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Full text of "Manuel complet du jardinier maraicher, pépiniériste, botaniste, fleuriste et paysagiste;"

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MANUEL  COMPLET 


DU 


JARDINIER 


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MARAICHER,  PEPINIERISTE,  BOTANISTE,  FLEURISTE 
ET  PAYSAGISTE; 

PAR  M.   LOUIS  NOISETTE, 

MEMBRE  DES  SOCIÉTÉS  1INNEENNE  DE  PARIS,   HORTICTJLTURALES  DE  LONDRES 

ET  DE   BERLIN,    D'AGRICULTURE  ET  DE   BOTANIQUE    DE   GAND  , 

ROYALE  ACADÉMIQUE  DES  SCIENCES  DE  PARIS  5 

ET  AUTEUR  DU  JARDIN  FRUITIER  : 

TOME   TROISIÈME. 


PARIS, 

ROUSSELON,   LIBRAIRE-ÉDITEUR 

rue  d'anjou-dauphine,  n°  g. 

1826 


03 


MANUEL  COMPLET 


DU 


JARDINIER. 


PLANTES  CULTIVÉES 


DANS 


LES  JARDINS. 

Nous  avons  choisi,  pour  le  classement  des  plantes  qui 
entrent  dans  la  composition  des  jardins,  Tordre  établi 
dans  l'école  botanique  du  jardin  des  plantes  à  Paris ,  par 
Ja  raison  qu'il  est ,  ou  au  moins  qu'il  doit  être,  celui  qui 
a  le  plus  de  fixité  -,  c'est  le  système  du  savant  M.  de  Jus- 
sieu ,  modifié  par  M.  Desfontaines. 

Nous  n'avions  à  choisir  qu'entre  cette  méthode  et  For- 
ci re  alphabétique  pour  éviter  des  répétitions  nombreuses 
et  fatigantes  ;  et  les  amateurs  trouvant  une  liste  alpha- 
bétique à  la  fin  de  l'ouvrage,  nous  sauront  gré  sans  doute 
d'avoir  adopté  les  familles  qui  groupent  les  plantes  na- 
turellement, non  -  seulement  sous  le  rapport  de  leurs 
caractères  botaniques  ,  mais  souvent  encore  sous  celui 
de  leur  culture. 

Comme  notre  Manuel  n'est  point  un  ouvrage  de  bo^ 

tanique ,  nous  avons  cru  devoir  supprimer  la  première 

classe  tout  entière  des  plantes  acotylédones  ,    parce 

qu'aucune  n'est  cultivée.  Nos  caractères  de  famille  seront 

3.  i 


2.  PLANTES    CULTIVÉES. 

brièvement  exposés  :  cependant  nous  leur  donnerons  un 
développement  suffisant  pour  qu'ils  puissent  servir  à 
rapporter  facilement  une  plante  à  l'ordre  auquel  elle  ap- 
partient. Il  en  sera  de  même  des  caractères  génériques  et 
spécifiques.  Toutes  les  fois  qu'une  seule  phrase  caracté- 
ristique sera  suffisante  pour  faire  reconnaître  une  plante 
sans  hésitation  ,  nous  n'en  emploîrons  pas  deux  :  seule- 
ment nous  ajouterons  souvent  la  couleur  de  la  fleur ,  et 
l'effet  qu'elle  peut  produire  dans  les  différentes  sortes  4e 
jardin. 

Nous  éviterons  aussi ,  autant  qu'il  nous  sera  possible , 
d'employer  dans  nos  descriptions  des  termes  techniques 
dont  la  signification  pourrait  n'être  pas  parfaitement 
connue  de  tous  les  amateurs.  Nos  lecteurs  se  souviennent 
sans  doute  que  ce  signe  O  indique  les  plantes  annuelles  -y 
celui-ci  a*,  les  plantes  bisannuelles .;  celui-ci  %>  les 
plantes  vivaces ,  et  celui  -  ci  Ti> ,  les  arbres ,  arbustes  et 
arbrisseaux. 


FOUGERES. 


MONOCOTYLEDONES. 

Embryon  composé,  lors  de  la  germination,  d'une 
radicule,  d'une  plumule,  et  d'un  seul  cotylédon 
auquel  il  est  attaché.  Sexes  peu  ou  point  connus, 
ou  eorolie  nulle ,  et  insertion  des  étamines  im- 
m  édiate ,  absolue. 


CLASSE  PREMIÈRE. 

PREMIÈRE  DIVISION.  —  CRYPTOGAMES.. 

Seœes  peu  ou  point  connus. 

ORDRE   PREMIER. 
LES  FOUGÈRES.  —  FILICES. 

Plantes  croissant  sur  la  terre  ,  entre  les  fissures  des 
rochers  ,  et  sur  les  vieux  murs.  Racines  ordinairement 
progressives (  c'est-à-dire s'allon géant  d'un  côté ,  tandis 
qu'elles  se  détruisent  de  l'autre).  Feuilles  simples  ou 
composées  ,  entières  ou  incisées ,  radicales ,  le  plus 
souvent  roulées  en  crosse  dans  leur  jeunesse  ,  portant  la 
fructification  sur  leur  face  inférieure,  consistant  en  des 
capsules  très-petites ,  membraneuses  ou  crustacées ,  mo- 
noloculaires  ou  multiloçulaires ,  sessiles  ou  pédicellées  , 
nues  ou  entourées  d'un  anneau  élastique ,  ou  recou- 
vertes d'un  tégument  membraneux ,  groupées  plusieurs 


4  FOUGÈRES. 

ensemble  de  diverses  manières ,  se  déchirant  à  leur  som- 
met ,  et  contenant  un  grand  nombre  de  séminules  de 
forme  variable. 

Ces  plantes  produisent  un  fort  joli  effet  dans  les  ro- 
cailles  des  serres  ou  dès  jardins  paysagers,  où  elles  se 
font  remarquer  par  le  beau  vert  et  les  agréables  décou- 
pures de  leurs  feuilles.  La  plupart  des  espèces  se  sèment 
elles  -mêmes  y  sur  les  pots  des  autres  plantes  qui  sont 
placées  dans  les  environs ,  sur  les  couches  de  terre  de 
bruyère ,  et  même  contre  les  murs  de  la  serre  où  on  les 
cultive,  ce  qui  rend  leur  multiplication  beaucoup  moins 
difficile  qu'on  pourrait  le  croire. 

§  Ier.  Capsules  nues  et  sans  anneau. 

OPHIOGLOSSE.  OpJiioglossum  ;  L.  Capsules  nues  ,  à 
deux  loges,  à  deux  valves,  s'ouvrant  en  travers,  disposées  sur 
deux  rangs  le  long  d'un  épi  simple  ,  non  roulé  en  crosse  dans 
sa  jeunesse. 

i.  Ophioglosse  commune.  OpJiioglossum  vulgatum  ;  L.  If, 
Indigène.  Tige  de  quatre  ou  cinq  pouces  ,  simple,  munie 
à  sa  base  d'une  feuille  amplexicaule  ,  ovale ,  entière ,  et  sans 
nervure.  En  mai,  épiterminal  et  pointu.  Terre  légère,  fraîche, 
ombragée  ;  multiplication  d'éclats  et  de  semences. 

BOTRYCHE.  Botrjchium  ;  Swartz.  Capsules  presque  glo- 
buleuses ,  sessiles,  nues,  à  une  loge,  à  deux  valves,  s'ouvrant 
transversalement,  et  disposées  en  grappe  composée,  roulée 
en  crosse  dans  sa  jeunesse. 

i.  Botryche  lunaire.  Botrjchium  lunaria  ;  Swartz;  os- 
munda  lunaria;  L.  %  .  Indigène.  Tige  de  cinq  à  six  pouces  , 
simple  ;  feuilles  naissant  vers  le  niilieu  de  la  tige,  composées 
de  huit  ou  dix  folioles  arrondies.  En  mai,  grappe  rameuse 
et  terminale.  Terre  franche  et  humide  ;  multiplication 
d'éclats. 

OSMONDE.  Osmunda;  L.  Capsules  presque  globuleuses  , 
nues  ,  pédicellées ,  striées ,  s'ouvrant  à  demi  en  deux  valves , 
et  disposées  en  une  panicule  roulée  en  crosse  dans  sa  jeu- 
nesse. 


FOUGÈRES.  5 

i.  Osmon de  officinale.  Qsmunda  regalis ;  L.  *2f.  Indi- 
gène. Pas  de  tige  ;  feuilles  longues  de  quatre  à  six  pieds , 
deux  fois  ailées,  à  folioles  sessiles,  opposées  et  oblongues. 
En  juillet,  fructification  au  bout  des  feuilles.  Terre  franche 
et  humide  ;  multiplication  d'éclats.  Belle  plante. 

2.  Osmon de  laineuse.  O.  cimiamomea  ;  L.  ^ .  Amérique 
septentrionale.  Feuilles  ailées,  à  folioles  pinnatifides  ;  tiges 
velues  ;  en  juin,  grappes  composées  et  opposées.  Terre  légère 
et  fraîche  ;  multiplication  d'éclats. 

3.  Osmonde  de  Virginie.  O.  clajtoniana  ;  L.  ^.-Virgi- 
nie. Feuilles  ailées ,  à  folioles  pinnatifides  ;  en  août ,  fructifi- 
cation au  sommet  resserré  des  feuilles.  Même  culture. 

§  II.  Capsules  nues  ,  entoure'es  d'un  anneau. 

ACROSTIC.  Acrostichum;  L.  Capsules  éparses  ,  occupant 
tout  ou  partie  de  la  face  inférieure  des  feuilles. 

i.Acrostic  doré.  Acrostichum  aureum;  L.  %.  Antilles. 
Feuilles  de  deux  à  trois  pieds,  à  folioles  entières,  longues 
d'un  pouce,  rétrécies  en  pétiole.  Serre  chaude  ;  terre  de 
bruyère  constamment  humide  ;  multiplication  d'éclats  et  de 
semences. 

2.  Acrostic  laineux.  A.  velleum. ;  H.  K.  ^ .  Madère. 
Feuilles  deux  fois  ailées  ;  folioles  ovales-cordiformes ,  très- 
velues  en-dessous ,  incisées  sur  le  côté.  Même  culture  que  la 
précédente  ,  mais  moins  d'humidité,  et  orangerie. 

3.  Acrostic  alcicorne.  A.  alcicorne.  %•  Brésil.  Feuilles 
de  deux  pieds,  entières,  s' élargissant  dès  la  base  du  pétiole, 
oblongues ,  partagées  au  sommet  en  deux  lobes  allongés ,  qui 
sont  eux-mêmes  subdivisés  en  deux  ou  trois  autres  lobes  lan- 
céolés ,  un  peu  divergens.  Cette  belle  plante ,  que  j'ai  intro- 
duite en  181g,  est  surtout  remarquable  par  une  expansion 
membraneuse ,  plane,  pubescente  et  blanchâtre  dans  sa  jeu- 
nesse, naissant  sur  le  collet  de  la  racine  et  s'étendant  horizon- 
talement de  manière  à  recouvrir  toute  la  terre  du  pot,  sur  la- 
quelle elle  est  appliquée.  Cette  végétation  singulière  meurt 
et  se  renouvelle  chaque  année.  Même  culture  que  le  n°  i. 

CETÉRACH.  Ceterach  ;  Willd.  Capsules  rassemblées  en 
groupes  disposés  en  lignes  transversales. 


t)  FOUGÈRES. 

i.  Cétérach  officinal,  doradille  cétérach.  Ceterack  vffi- 
cinarum  ;  Willd.  Asplenium  celerach;  L.  % .  Indigène. 
Feuilles  petites,  nombreuses ,  en  touffe ,  pinnatifides ,  à  divi- 
sions profondes ,  et  à  découpures  alternes ,  confluentes  à  la 
base,  arrondies  au  sommet.  Terre  légère  ou  de  bruyère;  dans 
les  rocailles  humides. 

POLYPODE.  Polypodium;  L.  Capsules  rassemblées  en 
groupes  arrondis ,  épars. 

i.  Polypode  a  feuilles  épaisses.  Poljpodium  crassifolium ; 
L.  ^.Antilles.  Feuilles  simples,  lancéolées,  très-entières, 
glabres;  fructification  en  séries.  Serre  chaude;  terre  légère 
ou  de  bruyère  tenue  fraîche  ;  multiplication  par  éclats. 

2.  Polypode  phyllitide.  P \  phjllilidis  ;  L.  ^.Amérique 
méridionale.  Feuilles  simples,  lancéolées,  très-entières, 
glabres  ;  fructification  éparse.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

3.  Polypode  doré.  P.  aureum ;  L.  %.  Antilles.  Feuilles 
pinnatifides ,  glabres ,  longues  de  deux  pieds ,  à  pinnules 
oblongues ,  glauques ,  confluentes  à  leur  base ,  les  inférieures 
ouvertes  etla  terminale  plus  grande  ;  fructification  consistant 
en  une  série  de  points  d'une  belle  couleur  dorée.  Serre  chaude; 
même  culture.  Très-belle  plante. 

4-  Polypode  commun.  P.  vulgare  ;  L.  If .  Tndigène. 
Feuilles  nombreuses,  en  touffe,  longues  de  huit  à  dix  pouces, 
à  pinnules  parallèles,  oblongues,  obtuses;  en  juin,  fructifi- 
cation en  paquets  sur  deux  rangs.  Pleine  terre  de  bruyère , 
humide,  rocailleuse,  ombragée. 

5.  Polypode  lacinié.  P.  cambricum;  L.  If,  Indigène. 
Feuilles  plus  larges  que  le  précédent ,  à  pinnules  lancéolées , 
laciniées ,  dentées ,  presque  opposées.  Même  culture.  Il 
réussit  dans  les  vieux  murs. 

6.  Polypode  phégoptère.  P.  phegopteris  ;  L.  % .  Indi- 
gène. Feuilles  deux  fois  pinnatifides,  longues  d'un  pied,  à 
folioles  ovales,  entières,  confluentes  à  leur  base  ;  la  première 
foliole  de  la  rangée  inférieure ,  quadrangulaire ,  pendante  et 
plus  longue.  Même  culture. 

7.  Polypode  dryoptère.  P.  drjopteris ;  L.  %.  Indigène, 
Feuilles  décomposées,  longues  d'un  pied  ,  munies  seulement 
vers  le  sommet  de  pinnules  opposées  dont  les  inférieures  très- 
grandes  et  ailées.  Même  culture. 


FOUGÈRES.  7 

§  IH.  Capsules  recouvertes  d'un  tégument. 

HYDROGLOSSE.  Hydroglossum  ;  Willd.  Capsules  pla- 
cées sur  deux  rangs  en  épis  unilatéraux ,  s'oûvrant  de  la 
base  au  sommet  par  leur  côté  intérieur  ;  un  tégument  en 
forme  d'écaillés  pour  chaque  capsule.  On  n'en  cultive  qu'une 
seule  :  l'hydroglosse  du  Japon  ;  H.  japonicum;  Willd  ;  Ly- 
godium  japonicum  ;  Swartz.  2£ .  Serre  chaude  ;  terre  de 
bruyère  humide  ;  multiplication  d'oeilletons. 

ASPIDIER.  Aspidium;  Swartz.  Capsules  rassemblées  en 
groupes  arrondis ,  épars  ;  tégument  ombiliqué  ,  ou  s'oûvrant 
d'un  seul  côté. 

i .  Aspidier  trifolié.  Aspidium  trifoUatum  ;  Swartz.  ; 
polypodium  trifoUatum  ;  L.  If .  Antilles.  Feuilles  ternées , 
à  lobes  sinués  ,  le  moyen  plus  grand  ;  fructification  presque 
toute  l'année/ Serre  chaude  ;  terre  légère  ou  de  bruyère ,  tenue 
constamment  fraîche  ;  multiplication  de  drageons. 

2.  Aspidier  lonchitis.  A.  lonchitis  ;  Swartz.  Polypodium 
lonchitis  ;  L.  ip  .  Alpes.  Feuilles  en  touffe  ,  longues  d'un  pied, 
ailées,  à  folioles  nombreuses,  petites,  ciliées,  un  peu  cour- 
bées ,  dentées ,  munies  d'une  oreillette  à  leur  base.  Fructifi- 
cation de  mai  en  août.  Terre  légère,  fraîche,  rocailleuse, 
ombragée  ;  multiplication  d'éclats. 

3.  Aspidier  fougère  mâle.  A.  fdix  mas;  Swartz.  Poly- 
podium jilix  mas;  L.  %. .  Indigène.  Enveloppe  réniforme  ; 
feuilles  deux  fois  pennées,  grandes,  très-larges,  en  touffe; 
pinnules  inférieures  courtes,  les  moyennes  très-grandes,  di- 
minuant à  mesure  qu'elles  s'approchent  du  sommet;  folioles 
obtuses,  dentées,  confluentes  à  leur  base.  Pleine  terre  légère 
et  humide  ;  multiplication  d'éclats. 

4-  Aspidier  fougère  femelle.  A*  Filix  fœmina  ;  Swartz. 
Polypodium  Jilix  fœmina  ;  L.  %.  Indigène.  Enveloppe  ré- 
niforme ;  feuilles  deux  fois  pennées ,  longues  d'un  pied ,  en 
touffe,  à  pinnules  nombreuses,  peu  écartées,  ailées,  ponc- 
tuées, de  quatre  à  cinq  pouces,  à  trente  ou  quarante  folioles 
étroites,  profondément  dentées,  non  confluentes  à  leur  base. 
Même  culture. 

5.  Aspidier  rhétic.  A.   rhœticum  ;  Swartz.  Polypodium 


8  FOUGÈRES. 

rhœlicum  ;  L.  If .  Alpes.  Enveloppe  réniforme;  feuilles  lon- 
gues d'un  pied ,  à  pétiole  nu  dans  sa  moitié  inférieure ,  d'un 
rouge  brun  luisant;  l'autre  moitié  garnie  de  pinnules  lâches, 
ailées,  à  folioles  lancéolées  ,  petites  et  dentées.  Terre  légère, 
ombragée,  rocailleuse;  multiplication  de  rejetons. 

6,  Aspidier  fragile.  Aspidium  fragile  ;  Swartz.  Potypo- 
dium fragile;  L.  If .  Indigène.  Enveloppe  réniforme  ;  feuilles 
longues  de  six  à  huit  pouces ,  à  pétiole  nu  dans  son  tiers  in- 
férieur, roux ,  à  pinnules  presque  opposées,  lâches  ,  ailées  , 
ovales,  crénelées  et  veinées  ;  découpures  plus  profondes  d'un 
côté  que  de  l'autre.  Pleine  terre  franche  ,  légère ,  humide  et 
ombragée;  multiplication  par  éclats. 

ONOCLÊE.  Onoclea;  Willd.  Capsules  couvrant  toute 
la  partie  inférieure  des  feuilles.  Tégumens  squamiformes , 
réunis  en  forme  de  baie,  et  ne  s'ouvrantpas. 

i .  Onoclée  sensible.  Onoclea  sensibilis  ;  L.  'if .  Amérique 
septentrionale.  Feuilles  pinnées,  presqu'en  grappe  à  leur 
sommet ,  d'une  si  grande  délicatesse  qu'elles  se  fanent  si  on 
y  touche.  Pleine  terre  de  bruyère  humide  ;  exposition  om- 
bragée ;  multiplication  d'éclats. 

DORADILLE.  Asplenium ;  L.  Capsules  réunies  en  lignes 
transversales  ,  éparses.  Tégument  naissant  d'une  nervure  la- 
térale ,  s'ouvrant  en  un  seul  battant,  de  dedans  en  dehors. 

i .  Doradille  trichomanes.  Asplenium  trichomanes  ;  L. 
If .  Indigène.  Feuilles  ailées ,  en  touffe  ,  petites,  à  trente  fo- 
lioles environ ,  sessiles ,  un  peu  crénelées,  arrondies.  Terre 
de  bruyère  rocailleuse  et  à  l'ombre;  multiplication  d'éclats. 

2.  Doradille  maritime.  A,  marinum  ;  L.  % .  Indigène.  Fo- 
lioles plus  grandes  que  dans  la  précédente  ,  presque  triangu- 
laires ,  dentées  en  scies  ,  lobées  dans  leur  bord  latéral.  Même 
culture. 

3.  Doradille  capillaire  noir.  A,  adiantum  nigrum;h. 
Indigène.  Feuilles  longues  de  cinq  à  six  pouces  ,  en  touffe  , 
deux  ou  trois  fois  ailées  ,  à  pinnules  alternes ,  les  inférieures 
plus  grandes ,  à  folioles  incisées,  dentées.  Terre  de  bruyère  ; 
exposition  ombragée;  multiplication   de  rejetons. 

SCOLOPENDRE.  Scolopendrium;  Smith.  Capsules  réu- 
nies en  lignes  transversales,  éparses;  tégument  double,  su- 


FOUGÈRES.  9 

perficiaire  9  occupant  l'un  et  Vautre  côtés  des  capsules  ,  s'ou- 
vra nt  comme  par  une  suture  longitudinale. 

i.  Scolopendre  officinale  ,  langue  de  cerf.  Scolopen- 
drium  qfficinarum  ;  Swartz.  Asplenium  scolopendrium  ;  L. 
If.  Indigène.  Feuilles  longues  d'un  pied,  étroites,  ligulées  , 
en  cœur  à  la  base  ,  un  peu  ondulées.  On  en  possède  plusieurs 
variétés  :  à  feuilles  crispées ,  ondulées ,  multijides ,  rameuses. 
Terre  légère ,  humide  ;  exposition  ombragée  ;  multiplication 
de  rejetons. 

BLECHNON.  Blechnum  ;  Smith.  Capsules  réunies  en  deux 
lignes  longitudinales  et  parallèles  à  la  principale  nervure 
des  feuilles;  tégument  superficiaire,  s'ouvrant  de  dedans  en 
dehors. 

i .  Blechnon  d'occident  ,  Blègne.  Blechnum  occidentale  ; 
L.  If .  De  l'Inde.  Feuilles  en  faisceau ,  longues  de  sept  à 
huit  pouces ,  pinnées  ;  les  pinnules  lancéolées  -  opposées , 
échancrées  à  leur  base.  Serre  chaude  ou  tempérée.  Terre  de 
bruyère  humide  ;  multiplication  de  drageons. 

2.  Blechnon  austral.  B.  australe;  Swartz.  'y.DuCap. 
Feuilles  ailées,  longues  d'un  pied,  à  folioles  presque  sessiles, 
en  cœur,  lancéolées,  entières,  les  inférieures  opposées.  Oran- 
gerie ;  même  culture. 

3.  Blechnon  de  Virginie.  B.  virginicum;  L.  If.  De  l'A- 
mérique méridionale.  Feuilles  ailées  ,  à  folioles  sessiles ,  lan- 
céolées ,  semi-pinnatifides  et  pointues.  Pleine  terre,  légère  et 
ombragée;  même  multiplication. 

WOODWARDIE.  TVoodwardia  ;  Smith.  Capsules  réunies 
en  points  oblongs,  distincts,  disposés  parallèlement  le  long 
de  la  nervure  principale  de  la  feuille.  Tégument  superficiaire, 
en  voûte  ,  s'ouvrant  de  dedans  en  dehors. 

i.  Wôodwardie  prolifère.  TVoodwardia  radicans  ; 
Swartz.  ?f .  Italie.  Feuilles  prenant  racines  à  leur  sommet 
quand  elles  touchent  la  terre ,  deux  fois  ailées  ;  pinnules  à 
deux  rangs  de  folioles  lancéolées,  crénelées,  confluentes  à 
leur  base.  Orangerie.  Terre  de  bruyère;  multiplication  de  re- 
jetons. 

FOUGERE.  Pteris;  L.  Capsules  réunies  en  lignes  con- 
tinues, disposées  le  long  du  bord  des  feuilles;  tégument  for- 


10  FOUGÈRES. 

me  du  rebord  de  la  feuille ,  replié  en  dessous  ,  et  s'ouvrant  de 
dedans  en  dehors. 

i.  Fougère  a  feuilles  en  scie.  Pteris  arguta;  Swartz. 
If  .  Des  Canaries.  Feuilles  deux  fois  ailées  ;  rameaux  inférieurs 
rameux  à  la  base;  pinnules  lancéolées,  dentées  en  scie.  Belle 
plante.  Orangerie.  Terre  légère  et  tourbeuse  ;  exposition  om- 
bragée ;  multiplication  de  drageons. 

2.  Fougère  crénelée.  P.  serrulata;  L.  If. .  De  l'Inde.  Feuilles 
presque  bipinnatifides ,  à  découpures  linéaires;  les  stériles 
dentées.  Serre  chaude,  Même  culture. 

3.  Fougère  a  longues  feuilles.  P.  longifolia;  L.  If. 
Antilles.  Feuilles  ailées,  à  pinnules  linéaires^  ouvertes  en  cœur 
à  leur  base.  Serre  chaude.  Même  culture. 

CHEILAJSTHE.  Cheilanihes  ;  Swartz.  Capsules  réunies 
en  forme  de  points  sur  les  bords  des  feuilles  ;  tégument  squa- 
miforme,  marginal ,  s'ouvrant  de  dedans  en  dehors. 

i.  Cheilanthe  odorant.  Çheilanthes  odora  ;  Swartz.  Poly- 
podium  fragrans ;  Desf.  Pteris  acrosticha ;  Balbis.  If.  Du 
Midi.  Pleine  terre  légère,  ombragée  ;  multiplication  d'éclats. 

CAPILLAIRE ,  adiante.  Adiantum  ;  L.  Capsules  réunies 
en  groupes  oblongs  eu  arrondis,  placés  sur  le  bord  des  feuilles; 
tégument  membraneux ,  naissant  du  bord  de  la  feuille  re- 
plié en  dessous ,  et  s'ouvrant  de  dedans  en  dehors. 

i.  Capillaire  réniforme.  Adiantum  reniforme  ;  L.  ^. 
Des  Canaries.  Belle  plante.  Feuilles  radicales  arrondies ,  en 
forme  de  rein ,  glabres  ,  soutenues  par  des  pétioles  grêles , 
d'un  rouge  noir ,  longs  de  sept  à  huit  pouces  ;  fructification 
faisant  paraître  le  bord  des  feuilles  comme  crénelé.  Oran- 
gerie. Terre  de  bruyère.  Multiplication  d'éclats. 

2.  Capillaire  du  Canada.  A. pedatum;L.  ^.Amérique 
septentrionale.  Feuilles  longues  d'un  pied  ,  ramifiées,  chaque 
rameau  portant  deux  rangs  de  folioles  très-minces  ,  à  bords 
coupés  en  arc  et  incisés.  Pleine  terre  de  bruyère,  tenue  sèche, 
surtout  après  la  végétation.  Multiplication  par  la  séparation 
des  touffes. 

3.  Capillaire  de  Montpellier.  A.  capilhis  T^eneris ,  L.  A. 
coriandrifolium;  Fl.  Fr.  2f  .  Indigène.  Feuilles  décomposées, 
en  faisceau ,  longues  de  sept  à  huit  pouces ,  à  folioles  alter- 
nes; pinnules  cunéiformes,  lobées ,  pédicellées.  Pleine  terre, 


CI  CAD  É  ES.*  II 

rocailleuse  et  ombragée  ;  multiplication  par  la  séparation  des 
touffes. 

DA VALUE.  Davallia;  Smith.  Capsules  réunies  en  points 
arrondis,  distincts ,  disposés  sur  le  bord  et  presqu'à  l'extré- 
mité des  feuilles.  Tégument  superficiaire ,  presqu'en  capu- 
chon ,  distinct  pour  chaque  point ,  s'ouvrant  de  dehors  en 
dedans. 

i.  Davallie  des  Canaries.  Davallia  canariensis  ;  Swartz. 
Trichomanes  canariense  ;  L.  If  .  Feuilles  à  trois  divisions , 
surcomposées  ;  les  folioles  alternes  ainsi  que  les  pinnules , 
celles-ci  pinnatifides.  Jolie  petite  plante.  Orangerie.  Terre 
de  bruyère  ;  multiplication  facile  par  ses  rejets  enracinés. 

ORDRE  II. 
LES  CICADÉES.  —  C1CABEM. 

Plantes  naturelles  aux  climats  les  plus  chauds  de 
l'Amérique ,  de  l'Afrique  et  des  Indes  ;  tronc  élancé  en 
colonne  couronnée  d'une  touffe  de  feuilles  alternes , 
ailées  ,  roulées  à  leur  naissance  comme  celles  des  fou- 
gères. Fleurs  dioïques  ;  les  mâles  en  chaton  composé 
d'un  grand  nombre  d'écaillés  imbriquées ,  portant  un 
grand  nombre  d'anthères  :  les  femelles  consistant  en  un 
chaton  ou  un  faisceau  d'écaillés  ,  portant  deux  ovaires 
à  leur  partie  inférieure  ,  ou  plusieurs  ovaires  le  long  de 
leurs  bords.  Noix  charnue ,  monosperme ,  fournie  par 
chaque  ovaire. 

2AMÏE.  Zamia;L.  (Dioécie-poljandrie.)  Fleurs  dioïques. 
Les  mâles  formant  un  chaton  d'écaillés  en  bouclier ,  imbri- 
quées, garnies  en  dessous,  d'un  grand  nombre  d'anthères  ses- 
siles.  Les  femelles  disposées  en  chaton  strobiliforme ,  com- 
posé d'écaillés  en  bouclier ,  imbriquées ,  pédiculées  ,  portant 
en  dessous  deux  ovaires  sessiles  se  changeant  en  autant  de 
noix  charnues  à  une  semence.  Les  plantes  de  ce  genre ,  par 
la  singularité  de  leur  port  et  de  leur  feuillage  luisant  7  font  un 
effet  agréable  dans  les  serres. 


12  *CICADÉES. 

i.  Zamie  a  feuilles  de  cycas.  Zamia  cicadifolia ;  Willd. 
7) .  Du  Cap.  Feuilles  pinnées ,  à  folioles  linéaires ,  mucronées  , 
distiques,  les  inférieures  opposées;  pétioles  demi -cylin- 
driques, canaiiculés,  pubescens.  Serre  chaude.  Terre  franche 
légère ,  substantielle  ,  tenue  humide  en  été,  sèche  en  hiver. 
Multiplication  au  printemps  ou  au  commencement  de  l'été , 
par  Téclat  des  drageons  que  l'on  plante  de  suite  en  pots  en- 
foncés dans  la  tannée.  Dépotage  annuel. 

2.  Zamie  a  feuilles  piquantes.  Z.  pungens ;  Ait.  T>.  Du 
Cap.  Feuilles  pinnées,  à  folioles  en  alêne,  ouvertes,  droites, 
raides  ,  mucronées ,  arrondies  au  bord  extérieur  de  leur  base; 
pétioles  un  peu  cylindriques,  sans  épines.  Même  culture. 

3.  Zamie  tridentée.  Z.  tridentata;  Willd.  f).  Du  Cap. 
Feuilles  pinnées  ,  à  folioles  linéaires ,  un  peu  sillonnées ,  tri- 
dentées  et  glabres  au  sommet  ;  pétioles  demi-cylindriques  , 
canaiiculés.  Même  culture. 

4-  Zamie  a  feuilles  étroites.  Z.  angus tifolia  ;  Jacq.  J), 
Isles  Baliama.  Folioles  linéaires,  mutiques,  à  sommet  calleux 
et  deux  fois  échancré;  pétioles  cylindriques,  sans  épines. 
Même  culture. 

5.  Zamie  mince.  Z.tenuis;  Willd.  J) .  Feuilles  pinnées  , 
à  folioles  linéaires  ,  obtuses  au  sommet ,  retrécies  à  la  base  , 
à  bords  roulés  en  dessus  ,  bidentés  ;  pétiole  glabre ,  trian- 
gulaire. Même  culture. 

6.  Zamie  moyenne.  Z.  média;  Jacq.  ?}•  Indes  occiden- 
tales. Feuilles  pinnées,  à  folioles  linéaires-lancéolées,  ob- 
tuses, un  peu  dentées  en  scie  près  du  sommet  ;  pétiole  gla- 
bre, inerme,  cylindrique  à  la  base,  triangulaire  au-dessus. 
Même  culture. 

7.  Zamie  lâche.  Z.  debilis  ;  Willd.  f}.  Inde.  Feuilles 
pinnées,  à  folioles  lancéolées,  aiguës,  mutiques,  dentées  en 
scie  au  sommet;  pétiole  glabre,  triangulaire.  Même  cul- 
ture. 

8.  Zamie  a  feuilles  entières.  Z.  integrifolia ;  Willd.  Pu- 
mila;  L.  Floride  orientale  ,  Saint- Domingue.  Feuilles  pin- 
nées ,  à  folioles  lancéolées  ,  obtuses  et  arrondies  au  sommet , 
et  s'amincissant  vers  la  base  :  leur  bord  extérieur  finement 
denté  en  scie  près  du  sommet  ;  pétiole  glabre,  presque  qua- 
drangulaire.  Souche  très-grosse,  arrondie,  en  forme  de  bulbe, 


CICADÉES.  l3 

recouverte  d'écaillés  formées  par  la  base  des  feuilles  dessé- 
chées. Le  fruit  est  une  amande  douce.  Même  culture.  On 
possède  les  variétés  ,  Zamia  integrifoîia  mas  ,  et  Zamia 
inlegrifoliafœmina. 

9.  Zamie  épineuse.  Zamia  muricata  ;  Willd.  fj.  Amé- 
rique méridionale.  Feuilles  pinnées  ;  folioles  oblongues  , 
unies  ,  dentées  en  scie  vers  le  sommet  ;  pétiole  épineux. 
Même  culture. 

10.  Zamie  furfuracée.  Z .  jurfuracea  ;  Willd.  J).  Inde 
occidentale.  Feuilles  pinnées  ;  folioles  lancéolées,  aiguës, 
dentées  en  scie  dans  leur  moitié  supérieure,  furfuracées  en 
dessous  ;  pétiole  presque  cylindrique  ,  épineux  à  la  base. 
Même  culture. 

ii.  Zamie  en  spirale.  Z.  sjjiralis;  Salisb.  Feuilles  pin- 
nées ;  trente  ou  quarante  paires  de  folioles  tournant  en  spi- 
rale, à  sommet  épineux  portant  trois  à  cinq  dents.  Même 
culture. 

12.  Zamie  a  feuilles  longues.  Z.  longifolia;  Jacq.  T). 
Du  Cap.  Feuilles  pinnées ,  longues  de  cinq  à  six  pieds  ;  folio- 
les lancéolées,  distiques,  aiguës,  sans  pointe,  très-entières; 
pétiole  glabre ,  à  quatre  angles  peu  sensibles.  Même  cul- 
ture. 

i3.  Zamie  laineuse.  Z.  lanuginosa ;  Willd;  Cycadis ; 
L.  J).  Du  Cap.  Feuilles  pinnées  ;  folioles  lancéolées  /ai- 
guës, mucronées,  munies  de  deux  dents  épineuses  sur  leur 
côté  extérieur  ;  pétiole  glabre,  quadrangulaire  ;  tronc  gros  , 
arrondi,  laineux.  Même  culture. 

.  14.  Zamie  difforme.  Z.  horrida  ;  Willd.  J).  Du  Cap. 
Feuilles  pinnées;  folioles  glauques,  d'un  blanc  argenté,  lan- 
céolées, aiguës,  mucronées,  munies  de  trois  dents  épineuses 
sur  leur  côté  extérieur  ;  pétiole  glabre,  quadrangulaire,  ainsi 
que  le  tronc.  Même  culture. 

CYCÀS.  Cjcas;  L.  (Dioécie  -polyandrie.)  Fleurs  dioï- 
ques.  Les  mâles  formant  un  chaton  strobiliforme ,  composé 
d'écaillés  ovales  ou  spatulées,  imbriquées,  portant  un  grand 
nombre  d'anthères.  Les  femelles  consistant  en  des  ovaires 
situés  le  long  des  bords  et  dans  les  sinus  d'écaillés  ensiformes, 
coriaces,  réunies  en  faisceau;  chaque  ovaire  devient  une 
noix  charnue,  monosperme.  Les  cycas  s'étalent  beaucoup  dans 


I/j.  ÉQUISETACÉES. 

la  serre,  et  y  tiennent  une  place  considérable;  mais,  à  ce 
désagrément  près ,  ils  méritent  d'y  être  cultivés  à  cause  de 
la  beauté  de  leur  port. 

i.  Cycasen  éventail.  Cjrcas  circinalis  ;  Willd.  "ft.  Indes. 
Feuilles  pinnées;  folioles  lancéolées-linéaires,  aiguës,  planes, 
univervées ,  roulées  en  dedans  avant  leur  parfait  développe- 
ment, ensuite  courbées  en  dehors  ;  tronc  de  dix  à  douze 
pieds  dans  son  pays  natal.  Serre  chaude  et  même  culture  que 
les  zamies. 

2.  Cycas  roulé.  C.  revoluta;  Willd.  J).  Japon.  Feuilles 
pinnées;  folioles  linéaires,  mucronées,  uninervées,  à  bords 
recourbés  en  dessous  ;  tronc  gros ,  de  quatre  ou  cinq  pieds. 
Même  culture.  Cette  espèce  et  la  précédente  fournissent  un 
sagou  estimé  en  Europe.  Dans  leur  pays,  on  mange  leurs 
amandes. 

3.  Cycas  de  Riedlé.  CRiedlei ;Dum.  Courc.  f).  Nouvelle- 
Hollande.  Même  port  que  les  précédens  ;  feuilles  ailées ,  à 
plusieurs  paires  de  folioles  linéaires-lancéolées  ,  très-glabres, 
larges  de  deux  lignes,  lisses  et  planes  en-dessus,  relevées  en- 
dessous  de  nervures  longitudinales ,  divisées  à  leur  sommet 
en  deux  à  quatre  principales  dents ,  avec  une  ou  deux  de 
chaque  côté.  Cette  dernière  espèce  peut  passer  l'été  en  plein 
air ,  mais  à  exposition  chaude. 

ORDRE  III. 
LES  ÉQUISETACÉES.  —  EQU1SETACEM. 

Plantes  herbacées ,  à  tiges  fistuleuses ,  articulées  , 
simples  ou  divisées  en  rameaux  verticillés  ,  et  dont  la 
fructification  consiste  en  de  petits  involucres  pédicu- 
les ,  ressemblant  par  leur  face  externe  à  des  têtes  de 
clou  ,  disposés  en  épi  terminal ,  conique ,  portant  à  leur 
face  interne  une  rangée  de  loges  qui  s'ouvrent  par  une 
fente  longitudinale  ,  et  contiennent  des  globules  verdâ- 
tres ,  comme  des  grains  de  poussière  ,  ne  pouvant  être 
vus  distinctement  qu'au  microscope  ,  et  qui ,  selon  Hed- 
wig,  sont  autant  de  fleurs  hermaphrodites  composées 


naïades.  i5 

d'un  ovaire  globuleux  et  de  quatre  étamines  attachées  en 
croix  à  la  base  de  l'ovaire. 

PRÊLE.  Equisetum;  L.  Cône  solitaire,  terminal,  com- 
posé d'un  grand  nombre  de  filamens  ombiliqués  à  leur 
sommet,  et  portant  chacun  plusieurs  globules  garnis  de 
quatre  filets  sétacés  et  élastiques.  On  ne  cultive  guère  ces 
plantes  que  dans  les  jardins  botaniques  ,  et  pour  l'ornement 
du  bord  des  eaux ,  dans  les  jardins  paysagers. 

i.  Prêle  des  champs.  Equisetum  arvense;  L.  If .  Indigène. 
Tiges  d'un  pied,  couchées  inférieurement ,  grêles,  anguleu- 
ses, articulées,  plus  courtes  et  nues  lorsqu'elles  portent  la 
fructification ,  à  gaines  brunes  et  divisées  presque  jusqu'à  la 
base  en  dents  aiguës.  Pleine  terre  marécageuse  ;  multiplica- 
tion par  la  séparation  des  racines. 

vl.  Prêle  de  rivières.  E\  Jluviatile ;  L.  %.  Indigène. 
Tiges  de  trois  pieds ,  droites ,  épaisses ,  à  articulations  rap- 
prochées ;  vingt  à  quarante  feuilles  verticillées ,  linéaires, 
tétragones.  Pleine  terre  humide.  Même  culture. 

3.  Prêled'hiver.  E.  hjemale.  %.  Indigène. Tiges  de  dix- 
huit  pouces,  nues,  rudes,  articulées,  d'un  vert  glauque;  gaines 
noirâtres,  un  peu  crénelées.  Même  culture.  Les  menuisiers 
se  servent  de  celle-ci  pour  polir  leurs  ouvrages. 

4-  Prêle  des  marais.  E.  palustre;  L.  ^ .  Indigène.  Tiges 
d'un  pied ,  articulées ,  sillonnées ,  les  articulations  garnies  de 
cinq  à  neuf  feuilles  simples  et  courtes.  Les  prêles  sont,  en 
général,  des  plantes  nuisibles  aux  prairies  et  même  dange- 
reuses pour  les  bestiaux  ;  cependant  on  en  excepte  celle-ci 
dont  les  vaches  sont  très-friandes,  et  qui  augmente  la  qualité 
et  la  quantité  de  leur  lait.  Peut-être  pourrait-on  en  tirer  un 
parti  avantageux  dans  les  prés  bas  et  marécageux  où  d'autres 
fourrages  meilleurs  refusent  de  croître. 

ORDRE   IV. 
NAÏADES.  —JVAIADES. 

Plantes  herbacées ,  aquatiques ,  à  feuilles  oppose'es, 
quelquefois  verticillées  -,  fleurs  hermaphrodites,  ou 


i6  naïades. 

monoïques  ,  ou  dioïques  5  calice  entier  ou  divisé,  su- 
périeur ou  inférieur ,  rarement  nul  ;  corolle  nulle  ;  éta- 
mines  en  nombre  déterminé  5  un  à  six  ovaires;  un  style 
simple  pour  chaque  ovaire,  ou  un  stigmate  sessile  :  rare- 
ment le  style  est  à  deux  ou  trois  divisions  ;  capsule  ou 
baie  renfermant  une  à  quatre  semences. 

PESSE.  Hippuris ;  L.  (Monandrie-monogynie.)  Calice  en- 
tier, peu  apparent;  un  style  reçu  dans  un  sillon  de  l'anthère; 
une  graine.  Plantes  propres  à  l'ornement  des  eaux. 

1.  Pesse  d'eau.  Hippuris  vulgaris  ;  L.  <2)C.  Indigène. 
Tiges  simples,  droites,  s'élevantde  quelques  pouces  au-des- 
sus de  la  surface  des  eaux  ;  huit  à  quinze  feuilles  verticiliées, 
linéaires-lancéolées;  en  mai,  fleurs  d'un  blanc  sale,  axil- 
laires ,  sessiles  ,  verticiliées.  On  la  cultive  dans  les  eaux  des 
bassins  ;  on  la  multiplie  en  y  jetant  ses  graines ,  ou  des  éclats 
de  ses  touffes. 

CHARAGNE.  Chara;L.  {Monoécie-monandrie.  )  Capsules 
ovoïdes,  crustacées,  striées  en  spirale,  remplies ,  d'une  pulpe 
au  milieu  de  laquelle  sont  nichés  des  corpuscules  nombreux 
qui  servent  à  propager  la  plante.  On  ne  cultive  ces  plantes  que 
dans  les  jardins  botaniques. 

1.  Charagne  vulgaire.  Chara  vulgaris  ;  L.  ©.  Indigène. 
Tiges  très  -  rameuses ,  remarquables  par  la  croûte  rude  qui 
les  recouvre  ;  feuilles  dentées  d'un  côté;  capsule  oblongue. 
On  la  sème  dans  les  eaux  stagnantes  où  elle  se  ressème  elle- 
même  chaque  année.  Elle  répand  une  odeur  infecte. 

2.  Charagne  cotonneuse.  C.  tomentosa;  L.  ©.  Indigène. 
Tiges  spongieuses  ,  pubescentes ,  à  rameaux  feuillus  à  la 
base  ;  feuilles  cylindriques ,  en  alêne.  Même  culture. 

3.  Charagne  luisante.  C.  Jlexilis ;  L.  ©.  Indigène.  Ti- 
ges grêles  ;  feuilles  inermes  ,  luisantes  ,  diaphanes ,  verticil- 
iées, encroûtées  comme  les  tiges.  Même  culture. 

CORNIFLE.  Ceratophillum ;  L.  (monoécie-polyandrie.) 
Fleurs  monoïques,  ayant  un  calice  partagé  en  plusieurs  par- 
ties. Dans  les  mâles,  étamines  en  nombre  double  de  celui 
des  divisions  du  calice,  c'est-à-dire  ,  de  quatorze  à  vingt; 
anthères  oblongues.  Dans  les  femelles,  un  ovaire  comprimé, 


NAÏADES,  n 

surmonté  d'un  stigmate  sessile ,  oblique.  Une  petite  noix 
ovale ,  pointue ,  monosperme. 

i,  Cornifle  a  fruits  épineux.  CeratopTij-llum  demersum* 
L.  %.  Indigène.  Tige  nageante  ,  rameuse  ,  filiforme  ; 
feuilles  verticillées  par  six  à  huit ,  profondément  dichotomes. 
En  juin  et  juillet,  fleurs  herbacées,  axillaires,  solitaires; 
fruit  à  trois  cornes  dont  une  longue  et  droite ,  deux  plus 
courtes  et  recourbées-  On  la  cultive ,  ainsi  que  la  suivante  , 
dans  les  bassins  des  jardins  botaniques  ,  où  on  la  propage  en 
y  jetant  ses  fruits. 

2.  Cornifle  a  fruit  lisse.  C.  submersum;  L.  ^.Indi- 
gène. Même  port  que  la  précédente  ;  feuilles  plus  rameuses  ; 
divisions  des  calices  un  peu  dentées  ;  fruits  plus  petits  ,  sans 
cornes.  Même  culture. 

Nx4JADE.  Naias;  L.  (Monoêcie-triandrie.)  Fleurs  monoï- 
ques. Les  mâles  solitaires,  peu  apparentes;  calice  à  deux 
lobes;  corolle  monopétale,  à  quatre  divisions;  anthères ses- 
siles ,  cohérentes.  Fleurs  femelles  disposées  de  même  ;  calice 
et  corolle  nuls;  stigmate  bifide  ou  trifide;  capsule  renfer- 
mant de  une  à  quatre  graines.  Plantes  cultivées  dans  les  eaux 
des  jardins  botaniques. 

i.  Naïade  a  feuilles  lancéolées.  Naias  monosperma  ; 
Willd.  Marina;  L.  Major;  Dec.  0.  Indigène.  Tiges  de 
quatre  à  cinq  pouces ,  très-rameuses ,  dressées ,  transparen- 
tes. Feuilles  étroites,  luisantes,  ondulées,  dentées.  En  août 
et  septembre,  fleurs  mâles pédonculées,  les  femelles  sessiles, 
herbacées.  On  les  propage  en  jetant  leurs  graines  dans  les 
eaux  où  l'on  veut  les  avoir;  elles  se  ressèment  annuellement 
elles-mêmes. 

2.  Naïade  a  feuilles  linéaires.  Naias  tetrasperma;  Willd. 
Fluvialis;  Thuil.  Minor;  Dec.  Cette  plante  diffère  de  la  pré- 
cédente par  ses  tiges  non  épineuses  et  ses  capsules  à  quatre 
graines.  Même  culture. 

SAXJRURE.  Saururus ;  L.  (Heptandrie-tetragynie.)  Calice 
formé  par  une  écaille  entière,  latérale,  persistante.  Sept  et 
quelquefois  six  étamines  ;  quatre  ovaires,  portant  chacun  un 
stigmate  sessile ,  et  qui  leur  est  adné  du  côté  de  leur  partie 
interne.  Quatre  baies  monospermes. 

5.  2 


l8  NAÏADES. 

i.  Saurure  incliné.    Smirurus  cernuus;  L.   ty.  Virginie. 
Tige  feuillée  ;  feuilles  pétiolées,  assez  grandes,  un  peu  épaisses. 
En  septembre,  fleurs  à  écaille  blanche.  Pleine  terre  tour— 
beuse ,  continuellement  humide.  Multiplication  par  la  sépa- 
ration des  touffes  et  des  drageons. 

POTAMOGETON,  Potamot,  Épi  d'eau.  Potamogeton;  L. 
(  Tétrandrie  -  tétragjnie.  )  Calice  de  quatre  folioles  ;  quatre 
étamines;  quatre  ovaires  surmontés  chacun  d'un  stigmate 
sessile  ;  quatre  petites  noix  monospermes. 

i.  Potamogeton  flottant.  Potamogeton  natans  ;  L.  '% . 
Indigène.  Tiges  articulées,  longues,  stipulées;  feuilles  pé- 
tiolées ,  lisses  et  nerveuses,  les  inférieures  oblongues,  les  su- 
périeures ovales.  En  août,  fleurs  en  épi  serré ,  d'un  pouce  de 
long.  On  le  cultive  dans  les  eaux  des  jardins  botaniques, 
ainsi  que  les  suivans  :  Potamogeton  perfoliatum  s  densum  , 
îucens ,  crispum,  compression  ,  pectinatum,  gramineum  , 
pusillum.  On  les  multiplie  de  graines  et  d'éclats  ;  du  reste,  ils 
n'offrent  nul  intérêt  sous  le  rapport  de  l'agrément. 

RUPPIE.  Ruppia;  L.  (  Tétrandrie  -  têtragynie .)  Calice  de 
deux  écailles  ovales ,  concaves  ,  opposées ,  caduques  ;  quatre 
étamines  à  anthères  sessiles;  quatre  ovaires  terminés  chacun 
par  un  stigmate  obtus  et  sessile.  Quatre  petites  noix  monos- 
permes ,  portées  sur  un  pédicule  filiforme, 

i.  Ruppie  maritime»  Huppia  maritima  ;  L.  2£ .  Indigène. 
Tiges  grêles  et  rameuses  ;  feuilles  alternes,  longues ,  linéaires , 
aiguës.  Fleurs  en  chatons  axillaires.  On  la  cultive  dans  les 
eaux  des  bassins  y  dans  les  jardins  botaniques.  Multiplication 
de  graines* 

ZANICHELLE.  Zanicheïlia;  L.  (  Monoêcie-monandrie.  ) 
Fleurs  monoïques.  Dans  les  mâles,  une  étamine  nue  située  à 
la  base  extérieure  des  fleurs  femelles.  Celles-ci ,  consistant 
en  un  calice  monophylle,  turbiné,  renfermant  quatre  ovai- 
res, quelquefois  deux  ou  six,  munis  chacun  d'un  stigmate 
en  bouclier;  autant  de  capsules  monospermes,  comprimées  , 
sessiles. 

i.  Zanichelle  des  marais.  Zaniclielïia palustris;  L.  Q*  In- 
digène. Tiges  grêles  ,  nageantes ,  articulées  ,  très-rameuses  ; 
feuilles  alternes  ou  opposées,  linéaires  ,  rassemblées  en  fais- 


*ROÏDÉES.  ig 

ceaux  au  sommet  des  rameaux.  En  juillet ,  fleurs  axillaires. 
Elle  aime  les  eaux  courantes  ;  cependant  on  la  sème  et  elle 
réussit  dans  les  bassins  des  jardins  botaniques. 

CALLITRICHE.  Callitriche ;  L.  {Monandrie  -  digynie.) 
Calice  de  deux  folioles.  Un  ovaire  chargé  de  deux  styles.  Une 
seule  étamine  saillante.  Une  capsule  tétragone ,  à  quatre  lo- 
ges monospermes. 

i.  Callitriche  printanier.  Callitriche  verna;  L.  ©.  In- 
digène. Tiges  filiformes,  rameuses,  se  terminant  à  la  surface 
de  l'eau  par  une  rosette  de  feuilles  ovales.  D'avril  en  juillet, 
fleurs  sessiles,  solitaires,  axillaires.  On  la  cultive  comme 
les  précédentes  ,  dans  les  bassins  où  on  la  multiplie  de 
graines. 

DEUXIÈME  DIVISION.  —  PHANÉROGAMES. 

Plantes  monocotjlédones  à  étamines  sous  le  pistil. 

ORDRE  PREMIER. 

AROIDÉES  —  AROIDEJE. 

Plantes  ordinairement  herbacées  \feuilles  vaginantes, 
alternes  ,  souvent  toutes  radicales  ;  spadice  simple  , 
multiflore ,  nu  ou  entouré  d'une  spathe ,  presque  toujours 
solitaire ,  placé  au  sommet  de  la  tige  ou  d'une  hampe 
radicale  \  fleurs  sessiles  sur  le  spadice ,  rarement  munies 
d'un  calice  -,  étamines  en  nombre  défini  ou  indéfini  ; 
ovaires ,  tantôt  mêlés  aux  étamines ,  tantôt  séparés 
d'elles  -,  chaque  ovaire  chargé  d'un  style  ,  ou  simple- 
ment terminé  par  un  stigmate,  et  devenant  une  baie 
arrondie ,  à  une  ou  plusieurs  loges  renfermant  une  ou 
plusieurs  semences. 


20  AROIDEES. 

§  Ier.  Spadice  entcraré  d'une  spathe  monophylîe* 

AMBROSINIE.  Ambrosinia;  L.  (  Monoécie-monandrie.) 
Spadice  aplati,  faisant  l'effet  d'une  cloison,  et  partageant 
en  deux  loges  la  cavité  de  la  spathe  contournée  en  cornet. 
Anthères  nombreuses ,  sessiles  sur  la  face  postérieure  et  vers 
le  haut  du  spadice ,  qui  est  nu  dans  sa  partie  inférieure ,  et 
muni  de  deux  glandes  arrondies  et  concaves.  Ovaire  arrondi, 
chargé  d'un  style  à  stigmate  simple ,  placé  sur  la  face  anté- 
rieure du  spadice,  nu  de  ce  côté  en  sa  partie  supérieure. 
Une  seule  capsule  polysperme. 

i.  Ambrosinie  de  JBassi.  Ambrosinia  fiassii;  L.  ip .  Sicile. 
Feuilles  ovales-arrondies ,  luisantes ,  étalées  sur  la  terre  ; 
hampe  courte  ,  grêle  ;  de  février  en  avril  ;  fleurs  en  forme  de 
capuchon  pointu,  verdâtres  ,  tachées  de  pourpre.  Orangerie 
près  des  jours  ;  terre  franche  légère  ;  arrosemens  fréquens 
pendant  la  végétation,  très-modérés  pendant  le  repos  de  la 
plante.  Multiplication  de  graines  ou  d'éclats  en  mai. 

AR.UM  ,  Gouet.  Arum  ;  L.  {Monoécie-polfandrie.  )  Spathe 
ventrue,  en  cornet;  spadice  cylindrique,  nu  dans  sa  partie 
supérieure ,  portant ,  vers  le  milieu  de  sa  longueur ,  des  éta-i 
mines  nombreuses,  sessiles,  sur  plusieurs  rangs  ;  base  munie 
d'ovaires  nombreux  et  nus ,  à  stigmates  sessiles  et  velus  ;  baie 
globuleuse ,  monosperme ,  ou,  mais  rarement,  polysperme. 
Par  la  macération,  on  dépouille  les  racines  de  gouet  de  leur 
âcreté,  et  l'on  en  tire  une  fécule  nourrissante. 

i.  Arum  serpentaire.  A.  dracunculus  ;  L.  If.  Indigène. 
Pas  de  tiges  ;  feuilles  composées  ,  pétiolées,  grandes,  décou- 
pées en  cinq  ou  sept  digitations  lancéolées,  très-entières; 
hampe  de  deux  ou  trois  pieds ,  lisse ,  tachetée  comme  la  peau 
d'un  serpent ,  d'où  son  nom  ;  de  juin  en  juillet ,  spathe 
grande,  terminale,  d'un  pourpre  brun  en  dedans  ;  spadice  de 
la  même  couleur.  Pleine  terre  à  exposition  chaude,  mais  om- 
bragée, avec  couvertures  de  feuilles  sèches  pendant  l'hiver; 
arrosemens  fréquens.  Multiplication  de  graines ,  ou  par  la 
séparation  des  bulbes  en  automne. 

2.  Arum  maculé,  Pied-de-veau.  A.  maculatum;  L.  ^. 
Indigène.  Pas  de  tiges  ;  feuilles  simples ,  très-entières  ,  sagit- 


AROÏDÉES.  2t 

tees;  spathe  herbacée  ,  roulée  en  cornet  ',  spadice  d'un  blanc 
jaunâtre,  rougeâtre  après  la  fécondation?  baies  d'un  beau 
rouge.  Même  culture,  niais  il  n'a  pas  besoin  de  couverture 
l'hiver,  et  réussit  à  toutes  expositions ,  quoiqu'il  préfère 
l'ombre. 

3.  Arum  capuchon.  Arum  aris arum  ;  L.  %  .  Indigène.  Pas 
de  tiges;  feuilles  simples,  sagittées,  oblongues  ;  d'avril  en 
mai,  spadice  cylindrique,  grêle  ,  long  de  trois  à  six  pouces; 
spathe  en  capuchon ,  rayée  de  blanc  et  de  vert.  Même  cul- 
ture que  le  n°  i . 

4-  Arum  a  longue  pointe.  A.  dracuntium  ;  L.  % .  Amé- 
rique septentrionale.  Pas  de  tiges  ;  feuiHes  composées,  à  divi- 
sions très-entières  ;  en  juinr  spathe  oblongue,  convolutée, 
plus  courte  que  le  spadice  qui  est  subulé  et  verdâtre.  Même 
culture  que  le  n°  1  ;  plus  sûrement  en  orangerie. 

5.  Abum  d'Italie.  A.  italicum  ;  Willd.  %  .  Pas  de  tiges  ;' 
feuilles  simples ,  hastées  ,  pointues ,  longuement  pétiolées  ; 
spathe  droite  et  très-grande.  11  ressemble  au  n°  2  ,  mais  il  est 
plus  grand.  Même  culture  que  le  n°  1 . 

6.  Arum  a  feuilles  étroites.  A.  temiifolium  ;  L.  % .  In- 
digène. Pas  de  tiges;  feuilles  linéaires-lancéolées;  en  avril 
et  mai ,  spadice  subulé ,  plus  long  que  la  spathe  lancéolée. 
Même  culture. 

rj.  Arum  de  Virginie.  A.  virginîcum  ;  L.  2f.  Pas  de 
tiges  ;  feuilles  simples ,  cordiformes ,  allongées ,  aiguës  au 
sommet ,  à  angles  obtus.  Même  culture  que  le  n°  1 ,  mais 
terre  chaude  et  humide. 

8.  Arum  chevelu,  gobe -mouche.  A.  crinitum;  Willd. 
muscivorum  ;  L.  *2£.  Minorque.  Pas  de  tiges  ;  feuilles  com- 
posées ,  à  divisions  très-entières  r  les  latérales  roulées  en  de- 
dans ;  spadice  cylindrique  ;  spathe  velu  intérieurement. 
Orangerie  et  même  culture.  Son  odeur  infecte  attire  les  mou- 
ches qui  y  déposent  leurs  œufs. 

9.  Arum  a  trois  feuilles.  A.  triphjllum  ;  L.  ^.Amé- 
rique septentrionale.  Pas  de  tiges  ;  feuilles  composées  de  trois 
folioles  ovales,  pointues,  glauques  inférieurement  :  la  lame 
lancéolée,  acuminée  ,  delà  longueur  de  la  hampe.  En  juin  -r 
spadice  d'un  blanc  jaunâtre.  Même  culture  que  le  n°  2. 

iû.  Arum  colûcase.   A,  colocasia  ;  L.    ^  .  Egypte.  Pas  de 


22  AROÏDÉES. 

tiges  ;  feuilles  simples ,  peltées ,  ovales ,  émarginées  à  la  base, 
avec  des  lobes  arrondis.  Serre  chaude.  Même  culture. 

il.  Arum  veiné.  Arumpictum  ;  L.  %.  Minorque.  Pas  de 
tiges  j  feuilles  simples  ,  cordiformes ,  avec  des  nervures  ou 
veines  blanchâtres.  Serre  chaude.  Même  culture. 

12.  Arum  divergent.  A»  divaricatum;h.  ^.Inde.  Pas 
de  tiges  ;  feuilles  simples  ,  cordiformes  ,  hastées  ;  spadice 
grêle,  en  alêne  ;  spathe  ovale  lancéolée  ,  réfléchie,  d'un  rouge 
pourpre,  exhalant  une  odeur  cadavéreuse.  Serre  chaude. 
Même  culture. 

i3  Arum  trilobé.  A.  trilobatum;  L.  If.  Inde.  Pas  de 
tiges;  feuilles  les  unes  simples  et  cordiformes,  les  autres  à 
deux  ou  trois  lobes  ovales.  En  mai  et  juin ,  spathe  verte  , 
rayée  de  rougeâtre.  Serre  chaude.  Même  culture. 

i4«  Arum  a  feuilles  pourpres.  A.  venosum;  Ait.  If .  Pas 
de  tiges  ;  feuilles  composées  ,  à  folioles  presque  ovales ,  très- 
entières  ;  lame  lancéolée,  plus  longue  que  le  spadice.  Fleur 
en  mars.  Serre  chaude.  Même  culture. 

i5.  Arum  rouge  «•  noirâtre.  A.  atfo  -  rubeiu  y  Ait.  ^C. 
Virginie,  Pas  de  tiges;  feuilles  composées,  ternées  ;  lame 
ovale,  de  moitié  plus  courte  que  le  spadice.  Fleur  en  juillet. 
Orangerie.  Même  culture. 

16.  Arum  denté.  A,  serratum;  Willd.  %.  Japon.  Pas 
de  tiges;  feuilles  composées,  dentées;  spadice  en  massue. 
Serre  chaude.  Même  culture. 

17.  Arum  a  cinq  feuilles.  A.  pentaphj-llum^L.  % .  Inde, 
pas  de  tiges;  feuilles  composées,  quinées.  Serre  chaude. 
Même  culture. 

18.  Arum  pérégrin.  A.  peregrinum;  L.  î£.  Les  contrées 
les  plus  chaudes  de  l'Amérique,  Pas  de  tiges  ;  feuilles  simples , 
cordiformes  ,  faiblement  mucronées  ,  à  angles  arrondis.  Serre 
chaude.  Même  culture. 

19.  Arum  menu.  A%  minutum;  Willd.  tlf.  Inde  orien- 
tale. Pas  de  tiges;  feuilles  simples,  sagittées ,  mucronées, 
à  lobes  réfléchis  vers  la  terre,  et  pétiole  ponctué;  spadice 
d'un  noir  pourpre  ,  plus  court  que  la  spathe.  Serre  chaude. 
Même  culture. 

20.  Arum  cornu.  A.proboscideum;L.  9/1 .  Les  Apennins, 
Pas  de  tiges;  feuilles  simples,  hastées;  spathe  terminée  en 


AROÏDlÊES.  23 

pointe  subulée  et  recourbée  , rayée  de  blanc  et  de  pourpre. 
Orangerie.  Même  culture. 

ai.  Arum  en  spirale.  Arum  spirale;  Willd.  %*  Tranque- 
bar.  Pas  de  tiges  ;  feuilles  simples  ^  linéaires  -  lancéolées  ; 
spadice  plus  court  que  la  spatbe,  qui  estoblongue,  lancéolée, 
tordue  en  spirale.  Serre  chaude.  Même  culture. 

22.  Arum  a  feuilles  de  lierre.  A,  liederaceum  ;  L.  f). 
Amérique.  Tiges  radicantes  ;  feuilles  cordiformes ,  oblongues, 
acuminées;  pétioles  cylindriques.  Serre  chaude.  Même  cul- 
ture. 

23.  Arum  lingulé.  A:.  lingulatum  ;  L.  f).  Jamaïque. 
Tiges  grimpantes  ;  feuilles  cordiformes  lancéolées  ;  pétioles, 
élargis  et  membraneux  sur  les  côtés.  Serre  chaude.  Même 
culture. 

CALADION.  Caladium;  Vent.  (Monoêcw*~ Polyandrie.  ) 
Spadice  portant  les  étamines  à  sa  partie  supérieure ,  des 
glandes  dans  sa  partie  moyenne,  et  des  pistils  à  sa  base.  Eta- 
mines consistant  en  des  anthères  en  boucliers ,  multilocu- 
ïaires,  sessiles ,  disposées  en  épis  au  sommet  du  spadice.  Ovai- 
res dépourvus  de  style  et  insérés  à  la  base  du  spadice.  Chaque 
ovaire  devient  une  baie  monoloculaire  etpolysperme. 

i»  Caladion  a  feuilles  d'hellébore.  Caladium  Jiellebori 
Jolium;  Willd.  ^ .  Amérique  méridionale.  Pas  de  tiges  ; 
feuilles  pédaires  très-entières  ;  spadice  et  spathe  égaux  en 
longueur.  Terre  franche  légère.  Multiplication  comme  les 
arums  ,  c'est-à-dire,  de  graines  quand  elles  mûrissent,  ou  que 
l'on  fait  venir  de  leur  pays  natal  ;  d'éclats  des  racines  ou  sé- 
paration des  drageons  à  l'automne.  Arrosemens  copieux  pen- 
dant la  végétation.  Serre  chaude. 

2.  Caladion  pinnatifide.  C.  pinnatifidum;  Willd.  %. 
Ca raque.  Pas  de  tiges;  feuilles  piniiatifides,  à  nervures  élevées ,_ 
les  deux  pinnules  inférieures  à  trois  lobes;  spathe  d'un  beau 
rouge.  Serre  chaude. 

3.  Caladion  a  feuilles  ovales.  C.  ovatum.  Willd.  % . 
Inde  orientale.  Pas  de  tiges  ,  feuilles  ovales  oblongues  ;  spa- 
dice plus  court  que  la  spathe  qui  est  presque  close  ,  tournée 
en  spirale  et  hérissée.  Serre  chaude. 

4.  Caladion  bicolore.  C.  bicolor-,  Willd.  % .  Brésil.  Pas 
de  tiges  ;  feuilles  simples  ,  sagittées  ,  presque  peltées  ,  d'un 


2^  AR0ÏDÉES. 

rouge  vif  sur  leur  surface  supérieure ,  bordées  d'un  beau  vert. 
Fleur  en  juin  et  juillet.  Serre  chaude. 

5.  Caladion  'a  feuilles  de  nymphéa.  Caladiumnymphœifo- 
lia  ;  Willd.  %  .  Inde.  Pas  de  tiges  ;  feuilles  peltées  ,  sagittées  ; 
spadice  plus  long  que  la  spathe  cylindrique  et  à  sommet  lan- 
céolé. Serre  chaude. 

6.  Caladion  comestible.  C»  esculentum  ;  Willd.  ^.Par- 
tie chaude  de  l'Amérique  et  des  Indes.  Pas  de  tiges  ,  feuilles 
peltées,  cordiformes  ;  spadice  plus  court  que  la  spathe,  qui  est 
ovale  lancéolée.  Serre  chaude.  On  mange  les  racines  blanches, 
charnues  et  arrondies  de  cette  espèce,  ainsi  que  celles  du  ca- 
ladion sagitté  et  de  l'arum  colocase. 

7.  Caladion  s agitté,  C.  s m '.git ùfolium  ;  Willd.  ^.Amé- 
rique méridionale.  Pas  de  tiges  ;  feuilles  sagittées,  acuminées  ; 
spadice  plus  court  que  la  spathe,  qui  est  ovale  et  en  capuchon. 
On  en  possède  une  variété  à  feuilles  et  pétioles  verts ,  et  une 
autre  à  feuilles  et  pétioles  violets.  Cette  plante  est  cultivée 
dans  les  Antilles ,  sous  le  nom  de  chou  caraïbe ,  à  cause  de  sa 
racine  grosse,  laiteuse,  douce  et  comestible.  Serre  chaude. 

8.  Caladion  grimpant.  C.  scandens ;  Willd.  "f}«  Afrique. 
Tiges  grimpantes;  feuilles  ovales -oblongues,  acuminées; 
spadice  plus  long  que  la  spathe  en  capuchon.  Serre 
chaude. 

9.  Caladion  a  ieuilles  de  Balisier.  C.  seguinum  ;  Jacq. 
7).  Antilles.  Tiges  couchées;  feuilles  oblongues,  acuminées, 
pertuses  cà  et  là  ;  spadice  plus  court  que  la  spathe  ,  qui  est 
oblongue.  Serre  chaude. 

10.  Caladion  en  capuchon.  C.  cucullatum;  Pers.  f).  Co- 
chinchine.  Tiges  droites;  feuilles  peltées  ,  cordiformes, 
oreillées  en  capuchon.  Serre  chaude. 

11.  Caladion  xanthorhizon.  C.  Xanthorhizum  ;  Willd. 
J).  Hort.  Schœnb.  Tiges  droites;  feuilles  sagittées  ;  spadice 
plus  court  que  la  spathe,  celle-ci  en  capuchon  ,  étranglée 
dans  le  milieu  de  sa  longueur.  Serre  chaude. 

12.  Caladion  arborescent.  C.  arborescens  ;  Willd.  fp. 
Amérique  méridionale.  Tiges  droites  ;  feuilles  sagittées  ;  spa- 
dice plus  court  que  la  spathe,  celle-ci  ovale,  capuchonnée. 
Serre  chaude. 

i3.     Caladion   a  grandes  feuilles.    C.    grandifolium  ; 


AROÏDEES.  25 

Willd.  T}«  Caraque.  Tiges  radicantes  ;  feuilles  sagittées, 
spadice  de  la  même  longueur  que  la  spathe  ,  celle-ci  ovale , 
en  capuchon,  d'un  jaune  verdâtre,  rouge  à  sa  base.  Serre 
chaude;  terreau  de  feuilles.   Du  reste,  même  culture. 

14.  Caladion lacéré.  Çaladium lacerum;  Willd.  f) .  Antil- 
les. Tiges  radicantes;  feuilles  cordiformes  ,  sinuées.  Serre 
chaude  ;  terreau  de  feuilles. 

1 5.  Caladion  trilobé.  C.  triparlitum  ;  Willd.  f) .  Caraque. 
Tiges  radicantes;  feuilles  ternées,  à  pétioles  nusj,  spadice 
égale  en  longueur  à  la  spathe;  celle-ci  ovale  capuchonnée. 
Serre  chaude  ;  terreau  de  feuilles. 

16.  Caladion  auriculé.  C.  auritum ;  Willd.  f).  Antilles. 
Tiges  radicantes  ;  feuilles  ternées  ;  folioles  latérales  ayant 
leur  base  extérieure  auriculée  ;  pétioles  ailés  à  la  base  ; 
spathe  étranglée,  d'un  beau  rouge  dans  sa  partie  inférieure 
et  interne.  Serre  chaude  ;  terreau  de  feuilles.  Ces  quatre 
dernières  espèces  sont  fausses  parasites  dans  leur  pays,  et 
croissent  sur  les  troncs  d'arbres. 

CALLE  ,  choucalle.  Calla  ;  L.  (  M onoêcie  -  polyandrie.  ) 
Spathe  plane  ou  en  capuchon;  spadice  cylindrique ,  couvert 
d'anthères  et  d'ovaires  entremêlés  ;  anthères  sessiles  ;  ovaires 
arrondis,  portant  chacun  un  style  très-court,  terminé  par 
un  stigmate  aigu;  plusieurs  baies  polyspermes. 

1.  Calle  d'Ethiopie,  pied-de-veau  d'Afrique.  Calla  ethio- 
pica;  L.  !2/).Du  Cap.  Feuilles  droites,  sagittées,  grandes, 
acuminées  ;  pétioles  longs ,  canaliculés  ;  hampe  cylindrique  ; 
de  février  en  avril,  spathe  en  cornet  ouvert,  d'un  beau 
blanc, environnant  un  chaton  cylindrique,  couvert  de  fleurs 
jaunes.  Serre  tempérée  ou  orangerie,  aérée  et  près  des  jours. 
Terre  franche  très-substantielle;  multiplication  de  graines, 
et  les  jeunes  plants  fleuriront  la  troisième  ou  quatrième 
année  ;  ou  par  éclats  des  racines  en  été,  quand  les  feuilles 
sont  tombées. 

2.  Calle  des  marais.  C.palustris ;  L.  IL.  Indigène.  Feuilles 
et  pétioles  cordiformes,  pointus  ,  glabres  ;  hampe  de  trois  à 
quatre  pouces  ;  spathe  plane ,  verdâtre  en  dehors  ;  chaton 
court,  fleuri  dans  toute  sa  longueur.  Pleine  terre  maréca- 
geuse ;  mêmes  moyens  démultiplication. 

DRACOJNTE.    Dracimtium  ;  L.  (Monoécie- polyandrie») 


26  AR0ÏDÉES. 

Spathe  en  languette  ;  spadice  cylindrique ,  court,  couvert  de 
fleurs  dans  toute  sa  longueur  :  chaque  fleur  composée  d'un 
calice  divisé  en  cinq  parties  colorées ,  de  sept  étamines  à  an- 
thères quadrangulaires ,  et  d'un  ovaire  chargé  d'un  style  cy- 
lindrique à  stigmate  trigone  ;  baie  polysperine. 

i .  Draconte  a  feuilles  percées.  Dracuntium  pertusum  ;  L. 
% .  Amérique  méridionale.  Tiges  grimpantes ,  radicantes  ; 
feuilles  alternes ,  ovales-lancéolées ,  pointues ,  percées  de 
plusieurs  trous  entre  les  nervures  latérales  >  spathe  ovale  % 
en  forme  de  nacelle ,  d'un  blanc  jaunâtre  ;  chaton  cylin- 
drique. Serre  chaude  ;  terre  légère  ;  arrosemens  fréquens 
pendant  la  végétation  ;  multiplication  de  boutures  sur  couche 
tiède  et  tannée. 

2.  Draconte  a  plusieurs  feuilles.  D.  polypliyllum  ;  L.  %#. 
Surinam.  Tige  presque  nulle;  feuilles  pédalées,  à  digitations 
lancéolées,  déliées  ;  spathe  ovale  allongée,  en  nacelle,  d'un 
violet  pourpre  ;  spadice  court,  couvert  de  fleurs  jaunes. 
Serre  chaude  ;  terre  substantielle  ;  multiplication  par  la  se-* 
paration  des  racines. 

POTHOS.  Pothos  ;  L.  (  Têtrandrie^monogynie.  )  Spathe 
globuleuse  ;  spadice  court ,  renflé ,  couvert  de  fleurs  dans 
toute  son  étendue  ;  chaque  fleur  composée  d'un  calice  divisé 
en  quatre  parties  :  de  quatre  étamines  à  anthères  très-pe- 
tites,  et  d'un  ovaire  tronqué,  dépourvu  de  style,  chargé 
d'un  stigmate  simple.  Baie  à  deux  loges  monospermes. 

î.  Pothos  grimpant.  Pothos  scandens  ;  L.  2£.  Inde.  Tiges 
radicantes  ;  pétioles  de  la  même  largeur  que  les  feuilles. 
Serre  chaude  ;  terre  tourbeuse  entretenue  continuellement 
humide  pendant  la  végétation  ;  multiplication  de  boutures 
pour  les  espèces  à  tiges ,  ou  par  éclats  des  touffes ,  ou  par  la 
séparation  des  drageons. 

2.  Pothos  sans  tige.  P-  acaulis ;  Jacq.  %■ .  Amérique  mé- 
ridionale. Feuilles  lancéolées ,  très-entières  ,  sans  nervures. 
Serre  chaude  ;  terreau  de  feuilles  ;  du  reste,  même  cul- 
ture. 

3.  Pothos  lancéolé,  P.  lanceolata  ;  L.  *3£ .  Amérique  mé- 
ridionale. Feuilles  lancéolées,  très-entières,  à  trois  nervures  ; 
hampe  trigone  au  sommet.  Même  culture  ;  terre  tour- 
beuse. 


ABOÏDÉES.  27 

4-  Pothos  créné.  Pothos  crenata ;  Plum.  %  .  Ile  Saint-Tho- 
mas. Feuilles  lancéolées,  crénées.  Même  culture. 

5.  Pothos  violacé.  P.  violacea  ;  Pers.  Dracuntium  scan- 
dens;  Aubl.  % .  Jamaïque.  Une  tige  ;  feuilles  ovales ,  lancéo- 
lées ,  entières,  à  nervures,  ponctuées.  Même  culture. 

6.  Pothos  a  grosses  nervures.  P.  crassinervia  ;  Willd. 
%.  Amérique  méridionale.  Feuilles  oblongues,  acuminées, 
veinées,  très-entières,  à  côte  principale  saillante  des  deux 
côtés.  Même  culture. 

7.  Pothos  a  feuilles  en  coeur.  P.  cor data  ;  Willd.  % .. 
Antilles.  Feuilles  cordiformes ,  à  lobes  imbriqués  ;  spadice  et 
spathe  presque  égaux»  Même  culture. 

8.  Pothos  a  grandes  feuilles.  P.  macrophylla ;  Swartz. 
%.  Inde  occidentale.  Feuilles  cordiformes  ;  spadice  très-? 
grand  ;  racinesnoueuses.  Même  culture. 

9.  Pothos  palmé.  P.  palmata;  L.  %.  Amérique  méridio- 
nale. Feuilles  palmées.  Même  culture. 

10.  Pothos  pinné.  P.  pinnata;  L.  2f.  Inde.  Feuilles  pin- 
natifides.  Même  culture. 

U.  Pothos  digité.  P.  digitata;  Jacq.  7).  Amérique  méri- 
dionale. Feuilles  digitées  ;  Même  culture  ;  multiplication  fa- 
cile de  boutures  sur  couche  chaude. 

12.  Pothos  a  cinq  feuilles.  P.  pentapliylla  ;  Willd.  J). 
Caïenne.  Feuilles  à  cinq digitations  ovales,  acuminées.  Même 
culture. 

i3.  Pothos  fétide,  P.fetida  ;  H.  K.  Dracuntium  fetidum ; 
L.  y  .  Amérique  septentrionale.  Feuilles  en  cœur ,  concaves, 
arrondies  ;  spadice  ovale  ;  spathe  presque  globuleuse , 
brune ,  tachetée  de  violet.  Pleine  terre  et  même  culture. 

i4-  Pothos  a  feuilles  de  Balisier,  P.  cannœfolia ;  Curt. 
Mag.  ^.Amérique  méridionale.  Feuille  en  forme  de  spathe 
verte  en  dehors,  blanche  en  dedans.  Serre  chaude;  même 
culture. 

§  II,  Spadice  dépourvu  de  spathe^ 

OPvONTE,  Orontium;  L.  (Hexandrie-monogynie.)  Spa- 
dice cylindrique ,  couvert  de  fleurs  dans  toute  sa  longueur. 
Chaque  fleur  composée  d'un  calice  persistant,  divisé  en  six 


28  TYPHACÉES. 

parties  :  de  six  étamines  alternes  avec  les  divisions  du  calice, 
et  d'un  ovaire  dépourvu  de  style ,  surmonté  d'un  stigmate 
bifide.  Follicule  monosperme,  enveloppée  par  le  calice. 

i .  OronTe  aquatique.  Orontium  aquaticum  ;  Ait.  If .  Vir- 
ginie. Feuilles  lancéolées  ovales,  veinées;  en  juin,  fleurs 
sessiles  entourant  le  sommet  d'une  hampe  cylindrique. 
Pleine  terre  de  bruyère,  humide  et  à  demi  ombragée  ;  mul- 
tiplication de  drageons. 

2.  Oronte  du  Japon.  O.  japonicum  ;  Thcnb.  If.  Feuilles, 
ensiformes  nervées.  Même  culture,,  mais  orangerie. 

ACORE.  Acorus  ;  L.  (  Hexandrie-monogynie.  )  Spadice 
cylindrique  couvert  de  fleurs  ;  calice  persistant ,  à  six  divi- 
sions ;  style  nul  ;  capsule  en  pyramide  triangulaire  et  renver- 
sée, à  trois  loges. 

i.  Acore  aromatique.  Acorus  calamus  ;  L.  Indigène.  %+. 
Tige  mucrohée,  très-longue,  foliacée  ;  feuilles  droites,  ensi- 
formes, engainantes  ;  en  juillet  ,  chaton  de  fleurs  sessiles  et 
jaunâtres.  Pleine  terre  humide  ou  même  un  peu  marécageuse; 
multiplication  par  l'éclat  des  pieds.  On  la  cultive  à  cause  de 
son  odeur  de  cannelle  et  de  ses  propriétés  médicales. 

2.  Acore  a  feuilles  étroites.  A.  gramineus  ;  Ait.  2f  .  Chine. 
Tige  mucronée ,  à  peine  plus  longue  que  le  spadice  ;  feuilles 
en  touffes ,  étroites  ,  pointues  ,  engainantes.  Même  culture. 

ORDRE  IL 
LES  TYPHACÉES.  —  TYPHACEM. 

Plantes  herbacées ,  aquatiques  -,  feuilles  alternes  r 
engaînantes^yZewr^  monoïques  en  chatons  cylindriques, 
ou  globuleux  et  unisexuels  j  fleurs  mâles  ayant  un  calice 
de  trois  folioles  et  trois  étamines  hypogynes  j  fleursye- 
melles  au  dessous  des  mâles ,  composées  d'un  calice  à 
trois  folioles  ,  d'un  ovaire  supérieur ,  simple ,  portant 
un  style  et  un  ou  deux  stigmates  ;  drupe  monosperme. 

MASSETTE.  Tjpha;  L.  (  Monoêcie-  triandrie.  )  Chaton 
double,  très-compacte,  cylindrique;  la  partie  portant  les 
fleurs  mâles  placée  immédiatement  au-  dessus  des  fleurs  fe- 


S  OU  Cil  ET  S.  29 

nielles.  Fleurs  mâles  composées  d'un  calice  à  trois  folioles  et 
de  trois  anthères  portées  sur  un  seul  filament  trifurqué.  Fleurs 
femelles  composées  d'un  calice  formé  d'une  houpe  de  poils,  et 
d'un  ovaire  porté  sur  un  pédicule  très-délié,  surmonté  d'un 
style  terminé  par  deux  stigmates  capillaires.  Graine  aigrettée. 
1 .  Massette  a  larges  feuilles.  Tjpha  latifolia  ;  L.  îf  .  In- 
digène. Feuilles  gladiées  ,  droites  ,  très-longues  ;  tige  nue ,  de 
cinq  à  six  pieds ,  terminée  par  un  épi  brun  à  sa  maturité  ; 
les  fleurs  mâles  très-rapprochées  des  femelles.  Cette  plante 
fait  un  fort  joli  effet  dans  les  pièces  d'eau  des  jardins  paysa- 
gers ,  où  on  la  multiplie  par  l'éclat  de  ses  touffes.  On  peut 
cultiver  de  même  la  massette  a  feuilles  étroites,  T.  angus- 
tifolia ,  qui  n'en  diffère  que  par  ses  proportions  moins 
grandes  et  son  épi  partagé. 

RUBANIER.  Sparganium;  L.  (Monoécie-triandrie.)  Fleurs 
en  chatons  globuleux,  les  chatons  mâles  au  sommet  de  la 
tige,  ceux  femelles  sous  les  mâles;  fleurs  mâles  composées 
d'un  calice  de  trois  folioles  membraneuses ,  et  de  cinq  éta— 
mines  ;  fleurs  femelles  ayant  un  calice  semblable  et  un 
ovaire  pyriforme  surmonté  d'un  stigmate  oblique  et  ordinai- 
rement simple.  Drupe  monosperme  ,  rarement  à  deux 
graines. 

1.  Rtjbanier  redressé.  Sparganium  ereclum  ;  L.  S.  ramo— 
sum  ;  Smith.  If..  Indigène.  Feuilles  étroites,  ensiformes, 
triangulaires ,  lisses  ;  tige  de  deux  à  trois  pieds  ,  rameuse  , 
cylindrique.  On  ne  cultive  cette  plante,  ainsi  que  les  sparga- 
nium nutans,  simplex,  et  angustifolium ,  que  dans  les  eaux  des 
jardins  paysagers. 

ORDRE   III. 

LES  SOUCHETS.  —  CYPEROIDEM. 

Plantes  herbacées  ,  à  feuilles  radicales  et  caulinaires 
engainantes  -^fleurs  hermaphrodites  ou  monoïques,  ra- 
rement dioïques  ,  disposées  en  épis  hermaphrodites  ou 
unisexuels  :  chaque^/Zez/r  formée  d'une  écaille  ou  pail- 
lette tenant  lieu  de  calice  :  de  trois  étamines  et  d'un 
ovaire  simple ,   supérieur ,  surmonté  d'un  seul  style 


30  SOUCHETS. 

terminé  par  deux  ou  trois  stigmates  ;  une  seule  graine 
cornée  ou  membraneuse-,  dans  quelques  espèces,  en- 
tourée de  soies  ou  de  poils  à  sa  base. 

§  Ier.  Fleurs  monoïques  ou  dioïques. 

CAREX.  Carex;  L.  {Monoècie-triandrie .  )  Fleurs  imbri- 
quées ,  disposées  en  un  ou  plusieurs  épis  ;  les  mâles  à  trois 
étamines  ;  les  femelles  à  ovaire  enveloppé  à  sa  base  par  un 
nectaire ,  et  portant  un  style  à  deux  ou  trois  stigmates.  Une 
semence  tuniquée,  sans  poils,  ordinairement  triangulaire. 

i.  Carex  renflé.  Carex  ampullacea ;  Willd.  1£.  Indi- 
gène. Chaume  à  angles  obtus ,  d'un  à  deux  pieds  ;  feuilles 
carénées,  longues,  étroites,  glauques,  un  peu  rudes  sur  les 
bords  ;  deux  épis  mâles  terminaux ,  souvent  courbés , 
pointus  ;  deux  épis  femelles  droits,  longs,  cylindriques,  un 
peu  pédoncules  ;  écailles  ovales,  obtuses;  capsules  glabres 
très-enflées  du  bas ,  avec  un  bec  à  deux  dents  divergentes , 
quelquefois  crochues.  On  la  cultive  dans  les  eaux  des 
jardins  paysagers,  où  on  la  multiplie  par  l'éclat  des  touffes. 

2.  Carex  a  feuilles  de  plantain.  C.  plantaginea  ;  Lam. 
î£ .  Amérique  septentrionale.  Chaume  droit,  plus  haut  que 
les  feuilles ,  articulé ,  garni  dans  toute  sa  longueur  de  gaines 
alternes  et  pourprées;  feuilles  linéaires,  longues,  larges  de 
deux  pouces,  planes,  glabres,  pourprées  à  leur  base;  épi 
mâle  terminal,  d'un  brun  pourpre,  très-court;  quatre  ou 
cinq  épillets  femelles ,  grêles ,  pâles  et  distans.  Même  cul- 
ture. Des  deux  cent  dix  espèces  connues,  on  ne  possède 
guère  que  ces  deux  dans  les  jardins  ;  encore  est-ce  comme 
plantes  de  collection. 

§  II.  Fleurs  hermaphrodites. 

CHOIN.  Schœnus  ;  L.  {Triandrie-inonogjnie.  )  Fleurs  im- 
briquées, formant  des  épillets  réunis  en  tête  serrée  ;  ovaire 
ovale  portant  un  style  à  stigmate  trifide  ;  une  graine  ronde 
ou  ovoïde ,  nue ,  entre  l'écaillé  calicinale  et  l'axe  de  Vé- 
pillet. 

i.  Choin  des  étangs.  Schœnus  mariscus  ;  L.  If,  Indigène. 
Tige  de  trois  à  six  pieds,  cylindrique  ;   feuilles  longues , 


SOUCHETS.  3f 

triangulaires ,  munies  de  dents  aiguës  sur  leur  dos  et  leurs 
bords.  On  ne  cultive  guère  les  plantes  de  ce  genre  que  dans 
les  eaux  et  les  terres  marécageuses  des  jardins  botaniques, 
où  on  les  multiplie  par  l'éclat  des  touffes.  On  en  connaît 
cinquante  espèces. 

LINAÏGRETTE.  Eriophorum  ;  L.  (  Triandrie-monogy- 
nie.  )  Fleurs  en  épi,  imbriquées  ;  trois  étamines  ;  un  ovaire 
ovale ,  portant  un  style  filiforme  terminé  par  un  stigmate 
partagé  en  trois  ;  graine  nue ,  environnée  à  sa  base  par  des 
soies  beaucoup  plus  longues  que  les  écailles  calicinales. 

i .  Linaigrette  a  gaîne.  Eriophorum  vaginatum  ;  L.  % . 
Indigène.  Tige  grêle,  cylindrique,  haute  d'un  pied;  feuilles 
menues,  en  faisceau;  épi  solitaire ,  terminal,  droit  et  ovale. 
Les  soies  longues  et  d'un  blanc  superbe ,  qui  pendent  en 
touffes  épaisses  des  épis  des  linaigrettes ,  leur  donnent  un 
aspect  très-pittoresque,  qui  serait  remarqué  dans  les  jardins 
paysagers  ;  cependant  on  ne  les  cultive  que  dans  les  lieux 
humides  et  même  marécageux  des  jardins  botaniques,  où 
on  les  multiplie  par  l'éclat  des  touffes. 

SCIRPE.  Scirpus;  lu.{Triandrie-monogynie.)  Fleurs  im- 
briquées en  tous  sens,  et  disposées  en  épi  ou  en  plusieurs 
épillets  ;  trois  étamines  ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  fili-* 
forme,  terminé  par  trois  stigmates  capillaires  ;  une  graine 
nue,  ou  environnée  à  sa  base  par  quelques  poils  plus  courts 
que  le  calice. 

i.  Scirpe  ramassé.  Scirpus  luzulœ  ;  L.  <2£.  Inde.  Tige  nue, 
triangulaire;  ombelle  feuillée,  prolifère;  épillets  arrondis. 
Serre  chaude  ;  terre  de  bruyère,  tenue  constamment  humide. 
On  cultive  encore  dans  les  terrains  marécageux  ou  humides 
des  jardins  botaniques  plusieurs  autres  espèces  de  scirpes  in- 
digènes. Toutes  se  multiplient  par  la  séparation  des  touffes. 

SOUCHET.  Cyperus  ;  L.  (  Triandrie-monogynie.  )  Fleurs 
imbriquées,  disposées  en  épillets,  comprimées,  sur  deux 
rangs  opposés  ;  trois  étamines  ;  un  ovaire  surmonté  d'un 
style  filiforme,  terminé  par  trois  stigmates  capillaires.  Une 
graine  nue ,  dépourvue  de  poils  à  sa  base. 

i.  Souchet  a  feuilles  alternes,  parasol  chinois.  Cyperus 
alternifbUiis ;  L.   If.  Madagascar.  Tige  droite,  triangulaire^ 


32  SOUCHETS. 

nue  jusqu'au  sommet  ;  feuilles  alternes ,  rapprochées  au  som- 
met en  forme  d'ombelle ,  planes,  pointues  ,  longues  de  six  à 
neuf  pouces.  Epis  linéaires  en  sorte  d'ombelles  axillaires.  Serre 
chaude  ;  terre  de  bruyère  tenue  constamment  humide ,  ou  , 
mieux ,  submergée  dans  un  vase  rempli  d'eau  ;  multiplica- 
tion par  la  séparation  du  collet. 

2.  Souchet  visqueux.  Çyperus  viscosus;  Swartz.  %  .  Antilles. 
Tige  triangulaire  ,  un  peu  comprimée  ,  visqueuse  à  sa  base  ; 
feuilles  rudes,  triangulaires  à  leur  sommet,  en  ombelle  com- 
posée. Serre  chaude  ;  multiplication  par  la  séparation  des 
drageons. 

3.  Souchet  a  papier.  C.  papyrus  ;  L.  ^.Sicile.  Tige  trian- 
gulaire ,  de  six  à  huit  pieds  ,  très-droite,  terminée  par  une 
large  ombelle  avec  une  collerette  de  huit  folioles  ,  composée 
d'un  grand  nombre  de  longs  rayons,  se  divisant  en  trois  autres 
rayons  plus  courts  ;  ombellule  composée  de  trois  pédoncules 
courts,  portant  plusieurs  petits  épiilets  alternes,  tubulés  et 
sessilés.  Même  culture  que  le  n°  i  ;  mais  il  faut  le  tenir  sub- 
mergé pendant  tout  le  temps  de  sa  végétation.  C'est  avec  l'é- 
corce  de  cette  plante  que  les  anciens  faisaient  leur  papier. 

4.  Souchet  odorant.  Ç.  longus;  L.  % .  Indigène.  Tige 
triangulaire  ;  feuilles  radicales  ,  longues  ,  pointues,  carénées  , 
striées  ;  collerette  à  trois  feuilles  fort  longues  ;  cinq  à  dix  pé- 
doncules inégaux  ,  en  ombelle,  portant  des  épiilets  linéaires. 
Pleine  terre  tourbeuse  ,  humide  ;  multiplication  par  la  sépa- 
ration des  touffes  au  printemps.  On  le  cultive  à  cause  de  sa 
racine  odorante  ,  employée  en  médecine. 

5.  Souchet  comestible.  C.  esculentus;  L.  If.  Espagne. 
Tige  de  huit  pouces  ,  triangulaire.  Feuilles  étroites  ,  pointues, 
carénées ,  glauques  ;  épiilets  courts, serrés.  Pleine  terre.  Voy. 
pour  sa  culture  et  pour  l'usage  qu'on  fait  de  ses  racines  ,  le 
tome  II,  page  444-  ^ll  cultive  encore  dans  lès  jardins  bota- 
niques les  souchets  :  junciformis ,  articulants  ,  elegans,pan- 
nonicuSyflavescens  ,  tenuiflorus, paniculatus ,  rotundus  ,  etc. 

KILLINGIE.  Killingia  ;  ïI'ottb.  (  Triandrie-monogynie .  ) 
Fleurs  ramassées  en  tête  ou  en  épi.  Balle  calicinale  compri- 
mée ,  formée  de  deux  valves  inégales  ;  balle  florale  ou  in- 
terne, plus  grande  que  la  calicinale,  comprimée,  à  deux 
valves  inégales  ;  trois  étamines  ;  un  ovaire  portant  un  style 


GRAMINÉES.  33 

terminé  par  deux  ou  trois  stigmates  ;  une  graine  trigone,  en- 
veloppée par  la  balle  florale. 

i.  Killingie  a  trois  têtes.  Killingia  triceps  ;  L.  fils.  K. 
nivea}  L.  Amérique.  Fleurs  en  têtes  terminales  presque  ter- 
nées,  agglomérées,  sessiles,  entourées  par  une  collerette  de 
trois  feuilles  ;  tige  triangulaire,  feuillée  à  la  base  \  feuilles 
très-lisses.  Serre  chaude  ;  terre  de  bruyère  constamment 
humide  ;  multiplication  par  éclats  des  touffes. 

2.  Killingie  aune  tête.  K.  monocepliala  ;  Rottb.  Schœnus 
coloratus ;  L.  %.  Inde.  Tige  filiforme;  tête  globuleuse,  ses- 
sile  ;  collerette  de  trois  feuilles  sessiles  et  très-longues. 
Même  culture. 

ORDRE  IV. 

LES  GRAMINÉES.  —  GRAMINE&. 

Plantes  herbacées;  chaume  articula yjeuilles  al- 
ternes ,  engainantes  ;  fleurs  le  plus  souvent  hermaphro- 
dites, quelquefois  polygames  ou  monoïques  5  calice  ou 
glume  ordinairement  à  deux  valves,  rarement  à  une 
ou  sans  valve ,  uniflore  ou  mnltiflore  :  dans  ce  dernier 
cas  contenant  deux  ou  plusieurs  fleurs  disposées  alter- 
nativement de  deux  côtés  opposés,  et  formant  un  énillet. 
Chaque  fleur  est  composée  d'une  corolle  ou  balle  assez 
semblable  à  la  glume  ,  le  plus  souvent  à  deux  valves , 
rarement  a  une  valve  ou  sans  valve;  la  valve  extérieure 
ordinairement  plus  grande  ,  mutique  ou  aristée.  Éta- 
mines  le  plus  communément  au  nombre  de  trois ,  à  fi- 
lamens  capillaires  ,  portant  des  anthères  oblongues  , 
fourchues  à  leurs  extrémités.  Un  ovaire  simple  ,  supé- 
rieur, muni  à  sa  base  de  deux  petites  écailles  plus  ou 
moins  apparentes ,  portant  un  style  simple  ou  divisé  en 
deux  ou  trois  parties  surmontées  chacune  d'un  stigmate 
plumeux.  Une  seule  graine  nue,  ou  souvent  envelop- 
pée parla  balle  persistante.  Embryon  petit ,  placé  à  la 
partie  inférieure  et  un  peu  latérale  d'un  périsperme  fa- 
rineux plus  grand  que  lui. 

mw  mm 

3.  3 


34  GRAMINÉES. 

Cet  ordre ,  un  des  plus  intéressans  dans  la  grande 
culture  ,  fournit  un  grand  nombre  des  plantes  destinées 
à  la  nourriture  des  hommes  et  des  animaux  -,  mais  il  ren- 
ferme peu  d'espèces  assez  remarquables  par  leur  beauté 
pour  être  cultivées  dans  nos  jardins.  Aussi,  dans  quel- 
ques groupes ,  nous  nous  contenterons  d'indiquer  les 
caractères  génériques,  et  de  citer  simplement  les  espèces 
qui  offrent  quelque  intérêt ,  comme  plantes  céréales  et 
fourragères. 

CINNA.  Cinna  ;  L.  {Monandrie-digynie.)  Glume  à  une 
fleur  et  à  deux  valves  ;  balle  à  deux  valves  ;  une  seule 
étamine. 

i.  Cinna  du  Canada.  C.  arundinacea ;  L.  Agrostis  cinna, 
Willd.  % .  Seule  espèce  du  genre.  Pleine  terre  ;  multiplica- 
tion par  l'éclat  des  touffes. 

FLOUVE.  Antlioxanihum  ;  L.  {Driandrie-digjnie .)  Glume 
aune  fleur,  à  deux  valves.  Balle  double  :  l'extérieure  compo- 
sée de  deux  valves  velues,  égales,  l'une  portant  une  crête  sur 
'  son  dos ,  l'autre  aristée  à  sa  base  ;  l'intérieur  à  deux  valves 
très— petites  ;  deux  étamines.  Une  seule  espèce  de  ce  genre 
croît  en  Europe,  la  Flouve  odorante  rA.  odoratum  ,  dans  les 
prés  secs  et  sablonneux  ;  en  séchant,  elle  répand  une  odeur 
agréable  qui  plaît  aux  bestiaux.  On  pourrait  la  multiplier  de 
graines. 

CRYPSIDE.  Crypsis  ;  Ait.  (Diandrie-digynie.)  Glume  à 
une  fleur ,  à  deux  valves  inégales  ;  balle  à  deux  valves  iné- 
gales. On  en  cultive  dans  les  jardins  botaniques  deux  espèces 
de  la  France  méridionale  qui  ont  occasioné  presqu'autant 
d'erreurs  de  synonymie  qu'il  y  a  d'auteurs  qui  en  ont  parlé. 
La  première  est  la  crypside  piquante,  crjpsis  aculeata , 
H.  K.  ;schœnus  mucronalus.  L.  ;  antlioxanihum  aculeatum , 
L.  fils;  antitragus  aculeatus ,  Goert.  ;  heleochloa  aculeata, 
Host.  ;  la  seconde  est  la  crypside  faux  schœnus,  crjpsis 
schœnoides ,  H.  K.  ;  phleum  schœnoides,  L.  ;  heleochloa 
schœnoides ,  Host.  Toutes  deux  sont  vivaces,  aiment  les 
terres  substantielles  et  chaudes,  et  peuvent  se  multiplier  de 
graines  ou  de  l'éclat  des  touffes. 


GRAMINÉES.  35 

COQUELUCHIOLE.  Cornucopice  ;  L.  (  Triandrie-mono- 
gjnie.  )  Glume  à  une  fleur,  à  deux  valves;  balle  à  une  valve, 
de  la  grandeur  de  la  glume  ;  trois  étamines  ;  involucre  mo- 
nophylle,  infondibuliforme  ou  en  godet,  crénelé  en  son 
bord  ou  entier,  enveloppant  plusieurs  fleurs. 

i.  Coqueluchiole  en  capuchon.  Cornucopiœ  cucullatum  ; 
L.  ©.  De  l'Orient.  Épi  mutique  ;  involucre  créné.  Oran- 
gerie; terre  franche,  légère;  multiplication  de  graines. 

2.  Coqueluchiole  alopécuroïde.  C.  alopecuroïdes  ;  L.  Q. 
Italie.  Épi  aristé.  Elle  ressemble  assez  à  Y  alopecurus  pra- 
tensîs ,  mais  la  gaine  des  feuilles  supérieures  est  ventrue; 
son  involucre  est  hémisphérique,  très^entier.  Même  cul- 
ture. 

VULPIN.  Alopecurus  ;  L.  (  Triandrie-digynie.  )  Glume 
à  une  fleur,  à  deux  valves  égales  ;  balle  univalve,  munie  d'une 
arête  à  sa  base;  trois  étamines. 

i.  Vulpin  des  Indes.  Alopecurus  indicus;  L.  2f .  Inde. 
Epi  cylindrique,  muni  de  petites  collerettes  sétacées,  en  fais- 
ceau, à  deux  fleurs;  pédoncules  velus.  Serre  chaude;  terre 
franche  légère  ;  multiplication  d'éclats  des  touffes.  Cette 
plante  est  de  collection.  Les  vulpins  indigènes  fournissent 
un  bon  fourrage. 

FLÉAU  ou  fléole.  Phleum  ;  L.  (  Triandrie-digjnie.  ) 
Glume  à  une  fleur,  à  deux  valves  égales,  creusées  en  nacelle, 
chargées  sur  leur  dos  d'une  côte  cartilagineuse  ;  balle  à 
deux  valves  plus  courtes  que  la  glume  ;  fleurs  disposées  en 
panicule  resserrée,  ayant  la  forme  d'un  épi.  Ces  plantes, 
presque  toutes  indigènes  /donnent  un  assez  bon  fourrage.  On 
a  recommandé  le  fléau  des  prés  ,  timothy  des  Anglais, 
Phleum  pratense ,  comme  faisant  de  très-bonnes  prairies  â 
faucher,  semé  dans  les  terrains  humides  et  argileux. 

LÉERSIE.  Leersia  ;  Swartz.  (  Triandrie-digjnie,  )  Glume 
à  une  fleur,  à  deux  valves  presque  égales,  fermées;  l'exté- 
rieure plus  large  ,  creusée  en  nacelle  :  l'intérieure  étroite, 
linéaire,  lancéolée;  balle  nulle.  Une  seule  espèce  est  indigène  : 
léersie  orïzoïde,  leersia  orj soldes ,  Willd.;  Phalaris  ory- 
so'ides ,  L.  On  la  cultive  dans  les  terrains  marécageux  des 
jardins  botaniques  ;  elle  est  vivace ,  et  se  multiplie  d'éclats 
de  touffes. 


36  GRAMINÉES. 

PHÀLARIS.  Phalaris  ;  L.  (  Triandrie-digynie.  )  Glume  à 
une  fleur,  à  deux  valves  égales,  creusées  en  nacelle,  courbées 
en  carène,  et  prolongées  en  aile  sur  le  dos  ;  balle  à  deux 
valves  aiguës ,  plus  courtes  que  la  glume. 

i.  Phalaris  roseau.  Phalaris  arundinacea  ;  L.  2£.  Indi- 
gène. Tiges  de  trois  à  quatre  pieds  ;  panicule  oblongue, 
ventrue,  resserrée;  glume  acuminée.  On  cultive ,  dans  les 
terrains  frais,  la  variété  nommée  roseau  ruban,  roseau  co- 
loré, P.  arundinacea  picta,  dont  les  feuilles  longues  et 
étroites  sont  rayées  de  blanc  ou  de  jaunâtre  ;  multiplication 
par  les  traces. 

2.  Phalaris  des  Canaries,  alpiste,  millet.  P.  canariensis ; 
L.  0.  Des  îles  Canaries,  naturalisé  dans  toute  l'Europe.  Pani- 
cule en  épi  terminal,  ovale,  cylindrique  ;  glume  naviculaire, 
à  valves  entières  ;  balle  velue.  On  cultive  cette  plante  dans 
les  jardins  pour  la  nourriture  des  petits  oiseaux.  Terre  subs- 
tantielle, meuble,  à  exposition  chaude;  multiplication  de 
graines  semées  en  mai. 

BECKMANNIE.  Beckmannia;  Host.  (Triandrie-digynie.) 
Glume  multiflore,  de  deux  à  cinq  fleurs,  à  deux  valves, 
ayant  la  forme  d'une  nacelle,  courbées  en  carène  et  prolon- 
gées en  aile  sur  le  dos  ;  balle  à  deux  valves  presque  égales , 
l'extérieure  un  peu  aristée. 

i.  Beckmannie  chenillette.  Beckmannia  erucœformis;  Host. 
Phalaris  erucœformis  ;  L.  Q.  Ce  genre  ne  renferme  que 
cette  seule  espèce  naturelle  à  la  Sibérie  et  à  l'Italie.  Multi- 
plication de  graines  semées  au  printemps  en  terre  légère, 
substantielle,  et  à  exposition  ckaude. 

PASPALE.  Paspalum;  L.  (Triandrie-digynie.)  Glume  à 
une  fleur,  à  deux  valves  presque  égales,  arrondies  ou  ovales; 
balle  à  deux  valves  concaves ,  à  peu  près  égales  à  la  glume  : 
l'intérieure  presque  plane. 

i.  Paspale  rampant.  Paspalum  sloloniferum  ;  Bosc.  Pas- 
palum racemosum;  Jacq.  milium  latifolium  ;  L.  If.  Pérou. 
Tige  glabre,  de  deux  pieds,  stolonifère  ;  feuilles  linéaires 
lancéolées  ;  grappe  terminale ,  composée  de  près  de  cent 
épillets  alternes,  presque  verticillés,  dont  l'axe  foliacé  et 
ondulé  porte  une  vingtaine  de  fleurs  uni-latérales.  La  culture 
de  cette  plante  peut  devenir   avantageuse  par  le  fourrage 


GRAMINÉES.  37 

abondant  qu'elle  fournit  ;  on  la  sème  en  mai  en  terre  sub- 
stantielle et  chaude. 

CÉRÉSIE.  Ceresîa  ;  Pers.  (  Triandrie-digynie.  )  Glume  à 
une  fleur,  à  deux  valves,  laineuse;  fleurs  latérales,  bifères 
sous  un  axe  large,  membraneux  ,  naviculaire. 

1.  Cérésie  élégante.  Ceresia  elegans  ;  Pers.  Paspalum 
membranaceum  ;  Lam.  %  .  Pérou.  Jolie  plante ,  remarquable 
par  Taxe  de  ses  épis  qui  les  recouvre  en  partie  et  qui  est 
fauve,  et  par  le  duvet  épais  et  d'un  blanc  de  neige  qui  en- 
toure les  fleurs.  Multiplication  de  semence  au  printemps ,  en 
terre  légère  et  substantielle  ;  serre  tempérée. 

CHIENDENT.  Cynodon  ;  Richard.  {Triandrie-digynie.) 
Glume  à  une  fleur,  à  deux  valves  inégales,  ouvertes  ;  balle 
à  deux  valves  comprimées,  presqu'aussi  longues  l'une  que 
l'autre,  plus  grandes  que  la  glume,  l'intérieure  plus  étroite, 
embrassée  par  l'extérieure.  Ce  genre  ne  renferme  qu'une 
seule  espèce,  le  cynodon  daclylon,  qui  ne  se  multiplie  que 
trop  dans  nos  champs  cultivés,  et  dont  la  racine  est  em- 
ployée en  médecine. 

DIG1TÀIRE.  Digharia  ;  Haller,  (  Triandrie-digynie.  ) 
Glume  à  une  fleur,  à  deux  valves  serrées  contre  la  balle; 
rudiment  d'une  troisième  valve  à  la  base  de  la  valve  exté- 
rieure ;  balle  à  deux  valves  dont  l'extérieure  embrasse  l'in- 
térieure qui  est  plane. 

1.  Digitaire  sanguinale.  Digharia  sanguinalis  ;  Pers. 
Panicinn  sanguinale  ;  L.  Q.  Indigène.  Chaume  rampant  ; 
fleurs  imbriquées;  gaîne  des  feuilles  papilleuse  et  poilue. 
Cette  plante  se  multiplie  de  graines  ;  elle  n'est  que  de  col- 
lection. 

PAINIS  ou  panic.  Panicum  ;  L.  {Triandrie-digynie,) 
Fleurs  polygames  ;  glume  bivalve,  contenant  deux  fleurs, 
l'une  hermaphrodite ,  l'autre  mâle  ;  balle  de  la  fleur  herma- 
phrodite à  deux  valves  j  mutique  ou  aristée  au  sommet,  celle 
de  la  fleur  mâle  à  une  ou  deux  valves. 

1.  Panis  miliacé.  Panicum  miliaceum  ;  L.  Q,  Inde.  Pani- 
cule  lâche ,  faible  ;  gaîne  des  feuilles  velue  ;  glume  mu- 
cronée  ,  nerveuse.  On  en  possède  une  variété  à  graines 
noires.  Terre  substantielle;  bonne  exposition  ;  semer  à  la  fin 
d'avril.   Cette  plante  est   cultivée   dans    le   midi   pour  ses. 


38  GRAMINÉES. 

graines  qui  sont  employées  à  la  nourriture  des  hommes  et 
des  oiseaux  ;  on  les  connaît  sous  le  nom  de  millet  des 
oiseaux. 

2.  Panis  d'iTALiE.  Panicum  italicum;  L.  0.  Inde.  Épi 
composé  à  base  interrompue  ,  penchée  ;  épillets  agglomérés , 
mêlés  de  poils  sétacés  ;  rafle  pubescente.  On  le  cultive  comme 
le  précédent ,  et  pour  les  mêmes  usages  ;  mais  ,  comme  il 
craint  moins  le  froid ,  on  le  sème  un  peu  plus  tôt,  et  on  lui 
donne  la  préférence  dans  les  pays  septentrionaux, 

3.  Panis  sillonné.  P.  plicatum;  Lam.  Sulcatum  ;  L.  5£. 
Antilles.  Épillets  alternes,  écartés,  nautiques,  courts;  balle 
rugueuse;  feuilles  pliées  en  sillons.  Très-jolie  plante,  re- 
marquable par  sa  hampe  de  trois  pieds,  et  les  plis  singuliers 
de  ses  feuilles.  Terre  légère;  multiplication  de  drageons; 
serre  chaude. 

LUDOLPHIE.  Ludolphia;  Willd.  (Triandrie-digj-nie.) 
Glume  multiflore,  renfermant  de  cinq  à  sept  fleurs,  à  deux 
valves  très-inégales  ;  fleurettes  pédicellées  ;  balle  à  deux 
valves  ;  valve  extérieure  très-aiguë ,  l'intérieure  bidentée  ; 
trois  écailles  lancéolées  à  la  base  de  l'ovaire. 

i .  Ludolphie  glauque  ,  panis  arborescent.  Ludolphia  glau- 
cescens  ;  Willd.  Panicum  arborescens  ;  Lam.  f).  Inde. 
Panicule  très-rameuse  ;  feuilles  ovales,  acuminées.  Cette  gra- 
minée  est  remarquable  en  ce  qu'elle  est  ligneuse ,  chose  fort 
rare  dans  cette  famille.  Ses  tiges  nombreuses,  longues  de 
deux  à  trois  pieds,  forment  un  buisson  touffu.  Serre  chaude; 
terre  légère,  substantielle;  multiplication  aisée  par  ses  reje- 
tons,  ou  de  boutures. 

MIL  ou  millet.  Milium;  L.  {Triandrie-digj-nie.)  Glume 
à  une  fleur,  à  deux  valves  ventrues  ;  balle  à  deux  valves 
entières,  presque  égales  entre  elles,  contenues  dans  la 
glume  ;  l'extérieure  rarement  mutique ,  le  plus  souvent 
chargée  d'une  arête  à  peu  près  terminale. 

i.  Millet  noirâtre,  maïs  de  Guinée.  Milium  nigricans  ; 
Pers.  O-  Amérique  méridionale.  Fleurs  en  panicules  serrées; 
plume  luisante  et  noirâtre  ;  feuilles  très-longues,  ensiformes. 
Cette  espèce  est  très-cultivée  dans  le  Pérou  où  l'on  prépare 
un  aliment  et  une  liqueur  spiritueuse  avec  ses  graines. 
Semer  sur  couche  chaude,  de  bonne  heure,  et  repiquage  à 


GRAMINÉES.  3<0) 

exposition  très-chaude,  si  l'on  veut  qu'elle  mûrisse  ses 
graines  sous  le  climat  de  Paris.  Les  autres  espèces  sont  peu 
ou  point  cultivées. 

GASTRIDIER.  Gastridium  ;  Palissot.  (  Triandrie-digy- 
nie.  )  Glume  à  une  fleur,  à  deux  valves  ventrues  à  leur  base  ; 
balle  à  deux  valves  trois  fois  plus  courtes  que  la  glume ,  l'ex- 
térieure à  trois  ou  quatre  dents,  et  portant  une  arête  au- 
dessous  de  son  sommet. 

i.  Gastridier  tuberculeux.  Gastridium  lendigerum;V&L. 
Milium  lendigerum;  L.  ©.  Indigène.  Ce  genre  ne  renferme 
que  cette  seule  espèce  ;  on  la  multiplie  de  semence  en  terre 
légère ,  au  printemps  ;  elle  n'est  cultivée  que  dans  les  collec- 
tions botaniques. 

AGROSTIS.  Agrostis;  L.  (  Triandrie-digynie.  )  Glume  à 
une  fleur,  à  deux  valves  plus  grandes  que  la  corolle  ;  balle  à 
deux  valves  inégales  ;  la  plus  longue  mutique  ou  portant  une 
arête  sur  son  dos. 

i.  Agrostis  stolonieère  ou  traçant,  florin.  Agrostis  stolo- 
nifera;  L.  % .  Indigène.  Panicule  serrée  ;  chaume  rampant 
et  coudé;  fleurs  ramassées,  petites,  à  valves  lancéolées, 
égales,  pubescentes.  On  a  beaucoup  préconisé  cette  plante 
en  Angleterre,  comme  devant  fournir  un  très-bon  fourrage  à 
pâturer  l'hiver  ;  elle  réussit  fort  bien  dans  les  terres  sablon- 
neuses et  humides  ;  on  recommande  de  la  planter  au  prin- 
temps ou  en  automne,  dans  des  rigoles  espacées  de  dix  à 
douze  pouces  les  unes  des  autres ,  et  dans  lesquelles  on  étend 
ses  longues  tiges  qui  ne  tardent  pas  à  s'enraciner  ;  on  sarcle 
la  plantation  jusqu'à  ce  que  les  nouvelles  plantes  couvrent  le 
terrain  ;  et  l'on  fauche  tous  les  ans  en  octobre. 

2.  Agrostis  argenté.  A.  calamagrostis ;  L.  %. .  Midi  delà 
France.  Panicule  serrée,  renflée,  d'une  couleur  argentée  et 
brillante;  valve  extérieure  de  la  balle  laineuse,  aristée  au 
sommet;  chaume  rameux.  Terre  légère,  substantielle  ;  mul- 
tiplication de  graine  en  automne  ou  par  l'éclat  des  touffes  au 
printemps. 

TRICHODIER.  Trichodium;  Mich.  (Triandrie-digynie.  ) 
Glume  à  une  fleur,  à  deux  valves  plus  grandes  que  la  balle  ; 
celle-ci  a  une  valve  mutique  ou  portant  une  arête  sur 
son  dos. 


4o  GRAMINÉES. 

i.  Trichodier  des  chiens.  Trichodiwn  caninum;  Schrad. 
Agrostis  canina;h.  %■ .  Indigène.  Glume  ovale,  colorée,  por- 
tant une  are  te  dorsale  recourbée  ;  chaume  redressé,  unpeura- 
uieux.  Tout  terrain  sec;  multiplication  d'éclats.  Plante  de 
collection  botanique. 

CHAMAGROSTIS.  Chamagrostis ;  Borkh.  {Triandrie-di- 
gynie.)  Glume  à  une  fleur,  à  deux  valves  oblongues,  égale  , 
tronquée  ;  balle  à  une  valve ,  membraneuse ,  velue.  Ce 
genre  se  compose  d'une  seule  espèce  indigène  :  Chamagrostis 
filiforme  ;  Chamagrostis  minima  ;  Schrad.  Agrostis  mini- 
ma;  L.  Knappia  agrostidea ;  Smith.  Q.  Cette  plante  de 
collection  botanique  se  cultive  en  terre  un  peu  humide ,  et 
se  multiplie  de  graine. 

POLYPOGON.  Poljpogon;  Desf.  (  Triandrie  -  digynie.  ) 
Glume  à  une  fleur,  à  deux  valves  égales,  échancrées,  portant 
une  arête  au  milieu  de  leur  échancrure  ;  balle  à  deux  valves 
beaucoup  plus  petites  que  le  calice,  la  valve  extérieure  ter- 
minée par  une  arête. 

i.  Poltpogon  de  Montpellier.  Poljpogon  monspeliensis  ; 
Desf.  Alopecurus  monspeliensis  ;  L.  0.  Indigène.  Panicule 
serrée ,  presqu'en  épi  ;  glume  un  peu  pubescente ,  ciliée  sur 
ses  bords.  Plante  de  collection.  Terre  légère  ;  multiplication 
de  graine. 

STIPE.  Stipa  ;  L.  (  Triandrie-digynie.  )  Glume  à  une 
fleur,  à  deux  valves  très-aiguës;  balle  à  deux  valves,  dont 
l'extérieure  est  terminée  par  une  arête  très-longue,  articulée 
à  sa  base. 

i.  Stipe  plumeux.  Stipa  pennata;  L.  Indigène.  Feuilles  fi- 
liformes; arête  plumeuse ,  à  base  glabre.  Cette  plante  mérite 
par  son  aspect  singulier  d'être  cultivée  dans  les  jardins 
paysagers.  Tout  terrain  ,  où  elle  se  multiplie  elle-même  quand 
on  l'y  a  une  fois  semée  ou  plantée. 

2.  Stipe  spart.  S.  tenacissima  ;  L.  2/; .  Espagne.  Feuilles 
filiformes;  arête  à  base  velue;  panicule  presqu'en  épi.  Cette 
espèce  est  cultivée  en  grand  dans  le  midi ,  parce  qu'elle  se 
rouit  comme  le  chanvre ,  et  fournit  des  cordages  à  la  marine  ; 
on  en  fait  des  nattes,  des  tapis,  et  enfin  tous  les  ouvrages 
connus  sous  le  nom  de  sparterie.  Orangerie  ;  terre  substan- 


GRAMINÉES.  41 

tielle  ;  multiplication  fie  graine  ou  par  la  séparation  des 
touffes.  * 

ARTSTIDIE.  Aristidia;  L.  (Triandrie-digynieJ)  Glume  à 
une  fleur,  à  deux  valves  ;  balle  à  une  valve,  portant  trois 
arêtes  à  son  sommet.  Une  seule  espèce,  Faristidie  bleuâtre, 
aristidia  cœrules cens  ;  Desf.  A.  canariensis;YViLi.D.  est  cul- 
tivée dans  les  jardins  botaniques;  panicule  longue  ,  serrée, 
presqu'en  épi  interrompu;  arêtes  lisses,  presque  égales; 
multiplication  de  graines  au  printemps,  semées  en  terrain 
chaud  et  léger,  à  l'exposition  du  midi. 

CANNE  A  SUCRE,  canamelle.  Saccharum;  L.  {Trian- 
drie-digj-nie.)  Glume  à  une  fleur,  à  deux  valves  revêtues 
extérieurement  de  poils  longs  et  soyeux  ;  balle  à  deux 
valves  nues. 

i.  Canne  a  sucre  officimle.  Saccharum  qfficinarum  ;  L. 
Canamella;  Lam.  2£ .  Inde.  Fleurs  pa  moulées,  géminées, 
Tune  sessile  et  l'autre  pédicellée  ;  panicule  laineuse  et  très- 
grande  ;  tiges  de  huit  à  dix  pieds  ;  feuilles  longues,  larges 
d'un  pouce  et  demi.  C'est  de  cette  espèce  que  l'on  retire  le 
sucre.  Serre  chaude  et  tannée;  terre  substantielle,  franche; 
beaucoup  d'eau  en  été,  peu  en  hiver  ;  dépotage  annuel  sans 
couper  aucune  racine;  multiplication  de  rejetons  ou  de  bou- 
tures que  l'on  fait  reprendre  assez  facilement  en  petits  pots 
plongés  dans  une  couche  chaude ,  et  en  tenant  la  terre  cons- 
tamment humide. 

Van  canne  a  sucre  violette.  S.  qfficinarum  violaceum  ; 
elle  ne  diffère  de  la  précédente  que  par  sa  couleur  et  les 
nœuds  de  sa  tige  qui  sont  beaucoup  plus  rapprochés.  Même 
culture.  On  cultive  dans  les  Antilles  une  superbe  variété  à 
tige  rubane'e  d'une  belle  couleur  violette  et  d'un  beau 
jaune  ;  il  serait  à  désirer  qu'on  l'introduisît  dans  nos  cul- 
tures. On  en  voit  une  figure  très-exacte  dans  la  magnifique 
Flore  des  Antilles  de  M.  de  Tussac 

2.  Canne  a  sucre  de  Ténériffe.  S.  Teneriffœ ;  L.  Jf  .Feuilles 
subulées,  planes;  fleurs  paniculées,  mutiques,  à  involucre 
remplacé  par  des  poils  ;  glume  très-velue.  Même  culture. 

3.  Canne  a  sucre  du  Japon.  S.  japonicum  ;  Thunb.  % . 
Rameaux  fascicules  ;  valves  ciliées ,  l'extérieure  aristée. 
Même  culture. 


4^  GRAMINÉES. 

4.  Canne  a  sucre  spontanée.  Sachyum  spontaneum;L.  If, 
Malabar.  Feuilles  roulées  ;  pani^ale  étalée  ;  épis  simples,  capil- 
laires; fleurs  involucrées,  géminées ,  Tune  pédonculée.  Tige 
de  un  ou  deux  pieds  de  haut.  Même  culture ,  mais  en  terre 
tourbeuse  tenue  constamment  humide. 

5.  Canne  a  sucre  arundinacée.  S,  arundinaceum  ;  Retz. 
%.  Tranquebar.  Panicule  ramassée,  à  pédoncules  divisés; 
fleurs  géminées ,  sessiles  ,  corolle  à  trois  valves  ,  polygame  ; 
style  noirâtre.  Même  culture. 

6.  Canne  a  sucre  a  plusieurs  épis.  S.polystachion;  Swartz. 
*if .  Inde  occidentale.  Fleurs  paniculées ,  à  épis  liliformes , 
très-longs ,  fastigiés  ;  fleurettes  rapprochées  ;  rafle  filiforme. 
Même  culture. 

7.  Canne  a  sucre  du  Bengale.  S.  bengalense  ;  Retz.  9p. 
Panicule  serrée  ,  à  pédoncules  divisés  ;  fleurettes  géminées  ; 
corolle  à  deux  valves ,  hermaphrodite.  Même  culture. 

8.  Canne  a  sucre  rampante.  S.  repens ;  Willd.  If .  Guinée. 
Panicule  lâche  ;  fleurettes  géminées  ,  sessiles,  aristées  ; 
feuilles  planes,  à  gaine  poilue.  Même  culture. 

IMPERATIE.  Imperata  ;  Beauv„  (  Diandrie-digynie.) 
Glume  à  une  fleur ,  à  deux  valves  ;  balle  à  deux  valves  ;  deux 
étamines  ;  épi  cylindrique. 

1.  Impératie  cylindrique.  Imperata  cylindrica  ;  Beauv. 
Saccharum  cylindricum  ;  Lam.  Lagurus  cylindricus  ;  L. 
Imperata  arundinacea;  Cyrill.  % .  Du  midi  delà  France. 
Panicule  formant  l'épi ,  cylindrique  ,  blanche  ,  soyeuse  ; 
fleurs  nautiques  ;  feuilles  convolutées.  Même  culture  que  la 
canne  à  sucre  ,  mais  orangerie. 

2.  Impératie  de  Koenig.  /.  Koenigii ;  Retz.  If.  Inde. 
Chaume  géniculé,  barbu  ;  feuilles  planes.  Même  culture, 
mais  serre  chaude. 

ERHIANTHE.  Erianthus  ;  Richard.  (  Monandrie-digy- 
nie.  )  Glume  à  une  fleur,  à  deux  valves  revêtues  extérieure- 
ment de  longs  poils  soyeux  ;  balle  à  deux  valves ,  dont  l'ex- 
térieure porte  une  longue  arête  à  son  sommet. 

1.  Erianthe  géant.  Erianthus  giganteum  ;  Mich.  If.  Caro- 
line. Tige  de  huit  à  neuf  pieds  ;  gaine  des  feuilles  laineuse  ; 
glume  plus  courte  que  les  poils  j  valves  extérieures  velues, 


GRAMINÉES.  4^ 

Serre  chaude  ;  terre  constamment  humide  ;  du  reste ,  même 
culture  que  les  cannes  à  sucre. 

2.  Erianthe  a  barbes  courtes.  Erianthus  brevibarbe ;Mich. 
y. .  Caroline.  Cou  de  la  gaine  un  peu  velu  ;  glume  plus  longue 
que  les  poils,  à  valves  nues  ,  très-aiguës.  Même  culture. 

3.  Erianthe  deRavenne.  E.  Ravennœ ;Bëauv.  Andropogon 
Ravennœ  ;  L.  Saccharum  Ravennœ  ;  Dum.  Cour.  %  .  France 
méridionale.  Même  culture,  mais  serre  tempérée. 

LAGURIER.  Lagurus;  L.  (  Triandrie-digynie.  )  Glume  à 
une  fleur,  à  deux  valves  terminées  chacune  par  une  arête 
plumeuse;  balle  à  deux  valves,  dont  l'extérieure  terminée 
par  deux  arêtes,  et  portant  sur  son  dos  une  troisième  arête 
plus  longue  que  les  deux  premières. 

i.  Lagurier  ovale.  Lagurus  ovatus  ;  L.  0.  France  méri- 
dionale. Tige  de  sept  à  huit  pouces;  épi  ovale,  velu.  Plante 
de  collection  botanique.  Terre  franche,  légère;  multiplication 
de  graine  au  printemps  ;  bonne  exposition. 

PÉNICILLA1RE.  Penicillaria  ;  Swartz.  (  Triandrie-di- 
gjnie.  )  Fleurs  polygames ,  munies  à  leur  base  d'un  invo- 
lucre  composé  de  poils  plumeux  ;  fleur  inférieure  mâle,  la 
supérieure  hermaphrodite;  anthères  chargées  d'un  faisceau 
de  poils  à  leur  sommet. 

i.  Pémcillaire  en  épi.  Penicillaria  spicata  ;  Willd.  Hol- 
eus  spicatusj  L.  (•).  Inde.  Tiges  articulées,  hautes  de  quatre 
ou  cinq  pieds  ;  épi  serré ,  cylindrique,  velu ,  d'un  vert  blan- 
châtre; fleurs  presque  quaternées,  fasciculées,  environnées 
d'une  colerette  de  paillettes  sétacées.  Multiplication  de 
graines  semées  en  petits  pots  sur  couche  tiède  de  bonne 
heure  au  printemps,  repiquées  en  place  avec  la  motte,  à  ex- 
position très-chaude. 

SORGHO.  Sorghum  ;  Pers.  (  Triandrie-digynie.  )  Fleurs 
polygames,  disposées  deux  à  deux  en  panicule,  l'une  her- 
maphrodite et  sessile ,  l'autre  mâle  et  pédicellée  ;  dans  la 
fleur  hermaphrodite,  glume  à  deux  valves,  dont  l'inférieure 
subtridentée  à  son  sommet;  balle  à  deux  valves,  dont  l'infé- 
rieure bidentée  à  son  sommet,  et  chargée  entre  les  dents 
d'une  arête  tortillée. 

i.  Sorgho  commun,  gros  millet.  Sorghum  vulgare ;  Willd. 
Holcus  sorghum  ;  L.  Q.  Inde.  Tige  articulée ,  de  huit  à  iieuf 


44  GRAMINÉES. 

pieds  ;  panicule  serrée ,  penchée  lors  de  la  maturité  ;  se- 
mences nues,  quelquefois  peu  comprimées,  ordinairement 
arrondies  et  un  peu  pointues.  Dans  le  nord,  cette  espèce 
exige  la  même  culture  que  la  pénicillaire  en  épi  ;  mais ,  par- 
tout où  le  maïs  mûrit,  elle  réussit  très-bien  dans  les  terres 
sablonneuses  et  chaudes ,  à  bonne  exposition.  Dans  le  dépar- 
tement de  l'Ain,  on  la  cultive  beaucoup  pour  faire  de  très- 
bons  balais  avec  ses  panicules  \  quant  à  ses  graines,  on  les 
estime  peu  comme  alimentaires ,  et  elles  sont  peu  avanta- 
geuses même  pour  la  nourriture  de  la  volaille.  On  a  proposé 
de  la  semer  épais,  en  mai,  pour  fournir  au  bétail  du  four- 
rage en  vert.  Ses  variétés  sont  : 

a.  Sorghum  sndgare  bicolor ,  à  graines  blanches  ,  les  plus 
farineuses  de  l'espèce.  De  la  Perse. 

b.  Sorghum  vulgare  rubens ,  à  panicule  très-lâche  et 
pourprée.  D'Afrique.  Gœrtner  considère  comme  espèces  ces 
deux  variétés  : 

c.  A  graines  jaunâtres. 

d.  A  graines  noirâtres. 

2.  Sorgho  sucré.  S.  saccharatum  ;  Willd.  Holcus  saccha- 
ratus  ;  L.  0-  Inde.  Panicule  presque  verticillée,  très-ou- 
verte ;  graines  elliptiques,  recouvertes  de  la  balle  velue  et 
persistante  ;  tiges  de  cinq  pieds  ;  feuilles  marquées  d'une 
ligne  longitudinale  ,  blanche*  Dumonfc  de  Courcet  re- 
gardait cette  espèce  comme  une  variété  de  la  précédente  ^ 
Même  culture  et  mêmes  usages.  On  cultive  encore  de  la 
même  manière ,  pour  l'économie  domestique ,  les  espèces  : 
Sorgho  des  Cafres,  S.  Cafrorum  •  sorgho  penché,  S.  cev- 
nuum. 

3.  Sorgho  d'Alep.  S.  halepense  et  holcus  halepensfs ;  L. 
0.  Syrie.  Panicule  éparse  ;  glume  oblongue  ,  glabre  ;  fleurs 
hermaphrodites,  lancéolées,  mutiques;  fleurs  femelles  aris- 
tées.  Même  culture.  Ces  graines  ne  sont  d'aucun  usage. 

HOUQUE.  Holcus  ;  (  Triandrie-digynie.  )  Fleurs  poly- 
games ;  glume  à  deux  ou  trois  fleurs ,  dont  une  hermaphro- 
dite et  une  mâle  à  trois  étamines,  ou  une  hermaphrodite  et 
deux  mâles  à  deux  étamines  ;  balle  bivalve,  portant,  dans  les 
fleurs  mâles  ,  une  arête  dorsale. 

i .   Houque  laineuse.  Holcus  lanaius  ;   L.   2f .   Indigène. 


GRAMINÉES.  45 

Tige  érigée ,  haute  de  deux  à  trois  pieds  ;  gaîne  des  feuilles 
cotonneuse  ;  fleurs  d'abord  en  épi,  puis  enpanicule  ouverte, 
blanches,  mêlées  de  pourpre,  velues  et  même  cotonneuses. 
Cette  plante  passe  pour  la  meilleure  dont  on  puisse  faire  un 
bon  fond  de  prés  à  faucher.  Elle  aime  les  terres  franches 
et  substantielles,  sèches  ou  humides;  on  sème  au  printemps 
à  peu  près  quarante  livres  de  graines  par  hectare. 

ANDROPOGON,  barbon.  Andropogon  ;  L.  {Triandrie-di- 
gynie.)  Fleurs  polygames  ;  dans  les  hermaphrodites  :  glume 
à  une  fleur,  à  deux  valves  mutiques  ou  aristées  ;  balle  à  deux 
valves,  dont  l'une  terminée  par  une  arête  ou  ayant  une 
arête  dans  son  échancrure  ;  dans  les  fleurs  mâles  :  glume  à 
une  fleur  ,  à  deux  valves  ;  balle  à  deux  valves  ;  quelquefois 
à  une  seule. 

1.  Andropogon  jonc  odorant.  Andropogon  schœnanthus ; 
L.  y.  Inde.  Panicule  à  épis  conjugués,  ovales-oblongs  ;  rafle 
pubescente  ;  fleurettes  sessilesj  arête  tortue  ;  une  bractée 
concave  enveloppant  chaque  paire  d'épis.  Serre  chaude;  terre 
légère,  substantielle  ;  arrosemens  fréquens  pendant  la  végé- 
tation, rares  en  hiver;  multiplication  de  graines  semées  en 
pots  enfoncés  dans  la  tannée  d'une  couche  tiède,  et  en  terre 
constamment  humide,  ou  d'oeilletons  traités  de  la  même 
manière.  Cette  plante  est  aromatique  dans  toutes  ses  parties, 
et  sa  douce  odeur  approche  un  peu  de  celle  de  la  rose  ;  elle 
est  employée  en  médecine,  et  les  Indiens  en  font  un  grand 
usage  en  infusion  théiforme. 

2.  Andropogon  digité.  A.  ischœmum ;  Pers.  If.  France 
méridionale.  Epis  à  plusieurs  digitations  ;  fleurettes  sessiles  ; 
pédicelles  laineux.  Pleine  terre  sèche,  sablonneuse;  multi- 
plication de  graines  ou  d'éclats  des  touffes.  Ses  épis  servent  à 
faire  des  balais,  et  ses  racines  des  brosses.  Dans  les  collec- 
tions botaniques,  on  cultive  en  serre  chaude,  comme  le 
n°  1,  les  andropogons  contortum, ,  barbatum,  caricosum, 
et  en  orangerie ,  les  :  A.  annulatum,  hirtum,  distachyon  , 
macrouros  ;  on  les  multiplie  de  la  même  manière. 

3.  Andropogon  odorant.  A.  nardus ;  Pers.  Citriodorum  ; 
Hort.  Par.  If.  Ile  de  France.  Chaume  élevé,  arundinacé; 
panicule  à  rameaux  surdécomposés,  prolifères;  racine  odo- 
rante. Persoon  pense  que  sa  racine  odorante  et  carminative 


46  GRAMINÉES. 

pourrait   être   le  nard  des  Indes.   Serre    chaude  ;    culture 
du  n°  i. 

CHLORIS.  Chloris;  Swartz.  (Triandrie-digynie .  )  Fleurs 
polygames,  disposées  le  plus  souvent  en  épi  digité  et  unilaté- 
ral ;  glume  bivalve,  de  deux  à  six  fleurs;  une  seule  fleur 
hermaphrodite,  les  autres  mâles  ou  imparfaites  ;  valve  exté- 
rieure de  la  fleur  hermaphrodite ,  aristée  à  son  sommet  et 
portant  deux  faisceaux  de  soies. 

i.  Chloris  dès  rochers.  Chloris petrœa  ;  Swartz.  Cjnosu- 
rus  paspaloïdes  ;  Vahl.  IL  Antilles.  Chaume  comprimé; 
quatre  à  six  épis  raides  et  droits  ;  fleurettes  imbriquées ,  un 
peu  glabres,  mutiques  ;  glume  aristée.  Serre  chaude;  terre 
bubstantielle ,  mais  sablonneuse  ;  arrosemens  modérés  ;  multi- 
plication de  graines  en  pots  enfoncés  dans  la  tannée,  ou  de 
rejetons  traités  de  même. 

2.  Chloris  ciliée.  C.  ciliata  ;  Andropogon  pubescens  ; 
Bum.  Courc.  IL .  Antilles.  Épiîlets  presque  droits ,  souvent  à 
cinq  digita lions  ;  valves  de  la  balle  ciliées  en  leurs  bords. 
Même  culture. 

3.  Chloris  rayonnante.  C. radiât a;  Swartz.  Agrostis  radiata; 
L.  Andropogon  fasciculatum-  ;  L.  (•)•  Épis  dressés  et  en  fais- 
ceaux ;  fleurettes  subulées.  On  la  sème  de  bonne  heure  sur 
couche  tiède  au  printemps ,  et  l'on  met  le  jeune  plant  en 
place,  avec  la  motte,  en  mai ,  et  à  exposition  très-chaude. 

CHONDROSE.  Chondrosum  ;  Desf.  (Triandrie-digj-nie.) 
Glume  à  deux  valves  ,  contenant  une  fleur  hermaphrodite 
fertile,  et  une  avortée.  Balle  de  la  fleur  fertile  bivalve,  à  cinq 
dents  ,  dont  la  moyenne  et  les  deux  latérales  prolongées  en 
pointes  subulées.  On  ne  cultive  que  la  chondrose  filiforme. 
C.  tenue^  Willd.  Chloris gracilis  ;  Durand.  Chloris  jîliformis ; 
Encyc.  2jC  .  Du  Mexique.  Serre  chaude ,  et  culture  de  la  chlo- 
ris ,  n°  1 . 

TRIPSAQUE.  Tripsacum  ;L.  (Monoécie-triandrie.)  Fleurs 
monoïques.  Dans  les  mâles  :  glume  bivalve,  à  deux  fleurs. 
Dans  les  femelles  :  glume  à  une  fleur ,  à  deux  valves  coriaces. 

i.Tripsaque  dactyloïdes.  Tripsacum  dactjloïdes ;  L.  2jC. 
Amérique  septentrionale.  Épis  ternes  ,  agrégés  ;  les  fleurs 
mâles  au  dessous  des  fleurs  femelles.  Pleine  terre  franche , 
légère  ;  multiplication  par  la  séparation  des  touffes. 


GRAMINÉES.  ^n 

2.  Tripsaque  hermaphrodite.  Tripsacumhermaphroditum ; 
L.  Antephora  elegans  ;  Schreb.  0.  Antilles.  Epi  hermaphro- 
dite. De  graine  sur  couche  chaude  ,  semée  dès  les  premiers 
jours  du  printemps.  On  laisse  la  plante  sur  couche  pendant 
toute  l'année ,  si  l'on  veut  être  sûr  de  recueillir  de  la  graine. 
Plante  de  collection  botanique. 

TRAGUS.  Tragus;  Hall.  (  Triandrie-monogynie.  )  Glume 
bivalve  ,  à  une  fleur  ;  la  valve  extérieure  plus  grande ,  carti- 
lagineuse ,  hérissée  de  pointes  ;  l'intérieure  plus  étroite,  nue 
ou  presque  nue  ;  balle  à  deux  valves  inégales. 

i.  Tragus  a  grappes.  Tragus  racemosus  ;  Desf.  Cenchrus 
racemosus ;  L.  Lappago  racemosa;  Willd.  Q.  Indigène. 
Seule  espèce  du  genre.  On  la  sème  en  automne  ou  au  prin- 
temps en  tout  terrain.  Plante  de  collection  botanique. 

RACLE.  Cenchrus;  L.  (  Triandrie-monogynie.  )  Involu- 
cre  lacinié  ou  divisé  en  poils  raides  ,  contenant  deux  à  qua- 
tre fleurs.  Glume  à  deux  fleurs  ,  à  deux  valves  aiguës,  plus 
courtes  que  les  balles  ;  une  des  deux  fleurs  hermaphrodite , 
l'autre  souvent  mâle.  Balle  à  deux  valves  aiguës  ,  mutiques. 

1.  Racle  hérissée.  Cenchrus  echinatus ;  L.  Q.  Antilles. 
Epi  oblong,  congloméré;  involucre  presque  globuleux,  et 
divisé  en  dix  lanières.  De  graine  sur  couche  chaude  où  on  la 
laisse  toute  l'année.  Plante  de  collection. 

2.  Racle  ciliée.  C,  ciliaris  ;  L.  Pennisetum  cenchroïdes ; 
Pers.  O-  Du  Cap.  Chaume  géniculé;  épi  garni  d'envelop- 
pes sétacées  ,  ciliées  ,  à  quatre  fleurs.  Même  culture. 

HÉRISSONNIÈRE.  JEchinaria;J)EST.  {Triandrie-mono- 
gynie, )  Glume  de  deux  à  quatre  fleurs ,  à  deux  valves  plus 
courtes  que  la  balle  ,  munies  à  leur  base  d'une  bractée  en- 
tière, membraneuse.  Balle  à  deux  valves  ,  dont  l'extérieure 
partagée  à  son  sommet  en  cinq  divisions  cartilagineuses. 

i.  Hérissonnière  a  eleurs  en  tête.  Echinaria  capitata; 
Desf.  Cenchrus  capitatus ;  L.  Sesleria  echinata;  Schrad.  Q. 
France  méridionale.  Seule  espèce  du  genre  ,  cultivée  dans  les 
collections  botaniques.  Terre  substantielle  ;  multiplication 
de  graines  à  exposition  chaude. 

EGILOPE.  AEgilops;  L.  (  Triandrie  -  digynie.  )  Fleurs 
polygames.  Glume  à  deux  valves  cartilagineuses,  comme 
tronquées  ,  terminées  par  deux  ,  trois  ou  quatre  arêtes  3  con- 


48  GRAMINÉES. 

tenant  le  plus  souvent  trois  fleurs  ,  dont  deux  hermaphro- 
dites ;  la  troisième  ,  placée  entre  elles  ,  est  mâle  et  stérile. 
Dans  les  fleurs  hermaphrodites:  balle  à  deux  valves,  dont 
l'extérieure  terminée  par  deux  on  trois  arêtes ,  l'intérieure 
simplement  mucronée. 

i.  Egilope  ovale.  AEgilops  ovata;  L.  0.  Indigène.  Épi 
court  et  ovale  ;  valves  de  la  glume  à  trois  ou  quatre  arêtes. 
Pleine  terre  franche  ;  multiplication  de  graines  au  printemps. 
Plante  de  collection ,  comme  les  égylopes  triuncialîs  ,  squar- 
rosa,  qui  se  cultivent  de  même. 

ROTTBOELLIE.  Roitboellia;  L.  (Triandrie- digynie.) 
Glume  à  une  fleur,  à  deux  valves  opposées  à  Taxe  de  l'épi  ; 
quelquefois  une  seule  valve.  Balle  à  deux  valves  inégales , 
plus  courtes  que  la  glume  ,  ou  égales  à  celles-ci. 

i .  Rottboellie  deHongrie.  Rotlboellia  biflora;  Pers.  Pan- 
nonica;  Host.  Q.  Epi  cylindrique ,  droit,  subulé.  Glume  à 
deux  valves  et  à  deux  fleurs  ;  valves  obtuses ,  à  bords  scarieux. 
Pleine  terre  franche  ;  semis  au  printemps.  Même  culture  pour 
les  1  ottboellies  :  incurvata ,  monandra. 

CANCHE.  Aira;  L.  (  Triandrie-digynie .  )  Glume  à  deux 
fleurs,  à  deux  valves  égales ,  concaves  ou  peu  sensiblement 
comprimées.  Balle  à  deux  valves  ,  dont  l'extérieure  porte 
une  arête  un  peu  au  -  dessus  de  sa  base  :  valves  de  la  balle 
plus  courtes  que  la  glume  ,   ou  tout  au  plus  égales  à  celle-ci. 

i.  Canche  flexuecse.  Aira  flexuosa;  L.  Of .  Indigène. 
Glume  aristée;  feuilles  sétacées;  chaume  presque  nu  ;  pani- 
cule  divariquée  ;  pédoncules  flexueux.  Terre  sèche  et  sablon- 
neuse; multiplication  de  graines.  On  a  recommandé  cette 
plante  ,  ainsi  que  la  canche  touffue  ,  aira  cœspitosa ,  pour 
former  des  pâturages  excellens  pour  les  moutons ,  dans  les 
terrains  secs  et  maigres  où  d'autres  fourrages  réussiraient  dif- 
ficilement. 

CATABROSE.  Catabrosa  ;  Beauv.  (Triandrie-digynie.  ) 
Glume  renfermant  de  deux  à  cinq  fleurs ,  à  deux  valves  comme 
tronquées  ,  plus  courtes  que  les  fleurettes.  Balle  à  deux  val- 
ves ,  dont  l'extérieure  un  peu  tronquée  ,  denticulée  à  son 
sommet ,  et  l'intérieure  presque  trifide. 

i .  Catabrose  aquatique.  Catabrosa  aqiiatica  ;  Beauv.  Aira 
aquatica}  L.  %. .  Indigène.  Cette  plante  est  la  seule  du  genre. 


GRAMINÉES.  /q 

On  la  cultive  dans  les  terres  marécageuses  des  jardins  bota- 
niques, où  on  la  multiplie  d'éclats.  On  Fa  proposée  pour  uti- 
liser les  marais  ,  où  d'autres  fourrages  de  meilleure  qualité 
refuseraient  de  croître. 

MÉLIQUE.  Melica  ;  L.  (  Triandrie-digynie.  )  Glume  de 
deux  à  quatre  fleurs ,  à  deux  valves  membraneuses  ;  balle  à 
deux  valves  ventrues,  mutiques. 

i.  Mélique  pyramidale.  Melica  pyramidalis  ;  Lam.  %[ 
Midi  de  la  France.  Panicule  en  pyramide  ouverte  ;  feuilles  sé- 
tacées,  jonciformes.  Orangerie;  terre  franche;  multiplication 
d'éclats.  Cette  plante  est  de  collection» 

MOLINIE.  Molini a  ;  Moen ch.  {Triandrie-digynie.)  Glume 
de  deux  à  quatre  fleurs ,  à  deux  valves  inégales ,  plus  courtes 
que  les  fleurettes  ;  balle  à  deux  valves  lancéolées ,  aiguës.  On 
ne  connaît  qu'une  seule  espèce  de  Ce  genre  :  molinie  bleuâtre. 
Molinia  cœrulea  ;  Beauv.  Melica  cœrulea  ;  L.  Of  .  Indigène. 
Cette  plante ,  quoique  de  collection ,  se  fait  remarquer  par  ses 
petites  fleurs  panachées  de  vert,  de  bleu  et  de  violet.  Pleine 
terre ,  un  peu  fraîche  ;  multiplication  par  la  séparation  des 
touffes. 

SPARTINE.  Sparlina  ;  Schreb.  (  Triandrie-monogynie.  ) 
Glume   à  une  fleur,  à   deux  valves  inégales,   très -aiguës 
comprimées ,  carénées  ;  balle  à  deux  valves  un  peu  inégales 
bidentées  a  leur  sommet. 

i .  Spartine  cynosuroïde  ou  faux  cynosure.  Spartina  cyno- 
suroïdes; Beauv.  Trachynotia  cynosuroïdes  ;  Mich.  Dactylis 
cynosuroïdes ;  L.  Limnetis  cynosuroïdes  ;  Pers.  2£.  Améri- 
que septentrionale.  Feuilles  très-longues ,  un  peu  glauques  - 
épi  composé  ;  glume  acuminée,  un  peu  aristée,  à  carène  ai- 
guillonnée. Pleine  terre  à  exposition  chaude  ;  multiplication 
par  la  séparation  des  touffes. 

DACTYLE.  Dactylis  ;  L.  (  Triandrie-digynie.  )  Glume  de 
deux  à  sept  fleurs  et  plus,  à  deux  valves  inégales  ;  balle  à 
deux  valves  lancéolées ,  courbées  en  carène  :  l'extérieure  pro- 
longée en  pointe  très-aiguë. 

i.  Dactyle  pelotonné.  Dactylis glomerata;  L.  If,.  France 
méridionale.  Panicule  agglomérée.  Cette  plante  a  été  pré- 
conisée comme  fournissant  un  bon  fourrage,  mais  peu  a van- 

3.  4 


5o  GRAMINÉES, 

tageux  pour  les  prés  à  faucher,  parce  que  ses  tiges  sont 
grosses  et  se  durcissent  promptement  en  séchant  ;  c'est  pour 
être  coupée  en  vert  et  pâturée  que  son  usage  est  vraiment  re- 
commandable  ;  elle  réussit  très-bien  dans  les  terrains  un  peu 
secs ,  de  médiocre  qualité  ;  et  soixante  et  dix  livres  de  graines 
suffisent  pour  ensemencer  un  hectare.  Partout  où  elle  croît  , 
elle  étouffe  les  plantes  moins  fortes  qu'elle  ;  aussi  faudra-t-il 
la  détruire  scrupuleusement  dans  les  gazons  de  luxe. 

SESLÉRIE.  Sesleria  ;  Arduini.  (  Triandrie-monogynie.  ) 
Glume  de  deux  à  trois  fleurs ,:  à  deux  valves  aiguës  ;  balle  à 
deux  valves ,  dont  l'extérieure  est  divisée  à  son  sommet  en 
trois  à  cinq  pointes  ^  et  l'intérieure  en  deux  ;  la  valve  exté- 
rieure paraît  quelquefois  se  terminer  par  une  seule  pointe. 
Une  bractée  membraneuse  ou  à  demi-membraneuse,  entière, 
à  la  base  des  feuilles. 

i.  Seslérie  bleuâtre.  Sesleria  cœrulea  ;  Ard.  Cynosurus 
cœruleus  ;  L.  *2£.  Indigène.  Epi  ovale  -  obîong  ;  feuilles 
planes  ;  involucre  entier.  Terre  un  peu  humide  ;  multiplica- 
tion par  la  séparation  des  touffes. 

DINÈBE.  Dineba;  Déltl.  (  Triandrie-digynie.  )  Glume  de 
deux  à  cinq  fleurs ,  à  deux  valves  aiguës  ;  balle  a  deux  valves 
échancrées  à  leur  sommet ,  l'extérieure  chargée  d'une  pointe 
ou  d'une  arête  presqu'à  son  sommet. 

i .  Dinèbe  a  fleurs  pendantes.  Dineba  curtipendula;  Beauv. 
Chloris  curtipendula  ;  Mich.  % .  Amérique  septentrionale. 
Chaume  rameux  au  sommet;  épillets  courts,  distiques  et 
pendans.  Terre  légère  et  bonne  exposition  ;  multiplication 
par  la  séparation  des  touffes. 

CYNOSURE  ou  cre telle.  Cynosurus  ;  L.  (  rFriandrie-di- 
gynie.  )  Glume  de  deux  à  cinq  fleurs,  à  deux  valves  ;  balle 
à  deux  valves  linéaires  -  lancéolées  ,  entières,  l'extérieure 
mutique  ou  aristée  ;  une  bractée  découpée  en  divisions  dis- 
tiques ,  et  placée  au-dessous  de  chaque  épillet. 

i.  Cynosure  des  prés.  Cynosurus  cristatus  ;  L.  ?f .  Indi- 
gène. Bractée  pinnatifide.  Cette  plante  passe  pour  fournir 
un  très-bon  fourrage.  Terre  franche ,  un  peu  humide  ;  multi- 
plication de  graines  ou  d'éclats. 

LAMARCKIE.  Lamarckia;  Moench.  (  Triandrie-digynie.) 


GRAMINÉES.  5t 

Glume  à  deux  ou  trois  fleurs ,  à  deux  valves  linéaires  ;  balle 
à  deux  valves ,  dont  l'extérieure  se  prolonge  en  une  longue 
arête  ;  une  bractée  formée  de  huit  à  dix  valves  glumacées , 
stériles,  ovales,  obtuses,  distiques.  Ce  genre  est  composé 
d'une  seule  espèce  :  lamargkie  jaune,  Lamarckia  aurea;  Dec. 
Cynosurus  aureus  ;  L.  Chiysurus  cynosuroïdes  ;  Pers.  (fm 
France  méridionale.  Cette  plante  de  collection  botanique  se 
sème  au  printemps  en  terre  légère  et  en  pot,  que  l'on  rentre 
en  orangerie  pour  avoir  des  graines  l'année  suivante. 

K0ELÉR1E.  Koeleria ;  Pers.  (Triandrie-digynie.)  Glume 
à  deux  fleurs,  ou  à  trois  et  au-delà,  mais  rarement  à  deux 
valves  comprimées  et  carénées  ;  balle  à  deux  valves  compri- 
mées ;  fleurs  disposées  sur  des  pédoncules  redressés,  formant 
une  panicule  resserrée  et  spiciforme. 

i.  Koelérie  a  crête.  Koeleria  cristata;  Pers.  Poa  cris— 
tata;  L.  If.  Indigène.  Épi  un  peu  lâche,  à  épillets  diver- 
gens  et  composés  de  trois  à  quatre  fleurs  un  peu  aristées  et 
rugueuses ,  à  carène  légèrement  ciliée.  Terre  franche,  légère, 
pas  trop  sèche  ;  multiplication  de  graines  et  par  éclats  des 
touffes. 

ÉLEUSINE.  Eleusina;  Lam.  {Triandrie-digynie.)  Glume 
multiflore ,  parallèle  à  Taxe  des  fleurs  ;  balle  à  deux  valves 
mutiques  ;  fleurs  tournées  d'un  seul  côté,  et  disposées  en  épis 
digues.  Toutes  les  espèces  de  ce  genre  sont  exotiques. 

Éleusine  d'Egypte.  Eleusina  sŒgyptia  ;  Pers.  Cynosurus 
AEgyptius;  L.  O.  Tige  rampante  ;  épis  quaternés ,  obtus, 
ouverts,  dimidiés  ;  glume  mucronée.  De  graine  semée  au 
printemps  sur  couche  chaude ,  et  on  y  laisse  la  plante  toute 
l'année  pour  en  obtenir  de  bonnes  graines. 

IVRAIE.  Lolium;  L.  (  Triandrie-digynie.  )  Glume  à  une 
valve ,  multiflore ,  parallèle  à  l'axe  des  fleurs  ;  balle  à  deux 
valves  lancéolées,  l'extérieure  aristée  au-dessous  de  son 
sommet,  ou  mutique. 

i.  Ivraie  vivace,  ray-grass.  Lolium perenne ;  L.  ^  .  Indi- 
gène. Épi  mutique,  à  épillets  comprimés,  rnulti flores.  De 
toutes  les  graminées,  celle-ci  est  une  de  celles  dont  on  sème 
le  plus  séparément  en  France,  parce  qu'on  l'emploie  à  la 
formation  des  tapis  de  verdure  connus  sous  le  nom  de  gazon 


52  GRAMINÉES. 

anglais.  Voyez  notre  tome  Ier,  page  81,  où  nous  donnons  sa 
culture ,  en  l'envisageant  sous  le  rapport  de  l'agrément.  Si 
l'on  considère  le  ray-grass  comme  plante  utile,  les  avis  sont 
assez  partagés,  parce  que  les  résultats  qu'on  en  obtient 
sont  très-diflerens.  En  France ,  il  ne  paraît  pas  qu'il  puisse 
former  un  bon  pré  à  faucher,  à  moins  que  ce  ne  soit  dans 
les  lieux  bas  et  frais,  en  très-bon  terrain  :  et  alors  ayant 
poussé  très-vigoureusement,  ses  tiges  se  durcissent  en  sé- 
chant, de  manière  à  en  faire  un  fourrage  de  médiocre  qualité, 
que  les  chevaux  refusent  quelquefois.  La  faculté  de  repousser 
sous  la  dent  des  bestiaux  et  de  taller  et  se  fortifier  sous  leurs 
pieds,  peut  le  rendre  précieux  pour  en  faire  des  pâturages, 
surtout  si  l'on  mêle  avec  ses  semences  quelques  graines  de 
légumineuses  vivaces ,  par  exemple,  du  trèfle  fraise,  du 
louer  corniculé  ,  etc.  Cent  livres  de  graine  de  ray-grass  suffi- 
sent pour  ensemencer  un  hectare  de  terrain;  la  meilleure 
saison  pour  cela  est  le  mois  de  juin  ,  après  une  pluie. 

ÉLYME.  Elymus  ;  L.  (  Triandrie-digynie.  )  Glume  bi- 
valve ,  de  trois  à  neuf  fleurs  ;  épiîlets  disposés  deux  à  trois 
ensemble  sur  chaque  dent  de  l'axe  commun,  et  accompagnés 
extérieurement  d'une  ou  deux  paillettes  latérales  ;  balle  à 
deux  valves  lancéolées,  dont  l'extérieure  plus  grande,  acu- 
minée,  mutique,  ou  se  terminant  en  arête. 

i.  Ëlyme  des  sables.  Elymus  arenarius  ;  L.  %,  Indigène. 
Épi  droit,  blanchâtre,  long  de  huit  à  neuf  pouces;  glume 
tomenteuse,  plus  longue  que  les  fleurettes  ;  feuilles  piquantes, 
glauques.  Cette  plante  a  des  racines  fortes  et  traçantes,  ce 
qui  l'a  fait  proposer  pour  arrêter  les  éboulemens  et  les  en- 
vahissemens  des  sables  dans  de  certains  pays.  Terre  légère 
ou  sablonneuse,  un  peu  humide  ;  multiplication  par  l'éclat 
des  racines. 

ASPRELLE.  Asprella  ;  Willd.  (  Triandrie-digynie.  ) 
Glume  nulle  ;  épiîlets  à  trois  fleurs,  disposés  deux  à  deux  sur 
chaque  dent  de  l'axe  commun  ;  balle  à  deux  valves  lancéo- 
lées ,  dont  l'intérieure  plus  grande,  terminée  par  une  longue 
arête.  Ce  genre  ne  renferme  que  I'asprelle  divergent.  As- 
prella histrix  ;  Willd.  Elymus  histrix  ;  L.  If.  D'Orient. 
Elle  exige  la  serre  tempérée;  mais,  comme  elle  mûrit  ses 
graines  dans  l'année,  on  peut  la  traiter  comme  les  plantes 


GRAMINÉES.  53 

annuelles ,  et  la  semer  sur  couche  tiède,  où  on  la  laisse  jusqu'à 
ce  que  l'hiver  la  fasse  périr. 

ORGE.  Hordeurn;  L.  (Triandrie-digynie.)  Fleurs  poly- 
games, rarement  hermaphrodites  ;  dans  les  hermaphrodites  , 
glume  à  une  fleur  et  à  deux  valves  :  balle  à  deux  valves,  dont 
l'extérieure  terminée  par  une  arête  très-longue  ;  dans  les 
mâles ,  glume  à  une  fleur ,  à  valves  sétacées  ou  subulées  :  balle 
à  deux  valves ,  quelquefois  nulle  ;  fleurs  disposées  trois  à 
trois,  celle  du  centre  hermaphrodite  et  sessile ,  les  deux  laté- 
rales mâles  et  pédiculées. 

Trois  ou  quatre  espèces  de  ce  genre  appartiennent  à  la 
grande  culture.  Si  Ton  s'en  rapporte  à  Pline,  l'orge  a  été  la 
première  nourriture  de  l'homme  ;  à  présent ,  il  n'y  a  plus 
guère  que  les  habitans  pauvres  de  quelques  pays  montagneux 
du  nord  et  des  Alpes  qui  en  fassent  leur  principale  subsis- 
tance ;  partout  ailleurs  on  n'emploie  son  grain  que  pour 
faire  de  la  bière ,  et  on  le  coupe  en  vert  pour  donner  aux 
chevaux  et  aux  vaches  laitières.  L'orge  dépouillée  de  son 
écorce,  autrement  orge  mondée ,  gruée  ,  sert  à  faire  des  dé- 
coctions très-employées  en  médecine  comme  légèrement  ra- 
fraîchissantes et  un  peu  nutritives.  Pour  ne  pas  sortir  du  cadre 
de  notre  ouvrage  ,  nous  n&us  bornerons  à  citer  les  espèces 
cultivées  :  i°  Orge  commune.  H.  vulgare ;  L.  0.  Russie.  Elle 
a  une  variété  nommée  orge  nue  ,  h.  vulgare  cœleste.  Semis  au 
printemps  ;  terre  ordinaire.  2°  Orge  a  deux  rangs,  H.  disti- 
choJi;L.  0.  Russie.  Dans  quelques  provinces  on  la  nomme 
pamelle  ,  baillard.  Elle  se  sème  de  même  au  printemps  ;  mais 
elle  exige  une  terre  chaude  et  légère,  et  il  lui  faut  un  peu 
plus  de  chaleur  pour  bien  mûrir;  elle  a  une  variété  nommée 
orge  carrée  nue  ,  h.  dislichon  nudum,  3°Orge  a  SIX  CÔTES  ? 
orge  d'hiver,  escourgeon,  soucrion.  H.  hexastichon  ;  L. 
O-  On  la  sème  en  automne  en  terre  forte,  substantielle, 
bien  ameublie  et  amendée.  4°  Orge  éventail,  orge  riz.  H. 
zeocril07i;  L.  0.  Elle  se  sème  au  printemps,  et  offre  l'a- 
vantage de  réussir  dans  les  terres  médiocres  et  à  des  expo- 
sitions très-froides  ;  elle  craint  aussi  beaucoup  moins  la  sé- 
cheresse. 

FROMENT.    Triticum;  L.  (  Triandrie-digynie.  )  Glume 
multiflore  ,  opposée  à  l'axe  commun  ,  solitaire  sur  chaque 


54  GRAMINEES. 

dent  de  cet  axe ,  et  à  deux  valves  presque  égales.  Balle  à  deux 
valves  lancéolées  ,  mutiques  ou  aristées  au  sommet. 

On  ne  connaît  pas  le  pays  d'où  le  froment  cultivé  est  origi- 
naire, et  nulle  part  on  ne  l'a  rencontré  sauvage  ;  cependant 
quelques  botanistes  le  croient  du  nord  de  l'Asie.  C'est  de  toutes 
les  graminées  celle  qui  contient  le  plus  de  particules  nutriti- 
ves ;  aussi,  depuis  la  plus  haute  antiquité,  elle  fait  la  base  de 
la  nourriture  des  peuples  de  l'Europe.  Les  peuples  de  l'Asie 
et  de  l'Afrique  en  font  néanmoins  peu  d'usage.  Cette  plante 
est  encore  précieuse  par  l'excellent  fourrage  que  sa  paille  , 
en  vert  ou  en  sec ,  fournit  aux  bestiaux. 

i,  Froment  cultivé.  Triticum  vulgare;  Willd.  T.  sati- 
vum;  L.  Q.  Glume  à  quatre  fleurs  ,  ventrue,  glabre,  imbri- 
quée ,  aristée.  Cette  espèce  a  fourni  un  grand  nombre  de 
variétés  dont  voici  les  principales  : 

À.  Fromens  sans  barbe. 

ï°  Épis  blancs  et  grains  jaunes. 
2°  Épis  dorés  et  grains  jaunes. 
3°  Épis  blancs  et  grains  blancs» 
4°  De  printemps ,  à  épis  roux. 
5°  D'Alsace,  à  épis  courts. 

B.  Fromens  garnis  de  barbes '. 

6°  A  épis  roux,  gros  grains  et  tiges  pleines. 

7°  Blé  de  providence  ,  à  gros  grains  et  tiges  pleines. 

8°  A  épis  roux ,  larges,  et  barbes  rouges. 

9°  A  barbes  serrées. 

C.  Fromens  sans  barbes  et  velus. 
io°  Épis  veloutés ,  grisâtres  ,  tiges  creuses. 

D.  Fromens  velus  avec  des  barbes. 

1 1°  Épis  gris  bleuâtres  ,  gros  grains ,  tiges  pleines. 

12°  Épis  roux,  courts,  carrés;  barbes  rousses,  gros  grains, 
tiges  pleines.  On  le  connaît  sous  les  noms  de  pétantelle,  turgi- 
dum.  Persoon  le  regarde  comme  une  variété  du  triticum  po- 
lonicum* 


GRAMINÉES.  55 

i3°  Épis  blancs,  carrés;  tiges  pleines  ,  gros  grains. 

i4°  Épis  barbus  ,  gris  ;  grains  cornés  ,  tiges  pleines.  On  le 
nomme  blé  de  Barbarie. 

Il  faut  ajouter  à  ces  variétés ,  décrites  par  Dumont  dé 
Cour  cet  : 

i5°  Froment  lammas,  ou  blé  lammas.  Il  est  d'hiver  et 
craint  les  terrains  trop  humides.  Épis  rouges. 

i6°  Froment  de  Talavéra.  Il  est  d'hiver  et  très-productif. 

in0  Froment  de  mars  à  épis  blancs  barbus  ;  assez  précoce. 

i8°  Froment  de  mars  à  épis  rouges  sans  barbes.  Très- 
bonne  variété. 

1 90  Blé  de  Sicile  à  épis  courts  et  carrés  ;  plus  haut  et  plus 
hâtif  que  les  précédens  ;  il  se  sème  au  printemps. 

2o°  Triménia  barbu  de  Sicile  ;  hâtif  et  d'un  bon  produit» 
Il  se  sème  au  printemps. 

2i°  Froment  de  mars  à  épis  blancs  sans  barbes. 

220  Blé  de  mars  de  Fellemberg  ,  qui  s'élève  très -haut; 
mais  il  s'égrène  facilement  si  on  ne  le  coupe  de  bonne 
heure. 

23°  Blé  Pictet;  sous- variété  du  précédent ,  dont  le  grain 
s'égrène  moins  facilement. 

24°  Blé  de  mars  d'Odessa. 

25°  Blé  de  mars  de  Tangarock. 

260  Blé  blanc  du  Cap  ;  de  mars  et  résistant  mieux  à  la  sé- 
cheresse que  les  précédens. 

Tous  se  cultivent  de  la  même  manière  ,  à  celte  différence 
près  que  les  uns  se  sèment  en  automne  et  les  autres  au  prin- 
temps. Ils  aiment  en  général  un  terrain  substantiel,  consis- 
tant ,  ni  trop  fort  ni  trop  léger,  et  bien  ameubli  par  des  la- 
bours. Us  craignent  l'humidité. 

2.  Froment  rameux.  Blé  de  miracle,  d'Egypte,  de  Smyrne. 
T.  composition  ;  L.  0.  Il  diffère  du  précédent  par  son  épi 
rameux  ,  ayant  à  sa  base  de  trois  à  sept  épis  courts  et  serrés , 
du  milieu  desquels  s'élève  le  principal.  Même  culture  que 
le  précédent.  Quoiqu'on  en  ait  fait  une  espèce,  ce  n'est  réel- 
lement qu'une  variété  du  froment  cultivé,  et  même  qui 
dégénère  plus  rapidement  qu'aucune  autre. 

3.  Froment  corné.  T.  durum;  Desf,  0.  Chaume  pulvéru- 
lent ;  glurne  pubescente,  aristée  ;  graines  dures.  Il  est  très- 


56  GRAMINÉES. 

cultivé  en  Barbarie.  Même  culture.   Est-ce   une  espèce? 
Persoon  le  regarde  comme  variété. 

4-  Froment  épeautre.  Triticum  spelta  ;L.  <y  .Glume  tron- 
quée, à  quatre  fleurs;  fleurettes  aristées,  hermaphrodites  :  celle 
du  milieu  neutre  ;  graines  adhérentes  à  la  balle.  La  farine  que 
fournit  cette  espèce  est  supérieure  en  qualité  à  celles  des 
autres  fromens ,  mais  le  grain  est  très-difficile  à  extraire  de 
la  balle.  Il  réussit  dans  les  pays  froids  et  montagneux  et  dans 
les  terres  glaiseuses  et  tenaces. 

5.  Froment  monosperme.  Petite  épeautre ,  in  grain  ou  en- 
grain.  T.  monococcum  ;  L.  0.  Glume  tridentée,  'quelque- 
fois à  trois  fleurs  ,  dont  celle  du  milieu  stérile,  et  la  première 
fertile  et  aristée  :  plus  ordinairement  une  seule  fleur  fertile. 
Cette  espèce  se  sème  au  printemps  et  à  l'automne ,  et  réussit 
dans  les  mauvais  terrains. 

6.  Froment  de  Pologne.  Seigle  de  Pologne ,  de  Russie.  T. 
polonicum  ;  L.  0.  Glume  biflore,  nue;  fleurettes  très-lon- 
gues ,  aristées  ;  rafle  à  dents  barbues.  Il  se  distingue  surtout 
par  la  hauteur  de  sa  paille  qui  est  pleine,  et  parla  longueur 
de  son  épi  et  de  son  grain.  Il  réussit  semé  au  printemps  , 
maïs  mieux  encore  en  automne  et  en  terrain  sec  ;  moins  diffi- 
cile que  les  autres  fromens  sur  la  qualité  du  terrain,  il  vient 
bien  dans  les  terres  très- légères. 

SEIGLE.  Secale;  L.  (  Triandrie-digjnie.)  Glume  à  deux 
fleurs ,  opposée  à  l'axe  commun ,  à  deux  valves  égales  ,  mu- 
tiques  ou  aristées.  Balle  à  deux  valves,  dont  l'extérieure  très- 
longuement  aristée. 

On  n'en  cultive  qu'une  espèce ,  le  seigle  commun.  Secale 
céréale;  L.  0  ,  que  l'on  croit  originaire  de  l'île  de  Crète. 
Cils  de  la  glume  scabres  ;  épillets  accompagnés  de  deux 
écailles  calicinales  sétacées.  Il  a  fourni  plusieurs  variétés  f 
parmi  lesquelles  on  remarque  le  seigle  d'hiver ,  secale  cé- 
réale hibernum ;  le  seigle  de  printemps,  secale  céréale  ver- 
num  ;  le  seigle  de  la  Saint-Jean  ou  du  nord.  Toutes  se  culti- 
vent comme  les  fromens  ,  mais  on  doit  les  semer  avant  eux  r 
parce  que  plus  ils  restent  long-temps  en  terre ,  plus  ils  pro- 
duisent. Ils  réussissent  très-bien  dans  les  terres  médiocres  où 
le  froment  refuse  de  croître. 

Le  seigle  fait  la  principale  nourriture  des  habitans  pauvres 


GRAMINÉES.  57 

des  parties  septentrionales  et  moyennes  de  l'Europe  ,  et  des 
autres  pays  où  le  froment  ne  réussit  pas  bien.  On  en  fait  un 
pain  noir,  peu  nourrissant ,  et  légèrement  laxatif  quand  on 
n'y  est  pas  habitué. 

BROME.  Bromus  ;  L.  (  Trianàrie-digjnie.  )  Glume  mul- 
tiflore,  à  deux  valves.  Balle  à  deux  valves  lancéolées  :  l'ex- 
térieure aristée  au-dessous  de  son  sommet.  La  plupart  des 
plantes  de  ce  genre  fournit  un  très-bon  fourrage. 

1.  Brome  purgatif.  Bromus  pur  g  ans  ;  L.  %  .  Canada.  Pa- 
nicule  penchée  ,  frisée  ;  feuilles  larges  ,  ordinairement  nues, 
à  gaine  poilue  ;  glume  velue.  Terre  légère  ;  orangerie  ;  mul- 
tiplication par  l'éclat  des  touffes.  Cette  plante ,  ainsi  que 
toutes  celles  du  genre,  est  de  collection  botanique. 

FÉTU  QUE.  Festuca  ;  L.  (  Triandrie-  digjnie.)  Glume 
multiflore ,  à  deux  valves.  Balle  à  deux  valves  lancéolées. 
L'extérieure  acuminée,  mutique  ou  amincie  en  arête  à  son 
sommet.  Presque  toutes  les  fétuques  fournissent  un  très-bon 
fourrage  ;  elles  font  la  base  des  meilleurs  prés,  et  quelques- 
unes  mériteraient  une  culture  particulière.  Telles  sont  les 
suivantes. 

1 .  Fétuque  des  prés.  Festuca pratensis; Schrad.  F.  Loliacea; 
Dec.  F,  Elatior;  L.  If .  Indigène.  Tige  de  trois  pieds  ;  feuilles 
rudes  ;  panicule  lâche  ,  de  six  à  neuf  pouces  ,  un  peu  unila- 
térale. Les  rameaux  géminés  ;  épillets  dioïques  ,  de  sept  fleurs. 
Barbes  courtes.  En  raison  de  la  qualité  et  de  l'abondance  de 
son  fourrage ,  on  la  regarde  comme  une  des  meilleures  dont 
on  puisse  ensemencer  les  bas  prés.  Semée  seule  ,  il  faudrait 
environ  cent  livres  de  graine  par  hectare, 

2.  Fétuque  ovine,  coquiole.  F.  ovina;  L.  If .  Indigène. 
Tiges  d'un  pied,  grêles,  nues,  tétragones  ;  feuilles sétacées , 
en  touffes  ;  panicule  resserrée  ,  en  épi  unilatéral  ;  épillets  de 
quatre  à  cinq  fleurs;  barbes  courtes.  Cette  plante  est  petite  , 
peu  productive ,  mais  l'avantage  qu'elle  a  de  venir  dans  les 
sables  les  plus  stériles  et  sur  les  coteaux  les  plus  secs ,  la  rend 
précieuse  pour  former  de  très-bons  pâturages  pour  les  mou- 
tons. On  la  sème  au  printemps ,  en  raison  de  cinquante  livres 
par  hectare. 

3.  Fétuque  flottante.  F.  Jluiians;  L.  Indigène.  Tiges  de 
deux  à  quatre  pieds  ,  droites  ;  feuilles  glabres  ?  molles  ,  pla- 


58  GRAMINÉES. 

nés;  panicule  très-longue,  resserrée;  épillets  allongés,  cylindri- 
ques ,  lisses ,  nus ,  de  huit  à  douze  fleurs.  Elle  croît  dans  les 
lieux  bas  et  marécageux ,  et  fournit  un  fourrage  vert  très-re- 
cherché des  bestiaux.  Il  serait  avantageux  de  la  semer  au 
printemps  et  à  l'automne  dans  les  terres  aquatiques.  Sa  graine 
mondée  est  employée  aux  mêmes  usages  que  le  riz  ;  on  la  con- 
naît dans  le  commerce  sous  le  nom  de  manne  de  Pologne  ou 
de  Prusse. 

4-  Fétuque  glauque.  Festuca  glauca;  Lam.  y  .Indigène.  Ti- 
ges d'un  pied  ;  feuilles  glauques  ,  raides ,  subulées  ;  panicule 
à  divisions  un  peu  en  forme  d'épis  ;  épillets  lisses ,  souvent  à 
cinq  fleurs  ,  et  un  peu  aristés.  On  emploie  cette  plante  dans 
les  semis  de  gazon  ,  avec  le  lolium  perenne  ,  pour  produire 
de  certains  effets  ,  et  on  la  cultive  comme  ce  dernier.  J^ojez 
notre  premier  volume  ,  page  81. 

DANTHONIE.  Dantlionia  ;  Decand.  {Triandrie-digjnie.  ) 
Glume  multiflore,  très-grande  ,  à  deux  valves  concaves.  Balle 
à  deux  valves  :  l'extérieure  échancrée  au  sommet ,  portant , 
au  fond  de  son  échancrure  ,  une  arête  tantôt  longue  et  tor- 
tillée, tantôt  fort  courte  et  en  forme  de  dent. 

1,  Daivthonie  inclinée.  Dantlionia  decumbens;~Qzc.  Festuca 
decumbens  ;  L.  Triodia  decumbens  ;  Beauv.  Qp  .  Indigène.  Pa- 
nicule droite  ;  épillets  un  peu  ovales ,  mutiques  ;  glume  plus 
grande  que  les  fleurettes;  tige  penchée  ,  de  six  à  dix  pouces. 
Terre  franche  ;  multiplication  d'éclats. 

PATURIN.  Poa;  L.  (  Triandrie-digynie.)  Glume  multi- 
flore ,  à  deux  valves  ;  balle  à  deux  valves  presque  ovales  , 
obtuses  ou  à  peine  aiguës  ,  mutiques.  Les  paturins  font  comme 
et  avec  les  fétuques  ,  la  base  des  meilleurs  prés.  Leur  four- 
rage est  excellent.  Nous  citerons  les  espèces  à  préférer  pour 
cet  usage. 

i.  Paturin  ou  poa  des  prés.  Poa  pratensis ;  L.  If .  Indi- 
gène. Tige  d'un  à  trois  pieds,  grêle  ;  panicule  lâche  ,  diffuse, 
à  rameaux  verticillés  ;  épillets  glabres  ,  de  deux  à  cinq  fleurs 
fort  petites.  Il  fournit  un  foin  excellent  et  abondant ,  mais 
seulement  dans  les  prés  humides  :  partout  ailleurs  il  est  petit 
et  sec.  On  le  sème  au  printemps ,  à  raison  de  trente  livres 
de  graines  par  hectare.  Comme  il  est  très-précoce  ,  si  on  ne 


GRAMINÉES.  5g 

le  sème  pas  seul ,  il  faut  l'associer  avec  le  vulpin  des  prés  et  le 
paturin  commun. 

2.  Paturin  commun.  Poa  trivialis ;  L.  ip .  Indigène.  Tiges 
presque  droites,  d'un  pied;  feuilles  très  -  étroites,  rudes, 
pointues  ;  panicuie  de  trois  à  six  pouces  ,  lâche,  rameuse  ; 
épillets  ovales  ,  petits  ,  glomérulés  ,  de  trois  fleurs  ,  pubes- 
cens  à  leur  base.  On  le  préfère  à  l'espèce  précédente.  Il  croît 
dans  les  mêmes  terrains,  et  il  veut  être  fauché  de  bonne  heure 
parce  qu'il  sèche  promptement  après  sa  floraison.  On  sème 
trente-six  livres  de  graines  par  hectare. 

3.  Paturin  des  marais.  P.  aquatica;  L.  3£.  Indigène.  Tige 
de  quatre  à  six  pieds  ,  droite  ,  épaisse  ;  feuilles  larges  ,  lisses  , 
avec  une  tache  brune  à  leur  gaine  ;  panicule  très-ample  ,  d'un 
pied  ;  épillets  allongés,  de  six  à  huit  fleurs.  Cette  plante  pour- 
rait être  utilisée  dans  les  marais,  où  nulle  autre  qu'elle  ne 
fournirait  un  pâturage  aussi  abondant  pour  les  vaches,  qui  la 
recherchent  beaucoup. 

AMOURETTE,  brize.  Briza  ;  L.  (  Triandrie  -digyfiie.) 
Glume  multiflore  ,  bivaîe.  Balle  à  deux  valves  ,  dont  l'exté- 
rieure en  cœur  ,  ventrue  ,  obtuse  ,  mutique.  Fleurs  imbri- 
quées, formant  des  épillets  distincts. 

i.  Amourette  ou  brize  des  prés.  Briza  média;  L.  % .  Indi- 
gène. Épillets  ovales;  glume  plus  courte  que  les  fleurettes. 
Ses  épillets  verts,  blancs  ou  violets  ,  agités  au  moindre  vent, 
donnent  beaucoup  de  grâce  à  cette  jolie  plante,  qui  d'ailleurs 
fournit  un  bon  fourrage.  Elle  réussit  bien  dans  les  terrains 
secs  ,  et  se  multiplie  de  la  même  manière  que  les  autres  gra- 
minées. 

UNIOLE.  Vniola  ;  L,  (  Triandrie  digjnie.  )  Glume  multi- 
flore ,  à  plusieurs  valves  ;  balle  à  deux  valves  comprimées , 
tranchantes,  presque  ovales  ,  relevées  en  carène  saillante. 

i.  Uniole  a  larges  feuilles.  Vniola  latifolia  ;  Mich.  ty . 
Amérique  septentrionale.  Feuilles  larges  et  planes  ;  panicule 
lâche  ;  glume  à  trois  valves  ;  épillets  longuement  pédicellés  ; 
fleurs  n'ayant  qu'une  étamine.  Pleine  terre  franche  ,  légère  ; 
exposition  chaude  ;  multiplication  par  l'éclat  des  touffes. 

AVOINE.  Avena;  L.  (  Triandrie-digjnie.  )  Glume  à  deux 
valves,  multiflore;  balle  à  deux  valves  lancéolées  :  l'exté- 
rieure munie  ,  sur  son  dos  ,  d'une  arête  tortillée. 


60  GRAMINÉES. 

On  croit  l'avoine  cultivée  originaire  de  l'Asie.  Sa  graine 
écorcée  et  grossièrement  concassée  est  connue  sous  le  nom  de 
gruau;  elle  est  très-employée  comme  aliment  dans  quelques 
provinces  pauvres  et  montagneuses  de  la  France ,  et  plus 
particulièrement  en  Ecosse.  On  en  fait  un  pain  lourd  et  bis  ; 
on  en  fabrique  une  bière  fort  agréable  et  très  en  usage  en  An- 
gleterre; enfin  on  emploie  ses  décoctions  en  médecine,  comme 
rafraîchissantes  et  calmantes.  Mais  c'est  surtout  considérées 
comme  fourrage,  que  toutes  les  avoines  sont  précieuses.  L'es- 
pèce cultivée  ,  mangée  soit  en  grains ,  soit  en  paille ,  par  les 
chevaux  ,  leur  donne  de  la  force  et  de  l'ardeur. 

i.  Avoine  cultivée.  Avena  sativa  ;  L.  ©.Tige  de  deux  à 
trois  pieds  ;  panicule  lâche  ;  épillets  pendans  ;  glume  à  deux 
graines  lisses ,  noires  ou  blanches.  Ses  variétés  principales 
sont  :  i°  Avoine  d'hiver.  A.  sativa  hiemalis.  Elle  est  plus  pro- 
ductive, plus  pesante,  et  mûrit  beaucoup  plus  tôt  que  celle  de 
printemps.  i°  Avoine  patate.  A.  sativa  turgida,  le  potaloe 
oatsiies  Anglais.  Elle  est  blanche  ,  à  grains  courts  etpesans  , 
et  supérieure  ,  pour  la  qualité  et  le  produit,  à  nos  avoines  or- 
dinaires. 3°  Avoine  nue.  A.  sativa  nuda.  Elle  se  distingue  des 
autres  par  son  manque  de  barbes  ;  elle  est  très-cultivée  en 
Angleterre.  Persoon  en  fait  une  espèce.  4°  Avoine  de  Géorgie. 
A.  sativa  georgiana.  Elle  est  remarquable  par  la  grandeur 
de  ses  panicules  et  par  son  grain  très -gros  et  très -pesant. 
5°  Avoine  a  trois  grains  .  A.  sativa  trisperma.  Souvent  sa  glume 
contient  trois  graines  ,  mais  qui  se  détachent  mal  au  battage  ; 
son  véritable  mérite  est  de  mieux  réussir  que  les  autres  dans 
les  terrains  médiocres. 

L'avoine  se  sème  de  février  en  avril ,  dans  les  terres  à  blé 
où  on  a  fait  une  récolte  l'année  précédente.  Elle  n'est  pas  dif- 
ficile sur  la  qualité  du  sol ,  mais  elle  exige  que  la  terre  ait  été 
bien  ameublie  par  plusieurs  labours.  Elle  refuse  de  croître 
dans  les  terrains  trop  secs,  à  moins  qu'on  ne  sème  en  automne 
une  variété  d'hiver. 

2.  Avoine  d'Orient  ,  de  Hongrie.  A.  orientalis  ;  L.  O-  Pa- 
nicule en  grappe  serrée  ,  unilatérale  ;  épillets  biflores  ,  pa- 
rallèles ,  horizontaux  ;  graine  lisse.  On  en  possède  deux 
variétés  principales  ,  l'une  blanche ,  l'autre  noire.  La  pre- 
mière végète  vigoureusement  et  fournit  beaucoup  de  paille  , 


GRAMINÉES.  6l 

mais  les  grains  sont  maigres  et  allongés;  la  seconde,  dans  les 
très-bonnes  terres ,  pourrait  devenir  avantageuse  à  cause  de 
son  produit  extraordinaire  ,  quoique  son  grain  pèse  moins  et 
contienne  moins  de  farine. 

ROSEAU.  Arundo  ;  L.  (  Triandrie-digynie.  )  Glume  à  une 
fleur,  plus  rarement  niultiflore,  à  deux  valves  très-aiguës  ; 
balle  à  deux  valves ,  entourée  à  sa  base  par  des  poils  per- 
sistans. 

i.  Roseau  a  quenouille.  Arundo  donax  ;  L.  %,  France 
méridionale.  Tige  de  neuf  â  douze  pieds,  sous-frutescente; 
glume  à  cinq  fleurs;  panicule  diffuse.  Cette  belle  plante  mé- 
rite la  culture  à  cause  de  l'effet  pittoresque  qu'elle  peut  pro- 
duire sur  le  bord  des  eaux.  Elle  a  une  variété  (  peut-être  une 
espèce)  à  feuilles  panachées  de  blanc,  ne  s'élevant  guère 
qu'à  trois  ou  quatre  pieds.  Terre  profonde  et  humide;  mul- 
tiplication, en  février,  par  la  séparation  des  drageons  enra- 
cinés et  replantés  aussitôt;  en  octobre,  on  coupe  les  tiges  et 
on  couvre  la  plante  avec  des  feuilles  sèches  ou  de  la  litière. 
La  variété  panachée  est  plus  sensible  aux  gelées  :  on  la 
plante  dans  un  baquet  dont  on  entretient  la  terre  toujours 
mouillée,  et  on  la  rentre  en  orangerie.  La  racine  de  cette 
espèce  est  sudorifique  et  diurétique. 

2.  Roseau  a  balais.  A.  phragmites  ;  L.  If  .  Indigène.  Tiges 
de  quatre  à  cinq  pieds;  glume  à  cinq  fleurs  ;  panicule  lâche, 
d'un  pourpre  foncé  ;  poils  du  calice  longs  et  soyeux.  Terre 
humide  et  profonde  ;  multiplication  par  la  séparation  des  ra- 
cines. Cette  plante  fait  un  très-joli  effet  sur  le  bord  des  eaux 
des  jardins  paysagers. 

3.  Roseau  épigeois.  A,  epigeïos  ;  L.  *2£.  Indigène.  Tige 
de  deux  à  trois  pieds  ;  feuilles  lancéolées ,  glabres  en  dessous; 
panicule  droite.  Même  culture  que  le  précédent,  mais  il 
réussit  dans  les  terres  moins  humides. 

4»  Roseau  plumeux.  A.  calamagrostis  ;  L.  Calamagrostis 
lanceolata;  Roth.  % .  Indigène.  Tige  de  deux  à  quatre 
pieds;  feuilles  longues,  étroites;  glume  lisse,  à  une  fleur; 
balle  laineuse ,  garnie  de  poils  soyeux  très-abondans.  Même 
culture  que  le  n°  3.  On  a  proposé  de  cultiver  dans  les  dunes 
le  roseau  des  sables,  A.  arenaria ,  L.  If ,  pour  empêcher 
l'envahissement  des  sables. 


62  GRAMINÉES. 

BAMBOU.  Bambos  ;  Pers.  (  Hexandrie-monogynie.) 
Écailles  renfermant  trois  épillets  ordinairement  à  cinq  fleurs; 
glume  nulle  ;  balle  à  deux  valves  ;  six  étamines  ;  uu  style  à 
deux  divisions  ;  une  graine. 

i.  Bambou  arondinacé,  roseau  bambou.  Bambos  arundina- 
cea  '  Pers.  Bambitsa  arundinacea  /Retz.  "5.  Inde,  Tige 
grosse,  articulée,  haute  de  trente  pieds,  ligneuse;  feuilles 
alternes ,  lancéolées ,  ovales ,  pointues ,  sur  deux  rangs  oppo- 
sés ;  panicule  rameuse,  divariquée.  Il  en  existe  une  variété  à 
ti^e  et  feuilles  moins  grandes,  et  une  autre  velue  sur  la  gaine 
des  feuilles,  celles-ci  ayant  une  touffe  de  poils  à  la  base. 
Cette  plante  est  toujours  verte;  elle  fait  un  bel  effet.  Serre 
chaude  ;  terre  de  bruyère  tenue  constamment  humide.  Si  l'on 
veut  avoir  ces  plantes  dans  toute  leur  beauté ,  il  ne  faut  pas 
les  mettre  en  pots ,  mais  les  planter  dans  une  couche  de  terre 
de  bruyère  où  leurs  racines  s'étendront  à  volonté;  il  leur 
faut  beaucoup  d'eau  et  de  chaleur.  Multiplication  de  reje- 
tons enracinés,  levés  au  printemps,  plantés  dans  un  pot  en- 
foncé dans  la  tannée. 

2.  Bambou  verticillé.  B.  verticillata  ;  Willd.  7}.  Inde. 
Épi  terminal,  simple  ,  verticillé.  Même  culture  que  le  précé- 
dent, auquel  il  ressemble  ,  quoiqu'il  soit  plus  petit. 

RIZ.  Oryza  ;  L.  (  Hexandrie-digynie.  )  Glume  à  une 
fleur,  à  deux  valves  très-petites;  balle  à  deux  valves,  en 
forme  de  nacelle,  l'extérieure  striée,  aristée  ;  deux  écailles 
intérieures,  très-petites;  six  étamines  ;  deux  styles. 

1.  Riz  cultivé.  Orjza  saliva;  L.  0.  Inde.  Tiges  assez 
grosses,  cannelées,  articulées,  de  trois  à  quatre  pieds  ;  feuilles 
arondinacées ,  un  peu  charnues  ;  panicule  semblable  à  celle 
du  millet,  purpurine  ;  barbes  longues.  On  connaît  assezl'usage 
que  l'on  fait  de  ses  graines  ;  c'est  la  nourriture  la  meilleure 
pour  l'homme,  si  l'on  en  excepte  le  froment;  aussi  fait-il  la 
base  des  alimens  des  peuples  de  l'Asie  et  de  l'Afrique.  La 
liqueur  nommée  arack  se  fait  avec  le  riz. 

Cette  plante  précieuse  ne  peut  se  cultiver  que  dans  les 
pays  chauds ,  et  dans  les  terres  que  l'on  peut  submerger  à 
volonté,  parce  qu'elle  ne  croît  que  clans  l'eau;  on  n'en 
trouve  plus  quand  on  va  plus  au  nord  que  le  Piémont.  Dans 
nos  climats ,  on  la  cultive  en  serre  chaude ,  dans  un  pot  que 


GRAMINÉES.  63 

Ton  tient  enfoncé  dans  un  baquet  d'eau,  de  manière  à  ce 
qu'il  y  ait  toujours  une  partie  de  la  plante  submergée  ;  on 
change  l'eau  de  temps  à  autre.  Ses  graines  mûrissent  quand 
l'automne  est  chaud. 

EHRHARTE.  Ehrharta;  Thumb.  {Hexandrie-monogynie.) 
Glume  à  deux  valves ,  à  une  fleur  ;  balle  double ,  l'extérieure 
à  deux  valves  oblongues,  ridées  transversalement  sur  les 
côtés  :  l'intérieure  également  à  deux  valves  inégales,  plus 
courtes  que  la  balle  externe  ;  six  étamines ,  deux  styles. 

i.  Ehrharte  a  "fleurs  DE  panis.  Ehrharta panicea  ;  Willd. 
Erecta;  L.  *2/) .  Du  Cap.  Chaume  divisé  ;  panicule  un  peu  ra- 
meuse ;  fleurs  droites,  à  deux  styles.  Terre  légère  ;  orangerie; 
multiplication  par  la  séparation  des  touffes.  Plante  de  col- 
lection. 

NARD.  Nardus ;  L.  (Triandrie-moîiogynie.)  Glume  à  deux 
valves,  dont  l'extérieure  coriace,  plus  longue  ,  acérée  :  l'inté- 
rieure membraneuse  ;  balle  nulle  ;  un  seul  style. 

i.  Nard  serré.  Nardus  stricta  ;  L.  ^ .  Indigène.  Épi 
droit,  sétacé;  fleurs  penchées  d'un  seul  cdté.  Terre  sablon- 
neuse ;  multiplication  par  la  séparation  des  touffes. 

SPARTE.  Lygeum;  L.  (Triandrie-monogynie.)  Glume  à 
une  valve,  grande,  en  forme  de  spathe ,  acuminée,  conte- 
nant deux ,  et ,  plus  rarement  ,  trois  fleurs  ;  balle  à  deux 
valves  très-inégales  ;  un  seul  ovaire  commun  aux  deux  fleurs, 
et  entouré  de  poils  soyeux  ;  stigmate  glabre. 

i.  Sparte  a  feuilles  de  jonc.  Lygeum  spartum  ;  L.  9j£. 
Midi  de  la  France.  Cette  plante  est  la  seule  de  son  genre.  On 
la  cultive  en  Espagne  pour  faire  des  tissus  connus  sous  le 
nom  de  sparterie  ;  cependant  on  cultive  plus  ordinairement 
pour  cet  usage  le  stipa  tenacissima.  T'oyez  page  /[o.  Orange- 
rie; terre  franche,  légère;  multiplication  par  la  séparation 
des  touffes.  Quoique  sensible  au  froid,  on  peut  la  conserver 
en  pleine  terre  ;  mais  dans  ce  cas  il  lui  faut  une  bonne 
couverture  de  feuilles  sèches  pendant  l'hiver;  et  malgré  cela, 
elle  ne  fleurit  que  rarement. 

MAIS,  blé  d'Inde,  blé  de  Turquie.  Zea;  L.  (Monoécie- 
triandrie.  )  Fleurs  monoïques.  Dans  les  mâles  :  glume  à  deux 
fleurs,  bivalve  :  balle  bivalve.  Les  femelles  sont  très  -  nom- 
breuses ,  portées  sur  un  axe  commun  ,  gros ,  simple,  allongé, 


64  GRAMINÉES. 

cylindrique  et  enveloppé  de  plusieurs  tuniques  membra- 
neuses et  foliacées.  Chacune  d'elles  est  composée  d'une  glume 
bivalve  ,  à  une  fleur  ,  et  d'une  balle  bivalve.  Leur  style  est 
très-long. 

Après  le  riz  et  le  froment ,  le  maïs  est  la  plante  graminée 
la  plus  utile.  Plusieurs  peuples  de  l'Asie  ,  de  l'Afrique  ,  de 
l'Amérique  ,  et  du  midi  de  l'Europe  ,  en  font  leur  principal 
aliment.  En  France  même  les  liabitans  pauvres  des  contrées 
où  elle  croît  en  font  un  pain  lourd,  mais  nourrissant,  et  des 
bouillies  légères  et  assez  agréables.  On  s'en  sert  aussi  pour  en- 
graisser la  volaille. 

i.  Maïs  cultivé.  Zea  maïs;  lu.  Q*  Pérou.  Tiges  droites  , 
épaisses  ,  articulées  ,  de  cinq  à  sept  pieds  ;  feuilles  longues  , 
assez  larges  ,  entières.  Fleurs  mâles  en  panicule  au  sommet 
des  tiges  ;  fleurs  femelles  sessiles ,  axillaires  autour  d'un  axe 
épais  et  moelleux  ,  enveloppées  de  plusieurs  tuniques ,  du 
sommet  desquelles  partent  les  pistils  pendans  en  forme  de 
chevelure.  On  possède  plusieurs  variétés  et  sous-variétés  de 
maïs  dont  les  principales  sont  : 

A.  Mais  commun, 

i°  A  grains  blancs  ,  cultivée  dans  les  départemens  du 
Rhône  et  de  Saône-et- Loire. 

2°  A  grains  jaunes  ,  la  plus  cultivée  en  France  et  la 
meilleure. 

3°  A  grains  bleuâtres,  assez  rare. 

4°  A  grains  violets,  très-cultivée  dans  le  département  de 
l'Ain. 

5°  A  grains  panachés,  moitié  jaune,  moitié  violet,  cul- 
tivée dans  la  Bresse. 

B.  Maïs  précoce ,  plus  petit  dans  toutes  ses  parties  que  le 
maïs  commun,  rapportant  moins }  mais  pouvant  se  cul- 
tiver plus  au  nord. 

\°  Maïs  quarantain.  On  l'a  ainsi  nommé  parce  que,  dit- 
on,  on  le  sème  et  récolte  en  quarante  jours  ;  ce  qui  permet 
de  le  cultiver  dans  des  climats  assez  froids.  Ce  qu'il  y  a  de  plus 


GRAMINÉES.  65 

certain,  c'est  qu'il  est  peu  productif,  et  n'est  guère  cultivé 
que  par  curiosité. 

2°  Maïs  à  poulet.  Encore  plus  petit  que  le  précédent,  et 
d'un  moindre  produit  ;  ses  tiges  s'élèvent  à  peine  à  un  pied 
ou  dix-huit  pouces ,  et  ses  épis  ne  sont  guère  plus  longs  que 
le  doigt.  Cette  variété  a  été  trouvée  par  M.  Lelieur. 

^a  culture  du  maïs  exige  d'autant  plus  de  soins  qu'elle  se 
fait  dans  un  pays  moins  chaud.  Dans  le  midi  de  la  France 
cette  plante  croît  très-bien  dans  les  terres  médiocres  ;  mais  , 
à  mesure  que  l'on  remonte  vers  le  nord  ,  il  lui  faut  une  terre 
plus  substantielle  et  mieux  amendée.  On  la  sème  lorsque  les 
gelées  de  printemps  ne  sont  plus  à  craindre,  et  que  la  terre  a 
déjà  quelque  chaleur ,  ce  qui  répond  au  mois  de  mai  sous  le 
climat  de  Paris.  On  en  met  deux  ou  trois  grains  dans  chaque 
petite  fosse  que  l'on  fait  à  deux  ou  trois  pieds  de  distance  les 
unes  des  autres  ;  et,  lorsque  le  plant  est  levé,  on  l'éclaircit.  A 
mesure  que  le  maïs  acquiert  de  la  hauteur,  on  le  bine ,  on 
détruit  les  mauvaises  herbes ,  et  on  le  butte  en  rapprochant 
la  terre  autour  de  son  pied.  Lorsque  la  fécondation  est  opé- 
rée, et  que  les  grains  sont  bien  formés,  on  coupe  la  tige  au- 
dessus  du  dernier  épi,  afin  de  concentrer  la  sève  sur  les  graines. 
Cette  plante  aime  en  général  les  terres  légères ,  chaudes  et 
substantielles. 

LARM1LLE.  Coix;  L.  (Monœcie-triandrie.)  Fleurs  mo- 
noïques ;  les  mâles  disposés  en  épi ,  ayant  une  glume  bivalve, 
à  deux  fleurs  ,  et  une  balle  à  deux  valves  ;  les  femelles  com- 
posées d'une  glume  à  une  fleur,  à  deux  valves  ,  dont  l'exté- 
rieure plus  grande,  et  d'une  balle  à  deux  valves. 

i.  Larmille  des  Indes  ,  larme  de  Job.  Coix  lacryma  ; 
L.  cf.  Inde.  Chaume  demi  -  cylindrique ,  articulé,  haut  de 
deux  à  trois  pieds  ;  feuilles  arondinacées  ,  larges  ,  avec  une 
côte  blanche  ;  fleurs  nues  ;  fruits  ovales ,  luisans ,  blancs  , 
gris ,  bruns  ou  bleuâtres ,  traversés  par  l'axe  des  fleurs  mâles  ; 
ils  sont  durs  et  fort  jolis  :  autrefois  on  en  faisait  des  chapelets. 
Multiplication  de  graine  en  pot  enfoncé  dans  une  couche 
chaude,  où  la  plante  fructifie  dans  l'année  si  on  l'a  semée  de 
bonne  heure.  Terre  substantielle;  arrosemens  fréquens. 


5. 


66  PALMIERS. 

CLASSE  II. 

Plantes   monocotylédones ,   apétales ,    à  étamines 
attachées  au  calice. 

ORDRE  PREMIER. 
LES  PALMIERS.  —  PALMJE. 

Plantes  ligneuses  ;  tige  simple,  cylindrique,  ordi- 
nairement marquée  par  des  empreintes  écailleuses  , 
résultant  de  la  base  des  feuilles  desséchées  ;  feuilles 
terminales ,  en  faisceaux ,  alternes  ,  vaginées ,  pliées  en 
éventail  lorsqu'elles  sont  nouvelles,  quelquefois  enve- 
loppées dans  une  gaine  réticulée.  Calice  monophylle  , 
persistant ,  à  six  divisions  ,  dont  trois  intérieures  et  pé- 
tai oïdes  ,  un  peu  plus  grandes  que  les  extérieures.  Six 
étamines  (  rarement  plus  ou  moins  ) ,  opposées  aux  di- 
visions du  calice ,  ayant  leurs  filamens  légèrement  réu- 
nis à  la  base  et  insérés  sur  un  bourrelet  particulier  qui 
adhère  au  réceptacle.  Un  ovaire  supérieur,  simple, 
rarement  triple  ,  surmonté  d'un  à  trois  styles ,  et  terminé 
par  un  stigmate  simple  ou  trifide.  Fruit  consistant  en 
un  drupe  ou  une  baie ,  à  une  ou  trois  loges,  et  une  ou 
trois  semences.  Fleurs  hermaphrodites,  monoïques  ou 
dioïques,  selon  les  genres,  ramassées  en  grand  nombre 
sur  des  pédoncules  communs  plus  ou  moins  ramifiés 
ou  paniculés,  et  auxquels  on  a  donné  le  nom  de  régime 
ou  spadice.  Ces  régimes  naissent  dans  les  aisselles  des 
feuilles ,  renfermés  avant  la  fleuraison  dans  des  spathes 
monophylles  ou  polyphylles. 


PALMIERS.  67 

§  Ier.  Feuilles  aile'es. 

ROTANG.  Calamus;  L.  (  Hexandrie-monogynie.  )  Calice 
à  six  divisions  écailleuses  ,  dont  trois  intérieures  plus  courtes; 
six  étamines  ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  trifide  ;  baie 
globuleuse ,  monosperme ,  d'abord  molle  ,  puis  sèche ,  cou- 
verte d'écaillés  imbriquées  à  rebours.  Presque  tous  les  ro- 
tangs ont  une  tige  mince ,  d'une  longueur  prodigieuse ,  qui 
s'entrelace  de  mille  manières  autour  des  arbres  voisins  ,  à 
la  manière  d'un  câble.  Les  forêts  en  sont  obstruées. 

1.  Rotang  a  cannes.  Calamus  rotang ;Willd.  C.  petrœus  ; 
Rheed.  ~f).  Indes  orientales.  Tige  droite,  à  nœuds  très-dis- 
tans  ;  feuilles  ailées ,  à  pétioles  couverts  d'aiguillons  droits  et 
serrés  :  folioles  ensiformes^  Régime  droit.  Serre  chaude. 
Terre  franche  ,  le'gère  ;  multiplication  de  drageons  enracinés; 
plus  sûrement  de  graines  venues  de  son  pays  natal.  Beaucoup 
de  chaleur;  arrosemens  modérés.  Cet  arbre  ne  doit  jamais 
quitter  la  tannée  de  la  serre  chaude.  Ce  sont  ses  tiges  qui 
fournissent  les  cannes  vulgairement  connues  sous  le  nom  de 
jonc  et  de  rotaing. 

2.  Rotang  vrai.  C.  verus;  Loureiro.  f).  Indes  orientales. 
Feuilles  très-longues  ,  à  épines  longues  et  rapprochées  ;  ré- 
gime court;  corolle  à  trois  pétales.  Même  culture.  C'est  avec 
les  tiges  de  celui-ci  et  du  précédent  que  l'on  faisait  les  fau- 
teuils et  les  chaises  en  cannes  ,  très  à  la   mode  autrefois. 

3.  Rotang  serpent.  C.  draco  ;  Willd.  7).  Indes  orientales. 
Tige  longue  et  fluette ,  s'enlaçant  autour  des  autres  arbres 
comme  un  serpent ,  draco.  Aiguillons  appliqués  contre  le 
pétiole  des  feuilles  ;  celles-ci  étalées  ;  régime  droit.  Même 
culture. 

DATTIER.  Phœnix  ;  L  (  Diœcie-hexandrie.  )  Fleurs  dioï- 
ques.  Spathe  monophylle,  s'ouvrant  latéralement  pour  don- 
ner passage  à  une  panicule  très-ample.  Dans  les  fleurs  mâles , 
calice  persistant ,  à  six  divisions ,  dont  trois  extérieures  et 
trois  intérieures  ;  six  étamines.  Dans  les  fleurs  femelles ,  calice 
comme  dans  les  mâles;  un  style  à  un  stigmate  ;  un  drupe 
charnu  ,  contenant  un  noyau  osseux,  sillonné  d'un  côté,  con- 
vexe de  l'autre. 


68  PALMIERS. 

i.  Dattier  commun.  Phœnix  dactjlifera ;  Willd.  T).  Le 
Levant.  Arbre  à  tronc  droit,  de  vingt  à  trente  pieds,  couvert 
d'écaillés  qui  sont  les  vestiges  des  anciennes  feuilles.  Celles- 
ci  en  rosette  au  sommet  de  la  tige  ,  ailées ,  longues  de  dix 
pieds,  à  folioles  linéaires-lancéolées  ,  raides  ,  pliées  dans  leur 
longueur.  Serre  chaude.  Terre  franche ,  substantielle  ;  vase 
grand  et  continuellement  enfoncé  dans  la  tannée  ;  multipli- 
cation par  les  semences  tirées  de  son  pays  natal,  et  qui  lèvent 
en  six  semaines  si  on  leur  donne  beaucoup  de  chaleur.  Dans 
nos  serres  cet  arbre  croît  avec  lenteur. 

Les  fruits  du  dattier,  connus  sous  le  nom  de  dattes, 
fournissent  aux  habitans  de  plusieurs  contrées  de  l'Asie  et 
du  nord  de  l'Afrique  une  nourriture  saine,  agréable  et  abon- 
dante. Dans  le  royaume  de  Fezzan ,  tributaire  du  pacha  de 
Tripoli,  on  en  fait  des  gâteaux  nommés  pains  de  dattes, 
qui  s'exportent  dans  tout  le  nord  de  l'Afrique  et  en  Egypte; 
celles  de  Wadan  surtout  sont  en  grande  réputation/Les 
Arabes  appellent  le  dattier  le  père  nourricier  des  enfans  du 
désert. 

i.  Dattier  penché".  P.  reclinata;  Willd.  f).  Afrique  mé- 
ridionale. Feuilles  ailées,  sans  aiguillons,  à  folioles  lancéo- 
lées-linéaires, pendantes,  irrégulièrement  placées.  Même  cul- 
ture. 

3.  Dattier  farinifère.  P.  farinifera  ;  Willd.  Pusilla; 
Loureiro.  f) .  Indes  orientales.  Tiges  de  deux  pieds  ;  feuilles 
ailées,  sans  aiguillons,  à  folioles  linéaires,  subulées,  diffuses; 
six  étamines.  Même  culture. 

CARYOTE.  Carjota;  L.  (Monœcie-polyandrie.)  Fleurs 
monoïques  portées  sur  un  même  spadice,  et  munies,  d'une 
spathe  polyphylle  ;  dans  les  fleurs  mâles ,  calice  extérieur 
court,  membraneux,  entier,  ayant  la  forme  d'une  petite  cu- 
pule; calice  intérieur  à  trois  divisions  pétaloïdes,  oblongues 
et  concaves  ;  étamines  nombreuses ,  à  anthères  linéaires  ; 
dans  les  fleurs  femelles,  calice  extérieur  et  intérieur,  comme  * 
dans  les  mâles  ;  un  ovaire  portant  un  style  court,  terminé 
par  un  stigmate  simple.  Le  fruit  est  une  baie  à  une  loge, 
contenant  deux  graines  osseuses. 

i.  Garyote  brûlant.  Carjota  urens  ;  L.  J).  Inde.  Tronc 
droit  et  élevé;  pas  d'aiguillons  ;  feuilles  très-grandes,  bipin- 


PALMIERS.  69 

nées,  à  folioles  -cunéiformes ,  obliquement  tronquées.  Serre 
chaude  ;  terre  franche ,  substantielle  ;  même  culture  que  les 
arecs.  La  pulpe  de  ses  fruits  est  extrêmement  caustique. 
Dans  les  temps  de  disette  ,  on  fait  avec  la  moelle  de  son 
tronc  une  farine  semblable  à  celle  du  sagou,  mais  d'une  sa- 
veur moins  agréable. 

2.  Caryote  hérissé.  Carjota  horrida  ;  Willd.  f}.  LesCara- 
ques.  Pétioles  des  feuilles  hérissés  d'épines.  Même  culture. 

AREC.  Areca;  L.  (Monœcie-monadelphie.  )  Fleurs  mo- 
noïques dans  le  même  spadice  ;  fleurs  mâles  :  calice  à  trois 
parties  ,  corolle  à  trois  pétales  ,  six  étamines  réunies  par 
leur  base  ;  fleurs  femelles  :  un  nectaire  ,  un  ovaire  surmonté 
de  trois  styles  très  -  courts  ,  drupe  fibreux,  monosperme,  à 
calice  imbriqué  et  persistant. 

1.  Arec  chou-palmiste.  Areca  oleracea  ;  Jacq.  T}«  Amé- 
rique méridionale.  Tige  nue,  de  quarante  à  cinquante  pieds  ; 
feuilles  pinnées,  à  folioles  linéaires-lancéolées,  aiguës  ;  spadice 
lisse  et  rameux  ;  fruit  oblong,  cylindrique.  Les  Américains 
coupent  le  bourgeon  terminal  de  cet  arbre ,  et  le  mangent 
cuit  ou  cru,  apprêté  de  diverses  manières  ;  ils  lui  trouvent 
le  goût  d'artichaut,  et  le  disent  très-délicat.  Serre  chaude  ; 
terre  substantielle  ;  arrosemens  assez  fréquens  pendant  l'été, 
et  modérés  en  hiver  ;  multiplication  de  graines  venues  de 
son  pays  natal,  ou,  mais  rarement,  de  drageons. 

2.  Arec  catéchu.  A.  catechu  ;  Willd.  ~f).  Inde.  Feuilles 
pinnées ,  à  folioles  plicatiles,  tronquées  au  sommet;  tronc 
et  spadice  rameux  et  lisses;  fruit  ovale  arrondi.  Même  cul- 
ture» Les  Indiens  mêlent  la  pulpe  du  fruit  de  cet  arbre  avec 
du  bétel  et  de  la  chaux,  et  mâchent  continuellement  cette 
préparation  qui  les  préserve  des  maux  de  dents,  des  gen- 
cives ,  et  leur  fortifie  l'estomac ,  disent-ils. 

3.  Arec  jaunâtre.  A,  lûtes cens  ;  Willd.  J).  Iles  Mau- 
rices.  Feuilles  pinnées,  à  folioles  plicatiles,  tronquées; 
fruits  presque  ronds ,  bossus.  Même  culture. 

4.  Arec  nain.  A.  humilia;  Willd.  ~5-  Amboine.  Tige 
de  cinq  à  six  pieds  ;  feuilles  pinnées,  à  folioles  cunéiformes, 
tronquées  ;  fruit  ovale  arrondi,  se  terminant  en  pointe.  Même 
culture. 

Su  Arec  a  épi.  A.  spicata  ;  Willd.    |>.  Les  Moluquesk 


rjO  PALMIERS. 

Feuilles  pinnées,  à  folioles  linéaires,  lancéolées,  aiguës; 
tronc  et  spadice  lisses  ;  fruit  bossu  au  milieu.  Même 
culture, 

6.  Arec  a  fruits  glandiformes.  Areca  glandiformis  ;  Willd. 
f).  Les  Moluques.  Feuilles  pinnées,  à  folioles  linéaires,  ai- 
guës ;  spadice  rameux  et  lisse  ;  fruits  oblongs,  cylindriques. 
Même  culture. 

7.  Arec  globulifère.  A.  globulifera  ;  Willd.  7}-  Mo- 
luques. Feuilles  pinnées ,  à  folioles  linéaires  ,  aiguës  ;  fruit 
ovale  arrondi  ;  par  son  port,  il  tient  le  milieu  entre  les 
caryotes  et  les  arecs  ;  son  fruit  s'emploie  dans  les  Indes 
au  même  usage  que  celui  du  catéchu.  Même  culture. 

8.  Arec  blanc.  A.  alba;  Willd.  J).  Ile  Bourbon.  Feuilles 
pinnées  ;  folioles  un  peu  incisées  au  sommet  ;  fruit  oblong. 
Même  culture. 

9.  Arec  rouge.  A,  rubra;  Willd.  J).  Bourbon.  Feuilles 
pinnées ,  à  folioles  glauques  en  dessous  ;  tige  glabre ,  un 
peu  épineuse  ;  spadice  portant  des  épines  droites.  Même 
culture 

10.  Arec  velu.  Feuilles  pinnées  ;  tige  velue ,  à  poils  telle- 
ment serrés  qu'elle  paraît  comme  recouverte  de  la  peau  d'un 
animal  ;  spadice  couvert  d'épines  recourbées.  Même  cul- 
ture. 

INDEL.  Elate ;  L.  (Monœcie-hexandrie.)  Fleurs  monoï- 
ques dans  le  même  spadice  ;  spathe  à  deux  valves  ;  fleurs 
mâles  :  un  calice  à  trois  dents  et  une  corolle  à  trois  pétales , 
anthères  sessiles  ;  fleurs  femelles  :  un  ovaire  surmonté  d'un 
style  à  trois  stigmates  ;  drupe  à  noyau  presque  ovale ,  acu- 
miné. 

1.  Indel  asiatique.  Elate  sylvestris  ;  L.  f).  Inde.  Tige  peu 
élevée  ;  feuilles  pinnées ,  à  folioles  opposées ,  ensiformes , 
épineuses  à  leur  base  ;  fruit  ovale  arrondi.  Serre  chaude  ; 
culture  des  dattiers. 

BAGTRIS.  Bactris;  Jacq.  {Monœcie-hexandrie.)  Fleurs 
mâles  :  calice  à  trois  parties ,  corolle  à  trois  divisions  ;  fleurs 
femelles  :  calice  et  corolle  à  trois  dents  ;  style  très-court  ; 
stigmate  en  tête  ;  fruit  fibreux  et  succulent. 

1.  Bactris  cocos.  Bactris  minor;  Jacq.  Cocos  guineensis  ; 
L.  Palma  gracilis  ;  Miller.  J) .  Amérique  méridionale.  Tige 


PALMIERS.  7» 

épineuse,  de  neuf  à  douze  pieds;  feuilles  pinnées,  dis- 
tantes, à  folioles  ensiformes  ;  fruit  arrondi,  d'un  pourpre 
foncé  et  vineux.  Serre  chaude  ;  culture  des  arecs.  Avec  les 
tiges  de  cet  arbre,  on  fait  les  cannes  noueuses,  noires  et 
luisantes  que  Ton  appelle  cannes  de  Tabago. 

2.  Bactris  élevé.  Bactris  major;  Jacq.  T}  i  Amérique  mé- 
ridionale. Il  ne  diffère  du  précédent  que  par  ses  tiges  qui  s'é- 
lèvent jusqu'à  vingt-cinq  pieds  de  hauteur,  et  par  ses  fruits 
ovales.  Même  culture.  Lorsque  ces  deux  espèces  sont  dans 
des  vases  un  peu  grands ,  leurs  racines  émettent  quelquefois 
des  rejetons  qui  servent  à  les  multiplier, 

COCOTIER.  Cocos  ;  L.  (Monœcie-hexandrie.)  Fleurs  mo- 
noïques dans  le  même  spadice  ;  spathe  monophylle  ;  fleurs 
mâles  :  calice  triphylle,  corolle  à  trois  pétales  ,  six  étamines 
et  un  ovaire  avorté  ;  fleurs  femelles  :  calice  diphylle  ,  corolle 
à  six  pétales  ,  style  nul  ;  stigmates  à  trois  lobes  ;  drupe  fi- 
breux ,  coriace,  renfermant  une  noix  très -grosse  marquée 
de  trois  trous ,  et  une  amande  creuse  et  remplie  d'eau. 

Avec  la  coque  du  cocos,  on  fait  des  coupes  et  autres  us- 
tensiles  fort  jolis  ;  son  amande  se  mange  et  a  un  goût  agréa- 
ble ;  la  liqueur  qu'elle  contient  est  très-rafraîchissante.  Si  on 
coupe  la  spathe  du  cocotier  dès  le  moment  où  elle  se  forme  , 
il  en  sort  une  liqueur  blanche  et  sucrée  qui  fermente  en 
vingt-quatre  heures,  et  que  l'on  nomme  alors  vin  de  pal- 
mier. Quand  le  fruit  est  sec ,  on  en  extrait  une  huile  compa- 
rable à  celle  d'amande  douce  ;  enfin  le  bourgeon  terminal  de 
l'arbre  peut  se  couper  et  se  manger  comme  celui  de  l'arec 
chou  palmiste  :  mais,  comme  cette  amputation  fait  périr  le 
cocotier  sur  lequel  on  la  fait,  on  s'en  abstient  ordinaire- 
ment, 

i .  Cocotier  des  Indes.  Cocos  mœiftra  ;  L.Tb  •  On  ne  le  trouve 
qu'entre  les  tropiques.  Tronc  droit ,  de  quarante  pieds ,  nu  ; 
feuilles  pinnées,  à  folioles  ensiformes.  Serre  chaude,  dans 
la  tannée  dont  ces  arbres  ne  doivent  jamais  sortir;  terre 
franche,  substantielle;  multiplication  de  cocos  fraîchement 
arrivés ,  que  l'on  met  germer  dans  la  tannée ,  et  que  l'on  met 
en  pots  lorsqu'ils  commencent  à  se  développer;  dépotage 
toutes  les  fois  que  les  racines  remplissent  trop  le  pot  i 
mettre  dans  un  vase  plus  grand  en  ménageant  les  racines. 


^2  PALMIERS. 

2.  Cocotier  du  Chili.  Cocos  chilensis  ;  Pers.  J).  Tronc 
inerme  ;  feuilles  pinnées,  à  folioles  pliées,  ensiformes  ;  spa- 
dice  quaterné  ;  fruit  de  la  grosseur  d'un  gland.  Même 
culture. 

3.  Cocotier  butyracé.  C.  butyracea  ;  L.  f).  Amérique 
méridionale.  Tronc  inerme  ;  feuilles  pinnées ,  à  folioles 
simples.  Même  culture. 

4-  Cocotier  épineux.  C.  aculeata;  Jacq.  7}-  Martinique. 
Tige  cylindrique  ,  épineuse  au  sommet  ;  feuilles  pinnées , 
épineuses  ;  fruit  petit  et  arrondi.  Même  culture. 

5.  Cocotier  fusiforme.  C.  fusiformis ;  Swartz.  "f?»  Jamaï- 
que. Tige  aiguillonneuse  et  épineuse ,  mince  à  la  base  et  au 
sommet,  renflée  vers  le  milieu  de  sa  longueur;  feuilles  pin- 
nées ;  spathe  épineuse.  Même  culture. 

AVOIRA.  Elais  ;  L.  (  diœcie-hexandrie.  )  Fleurs  mo- 
noïques dans  le  même  spadice  ;  spathe  monophylle  ;  fleurs 
mâles  :  calice  à  six  parties  ,  corolle  â  six  divisions  ,  six  éta-. 
mjnes  et  un  ovaire  avorté;  fleurs  femelles  :  un  ovaire  sur- 
monté d'un  style  épaissi ,  à  trois  stigmates  ;  drupe  mono- 
sperme ,  fibreux  :  noix  à  trois  valves ,  percée  de  trois  trous  à 
sa  base. 

i.  Avoira  de  Guinée.  Elais  guineensis  ;  L.f}«  Guyane.  Le 
plus  grand  de  tous  les  palmiers.  Tronc  hérissé  dans  toute  sa 
longueur  de  dents  épineuses  et  divergentes  :  celles  du  haut 
plus  petites  et  crochues.  Fruit  ovale  ,  jaune.  Avec  l'amande 
de  son  fruit  on  fait  un  beurre  de  fort  bon  goût,  et  nommé 
beurre  de  Galaham  ;  l'huile  qu'on  en  tire  par  expression  est 
nommée  huile  de  palmier.  Serre  chaude  ;  terre  substantielle, 
mais  légère.  Même  culture  que  les  dattiers  ;  multiplication 
de  graines  tirées  de  son  pays  natal ,  mais  qui  ne  lèvent  pas 
pour  peu  qu'elles  soient  vieilles  ;  il  pousse  assez  souvent  des 
drageons. 

2.  Avoira  d'occident.  E.  occidentalis ;  Swartz.  f)«  Ja- 
maïque. Feuilles  pinnées,  à  folioles  vaginantes  ;  tronc  et  pé- 
tioles inermes.  Même  culture. 

NIPA.  JSipa;  Thunb.  (  Monœcie  -monadelphie.)  Fleurs 
mâles  :  calice  nulle  ;  corolle  à  six  pétales  ;  douze  étamines 
réunies  par  leur  base.  Fleurs  femelles  :  un  stigmate  fendu  la- 
téralement. Drupe  anguleux  ,  monosperme. 


PALMIERS.  ^3 

1.  Nipa  fruticant.  Nipafruticans;  Thunb.  f).  Inde.  Feuil- 
les pinnées  ;  fleurs  femelles  terminales ,  en  tête  ;  fleurs  mâles 
latérales  ,  à  pédoncules  dichotomies.  Serre  chaude.  Même 
culture  que  les  dattiers.  Quelquefois  il  pousse  des  rejetons 
qui  servent  à  le  multiplier. 

SAGOU.  Sagus  ;  Rumph.  (  Monœcie  -  hexandrie.  )  Fleurs 
mâles  :  calice  triphylle  ,  corolle  nulle,  six  étaminesàfilamens 
dilatés.  Fleurs  femelles  :  calice  trifide,  à  folioles  deux  fois 
bifides  ;  corolle  nulle  ,  style  très  -  court ,  à  stigmate  simple. 
Noix  à  écailles  imbriquées  ,  monosperme. 

1.  Sagou  roux.  Sagus  rujjfia  ;  Willd,  T}«  Madagascar.  Un 
des  plus  hauts  palmiers.  Feuilles  pinnées  ;  rameaux  du  spadice 
annulés.  Cet  arbre  superbe  se  cultive  comme  les  arecs.  Serre 
chaude. 

2.  Sagou  de  Rhumphe.  S.  Rumphii;  Willd.  f).  Moluques. 
Feuilles  pinnées  ;  rameaux  du  spadice  lisses.  Même  culture. 

3.  Sagou  tinifère.  S.  vinifera;  Pers.  S.  palmapinus ; 
Goertn.  Rafia  vinifera  ;Beaw.J).  Bords  de  l'Oware.  Feuilles 
pinnées  ,  à  folioles  épineuses  ;  calice  des  fleurs  mâles  sessile  ; 
celui  des  femelles  denté,  ayant  trois  écailles  à  sa  base.  Fruit 
oblong.  Cet  arbre  fournit ,  quand  on  lui  fait  des  incisions  , 
une  liqueur  sucrée  dont  on  fait,  par  la  fermentation  /du  vin 
de  palmier.  Même  culture. 

CHAMÉDORE.  Chamcedorea;  Willd.  {Diœcie -hexan- 
drie. )  Fleurs  mâles  :  calice  et  corolle  à  trois  parties  ;  six 
étamines  ;  un  ovaire  avorté.  Fleurs  femelles  :  nectaire  formé 
par  trois  écailles.  Un  style  ;  drupe  charnu  ,  monosperme. 

i.  Chamédore  grêle.  Chamœdora  gracilis  ;Willd.  Boras- 
sus  pinnatifrons  ;  Jacq.  f)  •  Caraques.  Tige  de  huit  à  dix  pieds; 
feuilles  pinnées.  Serre  chaude;  culture  des  arecs.  Les  racines 
émettent  quelquefois  des  bourgeons  qui  servent  à  le  multi- 
plier. 

MARTINEZIE.  Martinezia;  Pers.  (Diœcie-liexandrîe.  ) 
Fleurs  hermaphrodites  et  fleurs  femelles  sur  le  même  indi- 
vidu ou  sur  deux  individus  séparés.  Calice  triphylle;  corolle 
à  trois  pétales;  six  étamines;  stigmate  à  trois  parties  ,  ses- 
sile ;  drupe  monosperme. 

1.  Martinézie ciliée.  Martinezia  ciliata;  Pers.  "pp.  Pérou. 
Fleurs  monoïques;  tige  très-haute,  épineuse.  Feuilles  piu- 


74  PALMIERS. 

nées  sans  impaire  et  brusquement  terminées  ;  folioles  ensi- 
formes ,  ciliées  ;  pétioles  épineux.  Même  culture  que  les 
arecs.  .  # 

2.  Martinézie  a  folioles  interrompues.  Martinezia  inter- 
rupta;  Pers.  J).  Pérou.  Fleurs  monoïques  ;  tiges  hautes  de 
trente  pieds  ;  feuilles  pinnées  interrompues ,  à  folioles  fal- 
quées.  Même  culture. 

3.  Martinézie  a  folioles  ensiformes.  M.  ensiformis;  Pees. 
"5 .  Pérou.  Fleurs  monoïques  ;  tige  de  trente  pieds  ;  feuilles 
pinnées  avec  impaire.  Même  culture. 

4-  Martinézie  a  folioles  linéaires.  M.  linearis;  Pers.  f). 
Pérou.  Fleurs  dioïques  ;  tige  de  quinze  pieds  ;  feuilles  pin- 
nées ,  terminées  brusquement  sans  impaire ,  à  folioles  li- 
néaires, aiguës.  Même  culture. 

5.  MARTINEZIEAFOLIOLESLANCE0LEES.il/.  IdTlCeolata  ;   PERS. 

J).  Pérou.  Fleurs  dioïques  ;  tige  de  cinq  à  huit  pieds;  feuilles 
pinnées ,  sans  impaire  ,  brusquement  terminées  ,  à  folioles 
lancéolées  ,  les  supérieures  recourbées.  Même  culture. 

MORÉNIE.  Morenia  ;  Pers.  (  Diœcie-hexandrie.)  Spathe 
quadrifide.  Fleurs  mâles  :  calice  trigone  ,  plan  ;  corolle  à 
deux  pétales  ;  six  étamines  ;  un  ovaire  avorté.  Fleurs  femelles  : 
trois  ovaires  réunis  ;  trois  stigmates  ;  trois  drupes  monos- 
permes. 

i.  Morénie  odorante.  Moreniafragrans ;  Pers.  T).  Pérou. 
Feuilles  pinnées  ,  terminées  brusquement  sans  impaire  ,  à 
folioles  lancéolées  ;  spadice  mâle  quaterné ,  celui  des  fleurs 
femelles  solitaire.  Culture  des  arecs.  Serre  chaude. 

jCEROXYLON.  Ceroxjlon;  Humb.  {Monœcie-polyandrie.) 
Fleurs  mâles  :  calice  trifide  ;  corolle  à  trois  pétales  ;  douze  à 
quatorze  étamines;  un  pistil  avorté.  Fleurs  femelles  :  trois 
stigmates  sessiles.  Drupe  monosperme,  à  noix  arrondie, 
n'ayant  pas  de  trous  à  sa  base. 

î.  Céroxylon  andicole.  Ceroxylon  andicola  ;  Humb.  7} . 
Amérique  méridionale.  Arbre  très-élevé ,  à  tronc  inerme  ; 
feuilles  pinnées  ,  pubescentes  et  argentées  en  dessous.  Serre 
chaude.  Culture  des  dattiers. 

IRIARTÉE.  Jriartea;]iERS.  (Monœcie-polyandrie.)  Spa- 
the composée.  Fleurs  mâles  :  calice  tri  pli  y  lie  ;  corolle  à  trois 


PALMIERS.  ^5 

pétales  ;  quinze  étamines.  Fleurs  femelles  :  stigmate  ponctué, 
très-petit;  drupe  monosperme;  noix  striée. 

i .  Iriartée deltoïde.  Iriartea  deltoïdea;  Pers.  f)  •  Amérique 
méridionale.  Feuilles  pinnées,  avec  impaire,  à  folioles  del- 
toïdes, érodées  au  sommet;  tige  articulée,  de  soixante  à 
quatre-vingts  pieds  dans  son  pays  natal.  Culture  des 
dattiers. 

GÉONOME.  Geonoma  ;  Willd.  (  Monœcie -monadel- 
phie.)  Fleurs  mâles  :  calice  à  trois  parties  ;  corolle  à  trois  pé- 
tales ;  six  étamines  réunies  en  tube  cylindrique  par  leurs 
filets  ;  fleurs  femelles  :  un  style  latéral  ,  surmonté  d'un 
stigmate  à  deux  lobes  ;  drupe  sec ,  monosperme. 

i.  Géonome  a  feuilles  pinnées.  Geonoma  pinnatifrons  ; 
Willd.  J).  Les  Caraques.  Tronc  de  quinze  pieds  de  hau- 
teur ;  folioles  comme  rangées  au  sommet.  Culture  des 
dattiers. 

2.  Géonome  a  feuilles  simples.  G.  simplicifrons ;  Willd. 
J).  Les  Caraques.  Tronc  de  dix  pieds  de  hauteur  ;  feuilles 
simples,  en  coin,  bifides.  Même  culture. 

LODOICÉE.  Lodoïcea;  L.  (Diœcie-polyandrie.)  Spathe 
polyphylle.  Fleurs  mâles:  spadice  couvert,  sur  la  moitié  de 
la  partie  qui  porte  les  fleurs,  d'écaillés  serrées  et  imbri- 
quées ;  calice  à  six  folioles  linéaires  ,  de  vingt-quatre  à  trente- 
six  étamines  ;  fleurs  femelles  :  calice  composé  de  cinq  à  sept 
folioles  ovales ,  trois  ou  quatre  stigmates  sessiles  et  aigus  ; 
drupe  très-gros ,  fibreux,  à  trois  ou  quatre  semences. 

i.  Lodoïcée  des  Maldives,  cocos  des  Maldives,  des  Sé- 
chelles,  cocos  marin.  Lodoïcea  maldivica  •  L.  Sechellarum; 
Labill.  Cocos  maldivica  ;  Willd.  f) .  Les  îles  Maldives. 
Noix  très-grosse ,  comprimée ,  noire ,  à  deux  lobes  ;  arbre 
très-grand,. croissant  sur  les  bords  de  la  mer.  Il  arrive  sou- 
vent que  son  fruit,  entraîné  par  les  courans,  est  déposé  par 
les  vagues  sur  des  plages  très-loin  du  pays  où  il  est  né  ;  ce 
qui  a  fait  croire,  jusqu'à  ce  qu'on  ait  découvert  l'arbre  qui  le 
porte ,  que  c'était  le  fruit  d'un  cocotier  marin.  Même 
culture  que  les  arecs,  et  plus  de  chaleur  encore  s'il  est 
possible. 

PHYTÉLÉPHAS.  Phytelephas;  Willd.  {Diœcie-polyan- 
drie.  )  Spadice  en  tête  couverte  d'écaillés  imbriquées  ;  corolle 


76  PALMIERS. 

et  calice  nuls;  étamines  nombreuses,  à  anthères  un  peu 
tournées  en  spirale  ;  style  à  cinq  ou  six  divisions  ;  plusieurs 
drupes  agrégés  formant  une  grosse  tête  épineuse,  chaque 
drupe  à  une  semence. 

1.  Phytéléphas  a  gros  fruit.  Phytelephas  macrocarpa  ; 
Pers.  Elephantusia  ;  Willd.  f).  Le  Pérou.  Tige  basse; 
feuilles  pinnées  ;  son  fruit,  très-gros,  est  appelé  dans  le 
pays  caleza  de  negro ,  à  cause  de  sa  forme  et  de  sa  super- 
ficie hérissée  ;  on  en  tire  une  liqueur  limpide ,  douce  comme 
du  lait,  qui,  dans  le  fruit,  se  condense  et  acquiert  beaucoup 
de  consistance,  devient  d'un  blanc  d'ivoire  et  a  un  goût  fort 
agréable.  Les  Indiens  font  divers  ustensiles  avec  la  coquille 
ligneuse  de  ce  fruit,  et  couvrent  leurs  cabanes  avec  les  feuilles 
de  l'arbre.  Culture  des  arecs. 

2.  Phytéléphas  a  fruit  noir.  P.  microcarpa;  Pers.  7).  Le 
Pérou.  Il  ne  diffère  du  précédent  que  parce  qu'il  manque  de 
tige.  Même  culture. 

§  II.  Feuilles  palme'es. 

CORYPHE.  Corypha  ;  Jacq.  (  Hexandrie-monogynie.  ) 
Fleurs  hermaphrodites  ;  spathe  polyphylle  ;  calice  à  trois 
divisions;  corolle  à  trois  pétales  ;  six  étaoïines  ;  un  style  et 
un  stigmate  ;  baie  monosperme,  à  semence  très-grande,  os- 
seuse ,  globuleuse. 

1 .  Coryphe  du  Malabar.  Corypha  umbraculifera  ;  Pers. 
f) .  Inde.  Arbre  de  soixante  à  soixante  et  dix  pieds  ,  à  feuilles 
très-grandes ,  palmées  ,  pinnatifides  ,  à  folioles  plissées  ;  pé- 
tioles ciliés-épineux  ;  spadice  droit.  Ce  palmier  ne  fleurit 
qu'une  fois,  à  l'âge  de  trente  ou  quarante  ans,  après  quoi  il 
périt.  Culture  des  arecs. 

2.  Coryphe  a  feuilles  rondes.  C.  rotundifolia ;  Pers. 'T}. 
Moluques.  Feuilles  orbiculaires ,  palmées,  à  folioles  peltées 
et  plissées  en  rayons  ;  pétiole  cilié-épineux  ;  spadice  pen- 
dant. Même  culture. 

SABAL.  S  abat  ;  Guers.  (  Hexandrie-trigynie.  )  Fleurs 
hermaphrodites  ;  spathes  partielles  ;  six  étamines  libres ,  à 
filamens  épais  à  la  base;  baie  (peut-être  un  drupe)  à  une 
ou  trois  semences  osseuses  ;  embryon  latéral. 


PALMIERS.  77 

i.  Sabal  d'Adanson.  Sabal  Adansonii  ;  Guers.  Corypha 
minor;  Jacq.  Chamœrops  acaulis  ;  Jacq.  "£>.  Amérique  sep- 
tentrionale. Feuilles  palmées,  en  éventail,  striées,  entières, 
plissées ,  glabres  ;  pétiole  sans  épines  ;  pas  de  tige.  Orangerie  ; 
culture  des  cliaméropes. 

CHAMÉROPE.  Chamœrops  ;  L.  (  Hexandrie-trigynie.  ) 
Spathe  monophylle  ;  spadice  portant  des  fleurs  toutes  her- 
maphrodites sur  de  certains  individus  ,  toutes  mâles  sur 
d'autres  ;  fleurs  hermaphrodites  :  calice  à  six  divisions  dont 
trois  extérieures  très-petites,  et  trois  intérieures  pétaloïdes , 
coriaces,  ovales  ;  six  étamines  à  filamens  réunis  par  leur 
base  ;  trois  ovaires  arrondis,  surmontés  chacun  d'un  style  à 
stigmate  pointu  ;  trois  baies  presque  globuleuses ,  monolocu- 
laires  et  monospermes. 

i.  Chamérope  nain.  Chamœrops  humilis;  L.  Pliœnixhu- 
milis;  Cav.  ~f}.  Barbarie.  Souche  haute  de  neuf  à  dix  pieds 
(  dans  la  variété  cultivée  à  Paris)  ;  pas  de  tige  ;  feuilles  pal- 
mées, plissées,  à  pétioles  raides ,  canaliculés,  épineux; 
spathe  florifère  naissant  dans  l'aisselle  des  feuilles  infé- 
rieures. Orangerie  ;  terre  franche  ,  substantielle  ;  arrosemens 
fréquens  pendant  l'été,  rares  en  hiver.  Il  peut  passer  l'été  en 
plein  air.  Multiplication  par  la  séparation  des  œilletons 
qu'il  pousse  assez  souvent  de  son  collet,  qu'on  plante  en 
pots  enfoncés  dans  la  tannée  de  la  serre  chaude  jusqu'à  par- 
faite reprise  ;  ou  de  graines  venues  de  son  pays  natal.  Il  a 
fructifié  dans  notre  établissement,  et  nous  a  donné  des  graines 
fertiles. 

Les  Arabes  mangent  les  fruits  de  cette  espèce.  En  Espagne, 
en  Sicile  et  en  Barbarie ,  on  fait  avec  ses  feuilles  des  cordes  , 
des  paniers,  des  nattes  ,  et  même  des  toiles  grossières. 

2.  Chamérope  palmetto.  C.  palmetto  ;  Mich.  Coryphapal- 
metto  ;  Walt.  7}  •  Amérique  septentrionale.  Tige  arbores- 
cente, nue  5  feuilles  palmées.  Même  culture. 

3.  Chamérope  a  feuilles  dentées.  C.  serrulata  ;  Mich. 
7}.  Amérique  septentrionale.  Tige  rampante;  pétioles  des 
feuilles  dentées  en  scie  ;  drupe  ovoïde.  Même  culture. 

RHAPIS.  Rhapis  ;  L.  fils.  (Hexandiie-trigynie.)  Fleurs, 
les  unes  hermaphrodites ,  les  autres  mâles  ;  dans  les  fleurs 
hermaphrodites:  calice  extérieur  monophylle,  trifide  ,  ca- 


^8  PALMIERS. 

lice  intérieur  également  trifide ,  six  étamines ,  un  ovaire  ; 
le  fruit  est  un  drupe  monosperme  ;  dans  les  fleurs  mâles  : 
calice,  corolle  et  étamines  comme  dans  les  hermaphrodites. 

i.  Rhapis  éventail.  Rhapis  Jlabelliformis  ;  Willd.  Cha— 
mœrops  excelsa;  Pers.  f).  Chine.  Tige  courte,  couverte 
d'une  espèce  de  réseau  noirâtre  ;  feuilles  palmées,  plissées  en 
éventail,  nerveuses ,  dentées  en  scie ,  à  pétiole  sans  épines  ; 
paniculefr  brunes.  Serre  chaude;  culture  des  dattiers. 

2.  Rhapis  arondinacé.  R.  arundinacea  ;  H.  K.  Chamœrops 
amndinacea ;  Dum.  Courc.  7).  De  la  Caroline.  Il  ressemble 
au  précédent;  mais  il  est  plus  grêle  dans  toutes  ses  parties. 
Même  culture. 

L  ATA  NIER.  Latania  ;  Comm.  (  Diœcie-monadelphie.  ) 
Fleurs  dioïques  ;  spathe  polyphylle,  composée  de  folioles  im- 
briquées ;  fleurs  mâles  :  un  calice  extérieur  de  trois  écailles 
ovales ,  presque  membraneuses ,  un  calice  intérieur  de  trois 
folioles  squammiflores,  plus  petites  et  plus  étroites  que  celles 
du  calice  extérieur ,  quinze  à  vingt  étamines  à  filamens  réu- 
nis par  leur  partie  inférieure  en  une  colonne  courte,  épaisse, 
et  libres  dans  leur  partie  supérieure. 

i.  Latanier  de  la  Chine.  Latania  sinensis  ;  Jacq.  Borbo— 
nica;  Willd.  f).  Ile  Bourbon.  Feuilles  palmées,  plissées  en 
éventail ,  allongées  au  milieu ,  à  folioles  lisses  sur  les  bords , 
lancéolées ,  avec  la  nervure  cotonneuse  en  dessous  ;  tige  épi- 
neuse. Serre  chaude  ;  culture  des  arecs. 

2.  Latanier  rouge.  L.  rubra  ;  Willd.  f).  Ile  Maurice. 
Feuilles  palmées  ,  plissées  en  éventail ,  à  folioles  épineuses 
sur  les  bords  ;  tige  non  épineuse.  Même  culture. 

RONDIER.  Borassus  ;  L.  (•  Diœcie-hexandrie.  )  Fleurs 
dioïques;  spathe  polyphylle.  Fleurs  mâles  :  calice  triphyll'e, 
corolle  hipocratériforme ,  à  limbe  partagé  en  trois  ,  six  éta- 
mines ;  fleurs  femelles  :  calice  à  huit  ou  neuf  divisions  im- 
briquées ;  corolle  nulle  ;  stigmate  sessile  ;  drupe  à  trois  se- 
mences osseuses.  ♦ 

i.  Rondier  en  éventail.  Borassus  flabellifera  ;  Rumph. 
Jlabelliformis;  Pers.  <2IC.  Inde.  Feuilles  palmées,  plissées, 
formant  un  large  éventail  ,  à  bord  membraneux  et  divisé 
profondément  en  autant  de  parties  qu'il  y  a  de  plis;  tige  épi- 
neuse. Serre  chaude  ;  terre  substantielle  et  franche;  arrose- 


PALMIERS.  79 

mens  fréquens  pendant  l'été  ;  multiplication  de  graines 
venant  de  son  pays  natal  ;  enfin  même  culture  que  les 
dattiers  ,  mais  plus  de  chaleur  et  constamment  la  tannée. 

THRINAX.  Thrinax  ;  Swartz.  {Hexandrie-monogynie.) 
Calice  à  six  dents  ;  corolle  nulle  ;  stigmate  oblique  ,  infundi- 
buliforme  ;  baie  monosperme. 

i.  Thrinax  a  petites  fleurs.  Thrinax  parviflora  ;  Willd. 
Corypha palmacea  ;  Brown.  T).  Jamaïque.  Tige  de  quinze  à 
vingt  pieds  ;  feuilles  en  éventail,  rassemblées  au  sommet  de 
la  tige,  grandes,  glabres,  à  découpures  lancéolées  et  raides; 
pétioles  très-longs,  grêles,  glabres,  comprimés.  Serre  chaude  ; 
culture  des  arecs. 

CARLUDOV1GIE.  Carludovica  ;  L.  {Monœcie-monadel- 
phie.  )  Ce  genre  paraît  avoir  plus  d'affinité  avec  les  aroïdées , 
particulièrement  avec  les  pothos,  qu'avec  les  palmiers. 
Spathe  commune,  tétraphylle.  Spadice  cylindrique.  Fleurs 
mâles  :  calice  ou  réceptacle  commun  à  quatre  fleurs  ;  calice 
propre  multidenté  ;  plusieurs  étamines.  Fleurs  femelles  : 
calice  marginal  ;  quatre  styles  très-longs  ;  stigmate  anthéri- 
forme.  Baie  carrée ,  polysperme. 

i.  Càrludovicie  palmée.  C.pahnata;  Flor.  péruv.  Ludo- 
vica  palmata;  Pers.  T}.  Pérou.  Feuilles  en  éventail  divisé 
en  trois  ou  cinq  parties.  Serre  chaude;  terre  franche  légère  ; 
du  reste,  même  culture  que  les  arecs. 

2.  Càrludovicie  a  larges  feuilles.    C.   latifolia ;  Flor.. 
péruv.  Ludovica  latifolia;  Pers.  J).  Pérou.  Tiges  radicantes; 
feuilles  fourchues,  à  divisions  lancéolées,  et  à  pétiole  canali- 
culé.  Même  culture. 

3.  Càrludovicie  a  feuilles  étroites.  C.  angustifolia ;  Flor. 
péruv.  Ludovica  angustifolia  ;  Pers.  T)  •  Pérou.  Feuilles 
fourchues,  à  divisions  ensiformes  et  étroites,  et  à  pétioles 
cylindriques  ;  tige  radicante.  Même  culture. 

4-  Càrludovicie  trigone.  C,  trigona  ;  Flor.  péruv.  Ludo- 
vica trigona;  Pers.  "5.  Pérou.  Feuilles  fourchues,  à  pétiole 
trigone.  Même  culture. 

5.  Càrludovicie  acuminée.  C.  acuminata  ;  Flor.  péruv. 
Ludovica  acuminata;  Pers.  J).  Tige  rampante,  flexueuse ; 
feuilles  fourchues,  à  divisions  linéaires-lancéolées,  acumi- 
nées.  Même  culture. 


8o  PALMIERS. 

LICUÀLÀ.  Licuala;  Willd.  {Hexandrie  -  monogynie.) 
Calice  à  six  divisions  ;  corolle  à  trois  parties.  Nectaire  tron- 
qué ,  en  forme  de  couronne  ;  drupe  monosperme. 

i .  Licuala  épineuse.  Licuala  spinosa ;  Willd.  T)  •  Moluques. 
Feuilles  palmées  ,  à  divisions  linéaires,  tronquées  et  dentées 
au  sommet.  Serre  chaude;  terre  franche;  culture  des  arecs. 

MAURITIE.  Mauritia  ;  L.  (  Diœcie-hexandrie.  )  Fleurs 
mâles  :  calice  en  forme  de  gobelet ,  un  peu  tridenté  ;  corolle 
à  trois  pétales.  Fleurs  femelles  :  drupe  monosperme ,  im- 
briqué.   •  * 

i.  Mauritie  flexueuse.  Mauritia  Jlexuosa  ;  L.  fj.  Suri- 
nam. Arbre  très-élevé.  Feuilles  en  éventail.  Serre  chaude  et 
tannée  ;  terre  tourbeuse ,  entretenue  constamment  humide 
pendant  la  végétation.  Du  reste,  même  culture  que  les  arecs. 

NUNNËZIE.  Nunnezia;  Willd.  {Diœcie-hexandrie.) 
Fleurs  hermaphrodites  :  calice  triphylle;  corolle  à  trois  pé- 
tales ;  stigmate  trifide.  Fleurs  femelles  semblables  aux  fleurs 
mâles;  drupe  monosperme. 

i.  Nunnézie  odorante.  Nunnezia  fragrans ;  Willd.  f). 
Pérou.  Feuilles  fourchues ,  à  divisions  en  forme  de  sabre  , 
dentées  sur  leur  bord  extérieur ,  à  dentelures  en  scie  et  dis- 
tantes. Même  culture  que  les  arecs. 

HYPHÈNE.  Hjphœne;  Goertn.  {Diœcie-hexandrie.)  Ga- 
lice à  six  parties  ;  filamens  des  étamines  soudés  à  la  base  ; 
fleurs  femelles  ayant  les  six  divisions  de  leur  calice  presque 
égales  ;  drupe  à  une  loge  ;  embryon  placé  au  sommet  du  pé- 
risperme. 

i .  Hyphène  cuciphère.  Hjpœne cuciphera;  Vers.  H.  Crinita; 
Goertn.  Cuciphera  ihebaïca;  H.  P.  Douma  ihebaïca;  Duham. 
f).  Egypte.  Tige  se  divisant  en  deux  rameaux  ;  feuilles  pal- 
mées. Il  a  de  l'affinité  avec  les  chaméropes,  mais  il  en  diffère 
par  son  embryon  qui  n'est  pas  latéral  dans  le  périsperme  ;  il 
se  cultive  de  la  même  manière  que  ces  arbres,  et  se  contente 
de  l'orangerie. 

MANICAIRE.  Manicaria;  Goertn.  (  Monœcie-monadel- 
phie.)  Spathe  commune  en  formé  de  sac;  calice  campanule, 
ài)ords  déchirés  ;  corolle  à  trois  pétales  ;  vingt-quatre  étami- 
nes ;  un  drupe.  On  n'en  connaît  qu'une  seule  espèce  :  la  ma- 


ASPARAGINÉES.  8l 

nicaire  porte-sac.  Manicaria  saccifera  ;  Goert.  J) .  Origi- 
naire de  l'Inde.  Serre  chaude,  dans  la  tannée;  culture  des 
arecs,  et  beaucoup  de  chaleur. 

ORDRE  II. 

LES  ASPARAGINÉES.—  ASPARAGWEJE. 

Plantes  herbacées  ou  ligneuses  ;  feuilles  ordinaire- 
ment alternes  et  amplexieaules.  Chaque  fleur  munie  de 
son  spathe.  Calice  profondément  divisé  en  six  parties, 
quelquefois  en  quatre  seulement ,  d'autres  fois  en  huit. 
Corolle  nulle.  Six  étamines  insérées  le  plus  souvent  à 
la  base  des  divisions  du  calice,  plus  rarement  quatre  ou 
huit.  Un  ovaire  simple ,  ordinairement  supérieur  ,  sur- 
monté d'un  style  simple  ou  trifide ,  ou  de  trois  styles 
distincts.  Baie,  ou,  mais  rarement ,  capsule  à  trois  lo- 
ges contenant  une  ,  deux  ,  ou  plusieurs  graines. 

§  Ier.  Fleurs  hermaphrodites. 

DRAGON  1ER.  Dracœna  ;  L.  (  Hexandrie-monogynie.  ) 
Calice  de  six  folioles  oblongues ,  droites ,  cohérentes  par  leurs 
onglets  ;  six  étamines  à  filamens  un  peu  plus  épais  dans  leur 
milieu ,  portant  à  leur  sommet  des  anthères  oblongues  et 
vacillantes  ;  un  ovaire  supérieur,  chargé  d'un  style  filiforme, 
terminé  par  un  stigmate  simple  ou  légèrement  trifide  ;  une 
baie  ovale  ou  arrondie  ,  à  trois  loges  monospermes. 

i.  Dragonier  sang-dragon.  Dracœna  draco;  L.  J).  Inde. 
Tige  arborée,  de  dix  à  douze  pieds,  nue,  terminée  par  une 
touffe  de  feuilles  ensiformes ,  un  peu  épaisses,  à  sommet  épi- 
neux. Il  découle  des  fentes  pratiquées  au  tronc  de  cet  arbre 
un  suc  résineux  qui  se  condense  en  larmes  rouges ,  et  que 
l'on  connaît  dans  le  commerce  sous  le  nom  de  sang-dragon» 
On  lui  attribue  en  médecine  des  propriétés  astringentes  ;  les 
peintres  l'emploient  pour  peindre  en  rouge ,  et  il  entre  dans 
la  composition  du  vernis  delà  Chine.  Serre  chaude*;  beaucoup 
de  chaleur;  terre  franche,  légère,  substantielle;  arrosemens 

3.  6 


$2.  ASPAR.AGINÉES. 

assez  abondans  pendant  l'été ,  mais  très-ménagés  pendant 
l'hiver  ;  pour  éviter  l'humidité,  on  met  au  fond  du  pot 
quatre  ou  cinq  doigts  de  gros  sable  qui  facilite  l'écoulement 
des  eaux;  multiplication  de  rejetons  enracinés,  de  boutures 
que  l'on  fait  reprendre  sur  couche  chaude ,  ou  de  graines 
qu'il  mûrit  quelquefois  dans  nos  serres. 

2.  Dragonier  marginé.  Dracœna  marginata  ;  Lam.T}-  Ma- 
dagascar. Tige  de  six  à  sept  pieds ,  terminée  par  un  faisceau  de 
feuilles  minces,  plates,  aiguës,  bordées  de  rouge  pourpre  ; 
en  avril,  épi  purpurin.  Serre  chaude;  même  culture. 

3.  Dragonier  pourpre.  D.  terminalis  ;  Jacq.  Aletris  sinen- 
sis;  Lam.  T}>  Chine.  Tige  de  trois  à  quatre  pieds  ;  feuilles 
grandes,  lancéolées,  terminales,  d'un  beau  rouge  pourpre 
produisant  un  charmant  effet  ;  pétioles  striés  et  lancéolés  ; 
fleurs  petites  ,  blanchâtres,  en  panicule  terminale  et  ouverte. 
Même  culture  ;  on  en  cultive  une  nouvelle  variété  à  feuilles 
rubanées  de  pourpre  et  de  rouge  pâle. 

4»  Dragonier  recourbé,  bois  de  chandelle.  D.  reflexa; 
Encycl.  D.  cernua;  Jacq. 7}  •  Ile  de  France.  Tige  arborée, nue  , 
marquée  de  cicatrices  résultant  de  feuilles  tombées  ;  feuilles 
lancéolées ,  un  peu  courbées  obliquement ,  amplexicaules , 
élargies  à  la  base;  fleurs  verdâtres  ,  odorantes,  en  panicule 
divariquée,  terminale  et  pendante.  Même  culture  ;  multipli- 
cation aisée  de  boutures. 

5.  Dragonier  en  parasol.  D.  urnbraculifera  ;  Jacq.  f)  •  Inde. 
Tige  de  six  à  sept  pieds;  feuilles  ensiformes  ,  acuminées ,  de 
trois  pieds  de  longueur;  panicule  terminale,  très-serrée y 
presque  sessile  ;  fleurs  blanches,  à  tube  rouge  à  sa  gorge,, 
passant  très-vite ,  mais  se  succédant  assez  long-temps.  Serre 
chaude  ;  même  culture. 

6.  Draconier  indivisé.  D.  indivisa;  Forst.  ~f).  Nouvelle 
Zélande.  Tige  arborée  ;  feuilles  ensiformes ,  aiguës  ;  fleurs 
en  grappe  composée  et  latérale.  Serre  chaude  ;  même  culture,, 
mais  orangerie. 

7.  Dragonier  ferrugineux.  D.ferrea;  L.  J).  Chine.  Tige 
arborée  ;  feuilles  lancéolées ,  aiguës.  Cet  arbre  est  d'une  cou- 
leur de  bistre  un  peu  rougeâtre  ,  qui  le  fait  reconnaître  au 
premier  coup  d'œil.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

8.  Dragonier  austral.  D.  auslralis  ;  Forst.  J).  Nouvelle 


ASPARAG1NÉES.  83 

Zélande.  Tige  arborée  ;  feuilles  ensifôrmes ,  aiguës  ;  fleurs 
en  grappe  terminale ,  droite  ,  surdécomposée.  Même  culture, 
mais  orangerie. 

9.  Dragonier  denté.  Draccena  dentata;  Pers.  Aloepurpu- 
rea;  Lam.  Draccena  marginata  ;  Ait.  "£>•  Ile  Bourbon.  Tige 
ligneuse  ;  feuilles  dentées-épineuses  ;  grappe  axillaire  ;  baie 
polysperme.  Cette  espèce  paraît  faire  le  passage  naturel  des 
dragoniers  aux  aloës  ;  elle  diffère  principalement  de  ces  der- 
nières plantes  par  ses  feuilles,  qui  ne  sont  pas  succulentes. 
Serre  chaude  ;  même  culture.  » 

10.  Dragonier  a  feuilles  ovales.  D.  borealis ;  Ait.  If. 
Canada.  Cette  plante  herbacée,  n'ayant  pas  de  tige  bien  dis- 
tincte ,  a  des  feuilles  elliptiques,  un  peu  plissées,  assez 
larges,  du  milieu  desquelles  s'élève  un  pédoncule  portant 
en  juin,  une  espèce  de  corymbe  de  fleurs.  Pleine  terre  lé- 
gère, chaude  ;  multiplication  par  la  séparation  des  drageons 
au  printemps  ;  couverture  de  litière  sèche  pendant  les  grands 
froids. 

DIANELLE.  Dianella  ;  Lam.  (  Hexandrie-monogjmie.  ) 
Calice  de  six  folioles  oblongues ,  dont  trois  alternes  sont  sur 
un  rang  plus  intérieur  que  les  trois  autres  ;  six  étamines  un 
peu  plus  courtes  que  le  calice,  à  filamens  un  peu  épaissis 
au-dessous  des  anthères  ,  qui  sont  droites  et  oblongues  ;  un 
ovaire  supérieur  ,  surmonté  d'un  style  filiforme  terminé  par 
un  stigmate  très-simple  ;  une  baie  ovale  oblongue ,  à  trois 
loges  contenant  chacune  quatre  à  cinq  graines. 

1.  Dianelle  des  bois.    D.  nemorosa  ;  Lam.  Dracœna  ensi- 
folia;  Willd.  L.    *2yC .  Inde.    Feuilles  ensifôrmes,  éparses, 

semblables  à  celles  des  iris  ;  tige  de  deux  à  trois  pieds , 
presque  nue ,  terminée ,  d'avril  en  juin  ,  par  une  panicule  de 
fleurs  bleues,  auxquelles  succèdent  des  baies  améthystes  d'un 
joli  effet.  Serre  chaude ,  si  on  veut  qu'elle  fleurisse  prompte- 
ment ,  autrement  serre  tempérée  ;  terre  franche ,  'substan- 
tielle ,  plutôt  un  peu  forte  que  trop  légère  ,  arrosemens 
fréquens  en  été  ;  multiplication  par  la  séparation  de  ses 
œilletons  enracinés ,  que  l'on  plante  en  pots  enfoncés 
dans  la  tannée  d'une  couche  tiède,  jusqu'à  la  reprise. 

2.  Dianelle  bleue.   D.   cœrulea;  Bot.  mag.   ^.Nouvelle 
Hollande.  Tige  tortueuse ,  de  deux  ou  trois  pieds  ;  feuilles  en- 


84  ASPARAGINÉES. 

siformes ,  exactement  placées  sur  deux  rangs  opposés  ;  au 
printemps ,  fleurs  plus  petites  que  dans  la  précédente ,  d'un 
bleu  d'azur,  à  anthères  jaunes,  penchées,  en  panicule  lâche. 
Orangerie  et  même  culture ,  mais  terre  légère ,  et  en  sus , 
multiplication  de  boutures  étouffées. 

FLAGELLAIRE.  Flagellaria  ;  L.  {Hexandrie-trigynie.) 
Calice  campanule,  ouvert,  à  cinq  parties;  corolle  nulle; 
style  persistant,  trifide,  à  trois  stigmates;  baie  à  trois  se- 
mences ,  ou  à  une  par  avortement  des  deux  autres. 

i.  Flagellaire  de  l'Inde.  Flagellaria  indica;  L.  J).  Tige 
grimpante,  sarmenteuse,  de  cinq  à  six  pieds;  feuilles  alter- 
nes ,  engainantes ,  arondinacées ,  terminées  par  une  vrille 
en  spirale  ;  fleurs  en  panicule  terminale.  Serre  chaude  ;  terre 
franche  légère  ;  multiplication  de  drageons. 

ASPERGE,  asparagus  ;  L.  (  Hexandrie-monogynie.  )  Ca- 
lice un  peu  campanule ,  découpé  en  six  divisions  profondes  ; 
six  étamines  plus  courtes  que  le  calice,  à  anthères  arrondies; 
un  ovaire  supérieur,  surmonté  d'un  style  très-court,  terminé 
par  un  stigmate  trigone  ;  une  baie  globuleuse  ,  à  trois  loges 
renfermant  deux  semences ,  et  souvent  à  une  seule  loge  par 
Tavortement  des  deux  autres. 

i.  Asperge  rameuse.  A.  racœmosus  ;  Willd.  f).  Inde. 
Rameaux  striés,  munis  à  leur  base  d'une  épine  solitaire; 
feuilles  fasciculées  ,  linéaires-subulées ,  courbées  en  fer  de 
faux  ;  fleurs  en  grappe  axillaire.  Serre  chaude  ;  terre  légère  ; 
multiplication  de  graines  venues  de  leur  pays  natal,  ou  de 
rejetons  qui  paraissent  quelquefois  sur  le  collet  de  leur  ra- 
cine ,  ou  enfin  de  boutures  étouffées ,  sur  couche  chaude  ; 
beaucoup  d'arrosemens  pendant  l'été. 

2.  Asperge  tombante.  A.  decumbens ;  Jacq.  A.  crispus ; 
Lam.  f)  •  Du  Cap.  Tige  sans  épines  ,  rameuse  ,  penchée  ,  en  zig- 
zag ou  flexueuse  ;  feuilles  petites  ,  sétacées.;  pédoncules  uni- 
flores,  solitaires,  terminaux.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

3.  Asperge  du  Cap.  A.  capensis;  L.  7}-  Rameaux  agrégés, 
cylindriques ,  annuels ,  munis  de  quatre  épines  à  la  base  ; 
branches  alternes  ;  feuilles  sétacées  ,  en  faisceaux  ;  fleurs 
blanches^,  sessiles ,  solitaires  ;  arbuste  d'un  pied  de  hauteur. 
Même  culture. 

4-  Asperge  blanche.  A*  albus ;  L.  f?.  Barbarie.  Tige  de 


ASPARAGINÉES.  85 

trois  pieds  ;  rameaux  anguleux ,  flexueux  ,  munis  à  la  base 
d'une  épine  solitaire;  feuilles  fasciculées,  linéaires,  à  trois 
angles,  nautiques,  décidues;  les  jeunes  pousses  de  cette  espèce 
sont  comestibles.  Même  culture,  mais  orangerie.  L'aspect 
blanchâtre  de  cette  plante  la  rend  agréable  dans  la  serre. 

5.  Asperge  inclinée.  Asparagus  declinatus  ;L.  If.  Du  Cap. 
Tige  de  trois  à  quatre  pieds,  rameuse,  grêle,  cylindrique,  à  ra- 
meaux pendans  ;  feuilles  sétacées  ;  fleurs  rassemblées,  ver- 
dâtres.  Orangerie  ;  même  culture. 

6.  Asperge  grimpante.  A.  scandens  ;  Thunr.  f) .  Du  Cap. 
Tige  inerme,  volubile  ;  feuilles  lancéolées,  un  peu  courbées 
en  faux.  Orangerie  ;  même  culture. 

7.  Asperge  sans  feuilles.  A.  aphyllus  ;  L.  A.phyllacanihus; 
Lam.  J).  Barbarie.  Tige  ligneuse,  inerme,  striée;  feuilles 
ressemblant  à  des  épines ,  subulées ,  striées ,  divergentes , 
inégales,  raides,  longues  d'un  pouce  à  un  pouce  et  demi. 
T^ar.  Asperge  épineuse.  A.  Jiorridus  ;  L.  Du  même  pays.  Elle 
a  ses  feuilles  égales  et  tétragones.  Orangerie  ;  même  culture. 

8.  Asperge  sarmenteuse.  A.  sarmentosus ;  L.  f).  Ceylan. 
Tige  verdâtre ,  sarmenteuse ,  de  cinq  à  six  pieds  ;  une  épine 
crochue  à  la  base  des  rameaux  ;  feuilles  solitaires,  linéaires- 
lancéolées  ;  en  août,  fleurs  petites,  blanches,  en  grappes  la- 
térales. Serre  chaude,  et  même  culture. 

Voyez ,  pour  l'asperge  officinale  ,  le  tome  second  , 
page  3 10. 

MÉDÉOLE.  Medeola;  L.  (Hexandrie-lrigynie.)  Calice  à 
six  divisions  ouvertes;  six  étamines  à  filamens  subulés , 
portant  des  anthères  ovales,  horizontales;  un  ovaire  supé- 
rieur ,  à  trois  lobes ,  surmonté  de  trois  styles  à  stigmates 
simples  ;  une  baie  arrondie ,  trifide,  à  trois  loges  monos- 
permes. 

1.  Médéole  sarmenteuse.  Medeola  asparagoïdés  ;  Pers. 
Dracœna  medeoloïdes  ;  L.  J) .  Du  Cap.  Racine  tubéreuse; 
tiges  de  quatre  ou  cinq  pieds  de  longueur,  faibles,  volubiles  ; 
feuilles  alternes,  ovales,  obliques,  à  base  un  peu  cordiforme; 
fleurs  solitaires  ou  deux  à  deux ,  petites ,  blanchâtres ,  pa- 
raissant en  hiver.  Orangerie ,  près  des  verres  pour  favoriser 
sa  floraison  ;  terre  de  bruyère  ou  au  moins  très-légère  ;  arro- 


86  ASPARAGINÉES. 

semens  modérés  ,  et  pas  d'humidité  continue  ;  multiplication 
par  la  séparation  des  tubercules  au  printemps. 

2.  Médéole  de  Virginie.  Medeola  virginica;  Mich.  If  .  Tiges 
de  huit  à  dix  pouces  ,  laineuses;  rameaux  inermes  ;  feuilles 
verticillées  ,  entières  ,  lancéolées  ;  en  juin  ,  fleurs  pendantes  , 
petites,  herbacées.  Même  culture,  mais  pleine  terre  légère, 
et  couverture  de  feuilles  sèches  pendant  les  froids. 

3.  MÉDÉOLE  A  FEUILLES  ÉTROITES.  M.  ailgUStifoUa  ,*  AlT.    J)  . 

Du  Cap.  Tiges  de  sept  à  huit  pieds  ;  feuilles  alternes,  ovales 
lancéolées;  en  hiver,  fleurs  petites  et  blanchâtres.  Même 
culture  que  le  n°  i . 

PARISIOLE,  trille.  Trillium;  L.  [Hexandrie-trigynie.) 
Calice  à  six  folioles  ,  dont  trois  extérieures  (le  calice)  alter- 
nes ,  avec  trois  intérieures  (la  corolle  )  ;  six  étamines ,  à  fila- 
mens  courts ,  portant  des  anthères  presque  plus  longues 
qu'eux-mêmes  ;  un  ovaire  supérieur  ,  ovale  ou  arrondi, 
chargé  de  trois  styles  filiformes ,  terminés  chacun  par  un 
stigmate  simple  ;  une  baie  ovale  ou  arrondie ,  à  trois  loges 
polyspermes. 

i.  Parisiole  penché.  Trillium  cernuum  ;  L.  ip .  Amérique 
septentrionale.  Racine  tubéreuse  ;  tige  de  cinq  à  six  pouces , 
terminée  par  trois  feuilles  ovales,  étroites  à  la  base  ;  en  avril, 
fleur  blanche  en  dehors,  pourpre  en  dedans,  surunpédoncule 
penché,  naissant  au  milieu  dés  fleurs.  Pleine  terre  légère  ou 
de  bruyère,  ombragée,  un  peu  humide;  multiplication  par 
la  séparation  des  racines  quand  le  feuillage  de  la  plante  est 
desséché,  ou  de  graines  semées  en  place  aussitôt  la  ma- 
turité. 

2.  Parisiole  a  baie  oblongue.  T.  erythrocarpum  ;  Mich. 
2f .  Caroline  septentrionale.  Trois  feuilles  un  peu  cordi- 
formes,  brusquement  et  très-courtement  pétiolées  ;  en  mai 
ou  juin,  fleur  droite;  baie  oblongue,  d'une  belle  couleur 
ccarlate.  Même- culture. 

3.  Parisiole  droite.  T.  erectum;  L.  T.  rliombo'ideum)  Mich. 
%  .  Caroline.  Tige  de  huit  à  dix  pouces  ;  trois  feuilles  larges, 
rhomboïdales ,  à  longs  pe'tioles  ;  d'avril  en  juin,  fleur  d'un 
pourpre  noirâtre,  plus  grande  que  dans  les  précédentes, 
portée  sur  un  pédoncule  droit  ;  on  en  possède  deux  autres 
variétés:  T.  erectum  albidum  ,  à  fleur  plus  petite,  blanche; 


asparaginf.es.  87 

T,  erectum  grandijlorum ,  à  fleur  très-grande,  blanchâtre. 
Même  culture. 

4-  Parisiole  basse.  Trillium  pusillum  ;  Pers.  If.  Caroline. 
Tige  de  quatre  à  cinq  pouces;  trois  feuilles  ovales-oblongues, 
obtuses ,  sessiles  ;  au  printemps ,  fleurs  a  pétales  intérieurs 
d'un  rose  carné ,  un  peu  plus  longs  que  ceux  extérieurs  ;  pé- 
doncule droit.  Même  culture. 

5.  Parisiole  sessile.  T.  sessïle  ;  L.  If .  Caroline.  Tige 
pourpre  ,  de  six  à  huit  pouces  ;  trois  feuilles  ovales-élargies , 
d'un  vert  foncé,  marquées  de  taches  blanchâtres;  en  avril, 
fleurs  sessiles,  droites,  d'un  brun  rougeâtre  ;  étamines  et 
baie  violettes.  Même  culture. 

PARISETTE.  Paris;  L.  (  Octandrie-tétragynie .  )  Calice  de 
huit  folioles,  dont  quatre  intérieures  (la  corolle)  plus  étroites, 
alternes  avec  les  divisions  extérieures  (le  calice);  huit  éta- 
mines ayant  leurs  anthères  attachées  au  milieu  du  filament; 
un  ovaire  supérieur ,  arrondi ,  tétragone ,  portant  quatre 
styles  terminés  chacun  par  un  stigmate  ;  une  baie  à  quatre 
loges  poly spermes. 

1.  Parisette  a  quatre  feuilles.  Paris  quadrifolia  ;  L.  <2f . 
Indigène.  Tige  simple ,  d'un  pied  ,  terminée  par  quatre 
feuilles  entières ,  ovales ,  disposées  en  croix  ;  en  mai ,  fleur 
verdâtre,  terminale.  Cette  plante,  d'un  aspect  singulier,  se 
cultive  en  pleine  terre  légère,  ombragée  ,  et  un  peu  humide  ; 
on  la  multiplie  par  ses  graines  semées  sur  place,  ou  par  la  sé- 
paration de  ses  racines.  On  la  croit  narcotique,  et  ses  racines 
émétiques,  mais  elle  doit  être  regardée  comme  suspecte. 

MUGUET.  Convallaria;  L.  (Hexandrie-monogynie.)  Ca- 
lice pétaliforme,  en  cloche,  divisé  en  six  lobes  obtus  et  ré- 
fléchis ;  six  étamines  à  filamens  subulés,  portant  des  an- 
thères oblongues  et  droites  ;  un  ovaire  supérieur ,  chargé 
d'un  style  filiforme  plus  long  que  les  étamines ,  et  terminé 
par  un  stigmate  obtus ,  trigone  ;  une  baie  globuleuse  ,  à  trois 
loges  monospermes. 

1.  Muguet  de  mai.  Convallaria  inaïalis;  L.  %. .  Indigène. 
Tige  de  six  à  huit  pouces,  nue  ;  feuilles  radicales,  ovales  ;  en 
juin,  fie  lus  blanches ,  en  grelot,  odorantes,  en  épi  unilaté- 
ral. Var.  i°  A  fleurs  doubles,  blanches,  plus  grandes, 
presque  inodores  ;  20  A  fleurs  rouges,  inodores.  Pleine  terre 


S8  ASPARAGINÉES. 

ombragée;  tout  terrain,  mais  mieux  terre  légère  et  un  peu 
humide  ;  multiplication  aisée  de  rejetons  et  de  drageons,  sé- 
.parés  lorsque  les  feuilles  se  dessèchent. 

2.  Muguet  du  Japon.  Convallariajaponica  ;Thunb.  OpJiio- 
pogonjaponicus;  Bot.  Mag*  %  .  Tige  nue,  courte,  à  deux  angles; 
feuilles  linéaires,  graminées;  en  juin,  grappe  rameuse  de 
fleurs  petites  ,  blanches  ,  en  godet ,  inodores  ;  fruits  bleus. 
Même  culture  ;  multiplication  par  la  séparation  du  pied  ,  au 
printemps. 

3.  Muguet  a  épi.  C.  spicata ;  Thunb.  Japon.  Tige  nue, 
fleurs  agrégées  ,  en  épi  rameux  ,  en  grelot,  violettes  ;  fruits 
noirâtres.  Même  culture,  mais  orangerie. 

4.  Muguet  velu.  C.  hirta  ;  Dum.  Courc.  2£ .  Amérique 
septentrionale.  Tige  anguleuse,  torse  ou  velue,  haute  d'un 
pied  ;  feuilles  sessiles  ,  un  peu  amplexieaules ,  alternes , 
ovales ,  mucronées  ;  en  mai  ou  juin ,  fleurs  axillaires ,  pen- 
dantes, unilatérales.  Même  culture. 

SGEAU-DE-SALOMON.  Polygonalum;T.  {Hexandrie- 
monogjnie.  )  Mêmes  caractères  que  le  genre  précédent,  mais 
calice  pétaliforme,  cylindrique  ou  infondibuliforme ,  partagé 
en  six  lobes. 

1 .  Sceau  de  Salomon  mvunTLORE.Poîj-gonatum  rnultiflorum. 
Desf.  Convallaria  multiflora;  L.  If.  Indigène.  Tige  d'un  à 
deux  pieds,  simple  ;  feuilles  amplexieaules ,  alternes.  En  mai 
et  juin,  fleurs  axillaires  ,  blanchâtres,  pendantes  ,  au  nombre 
de  une  à  six.  Même  culture  que  le  muguet  de  mai.  On  en 
possède  une  variété  à  fleurs  doubles. 

2.  Sceau  de  Salomon  commun.  P.  vulgare  ;  Desf.  Conval- 
lariapolj'gonatum;  L.  ?f .  Indigène.  Tige  moins  haute  que 
dans  le  précédent ,  anguleuse  ,  courbée  au  sommet  ;  feuilles 
alternes  ,  amplexieaules  ;  fleurs  semblables  aux  précédentes  , 
mais  solitaires  ou  géminées.  J^ar.  à  feuilles  d'ellébore  et  à 
tige  pourpre.  Même  culture.  . 

3.  Sceau  de  Salomon  verticillé.  P.  verticillatwn  y  Desf. 
Convallaria  verticillata  ;  L.  ï£  .  Indigène.  Il  fleurit  en  mai  , 
et  ne  diffère  des  autres  que  par  ses  feuilles  verticillées. 
Même  culture,. 

4.  Sceau  de  Salomon  a  larges  feuilles.  P.  latifolium. 
Desf.  Convallaria  laiifolia  ;  L.  ï£ .  Bavière.  Tige  anguleuse  ; 


ASPARAGINÉES.  89 

feuilles  alternes ,  amplexicaules  ,  acuminées  ;  pédoncules  axil- 
laires  multiflores.  Même  culture. 

5.  Sceau  de  Salomon  a  ombelle.  Polygonatum  umbellula- 
fwm;  Mich.  %.  Amérique  septentrionale.  Feuilles  radicales, 
ovales  oblongues  ;  hampe  radicale,  nue,  pubescente,  termi- 
née en  juin  par  uneombellule  de  fleurs  blanches  et  quelquefois 
un  peu  tachetées  de  pourpre ,  odorantes.  Même  culture ,  mais 
orangerie. 

MAYANTHÈME.  Mayanthemum; Roth.  (Tètrandrie-mo- 
nogynie.  )  Calice  pétaloïde,  à  quatre  divisions  très-profondes 
et  très-ouvertes.  Quatre  étamines  à  filamens  très-déliés,  ter- 
minés par  de  petites  anthères  presque  globuleuses.  Un  ovaire 
supérieur.  Une  baie  sphérique,  à  deux  loges. 

1.  Mayanthème  A  deux  feuilles.  Mayanthemum  bifolium  ; 
Desf.  Convallaria  bifolia  ;  L.  %.  Amérique  septentrionale. 
Feuilles  radicales  cordiformes.  Tige  de  deux  à  trois  pouces  , 
portant  deux  ou  trois  feuilles  ovales  oblongues,  et  terminées 
par  un  épi  lâche  de  petites  fleurs  blanchâtres.  Culture  des 
muguets. 

SMILACINE.  Smilacina;  Desf.  {Hexandrie-monogynie.  ) 
Calice  à  six  divisions  profondes  ,  pétaliformes ,  ouvertes  en 
étoile.  Six  étamines  écartées,  attachées  à  la  base  des  divi- 
sions. Un  ovaire  supérieur ,  surmonté  d'un  style  simple.  Une 
baie  sphérique  ,  à  trois  loges. 

1.  Smilacine  a  grappes.  Smilacina  racemosa;  Desf.  Con- 
vallaria racemosa;  L.  ^ .  Virginie.  Tige  anguleuse  de  deux 
ou  trois  pieds  ;  feuilles  sessiles ,  oblongues,  alternes  ;  en  juin, 
fleurs  en  grappe  terminale  et  composée  ,  petites  et  blanchâ- 
tres. Même  culture  que  les  muguets. 

2.  Smilacine  étoilée.  S.  stellata  ;  Desf.  Convallaria  stel- 
lata;  L.  -^ .  Amérique  septentrionale.  Tige  cylindrique  de 
dix-huit  pouces  à  deux  pieds  ;  feuilles  alternes,  amplexicaules, 
ovales  ,  larges;  en  juin  ,  épi  terminal  et  serré  de  fleurs  blan- 
ches, assez  grandes,  ouvertes  en  étoile.  Même  culture. 

3.  Smilacine  a  trois  feuilles.  S.  trifolia;  Mich.  If .  Ca- 
nada. Tige  très-basse,  portant  trois  feuilles  ovales  lancéolées, 
amplexicaules;  en  juin,  fleurs  terminales  en  grappe  simple. 


go  ASPARAGINÉES. 

§   II.  Fleurs  unisexuelles. 

FRAGON.  Ruscus  ;  L.  (Diœcie-gynandrie.)  Fleurs  herma- 
phrodites dans  certaines  espèces  ,  dioïques  dans  les  autres. 
Calice  à  six  folioles  ordinairement  ouvertes  en  étoile.  Fila- 
mens  des  étà mines  réunis  à  leur  base ,  et  formant  un  tube 
ventru,  portant' trois  à  six  anthères  sur  son  bord  dans  les 
fleurs  mâles  et  hermaphrodites,  nu  dans  les  femelles.  Un 
ovaire  supérieur  ,  enfermé  dans  le  tube  ,  chargé  d'un  style 
terminé  par  un  stigmate  obtus.  Une  baie  globuleuse  à  une  ou 
trois  loges,  chacune  desquelles  renferme  une  ou  deux  se- 
mences. 

i.  Fkagon  piquant.  Ruscus  aculeatus  ;  L.  J).  Indigène. 
Arbuste  de  deux  à  trois  pieds  ;  tiges  rameuses  ;  feuilles  nom- 
breuses ,  sessiles,  raides,  ovales,  persistantes  ,  terminées  par 
une  pointe  piquante;  fleurs  petites,  blanchâtres,  naissantdans 
Faisselle  d'une  écaille  placée  sur  la  surface  supérieure  des 
feuilles.  Les  racines  de  cette  plante  sont  employées  en  mé- 
decine comme  diurétiques  et  apéritives.  Terre  légère;  exposi- 
tion chaude  ,  mais  ombragée  ;  humidité  soutenue  pendant 
toute  la  belle  saison.  Multiplication  en  février  ou  mars,  par 
l'éclat  des  rejetons  qu'il  pousse  assez  rarement ,  ou  par  la 
séparation  des  pieds  :  mais  alors  il  faut  que  les  parties  sépa- 
rées aient  une  certaine  force  ,  sans  quoi  elles  reprennent  as- 
sez difficilement.  Les  fragons,  sans  périr  pendant  l'hiver, 
sont  cependant  sensibles  aux  fortes  gelées,  et  on  doit  les  cou- 
vrir de  litière  pendant*  les  grands  froids  si  on  veut  les  con- 
server dans  toute  leur  beauté. 

2.  Fragon  sans  foliole.  R.  hypophjrttum ;  L.  7}.  Italie. 
Tiges  simples  d'un  à  deux  pieds  ;  feuilles  ovales,  fermes,  mais 
non  piquantes ,  persistantes  ,  portant  à  leur  surface  inférieure 
deux  à  cinq  fleurs  sans  écailles.  Même  culture. 

3.  Fragon  a  foliole.  R.  hypoglossum  ;  L.  T}-  Italie.  Tiges 
striées  ,  en  buisson  touffu.  Feuilles  lancéolées  ,  pointues  aux 
deux  bouts,  persistantes ,  longues  de  deux  à  trois  pouces,  por- 
tant sur  leur  surface  supérieure  une  fleur  solitaire  et  recou- 
verte par  une  écaille  en  languette  etsessile.  Même  culture. 

4-   Fragon  androgyne.  R.  androgjnus;  L.  T>   Canarie. 


ASPARAGÏNÉES.  QI 

Tiges  sarmenteuses  ,  un  peu  volubiles,  longues  de  six  à  sept 
pieds  ;  feuilles  alternes  ,  ovales  ,  persistantes  ,  crénelées  , 
portant  sur  le  bord  de  leurs  crénelures  latérales  des  fleurs 
d'un  blanc  jaunâtre  ,  réunies  de  six  à  douze  ensemble.  Même 
culture  et  orangerie. 

5.  Fragon  a  rameaux  lâches.  Ruscus  laxus  ;  Smith. f).  An- 
gleterre. Tiges  d'une  hauteur  médiocre  ,  à  rameaux  lâches  ; 
feuilles  elliptiques ,  aiguës  ,  terminées  par  une  pointe  pi- 
quante; fleurs  sans  écaille,  sur  la  surface  supérieure.  Même 
culture,  mais  pleine  terre. 

6.  Fbagon"  réticulé.  R.  reliculatus ;  Thunb.T}  «Du  Cap.  Tiges 
grimpantes;  feuilles  ovales,  multinervées  ,  réticulées;  fleurs 
solitaires  et  pédonculées.  Même  culture  ,  mais  serre  tem- 
pérée. 

7.  Fragon  volubile.  R.  volubilis  ;  Thunb.T}.  Du  Cap.  Tiges 
volubiles  ;  feuilles  ovales  oblongues ,  multinervées.  Même 
culture  et  serre  tempérée. 

DANAE.  Danae  ;  Pees.  (  Diœcie-gynandrie.  )  Calice  glo- 
buleux, à  six  divisions  ;  corolle  à  six  pétales.  Six  étamines 
réunies  en  un  tube  membraneux  j  un  style  ;  une  baie  glo- 
buleuse ,  monosperme. 

1.  Danaé  a  gbappe.  Danae  racemosus  ;  Pers.  Ruscus  race- 
mosus  ;  L.  T}«  Italie.  Tige  de  trois  ou  quatre  pieds  ,  droite  , 
flexible  ,  rameuse  ;  feuilles  lancéolées  ,  entières,  persistantes  ; 
fleurs  blanchâtres,  petites,  en  grappes  terminales.  Même 
culture  que  les  fragons,  en  pleine  terre,  à  exposition  chaude. 

SALSEPAREILLE.  Smilax  ;  L.  (  Diœcie-hexandrie.  ) 
Fleurs  dioïques.  Calice  coloré,  campanule,  partagé  en  six 
divisions  profondes.  Fleurs  mâles  :  six  étamines  à  anthères 
oblongues.  Fleurs  femelles  :  un  ovaire  supérieur ,  surmonté 
d'un  style  trifide  et  de  trois  stigmates.  Une  baie  arrondie  ,  à 
trois  loges  ,  contenant  une  à  deux  graines. 

1.  Salsepareille  rude.  Smilax  aspera  ;  L.  f>-  France  mé- 
ridionale. Arbuste  formant  un  buisson  de  deux  à  trois  pieds  ; 
tiges  grêles,  anguleuses,  grimpantes  et  épineuses;  feuilles 
hastées  ,  un  peu  cordiformes  ,  dentées  ,  aiguillonneuses ,  per- 
sistantes ,  coriaces  ,  souvent  maculées  de  blanc  sale;  en  sep- 
tembre ,  fleurs  petites ,  en  grappes ,  d'un  blanc  sale.  Pleine 
terre,  légère,  substantielle,  à  exposition  chaude.  Multipîi- 


92  ASPARAGINÉES. 

cation  de  semences  en  pots  et  terre  de  bruyère  ,  mais  qui  ne 
lèveront  que  la  seconde  année.  Rentrer  les  jeunes  plants  en 
orangerie  jusqu'à  ce  qu'ils  aient  acquis  assez  de  force  pour 
résister  aux  rigueurs  de  l'hiver.  On  peut  encore  multiplier 
quelques  espèces  de  salsepareilles  par  leurs  drageons  enra- 
cinés que  l'on  sépare  au  printemps,  et  que  l'on  fait  reprendre 
en  pots  sur  couche  tiède.  Dans  le  nord  de  la  France  on  aura 
le  soin  de  les  couvrir  d'un  bon  lit  de  feuilles  sèches  pendant 
les  gelées.  On  tire  de  leur  pays  natal  les  graines  des  espèces 
exotiques. 

2.  Salsepareille  a  feuilles  oblongues.  Smilax  oblongata  ; 
Swartz.  f).  Antilles.  Tige  anguleuse,  munie  d'aiguillons; 
feuilles  pétiolées,  alternes  ,  oblongues,  acuminées  ,  très-en-i 
tières ,  à  trois  nervures  épineuses  en  dessous.  Même  culture , 
mais  serre  tempérée. 

3.  Salsepareille  de  Mauritanie.  S.  mauritanica;  Desf.  7}. 
Alger.  Tige  onduleuse  ,  garnie  d'aiguillons  ;  feuilles  sans  épi- 
nes ,  cordiformes ,  lancéolées  oblongues ,  marquées  de  sept 
nervures,  far.  A  baies  jaunes.  Même  culture. 

4«  Salsepareille  élevée.  S.  excelsa;  L.  7}-  Orient.  Tige 
anguleuse  ,  munie  d'aiguillons  ;  feuilles  sans  épines ,  très- 
lisses  ,  cordiformes  ,  presqu'à  sept  nervures.  Orangerie  et 
même  culture. 

5.  Salsepareille  hérissée.  S.  horrida;  L.  J).  Amérique 
septentrionale.  Elle  se  distingue  par  le  nombre  et  la  longueur 
des  aiguillons  dont  ses  tiges  sont  hérissées.  Orangerie.  Même 
culture. 

6.  Salsepareille  a  feuilles  de  laurier.  S.  laurifolia-,  L.  7) . 
Amérique  septentrionale.  Tiges  aiguillonneuses  ,  cylindri- 
ques, grimpantes,  à  rameaux  inermes  ;  feuilles  elliptiques,  ou 
elliptiques  lancéolées  ,  obtuses  ,  épaisses  ,  à  trois  nervures  ; 
baie  globuleuse.  Orangerie.  Même  culture. 

7.  Salsepareille  a  feuilles  rondes.  S.  rolundifolia  ;  Mich. 
7p.  Amérique  septentrionale.  Tiges  aiguillonneuses  ,  cylin- 
driques ,  grimpantes  ;  feuilles  ovales  arrondies ,  un  peu  cor- 
diformes,  acuminées ,  très-lisses,  à  cinq  nervures.  Même  cul- 
ture ,  et   orangerie. 

8.  Salsepareille  velue.  S.  subera;  Mich.  7}  •  Amérique  sep- 
tentrionale.Tiges  sans  aiguillons,  cylindriques.  Feuilles  oblon- 


ASPAR  AGINÉES.  g3 

gues ,  aiguës ,  cordiformes  ,  marquées  de  trois  à  cinq  nervures , 
à  surface  inférieure,  couverte  de  poils  courts  et  mous;  baie 
oblongue  et  aiguë.   Même  culture. 

9.  Salsepareille  de  Ceylan.  Smilax  zeilanica;  Willd.  f}  • 
Tiges  garnies  d'aiguillons ,  presque  tétragones  ;  feuilles  iner- 
mes ,  ovales  oblongues,  cordiformes,  marquées  de  trois  à  cinq 
nervures,  persistantes.  Même  culture ,  mais  serre  tempérée. 

10.  Salsepareille  officinale.  S.  salsaparilla;  Willd.  J). 
Virginie.  Tiges  aiguillonneuses  ,  presque  tétragones  ;  feuilles 
inermes ,  en  cœur  à  leur  base  ,  ovales ,  obtuses  ,  mucronées , 
assez  grandes,  marquées  de  trois  nervures.  Fleurs  petites,  en 
grappes  axillaires  ,  en  juillet  et  août.  Racines  traçantes.  C'est 
cette  espèce  que  Ton  emploie  en  médecine  comme  sudori— 
fique  et  antisyphilitique.  Même  culture  et  orangerie.  Mul- 
tiplication par  ses  traces. 

11.  Salsepareille  de  la  Chine.  S.  china;  Willd.  J).  Tiges 
aiguillonneuses,  cylindriques,  grimpantes;  feuilles  ovales, 
aiguës  des  deux  côtés  ,  épaisses ,  inermes  ,  à  cinq  nervures. 
Les  racines  de  cette  espèce  passent  pour  avoir  les  mêmes  vertus 
que  celles  de  la  précédente.  Même  culture  et  orangerie. 

12.  Salsepareille  a  feuilles  de  bryone.  S.  tamnoïdes  ; 
Willd.  "f}«  Amérique  septentrionale.  Tiges  aiguillonneuses, 
cylindriques;  feuilles  ovales  oblongues,  aiguës,  presqu'en 
forme  de  violon ,  un  peu  cordiformes  ,  à  cinq  nervures.  Même 
culture  que  le  n°  1. 

i3.  Salsepareille  a  feuilles  tombantes.  S.  caduca;  Willd. 
T).  Canada.  Tiges  aiguillonneuses,  cylindriques;  feuilles 
ovales ,  mucronées ,  à  cinq  nervures.  Même  culture. 

i4-  Salsepareille  syphilitique.  S.  sj-philitica  ;  Willd.  f). 
Amérique  méridionale.  Tiges  aiguillonneuses  ,  à  aiguillons 
axillaires;  feuilles  oblongues,  lancéolées,  mucronées,  mar- 
quées de  trois  nervures.'  Même  culture  ,  mais  serre  tem- 
pérée. C'est  principalement  la  racine  de  cette  espèce  qui  est 
employée  dans  le  traitement  des  maladies  syphilitiques» 

i5.  Salsepareille  ciliée.  S.  bona  nox;  Willd.  T).  De  la 
Caroline.  Tiges  anguleuses ,  sans  aiguillons  ;  feuilles  ovales 
cordiformes,  aiguës,  aiguillonneuses  sur  les  bords,  à  sept 
nervures.  Même  culture  ;  orangerie. 


g4  ASPARAGINÉES. 

16.  Salsepareille  lancéolée.  Smilax  lanceolota  ;  L.  "F/*.  La 
Virginie.  Tige  inerme  ,  cylindrique  ;  feuilles  lancéolées,  sans 
épines.   Même  culture  ;  orangerie. 

17.  Salsepareille  de  la  Havane.  S.  havanensis;  Jacq.  T). 
Tiges  aiguillonneuses ,  cylindriques  ;  feuilles  à  dents  épi- 
neuses ,  échancrées,  avec  une  pointe.  Même  culture,  mais 
serre  chaude. 

18.  Salsepareille  herbacée.  S.  herbacea  ;  Willd.  ^.Vir- 
ginie. Tige  anguleuse,  droite,  sans  aiguillons,  haute  de  cinq 
ou  six  pieds;  feuilles  ovales,  acuminées  ,  marquées  de  sept 
nervures  ;  fleurs  en  ombelle  ,  petites  ?  herbacées  ,  à  pédon- 
cule commun  plus  long  que  les  feuilles.  Même  culture  ; 
orangerie. 

RAÏANE.  Rajana;  L.  (Diœcie-hexandrie.)  Fleurs  dioï- 
ques.  Calice  campanule,  à  six  divisions  lancéolées,  ouvertes. 
Fleurs  mâles  :  six  étamines  à  filamens  sétacés,  plus  courts 
que  le  calice.  Fleurs  femelles  :  un  ovaire  inférieur,  compri- 
mé, chargé  de  trois  styles  terminés  chacun  par  un  stigmate 
obtus.  Une  capsule  garnie  d'uue  aile  membraneuse  ,  ne  con- 
tenant ordinairement  qu'une  seule  loge  et  qu'une  graine,  par 
l'avortement  de  plusieurs  loges. 

1.  Raïane  a  feuilles  en  coeur.  Rajana  cordata  ;  L.  f). 
Antilles.  Racines  tubéreuses  ;  tige  volubile  ;  feuilles  ovales 
lancéolées ,  cordiformes  ,  marquées  de  sept  nervures  ;  fleurs 
axillaires ,  en  épi  ;  serre  chaude  ,  et  même  culture  que  les 
salsepareilles. 

2.  Raïane  ovale.  R.  ovata;  Swartz.  J).  Saint-Domingue. 
On  la  distingue  facilement  de  la  précédente  par  ses  feuilles 
ovales ,  acuminées ,  marquées  de  trois  nervures.  Même  culture. 

IGNAME.  Dioscorea.  L.  (Diœcie-hexandrie.)  Fleurs  dioï- 
ques;  calice  campanule,  à  six  divisions  lancéolées,  ouvertes.. 
Fleurs  mâles  :  six  étamines  à  filamens  très-courts.  Fleurs 
femelles  :  un  ovaire  supérieur ,  très-petit ,  trigone ,  sur- 
monté de  trois  styles  à  stigmates  simples.  Une  capsule  com- 
primée, triangulaire,  à  trois  loges,  trivalves,  chaque  loge 
contenant  deux  graines  aplaties  et  membraneuses. 

Les  racines  de  plusieurs  ignames,  surtout  de  l'igname 
ailée ,  se  mangent  cuites  et  sont  d'un  grand  intérêt ,  comme 


ASPARAGINÉES.  g5 

substances  alimentaires ,   dans  les  Indes    et  les  parties  les 
plus  chaudes  de  l'Amérique  méridionale. 

i.  Igname  velue.  Dioscorea  vïllosa;  L.  D . paniculata;  Mich . 
D.  quinala  et  qualernata.yV alt.  ?f  .  Amérique  septentrionale. 
Tige  lisse ,  un  peu  cylindrique  ;  feuilles  opposées  et  vertil— 
cillées,  cordiformes,  acuminées,  marquées  de  neuf  nervures, 
pubescentes  sur  leur  surface  inférieure.  En  août,  fleurs  en 
panicule  composée  de  plusieurs  petites  grappes.  Terre  lé- 
gère, substantielle,  amendée  avec  du  terreau  végétal  ;  serre 
chaude;  multiplication  de  bouture. 

2.  Igname  ailée.  D.  alata.  ;  L.  ^ .  Inde.  Racine  lon- 
gue d'un  pied ,  grosse ,  charnue.  Tige  grimpante ,  ailée  , 
longue  de  six  pieds,  bulbifère;  feuilles  opposées,  ovales  ? 
cordiformes  ,  sagittées ,  acuminées  ,  marquées  de  sept  ner- 
vures. Serre  chaude;  même  terre;  multiplication  par  ses  ra- 
cines, que  l'on  coupe  en  tranche  avec  la  précaution  délaisser 
un  œil  à  chaque  morceau  ,  que  l'on  plante  en  pots  enfoncés 
dans  la  tannée  d'une  couche  chaude ,  que  du  reste  la  plante 
ne  doit  jamais  quitter.  Peu  d'arrosemens ,  surtout  jusqu'à  ce 
que  la  racine  ait  poussé  de  forts  bourgeons  ;  point,  quand  la 
plante  a  cessé  de  végéter. 

3.  Igname  cultivée.  D.  sativa;  Thunb.  ^.  Inde.  Racine 
semblable  à  la  précédente;  tige  lisse,  cylindrique;  feuilles 
cordiformes  ,  un  peu  arrondies  ,  acuminées  ,  légèrement 
marquées  de  neuf  nervures  ,  à  lobes  de  la  base  rapprochées; 
capsules  ovales  renversées.  Même  culture  que  la  précédente, 
avec  laquelle  elle  a  beaucoup  d'analogie.  Ces  deux  dernières 
sont  très-cultivées  dans  les  Indes. 

4-  Igname  bulbifère.  D.  bulbifera;  L.  <2£.  Amérique  méri- 
dionale. Racine  tubéreuse,  arrondie;  tige  lisse,  bulbifère, 
volubile  ;  feuilles  cordiformes  ,  ovales  arrondies  ,  acuminées, 
à  neuf  ntrvures.  Même  culture  que  le  n°  2. 

5.  Igname  aiguillonnée.  D.  aculeata  ;  Willd.  ^ .  Mala- 
bar. Tige  aiguillonneuse  ,  bulbifère  ;  feuilles  cordiformes  , 
un- peu  arrondies ,  acuminées  ,  marquées  de  sept  nervures. 
Serre  chaude.  Même  culture. 

6.  Igname  élevée.  D.  altissima  ;  Willd.  Ubium  altissi- 
W2wm;H.  P.  %.  Martinique.  Tige  cylindrique  ,  lisse,  très- 
longue  ;  feuilles  opposées ,  cordiformes  ,   ovales  arrondies , 


96  ASPARAGINÉES. 

aiguës ,  marquées  de  sept  nervures.   Serre  chaude.  Même 
culture. 

7.  Igname  a  feuilles  opposées.  Dioscorea  oppositifolia ;  L. 
y.  Inde.  Tiges  lisses;  feuilles  opposées,  ovales,  acuminées, 
marquées  de  sept  nervures.  Même  culture.  Serre  chaude. 

8.  Igname  a  cinq  feuilles.  D.  pentaphylla  ;  Willd.  If. 
Inde.  Tige  aiguillonneuse ,  bulbifère  ;  feuilles  composées  , 
digitées,  à  folioles  quinées,  oblongues,  acuminées,  veinées. 
Serre  chaude.  Même  culture. 

9.  Igname  a  trois  feuilles.  D.  triphjlla;  Willd.  %.  Ma- 
labar. Tige  aiguillonneuse  ;  feuilles  composées ,  à  folioles  ob- 
longues, acuminées  ,  nerveuses  dans  les  individus  mâles, 
veinées  dans  les  femelles.  Serre  chaude.  Même  culture. 

TAMINIER,  tamne,  tamnus;  Tourn.  tamus ;L.  {Diœcie- 
hexandrie.  )  Fleurs  dioïqués.  Calice  campanule,  à  six  divi- 
sions profondes.  Fleurs  mâles  :  six  étamines  plus  courtes  que 
le  calice.  Fleurs  femelles  :  un  ovaire  inférieur ,  chargé  d'un 
style  cylindrique,  terminé  par  trois  stigmates  aigus ,  réflé- 
chis. Une  baie  ovale,  à  trois  loges,  contenant  chacune  deux 
à  trois  graines  globuleuses. 

i.  Taminier  commun.  Tamnus  commuais;  L.  If.  Indigène. 
Tige  volubile ,  de  huit  à  neuf  pieds  ;  feuilles  cordiformes , 
entières;  de  mai  en  août,  fleurs  petites,  jaunâtres,  en  grappes; 
baie  rouge.  Ses  racines  sont  très  -  grosses ,  acres  et  diuréti- 
ques. Dans  l'orient  on  mange  ses  jeunes  pousses  crues  et  en 
salade.  Pleine  terre  franche  ,  légère  ;  multiplication  par  dra- 
geons, éclats  de  racines  au  printemps,  et  de  graines  semées  en 
place.  On  peut  en  couvrir  des  berceaux. 

2.  Taminier  tubéreux.  T.elephantipes;  L'Hérit.  If .  Du  Cap. 
Feuilles  entières,  réniformes.  Plante  d'un  aspect  singulier. 
Même  culture ,  mais  serre  chaude. 

3.  Taminier  de  la  Chine.  T.  cretica-,  L.  Tf .  Inde.  Celle-ci  se 
distingue  aisément  de  la  précédente  par  ses  feuilles  trilobées. 
Même  culture ,  mais  serre  tempérée. 


joncs.  97 

ORDRE  III. 
LES  JONCS.  —  JUNCEjE. 

Plantes  herbacées  ,  h.  feuilles  inférieures  alternes  et 
vaginantes ,  les  supérieures  sessiles.  Fleurs  ordinaire- 
ment environnées  de  bractées  en  forme  de  spathes.  Ca- 
lice à  six  divisions  profondes  ,  glumacées  ,  quelquefois 
pétaloïdes.  Corolle  nulle.  Six  étamines  placées  devant 
les  divisions  du  calice.  Un  ovaire  supérieur,  chargé 
d'un  style  divisé  en  trois  stigmates.  Une  capsule  à  trois 
valves,  ou  monoculaire  à  trois  semences,  ou  trilocu- 
laire  et  polysperme.  Embryon  placé  à  la  base  d'un  pé- 
risperme  charnu. 

BRAGALOU.  Aphyllanthes  ;  L.  (  Hexandrie-mcnogynie.  ) 
Calice  à  six  divisions  colorées  et  pétaliformes ,  étalées  en  leur 
bord ,  et  rapprochées  en  tube  à  leur  base.  Six  étamines  cour- 
tes ;  un  ovaire  chargé  d'un  style  portant  un  stigmate  à  trois 
lobes  ,  une  capsule  triloculaire ,  polysperme.  Fleurs  environ- 
nées à  leur  base  par  des  écailles  scarieuses  ,  imbriquées. 

i.  Bragalou  de  Montpellier.  Aphjllantlies  monspeliensis ; 
L.  If.  France  méridionale.  Tige  semblable  à  celle  du  jonc, 
de  sept  à  huit  pouces  ,  terminée,  en  été  ,  par  une  ou  deux 
fleurs  blanches  ou  bleuâtres.  Plante  fort  jolie.  Terre  de 
bruyère  et  orangerie  :  ou  pleine  terre  légère ,  bonne  exposi- 
tion ,  et  couverture  de  feuilles  sèches  pendant  l'hiver. 
Multiplication  par  éclats  des  touffes ,  ou  de  graines  au  prin- 
temps. 

VIJNULE  ,  lomandre.  Lomandra  ;  Larillar.  {Hexandrie- 
monogynie.  )  Calice  à  six  folioles  persistantes  ,  accompagnées 
à  leur  base  d'écaillés  persistantes  ,  imbriquées.  Six  étamines 
courtes.  Un  ovaire  à  style  court ,  terminé  par  trois  stigmates 
obtus.  Une  capsule  à  trois  valves  ,  à  trois  loges,  à  moitié  par- 
tagée par  une  cloison ,  ne  contenant  chacune  qu'une  seule 
graine  arillée.  On  n'en  cultive  que  deux  espèces  :  vlvule  a 
feuilles  longues.  L,   Longifoli a  ;  Bill.    %  .  Nouvelle  -  Hol- 

3.      -  7 


g8  COMMÉLINÉES. 

lande.  Terre  de  bruyère,  ou  légère.  Orangerie.  Multiplication 
d'éclats.  Vinule  a  feuilles  étroites.  L.  angustifolia  ;  Willd. 
Même  culture. 

JONC.  Juncus ;  L.  {Hexandrie-monogynie.)  Calice  à  six 
divisions  égales ,  écailleuses.  Six  étamines  courtes.  Ovaire 
surmonté  d'un  style  terminé  par  un  stigmate  à  trois  lobes. 
Une  capsule  trivalve ,   à  trois  loges  polyspermes. 

Tous  les  joncs  peuvent  servir  à  la  décoration  des  eaux.  On 
les  multiplie  par  la  séparation  des  touffes.  Les  espèces  qui 
réussissent  le  mieux  dans  l'eau  sont:  J .  acutus ,  congloméra- 
nts, filiformis  ,  articulatus ,  bulbosus  ;  celles  qui  se  contentent 
d'une  terre  humide  sont  :  J.  effusus ,  trifidus ,  squarrosus , 
bufonius;  enfin  d'autres  peuvent  croître  dans  les  terres  sèches, 
par  exemple  :  J.  sylvaticus.  On  cultive  en  terre  tourbeuse 
constamment  mouillée  ,  et  en  orangerie  ,  le  jonc  de  la  Nou- 
velle Hollande,  J .  australis;  H.  P.  Tous  sont  vivaces. 

LUZULE.  Luzula  ;  Decand.  {  Hexandrie- monogynie.) 
Calice  ,  étamines  et  pistil  comme  dans  les  joncs.  Une  capsule 
monoloculaire  ,  à  trois  valves  dépourvues  de  cloison  ,  à  trois 
graines. 

i.  Luzule  a  fleurs  blanches.  Luzula  nivea;  Decand.  Jun- 
cus niveus  ;  L.  If  .  Indigène.  Jolie  plante  à  tige  droite,  d'un 
pied  et  demi,  à  feuilles  longues  et  velues.  Fleurs  en  panicule 
fasciculée,  à  calice  blanc  et  pointu.  Terre  légère  et  sablon- 
neuse; arrosemens  abondans.  Multiplication  d'éclats. 

ORDRE   IV. 
LES  COMMÉLINÉES.  —  COMMELINEM, 

Plantes  herbacées  \  feuilles  inférieures  alternes  , 
vaginanles  ;  les  supérieures  sessiles.  Fleurs  souvent  en- 
veloppées, avant  leur  épanouissement,  dans  des  bractées 
spathif ormes.  Calice  à  six  folioles ,  dont  trois  exté- 
rieures herbacées  ,  et  trois  intérieures  colorées  ,  péta- 
loïdes.  Six  étamines,  toutes  fertiles,  ou  seulement  trois 
munies  d'anthères  ,  les  trois  autres  n'ayant  que  des  fila- 
mens  stériles.  Un  ovaire  supérieur,  chargé  d'un  style. 


COMMÉLINÉES.  g*) 

terminé  par  un  stigmate  simple.  Une  capsule  trilocu- 
laire  ,  trivalve  ;  chaque  loge  contenant  une  ou  plusieurs 
graines. 

COMMÉLINE.  Commelina;  L.  {Triandrie-digynie .)  Calice 
à  six  folioles,  dont  trois  extérieures  ovales,  concaves,  her- 
bacées, et  trois  intérieures  alternes  avec  les  premières,  co- 
lorées ,  pétaloïdes.  Trois  étamines  fertiles  :  leurs  filamens 
portant  des  anthères  oblongues;  trois  autres  filamens  stériles, 
soutenant  chacun  trois  glandes  horizontales ,  disposées  comme 
en  croix.  Un  ovaire  supérieur,  surmonté  d'un  style  courbé 
et  terminé  par  un  stigmate  simple.  Une  capsule  triloculaire , 
trivalve ,  contenant  deux  ou  trois  graines. 

1.  Comméline  tubéreuse.  Commellna  tuberosa ;  L,  %, 
Amérique  méridionale.  Pétales  égaux.  Racine  tubéreuse; 
tiges  articulées  ,  de  deux  pieds  ;  feuilles  cordiformes  ,  lan- 
céolées, sessiles,  velues,  à  gaine  striée;  de  juin  en  septembre, 
fleurs  à  trois  pétales  arrondis  ,  d'un  beau  bleu ,  environnées 
de  feuilles  spathacées.  Serre  tempérée  ;  terre  légère  et  fraîche. 
Multiplication  de  graines  semées  sur  couche  au  printemps  , 
ou  par  l'éclat  des  racines.  Belle  plant.?. 

2.  Comméline  de  Virginie.  C.  virginica  ;  L.  If .  Pétales 
presque  égaux  ;  tiges  droites,  simples,  de  deux  pieds  ;  feuilles 
lancéolées  ,  un  peu  pétiolées  _,  garnies  de  poils  roussàtres  ; 
fleurs  bleues ,  à  divisions  en  cœur,  très-entières.  Même  cul- 
ture ,  mais  pleine  terre  et  couverture  l'hiver. 

3.  Comméline  a  crête.  C.  cristata;  L.  Tradescantia  cris~ 
tata;  Willd.  Q.  Ceylan.  Pétales  presque  égaux  ;  tiges  ram- 
pantes, lisses;  spathe  diphylle  ;  filamens  des  étamines  ve- 
lus, bleus;  style  en  massue,  stigmate  tubuleux,  crénelé. 
De  graines  semées  au  printemps  sur  couche  chaude.  On  peut 
repiquer  la  plante  en  terre  légère  et  à  exposition  très- 
chaiide;  mais  il  vaut  mieux  la  laisser  sur  couche  pour  s'assu- 
rer la  récolte  de  bonnes  graines. 

4-  Comméline  commune.  C.  commuais  ;  L.  O-  Amérique. 
Pétales  inégaux  ;  feuilles  ovales-lancéolées ,  aiguës  ;  tiges 
glabres,  rampantes,  de  deux  pieds;  en  juin  et  juillet,  fleurs 
bleues.  Même  culture  que  la  précédente. 

5.  Comméline  d' Afrique.  C.  afrïcana;  L.  "%\  Du  Cap.  Pé- 
tales inégaux  ;   tiges  couchées,  d'un   pied  et   demi;  feuilles 


lOO  COMMÉLINÉES. 

lancéolées,  glabres;  de  mai  en  octobre,  fleurs  jaunes.  Serre 
chaude;  même  culture  que  le  n°i. 

6.  Comméline  droite.  Commeluia  erecta  ;  L.  If.  Virginie. 
Pétales  inégaux  ;  tige  simple,  droite,  scabre;  feuilles  ovales- 
lancéolées;  en  août,  fleurs  assez  grandes  ,  d'un  bleu  pâle. 
Culture  du  n°  2. 

7.  Comméline  a  fleurs  pales.  C.  pallida ;  Willd.  C.  ru- 
bens  ;  Red.  % .  Pétales  inégaux;  tige  d'un  à  deux  pieds; 
fleurs  petites  et  pâles,  peu  remarquables.  Serre  chaude  ;  cul- 
ture du  n°  1 . 

8.  Comméline  du  Bengale.  C.  benghalensis ;  L.  %.  Pétales 
inégaux  ;  tiges  rampantes  ;  feuilles  ovales  obtuses.  Serre 
chaude;  culture  du  n°  1. 

q.  Comméline  a  feuilles  lancéolées.  C.  spirata;  Mant.  Q. 
Inde.  Pétales  égaux  ;  feuilles  lancéolées  ;  fleurs  en  panicule 
terminale,  à  pistil  recourbé.  Culture  du  n°  3  ;  beaucoup  d'ar- 

rosemens. 

10.  Comméline  a  longue  tige.  C.  longîcaulis  ;  Willd.  %. 
Caraque.  Pétales  presque  égaux  ;  tiges  couchées  ;  feuilles  li- 
néaires-lancéolées ,  sessiles ,  à  gaines  ciliées  ;  pédoncules  gé- 
minés, filiformes,  genouillés.  Même  culture  que  le  n°  1. 

11.  Comméline  de  Cayenne.  C.  cajennensls  ;  Pers.  1£ . 
Pétales  inégaux  ;  tiges  couchées;  feuilles  ovales-lancéolées, 
aiguës,  glabres,  à  gaine  ciliée;  nectaire bilobé.  Serre  chaude; 
culture  du  n°  1 . 

12.  Comméline  molle.  C.  mollis;  Willd.  %.  Caraque. 
Pétales  presque  égaux;  feuilles  p étiolées,  ovales,  pubescentes  ; 
tige  rampante.  Serre  chaude;  culture  du  n°  1. 

i3.  Comméline  du  Japon.  C.  japonica;  Thunb.  If.  Pétales 
inégaux  ;  tige  droite ,  anguleuse ,  velue  ;  feuilles  ovales-lan- 
céolées, ondulées  ;  fleurs  en  panicule.  Serre  chaude  ;  culture 
du  n°  1 . 

14.  Comméline  fasciculée.  C . fasciculata ;  Pers.  If.  Pé- 
rou. Pétales  inégaux  ;  racines  tubéreuses  ,  fasciculées  -r  tiges 
droites  ;  feuilles  lancéolées ,  aiguës,  à  gaines  ciliées;  pétales 
intérieurs  bleus,  les  extérieurs  plus  courts  et  blancs.  Culture 
du  n°  1  ;  serre  chaude. 

i5.  Comméline  a  feuilles  nervées.  C.  neivosa  ;  Pers.  If. 
Pérou. Pétales  presque  égaux  ;   feuilles  lancéolées  ,  marquées 


COMBIÉLINÉES.  loi 

de  seize    nervures,   à   gaines  velues;   tiges   droites.    Serre 
chaude  ;  culture  du  n°  i. 

ZANONIE.  Zanonia  ;  Cram.  (  Hexandrie-monogjnie.) 
Calice  à  trois  parties  ;  corolle  à  trois  pétales  ;  fila  mens  des 
étamines  velus;  anthères  géminées,  semblables;  capsule  à 
trois  loges,  renfermée  dans  la  corolle  qui  prend  Papparence 
d'une  baie. 

i .  Zanonie  de  la  Jamaïque.  Zanonia  graminea  perfoliata  ; 
Plum.  Commelina  zanonia;  L.  Tradescantiazanonia-^NwAAi. 
Zanonia  erecta  ;  Swartz.  If.  Tige  droite,  glabre,,  articu- 
lée ,  de  trois  à  quatre  pieds  ;  feuilles  larges ,  lancéolées ,  à 
bords  violets  ;  de  juillet  en  décembre,  fleurs  blanches,  réu- 
nies cinq  à  sept  ensemble  entre  deux  bractées  sessites  ;  pédon- 
cules genouillés.  Serre  chaude.  Culture  des  éphémérines. 

CALLISE.  Callisia;  Lam.  (  Triandrie-monogjnie.  )  Calice 
à  trois  divisions  ;  corolle  à  trois  pétales  ;  anthère  géminée  ; 
style  surmonté  par  trois  stigmates  en  pinceaux  ;  capsule  com- 
primée -,  à  deux  loges  et  deux  semences. 

i.  Callise  ciliée.  G.  ciliata  ;  Pers.  C.  repens  ;  Flor. 
Péruv.  If.  Pérou.  Feuilles  cordiformes  ,  vaginantes,  un  peu 
dentées  et  ciliées  ;  ordinairement  trois  fleurs  peu  apparentes, 
sortant  de  la  même  gaine.  Serre  chaude  ;  terré  franche  lé- 
gère; multiplication  par  éclats  des  pieds  au  printemps. 

2.  Callise  rampante.  C.  repens;  Lam.  If.  Amérique  méri- 
dionale. Tige  lisse  ;  feuilles  glabres  ;  fleurs  axillaires  ,  presque 
sessiles.  Même  culture. 

ÉPHÉMÉRINE.  Tradescanlia  ;  L.  (  Hexandrie-mono- 
gjnie,) Calice  à  six  folioles,  dont  trois  extérieures  ovales, 
concaves,  herbacées,  et  trois  intérieures  ovales-arrondies , 
ouvertes,  colorées  ,  pétaloïdes;  six  étamines  à  filamens  velus, 
portant  des  anthères  à  deux  lobes  ;  un  ovaire  supérieur ,  sur- 
monté d'un  style  filiforme,  terminé  par  un  stigmate  obtus; 
une  capsule  triloculaire  ,  trivalve  ,  contenant  plusieurs 
graines  dans  chaque  loge. 

i.  Ephémérine  de  Virginie.  Tradescanlia  virginica  ; 
Willd.  '%.  Tiges  droites,  de  dix-huit  pouces,  articulées; 
feuilles  lancéolées,  glabres,  graminées;  de  mai  en  octobre^ 
fleurs  terminales,  en  faisceau  ,  d'un  beau  bleu,  avec  les  an- 
thères jaunes.  Il  n'en  fleurit  jamais  qu'une  ou;deux  à  la  fois.j. 


102  COMMÉLINÉES. 

mais  elles  se  succèdent  pendant  long-temps.  Fort  jolie 
plante,  très-rustique,  réussissant  bien  en  tout  terrain,  et  à 
toute  exposition.  On  la  multiplie  par  la  séparation  du  pied, 
en  automne  ou  en  mai.  Deux  variétés  :  une  à  fleurs  blanches, 
l'autre  à  fleurs  pourpres. 

2.  Ephémérine  rose.  Tradescanlia  rosea;  Vent.  %.  Tiges 
droites,  articulées,  glabres,  de  trois  ou  quatre  pouces;  feuilles 
lancéolées,  graminées; huit  à  dix  fleurs  en  ombelle  terminale, 
pédiculées  ,  roses  ,  plus  longues  que  l'involucre ,  et  se  succé- 
dant tout  l'été.  Orangerie  ,  ou ,  mais  moins  sûrement,  pleine 
terre  légère  et  ombragée  ;  arrosemens  fréquens,  mais  en  évi- 
tant une  humidité  stagnante  ;  multiplication  aisée  de  dra- 
geons ,  de  boutures ,  et  par  la  séparation  de  son  pied. 

3.  Ephémérine  a  larges  feuilles.  T.  latifolia  ;  Pers.  0. 
Pérou.  Tige  droite,  simple  ;  feuilles  lancéolées,  ovales  ;  fleurs 
terminales,  un  peu  en  ombelle,  involucrées ,  à  calice  vis- 
queux et  velu,  et  à  pétales  violâtres  ;  de  graines  semées  au 
printemps  en  terre  légère  et  sur  couche  chaude  ;  on  y  laisse 
la  plante  toute  l'année  pour  assurer  la  maturité  des  se- 
mences. 

4«  Ephémérine  droite.  T.  erect a  ;  Willd.  T.  undulata  ; 
Vahl.  T.  bifida;  Roth.  Q.Mexique.  Tiges  droites,  charnues, 
rameuses,  de  trois  ou  quatre  pieds  ;  feuilles  ovales,  à  base 
étroite  et  glabre  ;  pédoncule  terminal ,  nu ,  portant  une 
grappe  de  fleurs  d'un  pourpre  violet,  îiyant  trois  anthères 
violettes ,  et  les  trois  autres  d'un  jaune  doré.  Même  culture 
que  la  précédente. 

5.  Ephémérine  a  feuilles  charnues.  T.  crassifolia;  Willd. 
^ .  Mexique.  Tige  droite ,  laineuse ,  rameuse ,  de  cinq  ou 
six  pouces  de  hauteur;  feuilles  ovales,  charnues,  laineuses 
en  dessous  et  sur  les  bords;  en  automne,  fleurs  bleues ,  les 
plus  grandes  du  genre.  Orangerie;  terre  légère;  multiplica- 
tion de  graines  semées  sur  couche  et  les  jeunes  plants  repi- 
qués en  pots,  ou  par  l'éclat  des  pieds  et  la  séparation  des 
drageons. 

6.  Ephémérine  bicolore.  T.  discolor  ;  Smith.  %l  Mexique. 
Pas  de  tiges  ;  feuilles  oblongues  ,  lancéolées  ,  charnues  , 
vertes  en  dessus ,  d'uirîouge  pourpre  en  dessous  ;  tout  l'été , 
fleurs  nombreuses,  petites,  blanches  j  paraissant  entre  deux 


COMMÉLINÉES,  lo3 

bractées  égales ,  comprimées  et  pourpres.  Serre  chaude  ; 
terre  franche  légère  ;  multiplication  d'oeilletons  au  prin- 
temps. 

h.  Ephémérine  du  Malabar.  Tradescaniia  malabarica;  L. 
1£  .  Tige  droite,  lisse,  menue;  feuilles  graminées,  engai- 
nantes ;  en  juillet,  fleurs  d'un  pourpre  bleuâtre,  portées  sur 
un  pédoncule  très-long.  Serre  chaude ,  et  culture  du  n°  6. 

8.  Ephémérine  rampante.  T '.  procumbens  ;  Willd.  T.  mul~ 
tiflora  ;  Jacq.  % .  Caraque.  Tiges  couchées  ,  radicantes  ; 
feuilles  ovales ,  à  base  ciliée  ,  vaginantes  ;  fleurs  en  cimes 
axillaires ,,  à  six  étamines.  Serre  chaude  ;  culture  du  n°  6. 

9.  Ephémérine  a  petites  fleurs.  T.  parvijlora  ;  Flor. 
Péruv.  "If .  Pérou.  Tiges  rampantes  ;  feuilles  ovales  oblon- 
gues,  purpurescentes  en  dessous,  les  florifères  un  peu  cordi- 
forines  ;  fleurs  en  ombelles  axillaires  ;  trois  filamens  des 
étamines  glabres,  et  les  trois  autres  velus.  Culture  du  n°  6. 
Peut-être  n'est-ce  qu'une  variété  de  la  précédente. 

POURRÉTIE,  Pourrelia  ;  Flor.  Péruv.  {Hexandrie-mo- 
nogjmie.)  Calice  triphylle,  infère;  trois  pétales;  souvent 
une  écaille  nectarifère  à  la  base  des  pétales  ;  trois  stigmates 
contournés  ;  six  étamines  à  anthères  linéaires  ,  couchées 
contre  leurs  filets  ;  capsule  à  plusieurs  valves  sétifères. 

1.  Pourrétie  aérienne.  Pourretia  aeranthos  ;  Flor.  Péruv. 
% .  Pérou.  Tiges  très-petites;  feuilles  linéaires-lancéolées, 
glauques;  fleurs  eu  épi,,  petites,  bleues.  Serre  chaude;  terre 
sablonneuse  et  sèche  ;  très-peu  d'arrosemens  en  été,  point 
en  hiver  ;  multiplication  de  drageons.  On  lui  a  donné  le 
nom  d?  Aeranthos ,  aérienne ,  parce  qu'elle  continue  à  végéter 
et  à  fleurir  fort  long-temps  après  avoir  été  arrachée ,  en  ne 
recevant  de  nourriture  que  de  l'air. 

2.  Pourrétie  laineuse.  P.  lanuginosa;  Flor.  Péruv.  If. 
Pérou.  Feuilles  ensiformes ,  aiguillonneuses  ;  fleurs  en  thyrse 
ou  en  épi  très-grand ,  à  caliee  laineux  et  à  corolle  d'un  vert 
obscur.  On  recueille  une  gomme  transparente  qui  découle 
des  fleurs  de  cette  plante.  Serre  chaude  ;  terre  légère  ;  plus 
d'arrosemens  que  pour  la  précédente,  et  même  mode  de 
multiplication. 

3.  Pourrétie  pyramidale.  P.  pjramîdata  ;  Flor.  Péruv. 
2f.  Pérou»  Feuilles  ensiformes,  à  bords  pourpres  et  garnis 


104  ALISMACÉES. 

d'aiguillons;  fleurs  jaunâtres,  en  épi  pyramidal.  Même  cul- 
ture que  le  n°  2  ;  serre  chaude. 

4-  Pourrétie  a  fleurs  serrées.  Pourrelia  coarctata ;  Flor. 
Péruv.  2f.  Chili.  Feuilles  ensiformes,  aiguiUonneuses  ;  fleurs 
en  épi  composé  et  serré  ;  corolle  jaune,  maculée  de  pourpre 
à  la  base.  Les  habitans  du  Chili  emploient  la  substance 
tubéreuse  de  sa  tige  à  la  fabrication  de  divers  ustensiles  de 
ménage.  Serre  chaude;. même  culture. 

ORDRE  V. 

LES  ALISMACÉES.  —  ALISMACEjE. 

Plantes  herbacées ,  h.  feuilles  alternes  ,  vaginantes. 
Fleurs  souvent  environnées  de  bractées  ayant  la  forme 
d'une  spathe.  Calice  à  six  divisions  ,  dont  les  trois  in- 
térieures souvent  pétaliformes.  Six  étamines  et  quel- 
quefois jusqu'à  vingt  et  plus.  Plusieurs  ovaires,  de  trois 
à  trente  et  plus_,  supérieurs ,  portant  chacun  un  style 
terminé  par  un  stigmate.  Chaque  ovaire  devient  une 
capsule  monolocuîaire  ,  monosperme  ou  polysperme  , 
ne  s'ouvrant  point ,  ou  se  fendant  du  côté  interne.  Em- 
bryon courbé  ,  dépourvu  de  périsperme. 

BUTOME.  Butomus  ;  L.  {Ennêandrie-hexagj-nie,)  Calice 
à  six  folioles  ovales,  oblongues,  colorées,  pétaloïdes  :  les 
trois  extérieures  un  peu  plus  courtes  ;  neuf  étamines  ;  six 
ovaires ,  chargés  chacun  d'un  style  terminé  par  un  stigmate 
simple;  six  capsules  pointues,  univalves,  monoloculaires» 
contenant  chacune  plusieurs  graines. 

1.  Butome  en  ombelle,  jonc  fleuri.  Butomus  umbellalus  ; 
L.  %  .  Indigène.  Tiges  nues ,  de  deux  ou  trois  pieds  ;  feuilles 
droites,  graminées;  en  juillet,  ombelle  terminale  d'une 
vingtaine  de  fleurs  assez  grandes,  rougeâtres ,  fort  jolies. 
Pleine  terre  marécageuse,  constamment  humide ,  ou  sur  le 
bord  des  eaux  ;  multiplication  par  l'éclat  des  touffes.  Cette 
plante  produit  un  effet  agréable  dans  les  terres  marécageuses 
des  jardins  paysagers. 

DAMASONIER.  Damasonium ;  T.    (Hexandrie-hexagjr- 


ALÏSMACÉES.  I  o5 

nie.)  Calice  à  six  folioles,  les  trois  extérieures  herbacées, 
persistantes  :  les  trois  intérieures  plus  grandes ,  colorées ,  pé- 
taliformes  ;  six  étamines;  six  ovaires  ;  six  capsules  allongées, 
pointues,  divergentes,  contenant  chacune  une  à  trois  graines. 
Ce  genre  ne  renferme  qu'une  espèce  :  dàmasonier  étoile. 
D.  stellatum;  Dalech.  Alisma  damas onium  ;  L.  %.  Indi- 
gène. En  juillet,  fleurs  blanches,  petites,  en  verticilles  ter- 
minaux. Même  culture  que  le  genre  précédent. 

ALISMA,  flûteau.  Alisma  ;  L.  (Hexandrie-polj'gynie.) 
Calice  à  six  folioles:  les  trois  extérieures  herbacées,  persis- 
tantes :  les  trois  intérieures  plus  grandes,  colorées,  pétali— 
formes.  Six  étamines,  quelquefois  plus.  Ovaires  nombreux, 
ramassés,  portant  chacun  un  style  simple  à  stigmate  obtus. 
Capsules  nombreuses,  monospermes,  réunies  en  tête,  ca- 
duques, ne  s'ouvrant  pas  d'elles-mêmes. 

io  Alisma  plantain  d'eau.  Alisma  planta  go  $  L.  If.  Indi- 
gène. Tige  de  deux  pieds  ;  feuilles  ovales-aiguës  ;  en  juillet , 
fleurs  blanchâtres  ou  rougeâtres,  petites,  nombreuses,  en 
panicule  très-grande  et  étalée.  Pleine  terre  marécageuse  ,  ou 
sur  le  bord  des  eaux  ;  multiplication  par  l'éclat  des  touffes. 

2.  Alisma  flottant.  A.  natans ;  L.  If.  Indigène.  Feuilles 
elliptiques,  obtuses  ;  pédoncule  solitaire;  fleurs  blanches,  les 
plus  grandes  du  genre,  nageant  à  la  surface  des  eaux.  Cette 
plante  fait  un  charmant  effet  dans  les  pièces  d'eau  des  jar- 
dins paysagers,  où  on  la  multiplie  en  y  jetant  ses  racines. 

3.  Alisma  renoncule.  A.  ranunculoïdes  ;  L.  %.  Indigène. 
Tiges  de  quatre  pouces  ,  feuilles  linéaires ,  lancéolées  ;  fleurs 
en  verticilles  ombelliform.es.  Même  culture. 

FLÉCHIERE.  Sagittaria  ;  L.  (  Monœcie  -  polyandrie .  ) 
Fleurs  monoïques  :  les  mâles  situés  dans  la  partie  supérieure 
de  la  plante  ;  calice  à  six  folioles,  dont  trois  extérieures  her- 
bacées ,  persistantes,  et  trois  intérieures  plus  grandes,  colo- 
rées, pétaliformes  ;  vingt  étamines  et  plus.  Fleurs  femelles 
placées  au-dessous  des  mâles  :  calice  comme  dans  ces  der- 
nières ;  ovaires  nombreux ,  réunis  sur  un  réceptacle  com- 
mun ,  chargés  chacun  d'un  style  court ,  terminé  par  un 
stigmate  simple  et  pointu. 

i .  FléchièrE  aquatique.  Sagittaria  sagiuifolia  ;  L.  If. 
Indigène.   Tige  ne  s'élevant  qu'à   cinq  ou  six  pouces  au- 


ïo6  ALISMACÉES. 

dessus  des  eaux  dans  lesquelles  croît  la  plante;  feuilles  eu 
fer  de  flèche  ;  en  juin,  fleurs  blanches,  verticillées  trois  par 
trois ,  les  femelles  sous  les  mâles.  Culture  des  alismas. 

2.  Fléchière  a  larges  feuilles.  S  agittarialatifolia  ;  Willd, 
% .  Amérique  septentrionale.  Feuilles  ovales,  aiguës,  sagittées^ 
à  lobes  droits  et  lancéolés.  Même  culture ,  mais  dans  un 
baquet  rempli  d'eau,  et  en  orangerie. 

3.  Fléchière  a  feuilles  obtuses.  S.  obtusifolia;  Willd, 
*îf .  Inde.  Tige  simple;  feuilles  ovales,  arrondies,  obtuses  , 
sagittées  ,  à  lobes  ovales,  acuminés,  écartés  ;  fleurs  en  pa- 
nicule.  Même  culture ,  mais  le  baquet  ne  doit  jamais  quitter 
la  serre  chaude. 

SCHEUCHZÉRÎE.  Scheuchzeria  ;  L.  (Hexandrie-digynie.) 
Calice  à  six  folioles  égales,  persistantes  ;  six  étamines  à  fila- 
mens  très-courts,  portant  des  anthères  droites,  allongées.  Trois 
ovaires,  quelquefois  jusqu'à  six,  dépourvus  de  styles  ,  et 
surmontés  d'un  stigmate  oblong  ,  adné  à  leur  partie  ex- 
térieure. Chaque  ovaire  se  change  en  une  capsule  compri- 
mée ,  renflée  ,  bivalve  ,  à  une  ou  deux  graines.  On  n'en 
connaît  qu'une  espèce  que  l'on  trouve  en  France  et  dans 
le  Canada  :  Scheucezérie  des  marais.  S.  palus  tris  ;  L,  Tige 
feuillée  ,  simple  ;  fleurs  en  grappes.  Culture  des  alismas  , 
dans  un  baquet  rentré  l'hiver  en  orangerie, 

TRIGLOCHINE,  troscart.  Triglocliin  ;  L.  {Heocandrie- 
trigynie*  )■  Calice  à  six  divisions  presque  égales  ,  les  trois 
intérieures  un  peu  pétaloïdes,  Six  étamines  à  filamens  très- 
courts,  portant  des  anthères  plus  courtes  que  le  calice. 
Trois  à  six  ovaires  soudés  ensemble,  dépourvus  de  style, 
chargés  chacun  d'un  stigmate  plumeux.  Chaque  ovaire  de- 
vient une  capsule  monolocuîaire  ,  monosperme.  Les  capsu- 
les restent  soudées  ensemble,  et  semblent  n'en  former  qu'une 
seule  à  plusieurs  loges. 

i.  Triglochine  des  marais.  Triglochin  palustre;  L.  %  - 
Indigène,  Feuilles  linéaires  ,  longues  ,  radicales.  Hampe 
grêle  ,  droite  ,  de  dix-huit  pouces  ;  en  août ,  épi  de  fleurs 
petites  et  rougeâtres ,  d'une  odeur  désagréable.  Culture 
des  alismas. 

2. .Triglochine  maritime.  T.  maritimum;  L,  %:.  Indigène. 
Feuilles  linéaires,  plus  longues  que   ààm  la  précédente  %, 


COLCHICACEES.  I07 

en  mai  et  juin,   fleurs  en  épi  ;   capsule  ovale,  à  six  loges, 
même  culture. 

3.  Triglochine  striée.  T. striatum ;Flor.  Peruv.  If .  Pérou. 
Hampe  nue,  striée,  terminée  par  un  épi  simple,  de  fleurs 
serrées.  Capsule  un  peu  arrondie ,  trigone  et  tiiloculaire  ; 
racine  fusiforme.  Même  culture  ,  mais  dans  un  baquet  en 
serre  chaude. 

ORDRE  VI. 

LES  COLCHICACEES.  —  COLCRICACEM. 

Plantes  herbacées ,  ordinairement  bulbeuses.  Tige 
simple.  Feuilles  radicales.  Fleurs  quelquefois  munies 
d'une  spathe  le  plus  souvent  membraneuse;  calice  à  six 
divisions  profondes ,  pétaloïdes.  Corolle  nulle  -,  six  éta- 
mines  attachées  à  la  base  ou  au  milieu  des  divisions  du 
calice.  Un  à  trois  (rarement  quatre,  cinq  ou  six)  ovai- 
res supérieurs  ,  surmontés  de  trois  styles  ou  d'un  seul 
siyle  terminé  par  trois  stigmates  :  ces  derniers  quelque- 
fois sessiles ,  le  style  étant  nul.  Une  capsule  à  trois 
valves  et  à  trois  loges  ,  ou  trois  capsules  et  plus ,  moho- 
] oculaires  et  à  une  valve.  Chaque  capsule  où  chaque 
loge  s'ouvre  vers  le  sommet  du  côté  intérieur ,  et  con- 
tient plusieurs  graines  attachées  sur  deux  rangs  au  bord 
rentrant  des  vaives.  Embryon  environné  d'un  péris- 
perme  charnu. 

NARTEG.  Narthecium;  Haller.  (  Hexandrie-jnonogj'nie.) 
Calice  à  six  divisions  égales  ,  environné  à  sa  base  par  un 
petit  involucre  à  trois  lobes  ;  six  étamines  ;  trois  à  six  ovaires, 
ou  plus ,  dépourvus  de  styles  ,  chargés  chacun  d'un  stig- 
mate. Une  capsule  à  trois  ou  six  loges  polyspermes,  réu- 
nies par  leur  base ,  et  séparées  à  leur  partie  supérieure. 

1.  Nartec  caliculé.  Narthecium  caliculatum  ;  Lam.  Anihe- 
ïicum  caliculalum;  L.  Tqffieldia  palus  tris  ;  Decand.  Help- 
nias  borealis;  Willd.  If.  Indigène.  Tige  simple,  de  huit 
à  neuf  pouces  ;  feuilles  engainantes  ,   linéaires  ,  pointues  ; 


I08  COLCHICACÉES. 

en  août,  fleurs  verdâtres,  pédonculées  ,  petites,  en  épi 
terminal.  Terre  légère,  sablonneuse  ,  substantielle,  un  peu 
ombragée;  multiplication  par  la  séparation  des  racines  aus- 
sitôt que  les  feuilles  sont  desséchées.  Des  arrosemens  pen- 
dant la  végétation. 

2.  Nartec  ossifrage.  Nartheciumossifragum;SM.iiii.Abama 
ossifraga;  Flor.  franc.  %  .  France  septentrionale.  Feuilles  ra- 
dicales, graminées,  ensiformes,  engaînées ,  a  cinq  stries,  poin- 
tues. Hampe  écailleuse,  terminée,  en  août,  par  un  épi  lâche 
de  fleurs  verdâtres,  sans  le  petit  involucre  à  trois  lobes. 
Même  culture.  Toutes  deux  peuvent  se  multiplier  de  graines. 

HELONIE.  Helonias  ;  L.  {Hexandrie-lrigynie,  )  Calice  à 
six  folioles  égales  ,  colorées ,  pétaloïdes  ,  caduques.  Six  é  la- 
mines ordinairement  plus  longues  que  le  calice.  Un  ovaire 
trigone ,  surmonté  de  trois  styles  courts  ,  terminés  chacun 
par  un  stigmate  obtus.  Une  capsule  triloculaire ,  poly- 
sperme. 

i .  Hélonie  a  fleurs  roses.  Helonias  bullata;  L.  H.  latifolia; 
Mich.  If .  Maryland.  Feuilles  lancéolées  ,  acuminées  ,  en- 
gainantes ,  persistantes;  hampe  d'un  pied,  rougeâtre  ;  en 
mai,  fleurs  roses  ,  pédicellées  ,  en  épi  court  et  serré.  Pleine 
terre  légère  ou  de  bruyère  ,  fraîche  et  à  demi  ombragée. 
Multiplication  de  graine  au  printemps  ou  par  la  séparation 
des  œilletons  à  l'automne.  ïl  est  prudent  d'en  avoir  quel- 
ques pieds  en  orangerie.  t 

2  Hélonie  asphodeloïdes.  Helonias  aspliodeloid.es  ;  Dum. 
Courc.  % .  Virginie.  Tige  de  deux  pieds  ,  simple ,  striée  ; 
feuilles  éparses,  linéaires,  sétacées  ,  longues,  droites,  ca- 
rénées ;  en  juin,  fleurs  blanches,  nombreuses,  petites,  en 
grappe  terminale.    Orangerie,    et  même  culture. 

3.  Hélonie  a  feuilles  étroites.  H,  angustifolia  ;  Mich. 
% .  Caroline.  Feuilles  très-longues ,  très-étroites  ;  hampe 
feuillée  dans  sa  partie  inférieure  ;  épi  lâche  ;  fleurs  blan- 
châtres ;  anthères  jaunes  ;  capsule  oblongue  ;  semences  étroi- 
tes et  linéaires.    Culture  du  n°  2. 

4-  Hélonie  érïthrosperme.  H.  erj  thjvsperma  ;  Mich.  If, 
Caroline.  Feuilles  très-longues  ,  linéaires  ;  hampe  feuillée; 
fleurs  verdâtres;  capsules  raccourcies  ;  graines  ovales,  arillées. 
Culture   du  n°  2. 


COLCHICACÉES.  IO9 

VÀRAIRE,  vératre.  Veratrum;Yi.  (Hexandrie-trigynie.) 
Fleurs  polygames.  Calice  à  six  divisions  égales ,  très-pro- 
fondes ,  colorées ,  pétaliformes.  Six  étamines  à  anthères  à 
deux  lobes  ;  trois  ovaires  (avortés  dans  les  fleurs  mâles)  dis- 
tincts ,  rétrécis  à  leur  sommet  en  autant  de  styles  courts , 
terminés  par  des  stigmates  aigus.  Trois  capsules  oblongues  , 
monoloculaires  ,  s'ouvrant  longitudinalement  en  deux  valves 
par  leur  côté  intérieur  ,  et  contenant  chacune  plusieurs  grai- 
nes comprimées ,  membraneuses. 

1.  Varaiiie  blanc,  ellébore  blanc.  F'eràtrum  album;  L. 
if .  Indigène.  Tige  droite ,  simple  ,  de  trois  pieds  ;  feuilles 
grandes,  ovales,  plissées;  de  juin  en  août,  fleurs  blanchâtres, 
en  grappes  paniculées ,  terminales.  Cette  plante  forme  de 
larges  buissons  ;  elle  est  très-rustique  comme  toutes  celles  du 
genre,  et  réussit  en  tout  terrain,  mais  mieux  en  terre  fran- 
che un  peu  fraîche.  Multiplication  de  semences  en  pleine 
terre  pour  n'être  repiquée  qu'un  ou  deux  ans  après  ,  ou 
d'œilletons  très-forts  ,  séparés  tous  les  trois  ou  quatre  ans. 

2.  Varaire  noir  ,  ellébore  noir.  7^.  nigrum;  L.  <3IC.  In- 
digène. Tige  droite ,  simple,  de  quatre  pieds  ;  feuilles  ovales , 
plissées  ;  en  juillet  eJt  août ,  fleurs  d'un  rouge  noirâtre ,  très- 
ouvertes  ,  en  grappes  composées;  bractées  linéaires.  Même 
culture. 

3.  Varaire  vert.  T7".  viride ;  L.  If.  Amérique  septentrio- 
nale. Tiges  droites ,  simples ,  très-grosses  ;  feuilles  ovales , 
très-grandes ,  forteinent  plissées  ;  en  juillet  et  août ,  fleurs 
verdâtres,  à  calice  campanule,  épaissies  à  l'onglet,  en  grappe 
paniculée.   Même  culture. 

4-  Varaire  jaune.  V.  luteum  ;  L.  ^ .  Indigène.  Tige  d'un 
pied  et  demi  ;  feuilles  moyennes,  ovales,  plissées  ;  en  juillet 
et  août,  fleurs  d'un  blanc  jaunâtre ,  en  épi  simple  et  serré. 
Même  culture. 

5.  Varaire  a  petites  fleurs.  V.  parviflorum  ;  Mich.  9£ . 
Amérique  septentrionale.  Feuilles  un  peu  ovales,  lancéolées, 
planes ,  glabres  ;  fleurs  vertes ,  en  panicule  ,  à  rameaux  fili- 
formes ;  corolle  en  étoile.  Même  culture. 

MÉLANTHE.  Melanlhium  ;  L.  (Hexandrie-trigynie.) 
Fleurs  polygames  ;  calice  coloré,  à  six  divisions  égales,  en 
roue,  chaque  division  ayant  deux  glandes  à  la  base  ;  six  éta- 


T10  COLCHICACÉES. 

mines  ;  trois  ovaires  réunis  et  formant  une  capsule  à  trois 
loges,  renfermant  chacune  plusieurs  semences  ailées-mem- 
braneuses. 

i.  Mélanthe  de  Virginie.  Melanthium  virginicum  ;  Mich. 
If .  Amérique  septentrionale.  Tige  simple,  droite,  de  trois 
pieds  ;  feuilles  étroites,  longues,  pliées,  striées,  engainantes  ; 
en  juin  et  juillet,  fleurs  d'un  blanc  livide,  à  divisions  ovales, 
ayant  deux  taches  pourpres  à  leur  base,  en  panicule  lâche 
et  terminale.  Pleine  terre  légère  et  fraîche,  ou  de  bruyère; 
multiplication  par  la  séparation  des  bulbes  lorsque  les  feuilles 
sont  desséchées. 

2.  Mélanthe  paniculée.  M,  racemosum  ;  Mich.  M.  lœlum; 
Ait.  If.  Amérique  septentrionale.  Tige  droite,  de  dix-huit 
pouces  à  deux  pieds  ;  feuilles  lancéolées  -  linéaires  ,  glabres  ; 
en  juin ,  fleurs  pâles,  en  grappe  paniculée  et  oblongue,  ter- 
minale. Même  culture  que  la  précédente. 

3.  Mélanthe  de  Sieérie.  M.  sibiricum;  Willd.  ^ .  Feuilles 
linéaires;  fleurs  paniculées,  à  pétales  sessiles  et  aigus.  Cette 
espèce ,  comme  toutes  les  suivantes ,  est  sensible  au  froid , 
sans  exiger  de  chaleur.  On  les  cultive  toutes  en  bâche  ou  en 
châssis,  de  manière  à  pouvoir  les  soustraire  aux  gelées.  On 
les  y  plante  en  octobre  ,  dans  une  couche  de  terre  de  bruyère 
préparée  pour  les  recevoir ,  et  on  leur  donne  de  l'air ,  pen- 
dant l'hiver,  toutes  les  fois  que  la  température  le  permet. 
En  mai,  on  enlève  les  panneaux  vitrés  de  la  bâche  ,  on  mul- 
tiplie les  arrosemens  s'il  est  nécessaire  ;  on  bine ,  sarcle ,  etc. 
Si  Ton  ne  possédait  pas  de  châssis,  on  pourrait  les  cultiver  en 
pots ,  sur  les  tablettes  d'une  orangerie ,  ou  dans  un  autre  lieu 
éclairé,  à  l'abri  delà  gelée.  Multiplication  par  la  séparation 
des  caïeux  quand  les  feuilles  sont  desséchées,  et  que  Ton  peut 
conserver  en  lieu  sec  jusqu'à  l'époque  de  la  plantation.  Les 
bulbes  qu'on  laisse  en  terre  ne  doivent  s'arroser  que  pendant 
le  temps  de  la  végétation,  si  on  ne  veut  pas  s'exposer  à  les 
voir  pourrir. 

4-  Mélanthe  du  Cap.  M.  capense;  Willd.  % .  Tige  simple  , 
droite ,  de  huit  à  neuf  pouces  ;  feuilles  lancéolées ,  striées , 
épaisses  ,  élargies  en  forme  de  capuchon  ;  en  juin,  fleurs  en 
grappes ,  sessiles  ,  ponctuées  de  rouge.  Culture  du  n°  3. 

5.  Mélanthe  a  feuilles  triangulaires.  M.  triquetrum  ;  L. 


COLCHICACÉES.  III 

% .  Amérique  septentrionale.  Feuilles  à  trois  angles ,  glabres, 
plus  longues  que  la  tige;  en  juin,  fleurs  écarlates,  en  épi. 
Culture  du  n°  3. 

6.  Melanthe  ciliée.  Melanthium  ciliatum;\j.  If, .  Amérique 
septentrionale.  Feuilles  ensiformes,  fermes  et  ciliées,  élar- 
gies à  la  base  en  capuchon  ;  fleurs  en  épi,  pétales  onguiculés. 
Culture  du  n°  3. 

7.  Melanthe  a  feuilles  de  jonc.  M.  junceum;  Willd.  Vpi 
Du  Cap.  Feuilles  linéaires ,  subule'es,  les  supérieures  dilatées 
à  leur  base;  fleurs  bleues,  blanches  ou  roses;  selon  la  va- 
riété, en  épis  flexueux,  à  pétales  onguiculés.  Même  cul- 
ture. 

8.  Melanthe  serré.  M.  secundum;  Willd.  If.  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires  ;  fleurs  en  épi  serré ,  à  pétales  onguiculés. 
Même  culture. 

9.  Melanthe  phalangioïde.  M,  phalangioïdes ;  Willd.  An- 
ihericum  sublrigynum  ;  Jacq.  %  .  Caroline.  Feuilles  linéaires, 
canaliculées;  grappes  multiflores  j  pédoncules  plus  longs  que 
les  fleurs  ;  pétales  sessiles.  Même  culture. 

10.  Melanthe  de  l'Inde.  M.  indicum;  L.  If .  Tranque- 
bar.  Feuilles  linéaires  aiguës  ;  fleurs  d'un  rouge  pourpre ,  à 
pétales  linéaires ,  lancéolés,  aigus.  Même  culture,  mais  serre 
chaude. 

11.  Melanthe  vert.  M.  viride;  Thunb.  2£.  Du  Cap.  Tige 
de  six  pouces ,  droites  ;  feuilles  ovales-lancéolées ,  pointues  , 
veinées,  alternes,  engainantes;  en  juin,  fleurs  d'un  vert 
pourpre ,  pendantes.  Culture  du  n°  3. 

.12.  Melanthe  aune  fleur.  M.  uniflorum;  Willd.  <2£.  Du 
Cap.  Feuilles  linéaires,  lancéolées  :  les  intermédiaires  plus 
longues  que  la  tige ,  et  les  autres  plus  courtes  ;  fleurs  presque 
solitaires,  pédonculées,  rouges  à  l'extérieur,  jaunes  en  dedans, 
avec  l'onglet  brun.  Même  culture. 

i3.  Melanthe  a  feuilles  d'eucomis.  M.  eucomoides  ; 
Willd.  If.  Du  Cap.  Tige  de  trois  à  quatre  pouces;  feuilles 
oblon  gués,  lancéolées,  en  capuchon,  d'un  pied  de  longueur; 
fleurs  vertes ,  ordinairement  au  nombre  de  trois ,  à  pétales 
un  peu  hastés,  onguiculés,  grandes,  à  anthères  brunes.  Même 
culture. 

i4-  Melanthe  nain.  M.  pwnilwn;  Willd.   ^.Amérique 


IÏ2  C0LCH  ICACÉES. 

méridionale.  Feuilles  lancéolées,  à  base  barbue;  tige  ordi- 
nairement terminée  par  trois  fleurs  blanches,  à  pétales  sessiles. 
Même  culture. 

i5.  Mélanthe  graminé  .  Melantliium  gramineum  ;  Cav.  If. 
Amérique  méridionale.  Pas  de  tige;  feuilles  imbriquées,  gra- 
minées ;  fleurs  sessiles,  à  pétales  nervés.  Même  culture. 

16.  Mélanthe  ponctué.  M.  punctatum;  Cav.  y.  Amérique 
méridionale.  Pas  de  tige;  feuilles  imbriquées,  carénées, 
lancéolées,  acuminées;  fleurs  sessiles,  ponctuées.  Même 
culture. 

17.  Mélanthe  a  épi.  M.  spicatum;  H.  Angl.  *if .  Du  Gap. 
Tige  grêle;  feuilles  longues,  étroites,  engainantes  ;  en  mai, 
fleurs  en  épi ,  d'un  assez  joli  pourpre  ,  à  pétales  longs,  étroits, 
ouverts  en  étoile.  Même  culture. 

WURMBÉE.  TVurmbea;  Thunb.  {Hexandrie-trigjnie.  ) 
Calice  infère ,  à  six  divisions ,  à  tube  marqué  de  six  an- 
gles ;  six  étamines  insérées  sur  la  gorge  du  tube  ;  styles 
un  peu  connivens ;  capsule  oblongue,  triangulaire;  graines 
rondes. 

1.  Wurmbée  du  Cap.  JVurmbea  capensis;  Thunb.  Tflirm- 
bealongiflora;  Willd.  Melanihiwnmonopetalum;\i.  Me- 
lanthium  wurmbea ;  Thunb.  Tige  simple,  droite,  de  quatre  à 
six  pouces  ;  feuilles  lancéolées  ,  pointues  ,  engaînées,  élargies 
à  leur  base  en  capuchon  ;  fleurs  blanchâtres ,  sessiles ,  en  épi 
terminal.  Culture  du  mélanthe  n°  3. 

COLCHIQUE.  Colchicum  ;  L.  (Hexandrie-trigynie.)  Ca- 
lice tubuleux  inférieurement,  à  limbe  campanule,  partagé 
en  six  divisions  profondes,  colorées,  pétaliformes  ;  six  éta- 
mines à  filamens  insérés  sur  le  sommet  du  tube ,  et  portant 
des  anthères  oblongues  ;  trois  ovaires  réunis  par  leur  base , 
surmontés  chacun  d'un  style  très-long,  à  stigmate  crochu  ; 
trois  capsules  réunies  en  une  seule  par  leur  partie  inférieure, 
chacune  à  une  loge"  contenant  plusieurs  graines  rondes  et 
ridées.  Les  bulbes  des  plantes  de  ce  genre  sont  un  poison  as- 
sez actif. 

1.  Colchique  d'automne.  Colchicum  autumnale;  L.  If.  In- 
digène. Bulbe  aplatie  ,  appendiculée  ;  en  septembre  ,  fleurs 
droites,  d'un  rouge  purpurin  pâle;  au  printemps  suivant , 
feuilles    grandes  ,    lancéolées  ,    engainantes.    Pleine    terre 


COLCHICACÉES.  Il3 

franche,  douce  et  un  peu  fraîche;  multiplication  parla  sé- 
paration des  caïeux  ,  quand  la  plante  est  desséchée  ;  on  les 
replante  en  juillet  ou  au  commencement  d'août ,  à  trois  ou 
quatre  pouces  de  profondeur  ;  les  ognons  faits  doivent  cons- 
tamment rester  en  terre.  Les  variétés  de  cette  plante  sont 
fort  nombreuses,  et  méritent  bien  la  culture  par  le  joli  effet 
qu'elles  produisent.  Les  principales  sont  ;  à  fleurs  doubles  à 
fleurs  jaunes,  blanches  ,  pourpre-panachées  ;  roses ,  rose-pa- 
nachées >  agathe  ,  à  feuilles  panachées ,  etc. 

2.  Colchique  de  montagne.  C.  montanum;  L.    *)£,  Indi- 
gène. En  automne ,  fleurs  rougeâtres  ,  à  pétales  linéaires  lan- 
céolés; peu  de  temps  après,  feuilles  étroiteSj  linéaires,  étalées 
persistant  tout  l'hiver.  Même  culture  que  la  précédente ,  mais 
terre  plus  sèche  et  plus  légère. 

3.  Colchique  panaché.    C.   variegatum;   L.    y,m   Orient. 
Bulbe  arrondie  ;  en  août  et  octobre ,  fleurs  à  pétales  ovales- 
lancéolés,  panachés  par  petits  carreaux  pourpres  ,  placés  en 
échiquier  ;  peu  de  temps  après  ,  feuilles  ondulées ,  ouvertes 
étroites,  d'un  vert  obscur.  Même  culture. 

MÉRENDÈRE.  Merendera  ;  Ram.  (  Hexandrie-trigjnie.  ) 
Calice  partagé  jusqu'à  sa  base  en  six  divisions  colorées,  péta- 
liformes,  rétrécies  en  onglets.  Six  étamines  à  filamens  insé- 
rés sur  la  partie  supérieure  des  onglets  ,  et  portant  à  leur 
sommet  des  anthères  en  fer  de  flèche.  Un  ovaire  surmonté  de 
trois  styles  allongés ,  terminé  chacun  par  un  stigmate  droit. 
Trois  capsules  réunies  par  leur  base,  partagées  à  leur  sommet 
en  trois  lobes  droits  et  non  renflés,  ne  formant  chacune 
qu'une  seule  loge  qui  contient  plusieurs  graines. 

i.  Mérendère  bulboco de.  Merendera  bulbocodium;  Ram. 
Bulbocodium  vernum  ;  Desf.  %.  Pyrénées.  Plante  de  deux  à 
trois  pouces  de  hauteur  ;  feuilles  lancéolées.  En  mars  fleurs 
blanches ,  radicales  ,  purpurines  en  vieillissant.  Terre  fran- 
che ,  légère  ;  culture  des  colchiques. 

EULBOCODE.  Bulbocodium;  L.  (Hexandrie-monogynie.) 
Calice  partagé  jusqu'à  sa  base  en  six  découpures  colorées , 
pétaliformes ,  rétrécies  dans  leur  partie  inférieure  en  un  long 
onglet.  Six  étamines  insérées  à  la  partie  supérieure  des  on- 
glets. Un  ovaire  surmonté  d'un  style  simple  ,  filiforme ,  ter- 
miné par  trois  stigmates.  Une  capsule  obtusément  triangu- 
5.  8 


Il4  LILIACÉES. 

îaire,  à  trois  loges  polyspermes.  On  ne  possède  qu'une  seule 
espèce  de  ce  genre  :  Bulbocode  tigré.  Bulbocodium  tigrinum; 
Hort.  Angl.  tif.m  Russie.  A  pétales  pointillés.  Culture  des 
colchiques. 

ORDRE  VII. 

LES  LILIACÉES.  —  L1LIACEM. 

Plantes  herbacées  ,  toutes  d'un  port  élégant ,  et  re- 
marquables par  la  beauté  de  leurs  fleurs.  Racines  le 
plus  souvent  bulbeuses.  Feuilles  radicales  souvent  en- 
gainantes :  les  autres  sessiles ,  alternes  ,  ou ,  mais  rare- 
ment ,  verticillées.  Fleurs  nues  ou  environnées  de 
spathes ,  souvent  pendantes.  Calice  tubuleux  ou  quel- 
quefois globuleux ,  ordinairement  campanule ,  à  six 
divisions  presque  toujours  égales  ,  régulières ,  colorées 
et  pétalif ormes.  Six  étamines  ayant  leurs  filamens  insé- 
rés à  la  base  des  divisions  du  calice  ou  dans  leur  milieu. 
Un  ovaire  supérieur  ,  simple ,  surmonté  d'un  stigmate 
simple  ou  trifide  ;  quelquefois  stigmate  sessile.  Une 
capsule  plus  ou  moins  trigone ,  à  trois  valves  ,  à  trois 
loges  contenant  chacune  plusieurs  graines. 

Or.s.  En  général  les  liliacées ,  comme  toutes  les  plan- 
tes à  racines  bulbeuses ,  aiment  une  terre  légère  amen- 
dée avec  du  terreau  végétal,  soit  de  feuilles,  soit  de 
paille  ,  ou  d'autres  détritus.  Les  engrais  animaux ,  sur- 
tout ceux  de  porcs,  leur  sont  mortels,  à  moins  qu'à 
force  d'être  consommés  ils  n'aient  changé  de  nature  et 
soient  convertis  en  une  véritable  terre.  L'humidité  leur 
est  aussi  très  -  préjudiciable  ;  et,  si  elle  est  très-long- 
temps soutenue  elle  les  fait  infailliblement  pourrir.  On 
obvie  à  cet  inconvénient  en  défonçant  les  planches  du 
jardin  à  dix-huit  pouces  de  profondeur,  et  en  étendant 
en  dessous  un  lit  de  six  pouces  de  gros  sable  ou  de  gra- 
vois ,  afin  de  faciliter  l'écoulement  des  eaux.  Il  en  ré- 
sulte que  la  surface  de  la  planche  se  trouve  exhaussée , 


LILIACÉES.  Il5 

et  qu'une  partie  des  eaux  de  pluie  s'échappe  par  les 
sentiers. 

Dans  les  terres  fortes  et  humides ,  on  ajoute  à  cette 
précaution  celle  de  mélanger  plus  ou  moins  de  sable 
fin  avec  elles  ,  afin  de  les  rendre  plus  poreuses  et  plus 
légères ,  et  de  planter  les  ogrions  à  une  moins  grande 
profondeur. 

Tous  les  trois  ou  quatre  ans  on  déplante  les  ognons 
pour  en  détacher  les  caïeux ,  lorsque  les  feuilles  de  la 
plante  sont  desséchées.  On  profite  de  ce  moment  pour 
renouveler  la  terre  des  planches.  Soit  qu'on  replante 
les  ognons  et  les  caïeux  dans  l'instant  même ,  soit  qu'on 
attende  une  saison  favorable,  il  faut,  avant  de  les  re- 
mettre en  terre ,  les  visiter  avec  soin  et  retrancher ,  en 
coupant  jusqu'au  vif,  les  parties  affectées  de  pourriture 
ou  d'une  autre  maladie.  Dans  les  terres  humides  il  est 
bon,  lors  de  la  plantation,  d'incliner  un  peu  l'ognon 
du  côté  du  nord ,  c'est  -  à  -dire  ,  de  tourner  sa  couronne 
au  midi. 

La  plus  grande  partie  des  plantes  bulbeuses  perdent 
leurs  feuilles  peu  de  temps  après  la  floraison ,  d'où  il  ré- 
sulte qu'on  ne  peut  guère  retrouver  leur  place  ,  et  que 
les  ouvriers  les  arrachent  et  les  coupent  en  faisant  les 
labours  d'automne  et  de  printemps  :  il  est  donc  indis- 
pensable de  la  marquer  avec  un  piquet  afin  de  les  mettre 
à  l'abri  de  ces  accidens. 

A  moins  que  la  sécheresse  ne  soit  excessive,  il  ne  faut 
donner  aucun  arrosement  aux  plantes  bulbeuses ,  pen- 
dant leur  végétation ,  à  l'exception  toutefois  des  huit 
jours  qui  précèdent  la  floraison.  Cependant  ,  si  l'on 
voyait  leurs  feuilles  jaunir ,  se  flétrir  et  pencher  vers  la 
terre,  on  leur  donnerait,  un  peu  d'eau  ,  mais  avec  mé- 
nagement. 

Il  est  de  certains  terrains  gras  et  marécageux  dans  les- 
quels les  ognons  à  fleurs  pourrissent  et  se  fondent  mal- 
gré toutes  les  précautions  d'usage  ;  il  faut  alors  avoir 


I  l6  "       LILIACÉES. 

recours  à  d'antres  moyens..  On  ouvre  une  fosse  de  deux 
pieds  de  profondeur  et  dans  des  dimensions  calculées 
sur  le  nombre  des  plantes  que  Ton  veut  cultiver.  On  jette 
dans  le  fond  sept  à  huit  pouces  de  pierrailles ,  et  l'on 
ouvre  des  canaux  pour  donner  une  issue  facile  aux  eaux 
qui  sans  cela  s'y  accumuleraient.  On  étend  quelques 
pouces  de  gros  sable  de  rivière  sur  ce  premier  lit,  et 
l'on  comble  avec  de  la  terre  de  bruyère  ,  à  laquelle  on 
peut  mélanger  plus  ou  moins  de  terre  légère ,  selon 
l'espèce  de  plante  que  l'on  se  propose  d'y  cultiver.  Les 
plantes  les  plus  délicates  réussissent  partout  et  très-bien 
où  l'on  emploie  cette  méthode  simple  et  peu  dispen- 
dieuse. 

Les  liliacées  d'orangerie  ou  de  serre  chaude  doivent 
se  planter  dans  des  pots  percés  de  manière  à  donner  aux 
eaux  des  arrosemens  une  issue  facile  5  outre  cela  on  a 
encore  le  soin  de  placer  au  fond  des  vases  trois  ou  qua- 
tre doigts  de  gros  sable. 

TULIPE.  Tulipa;  L.  (Hexandrie-monogynie.)  Calice 
campanule  ,  à  six  divisions  ovales  oblongues ,  concaves ,  colo- 
rées pétaliformes.  Six  étamines  à  filamens  subulés  ,  courts  , 
portant  des  anthères  oblongues.  Un  ovaire  allongé,  dépourvu 
de  style  ,  surmonté  d'un  stigmate  sessile,  à  trois  lobes;  une 
capsule  trigone ,  à  trois  valves  ,  à  trois  loges  contenant  cha- 
cune des  graines  nombreuses,  planes,  à  demi  circulaires,  dis- 
posées sur  deux  rangs. 

1.  Tulipe  sauvage.  Tulipa  sylvestris  ;  L.  <lf.  Indigène. 
Ti<*e  uniflore,  glabre,  de  dix-huit  pouces,  munie  de  deux 
ou  trois  feuilles  étroites  et  priées;  en  avril  et  mai,  fleur  jaune, 
à  divisions  lancéolées- aiguës,  un  peu  penchées.  Pleine  terre 
légère  où  on  la  laisse  toute  l'année  ;  multiplication  de  caïeux 
séparés  lorsque  les  feuilles  sont  desséchées,  et  replantés  de 
suite.  On  en  possède  une  très-belle  variété  à  fleur  très-double , 
qui  se  cultive  comme  la  tulipe  des  fleuristes. 

2.  Tulipe  turque.  T.  turcica ;Willd.  If..  Peut-être n'est- 
ee  qu'une  variété  de  la  précédente.  En  mai  ?  fleur  droite  , 


LILIACÉES.  I  17 

à  pétales  lancéolés,  acuminés  ;  fîlamens  des  étamines  velus  à 
la  base.  Même  culture.  Var.  A  fleur  double. 

3.  Tulipe  odorante  ,  duc  deThol.  T.  suaveolens ;  Willd. 
5jC  .  Europe  méridionale.  Tige  basse  ,  garnie  de  poils  raides  ; 
feuilles  ovales-lancéolées ,  aussi  longues  que  la  tige  ;  fleur  so- 
litaire, jaune,  panachée  de  rouge,  paraissant  dès  les  premiers 
beaux  temps,  et  répandant  une  odeur  suave.  Même  culture 
que  la  tulipe  des  fleuristes. 

4-  Tulipe  de  Cels.  T.  celsiana;  Red.  %,  Orient.  Elle  res- 
semble beaucoup  à  la  tulipe  sauvage.  Tige  droite  ,  nue,  haute 
de  quatre  à  cinq  pouces,  glabre  ;  feuilles  lancéolées-linéaires, 
canaliculées  ,  à  pétiole  glabre;  fleur  droite,  petite,  jaune,  à 
pétales  aigus-,  les  trois  extérieurs  d'un  rouge  orangé  à  leur 
base.  Même  culture  que  le  n°  1 . 

5.  Tulipe  de  l'Écluse.  T.  clusiana  ;  Red.  If .  Perse.  Tige 
d'un  pied;  feuilles  glabres,  glauques,  oblongues,  aiguës;  les 
supérieures  sessiles,  les  inférieures  vaginantes  ;  au  printemps, 
fleur  droite,  à  pétales  pointus,  les  trois  extérieurs  violets,  à 
bords  blancs,  les  trois  intérieurs  blancs,  à  base  rougeâtre  et 
à  onglet  violet.  Culture  dun°  1  ,  mais  la  relever  tous  les  ans 
et  la  replanter  si  on  ne  veut  pas  que  Vognon  s'enfonce  trop  et 
se  perde. 

6.  Tulipe  biflore.  T.  bijlora  ;  L.  % .  Russie.  Tige  munie 
de  deux  feuilles  linéaires,  terminée  par  deux  ou  trois  fleurs 
presque  planes,  à  trois  pétales  extérieurs  lancéolés,  d'un  bleu 
pâle  ou  verdâtre ,  et  trois  pétales  intérieurs  blancs  et  tachés 
de  fauve  à  leur  base.  Culture  du  n°  r. 

7.  Tulipe  du  Cap.  T.  breyniana;  L.  If .  Tige  munie  de  six 
à  sept  feuilles  alternes,  linéaires-lancéolées,  terminée,  en 
juillet,  par  trois  ou  quatre  fleurs  moyennes  ?  à  pétales  étroits 
à  leur  base,  à  stigmate  sessile;  feuilles  radicales-linéaires. 
Orangerie;  terre  franche  légère. 

8.  Tulipe  oeil  du  soleil.  T.  oculus  solis  ;  Red.  1f< .  France 
méridionale.  Elle  a  beaucoup  de  rapport  avec  la  tulipe  de 
l'Ecluse  et  avec  celle  des  fleuristes.  Fleur  grande ,  solitaire , 
à  pétales  terminés  en  pointe ,  d'un  rouge  foncé ,  marqués  à 
leur  base  d'une  tache  noirâtre,  qui  est  bordée  d'une  zone  pâle. 
Même  culture  que  le  n°  j;  et  replanter  l'ognon  tous  les  ans, 


1  I  8  LILIACÉES. 

pour  lui   empêcher   de  s'enfoncer  et  se  perdre.  Terre  de 
bruyère. 

9.  Tulipe  gallique.  T.  gallica  ;  Lois.  Desl.  % .  Elle  res- 
semble à  la  tulipe  sauvage,  mais  elle  est  beaucoup  plus  pe- 
tite. En  avril  et  mai,  Heur  odorante,  à  pétales  extérieurs  verts 
en  dehors,  aigus,  marqués  d'un  point  rougeâtre à  l'extrémité. 
Culture  du  n°  1. 

10.  Tulipe  bossdelle.  T.  Campsopetala;  Lois.  Desl.  %. 
Fleurs  globuleuses  à  la  base ,  resserrées  dans  le  milieu  et  éva- 
sées à  leur  sommet;  pétales  d'un  beau  jaune  doré  ,  ou  blancs, 
marqués  de  lignes  nombreuses  et  très-rouges  ,  faisant  masse 
dans  le  milieu  et  divergeant  vers  les  bords.  Même  culture 
que  le  n°  1 .  On  en  fait  de  très-jolies  bordures. 

1 1 .  Tulipe  des  fleuristes  ,  des  jardins  ,  cultivée.  T.  gesne- 
riana;  L.  If  .  Le  Levant.  Feuilles  ovales-lancéolées,  pliées  en 
gouttière;  tige  nue,  glabre,  terminée  par  une  fleur  droite,  de 
couleur  variée.  C'est  cette  espèce  qui  a  fourni  aux  amateurs 
le  nombre  prodigieux  de  variétés  qu'ils  possèdent,  et  qui 
n'est  pas  moins  que  de  cinq  ou  six  cents,  toutes  assez  distinctes 
et  portant  des  noms  différens. 

On  peut  rapporter  toutes  les  tulipes  à  quatre  variétés  prin- 
cipales ,  qui  doivent  avoir  chacune  leurs  qualités  particulières 
pour  être  admises  dans  les  collections  de  choix  ;  ces  variétés 
sont  : 

i°  Les  tulipes  flamandes  ou  à  fond  blanc.  La  tige  est  droite, 
ferme,  d'un  beau  vert  et  d'une  certaine  hauteur  ;  la  fleur  est 
grande ,  plus  longue  que  large ,  formant  bien  le  godet  sans 
être  trop  ouverte  ;  ses  couleurs  doivent  être  vives  ,  tranchan- 
tes ,  au  nombre  de  deux  ou  trois,  se  détachant  sur  un  fond 
blanc;  plus  elles  sont  foncées,  plus  elles  sont  estimées  ;  les 
pétales  doivent  avoir  de  l'épaisseur ,  afin  que  la  fleur  dure 
plus  long-temps,  et  leur  sommet  doit  être  parfaitement  ar- 
rondi et  non  en  pointe. 

20 Les  tulipes  bizarres  ou  àfondbrun.  Elles  doivent  avoir  la 
même  forme  que  les  précédentes,  mais  les  couleurs  doivent 
être  vives  et  brillantes  et  se  détacher  sur  un  fond  brun  ,  ou  au 
moins  d'une  couleur  foncée  ;  le  fond  du  calice  est  ordinaire- 
ment d'un  violet  noirâtre ,  mais  quelquefois  blanc7  et  alors 


LILIACÉES.  119 

elles  sont  extrêmement  estimées;  il  paraît  même  que  les  An- 
glais n'en  veulent  pas  d'autres  aujourd'hui. 

3°  Les  dragonnes .  Celles-ci  ont  ordinairement  la  tige  beau- 
coup moins  grande  ,  un  peu  penchée,  ce  qui  est  un  défaut 
essentiel.  Leurs  pétales  sont  exhorbitamment  allongés,  laei— 
niés  ,  déchiquetés ,  dentés  ,  très-ouverts  ou  même  étalés.  Ces 
caractères  les  ont  fait  regarder  par  quelques  botanistes  comme 
des  espèces*  Leurs  couleurs  doivent  être  vives  et  éclatantes  , 
parfaitement  panachées. 

4°  Les  doubles.  Elles  sont  les  moins  estimées  de  toutes ,  et 
les  amateurs  les  rejettent  généralement  de  leurs  collections. 
Cependant ,  lorsqu'elles  sont  très-larges ,  bien  pleines,  d'une 
couleur  uniforme  et  pure,  elles  ne  laissent  pas  que  de  pro- 
duire un  effet  agréable, 

Les  tulipes  aiment  une  terre  franche  légère,  douce v par- 
faitement ameublie,  et  amendée  avec  du  terreau  de  feuille. 
Dans  les  terres  humides  ou  amendées  avec  un  fumier  animal, 
elles  fondent;  dans  celles  qui  sont  fortes  et  très-substantielles, 
elles  s'enivrent,  c'est-à-dire  qu'elles  perdent  leurs  panachu- 
res;  dans  celles  qui  sont  très-légères  et  très-maigres,  elles 
conservent  leurs  couleurs  ,  mais  elles  avortent  souvent  et  ne 
prennent  jamais  leurs  belles  proportions.  Il  est  donc  de  toute 
nécessité  de  préparer  le  terrain,  s'il  ne  se  trouve  naturelle- 
ment favorable  à  cette  culture. 

Après  avoir  convenablement  amendé  la  terre,  on  plante  en 
octobre  ou  novembre  ,  et  de  préférence  un  peu  tard  que  trop 
tôt;  les  ognons  en  résistent  mieux  aux  efforts  de  la  gelée.  On 
les  enfonce  de  deux  pouces  dans  les  terres  fortes  ,  et  de  trois  , 
quatre  et  même  cinq  pouces  dans  les  terres  légères,  selon 
qu'elles  sont  plus  ou  moins  sèches.  La  température  est  plus 
constante ,  l'humidité  se  soutient  mieux,  et  les  ognons  en  pro- 
fitent davantage.  On  les  espace  à  six  pouces  les  uns  des  autres. 
Dans  les  sols  gras ,  susceptibles  de  se  battre  et  de  se  plomber 
par  les  pluies  ,  on  recouvre  les  planches  d'un  doigt  ou  deux 
de  terreau  très-consommé ,  afin  d'empêcher  que  la  surface 
ne  forme  une  croûte  que  les  premières  feuilles  ont  de  la  dif- 
ficulté à  percer. 

Lorsque  les  gelées  du  printemps  ne  sont  plus  à  craindre  , 
on  sarele  pour  détruire  les  mauvaises  iicrbes  et  ouvrir  les 


120  LILIACÉES. 

pores  de  la  terre ,  et  Ton  continue  d'entretenir  la  propreté 
jusqu'au  moment  de  la  floraison.  A  cette  époque  ,  on  place 
une  légère  charpente  que  Ton  recouvre  de  toile  pour  abriter 
les  tulipes  des  rayons  du  soleil ,  si  l'on  veut  jouir  quelques 
jours  de  plus  de  toute  la  beauté  de  leurs  fleurs.  On  peut  en- 
core prolonger  cette  jouissance  en  plantant  des  tulipes  au  le- 
vant et  au  nord  ,  pour  qu'elles  fleurissent  plus  tard  que  celles 
que  l'on  a  placées  au  midi. 

Aussitôt  que  les  fleurs  sont  passées  ,  on  coupe  les  têtes  afin 
que  la  sève  se  concentre  toute  sur  les  ognons  ,  et  on  laisse  les 
plantes  se  dessécher  ainsi.  Lorsque  les  feuilles  et  la  tige  sont 
sèches,  on  déplante  les  ognons  avec  beaucoup  de  précaution 
pour  ne  pas  les  blesser  ;  pour  cela  on  se  sert  d'une  houlette 
construite  sur  le  modèle  de  celle  dont  nous  avons  donné  la 
description  dans  le  premier  volume  }  pag.  194?  ou  d'une 
fourche  si  la  plantation  est  considérable.  On  fait  sécher  les 
ognons  dans  un  lieu  aéré  ;  on  les  nettoie  ensuite  de  la  terre 
qui  peut  y  être  attachée ,,  on  sépare  les  caïeux ,  et  on  conserve 
les  uns  et  les  autres  dans  un  endroit  sec ,  mais  sans  être  chaud, 
jusqu'au  moment  de  les  remettre  en  terre. 

Si  on  s'aperçoit  que  les  tulipes  dégénèrent ,  que  leurs  pa- 
nachures  perdent  de  leur  éclat  ou  disparaissent ,  il  faut  rigou- 
reusement les  changer  de  place  et  de  nature  de  terre.  Cette 
précaution  doit  même  se  prendre  tous  les  ans  quand  on  veut 
les  avoir  dans  toute  leur  beauté.  Si  un  ognon  précieux  s'e- 
nivrait ,  on  pourrait  essayer  de  lui  rendre  ses  couleurs ,  et 
voici  comment  on  s'y  prendrait  :  on  étendrait  un  lit  de  gros 
sable  et  de  gravois  dans  le  fond  d'un  pot ,  que  l'on  rempli- 
rait avec  une  terre  maigre  composée  de  moitié  terre  légère  et 
moitié  sable  pur  de  rivière  ;  on  y  planterait  l'ognon ,  et  on  le 
traiterait  comme  ceux  de  pleine  terre  ,  avec  la  précaution  ce- 
pendant de  l'arroser  de  temps  à  autre  pour  ne  pas  laisser  sé- 
cher la  terre.  L'année  suivante,  cultivée  comme  les  autres ,  la 
fleur  aurait  repris  tout  son  éclat  ;  ou,  s'il  en  était  autrement, 
elle  serait  perdue  pour  toujours. 

Le  seul  moyen  que  l'on  ait  de  se  procurer  des  variétés 
nouvelles  ,  c'est  de  semer.  Lors  de  la  floraison  on  choisit 
pour  porte-graines  les  plantes  les  plus  belles  et  dans  les  cou- 
leurs les  plus  brillantes  et  les  plus  foncées  ;  on  laisse  mûrir 


LILIACÉES.  121 

leurs  capsules  ,  que  l'on  ne  cueille  que  lorsqu'elles  commen- 
cent à  s'ouvrir,  et  l'on  conserve  la  graine  dans  un  lieu  sec. 
En  septembre  ou  octobre ,  on  retire  les  graines  des  capsules, 
et  on  les  répand  sur  une  plate-bande  préparée  pour  les  rece- 
voir. On  les  recouvre  d'un  demi-pouce  de  terre  et  d'autant 
de  terreau  bien  consommé  ,  et  l'on  arrose  souvent ,  mais  peu 
à  la  fois  ,  afin  d'entretenir  une  humidité  légère  ,  favorable  à 
la  germination.  On  sarcle  quand  il  est  nécessaire,  et  l'on  cou- 
vre de  litière  pendant  les  froids.  Les  graines  ne  lèvent  guère 
que  vers  la  fin  de  février  ou  au  commencement  de  mars  ;  il  ne 
se  développe  qu'une  seule  feuille  très-petite  et  qui  se  dessè- 
che promptement.  Cette  première  année  on  laisse  les  petits 
ognons  en  place  :  on  se  contente  de  renouveler  la  surface  de 
la  terre  et  de  la  charger  d'un  demi-pouce  de  nouveau  terreau. 
Pendant  l'hiver  on  abrite  encore  avec  delà  litière,  et  l'on 
prend  du  semis  les  mêmes  soins  que  la  première  année. 

Lorsque  les  feuilles  de  la  seconde  pousse  sont  desséchées, 
on  relève  les  jeunes  ognons,  et  on  les  replante  de  suite  dans 
une  autre  plate-bande ,  où  on  les  met  à  trois  pouces  de  dis- 
tance les  uns  des  autres,  et  à  deux  ou  trois  pouces  de  profon- 
deur. On  les  cultive  de  la  même  manière  jusqu'après  leur 
quatrième  pousse  ,  et  alors  on  les  traite  comme  les  vieux 
ognons  ,  parce  qu'ils  doivent  fleurir  l'année  suivante.  La 
première  fleur  est  toujours  d'une  seule  couleur,  mais  on  peut 
déjà  juger  de  la  beauté  de  sa  forme.  Ces  jeunes  plantes  por- 
tent le  nom  de  couleurs  ;  elles  ne  se  panachent  que  depuis  la 
quatrième  année  de  leur  semis  jusqu'à  la  douzième,  et  quel- 
quefois plus  tard. 

ÉRITHRONE,  vioulte.  Erithronium  ;  L.  {Hexandrie-mo- 
nogynie.)  Calice  campanule,  à  six  divisions  lancéolées,  co- 
lorées, pétaliformes ,  à  demi  réfléchies  en  dehors;  les  trois 
divisions  intérieures  munies ,  en  dedans  et  à  leur  base  ,  de 
deux  callosités.  Six  étamines  à  filamens  subulés,  courts,  in- 
sérés à  la  base  du  calice,  portant  à  leur  sommet  des  anthères 
oblongues  ;  un  ovaire  chargé  d'un  style  droit ,  surmonté  par 
trois  stigmates  obtus  ;  une  capsule  presque  globuleuse ,  à  trois 
valves,  à  trois  loges,  contenant  chacune  plusieurs  graines 
ovales. 

i.  Erithrone   dorée.  Erithronium  flavescens ;  H.  K.  pf . 


122  LILIACÉES. 

Amérique  septentrionale.  Feuilles  lancéolées-oblongues ,  ma- 
culées de  rouge  ;  tige  de  huit  à  neuf  pouces ,  terminée  en 
avril  par  des  fleurs  d'un  beau  jaune  doré.  Pleine  terre  de 
bruyère ,  ombragée  ;  multiplication  de  graines  semées  en; 
pots;  repiquage  en  place  quand  le  plant  est  assez  fort,  ou  sé- 
paration des  caïeux  tous  les  trois  ans,  et  les  replanter  de 
suite.  Cette  plante  est  rustique,  ainsi  que  la  suivante  ;  ce- 
pendant toutes  deux  fondent  assez  facilement,  pour  peu  que 
l'humidité  soit  stagnante. 

2.  Erithrone  dent  de  chien.  E.  Dens  canis  ;  L.  E.  longi- 
folium;  Lam.  %• .  Alpes.  Deux  feuilles  radicales  ,  ovales-lan- 
céolées, tachetées  de  vert  et  de  rouge;  tige  de  cinq  à  six 
pouces,  terminée,  en  mars,  par  une  fleur  assez  grande,  blanche 
en  dedans,  rougeâtre  en  dehors.  Var*  A  fleur  lavée  de  rose. 
Même  culture. 

MÉÏHONIQUE,  superbe.  Methonica  ;  Juss.  Gtoriosa  ; 
L.  (  Hexandrie-monogynie.  )  Calice  à  six  divisions  lan- 
céolées,  ondulées,  tout-à-fait  réfléchies;  six  étamines  à 
filamens  filiformes  ,  plus  courts  que  le  calice  et  réfléchis 
comme  lui ,  portant  des  anthères  oblongues ,  horizontales  ;  un 
ovaire  chargé  un  peu  obliquement  d'un  style  trifide  au  som- 
met et  à  trois  stigmates.  Une  capsule  ovale ,  trigone,  à  trois 
loges  ,  contenant  chacune  plusieurs  graines  arrondies ,  dispo- 
sées sur  deux  rangs. 

î.  Méthonique  superbe  de  Malabar.  Methonica  superba; 
Juss.  Gloriosa  superba  ;  L.  If  .  Inde.  Racine  tubéreuse  ;  tige 
simple ,  cylindrique,  droite,  faible,  haute  de  cinq  à  six  pieds  ; 
feuilles  sessiles ,  longues ,  étroites ,  terminées  par  une  vrille 
roulée;  en  juillet  et  octobre,  fleurs  assez  grandes ,  pédicellées, 
pendantes ,  à  étamines  relevées ,  à  pétales  étroits  ,  longs,  ré- 
fléchis, très-ondulés,  d'un  rouge  aurore  très-éclatant.  Très- 
belle  plante.  Serre  chaude ,  et  la  tannée  au  printemps  pour 
faciliter  la  floraison  ;  terre  franche  légère  ;  multiplication  par 
caïeux  ;  on  lui  donne  les  arrosemens  ordinaires  pendant  la 
floraison,  mais  on  l'en  prive  totalement  pendant  son  repos  , 
quelque  sèche  que  soit  la  terre  ;  on  la  propage  aussi  de 
graines  semées  au  printemps  sur  couches  et  en  terre  de 
bruyère. 

2.    Méthonique  simple.  31.  simple x  ,  gloriosa  simple x ; 


LILIACÉES.  12.3 

Pers.  Sénégal.  Elle  diffère  de  la  précédente  par  ses  feuilles 
acuminées  ,  sans  vrille  ,  et  par  ses  fleurs  bleues.  Même 
culture. 

UVULAIRE.  Uvularia;  L.  (Hexandrie—monogynie.)  Ca- 
lice campanule,  à  six  divisions  lancéolées,  droites,  pétali- 
f ormes  ;  six  étamines  à  filamens  très-courts,  portant  des  an- 
thères très-  longues;  un  ovaire  chargé  d'un  style  terminé 
par  trois  stigmates  allongés;  une  capsule  ovale,  trigone  , 
à  trois  loges  contenant  chacune  plusieurs  graines  globu- 
leuses. 

i.  Uvulaire  perfolïée.  Uvularia perfoliata ;  L.  If.  Canada. 
Feuilles  ovales,  oblongues,  perfoliées,  pointues,  glabres; 
en  mai,  fleurs  axillaires,  jaunes,  pendantes.  Pleine  terre 
légère  ,  quoiqu'elle  réussisse  assez  bien  en  tout  terrain. 
Multiplication  en  automne  par  la  séparation  des  pieds. 

2.  Uvulaire  lancéolée.  U.  lanceolata ;  Ait.  If.  Amérique 
septentrionale.  Feuilles  perfoliées ,  ovales-lancéolées  ,  acu- 
minées; fleurs  en  juillet.  Même  culture. 

3.  Uvulaire  a  feuilles  sessiles*  U.  sessilifolia  ;  Mich.  %. 
Canada.  Tige  bifide,  uniflore;  feuilles  sessiles,  lancéolées, 
ovales ,  glauques  en  dessous  ;  tige  bifide ,  uniflore  ;  pédoncule 
nue  ;  fleurs  en  juin.  Même  culture. 

4-  Uvulaire  a  vrille.  V.  cirrhosa;  Thunr.  If.  Japon. 
Feuilles  sessiles,  terminées  par  une  vrille.  Même  culture,  mais 
serre  tempérée. 

5.  Uvulaire  de  la  Chine.  U.  sinensis  ;  Loisel.  U.purpurea; 
H.  A.  If.  Tige  rameuse;  feuilles  alternes,  lancéolées,  lisses; 
en  mai  et  juin  ,  fleurs  d'un  rouge  brunâtre ,  pendantes,  por- 
tées deux  à  quatre  ensemble  sur  des  pédoncules  rameux  et 
opposés  aux  feuilles.  Serre  tempérée  ;  terre  de  bruyère  ;  mul- 
tiplication par  l'éclat  des  pieds. 

STREPTOPE.  Streptopus ;  Mich.  {Hexandrie-monogynie.) 
Calice  à  six  divisions  ,  un  peu  campanule;  stigmate  très- 
court;  baie  presque  globuleuse,  lisse,  carthacée;  graine  à 
bile  nu.  Ce  genre  ,  démembré  du  précédent,  devrait  peut- 
être  se  trouver  placé  dans  la  famille  des  asparaginées. 

i .  Streptope  amplexicaule.  Streptopus  amplexifolia  ;  Pers. 
Uvularia  amplexifolia  ;  L.  If .  Indigène.  Tige  d'un  pied, 
rameuse;  feuilles  alternes  ,  a mplexicaules ,  pointues,  lisses 


124  LILIACÉES. 

et  nerveuses;  en  mai,  fleurs  petites,  solitaires,  pendantes- 
Pleine  terre  légère;  multiplication,  en  automne,  par  la  sé- 
paration des  pieds. 

2.  Streptope  rose.  Sreptopus  rosea;   Mich.    %.  Canada. 
Feuilles  amplexicaules ,  dentées   et  un  peu   ciliées  ;    fleurs 
roses  ,  à  anthères  courtes  et  bicornes.  Même  culture. 

3.  Streptope  laineuse.  S.  lanuginosa  ;Mïge.  *2f .  Caroline. 
Tiges  couvertes  de  poils  blanchâtres;  feuilles  sessiles,  sous-cor- 
diformes  ;  fleurs  assez  grandes,  verdâtres.  Même  culture,  mais 
serre  tempérée. 

FRITILLAIRE.  Fritillaria  ;  L.  (  Hexcuidrie-monogynie.  ) 
Calice  campanule,  à  six  divisions  ovales  oblongues,  pétali- 
formes,  ayant  à  leur  base  interne  une  fossette  nectarifère  ; 
six  étamines  à  anthères  oblongues  ;  un  ovaire  surmonté  d'un 
style  trifide,  à  stigmates  obtus;  une  capsule  à  trois  ou  six 
angles,  à  trois  loges,  contenant  chacune  deux  rangées  de 
graines  semi-orbiculaires  et  aplaties.  Toutes  les  plantes  de  ce 
genre  sont  fort  jolies. 

i .  Fritillaire  de  Perse.  Fritillaria  persica  ;  L.  If  .  Tige 
simple,  droite,  d'un  pied  et  demi,  feuillue;  feuilles  linéai- 
res-lancéolées, obliques,  lisses,  éparses  ;  en  avril  et  mai ,  une 
trentaine  de  fleurs  d'un  violet  foncé,  pendantes,  en  grappe 
pyramidale.  Terre  douce,  franche,  légère,  un  peu  fraîche  ; 
multiplication  par  caïeux  que  l'on  sépare  tous  les  deux  oit 
trois  ans,  en  juillet  ou  août,  et  que  l'on  replante  de  suite. 
Cette  espèce  est  un  peu  délicate  et  périt  quelquefois  dans  les 
hivers  rigoureux;  aussi  fera-t-on  bien  d'en  avoir  quelques 
ognons  en  pots. 

2.  Fritillaire  méléagre  ou  damier.  F.  meleagris ;  L.  2£. 
Indigène.  Tige  menue,  simple,  droite,  d'un  pied,  portant 
quelques  feuilles  linéaires ,  pointues,  alternes ,  semi-amplexi- 
caules,  d'un  vert  glauque.  En  mars  et  avril,  une,  deux  ou 
trois  fleurs  pourpres,  marquées  de  petits  carreaux  blancs ? 
pendantes  ,  et  ayant  à  peu  près  la  forme  d'une  petite  tulipe. 
Même  culture ,  mais  terrain  un  peu  plus  fort  et  frais.  Elle 
craint  moins  le  froid,  mais  cependant  il  est  prudent  de  la 
couvrir  de  litière  pendant  l'hiver. 

Var.  a.  A  fleurs  blanches.  F.  M '.  prœcox  ;  Pers. 

b.  A  fleurs  jaunes.  F.  M.  italica;  Pers. 


LILIÀCÉES.  125 

c.  À  fleurs  d'un  pourpre  foncé.  F.  M.  serotina;  Pers. 

d.  Et  plusieurs  autres  sous-variétés.  , 

Pour  les  obtenir,  on  sème  en  automne  dans  des  terrines , 
qu'on  serre  pendant  l'hiver  dans  une  orangerie  ;  au  mois  d'août 
suivant,  on  lève  les  jeunes  ognons,  et  on  les  plante  quatre  ou 
cinq  ensemble  dans  des  pots.  La  seconde  année,  on  les  met 
en  place  ,  où  ils  fleurissent  au  printemps  suivant. 

3.  Fritillaire  a  larges  feuilles.  Fritillaria  latifolia  ; 
Willd.  % .  Europe  méridionale.  Tige  uniflore  ;  feuilles  al- 
ternes, lancéolées,  oblongues ,  planes  et  vertes;  en  avril, 
fleurs  à  stigmates  obtus ,  canaliculés.  Même  culture  que  le 
n°  i  ;  couverture  de  litière  pendant  les  gelées. 

4-  Fritillaire  de  Redouté.  F.  latifolia; 'Red.  %.  Redouté 
a  fait  une  espèce  de  cette  plante  que  nous  croyons  une  variété 
de  la  fritillaire  méléagre.  Elle  n'en  diffère  que  par  ses  feuilles 
plus  courtes  et  plus  larges  ,  et  par  ses  stigmates  marqués  en 
dessus  d'un  sillon  large  et  profond.  Elle  fleurit  un  peu  plus 
tôt  et  se  cultive  de  même. 

5.  Fritillaire  des  Pyrénées.  F.  pjrenaica;  Willd.  Vf. 
Feuilles  inférieures  opposées;  en  mai,  fleurs  assez  nombreuses, 
opposées.  Même  culture  que  le  n°  2. 

6.  Fritillaire  verticillée.  F.  verticillata;  Willd.  Vf .  Si- 
bérie. Tige  uniflore  ;  feuilles  linéaires-lancéolées,  verticillées. 
Culture  du  n°  1. 

7.  Fritillaire  plantagine.  F.plantaginea;  Lam.  If.'.  Orient. 
Tige  uniflore  ;  feuilles  radicales  ovales  ,  nerveuses,  pétiolées, 
les  caulinaires  lancéolées.  Culture  du  n°  1. 

IMPÉRIALE.  Ptilium,  Pers.  imperialis;  Juss.  (Hexandrie- 
monogynie.)  Tige  terminée  par  une  touffe  de  feuilles  ;  calice 
campanule,  à  divisions  droites,  avec  une  fossette  nectarifère 
à  leurs  onglets  ;  étamines  plus  courtes  que  le  style  ;  capsule  à 
six  angles  aigus;  semences  planes. 

1.  Impériale  couronnée,  fritillaire  impériale,  couronne  im- 
périale. Ptilium  imperialis  ;  Pers.  Imperialis  coronata;  Juss. 
Fritillaria  imperialis  ;  L.  Vf,  Asie.  Tige  grosse  ,  droite ,  sim- 
ple ,  haute  de  deux  ou  trois  pieds  ,  feuillée  de  la  base  au 
sommet;  feuilles  linéaires-lancéolées,  éparses  ;  en  mars  ou 
avril,  fleurs  grandes,  d'un  rouge  safrané,  pendantes,  au 
nombre  de  six  à  huit  sous  une  touffe  de  feuilles.  Cette  plante 


126  LILIACÉES. 

superbe  a  fourni  plusieurs  variétés  intéressantes  ,  parmi  les- 
quelles on  remarque  : 

a.  Impériale  aurore  de  la  Chine  ;  atirora  sinensis. 

b.  Grande  impériale  jaune  ;  lutea;  Lam. 

c.  A  fleurs  jaunes  doubles  ;  flore  luteo  pleno. 

d.  A  fleurs  rouges  ;  flore  rubro. 

e.  A  fleurs  rouges  doubles  ;  flore  rubro  pleno. 
f.  A  fleurs  jaune-soufre  ;  flore  sulpliurino» 

g,  A  très-grandes  fleurs  ;  imperialis  maxima. 

h.  A  fleurs  orangées. 

i.  Kroon-op-Kroon.  Deux  couronnes  de  fleurs  placées  Tune 
sur  l'autre. 

j.  Williams  rex. 

h.  Stad  sawaard  ;  à  tige  large  et  plate ,  et  à  fleurs  rouges. 

I.  A  feuilles  panachées  de  blanc  ;  folio  argenteo  striato. 

m.  A  feuilles  panachées  de  jaune. 

Pleine  terre  franche,  non  fumée,  sans  humidité  stagnante  , 
ce  qui  la  ferait  pourrir.  Tous  les  trois  ou  quatre  ans ,  à  la  fin 
de  juillet  et  au  commencement  d'août,  on  relève  l'ognon  ,  on 
le  nettoie  et  on  sépare  les  caïeux;  on  replante  de  suite  à  quatre 
ou  cinq  pouces  de  profondeur.  Pour  obtenir  des  variétés,  on 
sème  les  graines  aussitôt  mûres,  et  l'on  conduit  le  semis  comme 
celui  des  tulipes.  Les  jeunes  plantes  fleurissent  la  troisième  ou 
quatrième  année. 

SOWERBÉE.  Sowerbea  ;  Smith.  {Hexandrie-monogynie.) 
Calice  infère ,  à  six  divisions  pétaloïdes  ;  trois  filamens  por- 
tant chacun  deux  anthères,  trois  autres  stériles  par  avor- 
tement. 

i.  Sowerbée  a  feuilles  de  jonc.  Sowerbea  juncea ;  Smith. 
2£.  Nouvelle  Hollande.  Racines  fibreuses;  tige  grêle,  nue, 
terminée  en  mai  par  une  ombelle  de  jolies  fleurs  pourpres. 
Orangerie;  terre  de  bruyère;  multiplication  de  drageons  ou 
par  la  séparation  des  pieds. 

LIS.  Lilium ;  L.  {Hexandrie-monogynie.)  Calice  campa- 
nule, à  six  divisions  ovales-oblongues ,  pétaliformes,  évasées 
ou  même  réfléchies  et  roulées  en  dehors,  marquées  en  dedans 
d'un  sillon  longitudinal  et  nectarifère;  six  étamines  à  fila- 
mens subulés ,  portant  des  anthères  oblongues ,  versatiles  ;  un 
ovaire  chargé  d'un  style  cylindrique,  et  terminé  par  un  stig- 


LILIACÉES.  I27 

mate  obtus,  à  trois  lobes;  une  capsule  obtusément  trigone , 
à  trois  loges,  contenant  chacune  deux  rangées  de  graines  apla- 
ties. Toutes  les  plantes  de  ce  genre  sont  superbes. 

1.  Lis  blanc.  Lilium  candidum  ;  L.  If .  Du  Levant.  Ognon 
écailleux  ;  tige  simple  ,  droite ,  feuillue ,  haute  de  trois  ou 
quatre  pieds  ;  feuilles  éparses ,  sessiles ,  oblongues,  lisses  ;  en 
juillet,  fleurs  grandes,  blanches,  en  grappe  large  et  terminale. 
Pleine  terre  franche  ;  multiplication  de  caïeux  que  l'on  sépare 
tous  les  trois  ou  quatre  ans ,  et  que  l'on  replante  de  suite  à 
cinq  pouces  'de  profondeur.  Si  Ton  conserve  quelque  temps 
les  ognons  hors  de  terre,  ils  ne  fleurissent  que  la  deuxième 
année  de  la  plantation. 

Var.  a.  A  fleurs  doubles;  L.  C.  Flore pleno.  Les  fleurs 
sont  très  -  belles  ,  mais  elles  n'épanouissent  pas  toujours 
bien. 

b.  Lis  ensanglanté;  L.  G.  Purpureo  variegatum;  à  fleurs  pa- 
nachées de  rouge. 

c.  Lis  de  Constantinople  ;  L.  C.  Peregrinum  ;  à  tige 
moins  hautes ,  feuilles  plus  étroites  ;  fleurs  moins  grandes , 
un  peu  pendantes,  et  pétales  plus  étroits  à  la  base 

d.  Lis  à  feuilles  panachées  ;  les  panaches  sont  jaunes,  et  la 
plante  est  petite. 

e.  Lis  à  feuilles  bordées  ;  plante  petite  comme  la  précé- 
dente. 

Ces  variétés  ont  été  obtenues  de  graines  semées  aussitôt  la 
maturité ,  et  traitées  de  la  même  manière  que  pour  les  semis 
de  tulipes. 

2.  Lis  a  feuilles  en  coeur.  L.  cordifolium  ;  Willd.  Heme- 
rocallis  cor  data;  Thunb.  Hemerocallis  japonica;  Red.  He— 
merocallis  alba  ;  And.  If  .  Japon.  Tige  d'un  pied,  quelquefois 
penchée;  feuilles  radicales  pétiolées,  cordiformes,  nerveuses; 
en  août  et  septembre ,  fleurs  grandes,  à  tube  très-long,  d'un 
beau  blanc  et  d'une  odeur  agréable.  Pleine  terre  franche , 
substantielle  ;  multiplication  en  mars  ou  avril ,  par  la  sé- 
paration de  son  pied.  Cette  plante  fleurit  difficilement  en 
plein  air. 

3.  Lis  a  longue  fleur.  L.  longiflorum ;  Pers.  L.  candi- 
dum;  Thunb.  *2f.  Japon.  Tige  cylindrique,  noduleuse,  gla- 
bre ;  feuilles  éparses ,  larges  à  leur  base ,  ovales- lancéolées  ; 


12.8  LILIACÉES. 

en  juin  et  juillet,  fleurs  blanches,  tubulées ,  campanulées, 
trois  fois  plus  grandes  que  celles  du  lis  blanc.  Culture  du 
n°  2  ,  mais  orangerie. 

4-  Lis  du  Japon.  Lilium  japonicum;  Thunb.  L.  concolor; 
Smith.  % .  Feuilles  radicales  pétiolées ,  lancéolées  ,  marquées 
de  trois  à  cinq  nervures  ,  glabres ,  pâles  en  dessous  ;  tige  cy- 
lindrique terminée  en  juin  par  des  fleurs  grandes,  blanches  , 
sessiles  ,  penchées  ,  campanulées.  Cette  belle  plante  se  cul- 
tive comme  le  n°  1. 

5.  Lis  a  feuilles  creuses.  jL.  lancifoliuiu  ;  Pers.  L.  bulbi- 
ferum;  Thumb.  <2f.  Japon.  Feuilles  éparses,  lancéolées;  tige 

anguleuse,  velue;  fleurs  droites,  un  peu  campanulées,  à 
pétales  blancs ,  courts ,  et  onguiculés  ;  l'aisselle  des  feuilles 
supérieures  produit  des  bulbilles.  Culture  du  n°  2,  et  oran- 
gerie. 

6.  Lis  bulbifère.  L.  bulbiferum  ;  Jacq.  %  .  Alpes.  Tiges  or- 
dinairement nues  à  la  base  ;  feuilles  éparses,  plus  courtes  et 
plus  larges  que  celles  du  lis  blanc ,  marquées  de  trois  ner- 
vures ;  en  mai ,  fleur  souvent  solitaire ,  droite ,  à  pétales 
rétrécis,  d'un  rouge  orangé,  marquée  d'une  large  tache  plus 
pâle ,  et  pointillée  de  brun  ;  aisselles  des  feuilles  supérieures 
produisant  des  bulbilles. 

Var.  a.  Lis  bulbifère  à  fleurs  doubles. 

b.  Lis  bulbifère  à  fleurs  panachées. 

c.  Petit  lis  bulbifère. 

Culture  dun°  1  ;  plus,  multiplication,  comme  pour  le  pré- 
cédent, des  bulbilles  qui,  mises  en  terre  aussitôt  leur  matu- 
rité, fleurissent  au  bout  de  deux  ans. 

7.  Lis  orangé.  L.  croceum  ;  H.  P.  2£.  Autriche.  Persoon 
regarde  cette  espèce  comme  une  variété  de  la  précédente. 
Tige  droite ,  d'un  pied  et  demi  à  quatre  pieds  ;  feuilles 
étroites,  éparses  ,  sillonnées,  à  cinq  nervures;  pas  de  bul- 
billes ;  en  juin  ,  fleurs  grandes,  droites  ,  d'un  rouge  safrané  , 
parsemées  de  petites  taches  noires.  Culture  dun°  1. 

8.  Lis  de  Catesby.  L.  Catesbœi  ;  Willd.  L.  spectabile; 
Salisb.  L.  carolinianum  ;  Lam.  1£  .  Caroline.  Tige  uniflore  ; 
feuilles  éparses,  linéaires-lancéolées  ;  corolle  droite,  à  pétales 
longs,  onguiculés,  ondulés  sur  les  bords ,  à  sommet  réfléchi, 


LILIACÉES.  I29 

variés  de  jaune  citron ,  de  rouge  et  d'oranger.  Cette  belle 
plante  fleurit  en  juillet  et  août,  et  se  cultive  comme  le  n°  2. 

9.  Lis  de  la  Caroline.  Lilium  carolinianum  ;  Mich.  L.  Ca— 
tesbœi;  Dum.  Courc.  If  .Feuilles  radicales  lancéolées,  étroites  , 
pointues;  tige  d'un  pied,  très-glabre  ainsi  que  les  feuilles; 
celles-ci  linéaires,  sessiles,  longues,  un  peu  décurrentes , 
presque  verticillées  ;  en  juillet  et  août,  fleurs  très-grandes, 
maculées,  d'un  jaune  orangé,  à  pétales  réfléchis  ;  pédoncules 
épais  et  ternes.  Culture  du  n°  2. 

10.  Lis  gracieux.  L.  speciosum  ;  Willd.  If .  Japon. 
Feuilles  éparses,  ovales,  pétiolées  ;  tige  rameuse;  rameaux 
uniflores;  en  juillet,  fleurs  penchées,  à  corolle  révolutée,  pa- 
pilleuse ,  dentée  en  dedans.  Culture  du  n°  1. 

11.  Lis  de  Pompone  ,  lis  turban.  L.  pomponium  ;  Willd. 
Pyrénées.  Tige  de  deux  à  trois  pieds;  feuilles  éparses,  linéai- 
res ,  subulées,  diminuant  de  longueur  vers  le  sommet  de 
la  tige  ;  en  juin  ,  fleurs  pendantes  ,  à  corolle  révolutée  ,  d'un 
assez  beau  jaune  ,  parsemées  de  points  noirs  à  l'intérieur. 
Culture  du  n°  1  ,  mais  de  l'ombre. 

Var.  A  tige  presque  nue  au  sommet,  et  à  fleurs  rouges. 

12.  Lis  a  feuilles  étroites.  L.  angustifolium  ;  Mill.  Vf, 
Pyrénées.  Persoon  le  regarde  comme  une  variété  du  précé- 
dent, dont  il  ne  diffère  que  par  ses  feuilles  plus  étroites,  et 
les  pédoncules  des  fleurs  qui  sont  très- longs.  Culture 
du   n°    1. 

i3.  Lis  de  Chalcédoine.  L.  chalcedonicum  ;  Willd.  2f. 
Perse.  Tige  de  deux  pieds,  feuillée  jusqu'au  sommet;  feuilles 
linéaires-lancéolées,  éparses,  très-nombreuses,  bordées  de 
blanc;  en  juin,  fleurs  pendantes,  à  corolle  révolutée,  écar- 
late,  ponctuée  en  dedans.  Même  culture. 

i4«  Lis  des  Pyrénées.  L.  pyrenaïcum ;  Gouan.  If.  Tige  de 
deux  pieds  ;  feuilles  éparses,  linéaires,  subulées  ;  en  juin  ou 
juillet,  une,  deux  ou  trois  fleurs  d'un  jaune  clair,  parsemées 
en  dedans  de  points  d'un  rouge  brun,  avec  des  anthères 
écarlates.  Même  culture. 

i5.  Lis  superbe.  L.  superbum;  Lam.  Jf. .  Amérique  septen- 
trionale. Tige  droite,  de  trois  à  quatre  pieds;  feuilles  verti- 
cillées, les  Verticilles  entremêlés  de  feuilles  éparses,  linéaires- 
lancéolées  ,  marquées  de  trois  nervures;  en  juin  et  juillet, 
5.  9 


l3o  LILIACÉES. 

fleurs  nombreuses,  grandes,  pendantes,  jaunâtres  dans  le 
fond  avec  des  points  noirs  ,  rouges  orangées  dans  leur  limbe, 
réfléchies,  en  panicule  terminale  et  pyramidale.  Pleine  terre 
de  bruyère  ;  couverture  de  litière  sèche  pendant  l'hiver.  On 
relève  les  ognons  tous  les  trois  ou  quatre  ans  pour  en  sépa- 
rer les  caïeux  que  Ton  replante  de  suite;  on  arrose  le  jeune 
plant  jusqu'à  sa  parfaite  reprise,  mais  modérément  et  seule- 
ment pour  qu'il  ne  dessèche  pas;  on  peut  encore  multiplier 
cette  magnifique  plante  par  les  écailles  que  l'on  sépare  de  sa 
bulbe. 

16.  Lis  martagon.  Lilium  martagon  ;  Willd.  If  .  Indigène. 
Tige  de  deux  à  trois  pieds  ,  droite  ;  feuilles  verticillées , 
ovales-lancéolées  ,  assez  larges  ;  en  juillet ,  fleurs  pendantes, 
en  grappe  terminale,  à  corolle  révolutée,  d'un  rouge  safrané, 
ponctuée  de  noir.  Parmi  les  nombreuses  variétés  qu'a 
fournies  cette  espèce ,  nous  ne  citerons  queles  plus  remar- 
quables. 

Var  :  a.  Martagon  blanc.  M,  flore  albo. 

b.  Martagon  pourpre.  M .  flore  purpureo . 

c.  Martagon  piqueté  de  blanc.  M.  flore punctato  albo. 

d.  Martagon  piqueté  de  pourpre.  M.  flore  punctato  pur- 
pureo. 

e.  Martagon  jaune  brillant.  M.  flore  luteo. 
f.  Martagon  à  fleurs  doubles.  M.  flore  pleno. 

On  cultive  les  martagons  comme  le  lis  blanc,  et  l'on  en 
obtient  des  variétés  en  semant  de  même  ,  aussitôt  la  maturité 
des  graines;  sous  le  climat  de  Paris,  il  est  prudent  de  cou- 
vrir ces  plantes  pendant  l'hiver. 

17.  Lis  du  Canada.  L.  canadense  ;  Willd.  If.  Tige  de  trois 
ou  quatre  pieds;  feuilles  verticillées,  linéaires-lancéolées; 
en  août,  fleurs  pendantes,  à  corolle  révolutée,  campan'ulée  , 
jaune,  tachetée  de  points  noirâtres,  un  peu  fauve  à  la  base 
des  pétales  ;  pédoncules  ternes.  Culture  du  n°  1. 

18.  Lis  maculé.  L.  maculatum  •  Pers.  L.  canadense  ; 
Thûnb.  2f.  Japon.  Feuilles  verticillées  et  feuilles  éparses, 
lancéolées,  glabres;  en  juillet  et  août,  fleurs  campanulées, 
à  limbe  réfléchi,  incarnat,  maculé  de  pourpre  en  dedans. 
Culture  des  martagons. 

19.  Lis  du.Kamtschatka..   E.  komschatcense.  L.   Of .  Tige 


L1LIACÈES.  l3l 

d'un  pied,  simple;  feuilles  verti  cillées,  lancéolées,  striées  ; 
en  mai  ,  fleurs  droites ,  campanulées  ,  à  pétales  sessiles , 
ovales,  striées  ,  pourpres  ;  style  nul.  Culture  du  n°  i6. 

20.  Lis  de  Philadelphie.  Lilium  philadelplricum;  L.  If  .Ca- 
nada. Tige  feuillée,  simple,  haute  de  deux  pieds;  feuilles 
verticillées,  ovales,  lancéolées;  en  juillet ,  fleurs  droites, 
campanulées ,  à  pétales  onguiculés  ,  d'un  rouge  orangé,  ta- 
chetés à  leur  base.  Culture  du  n°  1 . 

21.  Lis  tigré.  L.  tigrinum ;  Bot.  Mag.  IL.  Chine.  Tige  de 
trois  ou  quatre  pieds,  pubescente  ,  violette;  feuilles  éparses, 
lancéolées,  marquées  de  lignes  longitudinales;  en  juillet, 
fleurs  en  thyrse,  très-grandes,  d'un  beau  rouge  orangé,  pi- 
quetées de  pourpre  noirâtre.  Culture  du  n°  1.  Dans  la  Chine? 
ses  racines  entrent  dans  le  nombre  des  substances  alimen- 
taires . 

22.  Lis  monadelphe.  L.  monadelphum ;  Bot.  Mag.  If.  Du 
mont  Caucase.  Tige  droite  ;  feuilles  presque  verticillées  , 
nombreuses,  lancéolées,  velues;  en  juin,  fleurs  d'un  jaune 
citron  ,  ponctué  de  rouge ,  à  pétales  réfléchis  ;  éta mines 
réunies  dans  le  tiers  de  leur  longueur.  Culture  du  n°  16* 

YUCCA.  Yucca;  L.  (Hexandrie-monogynie,)  Calice  cam- 
panule, à  six  divisions  droites  ;  six  étamines  à  filamens 
courts,  épaissis  dans  leur  partie  supérieure,  portant  de  très- 
petites  anthères  ;  un  ovaire  dépourvu  de  style ,  surmonté 
d'un  stigmate  à  trois  sillons;  une  capsule  oblongue,  trifide, 
à  loges  contenant  chacune  deux  rangées  de  graines  aplaties. 

1.  Yucca  nain.  Yucca  gloriosa  ;  L.  J).  Amérique  septen- 
trionale. Tige  de  deux  à  trois  pieds,  droite,  forte,  simple, 
garnie,  souvent  depuis  la  base,  de  feuilles  lancéolées,  très- 
entières,  un  peu  larges,  raides  ,  piquantes,  sessiles,  concaves 
en  dessus ,- persistantes  ;  en  août,  cent  cinquante  à  deux 
cents  fleurs  blanches,  assez  grandes,  pendantes,  en  panicule 
lâche  et  terminale.  Pleine  terre  franche,  sablonneuse  ,  sèche  , 
non  fumée,  à  exposition  chaude  et  abritée;  arrosemens  mo- 
dérés, et  seulement  pendant  les  sécheresses  ;  couverture  de 
litière  sèche  pendant  l'hiver  ;  multiplication  parles  œilletons 
enracinés  qui  poussent  au  pied,  ou  par  les  rejetons  que  son 
tronc  émet  quelquefois,  surtout  au  sommet  après  la  florai- 
son;-on  coupe  ces  boutures  près  de  la  tige,  on  laisse  sécher 


l32  LILIACÉES. 

la  pltie  au  soleil ,  puis  on  les  plante  dans  des  pots  au  fond 
desquels  on  étend  une  bonne  couche  de  gros  sable  ;  on  les 
fait  reprendre  sur  une  couche  de  chaleur  modérée.  On  enlève 
les  feuilles  sèches ,  et  si  on  fait  à  l'arbre  une  cicatrice  pour 
couper  des  boutures  ,  il  faut  la  laisser  sécher  pendant 
quelques  jours,  et  la  couvrir  ensuite  avec  de  la  cire  à  greffer, 
pour  empêcher  le  contact  de  l'humidité. 

J^ar.  A  feuilles  glauques.  Yucca  glauca.  Tl  diffère  du  pré- 
cédent par  se's  feuilles  plus  longues,  moins  larges,  et  d'un 
vert  glauque. 

2.  Yucca  a  feuilles  d'aloès.  Y.  aloifolia  ;  L.  J).  Ja- 
maïque. Tige  de  neuf  à  dix  pieds,  droite,  terminée  par  une 
touffe  de  feuilles  linéaires-lancéolées,  raides,  crénelées  fine- 
ment sur  leur  bord  ;  en  août ,  fleurs  semblables  à  celles 
de  l'yucca  nain.  Même  culture  ;  avec  la  scrupuleuse  précau- 
tion de  couvrir  son  pied  avec  des  feuilles  sèches  et  un  lit  de 
paille  par  dessus,  afin  d'en  écarter  l'humidité,  il  passe  assez 
bien  l'hiver  en  pleine  terre-;  néanmoins  il  est  plus  prudent 
de  le  serrer  en  orangerie. 

Var.  i°  A  feuilles  pendantes.  Y, pendula* 
i°  A  petites  feuilles.  Y.  angustifolia. 
3°  A  feuilles  panachées.  Y.  variegala* 

3.  Yucca  a  feuilles  ouvertes.  Y.  draconis ;  L.  7}-  Caro- 
line méridionale.  Tige  de  six  à  sept  pieds,  droite,  terminée 
par  une  touffe  de  feuilles  finement  crénelées,  penchées,  un 
peu  plus  larges  que  dans  l'espèce  précédente  ;  en  août,  fleurs 
semblables  à  celles  du  n°  r ,  mais  légèrement  teintes  de  rose. 
Même  culture  et  orangerie. 

4«  Yucca  filamenteux.  Y,  jîlamentosa  ;  L.  J).  Virginie. 
Tige  nulle  ;  feuilles  radicales  ensiformes,  garnies  d'une  mem- 
brane blanchâtre  qui  se  détache  comme  un  fil,  plus  molles 
que  dans  les  espèces  précédentes,  dentées  en  leur  bord  ;  en 
septembre  et  octobre,  pédoncule  terminal,  haut  de  six  à 
sept  pieds,  terminé  par  une  panicule  de  fleurs  blanches, 
sessiles.  Même  culture.  Il  passe  assez  bien  l'hiver  en  pleine 
terre ,  cependant  il  est  prudent  d'en  avoir  quelques  pieds  en 
orangerie. 

T^ar.  A  feuilles  panachées. 

5.  Yucca  de  Bosc.  F.  Boscii ;  Desf.  Dracœnajîlamenlosa; 


LÎLIACÉES.  l33 

Hort.  Ital.  J).  Brésil.  Feuilles  très- nombreuses ,  étroites, 
longues,  pendantes,  roulées,  filamenteuses.  Serre  chaude; 
même  culture- 

SANSEVIÈRE.  Sanseviera  ;  Thunb.  {Hexandrie-mono- 
gynie.  )  Calice  monophylle ,  pétaloïde ,  rétréci  à  sa  base  en 
tube  filiforme,  ayant  son  limbe  partagé  en  six  divisions  pé- 
taliformes  ,  réfléchies  en  dehors  ;  six  é  ta  mines  insérées  sur  le 
limbe,  un  ovaire  surmonté  d'un  long  style,  et  terminé  par 
un  stigmate  presque  simple  ou  légèrement  trigone  ;  une  baie 
monosperme. 

i.  Sansevïère   de    Guinée.  Sanseviera  guineensis ;  Pers. 
A  le  tris  guineensis  ;  L.   Sanseviera  thyrsiflora  ;  Thunb.    If  . 
Racine  tubéreuse  ;  feuilles  radicales  droites ,  de  deux  à  trois 
pieds,  lancéolées,  aiguës,  planes,  tachetées  de  blanchâtre; 
hampe  ferme,  d'un  pied  et  demi,  garnie  de  juin  en  no- 
vembre, dans  presque  tonte  sa  longueur,  de  fleurs  blanches, 
très-nombreuses,  partant  trois  ou  quatre  ensemble  du  même 
point,  odorantes ,  et  formant  un  bel  épi.  Serre  chaude  ou  au 
moins  tempérée;  terre  franche  légère,  substantielle  ;  arrose— 
mens  fréquens  pendant  la  végétation,  presque  nuls  pendant 
le  repos  de  la  plante;  multiplication  par  la  séparation  des 
pieds  au  commencement  de  l'été,  sur  couche  tiède,  et  de 
graines. 

2.  Sansevïère  de  Ceylan.  S.  Zeilanica  ;  Willd.  Salmia 
spicata;  Cav.  Liriopa  spicata;  Loukeirg.  Aletris  zeilanica  ; 
Dum.  €ourc.  2£i  Feuilles  radicales  panachées  de  vert  et  de 
blanc  :  les  intermédiaires  glabres,  obîongues  ,  aiguës,  lan- 
céolées,  canaliculées  ,  épaisses  ;  les  supérieures  plus  courtes 
et  plus  planes.  Fleurs  blanches,  en  épi,  répandant  une  odeur 
suave  pendant  la  nuit.  Même  culture. 

3.  Sansevïère  carnée.  S\  carnea;  Willd.  S.  sessilis ;  Hort» 
Angl.  Aletris  sessilis  ;  Dum.  Courc.  If.  Chine.  Feuilles  radi- 
cales ensiformes,  canaliculées,  étroites,  marquées  de  trois 
nervures  ,  longues  d'un  pied  ;  hampe  presque  radicale  ,  rou- 
geâtre,  anguleuse,  de  quatre  à  six  pouces;  fleurs  en  épi, 
droites,  sessiles ,  couleur  de  chair,  d'une  odeur  agréable. 
Orangerie  ou  châssis  des  ixias  ;  terre  de  bruyère  ;  multipli- 
cation par  la  séparation  des  œilletons. 

4-  Sansevïère  laineuse.  S.  lanuginosa  ;  Willd.   % .  Inde, 


l34  LI  LIA  CEE  S. 

Feuilles  nerveuses  ,  à  nervures  velues ,  les  inférieures  oblon- 
gues  et  les  autres  linéaires  ;  style  de  la  même  longueur  que 
les  étamines  ;  pédoncules  sans  bractées.  Culture  de  la  précé- 
dente ,  et  serre  chaude. 

ALETRIS.  Aletris  ;  L.  (Hexandrie-m,onogjrnie.)  Calice 
pétaloïde ,  rétréci  inférieurement  en  tube  cylindrique ,  quel- 
quefois ridé,  ayant  son  limbe  partagé  en  six  dijisions  ;  six 
étamines  insérées  au  milieu  du  tube  ;  un  ovaire  surmonté 
d'un  style  à  stigmate  souvent  trifide  ;  une  capsule  ovale ,  à 
trois  loges  poly spermes. 

i.  Aletris  odorant.  Aletris  fragr ans  ;  L.  Dracœna  fra- 
grans ;  Hort.  Mag.  f).  Du  Cap.  Tige  cylindrique,  de  huit  à 
dix  pieds ,  marquée  par  les  cicatrices  des  anciennes  feuilles , 
terminée  par  un  faisceau  de  feuilles  lancéole'es  ,  longues, 
amplexicaules  ;  de  février  en  mars,  fleurs  blanchâtres,  dis- 
posées en  épi  rameux ,  paniculées,  terminales,  odorantes. 
Serre  chaude  ;  terre  légère  ;  arrosemens  fréquens  pendant 
la  végétation,  rares  en  hiver  ;  multiplication  de  rejetons 
dont  on  fait  des  boutures  en  pots  plongea  dans  une  couche 
tiède  jusqu'à  la  reprise  ;  ces  rejetons  paraissent  assez  rare- 
ment ,  ce  qui  rend  la  multiplication  de  cette  plante  assez  dif- 
ficile. 

2.  Aletris  farineux.  A.farinosa$  Willd.  A.  alba;  Mick. 
%  .  Amérique  septentrionale.  Racine  bulbeuse  ;  pas  de  tige  ; 
feuilles  lancéolées,  un  peu  ondulées,  canaliculées,  en  faisceau 
très-ouvert;  hampe  de  dix-huit  pouces,  nue,  couverte  d'une 
poussière  blanchâtre,  terminée,  en  juin,  par  un  épi  de 
fleurs  blanches ,  alternes ,  droites  ,  duveteuses.  Orangerie  ; 
terre  franche  légère;  multiplication  de  caïeux. 

3.  Aletris  doré.  A.  aurea  ;  MiGHi  % .  Caroline.  Fleurs 
presque  sessiles,  courtement  tubulées ,  un  peu  campani- 
formes;  capsule  rugueuse,  très-scabre.  Même  culture  que  le 
précédent. 

YELTHÉÎMIS.  Veltheimia;  Gledisch.  {Eexandrie-mo- 
nogjnie.)  Calice  monophylle,  pétaliforme,  tubulé,  cylin- 
drique, partagé  en  son  limbe  en  six  dents  ou  découpures 
plus  ou  moins  profondes;  six  étamines  à  niamens  inégaux, 
subulés ,  insérés  vers  la  base  du  tube ,  portant  des  anthères 
oblongues  ;  un  ovaire  chargé  d'un  style  subulé ,  terminé  par 


LILIACÉES.  l35 

Sr 

un   stigmate   souvent    bifide;    une  capsule   membraneuse, 
à  trois  angles  ailés ,  à  trois  loges  monospermes. 

i.  Velthéimie  du  Cap.  F^eltheimiaviridifoliajMViiuLD.  Wel- 
theimia  capensis;RED.  Aletris  capensis  ;  L.  If.  Racine  bul- 
beuse; feuilles  radicales,  en  faisceau,  oblongues  ,  lancéolées, 
plicatiles-ondulées ,  obtuses  ;  hampe  de  quinze  à  seize  pouces, 
tachetée  depoupre,  terminée,  de  février  en  avril,  par  un 
épi  de  fleurs  rouges,  pendantes,  pédonculées ,  d'une  odeur 
désagréable.  Orangerie  près  des  jours  ou  châssis  ;  terre  franche 
légère,  à  exposition  chaude  ;  peu  d'arrosemens;  multiplica- 
tion par  la  séparation  des  caïeux  tous  les  deux  ou  trois  ans  ; 
ou  de  graines  semées  ,  aussitôt  leur  maturité,  dans  de  la  terre 
de  bruyère  et  sur  couches. 

2.  Velthéimie  glauque.  W.  glauca;  Willd.  Aletris  glauca; 
Dum.  Courc.  %  .  Du  Cap.  Pas  de  tige  ;  feuilles  longues,  étroi- 
tes ,  lancéolées  ,  glauques  ,  moins  ondulées  que  dans  la  pré- 
cédente ;  en  janvier  ,  fleurs  pendantes,  à  limbe  ouvert,  rou- 
ges, plus  petites.  Même  culture. 

3.  Velthéimie  naine.  V.  pumila;  Willd.  Aletris  pumila ; 
Dum.  Courc.  ïf .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires  ,  aiguës ,  carénées, 
plus  courtes  que  la  hampe;  celle-ci  terminée,  de  septembre 
en  novembre ,  par  des  fleurs  d'un  rouge  orangé.  Même  cul- 
ture. 

TRITOMA.  Tritoma  ;  Ait.  {Hexandrie-monogynie.  )  Ca- 
lice monophylle  ,  tubuîé ,  à  six  dents  ;  six  étamines  sail- 
lantes ,  alternativement  plus  longues  ,  insérées  au  réceptacle; 
un  ovaire  surmonté  d'un  style  filiforme;  capsule  redressée , 
ovale,,  obtusément  triangulaire,  à  trois  loges  polyspermes. 
Graines  anguleuses.  , 

i.  Tritoma  a  grappe.  Tritoma  uv aria  ;  Red.  Aletris  ava- 
ria; L.  Weliheimia  uvaria;  Pers.  ^ .  Du  Cap.  Pas  de  tige; 
feuilles  ensiformes,  canaliculées  ,  carénées  ,  à  angle  tranchant 
en  dessous, pointues,  longues  de  trois  ou  quatre  pieds  ;  hampe 
cylindrique  de  trois  pieds,  terminée  ,  en  août  et  septembre, 
par  un  épi  de  fleurs  sessiles  ,  pendantes  et  rougeâtres.  Oran- 
gerie et  culture  de  la  velthéimie  du  Cap. 

2.  Tritoma  sarmenteux.  T.  sarmentosa;H.  P.  J^elûieimia 
sarmentosa;  Pers.  Tritoma  média;  Red.  Aletris  sarmentosa; 
And.   2f .  Du  Cap.  Pas  de  tige;  feuilles  longues,  ensiformes, 


l36  LILIACÉES. 

glabres,  pointues,  tombantes  ;  hampe  cylindrique,  d'unpied? 
terminée  ,  au  printemps  ,  par  une  grappe  de  fleurs  pendan- 
tes ,  d'un  jaune  orangé  ou  rouges ,  les  supérieures  plus  pâles. 
Serre  tempérée  ,  et  même  culture  que  le  n°  i . 

PITCAIRNE.  Pitcairnia  ;  L'Herit.  (Heœandrie-monogy- 
nie.)  Calice  double  ,  l'un  et  l'autre  tubuleux  ;  l'extérieur  per- 
sistant,  ventru  à  sa  base  ,  divisé  en  son  bord  en  trois  décou- 
pures lancéolées  -,  l'intérieur  une  fois  plus  long,  pétaloïde,  à 
trois  divisions  linéaires  ,  réunies  en  tube  à  leur  base;  six  éta- 
mines  attachées  à  l'orifice  du  tube ,  ayant  leurs  anthères 
oblongues  et  droites.  Un  ovaire  chargé  d'un  style  filiforme  f 
terminé  par  trois  stigmates  roulés  en  spirale  ;  une  capsule 
ovale  ,  à  trois  loges  à  peine  distinctes  ,  renfermant  des  graines 
nombreuses,  cylindriques,  acuminées  et  bordées  d'une  aile 
courte. 

i.  Pitcairne  a  feuilles  d'ananas.  Pitcairnia  bromeliœfolia  ; 
Ait.  'if .  Jamaïque.  Feuilles  longues  de  deux  pieds  ,  creusées 
en  gouttière,  à  bords  épineux  et  ciliés;  hampe  de  deux  à 
trois  pieds  ,  cylindrique,  rougeâtre ,  se  terminant,  en  juin  , 
depuis  la  moitié  de  sa  longueur  ,  en  un  épi  lâche  ,  de  fleurs 
rouges,  à  limbe  peu  ouvert,  à  pédoncules  géminés  ,  très- 
glabres.  Serre  chaude  ;  terre  franche  ,  substantielle;  arrose— 
mens  fréquens  pendant  la  végétation  ,  très-modérés  pendant 
le  repos  ;  multiplication  par  les  œilletons  nombreux  qu'elle 
pousse  au  pied ,  séparés  quand  les  hampes  sont  flétries , 
plantés  dans  des  pots  enfoncés  dans  une  couche  chaude ,  et 
traités  à  la  manière  des  ananas. 

2.  Pitcairne  a  feuilles  étroites.  P.  anguslifolia  ;  Ait.  If  . 
Santa-Cruz.  Elle  se  distingue  de  la  précédente  par  ses  pédon- 
cules tomenteux  ;  feuilles  étroites,  droites  ,  dentées  et  ciliées  ; 
hampe  de  dix-huit  pouces  à  deux  pieds,  terminée,  en  dé- 
cembre et  novembre ,  par  une  grappe  lâche  de  fleurs  à 
pédicules  et  bractées  moins  longs  que  le  calice.  Même  cul- 
ture. 

3.  Pitcairne  a  larges  feuilles.  P.  lalifolia;  H.  K.  If.  Inde. 
Feuilles  très-entières ,  à  base  un  peu  épineuse  ;  hampe  de 
quatre  à  cinq  pieds  ,  cotonneuse  ,  terminée  en  août,  par  une 
grappe  de  fleurs  d'un  rouge  éclatant.  Même  culture  ;  on  la 
multiplie  en  outre  de  graines  semées  en  pots,  en  terre  de 


LILIACÉES.  l37 

bruyère ,  sur  couche  et  sous  châssis.  Il  en  est  de  même  pour 
toutes  les  espèces  qui  mûrissent  leurs  semences  dans  la  serre. 

4.  Pitcairne  laineuse.  Pitcairnia  lanuginosa  ;  Flor.  Péruv. 
If  .  Pérou.  Feuilles  étroites,  ensiformes,  laineuses  en  dessous  , 
dentées  dans  une  partie  de  leur  longueur;  hampe  terminée 
par  un  épi  formant  un  peu  la  grappe,  composé  de  fleurs  vio- 
lacées.  Même  culture,  mais  peu  d'arrosemens. 

5.  Pitcairne  pulvérulente.  P.  pulverulenta  ;  Flor.  Péruv. 
%  .  Pérou.  Feuilles  ensiformes,  pulvérulentes  en  dessous  ,  les 
inférieures  pétiolées  ;  hampe  terminée  par  une  panicule 
composée  de  fleurs  écarlates.  Même  culture  que  la  précé- 
dente. 

6.  Pitcairne  paniculée.  P.  paniculata  ;  Flor.  Péruv.  If, . 
Pérou.  Feuilles  ensiformes  ,  dentées  -  aiguillonneuses  ,  pul- 
vérulentes; hampe  terminée  par  une  panicule  décomposée, 
de  fleurs  pourpres.  Même  culture  que  le  n°  1. 

7.  Pitcairne  ferrugineuse.  P.  ferruginea ;  Flor.  Péruv. 
% .  Pérou.  Feuilles  ensiformes  ,  aiguillonneuses  ;  hampe 
terminée  par  une  panicule  diffuse,  de  fleurs  purpurescentes, 
courbées  en  faux.  Même  culture. 

ALOÈS.  Aloe  ;  L.  (  Hexandrie-monogynie .  )  Calice  tubulé, 
presque  cylindrique,  ayant  son  bord  divisé  en  six  petites  dé- 
coupures ;  six  étamines  à  filamens  insérés  sur  le  réceptacle 
du  pistil  ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  filiforme ,  terminé 
par  un  stigmate  légèrement  à  trois  lobes  ;  une  capsule  oblon- 
gue  ,  à  trois  loges  poly spermes. 

1.  Aloès  dichotome.  Aloe  dicliotoma  ;  Willd.  Aloe  ramo- 
sa;  L.  J) .  Du  Cap.  Tige  dichotome;  feuilles  ensiformes, 
dentées  en  scie;  fleurs  paniculées,  à  étamines  plus  longues 
que  la  corolle  ,  celle-ci  ovale.  Tous  les  aloès  se  cultivent  de  la 
même  manière.  Serre  tempérée  et  sèche  ;  terre  franche,  lé- 
gère ,  sablonneuse  ,  avec  un  lit  de  gros  sable  ou-  de  gravais 
dans  le  fond  du  vase.  Peu  d'arrosemens  en  été,  moins  encore 
en  hiver  ,  car  ces  plantes  craignent  beaucoup  la  pourriture  ; 
surtout  on  évite  de  mouiller  les  feuilles  et  le  cœur  de  la 
plante.  Plein  air  à  bonne  exposition  ,  depuis  la  fin  de  mai 
jusqu'en  octobre.  Multiplication  de  rejetons  enracinés  que 
l'on  plante  aussitôt  leur  séparation  ,  de  boutures  que  l'on  ne 
plante  qu'après  avoir  laissé  sécher  la  plaie.  Les  uns  et  les  au-* 


l38  LILIACÉES. 

très  se  placent  sur  couche  chaude ,  jusqu'à  parfaite  reprise. 
On  peut  encore  les  propager  de  graines  que  beaucoup  d'es- 
pèces mûrissent  dans  la  serre  ;  on  les  sème  au  printemps  ,  en 
terre  légère  et  en  pots  sur  couche  tiède  et  sous  châssis , 
et  on  repique  le  plant  quand  il  a  une  force  suffisante. 

2.  Aloèsen  épi.  Aloe  spicata  ;  L.  ~f}.  Du  Gap.  Une  tige; 
feuilles  planes  ,  ensiformes ,  dentées  ;  fleurs  campanulées , 
horizontales,  en  épi.  Persoon  pense  que  c'est  de  cette  espèce 
que  l'on  tire  la  gomme  résine  connue  dans  le  commerce  sous 
le  nom  d' aloès.  Même  culture. 

3.  Aloès  perfolié.  A, perfoliata ;  L.  A.  maculosa ;L.  A. 
umbellata;  Pers.  A.  saponaria ,  f) .  Du  Cap.  Une  tige  ;  feuilles 
épaisses,  maculées,  à  bords  épineux;  hampe  nue,  terminée 
par  une  grappe  ombellée  de  fleurs  grandes  et  rouges.  Même 
culture. 

4«  Aloès  corne  de  bélier.  A.  frnticosa  ;  Pers.  A.  arbores- 
cens  ;  De  Cand.  f).  Du  Cap.  Tige  arborescente,  de  dix  à 
douze  pieds  ;  feuilles  amplexicaules ,  réfléchies  ,  recourbées  , 
dentées  et  épineuses  sur  leurs  *bords  ;  fleurs  cylindriques. 
Même  culture. 

5.  Aloès  féroce.  A.  ferox ;  Lam.  A .  perfoliata  ;  S.  Act. 
Flor.  f) .  Du  Cap.  Une  tige  ;  feuilles  amplexicaules,  d'un  vert 
noirâtre,  épineuses  de  tous  côtés,  fleurs  rouges ,  verdatres  au 
sommet,  nombreuses,  en  épi  long,  serré,  cylindrique,  à  brac- 
tées sétacées.  Même  culture. 

6.  Aloès  a  épines  rouges.  A.  rhodacanta;  De  Cand.  A.  de- 
pressa ;-  Miller.  J).  Du  Cap.  Une  tige;  feuilles  étalées,  am- 
plexicaules, à  bords  rouges  et  épineux;  hampe  couverte  de 
bractées  grandes ,  serrées  ,  rapprochées  ;  fleurs  en  épi,  rouges, 
verdatres  à  leur  sommet.  Même  culture. 

7.  Aloès  mitre.  A.  mitrœformis  ;  De  Cand.  J).  Du  Cap. 
Une  tige  de  deux  à  trois  pieds  ;  feuilles  épaisses  ;  larges,  re- 
dressées, disposées  en  forme  de  mitre,  à  bords  épineux  ;  fleurs 
en  grappe  ombellée.  Même  culture. 

J^ar.  A  feuilles  étroites,  A.  M,  angustior ;  H.  P.  Feuilles 
ouvertes  etconniventes. 

8.  Aloès  succotrin.  A.  succotrina  ;  De  Cand.  7p .  Du  Cap. 
Tige  frutiqueuse  ;  feuilles  oblongues ,  ensiformes,  un  peu  ma- 
culées, abords  épineux  ,  cartilagineux  ;  hampe  bractée  ,  ter- 


LILIACEES.  l39 

minée  par  un  épi  de  fleurs  pendantes  ,    rouges  à   la    base  et 
verdâtres  au  sommet.  Même  culture. 

9.  Aloès  rouge atre.  Aloe  rubesce ns ;  De  Cand.  A.  vera^ 
Lam.  Tp.  Inde.  Tige  courte  ;  feuilles  amplexicaules,  ouvertes, 
lancéolées ,  à  bords  épineux  ,  d'un  vert  rougeâtre  ;  hampe  ra- 
meuse ,  comprimée  ,  couverte  de  très  -  petites  bractées  ; 
fleurs  rouges  et  petites.  Même  culture,  mais  serre  chaude. 

10.  Aloès  commua.  A.  vulgaris  ;  De  Cand.  A.  barbadensis; 
Miller.  7).  Barbarie.  Feuilles  étalées,  lancéolées,  à  bords 
épineux  ;  hampe  rameuse,  à  rameaux  bractés;  fleurs  en 
thyrse,  pendantes,  jaunâtres.  Même  culture,  serre  tem- 
pérée. 

u.  Aloès  d'Abyssinie.  A.  abjssinica  ;  Lam.  A.  vulgaris  ; 
Var.  /2.  De  Cand.  A.  macula  ta  vera  ;  Forsk.  Feuilles  lancéo- 
lées ,  étalées  ,  un  peu  rudes  et  un  peu  maculées  ,  à  bords  épi- 
neux et  rouges.  Même  culture. 

12.  Aloès  moucheté.  A.picta;  De  Cand.  A.  maculata ;  H. 
P.  A.  obscura;  Miller.  J).  Du  Cap.  Tige  arborescente; 
feuilles  ensiformes,  dentées,  tachetées,  pendantes;  fleurs 
grandes,  d'un  rouge  obscur  ,  en  épi  ou  en  grappe  cylindri- 
que, recourbée.  Même  culture. 

i3.  Aloès  sinué.  A.  sinuata;  Pers.  T}-  Barbade.  Tige 
arborescente;  feuilles  ensiformes,  sinuées  ,  dentées  en  scie, 
recourbées;  fleurs  en  grappe  droite  ,  cylindrique.  Même  cul- 
ture. 

i4-  Aloès  nain.  A.  humilis  ;  L.  ^.DuCap.  Pas  de  tige; 
feuilles  trigones  ,  subulées,  épineuses;  hampe  bractée,  ter- 
minée par  une  grappe  cylindrique  et  recourbée  ,  de  fleurs 
longues,  rouges  à  la  base,  vertes  au  sommet.  Même  cul- 
ture. 

i5.  Aloès  arachnoïde.  A.  arachnoïdes  ;  De  Cand.  2p  ,Du  Cap. 
Pas  de  tige  ;  feuilles  en  touffes  ,  trigones,  un  peu  glauques, 
ciliées,  terminées  par  une  pointe  sétacée;  fleurs  blanchâtres, 
labiées  ,  formant  une  espèce  d'épi  droit  et  cylindrique.  Même 
culture. 

16.  Aloès  vert-livide.  A.  atrovirens  ;  De  Cand.  A.  arach- 
noïdes; Var.  £.  Thunb.  If  .  Du  Cap.  Feuilles  en  touffes,  éta- 
lées ,  à  trois  angles  épineux ,  un  peu  tuberculeuses  sur  leurs 


l4o  LILIACÉES. 

côtés;  corolle  d'un  brun  jaunâtre  ,  presque  labiée.  Même 
culture. 

17.  Aloès  a  feuilles  courtes,  aloès  artichaut.  Aloe  brevi- 
folia;  De  Cand.  J).  Du  Cap.  Feuilles  en  touffe,  très-courtes, 

glauques  ,  trigones  au  sommet ,  épineuses  sur  les  bords  ; 
hampe  couverte  de  bractées  nombreuses,  terminée  par  un  épi 
de  fleurs  rouges,  pendantes,  serrées.  Même  culture. 

18.  Aloès  denté.  A.  serra;  De  Cand.  A.  africana ;  Mill. 
7).  Du  Cap.  Une  tige;  feuilles  touffues,  étalées,  épineuses 
sur  les  bords  :  les  épines  inférieures  rapprochées  et  réunies 
par  la  base ,  les  supérieures  distancées  ;  dos  des  feuilles  un 
peu  épineux  ;  hampe  bractée,  terminée  par  un  épi  serré  de 
fleurs  rouges.  Même  culture. 

19.  Aloès  verrequeux.  A.  verrucosa;  Ait,  A.  carinata, 
Var.  Ensiformis ;  De  Cand.  2f  .  Afrique.  Pas  de  lige  ;  feuilles 
ensiformes,  planes,  aiguës  ,  distiques,  papilleuses;  fleurs 
rouges,  réfléchies,  pendantes,  en  grappes.  Même  culture. 

20.  Aloès  tuberculeux.  A.  carinata;  De  Cand.  2£ .  Du  Cap. 
Pas  de  tige  ;  feuilles  un  peu  distiques  ,  acinaciformes,  papil- 
leuses; grappe  penchée  et  courbée,  portant  des  fleurs  à  base 
ventrue  et  rouge  ,  verdâtres  au  sommet.  Même  culture. 

21.  Aloès  maculé,  d.  maculât  a  ;  Pers.  f).  Du  Cap.  Pas  de 
lige;  feuilles  linguiformes ,  glabres,  ponctuées;  fleurs  en 
grappe ,.  courbées  et  penchées.  Même  culture. 

22.  Aloès  linguiforme.  A.  linguœformis ;  L.  A.  linguœ  ; 
Thunb.  7f.\  Du  Cap.  Une  tige;  feuilles  linguiformes,  un  peu 
dentées  ,  glabres  ,  distiques,  d'un  vert  pâle  ;  fleurs  en  grappe, 
droites  ,  cylindriques.  Même  culture. 

23.  Aloès  bec  de  canne.  A.  disticha;  Pers.  A.  linguœformis  ; 
De  Cand.  %.  Du  Cap.  Feuilles  plus  étroites  que'dans  la 
précédente  ,  linguiformes  ,  distiques  ,  glabres  ;  fleurs  en 
grappe,  pendantes,  courbées,  ovales-cylindriques.  Même 
culture. 

Var.  i°  A  feuilles  triangulaires  ;  A.  L.  triangula- 
ris;  H.  P. 

2°  A  feuilles  larges  ;  A.  L.  latifolia  ;  H.  P. 

24*  Aloès  en  éventail.  A.  plicatilis ;  De  Cand.  "5  •  Du  Cap. 
Une  tige  très-basse  ;  feuilles  linguiformes,  sans  épines,  lisses 


LILIACÉES.  I  4  r 

distiques  ;  fleurs  rouges,  en  grappe,  pendantes  ,  cylindriques. 
Même  culture. 

25.  Aloès  perroquet.  Aloe  varie gâta  ;  L.  T).  Du  Cap. 
Tige  basse  ;  feuilles  triangulaires ,  sur  trois  rangs ,  ma- 
culées de  vert  et  de  blanc  ,  canaliculées ,  à  angles  car- 
tilagineux ;  fleurs  cylindriques ,  en  grappes.  Même  culture. 

26.  Aloès  visqueux.  A.  viscosa-,  De  Cand.  f).  Du  Cap.  Une 
tige  ;  feuilles  imbriquées ,  ovales ,  sur  trois  rangs  ,  acuminées, 
canaliculées,  d'un  vert  foncé;  fleurs  petites,  pendantes  ,  cy- 
lindriques, en  grappe.  Même  culture. 

27.  Aloès  a  feuilles  rai  des.  A,  rigida;  De  Cand.  If.  Du 
Cap.  Une  tige  basse  ;  feuilles  inermes  ,  les  supérieures  un  peu 
en  spirale,  ouvertes  ,  raides  ,  acuminées;  corolle  bilabiée , 
d'un  blanc  verdâtre  :  fleurs  en  épi _,  distantes.  Même  cul- 
ture. 

28.  Aloès  en  spirale.  A.  spiral is ;  De  Cand.  fj.Une  tige 
basse;  feuilles  ovales,  aiguës,  imbriquées  sur  huit  rangs , 
piquantes,  redressées,  ouvertes  vers  le  sommet;  fleurs  cy- 
lindriques ,  obtuses  ,  rugueuses  transversalement ,  recourbées, 
en  grappe.  Même  culture. 

T^ar.  A  feuilles  imbriquées  sur  cinq  rangs.  A.  S.penta— 
gona;  H.  K.  M.  Desfontaine  en  fait  une  espèce. 

29.  Aloès  perlé.  A.  margaritifera  ;  De  Cand.  A.pumila; 
L.  % .  Du  Cap.  Pas  de  tige;  feuilles  presque  trigones ,  acu- 
minées ,  couvertes  de  petits  tubercules  cartilagineux  ;  fleurs, 
en  grappe  ,  cylindriques  ,  pendantes.  Même  culture. 

30.  Aloès  pouce  écrasé.  A.  retusa  ;  De  Cand.  ~f>  Afrique. 
Pas  de  tige;  feuilles  deltoïdes,  sur  cinq  rangs,  à  sommet 
comprimé  ,  triquètre  ;  fleurs  en  épi  ,  blanchâtres ,  bilabiées , 
la  lèvre  inférieure  un  peu  révolutée.  Même  culture. 

3i.  Aloès  a  bords  rouges.  A.  purpurea;  Lam.  Dracœna 
dentata;  Pers.  Dracœna  marginata  ;  Willd.  7}-  lie  Bour- 
bon. Voy.  Dracœna  dentata ,  pag.81. 

82.  Aloès  a  épines  blanches.  A,purpuraceus;'H..  K.  Feuilles 
purpurines ,  tachées  en  dessous  :  les  taches  petites  et  ob- 
rondes.   Même  culture. 

33.  Aloès  ligné.  A.  lineata;  H.  K.  Feuilles  marquées  de 
lignes  ;  épines  rouges.  Même  culture. 

34.  Aloès  a  feuilles  concaves.  A.  scrrulata;  H.  K.  Feuilles 


l4^  LILIACÉES. 

maculées  ,  dentées  en  scie  sur  leurs  bords  et  sur  leur  dos, 
Même  culture. 

55.  Aloès  droit.  Aloe  suberecta;  H.  K.  Feuilles  planes  , 
presque  droites  ,  épineuses  en  dessous  et  sur  leurs  bords. 
Même  culture. 

36.  Aloès  a  feuilles  ovales.  A.  ovata-,  Willd.  Cette  es- 
pèce a  quelque  rapport  avec  l'aloès  nain  ,  mais  elle  s'en  dis- 
tingue par  ses  feuilles  très-courtes,  épaisses,  presque  ovales,» 
sans  aucune  dent  ni  épines.  Même  culture. 

3j.  Aloès  a  feuilles  courtes.  A.  brevifolia  ;  H.  K.  J).  Du 
Cap.  Il  a  beaucoup  de  rapports  avec  l'aloès  mitre;  mais 
feuilles  ovales ,  courtes  ,  distantes ,  verruqueuses  en  des- 
sous. 

38.  Aloès  a  épines  molles.  A.  comnmnis ;  H.  K.  tjj...  Du 
Cap.  Il  ressemble  beaucoup  à  l'aloès  arachnoïde  ;  plante 
basse  ;  feuilles  en  rosette,  nombreuses,  bordées  de  filets 
blancs  ;  extrémité  des  feuilles  transparente  et  marquée  de 
lignes  vertes. 

3g.  Aloès  perlé  majeur;  A.  major;  EL  K.  Il  a  les  plus 
grands  rapports  avec  l'aloès  perlé.  Feuilles  disposées  en  touffe 
arrondie  ,  chargées  de  verrues  blanches  de  tous  côtés.  Même 
culture. 

4o.  Aloès  perlé  mineur.  A.  minor;  Dill.  Il  diffère  du  pré- 
cédent par  ses  verrues  plus  nombreuses  et  plus  petites. 
Même  culture. 

4i.  Aloès  perlé  minime.  A.  minima;  Dill.  *2£  »  Du  Cap.  Il 
diffère  de  l'aloès  perlé  par  ses  verrues  blanches  ,  très-petites  , 
rares  en  dessus.  Même  culture. 

42.  Aloès  (grand)  perlé. A.  mâxima;  Dum.  Courg. Feuilles 
disposées  comme  dans  les  précédens  ;  les  verrues  très-grosses 
et  très-blanches  ,  saillantes  sur  les  bords  des  feuilles,  nulles 
en  dessus.  Même  culture. 

43.  Aloès  roruste.  A.  robusta  ;  Hol.  A.  alrovirens ;  Hor- 
tul.  Feuilles  distiques  ,  en  éventail  régulier,  larges  ,  épaisses, 
d'un  vert  foncé  ,  mouchetées  de  taches  d'un  blanc  obscur  , 
bordées  au  sommet  d'une  membrane  rougeâtre,  verruqueuse, 
terminée  par  une  petite  pointe  blanche  ou  rougeâtre  ;  fleurs 
en  épi ,  à  corolle  écarlate  ,  verte  au  sommet ,  un  peu  cour- 
bée. Même  culture. 


LILIACÉES.  l43 

44-  Aloès  maculé  a  feuilles  étroites.  Aloe  pulchra  ;  Mil- 
ler. Feuilles  linguiformes ,  mouchetées;  fleurs  pédonculées, 
penchées  ,  à  limbe  inégal.  Même  culture. 

/^5,  Aloès  a  feuilles  obliques.  A.  obliqua;  H.  K.  Du  Cap. 
Feuilles  obliques  ,  pointues,  marbrées  de  blanc  verdâtre  ,  à 
trois  angles  et  trois  faces  dont  une  de  côté  plus  étroite  ,  ter- 
minée par  une  pointe  blanche  et  cornée.  Hampe  de  trois 
pieds  ,  terminée  par  un  épi  de  fleurs  ovales,  ventrues  ,  rou- 
ges ,  pendantes.  Même  culture. 

T^ar.  A  feuilles,  les  unes  à  trois  angles  ,  les  autres  linéaires, 
à  aogles  et  côtés  bordés  d'une  membrane  blanche ,  très-lisse, 
arrondies  à  leur  sommet.  Même  culture. 

46.  Aloès  a  feuilles  quadrangulaires.  A.  quadrangularis  ; 
Nob.  % .  Afrique.  Il  a  de  l'analogie  avec  l'aloès  oblique. 
Feuilles  étroites  ,  linéaires  ,  longues  d'un  à  deux  pieds  r  dis- 
tiques ,  souvent  à  quatre  angles  bordés  de  petites  dents  blan- 
ches :  les  intérieures  n'ont  souvent  que  des  verrues  d'un  beau 
vert,  mouchetées  de  taches  blanches,  terminées  en  pointe. 

47.  Aloès  anguleux.  A.  angulata  ;  H.  Ang.  2£.  Du  Cap. 
Feuilles  larges,  concaves,  d'un  vert  tirant  un  peu  sur  la  cou- 
leur de  rouille  ,  bordées  d'aspérités  ;  fleurs  pendantes,  rouges, 
vertes  à  l'extrémité.  Même  culture. 

On  cultive  encore  de  la  même  manière  les  aloès,  paniculé, 
paniculala;  Jacq.  f).  Du  Cap.  Hérissé,  échina  ta  ;  Willd. 
A  feuilles  minces,  tenuifolia ;  Lam.  7).  Du  Cap.  Vert-noir, 
Jiigricans ;  H.  P.  If  .  Du  Cap.  Radula,  racïula ;  Jacq.  *2£  .  Du 
Cap.  En  nacelle,  cjmbœfolia;  Willd.  ^ .  Du  Cap. 

ANTHERIC.  Anthericum  ;  L.  (Hexandrie-monogynie.  ) 
Calice  à  six  divisions  oblongues,  pétaliformes ,  ordinaire- 
ment ouvertes  en  étoile;  six  étamines  à  filamens  velus  ,  poi>* 
tant  des  anthères  oblongues  5  un  ovaire  surmonté  d'un  style 
terminé  par  un  stigmate  presque  simple  ;  une  capsule  à  trois 
loges,  contenant  chacune  plusieurs  graines  anguleuses. 

i.  Anthéric  frutescent.  Anthericum  frutescens  ;  Willd. 
7).  Du  Cap.  Feuilles  charnues,  cylindriques  ;  tige  d'un  pied^ 
droite,  frutiqueuse,  rameuse;  en  été,  épi  de  fleurs  jaunes, 
rayées  de  vert,  à  pédoncule  nu.  Orangerie  ;  terre  franche, 
un  peu  sablonneuse  ;  multiplication  aisée  de  boutures  faites 


l44  LILIACÉES. 

avec  ses  rameaux  ,  ou  de  graines  semées  sur  couche ,  en  ter- 
rine ,  au  printemps. 

2.  Anthéric  a  feuilles  d'aloès.  Antheri  alocïdes  ;  Willd. 
2f .  Du  Cap.  Feuilles  charnues,  linguiformes,  lancéolées,  un 
peu  planes  en  dessus,  convexes  en  dessous  ;  hampe  nue,  d'un 
à  deux  pieds,  terminée  par  un  long  épi  de  fleurs  jaunes, 
rayées  de  vert.  Orangerie;  terre  légère,  substantielle;  mul- 
tiplication de  graines. 

3.  Anthéric  en  bec.  A.  rostratum  ;  Jacq.  J).  Du  Cap. 
Anthères  barbues  ;  tiges  frutiqueuses ,  radicantes  y  très- 
courtes;  feuilles  pulpeuses,  cylindriques,  en  alêne.  Culture 
du  n°  i . 

4.  Anthéric  penchée.  A.  nutans  ;  Willd.  If.  Feuilles 
charnues  ,  lancéolées  ,  planes ,  à  base  concave  et  à  som- 
met réfléchi  ;  rameaux  penchés  à^leur  sommet.  Culture 
du  n°  2. 

5.  Anthéric  aspkodéloïde.  A.  aspliodeloïdes  ;  L.<y .  Ethio- 
pie. Feuilles  charnues  ,  subulées  ,  à  demi  cylindriques  , 
raides  ;  hampe  nue,  terminée,  en  été,  par  un  épi  de  fleurs 
jaunes.  Culture  du  n°  2. 

6.  Anthéric  velu.  A.  hispidum;  L.  If.  Du  Cap.  Feuilles 
charnues,  comprimées,  hispides ,  striées;  filamens  des  éta- 
mines  muriqués  ;  hampe  velue,  terminée,  en  juin  ,  par  une 
grappe  de  fleurs  blanches.  Culture  du  n°  2. 

Anthéric  a  longue  tige.  A.  longiscapum;  Willd.  T).  Du 
Cap.  Feuilles  charnues,  subulées,  flexueuses ,  presque  cy- 
lindriques, glauques;  hampe  trois  fois  plus  longue  que  les 
feuilles.  Culture  du  n°  1. 

8.  Anthéric  queue  de  chat.  A.  caudafelis;  L.  A.  cav.da— 
tum;  Thunb.  % .  Feuilles  canaliculées  ,  ensiformes  ;  hampe 
simple;  grappe  oblongue.  Culture  du  n°  2. 

g.  Anthéric  annuel.  A.  annuum;  L.  Q.  Ethiopie.  Feuilles 
charnues,  subulées,  presque  cylindriques  ;  hampe  nue ,  un 
peu  rameuse,  terminée,  en  juillet,  par  des  grappes  de 
petites  fleurs  jaunes.  Cetteplante  annuelle  se  sème  sur  couche 
chaude  et  sous  châssis  au  printemps ,  et  on  la  repique ,  en 
mai,  à  bonne  exposition  ,  avec  la  précaution  de  laisser 
quelques  pieds  sur  la  couche  pour  s'assurer  de  la  maturité 
des  graines. 


LILIACÉES.  l45 

ÉCHÉANDIE.  Echeandia  ;  Ortéga.  {Hexandrie-monogy— 
nie.  )  Calice  à  six  divisions  pétaloïdes ,  réfléchies  ;  six  éta- 
mines  à  anthères  rapprochées  en  cône  aigu  ;  un  ovaire  adhé- 
rent avec  la  base  du  calice;  une  capsule  oblongue,  à  trois 
valves,  à  trois  loges  contenant  quelques  graines  arrondies. 
Ou  n'en  cultive  qu'une  espèce  :  Echéandie  a  fleurs  ternées  ; 
Echeandia  terniflora  ;  Red.  Anthericum  reflexum  ;  Cavan. 
If .  Cuba.  Serre  chaude,  et  culture  des  anthérics. 

PHALANGÈRE.  Phalangium  ;  Tourn.  (  Hexandrie-mc- 
nogjnie.')  Calice  à  six  divisions  oblongues,,  pétaloïdes.  Six 
étamines  à  filamens  filiformes ,  nus,  chargés  de  petites  an- 
thères. Un  ovaire  surmonté  d'un  style  simple  ,  terminé  par 
un  stigmate  obtus,  à  trois  côtés.  Une  capsule  ovale  oblongue, 
triangulaire  ,  à  trois  loges ,  contenant  chacune  plusieurs 
graines  anguleuses. 

1.  Phalangère  odorante.  Phalangium  fragrans ;  Pers.  % . 
Du  Cap.  Feuilles  filiformes  ,  cylindriques,  raides,  plus  cour- 
tes que  la  hampe  ;  fleurs  odorantes,  pourpres  à  l'extérieur  , 
avec  une  raie  verte  au  milieu  des  divisions.  Orangerie,  près 
des  jours;  terre  franche  ,  légère;  peu  d'ariosemens  pendant 
le  repos.  Multiplication  de  graines  en  terrine  sur  couche,  ou 
par  la  séparation  du  pied  ou  des  racines  en  automne. 

2.  PHALANGÈRE  A  FEUILLES    FILIFORMES.     P .  fiUfolilim  ;  J ACQ. 

*lf .  Du  Cap.  Racine  bulbeuse  ;  feuilles  filiformes  ,  flexueuses, 
glabres  ;  hampe  simpîe  ,  flexueuse  ;  filamens  des  étamines 
glabres.  Même  culture  ;  multiplication  de  caïeux. 

3.  Phalangère  tardive.  P.  serotinum  ;  Pers.  Ornithogalum 
striatum  ;  Willd.  If.  Alpes.  Feuilles  charnues  ,  presque 
planes  ;  hampe  terminée  par  une  seule  fleur.  Pleine  terre  fran- 
che ,  et  culture  du  n°  1. 

4-  Phalangère  a  feuilles  flexueuses.  P.Jlexifolium^EiKS. 
If  .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires  ,  filiformes  ,  flexueuses  ,  réflé- 
chies ,  à  base  ciliée  ;  hampe  rameuse.  Orangerie ,  culture 
du  n°  1. 

5.  Phalangère  filiforme.  P.  filiforme;  Ait.  If .  Du  Cap. 
Feuilles  filiformes,  un  peu  cylindriques,  scabrcs  ;  pétales 
lancéolés.  Même  culture. 

6.  Phalangère  nue.  P.  exuviatum;  Jacq.  Albuca  exuviata; 
H.  Angl.  % .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  subulées,  canali- 

3.  10 


IL\6  LILIACÉES. 

culées;  hampe  simple,  plus  courte  que  les  feuilles;  écailles 
radicales  rugueuses ,  engainantes ,  striées  transversalement. 
Même  culture. 

7.  Phalangère  allongée.  Phalangium  elongatum ;Willd. 
Anthericum  filiforme  ;  Thunb.  If.  Du  Cap.  Feuilles  linéaires , 
filiformes  ,  plus  courtes  que  la  hampe  ,  celle  -  ci  rameuse  et 
à  rameaux  allongés.  Même  culture. 

8.  Phalangère  rayée.  P.  virgatum;  Poir.  If.  Caroline. 
Feuilles  raides,  filiformes  ,  aiguës  ;  hampe  de  deux  ou  trois 
pieds,  rameuse  au  sommet ,  à  rameaux  simples  et  effilés  ; 
fleurs  petites,  blanches,  rayées  de  pourpre  dans  le  milieu. 
Même  culture. 

g.  Phalangère  fastigiée.  P.  fastigiatum ;  Ency.  If .  Tige 
très-haute ,  nue,  à  rameaux  nombreux  et  effilés.  Fleurs  blan- 
ches,  souvent  ternées.  Même  culture. 

10.  Phalangère  a  fleurs  roulées.  P.  revolutum;  Pers. 
Hyacinthus  rewlutus  ;  L.  Phalangium  spicatum;  Encycl.  If . 
Du  Cap.  Feuilles  oblongues  ,  ondulées  ;  de  septembre  en  dé- 
cembre ,  fleurs  en  épi  très-long  ,  pyramidal ,  pâles  ,  avec  des 
fascies  brunes ,  à  pétales  roulés.  Même  culture. 

1 1 .  Phalangère  capillaire.  P.  capillare;  Excycl.  'if  .  Feuil- 
les longues  r  capillaires  ,  un  peu  striées  ;  hampe  nue  ,  simple  , 
terminée  par  un  épi  court,  de  fleurs  verdâtres.  Même  cul- 
ture. 

12.  Phalangère  a  fleurs  jaunes.  P»  croceum  ;  Mich.  % . 
Amérique  septentrionale.  Racine  bulbeuse.  Feuilles  grami- 
nées ;  épi  pyramidal  de  fleurs  jaunes  ,  entremêlées  de  brac- 
tées convolutées  et  amplexicauîes;  graines  un  peu  globuleuses. 
Culture  du  n°  2. 

i3.  Phalangère  a  feuilles  planes.  P.  planifolium  ;  Pers. 
P.  bicolor;  Desf.  If .  France  méridionale.  Feuilles  planes  ; 
hampe  comprimée  y  glabre  y  terminée  par  une  panicule  de 
fleurs  blanches  en  dedans  ,  pourpres  en  dehors  :  filamens  des 
étamines  laineux  à  la  base.  Même  culture  ,  mais  pleine  terre. 

14.  Phalangère  rameuse.  P.  ramosum  ;  Pers.  anlhericum 
ramosum ;  L.  If.  France  méridionale.  Feuilles  planes,  li- 
néaires, subulées,  en  touffe  ;  hampe  rameuse  ;  en  juin,  fleurs 
blanches,  pédonculées,  solitaires,  planes,  à  pistil  droit. 
Pleine  terré  ,  même  culture.  Belle  plante. 


LILIACÉES.  xAn 

i5.  Phalangère  a  grappes.  Phalangium  liliago  ;  J acq.  If. 
Indigène.  Feuilles  planes  ,  nombreuses  ,  en  faisceau  ;  hampe 
très-simple;  en  juin,  fleurs  blanches,  écartées,  larges,  à 
pistils  inclinés  vers  le  bas.  Pleine  terre  et  même  culture. 

1 6.  Phalangère  lis  de  Saint-Bruno.  P.  liliastrum  ;  *if . 
France  méridionale.  Feuilles  planes  ,  radicales;  hampe  très- 
simple  ,  de  dix-huit  pouces,  portant,  en  juin,  de  grandes 
fleurs  blanches,  campanulées ,  à  étamines  penchées.  Pleine 
terre;  même  culture.  Belle  plante. 

17.  Phalangère  a  mille  fleurs.  P.  milleflorum ;  Red.  Ar- 
thropodium  paniculatum  ;  Brown.  'if .  Nouvelle -Hollande. 
Feuilles  radicales,  à  demi  pliées  ,  longues  ,  pointues  ;  hampe 
grêle,  simple,  nue  ;  en  été,  panicule  étalée,  de  fleurs  petites, 
d'un  blanc  sale,  à  filamens  des  étamines  velus  dans  leur  par- 
tie supérieure.  Orangerie  et  même  culture. 

18.  Phalangère  a  fleurs  pendantes.  P.  pendulum;  Red. 
If .  Nouvelle-Hollande.  Elle  diffère  de  la  précédente  par  ses 
fleurs  plus  grandes  et  pendantes.  Même  culture. 

19.  Phalangère  a  fleurs  roulées.  P.  revolutum  •  Miller. 
%.  Du  Cap.  Feuilles  trigones,  linéaires,  scabres ,  plus  lon- 
gues que  la  hampe  :  celle-ci  rameuse,  terminée  ,  de  septem- 
bre en  décembre  ,  par  un  épi  de  fleurs  blanches  ,  à  divisions 
roulées.  Orangerie,  même  culture. 

20.  Phalangère  a  épi  serré.  P .  floribundum  ;  Ait.  Anllie- 
ricum  lagopus  ;  Thunb.  "if  .  Du  Cap.  Feuilles  planes,  glabres, 
linéaires-lancéolées,  aiguës;  hampe  simple,  terminée,  eu 
avril,  par  une  grappe  multiflore  ,  cylindrique  ,  serrée  ,  de 
fleurs  à  pétales  ouverts  et  à  étamines  glabres.  Même  culture. 

21.  Phalangère  élevée.  P.  elalum  ;  Ait.  Asphodelus  ca- 
pensis ;  L.  *if .  Du  Cap.  Feuilles  planes,  ondulées  ;  hampe 
rameuse;  en  septembre,  fleurs  blanches,  petites,  à  corolle 
plane,  et  à  pédoncules  agrégés.  Même  culture. 

22.  Phalangère  triflore.  P.  triflorum  ;  Ait,  % .  Du  Cap. 
Feuilles  canaliculées,  ensiformes  ;  hampe  simple;  trois  fleurs 
A  bractées  distantes.  Même  culture. 

23.  Phalangère  canaliculée.  P.  canaliculatum ;  Ait.  If. 
Du  Cap.  Feuilles  un  peu  charnues,  velues,  ensiformes,  à 
trois  angles ,  le  côté  plus  étroit  canaliculé  ;  hampe  simple , 


l48  LILIACÉES. 

cylindrique ,  velue  ;  en  avril ,  fleurs  blanches ,  verdâtres  en 
dessous,  en  grappe.  Même  culture. 

24.  Phalangère  albucoïde.  Phalangiwn  albucoïdes ;  Ait.  *)f  . 
Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  canaliculées,  glabres,  à  bords  carti- 
lagineux ;  hampe  simple,  portant,  en  août,  des  fleurs  jaunes, 
rayées  de  vert  extérieurement ,  à  sommet  roulé ,  ayant  de  la 
ressemblance  avec  celles  d'albuca.  Même  culture. 

25.  Phalangère  du  soir.  P.  vesperlinum  ;  Willd.  *fy . 
Feuilles  linéaires,  ensiformes,  carénées,  à  trois  angles,  plus 
courtes  que  la  tige  qui  est  cylindrique,  rameuse;  filamens 
des  étamines  un  peu  muriqués.  Même  culture. 

26.  Phalangère  du  Japon.  P.  japonicum  ;  Thunb.  If . 
Feuilles  ensiformes,  convolutées,  glabres;  hampe  rameuse, 
anguleuse  ;  fleurs  en  grappe  penchée.  Même  culture. 

27.  Phalangère  bleue.  P.cœruleum;  Flor.  Péruv.  Bermu- 
diana  cœrulea  ;  Feuill.  If .  Chili.  Racines  fasciculées ,  à 
odeur  de  violette  comme  celles  de  l'iris  de  Florence  ;  feuilles 
ensiformes;  panicule  de  fleurs  bleues,  à  corolle  fugace, 
tordue  en  spirale.  Même  culture ,  mais  serre  tempérée. 

28.  Phalangère  serrée.  P.  coarctatum;  Flor.  Péruv.  *if . 
Pérou.  Feuilles  inférieures  carénées ,  les  intermédiaires  rap- 
prochées et  serrées  ;  pédoncules  bifides  ,  dichotomes  ,  à  pé— 
dicelles  en  espèce  d'ombelle  ;  fleurs  d'un  bleu  violacé.  Même 
culture  ;  serre  tempérée. 

ASPHODÈLE.  Asphodelus ;  L.  {Hexandrie  —  monogynie.  ) 
Calice  à  six  divisions  ouvertes ,  pétaliformes  ;  six  étamines  à 
filamens  élargis  à  la  base  ,  et  courbés  en  voûte  qui  recouvre 
l'ovaire  ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  terminé  par  un 
stigmate  simple  ou  quelquefois  trifide  ;  une  capsule  à  trois 
loges,  contenant  chacune  plusieurs  graines  anguleuses. 

i.  Asphodèle  jaune.  Asphodelus îuteus ;  L.  If  .  Francéméri- 
dionale.  Feuilles  triangulaires ,  striées  ;  tige  feuiîlée ,  de  trois 
pieds  ;  fleurs  en  épi  terminal,  assez  grandes  ,  jaunes.  V"ar.  A 
fleurs  doubles.  Terre  franche  ;  exposition  chaude  ;  multi- 
plication par  la  séparation  des  drageons  ou  des  racines  à 
l'automne,  ou  de  graines  semées  au  printemps  en  pleine 
terre  légère,  et  à  l'exposition  du  midi. 

2.  Asphodèle  sans  tige.  A.  acaulis  ;  Desf.  'if .  Afrique. 
Tige  nulle  ;  feuilles  à  trois  angles  ,  subulées  ;  fleurs  d'un  rose 


LILIACÉES.  l49 

pâle,  à  pédicelle  recourbé  lors  de  la  fructification.  Même 
culture  ,  mais  serre  tempérée. 

3.  Asphodèle  de  Crète.  Asphodelus  creticus  ;  Lam.  If .  Ile 
deCrête-Tige  feuillée, rameuse  et  nue  au  sommet;  feuilles  fili- 
formes ,  striées  ,  denticulées  ,  un  peu  ciliées.  Même  culture  ; 
orangerie. 

4-  Asphodèle  rameuse.  A.  ramosus;L.  % .  Indigène.  Tige 
rameuse,  nue,  de  deux  ou  trois  pieds;  feuilles  ensiformes , 
carénées,  lisses;  en  mai,  fleurs  assez  grandes,  en  étoile, 
rayées  de  brun  ,  en  épi  terminal.  Pleine  terre  ;  même 
culture. 

5.  Asphodèle  blanche.  A.  albus  ;  Willd.  A.  ramosus  ; 
Murr.  *3£.  Espagne.  Tige  nue,  simple;  pédoncules  ramassés, 
de  la  même  longueur  que  les  bractées  ;  feuilles  linéaires , 
carénées ,  lisses.  Orangerie  ;  même  culture. 

6.  Asphodèle  fistuletjse.  A.  fistulosus  ;  Cav.  % .  France 
méridionale.  Tige  nue ,  grêle ,  de  deux  pieds  ;  feuilles 
raides,  un  peu  fistuleuses,  striées,  subulées  ;  de  juin  en 
septembre,  fleurs  petites,  blanches,  rayées  de  brun.  Même 
culture. 

7.  Asphodèle  de  Sibérie.  A.  altaïcus  ;  Willd-  %>  •  Tige 
nue  ,  simple  ;  feuilles  linéaires  ,  canaliculées  ;  étamines 
deux  fois  plus  longues  que  la  corolle.  Même  culture,  mais 
pleine  terre. 

8.  Asphodèle  d'Afrique.  A.  africanus;  Lam.  Albucafasti- 
giata;  L.  K.  ty.  Tige  écailleuse,  simple,  de  trois  à  quatre 
pieds  ;  feuilles  ensiformes ,  planes ,  lisses  ;  fleurs  jaunâtres , 
en  épi  allongé.  Même  culture  ,  mais  orangerie. 

9.  Asphodèle  a  grappe.  A,  spicatus;  H.  P.  ^.  France  mé- 
ridionale. Feuilles  très-longues,  d'un  vert  foncé.  Pleine  terre; 
même  culture. 

EUCOMIS,  basile.  Eucomis;  Ait.  (Hexandrie-monogynie.) 
Calice  campanule,  partagé  profondément  en  six  découpures 
pétaloïdes;  six  étamines  à  filamens  subulés,  élargis  à  leur 
base,  et  surmontés  de  petites  anthères  ovales;  un  ovaire 
muni  d'un  style  en  alêne ,  à  stigmate  très-simple  ;  une  cap- 
sule à  trois  loges  contenant  chacune  plusieurs  graines 
ovales. 


l5o  LILIACÈES. 

i.  Eucomis  ondulé.  Eucomis  undulata;  Pers.  Ornithoga— 
lum  undulatum  ;  Thunb.  If.  Du  Cap.  Hampe  cylindrique; 
feuilles  ovales  oblongues,  ondulées,  étalées  ;  feuilles  de  la 
couronne  presque  aussi  longues  que  la  grappe  de  fleur. 
Orangerie;  terre  franche,  légère,  mêlée  à  moitié  terre 
de  bruyère  ;  quelques  arrosemens  en  été  ;  multiplication 
par  caïeux,  ou  de  gi-aines  semées  en  terrine  et  terre  de 
bruyère. 

2.  Eucomis  couronné.  E.  regia;  Pers.  Basilea  coronata; 
Làm.  Fritillaria  regia;  L.  % .  Du  Cap.  Hampe  cylindrique 
de  dix  à  quinze  pouces  ;  feuilles  linguiformes,  obtuses,  un 
peu  ondulées,  tachetées  de  noirâtre  ;  en  automne,  fleurs  pe- 
tites, verdâtres,  couronnées  par  un  faisceau  de  feuilles  dont 
les  inférieures  écailleuses.  Même  culture. 

3.  Eucomis  ponctué.  E.  punctata  ;  Pers.  Asphodelus  como- 
sus  ;  Houtt.  Basilea  punctata  ;  Juss.  *if .  Du  Cap.  Hampe 
cylindrique  ;  feuilles  oblongues  ,  lancéolées ,  canaliculées , 
étalées;  au  printemps,  fleurs  en  grappe  spiciforme,  très- 
longue  ;  feuilles  de  la  couronne  courtes.  Même  culture. 

4-  Eucomis  nain.  E.  nana  ;  Pers.  Fritillaria  nana  ;  L. 
Basilea  nana  ;  Dum.  Courc.  %.  Du  Cap.  Hampe  amincie 
vers  son  sommet,  en  massue;  feuilles  larges,  lancéolées, 
aiguës;  au  printemps,  fleurs  roses,  sous  la  couronne.  Même 
culture. 

5.  Eucomis  a  deux  feuilles.  E.  bifolia;  Pers.  Basilea  bifo- 
Z/^;  Dum.  Courc  %■ .  Du  Cap.  Hampe  en  massue;  feuilles 
elliptiques,  pointues,  géminées,  couchées;  fleurs  droites, 
bractées  acuminées.  Même  culture. 

6.  Eucomis  a  feuilles  pourpres.  E .  purpureo  -  caulis  ; 
Andrew.  (if.  Du  Cap.  Hampe  très-courte,  charnue,  d'un 
pourpre  noirâtre  ;  feuilles  grandes ,  orbiculaires  ,  spatulées , 
couchées  ;  fleurs  sessiles  ,  rassemblées  ,  vertes.  Même  cul- 
ture. 

MASSONIE.  Massonia;  Thunb.  (  Hexandrie-monogy-nie.  ) 
Calice  tubuleux  inférieurement,  à  limbe  double,  l'extérieur 
plus  grand,  divisé  jusqu'à  sa  base  en  six  découpures  ;  l'inté- 
rieur plus  court,  surmonté  de  six  dents;  six  étamines  à 
nlamens  subulés ,  souvent  plus  longs  que  le  limbe  extérieur 
du  calice ,  portés  par  les  dents  du  limbe  intérieur  ;  un  ovaire 


LILIACÉES.  IDI 

muni  d'un  slyle  filiforme,  terminé  par  un  stigmate  simple; 
une  capsule  trigone  ,  triloculaire ,  chaque  loge  renfermant 
plusieurs  graines  arrondies. 

i.  Massonie  pustuleuse.  Massonia pustulata ;  Red.  Mas- 
sonia  echinata  ;  Willd.  Du  Cap.  Deux  feuilles  radicales 
épaisses ,  ovales-arrondies ,  hérissées  de  tubercules  aigus  ; 
huit  à  dix  fleurs  en  grappe  très-courte,  sessiles ,  environnées 
de  bractées  vertes.  Serre  tempérée;  terre  très-légère  ou  de 
bruyère  ;  multiplication  de  caïeux ,  ou  de  graines  semées  en 
terrine. 

2.  Massonie  a  larges  feuilles.  M.  latifolia;  Jacq.  'if. 
Du  Cap.  Deux  feuilles  radicales  acuminées  ,  canalicu- 
lées,  arrondies,  maculées  de  rouge  ,  étalées  ;  fleurs  blan- 
ches ,  à  divisions  ouvertes,  en  espèce  d'ombelle  sessile.  Même 
culture. 

3.  Massonie  a  fleurs  violettes.  M.  violacea  ;  Red.  Po— 
lyanthes  pygmea  ;  Jacq.  Agapanihus  ensifolia  ;  Willd. 
Mauhlia  ensifolia;  Thunb.  *if .  Du  Cap,  Feuilles  ovales, 
droites;  fleurs  en  grappe  corymbiforme.  Même  culture. 

4«  Massonie  a  feuilles  étroites.  M.  angusiifolia;  Pers.  M. 
lanceolata  ;  Thunb.  If,  Du  Cap.  Deux  feuilles  radicales  oblon— 
gués ,  lancéolées ,  droites  ;  fleurs  à  divisions  réfléchies ,  en 
sorte  d'ombelle  pédicellée.  Même  culture. 

5.  Massonie  ondulée.  M.  undulata  ;  Pers.  *if .  Du  Cap, 
Feuilles  lancéolées  ,  ondulées,  glabres.  Même  culture. 

DRIMMIE.  Drimmia  ;  Jacq.  (  Hexandrie  -  monogynie.  ) 
Calice  campanule  ,  pétaliforme  ,  à  six  divisions  roulées 
en  dehors  ;  six  étamines  insérées  sur  le  tube  du  calice  ; 
un  stigmate  en  tête  ;  une  capsule  à  trois  loges  polys- 
permes. 

1.  Drimmie  élevée.  Drimmia  elala ;  Jacq.  Hyacinihus  ela- 
tus;  Dum.  Courc.  *)f  .  Du  Cap.  Hampe  de  deux  pieds;  feuilles 
lancéolées-linéaires,  glabres,  un  peu  glauques,  deux  fois  plus 
courtes  que  la  hampe  ;  fleurs  verdâtres  en  dehors  ,  blanches 
en  dedans,  avec  une  ligne  verte  au  milieu  de  chaque  division. 
Orangerie ,  terre  légère,  substantielle  ;  multiplication  de  caïeux 
ou  de  graine. 

2.  Drimmie  a  fleurs  roulées.  D.  undulata;  Jacq.  Hya- 
cinihus  revolutus  ;   Thunb.    % .   Du   Cap.   Feuilles    linéai- 


l52  LILIACÉES. 

res  ,  lancéolées,  glabres  ,  ondulées  ;  en  août,  fleurs  cam- 
panulées,  à  divisions  ondulées  et  verdâtres.  Même  cul- 
ture. 

3.  Drimmie  ciliée.  Driinmia  ciliaris ;  Jacq.  2£.  Du  Cap. 
Feuilles  presque  linéaires  ,  ciliées  ;  fleurs  blanches.  Même 
culture. 

4-  Drimmie  naine.  D.  pusilla  ;  Willd.  If.  Du  Cap. 
Feuilles  lancéolées  ,  linéaires,  glabres,  à  base  eanaliculée  ; 
hampe  de  la  longueur  des  feuilles  ;  fleurs  droites,  verdâtres. 
Même  culture. 

5.  Drimmie  moyenne.  D.  média;  Pers.  %  .  Du  Cap.  Feuilles 
linéaires  ,  subulées  ,  glabres  ,  un  peu  cylindriques  et  canali- 
culées  ;  fleurs  verdâtres.  Même  culture. 

JACINTHE.  Hracinthus.  (  Hexandrie-rnonogjnie .  )  Calice 
monophylle,  tubuieux,  pétai i forme,  partagé  en  six  divisions 
plus  ou  moins  profondes,  ayant  leur  extrémité  étalée  ou 
même  réfléchie  ;  six  étamines  à  filamens  attachés  vers  le  mi- 
lieu du  calice  ;  un  ovaire  ayant  vers  son  sommet  trois  pores 
nectarifères ,  très-peu  apparens  ,  et  surmonté  d'un  style  à 
stigmate  simple;  une  capsule  arrondie  ,  trigone  ,  à  trois 
loges  ne  contenant  le  plus  souvent  chacune  que  deux 
graines. 

i.  Jacinthe  d'Orient,  cultivée,  des  fleuristes.  Hjacinthus 
orientalis;  L,  Of. .  Asie.  Feuilles  droites  ,  larges  ,  finement 
striées  ;  hampe  d'un  pied  ;  en  avril ,  fleurs  odorantes  ,  nom- 
breuses 3  en  grappes  droites  ;  corolle  infondibuliforme ,  di- 
visée jusqu'à  moitié ,  à  base  ventrue.  Cette  belle  plante 
a  fourni  un  très-grand  nombre  de  variétés,  bleues,  blanches, 
roses  ,  rouges  ,  jaunes  ,  simples  et  doubles  ;  les  Hollandais  en 
comptent  près  de  deux  mille. 

Les  jacinthes  aiment  une  terre  douce,  légère  ,  sablonneuse, 
mais  substantielle  ;  dans  un  terrain  qui  ne  leur  convient  pas, 
elles  fondent  ou  dégénèrent  rapidement.  Si  on  habitait  un 
pays  en  terre  forte  et  grasse  ,  on  pourrait  leur  composer  une 
terre  ainsi  qu'il  suit  :  un  tiers  terre  légère  ou  de  bruyère,  un 
tiers  sable  fin  de  rivière ,  un  tiers  terreau  de  vache  très-con- 
sommé. Si  on  n'avait  pas  de  terre  légère  ,  on  la  remplacerait 
très-avantageusement  par  du  terreau  de  feuilles.  On  creuse- 
rait à  six  pouces  de  profondeur  la  planche  destinée  à  rece- 


LILIACÉES.  l53 

voir  la  plantation  ,  et  on  remplirait  avec  la  terre  pré- 
parée, en  l'exhaussant  de  trois  ou  quatre  pouces  au-dessus  de 
la  surface  du  sol ,  afin  d'éviter  l'humidité. 

A  la  fin  de  septembre  ou  dans  le  courant  d'octobre ,  on 
plante  les  jacinthes  à  six  pouces  de  distance  les  unes  des  au- 
tres, et  à  une  profondeur  plus  ou  moins  grande,  selon  que  la 
terre  est  plus  ou  moins  humide.  Dans  les  terres  légères  et 
chaudes  ,  on  enfonce  les  ognons  à  cinq  ou  même  six  pouces  ; 
^ans  les  terres  fortes ,  à  trois  ou  quatre  ,  et  avec  la  précau- 
tion, dans  ce  cas,  d'incliner  un  peu  Pognon  au  nord,  c'est- 
à-dire,  de  présenter  sa  couronne  au  midi.  On  recouvre  la 
plantation  d'un  doigt  ou  deux  de  terreau  très^consommé,  afin 
d'empêcher  la  terre  de  se  battre.  On  soigne  la  culture  abso- 
lument comme  celle  des  tulipes.  Dans  les  climats  où  le  froid 
a  assez  d'intensité  pour  geler  la  terre  à  plus  de  cinq  pouces 
de  profondeur ,  il  est  prudent  de  recouvrir  les  planches  , 
pendant  les  gelées ,  avec  de  la  paille  ou  des  feuilles  sèches , 
mais  avec  la  précaution  de  ne  pas  employer  pour  cela  de  la 
litière  ,  car  l'urine  des  animaux  dont  elle  est  imprégnée  est 
mortelle  pour  les  ognons. 

En  avril,  un  peu  plus  tôt  ou  un  peu  plus  tard,  les  jacinthes 
fleurissent ,  et  l'on  peut  les  couvrir  avec  des  toiles  pour  les 
conserver  quelques  jours  de  plus.  Lorsque  les  feuilles  sont 
desséchées  ,  on  soulève  les  ognons  avec  la  houlette  ,  et  on  les 
laisse  ainsi  pendant  quelques  jours  pour  qu'ils  achèvent  de 
mûrir.  Les  Hollandais  les  arrachent ,  les  mettent  en  tas  sur 
la  terre,  et  les  y  laissent  pendant  quinze  jours  pour  la  même 
raison.  On  les  dépose  ensuite  sur  des  tablettes  dans  un  lieu 
aéré,  pour  les  faire  sécher,  puis  on  les  nettoie  de  toute  la  terre 
et  autres  corps  étrangers  qui  peuvent  y  être  attachés.  On  sé- 
pare les  caïeux  ;  on  coupe  jusqu'au  vif  toutes  les  parties  gâtées 
ou  attaquées  par  la  pourriture,  et,  avant  de  les  serrer,  on 
les  place  encore  sur  les  tablettes  pendant  quatre  ou  cinq 
jours  pour  laisser  sécher  les  plaies. 

On  obtient  des  variétés  parle  moyen  du  semis,  que  l'on  fait 
au  mois  de  septembre  de  la  même  manière  que  celui  de 
tulipes ,  mais  avec  la  précaution  de  le  couvrir  de  feuilles 
sèches  pendant  l'hiver ,  parce  que  les  ognons  ,  surtout  pen- 
dant leur  jeunesse  ,  sont  beaucoup  plus   sensibles  au  froid 


l54  LILIACÉES. 

qne  ceux  de  tulipe.    Ils   fleurissent  ordinairement  la  qua- 
trième année. 

a.  Jacinthe  des  bois.  Hyacinihus  non-scriptus  ;  L.  Scilla 
nutans;  Smith.  Scilla  non-scripta  ;  Red.  Hyacinihus praten- 
sis;T)\jyi.  Courc.  Vf.  Indigène.  Feuilles  étroites,  linéaires, 
étalées  ;  hampe  d'un  pied  ;  de  mars  en  mai,  fleurs  bleues, 
en  grappe  penchée  ;  corolle  à  divisions  roulées  au  sommet. 
Terre  légère  ,  sablonneuse  ;  multiplication  de  caïeux  que 
l'on  ne  lève  de  terre  ,  ainsi  que  les  ognons  ,  que  tous  les  trois 
ou  quatre  ans ,  et  que  l'on  replante  de  suite. 

3.  Jacinthe  étalée.  H.  patulus;  Hort.  P.  H.  amethysti— 
nus;  Encycl.  Scilla  patula  ;  Red.  Du  midi  de  la  France. 
Feuilles  étalées,  planes;  hampe  de  huit  pouces;  d'avril  en 
mai ,  fleurs  odorantes  ,  d'un  bleu  violâtre  ,  à  corolle  campa— 
nulée,  cylindrique  à  la  base,  divisée  jusqu'à  la  moitié,  et  les 
divisions  roulées  en  dehors.  Même  cultuer. 

4.  Jacinthe  penchée.  H.  cemuus  ;  L.  H.  hispanicus  ;  Clus. 
%.  Espagne.  Cette  espèce  paraît  être  une  variété  plus  petite 
de  la  jacinthe  des  bois.  Elle  en  diffère  par  ses  proportions 
et  par  la  couleur  de  ses  fleurs  d'un  rose  purpurin  ou  carné, 
odorantes,  en  grappe  penchée,  à  étamines  d'un  jaune  pâle. 
Même  culture. 

5.  Jacinthe  muguet.  H%  convallarioïdes /Willd.  If .  Du 
Cap.  Feuilles  subulées  ;  hampe  filiforme;  fleurs  jaunes, 
à  corolle  campanulée.  Même  culture,  mais  orangerie. 

6.  Jacinthe  de  Rome.  H.  romanus  ;  L.  % .  Midi  de  la  France. 
Feuilles  longues  et  étroites  ;  hampe  de  sept  à  huit  pouces , 
plus  courte  que  les  feuilles  ;  en  mai,  fleurs  blanches,  en  grap- 
pe ,  à  corolle  campanulée,  divisée  en  six  jusqu'à  moitié  ou  un 
peu  plus  ;  étamines  membranacées.  Même  culture  et  oran- 
gerie. 

7.  Jacinthe  flexueuse.  H.  flexuosus  ;  Thunb.  <2(C.  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires,  plus  longues  que  la  hampe;  corolle 
campanulée  ;  fleurs  en  grappe  droite.  Orangerie  ;  même 
culture. 

8.  Jacinthe  a  feuilles  courtes.  H.  brevifolius  ;  Thunr. 
^.Espagne.  Feuilles  plus  courtes  que  la  hampe;  corolle 
à  six  parties;  fleurs  en  grappe  penchée.  Pleine  terre;  même 
culture. 


LILIACÉES.  l55 

g.  Jacinthe  en  corymbe.  Hyacinihus  corymbosus;  L.  If.  Du 
Cap.  Feuilles  linéaires,  très- étroites,  plus  longues  que  la 
Lampe,  souvent  au  nombre  de  trois;  fleurs  pourpres,  droites, 
en  corymbe,  à  corolle  infondibuliforme.  Même  culture,  mais 
orangerie. 

ZUCCANGNIA.  Zuccangnia;  Thunb.  (  Hexandrie-mono— 
gjrnie.  )  Mêmes  caractères  que  le  genre  précédent  ,  mais 
calice  cylindrique  ,  à  divisions  striées  :  les  trois  exté- 
rieures plus  longues  ,  lancéolées  -  sétacées  ,  souvent  ré- 
fléchies. 

1.  Zuccangnia  verte.  Zuccangnia  viridis  ;  Thunb.  La- 
chenalia  viridis;  Willd.  Hjacinthus  viridis;  L.  % .  Du 
Cap.  Feuilles  linéaires  ,  canaliculées  ,  plus  longues  que 
la  hampe,  celle-ci  haute  d'un  pied,  faible;  en  septem- 
bre, fleurs  verdâtres,  en  grappe,  à  pétales  extérieurs  su- 
bulés  et  très-longs.  Orangerie;  terre  sablonneuse  ou  de 
bruyère;  multiplication  par  la  séparation  des  caïeux  tous  les 
trois  ans  ,  ou  de  graines  semées  en  terrines. 

2.  Zuccangnia  rouillée.  Z.  liviçla, Thunb.  Hyacinihus  sero- 
tinus;h.  Lachenalia  serolinafïN illd.  Hyacinihus  lividus;VERS. 
If.  Barbarie.  Feuilles  linéaires,  canaliculées;  hampe  d'un 
pied;  en  été,  fleurs  campanulées ,  cylindriques,  d'un  fauve 
pâle ,  à  divisions  presque  égales ,  trois  distinctes  et  les  trois 
autres  réunies  à  leur  base.  Même  culture. 

MUSCARI ,  vaciet.  Muscari;  Tourn  (  Hexandrie-monogy- 
nie.  )  Calice  monophylle  ,  globuleux  ,  ventru  ,  pétaloïde  , 
ayant  son  limbe  découpé  en  six  dents  ;  six  étamines  à  fila- 
mens  attachés  vers  le  milieu  du  calice;  un  ovaire  muni 
d'un  style  à  stigmate  simple  ;  une  capsule  à  trois  angles 
saillans,  à  trois  loges  contenant  chacune  deux  graines  ou 
plus. 

1.  Muscari  chevelu,  à  toupet.  M.  comosum  ;  Willd. 
Hyacinihus  cornosus  ;  L.  If.  Indigène.  Feuilles  étalées  ; 
hampe  nue ,  d'un  pied  ;  en  mai  ,  fleurs  nombreuses ,  en 
épi,  les  inférieures  brunes,  cylindriques  -  anguleuses  ,  les 
supérieures  bleues ,  droites ,  stériles  ,  longuement  pédicel- 
lées.  Tout  terrain  un  peu  léger;  multiplication  de  caïeux  sé-^ 
parés  tous  les  trois  ou  quatre  ans;  les  ognons  doivent  cons- 
tamment rester  en  terre. 


l56  LILIACÉES. 

2.  Muscari  monstrueux. Muscari  monstrosum;WiLLï).  Hya- 
cinthus  monstrosus  ;  L.  Hyacintlms  paniculatus ;  Lam.  If ... 
Fiance  méridionale.  Feuilles  planes,  étalées  ;  tige  de  huit  à 
dix  pouces;  en  juin,  fleurs  en  grappe  paniculée ,  à  pédon- 
cules bleuâtres  et  rameux ,  les  supérieures  stériles  :  corolle 
campanulée  ,  bleue  ,  à  base  aiguë.  M.  Desfontaine  re- 
garde cette  plante  comme  une  variété  delà  précédente.  Même 
culture. 

3.  Muscari  botride.  M.  botrioïdes  ;  Desf  Hyacintlms  bo- 
trioïdes ;  L.  If.  Midi  de  la  France.  Feuilles  canaliculées,  cy- 
lindriques ,  étroites  ,  rai  cl  es  ;  en  avril,  fleurs  en  épi,  globu- 
leuses ,  d'un  violet  foncé ,  uniformes.  Même  culture. 

4.  Muscari  a  grappe.  M.  racemosum  ;  Willd.  Hyacintlms 
racemosus  ;  L.  Hyacintlms  jnncifoivnis  ;  Lam.  If .  Indi- 
gène. Feuilles  lâches  ,  linéaires  ,  canaliculées  ,  étalées  ;  en 
avril ,  épi  court  et  ovale  de  fleurs  ovales  ,  uniformes ,  serrées , 
d'un  bleu  foncé,  les  supérieures  sessiles  et  stériles.  Même 
culture. 

5.  Muscari  musqué*.  M.  çimbrosiacum  ;  Red.  Hyacinihus 
muscari;  Pers.  Hyacintlms  suaveolens  ;  Hort.  Par.  If  r 
France  méridionale.  Feuilles  concaves  ,  étalées  ;  hampe  cy- 
lindrique ;  en  mai ,  épi  de  fleurs  serrées  ,  ovales  ,  toutes 
de  même  grandeur ,  d'un  rouge  brun ,  odorantes.  Même 
culture. 

6.  Muscari  a  petites  fleurs.  M.  parviflorum  ;  Desf.  Hya- 
cinthus parviflorus ;  Pers.  If  .  Barbarie.  Feuilles  subulées,  fi- 
liformes ;  fleurs  en  grappe  terminale  et  très-courte,  dis- 
tinctes. Cette  espèce  a  de  l'affinité  avec  le  muscari  à  grappe, 
mais  elle  en  diffère  par  ses  fleurs  longues ,  plus  rares ,  à  co- 
rolle plus  élargie  à  la  partie  supérieure.  Même  culture  ;  mais 
orangerie. 

7.  Muscari  maritime.  M.  maritimum  ;  Desf.  Hyacintlms 
maritimus  ;  Pers.  % .  Barbarie.  Feuilles  subulées;  fleurs  en 
grappe  cylindrique,  les  supérieures  sessiles  ,  avortées;  corolle 
cylindrique ,  colorée  au  sommet  de  la  grappe.  Cette  espèce  a 
beaucoup  de  rapports  avec  le  muscari  chevelu.  Même  culture; 
orangerie. 

PHORMION.  Phormium  ;  Forst.  (  Hexandrie-monogy- 
nie.)  Calice  monophylle,  à  six  découpures;  les  trois  exté- 


LILIACÉES.  l57 

Heures,  plus  courtes,  les  trois  intérieures  plus  longues;  six 
étamines  à  filamens  filiformes,  portant  des  anthères  ovales  ; 
un  ovaire  chargé  d'un  style  filiforme ,  terminé  par  un  stig- 
mate simple  et  obtus;  une  capsule  oblongue,  à  trois  loges 
contenant  plusieurs  graines  oblongues. 

i .  Phormion  ou  lin  de  la  Nouvelle  -  Zélande.  Phormium 
tenax;  Forst.  If.  Feuilles  semblables  à  celles  des  iris,  lon- 
gues de  deux  ou  trois  pieds ,  ensiformes ,  larges  de  deux 
pouces,  distiques  ,  un  peu  épaisses,  fermes  ,  glabres  ;  hampe 
feuillée  à  sa  base ,  rameuse ,  terminée  par  une  panicule  de 
fleurs  jaunes ,  verdâtres  à  leur  base.  Orangerie  sous  le  climat 
de  Paris  ;  pleine  terre  dans  les  parties  plus  méridionales  de 
la  France;  terre  franche,  douce,  substantielle  ,  un  peu  hu- 
mide ;  beaucoup  d'arrosemens  pendant  la  végétation  ,  si  on  le 
cultive  en  pots.  En  avril  et  mai,  multiplication  par  la  sépara- 
tion des  œilletons  que  l'on  fait  reprendre  en  pots  et  sur  cou- 
che tiède  avant  de  les  livrer  à  la  pleine  terre. 

On  tire  de  ses  feuilles  ,  rouies  et  préparées  comme  le  chan- 
vre ,  une  filasse  excellente  pour  faire  des  cordes ,  du  gros  fil 
et  des  toiles  grossières,  presque  incorruptibles  dans  l'eau,  du 
moins  si  on  s'en  rapporte  à  plusieurs  mémoires  publiés  dans 
ces  dernières  années. 

LACHENALIE.  Lachenalia;  Jacq.  {Hexandrie-mono- 
gynie.  )  Calice  à  six  divisions  allongées  ,  réunies  par  leur  base, 
et  conniventes  en  tube  :  les  trois  extérieures  plus  courtes  et 
souvent  calleuses  à  leur  sommet;  six  étamines  à  filamens 
subulés  ,  insérés  à  la  base  des  divisions  du  calice  ,  et 
adhérens  dans  leur  longueur,  surmontés  d'anthères  oblongues; 
un  ovaire  muni  d'un  style  subulé  ,  terminé  par  un  stigmate 
simple;  une  capsule  trigone,  triloculaire,  contenant  plusieurs 
graines. 

i.  Lachenalie  glauque.  L.  glaucina  ;  Willd.  If .  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires,  lancéolées,  glabres;  hampe  non  maculée; 
fleurs  sessiles,  campanulées,  à  pétales  extérieurs  d'un  vert 
glauque  ,  rouges  au  sommet ,  les  intérieurs  d'un  blanc  in- 
carnat ;  style  plus  long  que  les  étamines.  Orangerie  ;  terre  lé- 
gère ou  mieux  de  bruyère  ;  multiplication  aisée  par  la  sépa- 
ration des  caïeux. 

2.  Lachenalie  orchioïde.  L.  orchioïdcs  ;  Pers.  Hjacinthus 


l58  LILIACEES. 

orchioïdes  ;  Mill.  Phormium  hj-acinthum;  L.  If.  Du  Cap. 
Feuilles  oblongues  lancéolées,  à  bords  cartilagineux,  plus 
courtes  que  la  hampe  :  celle-ci  maculée  ;  en  février  et  avril , 
fleurs  sessiles  ,  campanulées;  style  de  la  même  longueur  que 
les  étamines.  Même  culture. 

3.  Lachenalie  a  pleurs  pales.  Lachenalia pallida;  Willd. 
L.  mediana;  Jacq.  <2£.  Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  oblongues, 
plus  longues  que  la  hampe  :  celle-ci  anguleuse  au  sommet;  en 
mars  et  avril,  fleurs  campanulées,  blanches,  courtement  pé- 
donculées.  Même  culture. 

4-  Lachenalie  hyacinthoÏde.  L.  hjacinthoïdes  ;  Willd. 
Hj-ccinihus  orchioïdes  ;  Jacq.  % .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires, 
subulées  ,  canaliculées,  lâches ,  deux  fois  plus  longues  que  la 
hampe;  fleurs  campanulées;  les  trois  pétales  extérieurs 
blancs  en  dehors,  rougeâtres  au  sommet,  maculés  et  tache- 
tés de  vert  ;  les  trois  intérieurs  blancs  ,  émarginés.  Même 
culture. 

5.  Lachenalie  a  peuilles  Étroites.  L.  angustifolia;  Willd. 
%.  Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  subulées,  canaliculées,  lâches, 
plus  longues  que  la  hampe  ;  celle-ci  rouge ,  maculée  ;  au 
printemps ,  fleurs  campanulées  ,  les  pétales  intérieurs 
blancs,  plus  longs  que  les  autres,  ouverts ,  obovés,  obtus. 
Même  culture. 

6.  Lachenalie  a  plusieurs  couleurs.  L.  contaminata  ; 
Willd.  L.  orthopetala  ;  Jacq.  ^  .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires, 
subulées ,  canaliculées ,  lâches ,  plus  longues  que  la  hampe  , 
maculées  de  rouge  obscur  ;  en  février  ou  mars  ,  fleurs  blan- 
ches, rouges  en  dessus  ,  à  corolle  campanulée  ,  cylin- 
drique ;  pétales  intérieurs  lancéolés ,  obtus,  droits.  Même 
culture. 

7.  Lachenalie  naine.  L.  pusilla;  Willd.  Of .  Du  Cap. 
Feuilles  elliptiques,  linéaires,  plus  longues  que  la  hampe, 
étalées, amincies  à  la  base;  hampe  presque  nulle  ;  fleurs  blan- 
ches ,  serrées,  à  corolle  cylindrique,  les  étamines  plus  longues 
que  la  corolle.  Même  culture. 

8.  Lachenalie  étalée.  L.patula;  Jacq.  If  .  Du  Cap.  Feuil- 
les géminées  ,  linéaires-lancéolées,  canaliculées,  pulpeuses  , 
charnues,  droites  jusqu'au  milieu ,  ensuite  réfléchies;  fleurs 
campanulées,  blanches,  à  pétales  maculés  de  vert  près  du 


LILIACÉES.  i5g 

sommet,  les  intérieurs  marqués  de  lignes  rouges  au  sommet. 
Même  culture. 

9.  Lachenalie  odorante.  L.  fragrans;  Jacq.    If.  Du  Cap. 
Feuilles  géminées  ,  linéaires-lancéolées,  glabres,   maculées; 

hampe  droite  ;    fleurs  blanches  ,   pédicellées ,  un  peu  cam- 
panulées.  Même  culture. 

10.  Lachenalie  a  fleurs  de  lis.  L.  liliiflora;  Jacq.  Vf.. 
Du  Cap.  Feuilles  géminées,  lancéolées ,  à  surface  pustu- 
leuse ;  hampe  droite,  cylindrique;  fleurs  blanches,  pen- 
dantes ,  réfléchies ,  à  pétales  un  peu  linéaires.  Même  cul- 
ture. 

1 1.  Lachenalie  pustuleuse.  L.  pustulata;  Jacq.  If .  Du  Cap. 
Feuilles  géminées ,  lancéolées-linéaires,  pustuleuses;  hampe 
triangulaire  ,  reclinée  ;  fleurs  presque  sessiles  ,  un  peu 
campanulées,  blanches  à  la  base  ,  vertes  au  sommet»  Même 
culture. 

12.  Lachenalie  pourpre -bleuâtre.  L.  pwpureo-cœrulea  ; 
Willd.  If..  Du  Cap.  Feuilles  lancéolées-linéaires  ,  pustuleu- 
ses ;  hampe  anguleuse  au  sommet  ;  fleurs  pédonculées  ,  cam- 
panulées :  pétales  intérieurs  obtus,  révolutés;  étamines  plus 
longues  que  la  corolle.  Même  culture. 

i3.  Lachenalie  unicolore.  L.  unicolor;  Jacq.  Vf.  Du  Cap. 
Feuilles  géminées,  lancéolées-linéaires,  très-peu  pustuleuses; 
hampe  droite ,  cylindrique  ;  fleurs  un  peu  cylindriques ,  vio- 
lacées, à  pétales  intérieurs  étalés  au  sommet;  pistil  et  éta- 
mines penchés.  Même  culture. 

i4-  Lachenalie  violacée.  L.  violacea  ;  Jacq.  ^.DuCap. 
Feuilles  géminées  ,  oblongues  ,  maculées  ;  hampe  cylin- 
drique, droite;  grappe  droite,  à  pédoncules  très-ouverts, 
de  la  longueur  des  fleurs  :  celles-ci  penchées,  à  base  plane; 
pétales  extérieurs  verdâtres ,  les  intérieurs  violacés.  Même 
culture. 

i5.  Lachenalie  pourpre.  L.  purpurea;  Jacq.  If .  Du  Cap, 
Feuilles  géminées,  linéaires-lancéolées ,  non-maculées  ;  fleurs 
pendantes,  pédonculées ,  un  peu  cylindriques;  pétales  ex- 
térieurs blancs ,  les  intérieurs  d'un  rouge  noirâtre.  Même 
culture. 

16.  Lachenalie  lancéolée.  L.  lanceœjolia  ;  Willd.  Vf.  Du 
Cap.   Feuilles   ovales,  très -larges,   acuminées,  tachetées^ 


IÔO  LILIACÉES. 

hampe  couchée  ;  feuilles  un  peu  campanulées  ,  pendan- 
tes ,  à  pédoncules  trois  fois  plus  longs  que  la  corolle  ; 
pétales  linéaires,  obtus,  presque  égaux.  Même  culture. 

17.  Lachenalie  a  une  feuille.  L.  unifolia;  Willd.  ï£ .  Du 
Cap.  Une  seule  feuille,  linéaire  -  lancéolée ,  canalicùlée,  en- 
gainante ;  hampe  cylindrique,  tachetée  ;  fleurs  cylindriques, 
à  pédoncules  de  la  même  longueur  que  la  corolle  ;  pétales 
extérieurs  blancs,  bleus  à  la  base,  tachetés  de  pourpre  au 
sommet.  Même  culture. 

18.  Lachenalie  velue.  L.  hirla  ;  Thunb.  <2£.  Du  Cap. 
Feuille  linéaire  ,  velue  ,  unique  ,  à  base  large  et  engai- 
nante ;  fleurs  en  grappe,  d'un  blanc  bleuâtre.  Même  cul- 
ture. 

19.  Lachenalie  a  pétales  égaux.  L.  isopetala  ;  Willd.  If . 
Du  Cap.  Feuilles  lancéolées  ,  recourbées  ;  hampe  anguleuse 
au  sommet;  fleurs  cylindriques,  pédonculées,  blanches ,  d'un 
noir  pourpre  au  sommet;  pétales  linéaires  ,  obtus  ,  presque 
égaux.  Même  culture. 

20.  Lachenalie  tricolore.  L.  tricolor;  Willd.  Phormium 
aloïdes  ;  L.  ^  .  Du  Cap.  Deux  ou  trois  feuilles  radicales  ,  lan- 
céolées ,  tachetées  de  brun  ;  hampe  d'un  pied ,  tachetée  ; 
bractées  aiguës;  fleurs  cylindriques,  pédonculées,  pendantes, 
à  pétales  intérieurs  plus  longs  et  émarginés,  jaunes,  orangés 
et  pourpre.  Même  culture. 

F'ar.  Lachenalie  jaunâtre.  L.  luteola;  Feuilles  géminées, 
lancéolées  ,  allongées  ,  un  peu  maculées;  hampe  droite;  fleurs 
penchées,  cylindriques,  à  limbe  des  pétales  intérieurs  très- 
ouvert. 

21.  Lachenalie  rougeatre.  L.  rubida;  Willd.  ip  Du  Cap. 
Feuilles  oblongues  ,  étalées ,  planes  au  sommet  ;  fleurs  pen- 
dantes ,  courtement  pédonculées  ,  cylindriques ,  à  pétales  in- 
térieurs les  plus  longs  ;  style  plus  long  que  les  étamines.  Même 
culture. 

22.  Lachenalie  tigrée.  L.  tigrina;  Jacq.  *2f .  Du  Cap. 
Feuilles  presque  géminées  ,  embrassantes  et  cpnvolutées  de- 
puis la  base  jusqu'au  milieu  de  leur  longueur ,  ensuite 
lancéolées  et  étalées  ,  aiguës ,  maculées  ;  hampe  droite , 
tachetée  ;  fleurs  pendantes  ,  cylindriques  ,  ponctuées.  Même 
culture. 


LILIACÉES.  l6l 

23.  Lachenalie  ponctuée.  L.  punctata;  Jacq.  If .  Du  Cap. 
Feuilles  géminées ,  linéaires-lancéolées ,  canaliculées,  droites, 
maculées  ;  hampe  pauciflore ,  droite ,  maculée  de  rouge  ; 
fleurs  pendantes  ,  cylindriques ,  courbées  en  dedans  ;  pétales 
intérieurs  blancs ,  ponctués  de  rouge ,  jaunâtres  au  sommet  ; 
les  extérieurs  incarnats ,  ponctués  de  rouge  sanguin.  Même 
culture. 

24.  Lacheivalie  a  fleurs  pendantes.  L.pendula;  Ait.  Phcr- 
mium  bulbiferum  ;  Ctrill.  ^ .  Du  Cap.  Feuilles  ovales- 
oblongues  ;  fleurs  pédonculées  ,  pendantes  ;  corolle  cylin- 
dracée,  les  trois  pétales  intérieurs  les  plus  longs,  entiers.  Même 
culture. 

Var.  Lachenalie  tricolore.  L.  tricolor;  L.  Feuilles  non 
maculées  ;  pétales  extérieurs  rouges,  les  intérieurs  jaunâtres  , 
violets  au  sommet. 

25.  Lachenalie  quadricolore.  L.  quadricolor  ;  Jacq. 
%.  Du  Cap.  Feuilles  géminées  ,  linéaires  -  lancéolées  , 
maculées  ;  hampe  droite  ;  corolle  un  peu  penchée  ,  cy- 
lindrique ,  avec  le  limbe  des  pétales  intérieurs  étalé.  Même 
culture. 

CYANELLE.  Cyanella;\j.{Hexandrie-monogynie.)  Calice 
à  six  divisions  oblongues,  adhérentes  par  leur  base,  irréguliè- 
rement ouvertes  ;  trois  extérieures  presque  pendantes.  Six 
étamines  à  filamens  courts  ,  portant  des  anthères  presque  cy- 
lindriques. Un  ovaire  muni  d'un  style  filiforme ,  terminé  par 
un  stigmate  simple  ;  une  capsule  arrondie ,  à  trois  loges  con- 
tenant plusieurs  graines  oblongues, 

ï.  Cyanelle  du  Cap.  Cyanella  capensis  ;  Willd.  Du  Cap. 
Feuilles  lancéolées  ,  ondulées  ;  tige  feuillée ,  paniculée  ,  à  ra- 
meaux divariqués  ;  fleurs  bleues  ,  petites  ,  en  grappe.  Oran- 
gerie. Terre  franche ,  légère  ,  ou  de  bruyère  ;  arrosemens 
fréquens  pendant  la  végétation  ,  nuls  pendant  le  repos  de  la 
plante.  Dépotage  quand  les  racines  tapissent  les  vases  ,  et,  à 
la  même  époque,  multiplication  par  la  séparation  des  caïeux. 

2.  Cyanelle  orchidiforme.  C.  orckidifoi~mis  ;Willd.  If .  Du 
Cap.  Feuilles  radicales  ovales  :  celles  de  la  tige  ensiformes 
et  raides  ,  glauques  ,  à  bords  cartilagineux  dentés;  trois  éta- 
mines recourbées.  Même  culture. 

3.  Cyanelle  jaune.  C,  lutea;  Willd.  If .  Du  Cap.  Feuilles 

3.  il 


162  LILIACÉES. 

linéaires-lancéolées  ,  planes  ;  hampe  nue  ,  un  peu  rameuse , 
à  rameaux  droits  ;  en  juillet ,  fleurs  jaunes  ,  moyennes  ,  en 
grappe  lâche;  trois  étamines  recourbées.  Même  culture. 

4-  G  yanelle  blanche.  Cjanella  alba  ;  Willd.  If.  Du  Cap. 
Feuilles  filiformes  ;  hampe  nue  ,  uniforme.  Même  culture. 

ALBUCA.  Albuca  ;  L.  (  Hexandrie-monogynie.  )  Calice  à 
six  divisions  ovales  oblongues  ;  les  trois  extérieures  ouvertes  ; 
les  trois  intérieures  conniventes  ,  plus  épaisses  à  leur  sommet. 
Six  filamens  ,  dont  trois  stériles ,  et  trois  portant  des  anthè- 
res. Un  ovaire  surmonté  d'un  style  en  pyramide  renversée, 
et  terminé  par  un  stigmate  aigu  ,  entouré  de  trois  petites 
pointes.  Une  capsule  oblongue  ,  à  trois  loges  contenant  plu- 
sieurs graines  aplaties. 

1.  Albuca  élevé.  Albuca  altissima;  Jacq.  %. .  Du  Cap.  Trois 
étamines  fertiles.  Feuilles  subulées  ,  canaliculées ,  roulées; 
tiges  de  trois  pieds;  en  avril  et  mai,  fleurs  blanches,  mar- 
quées d'une  large  ligne  verte  :  pétales  intérieurs  glanduleux 
au  sommet.  Orangerie  ;  terre  franche ,  légère ,  douce ,  et 
mieux  ,  terre  de  bruyère.  Quand  les  feuilles  sont  desséchées, 
on  sépare  les  caïeux ,  on  rafraîchit  les  racines,  et  l'on  change 
la  terre  s'il  est  nécessaire.  Arrosemens  fréquens  pendant  la 
végétation,  surtout  pendant  la  floraison  :  très-rares  pendant 
le  repos  de  la  plante. 

2.  Albuca  jaune.  A.  major  ;  Jacq.  Ornitliogalum  cana- 
dense;  L.  !J,C.DuCap.  Trois  étamines  fertiles.  Feuilles  li- 
néaires-lancéolées ,  un  peu  planes  ;  hampe  glauque ,  d'un  à 
deux  pieds  ;  en  mai ,  fleurs  penchées ,  en  épi  lâche  :  pétales 
extérieurs  jaunes  ,  tachetés  de  vert  au  sommet  et  à  la  base  : 
les  intérieurs  d'un  blanc  jaunâtre.  Même  culture. 

3.  Albuca  (petit).  A,  minor;  Dryand.  %  .Du  Cap.  Trois  éta- 
mines fertiles.  Il  diffère  du  précédent  par  ses  feuilles  linéai- 
res, subulées,  canaliculées.  Il  a  une  variété  à  fleurs  plus 
petites  :  A.  lutea  ;  Lam.  Même  culture. 

4.  Albuca  débile*  A.  Jlaccida  ;  Jacq.  ^ .  Du  Cap.  Trois 
étamines  fertiles.  Feuilles  lancéolées  ,  linéaires  ,  pendantes  ; 
Fleurs  en  grappe  courte ,  penchées  ,  à  pédoncules  très-ou- 
verts ;  étamines  alternes  ,  stériles.  Même  culture. 

5.  Albuca  a  fleurs  vertes.  A.viridiflora.  Jacq.  % .  Du 
Cap.  Trois  étamines  fertiles.  Feuilles  linéaires ,  canaliculées , 


LILIACÉES.  l63 

un  peu  velues  ;  fleurs  peu  nombreuses ,  en  grappe  ,  pendan- 
tes ,  à  pédoncules  ouverts  :  étamines  alternes  ,  stériles  :  pé- 
tales extérieurs  d'un  vert  gai ,  les  intérieurs  d'un  jaune  ver- 
dâtre.  Même  culture. 

6.  Albuca  a  feuilles  canaliculées.  Albuca  coarctata  ;  H.  K. 
^.Du  Cap.  Trois  étamines  fertiles.  Feuilles  glabres, linéaires, 
subulées  ;  pétales  intérieurs  courbés  au  sommet;  les  pédon- 
cules de  la  longueur  des  bractées.  Même  culture. 

7.  Albuca  fastigiée.  A.  fastigiata;  Willd.  ^ .  Du  Cap. 
Toutes  les  étamines  fertiles.  Feuilles  glabres,  linéaires,  un  peu 
planes  ;  hampe  plus  courte  que  les  feuilles  ;  fleurs  blanches ,  à 
pédoncules  très-longs  et  pendans  ;  pétales  intérieurs  ovales  , 
oblongs,  un  peu  courts,  voûtés  au  sommet:  les  extérieurs 
linéaires  oblongs.  Même  culture. 

8.  Albuca  en  queue.  A.  caudata;  Jacq.  %  .  Du  Cap.  Tou- 
tes les  étamines  fertiles.  Feuilles  lancéolées  linéaires  ,  cana- 
liculées,, droites,  raides  ;  pédoncules  pendans.  Même  culture. 

9.  Albuca  soyeuse.  A.  setosa;  Jacq.  % .  Du  Cap.  Toutes 
les  étamines  fertiles.  Feuilles  lancéolées,  linéaires,  à  pédon- 
cules très  -  penchés  ;  fleurs  droites.  Racines  bulbeuses,  à 
écailles  soyeuses  au  sommet.  Même  culture. 

10.  Albuca  dorée.  A.  aurea  ;  Jacq.  2£ .  Du  Cap.  Toutes 
les  étamines  fertiles.  Feuilles  lancéolées  linéaires  ;  fleurs 
jaunes,  droites  ainsi ,  que  les  pédoncules.  Même  culture. 

11.  Albuca  d'Abyssinie.  A.  abjssinica  ;  Jacq.  A.  abyssini- 
cus;  Lam.  îf .  Du  Cap.  Toutes  les  étamines  fertiles.  Feuilles 
linéaires  ,  lancéolées ,  canaliculées  ,  raides  ;  hampe  nue ,  lisse, 
verte ,  glabre  ,  de  trois  pieds  de  hauteur;  fleurs  jaunes  ,  d'a- 
bord penchées  ,  puis  redressées ,  plus  courtes  que  les  brac- 
tées ,  à  pédoncules  courts.  Même  culture. 

12.  Albuca  odorante.  A.  fragrans;  Jacq.  ^ .  Du  Cap. 
Toutes  les  étamines  fertiles.  Feuilles  linéaires ,  lancéolées , 
canaliculées,  glabres  ;  fleurs  penchées,  odorantes  ,  à  pédon- 
cules pendans.  Cette  plante  a  beaucoup  de  ressemblance  avec 
les  antérics.  Même  culture. 

i3.  Albuca  visqueuse.  A.  viscosa;  Jacq.  ^  .Du  Cap.  Toutes  . 
les  étamines  fertiles.  Feuilles  velues,  glanduleuses;  pétales 
intérieurs  courbés  au  sommet.  Même  culture. 

i4-  Albuca  en  spirale.  A.  spiralis  ;  L.    ^ ,  Du  Cap.  Toutes 


1 64  LILIACÉES. 

les  étamines  fertiles.  Feuilles  velues,  scabres,  à  feuilles  en 
spirale.  Fleurs  penchées.  Même  culture. 

ERIOSPERME.  Eriospermum  ;  Jacq.  {Hexandrie-mono- 
gynie.)  Calice  campanule,  à  six  divisions  persistantes;  six 
étamines  à  filamens  alternativement  élargis  par  leur  base. 
Une  capsule  à  trois  loges  contenant  des  graines  environnées 
de  poils  laineux. 

i .  Eriosperme  lancéolé.  Eriospermum  lanceœfolium;  Jacq. 
'<2]t.  Du  Cap.  Feuilles  ovales,  lancéolées ,  à  bords  un  peu  on- 
dulés et  roulés  ;  rameaux  à  pédoncules  trois  fois  plus  longs 
que  les  fleurs  ,  droits  ,  étalés.  Orangerie.  Terre  légère  ou  de 
bruyère  ;  multiplication  par  la  séparation  des  caïeux  quand 
les  feuilles  sont  desséchées.  Arrosemens  fréquens  pendant  la 
végétation 

2.  Eriosperme  a  larges  feuilles.  E.  latifolium;  Willd. 
*2£ .  Du  Cap.  Feuilles  pétiolées  ,  oblongues,  acuininées ,  en 
cornet  à  leur  base.  Fleurs  d'un  bleu  pâle  ,  disposées  en  une 
longue  grappe  ,  dont  les  pédoncules  courbés  en  arc  sont  dix 
fois  plus  longs  que  les  fleurs.  Même  culture. 

3.  Eriosperme  a  petites  feuilles.  E.parvifolium;  Willd. 
!Jf  .  Du  Cap.  Feuilles  elliptiques ,  obtuses,  planes;  pédoncu- 
les étalés ,  presqu'à  angle  droit ,  quatre  fois  plus  longs  que  les 
fleurs.  Même  culture. 

SCILLE.  S  cilla  ;  L.  (Hexandrie-mono gynie.  )  Calice  à  six 
divisions  égales  ,  ouvertes  ,  caduques.  Six  étamines  à  fila- 
mens subulés,  élargis  à  leur  base.  Un  ovaire  arrondi  ,  muni 
d'un  style  et  d'un  stigmate  simples.  Une  capsule  presqu'o- 
vale  >  à  trois  loges  contenant  des  graines  un  peu  arrondies. 

i,  Scille  mabitime.  Scilla  maritima;  L.  ^.France  méri- 
dionale. Ognonpresque  de  la  grosseur  delà  tête  d'un  homme. 
Feuilles  lancéolées,  raides;  hampe  naissant  avant  les  feuilles, 
très-longue,  à  bractées  réfléchies;  feuilles  lancéolées ,  raides , 
canaliculées  ;  en  mai,  fleurs  blanches,  en  épi  conique.  Oran- 
gerie ,  et  culture  dun°2,  mais  terre  de  bruyère  pure. 

2.  Scille  lis-jacinthe.  S.  lilio-hyacinthus ;  L.  If...  France 
méridionale.  Bulbe  écailleuse.  Feuilles  lancéolées ,  couchées 
sur  la  terre  ;  tige  anguleuse  ;  en  mars  et  avril ,  fleurs  bleues  , 
peu  nombreuses,  en  grappe,  à  pédoncules  sans  bractées. 
Pleine  terre,  franche  ,  légère  ,  sablonneuse ?  où  on  la  laisse 


liliacées.  i65 

trois  ou  quatre  ans  sans  la  relever.  Multiplication  de  caïeux , 
et  l'on  profite  du  moment  où  on  les  sépare  pour  renouveler 
la  terre. 

3.  Scille  d'Italie.  Scilla  italica;  L.  If .  Feuilles  droites  , 
canaliculées  ;  hampe  de  six  à  sept  pouces  ,  terminée  par  une 
grappe  de  fleurs  bleues  ,  oblongues  et  coniques  ;  bractées  de 
la  longueur  des  pédî celles.  Même  culture. 

4«  Scille  lingulée.  S.  lingulata  ;  Desf.  ^ .  Barbarie. 
Feuilles  lancéolées ,  planes  ,  vaginées  à  la  base  ;  en  hiver , 
fleur  en  grappe  serrée  ,  conique  ;  bractées  subulées  ,  de 
la  même  longueur  que  les  pédicelles.  Orangerie  ;  même 
culture. 

5.  Scille  velue.  S.  villosa;  Desf.  %.  Barbarie.  Feuilles 
lancéolées,  planes,  velues;  en  hiver, fleurs  encorymbe.  Oran- 
gerie et  même  culture. 

6.  Scille  a  feuilles  obtuses.  S.  obtusifolia  ;  Desf.  If  .  Bar- 
barie. Feuilles  linguiformes,  ondulées;  en  automne,  fleurs 
en  grappe  ,  sans  bractées  ;  hampe  latérale.  Orangerie;  même 
culture. 

7.  Scille  a  petites  fleurs.  S.  pàrvîjlora  ;  Desf.  S.  numi- 
dica;  Poir.  îf .  Barbarie.  Feuilles  linéaires  ,  lancéolées  , 
aiguës,  glabres,  plus  courtes  que  la  hampe;  fleurs  en 
grappe  serrée  ;  bractées  très  -  courtes.  Orangerie  ;  même 
culture. 

8.  Scille  ondulée.  S.  undulat a;  Desf.  If  .  Barbarie.  Feuilles 
lancéolées  ,  ondulées  ;  en  automne,  fleurs  en  grappe  lâche  , 
campanulées  ,  d'un  rose  pâle  ;  bractées  très-courtes.  Orange- 
rie ;  même  culture. 

9.  Scille  a  quatre  feuilles.  S.  letraphjlla ;  L.  If  .  Afrique. 
Pas  de  tige;  quatre  feuilles  ovales-lancéolées;  fleurs  fasci- 
culées.  Orangerie  ;  même  culture. 

10.  Scille  du  Pérou.  S.  Peruviana-,  Desf.  Of»  Pyrénées. 
Bulbe  grosse,  tuniquée,  laineuse;  feuilles  radicales,  nom- 
breuses, en  faisceau,  ciliées  sur  leurs  bords  ;  hampe  nue ,  d'un 
pied ,  portant ,  en  mai,  un  corymbe  régulier  et  pyramidal 
de  fleurs  bleues.  On  en  possède  une  variété  à  fleurs  blanches. 
Quelquefois  la  culture  fait  devenir  les  feuilles  entièrement 
glabres.  Pleine  terre.  Culture  du  n°2,  et  couverture  de  feuilles 
sèches  pendant  les  fortes  gelées. 


l66  LILIACÉES. 

il.  Scille  du  Japon.  Scilla  japonica ;  Thunb  2f  .  Fleurs  en 
ombelle  terminale  ,  fastigiées ,  à  corolle  ouverte ,  d'un  blanc 
pourpré  ;  bractées  de  la  hampe  et  des  fleurs  membraneuses  , 
lancéolées,  droites  et  appliquées.  Orangerie;  même  cul- 
ture. 

12.  Scille  agréable.  S.  amœna;  Willd.  %.  Indigène. 
Tige  anguleuse  ;  en  mars  et  avril ,  fleurs  à  pédoncules  al- 
ternes et  plus  courts  qu'elles ,  un  peu  penchées ,  bleues  ,  les 
pétales  marqués  de  deux  lignes  blanches  à  leur  base  ; 
bractées  obtuses  ,  très  -  courtes.  Pleine  terre  ;  même  cul- 
ture. 

i3.  Scille  précoce.  S.  prœcox  ;  Willd.  2f .  Indigène. 
Tige  anguleuse  ;  fleurs  bleues ,  en  grappe  formant  un  peu  le 
corymbe  ;  pédoncules  deux  fois  plus  longs  que  les  fleurs  ; 
bractées  très-peu  apparentes.  C'est  plus  particulièrement  par 
sa  précocité  qu'on  la  distingue  aisément  de  l'autre  ,  dont  Du- 
mont  de  Courcet  ne  la  regarde  que  comme  une  variété.  Pleine 
terre;  même  culture. 

i4«  Scille  campanulée.  S.  campanulata;  Ait.  S,  hj-acin^ 
thoïdes  ;  Jacq.  S.  hispanica;  Miller.  ^ .  Espagne.  Bulbe 
solide  ;  feuilles  lancéolées  ,  longues  d'un  pied  ;  hampe  de 
huit  à  dix  pouces  ;  fleurs  en  panicule  lâche  ,  droites  , 
campanulées  ,  d'un  bleu  violet;  bractées  à  deux  divisions, 
plus  longues  que  les  pédoncules.  Pleine  terre  ;  même 
culture  ;  couverture  de  feuilles  sèches  pendant  les  fortes 
gelées.  Plus  sûrement  en  orangerie. 

i5.  Scille  a  deux  feuilles.  S.  bifolia;  Ait.  %.  Indi- 
gène. Racine  solide;  deux  feuilles  lancéolées,  de  la  lon- 
gueur de  la  hampe  ;  fleurs  en  grappe,  sans  bractées.  Pleine 
terre  ;  même  culture. 

10.  Scille  printanière,  S.  verna;  H.  K.  If .  Angleterre. 
Feuilles  linéaires,  canaliculées,  radicales,  assez  nombreuses; 
en  juin  et  juillet ,  fleurs  en  grappe  pauciflore ,  avec  des 
bractées.  Même  culture. 

17.  Scille  de  Portugal.  S.  lusitanica;  L.  ^ .  Fleurs  en 
grappe  conique  et  oblongue  ;  pétales  rayés.  Même  culture,  et 
couverture  de  feuilles  sèches  pendant  les  gelées. 

18.  Scille  d'Orient.  S,  orientalis;  Thunb,  %  .  Japon. Feuilles 


LILIACEES.  167 

elliptiques,  ensiformes  ;  fleurs  droites,  en  grappe.  Orangerie, 
et  même  culture. 

19.  Scille  jacinthe.  Scilla  hyacinthoïdes  ;  Ait .  %.  Ma- 
dère. Feuilles  lancéolées ,  assez  longues  ,  molles  ;  grappe 
cylindrique,  multiflore  ;  pétales  de  moitié  plus  longs  que 
l'ovaire  ;  pédoncule  coloré.  Orangerie  ;  même  culture. 

20.  Scille  d'automne.  S,  autumnalis ;  L.  If .  Indigène. 
Feuilles  menues,  filiformes,  faibles  ;  fleurs  roses,  en  corymbe; 
les  pédoncules  nus ,  redressés  ,  de  la  longueur  de  la  fleur. 
Pleine  terre  ;  même  culture. 

2r.  Scille  de  Mauritanie.  S.  mauritanica  ;  Pers..  If  .  Bar- 
barie. Feuilles  linéaires,  planes,  à  sommet  roulé;  fleurs  en 
grappe,  chacune  munie  de  deux  bractées  de  la  même  lon- 
gueur que  les  pédoncules.  Cette  espèce  a  beaucoup  de  rapport 
avec  la  première ,  mais  ses  fleurs  sont  plus  petites  et  moins 
étalées.  Orangerie  et  même  culture. 

22.  Scille  tingitane.  S.  tingitana  ;  Pers.  If .  Barbarie. 
Feuilles  lancéolées,  planes,  roulées  au  sommet;  fleurs  plus 
grandes  qne  celles  de  la  scille  d'automne,  en  grappe  ;  brac- 
tées persistantes,  solitaires,  plus  courtes  que  les  pédoncules. 
Orangerie;  même  culture. 

23.  Scille  a  deux  fleurs.  S.  bîflora  ;  FLORe  Péruv.  1fm  Du 
Pérou.  Fleurs  blanches,  géminées  ,  en  grappe  lâche.  Oran- 
gerie ;  même  culture.     '/ 

24.  Scille  a  une  feuille.  S.  unifolia  ;  L.  If  .  Du  Portugal» 
Une  seule  feuille  cylindrique,  portant  sur  un  de  ses  cô- 
tés un  épi  de  fleurs  bleues,  odorantes.  Orangerie;  même 
culture. 

ORNITHOGALE.  Ornithogaïum  ;  L.  (  Hexandrie  -  mono- 
gjnie.)  Calice  à  six  divisions  oblongues,  ouvertes,  per- 
sistantes ;  six  étamines  à  filamens  alternativement  élargis 
par  leur  base  ;  un  ovaire  muni  d'un  style  persistant,  terminé 
par  un  stigmate  obtus  ;  une  capsule  presque  ronde ,  à  trois 
loges  contenant  plusieurs  graines  arrondies. 

1.  Ornithogale  a  une  fleur.  Ornithogalum  iiniflorum  ; 
Willd.  If  .  Sibérie.  Hampe  à  deux  feuilles  opposées;  pédon- 
cules uniflores  ;  fleurs  jaunes  ,  assez  semblables  à  celles  de 
l'ornithogale  jaune ,  mais  trois  fois  plus  grandes  ;  pétales 
extérieurs  lancéolés ,  rétus ,  les  intérieurs  elliptiques ,  deux 


l68  LILIACÉES. 

fois  plus  larges.  Pleine  terre  franche  ,  légère  ,  un  peu 
fraîche  ,  un  peu  ombragée.  Multiplication  de  caïeux 
que  Ton  sépare  en  automne ,  et  que  Ton  replante  de 
suite. 

i.  Ornithogale  de  neige.  Ornithogalum  niveum  ;  Ait.  îf .  Du 
Cap.  Feuilles  glabres  ,  filiformes  ,  canaliculées  ;  en  août , 
fleurs  blanches  ,  en  grappe  pauciflore  ;  pétales  lancéolés ,  les 
extérieurs  verts  sur  le  dos  ;  filamens  des  étamines  subulés. 
Orangerie  ;  terre  légère  ou  de  bruyère  ;  arrosemens  pen- 
dant la  végétation  ,  nuls  pendant  le  repos  de  la  plante  ; 
dépotage  tous  les  deux  ans  pour  renouveler  la  terre,  et  sépa- 
rer les  caïeux  que  l'on  replante  de  suite,  ainsi  que  la  bulbe 
mère. 

3.  Ornithogale  fibreux.  O.  fibrosum;  Desf.  If. .  Barbarie, 
Feuilles  souvent  au  nombre  de  cinq ,  radicales ,  subulées ,  ca- 
naliculées; hampe  uniflore,  très-courte  ;  fleurs  jaunes,  ver- 
dâtres  en  dehors.  Culture  du  n°  2. 

4.  Ornithogale  bulbifère.  O . bulbiferum ;  Willd.  ^.Rus- 
sie. Hampe  feuillée,  uniflore;  feuilles  alternes,  linéaires,  su- 
bulées, à  base  bulbifère,  les  radicales  filiformes  ;  pétales  égaux 
et  aigus.  Culture  du  n°  1. 

5.  Ornithogale  de  Buenos- Ayres.  O.  bonariense;¥ERS.  O. 
spathaceum  ;  Poir.  %. .  Amérique.  Feuilles  radicales  lon- 
gues ,  étroites  ;  une  spathe  courte  et  diphylle  ;  fleurs  cra- 
bellées,  petites,  striées,  d'un  blanc  purpurescent.  Culture 
du  n°  2. 

6.  Ornithogale  a  spathe.  O.  spathaceum  $  Pers.  O.  mini- 
mum; Fl.  Dan.  *2£ .  Indigène.  Hampe  un  peu  cylindrique , 
enveloppée  par  des  feuilles  lancéolées  ;  trois  fleurs  jaunes  , 
pédonculées,  en  ombelle.  Culture  du  n°  1. 

7.  Ornithogale  de  Bohème,  O.  bohemicum  ;  Willd.  ^ . 
Allemagne.  Hampe  feuillée ,  ordinairement  à  une  fleur  ; 
feuilles  alternes  ,  lancéolées,  les  radicales  filiformes  ;  pédon- 
cules un  peu  velus  ;  pétales  égaux  ,  lancéolés  ,  un  peu  obtus. 
Culture  du  n°  1 . 

8.  Ornithogale  jaune.  O.  luteum  ;  L.  O.  pratense;  Pers. 
%  .  Indigène.  Hampe  anguleuse  ,  de  deux  à  quatre  pouces  ; 
ordinairement  deux  feuilles  aussi  longues  que  la  hampe ,  en 
mars  et   avril,   fleurs  jaunes,  ligulées ,  en   ombelle;   pé- 


LILIACÉES.  169 

doncules  rameux  dans  la  var.  minimum ,  simples  dans 
celle-ci ,  glabres  et  triangulaires  dans  toutes  deux.  Culture 
du  n°  1 . 

Var.  Ornitliogale  des  bois.  O.  sylvaticum ;  Pers.  O.  lu- 
teum  ;  Fl.  Dan.  Plus  grand  ;  hampe  diphylle  ;  pédoncule 
simple.  Même  culture. 

9.  Ornithogale  petit.  Ornithogalum  minimum;  L.  O.  ar~ 
vense;  Pers.  2£.  Indigène.  Hampe  anguleuse,  diphylle; 
fleurs  jaunes,  en  corymbe  ;  pédoncules  rameux,  pubescens. 
C'est  par  ce  dernier  caractère  qu'on  le  distingue  facilement 
du  précédent.  Culture  du  n°  1. 

10.  Ornithogale  arrondi.  O.  circinatum;  L.  Qf'.  Astracan. 
Plante  couverte  de  poils  blancs;  feuilles  linéaires,  recourbées, 
canaliculées ,  une  radicale  et  deux  caulinaires.  Tige  à  trois 
ou  quatre  fleurs.  Culture  du  n°  1. 

11.  Ornithogale  paradoxal.  O.  paradoxum;  Jacq.  If  .  Du 
Cap.  Une  tige;  feuilles  multifides  ,  ciliées;  hampe  rameuse  , 
à  peu  de  fleurs  ;  corolle  campanulée  ;  filamens  des  étamines 
lancéolés.  Culture  du  n°  2. 

12.  Ornithogale  frangé.  O.Jimbriatum;'Wii,hT>.  ^.Cri- 
mée. Feuilles  linéaires  ,  ciliées  ;  hampe  ordinairement  à 
deux  fleurs  ;  bractées  presque  de  même  longueur  que  les  pé- 
doncules. Culture  du  n°  1. 

i3.  Ornithogale  en  ombelle  ,  dame  d'onze  heures.  O.  um- 
bellatum  ;  L.  Indigène.  Feuilles  étroites ,  canaliculées  ; 
en  mars  et  avril,  fleurs  en  corymbe,  blanches,  assez  grandes, 
au  nombre  de  sept  à  huit,  pédonculées ,  s'ouvrant  à  onze 
heures  du  matin,  portées  sur  une  hampe  de  sept  à  huit 
pouces.  Culture  du  n°  1 . 

i4-  Ornithogale  des  Pyrénées.  O. pyrenaïcum  ;  L.  O.  sta- 
chjodes ;  H.-K.  If  .  Indigène.  Feuilles  assez  longues,  étalées, 
hampe  de  trois  pieds  ;  en  juin  et  juillet,  fleurs  nombreuses , 
en  longue  grappe,  d'un  blanc  verdâtre,  à  pétales  linéaires; 
pédoncules  étalés  ;  filamens  des  étamines  élargis.  Culture 
du  n°  1 . 

i5.  Ornithogale  blanc  de  lait.  O.  lacteum ;  J acq.  %  •  Du 
Cap.  Feuilles  lancéolées,  planes,  conniventes  au  sommet, 
velues  à  la  base  ;  étamines  alternes ,  à  filamens  un  peu  mar- 
ginés  à  la  base.  Culture  du  n°  2. 


17°  LILIACÉES. 

16.  Ornithogale  ovale.  Ornithogalumoratum  ;  Thunb.  If  . 
Du  Cap.  Feuilles  ovales,  entières,  glabres  ;  fleurs  en  grappe 
ovale.  Culture  du  n°  2. 

17.  Ornithogale  cilié.  O.  ciliatum  ;  L.  If.  Du  Cap. 
Feuilles  ovales,  aiguës,  ciliées;  fleurs  en  grappe.  Culture 
du  n°  2. 

18.  Ornithogale  crénelé.  O.  crenulatum ; L.  O.  unifolium; 
Retz.  If  .  Du  Cap.  Feuilles  oblongues ,  obtuses,  ciliées  ;  fleurs 
en  grappe  droite.  Culture  du  n°  2. 

19.  Ornithogale  velu.  O.  pilosum.;  L.  Vf.  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires ,  ensiformes ,  ciliées  ;  fleurs  en  grappe , 
à  pédoncules  courbés  en  dedans.  Culture  du  n°  2. 

20.  Ornithogale  roulé.  O.  revolutum  ;  Jacq.  If.  Du 
Cap.  Feuilles  presque  linéaires,  un  peu  planes,  glabres; 
hampe  flexueuse;  fleurs  en  grappe  ,  à  pétales  révolutés  à 
leur  base,  et  à  filamens  des  étamines  subulés.  Culture 
du  n°  2. 

21.  Ornithogale  conique.  O.  conicum;  Willd.  % .  Du 
Cap.  Feuilles  lancéolées,  planes,  à  bords  velus;  fleurs  en 
grappe  conique  ;  filamens  des  étamines  subulés  ;  bractées 
membraneuses  ,  de  la  longueur  des  pédoncules.  Culture 
du  n°  2. 

22.  Ornithogale  odorant.  O.  suaveolens  ;  Jacq.  Vf .  Du 
Cap.  Feuilles  linéaires,  canaliculées ,  de  la  longueur  de  la 
hampe  ;  filamens  des  étamines  lancéolés  ;  fleurs  en  grappe 
courte,  répandant  une  odeur  agréable.  Culture  du  n°  2. 

23.  Ornithogale  de  Narbonne.  O.  jiarbonense;  L.  Tf .  In- 
digène. Feuilles  assez  molles ,  longues  ,  étalées  sur  la  terre  ; 
tige  d'un  à  deux  pieds  ;  fleurs  en  grappe  oblongue  ,  à  pédon- 
cules ouverts  ;  filamens  des  étamines  membranacés  et  lancéo- 
lés. Culture  du  n°  1 . 

2/j-  Ornithogale  pyramidal.  O.  pyramidale  ;  Ait.  If  ,  Por- 
tugal. Feuilles  comme  la  précédente  ;  fleurs  nombreuses ,  un 
peu  redressées,  en  grappe  conique,  à  pétales  elliptiques- 
oblongs  ,  planes  :  à  étamines  égales,  lancéolées,  et  à  style 
très-court.  Dumont  de  Courcet  le  regarde  comme  variété  du 
précédent.  Culture  du  n°  1 . 

25.  Ornithogale  a  larges  feuilles.  O.  latifolium;  Willd. 
%  .  Barbarie.  Feuilles  lancéolées  ;  fleurs  d'un  blanc  très-pur  ? 


LILIACEES.  I  7  I 

en  longue  grappe  ;  filamens  des  étamines  subulés  ;  pédon- 
cules beaucoup  plus  longs  que  les  fleurs.  Culture  du  n°  2. 

26.  Ornithogale  très  -élevé.  Ornitliogalum  allissimum; 
Pers.  O.  giganteum  ;  Jacq.  If .  Du  Cap.  Feuilles  oblongues, 
pointues  ,  roulées  au  sommet ,  plus  longues  que  la  hampe  ; 
fleurs  en  grappe  très-longue  ;  filamens  des  étamines  subulés- 
lancéolés  ;  pédoncules  deux  fois  plus  longs  que  les  fleurs. 
Culture  du  n°  2. 

27.  Ornithogale  scilloïde.  O.  scilloïdes  ;  Jacq.  % .  Du 
Cap.  Feuilles  linéaires,  roulées ,  avec  une  longue  pointe  à 
leur  sommet;  fleurs  en  grappe  très- longue  ;  les  pédoncules 
de  la  longueur  des  fleurs.  Culture  du  n°  2. 

28.  Ornithogale  a  longues  bractées.  O.  longebracteatum , 
Jacq.  O.  bracteaturn  ;  Thunb.  ^f .  Du  Cap.  Bulbe  très-grosse; 
feuilles  lancéolées-ensiformes;  hampe  de  deux  à  trois  pieds  ; 
fleurs  blanches ,  rayées  de  vert ,  en  très-longue  grappe  ; 
bractées  presque  deux  fois  plus  longues  que  les  pédoncules, 
subulées,  culture  du  n°  2. 

29.  Ornithogale  du  Japon.  O.  japonicum  ;  Thunb.  <2f. 
Feuilles  radicales  linéaires,  planes,  plus  courtes  que  la  hampe, 
celle-ci  striée  ;  fleurs  d'un  pourpre  bleuâtre  ,  pendantes  , 
persistantes ,  en  épi  rameux ,  cylindrique  et  très-long.  Cul- 
ture dun°  2. 

30.  Ornithogale  chevelu.  O.  comosum;  Pers.  If .  Lieu...? 
Feuilles  linéaires,  canaliculées  ;  fleurs  en  grappe  très-courte, 
à  pétales  obtus ,  et  filamens  des  étamines  subulés  ;  bractées 
lancéolées,  de  la  même  longueur  que  les  fleurs.  Culture 
du  n°  2. 

3i.  Ornithogale  délicat.  O.  tenellum;  Jacq.  If  .  Lieu ? 

Feuilles  linéaires ,  canaliculées  ;  hampe  filiforme  ;  fleurs  en 
grappe  lâche,  blanches,  avec  des  lignes  jaunâtres  ,  à  pétales 
lancéolés,  et  filamens  des  étamines  subulés;  bractées  du 
double  plus  courtes  que  les  pédoncules.  Culture  du  n°  2. 

32.  Ornithogale  a  fleurs  odorantes.  O.  odoratum ;  Jacq. 
%.  Du  Cap.  Feuilles  lancéolées,  linéaires,  planes,  couchées 
sur  la  terre  ;  fleurs  en  longue  grappe  jaunâtre  ,  à  pétales 
jaunâtres  ,  marqués  d'une  ligne  verte  dans  le  milieu  ;  fila- 
mens des  étamines  lancéolés.  Culture  du  n°  2. 

33.  Ornithogale  a  feuilles  courbées.  O.  secundum ;  Jacq. 


I72  LILIACÉE3. 

O.  maculaium  ;Thunb.  If  .  Du  Cap.  Feuilles  presque  linéaires, 
aiguës  et  courbées  au  sommet,  droites,  cartilagineuses  et 
muriquées  à  la  base  ;  fleurs  en  grappe  courte  et  unilatérale  ; 
filamens  des  étamines  lancéolés.  Culture  du  n°  2. 

34.  Ornithogale  brun.  Ornithogalïim  fuscatum  ;  Jacq.  % . 
Bu  Cap.  Feuilles  peu  nombreuses,  linéaires,  cunéiformes, 
trois  fois  plus  courtes  que  la  hampe  ;  fleurs  en  grappe  oblon- 
gue,  à  filamens  des  étamines  lancéolés,  et  dont  trois  plus  lar- 
ges. Capsule  à  trois  lobes  ailés.  Culture  du  n°  2. 

35.  Ornithogale  barbu.  O.  barbatum;  Jacq.  %.  Du  Cap. 
Feuilles  souvent  géminées ,  subulées  ;  trois  pétales  alternes 
barbus  au  sommet  ;  filamens  des  étamines  subulés.  Culture 
dun°  2. 

36.  ORNITHOGALE  POLYPHYLLE.   O.  polfplljllum  ;  WlLLD.   If. 

Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  subulées,  à  demi-cylindriques; 
fleurs  en  grappe  courte ,  peu  nombreuses  ;  pétales  linéaires , 
obtus ,  à  sommet  calleux  et  infléchi  ;  filamens  des  étamines 
subulés.  Culture  du  n°  2. 

37.  Ornithogale  a  feuilles  de  jonc.  O.  jimcifolium;  Jacq. 
% .  Du  Cap.  Feuilles  assez  nombreuses  ,  subulées  ;  fleurs  en 
grappe  très-longue  ;  filamens  des  étamines  un  peu  lancéolés. 
Culture  du  n°  2. 

38.  Ornithogale  des  rochers.  O.  rupestre;  Thunb.  *if .  Du 
Cap.  Feuilles  filiformes,  charnues;  hampe  portant  peu  de 
fleurs,  celles-ci  pendantes.  Culture  du  n°  2. 

39.  Ornithogale  d'Arabie.  O.  arabicum;  k\i.  If.  Egypte. 
Feuilles  courtes ,  un  peu  charnues ,  canaliculées ,  glabres  ; 
hampe  cylindrique  ,  droite ,  de  douze  à  dix-huit  pouces  ;  en 
avril,  fleurs  nombreuses,  en  grappe  conique  ou  corym- 
biforme,  blanches,  larges,  campanulées,  à  pétales  extérieurs 
souvent  à  trois  dents  ;  filamens  des  étamines  subulés,  émar- 
ginés.  Culture  du  n°  a. 

40.  Ornithogale  en  thyrse.  O.  ihyrsoïdes  ;  Ait.  tif.  Du 
Cap.  Feuilles  larges,  ciliées;  en  juin,  fleurs  en  grappe  co- 
rymbiforme,  jaunes,  nombreuses;  filamens  des  étamines 
alternes  et  fourchus.  Culture  du  n°  2. 

Var.  A  fleurs  blanches,  et  à  bractées  de  la  même  longueur 
que  les  pédoncules. 

4?-  Ornithogale  doré,  O.  aureum-r  Willd.  O.  miniatum; 


LILIACÉES.  1 73 

Jacq.  J^ar.  (I.  Jlavescens  et  A.  Jiavissimum  ;  Jacq.  If.  Du 
Cap.  Feuilles  lancéolées,  bordées  d'un  cartilage  blanc,  den- 
ticulé;  fleurs  en  grappe  serrée,  rouges,  jaunes,  orangées, 
selon  la  variété;  filets  des  étamines  alternes  et  émarginés. 
Culture  du  n°  2. 

42.  Ornithogale  resserré.  Ornithogalum  coarctattim  ; 
Willd.  If .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  canaliculées ;  fleurs 
nombreuses,  en  grappe  serrée;  filamens  des  étamines  al- 
ternes et  émarginés.  Culture  du  n°  2. 

43.  Ornithogale  en  queue.  O.  caudatum  ;  Ait.  % .  Du 
Cap.  Feuilles  lancéolées  linéaires  ;  fleurs  en  grappe  très- 
longue,  à  corolle  ouverte,  blanche,  avec  une  raie  verte; 
étamines  dilatées ,  les  alternes  cunéiformes.  Culture  du  n°  2. 

44-  Ornithogale  a  fleurs  penchées,  O.  mit  ans  ;  Jacq.  If. 
Indigène.  Fleurs  unilatérales,  pendantes,  en  grappe  termi- 
nale ,  d'un  blanc  verdâtre  en  dedans ,  vertes  en  dehors,  bor- 
dées de  blanc.  Culture  du  n°  1. 

AIL.  Allium  ;  L.  (  Hexandrie-monogynie.  )  Calice  à  six 
divisions  oblongues ,  plus  ou  moins  ouvertes  ;  six  étamines  à 
filamens  quelquefois  élargis ,  ayant  trois  pointes  à  leur  som- 
met ;  un  ovaire  court,  muni  d'un  style  et  d'un  stigmate 
simples;  une  capsule  courte,  à  trois  loges,  contenant  plu- 
sieurs graines  ;  fleurs  rassemblées  plusieurs  ensemble  en 
tête  ou  en  ombelle  ,  dans  une  spathe  formée  de  deux 
feuilles  membraneuses.  Ce  genre  renferme  plus  de  soixante 
espèces  dont  la  moitié  au  moins  croît  spontanément  en 
France.  Nous  avons  traité  des  ails  cultivés  dans  le  pota- 
ger,  voyez  tome  2,  page  284,  allium  saiivum  ;  page  285, 
A.  scorodoprasum ;  page  358 ,  A.  fissile  ;  page  36o,  A.  schçs- 
noprasum  ;  page  368,  A,  sativum  ;  page  412  •>  ^-  cepa  ; 
page  4^4»  A.  porrum.  Nous  ne  parlerons  ici  que  des  espèces 
qui  offrent  de  l'intérêt  et  qui  sont  cultivées  au  jardin  du  roi. 

§  Ier.   Feuilles  caulinaires  planes.  Ombelle  portant  des  capsules. 

1 .  Aîl  a  obeur  agréable.  Allium  suaveolens  ;  Jacq.  2£ . 
Autriche.  Feuilles  linéaires ,  carénées  ;  hampe  nue  ,  un  peu 
cylindrique  ;  fleurs  odojrantes ,  en  ombelle  presque  ronde ,  à 
étamines  subulées.  Pleine  terre,  légère,  et  mieux,  sablon- 
neuse ,  chaude  ;  multiplication  de  caïeux  séparés  tous  les 


I«j4  LILIACEES. 

deux  ou  trois  ans  et  replantés  de  suite.  Toutes  les  plantes  de 
ce  genre  sont  très-robustes,  et  peuvent  se  cultiver  comme  l'ail 
de  cuisine.  Voyez  tome  2 ,  page  284. 

2.  Ail  a  feuilles  de  plantain.  Allium  victorialis  ;  L.  If . 
Des  Alpes.  Feuilles  elliptiques,  les  caulinaires  planes  ;  hampe 
terminée  par  une  ombelle  arrondie,  de  fleurs  jaunâtres, 
à  étamines  lancéolées,  plus  longues  que  la  corolle.  Même 
culture. 

3.  Ail  velu.  A.  subTiirsutum  ;  L.  If .  Orient.  Feuilles 
radicales  un  peu  velues,  les  caulinaires  glabres  ;  fleurs 
en  ombelle  ,  à  étamines  subulées.  Même  culture  ,  mais 
orangerie. 

4.  Ail  magique.  A,  magicum  ;  L.   'if .  Lieu ?  Feuilles" 

radicales  amples ,  canaliculées ,,  les  caulinaires  planes  ;  fleurs 
blanches,  en  ombelle  large  ;  étamines  simples.  Pleine  terre; 
même  culture. 

5.  Ail  a  feuilles  obliques.  A.  obliquum  ;  L.  If .  Sibérie. 
Feuilles  obliques,  les  caulinaires  planes  ;  tige  de  deux  pieds, 
terminée  par  une  ombelle  globuleuse  de  fleurs  jaunes  ; 
étamines  filiformes  ,  trois  fois  plus  longues  que  la  fleur. 
Même  culture. 

6.  Ail  rameux.  A.  ramosum  ;  L.  ^ .  Orient.  Feuilles 
linéaires ,  un  peu  convexes ,  les  caulinaires  planes  et  op- 
posées ;  fleurs  en  ombelle  globuleuse  ;  à  étamines  subu- 
lées plus  longues  que  les  fleurs.  Même  culture  ;  mais 
orangerie. 

7.  Ail  de  Tartarie.  A.  tartaricum  ; '  L.  If .  Sibérie. 
Feuilles  semi-cylindriques  ,  celles  de  la  tige  plane  ;  tige 
cylindrique ,  d'un  demi-pied  ;  fleurs  blanches  à  nervures 
violettes,  en  ombelle  droite  et  plane;  étamines  simples. 
Même  culture. 

8.  Ail  rose.  A.  roseum ;  Desf.  If.  France  méridionale. 
Feuilles  planes ,  striées ,  très-étroites  ;  tige  d'un  pied  ;  fleurs 
grandes,  couleur  de  rose  avec  une  ligne  pourpre,  en  om- 
belle munie  d'une  collerette  ;  étamines  très  -  courtes.  Pleine 
terre  ,  et  même  culture. 


LIL1ACEES.  1^5 

§   II.  Feuilles  caulinaires  planes.  Ombelle  portant  des  bulbilles. 

g.  Ail  des  sables.  Allium  arenarium;  L.  (2f.  Indigène. 
Feuilles  planes ,  longues  ;  tige  de  deux  à  trois  pieds,  à  moitié 
feuillée  ;  fleurs  purpurines,  ramassées,  avec  des  bulbes 
noirâtres  et  formant  une  tête  terminale  ;  étamines  trifides. 
Même  culture. 

10.  Ail  a  feuilles  carénées.  A.  carinatum;  L.  1f%  Indigène. 
Tige  d'un  pied  ,  garnie  de  deux  ou  trois  feuilles  planes  ,  en 
gouttière,  contournées;  fleurs  purpurines,  en  ombelle;  pé- 
doncules violets  ;  spathe  diphylle  et  pointue  ;  étamines  subu- 
lées.  Même  culture. 

§  III.  Feuilles  caulinaires  cylindriques.  Ombelle  portant  des  capsules. 

il.  Ail  a  tête  ronde.  A.  sphœrocephalum ;  L.  If .  Indi- 
gène. Feuilles  menues ,  un  peu  fistuleuses  ;  fleurs  d'un 
pourpre  foncé ,  en  tête  serrée  et  terminale  ;  étamines  tri- 
fldes ,  plus  longues  que  la  corolle .  Même  culture. 

12.  Ail  a  petites  fleurs.  A.  parviflorum;  L.  If,  Indigène. 
Feuilles  subulées,  menues  ;  fleurs  purpurines,  très-petites, 
en  ombelle  globuleuse  ;  étamines  pins  longues  que  la  fleur  ; 
spathe  pointue.  Même  culture. 

i3.  Ail  a  tête  pourpre,  A.  descendens ;  L.  If  .  Suisse. 
Tige  presque  cylindrique  ;  fleurs  pourpres ,  en  grosse  om- 
belle; les  pédoncules  extérieurs  très-courts;  étamines  trifi- 
des ou  à  trois  pointes.  Même  culture. 

i4«  Ail  musqué.  A.  moschatwn  ;  L.  If.  Indigène.  Feuilles 
sétacées ,  les  caulinaires  cylindriques  ;  ordinairement  six 
fleurs  en  ombelle  fastigiée,  à  pétales  aigus  ;  étamines  simples. 
Même  culture. 

i5.  Ail  jaune.  A.flavum;  L.  If.  Autriche.  Feuilles  me- 
nues ;  tige  d'un  pied  et  demi  ;  fleurs  jaunes ,  pendantes ,  à 
pétales  ovales,  etétamines  plus  longues  que  la  corolle.  Même 
culture. 

16.  Ail  a  fleurs  pales.  A.  pallens  ;  Gouan,  If.  Indigène. 
Feuilles  menues,  striées;  tige  de  deux  pieds;  fleurs  pâles, 
pendantes  ?  en  ombelle  lâche  ;  étamines  simples  7  de  la  Ion- 


176  LILIACÉES. 

gueur  de  la  fleur  ;  corolle  canrpanulée ,  tronquée ,  blanche  ; 
style  à  peine  sensible.  Même  culture. 

17.  Ail  paniculé.  Allium paniculatnm ;  L.  if  .France  méri- 
dionale. Feuilles  longues,  menues,  cannelées  ;  fleurs  purpuri- 
nes, en  ombelle  paniculée  ;  étamines  subulées  ;  spalhe  très- 
longue,  à  deux  divisions.  Même  culture. 

18.  Ail  des  vignes.  A.  vineale ;  Hall.  if .  Feuilles  menues, 
fistuleuses  ,  jonciformes  ;  tige  droite ,  de  deux  pieds  ;  fleurs 
rougeâtres  ;  étamines  trifides.  Cette  espèce  porte  quelquefois 
des  bulbes  à  son  sommet.  Même  culture. 

19.  Ail  verdatre.  A.  oleraceum;  L.  if.  Feuilles  menues, 
fistuleuses,  jonciformes  ;  fleurs  verdâtres,  en  ombelle  lâcher 
étamines  simples»  Même  culture. 

§  IV.  Feuilles  radicales^  Hampe  nue. 

20.  Ail  penché.  A.  nutans  ;  L.  if .  Sibérie.  Feuilles 
étroites ,  nombreuses ,  contournées  ;  tige  d'un  pied  et  demi , 
comprimée;  fleurs  purpurines .,  en  tête  penchée  avant  leur 
épanouissement;  étamines  trifides.  Même  culture. 

21.  Ail  flétri.  A.  senescens  ;  L.  if.  Sibérie.  Feuilles 
linéaires,  convexes  et  lisses  en  dessous  ;  tige  nue,  ancipitée; 
fleurs  en  ombelle  arrondie  ;  étamines  subulées.  Même 
culture. 

22.  Ail  odorant.  A.  odorum  ;  L.  %*  Europe  australe. 
Feuilles  linéaires  ,  canaliculées  ,  anguleuses  en  dessous  ; 
hampe  nue ,  presque  cylindrique  ;  en  été  ,  fleurs  nombreuses, 
blanches ,  à  pétales  droits,  pointus  ,  relevés  d'un  côté,  en  om- 
belle fastigiée,  exhalant  une  odeur  très-agréable.  Plante  très- 
agréable.  Même  culture. 

23.  Ail  inodore.  A.  inodorum;  Pers.  if .  Caroline.  Feuilles 
linéaires  ,  planes,  carénées  en  dessous  ;  tige  nue,  peu  angu- 
leuses et  striées  ;  fleurs  en  ombelle  serrée  ;  pétales  intérieurs 
ouverts  à  leur  sommet,  les  extérieurs  connivens;  étamines 
plus  courtes  que  la  corolle.  Même  culture.  Cette  espèce  a 
beaucoup  d'analogie  avec  la  suivante,  mais  elle  est  plus  grande 
du  double. 

24.  Ail  anguleux.  A.  angulosum  ;  L.  if .  Indigène. 
Feuilles  longues ,  étroites ,  contournées  ,  anguleuses ,  poin- 
tues ;    hampe  nue  ,  à  angles   tranchans  ;    fleurs  rougeâ-* 


LILIACÉES.  \nq 

très ,  en  ombelle  ôbronde  ;  étamines  subulées.  Même  cul- 
ture. 

2.5.  Ail  a  odeur  de  vanille.  Allium  fragrans  ;  Vent.  If. 
Afrique.  Feuilles  linéaires  ,  carénées  ,  obtuses  ,  contournées  ; 
hampe  cylindrique;  pédoncules  nus;  en  mai  et  juin,  om- 
belle lâche,  de  grandes  fleurs  blanches  striées  de  pourpre  , 
à  étamines  planes.  Plante  fort  jolie ,  et  répandant  une 
agréable  odeur.  Même  culture  ,  mais  serre  tempérée. 

26.  Ail  strié.  A.  striatum;  Willd.  %.  Du  Cap.  Feuilles 
linéaires,  striées  et  sillonnées  en  dessous  ;  hampe  nue,  un  peu 
triangulaire ,  plus  courte  que  les  feuilles  ;  fleurs  en  ombelle 
fastigiée  ,  à  pétales  obtus  ,  et  étamines  simples.  Orangerie ,  et 
même  culture. 

27.  Ail  a  fleurs  de  narcisse.  A.  narcissiflonnn;  Willd. 
%  .  Indigène.  Feuilles  liuéaires  ,  subulées  ,  plus  courtes  que 
la  hampe  :  celle-ci  nue  et  cylindrique  ;  fleurs  en  ombelle  ter- 
minale, inclinée,  fastigiée,  à  pétales  lancéolés,  mucronés,  et 
étamines  simples ,  plus  courtes  que  les  pétales.  Pleine  terre 
et  même  culture. 

28.  Ail  du  Piémont.  A.  pedemontannm  ;  Willd.  A.  ni— 
grum  ;  Allion.  9p  .  Feuilles  linéaires  ,  obtuses;  hampe  un  peu 
tétragone  ;  ombelle  pauciflore.  Même  culture. 

29.  Ail  de  Montpellier.  A.  nigrum;  Willd.  A.  mul- 
tibulbosum  ;  Jacq.  A.  monspessulanum  ;  Golan.  %  .  Du  midi 
de  la  France.  Feuilles  lancéolées ,  molles ,  pointues;  hampe 
de  deux  ou  trois  pieds,  nue,  cylindrique;  en  juillet,  une 
cinquantaine  de  fleurs  blanches,  à  pétales  étalés,  à  étamines 
simples,  en  ombelle  hémisphérique  ;  ovaire  noir.  Même 
culture. 

30.  Ail  changeant.  A.  mutabile;  Mich.  ^  .  Géorgie  d'Amé- 
rique. Feuilles  étroites,  canaliculées ,  de  huit  à  dix  pouces 
de  longueur;  fleurs  rouges,  petites,  en  ombelle  au  som- 
met d'une  hampe  grêle ,  plus  longue  que  les  feuilles.  Même 
culture. 

3i.  Ail  des  ours.  A.  ursinum;  L.  ^C.  Indigène,  Feuilles 
ovales-lancéolées ,  pétiolées  ;  hampe  nue ,  triangulaire  ;  fleurs 
très-blanches,  assez  grandes,  en  ombelle  fastigiée.  Même 
culture. 

32.  Ail  triangulaire.  A.  triquetrum  ;  Desf.  %.  Es- 
5.  12 


178  LILIACÉES. 

pagne.  Feuilles  canaliculées ,  à  cinq  côtes  ;  tige  de  cinq 
à  six  pouces,  triangulaire;  fleurs  blanches,  en  ombelle 
lâche  ;  étamines  simples.  Même  culture  ,  mais  couver- 
ture de  litière  sèche  pendant  l'hiver. 

33.  Ail  doré.  Allium  Moly  ;  L.  If.  Indigène.  Feuilles  ses- 
siles,  glauques  ,  lancéolées  ,  planes,  pointues  ;  tige  d'un  pied  ; 
en  juin,  fleurs  d'un  beau  jaune,  assez  grandes,  en  étoiles, 
eu  ombelle  fastigiée.  Pleine  terre,  et  même  culture.  Jolie 
plante. 

34.  Ail  de  Sibérie.  A.  sibiricum ;  Willd.  If.  Feuilles 
demi-cylindriques;  hampe  presque  nue,  menue,  cylin- 
drique; fleurs  blanches,  en  ombelle;  pétales  lancéolés, 
aigus ,  avec  une  ligne  verte.  Même  culture. 

35.  Ail  de  Portugal.  A.  lusùanicum ;  Red.  If .  Feuilles 
menues,  filiformes,  presque  capillaires  ;  hampe  grêle,  longue 
de  huit  pouces  ;  fleurs  purpurines  ,  en  ombelle  un  peu  lâche 
et  globuleuse.  Même  culture. 

36.  Ail  de  la  Jamaïque.^,  gracile;  Ait.  A.  striatum;  Red. 
*)f  .  Feuilles  linéaires ,  canaliculées  ;  hampe  nue ,  cylindrique, 
très-longue  ;  fleurs  blanches  ,  droites,  odorantes,  en  ombelle; 
étamines  subulées ,  connées  à  la  base.  Même  culture  ,  mais 
orangerie. 

37.  Ail  a  feuilles  de  scorsonère.  A.  scorsonerœfolium  ; 
Red.  If,  Lieu...?  Feuilles  lancéolées,  linéaires,  à  trois 
nervures  saillantes ,  plissées  ;  hampe  de  huit  à  dix  pouces , 
cylindrique  ;  quatre  à  six  fleurs  en  ombelle ,  jaunes  ainsi 
que  les  filamens  des  étamines.  Même  culture,  mais  oran- 
gerie. 

38.  Ail  de  la  Caroline.  A.  carolinianum ;  Red.  If:  Feuil- 
les linéaires,  droites,  planes;  hampe  une  fois  plus  longue 
que  les  feuilles,  cylindrique;  vingt-cinq  à  trente  fleurs  d'un 
blanc  rosé,  odorantes,  en  ombelle  globuleuse 5  filamens 
blancs,  et  anthères  jaunes.  Même  culture  ,  mais  pleine 
terre. 

59.  Ail  globuleux.  A.  globosum;  Red.  If  .  Du  mont  Cau- 
case. Feuilles  linéaires  ,  filiformes  ,  pointues,  étalées  ;  hampe 
feuillée  à  la  base  ;  fleurs  en  ombelle,  d'un  rose  vif,  ainsi  que 
les  pédoncules.  Même  culture. 

4o.  Ail  capillaire.  A.  capillare;  Willd.  ^ .  Italie.  Feuil- 


LILIACEES.  irg 

les  menues,  longues,  capillaires;  hampe  nue,  cylindrique  ; 
fleurs  peu  nombreuses  ,  en  ombelle ,  à  pétales  lancéolés-ai- 
gus. Même  culture. 

TUBÉREUSE.  PoVyanthes ;  L.  (Hexandrie  -monogynie.  ) 
Calice  monophylle ,  infondibuliforme ,  à  limbe  partagé  en 
six  divisions  ouvertes  ;  six  étamines  à  filamens  épais  insérés  à 
l'orifice  du  tube,  portant  des  anthères  plus  longues  qu'eux; 
un  ovaire  muni  d'un  style  filiforme  ,  terminé  par  un  stigmate 
trifide  ;  capsule  environnée  à  sa  base  par  le  tube  du  calice , 
partagée  en  trois  loges ,  contenant  chacune  deux  rangs  de 
graines  planes. 

i.  Tubéreuse  des  jardins.  Poljanihes  luberosa  ;  L.  arnica 
noc lurna ;Rumph.  %  .  Inde.  Bulbe  tubéreuse,  pointue  au  som- 
met, arrondie  à  la  base;  feuilles  linéaires  ,  canaliculées,  très- 
longues;  hampe  écailleuse,  de  trois  à  cinq  pieds;  en  août  et 
septembre,  fleurs  assez  grandes,  blanches,  alternes,  gémi- 
nées, très-odorantes,  en  épi  ouvert.  Son  odeur,  quoique  fort 
agréable ,  peut  devenir  dangereuse  dans  un  appartement  fer- 
mé. T^ar.  A  fleurs  doubles. 

Terre  franche  ,  substantielle ,  pas  trop  forte,  et  surtout  sans 
engrais  animaux.  En  mars ,  on  plante  l'ognon  dans  un  pot 
de  la  grandeur  de  ceux  d'oeillets ,  que  l'on  enfonce  dans  une 
couche  tiède  sous  châssis  ou  sous  cloche,  et  que  l'on  garantit 
de  la  plus  petite  gelée.  On  peut  aussi  les  planter  dans  le  ter- 
reau de  la  couche.  Arrosemens  fréquens  pendant  la  végé- 
tation ,  et  donner  de  l'air  pendant  que  le  soleil  frappe  sur  la 
couche.  Lorsque  la  saison  est  assez  avancée  pour  n'avoir  plus 
à  craindre  la  fraîcheur  des  nuits ,  on  enlève  les  cloches  ou 
les  panneaux  des  châssis,  mais  on  laisse  les  pots  dans  la  cou- 
che jusqu'à  ce  que  les  ognons  marquent  fleur,  et  que  les  bou- 
tons soient  près  à  épanouir  ;  alors  on  les  en  ôte,  afin  de  faire 
durer  la  floraison  plus  long-temps.  Lorsque  les  tiges  sont  des- 
séchées ,  on  enlève  les  ognons ,  on  jette  ceux  qui  ont  fleuri , 
et  l'on  conserve,  en  lieu  sec  et  à  l'abri  du  froid,  les  caïeux 
qu'ils  ont  produits.  Ceux-ci  ne  fleurissent  que  la  quatrième 
année  et  encore  avec  beaucoup  de  peine ,  surtout  ceux  de  la 
tubéreuse  à  fleurs  simples  ;  on  les  gouverne  de  la  même  ma- 
nière ,  ou ,  'ce  qui  vaut  mieux ,  on  les  cultive  dans  la  serre 
chaude  ,  jusqu'à  ce  qu'ils  soient  assez  forts  pour  donner  leurs 


l8o  LILIACÉES. 

fleurs.  La  plupart  des  amateurs  et  des  jardiniers  préfèrent 
tirer  d'Italie  des  ognons  faits  ,  pour  s'éviter  des  soins 
longs  et  minutieux,  et  dont  la  réussite  est  souvent  fort  chan- 
ceuse. 

2.  Tubéreuse  pygmée.  Polyanïhes pygmea;  Wild.  Pers.  %  . 
Du  Cap.  Feuilles  oblongues,  ovales  ;  hampe  moins  longue  que 
les  feuilles.  Cette  plante  ne  devrait-elle  pas  former  un  nouveau 
genre  ?  Serre  tempérée  ou  orangerie  éclairée  ;  terre  sablonneuse 
ou  de  bruyère;  arrosemens  pendant  la  végétation;  multiplica- 
tion de  caïeux  séparés  tous  les  deux  ou  trois  ans ,  et  que  l'on 
replante  aussitôt. 

HÉMÉPvOCALLE.  Hemerocallis ;  L.  (Hexandrie-mono- 
gj-nie.)  Calice  monophylle,  tubuleux  inférieurement,  ayant 
son  limbe  campanule  ,  partagé  en  six  divisions  ouvertes  ;  six 
étamines  à  filainens  insérés  sur  le  tube  du  calice ,  portant  des 
anthères  oblongues ,  vacillantes  ;  un  ovaire  muni  d^un  style 
filiforme,' terminé  par  un  stigmate  obtusément  trigone  ;  une 
capsule  ovale  ,  à  trois  loges  contenant  plusieurs  graines  ar- 
rondies. 

i.  Hémérocalle  jaune,  lis  asphodèle.  Hemerocallis  flav a; 
Willd.  %  .  Suisse.  Feuilles  oblongues,  un  peu  lancéolées  ,  li- 
néaires ,  larges ,  carénées  ;  tige  de  trois  pieds ,  nue ,  divisée 
au  sommet  en  deux  ou  trois  rameaux  portant  chacun,  en  juin, 
deux  ou  trois  grandes  fleurs  odorantes ,  d'un  beau  jaune ,  à 
pétales  planes,  aigus ,  dont  les  nervures  sont  indivisées.  Tous 
terrains  et  toutes  expositions,  mais  mieux  terre  franche  lé- 
gère, un  peu  ombragée;  en  mars  et  avril,  multiplication  aisée 
par  la  séparation  des  nombreux  œilletGns  qui  poussent  sur  les 
racines  ,  ou  par  l'éclat  des  racines ,  lorsque  les  tiges  sont  des- 
séchées. 

2.  Hémérocalle  rouge.  H.fulva;  Willd.  If  .  Chine.  Feuil- 
les nombreuses  ,  en  faisceau, ,  linéaires-lancéolées ,  carénées  ; 
tige  nue ,  de  quatre  à  cinq  pieds ,  divisée  au  sommet  en  plu- 
sieurs rameaux  portant  chacun  de  trois  à  cinq  fleurs,  grandes, 
d'un  jaune  rougeâtre  ;  les  trois  pétales  intérieurs  obtus ,  on- 
dulés, les  nervures  des  pétales  extérieurs  rameuses.  Même 
culture. 

3.  Hémérocalle  graminée.  H.  graminea;  Andrew.  ^.Eu- 
rope méridionale.   Feuilles  anguleuses,  linéaires,  carénées, 


LILIACÉES.  .  l8l 

graminées  ;  fleurs  odorantes  ,  jaunes,  fauves  en  dessous  et 
striées  ,  grandes  ,  tes  trois  pétales  intérieurs  grands  et  ondu- 
lés. Même  culture. 

4-  Hémébocallea feuilles  lancéolées.  Hemerocallis  lancifo- 
lia;  Willd.  If  .  Japon.  Feuilles  oblongues,  un  peu  lancéolées  , 
atténuées  à  la  base  et  au  sommet.  Serre  tempérée;  terre  fran- 
che, substantielle,  pas  trop  légère;  arrosemens fréquens  pen- 
dant la  végétation ,  et  de  la  chaleur  pour  fleurir  ;  multiplica- 
tion comme  les  précédentes^ 

5.  Hémérogalle  a  feuilles  de  plantain.  H,  planta gine a  ; 
Dum.  Courc.  H.  japonica ;  Thunb.  H.  cordata ;  Thunb.  H. 
alba  ;  Pers.  îf .  Chine.  Feuilles  larges  ,  ovales-cordiformes, 
p étiolées ,  à  pétiole  canaliculé,  amplexicaule  ;  tiges  un  peu 
penchées,  d'un  pied,  terminées  par  plusieurs  grandes  fleurs 
d'un  beau  blanc  ,  à  tube  très-long,  odorantes,  chacune  d'elle 
naissant  dans  une  spathe  foliacée  et  concave.  Culture  de  la 
précédente,  mais  orangerie  pour  faciliter  la  floraison.. 

6.  Hémérocalle  bleue.  H.  cœrulea  ;  Red-  If..  Chine. 
Feuilles  eordiformes  ,  membraneuses  ,  plus  courtes  que  dans 
l'espèce  précédente,  à  pétiole  canaliculé^  hampe  de  deux 
pieds  ,  droite ,  verte,  cylindrique,  portant  au  sommet  plu- 
sieurs fleurs  distantes,  eu  épi,  d'un  beau  bleu,  pendantes, 
unilatérales,  inodores,  beaucoup  moins  grandes  que  celles  de 
la  précédente.  Même  culture ,  quoiqu'elle  soit  plus  délicate. 
On  peut  encore  multiplier  les  hémérocalîes  de  graines  semées 
en  mai,  dans  des  pots  enfoncés  dans  la  tannée  d'une  couche 
tiède  ;.  on  repique  le  plant,  quand  il  est  assez  fort,  dans  des 
petits  pots,  et  on  le  fait  reprendre  dans  une  couche  de  chaleur 
modérée. 

AGkPANTHlL^Agapanthus;  L'Hérit.  (  Hexandrie-mono- 
gjnie.)  Calice  monophylle  ,  tubuleux  inférieurement  ,  à 
limbe  partagé  en  six  divisions  oblongues  ,  ouvertes  ;.  six  éta- 
mines  à  filamens  insérés  à  l'entrée  du  tube  et  portant  des  an- 
thères réniformes  ;  un  ovaire  oblong,  chargé  d'un  style  et 
d'un  stigmate  simples  ;  une  capsule  obiongue  ,  à  trois  valves 
opposées  à  la  cloison  ,  à  trois  loges  contenant  un  grand 
nombre  de  graines  oblongues,  comprimées,  environnées  d'une 
membrane. 

1.  Agapanthe  ombellifère^  tubéreuse  bleue;  Agapanihus 


182  NARCISSÉES. 

umbellatus  '  l'Hérit.  Crinum  afric.anum  ;  L  2£ .  Afrique. 
Feuilles  assez  longues,  linéaires,  planes,  un  peu  étalées  après 
l'apparition  de  la  tige  ;  tige  de  trois  à  quatre  pieds  ;  en  février 
ou  août,  ombelle  d'une  vingtaine  de  jolies  fleurs  bleues, 
inodores ,  à  pétales  ondulés  ;  racine  tubéreuse.  Orangerie  ; 
terre  franche  légère  ;  de  la  chaleur  dès  que  la  hampe  com- 
mence à  se  montrer,  afin  de  faciliter  la  floraison  ;  peu  d'arro- 
semens;  multiplication  par  éclats  de  la  racine  entre  deux  bou- 
tons. On  peut  encore  semer  ses  graines  en  pots  et  terre  de 
bruyère,  mais  les  jeunes  plants  ne  fleurissent  que  la  quatrième 
année.  On  les  replante  au  mois  de  février  ou  de  mars  dans  un 
pot  enfoncé  dans  une  couche  chaude  sous  châssis. 

Var.  Àgapanthe  moyen,  A.  médius;  petit  agapanthe, 
A.  minor;  à  fleurs  blanches  ,  pallidus  ;  à  feuilles  panachées  , 
variegatus.  Ces  deux  dernières  ne  sont  que  dessous-variétés 
de  Y  agapanthus  minor.  Celle  à  feuilles  panachées  est  char- 
mante ,  et  mérite  bien  les  soins  des  amateurs  ;  elle  est  plus 
petite  dans  toutes  ses  parties. 

ORDRE  VIIL 

LES  NARCISSÉE8.  —  NARCîSSEM. 

Plantes  herbacées  ou  ligneuses  -,  racines  ordinaire- 
ment bulbeuses;  feuilles  radicales,  vaginantes  ;  une 
hampe.  Fleursle  plus  souvent  enveloppées ,  avant  leur 
développement,  dans  une  spathe  membraneuse,  mono- 
phylle,  entière  ou  multifide.  Calice  coloré,  pétaliforme, 
souvent  tubuleux  intérieurement,  à  limbe  partagé  en 
six  divisions  égales  ;  ou ,  quand  elles  sont  inégales^  les 
trois  extérieures  plus  courtes  ,  et  les  trois  intérieures 
plus  longues  et  seules  pétaliformes.  Six  étamines  àfila- 
mens  distincts ,  rarement  adhérens  entre  eux  ,  insérés 
sur  le  tube  du  calice ,  quelquefois  au  réceptacle.  Un 
ovaire  simple  ,  inférieur  ,  surmonté  d'un  stjle  simple  , 
terminé  par  un  stigmate  également  simple  ou  trifide. 


NARCISSÉES.  l83 

Une  capsule  à  trois  valves,  à  trois  loges  polyspermes  : 
plus  rarement  une  baie  triloculaire  ,  à  trois  semences. 

Nota.  Ce  que  nous  avons  dit  de  la  culture  générale  des  lilia- 
cées  convient  également  aux  plantes  de  cette  famille. 

DORIANTHES.  Dorianthes  ;  Browjv.  (  Hexandrie  -  mono- 
gjnie.)  Calice  coloré,  infondibuliforme,  à  six  divisions  ca- 
duques ;  six  étamines  à  filamens  subulés  ,  adnés  à  la  base  des 
divisions  calicinales,  portant  des  anthères  creuses  à  leur 
base,  droites,  tétragones ,  et  attachées  comme  le  serait  un 
éteignoir;  un  style  à  trois  sillons,  surmonté  drun  stigmate 
trigone;  capsule  à  trois  loges  ,  à  trois  valves  ,  portant  les  cloi- 
sons dans  leur  milieu.  Graines  comprimées  ,  disposées  sur 
deux  rangs. 

i.  Dorianthes  élevé.  Dorianthes  excelsa;  Correa.  Do- 
rianthes correa;  Brown.  J) .  Nouvelle  Hollande.  Ce  genre 
ne  renferme  que  cet  arbrisseau  que  Ton  cultive  en  serre 
chaude,  et  terre  franche  légère.  Multiplication  de  reje- 
tons éclatés  au  printemps,  ou  de  marcottes  par  étrangle- 
ment. 

AGAVE.  Agave;  L.  ( Hexandrie- monogj nie.)  Calice  tu- 
buleux,  infondibuliforme,  à  limbe  partagé  en  six  découpures; 
étamines  saillantes  hors  delà  corolle,  etsoutenant  des  anthères 
allongées  et  vacillantes  ;  ovaire  oblong,  portant  un  style  de  la 
longueur  des  étamines.  Capsule  presque  triangulaire,  amin- 
cie à  ses  deux  extrémités.  Graines  planes,  disposées  sur  deux 
rangs.  Parleur  port,  ces  plantes  ont  beaucoup  d'analogie  avec 
les  aloès. 

i.  Agave  d'Amérique.  Agave  americana  ;  Willd.  f).  Pas 
de  tige  ;  feuilles  très-grandes,  nombreuses,  très-épaisses,  char- 
nues, terminées  par  une  épine  dure  et  très-pointue ,  bordées 
de  dents  épineuses  ;  hampe  nue  ,  de  vingt  pieds  de  hauteur, 
terminée  par  une  panicule  de  fleurs  très  -  nombreuses  ,  d'un 
vert  jaunâtre;  étamines  plus  longues  que  la  corolle,  et  style 
plus  long  que  les  étamines.  Orangerie  ;  terre  franche,  poreuse; 
peu  d'arrosemens  pendant  la  végétation ,  point  pendant  l'hi- 
ver. Cette  plante ,  comme  toutes  celles  du  genre,  craint  beau- 
coup l'humidité  et  la  pourriture  ;  aussi  doit-on  jeter  quelques 
doigts  de  gros  sable  dans  le  fond  du  vase  où  on  la  plante,  afin 


l84  NARCISSÉES. 

de  faciliter  l'écoulement  des  eaux.  On  la  multiplie  très-ai- 
sément des  œilletons  qui  poussent  en  grand  nombre  autour 
de  son  pied. 

2.  Agave  vivipare.  Agave  vivipara;  Willd.  f}«  Amérique. 
Pas  de  tiges  ;  feuilles  grandes ,  un  peu  molles ,  bordées  d'é- 
pines courtes  ;  hampe  de  dix  à  douze  pieds  ,  rameuse  ;  fleurs 
en  panicule,  verdâtres ,  petites  -y  le  tube  de  la  corolle  étroit 
au  milieu,  et  les  étamines  de  même  longueur  que  la  corolle. 
Orangerie,  et  même  culture.  Dans  le  midi,  elle  passe  aisément 
l'hiver  en  pleine  terre. 

3.  Agave  de  Virginie.  A.  virginica;  Willd.  If.  Pas  de 
tige  ;  feuilles  lancéolées  ,  étroites  ,  cartilagineuses  et  dentées 
sur  leur  bord;  hampe  très-simple,,  portant  au  sommet  des 
fleurs  petites ,  verdâtres  ,  sessiles  ,  alternes  ,  odorantes.  Même 
culture. 

4.  Agave  jaune  pale.  A.  lurida  ;  Pers.  A.vera-crux; 
Miller,  f)  .  Amérique  méridionale.  Une  espèce  de  tige  courte; 
feuilles  dentées  épineuses;  hampe  rameuse;  fleurs  verdâtres, 
à  étamines  plus  longues  que  le  style.  Serre  chaude  ou  tem- 
pérée ,  et  même  culture.  On  en  possède  une  variété  à  feuilles 
étroites.  A.  lurida  angustifolia. 

5.  Agave  tlréreuse.  A.  tuberosa  ;  Ait.  "fj  •  Amérique  mé- 
ridionale. Une  tige  courte  ;  feuilles  dentées  ,  épineuses  ,  lon- 
gues, étroites;  racines  tubéreuses.  Var.  A  épines  doubles. 
A.  tuberosa  spinis  duplicîbus .  Même  culture,  et  serre  chaude. 

FURCRÉE.  Furcrœa  ;  Vent.  (  Hexrandrie-  ryionogynie.  ) 
Calice  supère,  campanule,  à  six  divisions  ;  six  étamines  insé- 
rées sur  des  glandes,  élargies  à  la  base,  comprimées,  finis- 
sant en  alêne  ;  un  style;  capsule  infère  ,  triloculaire ,  trivalve , 
polysperme. 

1.  Furcrfe  fétide.  Furcrœa  fœtida  ;  Pers.  F.  giganlea  ; 
Vent,  Agave  fœtida;  Lu  7}  •  Espagne.  Racine  tubéreuse; 
feuilles  grandes,  très-entières,  longues  de  trois  à  quatre 
pieds  ,  peu  dentées  et  peu  épaisses;  une  tige  courte  ;  hampe 
de  vingt  à  vingt-cinq  pieds  ,  terminée  par  une  panicule  de 
plusieurs  milliers  de  fleurs  d'un  blanc  verdâtre,  exhalant 
une  mauvaise  odeur.  Serre  chaude.  Même  culture  que  les 
agaves.  Cette  plante  réussit  très-bien  de  graines  venues  de  sou 
pays  natal. 


NARCISSÉES.  l85 

n.  Furcrée  odorante.  Furcrœa  odorata  ;  Vent.  Agave  cu- 
bensis  ;  Jacq.  Agave  mexicana;  Lam.  T) .  Mexico.  Elle  a 
beaucoup  de  rapport  avec  l'agave  jaune  pâle  ;  mais,  outre  les 
différences  résultant  des  caractères  de  sa  fleur,  elle  manque 
de  tige,  et  ses  feuilles  sont  ciliées ,  épineuses.  Même  culture. 

PÉLÉGRINE.  Alstrœmeria  ;  L,  (  Hexandrie-monogynie.  ) 
Calice  presqu'à  deux  lèvres ,  partagé  en  six  divisions  pro- 
fondes ,  dont  les  deux  inférieures  tubulées  à  leur  base.  Ëta- 
mines  inégales  et  inclinées.  Ovaire  à  six  faces  ,  surmonté 
d'un  style  filiforme ,  terminé  par  un  stigmate  en  trois  par- 
ties. Capsule  sphérique.  Graines  globuleuses,  disposées  sans 
ordre. 

§  Ier.  Tige  droite  et  redressée. 

t.  Pélégrine  tachetée  ,  lis  des  Incas.  Alstrœmeria peîegri- 
na;  L.  A.peregrina;  Pers.  %  .  Pérou.  Racine  fibreuse  ;  point 
de  feuilles  radicales  ;  tige  droite,  d'un  pied,  garnie  de  feuilles 
linéaires,  lancéolées  ,  obliques  ;  en  été,  deux  à  six  fleurs  assez 
grandes  ,  ouvertes,  marquées  de  grandes  taches  purpurines 
et  de  plusieurs  points  d'un  pourpre  foncé;  les  pétales  exté- 
rieurs obcordés  ,  acuminés.  Orangerie.  Terre  franche  ,  subs- 
tantielle,  mais  sans  engrais  ;  quelques  arrosemens  ,  mais  mo- 
dérés ;  multiplication  ,  tous  les  trois  ans ,  par  la  séparation 
des  pieds  ,  que  l'on  fait  reprendre  sur  une  couche  chaude. 
On  peut  encore  la  propager  de  graines ,  qui  mûrissent  assez 
bien  dans  la  serre ,  et  que  l'on  sème  au  printemps  sur  couche 
et  sous  châssis;  on  repique  les  jeunes  plantes  quand  elles  ont 
cinq  à  six  pouces  de  hauteur.  Cette  plante  est  superbe. 

2.  Pélégrine  ligtu.  A.  liglu  ;  L.  If.  Pérou.  Tiges  stériles, 
hautes  de  sept  à  huit  pouces,  les  florifères  d'un  pied  et  demi, 
garnies,  dans  la  moitié  de  leur  longueur,  de  feuilles  oblongues, 
embrassantes;  en  février  et  mars,  fleurs  blanches,  rayées 
d'un  rouge  foncé,  odorantes,  en  ombelle,  les  pédoncules 
plus  longs  que  l'involucre.  Serre  chaude  et  même  culture. 

3.  Pélégrine  roulée.  A.  revoluta  ;  Pers.  *2£ .  Chili.  Tige 
droite;  feuilles  lancéolées;  fleurs  pourpres,  avec  une  tache 
jaune  dans  l'intérieur,  et  plusieurs  points  d'un  pourpre 
foncé  :  pétales  roulés,  les  intérieurs  plus  courts.  Serre  chaude, 
même  culture. 


l86  NARCISSÉES. 

4.  Pélégrine  versicolore.  Alslrœmeria  versicolor;  Pers.  % . 
Pérou.  Tige  droite  ;  feuilles  lancéolées  linéaires  ,  ombelle  de 
deux  à  trois  fleurs  jaunes,  maculées  de  pourpre  ;  pétales  in- 
ternes étroits  ,  à  base  large  et  courte.  Même  culture. 

5.  Pélégrine  hjemanthe.  A.  hœmantha;  Pers.  2j&„  Pérou. 
Tige  droite;  feuilles  lancéolées  linéaires,  ciliées;  fleurs  en 
ombelle  ordinairement  à  six  rayons  ,  à  pédonculesbiflores; 
pétales  extérieurs  dentés  ;  corolle  d'un  rouge  de  sang.  On  en 
possède  une  variété  à  fleurs  d'un  blanc  purpurin  varié  de  jau- 
ne. Même  culture. 

6.  Pélégrine  rayée.  A,  lineatiflora;  Pers.  % .  Racine  tubé- 
reuse ;  tige  droite  ;  feuilles  lancéolées  ;  fleurs  en  ombelle  de 
quatre  à  sept  rayons,  à  pédoncules  biflores  ;  pétales  linéés, 
dentés,  pourpres,  les  deux  intérieurs  jaunes  à  la  base  et  pa- 
nachés de  pourpre.  Même  culture. 

7.  Pélégrine  a  feuilles  distiques.  A.  dislichifolia ;  Pers. 
*if .  Pérou.  Tige  redressée;  feuilles  distiques,  oblongues, 
lancéolées  ;  ombelle  de  trois  à  huit  fleurs  rouges;  pétales  in- 
térieurs planes  ;  capsule  non  déhiscente  5  graines  enveloppées 
d'un  peu  de  pulpe.  Même  culture. 

8.  Pélégrine  a  feuilles  penchées.  A.  secundifolia ;  Pers. 
% .  Pérou.  Tige  penchée  ;  feuilles  pendantes ,  lancéolées , 
très-aiguës,  blanches  en  dessous  ;  ombelle  ordinairement  à 
cinq  fleurs  velues  ;  les  trois  pétales  intérieurs  jaunes,  ponc- 
tués de  noir,  verdàtres  au  sommet;  stigmates  laineux.  Même 
culture. 

§  II.  Tige  volubile. 

9.  Pélégrine  grimpante.  A.  salsilla  ;  L.  % .  Chili.  Tige 
volubile;  feuilles  pétiolées,  lancéolées,  acuminées  ;  ombelle 
rameuse  ,  à  pédoncules  bractés,  lâches,  plus  longs  que  l'invo- 
lucre,  dichotomes,  triflores;  pétales obovales-cunéiformes,  les 
trois  intérieurs  maculés  de  violet  à  la  base.  Même  culture. 

10.  Pélégrine  ovale.  A.  ovata;  Cav.  If.  Pérou.  Tige  volu- 
bile; feuilles  lancéolées,  obliques,  laineuses  sur  leur  surface 
supérieure,  les  inférieures  luisantes;  fleurs  en  ombelle,  à 
corolle  tubuleuse  :  les  trois  pétales  extérieurs  rouges ,  ver- 
dàtres au  sommet,  -les  supérieurs  variés  de  points  noirs. 
Même  culture. 


NARCISSÉES.  187 

11.  Pélég&ine  gladîée.  Alstrœmeria  anceps  ;  Pers.  If* 
Pérou.  Tige  vol ub ile ,  ancipitée;  feuilles  lancéolées  aiguës; 
ombelle  de  seize  à  dix-sept  fleurs  ;  pétales  égaux,  ponctués, 
d'un  pourpre  noirâtre.  Même  culture. 

12.  Pélégrine  rose.  A.  rosea;  Pers.  îf.  Pérou.  Tige  volu- 
bile, cylindrique;  feuilles  ovales  lancéolées,  pubescentes  en 
dessous  ;  ombelle  à  dix-huit  rayons  ;  pétales  intérieurs  rayés 
et  maculés  de  noir.  Même  culture. 

i3.  Pélégrine  jaune.  A.  crocea ;  Pers.  If.  Pérou.  Tige 
volubile,  cylindrique;  feuilles  linéaires,  lancéolées,  pubes- 
centes en  dessous  ,  éparses  ,  très-aiguës  ,  à  base  oblique  ; 
ombelle  à  plusieurs  fleurs  jaunes  ;  pétales  égaux.  Même 
culture. 

i4-  Pélégrine  a  rractées.  A.  brade ata;  Pers.  % .  Pérou. 
Tige  volubile  ;  feuilles  lancéolées,  linéaires  ;  ombelle  ordi- 
nairement à  cinq  parties  ,  à  douze  fleurs  ;  pétales  pourpres  , 
les  intérieurs  spatules,  verdâtres,  à  base  jaune,  ponctués  de 
violet  sur  les  bords.  Même  culture. 

i5.  Pélégrine  frangée.  A.  fimbriata  ;  Pers.  If.  Pérou. 
Tige  volubile  ;  feuilles  lancéolées ,  étroites  ;  ombelle  multi- 
flore;  pétales  intérieurs  frangés,  d'un  jaune  safrané,  pana- 
chés; pétioles  contournés.  Même  culture. 

Pélégrine  a  larges  feuilles.  A.  latifolia;  Pers.  Vf .  Pérou. 
Tige  volubile  ;  feuilles  oblongues,  ovales,  acuminées;  om- 
belle à  plusieurs  rayons  ;  pédoncules  de  une  à  trois  fleurs  ; 
corolle  d'un  rouge  verdâtre ,  les  pétales  intérieurs  ponctués  , 
et  panachés  de  violet.  Même  culture. 

17.  Pélégrine  tomenteuse.  A,  tomentosa  ;  Pers.  If  .  Pérou. 
Tige  un  peu  volubile  ;  feuilles  lancéolées  ,  tomenteuses  en 
dessous;  ombelle  multiflore,  les  rayons  à  deux  fleurs  ;  pétales 
extérieurs  rouges  ,  les  intérieurs  blancs  ;  graines  renfermées 
dans  une  pulpe  douce  ,  mangeable.  Même  culture. 

§  III.  Tige  grimpante. 

18.  Pélégrine  sétacée.  A.  setacea;VERS,  If.  Pérou.  Tige 
grimpante;  feuilles  lancéolées;  ombelle  simple,  à  rayons  nom- 
breux munis  de  petites  bractées  sétacées  ;  corolle  petite ,  à 
pétales  extérieurs  rouges ,  les  intérieurs  jaunes  et  spatules. 
Même  culture. 


l88  NARdSSÊES. 

19.  Pélëgrtne  denticulée.  Alstrœmeria  denticuîata  ;  Pers* 
%.  Pérou.  Tige  grimpante  ;  feuilles  lancéolées  ,  ovales  ,  très- 
aiguës,  à  bord  denticulé  ;  fleurs  d'un  rouge  jaunâtre  ,  en  co— 
rymbe  ombelliforme.  Même  culture. 

20.  Pélégrine  pourpre.  A.  purpurea  ?  Pers.  % .  Pérou. 
Tige  grimpante;  feuilles  étroites,  lancéole'es ,  pubesceutes 
en  dessous;  fleurs  pourpres,  en  corymbe  ombelliforme; 
capsule  un  peuturbinée  ,  triangulaire  ,  ailée.  Même  culture. 

21.  Pélégrine  a  gros  fruit.  A.  macrocarpa;  Pers.  A. 
ovata  ;  Cav.  If .  Pérou.  Tige  grimpante  ;  feuilles  oblongues  , 
lancéolées;  ombelle  à  plusieurs  rayons;  pédoncules  biflores, 
très-longs  ;  fleurs  d'un  rouge  jaunâtre.  Même  culture. 

22.  Pélégrine  a  feuilles  en  coeur.  A.  cordifolia  ;  Pers.  % .. 
Pérou.  Tige  grimpante  ;  feuilles  cordiformes  ,  acuminées  ;  om- 
belle à  six  rayons  ;  fleurs  d'un  rouge  jaunâtre  -r  pédoncules  de 
deux  à  trois  fleurs.  Même  culture. 

23.  Pélégrine  a  belles  fleurs.  A.formosa;  Pers.  ^ .  Pérou. 
Tige  grimpante;  feuilles  longues,  lancéolées  ;  ombelle  à  demi 
globuleuse  ;  fleurs  nombreuses,  d'un  rouge  jaunâtre,  ponc- 
tuées. Même  culture. 

HiEMANTHE.  Hœmanthus  ;  Herman.  (  Hexandrie-mono— 
gjnie.  )  Spathe  campanulée  ,  à  six  divisions  ,  environnant 
plusieurs  fleurs  disposées  en  ombelle.  Calice  à  tube  court ,  à 
limbe  partagé  en  six  divisions  égales,  linéaires;  étamines 
ayant  leurs  filamens  plus  courts  que  la  corolle.  Ovaire  chargé 
d'un  style  terminé  par  un  stigmate  simple.  Baie  arrondie  ,  à 
trois  loges ,  dans  chacune  desquelles  il  nry  a  qu'une  graine. 

1.  Hjlmanthe  écarlate.  Hœmanthu?  coccineus ;  Ait.  ^  .  Du 
Cap.  Bulbe  grosse  ;  feuilles  linguiformes  ,  planes ,  lisses  ,  éta- 
lées sur  la  terre  ,  fermes  r  charnues ,  un  peu  glauques;  hampe 
nue,  de  sept  à  huit  pouces,  pointillée;  d'août  en  octobre, 
spathe  campanulée,  à  six  folioles  d'un  rouge  écarlate  ,  conte- 
nant une  vingtaine  de  fleurs  rouges,  en  ombelle  serrée  et  fasti- 
giée  ,  à  limbe  étalé.  Serre  tempérée  ,  ou  serre  chaude  pour 
faciliter  la  floraison.  Terre  légère  ou  de  bruyère  ;  peu  d'arro- 
semens.  Multiplication  de  caïeux  séparés  tous  les  trois  ans, 
lors  du  dépotage  ,  ou  de  graines  semées  au  printemps  sur 
couche  et  sous  châssis. 

2.  HjEmanthe  a  fleurs  serrées.  H.  coarctata  ;  Willd.  %  * 


NARCISSÉES.  189 

Du  Cap.  Feuilles  linguiformes ,  oblongues  ,  planes ,  lisses  , 
calleuses  à  leur  sommet;  fleurs  en  ombelle  serrée,  ou  en 
faisceau,  à  limbe  droit.  Même  culture. 

3.  H^manthe  a  feuilles  ondulées.  Hœmantlius  puniceus; 
Willd.  QjC .  Du  Cap.  Feuilles  oblongues  ,  elliptiques  ,  aiguës  , 
rétuses,  ondulées;  ombelle  serrée,  en  faisceau,  d'un  rouge 
écarlate  ;  corolle  à  limbe  droit ,  ainsi  que  les  étamines.  Même 
culture. 

4-  Remanthe  multiflore.  H.  mulliflorus ;  Willd.  If. 
Afrique.  Feuilles  elliptiques ,  lancéolées ,  pointues ,  concaves, 
droites;  hampe  tachetée;  ombelle  multiflore ,  plus  longue 
que  l'involucre  ,  à  pédoncules  articulés  ;  fleurs  d'un  rouge 
vif,  à  élamines  ascendantes.  Même  culture. 

5.  Hemanthe  tigrine.  H.  tigrinus  ;  Willd.  'if .  Du  Cap. 
Feuilles  linguiformes  ,  planes ,  glabres ,  ciliées  en  leurs  bords, 
tigrées  de  brun  en  dessous ,  ainsi  que  la  hampe.  Fleurs  en 
ombelle  serrée  ;  le  limbe  droit,  ainsi  que  les  étamines.  Même 
culture. 

6.  H^manthe  QUADRrvALVE.  H.  quadrivalvis  ;  Willd.  % . 
Du  Cap.  Feuilles  oblongues,  étroites  à  la  base,  planes  ,  hori- 
zontales ,  blanchâtres  et  pubescentes  en  dessus ,  ciliées  en 
leurs  bords.  Fleurs  en  ombelle  resserrée,  à  limbe  droit.  Même 
culture. 

j.  Hemanthe  pubescent.  H.  pubescens  ;  L.  'If.  Du  Cap. 
Feuilles  oblongues  lancéolées ,  glabres  ,  ciliées  ;  spathe 
large,  plus  courte  que  l'ombelle,  celle-ci  arrondie,  en  fais- 
ceau; limbe  de  la  corolle  et  étamines  droits.  Même  culture. 

8.  Hjemanthe  cilié.  H.  ciliaris  ;  Ait.  Amaryllis  ciliaris  ; 
L.  %.  Du  Cap.  Feuilles  lancéolées,  glabres,  ciliées;  invo- 
lucre  large,  plus  court  que  l'ombelle,  celle-ci  arrondie  ;  co- 
rolle à  limbe  réfléchi.  Même  culture. 

9.  HiEMANTHE  A    FLEURS  BLANCHES.    H.    ûlbijlos  ;  WlLLD.    If. 

Du  Cap.  Feuilles  elliptiques ,  un  peu  pointues  ,  planes , 
glabres ,  ciliées  en  leurs  bords  ;  hampe  velue ,  penchée ,  por- 
tant une  ombelle  arrondie  plus  grande  que  l'involucre  qui 
est  à  quatre  folioles  ;  limbe  de  la  corolle  ouvert.  Même 
culture. 

10.  ÏLeMANTHE  A  FEUILLES  EN  ÉVENTAIL.  H.  tOXÎcariuS ;    AlT. 

Amaryllis  dis  ticha  ;  h.  If.  Du  Cap.  Feuilles  disposées  sur 


I90  NARCISSÉES. 

deux  rangs,  ensiformes,  oblongues  ,  glabres,  presque  planes 
et  ouvertes  ;  spatlie  multiflore  ;  divisions  de  la  corolle  égales, 
campanulées,  d'un  rouge  carné;  les  pédoncules  plus  longs 
que  les  fleurs  et  la  spatlie.  Même  culture. 

1 1 .  HjEManthe  a  feuilles  lancéolées.  Hœmanthus  lanceœ- 
folius  ;  Willd.  lfm  Du  Cap.  Feuilles  elliptiques,  atténuées  à 

la  base,  comprimées,  planes,  glabres,  ciliées  sur  les  bords; 
pédoncules  plus  longs  que  les  fleurs  et  la  spatlie  ;  corolle 
carnée ,  à  limbe  ouvert.  Même  culture. 

12.  Hjemanthe  caréné.  H.  carinatus ;  Miller.  % .  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires,  carénées.  Même  culture. 

i3.  ILemanthe  nain.  H. pumilo;  Willd.  Du  Cap.  Feuilles 
linéaires  lancéolées,  droites,  glabres,  falquées  ;  ombelle 
pauciflore  ;  pédoncules  de  la  même  longueur  que  les  fleurs  et 
les  spathes  ;  limbe  de  la  corolle  ouvert.  Même  culture. 

i4-  HjEMAiNThe  en  spirale.  H.  spiraiis;  Ait.  Crinum  tenel- 
lum. ;  Jacq.  Crinum  spirale;  Andrew.  Amaryllis  spiraiis; 
L'Hérit.  If .  Afrique.  Feuilles  sétacées  ;  hampe  filiforme,  à 
base  flexueuse  et  en  spirale  ;  involucres  subulés,  plus  courts 
que  l'ombelle,  celle-ci  de  une  à  quatre  fleurs.  Même 
culture. 

CRINOLE.  Crinum;  L.  (Hexandrie-monogynie,)  Spatlie 
membraneuse,  multiflore,  divisée  en  deux  parties  ;  calice  in- 
fondibuli forme,  à  tube  filiforme,  à  limbe  partagé  en  six  di- 
visions allongées,  dont  trois  terminées  en  crochet;  étamines 
insérées  au  tube  de  la  corolle  ;  ovaire  chargé  d'un  style  aussi 
long  que  les  étamines ,  et  terminé  par  un  stigmate  simple  ; 
capsule  ovale,  à  trois  loges  polyspermes. 

1.  Crinole  d'Asie.  Crinum  a siaticum ;  Red.  Amaryllis  lon- 
gifolia  ;  Jacq.  Amaryllis  vivipara  ;  Lam.  % .  Malabar. 
Feuilles  linéaires ,  acuminées ,  carénées  ;  fleurs  sessiles ,  à 
tube  plus  long  que  le  limbe ,  assez  grandes,  d'un  blanc  car- 
né, un  peu  purpurines  en  dehors,  peu  odorantes  ;  étamines 
déclinées  ;  stigmate  velu  ;  spatlie  diphylle.  Serre  chaude  ; 
terre  franche,  substantielle;  multiplication  par  la  séparation 
des  caïeux,  tous  les  deux  ou  trois  ans,  lorsque  l'on  change  la 
terre  des  pots  ;  ou  par  les  bulbilles  qui  naissent  assez  sou- 
vent sur  l'ombelle ,  entre  les  capsules ,  mais  qui  ne  fleurissent 
qu'au  bout  de  trois  ou  quatre  ans. 


NARCISSÉES.  191 

2.  Crinole  d'Amérique.  Crinum  americanum  ;  Red.  ïf.A- 
mérique  méridionale.  Feuilles  oblongues,  lancéolées,  à  bords 
très-glabres;  hampe  d'un  pied  et  demi  ;  en  juillet  et  août, 
fleurs  blanches,  en  ombelle,  pédicellées,  à  tube  plus  court 
que  le  limbe,  celui-ci  réfléchi.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

3.  Crinole  a  bords  rouges.  C.  erubescens ;  Red.  %  .  Amé- 
rique méridionale.  Feuilles  lancéolées  ,  linéaires ,  crénelées, 
cartilagineuses  sur  les  bords,  canaliculées  ;  hampe  assez 
grosse,  purpurine;  fleurs  sessiles,  à  tube  plus  long  que  le 
limbe,  celui-ci  recourbé  en  dessous  au  sommet  ;  le  tube  d'un 
pourpre  agréable,  les  divisions  blanches  et  lavées  d'un  pour- 
pre léger.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

4.  Crinole  gigantesque.  C.  giganteum;  Red.  If .  Sierra— 
Leone.  Feuilles  molles,  ondulées  ;  fleurs  sessiles,  en  ombelle, 
blanches,  à  pétales  concaves  ;  étamines  et  pistil  déclinés.  Serre 
chaude  ;  même  culture. 

5.  Crinole  urcéolée.  C.  urceolatum  ;  Pers.  *if.  Du  Pérou. 
Feuilles  oblongues,  pétiolées  ;  spathe  multiflore  ;  fleurs  cam- 
panulées,  urcéolées,  pendantes,  jaunes  à  la  base,  vertes  au 
sommet,  blanches  sur  les  bords.  Même  culture. 

6.  Crinole  a  bractées.  C.  bracteatum  ;Willd.  If.  Lieu..? 
Feuilles  oblongues-lancéolées  ,  atténuées  à  la  base  ,  glabres 
et  cartilagineuses  sur  les  bords ,  un  peu  calleuses  au  som- 
met ;  fleurs  pédicellées  ,  à  tube  plus  court  que  le  limbe  ; 
spath  es  nombreuses  et  plus  longues.  Serre  chaude  ;  même 
culture. 

7.  Crinole  nervée.  C.  nervosum  ;  I'Hérit.  Amaryllis  ro- 
iundifolia  ;  Lam.  If .  Les  Philippines.  Feuilles  un  peu  ar- 
rondies, nervées;  hampe  multiflore,  polyphylle;  filamens  des 
étamines  élargis  à  la  base ,  pétioles.  Serre  chaude  ;  même 
culture. 

8.  Crinole  a  fleurs  nombreuses.  C.  multiflorum ;  H.  P.  C 
latifolium  ;  L.  Amaryllis  latifolia  ;  I'Hérit.  'if .  Lieu...? 
Feuilles  larges  ,  canaliculées  ,  striées;  hampe  d'un  pied  > 
portant  à  son  sommet  quatre  à  cinq  grandes  fleurs  d'un 
beau  blanc,  campanulées,  très— ouvertes ,  odorantes;  les 
divisions  du  limbe  étroites  et  longues.  Serre  chaude,  et  même 
culture. 

Nota.  Nous  avons  cru  devoir  replacer  parmi  les  a  ma- 


ig2  NARCTSSÉES. 

ryllis  et  les  cyrtanthes ,  les  plantes  que  d'autres  ouvrages 
d'horticulture  ont  classées  parmi  les  crinoles ,  et  nous  suivons 
en  ceci  l'autorité  du  célèbre  Persoon  contre  celle  de  Lin- 
née  fils. 

CYRTANTHE.  Cyrtanthus  ;  Ait.  (Hexandrie-monogynie.) 
Spathe  membraneuse,  multiflore,  divisée  en  plusieurs  par- 
ties; calice  tubuleux,  en  massue,  à  six  divisions;  étamines 
ayant  leurs  filamens  insérés  au  tube  de  la  corolle  et  connivens 
à  leur  sommet. 

i.  Cyrtanthe  a  feuilles  étroites.  Cyrtanthus  angustifolius ; 
Pers.  Crinum  angustifolium  ;  L.  Amaryllis  cylindracea  ; 
L'Herit.  ^  .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires  , droites,  un  peu  cana- 
liculées  ;  en  juillet,  fleurs  penchées,  pourpres,  à  tube  cy- 
lindrique et  eourbé  ;  divisions  de  la  corolle  alternes  et  glan- 
duleuses. Culture  des  crinoles  ,  mais  orangerie. 

i.  Cyrtanthe  ventru.  C.  ventricosus ;  Pers.  C.  angus- 
tifolius; J&cq.  %, .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires ,  planes  ,  raides  ; 
en  juillet,  fleurs  à  tube  renflé  dans  le  milieu,  à  limbe  plane; 
étamines  redressées.  Même  culture. 

3.  Cyrtanthe  oblique.  C.  obliquus ;  Pers.  Crinum  obli- 
quum;  L.  Amaryllis  umbellata;  L'Hérit.  %  .  Du  Cap.  Feuil- 
les linéaires  lancéolées,  obtuses,  planes,  obliques;  en  juillet, 
fleurs  pourpres ,  à  limbe  verdâtre  et  à  tube  conique.  Même 
culture. 

ANIGOZANTHE.  Am'gozanthos ;  Labill.  {Hexandrie-mo- 
nogynie, )  Calice  tubulé  ,  pétaloïde ,  partagé  à  son  limbe  en 
six  divisions  inégales  ,  recourbées;  six  étamines  inégales  ;  un 
style  terminé  par  un  stigmate  obtus  ;  une  capsule  presque 
globuleuse,  couronnée  par  le  calice  persistant,  divisée  en 
trois  loges  polyspermes. 

i.  Anigozanthe  a  fleurs  jaunes.  Anigozanthos  jlavida; 
Red.  %.  Nouvelle  -  Hollande.  Racines  fibreuses;  feuilles 
ensiformes;  hampe  de  deux  pieds,  presque  glabre;  pa- 
nicule  de  quinze  à  vingt  fleurs  d'un  jaune  pâle  lavé  de 
vert  ,  à  divisions  marquées  de  violet.  Orangerie  ;  terre 
sablonneuse  ou  légère ,  mais  substantielle  ;  au  printemps , 
multiplication  par  drageons,  ou  par  la  séparation  des  ra- 
cines. 

2.    Anigozanthe  roux.  A.    rufa;  Labill.    ^.   Nouvelle- 


NARCISSÉES.  ig3 

Hollande.  Feuilles  linéaires;  hampe  d'un  pied,  hérissée; 
panicule  corymbiforme ,  de  fleurs  nombreuses,  couvertes 
de  poils  roussâtres,  plumeux  ,  rapprochés.  Même  culture. 

AMARYLLIS.  Amaryllis;  L.  {Hexandrie  ~  mono  gy  nie.) 
Spathe  membraneuse,  à  une  ou  plusieurs  fleurs.  Calice  cam- 
panule ou  infbndibuliforme ,  partagé  plus  ou  moins  pro- 
fondément en  six  divisions  lancéolées,  et  muni,  à  l'entrée 
de  son  tube ,  de  six  petites  écailles  ;  six  étamines  à  an- 
thères oblongues  ;  un  ovaire  à  style  filiforme  ,  terminé 
par  un  stigmate  trifide  ;  une  capsule  à  trois  loges  conte- 
nant plusieurs  graines.  Toutes  les  plantes  de  ce  genre  sont 
très-belles. 

§  Ier.  Spathe  urtiflore. 

i.  Amaryllis  jaune,  lis  narcisse,  narcisse  d'automne.  Ama- 
ryllis lutea;  Pers.  If .  France  méridionale.  Cinq  à  six  feuilles 
longues  de  huit  à  dix  pouces  ,  d'un  vert  obscur  ;  hampe  de 
quatre  ou  cinq  pouces,  terminée,  en  septembre,  par  une 
fleur  jaune  ,  campanulée  ,  régulière  ,  à  étamines  droites. 
Pleine  terre  légère  et  chaude,  à  l'exposition  du  levant  ou 
du  midi  ;  couverture  de  litière  sèche  pendant  les  grands 
froids;  multiplication  par  la  séparation  des  caïeux,  tous 
les  trois  ou  quatre  ans.  On  en  fait  de  très  -  jolies  bor- 
dures. 

2.  Amaryllis  a  deux  feuilles.  A.  bifolia;  Lam.  If.  Amé- 
rique méridionale.  Deux  feuilles  radicales ,  dont  une  beau- 
coup plus  longue  que  l'autre,  pointue;  hampe  d'un  pied, 
terminée,  en  avril ,  par  une  fleur  purpurine  ;  spathe  diphylle. 
Orangerie  ;  même  culture. 

3.  Amaryllis  de  Virginie.  A.  atamasco;  Pers.  If .  Feuilles 
linéaires,  étalées  ,  très-étroites  ;  hampe  de  cinq  à  six  pouces, 
terminée ,  en  mai ,  par  une  fleur  assez  grande  ,  blanche , 
campanulée,  régulière  ,  presque  sessile,  à  pistil  décliné. 
Orangerie  ,  ou,  mieux,  serre  tempérée  pour  faciliter  la  florai- 
son. On  peut  cependant  la  risquer  en  pleine  terre,  avec  la 
précaution  de  la  couvrir  l'hiver  pour  mettre  ses  bulbes  en- 
tièrement à  l'abri  des  plus  petites  gelées.  Du  reste ,  même 
culture. 

4.  Amaryllis  dorée»  A.  aurea;  Pers    If .  Du  Pérou.  Spathe 

5,  i5 


I 


IQJ  NARCISSÉES. 

à  une  fleur;  corolle  campanulëe,  un  peu  ouverte;  éta- 
mines droites;  style  décliné;  bulbes  entourées  de  bulbilles. 
Il  ne  faut  pas  confondre  cette  espèce  avec  Yamaryllis 
aurea  de  Jacquin  et  de  L'Héritier.  Serre  tempérée  ;  même 
culture. 

5.  Amaryllis  feu.  Amaryllis  flamme  a  ;  Pers.  2jG  .  Du  Pérou. 
Spathe  à  une  fleur  ;  fleurs  d'un  rouge  de  feu  ;  divisions  de  la 
corolle  à  d&mi  roulées  au  sommet ,  réfléchies ,  étalées.  Même 
culture. 

6.  Amaryllis  naine.  A.pumilis ;  Pers.  ^  .  Du€ap.  Feuilles 
linéaires;  hampe  de  sept  à  huit  pouces,  terminée.,  en  no- 
vembre, par  une  fleur  infondibuliforme  ,  régulière,  blanche, 
avec  six  raies  élevées  en  dedans ,  et  six  raies  rouges  en  de- 
hors ;  divisions  de  la  corolle  roulées  ;  étamines  inclinées  ; 
spathe  diphylle.  Orangerie  ou  serre  tempérée ,  et  même 
culture. 

n.  Amaryllis  a  spathe  tubuleuse.  A,  tubispatha;  L'Hérit. 
*if  .  De  Buénos-Ayres.  Spathe  tubuleuse,  monophylle,  bifide, 
uniflore  ;  pédoncule  deux  fois  plus  long  que  la  spathe.  Serre 
chaude  ;  même  culture. 

8,  Amaryllis  a  fleurs  tubuleuses.  A.  tubiflora  ;  L'Hérit. 
Of .  Du  Pérou.  Spathe  uniflore,  diphylle  ;  corolle  infondibu- 
liforme ,  à  tube  très-long.  Même  culture. 

<).  Amaryllis  maculée.  A.  maculata;I*ERS.  ^ .  Chili.  Spathe 
uniflore  ,  diphylle,  linéaire;  hampe  maculée  de  points  et  de 
lignes;  fleur  pédonculée  ;  pistil  et  étamines  déclinés.  Même 
culture. 

io.  Amaryllis  du  Chili.  A.  chilensîs;  Pers.  <2£.  Feuilles 
linéaires  ;  spathe  à  une  ou  deux  fleurs  ,  presqu'à  deux 
feuilles  ;  fleurs  pédonculées  ,  pourpres.  Même  culture. 

ii.  Amaryllis  en  massue.  A.  clavata;  Pers.  %  .  Afrique. 
Spathe  uniflore  ,  diphylle ,  subulée;  corolle  en  massue.  Même 
culture. 

12.  Amaryllis  lis  de  Saint -Jacques.  A.  formosissima  \ 
Pers.  *2p.  Mexique.  Plante  superbe.  Feuilles  planes, linéaires  ; 
hampe  d'un  pied,  terminée  par  une  grande  fleur,  d'un  rouge 
écarta  te  très-  foncé;  les  trois  divisions  inférieures  inclinées 
vers  le  bas  :  celle  du  milieu  enveloppée  en  partie  par  les  éta- 


N  A  R  C  l  S  S  É  E  S.  I  o5 

mines  et  le  style  ;  les  trois  autres  redressées.  Orangerie  ou  serre 
tempérée  ;  même  culture. 

§  II.  Spathe  ordinairement  biflore. 

1 3.  Amaryllis  de  la  reine.  Amaryllis  reginœ;  L'Hérit.  %  . 
Du  Cap.  Plante  superbe.  Feuilles  lancéolées,  étalées  ;  spathe 
souvent  biflore;  fleurs  rouges  avec  les  onglets  blancs  bordés 
de  vert ,  campanulées,  grandes;  tube  court,  penché,  velu  à 
la  gorge.  Même  culture. 

i4«  Amaryllis  remarquable.  A.  speciosa;  Pers.  A.  da- 
ta ;  Jacq.  A.  purpurea;  Ait.  Crinum  speciosum  ;  Thunb. 
QjC  .  Du  Cap.  Très-belle  plante.  Feuilles  linéaires,  lancéo- 
lées; spathe  ordinairement  biflore;  corolle  droite,  tubu- 
leuse  à  sa  base,  glabre  à  l'entrée  du  tube,  grande,  d'un 
rouge  sanguin;  fleurs  en  ombelle.  Même  culture. 

i5.  Amaryllis  linéaire.  A.  linearis  ;  Pers.  Crinum  Une  are; 
L.  %  .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires  ;  corolle  campanulée,  ayant 
deux  divisions  plus  étroites;  fleurs  grandes ,  blanches.  Même 
culture. 

16.  Amaryllis  rose.  A.  équestres;  Red.  A.  punicea ;  En- 
cycl.  ty ,  Amérique  méridionale.  Belle  plante.  Spathe  or- 
dinairement à  deux  fleurs,  à  pédiceîles  droits,  épars,  courts  ; 
fleurs  grandes  ,  horizontales  ,  à  tube  filiforme  ,  pâle  au 
dehors  ,  s'évasant  en  divisions  striées  ,  jaunâtres  à  leur 
base  intérieure,  d'un  rouge  de  brique  sur  le  reste  de  leur 
surface.  Serre  tempérée  ou  orangerie  ,  et  même  culture. 

17.  Amaryllis  réticulée.  A.  reticulata;  Pers.  ^.Brésil. 
Spathe  ordinairement  à  deux  fleurs;  feuilles  oblongues  ,  ré- 
trécies  à  leur  base;  hampe  comprimée;  en  avril,  fleurs  en 
ombelle  ,  tubuleuses  x  à  leur  base  ,  d'un  rousje  vif  en  de- 
hors ,  plus  vif  en  dedans ,  rayées  de  lignes  longitudinales 
et  transversales  plus  foncées.  Serre  tempérée  ;  même  cul- 
ture. 

18.  Amaryllis  de  Tartarie.  A.  tartarica;  Pers.  Sibérie. 
Spathe  ordinairement  à  deux  fleurs  ;  feuilles  linéaires ,  plus 
longues  que  la  hampe  ;  fleurs  un  peu  campanulées ,  à  corolle 
profondément  divisée  en  six  parties  ,  paraissant  presqu'à  six 


1  9^  N  A  R  C I S  S  É  E  S. 

pétales;  la  division  supérieure  très -aiguë,  l'inférieure  obo- 
vée,  acuminée.  Même  culture. 

§  III.  Spath  e  multiflore. 

19.  Amaryllis  belladone ,  belladone  d'automne,  amaryl- 
lis rose;  Amaryllis  belladona  ;  Pers.  A.  rosea;  Lam.  A.  regi- 
nœ ;  Miller.  If.  Du  Cap.  Plante  superbe.  Feuilles  canaîi- 
culées ,  obtusément  carénées  ,  très-glabres  ;  hampe  de  deux: 
pieds ,  terminée ,  d'août  en  octobre,  par  cinq  à  huit  grandes 
fleurs  régulières  ,  couleur  de  rose  mêîé  de  blanc  ;  style  rouge. 
Les  fleurs  naissent  avant  les  feuilles.  Cette  plante  ne  fleurit 
parfaitement  qu'en  pleine  terre  debruyère,  ou  franche,  mê- 
lée de  moitié  sable  végétal.  Comme  elle  craint  également  le 
froid  et  la  pourriture  ,  on  la  couvre,  en  hiver,  d'un  châs- 
sis portatif  que  l'on  garnit  de  litière  sèche  en  dehors  ,  et 
de  paillassons  sur  les  verres.  Tous  les  trois  ou  quatre  ans, 
lorsque  les  feuilles  sont  desséchées ,  on  renouvelle  la  terre, 
et  l'on  sépare  les  caïeux  qu'il  faut  replanter  de  suite. 
On  peut  cependant  la  cultiver  en  pot  et  en  orangerie. 

20.  Amaryllis  pale.  A.  blanda  ;  Hort.  Angl.  If  .  Du  Cap. 
Cette  plante  paraît  être  une  variété  de  la  précédente. 
Elle  n'en  diffère  que  par  ses  fleurs  plus  nombreuses  ,  qui 
paraissent  en  juin.  Elle  se  cultive  de  la  même  manière. 

21.  Amaryllis  rouge  vermillon.  A.  miniata;  Pers.  If. 
Du  Cap.  Spathe  de  deux  à  quatre  fleurs;  corolle  campa- 
nulée  ,  à  deux  lèvres,  d'un  incarnat  tirant  sur  le  vermillon  ; 
la  division  supérieure  réfléchie  ,  l'inférieure  plus  étroite  ;  éta- 
mines  et  pistil  couchés.  Orangerie  ou  serre  tempérée,  et  culture 
des  autres  amaryllis. 

22.  Amaryllis  bicolore.  A.  bicolor;  Pers.  If .  Du  Cap. 
Spathe  de  dix  à  douze  fleurs;  corolle  un  peu  campanulée, 
rouge,  verdâlre  au  sommet;  nectaires  bicornes.  Même  cul- 
ture. 

23.  Amaryllis  veinée.  A.  viltata;  Pers*.  If.  Du  Cap.  On  la 
connaît  dans  le  commerce  sous  le  nom  à' amaryllis  œsiivalis. 
Feuilles  longues ,  étroites ,  courbées  et  arrondies,  teintes  de 
rouge  ;  hampe  cylindrique  ,  de  deux  pieds ,  terminée  ,  en 
juin,  par  quatre  ou  cinq  belles  fleurs  pédicellées,  cunéi- 
formes-infondibuliformes,  grandes  ,  horizontales,  à  odeur  de 


NARCISS-ÉES.  lQ-y 

cassis  ?  à  tube  verdâtre  4  teint  de  rouge ,  à  divisions  crénelées, 
marquées  intérieurement  dans  leur  longueur  de  deux  lignes 
earmin  foncé,  et  le  reste  d'un  blanc  pur.  Même  culture  que 
le  n°  19. 

24.  Amaryllis  a  feuilles ENFAVU.Amarjdlisfalcata;  L'Hérit. 
Crinum  falcatum  ;  L.  If  .  Feuilles  planes  ,  étalées  surîa  terre  , 
en  faux,  crénelées,  blanches  et  cartilagineuses  en  leurs  bords  ; 
tige  comprimée,  de  la  longueur  de  l'ombelle;  fleurs  pé- 
donculées  ,  droites.  Orangerie  oit  serre  tempérée;  même 
culture. 

25.  .Amaryllis  de  Broussonnet.  A.  broussonnetii;  Red.  A. 
ernata;  Pers.  ^.Guinée.  Feuilles  très- étroites,  peu  nom- 
breuses, canaliculées  ;  fleurs  sessiles,  tubulées  à  la  base  ^  le 
tube  courbé,  plus  long  que  les  spathes  et  le  limbe;  divisions 
du  limbe  oblongues  ,  aristées  ,  les  inférieures  divariquées 
et  concaves.  Très-belle  plante.  Orangerie  ,  et  même  culture. 

26.  Amaryllis  a  longues  feuilles.  A.  longifolia  ;  Pers.  If  . 
Il  ne  faut  pas  confondre  cette  plante  avec  celle  à  laquelle 
Jacquin  donne  le  même  nom  ,  et  que  nous  avons  décrite  sous 
le  nom  de  crinum  asiaiieum.  Spa-the  de  douze  à  vingt  fleurs  ; 
feuilles  larges  ,  subulées,  canaliculées,  molles  au  sommet; 
fleurs  pédicelléês,  à  corolle  tubuïeuse  à  la  base  ,  le  tube  court 
et  courbé  ;  divisions  du  limbe  lancéolées,,  obtuses.  Orangerie, 
et  même  culture. 

27.  Amaryllis  de  montagne.  A.  montana  ;  Pers.  If.  Le 
Liban.  Spathe  multiflore;  feuilles  linéaires  ,  subulées  ;  fleurs 
bleues  ,  à  pétales  alternes  ,  mucronés  ;  étamines  et  pistil 
droits.  Orangerie  ;  même  culture. 

28.  Amaryllis  rayée.  A.  zejlanica  ;  Pers.  A.  lineata;  Lam. 
Crinum  zeylanicum;\j.  Crinum  latifolium  ;   Mill.   Tulipa 

javana;  Rumph.  % .  Indes  orientales.  Feuilles  longues ,  lar- 
ges, linéaires,  planes;  hampe  de  deux  à  trois  pieds  ;  ombelle 
de  fleurs  campanulées  ,  grandes ,  régulières ,  odorantes ,  blan- 
ches, rayées  de  rouge  vif,  à  tube  filiforme  très-long,  et  à 
divisions  courbées.  Serre  tempérée  ;  même  culture. 

29.  Amaryllis  roulée.  A>  revoluta;  Pers.  If.  Du  Cap. 
Feuilles  étroites  ,  linéaires,  canaliculées  ,  longues  de  deux 
pieds  ;  hampe  d'un  pied  ;  en  septembre  ,  ombelle  de  quatre 
à  six  fie  urs  blanches ,   rouges  en   dehors  vers  leur  partie 


iy8  NARCISSÉES. 

moyenne,  roulées  vers  le  milieu,  très-odorantes.  Serre  tem- 
pérée. Même  culture. 

3o.  Amaryllis  a  larges  feuilles.  Amaryllis  latifolia;VERS» 
%  .  Indes.  Feuilles  oblongues  lancéolées  ;  spathe  multiflore  ; 
fleurs  tubuleuses  à  la  base  ,  pédicellées.  Serre  chaude  ;  même 
culture. 

3i.  Amaryllis  jaune  d'or.  A,  aurea;  L'Hérit.  %'.  De  la 
Chine.  Feuilles  linéaires,  longues  ,  canaliculées ,  presque 
distiques,  à  nervures  grosses  et  saillantes  en  dessous;  hampe 
de  deux  pieds  »  un  peu  comprimée;  en  juillet  et  août ,  fleurs 
d'un  jaune  safrané ,  infondibuliformes  ,  à  tube  trigone  ,  gran- 
des ,  à  divisions  linéaires  et  ondulées;  étamines  et  pistils 
penchés  ,  plus  longs  que  la  corolle.  Serre  tempérée  ;  même 
culture. 

32.  Amaryllis  girandole.  A.  orientali 's ;  L'Hérit.  If  .Indes 
orientales.  Très-gros  ognon.  Deux  feuilles  opposées,  larges, 
linguiformes  ,  ne  paraissant  qu'après  la  fleur.  Hampe  rouge , 
aplatie  d'un  côté,  d'un  pied;  fleurs  rouges,  redressées, 
moyennes,  en  ombelle.  Serre  tempérée;  même  culture.  Nous 
croyons  que  Y  Amaryllis  Josephinœ  de  Ventenat  est  la  même 
que  celle-ci. 

33.  Amaryllis  crépue  A.  crispa*,  Jacq.  %  .  Du  Cap.  Feuilles 
linéaires,  très- étroites ,  filiformes;  spathe  de  peu  de  fleurs  , 
celles-ci  ouvertes,  étroites,  très-petites  ,  à  divisions  ondu- 
lées. Orangerie  ;  même  culture. 

34.  Amaryllis  lis  de  Guernesey.  A.  sarniensis;  L.  2£.  Du 
Japon  et  de  Guernesey.  Ognon  assez  gros  ;  feuilles  planes  , 
ferrugineuses  ;  hampe  d'un  pied  ;  en  septembre  et  octobre, 
ombelle  de  huit  à  dix  fleurs  moyennes,  d'un  rouge  vif,  à 
divisions  roulées  ;  pistils  et  étamines  droits.  Orangerie  et 
même  culture,  ou,  mieux ,  culture  du  n°  19. 

Fan  Amaryllis  du  Cap.  A.  capensis;  Jacq.  Feuilles  li- 
néaires ,  planes,  presque  distiques  ;  fleurs  roses,  très-ouver- 
tes ,  réfléchies  à  leur  sommet;  étamines  et  pistils  plus  longs 
que  la  corolle.  Même  culture. 

35.  Amaryllis  de  Fothergill.  A.  fothergillii  ;  And.  2£. 
Chine.  Ognon  de  moyenne  grosseur,  pyramidal  ;  feuilles  dis- 
tiques, planes  ,  étroites,  glauques ,  courbées  en  faux  et  réflé- 
chies; hampe  de  trois  pieds,  quadrangulaire;  ombelle  de  huit  à 


NARCISSÉES.  igq 

douze  fleurs,  grandes  ,  d'un  beau  rouge,  inodores,  à  divisions 
roulées  ;  étamines  et  pistil  droits*  Serre  chaude  ;  culture  des 
autres  amaryllis. 

36.  Amaryllis  bordée.  Amaryllis  marginala;  Wîlld.  % . 
Du  Cap.  Quatre  feuilles  distiques  ,  bordées  de  rouge  y  lingu- 
îées,  couchées  ;  ombelle  de  huit  à  dix  fleurs  rouges  ,  à  divi- 
sions oblongues  et  roulées  ;  étamines  et  pistil  presque  droits , 
plus  long  que  la  corolle.  Serre  tempérée  ,  et  même  culture. 

37.  Amaryllis  a  feuilles  courbées.  A.  curvifoliafW illv.%  . 
Du  Cap.  Feuilles  raides ,  courbées  en  faux,  linéaires  ,  ensi- 
formes  ,  canaliculées  ;  ombelle  de  huit  fleurs  d'un  beau  rouge 
luisant,  à  divisions  oblongues  ,  roulées,  ondulées  ;  étamines 
et  pistil  droits,  plus  longs  que  la  corolle.  Même  culture. 

38.  Amaryllis  ondulée.  A.  undulata.  Ait.  If.  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires ,  larges  de  quatre  ou  cinq  lignes  ;  hampe  de 
deux  pieds ,  cylindrique  ;  spathe  à  deux  divisions  pourpres  ; 
ombelle  de  dix  à  quinze  fleurs  assez  grandes  ,  d'un  rose  pur- 
purin ,  à  divisions  très- étroites ,  ondulées  ,  presque  crénelées, 
réfléchies  ;  étamines  et  pistil  réfléchis  vers  le  bas  ;  style  et 
stigmate  velu.  Serre  tempérée  ;  même  culture. 

39.  Amaryllis  flexueuse.  A.  jlexuosa  ;  Willd.  % .  Du 
Cap.  Feuilles  linéaires ,  étroites  ,  un  peu  obtuses  ,  concaves , 
ponctuées  ;  ombelle  de  huit  fleurs  blanches  ou  rosées  ,  moyen- 
nes ,  à  divisions  lancéolées  ,  ouvertes,  ondulées  et  roulées  au 
sommet;  étamines  et  pistil  redressés,  plus  courts  que  les  di- 
visions^ Serre  tempérée;  même  culture. 

40.  Amaryllis  radiée.  A.  radiata;  And.  %  .Chine.  En  juin  , 
fleurs  rouges,  à  divisions  lancéolées  ,  ondulées,  droites  ;  éta- 
mines et  style  inclinés,  divergens ,  deux  fois  plus  longs  que 
la  corolle  ;  stigmate  entier.  Serre  chaude  ,  et  même  culture. 

4i.  Amaryllis  basse.  A.  humilis  ;  Willd.   'if .  Lieu ? 

Spathe  à  trois  ou  quatre  fleurs  ;  deux  feuilles  linéaires ,  ob- 
tuses ,  glabres,  nues  ,  planes  ;  fleurs  roses  ,  à  divisions  lancéo- 
lées ,  ouvertes,  ondulées  et  roulées  au  sommet;  étamines  et 
pistil  droits ,  plus  courts  que  la  corolle.  Serre  tempérée  ;  même 
culture. 

42.  Amaryllis  padula.  A.  padula;  Jacq.    'if .  Lieu ? 

Spathe  multiflore  ;  feuilles  penchées ,  rudes  et  muriquées  à 


200  NARCISSÉES. 

la  base  ;  fleurs  à  divisions  très-ouvertes ,  divariquées  à  la  base , 
roses.  Serre  tempérée  ;  même  culture. 

43.  Amaryllis  striée  -Amaryllis  striata;  Jacq.  %  .  Du  Cap. 
Trois  feuilles  radicales,  ovales  ,  elliptiques,  striées  longitudi- 
nalement  ;  fleurs  blanches  ,  roses  en  dessous  ,  campanulées , 
à  divisions  égales  ,  roulées  au  sommet.  Serre  tempérée  ;  même 
culture. 

44*  Amaryllis  étoilée.  A.  stellaris;  Jacq.  î£ .  Du  Cap. 
Spathe  multiflore  ;  feuilles  linéaires,  droites;  divisions  de  la 
corolle  très-ouvertes ,  planes ,  dont  trois  alternes  barbues 
dans  leur  milieu  ;  fleurs  à  tube  très-court ,  à  étamines  iné- 
gales ,  divariquées ,  plus  courtes  que  la  corolle.  Serre  tem- 
pérée ,  et  même  culture. 

45.  Amaryllis  Caspienne.  A.  caspia  ;  Willd.  Crinum  cas- 
pium;  Pall.  If.  Les  bords  delà  mer  Caspienne.  Spathe  mul- 
tiflore; feuilles  lancéolées  ,  ondulées;  fleurs  campanulées,  à 
tube  très-court  ;  filainens  des  étamines  droits  ,  plus  longs  que 
la  corolle.  Orangerie  ;  même  culture. 

46.  Amaryllis  gigantesque;  A.  gigantea;  H.  K.  A.jagus; 
Thomps.  ^ .  Sierra-Léone.  Ognon  d'une  grosseur  énorme; 
feuilles  très-grandes  ,  ensiformes;  hampe  de  deux  pieds,  de 
la  grosseur  du  bras  ;  ombelle  de  plus  de  soixante  fleurs  ,  d'un 
rose  vif,  rayées  d'un  rose  foncé,  pédicellées  ,  très-grandes  , 
longues  de  trois  pouces.  Serre  chaude  ;  terre  de  bruyère  ; 
même  culture. 

47.  Amaryllis  perroquet.  A.  psittacina;  Curt.  2£  .  Brésil. 
Feuilles  glauques,  d'un  pied  et  demi  de  longueur;  spathe 
rose ,  à  deux  fleurs  ;  en  juillet  et  août ,  fleurs  grandes  ,  cam- 
panulées, vertes  et  rayées  de  pourpre  à  la  base,  à  limbe  blanc, 
rayé  de  rouge  vif.  Orangerie,  et  même  culture. 

48.  Amaryllis  élégante.  A.  spectabilis ;  And.  ^ .  Du  Cap. 
Feuilles  étroites  ;  fleurs  grandes ,  blanches ,  avec  une  raie  de 
carmin  au  milieu  de  leurs  divisions.  Elle  a  beaucoup  de  rap- 
port avec  l'amaryllis  de  Broussonnet,  n°2t5,etse  cultive  de 
même. 

PANCRAIS.  Pancratium  ;  L.  (  Hexandrie-monogynie.  ) 
Spathe  à  une  ou  plusieurs  fleurs  ;  calice  monophylle  ,  tubulé 
inférieurement ,  à  limbe  doublé  :  l'extérieur  partagé  en  six 
diyisions  :  l'intérieur  formant  une  couronne  dont  le  bord  est 


NARCISSEES.  20  1 

partagé  en  douze  divisions  ,  dont  six  subulées  portent  les  éta- 
mines.  Un  ovaire  à  style  grêle  ,  terminé  par  un  stigmate  ob- 
tus. Une  capsule  à  trois  loges,  contenant  plusieurs  graines 
globuleuses.  Toutes  les  plantes  de  ce  genre  sont  charmantes  , 
et  répandent  une  agréable  odeur. 

i.  Pancrais  du  Mexique.  Pancratium  mexicanum  ;  Pers> 
P.  disciforme  ;  Red.  If.  Caroline.  Spathe  biflore  ;  feuilles 
lancéolées  ,  linéaires  ,  sur  deux  rangs  ;  hampe  droite ,  cy- 
lindrique, guère  plus  haute  que  les  feuilles,  terminée  par 
deux  ou  trois  fleurs  blanches  ,  dont  la  couronne  est  très-éva- 
sée  et  a  la  forme  d'un  disque  ;  étamines  à  peu  près  égales  à 
la  corolle.  Serre  chaude,  et  culture  des  amaryllis. 

2.  Pancrais  zélandais.  P.  zeylanicum  ;  Willd.  If.  Inde. 
Spathe  uniflore  ;  divisions  de  la  corolle  roulées.  Même 
culture. 

3.  Pancrais  nain.  P.  humile  ;  Willd.  2f  .  Espagne.  Spathe 
biflore  ;  feuilles  filiformes  ;  couronne  à  six  dents  obtuses  ,  bi- 
fides, éinarginées,  ne  portant  pas  les  étamines.  Serre  tempé- 
rée, et  même  culture. 

4«  Pancrais  des  Antilles.  P.  caribœum ;  L.  If.  Spathe 
multiflore;  feuilles  lancéolées ,  distiques,  striées,  longues 
d'un  pied;  hampe  d'un  pied,  terminée  par  plusieurs  fleurs 
blanches  comme  presque  toutes  celles  du  genre ,  grandes  et 
odorantes.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

5.  Pancrais  maritime  ,  lis  de  Mathiole ,  lis  narcisse.  P.  ma- 
ritimum ;  L.  1£ .  France  méridionale.  Spathe  multiflore; 
feuilles  lingulées ,  longues,  planes  ;  hampe  d'un  pied ,  un  peu 
anguleuse;  en  juillet  et  août ,  quatre  ou  cinq  fleurs  blanches, 
grandes,  odorantes,  à  divisions  planes,  linéaires,  étroites, 
plus  courtes  que  le  tube;  étamines  très-courtes.  Cette  espèce 
passe  assez  bien  l'hiver  en  pleine  terre  sablonneuse  ,  avec  la 
précaution  de  la  couvrir  pendant  les  gelées.  Cependant  il  est 
prudent  d'en  avoir  quelques  ognons  en  pots  et  en  orangerie. 

6.  Pancrais  de  la  Caroline.  P.  carolinianum  ;  L.  If  .  France 
méridionale.  Persoon  regarde  cette  plante  comme  une  variété 
de  la  précédente.  Feuilles  linéaires  ;  étamines  égales  à  la 
couronne;  style  penché;  filamens  des  étamines  droits.  Oran- 
gerie ;  même  culture. 


202  NARCISSÉES. 

7.  P  ancrais  odorant.  P s  ancratium  fragrans  ;  Willd.  ^.Des 
Barbades.  Spathe  multiflore  ;  feuilles  elliptiques  ,  pétiolées  ; 
fleurs  blanches  ,  moyennes  ,  très-odorantes  ;  dents  de  la 
couronne  portant  les  étamînes.  Serre  chaude;  même  culture» 

8.  Pancrais  des  rivages.  P.  littorale  ;  Red.  If.  Amérique 
méridionale  Spathe  multiflore;  feuilles  linéaires  lancéolées  , 
distiques;  hampe  élevée;  fleurs  odorantes  ,  blanches  ,  à  divi- 
sions plus  courtes  que  le  tube  ;  couronne  presque  entière,  por- 
tant les  étamines  au  sommet.  Serre  chaude;  même  culture- 

9.  Pancrais  élégant.  P.  speciosum;  Willd.  If .  Antilles. 
Spathe  multiflore;  feuilles  elliptiques ,.  disposées  sur  deux 
rangs  ;  hampe  d'un  pied  ,  cylindrique  à  son  sommet ,.  com- 
primée à  la  base  ;  six  à  sept  fleurs  blanches;  couronne  garnie 
entre  les  dents  staminifères,  d'une  dent  saillante  et  aiguë. 
Serre  chaude  ;  même  culture. 

10.  Pancrais  abaissé.  P.  declinatum ;  Jacq.  P.  amœnum ; 
Salisb.  If .  Guyane.  Spathe  multiflore  ;  feuilles  lin gulées,  ner- 
veuses ,  finissant  en  pétiole  à  leur  base  ;  fleurs  grandes  , 
odorantes  T  très-blanches  ,  à  corolle  laciniée  ,  plus  longue 
que  le  tube;  hampe  comprimée,  ancipitée.  Serre  chaude; 
même  culture. 

1 1 .  Pancrais  de  Dalmatie.  P.  illjricum  ;  Willd.  P.  stel- 
lare ;  Smith.  If.  France  méridionale.  Spathe  multiflore; 
feuilles  lancéolées  ,  spatulées  ,  glauques  ;  plusieurs  fleurs 
blanches  ,  grandes ,  odorantes  ,  en  ombelle  ;  étamines  plus 
grandes  que  la  couronne  :  celle-ci  à  sinus  profondément  bi- 
fides. Orangerie ,  et  même  culture. 

12.  Pancrais  d'Amboine.  P.  amboinense  ;  L.  If.  Spathe 
multiflore  ;  feuilles  ovales ,  cordiformes  ,  aiguës ,  pétiolées ,. 
grandes ,  nerveuses  ;  hampe  d'un  pied  et  demi  ;  neuf  ou  dix 
fleurs  en  ombelle  large  d'un  pied,  blanches,  odorantes, 
très  -  grandes  ;  couronne  à  six  dents  bifides  ,  non  stamini- 
fères. Serre  chaude  ,  sur  les  tablettes  près  des  jours^  Du 
reste,  même  culture.  L'ognon  est  très-délicat. 

i3.  Pancrais  safrané.  P.  croceum  ;  Encycl.  bot.  *if*  Pérou ► 
Spathe  triflore.  Feuilles  lingulées,  étroites, lisses,  plus  courtes 
que  la  hampe  :  celle-ci  presque  cylindrique,  longue  de  huit  à 
dix  pouces  ;  ombelle  de  trois  à  six  fleurs  jaunes ,  pédicellées , 
à  tube  presque  cylindrique;  six  divisions  oblongues,  peu 


NARCISSÉES.  2o3 

ouvertes;  anthères  jaunes  ,  dépassante  peine  le  tube.  Serre 
chaude  ;  même  culture. 

14.  Pancrais  a  fleurs  en  masque.  P ancratium.  ringens  ;Pers. 
% .  Pérou.  Spalhe  ordinairement  à  cinq  fleurs;  feuilles  en- 
sif ormes ,  acuminées  ;  fleurs  à  deux  lèvres  ,  à  divisions  rou- 
lées, blanches;  couronne  courte,  verdâtre;  éta mines  de  la 
longueur  de  la  corolle.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

i5.  Pancrais  jaune.  P.  Jlavum ;  Pers.  If.  Pérou.  Spathe 
inultiflore;  tube  des  fleurs  serré  contre  la  couronne;  divi- 
sions de  la  corolle  étalées  ,  roulées  ;  étamines  plus  longues 
que  la  corolle  ;  fleurs  jaunes.  Serre  chaude;  même  culture. 

16.  Pancrais  écarlate.  P.  coccineurn;  Pers.  %. .  Pérou. 
Spathe  inultiflore  ;  étamines  de  la  même  longueur  que  la  co- 
rolle :  celle-ci  d'un  rouge  écarlate  ;  tube  et  couronne  petits  ; 
divisions  de  la  corolle  droite.  Serre  chaude,  et  même  culture. 

17.  Pancrais  recourbé.  P.  recurvatum;  Pers.  Vf.  Pérou. 
Spathe  de  une  à  trois  fleurs  ;  feuilles  ensiformes,  carénées; 
corolle  penchée,  d'un  pourpre  jaunâtre  ,  à  tube  grêle  et  re- 
courbé. L'ognon  de  cette  plante  est  d'une  couleur  pourprée. 
Serre  chaude;  même  culture. 

18.  Pancrais  a  larges  feuilles.  P.  latifolium.  ;  Pers  ^  .  Pé- 
rou. Spathe  inultiflore;  feuilles  lancéolées,  oblongues,  lar- 
ges; fleurs  pendantes, à  divisions  d'un  jaune  rougeâtre,  vertes 
au  sommet.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

19.  Pancrais  a  fleurs  vertes.  P.  viridiflorum ;  Pers.  If. 
Pérou.  Spathe  de  quatre  à  cinq  fleurs ,  grandes ,  belles  ,  ver- 
dâtres ,  à  limbe  de  la  couronne  de  la  longueur  des  pétales  ; 
feuilles  ensiformes.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

20.  Pancrais  a  fleurs  panachées.  P.  variegatum  ;  Pers.  %  . 
Pérou.  Spathe  quadriflore  ;  fleurs  très-longues ,  de  sept  à 
neuf  pouces  de  longueur  ,  penchées  ,  panachées  de  jaune ,  de 
rose,  de  blanc  et  de  vert;  limbe  de  la  couronne  très-court, 
à  dents  petites,  fourchues,  recourbées.  Serre  chaude,  et  même 
culture. 

21.  Pancrais  calathiforme.  P.  calathiforme  ;  H.  Angl.  If. 
Amérique  méridionale.  Spathe  biflore  ;  feuilles  linéaires  , 
lisses;  hampe  flexueuse  ,  comprimée ,  longue  d'un  pied  et 
demi  ;  fleurs  blanches  ;  tube  trigone  ;  couronne  très-grande  , 


204  NARCISSÉES. 

en  cône  renversé,  à  dents  arrondies,  dentelées  et  échan- 
crées  dans  leur  milieu.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

22.  Pancrais  distique.  Pancratium  disiichum;  Curt.  *if . 
Mexique.  Spatlie  de  cinq  à  six  fleurs;  feuilles  distiques, 
lancéolées,  striées;  fleurs  d'un  beau  blanc  ,  très- odorante  s  ;. 
couronne  infondibuliforme,  dentée,  laciniée  irrégulièrement 
dans  les  intervalles  des  étamines.  Serre  chaude  ;  même  cul- 
ture. 

23.  Pancrais  a  feuilles  de  narcisse.  P.  verecundum;  H.  K, 
Of.  Indes  Orientales.  Willdenow  regarde  cette  plante  comme 
une  variété  du  n°  5.  Spatlie  multiflore;  feuilles  longues  d'un 
pied  et  demi,  lingulées,  planes;  hampe  comprimée,  plus 
courte  que  les  feuilles;  de  juin  en  août,  fleurs  odorantes;, 
tube  verdâtre  ;  divisions  lancéolées,  pointues,  d'un  beau  blanc, 
vertes  sur  le  milieu  de  leur  surface  extérieure.  Serre  chaude  ; 
même  culture. 

NARCISSE.  Narcissus;  L.  (  Hexandrie-monogy nie. )Spathe 
à  une  ou  plusieurs  fleurs;  calice  tubulé  inférieurement,  à 
limbe  double  :  l'extérieur  partagé  en  six  divisions  :  l'intérieur 
en  forme  de  cloche  ou  d'anneau  ,  entier  ou  découpé  en  son 
bord  ;  six  étamines  à  filamens  insérées  sur  les  parois  internes 
du  tube  ;  un  ovaire  à  style  filiforme,  terminé  par  un  stigmate 
trifide  ;  une  capsule  arrondie,  à  trois  loges  contenant  plu- 
sieurs graines  arrondies. 

i.  Narcisse  des  poètes,  porillon,  jeannette,  claudinette. 
Narcissus poeticus  ;  h.  Narcissus  angustifoLius  ;  Curt.  Mag. 
%.  Indigène.  Spathe  à  une  fleur  ;  feuilles  radicales,  ensifor— - 
mes,  droites,  aussi  longues  que  la  hampe,  celle-ci  d'un 
pied  de  longueur  ;  en  mai  ,  fleurs  blanches ,  odorantes  y 
couronne  en  godet,  très-courte,  crénelée  ,  à  bord  pourpre. 

T ar.  À  fleur  double.  Elle  n'épanouit  pas  aussi  bien  que 
la  simple,  et  avorte  souvent  dans  les  terrains  secs  qui  ne  lui 
conviennent  pas. 

Pleine  terre  franche ,  un  peu  fraîche  ;  multiplication  de 
caïeux  que  l'on  sépare  en  juillet  en  levant  les  ognons ,  et  que 
l'on  replante  en  octobre.  On  laisse  les  ognons  en  terre  pendant 
deux  ou  trois  ans  si  on  veut,  ce  qui  leur  fait  former  de  belles 
touffes  ;  cependant  il  est  nécessaire  de  lever  chaque  année 
les  variétés  à  fleurs  doubles  (  dans  toutes  les  espèces),  si  l'on 


NARCISSÉES.  205 

ne  veut  les  voir  rapidement  dégénérer.  Arrosemens  pendant 
la  sécheresse  ,  ouïes  plantes  ne  fleurissent  pas.  On  peut  en- 
core multiplier  tous  les  narcisses  de  graines  que  l'on  sème 
de  la  même  manière  que  nous  l'avons  dit  pour  les  tulipes  et 
les  jacinthes. 

2.  Narcisse  a  deux  fleurs.  Narcissus  bijlorus  ;  Pers.  JV. 
poeticus  ;  Huds.  If  .  Angleterre.  SpathebifLore;  feuilles  aiguës , 
carénées,  raides;  couronne  en  godet,  très-courte,  membra- 
neuse, crénée,  à  bord  blanc;  corolle  jaunâtre.  Même  culture; 
terre  sablonneuse. 

3.  Narcisse  nonparejl.  N.  incomparabilis  ;  Curt.  If.  Es- 
pagne. Spathe  à  une  fleur;  feuilles  planes;  couronne  campa- 
nulée,  plissée,  ondulée;  pétales  moitié  plus  longs  que  la 
couronne  ,  jaunes.  Même  culture.  Cette  plante  a  beaucoup 
de  rapport  avec  le  n°  i ,  mais  elle  en  diffère  par  sa  fleur  beau- 
coup plus  grande. 

4«  Narcisse  sauvage,  N.  pseudo-narcissus  ;  L.  ^.Indigène. 
Spathe  aune  fleur;  feuilles  planes ,  moins  longues  que  dans 
l'espèce  précédente;  hampe  plus  longue  que  les  feuilles  ;  cou- 
ronne campanulée,  droite,  crépue,  presque  de  la  même 
grandeur  que  les  pétales  :  ceux-ci  ovales  ;  fleur  jaune.  Même 
culture. 

J^ar.  A  fleur  double.  Autre  à  fleur  très-jaune. 

5.  Narcisse  bicolore.  N.  bicolor  ;  Gouan.  If .  Pyrénées. 
Persoon  le  regarde  comme  une  espèce,  et  Desfontaines  en  fait 
une  variété  du  précédent.  Il  en  diffère  par  sa  fleur  à  pétales 
blancs,  et  à  couronne  d'un  jaune  doré  ,  dont  le  limbe  est  ou- 
vert.,  ondulé  et  crénelé.  Même  culture. 

Var.  A  fleur  double. 

6.  Narcisse  petit.  JV".  minor ;  L.  If  .  Espagne.  Spathe  uni- 
flore  ;  feuilles  et  hampe  courtes  ;  couronne  obconique,  droite, 
crispée,  à  six  divisions  égales  aux  pétales:  ceux-ci  lancéolés; 
fleur  jaune.  Même  culture. 

7.  Narcisse  musqué.  N.  moschatus ;  L.  If.  Espagne. 
Spathe  uniflore;  couronne  cylindrique,  tronquée,  ouverte, 
de  la  même  longueur  que  les  pétales  :  ceux-ci  oblongs  ;  fleurs 
d'un  jaune  de  soufre  ,  d'une  odeur  aromatique.  Même 
culture. 

8.  Narcisse  a  feuilles  de  jonc.  N.  triandrus  ;  Pers.    1£. 


2o6 


NARCISSEES. 


Des  Pyrénées.  Spathe  à  une  ou  deux  fleurs  penchées;  cou- 
ronne campanulée,  crénelée,  de  moitié  plus  courte  que  les 
pétales  :  ceux-ci  réfléchis;  six  étamines,  dont  trois  plus 
courtes.  Même  culture. 

9.  Narcisse  d'Orient.  Narcissus  orientalis;  Pers.  %  .  D'O- 
rient. Spathe  ordinairement  à  deux  fleurs  ;  couronne  campa- 
nulée,  trifide,  émarginée,  trois  fois  plus  courte  que  les 
pétales  ;  fleurs  blanches  ,  à  couronne  jaune.  Même  culture. 

10.  Narcisse  du  Pérou.  N.  amancœs ;  Pers.  % .  Spathe  de 
trois  à  six  fleurs;  feuilles  ensiformes;  couronne  grande,  cani- 
panulée, crénelée,  à  six  lobes  recourbés;  étamines  penchées  ; 
fleurs  grandes,  d'un  jaune  de  soufre,  très-odorantes.  Oran- 
gerie, et  même  culture. 

11.  Narcisse  trilobé.  N.  trilobus;VERs.  If.  Espagne.  Spathe 
ordinairement  à  plusieurs  fleurs;  couronne  campanulée,  pres- 
que trifide,  à  bord  très-entier ,  de  moitié  plus  courte  que  les 
pétales.  Cette  espèce  a  beauconp  de  rapport  avec  le  narcisse 
jonquille.  Pleine  terre  ;  même  culture. 

12.  Narcisse  odorant.  N.odorus ;  Pers.  N.  gouani;  Red.  If, . 
France  méridionale.  Spathe  ordinairement  à  deux  fleurs; 
feuilles  jonci formes  ,  carénées  ;  couronne  campanulée  ,  à  six 
divisions,  lisse,  de  moitié  plus  courte  que  les  pétales;  fleurs 
grandes ,  jaunes ,  odorantes.  Même  culture. 

Var.  A  une  fleur  ;  à  plusieurs  fleurs. 

i3  Narcisse  a  grande  couronne.  N.  calathinus  ;  Red.  If  . 
Portugal.  Spathe  multiflore  ;  feuilles  étroites  ,  planes;  cou- 
ronne campanulée,  presque  aussi  grande  que  les  pétales  : 
ceux-ci  planes  ;  fleurs  jaunes.  Même  culture. 

14.  Narcisse  a  bouquet.  N.  tazetta  ;  L.  .If.  France  méri- 
dionale. Spathe  multiflore  ;  feuilles  planes  ;  hampe  d'un 
pied;  couronne  tronquée,  plissée,  trois  fois  plus  courte  que 
les  pétales;  pédoncules  inégaux;  fleurs  grandes,  odorantes, 
jaunes.  Terre  franche,  sablonneuse  et  chaude,  sans  trop  de 
sécheresse  ;  du  reste ,  même  culture.  On  possède  un  grand 
nombre  de  variétés  qui  diffèrent  les  unes  des  autres  par  la 
couleur  ,  la  grandeur  et  le  nombre  des  fleurs  ;  quelques- 
unes  en  donnent  jusqu'à  trente  ou  trente-cinq  sur  la  même 
hampe.  Les  plus  remarquables  sont  : 


NARCISSÉES.  2.07 

i°   Narcisse  de   Constantinople.    Fleurs   moyennes,    d'un 
jaune  orangé,  très-odorantes. 

Sous-variété.  A  fleurs  doubles.  Ces  deux  plantes  craignent 
le  froid,  et  périsssent  en  pleine  terre  si  la  température  baisse 
au-dessous  de  quatre  degrés  ;  aussi  les  cultive-t-on  en 
bâche  ou  en  orangerie. 

20  Narcisse  de  Chypre.  Fleurs  plus  petites  ;  odeur  plus 
agréable.  11  est  aussi  délicat,  et  exige  les  mêmes  soins. 

3°  Narcisse  grand  soleil  d'or.  Six  à  douze  fleurs  simples , 
jaune  safrané  à  l'intérieur,  d'un  jaune  brillant  à  l'extérieur. 
Il  est  moins  délicat.  Pleine  terre  ,  mais  couverture  l'hiver. 

4°  Narcisse  multiflore  }  narcisse  tout  blanc  des  jardiniers. 
Fleurs  assez  grandes,  entièrement  blanches,  exhalant  une 
odeur  très-agréable,  paraissant  plus  tard.  Orangerie. 

5°  Narcisse  grand  primo.  Fleurs  très-nombreuses  ,  grandes, 
blanches,  odorantes.  Pleine  terre,  et  couverture  l'hiver. 

6°  Narcisse  grand  monarque.  Fleurs  plus  grandes  ,  blan- 
ches, à  pétales  moins  arrondis  et  plus  échancrés.  Même 
culture. 

Toutes  ces  variétés  fleurissent  très-bien  en  carafes,  sur  une 
cheminée.  On  obtient  de  nouvelles  variétés  en  semant  de  la 
même  manière  que  pour  les  tulipes. 

i5.  Narcisse  douteux.  Narcissus  dubius;  Pers.  ^.France 
méridionale.  Spathe  multiflore  ;  feuilles  linéaires  ,  deux  fois 
plus  courtes,  ainsi  que  la  hampe,  que  dans  l'espèce  précé- 
dente ;  couronne  blanche  ,  campanulée  ,  tronquée,  trois  fois 
plus  courte  que  les  pétales,  très  -  entière  ;  pétales  égaux, 
ovales.  Pleine  terre;  culture  du  n°  1. 

16.  Narcisse  a  fleurs  vertes.  N.  viridijlorus ;  Pers.  %» 
Mauritanie.  Spathe  multiflore;  feuilles  cylindriques,  fistu- 
leuses  ;  hampe  cylindrique,  portant  d'abord  les  fleurs  ,  en- 
suite des  feuilles;  couronne  campanulée  ,  très  -courte  ;  pé- 
tales linéaires.  Orangerie  ;  même  culture. 

17.  Narcisse  tardif.  N.  serotinus  ;  Desf.  Narcissus  autum- 
nalis  minor ;  Clus.  ^.Barbarie.  Spathe  multiflore;  feuilles 
linéaires,  canaliculées  ;  hampe  un  peu  gladiée  ;  couronne 
très  -  courte  ,  entière,  crénelée;  pétales  lancéolés  ;  fleurs 
blanches  ,  en  automne.  Orangerie;  même  culture. 


2o8  NARCISSÉES. 

18.  Narcisse  bulbocode  ,  trompette  de  Vénus.  Narcissus 
bulbocodium  ;  L.  ^  .  Midi  de  la  France.  Spathe  à  une  fleur; 
feuilles  subulées  ,  jonciformes  ;  couronne  turbinée  ,  plus 
grande  que  les  pétales  :  ceux-ci  linéaires-lancéolés  ;  étamines 
et  pistil  penchés;  d'avril  en  juin,  fleurs  jaunes.  Pleine  terre 
de  bruyère  avec  couverture  l'hiver  ;  mieux  orangerie. 

19.  Narcisse  jonquille.  N.  jonquilla;L.  Df.  France  méri- 
dionale. Spathe  multiflore;  feuilles  subulées,  lisses,  jonci- 
formes; couronne  campanulée,  courte;  en  avril,  fleurs  jau- 
nes, très  -  odorantes.  Terre  franche,  sablonneuse,  chaude; 
ou  terre  composée  d'un  tiers  terreau  de  couche  très-consom- 
mé, un  tiers  terreau  de  feuilles ,  et  un  tiers  terre  franche. 
Dans  tout  autre  terrain  ,  surtout  dans  ceux  qui  sont  forts  et 
argileux ,  elle  ne  fleurit  pas  et  périt  promptement.  L'ognon 
se  plante  en  septembre ,  à  trois  pouces  de  profondeur  ,  avec 
la  précaution  de  l'incliner,  ou  de  placer  une  petite  pierre  des- 
sous, afin  qu'il  ne  s'enfonce  pas.  On  le  relève  lorsque  les  feuilles 
sont  desséchées. 

Var.  A  fleurs  -doubles  ;  très  -  difficile  sur  la  qualité 
du  sol. 

20.  Narcisse  fausse-jonquille.  iV.  pseudo-jonquilla  ;  H. 
P.  % .  France  méridionale.  Spathe  multiflore.  Il  diffère  du 
précédent  par  ses  fleurs  plus  grandes,  simples ,  inodores  5  par 
ses  feuilles  du  double  plus  grosses,  demi-cylindriques,  planes 
d'un  côté.  Culture  du  n°  1. 

NIVEOLE.  Leucoinm;  L.  (Hexandrie-monogynie.)  Spathe 
à  une  ou  plusieurs  fleurs;  calice  campanule,  partagé  en  six 
divisions  ovales,  égales  ;  six  étamines  à  filamens  sétacés, très- 
courts  ,  portant  des  anthères  oblongues  et  quadrangulaires  ; 
un  ovaire  chargé  d'un  style  obtus,  terminé  par  un  stigmate 
aigu  ;  une  capsule  à  trois  loges ,  contenant  plusieurs  graines 
arrondies. 

î.  Nivéole  printanière.  Leucoium  vernum;Jj.  *$ .  Alpes. 
Spathe  à  une  fleur  ;  feuilles  radicales ,  planes ,  linéaires  ; 
hampe  de  six  à  huit  pouces  ;  en  mars ,  fleur  penchée  , 
blanche ,  régulière  ,  bordée  de  vert  au  sommet  des  divisions  ; 
style  en  massue.  Terre  légère,  fraîche,  à  exposition  un  peu 
ombragée  ;  multiplication    de    caïeux  que   l'on  sépare  en 


NARCISSÉES.  209 

juillet,  et  que  Ton  replante  en  septembre.  On  peut  laisser  les 
ognons  en  terre  pendant  trois  ans. 

2.  Nivéole  d'été.  Leucoium  œstivum;  Lam.  If,  Indigène. 
Spathe  à  plusieurs  fleurs;  feuilles  longues,  lisses,  un  peu 
concaves  ;  hampe  d'un  pied  et  demi  ;  en  mai ,  cinq  à  six  fleurs 
blanches  ,  pendantes,  avec  un  point  vert  à  l'extrémité  aiguë 
des  divisions  de  la  corolle  ;  style  en  massue.  Même  culture. 

3.  Nivéole  d'automne.  L.  autumnale ;  Pers.  ^ .  Portugal. 
Spathe  monophylle,  à  deux  fleurs;  en  octobre,  fleurs  à  divi- 
sions ovales,  tridentées  au  sommet;  style  filiforme.  Terre 
sablonneuse,  chaude,  à  bonne  exposition,  et  couverture  de 
litière  sèche  pendant  l'hiver. 

4.  Nivéole  a  fleurs  roses.  L.  trichopyllum  ;  Red.  ^.Bar- 
barie. Spathe  diphylle,  à  deux  fleurs  ;  feuilles  linéaires, 
menues;  hampe  de  quatre  pouces,  terminée  par  une  fleur 
rose,  à  pétales  lancéolés,  aigus,  et  à  style  filiforme.  Culture 
de  la  précédente. 

GALANTINE.  Galanihus  ;  L.  {Hexandrie-monogynie.) 
Spathe  monophylle,  à  une  fleur;  calice  campanule,  à  six 
divisions,  dont  trois  extérieures  oblongues,  obtuses,  plus 
grandes  que  les  trois  intérieures  qui  sont  échancrées  en 
cœur  ;  six  étamines  à  filamens  courts,  portant  des  anthères 
oblongues  et  aiguës  ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  et  d'un, 
stigmate  simples  ;  une  capsule  à  trois  loges,  contenant  plu- 
sieurs graines  globuleuses. 

1.  Galantine  perce-neige.  G.  nivealis  ;  L.  ^ .  Indigène. 
Ognon  allongé,  de  la  grosseur  d'une  noisette  ;  deux  feuilles 
oblongues,  étroites  et  planes  ;  hampe  de  cinq  à  six  pouces; 
en  février,  une  seule  fleur  blanche,  pendante,  légèrement 
rayée  de  vert.  Plante  fort  agréable  à  cause  de  sa  précocité. 
Pleine  terre,  et  même. culture  que  les  nivéoles.  On  en  possède 
une  variété  a  fleurs  doubles. 

HYPOXIDE.  Hypoxis  ;  L.  (  Hexandrie- mono gy nie.  ) 
Spathe  bivalve  ;  calice  monophylle  ,  à  six  divisions  ovales 
oblongues ,  ouvertes  ;  six  étamines  à  filamens  très-courts , 
portant  des  anthères  oblongues  ou  linéaires  ;  un  ovaire  tur- 
biné, muni  d'un  style  trifide  ;  une  capsule  presque  globu- 
leuse, à  trois  loges  contenant  plusieurs  graines  ovales,  acu- 
jninées. 

5.  14 


210  NARCISSÉES. 

i.  Hypoxide  a  tige  droite.  Jijpoxis  erecla  ;  Willd.  Orni- 
ihogalum  7iirsutum;L.  Qf .  Amérique  septentrionale.  Feuilles 
linéaires  lancéolées,  plus  courtes  que  la  hampe,  velues  comme 
toute  la  plante  ;  hampe  droite,  ordinairement  terminée  ,  en 
juin  ,  par  quatre  ou  cinq  fleurs  jaunes  ,  en  ombelle  ,  velues  à 
l'extérieur  ,  à  pédoncules  le  double  plus  longs  qu'elles.  Pleine 
terre  légère,  ou,  mieux ,  de  bruyère;  couverture  pendant 
les  grands  froids  ;  multiplication  de  caïeux.  Il  est  prudent 
d'en  avoir  quelques  ognons  en  orangerie. 

2.  Hypoxide  a  rejetons.  H.  sobolifera;  Willd.  ^ t  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires  ,  lancéolées  ,  étalées  ,  de  la  longueur  de  la 
hampe,  velues  comme  toute  la  plante  ;  hampe  ordinairement 
terminée  par  quatre  fleurs  jaunes  ,  à  pédoncules  le  double 
plus  longs  qu'elles.  Cette  espèce  et  la  précédente  ont  beau- 
coup de  rapport  avec  les  ornithogales.  Terre  légère  ou  de 
bruyère  ;  orangerie ,  ou  pleine  terre  de  bruyère  en  bâche  ou 
sous  châssis.  Même  multiplication. 

3.  Hypoxide  velue.  H.  villosa;  Willd.  If  .Du  Cap.  Feuilles 
linéaires ,  lancéolées,  plus  courtes  que  la  hampe,  velues 
comme  toute  la  plante;  hampe  terminée  ordinairement  par 
quatre  fleurs  jaunes  ,  à  pédoncules  plus  courts  qu'elles  ;  cap- 
sule cylindrique.  Il  y  en  a  une  variété  à  fleurs  plus  grandes. 
Même  culture  que  la  précédente  ;  orangerie. 

4»  Hypoxide  géminiflore  .  H.  decumbens  ;  L.  ^f  .Jamaïque. 
Feuilles  linéaires,  lancéolées,  plus  courtes  que  la  hampe, 
velues  comme  toute  la  plante  ;  hampe  ordinairement  à  deux 
fleurs  pendantes,  jaunes  en  dedans  ,  verdâtres  en  dehors  ; 
capsule  en  massue  ;  même  culture,  mais  serre  chaude. 

5.  Hypoxide  oblique.  H,  obliqua  ;  Jacq.  If  .  Du  Cap.  Feuil- 
les linéaires  lancéolées  ,  acuminées  ,  un  peu  obliques  ;  hampe 
ordinairement  à  trois  fleurs  velues.  Culture  du  n°  i.  Cette 
plante  a  beaucoup  de  rapport  avec  Yornithogalum  minimum. 
Orangerie. 

6.  Hypoxide  aquatique.  H.  aquatica  ;  L.  If .  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires  ;  fleur  solitaire  et  hermaphrodite  dans  quel- 
ques individus,  en  ombelles  et  mâles  dans  d'autres.  Oran- 
gerie ;  terre  tourbeuse  ,  tenue  constamment  humide  pendant 
la  végétation. 

h.  Hypoxide  menue.  H.  minuta;  Thunb.  Helonias  minuta  $ 


NARCISSÉES.    "  au 

L.  If .  Du  Cap.  Feuilles  triangulaires  ,  charnues  ,  glabres  ; 
hampe  bifide;  corolle  blanche,  étalée;  trois  styles.  Même 
culture. 

8.  Hypoxide  blanche.  Hjpoxis  alba;  L.  %.  Du  Cap. 
Plante  petite  ;  feuilles  cylindriques  ,  glabres  ;  hampe  pres- 
que bifide  j  pétales  blancs ,  sans  taches.  Même  culture. 

9.  Hypoxide  ovale.  H.  ovala;  L.  %.  Du  Cap.  Feuilles 
ovales-lancéolées ,  entières ,  glabres  ;  hampe  terminée  par 
une  seule  fleur  blanche  ,  fort  jolie.  Même  culture. 

10.  Hypoxide  a  feuilles  de  vératre.  H.  veratrifolia;W\\A,v. 
H.  plicata  ;  Jacq.  %> .  Du  Cap.  Feuilles  oblongues,  ellipti- 
ques, glabres,  plissées  ,  nerveuses,  plus  courtes  que  la 
hampe  ;  celle-ci  terminée  par  une  fleur.  Même  culture. 

11.  Hypoxide  étoilée;  H.  stellata;  Pers.  Amaryllis  ca- 
pemis;  L.  %  .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires  ,  lancéolées,  lâches, 
carénées,  glabres,  plus  courtes  que  la  hampe;  celle-ci  ter- 
minée par  une  fleur  ouverte  en  étoile  ,  tachée  de  noirâtre  à 
la  base  des  pétales.  Même  culture. 

Var.  Hypoxide  élégante.  H.  e le g ans  ;  And.  Hampe  droite; 
pétales  blancs  en  dedans  ,  à  base  large ,  frangée  ,  maculée  , 
noire.  Même  culture 

12.  Hypoxide  dokée.  H.  linearis ;  Pers.  H.  aurea;  Andr. 
%'.  Du  Cap.  Feuilles  lancéolées,  linéaires,  glabres,  canali- 
culées  ,  plus  longues  que  la  hampe;  fleur  grande,  solitaire, 
d'un  rouge  doré  en  dedans,  verte  en  dehors.  Même  culture. 

i3.  Hypoxide  dentée.  H.  serrata ;  L.  Fabricia  serrata ; 
Thunb.  If.  Du  Cap.  Feuilles  canaliculées ,  glabres,  dentées 
en  scie  sur  les  bords  ;  hampe  à  une  fleur.  Même  culture. 

i4-  Hypoxide  joncée.  H.  juncea  ;  Smith.  ^ .  Caroline. 
Feuilles  canaliculées,  velues,  très-entières;  hampe  à  une 
fleur.  Même  culture ,  mais  serre  tempérée. 

1 5.  Hypoxide  sessile  ;  H.  sessilis  ;  Pers.  îf.  Caroline. 
Feuilles  velues  ,  ainsi  que  toute  la  plante  ;  pas  de  hampe  ; 
fleurs  sessiles  sur  les  racines.  Serre  tempérée.  Même  cul- 
ture. 

GETHYLLIDE.  Geihjllis  ;  L.  (  Hexandrie-monogynie .  ) 
Spathe  oblique  ,  tronquée  ;  calice  à  six  divisions  ,  à  tube  fi- 
liforme, très- long  ,  à  limbe  court  ;  douze  à  dix-huit  étamines 
à  six    filets    égaux  ;    style  filiforme  ^  terminé  par  un  stig- 


212  NARCISSÉES. 

mate  trifide;  baie  capsulaire,  ventrue,  couverte,  uniloculaire. 
i.  Gethyllide  en  spirale.  Gelhj-llis  spiralis  ;  L.  Papiria 
spiralis;  Thunb.  If .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires  ,  en  spirale  , 
glabres;  les  divisions  du  limbe  ovales- oblongues.  Orangerie. 
Culture  des  hypoxides. 

2.  Gethyllide  ciliée.  G.  ciliaris ;  L.  If .  Du  Cap.  Feuilles 
linéaires  ,  en  spirale  ,  ciliées  ;  divisions  du  limbe  ovales -ob- 
longues. Même  culture. 

3.  Gethyllide  velue.  G.  i>illosa;L.  'if .  Du  Cap.  Feuilles 
linéaires  filiformes  ,  en  spirale,  velues;  les  divisions  du  limbe 
ovales-oblongues.  Même  culture. 

4.  Gethyllide  plissée.  G.  plicata  ;  Willd.  Hypoxis  pli- 
cata  ;  %■ .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires  ,  amincies  des  deux  cô- 
tés, plissées  ,  nerveuses  ,  velues  sur  les  bords  ;  fleurs  jaunes, 
verdâtres  en  dehors ,  à  divisions  lancéolées.  Même  culture. 

5.  Gethyllide  lancéolée.  G.  lanceolata ;  Pers.  ^.Feuilles 
lancéolées,  planes;  limbe  à  divisions  lancéolées.  Même  culture. 

TULBAGIA.  Tulbagia  ;  Thunb.  (Hexandrie-monogj-nie.) 
Calice  infondibuliforme  ,  à  limbe  à  six  divisions  ;  une  cou- 
ronne de  trois  écailles  bifides  à  l'entrée  du  tube  ;  trois  éta- 
mines  dans  le  tube ,  et  trois  à  l'entrée  ;  stigmate  en  toupie  ; 
capsule  supère  ,  presqu'à  quatre  côtés. 

1.  Tulbagia  a  feuilles  de  narcisse.  Tulbagia  alliacea  ; 
Thunb.  îf .  Du  Cap.  Feuilles  ensiformes,  linéaires,  un  peu 
charnues  ;  tige  d'un  pied  ;  fleurs  en  ombelle  ,  penchées  , 
d'un  pourpre  terne  ,  renflées  à  leur  base  ;  couronne  mono- 
phylle  ,  à  six  dents.  Orangerie  ;  culture  des  hypoxides.  Les 
feuilles  de  cette  espèce  exhalent  une  odeur  d'ail  très  -  désa- 
gréable. 

2.  Tulbagia  des  haies.  T.  cepacea;  Thunb.  ?f>.  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires;  fleurs  droites;  couronne  triphyllè;  an- 
thères sessiles  au  dessous  du  tube  :  trois  supérieures  alternes. 
Même  culture. 

ANANAS.  Bromelia  ;  Plum.  {Hexandrie-monogynie .  )  Ca- 
lice double  ,  l'extérieur  persistant,  à  trois  divisions  :  l'inté- 
rieur profondément  divisé  en  trois  divisions  étroites  ,  lancéo- 
lées ,  plus  longues  que  les  extérieures ,  pétaloïdes ,  munies 
chacune  à  leur  base  d'une  écaille  nectarifère.  Six  étamines  à 
filamens  subulés  ,  portant  des  anthères  sagittées.  Un  ovaire 


NARCISSÉES.  2l3> 

à  style  filiforme ,  terminé  par  un  stigmate  trifide.  Une  baie 
arrondie  ,  ombiliquée  ,  contenant  des  graines  nombreuses  r 
oblongues. 

i.  Ananas  a  couronne.  Bromelia  ananas  ;  L.  ^.Antilles. 
Nous  avons  donné  sa  description  et  sa  culture  dans  notre 
tome  IIe,  pag.  286  et  suivantes. 

2.  Ananas  Pinguin.  B.  pinguin;  L.  <2jC.  Antilles.  Feuilles  ci- 
liées ,  épineuses  >  mucronées  ,  de  trois  pieds  de  long ,  glau- 
ques ;  en  mars  et  avril ,  hampe  de  deux  ou  trois  pieds  ,  pu- 
bescente  ,  garnie  d'écaillés  rouges  ,  terminée  par  une  grappe 
spici forme  de  fleurs  roses.  Serre  chaude  et  tannée  ;  terre  à 
ananas  ;  arrosemens  fréquens  pendant  la  végétation  ;  multi- 
plication par  la  séparation  des  œilletons  dont  on  laisse  sécher 
la  plaie  avant  de  les  planter. 

3.  Ananas  incarnat.  B.  incarnata  ;  Pers.  T)  •  Pérou.  Feuil- 
les dentées-épineuses,  obtuses  r  avec  une  pointe  ;  fleurs  d'un 
pourpre  violet ,  en  grappe  simple ,  flexueuse  ;  bractées  infé- 
rieures grandes  ,  lancéolées  ;  baies  blanchâtres  ;  même  cul- 
ture ,  mais  moins  d'arrosemens. 

4-  Ananas  sphacélé.  B,  sphacelata  ;  Pers.  T} .  Chili.  Feuil- 
les ensiformes  r  très-aiguës  ,  ciliées  ,  aiguillonneuses  ;  fleurs 
pourpres  ,  en  épi  axillaire  conico-tronqué;  bractées  blan- 
châtres à  la  base  ,  sphacélées  vers  le  milieu.  Culture 
du  n°  2. 

5.  Ananas  bicolor.  B.  bicolore  Pers.  T}«  Chili.  Feuilles  en- 
siformes, ciliées-aiguillonneuses,  les  intérieures  rougeâtres  ; 
fleurs  bleues  ,  formant  une  espèce  de  cône  par  leur  agrégation  ;, 
bractées  oblongues  ;  baies  pubescentes  et  blanchâtres.  Même 
culture ,  mais  moins  d'arrosemens. 

6.  Ananas  karatas.  B.  Haratas  ;  Jacq.  T}  Amérique  méri- 
dionale. Feuilles  droites  ;  fleurs  bleues ,  sans  tige ,  sessiles  , 
agrégées.  Il  naît  entre  les  feuilles,  au  lieu  de  fruits  ,  des  sto- 
lons enracinés  qui  servent  à  la  propagation  de  la  plante.  Cul- 
ture du  n°  2. 

7.  Ananas  lingulé.  B.  lingulata;  Pers.  "!}.  Amérique  méri- 
dionale. Feuilles  dentées-épineuses ,  obtuses  ;  fleurs  en  épi  ,. 
alternes.  Même  culture. 

8.  Ananas  bracté.  B.  hracteata;  Pers.  f}.  Jamaïque. 
Feuilles  dentées  -  épineuses  \  bractées   ovales- lancéolées  ,. 


2l4  KARCISSÉES. 

rouges  ;  hampe  allongée  ;  fleurs  sessiles  ,  en  grappe  composée 
et  à  rameaux  subdivisés.  Même  culture. 

9.  Ananas  paniculé.  Bromelia paniculigera  ;  Pers.7}  .  Amé- 
rique. Feuilles  dentées  et  épineuses;  bractées  lancéolées  ,  lar- 
ges ,  longues  d'un  demi-pied ,  rouges  ;  fleurs  pédoneulées  ? 
en  grappe  composée,  et  à  rameaux  subdivisés.  Même  cul- 
ture. 

io.  Ananas  de  Caraque.  B.  chrysantha;  Pers.  Des  Cara- 
ques.  Feuilles  dentées-épineuses  ;  bractées  lancéolées  ,  den- 
tées ,  jaunâtres  ;  grappe  un  peu  composée  ,  plus  courte  que 
les  feuilles  5  fleurs  pédoneulées  ,  d'un  jaune  doré.  Même 
culture. 

11.  Ananas  nain.  B.  humilis;  Pers.  T}«  Lieu ?  Tige  pres- 
que nulle  ;  fleurs  agrégées  ,  sessiles;  stolons  naissant  aux  ais- 
selles. Même  culture. 

12.  Ananas  acang a.  B.  acanga;  Pers.  f).  Brésil.  Feuilles 
ciliées-épineuses,  mucronées,  recourbées;  fleurs  en  paniculé 
diffuse.  Même  culture. 

TILLANDSIE,  caragate.  Tillandsia  ;  L.  (Hexandrïe-mo- 
nogjnie.)  Calice  double,  l'extérieur  à  trois  divisions  oblon— 
gués  ,  persistantes  ;  l'intérieur  à  trois  découpures  pétaloïdes, 
plus  longues  que  les  divisions  extérieures;  six  étamines  à 
iilamens  filiformes,  insérés  sur  le  réceptacle  ,  et  portant  des 
anthères  ovales  en  cœur;  un  ovaire  à  style  filiforme  ,  terminé 
par  un  stigmate  trifide ;  une  capsule  oblongue-linéaire,  à 
trois  loges  contenant  plusieurs  graines  allongées  et  environ- 
nées d'une  aigrette  de  poils. 

1.  Tillandsie  L'TRICULËe.  Tillandsia  utriculala;  Brown. 
2f .  Amérique  méridionale.  Feuilles  grandes ,  amincies  à  la 
base  ,  ventrues;  hampe  paniculée  ,  terminée  par  un  épi  com- 
primé ,  redressé  ,  brachié  de  fleurs  presque  sessiles.  Serre 
chaude;  terre  de  bruyère.  Du  reste,  même  culture  que  le 
genre  précédent.  Peu  d'arrosemens. 

2.  Tillandsie  dentée.  T.  serrata;  Plum.  2£  .  Amérique 
méridionale.  Feuilles  grandes,  obtuses,  dentées -épine uses 
supérieurement  ;  fleurs  en  grappe  spiciforme ,  pyramidale. 
Même  culture. 

3.  Tillandsie  lingulée.  T.  lingulata;  Jacq.  2f .  Amé- 
rique méridionale.  Feuilles  lancéolées,  lingulées,  très-en- 


NARCISSÉES.  2l5 

tières ,  ventrues  à  la  base  ;  fleurs  en  épi  paniculé.  Même 
culture. 

4«  Tillandsie  A  quatre  FLEURS.  Tillandsia  tetrantha  ;Pers. 
If  .  Pérou.  Tige  droite  ;  hampe  flexueuse;  quatre  fleurs  à  pé- 
tales violacés ,  pédonculées  ,  pendantes,  sortant  d'une  spathe. 
Même  culture. 

5.  Tillandsie  rouge.  T.  rubra;  Pers.  'if.  Pérou.  Feuilles 
ensiformes,  un  peu  acuminées;  fleurs  d'un  pourpre  vio- 
let, en  paniculé  simple  ,  à  épis  indivisés.  Même  culture. 

6.  Tillandsie  maculée.  T.  maculata  ;  Pers.  rif.  Pérou. 
Feuilles  lancéolées,  ensiformes  ,  maculées;  fleurs  en  pa- 
niculé composée  ,  à  épis  un  peu  divisés.  Même  culture. 

7.  Tillandsie  a  deux  fleurs.  T.  biflora;  Pers.  'if.  Amé- 
rique méridionale.  Feuilles  ensiformes ,  aiguës;  hampe  ter- 
minée par  une  espèce  de  grappe  à  fleurs  géminées.  Même 
culture. 

8.  Tillandsie  a  petites  fleurs.  T.  paiviflora;  Pers.  If. 
Pérou.  Feuilles  blanchâtres,  subulées  ,  très-larges  à  la  base  ; 
écailles  furfuracées;  fleurs  blanches,  distiques,  en  paniculé 
simple.  Même  culture. 

9.  Tillandsie  a  sept  fleurs.  T.  heptantha;  Pers.  'if .  Pé- 
rou. Feuilles  ensiformes,  subulées,  très-aiguës;  sept  fleurs 
blanches  à  la  base ,  violacées  au  sommet,  en  épi,  distiques. 
Même  culture. 

10.  Tillandsie  pourpre.  T.  purpurea;  Pers.  if.  Pérou, 
feuilles  ensiformes,  recourbées ,  subulées  ;  fleurs  rosacées, 
distiques,  en  paniculé  composée  de  plusieurs  épis.  Même 
culture. 

1 1 .  Tillandsie  a  fleurs  sessiles.  T.  sessilifolia ;  Pers.  *if . 
Pérou.  Feuilles  un  peu  lingulées,  rétuses  ;  bractées  concaves, 
appliquées  ;  hampe  terminée  par  un  épi  simple  de  fleurs  soli- 
taires et  sessiles.  Même  culture. 

12.  Tillandsie  a  petites  feuilles.  T.  tenuifolia;  Swartz. 
% .  Amérique  méridionale.  Feuilles  linéaires,  filiformes, 
droites,  sétacées  au  sommet;  fleurs  distiques,  en  épis  alter- 
nes et  imbriqués.  Même  culture. 

i3.  Tillandsie  flexueuse.  T.  Jlexuosa;  Swartz.  T.  te- 
nuifolia ;  Jacq.  If  .  Jamaïque.  Feuilles  lancéolées,  linéaires  , 
réclinées  ;  tige  un  peu  divisée  au  sommet;  fleurs  distiques, 


310  IRIDÉE9. 

un   peu  distantes,  en  épis  lâches  et  flexueux.  Même  cul- 
ture. 

i4-  Tillandsie  sétacée.  Tillandsia  setacea;  Swartz.  ^f . 
Jamaïque.  Feuilles  linéaires,  filiformes  ,  glabres  ;  fleurs  en 
épis  simples ,  à  spatlies  distiques,  imbriquées.  Même  cul- 
ture. 

i5.  Tillandsie  paniculée.  T.paniculata;  L.  If.  Amérique 
méridionale.  Feuilles  radicales  très- courtes;  chaume  pres- 
que nu  ,  à  rameaux  subdivisés  ,  ascendans.  Même  cul- 
ture. 

16.  Tillandsie  fascicuiée.  T .  fasciculata  ;  Pers.  T.  cla- 
vata;  Lam.  Tf  .  Jamaïque.  Feuilles  lancéolées,  subulées,  droites, 
raides  ;  fleuis  en  épis  latéraux  ,  distiques ,  imbriquées.  Même 
culture. 

ORDRE  IX. 
LES  IRIDÉES.  —  IRIDEJE. 

Plantes  ordinairement  herbacées  -,  feuilles  alternes , 
engainantes  ,  souvent  ensiformes-,  fleurs  enveloppées  , 
avant  leur  épanouissement ,  dans  une  spathe  mono- 
phylle  ou  diphylle.  Calice  à  six  divisions  pétaloïdes. 
Trois  étamines  (  six  dans  le  pontédéria  ).  Un  ovaire 
inférieur,  surmonté  d'un  style  terminé  le  plus  souvent 
par  trois  stigmates  ,  quelquefois  par  un  seul.  Une  cap- 
sule trivalve ,  triloculaire  ,  à  loges  ordinairement  po- 
ly spermes  ,  plus  rarement  monospermes. 

La  plus  grande  partie  de  ces  plantes  produit  un  char- 
mant efFet,  soit  en  pleine  terre  ,  soit  en  serre  où  on  les 
cultive  à  peu  près  comme  les  liliacées  et  les  narcissées. 
Toutes  méritent  les  soins  des  amateurs. 

BERMUDIENNE.  Sisjrinchium;  L.  (  Triandrie-monogy- 
nie.  )  Spathe  commune  de  deux  écailles  comprimées  ,  aiguës; 
calice  monophylle,  divisé  profondément  en  six  découpures 
ovales-oblongues  ;  trois  étamines  à  filamens  réunis  en  une 
sorte  de  tube  à  trois  côtés  ,  et  seulement  séparés  à  leur  som- 
met; un  ovaire  muni  d'un  style  portant  trois  stigmates  subu- 


IRIDÉES.  217 

lés  ;  une  capsule  ovale,  trigone,  à  trois  loges,  à  trois  valves 
partagées  chacune  par  une  demi-cloison.  Chaque  loge  con- 
tient plusieurs  graines  globuleuses. 

1.  Bermudienne  à  tête.  S ' isj-rinchium  capitatum  ;  Pers. 
Morœa palmifolia  ;  Thunb.  Morœa  plicata  ;  Swartz.  Ixia 
americana;  Aubl.  %> .  Amérique.  Hampe  ancipitée  ;  feuilles 
ensiformes,  plissées  ;  fleurs  blanches  ,  en  têtes  ;  filamens  des 
étamines  libres.  Serre  tempérée  ;  terre  franche  légère  ;  arro— 
semens  abondans  pendant  la  végétation  ;  multiplication  au 
printemps  par  la  séparation  des  racines,  ou  de  graines  semées 
en  terrine  de  terre  de  bruyère  ,  sur  couche  tiède.  On  repique 
le  jeune  plant  en  juillet  et  août. 

2.  Bermudienne  a  grappe.  S.  racemosum  ;  Pers.  S.  palmi- 
folium  ;  Willd.  S.  latijolium  ;  H.  K.  'if .  Brésil.  Hampe  nue, 

un  peu  cylindrique  ;  feuilles  ensiformes  ,  plissées  ;  fleurs  pe- 
tites, blanches,  en  grappes  penchées  ;  racines  bulbeuses.  Serre 
tempérée;  même  culture;  multiplication  de  caïeux  séparés 
tous  les  deux  ou  trois  ans. 

3.  Bermudienne  spathacée.  S.  spathaceum  ;  Pers.  If. 
Inde.  Hampe  cylindrique  ;  feuilles  cylindriques  ,  filifor- 
mes ;  fleurs  jaunes,  en  épis  latéraux  et  agrégés;  pétales 
à  peine  réunis  à  la  base  ;  filamens  des  étamines  libres.  Même 
culture. 

4.  Bermudienne  striée.  S.  strialwn  ;  Pers.  S.  spicatum  ; 
Cav.  Morœa  serrata;  Jacq.  'if.  Mexique.  Hampe  de  deux 
pieds,  ancipitée,  à  rameaux  ailés;  feuilles  ensiformes,  sil- 
lonnées ,  plus  courtes  que  la  hampe  ;  fleurs  un  peu  ventrues  , 
jaunâtres,  linéées  de  jaune  en  dessous,  terminales,  presque 
en  ombelle  ;  bractées  trifîdes.  Pleine  terre  franche  légère,  un 
peu  humide  ;  couvertures  de  litière  sèche  pendant  l'hiver  ; 
du  reste,  même  culture. 

5.  Bermudienne  mucronée.  S.  mucronatum  ;  Pers.  'if  4  Pen- 
silvanie.  Hampe  et  feuilles  simples,  presque  sétacées  ;  spathe 
colorée,  ayant  une  valve  terminée  par  une  longue  pointe. 
Même  culture  ,  mais  orangerie. 

6.  Bermudienne  bicolore.  S.  bermudianum  ;  Pers.  %, 
Des  Bermudes.  Tige  ancipitée,  rameuse  ;  feuilles  ensiformes  ; 
spath  es  mu  tiques  ,  plus  courtes  que  les  fleurs  ï  celles-ci 
bleues,  tachetées  de  jaune.  Orangerie;  même  culture. 


2l8  IRIDÉES. 

7.  Bermudienne  graminée.  Sisyrinchium  anceps;  Pers.  S. 
gramineum;    Curt.    %.   Amérique    septentrionale.   Hampe 
simple  ,  ailée;  feuilles  étroites,  linéaires,  graminées  ,  glau- 
ques ;  fleurs  petites ,  bleues  ,  terminales.  Culture  du  n°  4- 

8.  Bermudienne  a  petites  fleurs.  S.  micranthemum;  Vers-. 
%.  Pérou.  Tige  ancipitée;  feuilles  canaliculées;  pétales  li- 
néaires. Serre  tempérée;  même  culture;  multiplication  par  la 
séparation  de  ses  racines  fibreuses. 

9.  Bermudienne,  ixioïde.  S.  ixioïdes ;  Pers.  2f.  Nouvelle 
Zélande.  Feuilles  ensiformes,  distiques;  fleurs  en  panicule 
trichotome,  à  pétales  extérieurs  plus  courts  que  les  intérieurs, 
et  à  pédoncules  capillaires  de  la  même  longueur  que  les  spa- 
thes.  Serre  tempérée;  même  culture. 

10.  Bermudienne  roulée.  S.  convolutum;  Red.  ^.DuCap. 
Feuilles  ensiformes,  pointues,  glauques;  tige  simple,  ter- 
minée, en  juin,  par  quatre  fleurs  jaunes,  plus  grandes  que 
dans  les  autres  espèces,  à  divisions  roulées  en  dessus.  Oran- 
gerie, et  même  culture. 

WITSENIE.  TVitsenia;  Thunb.  (Triandrie-monogynie.) 
Spathe  nulle  ;  calice  à  tube  plus  ou  moins  long ,  à  limbe 
divisé  en  six  lanières  droites  ;  six  étamines  ;  un  style  terminé 
par  un  stigmate  émarginé  ou  un  peu  trifide.  Les  fleurs  naissent 
entre  des  feuilles  distiques. 

1.  Witsenie  bicolore.  TVilsenia  maura ;  Pers.  ixia  disti— 
clia  ;  Lam.  ^ .  Du  Cap.  Fleurs  tomenteuses  en  dessous  ,  noi- 
râtres à  l'entrée  du  tube,  jaunes  sur  le  limbe.  Orangerie,  et 
culture  des  ixias. 

2.  Witsenie  encorymbe.  TV.  corymbosa;  Lois.  2f  .Du  Cap. 
En  août,  fleurs  en  panicule,  d'un  bleu  d'azur,  marquées  de 
lignes  brunes.  Même  culture. 

5.  Witsenie  magellanique.  TV.  magellanica  ;  Pers.  Ta— 
peina  magellanica  ;  Juss.  Ixia  magellanica  ;  Lam.  Morœa 
magellanica  ;  Wjlld.  Galaxia  magellanica;  Cav.  ,% .  Des 
Terres  de  Feu.  Feuilles  petites;  fleurs  petites,  presque  sessiles, 
à  tube  très-  court,  profondément  divisé,  naissant  entre  des 
feuilles  semblables  à  des  spathes.  Même  culture. 

4.  Witsenie  pyramidale.  TV.  pyramidalis  ;  Pers.  % .  Ile 
Maurice.  Feuilles  linéaires  ,  striées,  distiques, très-ouvertes, 
les  supérieures  spathacées  ;  tige  un  peu  rameuse  ;  fleurs  à  tube 


IRIDEES.  2ig 

très-long,  filiforme,  ayant  une  division  très-droite.  Même 
culture. 

TIGRIDIE.  Tigridia  ;  Juss.  (Triandrie-monogynie.)  Spa- 
tlie  à  deux  valves  ;  calice  à  tube  court,  à  limbe  grand,  plane, 
régulier,  partagé  en  six  divisions ,  dont  les  trois  extérieures 
plus  grandes ,  ovales ,  les  trois  intérieures  plus  petites  :  les 
unes  et  les  autres  rétrécies  à  leur  base.  Trois  étamines  à  fila— 
mens  tout-à-fait  réunis  en  un  long  tube.  Un  ovaire  surmonté 
d'un  long  style  terminé  par  trois  stigmates  bifides.  Une  cap- 
sule oblongue,  anguleuse ,  polysperme. 

i.  Tigridie  panachée.  Tigridia  pavonia  ;  Red  .  ^.Mexi- 
que. Plante  superbe.  Racine  bulbeuse,  à  ognon  écailleux  et 
tubéreux  ;  feuilles  ensiformes,  engainantes,  droites,  plissées, 
longues,  terminées  par  une  pointe;  tige  feuillée ,  haute  de 
plus  de  deux  pieds,  rameuse  ,  terminée,  en  juillet,  par  deux 
ou  trois  fleurs  assez  grandes,  jaunâtres  et  écarlates,  ponctuées 
de  pourpre  foncé.  Elles  se  succèdent,  mais  ne  durent  cha- 
cune que  six  heures,  après  quoi  elles  se  ferment  pour  ne  plus 
s'ouvrir.  Serre  tempérée,  mieux  pleine  terre  légère,  substan- 
tielle ;  arrosemens  modérés  ;  multiplication  par  ses  caïeux 
que  l'on  sépare  quand  la  plante  est  desséchée  ,  et  que  l'on 
plante  de  suite.  On  la  propage  aussi  de  semence. 

FERRAI  RE.  Ferraria;  L.  {Triandrie-monogynie.)  Spa- 
the  à  une  fleur  et  à  deux  valves  ;  calice  à  tube  court ,  à  limbe 
partagé  en  six  divisions  ondulées;  trois  étamines  dont  les 
filamens  sont  réunis  par  leur  base;  un  ovaire  surmonté  d'un 
style  terminé  par  trois  stigmates  trifides  ,  en  capuchon  ;  une 
capsule  oblongue,  triloculaire  ,  polysperme. 

i.  Ferraire ondulée.  Ferraria  imdulata;L.  Ferraria punc- 
tata;  Pers.  If .  Du  Cap.  Racine  tubéreuse;  tige  rameuse, 
feuillée,  d'un  pied  et  demi  ;  feuilles  engainantes,  ensiformes  , 
droites,  striées  ,  ponctuées  de  pourpre  foncé;  en  avril,,  fleurs 
solitaires  ,  au  sommet  des  rameaux  ,  d'un  pourpre  brun  ,  vio- 
lâtre  et  velouté  ,  marquées  d'un  cercle  blanchâtre  ,  et  tachées 
de  points  jaunâtres  sur  les  bords.  Serre  tempérée  ;  terre  fran- 
che-légère; multiplication  de  caïeux.  Par  une  singularité  fort 
extraordinaire  ,  les  ognons  de  cette  plante  se  reposent 
constamment    un  an    avant  de  recommencer  une  nouvelle 


220  IRIDÉES. 

végétation.  Les  fleurs  sont  belles,  mais  elles  ne  durent  que 
quelques  heures. 

2  Ferraire  (  petite  ).  FerraHa  minor  ;  Pers.  F.ferrariola  ; 
Willd.  Morœa  ferrariola  ;  Jacq.  Tige  simple;  feuilles  très- 
étroites,  ensiformés,  engainantes;  fleurs  terminales;  on- 
glets des  pétales  verts  en  dehors  ,  striés  de  violet  noir 
en  dedans  :  les  pétales  étroits ,  sans  taches  :  les  plus 
larges  ,  jaunâtres  ,  striés,  et  pointillés  de  violet.  Même 
culture. 

IRIS.  Iris  ;  L.  (  Triandrie-monogjriie.  )  Spathe  à  une  fleur 
et  à  deux  valves.  Calice  à  tube  oblong,  partagé  en  son  limbe 
en  six  divisions  oblongues ,  dont  trois  extérieures  réfléchies 
en  dehors,  et  les  trois  intérieures  redressées.  Trois  étamines 
à  filamens  subulés, insérées  à  la  base  des  divisions  extérieures; 
un  ovaire  muni  d'un  style  court ,  terminé  par  trois  stigmates 
oblongs  ,  grands  ,  pétaliformes  ,  recouvrant  les  étamines  , 
creusés  en  dessous  d'un  sillon  longitudinal ,  et  échancrés  ou 
bifides  à  leur  sommet.  Une  capsule  oblongue  ,  trigone  ou 
hexagone  ,  triloculaire  ,  contenant  plusieurs  graines  ar- 
rondies. 

§  Ier.  Fleurs  barbues  ;  feuilles  ensiformés. 

i .  Iris  ciliée.  Iris  ciliata;  Thunb.  % .  Du  Cap.  Fleurs  bar- 
bues ;  feuilles  ensiformés  ,  ondulées ,  ciliées  ;  les  divisions  de  la 
corolle  alternes,  ovales.  Orangerie,  terre  légère  ou  de  bruyère; 
culture  des  ixias. 

2.  Iris  menue.  I.  minuta  ;  Thunb.  ^p .  Du  Cap.  Fleurs 
barbues  ;  feuilles  ensiformés  ,  glabres  ;  hampe  vagin ée  ,  à 
une  fleur  ,  celle-ci  jaune,  à  pétales  oblongs  et  aigus.  Même 
culture. 

3.  Iris  naine ,  petite  flambe.  I.pumila;  L.  ty .  Indigène. 
Fleurs  barbues  ;  tige  de  quatre  à  cinq  pouces  ,  de  la  longueur 
des  feuftles;  en  mars  et  avril,  fleur  solitaire,  à  tube  saillant 
hors  de  la  spathe,  violette  ou  d'une  autre  couleur,  selon  les 
variétés  qui  sont  assez  nombreuses. 

J^ar.   i°  A  tige  très-courte. 
2°  A  fleur  pourpre. 
3°  A  fleur  pourpre-violet. 
4°  A  fleur  rose. 


IRIDIES.  221 

5°  A  fleur  pourpre-bleuâtre. 

6°  A  fleur  rouge. 

7°  A  fleur  blanche. 

Pleine  terre  légère  et  un  peu  fraîche  ;  multiplication  par 
éclat  des  racines  en  automne  et  au  printemps.  On  en  fait  de 
très-jolies  bordures. 

4-  Iris  jaune.  Iris  lutescens  ;  Willd.  I.  pumila ,  Var.  L. 
% .  Indigène.  Fleurs  barbues  ;  tige  de  sept  à  huit  pouces,  plus 
haute  que  les  feuilles  ;  celles  -  ci  ensiformes  et  glabres  ; 
en  mai,  fleur  solitaire,  d'un  jaune  pâle,  veinée  de  rouge 
brun,  surtout  aux  onglets  des  divisions  internes;  tube 
non  saillant  ,  hors  de  la  spathe.  Pleine  terre  ;  même  cul- 
ture. 

5.  Iris  a  crête.  /.  cristata  ;  Willd.  If.  Amérique  méri- 
dionale. Fleurs  barbues,  les  barbes  formant  une  crête;  hampe 
à  une  fleur  ,  de  la  longueur  des  feuilles  ;  en  mai ,  fleurs  à  di- 
visions extérieures  entières ,  bleues ,  avec  le  milieu  jaune  ;  les 
intérieures  bleues  ;  stigmate  d'un  bleu  pâle ,  ovaire  trigone. 
Pleine  terre;  même  culture. 

6.  Iris  deSuse.  /.  susiana;  Thunb.  ^  .  Orient.  Fleurs  bar- 
bues ;  feuilles  ensiformes,  glabres  ;  tige  plus  longue  que  les 
feuilles .,  de  deux  pieds  ,  terminée ,  en  mars  et  avril ,  par 
une  fleur  très-grande,  d'un  brun  foncé  veiné  de  pourpre. 
Orangerie  ;  culture  du  n°  1 .  Elle  a  besoin  de  quelque  soin  pour 
fleurir. 

7.  Ïris  de  Florence.  I.jlorentina  ;  Lam.  "if.  Europe  méri- 
dionale. Fleurs  barbues;  feuilles  ensiformes,  glabres  ;  hampe 
beaucoup  moins  longue  que  les  tiges,  terminée,  en  juin,  par 
deux  fleurs  sessiles  ,  blanches  ,  grandes  ,  d'une  odeur 
agréable  ,  à  base  légèrement  veinée  de  rose.  Pleine  terre 
franche  légère  ;  multiplication  par  éclats.  Ses  racines 
exhalent  l'odeur  de  la  violette,  et  sont  employées  en  par- 
fumerie. 

Var,  A  fleurs  blanches.  /.  alba;  Savi.  If .  Des  environs  de 
Pise.  Hampe  à  plusieurs  fleurs  ,  de  la  même  longueur  que  les 
feuilles  ;  spathe  foliacée  à  la  base ,  marginée  et  scarieuse  au 
sommet  ;  tube  de  la  corolle  plus  long  que  l'ovaire.  Même 
culture. 

8.  Iris  odorante.  I.fiavissima;  Pers.  If.  Sibérie.  Fleurs 


111  IRIDÉES. 

barbues  ;  feuilles  ensi formes,  glabres  ,  longues  d'un  ou  deux 
pieds ,  plus  courtes  que  la  hampe;  celle-ci  terminée  par 
deux  fleurs;  ovaire  obtus  et  trigone.  Même  culture. 

g.  Iris  des  sables.  Iris  arenaria  ;  Pers.  ^.Allemagne. 
Fleurs  barbues  ;  feuilles  ensiformes  ,  plus  courtes  que  la 
Lampe  ;  celle-ci  entièrement  vaginée  ;  deux  fleurs  petites  , 
jaunes,  veinées  de  violet  à  la  base.  Pleine  terre;  même  cul- 
ture. 

10.  Iris  a  deux  tleurs.  /.  biflora  ;  Thunb.  If.  Portugal. 
Fleurs  barbues;  feuilles  ensiformes,  plus  courtes  que  la  Lampe: 
celle-ci  terminée  ,  en  avril  et  mai ,  par  deux  ou  trois  fleurs 
violettes  ,  non  écbancrées  ,  dont  trois  divisions  ont  une 
raie  blanchâtre,  et  sont  veinées  de  blanc;  ovaire  cylin- 
drique. Même  culture.  Cette  espèce  fleurit  deux  fois  dans 
Tannée. 

1 1 .  Iris  a  tige  nue.  /.  aphylla;  Thunb.  /.  nudicauîis ;  Lam. 

If .  Lieu ?  Fleurs  barbues  ;  feuilles  ensiformes  ,  glabres  > 

de  la  même  longueur  que  la  tige  :  celle-ci  ordinairement 
nue,  terminée,  en  mai,  par  plusieurs  grandes  fleurs  pourpres, 
à  divisions  extérieures  entières,  les  intérieures  droites,  aussi 
grandes  que  les  autres.  Même  culture. 

12.  Iris  panachée.  ■/.  variegata  ;  Thunb.  If.  Hongrie. 
Fleurs  barbues  ;  feuilles  ensiformes  ,  glabres  ,  de  la 
même  longueur  que  la  Lampe  :  celle  -  ci  terminée  ,  en 
juin ,  par  plusieurs  fleurs  blanches  ,  pourpres  au  sommet , 
veinées  de  lignes  d'un  pourpre  foncé  et  à  stigmates  jaunes. 
Même  culture. 

i3.  Iris  sale.  /,  squalens ;  Thunb.  /.  variegata;  Jacq.  %  . 
France  méridionale.  Fleurs  barbues  ;  feuilles  ensiformes , 
glabres,  droites,  plus  courtes  que  la  hampe  :  celle-ci  terminée, 
en  juin,  par  plusieurs  fleurs  jaunâtres,  à  divisions  extérieures 
réfléchies,  et  les  intérieures  droites  et  émarginées;  stigmates 
d'un  jaune  livide.  Même  culture. 

il.  Iris  plissée.  /.  plicata  ;  Lam.  If  .  Orient.  Fleurs  bar- 
bues ;  tige  multiflore,  plus  haute  que  les  feuilles;  fleurs 
médiocres,  d'une  odeur  agréable,  variées  de  blanc  et  de 
violet,  veinées  à  leur  base  de  pourpre  foncé,  blanchâtres 
à  leur  partie  moyenne,  à  divisions  ondulées  etplissées.  Même 
culture. 


IRÏDÈES.  223 

i5.  Iris  de  Swert.  Iris  Swèrtii  ;  Lam.  If .  Lieu ?  Fleurs 

barbues;  tige  à  trois  fleurs,  plus  haute  que  les  feuilles  ,  de 
huit  à  dix  pouces  ;  fleurs  blanches  ,  rayées  de  pourpre ,  à  divi- 
sions ondulées  et  repliées,  la  raie  barbue  jaunâtre,  et  les  stig- 
mates d'un  pourpre  clair.  Même  culture. 

16.  Iris  du  Japon.  I.  japonica ;  Thunb.  If.  Fleurs  bar- 
bues ;  feuilles  ensiformes  ,  glabres  ,  courbées  en  faux  , 
plus  courtes  que  la  hampe  :  celle-ci  comprimée,  mul- 
tiflore  ;  fleurs  axillaires,  blanches.  Même  culture,  mais  oran- 
gerie. 

17.  Iris  a  odeur  de  sureau.  7".  sambucina;  Thunb.  If  .  In- 
digène. Fleurs  barbues  ;  feuilles  ensiformes ,  glabres,  droites, 
plus  courtes  que  la  hampe  :  celle-ci  terminée,  en  juin, 
par  plusieurs  fleurs  à  divisions  extérieures  réfléchies,  échan- 
crées  ,  violettes  et  veinées  dans  leur  milieu  :  les  redressées  , 
pâles,  avec  une  teinte  bleuâtre;  stigmates  dentés.  Même 
culture. 

18.  Iris  pale.  /.  lurida  ;  Willd.  *ïf .  Europe  méridionale. 
Fleurs  barbues  ;  feuilles  ensiformes  ,  glabres  ,  droites  ,  plus 
courtes  que  la  hampe  :  celle-ci  terminée,  en  avril ,  par  plu- 
sieurs fleurs  à  divisions  extérieures  d'un  pourpre  noirâtre , 
avec  des  raies  et  la  barbe  jaunes  :  les  intérieures  plus 
courtes  ,  pourpres  ,  à  onglet  d'un  jaune  pâle  ;  stig- 
mates jaunâtres  ,  pourpres  au  sommet.  Elle  a  beaucoup 
d'analogie  avec  la  précédente  ,  mais  elle  est  inodore.  Même 
culture. 

19.  Iris  frangée.  /.  fimbriata;  Vent.  I.  sinen&is;  Curt. 
Mag.  Morœ  a  fimbriata  ;  Bot.  Cul.  SjC .  Chine.  Fleurs  bar- 
bues ;  feuilles  ensiformes,  glabres  ,  plus  courtes  que  la  ham- 
pe :  celle-ci  terminée,  au  printemps,  par  plusieurs  fleurs 
d'un  bleu  pâle ,  à  divisions  ouvertes ,  denticulées  sur  leurs 
bords  ;  stigmates  bifides  ,  frangés.  Serre  tempérée  pour 
faciliter  la  floraison.  Orangerie,  ou  même  pleine  terre  à  bonne 
exposition,  avec  couverture  l'hiver.  Du  reste,  même  cul- 
ture. 

20.  Iris  germanique.  /.  germanica;  Thunb.  'If  .  Allemagne. 
Fleurs  barbues  ;  feuilles  ensiformes ,  glabres ,  courbées  en 
faux ,  plus  courtes  que  la  hampe  :  celle-ci  terminée  ,  en  juin, 
par  trois  à  six  fleurs  grandes  ,  d'un  pourpre- violet  ou  bleues 


2  24  I  RI  DÉ  ES. 

foncées  ;  barbe  jaunâtre  ;  tube  plus  long  que  l'ovaire.  Culture 
du  n°  7.  Ses  racines  desséchées  répandent  une  odeur 
agréable. 

21.  Iris  a  fleurs  pales.  Iris  pallida  ;  Lam.  /.  germanica  ; 
Var.  Pallida  cœrulea  ;  Pers.  If  .  Italie.  Fleurs  barbues;  feuil- 
les ensiformes  ,  glabres ,  courbées  en  faux,  plus  courtes  que  la 
hampe  :  celle-ci  plus  haute  que  dans  l'espèce  précédente  ,  ter- 
minée, en  juin,  par  plusieurs  fleurs  d'un  bleu  pâle.  Est-ce  une 
variété  de  l'iris  germanique,  comme  le  pense  Persoon?  Même 
culture. 

22.  Iris  comprimée.  I.  compressa  ;  Thunb.  T) .  le  Cap. 
Fleurs  barbues  ;  feuilles  ensiformes  ,  glabres  ;  tige  com- 
primée, terminée  par  des  fleurs  en  panicule.  Cette  plante 
ligneuse  se  cultive  en  serre  tempérée ,  et  se  multiplie  de 
drageons. 

23.  Iris  dichotome.  /.  aichotpma ;  Thunb.  If.  Sibérie. 
Fleurs  barbues;  feuilles  ensiformes,  glabres,  plus  courtes 
que  la  tige  :  celle-ci  terminée,  en  août,  par  une  panicule  à  ra- 
meaux alternes,  divergens  ,  portant  chacun  deux  ou  quatre 
fleurs  petites,  d'un  pourpre  vif ,  à  barbe  composée  de  poils 
très-courts  et  très-fins.  Culture  du  n°  7. 

§  II.  Fleurs  sans  barbes  ;  feuilles  ensiformes. 

24-  Iris  plumeuse.  /.  plumaria;  Thunb.  Morœa  iriopetala; 
L.  Du  Cap.  Fleurs  barbues;  feuilles  linéaires -ensiformes; 
hampe  terminée  par  plusieurs  fleurs  à  stigmates  multifides. 
Orangerie  ;  même  culture. 

25.  Iris  du  Brésil.  /.  norihiana;  Pers.  Morœa  northiana  ; 
Andrew.  *if,  Amérique  méridionale.  Fleurs  barbues;  feuilles 
linéaires  et  courbées  en  faux  ,  ainsi  que  la  hampe  :  celle-ci 
terminée  par  des  fleurs  à  divisions  extérieures  blanches 
et  pendantes ,  les  intérieures  jaunes  et  bleuâtres  ,  pres- 
que droites,  roulées  au  sommet.  Serre  chaude ,  et  même 
culture. 

26.  Iris  orientale.  /.  orientalis;  Pers.  Morœa  iridioïdes; 
WiLLD.Îf.  Constantinople. Fleurs  barbues;  feuilles  linéaires, 
distiques ,  décroissantes  de  la  base  au  sommet  ;  hampe  cylin- 
drique ,  terminée  par  une  fleur  ouverte  ,  blanche  et  sans 
tache  ;  stigmates  bleuâtres  ,  pétaloïdes.  Culture  du  n°  7. 


IRIDÉES.  225 

27.  Pris  xiphium.  Iris  xiphium  ;  Pers.  /.  variabilis; 
Jacq.  If.  Espagne.  Fleurs  imberbes;  feuilles  ensiformes, 
canaliculées  ,  subulées ,  striées  ;  tige  feuillée  ,  terminée  , 
en  juin  ,  par  deux  fleurs  grandes,  à  stigmates  grands  et  bi- 
fides ,  et  à  ovaire  cylindrique ,  un  peu  trigone  ;  racines  bul- 
beuses. 

Var.  i°  A  fleurs  rouges ,  bleues  ,  violettes,  panachées  dans 
toutes  ces  nuances. 

20  A  tige  plus  haute,  à  divisions  des  fleurs  plus  étroites; 
elle  a  des  sous-variétés  à  fleurs  blanches  et  jaunes ,  grises , 
bleu-de-ciel,  blanches  ,  rouges,  etc. 

Pleine  terre  douce,  légère,  un  peu  fraîche;  multiplication 
par  caïeux  que  l'on  relève  et  sépare  tous  les  deux  ou  trois 
ans,  en  renouvelant  la  terre.  De  graine  ,  si  on  veut  ob- 
tenir des  variétés.  Toutes  les  iris  bulbeuses  se  cultivent 
de  même. 

28.  Iris  xiphioïde.  /.  xiphioïdes;  Pers.  /.  xiphium  ;  J acq. 
*}f  .  Espagne.  Fleurs  imberbes  ;  feuilles  ensiformes  ,  canali- 
culées  ,  subulées;  hampe  biflore;  en  juin ,  fleurs  plus  grandes 
que  celles  de  la  précédente ,  blanches ,  bleues  ,  purpurines , 
selon  la  variété  ,  à  divisions  plus  larges  que  les  stigmates , 
et  ovaire  aigu ,  anguleux  ;  racines  bulbeuses.  Même  cul- 
ture. 

29.  Iris  faux-acore,  glaïeul  des  marais.  /. pseudo-acorus ; 
L.  I.  paludosa;  Pers.  Acorus  adulterinus  ;  Bauh.  2£.  Indi- 
gène. Fleurs  imberbes  ;  feuilles  ensiformes ,  droites  ,  presque 
de  la  hauteur  de  la  tige  ;  celle-ci  haute  de  trois  pieds,  fléchie 
en  zig  zag ,  terminée  ,  en  juin,  par  trois  ou  quatre  fleurs  d'un 
beau  jaune ,  à  pétales  alternes  plus  petits  que  les  stigmates. 
Pleine  terre  marécageuse,  ou  mieux,  dans  un  baquet  plongé 
dans  les  eaux  d'un  bassin  ;  multiplication  par  l'éclat  des  ra- 
cines au  printemps. 

30.  Iris  de  Le  Monnier.  /.  Monieri;  Red.  If  .  Du  Levant. 
Elle  ressemble  beaucoup  à  la  précédente ,  et  n'en  est  peut- 
être  qu'une  variété.  Elle  n'en  diffère  que  par  ses  pétales  inté- 
rieurs qui  sont  beaucoup  plus  courts  que  les  stigmates.  Même 
culture,  mais  terre  simplement  humide. 

3i.  Iris  fétide,  glaïeul  puant.  I.fœtida;  Pers.  I.fœtidis- 
sima  ;  L.   'If .  Indigène.  Fleurs  imberbes;  feuilles  ensifor- 
5.  i5 


22.6  IRIDÉES. 

mes,  larges,  d'un  vert  foncé,  exhalant  une  odeur  très-désa- 
gréable ;  tige  de  deux  pieds ,  uni-angulée ,  terminée ,  en  été  , 
par  des  fleurs  de  moyenne  grandeur,  d'un  bleu  obscur,  jau- 
nâtres à  leur  base  ,  avec  des  veines  violettes;  onglets  des  pé- 
tales plissés  et  ridés.  Culture  du  n°  7. 

Var.  A  feuilles  panachées  de  blanc  ,  moins  haute  et  moins 
robuste  que  la  précédente. 

32.  Iris  de  Virginie.  Iris  virginica;  Thunb.  %•  Amérique 
septentrionale.  Fleurs  imberbes  ;  feuilles  ensiformes  ;  hampe 
feuillée ,  ancipitée ,  terminée,  en  juin,  par  des  fleurs  blan- 
châtres, à  ovaire  trigone.  Même  culture  que  la  précédente , 
mais  terre  plus  humide. 

33.  Iris  variée.  /.  versicolor;  Thunb.  ^ .  Amérique  sep- 
tentrionale. Fleurs  imberbes  ;  feuilles  ensiformes  ;  tige  d'un 
pied,  flexueuse ,  cylindrique  ,  terminée,  en  mai  et  juin  ,  par 
deux  ou  trois  fleurs  moyennes  ,  variées  de  jaune  ,  de  blanc, 
de  rouge  ,  veinées  de  violet ,  les  divisions  droites  ,  d'un  pour- 
pre bleuâtre;  ovaire  presque  trigone.  Très-jolie  plante.  Cul- 
ture du  n°  7 . 

34-  Iris  a  longues  feuilles.  /.  halophila  ;  Pers.  ^  .  Sibé- 
rie. Fleurs  imberbes  ;  feuilles  ensiformes ,  les  radicales  fort 
longues  ;  hampe  cylindrique,  terminée,  de  juillet  en  septem- 
bre, par  trois  ou  quatre  fleurs  grandes,  d'un  blanc  pur,  à 
ovaire  hexagone.  Même  culture. 

35.  Iris  jaune  d'ocre.  /.  ochroleuca;  Thunb.  ty .  Orient. 
Fleurs  imberbes;  feuilles  ensiformes,  déprimées,  striées, 
glauques  ;  hampe  un  peu  cylindrique  et  fléchie ,  haute  d'un 
pied,  terminée,  en  juin,  par  des  fleurs  d'un  jaune  sale  ;  ovaire 
hexagone.  Même  culture. 

36.  Iris  spathacée.  /.  spatliacea;  Pers.  /.  spathulata  ;  L. 
ip  .  Du  Cap.  Fleurs  imberbes  ;  feuilles  ensiformes  ,  raides  ; 
hampe  cylindrique ,  terminée  par  deux  fleurs  à  très  longues 
spathes.  Orangerie  ,  et  même  culture. 

37.  Iris  rameuse.  /.  ramosa;  Pers.  %  .  Du  Cap.  Fleurs  im- 
berbes ;  feuilles  ensiformes  ;  tige  terminée  par  une  panicule 
de  plusieurs  fleurs.  Orangerie;  même  culture. 

38.  Iris  onguiculée.  /.  unguicularis  ;  L.  /.  stjlosa  ;  Pers. 
%  Barbarie.  Fleurs  sans  barbes  et  sans  tiges  ;  feuilles  ensi- 
formes ;  fleurs  bleues ,  à  divisions  presque  égales ,  à  tube  très- 


IRIDÉES.  227 

long  et  à  stigmates  étroits.  Pleine  terre  légère,  chaude,  et  cou- 
verture l'hiver  ;  mieux ,  orangerie. 

§  III.  Fleurs  imberbes  ;  feuilles  line'aires. 

39.  Iris  scorpioïde.  Iris  s corpioïdes;  Desf.  /.  microplera  ; 
Lam.  If. .  Barbarie.  Fleurs  sans  barbes  et  sans  tige  ;  feuilles  nom- 
breuses, canaliculées  ;  en  hiver,  trois  fleurs  d'un  beau  bleu,  à 
trois  divisions  droites  et  plus  petites,  à  tube  très-long,  à  stig- 
mates très -grands  et  profondément  bifides;  ovaire  trigone. 
Orangerie  ;  même  culture  ,  mais  terre  un  peu  plus  humide 
pendant  la  végétation.  On  peut  la  cultiver  en  pleine  terre 
dans  la  France  méridionale. 

40.  Iris  joncée.  /.  juncea;  Pers.  ^C.  Barbarie.  Racine 
bulbeuse,  tuniquée  ;  fleurs  imberbes  ;  feuilles  subulées,  ca- 
naliculées ;  tige  terminée  par  deux  fleurs  jaunes,  à  spathe  di- 
phylle  ,  aiguë  ,  et  à  tube  allongé.  Orangerie  ,  et  culture 
du  n°  27. 

4i.  Iris  a  feuilles  de  safran.  /.  sisjrinchium ;  Thunr.  If,. 
France  méridionale.  Racine  consistant  en  deux  bulbes  pla- 
cées l'une  sur  l'autre  et  recouvertes  d'une  tunique.  Fleurs  im- 
berbes ;  feuilles  linéaires ,  ondulées ,  réfléchies  ;  hampe  ter- 
minée, en  mai ,  par  une  fleur  pourpre ,  maculée  de  jaune  à  la 
place  qu'occupe  la  barbe  dans  les  autres  espèces.  Pleine  terre; 
culture  du  n°27. 

42.  Iris  du  Cap,  à  longues  feuilles.  /.  longifolia;  Andrew. 
Op.  Du  Cap.  Racine  comme  dans  la  précédente  ;  feuilles  li- 
néaires, canaliculées,  glauques,  longues  de  trois  pieds; 
hampe  multiflore  ;  fleurs  maculées  de  taches  jaunes  etoblon- 
gues.  Orangerie  ;  culture  de  la  précédente. 

43.  Iris  printanière.  /.  verna  ;  Thunr.  /.  nana;  Pers.  %. 
Virginie.  Racines  fibreuses  ;  fleurs  imberbes  ;  feuilles  li- 
néaires, planes,  graminées,  de  neuf  pouces  de  longueur; 
hampe  plus  courte,  terminée,  en  avril  et  mai,  par  une  fleur 
d'un  pourpre  bleuâtre,  panachée,  à  divisions  alternes,  égales. 
Culture  du  n°  7. 

44-  Iris  de  Perse.  I.persica;  Pers.  %.  Racines  bulbeu- 
ses; fleurs  imberbes  ;  feuilles  linéaires  ,  planes  ,  s'allongeant 
après  la  floraison  ;  hampe  très-courte ,  terminée ,  en  mars, 
par  une  fleur  grande ,  d'un  bleu  très-pâle ,  à  divisions  inté- 


228  IRIDEES. 

rieures  blanches  ,  très-petites  et  très-ouvertes ,  les  autres 
grandes  ,  rayées  de  jaune  dans  le  milieu ,  et  tachées  de  violet 
au  sommet  ;  stigmates  grands.  Pleine  terre  et  culture 
du  n°  27. 

45.  Iris  étroite.  Iris  angusta  ;  Pers.  If.  Du  Cap.  Fleurs 
imberbes  ;  feuille  linéaire ,  filiforme  ,  droite ,  glabre  ;  hampe 
ordinairement  à  une  fleur,  enveloppée  dans  une  spathe 
obtuse.  Orangerie;  même  culture. 

46.  Iris  a  feuilles  sétacées.  /.  setacea;  Thunb.  /.  setifo- 
lia  ;  L.  %  .  Du  Cap.  Fleurs  imberbes  ;  feuille  filiforme  ,  li- 
néaire ,  droite,  glabre;  hampe  glabre ,  ordinairement  ter- 
minée par  une  fleur  enveloppée  dans  une  spathe  membraneuse 
et  aiguë.  Même  culture. 

47.  Iris  a  feuilles  menues.  /.  tenuifolia  ;  Pers.  % . 
Daourie.  Spathe  biflore  ;  feuilles  très-longues,  filiformes; 
fleurs  d'un  bleu  pâle ,  exhalant  une  agréable  odeur  d'œillet  1 
tube  filiforme  ,  allongé.  Culture  du  n°  7. 

48  Iris  ventrue.  /.  ventricosa;  Willd.  If  .  Daourie.  Fleurs 
imberbes  ;  feuilles  linéaires  ;  hampe  ordinairement  à  deux 
fleurs  d'un  bleu  pâle,  à  tube  allongé  et  à  spathe  ven- 
true; ovaire  trigone,  divisé  en  deux  par  un  sillon.  Même 
culture. 

4g.  Iris  élégante.  /.  elegans;  Pers.  If.  Lieu...?  Fleurs 
imberbes;  feuilles  graminées,  atténuées  ;  hampe  terminée 
ordinairement  par  deux  fleurs  grandes  ,  belles ,  à  divisions 
extérieures  jaunâtres,  largement  maculées  de  fauve  dans  le 
milieu;  stigmate  crénelé  ,  denté  ,  d'un  jaune  de  soufre, 
bordé  de  bleu,  spathe  ventrue;  ovaire  trigone.  Culture 
du  n°  7. 

5o.  Iris  graminée.  /.  g r aminé a  ;  Jacq.  If.  Autriche. 
Fleurs  imberbes  ;  feuilles  linéaires,  étroites  ,  un  peu  plissées, 
deux  fois  plus  longues  que  la  hampe  :  celle-ci  haute  de  six 
pouces,  comprimée,  tranchante,  terminée,  en  mai  et  juin , 
par  deux  fleurs  violettes,  mêlées  de  bleu  et  de  pourpre; 
ovaire  hexagone.  Même  culture. 

5i.  Iris  gladiée.  /.  ensala;  Pers,  /.  graminea;  Thunb. 
IL .  Du  Japon.  Fleurs  imberbes;  feuilles  linéaires;  hampe 
cylindrique  ,  ordinairement  terminée  par  deux  fleurs  à 
ovaire  hexagone.  Orangerie  ;  même  culture. 


IRIDÉES.  229 

5s.  Iris  spatulée.  Iris  spuria  ;  Thunb.  /.  spathulala ;Lam. 
*2f .  France  méridionale.  Fleurs  imberbes  ;  feuilles  linéaires 
ensiformes  ;  hampe  cylindrique ,  d'un  pied  ,  terminée ,  en 
juillet,  par  trois  fleurs  bleues,  grandes;  divisions  externes 
terminées  par  un  appendice  arrondi,  en  forme  de  spatule, 
veinées  de  bleu  et  de  violet ,  sur  un  fond  jaunâtre  ;  ovaire 
hexagone.  Culture  du  n°  7. 

53.  Iris  de  Sibérie.  /.  sïbirica;  Thunb.  /.  orienlalis ;  Pers. 
% .  Indigène.  Fleurs  imberbes;  feuilles  linéaires;  hampe 
ordinairement  bi  flore ,  cylindrique,  articulée,  à  spathes 
semblables  aux  feuilles;  fleurs  brunes,  réticulées,  à  ovaire 
trigone.  Même  culture. 

54.  Iris  des  prés.  /.  pratensis;  Pers.  /.  sibirîca;  L.  îf . 
Indigène.  Fleurs  inermes  ;  feuilles  linéaires,  planes  ,  droites  ; 
tige  de  quatre  pieds  de  hauteur  ,  cylindrique,  terminée,  en 
mai  et  juin,  par  trois  ou  plusieurs  fleurs  d'un  beau  bleu, 
veinées  de  violet  sur  un  fond  blanc.  Même  culture. 

T^ar.  Iris  des  prés  odorante.  /.  P.  odorata;  Pers.  Feuilles 
graminées  ,  presque  de  la  même  longueur  que  la  tige ,  atté- 
nuées en  pointe  ;  tige  cylindrique ,  biflore  ,  un  peu  articulée  ; 
fleurs  veinées,  odorantes  ,  d'un  bleu  obscur  ,  à  divisions  ex- 
térieures rayées  d'une  ligne  fauve  dans  le  milieu ,  crépues  en 
dedans.  Cette  iris  y  que  l'on  trouve  dans  les  jardins ,  mais  dont 
on  ignore  l'origine,  ne  serait -elle  pas  une  espèce?  Même 
culture. 

55.  Iris  crépue.  /.  crispa;  Thunb.  2f .  Du  Cap.  Fleurs 
imberbes,  feuilles  linéaires,  crépues.  Orangerie,  même 
culture. 

56.  Iris  papilionacée.  /.  papilionacea  ;  Thunb.  If. .  Du 
Cap.  Fleurs  imberbes  ;  feuilles  linéaires  ,  réfléchies,  velues. 
Orangerie  ;  même  culture. 

57.  Iris  triste.  /.  tristis  ;  Thunb.  Morœa  sor  des  cens  ; 
Jacq.  If.  Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  glabres;  hampe  velue, 
rameuse.  Orangerie  ;  culture  du  n°  7. 

58.  Iris  a  plusieurs  épis.  I.poljstachja;  Thunb.  /.  lacera; 
Lam,  If  .  Du  Cap.  Fleurs  imberbes  ;  feuilles  linéaires,  planes  ; 
hampe  glabre,  rameuse  ;  fleurs  à  spathes1  comme  déchirées. 
Même  culture. 

5y.  Iris  visqueuse.  /.  vis  cari  a  ;  L.  If.  Du  Cap.  Fleurs  im- 


23o  ÏRIDÉES. 

berbes  ;  feuilles  linéaires,  planes;  tige  visqueuse,  portant 
des  fleurs  à  divisions  ouvertes ,  et  exhalant  une  odeur  de  bi- 
tume. Même  culture. 

60.  Iris  bitumineuse.  Iris  bituminosa  ;  Thunb.  %.  Du  Cap. 
Fleurs  imberbes  ;  feuilles  linéaires ,  en  spirale  ;  tige  visqueuse  ; 
fleurs  à  pétales  roulés ,  exhalant  une  odeur  de  bitume ,  comme 
la  précédente  dont  elle  n'est  peut-être  qu'une  variété.  Même 
culture. 

§  IV.  Fleurs  imberbes;  feuilles  te'tragones. 

61.  Iris  tubéreuse.  /.  tuberosa;  Thunb.  %  .  Orient.  Racine 
composée  de  tubérosités  en  forme  de  doigts ,  d'où  le  nom 
ancien  d'iris  hermodacte.  Feuilles  linéaires  ,  longues  de 
dix  -huit  pouces ,  canaliculées ,  tétragones  ;  hampe  de  huit 
à  dix  pouces  ,  terminée,  en  mars  et  avril ,  par  une  fleur  ver- 
dâtre ,  à  divisions  externes  d'un  pourpre  noirâtre  et  velouté. 
Culture  du  n°  7 . 

VIEUSSEUXIE.  Vieusseuxia  ;  De  Cand.  (Télrandrie  rho- 
nogynie.)  Calice  dépourvu  de  tube  ,  partagé  jusqu'à  sa  base 
en  six  divisions  ,  dont  les  trois  extérieures  plus  grandes,  ayant 
un  onglet  presque  droit.  Les  trois  intérieures  linéaires  ,  ou 
terminées  par  trois  pointes ,  atteignent  ou  dépassent  peu  la 
longueur  des  onglets.  Trois  étamines  placées  devant  les  divi- 
sions extérieures ,  et  réunies  ,  dans  presque  toute  leur  lon- 
gueur, en  un  tube  cylindrique,  renfermant  le  style  qui  est 
terminé  par  un  stigmate  à  trois  divisions  pétaloïdes ,  étalées. 
Une  capsule  à  trois  loges  polyspermes. 

1.  Vieusseuxie  A  taches  bleues.  Vieusseuxia  glaucopis ; 
Red.  Iris  tricuspis ;  Pers.  Iris  tricuspidata  ;  L.  1£.  Du  Cap. 
Une  seule  feuille  linéaire,  pointue,  radicale,  et  deux  ou 
trois  autres  caulinaires,  en  forme  d'écaillés  ;  tige  droite, 
simple,  terminée,  en  juin,  par  deux  fleurs  à  divisions  exté- 
rieures blanches  ,  tachées  de  bleu  à  la  base  ;  stigmates  péta- 
loïdes, à  deux  lobes  pointus  et  dentelés.  Orangerie  ,  et  cul- 
ture des  ixias. 

2.  Vieusseuxie  a  trois  pétales.  Vieusseuxia  tripetala  ;  De 
Cand.  Iris  tripet  ala;  Thunb.  "If.  Du  Cap.  Feuilles  linéaires, 
plus  courtes  que  la  hampe  ;  celle-ci  terminée  par  une  fleur 


IR  IDÉES.  23 1 

bleue,  violette  ou  carnée  ,  selon  la  variété ,  à  divisions  alternes 
en  alêne.  Même  culture. 

3.  Vieusseuxie  de  la  Martinique.  Vieusseuxia  martini~ 
censis;  De  Cand.  Iris  martinicensis ;  Thunb.  ty .  Feuilles  li- 
néaires, très- étroites  ;  tige  de  deux  pieds,  plus  longue  que 
les  feuilles,  terminée ,  en  juin  ,  par  des  fleurs  petites  ,  jaunes, 
à  divisions  portant  une  fossette  glanduleuse  et  noirâtre  à  la 
base.  Serre  chaude  et  culture  des  iris. 

4-  Vieusseuxie  comestible.  V*  edulis;  De  Cand.  Iris  edulis  ; 
Thunb.  Morœa  fugax  ;  Jacq.  *2£.  Du  Cap.  Feuilles  linéaires, 
pendantes  ,  glabres  ;  hampe  glabre ,  terminée  par  plusieurs 
fleurs.  Orangerie,  même  culture. 

5.  Vieusseuxie  fugace.  Vieusseuxia  fugax ;  De  Cand.  Iris 
fugax  ;  Pers.  Morœa  fugax  ;  Andrew.  ^C  Du  Cap.  Hampe 
cylindrique  ;  feuilles  radicales  lancéolées  linéaires ,  eanalicu- 
lées ,  les  intérieures  presque  linéaires  ;  fleurs  terminales  ,  à 
stigmates  droits  et  profondément  bifides ,  assez  jolies ,  mais 
durant  tout  au  plus  trois  heures.  Orangerie,  même  culture. 

6.  Vieusseuxie  oeil  de  paon.  Vieusseuxia  pavonia  ;  De 
Cand.  Iris  pavonia;  Lam.  3f .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires, 
glabres  ,  striées  ;  hampe  d'un  pied  ,  simple  ,  cylindrique , 
terminée  par  une  ou  deux  fleurs  blanches  ou  jaunes ,  avec 
des  points  noirs  à  la  base  des  plus  grandes  divisions ,  et  une 
tache  d'un  beau  bleu  ,  en  cœur  et  entourée  d'un  noir  ve- 
louté. Orangerie,  et  même  culture. 

M  ORÉE.  Morœa;  L.  (Triandrie  monogynie,)  Spath  es  à 
deux  valves ,  à  une  ou  deux  fleurs  \  calice  à  tube  très-court, 
à  limbe  partagé  en  six  divisions  ovales,  ouvertes,  dont  trois 
alternativement  un  peu  plus  petites.  Trois  étamines  à  fila— 
mens  courts,  portant  des  anthères  obiongues.  Un  ovaire 
muni  d'un  style  terminé  par  trois  stigmates  simples  ,  bifides 
ou  multifides.  Une  capsule  ovale  ou  oblongue,  à  trois  loges 
contenant  des  graines  arrondies  et  nombreuses. 

1.  Morée  demi -deuil.  M.  lugens  ;  Pers.  Morœa  melaleu- 
ca ;  Thunb.  % .  Du  Cap.  Feuilles  radicales  linéaires,  ensifor- 
mes ,  courbées  en  faux  ;  hampe  ancipitée  ,  terminée  par  une 
ou  deux  fleurs  dont  les  trois  divisions  extérieures  blanches  à 
leur  base ,  pourpres  au  sommet,  les  trois  intérieures  blanches 
à  leur  base,  noires  au  sommet  ;  stigmates  pourpres.  Orange- 


332  I  RIDÉES. 

rie  ;  terre  de  bruyère  ;  arrosemens  pendant  la  végétation  ; 
multiplication  par  la  séparation  des  caïeux  tous  les  deux  ans 
en  renouvelant  la  terre  des  pots.  On  peut  encore  cultiver 
avantageusement  les  morées  dans  le  châssis  des  ixias. 

2.  Morée  A  plusieurs  fleurs.  Morceapolyanthos  ;  Thunb.  *2f  . 
Du  Cap.  Feuilles  flexueuses ,  droites  ;  hampe  cylindrique,  à 
rameaux  capillaires  terminés  par  des  fleurs  bleues,  presque 
régulières,  à  pétales  alternes  plus  petits.  Même  culture. 

3.  Morée  de  montagne.  M.  collina;  Thunb.  % .  Du  Cap. 
Feuilles  étalées  ;  hampe  cylindrique  ;  fleurs  rouges ,  à  divi- 
sions presque  égales.  Même  culture. 

4.  Morée  effilée.  M.  virgata;  Jacq.  Ixia  virgata  ;  Willd. 
If  .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  très  -  longues  ;  hampe  très- 
rameuse,  effilée  ;  fleurs  solitaires ,  à  stigmates  partagés  en  six 
divisions  roulées  en  dedans  ;  ovaire  linéaire.  Même  culture, 

5.  Morée  a  longues  feuilles.  M.  longifolia ;  Thunb.  Ixia 
longifolia;  Jacq.  M.Jlexuosa  ;  Lin.  If.  Du  Cap.  Feuilles  lâ- 
ches, révolutées;  hampe  cylindrique,  articulée,  flexueuse  ; 
fleurs  jaunes,  à  tube  assez  long  ;  six  stigmates.  Même  culture. 

6.  Morée  élégante.  M.  elegans  ;  Jacq.  *if .  Du  Cap.  Une 
seule  feuille  linéaire  ensiforme,  étalée  ;  hampe  cylindrique  ; 
une  seule  fleur  terminale,  grande,  d'un  jaune  roussâire, 
ayant  une  grande  tache  verte  sur  les  pétales  extérieurs  ;  les 
pétales  sans  glande.  Même  culture. 

7.  Morée  a  grande  fleur.  M.  grandiflora;  Willd.  Sf.Du 
Cap.  Feuilles  lancéolées  ,  plissées  ;  hampe  cylindrique ,  sim- 
ple ;  spathe  à  trois  fleurs  jaunes,  à  pétales  obovés,  très- 
obtus.  Même  culture. 

8.  Morée  en  ombelle.  31.  umbellata;  Thunb.  If.  Du  Cap. 
Hampe  cylindrique ,  striée ,  terminée  par  un  épi  paniculé- 
ombelliforme ,  de  fleurs  bleues,  solitaires  au  sommet  de  l'épi  r 
à  spathe  diphylle  et  très -longue.  Même  culture. 

9.  Morée  crispée.  M.  crispa;  Thunb.  %.  Du  Cap.  Feuilles 
roulées ,  crépues ,  réfléchies  ;  hampe  cylindrique ,  articulée , 
terminée  par  peu  de  fleurs  bleues ,  pédonculées.  Même  cul- 
ture. 

10.  Morée  naine.  M.pusila;  Thunb.  If .  Du  Cap.  Hampe  an- 
cipitée  ;  feuilles  distiques,  les  radicales  linéaires  lancéolées, 


IRIDÉES.  233 

un   peu    courbées    en   faux  ;    fleur  ordinairement  solitaire, 
bleue,  à  divisions  alternes  très -étroites.  Même  culture. 

1 1 .  Morée  gladiée.  Morcea gladiata-,  Thunb.  Ixiaglodiata; 
L.  If.  Du  Cap.  Hampe  et  feuilles  comprimées  ;  fleurs  ouver- 
tes ,  jaunes  en  dedans,  rouges  en  dehors,  en  épis  latéraux  et 
solitaires,  à  spatlies  très -courtes,  et  à  bractées  ensiform.es. 
Même  culture. 

12.  Morée  a  tige  sans  feuilles.  M.  aphjlla  ;  Thunb.  % . 
Du  Cap.  Hampe  nue  ,  comprimée  ainsi  que  les  feuilles  ;  fleurs 
latérales,  jaunes,  en  épis  solitaires,  à  spathe  très  -courte. 
Même  culture. 

i3.  Morée  filiforme.  M.  fûiformis  ;  Thunb.  If.  Du  Cap. 
Hampe  et  feuilles  comprimées,  un  peu  filiformes  ;  fleur  ter- 
minale, solitaire,  jaune.  Même  culture, 

IXIA.  Jxia;  L.  (  Triandrie  monogy nie.)  Spathe  à  deux  val- 
ves ,  à  une  fleur;  calice  tubulé  inférieurement ,  ayant  son 
limbe  campanule,  partagé  en  six  divisions  ovales-oblongues, 
régulières  ;  trois  étamines  à  filamens  insérés  à  l'entrée  du  tube , 
portant  des  anthères  oblongues  ;  un  ovaire  surmonté  d'un 
style  filiforme ,  terminé  par  trois  stigmates  simples  ;  une  cap- 
suleovale,  à  trois  loges  contenant  plusieurs  graines  arrondies. 

Toutes  les  ixia  craignent  le  froid  sans  aimer  la  chaleur  ; 
on  les  cultive  en  pleine  terre  de  bruyère  ,  dans  une  bâche  ou 
un  châssis  que  l'on  met  à  l'abri  de  la  gelée  au  moyen  de  li- 
tière ou  de  feuilles  sèches  ,  que  l'on  entasse  autour  pendant 
l'hiver  ,  et  de  paillassons  dont  on  couvre  les  vitraux.  En  oc- 
tobre, on  plante  les  ognons  à  quatre  ou  cinq  pouces  les  uns 
des  autres  et  à  deux  pouces  de  profondeur,  et  Ton  donne  de 
l'air  toutes  les  fois  que  la  température  le  permet.  En  mai  on 
peut  enlever  les  vitraux.  Lorsque  les  feuilles  sont  dessé- 
chées,  tous  les  deux  ans,  on  lève  les  ognons,  on  en  sépare 
les  Caïeux  ,  et  après  avoir  renouvelé  la  terre  de  bruyère  ,  qui 
doit  toujours  être  sans  mélange,  on  replante  de  suite,  si  on 
n'aime  mieux  attendre  le  mois  d'octobre.  Si  on  conserve  les 
ognons  jusque-là  sans  les  planter,  on  doit  les  placer  dans  un 
lieu  aéré,  à  l'abri  de  l'humidité  et  des  rayons  du  soleil.  On 
n'arrose  que  pendant  la  végétation,  et  modérément,  parce 
que  ces  plantes  craignent  beaucoup  la  pourriture.  Quand  on 
veut  obtenir  de  nouvelles  variétés,  on  sème  au  printemps  en 


234  IRIDÉES. 

terrine  et  terre  de  bruyère  ;  les  jeunes  ognons ,  traités  dès  la 
seconde  année  comme  les  autres ,  fleurissent  à  l'âge  de  trois 
ou  quatre  ans. 

Sans  toutes  ces  précautions  on  peut  encore  cultiver  utile- 
ment les  ixia  ;  il  ne  s'agit  que  de  les  planter  en  pots,  après 
avoir  mis  un  lit  de  gros  sable  dans  le  fond  pour  faciliter  l'é- 
coulement des  eaux  ,  et  de  les  serrer  l'hiver  dans  une  oran- 
gerie et  prés  des  jours,  ou  tout  simplement  dans  un  appar- 
tement éclairé  et  à  l'abri  de  la  gelée. 

§  Ier.  Corolle  campanulëe,  sessile;  feuilles  line'aires. 

i.  Ixia  menue.  Ixia  minuta;  Willd.  %  .Du  Cap.  Feuilles 
linéaires -sétacées  ;  hampe  de  la  longueur  des  feuilles ,  ter- 
minée ,  au  printemps ,  par  une  seule  fleur  blanche  ,  striée  de 
pourpre. 

3.  Ixia  rose.  /.  rosea;  Pers.  ^ .  Du  Cap.  Tige  très-courte, 
nue ,  terminée  par  une  seule  fleur  rose. 

3.  Ixia  a  fleurs  jaunes.  /.  chloroleuca;  Willd.  If .  Du 
Cap.  Feuilles  linéaires,  très-longues,  roulées  sur  les  bords; 
hampe  à  une  fleur. 

4-  Ixia  bdlbocode.  /.  bulbocodium;  L.  bulbocodium  croci- 

folium;  Tourn.   'if .  France  méridionale.  Feuilles  linéaires, 

filiformes  ,  canaliculées  ,  réfléchies  ;  hampe  plus  courte  que 

les  feuilles  ,  terminée  par  une  fleur  assez  grande  ,  violette  ou 

purpurine,  à  onglet  jaunâtre;  trois  stigmates  bifides. 

J^ar.  i°  A  petites  fleurs  ;  parviflorum ;  Red. 

20  Du  Cap  ;  capensis  ;  Andrew.  Hampe  feuillée  ;  fleurs  pen- 
dantes. 

5.  Ixia  crucifère.  /.  cruciata  ;  Willd.  %  .  Du  Cap.  Feuil- 
les linéaires,  amincies  à  la  base ,  à  quatre  carènes  ou  sillons 
profonds  ;  hampe  terminée  par  une  seule  fleur. 

6.  Ixia  odorante.  I.fragrans;  Willd.  %  .  Du  Cap.  Feuilles 
linéaires;  hampe  simple,  ordinairement  à  deux  fleurs  jaunes  et 
sans  taches;  capsule  ovale ,  un  peu  arrondie. 

7.  Ixia  basse.  /.  humilis  ;  Thunb.  'if .  Du  Cap.  Feuilles 
droites  ,  en  faux;  hampe  rameuse  ;  fleurs  penchées  du  même 
côté. 


I  RIDÉ  ES.  235 

§  II.  Hampe  velue  ,  plus  longue  que  les  feuilles. 

8.  Ixia  velue.  Ixia  pilosa;  Pers.  % .  Du  Cap.  Feuilles 
linéaires,  pointues,  distiques,  un  peu  plissées,  velues;  en 
août,  fleurs  alternes,  d'un  rouge  obscur,  à  tube  de  la  même 
longueur  que  la  spatlie. 

9.  Ixia  hérissée.  /.  hirta  ;  Thunb.  /.  secundo.  ;  Jaq.  %  .  Du 
Cap.  Feuilles  ensi formes,  hérissées  de  poils  rudes,  striées  ;  tige 
droite  ou  un  peu  flexueuse  ;  fleurs  sessiles  ,  unilatérales , 
d'un  pourpre  bleuâtre ,  au  nombre  de  trois  à  cinq  formant 
un  épi  penché. 

10.  Ixia  unilatérale.  /.  secundo.;  Pers.  I.  scillaris;  L.  If  . 
Du  Cap.  Feuilles  ensiformes  ,  droites  ,  à  quatre  ou  cinq  ner- 
vures ,  plus  courtes  que  la  tige  :  celle-ci  droite ,  haute  de  dix 
à  douze  pouces;  fleurs  nombreuses,  alternes,  sessiles,  pe- 
tites ,  d'un  pourpre  violet ,  ouvertes  en  étoile  ,  en  long  épi 
terminal. 

§  III.  Hampe  glabre  ,  plus  longue  que  les  feuilles:  celles-ci  crispées. 
• 

11.  Ixia  crispée.  /.  crispa;  Thunb.  If,  Du  Cap.  Feuilles 
linéaires ,  crispées  ;  fleurs  alternes  ,  en  épi ,  à  tube  filiforme  , 
et  divisions  ovales-oblongues;  spathe  transparente. 

12.  Ixia  cinnamome.  /.  cinnamomea;  Thunb.  % .  Du  Cap. 
Feuilles  lancéolées ,  crispées  ;  fleurs  alternes  ,  exhalant ,  sur- 
tout le  soir,  une  odeur  agréable  de  cannelle. 

i3.  Ixia  a  corymbe.  /.  corjmbosa  ;  Thunb.  îf.  Du  Cap. 
Feuilles  lancéolées,  crispées;  hampe  ancipitée,  très-basse, 
de  trois  ou  quatre  pouces;  fleurs  bleues ,  petites. 

i4-  Ixia  en  faisceau.  I.  fastigiata  ;  Lam.  2jC  .  Du  Cap. 
Feuilles  ensiformes  ,  lingulées  ,  nervées  ,  crispées  ;  tige 
flexueuse,  ancipitée;  fleurs  d'un  jaune  pourpre,  réunies  en 
faisceau;  bulbe  réticulée. 

i5.  Ixia  hétérophylle.  /.  heteropliylla ;  Willd.  galaxia 
plicata;  Jacq.  ^ .  Du  Cap.  Feuilles  radicales,  linéaires-ensi— 
formes,  striées,  planes,  les  feuilles  florales  linéaires,  ob- 
tuses ,  ondulées  ;  fleurs  agrégées  ,  d'un  blanc  pur ,  à  tube 
long  :  les  divisions  ponctuées  de  noir  à  la  base  ;  étamines 
libres. 


236  IRIDÉES. 

§  IV.  Hampe  glabre ,  plus  longue  que  les  feuilles  :  celles-ci  planes. 

16.  Ixiaafleur  d'anémone.  Ixia  anemonœjlora ;  Jacq.  ^. 
Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  ensiformes,  engainantes,  droites, 
pointues ,  glauques,  les  supérieures  obliques  ;  hampe  droite  , 
grêle,  terminée  ,  au  commencement  du  printemps,  par  une 
seule  fleur  d'un  blanc  jaunâtre  ,  tachée  de  jaune  ,  à  limbe 
grand  et  plane. 

17.  Ixia  célestine.  /.  cœlestina  ;  Willd.  If .  Caroline. 
Feuilles  linéaires-subulées  ,  beaucoup  plus  courtes  que  la 
hampe  :  celle-ci  terminée  par  une  seule  fleur. 

18.  Ixia  linéaire.  /.  linearis;  Willd.  If.  Du  Cap.  Feuilles 
linéaires,  très-étroites,  convexes;  hampe  simple,  droite. 

19.  Ixia  naine.  /.  pusilla;  Andrew.  If.  Du  Cap.  Feuilles 
un  peu  linéaires  ,  épaisses,  à  côtes  ;  en  avril,  hampe  terminée 
par  deux  fleurs  bleues,  à  stigmates  un  peu  épais. 

20.  Ixia  filiforme.  I.filiformis  ;  Vent.  If  .  Du  Cap.  Feuilles 
ensiformes,  acuminées,  striées ,  glabres  ;  hampe  filiforme, 
terminée  par  un  épi  penché  de  fleurs  unilatérales  ,  d'un  rouge 
cramoisi,  à  tube  plus  court  que  les  pétales. 

21.  Ixia  remarquable.  /.  speciosa;  Andrew.  ^ .  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires  ,  graminées,  à  côtes;  hampe  filiforme ,  ter- 
minée par  deux  fleurs  campanulées,  rouges,  à  tube  court  ; 
spathes  tri  valves. 

22.  Ixia  incarnate.  /.  incaniata;  Jacq.  % .  Du  Cap.  Feuilles 
ensiformes,  roulées  à  la  base;  hampe  simple,  droite;  fleurs 
en  épi  unilatéral. 

23.  Ixia  a  fleur  ouverte.  I.patens;  Ait.  % .  Du  Cap. 
Feuilles  ensiformes  ,  glabres  ;  en  avril ,  fleurs  en  grappe  ter- 
minale ,  campanulées,  ouvertes,  à  divisions  alternes  plus 
étroites  que  les  autres  ;  filamens  droits. 

a4«  Ixia  capillaire.  /.  capillaris ;  Thunb.  If .  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires;  hampe  à  plusieurs  épis;  spathe  scarrèuse. 

25.  Ixia  flexueuse.  I.  flexiiosa-,  Ait.  If  .  Du  Cap.  Feuilles 
linéaires  ;  hampe  inclinée ,  terminée  ,  en  mai ,  par  une  grappe 
flexueuse  de  fleurs  bleues ,  nombreuses  et  penchées. 

26.  Ixia  étroite.  /.  angusta;  Willd.  'if  .  Du  Cap.  Feuilles 
linéaires,  aiguës;  hampe  simple,  flexueuse;  fleurs  à  limbe 
un  peu  réfléchi  ;  bulbe  conique. 


IRIDÉES.  237 

27.  Ixia  radiée.  Ixia  radialafWiLLT).  ixiafistulosajS ar.  $; 
Andrew.  Feuilles  linéaires  ,  obtuses  ;  hampe  flexueuse  ,  ge- 
nouillée,  simple;  fleurs  pédicellées,  à  limbe  ouvert;  stig- 
mates très-longs ,  courbés. 

28.  Ixia  a  fleurs  de  scille.  /.  scillaris  ;  Pers.  %  .  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires  ;  fleurs  unilatérales  ,  en  épi  flexueux. 

29.  Ixia  a  fleurs  blanches.  /.  leucantha  ;  Jacq.  <2f  .  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires-ensiformes  ,  obliques ,  droites ,  un  peu 
striées  ;  hampe  droite  ,  terminée  par  plusieurs  épis  de  fleurs 
unilatérales  ,  penchées, 

30.  Ixia  a  plusieurs  épis.  1 ".  potystachya  ;  Pers.  /.  incar- 
nata  ;Var.  $.  ;  Andrew.  /.  erecta;  Willd.  Feuilles  linéaires, 
ensiformes,  planes,  droites;  tige  de  dix-huit  pouces,  feuillée 
à  la  base,  terminée,  en  mai  et  juin,  par  des  fleurs  petites, 
blanches,  rayées  de  rose,  ou  presque  pourpres  ,  sessiles  ,  al- 
ternes ,  en  épis  lâches. 

3i.  Ixia  maculée.  /.  maculata;  Pers.  ^  .  Du  Cap.  Feuilles 
ensiformes,  glabres  ,  droites  ,  hampe  droite,  d'un  pied,  sou- 
vent rameuse;  en  mai  et  juin,  fleurs  sessiles,  alternes  ,  rap- 
prochées ,  en  épi  court  et  terminal,  de  différentes  couleurs  , 
selon  la  variété. 

Var.  i°  A  fleurs  jaunes  et  pourpres  au  sommet. 

20  A  fleurs  variées  de  blanc  et  de  jaune. 

3°  A  fleurs  violettes. 

4°  A  fleurs  d'un  rouge  pourpre. 

32.  Ixia  a  fleurs  en  tête.  /.  capitata  ;  Andrew.  I.fusco— 
citrina  ;  Red.  % .  Du  Cap.  Feuilles  droites,  linéaires-ensi- 
formes; hampe  grêle,  droite,  cylindrique,  terminée  ,  en  avril, 
par  un  épi  de  quatre  ou  cinq  fleurs  rapprochées,  sessiles,  d'un 
jaune  jonquille,  avec  une  tache  brune,  large  et  luisante; 
spathe  polyphylle. 

33.  Ixia  a  fleurs  vertes.  /.  viridijlora;  Lam.  I.  spicata  ; 
Andrew.  2£.  Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  striées;  fleurs 
verdàtres  ,  sur  un  fond  noirâtre  ,  en  épi  simple  et  très- 
long. 

34.  Ixia  lancéolée.  /.  lancea;  Thunb.  If  .  Du  Cap.  Feuilles 
ensiformes;  hampe  simple,  flexueuse;  fleurs  unilatérales  7 
penchées. 


238  IRIDÉES. 

35.  Ixia  a  cinq  étamines.  Ixia  pentandra  ;  Thunb.  Feuilles 
ensiformes  ;  fleurs  à  cinq  étamines  courbées. 

36.  Ixia  a  fleurs  ramassées.  /.  aulica  ;  Ait.  7f.  Du  Cap. 
Feuilles  ensiformets,  planes,  nervées,  lisses;  fleurs  en  grappe  ; 
bractées  entières. 

37.  Ixia  en  faux.  I.falcata;  Jacq.  If .  Du  Cap.  Feuilles  en- 
siformes, striées,  plus  courtes  que  la  hampe  :  celle-ci  flexueuse, 
terminée  par  plusieurs  épis  droits. 

38.  Ixia  coupée.  /.  excisa;  Thunb.  % .  Du  Cap.  Feuilles 
ovales  ;  hampe  flexueuse  ;  fleurs  unilatérales  ,  à  limbe 
violacé.  Var.  A;  glu  me  lancéolée  et  à  une  ou  deux  fleurs. 

EURIDICE.  Euridice  ;  Pers.  (  Triandrie-monogynie.  ) 
Spatheà  deux  ou  trois  valves,  ovale,  courte;  calice  tnbuleux, 
à  tube  grêle  et  divisions  h  ypocratéri  formes  ,  un  peu  ellipti- 
ques ,  planes  ;  trois  étamines  à  filamens  réunis ,  connés ,  ren- 
fermant le  style;  celui-ci  terminé  par  des  stigmates  un  peu 
filiformes.  Ce  genre  est  démembré  de  celui  des  ixia  ,  et  se 
cultive  de  même. 

1.  Euridice  a  colonne.  Euridice  columnaris  ;  Pers. 
Jxia  columnaris  ;  Andrew.  % .  Du  Cap.  Fleurs  un  peu 
en  tête  ;  filamens  des  étamines  soudés  jusqu'à  un  peu 
plus  de  la  moitié  de  leur  longueur.  Culture  des  ixia. 

yar.  i°  Euridice  à  feuilles  étroites.  E.  angustifolia,  Ixia 
angustifolia;  Andrew.  Feuilles  linéaires;  fleurs  unicolores , 
rouges  ;  spathe  trifide. 

20  Euridice  versicolore.  E.  versicolor ,  Ixia  versicolor ; 
Andrew.  Pétales  jaunes ,  noirâtres  à  la  base  ;  spathes  à  plu- 
sieurs incisions. 

3°  Euridice  à  larges  feuilles.  E.  latifclia  ,  Ixia  latifolia  ; 
Andrew.  Feuilles  larges,  lancéolées  ,  courbées  en  faux  ;  fleurs 
bleuâtres. 

2.  Euridice  a  grandes  fleurs.  E.  grandijlora  ;  Pers.  Ixia 
grandiflora;  Andrew.  If,  Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  très- 
longues  ;  fleurs  violacées  ;  filamens  des  étamines  soudés  dans 
toute  leur  longueur.  Culture  des  ixia. 

BELEMCANDE.  Belemcanda ;  Pers.  (Triandrie-monogy- 
nie.  )  Spathe  à  trois  valves  ,  ou  frangée  ,  ou  entière  ;  calice  à 
tube  un  peu  court ,  dilaté  au  sommet ,  à  limbe  incisé ,  un  peu 
campanule,  et  divisions  ovales;  trois  étamines  libres,  quel- 


IRIDÉES.  239 

quefois  un  peu  courbées,  atteignant  le  milieu  du  tube.  Du 
reste,  mêmes  caractères  que  les  ixia  ,  dont  ce  genre  est  dé- 
membré. 

1.  Belemcande  de  la  Chine.  Belemcanda  sinensis  ;  Pers. 
Morœa  sinensis  ;  Willd.  If  .  Des  Indes.  Tige  flexueuse;  di- 
visions de  la  fleur  très-profondes  ,  la, faisant  paraître  comme 
à  six  pétales.  Culture  des  ixia,  mais  serre  chaude. 

2.  Belemcande  brûlée.  B.  deusta  ;  Pers.  Ixia  deusia  ;  Ait. 
%.  Du  Cap.  Feuilles  lancéolées,  nerveuses,  planes,  poin- 
tues; hampe  simple;  fleurs  distantes,  alternes,  sessiles , 
d'un  jaune  fauve  ,  avec  une  tache  d'un  rouge  noirâtre 
à  la  base  des  divisions  extérieures.  Orangerie  ;  culture  des 
ixia. 

3.  Belemcande  jaune  pale.  B.  squalida  ;  Pers.  Ixia  squa— 
lida ;  Ait.  gladiolus  lineatus ;  Red.  If-.  Du  Cap.  Feuilles  li- 
néaires-lancéolées; hampe  simple,  terminée  par  un  épi 
de  fleurs  alternes,  sessiles,  d'un  roux  pâle,  veinées  de 
noirâtre  ,  presque  transparentes  ,  à  tube  plus  long  que 
les  bractées  ,  et  à  divisions  ovales  -  oblongues.  Même  cul- 
ture. 

4.  Belemcande  bleuâtre.  B.  cœrulescens  ;  Pers.  Ixia  cœ- 
rulescens ;  Jacq.  Ixia  villosa  ;  Willd.  ^  .  Du  Cap.  Feuilles 
oblongues ,  lancéolées  ,  velues  ,  un  peu  plissées  ,  distiques  ; 
hampe  de  la  longueur  des  feuilles  ;  fleurs  d'un  blanc  bleuâtre } 
campanulées  ,  à  tube  de  même  longueur  que  la  spathe.  Même 
culture. 

5.  Belemcande  bleue.  B.  cjanea  ;  Pers.  Ixia  cjanea  ; 
Jacq.  Ixia  rubro-cjanea  ;  Willd.  eif.  Du  Cap.  Feuilles 
oblongues ,  lancéolées ,  velues  ;  spathes  plus  courtes  que  le 
tube  de  la  fleur ,  celle-ci  à  limbe  très-ouvert,  d'un  bleu  rou- 
geâtre.  Même  culture. 

6.  Belemcande  rouge.  B.  punicea;  Pers.  Ixia  punicea  ; 
Willd.  If.  Du  Cap.  Feuilles  oblongues,  velues;  hampe 
rameuse  ,  fleurs  unilatérales ,  à  pétales  mucronées.  Même 
culture. 

7.  Belemcande  pourpre.  B .  purpurea  ;  Pers.  Ixia  pur pu- 
rea ;  Jacq.  îf .  Du  Cap.  Feuilles  ensiformes,  velues,  à  gaine 
glabre  ;   hampe  rameuse  ,    terminée   par  un  épi  de   fleurs 


24o  IBIDÉES. 

alternes,  sessiles,   à  limbe  très- ouvert,  d'un  rouge  pourpre 
ou  feu.  Même  culture. 

Var.  i°  A  fleurs  pâles  ,  disque  pourpre  sans  tache. 

2°  A  hampe  courte  ;  fleurs  pâles ,  pourpres  sur  le  disque  et 
sur  le  dos ,  sans  taches ,  si  ce  n'est  une  ligne  jaune  sur  les 
pétales  supérieurs. 

3°  A  très-grandes  fleurs  pourpres  foncées;  le  pétale  infé- 
rieur sans  tache,  les  cinq  autres  avec  une  ligne  jaune. 

4°  À  fleurs  d'un  pourpre  foncé,  le  pétale  supérieur  avec 
une  ligne  jaune  ,  les  autres  sans  tache. 

8.  Eelemcande  barbue.  Belemcanda  aristata  ;  Pers.  Ixia 
aristata  ;  Thdrb.  Ixia  unijlora ;  var.  /S.  ;  L.  If.  Du  Cap. 
Feuilles  ensiformes,  courbées  en  faux  ,  glabres  ;  hampe  or- 
dinairement terminée  par  deux  fleurs  grandes,  pourpres; 
spathes  lacérées.  Même  culture. 

q.  Eelemcande  frangée.  B.fimbriata;  Pers.  Ixiafim- 
briata;  Lam.  Jxia  semi-jlexuosa  ;  Moench.  *2£ .  Du  Cap. 
Feuilles  ensiformes;  tige  auguleuse,  flexueuse;  fleurs  jau- 
nes, à  spathes  lacérées  et  frangées.  Même  culture. 

io.  Eelemcande  bulbifère.  B.  bulbifera  ;  Pers.  Ixia  bulbi- 
fera ;  Willd.  %.  Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  lancéolées,  un 
peu  courbées  en  faux  ;  tige  d'un  pied  ou  davantage,  droite, 
feuillée,  fléchie  ;  en  mai  et  en  juin,  fleurs  assez  grandes, 
d'un  jaune  plus  ou  moins  foncé,  sessiles  }  alternes,  à  spathes 
membraneuses,  lacérées  et  les  lanières  sétacées.  Même  cul- 
ture. 

ARISTÉE-  Aristea;  L.  {Triandrie-monogjnie.)  Une  spa- 
the  ;  calice  à  tube  un  peu  court,  à  six  divisions  pétaloïdes  ; 
trois  étamines  ;  un  style  penché,  terminé  par  un  stigmate 
obtus,  un  peu  concave,  ou  en  entonnoir;  capsule  infère, 
polysperme,  les  graines  comprimées ,  raboteuses. 

i.  Aristée  barbue.  A.  eriophora;  Pers.  A.  cjanea  j  Alt. 
Jxia  afiicana  ;  L.  Morœ a  aristea;  Lam.  If .  Du  Cap.  Feuil- 
les radicales  ensiformes,  striées,  les  caulinaires  membra- 
neuses ;  tige  ancipitée,  plus  longue  que  les  feuilles;  fleurs 
bleues,  pedonculées,  en  têtes  terminales;  spathes  velues, 
lacérées.  Orangerie  éclairée  ;  terre  légère  ou  de  bruyère  ; 
multiplication  de  graines  semées  sur  couche ,  sous  châssis  ou 


IRIDÉES.  241 

sous  cloche,  ou  par  rejetons.  Ou  peut  encore  cultiver  avan- 
tageusement les  aristées  comme  les  ixias. 

2.  Aristée  a  épi.  Aristea  spicata;  Pers.  A.  major;  Andrew. 
%  .  Du  Cap.  Feuilles  radicales  ensiformes  ,  longues  de  deux  à 
trois  pieds  -,  tige  plus  longue  que  les  feuilles  ;  fleurs  sessiles, 
d'un  bleu  d'indigo,  en  épi  serré,  a  stigmate  orbiculaire,  mar- 
giné  ;  spathe  petite  ,  diphylle.  Même  culture. 

3.  Aristée  a  bractées.  A.  bracteata;  Pers.  Morœacœru- 
lea  ;  Thdnb.  *2£.  Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  distiques;  tige 
un  peu  paniculée  ;  fleurs  bleues,  pédonculées,  renfermées 
dans  des  bractées  larges ,  naviculaires  ;  spathe  ovale.  Même 
culture. 

4»  Aristée  en  spirale.  A.  spiralis ;  Thunb.  *2£.  Du  Cap. 
Feuilles  droites  ;  hampe  comprimée,  articulée;  fleurs  ternées, 
presque  unilatérales,  d'un  blanc  bleuâtre,  avec  une  tache  eu 
cœur  à  la  base;  stigmate  tronqué,  velu.  Même  culture. 

5.  Aristée  frutiqueuse.  A.fruticosa;  Thunb.  %.  Du  Cap. 
Feuilles  imbriquées  ;  tige  rameuse;  fleurs  bleues,  à  tube  fili- 
forme; stigmate  simple.  Même  culture. 

GALAXIE.  Galaxia;  Thunb.  {Triandrie  —  monogynie.) 
Spathe  à  une  valve  et  à  une  fleur.  Calice  monophylle,  en  tube 
filiforme  inférieurement,  partagé  supérieurement  en  six  dé- 
coupures ovales,  ouvertes,  dont  les  trois  extérieures  creusées 
d'une  fossette  nectarifère.  Trois  étamines  à  filamens  connés. 
Un  ovaire  surmonté  d'un  style  filiforme,  terminé  par  trois 
stigmates  multifides.  Une  capsule  oblongue,  presque  cylin- 
drique ,  à  trois  loges  contenant  plusieurs  graines  arrondies , 
très -petites. 

1 .  Galaxie  a  feuilles  ovales.  Galaxia  ovata,  ;  Thunb.  %  .  Du 
Cap.  Feuilles  ovales  ,  glabres,  cartilagineuses  sur  les  bords  ; 
fleurs  assez  grandes,  jaunes,  tachées  çà  et  là  de  violet,  sessi- 
les,  à  divisions  arrondies.  Orangerie  et  même  culture  que  les 
ixias.    Voy.  page  233. 

2.  Galaxie  a  fleurs  d'ixia.  G.ixiœflora;  Red.  %  .  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires,  pointues  engaînées  ;  tige  droite,  grêle, 
cylindrique,  glabre;  fleurs  violettes ,  lilas  ou  purpurines, 
bien  ouvertes ,  avec  une  tache  ferrugineuse  à  la  base  ;  anthè- 
res violettes  ;  stigmate sessile.  Même  culture. 

3.  Galaxie  ciliée.  G.  ciliata  ;  Pers.  G.  ovala  ;  Andrew. 

I.  16 


2^1  IRIDÉES. 

*)f .  Du  Cap.  Feuilles  ovales,  allongées,  ciliées  ;  fleurs  jaunes  ? 
très-longues,  arquées.  Même  culture. 

4-  Galaxie  graminée.  Galaxia  graminea  ;  Thunb.  If.  Du 
Cap.  Feuilles  linéaires,  subulées,  élargies  à  la  base;  fleurs  à 
stigmate  infond ibuliforme  ,  lacéré  en  plusieurs  filets.  Même 
culture. 

DIASÏE.  Diasia;  De  Cand.  (  Triandrie-monogynie.)  Spa- 
tlie  double  :  la  première  placée  immédiatement  sous  le  calice 
et  à  deux  valves,  la  seconde  située  à  la  base  du  pédoncule, 
et  à  deux  ou  trois  divisions  profondes.  Calice  pétaloïde ,  un 
peu  campanule,  à  limbe  partagé  en  six  divisions  formant 
presque  deux  lèvres.  Une  capsule  à  trois  lobes  mousses,  à 
trois  loges  contenant  des  graines  arrondies,  mucronées. 

1.  Diasie  a  feuilles  d'iris.  Diasia  iridifolia;  De  Cand.  Gla- 
diolus  gramineus  ;  Thunb.  If.  Du  Cap.  Feuilles  engainantes  y 
moins  longues  que  la  tige;  celle-ci  grêle,  cylindrique ,  ra- 
meuse ,  feuillée  à  la  base;  en  automne,  fleurs  jaunâtres, 
rayées  de  pourpre,  éparses  etsessiles.  Culture  des  ixia. 

GLAYEUL.  Gladiolus;  L.  (  Triandrie-monogynie.)  Spathe 
à  deux  valves,  le  plus  souvent  à  une  fleur.  Calice  infondibuli- 
forme  ,  à  tube  courbé ,  à  limbe  partagé  en  six  divisions ,  dont 
trois  supérieures  souvent  rapprochées  et  conniventes ,  trois 
inférieures  ouvertes.  Trois  étamines  à  filamens  insérés  à  l'o- 
rifice du  tube,  portant  des  anthères  cachées  sous  les  divisions 
supérieures  du  calice.  Un  ovaire  muni  d'un  style  terminé  par 
un  stigmate  trifide.  Une  capsule  ovale  ou  oblongue ,  à  trois 
loges  contenant  plusieurs  graines. 

§    Ier.  Calice  à  deux  lèvres  ,  à  divisions  ine'gales  ;  tube  s^élargissant , 

un  peu  courbe.     • 

1.  Glayeul  flexueux.  Gladiolus Jlexuosus  ;  Thunb.  "if.  Du 
Cap.  Feuilles  nulles  sous  les  fleurs  ;  hampe  flexueuse  ;  fleurs 
d'un  blanc  incarnat,  à  tube  deux  fois  aussi  long  que  la  spathe. 

Tous  les  glayeuls  se  cultivent  absolument  de  la  même  ma- 
nière que  les]ixia.  Voy.  page  233. 

2.  Glayeul  bigarré.  G.  tristis  ;  Thunb.  If.  Du  Cap.  Feuil- 
les radicales,  longues,  étroites,  linéaires,  sillonnées  ;  tige  de 
deux  pieds,  presque  nue  ;  en  mai ,  deux  à  quatre  fleurs  jau- 
nâtres ,  avec  des  petits  points  pourpres,  rapprochés ,  formant 


IRIDÉES.  o/J3 

des  raies  dans  l'intérieur  du  calice.  Spatlie  à  trois  valves.  Oa 
en  possède  un  grand  nombre  de  variétés. 

3.  Glayeul  a  spirale.  Gladiolus  spiralis  ;  Pers.  G.  tristis  ; 
Var.  /S.  Jacq.  Feuilles  linéaires,  en  spirale  ;  spathe  bivalve, 
monophylle  ;  fleurs  d'un  gris  cendré,  ponctuées,  presque  in- 
fondibuliformes ,  à  divisions  supérieures  un  peu  plus  larges. 

4.  Glayeul  a  feuilles  ailées.  G ■.  pterophjllus  ;  Pers.  G. 
tristis,  Var.  Jacq.  %.  Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  avec  quatre 
appendices  ailés  ;  spathe  bivalve  ;  hampe  grêle ,  courbée  au 
sommet,  terminée  ordinairement  par  une  seule  fleur  infon- 
dibuliforme,  formant  un  peu  les  deux  lèvres,  d'un  bleu  som- 
bre, à  divisions  un  peu  crépues,  jaunâtres  parsemées  de 
points  d'un  pourpre  noirâtre. 

5.  Glayeul  ponctué.  G.  punctatus  ;  Jacq.  <2£.  Du  Cap:. 
Feuilles  lancéolées  linéaires ,  planes  et  vaginantes  à  la  base , 
les  radicales  maculées  et  ponctuées  ;  hampe  élevée,  rameuse  ; 
fleurs  bleues,  infondibuli  formes,  un  peu  comprimées,  les 
stigmates  blancs. 

6.  Glayeul  grêle.  G.  gracilis  ;  Willd.  % .  Du  Gap.  Feuil- 
les linéaires ,  vaginantes;  hampe  flexueuse ,  genouillée,  or- 
dinairement à  deux  fleurs  ;  spathe  longue ,  à  deux  valves , 
lancéolée;  fleurs  un  peu  labiées,  un  peu  penchées ,  à  tube 
blanc,  violacées  ou  bleues  à  la  gorge,  les  divisions  obtuses. 

7.  Glayeul  violacé.  G.  violaceus  ;  Pers.  G.  ringens ;  Red. 
G.  carinatus ;  H.  K.  ^ .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  caré- 
nées des  deux  côtés,  glabres,  plus  longues  que  la  tige  ;  tige 
d'un  pied  et  demi  ;  fleurs  dont  les  trois  divisions  supérieures 
sont  d'un  violet  pâle,  et  les  trois  inférieures  plus  étroites  et 
jaunes  ;  le  tube  blanc.  Cette  espèce  exhale  une  douce  odeur 
de  violette. 

8.  Glayeul  a  feuilles  courtes.  G.  brevifolius ;  Willd.  %  . 
Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  très- courtes  ,  vaginées  ,  roulées  ; 
fleurs  un  peu  labiées ,  penchées ,  unilatérales ,  dont  le  tube 
est  plus  long  que  les  spathes  :  il  se  distingue  particulièrement 
du  suivant  par  ses  feuilles. 

g.  Glayeul  commun.  G.  communis  ;  Willd.  If .  France 
méridionale.  Feuilles  ensiformes,  nervées ,  distantes  ;  tige  de 
dix-huit  pouces,  simple;  fleurs  en  épi,  unilatérales,  distan- 


244  IRIDÉES. 

tes,  alternes,  sessites,  rouges  ou  blanches,  à  tube  plus  court 
que  les  spathes. 

Variétés  nombreuses  dans  toutes  les  nuances  du  blanc,  du 
rose ,  du  -rouge  et  du  pourpre.  Cette  espèce  et  ses  variétés  se 
cultivent  en  pleine  terre  substantielle  et  légère,  à  exposition 
chaude,  avec  une  bonne  couverture  de  litière  sèche  pendant 
les  gelées.  On  les  multiplie  de  caïeux  que  l'on  sépare  tous  les 
trois  ou  quatre  ans  quand  les  fanes  sont  sèches  ,  et  que  l'on 
replante  de  suite. 

10.  Glayeul  rose.  Gladiolus  carneus  ;  Jacq.  !2,C.Du  Cap. 
Feuilles  ensiformes,  striées,  glabres,  cartilagineuses  à  la  base  ; 
hampe  flexueuse,  droite  ;  fleurs  un  peu  labiées,  roses,  uni- 
latérales. 

§  II.  Tube  court  ;  divisions  divariquées  :  la  supérieure  lancéolée ,  voû- 
tée; les  latérales  en  ovale  renversé 5  les  trois  inférieures  étroites,  pen- 
dantes ,  un  peu  onguiculées. 

11.  Glayeul  strié.  G.  s tviatus  ;  Jacq.  G.  formosus  ;  Pers. 
If  .  Du  Cap.  Feuilles  lancéolées-ensiformes,  crispées  ,  ciliées  ; 
fleurs  labiées  ,  à  divisions  divariquées,  presque  linéaires,  les 
intérieures  ondulées,  frisées ,  jaunes ,  rougeâtres  à  la  base; 
tube  bleuâtre. 

12.  Glayeul  ailé.  G.  alatus  ;  Jacq.  % .  Du  Cap.  Feuilles 
très-longues ,  linéaires  ,  ensiformes  ;  hampe  rameuse  ;  fleurs 
labiées,  à  divisions  divariquées,  la  supérieure  courbée,  gri- 
sâtre, exhalant  une  assez  forte  odeur  d'écorce  d'orange. 

i3.  Glayeul  en  casque.  G.  galeatus  ;  Thunb.  ^ .  Du  Cap. 
Feuilles  ensiformes ,  obtuses  ;  fleurs  d'un  violet  pâle  ,  ou  d'un 
rouge  pourpre,  à  divisions  arrondies  au  sommet,  les  latérales 
très -larges,  et  les  inférieures  un  peu  verdâtres  en  dessus. 

14.  Glayeul  de  montagne.  G.  montanus ;  Thunb.  G.  tabn- 
laris;  Pers.  *2£ .  Du  Cap.  Feuilles  lancéolées,  nerveuses,  ra- 
dicales, presque  de  la  même  grandeur  que  la  hampe  :  celle-ci 
sans  feuilles  ;  tube  du  calice  de  la  même  longueur  que  la 
spathe. 

i5.  Glayeul  a  fleurs  d'orchis.  G.  orchidiflorus  ;  Andrew. 
If,  Lieu...  ?  Feuilles  linéaires  lancéolées;  fleurs  d'un  brun 
noirâtre,  à  lanière  inférieure  jaune,  maculée,  assez  nombreu- 
ses ,  en  épi  unilatéral  ;  six  stigmates. 

16.  Glayeul  bicolore.  G.  bicolor  ;  Thunb.  Feuilles  glabres , 


ÏRIDÉES.  2^ 

ens 1  formes  ;  spalhes  barbues,  déchirées;  fleurs  jaunâtres ,  à 
divisions  bleuâtres  au  sommet,  labiées,  en  plusieurs  épis. 

§  III.  Calice  campanule  ,  à  tube  un  peu  court  et  courbe' ,  les  divisions 
profondes,  ovales,  presque  égales. 

in.  Glayeul  délicat.  Gladiolus tenellus ;  Jacq.  If  .  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires  ,  roulées  ;  fleurs  un  peu  labiées  ,  infondi- 
b uli formes ,  d'un  jaune  d'ocre,  avec  des  lignes  d'un  violet 
foncé  ;  deux  divisions  ponctuées  à  la  gorge. 

Var.  (I.  Flava.  Feuilles  lancéolées  linéaires;  fleurs  jaunes 
avec  des  stries  d'un  brun  noirâtre. 

18.  Glayeul  baide.  G.  strictus;  Ait.  If.  Du  Cap.  Feuilles 
linéaires  lancéolées  ;  tube  des  fleurs  égal  à  la  spathe  ;  fleurs 
bteues. 

Var.  D'un  pourpre  pâle  et  tube  bleu. 

19.  Glayeul  plissé.  G.plicatus;  Jacq.  If.  Du  Cap.  Tige 
de  six  pouces,  velue,  feuillée  ;  feuilles  plissées,  velues,  en- 
siformes  ;  fleurs  en  grappe  un  peu  unilatérale,  labiées  et  un 
peu  campanulées  ,  d'un  violet  clair,  la  division  supérieure 
courbée,  les  inférieures  un  peu  plus  courtes  ,  avec  des  taches 
oblongues  et  blanches;  spathe  trivalve. 

20.  Glayeul  nervé.  G.  nervosus;  Lam.  %. .  Du  Cap.  Feuilles 
ensiformes,  nervées,  velues;  tube  du  calice  plus  court  que 
la  spathe ,  celle-ci  pubescente  ;  fleurs  grandes ,  en  petites 
grappes  alternes. 

21.  Glayeul  transparent.  G.  h.jalinus;  Willd.  G.  stric- 
tus; Jacq.  If .  Du  Cap.  Hampe  raide,  pauciflore;  fleurs  la- 
biées; divisions  planes ,  la  supérieure  plus  large  et  blanche  , 
les  autres  jaunâtres,  striées  et  ponctuées  de  pourpre;  tube 
bleuâtre  ,  à  limbe  un  peu  transparent. 

22.  Glayeul  écarlate,  G.  puniceus ;  Lam.  ^ .  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires;  fleurs  horizontales ,  unilatérales,  sans  ta- 
ches ,  les  divisions  inférieures  un  peu  plus  longues. 

23.  Glayeul  a  fleurs  de  safran.  G.  crocatus  :  Pers.  Jxia 
crocata;  L.  %. .  Du  Cap.  Tige  d'un  pied,  un  peu  penchée  et 
comprimée  ;  feuilles  ensiformes  ;  mais  fleurs  alternes  ,  cam- 
panulées ,  à  divisions  ovales ,  transparentes  à  la  base. 

Far.  i°  A  fleurs  d'un  orangé  pâle  et  sans  tache. 


2.i\6  I  RIDÉES. 

2°  A  fleurs  orangées  ;  tube  citron  ;  les  trois  divisions  exté- 
rieures pâles ,  marquées  (Tune  tache  rouge. 

3°  A  fleurs  orangées;  les  divisions  marquées  de  trois  taches 
jaunes. 

4°  A  fleurs  rouges ,  fond  pourpre ,  marquées  de  trois  ta- 
ches jaunes. 

5°  A  fleurs  orangées,  avec  trois  taches  d'un  brun  noir.  Cette 
variété  est  Vixia  miniata  de  Redouté. 

24.  Glayeul jaune- soufre.  Gladiolus  sulphureus ;  Jacq.  %  . 
Du  Cap.  Feuilles  ensiformes,  velues  sur  les  bords  ;  fleurs  in- 
fondibuliformes ,  campanulées ,  à  divisions  lancéolées ,  un  peu 
obtuses,  d'un  jaune  suif urin  ;  tube  droit,  violacé  ;  stigmates 
dilatés. 

2.5.  Glayeul  nain.  G.  nantis  ;  Andrew.  — .  Du  Cap.  Feuilles 
lancéolées,  plissées,  velues,  de  la  même  longueur  que  la 
hampe  :  celle-ci  multiflore;  spathes  à  trois  valves  ,  épaisses, 
ventrues  à  la  base ,  scarieuses  au  sommet  ;  fleurs  bleues  ,  ma- 
culées et  rayées  de  rouge  dans  le  milieu  ,  les  divisions  go- 
dronnées,  un  peu  émarginées. 

26.  Glayeul  a  grandes  fleurs.  G.  graîidiflorus  ;  Andrew. 
If .   Du  Cap.  Feuilles  ensiformes  ;   hampe  ordinairement  à 

trois  fleurs  :  celles-ci  grandes ,  d'un  pourpre  foncé ,  à  divi- 
sions égales ,  émarginées  ;  anthères  bleues  ;  six  stigmates. 
Cette  plante  devrait  peut-être  être  reportée  dans  le  genre 
Watsonie. 

27.  Glayeul  campanule.  G.  campanulatus ;  Andrew.  ■% . 
Du  Cap.  Feuilles  lancéolées,  glabres,  plus  courtes  que  la 
hampe ,  celle-ci  ordinairement  triflore  ;  fleurs  campanulées , 
assez  grandes,  purpurescentes ,  très-ouvertes. 

28.  Glayeul  a  plus teurs  couleurs.  G.  versicolor;  Andrew. 
^C .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  croisées;  spathe  plus  longue 
que  le  tube  ;  fleurs  grandes  ,  de  couleurs  variées. 

29.  Glayeul  blanc.  G.  albidus  ;  Jacq.  If.  Du  Cap.  Feuilles 
ensiformes,  glabres,  un  peu  obliques,  quelquefois  disti- 
ques ;  fleurs  un  peu  labiées  ;  divisions  aiguës  ,  les  trois  infé- 
rieures conniventes  au  sommet  ;  stigmates  bi-lamellés  ,  s'é- 
largissant  au  sommet. 

J^ar,  ê  Blandus;  Ait.  Feuilles  linéaires  lancéolées;  fleurs 
blanches  ,  avec  deux  taches  de  rouge  sanguin. 


IRI  DÉES.  247 

3o.  Glayeul  a  feuilles  en  faux.  Gladiolusfalcatus;  Thunb. 
% .  Du  Cap.  Feuilles  lancéolées ,  courbées  en  faux  ;  fleurs 
bleues ,  à  limbe  ouvert. 

3i  Glayeul  a  deux  fleurs.  G.  bijlorus;  Thunb.  2f .  Terres 
magellaniques.  Feuilles  linéaires ,  entourant  et  recouvrant 
entièrement  la  hampe,  celle-ci  terminée  par  deux  fleurs 
droites,  à  limbe  campanule  et  d'une  couleur  sombre. 

32.  Glayeul  dichotome.  G.  diclwtomus ;  Thunb.  Lieu...? 
Feuilles  linéaires  ;  hampe  à  quatre  fleurs  ,  deux  fois  dicho- 
tome; fleurs  unilatérales,  droites  ,  à  limbe  campanule. 

§  IV.  Calice  à  tube  allonge  ,  un  peu  droit,  infondibuliforme ,  dilate*  , 
beaucoup  plus  long  que  les  spathes  ;  divisions  inférieures  ordinaire- 
ment raacule'es  de  rouge  dans  le  milieu  ,  lancéolées ,  étalées. 

33.  Glayeul  acuminé.  G.  cuspidatus ;  Jacq.  If.  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires-ensi formes,  un  peu  penchées  ;  spathes  va- 
ginantes ,  longues  ;  fleurs  un  peu  labiées  ,  rouges ,  à  tache  un 
peu  cordiforme,  les  divisions  lancéolées,  atténuées. 

34.  Glayeul  AFFiNis.  G.  aff'inis  ;  Pers.  G.  cuspidatus,  Var. 
£,  Andrew.  'if .  Du  Cap.  Feuilles  ensiformes  ;  spathes  à  valves 
égales;  fleurs  jaunâtres ,  infondibuliformes,  droites. 

35.  Glayeul  crispe.  G.  crispus;  Thunb.  If  .  Du  Cap.  Feuilles 
crispées  ;  fleurs  à  tube  un  peu  grêle  ,  très-long;  les  divisions 
presque  égales  ,  les  supérieures  obovées. 

36.  Glayeul  pantculé.  G.  paniculatus ;  Pers.  G.  poljsta- 
chius;  Andrew.  If,  Du  Cap.  Feuilles  ensiformes,  ondulées; 
hampe  très  -rameuse  ,  à  rameaux  biilores  ;  fleurs  à  tube  droit  > 
cylindrique  ,  à  divisions  presque  égales  ,  ouvertes;  une  seule 
tache,  arquée,  rouge. 

37.  Glayeul  a  feuilles  étroites.  G.  angustus  ;  L.  If.  Du 
Cap.  Feuilles  linéaires  ;  fleurs  unilatérales  ,  à  divisions  ovales , 
planes  ,  les  inférieures  avec  une  tache  presque  îhomboïdale. 

38.  Glayeul  a  trois  taches.  G.  trimaculatus  ;  Lam.  % .  Du 
Cap.  Feuilles  linéaires  lancéolées  ;  fleurs  ouvertes,  blanches 
en  dedans ,  roses  en  dehors  ,  à  tube  courbé  à  peine  plus  long 
que  le  limbe  ;  trois  taches  cordiformes  sur  les  divisions  ;  di- 
vision supérieure  très-grande. 

39.  Glayeul  a  deux  taches.  G.  bimaculalus;  Lam.  *3f  .  Du 
Cap.  Feuilles  linéaires,  très-étroites  ;  fleurs  d'un  blanc  rosé, 


248  IRIDÉES. 

ouvertes  ;  les  divisions  supérieures  plus  courtes,  ouvertes, 
réfléchies;  les  inférieures  presque  linéaires. 

4o.  Glayeul  ventru.  Gladiolus  ventricosus;  Lam.  If  .  Du  Cap. 
Feuilles  ensiformes ,  nervées ,  glabres ,  un  peu  maculées  ; 
fleurs  ventrues ,  à  tube  infondibuliforme  presque  de  la  même 
longueur  que  les  spathes ,  à  divisions  ordinairement  inégales  ; 
àtigmate  à  lanières  dilatées  ,  membranacées  ,  spatulées. 

4i .  Glateul  a  fleurs  renversées.  G.  resupinatus  ;  Jacq.  2f . 
Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  ensiformes,  glabres;  hampe  ra- 
meuse; fleurs  campanulées,  résupinées  ,  les  divisions  avec 
une  tache  longitudinale  d'un  pourpre  noirâtre  ,  les  latérales 
quelquefois  avec  une  fascie  marginale  fauve. 

42.  Glayeul  a  fleurs  tubuleuses.  G.  tubijlorus;  Willd.  %  . 
Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  ensiformes,  velues;  hampe  ter- 
minée par  plusieurs  épis  de  fleurs  un  peu  campanulées ,  à  tube 
filiforme  et  très-long  ;  spathes  velues. 

43.  Glayeul  a  fleurs  en  tube.  G.  tubatus;WiLLi>.  G.  longi- 
Jlorus^ar.  $  Andrew.  %  .  Feuilles  oblongues,  plissées,  velues, 

ensiformes,  larges;  hampe  à  plusieurs  épis  ;  spathes  bivalves, 
oblongues  ,  velues  ;  fleurs  un  peu  labiées,  à  tube  très-long  et 
grêle,  purpurescentes  ;  les  divisions  alternes  mucronées  ;  trois 
taches  rouges  sur  les  divisions. 

44»  Glayeul  a  fleurs  nombreuses.  G .  floribundus ;  Willd. 
G.  striatus ;  Var.  £  Andrew.  *ïf  .Du Cap.  Feuilles  lancéolées, 
ensiformes,  nervées ,  glabres  ;  hampe  à  plusieurs  épis  ;  fleurs 
à  limbe  ouvert,  un  peu  réfléchi;  spathes  plus  longues  que 
le  tube. 

45.  Glayeul  cuivré.  G.  securiger;  Ait.  ixia  gladiolaris  $ 
Lam.  2f .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires,  ensiformes,  planes; 
calice  à  lèvre  supérieure  à  trois  lames  onguiformes ,  perpen- 
diculaires; fleurs  d'un  jaune  pâle  ,  à  divisions-ovales-oblon- 
gues  ,  marginées  çà  et  là  ;  bractées  obtuses. 

Var.  fl.Jlavus;  Pers.  montbretia  securigera  ;  Red.  *ïf .  Du 
Cap.  Feuilles  lancéolées,  ensiformes,  planes;  fleurs  d'un 
jaune  foncé;  lames  comme  dans  le  précédent;  bractées 
acuminées. 

46.  Glayeul spathack.  G.  spathaceus ;  Thunb.  If..  Du  Cap. 
Feuilles  ensiformes,  plissées,  velues; spathes  membranacées, 


IRIDÉES.  249 

aristées  ,  glabres;  fleurs  blanches  ,  à  tube  beaucoup  plus  long 
que  les  spathes. 

/\n.  Glayeul  a  longues  fleurs.  Gladiolus  longijlorus ;Thunb. 
ixia  longiflora;  Ait.  If  .  Du  Cap.  Feuilles  ensiformes,  linéaires  ; 
hampe  rameuse  ;  tube  grêle,  presque  droit  ;  fleurs  d'un  blanc 
rosé,  avec  des  stries  pourpres  et  des  taches  fauves  à  la  gorge  ; 
divisions  un  peu  linéaires,  presque  tronquées. 

§  V.  Calice  à  tube  grêle  ,  un  peu  filiforme;  divisions  e'tale'es,  presque 
régulières  ;  fleurs  petites,  ayant  de  l'analogie  avec  celles  d'Ixia. 

48.  Glayeul  a  hampe  gladiée.  G.  anceps;  Willd.  If .  Du 
Cap.  Feuilles  ensiformes ,  glabres  et  crispées  sur  les  bords  ; 
hampe  flexueuse,  ancipitée  ;  fleurs  à  tube  filiforme. 

49-  Glayeul  a  feuilles  fendues.  G.  fissifolius  ;  Willd.  If. 
Du  Cap.  Feuilles  ovales,  amplexicaules ,  ondulées  sur  les 
bords ,  velues  en  dessous ,  les  supérieures  fendues  au  som- 
met; fleurs  à  tube  filiforme  et  très-long,  sessiles,  axillaires. 

50.  Glayeul  silf.noïde.  G.  silenoïdes  ;  Willd.  7f .  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires-ensiformes ,  striées,  glabres,  planes  ;  hampe 
un  peu  comprimée  ;  fleurs  à  tube  filiforme  :  divisions  rouges, 
les  trois  inférieures  tachées  de  fauve  à  la  base. 

5 1.  Glayeul  joncé.  G.  junceus  ;Thunb.  If.  Du  Cap.  Feuilles 
larges ,  lancéolées  ;  hampe  rameuse  ,  à  plusieurs  épis  ;  fleurs 
bleuâtres  ,  unilatérales  :  style  à  six  divisions. 

T^ar.  (I.  Pers.  marmoratus ;  Lam.  Feuilles  ensiformes,  ner- 
vées,  glabres,  maculées;  fleurs  distiques,  violacées  ;  style  à 
six  divisions. 

§  VI.  Fleurs  petites ,  sessiles,  en  e'pi  distique  ,  à  spathes  imbrique'es. 

52.  Glayeul  alopécuroïde.  G.  alopecuroïdes ;  Pers.  ixia 
alopecuroïdea  ;  L.  ixia  spicala;  Willd.  gladiolus  spicatus ; 
Thunb.  %  .  Du  Cap.  Feuilles  linéaires  ;  fleurs  droites,  en  épis 
simples  ,  ovales,  imbriqués  ,  distiques. 

53.  Glayeul  a  feuilles  de  plantain.  G  .plantagineus  ;  Willd. 
G.   alopecuroïdeus ;  L.  plalangium  spicatum;  Houyt.  ixia 

plantaginea ;  Ait.  If  .  Du  Cap.  Feuilles  ensiformes  ,  nervées  ; 
fleurs  en  épi  imbriqué,  distique,  un  peu  raineux. 


2.50  IRIDÉES. 

Var.  A  hampe  simple  et  rameuse ,  à  fleurs  blanches  et 
bleues. 

54.  Glayeul  rossique.  Gladiolus  rossicus  ;  Pers.  G.  im- 
bricatus ;  h.  G.  parviflorus ;  Var.  {k.  Jacq.  % .  Du  Cap. 
Feuilles  ensiformes;  fleurs  imbriquées,  unilatérales. 

ANTHOLISE.  antliolysa;  L.  (Triandrie-monogynîe.  ) 
Spathe  à  deux  valves,  uniflore  ;  calice  monophylle ,  tubuié 
intérieurement,  dilaté  graduellement,  partagé  en  son  limbe 
en  six  découpures  inégales  et  formant  deux  lèvres  ;  trois  éta- 
mines  à  filamens  insérés  à  Forifice  du  tube  et  rangés  sous  la 
lèvre  supérieure.  Un  ovaire  chargé  d'un  style  filiforme,  ter- 
miné par  un  stigmate  à  trois  divisions  capillaires ,  réfléchies. 
Une  capsule  arrondie  ,  à  trois  loges  contenant  plusieurs  grai- 
nes triangulaires. 

i.  Antholyse  a  fleubs  écarlates  ,  Autholyse  de  Perse;  A. 
cunonia;  Willd.  %  .  Du  Cap.  Feuilles  longues,  étroites,  en- 
siformes  ,  un  peu  nervées;  tige  d'un  pied;  eu  mai ,  fleurs  en 
épis,  labiées,  d'un  rouge  écarta  te  ,  la  lèvre  supérieure  longue 
et  spatulée  ;  les  divisions  latérales  larges  ,  arrondies  à  l'extré- 
mité :  les  inférieures  petites  et  repliées  dans  l'intérieur.  Même 
culture  que  les  ixia.  Voyez  page  233. 

2.  Antiiolyse  d'jEthiopie.  A.  œlhiopica;  Thunb.  % .  Du 
Cap.  Feuilles  ensiformes,  engainantes  longues  et  redressées  ; 
tige  de  trois  pieds;  en  mai,  fleurs  écarlates,  en  épi  pyrami- 
dal, labiées,  courbées,  les  cinq  divisions  petites  et  réfléchies, 
la  sixième  longue  et  droite. 

3.  Antholyse  labiée.  A.  ringens ;  Andrew.  %.  Du  Cap. 
Feuilles  droites  ,  ensiformes  ,  striées  ,  radicales  ;  hampe  pur- 
purine ,  velue ,  de  deux  pieds  ;  fleurs  rouges  ,  velues  ,  labiées, 
ouvertes  ,  grandes  ,  en  grappes  latérales. 

4.  Antholyse  a  feuilles  plissées.  A.  plicata;  Thunb.  A. 
hirsuta;  Lam.  %  .  Du  Cap.  Feuilles  ensiformes,  plissées  ;  tige 
velue,  rameuse,  de  deux  pieds;  en  avril,  fleurs  labiées,  à 
calice  plus  court  que  les  étamines. 

5.  Antholyse  baccoubcie.  A.  abbreviata;  Pers.  Gladiolus 
abbreviatus  ;  Andrew.  If.,  Du  Cap.  Feuilles  linéaires  ,  tetra- 
gones;  fleurs  comme  la  précédente  ,  à  spathe  de  la  même 
longueur  que  le  tube  ,  les  divisions  un  peu  courtes  ,  ovales. 

SAFRAN.    Crocus;  L.  (  Triandrie-monogynie.  )   Spathe 


IRIDÉES.  25 1 

monophylle  ,  membraneuse.  Calice  monophylle ,  à  tube  grêle, 
plus  long  que  le  limbe ,  celui-ci  partagé  en  six  divisions  ova- 
les, oblongues,  régulières;  un  ovaire  muni  d'un  style  fili- 
forme ,  terminé  par  trois  stigmates  roulés  en  cornets  et  souvent 
dentés  en  crête  ;  une  capsule  ovale ,  à  trois  loges  contenant 
plusieurs  graines  arrondies. 

i.  Safran  officinale.  Crocus  officinalis  ;  Pers.  C.  salivus; 
Willd.  % .  Orient.  Deux  bulbes  l'une  sur  l'autre  ;  feuilles 
radicales  ,  linéaires  ,  étroites  ,  avec  une  ligne  longitudinale 
blanche,  enveloppées  à  leur  base  par  une  gaîne  membra- 
neuse ;  en  octobre,  fleurs  radicales,  pourpres  ou  violettes  ,  à 
stigmates  d'un  rouge  orangé  ,  très-odorans.  Ce  sont  ces  stig- 
mates qui  fournissent  au  commerce  le  safran  employé  dans 
les  arts  pour  les  teintures  jaunes;  dans  la  cuisine  ,  et  en  mé- 
decine comme  tonique  ,  narcotique  ,  antispasmodique  et  em- 
ménagogue. 

Pleine  terre  légère  ,  substantielle ,  parfaitement  ameublie 
et  nettoyée  des  mauvaises  herbes;  dans  les  terres  fortes  et 
humides  les  ognons  se  pourissent  et  fondent.  On  plante  en 
juillet  et  août,  à  trois  ou  quatre  pouces  de  profondeur  et  à 
six  de  distance  ,  et  les  ognons  fleurissent  en  septembre  et 
octobre.  C'est  alors  que  l'on  cueille  la  fleur,  lorsque  le  soleil 
a  enlevé  la  rosée,  et  que  l'on  en  arrache  les  stigmates  ,  seule 
partie  utile.  Au  printemps  suivant  on  donne  un  ratissage  de 
deux  pouces  de  profondeur  au  plus,  en  juillet  on  en  donne 
un  second ,  et  un  troisième  en  septembre.  La  quatrième  an- 
née on  lève  les  ogtions  pour  en  séparer  les  caïeux  ,  et  pour 
replanter  les  uns  et  les  autres  dans  une  autre  terre;  car  un 
sol  dans  lequel  on  a  cultivé  du  safran  pendant  quatre  ans, 
est  épuisé  pour  quinze  ou  vingt  ans  quant  à  cette  culture. 

i.  Safran  prtntanier.  C.  vernus;  L.  ^ .  D'Europe.  Feuilles 
linéaires  ,  planes;  stigmates  sans  odeur;  en  février  et  mars, 
fleurs  jaunes ,  bleues  ,  grises  ,  blanches ,  rayées  de  violet  ou 
de  blanc  ,  etc.  selon  les  variétés  qui  sont  très  -  nombreuses 
et  toutes  fort  jolies.  Pleine-terre-légère,  douce  ;  on  plante  en 
octobre,  et  on  lève  les  ognons  lorsque  les  feuilles  sont  dessé- 
chées, afin  d'en  séparer  les  caïeux.  On  peut  les  laisser  en 
tenté  pendant  trois  ou  quatre  ans  ,  ou  même  davantage  si  on 
veut  avoir  de  jolies  touffes. 


202  IRIDÉES. 

3.  Safran  nudiflore.  Crocus  nudiflorus ;Pers.  C.multiji-> 
dus;  Ramond.  'if  .  Pyrénées.  Feuilles  ne  paraissant  qu'après  les 
fleurs,  comme  dans  lescolchiques  ;  en  automne  ,  fleurs  à  stig- 
mates inclus,  à  segmens  chevelu-multifides.  Culture  dun°  i. 

WACHENDORFIE.  TVachendorfia  ;  L.  (Triandrie-mono- 
gjnie.  )  Spathe  à  une  valve.  Calice  partagé  en  six  divisions 
irrégulières ,  dont  trois  supérieures  redressées  et  trois  infé- 
rieures étalées;  trois  étamines  fertiles  ,  à  filamens  filiformes, 
inclinés  :  deux  ou  trois  autres  filamens  stériles,  très-courts  , 
placés  entre  les  premiers  ;  un  ovaire  chargé  d'un  style  fili- 
forme, terminé  par  un  stigmate  simple;  une  capsule  presque 
ovale ,  à  trois  loges  contenant  chacune  une  graine  comprimée, 
hérissée. 

i.  Wachendorfie  a  tige  simple.  TV.  thyrsiflora  ;  Thunb.  If  . 
Du  Cap.  Feuilles  larges  ,  canaliculées ,  radicales,  marquées  de 
cinq  nervures;  tige  de  trois  à  quatre  pieds;  en  mai  et  juin  , 
fleurs  en  épi  lâche  et  terminal,  safranées  en  dehors,  jaunes 
en  dedans,  s'ouvrant  les  unes  après  les  autres.  Orangerie; 
terre  légère,  sablonneuse,  ou  de  bruyère.  Multiplication, 
en  septembre,  par  la  séparation  des  œilletons  que  l'on  met 
en  pot  et  à  l'ombre  jusqu'au  moment  de  rentrer  les  plantes 
danslaserre.  Onpeutencore  cultiver  le  wachendorfies  comme 
les  ixia. 

2.  Wachendorfie  pamculée.  TV.  paniculata ;  Thunb.  'if  . 
Du  Cap.  Feuilles  trois  fois  plus  courtes  que  dans  la  précédente,  " 
plissées,  à  trois  nervures,  glabres;  tige  d'un  pied,  pourpre 
à  la  base,  verte  et  velue  au  sommet  ;  en  février ,  deux  ou  trois 
fleurs  sur  chaque  rameau  ,  d'un  pourpre  pâle.  Même  culture. 

3.  Wachendorfie  velue.  TV.  hirsuta  ;  Thunb  'if.  Du  Cap. 
Feuilles  ensiformes,  plissées  ,  velues,  à  trois  nervures  ;  hampe 
à  plusieurs  rameaux  ouverts.  Même  culture. 

4-  Wachendorfie  délicate.  TV.  tenella;  Thunb.  %  .  Du  Cap. 
Feuilles  linéaires  ,  glabres ,  à  trois  nervures  ;  hampe  à  un  ou 
deux  rameaux  ouverts.  Même  culture. 

5.  Wachendorfie  graminée.  W.  graminea;  Thunb.  %  .  Du 
Cap.  Feuilles  ensiformes,  canaliculées  ,  glabres;  hampe  à  plu- 
sieurs rameaux  ouverts.  Même  culture.     » 

PONTÉDÉRIE.  Pontederia;  L.  {Hexandrie-monogynie.  ) 
Spathe  commune  s'ouvrant  latéralement.    Calice  tubuleux 


IRIDÉÉS.  253 

inférieureuïent,  partagé  à  son  limbe  en  six  divisions  égales, 
formant  deux  lèvres,  la  supérieure  relevée,  l'inférieure  ré- 
fléchie. Six  étamines,  dont  trois  plus  longues,  ayant  leurs 
filamens  insérés  à  l'orifice  du  tube  ,  et  trois  plus  courtes  ,  les 
ayant  dans  son  milieu.  Un  ovaire  surmonté  d'un  style  sim- 
ple, terminé  par  un  stigmate  épais.  Une  capsule  charnue,  co- 
nique, à  trois  loges  contenant  plusieurs  graines  arrondies. 

i.  Pontédérie  a  feuilles  en  coeur.  Pontederia  cordala; 
Lam.  2£.  Virginie.  Feuilles  oblongues ,  cordiformes  ;  en  mai, 
fleurs  bleues  ,  en  épi.  Terre  tourbeuse  ,  en  pot  plongé  dans 
un  baquet  d'eau,  et  rentrer  en  orangerie,  où  on  la  tient 
constamment  humide ,  ou  pleine  terre  humide  ou  maréca- 
geuse ,  et  couverture  pendant  l'hiver.  Multiplication  par  la 
séparation  des  pieds  en  automne  et  au  printemps,  ou  de 
graines,  en  terrine  et  terre  de  bruyère  jusqu'à  ce  que  le  plant 
soit  assez  fort  pour  être  repiqué  en  pleine  terre. 

2.  Pontédérie  a  feuilles  rondes.  P.  rotundifolia;  Willd. 
If.  Surinam.  Feuilles  orbiculaires  -  cordiformes  ;  fleurs 
bleues  ta  divisions  inégales  ,  ayant  un  peu  la  figure  des  fleu- 
rons neutres  de  la  centaurée  bleuet.  Serre  chaude,  terre  de 
bruyère  humide  ,  même  multiplication. 

3.  Pontédérie  azurée.  P.  azurea;  Swartz.  % .  Jamaïque, 
Feuilles  un  peu  arrondies,  elliptiques,  épaissies  à  la  base, 
ainsi  que  les  pétioles;  fleurs  d'un  bleu  de  ciel ,  en  épi.  Cul- 
ture du  n°  i  ,  mais  serre  chaude. 

4-  Pontédérie  vaginale.  P.  vaginalis;  Pluck.  *2f .  Indes 
orientales.  Feuilles  cordiformes  ;  fleurs  en  grappe  penchée, 
Même  culture. 

5.  Pontédérie  limoneuse.  P.  limosa;  Swartz.  î£ .  Jamaï- 
que. Feuilles  ovales-cordiformes  ;  hampe  latérale  uniflore  -x 
fleurs  à  trois  étamines.  Même  culture. 

6.  Pontédérie  hastée.  P.  hastata;  L.  %  .  Des  Indes.  Feuilles 
hastées  ;  fleurs  en  ombelle.  Même  culture. 

MARICE.  Marica;  Willd.  Cipura  ;  Aublet.  (  Triandrie- 
monogynie .  )  Spathes  grandes  ,  enveloppant  les  fleurs  ;  calice 
tubuleux  à  sa  base  ,  supère  ;  limbe  à  six  divisions  ,  dont  trois 
intérieures  alternes  ,  trois  fois  plus  petites  que  les  exté-* 
rieures.  Trois  étamines  insérées  sur  le  tube;  style  épais  ,  tri» 
gone  ;  stigmate  pétaloïde,  à  trois  lobes  aigus. 


254  BANANIERS. 

i.  Marice  des  marais.  Marica  paludosa  ;  Willd.  Cipura 
paludosa  ;  Aublet.  If  .  La  Guyane.  Feuilles  radicales  grami- 
nées ,  ensiformes ,  engainantes ,  nerveuses  ;  fleurs  blanches 
ou  bleues ,  en  épi  terminal ,  enveloppées  par  les  spathes. 
Serre  chaude,  terre  tourbeuse  tenue  constamment  humide  -r 
multiplication  par  l'éclat  des  pieds  en  automne. 


CLASSE  III. 

Plantes   monocotylédones  ,   apétales ,    à  et  aminés 
attachées  sur  le  pistil. 

ORDRE  PREMIER. 

LES  BANANIERS.  —  MUSM. 

Plantes  herbacées  ou  un  peu  ligneuses  ;  tiges  souvent 
recouvertes  par  la  base  des  pétioles  des  feuilles ,  qui 
leur  forme  comme  une  espèce  de  gaine  5  feuilles  engai- 
nantes ,  alternes ,  roulées  en  cornet  dans  leur  jeunesse  , 
traversées  dans  le  milieu  par  une  nervure  longitudinale, 
de  laquelle  s'échappe ,  des  deux  côtés  ,  une  multitude 
de  petites  nervures  parallèles.  Régime  enveloppé  dans 
une  spathe  avant  l'épanouissement  des  fleurs  5  calice 
partagé  en  deux  ,  quatre  ,  ou  six  divisions  simples  ou 
lobées  5  six  étamines  dont  une  ou  plusieurs  quelquefois 
stériles  5  un  ovaire  inférieur  ,  surmonté  d'un  style  sim- 
ple, terminé  par  un  à  trois  stigmates.  Fruit  à  trois 
loges  monospermes  ou  polyspermes  ;  embryon  placé 
dans  la  cavité  d'un  périsperme  farineux. 

La  plus  grande  partie  des  plantes  de  cette  famille  ne 
se  rencontre  que  dans  les  pays  les  plus  chauds  de  la 
terre,  aussi  ne  pouvons-nous  les  cultiver,  en  France, 
que  dans  îa  tannée  de  nos  serres  chaudes. 


BANANIERS.  255 

BANANIER.  Musa;  L.  (Hexandrie-monogynie)  Spathe 
partielle,  multiflore.  Calice  inégal,  à  deux  divisions  profondes, 
dont  la  supérieure  externe  et  à  cinq  dents,  l'inférieure  in- 
terne, entière,  concave;  six  étamines,  dont  cinq  avortent 
dans  les  fleurs  placées  à  la  base  de  l'axe  commun,  et  dont  cinq 
sont  fertiles  dans  les  fleurs  terminales.  Un  ovaire  oblong ,  à 
style  cylindrique,  terminé  par  un  stigmate  à  trois  ou  six 
rayons.  Une  baie  oblongue ,  triangulaire ,  à  trois  loges  po- 
lyspermes. 

Les  bananes,  ou  fruits  des  bananiers,  sont  excellentes  à 
manger  dans  leur  pays  natal  ;  aussi  ces  plantes  sont-elles  très- 
cultivées  dans  les  Indes  ,  où  on  en  a  obtenu  un  grand  nombre 
de  variétés  jardinières. 

i.  Bananier  de  paradis.  Musa  par adisiaca  ;  L.  %. .  Indes. 
Tige  cylindrique ,  grosse ,  de  douze  à  dix -huit  pieds  de  hau- 
teur ;  touffe  terminale  de  feuilles  longues  de  huit  à  dix  pieds 
et  de  deux  à  trois  de  largeur,  petiolées,  très  -lisses,  ovales- 
oblongues  ;  spadice  penché  ;  fleurs  mâles  persistantes  ;  fruits 
longs  de  cinq  à  six  pouces ,  quelquefois  au  nombre  de  cent 
et  plus  sur  le  même  régime.  Ce  bananier,  comme  les  suivans, 
fructifie  dans  la  seconde  année  dans  son  pays ,  après  quoi  il 
périt  ;  dans  nos  serres  le  manque  de  chaleur  retarde  sa  fruc- 
tification de  trois  ou  quatre  ans,  ce  qui  en  fait  une  espèce 
d'arbre.  Serre  chaude,  et  tannée  qu'il  ne  doit  jamais  quit- 
ter ;  terre  substantielle,  légère;  vase  très-grand  ;  beaucoup 
d'arrosemens  en  été ,  modérés  en  hiver.  Multiplication  aisée 
par  les  rejetons  qui  poussent  aux  pieds ,  qu'on  enlève  avec 
leurs  racines,  et  que  l'on  plante  dans  des  pots  de  moyenne 
grandeur.  Dans  une  grande  serre  on  peut  le  cultiver  sans 
vase,  dans  une  couche  de  terre  de  bruyère  et  moitié  terre 
franche  ;  mais  ayant  moins  de  chaleur  il  grandit  moins  vite. 
Si  on  veut* obtenir  des  fruits  en  parfaite  maturité,  il  faut  em- 
ployer tous  les  moyens  d'usage  pour  augmenter  la  chaleur, 
et  encore  ne  peut -on  guère  compter  que  sur  les  fruits  qui 
ont  noué  au  mois  de  mars  ou  plus  tôt. 

Var,  Bananier  violet.  M.  violacea  ;  H.  P.  Même  culture. 

i.  Bananier  a  petits  fruits.  M.  sapientum  ;  L.  2f .  Indes. 

Tige  maculée  de  taches  noires  ;  feuilles  comme  le  précédent, 

agréablement  veinées  ;  spadice  penché;  fleurs  mâles  non  per- 


256  BANANIERS. 

sistantes  ;  fruits  plus  courts,  plus  droits,  plus  serrés.  Ses 
fruits  sont  plus  estimés  que  ceux  du  précédent,  et  comme  lui 
il  offre  un  grand  nombre  de  variétés  ;  une  des  plus  remar- 
quables est  le  glauca.  Même  culture. 

3.  Bananier  des  troglodytes.  Musa  troglodytarum  ;  L.  M. 

uranoscopus  ;  Rumph.    If.  Les  Moluques.  Il  diffère  des  pré- 

cédens  par  son  spadice  droit,  et  par  ses  spathes  caduques; 

ïses  fruits  sont  petits,  irrégulièrement  tachés  de  rouge,  et 

striés  de  noirâtre.  Même  culture. 

4-  Bananier  écarlate.  M.  coccinea;  Andrew.  *if.  Chine. 
Tige  de  trois  ou  quatre  pieds  ;  spadice  droit  ;  spathes  serrées, 
grandes,  d'un  écarlate  très -brillant,  jaunes  à  leur  sommet; 
stigmates  en  tête,  lisses;  semences  lisses  et  ovales.  Plante 
d'un  très-bel  effet.  Même  culture.  On  cultive  encore  le  bana- 
nier superbe ,  M.  superba. 

BÏHAI.  Heliconia ;  L.  {Pentandrie  —  rfconogynie,)  Spathes 
communes  et  partielles,  les  premières  distiques,  grandes, 
concaves,  en  forme  de  nacelle,  enveloppant  des  paquets  de 
fleurs.  Calice  profondément  partagé  en  deux  lèvres  :  l'infé- 
rieure simple,  canaliculée  :1a  supérieure  à  trois  lobes,  dont  les 
deux  latéraux  plus  étroits  ;  six  étamines,  dont  une  ,  à  fila- 
ment plus  court,  en  forme  de  languette  ,  avorte;  un  ovaire 
à  style  filiforme  ,  terminé  par  un  stigmate  oblong  ,  recourbé 
à  son  extrémité.  Une  capsule  oblongue,  à  trois  loges  monos- 
permes. 

1.  Bihai  des  Antilles.  Heliconia  caribœa  ;  Willd.  If .  An- 
tilles. Feuilles  arrondies  à  la  base  et  au  sommet ,  de  six  à  sept 
pieds  de  longueur,  sur  dix -huit  pouces  de  largeur  ;  tige  de 
la  grosseur  de  la  cuisse,  d'un  vert  brunâtre;  épi  de  deux 
pieds,  droit,  distique,  coloré,  composé  de  spathes  qui  por- 
tent beaucoup  de  fleurs  verdâtres,  à  filamens  des  étamines 
blancs,  entassées  sous  des  écailles  spathacées.  Serre  chaude 
et  tannée  ;  terre  tourbeuse,  substantielle,  tenue  constamment 
humide  ;  multiplication  de  rejetons. 

2.  Bihai  jaune -brun.  H.  luteo-fusca  ;  Jacq.  H.  bihai; 
Willd.  Musa  bihai  ;  L.  %.  Amérique  méridionale.  11  a  le 
port  des  bananiers.  Feuilles  aiguës  à  la  base  et  au  sommet  ; 
tige  de  douze  pieds  de  hauteur  ;  spadice  droit  ;  spathes  disti- 
ques, multiflores  ;  fleurs  d'un  jaune  safrané  ,  à  nectaire  bleu. 


BANANIERS.  ^^ 

Du  reste  il  ressemble  assez  au  précédent ,  et  se  cultive  de 
même. 

3.  Bihai  de  Jacquin.  Heliconia  humilis ;Willd.  Musahumi- 
lis;  Aublet.  %  .Guyane.  Feuilles  de  deux  pieds  de  longueur, 
étroites  à  la  base,  acuminées  au  sommet;  tige  d'un  demi-pied  ; 
spadice  d'un  pied ,  flexueux ,  lisse ,  luisant ,  d'une  couleur 
écarlate  très  -  brillante  ;  spathes  ventrues,  écarlates,  bordées 
de  blanc,  vertes  au  sommet,  multiflores;  fleurs  sessiles  , 
blanches  à  la  base,  vertes  au  sommet,  à  deux  divisions  étroi- 
tes. Même  culture. 

4.  Bihai  des  perroquets.  H.  psittacorum  ;  Andrew.  % . 
Surinam.  Feuilles  arrondies  à  la  base,  lancéolées,  très -gla- 
bres ainsi  que  l'inflorescence  ;  tige  de  trois  pieds ,  simple  et 
lisse  ;  spathes  aurores ,  multiflores  ;  fleurs  en  grappe  lâche , 
moyennes,  écarlates,  brunâtres  au  sommet,  à  nectaire  lan- 
céolé ,  concave.  Même  culture. 

5.  Bihai  velu.  H.  hirsuta;  Willd.  If  .  Amérique  méridio- 
nale. Feuilles  très  -  glabres ,  arrondies  à  la  base  ;  spadice 
flexueux ,  velu  ;  spathes  distiques ,  multiflores  ;  fleurs  à  deux 
pétales,  courbées ,  la  division  supérieure  hispide ,  l'inférieure 
ponctuée  et  maculée  de  brun  au  sommet.  Même  culture. 

Var.  Bihai  des  Indes.  H.  indica;  Lam.  Feuilles  atténuées 
à  la  base  et  au  sommet  ;  spathes  renfermant  peu  de  fleurs. 
Même  culture. 

RAVENAL.  Ravenala;  Adans.  (  Hexandrie -monogynie.  ) 
Spathe  commune  monophy  lie,  multiflore  ;  spathe  partielle  bi- 
fide ;  calice  partagé  en  quatre  divisions  allongées  :  l'inférieure 
plus  large,  ventrue,  semblable  à  la  spathe  propre,  et  enve- 
loppant les  organes  sexuels  ;  six  étamines  à  filamens  très- 
longs  ,  courbés  à  leur  sommet.  Un  ovaire  surmonté  d'un  style 
très-long,  presque  cylindrique,  terminé  par  trois  stigmates 
connivens  et  à  deux  dents  ;  une  capsule  allongée,  triangu- 
laire ,  à  trois  valves ,  à  trois  loges  contenant  plusieurs  graines 
ovales. 

1.  Ravenal  de  Madagascar.  Ravenala  madagascariensis  ; 
Sonnerat.  XJrania  speciosa ;  Pers.  7}-  Tige  simple,  compri- 
mée ,  arborescente  ;  feuilles  disposées  en  éventail ,  de  quinze 
à  dix-huit  pieds  de  longueur ,  sur  trois  ou  quatre  de  largeur, 

3.  17 


258  BANANIERS. 

pétiolées  ;  fleurs  nombreuses  ,  disposées  sur  de  longs  spadices 
axillaires.  Serre  chaude.  Culture  des  bananiers. 

STRELITZIE.  Strelitzia  ;  Ait.  {Pentandrie-monogynie.) 
Spathe  commune  monophylle,  multiflore  ;  spathe  partielle 
lancéolée  ;  calice  à  six  divisions  :  trois  extérieures  fort  gran- 
des, presque  égales  :  trois  intérieures  très -irrégulières,  en- 
veloppant les  organes  sexuels  ;  cinq  étamines  ;  un  ovaire  muni 
d'un  style  simple,  terminé  par  trois  stigmates  très -longs, 
subulés,  connivens  ;  une  capsule  oblongue,  à  trois  valves,  à 
trois  loges  contenant  chacune  deux  rangs  de  graines. 

i.  Strélitzie  de  la  reine.  S  Lrelilzia  reginœ  ;  Willd.  Heli- 
conia  alba;  L.  "2£  .  Du  Cap.  Feuilles  radicales,  très  -  entières  , 
ondulées  et  crispées  en  leurs  bords,  très-glabres ,  glauques  en 
dessous,  coriaces,  persistantes,  d'un  pied,  portées  sur  des 
pétioles  de  trois  pieds ,  droits ,  glabres  ;  hampe  de  la  lon- 
gueur des  pétioles,  droite  ,  couverte  de  gaines  alternes,  dis- 
tantes, acuminées,  bordées  de  pourpre  verdâtre;  spatlies  com- 
munes vertes  et  bordées  de  pourpre  :  les  partielles  blanches  ; 
fleurs  à  divisions  extérieures  d'un  jaune  doré ,  les  intérieures 
d'un  très-beau  bleu.  Plante  superbe,  aussi  remarquable,  par 
la  beauté  de  ses  fleurs  que  par  leur  singularité.  Serre  chaude 
et  tannée  ;  terre  franche  légère,  tenue  constamment  humide 
en  été.:  arrosemens  modérés  pendant  l'hiver.  Multiplication 
par  l'éclat  des  touffes,  ou  par  la  séparation  des  rejetons  en- 
racinés ,  ou  de  graines  quand  elles  mûrissent  dans  la  serre. 

2.  Strélitzie  a  feuilles  étroites.  S.  angusta;  Willd.  He- 
liconia  bihai;  L.  *2£ .  Du  Cap,  Elle  se  distingue  de  la  précédente 
par  ses  feuilles  plus  étroites  ,  à  côtes,  réticulées,  veinées. 
Même  culture.  Enfin  on  cultive  encore  de  la  même  manière 
les  strélitzies  à  feuilles  de  plantain ,  plantaginea  seu  maran- 
tifolia ;  farineuse  ,farinosa;  à  feuilles  de  jonc,  juncifolia; 
très-grande,  gigantea ;  naine ,  humilis.  Toutes  ces  plantes 
sont  d'un  très-bel  effet. 


balisiers.  a5g 


ORDRE  II. 

DES  BALISIERS.  —  CANtfJE. 

Plantes  herbacées;  racines  ordinairement  tubéreu- 
ses et  rampantes  ;  tige  feuillée  ;  feuilles  simples ,  al- 
ternes, roulées  en  cornet  lors  de  leur  développement, 
à  base  engainante.  Fleurs  naissant  le  plus  souvent  sur 
un  spadice  ;  calice  double  ;  l'extérieur  monophylle  ou 
trifide  ,  ou  triphylle  ;  l'intérieur  pétaloïde  ,  partagé  plus 
ou  moins  profondément  en  trois  à  six  divisions.  Une  ou 
deux  étamines  à  anthères  ndnées  à  la  lame  de  leur  fila- 
ment souvent  plane  et  pétaliforme.  Un  ovaire  infé- 
rieur, surmonté  d'un  style  simple  ,  souvent  filiforme  , 
terminé  par  un  stigmate  simple  ou  trigone.  Une  cap- 
sule à  trois  loges ,  le  plus  souvent  à  trois  valves  et  po- 
ly  sperme. 

BALISIER,  Canna ;;  L.  {Monandrie-monogynie.')  Calice 
extérieur  de  trois  folioles  lancéolées  ,  persistantes;  calice  in- 
térieur monophylle  ,  tubuleux  intérieurement ,  à  limbe  par- 
tagé profondément  en  six  divisions  lancéolées  et  irrégulières, 
dont  cinq  redressées  et  la  sixième  réfléchie  ;  une  étamine  à 
filament  élargi ,  pétaliforme  ,  à  deux  lobes  ,  dont  le  supérieur 
porte  l'anthère.  Un  ovaire  surmonté  d'un  style  ensiforme, 
pétaloïde,  muni  en  son  bord  supérieur  d'un  stigmate  linéaire; 
une  capsule  à  trois  loges  ,  contenant  plusieurs  graines  globu- 
leuses. 

i.  Balisier  paniculé.  Canna  paniculata  ;  Flor.  per.  %. 
Pérou.  Feuilles  ovales  ,  laineuses  et  argentées  en  dessous  ; 
fleurs  en  paniculé  ,  les  divisions  intérieures  les  plus  courtes. 
Serre  tempérée  ,  mais  il  fleurit  plus  facilement  dans  la  serre 
chaude  ;  terre  franche  ,  substantielle  ;  arrosemens  abondans 
pendant  la  végétation ,  nuls  pendant  le  repos  de  la  plante  ; 
multiplication  par  la  séparation  des  tubercules ,  en  mars , 
lorsqu'on  change  la  terre  des  pots.  Avant  de  replanter  on  doit 
cou  per  jusqu'au  vif  toutes  les  parties  attaquées  de  pourriture,  et 


2ÔO  BALISIERS. 

laisser  sécher  les  plaies  pendant  un  jour  ou  deux.  On  peut 
encore  multiplier  les  balisiers  de  graines  semées  au  prin- 
temps en  terrine  sur  couche  et  sous  châssis,  et  repiquant  le 
jeune  plant  en  pot  et  avec  la  motte  ,  lorsqu'il  a  atteint  cinq 
ou  six  pouces  de  hauteur.  Les  balisiers  fleurissent  assez  faci- 
lement lorsqu'on  les  dépote  en  juin  ,  et  qu'on  les  place  à  ex- 
position chaude  au  pied  d'un  mur  au  midi,  en  pleine  terre 
préparée  convenablement  pour  les  recevoir  ;  on  les  relève  en 
automne  ,  on  les  met  en  pot  que  l'on  place  en  orangerie  ,  et 
l'on  tient  la  terre  absolument  sèche  pendant  tout  l'hiver. 

2.  Balisier  a  fleur  d'iris.  Canna  iridiflora;  Flor.  per.  'if* 
Pérou.  Feuilles  ovales ,  acuminées  ,  laineuses  en  dessous  ; 
fleurs  ayant  les  trois  divisions  intérieures  plus  grandes  que  les 
trois  extérieures  ,  ces  dernières  pourpres;  capsule  oblongue 
et  très-grande.  Même  culture. 

3.  Balisier  des  Indes.  C.  indica;  Willd.  If .  Les  deux 
Indes.  Feuilles  alternes  ,  engainantes  ,  larges ,  ovales  ,  poin- 
tues ,  glabres  et  nerveuses  ;  tige  de  trois  pieds  ,  feuillée  , 
droite ,  simple  ;  en  été  ,  fleurs  presque  sessiles ,  d'un  beau 
rouge ,  en  épi  terminal ,  les  divisions  presque  égales.  Même 
culture. 

Var.  A  fleurs  jaunes  et  écarlates. 

4.  Balisier  jaune.  C.  lutea  ;  Ait.  If .  En  Afrique  et  en? 
Amérique  entre  les  tropiques.  Feuilles  ovales  elliptiques  ; 
fleurs  à  divisions  intérieures  droites  et  jaunes;  nectaire  à  la- 
nières roulées,  marquées  de  lignes  rougeâtres.  Même  culture. 

5.  Balisier  écarlate.  C.  coccinea  ;  Pers.  If .  Indes.  Cette 
espèce  diffère  de  la  précédente  par  ses  proportions  plus  pe- 
tites ;  feuilles  ovales,  nervées,  plus  courtes  et  plus  larges; 
bractées  ovales ,  pulvérulentes  ;  fleurs  à  divisions  intérieures 
écarlates ,  réfléchies.,  marquées  de  lignes  rouges.  Même  cul- 
ture. 

6.  Balisier  a  feuilles  étroites.  C.  angustifolia  ;  Willd. 
2f .  Amérique  équinoxiale.  Feuilles  lancéolées,  pétiolées  ,  à 
côtes.  Il  a  quelques  rapports  avec  le  n°  3 ,  mais  il  est  plus 
petit;  fleurs  mêlées  de  rouge  et  de  jaune.  Même  culture  ;  serre 
tempérée. 

7.  Balisier  glauque.  C.  glauca;  Willd.  If.  Caroline. 
Feuilles  lancéolées ,    glauques  ,  sans   nervures  en  dessous  ; 


BALISIERS.  26l 

fleurs  d'un  jaune  pâle.  On  le  cultive  en  terre  tourbeuse  ,  et 
serre  chaude  ;  du  reste,  même  culture  ,  mais  beaucoup  d'ar- 
rosemens. 

8.  Balisier  a  feuilles  de  jonc.  Canna  juncea  ;  Retz.  If. . 
Chine.  Feuilles  linéaires  ,  nervées  ;  fleurs  petites  ,  d'un  roux 
obscur.  Serre  chaude  ;  culture  du  n°  1. 

9.  Balisier  gigantesque.  C.  gigantea  ;  H.  K.  'if  .  Lieu...  ? 
Feuilles  longues  ,  étroites  ,  longuement  engainantes  ,  lancéo- 
lées et  glauques  ;  tige  de  six  à  sept  pieds  ,  droite,  articulée  ; 
fleurs  d'un  jaune  pâle  ,  lavées  et  tachetées  de  rouge  ,  disti- 
ques ,  en  épi  terminal  ;  calice  extérieur  à  trois  divisions. 
Serre  tempérée  ,  et  même  culture. 

io.  Balisier  flasque.  C.  flaccida;  Red.  If.  Caroline.  Il 
ressemble  beaucoup  au  précédent,  mais  il  en  diffère  par  ses 
fleurs ,  au  nombre  de  une  à  huit  ,  droites  ,  grandes  ,  belles , 
d'un  jaune  pâle  ,  disposées  en  épi  terminal  :  chacune  accom- 
pagnée de  deux  bractées,  une  inférieure  ,  large  ,  ovale  et 
petite  :  l'autre  étroite  ,  trois  fois  plus  longue.  Serre  chaude  -r 
même  culture. 

GLOBBÉE.  Globba;L.  (Monandrie -monogynie.)  Calice 
extérieur  monophylle,  persistant,  cylindrique,  trifide  à  son 
sommet  ;  calice  intérieur  monophylle  ,  tubuleux ,  à  limbe 
partagé  en  trois  lobes  égaux  ;  deux  étamines  à  anthères  ad- 
nées  longitudinalement  aux  filamens  ;  un  ovaire  surmonté 
d'un  style  sétacé,  terminé  par  un  stigmate  aigu  ;  une  capsule 
arrondie ,  couronnée ,  à  cinq  loges  contenant  plusieurs  graines. 

1.  Globbée  penchée.  Globba  nutans  ;  Willd.  Zerumbet 
speciosum  ;  Jacq.  Renealmia  nutans;  Andrew.  Inde.  Feuil- 
les longues  de  deux  pieds ,  lancéolées  elliptiques ,  ciliées  ; 
tige  simple  ,  de  dix  à  douze  pieds  ;  en  été,  fleurs  géminées, 
en  grappe  pendante,  d'un  blanc  pur  ;  lobe  intérieur  de  la 
corolle  courbé  en  carène ,  orangé  en  dessous  ,  taché  de  rouge 
et  d'orangé  en  dessus.  On  en  possède  une  variété  à  feuilles 
panachées.  Serre  chaude  ou  au  moins  tempérée  ;  terre  fran- 
che légère  ;  arrosemens  fréquens  pendant  la  végétation ,  très- 
rares  en  hiver  ;  multiplication  par  la  séparation  de  son  pied, 
ou  par  ses  rejetons  enracinés.  Dépotage  annuel,  et  chaque 
fois  lui  donner  un  vase  plus  grand. 

2.  Globbée  marantine.   G.  marantîna  ;  Mant.    %  .   Indes 


2Ô2  BALISIERS. 

orientales.  Cette  plante  diffère  de  la  précédente  par  ses  fleurs 
distancées  entre  elles,  en  épi  terminal  et  droit.  Serre  chaude; 
même  culture. 

3.  Glôbbée  du  Japon.  Globbajaponica^Hum.  %  .  Du  Ja- 
pon. Feuilles  ensiformes  ;  fleurs  en  épi  terminal  et  penché. 
Même  culture. 

4.  Globbéeuviforme.  G.  nviformis  ;  Pers.  %  .  Inde.  Fleurs 
en  épi  latéral.  Même  culture. 

AMOME,  cardamome,  gingembre.  Amomum ;  L.  (Mo- 
nandrie-monogynie.  )  Galice  extérieur  tubulé ,  à  trois  dents 
en  son  bord  ;  calice  intérieur  tubuleux,  à  limbe  partagé  en 
quatre  divisions  inégales  ;  une  étamine  à  filament  membra- 
neux, rétréci  vers  son  extrémité,  portant  une  anthère  divi- 
sée en  deux  ;  un  ovaire  à  style  filiforme  ,  terminé  par  un  stig- 
mate obtus  ;  une  capsule  charnue  ou  coriace  ,  à  trois  loges 
contenant  plusieurs  graines. 

1.  Amome  zerumbet.  Amomum  zerumbet  ;  Pers.  ^.  De 
l'Inde.  Racine  tubéreuse,  noueuse  ;  tige  de  cinq  pieds;  feuil- 
les alternes,  distiques,  assez  larges,  ovales  -  lancéolées  ; 
hampe  radicale,  nue,  d'un  pied,  terminée,  de  septembre  en 
novembre ,  par  un  épi  de  fleurs  jaunâtres ,  imbriquées  d'é- 
cailles  arrondies  et  d'un  beau  rouge.  Serre  chaude  et  tannée  ; 
terre  franche,  substantielle  ;  arrosemens  fréquens  pendant 
la  végétation ,  nuls  pendant  le  repos  de  la  plante.  Multiplica- 
tion ,  en  février  ou  mars ,  par  la  séparation  des  rejetons  enra- 
cinés, ou  des  racines  ,  que  l'on  plante  en  pot  enfoncé  dans  la 
tannée.  Dépotage  annuel.  Ses  racines  sont  légèrement  aroma- 
tiques ;  on  les  emploie  en  médecine  comme  toniques ,  sto- 
machiques et  échauffantes. 

2.  Amome  gingembre.  A.  zingiber;  Swartz.  If.  Indes 
orientales.  Racine  noueuse.  Tige  simple ,  droite  ,  de  quatre  à 
huit  pieds  ;  feuilles  alternes  ,  distiques,  étroites ,  engainantes, 
acuminées  ,  nerveuses  ;  hampe  radicale,  de  sept  à  huit  pouces, 
couverte  d'écaillés  membraneuses,  imbriquées  et  larges  à  leur 
sommet  ;  en  septembre ,  fleurs  bleues ,  en  épi  ovale  et  termi- 
nal. Même  culture. 

3.  Amome  a  fleurs  en  thyrse.^.  ihyrsoïdeum  ;Fl.  Peruv.  %  . 
Pérou.  Racine  tubéreuse ,  fasciculée  ;  hampe  recouverte  de 


BALISIERS.  263 

spatlies  ovales  oblongues;  fleurs  en  épi  thyrsoïde;   capsule 
grande,  ventrue.  Même  culture. 

Amome  a  fleurs  Elv  grappe.  Amomum  racemosinn  •  Pers.  %  . 
Pérou.  Hampe  recouverte  de  spathes  oblongues^  imbriquées; 
fleurs  en  grappe  composée;  capsule  noire, légèrement  striée. 
Même  culture. 

5.  Amome  zédoaire.  A.  zedoaria.  Pers.  A.  latifolium  ; 
Lam.  If. .  Des  Indes.  Hampe  nue  ;  fleurs  en  épi  lâche ,  tronqué. 
Même  culture. 

6.  Amome  des  bois.  A.  sylvestre;  Pers.  <2£..  Jamaïque. 
Feuilles  larges  ,  lancéolées  ;  hampe  nue  ;  bractées  oblongues, 
ventrues;  fleurs  en  épi  allongé.  Même  culture. 

7.  Amome  mioga.  A.  mioga;  Thunb.  $fc .  Japon.  Feuilles 
ensiformes,  aiguës;  hampe  très-courte;  capsule  ovale.  Cette 
espèce  a  de  l'analogie  avec  le  n°  9.  Même  culture. 

8.  Amome  a  feuilles  étroites.  A.  angustifoliurn  ;  Willd.  %  . 
Madagascar.  Feuilles  linéaires ,  lancéolées  ;  tige  de  huit  ou 
dix  pieds;  hampe  nue,  très-courte;  fleurs  en  épi  capité. 
Même  culture. 

9.  Amome  cardamome.  A.  cardamomum ;  L.  % .  Inde. 
Feuilles  alternes,  engaînées  ou  amplexicaules  à  leur  base 
lancéolées,  assez  étroites,  très-pointues  ;  lige  de  deux  pieds; 
hampe  simple ,  très-courte ,  à  bractées  alternes  et  lâches  ; 
fleurs  en  épi  obovale.  Même  culture.  Sa  racine  ,  et  celle 
du  n°2 ,  sont  employées  en  médecine,  et  possèdent  les  mêmes 
qualités  que  celle  de  Fa  morne  zerumbet. 

10.  Amome  velu.  A.  villosum;  Willd.  ^ .  Inde.  Hampe 
vaginée  ,  très-courte;  bractées  lancéolées,,  plus  longues  que 
les  fleurs  :  celles-ci  en  épi  presque  rond.  Même  culture. 

11.  Amome  rampant.  A.  repens;  Sonnerat.  If.  Malabar. 
Feuilles  lancéolées  ;  hampe  rameuse,  tombante.  Même  culture. 

1 2.  Amome  graine  de  paradis.^,  granum paradisi ;  Blackw. 
%  .  Guinée.  Feuilles  ovales  ,  alternes ,  étroites  ,  acuminées  ; 
tige  de  dix  à  douze  pieds;  hampe  rameuse,  lâche,  très-courte  > 
Même  culture. 

GANDASULL  Redjcliium  ;  Koenig.  (  Monandrie-mono- 
gjnie.J  Calice  extérieur  monophylle ,  tubuleux ,  tronqué 
obliquement  en  son  bord;  calice  intérieur  à  tube  allongé, 
grêle .,  terminé  par  un  limbe  ouvert ,  partagé  en  six  divisions 


2Ô4  BALISIERS. 

dont  deux  presque  linéaires  ,  trois  ovales  oblongues,  et  la 
sixième  plus  large  échancrée  en  cœur.  Une  étamine  à  filament 
linéaire,  portant  à  son  sommet  une  anthère  adnée  et  à  deux 
lobes  ;  un  ovaire  à  style  capillaire ,  terminé  par  un  stigmate 
un  peu  en  tête  ;  une  capsule  à  trois  loges  polyspermes. 

i.  Gandasuli  a  bouquet.  HedychiumcoronariumfWuA.ii.  If . 
Inde.  Feuilles  ovales ,  aiguës  ,  velues  en  dessous ,  stipulées  ; 
tige  simple ,  haute  de  deux  ou  trois  pieds  ;  en  septembre  et 
qctobre,  fleurs  odorantes,  d'un  blanc  jaunâtre.  Serre  chaude. 
Culture  des  amomes. 

2.  Gandasuli  a  longues  feuilles.  H.  angustifolia  ;  Loisél. 
Deslong.  % .  Du  Coromandel.  Feuilles  plus  étroites  que  la  pré- 
cédente ;  en  juin,  un  long  épi  de  fleurs  rouge-orangé  foncées  \ 
étamines  écarlates.  Plante  superbe.  Même  culture.  Terre  à 
orangers,  mêlée  à  deux  tiers  de  terre  de  bruyère. 

COSTUS.  Costus;  L.  {Monandrie -mono gy  nie.*)  Calice  exté- 
rieur très-petit ,  à  trois  dents  ;  calice  intérieur  tubulé  infé- 
rieurement,  ayant  son  limbe  partagé  en  quatre  divisions, 
dont  trois  égales  ,  redressées  ,  et  la  quatrième  beaucoup  plus 
grande,  renflée,  tubuleuse,  trifide;  une  étamine  à  filament 
élargi,  pétaloïde,  portant  une  anthère  divisée  en  deux;  un 
ovaire  à  style  filiforme,  terminé  par  un  stigmate  comprimé, 
échancré.  Une  capsule  arrondie ,  couronnée ,  à  trois  loges  con- 
tenant plusieurs  graines. 

i.  Costus  d'Arabie.  Costus  arabicus  ;  Willd.  If .  Amérique 
méridionale.  Feuilles  glabres  des  deux  côtés  ;  fleurs  en  épi , 
peu  nombreuses  ;  écailles  foliacées  à  leur  sommet,  fastigiéeau 
haut  de  la  hampe.  Serre  chaude  ;  culture  des  amomes. 

2.  Costus  élégant.  C.  speciosus  ;  Willd.  C.  arabicus  ; 
Jacq.  Amomum  hirsutum;  Lam.  If.  Feuilles  soyeuses  et  ve- 
lues en  dessous ,  alternes  ,  ovales-lancéolées  ;  tige  simple , 
feuillée,  de  trois  ou  quatre  pieds  ;  en  août ,  fleurs  blanchâtres, 
campanulées  ,  en  épi  court ,  sessiles  ,  à  écailles  terminales  et 
imbriquées.  Même  culture. 

3.  Costus  a  tige  rude.  C.  scaber;  Pers  %  .  Pérou.  Feuilles 
pubescentes  en  dessous  ,  laissant  sur  la  tige  leur  gaîne  rude, 
après  qu'elles  sont  tombées  ;  fleurs  à  demi  closes,  blanches, 
en  thyrse  conique  ;  bractées  ovales,  apprimées.  Même  culture. 

4»  Costus  lisse.  C.  lœvis;  Pers.  If  .  Pérou.  Fleurs  ouvertes, 


BALISIERS.  2(55 

d'un  jaune  carné,  en  thyrse  conique,  à  bractées  lancéolées, 
courbées  au  sommet.  Même  culture. 

5.  Costus  argenté\  Costus.  argenteus ;  Pers  (if .  Pérou. 
Feuilles  pendantes ,  pubescentes  et  argentées  en  dessous  ;  fleurs 
jaunâtres  ,  ouvertes,  en  tbyrse  oblong,  à  bractées  réfléchies. 
Même  culture. 

6.  Costus  zérumbet.  C.  ze nimbe t  ;  Pers.  Zerumbet  specio- 
sum;  Wenland  Sert.  % .  Chine.  Fleurs  d'un  blanc  rosé,  à 
carène  très-grande ,  ondulée  et  bordée  de  jaune ,  en  épi  lâche 
et  recourbé.  Même  culture. 

MARANTE,  galanga  ,  lanquas.  Maranta  ;  L.  {Monandrie- 
monogynie.)  Calice  extérieur  petit,  partagé  en  trois  folioles 
lancéolées  ;  calice  intérieur  monophylle ,  tubuleux ,  à  limbe 
divisé  en  quatre  ou  six  découpures  inégales ,  dont  trois  ex- 
térieures semblables  entre  elles,  et  une  ou  trois  autres  plus 
intérieures  ,  plus  grandes  et  plus  difformes  ;  une  étamine  à 
filament  en  languette,  portant  une  anthère;  un  ovaire  sur- 
monté d'un  style  à  stigmate  trigone,  courbé;  une  capsule, 
le  plus  souvent  monoloculaire  et  monosperme  par  l'avorte- 
ment  de  deux  loges. 

i.  Marante  zébrée.  Maranta  zebrena;  Curt.  If .  Brésil. 
Feuilles  lancéolées,  longues  de  quinze  pouces,  larges  de  six, 
rayées  de  brun  velouté  et  de  jaunâtre  en  dessus ,  d'un  beau 
violet  en  dessous  ;  en  mars  et  avril,  fleurs  en  épi  ovale,  d'un 
blanc  violâtre  et  rayées  de  bleu  ;  spathes  d'un  bleu  tendre  , 
rayées  de  bleu  foncé.  Serre  chaude  ;  terre  franche  légère  ; 
arrosemens  pendant  la  végétation,  très-modérés  en  hiver  ; 
multiplication  de  drageons.  Du  reste,  même  culture  que  les 
amomes. 

2.  Marante  arondinacée.  M.  arundinacea  ;YVilld.  ^.Amé- 
rique méridionale.  Feuilles  alternes ,  amples ,  ovales  lancéo- 
lées ,  imitant  celles  du  balisier  ;  tige  droite  i  effilée,  de  trois 
ou  quatre  pieds ,  à  rameaux  articulés ,  menus ,  coudés  ,  rami- 
fiés en  panicule  lâche  ;  en  juillet  et  août ,  trois  ou  quatre  fleurs 
blanches,  solitaires  sur  chaque  pédoncule.  Même  culture. 

3.  Marante  tonchat.  M.  touchai;  Willd.  If. .  Cochinchine. 
Feuilles  ovales,  glabres  ;  chaume  rameux,  frutiqueux.  Même 
culture. 

4«  Marante   de  Malacca.  M.    malace&nsis ;  Willd.    If. 


2Ô6  BALISIERS. 

Feuilles  oblongues,  pétiolées ,  soyeuses  et  pubescentes  en  des- 
sous ;  chaume  simple.  Même  culture. 

5.  Marante  a  fleurs  en  tête.  Maranta  capitata;  Pers.  2f  . 
Pérou.  Tige  simple  ,  terminée  par  un  capitule  globuleux  et 
comprimé,  de  fleurs  à  lanières  internes  ressemblant  à  un  nec- 
taire ;  capsule  à  trots  valves  et  à  trois  loges.  Même  culture. 

6.  Marante  latérale.  M.  lateralis  ;  Pers.  î£ .  Pérou.  Tige 
simple,  portant  dans  le  milieu  des  fleurs  réunies  en  capitule 
globuleux.  Même  culture.  Cette  espèce  ne  se  distingue  pas 
suffisamment  dun°  2. 

7.  Marante  chevelu.  M.comosa  ;  Willd.  ^.Surinam.  Pas 
de  tige  ;  hampe  nue ,  terminée  par  un  épi  de  fleurs  surmon- 
tées par  une  couronne  de  feuilles  réfléchies.  Même  culture. 

PÉRONIE.  Peronia  ;  Red.  (Monandrie-monogynie.)  Ca- 
lice extérieur  à  trois  segmens  beaucoup  plus  petits  que  ceux 
du  calice  intérieur ,  divisés  jusqu'à  l'ovaire ,  colorés  ;  calice 
intérieur  partagé  en  six  divisions  sur  deux  rangs  :  celles  du 
rang  extérieur  partagées  jusqu'à  l'ovaire  en  trois  découpures 
lancéolées,  semblables  entre  elles  ,  deux  à  trois  fois  plus  lon- 
gues que  les  divisions  du  calice  externe  :  celles  du  rang  le  plus 
intérieur  un  peu  inégales,  soudées  entre  elles  à  leur  base.,  et 
déjetées  vers  le  côté  supérieur  de  la  fleur  ;  une  étamine  à  fila- 
ment campanule  ,  fendu  longitudinalement  à  son  côté  supé- 
rieur, et  portant  à  l'un  de  ses  bords  une  anthère  à  une  loge  ; 
style  contourné  en  spirale. 

Jusqu'à  présent  on  ne  connaît  qu'une  espèce  de  ce  genre  : 
Péronie  a  tige  droite  ;  peronia  stricta  ;  Red.  ,  dont  on  ignore 
le  pays  natal.  Serre  chaude  ;  terre  franche  légère,  et  culture 
des  amomes. 

CURCUMA.  Curcuma;  L.  (Monandrie-monogyriie.)  Calice 
extérieur  monophylle,  tubulé  ,  à  trois  divisions  ;  calice  inté- 
rieur monophylle,  tubulé,  à  limbe  partagé  en  quatre  divi- 
sions, dont  une  plus  grande  que  les  autres  ;  cinq  filamens  li- 
néaires, dont  quatre  stériles,  le  cinquième  bifide,  portant 
une  anthère  adnée  à  l'une  de  ses  divisions  ;  un  ovaire  sur- 
monté d'un  style  terminé  par  un  stigmate  simple  et  en  cro- 
chet ;  une  capsule  à  trois  loges  polyspermes. 

1.  Curcuma  rond.  Curcuma  rotunda  ;  Willd.  <2f.  Inde. 
Feuilles  radicales,  ovales  lancéolées,  engainantes,  à  nervures 


BALISIERS.  267 

latérales  très  -  rares  ;  fleurs  axillaires,  blanches,  peu  nom- 
breuses ,  à  tube  grêle ,  long  et  saillant.  Serre  chaude  ;  culture 
des  amomes,  mais  dépotage  seulement  tous  les  deux  ans. 
Multiplication  de  drageons.  Les  racines  de  cette  espèce,  ainsi 
que  celles  de  la  suivante,  passent  pour  diurétiques  et  apériti- 
ves.  Les  Indiens  les  emploient  dans  leurs  mets  comme  assai- 
sonnement. 

2.  Curcuma  long.  Curcuma  longa;  L.  Amomum  curcuma; 
Murr.  If .  Inde.  Racine  oblongue;  feuilles  radicales,  lancéolées, 
à  nervures  latérales  très-nombreuses;  une  tige  basse , compri- 
mée ,  formée  par  les  pétioles  des  feuilles  desséchées  ;  en  août, 
fleurs  d'un  blanc  jaunâtre ,  en  épi  gros  et  presque  sessile  nais- 
sant entre  les  feuilles  ;  spathes  lâches  et  imbriquées.  Même 
culture. 

KiEMPFERIE,  zedoaire.  Kœmpferîa ;  L.  {Monandrie- 
monogynie.  )  Calice  extérieur  monophylle,  tubuleux ,  ouvert 
obliquement  au  sommet;  calice  intérieur  à  double  limbe  ^'ex- 
térieur partagé  en  trois  divisions  très- étroites,  l'intérieur  en 
trois  ,  dont  la  moyenne  bifide  ;  une  étamine  à  filament  mem- 
braneux ,  presque  ovale ,  échancré,  portant  une  anthère  gé- 
minée et  adnée;  un  ovaire  muni  d'un  style  terminé  par  un 
stigmate  à  deux  lames  ;  une  capsule  à  trois  loges  polyspermes. 

1 .  Kjempferie  galanga.  Kcempferia  galanga;  Lam.  If .  Inde. 
Feuilles  radicales,  ovales,  sessiles ,  étalées;  tout  l'été,  fleurs 
d'un  blanc  bleuâtre ,  tachées  de  pourpre  foncé  dans  le  cen- 
tre ,  sessiles,  radicales,  paraissant,  une  à  la  fois,  au  milieu 
des  feuilles  ,  et  se  succédant  fort  long-temps.  Serre  chaude 
et  culture  des  amomes,  beaucoup  d'arrosemens  pendant  la 
végétation  Multiplication  par  l'éclat  de  son  collet,  ou  par  la 
séparation  de  ses  rejetons  enracinés ,  pendant  l'hiver. 

2.  Kempferie  longue.  K.  longa;  L.  ^ .  Inde.  Feuilles 
ovales  oblohgues  ,  grandes  ,  radicales  ,  pétiolées  ,  vertes  en 
dessus,  violettes  en  dessous , -marquées  de  grandes  taches 
oblongues  et  d'un  vert  pâle  ;  en  avril  et  mai ,  avant  la  nais- 
sance des  feuilles  ,  cinq  à  sept  fleurs  radicales  ,  en  faisceau, 
odorantes,  à  calice  extérieur  blanc,  l'intérieur  pourpre  et 
rayé  de  pourpre  plus  foncé  à  la  base.  Même  culture. 

3.  KiEMPFERiE  ronde.  K.  rotunda ;  Pers.  % .  Inde.  Celle-ci 
se  distingue  assez  des  précédentes  par  ses  feuilles  lancéolées, 


268  BALISIERS. 

pétiolées ,  vertes  des  deux  côtés ,  et  sans  tache.  Même  culture. 

THALIE.  Thalia;  Plum.  (Monandrie-monogynie.)  Spathe 
à  une  ou  deux  fleurs  ;  calice  extérieur  triphylle;  calice  inté- 
rieur profondément  divisé  en  cinq  parties ,  dont  trois  exté- 
rieures grandes  et  crispées ,  deux  intérieures  plus  petites  , 
roulées  en  dedans  ;  nectaire  lancéolé,  concave;  uneétamine  ; 
Stigmate  simple;  drupe  sec,  uniloculaire,  contenant  un  noyau 
à  deux  semences ,  quelquefois  à  une  seule  paravortement. 

i .  Thalie  geniculée.  Thalia  geniculata  ;  Plum.  If .  Amé- 
rique méridionale.  Tige  de  cinq  ou  six  pieds,  très-simple 
et  très-lisse;  fleurs  terminales,  en  panicule  géniculée  et 
flexueuse  ;  calice  intérieur  à  cinq  divisions  ;  nectaire  lancéolé. 
Serre  chaude ,  et  culture  des  amomes. 

2.  Thalie  a  feuilles  de  balisier.  T.  cannœformis ;  *3£ .  Les 
Hébrides.  Elle  se  distingue  de  la  précédente  par  son  calice 
intérieur  à  six  divisions ,  et  par  son  nectaire  droit  et  bifide. 
Même  culture. 

ALPINIE.  Alpinia;  Swartz.  {Monandrie-monogynie.  )  Ca- 
lice double  ,  l'extérieur  tubuleux  ,  à  trois  dents  égales  :  l'in- 
térieur tubuleux ,  ventru  à  sa  base ,  à  limbe  partagé  en  six 
divisions  ,  dont  les  trois  extérieures  plus  courtes ,  les  deux 
intérieures  (nectaire)  labiées.,  à  lèvre  inférieure  étalée  ;  une 
étamine  ;  stigmate  trigone  ;  capsule'  charnue  ,  à  réceptacle 
pulpeux.  Ce  genre  serait  peut-être  mieux  placé  à  la  suite  des 
costus. 

i .  Alpinie  a  épi.  Alpinia  spicata;  Jacq.  amomum  petiola- 
tum;  Encycl.  % .  Antilles.  Feuilles  caulinaires ,  alternes,  pé- 
tiolées ,  oblongues  ,  acuminées  ,  luisantes;  tige  de  deux  pieds, 
droite,  glabre ,  terminée  par  un  épi  de  fleurs  jaunes  ,  longues 
d'un  pouce,  à  limbe  partagé  en  quatre  parties,  dont  une  tri- 
lobée et  arrondie ,  sortant  chacune  d'une  écaille  imbriquée , 
d'un  rouge  vif.  Serre  chaude  ;  culture  des  amomes  ;  beaucoup 
d'arrosemens  pendant  la  végétation. 

2.  Alpinie  en  spirale.  A.  spiralis;  Jacq.  ^ .  Amérique  mé- 
ridionale. Feuilles  unilatérales,  alternes,  elliptiques,  co- 
riaces ,  très-entières ,  longues  de  six  pouces  ,  luisantes  ;  tige  de 
quatre  pieds ,  cylindrique ,  terminée  par  un  épi  sessile  de 
fleurs  rouges  et  inodores.  Même  culture. 

3.  Alpinie  a  fleurs  en  grapfe.  A,  racemosa;  Swartz.  %. 


BALISIERS.  26Q 

Amérique  méridionale.  Feuilles  oblongues,  acuminées;  fleurs 
alternes  ,  en  grappe  terminale  et  spiciforme  ;  division  inté- 
rieure et  labiée  trifide.  Même  culture. 

4-  Alpinie  galanga.  Alpinia  galanga;  Willd.  ^ .  Indes. 
Feuilles  lancéolées  ^fleurs  alternes,  en  grappe  terminale,  lâ- 
che; division  intérieure  et  labiée  émarginée.  Même  culture. 

5.  Alpinie  chevelue.  A.  comosa;  Willd.  *if .  Amérique 
méridionale.  Feuilles  ovales  oblongues,  pubescentes  ;  fleurs 
en  épi  terminal  couronné  par  une  touffe  de  bractées  colo- 
rées, plus  longues  que  les  fleurs.  Même  culture. 

6.  Alpinie  d'Occident.  A.  occidentalis  ;  Swartz.  If .  Jamaï- 
que. Feuilles  lancéolées,  ovales,  très-glabres;  fleurs  en  grappe 
radicale ,  composée ,  droite  ;  division  intérieure  émarginée 
au  sommet  ;  capsule  triloculaire.  Même  culture. 

RÉNEALMIE.  Renealmia;  Andrew.  {Monandrie-mono- 
gynie.)  Calice  double ,  l'extérieur  monophylle,  à  deux  ou 
trois  dents  irrégulières ,  comme  rompues  ;  l'intérieur  à  quatre 
divisions  ,  dont  une  interne  (  nectaire  )  et  oblongue  ;  une  an- 
thère sessile,  opposée  à  la  division  interne;  baie  charnue. 

On  ne  connaît  qu'une  espèce  de  ce  genre ,  la  Rénéalmie 
élevée.  R.  exaltata,  Willd.  If  ,  qui  habite  Surinam,  et  s'é- 
lève à  vingt  pieds  de  haut.  Serre  chaude ,  et  culture  des 
a  mornes. 

PI1ILYDRE.  Philydrum  ;  G^irt.  {Monandrie-monogynie.) 
Spathe  uniflore  ;  calice  à  quatre  divisions  irrégulières  ,  péta- 
loïdes  ;  capsule  à  trois  loges  polyspermes. 

1,  Philtdre  laineux.  Philydrum  lanuginosum ;  Gjert.  *if  . 
Cochinchine.  Feuilles  droites  ,  grasses  ,  épaisses ,  laineuses  ; 
tige  de  deux  pieds ,  cylindrique  ,  droite ,  couverte  d'un  épais 
duvet,  terminée  par  un  épi  droit  de  fleurs  d'un  jaune  doré, 
pédonculées,  sortant  de  spathes  courtes,  acuminées  et  velues. 
Serre  chaude,  et  culture  des  a  mornes. 

HELLENIE.  Hellenia;  Willd.  {Monandrie-monogynie.) 
Spathe  campanulée  ,  bifide  ;  calice  double:  l'extérieur  ordi- 
nairement trifide:  l'intérieur  à  deux  divisions ,  dont  l'interne 
diphylle  ou  bifide  ;  une  étamine;  capsule  triloculaire,  co- 
riace, enflée,  presque  globuleuse. 

i.  Hellénie  allughas.  Hellenia  allughas ;  Willd  .  Heri- 
tiera  allughas  ;  Retz.   If.  Inde.  Feuilles  très-entières  ;  fleurs 


Oqo  ORCHIDÉES. 

en  particule  ;  division  interne  diphylle;  capsule  un  peu  spon- 
gieuse. Serre  chaude  ;  culture  des  amomes. 

2  Hellénie  blanche.  Helleniaalba;  Willd.  Heritiera  alba; 
Retz.  %\  Chine.  Feuilles  très-entières;  fleurs  en  panicule  ,  à 
division  interne  diphylle  ;  capsule  striée.  Même  culture. 

3.  Hellénie  delà  Chine.  H.  sinensis  ;  Willd.  Tf .  Chine. 
Feuilles  ciliées  ;  division  interne  diphylle.  Même  culture. 

4-  Hellénie  aquatique.  H.  aquatica;  Willd.  %..  Inde. 
Fleurs  denticulées  sur  les  bords;  division  interne  monophylle 
et  bifide.  Même  culture. 

ORDRE   III. 
DES  ORCHIDÉES.  —  ORCHIDEM. 

Plantes  herbacées  ;  racine  ordinairement  composée 
de  deux  tubercules  ,  ou  fibreuse  \  tige  le  plus  souvent 
simple  ,  en  forme  de  hampe ,  rarement  grimpante  5 
feuilles  radicales  engainantes ,  les  caulinaires  sessiles 
et  alternes  ;  fleurs  bractéées ,  ordinairement  en  épi ,  ra- 
rement solitaires  -,  calice  à  six  divisions  souvent  colo- 
rées ,  pétaloïdes ,  irrégulières ,  trois  externes  et  trois 
internes,  dont  l'inférieure ,  nommée  nectaire,  labelle 
ou  tablier  y  est  presque  toujours  plus  longue  que  les 
autres ,  et  souvent  éperonnée  ;  un  ovaire  inférieur,  sur- 
monté d'un  style  souvent  adné  à  la  découpure  supérieure 
du  calice ,  quelquefois  très-court  ou  presque  nul ,  ter- 
miué  par  un  stigmate  dilaté  ,  pas  tout-à-fait  terminal, 
mais  comme  appliqué  à  la  partie  antérieure  du  style. 
Deux  anthères  insérées  sur  le  sommet  du  style  et  sous  le 
stigmate,  renfermant  un  pollen  composé  d'une  masse  de 
petits  globules.  Une  capsule  monoloculaire  ,  à  trois 
valves ,  le  plus  souvent  à  trois  côtés  ,  s'ouvrant  par  ses 
angles,  les  valves  restant  adhérentes  par  la  base  et  le 
sommet ,  contenant  un  grand  nombre  de  graines.  Em- 
bryon placé  à  la  base  d'un  périsperme  charnu. 
Les  plantes  de  cette  famille  sont  toutes  remarquables 


ORCHIDÉES.  27I 

par  la  beauté  ou  la  bizarrerie  de  leurs  fleurs  ,  mais  elles 
sont  en  général  d'une  culture  assez  difficile ,  surtout 
celles  indigènes. 

ORCHIS  ou  orquis.  Orchis  ;  L.  {Gynandrie-trigynie.) 
Calice  à  six  divisions,  dont  cinq  supérieures  conniventes  ;  la- 
belle  élargie,  lobée,  prolongée  postérieurement  en  éperon; 
deux  anthères  ovales ,  placées  au  sommet  d'un  style  court , 
terminé  par  un  stigmate  comprimé;  une  capsule  allongée, 
torse,  s'ouvrant  par  trois  fentes  longitudinales. 

La  culture  des  plantes  de  ce  genre  est  fort  difficile  ;  cepen- 
dant avec  quelques  précautions  on  réussit  assez  à  les  con- 
server. On  remplit  un  vase  de  la  terre  dans  laquelle  elles 
croissent  naturellement,  on  enlève  la  plante  avec  la  motte, 
et  on  la  place  dans  le  vase  avec  la  précaution  de  ne  pas  frois- 
ser ni  mettre  à  découvert  les  racines.   Cette  opération  se  fait 
avec  assez  de  succès  en  toute  saison,  mais  plus  sûrement  au 
printemps  lorsque  les  feuilles  ne  font  que  commencer  à  pa- 
raître, ou  en  automne  lorsqu'elles  sont  desséchées.  On  enterre 
le  vase  dans  le  jardin,  en  rendant  au  végétal  la  même  expo- 
sition, sèche,  humide  ou  marécageuse,  ombragée  ou  au  so- 
leil, qu'il  avait  dans  les  champs.  Tous  les  deux  ou  trois  ans 
on  change  la  terre  en  lui  en   donnant  une  autre  de  même 
nature,  et  l'on  sépare  alors  les  œilletons  s'il  y  en  a.  Dans  un 
jardin  paysager  on  les  met  en  pleine  terre  avec  la  motte,  et 
avec  la  même  attention  de  leur  donner  une  exposition  con- 
venable à  leur  culture.  On  les  multiplie  de  graines  semées 
en  terrine  et  terre  franche  légère ,  recouverte  seulement  d'un 
peu  de  mousse  hachée  très-fin,  et  l'on  arrose  avec  la  plus 
grande  précaution  pour  ne  pas  battre  la  terre.  Jamais  on  ne 
doit  cultiver,  biner,  sarcler,  ni  même  arracher  les  herbes 
autour  des  orchis.  Peut-être  même  ce  serait  utile  de  semer  à 
la  place  où  on  les  cultive  les  végétaux  auprès  desquels  on 
les  a  trouvés.  Ces  plantes  sont  toutes  fort  jolies,  et  mérite- 
raient bien  les  soins  minutieux  qu'on  en  pourrait  prendre. 


2^2  ORCHIDÉES. 

§  Ier.  Racines  indivisées  ,  composées  de  deux  tubercules  ;  plantes 

indigènes. 

1.  Orchis  a  deux  feuilles.  Orchîs  bifolia  ;  L.  rif.  Indigène. 
Feuilles  longues,  radicales;  tige  de  dix -huit  pouces;  en 
juin,  fleurs  blanchâtres,  en  épi  lâche  et  terminal,  d'une 
odeur  agréable;  labelle  lancéolée ,  entière  ;  éperon  très-long 
et  droit.  Terre  fraîche. 

2.  Orchis  pyramidal.  O.  pjramidalis  ;  Swartz.  If. .  Indi- 
gène. Feuilles  oblongues;  tige  d'un  pied  ;  en  juillet,  fleurs 
purpurines,  en  épi  court,  serré,  pyramidal  ;  labelle  à  trois 
lobes  presque  égaux ,  à  base  bituberculée  ,  lobe  du  milieu 
émarginé  ;  éperon  plus  long  que  l'ovaire  ;  divisions  calici- 
nales  ovales  lancéolées.  Terre  sèche. 

3.  Orchis  fétide.  O.  coriophora  ;  L.  2£.  Indigène.  Feuil- 
les radicales,  très  -  étroites  ;  tige  de  sept  à  huit  pouces;  en 
juin,  fleurs  petites,  nombreuses,  d'un  rouge  mêlé  de  vert, 
en  épi  peu  serré  ;  labelle  à  trois  lobes,  celui  du  milieu  le  plus 
étroit  et  le  plus  long ,  les  latéraux  denticulés  et  réfléchis  ; 
éperon  court  ;  divisions  calicinales  ,  conniventes  ;  odeur  dé- 
sagréable. Terre  fraîche. 

4-  Orchis  morio.  O.  morio  ;  Curt.  "If.  Indigène.  Feuilles 
étroites  ;  tige  de  six  pouces  ;  en  mai  et  juin,  fleurs  purpuri- 
nes ,  en  épi  lâche  et  peu  garni  ;  labelle  large ,  à  trois  lobes , 
celui  du  milieu  émarginé,  ce  qui  en  fait  paraître  quatre,  les 
latéraux  crénelés  ,  réfléchis  ;  éperon  montant  et  bifide  au 
sommet  division; s  du  calice  ovales  ,  obtuses  ,  conniventes. 
Terre  fraîche ,  ombragée.  C'est  avec  les  tubercules  de  cette 
espèce  qu'on  prépare  le  salep ,  quoique  tous  les  orchis  puis- 
sent en  fournir. 

5.  Orchis  pale.  O.  pollens  ;  L.  % .  Indigène.  Feuilles 
lancéolées ,  pointues  ;  tige  de  cinq  pouces  ;  fleurs  jaunâtres , 
en  épi  lâche  ;  labelle  large  ,  trifide ,  à  lobes  entiers ,  arrondis , 
celui  du  milieu  plus  large  et  un  peu  échancré;  éperon  entier 
au  sommet,  courbé;  divisions  calicinales  ovales  lancéolées, 
presque  droites.  Terre  humide,  ombragée. 

6.  Orchis  mâle.  O.  mascula  ;  L.  If .  Indigène.  Feuilles 
planes ,  pointues ,  ordinairement  tachées  ;  tige  d'un  pied  ;  en 
avril  et  mai,  fleurs  assez  grandes,  purpurines,  en  épi  long 


ORCHIDÉES.  273 

de  trois  pouces  ;  labelle  trifide  ,  crénelée ,  à  lobe  du  milieu  le 
plus  long  et  bilobé  ;  éperon  un  peu  courbé ,  obtus  ;  divisions 
calicinales  latérales  extérieures  un  peu  courbées  en  faux , 
aiguës,  réfléchies.  Terre  fraîche,  ombragée. 

J^ar.  à  fleurs  blanches  ;  autre  à  trois  éperons  ,  O.  tricornis; 
Lois.  Desl. 

7.  Orchis  de  marais.  Orchis  palus  tris  ;  Jacq.  O.  laxiflora , 
J^ar,  jS.  Lam.  O.  morio  ;  L.  If .  Indigène.  Feuilles  presque  li- 
néaires ;  tige  d'un  pied  ;  en  mai ,  fleurs  purpurines  ou  vio- 
lettes ,  en  épi  lâche  et  allongé  ;  labelle  trilobée ,  large ,  uni- 
dentée  à  la  base,  les  lobes  latéraux  arrondis,  entiers,  celui 
du  milieu  bifide ,  un  peu  courbe  ;  divisions  calicinales  laté- 
rales extérieures  oblongues,  divariquées,  étalées.  Terre  ma- 
récageuse. 

War.  à  fleurs  lâches ,  laxiflora  ;  Lam.  Feuilles  lancéole'es 
linéaires ,  canaliculées  ;  labelle  à  deux  lobes ,  celui  du  milieu 
étant  nul  ou  presque  nul  :  les  latéraux  obtus,  arrondis,  un 
peu  crénelés  ;  éperon  souvent  échancré  à  l'extrémité.  Terre 
humide. 

8.  Orchis  picté.  O.  ustulata;  L.  ^.Indigène.  Feuilles 
oblongues,  étroites;  tige  de  huit  à  dix  pouces  ;  en  mai  et 
juin  ,  fleurs  petites,  d'un  pourpre  très-foncé,  inférieurement 
variées  de  rouge  et  de  blanc ,  en  épi  serré  ;  labelle  trifide , 
scabre ,  à  divisions  linéaires ,  celle  du  milieu  allongée  et  bi- 
fide ;  éperon  obtus  ;  divisions  calicinales  distinctes.  Terre 
fraîche. 

9.  Orchis  militaire.  O.  militaris;  L.  %.  Indigène.  Feuil- 
les radicales,  larges,  ovales  lancéolées;  tige  grosse,  droite, 
de  deux  pieds  ;  en  mai,  fleurs  grandes,  variées  de  pourpre 
et  de  blanc ,  en  épi  assez  long  ;  labelle  trifide,  les  deux  divisions 
latérales  étroites ,  linéaires ,  distantes  :  celle  du  milieu  élar- 
gie, divisée  en  deux  lobes  profonds  ,  écartés ,  larges ,  entiers, 
avec  une  pointe  au  milieu  ;  divisions  calicinales  confluentes. 
Terre  sèche  et  ombragée. 

10.  Orchis  brun.  O.fusca;  Jacq.  O.  militaris,  Var.  @>.  L. 
If  .  Indigène.  Il  diffère  du  précédent  par  sa  tige  un  peu  moins 
haute ,  et  les  divisions  du  lobe  moyen  de  la  labelle ,  qui  sont 
taille'es  un  peu  obliquement,  en  biseau  en  dehors,  et  légère- 
ment dentées  ;  fleur  d'un  violet  brun.  Terre  sèche,  ombragée. 

3.  18 


"f  ORCHIDÉES. 


274 

11.  Orchis  varié.  Orchis  variegata ;  Pers.  ^.Indigène. 
Feuilles  lancéolées  ,  étroites  ;  tige  d'un  pied  ;  en  mai ,  fleurs 
d'un  pourpre  pâle ,  tachetées  de  points  plus  foncés  ;  labelle  à 
trois  lobes  distans,  les  latéraux  ovales,  petits,  celui  du  milieu 
plus  long ,  élargi ,  à  deux  dents,  avec  une  pointe  au  milieu  de 
l'échancrure;  éperon  délié,  un  peu  courbe,  aigu.  Terre  fraîche. 

12.  Orchis  singe.  O.  simia;  Lam.  O,  tephrosanthos ;  Pers. 
O.  zoophora  ;  Thuill.  ^ .  Indigène.  Feuilles  ovales  oblon- 
gues,  obtuses  ;  tige  d'un  pied;  en  mai,  fleurs  grandes  d'un 
pourpre  clair,  en  épi  court,  presque  globuleux;  labelle  à 
quatre  divisions  très-étroites ,  allongées ,  entières ,  avec  une 
pointe  entre  les  deux  divisions  du  milieu  ;  divisions  calici— 
nales  aiguës,  un  peu conniventes ;  bractées  très-petites.  Terré 
sèche,  ombragée. 

Var.  0.  cercopithèque.  O.  cercopiiheca;  Lam.  Divisions 
intermédiaires  de  la  labelle  un  peu  dentées. 

i3.  Orchis  casque.  O.  galeata;hAM.  O.  mimusops;  Thuill. 
O.  militaris ,  Var.  T.  L.  <if.  Indigène.  Feuilles  lancéolées 
oblongues  ;  tige  de  dix  à  quinze  pouces  ;  en  mai  et  juin ,  fleurs 
d'un  pourpre  clair,  ponctuées  de  pourpre  foncé,  en  épi  court, 
presque  globuleux  ;  labelle  pubescente,  trifide ,  les  divisions 
latérales  courtes ,  écartées ,  linéaires ,  celle  du  milieu  allon- 
gée ,  élargie  vers  son  sommet ,  à  deux  lobes  courts ,  divergens , 
arrondis ,  avec  une  petite  pointe  vers  le  milieu  de  l'échan- 
crure ;  divisions  calicinales  courtes,  conniventes,  fermées 
en  manière  de  casque.  Terre  ni  trop  sèche,  ni  trop  humide. 

§  II.  Racines  composées  de  deux  tubercules  palme's  \  plantes  indigènes. 

14.  Orchis  a  larges  feuilles.  O.  latifolia  ;L.  2£.  Indigène. 
Feuilles  larges ,  lancéolées -oblongues  ;  tige  grosse  ,  haute 
d'un  à  deux  pieds  ;  en  mai  et  juin,  fleurs  petites,  purpurines 
ou  blanches ,  marquées  de  lignes  ou  de  points  violets ,  en  épi 
long  et  droit  ;  labelle  un  peu  trilobée ,  les  lobes  latéraux  peu 
marqués,  réfléchis,  celui  du  milieu  saillant  et  court;  trois 
divisions  calicinales  supérieures  conniventes ,  deux  latérales 
ouvertes  ;  bractées  étroites ,  plus  longues  que  les  fleurs.  Terre 
humide. 

i5.  Orchis  divariqué.  O,  divaricata;  Richard.  O.  latifolia , 


ORCHIDÉES.  2j5 

Var.  /S.  Lois.  Desl.  %.  Indigène.  Feuilles  linéaires -lancéo- 
lées, canaliculées  ;  tige  de  dix -huit  pouces  ;  en  mai,  fleurs 
purpurines  ou  blanches,  en  épi  dense  ;  labelle  presque  cun- 
éiforme, à  lobe  du  milieu  peu  apparent;  bulbes  de  la  racine 
seulement  en  deux  parties  divariquées.  Terre  fraîche. 

16.  Orchis  maculé.  Orchis  maculât  a  ;  L.  If .  Indigène. 
Feuilles  lancéolées,  linéaires,  tachées;  tige  de  un  à  deux 
pieds;  en  juin  et  juillet,  fleurs  d'un  blanc  rosé,  avec  des 
taches  purpurines,  en  épi  conique  et  serré;  labelle  arrondie, 
denticulée,  un  peu  échancrée  au  sommet,  avec  une  pointe 
qui  part  de  Féchancrure  ;  divisions  calicinales  supérieures 
conni ventes ,  les  latérales  étalées.  Terre  humide,  ombragée. 

17.  Orchis  incarnat.  O.  incamata;  L.  O.  sambucina ; 
Jacq.  %  .  Indigène.  Feuilles  oblongues ,  lancéolées ,  obtuses  ; 
tige  de  quatre  à  six  pouces  ;  en  mai  et  juin,  fleurs  grandes , 
purpurines  ,  en  épi  un  peu  lâche  ;  labelle  plane ,  Un  peu  den- 
tée, ovale  pointue ,  ou  à  lobes  peu  marqués,  et  dont  celui  du 
milieu  est  saillant  ;  divisions  calicinales  ouvertes  ;  éperon 
très-gros,  obtus.  Terre  ni  trop  sèche,  ni  trop  humide. 

18.  Oncms  très  -odorant.  O.  odoratissima  ;  L.  'if .  Indi- 
gène. Feuilles  linéaires,  longues,  très-aiguës,  canaliculées  ; 
tige  de  dix  à  quinze  pouces  ;  en  juin  et  juillet,  fleurs  purpu- 
rines, odorantes,  petites,  en  épi  oblong,  grêle,  filiforme,  un 
peu  lâche  ;  labelle  à  trois  lobes  presque  égaux ,  entiers  ;  di- 
visions calicinales  libres  ;  éperon  délié,  aigu,  un  peu  courbe. 
Terre  fraîche. 

19.  Orchis  a  long-  éperon.  O.  conopsea;  L.  2£ .  Indigène. 
Feuilles  lancéolées ,  longues  ;  tige  de  douze  à  dix-huit  pouces  ; 
en  mai  et  juin,  fleurs  petites,  odorantes  ,  purpurines  ou  blan- 
ches panachées,  en  épi  allongé,  un  peu  lâche;  labelle  à 
trois  lobes  presque  égaux,  les  deux  latéraux  obtus,  élargis, 
celui  du  milieu  plus  étroit ,  un  peu  moins  long  ;  divisions 
calicinales  latérales  très  -  ouvertes  ;  éperon  très -long,  très- 
délié.  Terre  marécageuse. 

§  III.    Racines  composées  de  tubercules  fascicule's;   plantes  indigènes. 

20.  Opxhis  avorté.  O.  abortiva;  L.  Limodorum  aborlivum; 
Swartz.  %  .  Indigène.  Feuilles  avortéis  et  dont  il  ne  reste  que 


2^6  ORCHIDÉES. 

les  gaines;  tige  un  peu  flexueuse ,  grosse ,  haute  de  deux  pieds  ; 
en  juin,  fleurs  grandes,  distantes,  violettes,  en  épi  très-long 
et  peu  fourni  ;  labelle  ovale ,  entière ,  un  peu  concave  et  poin- 
tue ;  éperon  un  peu  courbe  ;  stigmate  laineux  ;  écailles  cour- 
tes et  violettes.  Terre  un  peu  fraîche,  très- ombragée. 

§  IV.  Espèces  exotiques. 
A.  Bulbes  non  divisées. 

21.  Orchis  de  Susanne.  Orchis  Susance;  L.  If,  Amboine. 
Fleurs  très  -  belles  ;  labelle  à  trois  divisions  :  les  latérales 
élargies ,  ciliées ,  celle  du  milieu  lancéolée ,  entière  ;  divisions 
calicinales  supérieures  dilatées,  un  peu  arrondies.  Serre  tem- 
pérée. Quoique  plusieurs  plantes  des  trois  dernières  divisions 
puissent  passer  l'hiver  en  pleine  terre ,  comme  elles  sont 
très-difficiles  à  multiplier  il  vaut  mieux  les  cultiver  en  oran- 
gerie pour  ne  pas  courir  la  chance  de  les  perdre. 

22.  Orchis  radié,  O.  radiata;  Pers.  O.  Susannœ;  Thunb. 
*if.  Japon.  Labelle  à  trois  divisions  :  les  latérales  dilatées, 
ciliées ,  celle  du  milieu  lancéolée ,  entière  ;  divisions  calici- 
nales supérieures  ovales  acuminées.  Orangerie. 

23.  Orchis  cilié.  O.  ciliaris  ;  Andrew.  If  .  Virginie.  Labelle 
à  trois  parties ,  à  divisions  plusieurs  fois  subdivisées  ;  éperon 
très-long ,  s'élargissant  au  sommet.  Pleine  terre. 

24.  Orchis  rléphariglotte.  O,  blephariglottis  ;  Willd.  If, 
Pensylvanie.  Labelle  lancéolée,  ciliée ,  de  la  longueur  des  di- 
visions calicinales  supérieures  ;  éperon  plus  long  que  l'ovaire. 
Orangerie. 

25.  Orchis  psycodès.  O.  psjcodes ;  Swartz.  If..  Canada. 
Labelle  à  trois  parties  ;  les  divisions  cunéiformes ,  ciliées  au 
sommet;  éperon  sétacé,  de  la  longueur  de  l'ovaire. 

26.  Orchis  a  lanières.  O.  habenaria;  L.  If.  Jamaïque. 
Labelle  à  trois  parties  ;  les  divisions  latérales  sétacées;  éperon 
filiforme,  beaucoup  plus  long  que  l'ovaire;  divisions  calici- 
nales intérieures  biparties.  Serre  chaude. 

27.  Orchis  monorhize.  O.  monorhiza;  Pers.  ^.Jamaïque. 
Labelle  à  trois  parties ,  à  divisions  latérales  sétacées  ;  éperon 
linéaire,  comprimé,  de  la  longueur  de  l'ovaire.  Serre  chaude. 

28.  Orchis  a  crête,  O.  cristata;  Mich.  If .  Caroline.  Fleurs 


ORCHIDÉES.  277 

jaunes,  en  épi  serré;  labelle  oblongue,  à  laciniures  pennées; 
éperon  de  moitié  plus  court  que  l'ovaire;  divisions  calicinales 
intérieures  arrondies,  denticulées  en  manière  de  crête.  Serre 
tempérée. 

29.  Oiichis  lacéré.  Orchis  lacera;  Mich.  Jf.  Caroline. 
Fleurs  alternes,  en  épi  oblong;  labelle  allongée,  à  trois  par- 
ties, à  divisions  un  peu  digitées,  filiformes;  éperon  delà  même 
longueur  que  l'ovaire.  Serre  tempérée. 

30.  Orchis  du  Japon.  O.  japonic a; Thunb.  *2jC  .  Labelle  atté- 
nuée, canaliculée,  entière,  courbée  en  bas;  éperon  atténué, 
un  peu  courbe.  Serre  tempérée. 

5 1 .  Orchis  feuille.  O.  folios  a  ;  Swartz.  % .  Du  Cap.  Labelle 
linéaire ,  convexe .  obtuse ,  avec  une  petite  dent  filiforme  à 
chaque  côté  de  sa  base  ;  éperon  filiforme,  plus  large  au  som- 
met; divisions  calicinales  conniventes. 

32.  Orchis  de  Roxburgh.  O.  Roxburghi;  Pers.  O.  plante* 
ginea;J{oiiB.  O.foliosa; Willd.  If  .  Inde.  Labelle  lancéolée , 
à  trois  dents ,  celle  du  milieu  plus  longue ,  aiguë  ,  recourbée  ; 
éperon  sétaeé ,  deux  fois  plus  long  que  l'ovaire  ;  divisions  ca- 
licinales extérieures  et  latérales  réfléchies.  Serre  chaude. 

33.  Orchis  pectine.  O.  pectinata ;  Thunb.  O.  burmanniana  ; 
Pers.  Arethusa  ciliaris  ;  L.  If.  Du  Cap.  Feuilles  réniformes 
orbiculées  ;  hampe  à  une  fleur  ;  labelle  à  cinq  parties ,  les 
divisions  multiparties-capillaires  ;  calice  tubuleux  à  la  base. 
Orangerie. 

34.  Orchis  unilatéral.  O.  secundo;  Thunb.  % .  Du  Cap. 
Deux  feuilles  radicales  ovales  ;  fleurs  en  épi  unilatéral  ;  labelle 
à  cinq  parties ,  à  divisions  linéaires ,  ainsi  que  les  divisions 
calicinales.  Orangerie. 

35.  Orchis  hérissé.  O.  hispidula;  Pers.  O.  hispida;Tiium. 
If .  Du  Cap.  Deux  feuilles  radicales  ovales  arrondies ,  his- 
pides  ainsi  que  la  hampe  ;  labelle  droite ,  à  trois  parties  , 
linéaires-lancéolées,  obtuses  ,  ainsi  que  les  folioles  calicinales. 
Orangerie. 

36.  Orchis  a  fleurs  vertes.  O.  viridiflora;  Pers.  If .  Inde. 
Feuilles  radicales  ensiformes  ;  labelle  à  trois  parties ,  à  di- 
visions linéaires ,  celle  du  milieu  obtuse ,  courbée  en  bas* 
Serre  tempérée. 


2.^8  ORCHIDÉES. 

37.  Orchis  capuchonné.  Orchis  cucullata;  Pers.  %  .  Sibérie. 
Deux  feuilles  radicales  ovales  ;  fleurs  en  épi  lâche,  unilaté- 
rales ;  labelle  trifide ,  à  divisions  aiguës  ;  éperon  courbé ,  plus 
court  que  l'ovaire.  Orangerie. 

38.  Orchis  a  grandes  fleurs.  O.  carnea;  H.  K.  diplecihrum 
foliosum;  Swartz.    %  .  Du  Cap.  Feuilles  obrondes ,  sillonnées 

en  dessous;  en  septembre ,  fleurs  blanches  intérieurement, 
roses  à  l'extérieur,  inodores,  en  épi  compacte;  deux  éperons; 
bractées  droites.  Orangerie. 

39.  Orchis  a  deux  cornes.  O.  bicornis;  H.  K.  diplecihrum 
parviflorum;  Swartz.  If,  Du  Cap.  Feuilles  ovales,  oblon- 
gues,  lignées  en  dessous;  fleurs  très  -  odorantes ,  d'un  vert 
jaunâtre  ,  disposées  en  épi  lâche  ;  les  bractées  réfléchies  ;  deux 
éperons.  Orangerie, 

Les  autres  espèces  exotiques  appartenant  à  cette  division , 
sont  les  orchis  :  Ornithis ,  conica,  globosa,  cubitalis,  Ion— 
gicorniij  intacta,  longicruris ,  condcnsata,  sancta  ?  elata, 
papilionacea ,  rubra ,  que  l'on  doit  tous  cultiver  en  orangerie 
par  la  raison  que  nous  avons  dite  plus  haut. 

B.  Racines  palmées. 

40.  Orchis  d'Ibérie.  O.  iberica-,  Willd.  %  .Asie.  Feuilles 
linéaires  ;  tige  feuillée  ;  labelle  ovale ,  entière ,  indivisée ,  mu- 
cronée  ,  dentée  ;  divisions  calicinales  nervées ,  conniventes  ; 
éperon  subulé,  deux  fois  plus  court  que  l'ovaire.  Serre  tem- 
pérée. 

4i.  Orchis  couleur  de  sang.  O,  cruenta;  Pers.  'if .  Nor- 
wége.  Labelle  entière,  un  peu  cordiforme,  crénelée;  éperon 
obtus,  plus  court  que  l'ovaire;  divisions  calicinales  étalées. 
Pleine  terre. 

C.  Racines  fasciculécs. 

42.  Orchis  en  massue.  O.  clavellata ;  Mich.  If..  Caroline. 
Racines  fusiformes;  tige  monophylle  ;  fleurs  en  épi  lâche; 
labelle  entière ,  ovale  ;  divisions  calicinales  conniventes  ;  épe- 
ron en  massue,  de  la  longueur  de  l'ovaire.  Orangerie. 

43.  Orchis  frangé.  O.jîmbriata;  Ait.  Tf .  Canada.  Feuilles 
alternes ,  sessiles ,  oblongues  ,  aiguës ,  très-entières,  carénées, 


ORCHIDÉES.  279 

vaginales  ;  tige  tétragone  ;  fleurs  d'un  bleu  pourpre ,  en  épi 
oblong  ;  labelle  à  trois  parties  :  les  divisions  cunéiformes  , 
planes,  ciliées;  éperon  plus  long  que  l'ovaire.  Cette  espèce, 
cultivée  depuis  fort  long-temps ,  réussit  tris-bien  en  pleine 
terre. 

44-  Orchis  remarquable.  Orchis  spectabilis  ;  L.  2f  .Virginie. 
Deux  feuilles  radicales  ovales  ;  labelle  ovaîe ,  échancrée ,  à 
divisions  divariquées  ;  éperon  de  la  longueur  de  l'ovaire  ; 
divisions  calicinales  étalées.  Il  réussit  en  pleine  terre  comme 
le  précédent. 

On  peut  encore  cultiver  en  orangerie  les  espèces  :  Fusces- 
cens ,  strateumatica ,  hyperborea  ,  Koenigii  3  ichneumonea  , 
humilis ,  tipulotdes ,  dentata  ,  procera ,  membranacea ,  in- 
cisa ,  fusa  y  tridentata ,  quinqueseta ,  squamosa,  mauriiiana, 
robertiana.  Ce  dernier  est  du  midi  de  la  France . 

OPHRYS.  Ophrys  ;  L  (Gynandrie-diandrie  )  Calice  à  six 
divisions,  dont  cinq  supérieures  plus  ou  moins  étalées,  la 
sixième  inférieure ,  ou  labelle ,  diversement  figurée ,  non 
prolongée  en  éperon  ;  deux  anthères  ;  un  ovaire  tordu  et  sil- 
lonné ,  surmonté  d'un  style  concave ,  terminé  par  un  stigmate 
élargi;  une  capsule  s'ouvrant  par  ses  angles. 

1.  Ophrys  mouche.  Ophrjs  mjodes  ;  Pers.  %■ .  Indigène. 
Feuilles  lancéolées  ;  tige  de  douze  à  dix-huit  pouces  ;  en  mai 
et  juin,  fleurs  alternes  ,  en  épi  allongé  et  très-lâche,  à  labelle 
d'un  rouge  foncé ,  les  divisions  supérieures  vertes,  et  les  laté- 
rales pourpres  ;  labelle  velue ,  pendante ,  à  trois  divisions  , 
dont  celle  du  milieu  plus  longue  et  bifide,  à  lobes  ovales; 
divisions  calicinales  étalées ,  les  trois  supérieures  lancéolées  , 
obtuses ,  les  deux  latérales  linéaires.  Les  fleurs  de  cette  plante 
ressemblent ,  à  s'y  méprendre  ,  à  de  grosses  mouches  brunes. 
Ce  que  nous  avons  dit  de  la  culture  des  orchis  convient  éga- 
lement aux  ophrys.  Terre  pas  trop  fraîche,  rocailleuse. 

2.  Ophrys  abeille.  O.  apifera;  Swartz.  %.  Indigène. 
Feuilles  lancéolées  ;  tige  de  huit  à  dix  pouces,  terminée,  en 
mai  et  juih ,  par  trois  ou  quatre  grandes  fleurs  en  épi  ;  labelle 
d'un  rouge  ferrugineux  ,  velue,  à  trois  divisions,  les  latérales 
oblongues  ,  celle  du  milieu  obovale,  trilobée ,  et  à  lobe  ter- 
minal subulé  et  recourbé  en  crochet  ;  divisions  calicinales 
purpurines,  étalées,  les  trois  supérieures  elliptiques,  ob- 


280  ORCHIDÉES. 

tuses ,  les  deux  latérales  lancéolées,  très-courtes.  Terre  sèche, 
rocailleuse. 

3.  Ophrys  araignée.  Ophrys  aranifera  ;Huds.  ^  .  Indigène. 
Feuilles  inférieures  ovales ,  les  supérieures  ovales  lancéolées  ; 
tige  de  quatre  à  huit  pouces ,  terminée ,  en  avril  et  mai ,  par 
trois  à  six  grandes  fleurs  en  épi  ;  labelle  velue  ,  trilobée ,  d'un 
brun  ferrugineux ,  marquée  de  deux  lignes  livides  et  glabres , 
le  lobe  du  milieu  obovale  et  échancré  ;  divisions  calicinales 
vertes,  étalées,  les  trois  supérieures  oblongues  obtuses,  les  deux 
latérales  lancéolées,  aiguës,  plus  courtes.  Terre  fraîche. 

4-  Ophrys  arachnite.  O.  arachnites;  Willd.  If  .  Indigène. 
Feuilles  lancéolées  ;  tige  de  quatre  à  six  pouces  ,  terminée ,  en 
mai,  par  quatre  à  cinq  fleurs  ;  labelle  d'un  brun  ferrugineux, 
marquée  de  lignes,  velue  ,  à  trois  divisions  ,  les  latérales 
très  -  petites ,  à  peine  visibles,  celle  du  milieu  très- large  , 
arrondie,  obtuse  ,  crénelée  ou  courtement  trilobée  ;  divisions 
calicinales  verdâtres,  les  trois  supérieures  oblongues  ,  obtuses, 
les  deux  latérales  linéaires,  lancéolées,  très-courtes.  Terre 
fraîche ,  ombragée. 

5.  Ophrys  homme  pendu.  O.  antropophora  ;  L.  If.  Indigène. 
Feuilles  ovales  lancéolées  ;  tige  d'un  pied,  terminée,  en  mai 
et  juin ,  par  un  épi  grêle ,  allongé  et  un  peu  lâche ,  de  petites 
fleurs;  labelle  jaune,  allongée,  pendante,  à  trois  divisions 
linéaires,  écartées,  celle  du  milieu  bifide  et  à  lobe  linéaire  ; 
divisions  calicinales  d'un  blanc  jaunâtre,  courtes,  conni- 
ventes.  Terre  fraîche. 

6.  Ophrys  aune  bulbe.  O.  monorchis;  L,  ^ .  Indigène. 
Feuilles  radicales  lancéolées  ;  tige  de  trois  à  cinq  pouces,  ter- 
minée ,  en  juin ,  par  un  épi  de  fleurs  petites ,  d'un  jaune  ver- 
dâtre;  labelle  guère  plus  longue  que  les  pétales,  comme  à 
trois  lobes ,  les  latéraux  courts ,  presque  tronqués ,  celui  du 
milieu  linéaire,  allongé,  entier;  divisions  calicinales  ou- 
vertes ,  les  deux  latérales  ayant  presque  la  même  forme  que 
la  labelle.  Terre  sèche. 

SATYRION.  Satyrium;  L.  (  Gynandrie-diandrie .  )  Calice 
irrégulier ,  à  six  divisions ,  dont  cinq  supérieures  élevées  en 
voûte  :  la  sixième  inférieure  ,  ou  labelle ,  allongée ,  divisée  , 
plus  ou  moins  étroite,  renflée  et  comme  gibbeuse  à  la  base  ; 


ORCHIDEES.  2ûl 

deux  anthères  comme  dans  les  orchis  ;  éperon  court ,  un  peu 
enflé.  (Fleurs  en  épis). 

i.  Satyeionvert.  S atyrium  viride;Yj.  orchis  viridis;  Swartz. 
2f .  Feuilles  radicales  ,  larges ,  ovales  ;  tige  de  quatre  à  huit 
pouces;  en  juin  ,  fleurs  d'un  vert  pâle;  labelle  réfléchie  en 
bas,  étroite,  trifide  à  l'extrémité,  et  dont  le  lobe  du  milieu 
est  le  plus  court ,  tous  sont  entiers  ;  divisions  calicinales  li- 
bres ,  courtes  et  ovales  ;  bractées  étroites  ,  plus  longues  que 
les  fleurs;  racines  palmées.  Culture  des  orchis,  comme  toutes 
les  espèces  de  ce  genre.  Terre  humide. 

2.  Satyrion  a  odeur  de  bouc.  S,  hircinum  ;  L.  Orchis  hir- 
cina;  Swartz.  %  .  Indigène.  Plante  superbe.  Feuilles  lancéo- 
lées, larges  et  lisses  ;  tige  de  deux  pieds  ,  ferme ,  feuillée  ; 
en  juillet ,  fleurs  verdâtres  avec  des  lignes  pourpres  ,  nom- 
breuses ,  grandes,  en  long  épi;  labelle  allongée  ,  réfléchie  en 
bas,  à  trois  lobes,  les  deux  latéraux  linéaires,  entiers, faisant 
le  crochet ,  celui  du  milieu  long  de  près  de  deux  pouces ,  très- 
grêle  ,  velu  à  son  origine  et  en  dessus.  Cette  plante  exhale 
une  odeur  insupportable  de  bouc.  Terre  sèche  ,  rocailleuse. 

3.  Satyrion  noir.  S.  nigrum;  L.  Orchis  nigra;  Swartz.  2£. 
Des  Alpes.  Feuilles  étroites,  linéaires;  tige  de  sept  à  huit 
pouces,  feuillée;  en  juin,  fleurs  petites,  d'un  pourpre  fon- 
cé ,  très-odorantes ,  en  épi  court ,  conique  et  serré  ;  labelle 
entière,  ou  un  peu  crénelée.  Bulbes  palmées.  Terre  fraîche. 

4.  Satyrion  blanchâtre.  S.  albidum;  L.  Orchis  albida; 
Swartz.  % .  Indigène.  Feuilles  radicales  ovales ,  les  caulinaires 
lancéolées  ;  tige  d'un  pied  ;  fleurs  d'un  vert  blanchâtre  ,  uni- 
latérales; labelle  trifide  ,  aiguë ,  le  lobe  du  milieu  le  plus 
long  et  obtus  ;  bulbes  fasciculées.  Terre  sèche. 

5.  Satyrion  a  feuilles  de  plantain.  S.  plantagineum;  L.  2£ . 
Jamaïque.  Tige  feuillée  ;  feuilles  caulinaires  ovales ,  pétiolées , 
vaginantes  ;  labelle  entière  ;  racines  composées  de  bulbes 
un  peu  fibreuses.  Orangerie. 

6.  Satyrion  a  longues  bractées.  S.  bracteatum;'WiLLD.'2£ . 
Pensylvanie.  Fleurs  vertes  ,  munies  de  bractées  étalées  deux 
fois  plus  longues  qu'elles  ;  labelle  linéaire  ,  bifide  au  sommet  ; 
divisions  calicinales  supérieures  un  peu  conniventes ,  les  laté- 
rales plus  larges  et  ovales  ;  éperon  obtus  ,  scrotifonne.  Oran- 
gerie. 


282  ORCHIDÉES. 

SÉRAPIÀS,  elléborine.  Serapias;  L.  {Gynandrie-dian- 
drie.  )  Calice  à  six  divisions  ,  dont  les  cinq  supérieures  réunies 
en  capuchon  ,  l'inférieur  ou  labelle  plus  grande  ,  concave  , 
aiguë,  pendante,  dépourvue  d'éperon;  deux  anthères  pla- 
cées au  sommet  du  style  ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  por- 
tant, à  sa  face  antérieure  et  immédiatement  sous  les  anthères, 
le  stigmate ,  qui  est  concave;  une  capsule  allongée ,.  s'ouvrant 
par  trois  fentes  longitudinales. 

1.  Serapias  a  larges  feuilles.  Serapias  latifolia;  L.  JEpi- 
pactis  latifolia;  Willd.3£.  Indigène.  Feuilles  ovales,  arron- 
dies inférieuremeut ,  embrassantes,  alternes,  pointues,  les 
supérieures  ovales  lancéolées  ;  tige  de  un  à  deux  pieds,  ter- 
minée ,  en  juin  et  juillet,  par  un  épi  très-long  ,  grêle,  de 
fleurs  purpurines ,  penchées  ,  sessiles  ;  labelle  entière  ,  pres- 
que de  la  même  longueur  que  les  divisions  calicinales  :  celles- 
ci  égales  et  aiguës  ;  ovaire  pubescent.  Terre  fraîche  et  ombra- 
gée. Culture  des  orchis. 

2.  Serapias  a  petites  feuilles.  S.  parvifolia ;  Pers.  S. 
microphylla  ;  Hoffm  %.  Indigène.  Feuilles  comme  le  précé- 
dent ,  mais  trois  fois  plus  petites  ;  en  juin  ,  fleurs  d'un  pour- 
pre noirâtre  ;  labelle  un  peu  crispée ,  finement  crénelée  sur 
les  bords.  Du  reste ,  cette  plante  ,  quoique  plus  petite  que  la 
précédente,  n'en  est  peut-être  qu'une  variété.  Terre  sèche  et 
rocailleuse. 

3.  Serapias  des  marais.  S.palustris  ;  Pers.  S.  longifolia  ; 
L.  Epipactis palustris  ;  Willd.  Sf .  Indigène.  Feuilles  infé- 
rieures ovales-lancéolées  ,  engainantes  ,  les  supérieures  lan- 
céolées ,  sessiles ,  embrassantes  ;  tige  de  douze  à  dix-huit 
pouces  ,  un  peu  pubescente ,  terminée  ,  en  juillet  et  août , 
par  un  épi  lâche ,  de  fleurs  verdâtres  ,  variées  de  pourpre  , 
peu  nombreuses ,  pédicellées ,  un  peu  penchées  à  leur  matu- 
rité ;  labelle  ayant  une  appendice  arrondie  ,  très  -  obtuse  , 
plissée  sur  les  bords,  plus  longue  que  les  divisions  calicinales  : 
celles-ci  ovales  ,  obtuses.  Terre  humide. 

4-  Serapias  a  grandes  fleurs.  S.  grandiflora  ;  L.  S.  lanci- 

folia  ;  Murr.  Epipactis  pollens  ;  Swartz.  Epipactis  lancifo- 

lia;  DeCand.  %,  Indigène.   Feuilles  ovales,  lès  supérieures 

avales  lancéolées  ;  tige  de  douze  à  dix-huit  pouces ,  terminée, 

en  avril  et  mai  ,  par  un  épi  de  fleurs  grandes,  peu  nombreu- 


ORCHIDÉES.  283 

ses ,  redressées  ;  labelle  ovale ,  obtuse ,  entière  ,  un  peu  plus 
courte  que  les  divisions  calicinales:  celles-ci  égales;  ovaire  un 
peu  pédicellé.  Terre  sèche. 

5.  Sérapias  rouge.  Serapias  rubra  ;  L.  Epipactis  rubra  ; 
All.  %  .  Indigène.  Feuilles  inférieures  ovales  ,  les  supérieu- 
res lancéolées  ;  tige  d'un  pied ,  grêle ,  flexueuse  ,  terminée , 
en  juin  et  juillet,  par  un  épi  lâche  de  quatre  à  huit  fleurs 
d'un  rouge  clair,  grandes  ,  dressées;  labelle  aiguë  ,  ondulée  , 
marquée  de  lignes  élevées  ;  divisions  calicinales  allongées  , 
distantes,  aiguës.  Terre  fraîche ,  très-ombragée. 

6.  Sérapias  a  languette.  S,  lingua  ;  L.  S.  lingula  ;  Hort. 
ang.  Helleborine  lingua;  Pers.  If  .  France  méridionale.  Feuil- 
les étroites  et  pointues  ;  tige  d'un  pied  ;  en  mai ,  fleurs  d'une 
couleur  ferrugineuse  ,  en  épi  lâche  ;  labelle  trifide  ,  terminée 
par  une  languette  étroite  et  pendante.  Terre  sèche  et  chaude. 

NÉOTTIE.  Neoltîa;  Swartz.  (  Gynandrie-diandrie .)  Ca- 
lice à  six  divisions  ,  dont  les  trois  supérieures  rapprochées  à 
leur  base  ,  distinctes  à  leur  sommet ,  la  sixième  ou  labelle  , 
renflée  à  sa  base ,  recouverte  par  deux  divisions  latérales  pro- 
longées en  poche  sur  Fovaire  ;  deux  anthères  placées  der- 
rière le  stigmate  ;  un  ovaire  muni  d'un  style  surmonté  d'une 
appendice  aiguë  ,  à  stigmate  oblique.  Une  capsule  s'ouvrant 
par  ses  angles. 

1.  Néottie  spirale.  Neottia  spiralis  ;  Swartz.  Ophrys 
spiralis;  L.  Ophrys  autumnalis ;  Balb.  %  .  Indigène.  Feuilles 
lancéolées  ovales  ;  tige  de  cinq  à  huit  pouces  ,  naissant  à  côté 
des  bulbes ,  terminée ,  en  août  et  septembre ,  par  un  épi 
allongé  de  fleurs  blanches ,  velues  ,  sans  odeur,  en  spirale  ; 
labelle  entière  ,  élargie-ovale  ,  finement  crénelée  ;  divisions 
calicinales  preque  égales  ,  ouvertes.  Terre  sèche.  Culture  des 
orchis ,  ainsi  que  pour  les  suivantes. 

2.  Néottie  d'été.  N.  œstivalis;  Pers.  Ophrys  œstivalis; 
Lam.  Ophrys  œstivalis,  J^ar.  T.  L.  <2)C.  Feuilles  longues,  li- 
néaires ;  tiges  de  six  à  dix  pouces  ,  partant  du  milieu  de  la 
racine,  terminée,  en  août  et  septembre,  par  un  épi  un  peu 
allongé,  grêle ,  de  fleurs  blanches ,  odorantes ,  en  spirales 
courbées ,  et,  du  reste  ,  ressemblant  à  celle  de  la  précédente  ; 
terre  marécageuse. 

3.  Néottie  penchée.  N.  Cernua;  Swartz.  Ophrys  cernua  , 


284  ORCHIDÉES. 

L.  Limodorum  autumnale ;  W "alt.  % .  Canada.  Feuilles  radi- 
cales linéaires  ;  en  août  et  septembre  ,  épi  serré  de  fleurs  pen- 
chées ;  labelle  oblongue ,  aiguë.  Terre  fraîche. 

4-  Néottie  élancée  Neottia  elatafWiLLD.  N.  minor;  Jacq. 
Satjrîum  elatum  ;  Swartz.  If  .  Antilles  ;  feuilles  radicales  , 
pétiolées,  oblongues  ;  labelle  presque  trilobée.  Serre  chaude  ; 
terre  franche  légère ,  constamment  humide  pendant  la  vé- 
gétation. 

5.  Néottie  remarquable.  N.  specîosa; Jacq.  ^.Jamaïque. 
Feuilles  radicales  ,  pétiolées  ,  elliptiques  ,  ondulées  sur  les 
bords;  hampe  radicale,  terminée  par  un  épi  de  fleurs  nom- 
breuses ,  d'un  rouge  carné  ;  labelle  ovale  acuminée.  Serre 
chaude;  beaucoup  de  chaleur. 

MALAXÏDE.  Malaxis;  Swartz.  (Gynandrie-diandrie.) 
Calice  à  six  divisions  ,  dont  cinq  inférieures  ;  la  supérieure  , 
ou  labelle,  concave,  embrassant  le  style  par  sa  base;  deux 
anthères  terminales  ;  un  ovaire  muni  d'un  style  bossu,  creusé1 
par  devant ,  à  stigmate  concave  ;  une  capsule  srouvrant  par 
ses  angles. 

1.  Malaxide  de  Loésel.  Malaxis  Loeseliï;  Swartz.  Ophrjs 
Loeseliï;  L.  Ophrjs paludosa;J?LOR.  dan.  5f .  Indigène.  Feuilles 
ovales  lancéolées  ;  tige  de  deux  à  cinq  pouces ,  grêle  ,  nue  , 
triangulaire  ,  terminée  en  mai,  par  deux  à  quatre  fleurs  d'un 
jaune  verdâtre,  de  grandeur  moyenne;  labelle  supérieure 
ovale,  entière,  un  peu  denticulée,  recourbée  au  sommet;  di- 
visions calicinales  écartées  ,  linéaires.  Terre  fraîche.  Culture 
des  orchis  ,  mais  plus  facile. 

2.  Malaxide  a  feuilles  de  lis.  M.  liliifolia  ;  Swartz  Ophrjs 
liliiflia;  L.  If.  Canada.  Deux  feuilles  ovales,  lancéolées; 
hampe  radicale  ,  à  trois  angles  ;  labelle  concave ,  obovée  , 
aiguë  au  sommet  ;  divisions  calicinales  internes  réfléchies,  dis- 
colores. Même  culture  que  la  précédente. 

3.  Malaxide  a  une  feuille.  M.  monophjllos  ;  Swartz. 
Ophrjs  monophjllos,  et  ciliifoïia  ;  L.  % .  Les  Alpes.  Feuilles 
ordinairement  solitaires,  au  nombre  de  deux  dans  la  variété. 
H  major  ;  hampe  triangulaire;  labelle  concave  ,  acuminée. 
Terre  marécageuse. 

4.  Malaxide  deRéede.  M.  Rheedii ;  Swartz.  Epidendrum- 
resupinatum;Yo^si.  Ç .  Afrique.  Plusieurs  feuilles  lancéolées 


ORCHIDEES.  285 

ovales,  aiguës,  plissées  ;  hampe  trigoue;  Libelle  concave  ,  ob- 
tuse ,  crénelée.  Orangerie. 

ÉPIPACTIDE.  Epipactis;  Swartz.  {Gynandtie-diandrie.) 
Calice  à  six  divisions,  dont  l'inférieure  ou  labelle  ,  entière  ou 
lobée  ;  deux  -anthères  attachées  au  bord  postérieur  du  style  ; 
un  ovaire  surmonté  d'un  style  à  stigmate  oblique  et  terminal; 
une  capsule  s'ouvrant  par  ses  angles. 

Nota.  M.  Desfontaines  ,  dans  son  catalogue  du  Jardin  du 
Roi,  édition  de  181 5  ,  a  supprimé  le  genre  sérapias,  et  a  rap- 
porté dans  celui-ci  les  plantes  dont  nous  avons  donné  la  des- 
cription à  son  article, 

1.  Épipactide  double -feuille.  Epipactis  ovata  ;  Willd. 
Ophrys  ovata;  L.  ^ .  Indigène.  Deux  feuilles  au  milieu  de 
la  tige  ,  ovales-arrondies  ,  grandes  ;  tige  d'un  pied ,  pubes- 
cente  ,  terminée ,  en  mai  et  juin  ,  par  un  épi  grêle  ,  un  peu 
allongé  ,  lâche  ,  de  petites  fleurs  verdâtres  ;  labelle  trois  fois 
plus  longue  que  les  autres  divisions ,  linéaire  ,  fendue  eu 
deux;  divisions  calicinales  ovales,  un  peu  obtuses ,  ouvertes. 
Terre  humide  et  ombragée.  Même  culture  que  les  orchis. 

2.  Épipactide  nid  d'oiseau.  E.  nidus  avis;  Willd.  Ophrys 
nidus  avis;  L.  <)£ .  Indigène.  Racine  à  fibres  nombreuses, 
amassées  en  forme  de  nid  d'oiseau;  feuilles  nulles,  avortées  ; 
tige  d'un  pied  ;  terminée  ,  en  mai  et  juin  ,  par  un  épi  allon- 
gé ,  assez  serré ,  de  fleurs  roussâtres  ,  assez  grandes  ;  labelle 
double  des  autres  divisions  ,  pendante,  élargie ,  et  divisée  en 
deux  lobes  écartés  ,  larges  et  entiers  ;  divisions  calicinales 
ouvertes ,  courtes.  Terre  fraîche  ,  très-ombragée. 

ÀRÉTHUSE.  Aretluisa;  L.  (  Gynandrie-diandrie.)  Calice 
formant  presque  deux  lèvres  ,  à  sept  divisions  un  peu  conni- 
ventes  ;  les  trois  extérieures  longues  et  ligulées  ,  les  trois  in- 
térieures alternes,  larges ,  presque  égales ,  nues  :  l'inférieure, 
ou  labelle  ,  pendante ,  sans  éperon;  style  long ,  linéaire  à  sa 
base  ,  portant  à  son  sommet  deux  anthères  operculaires  ,  per- 
sistantes ,  à  pollen  sous  forme  de  poussière  granulée. 

1.  Aréthuse  bulbeuse.  Arethusa  bulbosa  ;  Swartz.  If. 
Virginie.  Bulbe  blanche,  arrondie  ;  tige  simple ,  garnie  de 
deux  feuilles  étroites  ,  vaginales,  terminée,  en  mai,  par  une 
grande  fleur  droite ,  rougeâtre  ,  à  labelle  un  peu  crénelée  ; 


286  ORCHIDÉES. 

divisions  calicinales  supérieures  courbées  en  dedans.  Pleine 
terre  un  peu  humide.  Culture  des  orchis  ,  belle  plante. 

2.  Aréthuse  ciliée.  Areihusa  ciliaris  ;  L.  2f .  Du  Cap. 
Bulbe  oblongue ,  velue  et  géminée  ;  une  seule  feuille  ,  réni- 
forme  ,  orbiculée ,  embrassant  la  base  de  la  tige  :  celle-ci  ter- 
minée ,  en  octobre,  par  une  fleur  solitaire,  à  labelle  décou- 
pée-ciliée. Orangerie  et  culture  des  ixia. 

3.  Aréthuse  ophioglosse.  A,  opliioglossoïdes  ;  L.  <2£.  Amé- 
rique. Feuilles  ovales ,  oblongues  ,  au  nombre  de  deux , 
distantes  sur  la  tige  ;  celle-ci  terminée  ordinairement  par  une 
fleur  ;  labelle  ovale  au  sommet,  cilie'e  et  barbue.  Culture  de 
la  précédente. 

4-  Aréthuse  a  trois  fleurs.  A.  trianihophoros  ;  Swartz.  A. 
parviflora;  Mich.  A%  pendula;  Willd.  %  .  Amérique.  Feuil- 
les vaginantes,  avortées  ;  tige  à  trois  ou  quatre  fleurs  petites, 
pendantes,  à  pédoncules  allongés ,  labelle  à  trois  lobes ,  celui 
du  milieu  acuminé.  Même  culture. 

DIURIS.  Diuris;  Swartz.  (Gynandrie-diandrie.)  Calice  à 
sept  divisions  étalées  formant  un  peu  les  deux  lèvres ,  les  deux 
divisions  antérieures  allongées;  labelle  sans  éperon;  deux 
authères  placées  sur  le  stigmate,  parallèles  au  style. 

i.  Diuris  spatulée.  Diuris  spathulata;  Swartz.  2f .  Nou- 
velle Hollande.  Divisions  calicinales  antérieures  spatulées. 
Serre  tempérée  ;  culture  des  orchis. 

LIMODORE.  Limodorum;SwAKTZ.  (Gynandrie-diandrie.) 
Calice  à  six  divisions  ,  dont  l'inférieur,  ou  labelle,  prolongée 
en  éperon;  la  labelle  devient  quelquefois  supérieure,  et  les 
autres  divisions  inférieures  ;  deux  anthères  hémisphériques  , 
terminales  ;  un  ovaire  chargé  d'un  style  portant  le  stigmate  à 
sa  partie  antérieure.  Une  capsule  ovale. 

i.  Limodore  delà  Chine.  Limodorum  incarvillei ;  Swartz; 
L.  tankervilleœ  ;  L.  If .  De  delà  Chine.  Feuilles  radicales, 
ovales  lancéolées ,  nerveuses  ,  plissées  ;  hampe  simple,  mul- 
tiflore ,  latérale ,  de  deux  pieds  ;  en  mars  et  avril ,  fleurs 
d'un  roux  brunâtre  en  dedans  ,  d'un  beau  blanc  en  dehors , 
grandes,  en  grappe  ;  labelle  en  capuchon ,  entière,  à  éperon 
court.  Serre  chaude  et  tannée,  près  des  jours;  terre  franche 
légère ,  substantielle  ;  arrosemens  pendant  la  végétation  : 
multiplication  par  la  séparation  des  drageons. 


ORCHIDÉES.  287 

2.  Limodore  barbu.  Limodorum  barbatum;  Swartz.  Sera- 
pias  capensis ;  L.  % .  Du  Cap.  Feuilles  radicales,  chevau- 
chantes  ,  ensiformes  ,  un  peu  courbées  en  faux  ;  hampe 
flexueuse ,  vaginée  ;  fleurs  rapprochées  ;  labelle  un  peu  tri- 
lobée ;  éperon  obtus,  plus  court  que  l'ovaire.  Serre  tempérée, 
et  même  culture. 

3.  Limodore  falqué.  L.falcatum;  Swartz.  Orchisfalcata; 
Thunb.  5£.  Japon.  Feuilles  presque  radicales,  ensiformes, 
canaliculées  ,  courbées  en  faux  ;  hampe  portant  peu  de  fleurs  ; 
éperon  filiforme,  très-long.  Culture  du  n°  1.;  serre  chaude. 

4.  Limodore  jaune  pale.  L.  luridum;  Swartz.  2£ .  Sierra- 
Léone.  Tige  comprimée ,  vaginée,  paniculée,  à  rameaux  sim- 
ples et  étalés  ;  fleurs  pédicellées  ;  labelle  trilobée  ,  le  lobe  du 
milieu  le  plus  long  ,  obcordé;  éperon  infléchi,  obtus ,  émar- 
giné.  Même  culture. 

5.  Limodore  a  feuilles  de  veratre.  L.  veratrifolîum  ; 
Willd.  !2£.  Inde  orientale.  Feuilles  radicales,  pétiolées, 
ovales ,  aiguës ,  nerveuses  ;  hampe  simple ,  multiflore  ;  labelle 
allongée ,  à  cinq  parties  ;  éperon  filiforme.  Même  culture. 

6.  Limodore  de  Suède.  L.  boréale;  Pers.  Cypripedium 
bulbosum;  L.  % .  Suède.  Bulbe  ronde  ;  une  seule  feuille  radi- 
cale ,  obronde  ;  hampe  à  une  fleur  ;  calice  formant  deux 
lèvres,  dont  l'inférieure  un  peu  enflée;  labelle  repliée,  bar- 
bue à  la  gorge  ;  éperon  très-court  et  bifide.  Pleine  terre  ;  cul- 
ture des  orchis. 

7.  Limodore  triste.  L.  triste;  Swartz.  S atyrium  triste  L. 
%  .  Du  Cap  Feuilles  radicales ,  ensiformes ,  droites  ;  hampe 
rameuse  ;  fleurs  en  grappe ,  un  peu  campanulée ,  à  éperon 
obtus,  plus  court  que  l'ovaire.  Serre  chaude,  et  culture  des 
précédens. 

CYMBIDIER.  Cymbidium; Swartz.  (Gynandrie-digynie.) 
Calice  à  six  divisions ,  dont  l'inférieure,  ou  labelle,  est  con- 
cave à  sa  base,  et  dépourvue  d'éperon  ;  deux  anthères  hémis- 
phériques ,  terminales  ;  un  ovaire  chargé  d'un  style  portant 
le  stigmate  à  sa  partie  antérieure  ;  une  capsule  ovale ,  trigone 
ou  hexagone. 

1.  Cymbidier  pourpre.  C.  purpureum  ;  Desf .  Limodorum 

purpureum;  Lam.   %.   Antilles.  Racines  tubéreuses;  feuilles 

ensiformes ,  longues  ,  nerveuses ,  plissées  ;  hampe  d'un  pied , 


288  ORCHIDÉES. 

écailleuse,  pourprée ,  terminée,  en  hiver,  par  quatre  ou  cinq 
fleurs,  alternes,  pédonculées,  grandes,  d'un  pourpre  vif; 
labelle  à  trois  lobes  et  à  plis  jaunes.  Serre  chaude  et  tannée  ; 
terre  légère,  substantielle  ;  arrosemens  modérés  pendant  la 
végétation  ;  multiplication  par  caïeux  que  Ton  détache  avec 
beaucoup  de  précautions  quand  les  tiges  sont  desséchées.  Les 
autres  espèces  se  multiplient  par  la  séparation  des  œilletons , 
en  été. 

2.  Cymbidier  a  feuilles  d'àloès.  Cjmbidium  aloïfoliurn  ; 
Swartz.  Epidendrum  aloïdes ;  Curt.  Mag.  2f  .Malabar.  Feuil- 
les radicales,  distiques,  linéaires  ,  canaliculées ,  charnues, 
rétuses  au  sommet;  hampe  droite  ,  terminée,  en  mai  et  juin , 
par  une  douzaine  de  fleurs  blanchâtres,  marquées  de  lignes 
d'un  rouge  orangé ,  en  grappe  lâche  ;  labelle  à  trois  lobes, 
celui  du  milieu  le  plus  grand  et  presque  entièrement  pourpre 
à  son  sommet.  Serre  chaude  ;  terre  de  bruyère. 

3.  Cymbidier  a  grandes  fleurs.  C.  grandiJLorum ;  Swartz. 
Epidendrum  grandiflorum  ;  Aublet.  If.  Guyane.  Hampe  or- 
dinairement à  trois  fleurs,  vaginée ,  les  gaines  distantes, 
foliacées ,  ovales-lancéolées  ;  labelle  à  trois  lobes.,  celui  du 
milieu  émarginé.  Même  culture  ;  plus  d'arrosemens. 

4»  Cymbidier  a  feuilles  ensiformes.  C.  ensifolium  ;  Swartz. 
If .  Du  Japon.  Feuilles  radicales,  ensiformes,  nerveuses; 
hampe  cylindrique;  fleurs  peu  nombreuses ,  très-odorantes, 
à  labelle  ovale ,  un  peu  courbée,  maculée.  Même  culture. 

5.  Cymbidier  de  la  Chine.  C.  sinense  ;  Willd.  Epiden- 
drum sinense;  Pers.  îf  .  Du  Japon.  Feuilles  radicales  ,  ensi- 
formes, nerveuses,  raides,  obtuses,  lisses  sur  les  bords; 
hampe  garnie  d'écaillés  foliacées,  terminée,  en  été,  par  un 
épi  de  fleurs  peu  nombreuses,  pédonculées,  unilatérales,  à 
divisions  striées ,  les  trois  extérieures  réfléchies  ;  labelle 
oblongue ,  obtuse  ,  réfléchie.  Même  culture. 

6.  Cymbidier  joli.  C.  pulchellum;  Swartz.  Limodorum 
tuberosum;  L.  If.  Amérique  septentrionale.  Feuilles  radi- 
cales ensiformes  ,  nerveuses  ;  hampe  grêle  ,  de  deux  pieds  , 
terminée  par  un  petit  nombre  de  fleurs  sessiles,  alternes, 
purpurines  ;  labelle  d?un  beau  violet ,  droite ,  atténuée  à  la 
base ,  élargie  ensuite ,  à  disque  concave  et  poilu.  Orangerie  ; 
même  culture* 


ORCHIDEES.  28g 

f.  Cymbidier  triste.  Cjmbidium  triste ;Yo^st.^.  Nouvelle 
Calédonie.  Feuilles  cylindriques,  fistuleuses;  fleurs  en  co- 
rymbe,"à  pédoncules  opposées  aux  feuilles,  et  sortant  à  travers 
la  gaîne;  divisions  calicinales  entières  ;  labelle  entière ,  spatu- 
lée  ,  cordiforme.  Serre  chaude,  et  même  culture. 

8.  Cymbidier  élevé.  C.  altum;  Willd.  Limodorum  altum ; 
L.  If, .  Antilles.  Racine  tubéreuse  ;  feuilles  radicales  ,  larges , 
lancéolées  ,  nerveuses ,  plissées  ;  hampe multiflore ,  terminée, 
pendant  tout  l'été,  par  une  grappe  de  fleurs  pédicellées ,  d'un 
blanc  jaunâtre  ;  divisions  droites  ;  labelle  lisse.  Serre  chaude; 
même  culture. 

9.  Cymbidier  pudique.  C.  verecundum;  Swartz,  Limodorum 
altum;  Jacq.  % .  Bahama.  Feuilles  radicales,  larges,  lancéolées, 
plissées  ,  nerveuses  ;  hampe  multiflore  ;  divisions  intérieures 
des  fleurs ,  conniventes  ;  labelle  ventrue  ,  à  lame  émarginée , 
crispée ,  sillonnée.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

10.  Cymbidier  a  capuchon.  C.  cucullatum  ; Swartz,  Epi- 
dendrum  cucullatum;  L.  If.  Amérique  méridionale.  Tige 
simple ,  grêle ,  uniflore  ,  portant  près  de  son  sommet  une  ou 
deux  feuilles  subulées,  charnues,  rougeâtres,  chagrinées,  sil- 
lonnées; fleurs  très-grandes ,  à  divisions  longues,  étroites, 
contournées;  labelle  ciliée,  en  capuchon,  terminée  par  une 
pointe.  Serre  chaude;  même  culture. 

11.  Cymbidier  écarlate.  C.  coccineum;  Swartz.  Epiden- 
drum  coccineum;  Dum.  Courc.  If .  Antilles.  Tige  presque 
caulescente  ;  feuilles  caulinaires  et  radicales  obtuses  ,  un  peu 
ensiformes  ;  hampes  grêles  ,  filiformes  ,  axillaires ,  terminées 
par  une  fleur.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

12.  Cymbidier  jaune.  C.  luteum;  Willd.  If. .  Chili.  Feuilles 
radicales  ,  oblongues  ,  aiguës  ;  hampe  droite ,  simple  ,  pau- 
ciflore  ;  labelle  oblongue  ,  obtuse  ,  plus  courte  que  les  divi- 
sions calicinales.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

i3.  Cymbidier  gigantesque.  C,  giganteum  ;  Swartz.  Satj-- 
rium  giganteum  ;  L.  If  ,  Du  Cap.  Feuilles  radicales  ,  chevau- 
chantes ,  un  peu  recourbées  ;  hampe  cylindrique,  haute  de 
quatre  pieds ,  terminée  par  plusieurs  fleurs  grandes  ,  d'un 
rouge  orangé  ,  éloignées  les  unes  des  autres  ;  labelle  hastée  , 
sa  division  intermédiaire  ovale  ,  plissée.  Serre  chaude  ;  même 
culture. 

3.  19 


290  ORCHIDÉES. 

DENDROBE.  Dendrobium^  Juss.  (  Gynandria-dicmdrie .  ) 
Calice  droit ,  ouvert ,  renversé  dans  quelques  espèces  ;  divi- 
sions latérales  et  extérieures  conniventes  ou  connées  devant 
et  autour  de  la  base  de  la  labelle,  et  cachant  souvent  l'épe- 
ron. Deux  anthères  terminales,  operculaires  ,  non  persis- 
tantes. 

§  Ie*.   Fleurs  droites. 

1.  Dendrobe  de  Barringîon.  Dendrobium  Barringtoniœ; 
Willd.  Epidendrum  Barringtoniœ  ;  Dcjm.  courc.  1£.  Ja- 
maïque. Ordinairement  trois  feuilles  oblongues,  nerveuses, 
naissant  sur  la  racine  ;  hampe  vaginée,  le  plus  souvent  termi- 
née par  une  seule  fleur  droite.  Serre  chaude;  culture  des  cym- 
bidiers. 

2.  Dendrobe  lancéo lé.  D.  lanceolatum;  Pers.  Epidendrum 
lanceolatum  ;  Swartz.  1ft  Jamaïque.  Tige  très  -  courte  ,  ne 
portant  qu'une  seule  feuille  lancéolée ,  un  peu  pétiolée  ;  pé- 
doncule à  deux  fleurs.  Même  culture. 

3.  Dendrobe  a  feuilles  de  palme.  D.  palmifolium;  Swartz. 
%  .  Amérique  méridionale.  Feuilles  larges,  lancéolées  ,  ner- 
veuses ,  toutes  radicales  ;  plusieurs  hampes  multiflores  et 
radicales.  Même  culture. 

4.  Dendrobe  sanguin.  D.  sanguineum  ;  Swartz.  %.  Ja- 
maïque. Feuilles  géminées,  oblongues,  radicales;  hampe 
subdivisée  ;  divisions  calicinales  latérales  en  forme  d'éperon , 
adnées  et  décurrentes  sur  l'ovaire  ;  fleurs  d'un  rouge  de  sang. 
Même  culture. 

5.  Dendrobe  myosurus.  D.  mjosurus  ;  Swartz.  *% .  Iles  de 
la  Société.  Feuilles  lancéolées,  linéaires,  canalieulées,  un 
peu  émarginées  ;  plusieurs  hampes  nues ,  terminées  par  un 
épi  grêle  et  penché.  Même  culture. 

6.  Dendrobe  musqué.  D.  moschatum  ;  Swartz.  % .  Asie. 
Tige  radicante,  marquée  de  huit  sillons;  feuilles  lancéolées, 
obtuses,  sur  deux  rangs  ;  fleurs  en  grappes  opposées  aux 
feuilles;  labelle  entière,  en  capuchon,  velue  en  dedans. 
Même  culture. 

n.  Dendrobe  a  deux  bulbes.  D.  testiculatum  ;  Pers.  Epi- 
dendrum satyrioïdes  ;  Swartz.  ^ .  Hispaniola.  Feuilles  cylin- 
driques ,  subulées  ;  hampe  simple  ,  terminée ,  au  printemps , 


ORCHIDÉES.  am 

par  des  fleurs  exhalant  une  agréable  odeur  de  violette  ;  la- 
belle  à  deux  lobes  ventrus.  Même  culture. 

§.  II.  Fleurs  renversées. 

8.  Dendrobe  a  plusieurs  épis.  Dendrobium  polystachyon  ; 
Pers.  Cranichis  kitàola;  Swartz.  If .  Amérique  méridio- 
nale. Feuilles  presque  radicales  ,  larges  ,  lancéolées  ;  hampe 
ancipitée  ;  fleurs  en  épis  alternes,  unilatéraux.  Serre  chaude. 
Même  culture. 

g.  Dendrobe  a  deux  fleurs.  D.  bijlorum;  Swartz.  îf. . 
Iles  de  la  Société.  Tige  cylindrique,  simple  ;  feuilles  disti- 
ques, lancéolées,  planes;  fleurs  portées  sur  des  pédoncules 
deux  à  deux ,  opposés  aux  feuilles ,  très-courts ,  sortant  de  la 
base  des  gaines.  Même  culture. 

ïo.  Dendrobe  a  tige  gladiée.  D.  anceps  ;  Swartz.  *if . 
Indes.  Tige  ancipitée,  simple;  feuilles  distiques,  planes, 
scapelliformes  ;  pédoncules  sortant  deux  à  deux  de  la  base 
des  gaines.  Même  culture. 

CYPRIPÈDE ,  sabot.  Cypripedium  ;  L,  (  Gynandrie-trian- 
drie.)  Calice  à  six  divisions  irrégulières,  dont  l'intérieure 
très-grande  ,  renflée,  concave,  en  forme  de  sabot  ;  deux  an- 
thères placées  latéralement  sur  le  pistil ,  ayant  à  leur  base 
deux  appendices  lancéolées  ;  un  ovaire  allongé,  contourné, 
muni  d'un  style  court,  terminé  par  un  stigmate  charnu  ;  une 
capsule  ovale  oblongue ,  à  trois  angles  obtus. 

i.  Cypripède  sabot  de  Vénus.  Cypripedium  calceolus  ; 
Willd.  *2f  .  Indigène.  Tige  d'un  pied,  feuillée  ;  feuilles  ova- 
les, lancéolées,  pointues,  engainantes  à  la  base;  en  juin,  une 
ou  deux  fleurs  purpurines,  odorantes  ;  lobe  du  style  ellipti- 
que, aigu;  divisions  calicinales  très  -  longues  ;  labelle  plus 
courte  que  les  pétales,  comprimée,  enflée,  creuse,  ouverte 
par  en  haut,  imitant  un  sabot,  d'un  très-beau  jaune.  Pleine 
terre  légère ,  ou  mieux  de  bruyère  ,  fraîche  et  ombragée.  Cul- 
ture des  orchis. 

2.  Cypripède  blanc.  C.  candidum;  Willd.  If .  Pensyl- 
vanie.  Feuilles  oblongues ,  lancéolées  ;  tige  feuillée  ;  lobe  du 
style  lancéolé;  labelle  plus  courte  que  les  divisions  calici- 
nales ,  comprimée.  Orangerie  ,  même  culture. 

3.  Cypripède  a  petites  fleurs.  C.  parvijlorum  ;  Pers.  If. 
Virginie.   Tige  feuillée  ;  fleurs  d'un  vert  pâle  ,  marquées  de 


2Q2  ORCHIDÉES. 

taches  ferrugineuses;  lobe  du  style  triangulaire,  aigu;  la- 
belle  plus  courte  que  les  divisions  calicinales ,  comprimée. 
Orangerie,  et  même  culture. 

4-  Cypripède  pubescent.  Cjpripedium  piibescens  ;  Willd, 
C.jlavescens;  Red.  If.  Caroline.  Cinq  à  six  feuilles ,  ovales 
oblongues,pubescentes,  engainantes  à  leur  base  ;  tige  feuillée^ 
au  printemps  ,  une  ou  deux  fleurs  d'un  jaune  pâle ,  pointillées 
de  blanc;  lobe  du  style  triangulaire  ,  oblong ,  obtus;  la- 
belle  plus  courte  que  les  divisions  calicinales ,  comprimée. 
Orangerie,  même  culture. 

5.  Cypripède  remarquable.  C.  spectabile ;  Willd.  C.  ca~ 
nadense;  Mich.  Jfi.  Canada.  Tige  feuillée;  lobe  du  style 
elliptique,  cordiforme,  obtus;  labelle  plus  longue  que  les 
divisions  calicinales,  fendue  en  devant.  Même  culture. 

6.  Cypripède  nain.  C.  humile;  Willd.  C.  acaule ;  Mich. 
If  .  Caroline.  Feuilles  radicales,  géminées,  oblongues  ,  ob- 
tuses ;  hampe  sans  feuille ,  uniflore  ;  lobe  du  style  un  peu 
arrondi,  rhomboïdal,  acuminé,  arqué  vers  la  terre;  labelle 
fendue  en  devant,  plus  longue  que  les  divisions  calicinales, 
celles-ci  lancéolées.  Même  culture. 

rj.  Cypripède  ventru.  C.  ventricosum ;  Willd.  2Ç,  Sibérie. 
Tige  feuillée  ;  lobe  du  style  sagitté ,  concave  ;  labelle  plus 
courte  que  les  divisions  calicinales  ,  fendue  en  devant.  Même 
culture. 

8.  Cypripède  a  grande  fleur.  C.  macranthos  ;  Willd.  If, 
Sibérie.  Tige  feuillée;  lobe  du  style  cordiforme,  acuminé, 
courbé  en  arc  vers  la  terre  ;  labelle  crénelée  et  resserrée  à  la 
gorge ,  plus  longue  que  les  divisions  calicinales  ,  celles-ci 
acuminées.  Même  culture. 

9.  Cypripède  guttulé.  C.  guttatum;  Willd.  ^ .  Sibérie. 
Tige  portant  deux  feuilles  alternes  ,  ovales  ,  oblongues,  ob- 
tuses ;  lobe  du  style  ovale ,  émarginé ,  courbé  en  arc  vers  la 
terre  ;  labelle  plus  longue  que  les  divisions  calicinales ,  celles- 
ci  obtuses.  Même  culture. 

10.  Cypripède  du  Japon.  C,  japonicum ;  Willd.  if .  Du 
Japon.  Tige  portant  deux  feuilles  un  peu  arrondies  ,  aiguës  , 
presque  opposées;  lobe  du  style  ovale  acuminé  ,  courbé  vers 
la  terre  ;  labelle  plus  courte  que  les  pétales  ,  fendue  en  de- 
vant. Serre  tempérée  ;  même  culture. 


ORCHIDEES.  5>g3 

ONCIDE.  Oncidium;  Willd.  (Gynandrie-digynie.yCz- 
lice  à  quatre  ou  cinq  divisions  ouvertes;  l'inférieure,  ou  la- 
belle,  plane,  large,  tuberculeuse  à  la  base;  deux  anthères 
operculaires  ,  non  persistantes ,  sur  le  style. 

i.  Oncide  de  Carthagène.  Oncidium  carthagenense  ; 
Willd.  If .  Amérique.  Feuilles  radicales  r  planes,  lancéolées , 
oblongues;  hampe  paniculée  -r  fleurs  à  cinq  divisions  calici- 
nales  dentées;  labelle  spatulée.  Serre  chaude;  culture  des 
cy  pinèdes. 

2.  Oncide  três-élevé.  O.  altissimum;  Willd.  epiden— 
drum  altissimum  ;  Jacq.  If .  Jamaïque.  Feuilles  radicales , 
lancéolées  ;  hampe  paniculée  ;  fleurs  à  cinq  divisions  lancéo- 
lées; labelle  émarginée.  Serre  chaude;  même  culture. 

3.  Onci  de  tête  apétale.  O.  tetrapetalum  ;  Willd.  epiden- 
drum  letrapetalum  ;  Jacq.  If.  Jamaïque.  Feuilles  radicales ,. 
subulées;  hampe  simple;  fleurs  à  quatre  divisions  ovales, 
godronnées  ;  labelle  obcordiforme.  Serre  chaude  ;  même 
culture. 

4.  Oncide  panaché.  O.  variegatum  ;  Willd.  ^.Jamaïque» 
Très-belle  plante.  Feuilles  radicales,  lancéolées,  carénées, 
cartilagineuses  et  dentées  en  scie  sur  les  bords  ;  hampe  sim- 
ple ;  en  avril ,  fleurs  à  quatre  divisions  obovales  ;  labelle  bi- 
lobée.  Serre  chaude,  même  culture. 

ÉPIDENDRE.  Epidendrurn;  L.  {Gynandrie-digynie.)  Ca- 
lice à  six  divisions ,  dont  l'inférieure  ou  labelle  ,  plus  courte, 
tubulée,  oblique  et  souvent  labiée  en  son  limbe;  anthères 
insérées  sur  le  style  ;  un  ovaire  oblong  ,  souvent  contourné  , 
surmonté  d'un  style  très-court ,  adhérent  latéralement  à  la 
division  inférieure  du  calice  ;  une  capsule  allongée ,  presque 
cylindrique  ,  trigone  ou  hexagone. 

i.  Épidendre  en  coquille.  Epidendrurn  cochleatum  ; 
Swartz.  Jf .  Jamaïque.  Feuilles  géminées,  oblongues,  nais- 
sant sur  la  bulbe  ;  hampe  allongée  ,  de  huit  à  dix  pouces,  et 
s'allongeant  davantage  à  mesure  de  la  floraison  ;  de  novem- 
bre en  décembre  ,  fleurs  renversées  ,  à  divisions  verdâtres  ; 
labelle  cordiforme ,  obtuse ,  concave  ,  violette  rayée  de  blanc. 
Serre  chaude ,  terre  de  bruyère ,  multiplication  de  caïeux 
séparés  avec  précaution  quand  les  tiges  sont  flétries. 

2.  Épidendre  odorant.  E.fragrans;  Swartz.  If.  Jamaï- 


294  ORCHIDÉES. 

que.  Une  seule  feuille,  large,  lancéolée,  sans  nervure,  nais- 
sant sur  la  bulbe  ;  hampe  très-courte,  multiflore  ;  en  octobre, 
fleurs  d'une  odeur  agréable;  labelle  cordiforme,  aiguë. 
Même  culture. 

3.  Épidendre  bifide.  Epidendrum  bijidum ;Swartz.  %  .Amé- 
rique méridionale.  Feuilles  ordinairement  au  nombre  de  trois, 
lancéolées,  naissant  sur  la  bulbe;  hampe  grêle ,  rameuse  ; 
rameaux  lâches  ,  terminés  par  deux  fleurs  violettes  ,  à  divi- 
sions linéaires  ;  labelle  à  trois  parties ,  le  lobe  intermédiaire 
réniforme  et  bifide.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

4-  Épidendre  a  feuilles  de  lis.  E.  liliifolium  ;  Willd.  1f  + 
Inde,  Feuilles  ordinairement  au  nombre  de  trois  ,  linéaires, 
lancéolées,  naissant  sur  la  bulbe;  hampe  simple;  fleurs  à 
labelle  lancéolée.  Même  culture. 

5.  Épidendre  a  plusieurs  bulbes.  E.  polybulbon;  Swartz. 
If  .  Jamaïque.  Tige  rampante,  bulbifère  ,  chaque  bulbe  don- 
nant naissance  à  deux  feuilles  et  à  une  fleur  ;  en  janvier,  fleurs 
pédonculêes,  à  limbe  de  la  labelle  cordiforme.  Serre  chaude  ; 
même  culture. 

6.  Épidendre  sessile.  E.  $essile;  Willd.  'if .  Inde.  Tige 
grimpante  ,  bulbifère  ;  feuilles  lancéolées  ,  rétuses ,  un  peu 
pétiolées  ,  naissant  sur  la  bulbe  ;  fleurs  géminées  ,  presque 
sessiles ,  à  limbe  de  la  labelle  lancéolé*  Même  culture. 

7.  Épidendre  pourpre  foncé.  E.  atropurpureum  ;  Willd. 
2f  .  Amérique  méridionale.  Feuilles  ordinairement  au  nom- 
bre de  trois  ,  lancéolées ,  naissant  sur  la  bulbe  ;  hampe  sim- 
ple ;  fleurs  d'un  pourpre  noirâtre  ;  labelle  en  cœur  renversé  , 
à  lobes  rétus.  Même  culture. 

8.  Épidendre  agréable.  E.  amabile ;  Swartz.  If.  Inde. 
Feuilles  radicales ,  larges ,  lancéolées  ;  hampe  subdivisée  ; 
divisions  calicinales  latérales  orbiculées  ;  labelle  à  trois  lobes, 
celui  du  milieu  hasté,  bifide  au  sommet.  Même  culture. 

9.  Épidendre  penché.  E.  nutans;  Swartz.  îf .  Jamaïque. 
Tige  simple  ;  feuilles  ovales-lancéolées ,  amplexicaules  ;  en 
octobre ,  fleurs  un  peu  penchées ,  en  épis  ;  labelle  à  trois  lo- 
bes, celui  du  milieu  tridenté.  Même  culture. 

10.  Épidendre  en  ombelle.  E.  umbellatum  ;  Swartz.  If. 
Jamaïque.  Tige  simple;  feuilles  oblongues ,  un  peu  émargi- 
nées  ;  fleurs  rassemblées  ,  serrées  ,  formant  comme  une  es- 


ORCHIDÉES.  295 

pèce  d'ombelle  dans  le  sinus  des  feuilles  ;   labelle  à  trois 
lobes  ,  celui  du  milieu  émarginé.  Même  culture. 

11.  Épidendre  a  feuilles  obtuses.  Epidendrum  oblusifo- 
lium ;  WiLLD.If  .  Amérique  méridionale.  Tige  simple;  feuil- 
les oblongues,  obtuses,  amplexicaules  ;  fleurs  en  grappe 
terminale  ;  labelle  un  peu  trilobée,  le  lobe  du  milieu  allongé, 
bifide ,  roulé  au  sommet.  Même  culture. 

12.  Épidendre  nocturne.  E.  noclumum  ;  Swartz.  ^.Ja- 
maïque. Tige  simple  ;  feuilles  oblongues  ,  sans  veines  ni 
nervures  ;  fleurs  terminales  ;  limbe  de  la  labelle  à  trois  lobes 
entiers ,  celui  du  milieu  linéaire.  Même  culture. 

i3.  Épidendre  cilié.  E.  ciliare;  Swartz.  % .  Martinique. 
Tige  simple  ;  feuilles  oblongues  sans  veines  ni  nervures  ,  or- 
dinairement au  nombre  de  deux;  limbe  de  la  labelle  à  trois 
lobes,  celui  du  milieu  linéaire.  Même  culture. 

i4«  Épidendre  brun.  E.fuscatum;  Swartz.  ^.Jamaïque. 
Tige  simple;  feuilles  oblongues  ou  acuminées  ;  pédoncule 
terminal,  allongé;  fleurs  en  épi  globuleux;  labelle  plus 
courte  que  les  divisions  calicinales.  Même  culture. 

i5.  Épidendre  allongé.  E.  elongatum ;  Swartz.  % .  Les 
Caraques.  Tige  simple;  feuilles  oblongues,  amplexicaules; 
pédoncule  terminal,  allongé;  fleurs  rouges,  en  épi  lâche; 
limbe  de  la  labelle  denté  cilié.  Même  culture. 

VANILLE.  Vanilla;  Juss.  (Gynandrie-diandrie.)  Calice 
à  six  divisions,  dont  l'inférieure  ou  labelle  concave,  creusée 
en  capuchon  ,  ayant  son  limbe  dilaté  en  lame  élargi  ;  deux 
anthères  ovales  ,  insérées  sur  le  style  ;  un  ovaire  oblong ,  cy- 
lindrique ,  surmonté  d'un  style  court,  terminé  par  un  stig- 
mate concave  ,  adhérent  à  la  division  inférieure  du  calice; 
une  capsule  cylindrique,  en  forme  de  silique. 

î.  Vanille  aromatique.  J^ani lia  aromatica;  Swartz  Epi- 
dendrum vanilla;  L.  % .  Brésil.  Tige  sarmenteuse ,  grim- 
pante, cylindrique,  donnant  naissance,  à  chaque  nœud,  à 
une  feuille  et  à  une  vrille  ;  feuilles  ovales-oblongues,nervées, 
sessiles  ;  fleurs  grandes  ,  blanches  en  dedans  ,  verdâtres  en 
dessous  ;  labelle  en  cornet  campanule ,  coupé  obliquement  et 
terminé  en  pointe;  capsule  cylindracée  ,  très-longue.  Serre 
chaude  et  tannée.  Terre  franche  légère  ,  substantielle;  arro- 
semens  fréqueus  en  été,  rares  en  hiver;  du  reste,  même  cul- 


2g6  HYDROCHARIDÉES. 

ture  que  les  autres  orchidées.  Tout  le  monde  connaît  l'usage 
que  Von  fait  de  ses  graines  aromatiques. 

2.  Vanille  a  feuilles  étroites.  J^anilla  angustifolia  ; 
Willd.  If .  Japon.  Feuilles  lancéolées  ;  tige  un  peu  rameuse  ; 
capsule  cylindracée.  Même  culture. 

3.  Vanille  claviculée.  V.  claviculata  ;Swawi:z.  ^.Jamaï- 
que. Feuilles  lancéolées  ,  aiguës  ,  concaves  ,  recourbées  ,  rai- 
des  ;  capsule  presque  elliptique.  Même  culture. 

ORDRE   TV. 
HYDROCHARIDÉES.  —  HYDROCRARIBM. 

Plantes  herbacées  ,  aquatiques  ;  racines  fibreuses 
ou  tubéreuses  ;  feuilles  submergées  ou  flottantes  5  tiges 
souvent  rampantes  ou  noueuses.  Fleurs  ordinairement 
sur  une  hampe ,  ou  un  pédoncule  spathiforme  ;  calice 
monophylle  ou  polyphylle ,  à  divisions  ordinairement 
disposées  sur  plusieurs  rangs,  dont  les  intérieures  sont  le 
plus  souvent  pétai  oïdes  ;  étamines  en  nombre  défini  ou 
indéfini ,  portées  par  le  pistil ,  ou  à  la  place  qu'il  devait 
occuper  5  un  ovaire  simple,  inférieur,  ou  semi-inférieur, 
surmonté  de  trois  à  six  stigmates  bifurques  5  une  cap- 
sule à  six  loges  ou  plus  (à  une  seule  dans  la  vallisnerie) , 
polyspermes  ;  embryon  placé  à  la  base  d'un  périsperme 
charnu  ou  farineux. 

Ces  plantes  sont  très-propres  à  la  décoration  des 
eaux ,  sur  lesquelles  leurs  feuilles  nagent  avec  grâce  y 
tandis  que  leurs  fleurs  brillent  des  plus  vives  couleurs  , 
à  quelques  pouces  de  la  surface. 

VALLISNERIE.  Vallisneria;  L.  (Diœcie-diandrie.)  Fleurs 
dioïques  ;  dans  les  mâles  :  spadice  conique,  entouré  d'une 
spathe  à  deux  ou  trois  lobes ,  couvert  de  fleurs  sessiles  ,  ayant 
un  calice  à  trois  divisions  et  deux  étamines  ;  dans  les  femelles: 
spathe  tubuleuse  ,  bifide  à  son  sommet ,  à  une  fleur,  portée  à 
l'extrémité  d'une  hampe  très-longue  ,  roulée  en  spirale  ;  ca- 
lice allongé,  partagé  en  son  limbe  en  six  découpures  iné- 


HYDROCHARIDÉES.  297 

gales;  un  ovaire  allongé,  cylindrique,  adhérent  avec  le 
calice ,  surmonté  de  trois  stigmates  sessiles  ,  ovales ,  bifides 
à  leur  sommet,  munis  d'une  appendice  dans  leur  partie 
moyenne  ;  une  capsule  allongée ,  cylindrique ,  tridentée  au 
sommet,  monoloculaire,  poîysperme. 

1.  Vallisnerie  spirale.  J^allisneria  spiralis ;  Willd.  If.. 
Midi  de  la  France.  Feuilles  linéaires,  atténuées  à  la  base; 
pédoncule  des  fleurs  maies  court  et  droit  :  celui  des  femelles 
très-long  et  en  spirale.  Cette  plante  n'est  guère  cultivée  qu'à 
cause  de  la  singularité  de  sa  fécondation.  Elle  habite  le  fond 
des  eaux,  où  elle  reste  plongée.  A  une  certaine  époque  de  l'an- 
née ,  les  pédoncules  des  fleurs  femelles  se  déroulent ,  s'allon- 
gent, et  portent  la  fleur  à  la  surface  des  eaux  où  elle  épanouit. 
Les  mâles ,  attachés  sur  les  racines  par  un  pédoncule  très- 
court,  s'en  séparent  et  s'élèvent  sur  les  ondes  :  ils  ouvrent 
leur  corolle  ,  nagent  autour  des  fleurs  femelles  ,  les  fécondent 
et  sont  ensuite  entraînés  par  les  vents  ou  les  courans.  Le  phé- 
nomène opéré,  les  pédoncules  des  fleurs  femelles  se  reploient 
sur  eux-mêmes  en  tire-bouchon  comme  ils  étaient  avant ,  et 
entraînent  les  fleurs  au  fond  des  eaux,  où  elles  mûrissentleurs 
graines. 

On  jette  les  graines  de  cette  plante  dans  les  eaux  limpides 
d'un  bassin,  où  elle  se  multiplie  ensuite  elle-même  sans  au- 
tres soins. 

STRA.TIOTE.  Stratiotes  ;  L.  (Diœcie-dodécandrie.)  Spathe 
à  une  fleur  ,  comprimée ,  partagée  profondément  en  deux  di- 
visions conniventes  ;  calice  monophylle  ,  adhérent  avec  l'o- 
vaire, un  peu  tubulé,  à  limbe  partagé  en  six  divisions,  dont 
trois  intérieures  planes,  en  cœur  renversé,  et  une  fois  plus 
grandes  que  les  trois  extérieures  ;  vingt  étamines,  ou  envi- 
ron, insérées  sur  le  sommet  du  tube  ;  un  ovaire  ovale,  adhé- 
rent au  calice,  surmonté  de  six  styles  fendus  longitudinale- 
ment  et  terminés  par  des  stigmates  simples  ;  une  baie  ovale, 
charnue,  à  six  loges,  contenant  nlusieurs  graines  anguleuses. 

1.  Stratiote  a  feuilles  d'aloès.  Stratiotes  aloïdes  ;  L.  If. 
Indigène.  Feuilles  ensiformes-triangulées,  ciliées  et  aiguil- 
lonneuses,  longues,  étroites,  pointues,  en  partie  submergées  ; 
hampe  courte,  simple,  terminée,  en  juin,  par  une  jolie  pe- 
tite fleur  blanche.  On  la  cultive  sur  le  bord  des  pièces  d'eau 


2g8  HYDROCHARIDÉES. 

limpide,  dans  une  exposition  choisie  de  manière  à  ce  qu'elle 
soit  constamment  submergée  dans  la  moitié  de  sa  longueur. 
On  peut  l'y  élever  en  pot,  en  baquet,  ou  en  pleine  terre. 
Multiplication  par  la  séparation  de  ses  racines, 

2.  Stratiote  acoroï de.  Stratioles  acoroïdes  ;  L.  *2£ .  Nou- 
velle Zélande.  Feuilles  ensiformes,  planes,  très-glabres;  spa- 
the  barbue.  Même  culture,  mais  dans  un  pot  plongé  dans  un 
baquet  d'eau ,  en  serre  tempérée.  On  renouvelle  l'eau  assez 
souvent  pour  maintenir  constamment  sa  limpidité. 

3.  Stratiote  nymphoïdès.  S.  nrmphoïdes ;  Willd.  ^ .  Amé- 
rique méridionale.  Feuilles  un  peu  arrondies,  peltées  ,  flot- 
tantes ainsi  que  la  tige.  Même  culture  que  la  précédente, 
mais  serre  chaude. 

MORÈNE.  Hydrocharis  ;  L.  {Diœcie-ennéandrie.)  Fleurs 
dioïques.  Dans  les  mâles  :  spathe  diphylle,  triflore  ;  calice  à 
six  divisions  disposées  sur  deux  rangs,  les  trois  intérieures 
pétaloïdes  ;  neuf  étamines  à  filamens  subulés ,  insérés  trois 
à  trois  sur  trois  rangs  et  sur  un  ovaire  stérile.  Dans  les  femel- 
les :  fleurs  solitaires  et  dépourvues  de  spathe  ;  calice  comme 
dans  les  mâles  ;  un  ovaire  inférieur,  surmonté  de  six  styles  à 
stigmates, bifides  ;  une  capsule  coriace,  arrondie,  à  six  loges 
contenant  un  grand  nombre  de  graines. 

1.  Morène  gRenouillette.  Hydrocharis  morsus  ranœ;  Lam. 
If.  Indigène.  Tige  menue,  filiforme,  flottante,  ainsi  que  les 
feuilles:  celles-ci  réniformes  et  p  étiolées  ;  en  juin,  fleurs 
blanches,  pédonculées,  naissant  dans  l'aisselle  des  feuilles. 
On  la  cultive  dans  les  eaux  dormantes,  comme  le  stratiote 
n°  i  ;  mais  elle  doit  être  entièrement  submergée. 

NÉNUFAR.  Nymphœa  ;  L.  (  Polyandrie  -monogynie.  ) 
Calice  polyphylle ,  à  divisions  disposées  sur  plusieurs  rangs  : 
l'extérieur  de  quatre  à  cinq  folioles  persistantes  :  l'intérieur 
composé  de  douze  à  quinze  folioles  et  plus,  pétaloïdes,  pla- 
cées sur  plusieurs  rangs  ;  étamines  nombreuses,  à  filamens 
élargis,  portant  des  anthères  oblongues  ;  un  ovaire  semi-in- 
férieur ,  dépourvu  de  style,  couronné  par  un  stigmate  en  pla- 
teau orbiculaire ,  rayonné,  persistant;  une  capsule  ovale  ou 
globuleuse,  à  plusieurs  loges  polyspermes. 

i.  Nénufar  jaune.  Nymphœa  lulea  ;  L.  S£.  Indigène. 
Feuilles  cordi formes  ,  très-entières,  à  lobes  rapprochés,  très- 


HYDROCHARIDÉES.  2QQ 

grandes,  épaisses ,  flottantes  ;  en  juin  et  août,  fleurs  grandes , 
à  cinq  folioles  calicinales  plus  longues  que  les  pétales  :  ceux- 
ci  jaunes.  Plante  superbe,  produisant  un  très-bel  effet  dans 
les  eaux  des  bassins,  où  on  la  multiplie  en  y  jetant  ses  grai- 
nes ,  ou  en  plantant  dans  la  vase  un  éclat  de  sa  racine  muni 
d'un  œilleton.  On  peut,  si  on  veut,  la  planter  dans  un  ba- 
quet que  Ton  tient  submergé  dans  les  pièces  d'eau  dont  le 
fond  est  pavé. 

Var.  /S.  Pers.  Lulea  minima.  Il  diffère  du  précédent  par 
ses  proportions  plus  petites,  par  ses  pétioles  demi-cylindri- 
ques à  la  base,  ancipités  au  sommet,  et  par  son  stigmate 
denté.  On  le  cultive  de  même,  mais  dans  un  grand  baquet 
que  l'on  retire  l'hiver  en  orangerie. 

Var.  *  Microphylla ;  Pers.  /3  Lutea  kalmiana;  Mich. 
Feuilles  n'ayant  guère  qu'un  pouce  de  longueur  ;  fleurs  attei- 
gnant à  peine  six  lignes  de  largeur.  Jolie  plante  du  Canada. 
Culture  de  la  précédente. 

2.  Nénufar  blanc.  Nimplicea  alba;  L.  If  .  Indigène.  Feuilles 
cordiformes,  très  -  entières ,  à  lobes  imbriqués,  arrondis; 
calice  extérieur  tetraphylle  ;  en  juin  et  août,  fleurs  grandes, 
blanches,  à  stigmate  lobé,  d'un  effet  superbe.  Culture  du 
n°  i. 

3.  Nénufar  a  trois  couleurs.  N.  advena  ;  Ait.  If .  Améri- 
que septentrionale.  Feuilles  cordiformes ,  très -entières,  à 
lobes  divariqués  ;  calice  extérieur  à  six  folioles  plus  lonpues 
que  les  pétales  :  trois  extérieures  vertes  en  dehors,  d'un 
pourpre  sale  en  dedans  :  trois  intérieures  le  double  plus 
grandes,  jaunes  en  dehors ,  pourpres  en  dedans  ;  treize  pétales 
jaunes,  ouverts,  réfléchis.  Culture  du  n°  i.  Il  est  prudent 
d'en  avoir  quelques  pieds  en  baquet ,  que  l'on  retire  en 
orangerie. 

4-  Nénufar  odorant.  N.  odorata;  Willd.  N.  alba  minor; 
Gmel.  If .  Sibérie.  Feuilles  cordiformes ,  très-entières ,  émar- 
ginées,  à  lobes  divariqués,  avec  une  pointe  obtuse;  calice  à 
quatre  folioles  ;  en  juillet ,  fleurs  blanches  ,  doubles ,  odo- 
rantes. Culture  du  n°  1 .  Quelques  pieds  en  orangerie. 

5.  Nénufar  sagitté.  N.  sagittata  ;  Mich.  N,  longifolia  ; 
Walt.  % .  Caroline.  Feuilles  allongées ,  sagittées-cordiformes , 


300  HYDROCHARIDÉES. 

obtuses  ;   calice  à  six  folioles  ;  pétales  nuls  ;  fleurs  jaunes. 
Culture  de  la  variété  minima  du  n°  i . 

6.  Nénufar  étoile.  Njmphœa  stellata;  Willd.  2f .  Mala- 
bar. Feuilles  cordiformes,  très -entières,  à  lobes  divariqués 
et  aigus  ;  calice  à  quatre  folioles  plus  longues  que  les  pétales, 
les  uns  et  les  autres  aigus.  Même  culture  que  le  précédent, 
mais  en  serre  chaude. 

7.  Nénufar  lotos.  N.  lotus;  Willd.  If.  Indes  orientales. 
Feuilles  cordiformes,  glabres ,  dentées ,  veloutées  en  dessous , 
à  lobes  rapprochés  ;  calice  à  quatre  folioles  ;  fleurs  très- gran- 
des, blanches,  à  pétales  très -nombreux,  sur  plusieurs  rangs. 
Plante  superbe  que  l'on  cultive  en  serre  chaude,  comme  le 
précédent. 

8.  Nénufar  bleu.  N.  cœrulea  ;  Andrew.  If .  Egypte. 
Feuilles  ombiliquées ,  planes  ,  godronnées  ,  rougeâtres  en 
dessous,  arrondies  en  cœur  à  là  base;  fleurs  odorantes,  peu 
ouvertes,  très-grandes,  d'un  bleu  léger,  à  anthères  subulées , 
pétaloïdes  ;  seize  à  vingt  pétales  disposés  sur  trois  rangs. 
Plante  superbe.  Serre  chaude,  et  même  culture. 

9.  Nénufar  pubescent.  N.  pubescens  ;  Willd.  If.  Indes 
orientales.  Feuilles  réniformes ,  dentées ,  pubescentes  en  des- 
sous ,  à  lobes  arrondis  ;  calice  à  quatre  folioles  ;  fleurs  gran- 
des ,  blanches ,  semblables  à  celles  du  nénufar  blanc.  Serre 
chaude  ;  même  culture. 

NËLOMBO.  Nelunbo,  vél  nelumbium;  Willd.  (Polyan- 
drie-polfgynie.  )  Calice  double  ;  l'extérieur  à  quatre  ou  cinq 
folioles  :  l'intérieur  à  folioles  pétaloïdes ,  colorées ,  nombreu- 
ses ;  étamines  et  styles  nombreux;  fruit  turbiné,  à  disque 
tronqué,  offrant  plusieurs  cavités  renfermant  chacune  une 
graine  ;  noix  ovales ,  couronnées  par  le  style  persistant. 

1.  Nélombo  des  Indes.  Nelunbo  indica;  Pers.  Nelumbiam 
speciosum;  Willd.  Nymphœa  nelunbo  ;  L.  *if  .  Indes.  Feuil- 
les peltées,  à  pétioles  épineux  ;  fleurs  roses,  très -grandes,  à 
pédoncules  épineux.  Plante  magnifique,  que  l'on  cultive  en 
serre  chaude  et  dans  l'eau ,  comme  les  nénufars. 

2.  Nélombo  jaune.  N.  lutea  ;  Pers.  If .  Amérique  septen- 
trionale. Feuilles  à  pétioles  glabres;  fleurs  grandes,  d'un 
jaune  pâle  ;  deux  folioles  extérieures  du  calice  beaucoup  plus 
courtes;  pédoncules  glabres.  Même  culture,  mais  en  serre 
tempérée ,  ou  même  en  orangerie  éclairée. 


A.RISTOLOCHÉES.  3<>I 

DICOTYLÉDONES* 

Embryon  compose  ,  lors  de  la  germination ,  d'une, 
radicule,  dune  plumule,  et  de, deux  cotylédons 
auxquels  il  :est;  attaché.  Sexes  très-apparens. 

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'<  Plantes  dicbtjlédones  apétales^,  à  etainihes 

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, . .  '  insérées  sur  le  pistiu  . 

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ORDRE  UNIQ. 

v      LES ,  ARISTÔLÔCHÉÇS.  — ÀRÏ$lrOLÙCHÏj£[  '.'" 
>•-     .  r*      ;:;•]!  •  ■■■•.'  ilalïi  .........  ,.  -...,, 

P/a/zto'herbacees  ou  ligneuses  :  Uses  droites,  ou  con- 
chées,  ou  volubiles  -,  feuilles  simples.et  .alternes,  ^fieurs 
dansles.  aisselles  des  feuilles  pu  sur  le  collet  .de  la  racine , 
©Ujterïninales,  e,t  - réunies  j  calice  inpnophylle,  à  limbej 
entier  où  .divisé,  $  étamines  au  frombrë  i  de >î  six  à  seize  $ 
un  ovaire  inférieur,  surmonté  d'un  style  tèrniiné  par 
un  stigmtàte  divisé,  ou  quelquefois' point  de  style".  Une 
capsule  où  baie  à  six  ou  huit  loges  pbJyspermës  -,  em- 
bryon placera  l'ombilic  ou  à  la  base  d'un  pérïsp^rrne 
cartilagineux. 

ARTSTOLOGWE.  Aristolochia;  L.  (Gynandrie-hexandriè.  ) 
Calice  monophylle ,  coloré ,  tubulé  j  ventru,  à  sa  base,  élargi 
le  plus  souvent  en  cornet  à  sa  partie  supérieure  ;  six  anthères 
presque  sessiles  au-dessous  du  stigmate  ;  un  ovaire  muni  d'un 
style  très-court,  terminé  par  un  stigmate  à  six  divisions;  une 
5.  20 


302  ARISTOLOCHÉES. 

capsule  ovale,  hexagone,  à  six  loges  contenant  plusieurs 
graines  aplaties. 

§  Ie*.  Tige  volubile,  frutescente. 

i.  ARis^[<3$$fr©€ï^^  T). 

Saint-Domingue.  Tiges  menues  ,  volubiles,  rameuses  ;  feuilles 
petites,  alternes,  bilobées;  fleurs  solitaires,  d'un  jaune  li- 
vide', liné^és  de  brun,  à  languette  pointue.  Serre  chaude;  terre 
franche^  légère  ;  multiplication  de  marcottes  qui  s'enracinent 
assez  faciterqeiityou  de  graines  semées  en  terrines  et  sur  cou- 
che au  printemps;  on  repique  le  jeune  plant  avec  la  motte, 
et  avec  la  précaution  de  ne  par  découvrir  ses  racines.  Toutes 
les  aristoloches,  ayant  les  racines  très-grosses  et  très-longues, 
demandent  de  grands  yases/^ahs  quoi  elle$  périssent  en  peu  de 
temps. 

2.  Aristoloche  trilobé^.  A.  trilobuta  ;Y{.\\ïi,t>.  A+  trifida; 
Lam.  J).  Jamaïque.  Tiges  menues,  volubiles,  rameuses;  feuil- 
les alternes  ,  trilobées,  veinées  ;  en  juin  et  juillet,  fleurs  très- 
grandes  ,  ventrues,  axilla^res,  soli^irçs, ,  d'un  rouge  obscur, 
évasées  ,  avec  un  appendice  linéaire.  Serre  chaude  ;  peu  d'ar- 
rosemens  en  hiver  ;  du  reste  ,  même  culture,* 

3.  Aristoloche  de 'Surinam.  A.  surïnamensis ;  Willd.  f), 
Surinam.  Tige  volubile  ;  feuilles  trilobées;  fleurs  cylindraçpes, 
recourbées  vers  la  terre ,  a  base  ventrue  ,  et(a  lèvre  plane  et 
eordfifonne.  Même  culture.  / 

4.  Aristoloche  de'&empfêr.  A:  Kcempjhri; Willd. T^r.Ja-> 
pom  Tige  voldbile;  feuilles^t'ërdJ&rmesi,  'hastoïésV  Un  !pëâ 
trilobées;  pédoncules  ïttniflores/nus  ,  portait  ùiife  fleuu  pén>* 
chée ,..  à  limbe  ovale.  Même  culture.  u  ■.  i ■•,.'.. 

5.  Aristoloche  a  cinq  étamines.  A.  pentan4ffl%Wil'}>P,'l)i*, 
Tige, volubile  ;  feuilles  cordiformes,  hastées,  ^nppu  trilobée,^ 
pédoncules  uniflores,  munis  d'une,  bractée  enveloppa^^et 
lancéolée  ;  fleurs  recourbées  ,  à  limbe  lancéolé.  Même  cul- 
ture. 

6.  Aristoloche  pandurifqrme.  A,  pandiifi^btmhfWlhLT). 
J).  Caraques.  Tige  volubile;  feuilles  bhlongues^  acu minées; y 
cordifornies  ,  étroites,  à  lobes  allongés g  obtus.  Même  euhure* 
1  i$h  AftJfffOLbeHE  ombiliquéEi.  A.peltataj  Willd.  If.  Saint-* 
Domingue.  Tige  volubile;  feuilles  rénifomies,  émarginées, 

- 


ARISTOLOCHÉES.  303 

peltées  ,  assez  longues  ;  fleurs  droites ,  ponctuées,  la  lèvre  in- 
férieure en  spatule,  tronquée  ou  obtuse  ,  hérissée  intérieure- 
ment. Serre  chaude.  Même  culture. 

8.  Aristoloche  a  feuilles  réniformes.  Aristolochia  reni- 
formis ;  Willd.  %  .  Saint-Domingue.  Feuilles  réniformes,  émar- 

ginées,  garnies  de  paillettes;  tige  volubile;  fleurs  droites, 
ponctuées,  à  lèvre  spatulée,  rétuse ,  courbée,  lisse.  Serre 
chaude.  Même  culture. 

9.  Aristoloche  (grande).  A.  maxima;  Willd.  fp.  Nou- 
velle-Espagne. Tige  volubile;  feuilles  oblongues,  acuminées, 
marquées  de  trois  nervures;  pédoncules  portant  plusieurs 
fleurs  courbées,  à  lèvre  ovale  et  mucronée.  Serre  chaude; 
même  culture. 

10.  Aristoloche  a  deux  lèvres.  A.  bilabiata;  Willd.  ^. 
Hispaniola.  Tige  volubile;  feuilles  ovales  oblongues,  à  trois 
nervures,  un  peu  obtuses;  pédoncules  uniflores  ;  fleurs  à 
deux  lèvres ,  rouges  ponctuées  de  pourpre  et  de  jaunâtre. 
Même  culture.  Superbe  plante. 

11.  Aristoloche  filifère.  A.  caudata;  Willd.  f).  Antil- 
les. Tiges  volubiles ,  rameuses;  feuilles  alternes,  pétiolées, 
profondément  cordiformes ,  échancrées  à  leur  sommet ,  les 
lobes  arrondis;  fleurs  courbées ,  tachées  de  brun  et  veinées, 
portant  à  leur  lèvre  supérieure  un  filament  long,  grêle  et  droit, 
renflé  à  son  sommet.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

12.  Aristoloche  ponctuée.  A.  punctata;  Willd.  J).  Saint- 
Domingue.  Feuilles  profondément  cordiformes,  obtuses;  tige 
volubile;  fleurs  droites  ,  à  lèvre  lancéolée,  obtuse,  marquée 
de  trois  nervures.  Serre  chaude;  même  culture. 

i3.  Aristoloche  rugueuse.  A.  rugosa;  Lam.  A.  obtusata; 
Pers.  f) .  Antilles.  Tige  volubile  ;  feuilles  profondément  cor- 
diformes ,  oblongues ,  obtuses  ,  tomenteuses  et  réticulées  en 
dessous  ;  fleurs  droites ,  à  lèvre  ovale  obtuse.  Serre  chaude  ; 
même  culture. 

i4-  Aristoloche  a  grandes  fleurs.  A.  grandiflora  ;Swartz. 
T)>  Jamaïque.  Tige  volubile;  feuilles  larges,  cordiformes;  pé- 
doncules solitaires;  fleurs  pourpres,  à  limbe  très -grand, 
entier,  la  lèvre  terminée  par  une  très -longue  pointe.  Serre 
chaude  ;  même  culture.  Plante  superbe. 

i5.  Aristoloche  labiée.  A.  ringens;  Willd.   A.  grandi- 


3o4  ÀfilSTOLOCHÉES. 

Jlora;V ael.  Jamaïque.  Tige  volubile  ;  feuilles  cordiformes,un 
peu  arrondies  ;  stipules  solitaires  ,  presque  rondes  ,  cordifor- 
mes ,  embrassantes  ;  fleurs  redressées  ,  à  deux  lèvres ,  dont  la 
supérieure  spatulée ,  et  l'inférieure  lancéolée.  Serre  chaude  ; 
même  culture. 

»  16.  Aristoloche  siphon.  Aristolochiasipho  ;  Willd.  A.  ma- 
crophrlla ;  L&M.f) .  Amérique  septentrionale.  Tige  volubile, 
longue  de  vingt  à  trente  pieds  ;  feuilles  grandes  ,  cordiformes  , 
arrondies,  pubescentes  en  dessous;  pédoncules  axillaires, 
portant,  en  mai  et  juin  ,  de  une  à  trois  fleurs  d'un  vert  brun, 
ayant  la  forme  d'une  pipe  par  leur  tube  courbé  et  ventru , 
à  orifice  rond  ;  limbe  à  trois  lobes  égaux ,  veinés  et  ponc- 
tués de  brun.  Pleine  terre  fraîche  et  ombragée;  du  reste, 
même  culture. 

in.  Aristoloche  odorante.  A,  odoratissima ;  Pers.  f)-  Ja- 
maïque. Tige  volubile,  frutiqueuse,  très-rameuse;  feuilles 
cordiformes  ,  d'un  vert  obscur  ;  fleurs  solitaires  ,  jaunâtres ,  à 
lèvre  grande,  avec  une  languette  pourprée.  Toutes  les  parties 
de  la  plante  exhalent  une  odeur  forte.  Serre  chaude;  même 
culture. 

18.  Aristoloche  très-0  dorante.  A.  fragrantissima  ;  Pers. 
f}.  Pérou.  Tige  grimpante ,  frutiqueuse;  feuilles  cordiformes, 
acuminées;  pédoncules  courts,  portant,  en  janvier  et  février, 
de  une  à  trois  fleurs.  Serré  tempérée  ;  même  culture. 

19.  Aristoloche  barbue.  A,  barbata  ;  Willd.  7}  •  Caraques. 
Tige  grimpante;  feuilles  cordiformes,  oblongues  ;  fleurs  droi- 
tes ,  à  limbe  dilaté  et  lèvre  spatulée ,  barbue  au  sommet. 
Serre  chaude-,  même  culture. 

20.  Aristoloche  anguicide.  A.  anguicida;  Willd.  "5 .  Mexi- 
que. Tige  volubile  ,  frutescente;  feuilles  cordiformes,  oblon- 
gues,  acuminées ,  garnies  à  leur  base  de  stipules  en  cœur, 
solitaires  et  embrassantes;  fleurs  droites,  dilatées,  à  limbe 
un  peu  tronqué  ;  la  languette  lancéolée.  Serre  chaude  ;  même 
culture. 

21.  Aristoloche  des  Indes.  A.  Indica;  Willd.  Of .  Indes 
orientales.  Tige  grimpante;  feuilles  elliptiques,  obtuses,  un 
peu  échancrées ,  légèrement  en  cœur  à  la  base  ;  fleurs  nom- 
breuses,  pédonculées ,  droites,  à  lèvre  lancéolée,  plus  longue 
que  le  tube,  Serre  chaude  ;  même  culture. 


ARISTOLÔCHÉES.  3o5 

22.  Aristoloche  acuminée.  Aristolochia  acwninata  ;  WilldJ 
7p.  Iles  Maurice.  Tige  volubile  ;  feuilles  cordi formes  ^élimi- 
nées ;  fleurs  en  grappe.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

23.  Aristoloche  d'Espagne.  A.  ZÊœtaca;  Willd.  5p.  Espa- 
gne. Tige  volubile,  articulée ,  herbacée  ;  feuilles  cordiformes , 
un  peu  pointues ,  veinées  ;  pédoncules  portant  ordinairement 
trois  fleurs  courbées,  à  languette  brune  termine'e  par  un  filet 
sétacé.  Orangerie  ;  même  culture. 

24.  Aristoloche  glauque.  A.  glauca  ;  Willd.  %i  Barba- 
rie. Tige  volubile  ;  feuilles  cordiformes  ,  ovales ,  obtuses , 
glauques  en  dessous  •,  fleurs  courbées  ,  à  lèvre  ovale  et  rétuse. 
Orangerie  et  même  culture. 

25.  Aristoloche  élevée.  A.  allissima;  Willd.  %.  Barba- 
rie. Tige  grimpante,  frutiqueuse;  rameaux  grêles,  striés; 
feuilles  glabres  ,  cordiformes  ,  oblongûes  ,  luisantes  ,  très-en- 
tières ,  ondulées  sur  leur  bord  ;  fleurs  solitaires  ,  d'un  pour — 
pre  brun  à  l'extérieur,  jaunes  et  variées  de  lignes  brunes  au 
dedans  ,  courbées,  à  lèvre  ovale  ,  cilicée  ,  rétuse.  Orangerie  ; 
même  culture. 

§  II.  Tiges  grêles,  couchées. 

26.  Aristoloche  toujours  verte.  As  sempervirens ;  Willd. 
7).  Orient.  Tiges  grêles ,  rameuses,  longues  d'un  pied,  cou- 
chées ,  flexueuses ,  un  peu  grimpantes  ;  feuilles  cordiformes  , 
oblongûes,  acuminées,  petites  ;  en  mai  et  juin,  fleurs  solitai- 
res ,  d'un  rouge  brun ,  courbées,  à  lèvre  ovale,  rétuse 5  douze 
étamines.  Orangerie  ;  même  culture. 

27.  Aristoloche  longue.  A.  longa;  Willd.  France  méri- 
dionale. Racine  d'un  pied  de  longueur  ;  tiges  anguleuses , 
couchées,  un  peu  grimpantes,  longues  de  deux  pieds;  feuilles 
cordiformes  ,  ovales  ,  rétuses  ;  de  juin  en  octobre ,  fleurs 
solitaires ,  d'un  vert  clair  ,  droites  ,  à  lèvre  lancéolée  aiguë. 
Orangerie  dans  le  nord  de  la  France;  et  même  culture. 

28.  Aristoloche  serpentaire.  A.  serpentaria ;  Willd.  ty. 
Virginie.  Tiges  grêles,  flexueuses ,  simples ,  longues  d'un  pied, 
redressées;  feuilles  cordiformes  ,  oblongûes,  acuminées;  fleurs 
radicales  ,  ou  naissant  à  la  base  de  la  tige  ,  solitaires ,  pédon- 
culées  ,  d'un  pourpre  foncé  ,  à  lèvre  lancéolée.  Pleine    terre 


3o6  ARISTOLOCHEES. 

dans  la  moitié  méridionale  de  la  France ,  orangerie  dans  le 
nord  ;  multiplication  de  graines  semées  sur  couche  tiède  en 
automne,  et  dans  des  petits  pots  pour  éviter  le  repiquage. 
Les  jeunes  plantes  ne  fleurissent  qu'à  l'âge  de  tr;ois  ans ,  épo- 
que à  laquelle  on  peut  mettre  en  place  celles  que  l'on  destine 
à  la  pleine  terre ,  mais  avec  la  précaution  de  les  couvrir  de 
litière  pendant  les  froids.  Cette  aristoloche  est  employée  en 
médecine  sous  le  nom  de  serpentaire  de  Virginie ,  et  ses  ra- 
cines passent  pour  être  diurétiques,  diaphoniques,  emména- 
gogues,  vermifuges,  fébrifuges  et  antiseptiques. 

29.  Aristoloche  crénelée.  Aristolochiapistolochid;  Willd. 
*2£ .  France  méridionale.  Tiges  grêles ,  rameuses  à  la  base , 
flexueuses  ,  couchées  ,  longues  de  huit  à  dix  pouces  ;  feuilles 
cordiformes  ,  ovales  ,  crénelées ,  scabres  ,  réticulées  en  des- 
sous ;  fleurs  droites  ,  jaunâtres  ,  à  lèvre  lancéolée.  Même  cul- 
ture que  la  précédente.  Elle  est  employée  en  médecine  aux 
mêmes  usages. 

§  IJL  Tiges  droites. 

• 

30.  Aristoloche  ronde.  A.  rotund a;  Willd.  2£ .  France  mé- 
ridionale. Tiges  anguleuses  ,  souvent  simples ,  presque  droi- 
tes ,  longues  de  dix-huit  pouces  ;  feuilles  cordiformes  ,  ovales, 
obtuses,  presque  sessiles  ;  pendant  une  partie  de  l'année, 
fleurs  solitaires,  pédonculées,  droites,  d'un  jaune  pâle,  à 
lèvre  oblongue,  rétuse,  brune.  Même  culture  que  les  deux 
précédentes  ;  on  l'emploie  aux  mêmes  usages. 

3i.  Aristoloche  clématite.^,  clematitis;  Willd.  %.  In- 
digène. Racines  traçantes  ;  tiges  droites ,  de  deux  pieds  ; 
feuilles  cordiformes,  un  peu  arrondies,  pétiolées,  jaunâtres 
en  dessus,  blanchâtres  en  dessous;  de  mai  en  juillet,  fleurs 
jaunes ,  ramassées  par  paquets  aux  aisselles  des  feuilles  ,  droi- 
tes, à  lèvre  oblongue.  Pleine  terre  et  même  culture. 

ASARET,  cabaret.  Asarum;  L.(Dodécandrie  monogynie.) 
Calice  monophylle ,  campanule ,  trifide  ;  douze  étamines  à  fila- 
mens  plus  courts  que  le  calice,  portant  les  anthères  dans  leur 
partie  moyenne;  un  ovaire  à  style  court,  terminé  par  un  stig- 
mate à  six  divisions  ouvertes  en  étoile  ;  une  capsule  à  six 
loges ,  contenant  plusieurs  graines  ovales. 

1»  Asaret  d'Europe.  Asarum  europœum ;  Willd.  % .  In- 


CHALEFS.  307 

digène.  Plante  basse,  sans  tige  ;  feuilles  radicales ,  par  paires , 
réniformes ,  obtuses  ;  en  mai ,  fleurs  petites,  solitaires  ,  pédon- 
culées ,  d'un  pourpre  brun ,  un  peu  pubescentes.  Pleine  terre  ; 
tout  terrain  ,  mieux  terre  sablonneuse ,  ombragée  ,  un  peu 
fraîche.  Multiplication  par  éclat  des  pieds ,  en  automne  ou 
au  printemps. 

2.  Asaret  du  Canada.  Asarum  eanadense  ;  Mich.  If .  Amé- 
rique septentrionale.  Cette  plante  ne  diffère  de  la  précédente 
que  par  ses  feuilles  réniformes  ,  mùcrônées  f  et  par  ses  fleurs 
très  -  velues  ,  à  divisions  réfléchies  ,  paraissant  d'avril  en 
juillet.  Persoon  pense  que  ce  pourrait  n'être  qufune  variétés 
Même  culture.  '■'■'•"• 

3.  Asaret  de  Virginie.  A.  virginicum;  Mich.  %  .  Virginie. 
Feuilles  solitaires,  cordiformes,  obtuses ,  glabres  ,  maculées, 
portées  sur  de  longs  pétioles  drun  brun  noirâtre ,  exhalant 
une  agréable  odeur;  en  avril  et  niai,  fleurs  petites,  à  calice 
court,  campanule,  glabre  en  dessus.  Même  culture ,  mais 
orangerie,  et  terre  de  bruyère.  Dans  le  midi  de  là  France  on 
peut  la  cultiver  en  pleine  terre  ,  avec  la  précaution  de  la 
couvrir  l'hiyer. 

4.  Asaret  de  la  Caroline.  A.  arifolium;  Mich.  A~  virgi- 
nicum; Walt.  If  .  Caroline.  Elle  diffère  de  la  précédente  par 
ses  feuilles  cordiformes  ,  mais  un  peu  bastées ,  maculées  de 
blanc ,  et  par  ses  fleurs  à  calice  tubijleux .,  resserré  au  sommet. 
Orangerie  et  même  culture. 

CLASSE  Y. 

Plantes  dicotylédones,  apétales ,  à  étamines 
attachées  au  calice. 

,    ORDRE  PREMIER. 

LES  CHALEFS.  —ELMA&NEM. 

* 

Plantes  ligneuses ,  rarement  herbacées  -,  feuilles  or- 
dinairement alternes  ,  quelquefois  opposées  ou  même 
verticillées.  Fleurs  hermaphrodites  ,  ou  dioïques  ,  ou 
polygames  -,  calice  monophylle  ,  à  limbe  découpé  ;  trois 


3o3  CHALEFS. 

à  dix  étamines  ;  un  ovaire  inférieur  à  un  style  termine 
par  un stigmate  simple  ou  trifide  ;  fruit  mOnosperme  , 
le  plus  ordinairement  drupacé  -,  embryon  placé  au  cen- 
tre ftuupêrisperme  charnu,  quelquefois  si  petit  qu'il 
paraît  manquèi4. 

Sect.  Ir<v Cinq etamînës,  ou  moins. 
-'•'..  ■  ,•  ,  .  j 

THÉSION.  Thesium  ;  L*.  (Pentandrie-monog'ynie.  )  Galice 
monophylle,  à  limbe  .partagé  en  quatre  ou  cinq  divisions; 
quatre  à  cinq  étaniines;  opposées  aux  divisions  du  calice  ;  un 
ovaire  adhérent  avec  la  base  du  calice,  surmonté  d'un. style 
filiforme  ,/à  stigmate  obtus  ;.  une  capsule  globuleuse ,  ne  s'ou- 
vrarit  pas;,  contenant  une  graine  arrondie. . 

i.  Xhésion  a  feuilles  de  lin.  T^%esiumlinopîijrllum;W\iii.T>. 
%.  Indigène-  Tiges  menues,  droites,  un  peu  rameuses ,  an- 
guleuses;, hautes  de  six  à  dix  pouces,  paniculées;  feuilles 
linéaires,  alternes;  eri  juin,  fleurs  pédicellées,  munies  de 
bractées.  Terre  sèche,  rocailleuse;  multiplication  par  la  sé- 
paration du  pied.  Gn  cultive  de  même ,  mais  en  terre  sèche  et 
en  orangerie ,  les  espèces  du  Cap.  i  > 

ROUVET.  Osjris;  L.  (Diœcie-triandrîe.)  Meurs  diôïfcfues. 
Dans  les  mâles  :>  calice  monophylle  ,  à  limbe  partagé  en  trois 
divisions  ;  trois  étamines  à  filamens  très-courts;  dans  les  fe- 
melles :  calice  comme  dans  les  mâles;  un  ovaire  turbiné,  à 
style  terminé  par  un  stigmate  trifide;  un  drupe  petit,  arron- 
di ,  contenant  un  noyau  monosperme. 

i.  Rquvet  blanc.  Osjris  alba;LkM.  T)-  Du  Midi.  Arbuste 
de  deux  pieds;  tige  striée,  rameuse  ;  feuilles  linéaires ,  ai- 
guës; fleurs  jaunâtres  *  au  sommet  des  rameaux.  Orangerie; 
terre  franche ,  légère  ,  substantielle  ;  multiplication  de  mar- 
cottes et  boutures.  Plante  d'une  multiplication  difficile. 

i.  Rouvet  du  Japon.  O.  Japonica;TEum.  Helwîngia  rus- 
ciflora.  Willd.  J).  Du  Japon.  Il  se  distingue  du  précédent 
par  ses  feuilles  ovales  ,  portant  les  fleurs  petites  et  verd^tres. 
Orangerie  et  même  culture.  Peut-être  cet  arbuste  devrait-il 
appartenir  à  un  autre  genre. 

ARGOUSIER.  Hippophaë;  L.  (Diœcietélrandrïe.  )  Fleurs 
dïoïques.  Dans  les  mâles  :  calice  monophylle ,  à  limbe  par- 


CHALETS.  309 

tagé  en  deux  divisions  ;  quatre  étami  nés  à  nlamens  très- courts, 
portant  des  anthères  oblongues  ;  dans  les  femelles  :  calice  tu- 
bulé ,  bifide  en  son  bord;  un  ovaire  à  style  très-  court,  ter- 
miné par  un  stigmate  épais ,  oblong  ;  drupe  petit ,  presque 
globuleux ,  monoloculaire  et  monosperme. 

1.  Argousier  rhamnoïde  ,  griset.  Hippophaë  rliamnoïdes; 
Willd.  "£>•  Indigène.  Arbrisseau  épineux  ,  rameux  y  de  six 
ou  sept  pieds;  feuilles  linéaires  lancéolées,  glabres  en  dessus, 
blanches  et  écailleuses  en  dessous  ;  en  avril ,  fleurs  verdâtres ,, 
solitaires;  baie  orangée.  Variété  à  feuilles  plus  longues  et 
argentées.  Tout  terrain  ,  mieux  terre  légère  et  sablonneuse  ; 
multiplication  de  graines,  de  rejetons,  de  marcottes  et  de 
boutures.  Cette  espèce  peut  servir  à  faire  de  jolies  haies. 

2.  Argousier  du  Canada.  H.  cànadensis;  Willd.  If .  Cana- 
da. Arbrisseau  sans  épines ,  à  jeunes  rameaux  couverts  de 
plaques  cotonneuses;  feuilles  oblongues,  garnies  en  dessus  de 
plusieurs  fascicules  de  poils ,  cotonneuses  et  blanchâtres  en 
dessous  ,  avec  dès  pomts7ferrugineux.  Même  culture ,  mieux 
terre  de  bruyère ,  fraîche.  Multiplication  de  marcottes  et  par 
racines. 

CHALEF*  Eleagnus ;  L.  (Tétrandrie-monogynie,)  Calice 
monophylle ,  campanule ,  coloré  intérieurement,  à  limbe 
partagé  en  quatre  divisions  ;  quatre  étamines  à  filameiïs  très- 
courts  ,  alternes  avec  les  divisions  du  calice  ;  un  ovaire  adhé- 
rent au  calice ,  surmonté  d'un  style  court ,  terminé  par  un 
stigmate  simple;  un  drupe  contenant  un  noyau  inonos- 
perme. 

i .  Chalef  a  feuilles  étroites  ,  olivier  de  Bohême.  Eleagnus 
angustifolia  ;  Willd.  J).  France  ^méridionale.  Arbre  de 
moyennegrandeùr  à' rameaux  droits,  couverts  de  duvet  blan- 
châtre ;  feuilles  lancéolées,  blanchâtres,  cotonneuses;. en  juil- 
let, fleurs  petites ,  jaunâtres,  d'une  odeur  agréable,  qui;se  sent 
à  une  très-grande  distance.  Son  fruit  ressemble  un  peu  à  une 
olive.  Terre  légère  ou  sablonneuse  à  bonne  exposition  ^multi- 
plication de  rejetons ,  marcottes  ou  boutures.  Il  produit  un 
très-joli  effet  par  son  feuillage  d'un  blanc  argenté.  On  en  pos- 
sède une  variété  à  feuilles  plus  larges. 

2.  Chalef  d'Orient.  E,  orientalis.  Pers.  J).  Orient.  Il  ne 
diffère  du  précédent  que  par  ses  feuilles  oblongues  >  ovales, 


3l0  CHALEFS; 

opaques  ,  blanches,  molles  ,  argentées  sur  les  deux  surfaces, 
et  plus  larges.  Même  culture,  mais  orangerie. 

3.  Chalïfa  larges  feuilles.  Eleag-nus  latifolia;  LÀm.  J). 
Amérique.  Il  se  distingué  des  précédens  par  ses  feuilles  plus 
larges ,  ovales  ,  maculées  etlinéées  de  pourpre  noirâtre.  Même 
culture  ;  orangerie.  .  1 

TUPÉLO.  Nyssa;  L.  (Diœcie-pentaiïdrie.)  Fleurs  polyga- 
mes, dioïques  ;  dans  les  mâles  :  calice  a  cinq  divisions;  dix 
étamines  à  filamens  subniés  ;  dans  les  hermaphrodites  :  calice 
comme  dans  les  mâles  ;  cinq  étamines  ;  un  ovaire  inférieur, 
à  style  subulé,  terminé  par  un  stigmate  aigu;  un  drupe  con- 
tenant, un  noyau  sillonné ,  anguleux  ,  monosperme. 

ï  ,  Tupéloa  feuilles  entières.  Nyssainlegiifolia  ;  Ait.  N.  vil- 
losa  ;Mich.  N.  montana  ;  Hort.  7} .  Amérique  septentrionale. 
Arbre  aquatique  ;  feuilles  très-entières,  ovales,  à  bord  et  pé- 
tiole velus;  pédoncules  des  fleurs  femelles  ordinairement  tri- 
llores;  fruit  sec,  court,  ovale  ,  obtusément  strié.  Terre  tour- 
beuse et  humide ,  ou  même  marécageuse  ;  multiplication  de 
graines  semées  en  terrines  et  terre  de  bruyère,  qu'on  retire 
l'hiver  en  orangerie.  Il  est  prudent  d'abriter  de  même  le 
jeune  plant  pendant  les  trois  ou  quatre  premiers  hivers. 

Var.  Tupélo  glauque  ;  N.  'glauca;  Pers.  Feuilles  obovales  , 
glabres,  presque  entières ,  glauques  en  dessous. 

2.  Tupélo  aquatique.  N.  aquatipa;  Vers.  N.  blflora;  Mich. 
J).  Amérique  septentrionale.  Arbre.de  quarante  à  quarante- 
cinq  pieds,  aquatique.  Feuilles  ovales  oblongués ,  très-entiè- 
res, aiguës,  glabres  des  deux  côtés  ;  pédoncule  des  fleurs 
femelles  biflore.  Même  culture. 

3.  Tupélo  blanchâtre.  N.  candicans ;  Willd. ■  N»  capitata ; 
Mich.  f>.  Amérique  septentrionale.  Arbre  de  trente  pieds, 
aquatique;  feuilles  très- cour tement  pétiolées  ,  oblongués, 
presque  entières ,  en  coin  à  leur  base ,  blanchâtres  en  des- 
sous ;  pédoncule  des  fleurs  femelles  uniflore.  Même  culture, 
mais  orangerie. 

4.  Tupélo  cotonneux.  N.  tomentosa ;  Willd.  N.  Grandiden- 
tata;  Mich.  J)  .Floride.  Arbre  de  soixante  et  dix  à  quatre-vingts 
pieds  ;  feuilles  longuement  pétiolées ,  oblongués  ,  acuminées, 
dentées  en  scie,  mais  à  dents  écartées,  cotonneuses  en  dessous; 


CHALEFS.  3  l  I 

folioles  calicinales  en  coin  ;  pédoncule  des  fleurs  femelles  uni- 
flore.  Orangerie  et  même  culture;  terre  moins  humide. 

5.  Tupélo  denticulé.  Njssa  denticulata;  Willd.  N.  anguli- 
sans;  Mich.  J) .  Caroline.  Arbre- aquatique  ;  feuilles  longue- 
ment pétiolées,  oblongues,  acuminées,  dentées  en  scie,  mais  à 
dents  écartées  ,  glabres  des  deux  côtés  ;  pédoncule  des  fleurs 
femelles  uniflore.  Orangerie  ;  même  culture  ;  terre  constam- 
ment humide. 

6.  Tupélo  des  forêts.  N.  sjlvaiica  ;  Mich.  J).  Amérique 
septentrionale.  Arbre  de  soixante  à  soixante  et  dix  pieds; 
feuilles  ovales  très-entières  ;  fruit  sec,  court,  ovale,  obtusé- 
ment  strié ,  moitié  plus  gros  que  celui  du  n°  i .  Pleine  terre 
franche  légère,  moins  humide  que  pour  les  précédens;  du 
reste ,  même  culture. 

Nota.  Sous  le  climat  de  Paris ,  les  espèces  que  nous  avons 
indiquées  comme  de  pleine  terre ,  peuvent  cependant  périr 
dans  les  hivers  rigoureux.  Aussi  est -il  prudent  d'en  avoir 
quelques  pieds  en  orangerie. 

CONOCARPE.  Conocarpus ;  L.  (Pentandrie  -monogynie.  ) 
Fleurs  agrégées  ;  calice  petit ,  à  cinq  divisions  subulées  ;  cinq 
étamines  ;  un  pistil  ;  une  capsule  petite ,  plane ,  solitaire , 
infère,  monosperme,  membraneuse  en  ses  bords,  ne  s'ou- 
vrant  pas. 

i .  Conocarpe  droit.  Conocarpus  erecta;  Willd.  T)  •  Jamaï- 
que. Arbre  de  trente  pieds,  droit;  feuilles  lancéolées,  très-en- 
tières, pointues;  fleurs  petites,  jaunâtres,  ramassées  en  petites 
têtes  disposées  en  grappe.  Serre  chaude  ;  terre  franche  légère, 
substantielle  ;  multiplication  par  la  séparation  des  drageons  , 
de  marcottes  et  de  boutures. 

2.  Conocarpe  couché.  C '.  procumbens  ;  Jacq.  T).  De  Cuba.. 
Arbrisseau  couché  ;  feuilles  obovales ,  épaisses ,  presque  sessi-- 
les ,  ressemblant  à  celles  du  buis  ;  fleurs  petites,  verdâtres,. 
réunies  en  petites  têtes  disposées  le  long  des  branches  et  en  épi 
terminal.  Même  culture.  On  en  a  une  variété  dont  les  fleurs 
ont  cinq  et  six  étamines. 

3.  Conocarpe  a  grappe.  C.  racemosa;  Jacq.  T}-  Amérique 
méridionale.  Feuilles  lancéolées  ovales ,  un  peu  obtuses  ;  les. 
jeunes  rameaux  rougeâtres  ;  fleurs  disposées  en  grappe;  fruits,, 
séparés;  dix  étamines.  Serre  chaude;  même  culture. 


3l2  CHALEFS. 

Sect.  H.  Ordinairement  dix  e'tamines. 

GRIGNON.  Bucida;  L.  (Uécandrie-monogynie.)  Calice 
campanule,  à  cinq  dents  ;  dix  étamines,  plus  longues  que  le 
calice  ;  un  ovaire  inférieur ,  surmonté  d'un  style  de  la  lon- 
gueur des  étamines ,  terminé  par  un  stigmate  obtus  ;  un  drupe 
sec ,  couronné  par  le  calice ,  contenant  un  noyau  monos- 
perme. 

i.  Grignon  cornu.  Bucida  buceras ;  L.f}.  Jamaïque.  Arbre 
de  trente  pieds  de  hauteur  ;  feuilles  cunéiformes ,  glabres  ; 
fleurs  petites  ,  blanchâtres ,  cotonneuses,  en  épis  allongés.  Les 
fruits  s'allongent  souvent  en  une  excroissance  de  plus  d'un 
pouce  ,  spongieuse,  et  ayant  la  forme  d'une  corne  de  bœuf. 
Serre  chaude  ,  terre  franche ,  douce  ;  substantielle  ;  multi- 
plication de  marcottes  et  boutures. 

2.  Grignon  a  tête.  B,  capitata;  Pers.  f).  Montferrat.  Il 
diffère  du  précédent  par  ses  feuilles  cunéiformes ,  velues  et 
ciliées  sur  les  bords ,  et  par  ses  fleurs  rapprochées  en  tête 
spiciforme.  Même  culture. 

BADAMIER.  Terminalia;  L.  {Décandrie-monogynie.) 
Fleurs  polygames ,  monoïques  ;  dans  les  mâles  :  calice  à  cinq 
divisions ,  à  limbe  ouvert  en  étoile;  dix  étamines  aussi  lon- 
gues ou  plus  longues  que  le  calice;  dans  les  hermaphrodites: 
calice  et  étamines  comme  dans  les  mâles;  un  ovaire  à  style 
en  alêne ,  terminé  par  un  stigmate  simple  ;  un  drupe  com- 
primé ,  ayant  son  bord  en  carène  ou  aminci ,  contenant  un 
noyau  monosperme. 

i.  Badamier  du  Malabar.  Terminalia  catapp a;  Lam.  7}. 
Indes  orientales.  Arbre  très  -grand,  pyramidal,  à  branches 
disposées  par  étages  ;  feuilles  obovales ,  crénelées ,  coton- 
neuses en  dessous,  persistantes;  fleurs  petites ,  nombreuses, 
axillaires,  blanchâtres.  Serre  chaude  et  tannée.  Terre  légère, 
substantielle;  arrosemens  modérés;  dépotage  annuel  en  juin 
ou  septembre.  Multiplication  de  graines  venues  de  son  pays 
natal ,  ou,  mais  plus  difficilement,  par  marcottes  ,  et  par  bou- 
tures étouffées  sur  couche  chaude. 

2.  Badamier  benjoin.  T.  Benzoe;  Lam.  T.  angustifolia ; 
Jacq.  Croton  benzoe  ;  Lin.  7p.  Indes  orientales.  Arbrisseau  à 


THYMELEES.  3l3 

tige  droite  et  à  rameaux  souvent  verticillés  ;  feuilles  étroites, 
lancéolées,  pointues  ,  entières,  velues  en  dessous,  d'un  vert 
jaunâtre  veiné  de  rouge ,  persistantes  ;  fleurs  en  grappe.  Même 
culture.  On  a  cru  long-temps  que  le  benjoin  du  commerce 
était  le  suc  résineux  qui  découle  des  incisions  faites  aux  ra- 
meaux de  cet  arbre;  mais  Dryader,  dans  les  Transactions 
philosophiques ,  a  prouvé  que  le  véritable  benjoin  est  fourni 
par  un  arbre  du  genre  des  aliboufiers. 

T^ar.  Badamier  au  vernis.  T.  vernix ;Pers.  7}  .  De  la  Chine, 
Il  diffère  du  précédent  par  ses  feuilles  lancéolées,  linéaires, 
glabres.  Les  Japonais  et  les  Chinois  tirent  de  cet  arbre  un  très- 
beau  vernis  pour  leurs  meubles.  Même  culture. 

LAGET.  Lagetta;  LkM.  (  Hexandrie-jnonogynie.)  Calice 
coriace  ,  tubuleux  ,  rétréci  à  sa  base,  à  quatre  glandes  ,  et  à 
limbe  à  quatre  divisions  ;  six  ou  huit  éta mines  sessiles  ;  un 
style;  noix  velue ,  monospe«rme ,  ne  s'ouvrant  pas,  couverte 
par  le  calice  persistant  et  circulairement  coupé  à  sa  base. 

i.  Laget  a  dentelle, bois-dentelle.  Lagetta  lintearia;  Lam. 
Daphne  lagetto  ;  Swartz.  f) .  Jamaïque!  Arbrisseau  de  douze 
à  quinze  pieds  ;  feuilles  alternes ,  ovales-côrdi formes ,  aiguës  ; 
fleurs  en  grappes  spiciformes  et  pédicellées.  Serre  chaude; 
terre  légère  ,  substantielle;  arrosemens  modérés.  Multiplica- 
tion de  boutures  étouffées  sur  couche  chaude,  de  marcottes  , 
et  de  graines  venues  de  son  pays  natal.  I/écorce  intérieure  de 
cet  arbrisseau  consiste  en  un  réseau  imitant  parfaitement  la 
dentelle;  dans  les  îles  on  en  fait  des  manchettes,  des  garni- 
tures dérobe  ,  etc  On  la  lave  dans  de  l'eàu  de  savon  comme 
si  c'était  un  tissu  de  fil,  dont  elle  a  la  finesse  et  la  blancheur. 
Conservation  très- difficile.  > 


ORDRE  IL 

LES  THYMÈLÉES.  —  TRYMELEJE. 

Plantes  ligneuses  {  tiges  frutescentes  et  rameuses  ; 

feuilles  simples ,  entières ,  alternes ,  rarement  opposées  5 

fleurs  solitaires  ou  groupées ,  axillaires  ou  terminales  5 

calice  monophylle,  tubuleux  inférieurement ,  divisé  en 


3l4  THYMÉLÉES. 

son  limbe  ;  corolle  nulle  ,  mais ,  dans  quelques  espèces , 
des  écailles  pétaloïdes  à  l'ouverture  du  tube  du  calice , 
et  figurant  une  corolle  poly pétale  j  huit  à  dix  étamines; 
un  ovaire  supérieur  ,  surmonté  d'un  style  à  stigmate , 
ordinairement  simple.  Fruit  monosperme  5  embryon 
dépourvu  de  périsperme. 

DIRCA.  Dirca;  L.  (Octandrie-monogynie.)  Calice  tubu- 
leux  ,  à  limbe  partagé  en  quatre  divisions  inégales  ;  huit  éta- 
mines plus  longues  que  le  calice  ;  un  ovaire  à  style  filiforme , 
terminé  par  un  stigmate  simple  ;  un  petit  drupe  monosperme. 

1.  Dirca  des  marais,  bois-cuir.  Dirca  palus tris ;  Lam.  7). 
Virginie.  Arbuste  de  quatre  à  six  pieds  ;  feuilles  ovales  ,  blan- 
châtres en  dessous  ;  en  mars  et  avril,  avant  les  feuilles ,  fleurs 
latérales,  pendantes,  en  cornet,  d'un  blanc  jaunâtre.  Pleine 
terre  de  bruyère  constamment  humide  ,  ombragée;  multipli- 
cation de  graines  semées  en  terrine ,  ou  de  marcottes  longues 
à  s'enraciner* 

DAPHNÉ,  lauréole ,  garou.  Daphne;  \j.{Hexandrie-mo- 
nogynie.)  Calice  tubuleux,  pétaliforme,  à  limbe  partagé 
en  quatre  divisions.  Huit  étamines  plus  courtes  que  le  calice; 
un  ovaire  à  style  court,  terminé  par  un  stigmate  en  tête;  un 
drupe  monosperme. 

§  Ier.  Fleur9  latérales. 

1 . Daphne  bois-gentil,  lauréole  gentille ,  mézéréon  ;  Daphne 
mezereum;  L.  T}.  Indigène.  Arbuste  de  deux  ou  trois  pieds; 
feuilles  lancéolées,  entières,  éparses ,  non  persistantes;  de 
décembre  en  février,  fleurs  petites,  sessiles  sur  la  tige,  ter— 
.  nales,  odorantes,  d'un  rouge  rose  ;  baies  rouges.  Pleine  terre 
franche,  substantielle,  fraîche  et  à  demi  ombragée;  multi- 
plication de  graines  semées  en  terrines  aussitôt  la  maturité, 
sans  quoi  elles  mettent  deux  ans  à  lever.  Arrosemens  sou- 
tenus ,  mais  modérés. 

Var.   i°  A  fleurs  blanches,  album. 

2°  D'automne,  autumnale. 

3°  Toujours  vert,  sempervirens. 

2.  Daphne  thymélée.  D.  ihymelea  ;  Lam.T}.  France  méri- 
dionale. Souche  ligneuse  et  grosse  ?  d'où  s'élèvent  des  ra- 


TH  y  MÊLÉES.  3l5 

meaux  simples,  d'un  pied  de  longueur;  feuilles  lancéolées, 
éparses ,  glauques  ;  en  avril ,  '  fleurs  sessiles ,  axillaires ,  jau- 
nâtres; Même  culture ,  mais  exposition  plus  chaude. 
'  3.  Daphné  pubescent.  Daphné  pub  es  cens  ;  Pers,  T).  Autri- 
che. Il  diffère  du  précédent  par  ses  feuilles  lancéolées  li- 
néaires, par  ses  tiges  pubescentes  ,  et  par  ses  fleurs  sessiles  , 
latérales,  agrégées,  étroites ,  à  tube  filiforme.  Même  culture. 

4-  Daphné  blanc.  D.  tartonraira;  Lam.  f).  France  mé- 
ridionale. Arbuste  de  quinze  à  dix-huit  pouces  de  hauteur  ; 
feuilles  obovales  ,  .nerveuses  ,  soyeuses  ,  d'un  blanc  argenté , 
persistantes;  en  mai  et  juin  ,  fleurs  petites  ,  jaunâtres  ,  agré- 
gées-,-munies  d'écaillés  imbriquées  à  la  base.  Même. culture, 
mais  orangerie.  Comme  toutes  les  autres  espèces  délicates ,  on 
peut  la  greffer  sur  le  daphné  lauréole. 

5.  Daphné  des  Alpes.  D.  alpina;  L.  J).  Des  Alpes,  Arbris- 
seau de  deux  pieds  ,  formant  buisson  ;  feuilles  lancéolées  ,  un 
peu.  obtuses,  cotonneuses  en  dessous,  persistantes;  en  mai 
et  juin  ,  fleurs  blanches  ,  cinq  ou  six  ensemble  ,  en  grappes 
cqftrtes  ;  baifisi  o.rêmgeles.  Pleine  terre  et  même  culture. 
^■•Ql  DaphNÉ  t&JitéoLE.  JP^  Igureo la  ;  Lam.  J>.  Indigène.  Ar- 
buste de  £fûisj|âe^s,derhauteur  ;  .feuilles  lancéolées,  glabres, 
j&ersis tantes j  die  J&itYÀ&-£n  mars,  fleurs  verdâtres ,  au  nombre 
de  cinq  disposées  en  jappes,  axillaires  et  courtes  ;  baies  noires, 
pleine  terreiet  i^êôi^  <îu,lturej  Cette  espèce  peut  avantageuse- 
ment servir  de  sujet  pour  greffer  les  espèces  et, variétés.. 
■cJPqik  ktkmvroiigÇtJfarerubro. 

-rUDAPHtfÉ  D¥;  L&vakt.  D.  ppntica ;  L.  T}.  Asie.  Arbuste  de 
deux  à  quatre,  pieds;  feuilles  lancéolées  ,  ovales,  persistantes; 
un  mars  et  (avril,  fleurs  nombreuses  ,  d'un  jaune  pâle ,  odo- 
rantes, pendantes,  portées  par  des  pédoncules  latéraux  et 
biflûreâ.  Orangerie  6t  même  culture. 

•  -  -  3  ; 

tj' 1^.  : Fleurs  tei7m;inâles. 

8.  Daphné  PANicUîEÉjiSainbQis,  garou;  D.  gnidium;  Willd. 
T> .  France  méridionale.  Arbuste  de  trois  pieds  de  hauteur; 
feuilles  linéaires,  lancéolées,  terminées  par.  &ne  pointe  assez 
raide;  en  juin  et  juillet,  fleurs  petites  ,  odorantes >  roses  en 
dedans,  blanchâtres  en  dehors,  en  grappes  terminales  et 


3l6  THY  MÊLÉES. 

paniculées.  Orangerie  et  même   culture;,  il  passe   aisément 
l'hiver  en  pleine  terre  au  midi  de  Paris* 

g.  Daphné  de: l'Inde.  Daphne  indica ;.  k.  7}.  De  la  Chine* 
Arbuste  de  quatre  à  cinq  pieds;  feuilles  opposées.*  avales, 
oblongues  ,  glabres  ;  en  février  et  mars  ,  fleurS;  ;  blanches' , 
nombreuses ,  en  tête  terminale  et  pédoncntée  ,  exhalant  une 
odeur  tres-agréable.  Orangerie  et  même  culture. 

Var.  à  fleurs  roses  }  flore  roseo. 

io.  Daphné  odorant.  D.  adora;  Ait.  T}«  De  la  Chine.  Ar-, 
buste  de  cinq  à  six  pieds;  feuilles  éparses  ,  oblongues  ,  ilan- 
céolées ,  glabres;  fleurs  très-  blanches  j  d'une  odeur  fort 
agréable ,  nombreuses ,  sessiles  et  réunies  en  tête  au  sommet 
des  rameaux.  Il  arrive  cependant  quelquefois  que  les  fleurs, 
sont  latérales  ,  surtout  dans  les  vieux  individus.) Orangerie; 
même  culture.  Quoi  qu'en  disent  les  auteurs,  celui rei  n'est 
qu'une  variété  accidentelle  de  l'autre.     .  .    '  :  :  j  h  •  , 

Var.  à  fleurs  roses  ;  autre  à  feuilles^  panachées.  Cette  der- 
nière se  multiplie  par  la  greffe - 

ii.  Daphné  cnéorûm.  D.'cnè&rum.  £j;:  ïftp  Indigène.  :Ar^ 
buste  très-petit  ;  ti^ës  menues  ,  penchées  ;  feuilles  lancéolées, 
nues ,  mucrônées ,  persistantes  ;  d'avril  en  septembre ,  flétan 
odorantes,  d'un  rouge  rose^  sessiles,  réunies! é&  faisceaux-  &t| 
sommet  des  tiges.  Pleine  terre  etfmême'çuHure.  pais  i>b 

~   Var.  à  feuilles  argentées  ;  autre  à  fettiileS  dorées  ,=  toutes 
deux  panachées.         N  +   \ ■     -  u^^ 

12.  Daphné  des  Hautes-Alpes.  D.  ah aie a  ;  Wïlld.^j  Ses 
Hautes-Alpes.  Feuilles  opposées  ,  oblongues- lancéolées  /ob- 
tuses ,  à  base  étroite,  glabres  ;  fleurs  blanches  ,  presque  ses^- 
siles  ,  réunies  en  tête  au  sommet  des  rameaux.  Orangerie  et 
même  culture.  .     ;  .       m.. 

i3.  Daphné  a  feuilles  de  saule.  D.  salièvfolia;\jkTâjT) .  oleoi- 
des;  Pers.  T>  De  la  Crête.  Arbuste  de  un  à  deux  pieds  ;  feuil- 
les alternes  ,  elliptiques ,  lancéolées  ,  glabres  ;  fleurs  petites  , 
blanches  ,  géminées  ,  sessiles,  au  nombre  de  six  à  sept  termi- 
nant les  rànïeaux.  Orangerie;  même;  culture 

ïÇ.  Daphné  des  collines.  D.  collina;  Pérs.  D.  oleœfolia; 
Lam.  D.  $ericea;Nkm,.  T}-  Italie.  Arbuste  plus  grand  que  le 
précédent;  feuilles  obovales,  obtuses  ,  glabres  eii  dessus ,  ve- 
lues en  dessous ,  persistantes  ;  fleurs  violettes,  à  divisions 


THYMÉLÉES.  3l  7 

obtuses,  sessiles,  en  fascicules  au  sommet  des  rameaux. 
Orangerie  ;  même  culture. 

Var.  Daphne  delphine;  Daphne  delphina;  hybride  du 
précédent  et  du  Daphne  indica  ;  ses  fleurs  sont  plus  grandes , 
plus  colorées  ,  et  d'une  odeur  plus  agréable  que  dans  le  pré- 
cédent. Il  est  un  peu  plus  délicat  et  exige  une  place  éclairée 
dans  l'orangerie. 

PASSERINE.  Passerina;  L.  (  Octandrie-monogjnie.  )  Ca- 
lice tubuleux ,  ventru,  à  limbe  partagé  en  quatre  divisions 
ouvertes  ;  huit  étamines  ;  un  ovaire  à  style  filiforme,  latéral, 
surmonté  d'un  stigmate  velu  et  en  tête;  une  capsule  co- 
riace ,  monosperme. 

1.  Passerine  filiforme.  Passerina jilif or  mis  ;\j.  "fj.  Du  Cap. 
Arbrisseau  rameux  ,  de  six  à  sept  pieds  ;  rameaux  cotonneux; 
feuilles  petites  ,  convexes  ,  linéaires ,  imbriquées  sur  quatre 
rangs ,  persistantes  ;  fleurs  nombreuses,  petites  ,  dans  les  ais- 
selles des  feuilles  supérieures ,  à  étamines  longues  et  d'un 
beau  jaune ,  produisant  un  charmant  effet ,  en  juillet  et  août. 
Terre  franche  légère  ;  orangerie  sèche  et  éclairée  ;  multiplica- 
tion de  rejetons ,  marcottes  ou  boutures ,  sur  couche  chaude 
et  sous  châssis.  Arrosemens  rares  en  hiver.  Toutes  les  plantes 
de  ce  genre  se  cultivent  de  même  ,  et  peuvent  se  multiplier 
de  graines  venues  de  leur  pays  natal. 

2.  Passerine  velue.  P.  hirsuta;  L.  P.  metnau;  Forsk. 
P.  tomentosa  ;  Hort.  f).  France  méridionale.  Arbuste  d'un 
pied  ;  rameaux  grêles  ,  cotonneux  ;  feuilles  petites  ,  épaisses  , 
rapprochées,  glabres  en  dessus;  de  juillet  en  août,  fleurs 
petites ,  verdâtres  ,  axillaires. 

3.  Passerine  capitée.  P.  capitata-  L.T^ .  Du  Cap.  Tiges  très- 
rameuses  ;  feuilles  linéaires  ,  éparses ,  glabres ,  persistantes  ; 
fleurs  portées  sur  des  pédoncules  épais  et  cotonneux,  nom- 
breuses et  réunies  en  têtes  globuleuses,  terminales  et  sessiles  ; 
seize  étamines  sur  la  gorge  de  la  corolle ,  dont  huit  intérieures 
stériles.  Pas  de  tube. 

4-  Passerine  ciliée.  P.  ciliata;  Willd.  J).  Du  Cap.  Tiges 
velues  ;  feuilles,  oblongues  ,  lancéolées  ,  ciliées  ;  fleurs  d'un 
rouge  pourpre ,  axillaires. 

5.  Passerine  dioïque.  P.  dioïca;  L.  Daphne  dioïca  ;  Gouan» 
T) .  Pyrénées.  Feuilles  linéaires  ,  lancéolées ,  glabres  ;  fleurs 
3.  21 


3l8  THYMÉLÉES. 

axillaires,  géminées,  d'un  blanc  jaunâtre.  Celle-ei  passe 
très-bien  l'hiver  en  pleine  terre  avec  quelques  soins  et  une 
couverture  de  litière. 

6.  Passer ine  caliculée.  Passerina  caljcina;  Pers.  Daphne 
calfcina;VViLLD.  J) .  France  méridionale.  Feuilles  linéaires  , 
lancéolées ,  glabres  ;  tiges  couchées  ;  fleurs  axillaires ,  soli- 
taires ,  caliculées. 

7.  Passerine  a  une  fleur.  P.  iiniflora  ;  L.  T)-  Ethiopie. 
Arbuste  d'un  pied;  rameaux  glabres;  feuilles  linéaires, oppo- 
sées ,  persistantes  ;  fleurs  d'un  bleu  pourpré  ,  solitaires ,  ter- 
minales, à  huit  étamines. 

8.  Passerine  a  grandes  fleurs.  P.  grandiflora;  Pers.  T) .  Du 
Cap.  Tige  peu  élevée,  très -glabre  comme  tout  l'arbuste; 
feuilles  oblongues  ,  aiguës ,  concaves ,  membraneuses  en  leur 

X  bord,  persistantes;  en  juin  et  juillet,  fleurs  blanches,  ses- 
siles ,  terminales  ;  rameaux  uniflores. 

9.  Passerine  a  épi.  P.  spicata;  Pers.  J).  Du  Cap.  Tige 
droite,  grisâtre;  feuilles  ovales,  velues,  persistantes  ;  fleurs 
blanches,  latérales,  solitaires. 

10.  Passerine  lâche.  P.  laxa;  Pers.  J).  Du  Cap.  Tige 
droite,  grisâtre,  à  rameaux  lâches  et  penchés  ;  feuilles  ovales , 
éparses;  en  juin  et  juillet,  fleurs  en  tête  terminale,  velues 
en  dehors ,  à  tube  court. 

1 1.  Passerine  droite.  P.  stricto.  ;  Thunb.  T}«  Du  Cap.  Tige 
et  rameaux  droits  et  raides  ;  feuilles  ovales  ,  velues  ;  fleurs  en 
tête. 

STELLÉRINE.  Stellera  ;  L.  {Octandrie-monogjnie.  )  Ca- 
lice à  tube  grêle  et  allongé  ,  à  limbe  divisé  en  quatre  à  cinq 
découpures;  huit  étamines,  et  quelquefois  dix;  un  ovaire  à 
style  très-court ,  terminé  par  un  stigmate  en  tête  ;  une  cap- 
sule ou  coque  monosperme ,  terminée  par  une  pointe  en  forme 
de  bec. 

1.  Stellérine  passerine.  Stellera  passerina  ;  L.  Q.  France 
méridionale.  Feuilles  linéaires  ;  en  juillet  et  août ,  fleurs  axil- 
laires, quadrifides,  sessiles  ,  en  épis  lâches.  De  graine  semée 
sur  couche  au  printemps  ;  repiquage  en  pleine  terre  et  cul- 
ture de  toutes  les  plantes  annuelles.  On  peut  cultiver  de 
même  les  deux  autres  espèces  du  genre  :  S.  altaica,  et  S.  cha- 
mœiasme. 


THYMÉLÉES.  3lQ 

STRUTHIOLE.  Stmthïola;  L.  (  Tétrandrie-monogj-nie.) 
Calice  à  tube  filiforme  et  allongé ,  à  limbe  partagé  en  quatre 
divisions  ouvertes  ;  huit  écailles  insérées  à  l'ouverture  du  tube 
calicinal  ;  quatre  étamines  courtes ,  renfermées  dans  ce  tube  \ 
un  ovaire  à  style  filiforme,  terminé  par  un  stigmate  en  tête  ; 
une  capsule  sèche ,  monosperme. 

i.  Struthiole  effilée.  Strulhiola  virgata;  L.  f}  •  Du  Cap. 
Arbrisseau  de  cinq  à  six  pieds  ,  à  tige  droite  et  à  rameaux  pu- 
bescens  ;  feuilles  lancéolées ,  striées  ,  ciliées  au  sommet  ;  en 
été  ,  fleurs  odorantes ,  blanches  ou  rougeâtres  ,  axillaires 
solitaires,  sessrles.  Orangerie  sèche  et  éclairée;  terre  légère 
et  substantielle ,  ou ,  mieux  ,  terre  de  bruyère  mélangée  à  un 
sixième  de  terre  franche  ;  arrosemens  soutenus  ,  mais  modé- 
rés. Multiplication  de  boutures  faites  en  mai  et  juin  sur  cou- 
che chaude  et  sous  châssis.  Les  plantes  de  ce  genre  se  culti- 
vent toutes  delà  même  manière  et  sont  assez  délicates,  surtout 
dans  leur  jeunesse  ;  comme  les  bruyères,  elles  craignent  éga- 
lement^ chaud  et  le  froid ,  la  sécheresse  et  une  humidité 
stagnante. 

2.  Struthiole  droite.  S.  erecta;  Thunb.T}  •  Du  Cap.  Arbris- 
seau de  trois  à  quatre  pieds  ,  à  tige  droite  et  à  rameaux  gla- 
bres et  tétragones  ;  feuilles  linéaires,  glabres,  persistantes;  de 
juin  en  août ,  fleurs  odorantes  ,  blanches,  petites,  sessiles, 
solitaires  et  écartées. 

3.  Struthiole  naine.  S.  nana  ;  L.  7}-  Du  Cap.  Arbuste 
très-petit ,  poilu;  feuilles  linéaires  ,  obtuses  ,  velues  ;  fleurs 
odorantes,  terminales  ,  en  petits  faisceaux  cotonneux  ,  munis 
de  bractées  bleuâtres. 

4-  Struthiole  genévrier.  S.  juniperina ;  Retz.  7} -Du  Cap. 
Arbuste  à  feuilles  linéaires ,  aiguës  ,  étalées  ;  fleurs  odorantes , 
à  calice  et  corolle  nus. 

5.  Struthiole  œliée.  S.  ciliata;  Andrew.  T).  Du  Cap.  Ar- 
buste de  deux  à  trois  pieds  ;  feuilles  éparses ,  lancéolées , 
mucronées,  ciliées,  concaves  ,  imbriquées  sur  quatre  rangs, 
recourbées  au  sommet  ;  fleurs  blanches ,  très  -  odorantes  le 
soir. 

Var,  @>.  Rubra.  Pers.  S»  ciliata  ;  Lam.  S.  rubra  ;  Andrew. 
Elle  diffère  de  l'autre  par  ses  feuilles  droites  et  ses  fleurs 
rouges. 


3?,0  TH  Y  MÊLÉ  ES. 

6.  Struthiole  imbriquée.  Struthiola  imbricata;  Andrew. T)  ■ 
Du  Cap.  Très— joli  arbuste  de  trois  ou  quatre  pieds  ,  à  feuilles 
ovales  ,  sillonnées ,  imbriquées  sur  quatre  rangs  ,  serrées  , 
ciliées  sur  les  bords  ;  en  été  ,  fleurs  blanches ,  odorantes , 
munies  de  quatre  glandes  jaunâtres  et  velues  ,  grandes  ,  for- 
mant comme  une  espèce  de  corolle. 

T^ar.  $.  S.  I.  striata;  Pers.  S.  striata  ;  Lam.  Elle  diffère  de 
la  précédente  par  le  duvet  qui  la  couvre  dans  toutes  ses  par- 
ties ,  et  par  ses  feuilles  opposées ,  ovales  ,  peu  imbriquées  , 
sillonnées ,  striées. 

7.  Struthiole  a  feuilles  de  myrte.  S.  ovata  ;  Thunb.  S. 
mirsjnites  ;  Lam.  J).  Du  Cap.  Tige  divisée  en  rameaux  al- 
ternes ,  glabres ,  rugueux  ;  feuilles  ovales ,  glabres  ;  fleurs 
odorantes  ,  blanches,  grandes  ,  sessiles,  solitaires. 

PIMÉLÉE.  Pimelea  ;  Smith.  (  Diandrie-monogynie.  )  Ca- 
lice quadrifide;  deux  étamines  insérées  à  la  gorge  du  calice; 
un  style  latéral  ;  noix  uniloculaire  ,  recouverte  d'une  écorce. 

1 .  Pimélée  a  feuilles  de  lin.  Pimelea  linifolia  ;  Smith,  T} . 
Nouvelle -Hollande.  Joli  petit  arbrisseau  à  feuilles  linéaires 
lancéolées  ,  larges;  en  avril  et  en  été,  vingt  à  trente  fleurs 
blanches ,  velues  extérieurement ,  disposées  en  têtes  termi- 
nales enveloppées  par  un  involucre  à  quatre  folioles.  On  en 
possède  une  variété  à  fleurs  roses.  Orangerie  ;  terre  légère  ou 
de  bruyère  ;  multiplication  de  graines,  de  marcottes  et  boutu- 
res, et  même  culture  que  les  struthioles.  On  cultive  encore 
de  la  même  manière  les  pimélées  :  drupacea ,  lanceolata, 
pauciflora ,  etc. 

LACHNËE.  Lachnœa;  L.  (  Octandrie-monogynie.)  Ca- 
lice tubuleux  ,  pétaliforme  ,  à  limbe  inégal ,  quadrifide  ;  huit 
étamines  saillantes  hors  du  tube  ;  un  ovaire  surmonté  d'un 
style  filiforme ,  latéral ,  terminé  par  un  stigmate  velu  et  en 
tête  ;  un  petit  drupe  presque  sec,  environné  par  la  base  du 
style  persistant. 

1.  Lachnée  a  tête  laineuse.  Lachnœa  eriocephala  ;  L.  "ft. 
Du  Cap.  Très-joli  arbuste,  d'un  pied  de  hauteur  ;  feuilles  li- 
néaires ,  persistantes ,  imbriquées  sur  quatre  rangs  ;  en  mars 
et  avril ,  fleurs  blanches ,  réunies  en  têtes  solitaires  et  entou- 
rées d'un  duvet  épais  et  blanc,  avec  des  bractées  membra- 


T.HYMÉLÉÉS.  321 

nacées.  Orangerie  ;  terre  de  bruyère;  multiplication  de  bou- 
tures et  marcottes.  Même  culture  que  les  struthioles. 

2.  Lachnée  conglomérée.  Lachnœa  conglomérat  a  ;  Lin.  L, 
phylicoides ;  Lam.  7}  ■  Du  Cap.  Feuilles  linéaires  ,  subulées  , 
persistantes  ,  glabres,  imbriquées,  mais  un  peu  lâches;  au 
printemps,  fleurs  petites ,  brunes  et  jaunâtres,  réunies  en 
têtes  rapprochées  et  petites,  entourées  d'un  duvet  blan- 
châtre. Même  culture. 

3.  Lachnée  a  feuilles  de  buis.  L.  buxifolia;  Pers.  Gnidia 
Jilamentosa  ;  L.  f).  Du  Cap.  Cette  espèce  ne  diffère  des  pré- 
cédentes que  par  ses  feuilles  ovales  ,  sessiles  et  très-glabres. 
Même  culture. 

DAIS.  Dais;  L.  {Décandrie -monogj'nie.)  Calice  à  tube 
allongé  et  filiforme,  à  limbe  ayant  quatre  ou  cinq  divisions; 
huit  ou  dix  étamines  ;  un  ovaire  adhérent  à  la  base  du  calice , 
surmonté  d'un  style  filiforme,  terminé  par  un  stigmate  en 
tête  ;  un  petit  drupe  monosperme. 

i.  Daïs  a  feuilles  de  fustet.  Dais  cotinifolia  ;  Willd. 
D.  laurifolia;  Jacq.  f).  Du  Cap.  Arbuste  de  dix  à  douze 
pieds;  feuilles  obovales,  obtuses ,  glabres,  presque  sessiles, 
persistantes;  en  juillet  et  août,  fleurs  d'un  pourpre  clair,  à 
cinq  divisions,  pubescentes  en  dehors,  réunies  en  faisceau 
ombelliforme  et  terminal,  accompagné  d'une  collerette  de 
quatre  folioles.  Serre  tempérée  ;  terre  franche  légère;  multi- 
plication assez  difficile  par  marcottes,  boutures  et  racines. 

2.  Daïs  a  deux  graines.  D.  disperrna  ;  Willd.  7}«  Inde. 
Il  diffère  du  précédent  par  ses  feuilles    ovales  lancéolées , 
sans  nervures ,  et  par  ses  fleurs  à  huit  et  dix  étamines.  Même 
culture  ,  mais  serre  chaude. 

GNIDIËNNE.  Gnidia;  L.  (Octandrie-monogynie.)  Calice 
à  tube  grêle  ,  à  limbe  quadi  ifide  ;  quatre  écailles  pétaloïdes , 
insérées  à  l'ouverture  du  tube  calicinal ,  et  alternes  avec  les 
divisions  du  limbe;  huit  étamines  ;  un  ovaire  à  style  filiforme , 
latéral ,  terminé  par  un  stigmate  velu  et  en  tête  ;  un  petit 
drupe  caché  au  fond  du  calice  persistant. 

î .  Gnidienne  a  feuilles  de  pin.  Gnidia pinifolia ;  L.  f)  •  Du 
Cap.  Tige  droite ,  à  rameaux  verticillés  et  nombreux  ;  feuilles 
éparses ,  trigones  ;  en  mai  et  juin,  fleurs  d'un  blanc  pur ,  ses- 
siles, velues,  au  nombre  de  sept  à  huit,  en  têtes  terminales 


322  THYMELÉES. 

et  ombelliformes  ;  quatre  anthères  sur  la  gorge  du  tube ,  en- 
vironnées de  poils  ;  quatre  autres  plus  bas.  Orangerie  éclai- 
rée ;  terre  de  bruyère;  multiplication  de  boutures,  de  mar- 
cottes et  de  graines.  Ces  plantes  craignent  beaucoup  l'humidité 
et  se  cultivent  comme  les  struthioles. 

2.  Gnidienne  radiée.  Gnidia  radiata;L.  J) .  Du  Cap.  Tige 
droite  ;  feuilles  subulées  ,  triquètres ,  aiguës  ;  fleurs  à  divi- 
sions velues ,  en  têtes  terminales ,  sessiles  et  radiées  ;  bractées 
lancéolées.  Même  culture. 

3.  Gnidienne  a  tige  simple.  G.  simplex;  L.  J).  Du  Cap. 
Tige  droite  ,  glabre  ,  à  rameaux  montans  ;sfeuilles  toutes  li- 
néaires et  aiguës  ,  persistantes  ;  pendant  une  grande  partie  de 
l'année ,  fleurs  d'un  jaune  pâle ,  sessiles  ,  odorantes  ,  ras- 
semblées, au  nombre  de  vingt  à  trente,  en  tête  terminale. 
Même  culture. 

4-  Gnidienne  imbriquée.  G.  imbricata;  L.  T).  Du  Cap. 
Feuiîles  oblongues ,  soyeuses,  imbriquées  sur  quatre  rangs; 
fleurs  terminales  dans  l'aisselle  des  feuilles.  Même  culture. 

5.  Gnidienne  soyeuse.  G.  sericea;  Thunb.  P  as  serina  seri- 
cea;  L.  J).  Du  Cap.  Tige  velue,  rameuse,  haute  d'un  pied; 
feuilles  opposées,  ovales,  cotonneuses;  de  mai  en  juillet, 
fleurs  petites,  sessiles,  terminales,  réunies  au  nombre  de 
deux  ou  trois;  huit  écailles  colorées  formant  une  espèce  de 
couronne  autour  de  l'entrée  du  tube.  Même  culture. 

6.  Gnidienne  a  feuilles  opposées.  G.  oppositifolia;  Thunb. 
Pas  serina  lœvigata;  L.  Nectandra  lœvigata;  Berg.  J).  Du 
Cap.  Tige  d'un  à  quatre  pieds ,'  très-glabre  ,  à  rameaux  droits 
et  effilés;  feuilles  opposées,  lancéolées,  ovales,  cotonneuses; 
de  mai  en  juillet,  quatre  à  six  fleurs  réunies  ,  sessiles  ,  termi- 
nales. Même  culture. 

7.  GnidieniNE  a  feuilles  de  daphné.  G.  daphnœfolia;  L.  7}. 
Madagascar.  Dix  éta mines 5  feuilles  oblongues,  planes,  très- 
entières  ;  fleurs  à  cinq  divisions ,  en  tête  terminale ,  pédon- 
culée ,  munie  d'un  involucre  comme  les  dais ,  mais  à  cinq 
folioles.  Même  culture,  et  serre  chaude. 


PROTJÉACEES.  323 

ORDRE   III. 
LES  PROTÉACÉES.  —  PROTEACEJE. 

Plantes  ligneuses  5  tiges  frutescentes  ou  arborescen- 
tes 5  feuilles  simples  ,  alternes,  presque  verti cillées  ; 
calice  à  quatre  ou  cinq  divisions  ,  ou  tubuleux  à  limbe 
à  quatre  ou  cinq  divisions  ,  souvent  muni  d'écaillés  à  sa 
base  5  étamines  en  nombre  égal  aux  divisions  du  calice  5 
un  ovaire  supérieur  ,  surmonté  d'un  seul  .s^Ze,  et  d'un 
stigmate  le  plus  souvent  simple  5  un  fruit  monosperme, 
ou ,  mais  rarement ,  polysperme  -,  embryon  dépourvu  de 
périsperme,  à  radicule  inférieure. 

PROTEE.  Protea;  L.  (  Tétrandrie  -  mono gy nie.)  Calice 
presque  monopliylle ,  à  quatre  divisions  conniventes  en  tube , 
et  sillonnées  intérieurement;  quatre  étamines  à  filamens  très- 
courts,  portant  des  anthères  oblongues,  enfoncées  dans  le 
sillon  des  divisions  calicinales.  Un  ovaire  à  style  filiforme,  ter- 
miné par  un  stigmate  en  massue.  Une  capsule  monosperme. 
Fleurs  agrégées,  dans  la  plupart  des  espèces  ,  sur  un  récep- 
tacle commun  nu ,  ou  couvert  d'écaillés  ou  de  paillettes , 
tantôt  interposées  entre  chaque  fleur,  tantôt  environnant  la 
circonférence  du  réceptacle  ,  de  même  que  le  calice  commun 
des  fleurs  composées. 

§  Ier.  Feuilles  pinne'es  ,  filiformes. 

1.  Peotée  couché.  Protea  decumbens ;  Willd.T?-  Du  Cap. 
Tige  couchée,  filiforme;  feuilles  filiformes,  trifides,  glabres, 
plus  longues  que  les  entre-nœuds  ;  fleurs  en  très-petites  tètes 
terminales ,  soyeuses ,  à  écailles  calicinales  ovales  pointues. 
Orangerie  sèche  et  éclairée;  terre  très-légère,  substantielle, 
mieux  terre  de  bruyère  amendée  avec  du  terreau  de  feuilles 
très-consommé;  vase  petit,  de  manière  à  ce  que  les  racines 
ne  puissent  s'étendre  trop  promptement  :  car  ces  arbustes 
doivent  être  dépotés  tous  les  ans  sans  que  l'on  soit  obligé  de 
couper  ni  retrancher  aucune  partie  de  racines  ,  sous  peine  de 
les  voir  périr  ;  arrosemens  soutenus ,  mais  modérés ,  en  évi- 


324  PROTÉACÉES. 

tant  de  mouiller  les  feuilles  ;  surtout  éviter  une  humidité 
stagnante,  qui  leur  est  mortelle.  Multiplication  de  graines 
tirées  de  leur  pays  natal^  sur  couche  tiède  et  sous  châssis, 
mais  avec  la  précaution  d'éviter  le  repiquage  en  plaçant 
chaque  graine  dans  un  petit  pot  ;  quelquefois  elles  ne  lèvent 
qu'au  bout  d'un,  deux,  trois,  ou  même  quatre  ans.  On  peut 
encore  les  multiplier  de  marcottes  longues  à  s'enraciner. 
Toutes  les  espèces  se  cultivent  de  la  même  manière,  et 
toutes  sont  de  charmans  arbrisseaux. 

2.  Protée  fleuri.  Proteaflorida;  Thunb.  f).  Du  Cap.  Tige 
droite;  feuilles  trifides,  filiformes  ;  fleurs  en  têtes  solitaires, 
à  bractées  obovales. 

3.  Protée  cyanoïde.  P.  cyanoïdes >*  Pers.  T)*  Du  Cap.  Tige 
droite;  feuilles  trifides  -  pinnées ,  filiformes;  fleurs  en  têtes 
solitaires  ,  nues  ;  calice  pourpre  en  dedans  ,  le  dehors  entiè- 
rement couvert  de  poils  longs ,  serrés  et  blanchâtres. 

4-  Protée  étendu.  P.  patula;  Pers.  J).  Du  Cap.  Tige 
droite  ;  feuilles  trifides-pinnées ,  filiformes  ;  fleurs  en  têtes 
agrégées;  calice  blanc,  cotonneux  ;  écailles  calicinales  ovales, 
glabres,  acuminées. 

5.  Protée  agréable.  P .  pulchella ;  WrLLD.  T)-  De  la  Nou- 
velle-Hollande. Tige  de  quatre  à  cinq  pieds  ;  feuilles  bipin- 
nées  ,  glabres  ,  filiformes;  fleurs  en  têtes  terminales  et  coni- 
ques, sans  feuilles,  bractées  ,  rassemblées  ;  calice  d'un  blanc 
pâle  ;  écailles  rougeâtres ,  en  alêne ,  réfléchies  en  dehors  lors 
de  la  maturation. 

6.  Protée  a  tête  ronde.  P.  sphœrocephala  ;  Pers.  J).  Du 
Cap.  Tige  droite ,  rude ,  rougeâtre  ;  feuilles  bipinnées  ,  fili- 
formes ;  fleurs  en  têtes  rassemblées  ,  à  pédoncules  plus  courts 
que  les  têtes  ;  écailles  calicinales  ovales  et  velues  à  la  base. 

h.  Protée  a  feuilles  d'anémone.  P.  anemonefôlia ;  Hort. 
àngl.  7} .  Tige  droite  ,  glabre;  feuilles  alternes,  bipinnées, 
longuement  pétiolées ,  à  pinnules  trifides ,  glabres ,  sèches  et 
dures  ;  fleurs  jaunes. 

8.  Protée  tridactylide.  P.  tridactylides ;  Cavan.  7)  •  Nou- 
velle-Hollande. Feuilles  bipinnées,  à  pinnules  linéaires  cu- 
néiformes ,  la  dernière  trifide  ;  fleurs  en  strobiles  sphériques, 
solitaires  ,  terminaux. 

9.  Protée  a  pointes.  P.  acufera;  Pers.  T).  Nouvelle-Hol- 


PROTÉACÉES.  325 

lande.  Feuilles  pinnées ,  à  pinnules  opposées  ;  fleurs  en  stro- 
bile  sphérique,  à  calice  jaune,  monophylle. 

10.  Protée  dichotome.  Protea  dichotoma;  Cavan.  f).  Nou- 
velle-Hollande. Tige  rameuse,  à  rameaux  dichotomes;  feuilles 
bipinnées,  filiformes,  glabres;  fleurs  en  strobiles  coniques, 
presque  sessiles,  solitaires  à  la  bifurcation  des  rameaux. 

ii.  Protée  a  feuilles  coupées.  P.  serraria;  Thunb.  f}  .Du 
Cap.  Tige  flexueuse,  droite,  haute  de  deux  pieds;  feuilles 
multifides,  filiformes,  velues;  fleurs  en  têtes,  les  pédon- 
cules plus  longs  que  les  têtes  ;  écailles  calicinales  ovales 
lancéolées ,  velues. 

12.  Protée  triterné.  P.  triternata;  Thunb.  f).  Du  Cap. 
Tige  simple  ,  flexueuse  au  sommet,  haute  d'un  pied  et  demi  ; 
feuilles  bipinnées ,  filiformes ,  glabres  ;  fleurs  en  tête  ;  les  pé- 
doncules plus  longs  que  les  têtes  ;  calice  couvert  de  poils 
argentés  ;  écailles  calicinales  lancéolées  ,  velues. 

i3.  Protée  glomérulé.  P.  glomerata  ;  Thunb.  f).  Du  Cap. 
Tige  glabre  ,  cylindrique  ;  feuilles  bipinnées ,  filiformes  ; 
fleurs  en  tête  hémisphérique,  à  pédoncule  commun  nu  et 
allongé;  les  pédicelles  plus  longs  que  les  têtes;  écailles  cali- 
cinales ,  glabres ,  en  alêne. 

i4-  Protée  phylicoïde.  P ,  phylicoïdes  ;  Thunb.  7}«  Du  Cap. 
Feuilles  bipinnées,  filiformes;  fleurs  en  têtes  terminales, 
solitaires,  laineuses. 

i5.  Protée  pied-de-lièvre.  P.  lagopus ;  Thunb.  J) .  Du  Cap. 
Tige  droite  ,  cylindrique ,  rameuse  au  sommet  ;  feuilles  bi- 
pinnées ,  filiformes  ;  fleurs  en  têtes ,  disposées  en  épis  soli- 
taires, sessiles,  pointus  et  couverts  de  poils  blancs  très-serrés. 

16.  Protée  en  épi.  P.  spicata;  Thunb.  T}  •  Du  Cap.  Tige  cy- 
lindrique, rameuse,  un  peu  velue;  feuilles  bipinnées ,  filifor- 
mes ;  trois  pinnules  opposées ,  les  secondaires  alternes  ,  poin- 
tues ,  avec  une  glande  oblongue ,  fauves  au  sommet  ;  fleurs 
en  têtes ,  disposées  en  épis  distincts. 

17.  Protée  sceptre.  P.  sceptrum;  Thunb.  Du  Cap.  Tige  de 
deux  à  trois  pieds,  glabre,  rameuse;  feuilles  inférieures 
bipinnées,  les  supérieures  trifides  et  entières;  fleurs  en  épi 
cylindrique,  terminal;  calice  long  d'un  pouce,  chargé  de 
poils  argentés;  écailles  obtuses  épaisses,  très-soyeuses. 


326  PROTÉACÉES> 

§  II.  Feuilles  dentées  ,  calleuses. 

18.  Protée  a  fleurs  chevelues.  Protea  crinita ;  Thunb.  P. 
criniflora;  L.J) .  Du  Cap.  Tige  droite  ;  feuilles  glabres,  à  cinq 
dents;  fleurs  en  têtes  ordinairement  ternées,  terminales. 

19.  Protée  a  fruits  coniques.  P.  conocarpa;  Thunb.  Leu- 
cospermum  conocarpum;  Brown.  J).  Du  Cap.  Tige  de  trois 
ou  quatre  pieds,  rameuse  et  velue ,  droite;  feuilles  glabres  , 
à  cinq  dents;  fleurs  d'un  pouce  de  longueur,  couvertes  de 
poils  roussàtres,  en  tête  terminale. 

Far.  à  tige  glabre;  à  tige  velue;  à  feuilles  entières,  ou  à 
trois,  à  cinq,  à  sept  dents. 

20.  Protée  elliptique.  P.  elliptica;  Thunb.  f).  Du  Cap. 
Tige  droite;  feuilles  elliptiques,  tridentées,  glabres;  fleurs 
en  tête  terminale  ;  calice  long  et  velu. 

21.  Protée  hypophylle.  P.  hjpophjlla ;  Thunb.  f}-  Du 
Cap.  Tige  couchée  ,  glabre,  simple;  feuilles  tridentées,  gla- 
bres, lancéolées,  elliptiques;  fleurs  en  têtes  solitaires,  ter- 
minales, à  calice  filiforme  et  velu;  écailles  ovales  ,  aiguës. 

22.  Protée  en  capuchon.  P.  cucullata;  Thunb.  7}.  Du  Cap. 
Tiges  noueuses ,  cotonneuses  ;  feuilles  tridentées ,  glabres  ; 
fleurs  jaunâtres,  en  têtes  latérales. 

23.  Protée  cotonneux.  P.  tomentosa;TfïxjNS.'Y)  .Du Cap. Tige 
simple,  cylindrique;  feuilles  linéaires  ,  à  trois  dents,  recou- 
vertes d'un  duvet  blanchâtre  ,  comme  toute  la  plante  ;  fleurs 
en  têtes  terminales,  à  calice  très-menu  et  écailles  ovales 
aiguës. 

24.  Protée  hétérophylle.  P.  heterophylla  ;  Thunb.  7). 
Du  Cap.  Tige  couchée;  feuilles  à  trois  dents  et  feuilles  en- 
tières. 

§  III.  Feuilles  filiformes  ,  subule'es. 

25.  Protée  a  feuilles  de  pin.  P.  pinifolia;  Thunb.  7}  •  Du 
Cap.  Arbuste  de  deux  pieds,  formant  buisson  ;  feuilles  fili- 
formes, à  pointes  rougeâtres;  fleurs  en  grappes,  glabres,  sans 
calice  commun. 

26.  Protée  a  grappes.  Pr  racemosa;  Thunb.  J).  Du  Cap. 
Tige  droite ,  de  trois  pieds  ;  feuilles  filiformes ,  les  inférieures 
glabres  ;  fleurs  calculées  ,.  en  grappes  terminales  et  coton- 


PROTÉACÉES.  327 

neuses  ;  calice  commun  uniflore  ,  ce  qui  distingue  très-bien 
cette  espèce  des  deux  suivantes. 

27.  Protée courbé.  Protea  incurva;  Thunb.  T}.  Du  Cap.  Tige 
droite  ,  rameuse  au  sommet  ;  feuilles  filiformes ,  courbées , 
glabres  ;  fleurs  en  têtes  réunies  en  graripes  spiciformes , 
presque  sessiles ,  blanches  et  cotonneuses  ;  calice  commun  y 
à  quatre  fleurs. 

28.  Protée  en  queue.  P.  caudata;  Thunb.  P,  hirta;  Hor- 
tul.  J).  Du  Cap.  Tige  droite,  de  six  ou  sept  pieds,  rameuse 
au  sommet  ;  feuilles  filiformes ,  velues  ;  têtes,  des  fleurs  pres- 
que sessiles  et  spiciformes;  calice  commun  biflore  et  à  quatre 
folioles,  rarement  à  une  ou  trois  fleurs. 

29.  Protée  a  bractées.  P.  bracteata  ;  Thunb.  T>.  "Du  Cap. 
Tige  simple,  haute  d'un  pied;  feuilles  filiformes,  canalicu- 
lées  ;  fleurs  en  tête  terminale,  munie  de  bractées  multifides. 

30.  Protée  chevelu.  P.  comosa;  Thunb.  T}«  Tige  noueuse 
accidentellement  à  l'insertion  de  quelques  feuilles;  feuilles 
inférieures  filiformes ,  les  supérieures  lancéolées  ;  fleurs  en 
tête  terminale. 

3i.  Protée  pourpre.  P.  purpurea;  Thunb.  f) .  Du  Cap. 
Tige  penchée ,  très-rameuse  ;  feuilles  linéaires  ,  sillonnées  en 
dessus ,  imbriquées  et  courbées;  fleurs  petites,  ferrugineuses  , 
en  têtes  terminales  et  penchées. 

32.  Protée  prolifère.  P.  proliféra;  Thunb.  J).  Du  Cap. 
Tige  prolifère;  feuilles  linéaires,  subulées , appliquées  contre 
les  rameaux. 

33.  Protée  a  corymbe.  P.  corymbosa;  Thunb.  P.  brunia- 
des;  L.  Tj.  Du  Cap.  Tige  de  quatre  pieds,  à  rameaux  ver-- 
ticillés,  un  peu  agrégés  et  fastigiés  ;  feuilles  linéaires,  subu- 
lées, appliquées  contre  les  rameaux. 

34-  Protée  rosacé.  P.  rosacea;  Thunb.  P.  nana;  L.  7}« 
Du  Cap.  Tige  droite,  rameuse;  feuilles  linéaires,  subulées; 
fleurs  en  tête  terminale,  solitaire,  à  calice  chargé  de  poils 
dorés  ;  les  écailles  intérieures  pourpres. 

35.  Protée  laineux.  P.  lanata;  Thunb.  7}  •  Du  Cap.  Tige 
filiforme ,  glabre  ;  feuilles  triquètres ,  appliquées  contre  la 
tige  ;  fleurs  en  tête  terminale  et  laineuse  ;  calice  entièrement 
couvert  de  poils  et  de  duvet  argenté. 


328  PROTÉACÉES. 

§  IV.  Feuilles  line'aires. 

36.  Protée  tortillé.  Protea  torta;  Thunb.  7} .  Du  Gap.  Tige 
de  deux  pieds,  droite,  glabre;  feuilles  linéaires,  obliques, 
ouvertes,  calleuses,  plus  larges  dans  leur  milieu,  cartilagi- 
neuses et  un  peu  jaunâtres  au  sommet;  fleurs  d'un  blanc 
argenté,  en  têtes  terminales. 

37.  Protée  blanc.  P.  alba;  Thunb.  7} .  Du  Cap.  Tige  droite, 
cylindrique,  à  rameaux  disposés  en  ombelle;  feuilles  li- 
néaires ,  obtuses,  droites  et  imbriquées  ;  fleurs  en  têtes  axil- 
laires,  laineuses  et  soyeuses  comme  toute  la  plante. 

§  V.  Feuilles  elliptiques  et  lance'ole'es. 

38.  Protée  a  feuilles  de  camélée.  P.  aulacea;  Thunb.  ~fy. 
Du  Cap.  Tige,  droite,  non  rameuse,  haute  de  trois  à  quatre 
pieds  ;  feuilles  linéaires ,  spatulées ,  avec  une  pointe  ,  glabres 
comme  toute  la  plante  ;  fleurs  en  grappes  terminales ,  sans 
calice  commun ,  courtement  pédonculées ,  avec  une  bractée 
blanche  et  droite  sous  chaque  pédoncule;  calice  quadrifide, 
blanc. 

39.  Protée  en  ombelle.  P.  umbellata;  Willd.  ~f)«  Du 
Cap.  Tige  de  deux  pieds,  droite  et  rameuse  ;  feuilles  linéaires, 
spatulées ,  glabres  ;  feuilles  en  têtes  terminales  et  solitaires , 
munies  de  bractées  multifides. 

40.  Protée  linéaire.  P.  linearis ;  Thunb.  T}«  Du  Cap.  Tige 
de  quatre  pieds  ,  rameuse  ;  feuilles  spatulées ,  glabres  ,  con- 
vexes en  dessus ,  concaves  en  dessous ,  terminées  par  une 
pointe  roussâtre;  fleurs  en  tête  terminale,  cotonneuses,  à 
tube  du  calice  comprimé. 

4i.  Protée  cendré.  P.  cinerea;  Ait.  J).  Du  Cap.  Tige  de 
deux  pieds  ,  à  rameaux  verticillés  ;  feuilles  linéaires ,  cunéi- 
formes ,  soyeuses  ;  fleurs  en  tête  terminale  et  soyeuse. 

42.  Protée  a  petites  feuilles.  P.  scolymus;  Thunb.  T}«  Du 
Cap.  Tige  droite,  ridée,  haute  de  trois  pieds;  feuilles  lan- 
céolées, aiguës,  portant  une  glande  au  sommet;  fleurs  en 
tète  arrondie  ,  terminale  et  glabre ,  à  calice  purpurin  ou  d'un 
jaune  verdâtre;  écailles  pubescentes ,  très-cotonneuses  à  leur 
bord. 


PROTÉACÉES.  329 

43.  Protée  d'Abyssinie.  Protea  abyssinica ;Thunb.  7}.D'A- 
byssinie.  Tige  de  neuf  pieds  de  hauteur  ;  feuilles  lancéolées  , 
atténuées  et  obtuses  à  la  base  ;  fleurs  en  tête  terminale  et 
hémisphérique. 

44»  Protée  mellifère.  P.  mellifera;  Thunb.  P.  repens ;  L. 
J).  Du  Cap.  Tige  de  six  pieds,  droite,  rameuse;  feuilles 
lancéolées  elliptiques  ,  glabres  ;  fleurs  en  tête  terminale  , 
ovale  oblongue ,  glabre ,  visqueuse. 

45.  Protée  rampant.  P.  repens;  Thunb.  7>  Du  Cap.  Tige 
couchée,  de  six  pouces  de  longueur  ;  feuilles  lancéolées  ellip- 
tiques ,  glabres  ;  fleurs  en  tête  terminale ,  ovale ,  glabre. 

46.  Protée  plumeux.  P.  plumosa;  Thunb.  ~f).  Du  Cap. 
Feuilles  lancéolées,  cunéiformes,  blanchâtres;  fleurs  en  tête 
terminale ,  oblongue  ;  divisions  du  calice  glabres  à  la  base , 
velues  au  sommet;  poils  très-longs. 

47.  Protée  oblique.  P.  obliqua;  Thunb.  T}.  Du  Cap.  Tige 
haute  de  deux  pieds ,  glabre  ;  feuilles  elliptiques ,  glabres  , 
calleuses ,  obliques  ;  fleurs  en  tête  terminale ,  solitaire  ;  écail- 
les extérieures  ovales ,  glabres. 

Var.  Ç>.  Protée  arqué;  P.  arcuata;  Lam.  Feuilles  spatu- 
lées,  arquées,  lâches  ,  lisses;  rameaux  glabres,  solitaires. 

48.  Protée  a  petites  fleurs.  P.  parvijlora  ;  Thunb.  J). 
Du  Cap.  Tige  très-rameuse,  à  rameaux  grêles,  filiformes; 
feuilles  elliptiques ,  obtuses ,  calleuses  ,  obliques  ;  fleurs  en 
têtes  glabres  terminant  les  rameaux. 

49.  Protée  pale.  P.  pallens  ;  Thunb.  T}.  Du  Cap.  Tige  de 
deux  pieds ,  très  -rameuse  ,  à  rameaux  simples  et  divariqués  ; 
feuilles  lancéolées ,  glabres  ,  aiguës  ,  calleuses ,  atténuées  à  la 
base  ;  fleurs  en  tête  terminale  et  involucrées  ;  l'involuci  e  long 
et  pâle. 

Var.  Protée  glauque;  Protea  glauca;  Dum.  Courc.  A 
feuilles  glauques,  plus  longues  et  plus  larges. 

50.  Protée  conifère.  P*  conifera  ;  Thunb.  7} ,  Du  Cap. 
Feuilles  lancéolées,  glabres,  aiguës,  atténuées  à  la  base, 
calleuses  ;  fleurs  en  tête  terminale ,  involucrée  ;  Pinvolucre 
long,  aigu,  concolore. 

5i.  Protée  rameux.  P.  levisanus;  Thunb.  f).  Du  Cap.  Tige 
de  deux  pieds ,  velue ,  très  -  rameuse  ,  formant  buisson  ; 
feuilles  obovales ,  obtusement  acuminées,  imbriquées,  gla- 


33o  PROTÉACÉES. 

bres;  fleurs  en  tête  jaune,   à  involucre  obtus,   plus    long 
qu'elle. 

52.  Protée  a  grandes  bractées.  Protea  strobilina;  Thunb. 
"5 .  Du  Cap.  Tige  haute  de  trois  pieds,  formant  buisson  ;  feuilles 
elliptiques-oblongues ,  rétuses ,  calleuses ,  glabres  comme  les 
fleurs  qui  sont  en  tête  terminale. 

53.  Protée  imbriqué.  P.  imbricata;  Thunb.  fp.  Du  Cap, 
Tige  de  trois  pieds ,  rameuse  ;  feuilles  lancéolées ,  glabres  , 
imbriquées ,  striées  ;  fleurs  en  tête  terminale  au  sommet  des 
rameaux,  à  calice  entièrement  couvert  de  poils  laineux  et 
jaunâtres. 

54.  Protée  soyeux.  P.  sericea;  Thunb.  J).  Du  Cap.  Tige 
couchée,  à  rameaux  filiformes;  feuilles  lancéolées,  soyeuses 
et  argentées  ;  fleurs  à  calice  jaune,  cotonneux. 

55.  Protée  a  feuilles  de  saule.  P.  saligna;  Thunb.  J).  Du 
Cap.  Tige  de  cinq  ou  six  pieds ,  rameuse  dans  sa  moitié  su- 
périeure ;  feuilles  lancéolées ,  soyeuses  ;  fleurs  en  têtes  oblon- 
gues,  involucrées. 

56.  Protée  argenté.  P.  argentea;  Thunb.  7>  Du  Cap.  Tige 
arborescente ,  de  dix  à  douze  pieds  ;  feuilles  lancéolées ,  argen- 
tées ,  cotonneuses  ,  ciliées  ,  d'un  beau  blanc  ;  '  fleurs  en  tête 
globuleuse,  argentée, 

§  VI.  Feuilles  oblongues ,  ovales. 

5n«  Protée  sans  tige.  P.  acaulis;  Thunb.  7}-  Du  Cap.  Tige 
couchée,  très-courte,  ne  dépassant  guère  deux  à  trois  pouces  ; 
feuilles  oblongues,  glabres;  fleurs  en  tête  globuleuse,  termi- 
nale ,  solitaire,  glabre. 

58.  Protée  a  veuilles  de  myrte.  P.  myrlifolia',  Thunb.  7}  • 
Du  Cap.  Tige  de  trois  pieds;  faillies  oblongues,  glabres, 
obliques  à  la  base,  glanduleuses  au  sommet;  fleurs  en  têtes 
terminales  et  agrégées. 

5g.  Protée  a  grandes  fleurs.  P.  grandiflora  ;  Thunb.  7> 
Du  Cap.  Tige  arborescente  et  rameuse;  feuilles  oblongues, 
veinées ,  glabres  ;  fleurs  blanches  ,  cotonneuses ,  en  tête  ter- 
minale, hémisphérique  et  glabre. 

60.  Protée  glabre.  P.  glabra;  Thunb.  J).  Du  Cap.  Tige 
frutiqueuse  ;  feuilles  oblongues ,  non  veinées ,  glabres  ;  fleurs 
en  tête  hémisphérique  et  glabre. 


PROTÉACÉES.  33l 

6 1.  Protée  élégant. Protea  formosa ;  Andrew.  T).DuCap. 
Tige  velue  ;  feuilles  lancéolées,  pubescentes;  fleurs  orangées  , 
nombreuses,  en  tête  hémisphérique  et  terminale. 

62.  Protée  agréable.  P.  speciosa  ;  Thunb.  T)  •  Du  Cap.  Tige 
arborescente  ,  velue  ;  feuilles  oblongues  ,  glabres ,  fleurs  en 
tête  oblongue  ;  les  écailles  calicinales  variées  de  jaune,  de 
brun  ,  de  blanc  et  de  noir,  barbues  au  sommet. 

Var.  i°  Protée  noir.  P.  nigra  ;  calice  intérieur  courbé  au 
sommet ,  noir  et  barbu  ;  fleurs  en  tête  obovale  ;  écailles  cali- 
cinales rouges,  munies  au-dessous  du  sommet  de  longs  poils 
noirs. 

20  Protée  rouge.  P.  rubra,  P.  latifolia;  feuilles  ovales  , 
bordées  de  rouge  ;  fleurs  en  tête  ronde  ;  écailles  calicinales 
incarnates  et  recourbées  au  sommet.  Cette  superbe  variété 
est  regardée ,  par  quelques  auteurs  ,  comme  une  véritable 
espèce. 

63.  Protée  a  longues  feuilles.  P.  longifolia  ;  Andrew.  T}. 
Du  Cap.  Feuilles  presque  linéaires ,  à  base  étroite  et  oblique  ; 
fleurs  en  tête  longue ,  cylindrique  ;  écailles  calicinales  inté- 
rieures lancéolées,  droites. 

Var.  (i.  Protée  pourpre-ferrugineux.  P.  ferruginoso-pur- 
purea;  And.  Fleurs  en  tête  un  peu  globuleuse. 

Var.  Protée  turbiné.  P.  turbinata  ;  And.  Fleurs  d'un 
pourpre  noirâtre ,  en  tête  turbinée. 

64.  Protée  élevé.  P.  tolta;  Thunb.  J).  Du  Cap.  Tige  cylin- 
drique ,  droite  et  velue  ;  feuilles  ovales ,  glabres ,  calleuses  ; 
fleurs  en  tête  ovale ,  terminale ,  solitaire ,  à  calice  cylindrique 
et  velu. 

Var.  Veiné ,  venosa;  Pers  Rameaux  velus  ;  feuilles  ovales, 
nues ,  veinées ,  imbriquées  ;  fleurs  disposées  en  plusieurs 
têtes  presque  terminales. 

65.  Protée  a  longue  fleur.  P.  longiflora;  luhM.T).  Du 
Cap.  Rameaux  velus;  feuilles  ovales  elliptiques,  nues,  im- 
briquées, presque  sessiles  ;  fleurs  en  tête  oblongue. 

66.  Protée  velu.  P.  hirta;  Thunb.  J).  Du  Cap.  Tige  velue, 
droite ,  haute  de  trois  pieds  ;  feuilles  ovales ,  glabres  ;  fleurs 
latérales. 

67.  Protée  camélé.  P.  chamœlea;  Lam.  T).  Du  Cap. 
Feuilles   lancéolées  ,    obtuses   au    sommet ,    atténuées  à  la 


332  PROTÉACÉES. 

base  ,    nues  ;    fleurs  en   tête  terminale  ,    glabres   et   invo- 
lucrées. 

68.  Protée  pubère.  Proleapubera;  Thunb.  T}.  Du  Cap.  Tige 
velue ,  rameuse  ,  haute  de  deux  pieds  ;  feuilles  ovales ,  ellip- 
tiques ,  assez  courtes ,  cotonneuses  ;  fleurs  en  têtes  terminales , 
solitaires  ou  rassemblées,  à  calice  laineux. 

69.  Protée  divariqué.  P.  divaricata;  Thunb.  P.  dicho- 
toma;  Lam.  J).  Du  Cap.  Tige  d'un  pied,  flexueuse ,  pubes- 
cente,  à  rameaux  divariqués;  feuilles  ovales ,  velues,  imbri- 
quées ,  les  inférieures  réfléchies  ;  fleurs  argentées  ,  en  tête 
terminale. 

§  VII.  Feuilles  presque  rondes. 

70.  Protée  spatule.  P.  spatulata;  Thunb.  J) .  Du  Cap.  Tige 
de  deux  pieds,  velue,  rameuse;  feuilles  spatulées,  un  peu 
capuchonnées ,  glabres;  fleurs  laineuses,  en  tête  terminale. 

71.  Protée  a  feuilles  concaves.  P.  concava;  Lam.  f).  Du 
Cap.  Tige  de  deux  pieds,  rameuse,  à  rameaux  légèrement 
velus  ;  feuilles  ovales  ,  concaves ,  imbriquées ,  presque  ses- 
siles  ;  fleurs  en  têtes  agrégées. 

72.  Protée  cynaroïde.  P.  cynaroïdes;  Thunb.  ?}.  Du  Cap. 
Tige  droite ,  d'un  pied ,  rugueuse ,  simple  ;  feuilles  un  peu 
arrondies ,  pétiolées ,  glabres  ;  fleurs  en  tête  terminale,  ovale, 
de  la  grosseur  d'un  gros  artichaut;  calice  blanc  ou  purpurin, 
cotonneux.  Plante  superbe. 

•^3.  Protée  a  feuilles  cordiformes.  P.  cordata;  Thunb.  J). 
Du  Cap.  Tige  d'un  pied,  couchée,  striée;  feuilles  cordi- 
formes ,  marquées  de  neuf  nervures  ;  fleurs  en  tête  ovale , 
assez  grosse,  tronquée. 

LAMBERTIE.  Lambertia;  Smith.  (Tétrandrie -monogy- 
nie.)  Calice  commun  polyphylle,  imbriqué,  à  écailles  inté- 
rieures les  plus  longues,  renfermant  ordinairement  sept 
fleurs  ;  calice  à  quatre  divisions  roulées ,  staminifères  ;  qua- 
tre étamines  ;  un  pistil  à  stigmate  subulé ,  sillonné  ;  capsule 
à  trois  cornes,  monoloculaire ,  disperme;  semences  échan- 
crées. 

1.  Lambertie  élégante.  L.formosa;  Smith.  Protea  necta- 
rina;  Schrad.  7}  •  Nouvelle-Hollande.  Tige  de  cinq  pieds  de 
hauteur,  droite,    à    rameaux  droits,   cylindriques,  velus; 


PROTÉACÉES.  333 

feuilles  ternées,  persistantes;  en  avril,   fleurs  terminales 
sessiles,  solitaires,   pourpres,  velues  en  dedans.  Charmant 
arbrisseau,  que  Ton  cultive  en  orangerie  de  la  même  manière 
que  les  protées. 

BANKSIE.  Banksia;  L.  {Tétrandrie-monogynie.)  Calice 
à  quatre  divisions ,  d'abord  conniventes  dans  toute  leur  lon- 
gueur, commençant  à  s'ouvrir  par  le  bas,  restant  encore 
réunies  autour  du  stigmate,  s'ouvrant  enfin  totalement  et 
se  roulant  en  dehors;  quatre  étamines  à  anthères  sessiles 
dans  la  partie  concave  et  supérieure  des  divisions  calicinales  • 
un  ovaire  à  style  filiforme,  terminé  par  un  stigmate  épais; 
une  capsule  bivalve,  monoloculaire ,  monosperme;  fleurs 
agrégées  sur  un  chaton  imbriqué  d'écaillés  coriaces. 

i .  Banrsie  dentée.  Banksia  serrata  ;  L.  B.  conchifera  • 
Certn.  J).  Nouvelle-Hollande.  Arbre  de  vingt  pieds,  à  ra- 
meaux souvent  cotonneux  ;  feuilles  linéaires,  longues  étroi- 
tes, dentées  également  en  scie,  tronquées  au  sommet  avec 
une  pointe  au  milieu;  fleurs  jaunes  et  velues.  Orangerie - 
terre  légère  ou  de  bruyère;  exposition  chaude  quand  l'ar- 
brisseau est  à  l'air  libre  ;  multiplication  de  graines  semées 
en  terrines  sur  couche  tiède  et  sous  châssis  :  repiquer  le 
jeune  plant  de  la  même  manière  en  le  privant  d'air  et  de 
lumière  jusqu'à  la  reprise.  On  peut  encore  multiplier  de 
marcottes,  ou  de  boutures  étouffées  en  serre  chaude.  Toutes 
les  espèces  se  cultivent  de  même. 

2.  Banrsie  a  grandes  dents.  B.  dentata;  L.  fp.  Nouvelle- 
Hollande.  Feuilles  oblongues,  atténuées  vers  le  pétiole,  cour- 
bées, flexueuses,  dentées,  blanches  en  dessous,  les  dents 
terminales  épineuses. 

3.  Banrsie  a  feuilles  entières.  B.  integrifolia;  Cav.  B.  spi- 
cata;  Gjertn.  J).  Nouvelle-Hollande.  Feuilles  cunéiformes 
très-entières  ,  blanches  et  cotonneuses  en  dessous. 

4«  Banrsie  tronquée.  B. prœmorsa;  Andrew,  f).  Nouvelle- 
Hollande.    Feuilles  en   coin ,   tronquées ,   dentées   en    scie 
ponctuées  et  blanches  en  dessous  ;  fleurs  en  épi  très-grand  et 
ovale,  pourpres  en  dehors. 

5.  Banrsie  a  petits  épis.  B.  microstachia ;  Cav.  "5.  Nou- 
velle-Hollande. Feuilles  lancéolées  linéaires ,  dentées  et  épi- 
neuses, cotonneuses  et  blanches   en  dessous,   tronquées  à 
3.  22 


334  PROTÉACÉES. 

leur  sommet;  fleurs  d'un  jaune  safrané,   cotonneuses,  for- 
mant un  cône  de  la  grosseur  d'un  gland. 

6.  Banksie  a  feuilles  oblongues.  Banksia  oblongifolia ; 
Cav.7).  Nouvelle-Hollande.  Tige  arborée  ;  feuilles  oblongues, 
ovales  lancéolées,  dentées,  cotonneuses  en  dessous;  rameaux 
velus;  fleurs  d'un  jaune  doré  ,  en  épi  elliptique. 

7.  Banksie  élevée.  B.  robur;  Cav.  J),  Botany-Bay.  Arbre 
d'environ  trente  pieds  de  hauteur ,  ayant  le  port  d'un  chêne; 
feuilles  ovales-oblongues ,  dentées-épineuses ,  éparses ,  co- 
tonneuses et  ferrugineuses  en  dessous  ;  chaton  de  trois  pouces 
de  longueur ,  portant  plus  de  six  cents  fleurs. 

8  Banksie  a  feuilles  de  saule.  B.  salicifolia;  Cav.  7}  «  Nou- 
velle-Hollande. Arbrisseau  de  six  pieds ,  à  rameaux  coton- 
neux ;  feuilles  éparses  ,  oblongues ,  très-entières ,  courtement 
mucronées  au  sommet  :  le  dessous  d'abord  ferrugineux  ,  puis 
ensuite  blanc. 

9.  Banksie  marginée.  B.  marginata;  Cav.  7}.  Nouvelle- 
Hollande.  Arbrisseau  de  quatre  à  cinq  pieds  ;  feuilles  linéai- 
res ,  tronquées ,  bordées ,  roulées  ,  blanches  et  cotonneuses 
en  dessous  ;  fleurs  en  chatons  de  deux  pouces  de  longueur  ; 
capsule  comprimée. 

10.  Banksie  a  feuilles  d'olivier.  B.  oleœfolia;  Cav.  fj. 
Nouvelle-Hollande.  Tige  de  douze  pieds;  feuilles  verticillées , 
presque  lancéolées,  très-entières,  cotonneuses  et  blanches 
en  dessous. 

1 1 .  Banksie  spinescente.  B.  spirmlosa;  Smith.  Tp .  Nouvelle- 
Hollande.  Tige  de  dix  pieds;  feuilles  linéaires,  roulées,  un 
peu  mucronées ,  denticulées-épineuses  vers  le  sommet  ;  fleurs 
jaunâtres,  en  cônes  de  quatre  pouces  de  longueur. 

12.  Banksie  a  feuilles  de  bruyère. 2?.  ericœfolia;  L.  f) .  Nou- 
velle-Hollande. Feuilles  très-nombreuses ,  rapprochées ,  pe- 
tites, en  forme  d'épingles,  tronquées-émarginées,  glabres; 
fleurs  en  cônes  souvent  longs  de  six  pouces,  jaunes,  fort 
jolies.  j 

VAUBIER.  Hahea;  Cav.  {Tétrandrie-monogjnie.)  Calice 
à  quatre  divisions  linéaires,  concaves  à  leur  sommet;  quatre 
éta mines  insérées  dans  la  concavité  des  divisions  calicinales  ; 
un  ovaire  pédicule  et  glanduleux  à  la  base  ;  une  capsule  li- 
gneuse, bivalve,  contenant  deux  graines  ailées;  fleurs  agré- 


PROTÉACÉES.  335 

gées,    ayant   leur  réceptacle  commun    environné    d'écaillés 
imbriquées  et  caduques. 

i.  Vaubier  en  poignard.  Hakea  pugioniformis  ;  Cav.  H. 
glabra;  Sert.  J).  Nouvelle-Hollande.  Arbrisseau  de  six  à 
huit  pieds  ;  feuilles  alternes  ,  cylindriques ,  mucronées  ;  en 
été,  fleurs  blanches,  axillaires  le  long  des  tiges;  capsule  co- 
nique, pointue,  munie,  au  tiers  inférieur  de  sa  longueur, 
de  quatre  à  cinq  pointes  courtes.  Orangerie ,  terre  légère , 
ou,  mieux,  de  bruyères;  arrosemens  abondans  en  été,  et 
situation  à  demi  ombragée ,  mais  chaude.  Multiplication 
semblable  à  celle  du  genre  précédent.  Toutes  les  espèces  se 
cultivent  de  même. 

2.  Vaubier  pubescent.  H.  gibbosa;  Cav.  H.  pubescens  ; 
Dum.  Courc.  Banksia  gibbosa;  White.  f) .  Nouvelle-Hollande. 
Tige  droite ,  rameuse ,  de  six  à  sept  pieds  ;  feuilles  éparses  , 
nombreuses ,  cylindriques;  en  avril  et  mai ,  fleurs  blanches  ; 
capsule  ovale ,  gibbeuse,  rugueuse. 

3.  Vaubier  dactyloïde.  H,  dactjloïdes  ;  Cav.  Banksia 
dactjloïdes  ;  Gjërtn.  Conchium  dactjloïdes  ;  Smith.  f)«  Nou- 
velle-Hollande. Arbrisseau  élevé;  feuilles  alternes,  ovales- 
lancéolées  ,  raides  ,  marquées  de  trois  nervures  ;  en  mai , 
fleurs  blanches  ,  en  bouquets  axillaires  ;  capsule  ovale-arron- 
die,  scabre. 

4-  Vaubier  pyriforme.  H.  pyriformis  ;  Cav.  Banksia  pj- 
riformis;  G,ertn.  J).  Nouvelle  -  Hollande.  Tige  de  quinze 
pieds  ;  rameaux  opposés  ;  feuilles  lancéolées  ,  opposées ,  à 
pétioles  élargis  et  renflés  ;  fleurs  en  épis  axillaires  et  oppo- 
sés ;  capsule  pubescente ,  en  forme  de  poire  ,  longue  de  trois 
pouces. 

5.  Vaubier  a  feuilles  de  saule.  H.  saligna;  Brown.  Em- 
bothrium  salicifolium  ;  Vent.  J) .  Nouvelle -Hollande.  Tige 
de  huit  à  neuf  pieds  ;  rameaux  alternes  ;  feuilles  alternes  , 
lancéolées,  rétrécies  en  pétiole  à  leur  base,  glabres;  fleurs 
d'un  jaune  pâle  ,  axillaires  ,  odorantes  ;  capsule  ovale  , 
osseuse ,  verruqueuse ,  terminée  par  une  pointe  recourbée 

6.  Vaubier  a  feuilles  grêles,  if.  acicularis  ;  Vent.  T> 
Nouvelle-Hollande.  Tige  cylindrique,  simple  ou  peu  rameuse  ; 
feuilles  éparses  ,  nombreuses  ,  cylindriques ,  mucronées , 
très-glabres;  en  février  et  mars,  fleurs  nombreuses  ,  blan- 


336  PROTÉACÉES. 

ches ,  axillaires  ;  capsule  ovale ,  comprimée ,  tuberculeuse  , 
surmontée  de  deux  cornes  courtes. 

EMBOTHRION.  Embothrium ;  Forst.  {Tétrandrie  -  mono- 
gjnie.)  Calice  de  quatre  folioles  linéaires  ,  concaves  à  leur 
extrémité;  quatre  étamines  à  anthères  presque  sessiles ,  si- 
tuées dans  une  petite  cavité  vers  l'extrémité  de  chaque  fo- 
liole du  calice  ;  un  ovaire  pédicule,  à  style  courbé  en  crosse, 
terminé  par  un  stigmate  dilaté;  une  follicule  oblongue,  mo- 
noloculaire  ,  contenant  quatre  à  cinq  graines  ailées. 

i„  Embothrion  écarlate.  Embothrium  speciosissimum  ; 
Willd.  Telopea  speciosissima  ;  Brown.  E.  spatulatum  ; 
Cav.  T}«  Nouvelle-Hollande.  Bel  arbrisseau  à  feuilles  obo- 
vales,  obtuses,  dentées  inégalement  en  scie;  de  mai  en 
juillet,  fleurs  d'un  beau  rouge,  en  épi  corymbiforme ,  avec 
une  collerette  rouge,  polyphylle.  Orangerie,  et  culture  des 
protées  et  des  banksia.  Toutes  les  espèces  se  cultivent  de 
même. 

2.  Embothrion  rouge.  E.  coccineum;  Willd.  E.  emargi-* 
natum;  Flor.  Peruv.  J).  Terre  de  Feu.  Feuilles  elliptiques  , 
très-entières  ;  fleurs  en  grappe  terminale  et  serrée. 

3.  Embothrion  a  grandes  fleurs.  E^grandiflorum;  Willd. 
J) .  Du  Pérou.  Feuilles  ovales  ,  très-entières  ;  fleurs  en  grap- 
pes allongées,  à  calice  partagé  en  quatre  lobes. 

4-  Embothrion  soïeux.  E.  sericeum;  Willd.  E.  lineari* 
folium  et  cytisoïdes;  Cav.  7).  Nouvelle  -  Hollande.  Feuilles 
ternées ,  lancéolées  ,  très-entières ,  à  bords  roulés ,  soyeuses 
en  dessous  ;  presque  toute  l'année ,  fleurs  d'un  pourpre  clair  , 
ou  lilas ,  en  grappes  serrées  et  terminales;  follicule  glabre  et 
tuber  culée. 

5.  Embothrion  a  feuilles  de  silaus.  E.  silaïfolium ;  Smith. 
LomaUasilaïfolia;Lois.~DESLo?JG.T)  Nouvelle-Hollande.  Tige 
de  deux  pieds;  feuilles  tripinnatifides,  à  divisions  décurrentes 
et  aiguës;  de  juin  en  août,  fleurs  d'un  jaune  pâle  ou  blan- 
châtre ,  en  épis ,  géminées  ,  pédicellées. 

6.  Embothrion  a  feuilles  de  buis.  E.  buxifolium  ;  Smith. 
TS.  Nouvelle-Hollande.  Tige.de  quatre  pieds;  feuilles  ellip- 
tiques ,  très-entières ,  roulées  en  leurs  bords ,  rudes  en  des- 
sus, pubescentes  et  soyeuses  en  dessous  ;  fleurs  blanches  ou 
rougeâtres ,  en  ombelle  terminale  ;  follicule  velu. 


LAURINÉES.  33^ 

PERSOONIE.  Persoonia  ;  Smith.  {Têlranârie-monogynie.} 
Calice  de  quatre  folioles  rapprochées  en  tube  renflé  inférieu- 
rement,  très-ouvertes  en  leur  partie  supérieure;  quatre  éta- 
mines  à  filamens  courts,  insérées  à  la  base  des  divisions  du 
calice  ;  un  ovaire  à  style  subulé ,  terminé  par  un  stigmate 
obtus;  un  drupe  contenant  un  noyau  monosperme. 

1.  Persoonie  linéaire.  P.  linearis;  Andrew.  T?  •  Nouvelle- 
Hollande.  Tige  de  trois  pieds  de  hauteur,  très-rameuse  ; 
feuilles  linéaires ,  sessiles,  éparses,  tournées  obliquement , 
un  peu  velue;  en  été,  fleurs  jaunes ,  solitaires.  Orangerie; 
même  culture  que  les  protées  ;  multiplication  de  marcottes , 
de  boutures  au  printemps»  Toutes  se  cultivent  de  même. 

2»  Persoonie  a  feuêlles  de  laurier.  P.  lamina-,  Pers. 
P.  latifolia;  Hort.  àngl.  f)  •  Nouvelle  -  Hollande.  Feuilles 
ovales  ,  coriaces  ;  fleurs  jaunes  ,  un  peu  en  grappes  ,  coton- 
neuses. 

3.  Persoonie  a  feulles  de  saule.  P.  salicina;  Pers.  T)- 
Nouvelle-Hollande.  Feuilles  oblongues,  larges,  lancéolées  ; 
fleurs  jaunes,  en  grappes.. 

4.  Persoonie  lancéolée.  P.  lançeolata  ;  Andrew.  Linkia 
lœvis;  Cav.  f}  •  Nouvelle-Hollande.  Tige  de  sept  à  huit  pieds  ; 
feuilles  lancéolées,  acuminées  ;  fleurs  rouges,  petites,  soli- 
taires, éparses. 

5.  Persoonie  velue.  P.  hirsula;  Pers.  7)-  Nouvelle  -  Hol- 
lande. Arbrisseau  hérissé  de  poils  dans  toutes  ses  parties  ; 
feuilles  linéaires,  à  bords  roulés. 

ORDRE   IV. 

LES  LATJRINÉES.  —LAURWEJE. 

Plantes  ligneuses  \  tiges  arborescentes  •  feuilles 
entières,  ovales,  souvent  persistantes '5,  calice  persis- 
tant ,  à  six  ,  ou,  mais  rarement,  huit  divisions  5  trois 
à  douze  étamines  ayant  leurs  anthères  adnées  aux  fila- 
mens 5  un  ovaire  supérieur  ,  à  un  style ,  terminé  par  un 
stigmate  simple  ou  divisé.  Un  drupe  à  noyau  mono- 
1  oculaire  et  monosperme  -,  embryon  dépourvu  de  péri- 
sperme. 


338  LAURINÉES. 

LAURIER.  Laurus ;  L.  (Ennéandrie-monogj-nie.)  Fleurs 
hermaphrodites  ou  dioïques  ;  calice  à  six  divisions  égales  ou 
à  six  parties  ;  douze  filamens  des  étamines ,  placés  sur  plu- 
sieurs rangs  :  six  extérieurs  tous  fertiles ,  et  six  intérieurs , 
dont  trois  seulement  fertiles  ,  munis  à  leur  base  de  deux  ap- 
pendices ou  de  deux  glandes  ;  un  ovaire  à  style  simple  ,  ter- 
miné par  un  stigmate  en  tête  ;  un  drupe  monosperme. 

i.  Laurier  cannelier.  Laurus  cinnamomum  ;  Lam.  f}  •  Cey- 
lan.  Arbre  de  vingt  à  vingt-quatre  pieds;  feuilles  presque 
opposées  ,.  ovales-oblongues  ,  marquées  de  trois  nervures  par- 
tant de  la  base  et  se  perdant  avant  d'arriver  au  sommet  ;  fleurs 
dioïques  ,.  petites  ,  blanchâtres  ,  en  panicule  terminale.  Serre 
chaude  et  tannée  ;  terre  franche ,  substantielle  ;  arrosemens 
fréquens  en  été  ,  modérés  en  hiver.  Multiplication  de  mar- 
cottes longues  à  s'enraciner,  ou  de  boutures  sur  couches 
chaudes  et  étouffées.  Cette  espèce  fournit  la  canelle  du  com- 
merce. 

2.  Laurier  cassia.  L*~  cassia;  L.  "ft.  Inde.  Il  a  beaucoup 
de  rapport  avec  le  précédent  %  feuilles  lancéolées ,  tripliner- 
vées ,  c'est-à-dire  ayant  deux  nervures  naissant  à  la  base  de 
la  nervure  médiaire  ,  et  deux  autres  au-dessus  à  une  distance 
plus  ou  moins  grande  des  premières  ;  fleurs  en  panicule  lâche, 
presque  latérale.  Serre  chaude  ;  même  culture.  Il  fournit  de 
la  cannelle  comme  le  précédent. 

Var.  B.  culiban  ;  Pers.  Feuilles  triplinervées  ,  presque 
opposées.  Même  culture. 

3.  Laurier  du  Malarar.  L*  malabratum  ;  Lam.  J).  Ma- 
labar. Arbre  de  vingt  à  trente  pieds  ;  feuilles  presque  oppo- 
sées, très-longues,  aiguës  des  deux  côtés,  triplinervées, veinées 
transversalement;  fleurs  paniculées  ,  transversales.  Cette  es- 
pèce a  de  l'affinité  avec  la  première  et  se  cultive  de  même. 

4»  Laurier  camphrier.  L.  camphora;  Lam.  "?}•  Japon. 
Arbre  élevé;  feuilles  un  peu  triplinervées,  lancéolées  ovales  y 
alternes  ,  luisantes  en  dessus ,  pâles  en  dessous  ;  fleurs  petites, 
blanchâtres,  en  panicules  pendantes  et  axillaires.  Orangerie 
et  même  culture.  C?est  de  cet  arbre  que  Ton  tire  l'huile  vola- 
tile concrète  connue  sous  le  nom  de  camphre. 

5.  Laurier  glauque.  L.  glauca;  Thumb.  T)-  Japon.  Feuilles 
nerveuses,  lancéolées,  terminées    par  une  pointe  obtuse^ 


LAURINÉES.  33û 

roulées  sur  les  bords,  glauques  ou  jaunâtres  en  dessous,  soli- 
taires et  éparses  ;  rameaux  tuberculeux;  fleurs  solitaires.  Serre 
chaude  ;  même  culture.  Dans  son  pays  natal  on  tire  de  son 
fruit  une  huile  odorante  qui  entre  dans  la  fabrique  des  chan- 
delles. 

6.  Laurier  franc,  d'Apollon,  commun,  de  cuisine.  Laurus 
nobilis ;  L.T).  Orient.  Arbre  de  quinze  à  vingt  pieds;  feuilles 
lancéolées  ,  coriaces  ,  un  peu  ondulées  >  veinées ,  persistantes  ; 
fleurs  petites ,  jaunâtres  ,  un  peu  quadrifides ,  dioïques ,  en 
petites  ombelles  axillaires.  Pleine  terre  franche  légère  ;  ex- 
position abritée  et  couverture  de  paille  pendant  l'hiver ,  ou 
orangerie;  arrosemens  fréquens  pendant  la  végétation.  Mul- 
tiplication de  graines  sur  couche  chaude  et  en  terrines  que 
Ton  rentre  l'hiver  en  orangerie,  jusqu'à  ce  que  le  jeune  plant 
soit  assez  fort  pour  être  mis  en  pleine  terre ,  ou  de  marcottes  , 
rejetons,  racines  ,  et  boutures  sur  couche  et  étouffées. 

J^ar.  i°  A  feuilles  étroites  ;  angustifolia. 

2°  A  feuilles  crispées  ;  crispa» 

3°  A  feuilles  panachées  ;  foliis  variegads. 

7.  Laubier  royal,  ou  des  Indes,  h.  indica;  L.f}.  Iles  Ca- 
naries. Arbre  de  trente  à  quarante  pieds  ;  feuilles  veinées , 
lancéolées,  persistantes,  planes,  alternes,  à  pétioles  rouges; 
en  octobre  et  novembre ,  fleurs  blanchâtres ,  pubescentes,  en 
grappe  ;  calice  à  six  parties.  Orangerie;  culture  du  précédent. 

8.  Laurier  fétide.  L.fœtens;  Ait.  L.  maderiensis ;  Lam.  f) . 
Iles  Canaries.  Arbrisseau  rameux ,  formant  buisson  ;  feuilles 
veinées  ,  elliptiques ,  aiguës ,  persistantes  ,  ayant ,  en  dessous , 
quelques  poils  placés  à  l'aisselle  des  veines  ;  fleurs  en  grap- 
pes allongées ,  paniculiformes,  composées.  Orangerie  et  même 
culture. 

9.  Laurier  avocat,  poirier  avocat.  L.  persea;  Jacq.  T}« 
Amérique  méridionale.  Arbre  de  quarante  pieds;  feuilles 
ovales ,  coriaces  ,  persistantes  ,  avec  des  veines  transversales  ; 
fleurs  blanchâtres,  en  corymbe,  à  six  étamines  ;  fruit  très- 
gros  ,  pyriforme,  violet,  d'un  goût  très  -  agréable.  Serre 
chaude  ;  culture  du  n°  1. 

10.  Laurier  rouge.  L.  borbonia;  L.  J).  De  la  Caroline. 
Tronc  droit;  feuilles  lancéolées,  persistantes,  glauques  ou 
jaunâtres;  fleurs  petites ?  velues,  jaunâtres,  en  grappe  axil- 


34©  LAURINÉES. 

laire  ;  calice  devenant  un  fruit  en  baie.  Orangerie  et  même 
culture. 

1 1 .  Laurier  de  la  Caroline.  Laurus  caroliniensis;  Mich.  T)  • 
De  la  Caroline.  Feuilles  persistantes,  ovales  lancéolées,  un  peu 
glauques  en  dessous  ;  pédoncules  simples  ;  fleurs  entêtes  fas- 
ciculées  et  terminales ,  les  divisions  intérieures  du  calice 
moitié  plus  courtes  que  les  intérieures;  baie  presque  globu- 
leuse ,  d'un  noir  bleuâtre.  Orangerie  et  même  culture. 

J^ar.  A  rameaux  et  feuilles  glabres  ;  autre  à  rameaux  et 
feuilles  pubescens. 

12.  Laurier  genouillé.  L>.  geniculata ;Micu,  L.  axillaris  ; 
Lam.  7}  •  Caroline.  Arbrisseau  à  rameaux  divariqués  et  flexueux; 
feuilles  caduques,  lancéolées ,.  barbues  en  dessous  à  la  base; 
fleurs  jaunes ,  polygames ,  en  ombelle.  Orangerie  et  même 
culture  ,  mais  terre  bourbeuse  et  beaucoup  d'arrosemens. 

i3.  Laurier  faux-benjoin.  L.  benzoin;  Lin.X.  Pseudo-ben- 
zoin;  Mich.  7}.  Virginie.  Arbrisseau  formant  buisson  ;  feuilles 
sans  nervures,  ovales,  aiguës  des  deux  côtés,  entières  ,  ca- 
duques ;  fleurs  petites  ,  jaunâtres ,  agglomérées  ,  latérales , 
sessiles.  Pleine  terre  et  culture  du  n°  6.  Il  résiste  ,  sans. cou- 
verture ,  aux  froids  les  plus  rigoureux.  On  a  cru  long  -  temps 
que  le  suc  de  cet  arbre  était  le  benjoin  du  commerce ,  mais 
on  sait  à  présent  que  cette  substance  est  due  à  une  espèce  du 
genre  terminalia. 

ï4-  Laurier  sassafras,  L.  sassafras;  L.  T}-  Caroline»  Arbre 
de  vingt  à  trente  pieds  ;  feuilles  entières  ou  trilobées,  caduques, 
alternes  ,  pétiolées  ;  fleurs  petites ,  herbacées ,  dioïques  ,  en 
grappes  lâches  et  terminales ,  paraissant  avant  les  nouvelles 
feuilles.  Pleine  terre  et  culture  du  n°  6.  Cet  arbre  est  un 
puissant  sudorifique  ;  on  le  regarde  comme  un  remède  efficace 
dans  les  maladies  syphilitiques.  Il  ne  craint  pas  plus  le  froid 
que  le  précédent. 

HERNAND1E.  Hernandia  ;  Plum.  {Monœcie-triaridrie.) 
Fleurs  monoïques  ;  dans  les  mâles  :  calice  à  six  divisions  , 
dont  trois  intérieures  un  peu  plus  petites  ;  six  glandes  nées  de 
la  base  des  divisions  du  calice  ;  trois  étamines  à  filamens 
courts  ,  presque  connés  à  leur  base;  dans  les  femelles  :  calice 
double,  l'extérieur  monophylle,  inférieur,  persistant,  ur- 
céolé,    presque  entier  en  son  bord  :  l'intérieur  (ou  corolle) 


LAURINÉES.  3z{f 

supérieur,  à  huit  divisions  caduques.  Un  ovaire  surmonté 
d'un  style  épais  à  stigmate  en  entonnoir  ;  quatre  glandes 
posées  sur  l'ovaire  ;  drupe  à  huit  sillons,  contenant  un  noyau 
monosperme,  et  caché  par  le  calice  extérieur  qui  persiste  et 
enfle  en  forme  de  vessie  coriace  et  perforée. 

i.  Hernandie  sonore.  Hernandia  sonora ;  L. f).  Amérique 
méridionale.  Arbre  élevé;  feuilles  alternes,  peltées,  ovales, 
pointues,  entières,  avec  une  tache  purpurine  en  dessus  vers 
l'insertion  du  pétiole  ;  fleurs  d'un  jaune  pâle  ,  en  grappes  pa- 
niculées,  axillaires.  Lorsque  le  vent  pénètre  dans  la  coque 
renfermant  le  fruit ,  elle  produit  un  sifflement  qui  s'entend 
de  fort  loin,  Serre  chaude  ;  terre  franche  ,  substantielle  ;  ar- 
rosemens  fréquens  pendant  la  végétation,  rares  en  hiver. 
Multiplication  difficile,  de  marcottes,  de  racines,  ou  de  grai- 
nes venues  de  son  pays  natal,  et  semées  sur  couche  chaude 
et  en  terrine. 

2.  Hernandie  ovigère.  H.  ovigera;  L.  7}  •  Inde.  Il  se  dis- 
tingue aisément  du  précédent  par  ses  feuilles  ovales ,  pétio- 
lées  à  la  base.  Serre  chaude,  et  même  culture. 

3.  Hernandie  de  la  Guyane.  H.  guyanensis  $  Willd.T). 
Guyane.  Il  a  de  l'affinité  avec  l'ovigère;  mais  il  s'en  distingue 
par  ses  feuilles  cordiformes  ,  oblongues  ,  acuminées ,  pliées 
en  double,  pétiolées  à  la  base  ;  fleurs  munies  d'un  involucre. 
Serre  chaude  et  même  culture. 

MUSCADIER.,  My  ris  tic  a;  L.  Virola;  Aublet.  {Diœcie- 
monadelphie.)  Fleurs  dioïques,  à  calice  trifide ,  urcéolé;  dans 
les  mâles  :  douze étamines  ^rarement neuf,  à  anthères  oblon- 
gues et  à  filamens  réunis  par  la  base  5  fleurs  femelles  :  ovaire 
supère,  portant  deux  stigmates  sessiles  ;  baie  sèche,  pyri- 
forme,  monosperme;  semence  grande,  solide,  veineuse  à 
l'intérieur,  couverte  à  l'extérieur  d'une  membrane  réticulée. 

Nota.  Decandolle  fait  de  ce  genre  le  type  d'une  nouvelle 
famille,  les  myristicées,  qu'il  place  entre  les  protéacées  et 
les  laurinées.  Nous  l'avons  intercalé  dans  cette  dernière , 
quoiqu'il  ne  s'y  rapporte  réellement  que  par  quelques-uns 
de  ses  caractères  les  moins  importans. 

1.  Muscadier  aromatique.  Myristica  aromatica  ;  Lam. 
M.  moschata;  Willd.  J) .  Des  Moluques.  Arbre  de  trente 
pieds,  à  branches  verticillées  ;  feuilles  oblongues,  acumi- 


342  POLYGONÉES. 

nées,  glabres,  à  veines  simples;  fleurs  petites,  jaunâtres; 
fruit  solitaire,  glabre.  Serre  chaude  et  tannée  ,  beaucoup  de 
chaleur  ;  terre  légère  ;  arrosemens  soutenus  et  modérés  ;  mul- 
tiplication de  marcottes  très -longues  à  prendre  racine.  Cet 
arbre  est  d'une  conservation  très-difficile  ;  c'est  lui  qui  four- 
nit au  commerce  son  fruit ,  connu  sous  le  nom  de  720/0: 
muscade. 

2.  Muscadier  porte-suif.  Myristicasebifera;^N\\A.x>.  Virola 
sebifera  ;  Aublet.T}. Brésil.  On  le  distingue  du  précédent  par 
ses  feuilles  oblongues  ,  cordiformes  ,  aiguës ,  cotonneuses  en 
dessous  ,  à  veines  rameuses ,  par  ses  fleurs  paniculées  ,  et  plus 
facilement  encore  par  son  fruit ,  consistant  en  un  drupe  cap- 
sulaire,  cotonneux,  sillonné,  et  à  deux  valves.  On  extrait 
de  ses  semences  une  huile  aromatique  qui  entre  dans  la 
composition  des  bougies.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

ORDRE  V. 
LES  POLYGOINÉES.  —POLYGONES. 

Plantes  herbacées  ,  rarement  ligneuses  ou  sar men- 
teuses ;  tiges  géniculées  dans  la  plupart  -,  feuilles  al- 
ternes ,  roulées  en  dehors  ,  pétiolées  5  stipules  engai- 
nantes. Fleurs  paniculées  ou  en  épi  ;  calice  monophylle, 
à  limbe  divisé  ,  ou  tout-à-fait  polyphylle  -,  et  aminés  en 
nombre  défini ,  insérées  dans  le  bas  du  calice  ;  un  ovaire 
supérieur ,  portant  ordinairement  plusieurs  styles  ou 
plusieurs  stigmates  sessiles.  Fruit  monosperme  ,  enve- 
loppé par  le  calice  -,  embryon  placé  au  centre  ou  sur  le 
côté  d'un  périsperme  farineux. 

RAISINIER.  Coccoloba;  L.  (Octandrie-trigynie.)  Calice 
monophylle,  à  cinq  divisions  colorées,  persistantes;  huit 
étamines  à  filamens  subulés  ,  un  peu  plus  courts  que  le  calice, 
portant  des  anthères  arrondies,  à  deux  loges  ;  un  ovaire  sur- 
monté de  trois  styles  courts ,  terminés  par  autant  de  stig- 
mates simples  ;  une  noix  monoloculaire ,  monosperme,  re- 
couverte parle  calice  qui  a  pris  la  forme  d'un  drupe. 

1 .  Raisinier  a  grappes.  Coccoloba  uvifera  ;  L.  7}  •  Antilles. 


POLYGONÉES.  343 

Arbre  élevé  ;  feuilles  cordiformes,  arrondies,  luisantes,  ses- 
siles ,  coriaces  ;  fleurs  en  grappes  axillaires  ;  fruits  rouges  , 
de  la  grosseur  d'une  cerise ,  d'une  saveur  sucrée  et  acidulée. 
Serre  chaude  ;  terre  franche ,  mêlée  à  moitié  de  terre  de 
bruyère;  arrosemens  modérés.  Multiplication  de  graines  ve- 
nues de  leur  pays  natal,  semées  sur  couche  chaude,  de 
marcottes ,  et  de  boutures  sur  couche  en  avril. 

i.  Raisinier  a  larges  feuilles.  Coccoloba  latifolia;  Pers.  C. 
rheifoli a ;;Hort.  Par.?) -Antilles.  Il  a  beaucoup  d'affinité  avec 
le  précédent ,  mais  il  s'en  distingue  par  ses  feuilles  plus  pe- 
tites, entières,  très -larges,  resserrées  à  la  base,  presque 
membraneuses,  cordiformes -orbicuiaires.  Serre  chaude ,  et 
même  culture. 

3.  Raisinier  pueescent.  C.  pubescens  ;  L.  C.  grandifolia  ; 
Jacq.  C '.  macrophjlla  ;  J acq.  f) .  Antilles.  Arbre  de  soixante 
à  quatre-vingts  pieds  ;  feuilles  très-grandes,  d'un  à  deux  pieds 
de  diamètre,  orbicuiaires,  très -entières,  rugueuses,  pubes- 
centes  en  dessous  ;  fleurs  en  grappes  axillaires.  Serre  chaude  ; 
même  culture. 

4-  Raisinier  écorcé.  C.  excoriata;  L.  C.pyrifolia  ;Hort. 
Par.  T).  Antilles.  Arbre  de  moyenne  grandeur  ;  feuilles  ova- 
les-oblopgues ,  un  peu  aiguës ,  cordiformes  à  la  base  ;  ra- 
meaux à  écorce  très -mince  ;  fleurs  en  grappes  pendantes. 
Serre  chaude  ;  même  culture. 

Var.  A  feuilles  plus  courtes  ,  ovales ,  presque  aiguës ,  et  à 
grappes  plus  longues. 

5-  Raisinier  a  fleurs  blanches.  C.  nivea;  Swartz.  C.fà- 
gifolia  ;  Jacq.  7} .  Jamaïque.  Arbre  de  vingt  pieds  ;  feuilles 
oblongues,  acuminées,  veinées,  luisantes  en  dessus;  fleurs, 
en  grappes  terminales  et    redressées;   fruits  blancs.    Serre 
chaude ,  et  même  culture. 

6.  Raisinier  ponctué.  C.  punctata;  L.  T).  Amérique.  Ar- 
bre de  grandeur  moyenne  ,  à  rameaux  courts  et  droits  ; 
feuilles  lancéolées,  ovales.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

7.  Raisinier  a  feuilles  obtuses.  C.  obtusifolia  ;  Jacq.  T)« 
Amérique  méridionale.  Il  se  distingue  des  précédens  par  ses 
feuilles  oblongues  et  très -obtuses  Serre  chaude;  même 
culture. 

8.  Raisinier  a  petits  épis.  C.  microstachya  ;  Willd.   T)- 


344  POLYGONÉES. 

Indes  occidentales.  Arbrisseau  à  feuilles  ovales  -  obtuses  , 
très-glabres,  pétiolées,  à  peine  longues  d'un  pouce  et  demi  ; 
rameaux  d'un  gris  cendré  ;  fleurs  en  grappes  très-courtes  et 
pendantes.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

9.  Raisinier  a  feuilles  diverses.  Coccoloba  diversifolia  ; 
Jacq.  f) .  Saint-Domingue.  Arbrisseau  de  dix  à  douze  pieds  ; 
feuilles  des  jeunes  rameaux  ovales,  les  autres  ovales-cordi- 
formes  ;  fleurs  en  grappes  terminales  ,  simples;  fruits  rouges. 
Serre  chaude  ;  même  culture. 

10.  Raisimer  a  feuilles  de  laurier.  C.  laurifolia  ;  Jacq. 
J).  Caraques.  Arbrisseau  de  dix  pieds,  rameux  et  diffus  ; 
feuilles  oblongues,  obtuses,  très -entières,  lisses,  de  quatre 
à  cinq  pouces  de  longueur  ;  fleurs  blanches  ,  en  grappes  droi- 
tes, axillaires.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

BRUNICHIE.  Brunichia ;  Banks.  (  Octandrie-trigynie.) 
Calice  monophylle,  anguleux,  à  cinq  divisions  réfléchies  en 
dehors,  devenant  coriace  à  la  maturité  ;  dix  ou,  mais  rare- 
ment, huit  étamines  ;  un  ovaire  surmonté  de  trois  styles  ter- 
minés par  des  stigmates  bifides  \  une  capsule  monoloculaire , 
monosperme. 

1.  Brunichie  a  vrille.  Brunichia  cirrhosa  ;  G^rtn.  "f}« 
Amérique  septentrionale.  Tige  grimpante  ;  feuilles  cordifor- 
mes,  sagittées  ;  fleurs  unilatérales,  en  grappes  multiflores  ; 
capsule  incluse  dans  le  calice  très-agrandi ,  presque  couverte 
par  le  pédicule  ensiforme  et  dilaté.  Pleine  terre  franche  lé- 
gère ;  multiplication  par  ses  drageons  ou  ses  traces.  Cet  ar- 
brisseau est  très -propre  à  couvrir  les  murs  et  les  palissades, 
mais  il  faut  l'abriter  pendant  les  froids  rigoureux. 

ATRAPHACE.  Atrapliaxis ;  L.  {Hexandrîe-digynie.)  Ca- 
lice divisé  profondément  en  quatre  parties,  dont  deux  plus 
grandes  et  deux  plus  petites  ;  six  étamines  ;  un  ovaire  sur- 
monté de  deux  stigmates  globuleux  ;  une  capsule  aplatie , 
monosperme,  renfermée  entre  les  deux  grandes  divisions  du 
calice ,  appliquées  l'une  contre  l'autre  en  forme  d'ailes. 

1 .  Atraphace  épineux.  Atrapliaxis  spinosa ;  L.  7}  •  Du  Le- 
vant. Arbuste  de  deux  pieds,  à  rameaux  terminés  par  une 
épine  ;  feuilles  alternes  ,  laneéolées ,  planes ,  glauques ,  per- 
sistantes ;  en  août,  fleurs  petites,  blanches  ;  ailes  de  la  cap- 
sule d'un  beau  rouge.  Orangerie  ;  terre  franche  légère  ;  arro- 


P0LYG0NÉES.  345 

semens  modérés.  Multiplication  de  graines  semées  en  terrine 
et  terre  de  bruyère ,  ou  de  rejetons. 

2.  Atr aph ace  ondulé.  Atrapliaxis  undulata  $  L.  Polygo- 
num  undulatum  ;  Berg.  7)  •  Du  Cap.  Arbuste  de  deux  pieds 
et  demi,  à  rameaux  droits  et  grêles ,  inermes  ;  feuilles  alter- 
nes, ondulées,  ovales,  pointues,  glabres;  fleurs  en  juin  et 
juillet.  Orangerie,  et  même  culture. 

RE  NOUÉE-  Polfgonum;  L.  (Octandrie-trigynie.)  Calice 
monophylle  ,  coloré,  partagé  profondément  en  cinq  divisions 
persistantes;  cinq  à  huit  étamines  ;  un  ovaire  surmonté  de 
deux  à  trois  styles  filiformes ,  terminés  chacun  par  uq  stig- 
mate simple  ;  une  capsule  triangulaire,  monosperme,  entou- 
rée par  le  calice  persistant. 

i .  Renouée  frutescente.  Polygonum  frutescens  ;  L.  7} . 
Sibérie.  Tige  frutiqueuse  ,  d'un  pied,  formant  buisson  ;  feuil- 
les lancéolées,  atténuées  des  deux  côtés,  blanchâtres  en  des- 
sous ;  en  juillet,  fleurs  blanches  ,  en  grappes  axillaires,  avec 
deux  folioles  du  calice  réfléchies  ;  huit  étamines ,  et  trois 
styles.  Pleine  terre  légère ,  un  peu  sèche.  Multiplication  de 
graines,  de  marcottes  et  de  boutures. 

2.  Renouée  polygame.  P.  polygamum  ;  Vent.  Polygonella 
parvifolia  ;  Mich.  7} .  Caroline.  Tige  droite  ,  cylindrique  , 
d'un  pied  de  hauteur ,  garnie  de  gaines  à  sa  base  ;  feuilles 
spatulées,  petites,  glabres;  en  hiver,  fleurs  d'un  blanc  ver- 
dâtre,  petites,  en  grappes.  Serre  tempérée  et  même  culture. 

3.  Renouée  échancrée;  P.  emarginatum ;  Roth.  Q»  Chine. 
Tige  droite ,  inerme  ;  feuilles  cordiformes ,  sagittées  ;  semen- 
ces ayant  des  ailes  larges,  rouges,  membraneuses,  échancrées 
au  sommet  de  la  graine  ,  d'un  effet  assez  joli.  Pleine  terre. 
On  la  sème  au  printemps  sur  couche  tiède,  et  on  la  repique 
lorsqu'elle  a  cinq  ou  six  pouces  de  hauteur.  Ordinairement 
elle  se  ressème  d'elle-même. 

4-  Renouée  bistorte.  P.  bistorta  ;  L.  %. .  Indigène.  Racine 
grosse  et  comme  tordue  et  repliée  sur  elle-même;  tige  sim- 
ple, ne  portant  qu'un  épi  ;  feuilles  grandes  ,  ovales  ,  décur- 
rentes  sur  le  pétiole  ;  de  mai  en  septembre  ,  fleurs  petites  , 
lilas  ou  roses  ,  en  épi  serré  et  terminal.  Pleine  terre  humide  ; 
multiplication  par  la  séparation  des  œilletons ,  ou  de  graines 
semées  au  printemps  et  en  place. 


346  POLYGONÉES. 

5.  Renouée  des  Alpes.  Polygonum  alpinum;  Willd.  If. . 
Des  Alpes.  Tige  rameuse  ,  genouillée,  barbue  ;  feuilles  ovales 
lancéolées  ,  glabres ,  ciliées  sur  les  bords  ;  fleurs  en  grappes 
paniculées,  à  huit  étamines  et  trois  styles.  Pleine  terre  légère  , 
fraîche  ,  à  demi  ombragée  ;  même  multiplication. 

6.  Renouée  d'Orient,  grande  persicaire.  P.  orientale;  L. 
0.  Indes  orientales.  Tige  droite,  simple,  de  sept  à  huit 
pieds;  feuilles  ovales,  pointues,  grandes,  molles;  d'août  en 
octobre ,  fleurs  d'un  beau  1  ouge  ,  en  épis  longs ,  terminaux 
et  pendans.  Sept  étamines  et  deux  styles.  Culture  du  n°  3. 

J^ar.  A  fleur  blanche.  Même  culture. 

PATIENCE.  Rumex;  L.  (  Hexandrie-trigynie .  )  Calice  à 
six  divisions,  dont  trois  extérieures  réfléchies,  et  trois  inté- 
rieures rapprochées  ;  six  étamines;  un  ovaire  chargé  dé  trois 
styles  Capillaires,  terminés  chacun  par  un  stigmate  lacinié  ; 
une  capsule  triangulaire  ,  monosperme ,  recouverte  par  le 
calice. 

1.  Patience  sanguine  ,  sang- dragon.  Rumex  sanguineus  ; 
L.  If .  Virginie.  Tige  d'un  pied  et  demi  ;  feuilles  cordifor- 
mes  ,  lancéolées  ,  veinées  de  rouge  foncé  ;  fleurs  verticillées  , 
en  épi  grêle.  Pleine  terre  franche  ,  substantielle ,  un  peu 
fraîche.  Multiplication  de  graines  semées  sur  une  vieille 
couche ,  et  repiquer  en  place  lorsque  le  plant  est  assez 
fort ,  ou  par  la  séparation  des  touffes  et  des  œilletons. 

2.  Patience  violon.  R.pulcher;  L.  cf.  Indigène.  Tige  très- 
rameuse  ,  d'un  pied  et  demi  ;  feuilles  radicales  ovales-ob- 
tuses, échancrées  de  chaque  côté,  imitant  la  forme  d'un 
violon:  les  caulinaires  lancéolées-linéaires,  pointues  ;  valves 
dentées;  rameaux  florifères  recourbés.  Pleine  terre  légère 
et  fraîche  ;  multiplication  de  graines  au  printemps  et  en  place. 

RHUBARBE.  Rheum;  L.  (Ennéandrie-trigj'nie.)  Calice 
monophylle,  à  limbe  partagé  en  six  divisions  alternative- 
ment plus  grandes  et  plus  petites  ;  neuf  étamines  ;  un  ovaire 
surmonté  de  trois  stigmates  presque  sessiles  ;  une  capsule 
triangulaire,  ne  s'ouvrant  pas,  membraneuse  sur  ses  angles, 
monosperme. 

1.  Rhubarbe  rhapontic.  Rheum  rhaponticum  ;  Ait.  %  Asie. 
Feuilles  très- grandes,  obtuses,  glabres,  veinées  et  un  peu 
velues  sur  les  veines  ,  en  cœur  à  la  base  ;  pétiole  rouge  ,  ca- 


POLYGONÉES.  347 

naliculé,  à  bords  arrondis  ;  tige  de  trois  pieds,  terminée  par 
une  panicule  de  fleurs  blanches  et  nombreuses.  Toutes  les 
rhubarbes  se  cultivent  de  la  même  manière.  (Voyez,  pour 
leur  culture,  le  tome  II ,  page  44°-) 

Rhubarbe  palmée.  Kheum palmatum ;  L.  %  .  Chine.  Feuilles 
très-grandes,  palmées,  acuminées  ;  tige  de  quatre  à  cinq 
pieds  ;  fleurs  en  panicule  serrée. 

3.  Rhubarbe  compacte.  R.  compactum;  L.  If..  Tartarie. 
Feuilles  grandes,  un  peu  lobées,  très— obtuses  ,  glabres  et 
très-luisantes  en  dessus,  denticulées,à  pétioles  sillonnés;  tige 
de  cinq  à  six  pieds ,  terminée  par  une  panicule  assez  grande. 

4.  Rhubarbe  de  Tartarie-  R.  tartaricum;  L.  2/5 .  Petite- 
Tartarie.  Feuilles  grandes ,  ovales  cordiformes  ,  entières , 
planes,  très-glabres,  couchées  sur  la  terre;  pétioles  rouges, 
demi-cylindriques ,  angulés  ;  fleurs  en  grappe  à  peine  aussi 
haute  que  les  feuilles. 

5.  Rhubarbe  hybride.  R  hybridum;  Ait.  J)  ,  selon  Pers. 
%  ,  selon  Desf.  Asie-Boréale.  Feuilles  glabres  en  dessus ,  un 
peu  velues  en  dessous ,  légèrement  lobées ,  aiguës ,  le  sinus 
de  la  base  étroit;  pétioles  obtusément  sillonnés  en  dessus  et 
à  bords  arrondis. 

6.  Rhubarbe  leucorhize.  R.  leuchorizwn  ;  Pers.  <2£.  Sibé- 
rie. Feuilles  radicales  couchées  sur  la  terre,  transversalement 
ovales,  déprimées ,  à  base  rude,  finement  denticulée  ;  fleurs 
en  panicule  divariquée  ;  deux  folioles  du  calice  plusieurs 
fois  plus  grandes  que  les  autres.  Excepté  cette  espèce  ,  toutes 
les  rhubarbes  sont  employées  en  médecine  comme  toniques, 
stomachiques ,   purgatives  et  vermifuges. 

TRIPLARIDE.  Triplaris  ;  L.  (Diœcie^ennéandrie.)  Fleurs 
dioïques  ;  dans  les  mâles  :  calice  tubulé  à  sa  base ,  ayant  son 
limbe  partagé  en  six  divisions  ;  douze  étamines  ;  dans  les 
femelles  :  calice  turbiné  à  sa  base,  partagé  en  son  bord  en 
six  découpures,  dont  trois  très-longues,  aiguës ,  et  trois  in- 
termédiaires beaucoup  plus  courtes  ;  un  ovaire  à  trois  styles 
subulés,  terminés  chacun  par  un  stigmate  velu  ;  noix  trian- 
gulaire ,  monosperme ,  enveloppée  par  le  calice. 

1 .  Triplaride  d'Amérique.  Triplaris  americana ;  Vahl.  7)  • 
Guyane.  Arbre  de  quarante  pieds,  à  tête  pyramidale  ;  feuilles 
oblongues ,  très-entières  ;  fleurs  en  grappes  terminales  au 


348  P0LYG0NÉES. 

bout  des  rameaux.  Serre  chaude  ;  terre  franche  ;   multipli- 
cation de  marcottes  et  boutures. 

2.  Triplaride  ramiflore.  Triplaris  ramiflora;  Vahl.  J). 
Carthagène.  Feuilles  ovales ,  glabres  ;  fleurs  en  grappes 
latérales  et  simples,  ordinairement  solitaires.  Serre  chaude; 
même  culture. 

CALLIGON.  Calligonum;  L.  (Dodécandrie-  tétragynie.) 
Calice  persistant,  à  cinq  folioles  arrondies,  inégales;  douze 
étamines  ou  environ  ;  un  ovaire  surmonté  de  deux  à  trois 
styles  courts  ,  terminés  par  autant  de  stigmates  en  tête;  une 
capsule  pyramidale,  à  trois  ou  quatre  angles,  hérissée  de 
filets  rameux  ou  fourchus ,  et  contenant  une  seule  graine. 

i.  Calligon  hérissé.  Calligonum  comosum;  Desf.  7}-  Bar- 
barie. Arbrisseau  dont  les  jeunes  rameaux  ont  de  la  ressem- 
blance avec  les  éphédra  ;  fruits  à  réseau  ;  soies  rameuses  et 
molles.  Orangerie  ;  terre  légère  ;  multiplication  de  rejetons  , 
de  marcottes  et  de  boutures. 

2.  Calligon  polygonoïde.  C.  polygonoïdes  ;  L'Hérit.  7}- 
Mont  Ararat.  Arbuste  de  trois  ou  quatre  pieds  ;  feuilles  li- 
néaires ;  fruit  à  réseau  ,  à  soies  rameuses  et  raides.  Pleine 
terre  et  même  culture. 

PALLASIE.  Pallasia;  L.  (Dodécandrie-tétragynie.)  Ca- 
lice persistant,  à  cinq  folioles  arrondies,  réfléchies  lors  de 
la  maturité  du  fruit  :  deux  d'entre  elles  plus  petites  ;  dix  à 
quinze  étamines;  un  ovaire  surmonté  de  deux  à  trois  styles 
courts ,  terminés  chacun  par  un  stigmate  en  tête  ;  une  cap- 
sule oblongue ,  tétragone  ,  à  angles  ailés  ou  bordés  d'une 
crête  épineuse,  contenant  une  seule  graine. 

i.Pallasie  Caspienne.  Pallasia  caspica;L.  P. pterococcus ; 
Pall.  Calligonum  pallasia  •  Willd.  T)-  Les  bords  de  la  mer 
Caspienne.  Arbuste  de  quatre  ou  cinq  pieds,  à  rameaux  ar- 
ticulés ;  fleurs  blanchâtres  ;  fruit  ailé  ,  à  ailes  membraneuses  , 
crispées  et  dentées.  Orangerie;  terre  légère;  multiplication 
de  marcottes  et  boutures. 

ÊRYOGONON.  Eryogonum ;  Mich.  {Ennêandrie-monogy- 
nie.)  Calice  presque  campanule,  à  six  divisions;  neuf  étamines 
à  filamens  capillaires  ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  court , 
terminé  par  trois  stigmates  longs  et  presque  filiformes;  une 


AR  ROCHES.  3/{q 

capsule  à  quatre  angles  aigus,  monosperme ,  enveloppée  par 
le  calice. 

i.  Éryogonon  cotonneux.  Eryogonum  tomentosum;  Mich. 
^C .  Caroline.  Tige  herbacée,  dichotôme;  feuilles  ternées, 
verticillées ,  obovales  ;  fleurs  blanches.  Orangerie  ;  terre  lé- 
gère substantielle  ;  arrosemens  soutenus  pendant  la  végétation. 
Multiplication  de  graines  sur  couche  tiède  au  printemps ,  ou 
par;  la  séparation  des  drageons  et  des  pieds. 

KOENIGE.  Kœnigia;  Lam.  {Triandrie-digynie.)  Calice  à 
trois  divisions  ;  trois  étamines;  un  ovaire  surmonté  par  deux 
ou  trois  stigmates  sessiles;  une  graine  nue  ,  ovale. 

i.  Koenige  d^Islande.  Kcenigia  islctndica  j  Lam.  0.  Islande. 
Tige  très-basse ,  un  peu  succulente  ;  Feuilles  ovales  j  obtuses  , 
très-entières,  épaisses ,  alternes  au  bas ;  de  la  !  tige,  qua  ter- 
nées  au  sommet;  en  avril,  fleurs  petites  ^  nombreuses ,  termi- 
nales ,  fasciculées  ,  munies  de  bractées  vaginales.  Pleine 
terre;  multiplication  de  graines  semées  au  printemps  et  en 
place. 

ORDRE  VI. 

LES  ARROCHES.  —  ATR1PLVCEM. 

■  ■ 

Plantes  herbacées  ,  ou,  mais  rarement  ,  frutescen- 
tes ;  racines  longues  et  ordinairement  tortues  \  tigèsle 
plus  souvent  droites  ;  feuilles  simples  etalternes.  Fleurs 
presque  toujours  hermaphrodites  -,  inflorescence  variée. 
Calice  poîyphylJe ,  ou  monophylle  et  ordinairement 
divisé  en  plusieurs  découpures-,  étamines  en  nombre 
défini,  insérées  à  la  partie  inférieure  du  calice  :  un 
ovaire  supérieur ,  portant  quelquefois  un  seul  style,  ou 
le  plus  souvent  plusieurs,  terminés  chacun  par  un  stig- 
mate simple  ,  rarement  bifide.  Fruit  consistant  en  une 
seule  graine  nue ,  ou  enveloppée  par  le  calice  :  quel- 
quefois baie  ou  capsule  -,  embryon  circulaire  ou  roulé 
en  spirale  autour  d'un  périsperme  farineux. 


3.  2$ 


35o  A  R  ROCHE  S. 

■  •   '   : 
Sect.  Ire.  Fruit  en  baie. 

PHYTOLACCA.  Phytolacca;  L.  {Déçandrie-décagynie.} 
Calice  à  cinq  divisions  colorées  ;  sept  à  vingt  étamines;  un 
ovaire  strié  ,  muni  de  sept  à  dix  styles  très-courts,  terminés 
chacun  par  un  stigmate  simple;  une  baie  orbiculaire,  compri- 
mée ,  à  sept  ou  dix  sillons ,  et  divisée  en  autant  de  loges  mo- 
nospermes, .  \         VAOj 

i.  Phytolacca  commun  ,  raisin  d'Amérique.  P.  decândra; 
L.  If  .  Indigène'.  Tige  grosse  r  d'un  beau  rouge  ,  haute  de  cinq 
à  six  pieds  ,  rameuse;  feuilles  ovales ,  pointues ,  assez  grand.es; 
en. aoûts  et  septembre .,  fleurs  petites,  blanches  et  rougeâtres, 
en  grappes  axillaires  ;  dix  étamines  et  dix  styles.  Pleine  terre 
franche;  exposition  chaude;  des  arrosemens  pendant  la  sé- 
cheresse,  et  garantir  de  l'humidité  pendant  l'hiver.  Multi- 
plication de  graines  en  terrines  et  sur  couche ,  ou  par  la 
séparation  des  racines  au  printemps.  Les  vignerons  se  ser- 
vent des  baies  de  cette  espèce  pour  augmenter  la  couleur 
du  vin.    > 

i.  Phytolacca  du  Mexique.  P.  octandra  ;  h.f) .  Mexique. 
Tige  de  deux  pieds;  feuilles  ovales  lancéolées;  de  juillet  en 
novembre fc  fleurs  i  blanches,  plangs «  aviçc  une  tache  pourpre 
dans le  milieu  |  en  grappes;  huit  étamines  et  huit  styles.  Serre 
chaude;;  même  culture,  mais  ,  de,  plus ,  multiplication  de 
marcottes  et  boutures. 

3.  Phytolacca  d'ABYSsmiE.  P.  abyssinien;  Pers.  P.  dode- 
candra;  L'Hérit.£>.  Abyssinie.  Tige  de  quinze  à  vingt  pieds; 
feuilles  ovales;  fleurs  blanches  ,  en  grappes  spicifbrmes;  de 
quinze  à  vingt-sept  étamines,  et  cinq  styles.  Serre  chaude 
et  cuïtxirè  dii  il0  i. 

4.  Phytolacca  rouge.  P.  icosandrà';  L.:"F>  Inde.  Tige  de 
deux  du  trois  pieds  ;  feuilles  lancéolées,  "pointues,  les  unes 
àfoerries ,  les  autres  opposées  ;  de  juillet  en  novembre  ,  fleurs 
blanches ,  -àssféz  grande^ ,  en frappes  ;  dix-sept  étamines  ;  dix 
styles.  Serre  chaude;  culture  dun°  2.1 

5.  Phytolacca  droit.  P.  stricta;  Hoffm.  P.  heptandra  ; 
Retz.  %> .  Amérique.  Tige  herbacée,  de  deux  pieds;  feuilles 
lancéolées,  mucronées  ;  fleurs  à  huit  étamines  et  sept  styles, 


AR  BOCHES.  35 1 

ou  à  sept  étamines  et  six  styles.  Culture  du  n°  i  ,  mais  oran- 
gerie éclairée. 

6.  Phytolacca  dioïque.  Phytolaceadioïca;  L.T}.  Amérique 
méridionale.  Tige  grosse,  très -ra meus e ;  feuilles  ovales,  gla- 
bres, à  grosses  nervures  rouges,  longuement  pétiolées;  fleurs 
dioïques,  blanches  ,  en  grappes,  ayant  un  grand  nombre 
d'étamines.  Culture  du  n°  2. 

RIVINE.  Rîvina;  Plum.  Piercea;  Miller.  (  Tétrandrie- 
monogynie.)  Calice  coloré,  à  quatre  divisions  profondes; 
quatre  à  douze  étamines  ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style 
court,  terminé  par  un  stigmate  obtus  ;  une  baie  globuleuse  , 
monoloculaire  et  monosperme. 

1.  Rivine  yel!  e.  Rwina  humilis ;  L.  Piercea  tomentosa; 
Mill.  7}-  Antilles.  Petit  arbuste  à  rameaux  étalés;  feuilles 
ovales,  pubesœntes ,  persistantes;  une  partie  de  l'année, 
fleurs  blanches  ,  en  grappes  simples  et  axîllaires  ;  quatre  éta- 
mines. Baies  rouges ,  d'un  joli  effet.  Serre  chaude  ;  terre 
franche  ;  arrosemens  fréquens  en  été  ;  multiplication  de  graines 
sur  couche  et  sous  châssis. 

2„  Rivine  lisse.  R.  levis  ;  L.  R.  humilis;  Mill.  J). 
Antilles.  Arbuste  entièrement  glabre;  tige  cylindrique  ; 
feuilles  ovales  ,  acuminées ,  glabres ,  planes ,  bordées  de  pour- 
pre, persistantes;  fleurs  petites,  blanches,  en  grappes  sim- 
ples, à  quatre  étamines.  Serre  chaude;  même  culture. 

f^ar.  *  A  larges  feuilles  ,  latifolia;  Pers.  Feuilles  larges , 
ovales  ,  lisses;  baie  sèche.  De  Madagascar. 

3.  Rivine  du  Brésil.  R.  brasiliensis ;  Willd.  f)  •  Amérique, 
Tige  droite,  sillonnée;  feuilles  ovales,  ondulées,  rugueuses; 
fleurs  en  grappes  simples,  axillaires  ,  à  quatre  étamines. 
Serre  chaude  ;  même  culture. 

4-  Bivine  a  douze  étamines.  R.  dodecandra ;  Lam.  R.  oc- 
tandra  ;  Pers.  T).  Amérique  méridionale.  Tige  grimpante, 
de  dix-huit  à  vingt  pieds;  feuilles  glabres,  elliptiques;  fleurs 
en  grappes  latérales  ;  huit  ou  douze  étamines  ;  baies  bleues. 
Même  culture. 

BOSÉE.  Bosea;  L.  {Pentandrie-digynie.  )  Calice  à  cinq 
folioles  ;  cinq  étamines  à  filamens  un  peu  plus  longs  que  la 
corolle;  un  ovaire  aigu,  surmonté  de  deux  stigmates  sessiles. 
Une  baie  globuleuse  et  monosperme. 


352  ARROCHES. 

i.  Bosée  a  feuilles  de  lilas.  Bosea yerva  -  mora;  L.  "f}. 
Canaries.  Arbuste  torlueux ,  de  cinq  à  six  pieds;  feuilles 
ovales,  pointues,  glabres  et  persistantes;  fleurs  rougeâtres , 
en  grappes  lâches  et  axillaires.  Orangerie  ;  terre  franche  lé- 
gère ;  multiplication  de  boutures  et  de  marcottes. 

Sect.  II.  Fruit  capsulaire. 

PÉTIVÈRE.  Peliv3ria$  L.  (Heptandrie-monogynie.)  Calice 
à  quatre  folioles  égales,  persistantes;  six  à  huit  étamines  ; 
un  ovaire  surmonté  de  quatre  styles  subulés ,  terminés  par 
des  stigmates  obtus;  une  petite  capsule  oblongue ,  rétrécie 
intérieurement,  élargie  ,  comprimée  et  échancrée  en  sa  par- 
tie supérieure  ,  et  terminée  par  quatre  crochets  réfléchis  en 
dehors. 

i.  Pétivère  alliacé.  Petiveria  alliacea;  L  T}.  Antilles. 
Arbuste  de  trois  à  quatre  pieds  ;  feuilles  ovales-oblongues  , 
pubescentes,  persistantes;  de  juin  en  octobre,  fleurs  petites, 
blanches ,  en  épis  longs  et  terminaux  ;  six  étamines.  Serre 
chaude ,  dont  on  le  sort  pendant  les  trois  mois  les  plus  chauds 
de  l'année  ;  terre  franche  légère;  multiplication  de  boutures 
faites  en  juin,  en  pots  sur  couche  tiède  et  ombragée. 

War.  A  huit  étamines.  P.  octandra.  Jacq.  Tige  plus  basse 
et  plus  mince.  Même  culture. 

POLYCNÈME.  Polycnemum;  L.  {Triandrie  monogynie.) 
Calice  à  cinq  folioles  persistantes;  une  à  trois  étamines  à  fila- 
mens  capillaires,  plus  courts  que  le  calice;  un  ovaire  surmonté 
d'un  à  deux  styles  ;  une  capsule  monosperme,  ne  s'ouvrant  pas. 
1.  Polycnème  a  une  étamine.  Polycnemum  monandrum; 
Willd.  If.  .Sibérie.  Tiges  droites,  herbacées  ;  feuilles  linéaires, 
aiguës;  fleurs  petites,  nombreuses,  à  une  étamine.  Orangerie; 
terre  sablonneuse  ou  de  bruyère;  arrosemens  modérés;  mul- 
tiplication de  graines  ou  d'éclats. 

CAMPHRÉE.  Camphorosma ;  L.  (Tétrandrie-monogynie.) 
Calice  urcéolé,  à  quatre  divisions,  dont  deux  alternativement 
plus  grandes;  quatre  étamines  à  filamens  plus  longs  que  le 
calice  ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  bifide  à  stigmates  aigus; 
une  capsule  monosperme,  enveloppée  par  le  calice  persistant. 

i.  Camphrée  de  Montpellier.  Camphorosma  monspeliaca; 
L.T>  Du  midi  de  la  France.  Arbuste  de  un  à  six  pieds  ;  feuil- 


ARROCHES.  353 

les  velues, linéaires,  petites,  persistantes;  en  août,  fleurs  pe- 
tites ,  verdâtres  ,  en  paquets  axillaires.  Orangerie  ;  terre 
légère  ou  sablonneuse 5  exposition  au  soleil;  arrosemens  mo- 
dérés. Multiplication  de  marcottes  et  boutures. 

2.  Camphrée  paléacée.  Camphorosma  paleaceaj  L.  f)  •  Du 
Cap.  Tige  de  trois  ou  quatre  pieds,  frutiqueuse  ;  rameaux 
velus,  paléacés  ,  spiciformes.  Orangerie;  terre  de  bruyère. 
Même  culture. 

PTÉRANTHE.  PteranÛius;T)EST.  (Tétrandrie-monogynie.) 
Calice  à  quatre  divisions  concaves  ,  dont  deux  plus  grandes  , 
en  crête  à  leur  sommet,  et  deux  plus  petites ,  terminées  en 
alêne  ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  à  deux  stigmates  ;  une 
capsule  membraneuse,  monosperme,  ne  s'ouvrant  pas,  ca- 
chée dans  le  calice  persistant. 

1 .  Ptéranthe  hérissé.  Pteranthus  echinatus ;  Desf.  Campho- 
rosma pteranthus ;  L.  Luichea  cervina;  L'Hérit.  0.  Barba- 
rie. Tiges  articulées,  plus  ou  moins  couchées,  longues  d'un 
pied;  feuilles  verticillées ,  linéaires  ,  épaisses,  inégales;  fleurs 
petites  ,  verdâtres  ,  à  pédoncules  planes  ,  obovés.  De  graines 
semées  sur  couche ,  au  printemps  ;  repiquer  en  terre  légère  et 
bonne  exposition ,  ou  l'y  laisser  pour  assurer  la  maturité  des 
semences. 

GALÉNIE.  Galenia;  L.  (  Octandrie-digynie.  )  Calice  qua- 
drifide;  huit  étamines  à  filamens  à  peine  aussilongs  que  le  ca- 
lice; un  ovaire  arrondi ,  surmonté  de  deux  styles  à  stigmates 
simples  ;  une  capsule  à  deux  loges,  à  deux  semences. 

1.  Galénie  d'Afrique  Qalenia  africana;  L..  7}.. Du  Cap. 
Arbuste  de  trois  ou  quatre  pieds,  droit  ;  feuilles  linéaires  ,  un 
peu  charnues  ,  persistantes  ;  en  juillet ,  fleurs  petites,  herba- 
cées, en  panicule  terminale.  Orangerie  ;  terre  légère  ou  de 
bruyère,  arrosemens  fréquens  pendant  la  végétation  ;  multi- 
plication de  marcottes,  ou  de  boutures  en  juin  sur  couche 
tiède  et  sous  châssis. 

2.  Galénie  couchée;  G.  procumbens;  L.  f).  Du  Cap.  Cet 
arbuste  diffère  du  précédent  par  ses  tiges  couchées  et  ses  feuil- 
les ovales,  canaliculées ,  à  sommet  recourbé  et  étalé.  Oran-*- 
gerie  et  même  culture. 


354  AR  ROCHES. 

Sect.  III.  Graines  recouvertes  par  le  calice  ;  cinq  étamines. 

BASELLE.  Basella;  L.  (  Pentandrie  trigjnie.  )  Calice  ur- 
céolé,  à  sept  divisions,  dont  deux  divisions  extérieures  oppo- 
sées et  plus  larges;  cinq  étamines;  un  ovaire  globuleux  chargé 
de  trois  styles  qui  portent  leurs  stigmates  adnés  à  leur  face 
interne;  une  graine  enveloppée  dans  le  calice,  qui  s'est  accru 
et  qui  est  devenu  semblable  à  une  baie. 

i.  Ba  selle  a  feuilles  cordiformes.  Basella  cordifolia;  L. 
o*.  Indes.  Tiges  grosses  ,  succulentes,  non  grimpantes  ,  d'un 
pied  ;  feuilles  un  peu  cordiformes  ,  grandes ,  arrondies  au  som- 
met ,  épaisses ,  charnues  ;  fleurs  d'un  pourpre  pâle ,  en  paquets 
axillaires.  Ses  feuilles  sont  comestibles  comme  celles  des  ba- 
selles  rouge  et  blanche,  et  elle  se  cultive  de  même.  JTayez 
tome  II ,  page  319. 

2.  Baselle  vésiculeuse.  B.  vesicaria;  Lam.  Anrandera  spi- 
cata;  Juss.  f}  Pérou.  Tige  grimpante  ,  de  deux  à  trois  pieds  ; 
feuilles  alternes,  pétiolées,  ovales,  épaisses,  charnues;  fleurs 
en  épis  solitaires  et  axillaires  j  fruits  un  peu  vésiculeux.  Serre 
chaude;  terre  franche,  un  peu  sablonneuse  ;  arrosemens  mo- 
dérés. Multiplication  de  marcottes,  de  boutures  étouffées  ,  ou 
de  graines  sur  couche  chaude. 

SOUDE.  Salsola;  L.  (Pentandrie-digynie.  )  Calice  mono- 
phylle ,  à  cinq  divisions;  cinq  étamines  ;  un  ovaire  globuleux, 
surmonté  de  deux  à  trois  styles  courts ,  terminés  par  des  stig- 
mates recourbés  ;  une  graine  roulée  sur  elle-même  en  spirale, 
enveloppée  par  le  calice,  dont  les  divis-ions  prennent  de  l'ac- 
croissement, deviennent  conniventes  et  semblent  former  une 
sorte  de  capsule. 

1.  Soude  a  feuilles  courtes.  Salsola  brevifolia;  Desf.  f). 
Barbarie.  Arbuste  de  deux  à  trois  pieds  ,  à  tige  frutiqueuse, 
très-rameuse;  feuilles  ovales,  rapprochées,  très-courtes,  pu- 
bescérités;  fleurs  nombreuses,  axillaires,  sessiles ,  solitaires. 
Orangerie  éclairée  ;  terre  sablonneuse,  substantielle;  multi- 
plication aisée  de  boutures. 

2.  Soude  arbrisseau.  S.  fruticosa;  L.  Clienopodiumfruli- 
cosum;  Willd.  fp-  Indigène.  Tige  frutiqueuse,  de  deux  ou 
trois  pieds;  feuilles  charnues,  cylindriques,  obtuses,  imbri- 


ARROCHES.  355 

quées,  musqués,  persistantes;  fleurs  sessijes,  axillaires,  so- 
litaires. Pleine  terre  et  même  culture. 

3.  Soude  couchée.  Salso$q  pr^ostrata;  L.  f}.  Sibérie.  Àrr 
brisseau  à  tiges  couchées;  feuilles  linéaires,  poilues,  sans 
aiguillons.  Pleine  terre  et  même  culture.  Par  prudence,  on  en 
a  quelques  pieds  en  orangerie. 

4-  Soude  satinée.  S.  sericea;  Willd.  Chenolea  diffusa; 
Thunb.  *h.  Du  Cap.  Arbrisseau  à  rameaux  diffus  ;  feuilles  lan- 
céolées, soyeuses;  fleurs  à  calice  non  épineux.  Orangerie 
éclairée  et  culture  du  n°  1. 

5.  Soude  a  feuilles  opposées.  S.  opposltifolia ;  Desf.  S.fru- 
ticosa;  Cav.  J) .  Barbarie.  Tiges  rameuses,  d'un  pied  -?  feuilles 
subulées,  inermes,  opposées  ;  fleurs  sessiles,  réunies  par  deux 
ou  trois,  axillaires.  Orangerie,  culture  du  n°  1.  Joli  arbuste. 

6.  Soude  blanchâtre.  S.  canescens ;  Desf.  Chenopodiurn 
sme^.s'e/WiLLEMET.T^.  De  la  Chine.  Tige. sous-ligneuse,  feuil- 
lée  ;  feuilles  linéaires,  aiguës,  cotonneuses,  planes ,  d'un 
soyeux  argenté  dans  les  jeunes  rameaux  ;  fleurs  sessiles , 
solitaires  ,  axillaires.  Orangerie  et  culture  du  n°  1  . 

7.  Soude  cultivée.  S.  sativa;  L.  ^  .  Espagne.  Tiges  her- 
bacées, diffuses;  feuilles  cylindriques ,  glabres  ;  fleurs  ra- 
massées. Pleine  terre  sablonneuse;  multiplication  de  graines. 
C'est  particulièrement  de  cette  espèce  que  l'on  tire ,. par  l'in- 
cinération ,  l'alkali  connu  dans  le  commerce  sous  le  nom  de 
soude ,  quoique  toutes  puissent  en  fournir. 

ANSERINE.  Chenopodiurn  ;  L.  (Pentandrie-digynie.)  Ca- 
lice à  cinq  folioles;  cinq  étamines;  un  ovaire  surmonté  d'un 
style  très-court ,  ordinairement  bifide,  plus  rarement  trinde, 
à  stigmates  obtus  ;  une  graine  orbiculaire,  enveloppée  dans 
le  calice  persistant ,  et  qui  forme  cinq  angles. 

1 .  Anserine  anthelmintique.  Chenopodiurn  anthelminticum  ; 
L.  J)  .  Amérique.  Tige  de  trois  pieds ,  droite  ;  feuilles  ovales, 
oblongues,  rarement  dentées,  pubescentes ,  persistantes;  en 
juillet,  fleurs  à  trois  styles,  en  grappes  saûs  feuilles  et  axil- 
laires. Orangerie;  terre  légère  5  arrosemens  modérés  ;  multi- 
plication de  graines  en  terrines  sur  couche  tiède ,  pour  repi- 
quer en  pots  quand  le  plant  est  assez  fort,  ou  de  boutures 
qui  s'enracinent  facilement. 

2,  Anserine  lacimée.  C.  mullifidum  ;  h.  7?  •  Buenos-Ayres.. 


356  ARROCkES. 

Tige  de  deux  pieds,  très-rairieuse,  feuillée  et  velue;  feuilles 
nombreuses  ,  multifides,  à  pinnules  linéaires  ,  persistantes  ; 
fleurs  sessiles,  axillaires,  en  paquets.  Orangerie  et  même 
culture. 

3.  Anserine  a  feuilles  incisées.  CTïenopodium  incisum; 
Desf.  C.  ambrpsioïdes  fruticosum  ;  Boer.  C.  fruticosum  ; 
Mill.  J).  Mexique.  Tige  de  quatre  à  cinq  pieds,  striée  ,  pu- 
bescente  ;  feuilles  lancéolées ,  oblongues  ,  laciniées  ou  profon- 
dément dentées,  persistantes;  fleurs  sessiles,  très  -petites, 
axillaires  ,  réunies  au  nonibre  de  deux  à  cinq.  Orangerie 
éclairée  et. même  culture. 

4-  Anserine  odorante,  ambroisie.'  C.  ambrosioïdes  ;  L.  0. 
Mexique.  Tige  herbacée ,  velue  ,  droite ,  de  un  à. deux  pieds  ; 
feuilles  lancéolées  ,  dentées;  de  juin  en  octobre  ,  fleurs  her- 
bacées, très- petites,  en  grappes  axillaires,  feuillées,  sim- 
ples. Toute  la  plante  exhale  une  odeur  aromatique  y  forte 
et  agréable.  Pleine  terre  légère,  à  exposition  chaude;  mul- 
tiplication de  graines  sur  couche  tiède  au  printemps  ;  repi- 
quer en  place ,  et  quelques  pieds  en  pots  pour  leur  faire  mûrir 
leur  graine  dans  l'orangerie. 

5.  Anserine  belvédère.  C.  scoparium;  L.  ©.  Chine.  Tige 
herbacée ,  de  trois  à  quatre  pieds  ;  feuilles  planes  ,  linéaires , 
lancéolées,  très-entières,  à  bords  ciliés;  en  juin  et  septem- 
bre, fleurs  sessiles  ,  agglomérées ,  axillaires.  De  graines  se- 
mées en  mars  sur  couche  tiède,  et  repiquer  en  mai. 

6.  Anserine  rouge.  C.  rubrum;  L.  Q.  Indigène.  Tige  rou- 
geâtre  ,  de  deux  pieds  ;  feuilles  corcliformes  ,  triangulaires  , 
tjn  peu  obtuses,  sinuées,  dentées;  en  août,  fleurs  en  grappes 
droites ,  composées  ,  un  peu  feuillées.  Même  culture  que  la 
précédente. 

7.  Anserine  purpuresgente.  C.  purpurescens  ;  Jacq.  C.  atri- 
plieis;  Ait.  Q,  Chine.  Tige  droite,  herbacée  ,  d'un  pourpre 
foncé  comme  toute  la  plante;  feuilles  rhomboïdales  ovales, 
lancéolées,  les  inférieures  sinuées  et  dentées;  fleurs  en  pani- 
cules  axillaires  et  rameuses,  paraissant  en  août.  Même  cul- 
ture que  la  précédente. 

ARRQCHE.  Atriplex ;  L.  {Pentandrie-digynie.)  Fleurs  po- 
lygames. Dans  les  hermaphrodites  :  calice  de  cinq  folioles  ; 
cinq  étamines;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  court,  bifide,. 


A  BROCHES.  3$7 

à  stigmates  réfléchis ,  une  graine  renfermée  dans  le  calice , 
qui  devient  anguleux  ;  dans  les  femelles  :  calice  à  deux  fo- 
lioles ;  un  ovaire  à  style  bifide,  terminé  par  des  stigmates 
réfléchis;  graines  enveloppées  par  les  deux  folioles  du  calice, 
qui  prennent  de  l'accroissement  après  la  fleuraison. 

1.  Arroche  hàlime.  Atriplex  halimus  ;  L.  f)  •  France  méri- 
dionale. Arbrisseau  de  cinq  ou  six  pieds ,  dont  la  tige  ,  très- 
rameuse  ,  et  les  rameaux  sont ,  ainsi  que  les  feuilles  ,  d'un 
glauque  argenté  ;  feuilles  deltoïdes  ,  entières ,  un  peu  char- 
nues, persistantes  ;  fleurs  en  petites  grappes  terminales.  Pleine 
terre  légère,  sablonneuse,  à  exposition  très-chaude;  couver- 
ture de  litière  sèche  pendant  l'hiver;  multiplication  de  bou- 
tures en  pot  et  terre  de  bruyère,  sur  couche  tiède ,  au 
printemps. 

2.  Arroche  a  feuilles  de  pourpier.  A . portulacoïdes ;  L.  7}  • 
Indigène.  Tige  frutiqueuse ,  d'un  pied  et  demi  ;  rameaux 
diffus,  d'un  blanc  glauque;  feuilles  un  peu  pétiolées ,  obo- 
vales  ,  épaisses  ;  fleurs  en  épis  grêles  et  terminaux.  Pleine 
terre  et  même  culture  ;  elle  est  plus  rustique  que  la  précé- 
dente. 

3.  Arroche  glauque.  A.  glauca;  L.  f).  France  méridio- 
nale. Tige  sous-frutiqueuse ,  couchée;  feuilles  ovales  ,  ses- 
siles,  très -entières,  les  inférieures  un  peu  dentées,  d'un 
blanc  glauque  ;  fleurs  en  paquets  axillaires.  Culture  du  n°  t. 

4-  Arroche  blanche.  A.  albicans ;  Willd.  J).  Du  Cap.  Tige 
droite  ,  frutescente  ;  feuilles  très-entières  ,  hastées  ,  pointues  ; 
fleurs  en  épis  terminaux.  Orangerie  et  même  culture. 

Ployez  y  pour  l'arroche  des  jardins  ,  le  tome  II ,  page  3oz|- 

Sect.  IV.  Graines  recouvertes  parle  calice;  moins  de  cinq  e'tamines. 

AXIRIDE.  Axiris ;  L.  (Monœcie-triandrie.  )  Fleurs  mo- 
noïques. Les  mâles  rassemblés  en  chaton  ,  ayant  un  calice  de 
trois  folioles  ,  et  trois  étamines;  les  femelles  éparses  ,  à  ca- 
lice de  cinq  folioles  ,  dont  les  deux  extérieures  plus  courtes  ; 
un  ovaire  surmonté  de  deux  styles  capillaires,  à  stigmates 
acuminés  ;  une  graine  ovale  ,  étroitement  enveloppée  par  les 
trois  plus  grandes  folioles  du  calice. 

1.  Axiride  fausse  amaranthe.  Axiris  amarantlwïdes ;  L.  Q. 


358  ARROCHES. 

Sibérie.  Tige  droite  ,  de  quatre  à  cinq  pieds;  feuilles  ovales  ; 
en  juillet ,  fleurs  en  épis  simples  et  terminaux.  Pleine  terre. 
De  graine  semée  en  place  au  printemps. 

BLETË.  Blitum;  L.  {Monandrie-digynie.)  Galice  de  trois 
folioles;  une  étaminè  ;  un  ovaire  surmonté  de  deux  styles; 
une  graine  enveloppée  dans  le  calice  qui  devient  succulent 
et  prend  la  forme  d'une  baie. 

i.  Blète  a  tête  ,  Epinard-fraise.  Blilum  capitqtum;  L.  Q. 
Indigène.  Tige  droite,  de  deux  pieds;  feuilles  triangulaires  , 
dentées;  de  mai  en  août,  fleurs  très-petites;  fruits  en  têtes 
sessiles ,  terminales,  succulentes  ,  ressemblant  parfaitement 
à  une  fraise.  Tout  terrain  ;  de  graine  semée  en  place  au  prin- 
temps. Elle  se  ressème  d'elle-même. 

2.  Blète  effilée.  B.  virgatum;  L.  Q.  Indigène.  Tige  effi- 
lée, de  deux  pieds;  feuilles  grandes,  profondément  dentées, 
à  dents  aiguës  ;  fleurs  et  fruits  le  long  des  rameaux.  Même 
culture. 

SALICORNE.  Salicornia;  L.  {Monandrie-monogynie .)  Ca- 
lice tétragone,  ventru,  entier;  une  ou  deux  étamines  ;  un 
ovaire  surmonté  d'un  style  terminé  par  deux  stigmates  ;  une 
graine  recouverte  par  le  calice  enflé. 

i.  Salicorne  arbrisseau.  Salicomiafruticosa;  L.  J).  France 
méridionale.  Tige  droite,  fi  utiqueuse ,  articulée,  d'un  pied 
çjt  demi;  articulations  des  rameaux  ancipitées  ;  feuilles  per- 
sistantes ;  écailles  florales  membraneuses  et  tronquées  ;  fleurs 
très-petites,  aux  articulations.  Orangerie;  terre  franche  lé- 
gère ;  multiplication  de  boutures. 

2.  Salicorne  d'Arabie.  S.  arabica;  L.  "5-  D'Arabie.  Tige 
articulée  ;  articulations  obtuses,  épaissies  à  leur  base  ;  feuilles 
alternes,  vaginantes,  obtuses,  déhiscentes;  fleurs  en  épis 
ovales,  Orangerie  et  même  culture. 

POLLICHIE.  Pollichia;  Ait,  {Monandrie-rmonogjnie.)  Ca- 
lice inférieur,  monophylle ,  à  cinq  dents  ;  une  seule  étamine 
à  filament  filiforme,  portant  une  anthère  arrondie;  un  ovaire 
à  style  simple,  termine  par  un  stigmate  bifide;  une  graine 
enveloppée  aux  trois  quarts  dans  le  calice,  qui  a  pris  de 
l'accroissement  et  presque  la  forme  d'une  baie. 

i.  Pollichie  champêtre.  Pollichia  campestris ;  Ait.  Necke- 
rm  campeslris ;  Gmï^  T>.  Pu  Cap.  Tiges  grêles  ,  cylindriques, 


I 


AMARANTHES.  359 

de  deux  pieds  ;  feuilles  verticillées  ,  linéaires  lancéolées  , 
glabres,  glauques,  à  stipules  persistantes  et  inégales;  fleurs 
solitaires,  ou  ramassées  en  tête,  charnues,  blanches,  fort 
singulières.  Serre  tempérée  ;  beaucoup  de  lumière  ;  terre 
légère  et  substantielle  ;  arrosemens  soutenus  ,  mais  modérés. 
Multiplication  de  graines  sur  couche  chaude,  de  boutures  et 
de  marcottes. 

Sect.  V.    Graine  Bon-ceuverte  parle  calice. 

CORÎSPERME.  Corispermum;  L.  (Monandrie-digynie.) 
Calice  à  deux  divisions  ;  une  étamine  ?  plus  rarement  deux  à 
cinq;  un  ovaire  surmonté  de  deux  styles  capillaires;  une 
graine  nue,  ovale,  comprimée,  entourée  d'un  rebord  mem- 
braneux. 

1.  Corisperme  a  feuilles  d'hyssope.  Corispermum  hj-ssopi- 

folium;  L.  0.  France  méridionale.  Tige  d'un  pied,  striée; 

feuilles   linéaires  ,   mutiques  ,  sans  nervures  ;  fleurs  en  épi 

terminal ,  en  août.  De  graines  semées  au  printemps  sur  couche 

tiède  ou  en  place. 

CLASSE  VI. 

Plantes   dicotylédones ,  apétales ,  à  étamines 
attachées  sous  le  pistil. 

ORDRE  I". 

LES  AMARA1N4THES.  —  AMARANTR1. 

Plantes  herbacées  ;  feuilles  entières,  ordinairement 
alternes  et  sans  stipules ,  ou  quelquefois  opposées  et 
stipulées  \  fleurs  petites ,  nombreuses  ,  souvent  brac- 
tées ,  quelquefois  unisexueiles  ,  en  capitules  ou  en 
grappes-,  calice  polyphylle ,  ou  monophylle  partagé  en 
plusieurs  découpures  ,  souvent  entouré  d'écaillés  à  sa 
base  -,  étamines  ordinairement  au  nombre  de  cinq  , 
tantôt  distinctes  et  interposées  entre  cinq  petites  écailles, 


36o  ,  AMARANTHES. 

tantôt  ayant  leurs  filamens  monadelphes  et  réunis  en 
cylindre  à  leur  base  -,  un  ovaire  supérieur  ,  surmonté 
d'un  à  trois  styles  et  d'autant  de  stigmates  -,  une  capsule 
monoloculaire  ,  monosperme  ou  polysperme ,  s'ouvrant 
à  son  sommet  ou  en  travers  ;  quelquefois  une  capsule 
monosperme  et  ne  s'ouvrant  pas  ;  embryon  courbé  et 
entourant  circulairement  un  périsperme  farineux. 

AMARANTHE.  Amaranthus ;,  L.  {Monœcie-pentandrie^ 
Fleurs  monoïques  ;  dans  les  mâles  :  calice  de  trois  à  cinq  fo- 
lioles ;  trois  à  cinq  étamines  ;  dans  les  femelles  :  calice 
comme  dans  les  mâles  ;  un  ovaire  surmonté  de  trois  styles  , 
terminés  chacun  par  un  stigmate  ;  une  capsule  à  trois  pointes, 
s'ouvrant  en  travers  et  contenant  une  graine. 

i.  Amaranthe  tricolore.  Amaranthus  tricolor;  L.  Q.  Inde. 
Tige  de  deux  pieds;  feuilles  grandes,  ovales  lancéolées ,  pa- 
nachées de  vert,  de  jaune  et  de  rouge  ,  les  supérieures  sou- 
vent d'un  rouge  brillant  ;  fleurs  sessiles  ,  glomérulées  ;  trois 
étamines.  De  graines  semées  en  mars  sur  couche  chaude  et 
sous  châssis  ;  repiquer  en  place  en  mai. 

i.  Amakanthe  a  queue.  A.  candalus  ;  L.  0.  Pérou.  Tige 
de  trois  ou  quatre  pieds  ;  feuilles  lancéolées,  ovales  ;  de  juin 
en  septembre,  fleurs  en  grappes  décomposées,  pendantes, 
très-longues ,  cylindriques ,  d'un  roUge  foncé.  De  graines  se- 
mées en  place  au  printemps.  Elle.se  ressème  d'elle-même. 

CÉLOSIE,  passe-veîours.  Celosia;  L.  {Pentandrie-mono- 
gynie.)  Calice  de  cinq  folioles,  muni  à  sa  base  de  deux  à 
trois  petites  écailles  persistantes  ;  cinq  étamines  à  filamens 
réunis  par  leur  base  en  un  tube  court  ;  un  ovaire  surmonté 
d'un  style  subulé  ,  terminé  par  un  stigmate  simple  ou  trifide  ; 
une  capsule  monoloculaire,  s'ouvrant  transversalement  et 
contenant  plusieurs  graines. 

i.  Célosie  crête  de  coq.  Celosia  cristata;  L.  0.  Asie.  Tige 
d'un  pied  à  un  pied  et  demi  ;  feuilles  oblongues ,  ovales  ;  de 
juin  en  septembre,  fleurs  très-petites  ,  tellement  nombreuses 
et  serrées  en  têtes  longues,  aplaties  et  plissées,  qu'elles  ont 
l'apparence  de  crêtes  de  velours  ,  jaunes  ou  rouges,  selon  la 
variété.  On  en  possède  plusieurs  sous-variétés  nuancées  de 
diverses  couleurs  et  à  crêtes  de  formes  différentes.  Terre  fiv.n- 


AMARANTHES.  36l 

che  légère;  exposition  chaude;  arrosemens  fréquens-  Mul- 
tiplication de  graines  en  mars  sur  couche  chaude  et  sous 
châssis  ou  sous  cloches;  repiquage  sur  une  autre  couche 
jusqu'en  juillet,  époque  à  laquelle  on  les  met  en  place  ,  avec 
la  motte.  On  recueille  la  graine  à  mesure  qu'elle  mûrit ,  sans 
quoi  elle  se  perd.  Plante  charmante. 

2.  Célosie  écarlate.  Celosia  coccinea;  L.  ©.  Inde.  Tige  de 
trois  ou  quatre  pieds ,  sillonnée  ;  feuilles  ovales ,  raides  ,  sans 
oreilles;  de  juillet  en  septembre,  fleurs  en  épis,  les  uns 
formant  la  crête  ,  les  autres  plumeux  ,  tous  d'un  beau  rouge. 
Même  culture. 

IRÉSINE.  Irèsine;  L.  {Diœcie-pentandrie.)  Fleurs  dioï- 
ques.  Dans  les  mâles  :  calice  de  cinq  folioles ,  muni  extérieu- 
rement de  deux  petites  écailles  ;  cinq  étamines  dont  les  fila- 
mens  sont  interposés  entre  cinq  petites  écailles;  dans  les 
femelles  :  calice  comme  dans  les  mâles  ;  un  ovaire  dépourvu 
de  style  et  surmonté  de  deux  stigmates  arrondis  ;  une  cap- 
sule monoloculaire ,  contenant  plusieurs  graines  environnées 
de  duvet,  i 

i .  I  résine  faux  célosie.  I résine  celosio'ides ;  L.  0  ,  selon 
Persoon  ;  ^  ,  selon  D union t  de  Courset;  ~f)  ■>  selon  Desfontaine. 
C'est  un  arbuste  des  Antilles.  Tige  de  deux  à  trois  pieds,  sil- 
lonnée, noueuse;  feuilles  petites,  ponctuées,  scabres ,  les 
inférieures  oblongues,  acuminées,  les  supérieures  ovales  lan- 
céléoles  ;  fleurs  très-petites  ,  jaunâtres  ,.  en  pannicule  rameuse 
et  serrée.  Serre  chaude;  terre  légère;  arrosemens  soutenus. 
Multiplication  de  graines  ou  de  boutures. 

CADÉLAPiI.  Achjranthes ;  L.  {Pentandrie-monogynie.) 
Calice  à  cinq  folioles,  muni  à  sa  base  de  trois  écailles  calici- 
formes;  cinq  étamines  interposées  entre  un  pareil  nombre 
d'écaillés  ;  un  ovaire  chargé  d'un  stigmate  simple  où  bifide; 
une  graine  renfermée  dans  le  calice  ,  dont  les  cinq  folioles 
sont  conniventes  et  forment  comme  une  capsule  à  cinq  valves. 
i.Cadélari  frutescent.  Achjrantlies  fruticosa ;  Lam.  f). 
Inde.  Tige  droite,  de  quatre  à  cinq  pieds;  feuilles  ovales, 
molles,  glabres;  fleurs  scarieuses  ,  glabres,  luisantes;  les 
écailles  violettes  et  velues.  Serre  chaude;  multiplication  de 
graines  et  boutures. 

2.  Cadélari  hérissé.   A.  lappacea;  L.  A.  atropurpurea ; 


362  AT.IAR  AXTIIES. 

Lam.  J) .  Inde.  Tige  frutiqueuse ,  diffuse  ;  feuilles  glabres , 
ovales,  acuminées,  atténuées  à  la  base,  persistantes;  en  sep- 
tembre et  octobre,  fleuri  en  épis  terminaux,  hérissées  de 
pointes  purpurines.  Même  culture. 

3.  Cadélari  étalé.  Acliyranihes  porrigens ;  Jacq,  ~f)  •  Pérou. 
Tige  droite,  très  -  rameuse  ;  feuilles  opposées,  souvent  au 
nombre  de  quatre  à  chaque  nœud  ,  ovales  ,  très-entières  ,  un 
peu  molles  au  toucher;  toute  l'année?  plusieurs  petits  épis  de 
fleurs  d'un  beau  rouge,  d'abord  arrondis,  puis  s'allongeant  en 
vieillissant.  Serre  chaude;  même  culture. 

AMARANTBINE.  Gomphrena;  L.  (Pentandrie-monogj-nie.) 
Galice  divisé  profondément  en  cinq  découpures,  muni  à  sa 
base  de  deux  grandes  écailles  conni ventes,  et  colorées  ;  cinq 
étamines  à  fila  mens  entièrement  réunis  en  un  tube  à  cinq 
dents,  à  l'entrée  duquel  sont  les  anthères  ;  un  ovaire  portant 
Un-style  bifide  et -deux -stigmates;  une  capsule  monosperme, 
s'ouvrant  en  travers. 

i.  Amaranthwe  globuleuse,  immortelle  violette,  toïde. 
Gomphrena  globosa;  L.  Q.  Inde.  Tige  droite;  feuilles  ovales 
lancéolées,  molles,  pubescentes;  de  mai  en  octobre,  fleurs  en 
tête  globuleuse,  d'un  beau  roàge ,  ou  rouge  violet,  ou  blan- 
ches, ou  couleur  de  chair,  selon  la  variété.  Terre  franche  lé- 
gère et  bonne  exposition;  de  graines  semées  au  printemps  sur 
couche  et  sous  cloche  ;  repiquer  en  place  avec  la  motte  lors- 
que le  plant  est  assez  fort  et  que  l'on  n'a  plus  rien  à  craindre 
des  gelées.  Jolie  plante. 

2.  Amaranthine  interrompue.1  G.  interrupta ;  L.  ^  .  Antilles. 
Tige  penchée,  articulée,  pubescente;  feuilles  ovales,  blan- 
châtres, cotonneuses;  en  juillet,  fleurs  petites,  jaunâtres,  en 
épi  interrompu  et  terminal.  Serre  chaude  et  même  culture  que 
la  précédente  On  la  multiplie  aussi  de  boutures  et  par  l'éclat 
des  racines. 

3.  Amaranthine  du  Brésil.  G.  brasitiana;  L.  J).  Brésil. 
Arbrisseau  à  tige  droite  et  rameuse  ;  feuilles  ovales  oblongues  ; 
fleurs  petites,  en  têtes  pedonculées,  globuleuses,  sans  feuilles  ; 
serre  chaude  et  même  culture  que  la  précédente  ;  de  plus , 
multiplication  par  marcottes. 

ILLÉCÈBRE.  Illecebrum;  L.  {Pentandrie-monogynie.} 
Calice  à  cinq  folioles,  muni  extérieurement  de  trois  écailles; 


AMARANTHES.  363 

cinq  étamines  à  filamens  réunis  à  leur  base  en  un  tube  m  céolé ; 
un  ovaire  surmonté  d'un  style  très -court ,  terminé  par  un 
stigmate  élargi  ;  une  capsule  monosperme,  à  cinq  valves. 

i.  Illécèbre  laineux.  Illecebrum  landtum;  Willd.  Achy— 
ranthes  lariata;  Lam.  %  .  Inde.  Tige  diffusé  ,un  peu  couchée  ; 
feuilles  alternes,  ovales  ,  petiolées;  fleurs  en  épis  latéraux  et 
cotonneux.  Serre  chaude  ;  terre  franche  légère  ;  multiplication 
de  graines,  et  par  la  séparation  des  drageons. 

i.  Illécèbre  de  Java.  /.  javanicum;  L.  Achy  ranthes  j ava- 
niea  ;  Pers.  Achyranthes  alopecuroïdes  ;  Lam.  l 'résine  java- 
nica;  Burm.  If  .  De  Java.  Tige  droite,  presque  simple,  blan- 
che; feuilles  alternes ,  oblongues,  cotonneuses;  fleurs  en  épis 
nombreux  et  terminaux.  Serre  chaude;  même  culture. 

PÀRONYQUE.  Paronychia ;  Juss.  (Pentandrie-monogynie.) 
Calice  de  cinq  folioles  acuminées ,  colorées  intérieurement  ; 
cinq  étamines  interposées  entre  cinq  petites  écailles  linéaires  ; 
uiï  ovaire  surmonté  d'un  stylé  bifide,  terminé  par  deux  stig- 
mates; une  capsule  monosperme,  à  cinq  valves  ,  cachée  dans 
le  calice,  dont  les  folioles  deviennent  conniventes. 

i.  Paronyque  frutescente.  Paronychia  frulescens  ; Hort. 
Par.  Illecebrum  frulescens  ;  L'HériT.  7)»  Pérou.  Tige  fruti- 
jqueuse,  à  rameaux  dichotomes  ;  feuilles  opposées,  pulvéru- 
lentes. Serre  chaude  ;  terre  franche  légère;  multiplication  de 
boutures  et  marcottes. 

.2.  Paronyque  argentée.  P,  argentea;  Flor.  Fr.  Illecebrum 
paronychia;  h.  (%.\  France  méridionale.  Tiges  couchées,  ar- 
ticulées, de  six  à  huit  pouces;  feuilles  lisses ,  ovales  oblon- 
gues ,  acum,inées;  de  mai  en  août,  fleurs  en  bouquets  termi- 
naux, garnies  de  bractées  blanches,  luisantes  ?  argentées , 
obovales.  Orangerie;  terre  franche  légère;  multiplication  de 
fgraines.  et^par  là  sapa  r&tion  des  drageons  ou  dés  racines. 

HERNIOLE»  HCërniâ-ria;  L.  (Pentandrie-digynie.  )  Galice 
divisé  jKtJOfoftdéiïiénît,en  cinq  découpures  colorées  intérieures 
ment;  cinq  étamines  à  Mamans  interposés  entre  cinq  petites 
€caUÎ^;filif0rttiesj\ttn  ovaire  surmonté  de  deux  styles  courts  , 
lecWMfiés  chacun  par  uii  stigmate  aigu  ;  une  capsule  mono- 
*p0rMe;  né  s'oùvrâât  pas,  et  cachée  dans  le  calice  persistant. 
i.  Herniole  ligneuse.  Herniaria  frutiebsa ;  L.  r>  France 
nïéritlionale.  Tiges  friuiqueuses  ,  grêles,  rameuses,  longues 


364  P  LANT  AGINÉES. 

d'un  pied;  feuilles  très-petites,  ovales  ,  nombreuses  ,  rappro- 
chées ,  velues,  un  peu  aiguës,  persistantes;  fleurs  agglomé- 
rées, à  quatre  divisions  ,  hérissées  de  poils.  Orangerie;  multi- 
plication de  graines ,  de  boutures  et  de  marcottes. 

2.  Herniole  blanche.  Herniaria  incana;  Lam.  ^  .  Des  Alpes. 
Tiges  blanchâtres ,  basses ,  menues  ,  couchées  ;  feuilles  ovales 
oblongues  ,  velues ,  grisâtres  ;  fleurs  en  faisceaux  axillaires  , 
velues  et  blanches.  Pleine  terre  légère  et  fraîche;  du  reste, 
même  culture. 

ORDRE   II. 

LES  PLANT  AGINÉES.  —  PLANTAGINEJE. 

Plantes  herbacées  -,  tige  ordinairement  simple ,  quel- 
quefois rameuse  ou  nulle  -,  feuilles  radicales  ramassées  , 
souvent  multinervées  ,  quelquefois  opposées.  Fleurs 
hermaphrodites  ,  quelquefois  monoïques ,  sessiles ,  brac- 
tées ,  en  épi  ;  calice  à  quatre  divisions ,  plus  rarement 
à  trois  5  corolle  (  calice  intérieur)  en  tube  resserré  à 
sa  partie  supérieure,  le  plus  souvent  à  quatre  divisions, 
scarieuse  et  persistante  -,  quatre  e'tami?iesk  filamenssail- 
lans  et  insérés  au  fond  du  tube  ;  un  ovaire  supérieur, 
à  style  et  stigmate  simples.  Une  capsule  s'ouvrant  ho- 
rizontalement en  travers  ,  divisée  par  une  cloison  à 
deux  ou  quatre  faces  qui  la  partagent  comme  en  deux 
ou  quatre  loges  monospermes  ou  polyspermes  ;  quel- 
quefois la  capsule  est  monosperme  et  ne  s'ouvre  pas. 
Embryon  placé  au  milieu  d'un  périsperme  dur  et  pres- 
que corné. 

PULIGAIRE.  Psyllium ;  L.  (  Tétrandrie-monogynie^) 
Capsule  à  deux  loges  et  à  deux  graines;  tige  rameuse  et  tri— 
chotome,  feuillée;  feuilles  linéaires,  opposées;  du  reste,  mê- 
mes caractères  que  le  genre  plantaiu. 

i.  Puliçaire  so us-ligneuse.  Psjllium  suffruticosutnfWiLLii* 
Plantago  cjnops ;  L.  f)  ,  France  méridionale.  Tige  rameuse, 
sous-frutiqueuse,  à  moitié  couchée;  feuilles  très -entières, 
filiformes,  raides,  canaliculées,  un  peu  velues;  de  mai  en  août9 
fleurs  en  têtes  courtes,  terminales,  avec  des  bractées.  Oran- 


PLANTAGINÉES.  365 

gerie;  terre  légère  et  sablonneuse;  peu  d'arrosemens.  Multi- 
plication de  graines  et  de  marcottes. 

PLANTAIN.  Plantago;  L.  (  Tétrandrie-monogjnie.  )  Calice 
à  quatre  divisions;  corolle  tubuleuse,  à  quatre  divisions; 
quatre  étamines  à  filamens  capillaires;  un  ovaire  surmonté 
d'un  style  filiforme  plus  court  que  les  étamines  ;  une  capsule 
divisée  par  une  cloison  à  deux  ou  quatre  faces,  et  formant 
deux  à  quatre  loges  monospermes  ou  polyspermes. 

i.  Plantain  des  Alpes.  Plantago  alpina;  Jacq.  P.  spliœ- 
rocephala;  Lam.  *$ .  Des  Alpes.  Feuilles  linéaires,  planes, 
formant  gazon;  hampe  cylindrique,  velue;  de  juin  en  sep- 
tembre, fleurs  en  épi  oblong,  droit,  s'allongeant  à  mesure 
que  les  fleurs  se  développent.  Terre  légère.  Multiplication  de 
graines  ou  par  l'éclat  des  pieds. 

2.  Plantain  a  feuilles  capuchonnées.  P.  cueullala;  Lam. 
P.  maxima;  Jacq-  % .  Sibérie.  Feuilles  ovales,  concaves, 
capuchonnées,  marquées  de  neuf  nervures,  pubescentes  en 
dessous;  hampe  cylindrique,  haute;  fleurs  blanches,  imbri- 
quées,  en  épi  long  de  neuf  à  douze  pouces.  Même  culture» 

3.  Plantain  a  gaînes.  P.  vaginata;  Vent.  J).  Canaries. 
Arbrisseau  à  tige  cylindrique,  droite,  de  quatre  ou  cinq 
pouces;  feuilles  alternes,  concaves,  pointues,  un  peu  den- 
tées ;  hampes  striées  ,  canaliculées  ,  engainantes ,  pubescen- 
tes; presque  toute  Tannée,  fleurs  en  épis  cylindriques,  velus, 
longs  de  deux  pouces.  Orangerie  et  même  culture. 

LITTORELLE.  Littorella;  L.  (Monœcîe-tétrandrie.)  Fleurs 
monoïques.  Dans  les  mâles  :  calice  à  quatre  folioles  ;  corolle 
tubuleuse,  quadrifide  ;  quatre  étamines  à  filamens  très-longs  ; 
dans  les  femelles  :  calice  de  trois  folioles;  tube  pétaloïde, 
trifide;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  filiforme  beaucoup 
plus  long  que  le  calice,  et  terminé  par  un  stigmate  simple; 
une  capsule  monosperme  ne  s'ouvrant  pas.  Fleurs  mâles  sur^ 
des  pédoncules  aussi  longs  que  les  feuilles  ;  fleurs  femelles 
sessiles  à  la  base  des  pédoncules  qui  portent  les  mâles. 

i.  Littorelle  des  marais.  Littorella  lacustris ;  L.  *3£  .  Indi- 
gène. Plante  très-petite,  jolie.  Feuilles  radicales,  étroites, 
aiguës;  de  juillet  en  août,  hampe  de  deux  pouces,  uniflore. 
Terre  tourbeuse  ,  ou,  mieux,  marécageuse ,  toujours  humide. 
Multiplication  de  graines  ou  d'éclats. 

3.  24 


366  NYCTAGINÉES. 

) 

ORDRE  III. 

LES  NYCTAGINÉES.  —  NYCTAGWEJE. 

Plantes  herbacées  ou  ligneuses  5  tiges  herbacées  ou 
frutescentes  ;  feuilles  simples,  opposées  ou  alternes. 
Fleurs  presque  toujours  hermaphrodites,  auxiliaires  ou 
terminales;  calice  monophylle  \  corolle  (calice  inté- 
rieur) attachée  sous  le  pistil  ;  ordinairement  cinq  éta- 
mines ,  plus  rarement  une  à  quatre,  ou  six  à  huit, 
ayant  leurs  filamens  qui  prennent  naissance  au  récep- 
tacle ,  et  sont  insérés  sur  une  glande  qui  entoure  un 
ovaire  supérieur  surmonté  d'un  style  terminé  par  un 
stigmate  le  plus  souvent  simple,  quelquefois  bifide. 
Capsule  monosperme ,  ne  s'ouvrant  pas ,  et  cachée  par 
la  partie  intérieure  du  calice  qui  est  persistant  5  em- 
bryon placé  autour  d'un  périsperme  farineux. 

BELLE-DE-NUIT,  nyctage.  Mirabilis;  L.  {Pentandrie- 
monogynie.)  Calice  double ,  l'extérieur  campanule,  à  cinq 
divisions,  l'intérieur  (corolle)  monophylle,  infondibuli— 
forme,  pétaloïde,  ventru  à  sa  base,  resserré  au-dessus  de 
l'ovaire,  et  ayant  son  limbe  dilaté  et  ouvert,  presque  entier 
ou  à  cinq  dents.  Cinq  étamines  à  filamens  nés  du  réceptacle  r 
réunis  à  leur  base ,  et  formant  une  sorte  de  glande  à  cinq 
dents  ,  qui  entoure  un  ovaire  à  style  filiforme  ,  terminé  par 
un  stigmate  globuleux  ;  une  capsule  monosperme ,  ne  s'ou- 
vrant pas ,  recouverte  par  la  base  du  calice  intérieur,  devenu 
coriace. 

1.  Belle-de-nuit  ordinaire  ,  faux  jalap ,  merveille  du  Pé- 
rou. Mirabilis  jalapa ;  L.  If.  Mexique.  Racine  fusiforme; 
tige  rameuse  ,  de  deux  pieds  ;  feuilles  opposées ,  presque  cor- 
diformes,  pointues,  très-entières  ,  glabres  ;  de  juillet  en  sep- 
tembre, fleurs  rouges  ,  blanches,  jaunes  ou  panachées,  se- 
lon la  variété ,  en  bouquets  axillaires ,  ne  s'ouvrant  que  la 
nuit.  Pleine  terre  franche  légère,  substantielle  et  pas  trop 
sèche  ;  multiplication  de  graines  semées  en  avril ,  sur  couche 
tiède  et  sous  cloche  j  repiquer  le  jeune  plant  en  place  lors- 


NYCTAGINÉES.  367 

qu'il  est  assez  fort.  On  peut  se  contenter  de  la  semer  en  plate- 
bande,  terreautée,  au  midi,  mais  il  n'est  pas  sûr  qu'elle 
mûrisse  ses  graines.  Cette  plante  se  cultive  ordinairement 
comme  annuelle;  mais  si  on  >eut  arracher  sa  racine  à  l'au- 
tomne et  la  serrer  en  lieu  sec  et  à  l'abri  des  gelées ,  en  la  re- 
plantant au  printemps  ,  elle  fleurira  beaucoup  plus  tôt,  et  la 
maturité  des  graines  sera  plus  assurée. 

2.  Belle-de-nuit  a  longues  fleurs.  Mirabilis longiflora ;L. 
1£ .  Mexique.  Racine  fusiforme  ;  tiges  fistuleuses, très-longues, 
velues  ;  feuilles  lancéolées  ,  cordiformes ,  pointues  ,  très-en- 
tières ,  visqueuses  ainsi  que  la  tige;  de  juillet  en  septembre, 
fleurs  odorantes,  blanches,  rouges  à  l'entrée  du  tube  :  celui-ci 
cylindrique  et  long  de  nuatre  à  cinq  pouces.  Même  culture, 

Var.  Hybride  ,  hybrida.  Dum.  courc.  Hybride  des  deux 
précédentes  ;  tiges  droites  ,  se  soutenant  bien  ;  feuilles  moins 
grandes,  moins  velues,  moins  visqueuses  que  dans  la  longi- 
flore,  et  ses  fleurs  blanches,  pourpre-pâle,  ou  panachées,  ou 
d'un  rouge  très -vif,  sont  aussi  beaucoup  moins  longues, 
quoiqu'elles  soient  plus  longues  que  dans  la  belle-de-nuit 
ordinaire.  Même  culture.  Elle  est  un  peu  plus  délicate. 

3.  Belle-de-nuit  dichotome.  M.  dichotoma  ;  L.  ^ .  Mexi- 
que. Tige  renflée  aux  dichotomies  des  rameaux  ;  en  juillet, 
fleurs  sessiles,  axiilaires  ,  droites  ,  solitaires,  pourpres  ,  moi- 
tié plus  petites  que  les  précédentes.  Même  culture. 

CALYXHYMÈNE.  Calyxhymenia  ;  Ortega.  (  Triandrie- 
monogynie.)  Calice  double;  l'extérieur  monophylle,  à  cinq 
dents  ;  l'intérieur  (  corolle  )  infondibuliforme  ,  pétaloïde  , 
plissé;  trois  étamines  à  filamens  plus  longs  que  le  limbe  du 
calice  intérieur  ;  un  ovaire  à  style  et  stigmate  simples  ;  une 
capsule  monosperme,  ne  s'ouvrant  pas,  recouverte  par  le 
calice  qui  s'accroît  et  devient  membraneux. 

1.  Calyxhymène  visqueux.  Calyxhymenia  viscosa;  Pers. 
Mirabilis  viscosa;  Cav.  2f  .  Pérou.  Tige  grosse,  cannelée, 
branchue ,  de  trois  ou  quatre  pieds;  feuilles  cordiformes, 
plus  grandes  en  bas  de  la  tige;  en  août,  fleurs  paniculées, 
nombreuses  ,  pourpres,  à  limbe  plane;  filets  ces  étamines  du 
double  plus  long  que  la  corolle.  Culture  des  belles-de-nuit. 

2.  Calyxhymène  aggloméré.  C.  aggregata;  Ort.  %.Mira- 


368  NYCTAGINÉE5. 

bilis  aggregata ;  Cav.  îf .  Nouvelle-Espagne.  Tige  d'un  pied, 
cylindrique,  penchée;  feuilles  opposées,  glauques,  ovales 
lancéolées;  en  septembre,  fleurs  solitaires,  penchées,  roses, 
petites,  à  tube  court.  Même  culture. 

3.  Calyxhymène  en  corvmbe.  Calyxhyrneniacorymbosa; 
Cav.  *if .  Nouvelle-  Espagne.  Tige  tétragone ,  dichotome; 
feuilles  cordiformes;  fleurs  petites,  rouges,  en  corymbe; 
étamines  plus  courtes  que  la  corolle.  Même  culture. 

4-  Calyxhymène  couchée.  C.  proslrata;  Pers.  £).  Pérou. 
Tige  cylindrique ,  articulée  ,  de  trois  pieds  ;  feuilles  cordi- 
formes et  ovales;  fleurs  à  étamines  plus  courtes  que  la  corolle. 
Même  culture. 

5.  Calyxhymène  ovale.  C:  ovata;  Pers.  If .  Pérou.  Tige  de 
trois  pieds,  grosse,  cannelée;  feuilles  ovales,  visqueuses, 
velues  ;  fleurs  en  corymbe  dichotome,  à  étamines  de  la  même 
longueur  que  la  corolle.  Même  culture. 

BOÉRHÀVIE.  Boerhaavia  ;  L.  (Triandrie—monogynie.) 
Calice  double  ;  l'extérieur  oblong ,  tubuleux ,  resserré  en  son 
bord  et  entier  ;  l'intérieur  (corolle)  monophylle ,  campanule, 
plissé  ,  à  cinq  divisions ,  posé  sur  le  calice  extérieur  ;  une , 
deux  ou  trois  étamines ,  ayant  leurs  filamens  insérés  entre 
les  dents  d'un  corps  glanduleux,  charnu,  presque  cylindri- 
que ,  entourant  à  sa  base  un  ovaire  pédicule ,  à  style  tordu  , 
portant  un  stigmate  en  tête  ;  une  capsule  monosperme ,  ne 
s'ouvrant  pas,  recouverte  par  le  calice,  qui  prend  de  l'ac- 
croissement. 

i*  Boérhavie  a  tige  droite.  Boerhaavia  erecta;  L.  If.  An- 
tilles. Tige  glabre,  tétragone ,  de  deux  pieds ,  visqueuse  dans 
les  entre—  nœuds  ;  feuilles  ovales ,  opposées  ,  blanchâtres  en 
dessous;  de  juillet  en  septembre,  fleurs  d'un  rose  pâle,  en 
corymbe  paniculé ,  ayant  deux  étamines.  Serre  chaude;  mul- 
tiplication de  graines  sur  couche  chaude  ;  repiquer  en  pot 
quand  le  plant  est  assez  fort. 

2.  Boérhavie  étalée.  B.  diffusa;  L.  If .  Antilles.  Tiges  dif- 
fuses, couchées,  d'un  à  deux  pieds  ;  feuilles  petites  ,  ovales, 
godronnées  ;  de  juillet  en  septembre ,  fleurs  d'un  rouge  pâle , 
en  ombellules  pédonculées  et  latérales.  Serre  chaude  et  même 
culture. 

3.  Boérhavie  velue.  B.  kirsuta  ;  L.   *if .  Antilles.  Elle  ne 


NYCTAGYNÉES.  36g 

diffère  de  la  précédente,  dont  Persoon  la  regarde  comme 
une  variété,  que  par  sa  pubescence  et  ses  fruits  ciliés.  Même 
culture. 

4-  Boérhavie  grimpante.  Boerhaavia  scandens;  L.  J)~ 
Amérique  méridionale.  Tige  droite,  un  peu  grimpante,  longue 
de  cinq  ou  six  pieds  ;  feuilles  cordiformes  ;  d'avril  en  sep- 
tembre ,  fleurs  jaunes,  en  ombelles,  à  deux  étamines.  Serre 
tempérée;  même  culture;  de  plus  multiplication  de  mar- 
cottes et  boutures. 

5.  Boérhavie  tubéreuse.  B.  tuberosa  ;  Lam.  f>  Pérou.  Ra- 
cine tubéreuse;  tige  de  trois  pieds;  feuilles  ovales  cordifor- 
mes; fleurs  en  ombelles  pédiculées  et  axillaires.  Culture  du 
n°  4>  mais  serre  chaude. 

6.  Boérhavie  en  arfre.  B.  arborea;  V ahl.  f).  Nouvelle- 
Espagne.  Tige  arborescente  ;  feuilles  ovales  ,  très -entières, 
pubescentes ,  velues;  fleurs  en  ombelles,  souvent  à  dix  éta- 
mines. Même  culture  que  le  n°  5. 

PISONIE.  Pisonia ;¥lum.  {Heplandrie-monogynie,)  Calice 
campanule  ou  infondibuliforme ,  pétaîoïde,  à  cinq; divisions 
ou  entier  en  son  limbe ,  nu  à  sa  base  ,  ou  environné  par 
deux  à  cinq  écailles;  six  étamines  ordinairement,  plus  rare- 
ment cinq  ou  huit,  à  filamens  saiilans ,  portant  des  anthères 
arrondies,  dont  parfois  quelques-unes  avortent;  un  ovaire  à 
style  terminé  par  un  stigmate  souvent  bifide  ;  une  capsule 
ou  baie  monosperme  et  anguleuse. 

i.  Pisonie  épineuse.  Pisouia  aculeata;  L.  f).  Antilles. 
Tige  droite,  à  rameaux  tétragones,  munis  au  sommet  et  aux 
aisselles  des  feuilles  de  deux  épines  horizontales  ;  feuilles 
ovales ,  atténuées  des  deux  côtés ,  très-entières  ;  en  avril  et 
mai,  fleurs  blanches,  odorantes,  semblables  à  celles  du  jas- 
min. Serre  chaude  ;  terre  légère ,  substantielle  ;  arrosemens 
fréquens  pendant  la  végétation  ,  très  -  modérés  en  hiver. 
Multiplication  de  graines  venues  de  son  pays  natal  et  semées 
sur  couche  chaude ,  de  marcottes  ,  ou  de  boutures  étouffées 
faites  sur  couche  chaude  et  tannée  en  février  et  mars. 

2.  Pisonie  noirâtre.  P.  nigricans ;  Pers.  P.  inermis ; 
L.  T}.  Amérique  méridionale.  Feuilles  ovales,  acuminées  ; 
fleurs  en  cyme,  droites;  fruits  en  baie.  Serre  chaude  et  même 
culture. 


870  PLUMBAGINÉES. 

3.  PtSONIE    CORDIFORME.     PisOnîd  SllbcordatCl ;    SWARTZ.  f)  . 

Amérique  méridionale.  Arbrisseau  sans  épines  ;  feuilles  cor- 
diformes,  un  peu  arrondies;  fruit  sec,  en  massue ,.  penta- 
gone, à -angles  muriqués  au  sommet.  Même  culture. 

4.  Pisonie  écarlate.  P.  coccinea  ;  Swartz.  J) .  Hispanioîa. 
Arbrisseau  sans  épines;  feuilles  lancéolées,  ovales;  fleurs 
rouges ,  pendantes ,  sur  des  pédoncules  lâches  et  terminaux  ; 
fruit  en  baie.  Même  culture. 

« 

ORDRE  IV. 
LES  PLUMBAGINÉES.  —  PLUMBAGWEJE. 

Plantes  herbacées  -y  tige  ordinairement  simple^ 
quelquefois  rameuse  ou  nulle  ;  feuilles  radicales  ra- 
massées ,  souvent  multinervées,  quelquefois  opposées. 
Fleurs  hermaphrodites  ,.  quelquefois  monoïques  -,  ses- 
siles  ,  bractées  ,  en  épis  -,  calice  à  quatre  divisions,  plus 
rarement  à  trois  5  corolle  en  tube  resserré  à  sa  partie 
supérieure  ,  le  plus  souvent  à  quatre  divisions  sca- 
rienses  et  persistantes  ;  quatre  étamines  à  filamens 
saillans  et  insérées  au  fond  du  tube  5  un  ovaire  supé- 
rieur, à  style  et  stigmate  simples.  Une  capsule  s'ouvrant 
horizontalement  en  travers,  divisée  par  une  cloison  à 
deux  ou  quatre  faces  qui  la  partagent  comme  en  deux 
ou  quatre  loges  monospermes  et  polyspermes}  quel- 
quefois la  capsule  est  monosperme  et  ne  s'ouvre  pas. 
Embryon  placé  au  milieu  d'un  périsperme  dur  et  pres- 
que corné. 

DENTELAIRE.  Plumbago;  L.  (  Pentandrie-monogynie.  ) 
Calice  double  :  l'extérieur  monophylle,  tubuleux,  à  cinq 
dents;  l'intérieur  (corolle)  monophylle,  infondibuliforme  , 
à  tube  long,  à  limbe  à  cinq  divisions  égales;  cinq  étamines 
liypogynes ,  à  filamens  élargis  par  leur  base  et  entourant  un 
ovaire  surmonté  d'un  style  terminé  par  cinq  stigmates;  une 
capsule  monosperme,  s'ouvrant  en  cinq  valves,  et  renfermée 
dans  le  calice. 


PLUMBAGINÉES.  37 1 

i.  Dentelaire  d'Europe.  Plumbago  Europœa;  Willd.  If.  . 
France  méridionale.  Tige  droite ,  quelquefois  couchée;  feuil- 
les amplexiçaules,  lancéolées,  scabres,  raides;  en  septembre 
et  octobre ,  fleurs  bleuâtres ,  sessiles  ,  en  bouquets  termi- 
naux. Pleine  terre  franche  et  chaude  ;  multiplication  de 
graines  semées  en  place  à  bonne  exposition ,  ou  par  l'éclat 
de  son  pied. 

2.  Dentelaire  nu  Cap.  P.  capensis;  Thuîl.  Tp.  Du  Cap.  Ar- 
brisseau à  tige  droite  ;  feuilles  pétiolées  ,  oblongues ,  entières , 
glauques  en  dessous.  Fleurs  d'août  en  octobre.  Orangerie; 
même  culture,  de  plus  multiplication  de  marcottes  et  bou- 
tures. 

3.  Dentelaire  de  Ceylan.  P.  zeylanîcajh.  7}.  Indes  orien- 
tales. Tiges  droites,  grêles,  striées  ;  feuilles  pétiolées,  ovales  r 
glabres,  persistantes,  parsemées  de  points  blanchâtres  ;  d'avril 
en  septembre,  fleurs  blanches  ,. sessiles ,  avec  une  pointe  par- 
ticulière aux  divisions  de  la  corolle.  Serre  chaude;  beaucoup 
d'arrosemens  en  été,   peu  en  hiver  ;  du  reste  même  culture. 

4-  Dentelaire  rose.  P.  rosea;  L.  "fp.  Amérique  méridio- 
nale. Tiges  genouillées,  gibbeuses,  de  quatre  à  cinq  pieds; 
feuilles  pétiolées,  ovales,  glabres,  un  peu  denticulées,  per- 
sistantes ;  en  différens  temps  ,  fleurs  roses  ,  en  épi  terminal ,. 
s'allongeant  jusqu'à  un  pied  à  mesure  de  la  floraison.  Serre 
chaude  ;  même  culture. 

5.  Dentelaire  grimpante.  P.  scandens  ;  L.  J).  Amérique 
méridionale.  Tiges  grêles,  flexueuses ,  un  peu  grimpantes;, 
feuilles  pétiolées,  ovales,  glabres;  de  juillet  en  août,  fleurs 
blanches,  sessiles,  sans  pointe  particulière.  Serre  chaude  et 
même  culture. 

6.  Dentelaire  auriculée.  P.  Jturiculata;LAM>  J).  Inde. 
Tiges  sarmenteuses,  grêles ,  longues  de  cinq  à  six  pieds;  feuil- 
les ovales  oblongues ,  pétiolées ,  avec  des  petits  points  écailleux 
en  dessous  :  pétioles  auriculés  ,  embrassant  la  tige  ;  de  septem- 
bre en  novembre ,  fleurs  grandes,  sessiles,  d'un  bleu  céleste r 
en  épi  s'allongeant  à  mesure  de  la  floraison.  Serre  tempérée 
ou  orangerie  éclairée  et  même  culture. 

STATICÉ.  Statice;\j.  (Pentandrie-penlagynie.)  Calice 
double  :  l'extérieur  monophylîe  ,  coloré ,  à  limbe  plissé  et 
scarieux  ;  l' intérieur  (corolle  )  à  six  folioles  pétaloïdes  ,  plus 


3^7.  PLUMBAGINÉES. 

rarement  monophylle  ou  à  cinq  divisions  ;  cinq  étamines  in- 
sérées sur  l'onglet  des  folioles  calicinales  internes,  ou  sous 
l'ovaire  lorsque  le  calice  intérieur  est  monophylle  ;  un  ovaire 
surmonté  de  cinq  styles  filiformes ,  terminés  chacun  par  un 
stigmate  aigu  ;  une  capsule  monosperme,  ne  s'ouvrant  pas  , 
et  enveloppée  par  le  calice  et  la  corolle  persistans. 

i.  Staticé  monopétale.  Statice  monopetala ;  L.  f).  France 
méridionale.  Tige  frutiqueuse ,  feuillée ,  scabre ,  de  deux  à 
trois  pieds;  feuilles  linéaires  -  lancéolées ,  glauques,  rudes, 
persistantes;  fleurs  sessiles,  solitaires,  les  plus  grandes  du 
genre ,  monopétales ,  planes ,  d'un  rouge  pâle  ou  pourpre. 
Orangerie  ;  terre  de  bruyère  ;  arrosemens  fréquens  pendant  la 
végétation;  multiplication  de  graines  ,  d'éclats,  de  boutures. 

Far.  A  feuilles  étroites.  Angustïfolia.  Tige  plus  basse ,  à 
rameaux  diffus  et  courbés  ;  feuilles  plus  longues  et  très- 
étroites;  fleurs  plus  nombreuses  et  paraissant  plus  souvent. 
Même  culture. 

2.  Staticé  sous- arbrisseau.  S.  suffruticosa;\j.  "fr.  Sibérie. 
Tige  frutiqueuse,  d'un  pied,  divisée,  au  sommet,  en  deux 
ou  trois  rameaux  nus  ;  feuilles  lancéolées,  vaginantes;  pen- 
dant une  partie  de  l'année ,  fleurs  petites ,  à  calice  argenté  et 
corolle  bleue  ,  en  têtes  sessiles.  Terre  légère,  même  culture, 
et  orangerie. 

3.  Staticé  fasciculée.  S.  fasciculata;  Vent.  f).  Sardaigne. 
Tige  frutescente,  droite,  d'un  demi-pied  ;  feuilles  linéaires , 
fasciculées,  nombreuses,  canaliculées ,  glabres;  hampe  sim- 
ple, cylindrique,  d'un  pied;  tout  l'été,  fleurs  pédonculées, 
en  tête ,  d'un  rose  très-pâle  ou  blanches.  Orangerie  et  même 
culture. 

4-  Staticé  sinuée.  S.  sinuata;  Desf.  Limonium  africa- 
num;  Mart.  !2£ .  Orient.  Tige  herbacée,  ancipitée ,  ailée; 
feuilles  radicales  lyrées,  les  caulinaires  linéaires;  de  juin  en 
octobre,  fleurs  en  épi  courbé  et  s'allongeant  à  mesure  de  la 
floraison  :  calices  bleus  et  corolles  blanches.  Orangerie  ; 
même  culture. 

Var.  A  feuilles  entières,  velues;  corolle  d'un  jaune  pâle  et 
calice  d'un  pourpre  agréable. 

5.  Staticé  mucronée.  S.  mucronata;  L.  F.  S.  crispa;  L. 
Limanium peregrinum s;  Pluck.  %.  Barbarie.  Tiges  d'un  pied 


PLUMBAGINÉES.  Z^S 

et  demi ,  rameuses ,  à  ailes  crispées  et  ondulées  ;  feuilles  radi- 
cales pétiolées,  elliptiques,  mucronées  ;  les  caulinaires  en- 
tières; tout  l'été,  fleurs  unilatérales,  sessiles,  d'un  joli  ronge, 
en  épis;  écailles  calicinales  brunes  ou  roussâtres.  Orangerie 
et  même  culture. 

6.  Staticé  pourpre.  Staticepurpw^ata ;Thunb»  *2f  ,  Du  Cap. 
Tige  un  peu  feuillée  ;  feuilles  ovales  cunéiformes,  marquées  de 
trois  nervures ,  mucronées  ;  hampe  de  près  d'un  pied ,  termi- 
née par  une  panicule  spiciforme  de  fleurs  à  calice  pourpre , 
dont  les  cinq  divisions  rouges,  et  à  corolle  purpurescente. 
Pleine  terre  légère  et  fraîche.  Même  culture.  Il  est  prudent 
d'en  avoir  quelques  pieds  en  orangerie. 

•j.  Staticé  de  Tartarie.  S.  tatarica;  WrLLD.  If.  Tartarie. 
Hampe  rameuse,  divariquée,  à  rameaux  triangulaires  ;  feuil-   . 
les  lancéolées,  obovales ,  mucronées;  en  juin,  fleurs  distan- 
tes, en   épis,  blanches  ou  rouges,  selon  la  variété.   Pleine 
terre  et  culture  de  la  précédente. 

8.  Staticé  agréable.  S.  speciosa;  Willd.  If.  Tartarie. 
Hampe  rameuse,  cylindrique,  à  rameaux  ancipités  et  ailés  ; 
feuilles  obovales,  acuminées  ,  mucronées,  cartilagineuses  sur 
les  bords;  fleurs  en  petites  têtes  nombreuses,  imbriquées,  à 
calice  blanc  ou  rosé ,  un  peu  frangé ,  plus  long  que  la  corolle  : 
celle-ci  blanche.  Pleine  terre  ;  multiplication  de  graines  ;  du 
reste  même  culture. 

9.  Staticé  a  feuilles  rudes.  S.  echioïdes  ;  Desf.  If  .  France 
méridionale.  Tige  droite,  très- rameuse,  haute  de  plus  de 
deux  pieds  ;  feuilles  radicales  obovales  ,  étalées  sur  la  terre  ; 
fleurs  en  panicule,  d'un  bleu  pâle  ,  avec  des  stries  purpurines 
ou  d'un  pourpre  rose  ,  les  pétales  très -étroits  ;  calice  entouré 
de  bractées  aiguës  et  tubereulées.  Orangerie  et  culture  des 
précédentes. 

10.  Staticé  réticulée.  S.  reticulata;  Pers.  *2Z.  S.  dicho- 
toma;  Cav.  Hampe  paniculée,  couchée,  à  rameaux  stériles 
réfléchis  et  nus  ;  feuilles  cunéiformes  ,  mu  tiques;  fleurs  ter- 
minales, fascieulées,  d'un  bleu  pâle.  Pleine  terre;  même 
culture.    » 

Var.  jg.  Dichotoma;  tige  sans  feuilles  ,  dichotome;  feuilles 
spatulées  ,  glabres;  pétales  réunis  par  la  base. 

11.  Staticé  a  feuilles  cordiformes.  S.  cordata;  Thunb.  Li- 


374  PLUMBAGINÉES. 

monium  coarctatum;  Miller.  %  .  France  méridionale.  Hampe 
grêle,  paniculée,  de  sept  à  huit  pouces  ;  feuilles  spatulées  , 
rétuses ,  glabres;  fleurs  d'un  rouge  pâle,  en  épis  courts  au 
sommet  des  ramifications  de  la  panicule.  Pleine  terre  ;  même 
culture. 

12.  Staticé  a  feuilles  d'olivier.  Staticé  oleœfolia;  Willd. 
*ïf  .  Italie.  Hampe  paniculée, à  rameaux  anguleux,  ailés  ;  feuil- 
les lancéolées  ,  mucronées  ,  souvent  cartilagineuses  sur  leurs 
bords;  fleurs  unilatérales,  blancbes  ou  violettes,  à  écailles 
brunes  ,  blanchâtres  sur  leurs  bords.  Orangerie  ;  même  cul- 
ture. 

i3.  Staticé  a  larges  feuilles.  S,  latifolia;  Smith.  S",  coria- 
ria;  Pallas.  If.  Sibérie.  Hampe  paniculée,  très-rameuse, 
scabre  ;  feuilles  pubescentes ,  à  poils  en  faisceaux  étoiles  ;  fleurs 
petites  ,  bleuâtres ,  unilatérales  ,  munies  d'écaillés  aiguës. 
Pleine  terre;  même  culture. 

i4-  Staticé  a  balai.  S:  scoparia;  Willd  If  .  Sibérie.  Hampe 
paniculée,  cylindrique  ;  feuilles  ovales  oblongues,  coriaces, 
mucronées ,  ponctuées  en  dessous.  Orangerie  et  même  culture. 

i5.  Staticé  maritime.  S.  limonium  ;  L.  If .  Indigène.  Hampe 
paniculée,  cylindrique  ,  de  deux  pieds  ;  feuilles  lisses  ,  ondu- 
lées ,  sans  nervures,  mucronées  sous  le  sommet;  de  juin  en 
juillet,  fleurs  petites,  d'un  violet  bleuâtre,  unilatérales. 
Pleine  terre;  même  culture. 

16.  Staticé  a  feuilles  de  graminées.  S.  graminifolia;  Ait. 
Lieu...?  Hampe  paniculée,  à  rameaux  triangulaires;  feuilles 
linéaires  ,  canaliculées;  fleurs  d'un  rose  pâle,  paraissant  en 
juin  et  juillet.  Pleine  terre;  même  culture. 

17.  Staticé  a  bordures,  gazon  d'olympe.  S.  armeria;  L. 
Montana;  Miller.  If.  Indigène.  Feuilles  radicales,  très- 
nombreuses,  linéaires,  formant  des  touffes  épaisses;  hampes 
grêles,  nues,  droites,  de  huit  à  neuf  pouces,  terminées,  de 
mai  en  août,  par  des  fleurs  rouges,  lilas  ou  blanches,  en 
tête  terminale.  Pleine  terre  légère  et  fraîche;  multiplication 
par  l'éclat  des  touffes  en  automne  ou  au  printemps.  Cette 
espèce  est  très-employée  en. bordures,  mais  comme  elle  s'é- 
largit beaucoup,  elle  a  besoin  d'être  renouvelée  tous  les  trois 
ans. 


PLUMBAGINÉES.  3^5 

Var.  A  fleurs  plus  foncées.  Autre  plus  petite  dans  toutes 
ses  parties. 

18.  Staticé  atête.  Statice cephalotes  ;  Pers.  S .  pseudo-are- 
naria;MvRK.  ^.Espagne.  Feuilles  lancéolées ,  marquées  de 
neuf  nervures  ;  hampe  simple,  d'un  pied  à  un  pied  et  demi , 
terminée  ,  de  mai  en  juillet,  par  une  tête  de  fleurs  blanches  ; 
folioles  du  calice  terminées  par  une  longue  soie.  Pleine  terre 
et  même  culture  que  la  précédente.  On  l'emploie  quelquefois 
au  même  usage. 

19.  Staticé  de  Portugal.  S.  lusitanien  ;  Poir.  S.  scorsone- 
rœfolia;  L.  %  .  Portugal.  Feuilles  ovales ,  lancéolées  ,  acumi— 
nées,  marquées  de  trois  nervures;  hampe  simple,  terminée  par 
une  tête  de  fleurs  pourpres.  Fort  jolie  plante.  Pleine  terre , 
même  culture» 

20.  Staticé  naine.  S.  minuta;  Desf.  7}  •  France  méridio- 
nale. Feuilles  très-petites,  glauques,  entières r  formant  une 
petite  rosette  sur  la  terre;  tige  courte,  ligneuse,  en  buisson  ; 
hampe  droite,  nue,  terminée  par  une  panicule  de  fleurs  à 
calice  rose  et  corolle  rouge.  Orangerie  et  culture  du  n°  1 . 

2T.  Staticé  pectinée.  S.  pectinata ;  Ait.  f).  Des  Canaries. 
Feuilles  ovales,  pétiolées;  tige  et  rameaux  panicuîés,  trian- 
gulaires; fleurs  en  épis  unilatéraux.  Orangerie;  culture  de  la 
précédente. 

22.  Staticé  a  épi.  S.  spicata;  Willd.  ^  ,  ou  ©.  De  la 
Perse.  Tiges  droites,  simples,  sans  feuilles  ,  hautes  de  huit  à 
dix  pouces;  feuilles  radicales  sinuées  ;  fleurs  blanches,  en 
épis  serrés  et  terminaux.  Orangerie  éclairée  et  même  culture» 


3?6  LYSIMACHIES. 

CLASSE  VIL 

Plantes  dicotylédones ,  monopétales ,  à  corolle 
attachée  sous  le  pistil. 

ORDRE   PREMIER. 

LES  LYSIMACHIES.  —LYSIMACHIM. 

Plantes  herbacées  ;  racines  presque  toujours  vivaces; 
feuilles  ordinairement  opposées  ,  quelquefois  verticil- 
iées  ,  ou  alternes,  ou  radicales.  Inflorescence  très-va- 
riée -,  calice  monophylle  ,  ordinairement  à  cinq  divi- 
sions,  rarement  à  quatre,  six,  sept,  plus  ou  moins 
profondes  ;  corolle  monopétale  ,  ordinairement  régu- 
lière ,  et  à  limbe  divisé  le  plus  souvent  en  cinq  lobes  , 
ou  de  même  que  le  calice  -,  cinq  étamines ,  rarement 
plus  ou  moins,  placées  devant  les  lobes  de  la  corolle  , 
et  toujours  en  même  nombre  que  ceux-ci  5  un  ovaire 
supérieur,  à  style  simple,  terminé  par  un  stigmate  sim- 
ple ,  ou ,  mais  rarement ,  bifide.  Fruit  monoloculaire  et 
polysperme  :  le  plus  souvent,  une  capsule ,  s'ouvrant 
par  le  sommet  en  plusieurs  valves ,  quelquefois  en  tra- 
vers comme  une  boîte  à  savonnette  -,  graines  attachées 
autour  d'un  placenta  libre  et  central  ;  embryon  placé  au 
milieu  d'un  péiïsperme  charnu. 

CENTENILLE.  Centunculus ;  L.  {Télrandrie-monogynie.) 
Calice  quadrifide  ;  corolle  monopétale ,  en  roue  ,  à  quatre 
lobes  ;  quatre  étamines  ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  à  stig- 
mate simple  ;  une  capsule  globuleuse ,  s'ouvrant  en  travers 
et  contenant  plusieurs  graines. 

1 .  Centenille  lancéolée.  Cenluiiculus  lanceolatus ;  Mich. 
0.  Caroline.  Feuilles  étroites  à  la  base,  les  inférieures  ovales, 
les  supérieures  lancéolées  ;  fleurs  petites,  pédicellées.  Plante 


LYSIMACHIES.  877 

de  collection  botanique.  Terre  légère  ou  de  bruyère  ;  multi- 
plication de  graines  semées  au  printemps. 

MOURON.  Anagallis  ;  L.  (Pentandrie-monogynie.)  Calice 
à  cinq  divisions  ;  corolle  monopétale  ,  en  roue ,  à  cinq  lobes 
ovales  ,  égaux;  cinq  étamines  à  filamens  velus  en  leur  partie 
inférieure;  un  ovaire  à  style  filiforme,  terminé  par  un  stig- 
mate en  tête;  une  capsule  globuleuse,  s'ouvrant  en  travers, 
et  contenant  plusieurs  graines. 

1.  Mouron  arbrisseau.  Anagallis fruticosa ;  Vent.  A.  col- 
îina;  Pers.  A,  grandiflora ;  Ait.  J).  Barbarie.  Tige  ligneuse  à 
la  base,  tétragone ,  rameuse,  diffuse,  de  dix-huit  pouces; 
feuilles  verticillées,  ternées  ,  amplexicaules  ,  lancéolées  ,  cor- 
diformes  à  la  base  ;  toute  l'année ,  fleurs  solitaires  ,  axillaires, 
écartâtes.  Orangerie  ;  terre  franche  légère  ;  multiplication  de 
graines  semées  aussitôt  la  maturité,  ou  de  boutures  sur  cou- 
che tiède.  Jolie  plante. 

2.  Mouron  a  feuilles  étroites.  A.  monelli;  L.  %  .  Italie. 
Tige  droite,  herbacée,  rameuse;  rameaux  grêles  et  diffus  ; 
feuilles  opposées,  linéaires,  lancéolées;  de  mai  en  septem- 
bre, fleurs  grandes  ,  bleues,  pédonculées  et  axillaires.  Très- 
jolie  plante.  Orangerie  et  même  culture.  Les  boutures  fleu- 
rissent souvent  au  bout  de  six  semaines. 

3.  Mouron  délicat.  A.  tenella;  Pers.  Irasekia  alpina; 
Schmidt.  Lysimachia  tenella;  L.  "2p.  Indigène.  Tiges  cou- 
chées ,  filiformes  ;  feuilles  petites  ,  ovales  ;  en  août ,  fleurs 
d'un  rose  foncé,  solitaires,  axillaires.  Même  culture,  mais 
terre  constamment  humide.  Nous  mentionnons  cette  petite 
plante  parce  qu'elle  pourrait  produire  un  effet  charmant  sur 
le  bord  des  eaux. 

LYSIMACHIE,  corneille.  Ljsimachia;  L.  (Pentandrie— 
monogynie.)  Calice  à  cinq  divisions;  corolle  monopétale,  en 
roue ,  à  cinq  lobes  ovales-oblongs  ;  cinq  étamines  ;  un  ovaire 
à  style  filiforme,  terminé  par  un  stigmate  obtus;  une  cap- 
sule globuleuse,  s'ouvrant  par  son  sommet  en  cinq  à  dix 
valves. 

1.  Lysimachie  commune.  Lysimachia  vulgaris ;  L.  If  .  Indi- 
gène. Tige  droite,  presque  simple,  de  trois  ou  quatre  pieds  ; 
feuilles  ovales-lancéolées ,  ternées ,  quelquefois  opposées  ou 


3-;8  LYSIMACHIES. 

quaternees;  en  juillet,  fleurs  jaunes,  en  grappe  terminale. 
Pleine  terre  humide  ;  multiplication  par  ses  traces. 

2.  Lysimachie  a  feuilles  de  saule.  Ljsimachia  ephemerum ; 
L.  If  .  Espagne.  Tige  droite  ,  glabre  ,  de  quatre  à  cinq  pieds  ; 
feuilles  linéaires  ,  lancéolées ,  opposées ,  glauques  ;  fleurs  blan- 
ches, en  grappes  longues  et  spiciformes.  Terre  franche  légère 
et  humide ,  à  bonne  exposition  ;  multiplication  de  graines 
semées  sur  vieille  couche  aussitôt  la  maturité  et  au  levant, 
ou  par  l'éclat  des  pieds. 

3.  Lysimachie  a  fleurs  en  thyrse,  Z,  ihjrsijlora ;  L.  If  .  In- 
digène. Tige  droite,  d'un  pied;  feuilles  opposées,  linéaires, 
lancéolées;  de  juin  en  juillet,  fleurs  jaunes,  petites,  en  grap- 
pes latérales  et  pédonculées.  Même  culture. 

4.  Lysimachie  d'Orient.  L.  orient alis ;  Lam.  L  atropurpu- 
rea  ;  Murr.  If  .  D'Orient.  Fleurs  d'un  pourpre  foncé  ,  en  épis 
terminaux  ,  à  pétales  lancéolés  :  les  étamines  plus  longues 
que  la  corolle.  Orangerie  et  même  culture. 

5.  Lysimachie  a  quatre  feuilles.  L.  quadrifolia;  L.  L.  hir- 
suta;  Mich.  9jG .  Amérique  méridionale.  Feuilles  quaternees, 
à  pétiole  cilié;  fleurs  jaunes  ,  solitaires  sur  des  pétioles  qua— 
ternes.  Pleine  terre;  même  culture. 

6.  Lysimachie  ponctuée.  L.  punctata;  L.  "if.  Indigène.  Tige 
simple,  d'un  pied;  feuilles  verticillées ,  presque  quaternees, 
lancéolées,  parsemées  de  points  noirs;  de  juin  en  juillet , 
fleurs  jaunes,  solitaires  sur  des  pédoncules  axillaires.  Pleine 
terre  ;  même  culture. 

7.  Lysimachie  verticillée.  L.  verticillata ;  Pall.  îf .  Du 
Caucase.  Feuilles  pétiolées  ,  toutes  verticillées;  fleurs  deux  à 
trois  ensemble,  sur  des  pédoncules  axillaires,  formant  une 
grappe  terminale  au  sommet  de  la  tige.  Pleine  terre  de  bruyère 
humide  ;  du  reste  même  culture. 

8.  Lysimachie  des  bois.  L.  nemorum;  L.  'if  .  Indigène.  Tige 
couchée;  feuilles  ovales-aiguës;  de  mai  en  juillet,  fleurs 
jaunes,  solitaires,  axillaires.  Pleine  terre  ordinaire;  même 
culture. 

Var.  A  feuilles  panachées  ;  foliis  variegatis. 

9.  Lysimachie  numulaire.  L.  numularia;  L.  Of .  Indigène. 
Tige  rampante  ;   feuilles  presque  cordiformes  ;   de  mai  en 


LYSIMACHIES.  379 

juillet,  fleurs  jaunes  ,  solitaires ,  axillaires.  Culture  de  la  pré- 
cédente. 

10.  Ltsimachie  lin"  étoile.  Lysimachia  linum  stellatum  ;  L. 
0.  Indigène.  Tige  droite,  très -rameuse,  de  trois  pouces; 
feuilles  petites,  lancéolées,  pointues;  en  juin,  fleurs  soli- 
taires, axillaires;  les  calices  plus  grands  que  les  corolles.  De 
graines  semées  aussitôt  la  maturité,  en  plate-bande  au  levant. 

H0TT0N1E.  Hotlonia;  L.  {Pentandrie  —  monogynie.)  Ca- 
lice partagé  profondément  en  cinq  découpures  linéaires  ;  co- 
rolle monopétale  ,  à  tube  court ,  et  à  limbe  plane  divisé  en 
cinq  lobes  égaux;  cinq  étamines  ;  un  ovaire  surmonté  d'un, 
style  terminé  par  un  stigmate  en  tête  ;  une  capsule  globu- 
leuse ,  acuminée. 

1 .  Hottonie  des  marais  ,  plumeau ,  flûteau.  Hottonia  pa- 
lustris  ;  L.  ty ,  Indigène.  Plante  aquatique;  tige  droite,  fis— 
tuleuse,  s'élevant  de  huit  ou  dix  pouces  au-dessus  de  la 
surface  des  eaux;  feuilles  verticillées  ,  pinnées ,  à  pinnules 
linéaires;  en  juillet  ,  fleurs  blanches,  à  gorge  jaune  ,  verti- 
cillées, en  épis  lâches  et  interrompus.  Jolie  plante  pour  orner 
les  eaux  des  bassins.  Multiplication  par  éclats  des  racines. 

LUBINE.  Lubinia;  Comm.  (Pentandrie-monogynie .)  Ca- 
lice à  cinq  parties;  corolle  tubuleuse,  dont  le  tube  est  devla 
longueur  du  calice  et  le  limbe  plane,  à  cinq  parties  presque 
égales  ;  cinq  étamines  ad  nées  au  milieu  du  tube  de  la  corolle  ; 
anthères  ovales,  obtuses;  stigmates  obtus;  capsule  ovale, 
niucronée  ,  à  deux  ou  quatre  valves. 

1 .  Lubine  spatulée.  Lubinia  spatulata;  Vent.  Lysimachia 
Tnauritiana  ;  Lam.  cf.  De  l'île  Maurice.  Tige  fistuleuse ,  haute 
de  sept  à  huit  pouces;  feuilles  alternes,  spatulées;  en  été, 
fleurs  jaunes  ,pédonculées ,  axillaires,  solitaires.  Serre  chaude  ; 
terre  de  bruyère 5  arrosemens  soutenus;  multiplication  de 
graines  sur  couche  chaude,  semées  aussitôt  la  maturité. 

CORIDE.  Coris  ;  L.  {Pentandrie -mono  g  y  nie .)  Calice  ven- 
tru, à  cinq  dents,  au-dessous  desquelles  sont  des  petites 
épines;  corolle  monopétale,  tubuleuse,  à  limbe  partagé  en 
cinq  divisions  inégales  ;  cinq  étamines  ;  un  ovaire  à  style  ter- 
miné par  un  stigmate  un  peu  épais;  une  capsule  globuleuse, 
â  cinq  valves,  cachée  dans  le  calice,  et  contenant  plusieurs 
graines. 


38o  LYSIMACHIES. 

i.  Coride  de  Montpellier.  Coris  monspeliensis;  L.  If. 
France  méridionale.  Tige  de  sept  à  huit  pouces  ;  feuilles  li- 
néaires, les  supérieures  un  peu  épineuses;  de  juin  en.  juillet, 
fleurs  purpurescenles ,  en  épi  ovale  et  terminal.  Orangerie; 
terre  légère  ,  sablonneuse  ;  multiplication  de  graines  semées 
au  printemps ,  ou  de  boutures  étouffées ,  sur  couche  tiède. 

LIMOSELLE.  Limosella ;  L.  {Didj-namie-  angiospermie.) 
Calice  à  cinq  divisions,  persistant;  corolle  monopétale ,  très- 
petite,  campanulée  ,  à  cinq  lobes  presque  réguliers;  quatre 
étamines  didynamiques;  un  ovaire  à  style  simple,  terminé 
par  un  stigmate  globuleux;  une  capsule  ovale ,  à  deux  valves, 
à  une  loge  contenant  plusieurs  graines. 

i.  Limosf.lle  aquatique.  Limosella  aquatica;  L.  *if  .  Indi- 
gène. Plante  très-petite;  hampe  plus  courte  que  les  feuilles: 
celles-ci  lancéolées,  spatulées  ;  d'août  en  septembre,  une  fleur 
petite,  blanche,  terminale.  Pleine  terre  tourbeuse,  constam- 
ment humide;  multiplication  de  graines  ou  d'éclats. 

TRIENTALE.  Trientalis;  L.  {Heptandrie-monogj'nie.) 
Calice  à  sept  folioles;  corolle  monopétale,  en  roue,  à  sept 
divisions  ;  sept  étamines  ;  un  ovaire  à  style  filiforme  ,  terminé 
par  un  stigmate  en  tête;  une  baie  sèche,  globuleuse,  à  une 
loge,  s'ouvrantpar  ses  sutures,  et  contenant  plusieurs  graines. 

i .  Trientale  d'Europe.  Trientalis  Europœa;  L.  % .  Des 
Alpes.  Feuilles  ovales  -  lancéolées  ,  très  -  entières  ;  fleurs  en 
juin.  Pleine  terre  légère  et  fraîche  ;  multiplication  de  graines 
et  d'éclats. 

ARÉTIE.  Aretia;  L.  {Pentandrie-monogynie .)  Calice  per- 
sistant, à  cinq  divisions;  corolle  en  soucoupe,  à  tube  court, 
resserré  à  son  entrée,  muni  de  cinq  protubérances  glandu- 
leuses, et  ayant  son  limbe  partagé  en  cinq  lobes;  cinq  éta- 
mines; un  ovaire  à  style  terminé  par  un  stigmate- en  tête; 
une  capsule  globuleuse  ou  ovoïde ,  s'ouvrant  en  cinq  valves. 

i ,  Arétie  a  fleurs  jaunes.  Aretia  vitaliana;  Pers.  Primula 
vitaliana  ;  Willd.  If.  Des  Alpes.  Feuilles  linéaires ,  recour- 
bées; fleurs  presque  sessiles,  jaunes,  à  tube  allongé.  Pleine 
terre  de  bruyère  fraîche;  couverture  de  feuilles  sèches  pen- 
dant l'hiver.  Il  est  prudent  d'en  avoir  quelques  pieds  en 
orangerie. 

2.  Arétie  imbriquée.  A.  helvetica;  L.  Androsace  imbri- 


LYSIMACHIES.  38l 

cata;\thM.*  Androsace  diapensia;  Willd.  fif .  De  la  Suisse. 
Tige  d'un  pouce;  feuilles  ovales,  imbriquées,  cotonneuses; 
fleurs  blanches,  presque  sessiles ,  solitaires  et  terminales. 
Même  culture. 

3.  Arétie  des  Alpes.  Aretia  alpina;  L.  Androsace  alpina; 
Lam.  % .  De  la  Suisse.  Tige  d'un  pouce,  formant  un  gazon 
épais  ;  feuilles  linéaires ,  étalées  ;  fleurs  pédonculées ,  bleuâ- 
tres. Même  culture. 

DTAPENSIE.  Diapensia;  L.  {Pentandrie-monogynie.)  Ca- 
lice à  cinq  parties,  muni  extérieurement  de  trois  écailles; 
corolle  en  coupe,  dont  le  limbe  est  à  cinq  divisions  planes; 
cinq  étamines  insérées  au  sommet  du  tube,  et  alternes  avec 
les  divisions  ;  un  style;  un  stigmate  ;  capsule  à  trois  loges  et 
trois  valves  polyspermes. 

ï.  Diapensie  de  Laponie.  Diapensia  Laponica ;  Lin.  If  .  La- 
ponie.  Plante  petite;  feuilles  radicales,  formant  gazon;  en 
juillet  et  août,  fleurs  solitaires  ,  pédonculées,  au  sommet  des 
hampes.  Même  culture  que  les  plantes  au  genre  précédent. 

ANDROSACE.  Androsace  ;  L.  (  Pentandrie-monogynie.  ) 
Calice  persistant ,  à  cinq  divisions  ;  corolle  en  soucoupe  ,  à 
tube  court,  resserré  à  son  entrée,  et  muni  de  cinq  protubé- 
rances glanduleuses ,  à  limbe  partagé  en  cinq  lobes  ;  cinq 
étamines  ;  un  ovaire  à  style  surmonté  d'un  stigmate  en  tête  ; 
une  capsule  globuleuse  ou  ovoïde  ,  s'ouvrant  en  cinq  valves  ; 
fleurs  en  ombelle,  munies  à  leur  base  d'un  involucre  poly— 
phylle. 

ï.  Androsace  a  grand  calice.  Androsace  maxima;\i.  0. 
Indigène.  Tiges  nues;  feuilles  ovales,  dentées;  de  mars  en 
juin,  fleurs  petites ,  blanches,  avec  une  grande  collerette. 
De  graines  semées  en  place  ,  en'  plate- bande  terreautée  ; 
terre  légère  mêlée  de  moitié  terre  de  bruyère. 

2.  Androsace  blanc.  A.  lactea;  L.  A.pauciflora  ;  Villar, 
% .  Des  Alpes.  Tiges  nues,  de  trois  pouces,  glabres  comme 
toute  la  plante;  feuilles  linéaires,  très  -  entières  ;  en  juin, 
deux  à  quatre  fleurs  terminales,  blanches ,  jaunâtres  en  de- 
dans ,  à  corolle  plus  grande  que  le  calice.  Terre  de  bruyère, 
mêlée  à  un  peu  de  terre  légère  ;  multiplication  de  graines 
semées  en  terrine  ,  ou  par  l'éclat  des  pieds. 

3.  Androsace  velu.  A.   villosa  ;  L.    î£.  Des  Alpes.  Tiges 

3.  s5 


382  LTSIMACHIES. 

velues  ,  d'un  pouce  et  demi  ;  feuilles  ovales  lancéolées,  ciliées  ; 
de  juin  en  août,  fleurs  blanches  ,  en  ombelle  ,  à  calice  velu  et 
plus  grand  que  la  corolle.  Même  culture. 

4.  Androsace  a  feuilles  obtuses.  Androsace  obtusifolia  ; 
Willd.  % .  Des  Alpes.  Tige  courte  ;  feuilles  lancéolées , 
étroites  à  la  base ,  glabres  ;  fleurs  en  ombelle ,  à  collerette 
angulée,  pubescente.  Même  culture. 

5.  Androsace  d'Autriche.^,  chamœj asme ;  Pers.  If.  Des 
Alpes.  Plante  velue;  feuilles  lancéolées ,  très  -  entières  ;  de 
juin  en  août,  fleurs  à  pédoncules  très-courts,  et  à  corolle 
plus  grande  que  le  calice.  Même  culture. 

6.  Androsace  rose.  A.  carnea;  L.  If.  Des  Alpes.  Tiges  de 
deux  pouces,  pubescentes  ;  feuilles  subulées ,  glabres,  for- 
mant gazon;  en  août,  fleurs  assez  grandes,  d'un  rose  foncé, 
en  ombelle.  Même  culture. 

PRIMEVÈRE.  Primula;  L.  (  Pentandrie-monogynie.) 
Calice  tubuleux,  à  cinq  dents  ;  corolle  en  entonnoir,  à  tube 
allongé ,  dépourvu  de  glandes ,  à  limbe  partagé  en  cinq  lobes  ; 
cinq  étamines  ;  un  style  ;  une  capsule  s'ouvrant  en  cinq  ou 
dix  valves. 

1.  Primevère  commune.  Primula  veris;  L.  'If.  Indigène. 
Feuilles  radicales ,  ovales ,  dentées  ,  ridées ,  velues  en  des- 
sous ;  ti^e  de  cinq  à  six  pouces  ,  terminée  par  une  ombelle 
de  fleurs  jaunes,  pendantes,  à  limbe  concave,  légèrement 
odorantes.  Culture  de  la  suivante. 

2.  Primevère  élevée.  P.  elatior;  Jacq.  îf .  Indigène.  Elle 
diffère  de  la  précédente  par  sa  hampe  un  peu  plus  haute,  par 
ses  fleurs  à  limbe  plane  ,  dont  celles  du  milieu  de  l'ombelle 
sont  droites.  Ces  deux  espèces  ont  fourni  un  très -grand 
nombre  de  variétés  à  fleurs  simples,  doubles,  prolifères,  dans 
toutes  les  nuances.  Les  principales  sont  : 

i°  Flore pleno ;  à  fleurs  doubles,  jaunes. 

20   Cameaplena;  à  fleurs  couleur  de  chair,  doubles. 

3°   Coccinea plena ;  à  fleurs  d'un  rouge  vif,  doubles. 

4°  Purpurea plena  ;  à  fleurs  pourpres,  doubles. 

5°  Alla;  à  fleurs  blanches. 

Les  amateurs  font  des  collections  des  variétés  de  ces  deux 
plantes,  et  pour  qu'ils  les  réputent  belles,  il  faut  que  les  tiges 
soient  fortes,  de  six  pouces  au  moins;  les  corolles  nuancées 


LYSIMACHIES.  383 

de  trois  ou  au  moins  de  deux  couleurs  vives  et  tranchantes  ; 
l'œil ,  formé  par  la  gorge  de  la  corolle,  parfaitement  arrondi  ; 
les  anthères  ni  plus  haut  ni  plus  bas  que  l'ouverture  du 
tube  ;  le  limbe  bordé  de  blanc,  de  rose  ou  de  feu.  Les  plus 
estimées  sont  dans  les  couleurs  brune,  noire,  carmin  foncé, 
feu,  et  orangé.  Ces  variétés  s'obtiennent  de  graines  semées 
en  automne ,  en  pleine  terre  ,  au  levant  ou  en  terrine  ,  et 
très-peu,  recouvertes  de  terre.  On  les  repique  en  place  l'au- 
tomne suivant ,  et  on  multiplie  celles  que  l'on  veut  conser- 
ver, par  la  séparation  des  pieds  quand  la  fleur  est  passée  ou 
à  l'automne.  Terre  franche  légère  ,  fraîche  et  à  demi  om- 
bragée. 

3.  Primevère  oreille-d'ours.  Primula  auricula  ;  L.  If . 
Alpes.  Feuilles  dentées,  charnues  ,  obovales,  sortant  d'une 
tige  grosse,  charnue,  très-courte;  hampe  de  quatre  à  six 
pouces ,  terminée  par  une  ombelle  de  fleurs  jaunes  à  l'état 
sauvage. 

Cette  espèce  a  fourni  un  nombre  de  variétés  encore  plus 
considérable  que  les  deux  précédentes ,  dans  toutes  les  cou- 
leurs et  du  plus  beau  velouté.  Les  amateurs  en  distinguent 
de  trois  sortes  :  i°  les  françaises  ou  flamandes,  à  couleurs 
vives,  veloutées,  non  recouvertes  dépoussière  blanche  sur 
le  limbe  ;  20  les  poudrées  ou  anglaises ,  qui  sont  comme 
saupoudrées  d'une  poussière  fine  ,  blanche  ,  ressemblant  à 
de  la  farine  ;  elles  sont  bizarres  dans  leurs  formes  et  dans 
l'arrangement  de  leurs  couleurs  ;  l'œil ,  toujours  blanc  ,  est 
quelquefois  carré,  d'autres  fois  pentagone,  et  s'étend  plus  ou 
moins  sur  le  limbe  ;  celui  -  ci  est  souvent  irrégulier ,  pa- 
naché de  brun  ,  de  noir  ,  d'olive ,  de  vert ,  de  ventre  de 
biche,  etc.  ;  3°  les  doubles ,  qui  sont  les  moins  estimées,  si  on 
en  excepte  la  jaune  et  la  mordorée. 

Pour  être  réputée  belle,  une  oreille-d'ours  doit  avoir  ces 
qualités  :  tige  forte ,  se  soutenant  bien  ;  anthères  paraissant 
à  l'entrée  du  tube,  mais  ne  le  dépassant  pas ,  et  entourant  le 
stigmate;  gorge  ou  œil  jaune  ou  blanc,  formant  un  cercle 
parfait  et  s'étendant  sur  la  moitié  du  limbe;  limbe  d'une 
couleur  tranchante ,  vive,  veloutée,  plus  foncée  autour  de 
l'œil.  Si  le  limbe  est  bordé  d'un  petit  cercle  d'une  autre  cou- 
leur ,  la  plante  est  parfaite.  Les  fleurs   doivent  être  larges , 


384  I.YSIMACHIES. 

nombreuses  ,  formant  bien  l'ombelle  ,  et  à  limbe  plane ,  ni 
plissé  ni  chiffonné. 

On  n'obtient  ces  variétés  que  par  le  semis.  On  sème  de  dé- 
cembre en  mars  en  terrines  remplies  de  terre  de  bruyère  et 
exposées  au  levant.  On  enterre  fort  peu  les  graines  et  Ton 
arrose  avec  les  plus  grandes  précautions.  Quand  le  plant  a 
cinq  ou  six  feuilles,  on  le  repique  en  terrine  s'il  est  faible,  ou 
en  bordure  s'il  est  fort.  Au  printemps  suivant,  toutes  les 
plantes  fleurissent,  et  l'on  choisit  pour  mettre  en  pots  les 
espèces  les  plus  belles.  Les  oreilles-d'ours  aiment  une  terre 
franche  légère  ,  fraîche,  mais  sans  trop  d'humidité  -r  car  elles 
craignent  beaucoup  le  pouri.  Aussi  abrite-  t-  on  des  pluies 
continuelles  celles  que  l'on  a  en  pots.  Multiplication  aisée  par 
l'éclat  des  touffes.  Exposition  du  levant  ou  du  nord  ;  arrose- 
mens  très-modérés. 

4.  Primevère  de  la  Chine.  Primula  sinensis ;  Hort.  angl. 
If .  De  la  Chine.  Tige  de  huit  à  neuf  pouces  ,  charnue  ; 
feuilles  longuement  pétiolées  ,  cordiformes-arrondies,  à  sept 
ou  neuf  lobes  profonds  ;  presque  toute  l'année,  fleurs  roses,  à 
gorge  jaune ,  un  peu  irrégulières  ,  de  huit  à  douze ,  for- 
mant trois  verticilles  à  trois  pouces  d'intervalle  les  uns  des 
autres  ,  sur  des  hampes  latérales  et  axillaires.  Orangerie 
éclairée  ;  terre  légère  ;  multiplication  de  graines  et  d'éclats. 
Dans  la  serre  tempérée  elle  fleurit  dès  février. 

5.  Primevère  a  grandes  fleurs.  P.  grandiflora;  Flor. 
franc.  P.  acaulis ;  Jacq.  %.  Indigène.  Feuilles  radicales, 
rugueuses  ,  dentées  ,  velues  en  dessous  ;  en  juin  ,  hampe  de 
six  pouces ,  terminée  par  une  seule  fleur  assez  grande  et 
jaune.  Culture  du  n°  2. 

Var.  A  fleurs  bleues  ;  à  fleurs  doubles  ;  à  fleurs  nuancées 
de  jaune  et  de  rouge. 

6.  Primevère  farineuse.  P.farinosa  ;  Jacq.  If  .  Des  Alpes. 
Souche  basse;  feuilles  rugueuses,  crénelées,  glabres,  fari- 
neuses en  dessous  ;  en  mai ,  hampe  de  quatre  à  cinq  pouces , 
terminée  par  une  ombelle  de  fleurs  droites  ,  d'un  bleu  rou- 
geâtre  ou  blanches.  Même  culture. 

h.  Primevère  a  feuilles  de  cortuse.  P.  cortusoïdes ; 
WiLLD.'îp.  Sibérie.  Feuilles  rugueuses,  lobées,  cordiformes  , 
radicales  ;  hampe  haute  ,  terminée  ,  en  mai ,  par  une  om- 


LYSIMACHIES.  385 

belle  de  fleurs  pourpres ,  odorantes    Orangerie  pour  avoir  sa 
fleur  en  janvier  ;  autrement  pleine  terre  et  même  culture. 

8.  Primevère  velue.  Primula  villosa ;  Jacq.  *if .  Des  Alpes. 
Feuilles  planes  ,  dentées ,  velues  ,  ovales-cunéiformes  ,  char- 
nues ;  en  avril  et  mai ,  hampe  terminée  par  une  ombelle  de 
fleurs  à  corolles  glabres.  Culture  du  n°  3. 

9.  Primevère  des  neiges,  P.  nivalis  ;  Willd.  If .  Des  Alpes. 
Feuilles  lancéolées  ,  planes ,  un  peu  dentées  ,  très  -  glabres  ; 
hampe  deux  fois  plus  haute  que  les  feuilles,  terminée  par  une 
ombelle  de  fleurs  blanches  r  à  collerette  très-petite.  Même 
culture. 

10.  Primevère  bordée.  P.  marginata;  Willd.  P.  crenata; 
Lam.  *if.  Des  Alpes.  Feuilles  obovales  ,  dentées  en  scie, 
glabres  ,  bordées  de  blanc  farineux  ;  hampe  de  deux  pouces, 
terminée  par  une  ombelle  de  fleurs  d'un  beau  pourpre  ;  une 
collerette  de  folioles  courtes  et  linéaires.  Même  culture. 

1 1 .  Primevère  a  longues  feuilles.  P.  longifolia;  Pers.  P. 
auriculata  ; Lam.  'if.  Orient.  Feuilles  ohlongues-ovales,  den- 
ticulées  ,  glabres  ,  glauques  ;  hampe  farineuse  au  sommet , 
terminée  par  une  ombelle  de  sept  à  huit  fleurs  lilas,  d'un 
jaune  citron  à  l'intérieur.  Orangerie  et  même  culture. 

12.  Primevère  a  feuilles  entières.  P.  integrifolia ;  Jacq. 
% .  Des  Alpes.  Feuilles  très  -  entières  ,  elliptiques,  un  peu 
crénelées  et  cartilagineuses  à  la  base;  hampe  grêle,  peu 
élevée  ,  terminée  par  une  ombelle  de  deux  à  quatre  fleurs 
droites  ,  purpurines  ou  carnées.  Même  culture  ,  mais  pleine 
terre. 

i3.  Primevère  visqueuse.  P.  gîutinosa  ;  Jacq.  'if.  Des 
Alpes.  Feuilles  finement  dentées  en  scie  ,  lancéolées  ,  gluti- 
neuses  ;  fleurs  à  odeur  d'orchis  ,  sessiles ,  à  collerette  aussi 
longue  qu'elles.  Même  culture. 

14.  Primevère  gigantesque.  P.  gigantea;  Jacq.  'if  .  Sibérie. 
Feuilles  dentées  en  scie,  glabres ,  rhomboïdales- ovales  ;  fleurs 
sur  une  hampe  très-longue,  peu  nombreuses.  Même  culture. 

i5.  Primevère  très-petite.  P.  minima;  Jacq.  'if  .  Des  Alpes. 
Plante  très-basse;  feuilles  très-glabres,  luisantes,  cunéifor- 
mes, finement  dentées  en  scie;  hampe  terminée  par  peu  de 
fleurs  ,  d'un  rose  carné.  Même  culture. 

CORTUSE.  Cortusa;  L.  {Pentandrie-monogynie.)  Calice 


386  LYSIMACHIES. 

à  cinq  dents;  corolle  en  cloche,  à  tube  très-court,  à  limbe 
partagé  en  cinq  lobes  ;  cinq  étamines  presque  sessiles;  un  ovaire 
surmonté  d'un  style  filiforme  plus  long  que  la  corolle;  une 
capsule  ovoïde,  s'ouvrant,  jusqu'à  moitié,  en  cinq  valves. 

1.  Coktuse  de  matthiole.  Cortusa  matthioli ;  L.  If  .  De  la 
Suisse.  Feuilles  radicales  ,  cordiformes  ,  incisées  ou  lobées  , 
velues-,  hampe  de  cinq  à  sept  pouces ,  terminée  ,  en  mai ,  par 
une  ombelle  de  fleurs  rouges  ou  blanches  ,  à  calice  plus  court 
que  la  corolle.  Pleine  terre  légère  ou  de  bruyère  ,  fraîche  et 
à  demi  ombragée.  Multiplication  de  graines  en  terrine ,  se- 
mées en  automne  et  très-peu  recouvertes  de  terre,  ou  d'éclats. 
Du  reste  même  culture  que  la. primevère  oreille-d'ours. 

2.  Cortuse  de  Gmelin»  C.  Gmelini;  L.  If .  Sibérie.  Mêmes 
caractères  que  la  précédente,  mais  fleurs  plus  petites  et  ca- 
lice plus  grand  que  la  corolle.  Même  culture» 

SOLDANELLE.  Soldanella;  L.  (Pentandrie -monogynie .), 
Calice  à  cinq  dents;  corolle  campanulée,  ayant  son  limbe 
divisé  en  un  grand  nombre  de  lanières  linéaires;  cinq  éta- 
mines à  anthères  terminées  par  un  filet  ;  un  ovaire  surmonté 
d'un  style  filiforme  ;  une  capsule  oblongue  ,  s'ouvrant  par  le 
sommet  en  plusieurs  valves. 

i.  Soldanelle  des  Alpes.  Soldanella  alpina;  Jacq.  If  .  Des 
Alpes.  Feuilles  réniformes  y  un  peu  lobées,  très  -  entières  ; 
hampe  de  cinq  à  six  pouces  r  terminée  ,  en  avril  et  mai ,  par 
deux  à  quatre  fleurs  rougeâtres  ,  pédonculées ,  à  bords  fran- 
gés ;  variété  à  fleurs  pourpres  ou  blanches»  Terre  légère  ou 
de  bruyère  ;  exposition  à  demi  ombragée  ;  multiplication  de 
graines,  ou  par  l'éclat  des  racines  en  octobre;  couverture 
de  feuilles  sèches  pendant  l'hiver.  Si  on  la  cultive  en  orange- 
rie ,  elle  fleurit  un  mois  plus  tôt. 

GYROSELLE.  Dodecatlieon;  L.  {Pentandne-monogjnie.) 
Calice  à  cinq  divisions  ;  corolle  à  tube  court ,  presque  globu- 
leux, à  limbe  partagé  en  cinq  divisions  réfléchies  ;  cinq  éta- 
mines ;  un  ovaire  surmonté  d'un  slyle  filiforme  ,  à  stigmate 
simple  ;  une  capsule  oblongue  ,  s'ouvrant  par  son  sommet. 

i .  Gyroselle  de  Virginie.  Dodecatlieon  meadia  ;  Mich.  %  . 
De  la  Virginie.  Feuilles  radicales ,  oblongues-ovales  ,  obtuses, 
glabres ,  étalées  en  rosette  sur  la  terre  ;  en  avril  et  mai ,  hampe 
d'un  pied,  terminée  par  une  ombelle  d'une  douzaine  de  fleurs, 


LYSIMACHIES.  38n 

petites,  pendantes  ,  d'un  rose  pourpre.  Terre  franche  légère , 
à  exposition  à  demi  ombragée  ;  couverture  de  feuilles  sèches , 
pendant  l'hiver,  ou,  mieux,  orangerie;  multiplication  de 
graines  semées  aussitôt  la  maturité  en  terrine  de  terre  de 
bruyère  ,  ou  par  l'éclat  des  racines  en  automne. 

i.  Gyroselle  a  feuilles  entières.  Efodecatheon  integrifo- 
lium;  Mich.  If.  Amérique  septentrionale.  Feuilles  un  peu 
spatulées,  très-entières;  fleurs  peu  nombreuses,  droites,  en 
ombelle,  à  bractées  linéaires.  Même  culture,  mais  orangerie. 

CYCLAME.  Cyclamen;  L.  {P  entandrie-monogynie,)  Galice 
campanule ,  à  cinq  divisions  ;  corolle  à  tube  court ,  presque 
globuleux  ,  à  limbe  partagé  en  cinq  divisions  réfléchies  ;  cinq 
étamines  ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  droit ,  terminé  par 
un  stigmate  aigu;  une  capsule  bacciforme ,  globuleuse ,  s'ou- 
vra nt  par  son  sommet  en  cinq  valves. 

i.  Gyçlame  d'Europe,  pain  de  pourceau.  Cyclamen  euro- 
pœum;  Ait.  If. .  Indigène.  Feuilles  orbiculaires  ,  cordiformes, 
crénelées,  marquées  en  dessus  détaches  blanchâtres,  rou- 
geâtres  en  dessous  ;  au  printemps ,  et  quelquefois  en  automne, 
fleurs  petites  ,  nombreuses  ,  purpurines  ou  blanches  ,  tour- 
nées vers  la  terre  et  solitaires.  Terre  légère  ,  fraîche  et  om- 
bragée ;  couverture  de  feuilles  sèches  pendant  l'hiver ,  ou , 
mieux ,  orangerie.  Multiplication  de  graines  sur  couche  tiède, 
ou  par  la  séparation  des  racines  tuberculeuses ,  au  printemps. 

2.  Cyclame  de  Cos.  C.  couum;  Ait.  ^ .  Italie.  Plus  petit 
que  le  précédent;  feuilles  orbiculaires  ,  cordiformes,  nom- 
breuses ,  d'un  vert  foncé  en  dessus  ,  pourpres  en  dessous 
ainsi  que  les  pétioles  ;  au  printemps ,  fleurs  rouges  ,  à  pétales 
larges  et  courts.  Même  culture.  Il  fleurit  presque  toute  l'an- 
née quand  on  le  cultive  en  pot  et  terre  de  bruyère,  sous  châs- 


sis ou  en  orangerie. 


3.  Cyclame  de  perse.  C.  persicum;  kw.Tf.  Ile  de  Chypre. 
Plante  plus  grande  ;  feuilles  oblongues-ovales  ,  cordiformes  , 
crénelées  ,  rouges  en  dessus;  fleurs  rouges,  odorantes.  Même 
culture. 

4.  Cyclame  a  feuilles  de  lierre.  C.  hederœfolium ;  Ait.  %  . 
Italie.  Feuilles  en  cœur,  anguleuses,  denticulées,  rousses  en 
dessous  ;  fleurs ,  en  avril,  blanches,  roses  ou  rouges,  selon 
la  variété.  Même  culture y  mais  orangerie. 


388  LYSIMACHIES. 

5.  Cyclame  d'Alep.  Cyclamen  atepicum  ;  L.  % .  Turquie. 
Feuilles  longuement  péliolées ,  plus  grandes  que  celles  du, 
n°  i  ,  crénelées,  cordiformes,  maculées  de  vert  plus  foncé; 
de  mars  en  mai,  hampe  de  six  pouces,  terminée  par  une 
fleur  très -grande,  blanche  et  odorante.  Orangerie  et  même 
culture. 

Var.  A  fleurs  rouges  ;    autre  à  fleurs  blanches  et   gorge 
rouge. 

Nota.  Les  genres  qui  suivent  ont  été  placés  dans  cette  fa- 
mille, seulement  parce  qu'ils  ont  de  l'affinité  avec  elle. 

GLOBULAIRE.  Globularia;  L.  (Tétrandrie-monogynie.) 
Calice  monophylle ,  à  cinq  divisions  profondes  ;  corolle  tu— 
buleuse  à  sa  base  7  ayant  son  limbe  partagé  en  cinq  décou- 
pures inégales ,  formant  deux  lèvres  ;  quatre  étamines  ;  un 
ovaire  à  style  filiforme ,  terminé  par  un  stigmate  simple  ou 
bifide  ;.  une  graine  recouverte  par  le  calice  persistant.  Fleurs 
réunies  en  tête  sur  un  réceptacle  commun ,  garni  de  paillettesr 
et  muni  à  sa  base  d'un  involucre  composé  d'écaillés  imbri- 
quées. 

1.  Globulaire  a  longues  feuilles.  Globularia  longifolia  ; 
Ait.  G.  salicina;  Lam.  J).  Madère.  Arbuste  de  trois  pieds, 
à  rameaux  droits  ;  feuilles  linéaires  lancéolées  ,  très-entières  , 
éparses  ,  nombreuses  et  lisses;  en  juillet  et  août,  fleurs  d'un 
bleu  pâle,  en  têtes  axillaires,  aplaties,  presque  solitaires. 
Orangerie  ;  terre  légère  ;  multiplication  de  boutures  étouffées  ,. 
sur  couche  tiède,  ou,  plus  facilement ,  de  marcottes. 

Oi,  Globulaire  alypum.  G.  alypum;  L.  Alypum  monspe— 
ïiensïum  r  seu  frutex  te.rribilis ;  Bauh,  J)  .  France  méridio- 
nale., Tige  frutiqueuse  ,  de  deux  pieds,  très-rameuse;  feuilles 
lancéolées  ,  tridentées ,  entières  ;  d'août  en  novembre ,  fleurs 
bleuâtres,  en  tête  terminale.  Orangerie  et  même  culture. 
Cette  plante  est  acre,  fortement  purgative  ,  et  vénéneuse. 

3.  Globulaire  commune.  G.  vulgaris;  L.  If  .  Indigène.  Tige 
herbacée;  feuilles  radicales  tridentées,  les  caulinaires  lan- 
céolées; en  juinr  fleurs  bleues  ou  blanches  ,  en  tête  termi- 
nale. Pleine  terre  légère ,,  sèche  et  maigre  ;  exposition  chaude 
et  élevée  ;.  multiplication  par  éclat  du  pied. 

4-  Globulaire  a  feuilles  en  coeur.  G.  cordifolia;  L.  Tf .  Des 
Alpes.  Tige  presque  nue;,  feuilles  cunéiformes ,  tridentées , 


LYSIMACHIES.  389 

la  dent  du  milieu  plus  petite  ;  de  juin  en  juillet ,  fleurs  bleues, 
petites ,  en  tête  terminale.  Culture  du  n°  3  ,  et  orangerie. 

5.  Globulaire  a  tige  nue.  Globularia  nudicaulis  ;  L.  If. 
Des  Alpes.  Tige  nue;  feuilles  très-  entières  ,  lancéolées  ;  en 
juillet,  une  ou  deux  écailles  soutenant  une  tête  de  fleurs 
bleues.  Culture  du  n°  3. 

6.  Globulaire  a  feuilles  de  lin.  G.  linifolia;  Lam.  % .  Es- 
pagne. Tige  herbacée  ,  feuillée  ;  feuilles  radicales  spatulées  , 
raides,  tridentéesau  sommet,  les  caulinaires  étroites,  linéai- 
res-lancéolées, acuminées;  en  juin  ,  fleurs  d'un  bleu  pâle  ,  en 
tête  terminale.  Culture  des  deux  précédentes,  mais  quelques 
pots  en  orangerie  ,  par  prudence. 

*j.  Globulaire  épineuse.  G.  spinosa  ;  Lam.  %.  Espagne. 
Feuilles  radicales  crénelées,  aiguillonneuses,  les  caulinaires 
très-entières,  mucronées;  en  mai,  fleurs  bleues ,  en  tête  ter- 
minale. Culture  de  la  précédente ,  mais  orangerie. 

8.  Globulaire  naine.  G.  nana;  Lam.  2£.  France  méridio- 
nale. Hampe  nue  ,  très-courte  ;  feuilles  ovales-spatulées ,  très- 
entières.  Culture  du  n°  3. 

SA  MOLE.  S  amollis  ;  L.  (Pentandrie-monogjrme.)  Calice  à 
cinq  divisions,  persistant;  corolle  monopétale,  en  soucoupe, 
à  limbe  partagé  en  cinq  lobes,  avec  une  petite  écaille  fili- 
forme située  à  la  base  de  chacune  de  ses  échancrures  ;  cinq 
étamines;  un  ovaire  semi-inférieur,  surmonté  d'un  style  fili- 
forme, terminé  par  un  stigmate  en  tête;  une  capsule  mono- 
loculaire,  polysperme  ,  s'ouvrant  à  moitié  en  cinq  valves. 

i .  Samole  mouron-d'eau.  S  amollis  valerandi;  L.  If.  .  Indi- 
gène. Tige  droite  ;  feuilles  obtuses;  de  juin  en  août,  fleuri 
blanches,  en  grappe  terminale.  Dans  les  eaux  des  bassins  où. 
il  ne  s'agit  que  de  jeter  une  fois  ses  graines  pour  qu'elle  s'y 
perpétue. 

UTRICULAIRE.  Utricularia;  L.  {Diandrie  —  monogynie,) 
Calice  à  deux  folioles  caduques;  corolle  monopétale,  à  tube 
très-court,  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres  irrégulières,  dont 
la  supérieure  entière  ,  redressée ,  et  l'inférieure  plus  grande , 
entière  ,  présentant  un  palais  saillant,  en  cœur,  et  prolongée 
en  éperon  à  sa  base  ;  deux  étamines  portées  par  la  lèvre  supé- 
rieure de  la  corolle;  un  ovaire  à  style  court,  terminé  par  un 


3go  LYSIMACHIES. 

stigmate  conique  ;  une  capsule  globuleuse ,  monoloculaire , 
poly  sperme. 

i.  Utriculaire  commune.  Ulricularia  vulgaris  ;  L.  If  .  Indi- 
gène. Plante  aquatique  ,  à  rameaux  flottans  ;  feuilles  pinnées- 
multifides,  à  lanières  capillaires;  en  juillet,  fleurs  jaunes, 
en  épi  lâche.  Par  éclats  jetés  en  automne  dans  les  eaux  des 
bassins ,  où  elle  se  multiplie  seule.  Les  autres'  espèces  ne 
sont  pas  cultivées. 

GRASSETTE.  Pinguicula;  L.  {Diandrie -monogynie .)  Ca- 
lice à  deux  lèvres,  dont  la  supérieure  trifide  et  l'inférieure 
bifide  ;  corolle  monopétale  ,  irrégulière  ,  terminée  postérieu- 
rement en  éperon ,  ayant  son  limbe  à  deux  lèvres ,  dont  la 
supérieure  à  trois  lobes,  et  l'inférieure  ,  plus  courte  ,  à  deux 
lobes  ;  deux  étamines  très—courtes  ;  un  ovaire  à  style  court , 
terminé  par  un  stigmate  à  deux  lames  recouvrant  les  anthères  ; 
une  capsule  monoloculaire,  polysperme. 

1.  Grassette  commune.  Pinguicula  vulgaris;  L.  If.  Indi- 
gène. Feuilles  ovales,  oblongues ,  couchées;  en  mai,  hampe 
de  cinq  à  six  pouces,  soutenant  chacune  une  fleur  d'un  violet 
pâle,  à  éperon  conique  ,  droit,  de  la  longueur  des  pétales, 
et  lèvre  supérieure  bilobée.  En  baquet  rempli  de  terre  limo- 
neuse et  plongé  dans  les  eaux  d'un  bassin  ;  multiplication  par 
l'éclat  des  racines,  en  automne. 

MENYANTHÉS.  Menyanihes ;  h.  {P enlandrie- monogj- 
nie. )  Galice  monophylle ,  partagé  en  cinq  divisions  profondes  ; 
corolle  monopétale ,  infondibuliforme  ou  presqu'en  roue ,  à 
limbe  partagé  en  cinq  lobes  chargés  de  poils  ou  de  cils  ;  cinq 
étamines  à  filamens  alternes  avec  les  divisions  de  la  corolle , 
et  portant  des  anthères  bifides  à  leur  base  ;  un  ovaire  à  style 
cylindrique  ,  terminé  par  un  stigmate  à  deux  ou  trois  lobes  ; 
une  capsule  monoloculaire  ,  contenant  beaucoup  de  graines 
disposées  sur  deux  rangs,  le  long  du  milieu  des  valves. 

i.  Menyanthes  trèfle  d'eau.  Menyanihes  trifoliata;  L.  If  . 
Indigène.  Feuilles  longuement  pétiolées  ,  à  trois  folioles; 
hampe  d'un  pied,  terminée,  en  juillet,  par  un  épi  de  fleurs 
blanches  ,  assez  grandes -r  à  limbe  couvert  de  cils  blancs  pro- 
duisant un  effet  très -agréable.  En  baquet  rempli  de  terre 
limoneuse  et  plongé  dans  les  eaux  d'un  bassin  ;  multiplication 
par  éclats. 


PÉDICULAIRES.  3(}I 

ORDRE  IL 
LES  PÉDICULAIRES.  —  PEDICULARES. 

Plantes  herbacées  ou  frutescentes-,  tiges  simples  ou 
rameuses  y feuilles  simples,  opposées  ou  alternes,  quel- 
quefois remplacées  par  des  écailles.  Fleurs  souvent  en 
épis  ;  calice  monophylle ,  souvent  tubuleux  à  sa  base  , 
plus  ou  moins  profondément  divisé  en  son  bord,  quel- 
quefois tout- à- fait  polyphyJle  ;  corolle  monopétale  , 
ordinairement  ir régulière  -,  deux  ,  quatre  ou  huit  éta- 
mines ,  Je  plus  souvent  quatre ,  dont  deux  plus  courtes 
et  deux  plus  longues  -,  un  ovaire  supérieur  à  style  simple, 
terminé  par  un  stigmate  également  simple  ,  rarement 
bilobé.  Une  capsule  à  deux  valves,  tantôt  réunies  par 
leur  nervure  moyenne ,  de  manière  à  former  deux  loges 
divisées  par  une  cloison  centrale ,  qui  sert  de  réceptacle 
des  deux  côtés  -,  tantôt  séparées  ,  portant  les  graines  sur 
la  côte  longitudinale ,  et  ne  formant  qu'une  seule  loge , 
chaque  loge  contenant  une  ou  plusieurs  graines.  Em- 
bryon muni  d'un  périsperme  charnu. 

Sect.  Ire.  Deux  étamiires  ou  plusieurs ,  non  didynames. 

POLYGALA,  Polygala;  L.  (Diadelphie-octandrie.)  Galice 
à  cinq  divisions,  dont  deux  beaucoup  plus  grandes  que  les 
autres  ,  en  forme  d'ailes  y  et  souvent  colorées  ;  corolle  en  tube 
à  sa  base ,  fendue  supérieurement  en  deux  lèvres ,  dont  la 
supérieure  partagée  en  deux  lobes,  et  l'inférieure  concave,, 
barbue  en  dessous  ou  nue  ;  huit  étamines  à  filamens  réunis 
en  deux  faisceaux  renfermés  dans  la  lèvre  inférieure,  et  por- 
tant des  anthères  monoloculaires  ;  un  ovaire  à  style  simple  r 
terminé  par  un  stigmate  presque  bifide  ;  une  capsule  en  cœur 
renversé ,  à  deux  valves ,  à  deux  loges  contenant  chacune  une 
graine. 


392  PÊDICULAIRES. 

§  Ie'.  Fleurs  barbues. 

1.  Polygala  commun.  Poljgala  vulgaris  ;  L.  %.  Indigène. 
Tiges  couchées  ;  feuilles  linéaires,  lancéolées,  un  peuaiguës  ;  en 
juillet  et  août,  fleurs  bleues,  rougeâtres  ou  blanches,  à  ailes 
ovales  ,  de  la  longueur  des  fleurs  ,  à  trois  raies ,  en  grappes  uni- 
latérales et  terminales.  Terre  légère  mêlée  à  moitié  terre  de 
bruyère;  exposition  à  demi  ombragée;  arrosemens  fréquens. 
Multiplication  de  graines  semées  en  terrine ,  ou  par  éclat. 
Jolie  plante,  ainsi  que  les  variétés  ou  espèces,  monspeliaca , 
amara,  austriaca,  et  repens ,  toutes  indigènes  et  se  cultivant 
de  la  même  manière. 

2.  Polygala  bractéolé.  P.  bracteolata ;  Willd.  f).  Du 
Cap.  Arbrisseau  à  tige  droite  ;  feuilles  linéaires ,  lancéolées , 
glabres,  persistantes;  de  mai  en  juillet,  fleurs  d'un  vert  rou- 
geâtre  en  dehors,  d'un  beau  violet  en  dedans,  en  grappes 
terminales  :  ailes  marquées  de  plusieurs  nervures,  et  termi- 
nées par  une  pointe.  Orangerie  éclairée;  terre  légère,  terre 
de  bruyère  et  terreau,  mêlés  par  égales  portions;  pendant 
l'été ,  exposition  à  demi  ombragée  ;  multiplication  de  mar- 
cottes ,  de  boutures  ,  et  de  graines  sur  couche  chaude  et 
sous  châssis.  Tous  les  polygala  sont  de  charmans  arbrisseaux. 

3.  Polygala  a  feuilles  cylindriques.  P.  teretifûlia;  Willd. 
T).  Du  Cap.  Tige  frutiqueuse,  à  rameaux  cotonneux,  pubes- 
cens;  feuilles  linéaires,  subulées  ;  fleurs  en  grappes  termi- 
nales, peu  nombreuses;  ailes  ovales,  un  peu  aiguës,  mar- 
quées de  beaucoup  de  nervures.  Culture  du  précédent. 

4.  Polygala  a  feuilles  de  myrte.  P.  myrtifolia;  Willd. 
J).  Du  Cap.  Tige  frutiqueuse,  de  sept  à  huit  pieds;  feuilles 
oblongues ,  un  peu  obtuses  ,  glabres ,  persistantes  ;  tout  l'été , 
fleurs  assez  grandes  ,  d'un  beau  violet  à  l'intérieur,  pâles  en 
dehors ,  peu  nombreuses  ,  en  grappes  courtes  et  terminales  : 
carène  courbée  en  faux.  Orangerie,  et  culture  du  n°  2. 

5.  Polygala  a  feuilles  opposées.  P.  oppositifolia;  L  f)  .  Du 
Cap.  Tige  frutiqueuse,  haute  de  trois  pieds;  feuilles  oppo- 
sées ,  ovales  -  aiguës  ,  persistantes  ;  tout  l'été ,  fleurs  assez 
grandes  ,  d'un  rouge  violet,  en  épis.  Orangerie  et  même  cul- 
ture. 


pédiculaires.  3o,3 

6.  Polygala  a  feuilles  en  coeur.  Polygala  cordifolia  ; 
Willd. T).  Du  Cap.  Tige  frutiqueuse  ,  à  rameaux  pubescens  , 
longs  et  grêles  ;  feuilles  cordiformes ,  mucronées,  opposées  , 
persistantes  ;  en  été ,  fleurs  rouges  ,  en  grappes  terminales. 
Orangerie  et  même  culture. 

.  7.  Polygala  épineux.  P.  spinosa;  Willd.  T}-  Du  Cap.  Tige 
frutiqueuse  ,  épineuse  ;  feuilles  ovales  ,  obtuses ,  mucronées , 
persistantes;  fleurs  petites,  axillaires ,  solitaires,  blanches, 
à  carène  rouge;  fruit  consistant  en  une  baie  charnue.  Oran- 
gerie et  même  culture. 

8.  Polygala  a  belles  fleurs.  P.  speciosa;  Lois.  Deslong. 
7} .  Du  Cap.  Tiges  de  trois  à  quatre  pieds  ;  feuilles  lancéolées- 
ovales;  en  juin  et  juillet ,  fleurs  les  plus  grandes  du  genre  , 
d'un  violet  pourpre,  en  épis  assez  longs;  carène  surmontée 
d'un  filament  violacé  et  frangé.  Orangerie  et  même  culture. 

§  II.  Fleurs  sans  barbes. 

9.  Polygala  a  feuilles  de  buis.  P.  chamœbuxus ;  Willd. 
f).  De  la  Suisse.  Tiges  touffues,  frutiqueuses ,  de  cinq  à  six 
pouces  ;  feuilles  oblongues ,  lancéolées ,  aiguës  ;  au  printemps , 
fleurs  jaunâtres,  tachées  de  pourpre  à  l'extrémité,  au  nombre 
de  deux  ou  trois  sur  des  pédoncules  axillaires  ou  terminaux. 
Jolie  espèce.  Pleine  terre  et  culture  du  n°  1 . 

10.  Polygala  a  feuilles  de  bruyère.  P.  heisteria;  Pluck. 
f).  Du  Cap.  Tige  très  -  rameuse ,  arborescente,  à  rameaux 
droits;  feuilles  triangulaires ,  mucronées,  piquantes,  persis- 
tantes; toute  l'année  ,  fleurs  en  épis  ,  petites  ,  latérales,  blan- 
ches et  bifides  dans  la  partie  supérieure ,  l'inférieure  d'un 
beau  pourpre.  Orangerie,  et  culture  du  n°  2. 

11.  Polygala  mixte.  P.  mixta;  L.  f).  Du  Cap.  Tige  fruti- 
queuse, à  rameaux  filiformes  ;  feuilles  cylindriques,  mucro- 
nées, nombreuses  et  très -serrées;  presque  toute  l'année, 
fleurs  petites,  axillaires,  sessiles  ,  pourpres.  Orangerie,  et 
culture  du  n°  2. 

12.  Polygala  stipulé.  P.  stipulacea;  L.  ~f}.  Du  Cap.  Tige 
sous-frutiqueuse;  feuilles  ternées,  linéaires,  aiguës,  accom- 
pagnées de  stipules;  fleurs  latérales,  sessiles,  solitaires  ,  d'un 
pourpre  rouge.  Orangerie  et  même  culture. 


3g4  PÉDICULAIRES. 

i3.  Polygala  lancéolé.  Volygala  lanceolata;  Pers.  T}  •  Du 
Pérou.  Tige  sous-frutescente  ,  à  rameaux  grêles,  divariqués; 
feuilles  sessiles  ,  lancéolées,  acuminées,  glabres  ;  fleurs  pur- 
purines, en  épi  lâche.  Orangerie  ;  même  culture. 

i4-  Polygala  de  Virginie.  P.  senega;^N\\A,v>.  If.  Amé- 
rique méridionale.  Tige  droite,  herbacée,  très-simple;  feuilles 
oblongues ,  lancéolées  ;  en  juillet ,  fleurs  petites  ,  blanchâtres, 
en  épi  filiforme.  Orangerie;  même  culture.  Toutes  les  autres 
espèces,  au  nombre  de  plus  de  quatre-vingts,  se  cultivent  à 
peu  près  de  même. 

VÉRONIQUE.  Veronica;  L.  {Diandrie-monogynie ,)  Ca- 
lice partagé  en  quatre  divisions,  rarement  en  cinq;  corolle 
monopétale,  le  plus  souvent  en  roue,  à  limbe  divisé  en 
quatre  lobes  inégaux  ;  deux  étamines;  un  ovaire  surmonté 
d'un  style  filiforme ,  terminé  par  un  stigmate  simple  ;  une 
capsule  en  cœur  renversé,  ou  quelquefois  ovale,  à  deux  loges 
dont  la  cloison  est  opposée  aux  valves  ;  plusieurs  graines 
dans  chaque  loge. 

§  Ier.  Fleurs  en  ëpis. 

1.  Véronique  de  Sibérie.  Veronica  sibirica;  Willd.  If .  De 
la  Sibérie.  Tige  un  peu  velue ,  haute  de  quatre  à  cinq  pieds  ; 
feuilles  en  verticilles  ,  au  nombre  de  sept  ;  de  juin  en  juillet , 
fleurs  blanches ,  en  gros  épis.  Tout  terrain  ,  mieux  terre  lé- 
gère, substantielle.  Multiplication  de  graines  semées  au  prin- 
temps ,  et  repiquer  le  jeune  plant  à  l'automne  ,  ou  par  éclats 
des  pieds  Toutes  les  plantes  de  ce  genre,  à  deux  ou  trois 
près,  sont  rustiques,  et  se  cultivent  de  la  même  manière. 
La  plupart  sont  fort  jolies. 

2.  Véronique  de  Virginie.  r,  Virginica.  Pers.  .If.-.  Amé- 
rique septentrionale.  Tige  de  six  à  sept  pieds  ;  feuilles  qua ter- 
nées  et  quinées  ;  de  juillet  en  octobre,  fleurs  blanches,  en 
épis  terminaux. 

3.  Véronique  bâtarde.  PT,  spuria;  Pers.  % .  Allemagne. 
Tige  de  deux  pieds  ;  feuilles  lancéolées ,  également  dentées  en 
scie;  de  mai  en  juin  ,  fleurs  bleues. 

Var.  Véronique  naine.  V.  sp.  nana.  Autre  :  Véronique 
pendante.  V.  sp.pendula. 


ê 
PÉDICULAIRES.  395 

4.  Véronique  maritime.  T^eronica  maritima  ;  Pers.  T)- 
Europe.  Arbrisseau  à  tige  de  deux  pieds  ;  feuilles  lancéolées , 
un  peu  cordiformes ,  inégalement  dentées;  de  mai  en  juin, 
fleurs  bleues,  en  plusieurs  épis. 

Var.  A  fleurs  blanches,  alla;  à  fleurs  bleuâtres,  cœru- 
lescens;  à  fleurs  roses,  incarnata,  et  à  feuilles  panachées, 
foliis  variegatis. 

5.  Véronique  a  longues  feuilles.  V.  longifolia;  Pers.  ^  „ 
Autriche.  Tige  d'un  pied  et  demi  à  deux  pieds  ;  feuilles  lan- 
céolées, acuminées,  dentées ,  se  rétrécissant  en  pétiole  ;  fleurs 
bleues,  en  épis  terminaux. 

6.  Véronique  blanchâtre.  V.  incana;  Pers.  If  .  Autriche. 
Tige  couchée  à  la  base ,  redressée  au  sommet;  feuilles  oppo- 
sées ,  crénées,  obtuses,  cotonneuses  comme  la  tige;  de  juillet 
en  septembre,  fleurs  bleues,  en  épis  terminaux. 

7.  Véronique  a  épi.  V.  spicata;  Pers.  If.  Indigène.  Tige 
très-simple,  d'un  pied  et  demi ,  dressée;  feuilles  crénelées, 
opposées,  obtuses,  très-entières  au  sommet;  de  juin  en  août , 
fleurs  bleues,  en  épi  terminal. 

8.  Véronique  hybride.  V.  hybrida  ;  Pers.  %  .  Hort.  angl.  Tige 
droite;  feuilles  elliptiques,  obtuses,  inégalement  dentées  et 
crénelées;  de  juin  en  août,  fleurs  bleues,  en  épis  terminaux. 

9.  Véronique  pïnnée.  V. pinnata;  Pers.  If.  Sibérie.  Tige 
d'un  pied;  feuilles  linéaires,  pinnatifides,  un  peu  fasciculées, 
à  pinnules  filiformes  et  divariquées  ;  en  juillet,  fleurs  d'un 
bleu  pâle ,  en  épi  terminal. 

10.  Véronique  incisée.  F.  incisa;  Pers.  If  .  Sibérie.  Feuilles 
lancéolées,  incisées -pinnatifides,  glabres;  en  juillet  et  août, 
fleurs  en  épis  nombreux. 

11.  Véronique  d'Allioni.  V.  Allionii;  Pers.  If  .  France  mé- 
ridionale. Tige  glabre,  rampante;  feuilles  opposées,  un  peu 
arrondies ,  raides  et  luisantes  ;  en  juin ,  fleurs  en  épis  latéraux 
et  pédonculées. 

12.  Véronique  des  îles  Falrland.  T^.  decussata;  Pers.  T}. 
Les  îles  Falkland.  Tige  d'un  pied,  frutiqueuse,  rameuse; 
feuilles  elliptiques ,  persistantes ,  très-entières  ;  en  août,  fleurs 
blanches,  en  grappes  axillaires  et  pauciflores*  Ce  joli  arbuste 
se  cultive  comme  les  autres  véroniques ,  mais  en  orangerie  ; 
on  le  multiplie  de  marcottes  et  boutures. 


396  PÉDICULAIRES. 

§  II.  Fleurs  en  grappes  corymbiformes. 

i3.  Véronique  a  feuilles  de  pâquerette.  Veronica  belli- 
dioïdes;  Pers.  If .  Des  Alpes.  Tiges  redressées;  feuilles  ob- 
tuses, crénées;  en  juillet,  fleurs  petites  ,  bleues,  à  calice  velu. 

i4«  Véronique  a  feuilles  de  gentiane.  V,  gentianoïdes ; 
Pers.  2£.  D'Arménie.  Tige  redressée;  feuilles  lancéolées,  car- 
tilagineuses sur  les  bords  ,  les  inférieures  connées  et  vagi- 
nantes  ;  en  juin,  fleurs  d'un  bleu  pâle,  en  corymbe  terminal. 

i5.  Véronique  fruticuleuse.  7^.  fruticulosa ;  Pers.  7).  Des 
Alpes.  Tige  un  peu  frutiqueuse ,  de  quatre  à  cinq  pouces; 
feuilles  lancéolées,  un  peu  obtuses  et  denticulées  ;  de  juin  en 
juillet,  fleurs  carnées,  en  corymbe  terminal,  à  folioles  calici- 
nales-aiguës. 

16.  Véronique  a  feuilles  de  germandrée.  V.  teucrium;  Pers. 
If  .  Indigène.  Tige  redressée  ;  feuilles  ovales,  rugueuses,  den- 
tées, un  peu  obtuses;  en  juillet,  fleurs  d'un  beau  bleu  veiné 
de  rouge,  en  grappes  latérales  et  très-longues. 

17.  Véronique  chamoedrys.  V.  chamœdiys ;  Pers.  %  .  Indi- 
gène. Tige  d'un  pied?  avec  des  poils  rangés  sur  deux  lignes 
opposées  ;  feuilles  ovales ,  sessiles  ,  rugueuses ,  dentées  ;  de 
mai  en  juin,  fleurs  d'un  beau  bleu,  assez  grandes,  en 
grappes  latérales. 

18.  Véronique  du  Levant./7",  orientalis;  Pers.  If  .  Arménie. 
Feuilles  pinnatifides  ou  profondément  dentées ,  glabres ,  ai- 
guës ,  atténuées  à  la  base;  en  juin,  fleurs  d'un  bleu  d'azur, 
en  grappes  latérales  ,  à  calices  inégaux ,  et  à  pédicelles  capil- 
laires plus  longs  que  les  bractées. 

19.  Véronique  multifide.  V.  multifida;  Pers.  If.  Sibérie. 
Feuilles  multiparties ,  à  lanières  pinnatifides,  et  lobes  décur- 
rans  ;  de  juin  en  août,  fleurs  en  grappes  latérales,  à  calice 
très-glabre ,  et  à  pédoncules  courts. 

20.  Véronique  d'Autriche.  V.  Austriaca ;Pers.  %  .  Autriche. 
Feuilles  un  peu  velues ,  linéaires ,  pinnatifides ,  à  lanières 
d'en  bas  les  plus  longues  et  divariquées  ;  fleurs  en  grappes 
latérales  ,  à  calice  un  peu  velu  et  pédoncules  plus  courts  que 
les  bractées. 

11.  Véronique  a  larges  feuilles.  V.  latifolia;  Pers.  ^ .  De  la 
Suisse.  Tige  droite  ;  feuilles  cordifonnes,  sessiles,  rugueuses 


PÉDICULAIRES.  397 

obtusément  dentées;    en  juin,  fleurs    petites,  rougeâtres, 
en  grappes  latérales  :  les  folioles  du  calice  quinées. 

22.  Véronique  paniculée.  Veronica  paniculata;  Pers.  If. 
Tartarie.  Tige  redressée;  feuilles  lancéolées, ternées ,  dentées  ; 
fleurs  en  grappes  latérales  et  fort  longues,  à  calice  quadrifide. 

23.  Véronique  perfoliée.  V.perfoliata^oKT.  Ang.  T) .  Nou- 
velle-Hollande. Tige  frutiqueuse,  grêle,  d'un  à  trois  pieds; 
feuilles  opposées,  ovales,  entières,  glauques;  de  juillet  en 
septembre,  fleurs  d'un  bleu  pâle,  en  grappes  grêles.  Oran- 
gerie ;  terre  de  bruyère ,  et ,  du  reste ,  même  culture. 

§  III.  Pédoncules  uniflore9. 

24.  Véronique  a  feuilles  de  serpolet.  V.  serpjrllifolia ; 
Pers.  %  .  Indigène.  Tige  redressée ,  rampante  à  la  base  ;  feuilles 
ovales,  les  inférieures  crénées  ;  de  mai  en  juillet,  fleurs 
blanches,  rayées  de  bleu,  solitaires,  mais  formant  un  peu 
l'épi.  Les  autres  espèces  de  cette  division  sont  annuelles  et 
n'offrent  quelque  intérêt  que  dans  les  grandes  collections  bo- 
taniques. 

SIBTHORPIE.  Sibthorpia.  L.  {Didynamie-angiospermie.) 
Calice  à  cinq  divisions  profondes;  corolle  à  tube  court,  à 
limbe  partagé  en  six  divisions  régulières,  ouvertes;  quatre 
étamines  disposées  par  paires  et  ayant  leurs  filamens  à  peu 
près  égaux;  un  ovaire  à  style  cylindrique,  terminé  par  un 
stigmate  en  tête;  une  capsule  comprimée,  orbiculaire  ,  s'ou- 
vrant  par  son  sommet,  à  deux  loges  contenant  plusieurs 
graines. 

1  Sibthorpie  d'Europe.  Sibthorpia  europœ a;  L.  ^.Indi- 
gène. Tige  rampante,  radicante  ;  feuilles  réniformes,  un  peu 
peltées,  crénelées  ;  en  août,  fleurs  solitaires,  pourpres.  Pleine 
terre  fraîche  et  humide  ;  multiplication  de  graines  et  d'éclats. 

DISANDRE.  Disandra;  L.T (Heptandrie-monogynie.) Ca- 
lice monophylle ,  à  cinq  ou  huit  divisions  ;  corolle  monopé- 
tale ,  en  roue  ,  à  tube  court ,  à  limbe  partagé  en  cinq  à  huit 
découpures  égales  ;  cinq  à  huit  étamines  ;  un  ovaire  à  style  et 
stigmate  simples;  une  capsule  ovale,  à  deux  loges  renfermant 
plusieurs  graines. 

î.  Disandre  couchée.  Disandra prostrata i;  L.  Sibthorpia 

5.  26 


3g8  PÉDICULAIRES. 

peregrina;  Lam.  If..  De  Madère.  Tige  couchée,  pubescente, 
d'un  pied;  feuilles  réniformes-orbiculaires,  entières,  créne- 
lées; tout  l'été,  fleurs  jaunes,  petites,  solitaires  sur  des  pé- 
doncules ternes  et  axillaires.  Orangerie;  terre  légère;  multi- 
plication par  éclats. 

Sect.  II.  Quatre  étamines  didynames. 

ERINÉ.  Erinus.  L.  (  Didynamie-angiospermie.  )  Calice  à 
cinq  folioles  ;  corolle  monopétale,  tubuleuse,  à  limbe  partagé 
en  cinq  lobes  presque  égaux  et  échancrés  en  cœur;  quatre 
étamines  courtes  ;  un  ovaire  à  style  court ,  terminé  par  un 
stigmate  en  tête  ;  une  capsule  ovale ,  entourée  par  le  calice 
persistant,  à  deux  loges  contenant  plusieurs  graines. 

i.  Eriné  des  Alpes.  Erinus  alpinus.  Pers.  ^ .  Tiges  simples  , 
pubescentes ,  de  six  pouces  ;  feuilles  spatulées ,  ovales ,  pro- 
fondément dentées ,  en  touffes  ,  presque  glabres  ;  de  mars  en 
juin,  fleurs  nombreuses,  roses,  rayées  de  pourpre  ,  en  grappes. 
Pleine  terre  franche  et  ombragée  ;  multiplication  de  graines , 
ou  par  éclat  à  l'automne.  , 

2.  Ériné  d'Afrique.  E,  africanus;  Pers.  2£.  Du  Cap.  Tige 
débile ,  flexueuse ,  presque  droite  ;  feuilles  lancéolées ,  dentées. 
Orangerie;  terre  de  bruyère,  et  même  culture. 

3,  Ériné  du  Cap.  E.  capensis;  Mant.  E.  Lychnideus  ;  Pers. 
Selago  lychnidea;  L.  If .  Du  Cap.  Tige  herbacée  ;  feuilles  lan- 
céolées, glabres,  dentées  au  sommet;  de  mai  en  juin,  fleurs 
d'un  pourpre  sale ,  grandes ,  velues  en  dehors ,  en  corymbe  ter- 
minal qui  s'allonge  ensuite  en  épi.  Orangerie  et  même  culture. 

MANULÉE.  Manulea;  L.  {Didynamie-angiospermie.)  Ca- 
lice partagé  en  cinq  divisions  ;  corolle  monopétale-,  tubuleuse , 
à  limbe  divisé  en  cinq  découpures  entières;  quatre  étamines 
non  saillantes  ;  un  ovaire  à  style  filiforme  et  à  stigmate  sim- 
ple ;  une  capsule  ovale ,  à  deux  loges  formées  par  les  bords 
rentrans  des  valves ,  et  contenant  plusieurs  graines. 

i.  Manulée  a  feuilles  opposées.  Manulea  oppositifolia; 
Vent.  T}  •  Du  Gap.  Tige  frutiqueuse ,  pubescente  ;  feuilles 
opposées,  ovales,  incisées,  dentées;  fleurs  sur  des  pédoncules 
uniflores.  Orangerie  éclairée  ;  terre  légère  et  substantielle  ,  un 
peu  consistante  ;  multiplication  de  graines ,  marcottes  et 
boutures. 


PÉDICULAIRES.  3gg 

i.  Manulée  a  fleurs  opposées.  Manulea  oppositiflora;  Vent. 
T) .  Du  Cap.  Tige  droite,  de  deux  pieds,  très-rameuse;  feuilles 
pétiolées,  opposées,  ovales,  dentées,  ciliées,  persistantes; 
presque  toute  l'année ,  fleurs  petites ,  nombreuses ,  d'un  blanc 
pur,  axillaires  et  solitaires.  Orangerie  et  même  culture. 

3.  Manulée  a  feuilles  alternes.  M.  alternifolia ;  Pers.  If  , 
Nouvelle-Hollande.  Tige  herbacée  ;  feuilles  alternes,  ovales  , 
pétiolées,  dentées  en  scie;  fleurs  blanches,  jaunâtres  à  la 
gorge,  pédonculées,  en  corymbe.  Orangerie;  même  culture; 
multiplication  d'éclats. 

EUFRAISE.  Euphrasia;  L.  {Didynamie-angiospermie.) 
Calice  tubuleux ,  quadrifide  ;  corolle  tubuleuse ,  à  deux  lèvres , 
dont  la  supérieure  concave  et  échancrée ,  l'inférieure  à  trois 
lobes  égaux  ;  quatre  étamines  didynames ,  à  anthères  à  deux 
lobes,  dont  l'un,  dans  les  anthères  inférieures,  est  muni  à 
sa  base  d'une  pointe  particulière  ;  un  ovaire  à  style  simple , 
terminé  par  un  stigmate  obtus  et  un  peu  globuleux  ;  une  cap- 
sule ovale,  comprimée,  à  deux  loges  contenant  plusieurs 
graines. 

i.  Eufraise  officinale.  Euphrasia  officinalis;  L.  Q.  Indi- 
gène. Tige  de  trois  à  six  pouces,  droite,  raide,  rameuse; 
feuilles  ovales,  obtusément  dentées;  en  août  et  octobre,  jo- 
lies petites  fleurs  blanches ,  mêlées  de  jaune  et  de  pourpre. 
Terre  de  bruyère  ;  multiplication  de  graines.  Cultivée  dans 
les  jardins  de  médecine ,  elle  mériterait  de  l'être  dans  ceux 
d'agrément. 

BUCHNÈRE.2?wc/z/îer<2  ;  L.  (  Didynamie  -  angiospermie .  ) 
Calice  à  cinq  divisions  et  à  cinq  dents;  corolle  tubuleuse, 
filiforme  ,  à  limbe  partagé  en  cinq  découpures  inégales 
dont  les  inférieures  sont  en  cœur;  capsule  ovale-oblongue. 
i.  Buchnère  visqueuse.  Buclinera  viscosa;  Ait.  J).  Du 
Cap.  Tige  frutiqueuse,  droite,  grêle;  feuilles  linéaires-lan- 
céolées, lâches,  dentées,  un  peu  visqueuses;  pendant  toute 
l'année,  fleurs  d'un  rose  pâle,  pédonculées,  axillaires,  soli- 
taires, ordinairement  opposées.  Orangerie;  terre  légère  ou 
de  bruyère;  multiplication  de  boutures. 

COCRETE.  Rhifianthus ;  L.  (Didynamie-angiospermie.) 
Calice  ventru ,  quadrifide  ;  corolle  tubuleuse,  à  deux  lèvres  :  la 
supérieure  en  casque  ,  légèrement  bifide  ;  l'inférieure  plane, 


40O  PÉDICULAIRES. 

à  trois  lobes  ,  dont  le  moyen  plus  large  ;  quatre  étamines  di- 
dynames,  à  anthères  vacillantes,  barbues  antérieurement, 
et  bifides  postérieurement;  un  ovaire  à  style  terminé  par  un 
stigmate  obtus;  une  capsule  ovale ,  comprimée,  à  deux  loges 
polyspermes . 

i.  Cocrète  d'Orient,  trompe  d'éléphant.  Khinanthus  ele- 
plias;  L.  0.  Orient.  Cette  plante  se  fait  remarquer  par  ses 
fleurs  grandes ,  d'un  jaune  safrané,  à  lèvre  supérieure  subu- 
lée,  droite,  et  à  lèvre  inférieure  prolongée  de  manière  à  imi- 
ter la  trompe  d'un  éléphant.  De  graines  semées  au  printemps 
sur  couche  tiède  ;  repiquer  en  place ,  en  terre  légère  et  expo- 
sition chaude.  En  laisser  quelques  pieds  sur  la  couche  pour 
s'assurer  la  maturité  des  graines. 

BARTSIE.  Bartsia;  L.  {Didy  nantie- angiospermie.)  Calice 
à  quatre  divisions  inégales ,  colorées  à  leur  sommet  ;  corolle 
tubulée,  à  deux  lèvres,  l'inférieure  très -petite  et  bifide,  la 
supérieure  droite  et  entière  ;  capsule  ovale,  comprimée* 

i.  Bartsie  a  fleurs  pales.  Bartsia  pallida;  L.  If.  Sibérie. 
Tige  anguleuse ,  simple ,  droite  ;  feuilles  alternes ,  lancéolées , 
très-entières,  les  florales  ovales  et  dentées,  colorées;  de  juin 
en  septembre  ,  fleurs  purpurines,  axillaires  ,  en  épi  feuille  et 
terminal.  Pleine  terre  un  peu  fraîche;  multiplication  de 
graines  semées  en  place ,  et  par  la  séparation  des  pieds. 

PÉDICULAIRE.  Pedicularis;  L.  {Didynamie-angiosper- 
mie.) Calice  ventru,  à  cinq  divisions;  corolle  tubuleuse,  à 
deux  lèvres  :  la  supérieure  plus  étroite ,  en  forme  de  casque , 
comprimée,  échancrée  ;  l'inférieure  plane,  élargie,  presqu'à 
trois  lobes,  dont  le  moyen  plus  étroit;  quatre  étamines  didy- 
names  ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  filiforme,  terminé  par 
un  stigmate  obtus;  une  capsule  arrondie,  mucronée ,  oblique, 
à  deux  logres  contenant  plusieurs  graines. 

i.  Pédiculaire  des  marais.  Pediculajis palustris  ;  L.  *2p.  In- 
digène. Tige  rameuse;  feuilles  pinnées,  à  pinnules  pinnati- 
fides  et  dentées;  de  mai  en  juin,  fleurs  rouges  ,  axillaires , 
formant  un  épi  terminal  et  feuille.  Terre  marécageuse,  cons- 
tamment humide;  multiplication  de  graines  semées  en  place. 

MÉLAMPYRE.  Melampyrum  ;  L.  {Didynamie-angiosper- 
mie.) Calice  tubuleux,  quadrifide;  corolle  tubuleuse,  à  limbe 
partagé  en  deux  lèvres  comprimées,  dont  la  supérieure  en 


ACANTHÉES.  4° l 

casque ,  et  ayant  ses  bords  réfléchis  :  l'inférieure  trifide , 
presque  égale  à  la  supérieure  ;  quatre  étamines  didynames , 
à  filamens  snbulés ,  portant  des  anthères  oblongues  ;  un  ovaire 
filiforme ,  terminé  par  un  stigmate  obtus  ;  une  capsule  ob- 
longue  ,  obliquement  acuminée,  à  deux  loges  monospermes, 
i .  Mélampyre  des  blés  ,  rouge  *  herbe.  Melampyrum  ar- 
vense;  L.  Q.  Indigène.  Tige  d'un  pied,  cariée  ;  feuilles  lan- 
céolées, longues,  sessiles,  pointues,  les  supérieures  très-di- 
visées  ;  en  juillet,  fleurs  purpurines ,  à  gorge  jaune ,  formant, 
avec  leurs  bractées  colorées,  un  très-joli  épi  terminal  et  co- 
nique. Terre  franche,  substantielle;  multiplication  de  graines 
semées  en  place  à  l'automne. 

ORDRE  III. 

LES  ACANTHÉES.  —  ACANTUEJE. 

Plantes  herbacées  ou  ligueuses  5  tiges  droites ,  ou 
couchées  ,  ou  grimpantes  ,  quelquefois  frutescentes  -y 
feuilles  grandes  ,  souvent  élégamment  découpées ,  or- 
dinairement opposées.  Inflorescence  variée  5  calice 
partagé  en  divisions  plus  on  moins  profondes ,  ou  en- 
tièrement polyphylle  ;  corolle  monopétale ,  ordinaire- 
ment irrégulière  \  deux  étamines ,  ou  quatre ,  et  didy- 
names ;  un  ovaire  supérieur,  à  style  unique ,  surmonté 
d'un  stigmate  à  deux  lobes ,  rarement  simple.  Une 
capsule  à  deux  loges ,  contenant  une  ou  plusieurs  grai- 
nes ,  à  deux  valves  élastiques  ,  séparées  par  une  cloison 
opposée  aux  valves,  formée  par  le  bord  rentrant  de 
celles-ci ,  et  se  fendant  longitudinalement  parle  milieu , 
du  sommet  à  la  base ,  en  deux  parties  le  long  desquelles 
les  graines  sont  attachées,  ^Embryon  dépourvu  de  péris- 
perme. 

BARRELIÈRE,  colasseau.  Barleria ;  Plum.  {Didynamie- 
angiospermie.)  Calice  partagé  en  quatre  divisions  plus  ou 
moins  profondes  et  inégales ,  muni  à  sa  base  de  deux  brac- 
tées souvent  épineuses  ;  corolle  infondibuliforme ,  à  cinq 
divisions  presque  égales  ;  quatre  étamines  ,.  dont  deux  beau— 


402  ACANTHÉES. 

coup  plus  courtes  que  les  autres  ;  un  ovaire  surmonté  d'un 
style  filiforme,  terminé  par  un  stigmate  bifide;  une  capsnle 
presque  tétragone,  à  deux  loges  contenant  chacune  une  à 
deux  graines. 

i.  Barrelière  prionitis.  Barleria prionitis  ;  L.  Justicia  op- 
pressa; Forsk.  "5 .  Inde.  Tige  cylindrique ,  rameuse ,  de  trois 
ou  quatre  pieds  ,  portant,  ainsi  que  les  rameaux,  quatre  épi- 
nes pédiculées  dans  chaque  aisselle  ;  feuilles  ovales ,  lancéo- 
lées ,  très-entières  ;  fleurs  petites ,  bleues  ,  à  lèvre  supérieure 
la  plus  courte.  Serre  chaude  ;  terre  légère,  substantielle;  ar- 
rosemens  fréquens  pendant  la  végétation ,  rares  en  hiver. 
Multiplication  de  boutures  étouffées ,  sur  couche  chaude. 

2.  Barbelière  a  crête.  B.  cristata;  L.  7}  •  Inde.  Tige  et  ra- 
meaux épineux;  feuilles  oblongues  ,  très  -  entières  ;  fleurs 
bleues  ,  infondibuliformes ,  ayant  deux  folioles  du  calice  plus 
larges  et  ciliées,  et  deux  linéaires  aiguës.  Serre  chaude  et 
même  culture. 

3.  Barrelière  a  fleurs  écarlates.  B.  coccinea;  L.  f)  •  Amé- 
rique méridionale.  Tige  et  rameaux  sans  épines;  feuilles  pé- 
tiolées ,  opposées,  ovales-pointues,  denticulées;  de  juin  en 
novembre,  fleurs  écarlates,  sessiles ,  axillaires.  Serre  chaude  ; 
même  culture. 

4-  Barrelière  a  longues  feuilles.  B.  longifolia;  L.  cf.  Tige 
simple,  articulée,  velue,  tétragone;  feuilles  opposées,  ensi- 
forrnes  ,  longues ,  rudes  ;  de  juillet  en  septembre,  fleurs  pur- 
purines, sessiles,  verticillées ,  munies  de  six  épines  aussi 
ver  ticillées.  Serre  chaude;  multiplication  d'éclats  et  de  graines. 

5.  Barrelière  a  fleurs  d'onagre.  B.  œnotheroïdes  ;  L.  Jus- 
ticia lutea;  Hort.  Angl.  T) .  Amérique  méridionale.  Tige 
droite,  cylindrique,  non  épineuse,  rameuse;  feuilles  oppo- 
sées ,  pétiolées ,  lancéolées-oblongues,  en  pointe  au  sommet , 
persistantes;  en  hiver,  fleurs  d'un  beau  jaune,  en  épis  ter- 
minaux et  accompagnés  de  bractées.  Serre  chaude  et  même 
culture. 

6.  Barrelière  a  feuilles  de  buis.  B.  buxifolia;  L.  J),  Inde. 
Tige  épineuse ,  de  dix-huit  pouces ,  rameuse;  deux  épines 
axillaires  et  opposées  ;  feuilles  opposées ,  ovales-arrondies  , 
très-entières,  petites;  fleurs  bleues,  sessiles,  solitaires  et 
axillaires.  Serre  chaude;  même  culture. 


AC.ANTHÉES.  4°3 

7.  Barrelière  a  feuilles  de  morelle.  B arleria  solanifolia  ; 
L.  f).  Amérique  méridionale.  Tige  rameuse  ;  feuilles  oppo- 
sées ,  lancéolées ,  légèrement  sinuées  et  denticulées  ;  fleurs 
petites  ,  bleuies ,  sessiles  ,  solitaires  et  axillaires.  Serre  chaude 
et  même  culture. 

ACANTHE.  Acanthus;  L.  (Didynamie-angiospermie.)  Ca- 
lice de  quatre  folioles  inégales ,  muni  de  trois  bractées  à  sa 
base;  corolle  monopétale,  à  tube  court ,  fermé  par  des  poils, 
à  limbe  formé  par  une  seule  lèvre  inférieure ,  plane ,  large 
et  à  trois  lobes  ;  quatre  étamines  à  anthères  velues  antérieu- 
rement ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  filiforme ,  terminé 
par  un  stigmate  bifide;  une  capsule  à  deux  loges,  à  une  ou 
deux  semences. 

1.  Acanthe  épineuse.  Acanthus  spinosus  ;\j.  %  .Italie. Feuilles 
épineuses ,  très-grandes ,  pinnées  ;  tige  de  trois  pieds ,  garnie , 
de  juillet  en  octobre  ,  par  des  fleurs  à  lèvre  blanche.  Pleine 
terre  franche,  profonde  et  fraîche;  couverture  de  litière 
sèche  pendant  l'hiver  ;  multiplication  de  graines  ou  par  la 
séparation  des  racines. 

2.  Acanthe  branch-ursine.  A.  mollis;  L.  % .  Italie.  Feuilles 
sinuées ,  sans  épines ,  très-grandes ,  pinnatifides  et  amplexi- 
caules  ;  tige  de  trois  à  quatre  pieds,  droite,  garnie  jusqu'à 
son  sommet  de  fleurs  assez  grandes,  d'un  rouge  livide.  Même 
culture.  Les  feuilles  de  cette  plante  ont  servi  de  modèle  aux 
ornemens  de  la  colonne  Corinthienne. 

THUNBERGIE.  Thimbergia;  Willd.  (Didjnamie-an- 
giospermie.  )  Calice  double  :  l'extérieur  à  deux  folioles  ;  l'in- 
térieur court ,  divisé  en  douze  parties  subulées  ;  corolle  cam- 
panulée,  à  tube  élargi ,  à  limbe  à  cinq  lobes  égaux;  stigmate 
à  deux  lobes  ;  capsule  globuleuse ,  terminée  par  un  bec  ,  à 
loges  dispermes. 

1 .  Thunbergie  odorante.  Thunbergiafragrans;  Willd.  If . 
Tige  grimpante;  feuilles  cordiformes,  acuminées,  à  base  un 
peu  anguleuse  et  dentée;  fleurs  assez  grandes  ,  blanches  ,  odo- 
rantes, axillaires.  Serre  chaude;  terre  franche,  légère;  mul- 
tiplication de  boutures  et  de  drageons. 

1.  Thunbergie  du  Cap.  T.  capensis;  Thunb.  % .  Du  Cap. 
Tige  couchée;  feuilles  ovales,  presque  sessiles;  fleurs  jaunes, 


4<>4  ACANTHÉES. 

portées  sur  des  pédoncules  solitaires.  Serre  chaude;  même 
culture. 

RUELLIE,  crustolle.  Ruellia;  Plum.  (Didynamie-angios- 
permie.)  Calice  monophylle,  à  cinq  divisions  ;  corolle  mono- 
pétale ,  presque  campanulée ,  à  limbe  partagé  en  cinq  lobes 
inégaux  ;  quatre  étamines  à  filamens  filiformes ,  portant  des 
anthères  rapprochées  par  paires  ;  un  ovaire  surmonté  d'un 
style  filiforme ,  terminé  par  un  stigmate  bifide  ;  une  capsule 
cylindrique ,  aiguë  à  sa  base  et  à  son  sommet,  à  deux  loges 
contenant  un  petit  nombre  de  graines. 

i.  Ruellie  ovale.  Ruellia  ovata;  Cav.  2£.  Mexique.  Tiges 
couchées  ;  feuilles  sessiles ,  ovales ,  velues ,  ciliées  ;  en  août , 
fleurs  axillaires ,  ternées ,  grandes ,  bleues ,  presque  sessiles , 
à  bractées  linéaires  et  aiguës.  Serre  chaude  ;  terre  franche 
légère,  substantielle;  arrosemens  fréquens  pendant  la  végé- 
tation ,  rares  pendant  le  repos  de  la  plante.  Multiplication 
de  graines  en  terrines  et  terre  de  bruyère ,  sur  couche  chaude 
au  printemps. 

2.  Ruellie  étalée.  R.  patula;  Jacq.  f).  Inde.  Tiges  diver- 
gentes ,  frutiqueuses  ,  velues  ;  feuilles  ovales ,  entières ,  très- 
obtuses  ;  en  juillet ,  fleurs  d'un  violet  pâle ,  agrégées ,  axil- 
laires ;  capsule  obovale.  Même  culture  ,  mais  de  plus  multi- 
plication de  boutures  étouffées,  sur  couche  chaude.  Toutes 
les  suivantes  se  cultivent  de  même. 

3.  Ruellte  odorante.  R.  fragrans  ;  Forst.  f).  Tahiti. 
Feuilles  sessiles  ,  oblongues ,  obtusément  dentées  ;  fleurs  axil- 
laires ,  solitaires  ,  sessiles.  Même  culture. 

4.  Ruellie  blanche.  R.  lactea;  Willd.^.  Mexique.  Tige 
très-velue ,  droite  ;  feuilles  pétiolées  ,  ovales  ,  oblongues  , 
ciliées  ,  un  peu  dentées  ;  en  août ,  fleurs  grandes ,  d'un  blanc 
bleuâtre  ou  violâtre ,  ordinairement  au  nombre  de  trois  sur 
des  pédoncules  très-courts.  Serre  chaude. 

5.  Ruellie  variable.  R.  varions  ;  Vent.  Eranlhemum  pul- 
chellum;  And.  f)  .  De  l'Inde.  Tige  droite  ,  tétragone;  feuilles 
ovales ,  acuminées  ,  glabres ,  un  peu  luisantes  ;  de  janvier  en 
mai ,  fleurs  d'abord  bleues  ,  puis  pourpres  ,  portées  par  des 
pédoncules  terminaux ,  et  accompagnées  de  bractées  blan- 
ches et  imbriquées.  Serre  chaude.  Belle  plante. 

6.  Buellie  a  épi  serré»  R.  blechum;  Willd.  If .  Antilles. 


ACANTHÉES.  4°^ 

Feuilles  ovales ,  dentées  en  scie  ,  un  peu  velues  ;  fleurs  d'un 
blanc  bleuâtre,  ternées,  sessiles ,  en  épis  ovales;  bractées 
inférieures  géminées.  Serre  chaude. 

7.  Ruellie  tubéreuse.  Ruellia  tuberosa  ;  Swartz.  %  .  An- 
tilles. Racines  tubéreuses  ;  tige  simple;  feuilles  cunéiformes, 
ovales  ,  crénelées  ;  en  août ,  fleurs  bleues  ,  portées  sur  des 
pédoncules  solitaires.  Serre  chaude. 

8.  Ruellie  élégante.  R.  formosa  ;  Hort.  angl.  f)  •  Du  Bré- 
sil. Tige  de  deux  pieds  ;  feuilles  ovales  ,  pubescentes  ;  pres- 
que tout  l'été  ,  fleurs  d'un  rouge  vif  et  brillant.  Serre 
chaude. 

9.  Ruellie  imbriquée.  R.  imbricala ;  Pers.  R.  dorsiflora; 
Retz.  J).  De  Bourbon.  Feuilles  pétiolées,  ovales ,  ondulées , 
crénelées  ;  fleurs  blanches  ,  ne  s' épanouissant  que  la  nuit , 
en  épis  imbriqués ,  unilatérales.  Serre  chaude. 

10.  Ruellie  élastique.  R.  strepens ;  L.  1£  .  Virginie.  Tige 
d'un  pied ,  tétragone  ,  articulée;  à  chaque  articulation,  deux 
feuilles  ovales  ,  très-entières  ,  pétiolées  ;  en  juillet  et  en 
août,  fleurs  d'un  rouge  pâle  ,  petites  ,  articulaires,  courte- 
ment  pédonculées.  Orangerie. 

11.  Ruellie  clandestine.  R.  clandestina  ;  L.  <2(C.  Des  Bar- 
bades.  Tige  de  six  pouces  ;  feuilles  radicales  couchées,  pétio- 
lées :  les  caulinaires  opposées  ;  en  juillet  et  août ,  fleurs 
petites,  pourpres,  longuement  pétiolées ,  au  nombre  de  trois 
à  chaque  articulation. 

Sect.  III.  Deux  étaraines. 

GARMANTINE.  Justicia;  L.  {Diandrie-monogynie.)  Calice 
à  cinq  folioles  ou  à  cinq  divisions  profondes  ,  souvent  muni 
de  trois  bractées  à  sa  base  ;  corolle  à  tube  bossu  ,  à  limbe 
partagé  en  deux  lèvres ,  dont  la  supérieure  échancrée  et  l'in- 
férieure trifide  ;  deux  étamines  situées  sous  la  lèvre  supé- 
rieure ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  filiforme ,  terminé  par 
un  stigmate  simple.  Une  capsule  oblongue,  rétrécie  à  sa  base, 
divisée  en  deux  loges  à  une  ou  deux  semences. 

§  Ier.  Tiges  ligneuses. 

i.  Carmentine  en  arbre,  noyer  des  Indes.  Juslicia  adha- 
toda  ;  L.   T)  ■  Ceylan.   Tige  arborescente .    de  huit  à  douze- 


4o6  ACANTHÉES. 

pieds;  feuilles  lancéolées-ovales ,  grandes,  opposées,  persis- 
tantes ;  de  juin  en  juillet ,  fleurs  grandes  ,  blanches  ,  en  épis 
courts  ,  axillaires  ,  avec  des  bractées  ovales ,  nervées  et  per- 
sistantes. Une  anthère.  Orangerie;  terre  franche,  légère  , 
substantielle  ;  exposition  chaude;  arrosemens  fréquens  ;  vase 
peu  grand ,  de  manière  à  ce  que  les  racines  y  soient  un  peu 
gênées.  Multiplication  au  printemps,  de  boutures  sur  couche 
tiède  ,  ou  de  marcottes. 

2.  Carmantine  a  feuilles  d'hyssope.  Justicia  hyssopifolia  ; 
L."£> .  Des  Canaries.  Tige  de  trois  ou  quatre  pieds ,  rameuse  ; 
feuilles  linéaires  ,  lancéolées ,  obtuses ,  très-entières  ,  persis- 
tantes ;  presque  toute  Tannée ,  fleurs  d'un  blanc  pâle  ;  pédon- 
cules triflores  ,  ancipités;  bractées  plus  courtes  que  le  calice. 
Une  anthère.  Orangerie  et  même  culture. 

3.  Carmantine  a  feuilles  d'orchis.  J.  orchioïdes  ;  Pers.  T) . 
Du  Cap.  Feuilles  lancéolées  ,  raides  ,  aiguës  des  deux  côtés  ; 
en  août  et  septembre ,  fleurs  à  deux  lèvres,  portées  sur  des 
pédoncules  axillaires  ,  solitaires  ,  uniflores  ;  calice  simple  ; 
deux  étamines.  Orangerie;  même  culture. 

4.  Carmantine  épineuse.  «7.  spinosa  ;  Jacq.  T}«  Antilles.  Tige 
de  cinq  à  six  pieds  ,  à  rameaux  grêles  et  épineux  ;  feuilles 
fasciculées,  oblongues,  petites,  persistantes;  fleurs  purpu- 
rines ,  en  épis  axillaires  ;  calice  simple  ;  corolle  à  divisions 
presque  égales.  Serre  chaude  et  même  culture. 

5.  Carmantine  paniculée.  J.  paniculata ;  Vahl.  J).  Inde. 
Feuilles  lancéolées  ;  fleurs  unilatérales  ,  en  panicules  axil- 
laires ou  terminales  ,  dichotomes  ;  calice  simple  ;  corolle  bi- 
labiée ,  à  lèvres  entières  ;  filamens  des  étamines  velus.  Serre 
chaude. 

6.  Carmantine  tubulée.  J.  nasuta  ;  L.  J) .  Inde.  Tige  de 
quatre  à  cinq  pieds,  tétragone;  feuilles  lancéolées -ovales, 
très  —  entières ,  persistantes;  presque  toute  Fannée ,  fleurs 
très-blanches  ,  un  peu  tachées  de  rouge ,  en  panicules  laté- 
rales vers  le  sommet  des  rameaux,  à  pédoncules  dichotomes; 
corolle  bilabiée  ,  à  lèvre  supérieure  entière ,  droite ,  linéaire. 
Serre  chaude. 

7.  Carmantine  bractéolée.  J.  bracteolata  ;  Jacq.  Tp-  Cara- 
cas. Tige  de  trois  ou  quatre  pieds  ,  tétragone,  scabre  sur  ses 
angles  ;  feuilles  oblongues  ,  atténuées  des  deux  côtés  ;  fleurs 


/ 


ACANTHÉES.  •  4°7 

en  grappes  terminales  ,  à  pédoncules  triflores;  deux  anthères  ; 
calice  simple;  corolle  à  deux  lèvres  divisées.  Serre  chaude. 

8.  Carmantine  écarlate.  Justicia  coccinea  ;  Smith.  7}- 
Caïenne.  Tige  de  cinq  à  six  pieds;  feuilles  et  bractées  ellipti- 
ques, nues  sur  les  bords;  en  été  ,  fleurs  écarlates  en  épis  ter- 
minaux ;  corolle  bilabiée  ,  à  lèvre  supérieure  entière ,  lancéo- 
lée, refléchie  au  sommet.  Serre  chaude.  Très-bel  arbrisseau. 

9.  Carmantine  mouchetée.  Justicia  pulcherrim a;  Jacq.  7}- 
Amérique  méridionale.  Fleurs  en  épis  terminaux  ou  axil- 
laires  ;  bractées  ovales  ,  imbriquées  ,  ciliées  ,  mutiques  ; 
lèvre  supérieure  de  la  corolle  lancéolée ,  bifide,  droite  ;  calice 
simple.  Serre  chaude. 

10.  Carmantine  pompon,  ou  à  crête.  J.  cristata;  Jacq.  Ruel- 
lia  cristata;  And.  7)«  Lieu...?  Tige  peu  rameuse;  feuilles 
grandes ,  ovales  ;  eu  août  et  septembre  ,  fleurs  en  épis , 
très-longues,  tubuleuses,  d'un  beau  rouge  vermillon.  Serre 
chaude.  Superbe  plante. 

11.  Carmantine  infondibuliforme.  J.  infundibuliformis  ;  L. 
J) .  Inde.  Feuilles  lancéolées ,  ovales ,  quaternées  ;  fleurs  très- 
belles  ,  blanches ,  en  épis  terminaux  -,  calice  simple  ;  corolle  à 
divisions  presque  égales.  Orangerie. 

12.  Carmantine  a  crochet.  J.  ecbolium;  L.  J).  Inde.  Tige 
droite,  de  deux  pieds;  feuilles  ovales,  pointues ,  très-entières y 
opposées,  persistantes;  de  mars  en  août,  fleurs  d'un  bleu 
très-pâle ,  en  épis  terminaux ,  coniques  ;  bractées  ovales ,  im- 
briquées, ciliées,  mucronées;  lèvre  supérieure  linéaire,  re— 
courbée.  Serre  chaude. 

1 3.  Carmantine  saliciforme.  J.  gendarussa  ; L.7) .  Inde.  Tige 
de  trois  à  quatre  pieds ,  rameuse ,  articulée  ;  feuilles  opposées  y 
étroites,  lancéolées,  pointues,  entières,  glabres;  fleurs  pe- 
tites, purpurines  et  jaunâtres,  en  épis  simples  et  terminaux; 
une  anthère.  Serre  chaude. 

i4«  Carmantine  quadrifide.  J.  quadrifida;  Vahl.  J,  cocci- 
nea;  Cav.  f) .  Nouvelle- Espagne.  Tige  de  dix -huit  pouces, 
grisâtre,  très -rameuse,  à  rameaux  droits  et  grêles;  feuilles 
opposées,  rapprochées,  lancéolées,  étroites,  acuminées  ;  en 
été,  fleurs  d'un  rouge  de  garance,  à  divisions  presque  égales^ 
peu  nombreuses,  terminales;  deux  anthères.  Serre  chaude. 

10.  Carmantine  bicaliculée.  J.  bicaliculata;  Vahl.  J.  ligw- 


4o8  ACANTHÉES. 

lata;  Cav.  Dianihera  malabarica;\jS^.  Inde.  Tige  rameuse, 
hexagone ,  de  trois  pieds  ;  feuilles  opposées ,  pétiolées ,  ovales , 
entières  ,  velues  ;  fleurs  d'un  rouge  pâle ,  petites ,  en  panicule 
terminale;  calice  double,  à  cinq  divisions,  dont  une  plus 
longue,  en  languette,  droite;  anthères  doubles. Serre  chaude. 

16.  Carmantine  bicolore.  Justicia  bicolor;  Hort.  Angl. 
T).  Jamaïque.  Tige  de  dix -huit  pouces  à  deux  pieds;  feuilles 
ovales,  aiguës;  de  mai  en  août,  fleurs  blanches,  plus  ou 
moins  tachées  de  rouge.  Serre  chaude. 

17.  Carmantine  jaune.  J.  lutea;  Hort.  Angl.  T}«  Tige  de 
deux  à  trois  pieds  ,  rameuse;  feuilles  ovales,  oblongues,  ai- 
guës; en  mars,  fleurs  jaunes,  imbriquées,  en  épi.  Serre 
chaude. 

18.  Carmantine  peinte.  J.picta;  Vahl.  7} .  Asie.  Tige  droite, 
de  sept  à  huit  pieds;  feuilles  ovales,  opposées,  très-entières, 
marquées  sur  le  disque  de  taches  jaunes,  luisantes,  persis- 
tantes ;  en  mars,  fleurs  d'un  beau  rouge  écarlate ,  verticillées , 
en  grappes  axillaires  ou  terminales;  calice  simple  ;  corolle  à 
deux  lèvres  entières.  Serre  chaude.  Belle  plante. 

19.  Carmantine  luisante.  J.  nùida;  Y arl.J).  Antilles.  Tige 
luisante;  feuilles  lancéolées,  elliptiques,  atténuées  des  deux 
côtés  ;  fleurs  en  grappes  terminales  ,  un  peu  rameuses ,  pres- 
que verticillées  ;  calice  simple  ;  corolle  à  deux  lèvres  divisées  ; 
une  anthère.  Serre  chaude. 

20.  Carmantine  rétuse.  J.  retusa;  Vahl.  J).  Santa -Cruz. 
Feuilles  ovales ,  acuminées  ;  fleurs  en  épis  terminaux ,  à  brac- 
tées obovales,  un  peu  retuses ,  imbriquées;  calice  simple; 
corolle  à  deux  lèvres  divisées;  deux  anthères.  Serre  chaude. 

31.  Carmantine  eustachienne.  J.  eustachiana  ;  Vahl.  f) . 
Ile  Saint-Eustache.  Fleurs  en  épis  axillaires  ou  terminaux  : 
les  inférieures  géminées,  les  supérieures  solitaires;  bractées 
cunéiformes  ;  calice  simple  ;  corolle  à  deux  lèvres  divisées  ; 
deux  anthères.  Souvent  les  fleurs  sont  au  nombre  de  deux  ou 
troi  sdans  un  involucre  à  six  folioles.  Serre  chaude. 

s3.  Carmantine  sanguinolente.  J.  sanguinolenta;  Vahl.  7} . 
Ile  de  Ceylan.  Tige  rampante,  couleur  de  sang  comme  toute 
la  plante  ;  feuilles  oblongues;  fleurs  alternes,  solitaires  sur  des 
pédoncules  axillaires  ;  calice  simple  ;  corolle  à  deux  lèvres  ; 
une  anthère.  Serre  chaude. 


ACANTHÉES.  ^09 

§  II.  Tiges  herbacées. 

23.  Carmantine  fourchue.  Justiciafurcata;  Jacq.  J.peru- 
viana;  Cav.  If.  Pérou.  Tiges  nombreuses,  droites,  de  trois 
ou  quatre  pieds  ;  feuilles  ovales-aiguës ,  persistantes  ;  en  été , 
fleurs  d'un  blanc  pourpré ,  munies  de  trois  bractées ,  en  épis 
courts,  axillaires  ou  terminaux;  calice  simple  ;  corolle  la- 
biée ;  deux  anthères.  Serre  chaude. 

24.  Carmantine  ciliée.  J.  cïliaris;  L.  Q*  Ceylan.  Plante 
herbacée,  velue;  feuilles  lancéolées;  de  juin  en  août,  fleurs 
petites ,  blanches ,  opposées ,  sessiles  ;  bractées  et  divisions  du 
calice  sétacées,  hispides,  plus  longues  que  les  fleurs;  calice 
simple;  corolle  à  deux  lèvres  divisées;  une  anthère.  De  graines 
semées  au  printemps  sur  couche  chaude  et  sous  châssis  où  la 
plante  doit  rester  toute  Tannée. 

q.5.  Carmantine  a  feuilles  de  gremil.  J.  liihospermifolia  ; 
Jacq.  J.  ladanoïdes;  Lam.  (•).  Pérou.  Tiges  de  dix-huit  pouces , 
glabres,  marquées  de  cinq  cannelures;  feuilles  opposées, 
ovales,  très-entières,  glabres;  fleurs  petites,  d'un  pourpre 
pâle,  en  paquets  axillaires , opposées  ,  à  pédoncules  inégaux, 
munies  de  bractées  cordiformes  ;  corolle  à  deux  lèvres;  deux 
anthères.  Culture  de  la  précédente. 

ELYTRAIRE.  Elytraria;  Mich.  (Diandrie-monogynie.) 
Calice  coriace ,  à  quatre  parties ,  l'antérieure  à  deux  dents  ; 
corolle  tubulée,  à  limbe  divisé  en  cinq  parties  presque  égales, 
dont  deux  supérieures  droites;  deux  filamens  des  étamines 
stériles;  un  ovaire  oblong,  surmonté  d'un  style  filiforme, 
terminé  par  un  stigmate  ligule  ;  capsule  oblongue ,  bilocu- 
laire ,  à  deux  valves  cloisonnées  dans  leur  milieu.  Semence 
presque  lenticulaire. 

1.  Elytrairé  de  la  Caroline.  Elytraria  caroliniensis ;  Pers. 
E.  virgata;  Mich.  Vf. .  Amérique  septentrionale.  Feuilles  radi- 
cales ,  entières ,  nervées ,  glabres  en  dessous  ;  hampe  grêle , 
radicale,  très-longue,  munie  d'écaillés  engainantes,  termi- 
née par  un  épi  de  petites  fleurs  imbriquées  et  accompagnées 
de  bractées.  Orangerie.  Terre  de  bruyère  tenue  constamment 
humide.  Multiplication  par  l'éclat  des  pieds. 


4lO  JASMINÉES. 

ORDRE   IV. 

LES  JASMINÉES.  —  JASMWEJE. 

Plantes  ligneuses;  tiges  frutescentes  ou  arborées, 
quelquefois  sarmenteuses  et  grimpantes  ;  feuilles  ordi- 
nairement opposées ,  simples  ou  foliolées.  Fleurs  en 
tliyrse  ,  en  corymbe  ou  en  grappe  ;  calice  monophylle , 
tubuleux  ,  quelquefois  de  quatre  folioles  distinctes  ,  ou 
tout-à-fait  nul  ;  corolle  monopétale ,  tubuleuse ,  régu- 
lière /quelquefois  nulle  ou  composée  de  deux  ou  quatre 
pétales  5  deux  étamines,  rarement  davantage  ;  un  ovaire 
supérieur ,  à  style  simple  ,  ou  ,  mais  rarement ,  bifide , 
terminé  par  un  stigmate  le  plus  souvent  à  deux  lobes  , 
quelquefois  à  trois.  Tantôt  une  capsule  comme  dans 
Tordre  précédent ,  tantôt  une  baie  ou  un  drupe  à  une 
ou  deux  loges  ,  renfermant  une  à  quatre  graines.  Em- 
bryon entouré  le  plus  ordinairement  d'un  périsperme 
charnu. 

Sect.  Ire.  Fruits  capsulaires. 

LILAS.  Syringa;  L.  (Diandrie-monogj'nie .)  Calice  mono- 
phylle, très-court,  à  quatre  dents  ;  corolle  tubuleuse,  à  limbe 
partagé  en  quatre  divisions;  deux  étamines  renfermées  dans 
le  tube  ;  un  ovaire  à  style  terminé  par  un  stigmate  un  peu 
épais  et  bifide;  une  capsule  à  deux  valves  naviculaires ,  op- 
posées à  la  cloison ,  à  deux  loges  contenant  une  ou  deux 
graines  comprimées  et  bordées  d'une  aile  membraneuse. 

!..  Lilas commun.  Sjringa  vulgaris ;L.  Lilas  vulgarîs;\jkM. 
7) .  Perse.  Arbrisseau  de  dix  à  quinze  pieds,  à  feuilles  cordifor- 
mes  et  à  fleurs  en  thyrse,  paraissant  d'avril  en  mai  ;  pleine 
terre  franche  et  légère;  exposition  du  levant, quoiqu'il  vienne 
assez  bien  partout.  Multiplication  de  rejetons,  marcottes, 
boutures  ,  et  de  graines. 

T^ar.  i°  A  fleurs  blanches,  alba;  2°  à  fleurs  blanches  dou- 
bles ,  alba  plena;  3°  à  feuilles  panachées ,  foliis  variegatis; 
6°  à  fleurs  pourpres, purpurea;  5°  à  fleurs  tardives,  tardiva; 
4°  à  fleurs  pâles  ,  pallida.  Tous  ces  arbrisseaux  sont  charmans 
et  exhalent  une  odeur  agréable. 


JASMIN  É  ES.  411 

f .  Li  lasde  Marly.  Sjringa  média.  Antre  variété  du  lilas 
commun  ;  ses  fleurs  sont  plus  grandes,  plus  foncées,  et  for- 
ment un  thyrse  plus  épais  que  le  premier,  dont  elles  ont  l'o- 
deur agréable.  Même  culture. 

i.  Lilas  de  Perse.  S.  persica;  L.  f).  De  la  Perse.  Arbris- 
seau de  six  à  sept  pieds,  à  rameaux  grêles,  divergens  ;  feuilles 
ovales,  atténuées  à  la  base  et  au  sommet,  plus  petites  que  le 
précédent  ;  en  mai ,  fleurs  d'un  pourpre  clair ,  en  pannicule 
pyramidale.  Terre  légère,  substantielle  et  chaude;  même 
multiplication. 

Var.  i°  A  fleurs  blanches,  alba;  i°  à  feuilles  laciniées, 
laciniata  ;  celle-ci  est  un  peu  plus  délicate.  Sous-variété  du 
lacinié,  à  fleurs  roulées. 

*.  Lilas  Varin.  S.  rothomagensisj  S.  dubia;  Pers.  S.  si- 
nensis; Willd.  Hybride  du  lilas  de  Perse  et  du  lilas  commun. 
Ses  feuilles  sont  plus  petites  que  celles  de  ce  dernier  ,  et  ses 
thyrses  plus  allongés ,  plus  fournis  de  fleurs  que  dans  le  lilas 
de  Perse  ;  ses  fleurs  sont  aussi  plus  grandes  et  plus  colorées. 
Du  reste ,  culture  du  n°  i .  Variété  à  fleurs  d'un  rouge  vif. 

3.  Lilas  du  Japon.  S.  suspensa;  Thunb.  S.  perpensa;  Lam. 
"fp .  Du  Japon.  Tige  de  dix-huit  pouces;  feuilles  ovales ,  den- 
tées ,  ternées;  fleurs  jaunes,  pendantes,  en  grappe  lâche;  ca- 
lice profondément  divisé;  corolle  campanulée.  Même  culture, 
mais  serre  tempérée,  ou  au  moins  bonne  orangerie  éclairée. 

FRÊNE.  Fraxinus;  L.  (Diœcie-diandrie.)  Fleurs  uni- 
sexuelles,  polygames  ;  calice  nul  ;  corolle  nulle  ;  deux  anthères 
sessiles  ;  un  ovaire  oblong,  comprimé,  surmonté  d'un  style 
droit,  terminé  par  un  stigmate  bifide;  une  capsule  oblongue, 
terminée  par  une  aile  membraneuse,  à  une  seule  loge  qui  ne 
s'ouvre  point  et  ne  contient  qu'une  graine  ;  la  seconde  loge 
avorte  constamment. 

i.  Frêne  élevé.  Fraxinus  excelsior;  Willd.  J).  Indigène. 
Arbre  de  première  grandeur  ;  feuilles  ailées ,  à  folioles  un  peu 
pétiolées  ,  lancéolées,  acuminées,  dentées,  glabres,  cunéi- 
formes à  la  base  ;  d'avril  en  mai,  fleurs  verdâtres  ,  paniculées. 
Multiplication  de  semences  aussitôt  la  maturité,  recouvertes 
d'un  pouces  et  demi  de  terre  et  semées  en  sillons.  On  met  le 
plant  en  place  lorsqu'il  a  sept  à  huit  pieds;  jusque-là  on  le 
cultive  dans  la  pépinière  comme  les  autres  arbres.  Tous  les 


/[il  JASMINÉES, 

frênes  aiment  un  terrain  franc  et  un  peu  argileux,  frais,  ou 
même  humide,  quoiqu'ils  réussissent  assez  bien  dans  tous. 
Les  variétés ,  et  les  espèces  délicates ,  se  multiplient  par  la 
greffe  sur  celui-ci. 

Var.  i°  Frêne  doré.  Fraxinus  aurea;  Écorce  jaune,  bou- 
tons noirs  ;  rameaux  anguleux  et  comprimés ,  souvent  poin- 
tillés de  brun;  feuilles  de  neuf  à  onze  folioles  plus  étroites; 
sous-variété  à  branches  pendantes. 

2°  Frêne  jaspé.  F.  jaspidea;  branches  et  tiges  rayées  lon- 
gitudinalement  de  jaune. 

3°  Frêne  argenté.  F.  argentea;  Feuilles  presque  blanches, 
tachées  ou  rayées  de  vert  plus  foncé. 

4°  Frêne  a  feuilles  déchirées.  F.  erosa  ;  feuilles  dentées , 
comme  rongées. 

5°  Frêne  horizontal.  F.  horizontalis  ;  rameaux  s'écartant 
horizontalement.  Sous-variété  à  écorce  dorée ,  horizontalis 
aurea. 

6°  Frêne  véruqueux.  F.  verrucosa;  écorce  du  tronc  et  des 
rameaux  rude  et  raboteuse. 

7°  Frêne  pleureur.  F.pendula  ;  branches  et  rameaux  pen- 
dans  ;  arbre  fort  agréable. 

8°  Frêne  d'un  vert  noirâtre.  F.  atrovirens;  feuillage  d'un 
vert  foncé ,  presque  noir. 

q°  Frêne  a  une  feuille.  F,  monophjlla  ;  feuilles  simples , 
sans  folioles. 

io°  Frêne  strié.  F.  striata  ;  tige  striée  profondément  et 
longitudinalement. 

1 1°  Frêne  tortillard.  F.  implicata  ;  bois  mêlé  et  entre- 
lacé comme  celui  de  l'orme  tortillard. 

1 2°  Frêne  nain.  F.  nana  ;  celui-ci  n'est  qu'un  arbris- 
seau. 

2.  Frêne  a  feuilles  rondes.  Fraxinus  rotundifolia  ;  Lam. 
~ft .  Italie.  Arbre  peu  élevé  ;  feuilles  à  cinq  ou  sept  folioles 
presque  rondes  ,  peu  pointues ,  presque  sessiles ,  deux  fois 
dentées  en  scie  ;  fleurs  corollées,  à  pétales  longs  et  rougeâtres. 
Même  culture. 

3.  Frêne  a  feuilles  de  lentisque.  F.  lentiscifolia  ;  Pers. 
F.  pan>ifolia;  Lam.  7).  Orient.  Folioles  ovales,  oblongues  , 


IASMINÉES.  41  3 

aiguës  des  deux  côtés ,  glabres,  mucronées  ;  fleurs  nues.  Même 
culture. 

4«  Frêne  pubescent.  Fraxinus  pubescens;  Lam.  f}  •  Amé- 
rique septentrionale.  Folioles  pétiolées ,  elliptiques,  ovales  , 
dentées;  le  dessous  des  pétioles  et  des  rameaux  cotonneux  ; 
fleurs  caliculées.  Même  culture. 

J^ar.  Frêne  noir.  F.  nigra  ;  Willd.  Frêne  du  roi.  Feuilles 
longues^  à  folioles  ovales  ,  lancéolées,  atténuées  ,  un  peu 
dentées. 

5.  Frêne  d'Amérique.  F.  americana;  Willd.  F.  acurni- 
nata  ;  Lam.  T).  D'Amérique.  Folioles  pétiolées ,  oblongues , 
luisantes,  acuminées  ,  très  -  entières ,  glauques  en  dessous; 
fleurs  caliculées  ;  fruit  étroit.  Même  culture. 

6.  Frêne  a  feuilles  de  noyer.  F.  juglandifolia;  Lam.  T}- 
Amérique  septentrionale.  Folioles  pétiolées ,  ovales,  dentées, 
glauques  en  dessous ,  opaques ,  presque  semblables  à  celles 
du  précédent  aux  dents  près  ,  avec  quelques  poils  aux  ais- 
selles des  veines  ;  rameaux  glabres  ;  fleurs  caliculées.  Même 
culture. 

7.  Frêne  a  feuilles  de  sureau.  F.  sambucifoLia;  Willd.  T} . 
Amérique  septentrionale.  Folioles  sessiles  ,  ovales-lancéolées, 
dentées  ,  un  peu  rugueuses,  arrondies  à  la  base  ;  feuilles  un 
peu  odorantes,  semblables  à  celles  du  noyer  noir;  fleurs 
nues.  Même  culture. 

8.  Frêne  quadrangulaire.  F.  quadrangulata;  Mich.  J). 
Amérique  septentrionale.  Rameaux  quadrangulaires  ;  folioles 
quadrijuguées,  presque  sessiles,  ovales-lancéolées,  finement 
dentées,  pubescentes  en  dessous;  fruits  obtus  des  deux  côtés. 
Même  culture. 

9.  Frêne  a  large  fruit.  F.platicarpa;  Mich.  T)  ■  Amérique 
septentrionale.  Folioles  presque  sessiles ,  dentées  en  dehors , 
lancéolées-elliptiques  (ainsi  que  le  fruit) ,  pâles  en  dessous, 
avec  de  grandes  veines  velues.  Même  culture. 

10.  Frêne  a  long  fruit.  F.  oxicarpa;  Willd.  Jj  .  Du  Cau- 
case. Folioles  presque  sessiles,  lancéolées,  acuminées /den- 
tées ,  glabres;  fleurs  nues.  Fruit  lancéolé,  atténué  des  deux 
côtés ,  terminé  par  une  longue  pointe.  Même  culture. 

11.  Frêne  a  petites  feuilles.  F.  parvifolia;  Willd.  7}. 
Orient.  Folioles  ovales,  presque  sessiles,  aiguës,  mucronées, 

5.  27 


4l4  JASM1NÉES. 

dentées,  glabres,  à  base  cunéiforme;  fleurs  nues.  Même  cul- 
ture. 

ORNE.  Ornus  ;  Pers.  (Diandrie-monogynie.)  Calice  mono- 
phylle,  très-petit,  à  quatre  divisions;  corolle  de  quatre  pé- 
tales linéaires  ;  deux  étamines  à  filamens  aussi  longs  que  les 
pétales;  un  ovaire  oblong,  surmonté  d'un  style  droit,  ter- 
miné par  un  stigmate  bifide;  une  capsule  oblongue  ,  compri- 
mée ,  terminée  par  une  aile  membraneuse ,  à  une  loge  ne 
s'ouvrant  point  et  ne  contenant  qu'une  graine  :  il  y  a  une 
seconde  loge  qui  avorte  constamment. 

i.  Orne  d'Europe,  frêne  à  fleurs.  Ornus  europœa;  Pers. 
Fraxinus  ornus;  L.  f) .  Europe.  Arbre  de  treize  à  vingt  pieds  ; 
feuilles  foliolées  ,  à  folioles  pétiolées  ,  pointues ,  légèrement 
dentées  ,  ovales  ou  lancéolées  ;  en  mai  et  juin ,  fleurs  blan- 
ches ,  enpanicules.  Terre  franche  légère,  pas  trop  humide, 
profonde  ;  du  reste  même  culture  que  les  frênes. 

FONTANÉSIE.  Fontanesia ;  Labill.  (Diandrie-monogy- 
nie.) Calice  à  quatre  divisions  ;  corolle  à  deux  pétales,  profon- 
dément bifide;  deux  étamines  plus  longues  que  la  corolle; 
un  ovaire  surmonté  d'un  style  bifide  ;  une  capsule  ovale , 
membraneuse  ,  à  deux  loges  qui  ne  s'ouvrent  pas  et  qui  ren- 
ferment chacune  une  graine. 

Fontanésie  A  feuilles  de  FiLARrA.  Fontanesia phillyreoïdes ; 
Pers.  7} .  Asie.  Arbrisseau  de  dix  à  douze  pieds  ,  très-rameux  ; 
feuilles  opposées ,  ovales-lancéolées  ,  pointues  ;  en  mai ,  fleurs 
petites,  d'abord  blanches,  puis  rougeâtres  ,  en  grappes. 
Pleine  terre  franche ,  légère  ,  rocailleuse  et  sèche  ,  à  l'expo- 
sition du  levant.  Multiplication  de  graines ,  de  boutures ,  de 
marcottes  et  même  d'éclats. 

Sect.  IL   Une  baie  ou  un  drupe. 

CHIONANTHE.  Chionanihus ;  L.  (Diandrie-monogynie.) 
Calice  monophylle,  à  quatre  dents;  corolle  à  tube  très-court, 
à  limbe  partagé  profondément  en  quatre  découpures  longues 
et  linéaires;  deux  ou  trois  étamines  très-courtes;  un  ovaire 
à  style  court,  terminé  par  un  stigmate  trifide;  un  petit  drupe 
arrondi ,  monoloculaire  et  monosperme. 

i.  Chionante  de  Virginie,  arbre  de  neige.  Chionanihus  vir- 


JASMïNÉES.  4ï5 

ginicd;  Willd.  T>  Arbrisseau  de  huit  à  neuf  pieds;  feuilles 
grandes,  aiguës;  en  juin,  fleurs  blanches,  en  panicule  termi- 
nale et  trifide,  composée  de  pédoncules  triflores.  Ce  bel  ar- 
brisseau varie  par  sa  corolle  de  quatre  à  six  divisions  ,  et  par 
ses  étamines  qui  sont  quelquefois  au  nombre  de  quatre. 
Terre  franche  et  humide ,  sur  le  bord  d'un  ruisseau,  s'il  est 
possible,  et  à  demi  ombragée.  Multiplication  de  graines  ve- 
nues de  son  pays  natal,  semées  en  terrine  sur  couche  tiède  et 
sous  châssis,  et  mettant  quelquefois  un  an  à  lever;  ou  de 
marcottes.  On  peut  encore  le  greffer  sur  le  frêne  commun. 

Far.  Chionante  a  feuilles  étroites.  C.  angustifolia.  On  en 
possède  encore  deux  espèces  :  C  montana  et  C,  maritima. 

OLIVIER.  Olea;  L.  {Diandrie-monogynie.)  Calice  campa- 
nule ,  à  quatre  dents  ;  corolle  infondibuliforme,  à  limbe  par- 
tagé en  quatre  découpures;  deux  étamines,  rarement  quatre; 
un  ovaire  à  style  court,  terminé  par  un  stigmate  à  deux 
lobes  ;  un  drupe  ovoïde ,  contenant  un  noyau  qui  renferme 
une  ou  deux  graines. 

i.  Olivier  d'Europe.  Olea  europœa;  Ait."F}«  Europe  méri- 
dionale. Nous  avons  décrit  cet  arbre  et  donné  sa  culture  dans 
notre  tome  II,  page  58o  ;  il  nous  reste  ici  à  parler  des  variétés 
que  Ton  cultive  en  orangerie ,  en  terre  franche  légère ,  et 
que  Ton  multiplie  par  la  greffe  sur  le  troène  ou  sur  l'olivier 
commun ,  ou  de  boutures  sur  couche  tiède ,  de  marcottes,  de 
racines  et  de  rejetons  si  les  sujets  sont  francs. 

Var.  ï°  A  feuilles  de  buis.  O.  buxifolia;  Ait.  Feuilles 
ovales,  petites,  à  rameaux  ouverts,  très-divergens. 

2°  A  feuilles  obliques.  O.  obliqua;  Ait.  Feuilles  oblon- 
gues ,  obliques,  pâles  en  dessous. 

3°  A  feuilles  ferrugineuses.  O.  ferrvginea;  Ait.  Feuilles 
lancéolées  ,  ferrugineuses  en  dessous. 

4°  A  larges  feuilles.  O.  latifolia;  Ait.  Feuilles  larges, 
oblongues  ,  blanches  en  dessous. 

5°  A  longues  feuilles.  O.  longifolia;  Ait.  Feuilles  longues  ; 
étroites,  pointues,  blanches  en  dessous. 

6°  Verruqueux.  Verrucosa.  Willd.  Du  Cap.  Piameaux  ver- 
ruqueux  ;  feuilles  planes ,  blanches  en  dessous. 

2.  Olivier  du  Cap.  O.  capensis;  Ait.  ~f).  du  Cap.  Arbuste 
d'un  à  deux  pieds;  feuilles  ovales,  très-entières,  persistantes; 


4l6  JASMINÉES. 

en  différens  temps ,  fleurs  petites ,  blanches ,  en  grappes  pa- 
niculées  et  divaiïquées.  Orangerie;  même  culture. 

J^ar.    A  feuilles  étroites.  Angustifolia. 

3.  Olivier  d'Amérique.  Olea  americana;  Ait.  f>.  Caroline, 
Arbuste  à  tiges  droites;  feuilles  lancéolées,  elliptiques,  très- 
entières,  persistantes;  en  juin,  fleurs  en  grappes  étroites  -T 
toutes  les  bractées  persistantes ,  connées  et  petites.  Orangerie  ; 
même  culture. 

4-  Olivier  odorant.  O.fragrans ;  Thunb.T}.  Chine.  Arbuste 
de  quatre  à  six  pieds ,  à  rameaux  souples  ;  feuilles  lancéolées  9 
dentées,  persistantes;  en  juillet  et  août,  fleurs  blanches, 
très  -petites,  odorantes  ,  sur  des  pédoncules  latéraux  ,  agrè- 
ges et  uniflores  ;  dans  le  Japon  et  la  Chine ,  on  les  prend  en 
infusion  comme  le  thé.  Orangerie  et  même  culture. 

5.  Olivier  échancré.  O.  emarginata  ;  Lam.  7}  •  Madagascar. 
Arbre  de  quarante  à  cinquante  pieds;  feuilles  obovales ,  ré- 
tuses,  émarginées;  fleurs  les  plus  grandes  du  genre,  en  gre- 
lot, peu  nombreuses  ,  enpanicules  terminales.  Même  culture  , 
mais  serre  chaude. 

6.  Olivier  ondulé.  O.  ondulât  a;  Jacq.  T}-  du  Cap.  Arbris- 
seau rameux,  de  huit  pieds  ,  à  rameaux  parsemés  de  tuber- 
cules oblongs  ;  feuilles  opposées,  lancéolées,  pointues  aux 
deux  bouts  ,ondulées  et  luisantes;  fleurs  très-nombreuses , 
en  panicule  terminale.  Orangerie  ;  même  culture. 

7.  Olivier  a  feuilles  dorées.  O.  chrysophylla  ;  Lam.  7}» 
Ile  Maurice.  Feuilles  étroites,  lancéolées,  aiguës  des  deux 
côtés,  luisantes  et  d'un  jaune  d'or  en  dessous;  fleurs  en  pani- 
cule latérale.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

NOTÉLÉE.  Noielœa ;Vent.  (Diandrie-inonogynie.)  Calice 
à  quatre  dents  inégales  ;  corolle  de  quatre  pétales  ovales , 
redressés,  réunis  deux  à  deux  à  leur  base  par  les  filamens  des 
étamines ,  qui  sont  au  nombre  de  deux ,  plus  courts  que  la 
corolle,  dilatés,  portant  les  anthères  dans  leur  milieu;  style 
nul ,  à  stigmate  bifide  ;  un  drupe. 

ï.  Notélée  a  longues  feuilles.  Notelœa  longifolia;  Vent. 
7}.  Nouvelle-Hollande.  Tige  de  trois  pieds,  droite,  rameuse; 
feuilles  opposées  en  croix ,  lancéolées  ,  pointues ,  très-en- 
tières, persistantes;  fleurs  d'un  jaune  pâle,  très-petites,  en 


JASMINÉES.  4r7 

grappes  courtes    et   axillaires.    Joli   arbrisseau.  Orangerie  ; 
terre  de  bruyère  ;  multiplication  de  marcottes. 

FILAR1A.  Philfyrea;  L.  (  Diandrie-monogynie.  )  Calice 
petit,  à  quatre  dents;  corolle  monopétale,  courte,  à  quatre 
lobes;  un  ovaire  arrondi,  surmonté  d'un  style  terminé  par 
un  stigmate  épais ,  entier  ;  une  baie  globuleuse  ,  à  deux  loges 
monospermes  :  une  des  loges  avorte  fréquemment. 

i.  Filaria  a  feuilles  étroites.  Philfyrea  angustifolia  ; 
Lam.  T)  •  France  méridionale.  Arbrisseau  de  neuf  à  dix  pieds  ; 
feuilles  linéaires,  lancéolées  ,  très-étroites  ,  persistantes  ;  en 
mars,  fleurs  petites  ,  verdâtres.  Pleine  terre  franche,  sèche  et 
rocailleuse  ;  exposition  du  nord ,  et  couverture  de  litière 
sèche  pendant  les  premiers  hivers  de  leur  jeunesse.  Multipli- 
cation de  marcottes,  ou  de  graines  semées  en  terrines  aussi- 
tôt leur  maturité ,  et  que  l'on  rentre  en  orangerie  jusqu'à  ce 
que  le  plant  soit  assez  fort  pour  résister  au  froid  en  pleine 
terre.  On  s'en  sert ,  comme  des  suivans ,  pour  former  des  pa- 
lissades toujours  vertes. 

Var.  i°  A  feuilles  lancéolées.  P.  lanceolata;  Ait.  Rameaux 
droits. 

2°  A  feuilles  de  romarin.  P.  rosmarinifolia ;  Ait.  Feuilles 
lancéolées  ,  subulées,  allongées  ;  rameaux  droits. 

3°  Brancha.  P.  brachiata; 'Ait.  Feuilles  oblongues,  lan- 
céolées ,  plus  courtes  ;  rameaux  divergens. 

i,  Filaria  moyen.  P.  média;  Ait.  J}.  France  méridionale. 
Arbrisseau  de  douze  à  quinze  pieds ,  plus  agréable  et  plus  cul- 
tivé que  le  précédent;  feuilles  oblongues-lancéolées ,  entières 
ou  dentées,  persistantes;  fleurs  blanchâtres  ou  verdâtres, 
en  petites  grappes  axillaires.  Même  culture,  mais  plus  rus- 
tique. 

J^ar.  i°  A  feuilles  de  troène.  P .  H gustrifolia  ;  Ait.  Feuilles 
oblongues ,  lancéolées. 

2°  A  rameaux  effilés.  P.  virgata;  Ait.  Feuilles  lancéolées; 
rameaux  droits  et  effilés. 

3°  A  rameaux  pendans.  P.  pendula  ;  Ait.  Feuilles  lancéo- 
lées ;  rameaux  divergens  et  pendans. 

4°  A  feuilles  d'olivier;  P.  oleœfolia;  Ait.  Feuilles  oblon- 
gues-lancéolées ;  rameaux  presque  droits. 


4i8  Jasminées. 

5°  A  feuilles  de  buis.  P.  buxifolia;  Ait.  Feuilles  ovales 
oblongues,  un  peu  obtuses  ;  fleurs  en  mai  et  en  juin. 

3.   FlLARIA  A  LARGES  FEUILLES.  Plliltyrea  latifoUa  ;  LaM.  ~f)  . 

France  méridionale.  Feuilles  ovales  -  cordiformes ,  dentées, 
persistantes.  Arbrisseau  de  dix  à  quinze  pieds,  aussi  agréa- 
ble et  aussi  cultivé  que  le  précédent.  Même  culture. 

Var.  i°  A  dents  obtuses.  P.  Icevis  ;  Ait.  Feuilles  ovales, 
planes  ,  à  dents  émoussées. 

2°  Épineux.  P.  spinosa;  Ait.  Feuilles  ovales  oblongues, 
pointues  ,  planes  ,  à  dents  piquantes. 

3°  A  feuilles  obliques.  P.  obliqua;  Ait.  Feuilles  lancéolées  9 
oblongues,  pointues,  dentées  en  scie  et  obliques. 

MOGORI.  Mogorium;  Juss.  (Diandrie-monogynie.)  Calice 
monophylle ,  à  huit  divisions  ;  corolle  tubuleuse ,  à  limbe 
ouvert,  partagé  en  huit  découpures;  deux  étamines  ;  un 
ovaire  à  style  simple ,  terminé  par  deux  stigmates  droits  ;  une 
baie  souvent  didyme,  à  une  ou  deux  loges,  contenant  une 
graine  dans  chaque  loge, 

i.  Mogori-Sambac  ,  jasmin  d'Arabie.  Mogorium  sambac; 
Hort.  par.  Nyctanthes  sambac;  L.  Jasminum  sambac. 
Pers.  7) •  Arabie.  Arbrisseau  de  dix  à  douze  pieds,  à  rameaux 
et  pétioles  pubescens  ;  feuilles  opposées ,  simples ,  elliptiques  r 
ovales  ,  un  peu  cordiformes ,  membraneuses  et  opaques ,  per- 
sistantes ;  tout  l'été,  fleurs  blanches,  très-odorantes,  soli- 
taires ,  ou  deux  à  quatre  ensemble ,  pédonculées  et  ter- 
minales. Serre  tempérée  ou  chaude ,  et  à  l'air  libre  de  juillet 
en  août;  terre  légère  ou  de  bruyère;  arrosemens  fréquens 
pendant  la  végétation  ;  multiplication  de  marcottes  ou  de 
boutures  étouffées  sur  couche  chaude.  Ce  charmant  arbris- 
seau doit  être  soumis  à  la  taille. 

Var.  i°  A  fleurs  doubles  et  prolifères. 

2°  Jasmin  du  grand  duc  de  Toscane;  fleurs  très-grandes  et 
très-doubles  i  mais  s'ouvrant  mal. 

2.  Mogori  multiflore.  M.  multijlorum;  Lam.  Jasminum 
pubescens;  Willd.T}  •  Chine.  Tige  sai menteuse  et  pubescente; 
feuilles  opposées ,  ovales  ,  cordiformes ,  pubescentes  des  deux 
côtés;  toute  l'année,  fleurs  en  têtes  ,  très-blanches  ,  inodores. 
Même  culture. 

3.  Mogori  glauque.  M.  glaucum;  Pers.  Jasminum  ligus- 


JASMINÉES.  4!9 

trifolium;  Lam.  Nj-ctanthes  glauca;  L.  J) .  Du  Cap.  Tige  de 
deux  ou  trois  pieds,  assez  droite;  feuilles  opposées  ,  simples  , 
lancéolées,  luisantes,  persistantes;  en  août ,  fleurs  blanches , 
odorantes,  à  lanières  calicinales  subulées.  Orangerie;  même 
culture. 

4«  Mogori  ondulé.  Mogorium  undulatum ;  Juss.  Njctanihes 
undulata;  L.  Jasminum  undulatum  ;  Pers.  7)  •  Du  Malabar, 
Petit  arbuste  à  feuilles  ovales ,  acuminées ,  ondulées ,  et  à  ra- 
meaux cylindriques.  Serre  tempérée  ;  même  culture. 

5.  Mogori  velu.  M.  hirsutum;  Juss.  Nj~ctanthes  hirsuta;  L. 
Jasminum  liirsutum;  Willd.  If.  Inde.  Plante  herbacée,  à 
pétiole  et  pédoncule  velus.  Serre  chaude  ;.  même  culture. 

6.  Mogori  a  trois  nervures.  M.  trinerve;  Juss.  Jasminum 
trinerve ;  Vahl.  J) .  Java.  Feuilles  opposées,  simples,  ovales,: 
atténuées,  à  trois  nervures;  pédoncules  axilîaires ,  ordinaire- 
ment à  une  fleur.  Serre  tempérée  et  même  culture. 

JASMIN.  Jasminum;  L.  (Diandrie-monogynie.)  Calice  à 
cinq  dents  ou  à  cinq  divisions;  corolle  tubuleuse ,  à  limbe 
plane,  divisé  en  cinq  découpures  obliques;  deux  éta  mines  ren- 
fermées dans  le  tube;  un  ovaire  r  à  style  simple,  terminé  par 
un  stigmate  bifide  ;  une  baie  à  deux  loges ,  contenant  chacune 
une  graine  munie  d'une  tunique  propre. 

1.  Jasmin  auriculé.  Jasminum  auriculatum;  Vahl.  J), 
Malabar.  Arbrisseau  à  rameaux  cylindriques  ,  pubescens  ; 
feuilles  ternées,  opposées,  simples  sur  les  jeunes  rameaux 
florifères;  fleurs  à  calice  étroit.  Serre  chaude;  terre  franche 
légère  ;  multiplication  de  marcottes  et  boutures. 

2.  Jasmin  des  Açores.  J.  azoricum;  Ait.  r>  Des  îles 
Açores.  Arbrisseau  rameux  et  assez  élevé;  feuilles  grandes, 
opposées,  ternées,  à  folioles  ovales,  presque  cordiformes  , 
ondulées,  persistantes^  rameaux  glabres;  en  octobre,  fleurs 
blanches,  odorantes,  à  divisions  de  la  corolle  aussi  grandes 
que  le  tube.  Orangerie  ;  multiplication  de  graines,  de  rejetons 
et  de  marcottes. 

3.  Jasmin  genouillé,  J.  geniculalum;  Vent.  J).  Ile  de  la 
mer  du  Sud.  Tiges  grimpantes ,  de  huit  à  dix  pieds  ;  pétioles 
coudés  et  noueux  ;  feuilles  opposées ,  ovales  ,  pointues  ,  très- 
entières  y  cordiformes  à  leur  base ,  persistantes  ;  en  été  ,  fleurs 


4^0  JfASMINÉES. 

blanches,  très-odorantes,  de  la  grandeur  de  celles  du  jasmin 
blanc.  Orangerie;  multiplication  de  graines  ou  marcottes. 

4«  Jasmin  a  grandes  fleurs.  Jasminum  grandiflorum;  Ait. 
Tp .  Inde.  Tige  de  deux  à  trois  pieds,  à  rameaux  longs  et  diffus  ; 
feuilles  opposées ,  pinnées ,  à  folioles  un  peu  obtuses ,  per- 
sistantes ,'  de  juillet  en  octobre ,  fleurs  blanches  en  dedans  , 
rougeâtres  en  dehors.  Orangerie;  même  multiplication  que 
les  précédens  ,  et  par  la  greffe  en  fente.  Cet  arbrisseau  se 
taille  court  au  printemps. 

J^ar.  A  feuilles  semi- doubles,-  s'ouvrant  mal.  Autre  à 
feuilles  panachées. 

5.  Jasmin  très-odorant,  jasmin  jonquille.  J.  odoratissimum  ; 
Arr.Tp.  Inde.  Tige  droite,  cylindrique  ;  feuilles  alternes,  ter- 
nées  et  pinnées ,  un  peu  obtuses ,  persistantes ,  les  supérieures 
simples;  presque  toute  l'année, fleurs  jaunes,  à  odeur  de  jon- 
quille. Orangerie  et  même  culture. 

6.  Jasmin  triomphant.  J.  revolutum;  Hort.  Angl.  J).  Du 
Japon.  Tiges  sarmenteuses ,  de  huit  à  dix  pieds  ;  feuilles  deux 
ou  trois  fois  pinnées  ,  avec  impaire;  tout  l'été,  fleurs  d'un 
jaune  jonquille,  exhalant  une  odeur  très -agréable.  Pleine 
terre  et  même  culture. 

7.  Jasmin  sarmenteux.  J.  volubile ;  Hort.  Par.  7}  •  Dn  Cap. 
Arbrisseau  de  cinq  ou  six  pieds,  à  tiges  volubiles  et  sarmen- 
teuses ;  feuilles  simples ,  ovales  r  lancéolées  ;  de  mai  en  juillet , 
fleurs  odorantes.  Orangerie  et  même  culture. 

8.  Jasmin  commun.  J.  officinale;  Ait.  f).  Inde.  Arbrisseau 
de  dix  à  douze  pieds,  sarmenteux  et  grimpant;  feuilles  op- 
posées ,  à  folioles  acuminées  ;  de  juillet  en  octobre ,  fleurs  blan- 
ches, odorantes,  en  bouquets  terminaux.  Pleine  terre  f ranche , 
légère;  exposition  du  midi;  du  reste,  même  culture.  On  en 
fait  de  très  -jolies  palissades  ,  et  des  rideaux  de  verdure  pour 
cacher  les  murailles;  on  doit  le  tailler  court  au  printemps. 

Far.  A  feuilles  panachées  de  blanc  ;  autre  à  feuilles  pana- 
chées de  jaune. 

g.  Jasmin  jaune,  ou  à  feuilles  de  cytise.  J .  fruticans ;  Ait. 
f).  France  méridionale.  Tiges  rameuses,  de  trois  ou  quatre 
pieds;  feuilles  alternes,  ternées  ou  simples ,  à  folioles  obo- 
vales,  cunéiformes  et  obtuses;  rameaux  anguleux;  de  mai 


JASMINÈES.  42r 

en  septembre,  fleurs  petites,  jaunes,  à  divisions  calicinales 
subulées.  Pleine  terre  et  même  culture. 

10.  Jasmin  d'Italie.  J asmininn  humile;  Arr."f}.  Italie.  Ar- 
buste de  deux  ou  trois  pieds,  rameux  ;  feuilles  alternes,  ai- 
guës, ternées  et  pinnées ;  rameaux  anguleux;  de  juin  en 
septembre,  fleurs  d'un  jaune  pâle,  petites,  à  divisions  cali- 
cinales très  -  courtes.  Pleine  terre,  mais  à  exposition  chaude, 
et  couverture  de  litière  sèche  pendant  l'hiver. 

ii.  Jasmin  de  l'Ile-de-France.  J.  mauritianum ; Desf.  T}« 
Ile-de-France.  Tiges  grimpantes  ,  volubiles  ,  rameuses,  à  ra- 
meaux cylindriques  j  feuilles  opposées,  ternées,  à  folioles 
ovales,  très-larges,  persistantes.  Du  reste  il  ressemble  assez 
au  jasmin  des  Açores.  On  le  cultive  de  même,  mais  en  serre 
chaude. 

TROÈNE.  LigListrinn  ;  L.  (Diandrie-~moTiogynie.),  Calice 
très-court,  à  quatre  dents;  corolle  à  tube  court,  à  limbe 
ouvert,  à  quatre  divisions;  deux  étamines  contenues  dans  le 
tube  de  la  corolle  ;  un  ovaire  à  style  filiforme ,  terminé  par 
un  stigmate  épais  et  bifide;  une  baie  à  une  loge  contenant 
quatre  graines. 

i.  Troène  commun.  Ligustrum  vulgare ;  L.  f).  Indigène. 
Arbrisseau  de  huit  à  dix  pieds;  feuilles  lancéolées,  un  peu 
aiguës;  au  printemps,  fleurs  petites,  blanches,  en  panicule 
serrée.  Tout  terrain  et  toute  exposition.  Multiplication  de 
graines,  de  rejetons,  de  boutures  et  de  marcottes.  On  en 
forme  de  très -jolies  haies,  et  on  l'emploie  pour  servir  de 
sujet  à  la  greffe  des  oliviers. 

J^ar.   i°  A  fruits  jaunes  ; 

2°  D'Italie.  Italicum;  Mill.  A  feuilles  plus  larges,  lancéo- 
lées et  aiguës. 

2.  Troène  .du  Japon.  L^japonîcinn;  Thunb.  f),  Japon.  Ar- 
brisseau de  douze  à  quinze  pieds  :  feuilles  ovales  ,  acuminées  °r 
en  été,  fleurs  de  quatre  à  cinq  lignes  de  diamètre,  en  pani- 
cule décomposée.  Même  culture.  Il  mérite  la  préférence  pour 
greffer  l'olivier. 


422  GATTILIERS. 

ORDRE  V. 
LES  GATTILIERS.  —  V1TICEM. 

Plantes  herbacées  ou  ligneuses  \  tiges  herbacées  ,. 
frutescentes  ou  arborées  ;  fouilles  alternes  ou  opposées. 
Calice  monophyile ,  tubuleux,  à  quatre  ou  cinq  dents , 
souvent  persistant  ;  corolle  monopétale  ,  tubuleuse ,  à 
limbe  partagé  en  plusieurs  lobes  égaux  ou  inégaux  5 
quatre  étamines  didynames  :  plus  rarement  deux  ou 
six  \  un  ovaire  supérieur  ,  chargé  d'un  style  terminé 
par  un  stigmate  simple  ou  à  deux  lobes.  Une  baie  ,  ou 
un  drupe  à  deux  ou  quatre  osselets  renfermant  une  ou 
deux  semences,  quelquefois  deux  à  quatre  graines  dé- 
pourvues de  péricarpes  ,  et  enveloppées  dans  le  calice 
persistant.  Embryon  dépourvu  de  périsperme. 

Sect.  Ire.  Fleurs  en  corymbe  et  oppose'es. 

PÉRAGU.  Clerodendrum  ;  L.  (Didynamie-angiospermie.) 
Calice  campanule,  à  cinq  divisions;  corolle  à  tube  grêle  ,  à 
limbe  ouvert ,  partagé  en  cinq  découpures  presque  égales  ; 
quatre  étamines  à  filamens  plus  longs  que  la  corolle;  un 
ovaire  à  style  allongé,  terminé  par  un  stigmate  simple  ;  une 
baie  recouverte  parle  calice  persistant  et  renflé,  à  une  loge 
renfermant  quatre  osselets  monospermes. 

1 .  Péragu  visqueux.  Clerodendrum  infortiinatum ;  L.  C.F'is- 
cosimi;  Vent.  J).  Inde.  Arbrisseau  de  trois  pieds  de  hauteur, 
un  peu  pubescent  ;  feuilles  cordiformes  ,  dentées ,  opposées  7 
persistantes  ;  en  hiver  et  au  printemps  ,  fleurs  assez  grandes  , 
odorantes,  très-blanches,  pourpres  à  la  base;  calice  grand  , 
un  peu  pentagone,  visqueux;  divisions  de  la  corolle  tournées 
du  même  côté.  Serre  chaude  ;  terre  franche  légère  ;  arrose- 
mens  fréquens  pendant  la  végétation ,  modérés  en  hiver. 
Multiplication  de  semences  en  terrines  sur  couche  chaude, 
de  boutures  étouffées  sur  la  même  couche,  ou  de  rejetons. 

2.  Péragu  a  feuilles  entières.  C .  fortunatum ;  L.  J)  .  Inde. 


GATTILIERS.  /±lZ 

Tige  cylindrique,  droite  ;  feuilles  lancéolées,  très -entières. 
Serre  chaude  ;  même  culture. 

3.  Péragu  écailleiix.  Clerodendrum squamatum;  Vahl.  J)  . 
Inde.  Feuilles  cordiformes ,  un  peu  angulées  ;  fleurs  en  pani- 
cule  dicbotome  et  glabre;  rameaux  dichotomes  et  glabres. 
Serre  chaude  et  même  culture. 

4»  Péragu  paniculé.  C. paniculatum  ;  Vahl.  J) .  Inde.  Tige 
sillonnée  sur  quatre  rangs  ;  feuilles  à  cinq  lobes,  denticulées, 
glabres  ;  fleurs  en  paniculé  très  -grande,  branchue,  laineuse 
aux  aisselles.  Serre  chaude;  même  culture. 

VOLKAMIER.  T^olk  amena;  L.  (Didynamie- angiosper- 
mie.)  Calice  turbiné,  à  cinq  divisions,  ou  presque  entier  ;  co- 
rolle tubulée,  à  limbe  partagé  en  cinq  lobes  un  peu  inégaux  ; 
quatre  éta mines  à  filamens  saillans  hors  de  la  corolle;  un 
ovaire  à  style  filiforme,  terminé  par  un  stigmate  bifide,  à 
divisions  inégales;  une  baie  contenant  deux  osselets  à  deux 
loges  et  à  deux  graines ,  ou  à  quatre  osselets  monospermes. 

1.  Volkamier  a  AIGUILLONS.  T^oïkameria  aculeata;  Willd. 
7}.  Antilles.  Tige  droite,  de  trois  à  quatre  pieds;  feuilles 
oblongues,  aiguës  ,  très-entières,  munies  d'aiguillons  courte 
à  leur  insertion,  persistantes;  d'août  en  octobre,  fleurs  blan- 
ches ,  inodores,  ayant  souvent  cinq  ou  six  étamines.  Serre 
chaude;  terre  franche,  légère,  substantielle;  arrosemens 
soutenus.  Multiplication  de  boutures  étouffées  sur  couche 
chaude. 

2.  Volkamier  a  feuilles  étroites.  V,  angustifolia ;  Lam. 
V.  heterophj lia  ;  Vent.  J).  Ile  Bourbon.  Arbrisseau  entière- 
ment glabre;  feuilles  linéaires -lancéolées,  très -entières  ; 
ileurs  inodores;  fruits  globuleux.  Serre  chaude;  culture  du 
précédent. 

3.  Volkamier  sans  aiguillons.  V%  inermis;  Willd.  T5. 
Inde.  Tige  de  cinq  à  six  pieds  ;  feuilles  ovales ,  très-entières  , 
luisantes,  à  pétioles  glabres,  persistantes;  d'août  en  novem- 
bre, fleurs  blanches,  à  étamines  pourpres  et  anthères  vio- 
lettes. Serre  chaude  et  même  culture. 

4-  VoLKAMŒR  A  FEUILLES  DE  TROÈNE.    V.  UgUStrîna  ;  WlLLD. 

J) .  Ile-de-France.  Tige  de  cinq  à  six  pieds  ;  feuilles  oblon- 
gues-lan  cédées  ;  d'août  en  novembre,  fleurs  comme  le  pré- 


4^4  GATTILIERS. 

cèdent,  dont  il  diffère  par  ses  pétioles,  ses  pédoncules  et  ses 
calices  velus.  Serre  chaude  et  même  culture. 

5.  VolKamier  cotonneux.  Volkameria  tomentosa;-'V eut.  T)  . 
Lieu...?  Tige  droite,  velue,  rameuse;  feuilles  ovales-lancéo- 
lées, ondulées,  cotonneuses  en  dessous,  persistantes  ;  fleurs 
d'un  blanc  jaunâtre,  inodores,  sur  des  pédoncules  axillaires 
et  triflores.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

6.  Volramier  du  Japon.  7^.  japonica;  Jacq.  V»  Jhagrans; 
Vent.  Clerodendrum  fragrans ;  Hortul.  T}»  Japon.  Tige  de 
deux  à  trois  pieds,  droite,  tétragone  ;  feuilles  un  peu  cordi- 
formes  ,  crénelées  ou  dentelées  ,  pubescentes  ,  persistantes  , 
munies  de  deux  glandes  à  la  base  ;  de  mai  en  septembre , 
fleurs  très-nombreuses  ,  d'un  pouce  de  largeur  ,  très -doubles, 
blanches  en  dedans ,  purpurines  en  dehors,  très-odorantes , 
en  corymbe  terminal,  hémisphérique  et  serré.  Serre  chaude; 
terre  franche  légère.  Multiplication  par  rejetons  ,  par  racines 
ou  par  boutures ,  les  uns  et  les  autres  sur  couche  chaude  et  sous 
cloche  dépolie.  Vase  de  moyenne  grandeur,  et  dépotage  seu- 
lement quand  les  racines  en  tapissent  bien  les  parois.  (Nous 
pensons  que  cette  espèce  et  la  suivante  seraient  mieux  placées 
parmi  les  clerodendrum  ,  dont  on  les  a  sorties.) 

7.  Volkamier  deKempfer.  T^.  Kœmpferi;  Willd.T}.  Chine. 
Tige  droite;  feuilles  cordiformes ,  pubescentes,  denticulées; 
en  juillet  et  août,  fleurs  écarlates,  à  pédoncules  colorés,  en 
panicule  terminale  et  divariquée.  Serre  chaude  et  même  cul- 
ture. 

ËGIPHÏLE.  AEgiphila;  L.  {Tétrandrie-monogynie.)  Ca- 
lice court,  campanule,  à  cinq  dents  j  corolle  à  tube  plus 
long  que  le  calice,  à  limbe  plané,  partagé  en  quatre  décou- 
pures égales  ;  quatre  étamines  à  filamens  égaux  ,  saillans  hors 
de  la  corolle;  un  ovaire  à  style  capillaire  ,  profondément  bi- 
fide ,  terminé  par  des  stigmates  simples.  Une  baie  à  quatre 
loges  monospermes ,  quelquefois ,  par  avortement ,  à  une  ou 
deux  loges  seulement ,  environnée  à  sa  base  par  le  calice  per- 
sistant. 

1.  Égiphile  de  la  Martinique.  j4Egiphila  martinicensis  ; 
Swartz.  7).  Martinique.  Arbrisseau  de  quatre  à  six  pieds,  à 
rameaux  diffus;  feuilles  ovales-lancéolées,  acuminées  ,  gla- 
bres ;  en  novembre,  fleurs  blanches  ,  à  calice  glabre  ,  en  pa- 


GATTILIERS.  42^ 

nicule  terminale  ou  axillaire.  Serre  chaude  ;  terre  franche 
légère;  arrosemens  soutenus  ;  multiplication  aisée  de  bou- 
tures. 

GATT1LIER.  T^itex  ;Jj.  (Didynamie-  angiosperm.ie.)  Ca- 
lice court,  à  cinq  dents  ;  corolle  à  tube  plus  long  que  le  calice, 
à  limbe  un  peu  labié,  partagé  en  cinq  lobes  inégaux;  quatre 
étamines  didynames ,  à  filamens  saillans  hors  du  tube  ;  un 
ovaire  à. style  filiforme,  terminé  par  un  stigmate  bifide  ;  une 
baie  à  quatre  loges  et  à  quatre  graines. 

Gatttlier  commun  ,  arbre  au  poivre.  T^itex  agnus  castus; 
L.  J).  France  méridionale.  Arbrisseau  de  dix  à  douze  pieds, 
à  rameaux  tétragones  ;  feuilles  digitées,  à  cinq  ou  sept  digi- 
tations  lancéolées  ,  presque  entières  ;  en  été  ,  fleurs  petites  , 
violettes,  en  épis  paniculés.  Pleine  terre  légère  ,  chaude  et 
ombragée  ;  couverture  de  litière  sèche  pendant  l'hiver.  Mul- 
tiplication de  graines  en  pots  et  serrées  en  orangerie  pendant 
les  trois  premières  années  :  ou  de  marcottes. 

J^ar.  A  feuilles  larges  ;  autre  à  fleurs  blanches. 

2.  Gattilier  incisé.  V.  incisa;  Lam.  f).  De  la  Chine.  Tige 
de  sept  à  huit  pieds;  feuilles  à  cinq  digitations  incisées-pinna- 
tifides  ;  de  juin  en  juillet ,  fleurs  petites,  d'un  violet  pâle, 
en  épis  verticillés.  Même  culture,  mais  orangerie,  ou  cou- 
verture pendant  l'hiver. 

J^ar.  A  fleurs  blanches. 

CALLICARPE.  Callicarpa  ;  L.  (  Tétrandrie-monogynie .  ) 
Calice  campanule  ,  à  quatre  dents  ;  corolle  à  tube  court ,  à 
limbe  partagé  en  quatre  découpures;  quatre  étamines  égales, 
saillantes  hors  de  la  corolle  ;  un  ovaire  à  style  terminé  par 
un  stigmate  en  tête  ;  une  baie  renfermant  quatre  graines 
calleuses. 

i.  Callicarpe  d'Amérique.  Callicarpa  americana  ;  L.  J). 
Amérique  septentrionale.  Arbuste  de  deux  à  trois  pieds  ; 
feuilles  ovales  ,  dentées  ,  cotonneuses  en  dessous  ;  en  automne 
fleurs  petites,  rougeâtres,  en  corymbes  axillaires.  Orangerie; 
terre  légère  ou  de  bruyère  ;  multiplication  de  semences  sur 
couche  tiède  ,  de  marcottes  ,  ou  de  boutures  faites  au  prin- 
temps en  terre  de  bruyère  humide. 

2.  Callicarpe  a  grandes  feuilles.  C.  macrophylla  ;  V ahl. 
J) .  Inde.  Arbrisseau  à  rameaux  cotonneux  et  blanchâtres  ; 


^20  GATTILIERS. 

feuilles  lancéolées  elliptiques  ,  crénelées ,  atténuées ,  ru- 
gueuses en  dessus  ,  cotonneuses  et  blanchâtres  en  dessous. 
Orangerie  et  même  culture. 

AGNAINTHE.  Cornutia;  L.  (  Didynamie-angiospermie.) 
Calice  très-petit,  à  quatre  ou  cinq  dents  ;  corolle  à  tube  beau- 
coup plus  long  que  le  calice  ,  à  limbe  partagé  en  quatre  dé- 
coupures inégales  ;  quatre  étamines  didynames  ,  saillantes 
hors  de  la  corolle  ;  un  ovaire  à  style  de  la  longueur  des  éta- 
mines ,  terminé  par  un  stigmate  bifide  ;  une  baie  contenant 
une  seule  graine  ,  et  cachée  dans  le  calice  persistant. 

1.  Agnanthe  pyramidale.  Cornutia  pyramidata ;  L.  Hosta 
cœrulea;  Jacq.  T)-  Antilles.  Arbrisseau  de  dix  à  onze  pieds, 
à  rameaux  tétragones  ;  feuilles  ovales,  très-entières;  en  juil- 
let, fleurs  bleues,  en  grappes  terminales.  Serre  chaude  ;  terre 
franche,  substantielle;  arrosemens  fréquens  pendant  la  végé- 
tation, très-modérés  en  hiver.  Multiplication  de  graines  ti- 
rées de  son  pays  natal ,  ou  de  boutures  étoufïées  sur  couche 
chaude. 

TECTONE,  ou  tek.  Tectona;  L.  {Pentandrie-monogynie.) 
Calice  à  cinq  ou  six  lobes  ;  corolle  à  tube  court ,  à  limbe 
ouvert  ,  divisé  en  cinq  ou  six  lobes  crénelés  ;  cinq  à  six 
étamines;  stigmate  bifide  ou  trifide  ;  fruit  sec,  spongieux, 
enveloppé  par  le  calice  enflé  et  vésiculeux,  contenant  un 
osselet  à  trois  ou  quatre  loges  ,  et  trois  ou  quatre  semences. 

1.  Tectone  de  l'Inde.  Tectona  grandis  ;  L.  Theka  grandis  ; 
Rheed.  T}.  Java.  Arbre  élevé,  à  rameaux  tétragones;  feuilles 
opposées,  grandes,  pendantes,  obliques,  argentées  en  des- 
sous ,  glabres  et  pointillées  de  blanc  en  dessus  ;  fleurs  blanches, 
parsemées  de  points  noirs,  odorantes,  en  panicule.  Serre 
chaude  ;  terre  franche ,  substantielle  ;  multiplication  de  mar- 
cottes et  de  boutures  étouffées ,  sur  couche  chaude. 

Sect.  II.  Fleurs  alternes. 

CITHAREXYLON  ,  bois -guitare,  cotelet;  Cithare xylum  ; 
L.  {Didynamie-angiospermie.)  Calice  campanule,  à  cinq 
dents ,  ou  presque  entier  ;  corolle  à  tube  plus  long  que  le  ca- 
lice ,  à  limbe  ouvert  en  cinq  lobes  égaux  ;  quatre  étamines 
non  saillantes  ;  un  ovaire  à  style  surmonté  d'un  stigmate  en 
tête;  une  baie  contenant  deux  osselets ,  à  deux  loges  et  à  deux 


GATTILIERS.  427 

graines ,  et  souvent  par  avortement ,  à  une  loge  et  à  une 
graine. 

t.  Citharexylon  cendré.  Ciiharexylum  cinereum;  WrLLD. 
C.  teres;  Jacq.  T}  •  Amérique  méridionale.  Arbre  de  quinze  à 
vingt  pieds,  à  rameaux  cylindriques;  feuilles  oblongues, 
acuminées,  très-entières;  fleurs  blanches,  odorantes ,  à  calice 
denté,  en  grappes  pendantes.  Serre  chaude;  terre  franche, 
substantielle;  arrosemens  très-fréquens  en  été,  modérés  en 
hiver.  Multiplication  de  marcottes  et  boutures. 

2.  Citharexylon  quadrangulaire.  C.  quadrangulare;  Willd. 
J).  Martinique.  Arbre  de  quinze  à  vingt  pieds,  à  rameaux 
tétragones;  feuilles  ovales,  glabres,  acuminées,  très-entières  ; 
fleurs  petites,  blanches,  odorantes,  en  grappes  pendantes. 
Serre  chaude;  même  culture.  Il  est  moins  délicat  que  le  pré- 
cédent et  peut  passer  l'été  en  plein  air  à  exposition  chaude. 

3.  Citharexylon  denté.  C.  subserratum;  Willd.  f).  Amé- 
rique méridionale.  Arbre  à  rameaux  tétragones;  feuilles 
oblongues,  raides,  luisantes,  un  peu  dentées  au  sommet; 
fleurs  à  calice  denté  ,  en  grappes  redressées.  Serre  chaude; 
même  culture. 

4.  Citharexylon  velu.  C.  villosum;  Jacq.  7p.  Saint-Domin- 
gue. Rameaux  tétragones;  feuilles  obovales,  pubescentes  en 
dessous,  un  peu  dentées  au  sommet  ;  fleurs  en  grappes  pen- 
dantes. Serre  chaude;  même  culture. 

5.  Citharexylon  a  cinq  étamuves.  C.pentandrum;  Vent.  f}. 
Porto -Rico.  Arbrisseau  de  sept  à  huit  pieds,  à  rameaux 
droits,  obtusément  tétragones;  feuilles  ovales ,  oblongues:  les 
supérieures  dentées ,  pubescentes  en  dessous,  persistantes;  en 
été,  fleurs  blanches,  petites,  munies  de  bractées,  à  cinq  éta- 
mines.  Serre  chaude  et  même  culture. 

MYOPORE.  Myoporum;  Forst.  (Didynamie-angiospermie.) 
Calice  à  cinq. divisions;  corolle  campanulée,  à  limbe  étalé, 
presque  égale ,  à  cinq  divisions  ;  quatre  étamines ,  dont  deux 
plus  courtes;  drupe  à  une  ou  deux  semences,  à  osselets  bilo- 
culaires. 

i .  Myopore  a  petites  feuilles.  Myoporum  parvifolium  ; 
Lois.  Deslonc.  Nouvelle-Hollande.  Arbuste  de  deux  à  trois 
pieds  ,  diffus  et  rameux ,  à  rameaux  glanduleux  ;  feuilles 
linéaires,  spatulées ,  un  peu  épaisses,  glanduleuses;  en  été, 


4^8  %  GATTILIERS. 

fleurs  petites,  blanches,  inodores,  au  nombre  de  deux  à  trois 
dans  les  aisselles  des  feuilles.  Orangerie;  terre  franche,  lé- 
gère, très-substantielle;  multiplication  de  marcottes  et  bou- 
tures. 

DURANTE.  Duranta ;  L.  (Didynamie-angiospermie.)  Ca- 
lice tronqué,  à  cinq  dents;  corolle  à  tube  un  peu  courbé,  à 
limbe  partagé  en  cinq  lobes  presque  égaux;  quatre  étamines 
non  saillantes;  un  ovaire  à  style  filiforme,  terminé  par  un 
stigmate  un  peu  épais;  une  baie  renfermée  dans  le  calice, 
contenant  quatre  osselets  à  deux  loges  et  deux  semences. 

i.  Durante  de  plumier.  Duranta plumieri ;  L.  f) .  Amérique 
méridionale.  Arbrisseau  de  douze  pieds,  très-rameux;  feuilles 
ovales,  glabres,  un  peu  dentées  au  sommet,  persistantes; 
d'août  en  octobre,  fleurs  bleues,  petites,  à  calice  contourné, 
en  grappes  un  peu  penchées.  Serre  chaude  ,  et  en  plein  air 
pendant  l'été;  terre  légère,  substantielle,  mêlée  à  un  tiers  de 
terre  de  bruyère;  multiplication  de  marcottes,  et  de  boutures 
étouffées  sur  couche  chaude. 

2.  Durante  afeuilles  lancéolées.  D.  ellisia;  L.7}  .Jamaïque. 
Feuilles  ovales,  lancéolées,  opposées,  pointues,  inégalement 
dentées,  persistantes;  rameaux  droits;  fleurs  en  grappes  plus 
courtes  que  dans  le  précédent ,  à  calice  droit.  Serre  chaude  et 
même  culture. 

3.  Durante  a  petites  feuilles.  D.  microphjlla;  Hort.  Par.  T) . 
Antilles.  Arbrisseau  de  dix  pieds;  feuilles  ovales,  entières, 
ondulées  sur  les  bords,  ou  très- finement  denticulées  ;  du 
reste,  il  ressemble  au  n°  Ier.  Serre  chaude  et  même  culture. 

PÉTRÉE.  Petrœa;  L.  {Didynamie-angiospermie.  )  Calice 
grand,  coloré,  à  cinq  divisions  ouvertes,  longues,  scarieuses, 
et  muni  de  cinq  écailles  à  son  entrée  ;  corolle  plus  courte 
que  le  calice,  à  tube  court,  à  limbe  à  cinq  lobes  ouverts  et 
presque  e'gaux  ;  quatre  étamines  non  saillantes  ;  un  stigmate  ; 
capsule  à  deux  loges  et  deux  semences  placées  au  fond  du 
calice  persistant,  et  couvertes  par  ses  écailles. 

i .  Pétrée  volubile.  Petrœa  volubilis;  L.  7} .  Amérique  mé- 
ridionale. Arbrisseau  de  quinze  à  seize  pieds,  s'enlaçant  au- 
tour des  corps  environnans  ;  feuilles  lancéolées,  aiguës  des 
deux  côtés  ;  fleurs  à  corolle  blanche ,  à  calice  bleu,  en  grappes 
terminales.  Serre  chaude;  terre  légère;  arrosemens  soutenus; 


GATTILIERS.  4^9 

multiplication  de  graines  venues  de  son  pays  natal,  semées 
en  terrine  sur  couche  chaude  et  tannée,  de  boutures  et  mar- 
cottes. C'est  un  bel  arbrisseau,  mais  il  exige  beaucoup  de 
chaleur  pour  fleurir. 

Var.  A  corolle  bleue. 

CAMARA.  Lrantana;  L.  {Dîdynamie-angiospermie .)  Calice 
très-court,  à  quatre  dents;  corolle  à  tube  cylindrique,  plu- 
sieurs fois  plus  long  que  le  calice ,  à  limbe  plane  ,  partagé  en 
quatre  lobes  inégaux  ;  quatre  étamines  non  saillantes  ;  un 
ovaire  à  style  filiforme,  terminé  par  un  stigmate  courbé  en 
crochet;  un  petit  drupe  contenant  un  osselet  à  trois  loges, 
dont  une  avorte  constamment. 

i.  Camara  mêlée.  Lantana  mista ;Swartz.  Amérique  méri- 
dionale. Tige  aiguillonneuse  en  dessous;  feuilles  ovales,  aiguës, 
poilues;  fleurs  en  têtes  arrondies,  munies  de  bractées  lan- 
céolées. Serre  chaude ,  terre  franche ,  légère  ;  arrosemens 
soutenus  pendant  toute  Tannée,  fréquens  en  été;  dépotage 
deux  fois  par  an.  Multiplication  de  graines  en  terrines  et  sur 
couche  ;  de  boutures  d'une  reprise  facile  sur  couche  tiède.  Air 
libre  depuis  mai  jusqu'en  septembre.  Ces  jolis  arbrisseaux 
craignent  autant  l'humidité  que  le  froid. 

2.  Camara  a  fleurs  variées.  L.  camara;  L.  f).  Amérique 
méridionale.  Tige  rameuse,  de  trois  à  quatre  pieds,  sans 
épines  ;  feuilles  oblongues ,  persistantes  ;  une  partie  de  l'an- 
née, fleurs  d'abord  jaunes,  puis  rouges,  en  tête  ombelliforme 
et  sans  feuilles.  Serre  chaude;  même  culture. 

3.  Camara  a  collerette.  L.  involucjwta  ;1?LTJCK,~Jr)  •  Amérique 
méridionale.  Tige  de  trois  à  quatre  pieds;  feuilles  opposées 
et  ternées  ,  cunéiformes  -  ovales ,  obtuses,  linéées,  coton- 
neuses, persistantes  ;  de  mai  en  août,  fleurs  blanches  ,  mêlées 
de  rose  pâle,  en  têtes  squarreuses,  munies  de  bractées  ovales. 
Serre  chaude;  même  culture. 

4«  Camara  odorant.  L.  odorata;  Ait.  L,  suaveolens;  Hort. 
Par.  Tige  de  trois  ou  quatre  pieds,  sans  épines;  feuilles  oppo- 
sées, ternées,  elliptiques,  rugueuses;  de  mai  en  novembre, 
fleurs  blanches  ,  munies  de  petites  bractées  lancéolées ,  à  pé- 
doncules plus  courts  que  les  feuilles,  en  têtes  squarreuses. 
Serre  chaude  ;  même  culture. 

5.  Camara  a  fleurs  blanches.  Z.  nivea;  Vent.  Jy.  Inde. 
3.  28 


43o  GATTILIERS. 

Tige  aiguilloiïiieuse  ;  feuilles  ovales-lancéolées,  acuminées , 
crénelées,  persistantes  ;  pendant  une  partie  de  Tannée,  fleurs 
grandes ,  d'un  blanc  pur,  sessiies  ,  odorantes ,  munies  de  brac- 
tées linéaires  ,  en  têtes  hémisphériques.  Serre  chaude  ;  même 
culture. 

6.  Camara  piquant.  Laniana  aculeata;  Ait.  J).  Amérique 
méridionale.  Tige  aiguillonneuse,  de  six  à  sept  pieds;  feuilles 
ovales,  presque  cordiformes,  un  peu  molles  en  dessous,  rudes 
en  dessus,  persistantes;  d'août  en  novembre,  fleurs  d'abord 
jaunes,  puis  ensuite  rouges ,  en  têtes  ohibelliformes,  munies  de 
bractées  linéaires-cunéiformes.  Serre  chaude  et  même  culture. 
•  7.  Camara  cendré.  L.  cinerea;  Lam.T}.  Amérique  méridio- 
nale. Tige  de  trois  pieds,  aiguillonneuse  ;  feuilles  opposées, 
pétiolées ,  ovales,  crénelées,  cendrées  et  légèrement  coton- 
neuses en  dessous  ;  fleurs  d'un  pourpre  pâle ,  en  petites  têtes 
pédonculées ,  axillaires  au  sommet  des  tiges.  Serre  chaude, 
même  culture. 

8.  Camara  trifolié.  L.  trifolia;  Pers.  J).  Antilles.  Tige 
sans  aiguillons;  feuilles  termes  ou  quaternées ,  elliptiques, 
rugueuses  en  dessus ,  velues  en  dessous;  de  juin  en  septem- 
bre, fleurs  en  épis  oblongs  et  imbriquées.  Serre  chaude; 
même  culture. 

SPILMANE.  Spielmannia ;  Willd.  {Tétrandrie-monogy- 
nie.)  Calice  à  cinq  divisions  ;  corolle  à  tube  barbu  en  son  ori- 
fice, à  limbe  partagé  en  cinq  lobes  presque  égaux;  quatre 
étamines  non  saillantes;  un  ovaire  à  style  court,  terminé  par 
un  stigmate  en  crochet;  un  drupe  contenant  un  osselet  à  deux 
loges  monospermes. 

i .  Spilmane  d'Afrique.  Spielmannia  africana;  Willd.  Lan- 
tana  africana;  L.  T}.  Du  Cap.  Arbrisseau  de  cinq  à  six  pieds, 
a  rameaux  tétragones,  presque  ailés;  feuilles  sessiies,  décur- 
rentes  ,  ovales ,  pointues  ,  inégalement  dentées ,  persistantes  ; 
pendant  une  partie  de  l'année,  fleurs  blanches,  solitaires, 
ressemblant  à  celles  du  jasmin.  Orangerie  ;  terre  franche ,  lé- 
gère ;  multiplication  de  graines  et  de  boutures;  du  reste, 
même  culture  que  les  camara. 

ZAPANE.  Zapania;  Lam.  {Didynamie-angiospermie.) 
Calice  tubulé,  à  quatre  dents;  corolle  à  tube  plus  long  que 
le  calice  ;  à  limbe  ouvert ,  partagé  en  cinq  lobes  ;  quatre  éta- 


GATTILIERS.  43l 

mines  non  saillantes;  un  ovaire  à  style  filiforme,  terminé 
par  un  stigmate  oblong  et  oblique  ;  deux  graines  nues  ,  ren- 
fermées dans  le  calice  persistant 

i.  Zapaive  nodiflore.  Zapanio  nodiflora;  Pers.  T^erbena 
nodiflora;  L.  % .  France  méridionale.  Tiges  couchées,  radi- 
cantes  ,  à  rameaux  redressés  ,  de  huit  à  neuf  pouces  ;  feuilles 
cunéiformes ,  dentées  ;  tout  Tété  ,  fleurs  d'un  blanc  jaunâtre, 
en  tête  conique.  Orangerie;  terre  légère.  Multiplication  de 
graines  au  printemps  sur  couche  tiède;  de  rejetons  et  d'é- 
clats. ~"        ^ 

2.  Zapane  globuleux.  Z.  globifera ;  Hort.  par.  Z.  odorata; 
Pers.  Z.  lantanoïdes ;  Lam.  Verbena  globifera;  L'her,  /^er- 
bena  odoratissima ;  Scop.  T}-  Antilles.  Tiges  frutescentes,  à 
rameaux  légèrement  cotonneux  ;  feuilles  lancéolées,  créne- 
lées, rugueuses,  scabres  ;  fleurs  blanches,  en  têtes  globu- 
leuses. Serre  chaude;  même  culture  ;  de  plus  ,  multipli- 
cation de  boutures  et  marcottes. 

PRIVA.  Priva;  Pers.  ( Didjnamie-angiospermie .  )  Calice 
ventru  ou  renflé ,  à  cinq  dents  ;  corolle  à  tube  un  peu  plus 
long  que  le  calice  ,  et  resserré  à  son  sommet;  quatre  éta— 
mines  didynames  ;  un  style  simple;  deux  graines  nues  ,  ac- 
colées l'une  à  l'autre  et  enveloppées  par  le  calice. 

i.  Priva  du  Mexique.  Priva  meœicana;  Pers.  T^erbeija 
mexicana ;  L.  IL.  Du  Mexique.  Tige  de  cinq  à  six  pieds  , 
branchue  ;  feuilles  sessiles  ,  en  cœur  ,  pointues  ,  dentées  ; 
d'août  en  septembre  ,  fleurs  d'un  rouge  pâle  ,  en  épis  longs  et 
terminaux/Serre  chaude,  et  même  culture  que  le  zapane  , 
n°  i. 

STACHYTARPHÉTA.  Stachytarpheta  ;  Vahl.  (  Didy- 
namie-angiospermie. )  Fleurs  disposées  sur  des  épis  épais , 
enfoncées  dans  une  fossette,  et  munies  d'écaillés  imbriquées  ; 
calice  tubulé ,  à  quatre  dents  ;  corolle  en  soucoupe  ,  à  limbe 
partagé  en  cinq  découpures  inégales;  quatre  étamines  ,  dont 
deux  stériles  ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  simple  ;  deux 
graines  nues  ,  accolées  l'une  à  l'autre  ,  et  enveloppées  par  le 
calice. 

i.  Stachytarphéta  de  la  Jamaïque.  Stachytarpheta  ja- 
maïcensis ;  Vahl.  J^erbena  jamaïcensis ;  L.  f).  De  la  Ja- 
maïque. Tige  de  deux  pieds ,  rameuse ,  velue  ;  feuilles  oblon- 


432  GATTILIERS. 

gués  ,  ovales,  dentées ,  glabres  ;  rameaux  velus  ;  de  juin  en 
septembre,  fleurs  blanches  ,  petites,  en  épis  longs;  bractées 
membraneuses  à  la  base ,  ovales ,  plus  courtes  que  le  calice. 
Serre  chaude;  terre  légère  et  substantielle;  multiplication 
de  graines  ,  de  boutures  et  de  marcottes. 

2.  Stachytarphéta  changeant.  StacTrytarpheta  mutabilis  ; 
Vahl.  J^erbena  mutabilis  ;  Jagq.  7}  •  Chili.  Tige  frutescente  , 
un  peu  blanchâtre  ;  feuilles  ovales ,  dentées ,  rugueuses ,  blan- 
châtres ;  fleurs  grandes  ,  d'abord  d'un  rouge  de  minium  ,  puis 
roses,  en  longs  épis;  bractées,  lancéolées,  plus  courtes  que 
le  calice.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

VERVEINE.  J^erbena  ;  L.  (  Didynamie  -  angiospeimie.  ) 
Calice  à  cinq  divisions  ;  corolle  presqu'à  deux  lèvres  et  à  cinq 
lobes  inégaux  ;  quatre  étamines  non  saillantes  ;  un  ovaire  à 
style  filiforme,  terminé  par  un  stigmate  obtus;  quatre  grai- 
nes nues  ,  enveloppées  par  le  calice  persistant. 

i.  Verveine  a  trois  feuilles,  verveine  citronnelle.  Ver- 
bena  triphylla;  L'Hérit.  Alojsia  citriodora;  Orteg.  f}  ..Chili- 
Arbrisseau  de  trois  à  quatre  pieds  ;  feuilles  lancéolées  ,  li- 
néaires ,  ternées ,  exhalant ,  comme  toute  la  plante  ,  une 
agréable  odeur  de  citron  ;  en  juillet  et  août ,  fleurs  petites  , 
blanches  en  dedans  ,  un  peu  violettes  en  dehors  ,  en  grappes 
paniculées  et  terminales.  Orangerie  ;  terre  franche  ,  légère  ; 
arrosemens  soutenus  pendant  la  végétation  ;  multiplication 
de  marcottes,  ou  de  boutures  étouffées  sur  couche  chaude. 
Ce  joli  arbrisseau  se  prête  à  la  taille. 

2.  Verveine  hastéé.  V.hastata;  L.  If .  Amérique  septen- 
trionale. Tiges  de  cinq  à  six  pieds ,  tétragones  ;  feuilles  has- 
tées,  pointues,  dentées;  de  juin  en  août,  fleurs  bleues  en 
épis  longs  et  paniculés  ,  acuminées  ;  pleine  terre  ,  légère  et 
fraîche  ;  multiplication  de  graines  sur  vieille  couche,  de  bou- 
tures ,  de  drageons ,  et  par  l'éclat  des  pieds. 

3.  Verveine  a  bouquets  ,  ou  de  Miquelon.  V.  aubletia  ; 
Mich.  cf.  Caroline.  Tiges  rameuses  ,  redressées;  feuilles  tri- 
fides,  incisées  ;  de  juillet  en  novembre ,  fleurs  d'un  beau  rouge, 
en  épis  solitaires  et  pédoncules.  Pleine  terre,  franche  ,  lé- 
gère ,  mêlée  à  un  tiers  de  terreau  consommé  ;  exposition 
chaude;  peu  d'arrosemens  ;  multiplication  de  graines  sur 
couche  tiède  au  printemps.  Si  on  veut  la  conserver  deux 


GATTILIERS.  fô3 

ans  ,  on  la  place  en  orangerie,  et  alors  on  peut  la  multiplier 
de  marcottes  ou  boutures.  Son  suc  a  la  singulière  propriété 
de  cailler  l'eau. 

4-  Verveine  a  rameaux  serrés.  Verbertû  strie  ta  ;  Vent,  y», 
rigens  ;  Mich.  2jC .  Amérique  septentrionale.  Tiges  cylindri- 
ques ,  droites ,  blanchâtres  ,  de  trois  pieds ,  hérissées  ;  feuilles 
ovales ,  dentées  ,  presque  sessiles  ;  en  été,  fleurs  petites,  d'un 
bleu  violet,  en  épis  cylindriques  et  raides.  Culture  du  n°  2», 
mais  bonne  exposition  et  terrain  chaud. 

SÉLAGINE.  Selago  ;  L.  (Didynamie-angiospermië.) 
Calice  tubulé  ,  à  quatre  divisions  inégales;  corolle  à  tube 
court  ou  filiforme ,  plus  long  que  le  calice  ,  à  limbe  partagé 
en  trois  ou  cinq  découpures  presque  égales  ;  quatre  étamines 
inégales,  saillantes  hors  de  la  corolle  ;  un  ovaire  à  style  ter- 
miné par  un  stigmate  aigu;  deux  graines  arrondies  ^enve- 
loppées par  le  calice. 

1.  Sélagine  A  corymbe.  Selago  corymbosayX*.  7).  Du  Cap. 
Arbuste  de  deux  ou  trois  pieds  ;  feuilles  filiformes  ,  fascicu- 
lées,  glabres,  persistantes;  de  juillet  en  septembre,  fleuri 
blanches  ,  petites  ,  en  panicule  corymbi forme.  Orangerie 
éclairée;  terre  légère,  mêlée  à  moitié  de  terre  de  bruyère; 
multiplication  de  marcottes  et  boutures.. 

2.  Sélagine  bâtarde.  S.  spuria  ;  Thunb.  cf.  Bu  Cap.  Plante 
herbacée,  à  feuilles  linéaires,  entières  ,  dentées  ;  en  juillet, 
fleurs  violettes ,  en  épis  fascicules  ;  eapsuïe  à  six  valves.  Même 
culture  que  la  verveine,  n°  3. 

3.  Sélagine  luisante.  S.  lucida;  Vent.  J).  Du  Gap.  Tige 
de  dix-huit  pouces,  frutiqueuses  ;  feuilles  obovales  ,  très- 
entières  ,  luisantes  ;  en  juin,  fleurs  blanches ,  en  épis  cylin- 
driques et  terminaux.  Culture  du  n°  l.  Orangerie. 

HÉBENSTRÊTE.  Hebenstrelia  ;  L.  {Didjnamie-  angîos- 
permie.)  Calice  échancré  profondément,  fendu  en  dessous; 
corolle  tubulée ,  irrégulière ,  à  une  seule  lèvre  supérieure  , 
quadrifide  ;  quatre  étamines  inégales  ,  et  dont  les  deux  plus 
grandes  sortent  par  la  fente  inférieure  de  la  corolle  ;  un  ovaire 
surmonté  d'un  style  filiforme  ,  termine  par  un  stigmate  sim- 
ple ;  une  capsule  monoloculaire  ,  à  deux  graines. 

1.  Hébenstrète  dentée.  Hebenstrelia  dëntata  ;  L.  <y .  Du. 
Cap.  Tige  droite ,  rameuse  ;  feuilles  linéaires,  entières  ,  dën- 


4')  4  LABIÉES. 

tées ,  glabres  •;  presque  toute  Vannée ,  fleurs  blanches ,  petites, 
à  calice  entier  et  glabre  ,  en  épis  terminaux.  Pendant  le  jour 
cette  plante  exhale  une  odeur  fétide  qui  devient  agréable  pen- 
dant la  nuit.  Orangerie.  Terre  franche.  Multiplication  de 
boutures  étouffées  sur  couche  tiède  ,  ou  de  graines. 

2.  Hébenstrète  a  feuilles  cordiformes.  Hebenstretia  cor— 
data  /  L.  T}«  Du  Cap.  Arbuste  à  tige  blanchâtre  ;  feuilles  cor- 
diformes,  charnues;  en  été,  fleurs  blanches,  rouges  à  la 
gorge  de  la  corolle  ,  en  épisessile  et  terminal.  Même  culture  y 
de  plus  iïHiltipliGation*de  marcottes. 

ORDRE  VI. 

LES  LABIÉES.  —  LAB1ATM. 

Plantes  herbacées  on  ligneuses  5  tiges,  branches  y 
et  rameaux  tétragones-,  branches  et  feuilles  oppo- 
sées. Fleurs  souvent  munies  de  bractées,  opposées  on 
vertieillées  ,  en  tête ,  en  corymbe ,  en  épi ,  ou  solitaires, 
axill aires  ou  terminales  5  calice  tubuleux,  bilabié  ou 
à  cinq  divisions  ;  corolle  tubuleuse  ,  irrégulière ,  le 
plus  souvent  à  deux  lèvres  5  quatre  étamines ,  dont 
deux  plus  longues  et  deux  plus  courtes ,  insérées  sous 
la  lèvre  supérieure  de  la  corolle  ;  quelquefois  deux  éta- 
mines seulement ,  les  deux  autres  élant  avortées  ;  un 
ovaire  à  quatre  lobes  ,  surmonté  dun  style  né  du  ré- 
ceptacle entre  les  lobes  de  l'ovaire  ,  et  terminé  par  un 
stigmate  bifide.  Quatre  graines  dépourvues  de  péri- 
carpe ,  cachées  au  fond  du  calice  persistant.  Embryoîi 
sans  périsperme. 

Sect.  I*e.   Deux  étamines  fertiles. 

LYCOPË.  Ljcopus;  L.  (  Diandrie  -  monogynie.  )  Calice 
tubuleux  ,  à  cinq  divisions,  nu  pendant  la  maturation  des 
graines  -  corolle  tubuleuse ,  à  limbe  partagé  en  quatre  lobes 
presque  égaux  ,  dont  le  supérieur  plus  large  et  échancré  ;  éta- 
mines distantes. 


LABIÉES.  435 

1.  Lycope  pinnatifide.  Lycopus  exallatus;h.  %.  Italie. 
Tige  de  cinq  pieds  ;  feuilles  de  la  base  pinnatifides-dentées  ; 
fleurs  blanches,  ponctuées  de  rouge,  petites,  en  verticilles 
serrées ,  à  corolle  quadrifide.  Pleine  terre  légère  et  un  peu 
humide ,  quoiqu'à  bonne  exposition.  Multiplication  de 
graines  au  printemps  ,  ou  par  l'éclat  des  pieds. 

AMÉTHYSTE.  Amethystea  ;  L.  (  Biandrie-monogynie.  ) 
Calice  campanule,  à  cinq  divisions  ;  corolle  tubuleuse,  pres- 
que labiée ,  à  limbe  partagé  en  cinq  lobes  ,  dont  l'intérieur- 
plus  long  et  concave  ;  étamines  rapprochées. 

1.  Améthyste  bleue.  Amethjstea  cerulea  ;  L.  A.  corym— 
bosa;  Pers.  ©.  Sibérie.  Tige  d'un  pied;  feuilles  inférieures 
simples,  les  supérieures  à  trois  lobes  dentés;  de  juin  en 
juillet,  fleurs  petites,  d'un  beau  bleu.  Pleine  terre  franche  ,. 
légère  ,  fraîche,  à  demi  ombragée;  multiplication  de  graines 
semées  en  place  au  printemps. 

ZIZIPHORE.  Ziziphora  ;  (  Didynamie  -  gymnospermie .  ) 
Calice  cylindrique  ,  strié  ,  à  cinq  dents  ,  garni  de  poils  à  son 
orifice  ;  corolle  à  tube  allongé  ,  à  limbe  court  et  partagé  en 
deux  lèvres,  dont  la  supérieure  entière  ,  réfléchie  ,  et  l'in- 
férieure à  trois  lobes  - 

i«vZrziPHORE  a  feuilles  de  thym.  Ziziphora  acinoïdes ;  L. 
% .  Sibérie.  Tiges  herbacées  ;  feuilles  ovales  ;  de  juillet  en 
août ,  fleurs  latérales.  Pleine  terre  franche  ,  légère  ;  multi- 
plication de  graines  et  par  l'éclat  des  pieds. 

CUNILE.  Cunila;\i.  (Didynamie  -  gymnospermie.)  Calice 
cylindrique ,  à  dix  stries  et  à  cinq  dents  ;  corolle  à  deux  lèvres , 
dont  la  supérieure  redressée,  plane,  échancrée,  et  l'infé- 
rieure à  trois  lobes;  calice  fermé  par  des  poils  pendant  la 
maturation  des  graines. 

1.  Cunile  nu  Maryland.  Cunila  mariana;  L.  Ç  .  Amérique 
septentrionale.  Tige  droite,  d'un  pied,  à  rameaux  pourpres; 
feuilles  ovales  ,  dentées ,  sessiles  ,  ponctuées  ;  de  juin  en  juil- 
let, fleurs  petites,  en  corymbe  dichotome.  Terre  franche, 
légère  ,  à  exposition  chaude  ;  multiplication  par  éclat  des 
touffes  ou  séparation  des  drageons. 

MONARDE.  Monarda;  L.(Diandrie-monogynie.)  Calice 
cylindrique,  strié,  à  cinq  dents;  corolle  cylindrique,  allon- 
gée 7  à  deux  lèvres,  dont  la  supérieure  droite 7  étroite ?  en- 


436  LABIÉES. 

tière,  enveloppant  les  étamines ,  et  l'inférieure  plus  large r 
réfléchie,  à  trois  lobes,  dont  celui  du  milieu  plus  long  que 
les  autres. 

t.  Monarde  écarlate,  thé  d'Oswego.  Monarda  didyma; 
L.  M.  coccinea;  Mich.  % .  Amérique  septentrionale.  Tiges 
de  dix-huit  pouces  ;  feuilles  ovales,  glabres ,  dentées  ;  de  juin 
en  août,  fleurs  d'un  rouge  vif,  assez  grandes  ,  en  têtes  verti— 
cillées.  Pleine  terre  légère  et  substantielle,  à  demi  ombragée^ 
couverture  de  litière  sèche  pendant  l'hiver  ;  changer  la  plante 
de  place  tous  les  trois  ans ,  ou  renouveler  sa  terre  ;  multipli- 
cation par  l'éclat  des  racines  en  automne.  Très-belle  plante 
d'ornement. 

2.  Monarde  fistuleuse.  M.  fistulosa;  L.  M '.  purpurescens ; 
N.  ^  .  Canada.  Tiges  de  quatre  à  cinq  pieds  ,  obtusément  té- 
tragones  ,  rougeâtres  et  velues  ;  feuilles  cordiformes,  lan- 
céolées, velues;  de  juillet  en  août,  fleurs  d'un  pourpre  pâle,, 
en  tètes  terminales;  même  culture.  On  en  possède  une  va- 
riété à  fleurs  Manches. 

3.  MoNARDE  A  LONGUES  FEUILLES.  M.  oblongatd;  AlT.  M.  lon- 

gîfolîa;  Lam.  ^ .  Amérique  septentrionale.  Elle  ne  diffère  de 
la  précédente  que  par  ses  feuilles  ovales ,  lancéolées ,  velues  ,. 
planes,  et  par  ses  fleurs  plus  petites  et  plus  pâles  qui  pa- 
raissent de  juillet  en  septembre.  Même  culture. 

4.  Monarde  ponctuée.  M.  puncLata;  L.  M.  lutea;  Mich.  cf. 
De  la  Virginie.  Tige  droite ,  blanchâtre ,  de  deux  pieds  -y 
feuilles  linéaires ,  lancéolées ,  un  peu  dentées  ;  de  juin  en 
octobre,  fleurs  jaunes  ,  ponctuées  de  pourpre,  à  calice  barbu 
au  sommet  et  bractées  colorées  ,.  en  verticilles  terminales. 
Même  culture,  mais  multiplication  de  graines  sur  couche 
tiède  au  printemps. 

5.  Monarde  ciliée.  M.,  cilïata ;  Pers.  ^.Virginie.  Tiges 
d'un  pied,,  redressées,  velues  et  blanchâtres;  feuilles  dis- 
tantes, crénelées;  fleurs  blanches,  petites ,.  à  corolle  plus 
longue  que  llnvolucre ,  et  à  bractées  ciliées.  Culture  du  n°  1 . 

WESTERINGIE.  TVesteringia  ;  Andrew.  {Didynamie- 
gymnospermie .)  Calice  presque  cylindrique,  à  cinq  dents; 
corolle  tubulée  ,  à  limbe  partagé  en  cinq  découpures  presque 
égales,  les  deux  supérieures  échancrées  au  sommet;  quatre 
étamines  didynames^  dont  deux  stériles. 


LABIÉES.  4^7 

i.  Westeringie  a  feuilles  de  romarin.  TVesteringia  rosma~ 
rinacea;  Andrew.  Cunila  fruticosa;  Willd.T}.  Nouvelle- 
Hollande.  Tige  droite,  à  rameaux  tétragones  et  pubescens 
dans  leur  jeunesse;  feuilles  verticillées ,  presque  linéaires,, 
aiguës,  cotonneuses  et  blanchâtres  en  dessous,  persistantes; 
en  été,  fleurs  blanches,  grandes.  Orangerie;  terre  légère  ou 
de  bruyère.  Multiplication  de  graines  semées  au  printemps 
sur  couche  tiède,  de  boutures  étouffées  sur  la  même  couche r 
et  de  marcottes. 

ROMARIN.  Rosmarinus ;  L.  (Diandrie -mono gy  nie.)  Calice 
comprimé  à  son  sommet,  et  à  deux  lèvres,  dont  la  supé- 
rieure entière y  l'inférieure  bifide;  corolle  plus  longue  que  le 
calice,  à  deux  lèvres ,  dont  la  supérieure  fendue  en  deux,  et 
l'inférieure  à  trois  divisions,  dont  la  moyenne  très-grande; 
filamens  des  étamines  plus  longs  que  la  corolle,  et  munis 
d'une  dent. 

i.  Romarin  officinal.  Rosmarinus  officinalis ;  L..T}.  France 
méridionale.  Arbrisseau  de  quatre  à  cinq  pieds ,  aromatique 
dans  toutes  ses  parties;  feuilles  opposées ,  étroites ,  linéaires, 
roulées  en  leurs  bords ,  persistantes  ;  de  janvier  en  mai ,  fleurs 
d'un  bleu  pâle.  Pleine  terre,  légère,  à  exposition  chaude  et 
abritée;  arrosemens  pendant  les  sécheresses;  multiplication 
de  boutures,  de  marcottes,  et  d'éclats  des  pieds.  Lorsqu'on  le 
soumet  à  la  tonte  il  se  garnit  beaucoup  mieux. 

Var,  i°  A  feuilles  panachées  de  blanc  ,  R.  argenteus  ;  2°  à 
feuilles  panachées  de  jaune,  R.  aureus  ;  toutes  deux  plus  dé- 
licates et  d'orangerie. 

SAUGE.  Salvia.  {Diandrie-monogynie^)  Calice  presque 
campanule,  strié,  à  deux  lèvres  dont  la  supérieure  à  trois 
dents,  et  l'inférieure  bifide  ;  corolle  tubulée,  élargie  à  soa 
orifice ,  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres  dont  la  supérieure 
concave,  e'chancrée ,,  et  l'inférieure  divisée  en  trois  lobes, 
dont  le  moyen  plus  grand  que  les  autres  et  arrondi  ;  filamens 
des  étamines  très- courts,  portant  transversalement  un  filet 
terminé  à  son  extrémité  supérieure  par  une  anthère  fertile ,  et 
à  son  inférieure  par  une  anthère  stérile. 

i.  Sauge  éclatante.  Salvia  splendens  ;  Hort.  Angl,  S. 
fulgens;  Willd.  % .  Du  Brésil.  Tige  de  deux  à  trois  pieds  j 
feuilles  ovales  acuminées ,  dentées;  de  septembre  en  déceni- 


438  LABIÉES. 

bre,  fleurs  grandes,  à  corolle  et  calice  d'un  rouge  éclatant, 
en  long  épi.  Cette  plante  magnifique  se  cultive  en  serre 
chaude,  et  terre  franche  mêlée  à  moitié  terreau  très-con- 
sommé ;  arrosemens  fréquens  en  été,  modérés  en  hiver  ;  mul- 
tiplication de  boutures  et  d'éclats. 

2.  Sauge  pomifère.  S  alviapomifera  ;  L.  If. .  Candie.  Tige  de 
quatre  à  cinq  pieds;  feuilles  lancéolées,  ovales,  entières, 
crénelées;  de  juin  en  juillet,  fleurs  courtes,  grosses  ,  bleues, 
avec  une  tache  jaunâtre  à  la  base  de  la  lèvre  inférieure. 
Orangerie  ;  terre  légère  à  exposition  chaude  ;  multiplication 
par  l'éclat  des  pieds,  ou  de  graines  semées  au  printemps  en 
pots  sur  couche  tiède. 

3.  Sauge  a  feuilles  de  cham;edris,  ou  citronnée.  S.  cha- 
mœdryoïdes ;  Cav.  J) .  Nouvelle-Espagne.  Tiges  de  trois  pieds, 
couchées;  feuilles  ovales,  crénelées,  tomenteuses  en  dessous, 
exhalant  une  odeur  agréable  de  citron  ;  fleurs  grandes,  d'un 
très-beau  bleu.  Orangerie  ;  culture  du  n°  i. 

4»  Sauge  écarlate.  S.  coccinea;  Ait.  7)-  Amérique  sep- 
tentrionale. Tige  haute  de  quatre  pieds;  feuilles  cordi formes r 
aiguës,  dentées,  cotonneuses  ;  de  juin  en  juillet,  fleurs  gran- 
des ,  verticillées ,  d'un  rouge  écarlate  très-vif.  Orangerie ,  et 
même  culture. 

5.  Sauge  a  fleurs  en  grappes.  S.  racemosa;  Pers.  T>-  Amé- 
rique méridionale.  Feuilles  cordiformes,  aiguës,  un  peu  lan- 
céolées ,  dentées,  souvent  pourpres  ou  maculées  de  jaunâtre  ;. 
au  printemps  ,  fleurs  d'un  bleu  obscur ,  en  grappes  termi- 
nales et  composées.  Orangerie y  et  même  culture. 

6.  Sauge  d'Afrique.  S.  africana  ;  Pers.  7)  •  Du  Cap.  Tige 
de  cinq  à  six  pieds  ;  feuilles  un  peu  arrondies  ou  cunéifor- 
mes, dentées,  tronquées  à  la  base,  cotonneuses  en  dessous  ; 
fleurs  bleues  ou  violettes,  assez  grandes ,  en  épis.  Orangerie  ; 
terre  franche  ;  du  reste  même  culture. 

7.  Sauge  dorée.  S.  aurea  ;  Pers.  fy.  Du  Cap.  Tige  de  six 
pieds  ,  frutescente  ;  feuilles  un  peu  arrondies,  très -entières, 
dentées  et  tronquées  à  la  base,  d'un  blanc  argenté  ;  en  mai , 
fleurs  grandes,  d'abord  d'un  beau  jaune  doré,  puis  couleur 
de  rouille;  calice  campanule,  à  trois  lobes.  Orangerie,  et 
culture  du  n°  1 . 

8.  Sauge  de  Crète.   S.  crelîca  ;  L.    T}-   Orient.  Tige  de 


LABIÉES.  4^9 

trois  pieds  ;  feuilles  linéaires,  lancéolées  ;  fleurs  d'un  rouge 
pâle,  à  deux  styles  et  à  calice  diphylle,  en  verticilles  écartées. 
Pleine  terre  légère,  chaude,  rocailleuse,  et  même  culture. 

9.  Sauge  élégante.  Salvia  formosa;  L'Herit.  S.  nodosa; 
Pers.  S.  leonuroïdes  ;  Gloxin.  f}.  Du  Pérou.  Tige  de  deux 
pieds  ;  feuilles  persistantes ,  cordiformes  ,  les  supérieures 
ovales,  dentées;  presque  toute  l'année,  fleurs axillaires,  d'un 
beau  rouge  écarlate,  à  lèvre  supérieure  velue.  Pleine  terre, 
et  culture  du  n°  8. 

10.  Sauge  paniculée.  S .  paniculala  ;  P.  f).  Du  Cap.  Tige 
frutescente  ;  feuilles  obovales  -  cunéiformes  ,  denticulées  r 
nues;  fleurs  grandes,  d'un  bleu  clair,  en  épis  nombreux. 
Pleine  terre  et  même  culture. 

,11.  Sauge  des  Canaries.  S.  canariensis  ;  Pers.  fp.  Des 
Canaries.  Tige  de  quatre  à  cinq  pieds  ;  feuilles  hastées-trian- 
gulaires,  oblongues  ,  crénelées,  obtuses  ;  de  juin  en  septem- 
bre, fleurs  d'un  pourpre  pâle,  en  épis  ;  pétioles  longs  ;  calice 
à  cinq  divisions  hispides.  Pleine  terre  et  même  culture. 

12.  Sauge  de  l'Inde.  S.  indica;  Jacq.  If.  De  l'Inde.  Tige 
de  trois  pieds;  feuilles  cordiformes,  un  peu  lobées,  les  supé- 
rieures sessiles  ;  de  mai  en  juillet ,  fleurs  grandes ,  bleues ,  à 
lèvre  inférieure  blanchâtre,  maculée  de  violet,  et  bordée  de 
blanc  jaunâtre.  Pleine  terre,  et  culture  du  n°  1. 

i3.  Sauge  bicolore.  S.  bicolor  ;  Desf.  S.  crassifolia;  Jacq. 
%  .  Alger.  Tige  de  trois  pieds  ;  feuilles  épaisses,  ovales,  den- 
tées ;  en  juin,  fleurs  grandes,  penchées,  d'un  beau  bleu, 
avec  la  division  moyenne  de  la  lèvre  inférieure  d'un  beau 
blanc.  Orangerie,  si  on  veut  conserver  ses  tiges;  dans  le  cas 
contraire,  pleine  terre  et  même  culture. 

1 4»  Sauge  argentée.  S,argentea;  Pers.  cf.  De  Crète.  Feuil- 
les dentées-anguleuses,  grandes  y  comme  rongées,  laineuses;, 
de  mai  en  août ,  fleurs  verticillées,  blanches  ;  à  bractées  con- 
caves, les  verticilles  supérieures  stériles.  Pleine  terre;  cul- 
ture de  la  précédente. 

i5.  Sauge  ormin.  S.  Jiorminum  ;  L.  Q.  De  la  Grèce.  Tige 
de  deux  pieds  ;  feuilles  obtuses,  crénelées;  les  bractées  su- 
périeures stériles ,  grandes,  et  d'un  rose  agréable  ;  en  juillet  r 
fleurs  terminales.  Terre  légère  ,  sèche  et  chaude  ;  semis  sur 
place  au  printemps.  Variété  à  bractées  rouges. 


44°  LABTÉES* 

ï6.  Sauge  officinale.  Salvia  officinalis  ;  L.Tp.  France  mé- 
ridionale. Tiges  rameuses,  de  dix  -huit  pouces  ;  feuilles  lan- 
céolées-ovales ,  crénelées ,  d'un  vert  blanchâtre ,  entières  ;  de 
juin  en  août,  fleurs  bleues,  petites,  verticillées ,  à  calice  mu- 
croné.  Toute  terre  sèche  et  légère  ;  multiplication  de  semen- 
ces et  d'éclats. 

J^ar.  i°  Sauge  tricolore.  S.  tricolor-  >> 

2°  Sauge  panachée.  S',  variegata. 

3°  A  feuilles  étroites.  S.  angustifoliœ. 

4°  A  petites  feuilles.  S.  tenuior. 

5°  Sauge  gauffrée  ou  frisée.  S.  tomentosa. 

COLLINSONE.  Collinsonnia ;  L.  (Diandrie-monogynie.J 
Calice  à  deux  lèvres  ,  dont  la  supérieure  à  trois  dents ,  et  l'in- 
férieure bifide  ;  corolle  infondibuliforme ,  beaucoup  plus 
longue  que  le  calice,  à  limbe  partagé  en  cinq  lobes  dont  les 
quatre  supérieurs  très-courts  ,  et  Fin  férieur  grand,  frangé; 
une  seule  graine  globuleuse  :  les  trois  autres  avortant  cons- 
tamment. 

i.  Collinsone  du  Canada.  Collinsonnia  canadensis  ;  Mich. 
If  r  Amérique  septentrionale.  Tige  de  deux  à  trois  pieds; 
feuilles  cordi formes  y  ovales  ,  glabres  ;  d'août  en  octobre  ,. 
fleurs  jaunâtres ,  nombreuses,  en  panicuîe  terminal ,  à  calice 
denté,  court,  subulé,  presque  de  la  même  longueur  que  le 
tube  de  la  corolle.  Pleine  terre  franche,  un  peu  fraîche, 
abritée;  multiplication  de  graines  sur  couche  tiède  ou  par 
la  séparation  des  pieds  en  février  et  mars  ;  couverture  de 
litière  sèche  pendant  l'hiver.. 

Sect.  II.  Quatre  e'tamines  didynames;  la  lèvre  supérieure  de  la  corolle 

nulle  ou  très-courte. 

BUGLE.  Ajuga^L.  (Didynamie-gymnospermie.)  Galice 
à  cinq  dents  presque  égales  ;  corolle  tubulée  ,.  à  deux  lèvres , 
dont  la  supérieure  très-petite,  sensible  seulement  par  deux 
petites  dents  très-courtes,  et  l'inférieure  partagée  en  trois 
lobes,  dont  le  moyen  est  grand  et  échancre  en  cœur. 

i.  Bugle  d'Orient.  Ajïiga orientalis  ;  Willd.  If.  Du  Le- 
vant. Tiges  droites,  d'un  pied;  feuilles  ovales;  de  mai  en 
juin  ,  fleurs  panachées  de  bleu  et  de  blanc ,  renversées ,  ver- 
ùcillées.  orangerie  ;  toute  terre  ;  multiplication  d'éclats. 


LABIÉES.  441 

GERMANDRÉE.  Teucrium  ;  L.  {Didynamie - gymnos- 
permie.)  Calice  tubuleux  ou  campanule,  un  peu  renflé  d'un 
côté  à  sa  base,  ayant  son  bord  à  cinq  dents  ,  ou  à  cinq  décou- 
pures. Corolle  à  tube  court ,  à  limbe  formant  une  seule  lè- 
vre qui  est  inférieure,  à  cinq  divisions  ,  dont  les  deux  exté- 
rieures sont  très -petites,  réfléchies,  et  le  lobe  moyen  plus 
grand  que  tous  les  autres,  arrondi,  concave,  échancré  ou 
entier.  Étamines  saillantes  à  la  place  que  devrait  occuper  la 
lèvre  supérieure. 

i.  Germandrée  a  feuilles  debétoine.  Teucrium  betonic um; 
L'Hérit.  T.  canescens;  F orst,  T.  maderiense  ;  Lam.  J).  Des 
Canaries.  Tige  de  deux  à  trois  pieds ,  rameuses  ;  feuilles  lan- 
céolées ,  crénelées  ,  tomenteuses ,  blanchâtres  en  dessous , 
persistantes  ;  en  août ,  fleurs  d'un  pourpre  foncé,  en  grappes 
terminales.  Orangerie;  terre  franche,  légère;  multiplication 
de  graines  semées  en  pots  et  sur  couche  tiède,  de  boutures  et 
d'éclats. 

2.  Germandrée  arbrisseau.  T.fruticans  ;  Pers.  J)  .France 
méridionale.  Tige  de  quatre  à  cinq  pieds  ;  feuilles  lancéolées, 
très-entières,  blanchâtres  en  dessous;  de  juin  en  septembre, 
fleurs  grandes,  solitaires,  d'un  bleu  violet  pâle.  Orangerie  et 
même  culture. 

3.  Germandrée  maritime.  T.  marum;  L.  T).  Espagne. 
Petit  arbuste  formant  buisson  ;  feuilles  très-entières  ,  ovales, 
aiguës,  pétiolées,  cotonneuses  en  dessous;  de  juillet  en  sep- 
tembre, fleurs  purpurines,  unilatérales,  en  grappes.  Oran- 
gerie et  même  culture. 

4.  Germandrée  de  Marseille.  T.  massiliense  ;  L.  f).  De 
Marseille.  Tiges  d'un  pied  et  demi,  rameuses;  feuilles  ovales, 
rugueuses,  incisées-crénelées ,  blanchâtres,  persistantes;  de 
juillet  en  septembre,  fleurs  d'un  pourpre  rose,  unilatérales 
et  en  grappes.  Orangerie  et  même  culture. 

5.  Germandrée  jaune.  T.  jlavum;  Pers.  T).  Espagne.  Tige 
frutiqueuse,  de  deux  pieds,  pubescente;  feuilles  ovales,  cré- 
nelées,  les  florales  très-entières,  persistantes;  de  juillet  en 
septembre,  fleurs  d'un  jaune  pâle,  verticillées ,  formant  des 
grappes  terminales.  Orangerie;  même  culture. 

6.  Germandrée  jaunâtre.  T.flavicans;\jKM.  T.  aureum; 
Schreb.  T).  France  méridionale.  Tiges  nombreuses,  coton- 


442  LABIÉES. 

neuses  ;  feuilles  ovales  ,  dentées  ,  couvertes  d'un  poil  laineux 
et  serré,  persistantes,  de  juillet  en  septembre,  fleurs  jaunes 
ou  verdâtres ,  en  têtes  sessiles  et  terminales.  Pleine  terre  et 
même  culture. 

rj.  Germandrée  a  grandes  feuilles.  Teucrium  macrophyl- 
hnn;  Lam.  T.  abutiloïdes  ;  L'her.  7}.  Madère.  Tige  de  deux 
à  trois  pieds,  rameuse;  feuilles  cordiformes ,  dentées,  acu- 
minées  ,  grandes,  persistantes  ;  en  août,  fleurs  jaunes  ,  en 
grappes  latérales  et  pendantes.  Orangerie  et  même  culture. 

8.  Germandrée  officinale  ,  petit  chêne.  T,  chamœdrjs ; 
L.  f} .  Indigène.  Tiges  de  quatre  à  cinq  pouces ,  nombreuses  ; 
feuilles  cunéiformes,  ovales,  incisées,  crénelées,  pétiolées, 
persistantes;  en  juin  ,  fleurs  purpurines',  deux  ou  trois  en- 
semble dans  les  aisselles  supérieures.  Pleine  terre  et  même 
culture.  Jolie  plante  pour  bordure,  utile  aux  personnes  qui 
élèvent  des  abeilles. 

g.  Germandrée  luisante.  T.  lucidum  ;  Pers.  %■.  Alpes. 
Tiges  de  deux  pieds ,  droites  ,  lisses  ;  feuilles  ovales ,  incisées- 
dentées,  glabres,  persistantes  ;  en  juin,  fleurs  purpurines,  en 
verticilles  unilatérales.  Pleine  terre  et  même  culture. 

10.  Germandrée  multiflore.  T.  multiflorum  ;  Pers.  %. 
Espagne.  Tiges  d'un  pied,  droites,  rameuses;  feuilles  pe- 
tites, ovales,  dentées,  les  florales  très-entières  et  pétiolées  ; 
de  juillet  en  septembre,  fleurs  purpurines,  deux  ou  trois 
ensemble  ,  en  verticilles  formant  des  grappes  terminales. 
Pleine  terre  et  même  culture. 

it.  Germandrée  des  Pyrénées.  T.  pyrenaicum  ;  L.  % . 
Indigène.  Tiges  couchées,  de  trois  ou  quatre  pouces  ;  feuilles 
cunéiformes-orbiculées ,  crénelées,  velues;  de  juin  en  juil- 
let, fleurs  blanches ,  en  têtes  arrondies  et  terminales.  Pleine 
terre  et  même  culture. 

12.  Germandrée  d'Hircanîe.  T.  hircanïum  ;  L.  *2£ .  De  la 
Perse.  Tiges  de  deux  à  trois  pieds;  feuilles  cordiformes, 
oblongues ,  obtuses,  crénelées,  ridées;  d'août  en  octobre, 
fleurs  d'un  pourpre  foncé,  en  épis  longs  et  terminaux.  Pleine 
terre  et  même  culture. 


Labiées.  443 

Sect.  III.  Quatre  etamines  didynames;  corolle  à  deux  lèvres. 

SARRIETTE.  Salureia  ;  L.  (Didynamie-gymnospermie.) 
Calice  tubulé,  strié,  à  cinq  dents  presque  égales;  corolle  à 
tube  cylindrique  plus  court  que  le  calice  ,  à  limbe  partagé  en 
cinq  lobes  presque  égaux.  Filamens  des  etamines  écartés. 

i.  Sarriette  a  fleurs  esv  tété.  S alureia  capita ta  ;  L.  ~fy . 
Orient.  Tige  d'un  pied,  à  rameaux  grêles  et  blanchâtres; 
feuilles  carénées,  ponctuées,  ciliées  ;  de  juin  en  octobre, 
fleurs  purpurines,  en  épis.  Orangerie,  et  culture  des  autres 
sarriettes.  Voyez  tome  II,  page  Z[42* 

2.  Sarriette  verticillée.  S.  iltymbra;  L.  7}-  Orient.  Tiges 
grêles,  de  deux  pieds  ;  feuilles  obovales,  oblongues ,  acumi- 
nées,  ponctuées,  hispides,  persistantes;  de  mai  en  juillet, 
fleurs  d'un  rouge  vif,  en  verticilles  un  peu  arrondies  et  liis- 
pides.  Orangerie  et  même  culture. 

TIYSSOPE.  Hyssopus  ;  L.  {Didynamie-gymnospermie.) 
Calice  cylindrique,  strié,  à  cinq  dents  ;  corolle  à  tube  é^al 
au  calice,  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres,  dont  la  supérieure 
courte,  écliancrée ,  et  l'inférieure  à  trois  lobes ,  dont  le  moyen 
plus  grand  ,  échancré  en  cœur  et  crénelé  ;  etamines  saillantes 
hors  de  la  corolle. 

i.  Hyssope  a  feuilles  de  scrophulaire.  Hyssopus  scrophu— 
lariœfolius  ;  Willd.^.  Canada.  Feuilles  cordiformes,  ova- 
les ,  acuminées ,  obtusément  dentées  ;  fleurs  grandes ,  rougeâ- 
tres,  à  divisions  intermédiaires  crénelées,  à  style  plus  long 
que  la  corolle,  et  en  épis  verticilles  et  cylindriques.  Même 
culture  que  l'hyssope  officinale.  Voyez  tome  II ,  page  385. 

CATAIRE  ou  chataire.  Nepeta;  L.  (Didynamie-gymnos- 
permie.)  Calice  à  cinq  dents  inégales  ;  corolle  à  tube  cylin- 
drique, courbé;  à  limbe  divisé  en  deux  lèvres,  dont  la  su- 
périeure écliancrée,  et  l'inférieure  à  trois  lobes,  dont  les 
deux  latéraux  très-courts,  réfléchis,  et  le  moyen  concave, 
crénelé  ;  etamines  rapprochées. 

i.  Cataire  a  longues  fleurs.  Nepeta  longiflora;  Vent.  Jfi . 
De  la  Perse.  Tiges  droites,  de  dix-huit  pouces  ;  feuilles  cor-* 
diformes  ,  ovales  ,  rugueuses,  dentées,  presque  sessiles  ;  pen- 
dant une  partie  de  l'année ,  fleurs  d'un  bleu  foncé,  pédon- 


444  LABIÉES» 

culées,  à  tube  très -long.  Pleine  terre,  ni  trop  humide  ni 
trop  ombragée.  Multiplication  de  graines,  ou  par  la  sépara- 
tion des  pieds  en  automne  ou  en  mars. 

2.  Cataire  réticulée.  Nepeta  reticulata  ;  Desf.  If .  Barbarie. 
Tiges  droites,  canaliculées,  rameuses;  feuilles  lancéolées, 
sessiles  ;  en  été,  fleurs  nombreuses ,  d'un  violet  pâle  ou  d'un 
bleu  purpurin  foncé,  en  verticilles  rapprochées  ;  bractées 
ovales,  véné-réticulées,  colorées.  Pleine  terre  sèche  et  chaude. 
Même  culture. 

3.  Cataire  a  feuilles  de  mélisse.  N.  melissœfolia  ;  Pers. 
2£.  De  la  Barbarie.  Tiges  glabres,  sillonnées,  anguleuses; 
feuilles  cordi formes ,  oblongues,  crénelées,  pétiolées,  ob- 
tuses ;  fleurs  en  verticilles  capitées  et  serrées.  Pleine  terre 
et  même  culture. 

4»  Cataire  tubéreuse.  N.  tuberosa  ;  Ait.  'if .  Espagne. 
Tige  de  trois  à  quatre  pieds,  laineuse,  blanchâtre;  feuilles 
cordiformes,  pubescentes  ;  de  juin  en  août,  fleurs  d'un  pour- 
pre violet ,  à  lobes  latéraux  réfléchis ,  en  épis  terminaux  ; 
bractées  oblongues  ,  acuminées  ,  lisses  ,  colorées.  Pleine 
terre;  même  culture. 

5.  Cataire  crispée.  N.  crispa;  Willd.  ^.Orient.  Tiges 
d'un  pied  à  dix-huit  pouces  ;  feuilles  cordiformes,  dentées, 
rugueuses ,  ondulées ,  crispées  ,  pétiolées ,  blanchâtres  ;  de 
juillet  en  août,  fleurs  bleues,  en  épis  verticilles  et  interrom- 
pus. Pleine  terre  et  même  culture. 

LAVANDE.  Lavandula;  L.  (Didynamie-gymnospermie.) 
Calice  ovale-cylindrique,  strié,  à  cinq  dents,  muni  d'une 
bractée  à  sa  base  ;  corolle  renversée ,  à  tube  plus  long  que  le 
calice  ,  à  limbe  partagé  en  cinq  lobes  inégaux  et  formant 
imparfaitement  deux  lèvres.  Etamines  non  saillantes  hors 
du  tube. 

1.  Lavande  dentée.  Lavandula  dentata;  L.  T).  Espagne. 
Tige  d'un  pied  et  demi  ;  feuilles  sessiles  ,  linéaires ,  pectinées- 
pinnées  ,  persistantes  ;  de  juin  en  septembre,  fleurs  d'un 
bleu  rougeâtre  pâle,  en  épis  serrés  ,  couronnés  par  quelques 
feuilles  florales.  Orangerie;  terre  franche,  légère  et  substan- 
tielle; peu  d'arrosemens  en  hiver.  Multiplication  de  graines 
sur  couche  tiède ,  ou  de  boutures  faciles  à  la  reprise. 

2.  Lavande  élégante.  L.  elegans}  Desf.  L.  abrotanoides  ; 


LABIÉES.  445 

Willd.  L.  canariensis ;  Willd.  "f>  Canaries.  Tiges  de  deux 
pieds;  feuilles  pétiolées  ,  pinnées,  un  peu  glabres  ,  à  folioles 
pinnatifides  décurrentes$  fleurs  d'un  bleu  foncé,  en  épis  ra- 
meux,  interrompus  ettétragones  ;  bractées  ovales,  acuminées 
nerveuses  et  glabres.  Orangerie  et  même  culture. 

3.  Lavande  hétérophylle.  Lavandula  lieterophjlla  ;  Desf. 
T}.  Barbarie.  Feuilles  sessiles-,  elliptiques,  dentées- incisées 
et  linéaires;  fleurs  en  épis  cylindriques.  Orangerie;  même 
culture. 

4-  Lavande  pinnée.  L.  pinnala;  Jacq.  J).  Madère.  Tige 
d'un  pied;  feuilles  pétiolées,  pinnées,  à  folioles  cunéiformes; 
d'avril  en  octobre,  fleurs  violettes,  en  épi  imbriqué.  Oran- 
gerie; même  culture. 

5.  Lavande  stechas.  L.  slœchas  ;  L.  7}.  France  méridio- 
nale. Tige  de  deux  à  trois  pieds;  feuilles  sessiles ,  linéaires , 
cotonneuses,  roulées  sur  les  bords,  persistantes;  de  mai  en 
juillet,  fleurs  d'un  violet  foncé,  en  épi  serré,  presque  ses- 
sile,  terminé  par  des  feuilles  florales  d'un  pourpre  bleuâtre; 
bractées  un  peu  trilobées.  Orangerie  et  même  culture. 

Voyez,  pour  les  autres  espèces,  le  tome  II ,  page  3q3. 

CRAPAUDINE.  Sideritis;L.  (Didynamie-gymnospermie.) 
Calice  tubulé,  à  cinq  dents  presque  égales.  Corolle  égale  au 
calice  ou  un  peu  plus  longue,  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres, 
dont  la  supérieure  échancrée  ou  à  deux  divisions  ,  et  l'infé- 
rieure à  trois  lobes  dont  celui  du  milieu  plus  large  et  cré- 
nelé. Étaminesnon  saillantes.  Deux  stigmates  inégaux,  dont 
le  plus  long  embrassé  à  sa  base  par  le  plus  court. 

1.  Crapaudine  des  Canaries-  Sideritis  canariensis;  L.  f). 
Des  Canaries.  Tige  de  deux  à  trois  pieds,  velue  dans  sa  jeu- 
nesse; feuilles  cordiformes ,  oblongues,  aiguës,  pétiolées, 
persistantes;  de  mai  en  août,  fleurs  petites,  blanches,  en 
épis  verticillés  et  penchés  avant  la  floraison.  Orangerie,  terre 
franche,  légère;  multiplication  par  les  graines  semées  au 
printemps,  sur  couche  tiède  ;  ou  d'éclats  et  de  boutures;  peu 
d'arrosemens  en  hiver. 

2.  Crapaudine  de  Crète.  S.  cretica  ;  Lam.  f).  De  Ma- 
dère. Tige  frutiqueuse  et  cotonneuse  comme  tout  l'arbuste  ; 
feuilles  cordiformes ,  oblongues  ,  obtuses ,  pétiolées  ;  rameaux 

3.  29 


446  LABIÉES. 

divariqués;  de  mai  en  août,  fleurs  blanches  ,  en  épis,  verti- 
cillées.  Orangerie  et  même  culture. 

3.  Crapaudine  a  feuilles  d'hyssope.  Siderilis  hyssopifolia  ; 
L.  7}  •  Des  Pyrénées.  Feuilles  lancéolées  ,  glabres  ,  très  -  en- 
tières ,  à  trois  nervures  ;  tiges  simples,  de  huit  à  dix  pouces  ; 
de  juin  en  novembre,  fleurs  en  verticilles  serrées,  formant  un 
épi  court  et  terminal.  Pleine  terre  et  même  culture. 

4.  Crapaudine  des  Alpes.  S.  alpina;  Pers.  %,  Du  Dau- 
phiné.  Tige  sous  -  frutiqueuse  ;  feuilles  ovales-lancéolées  ,  les 
inférieures  obtuses  ,  aiguëment  dentées  ,  les  supérieures  lan- 
céolées, aiguës,  très -entières;  fleurs  en  épis  ovales,  et  à 
bractées  épineuses.  Pleine  terre  et  même  culture. 

BISTROPOGON.  Bjstropogon;  L'Hérit.  (Didynamie-gym- 
nospermie.  )  Calice  subulé,  garni  de  poils  à  son  orifice.  Co- 
rolle à  deux  lèvres ,  dont  la  supérieure  à  deux  divisions ,  et 
l'inférieure  trifide.  Êtamines  distantes. 

1 .  Bistropogon  des  Canaries.  Bjstropogon  canariense  ; 
L'Hérit.  "£>•  Des  Canaries.  Tige  de.  trois  à  quatre  pieds; 
feuilles  ovales,  crénelées,  pubescentes,  très -velues  en  des- 
sous, persistantes  ;  de  juillet  en  août,  fleurs  blanches,  très- 
petites,  en  têtes  cotonneuses  et  sphériques ,  à  pédoncules 
dichotomes.  Orangerie  ;  terre  franche  légère  ;  multiplication 
de  graines  sur  couche  tiède,  de  boutures  étouffées  sur  couche 
chaude,  et  de  marcottes. 

2.  Bistropogon  ponctué.  B.  punctatum  ;  L'Hérit.  T}.  Ma- 
dère. Tige  droite ,  d'un  à  deux  pieds  ;  feuilles  ovales  ,  den- 
tées, glabres,  ponctuées,  persistantes;  de  juillet  en  août, 
fleurs  purpurines ,  en  têtes ,  à  divisions  calicinales  non  su- 
bulées.  Orangerie  et  même  culture. 

MENTHE.  Mentha  ;  L.  {Didjnamie-gjmnospermie.)  Ca- 
lice à  cinq  dents  à  peu  près  égales  ;  corolle  un  peu  plus  longue 
que  le  calice ,  à  limbe  partagé  en  quatre  lobes  presque  égaux, 
dont  le  supérieur  un  peu  plus  large  et  échancré  ;  êtamines 
distantes,  tantôt  plus  longues,  tantôt  plus  courtes  que  la 
corolle. 

1.  Menthe  frisée.  Mentha  crispa;  L.  % .  Indigène.  Tiges 
velues  ;  feuilles  cordiformes ,  incisées ,  dentées ,  ondulées , 
sessiles;  en  août,  fleurs  rougeâtres,  en  têtes  spiciformes ,  à 
êtamines  de  la  même  longueur  que  la  corolle  ;  bractées  infé- 


LABIÉES.  AA* 

Heures  laciniées.   Pleine  terre  marécageuse  ;  multiplication 
par  la  séparation  des  pieds. 

2.  Menthe  aquatique.  Mp.nthd  aquatica  ;  L.  If.  Indigène. 
Tiges  de  dix- huit  pouces,  velues  comme  toute  la  plante; 
feuilles  ovales,  dentées  ,  pétiolées  ;  en  juillet,  Heurs  vio- 
lettes, en  têtes  terminales.  Culture  de  la  précédente. 

3.  Menthe  verte  ou  romaine.  M.  viridica;  L.  *if .  Indi- 
gène. Tiges  de  dix-huit  pouces ,  glabres  ;  feuilles  lancéolées , 
sessiles,  pointues,  dentées  en  scie;  en  août,  fleurs  rougeâ- 
très ,  en  épis  oblongs  et  interrompus  ,  à  étamines  plus  longues 
que  la  corolle.  Plante  entièrement  glabre.  Pleine  terre  lé- 
gère ;  même  multiplication. 

4-  Menthe  des  jardins.  M.  genlilis  ;  Smith.  M.  rubra; 
Sole.  3f ,  Indigène.  Tiges  brunes,  très  -  rameuses ,  étalées; 
feuilles  ovales,  pétiolées,  un  peu  obtuses  ;  en  juillet,  fleurs 
purpurines,  en  verticilles  garnissant  la  moitié  de  la  longueur 
des  tiges.  Pleine  terre  et  même  culture.  J^ojez,  pour  les 
autres  menthes,  le  tome  II,  page  4°9« 

GLÉCOME.  Glechoma;L.  (Didynamie-gymnospermie.) 
Calice  cylindrique,  strié,  à  cinq  dents  inégales.  Corolle  une 
fois  plus  longue  que  le  calice ,  à  limbe  partagé  en  deux  lè- 
vres ,  la  supérieure  à  deux  divisions ,  et  l'inférieure  à  trois 
lobes,  dont  celui  du  milieu  plus  grand  et  échancré.  Anthères 
rapprochées  deux  à  deux  en  forme  de  croix.  Dans  les  jardins 
de  médecine,  on  cultive,  en  terre  légère  et  sèche,  le  glécome 
lierre  terrestre  ;  glechoma  hederacea  ;  L.  On  le  multiplie 
par  ses  traces. 

HYPTIS.  Hyptis  ;  Jacq.  (Didynamie-gymnospermie.)  Ca- 
lice turbiné,  à  cinq  dents;  corolle  tubulée ,  infondibuliforme , 
à  limbe  renversé,  partagé  en  deux  lèvres ,  dont  la  supérieure 
à  deux  divisions,  et  l'inférieure  partagée  en  trois  lobes,  dont 
les  deux  latéraux  ovales -aigus,  et  celui  du  milieu  arrondi, 
concave ,  obtus  ;  anthères  pendantes.  \ 

1.  Hyptis  a  fleurs  en  tête.  Hyptis  capitata;  Willd.  J)^ 
Antilles.  Arbrisseau  à  feuilles  ovales,  dentées;  fleurs  en  tête 
pédonculées,  entourées  d'un  involucre  lancéolé  aussi  long 
que  les  fleurs.  Serre  chaude;  terre  franche  légère;  multipli- 
cation d'éclats ,  de  boutures  et  marcottes. 

LAMIER.  Lamium;  L.  (Didynamie-gymnospermie .)  Ca- 


448  LABIÉES. 

lice  à  cinq  dents  aiguës  et  ouvertes.  Corolle  à  tube  court, 
renflée  à  son  orifice ,  et  munie  de  chaque  côté  en  son  bord 
d'une  petite  dent  réfléchie,  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres, 
dont  lasupérieure  en  voûte,  le  plus  souvent  entière,  et  l'in- 
férieure à  deux  lobes.  Anthères  velues. 

i.  Lamier  orvale.  Lamium  orvala  ;  L.  If.  D'Italie.  Tiges 
de  deux  pieds,  carrées  ,  rougeâtres  ;  feuilles  grandes,  cordi- 
formes,  ridées,  acuminées,  inégalement  dentées;  de  mai  en 
juillet,  fleurs  grandes,  rouges,  panachées,  en  verticilles  axil- 
iaires.  Pleine  terre  franche  un  peu  fraîche  ;  multiplication 
de  graines  au  printemps,  ou  par  l'éclat  des  racines  en  automne. 

2.  Lamier  d'Italie.  L.  garganicum  ;  L.  If.  Italie.  Tiges 
velues ,  carrées ,  d'un  pied  et  demi  ;  feuilles  cordiformes , 
concaves ,  un  peu  blanches  ;  d'avril  en  juin ,  fleurs  d'un  pour- 
pre rose,  grandes,  en  verticilles  axillaires.  Pleine  terre  et 
même  culture. 

GALÉOPSIS  ou  chambreuse.  Galeopsis ;  L.  {Didynamie— 
gymnospermie.)  Calice  campanule,  à  cinq  dents  aiguës  et 
quelquefois  épineuses.  Corolle  à  tube  court,  insensiblement 
dilatée ,  munie  de  deux  dents  à  son  orifice ,  à  limbe  divisé  en 
deux  lèvres,  dont  la  supérieure  voûtée ,  un  peu  crénelée,  et 
l'inférieure  à  trois  lobes  dont  celui  du  milieu  plus  large, 
échancré  et  crénelé. 

i.  Galeopsis  versicolore.  Galeopsis  versicolor;  Pers.  G. 
cannabina;WmD.  ©.  Indigène.  Tige  derdeux  à  trois  pieds, 
velue,  renflée  aux  articulations;  feuilles  ovales ,  dentées, 
un  peu  poilues  ;  en  août ,  fleurs  très-belles ,  grandes ,  à  lèvres 
supérieure  jaune ,  et  inférieure  pourpre  ;  corolle  trois  fois 
plus  grande  que  le  calice,  celui-ci  velu.  Pleine  terre  légère 
et  chaude.  Arrosemens  fréquens.  Multiplication  de  graines, 
semées  en  place  au  printemps. 

GALÉOBDOLON.  Galéobdolon  ;Huds.  {Didynamie-gym- 
nospermie.  )  Calice  campanule ,  à  cinq  dents  inégales  et 
aiguës.  Corolle  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres,  dont  la  su- 
périeure très-entière ,  en  voûte  ,  et  l'inférieure  à  trois  divi- 
sions aiguës. 

i.  Galéobdolon  jaune.  G aleobdolon  vulgare;  Pers.  G.  lu- 
teum;  Smith.  Cardiaca  sylvatica;  Flor.  Franc.  Leonurus 
galéobdolon  f  Willd.   Galeopsis  galéobdolon  ;  L.  0.  Tiges 


LABIÉES,-  449 

d'un  pied,  velues  ;  feuilles  ovales,  cordiformes  ,  pointues  r 
dentées;  de  niai  en  juin,  Heurs  jaunes,  grandes ^  sessiles. 
Pleine  terre  franche,  légère,  ombragée,  un  peu  fraîche. 
Multiplication  de  graines  semées  en  place  au.  printemps. 

BÉTOINE.  Betonica  ;  L.  (Didyriamie-gymnospermie.) 
Calice  tubulé,  à  cinq  dents  très-aiguës.  Corolle  à  tube  plus 
long  que  le  calice,  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres,  dont  la 
supérieure  droite,  presque  plane,  entière,  et  l'inférieure 
divisée  en  trois  lobes  ,  dont  celui  du  milieu  plus  large  et 
éch  ancre. 

1.  Bétoine  velue.  Betonica  hirsuta;  L.  ^..Indigène.  Tige 
d'un  pied,  droite  ,  velue;  feuilles  cordiformes  y  oblongues  ;. 
en  juillet ,  fleurs  assez  grandes,  d'un  rouge  vif  et  foncé  ,  en 
épi  feuille  à  la  base  ;  lèvre  supérieure  entière.  Pleine  terre 
franche,  légère,  fraîche  et  à  demi  ombragée.  Multiplica- 
tion de  graines  semées  en  mars ,  ou  par  éclat  des  racines  en- 
automne. 

2.  Bétoine  jaune.  B.  al'opecuros  ;  L.  *2f .  Des  Alpes.  Tiges 
simples,  de  huit  à  dix  pouces;  feuilles  cordiformes  ,  larges, 
arrondies,  crénelées;  en  juillet,  fleur  d'un  jaune  pâle  ,  en 
épi  feuille  à  sa  base  ;  lèvre  supérieure  bifide.  Pleine  terre  et 
même  culture. 

3.  Bétoine  a  grandes  fleurs.  B .  grandijiora  ;  Willd.  lf\ 
Orient.  Tiges  d'un  pied  ;  feuilles  radicales  grandes ,  cordi- 
formes ,  obtuses ,  largement  dentées  ;  fleurs  rouges  ,  en  épi 
feuille  et  interrompu  ;  bord  du  calice  velu  >,  à  dents  subulées  ; 
lèvre  supérieure  obcordiforme.  Pleine  terre  et  même  cul- 
ture. 

4".  Bétoine  d'Orient.  B.  orientalis;  L.  B. grandiflora;TEViLLa 
%.  D'Orient.  Tiges  étalées,  simples;  feuilles  oblongues  f  cor^- 
cliformes  à  la  base  ,  crénelées  ;.  de  juin  en  juillet ,  fleur  d'un 
pourpre  pâle  ,  en  épis  entiers.  Division  intermédiaire  des 
lèvres  de  la  corolle  très-entière.  Pleine  terre  et  même  culture. 
Dans  le  jardin  médical  on  cultive  de  même  la  Bétoine  offi*- 
CINALE..J5.  offiçînalis;  L.  If.  Indigène. 

EPI  AIRE.  Stacliys  ;  L.  (  Didynamie  -  gymnospermie.) 
Calice  anguleux,  à  cinq  dents  acuminées.  Corolle  à  tube 
court ,  à  deux  lèvres,  dont  la  supérieure  voûtée  ,  échancrée , 
et  l'inférieure  partagée  en  trois  lobes,  dont  les  deux,  latéraux 


4^0  LABIÉES. 

réfléchis  sur  les  côtés,  et  celui  du  milieu  plus  grand  ,  échan- 
cré.  Étamines  déjetées  sur  les  côtés  de  la  corolle,  après  la 
fécondation. 

i.  Épiaire  écarlate.  Stachjs  coccinea  ;  Willd.  If .  Du 
Mexique.  Tiges  rameuses  ,  anguleuses ,  de  trois  pieds  ;  feuilles 
ovales  y  eordiformes ,  crénelées,  à  pétioles  élargis;  de  juin 
en  septembre ,  fleurs  moyennes ,  écarlates  ,  en  épi ,  au  nombre 
de  six  par  chaque  verticille.  Orangerie  éclairée,  terre  légère 
et  substantielle;  très-peu  d'arrosemens  en  hiver;  multipli- 
cation facile  de  boutures  sur  couche  tiède,  et  de  graines 
Semées  au  printemps  sur  la  même  couche. 

2.  Épmire  laineuse;  S.  lanata;  Jacq.  If,  Sibérie.  Tiges 
eouchées,  radicanlesr  d'un  pied  et  demir  cotonneuses  et 
blanches  comme  toute  la  plante;  feuilles  ovales  -oblongues, 
obtuses ,  entières  ;  tout  l'été  ,  fleurs  purpurines  t  en  verti- 
cilles  formant  l'épi.  Pleine  terre;  multiplication  de  graines 
et  par  la  séparation  des  pieds  en  février  et  mars. 

3.  Épiaire  de  Crète.  S.  cretiea;  L.  % .  De  Candie.  Tiges 
cotonneuses  ,  blanchâtres,  de  deux  pieds,  formant  un  buis- 
son large  et  arrondi j.  feuilles  eordiformes,  arrondies,  créne- 
lées, cotonneuses  et  blanchâtres;  en  juin  et  juillet,  fleurs 
purpurines  T  nombreuses  T  vertieillées.  Pleine  terre  et  même 
culture» 

4.  Epiaire  a  feuilles  arrondies,  S.  circinnata;  L'Hf.rit.. 
S.  canariensis  ;  Jacq.  Tige  rameuse  y  d'un  pied  et  demi  ; 
feuilles  eordiformes  r  arrondies,  régulièrement  crénelées,  un 
peu  blanchâtres  -r  de  mai  en  juillet r  fleurs  d'un  pourpre  pâler 
an  nombre  de  six  par  verticille,,  en  épis  terminaux.  Pleine 
terre  et  même  culture. 

BALOTTE.  Baïloia  ;  L-  (  Didynamie-gymnospermie.  )  Ca- 
lice pentagone,  à  dix  stries r  terminé  par  cinq  dents  presque 
égales  ;  corolle  à  tube  cylindrique r  de  la  longueur  du  calice  , 
k  limbe  partagé  en  deux  lèvres  ,  dont  la  supérieure  concave , 
un  peu  crénelée  r  et  l'inférieure  à  trois  lobes  ,  dont  celui  du 
milieu  plus  large  et  échanere. 

1.  Balotte  laineuse.  Balîota  lanata;  Willd.  Leonurus 
lanatus ;  Pers*  *3f ,  Sibérie.  Tiges  d'un  pied,  un  peu  cou- 
chées ,,  cotonneuses  ;;  feuilles  palmées ,  dentées  ;  en  juillet  et 


LABIÉES.  4^£ 

août,  fleurs  jaunâtres  ,  assez  grandes,  en  verticilles  serrées. 
Pleine  terre,  et  culture  des  épiaires. 

MARRUBE.  Marrubium  ;  L.  (Didjrnamie-gymnospermie.) 
Calice  à  dix  stries ,  terminé  dans  plusieurs  espèces  par  cinq 
dents ,  dans  quelques  autres  par  dix  dents  alternativement 
plus  grandes  et  plus  petites  ;  corolle  à  tube  cylindrique ,.  un 
peu  plus  long  que  le  calice  ,  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres  r 
dont  la  supérieure  droite,  étroite,  souvent  bifide,. et  l'infé- 
rieure à  trois  lobes ,  dont  celui  du  milieu  plus  grand  et 
e'chancré;  orifice  du  calice  presque  caché  par  des  poils  pen- 
dant la  maturation  des  graines. 

i.  Marrube  d'Astracan.  Marrubium  astracanicwn ;Willd; 
%.  Orient.  Tiges  quadrangulaires  ;  feuilles  elliptiques,  ob- 
tuses ,  crénelées  ,  cotonneuses  ,  rugueuses  ;  fleurs  verticilléeSj 
à  calice  à  cinq  dents  ,  lancéolées  ;  bractées  lancéolées.  Pleine 
terre  chaude  et  légère  ;  multiplication  de  graines  et  d'éclats. 

2..  Marrube  d'Espagne.  M.  hispanieum ;  Lam.  %  .  Espagne. 
Tiges  carrées y  droites,  velues  ;  feuilles  cordiformes ,  ovales r 
crénelées;  de  juillet  en  août,  fleurs  blanches,,  tachetées  de 
rouge,  verticillées  ;  limbe  du  calice  étalé,, à  dix  dents  ovales, 
mucronées,  alternativement  une  grande  et  une  courte.  Pleine 
terre  et  même  culture. 

AGRIPAUME  ou  cardiaque.  Leonurus  ;  "L.  (Didy  nantie— 
gymnospermie.)  Calice  à  cinq  angles  et  à  cinq  dents  aiguës  ; 
corolle  à  tube  souvent  à  peine  plus  long  que  le  calice ,  à  limbe 
partagé  en  deux  lèvres y  dont  la  supérieure  velue,  entière, 
concave  r  et  l'inférieure  réfléchie,  divisée  en  trois  lobes  pres- 
que égaux  ;  anthères  parsemées  de  points  brillans. 

i .  Agripaume  commun  ,..  cardiaque.  Leonurus  cardiaca  ; 
Willd.  If  .  Indigène.  Tiges  droites ,  de  quatre  à  cinq  pieds  , 
carrées;  feuilles  cunéiformes,  ovales ,  trilobées ,  dentées,  les 
inférieures  arrondies  ;  en  juillet,  fleurs  purpurines  ,  petites r 
en  verticilles  serrées ,  garnies  de  folioles  sétaeées;  division 
moyenne  de  la  lèvre  inférieure  aiguë.  Pleine  terre  ;  multipli- 
cation de  graines.  Elle  se  ressème  d'elle-même. 

2.  Agripaume  de  Tartarie.  L.  tataricus  ;  L.  cf.  De  Tarta- 
rie.  Tiges  de  quatre  à  sept  pieds  ;  feuilles  à  trois  divisions 
laciniées;  en  juillet,  fleurs  rougeâtres,  verticillées  ;  lèvre  su- 


452  LABIÉES. 

périeure  voûtée,  l'inférieure  à  trois  divisions  dont  celle  du 
milieu  émarginée.  Pleine  terre  et  même  culture. 

PHLOMIDE.  Phlomis ;  L.  {Didynamie-gymnospeirmie.') 
Calice  anguleux,  à  cinq  dents  ;  corolle  à  tube  oblong ,  à  limbe 
partagé  en  deux  lèvres,  dont  la  supérieure-concave,  en  voûte, 
velue,  comprimée  latéralement,  arquée,  un  peu  bifide,  et 
l'inférieure  divisée  en  trois  découpures  ,  dont  la  moyenne 
plus  grande  et  à  deux  lobes. 

i.  Phlomide  frutiquetjse.  Phlomis fruiicosa  ;  L.  7)-  Sicile. 
Tiges  de  deux  à  trois  pieds,  formant  buisson  ;  feuilles  un  peu 
arrondies,  cotonneuses,  crénelées,  persistantes;  (je  juillet 
en  septembre,  fleurs  jaunes,  grandes,  verticillées ,  à  involu- 
cres  lancéolés.  Terre  légère,  substantielle,  un  peu  consis- 
tante, à  exposition  chaude  ;  couverture  de  litière  pendant 
l'hiver  ;  multiplication  de  graines ,  de  boutures  sur  couche 
tiède  ,  et  de  marcottes. 

Var.  i°  Angustifolia  ;  à  feuilles  étroites  et  oblongues. 

2°  Latifolia  ;  à  feuilles  ovales-oblongues^  ondulées  sur  les 
bords. 

2.  Phlomide  pourpre.  P.  purpurea  ;  Smith.  J).  Espagne. 
Tiges  de  deux  à  trois  pieds,  couvertes  d'un  duvet  cotonneux  ; 
feuilles  oblongues  ,  étroites,  obtuses,  un  peu  cordi formes  à 
la  base  ,.  couvertes  en  dessous  de  poils  laineux  et  serrés,  per- 
sistantes y  en  juillet  et  août ,  fleurs  d'un  pourpre  léger,  verti- 
cillées; calice  pentagone,  acuminé;  bractées  lancéolées,  ai- 
guës, piquantes.  Orangerie  et  même  culture. 

3.  Phlomide  tubireuse.  P.  tuberosa  ;  L.  If.  Sibérie.  Tiges 
de  cinq  à  six  pieds,  rougeâtres  ;  feuilles  radicales-cordifor— 
mes,  scabres,  les  supérieures  oblongues-lancéolées  ;  de  juin 
en  septembre,  fleurs  purpurines,  verticillées,  à  bractées  su- 
bulées  et  hispides;  lèvre  supérieure  dentée.  Pleine  terre  et 
même  culture  ;  arrosemens  fréquens  en  été;  multiplication 
par  la  séparation  des  racines  tuberculeuses  tous  les  trois  ans. 

4-  Phlomide  queue  de  lion.  P.  leonurus ;  L.  J).  Du  Cap. 
Tiges  de  cinq  à  six  pieds ,  droites,  carrées  ;  feuilles  lancéolées, 
dentées,  persistantes;  d'octobre  en  décembre,  fleurs  d'un 
beau  rouge  écarlate,  longues,  verticillées  ;  calice  décagone, 
et  à  dix  dents.  Orangerie  sèche,  et  culture  du  n°  i.  Arrose- 
mens fréquens  eu  été,  trè;- rares  en  hiver.  Très-bel  arbrisseau. 


LABIÉES.  4^3 

5.  Phlomide  des  Alpes.  Phlomis alplna  ;  W illd.  If  .  Des  Al- 
pes. Tiges  pubescentes;  feuilles  radicales,  cordiformes,unpeu 
velues,  les  caulinaires  lancéolées  ;  fleurs  verticillées ,  à  brac- 
tées linéaires-subulées,  velues.  Pieine  terre  et  même  culture. 

6.  Phlomide  lychnide.  P.  Ijchnitis ;  Willd.  J).  Europe 
méridionale.  Tiges  d'un  pied,  velues,  blanchâtres  ;  feuilles 
lancéolées,  cotonneuses,  les  florales  ovales;  de  juillet  en 
septembre,  fleurs  jaunes,  verticillées,  à  bractées  sétacées, 
laineuses  comme  toute  la  plante  ;  calice  obtusément  denté. 
Pleine  terre  à  exposition  chaude  et  même  culture.  Couver- 
ture de  litière  pendant  l'hiver. 

7.  Phlomide,  herbes  du  vent;  P.  Iierba-venti ;  L.  %  » 
France  méridionale.  Tiges  velues,  un  peu  couchées,  d'un 
pied  et  demi;  feuilles  oblongues,  ovales,  dentées,  velues 
en  dessous;  de  juillet  en  septembre,  fleurs  d'un  pourpre 
vif ,  verticillées  en  têtes  terminales  ;  bractées  subulées  et  , 
velues.  Pleine  terre  et  même  culture. 

8.  Phlomide  laciniée.  P.  laciniata;  L.  ^  .  Syrie.  Tiges  de 
cinq  à  six  pieds;  feuilles  pinnées  ,  à  folioles  laciniées,  les 
radicales  très-grandes  et  persistantes;  en  août,  fleurs  assez 
grandes  ,  lavées  de  pourpre  ,  en  verticilles  ,  à  calice  laineux. 
Pleine  terre  et  même  culture.  Couverture  de  litière  sèche  pen- 
dant l'hiver. 

MOLUCELLE.  Moluceïla;  h.  (Didy nantie- gymnosper- 
mie.)  Calice  très-grand,  turbiné,  à  limbe  campanule,  denté- 
épineux  en  son  bord.  Corolle  plus  petite  que  le  calice,  tu- 
buleuse,  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres,  dont  la  supérieure 
entière,  concave  ,  et  l'inférieure  divisée  en  trois  lobes,  dont 
le  moyen  plus  long  et  échancré. 

1.  Molucelle  lisse.  M.  lœvis  ;  Willd.  Q.  Syrie.  Tiges  de 
aeux  pieds  ;  feuilles  pétiolées ,  ovales  -  arrondies  ,  dentées; 
en  juillet  et  août,  fleurs  blanches  ,  verticillées;  calice  cam- 
panule ,  à  cinq  dents  égales  et  mutiques.  Pleine  terre  légère 
et  substantielle.  Multiplication  de  graines  sur  eouche  tiède; 
exposition  chaude. 

2.  Molucelle  épineuse.  M.  spinosa;  L.  0-,  Syrie.  Tiges  de 
trois  ou  quatre  pieds;  feuilles  pétiolées,  ovales,  profondé- 
ment dentées;  de  juillet  en  août,  fleurs  en  verticilles  axii- 
laires ,  la  lèvre  supérieure  d'un  rose  pâle,   et  l'inférieure 


454  LABIÉES. 

jaunâtre  ;  lèvre  supérieure  du  calice  lancéolée,  mucronée,  la 
plus  longue  ;  l'inférieure  arrondie  et  â  sept  dents  épineuses* 
Pleine  terre  et  même  culture.  Pour  Tune  comme  pour  l'autre 
on  laisse  quelques  pieds  sur  la  couche,  pour  s'assurer  la  ma- 
turité des  graines. 

CL1NOPODE.  Clinopodium;  L.  (  Didynamie-gymnosper— 
mie.)  Calice  cylindrique,  ayant  son  bord  partagé  en  deux 
lèvres,  dont  la  supérieure  à  trois  dents,  et  l'inférieure  à 
deux.  Corolle  à  tube  un  peu  plus  long  que  le  calice,  s'évasant 
et  se  partageant  en  deux  lèvres,  dont  la  supérieure  droite, 
échancrée,  et  l'inférieure  à  trois  lobes  dont  le  moyen  plus- 
grand  et  échancré.  Stigmate  simple. 

1.  Clinopode  blanchâtre.  Clinopodium  incanum;  L.  Pyc- 
nanthemum  incanum;  Pers.  ^  .  Amérique  septentrionale. 
Tige  de  deux  à  trois  pieds,  blanchâtre  comme  les  feuilles, 
celles-ci  ovales,  aiguës  ,  dentées;  de  juillet  en  octobre,  fleurs 
petites,  purpurines,  en  têtes;  bractées  sétacees.  Pleine  terre 
légère  et  chaude;  multiplication  de  graines  et  dréelats. 

ORIGAN.  Origanum ;  L.  (Didynamie- gymnospermie.) 
Calice  variable  dans  sa  forme  ,  ordinairement  inégal,  tantôt 
à  deux  lèvres  ,  ou  divisé  en  deux  ,  tantôt  à  cinq  dents  ;  corolle 
à  tube  comprimé,  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres,  dont  la 
supérieure  droite,  échancrée  ,  et  l'inférieure  à  trois  divisions 
presque  égales.  Fleurs  imbriquées  ,  ramassées  en  épis  serrés  ,, 
et  chacune  d'elles  munie  à  sa  base  d*une  bractée  ovale  et 
colorée. 

1.  OrigXn  a  coquille.  Origanum  ÂEgypliacum.  L.  J). 
Orient.  Tiges  de  deux  pieds  ,  droites  ,  blanchâtres  comme 
toute  la  plante  ;  feuilles  concaves ,  arrondies ,  un  peu  épaisses  t 
cotonneuses,  persistantes;  de  juin  en  août,  fleurs  blanches 
ou  roses,  en  épis  nus.  Orangerie  éclairée;  terre  légère;  ar- 
rosemens  très-modérés  en  hiver;  multiplication  de  graines, 
et  de  boutures  faites  en  été ,  ou  par  l'éclat  des  pieds.  Plante 
odorante  dans  toutes  ses  parties. 

2.  Origan  marjolaine.  O.  majoranoïdes  ;Willd .  J).  Orient. 
Tiges  d'un  pied,  nombreuses  ,  grêles  et  droites  ;  feuilles  pé- 
tiolées  elliptiques,  obtuses,  cotonneuses;  de  juin  en  juillet , 
fleurs  blanches  ,  en  épis  arrondis,  aglomérés  et  pédoncules. 
Orangerie  et  même  culture.  Plante  odorante. 


LABIÉES.  4^5 

3.  Origan  dictamne.  Origanum  dictamnus ;  L.  If  .  Du  mont 
Ida.  Tiges  d'un  pied  et  demi, ' cotonneuses;  feuilles  orbicu- 
laires,  ridées,  entières,  un  peu  charnues,  persistantes;  de 
juin  en  août,  fleurs  purpurines,  enépispendans.  Pleine  terre 
à  exposition  chaude;  même  mode  de  multiplication.  Plante 
odorante. 

THYM.  Thymus;  L.  {Didynamie-gymnospermie.)  Calice 
tubulé,  divisé  en  deux  lèvres,  dont  la  supérieure  à  trois 
dents  ,  et  l'inférieure  à  deux.  Corolle  à  tube  de  la  longueur 
du  calice;  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres,  dont  la  supérieure 
plus  courte,  droite,  échancrée  ,  et  l'inférieure  plus  longue  ,  à 
trois  lobes;  le  moyen  le  plus  large,  entier  ou  échancré ; 
calice  resserré  à  son  orifice,  et  fermé  par  des  poils  pendant 
la  maturation  des  graines. 

1.  Thym  Serpolet.  Thymus  serpyllum;  L.  f).  Indigène. 
Tiges  de  quatre  à  six  pouces,  grêles  ,  nombreuses,  couchées  ; 
feuilles  planes,  ovales-obtuses  ,  ciliées  à  la  base,  persistantes; 
de  juin  en  août,  fleurs  purpurines  ou  blanches,  en  épis  ou 
en  têtes.  Culture  de  l'espèce  suivante  : 

/^zr.  i°  Serpolet  à  odeur  de  citron.  T.  S.  citratum  ; 
Ployez  tome  II ,  page  44^' 

20  Serpolet  velu.  T*  S.  villosum;  à  fleurs  d'un  pourpre 
foncé. 

3°  Serpolet  velu  à  feuilles  étroites. 

1.  Thym  commun.  T.  vulgaris  ;  L.  f).  Espagne.  Voy. ,  pour 
sa  culture  et  celle  du  précédent,  le  tome  II,  page  446- 

3.  Thym  mastichine.  T.  masdchina ;  L.  J).  Espagne.  Ar- 
buste de  deux  pieds  ;  feuilles  ovales ,  un  peu  glabres  ,  per- 
sistantes; de  juillet  en  septembre,  fleurs  blanches  ,  à  calice 
blanc,  laineux,  à  dents  sétacées.  Orangerie  et  culture  des 
précédens. 

THYMBRA.  Thymbra;  L.  (Didynamie-gymnospermie.^ 
Calice  presque  cylindrique,  à  deux  lèvres,  dont  la  supérieure 
à  trois  dents r  et  l'inférieure  bifide,  bordé  en  dehors  d'une 
rangée  de  poils  et  nu  en  dedans;  corolle  à  deux  lèvres,  dont 
la  supérieure  bifide,  et  l'inférieure  à  trois  lobes  presque 
égaux. 

1 .  Thymbra  a  épis.  Thymbra  spicata;  L.T}  •  Orient.  Arbuste 
de  cinq  à  six  pouces,  à  tige  brune;  feuilles  linéaires T  gkv- 


1±56  •  LABIÉES. 

bres,  ponctuées,  persistantes;  en  juin  et  en  juillet,  fleurs 
pourpres  ,  en  épis  terminaux.  Orangerie  ;  terre  légère.  Multi- 
plication de  graines ,  marcottes  et  boutures. 

MÉLISSE.  Melissa;  L.  (Didynamîe-gymnospermie.)  Ca- 
lice presque  campanule  ,  à  deux  lèvres,  dont  la  supérieure 
plane,  à  trois  dents,  et  l'inférieure  bifide.  Corolle  à  deux 
lèvres,  dont  la  supérieure  un  peu  en  voûte,  bifide,  et  l'in- 
férieure à  trois  lobes,  dont  le  moyen  échancré  en  cœur. 

i.  Mélisse  officinale.  Melissa  qfficinalis ;  L.  If .  France 
méridionale.  J^oyez  tome  II ,  page  3g6. 

2.  Mélisse  a  grandes  fleurs.  M.  grandiflora;  L.  ip .  Des 
Alpes.  Tiges  de  deux  pieds;  feuilles  ovales,  aiguës  ,  finement 
dentées;  de  juin  en  septembre,  fleurs  grandes,  rouges,  à 
bractées  lancéolées  etsessiles;  pédoncules  axillaires  triflores 
ou  quadriflores.  Pleine  terre,  légère,  à  exposition  chaude; 
multiplication  de  graines  et  d'éclats. 

DRACOCÉPHALE.  Dracocephalmn;  L.  {Dictynamie-gym- 
nospermie.)  Calice  tubuleux ,  tantôt  à  deux  lèvres,  tantôt  à 
cinq  dents  presque  égales.  Corolle  à  tube  renflé  vers  son  ori- 
fice ,  à  limbe  divisé  en  deux  lèvres,  dont  la  supérieure  con- 
cave et  en  voûte,  et  l'inférieure  à  trois  lobes,  dont  les  deux 
latéraux  courts  et  redressés,  et  celui  du  milieu  plus  allongé  , 
entier  ou  bifide. 

i.  Dracocéphale  d'Autriche.  Dracocephalmn  austriacum ; 
L.  %  .  Indigène.  Tiges  de  huit  à  dix  pouces ,  rameuses  ;  feuilles 
sessiles,  linéaires,  mucronées  ,  les  caulinaires  à  trois  ou  cinq 
divisions  à  la  base,  et  celles  des  rameaux  simples;  de  juillet 
en  août,  fleurs  d'un  bleu  violâtre ,  grandes,  en  épis;  brac- 
tées triparties.  Pleine  terre  franche,  légère,  substantielle  et 
chaude;  multiplication  de  graines  sur  couche  tiède,  par 
éclats ,  ou  par  la  séparation  des  drageons. 

2.  Dracocéphale  de  Virginie.  D.  virgim'aniim;L+  %  .  Amé- 
rique septentrionale.  Tiges  simples,  de  deux  à  trois  pieds, 
glabres  comme  toute  la  plante;  feuilles  linéaires,  lancéo- 
lées, dentées;  de  juillet  en  septembre,  fleurs  roses,  assez 
grandes,  en  épis  serrés.  Pleine  terre  et  même  culture.  On  a 
donné  le  nom  de  cataleptique  à  cette  plante ,  parce  que  Ven- 
tcnat  a  remarqué  que  les  fleurs  conservaient  la  position  dans 
laquelle  on  les  mettait  en  leur  faisant  faire  un.  demi- tour. 


LABIÉES.  £57 

3.  Dracocéphale  denticulé.  Dracoceplialum  denticulatum  ; 
Ait.  ^.Caroline.  Feuilles  obovales ,  lancéolées,  denticulées 
au  sommet;  en  août,  fleurs  purpurines,  assez  grandes ,  dis- 
tantes ,  en  épis  terminaux.  Pleine  terre  et  même  culture. 

4.  Dracocéphale  des  Canaries.  D.  canariense;  Willd.  If. 
Des  Canaries.  Tiges  de  deux  pieds ,  rougeâtres  ;  feuilles  ter- 
nées,  oblongues  ;  de  juillet  en  septembre,  fleurs  rougeâtres, 
avec  des  lignes  blanches ,  en  épis.  Orangerie  et  même  cul- 
ture. 

5.  Dracocéphale  découpé.  D .  peregrinum  ;  Willd.  If.  Si- 
bérie. Tiges  de  huit  à  dix  pouces;  feuilles  lancéolées  ,  mu- 
cronées  ,  dentées  ;  en  août,  fleurs  d'un  bleu  pourpre,  un  peu 
en  épis;  bractées  linéaires  ,  lancéolées,  légèrement  dentées- 
épineuses.  Pleine  terre  et  même  culture. 

6.  Dracocéphale  a  feuilles  linéaires.  D.  ruyschiana  ;  L. 
If.  Sibérie.  Tiges  d'un  pied,  glabres;  feuilles  lancéolées, 
linéaires,  entières,  mutiques,  avec  des  veines  un  peu  pro- 
éminentes en  dessous;  en  juin  et  juillet,  fleurs  bleues,  assez 
grandes  ,  en  épis.  Pleine  terre  et  même  culture. 

7.  Dracocéphale  a  grandes  fleurs.  D.  grandifloruni ; 
Willd.  %  .  Sibérie.  Tiges  d'un  pied  ,  feuilles  oblongues,  ob- 
tuses, dentées,  pétiolées  ;  en  juillet,  fleurs  bleues,  à  bractées 
lancéolées,  très  -  entières  ;  lèvre  du  calice  elliptique,  obtuse 
et  entière.  Pleine  terre  et  même  culture. 

8.  Dracocéphale  de  Sibérie.  D.  sibiricum;  Willd.  If .  Si- 
bérie. Tiges  de  trois  pieds  ;  feuilles  lancéolées ,  cordiformes , 
acuminées,  dentées,  glabres;  de  juin  en  août,  fleurs  purpu- 
rines, en  verticilles  pédonculées ,  bifides  et  unilatérales. 
Pleine  terre  et  même  culture. 

9.  Dracocéphale  de  montagne.  D.  altaiense;  Willd.  If. 
Tartarie.  Tiges  d'un  pied;  feuilles  radicales,  ovales,  cordi- 
formes, les  caulinaires  sessiles ,  orbiculaires  -  cunéiformes, 
aiguëment  dentées;  en  juillet,  fleurs  verticillées ,  grandes, 
bleues,  tachées  de  brun,  à  bractées  pourpres.  Cette  plante  se 
distingue  parfaitement  du  n°  7 ,  par  ses  feuilles  caulinaires  , 
sessiles,  par  ses  fleurs  plus  grandes  et  par  son  calice  et  son 
style  moins  longs  que  la  corolle.  Pleine  terre  et  même  cul- 
ture. 

10.  Dracocéphale  de  Moldavie.   D.  moldavica;  Willd. 


458  LABJÉES. 

0.  Sibérie.  Tiges  de  deux  pieds,  rougeâtres  ;  feuilles  ovales- 
lancéolées  ,  profondément  crénelées  ;  en  juillet,  fleurs  bleues, 
purpurines  ou  blanches,  verticillées  ;  bractées  lancéolées, 
profondément  dentées,  à  dents  garnies  d'un  filet,  comme 
celles  des  feuilles  supérieures.  Pleine  terre  et  même  culture. 
Multiplication  de  graines  semées  en  place  au  printemps. 

MÉLITE  ou  mélissot.  Melittis ;  L.  (Didynamie  -gymnos- 
permie,)  Calice  campanule,  à  deux  lèvres,  dont  la  supérieure 
plus  longue,  et  l'inférieure  bifide.  Corolle  à  tube  beaucoup 
plus  étroit  que  le  calice  ;  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres , 
dont  la  supérieure  plane,  entière,  et  l'inférieure  à  trois  lo- 
bes grands  et  inégaux,  entiers  ou  crénelés. 

i.  Mélite  a  feuilles  de  mélisse.  Melittis  melissophyllum  ; 
Willd.  % .  Indigène.  Tiges  d'un  pied;  feuilles  opposées, 
ovales,  dentées  ;  en  mai  et  juin ,  fleurs  grandes,  belles,  blan- 
ches ou  carnées  ,  à  lèvre  inférieure  d'un  beau  pourpre;  ca- 
lice à  trois  lobes  velus.  Terre  légère,  fraîche,  ombragée; 
multiplication  de  graines  semées  en  place  au  printemps ,  ou 
par  l'éclat  des  pieds. 

HORMINELLE  ou  hormin.  Horminum;  L.  {Didynamie- 
gymnospermie.)  Calice  turbiné,  strié,  à  deux  lèvres,  dont 
la  supérieure  à  trois  dents,  et  l'inférieure  bifide.  Corolle  à 
tube  plus  long  que  le  calice  ,  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres, 
dont  la  supérieure  très-courte,  arrondie,  bifide,  et  l'infé- 
rieure à  trois  lobes  arrondis. 

i .  Horminelle  des  Pyrénées.  Horminum  pyrenaïcum  ;  L. 
Melissa  pyrenàica  ;  Willd.  *2£.  France  méridionale.  Tiges 
d'un  pied,  nues,  droites,  un  peu  velues  ;  feuilles  ovales-ar- 
rondies,  crénelées ,  dentées  ;  fleurs  bleuâtres,  à  calice  d'un 
brun  rougeâtre,  pédonculées,  verticillées,  les  verticilles  in- 
férieures distantes.  Pleine  terre  légère  et  chaude,  à  bonne 
exposition  ;  multiplication  de  graines  semées  en  place  au 
printemps ,  ou  par  l'éclat  des  pieds. 

GERMAINE.  Plectranthus  ;  L'Hérit.  {Didynamie -gym- 
nospermie.)  Calice  court,  à  deux  lèvres,  dont  la  supérieure 
ovale,  plus  large,  et  l'inférieure  divisée  en  quatre  décou- 
pures subulées.  Corolle  à  tube  comprimé,  muni  à  sa  base  et 
dans  sa  partie  supérieure  d'un  éperon  court  ;  à  limbe  par- 
tagé en  deux  lèvres  disposées  dans  un  ordre  renversé,  la  su- 


LABIÉES.  4S>9 

périeure  à  trois  lobes,  dont  le  moyen  plus  grand  et  échancré 
en  cœur,  l'inférieure  plus  petite,  concave,  entière  ou  ondulée. 

1.  Germaine  a  feuilles  d'ortie.  Plectranthus  urticœfolia; 
P '.  fruticosus ;  L'Hérit.  Germanea  urticœfolia;  Lam.  f)  .  Du 
Cap.  Tige  de  deux  pieds  ,  droite  ,  cylindrique  ,  glabre  ; 
feuilles  assez  grandes,  cordiformes  ,  dentées,  persistantes; 
en  automne  ,  fleurs  d'un  bleu  pâle  ,  tachetées  de  brun  ,  épe- 
ronnées,en  grappes  composées.  Orangerie  sèche;  terre  franche 
légère;  arrosemens  très-modérés.  Multiplication  de  graines 
sur  couche  tiède  au  printemps,  ou  de  boutures  à  la  même 
époque  et  en  été. 

2.  Germaine  nudiflore.  P.  nudiflorus  ;  Willd.  Germanea 
nudiflora;  L.  ^ .  De  la  Chine.  Tige  de  huit  à  neuf  pouces, 
pubescentes  ;  feuilles  cordiformes,  rugueuses ,  les  supérieures 
amplexicaules  ;  fleurs  petites ,  pubescentes,  à  tube  courbé  et 
fermé  à  son  entrée  ,  en  grappes  paniculées  et  nues  ;  éperon 
bossu.  Même  culture  ,  mais  serre  tempérée. 

BASILIC.  Ocjmum  ;  L.  {Didynamie  —  gymnospermie.) 
Calice  à  deux  lèvres,  dont  la  supérieure  plus  large  ,  orbicu— 
laire ,  et  l'inférieure  quadrifide.  Corolle  à  tube  court  ;  à 
limbe  partagé  en  deux  lèvres  disposées  dans  un  ordre  ren- 
versé; la  supérieure  à  quatre  lobes  égaux,  et  l'inférieure 
plus  longue ,  entière  ,  crénelée.  Filamens  des  deux  étamines 
plus  courts,  munis  chacun  à  leur  base  d'une  petite  dent 
ou  d'un  prolongement. 

1.  Basilic  commun.  O.  Basilicum;  L.  ©.  Inde,  Tige  d'un 
pied,  droite,  rameuse;  feuilles  ovales  ,  glabres  ;  en  juillet, 
fleurs  blanches  ou  purpurines ,  à  calice  cilié.  Pleine  terre  lé- 
gère et  chaude  ;  arrosemens  modérés  et  soutenus  pendant 
les  chaleurs  ;  multiplication  de  graines  semées  sur  couche 
en  mars.  On  repique  le  jeune  plant  en  place  ou  en  pot.  Odeur 
très-aromatique. 

J^ar.  i°  A  feuilles  d'ortie  ;  20  à  feuilles  de  laitue  ;  3°  anisé  ; 
4°  à  grappes  vertes  ;  5°  à  grappes  violettes  ;  6°  à  larges  feuilles  ; 
70  d'Amérique. 

2.  Basilic  a  petites  feuilles.  O.  Maximum  ;  L.  0.  Ceylan. 
Tige  de  cinq  à  six  pouces  ,  très-rameuse ,  formant  un  buisson 
arrondi;  feuilles  ovales^   très  -  entières  ;   en  juillet,  fleurs 


4()0  LABIÉES. 

blanches ,  petites  ,   verticillées.  Pleine  terre  et  même  cul- 
ture. Espèce  aromatique. 

3.  Basilic  a  grandes  fleurs.  Ocymum  grandijlorum;  L'Hé- 
rit.T}  .  Afrique.  Arbuste  de  deux  à  trois  pieds  ;  feuilles  ovales, 
dentées;  fleurs  blanches,  grandes  .  à  filamens  des  étamines 
droits.  Odeur  peu  agréable.  Serre  chaude,  sur  les  tablettes 
près  des  jours  ;  multiplication  de  graines  sur  couche  tiède  ; 
repiquer  le  jeune  plant  en  pot  enfoncé  dans  une  couche 
chaude  pour  faciliter  la  reprise. 

4.  Basilic  slave.  O.  gratissimum ;  Jacq.  J).  Inde.  Tige 
de  deux  à  trois  pieds;  feuilles  lancéolées  ovales,  un  peu  co- 
tonneuses ;  en  juillet ,  fleurs  petites  ,  blanchâtres  ,  à  an- 
thères jaunes  ,  en  grappes  cylindriques.  Serre  chaude  et 
même  culture. 

TOQUE.  Scutellaria;  L.  (  Didyhamie  - gjmnosperjnie.) 
Calice  très-court ,  à  deux  lèvres  entières  ,  dont  la  supérieure 
munie  d'une  petite  écaille  concave,  qui  ferme  l'orifice  du 
calice  en  manière  d'opercule  ,  pendant  la  maturation  des 
graines.  Corolle  à  tube  courbé  à  sa  base,  et  beaucoup  plus 
long  que  le  calice  ;  à  limbe  divisé  en  deux  lèvres  dont  la  su- 
périeure en  voûte  ,  ayant  deux  dents  à  sa  base  ,  et  l'inférieure 
plus  large  ,  échancrée.  Stigmate  à  peine  bifide. 

1.  Toque  arbrisseau.  S.fruticosa;  Desf.  7}.  Delà  Perse. 
Tige  d'un  pied ,  frutiqueuse  ;  feuilles  cordiformes ,  rugueuses  , 
cotonneuses  et  blanchâtres  ;  fleurs  jaunes,  à  tube  très-long, 
en  épis.  Orangerie,  terre  légère,  sablonneuse  ;  arrosemens 
fréquens  en  été  ;  multiplication  de  graines  sur  couche  tiède 
et  en  petits  pots  pour  éviter  la  transplantation. 

2.  Toque  des  Alpes.  S.  Alpina;  L.  If.  De  la  Suisse.  Tiges 
de  cinq  à  huit  pouces ,  un  peu  couchées  ;  feuilles  cordiformes , 
incisées,  dentées,  crénelées;  de  juin  en  octobre  ,  fleurs  assez 
grandes ,  imbriquées  en  épis  ;  lèvre  supérieure  bleue  ,  et  l'in- 
férieure blanchâtre  ;  bractées  du  double  plus  courtes  que  les 
fleurs.  Pleine  terre  sablonneuse  et  de  médiocre  qualité.  Mul- 
tiplication de  graines  semées  en  place  à  l'automne. 

3.  Toque  du  levant.  S.  orientalis;  L.  % .  Du  Levant.  Tige 
couchée  ;feuilles  incisées,  cotonneuses  en  dessous;  de  juillet 
en  août,  fleurs  d'un  beau  jaune,  en  épis  arrondis ,  un  peu 
tétragones.  Pleine  terre;  même  culture. 


LABIÉES.  46l 

4.  Toque  a  grandes  fleurs.  Scutellaria  ïupulina ;Willd.  %  . 
Sibérie.  Tiges  couchées;  feuilles  cordiformes,  incisées,  den- 
tées, aiguës,  glabres;  de  juin  en  octobre,  fleurs  grandes, 
jaunes  ,  en  épis  imbriqués  arrondis  et  un  peu  tétragoues. 
Pleine  terre  et  même  culture. 

5.  Toque  élevée.  S.  altissima  ;  L.  If .  Du  Levant.  Tige  de 
trois  à  quatre  pieds;  feuilles  cordiformes,  oblongues,  acu~ 
minées,  dentées;  de  juillet  en  août,  fleurs  pourpres,  à  long 
tube ,  en  épis  presque  nus.  Pleine  terre  et  même  culture. 

BRUNELLE.  Prunella;  L.  {Didynamie-gymnospermie.) 
Calice  à  deux  lèvres,  dontla  supérieure  plane,  tronquée,  à  trois 
dents,  et  l'inférieure  plus  étroite,  bifide.  Corolle  à  deux  lè- 
vres, dontla  supérieure  concave,  en  voûte,  entière,  et  l'in- 
férieure à  trois  lobes,  dont  le  moyen  plus  grand  et  échancré; 
filamens  des  étamines  bifurques  à  leur  sommet  :  Tune  des 
branches  portant  l'anthère,  et  l'autre  étant  nue;  stigmate 
bifide. 

1 .  Brunelle  a  grandes  fleurs.  Prunella  grandijlora;Y{\LLT> . 
If.  Indigène.  Tiges  droites,  d'un  pied;  feuilles  pétiolées, 
oblongues,  ovales,  dentées  à  la  base;  de  juillet  en  août, 
fleurs  grandes,  rouges  ou  blanches,  en  épis  pédoncules; 
lèvre  supérieure  trifide.  Terre  légère ,  à  exposition  découverte  ; 
multiplication  de  graines  semées  en  place  en  mars,  ou  par 
l'éclat  des  pieds. 

2.  Brunelle  a  feuilles  d'hyssope.  P.  hyssopifolia;  L.  If. 
France  méridionale.  Tige  droite;  feuilles  sessiles  ,  lancéolées  , 
très-entières,  scabres,  ciliées  à  la  base  ;  de  juillet  en  août, 
fleurs  purpurines  ou  bleues,  en  épis.  Pleine  terre  et  même 
culture. 

3.  Brunelle  a  feuilles  ovales.  P.  ouata;  Desf.  If.  Amé- 
rique septentrionale.  Tiges  très-rameuses,  d'un  pied  et  demi; 
feuilles  larges,  ovales,  dentées;  en  juillet,  fleurs  grandes, 
d'un  pourpre  obscur,  unicolores ,  en  épis.  Pleine  terre  et 
même  culture.  Ces  trois  espèces  offrent  un  grand  nombre  de 
variétés  à  fleurs  blanches ,  jaunes  ,  rouges ,  etc. 

CLEONIE.  Cleonia;  L.  (Didynamie-gymnospermie.)  Ca- 
lice à  deux  lèvres,  dont  la  supérieure  à  trois  dents ,  et  l'infé- 
rieure plus  courte ,  bifide  ;   corolle  à  deux  lèvres ,  dont  la 

3.  5o 


463  SCROPHULAIRES. 

supérieure  droite,  bifide,  en  carène,  et  l'inférieure  à  trois 
lobes,  dont  les  deux  latéraux  étalés,  et  le  moyen  échancré; 
filamens  des  étamines  bifurques  à  leur  sommet  :  la  branche 
extérieure  portant  l'anthère  ,  et  l'autre  étant  nue. 

i .  Cléonie  de  Portugal.  Cleonia  lusitanien  ;  L.  Prunella 
odorata;  Lam.  0.  France  méridionale.  Tiges  velues,  de  six  à 
sept  pouces  ;  feuilles  allongées,  rétrécies  en  pétiole  ,  obtuses , 
dentées  ;  de  juin  en  juillet ,  fleurs  grandes  ,  violettes  ,  tache- 
tées de  blanc,  en  épis  terminaux.  Pleine  terre  franche  légère, 
à  exposition  chaude  ;  multiplication  de  graines  au  printemps, 
semées  sur  couche  tiède  ,  où  on  en  laisse  quelques  pieds  pour 
assurer  la  maturité  des  graines;  repiquer  en  place  quand  le 
plant  est  assez  fort. 

PRASTON  ou  Prasi.  Prasium;  L.  (Didynamie-gymnos- 
permie.)  Calice  turbiné,  à  deux  lèvres,  dont  la  supérieure 
plus  large  ,  trifide  ,  et  l'inférieure  bifide  ;  corolle  à  deux  lè- 
vres, dont  la  supérieure  concave,  échancrée,  et  l'inférieure 
à  trois  lobes  :  celui  du  milieu  étant  plus  grand;  quatre  baies 
monospermes  ,  situées  dans  le  fond  du  calice. 

i  Prasion  arbrisseau.  Prasium  majus;  L.  T>  France  méri- 
dionale. Tige  de  deux  pieds ,  rameuse  ;  feuilles  ovales ,  oblon- 
gues,  dentées;  en  juillet,  fleurs  blanches,  assez  grandes, 
verlicillées;  baies  noires.  Orangerie.  Terre  franche  ;  multi- 
plication par  rejetons ,  ou  par  boutures  étouffées ,  sur  couche 
tiède. 

2.  Prasion  herbacé.  P.  minus;  L.  If. .  Italie.  Tiges  d'un  pied  ; 
feuilles  ovales  ,  à  crénelures  doubles  des  deux  côtés  ;  en  août , 
fleurs  blanches,  marquées  de  quelques  points  pourpres.  Oran- 
gerie et  même  culture. 

ORDRE  VII. 
LES  SCROPHULAIRES.  —  SCROPHULARIM. 

Plantes  herbacées ,  rarement  frutescentes  5.  feuilles 
opposées,  quelquefois  verticillées  ou  alternes 5  infloies- 
cence  très-variée.  Calice  monophylle ,  souvent  persis- 
tant ,  à  plusieurs  dents  ou  découpures ,  ou  partagé  en 


SCROPHULAIRES.  fâZ 

plusieurs  folioles  ;  corolle  monopétale ,  à  limbe  divisé 
en  plusieurs  lobes,  le  plus  souvent irrégulicr  et  formant 
deux  lèvres;  (juatre  étamines  ordinairement  didyna- 
mes  ,  plus  rarement  deux  ;  un  ovaire  supérieur  ,  sur- 
monté d'un  seul  style  terminé  par  un  stigmate  simple 
ou  à  deux  lobes  ;  une  capsule  à  deux  loges  ,  s'ouvrant 
seulement  par  le  sommet ,  ou  entièrement  à  deux  val- 
ves nues  en  dedans  et  concaves ,  rarement  fendues  en 
deux  plus  ou  moins  profondément-,  graines  nombreu- 
ses et  menues  ,  attachées  sur  les  deux  côtés  d'un  récep- 
tacle central  parallèle  aux  valves,  et  servant  de  cloison 
entre  elles.  Embryon  muni  d'un  périsperme  charnu. 

Sect.  Ire.  Quatre  Staminés  didynames. 

BUDLÈJE.  Budleia;  L.  (  Tétrandrie-  monogynie.  )  Calice 
monophylle,  court,  persistant,  à  quatre  divisions;  corolle 
tubuleuse  ou  presque  campanulée,  à  limbe  quadrifide  ;  éta- 
mines courtes,  saillantes;  stigmate  simple,  obtus;  capsule 
ovale,  à  deux  valves  profondément  bifides,  de  manière  à  pa- 
raître en  former  quatre. 

i,  Budlèje  a  globules.  Budleia  globosa  ;  Lam.  f).  Chili. 
Tige  de  six  à  sept  pieds,  droite;  feuilles  lancéolées,  acumi- 
nées,  crénelées,  cotonneuses  et  blanches  en  dessous,  persis- 
tantes ;  en  juin,  fleurs  petites,  odorantes,  d'un  jaune  doré, 
réunies  en  têtes  sur  des  réceptacles  communs  ,  à  pédoncules 
opposés.  Pleine  terre  franche  et  fraîche,  à  demi  ombragée  ; 
arrosemens  fréquens  en  été  ;  exposition  abritée  ;  multiplica- 
tion de  marcottes,  et  de  boutures  étouffées  sur  couche  tiède  ; 
les  jeunes  plants  en  orangerie  pendant  les  deux  premières 
années. 

a.  Budlèje  a  feuilles  de  saule.  B.  salieifolia  ;  J acq.  T)> 
Du  Cap.  Tige  droite  ,  rameuse  ;  feuilles  lancéolées,  dentées, 
blanches  et  cotonneuses  en  dessous,  persistantes;  fleurs  très-r 
petites,  blanches,  pendantes,  en  grappes  terminales;  pédi- 
celles  multiflores.  Orangerie,  et  terre  légère  ;  du  reste  même 
culture.  On  le  multiplie  aussi  de  drageons. 

3.  Budlèje    a   feuilles  de    sauge.  B.  salvifolia;  Willd. 


464  SCROPHULAIRES. 

Lantana  sahifolia  ;  L.  J).  Du  Gap.  Tige  de  six  à  sept  pieds; 
feuilles  lancéolées,  cordiformes ,  crénelées,  rugueuses,  op- 
posées, presque  sessiles,  persistantes;  en  septembre,  fleurs 
blanches,  en  panicules.  Orangerie,  et  culture  du  n°  2. 

4-  Budlèje  glabre.  Budleia  glaberrima  ;  Lois.  Deslong.  f) . 
Nouvelle-Hollande.  Tiges  de  six  pieds  ;  feuilles  linéaires,  lan- 
céolées, glabres;  de  décembre  en  avril,  fleurs  petites, jau- 
nes, en  grappes,  odorantes.  Orangerie  et  même  culture. 

SCOPÀIRE.  Sco  paria  ;  L,  {Tétrandrie-monogynie.)  Ca- 
lice monopbylle,  à  quatre  divisions  ;  corolle  à  tube  très-court, 
velue  à  son  orifice  ,  à  limbe  partagé  en  quatre  lobes  étalés  en 
roue;  quatre  étamines  non  saillantes;  stigmate  simple,  aigu; 
capsule  ovale  ou  globuleuse. 

1.  Scopaire  doux.  Scoparia  dulcis  ;  Willd.  Q.  Antilles. 
Tiges  à  six  angles,  de  deux  pieds  ;  feuilles  ternées,  ovales, 
dentées  ;  de  juin  en  septembre,  fleurs  petites,  blanches,  bar- 
bues, pédonculées.  Pleine  terre  à  exposition  très -chaude  ; 
multiplication  de  graines  sur  couche  chaude  au  printemps; 
transplanter  en  place  avec  la  motte,  et  quelques  pieds  sur 
une  autre  couche  pour  assurer  la  maturité  des  graines. 

CAPRAIRE.  Capraria  ;  L.  {Didynamie-angiospermie.) 
Calice  à  cinq  découpures  ;  corolle  campanulée,  à  tube  court, 
à  limbe  partagé  en  cinq  divisions  presque  égales  ;  quatre 
étamines  non  saillantes  ;  stigmate  en  tête  échancrée  ;  capsule 
oblongue,  acuminée,  à  deux  valves  bifides,  ayant  leurs  bords 
rentrans  et  formant  une  double  cloison. 

1.  Capraire  lancéolée.  Capraria  lanceolata  ;  Ait.  f).  Du 
Cap.  Arbrisseau  à  feuilles  opposées,  linéaires,  lancéolées, 
très- entières  ;  fleurs  en  grappes  composées  et  terminales. 
Orangerie  éclairée  ;  terre  légère  et  substantielle  ;  multiplica- 
tion de  graines  sur  couche  et  sous  châssis ,  de  boutures  et  de 
marcottes. 

2.  Capraire  ondulée.  C.  ondulata;  Ait.  J).  Du  Cap.  Tiges 
cylindriques,  de  quatre  à  six  pieds  ;  feuilles  opposées,  ovales- 
oblongues,  très- entières,  ondulées,  les  supérieures  un  peu 
cordiformes  et  verticillées  ;  de  mars  en  juillet,  fleurs  en  grap- 
pes spiciformes.  Orangerie  et  même  culture. 

3.  Capraire  a  deux  fleurs.  C.  biflora  ;  L.  J).  Antilles. 
Tiges  rameuses,  de  trois  à  quatre  pieds;  feuilles  ovales,  al- 


SCROPHULAIRES.  46^ 

ternes,  dentées  ;  de  juillet  en  août,  fleurs  blanches,  petites, 
géminées.  Serre  tempérée,  et  même  culture.  Les  Américains 
se  servent  de  ses  feuilles  odorantes  pour  remplacer  le  thé. 

4-  Caprafre  a  feuilles  luisantes.  Capraria  lucida;  Willd. 
Teedia  lucida;  Pers.  If.  Du  Cap.  Tiges  tétragones  ,  glabres 
comme  toute  la  plante  ;  feuilles  opposées  roblongues,  aigue- 
înent  dentées,  lisses  ;  en  avril  et  mai,  fleurs  purpurines, 
tachées  de  pourpre  noirâtre,  trois  ensemble  sur  le  même 
pédoncule ,  axillaires  ;  pétioles  ailés.  Orangerie  éclairée  et 
même  culture. 

HALLERIE.  Halleria  f  L.  {Didj-namie-aiigiospermie.) 
Calice  monophylle  ,  très-court,  persistant ,  à  trois  lobes.  Co- 
rolle grande,  infondibuliforme,  à  tube  renflé  vers  son  som- 
met; à  limbe  droit,  oblique,  partagé  en  quatre  lobes  iné- 
gaux ,  dont  le  supérieur  plus  grand  et  échancré  ;  quatre 
étamines  un  peu  saillantes.  Stigmate  simple  ou  à  peine  bi- 
lobé.  Capsule  bacciforme,  aeummée  par  le  style  ,  à  deux  lo- 
ges contenant  des  graines  comprimées^ 

1 .  Hallerie  luisante.  Halleria  lucida  ;  Thunb.  ~f) .  Bu  Cap. 
Arbuste  de  quatre  pieds ,.  rameux  ;  feuilles  ovales,  pointues, 
luisantes,  persistantes;  en  juillet,  fleurs  d'un  rouge  brun, 
solitaires  ou  géminées.  Orangerie  ;  terre  légère,  substantielle; 
arrosemens  fréquens  en  été  ;  exposition  un  peu  ombragée  ; 
dépotage  annuel  ;  multiplication  de  marcottes  ou  boutures. 

SCROPHULALRE.  Scrophularia  ;  L.  {Didynamie-angios- 
permie.)  Calice  monophylle,  persistant,  à  cinq  lobes.  Co- 
rolle presque  globuleuse,  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres, 
dont  la  supérieure  à  deux  lobes  arrondis,  et  l'inférieure  à 
trois  divisions.  Stigmate  simple.  Capsule  arrondie,  acumi- 
née,  à  deux  valves  ayant  leurs  bords  rentrans. 

1.  Scrophulaire  a  feuilles  de  sureau.  Scrophularia  sam- 
bucifolia ;  L.  If .  Espagne.  Tiges  de  quatre  à  cinq  pieds, 
grosses,  carrées  et  velues  ;  feuilles  ailées,  à  pinnules  inter- 
rompues, cordiformes,  inégales  ;;  de  juillet  en  août,  fleurs 
grandes,  rougeâtres  ,.  mêlées  de  vert,  en  grappes  terminales; 
pédoncules  axillaires ,  géminés  et  dichotomes.  Pleine  terre  r 
ombragée  et  fraîche  sans  être  froide  ;  de  graines  semées  sur 
couche  tiède  ;  repiquer  le  jeune  plant  en  place  lorsqu'il  a 
cinq  ou  six  pouces  de  hauteur. 


466  SCROPHULAIRES. 

DODARTE.  Dodartia;  L.  {Did/nahiie-angiospermic.)  Ca- 
lice monophylle,  campanule,  à  cinq  dents.  Corolle  tubuleuse, 
à  limbe  partagé  en  deux  lèvres ,  dont  la  supérieure  écliancrée , 
et  l'inférieure  plus  large  et  plus  longue,  trifide.  Stigmate 
bifide.  Capsule  globuleuse,  enveloppée  par  le  calice  per- 
sistant. 

i.  Dodarte  du  Levant.  Dodarlia  orientalis;  L.  ^ .  Tiges 
d'un  pied,  droites,  rameuses,  presque  nues;  feuilles  linéaires, 
glabres,  très-entières;  en  juillet,  fleurs  d'un  pourpre  foncé, 
alternes,  en  grappes  lâches.  Pleine  terre;  multiplication  par 
ses  traces. 

LINA1RE.  Linaria;  L.  (Didynamie-angiospermie.)  Calice 
divisé  en  cinq  folioles  persistantes.  Corolle  munie  d'un  éperon 
à  sa  base,  à  tube  renflé,  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres,  dont 
la  supérieure  bifide ,  réfléchie ,  et  l'inférieure  à  trois  divisions  ; 
son  milieu  étant  renflé  en  une  éminence  convexe,  ou  palais, 
qui  ferme  l'orifice  de  la  corolle.  Un  stigmate  obtus.  Capsule 
ovale  ,  s'ouvrant  à  son  sommet  en  trois  ou  cinq  découpures. 

i.  Linaire  a  fleurs  d'orchis.  Linaria  bip artit a  ;  L.  Antirrhi- 
num  biparti  tum;  Pers.  Antirrhinum  orchidijlomm ;  Hort.  Par. 
Q.Maroc.  Tiges  cylindriques,  glabres,  glauques;  feuilles  linéai- 
res, lancéolées,  les  inférieures  opposées,  et  les  supérieures  al- 
ternes; en  été,  fleurs  jolies,  d'un  violet  bleuâtre,  en  grappes 
lâches;  lèvre  supérieure  à  deux  divisions.  Tout  terrain  ;  semis 
au  printemps  sur  couche  ou  en  place. 

2.  Linaire  a  trois  feuilles.  L.  triphylla;  Willd.  Q.  Tunis. 
Tiges  droites,  simples,  de  huit  à  dix  pouces;  feuilles  ternées, 
ovales-lancéolées,  trinervées  ;  de  juin  en  septembre,  fleurs 
grandes,  sessiles,  blanchâtres,  avec  le  palais  d'un  jaune  sa- 
frané,  en  épis  terminaux.  Pleine  terre  et  même  culture. 

3.  Linaire  pourpre.  L.  purpurea;  Willd.  If,  Indigène. 
Tiges  droites,  rameuses  ,  de  trois  à  quatre  pieds  ;  feuilles  qua- 
ternées  ,  lancéolées-linéaires,  très-longues  ;  de  juillet  en  sep- 
tembre ,  fleurs  un  peu  petites ,  entièrement  violettes ,  à  éperon 
courbé,  en  épis.  Même  culture;  de  plus  multiplication  par 
éclat. 

4»  Linaire  variée.  L.  versicolor;  Willd.  ©.  Indigène.  Tiges 
droites  ;  feuilles  linéaires-lancéolées,  les  inférieures  ternées  ; 
de  juillet  en  septembre^  fleurs  d'un  jaune  pâle,  à  palais  sa- 


SCROPHULAIRES.  ^Çrj 

frané,  à  éperon  droit  et  violet,  en  épis.  Même  culture  et 
pleine  terre. 

5.  Linaïre  striée.  Linaria  striata  ;  Lam.  Linaria  repens;  L. 
%  .  Tiges  couchées,  puis  redressées,  dTun  à  deux  pieds  -r  feuilles 
linéaires,  étroites,  les  inférieures  quaternées  ;  de  juillet  en 
octobre,  fleurs  d'un  gris  blanchâtre,  striées  de  pourpre,  à 
palais  jaune,  odorantes ,  petites ,  en  épis.  Pleine  terre  ;  même 
culture. 

6.  Linaïre  jonciforme.  L.  juncea;  Lam.  Antirrhinum  spar- 
teum;  Cav.  Q.  Espagne.  Tige  d'un  pied,  glabre;  feuilles  su- 
bulées,  canaliculées,  charnues,  les  inférieures  ternées  ;  de  juin 
en  octobre  ,  fleurs  jaunes,  à  palais  rouge  ou  d'un  jaune  vif,  en 
grappes.  Pleine  terre  et  même  culture. 

7.  Linaïre  triste.  L.  tri&tis  ;  L.  If  .  Espagne.  Tiges  faibles, 
d'un  pied;  feuilles  linéaires,  éparses,  les  inférieures  oppo- 
sées ;  de  juin  en  août ,  fleurs  grandes  ,  presque  sessiles ,  jau- 
nâtres ou  roussâtres ,  à  palais  d'un  brun  noirâtre,  en  épis. 
Orangerie  ;  du  reste  même  culture. 

8.  Linaïre  des  Alpes.  IL.  aîpina;  Willd.  cf.  Des  Alpes. 
Tiges  couchées  ,  de  sept  à  huit  pouces  ;  feuilles  quaternées , 
linéaires-lancéolées,  glauques;  de  juillet  en  novembre,  fleurs 
d'un  bleu  pourpre,  à  palais  orangé,  striées ,  en  grappes  ter- 
minales ;  éperon  droit.  Jolie  plante.  Pleine  terre  et  même 
culture. 

9.  Linaïre  a  feuilles  de  genêt.  L.  genistifolia ;  Willd.  ^ . 
Suisse.  Tiges  de  deux  pieds;  feuilles  lancéolées,  acuminées  ; 
en  juillet  et  août,  fleurs  d'un  jaune  pâle,  très-vif  sur  le  pa- 
lais, en  panicule  effilée,  flexueuse.  Pleine  terre  et  même 
culture. 

10.  Linaïre  de  Montpellier.  L  monspessulana ;  Willd. 
Antirrhinum  galioïdes ;  Lam.  *3£ .  France  méridionale.  Tiges 
droites;  feuilles  linéaires,  filiformes,  éparses  et  rapprochées; 
de  juin  en  août,  fleurs  blanches,  teintes  de  violet,  à  palais 
jaune,  en  épis.  Pleine  terre  et  même  culture. 

1 1.  Linaire-cymbalaire.  L.  cjmbalaria;  Willd.  2£ .  Indi- 
gène. Tiges  nombreuses ,  rampantes  ;  feuilles  alternes ,  gla- 
bres, à  cinq  lobes,  cordiformes ,  petites;  tout  l'ét&,  fleurs 
solitaires,  bleues,  à  palais  jaune.  Pleine  terre  et  même  cul- 


468  SCR0PHULA1RES. 

ture.  Très-propre  A  tapisser  les  rocaijles  et  les  vieilles  mu- 
railles. 

12.  Linaire  a  grandes  fleurs.  Linaria  triornilhopïwra; 
Willd.  0.  Portugal.  Tiges  de  quatre  à  cinq  pieds  de  hau- 
teur, un  peu  couchées;  feuilles  verticillées ,  lancéolées,  à 
trois  nervures  ;  en  automne  ,  fleurs  grandes  ,  ter  nées,  d'un 
violet  terne,  à  tube  rayé,  en  grappes  terminales,  peu  nom- 
breuses ,  portées  par  de  longs  pédoncules;  éperon  droit;  pa- 
lais saillant  et  jaunâtre.  Orangerie  éclairée  et  même  culture. 

MUFLIER.  Antirrhinum,  ;  L.  {Didjnamie-angiospermie.) 
Calice  de  cinq  folioles  persistantes.  Corolle  dépourvue  d'épe- 
ron j  mais  bossue  à  sa  base,  à  deux  lèvres  comme  dans  la 
îinaire,  Un  stigmate  obtus.  Une  capsule  oblique  à  sa  base , 
«'ouvrant  à  son  sommet  par  trois  trOus. 

i.  Muflier  velouté.  Antirrhinum  molle;  L.  Orontium 
molle;  Pers.  7}«  Espagne.  Tiges  couchées,  rameuses;  feuilles 
opposées,  ovales,  cotonneuses,  persistantes;  de  juillet  en 
novembre  ,  fleurs  grandes ,  blanches ,  à  palais  jaune ,  et  lèvre 
supérieure  striée  de  rouge,  en  épis  terminaux.  Orangerie. 
Terre  légère  ;  multiplication  de  graines ,  d'éclats  et  de  bou- 
tures. 

2.  Muflier  toujours  vert.  A.  sempervivens  ;  Lapeyr.  T)  • 
France  méridionale.  Tige  divariquée ,  frutescente;  feuilles 
elliptiques,  opposées  ,  persistantes  ;  de  juillet  en  novembre  , 
feuilles  grandes  ,  blanches ,  teintes  de  rouge  ,  sur  des  pédon- 
cules axillaires.  Orangerie  et  même  culture. 

Var.  A  fleurs  doubles  ;  flore  pleno. 

3.  Muflier  des  jardins.  A.  ma  jus;  L.  cf.  Indigène.  Tiges 
de  deux  à  trois  pieds ,  glabres  ,  rameuses  ;  feuilles  lancéolées  , 
opposées,  entières;  de  juin  en  août,  fleurs  en  épis  ,  grandes  , 
purpurines  ,  à  palais  jaune  ;  tout  terrain  et  toute  exposition  ; 
multiplication  de  graines  ou  d'éclats. 

Var.   i°  A  fleurs  écarlates.  A.  coccineum. 

2°  A  fleurs  blanches  et  palais  d'un  rouge  vif.  A.  bicolor. 

3°  A  feuilles  rondes. 

4°  A  fleurs  doubles  d'un  rouge  pâle.  Celle-ci  est  un  peu 
plus  délicate  et  demande  l'orangerie. 

ANARRHINE.  Anarrhinum;  Desf.  {Didynamie-angios- 
permie.)  Calice  de  cinq  folioles  persistantes.  Corolle  tubu- 


SCROPHULAIRES.  4^9 

leuse ,  munie  (quelquefois  dépourvue)  d'un  éperon  à  sa 
base  ;  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres ,  dont  la  supérieure 
à  deux  lobes  obtus  ,  redressés,  et  l'inférieure  plane  T  dépour- 
vue de  palais,  trifide  en  son  bord.  Stigmate  simple.  Capsule 
à  deux  loges  ,  et  s'ouvrant  en  plusieurs  valves. 

1.  ÀNARRHIIVE  A  FEUILLES  DE  PAQUERETTE.    Anarrllîlium  bellî- 

difoliwn;  Desf.  Antirrhimimbdlidifolium  ;  L.  cf.  Indigène. 
Tige  d'un  à  deux  pieds,  droite,  rameuse;  feuilles  radicales 
ligulées ,  dentées,  glabres  :  les  caulinaires  à  trois  ou  quatre 
découpures  pointues  ;  de  juin  en  septembre,  fleurs  nom- 
breuses, petites,  d'un  bleu  violet  pâle,  en  épis.  Pleine  terre 
légère ,  à  bonne  exposition  ;  multiplication  de  graines  semées 
en  place  au  printemps. 

NÉMÉSTE.  Nemesia;  Vent.  (Didynamie-angiospermie.) 
Calice  de  cinq  folioles.  Corolle  munie  d'un  éperon,  à  limbe 
partagé  en  deux  lèvres  r  avec  un  palais  proéminent.  Capsule 
comprimée,  tronquée,  s'ouvrant  longitudinalement  en  deux 
valves.  Graines  nombreuses,  linéaires. 

i.  Némésie  fétide.  Nemesia  fœtens ;  Vent.  J).  Du  Cap. 
Tiges  droites  ,  très-rameuses  ,  d'un  pied  ;  feuilles  quaternées , 
linéaires  ,  lancéolées ,  glabres ,  ordinairement  à  trois  nervures  ^ 
en  été,  fleurs  grisâtres,  veinées  de  pourpre,  à  palais  d'un 
rouge  orangé,  en  grappes  terminales  et  biactéées.  Orangerie  ; 
terre  légère  ;  multiplication  de  graines ,  marcottes  et  bou- 
tures. 

2.  Némésie  a  feuilles  de  chamoedrys.  N.  Chamedrifolia  ; 
Vent.  Antirrhinum  macrocarpum ;  Vahl.  %  .  Du  Cap.  Feuilles 
ovales  ,  dentées ,  pétiolées  ;  fleurs  solitaires  ,  sur  des  pédon- 
cules axillaires.  Orangerie  et  même  culture. 

HORNEMANNE.  Hornemania;  Willd.  (  Didynamie-an- 
giospermie.)  Calice  à  cinq  divisions;  corolle  à  deux  lèvres, 
dont  la  supérieure  ovale  et  l'inférieure  à  trois  lobes  roulés  -y 
quatre  étamines  didynaines.  Capsule  à  deux  loges  polys- 
permes.  On  en  cultive  une  seule  espèce,  I'Hornemanne  bico- 
lore; H.  Bicolor  ;  Willd.  cf.  Du  Cap.  En  orangerie  et  terre 
de  bruyère  ;  on  la  multiplie  de  graines  semées  sur  couche 
tiède  au  printemps. 

DIGITALE.  Digitalisa  L.  {Didynamie-angiospermie.) 
Calice  de^iinq  folioles  inégaies.  Corolle  tubulée  à  sa  basey 


47©  SCROPHULAIRES. 

ensuite  ventrue,  dilatée,  beaucoup  plus  grande  que  le  calice  j 
à  limbe  oblique,  partagé  en  quatre  lobes  inégaux,  dont 
l'inférieur  plus  grand.  Stigmate  presque  ovale.  Capsule  ovale, 
pointue. 

1.  Digitale  pourpre.  Digitalis  purpurea  ;  L.  cf  >  Indigène. 
Tiges  de  trois  à  quatre  pieds,  simples,  velues  ;  feuilles  ovales- 
lancéolées,  ridées,  cotonneuses;  de  juillet  en  septembre, 
fleurs  grandes,  purpurines,  pendantes,  ponctuées  de  pour- 
pre intérieurement,  en  épi  unilatéral  ;  lèvre  supérieure  de  la 
corolle  entière  ;  folioles  calicinales,  ovales,  aiguës.  Terre  lé- 
gère, sèche  et  graveleuse  ;  exposition  chaude  ;  multiplication 
de  graines  aussitôt  leur  maturité,  ou  par  la  séparation  des 
œilletons. 

2.  Digitale  a  grandes  fleurs.  D.  grandiflora;  Lam.  D. 
ambigua;  L.  D.  intermedia  ;  Pers.  D.  lutea ;  Roth.  2£ .  In- 
digène. Tige  de  deux  pieds  ;  feuilles  lancéolées ,  pointues , 
amplexicaules,  glabres,  pubescentes  sur  les  bords  ;  de  juil- 
let en  septembre,  fleurs  grandes,  jaunâtres,  tachées  de  pour- 
pre à  l'intérieur;  lèvre  supérieure  émarginée,  bifide.  Même 
culture;  déplus,  multiplication  par  l'éclat  des  pieds.  Terre 
fraîche. 

3.  Digitale  (petite).  D.  minor;L.  % .  Espagne.  Tige  d'un 
pied  ;  feuilles  oblongues ,  sessiles ,  lisses  ;  de  juillet  en  sep- 
tembre, fleurs  roses,  en  grappe  terminale,  à  corolle  ventrue, 
ponctuée  de  pourpre  en  dedans  ;  corolle  obtuse,  à  lèvre  su- 
périeure un  peu  bilobée.  Même  culture. 

4.  Digitale  jaune.  D.  lutea  ;  L.  D,  parvijlora  ;  Lam.  Tige 
de  deux  à  trois  pieds,  simple,  glabre;  feuilles  étroites,  jan- 
céolées,  denticulées,  glabres;  de  juin  en  juillet,  fleurs  d'un 
jaune  pâle,  en  épi  long,  unilatérales,  petites,  à  lèvre  supé- 
rieure aiguë  et  diphylle.  Pleine  terre  et  même  culture. 

5.  Digitale  rouillée.  D.  ferruginea;  L.  If .  Italie.  Tige 
de  cinq  à  six  pieds,  presque  simple,  droite  ;  feuilles  sessiles, 
lancéolées,  linéées  ;  de  juin  en  juillet,  fleurs  de  couleur  ferru- 
gineuse ,  en  très-long  épi.  Pleine  terre  et  même  culture. 

6.  Digitale  a  petites  fleurs.  D.  parvijlora;  Jacq.  D.  fer- 
ruginea ;  Lam.  cf.  Lieu....?  Tige  simple;  feuilles  linéaires, 
obtuses,  très -entières,  à  bords  d'un  blanc  laineux;  fleurs 


SCROPHULAIRES.  fa  I 

petites,  jaunâtres -ferrugineuses,  plus  courtes  que  les  brac- 
tées ,  en  épi  terminal.  Pleine  terre  et  même  culture. 

7.  Digitale  d'Orient.  Digitalis  orientalis ;  Lam.  %.  Du 
Levant.  Tige  de  trois  pieds,  simple,  glabre  ;  feuilles  sessiles  , 
linéaires- lancéolées  ,  très-entières  ,  glabres;  fleurs  blanchâ- 
tres ,  à  lèvre  supérieure  presque  nulle  ,  l'inférieure  grande  et 
en  spatule.  Pleine  terre  et  même  culture. 

8.  Digitale  obscure,  D.  obscurci;  L.  f}  •  Espagne.  Tige 
sous-frutiqueuse  ,  ligneuse,  d'un  pied  et  demi  ;  feuilles  linéai- 
res-lancéolées, très-entières,  glabres,  adnées  à  la  base;  de 
juin  en  juillet,  fleurs  roussâtres,  en  grappes  terminales  ;  co- 
rolle courbée  et  ventrue.  Orangerie  éclairée  et  même  culture, 
arrosemens  très-modérés  en  hiver. 

g.  Digitale  des  Canaries.  D.  canariensis ;  L,  *f)«  Des  Ca- 
naries. Tige  frutiqueuse  ,  de  deux  à  trois  pieds  ,  cylindrique  , 
velue;  feuilles  lancéolées,  dentées,  persistantes;  en  juin  et 
juillet,  fleurs  d'un  jaune  rougeâtre,  en  épi  terminal;  lèvre 
supérieure  plus  longue  que  l'inférieure.  Orangerie,  et  même 
culture. 

10.  Digitale  de  Madère.  D.  sceptnnn;  Ait.  f).  De  Madère. 
Tige  frutiqueuse ,  droite ,  rameuse  ;  feuilles  elliptiques  ,  den- 
tées ;  de  juin  en  juillet,  fleurs  jaunâtres  et  rougeâtres ,  en  épi 
terminal.  Orangerie,  et  même  culture. 

11.  Digitale  cotonneuse.  D.  lanata;  Willd.  %.  De  la 
Grèce.  Tiges  glabres  ;  feuilles  lancéolées,  très-entières;  fleurs 
brunes,  à  lèvre  inférieure  très  -  longue  ,  veinée  et  ponctuée 
de  pourpre ,  en  épis  serrés.  Pleine  terre  fraîche  ;  même 
culture. 

USTÉRTE.  Usteria;  Cavan.  {Didynamie  —  angiospermie.) 
Calice  de  cinq  folioles.  Corolle  campanulée  ,  à  limbe  inégal , 
partagé  en  deux  lèvres,  dont  la  supérieure  à  deux  lobes 
droits,  et  l'inférieure  beaucoup  plus  grande,  à  trois  décou- 
pures arrondies ,  échancrées.  Filamens  des  étamines  calleux 
à  leur  base.  Capsule  ovale,  divisée  en  deux  presque  jus- 
qu'à sa  base ,  à  deux  loges  s'ouvrant  à  leur  sommet  erv 
cinq  valves. 

î.  Ustérie  sarmenteuse  Usteria  scandons ;  Cavan.  Mau- 
rendia  semperflorens ;  Jacq.  % -.  Mexique.  Tiges  grimpantes, 
à  rameaux  grêles  et  volubiles ,  de  quatre  ou  cinq  pieds  ;  feuilles 


472  SCROPHULAIRES. 

alternes,  quelques-unes  opposées ,  pétiolées,  triangulaires, 
hastées;  une  partie  de  Tannée,  fleurs  axillaires,  très-grandes, 
pourpres,  solitaires.  Orangerie;  terre  légère,  substantielle  ou 
de  bruyère;  multiplication  de  graines  sur  couche  chaude  au 
printemps,  et  de  boutures.  On  peut  la  cultiver  en  pleine  terre 
à  exposition  chaude  et  abritée,  avec  couverture  l'hiver.  On 
cultive  de  même  la  jolie  et  nouvelle  espèce  :  Ustérie  a  fleur 
de  muflier.  Usleria  antirrhiniflora ;  Willd.  If  . 

Sect.  IL  Deux  étamines. 

CÀLCEOLAIRE.  Calceolaria;  L.  (Diandrie-monogynie.) 
Calice  monophylle  ,  persistant,  à  quatre  lobes  égaux;  corolle 
à  tube  très-court,  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres,  dont  la 
supérieure  très-petite,  et  l'inférieure  très-grande,  renflée  et 
concave  en  forme  de  sabot ,  ouverte  dans  la  partie  tournée 
vers  l'orifice  du  tube;  deux  étamines  à  filamens  fort  courts r 
portant  des  anthères  recourbées  ;  stigmate  obtus  ;  capsule 
conique,  s'ouvrant  au  sommet  en  quatre  valves. 

i.  Calcéolaire  pinnée.  Calceolaria pinnala  ;  L.  0.  Pérou. 
Tige  dedeux  pieds,  renflée  au  nœud;  feuilles  ailées  avec  im- 
paire, à  neuf  ou  treize  folioles  oblongues,  dentées,  obtuses, 
pubescentes;  de  juillet  en  octobre,  fleurs  jaunes,  pédoncu- 
lées,  au  sommet  de  la  tige  et  des  rameaux.  Serre  chaude;, 
multiplication  de  graines  sur  couche  chaude  au  printemps. 

Sect.  III.    Genres  qui  ont  de  l'affinité'  avec  les  scrophulaires  ;  feuilles 

oppose'es. 

COLOMNÉE.  Columnea;\i.  (Didynamie-angiospermie.) 
Calice  divisé  profondément  en  cinq  découpures  persistantes  ; 
corolle  beaucoup  plus  grande  que  le  calice,  à  tube  courbé , 
bossu  à  sa  base ,  à  limbe  partagé  en  deux  lèvres ,  dont  la  supé- 
rieure plus  longue  ,  en  voûte,  échancrée  ,  et  l'inférieure  plus 
courte,  à  trois  lobes;  quatre  étamines  à  anthères  rapprochées 
et  jointes  ensemble  ;  stigmate  bifide;  capsule  globuleuse, 
molle,  à  deux  loges  séparées  par  une  cloison  charnue. 

i.  Colomnée  écarlate.  Coliminea  erecta;  Lam.  Cyrilla 
pulchella;  L'Hérit.  Buchnera  coccinea;  Scop.  Gesneria  coc- 
cinea;  Swartz.  Trivirana coccinea ;  Willd.  Achymenes~coc- 


SCROPHULAIRES.  ^3 

cinea;  Pers,  Achymenes  minor;  Brown.  If.  Antilles.  Tiges 
nombreuses  ,  grêles ,  rougeâtres  ;  fleurs  ternées ,  ovales  ;  de 
juillet  en  novembre,  fleurs  axillaires,  d'un  rouge  écarlate 
très-vif.  Serre  chaude;  terre  franche  légère,  substantielle; 
arrosemens  fréquens  en  été,  rares  en  hiver;  multiplication 
par  la  séparation  des  racines. 

2.  Colomnée  velue.  Columneahirsutci;  Swartz.T}  .  Antilles. 
Tiges  grêles,  longues,  grimpantes  ;  feuilles  ovales,  acuminées, 
dentées,  velues;  en  novembre,  fleurs  d'un  rouge  écarîate  ou 
d'un  blanc  rougeâtre  ,  velues  ,  ainsi  que  les  divisions  calici- 
nales  qui  sont  denticulées.  Serre  chaude  et  même  culture. 

3.  Colomnée  grimpante.  C.  scandens ;  Willd.  J) .  Amé- 
rique méridionale.  Tiges  grimpantes;  feuilles  ovales  ,  aiguës, 
très-entières,  un  peu  velues;  fleurs  écarlates,  velues,  distil- 
lant une  liqueur  sucrée ,  d'où  le  nom  de  liane  à  sirop  que 
cet  arbrisseau  porte  dans  les  colonies;  divisions  calicinales 
entières  et  pubescentes.  Serre  chaude  et  même  culture. 

GRATIOLE.  Gratiola;  L.  {Diandrie-monogynie.)  Galice 
à  cinq  folioles,  accompagné  de  deux  bractées  à  sa  base  ;  co- 
rolle un  peu  tubuleuse,  à  limbe  imparfaitement  partagé  en 
deux  lèvres,  dont  la  supérieure  à  deux  lobes  ou  échancrée, 
et  l'inférieure  à  trois  lobes  égaux  ;  deux  étamines  fertiles  et 
deux  filamens  stériles;  stigmate  à  deux  lobes  ;  capsule  ovale, 
à  deux  loges  et  à  deux  valves. 

i.  Gratiole  officinale.  Gratiola  ojficinalis  ;  L.  %  .  France 
méridionale.  Tige  d'un  pied,  simple,  glabre;  feuilles  ovales  , 
dentées,  lisses,  sessiles,  à  trois  nervures;  de  juin  en  juillet, 
fleurs  axillaires,  solitaires,  jaunâtres,  avec  un  peu  de  rouge. 
Lèvre  inférieure  barbue.  Pleine  terre;  multiplication  d'éclats. 

BESLÈRE.  Besleria;  L.  (Didynamie-angiospennie.)  Ca- 
lice à  cinq  divisions;  corolle  tubuleuse,  renflée  «à  sa  base  et 
à  son  sommet,  à  cinq  lobes  inégaux;  quatre  étamines  didy- 
names;  un  ovaire  glanduleux  à  sa  base,  surmonté  par  un 
style  à  stigmate  bifide  ;  fruit  mou ,  presque  en  baie,, à  une  loge 
polysperme. 

i.  Beslère  a  feuilles  de  mélitte.  Besleria  melittifolia  ; 
Willd.  J).  La  Martinique.  Tiges  de  deux  pieds,  quadrangu- 
laires;  feuilles  ovales,  crénelées;  en  juillet  et  août,  fleurs  à 
calice  d'un  rouge  orangé,  à  corolle  jaune  rayée  de  rouge  foncé; 


474  SCROPHULAIRES. 

pédoncules  rameux.  Serre  cliaude  et  tannée;  terre  légère  et 
substantielle;  arrosemens  fréquens  pendant  la  végétation; 
multiplication  de  boutures. 

2.  Beslère  incarnate.  Besleria  incamata  ;  Willd.  "if .  Delà 
Guyane.  Tiges  de  deux  pieds,  cotonneuses;  feuilles  oblon- 
gues  ,  crénelées ,  cotonneuses  des  deux  côtés  ;  en  août  et  sep- 
tembre, fleurs  d'un  rouge- incarnat,  axillaires,  opposées; 
pédoncules  simples,  solitaires.  Serre  chaude  ;  même  culture; 
de  plus,  multiplication  d'éclats. 

3.  Beslère  dentée.  B.  serrulata;  Willd.  ~f).  Amérique 
méridionale.  Tiges  grimpantes;  feuilles  oblongues,  acumi— 
nées  des  deux  côtés;  fleurs  jaunes,  solitaires,  à  limbe  glabre 
et  dentelé  ;  calice  denté  et  pédoncules  simples.  Serre  chaude 
et  même  culture. 

4-  Beslère  écarlate.  B.  coccinea;  Willd.  T).  Guyane. 
Tiges  grimpantes;  feuilles  ovales,  glabres;  fleurs  jaunes,  à 
calice  écarlate,  en  ombelle  pédonculée  et  axillaire ;  calice 
denté  ;  corolle  glabre ,  à  limbe  un  peu  denté.  Serre  chaude  j 
même  culture. 

MIMULE.  Mimulus  ;  L.  (Didynamie-angiospermie.)  Ca- 
lice prismatique,  à  cinq  dents;  corolle  tubuleuse,  à  deux 
lèvres,  dont  la  supérieure  bifide ,  réfléchie,  et  Finiérieure 
plus  large,  divisée  en  trois  lobes,  avec  une  saillie  convexe  et 
bifide  vers  sa  base,  formant  une  sorte  de  palais  ;  quatre  éta— 
mines  à  anthères  réniformes  ;  stigmate  bifide  ;  capsule  ovale, 
biloculaire,  polysperme,  à  deux  valves. 

1.  Mimule  de  Virginie.  Mimulus  ringens  ;  Willd.  If. 
Amérique  septentrionale.  Tige  droite,  d'un  à  deux  pieds, 
carrée,  presque  simple  ;  feuilles  lancéolées,  acuminées ,  gla- 
bres, sessiles  ;  de  juillet  en  août,  fleurs  d'un  bleu  pâle ,  assez 
grandes,  solitaires,  à  pédoncules  plus  longs  que  les  fleurs. 
Pleine  terre  franche,  légère,  humide,  à  demi  ombragée; 
multiplication  de  graines  semées  aussitôt  la  maturité,  ou  par 
l'éclat  des  racines. 

2.  Mimule  glutineux.  M.  glutinosus ;  Willd.  M.  auran-< 
tiacus ;  Curt.  Mag.  r}«  Lieu....?  Tige  de  trois  pieds,  ra- 
meuse ;  feuilles  oblongues ,  visqueuses ,  un  peu  obtuses , 
sessiles,  persistantes;  tout  Tété,  fleurs  d'un  jaune  orangé, 
longues  d'un  pouce  et  demi,  à  pédoncules  plus  courts  qu'elles 


SCROPHTJLAIRES.  ^5 

et  stigmates  épais.  Orangerie  ;  terre  légère  ;  multiplication  de 
graines,  boutures,  et  marcottes. 

3.  Mimule  tacheté.  Mimulus  gutlatus  ;  Dec.  M.  luteus  ; 
Willd.  %  .  Du  Pérou.  Tige  rampante  ;  feuilles  ovales-arron- 
dies,  nerveuses  :  les  inférieures  pétiolées.  Orangerie  et  même 
culture. 

4-  Mimule  ailé.  M.  alatus ;  Ait.  Amérique  septentrionale. 
Tige  droite,  ailée,  tétragone  ;  feuilles  ovales,  pétiolées;  en 
juillet  et  août,  fleurs  à  corolle  un  peu  plus  longue  que  le  ca- 
lice. Pleine  terre  ,  et  même  culture  que  le  n°  i . 

LINDERNE.  Lin  demi a  ;  L.  {Didj-namie-angiospermie.) 
Calice  à  cinq  folioles;  corolle  tubulée ,  à  limbe  partagé  en 
deux  lèvres,  dont  ta  supérieure  très-courte,  éch ancrée,  et 
l'inférieure  divisée  en  trois  découpures  égales  ;  quatre  éta- 
mines,  dont  deux  ont  leurs  filamens  terminés  par  une  dent 
droite ,  les  anthères  étant  latérales  ;  stigmate  échancré  ;  cap- 
sule ovale,  bivalve,  à  deux  loges,  à  cloison  parallèle  aux 
valves.  Une  seule  espèce,  la  linderïve  pyxidaire,  lindernia 
pyxidaria,  L.  Q  ,  croît  en  France  dans  les  marais.  On  la 
cultive  dans  les  eaux  des  bassins  où  l'on  jette  ses  graines,  et 
où  elle  se  multiplie  ensuite  elle-même. 

Sect.  IV.   Genres  ayant  de  l'affinité'  avec  les  scrophulaires  ;  feuilles 

alternes. 

BROUALLE.  Browallia  ;  L.  (Didynamie - angiospermie.) 
Calice  tubuleux ,  à  cinq  divisions  ;  corolle  tubuleuse  ,  à  limbe 
plane  ,  partagé  en  cinq  lobes  presque  égaux,  le  supérieur  un 
peu  plus  grand  ;  quatre  étamines,  dont  deux  ayant  les  an- 
thères plus  grandes,  bouchant  l'orifice  de  la  corolle  ;  stigmate 
à  quatre  lobes  ;  capsule  ovale ,  à  deux  loges  polyspermes,  à 
deux  valves  bifides  à  leur  sommet. 

1.  Brouallè  a  tige  tombante.  Browallia  demissa;  L.  Q. 
Amérique  méridionale.  Tige  rameuse,  d'un  pied;  feuilles 
ovales,  pointues,  velues;  de  juillet  en  septembre,  fleurs  d'un 
violet  bleuâtre,  tachées  de  jaune  à  la  base  de  la  division  su- 
périeure, axillaires,  sur  des  pédoncules  uniflores.  Terre  lé- 
gère, substantielle,  à  exposition  chaude;  multiplication  de 
graines,  semées  au  printemps  sur  couche  chaude  et  sous 
châssis  ;  repiquer  en  place  et  avec  la  motte,  lorsque  le  plant 


476  SOLANÉES. 

est  assez  fort.  On  en  laisse  quelques  pieds  sur  la  couche  et 

sous  châssis,  pour  assurer  la  maturité  des  graines. 

i.  Brou  allé  élevée  ou  violette  bleue.  Brow  allia  elata;  L. 
0.  Pérou.  Tige  de  deux  pieds,  très -rameuse  ;  feuilles  lan- 
céolées, pointues,  moins  pubescentes  ;  de  juillet  enseptem— 
bre,  fleurs  d'un  bleu  violacé,  à  tube  long  et  d'un  jaune  doré, 
sur  des  pédoncules  uniflores  et  multiflores.  Même  culture. 

ORDRE   VIII. 
LES  SOLATNÉES.  —  SOLANEM. 

Plantes  herbacées  ou  ligneuses  -,  tiges  quelquefois 
frutescentes  ou  grimpantes,  ayant  souvent  des  épines 
axillaires  ou  terminales  ;  feuilles  alternes,  entières  ou 
lobées  ,  quelquefois  géminées  au  voisinage  des  fleurs  ; 
inflorescence  variée  ;  fleurs  souvent  extra-axill aires  ; 
calice  monophylle  ,  le  plus  souvent  persistant ,  à  cinq 
divisions,  quelquefois  partagé  en  cinq  folioles 5  corolle 
monopétale  ,  ordinairement  régulière  et  à  cinq  divi- 
sions -,  étamines  le  plus  souvent  au  nombre  de  cinq  , 
insérées  communément  dans  le  bas  de  la  corolle  -,  un 
ovaire  supérieur,  surnionté  d'un  style  terminé  par  un 
stigmate  simple,  ou  à  deux  lobes;  fruit  ordinaire- 
ment biloculaire  ,  polysperme  ,  consistant  en  une  baie 
à  une  ou  plusieurs  loges  ,  ou  en  une  capsule  bivalve  , 
ayant  la  cloison  parallèle  aux  valves  comme  dans  les 
scrophulaires;  embryon  courbé  autour  d'un  périsperme 
farineux.  La  plupart  des  plantes  de  cette  famille  sont 
vénéneuses. 

Sect.  Iie.    Une  capsule. 

CELSIE.  Celsia;  {Didynamie-angiospermie.)  Calice  de 
cinq  folioles.  Corolle  en  roue,  à  limbe  plane,  partagé  en 
cinq  lobes  inégaux.  Quatre  étamines  didynames ,  à  filamens 
velus.  Un  stigmate  obtus.  Capsule  arrondie,  à  deux  loges  et 
à  deux  valves. 


SOLANÉES.  477 

i.  Celsie  lancéolée.  Celsia  lanceolata;  Vent.  3f .  Des 
bords  de  l'Euphrate.  Tiges  faibles,  striées,  un  peu  coton- 
neuses; feuilles  lancéolées;  en  mai  et  juin,  fleurs  axillaires, 
solitaires,  jaunes,  maculées  de  pourpre  à  la  base  de  la  co- 
rolle. Orangerie  ;  terre  franche  légère  ;  multiplication  de 
boutures  ou  d'éclats. 

2.  Celsie  a  longs  pédoncules.  C.  arcturus ;  V ahl.  çf .  Orient. 
Tiges  d'un  pied  ;  feuilles  radicales  lyrées ,  les  supérieures 
oblongues;  de  juillet  en  août,  fleurs  jaunes,  à  fila  mens  des 
étamines  pourpres  et  velus;  pédicelles  plus  longs  que  les 
bractées;  folioles  calicinales  linéaires ,  très-entières.  Oran- 
gerie ;    même  culture  ;  multiplication  de  graines. 

3.  Celsie  hétérophylle.  C.  heterophylla  ;  Pers.  cf.  Lieu.. .? 
Tige  très-rameuse,  à  rameaux  grêles;  feuilles  inférieures  pin- 
nées  :  les  pinnules  de  la  base  ovales-lancéolées ,  grandes  :  feuil- 
les supérieures  sessiles,  un  peu  cordiformes  ;  fleurs  petites , 
jaunâtres,  en  grappes.  Orangerie  et  même  culture. 

4-  Celsie  de  Crète.  C.  cretica;  L.  cf.  Orient.  Tige  simple, 
de  deux  pieds  ;  feuilles  radicales  lyrées  ,  les  supérieures 
oblongues;  en  juillet,  fleurs  grandes,  jaunes,  marquées  de 
deux  taches  ferrugineuses.  Orangerie  ;  même  culture. 

HÉMITOME.  Hemitomus ;  L'Hérit.  {Didynamie-angios- 
peiynie.)  Calice  divisé  en  cinq  parties  presque  jusqu'à  sa 
base;  corolle  beaucoup  plus  grande  que  le  calice,  à  deux 
lèvres ,  dont  la  supérieure  fendue  ,  et  creusée  à  sa  base  par 
des  fossettes  nectarifères  ;  l'inférieure  concave,  obtuse; 
quatre  étamines  didynames ,  quelquefois  deux  seulement; 
stigmate  simple  ,  un  peu  aigu  ;  capsule  ovale  ,  aiguë  ,  à  deux 
loges ,  dont  l'une  plus  grosse  et  bossue. 

1  -  Hémitome  arbrisseau.  Hemitomus  Jruticosus  ;  L'Hérit. 
Celsia  linearis ;  Jacq.  Hemimeris  coccinea;  Wild.  7}-  Du 
Pérou.  Tige  de  deux  pieds,  rameuse;  feuilles  ternées ,  li- 
néaires, denticulées,  persistantes  ;  de  juillet  en  octobre,  fleurs 
d'un  beau  rouge  écarlafee,  en  épis  lâches  et  terminaux.  Serre 
chaude  ;  terre  franche  légère  ,  substantielle  ;  arrosemens 
pendant  la  végétation  ;  multiplication  de  boutures  étouffées , 
de  marcottes  ,  et  quelquefois  par  drageons. 

2.  Hémitome  a  feuilles  d'ortie.  H.  urticœfolia;  Hort. 
Par.  Celsia  urticœfolia;  Bot.  Mag.  Hemimeris  urticœfolia , 

3.  3i 


^8  S0LANÉE9. 

Willd.  J).  Pérou.  Tige  rameuse ,  frutescente,  de  deux  pieds; 
feuilles  ovales  ,  dentées ,  opposées ,  persistantes  ;  de  juillet  eu 
octobre,  fleurs  écarlates  ,  alternes  ,  en  grappes.  Orangerie  et 
même  culture. 

MOLÈNE.  Verbascum;  L.  (Pentandrie-monogynie.)  Ca- 
lice de  cinq  folioles  ;  corolle  en  roue  ,  à  limbe  plane  ,  partagé 
en  cinq  lobes  inégaux.  Cinq  étamines  inégales,  inclinées, 
ayant  leurs  filamens  velus,  ou  au  moins  la  plupart  d'entre  eux. 
Stigmate  obtus  ;  capsule  ovale ,  à  deux  valves ,  et  à  deux  loges 
polys  pennes. 

i.  Molène  bouillon  blanc.  Verbascum  thapsus ;  L.  cf. 
Indigène»  Tige  de  quatre  à  six  pieds;  feuilles  décurrentes, 
cotonneuses  des  deux  côtés  ;  de  juillet  en  août,  fleurs  grandes  , 
jaunes,  en  épis  simples.  Terre  légère,  graveleuse,  médiocre, 
exposée  au  levant  ;  multiplication  de  graines  en  place ,  semées 
aussitôt  leur  maturité. 

2.  Molène  pulvérulente.  V»  pulverulentum ;  Smith,  cf. 
Indigène.  Tige  cylindrique  ,  rameuse;  feuilles  ovales-oblon- 
gues,  un  peu  dentées  ,  pulvérulentes  des  deux  côtés;  fleurs 
grandes ,  d'un  jaune  doré  ,  en  panicules  ;  calice  farineux. 
Terre  franche  légère,  substantielle;  même  culture. 

3.  Molène  bleue.  V.  phœniceum;  L.  cf.  Carniole.  Tige 
de  dix -huit  pouces  ,  menues  ;  feuilles  ovales,  nues  ,  créne- 
lées ,  radicales  ;  de  mai  en  juillet ,  fleurs  d'un  pourpre  bleuâtre, 
en  grappes.  Même  culture. 

Var,  i°  A  fleurs  roses;  2°  à  fleurs  pâles. 

4.  Molène  ferrugineuse.  V.  ferrngineum  ;  Ait.  %.  Eu- 
rope méridionale.  Tige  rameuse ,  de  trois  à  quatre  pieds  ; 
feuilles  un  peu  velues,  rugueuses,  les  caulinaires  presque 
sessiles  ,  également  crénelées  ;  les  radicales  oblongues ,  cor- 
diformes,  doublement  crénelées;  de  mai  en  août,  fleurs 
grandes ,  ferrugineuses ,  en  longs  épis.  Même  culture. 

5.  Molène  épineuse.  V.  spinosum;  L.  T)-  Orient.  Tige  fru- 
tescente ,  feuillée  ,  de  dix-huit  pouces  ,  à  rameaux  terminés 
par  une  épine;  feuilles  ovales  oblongues  ,  dentées  ou  incisées  ; 
fleurs  petites  ,  d'un  jaune  citron,  en  panicules  raides.  Oran- 
gerie et  même  culture;  de  plus  multiplication  de  boutures. 

RÀMONDE.  Ramonda;  Pers.  (Pentandrie-monogynie.) 
Calice  de  cinq  folioles  oblongues.  Corolle  en  roue ,  presque 


SOLANÉES.  479 

régulière ,  à  limbe  plane ,  partagé  en  cinq  lobes.  Cinq  éta- 
mines  à  anthères  s'ouvrant  par  deux  fentes  longitudinales 
réunies  vers  le  sommet.  Capsule  à  une  loge ,  à  deux  valves 
roulées  en  dedans  par  leurs  bords,  et  portant  les  graines  dans 
toute  l'étendue  de  leurs  parois  internes. 

Ramonde  des  Pyrénées.  Ramonda  pyrenàica  ;  Pers.  Wer- 
bascum  Myconi;  L.  If  .  Pyrénées.  Feuilles  radicales ,  ovales  , 
cotonneuses,  crénelées;  en  mai,  hampes  de  cinq  à  six  pouces, 
terminées  par  un  bouquet  de  fleurs  penchées,  d'un  bleu  pur- 
purin. Terre  légère  ou  de  bruyère,  à  l'exposition  du  levant; 
multiplication  de  graines  et  d'éclats. 

JUSQUIAME.  Hyosciamus;  L. ,  (Pentandrie-monogynie.) 
Calice  tubuleux,  à  cinq  divisions.  Corolle  infondibuliforme , 
à  limbe  oblique  et  inégal,  partagé  en  cinq  lobes.  Cinq  étamt- 
nes.  Stigmate  en  tête.  Capsule  ovale,  ventrue  à  sa  base,  un  peu 
comprimée,  et  creusée  d'un  sillon  de  chaque  côté,  s'ouvrant 
horizontalement  à  son  sommet,  comme  par  un  couvercle. 

i.  Jusqoiame  a  fleurs  pen'dantes.  Hyosciamus  scopolia;  L» 
Scopolia  carniolica;  Jacq.  If  .  D'Italie.  Tige  de  deux  à  trois 
pieds,  droite,  glabre;  feuilles  ovales,  entières,  géminées;  en 
mai,  fleurs  d'un  pourpre  jaunâtre  ,  pendantes,  à  calice  enflé, 
campanule  ,  et  lisse.  Pleine  terre  légère  et  chaude  ;  multipli- 
cation de  semences ,  semées  en  terrines  au  printemps,  ou  de 
boutures  étouffées ,  faites  en  été  sur  couche  tiède  ;  couverture 
de  litière  sèche  pendant  l'hiver. 

2.  Jusquiame  dorée.  H.  ciureus  ;  L.  If.  Orient.  Tige  d'un 
pied,  grêle,  velue;  feuilles  pétiolées,  dentées,  aiguës;  en 
mars,  fleurs  d'un  beau  jaune  en  dehors,  d'un  pourpre  noir 
en  dedans,  pédonculées  et  pendantes.  Orangerie  éclairée  et 
même  culture. 

NICOTIANE,  ou  tabac.  Nicoliana;  L.  {Pentandrie-mono- 
gynie. )  Calice  urcéolé ,  à  cinq  divisions  peu  profondes  ;  co- 
rolle infondibuliforme ,  à  tube  plus  long  que  le  calice,  à  limbe 
plane,  et  à  cinq  divisions;  cinq  étamines  ;  stigmate  échancré  ; 
capsule  à  deux  loges ,  à  deux  valves ,  s'ouvrant  par  le  sommet. 

i.  NtcoTiANE  tabac.  Nicotiana  tabacum;  L.  0.  Amérique 
méridionale.  Tige  de  quatre  à  cinq  pieds;  feuilles  lancéolées 
ovales ,  sessiles  ,  décurrentes;  de  juillet  en  novembre,  fleurs 
purpurines,   en  bouquets  terminaux.  Terre  franche  légère, 


48o  SOLÀNëES. 

préparée  par  des  engrais  et  de  bons  labours.  Multiplication 
de  graines,  semées  au  printemps,  et  en  place.  Tout  le  monde 
connaît  l'usage  que  l'on  fait  des  feuilles  préparées  de  cette 
plante.  On  la  cultive  en  grand  dans  quelques  provinces  de  la 
France. 

2.  Nicotiane  ondulée.  Nicotiana  ondulât  a;  Vent.  cf.  Nou- 
velle-Hollande. Tige  de  trois  pieds ,  simple  ,  cylindrique  ; 
feuilles  radicales  un  peu  spatulées,  les  caulinaires  pétiolées  , 
ovales,  ondulées  ;  tout  l'automne,  fleurs  assez  grandes,  d'un 
blanc  de  lait ,  à  tube  long  et  cylindrique,  à  limbe  plane  ,  ex- 
halant une  odeur  agréable  de  jasmin.  Terre  légère  substan- 
tielle ;  multiplication  de  graines  ,  semées  sur  couche  tiède  au 
printemps;  repiquer  en  place  lorsque  le  plant  a  cinq  ou 
six  feuilles  ;  exposition  chaude.  En  orangerie  on  peut  la 
conserver  deux  ans. 

3.  Nicotiane  arbrisseau.  N.  fruticosa  ;  L.  T}.  De  la  Chine. 
Tige  de  cinq  à  six  pieds ,  presque  simple ,  frutescente  ;  feuilles 
lancéolées ,  un  peu  pétiolées  ,  amplexicaules ,  persistantes  ; 
de  juillet  en  novembre,  fleurs  purpurines,  assez  grandes. 
Orangerie  éclairée.  Terre  légère.  Arrosemens  abondans  pen- 
dant la  végétation ,  rares  en  hiver.  Multiplication  de  graines. 

STRAMOINE.  Dalura;  L.  {Pentandrie-monogynie.)  Ca- 
lice grand,  tubuleux  ,  ventru,  à  cinq  angles,  à  cinq  divisions 
à  son  sommet,  en  partie  caduc,  la  base  presque  orbiculaire 
seule  persistante.  Corolle  très-grande,  infondibuliforme,  à 
tube  long,  à  limbe  campanule,  à  cinq  angles,  à  cinq  lobes 
peu  prononcés,  mais  terminés  en  pointe  aiguë.  Cinq  étami- 
nes.  Stigmate  obtus  ,  à  deux  lames.  Capsule  ovale,  à  quatre 
loges,  dont  deux  ont  leur  cloison  incomplète,  n'atteignant 
pas  le  haut  des  parois  des  valves.  Graines  réniformes. 

i.  Stramoine  pomme  épineuse.  Datura  slramonium;  L.  0. 
Amérique  septentrionale,  naturalisée  en  France.  Tige  fistu- 
leuse,  de  trois  à  quatre  pieds,  très-bi anchue ;  feuilles  ovales, 
sinuées,  glabres,  atténuées  en  pétioles  à  leur  base  ;  de  juillet 
en  septembre ,  fleurs  blanches ,  grandes ,  solitaires  et  axil- 
laires.  Pleine  terre  chaude  ;  multiplication  de  graines  semées 
en  place  au  printemps. 

2.  Stramoine  féroce.  D.ferox;  L.  O-  Chine.  Tige  d'un 
pied  et  demi,  branchue;  feuilles  plissées,  pétiolées,  ovales- 


SOLANÉES.  /[Bl 

lancéolées,  anguleuses  ;  de  juillet  en  septembre ,  fleurs  blan- 
ches, plus  petites  ;  fruit  à  épines  beaucoup  plus  fortes.  Pleine 
terre,  à  exposition  très-chaude;  multiplication  de  graines 
sur  couche  tiède  ;  repiquer  en  place  lorsque  le  plant  est  as«- 
sez  fort. 

3.  Stramoine  violette.  Datura  tatula;  L.  0.  Asie,  Tige 
pourprée,  de  quatre  à  cinq  pieds  ;  feuilles  cordiformes ,  pres- 
que tronquées  à  la  base,  glabres,  dentées  ;  de  juillet  en  sep- 
tembre, fleurs  d'un  pourpre  violet,  à  tube  plus  long  et  plus 
étroit.   Même  culture  que  le  n°  1. 

4.  Stramoine  velue.  D.  metel;  L.  Q.  Asie.  Tige  de  deux 
à  trois  pieds,  cotonneuses  ;  feuilles  cordiformes y  presque  en- 
tières, pubescentes  ;  de  juin  en  septembre,  fleurs  blanches, 
à  tube  long  et  un  peu  verdâtre  ;  fruit  épineux  et  penché. 
Culture  du  n°  2.. 

5.  Stramoine  fastueuse.  D.fastuosa;L.  Q.  Egypte.  Tige 
de  quatre  pieds,  d'un  beau  pourpre  ;  feuilles  ovales,  glabres r, 
anguleuses;  de  juillet  en  novembre,  fleurs  d'un  rose  violacé 
en  dehors,  d'un  blanc  satiné  en  dedans,  à  limbe  grand  et  à 
dix  angles  ;  souvent  il  y  a  deux  ou  trois  corolles  l'une  dans 
l'autre.  Culture  du  n°  2.  Belle  plante,  ainsi  que  la  suivante. 

6.  Stramoine  cornue.  D.  cerataucola  ;  Jacq.  D.  macro- 
caulis  ;  Roth.  Solandra  herbacea  ;  Lois.  Deslong.  ©.  Cuba. 
Tige  de  deux  à  trois  pieds,  dichotome  ;  feuilles  ovales -lan- 
céolées,  ondulées ,  cotonneuses  en  dessous  ;  à  la  fin  de  l'été, 
fleurs  très-grandes,  blanches  en  dedans ,  légèrement  teintes 
de  violet  en  dehors  sur  les  angles ,  d'une  odeur  agréable ,  fort 
belles.  Culture  du  n°  1. 

7.  Stramoine  EN;  arbre,  D.  a rb ore a  ;  Hort.  Par.  D.  suaveo- 
lens  ;  Willd.  Brugmensia  candida;  Pers.  "f>*  Dn  Pérou. 
Tige  cylindrique ,  grosse,  de  douze  à  quinze  pieds  ;  feuilles 
ovales -lancéolées  ,  oblongues,  souvent  géminées  ;  de  juillet 
en  octobre,  fleurs  superbes,  d'un  beau  blanc,  d'un  pied  en- 
viron de  longueur,  pendantes,  à  limbe  plissé  à  cinq  angles, 
ouverts  en  forme  de  trompette.  Serre  tempérée  ;  terre  fran- 
che, substantielle,,  terreautée  ;  arr@semens  fréquens  en  été, 
rares  en  hiver;  multiplication  aisée  de  boutures..  Cet  arbris- 

,  seau  craint  plus  l'humidité  que  le  froid,  et  pourrait  très-bien 
passer  l'hiver  dans  une  orangerie  sèche  et  éclairée. 


482  S0LANÉES. 

Sect.  II.  Fruit  en  baie. 

TRIGUÈRE.  Triguera  ;  Cav.  (Pentandrie-monogynie.) 
Calice  à  cinq  divisions  ;  corolle  campanulée ,  irrégulière , 
ayant  son  orifice  dilaté  en  un  limbe  ventru ,  inégal ,  presque 
à  deux  lèvres,  et  à  cinq  lobes  peu  marqués  ;  cinq  étamines  à 
filamens  très-courts,  dilatés  et  réunis  à  leur  base  en  une  sorte 
de  godet  membraneux,  à  cinq  dents,  environnant  l'ovaire; 
stigmate  en  tête;  un  petit  drupe  globuleux,  à  deux  ou  qua- 
tre loges ,  étroitement  enveloppé  jusqu'à  moitié  dans  le  ca- 
lice persistant. 

i.  Triguère  odorant.  Triguera  amhrosiaca  ;  Cav.  Q.  Por- 
tugal. Tige  sillonnée,  ailée;  feuilles  supérieures  obovales, 
dentées,  pubescentes  ;  fleurs  odorantes.  Terre  franche,  lé- 
gère, à  exposition  chaude  ;  multiplication  de  graines  semées 
sur  couche  tiède  ;  repiquer  en  place  lorsque  le  plant  est 
assez  fort. 

SOL  ANDRE.  Solandra  ;  Svtartz.  (Pentandrie-manogyme.) 
Calice  cylindrique,  bifide;  corolle  très-grande,  infondibuli- 
forme ,  à  tube  de  la  longueur  du  calice  T  à  limbe  campanule r 
bordé  de  cinq  lobes  arrondis  ;  cinq  étamines  ;  stigmate  en  tête 
arrondie;  une  baie  globuleuse,  à  quatre  loges  polyspermes. 

i .  Solandre  agrandes fleurs.  Solandra grandiflora;  Swartz. 
Datura  sarmentosa;  Lam.  J).  Antilles.  Tige  de  quinze  à 
dix-huit  pieds;  feuilles  ovales  lancéolées;  en  mars  et  avril, 
fleurs  grandes ,  d'un  blanc  jaunâtre ,  lavées  de  pourpre  dans 
l'intérieur,  légèrement  odorantes.  Série  chaude.  Terre  fran- 
che légère  ;  multiplication  de  graines  sur  couche  chaude  au 
printemps ,  ou  de  boutures  étouffées.  Cet  arbrisseau  craint 
beaucoup  l'humidité. 

BELLADONE.  Atropa;  L.  (Pentandrie-monogynie.)  Ca- 
lice à  cinq  divisions.  Corolle  campanulée,  à  tube  très-court, 
à  limbe  ventru ,  à  cinq  divisions.  Cinq  étamines.  Stigmate 
en  tête.  Une  baie  globuleuse  ,  entourée  parla  base  du  calice, 
divisée  en  deux  loges  poly spermes. 

i.  Belladone  mandragore.  Atropa  mandragora  ;  L.  <3£. 
Indigène.  Racine  fusiforme,  grosse,  fourchue;  pas  de  tige; 
feuilles  lancéolées ,  grandes  ,  glabres,  un  peu  ondulées  ;  en 
mars  et  avril ,  fleurs  solitaires ,  pédonculées ,   d'un   blanc 


S0LANÉES.  4$3 

pourpre;  baie  de  la  grosseur  d'une  pomme.  Terre  franche, 
bonne,  profonde,  à  exposition  au  midi  et  abritée.  Couver- 
ture de  litière  sèche  pendant  l'hiver  ;  multiplication  de 
graines  aussitôt  mûres,  en  pots  enfoncés  dans  une  couche 
tiède  et  placés  eu  orangerie  ou  sous  châssis  :  elles  lèvent  en 
février,  et  le  jeune  plant  peut  se  mettre  en  place  l'automne 
suivant.  La  plante  ne  fleurit  qu'au  bout  de  quatre  ou  cinq 
ans.  On  attribuait  autrefois  des  vertus  merveilleuses  à  cette 
plante. 

2.  Belladone  d'Espagne.  Atropa frutescens;  L.  7}.  D'Es- 
pagne. Tige  de  quatre  à  six  pieds,  très-rameuse,  formant  buis- 
son; feuilles  ovales  cordifbrmes,  obtuses,  très -entières;  en 
juillet  et  août,  quelquefois  en  hiver,  fleurs  jaunâtres,  axil- 
Iaires ,  le  plus  souvent  solitaires.  Orangerie ,  terre  franche  lé- 
gère ;  arrosemens  abondans  en  été;  multiplication  de  graines,, 
semées  sur  couche  au  printemps  y  ou  de  boutures  étouffées, 
ou  de  drageons. 

3.  Belladone  a  feuilles  de  solanum.  A.  solanàcea  ;  L.  So- 
larium guineense  ;  L.  Solarium  aggregatum;  Jacq.  f)  •  Du 
Cap.  Tige  frutiqueuse,  de  quatre  à  six  pieds;  feuilles  ovales- 
oblongues  ;  fleurs  d'un  bleu  pâle  ,  solitaires  ;  baie  jaune; 
orangerie  et  même  culture. 

N1CANDRE.  Nie  and  a;  A  dans.  (Pentandrie-monogj~nie.) 
Calice  à  tube  court,  à  cinq  angles  et  à  cinq  divisions.  Corolle 
grande,  campanulée,  à  cinq  lobes  peu  marqués.  Cinq  éta— 
mines  à  filamens  filiformes  ,. dilatés  à  leur  base,  et  eonnivens 
au-dessous  de  l'ovaire.  Une  baie  globuleuse ,  presque  sèche , 
à  trois  ou  cinq  loges  ,  enveloppée  par  le  calice  renflé,  et  à 
cinq  angles. 

î.  Nicandre  du  Pérou.  Nicandra  phjsalodes  ;  Goertn. 
Atropa  physalodes  ;  L.  Q.  Du  Pérou..  Tige  de  quatre  à  cinq 
pieds,  anguleuse;  feuilles  oblongues,  pointues,  sinuées  ,  an- 
guleuses ;  de  juillet  en  septembre ,  fleurs  grandes ,  d'un  bleu 
léger.  Pleine  terre,   et  culture  des  stramoines  annuelles. 

COQUERET.  Phjsalis;  L.  (Pentandrie-monogj'nie.)  Calice 
ventru,  à  cinq  divisions.  Corolle  en  roue,  à  tube  court,  à 
limbe  à  cinq  divisions.  Cinq  étamines  ,  à  anthères  oblongues 
conniventes.  Stigmate  obtus.  Une  baie  globuleuse,  renfermée 


484  S0LANÉES. 

dans  le  calice  persistant,  renflé,  vésiculeux.  Plusieurs  graines 
aplaties,  réniformes. 

i.  Coqueret  alkékenge.  Phy  salis  alkekengi ;  X.  %.  Indi- 
gène. Racines  traçantes;  tiges  d'un  pied,  rameuses;  feuilles 
géminées,  entières,  aiguës;  de  juillet  en  septembre,  fleurs 
blanches,  solitaires,  axiliaires;  baie  rouge,  de  la  grosseur 
d'une  cerise ,  enveloppée  dans  le  calice  vésiculeux  et  rouge. 
Tout  terrain  pas  trop  humide  ;  multiplication  de  graines  et 
d'éclats. 

2.  Coqueret  des  Barbades.  P.pubescens;  L.  P.  edulis;  Curt. 
Mag.  ©.  Des  Indes.  Tiges  inermes,  cotonneuses,  succulen- 
tes, d'un  pied  et  demi;  feuilles  velues,  visqueuses,  cordi- 
formes;  en  août,  fleurs  petites,  jaunâtres,  axiliaires,  pen- 
dantes ,  tachées  de  pourpre  foncé  ;  fruit  comme  le  précédent , 
mais  jaune,  mangeable,  et  d'une  saveur  assez  agréable.  Terre 
franche  légère  à  exposition  très-chaude;  mieux,  le  laisser  sur 
la  couche  tiède  où  on  Fa  semé  au  printemps ,  ou  le  repiquer 
en  pots  et  le  placer  en  serre  tempérée ,  pour  assurer  la  ma- 
turité des  graines. 

MORELLE.  Solarium;  L.  (Pentandrie-monogynie.)  Calice 
à  cinq  divisions  ;  corolie  enroue,  à  tube  court,  à  limbe 
plane ,  à  cinq  divisions  ;  étamines  au  nombre  de  cinq  ,  à  an- 
thères oblongues ,  conniventes ,  s'ouvrant  au  sommet  par  deux 
trous;  stigmate  obtus  ;  une  baie  arrondie,  pulpeuse,  quelque- 
fois oblongue ,  glabre  ,  à  deux  loges ,  entourée  à  sa  base  par 
le  calice  persistant. 

i.  Morelle  mélongène.  Solarium  melongena ;  Willd.  S. 
esculentum;  Dun.  ©.  Amérique  méridionale.  Tige  herbacée  , 
sans  épines;  feuilles  ovales  ,  cotonneuses;  fleurs  à  pédoncules 
pendans  et  à  calice  inerme.  Voyez >  pour  sa  culture  et  l'usage 
que  l'on  fait  de  son  fruit,  le  tome  II ,  page  4o8. 

Var.  S.  M.  ovigerum;  celle-ci  s'en  distingue  par  ses  fruits 
blancs  ,  ovales,  ressemblant  parfaitement  à  des  œufs  ,  mais 
qui  ne  sont  pas  mangeables  à  cause  de  leurs  qualités  malfai- 
santes. On  la  cultive  de  même,  et  on  la  repique  en  pots  ,  où. 
on  la  laisse  jusqu'à  ce  qu'elle  périsse. 

2.  Morelle  a  corymbe.  S.  corymbosum ;  Jacq.  2£.  Pérou. 
Tige  sous-frutiqueuse ,  inerme ,  de  deux  pieds  ;  feuilles  ovales- 
lancéolées,  aiguës,  entières  ou  un  peu  trilobées;  de  juillet  en 


SOLANÉES.  4^5 

août,  fleurs  petites,  violettes,  en  corymbes.  Orangerie  éclai- 
rée; terre  franche,  substantielle;  arrose  mens  fréquens  en 
été,  rares  en  hiver,  exposition  chaude.  Multiplication  de 
graines  semées  en  terrine  sur  couche,  en  mars  et  avril  ; 
repiquer  en  pots  enfoncés  dans  une  couche  tiède  pour  favo- 
riser la  reprise.  Dépotage  annuel.  Quelques  espèces  %ouJ) 
se  multiplient  encore  de  rejetons  et  de  boutures.  Du  reste, 
toutes  se  cultivent  de  même. 

3.  Morelle faux-piment,  amomum,  cerisette;  Solarium pseu- 
docapsicum;\j.  *f)  •  Madère.  Tige  de  trois  ou  quatre  pieds, 
frutiqueuse;  feuilles  lancéolées,  persistantes,  godronnées; 
de  juin  en  septembre,  fleurs  blanches  ,  en  ombelle,  sessiles  ; 
baie  rouge  ou  jaunâtre ,  ressemblant  à  une  cerise.  Orangerie. 

4«  Morelle  douce -amère.  S.  dulcamara;  L.  f).  Indigène. 
Tige  inerme  ,  frutiqueuse ,  grimpante  ;  feuilles  cordiformes  , 
glabres  ,  les  supérieures  auriculées  ;  en  juin  et  juillet,  jolies 
fleurs  violettes,  en  corymbes  opposés  aux  feuilles.  On  peut 
la  multiplier  de  rejetons  et  Temployer  à  couvrir  des  tonnelles. 
Pleine  terre. 

T^ar.  A  feuilles  panachées  ,  S.  D.  foliis  variegatis. 

5.  Morelle  a  feuilles  épaisses.  S,  crassifolium ;  Làm.  7}« 
Du  Cap.  Tige  inerme,  frutescente,  un  peu  sarmenteuse; 
feuilles  ovales  ,  entières  ou  sinuées-anguleuses  ,  épaisses,  ve- 
lues, un  peu  obtuses  ;  fleurs  pendantes.  Orangerie. 

6.  Morelle  a  feuilles  de  bette.  S.  betaceum;  Gav.  f) .  Pé- 
rou. Tige  frutiqueuse,  inerme;  feuilles  ovales-aiguës,  épais- 
ses, à  limbe  crispé;  en  été,  fleurs  d'un  rose  pâle  en  bouton  , 
blanches  quand  elles  sont  écloses,  en  grappes  pendantes; 
baie  ovale,  de  la  grosseur  d'un  œuf  de  pigeon,  rouge  à  la 
maturité.  Serre  chaude. 

7.  Morelle  d'jEthiopie.  S.  œihiopicum ;  Jacq.Q-  Afrique. 
Tige  inerme,  herbacée;  feuilles  ovales,  anguleuses;  fleurs 
grandes,  blanches,  à  pédoncules  penchés  et  uniflores.  Fruit 
rouge,  gros,  toruleux. 

8.  Morelle  quadr angulaire.  S.  quandragulare  ;  Thunb.  T). 
Du  Cap.  Tige  inerme  ,  frutescente,  tétragone  ;  feuilles  ovales, 
entières,  anguleuses ,  souvent  décurrentes ;  fleurs  paniculées. 
Orangerie. 

9.  Morelle  a  bouquets.  S.  bonariense;  L.  T)  •  Buenos- Ayres. 


4^6  SOLANÈES. 

Tige  un  peu  épineuse,  frutiqueuse,  de  huit  à  dix  pieds; 
feuilles  ovales  oblongues ,  sinuées,  scabres,  un  peu  échan- 
crées  à  la  base,  persistantes;  de  juin  en  septembre,  fleurs 
grandes,  blanches,  pendantes;  baie  orangée.  Orangerie. 

10.  Morelle  a  feuilles  de  chêne.  Solanum  quercifolium  ; 
L.  If.  .  Pérou.  Tige  inerme,  un  peu  herbacée,  flexueuse ,  angu- 
leuse, scabre;  feuilles  pinnatifides  ;  fleurs  violettes ,  en  grap- 
pes corymbiformes.  Orangerie. 

ii.  Morelle  rampante.  S.  radîcans;  L.  *lf .  Pérou.  Tige 
inerme,  herbacée,  lisse,  presque  cylindrique,  couchée,  ra- 
dicante;  feuilles  pinnatifides  ;  fleurs  plus  petites  que  dans  la 
précédente,  en  grappes  corymbiformes  et  opposées  aux 
feuilles.  Orangerie. 

12.  Morelle  recourbée.  S.  reclinatum;  Pers.  cf.  Pérou. 
Tige  inerme,  sillonnée,  rameuse,  d'un  à  deux  pieds;  feuilles 
pinnatifides,  à  pinnules  longues,  presque  linéaires,  décur- 
rentes;  en  juillet,  fleurs  bleues  ,  en  grappes  axillaires.  Oran- 
gerie. 

i3.  Morelle  de  la.  Caroline.  S.  carolinense  ;  L.  % .  De  la 
Caroline.  Tige  de  deux  pieds ,  aiguillonneuse ,  annuelle  -r 
feuilles  ovales -oblongues,  hastées -anguleuses,  couvertes 
d'aiguillons  des  deux  côtés;  de  juillet  eu  septembre,  fleurs 
assez  grandes  ,  bleues  ou  blanches,  en  grappes  lâches.  Oran- 
gerie. 

i4»  Morelle  marginée.  S.  marginatum ;  L.  S.  argyracan- 
tha;  Dum.  Courc.  T}«  Abyssinie.  Tige  blanche,  cotonneuse, 
de  six  à  huit  pieds ,  aiguillonneuse  ;  feuilles  cordiformes ,  bor- 
dées de  blanc,  cotonneuses  en  dessous;  tout  l'été,  fleurs 
grandes ,  violettes  ;  calice  à  six  ou  sept  divisions.  Orangerie. 

i,5.  Morelle  laclviée.  S.  laciniatum;  Pers.  f).  Pérou. 
Tige  aiguillonneuse,  frutiqueuse,  grimpante;  feuilles  laci- 
niées,  géminées,  quelques-unes  lancéolées,  très-entières;  de 
juillet  en  août,  fleurs  bleues,  en  grappes  filiformes  et  très- 
longues.  Orangerie. 

16.  Morelle  cotonneuse.  S.  tomentosum  ;  Pers.  T)>  jEthio- 
pie.  Tige  aiguillonneuse,  frutiqueuse,  à  aiguillons  acérés  et 
droits;  feuilles  cordiformes,  inermes ,  ondées,  entières,  co- 
tonneuses; de  juillet  en  août,  fleurs  bleues,  en  grappes  laté- 
rales au  sommet  des  rameaux.  Orangerie. 


S0LANÉES.  487 

17.  Morelle  écarlate.  Solarium  coccineum ;  Jacq.  Variété 
du  précédent,  selon  Persoon.  f) •  D'Ethiopie.  Tige  fruti- 
queuse,  aiguillonneuse;  feuilles  ovales,  un  peu  godronnées , 
aiguillonneuses  ,  un  peu  cotonneuses  ;  fleurs  écariates.  Serre 
chaude. 

18.  Morelle  a  piquaivs  rouges.  S.  igneum;  L.  f).  Amérique 
méridionale.  Tige  aiguillonneuse,  frutiqueuse  ,  de  trois  pieds; 
feuilles  lancéolées ,  acuminées ,  roulées  à  la  base  ,  persistan- 
tes; toutl'été,  fleurs  blanches,  en  grappes  simples.  Dans  son 
état  de  nature,  cet  arbrisseau  est  couvert  d'épines  rouges, 
que  la  culture  fait  disparaître.  Orangerie. 

ig.  Morelle  faux-lyciet.  S.  lycioïdes ;  Jacq.  f).  Du  Pé- 
rou. Tige  frutiqueuse,  épineuse,  diffuse  ;  feuilles  elliptiques,, 
lancéolées,  pointues,  glabres;  fleurs  à  cinq  pointes  jaunes 
débordant  le  limbe  qui  est  blanc ,  à  pédoncules  agrégés  et 
uniflores.  Orangerie. 

20.  Morelle  a  feuilles  de  molêne.  S-  verbascifolium ;  L. 
f),  Amérique  méridionale.  Tige  inerme,  frutiqueuse,  de 
sept  à  huit  pieds  ;  feuilles  ovales,  cotonneuses,  très-entières, 
persistantes  ;  fleurs  blanches ,  en  corymbes  bifides  et  termi- 
naux. Serre  tempérée. 

21.  Morelle  sodomée.  S.  sodomœum ;  L.  f).  Du  Cap.  Tige 
de  trois  pieds,  frutiqueuse,  cylindrique,  aiguillonneuse;  feuil- 
les pinnatifides  sinuées,  couvertes  d'aiguillons  épars  et  nus; 
de  juin  eh  juillet,  fleurs  bleues  ou  blanches,  à  calice  aiguil- 
lonneux.  Orangerie. 

22.  Morelle  hérissonnée.  S \Aculeatissimum;  Jacq. 7}  •  Amé- 
rique méridionale.  Tige  de  trois  à  quatre  pieds  ,  frutiqueuse, 
entièrement  couverte  de  piquans  très-aigus  ;  feuilles  cordi- 
formes,  à  cinq  lobes  sinués  ,  un  peu  velues  ;  en  juillet,  fleurs 
blanches ,  à  calice  un  peu  épineux.  Serre  chaude. 

23.  Morelle  de  Madagascar.  S.  pyrancaniha;  Lam.  f)' 
Madagascar.  Tige  frutescente  ,  couverte  dans  sa  jeunesse  d'ai- 
guillons longs  et  nombreux ,  d'un  rouge  de  feu  ;  feuilles  lon- 
gues, étroites,  pointues,  sinuées,  épineuses;  en  août,  fleurs 
d'un  bleu  clair,  en  corymbes  latéraux.  Serre  chaude. 

24.  Morelle  a  fleurs  de  stramoine.  S.  stramoniifolium  ; 
Ait.  T}«  Amérique  méridionale.  Tige  de  six  pieds,  fruti- 
queuse, aiguillonnée;   feuilles  cordiformes ,  anguleuses,  lo- 


4^8  ,  SOLANÉES. 

bées,  entières,  presque  nues,  un  peu  cotonneuses  en  dessous  ; 
de  juin  en  septembre,  fleurs  d'un  bîeu  pâle.  Orangerie. 

i5.  Morelle  des  Indes.  Solarium  indiciun;  h.  S.  stramonii- 
folium  ;  Lam.  S '.  ferrugineum  ;  Jacq.  S.  Torvum  -  Swartz.  S. 
Jîcifolium  ;  Orteg.  S.  cuneatum  ;  Moench.  f) .  Antilles.  Tige 
aiguillonneuse  ,  frutiqueuse,  de  trois  pieds,  d'un  brun  pour- 
pre ;  feuilles  cunéiformes,  anguleuses,  un  peu  velues y  très- 
entières  ,  couvertes  des  deux  côtés  d'aiguillons  droits  ;  en 
juillet  fleurs  grandes,  violettes;  baie  rouge,  petite.  Serre 
chaude. 

26.  Morelle  vespertilion.  S.  vesperlilio  ;  Ait.  Nycterium 
cordifolium ;  Vent.  J).  Des  Canaries.  Tige  frutiqueuse,  cylin- 
drique, aiguillonneuse,  de  trois  à  quatre  pieds  ;  feuilles  cor- 
diformes,  ovales,  aiguës,  ondulées,  cotonneuses,  un  peu 
aiguillonneuses  ;  en  été,  fleurs  lilas,  imitant  celles  des  papi- 
lionacées,  en  corymbes.  Orangerie. 

SARAQUIER.  Saracha;  Ruiz.  {Pentajidrie-moTiogynie.) 
Calice  campanule,  à  cinq  angles,  à  cinq  divisions;  corolle 
campanulée  à  la  base ,  ayant  son  limbe  partagé  en  cinq  dé- 
coupures ouvertes  en  roue;  cinq  étamines  ,  à  anthères  s'ou- 
vrant  longitudinalement;  un  style  filiforme,  terminé  par 
un  stigmate  en  tête  ;  baie  à  une  loge  ,  enveloppée  jusque  vers 
son  milieu  par  le  calice,  contenant  plusieurs  graines  com- 
primées. 

1.  Saraquier  denté.  Saracha  dentata  ;  Pers.  %'.  Pérou. 
Tige  couchée  ;  feuilles  géminées,  entières  ou  dentées,  ovales; 
fleurs  d'un  blanc  violacé,  velues  des  deux  coûtés,  sur  des  pé- 
doncules ordinairement  quadriflores.  Orangerie ,  et  culture 
des  morelles. 

TOMATE.  Lycopersicum  ;  Dunal.  {Pentandrie-monogy- 
nie.)  Calice  monophylle  ,  à  cinq  ou  six  divisions  ;  corolle  rno- 
nopétale ,  à  limbe  partagé  en  cinq  ou  six  découpures  en 
roue  ;  cinq  ou  six  étamines  à  anthères  coniques,  conniventes 
au  sommet,  s'ouvrant  longitudinalement  par  leur  partie  in- 
férieure; stigmate  obtus,  presque  bifide  ;  baie  arrondie,  à 
deux  ou  trois  loges,  contenant  plusieurs  graines  velues. 

i.  Tomate  cultivée.  Lycopersicum  esculentum  ;  Dunal. 
Solarium  lycopersicum  ;  L.  Voyez  page  44^  du  second  vo- 
lume. 


SOLANÉES.  48q 

2.  Tomate  cerise.  Lycopersicum  cerasiforme ;  Dunal.  So- 
larium pseudo-lycopersicum  ;  Jacq.  ©.  Pérou.  Tige  inerme, 
herbacée  ;  feuilles  pinnatifides  ,  incisées  ;  fleurs  en  grappes 
simples  ;  fruit  rouge,  ressemblant  à  une  cerise.  Même  culture 
que  la  précédente. 

3.  Tomate  du  Pérou.  L.  peruvianum  ;  Dunal.  Solarium 
peruvianum;  L.  If .  Du  Pérou.  Tige  inerme ,  herbacée  ;  feuilles 
pinnées,  incisées,  cotonneuses  et  blanchâtres  ;  ileurs  jaunes, 
à  divisions  aiguës  et  réfléchies,  portées  sur  de  longs  pédi- 
celles;  fruit  un  peu  velu.  Orangerie;  culture  des  morelles. 

PIMENT.  Capsicum. ;  L.  (Pentandrie-monogynie.)  Calice 
à  cinq  divisions.  Corolle  en  roue  ,  à  tube  court ,  à  limbe  plane  , 
à  cinq  divisions.  Cinqétamines  à  anthères  oblongues,  conni- 
ventes.  Stigmate  obtus.  Une  baie  presque  sèche ,  de  forme 
variable ,  à  deux  loges  contenant  plusieurs  graines  compri- 
mées réniformes. 

1.  Piment  annuel.  Capsicum  annuum;  L.  0.  Antilles. 
T^oyez  le  tome  II ,  page  ^11. 

2.  Piment  cerise.  C.  cerasiforme  ;  Willd.  f}.  Du  Brésil. 
Tige  fiutiqueuse,  de  deux  à  trois  pieds;  feuilles  alternes, 
lancéolées,  pointues  ;  de  juin  en  septembre,  fleurs  d'un  blanc 
jaunâtre,  sur  des  pédoncules  solitaires;  fruit  globuleux.  Serre 
chaude;  terre  franche  légère;  arrosemens  abondans;  multi- 
plication de  graines  sur  couche  chaude  et  sous  châssis. 

3.  Piment  arbrisseau.  C.frutescens;  L.  f).  Inde.  Tige  fru- 
tiqueuse,  de  deux  à  trois  pieds;  feuilles  petites,  lancéolées, 
pointues,  molles,  entières;  de  juin  en  septembre,  fleurs 
petites,  blanches,  sur  des  pédoncules  solitaires;  fruit  ovale, 
ce  qui  le  fait  aisément  distinguer  du  précédent.  Serre  chaude 
et  même  culture. 

4.  Piment  a  baies.  C.  baccatum ;  L.  J).  Inde.  Tige  frutes- 
cente, lisse;  fleurs  à  pédoncules  géminés;  fruit  petit,  rouge 
comme  les  deux  précédens,  servant  aux  mêmes  usages  que 
celui  du  n°  Ier.  Serre  chaude  et  même  culture. 

LICTET.  Lycium;  L.  (Pentandrie-monogynie.)  Calice 
court,  en  godet,  à  cinq  divisions  ou  à  cinq  dents.  Corolle 
infondibuliforme,  à  tube  beaucoup  plus  long  que  le  calice,  à 
limbe  droit  et  à  cinq  lobes ,  ou  plane  et  à  cinq  découpures. 
Cinq  étamines  à  filamens  renflés  et  velus  à  leur  base.  Stig- 


4go  SOLANÉES. 

mate  bifide.  Une  baie  arrondie  ou  ovale  ,  à  deux  loges  con- 
tenant plusieurs  graines  réniformes. 

i.  Liciet  jasmin  d'Afrique.  Lycium.  ofruin;  L.  f)  •  Es- 
pagne. Tige  de  sept  à  huit  pieds ,  droite  ,  rameuse  ,  épineuse  ; 
feuilles  fasciculées,  linéaires,  persistantes,  une  partie  de 
l'été  ;  fleurs  d'un  violet  foncé  ,  latérales  ,  à  long  tube  ;  baie 
globuleuse.  Orangerie.  Terre  franche  légère  ;  multiplication 
de  graines  et  de  drageons. 

2.  Liciet  a  feuilles  de  boeriiaavia.  L.  boerhaaviœfolium ; 
L.  Ehretia  halimifolia ;  L'Hérit.  T}.  Pérou.  Tige  droite, 
épineuse  ,  de  cinq  à  six  pieds  ;  feuilles  ovales  ,  très-entières  , 
aiguës,  glauques,  persistantes;  en  avril ,  fleurs  odorantes, 
d'un  violet  clair,  en  panicule.   Orangerie  ;  même  culture. 

3.  Liciet  lancéolé  ,  ou  jasminoïde.  L.  barbarum;  L.  f}« 
Afrique.  Tige  un  peu  couchée,  anguleuse ,  simple  ,  avec  un 
peu  d'épines  ;  feuilles  pétiolées  ,  elliptiques  ;  calice  bifide  , 
à  divisions  bidentées  ;  corolle  d'un  blanc  pourpré,  velue  sur 
les  bords  ;  baie  elliptique.  Pleine  terre  et  même  culture. 

4.  Liciet  de  la  Chine.  L.  Chinense;  Pers.  X.  barbarum; 
Ait.  f) .  De  la  Chine.  Tige  droite  ,  épineuse ,  à  rameaux  diffus 
et  anguleux;  feuilles  pétiolées,  lancéolées ,  aiguës;  tout  Tété, 
fleurs  d'un  pourpre  violet,  infondibuliformes,  à  style  à  pe>ne 
plus  long  que  les  étamines  ;  calice  à  deux  ou  trois  divisions  ; 
baie  ovale.  Pleine  terre  et  même  culture. 

5.  Liciet  d'Europe.  L.  Europœum;  L.  f).  France  méri- 
dionale. Tige  et  rameaux  droits,  cylindriques,  épineux; 
feuilles  spatulées  ;  fleurs  d'un  blanc  rougeâtre,  à  filamens  des 
étamines  imberbes  ;  baie  un  peu  arrondie  ;  fruit  rouge  ou 
jaune  selon  la  variété.  Pleine  terre  et  même  culture.  On 
fait  de  très-jolies  palissades  avec  ces  trois  dernières  espèces. 

6.  Liciet  de  Russie.  L.  rutenicum;  Willd.  f).  Russie. 
Feuilles  linéaires ,  fasciculées  ;  rameaux  lâches;  gemmes  épi- 
neux. Pleine  terre  et  même  culture. 

CESTREAU.  Cestrum  ;  L.  {  P  ent  and  rie- mono gynie.)  Ca- 
lice court,  en  godet,  à  cinq  dents  ;  corolle  infondibuliforme , 
à  tube  grêle,  beaucoup  plus  long  que  le  calice,  un  peu  évasé 
à  son  orifice ,  à  limbe  à  cinq  divisions  ;  cinq  étamines  à  fila- 
mens insérés  sur  le  milieu  du  tube ,  non  saillans ,  nus  à  leur 
base ,  et  souvent  munis  d'une  petite  dent  particulière  ;  stig- 


S0LANÉES.  491 

mate  obtus  ;  une  baie  ovale  ou  arrondie ,  à  deux  loges  con- 
tenant plusieurs  graines  presque  rondes. 

i.  Cestreau  fétide.  Cestrum  fœtidissimum  ;  Jacq.  "^«An- 
tilles. Tiges  de  dix  pieds,  glabres;  feuilles  ovales-lancéolées, 
très-entières,  planes,  minces,  alternes,  exhalant  une  mau- 
vaise odeur  ;  fleurs  jaunâtres,  pédonculées,  axillaires  et  ter- 
minales ,  odorantes  pendant  la  nuit.  Serre  chaude  ;  terre 
franche  légère  ;  arrose  mens  fréquens  en  été,  modérés  en  hi- 
ver ;  multiplication  de  graines  au  printemps,  semées  sur 
couche  chaude,  ou  de  boutures  étouffées  sur  la  même  cou- 
che, ou  enfin  de  marcottes. 

2.  Cestreau  a  feuilles  de  laurier.  C.  laurifoliinn  ;  L'Hérit. 
C,  venatum ;  Lam.  L} .  Amérique  méridionale.  Tige  droite, 
rameuse  ,  cylindrique  ;  feuilles  elliptiques  ,  coriaces  ,  très- 
blanches  ,  persistantes;  en  août,  fleurs  d'un  jaune  pâle , 
à  pédoncules  plus  courts  que  les  pétioles.  Serre  chaude  et 
même  culture. 

3.  Cestreau  a  grandes  feuilles.  C.  macrophyllum  ;  Vent. 
J).  Antilles.  Tige  droite,  rameuse  ;  feuilles  ovales-oblongues , 
acuminées,  très-glabres,  persistantes;  en  août,  fleurs  blan- 
ches, fasciculées  et  sessiles  ;  filamens  des  éta mines  denticu- 
lés.  Orangerie  et  même  culture. 

4»  Cestreau  nocturne,  ou  galant  de  nuit.  C,  noctumum; 
L.  T).  Du  Chili.  Tige  de  six  pieds,  droite,  peu  rameuse; 
feuilles  ovales  ,  pointues,  entières  ;  en  novembre  ,  fleurs  ver--- 
dâtres ,  presque  en  grappes,  à  filamens  des  étamines  dentés  ; 
pédoncules  de  la  longueur  des  feuilles.  Serre  tempérée  et 
même  culture. 

5.  Cestreau  du  soir.  C.  vespertinum;  L'Hérit.  ~f).  An- 
tiîles. Tige  de  huit  à  dix  pieds;  feuilles  éparses,  un  peu 
obliques  à  leur  base,  ovales-oblongues,  très-entières,  persis- 
tantes ;  de  mai  en  juillet,  fleurs  d'un  blanc  violet,  à  filamens 
des  étamines  sans  dent,  et  à  tube  long  et  filiforme;  pédoncules 
très-courts  ;  elles  exhalent  le  soir  une  agréable  odeur  de  va- 
nille. Orangerie  et  même  culture. 

6.  Cestreau  du  jour  ,  ou  galant  du  jour.  C.  diurnum  ; 
L'Hérit.  J).  Chili.  Tige  de  dix  pieds,  rameuse;  feuilles  lan- 
céolées ,  très  -  entières  ,  persistantes  ;  en  novembre  ,  fleurs 
blanches,  à  filamens  des  étamines  sans  dent,  et  à  divisions 


492  SOLANF.ES. 

de  la  corolle  un  peu  arrondies  et  réfléchies.  Serre  chaude  et 

même  culture. 

7.  Cestreau  parqui.  Cestrum parqui ;  L'Hérit.  C.  jamaï- 
censé;  Lam.T}  •  Des  Antilles.  Tiges  droites  ;  feuilles  lancéolées, 
aiguës,  persistantes  ;  en  mars,  fleurs  jaunes  ,  odorantes,  ou- 
vertes en  étoiles,  â  limbe  bordé  de  blanc;  filamens  des 
étamines  denticulés  ou  nus  ;  pédoncules  en  grappes  corym- 
biformes  ;  bractées  linéaires.  Orangerie  et  même  culture. 
On  peut  en  risquer  quelques  pieds  en  pleine  terre,  avec  bonne 
couverture  l'hiver. 

Sect.  III.  Genres  qui  ont  de  l'affinité'  avec  les  solane'es. 

BILLARDIÈRE.  Billardiera  ;  Smith.  (Pentandrie-mono- 
gynie.)  Calice  de  cinq  folioles  caduques;  corolle  de  cinq 
pétales  alternes  avec  les  folioles  du  calice  ;  cinq  étamines  ; 
stigmates  à  deux  lobes;  une  baie  ovale,  velue,  contenant 
plusieurs  graines  aplaties,  arrondies,  un  peu  réniformes. 

1.  Rillardière  grimpante.  Billardiera  scandens  ;  Smith. 
J).  Nouvelle -Hollande.  Tiges  grimpantes;  feuilles  un  peu 
velues  ;  fleurs  portées  sur  des  pédoncules  solitaires  et  uni- 
flores.  Orangerie,  et  culture  des  cestreaux. 

DAPH1N0T.  Bontia  ;  L.  (Didynamie- angiospermie.)  Ca- 
lice petit,  à  cinq  divisions,  persistant;  corolle  monopétale, 
à  tube  beaucoup  plus  long  que  le  calice ,  à  limbe  partagé  en 
deux  lèvres  ,  dont  la  supérieure  droite,  échancrée,  et  l'infé- 
rieure roulée  en  dehors,  velue  et  semi-trifide  ;  quatre  éta- 
mines didynames  ;  stigmate  obtus  et  bifide  ;  un  drupe  ovale  7 
contenant  un  noyau  à  deux  loges;  deux  ou  quatre  semences. 

1.  Daphnot  a  feuilles  de  daphné.  Bontia  daphnoïdes  ;  L. 
J).  Antilles.  Arbre  de  trente  pieds,  restant  arbrisseau  dans 
nos  serres  ;  feuilles  alternes-lancéolées,  persistantes  ;  en  juin, 
fleurs  d'un  jaune  rougeâtre,  sur  des  pédoncules  un.ifl.ores. 
Serre  tempérée,  terre  franche,  légère,  substantielle  ;  donner 
de  l'air  quand  la  saison  le  permet  ;  arrosemens  modérés  ; 
multiplication  de  graines  ,  semées  sur  couche  chaude  au 
printemps;  repiquer  en  pot  le  jeune  plant,  lorsqu'il  est  assez 
fort,  et  faciliter  sa  reprise  en  l'enfonçant  dans  une  nouvelle 
couche  ;  on  peut  encore  le  multiplier  de  boutures  étouffées. 


S  O  LAN  É  ES.  49^ 

BRUNSFE^SE.  Brunsfelsia;  L.  (Didynamie  ~  angiosper^ 
mie.  )  Calice  court,  campanule,  à  cinq  dents  ;  corolle  grande, 
infondibuliforme,  à  tube  très-long,  à  limbe  plane,  partagé 
en  cinq  lobes  inégaux  ;  quatre  étamines  didynames,  une  cin- 
quième stérile;  stigmate  en  tête,  un  peu  saillant  ainsi  que 
les  deux  plus  longues  étamines;  une  baie  globuleuse ,  plus 
grosse  qu'une  cerise,  contenant  beaucoup  de  graines  placées 
sur  un  grand  réceptacle  charnu  et  central. 

1.  Bkunsfelse  d'Amérique.  Brunsfelsia  americana  ;  L.  f}. 
Antilles.  Arbre  de  vingt  ou  vingt-cinq  pieds  dans  son  pays 
natal,  arbrisseau  de  six  à  huit  pieds  dans  nos  serres;  feuilles 
obovales  ,  acuminées  ,  très  -  entières  ,  persistantes;  en  été, 
fleurs  grandes,  d'abord  d'un  blanc  pur,  puis  jaunâtre,  à 
tube  droit  et  à  limbe  entier,  exhalant  l'odeur  la  plus  agréa- 
ble. Serre  chaude  et  tannée;  terre  franche,  mêlée  de  moitié 
terre  de  bruyère;  multiplication  de  boutures  étouffées  sur 
couche  chaude. 

2.  Brunsfelse  ondulée.  B.  undulata;  Swartz.  B.  grandi- 
Jlora;  Hort.  Angl.  ~f) .  Des  Barbades.  Tige  droite,   de  vingt 

pieds  dans  son  pays,  de  quatre  ou  cinq  dans  nos  serres; 
feuilles  ovales-lancéolées,  atténuées  des  deux  côtes,  persis- 
tantes; au  printemps,  fleurs  grandes,  blanches,  très-odo- 
rantes, à  limbe  ondulé  et  à  tube  courbé.  Fruit  atteignant 
quatre  pieds  de  longueur.  Serre  chaude  et  même  culture.  Ces 
deux  arbres  demandent  à  être  fréquemment  arrosés  sur  leurs 
feuilles  en  été,  et  surtout  à  être  débarrassés  des  cochenilles 
qui  les  attaquent  fréquemment. 

CALEBASSIER.  Crescentia;  L.  (  Didynamie-angiosper*- 
mie.)  Calice  monophylle ,  caduc,  partagé  en  deux  décou- 
pures; corolle  grande,  presque  campanulée,  à  tube  ventru  , 
courbé,  à  limbe  droit,  partagé  en  cinq  divisions  inégales, 
dentées  et  ondulées;  quatre  étamines  didynames,  quelque- 
fois cinq;  stigmate  en  tête  et  échancré;  une  baie  très-grosse  1 
ovale  ou  arrondie  ,  à  écorce  dure ,  à  une  seule  loge  renfermant 
une  pulpe  au  milieu  de  laquelle  sont  placées  beaucoup  de 
graines  presque  en  cœur  et  à  deux  loges.    . 

1.  Calebassier  a  feuilles  longues.   Crescentia  eu  jeté;  L. 
7}.  Antilles.  Arbre  de  vingt-cinq  pieds,  tortueux;   feuilles 
cunéiformes-lancéolées,  rapprochées  au  nombre  de  neuf  à  dix 
3.  32 


4g4  BORRAGINÉES. 

à  chaque  nœud  des  rameaux  ;  fleurs  d'un  blanc  pâle,  solitai- 
res, pendantes;  fruit  depuis  deux  pouces  jusqu'à  un  pied  de 
diamètre.  Serre  chaude;  terre  franche  légère;  arrosemens 
fréquens  pendant  la  végétation,  presque  nuls  en  hiver;  mul- 
tiplication de  graines  venues  de  son  pays  natal,  semées  sur 
couche  chaude  au  printemps,  et  de  boutures.  Avec  l'écorce 
de  ses  fruits,  on  fait  différens  ustensiles  de  ménage. 

Far.  i°  A  feuilles  étroites.  Crescendo,  angustifolia ;  Plum. 
Fruit  plus  petit,  globuleux,  ou  ovale. 

2°  A  petits  fruits.  C.  minima ;  Pers.  Fruit  dur,  petit,  de 
la  grosseur  d'un  œuf. 

3°  A  grands  fruits.  C.  m  ac  roc  a  rpa  ;  feuilles  semblables  à 
celles  de  l'olivier.  Fruit  très-gros. 

2.  Calebassier  a  feuilles  larges.  C.  latifolia;  Lam.  C  cw- 
curbitana;  Swartz.  f).  Campèche.  Arbre  de  .dix-huit  à  vingt 
pieds;  feuilles  ovales  ,  un  peu  coriaces  ,  alternes;  fleurs  pe- 
tites ,  d'un  jaune  foncé,  naissant  dans  les  aisselles  des  bran- 
ches; fruit  rond  ou  ovale,  un  peu  plus  gros  qu'un  citron. 
Serre  chaude  et  même  culture. 

ORDRE  IX. 
DES  BORRAGINÉES.  —  BORRAGWEM. 

Plantes  herbacées  pour  l'ordinaire,  vivaces  ou  an- 
nuelles -,  tiges  à  rameaux  alternes,  hérissées  de  poils^ 
raides,  comme  les  feuilles  -,  feuilles  simples,  sessiles, 
alternes,  scabres.  Fleurs  en  épis  rameux  ou  en  grappes 
paniculées  ,  ou  solitaires,  ou  extra- axill  aires,  souvent 
unilatérales  ;  calice  monophylle  ,  persistant ,  partagé 
en  cinq  divisions  plus  ou  moins  profondes  3  corolle  mo- 
nopétale ,  en  roue  ,  en  soucoupe ,  en  entonnoir  ou  en 
cloche,  à  limbe  divisé  en  cinq  lobes  ordinairement  ré- 
guliers i  cinq  et  aminés  ;  un  ovaire  supérieur,  simple 
ou  à  quatre  lobes ,  surmonté  d'un  style  simple  terminé 
par  un  stigmate  entier  ou  à  deux  lobes.  Fruit  composé 
de  quatre  petites  noix  monospermes,  attachées  au  fond 
du  calice ?  quelquefois  entourées  d'un  péricarpe  charnu 


BORRAGINÉES.  4q5 

qui  en  fait  une  capsule  ou  baie  renfermant  quatre  se- 
mences 5  embryon  dépourvu  de  périsperme. 

Secï.  ITe.  Une  baie  ;  tiges  ligneuses. 

SEBESTIER.  Cordia;h.  (  Penlandrie-monogynie.)  Calice 
presque  tubulé,  à  cinq  dents;  corolle  infondibuliforme .,  à 
limbe  campanule  ,  partagé  en  cinq  ,  et  quelquefois  en  quatre  , 
six  ou  huit  divisions;  cinq  étamines ,  plus  rarement  quatre 
à  huit  :  anthères  oblougues;  style  deux  fois  bifide  à  son 
sommet ,  terminé  par  quatre  stigmates  ;  un  drupe  globuleux, 
contenant  un  noyau  à  quatre  loges  monospermes  ,  dont  deux 
à  trois  avortent  souvent. 

i.  Sébestier  monoïque.  Cordia  monoïca;  Willd.  J).  Inde. 
Arbrisseau  à  feuilles  ovales  arrondies  ,  dentées ,  veineuses  , 
scabres  ;  fleurs  monoïques  ,  en  corymbes  axillaires.  Serre 
chaude  et  tannée  ;  terre  franche  ;  arrosemens  fréquens  en  été  ; 
dépotage  annuel;  multiplication  de  graines  venues  de  leur 
pays  natal ,  sur  couche  chaude  ;  ou  de  boutures  étouffées  sur 
couche  et  tannées. 

2.  Sébestier  commun.  C.  Sebestena;  Andr.  f)-  Antilles. 
Tige  de  dix  à  quatorze  pieds  ;  feuilles  ovales-oblongues,  sca- 
bres ,  persistantes  ;  de  mai  en  juillet ,  fleurs  d'un  rouge  aurore, 
grandes,  crispées  ;  arbrisseau  superbe.  Serre  chaude  et  même 
culture. 

3.  Sébestier  dichotome.  C.  dichotoma;  Forst.  f).  Nou- 
velle-Hollande. Feuilles  ovales-oblongues ,  à  peine  crénelées; 
fleurs  en  corymbes  dichotomes.  Serre  chaude  et  même  cul- 
ture. 

/{.  Sébestier  a  larges  feuilles.  C.  macrophjlla  ;  L.  T} . 
Antilles.  Arbre  de  quarante  à  soixante  pieds,  et  à  tronc  grêle; 
feuilles  ovales  ,  velues ,  longues  d'un  pied  et  demi  ;  de  juillet 
en  août,  fleurs  blanches,  en  grappes.  Serre  chaude;  même 
culture. 

5.  Sébestier  a  longues  feuilles.  C.  collococca  ;  Pers.  j). 
Jamaïque.  Feuilles  ovales  oblongues ,  très-entières  ;  fleurs  en 
corymbes ,  à  calice  cotonneux  en  dedans.  Serre  chaude  et 
même  culture. 

6.  Sébestier  officinal.  C.  qfficinalis;  Lam.  C.mixta;  L. 
T).  Egypte.  Arbre  de  quinze  à  vingt  pieds  ;  feuilles  ovales , 


BORRAGINEES. 

glabres  en  dessus  ,  longues  de  trois  pieds  ;  fleurs  en  corymbes 
latéraux,  à  calice  marqué  de  dix  stries.  Serre  chaude;  même 
culture.  Les  fruits  de  cette  espèce  se  mangent  dans  les  Indes  ; 
on  les  emploie  aussi  en  médecine. 

CABRILLET.  Eliretia  ;  L.  (  Pentandrie-monogjnie.  )  Ca- 
lice campanule  ,  à  cinq  divisions  ;  corolle  campanulée  ou 
infondibuliforme,  à  limbe  partagé  en  cinq  lobes.  Cinq  éta— 
mines.  Style  simple,  terminé  par  un  stigmate  à  deux  lobes. 
Une  baie  arrondie  ,  à  quatre  loges  monospermes. 

i.  Cabrillet  a  feuilles  de  laurier  tin.  Ehretia  tinifolia; 
Willd.  T) .  Antilles.  Arbre  droit,  de  vingt  à  trente  pieds;  feuilles 
ovales-oblongues ,  glabres,  très-entières  ;  en  février,  fleurs 
petites,  blanches,  en  grappes.  Serre  chaude,  terre  légère, 
substantielle;  multiplication  de  graines  sur  couche  chaude, 
de  marcottes  et  de  boutures  étouffées. 

2.  Cabrillet  de  Beurrer.  E .  Beurreria;  L.  Beurreria  suc— 
culenta;  Jacq.  f)  •  Antilles.  Arbrisseau  de  sept  à  huit  pieds  ; 
feuilles  ovales,  très- entières,  lisses;  en  septembre,  fleurs 
blanches ,  odorantes  ,  un  peu  en  corymbe ,  à  calice  glabre* 
Serre  chaude;  même  culture. 

3.  Cabrillet  a  feuilles  de  buis.  E.  buxifolia;  Willd.  "£>. 
Inde.  Feuilles  fasciculées ,  obovales,  calleuses  et  ponctuées, 
souvent  à  trois  dents  à  leur  sommet  ;  fleurs  portées  sur  des 
pédoncules  multiflores.   Serre  chaude;  même  culture. 

4»  Cabrillet  lisse.  E.  lœvis;  Willd.  7>  Inde.  Feuilles 
ovales,  glabres;  fleurs  la  térales ,  en  corymbes  spiciformes, 
unilatéraux  et  divariqués.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

VARRONE  ou  Monjoli.  Varronia;  L.  (Pentandrie-mono- 
gj-nie.)  Calice  tubuleux,  à  cinq  dents.  Corolle  tubuleuse,  à 
limbe  ouvert,  partagé  en  cinq  découpures.  Cinq  étamines  à 
anthères  tombantes.  Un  style  terminé  par  quatre  stigmates. 
Un  drupe  enveloppé  dans  le  calice,  contenant  un  noyau  à 
quatre  loges  monospermes. 

1.  Varrone  a  grandes  fleurs.  J^arroniamirabilioïdes  ;  Jacq. 
Tournefortia  serrata;  L.  V.  Geniculata;  Swartz.  f).  An- 
tilles. Feuilles  ovales,  rugueuses  ,  dentées  en  scie;  fleurs  à 
corolle  hypocratériformes  ,  en  grappes  unilatérales.  Serre 
chaude  et  culture  des  cabrillets. 

2.  Varronne  a  long  épi.  V.  curassavica;  Jacq.T)  .  Jamaïque- 


borraginf.es.  497 

Arbrisseau  de  douze  à  quinze  pieds  ;  feuilles  lancéolées ,  hé- 
rissées en  dessus  de  très-petits  tubercules  ;  fleurs  blanches ,  en 
épis  oblongs.  Serre  chaude  et  même  culture. 

PITTONE.  Tournefortia;  L.  (Pentandrie-monogjHiie.) 
Calice  petit,  à  cinq  divisions.  Corolle  infondibuliforine,  à 
tube  cylindrique,  globuleux  par  sa  base;  limbe  ouvert,  à 
cinq  divisions.  Cinqétamines  non  saillantes.  Style  en  massue, 
terminé  par  un  stigmate  entier.  Une  baie  très-petite,  globu- 
leuse ,  perforée  au  sommet  par  deux  ou  quatre  pores ,  et  con- 
tenant deux  à  quatre  osselets  monospermes. 

i.  Pittone  grimpante.  Tournefortia  volubilis;  Lam.  T}  •  An- 
tilles. Tiges  sarmenteuses ,  de  dix  à  douze  pieds;  feuilles 
ovales,  acuminées,  glabres;  en  juillet,  fleurs  blanches,  pe- 
tites ,  en  corymbes  dichotomes  ;  pétioles  réfléchis.  Serre 
chaude;  terre  légère.  Multiplication  de  graines,  de  marcottes  , 
et  de  boutures  étouffées. 

2.  Pittone  a  fleurs  changeantes.  T.  mutabilis;  Vent.  7} . 
Antilles.  Arbrisseau  d'un  à  deux  pieds;  feuilles  ovales,  très^ 
entières,  scabres;.  au  printemps,  fleurs  d'abord  blanches, 
puis  noires,  en  cy mes- courtes  ,  droites  et  terminales.  Même 
culture.  Cette  espèce  ,  comme  les  suivantes  ,  peut  passer  à  Pair 
libre  les  trois  mois  les  plus  chauds  de  l'année. 

3.  Pittone  a  feuilles  de  laurier.  T.  laurifolia ;  Vent.  f?. 
Antilles.  Tiges  volubiles  ,  de  neuf  à  dix  pieds;  feuilles  ovales- 
oblongues,  glabres,  godronnées  ;  en  été,  fleurs  jaunes,  à 
pétioles  géniculés  ;  baie  toruleuse.  Serre  chaude  et  même 
culture. 

4«  Pittone  a  larges  feuilles.  T.  macroplïylla  ;  Lam. 
T.  cymosa;  L.  T '.  fœtidissima  f  Mill.  T}-  Jamaïque.  Feuilles 
ovales,  lancéolées,  nues,  très-grandes;  en  juillet,  fleurs  en 
épis  allongés  et  pendans,  portées  sur  des  pédoncules  rameux. 
Serre  chaude  et  même  culture. 

5.  Pittone  rude.  T.  scabra;  Lam.  T>  Antilles.  Arbrisseau 
à  rameaux  grêles;  feuilles  petites ,  un  peu  dentées,  ovales- 
oblongues ,  scabres  ;  fleurs  en  épis  rameux  et  terminaux.  Serre 
chaude  et  même  culture. 

ARGUZE.  Messerschmidia  ;  L.  {Pentandrie-monogynie.) 
Calice  à  cinq  divisions  ;  corolle  infondibuliforine  ou  en  sou- 
coupe ,  à  tube  globuleux  par  sa  base  ?  à  limbe  à  cinq  divisions  , 


4g8  Wpk  PAGINÉES. 

plissé  ou  plane;  cinq  étaniines  non  saillantes,  à  anthères  su- 
bulées  et  redressées;,  stigmate  en  tête;  baie  sèche,  subéreuse, 
cylindrique  ,  aplatie  à  son  sommet ,  et  marquée  d'un  ombilic 
entouré  de  quatre  dents ,  se  partageant  à  sa  maturité  en  deux 
parties,  dont  chacune  contient  deux  graines  osseuses. 

i.  Arguze  frutescente.  Messerschmidia  fruticosa;  L.  "£>. 
Canaries.  Tiges  droites,  velues;  feuilles  lancéolées,  oblon— 
gués,  subulées  ,  rudes  ;  de  juin  en  octobre,  fleurs  blanches  , 
odorantes,  à  corolle  hypocratérifor me,  en  faisceaux  ombel- 
liformes.  Orangerie  ; terre  légère;  multiplication  de  boutures, 
étouffées ,  sur  couche  tiède. 

Sect.  II.  Une  ou  deux  capsules, 

ELLTSE.  Ellisia;  L.  (Pentandrie-monogynie*  )  Galice  plus 
grand  que  la  corolle ,  à  cinq  divisions  profondes  ;  corolle  in- 
fondibuli forme,  à  cinq  divisions^  cinq  étamines  non  saillan- 
tes ,  à  anthères  arrondies  ;.  stigmate  bifide  ;  une  capsule  coriace,, 
à  deux  loges ,  à  deux  valves ,  posée  sur  le  calice  ouvert  ea 
étoile  ;  chaque  loge  contient  deux  graines  posées  l'une  sur 
l'autre. 

ir  Ellise  de  Virginie.  Ellisia  nyctelea;  L.  Q.  Amérique 
septentrionale.  Tiges  de  six  à  sept  pouces,  très -rameuses;, 
feuilles  alternes  r  pinnatifides ,  à  découpures  pointues ,  velues , 
et  une  dent  de  chaque  côté;  en  juillet  et  août,  fleurs  blan- 
ches ,  penchées ,  solitaires  et  pédonculées.  Pleine  terre  légère 
à  exposition  chaude  ;  multiplication  de  graines  semées  sur 
couche  tiède  au  printemps  ;  repiquer  en  place  et  conserver 
quelques  pieds  sur  la  couche  ,  pour  assurer  la  maturité  des 
graines. 

EYDRQPHYLLE.  Hydrophyllum;L.  (Pentandrie-mono- 
gynie.  )  Calice  divisé  profondément  en  cinq  découpures  ;  co- 
rolle campanulée,  à  cinq  divisions ,  creusée  en  dedans  de  cinq 
stries  longitudinales,  mellifères  ;  cinq  étamines  saillantes, 
ayant  leurs  filamens  reçus  dans  les  sillons  de  la  corolle,  ter- 
minés par  des  anthères  oblongues ,  vacillantes  ;  stigmate 
bifide;  capsule  globuleuse,  à  une  loge  et  monosperme  par 
l'avortement  des  trois  autres  graines. 

i.  Hydrophylle  du  Canada.  Hydrophyllum  canadense;  L. 


BORBAGINÉES.       .-  499 

%.  Amérique  septentrionale.  Tiges  basses,  nombreuses ,.  un, 
peu  glabres;  feuilles  lobées,  anguleuses  ;  en  mai,  fleurs  blan^ 
ches.  Tout  terrain,  mieux  frais  et  ombragé;  multiplication 
de  graines  semées  en  place,  ou  par  la  séparation  des  pieds  en^ 
automne  ou  au  printemps. 

2.  Hydrophylle  de  Virginie.  Hjdrophjllum  virginicum ; 
L.'îjC  .De  la  Virginie.  Tiges  basses  ,  simples,  en  touffes;  feuil- 
les pinnatifides  et  pin  nées  ,  à  pinnules  ovales-lancéolées,  in- 
cisées ;  en  mai,  fleurs  blanches ,  en  grappes.  Même  culture. 

DICHONDRE.  Dichondra;  Forst.  (Pentandrie-digynie.  ) 
Calice  à  cinq  folioles;  corolle  presque  campanulée,  à  limbe 
ouvert,  à  cinq  divisions  ;  cinq  étamines  ;  ovaires  à  deux  lobes r 
portant  deux  styles  et  deux  stigmates^  deux  capsules  mono- 
loculaires  et  monospermes. 

i .  Dighondre  de  la  Caroline.  Dichondra  cawlihensis  ; 
Mich.  Dimidqfia  repens ;  Gmel.  %  .  De  la  Caroline,  Tiges  ram- 
pantes, pubescentes  ;  feuilles  réniformesr  sans  échancrures  , 
vertes  des  deux  côtés;  fleurs  petites,  penchées,  solitaires,  à 
calice  velu.  Pleine  terre  légère;  multiplication  de  graines  et 
par  éclats  ;  couverture  l'hiver. 

MELINET.  Cerinthe;L.  (Pentandrie-monogynie.)  Calice 
partagé  jusqu'à  la  base  en  cinq  divisions;  corolle  tubuleuse , 
s'élargissant  graduellement  dans  sa  partie  supérieure,  qui  se 
termine  en  cinq  lobes,  et  ayant  l'entrée  du  tube  nue;  cinq 
étamines  à  anthères  droites;  stigmate  simple  ou  légèrement 
échancré;  graines  réunies  deux  à  deux  ,  et  formant  comme 
un  fruit  à  deux  loges  monospermes  \  une  de  ces  loges  avorte 
le  plus  souvent. 

i.  Melinet  a  fleurs  obtuses.  CerintJie  major;  Lam.  0.  Si- 
bérie. Tiges  droites,  charnues,  de  dix-huit  pouces;  feuilles 
ovales-oblongues ,  amplexicaules;  de  juijlet  en  août,  fleurs 
assez  grandes ,  d'un  pourpre  mêlé  de  jaune  ,  à  corolle  campa- 
nulée r  ventrue ,  obtuse ,  à  limbe  ouvert.  Terre  légère ,  chaude , 
et  un  peu  sèche  ;  multiplication  de  graines  semées  en  terrines 
aussitôt  la  maturité;  abriter  en  orangerie  pendant  l'hiver,  et 
repiquer  en  place  au  printemps. 


/ 
5ûO  RORRAGINÉES. 

Sect.  III.  Quatre  fruits  distincts  ;  entrée  de  la  corolle  nue. 

HÉLIOTROPE.  Heliotropium;L.  (Pentandrie-monogynie .) 
Calice  à  cinq  divisions  profondes  ,  rapprochées  en  tube  ;  co- 
rolle en  forme  de  soucoupe ,  à  limbe  partagé  en  cinq  lobes 
séparés  par  cinq  petites  dents;  cinq  étamines  très-courtes; 
stigmate  échancré;  quatre  graines  nues  au  fond  du  calice; 
il  y  en  a  quelquefois  deux  qui  avortent. 

i.  Héliotrope  du  Pérou.  Heliolropium  peruvianum;  L.  7}. 
Du  Pérou.  Arbuste  de  trois  à  quatre  pieds  ;  feuilles  lancéolées, 
'ovales,  persistantes;  de  juin  en  novembre,  fleurs  petites  % 
bleuâtres,  en  épis  nombreux,  agrégés,  corymbiformes ,  à 
odeur  agréable  de  vanille.  Serre  tempérée  ;  terre  franche 
légère;  exposition  chaude,  mais  un  peu  ombragée  ;  multipli- 
cation de  graines  semées  sttr  couche  tiède  au  printemps,  ou 
de  boutures  sur  la  même  couche.  Cet  arbuste  craint  beaucoup 
l'humidité,  et'  le  moindre  froid  détruit  ses  tiges  ,  mais  il  re- 
pousse de  ses  racines. 

2.  Héliotrope  a  grandes  pleurs.  H*  grandi jlomm ;  Lors. 
Deslong.  7} .  Pérou.  Tiges  de  quatre  à  six  pieds  ;  feuilles  ovales- 
lancéolées;  toute  l'année,  fleurs  plus  grandes,  à  tube  une  fois 
plus  long  que  le  calice ,  exhalant  une  odeur  plus  douce.  Serre 
chaude  et  même  culture. 

VIPÉRINE.  Echium;\t.  (Pentandrie-monogynie.)  Calice 
à  cinq  divisions  ;  corolle  en  entonnoir  ,  à  limbe  évasé ,  par- 
tagé obliquement  en  cinq  lobes  inégaux  ;  cinq  étamines  ;  style 
filiforme,  terminé  par  un  stigmate  bifide,  à  divisions  fili- 
formes ;  quatre  graines  ridées  ou  tuberculeuses. 

i.  Vipérine  blanchâtre.  Echium  candicans  ;  Ait.  f).  Ca- 
naries. Tige  frutiqueuse ,  épaisse,  de  six  pieds;  feuilles  lan- 
céolées, nerveuses,  velues  ainsi  que  les  rameaux;  de  juillet 
en  septembre,  fleurs  d'un  beau  bleu,  en  grappe  terminale; 
folioles  calicinales-oblongues ,  lancéolées,  aiguës;  style  velu. 
Orangerie  ;  terre  franche  légère;  arrosemens  fréquens  en  été, 
multiplication  de  graines  semées  aussitôt  la  maturité,  ou  de 
boutures  étouffées  sur  couche  chaude, 

2.  Vipérine  gigantesque.  E.  giganteum;  L.  F.  J).  Des  Ca- 
naries. Tige  frutiqueuse,  de  six  à  sept  pieds;  feuilles  lancéo- 
lées ,  atténuées  à  la  base  ,  velues  ,  à  poils  très-courts  ;  en  mai , 


BORRAGINÉES.  5oi 

fleurs  d'un  bleu  céleste,  en  épi  terminal  ;  les  folioles  calici- 
nales,  oblongues,  lancéolées,  aiguës;  étamines  plus  longues 
que  la  corolle.  Orangerie  et  même  culture. 

3.  Vipérine  a  grandes  fleurs.  Echium grandijlonmi ;  Andr~ 
E.formosum;  Pers.  J) .  Du  Cap.  Arbrisseau  de  quatre  à  cinq 
pieds,  rameux;  fleurs  blanchâtres,  lancéolées,  bispides;  au 
printemps,  fleurs  grandes,  à  corolle  d'un  rouge  Tjâle,  égale; 
limbe  court  et  obtus.  Orangerie  et  même  culture. 

4-  Vipérine  arbrisseau.  E .  fruticosum ;  Ait.  JE.  africannm; 
Pluck.  J) .  ^Ethiopie.  Tige  frutiqueuse  ,  de  deux  à  trois  pieds; 
feuilles  lancéolées,  atténuées  à  la  base,  velues,  raides,  sans 
veines;  de  mai  en  juin,  fleurs  purpurines,  solitaires,  axillaires  ; 
folioles  calicinales ,  lancéolées  et  pointues.  Orangerie  et  même 
culture. 

GREMIL.  Lithospennwn;  L.  (Pentandrie  —  monogynie.) 
Calice  à  cinq  divisions  plus  ou  moins  profondes;  corolle  en 
entonnoir,  à  limbe  partagé  en  cinq  lobes  réguliers;  cinq 
étamines  ;  stigmate  en  tête  et  légèrement  écliancré  ;  quatre 
graines  osseuses,  lisses  ou  ridées;  quelquefois  une  seule  par 
avortement  des  trois  autres. 

1.  Orf.mil  d'Orient.  Litlwspermum  orientale  ;  Pers.  An- 
chusa  orient ali s  ;  L.  ^  .  Du  Levant.  Tiges  d'un  pied,  cou- 
chées, velues  ;  feuilles  lancéolées  ,  pubescentes,  les  radicales 
assez  grandes  ;  en  juin  ,  fleurs  jaunes  ,  solitaires  dans  les  brac- 
tées, en  épis  longs  et  terminaux.  Pleine  terre  légère  et  pro- 
fonde, à  bonne  exposition  ;  multiplication  de  graines  sur 
couche;  repiquer  en  place  ou  en  pots,  quand  le  jeune  planta 
quelques  feuilles. 

2*  Grémil  violet.  L.  purpureo-cœruleum  ;  Pers.  ï£  .  In- 
digène. Tiges  stériles  rampantes,  les  fertiles  droites,  hautes 
d'un  pied  ;  feuilles  linéaires,  lancéolées,  pointues,  sessiles  ;  en 
juin  ,  fleurs  violettes,  en  petites  grappes  axillaires;  corolle 
plusieurs  fois  plus  grande  que  le  calice.  Pleine  terre  ;  même 
culture. 

PULMONATPtE.  Pulmonaria;  L.  {Pentandrie-monogynie .) 
Calice  campanule,  à  cinq  divisions  et  à  cinq  angles  ;  corolle 
en  entonnoir,  à  limbe  partagé  en  cinq  lobes  réguliers ,  peu 
évasés  ;  cinq  étamines  ;  style  filiforme  ,  terminé  par  un  stig- 
mate simple  ;  quatre  graines  lisses. 


5o2.  BORRAGINÉES. 

i.  Pulïionaire  de  Virginie.  Pulmonaria  virginica;  Mrcir. 
Mertensia  pulmonarioïdes  ;  Roth.  % .  Amérique  septentrio- 
nale. Tige  de  deux  pieds,  presque  nue  ;  feuilles  ovales,  lan- 
céolées, entières  ;  de  mars  en  mai,  fleurs  bleues,  rouges  oa 
blanches,  grandes,  en  bouquets  paniculés  ou  pendans  ;  ca- 
lice court  et  très-glabre.  Pleine  terre  de  bruyère  et  ombragée  ;. 
multiplication  de  graines  et  d'éclats. 

2.  Pulmonaire  de  Sibérie.  P.  sibirica  ;  L.  If .  Sibérie. 
Feuilles  radicales  cordiformes  ;  fleurs  en  corymbe,  pendantes  ;. 
calice  court.  Pleine  terre  et  même  culture. 

3.  Pulmonaire  maritime.  P.  marilima;  Pers.  0.  Indi- 
gène. Tiges  rameuses,  couchées;  feuilles  ovales  ;  en  juillet,, 
fleurs  d'un  bleu  pourpre  ,  à  calice  court;  semences  glabres  et 
lisses.  Pleine  terre  ;  même  culture  ;  multiplication  de  graines. 

4«  Pulmonaire  a  feuilles  étroites.  P.  angustifolia;  Pers. 
1£ .  De  la  Suisse.  Tiges  basses,  d'un  pied,  en  touâe  ;  feuilles 
radicales  lancéolées;  en  avril  et  mai,  fleurs  d'abord  rouges r 
ensuite  bleues,  en  bouquets  terminaux.  Culture  du  n°  1. 

ECHIOIDE.  Echioïdes •;  Desf.  (Pentandrie-monogynie), 
Calice  à  cinq  lobes,  prenant  de  l'accroissement  après  la  flo- 
raison ;  corolle  en  entonnoir,  à  tube  droit,  terminé  par  un 
limbe  à  cinq  lobes  réguliers  ;  cinq  étamines  cachées  dans  le 
tube;  quatre  graines  ovoïdes.  Les  amateurs  ne  cultivent  guère 
que  I'échioïde  a  fleurs  noires  ,  echioïdes  nigricans ,  Desf.  0., 
d'Italie,  à  cause;  de  la  couleur  de  ses  fleurs  d'un  pourpre  ti- 
rant sur  le  noir.  Pleine  terre  chaude  et  légère  ;  multiplication 
de  graines  sur  couche  tiède  au  printemps. 

ORCANETTE.  Onosma;  L.  {Pentandrie-monogynie.)  Ca- 
lice à  cinq  divisions  profondes  ;  corolle  tubuleuse  ,  s'élargis- 
sant  graduellement  dans  sa  partie  supérieure,  terminée  par 
cinq  lobes  courts  ;  cinq  étamines  oblongues  ;  un  style  terminé 
par  un  stigmate  en  tète  et  un  peu  échancré  ;  graines  lisses  et 
luisantes. 

1.  Orcanette  de  Crimée.  Onosma  t au rie  a  ;  Willd.  If  . 
Russie.  Feuilles  linéaires  lancéolées,  hispides  ;  fleurs  en  grap- 
pes axillaires ,  un  peu  penchées  ;  corolle  cylindrique  et  ob- 
tuse. Terre  franche  légère  et  sèche  ;  multiplication  de  graines 
sur  couche  tiède  au  printemps,  ou  d'éclats. 

2.  Orcanette  a- feuilles  de  vipérine.  O.  echioïdes;  L.  <y. 


BORRAGINÉES.  5o3 

Indigène.  Tiges  droites,  simples,  d'un  pied;  feuilles  lancéo- 
lées, hispides,  un  peu  plus  larges  que  les  précédentes;  en 
niai,  fleurs  jaunâtres,  en  épis  roulés  et  terminaux.  Même 
culture. 

Sect.  IV.  Quatre  fruits  distincts;  tube  de  la  corolle  couronné  d'e'cailles» 

CONSOUDE.  Symphytum;  L.  {  P entandrie- mono gy nie.) 
Calice  à  cinq  divisions  ;  corolle  tubuleuse ,  un  peu  évasée  en 
cloche,  à  limbe  droit,  et  à  cinq  dents  ;  cinq  rayons  subulés 
et  connivens ,  fermant  la  gorge  de  la  corolle  ;  cinq  é  ta  mines 
à  anthères  oblongues  ;  un  style  à  stigmate  simple. 

i.  Consoude  d'Orient.  Symphytum  orientale  ;  Marsch.  S* 
tauricum;  Willd.  %.  Du  Levant.  Tiges  d'un  pied  et  demi; 
feuilles  cordiformes,  crénelées,  inégales  à  la  base;  en  mai, 
fleurs  bleues.  Pleine  terre  franche,  légère  ,  profonde,  à  expo- 
sition chaude  ;  multiplication  de  graines  semées  sur  couche 
tiède  au  printemps,  ou  par  l'éclat  des  racines. 

2.  Consoude  officinale.  S.  officinale  ;  L.  ^ .  Indigène. 
Racines  noires  en  dehors  ;  tige  de  deux  pieds,  velue,  ailée 
par  la  décurrence  des  feuilles;  feuilles  ovales,  lancéolées, 
assez  grandes,  velues;  de  mai  en  octobre,  fleurs  rouges  ou 
blanchâtres,  en  épi  lâche,  unilatérales  et  penchées.  Même 
culture,  mais  terre  fraîche. 

LYCOPSIDE.  Lycopsis  ;  L.  {Pentandrie-monogynie.)  Ca- 
lice à  cinq  divisions  plus  ou  moins  profondes  ;  corolle  en. 
entonnoir,  à  cinq  lobes,  à  tube  courbé,  ayant  l'entrée  de  la% 
gorge  fermée  par  cinq  écailles  conniventes  ;  cinq  étamines  ; 
style  filiforme ,  terminé  par  un  stigmate  bifide  ;  quatre  graines^ 
irrégulièrement  ovoïdes,  ridées. 

i.  Lycopside  des  champs.  Lycopsis  arvensis ;  L.  Q-  Indi- 
gène. Tige  d'un  pied  et  demi,  droite,  anguleuse  ;  feuilles, 
lancéolées,  hispides  ;  de  juin  en  juillet,  fleurs  d'un  bleu  rou- 
geâtre,.  à  tube  courbé,  en  épis  feuilles,  roulés  et  unilatéraux.. 
Pleine  terre  franche,  légère;  multiplication  de  graines  semées 
en  place  aussitôt  leur  maturité. 

SCORPIONE,  ou  Gremillet.  Myosotis;  L.  {Pentandrie-mo- 
nogynie.)  Calice  à  cinq  divisions.  Corolle  en  forme  de  sou- 
coupe, à  tube  court,  muni  à  sa  partie  supérieure  de  cinq 


5o4  BORRAGINÉES. 

écailles  convexes  et  rapprochées,  terminé  par  un  limbe  plane 
et  à  cinq  lobes  écliancrés.  Cinqétamines.  Un  stigmate.  Quatre 
graines  lisses  ou  bordées. 

i.  Sçorpione  des  MARArs ,  Souvenez-vous  de  moi ,  ne  m'ou- 
bliez pas ,  Gremillet.  Myosotis palustris /R.o'TH.  M .  scorpioïdes; 
Willd.  If.  Indigène.  Tiges  un  peu  couchées,  de  six  à  huit 
pouces ,  presque  simples  ;  feuilles  lancéolées ,  obtuses  ,  un 
peu  épaisses  ;  d'avril  en  août,  fleurs  d'un  bleu  céleste,  en 
épis  terminaux  et  roulés  en  crosse  avant  l'épanouissement. 
Pleine  terre  humide  ou  marécageuse  ;  multiplication  de 
graines  au  printemps  ,  ou  par  l'éclat  des  pieds. 

BUGLOSSE.  Anchusa;  L.  (Pentandrie-monogynie.)  Calice 
à  cinq  divisions  plus  ou  moins  profondes.  Corolle  en  enton- 
noir, à  limbe  partagé  en  cinq  lobes  arrondis  ,  ayant  la  gorge 
fermée  par  cinq  écailles  oblongues  ,  proéminentes  et  conni- 
ventes.  Cinq  étamines  ;  un  style  filiforme,  terminé  par  un 
stigmate  échancré.  Quatre  graines  obtuses. 

i.  Buglosse  toujours  verte.  Anchusa  sempervirens ;  L.  %  . 
Espagne.  Tiges  velues ,  hautes  de  dix-huit  pouces  ;  feuilles 
ovales  pointues;  de  mars  en  juillet,  fleurs  bleues;  petites  ,  en 
têtes  et  à  pédoncules  diphylles.  Pleine  terre  douce,  franche, 
à  exposition  chaude  ;  multiplication  par  éclat  des  pieds  ,  ou 
de  graines  au  printemps. 

i.  Buglosse  de  Virginie.  A.  Virginica;  P.  ^.Virginie. 
Tiges  glabres ,  d'un  pied;  feuilles  ovales-oblongues ;  en  été, 
fleurs  jaunes,  éparses.  Plate-bande  de  terre  de  bruyère  et 
même  culture. 

3.  Buglosse  officinale.  A.  officinales  ;  L.  A.  Italica;  Retz. 
If  .  Indigène.  Tige  de  deux  à  trois  pieds  ;  feuilles  lancéolées; 
de  juin  en  octobre,  fleurs  bleues  oui)!anches,  en  épis  imbri- 
qués et  roulés  ;  bractées  ovales.  Tout  terrain  et  même  cul- 
ture. 

BOURRACHE.  Borrago;  ^.(Pentandrie-monogynie.) Calice 
à  cinq  divisions  ;  corolle  en  roue  ou  en  cloche  très-évasée,  à 
cinq  lobes  aigus  ;  les  cinq  écailles  placées  à  l'entrée  de  la  gorge 
sont  échancrées  ;  cinq  étamines;  anthères  oblongues,  presque 
sessiles,  insérées  à  la  base  des  écailles;  style  simple;  quatre 


graines  ridées. 


i.  Bourrache  officinale.  Borrago  officinalis ;  L.  0.  Indi- 


BORRAGINÉES.  5o5 

gène.  Tige  de  dix-huit  pouces,  hérissée;  feuilles  alternes, 
lancéolées,  ridées,  hérissées;  de  juin  en  septembre  ,  fleurs 
bleues  ,  ou  carnées  ,  ou  blanches.  Tout  terrain  ;  multiplication 
de  semences. 

CYNOGLOSSE.  Cynoglossum  ;  L.  {Penlandrie  -monogy- 
7iie.)  Calice  à  cinq  divisions;  corolle  en  entonnoir,  à  cinq 
lobes  obtus,  à  écailles  de  la  gorge  convexes  ,  proéminentes, 
conniventes;  cinq  étamines  ;  un  style  en  alêne,  à  stigmate  en 
tête;   quatre  graines  comprimées  et  bordées  de  dents. 

i.  Cynoglosse  des  Alpes.  Cynoglossum  montanum;  Lam. 
C.  J^irginianum  ;  L.  C.  sylv  aticum  ;  Ait.  If  .  Des  Alpes.  Tiges 
de  deux  pieds;  feuilles  spatulées-lancéolées,  luisantes  ,  pres- 
que nues,  scabres  en  dessous;  de  mai  en  septembre,  fleurs 
petites  et  rougeâtres.  Terre  légère  ,  multiplication  de  graines 
ou  d'éclats. 

2.  Cynoglosse  a  feuilles  de  cheiri.  C.  cheirifolium  ;  L.  cf. 
Orient.  Tige  droite,  de  dix-huit  pouces  ;  feuilles  lancéolées, 
soyeuses,  à  duvet  argenté;  de  juin  en  juillet,  fleurs  rouges, 
en  grappes  courtes  et  terminales.  Terre  légère,  à  bonne  expo- 
sition ;  multiplication  de  graines  en  place  à  l'automne. 

3.  Cynoglosse  printannièke,  petite  consolide.  C.  omphalo- 
des;  L.  If .  Indigène.  Tiges  grêles ,  de  six  pouces;  feuilles 
radicales  ovales  cordiformes ,  les  caulinaires  ovales ,  pétiolées  ; 
de  mars  en  mai ,  fleurs  d'un  beau  bleu  ,  rayées  de  blanc. 
Terre  légère  ,  fraîche,  à  demi  ombragée;  multiplication  par 
ses  traces. 

4.  Cynoglosse  a  feuilles  de  lin.  C.  linifolium;  L.  ©.  Por- 
tugal. Tige  d'un  pied;  feuilles  linéaires-lancéolées  ,  glabres  , 
denticulées  et  scabres  sur  les  bords  ;  de  juin  en  août,  fleurs 
blanches,  paniculées  ,  souvent  unilatérales.  Multiplication 
du  n°  2. 

E.INDÉRA.  Rindera;  Pall.  {Pentandrie-monogynie.)  Ca- 
lice de  cinq  folioles  linéaires  ;  corolle  en  entonnoir  ,  à  limbe 
partagé  en  cinq  divisions  droites,  lancéolées  ;  cinq  étamines 
à  anthères  sessiles,  linéaires  ,  situées  entre  les  découpures  du 
limbe;  style  sétacé,  terminé  par -un  stigmate  globuleux  à 
peine  visible  ;  quatre  graines  comprimées ,  bordées  tout  au 
tour  d'une  aile  large,  membraneuse  ,  striée  ;  elles  adhèrent  à 
un  réceptacle  épais  ,  conique  ,  terminé  par  le  style  persistant. 


5ô6  CONVOLVULACÉES. 

i .  Rindera  ailé.  Rindera  telraspis;  Pall.  Cynoglossum  rin- 
dera;  L.  %  .  Russie.  Tiges  de  deux  pieds  ;  feuilles  lancéolées, 
blanchâtres,  un  peu  imbriquées  ;  en  mai  et  juin,  fleurs  jau- 
nâtres ,  en  girandole.  Pleine  terre  légère  à  demi  ombragée  ; 
multiplication  de  graines  et  boutures. 

NOLANE.  Nolana ;  L.  {Pentandrie-monogynie*)  Calice 
turbiné  à  sa  base,  partagé  supérieurement  en  cinq  découpures. 
Corolle  campanulée ,  plissée ,  à  cinq  lobes  peu  marqués. 
Cinq  étamines  à  anthères  sagittées.  Cinq  ovaires  ,  du  milieu 
desquels  s'élève  un  style  terminé  par  un  stigmate  en  tête. 
Cinq  capsules  bacciformes  ,  à  deux  ou  quatre  loges  ,  qui  ren- 
ferment chacune  une  seule  graine. 

r.  Nolane  couchée.  N.  prostrata;  h.çf .  Pérou.  Tige  couchée; 
feuilles  ovales  oblongues  ;  de  juillet  en  septembre ,  fleurs 
grandes  ,  d'un  bleu  rougeâtre  ,  axillaires  ,  nombreuses.  Oran- 
gerie ;  terre  légère  ;  exposition  chaude  ;  multiplication  de 
graines  sur  couche  tiède  au  printemps.  Comme  elle  mûrit  sa 
graine  dans  l'année  ,  on  peut  la  cultiver  comme  annuelle. 

ORDRE  X. 
CONVOLVULACÉES.  —  CONVOLFULACEM. 

Plantes  herbacées  ou  ligneuses  ;  tiges  souvent  sar- 
menteuses,  volubiles  et  grimpantes  ,  feuilles  alternes, 
entières  ou  découpées.  Fleurs  pédonculées  ;  pédon- 
cules  axillaires  ou  terminaux,  uniflores,  bibractéées  ou 
multiflores  ;  calice  à  cinq  divisions ,  rarement  à  quatre, 
ordinairement  persistant  ;  corolle  régulière,  à  limbe  le 
plus  souvent  à  cinq  divisions  ;  étamines  communément 
au  nombre  de  cinq,  alternes  avec  les  divisions  de  la 
corolle  ;  un  ovaire  supérieur,  surmonté  d'un  ou  plu- 
sieurs styles.  Capsule  à  deux>  trois  ou  quatre  loges, 
s'ouvranten  autant  de  valves,  et  contenant  une  ou  plu- 
sieurs graines  presque  osseuses,  ombiliquées  à  leur  base 
et  attachées  dans  le  bas  d'un  placenta  central.  Embryon 
muni  d'un  pérîsperme. 

FALKIE.  Falkia  ;  Andrew.  (Pentandrie-digynie.)  Calice 
un  peu  enflé,  à  cinq  divisions  et  à  cinq  angles  ;  corolle  cam- 


CONVOLVULACÉES.  5o^ 

panulée,  à  limbe  émarginé,  crénelé,  à  dix  parties;  cinq  éta- 
mines  inégales  ;  deux  styles  divariqués  ,  à  stigmates  un  peu 
globuleux  et  laineux  ;  quatre  semences  nues,  arrondies  d  ans 
le  fond  du  calice. 

i.  Falkie  rampante.  Falkia  repens;  Andrew.  Convolvidus 
Jhlkia  ;  Thunb.  If .  Du  Cap.  Tige  sarmenteuse  ;  feuilles  cor- 
diformes, portées  sur  de  longs  pétioles  ;  en  mai,  fleurs  à  peu 
près  semblables  à  celles  des  liserons.  Orangerie  éclairée  j 
terre  légère  ou  de  bruyère;  multiplication  de  graines,  bou- 
tures ou  marcottes. 

LISERON.  Convolvulus ;  L.  {Pentandrie-monogj'me.)  Ca- 
lice à  cinq  divisions;  corolle  campaniforme  ou  infondibuli- 
forme,  à  limbe  plissé ,  entier ,  ou  à  cinq  angles  ;  cinq  étauiines 
à  filamens  subulés  ;  un  style  filiforme  ,  terminé  par  deux  stig- 
mates ;  capsule  arrondie,  entourée  par  le  calice,  à  deux  loges 
renfermant  chacune  deux  graines  arrondies. 

Division  Ire.  Tiges  grimpantes. 

i .  Liseron  farineux.  Convohulus  farinosus  ;  L.  If.  Madère. 
Tiges  farineuses;  feuilles  cordiformes  ,  acuminées,  oudulées, 
entières  ou  à  trois  lobes  ;  en  mai  et  juin  ,  fleurs  purpurines 
sur  des  pédoncules  triflores.  Orangerie  ;  terre  légère,  substan- 
tielle, un  peu  consistante;  exposition  chaude;  arrosemens 
fréquens  en  été,  rares  en  hiver;  multiplication  de  boutures 
étouffées ,  ou  de  graines  sur  couche  tiède. 

2.  Liseron  a  feuilles  de  platane.  C.  plantanifolius  ;Vàhl. 
*îf .  Amérique  septentrionale.  Tiges  grimpantes  ;  feuilles  cor- 
diformes, trilobées,  les  lobes  latéraux  dentés,  anguleux;, 
fleurs  à  calice  glabre,  portées  sur  des  pédoncules  triflores, 
presque  égaux.  Orangerie  et  même  culture. 

3.  Liseron  patate.  C.  batatus;  L.  If.  Des  deux  Indes, 
Voyez  tome  II ,  page  4*9' 

4.  Liseron  en  ombelle.  C.  umbellatus  ;  L.  % .  Amérique 
méridionale.  Tiges  volubiles  ;  feuilles  cordiformes;  en  juin 
et  juillet,  fleurs  d'un  beau  jaune,  en  ombelle.  Serre  chaude 
et  même  culture. 

5.  Liseron  des  Canaries.  C.  canariensis ;  L.  f).  Des  Cana- 
ries. Tige  grimpante,  velue;   feuilles  cordiformes,  pubes— 


5o8  CONVOLVULACÉES. 

cen'tes;  de  mai  en  septembre,  fleurs  d'un  bleu  pâle,  sur  des 
pédoncules  multiflores.  Orangerie  ;  même  culture. 

().  Liseron  jalap.  Convolvulus  falapa;  Ait.  7}.  Du  Mexi- 
que. Racine  grande  et  noirâtre  en  dehors;  tige  volubile,  de 
dix  pieds;  feuilles  ovales  ,  un  peu  cordiformes  ,  obtuses  ,  on- 
dulées ,  velues  en  dessous;  en  août  et  septembre,  fleurs  d'un 
jaune  pâle,  sur  des  pédoncules  uniflores.  La  racine  de  cette 
plante  fournit  le  vrai  jalap  du  commerce.  Serre  chaude  ;  ' 
même  culture. 

y.  Liseron  a  feuilles  de  guimauve.  C.  althœoïdes  ;  L.  If. 
Du  Levant.  Tiges  volubiles  ;  feuilles  cordiformes  ,  si  nuées  , 
soyeuses,  à  lobes  ondulés;  de  juin  en  septembre,"  fleurs 
grandes,  rougeâtres,  sur  des  pédoncules  -biflores.  Orangerie 
et  même  culture. 

8.  Liseron  du  Caire.  C.  cairicus  ;  Vahl.  'if .  D'Egypte. 
Tiges  grimpantes  ;  feuilles  palmées,  glabres  ,  un  peu  dentées 
en  scie;  stipules  foliiforines ,  palmées,  axillaires,  coton- 
neuses; en  juin  et  juillet,  fleurs  à  calice  lisse,  pédonculées. 
Serre  chaude  et  même  culture. 

Division  IL  Tiges  couchées,  non  volubiles. 

C).  Liseron  rayé.  C.  linealus;  L.  C.  spicœfolius ;  Lam.  If. 
France  méridionale.  Tiges  de  trois  ou  quatre  pouces  ,  velues^ 
feuilles  lancéolées,  soyeuses,  pétiolées ,  rayées;  en  juin, 
fleurs  rougeâtres  ,  velues  en  dehors ,  sur  des  pédoncules  bi- 
flores. Orangerie  et  même  culture. 

io.  Liseron  argenté.  C.cneorum;  L.  C.  argenteus ;  Lam. 
J).  Du  Levant.  Arbuste  de  deux  pieds,  formant  buisson;, 
feuilles  lancéolées ,  cotonneuses,  persistantes;  de  mai  en 
juillet,  fleurs  blanches  ,  en  ombelle  terminale,  à  calice  velu. 
Orangerie  ;  même  culture. 

ii.  Liseron  linéaire.  C.  linearis;  Curt.  Mag.  J).L\eu.....  ? 
Tiges  droites  ,  frutiqueuses  ;  feuilles  linéaires  ,  aiguës ,  velues, 
soyeuses  ;  tout  Tété ,  fleurs  d'un  rose  pâle  ,  en  ombelle  pani- 
culée  et  terminale;  calice  velu.  Orangerie;  même  culture. 

12.  Liseron  cantabre.  C.  cantabrica ;  L.  If,.  Europe  mé- 
ridionale. Tige  rameuse  ,  presque  droite  ;  feuilles  linéaires 
lancéolées ,  aiguës  ;  une  partie  de  l'été ,  fleurs  moyennes ,  roses 


\ 

CONVOLVULACÉES.  5oq 

ou  blanches,  à  calice  velu,  et  à  pédoncules  ordinairement 
biflores.  Orangerie  et  même  culture. 

J^ar.  @>.  Terreslris ;  Pers.  Feuilles  linéaires ,  soyeuses;  pé- 
doncules à  trois  fleurs  ;  calice  velu  et  mucroné. 

i  3.  Liseron  tricolore  ,  ou  belle-de-jour.  Convolvulas  tri-' 
color ;  L.  Q.  Espagne.  Tiges  d'un  pied,  traînantes;  feuilles 
ovales,  lancéolées,  glabres;  de  juin  en  septembre,  fleurs 
solitaires,  grandes  ,  à  limbe  bleu,  blanc  et  jaune,  ou  d'autres 
couleurs,  selon  les  variétés.  Pleine  terre  légère,  à  exposition 
chaude  ;  multiplication  de  graines  en  avril. 

QUAMOCLIT.  Ipomea;  L.  (Pentandrie-monogynie.)  Ca- 
lice petit,  persistant,  à  cinq  découpures.  Corolle  campanu- 
lée  ou  infbndibuliforme ,  à  limbe  plissé,  partagé  en  cinq 
lobes  peu  marqués.  Cinq  étamines  à  filamens  subulés  ,  pres- 
que de  la  longueur  de  la  corolle. Style  filiforme,  terminé  par 
un  stigmate  en  tête.  Capsule  arrondie ,  à  trois  loges  polys— 
permes. 

i.  Quamoclit  a  feuilles  ailées.  Ipomea  quamoclit;  L. 
Jasminum  americanum;  Clus.  ©.  De  l'Inde.  Tiges  volu- 
biles,  de  sept  à  huit  pieds;  feuilles  pinnatifides ,  linéaires; 
de  juillet  en  septembre,  fleurs  écarlates ,  presque  solitaires. 
Pleine  terre  légère  et  substantielle ,  à  exposition  très-chaude  ; 
multiplication  de  graines  semées  sur  couche  en  mars  ;  repi- 
quer en  place  en  avril.  Laisser  quelques  pieds  sur  la  couche 
pour  assurer  la  maturité  des  graines. 

2.  Quamoclit  écarlate.  /.  coccinea  ;  L.  0.  Antilles.  Tiges 
volubiles,  de  six  à  sept  pieds;  feuilles  cordiformes ,  acumi— 
nées,  anguleuses  à  la  base;  de  juillet  en  septembre,  fleurs  d'un 
écarlate  vif,  axillaires,  plusieurs  sur  le  même  pédoncule. 
Pleine  terre  et  même  culture. 

3.  Quamoclit  pourpre  ,  volubilis  des  jardiniers.  /.  purpu- 
re«;RoTH.  Convolvulus purpureus  ;  L.  0.  Des  Antilles.  Tige 
de  huit  à  neuf  pieds ,  volubile  ;  feuilles  cordiformes ,  indi- 
visées ;  de  juin  en  septembre ,  fleurs  grandes ,  pourpres  à 
l'intérieur,  blanches  mêlées  de  violet  à  l'extérieur.  Même 
culture. 

JTar.    i°  A  fleurs  blanches  ;  2°  à  fleurs  d'un  bleu  violet  ; 
3°  à  fleurs  panachées. 
4-  Quamoclit  remarquable.  I.  insignîs;  Lois.  Deslong.   %. 
5.  35 


5lO  CONVOLVULACÉES. 

Goromandel.  Racine  tubéreuse  ;  tige  grimpante,  herbacée; 
feuilles  cordiformes  ;  de  juillet  en  septembre,  fleurs  roses  en 
dehors,  rouges  en  dedans.  Serre  chaude;  terre  franche ,  lé- 
gère ,  mêlée  à  un  tiers  de  terreau  très-consommé  ;  multipli- 
cation de  boutures. 

5.  QuAMOCLIT    CHANGEANT.    /.     mutabilîS  ;   HoRT.     ANG.     2f  . 

Amérique  méridionale.  Tige  frutiqueuse  ;  feuilles  cordifor- 
mes, à  trois  lobes  ;  de  juillet  en  septembre,  fleurs  nombreuses, 
bleues,  nuancées  de  rose,  à  tube  allongé,  et  limbe  large  de 
près  de  trois  pouces.  Serre  chaude  et  même  culture. 

6.  Quamoclit  paniculé.  /.  paniculata  ;  Burm.  /.  paivi- 
Jlora;  Vahl.  Vf .  Java.  Tige  volubile,  allongée;  feuilles  cor- 
diformes, acuminées,  glabres;  de  juillet  en  septembre,  fleurs 
nombreuses,  à  pédoncules  multiflores,  paniculées;  tube  d'un 
blanc  rosé,  fond  pourpre  et  limbe  rose.  Serre  chaude  et 
même  culture. 

■j.  Quamoclit  hédéracé.  /.  hedemcea ;  Willd.  Convoi— 
vulus  hederaceus ;  L.  Q.  Des  deux  Indes.  Tiges  grimpantes, 
de  deux  à  trois  pieds  ;  feuilles  cordiformes ,  à  trois  ou  cinq 
lobes  ;  en  juillet  et  août,  fleurs  purpurines,  sur  des  pédon- 
cules uniflores  ;  calice  velu  ;  stigmate  à  trois  lobes.  Culture 
du  n°  i . 

8.  Quamoclit  ondulé.  /.  repanda;  Jacq.  Q.  Amérique. 
Feuilles  cordiformes,  oblongues,  oudulées  ;  fleurs  à  pédon- 
cules rameux  et  en  cyme.  Même  culture. 

9.  Quamoclit  sanguin.  /.  sanguinea  ;  Vahl.  0.  Santa- 
Cruz.  Feuilles  cordiformes,  trilobées,  à  lobes  latéraux  an- 
guleux et  un  peu  lobés  ;  fleurs  à  calice  glabre  et  à  pédoncules 
triflores.  Même  culture. 

io.  Quamoclit  nil,  ou  liseron  de  Michaux. /.  nil ;  .L-  ©•> 
Amérique.  Tige  grimpante;  feuilles  cordiformes,  trilobées; 
en  juillet  et  août,  fleurs  d'un  beau  bleu,  nombreuses  ;  corolle 
presque  à  cinq  divisions,  et  pédoncules  plus  courts  que  les 
pétioles.  Même  culture. 

LISEKOLLE.  Evolvulus ;  L.  (Pentandrie-digynie.)  Calice 
a  cinq  divisions  ;  corolle  presque  en  roue  ,  à  cinq  divisions  ; 
cinq  étamines  à  filamens  capillaires  ,  presque  de  la  longueur 
Je  la  corolle  ;  quatre  styles  capillaires  ;  capsule  à  quatre  loges 
monospermes. 


POLÉMONÏACÉES.  5ï  I 

t.  Liserolle  a  feuilles  d'alsine.  Evolvulus  alsinoïdes ;  L. 
0.  Inde.  Tiges  grêles ,  étalées ,  de  huit  à  neuf  pouces  ;  feuilles 
presque  en  cœur,  obtuses  et  velues  ;  de  juin  en  juillet,  deux 
autres  fleurs  sur  chaque  pédoncule,  axillaires.  Terre  légère  ; 
multiplication  de  graines  en  pots  et  sous  châssis,  sur  couche 
tiède  d'où  la  plante  ne  doit  pas  sortir. 

ORDRE   XI. 

LÈS  POLÈMONIACÉES.  —  POLEMONIACEM. 

Plantes  herbacées  ou  ligneuses 5  tiges  rameuses; 
feuilles  simples ,  alternes  ou  opposées.  Fleurs  souvent 
en  corymbe  ;  calice  monophylîe,  divisé  plus  ou  moins 
profondément  ;  corolle  monopétale  ,  le  plus  souvent  à 
cinq  lobes  réguliers  ;  cinq  étamines  ;  un  ovaire  supé- 
rieur, surmonté  d'un  style  terminé  par  trois  stigmates. 
Capsule  à  trois  valves,  recouvertes  par  le  calice  persis- 
tant :  chaque  valve  portant,  vers  Je  milieu  de  sa  face 
interne,  une  côte  proéminente  qui  s'applique  sur  un 
angle  saillant  du  réceptacle,  pour  former  trois  loges, 
contenant  chacune  une  ou  plusieurs  graines.  Embryon 
placé  au  milieu  d'un  périsperme  corné, 

PHLOX.  Phlox  ;  L.  {Pentandrie-monogjnie.)  Calice  divisé 
profondément  en  cinq  découpures  ;  corolle  en  entonnoir,  à 
tube  allongé ,  à  limbe  plane,  partagé  en  cinq  divisions  ;  cinq 
étamines  à  filamens  inégaux,  attachés  au  fond  du  tube  et  non 
saillans  ;  ovaire  conique,  surmonté  d'un  style  filiforme  ;  cap- 
sule à  trois  loges  monospermes. 

1.  Phlox  paniculé.  P.  paniculata;  Ait.  ^  .  Amérique  sep- 
tentrionale. Tiges  droites ,  lisses  ,  de  trois  ou  quatre  pieds  ; 
feuilles  lancéolées,  scabres  sur  les  bords,  ondulées;  d'août 
en  septembre  ,  fleurs  d'un  pourpre  pâle  ou  lilas ,  en  corymbe 
paniculé  ;  corolle  à  divisions  arrondies.  Cette  espèce ,  comme 
la  plupart  des  autres,  est  de  pleine  terre  ;  toutes  viennent 
assez  bien  en  tous  terrains  ,  mais  elles  préfèrent  les  terres 
franches  et  fraîches ,  et  elles  réussissent  mal  à  l'exposition  du 
nord.  On  les  multiplie  par  la  séparation  des  racines  au  prin- 


5l2  POLÉMONIACÉES. 

temps ,   ou  de  boutures  en  pots  et  en  orangerie  le  premier 
hiver.  Toutes  se  cultivent  de  même. 

Var.  i°  A  fleurs  blanches;  2°  à  feuilles  panachées  :  celle-ci 
est  délicate  et  exige  une  couverture  de  litière  pendant  les 
froids. 

2.  Phlox  ondulé.  Phlox  undulata;  Ait.  If  .  Amérique  sep- 
tentrionale. Tiges  lisses,  de  trois  ou  quatre  pieds;  feuilles 
lancéolées  ,  oblongues  ,  un  peu  ondulées ,  scabres  sur  les 
bords;  en  juillet  et  août ,  fleurs  bleuâtres  ,  en  corymbe  pani- 
culé;  divisions  de  la  corolle  un  peu  rétuses. 

3.  Phlox  blanc.  P.  suaveolens ;  Ait.  P.  candida;  Pers.^, 
Amérique  méridionale.  Tiges  très -glabres,  de  dix -huit 
pouces;  feuilles  ovales,  lancéolées,  très-glabres;  de  juin  en 
juillet,  fleurs  d'un  blanc  pur,  un  peu  odorantes,  en  grappes 
paniculées. 

T^ar.  A  feuilles  panachées  de  blanc. 

4»  Phlox  maculé.  P.  maculala  ;  L.  If.  Amérique  septen- 
trionale. Tiges  maculées ,  un  peu  scabres ,  de  trois  à  cinq 
pieds;  feuilles  oblongues,  lancéolées,  glabres;  en  août  et 
septembre ,  fleurs  d'un  pourpre  bleuâtre  ,  en  grappes  corym- 
bi  formes. 

5.  Phlox  velu.  P.  pilosa;  Pers.  'if .  Virginie.  Tiges  d'un 
pied,  droites;  feuilles  lancéolées,  velues;  en  juin  et  juillet, 
fleurs  d'un  lilas  pâle,  en  corymbes  terminaux.  Orangerie. 

6.  Phlox  de  la  Caroline.  P.  carolina;  L.  *ïf  .  Caroline.  Tige 
de  deux  pieds,  scabre;  feuilles  lancéolées,  lisses;  de  juillet 
en  septembre,  fleurs  d'un  beau  pourpre,  en  corymbe  fasci- 
cule et  terminal. 

7.  Phlox  glabre.  P.  glaberrima;  L.  ^ .  Virginie.  Tige 
droite,  d'un  pied  et  demi;  feuilles  linéaires ,  lancéolées  ,  gla- 
bres; de  juin  en  août,  fleurs  d'un  pourpre  clair,  en  corymbe 
terminal. 

8.  Phlox  divariqué.  P.  divaricata;  L.  If.  Virginie.  Tige 
d'un  pied,  souvent  inclinée,  dichotome;  feuilles  larges,  lan- 
céolées, les  supérieures  alternes;  au  printemps,  fleurs  d'un 
bleu  léger,  en  grappes  lâches;  pédoncules  géminés. 

g,  Phlox  a  feuilles  ovales.  P.  ovata;  Pers.  <2£.  Virginie. 
Tiges  grêles,  de  dix-huit  pouces;  feuilles  ovales;  en  juillet, 
fleurs  grandes,  d'un  rouge  vif,  solitaires. 


P0LÊMON1ACÉE6.  5l3 

10.  Phlox  rampant.  Phlox  reptans ;  Mich.  If.  Caroline. 
Tiges  fertiles,  droites  et  simples,  les  autres  couchées,  pu- 
bescentes  comme  toute  la  plante  ;  feuilles  radicales  obovales, 
les  caulinaires  ovales,  lancéolées  ;  au  printemps,  fleurs  d'un 
Hlas  violet  ou  d'un  bleu  pâle,  grandes,  peu  nombreuses  et 
en  corymbe. 

1 1.  Phlox  subulé.  P,  subulata;  L.  % .  Virginie.  Tiges  cou- 
chées ;  feuilles  subulées ,  velues ,  persistantes  ;  d'avril  en  mai, 
fleurs  opposées,  roses,  marquées  d'une  étoile  d'un  pourpre 
violet  à  la  base  du  limbe,  à  divisions  émarginées» 

12.  Phlox  sétacé.  P.  setacea;  L.  *3jC.  Virginie.  Tiges  fer- 
tiles redressées,  les  autres  couchées;  feuilles  sétacées,  les 
caulinaires  opposées ,  lancéolées  r  velues  comme  toute  la 
plante;  en  juin  et  juillet,  fleurs  solitaires,  grandes,  roses, 
ou  d'un  pourpre  léger,  tachées  de  rouge  au  centre  de  la  co- 
rolle. Cette  espèce  est  un  peu  délicate  :  on  la  couvre  l'hiver 
ou  on  la  met  en  orangerie. 

i3.  Phlox  pyramidal.  P.  pjramidalis ;  Hort.  Ang.  %,. 
Amérique  septentrionale.  Tiges  de  trois  ou  quatre  pieds  ; 
feuilles  lancéolées  ;  en  juin  et  juillet,  fleurs  d'un  beau  pour- 
pre, en  épi  pyramidal. 

i4»  Phlox  arbrisseau.  P.fruticosa;  Hort.  Aîn*gl.  f>«  Amé- 
rique septentrionale.  Tige  cylindrique,  droite,  rameuse  et 
glabre;  feuilles  lancéolées,  oblongues  ou  ovales ,  très  -  gla- 
bres ;  en  été,  fleurs  bleues,  en  corymbes  terminaux.  Oran? 
gerie. 

i5.  Phlox  sous-arbrisseau.  P.  suffructicosa;^WnAuH.  f), 
Amérique  septentrionale.  Tiges  d'un  à  deux  pieds  ;  feuilles 
lancéolées;  en  juin,  fleurs  d'un  rouge  violacé,  un  peu  odoranT 
tes,  en  panicule.  Orangerie  si  l'on  veutqu'il  conserve  ses  tiges. 

16.  Phlox  en  croix.  P.  decussata  ;  Hort.  Ang.  P.  acumi— 
nata;  Lois.  Deslong.  %.  Amérique  septentrionale.  Tiges 
droites,  de  deux  ou  trois  pieds;  feuilles  opposées  en  croix 
pour  la  plupart ,  ovales-lancéolées  ;  de  septembre  en  octobre, 
fleurs  d'un  lilas  tendre  plus  foncé  au  milieu  du  limbe. 

J^ar.  A  fleurs  blanches. 

POLÉMOINE.  Polemonium;  L.  (Pentandrie-monogynie.) 
Calice  en  soucoupe,  partagé  jusqu'à  moitié  en  cinq  divisions  ; 
corolle  en  roue,  à  tube  court,  à  limbe  divisé  en  cinq  lobes  ; 


5l4  POLÉM0NIACÉES. 

cinq  étamines  â  filamens  dilatés  à  leur  base  ;  un  style  filiforme, 
terminé  par  un  stigmate  à  trois  divisions  ;  capsule  à  trois  loges, 
contenant  plusieurs  graines  anguleuses. 

i .  Polémoine  bleue  ,  valériane  grecque.  Polemonium  cœ- 
rulenm  ;  L.  If. .  Europe.  Tiges  de  deux  pieds  ;  feuilles  pinnées, 
à  folioles  oblongues  et  nombreuses  ;  de  mai  en  juillet,  fleurs 
bleues ,  droites,  en  bouquets  terminaux.  Pleine  terre  à  expo- 
sition ouverte;  multiplication  de  graines  ou  par  éclats  des 
touffes.  Cette  plante  se  ressème  souvent  d'elle-même. 

T^ar.  A  fleurs  blanches  \  flore  albo. 

2.  Polémoine  rampante.  P.  reptans  ;  L.  *if  .  Amérique  sep- 
tentrionale. Tiges  un  peu  couchées;  feuilles  pinnées,  à  sept 
folioles  ;  en  avril  et  mai,  fleurs  d'un  bleu  pâle,  en  bouquets 
terminaux,  un  peu  penchées.  Même  culture. 

CANTU.  Cantua  ;  Juss.  {Pentandrie  —  monogynie.)  Calice 
en  soucoupe,  à  trois  ou  cinq  dents  ;  corolle  en  entonnoir,  à 
tube  plus  long  que  le  calice ,  et  à  limbe  plane ,  partagé  en 
cinq  lobes;  cinq  étamines  à  filamens  égaux,  non  dilatés, 
quelquefois  saillans  ;  style  terminé  par  trois  stigmates  ;  cap- 
sule à  trois  loges,  contenant  plusieurs  graines  munies  d'une 
aile  membraneuse.  On  n'en  cultive  guère  qu'une  espèce,  et 
encore  dans  les  collections  botaniques  ;  le  cantu  a  feuilles  de 
troène,  cantua  liguslrifolia,  Juss.  ; periphragmos  fœtidus ,Fl. 
Per.  ;  vestia  lycioïdes ,  Willd.  Feuilles  lancéolées,  glabres; 
fleurs  sur  des  pédoncules  triflores.  Serre  tempérée  et  culture 
des  quamoclits. 

BONPLANDE.  Bonplandia;  Cav.  (Pentandrie-monogynie.) 
Calice  tubulé,  à  cinq  dents  ;  corolle  tubulée,  partagée  en  son 
limbe  en  cinq  découpures,  dont  deux  supérieures  droites, 
rapprochées ,  et  trois  inférieures  abaissées  et  écartées  ;  cinq 
«Staminés  ;  un  style  surmonté  de  trois  stigmates  ;  capsule 
triangulaire ,  à  trois  loges  monospermes.  On  n'en  connaît 
qu'une  espèce  :  bonplande  a  feuilles  géminées  ,  bonplandia 
geminiflora ,  Cav.  ;  caldasia  heterophylla ,  Willd.  ^  .  Nou- 
velle-Espagne. Tige  droite;  feuilles  alternes,  lancéolées, 
dentées  ;  de  septembre  en  octobre,  fleurs  d'un  bleu  violet, 
géminées  et  axilîaires.  Orangerie  éclairée  ;  terre  légère  ;  mul- 
tiplication des  graines  semées  au  printemps  sur  couche ,  ou 
par  la  séparation  des  racines. 


BIGNONES.  5l5 

COBÉE.  Cobœa;  Cav.  {Pentandrie  -  mono gy nie.)  Calice 
campanule,  pentagone;  corolle  en  cloche,  à  limbe  partagé 
en  cinq  lobes  ;  cinq  étainines  à  fila  mens  attachés  à  la  partie 
inférieure  du  tube,  saillans  hors  de  celui-ci,  et  un  peu  con- 
tournés en  spirale  ;  style  plus  long  que  les  étamines,  termi- 
né par  trois  ou  cinq  stigmates  ;  ovaire  environné  à  sa  base 
par  un  corps  glanduleux  ;  capsule  à  trois  valves ,  à  trois  loges 
contenant  beaucoup  de  graines  planes,  entourées  d'un  rebord 
membraneux,  et  imbriquées  sur  un  réceptacle  prismatique. 

i.  Cobée  grimpante.  Cobœa  scandens ;  Cav.  7}-  Mexique. 
Tiges  sarmenteuses,  longues  de  trente  à  soixante  pieds  ;  feuil- 
les ailées  avec  impaire,  à  sept  folioles  opposées ,  ovales-oblon- 
gues;  pétioles  munis  de  vrilles;  tout  l'été,  fleurs  grandes, 
d'abord  jaunâtres,  puis  violettes.  Orangerie;  terre  franche 
légère,  à  exposition  chaude  ;  arrosemens  abondans  en  été; 
multiplication  de  graines  sur  couche  tiède  au  printemps ,  de 
boutures  et  de  marcottes.  Comme  elle  mûrit  ses  graines  dans 
l'année,  on  peut  la  cultiver  comme  annuelle  et  la  planter 
en  pleine  terre.  On  en  couvre  des  palissades ,  treillis  ,  ton- 
nelles, etc.,  où  elle  produit  un  charmant  effet. 

ORDRE  XII. 
LES  BIGNOTŒS.  —  BIGNOWIM. 

Plantes  herbacées  ou  ligneuses;  tiges  herbacées, 
frutescentes  ,  ou  arborescentes ,  quelcpefois  sarmen- 
teuses; feuilles  simples  ou  conjuguées,  quelquefois 
ternées  ,  on  deux  fois  ailées  avec  impaire ,  opposées , 
rarement  alternes.  Fleurs  ordinairement  en  panicuîes 
terminales,  quelquefois  en  grappes;  calice monophylle, 
divisé  en  son  limbe  ;  corolle  monopétale ,  le  plus  sou- 
vent irrégulière ,  à  limbe  partagé  en  quatre  ou  cinq 
lobes  ;  quatre  étamines  souvent  didynames ,  quelque- 
fois deux  seulement;  un  filament  stérile  dans  le  premier 
cas,  et  trois  dans  le  second;  un  ovaire  surmonté  d'un 
style  à  stigmate  simple  ou  bilobé.  Capsule  tantôt  à 
deux  valves  et  à  deux  loges  ,  ayant  la  cloison  parallèle 


5l6  BIGN0NES. 

ou  opposée  aux  valves  sans  y  adhérer,  tantôt  coriace, 
comme  ligneuse,  s'ouvrant  seulement  par  le  haut,  sépa- 
rée intérieurement  par  une  cloison  adhérente  aux  valves, 
au  milieu  desquelles  s'élève  quelquefois  un  réceptacle 
en  forme  d'aile,  formant  une  demi-cloison  dans  chaque 
loge.  Embryon  dépourvu  de  périspermes. 

GALANE.  Chelone;  L.  {Didj-namie-angiospermieJ)  Calice 
court,  à  cinq  découpures;  corolle  tubuleuse  à  sa  base,  ren- 
flée et  ventrue  à  sa  partie  supérieure ,  son  limbe  formant  deux 
lèvres  dont  ia  supérieure  écliancrée  et  l'inférieure  trifide  ; 
quatre  étamines  didynames,  un  cinquième  filament  stérile, 
plus  court  que  les  autres,  et  glabre;  un  seul  stigmate;  cap- 
sule ovale ,  à  deux  valves ,  à  deux  loges  renfermant  plusieurs 
graines  entourées  d'un  rebord  membraneux. 

1 .  Galàne  a  épi.  Chelone  glabra  ;  L.  If.  Amérique  septen- 
trionale. Tiges  de  trois  ou  quatre  pieds,  un  peu  tétragones, 
sillonnées  ;  feuilles  pétiolées ,  lancéolées,  dentées,  les  supé- 
rieures opposées  ;  de  septembre  en  octobre,  fleurs  blanches. 
Pleine  terre  franche  et  un  peu  fraîche  ;  exposition  un  peu 
ombragée  ;  multiplication  de  graines  qui  mûrissent  assez 
souvent,  ou  par  la  séparation  des  touffes  au  commencement 
du  printemps. 

2.  Galane  oblique.  C.  obliqua  ;  L.  C.  purpurea  ;  Mill.  ^  . 
Virginie.  Tiges  de  deux  à  trois  pieds  cylindriques  ;  feuilles 
pétiolées,  lancéolées,  opposées;  en  septembre  et  octobre, 
fleurs  d'un  pourpre  vif.  Même  culture. 

3.  Galane  barbue.  C.  barbata;  Cavan.  C.  ruellioïdes;  An- 
drew. %.  Mexique.  Tiges  de  quatre  à  cinq  pieds,  glabres, 
cylindriques;  feuilles  opposées,  connées,  linéaires- aiguës, 
très-entières  ;  de  juin  en  octobre,  fleurs  écarlates  ,  à  corolle 
barbue  ,  penchées ,  en  panicule  terminale ,  très-belles.  Terre 
légère  et  fraîche  ;  couverture  de  litière  sèche  pendant  l'hiver, 
ou  orangerie  ;  du  reste  même  culture. 

PENTSTEMON.  Pentstemon  ;Scur.  (Didynamie-angiosper- 
rnie.)  Ce  genre  ne  diffère  du  précédent  que  parce  que  le  cin- 
quième filament  stérile  est  barbu  à  sa  partie  supérieure  ,  et 
plus  long  que  les  autres. 


BÏGN0NES.  5l7 

i.  Pentstemon  velu.  Penlstemon  hirsnta;  Willd.  îf  .  Vir- 
ginie. Tige  velue;  feuilles  pubescentes;  fleurs  pâles.  Pleine 
terre  légère,  à  exposition  ombragée,  et  couverture  de  litière 
sèche  pendant  l'hiver;  du  reste  même  culture  que  le  genre 
précédent.  Toutes  les  autres  plantes  du  genre  se  cultivent  de 
même,  mais  en  orangerie. 

2.  Pentstemon  pubescent,  ou  museau  de  chien.  P»  pubes- 
cens;  Ait.  Chelone pentstemon  ;  L.  2£  .  Amérique  septentrio- 
nale. Tige  de  dix-huit  pouces,  pubescente;  feuilles  amplexi- 
caules,  lancéolées,  opposées  ;  de  septembre  en  octobre,  fleurs 
d'un  blanc  pourpré,  en  panicules  dichotomes. 

3.  Pentstemon  a  feuilles  lisses.  P.  lœvigata  ;  Willd.  Che- 
lone pentstemon  ;  Mill.  <2jC.  Amérique  septentrionale.  Tiges 
glabres;  feuilles  inférieures  ovales-acuminées ,  très-entières, 
les  supérieures  amplexicaules,  dentées  ;  de  septembre  en  oc- 
tobre, fleurs  violettes.  Orangerie  et  même  culture. 

4.  Pentstemon  campanulée.  P.  campanulata  ;  Willd.  Che- 
lone campanulata  ;  Cavan.  If  .  Mexique.  Tiges  de  quatre  ou 
cinq  pieds,  glabres;  feuilles  lancéolées ,  a  cumin  ées ,  toutes 
finement  dentées  ;  de  juin  en  octobre,  fleurs  d'un  rouge  foncé 
en  dehors,  blanchâtres  en  dedans,  campanulées,  en  épis. 

SÉSAME,  ou  Jugéoline.  Sesamum ;  L.  (Didjnamie-an- 
giospermie.)  Calice  à  cinq  divisions  inégales  ;  corolle  presque 
campanulée  ,  à  tube  court,  ayant  son  limbe  partagé  en  cinq 
lobes,  dont  l'inférieur  plus  grand;  quatre  étamines  didyna- 
mes  ,  avec  le  rudiment  d'une  cinquième  ;  stigmate  divisé  en 
deux  lames  ;  capsule  oblongue,  presque  tétragone,  à  quatre 
sillons,  à  deux  loges  partagées  par  la  saillie  de  l'angle  ren- 
trant du  sillon;  graines  nombreuses,  attachées  à  un  récep- 
tacle central ,  grêle.  On  ne  cultive  guère  que  le  sésame  d'O- 
bient  ,  sesamum  orientale,  L.  Q.  Plante  économique  dans 
son  pays  natal.  Serre  tempérée  ;  multiplication  de  graines  sur 
couche  chaude  au  printemps.  On  extrait  de  l'huile  de  ses 
graines. 

JOSÉPHINE.  Josephinia ;  Vent '.  (Didjnamie  —  angiosper- 
mie.)  Calice  à  cinq  divisions,  dont  la  supérieure  plus  petite  ; 
corolle  campanulée  ,  bilabiée ,  à  tube  court  et  à  gorge  enflée  ; 
quatre  étamines  didynames,  et  le  rudiment  d'une  cinquième; 


5l8  BIGNONES. 

stigmate  quadrifide  ;  noix  hérissée  de  pointes,  percée  de  trois 
à  quatre  trous  au  sommet  ;  semences  cylindriques. 

i.  Joséphine  impératrice.  Josephinia  imperatricis  ;  Vent. 
<y.  Nouvelle -Hollande.  Tige  droite,  noueuse,  de  dix-huit 
pouces;  feuilles  ovales -cordiformes,  opposées;  en  été,  fleurs 
à  peu.  près  semblables  à  celles  de  la  bignone  catalpa.  Orange- 
rie ;  terre  légère  ou  de  bruyère  ;  multiplication  de  graines  sur 
couche  chaude  en  automne  ou  au  printemps ,  ou  en  pots  pour 
éviter  le  repiquage. 

BIGNONE.  Bignonia  ;  L.  {Didynamie-angiospermie.)  Ca- 
lice court,  à  deux  ou  cinq  divisions;  corolle  presque  cam- 
panulée,  à  limbe  évasé,  inégal,  partagé  en  cinq  lobes  arron- 
dis ;  quatre  étamines  didynames,  avec  une  cinquième  stérile , 
ou  seulement  deux  étamines  avec  trois  filamens  stériles; 
sitgmate  divisé  en  deux  lames;  capsule  allongée,  semblable 
à  une  silique ,  à  deux  valves ,  à  deux  loges  contenant  plusieurs 
graines  aplaties,  membraneuses  en  leur  bord. 

Sect.  Ire.  Feuilles  simples. 

i .  Bignone  catalpa.  Bignonia  catalpa  ;  L.  Catalpa  syrin- 
gifolia  ;  Ait '.  7}  •  Amérique  septentrionale.  Arbre  de  vingt  à 
trente  pieds ,  à  tige  droite  ;  feuilles  simples ,  cordiformes , 
ternées  ;  en  août,  fleurs  blanches,  pointillées  de  pourpre,  en 
panicules  terminales,  ressemblant  assez  à  celles  du  marron- 
nier d'Inde.  Pleine  terre  franche  légère,  humide  ;  multipli- 
cation de  graines  au  printemps,  et  abriter  le  jeune  plant  du 
froid  pendant  les  trois  premières  années  ,  ou  de  boutures  et 
marcottes. 

2.  Bignone  a  feuilles  de  chêne.  B.  quercus  ;  Lam.  B.  Ion- 
gissima;  Willd.  Catalpa  longissima ;  Ait.  f)-  Antilles.  Ar- 
bre de  quarante  pieds  dans  son  pays  natal;  feuilles  simples, 
oblongues  ,  acuminées  ,  ternées  ;  fleurs  d'un  blanc  purpurin  , 
à  deux  étamines,  en  panicules  terminales  ;  silique  filiforme, 
très-longue  ;  graines  laineuses.  Serre  chaude  et  tannée  ;  terre 
substantielle  et  franche,  légère;  arrosemens  abondans  pen- 
dant l'été,  très-modérés  pendant  l'hiver;  multiplication  de 
graines  tirées  de  son  pays  natal ,  de  marcottes  et  boutures. 

3.  Bignone  toujours  verte,  gelsémier  luisant ,  jasmin  odo- 


BIGNONES.  5ig 

rant  de  îa  Caroline.  Bignonia  sempervirens  ;  L.  Gelsemium 
lucidum;  Hort.  Ang.  f).  Amérique  septentrionale.  Tige  sar- 
menteuse,  volubile  ;  feuilles  lancéolées  ,  simples  ;  de  juin  en 
juillet,  fleurs  d'un  beau  jaune,  infondibuliformes ,  ©dorantes. 
Pleine  terre  franche  et  légère,  à  exposition  très  -  chaude  ; 
avec  couverture  pendant  l'hiver,  ou,  plus  sûrement,  oran- 
gerie ;  du  reste  même  culture. 

Segt.  II.  Feuilles  conjugue'es. 

4.  Bignone  griffe  de  chat.  Bignonia  unguis-cati ;  L.  T). 
Antilles.  Tiges  sarmenteuses ,  feuilles  conjuguées,  avec  vrilles , 
les  folioles  ovales  acuminées  ;  fleurs  jaunes,  sur  des  pédon- 
cules axillaires  et  uniflores.  Serre  chaude  et  culture  du  n°  2. 

5.  Bignone  a  vrilles.  B.  capreolata;  L.  T)-  Antilles.  Ti- 
ges sarmenteuses ,  de  trois  à  six  pieds  ;  feuilles  inférieures 
simples,  les  supérieures  conjuguées,  avec  vrilles,  à  folioles 
cordiformes  lancéolées  ;  en  juin ,  fleurs  d'un  jaune  orangé  au 
sommet,  pourpres  à  leur  base.  Pleine  terre,  contre  un  mur 
exposé  au  midi  *  avec  couverture  l'hiver  pendant  sa  jeunesse  ; 
multiplication  de  marcottes,  de  rejetons  et  de  boutures. 

6.  Bignone  crucifère.  B.  crucigera;  L.  J).  Amérique  sep- 
tentrionale. Tiges  sarmenteuses ,  couvertes  de  tubercules  ; 
feuilles  conjuguées,  avec  vrilles,  les  inférieures  ternées;  fo- 
lioles ovales  cordiformes ,  acuminées;  fleurs  grandes,  d'un 
jaune  pâle,  en  grappes  axillaires.  Orangerie  et  même  culture. 

7.  Bignone  paniculée.  B.  paniculata  ;  Vahl.  J).  Antilles. 
Tige  grimpante;  feuilles  conjuguées,  cordiformes  — ovales; 
fleurs  pourpres,  odorantes,  en  grappes ,  à  calice  double.  Serre 
chaude;  même  culture. 

Sect.  III.  Feuilles  digitées. 

8.  Bignone  trifoliée.  B.  triphylla;  L.  f).  Antilles.  Tige 
frutiqueuse ,  droite  ;  feuilles  ternées ,  glabres ,  à  folioles  ovales 
acuminées;  fleurs  blanches.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

9.  Bignone  a  cinq  feuilles.  B.  pentaphjUa  ;  L.  J).  An- 
tilles. Arbrisseau  de  douze  à  quinze  pieds  ;  feuilles  digitées,  à 
folioles  obovales  et  très  -  entières  ;  fleurs  purpurines.  Serre 
chaude  et  même  culture. 


Ô20 


BIGNONES. 


Sect.  IV.  Feuilles  pinnées. 


10.  Bicnone  a  grandes  fleurs.  Bignonia  grandiflora  ;  An- 
drew. B.  chinensis;  Lam.  J).  Chine.  Tiges  sarmenteuses , 
grimpantes,  radicantes  ;  feuilles  pinnées,  à  folioles  ovales 
acuminées  ,  dentées  ;  fleurs  nombreuses  ,  safranées  ,  en  pa- 
nicule  terminale,  à  tube  de  la  corolle  aussi  long  que  le  calice. 
Orangerie  et  même  culture. 

il.  Bignone  grimpante,  jasmin  de  Virginie.  B.  radicans; 
L.  7}.  Amérique  septentrionale.  Tige  grimpante,  de  vingt  à 
trente  pieds;  feuilles  pinnées  ,  à  folioles  ovales,  acuminées, 
dentées;  de  juillet  en  septembre,  fleurs  rouges  ,  grandes  ,  à 
tube  de  la  corolle  trois  fois  plus  long  que  le  calice ,  en  co- 
rymbes  terminaux.  Pleine  terre  franche,  légère,  un  peu  hu- 
mide sans  être  froide,  abonne  exposition  ;  du  reste,  même  cul- 
ture. On  en  fait  de  charmans  tapis  pour  couvrir  les  murailles. 

J^ar.  £.  B.  coccinea;  Catesb  ;  feuilles  imitant  celles  du 
frêne;  fleurs  plus  petites,  écarlates.  Même  culture. 

12.  Bignone  a  feuilles  de  frêne.  B.  stans ;  L.  J) .  Antilles. 
Tige  droite,  de  sept  à  huit  pieds  ;  feuilles  pinnées  ,  à  folioles 
oblongues  lancéolées  ,  dentées;  en  août,  fleurs  jaunes,  en 
grappes  simples  et  terminales.  Serre  chaude  et  même  culture. 

i3.  Bignone  de  Norfolk.  B.  pandorea;  Andrew.  B.  aus- 
tralis;  Brow.  f).  Nouvelle-Hollande.  Tige  volubile;  feuilles 
pinnées,  souvent  quadrijuguées,  à  folioles  elliptiques,  ordi- 
nairement entières;  en  automne  ,  fleurs  d'un  blanc  terne  rayé 
de  pourpre,  en  grappes  composées.  Orangerie;  terre  franche 
légère;  vases  très-grands.  Même  culture. 

i/f.  Bignone  faux-chéloné.  B.  chelonoïdes ;  L.  7}-  Inde. 
Arbre  très-grand  dans  son  pays  natal  ;  feuilles  pinnées  avec 
impaire  ,  à  folioles  ovales  ,  très-entières  ,  pubescentes;  fleurs 
barbues  ,  semi-pentandriques.  Serre  chaude  et  même  culture. 

i5.  Bignone  a  ébène,  ébène  jaune.  B.  leucoxylon;  Willd. 
f).  Jamaïque.  Arbre  de  trente  à  quarante  pieds  dans  son  pays 
natal;  feuilles  digitées,  à  folioles  lancéolées,  acuminées,  très- 
entières  ,  glabres  ;  en  juin  ,  fleurs  blanches,  terminales,  soli- 
taires, odorantes.  Serre  chaude  et  même  culture. 

COBNARET  ou  bicorne.  Martynia;  L.  (Didjrnamie-an- 
giospermie.)  Calice  à  cinq  divisions  ;  corolle  eampanulée  ou 


BIGNONES.  521 

en  entonnoir,  ventrue  à  sa  base,  ayant  son  limbe  évasé,  par- 
tagé en  quatre  ou  cinq  lobes  inégaux;  quatre  étamines  didy- 
names,  avec  le  rudiment  d'une  cinquième;  stigmate  à  deux 
lames;  capsule  ligneuse,  ovale  conique,  terminée  par  une 
pointe  recourbée,  marquée  extérieurement  de  quatre  sillons, 
s'ouvrant  imparfaitement  en  deux  valves  par  son  sommet,  à 
une  seule  loge  à  sa  base  ,  à  cinq  loges  dans  le  reste  de  sa  lon- 
gueur, la  cinquième  loge  étant  au  milieu  des  quatre  autres; 
chaque  loge  contient  plusieurs  graines  ovales ,  comprimées. 

i.  Cornaret  a  longues  cornes.  Martjnia  proboscidea  ; 
Willd.  M.  alternifolia ;  Lam.  Q).  Amérique  méridionale.  Tige 
rameuse  d'un  pied;  feuilles  alternes,  cordiformes ,  très-en- 
tières; de  juin  en  août,  fleurs  blanches ,  en  grappes  termi- 
nales ;  capsule  à  corne  longue  et  arquée.  En  pots  et  en  terre 
franche  légère  ;  multiplication  de  graines  sur  couche  chaude 
et  sous  châssis.  On  laisse  quelques  pieds  sur  la  couche  pour 
s'assurer  de  la  maturité  des  graines. 

2.  Cornaret  anguleux.  M.  angulosa;  Lam.  M.  diandra; 
Jacq.  Q.  Mexique.  Tige  cylindrique,  rameuse,  d'un  pied; 
feuilles  opposées ,  cordiformes ,  dentées  ;  fleurs  blanches ,  ta- 
chetées de  pourpre,  à  deux  étamines.  Même  culture. 

3.  Cornaret  annuel.  M.  craniolaria ;  Willd.  M.  spatha- 
cea ;  Lam.  craniolaria  annua;  L.  Q.  Amérique  méridionale. 
Tige  rameuse;  feuilles  opposées ,  à  cinq  lobes  dentés;  fleurs 
à  calice  double,  l'intérieur  monophylle  et  spatacé.  Même 
culture. 

4-  Cornaret  brillant.  M.  speciosa;  Lois.  Deslong.  Gloxi- 
nia  speciosa;  Edwig.  2£ .  Du  Brésil.  Tige  d'un  pied;  feuilles 
grandes,  très-velues;  une  partie  de  l'été,  fleurs  campanulées, 
d'un  beau  bleu  bordé  de  violet,  solitaires  sur  chaque  pédon- 
cule, nombreuses.  Serre  chaude;  même  culture;  de  plus, 
multiplication  ~par  éclats. 

Var.    i°  A  fleurs  blanches  ;  20  à  fleurs  d'un  bleu  pâle. 

5.  Cornaret  vivace.  M.perennis;  L.  Gloxinia  maculata; 
L'Hérit.  If  .  Antilles.  Tige  d'un  pied,  rougeâtre,  cylindrique  ; 
feuilles  opposées ,  pétiolées  ,  cordiformes  ,  dentées ,  un  peu 
ridées;  en  août,  fleurs  bleues,  pédonculées ,  axillaires  et  ter- 
minales. Serre  chaude  et  culture  de  la  précédente. 

6.  Cornaret  a  longues  fleurs.  M.  longiflora;  Ait.  M.  Ca- 


522  GENTIÂNÉES. 

pensis;  Glox.  0.  Du  Cap.  Tige  simple;  feuilles  arrondies, 
ondulées  ;  en  juillet  et  août ,  fleurs  à  tube  ventru  à  la  base, 
presque  plane.  Culture  du  n°  i. 

ORDRE   XIII. 

LES  GENTIÂNÉES.  —  GENTIANEJE. 

Plantes  herbacées,  rarement  frutescentes-,  feuilles 
opposées,  entières  et  sessiles.  Fleurs  terminales  ou 
axillaires,  souvent  bractéées  5  calice  monophylle,  per- 
sistant, partagé  en  plusieurs  divisions-,  corolle  mono- 
pétale ,  souvent  marcescente ,  à  limbe  divisé  en  plu- 
sieurs lobes  égaux  ,  le  plus  ordinairement  en  cinq  ; 
étamines  égales  en  nombre  aux  lobes  de  la  corolle,  et 
alternes  avec  eux-,  un  ovaire  supérieur,  portant  un  seul 
style ,  quelquefois  divisé  en  deux  ;  stigmate  simple 
ou  lobé.  Capsule  à  deux  valves ,  à  une  loge  ou  à  deux 
loges  formées  par  les  bords  rentrant  des  valves  -,  graines 
menues  et  nombreuses,  attachées  sur  les  valves.  Em- 
bryon entouré  d'un  périsperme  charnu. 

GENTIANE.  Gentiana  ;  L.  (Pentandrie-digynie.)  Galice 
presque  divisé  jusqu'à  sa  base  en  cinq  parties ,  corolle  tubu- 
leuse  à  sa  base ,  un  peu  campanulée  supérieurement,  à  limbe 
partagé  en  cinq  lobes,  rarement  en  quatre  ;  cinq  étamines, 
plus  rarement  quatre  ;  style  divisé  en  deux  ;  capsule  oblon- 
gue  ,  fourchue  ou  bifide  à  son  sommet ,  n'ayant  qu'une  seule 
loge. 

§  Ier.  Corolle  presque  en  cloche,  de  cinq  à  neuf  divisions. 

1.  Gentiane  jaune,  grande  gentiane.  Gentiana  lutea;  L. 
^  .  Alpes.  Tiges  de  trois  à  quatre  pieds  ;  feuilles  larges,  ova- 
les, nervées;  en  juillet,  fleurs  jaunes,  grandes  ,  à  sept  à  huit 
divisions  allongées,  en  roue,  verticillées  ,  à  calice  spatacé. 
Pleine  terre  légère,  mélangée  à  moitié  terreau  de  bruyère  ; 
exposition  à  demi  ombragée  ;  multiplication  de  graines ,  ou 
par  l'éclat  des  pieds.  Les  semis  se  font  à  l'exposition  du  le- 


GENTIANÉÈS.  5^3 

vant,  et  l'on  ne  transplante  les  jeunes  sujets  que  lorsqu'ils 
ont  un  an. 

2.  Gentiane  pourpre.  Gentianapwpurea;  Pers.  G.  pitnc- 
iala;  Willd.  If  .  Alpes.  Tiges  de  deux  pieds;  feuilles  ovales 
aiguës,  opposées;  en  juillet,  fleurs  jaunes,  pointillées  de 
pourpre,  verticillées,  campanulées,  à  calice  membraneux  et 
spatacé.  Même  culture. 

3.  Gentiane  ponctuée.  G.  punctata  ;  Pers.  G.  purpurea; 
Willd.  If. .  Des  Alpes.  Tiges  de  dix-huit  pouces  ;  feuilles  ner- 
vées,  les  inférieures  ovales,  pointues ,  les  supérieures  lancéo- 
lées, aiguës;  en  juillet,  fleurs  d'un  pourpre  jaunâtre,  verticil- 
lées ,  à  corolle  campanulée  et  pointillée  ;  calice  membraneux 
et  tronqué.  Même  culture. 

I\.  Gentiane  a  sept  divisions.  G.  septemfida;  Pers.  %.  De 
la  Suisse.  Corolle  campanulée,  de  cinq  à  sept  divisions,  les 
intermédiaires  ciliées.  Même  culture. 

5.  Gentiane  a  feuilles  d'asclepias.  G.  asclepiadea;  L.  If, 
Alpes.  Tiges  de  dix- huit  pouces;  feuilles  amplexicaules, 
ovales-lancéolées  ;  de  juin  en  août ,  fleurs  campa nulées ,  d'un 
beau  bleu,  à  cinq  divisions,  opposées,  axillaires,  presque 
sessiles.  Même  culture. 

J^ar.  Gentiane  plissée.  G.  plicata;  Schmidt.  Tige  uniflore. 

6.  Gentiane  croisette.  G.  ci^uciata ;  Pers.  If.  Indigène. 
Tiges  un  peu  couchées ,  de  sept  à  dix  pouces  ;  feuilles  lancéo- 
lées, opposées,  à  bases  amplexicaules;  en  juin  et  juillet, 
fleurs  bleues,  à  quatre  divisions  imberbes,  verticillées,  ses- 
siles. Même  culture. 

7.  Gentiane  a  grandes  feuilles.  G.macrophylla;¥ERS.  %t 
Sibérie.  Tige  couchée ,  nue  dans  la  moitié  de  sa  longueur  ; 
feuilles  radicales  grandes  ;  en  juin  et  juillet,  fleurs  rassem- 
blées, terminales,  à  cinq  divisions,  sessiles  et  verticillées. 
Même  culture. 

8.  Gentiane  pneumonanthe.  G.  pneumonanthe  ;  L.  %  .  Indi- 
gène. Tige  d'un  pied  ;  feuilles  linéaires  lancéolées  ,  obtuses  ; 
en  septembre,  fleurs  d'un  beau  bleu,  grandes,  campanulées, 
axillaires ,  pédonculées  ,  à  cinq  divisions  ;  filamens  des  éta- 
mines  connés.  Même  culture. 

9.  Gentiane  de  Virginie.  G.  saponaria;  Mich.  %.  Améri- 
que septentrionale.   Tige  cylindrique,  un  peu  rude,  de  huit 


524  G E NTT  A  NÉES. 

à  dix  pouces  ;  feuilles  ovales  lancéolées  ;  en  août  et  septem- 
bre ,  fleurs  bleues ,  longues  ,  campanulées ,  sessiles ,  fascicu- 
lées  au  sommet  des  tiges  ;  corolle  à  cinq  divisions  terminées 
par  une  pointe  obtuse.  Même  culture. 

10.   Gentiane  a  feuilles  étroites.   Gentiana  angustifolia 
Mich.   1£.    Caroline.    Tige    simple,    grêle,  bi flore  ;    feuilles 
étroites ,  linéaires ,  étalées  ;    fleurs  grandes  à   cinq  divisions 
dentées.  Même  culture. 

ii.  Gentiane  jaunâtre.  G.  ochroleuca;  Pers.  *2£ .  Caroline. 
Feuilles  ovales-lancéolées ,  marquées  de  trois  nervures ,  lisses  ; 
fleurs  d'un  jaune  d'ocre,  à  cinq  divisions  ,  campanulées,  ver- 
ticillées,  un  peu  pédonculées.  Même  culture. 

§  II.  Corolle  nue ,  à  cinq  divisions. 

12.  Gentiane  sans  tige.  G.  acaulis*,  L.  G.  grandiflora ; 
Lam.  2£ .  Alpes.  Tige  presque  nulle,  atteignant  à  peine  un 
pouce  de  longueur  ;  feuilles  ovales-lancéolées  ,  trinervées ,  en 
rosette  ;  en  avril  et  mai ,  fleur  solitaire  sur  la  tige ,  campanu- 
lée ,  à  cinq  divisions ,  d'un  très-beau  bleu  d'outremer.  Même 
culture. 

Var,  j£.  A  feuilles  étroites.  Angustifolia;  Pers.  Caules- 
cens;  Lam.  Tige  un  peu  plus  haute  ;  feuilles  oblongues,  linéai- 
res ,  sans  nervures. 

J^ar.  y.  Des  Alpes.  Alpina;  Pers.  Feuilles  ovoïdes,  un  peu 
charnues,  sans  nervures,  obtuses  ;  tige  allongée,  corolle  cam- 
panulée,  plus  petite  que  dans  les  précédentes. 

i3.  Gentiane  printanière.  G.  verna;  L.  G.  bavarica;  Jacq. 
^ .  Alpes.  Tige  simple,  basse;  feuilles  ovales  ,  un  peu  aiguës, 
les  radicales  plus  grandes  et  en  rosette  ;  d'avril  en  mai ,  fleurs 
d'un  beau  bleu ,  à  cinq  divisions  crénelées ,  infondibulifor- 
mes,  appendiculées  à  la  ba^e.  Même  culture. 

i4-  Gentiane  visqueuse.  G.  viscosa;  Ait.  Exacum  visco- 
sum;  Willd.  If .  Des  Canaries.  Tige  de  trois  ou  quatre  pieds , 
très  -  rameuse  ;  feuilles  lancéolées,  oblongues  ,  trinervées,  à 
demi  amplexicaules  ;  en  juin  etjuillet,  fleurs  d'un  beau  jaune, 
visqueuses,  infondibuliformes ,  à  cinq  divisions,  à  un  seul 
style,  en  panicule  trichotone.  Orangerie  et  terre  de  bruyère; 
du  reste  même  culture. 

SWERTIE.  Swertia;  L.   (Pentandrie-digj-nie.)  Calice 


GENTIANÉES.  525 

presque  divisé  en  cinq  parties;  corolle  en  roue,  à  tube  très- 
court,  à  limbe  phi  ne  ;  partagé  en  cinq  découpures  lancéolées  , 
munies  chacune  à  leur  base  et  intérieurement  de  deux  glandes 
ciliées;  cinq  étamines;  style  court,  terminé  par  deux  stigma- 
tes ;  capsule  à  une  loge ,  renfermant  des  graines  rangées  lon- 
gitudinalement  sur  les  bords  des  valves. 

i.  Swertie  vivace.  Swertia perennis ;  Willd.  If  .  Indigène. 
Tige  d'un  pied,  indivisée;  feuilles  radicales,  ovales,  en  ro- 
sette; en  juillet,  fleurs  bleues,  rayées  et  pointillées  de  bleu 
verdâtre,  à  cinq  divisions ,  en  bouquets  terminaux;  pédon- 
cules tétragones,  subulés.  Pleine  terre  humide,  ou  même 
marécageuse.  Multiplication  de  graines  semées  aussitôt  leur 
maturité,  ou  par  la  séparation  de  ses  racines  traçantes. 

VILLARSIE.  Villarsia;  Gml.  (Pentandrie-monogynie.) 
Calice  partagé  en  cinq  divisions  ;  corolle  en  roue ,  à  limbe  di- 
visé en  cinq  lobes  chargés  de  poils  ou  de  cils  ;  cinq  étamines  ; 
style  court,  terminé  par  un  stigmate  à  deux  lobes  ;  capsule  à 
une  loge  ;  graines  entourées  d'un  rebord  membraneux,  et  dis- 
posées longitudinalement  sur  les  deux  bords  de  chaque  valve. 

1.  Villarsie  ovale.  Villarsia  ovata;  Vent.  Menyanthes 
ovata;  L.  2p  .  Du  Cap.  Feuilles  pétiolées ,  ovales ,  très-entières , 
un  peu  creusées  en  cuiller.  Tige  cylindrique,  terminée,  en 
été,  par  une  panicule  de  fleurs  d'un  beau  jaune ,  à  corolle 
ciliée,  large  d'un  pouce.  Serre  chaude ,  dans  un  pot  constam- 
ment plongé  dans  un  baquet  d'eau.  Multiplication  par  éclats. 

2.  Villarsie  a  feuilles  de  nymphéa.  F.  nymphoides;  Vent. 
Menyanthes  nymphoides;  L.  If. .  Indigène.  Feuilles  cordi- 
formes  ,  très  -  entières  ,  flottantes;  en  juillet,  fleurs  jaunes, 
ciliées ,  en  espèce  d'ombelle  et  flottantes.  On  la  cultive  dans 
les  eaux  des  bassins ,  où  on  la  multiplie  par  éclat.  Il  est  bon 
de  l'avoir  en  baquet. 

3.  Villarsie  élevée.  V.  excelsa;  Lois.  Deslong.  %.  Nou- 
velle-Hollande. Feuilles  radicales ,  ovales-lancéolées ,  cordi- 
formes  à  la  base  ;  tige  de  quinze  à  vingt  pouces ,  terminée ,  de 
juin  en  juillet,  par  des  fleurs  assez  grandes,  jaunes,  en  co- 
rymbe.  Serre  tempérée;  terre  légère  et  tourbeuse;  arrosemens 
continuels  pendant  la  végétation  ;  même  multiplication. 

CHIRONE.  Chironia;\j.  {Pentandrie-monogynie»)  Calice 
3.  34 


52Ô  GENTIANÉES. 

à  cinq  divisions;  corolle  en  entonnoir,  à  limbe  partagé  en 
cinq  découpures;  cinq  étamines  à  anthères  roulées  en  spirale 
après  la  fécondation;  style  terminé  par  un  stigmate  épais  et 
comme  tronqué  ;  capsule  à  deux  loges  formées  par  le  bord 
rentrant  des  valves. 

i.  Chirone  jasminoïde.  Cliironia  jasminoïdes ;  Lam.  % .  Du 
Cap.  Tige  herbacée,  tétragone;  feuilles  lancéolées;  fleurs 
roses,  à  calice  subulé.  Orangerie  éclairée;  terre  de  bruyère j 
exposition  à  demi  ombragée;  arrosemens  soutenus  pendant 
Tété  ,  très-modérés  pendant  l'hiver.  Multiplication  de  graines 
semées  en  terrine  aussitôt  la  maturité,  de  marcottes  ou  de 
boutures  sur  couche  tiède.  Toutes  se  cultivent  de  la  même 
manière. 

2.  Chirone  a  feuilles  de  lin.  C.  linoïdes;  L.  7).  Du  Cap. 
Tige  de  deux  à  trois  pieds,  rameuse,  fastigiée  ;  feuilles  li- 
néaires, glabres,  persistantes;  en  juillet,  fleurs  roses,  pe- 
tites ,  en  panicule  terminale. 

3.  Chirone  baccifère.  C.  baccifera;  L.  f}-  Du  Cap.  Tige 
d'un  pied,  frutiqueuse,  très-rameuse;  feuilles  linéaires  lan- 
céolées, glabres,  persistantes;  en  juillet,  fleurs  petites  et 
rouges  ;  baies  ovales  et  rouges. 

4-  Chirone  arbrisseau.  C.  frulescens ;  L.  7>  Du  Cap.  Tige 
frutiqueuse ,  de  quatre  ou  cinq  pieds  ;  feuilles  lancéolées ,  un 
peu  cotonneuses  ;  de  juin  en  octobre,  fleurs  d'un  pourpre 
pâle,  grandes,  se  fermant  la  nuit,  à  calice  campanule.  Va- 
riété à  fleurs  blanches. 

5.  Chirone  a  feuilles  en  croix.  C.  decussata;  Vent.  f). 
Du  Cap.  Tige  plus  grosse  et  plus  cotonneuse  que  dans  la  pré- 
cédente ;  feuilles  en  croix ,  oblongues,  larges,  linéaires,  co- 
tonneuses, persistantes  ;  de  juillet  en  septembre,  fleurs  d'un 
beau  rouge  purpurin,  d'un  tiers  plus  grandes,  à  calice  globu- 
leux et  à  cinq  parties. 

(?.  Chirone  petite  centaurée.  C.  centaurhim  ;  Willd.  Gen- 
tiana  centaurhim;  L.  Ery  ihrce a  centaurhim  ;  P.  0.  Indi- 
gène. Tiges  d'un  pied ,  droites,  anguleuses,  branchues  au 
sommet  ;  feuilles  opposées,  oblongues-ovales,  sessiles,  mar- 
quées de  trois  nervures;  en  juillet  et  août,  fleurs  roses,  en 
bouquets  terminaux  et  corymbiformes.  Pleine  terre  légère  et 
uu  peu  sèche;  multiplication  de  graines  semées  en  place  au 


APOCYNÉES.  5?,  7 

printemps.   Cette  plante  est  d'usage  en  médecine  ;  on  la  re- 
garde comme  tonique  et  vermifuge. 

SPIGÈLE.  Spigelia;  L.  (Pentandrie-monogynie.)  Calice 
à  cinq  divisions  ;  corolle  en  entonnoir,  à  limbe  étalé,  partagé 
en  cinq  découpures  égales  ;  cinq  é  ta  mines  ;  un  ovaire  à  deux 
lobes,  chargé  d'un  style  subulé,  terminé  par  un  stigmate 
aigu  ;  capsule  à  deux  lobes,  presque  à  deux  coques ,  à  deux 
loges,  à  quatre  valves  ;  graines  attachées  à  l'angle  intérieur 
des  loges. 

i.  Spigèle  du  Maryland.  Spigelia  marylandica ;  L.  % . 
Amérique  septentrionale.  Tige  d'un  pied,  tétragone  ;  feuilles 
opposées,  ovales-lancéolées,  sessiles  $  en  août,  fleurs  d'un 
beau  rouge  à  l'extérieur,  jaunes  en  dedans,  légèrement  odo- 
rantes, en  épi  unilatéral.  Pleine  terre  légère,  fraîche  et  à 
demi  ombragée  ;  multiplication  de  graines  ou  d'éclats. 

ORDRE  XIV. 
LES  APOCY1XÉES.  —  APOCYNEM, 

Plantes  ligneuses ,  ou  herbacées  et  vivaces  ;  tiges 
frutescentes  ou  herbacées ,  quelquefois  rampantes ,  suc- 
culentes ou  charnues  dans  quelques  espèces ,  ou  se  rou- 
lant de  droite  à  gauche  ^  feuilles  opposées,  quelque- 
fois alternes.  Fleurs  terminales  ou  axillaires,  solitaires 
ou  en  corymbes  ;  calice  monophylle  à  cinq  divisions  ; 
corolle  monopétale  ,  à  limbe  partagé  en  cinq  décou- 
pures régulières ,  souvent  oblique,  tantôt  munie  d'une 
couronne  frangée,  tantôt  de  cinq  écailles,  lames  ou 
cornets,  de  formes  différentes  5  cinq  étamines  non  sail- 
lantes*, un  ou  deux,  ovaires  supérieurs,  chargés  d'un 
ou  deux  styles  y  ayant  leur  stigmate  de  diverses  formes. 
Dans  les  genres  à  un  seul  ovaire ,  une  baie,  ou  plus  ra- 
rement une  capsule  ordinairement  à  deux  loges  polys- 
j  permes;  dans  les  genres  à  deux  ovaires ,  deux follicules 
ou  capsules  univalves ,  monoloculaires  ,  allongées,  s'ou- 
vrant  d'un  seul  côté  et  longitudinalement ,  contenant 
beaucoup  de  graines  imbriquées ,  et ,  dans  la  plupart 


528  APOCYNÉES. 

des  genres,  couronnées  par  une  aigrette  de  poijs  soyeux. 
Embryon  muni  d'un  périsperme  charnu. 

Séct.  Ire.  Deux  ovaires,  deux  capsules  folliculeuses  ;  graines  sans 

aigrette. 

PER.VENCHE.  Vinca;  L.  {Pentandrie-monogynie.}  Calice 
à  cinq  divisions  ;  corolle  en  forme  de  soucoupe,  à  tube  al- 
longé, dilaté  en  sa  partie  supérieure  et  pentagone,  à  limbe 
plane  ,  partagé  en  cinq  lobes  obliques  et  tronqués  ;  cinq  éta- 
mines  à  anthères  membraneuses  ;  style  cylindrique,  terminé 
par  un  stigmate  double  ;  deux  capsules  folliculeuses,  allon- 
gées ,  contenant  plusieurs  graines  oblongues  ,  dépourvues 
d'aigrette. 

ii  Pervenche  (grande).  T^inca  major;  L.  If. .  Indigène. 
Tiges  de  deux  pieds,  les  unes  droites,  les  autres  couchées  ; 
feuilles  ovales  ,  les  plus  jeunes  ciliées  sur  les  bords  ;  de  mai 
en  septembre,  fleurs  grandes,  pédonculées,  bleues,  axillaires. 
Pleine  terre  fraîche  et  ombragée;  multiplication  de  graines 
semées  au  printemps,  plus  aisément  de  rejetons. 

J^ar.  i°  A  fleurs  blanches  ;  2°  à  fleurs  panachées. 

2.  Pervenche  (petite).  V.  minor;  L.  ^.Indigène.  Tiges 
couchées;  feuilles  oblongues  -  lancéolées  ,  à  bords  glabres; 
tout  l'été,  fleurs  bleues  ,  plus  petites  que  dans  la  précédente. 
Pleine  terre  et  même  culture. 

T^ar.  i°  A  feuilles  argentées  ;  2°  à  larges  feuilles  ;  3°  à 
feuilles  dorées  ;  4°  à  fleurs  blanches  ;  5°  à  fleurs  pleines  ;  6°  à 
fleurs  rouges  ;  70  à  fleurs  blanches  précoces. 

3.  Pervenche  herbacée.  V.  herbacea;  Pers.  If.  Hongrie. 
Tiges  couchées,  rampantes  ;  feuilles  oblongues-lancéolées, 
sans  dents;  au  printemps,  fleurs  d'un  bleu  foncé,  à  calice 
cilié.  Pleine  terre  et  même  culture. 

Var.  A  fleurs  doubles. 

4.  Pervenche  jaune  Z7".  lutea;  L.  J).  Caroline.  Tiges  volu- 
biles  ;  feuilles  oblongues  ;  au  printemps,  fleurs  jaunes.  Oran- 
gerie et  même  culture  ;  de  plus ,  multiplication  de  marcottes 
et  boutures. 

5.  Pervenche  rose,  ou  de  Madagascar.  p*.  rosea;  L.  J). 
Inde.  Tiges  droites,  rameuses  ;  feuilles  ovales-oblongues ,  à 
pétioles  bidentés  à  la  base;  de  juillet  en  août,  fleurs  couleur 


APOCYNÉES.  5^9 

de  chair  plus  foncées  au  centre ,  géminées  et  sessilcs.  Serre 
chaude,  terre  franche  légère,,  substantielle  ;  arrosemens  fré- 
quens  en  été  ;  dépotage  annuel  ;  multiplication  de  graines 
sur  couche  chaude  au  printemps,  de  marcottes  et  boutures. 
Comme  elle  mûrit  ses  graines  dans  Tannée,  on  peut  la  culti- 
ver sur  couche  comme  annuelle. 

Var.  i°  A  tiges  jaunes  et  fleurs  blanches,  cœur  rouge;  20  à 
cœur  vert. 

TABERNE.  Tabernœmontana;  L.  (Pentandrie—monogy- 
nie.)  Calice  à  cinq  découpures  plus  ou  moins  profondes,  ca- 
duques; corolle  en  entonnoir,  allongée,  à  limbe  plane,  di- 
visé en  cinq  lobes  obliques,  obtus  ;  cinq  é  ta  m  Lu  es  à  anthères 
acuminées,  conniventes  ;  deux  ovaires  surmontés  d'un  style 
terminé  par  un  stigmate  en  tête;  deux  follicules  ventrues, 
horizontales  ,  contenant  des  graines  enveloppées  d'une  pulpe. 

1.  Taberne  a  feuilles  étroites.  Tabernœmontana  ansru s- 

o 
tifolia;  Willd.  Amsonia  angustifolia  ;  Pers.   If.   Amérique 

septentrionale.  Tiges  pubescentes ,  nombreuses  ;  feuilles 
étroites,  linéaires,  éparses,  droites,  pubescentes  ;  en  mai  et 
juin,  fleurs  jaunes,  peu  nombreuses,  en  grappes  terminales, 
pédonculées.  Pleine  terre  légère  ou  de  bruyère,  à  exposition 
à  demi  ombragée,  mais  chaude  ;  arrosemens  soutenus  ;  mul- 
tiplication de  graines  et  d'éclats. 

2.  Taberne  a  larges  feuilles.  T.  amsonia;  L.  Amsonia 
latifolia;  Pers.  If  .  Amérique  septentrionale.  Tiges  de  dix-huit 
pouces,  un  peu  glabres,  formant  buisson  ;  feuilles  ovales- 
lancéolées  ,  les  supérieures  acuminées  ;  de  mai  en  juillet , 
fleurs  d'un  bleu  pâle,  en  panicules  ouvertes  et  terminales, 
Pleine  terre  et  culture  de  la  précédente. 

3.  Taberne  a  feuilles  de  citronnier.  T.  citrifolia  ;  L.  J) . 
Antilles.  Tiges  de  quinze  à  seize  pieds,  laiteuses  comme  toute 
la  plante  ;  feuilles  ovales,  luisantes  ,  persistantes  ;  fleurs  d'un 
beau  jaune,  latérales,  réunies  en  ombelles,  odorantes.  Serre 
chaude  ;  terre  substantielle  ;  arrosemens  modérés ,  surtout  en 
hiver  ;  multiplication  de  graines  venues  de  leur  pays  natal , 
ou  de  boutures  étouffées  sur  couche  chaude,  plantées  en  terre 
légère  trois  ou  quatre  jours  après  avoir  été  coupées. 

4.  Taberne  a  feuilles  de  laurier.  T.  laurifolia ;  JacQ.  "ft. 
Antilles.  Tiges  de  deux  pieds  ;  feuilles  ovales ,  un  peu  obtuses, 


53o  APOCÏNÉES. 

persistantes  ;  fleurs  petites,  en  ombelles  latérales.  Serre  chaude 
et  même  culture. 

CAMÉRIER.  Cameraria  ;  L.  {Pentatidrie-monogynie.) 
Calice  très-court,  à  cinq  dents;  corolle  infondibuliforme,  à 
tube  cylindrique,  renflé  à  sa  base  €t  à  son  sommet,  à  limbe 
plane ,  partagé  en  cinq  lobes  obliques  ;  cinq  étamines  à  fila- 
mens  munis  d'une  appendice  à  leur  base,  portant  des  anthè- 
res conniventes  et  chargées  de  deux  soies  «à  leur  sommet  ; 
ovaire  à  deux  lobes,  surmonté  d'un  style  court,  terminé  par 
un  stigmate  bifide  ;  deux  follicules  comprimées,  écartées  ho- 
rizontalement, presque  hastées,  à  trois  lobes,  dont  les  deux 
latéraux  plus  courts  et  le  moyen  allongé  ;  graines  comprimées, 
membraneuses  à  leur  sommet. 

u  Camérier  a  feuilles  larges.  Cameraria  lalifolia  }  L. 
T}.  Antilles.  Tige  de  six  à  neuf  pieds,  laiteuse  ;  feuilles  op- 
posées, ovales,  acuminées,  très- entières ,  luisantes;  fleurs 
blanches,  pédonculées  et  terminales.  Serre  chaude  et  tannée  ; 
multiplication  de  graines,  et  de  boutures  étouffées  sur  cou- 
che chaude  ;  arrosemens  fréquens  en  été  ;  beaucoup  de 
chaleur. 

FRANGIPANIER.  Plutneria ;  L.(Pentondrie-monogynie.) 
Gilice  court,  à  cinq  dents  peu  profondes  ;  corolle  infondibu- 
liforme,  à  tube  allongé,  dilaté  graduellement  dans  sa  partie 
supérieure,  à  limbe  ouvert  et  divisé  en  cinq  lobes  obtus; 
cinq  étamines  à  anthères  conniventes  et  saillantes  ;  ovaire  bi- 
fide ,  surmonté  d'un  style  très-court,  également  bifide  ,  astig- 
mates aigus  ;  deux  follicules  allongées,  ventrues,  ouvertes  et 
même  réfléchies  en  dehors  ;  graines  aplaties  et  bordées  d'une 
aile  membraneuse. 

i.  F  rang  i  panier  rouge.  Plumeria  rubra;  L.  J).  Antilles. 
Tige  de  douze  à  quinze  pieds  ,  nue  jusqu'au  sommet  ;  feuilles 
ovales-oblongues ,  à  pétioles  biglanduleux  ;  en  août,  fleurs 
grandes ,  d'un  rouge  plus  ou  moins  foncé,  d'une  odeur  agréa- 
ble, en  corymbe  terminal.  Serre  chaude  et  tannée  ;  terre  lé- 
gère, sablonneuse,  peu  substantielle  ,  ou  de  bruyère  ;  arrose- 
mens très-modérés,  presque  nuls  en  hiver  ;  multiplication  de 
graines  venues  de  leur  pays  natal,  ou  de  boutures  étouffées 
sur  couche  chaude,  après  avoir  laissé  sécher  la  plaie  ;  beau- 
coup de  chaleur. 


APOCYNÉES.  53  ï 

2.  Frangipanier  blanc.  Plumeria  alba  ;L.  f).  Antilles.  Port 
du  précédent;  feuilles  lancéolées,  roulées  $H  leurs  bords,  d'un 
pied  de  long  ;  en  août,  fleurs  blanches,  en  corymbes  termi- 
naux ,  exhalant  une  odeur  suave.  Serre  chaude  et  même 
culture.  y 

3.  Frangipanier  caréné.  P.  earinata  ;  Pers.  T}.  Pérou. 
Port  des  précédens  ;  feuilles  oblongues-ovales ,  carénées ,  acu- 
minées,  planes  et  rouges  sur  les  bords  ;  fleurs  grandes ,  à  trois 
couleurs,  jaunes  au  centre,  blanches  vers  le  milieu,  et  rou- 
geâtres  sur  les  bords.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

Sect.  II.  Deux  ovaires;  deux  capsules  folliculeuses  ;  graines  aigrettées, 

NÉRION,  laurose,  laurelle  ou  laurier  rose.  Nerium  ;  L. 
(  Pentandrie-monogynie. )  Galice  très-petit,  à  cinq  divisions  ; 
corolle  infondibuliforme,  à  tube  dilaté  dans  sa  partie  supé- 
rieure, ayant  son  limbe  partagé  en  cinq  divisions  obliques  , 
à  la  base  desquelles  sont  cinq  appendices  formant  une  espèce 
de  couronne  à  l'entrée  du  tube;  cinq  examines  à  anthères  sa- 
gittées,  conniventes  et  terminées  par  un  long  filet;  un  style 
à  stigmate  en  tête  ;  deux  follicules  droites,  allongées.  Graines 
oblongues,  aigrettées. 

ï.  Nérion  laurier  rose^  ou  commun.  Nerium  oleander ;_ 
Willd.  J).  France  méridionale.  Arbrisseau  de  six  ou  huit 
pieds;  feuilles  lancéolées,  étroites,  opposées  ou  ternées,  à 
côtes  saillantes  en  dessous,  persistantes  ;  de  juin  en  octobre, 
fleurs  rouges  ou  roses,  en  cor  y  tubes  terminaux  ;  divisions  ca- 
licinales  squareuses  ;  nectaires  planes,  tricuspidés.  Orange- 
rie ;  exposition  chaude  ;  terre  franche  ;  multiplication  de 
rejetons,  marcottes  et  boutures. 

Var.  i°  A  fleurs  blanches  ;  2°  à  fleurs  doubles  :  celle-ci  est 
plus  délica-te  et  demande  beaucoup  plus  de  chaleur  pour 
fleurir;  3°  à  feuilles  panachées;  4°  à  fleurs  panachées;  5°  à 
fleurs  blanches  et  odeur  de  vanille. 

2.  Nérion  odorant.  IV.  odorum  ;  Willd.  N.  odoralum  ; 
Lam.  T).  Inde.  Tige  moins  forte  et  plus  élevée;  feuilles  li- 
néaires-lancéolées, ternées,  marquées  de  côtes  saillantes  en 
dessous,  persistantes  ;  de  juin  en  septembre,  fleurs  roses  ou 
blanches,  en  bouquets  terminaux;  divisions  calicinales  droi- 


53a  APOCYNÉES. 

tes;  nectaire  à  plusieurs  parties  filiformes  ;  filets  des  anthères 
barbus  et  plumeux  au  sommet.  Orangerie,  ou  mieux,  serre 
tempérée  J  arrosemens  très  — abondans  en  été;  beaucoup  de 
chaleur  pour  faciliter  la  floraison  ;  du  reste  même  culture. 

Var*  i°  A  fleurs  doubles,  panachées  de  rose  et  de  blanc; 
2°  â  fleurs  doubles ,  blanches  et  odorantes. 

3.  Nérion  anti  dysentérique.  Nerium  antidysentericum  ; 
Lam.T)  •  Des  Indes.  Tige  de  sept  à  huit  pieds,  rameuse  ;  feuilles 
ovales,  acuminées,  pétiolées,  persistantes;  fleurs  blanches, 
odorantes,  en  corymbes  terminaux.  Serre  chaude  et  même 
culture. 

4-  Nérion  a  bouquets.  N.  coronarium;  Ait.  J).  Inde.  Tige 
de  quatre  pieds,  rameuse,  à  rameaux  dichotomes  ;  feuilles 
elliptiques,  persistantes;  tout  l'été,  fleurs  blanches,  odo- 
rantes, au  nombre  de  deux  sur  chaque  pédoncule  :  ceux-ci 
naissant  aux  dichotomies  des  rameaux  ;  couronne  double. 
Serre  chaude  et  même  culture. 

STAPÉLIE.  Stapelia.  L.  {Pentandrie-monogynie.)  Calice 
court,  à  cinq  divisions  persistantes;  corolle  grande,  en  roue, 
à  limbe  partagé  en  cinq  découpures  élargies  à  leur  base,  acu- 
minées ;  une  double  appendice  formant  deux  étoiles  à  cinq 
divisions,  entourant  les  organes  de  la  génération;  cinq  éta- 
mines  à  anthères  linéaires ,  attachées  dans  la  longueur  de  leurs 
filamens  ;  deux  stigmates  sessiles;  deux  follicules  oblongues  , 
subulées,  contenant  des  graines  aigrettées. 

i .  Stapélie  roulée.  Stapelia  revoluta-,  Pers.T}  .  Du  Cap.  Ra- 
meaux tétragones,  droits,  denticulés,  à  dents  ouvertes;  fleurs 
glabres,  d'un  violet  pâle,  à  divisions  ciliées,  aiguës  et  rou- 
lées. Serre  chaude;  terre  franche;  peu  d'arrosemens  en  été, 
presque  point  l'hiver;  multiplication  par  leurs  tiges  ou  leurs 
drageons  enracinés,  ou  par  bouture;  laisser  sécher  la  plaie 
avant  de  planter,  et  mettre  un  bon  lit  de  gros  sable  ou  de 
gravois  au  fond  du  pot,  afin  de  laisser  échapper  l'humidité. 
Quelques  espèces  mûrissant  leurs  graines  dans  la  serre  peu- 
vent être  propagées  de  semences.  Ces  plantes  peuvent  se  con- 
server en  orangerie  éclairée  et  sèche,  mais  elles  y  fleurissent 
moins  bien  et  plus  rarement.  Toutes  se  cultivent  de  la  même 
manière.  Elles  plaisent  par  la  singularité  de  leurs  formes  et 
de  leurs  fleurs. 


APOCYNÉES.  533 

2.  Stapélie  velue  Stapelia  hirsuta;  Thunb.  7}  •  Du  Cap.  Tiges 
nombreuses,  de  dix-huit  pouces,  droites  ,  sans  feuilles,  tétra- 
gones, à  dents  droites;  d'avril  en  juillet,  fleurs  pédonculées, 
velues ,  grandes ,  un  peu  ridées ,  d'un  rouge  brun,  rayées  trans- 
versalement de  pourpre  noirâtre,  à  divisions  violacées  au 
sommet  et  sur  les  bords.  Ses  fleurs  exhalent  un  telle  odeur  de 
chair  corrompue,  que  les  mouches  y  sont  trompées,  et  y 
viennent  déposer  leurs  œufs. 

3.  Stapélie  a  grandes  fleurs.  S.  grandiflora;  Pers.  "5 .  Du 
Cap.  Rameaux  quadrangulaires ,  en  massue,  à  angles  dentés, 
les  dents  distantes  et  courbées  vers  le  bas;  fleurs  d'un  pourpre 
noir  ;  grandes  ,  planes,  à  cinq  divisions  lancéolées  et  aiguës, 
ciliées,  sur  leurs  bords. 

4*  Stapélie  ambiguë.  S.  ambigua;  Pers.  J).  Du  Cap.  Ra- 
meaux droits,  quadrangulaires,  en  massue,  les  angles  den- 
tés, et  les  dents  écartées  et  courbées  vers  la  terre;  fleurs 
grandes ,  d'un  pourpre  roux  ,  striées  transversalement  de 
violet  noirâtre ,  hispides ,  planes ,  à  cinq  divisions  lancéolées , 
ciliées  sur  les  bords. 

5.  Stapélie  coussinette.  S.  pulvinata;  Pers.  % .  Du  Cap. 
Branches  et  rameaux  tétragones ,  réclinés,  dentés;  corolle  à 
cinq  divisions  planes,  velues  au  milieu,  à  fond  roux  ,  et  à 
nectaire  d'un  violet  noirâtre  ;  divisions  étalées  ,  rugueuses  , 
acuminées ,  ciliées. 

6.  Stapélie  a  cinq  nervures.  S.  gemmiflora ;  Pers.  T}.  Du 
Cap.  Rameaux  nombreux ,  droits,  tétragones,  dentés,  à  dents 
presque  droites,  aiguës;  corolle  plane,  scabre ,  jaune  ,  ma- 
culée de  pourpre,  à  cinq  divisions  ovales-lancéolées ,  mar- 
quées en  dessus  de  cinq  nervures,  et  ciliées  dessus  les  bords. 

7.  Stapélie  divariquée.  S.  divaricata;  J) .  Du  Cap.  Rameaux 
tétragones,  divariqués,  glabres,  dentés,  à  dents  petites  et 
presque  droites;  corolle  d'un  rouge  couleur  de  chair,  très- 
glabre,  à  cinq  divisions  lancéolées  et  ouvertes,  roulées  et 
ciliées  sur  les  bords  ;  nectaire  orangé. 

8.  Stapélie  rousse.  S.  rufa;  Pers.  J).  Du  Cap.  Branches  et 
rameaux  droits ,  tétragones  ,  aiguëment  dentés ,  à  dents  droi- 
tes; corolle  d'un  pourpre  noirâtre,  à  cinq  divisions  triangu- 
laires, aiguës,  rugueuses,  ciliées  sur  les  bords. 

9.  Stapélie  couchée.  S,  reclinala;  Pers.  J) .  Du  Cap.  Ra- 


534  apocynées. 

meaux  tétragones ,  couchés  ,  dentés ,  à  dents  aiguës ,  ouvertes  ; 
corolle  petite,  d'un  pourpre  noirâtre,  à  nectaire  jaune,  à 
cinq  divisions  recourbées  et  frangées. 

10.  Stapélie  touffue.  Stapelia  cœspitosa;  Pers.  f) .  Du  Cap. 
Rameaux  serrés ,  penchés ,  tétragones  ,  dentés ,  à  dents  aiguës , 
ouvertes;  corolle  d'un  pourpre  noirâtre ,  cerclée  de  verdâtre, 
à  cinq  divisions  recourbées  ,  étalées  et  ciliées* 

ii.  Stapélie  agréable.  S.  continua;  Pers.  T}«  Du  Cap. 
Branches  et  rameaux  droits,  tétragones  et  très-glabres  ;  angles 
à  dents  droites;  corolles  à  cinq  divisions  planes,  hispides, 
brunes,  striées  et  ondulées  de  blanc,  et  chargées  dé  poils  de 
la  même  couleur  ;  fond  fauve. 

12.  Stapélie  glandulifère.  S.  glandulifera ;  Pers.  ?}•  Du 
Cap.  Rameaux  presque  droits,  tétragones;  angles  à  dents 
droites  et  aiguës;  corolle  sulfurine,  couverte  de  poils  blancs 
et  en  massue  ;  divisions  ovales-lancéolées,  ouvertes,  aiguës; 
nectaire  noir  et  orangé. 

i3.  Stapélie  mammillaire.  S.  mammillaris ;  Pers.  T}«  Du 
Cap.  Rameaux  florifères  droits,  exagones  ,  tuberculeux,  à 
tubercules  terminés  par  une  épine  blanche,  dure  et  piquante; 
corolle  brune  ,  à  cinq  divisions  lancéolées  ,  glabres  ;  pédoncule 
plus  court  que  la  corolle. 

i4«  Stapélie  géminée.  S,  geminata;  Pers.  T}.  Du  Cap.  Ra- 
meaux oblongs,  un  peu  tétragones,  dentés,  à  dents  petites; 
fleurs  géminées,  d'un  jaune  orangé,  à  divisions  lancéolées , 
aiguës  ,  roulées  sur  les  bords. 

i5.  Stapélie  jolie.  S.  pulchella;  Pers.  T)>  Du  Cap.  Ra- 
meaux courbés,  dentés,  à  dents  aiguës;  fleurs  en  faisceaux, 
jaunâtres ,  ponctuées  de  rouge  /brunâtres  au  sommet  des  di- 
visions; corolle  à  cinq  divisions  triangulaires,  aiguës,  arron- 
dies au  centre. 

16.  Stapélie  vieille.  S.  vetula;  Pers.  T)  •  Du  Cap.  Rameaux 
droits,  tétragones,  glabres,  à  angles  dentés;  dents  courbes 
vers  le  sommet;  fleurs  d'un  violet  foncé,  transversalement 
rayées  de  lignes  d'un  violet  noirâtre;,  corolle  plane,  glabre, 
à  cinq  divisions  lancéolées ,  obtuses ,  marquées  de  trois  ner- 
vures en  dessus. 

17.  Stapélie  aspergée.  S.  ivrorata;  Pers.  T).  Du  Cap.  Ra- 
meaux presque  droits ,  denticulés ,  à  dents  un  peu  ouvertes , 


ÀPOCYNÉES.  535 

aiguës ,  à  sommet  recourbé  ;  fleurs  d'un  jaune  de  soufre ,  ma- 
culées de  rouge,  purpurescentes  au  sommet  des  divisions; 
corolle  plane,  rugueuse,  à  divisions  lancéolées ,  aiguës. 

18.  Stapélië  panachée,  ou  fleur  de  crapaud.  Stàpelia  varie- 
gata;  Pers*  f).  Du  Gap.  Pvaitieaux  tétfagones,  redressés,  flo- 
rifères à  la  base;  en  juillet,  fleurs  grandes,  planes,  ridées, 
glabres  ,  d'Un  jaune  pâle  ,  pointillées  et  maculées  de  brun  ; 
corolle  à  cinq  divisions  ovales-aiguës;  pédoncules  plus  longs 
que  là  corolle. 

19.  Stapélië  campanulée.  S.  câmpanulata ;  Pers.  T}«  Du 
Gap.  Rameaux  simples ,  droits  ,  tétragones  ,  dentés  ,  à  dents 
ouvertes  et  aiguës;  fleurs  d'un  jaune  sulfurin,  maculées  de 
jaune  noirâtre,  à  fond  brun;  corolle  à  dix  divisions  ,  campa- 
nulée ,  scabre  ;  tube  barbu. 

20.  Stapélië  naine.  S.  humilis ;  Pers.  f}-  Du  Cap.  Rameaux 
étalés  j  à  quatre  ou  cinq  angles  ;  fleurs  sur  des  pédoncules  soli- 
taires ,  à  corolle  oïbiculaire  ,  et  à  dix  divisions,  dont  cinq 
plus  longues,  et  cinq  courtes  et  étalées. 

Obs,  On  en  cultive  encore  un  assez  grand  nombre  d'autres 
espèces,  mais  qui  se  trouvent  très-difficilement  dans  le  com- 
merce. La  plus  riche  collection  que  nous  ayons  vue  est  celle 
de  M.  Jacquin,  professeur  de  botanique  au  jardin  des  plantes 
de  Vienne  en  Autriche. 

PÉRIPLOCA.  Periploca;  L.  (Pentandrie  —  monogj~nie.) 
Calice  court,  à  cinq  divisions  persistantes;  corolle  en  roue, 
à  limbe  partagé  en  cinq  découpures  oblongues,  munies  à  leur 
base  d'un  anneau  placé  autour  des  organes  de  la  fructification, 
et  divisé  en  cinq  appendices  linéaires  ;  cinq  étamines  à  fîla- 
mens  velus  et  à  anthères  conniventes  ;  un  style  court,  portant 
un  stigmate  en  forme  de  champignon  ;  deux  follicules  allon- 
gées, contenant  des  graines  aigrettées. 

1.  Periploca  de  la  Grèce,  arbre  à  soie  de  Virginie.  Peri- 
ploca grœca ;  L.  f)  •  Syrie.  Tige  volubile,  de  vingt- cinq  à 
trente  pieds,  sans  vrilles;  feuilles  ovales-lancéolées,  oppo- 
sées ;  eu  août ,  fleurs  d'un  pourpre  foncé  bordé  de  vert ,  ve- 
lues en  dedans,  terminales.  Pleine  terre;  exposition  à  demi 
ombragée;  multiplication  de  semences,  drageons,  marcottes 
et  boutures.  Cette  plante  s'emploie  pour  couvrir  des  berceaux. 

2.  Periploca  a  feuilles  étroites,  P.  anguslifolia  ;  Bill. 


536  APOCYNÉES. 

P.  lœvigata;  Vahl.  Non  Willd.  f).  Syrie.  Tige  grimpante, 
glabre,  de  cinq  à  six  pieds;  feuilles  lancéolées,  lisses,  sans 
veines  ,  persistantes  ;  fleurs  pourpres  intérieurement ,  mar- 
quées dans  le  milieu  d'une  tache  blanche  ;  corolle  glabre ,  à 
divisions  émarginées.  Orangerie  ;  terre  franche  légère  ,  et 
même  culture. 

APOCIN.  Apocjnum  ;  L.  (Pentandrie-monogynie.)  Calice 
très-court,  persistant,  à  cinq  divisions;  corolle  campanulée, 
à  cinq  lobes  roulés;  cinq  corpuscules  glanduleux  entourant 
l'ovaire;  cinq  étamines  à  filamens  très-courts,  portant  des 
anthères  oblongues  et  conniventes  ;  deux  ovaires  à  style  pres- 
que nu,  terminés  par  deux  stigmates  aussi  grands  que  les 
ovaires  ;  deux  follicules  allongées ,  acuminées  ;  semences  à  lon- 
gues aigrettes. 

i.  Apocin  a  feuilles  d'androsême  ,  ou  apocin  gobe-mouche. 
Apocynum  androscemifolium  ;\j.  %  .Amérique septentrionale. 
Tige  de  deux  pieds f  rameuse,  herbacée,  redressée;  feuilles 
ovales,  glabres  des  deux  côtés  ;  d'août  en  septembre,  fleurs  d'un 
rouge  pâle,  petites,  penchées,  en  cymes  terminales  et  gla- 
bres. Les  mouches  passent  leur  trompe  dans  les  filets  et  cor- 
puscules qui  entourent  les  ovaires,  ne  peuvent  l'en  retirer,  et 
périssent  dans  ce  piège.  Pleine  terre  franche,  légère  et  fraîche  ; 
à  l'exposition  du  levant  ;  multiplication  de  graines ,  plus  facile 
par  ses  traces  nombreuses  ,  en  mars. 

2.  Apocin  a  feuilles  vertes.  A.  cannabinum;  L.  If.  Amé- 
rique septentrionale.  Tige  droite  ,  herbacée,  de  trois  pieds; 
feuilles  oblongues,  cotonneuses  en  dessous;  de  juillet  en  sep- 
tembre ,  fleurs  petites,  verdâtres,  en  cyme  latérale  plus  longue 
que  les  feuilles.  Même  culture. 

3.  Apocin  a  feuilles  de  millepertuis.  A.  liyperieifoîium, ; 
Willd.  % .  Amérique  septentrionale.  Tige  un  peu  droite, 
herbacée;  feuilles  oblongues,  cordiformes  ,  glabres  ;  fleurs  en 
cyme  plus  courte  que  les  feuilles.  Même  culture. 

4-  Apocin  maritime.  A.  vcnelwn;  L.  ^.Italie.  Tige  redres- 
sée, herbacée,  de  trois  pieds;  feuilles  elliptiques,  lancéolées, 
mucronées  ,  rudes  et  denticulées  sur  les  bords  ;  en  juillet  et 
août,  fleurs  blanches  ou  rougeâtres.  Orangerie;  terre  légère 
substantielle  ;  exposition  chaude  ;  du  reste  même  culture. 

GYNANQUE.  Cynanchum;  L.  {Pentandrie-monogynie.) 


APOCYNJÉES.  537 

Calice  très-petit ,  persistant,  à  cinq  dents  ;  corolle  à  tube  très- 
court  ,  à  limbe  partagé  en  cinq  découpures  allongées  linéaires, 
ouvertes  en  étoile  ;  une  couronne  presque  cylindrique,  oblon- 
gue,  bordée  de  cinq  dents,  et  placée  au  centre  de  la  fleur; 
cinq  étamines  opposées  aux  dents  de  la  couronne,  ou  cinq 
corpuscules  qui  en  tiennent  lieu ,  à  anthères  biloculaires , 
adnées  à  la  face  interne  des  filamens;  un  ovaire  bilobé,  sur- 
«ion té  de  deux  styles  courts,  ou  d'un  seul  style  bifide  ,  ter- 
miné par  deux  stigmates  obtus,  deux  follicules  oblongues, 
contenant  des  graines  aigreltées. 

1.  Cynanque  noir.  Cynanchum  nigrum;  Willd.  % .  Mexi- 
que. Tige  volubile  ;  feuilles  oblongues  cordiformes,  glabres, 
aiguës  ;  fleurs  noires,  en  grappes  simples  et  pauciflores.  Pleine 
terre  légère  etchaude,  avec  couverture  l'hiver;  multiplication 
de  drageons  ou  de  graines. 

2.  Cynanque  de  Sibérie.  C,  sibiricum;  Willd.  *2£  .  Sibérie. 
Tige  volubile  ;  herbacée,  feuilles  articulées-cordiformes ,  gla- 
bres. Même  culture. 

3.  Cynanque  droit.  C.  erectum;  L.  J) .Syrie.  Tige  droite, 
divariquée;  feuilles  cordiformes ,  glabres  ;  en  juillet  et  août, 
fleurs  blanches,  en  corymbe.  Pleine  terre;  même  culture. 

4-  Cynanque  viminal.  C.  viminale ;  L.  J).  Du  Cap.  Tige 
grêle,  volubile,  sans  feuilles,  lisse,  verdâtre,  de  trois  à  six 
pieds;  fleurs  peu  connues.  Serre  chaude;  multiplication  de 
graines  tirées  de  leur  pays  natal  et  de  boutures. 

ASCLÉPIADE.  Asclepias ;  L.  {Pentandrie -mono gy nie.) 
Calice  petit,  persistant,  à  cinq  divisions;  corolle  en  roue,  à 
limbe  partagé  en  cinq  découpures  ouvertes  ou  réfléchies  ;  cinq 
cornets ,  du  fond  de  chacun  desquels  sort  un  filet  incliné  vers 
le  centre  de  la  fleur  ;  cinq  étamines  membraneuses ,  élargies 
vers  leur  base  ,  alternes  avec  les  divisions  de  la  corolle,  et  à 
chacune  desquelles  est  adnée  sur  sa  face  interne ,  une  anthère 
oblongue  et  à  deux  loges;  cinq  corpuscules  noirs,  luisans , 
fendus  en  deux  parties  du  côté  intérieur,  placés  devant  les 
fentes  du  pistil,  et  ayant  à  leur  base  deux  filets  qui  abou- 
tissent chacun  dans  Tune  des  loges  des  anthères  ;  deux  ovaires 
surmontés  d'un  style  court ,  terminé  par  un  stigmate  penta- 
gone ,  fendu  sur  chacun  de  ses  côtés;  deux  follicules  oblon- 
gues, contenant  des  graines  aigrettées. 


558  APOCYNÉES. 

§  Ier.  Feuilles  opposées. 

i.  Asclépiade  gigantesque.  Asclepias  gigantea  ;  Ait.  "ft. 
]  nde.  Tige  droite  ,  presque  simple ,  de  cinq  à  six  pieds  ;  feuilles 
obovales,  oblongues,  à  pétioles  très-courts  ;  de  juillet  en  sep- 
tembre ,  fleurs  d'un  jaune  rougeâtre ,  d'un  pouce  de  diamè- 
ire,  à  divisions  de  la  corolle  réfléchies  et  roulées.  Serre 
chaude  ;  multiplication  de  graines  en  terrine  et  sur  couche 
chaude,  de  boutures  étouffées  et  par  l'éclat  des  pieds.  Cette 
plante  esttellement  vénéneuse,  qu'un  jour,  jem'étais  empoison- 
né seulement  en  en  froissant  quelques  feuilles  dans  mes  mains  ; 
sans  les  prompts  secours  que  me  porta  un  de  mes  amis,  pro- 
fesseur de  médecine  au  Val-de-Grâce ,  peu  d'heures  après 
cette  imprudence,  je  serais  mort  dans  des  douleurs  et  des 
convulsions  horribles  qu'il  parvint  à  calmer. 

2.  Asclépiade  de  Syrie,  herbe  à  la  ouatte.  A.  sjriaca  ;  L. 
%.  Amérique  septentrionale.  Tige  très-simple,  cotonneuse, 
de  quatre  à  cinq  pieds;  feuilles  ovales,  cotonneuses  en  des- 
sous ;  de  juillet  en  août,  fleurs  rougeâtres,  en  ombelles  termi- 
nales et  penchées.  Pleine  terre  légère  ou  de  bruyère  un  peu 
humide,  à  l'exposition  du  midi;  couverture  pendant  l'hi- 
ver; multiplication  de  graines  semées  aussitôt  la  maturité, 
d'éclats,  ou  par  la  séparation  des  traces.  On  croit  que  les  lon- 
gues soies  qui  couronnent  ses  graines,  pourraient  être  filées 
et  employées  comme  le  lin  à  la  fabrication  des  étoffes. 

3.  Asclépiade  de  Curaçao.  A.  curassavica  ;  Mill.  J).  Amé- 
rique méridionale.  Tige  cylindrique ,  simple,  de  deux  pieds  ; 
feuilles  lancéolées ,  pétiolées,  glabres,  blanchâtres;  de  juin 
en  septembre  et  quelquefois  en  hiver,  fleurs  d'un  jaune 
orangé ,  en  ombelles  droites ,  solitaires.  Serre  tempérée  et 
même  culture. 

Var.  i°  A  fleurs  blanches.  A.  C.  alba  ;  2°  à  fleurs  pâles. 
A.  C.  pallida. 

4-  Asclépiade  pourprée.  A.  purpuras cens  ;  Pers.  '1£ .  Caro- 
line. Tige  simple  ;  feuilles  ovales,  velues  en  dessous;  d'août 
en  septembre,  fleurs  verdâtres,  à  cornets  d'un  beau  pourpre  et 
renversés,  en  ombelles  droites.  Pleine  terre'et  même  culture. 

5.  Asclépiade  élégante.  A.  amœna;  L.  If.  Amérique  sep- 


apocynées.  53g 

tentrionale.  Tige  simple,  de  trois  pieds  ;  feuilles  ovales,  un 
peu  poilues  en  dessous;  de  juillet  en  août,  fleurs  pourpres  , 
à  cornets  droits  et  roses,  en  ombelles.  Pleine  terre;  même 
culture. 

6.  Asclépiade  panachée.  Asclepias  variegata;  L,  % .  Amé- 
rique septentrionale.  Tige  simple ,  maculée  de  pourpre  ; 
feuilles  ovales,  rugueuses,  nues  ;  en  juillet,  fleurs  d'un  blanc 
pâle  ,  à  cornets  rouges ,  en  ombelles  presque  sessiles  ;  les  pé- 
dicelles  cotonneux.  Pleine  terre;  même  culture. 

7.  Asclépiade  incarnat.  A.  incarnata;  Mich.  If.  Améri- 
que septentrionale.  Tige  droite ,  rameuse  et  cotonneuse  au 
sommet;  feuilles  lancéolées,  laineuses  des  deux  côtés;  de 
juillet  en  août ,  fleurs  d'un  pourpre  léger,  à  odeur  de  vanille, 
en  plusieurs  ombelles  géminées;  les  cornets  saillans.  Pleine 
terre  ;  même  culture. 

§  II.  Feuilles  latérales ,  roulées. 

8.  Asclépiade  arbrisseau.  A.  fmticosa;  L.  T>  Du  Cap.  Tige 
frutiqueuse,  de  cinq  à  six  pieds  ;  feuilles  linéaires,  lancéo- 
lées, roulées  en  leur  bord;  de  juin  en  septembre,  fleurs 
blanches,  en  ombelles  axillaires.  Orangerie  et  même  culture. 

§  III.  Feuilles  alternes. 

9.  Asclépiade  a  feuilles  de  linaire.  A.  linaria;  Cavan.  If  . 
Lieu...?  Feuilles  éparses,  subulées,  canaliculées  ;  fleurs  nom- 
breuses, en  ombelles  latérales.  Orangerie  ;  même  culture. 

10.  Asclépiade  tubéreuse.  A.  tuberosa  ;  L.  J).  Amérique 
septentrionale.  Racines  tubéreuses  ;  tiges  velues ,  divariquées, 
d'un  pied  et  demi  ;  feuilles  alternes  ,  lancéolées  ,  velues  ;  de 
juillet  en  septembre,  fleurs  d'un  rouge  orangé ,  en  ombelles. 
Pleine  terre  et  même  culture.  Variété  plus  basse  et  à  fleurs 
plus  rouges. 

1 1.  Asclépiade  charnue.  A.  carnosa;  L  Hoya  carnosa, 
Lois.  Deslong.  f).  Chine.  Tiges  sarmenteuses ,  radicantes; 
feuilles  ovales,  opposées,  planes,  charnues,  très-glabres, 
persistantes  ;  fleurs  blanches  ,  lavées  de  rose.  Serre  chaude  et 
même  culture. 


54o  APOCYNÉES. 

Sect.  III.  Ovaire  simple,  une  baie  ou  plus  rarement  une  capsule. 

ORELIE.  Allaman'da ;  L.  (Pentandrie-monogynie.)  Calice 
à  cinq  divisions  profondes;  corolle  infondibuliforme,  grande, 
à  tube  allongé,  très-évasé ,  à  limbe  ouvert,  partagé  en  cinq 
grands  lobes,  un  peu  inégaux;  cinq  étamines  presque  ses- 
siles ,  à  anthères  sagittées  ;  ovaire  porté  sur  un  disque  en 
forme  d'anneau,  surmonté  d'un  style  filiforme,  à  stigmate 
rétréci  dans  son  milieu  ;  capsule  ovale,  coriace,  comprimée, 
hérissée  de  toutes  parts  de  longs  aiguillons,  à  deux  valves, 
à  une  loge  contenant  des  graines  orbiculaires ,  entourées  d'un 
rebord  membraneux ,  disposées  sur  un  double  rang  au  bord 
des  valves. 

i.  Orélie  purgative.  Allamanda  cathartica;  L.  f).  De  la 
Guyane.  Arbrisseau  à  tiges  laiteuses  et  grimpantes;  feuilles 
quaternées,  ovales,  oblongues,  acuminées;  de  juin  en  oc- 
tobre ,  fleurs  campanulées ,  grandes ,  belles ,  d'un  jaune  clair. 
Serre  chaude;  terre  légère;  arrosemens  fréquens  en  été,  rares 
en  hiver  ;  multiplication  de  marcottes  et  de  boutures  étouf- 
fées. 

RAUVOLFE.  Rauvolfia;  L.  (  Pentandrie-monogynie .  )  Ca- 
lice très-petit,  persistant ,  à  cinq  dents  ;  corolle  infondibuli- 
forme ,  à  tube  globuleux  à  sa  base ,  à  limbe  plane ,  partagé  en 
cinq  découpures;  cinq  étamines  à  anthères  droites,  aiguës; 
ovaire  à  style  court,  terminé  par  un  stigmate  en  tête;  drupe 
presque  globuleux,  sillonné  d'un  côté,  contenant  une  noix  à 
deux  loges ,  à  deux  graines  ,  ou  quelquefois  deux  noix  monos- 
permes. 

i .  Rauvolfe  a  feuilles  luisantes.  Rauvolfia  nitida;  L.  T). 
Antilles.  Tige  de  sept  à  huit  pieds  ;  feuilles  quaternées ,  lan- 
céolées ,  acuminées,  très -glabres  ,  blanchâtres  ;  en  juillet, 
,fleurs  pédonculées,  axillaires.  Serre  chaude;  terre  franche 
légère  ;  multiplication  de  graines  tirées  de  son  pays  natal  et 
qui  mettent  souvent  un  an  à  lever,  ou  de  boutures  étouffées 
sur  couche  chaude  et  sous  châssis. 

OPHIOSE.  Ophioxylon ;  L.  (Pentandrie -monogynie.  ) 
Fleurs  polygames;  calice  très -petit,  à  cinq  dents;  corolle 
infondibuliforme,  à  tube  long,  filiforme,  renflé  dans  son 
milieu,  à  limbe  divisé  en  cinq  découpures  ;  cinq  étamines  à 


A  PO  C  Y  NÉES.  54l 

anthères  aiguës;  ovaire  à  style  filiforme  ,  terminé  par  un  stig- 
mate en  tête;  baie  à  deux  lobes,  à  deux  loges,  et  à  deux 
graines. 

1.  Opfir ose  noix  de  serpent.  Opliioxrlon  serpcniinum ;  L. 
T).  Inde.  Tiges  d'un  pied;  feuilles  verticillées ,  lancéolées- 
oblongues,  persistantes;  de  juin  en  août,  fleurs  blanches  en 
dedans  ,  rouges  en  dehors  ,  terminales  et  conglomérées.  Serre 
chaude  ;  terre  franche  ,  substantielle  ;  arrosemens  fréquens 
en  été,  rares  en  hiver;  multiplication  par  la  séparation  des 
drageons  en  avril,  placés  sur  couche  chaude  et  sous  cloche, 
pour  favoriser  la  reprise.  On  croit,  dans  Tlnde,  que  sa  racine 
est  un  excellent  antidote  contre  la  morsure  des  serpens,  et 
contre  les  flèches  empoisonnées. 

AHOUAI.  Cerbera;  L.  (  Penlandrie  —  monogynie.  )  Calice 
à  cinq  folioles  ouvertes  ;  corolle  in fondibuli forme  ,  à  tube  res- 
serré à  son  orifice  par  cinq  dents  presque  conniventes,  puis 
évasé  en  un  limbe  grand ,  partagé  en  cinq  découpures  obli- 
ques; cinq  étamines  à  anthères  conniventes  ;  ovaire  arrondi , 
à  style  filiforme,  terminé  par  un  stigmate  à  deux  lobes;  drupe 
sillonné  d'un  côté,  contenant  un  noyau  à  quatre  valves,  à 
deux  loges  et  à  deux  graines. 

1.  Ahouaï  du  Brésil.  Cerbera  ahouai;  Willd.  T)+  Du 
Brésil.  Arbre  de  quinze  à  vingt  pieds,  à  suc  laiteux  et  véné- 
neux ;  feuilles  éparses  au  sommet  des  rameaux ,  ovales  aiguës, 
persistantes;  en  juillet,  fleurs  jaunâtres,  à  divisions  ondulées 
et  folioles  calicinales  réfléchies.  Serre  chaude  et  tannée;  beau- 
coup de  chaleur;  peu  ou  point  d'humidité  pendant  sa  jeu- 
nesse; terre  franche  légère  5  multiplication  de  graines  ve- 
nues de  leur  pays  natal,  ou  de  boutures  étouffées  sur  couche 
chaude,  plantées  après  avoir  laissé  sécher  les  plaies  pendant 
deux  ou  trois  jours. 

2.  Ahouaï  manghas.  C.  manghas;  L.  ~f).  Tnde.  Arbre 
comme  le  précédent ,  restant  aussi  arbrisseau  dans  nos  serres  ; 
feuilles  lancéolées  ,  à  nervures  transversales;  en  juillet,  fleurs 
d'un  blanc  pur,  maculées  de  pourpre  ,  odorantes,  assez  gran- 
des. Même  culture. 

3.  Ahouaï  des  Antilles.  C.  thevetia  ;  L.  ~f}.  Antilles.  Ar- 
brisseau de  douze  à  quinze  pieds ,  à  rameaux  tuberculeux  ; 
feuilles  linéaires ,  très-longues,  serrées,  persistantes  ;  fleurs 

5.  35 


542  APOCTNÉES. 

jaunes,   odorantes,  grandes,    à_  divisions  tronquées.  Même 

Cukuï'C. 

4-  Ahouaï  ondulé.  Cerbera  undulala ;  Andrew.  C.  macu— 
lata  ;Willd.  Ochrosia  maculât a  ;  Jacq.  f>  .  Bourbon.  Feuilles 
lancéolées ,  ondulées  ,  atténuées  aux  deux  bouts ,  souvent  ma- 
culées ;  fleurs  blanches,  à  fond  d'un  joli  rouge,  en  cymes 
rameuses,  divariquées  et  axillaires.  Même  culture. 

ARDUIJNE.  Ârduina;  L.  (  Pentaîidrie-monogynie.  )  Cdlice 
petit,  persistant,  à  cinq  divisions  ;  corolle  infondibuliforme, 
à  tube  cylindrique,  courbé  dans  sa  partie  supérieure  ,  et  s'é- 
vasant  en  un  limbe  à  cinq  découpures  aiguës;  cinq  étamines 
non  saillantes  ;  ovaire  à  style  filiforme,  terminé  par  un  stig- 
mate bifide,  épais;  baie  à  deux  loges  monospermes. 

t.  Arduine  bifurqué.  Arduina  bispinosa;  Willd.  Carissa 
arduina;  Lam.  J) .  Du  Cap.  Arbrisseau  de  deux  à  trois  pieds, 
formant  buisson;  feuilles  ovales,  coi diformes ,  mucronées  , 
presque  sessiles;  rameaux  armés  d'épines  opposées  et  four- 
chues ;  en  été,  fleurs  blanches  ,  odorantes,  petites ,  fascicu- 
lées;  baie  disperme.  Orangerie  ;  terre  légère  mêlée  à  moitié 
terre  de  bruyère  ;  multiplication  de  semences  ,  boutures  et 
marcottes. 

COQUEMOLLIER.  Theophrasta  ;  L.  (Pentandrie-mono- 
gjnie.)  Calice  petit,  persistant,  à  cinq  divisions  ;  corolle 
campanulée  ,  couvte ,  à  cinq  lobes  égaux;  cinq  étamines 
courtes;  ovaire  à  style  court,  terminé  par  un  stigmate  aigu; 
capsule  globuleuse,  grosse,  à  une  loge  contenant  plusieurs 
graines  arrondies.,  disposées  autour  d'un  réceptacle  cylindrique 
et  central. 

1.  Coquemollîer  d'Amérique.  Theophrasta  americana;  L. 
f}.  Antilles.  Tige  simple,  nue;  feuilles  très-longues,  ondu- 
lées, aiguës,  coriaces,  rassemblées  au  sommet  de  la  tige; 
fleurs  en  corymbes  terminaux  ;  fruits  de  la  grosseur  d'une 
pomme  médiocre,  jaune ,  rugueux,  à  pulpe  mangeable.  Serre 
chaude  ;  terre  franche  légère  ;  multiplication  de  boutures  sur 
couche  chaude. 

2.  COQUEMOLLIER  A  LONGUES  FEUILLES.   T.  longifolia  ;  WlLLD. 

7) .  Amérique  méridionale.  Il  diffère  du  précédent  par  ses 
feuilles  dentées ,  mucronées ,  atténuées  à  la  base  et  au  sommet. 
Serre  chaude  et  même  culture. 


SAPOTILLIERS.  5^3 

VOMIQUE,  Strjchnos;  L.  (Pentandrie-monagynie.)  Ca- 
lice  caduc  (  à  cinq  divisions  ;  corolle  tubulée  ,  à  limbe  ouvert  f 
à  cinq  divisions;  cinq  étamines;  un  style  surmonté  par  un 
stigmate  épais  ;  baie  globuleuse  ,  monolocuiaire  et  pulpeuse 
intérieurement,  à  écorce  ligneuse  ou  crustacée;  graines  ar- 
rondies ou  angulaires  ,  situées  sur  le  réceptacle  central. 

i.  Vomique  des  Indes,  noix  vomique.  Stiychnos  nux  vo- 
mica;  L.  J).  Inde.  Arbre  très -gi os;  tige  et  rameaux  sans 
épines;  feuilles  ovales,  entières,  opposées,  nerveuses;  fleurs 
en  corymbes  axillaires  et  terminaux.  Serre  chaude  et  tannée  ; 
terre  franche  légère;  multiplication  de  marcottes  et  de  bou- 
tures. 

2.  Vomique  des  buveurs.  S.  potatorum;  Willd.  Tp.  Ma- 
dras. Feuilles  ovales,  aiguës,  quintuplinerves  ,  veinées; 
fleurs  odorantes,  très-blanches,  à  gorge  fermée  par  des  poils 
blancs,  en  cymes  axillaires;  fruit  monosperme,  de  la  grosseur 
d'une  cerise.  Serre  chaude  et  même  culture.  Les  fruits  de  ces 
arbres,  surtout  ceux  de  la  première  espèce,  sont  un  poison 
violent  pour  les  animaux. 

ORDRE  XV. 

LES  SAPOTILLIERS.  —SAPOTE. 

Plantes  ligneuses,  lactescentes-,  tiges  frutescentes 
ou  arborescentes  ;  feuilles  ordinairement  entières  ,  tou- 
jours alternes,  souvent  duveteuses.  Fleurs pédonculées 
sur  des  rameaux  au  dessous  des  feuilles,  ou  en  petits 
paquets  dans  leurs  aisselles;  calice  persistant,  partagé 
en  plusieurs  divisions  ;  corolle  monopétale ,  à  divisions 
régulières ,  tantôt  égaies  en  nombre  à  celles  du  calice , 
et  alternes  avec  autant  d'appendices  intérieures ,  tantôt 
en  nombre  double  et  sans  appendices  j  étamines  oppo- 
sées aux  découpures  de  la  corolle,  et  en  même  nombre 
qu'elles,  ou  en  nombre  double  ,  les  appendices  portant 
alors  les  anthères;  un  seul  ovaire  supérieur,  surmonté 
d'un  style  terminé  par  un  stigmate  ordinairement  sim- 
ple. Une  haie  ou  un  drupe  à  une  ou  plusieurs  loges  rao- 


544  SAPOTILLIERS. 

nospermes  5  graines  osseuses,  luisantes,  marquées  d'un 
ombilic  latéral.  Embrjon  entouré  d'un  périsperme 
charnu. 

SIDÉROXYLON.  Syderoxylum;  L.  (Pentandrie-mono- 
gynie.  )  Calice  à  cinq  divisions  ;  corolle  en  roue  ,  à  cinq  divi- 
sions ,  munie  de  cinq  appendices  ou  petites  écailles  courbées 
en  dedans;  cinq  étamines  ,  quelquefois  dix  lorsque  les  ap- 
pendices portent  des  anthères;  style  court,  astigmate  ob- 
tus; drupe  contenant  un  noyau  à  cinq  graines. 

1.  Sidéroxylon  a  feuilles  de  laurier.  Syderoxilum  melano- 
phleos ^  L.  S.  lauiifolium;  Lam.  Manglilla  melanophleos ;  Pers. 

f).  Madagascar.  Arbre  de  quinze  pieds;  feuilles  lancéolées, 
ondulées,  glabres,  persistantes  ;  fleurs  petites ,  d'abord  rouges, 
puis  blanches,  à  pédoncules  très-courts  ,  pourpres,  charnus. 
Orangerie;  terre  franche  légère;  dépotage  annuel;  arrose— 
mens  abondans  en  été.  Multiplication  de  marcottes  et  de 
boutures. 

2.  Sidéroxylon  vert-sombre.  S.  atrovirens ;  Lam.  T)>  Amé- 
rique méridionale.  Arbrisseau  de  quatre  à  cinq  pieds ,  laiteux  ; 
feuilles  ovales,  obtuses,  épaisses,  coriaces,  acuminées,  avec  la 
nervure  blanche ,  persistantes;  fleurs  petites,  blanchâtres,  en 
faisceaux  axillaires  et  petits.  Orangerie;  même  culture. 

3.  SlDÉROXYLON   A   FEUILLES    DE   LYCIET.    S.    UciOldes ;    L.    f) . 

Amérique  septentrionale.  Arbrisseau  de  six  à  huit  pieds,  épi- 
neux ,  laiteux  ;  feuilles  lancéolées,  assez  étroites  ,  pointues , 
presque  persistantes;  fleurs  petites,  d'un  blanc  verdâtré , 
disposées  au  nombre  d'une  vingtaine  en  faisceaux  axillaires. 
Même  culture.  Il  passe  l'hiver  en  pleine  terre  avec  la  pré- 
caution de  le  couvrir. 

4.  Sidéroxylon  doré. "5.  tenax  ;  L.  Bumelia  tenax ;  Willd . 
S.  chrysopJiylloïdes  ;  Mich.  f).  Caroline.  Arbrisseau  de  vingt 
pieds  ;  feuilles  ovales  -  lancéolées  ,  obtuses,  très -entières, 
d'abord  soyeuses  et  argentées  en  dessous,  puis  dorées;  en 
juillet  et  août,  fleurs  petites,  nombreuses  ,  dans  les  bouquets 
de  feuilles.  Orangerie  et  même  culture. 

5.  Sidéroxylon  courbé.  S.  reclinatum ;  Mich.  Bumelia  re- 
clinata;  Vent,  f)  •  Géorgie.  Arbrisseau  à  rameaux  épineux, 
courbés  et  arqués  vers  la  terre;   feuilles  ovales  -  oblongues , 


SAPOTILLIERS.  545 

obtuses  ,  rassemblées  par  bouquets  sur  le  vieux  bois;  en  été  , 
fleurs  très-petites,  blanches,  pédoncuîées  ,  solitaires,  axil- 
laires,  réunies  en  petits  faisceaux  sur  le  vieux  bois.  Orangerie 
et  même  culture. 

CAÏMITIER.  Chrysophyllum ;  L.  (  P  ent  and  rie- mono gy- 
nie.)  Calice  à  cinq  découpures  ;  corolle  campanulée ,  à  cinq 
divisions  arrondies,  ouvertes,  et  munie  en  outre  de  cinq  pe- 
tites écailles  qui  la  font  paraître  à  dix  divisions;  cinq  éta- 
mines  ;  style  court,  terminé  par  un  stigmate  un  peu  divisé 
en  cinq;  baie  globuleuse,  à  dix  loges,  contenant  chacune 
une  graine  comprimée. 

i.  Caïmitier  argenté.  Chrysophyllum  argenté um  ;  Jacq. 
T).  Antilles.  Arbre  de  quinze  pieds  ;  feuilles  ovales  ,  en  faux, 
cotonneuses  et  blanchâtres  en  dessous,  persistantes;  fleurs 
couvertes  d'un  duvet  doré  ou  argenté  ;  fruit  de  la  forme  d'une 
grosse  olive.  Serre  chaude  et  tannée  ;  terre  franche  et  subs- 
tantielle; arrosemens  modérés  en  hiver;  vases  étroits  ;  mul- 
tiplication de  marcottes  et  boutures. 

%  Caïmitier  glarre.  C.  glabrum  ;  Willd.  f).  Antilles. 
Arbre  de  quinze  pieds  ;  feuilles  ovales -oblongues,  aiguës, 
glabres  des  deux  côtés;  fruit  bleu,  elliptique  et  lisse.  Serre 
chaude  et  même  culture. 

3.  Caïmitier  caïnite.  C.  caïnito  ;  L,  f).  Antilles.  Arbre  de 
vingt  à  trente  pieds;  feuilles  ovales,  striées  parallèlement , 
dorées  en  dessus,  cotonneuses  et  blanchâtres  en  dessous,  per- 
sistantes ;  fleurs  petites;  fruit  arrondi ,  de  la  grosseur  d'une 
pomme,  pourpre  ou  bleu  selon  la  variété. 

SAPOTILLIER.  Achras ;  L.  (Pentandrie-monogynie.)  Ca- 
lice à  six  divisions  disposées  sur  deux  rangs;  corolle  campa- 
nulée, à  limbe  à  six  divisions,  muni  à  son  orifice  de  six  pe- 
tites écailles  échancrées  ;  six  étamines  ;  ovaire  à  style  subulé, 
terminé  par  un  stigmate  obtus;  pomme  globuleuse,  charnue, 
à  douze  loges  contenant  chacune  une  graine  ovale,  comprimée. 

1.  Sapotillier  cultivé.  Achras  sapota ;  Jacq.  T} ,  Améri- 
que méridionale.  Arbre  de  quarante  pieds  dans  son  pays  na- 
tal ;  feuilles  lancéolées,  ovales;  fleurs  solitaires,  à  six  éta- 
mines, blanches,  campanulées;  fruit  de  la  grosseur  d'une 
orange,  à  pulpe  agréable.  Serre  chaude  et  tannée  ;  beaucoup 


546  SAPOTILLIEKS. 

de  chaleur  ;  terre  franche  légère;  vases  étroits;  multiplica- 
tion de  graines  venues  de  leur  pays  natal ,  et  de  marcottes. 

MIRSINE.  Myrsine  ;  L.  (P entandrie  -  mono  g j  nie.)  Galice 
petit,  persistant,  divisé  profondément  en  cinq  découpures  ; 
corolle  à  cinq  divisions  conniventes  ;  cinq  étamines  ;  ovaire  à 
style  cylindrique,  persistant,  terminé  par  un  stigmate  lanu- 
gineux, grand,  saillant;  baie  globuleuse,  contenant  cinq 
graines,  dont  trois  à  quatre  avortent  constamment. 

i .  Mirsine  d'Afrique.  Myrsine  af ricana;  Lam.  ~f) .  Du  Cap. 
Arbuste  de  quatre  â  cinq  pieds  ;  feuilles  ovales,  aiguës,  un 
peu  dentées,  persistantes  ;  en  mai ,  fleurs  petites,  rougeâtres  ; 
baie  violette.  Orangerie  ;  terre  franche  légère  ;  multiplica- 
tion de  graines,  de  marcottes,  et  de  boutures  étouffées  sur 

couche  tiède. 

2.  Mirsine  a  feuilles  arrondies.  M.  retusa;  Ait.  M.  rotun- 

difolia;  Lam.  f) •  Des  Açores.  Arbrisseau  très-touffu,  de  trois 
à  quatre  pieds  ;  feuilles  obovales  ,  obtuses,  échancrées  et  den- 
ticulées  au  sommet,  persistantes;  au  printemps ,  fleurs  très- 
petites  ,  blanchâtres ,  en  petits  corymbes  axillaires  et  penchés. 
Orangerie  et  même  culture  ;  de  plus  ,  multiplication  de 
rejetons. 

ARD1STE.  Ardisia;  L.  (Fentandrie-monogynie,)  Calice  à 
cinq  folioles  oblongues,  persistantes  ;  corolle  monopétale  ,  à 
tube  très-court,  à  limbe  à  cinq  divisions  allongées,  ouvertes 
et  réfléchies;  cinq  étamines  tubulées ,  insérées  sur  le  tube, 
très-courtes,  à  anthères  grandes,  lancéolées,  droites;  ovaire 
supérieur,  globuleux  ;  style  filiforme,  surmonté  par  un  stig- 
mate simple  ;  fruit  sec,  globuleux,  à  une  seule  semence. 

i.  Ardisie  crénelée.  Ardisia  crenulata  ;  Vent.  ~f}«  Antilles. 
Arbrisseau  de  deux  pieds  ;  feuilles  lancéolées  ovales,  ondu- 
lées ,  crénelées ,  acuminées,  atténuées  à  la  base ,  persistantes  ; 
fleurs  très-petites,  roses,  en  petites  panicules  ;  fruit  rouge, 
nombreux,  d'un  effet  agréable.  Serre  chaude  ;  terre  légère  ou 
de  bruyère  ;  multiplication  de  graines ,  boutures  et  marcottes. 

2.  Ardisie  pyramidale.  A.  pyramidalis ;  Cavan.  "£>•  Santa 
Cruz.  Arbre  à  feuilles  lancéolées,  ovales  ,  glabres  ;  fleurs  rou- 
ges ,  en  grappes  terminales  ;  pédoncules  ombellifères ,  com- 
primés. Serre  chaude  et  même  culture. 

3.  Ardisie   solanacée.   A.   solanacea  ;   Willd.  T}-   Inde. 


SAPOTILLIERS.  54; 

Arbrisseau  de  cinq  à  six  pieds  ;  feuilles  oblongues  ,  atténuées 
à  la  base  et  au  sommet  ;  en  juin  et  juillet,  fleurs  purpurines, 
en  corymbes  axillaires,  et  triparties.  Serre  chaude;  même 
culture. 

4.  Ardiste  élevée.  Ardisia  excelsa  ;  Ait.  J).  Madère.  Ar- 
brisseau de  cinq  à  six  pieds;  feuilles  obovales,  cartilagineu- 
ses et  dentées  sur  les  bords,  persistantes;  fleurs  en  grappes 
axillaires  et  simples.  Orangerie  et  même  culture. 

5.  Ardiste  paniculée.  A.  paniculata  ; Hort.  Angl.  f)>  An- 
tilles. Arbrisseau  de  huit  à  neuf  pieds  ;  feuilles  lancéolées, 
longues  quelquefois  de  deux  pieds ,  en  faisceaux  au  bout  des 
rameaux;  presque  toute  l'année,  fleurs  d'un  rose  violacé, 
en  grappe  paniculée,  terminale  et  très-longue.  Serre  chaude  ;, 
même  culture.  Très-belle  plante. 

6.  Ardisie  coriace.  A.  coriacea ;  Swartz.  J).  Antilles.  Ar- 
brisseau à  feuilles  oblongues,  entières,  coriaces  ,  sans  veines  ; 
fleurs  paniculées.  Serre  tempérée  et  même  culture. 

JACQUTNTER.  Jacquinia  ;  (  Pentandrie- mono  gy  nie .)  Co- 
rolle à  dix  divisions  ;  cinq  étamines  insérées  sur  le  réceptacle  ; 
un  style  ;  baie  monospenne. 

t.  Jacquinier  armillaire.  3 r acquinia  armillaris  ;  Vahl.  T}  . 
Amérique.  Arbrisseau  de  cinq  à  six  pieds  ;  feuilles  cunéifor- 
mes; rameaux  verticillés  et  noueux  à  leurs  ramifications. 
Serre  chaude;  terre  légère,  ou  de  bruyère;  multiplication 
de  marcottes. 

2.  Jacquinier  orangé.  J.  aurantiaca  ;  Ait.  T>-  Amérique. 
Tige  de  deux  à  trois  pieds;  feuilles  oblongues,  cunéiformes, 
persistantes;  en  juin  et  juillet,  fleurs  petites,  d'un  jaune 
orangé  ,  produisant  un  charmant  effet.  Serre  chaude  ;  même 
culture. 

MIMUSOPE.  Mimusops  ;  L.  (Octandrie-monogynîe.)  Ga- 
lice à  huit  parties,  géminé;  corolle  à  huit  parties  entières, 
ou  divisée  en  trois  ;  huit  appendices  petites,  en  forme  d'é- 
caille;  huit  étamines  ;  un  style;  fruit  charnu,  à  une  ou  deux 
semences. 

1.  Mimusope  a  feuilles  pointues,  Magouden  ,  Cavequi.  Mi- 
musops elangi  ;  Willd.  f) .  Inde.  Arbre  très-grand  dans  son 
pays  natal;  feuilles  alternes,  ovales,  acuminées  ;  fleurs  très- 
odorantes,  pédonculées  et  axillaires.  Serre  chaude  et  tannée  ; 


SAPOTILLIERS. 

beaucoup  de  chaleur;  terre  sablonneuse  ou  de  bruyère,  subs- 
tantielle; multiplication  de  marcottes  et  boutures. 

INOCARPE.  Inocarpus  ;  L.  {Décandrie-monogynie.)  Ca- 
lice bifide;  corolle  infondibuliforme,  à  cinq  divisions  lon- 
gues et  linéaires  ;  dix  é  ta  mines  insérées  sur  le  tube,  sur  deux 
rangs;  anthères  presque  sessiles,  non  saillantes;  point  de 
style  ;  un  stigmate  concave  ;  fruit  gros,  ovale,  un  peu  com- 
primé, courbé  à  son  sommet,  contenant  un  noyau  fibreux, 
réticulé,   à  une  semence. 

i.  Inocarpe  commestible.  Inocarpus  edulis  ;  L.  f).  Java. 
Arbrisseau  de  quinze  pieds  ;  feuilles  alternes,  un  peu  cordi- 
formes  ;  fleurs  petites,  munies  de  bractées,  en  épis  axillaires 
et  velus.  Serre  chaude  et  tannée  ;  terre  franche  légère  ;  mul- 
tiplication de  marcottes  et  boutures. 

LEE.  Leea  ;  Willd.  (Pentandrie-monogynie.)  Fleurs 
monoïques;  calice  campanule,  à  cinq  divisions  ;  corolle  ta- 
bulée, courte,  à  limbe  égal  et  à  cinq  divisions  ;  écailles  in- 
térieures alternes ,  bifides  à  leur  sommet.  Fleurs  mâles  :  cinq 
éta mines  insérées  au  fond  de  la  corolle  entre  les  écailles  ;  un 
style;  un  stigmate;  ovaire  avorté.  Fleurs  femelles  :  les  mê- 
mes écailles  doubles ,  les  intérieures  plus  petites  ;  ovaire  su- 
périeur; un  style;  stigmate  lacéré;  fruit  globuleux,  à  six 
loges  ;  six  semences. 

Lee  crépue.  Leea  crispa;  Pers.  T}.  Du  Cap.  Arbuste  à  tige 
anguleuse  et  frangée  ;  feuilles  pinnées  ;  en  octobre,  fleurs  pe- 
tites, blanches,  en  corymbes  terminaux.  Serre  chaude;  terre 
légère;  multiplication  de  marcottes,  boutures,  et  parla  sé- 
paration de  ses  racines  tubéreuses. 

Observation".  Les  genres  mirsine,  inocarpus ,  ardisia  et 
leea  ne  sont  placés  dans  cette  famille  que  parce  qu'ils  ont  de 
l'analogie  avec  elle. 


PLAQUEMINIEKS.  549 

CLASSE  VIII. 

Plantes  dicotylédones ,  monopétales ,  à  corolle 
attachée  au  calice. 

ORDRE   PREMIER. 
LES  PLAQUEMINIERS.  —  GUAIACANM. 

Plantes  ligneuses,  tiges  frutescentes  ou  arborescen- 
tes, très-rameuses-,  feuilles  simples  et  alternes  \  fleurs 
axillaires-,  calice  monophylle  ,  divisé  à  son  sommet , 
quelquefois  polyphylle  \  corolle  monopétale,  lobée  ou 
profondément  divisée  ,  attachée  à  la  base  ou  au  sommet 
du  calice-,  étamines  en  nombre  variable,  insérées  sur 
la  corolle  ;  ovaire  le  plus  souvent  supérieur  :  dans  quel- 
ques genres ,  inférieur  ou  semi-inférieur,  surmonté  d'un 
seul  style,  terminé  par  un  stigmate  simple  ou  divisé. 
Une  capsule ,  ou  le  plus  souvent  une  baie  ou  un  drupe 
à  plusieurs  loges  monospermes.  Embryon  au  milieu 
d'un  périsperme  charnu. 

PLAQQEMINIER.  Diospyros  ;  L.  (Diœcie  -octandrie.) 
Fleurs  mâles  et  fleurs  femelles  séparées  sur  deux  individus 
différens  ;  quelques  fleurs  hermaphrodites  sur  les  pieds  fe- 
melles ;  calice  à  quatre ,  cinq  ou  six  divisions  ;  corolle  mono- 
pétale, renflée,  à  quatre,  cinq  ou  six  lobes;  huit  à  seize 
étamines  ;  quatre  ou  cinq  styles  ;  baie  à  huit  ou  douze  loges 
monospermes. 

i.  Plaqueminier  lotos.  Diospyros  lotus  ;  Willd.  f)  •  Italie. 
Voyez  tome  II,  page  565,  ainsi  que  pour  le  diospyros  vir- 
giniana  et  le  diospyros  kaki. 

3.  Plaqueminier  ébénier.  D,  ebenum;  L.  J).  Geylan.  Ar- 
bre très-grand  dans  son  pays  natal  ;  feuilles  ovales  lancéolées, 
acuminées  ;  boutons  velus;  fleurs  sessiles,  axillaires,  soli- 
taires. Serre  chaude  ;  terre  franche,  substantielle  ;  multipli- 


55o  plaqueminiers. 

cation  de  graines  venues  de  son   pays  natal,  ou,  mais  très- 

difucileinent,  de  boutures  et  marcottes. 

3.  Plaqueminier  a  feuilles  en  coeur.  Diospjros  cordifolia; 
Willd.T^).  Inde.  Arbre  épineux  ,  à  épines  souvent  rameuses  ; 
feuilles  oblongues,  acuminées,  cordiformes,  pubescentes  en 
dessous.  Serre  chaude  ;  même  culture. 

4.  Plaqueminier  velu.  D.  hirsuta  ;  L.  T)«  Ceylan.  Arbre  à 
rameaux  velus;  feuilles  elliptiques,  obtuses,  veiiies  en  des- 
sous ;  fleurs  axillaires,  sessiles,  et  rassemblées.  Serre  chaude 
et  même  culture. 

5.  Plaqueminier  a  feuilles  de  lyciet.  D.  lycioïdes  ;  Desf. 
f).  Du  Cap.  Feuilles  persistantes,  lancéolées,  planes,  obtu- 
ses ,  lisses ,  glabres ,  très-entières.  Orangerie  et  même  culture. 

6.  Plaquemwier  pubescent.  D.  pubescens  ;  Pers.  D.  hir- 
suta; Desf.  Rojena  hirsuta;  L.  ~f}.  Du.  Cap.  Rameaux  velus  ; 
feuilles  petites,  linéaires,  lancéolées,  pubescentes  et  poilues 
eu  dessous.  Orangerie  et  même  culture. 

ROYENE.  Rojena;  L.  (Décandrie  —  digynie.)  Calice  ur- 
céolé,  à  cinq  divisions;  corolle  urcéolée,  courte,  à  cinq  lobes 
réfléchis ,  insérée  au  fond  du  calice  ;  dix  étamines  à  filamens 
courts  ;  un  ovaire  supérieur,  surmonté  de  deux  styles  termi- 
nés chacun  par  un  stigmate;  une  capsule  à  une  loge,  à  qua- 
tre valves,  contenant  quatre  noyaux  triangulaires,  revêtus 
d'une  enveloppe  particulière. 

1.  Royène  luisante.  Royena  lucida ;  L.  f).  Du  Cap.  Ar- 
brisseau de  dix  pieds;  feuilles  ovales,  un  peu  rudes,  persis- 
tantes; en  juin,  fleurs  petites,  axillaires.  Orangerie;  terre 
franche  ;  peu  d'arrosemens  en  hiver  ;  multiplication  de  mar- 
cottes et  boutures,  et  quelquefois  de  rejetons.  Toutes  se  cul- 
tivent de  la  même  manière* 

2.  Royène  glabre.  R.  glabra;  L.  J).  Du  Cap.  Arbrisseau 
de  cinq  à  six  pieds  ;  feuilles  lancéolées ,  glabres ,  persistantes  ; 
en  septembre,  fleurs  blanchâtres,  presque  verticillées. 

3.  Royène  velue.  R.  hirsuta;  Willd.  J),  Du  Gap.  Ar- 
brisseau de  huit  à  neuf  pieds  ;  feuilles  oblongues  lancéolées, 
un  peu  velues,  persistantes;  en  juillet,  fleurs  petites,  d'un 
pourpre  léger. 

4.  Royène  a  feuilles  étroites.  R.   angustifolia ;  Willd. 


PLAQUEM  INIERS.  55  I 

f).  Du  Gap.   Feuilles  très -étroi tes,   lancéolées,   aiguës,  utt 
peu  poilues  en  dessous. 

5.  Royène  douteuse.  Royena  polyandra  ;  L.  Variété  am- 
bigua  de  Vent.  f).  Du  Cap.  Tige  de  deux  ou  trois  pieds  ; 
feuilles  obovales ,  un  peu  velues,  coriaces,  persistantes  ;  en 
automne,  fleurs  pédonculées  ,  à  six  ou  sept  divisions  obtuses, 
réfléchies  ,  jaunâtres  ;  plusieurs  étamines  et  plusieurs  pistils. 

VISNÉE.  Visnea;  Jj.  (  Dodécandrie-  trigynie.)  Calice  de 
cinq  folioles  persistantes  ;  corolle  de  cinq  pétales  entiers  ,  à 
peine  plus  longs  que  le  calice  ;  douze  étamines  à  filamens 
plus  courts  que  la  corolle  ;  un  ovaire  supérieur,  rétréci  à  son 
sommet,  portant  trois  styles  filiformes  et  autant  de  stigma- 
tes ;  une  noix  ovale,  renfermée  dans  les  folioles  du  calice 
qui  deviennent  conniventes,  et  partagée  en  deux  ou  trois  lo- 
ges monospermes. 

i .  Visnéemocanère.  Visneamocanera.  L.  T} •  Canaries.  Ar- 
brisseau de  quatre  à  six  pieds;  feuilles  elliptiques;  en  janvier, 
fleurs  solitaires  ou  géminées,  d'un  jaune  blanchâtre.  Oran- 
gerie; terre  légère;  multiplication  de  graines,  boutures  et 
marcottes. 

ALIBOUFIER.  Styrax;  L.  (Décandrie-monogynie.)  Ca- 
lice en  godet,  entier  ou  à  cinq  dents;  corolle  à  tube  court  et 
à  limbe  partagé  en  cinq  divisions  profondes;  huit  à  dix  éta- 
mines ;  un  ovaire  surmonté  d'un  style  terminé  par  un  stig- 
mate simple  ;  un  drupe  coriace  contenant  un  ou  deux  noyaux. 

i.  Aliboufier  officinal.  Styrax  officinale;  L.  ~f) .  France 
méridionale.  Arbrisseau  de  dix  à  douze  pieds;  feuilles  ovales  , 
velues  en  dessous;  en  juillet,  fleurs  grandes,  blanches,  en 
grappes  simples  plus  courtes  que  les  feuilles.  Orangerie  ,  ou 
pleine  terre ,  mais  à  exposition  très-chaude ,  et  avec  une  bonne 
couverture  de  litière  sèche  pendant  l'hiver;  terre  franche 
légère;  multiplication  de  graines  semées  en  terrine  aussitôt 
leur  maturité,  ou  de  drageons  et  de  marcottes.  C'est  cette 
espèce  qui  fournit  le  storax  au  commerce,  dit-on. 

2.  Aliboufier  glabre.  S.  lœvigatum  ;  Ait.  S.  arnericanum; 
Lam.  S.  glabrum;  Cavan.  ~f}.  Caroline.  Arbrisseau  de  douze 
à  quinze  pieds;  feuilles  oblongues,  dentées  ,  glabres  des  deux 
côtés;  en  juillet,  fleurs  blanches,  sur  des  pédoncules  axil- 


552  PLAQUEMINIERS. 

laires,  uniflores,  solitaires  ou  géminés  ;  huit  étamines.  Même 
culture. 

3.  Aliboufier  a  grandes  feuilles.  Styrax  grandifolium ; 
Ait.  fi).  Caroline.  Arbrisseau  à  feuilles  obovales,  velues  en 
dessous;  en  juillet,  fleurs  blanches  ;  pédoncules  inférieurs 
axillaires,  solitaires,  uniflores. 

4-  Aliboufier  benzoïn.  S.  benzoïn;  Pers.  f)  •  Sumatra.  Ar- 
brisseau à  feuilles  oblongues,  acuminées  ,  cotonneuses  en 
dessous  ;  fleurs  en  grappes  composées  de  la  longueur  des 
feuilles.  C'est  de  cet  arbre  que  Ton  tire  la  résine  connue  dans 
le  commerce  sous  le  nom  de  benjoin.  Même  culture. 

HALÉS1E.  Halesia ;  L.  (Dodécandrie-monogynie .)  Calice 
campanule,  adhérent,  à  quatre  dents;  corolle  campanulée, 
à  quatre  divisions;  douze  à  seize  étamines;  un  ovaire  adhé- 
rent au  calice,  portant  un  style  terminé  par  un  stigmate 
simple.  Un  drupe  sec,  contenant  un  noyau  à  quatre  loges 
monospermes,  dont  deux  ou  trois  sont  sujettes  à  avorter. 

1.  Halésie  a  quatre  ailes.  Halesia  tetraptera.  L.  f).  Amé- 
rique septentrionale.  Arbrisseau  de  douze  à  quinze  pieds  ; 
feuilles  ovales  ,  acuminées ,  aiguëment  dentées  ;  en  mai ,  fleurs 
blanches,  nombreuses,  pendantes,  trois  ou  quatre  ensemble 
sur  le  vieux  bois.  Semence  à  quatre  ailes.  Pleine  terre  franche 
légère,  et  à  demi  ombragée;  multiplication  de  graines  et  de 
marcottes. 

2.  Halésie  a  deux  ailes.  H.  diptera;  L.  "f}«  Caroline.  Cette 
espèce  ne  diffère  de  la  précédente  que  par  ses  feuilles  un  peu 
plus  larges,  et  ses  semences  à  deux  ailes  portées  par  des  pé- 
doncules allongés.  Même  culture.  Ces  deux  arbrisseaux  pro- 
duisent un  effet  très-agréable  dans  les  bosquets  du  printemps. 

ANDREWS] E.  Andrewsia;  Vent,  {Pentandrie-monogy- 
nie,  )  Calice  monophy lie,  persistant,  à  cinq  divisions  ;  corolle 
monopétale,  en  coupe,  dont  le  tube  est  de  la  longueur  du 
calice,  l'entrée  velue,  et  le  limbe  ouvert  à  cinq  lobes;  cinq 
étamines  insérées  au  milieu  du  tube  ;  les  anthères  à  son  en- 
trée ;  ovaire  libre,  ovale,  comprimé;  style  cylindrique,  un 
peu  arqué;  stigmate  concave;  fruit  sec,  contenant  un  noyau 
à  quatre  loges,  et  quatre  semences. 

1.  Andrewsie  glabre.  A  glabra;  Vent.  Pogonia  glabra; 
Andrew,  f) .  Nouvelle-Hollande.  Arbuste  de  cinq  ou  six  pieds  -% 


ROSAGES.  553 

feuilles  ovales-lancéolées ,  acuminées  ,  très-entières ,  persis- 
tantes ;  au  printemps,  fleurs  blanches,  pendantes,  axillaires, 
solitaires ,  ou  au  nombre  de  deux  à  trois  ensemble.  Orangerie  ; 
terres  légère  et  de  bruyère  mélangées  ;  multiplication  aisée  de 
marcottes  et  boutures. 

2.  Andrewsie  débile.  Andrewsia  debilis  ;  Vent.  Pogonia 
debilis;  Andrew.  T}«  Nouvelle-Hollande.  Tige  sai menteuse, 
à  écorce  rude  ;  feuilles  lancéolées  ,  distiques  ,  un  peu  dentées 
au  sommet;  fleurs  bleues,  axillaires  et  solitaires.  Orangerie 
et  même  culture. 

HOPÉE.  Hopea;  L.  (Polyandrie-monogynie.)  Calice  cam- 
panule, à  cinq  divisions;  cinqpétales  réunis  par  leur  base  aux 
faisceaux  des  étamines  ;  un  grand  nombre  d'éta  mines  ayant 
leurs  filamens-  réunis  inférieurement  en  cinq  faisceaux  ;  un 
ovaire  inférieur,  surmonté  d'un  style  persistant,  s'épaisissant 
insensiblement  vers  son  sommet  qui  se  termine  par  un 
stigmate  simple.  Un  drupe  sec,  oblong,  couronné  par  le  ca- 
lice, contenant  une  noix  glabre,  à  trois  loges,  dont  deux 
avortent  ordinairement. 

i.  Hopée  des  teinturiers.  Hopea  linctoria;  L.  Symplocos 
tinctoria;  Willd.  J) .  Caroline.  Arbrisseau  de  neuf  à  dix  pieds  ; 
feuilles  ovales  -lancéolées  ;  fleurs  jaunâtres  ou  blanchâtres, 
odorantes,  en  grappes  courtes,  paraissant  avant  les  feuilles. 
Orangerie;  terre  de  bruyère;  arrosemens  fréquens  pendant  la 
végétation;  multiplication  de  marcottes,  et  de  boutures  étouf- 
fées sur  couche  tiède. 

ORDRE  II. 

LES  ROSAGES.  —  RHODODENDRON. 

Plantes  herbacées  ou  ligneuses;  tiges  herbacées, 
frutescentes  ou  arborescentes  ;  feuilles  alternes,  ou  op- 
posées, ou  verticillées  ,  ordinairement  persistantes  5  in- 
florescence variée  ;  fleurs  souvent  bractéées  5  calice 
monophylle,  persistant ,  à  cinq  divisions  plus  ou  moins 
profondes ,  quelquefois  à  quatre  ou  à  sept  ;  corolle  atta- 
chée au  fond  du  calice,  tantôt  monopétale  et  simplement 
lobée,  tantôt  profondément  divisée  et  même  polypétale  ; 


554  ROSAGES. 

étamines  définies,  distinctes,  insérées  sur  la  corolle 
dans  ies  monopétales  :  attachées  immédiatement  au  fond 
du  calice  dans  les  polypétaîes  -,  nu  ovaire  supérieur  por- 
tant un  seul  style  ,  et  terminé  par  un  stigmate  simple  , 
souvent  en  tête.  Une  capsule  multiloculaire  ,  multi- 
valve  j  chaque  valve  repliée  intérieurement  sur  ses  bords, 
et  formant  autant  de  loges,  contenant  chacune  plusieurs 
graines  menues,  attachées  à  un  réceptacle  central. 

KALMIE.  Kalmia;  L.  (Décandrie-monogynie.)  Calice 
partagé  en  cinq  divisions;  corolle  monopétale,  en  forme  de 
coupe,  ayant  le  bord  de  son  limbe  droit  et  légèrement  a  cinq 
divisions,  creusé  de  dix  fossettes  intérieurement,  et  relevé 
de  dix  petites  bosses  extérieurement;  dix  étamines  attachées 
à  la  base  de  la  corolle,  et  ayant  leurs  filamens  recourbés,  de 
manière  que  les  anthères ,  avant  de  s'ouvrir,  sont  nichées 
dans  les  fossettes  de  la  corolle;  capsule  à  cinq  lobes.  Toutes 
les  espèces  de  ce  genre  sont  fort  jolies. 

t.  Kalmie  a  larges  feuilles.  Kalmia  latifolia;  L.Tj --Amé- 
rique septentrionale.  Arbrisseau  de  cinq  à  six  pieds ,  formant 
buisson  ;  feuilles  ovales-elliptiques  ,  coriaces  ,  pétiolées  ,  ter- 
nées  ou  éparses  ,  persistantes;  en  juin,  fleurs  nombreuses, 
d'un  rouge  rose  ou  carné,  un  peu  visqueuses,  en  corymbes 
terminaux.  Plate- bande  de  terre  de  bruyère  humide  et  à 
demi  ombragée;  multiplication  de  graines,  de  rejetons  ,  et 
de  marcottes  qui  mettent  souvent  deux  ans  à  s'enraciner.  Les 
jeunes  sujets,  provenus  de  semences,  doivent  être  abrités 
sous  châssis  pendant  les  trois  premières  années.  Toutes  se 
cultivent  de  même. 

T^ar.  A  feuilles  de  saule;  salicifolia. 

'j..  Kalmie  a  feuilles  étroites.  K.  angustifolia;  L.  K.  olei- 
folia;  Catïïsb.  f).  Amérique  septentrionale.  Arbrisseau  de 
quatre  à  cinq  pieds  ;  feuilles  lancéolées ,  petites ,  glabres ,  per- 
sistantes ;  en  juin  et  juillet,  fleurs  plus  petites,  en  corymbes 
latéraux  et  rapprochés  en  forme  de  verticilles. 

T^ar.  i°  A  feuilles  panachées  ,foliis  variegatis  ;  i°  petite, 
minima;  3°  naine,  nana;  4°  basse,  pumila;5°  rose,  rosea; 
6.  rouge,  mbra. 

3.  Kalmie  velue.  K.  hirsuta  ;  Lam.  "5 .  Caroline  méridio- 


R  OS  A  G  ES.  555 

nale.  Arbuste  de  deux  pieds ,  sous-fruti queux;  feuilles  un 
peu  lancéolées,  roulées,  alternes,  persistantes;  en  automne, 
fleurs  d'un  rose  carné  ou  pourpré,  solitaires  et  axillaires. 

4-  Kalmiei;  glauque.  Kalmia  glauca;  Ait.  f) .  Amérique 
septentrionale.  Arbuste  de  dix- huit  pouces,  formant  buis- 
son ;  rameaux  ancipités;  feuilles  opposées,  oblongues  ,  lisses  , 
glauques  en  dessous,  à  bords  roulés,  persistantes;  en  mai, 
fleurs  d'un  joli  rose,  en  corymbes  terminaux. 

ROSAGE.  Rhododendron;  L.  )  Décandrie  -monogj~Jiie.) 
Calice  à  cinq  divisions  ;  corolle  infondibuliforine  ,  à  limbe 
ouvert,  partagé  en  cinq  lobes;  dix  étamines  inclinées;  une 
capsule  à  ciuq  loges. 

i.  Rosage  en  arbre.  Rhododendron  arboreum  ;  Hort.  Angl. 
7).  De  la  Chine.  Arbre  pyramidal,  à  rameaux  ouverts; 
feuilles  lancéolées,  longues  de  cinq  à  six  pouces,  vertes  en 
dessus,  d'un  blanchâtre  argenté  en  dessous;  en  avril  et  mai, 
fleurs  d'un  écarlate  rembruni ,  au  nombre  de  douze  à  dix- 
huit,  formant  une  tête  hémisphérique  et  terminale.  Orange- 
rie éclairée  ;  terre  de  bruyère  ;  multiplication  par  la  greffe 
sur  le  rhododendron  du  Pont ,  ou  de  graines ,  ou  de  marcottes. 

Var.  i°  A  fleurs  blanches,  album;  i°  à  fleurs  roses,  ro- 
seum;  3°  à  fleurs  rouges  ,  rubrum. 

2.  Rosage  ferrugineux.  R.  ferrugineum  ;  Jacq.  T)  •  Des  Al- 
pes. Arbrisseau  de  un  à  deux  pieds,  formant  buisson  ;  feuilles 
o.vales-oblongues,  glabres,  un  peu  rouillées  et  velues  en  des- 
sous, persistantes;  en  juin,  fleurs  d'un  rouge  vif,  ou  roses, 
en  corymbes;  pétales  inférieurs  plus  étroits.  Plate-bande  de 
terre  de  bruyère,  à  l'exposition  du  nord  ou  du  levant.  Multi- 
plication de  graines  semées  en  terre  de  bruyère  sur  couche 
froide  et  sous  châssis,  dès  les  premiers  jours  du  printemps. 
La  précaution  essentielle  ,  c'est  que  la  terre  soit  toujours  hu- 
mide pour  favoriser  la  germination  ,  sans  cependant  la  battre 
par  des  arrosemens  trop  forts.  On  garantit  les  jeunes  plantes 
d'un  soleil  trop  ardent;  on  éclaircit  et  on  repique  à  quatre  ou 
cinq  pouces  de  distance  sous  un  châssis  au  nord  ou  au  levant. 
L'année  suivante,  ou  même  à  l'automne  ,  on  peut  les  placer 
en  plate-bande.  On  peut  encore  multiplier  ces  charmans  ar- 
brisseaux de  marcottes  ou  couchages  enracinés  la  première 
ou  la  seconde  année. 


556  ROSAGES. 

3.  Rosage  poxctué.  Rhododendron punclatum;  Willd.  R. 
minus;  Mich.  J) .  Amérique  septentrionale.  Arbrisseau  de  trois 
pieds  ;  feuilles  ovales-lancéolées  ,  ferrugineuses  et  ponctuées 
en  dessous,  persistantes;  au  printemps,  fleurs  d'un  rose  vif 
ou  carné,  ou  pâle,  plus  ou  moins  grandes,  selon  la  variété; 
corolle  in fondibuli forme  ;  capsule  allongée. 

4-  Rosage  de  Daourie.  R.  dauricum  ;  L.  T).  Des  bords  de 
la  mer  Noire.  Arbuste  de  deux  pieds;  feuilles  glabres,  ponc- 
tuées, nues,  oblongues  ,  persistantes  ;  de  mars  en  mai,  Heurs 
petites,  d'un  pourpre  foncé;  corolle  enroue. 

5.  Rosage  du  Kamschatka.  R.  kamschaticum  ;  Pallas.  T). 
Sibérie.  Arbuste  rameux  ;  feuilles  ciliées  ,  nerveuses ,  persis- 
tantes; au  printemps  ,  fleurs  de  la  grandeur  du  rosage  politi- 
que, d'un  joli  rose,  solitaires;  corolle  en  roue  ;  calice  foliacé. 

6.  Rosage  velu.  R.  hirsulurn;  Willd.  7}.  Des  Alpes.  Ar- 
buste de  quinze  à  dix-huit  pouces  ,  formant  buisson  ;  feuilles 
elliptiques,  un  peu  aiguës  ,  ciliées,  ponctuées  en  dessous, 
persistantes  ;  en  juin  ,  fleurs  petites  ,  d'un  rouge  vif;  corolle 
infondibuliforme. 

Var.  i°  Hibride,  hibridum ;  20  à  feuilles  panachées ,  fo- 
liis  variegatis. 

7.  Rosage  a  petites  feuilles.  R.  chatnœcistus ;  Willd.  J). 
Autriche.  Arbuste  très -petit,  à  rameaux  couchés;  feuilles 
elliptiques,  un  peu  aiguës,  glanduleuses,  ciliées,  nues,  très- 
petites  ;  en  juin ,  fleurs  couleur  de  chair  ou  d'un  rouge  vif, 
ponctuées  de  rouge  plus  foncé  ;  corolle  en  roue  ;  pétales 
obtus. 

8.  Rosage  du  Caucase.  R.  caucasicum;  Willd.  *£>.  Du 
sommet  du  Caucase.  Arbrisseau  d'un  pied ,  à  rameaux  ouverts 
et  diffus;  feuilles  ovales-oblongues ,  rudes,  ferrugineuses  et 
cotonneuses  en  dessous;  au  printemps,  fleurs  blanches  ou 
roses,  en  ombelles  terminales;  corolle  enroue;  pétales  un 
peu  arrondis. 

9.  Rosage  a  fleurs  jaunes.  R.  chrysanthum;  Willd.  f). 
Sibérie.  Arbuste  bas  et  rameux;  feuilles  oblongues ,  rudes, 
glabres  et  discolores  en  dessous,  persistantes;  fleurs  jaunes  , 
assez  grandes,  belles,  en  ombelles  terminales;  corolle  en 
roue  ;  pétales  obovales ,  irréguliers.     ' 

10.  Rosage  pontique.  R.  ponticum ;  Willd.  J).  Orient.  Ar- 


B0SAGÉS.  SS^ 

buste  de  huit  à  neuf  pieds  ;  feuilles  oblongues,  glabres,  de 
la  même  couleur  des  deux  côtés  ,  persistantes  ;  en  mai ,  fleurs 
d'un  pourpre  vioïâtre,  grandes  et  belles,  en  corymbes  ter- 
minaux; corolle  campanulée,  en  roue;  pétales  lancéolés.  Ou 
en  a  obtenu  une  grande  quantité  de  très-belles  variétés ,  dont 
les  plus  remarquables  sont  :  R.  pontique  blanc ,  album;  à 
feuilles  étroites,  angustifolîum;  à  feuilles  deCassiné,  cassi- 
nœfolium;  tordu,  contortum;  à  fleurs  doubles  ,  flore  pleno; 
à  feuilles  argentées,/?///.?  argenteis;  à  feuilles  maculées,  fo- 
liis  maculatis ;  à  feuilles  bordées  ,foliis  marginatis;  à  feuilles 
panachées,  foins  variegatis  ;  feuillu,  frondosum;  moyen, 
inlermedium ;  kalmia ,  kalmianum;  à  grandes  feuilles,  ma- 
crophyllum ;  obtus,  obtusum;  ovale,  ovatum;  rose,  roseum; 
à  feuilles  de  saule,  salicifolium;  à  feuilles  boursoufflées,  bul~ 
latum;  à  feuilles  ondulées,  undulatum ;  à  fleurs  semi-doubles, 
semiplenum. 

1 1 .  Rosage  d'Amérique ,  ou  grand  rhododendron.  Rhododen- 
dron maximum;  Mich.  7).  Amérique  septentrionale.  Arbris- 
seau de  cinqà  six  pieds;  feuilles  un  peu  cunéiformes,  oblongues, 
coriaces ,  glabres,  pâles  en  dessous,  un  peu  cotonneuses  dans 
leur  jeunesse,  persistantes;  en  juillet,  fleurs  d'un  joli  rose, 
ou  blanches ,  ou  rougeâtres  ,  selon  la  variété ,  en  corymbes  ; 
corolle  campanulée;  divisions  calicinales  ovales ,  obtuses. 

12.  Rosage  deGatawha.  R.  catabiense ;  Mich.  J)  .  Amérique 
septentrionale.  Arbuste  de  trois  ou  quatre  pieds  ;  feuilles 
courtement  ovales  à  la  base  et  au  sommet,  arrondies,  obtu- 
ses; en  juin,  fleurs  roses,  un  peu  campanulées,  à  divisions 
calicinales  allongées.  On  en  possède  déjà  plusieurs  variétés 
charmantes. 

i3.  Rosage  azaloïde.  jR.  azaloïdes;  Hort.  Aïvgl. 7}.  Hybride 
du  rhododendron  pontique,  et  de  l'azalée  pontique,  dit-on. 
Arbuste  de  trois  pieds  ;  feuilles  oblongues ,  pubescentes  en  des- 
sous, rassemblées  au  sommet  des  rameaux  en  forme  de  rosette  ; 
en  mai ,  fleurs  roses,  maculées  de  jaunâtre,  à  pétales  ondulés. 

T^ar.  Rosage  azaloïde  violacé.  R.  A.  violaceum;  plus  petit 
dans  toutes  ses  parties;  fleurs  violacées,  plus  tardives. 

AZALEE.  Azalea.  L.  (Pentandrie-monogynie.)  Calice 
très-court,  à  cinq  divisions  ;  corolle  infondibuliforme ,  à  cinq 
découpures  irrégulières;  cinq  étamines  insérées  sur  le  récep- 

3.  56 


558  R0SAGES. 

tacle,  à  filamens  arqués,  portant  des  anthères  qui  s'ouvrent 
à  leur  sommet  par  deux  pores  ;  une  capsule  à  cinq  loges. 

i.  Azalée  nudiflore.  Azalean  udiflora;  L.  ~f).  Virginie. 
Arbuste  de  trois  pieds ,  formant  buisson  ;  feuilles  ovales  ,  poin- 
tues, glabres,  vertes  et  luisantes;  fleurs  roses ,  écarlates,  blan- 
ches ,  etc.  y  selon  la  variété ,  en  ombelles  terminales  ;  corolle  ve- 
lue ;  étamines  très-longues.  Plate-bande  de  terre  de  bruyère, 
et  même  culture  que  les  rosages.  Les  azalées  sont  cependant  un 
peu  moins  délicates,  et  réussissent  assez  bien  dans  les  terres 
légères,  douces  et  fraîches.  Quelques  espèces  exigent  l'oran- 
gerie,  ou  même  la  serre  tempérée.  Par  les  semis,  on  en  a 
obtenu  un  grand  nombre  de  variétés,  dont  les  principales 
sont  : 

Var.  i°  Azalée  blanche,  A.  alba;  elle  fleurit  en  mai.  2°  A. 
bicolore ,  A.  bicolor;  à  tube  rouge  et  limbe  d'un  blanc  rosé. 
3°  A.  carnée,  A,  carnea;  à  limbe  pâle  et  tube  rouge  à  sa  base. 
4°  A  limbe  d'un  rouge  clair  plus  foncé ,  A.  rubicunda.  5°  A 
fleurs  écarlates ,  A.  aurantiaca ,  ou  coccinea  major.  6°  A  fleurs 
écarlates  et  arbuste  plus  petit,  A,  coccinea  minor.  70  A  fleurs 
rouges  et  divisions  inférieures  blanches,  A.  papilionacea. 

Nous  avons  obtenu  de  nos  semis  ,  ou  par  la  voie  de  l'An- 
gleterre ,  un  bien  plus  grand  nombre  de  nouvelles  variétés  ou 
sous-variétés,  dont  nous  allons  donner  la  nomenclature  seu- 
lement. A.  nudiflora,  rubra,  blanda ,  carioliniana,  corolata, 
crispa ,  cumula  ta,  discolor,  fastigiata  ,  flore  pleno  ,florida  , 
globosa  ,  incana,  incarnata ,  mirabilis,  montana ,  pallida  , 
paludosa ,  purpurascens ,  purpurea ,  purpurea  plena ,  rosea, 
ruberrima,  ru  fa,  serotina ,  staminea,  stellata,  tricolor,  va— 
riabilis ,  variegata  ,  versicolor ,  violacé  a ,  glauca ,  pallida  , 
tricolor,  penicillata ,  prœcox ,  pubescens ,  vittata ,  violœ 
odora. 

2.  Azalée  de  l'Inde.  A.  indica;  L.  J).  Inde.  Arbrisseau  de 
quatre  ou  cinq  pieds  ;  feuilles  ovales-lancéolées  ,  étroites  ;  en 
mai ,  fleurs  ordinairement  solitaires  ,  grandes ,  d'un  rouge 
vif.  Celle-ci  est  de  serre  tempérée. 

Var.  i°  Azalée  liliacée.  A.formosa-,  Hort.  Angl.  Tige  de 
deux  pieds  ;  feuilles  ovales-oblongues ,  un  peu  velues  ;  en  mai , 
fleurs  d'un  très -beau  blanc,  très -grandes ,  superbes.  Serre 
tempérée. 


RO  SAGES.  5^9 

Var.  20  Azalée  élégante.  A.  venusta;  HorT.'Angl.  Feuilles 
plus  velues;  fleurs  un  peu  moins  grandes,  seini -doubles, 
pourpres.  Serre  tempérée. 

3.  Azalée  laponne.  Azalea  laponica;  L.  T}  •  De  la  Laponie. 
Arbuste  à  feuilles  elliptiques,  ponctuées  ,  rudes  ,  marquées  de 
petits  enfoncemens  ;  fleurs  campanulées.  Culture  du  n°  1. 

/£•  Azalée  couchée.  A*  procumbens ;  L.  ~f}.  Alpes.  Arbris- 
seau de  sept  à  huit  pouces,  à  rameaux  couchés  et  diffus; 
feuilles  petites ,  elliptiques ,  glabres ,  roulées  sur  les  bords  ;  en 
avril  et  mai ,  fleurs  petites ,  roses ,  au  nombre  de  trois  ou 
quatre  ensemble  au  sommet  des  rameaux.  Culture  du  n°  1. 

5.  Azalée  a  feuilles  de  romarin.  A.  rosmarinifolia ;  Lam. 
f).  Du  Japon.  Feuilles  linéaires,  lancéolées,  réfléchies  et 
velues  sur  leurs  bords;  fleurs  campanulées,  solitaires*  Serre 
tempérée. 

6.  Azalée  pontique.  A.  pontica;  Andrew.  J).  Orient.  Ar- 
buste de  cinq  ou  six  pieds  ;  feuilles  ovales-oblongues,  velues  , 
ciliées;  en  mai  et  juin,  fleurs  grandes,  d'un  beau  jaune,  en 
grappes  ombellées  et  terminales.  Culture  du  n°  1. 

Var.    i°  A  fleurs  blanches  ;  20  à  fleurs  d'un  jaune  clair. 

Var,  3°  Azalée  éclatante.  A.  calendulacea;  Mich.  A.jlam- 
mea;  Bartram.  J) .  Amérique  septentrionale.  Feuilles  d'abord 
pubescentes,  puis  velues;  fleurs  très -grandes ,  d'un  jaune 
souci  éclatant.  Sous-variété  d'un  jaune  safrané,  A.  crocea. 

7.  Azalée  visqueuse.  A.  viscosa;  L.  $9 .  Amérique  septentrio- 
nale. Arbuste  de  quatre  à  cinq  pieds,  à  rameaux  hispides  ; 
feuilles  ovales— lancéolées,  vertes  des  deux  côtés,  à  bords 
rudes;  en  juin,  fleurs  blanches,  très-odorantes,  velues  et  vis- 
queuses, infondibuliformes.  Culture  du  n°  1. 

Var.  i°  Azalée  glauque.  A»  glauca;  Lam.  Feuilles  lancéo- 
lées ovales,  glauques  des  deux  côtés;  fleurs  rougeâtres,  à  éta- 
mines  à  peine  plus  longues  que  la  corolle  ;  pédicules  rouges. 

Var.  20  Azalée  multiflore.  A.  Jloribunda  ;  Hort.  Angl. 
Corolle  non  épanouie  ,  moins  rouge  que  dans  la  précédente  ; 
feuilles  vertes  en  dessus ,  glauques  en  dessous  ;  pédicules 
blancs. 

Var.  3°  Azalée  luisante.  A.  virens  ;  Hort  Angl.v^.  viscosa; 
Hortul.  Pédoncules  rougeâtres,  couverts  de  poils  blancs,, 
non  visqueux  ;  fleurs  blanches  ,  à  divisions  pointues  et  pour- 


060  ROSACES. 

près.  Sous-variété  ,  A.  spathulala;  à  feuilles  spatulées  et  peu 
luisantes. 

Var.  4°  Azalée  rude;  A.  scabra^  Ait.  Fleurs  entièrement 
blanches,  chargées  de  poils  rougeâtres,  glanduleux  et  vis- 
queux. 

Var.  5°  Azalée  tardive  ;  A,  serotîna;  Hort.  Angl.  A.fissa; 
Ait.  En  août,  fleurs  blanches,  moitié  moins  grandes  que  dans 
la  précédente  ,  à  limbe  et  tube  plus  ou  moins  fendus  dans  une 
des  divisions. 

J^ar.  6°  Azalée  cotonneuse  ;  A.  tomentosa;  Hort.  Angl. 
Fleurs  blanches;  arbuste  plus  élevé,  à  feuilles  et  rameaux 
entièrement  couverts  de  poils  cotonneux.  Peut-être  est-ce  une 
espèce.  Enfin,  l'azalée  visqueuse  a  encore  fourni  les  variétés. 
7°  Tomentosa  rubra ,  cotonneuse  à  fleurs  rouges;  purpurea , 
colorata ,ruberrima,  ruberrima flore pleno ,  etc.  Toutes  sont 
fort  jolies,  odorantes,  et  se  cultivent  comme  leur  type. 

8.  Azalée  chèvre-teuille.  Azalea periclymena ;  Mich.  f). 
Amérique  septentrionale.  Feuilles  vertes  des  deux  côtés  ,  gla- 
bres, excepte  la  nervure  qui  est  laineuse  en  dessus  ;  fleurs  roses, 
infondibuliformes,  non  visqueuses,  à  limbe  plus  grand  que 
le  tube,  celui-ci  velu;  étamines  très-longues  et  saillantes. 
Culture  du  n°  i . 

g.  Azalée  blanchâtre.  A.  canescens  ;  Mich.  f)-  Caroline. 
Feuilles  blanchâtres  en  dessous;  fleurs  roses;  corolle  nue, 
non  visqueuse  ;  calice  très-petit ,  à  dents  arrondies.  Culture 
du  11"  1 . 

RHODORE.  Rhodora;  L.  {Décandrie-monogjnie.)  Calice 
très -petit,  à  cinq  dents;  corolle  de  deux  pétales  oblongs  , 
connivens ,  le  supérieur  profondément  bifide ,  l'inférieur  dé- 
coupé en  trois  lobes  à  son  sommet;  dix  étamines  à  filamens 
inclinés ,  insérées  sur  le  calice ,  portant  des  anthères  qui  s'ou- 
vrent à  leur  sommet  par  deux  pores  ;  une  capsule  à  cinq 
loges. 

1.  Rhodorê  du  Canada.  Rhodora  c ana dens is  ;  Lam.  f). 
Canada.  Arbuste  de  trois  à  quatre  pieds;  feuilles  ovales  ;  de 
mars  en  avril ,  fleurs  purpurines ,  à  odeur  de  rose.  Plate- 
bande  déterre  de  bruyère  fraîche  et  à  demi  ombragée  ;  mul- 
tiplication et  culture  des  rosages  et  des  kalmies. 

LÉDON.  Ledum  ;  L.  {Décandrie-monogynie.)  Calice  très- 


ROSAGES.  56i 

petit,  à  cinq  dents;  cinq  pétales;  dix  étamines,  à  anthères 
droites,  oblongues  ;  une  capsule  à  cinq  loges,  acuminée  par 
le  style. 

i.  Lédon  a  larges  feuilles,  ou. thé  du  Labrador.  Ledum 
lalifolium;  Ait.  L.  groenlandicum  ;  Retz,  f) .  Du  Labrador. 
Arbuste  de  trois  pieds ,  aromatique ,  formant  buisson  ;  feuilles 
elliptiques ,  à  bords  roulés,  cotonneuses  en  dessous,  persis- 
tantes ;  en  avril,  fleurs  blanches,  souvent  à  cinq  étamines. 
Plate-bande  de  terre  de  bruyère  fraîche  et  à  demi  ombragée; 
multiplication  de  rejetons  séparés  au  printemps ,  de  mar- 
cottes et  de  boutures. 

2.  Lédon  a  feuilles  de  thym.  L.  ihymifolium  ;  Lam.  L. 
buxifolium ;  Ait.  L.  serpyfolium;  L'Hérit.  jj*,  Caroline.  Ar- 
buste petit  et  couché;  feuilles  ovales,  obtuses,  glabres  des 
deux  côtés,  persistantes;  en  mai,  fleurs  petites ,  blanches,^ 
en  ombelles  terminales,  sessiles ,  formant  une  tète  serrée. 
Même  culture. 

3.  Lédon  des  marais,  h.  palustre  ;  Ait.  L.  decumbens  ; 
Mich.  f).  Europe  septentrionale.  Arbuste  de  deux  à  trois 
pieds  ;  feuilles  linéaires ,  roulées  sur  les  bords,  cotonneuses 
en  dessous,  persistantes;  en  avril  et  mai,  fleurs  blanches, 
petites  ,  en  ombelles  sessiles  et  terminales.  Même  culture. 

BÉJARIE.  Bejaria  ;  Mutis.  Befaria  ;  L.  {Dodécandrie-mo* 
nogynie.)  Calice  très-court  >  à  sept  divisions  ovales  ;  corolle 
monopétale,  à  sept  découpures  profondes  ;  quatorze  étami- 
nes ;  une  capsule  à  sept  loges  polyspermes. 

i.  Béjarie  a  grappe.  Bejaria  racemosa  ;  Pers.  B,  panicu- 
lata  ;  Mich.  f) .  Caroline.  Arbuste  de  trois  ou  quatre  pieds  ; 
feuilles  ovales  lancéolées ,  glabres,  persistantes;  de  juin  en 
septembre,  fleurs  d'un  blanc  pourpré,  légèrement  odorantes, 
en  grappes  paniculées  et  terminales  ;  tige  poilue ,  liispide. 
Orangerie  ;  terre  de  bruyère  ;  multiplication  de  graines  et 
de  marcottes. 

MENZIEZIE.  Menziezia  ;  Juss.  (  Octandrie—rnonogynie.) 
Calice  à  quatre  divisions  ;  corolle  monopétale,  ovoïde  ,  ayant 
son  limbe  à  quatre  dents  ouvertes  et  réfléchies  ;  huit  étami- 
nes ;  une  capsule  à  quatre  loges. 

i.  Menziézie  a  feuilles  de  polium.  Menziezia  polifolia  ; 
Juss.  Andromeda  daboecia ;  L,  Erica  dabocciay  Willd.  ~f). 


56'2  BRUYÈRES. 

France  méridionale.  Tiges  rampantes,  rameuses,  faibles; 
feuilles  alternes,  roulées,  ovales,  cotonneuses  et  blanchâtres 
en  dessous  ;  en  été,  fleurs  assez  grandes,  d'un  joli  pourpre, 
en  grappes  terminales.  Plate-bande  de  terre  de  bruyère  à 
demi  ombragée  ;  multiplication  de  graines  et  marcottes. 

T^ar.  i°  Naine,  nana,  plus  petite  dans  toutes  ses  parties  ; 
2°  à  feuilles  larges  ,  latifolia;  3°  droite,  stricta. 

2.  Menziézie  ferrugineuse.  Menzieziaferrugineo  ;  S^ss.f}  • 
Amérique  septentrionale.  Arbrisseau  à  tiges  redressées;  feuilles 
lancéolées,  planes ,  fasciculées  au  sommet  des  rameaux  ;  fleurs 
terminales,  en  faisceaux.  Même  culture. 

ITÉA.  Itea;  L.  (Penlandrie-monogj'nie.)  Calice  très-pe- 
tit, à  cinq  divisions  ;  cinq  pétales  ;  cinq  étamines  à  anthères 
inclinées  ;  une  capsule  à  deux  loges  et  à  deux  valves  mucro- 
nées  par  le  style  persistant.  Ce  genre  serait  peut-être  mieux 
placé  dans  la  famille  des  saxifragées. 

i.  Itéa  de  Virginie.  Itea  virginiana ;  Mich.  f).  De  la  Vir- 
ginie. Arbuste  de  trois  à  quatre  pieds  ;  feuilles  alternes,  ova- 
les, pointues,  dentées;  en  juin,  fleurs  blanches,  petites, 
nombreuses.  Pleine  terre  légère  et  ombragée,  ou,  mieux, 
plate-blande  de  terre  de  bruyère;  multiplication  de  graines 
venues  de  leur  pays  natal,  de  marcottes  sur  lés  bois  de  l'an- 
née précédente,  de  drageons,  ou  de  boutures  étouffées. 

2.  Itéa  épineux.  /.  spinosa;  Andrew.  T)*  Nouvelle -Hol- 
lande. Arbuste  de  deux  pieds;  feuilles  opposées,  sessiles, 
cunéiformes,  tronquées  au  sommet;  épines  axillaires  ;  en 
août  et  décembre,  fleurs  blanches,  petites  ,  en  panicules  ter- 
minales. Orangerie  ;  même  culture, 

ORDRE    III. 

LES  BRUYÈRES.  —  ERIC  JE. 

Plantes  herbacées  ou  ligneuses  ;  tiges  frutescentes, 
rameuses,  quelquefois  herbacées  ;  feuilles  alternes, 
opposées  ouverticillées,  ordinairement  persistantes.  In- 
florescence très-variée  ;  calice  monophylle ,  persistant, 
divisé  plus  ou  moins  profondément;  corolle  monopé- 
tale, quelquefois  profondément  divisée,  ou  mêmepolv-* 


BKUYÈtiES.  Ô63 

pélaîe,  souvent  marcescente ,  ordinairement  insérée  sur 
le  calice ,  et  plus  communément  près  de  sa  base  -,  étami- 
nes  définies ,  insérées  sur  la  base  du  caîice,  plus  rare- 
ment à  la  base  de  la  corolle ,  à  anthères  souvent  bifides  à 
leur  base,  et  prolongées  en  deux  appendices,  ou  comme 
en  deux  cornes;  ovaire  supérieur,  ou  rarement  infé- 
rieur, portant  un  style  terminé  par  un  stigmate  le  plus 
souvent  simple;  une  capsule  à  quatre  ou  cinq  loges 
ordinairement  polyspermes ,  s'ouvrant  en  autant  de 
valves  qui  portent  dans  leur  milieu  une  cloison  longi- 
tudinale ,  et  sont  attachées  par  leur  base  à  l'axe  central  ; 
quelquefois  une  baie  qui  ne  s'ouvre  point;  graines  très- 
petites,  munies  d'un  périsperme  charnu. 

BRUYERE.  Erica ;  L.  (Octandrie-monogynie.)  Calice  àv 
quatre  divisions,  quelquefois  double;  corolle  campanulée, 
en  godet  ou  tubulée,  quadrifide  ;  huit  étamines,  à  anthères 
échancrées  à  leur  base ,  ou  à  deux  cornes  ;  stigmate  presque 
à  quatre  lobes  ;  une  capsule  à  quatre  ou  huit  loges  ,  à  quatre 
ou  huit  valves. 

Les  bruyères  sont  toutes  de  charmans  arbustes,  dont  la 
culture  a  fait  pendant  long-temps  le  plus  grand  plaisir  des 
amateurs  ;  mais  la  difficulté  de  leur  conservation  en  a  fait 
diminuer  le  goût  depuis  plusieurs  années.  Elles  craignent 
également  le  chaud  et  le  froid,  aiment  une  position  à  demi 
ombragée,  et  ne  peuvent  vivre  que  dans  une  terre  de  bruyère 
constamment  fraîche,  mais  sans  humidité  stagnante.  Aussi 
les  place -t-on  l'été  dans  un  lieu  un  peu  ombragé,  et  abrité, 
par  le  feuillage  d'autres  arbres,  des  vents  chauds  ou  trop 
forts,  qui  leur  nuiraient;  on  leur  donne  des  arrosemeus 
soutenus,  en  s'abstenant  de  mouiller  leur  feuillage,  et  on  les 
change  de  terre ,  parle  dépotage,  toutes  les  fois  que  la  leur 
est  épuisée.  L'hiver  on  les  abrite  dans  une  orangerie  éclairée  , 
ou  dans  une  bâche  préparée  pour  les  recevoir,  mais  avec  la 
précaution  de  ne  pas  les  placer  trop  près  des  verres.  ïl  suffit 
qu'il  n'y  gèle  pas,  et  qu'on  puisse  leur  donner  de  l'air  toutes 
les  fois  que  la  saison  le  permet.  Pour  qu'elles  s'y  conservent 
très-bien,  soit  à  l'air  libre,  soit  dans  la  bâche  ou  sous  châs- 


56/{  BRUYÈRES. 

sis ,  on  peut  enterrer  leiirs  pots  dans  une  couche  de  sable  fin 
et  humide ,  ou  de  terre  de  bruyère ,  afin  de  leur  faire  conser- 
ver l'humidité  égale  et  soutenue  favorable  à  leur  végétation. 

Ordinairement  on  ne  les  dépote  qu'au  printemps  ou  à  l'au- 
tomne, et  seulement  quand  on  s'aperçoit  que  leurs  racines 
sont  gênées  dans  les  vases  ;  mais  si  on  en  voit  une  souffrir, 
on  doit  l'ôter  de  son  pot,  en  quelque  saison  que  ce  soit,  vi- 
siter scrupuleusement  ses  racines ,  et  voir  si  on  ne  doit  pas 
attribuer  son  dépérissement  à  une  humidité  stagnante  qui  les 
aurait  attaquées  de  pourriture.  Dans  ce  cas  on  coupe  les  ra- 
cines affectées,  on  renouvelle  la  terre,  et  on  place  la  plante 
malade  sous  un  châssis  pour  faciliter  sa  reprise. 

Lorsque  l'on  dépote,  il  ne  faut  couper  que  peu  de  racines, 
et  placer  au  fond  du  pot  un  bon  lit  de  gros  sable,  afin  de  fa- 
ciliter l'écoulement  des  eaux  d'arrosemens.  Du  reste ,  l'ha- 
bitude seule  peut  apprendre  aux  cultivateurs  à  reconnaître 
les  espèces  qui  demandent  plus  ou  moins  de  soins,  et  un 
traitement  particulier,  surtout  sous  le  rapport  des  arrosemens. 

On  multiplie  les  bruyères  de  graines,  de  boutures,  et  de 
marcottes. 

Les  semis  se  font  aussitôt  la  maturité  des  graines,  ou  vers 
le  milieu  du  mois  de  mars ,  en  pots  ou  en  terrines ,  remplis  de 
gros  sable  ou  de  gravois  de  rivière,  avec  trois  ou  quatre  pou- 
ces de  terre  de  bruyère  par-dessus.  On  jette  les  graines,  on 
les  fixe  en  appuyant  dessus  avec  la  main  ou  une  planchette, 
et  on  les  recouvre  à  peine  d'une  terre  très-fine.  Si  on  arrose 
par  intus^-susception ,  c'est-à-dire  par-dessous',  on  laisse  le 
semis  tel  quel  ;  mais  si  on  doit  arroser  par-dessus,  avec  une 
gerbe  toujours  extrêmement  fine,  on  recouvre  les  graines  d'un 
peu  de  mousse  hachée  très-fin  ,  ce  qui  maintient  une  humi- 
dité favorable  à  la  germination ,  et  empêche  la  terre  de  se 
battre  ou  de  se  dessécher  à  la  surface.  On  place  ces  semis  à 
l'exposition  du  levant ,  de  manière  à  ce  qu'ils  n'aient  que 
deux  ou  trois  heures  de  soleil  par  jour ,  et  surtout  on  les  abrite 
des  pluies,  qui  détruiraient  tout.  On  les  place,  jusqu'en  mai, 
si  l'on  a  semé  au  printemps,  sur  une  couche  tiède  qui  hâte  le 
développement  des  graines  ;  dans  le  cas  contraire,  on  se  con- 
tente d'un  châssis  ou  même  du  plein  air.  Les  semences  nou-* 
veîles  lèvent  ordinairement  au  bout  d'un  mois,  mais  celles 


BRUYÈRES.  565 

qui  sont  vieilles,  ou  qui  ont  voyagé,  mettent  quelquefois  un 
an  ou  deux  à  germer.  Dans  l'un  et  l'autre  cas  il  faut  soigner 
le  semis,  en  enlever  les  mousses,  les  mauvaises  herbes,  et  le 
tenir  dans  un  état  permanent  d'humidité,  en  évitant  cepen- 
dant la  pourriture  ou  la  moisissure.  Quand  le  jeune  plant  a 
une  force  suffisante ,  on  le  lève  avec  la  motte,  on  le  plante 
avec  précaution  dans  des  petits  pots,  et  on  le  traite  absolu- 
ment comme  les  plantes  faites. 

Les  boutures  se  font  depuis  avril  jusqu'en  août.  On  les 
prépare  avec  le  bois  jeune  le  plus  petit ,  et  on  ne  leur  donne 
guère  qu'un  pouce  et  demi  à  deux  pouces  de  longueur.  Elles 
n'émettent  de  racines  qu'à  l'extrémité ,  de  manière  qu'il  est 
essentiel  que  cette  partie  soit  coupée  très -net,  et  sans  dé- 
chirure. On  coupe  rez  l'écorce  les  feuilles  de  la  partie  qui 
doit  être  enterrée,  et  avec  l'extrême  précaution  de  ne  pas 
attaquer  l'écorce.  On  les  plante  en  terrine  de  terre  de  bruyère 
très -sablonneuse  ,  ou  plutôt  mêlée  avec  moitié  sable  pur  et 
très-fin  ;  on  recouvre  d'une  cloche  afin  d'éviter  le  dessèche- 
ment, et  on  porte  le  tout  sous  un  châssis  et  à  l'ombre.  Quinze 
ou  vingt  jours  après  ,  on  commence  à  donner  de  l'air  peu  à 
peu,  et  enfin  on  les  laisse  à  l'air  libre,  si  la  saison  est  favo- 
rable, ou  on  les  place  en  orangerie  dans  l'endroit  le  plus 
éclairé,  si  c'est  en  hiver.  L'essentiel  est  de  les  garantir  du 
vent,  du  haie  et  du  soleil.  Du  reste  on  les  conduit  comme  les 
jeunes  plantes  de  semis.  Elles  ne  sont  guère  enracinées  et  en 
état  d'être  transplantées ,  toujours  avec  la  motte ,  qu'au 
printemps  suivant. 

Les  marcottes  se  font  à  la  manière  ordinaire,  par  Strangu- 
lation. Il  est  bon  de  ne  les  sevrer  de  leur  mère  que  lorsqu'on 
est  assuré  qu'elles  ont  suffisamment  de  chevelu.  On  les  place 
dans  des  pots  que  l'on  met  sous  châssis  ombragé  pendant 
huit  ou  dix  jours,  afin  d'assurer  la  reprise. 

Les  bruyères  indigènes,  au  nombre  d'une  douzaine,  se 
cultivent  de  même,  mais  en  pleine  terre  de  bruyère. 

En  1787  ,  on  ne  cultivait  qu'une  vingtaine  d'espèces  de  ces 
charmans  arbustes  ;  en  1789,  Aiton,  dans  son  Hortus  hewen- 
sis ,  en  indiquait  quarante  et  une  ;  en  1801,  on  en  comptait 
cent  trente  dans  les  catalogues  anglais  ;  peu  de  temps  après  , 
«Jeux  cent  trente-huit  ;   aujourd'hui  on  en  connaît  plus  de 


566  BRUYÈRES. 

quatre  cents,  dont  deux  cent  cinquante,  au  moins,  ont  été 
cultivées  en  France.  C'est  de  celles-ci  principalement  que 
nous  allons  donner  les  descriptions.  Nous  devons  avertir  nos 
lecteurs  que  nous  n'entrerons  ici  dans  aucun  détail  de  syno- 
nymie, et  que  ceux  qui  voudraient  étudier  ce  genre  difficile 
sous  des  rapports  tout-à-fait  botaniques,  devront  se  procu- 
rer la  monographie  qui  a  été  publiée  en  Angleterre  par 
Salisbury ,  et  surtout  le  bel  ouvrage  d'Andrew  (  The  Hea- 
thery  ;  or  a  monograph  of  the  genus  erica),  dont  nous  adop- 
tons ici  la  nomenclature.  Toutes  sont  du  Cap,  et  T}  •  Aussi 
ne  reviendrons- nous  plus  là-dessus. 

première  division.  Anthères  non  saillantes  hors  de  la  corolle. 

Sect.  Ire.  Anthères  aristées. 

A.   Corolle  a  peu  près  en  grelot,  ou  n'étant  pas  deux  fois  plus  longue 

que  large. 

il  Bruyère  caffre.  Erica  caffra.  Tiges  d'un  pied  ;  feuilles 
quaternées,  linéaires,  obtuses,  un  peu  ciliées;  fleurs  campa- 
nulées,  petites,  blanches,  pendantes,  très -odorantes;  style 
saillant. 

2.  Bruyère  plumeuse.  E.  plumosa.  Tiges  d'un  pied, 
flexueuses  ,  à  branches  et  rameaux  filiformes  ;  feuilles  qua- 
ternées, obtuses,  linéaires,  velues;  fleurs  pourpres,  urcéo- 
lées,  glabres,  penchées,  presque  solitaires,  axillaires  et 
verticillées. 

3.  Bruyère  pubescente.  E.  pnbescçns.  Tiges  d'un  pied  et 
demi,  rameuses,  velues,  ainsi  que  les  racines  ;  feuilles  qua- 
ternées ,  obtuses,  velues  ,  arquées  en  dedans;  fleurs  pourpres, 
ovales,  obtuses,  velues,  terminales  au  sommet  des  rameaux. 

Var.  i°  Minor;  feuilles  droites  ;  fleurs  plus  petites.  2°  Mi- 
nima-  feuilles  arquées,  beaucoup  plus  petites,  ainsi  que  les 
fleurs. 

4-  Bruyère  de  Blandford.  E.  Blandfordia*  Tiges  droites, 
d'un  pied  et  demi;  feuilles  quaternées,  linéaires,  obtuses, 
glabres;  fleurs  jaunes,  urcéolées,  glabres,  nombreuses,  en 
épis. 

5.  Bruyère  a  feuilles  recourbées  en  dedans.  E.  incurva. 
Tige  rameuse,  à  rameaux  droits  et  ouverts;  feuilles  ternées, 
glauques,  arquées  en  dedans,  aiguillonneuses;  fleurs  pour- 


BRUYÈRES.  567 

près,  odorantes,  urcéolées,  à  style  un  peu  saillant,  en  om- 
belles ternées  au  sommet  des  rameaux. 

6.  Bruyère  muqueuse.  Erica  mucosa.  Tige  de  trois  pieds , 
rameuse,  à  rameaux  longs,  grêles  et  flexueux;  feuilles  qua- 
ternées,  obtuses,  très  -  glabres  ,  un  peu  trigones  ;  fleurs  pour- 
pres, muqueuses,  brillantes,  penchées,  terminales,  fasci- 
c  idées. 

7.  Bruyère  porte-grappe.  E.  racemifera.  Tige  d'un  pied, 
à  rameaux  grêles  et  presque  simples;  feuilles  verticillées  six 
à  six,  linéaires,  serrées,  obliques;  fleurs  pourpres,  un  peu 
globuleuses,  penchées,  en  grappes  presque  terminales 5  pé- 
doncules très -longs. 

8.  Bruyère  lachinée.  E.  lachnœa.  Tige  d'un  pied ,  rameuse  ; 
feuilles  ternées,  charnues,  obtuses,  imbriquées;  fleurs  blan- 
ches ,  un  peu  campanuiées  ,  à  divisions  grandes  et  arrondies, 
ordinairement  ternées  et  en  têtes  terminales. 

9.  Bruyère  laineuse.  E.  lanuginosa.  Tige  épaisse,  d'un 
pied ,  à  rameaux  nombreux  et  simples  ;  feuilles  ternées , 
linéaires,  laineuses,  ciliées,  étalées;  fleurs  axillaires ,  sou- 
vent solitaires,  presque  sessiles,  à  corolle  ovale,  enflée  à  la 
base,  aiguë  au  sommet,  cotonneuses,  d'un  brun  pourpre  à 
la  base,  d'un  blanc  jaunâtre  au  sommet. 

10.  Bruyère  a  feuilles  de  marum.  E.  marifolia.  Tige 
droite,  d'un  pied,  très-  rameuse  ,  à  rameaux  verticillés  ; 
feuilles  ternées,  étalées,  larges,  ovales,  roulées,  blanches  en 
dessous;  fleurs  terminales,  en  ombelles,  penchées,  blan- 
ches, urcéolées  ;  périanthe  tétrapbylle  ,  à  folioles  spatulées  , 
canaliculées,  ciliées. 

11.  Bruyère  des  rochers.  E.  rupestris.  Tiges  courtes, 
rampantes;  feuilles  quaternées,  serrées,  ouvertes,  linéaires, 
épaisses,  obtuses,  luisantes 5  fleurs  terminales,  penchées, 
ternées,  campanuiées,  blanches,  à  divisions  ouvertes  et  un 
peu  arrondies. 

B.   Corolle  ovale ,  ou  cylindrique,  au  moins  deux  fois  plus  longue  que 

large. 

12.  Bruyère  déprimée.  E.  depressa.  Tige  épaisse,  à  ra- 
meaux divariqués,  flexueux,  déprimés;  feuilles  quaternées, 
un  peu  épaisses,  obtuses,  ordinairement  ternées  au  sommet 


568  v  BRUYÈRES. 

des  rameaux,  presque  sessiles,  jaunes,  longues  d'un  pouce; 
corolle  un  peu  cylindrique;  bractées  imbriquées. 

ï3.  Bruyère  glacée.  Erica  gelida.  Tige  très-droite,  de  trois 
pieds,  à  rameaux  verticillés;  feuilles  des  rameaux  souvent 
quaternées ,  celles  des  branches  verticillées  six  à  six ,  cour- 
bées ,  aiguës ,  étalées  ;  fleurs  en  épi ,  imbriquées  et  pendantes , 
cylindriques,  longues  d'un  pouce;  corolle  d'un  blanc  ver- 
dâtre  ,  d'un  vert  noirâtre  au  sommet. 

i4-  Bruyère  en  épi.  E.  spicata.  Tiges  d'un  pied,  droites  ; 
feuilles  ordinairement  verticillées  six  par  six,  mucronées, 
étalées  ;  fleurs  cylindriques  ,  presque  terminales  ,  en  épi  très- 
court,  jaunâtres  à  la  base,  verdâtres  au  sommet. 

i5.  Bruyère  verticillée.  E.  verticillata.  Tige  droite,  de 
deux  pieds ,  à  rameaux  verticillés  ;  feuilles  quaternées ,  gla- 
bres, linéaires,  aiguës;  fleurs  orangées  ,  verticillées  au  som- 
met des  rameaux  ,  pendantes  ,  cylindriques  et  ventrues,  lon- 
gues d'un  pouce. 

i6.  Bruyère  cylindrique.  E.  cjlindrica.  Tige  droite,  de 
deux  pieds,  à  rameaux  presque  simples  ;  feuilles  quaternées, 
droites,  linéaires;  fleurs  longues  d'un  pouce,  cylindriques, 
rouges ,  ternées  et  quaternées ,  en  faisceaux  au  bout  des  ra- 
meaux. 

17.  Bruyère  a  fleurs  sessiles.  E.  sessiliflora.  Tige  raide, 
droite,  d'un  pied;  feuilles  quaternées,  glabres,  aiguës,  su- 
bulées  ;  fleurs  sessiles,  en  épis  très -serrés,  horizontales; 
périanthe  double  ,  l'extérieur  triphylle  ,  l'intérieur  tétra- 
phylle;  corolle  d'un  blanc  verdâtre,  en  massue,  d'un  pouce 
et  demi  de  longueur. 

18.  Bruyère  discolore.  E.  discolor.  Tige  de  trois  pieds, 
droite,  rameuse;  feuilles  ternées,  linéaires,  blanches,  droi- 
tes, ouvertes;  fleurs  ternées,  penchées,  tubuleuses,  cylin- 
driques, couleur  de  chair,  d'un  jaune  blanchâtre. 

19.  Bruyère  velue.  E.  hirta.  Tige  droite,  rameuse,  de 
deux  pieds;  feuilles  ternées,  linéaires,  obtuses,  velues;  fleurs 
ternées,  terminales,  penchées,  en  massue,  longues  d'un 
pouce,  d'un  rouge  pourpre  à  la  base,  verdâtres  au  sommet. 

Var.  A  fleurs  vertes,  viridijlora.  Corolle  cyUndracée. 

20.  Bruyère  monsoniè?ïe.  E.  monsoniana.  Tige  de  trois 
pieds,   cylindrique,    droite;   feuilles   ternées ,    blanchâtres ,. 


BRUYÈRES.  569 

linéaires  ,  droites  et  ouvertes  ;  fleurs  ternées ,  pendantes ,  pres- 
qu'enépi,  un  peu  sessiles,  tubuleuses ,  très -blanches,  ser- 
rées à  la  gorge. 

2 1 .  Bruyère  de  Paterson.  Erica  patersonia.  Tige  droite  ,  de 
deux  pieds  ,  rameuse  à  la  base  ,  pyramidale;  feuilles  qua ter- 
nées  ,  linéaires  ,  courbées  en  haut,  aiguës,  glabres;  fleurs 
nombreuses,  axillaires ,  cylindriques,  longues  de  près  d'un 
pouce  ,  glabres,  jaunes  ,  serrées  à  la  gorge. 

22.  Bruyère  élégante.  E.  speciosa.  Tige  de  deux  pieds, 
droite,  rameuse;  feuilles  ternées,  linéaires,  obtuses  ,  pubes- 
centes;  fleurs  penchées,  au  nombre  de  deux  à  quatre  au 
bout  des  rameaux  ,  cylindriques,  longues  d'un  pouce,  cour- 
bées, visqueuses,   luisantes,  rouges,  verdâtres  au  sommet. 

23.  Bruyère  couronnée.  E.  coronata.  Tige  droite,  de  trois 
pieds,  à  rameaux  simples  et  longs;  feuilles  au  nombre  de 
huit  par  verticilles,  linéaires,  obtuses,  rudes  en  dessus, 
courbées  en  dessous,  atténuées  en  pétiole  long  et  capillaire; 
fleurs  en  verticille  simple  et  terminale,  visqueuses,  cylin- 
driques, un  peu  en  massue,  longues  d'un  pouce,  d'un  rose 
foncé  à  la  base ,  verdâtres  au  sommet. 

24.  Bruyère  ensanglantée.  E.  cruenta.  Tige  droite,  de 
deux  pieds  ,  à  rameaux  nombreux  ;  feuilles  ternées  et  quater- 
nées ,  linéaires,  glabres  ,  étalées;  fleurs  cylindriques,  en  mas- 
sue, glabres,  luisantes,  d'un  rouge  de  sang,  longues  d'un, 
pouce. 

25.  Bruyère  mammillaire.  E.  rnammosa.  Tige  droite  ,  de 
dix -huit  pouces,  à  rameaux  verticilles  et  droits;  feuilles 
quaternées,  linéaires,  droites,  ouvertes;  fleurs  en  épi  serré, 
pendantes,  sur  de  longs  pédoncules,  cylindriques  ,  ventrues, 
d'un  pourpre  foncé. 

Var.  Mammosa  minor.  A  fleurs  beaucoup  plus  courtes , 
presque  ovales  ,  en  verticille. 

26.  Bruyère  écarlate  de  Paterson.  E.  Patersonia  cocci- 
nea.  Tige  de  deux  pieds,  à  rameaux  droits  et  souvent  al- 
ternes; feuilles  quinées  ou  six  à  six ,  droites ,  sétacées,  atté- 
nuées en  pétiole  capillaire  ;  fleurs  verticillées  au  sommet  des 
rameaux ,  longues  de  près  d'un  pouce ,  cylindriques ,  en  mas- 
sue, écarlates. 

27.  Bruyère  uhrie.  E.  uhria.  Tige  de  deux  pieds;  feuilles 


570  BRUYÈRES. 

ternées,  linéaires  , glabres  ,  droites  et  un  peu  ouvertes;  fleurs 
solitaires  au  bout  de  rameaux  courts,  en  grappes,  tubuleuses, 
en  massue,  longues,  visqueuses,  d'un  rouge  de  sang,  ver- 
dâtres  au  sommet. 

Var.  TJhria  pilosa*  Feuilles  velues;  fleurs  plus  grosses , 
plus  pâles ,  et  velues. 

Sect,  II.  Anthères  bicornes. 

28.  Bruyère  cubique.  Erica  cubica.  Tige  droite,  d'un  pied, 
à  rameaux  filiformes;  feuilles  quaternées,  souvent  quinées , 
luisantes  ,  obtuses,  réfléchies  ,  recourbées  au  sommet  ;  fleurs 
penchées ,  presque  terminales  ,  pourpres ,  globuleuses ,  cam- 
panulées. 

29.  Bruyère  a  fleurs  de  jasmin.  E.  jasminiflora*  Style  sail- 
lant. Tige  filiforme,  droite,  à  rameaux  très -simples,  longs 
et  étalés;  feuilles  ternées,  trigones,  subulées,  droites,  ou- 
vertes; fleurs  très -grandes,  visqueuses,  ampullacées,  d'un 
pouce  et  demi ,  enflées  a  la  base  ;  divisions  du  limbe  grandes 
et  étalées. 

30.  Bruyère  a  fleurs  en  caraffe,  E.  obbata.  Tige  d'un 
pied,  rameuse;  feuilles  quaternées,  réfléchies,  raides,  ci- 
liées; fleurs  terminales,  quaternées,  droites,  blanches,  en- 
flées à  la  base,  striées,  à  limbe  grand. 

3i.  Bruyère  oblique.  E.  obliqua.  Tige  d'un  pied,  à  ra- 
meaux simples,  filiformes  et  longs;  feuilles  éparses,  obli- 
ques, tronquées,  à  pétiole  très -mince;  fleurs  nombreuses, 
ovales ,  pourpres ,  en  ombelle  terminale  ;  pédoncules  trois 
fois  plus  longs  que  les  fleurs. 

32.  Bruyère  frangée.  E.fimbriata.  Tige  d'un  demi-pied, 
à  rameaux  filiformes  et  velus  ;  feuilles  ternées  et  quaternées , 
droites,  ouvertes,  carénées,  un  peu  dentées;  fleurs  termi- 
nales, d'un  rouge  pourpre,  presque  globuleuses,  munies  de 
trois  bractées  frangées. 

33.  Bruyère  grêle.  E.  gracilis.  Tige  d'un  pied  et  demi, 
à  rameaux  nombreux  et  grêles  ;  feuilles  quaternées,  linéaires, 
très-petites,  glabres  et  droites;  fleurs  souvent  quaternées,  en 
têtes  terminales  ,  petites,  un  peu  globuleuses  ,  d'un  pourpre 
pâle. 

34-  Bruyère  sétacée.  E.  setacea*  Tige  et  rameaux  filifor- 


BRUYÈRES.  571 

mes,  flexueux,  très -minces,  scabres  et  velus;  feuilles  ter- 
nées  ,  linéaires ,  obtuses  ,  un  peu  rudes  en  dessus ,  soyeuses 
sur  les  bords,  roulées;  fleurs  ordinairement  ternées  au  som- 
met des  rameaux,  en  épis,  urcéolées  ,  glabres,  petites  et 
blanches. 

35.  Bruyère  délicate.  Erica  tenella.  Tige  de  huit  à  neuf 
pouces,  droite,  à  rameaux  grêles,  filiformes  et  ouverts; 
feuilles  qua ternées',  petites,  linéaires  ,  glabres  ;  fleurs  en  têtes 
terminales,  ventrues,  petites,  d'un  pourpre  pâle. 

36.  Bruyère  aristée.  E.  aristata.  Tige  d'un  pied,  à  rameaux 
nombreux,  flexueux  et  filiformes;  feuilles  quaternées  et  qui- 
nées,  roulées,  luisantes,  terminées  par  une  épine;  fleurs 
terminales,  ordinairement  quaternées ,  pourpres,  luisantes, 
tubuleuses  et  enflées,  longues  d'un  pouce,  à  limbe  blan- 
châtre. 

37.  Bruyère  changeante.  E,  mutabilis.  Tige  très- rameuse , 
à  rameaux  droits  et  ouverts  ;  feuilles  ternées  ou  quaternées , 
quinées  à  la  base  de  la  tige,  convexes  en  dessus  ,  sillonnées  en 
dessous,  garnies  de  longs  poils  sur  les  bords;  fleurs  en  om- 
belles terminales  et  irrégulières,  à  calice  coloré,  lancéolé 
et  glanduleux;  corolle  tubuleuse,  à  côtes  un  peu  velues, 
pourpre. 

38.  Bruyère  a  feuilles  de  thym.  E.  timyfolia.  Tiges  de 
huit  à  neuf  pouces  ,  formant  buisson,  à  rameaux  filiformes  et 
couchés  ;  feuilles  ternées  ,  cordiformes  ,  ciliées  ,  glauques 
en  dessous;  fleurs  axillaires ,  solitaires,  petites,  urcéolées, 
roses. 

39.  Bruyère  ventrue.  E.  ventricosa.  Tiges  d'un  demi-pied 
cylindrique,  formant  buisson  ;  feuilles  quaternées,  linéaires, 
aiguës ,  courbées  à  la  base ,  redressées  au  sommet ,  ciliées , 
luisantes;  fleurs  en  faisceaux  terminaux,  oblongues-ovales, 
serrées  au  sommet,  blanches,  glabres ,  luisantes;  limbe  rouge 
dans  le  centre. 

40.  Bruyère  d'aitone.  E.  aitonia.  Tige  d'un  pied  et  demi, 
à  rameaux  simples,  filiformes  et  longs;  feuilles  ternées, 
droites,  ouvertes,  dentées,  acuminées,  épaisses,  sillonnées 
en  dessous;  fleurs  ternées,  en  ombelle  terminale;  corolle 
longue  d'un  pouce  et  demi ,  sillonnée ,  linéaire ,  à  divisions 


572  BRUYÈRES. 

cordiformes  ,  très -grandes,   roses  en  dehors,   blanches  en 
dedans. 

4i.  Bruyère  a  fleurs  ampullacées.  Erica  ampullacea.  Tige 
d'un  pied,  rameuse;  feuilles  quaternées ,  trigones,  ciliées, 
recourbées,  mucronées  ;  fleurs  en  ombelie  terminale,  souvent 
quaternées,  visqueuses;  corolle  enflée  à  la  base,  atténuée  au 
sommet,  striée,  longue  de  près  d'un  pouce  et  demi,  d'un 
pourpre  pâle. 

42.  Bruyère  globuleuse.  E.  globulosa.  Tige  d'un  pied  et 
demi,  à  rameaux  nombreux,  velus,  droits  et  étalés;  feuilles 
ternées,  spatulées,  carénées  en  dessous,  glanduleuses  et  rou- 
lées sur  les  bords  ;  fleurs  penchées  en  ombelles  terminales  , 
incarnates,  globuleuses. 

43.  Bruyère  en  ombelle.  E.  obbata.  Var.  Vmbellata.  Tige 
d'un  pied,  à  rameaux  lâches  et  filiformes;  feuilles  quaternées, 
réfléchies ,  raides  ,  ciliées  ,  acuminées ,  sillonnées  en  dessous; 
fleurs  en  ombelle  terminale ,  ventrues,  d'un  blanc  luisant,  un 
peu  sillonnées ,  à  limbe  grand  et  ouvert. 

Sect.  III.  Anthères  à  crêtes. 

44»  Bruyère  aiguë.  E.  acuta.  Tige  droite,  d'un  pied,  grêle, 
à  rameaux  courts  ;  fleurs  ternées ,  penchées  au  sommet  des 
rameaux,  urcéolées,  pourpres,  luisantes;  feuilles  quaternées, 
subulées,  mucronées,  glabres  et  droites. 

45.  Bruyère  barbue.  E.  barbata.  T^ar.  Major.  Tige  d'un 
pied  ,  à  rameaux  un  peu  velus  ;  feuilles  quaternées ,  ciliées  , 
barbues ,  ovales  ;  fleurs  penchées ,  en  ombelle  terminale ,  ur- 
céolées, blanches,  poilues,  visqueuses;  pédoncules  longs  et 
velus. 

Var.  Barbata  minor.  Feuilles  linéaires,  étroites;  fleurs 
droites,  plus  petites  ;  anthères  un  peu  saillantes. 

46.  Bruyère  a  grand  calice.  E.  caljcina.  Tige  droite,  de 
huit  à  neuf  pouces,  filiforme;  feuilles  ternées,  lancéolées, 
concaves  en  dessus  ,  glabres,  appliquées  contre  les  rameaux  ; 
fleurs  en  ombelle  terminale  ,  à  calice  tétraphylle,  d'un  rose 
foncé,  plus  grand  que  la  corolle  :  celle-ci  urcéolée,  petite, 
verdâtre,  à  limbe  rougeâtre. 

47.  Bruyère  penchée.  E.  cernua.  Tige  droite,  d'un  pied , 
à  rameaux  simples,  droits  et  ouverts  ;  feuilles  quaternées, 


BRUYÈRES.  5/3 

linéaires,  obtuses,  à  pétiole  très-court;  fleurs  penchées  ,  en 
ombelles  terminales,  en  grelot,  d'un  rose  pâle. 

48.  Bruyère  droseroïde.  Erica  droseroïdes.  Tige  droite, 
de  huit  à  neuf  pouces,  à  rameaux  filiformes  et  épars;  feuilles 
alternes,  éparses,  obtuses,  réfléchies  au  sommet,  garnies  de 
poils  glanduleux;  fleurs  ventrues,  pourpres,  à  côtes,  vis- 
queuses, pubescentes,  en  espèce  d'ombelle  au  sommet  des 
rameaux. 

49-  Bruyère empétroï de.  E.  empetroïdes.  Tige  faible,  d'un 
pied,  à  rameaux  filiformes  et  lâches  ;  feuilles  verticillées  six  à 
six ,  linéaires,  velues,  obtuses,  horizontales;  fleurs  en  épis, 
serrés,  au  milieu  des  rameaux,  à  pédoncules  très-courts, 
odorantes;  corolle  urcéolée,  d'un  rose  foncé. 

5o.  Bruyère  glauque.  E.  glauca.  Tige  droite,  fragile,  de 
deux  pieds,  à  rameaux  droits  et  simples;  feuilles  ternées,  ai- 
guës, ouvertes,  glabres,  charnues,  glauques;  fleurs  penchées, 
en  ombelles  terminales  ;  pédoncules  très-longs ,  colorés  ;  co-- 
rolle  un  peu  conique,  d'un  pourpre  noirâtre. 

5i.  Bruyère  leucanthère.  E.  leucanthera.  Tige  d'un  pied, 
à  rameaux  filiformes  ;  feuilles  ternées,  trigones,  glabres,  ob- 
tuses ,  un  peu  appliquées  contre  les  rameaux  ;  fleurs  termi- 
nales, rapprochées,  en  grappes,  blanches  ,  urcéolées. 

52.  Bruïère  physodès.  E.  phjsodes.  Tige  de  deux  pieds, 
droite,  un  peu  rameuse  ;  feuilles  quaternées  ,  obtuses ,  ouver- 
tes ,  visqueuses ,  glanduleuses  sur  les  bords  ;  fleurs  de  la  gros- 
seur d'un  pois  ,  ovales  ,  enflées ,  visqueuses ,  transparentes  , 
blanches. 

53.  Bruyère  quadriflore.  E.  quadriflora.  Tige  grêle,  d'un 
pied  et  demi  ;  feuilles  quaternées  ,  linéaires,  ciliées,  molles; 
fleurs  globuleuses,  pourpres,  penchées,  glabres,  à  divisions 
calicinales  réfléchies  ;  style  non  saillant. 

54.  Bruyère  couleur  de  feu.  E.  ardens.  Tige  d'un  pied, 
flexueuse ,  à  rameaux  droits  et  ouverts  ;  feuilles  ternées  .  su- 
bulées,  étalées,  réfléchies;  fleurs  latérales,  penchées,  sou- 
vent ternées ,  luisantes,  presque  globuleuses ,  d'un  rouge  feu  ; 
pédoncules  très-longs. 

55.  Bruyère  australe.  E.  australis.  Tige  droite,  rameuse, 
de  deux  pieds,  à  rameaux  filiformes  ;  feuilles  quaternées, 
obtuses ,  courbées ,  sillonnées  en  dessous  ;  fleurs  quaternées 

5.  37 


574  BRUYÈRES. 

nu  sommet  des  rameaux  ,  urcéôlées-cylindriques,  odorantes, 
d'un  pourpre  pâle.  > 

56.  Bruyère  a  fleurs  rondes.  Ericabaccans.  Tige  droite, 
d'un  pied  et  demi,  très-rameuse  ;  feuilles  quaternées,  glau- 
ques, sillonnées  en  dessous;  fleurs  ordinairement  quater- 
nées, penchées,  en  ombelles  terminales;  pédoncules  pourpres 
et  longs;  corolle  globuleuse,  pourpre. 

57.  Bruyère  latérale.  E.  latcralis.  Tige  droite,  d'un  pied, 
rameuse,  à  rameaux  simples  ;  feuilles  quaternées  ,  linéaires  , 
obtuses,  droites;  fleurs  unilatérales,  penchées,  en  ombelle 
au  sommet  dés  rameaux;  corolle  un  peu  campanulée,  pour- 
pre, plane  à  la  base. 

58.  Bruyère  lachë.  E.  laxa.  Tige  rameuse,  à  rameaux 
grêles,  flexueux,  un  peu  verticillés;  feuilles  ternées,  droites, 
obtuses,  un  peu  ciliées,  sillonnées  en  dessous;  fleurs  petites, 
souvent  ternées ,  en  fascicules  terminales  ou  latérales;  co* 
rolle  urcéolée,  rose. 

59.  Bruyère  solandra.  E.  solandra.  Tige  sous-frutescente, 
d'un  demi-pied,  flexueuse,  souvent  rameuse;  feuilles  qua- 
ternées, petites,  obtuses,  hispides,  droites;  fleurs  petites, 
agrégées  en  têtes  terminales,  incarnates,  campaiiulées  ;  ca- 
lice subulé ,  hispidé. 

60.  Bruyère  écailleuse.  E.  squamosa.  Tige  droite,  d'un 
pied  et  demi ,  rameuse  ;  feuilles  quaternées ,  glabres ,  obtuses, 
sillonnées  en  dessous,  à  bords  dentelés  ;  fleurs  penchées,  en 
ombelles  terminales  de  trois  ou  six;  calice  écailleux ,  blan- 
châtre ;  corolle  pourpre  ,  globuleuse. 

61.  Bruyère  raide.  E.  stricta.  Tige  droite,  d'un  pied  et 
demi,  à  branches  droites  et  raides,  et  rameaux  .verticillés  ; 
feuilles  quaternées,, glabres,  obtuses,  horizontalement  éta- 
lées ;  fleurs  penchées  ,  au  nombre  de  six  à  douze  en  ombelles 
terminales;  corolle  un  peu  ovale ,  glabre,  pourpre,  serrée 
au  sommet. 

62.  Bruyère  a  fleurs  d'Andromède.  E.  andromedœflora. 
Tige  droite  ,  d'un  pied  et  davantage,  à  rameaux  ternes  et 
verticillés;  feuilles  ternées,  subulées ,  recourbées,  aiguës,  à 
pétiole  long  et  appliqué  ;  fleurs  à  calice  grand  ,  large,  ovale, 
couleur  de  chair  ;  corolle  ovale ,  grande  ,  incarnate. 

63.  Bruyère  calicinale  (grande).  Et  çaliciha  -major.  Tige 


BRUYÈRES.  5n5 

grêle,  d'un  pied,  à  rameaux  très-flexueux  ;  feuilles  ternées  , 
lancéolées,  trigones,  acuminées,  un  peu  appliquées  contre 
les  rameaux;  fleurs  en  ombelles  terminales,  à  calice  tétra- 
phylle;  folioles  spatulées,  acuminées,  plus  longues  que  la 
corolle  ,  couleur  de  chair ,  verdâtres  à  la  base  ;  corolle  urcéo- 
lée ,  rose  ,  pâle  à  la  base. 

64-  Bruyère  incarnate.  Erica  incamata.  Tige  presque 
droite,  très-rameuse,  d'un  pied,  à  rameaux  flexueux  et  diva- 
riqués  ;  feuilles  quaternées ,  obtuses ,  linéaires ,  glabres  ;  fleurs 
en  grappes  serrées  au  sommet  des  rameaux,  à  pe'doncules 
longs  et  pourprés  ;  corolle  presque  ovale  ,  pencliée  ,  couleur 
de  chair;  anthères  un  peu  saillantes. 

65.  Bruyère  lachnée  pourpre.  E.  lachnœa  purpurea.  Tige 
droite,  d'un  pied,  à  rameaux  nombreux;  feuilles  ternées , 
obtuses,  serrées,  tomenteuses,  farineuses,  vertes;  fleurs  ter- 
nées  au  sommet  des  rameaux,  penchées,  cylindriques -ur- 
céolées,  pourpres  et  pulvérulentes. 

66.  Bruyère  lambertienne.  E.  lambertia.  Tige  d'un,  pied 
ou  à  peu  près,  très-rameuse  ;  feuilles  quaternées,  acuminées, 
glabres  ;  fleurs  solitaires  ou  ternées ,  penchées  au  milieu  des 
rameaux,  presque  globuleuses,  enflées,  blanches,  glabres, 
de  la  grandeur  d'un  gros  pois. 

67.  Bruyère  luisante.  E.  lucida.  Tige  droite,  grêle,  de 
deux  pieds,  à  rameaux  souvent  ternes,  droits  et  ouverts; 
feuilles  ternées,  subulées,  droites,  luisantes;  fleurs  termi- 
nales, en  ombelles  triflores  ;  périanthe  tétraphylle,  à  folioles 
larges,  ovales,  aiguës,  ciliées  et  roses;  corolle  campanulée, 
courte ,  d'un  rose  luisant. 

68.  Bruyère  calicinale  (petite).  E.  caljcina  minor.  Tige 
filiforme,  de  huit  à  neuf  pouces,  très-rameuse;  feuilles  ter- 
nées,  lancéolées,  d'un  vert  brillant,  appliquées  contre  les 
rameaux;  fleurs  ternées,  terminales,  à  divisions  calicinales 
spatulées  et  plus  longues  que  la  corolle  ;  celle-ci  petite,  ur- 
céolée,  couleur  de  chair. 

69.  Bruyère  élégante.  E.  elegans.  Tige  robuste ,  d'un 
pied ,  rameuse  ;  feuilles  ternées  ,  trigones ,  linéaires ,  glau- 
ques, courbées  et  étalées  ;  fleurs  penchées,  en  tête  terminale, 
à  pédoncules,  bractées  et  folioles  roses;  corolle  ventrue,  rose 
à  la  base  et  verte  au  sommet. N 


5^6  BRUYÈRES. 

70.  Bruyère  perlée.  Erica  margaritacea.  Tige  droite  , 
d'un  pied  et  demi ,  rameuse;  feuilles  quaternées,  linéaires, 
trigones,  droites  et  glabres;  fleurs  penchées,  en  ombelles  ter- 
minales, urcéolées  et  blanches. 

71.  Bruyère  brillante.  E.  nitida.  Tige  droite,  d'un  pied 
et  demi,  rameuse;  feuilles  ternées ,  obtuses,  linéaires,  droi- 
tes, ouvertes  ;  fleurs  ternées  ou  quinées,  pendantes  au  som- 
met des  rameaux,  ovales,  enflées,  d'un  blanc  transparent, 
luisantes,  delà  grosseur  d'un  pois. 

72.  Bruyère  rameuse.  E.  ramentacea.  Tige  droite,  de 
huit  à  neuf  pouces,  très-rameuse;  feuilles  qua ternées,  li- 
néaires ,  glabres  ;  fleurs  nombreuses  ,  en  ombelles  serrées  et 
terminales;  corolle  petite,  globuleuse,  d'un  rouge  pourpre. 

Sect.  IV.  Anthères  mutiques. 
A.  Corolle  globuleuse  ,  ou  n'étant  pas  deux  fois  plus  longue  que  large. 

7 3.  Bruyère  blanche.  E.  albens.  Tige  d'un  pied,  droite, 
rameuse,  grêle,  à  rameaux  simples  ;  feuilles  ternées, trigones, 
linéaires,  aiguës,  glabres;  fleurs  penchées,  solitaires  dans 
l'aisselle  des  feuilles;  corolle  ventrue,  blanchâtre. 

74.  Bruyère  cubique  (petite):  E,  cubica  minor.  Tige 
droite ,  rameuse  ,  de  trois  ou  quatre  pouces ,  à  rameaux  verti- 
cillés;  feuilles  quaternées,  linéaires,  luisantes;  fleurs  en  om- 
belles presque  terminales ,  un  peu  campanulées ,  à  limbe  très- 
grand,  pourpre;  pédoncules  très -longs. 

75.  Bruyère  filamenteuse.  E.  JUamentosa.  Tige  droite, 
d'un  pied  et  demi ,  à  rameaux  simples  et  verticillés  ;  feuil- 
les verticillées  six  à  six,  linéaires,  menues;  fleurs  nombreu- 
ses, axillaires,  verticillées,  à  pédoncules  très -longs;  corolle 
tubuleuse ,  campanulée  ,  pourpre. 

76.  Bruyère  jaune.  E.  lutea.  Tige  lâche,  filiforme,  grêle, 
rameuse  à  la  base;  feuilles  opposées,  linéaires,  appliquées 
contre  les  rameaux,  triangulaires,  luisantes;  fleurs  réunies, 
jaunes,  ovales-acuminées,  étroites  au  sommet. 

77.  Bruyère  glutineuse.  E.  viscaria.  Tige  de  deux  pieds, 
droite,  à  rameaux  simples,  longs,  visqueux  au  sommet; 
feuilles  quaternées ,  linéaires  ,  aiguës ,  glabres  ;  corolle  cam- 
panulée ,  un  peu  glutineuse ,  d'un  pourpre  pâle. 


*  BRUYÈRES.  5^7 

78.  Bruyère  de  Walker.  Ericawalkeria.  Anthères  presque 
saillantes.  Tige  de  huit  à  neuf  pouces,  droite,  à  rameaux 
nombreux;  feuilles  quaternées,  luisantes,  ouvertes;  fleurs 
droites,  quaternées,  ventrues,  transparentes  ,  rouges,  à 
limbe  grand  et  blanchâtre. 

79.  Bruyère  campanulée.  E.  campanulata.  Tige  d'un  pied, 
rameuse,  à  rameaux  filiformes,  grêles  et  glabres;  feuilles 
quaternées,  linéaires,  étroites,  glabres,  droites;  fleurs  ordi- 
nairement solitaires  ,  penchées  ,  terminales  ,  globuleuses  , 
campanulées,  glauques. 

80.  Bruyère  en  tête.  E.  capitata.  Tige  droite,  à  rameaux 
velus,  filiformes;  feuilles  ternées,  linéaires,  obtuses,  poi- 
lues; fleurs  binées  ou  ternées,  à  calice  velu  ,  d'un  jaune  ver- 
dâtre;  corolle  un  peu  globuleuse,  blanche,  laineuse,  renfer- 
mée dans  le  calice  ;  anthères  un  peu  saillantes. 

81.  Bhuyère  a  fleurs  serrées.  E.  conferta.  Tige  droite, 
simple,  forte,  de  deux  pieds,  à  rameaux  courts,  horizon- 
taux et  verticillés;  fleurs  réunies  et  très-serrées ,  en  têtes,  au 
bout  des  rameaux;  pédoncules  très-courts;  corolle  globu- 
leuse, blanche. 

82.  Bruyère  fastigiée.  E.  fastigiata.  Tige  d'un  pied,  à 
rameaux  nombreux;  feuilles  quaternées,  linéaires  ,  glabres  ; 
fleurs  quaternées,  fastigiées,  terminales,  à  calice  double, 
dont  l'extérieur  triphylle  ;  corolle  blanche ,  ovale ,  transpa- 
rente. 

83.  Bruyère  jaune.  E.  ftava.  Tige  presque  droite ,  à  ra- 
meaux espacés,  peu  nombreux  et  simples;  feuilles  ternées, 
un  peu  droites,  puis  ensuite  ouvertes;  fleurs  nombreuses, 
rassemblées  au  sommet  des  rameaux,  pendantes ,  à  corolle 
ovale,  à  côtes,  jaune. 

84.  Bruyère  a  feuilles  d'if.  E.  taxifolia.  Tige  droite,  de 
près  d'un  pied,  très- rameuse  ;  feuilles  ternées,  trigones , 
glabres,  raides,  mucronées  ;  fleurs  nombreuses,  droites,  en 
ombelles,  au  sommet  des  rameaux;  périanthe  tétraphylle , 
à  folioles  ovales ,  mucronées,  concaves,  membraneuses;  co- 
rolle ventrue ,  couleur  de  chair,  serrée  à  la  gorge/ 

85.  Bruyère  embellie.  E.  décora.  Tige  d'un  pied  et  demi, 
presque  droite,  grêle,  à  rameaux  verticillés;  feuilles  six  à 
six ,  linéaires ,  obtuses ,  arquées ,  à  pétioles  longs  et  appliqués  ; 


578  BRUYÈRES. 

fleurs  pendantes,  en  épis  lâches,  vers  le  milieu  des  rameaux; 
pédoncules  longs  et  colorés  ;  corolle  campanulée ,  à  côtes , 
couleur  de  chair. 

86.  Bruyère  a  fleurs  de  vipérine.  Erica  echiiflora.  Tige  de 
deux  pieds  ;  feuilles  en  verticilles  irréguliers  de  six  ou  sept  ; 
fleurs  presque  terminales,  horizontales,  en  épis  serrés;  co- 
rolle tubuleuse,  courte,  enflée,  visqueuse,  à  côtes,  rose,  res- 
semblant un  peu  à  celle  d'une  vipérine. 

87.  Bruyère  halicacaba.  E.  halicacaba.  Tige  forte,  d'un 
pied,  souvent  rameuse,  à  rameaux  ouverts,  nombreux  et 
opposés  ;  feuilles  ternées  ,  subulées  ,  recourbées ,  trigones  , 
glabres;  fleurs  ordinairement  ternées  ,  penchées,  terminales; 
pédoncules  courts;  périanthe  double;  corolle  ovale,  enflée, 
très-grande,  d'un  jaune  pâle;  divisions  du  limbe  appliquées 
les  unes  contre  les  autres,  acuminées. 

88.  Bruyère  hyacinthoïde.  E.  hjacinthoïdes.  Tige  de  huit 
à  neuf  pouces ,  droite ,  rameuse  ,  à  rameaux  nombreux , 
droits  et  étalés;  feuilles  quaternées,  linéaires,  glabres,  un 
peu  épaisses,  luisantes;  fleurs  quaternées,  droites,  sessiles , 
terminales  ;  corolle  ventrue  ,  incarnate ,  serrée  au  sommet  ; 
limbe  grand,  ondulé. 

89.  Bruyère  odorante.  E.  odorata.  Tige  d'un  pied,  à  ra- 
meaux simples  et  longs;  feuilles  éparses  ou  quaternées, 
linéaires ,  glanduleuses  et  denticulées  sur  les  bords ,  tron- 
quées, à  pétiole  long;  fleurs  nombreuses,  presque  en  ombelle 
terminale;  pédoncules  visqueux  ,  trois  fois  plus  longs  que  les 
fleurs;  corolle  campanulée,  grande  ,  blanche  ,  visqueuse,  en 
grelot,  à  odeur  de  miel. 

go.  Bruyère  a  feuilles  opposées.  E.  oppositifolia.  Yige  d'un 
demi-pied  ,  filiforme,  flexueuse,  rameuse  à  la  base;  feuilles 
opposées  deux  à  deux,  triangulaires,  luisantes,  appliquées 
contre  les  rameaux  ;  fleurs  ordinairement  binées,  terminales, 
à  pédoncules  courts  ;  calice  grand,  ovale;  corolle  blanche, 
urcéolée. 

Var.  i°  Oppositifolia  major.  Tige  d'un  pied  ;  feuilles  plus 
grandes  ;  fleurs  blanches  ,  un  peu  plus  grandes  ;  divisions  ca- 
licinales  aiguës. 

20  Oppositifolia  nibra.  Tige  de  six  pouces  ;  fleurs  ovales- 
urcéolées,  rouges. 


BRUYÈRES.  57Q. 

91.  Bruyère  rude.  Erica  aspera.  Tige  droite,  de  deux 
pieds,  à  rameaux  simples;  feuilles  quaternées ,  lancéolées, 
aiguillonneuses,  marquées  d'un  sillon  en  dessous;  fleurs  pen- 
chées ,  tei  nées  ou  en  verticilles  de  six ,  en  ombelle  ;  pédoncules 
très -courts;  corolle  ventrue,  tubulée,  couverte  de  poils 
soyeux  et  serrés ,  jaune,  longue  d'un  pouce. 

92.  Bruyère  glanduleuse.  E.  glandulosa.  Tige  de  près 
d'un  pied,  flexueuse,  très-rameuse  ;  feuilles  quaternées,  ho- 
rizontales ,  glanduleuses,  ciliées  et  poilues  au  sommet;  fleurs 
penchées,  terminales,  en  ombelles  de  quatre  à  six ;.  corolle, 
ovale,  pourpre,  luisante. 

93.  Bruyère  linnéoïde.  E.  linnœoïdes.  Tige  droite,  à  ra- 
meaux nombreux  et  velus;  feuilles  quaternées,  liuéaires  , 
poilues;  fleurs  quaternées,  horizontales ,  terminant  les  ra- 
meaux ;  pédoncules  presque  nuls  ;  corolle  un  peu  cylindrique  , 
enflée,  poilue,  pourpre,  blanche  au  sommet. 

94.  Bruyère  muscàri.  E.  muscari.  Tige  d'un  pied  et  demi , 
très-rameuse  ;  feuilles  quaternées  ,  linéaires ,  aiguës,  glabres  ,. 
luisantes;  fleurs  quaternées  en  croix,  terminales,  jaunâtres, 
odorantes  ;  corolle  ovale  allongée  ,  serrée  au  sommet. 

95.  Bruyère  étalée.  E. païens.  Tige  droite,  de  deux  pieds  , 
à  rameaux  nombreux ,  grêles ,  verticilles  ,  étalés  ;  feuilles  ter- 
nées  ,  ovales ,  concaves ,  glanduleuses  r  obtuses,  étalées,  à 
pétioles  très-courts  et  appliqués;  fleurs  ternées,  au  sommet 
des  rameaux  ,  à  pédoncules  courts  ;  corolle  campanulée  , 
pourpre. 

96.  Bruyère  penchée.  E.  propendens.  Tige  de  près  d'un 
pied  ,  flexueuse ,  à  rameaux  florifères  pendans  ;  feuilles 
quaternées,  linéaires ,  pubescentes  ;  fleurs  ordinairement  bi- 
nées, terminales,  pendantes;  corolle  campanulée,  coton- 
neuse ,  d'un  rouge  pourpre. 

97.  Bruyère  pyramidale.  E.  pyramidalis.  Tige  rameuse, 
flexible,  à  rameaux  nombreux,  verticilles.  courts  ,  penchés, 
ordinairement  quaternés  ;  feuilles  quaternées,  linéaires,  ve- 
lues, petites  ;  fleurs  en  ombelles  terminales ,  souvent  quater- 
nées ;  corolle  campanulée  -  infondibuliforme ,  couleur  de 
chair. 


58o  BRUYÈRES. 

B.    Corolle  cylindrique ,  ou  deux  fois  plus  longue  que  large. 

98.  Bruyère  archeria.  Erica  archeria.  Tige  droite,  d'un  j)ied 
et  demi,  à  rameaux  simples  et  droits;  feuilles  verticillées 
six  à  six  ,  linéaires,  raides,  ouvertes  ,  à  bords  dentés  et  ciliés  ; 
corolle  tubuleuse  en  massue,  longue  d'un  pouce,  velue,  vis- 
queuse ,  d'un  rouge  pourpre. 

99.  Bruyère  chevelue.  E.  comosa.  Tige  de  près  d'un  pied, 
rameuse,  à  rameaux  pendans  ;  feuilles  quaternées,  obtuses, 
ouvertes,  petites,  glabres;  fleurs  terminales,  très-nombreu- 
ses et  très-serrées  ,  en  espèce  d'épi  ;  corolle  ventrue ,  blanche, 
enflée  à  la  base  ,  à  peine  deux  fois  plus  longue  que  large. 

T^ar.  Comosa  rubra.  Fleurs  moins  nombreuses  ,  plus  gran- 
des, rouges. 

100.  Bruyère  a  côtes.  E.  costata.  Tige  de  deux  pieds, 
droite,  rameuse;  feuilles  ternées  ,  linéaires  ,  obtuses,  pubes- 
centes,  celles  des  rameaux  plus  droites,  dentées;  fleurs  pres- 
que cylindriques,  incarnates,  à  côtes,  à  style  saillant  hors 
de  la  corolle. 

1 01 .  Bruyère  a  fleurs  courbées.  E.  curviflora.  Tige  de 
deux  pieds,  lâche,  velue  au  sommet,  à  rameaux  courts, 
nombreux  et  épars  ;  feuilles  quaternées,  linéaires,  glabres; 
fleurs  jaunes,  longues  de  plus  d'un  pouce,  courbées,  cylin- 
driques, en  massue,  terminant  les  rameaux. 

102.  Bruyère  couleur  de  peu.  E.  flamme  a.  Tige  droite, 
de  deux  pieds,  à  rameaux  filiformes  et  grêles;  feuilles  ter- 
nées,  souvent  quaternées,  obtuses ,  linéaires  ;  fleurs  en  grap- 
pes presque  terminales,  à  corolle  tubuleuse,  longue  de  près 
d'un  pouce,  d'un  jaune  pâle,  presque  blanc  au  sommet. 

io3,.  Bruyère  flamboyante.  E.  ignescens.  Anthères  à  peine 
saillantes  ;  tige  droite,  d'un  pied  et  demi ,  à  rameaux  grêles, 
filiformes  et  nombreux;  feuilles  quaternées,  linéaires,  gla- 
bres; fleurs  terminales,  solitaires,  en  massue,  cotonneuses, 
bossues  à  la  base,  d'un  rouge  écarlate. 

io4-  Bruyère  a  feuilles  de  pin.  E.  pinea.  Tige  droite,  de 
deux  pieds,  forte,  à  rameaux  verticillés  ;  feuilles  six  à  six, 
linéaires,  glabres,  ouvertes,  très-longues;  fleurs  en  verticillés, 
longues  d'un  pouce,  horizontales  ,  blanchâtres ,  tubuleuses  et 
en  massue. 


BRUYÈRES.  58l 

io5.  Bruyère  radiée.  Ericaradiata.  Tige  droite,  rameuse, 
de  près  d'un  pied ,  à  rameaux  presque  simples  ;  feuilles  qua- 
ternées ,  linéaires  ,  ouvertes  ;  fleurs  en  verticilles  terminales , 
horizontales;  style  saillant;  corolle  pourpre,  presque  cylin- 
drique, longue  d'un  pouce. 

ro6.  Bruyère  a  feuilles  dentées.  E.  strralifolia.  Anthères 
presque  saillantes;  tige  droite,  raide,  rameuse,  d'un  pied  , 
à  rameaux  courts;  feuilles  quaternées ,  raides,  aiguës,  den- 
tées ;  fleurs  terminales ,  binées  et  ternées,  longues  d'un  pouce, 
presque  cylindriques,  d'un  jaune  orangé. 

107.  Bruyère tubiflore.  E.  tubiflora.  Tige  flexible,  droite, 
à  rameaux  épars  et  velus  ;  feuilles  quaternées,  petites,  ob- 
tuses, ciliées,  sillonnées  en  dessous;  fleurs  presque  solitaires, 
sessiles  ,  terminales,  cylindriques,  un  peu  en  massue,  cour- 
bées, pubescentes,  pourpres,  longues  de  plus  d'un  pouce. 
Anthères  presque  saillantes. 

108.  Bruyère  bicolore.  E.  bicolor.  Tige  de  deux  pieds, 
droite  ,  flexueuse,  à  rameaux  pubescens;  feuilles  ternées, 
obtusément  subulées,  un  peu  courbées,  velues;  fleurs  ter- 
nées,  en  fascicules  au  sommet  des  rameaux;  corolle  d'un  pouce 
de  longueur  ,  rouge  à  la  base  ,  pourpre  au  milieu ,  verdâtre 
au  sommet. 

109.  Bruyère  écarlate.  E.  coccinea.  Anthères  presque 
saillantes  ;  tige  droite,  d'un  pied  ,  à  rameaux  verticilles  ; 
feuilles  six  à  six ,  aiguës,  un  peu  glauques;  fleurs  verti- 
cillées  ,  serrées ,  a  pédoncules  très-courts  et  bractées  calici- 
formes  ;  corolle  d'un  rouge  de  sang ,  courbée  en  massue. 

110.  Bruyère  agréable.  E.  concinna.  Tige  droite,  de  trois 
pieds  ,  pyramidale  ,  glabre  ,  à  rameaux  presque  simples  ,  ver- 
ticilles; feuilles  ordinairement  six  à  six,  glabres  ,  linéaires  , 
ouvertes  ;  fleurs  en  ombelles  de  huit  à  dix  ,  fasciculées ,  à 
pédoncules  très-courts;  corolle  presque  cylindrique,  carnée, 
pubescente.  / 

ni.  Bruyère  glutineuse.  E.  glutinosa.  Tige  de  deux  pieds, 
à  rameaux  simples  et  longs  ;  feuilles  six  à  six  ,  linéaires  ,  acu- 
minées  ,  glabres ,  un  peu  sillonnées;  fleurs  en  verticilles 
serrées,  horizontales  ;  corolle  cylindrique,  longue  d'un  pouce, 
d'un  jaune  pâle,  marquée  de  côtes  ,  glutineuse  et  luisante. 


58l  BRUYÈRES. 

J^ar.  Glulinosa  minor.  Fleurs  plus  petites  ,  d'un  demi- 
pouce  de  longueur,  verdâtres. 

1 12.  Bruyère  de  Linnee.  Erica  linnœa.  Tige  droite  ,  à  ra- 
meaux courts,  nombreux  et  velus;  feuilles  ternées,  linéaires, 
velues  ,  obtuses  ;  fleurs  en  longues  grappes  ;  corolle  en  mas- 
sue ,  blanche^  diaphane ,  velue ,  pourpre  à  la  base. 

n3.  Bruyère  des  marais.  E.  palustris.  Tige  petite,  à  ra- 
meaux nombreux  ,  courts  et  divariqués;  feuilles  quaternées, 
linéaires ,  obtuses  et  pubescentes  ;  fleurs  ternées ,  quelquefois 
plus  nombreuses,  au  sommet  des  rameaux;  corolle  un  peu 
cylindrique,  ou  campanulée,  mais  longue  et  étroite,  pubes- 
cente,  incarnate. 

n4-  Bruyère  rose.  E.  rosea.  Tige  de  deux  pieds,  à  ra- 
meaux droits  et  souvent  alternes  ;  feuilles  quinées  ou  six  à  six , 
droites  ,  sétacées ,  serrées  ;  fleurs  binées  ou  ternées ,  penchées , 
presque  latérales  ;  corolle  cylindrique  ,  un  peu  courbée,  d'un 
pouce  de  longueur,  d'un  rose  vif. 

n5.  Bruyère  bâtarde.  E.  spuria.  Tige  d'un  pied,  ra- 
meuse; feuilles  quaternées,  linéaires  ,  un  peu  ciliées,  sillon- 
nées en  dessous;  fleurs  souvent  quaternées,  au  sommet  des 
rameaux  ,  à  pédoncule  très -court;  corolle  presque  cylindri- 
que ,  longue  d'un  pouce  ,  d'un  pourpre  gai. 

116.  Bruyère  tétragone.  E.  tetragona.  Tige  droite  ,  grêle  , 
rameuse,  de  près  d'un  pied;  feuilles  ternées  ,  trigones,  linéai- 
res, glabres;  fleurs  souvent  ternées,  droites,  serrées  ,  à  odeur 
de  concombre,  dans  l'aisselle  des  feuilles  ;  corolle  urcéolée  , 
jaune,  tétragone ,  concave ,  serrée  à  la  gorge. 

117.  Bruyère  ornée..  E.  vestita.  Var*  Fulgida.  Tige  de  trois 
pieds ,  rameuse ,  à  rameaux  droits  et  presque  simples  ;  feuilles 
ordinairement  six  à  six,  linéaires,  atténuées  en  pétioles; 
ileurs  nombreuses ,  serrées ,  près  du  sommet  des  rameaux  ,  à 
pédoncules  courts  ;  corolle  d'un  pouce  et  davantage  ,  en  mas- 
sue, d'un  rouge  vif.  Anthères  presque  saillantes. 

Var.  i°  J^estita  incarnata.  Tige  de  deux  pieds;  feuilles 
en  verticilles  de  six  ,  sept  ou  huit  ;  corolle  d'un  pouce  ,  blan- 
che à  la  base  ,  rose  au  sommet.  Anthères  non  saillantes. 

20  J^estita  rosea.  Feuilles  ordinairement  en  verticilles  de 
huit;  corolle  de  plus  d'un  pouce,  rose;  anthères  presque 
saillantes. 


BRUYÈRES.  583 

3°  Vestita  coccinea.  Tige  de  deux  pieds,  peu  rameuse; 
feuilles  en  verticilies  de  six ,  très-serrées  ;  corolle  d'un  pouce , 
écarta  te. 

4°  Vestita  alba.  Tige  de  trois  pieds  ;  pédoncules  très-longs  ; 
fleurs  d'un  pouce ,  blanches,  pubescentes. 

n8.  Bruyère  rouge  de  Walker.  Erica  walkeria.  Var. 
Rubra,  Tige  d'un  pied ,  droite  ,  à  rameaux  souvent  fascicules  ; 
feuilles  quaternées,  ouvertes,  linéaires,  glabres,  luisantes; 
fleurs  quaternées,  en  têtes  sessiles  au  sommet  des  rameaux , 
corolle  ovale-conique,  lisse,  luisante,  couleur  de  chair. 

119.  Bruyère  dorée.  E.  aurea.  Anthères  presque  saillan- 
tes. Tige  droite  ,  d'un  pied,  à  rameaux  ouverts  et  verticilies; 
feuilles  six  à  six,  linéaires,  glabres,  ouvertes,  courbées  au 
sommet;  fleurs  en  verticilies  près  du  sommet  des  rameaux  , 
horizontales ,  à  pédoncules  très-courts;  corolle  cylindrique, 
glabre  ,  d'un  jaune  orangé. 

120.  Bruyère  ferrugineuse.  E.  ferruginea.  Tige  mince, 
droite,  de  près  d'un  pied  ,  à  rameaux  flexueux  ,  filiformes  ; 
feuilles  ordinairement  quaternées,  obtuses,  entourées  de  poils 
longs  et  ferrugineux;  fleurs  en  verticilies  simples  et  termi- 
nales ,  horizontales  ,  à  pédoncules  longs,  colorés  et  hispides  ; 
corolle  enflée  à  la  base ,  atténuée  au  sommet ,  d'un  rose  pâle , 
rouge  au  sommet. 

121.  Bruyère  jaune-pale.  E.  pollens.  Tige  d'un  demi-pied, 
à  rameaux  nombreux  et  ouverts;  feuilles  ternées,  subulées , 
cotonneuses ,  d'un  vert  blanchâtre  ;  fleurs  en  ombelle  termi- 
nale, de  trois  à  six,  presque  sessiles;  corolle  tubuleuse,  ho- 
rizontale, d'un  blanc  jaunâtre. 

122.  Bruyère  transparente.  E.pellucida.  Tige  grêle,  d'un 
pied  et  demi,  velue,  à  rameaux  velus  et  flexueux;  feuilles 
quaternées,  lancéolées,  luisantes,  aiguillonneuses,  marquées 
d'un  sillon,  fleurs  ordinairement  quaternées,  terminales  et 
penchées  ;  pédoncule  long ,  glanduleux  ;  corolle  tubulée ,  ven- 
true, poilue,  à  côtes,  blanche  et  transparente. 

123.  Bruyère  a  feuilles  de  pin.  E, pinifolia.  Tige  droite, 
d'un  pied  et  demi,  un  peu  rameuse,  à  rameaux  simples; 
feuilles  en  verticilies  de  six  ou  huit,  linéaires,  glabres,  sil- 
lonnées en  dessous,  atténuées  en  pétioles  capillaires;  fleurs 
horizontales,  en  verticilies  serrées,  près  du  sommet  des  ra- 


584  BRUYÈRES. 

meaux;  corolle  en  massue,  d'un  pouce,  blanche,  entourée  de 
poils  cotonneux  et  serrés. 

124.  Bruyère  a  petites  fleurs  blanches.  Erica  tenuijlora. 
Var.  Alba.  Tige  faible,  d'un  pied  et  plus,  à  rameaux  grêles  et 
filiformes;  feuilles  quaternées  ,  linéaires,  obtuses,  glabres, 
droites  et  ouvertes  ;  fleurs  quaternées  au  sommet  des  rameaux  ; 
pédoncules  courts;  corolle  tubiforme,  très-mince,  longue  de 
près  d'un  pouce ,  blanchâtre ,  à  tube  transparent. 

125.  Bruyère  acuminée.  E.  acuminata.  Tige  d'un  pied, 
très-rameuse,  à  rameaux  flexueux  et  filiformes  ;  feuilles  qua- 
ternées ,  trigones,  recourbées,  acuminées,  luisantes,  planes 
en  dessus  ,  sillonnées  en  dessous  ;  fleurs  fasciculées  ,  presque 
terminales  ;  pédoncules  courts  ;  corolle  un  peu  cylindrique  , 
pourpre  ,. longue  d'un  pouce  ,  serrée  au  sommet. 

126.  Bruyère  rougeatre.  E.  erubescens.  Tige  droite,  de 
près  de  deux  pieds;  feuilles  quaternées,  lancéolées,  aiguil- 
lonneuses  ;  fleurs  pendantes  ,  quaternées  ,  au  sommet  des  ra- 
meaux recourbés  vers  la  terre  ;  pédoncules  très-courts  ;  calice 
double  ;  corolle  cylindrique,  rougeatre  ,  de  près  d'un  pouce, 
entièrement  couverte  de  poils  glanduleux  et  serrés. 

Bruyère  hibbertienne.  E.  hibbertia.  Tige  droite,  forte,  d'un 
pied  ,  à  rameaux  ouverts  ;  feuilles  six  à  six ,  obtuses,  serrées; 
fleurs  en  verticilles  simples,  presque  terminales;  corolle  un 
peu  cylindrique,  courbée,  finement  sillonnée  ,  brillante  ,  vis- 
queuse ,  d'un  rouge  vif,  verte  au  sommet. 

128.  Bruyère  de  Masson.  E.  massonia.  Tige  droite,  de 
deux  pieds ,  simple  à  la  base ,  rameuse  au  sommet  ;  fleurs 
presque  terminales  ,  en  verticilles  simples,  penchées;  corolle 
presque  cylindrique,  brillante,  visqueuse,  rouge  à  la  base , 
jaune  au  milieu ,  verte  au  sommet. 

129.  Bruyère  rouge  a  feuilles  de  pin.  E.  pinifolia.  T^ar. 
Rubra.  Tige  forte,  d'un  demi-pied  ;  feuilles  six  à  six,  serrées , 
recourbées  et  ouvertes;  fleurs  verticillées ,  serrées,  étalées  ; 
corolle  tubuleuse  ,  écarlate,  à  limbe  roulé  et  un  peu  crénelé. 

J^ar.  Pinifolia  discolor.  Corolle  tubuleuse,  à  côtes,  d'un 
pouce  de  longueur ,  rougeatre  à  la  base  ,  blanchâtre  au  som- 
met ,  couverte  de  poils  épais  et  glanduleux. 

i3o.  Bruyère  princesse.  E.  princeps.  Tige  de  près  d'un 
pied,  rameuse;  feuilles  quaternées,  recourbées,  largement 


BRUYÈRES.  585 

linéaires  ,  ciliées  et  épineuses;  fleurs  belles  ,  terminales  ,  en 
ombelles  penchées  de  six  à  dix  ;  pédoncules  colorés  ;  calice 
lancéolé ,  caréné  et  cilié  ;  corolle  eu  massue  ,  ovale  ,  enflée  , 
lisse  ,  rougeâtre  ,  serrée  au  sommet. 

i3i.  Bruyère  a  feuilles  recourbées.  Erica  retorta.  Tige 
d'un  pied,  droite,  rameuse;  feuilles  quaternées  ,  recourbées 
vers  la  terre ,  ciliées  sur  les  bords ,  terminées  par  une  soie  épi- 
neuse; fleurs  visqueuses,  de  quatre  à  huit  en  verticilles  termi- 
nales ;  pédoncules  longs;  corolle  enflée  à  la  base,  atténuée  au 
sommet ,  longue  d'un  pouce  ,  rose ,  pourpre  au  sommet. 

i32.  Bruyère  a  petites  fleurs.  E.  tenuiflora.  Tige  d'un 
pied ,  débile  ,  à  rameaux  grêles  ;  feuilles  ternées  et  quaternées, 
linéaires,  droites;  fleurs  penchées,  quaternées  au  sommet 
des  rameaux;  pédoncules  très-courts;  périanthe  double; 
corolle  tubiforme  ,  très-mince  ,  jaune. 

i33.  Bruyère  a  fleurs  vertes.  E.  viridis.  Tige  droite ,  à 
rameaux  simples  et  raides  ;  feuilles  six  à  six ,  linéaires ,  ou- 
vertes ;  fleurs  en  verticilles  au-dessous  du  sommet  des  ra- 
meaux ,  horizontales  ;  corolle  cylindrique,  d'un  pouce,  verte, 
visqueuse,  à  côtes,  un  peu  rude. 

deuxième  divion.  Anthères  saillantes  hors  de  la  corolle. 
Sect.  Iie.  Anthères  bicornes. 

i34-  Bruyère  apparente.  E.  conspicua.  Tige  droite,  de 
trois  pieds  ,  rameuse;  feuilles  quaternées,  obtuses  ,  linéaires  , 
épaisses;  fleurs  ordinairement  ternées,  d'un  pouce  et  demi, 
cylindriques,  en  massue,  jaunes. 

i35.  Bruyère  brillante.  E.  nivenia.  Tige  très-basse,  ra- 
meuse, suffrutescente^  à  rameaux  divariqués  ;  feuilles  ter- 
nées  ,  largement  linéaires ,  obtuses  ,  à  bords  garnis  de  longs 
poils,  ouvertes,  sillonnées  en  dessous;  fleurs  en  ombelles 
terminales  ,  longuement  pédoncuîées  ,  pourpres,  un  peu  tur- 
binées  ,  à  côtes  ;  divisions  du  limbe  roulées. 

i36.  BruYÈRE  a  six  rangs.  E.  sexfaria.  Tige  droite,  de  près 
d'un  pied,  à  rameaux  simples  et  un  peu  verticilles;  feuilles 
ternées,  trigones ,  obtuses,  un  peu  ouvertes,,  sur  six  rangs; 
fleurs  ternées  au  sommet  des  rameaux,  sessiles ,  blanches, 
luisantes,  glabres,  ovales;  anthères  d'un  pourpre  noirâtre. 


586  BRUYÈRES. 

137.  Bruyère  odorante.  Ericafragrans.Tige  d'un  demi- 
pied,  à  rameaux  étalés;  feuilles  ternées ,  subuiées ,  droites, 
glauques,  aiguës,  planes  en  dessus,  sillonnées  en  dessous; 
fleurs  terminales  et  ternées ,  petites ,  campanulées ,  odorantes , 
d'un  pourpre  pâle,  à  divisions  grandes  et  roulées. 

i38.  Bruyère  a  feuilles  planes.  E.  planifolia.  Tige  d'un 
pied  et  demi  ;  rameaux  nombreux,  droits  et  ouverts  ;  feuilles 
ternées,  spatulées ,  planes  en  dessus,  carénées  en  dessous , 
glanduleuses  et  roulées  sur  les  bords  ;  fleurs  axillaires ,  urcéo- 
lées  ,  pourpres  ,  à  pédoncules  longs  ,  colorés  ,  glanduleux  et 
velus. 

139.  Bruyère  flatteuse.  E.  blanda.  Tige  cylindrique,  de 
huit  à  neuf  pouces ,  à  rameaux  nombreux  et  redressés  ;  feuilles 
ordinairement  six  à  six,  linéaires,  obtuses,  un  peu  rudes, 
recourbées  à  la  base  ,  redressées  au  sommet;  pétioles  longs  ; 
fleurs  nombreuses ,  en  ombelle  terminale  ;  corolle  presque 
cylinqrique,  incarnate,  légèrement  cotonneuse. 

Sect.  II.  Anthères  mu  tiques. 

A.   Corolle  globuleuse ,  ou  ri1  étant  pas  deux  fois  plus  longue  que  large. 

i4o.  Bbuyère  bruinades.  E.  bruinades*  Tige  filiforme, 
flexueuse,  à  rameaux  capillaires  et  cotonneux;  feuilles  ter- 
nées  ,  linéaires,  obtuses  ,  à  bords  garnis  de  longs  poils  ;  fleurs 
urcéolées,  pubescentes,  blanches ,  à  calice  laineux  et  couleur 
de  chair. 

141,  Bruyère  noirâtre.  E,  nigrita.  Tige  droite;  d'un  pied, 
à  rameaux  nombreux  et  grêles;  feuilles  ternées  ,  glabres ,  lui- 
santes, un  peu  triangulaires,  obtuses,  épaisses;  fleurs  sou- 
vent ternées,  au  sommet  des  rameaux;  corolle  campanulée, 
blanche. 

142.  Bruyère  ériocéphale.  E.  eriocephala.  Tige  droite,  de 
huit  à  neuf  pouces  ,  à  rameaux  nombreux  et  velus  ;  feuilles 
ternées  ,  pubescentes ,  obtuses  ;  fleurs  terminales ,  en  têtes  ou 
en  ombelles  ;  corolle  urcéolée ,  blanche  ,  entièrement  cou- 
verte, ainsi  que  le  calice  ,  d'une  laine  très-fine  et  blanchâtre. 

i43.  Bruyère  flexueuse.  E.  fiexuosa.  Tige  d'un  pied,  à 
rameaux  flexueux  et  nus  inférieurement  ;  feuilles  ternées  , 
linéaires,  glabres;  fleurs  ordinairement  ternées ,  au  sommet 


BRUYÈRES.  587 

des  rameaux;  bractées  blanches,  sous  le  calice;  corolle  pe- 
tite-, un  peu  campanulée  ,  blanche. 

i44-  Bruyère  hispide.  Erica  hispida.  Anthères  peu  sail- 
lantes; tige  droite,  d'un  pied,  à  rameaux  raides  et  hispides; 
feuilles  quaternées  ,  linéaires,  obtuses,  hispides;  fleurs  ter- 
minales, en  grappes,  un  peu  pendantes;  corolle  presque  glo- 
buleuse, incarnate. 

i45.  Bruyère  horizontale.  E.  horizontalis .  Tige  droite,  de 
près  d'un  pied ,  un  peu  rameuse  ;  feuilles  quaternées,  obtuses , 
linéaires,  glabres,  horizontales;  fleurs  ordinairement  ter- 
nées,  penchées,  au  sommet  des  rameaux;  corolle  ovale, 
blanche  à  la  base  ,  d'un  brun  noirâtre  au  sommet. 

i46.  Bruyère  a  larges  feuilles.  E.  latifolia.  Tige  d'un 
pied,  rameuse,  flexueuse;  feuilles  ternées  ,  très-larges,  ova- 
les-acuminées  ,  velues  en  dessus,  blanches  en  dessous,  à 
bords  roulés;  fleurs  penchées,  ternées,  axillaires ,  en  épis 
formés  par  de  petites  ombelles;  corolle  presque  globuleuse  , 
glabre  ,  d'un  rouge  vif. 

147.  Bruyère  en  ombelle.  E.  umbellala.  Tige  droite, 
flexueuse,  à  rameaux  filiformes  et  étalés;  feuilles  ternées, 
petites,  linéaires,  obtuses;  fleurs  en  ombelles  terminales; 
calice  double,  l'extérieur  triphy lie  et  plus  petit;  corolle  glo- 
buleuse-conique, d'un  pourpre  rouge  et  pâle. 

148.  Bruyère  canauculée.  E.  canaliculala.  Anthères  peu 
saillantes,  noires;  tige  de  deux  pieds,  droite,  ferrugineuse; 
feuilles  ternées,  droites,  obtuses,  planes  en  dessus,  canali- 
culées  en  dessous;  fleurs  ordinairement  ternées  ,  terminales, 
penchées;  corolle  campanulée,  d'un  pourpre  pâle. 

Var.  Canaliculala  minor.  Corolle  plus  petite ,  d'un  pour- 
pre pâle;  pédoncule  coloré;  calice  glanduleux. 

149.  Bruyère  a  feuilles  cordiformes.  E.  cordata.  An- 
thères peu  saillantes.  Tige  basse,  de  huit  à  neuf  pouces,  à 
rameaux  nombreux  et  flexueux  ;  feuilles  ternées,  cordiformes, 
étalées,  roulées  sur  les  bords;  fleurs  droites,  entêtes  ser- 
rées au  sommet  des  rameaux;  corolle  globuleuse,  glabre, 
blanche. 

i5o.  Bruyère  étamineuse.  E.  staminea.  Filamens  des  é la- 
mines allongés  ,  capillaires  ,  pendans  hors  de  la  corolle  ;  tige 
de  deux  pieds  ,  à  rameaux  nombreux  et  verticillés  ;  feuilles 


588  BRUYÈRES. 

ternées,  droites,  petites,  charnues ,  luisantes;  fleurs  soli- 
taires au  bout  des  rameaux,  petites,  d'un  jaune  blanchâtre. 
i5i.  Bruyère  a  fleurs  en  tiare.  Erlca  tiarœfLora.  Tige 
droite,  d'un  pied  et  demi ,  rameuse ,  à  rameaux  droits  et  ter- 
nés  ;  feuilles  ternées,  obtuses  ,  linéaires ,  raides,  droites  et 
ouvertes;  fleurs  ternées  ,  penchées,  au  sommet  des  rameaux; 
pédoncules  longs  5  corolle  en  forme  de  tiare  (ou  bonnet) ,' 
blanche  à  la  base ,  incarnate  au  sommet. 

162.  Bruyère  velue.  E.  villosa.  Tige  flexueuse,  purpu- 
rescetite  ,  à  rameaux  filiformes  et  velus  ;  feuilles  ternées  , 
linéaires,  obtuses,  à  bords  munis  de  poils  longs  ;  fleurs  ordi- 
nairement ternées,  penchées,  au  sommet  des  rameaux;  pé- 
doncules longs  et  rouges  ;  périanthe  large,  ovale;  corolle 
urcéolée,  blanche  et  velue. 

i53.  Bruyère  imbriquée.  E.  imbricata.  Tige  droite,  de 
huit  à  neuf  pouces,  très-rameuse;  feuilles  ternées,  linéaires, 
droites,  tronquées;  fleurs  penchées,  ordinairement  ternées, 
au  sommet  des  rameaux;  périanthe  double,  imbriqué,  à  fo- 
lioles ovales,  visqueuses  ,  incarnates  ;  pédoncules  de  la  lon- 
gueur du  calice;  corolle  urcéolée,  incarnate  au  sommet. 

i54«  Bruyère  laineuse.  E.  lanata.  Tige  lâche,  d'un  pied 
et  demi ,  à  rameaux  nombreux  et  cotonneux  ;  feuilles  ternées, 
cunéiformes  ,  laineuses  ,  à  bords  roulés  ;  fleurs  quaternées  , 
serrées  ,  pendantes  au  sommet  des  rameaux;  pédoncules  très- 
courts;  calice  double,  l'extérieur  triphylle  et  l'intérieur  té- 
traphyile,  laineux;  corolle  presque  globuleuse,  blanche, 
laineuse  ,  enveloppée  par  le  calice. 

i55.  Bruyère  pétiolée.  E.  petiolata.  Anthères  peu  sail- 
lantes ;  tige  basse,  sous-frutescente,  à  rameaux  nombreux  et 
ouverts;  feuilles  ternées,  ouvertes,  cunéiformes,  un  peu 
larges  et  épaisses,  luisantes ,  à  pétioles  très-longs;  fleurs  ter- 
minales ,  souvent  ternées ,  presque  droites  ,  à  pédoncules 
très-courts;  calice  double,  l'extérieur  triphylle,  l'intérieur 
tétraphylle;  corolle  ca  m  pan  ulée,  blanche. 

B.   Corolle  cylindrique  ,  ou  étant  deux  j'ois  plus  longue  que  large. 

i56.  Bruyère  redressée.  E.  exsurgens.  Tige  d'un  pied  et 
plus,  droite,  à  rameaux  verticillés  ;  feuilles  quaternées,  linéai- 
res ,  glabres  ,  réfléchies  au  sommet ,  mucronées  ;  fleurs  ver- 


BRUYÈRES.  589 

ticillées,  à  corolle  en  massue  cylindracée ,  longue  d'un  pouce, 
d'un  jaune  orangé. 

War.  Exsurgens  minor.  Fleurs  plus  petites  et  rouges  ;  an- 
thères peu  saillantes. 

15^.  Bruyère  mélastome.  Erica  melastona.  Anthères  plus 
longues  que  la  corolle ,  s'amincissant  en  filament  planes  ; 
tige  lâche,  droite,  de  deux  pieds,  à  rameaux  très-courts  et 
feuillus;  feuilles  quaternées,  linéaires,  raides,  unpeuscabres; 
fleurs  jaunes,  coniques,  un  peu  courbées,  à  divisions  très- 
longues  et  noires. 

i58.  Bruyère  versicolore.  E.  versicolor.  Anthères  peu 
saillantes  ;  tige  de  deux  pieds ,  droite ,  atténuée  au  sommet ,  à 
rameaux  presque  simples;  feuilles  ternées,  linéaires,  subu- 
lées,  sillonnées  en  dessous,  glabres  ;  corolle  presque  cylin- 
drique ,  un  peu  arquée  au  milieu  ,  d'un  rouge  orangé  à  la 
base ,  verdâtre  au  sommet. 

i5g.  Bruyère  de  Lée.  E.  leea.  Anthères  très-peu  saillantes  ; 
tige  droite,  scabre,  de  quatre  ou  cinq  pieds ,  à  rameaux  lâ- 
ches, simples  et  longs;  feuilles  ternées  ou  six  à  six,  raides, 
obtuses,  linéaires,  épaisses,  sillonnées  en  dessous;  fleurs 
verticillées ,  un  peu  quadrangulaires,  à  côtes,  d'un  jaune 
orangé. 

160.  Bruyère  pétivérienne.  E.petiveriana.  Tige  très-raide, 
à  rameaux  courts  et  nombreux;  feuilles  ternées,  linéaires, 
obtuses  ;  anthères  très-longues;  fleurs  binées  ou  ternées,  au 
sommet  des  rameaux;  bractées  calyciformes  ;  corolle  en  mas- 
sue, courbée  ,  jaune. 

War.  i°  Petiveriana  aurantia.  Fleurs  moins  grosses  à  la 
base  ,  d'un  rouge  un  peu  orangé. 

20  Petiveriana  hirsuta.  Fleurs  plus  petites ,  rouges  et  lui- 
santes; feuilles  velues. 

161.  Bruyère  pourpre.  E.  purpurea.  Tige  droite,  de  deux 
pieds,  très-simple  à  la  base,  à  rameaux  verticillés  au  sommet  ; 
feuilles  six  à  six  ,  linéaires  ,  ouvertes ,  planes  en  dessus  ,  rou- 
lées eu  dessous  ,  aiguës  ,  raides  ;  fleurs  verticillées  ,  presque 
terminales;  corolle  tubuleuse,  pourpre,  luisante,  courbée  à 
la  base ,  dilatée  au  sommet. 

162.  Bruyère  sébana  orangée.  E.  sebana.  War.  Aurantia 
Tige  forte ,  droite  ,  d'un  pied  ,  à  rameaux  courts  et  serrés  ; 

5.  58 


5go  BRUYÈRES. 

feuilles  ternëes,  linéaires  ,  arquées  ,  très-rapprochées  ;  fleurs 
ternées,  pendantes  au  sommet  des  rameaux  ;  périanthe  dou- 
ble, imbriqué,  membraneux;  corolle  en  massue,  courbée, 
d'un  rouge  doré. 

Var.  i°  Sebana  lutea.  Fleurs  un  peu  moins  longues  T  plus 
grosses  ,  coniques,  jaunes  ;  feuilles  moins  serrées. 

2°  Sebana  viridis.  Fleurs  moins  grandes  ,  coniques,  d'un 
vert  pâle;  feuilles  moins  serrées. 

3°  Sebana  nana.  Fleurs  en  massue ,  recourbées ,  rugueuses, 
d'un  rouge  orangé,  deux  à  deux  au  sommet  des  rameaux; 
anthères  saillantes,  très-longues, 

4°  Sebana  spicata.  Fleurs  presque  cylindriques,  minces, 
courbées  ,  écarlates,  sillonnées  ;  calice  et  anthères  jaunâtres. 

i63.  Bruyère  multiflore.  Erica  multijlora.  Tige  droite  , 
rameuse,  à  rameaux  raides  et  droits;  feuilles  quaternées  ,  ou 
quinées  ,  obtuses,  glabres,  linéaires,  droites;  fleurs  axillai- 
res ,  presque  terminales,  en  espèce  d'épi;  pédoncules  capil- 
laires et  très -longs;  corolle  cylindrique  urcéolée,  à  côtes, 
d'un  rose  très-pâle. 

i6i.  Bruyère  de  Plukenet.  E.plukenetia.  Tige  droite  ,  de 
deux  pieds  ,  à  rameaux  très-courts  et  serrés  ;  feuilles  ternées, 
linéaires  ,  arquées,  aiguës  ,  glabres,  fasciculées;  fleurs  sou- 
vent solitaires  ,  pendantes  ,  formant  un  épi  lâche  au  milieu 
des  rameaux;  pédoncules  longs,  colorés;  corolle  longue  de 
plus  d'un  demi-pouce,  conique,  pourpre. 

Var.  i°  Plukenetia  albens.  Anthères  très-longues;  corolle 

blanchâtre. 

20  Plukenetia  nana.  Anthères  très-longues ,  rouges  ;  corolle 

d'un  rouge  vif. 

i65.  Bruyère  sale.  E.  sordida.  Tige  d'un  pied  et  demi , 
droite  ,  poilue  au  sommet;  feuilles  quaternées  ,  velues,  ob- 
tuses ;  fleurs  presque  sessiles ,  terminales ,  au  nombre  de  une, 
deux  ou  trois;  corolle  tubuleuse,  en  massue,  courbée  ,  d'un 
pouce,  d'un  jaune  sale,  velue. 

166.  Bruyère  ornée  pourpre.  E.  vestita.  Var.  Purpurea. 
Anthères  peu  saillantes  ;  tige  de  deux  pieds ,  droite  ,  simple  à 
la  base ,  puis  ensuite  à  rameaux  simples  et  verticillés  ;  feuilles 
six  à  six  ,  linéaires  ,.  aiguës  ,  glabres  ,  atténuées  en  pétiole  ; 
fleurs   droites,  verticillées ,  vers  le  milieu  des  rameaux; 


BRUYÈRES.  5gi 

corolle   en    massue ,   droite ,   longue  d'un   pouce ,    pourpre. 

167.  Bruyère  de  Banks.  EricaOanhsia.  Tiges  de  huit  à  neuf 
pouces,  couchées,  raides,  scabres  ,  très- rameuses  ;  feuilles 
ternées,  subulées,  trigones  ,  acuminées  ;  fleurs  ordinairement 
ternées  ,  penchées  ,  au  sommet  des  rameaux  ;  pédoncules  très- 
courts  ;  périanthe  double,  l'extérieur  triphylle  ,  l'intérieur 
tétraphylle;  corolle  cylindrique,  d'un  jaune  verdâtre. 

T^ar.  B anksia  purpurea.  Feuilles  ternées;  corolle  d'un  jaune 
blanchâtre ,  à  limbe  d'un  pourpre  foncé  ;  anthères  très-lon- 
gues. 

167.  Bruyère  élevée.  E.  elata.  Tige  droite ,  de  six  ou  sept 
pieds,  un  peu  rameuse,  à  rameaux  courts  et  cotonneux; 
feuilles  quaternées,  souvent  quinées  ,  glabres,  un  peu  cylin- 
driques ,  obtuses  ;  fleurs  solitaires ,  au  sommet  des  rameaux , 
en  épis  ;  pédoncules  courts  ;  corolle  en  massue,  courbée  ,  co- 
tonneuse, très-grande,  longue  de  près  de  deux  pouces,  d'un 
jaune  orangé. 

168.  Bruyère  agréable.  E.  formosa.  Anthères  peu  sail- 
lantes; tige  droite,  à  rameaux  droits  et  verticillés;  feuilles 
souvent  six  à  six,  linéaires,  glabres,  raides,  aiguës,  ouvertes, 
un  peu  courbées;  fleurs  verticillées ,  axillaires ,  un  peu  en 
épi,  horizontales;  corolle  en  massue,  longue  d'un  pouce, 
un  peu  courbée  ,  glabre  ,  écarlate. 

1 69.  Bruyère  a  grandes  fleurs.  E.  grandijlora.  Tige  droite , 
de  trois  pieds  et  davantage,  à  rameaux  très-simples,  droits,  et 
verticillés;  feuilles  quaternées,  linéaires,  raides  etdroites;  fleurs 
verticillées,  dans  l'aisselle  des  feuilles  ;  corolle  en  massue,  d'un 
pouce  et  demi,  un  peu  courbée,  glabre  ,  d'un  jaune  orangé. 

170.  Bruyère  monadelphe.  E,  monadelphia.  Tige  droite, 
d'un  pied  et  demi  ;  feuilles  ternées ,  obtuses  ,  un  peu  coton- 
neuses ;  anthères  très-longues,  atténuées  en  filamens  planes  ; 
fleurs  binées  ou  ternées ,  terminales ,  penchées  ;  calice  dou- 
ble, coloré;  corolle  conique,  de  près  d'un  pouce,  glabre, 
d'un  rouge  vif. 

171.  Bruyère  pénicillée.  E.  penicillata.  Tige  droite,  de 
près  d'un  pied  ,  à  rameaux  simples  et  serrés  ;  feuilles  ternées , 
linéaires,  fasciculées,  glabres,  ouvertes;  fleurs  solitaires, 
pendantes,  en  épis  au  milieu  des  rameaux  ;  pédoncules  longs, 
colorés  ;  corolle  conique ,  pourpre. 


5t)2  BRUYÈRES. 

Nota.  On  a  cultivé  d'autres  espèces  moins  belles  ;  mais  elles 
lie  se  trouvent  plus  dans  le  commerce.  Les  espèces  indigènes 
sont  les  erica  vulgaris;  Lin.  Scoparia;  Lin.  Viridipurpurea; 
Hortul.  Àrborea;  Lin.  Tetralix ;  Lin.  Cinerea;  Lin.  Ans- 
Iralis;  Lin.  Ciliaris  ;  Lin.  Umbellata;  Lin.  Purpurascens , 
seu  vagans;  Lin.  Herbacea;  Lin.  Medilerranea  ;  Lin.  ifc/w/- 
iijlora;  Lin.  On  les  cultive  et  multiplie  comme  les  autres  ,  en 
plate-bande  de  terre  de  bruyère,  et  quelques-unes,  du  midi , 
sont  assez  délicates  pour  exiger  l'orangerie. 

CYRILLE.  Cjrilla ;  L.  {Pentandrie-monogjnie.)  Calice 
très-petit,  à  cinq  divisions  ;  corolle  à  cinq  pétales.;  cinq  éta- 
mines  ;  un  ovaire  supérieur,  surmonté  d'un  style  persistant 
et  bifide;  une  capsule  ovoïde  ,  à  deux  loges  et  à  deux  valves  , 
polysperme, 

i.  Cyrille  a  grappes.  Cjrilla  racemiflora;  L.  Ilea  cjrilla; 
L'Hérit.  Cjrilla  caroliniana ;  Mich.  f) .  Caroline.  Arbrisseau 
de  quinze  à  dix-huit  pieds;  feuilles  lancéolées  ,  cunéiformes , 
aiguës,  membraneuses,  nervées;  en  juin  et  juillet,  fleurs 
blanches,  nombreuses,  à  pétales  plus  longs  que  les  pédicelles. 
Pleine  terre  légère  et  fraîche;  multiplication  de  graines  ve- 
nues de  leur  pays  natal,  de  marcottes,  de  drageons,  ou  de 
boutures  étouffées. 

ANDROMÈDE.  Andromeda;  L.  (Décandrie-jnonogjnie.) 
Calice  très-petit ,  à  cinq  divisions  ;  corolle  monopétale  ,  cam- 
panulée  ou  globuleuse,  à  cinq  divisions;  dix  étamines  non 
saillantes  ;  une  capsule  à  cinq  loges  polyspermes ,  à  cinq 
valves. 

Sect.  Iie.  Feuilles  opposées. 

i.  Andromède  tétragone.  Andromeda  tetragona;  L.  J), 
Sibérie.  Arbuste  à  feuilles  opposées,  imbriquées,  obtuses, 
roulées;  fleurs  campanulées,  sur  des  pédoncules  solitaires  et 
axillaires.  Plate-bande  de  terre  de  bruyère,  fraîche,  abritée, 
et  un  peu  ombragée;  à  l'exposition  du  levant  ou  du  nord; 
multiplication  de  rejetons,  par  l'éclat  des  pieds,  et  de  mar- 
cottes, transplantés  en  février  et  mars.  Même  culture  pour 
toutes  les  espèces. 

2.  Andromède  bruyère,  A.  ericoïdes;  Willd.  f^.Kamts- 
chatka.   Arbuste  à  feuilles  imbriquées,  convexes,  ciliées  et 


BRUïÈfi  ES.  5q3 

sétacées  sur  les  bords;  fleurs  globuleuses,  axillaires,  sur  des 
pédoncules  solitaires;  capsule  à  quatre  ou  cinq  loges  et  au- 
tant de  valves. 

Sect.  II.  Feuilles  e'parses. 

3.  Andromède  mousseuse.  Andromeda  hjpnoïdes;  L.  7). 
Sibérie.  Tiges  menues,  couchées;  feuilles  serrées,  subulées, 
d'une  ligne  de  longueur  ;  en  juin,  fleurs  petites,  d'un  beau  rouge 
vif,  campanulées,  sur  des  pédoncules  solitaires  et  terminaux. 

4-  Andromède  couchée.  A.  prostrata;  Cav.  ~£>.  Amérique 
méridionale.  Tige  frutiqueuse,  humifuse  ;  feuilles  ovales- 
aiguës,  glabres,  éparses,  un  peu  dentées,  sur  des  pédoncules 
axillaires  et  solitaires. 

Sect.  III.  Feuilles  alternes. 

5.  Andromède  du  Maryland.  A.  mariana ;  J acq.  "^«Virgi- 
nie. Arbuste  de  deux  pieds,  à  rameaux  fléchis  en  zig-zag;. 
feuilles  oblongues-ovales ,  très-entières,  décidues  ;  en  juillet, 
fleurs  blanches,  à  corolle  ovale-cylindrique,  sur  des  pédon- 
cules rameux  et  agrégés. 

Var.  i°  A  feuilles  lancéolées,  lanceolata;  i°  à  feuilles 
étroites  ,  angustifolia  ;  3°  à  larges  feuilles ,  latifolia. 

6.  Andromède  ferrugineuse.  A.ferruginea;  Ait.  J).  Amé- 
rique septentrionale.  Tige  de  deux  pieds,  parsemée  d'écaillés 
ferrugineuses;  feuilles  elliptiques  ,  très-entières,  écailleuses 
et  farineuses  en  dessous  ;  fleurs  blanches,  un  peu  globuleuses, 
penchées,  sur  des  pédoncules  agrégés  et  axillaires.  Var.  A 
feuilles  étroites,  angustifolia. 

7.  Andromède  a  feuilles  de  Cassiné.  A.  cassinefolia;  Vent. 
A.  speciosa;  Mich.  J) .  La  Floride.  Arbuste  de  deux  à  trois 
pieds ,  formant  buisson  ;  feuilles  ovales ,  dentées,  glabres  des 
deux  côtés,  persistantes;  en  été,  fleurs  d'un  blanc  pur,  les 
plus  grandes  du  genre,  campanulées,  sur  des  pédoncules 
agrégés. 

Var.  Andromède  pulvérulente.  A.pulveridenla;  Bartram. 
Elle  ne  diffère  du  type  que  par  une  poussière  glauque  qui  la 
couvre  et  lui  donne  un  aspect  blanchâtre. 

8.  Andromède  a  feuilles  de  Pouliot.  A.  polifolia;  L.  J). 
indigène.  Arbuste    d'un  pied  ;  feuilles  alternes,  lancéolées , 


5c)4  BRUYERES. 

roulées,  persistantes  ;  en  niai ,  fleurs  rouges  ,  mêlées  de  blanc  ; 
corolle  ovale;  pédoncules  agrégés. 

Var.  i°  A  larges  feuilles,  latifolia;  Ait.  Feuilles  oblon- 
gues;  corolle  ovale  ,  incarnate  ;  divisions  calicinales  ouvertes, 
ovales,  blanches,  un  peu  rougeâtres  au  sommet; 

J^ar*  20  Moyenne  ,  média;  Ait.  Feuilles  lancéolées  ;  corolle 
oblongue  ,  ovale ,  rougeâtre  ;  divisions  calicinales  ,  plus 
droite. 

J^ar.  3°  A  feuilles  étroites  ,  angustifolia  ;  Ait.  Feuilles  lan- 
céolées, linéaires;  divisions  calicinales,  oblongues  et  rouges. 

Var.  4°  A  feuilles  subulées,  subulata;  Duham.  Feuilles  li- 
néaires ,  subulées.  On  cultive  encore  les  variétés  plus  légères  , 
rosmarinifolia  et  minima. 

g.  Andromède  en  arbre.  Andromeda  arborea;  Ait.  f)  .Virgi- 
nie. Arbre  de  cinquante  à  soixante  pieds  dans  son  pays  natal; 
feuilles  elliptiques,  acuminées,  denticulées,  persistantes;  en 
juillet,  fleurs  blanches ,  petites ,  un  peu  pubescentes  ,  en  pa- 
nicules  terminales.  Var.  A  feuilles  glabres,  ou  à  feuilles  ve- 
lues. 

10.  Andromède  paniculée.  A.  paniculata ;  Mich.  A.  para* 
bolica  ;  Duham.  f).  Virginie.  Arbuste  de  quatre  à  cinq  pieds; 
feuilles  ovales-aiguës  ,  entières;  en  mai  et  juin,  fleurs  blan- 
ches, petites,  cylindriques,  en  grappes  paniculées  et  termi- 
nales, légèrement  pubescentes.  J^ar.  A  feuilles  pubescentes 
en  dessous. 

1 1,  Andromède  a  grappe.  A.  racemosa;  L.  Micè.  A. panicu- 
lata; Duham.  T).  Du  Maryland.  Arbuste  de  trois  ou  quatre 
pieds;  feuilles  alternes,  oblongues,  dentées;  en  été,  fleurs 
blanches,  petites,  oblongues  et  bossues,  en  grappes  unilaté- 
rales, munies  de  bractées  simples  et  nues. 

1-3»  Andromède  axillaire.  A.  axillaris;  Lam.  A.  calesbœi; 
Wallt.  T?  •  Virginie.  Arbuste  de  trois  à  quatre  pieds;  feuilles 
ovales,  aiguës,  un  peu  dentées,  persistantes;  de  juin  en  août, 
fleurs  blanches  ,  nombreuses,  à  corolle  oblongue,  en  grappes 
axillaires  et  simples. 

i3.  Andromède  acuminée.  A.  acuminata;  Pers.  A.  lucida; 
Jacq.  A .  populifolia ;  Lam.  T).  Amérique  septentrionale.  Ar- 
buste de  quatre  pieds,  très- glabre  dans  toutes  ses  parties; 
feuilles  ovales-  lancéolées,  acuminées,  dentées,  entières,  per- 


BRUYÈRES.  5c/5 

sistantes;  en  août  et  septembre,  fleurs  blanches,  cylindri- 
ques ,  en  grappes  axillaires  et  simples.  On  la  couvre  de  litière 
sèche  pendant  les  grands  froids. 

Var.  A  feuilles  dentées.  A.  laurina  dentata;  Mich.  Ra- 
meaux d'un  rouge  foncé;  feuilles  dentées  en  scie. 

i4»  Andromède  a  feuilles  bordées.  Andromedamarginata ; 
Pers.  A.  coriacea;  Ait.  A.  lucida;  Lam.  J)  .  Caroline.  Arbuste 
de  trois  pieds,  à  rameaux  triangulaires  ;  feuilles  ovales  lancéo- 
lées ,  acuminées ,  très-entières  ,  bordées  de  blanchâtre;  en 
août,  fleurs  d'un  blanc  rougeâtre,  sur  des  pédoncules  axil- 
laires, agrégés  et  simples.  Elle  est  un  peu  délicate  et  de- 
mande une  couverture  de  litière  pendant  les  gelées. 

i5.  Andromède  caliculé.  A.  caliculata ;  L.  f),  Amérique 
septentrionale.  Arbuste  de  deux  pieds  ;  feuilles  alternes,  lan- 
céolées, obtuses,  ponctuées,  persistantes;  en  mars,  fleurs 
petites,  blanches,  un  peu  cylindriques  ,  en  grappes  unilaté- 
rales et  foliacées. 

Var.  i°  A  larges  feuilles,  latifolia  ;  Duham.  Corolle  oblon- 
gue-cylindrique;  feuilles  oblongues-ovales  ,  obtuses. 

Var.  20  A  feuilles  étroites  ,  angustifolia  ;  corolle  ovale- 
oblongue;  feuilles  ob longues-lancéolées. 

16.  Andromède  cotonneuse.  A.  tomentosa ;  Dum.  Courc.  J). 
Caroline.  Arbuste  de  trois  ou  quatre  pieds  ;  feuilles  ovales 
elliptiques,  très  -  entières ,  nerveuses,  à  bords  roulés  en 
dessous  ,  cotonneuses  des  deux  côtés;  au  printemps  ,  fleurs 
blanches  ,  pubescentes  ainsi  que  les  calices  et  les  pédoncu- 
les ,  en  grappes  paniculées. 

ARBOUSIER.  Arbutus;  L.  (Décandrie-monogynie.  )  Calice 
très-petit,  à  cinq  divisions  ,  corolle  ovoïde  ,  à  limbe  court, 
partagé  en  cinq  dents  roulées  en  dehors  ;  dix  étamines  non 
saillantes;  une  baieà  cinq  loges  polyspermes  ou  monospermes. 

1.  Arbousier  commun.  Arbutus  unedo ;  L.  J).  France  méri- 
dionale. Voyez  le  tome  II,  page  562  :  ainsi  que  pourles  ar- 
butus alpina  et  andrachne.  On  cultive  pour  l'agrément  les 
variétés  de  Funedo,  crassifolia  ,  crispa plena  ,  plena  angus- 
tifolia  y  rubra,  integrifolia  ,  salicifolia. 

2.  Arbousier  busserolle  ou  raisin  d'ours.  A.  uva  uivi ;  L. 
J) . Europe  septentrionale.  Tiges  couchées,  en  touffes  feuil- 
les très-entières  ,  petites  ,  ovales  obtuses  ,  luisantes,  persis- 


5t)&  BRUYÈRES. 

tantes  ;  en  mai ,  fleurs  blanches  ,  en  petites  grappes  axillai- 
res ;  baie  d'un  beau  rouge.  Plate-bande  de  terre  de  bruyère, 
à  l'exposition  du  levant  ;  multiplication  de  graines  et  mar- 
cottes. 

3.  Arbousier  a  feuilles  de  thym.  Arbutus  thymifolia  ;  Ait. 
T^accinium  hispidulum  ;  L.  Oxicoccus  hispidulus  ;  Pers.  7}. 
Canada.  Tiges  couchées;  feuilles  ovales  aiguës  ,  un  peu  den- 
tées, rudes  en  dessous  ;  fleurs  axillaires,  à  neuf  éta mines. 
Même  culture. 

4.  Arbousier  a  feuilles  de  laurier.  A  laurifolia;  Pers  7}. 
Amérique  septentrionale.  Arbrisseau  de  douze  à  quinze  pieds; 
feuilles  oblongues,  acuminées  ,  aiguës,  dentées  ,  glabres  ; 
fleurs  en  grappes  axillaires,  unilatérales,  sessiles  ,  solitaires. 
Même  culture. 

CLETHRA.  Clethra;  L.  {Dec andrie-monogynie.)  Calice  à  cinq 
divisions  ;  corolle  à  cinq  pétales;  dix  élamines  non  saillantes  ; 
stigmate  à  trois  lobes  ;  une  capsule  à  trois  loges ,  entourée  à 
sa  base  par  le  calice  ,  s'ouvrant  au  sommet  en  trois  valves. 

1.  Clethra  glabre.  Clethra  alnifolia;  Ait.  ~f).  De  la  Vir- 
ginie. Arbuste  de  quatre  à  cinq  pieds;  feuilles  obovales lan- 
céolées ;  en  août  et  octobre ,  fleurs  petites ,  blanches , 
odorantes,  en  grappes  spiciformes;  calice  aigu  ;  bractées  per- 
sistantes ,  plus  courtes  que  les  fleurs.  Pleine  terre  franche 
légère,  substantielle  ,  douce ,  fraîche,  un  peu  ombragée; 
multiplication  de  graines,  de  rejetons  et  de  marcottes  enra- 
cinées au  bout  d'un  an. 

2.  Clethra  cotonneux.  C.  tomentosa;  Lam.  C.  Pubescens  ; 
L.  f).  Virginie.  Il  ne  diffère  du  précédent,  dont  Aitone  le 
regarde  comme  une  variété,  que  par  le  duvet  blanchâtre  qui 
couvre  le  dessous  de  ses  feuilles  et  de  ses  jeunes  rameaux. 
Même  culture. 

3.  Clethra  paniculé.  C.  paniculata ;  Wild.  f).  Amérique 
septentrionale.  Arbuste  de  trois  ou  quatre  pieds  ;  feuilles 
lancéolées  ,  obovales  ,  dentées  ,  glabres;  d'août  en  octobre  , 
fleurs  blanches  ,  en  paniculé  étroite  et  bractéée.  Pleine  terre 
et  même  culture. 

4.  Clethra  en  arbre.  C.  arborea;  Vent.  7}-  Madère.  Ar- 
brisseau de  sept  à  huit  pieds  ;  feuilles  oblongues-lancéolées , 
glabres  des  deux  côtés,   dentées,  persistantes;  de  septem- 


BRUYÈRES.  597 

bre  en  janvier,  fleurs  blanches ,  un  peu  rosées  ,  petites,  odo- 
rantes, en  grappes  spiciformes  ;  calice  obtus.  Même  culture  , 
mais  orangerie. 

Var.  A  feuilles  panachées  ,foliis  variegatis ,  de  vert,  de 
jaune  et  d'un  rouge  assez  vif. 

5.  Clethra  acuminé.  Clethra  acuminata  ;  Mich.  C.  glauca; 
Pers.  J) .  Caroline.  Arbre  de  trente  pieds  dans  son  pays  natal  ; 
feuilles  ovales  ,  ou  cunéiformes  à  la  base  ,  acuminées  ,  den- 
tées ,  glauques  en  dessous  ;  fleurs  en  épis  presque  solitaires , 
munis  de  bractées  déciduesplus  longues  que  les  fleurs.  Oran- 
gerie et  même  culture. 

6.  Clethra  rude.  C.  scabra;  Juss.  f).  Amérique  septen- 
trionale. Arbrisseau  à  feuilles  larges,  obcordiformes,  rudes  , 
velues  en  dessous.  Orangerie  et  même  culture. 

PYROLE.  Pyrola;  L.  (Décandrie-monogynie.)  Calice  très- 
petit,  à  cinq  divisions  ;  corolle  de  cinq  pétales  élargis  et  con- 
nivens  à  leur  base  ;  dix  étamines  non  saillantes  ;  un  stigmate 
épais  ,  à  cinq  crénelures  ;  une  capsule  à  cinq  loges  et  à  cinq 
valves. 

1.  Pyrole  a  feuilles  rondes.  Pyrola  rotimdifolia;  L.  %> . 
Indigène.  Feuilles  obovales ,  arrondies ,  entières ,  un  peu 
épaisses  ;  en  juin  et  juillet,  tige  d'un  pied  v  terminée  par  des 
fleurs  blanches,  odorantes  ;  étamines  redressées  ;  pistil  cour- 
bé. Pleine  terre  légère  ,  fraîche  et  ombragée  ;  multiplication 
d'oeilletons  ou  par  éclat ,  en  automne. 

a.  Pyrole  (petite).  P.minor;  L.  2jt.  Indigène.  Feuilles 
pétiolées  ,  arrondies  ;  en  juin  et  juillet ,  tige  de  quatre  à 
cinq  pouces  ,  terminée  par  une  grappe  de  fleurs  blanches  ; 
étamines  et  pistils  droits.  Culture  de  la  précédente. 

3.  Pyrole  ombellée.  P.  umbellata  •  L.  f).  Amérique  sep- 
tentrionale. Petit  arbuste  à  feuilles  lancéolées  ;  fleurs  pé- 
donculées  ,  en  espèce  d'ombelle.  Orangerie  éclairée  ;  terre 
de  bruyère  ;  multiplication  d'éclats ,  de  drageons  et  de  bou- 
tures. Cette  plante  ,  d'une  conservation  difficile  ,  ainsi  que  la 
suivante ,  demande  à  être  traitée  comme  les  bruyères  ;  ce- 
pendant, avec  quelques  précautions,  elles  passent  assez  bien 
l'hiver  en  plein  air. 

4-  Pyrole  maculée.  P.  maculata;  L.  J).  Amérique  sep- 
tentrionale. Arbuste  de  dix-huit  pouces  ;  feuilles  lancéolées, 


5t)8  bruyères. 

pétiolées,  opposées,  pourpres  en  dessous,  d'un  vert  foncé 
en  dessus,  avec  les  nervures  et  quelques  taches  blanches  ;  en 
juin,  fleurs  d'un  blanc  rosé,  sur  des  pédoncules  biflores. 
Orangerie  et  culture  de  la  précédente  ;  comme  elle,  elle  peut 
être  risquée  en  pleine  terre  de  bruyère,  à  exposition  om- 
bragée. 

GALAX.  Galax;  L.  (Pentandrie-moTiogynie.)  Calice  à  dix 
divisions  ;  corolle  hypocratériforme  ;  cinq  étamines  ;  un  style  ; 
capsule  monoloculaire,  à  deux  valves  élastiques. 

i.  Galax  a  tige  nue.  Galax  aphylla;  L.  Érythrorhiza  ro- 
tundifolia;  Micïï.  Solenandria  cordifolia;  Vent.  If .  Caro- 
line. Feuilles  radicales ,  cordiformes,  arrondies ,  dentées ,  bor- 
dées de  pourpre;  en  mai,  tige  d'un  pied,  terminé  par  un  épi 
de  fleurs  blanches  et  petites.  Orangerie ,  ou  plate-bande  de 
terre  de  bruyère  fraîche  et  ombragée,  avec  couverture  l'hi- 
ver; multiplication  par  la  séparation  des  drageons,  au  prin- 
temps. 

POIRÉTIE.  Poiretia;  Cav.  (Pentandrie-monogynie.)  Ca- 
lice à  cinq  parties,  imbriqué,  persistant;  corolle  à  cinq  pé- 
tales ;  étamines  insérées  sur  le  réceptacle  ,  à  anthères  connées  ; 
uu  style;  capsule  à  cinq  loges  et  à  cinq  valves  séparées  par 
une  cloison. 

I.    POIRÉTIE    A    FEUILLES    CAPUCHONNÉES.     Poiretia  CUCullata; 

Cav.  Sprengelia  incarnata;  Smith.  T}  •  Nouvelle -Hollande. 
Arbuste  de  deux  pieds;  feuilles  petites,  imbriquées,  capu- 
chonnées  à  leur  base;  tout  l'été,  fleurs  d'un  rose  pâle,  en 
étoile ,  conservant  leur  fraîcheur  jusqu'à  la  maturité  des 
graines.  Orangerie  et  même  culture  que  les  bruyères. 

ÉPIGÉE.  Épigcéa;  L.  (Décandrie-monogynie.)  Calice  à 
cinq  divisions  ,  entouré  de  trois  bractées  ;  corolle  hypocraté- 
riforme ,  tubuleuse  par  sa  base ,  à  limbe  ouvert  et  partagé 
en  cinq  lobes  ;  dix  étamines  non  saillantes  y  attachées  à  la  base 
delà  corolle,  à  anthères  oblongues;  stigmate  presqu'à  cinq 
divisions;  capsule  à  cinq  loges ,  à  cinq  valves;  réceptacle  à 
cinq  divisions. 

i.  Épigée  rampante.  Êpigœa  repens  ;  Willd.  T).  Virgi- 
nie. Arbuste  petit  et  rampant  ;  feuilles  ovales-cordiformes  , 
très-entières,  réticulées,  persistantes;   de  mars  en  juillet, 


BRUYÈRES.  599 

fleurs  carnées  ou  blanches,  petites ,  odorantes,  en  grappes 
axillaires.  Orangerie,  et  culture  des  bruyères. 

GAULTHIÉRIE.  Gaullheria;  L.  (Décandrie-monogynie.) 
Calice  campanule,  à  cinq  divisions,  muni  de  deux  écailles 
extérieurement;  corolle  ovoïde,  à  limbe  à  six  divisions,  roulé 
en  dehors;  dix  étamines  à  filamens  velus,  à  anthères  à  deux 
cornes  ;  dix  petites  écailles  entre  les  étamines  et  environ- 
nant l'ovaire;  capsule  à  cinq  loges,  à  cinq  valves,  entourée 
par  le  calice,  qui  devient  charnu  et  bacciforme. 

r.  Gaulthiérie  du  Canada.  Gaultheria procumbens  ;L.  7}. 
Amérique  septentrionale.  Petit  arbuste  de  cinq  à  six  pouces, 
traçant;  feuilles  ovales -arrondies,  très  -entières  ,  luisantes, 
persistantes;  en  été,  et  pendant  une  partie  de  l'année  ,  fleurs 
d'un  rouge  vif,  pédonculées  ,  axillaires  ;  baies  rouges.  Oran- 
gerie ,  et  culture  des  bruyères. 

2.  Gaulthiérie  droite.  G.  erecta;  Vent.  T}«  Pérou.  Arbuste 
d'un  pied  et  demi,  à  tiges  droites  et  rameuses  ;  feuilles  ovales 
pointues  ,  denticulées ,  roulées  sur  les  bords ,  glabres ,  cou- 
vertes de  poils  ferrugineux  en  dessous,  persistantes  ;  en  été, 
fleurs  d'un  beau  rouge ,  en  grelot,  solitaires,  en  grappes  axil- 
laires et  terminales.  Orangerie  et  même  culture. 

MYRTILLE,  airelle.  T^accinium ;  L.  {Décandrie-mono- 
gynie.) Calice  supérieur,  à  quatre  dents  ou  entier;  corolle 
campanulée  ,  quelquefois  globuleuse ,  à  quatre  ou  cinq  divi- 
sions, huit  à  dix  étamines  ayant  leurs  filamens  attachés  au 
calice  ,  portant  des  anthères  terminées  par  deux  cornes,  avec 
deux  arêtes  sur  leur  dos;  ovaire  inférieur  ;  une  baie  globuleuse , 
ombiliquée  à  son  sommet,  divisée  en  quatre  ou  cinq  loges 
contenant  plusieurs  graines. 

Sect.  Ire.  Fleurs  solitaires. 

i.  Myrtille  anguleux,  lucet.  J^accinium  myrtillus;  L. 
7).  Indigène.  Arbuste  de  deux  pieds,  à  rameaux  anguleux; 
feuilles  dentées,  ovales,  décidues;  en  avril,  fleurs  blanches  , 
en  grelot,  axillaires  et  solitaires;  baie  d'un  bleu  noirâtre. 
Dans  les  montagnes  du  Beaujolais  on  en  fait  un  vin  assez 
agréable.  Pleine  terre  de  bruyère  humide  et  à  demi  ombra- 
fée  ;  multiplication  de  graines  ,  de  rejetons,  et  plus  aisément 


6oO  BRUYÈRES. 

de  marcottes.  Transplantation  avec  toute  la  motte.  Ces  plantes 
sont  d'une  conservation  très-difficile,  et  exigent  à  peu  près 
les  mêmes  soins  que  les  bruyères.  Toutes  se  cultivent  de 
même,  mais  quelques-unes  exigent  l'orangerie;  nous  l'indi- 
querons à  leur  article. 

2.  Myrtille  veiné.  J^accinium  uliginosum;  Pers.  T)>  Indi- 
gène. Arbuste  d'un  pied ,  à  rameaux  cylindriques,  étalés  et 
touchés;  feuilles  obovales,  petites,  lancéolées  ,  glabres;  en 
mai  et  juin,  fleurs  blanches  ou  carnées,  solitaires,  ovales, 
axillaires;  baie  noire. 

3.  Myrtille  a  longues  étamines.  V.  stamineum;  Ait.  "£>. 
Amérique  septentrionale.  Petit  arbuste;  feuilles  ovales-oblon- 
gues,  aiguës,  très-entières,  glauques  en  dessous;  en  mai  et 
juin,  fleurs  blanchâtres  ,  ovales,  solitaires,  pédonculées, 
axillaires  ;  anthères  plus  longues  que  la  corolle. 

4-  Myrtille  en  buisson.  V.  dumosum;  Andrew,  f).  Amé- 
rique septentrionale.  Arbuste  à  feuilles  ovales,  aiguës,  gla- 
bres; fleurs  un  peu  blanchâtres,  urcéolées ,  sur  des  pédon- 
cules uniflores  et  munis  de  bractées. 

5.  Myrtille  a  feuilles  luisantes.  Z7".  diffusum;  Ait.  f), 
Caroline.  Feuilles  ovales,  pointues  ,  obtusément  dentées,  un 
peu  velues;  de  mai  en  juillet,  fleurs  solitaires,  pédonculées, 
sans  bractées. 

6.  Myrtille  a  feuilles  étroites.  V.  angustifolium;  Ait. 
T).  Terre-Neuve.  Feuilles  elliptiques  lancéolées,  glabres,  ob- 
tusément dentées  ;  fleurs  sur  des  pédoncules  solitaires  et  uni- 
flores. 

Sect.  II.  Fleurs  en  corjmbe  ou  en  grappe. 

7.  Myrtille  a  corymbe.  J^.  cGrymbosum ;  L.  V.  diso- 
morphum;  Mich.  V.  amœnum  ;  Ait.  f).  Amérique  septen- 
trionale. Arbrisseau  de  quatre  ou  cinq  pieds  ;  feuilles  oblon- 
gues ,  acuminées  ,  nervées,  velues  en  dessous  ,  très-entières; 
de  mai  en  juin,  fleurs  blanches,  assez  grandes,  ovales-cylin- 
driques, en.corymbes  ovales;  baie  d'un  bleu  noirâtre  ,  d'un 
acide  agréable. 

8.  Myrtille  rouge.  V.  venusium ;  Pers.  T)«  Amérique 
septentrionale.    Feuilles  elliptiques,   très-entières,   glabres, 


BRUYÈRES.  6oi 

décidues;   en   mai  et  juin,   fleurs  un  peu  campanulées,   en 
grappes  bractéées ,  à  pédicelles  munis  de  petites  bractées. 

9.  Myrtille  A  feuilles  de  troène.  Vacciniumligustrinum; 
L.  T}.  PensyWanie.  Arbuste  droit ,  à  rameaux  anguleux,  haut 
de  deux  pieds  ;  feuilles  crénelées  ,  oblongues ,  à  nervures  pour- 
pres; en  juin,  fleurs  ovales-oblongues,  à  cinq  dents  r  pour- 
pres, en  grappes  nues,  sans  bractées. 

10.  Myrtille  résineux.  V.  resinosum  ;  Ait.  Andromeda 
baccata.  ;  Wangenh.  J) .  Amérique  septentrionale.  Feuilles 
elliptiques,  un  peu  aiguës,  très-  entières  ,  décidues ,  parse- 
mées de  points  résineux;  de  mai  en  juin,  fleurs  ovales,  en 
grappes  bractéées. 

1 1.  Myrtille  en  arbre.  Pr.  arboreinn;  Mich.  J).  Amérique 
septentrionale.  Arbres  de  quinze  à  vingt  pieds;  feuilles  pétio- 
lées,  obovales ,  mucronées,  luisantes,  ponctuées  et  glandu- 
leuses; en  j uin  ,  fleurs  campanulées,  en  grappes  bractéées; 
anthères  aristées  sur  le  dos;  baies  noires ,  globuleuses.  Bel 
arbrisseau  dans  nos  jardins. 

12.  Myrtille  élégant.  V \  formosinn  ;  Andrew.  T)>  Améri- 
que septentrionale.  Feuilles  très-entières,  oblongues-aiguës, 
glabres;  fleurs  en  grappes  fascicuîées,  un  peu  cylindriques; 
calice  comprimé. 

i3.  Myrtille  a  rameaux  allongés.  V.  virgatum  ;  Andrew. 
7}.  Amérique  septentrionale.  Feuilles  oblongues,  ovales,  den- 
tées; d'avril  en  mai,  fleurs  un  peu  cylindriques,  en  grappes 
fascicuîées  et  axillaires  ;  calice  réfléchi  au  sommet.  Orangerie. 

14.  Myrtille  de  Pensylvanie.  J^.  Pensylvanicum  ;  Mich.T}. 
Amérique  septentrionale.  Arbuste  rameux,  de  deux  pieds; 
feuilles  sessiles,  ovales-lancéolées,  dentées, luisantes;  en  juin, 
fleurs  blanches,  ovales,  fascicuîées,  presque  terminales. 

i5.  Myrtille  de  la  Floride.  J^.  mjrsinites  ;  Lam.  J).  Flo- 
ride. Arbuste  droit ,  très-rameux ,  à  feuilles  petites,  sessiles  , 
ovales,  mucronées,  un  peu  dentées,  ponctuées  en  dessous; 
fleurs  pourpres  ,  en  corymbes  ,  sessiles.  Orangerie. 

16.  Myrtille  de  Cappadoce./^.  arctostaphylos  ;  Andrew  .  J)  . 
Cappadoce.  Arbrisseau  de  cinq  à  six  pieds;  feuilles  crénelées, 
ovales-aiguës  ;  en  juin  et  juillet,  fleurs  blanches  et  rougeâtres, 
en  grappes  lâches  ,  assez  grandes.  Orangerie. 

17.  Myrtille  méridionale.  V.  méridionale  ;  Ait.  J).  Jamaï- 


6o2  BRUYÈRES. 

que.  Feuilles  ovales-oblongues,  aiguës,  dentées,  persistantes, 
planes,  luisantes  ;  fleurs  prismatiques,  en  grappes  droites  et 
terminales.  Serre  tempérée. 

18.  Myrtille  ponctué.  T^acciniumvitis  idœa;L.  V.  punc- 
tatum;  Lam.  Indigène.  Arbuste  d'un  pied;  feuilles  obovales, 
roulées,  très-entières,  ponctuées  en  dessous  ;  au  printemps, 
fleurs  d'un  blanc  rougeâtre ,  en  grappes  terminales  et  pen- 
dantes. 

OXYCOCCOS.  Oxycoccus  ;  Pers.  (Octandrie-monogynie,  ) 
Calice  supérieur,  à  quatre  divisions;  corolle  à  quatre  divisions 
presque  linéaires,  roulées;  huit  étamines  à  filamens  conni- 
vens,  surmontées  par  des  anthères  tubuleuses  et  biparties; 
un  style  ;  baie  polysperme. 

i.  Oxycoccos  des  marais.  Oxycoccus  palustris  ;  seu  euro- 
pœus  ;  Pers.  J^accinium  oxycoccos  ;  L.T).  Indigène.  Tiges 
filiformes,  rampantes,  nues;  feuilles  ovales,  très- entières, 
roulées  ,  ovales,  petites,  persistantes;  en  mai,  fleurs  rouges  ; 
baies  pourpres.  Terre  légère,  tourbeuse,  humide,  ou, 
mieux,  terre  de  bruyère.  Du  reste,  même  culture  et  multi- 
plication que  les  myrtilles ,  et  orangerie. 

J^ar.  Oxycoccos  du  Canada,.  O.  Macrocarpus.  T^ar.  If  de 
Pers.  T^accinium  macrocarpum.  Ait.  Amérique  septentrio- 
nale. Tiges  rampantes,  filiformes;  feuilles  très -entières, 
planes,  ovales-oblongues  ,  obtuses  ;  baies  plus  grosses.  Oran- 
gerie et  même  culture. 

ÉPACRIDE.  Epacris;  Cav.  (Pentandrie-monogynie).  Calice 
double,  l'extérieur  imbriqué;  cinq  étamines,  un  style;  stig- 
mate en  tête;  ovaire  entouré  de  cinq  petites  glandes  écail- 
leuses;  capsule  à  cinq  pans,  à  cinq  loges,  à  cinq  valves, 
polysperme. 

i.  Epacride  a  longues  fleurs.  Epacris  longiflora;  Cav.  J) . 
Nouvelle-Hollande.  Tige  de  trois  à  quatre  pieds  ;  feuilles  ovales 
cordiformes,  raides,  un  peu  épineuses  au  sommet;  en  mars 
et  avril,  fleurs  écarlates,  à  tube  allongé,  en  épis.  Orangerie 
éclairée;  terre  de  bruyère  ;  culture  des  bruyères. 

2.  Epacride  élégante. E .  pulchella ;  Cav.  J).  Nouvelle-Hol- 
lande. Tige  de  trois  à  quatre  pieds  ;  feuilles  imbriquées ,  cor- 
diformes, terminées  par  une  pointe  raide;  au  printemps, 
fleurs  très-odorantes,  d'un  blanc  pourpré,  axillaires,  tubu- 


BRUYÈRES.  6o3 

leuses-campanulées.  Même  culture,  comme  pour  les  sui- 
vantes. 

3.  Épacride  piquante.  Epacris pungens ;  Cav.  T>  Nouvelle- 
Hollande.  Tige  de  quatre  pieds  ;  feuilles  ovales,  imbriquées  , 
raides,  terminées  par  une  pointe  épineuse;  au  printemps, 
fleurs  blanches,  à  tube  rougeâtre,  en  épis;  calice  extérieur 
conique. 

4-  Épacride  pourprée.  E.  purpurescens ;  Hort.  Angl.  "£>. 
Nouvelle-Hollande.  Tige  très-courte  ;  feuilles  ovales  ,  un  peu 
capuchonnées ,  acuminées;  au  printemps,  fleurs  un  peu  in- 
fondibuliformes  ,  d'abord  purpurescentes,  puis  blanches,  en 
épis.  'Var.  A  fleurs  rouges  ,  rubra. 

5.  Epacride  a  grandes  fleurs.  E.  grandiflora;  Willd.T). 
Nouvelle-Hollande.  Tige  frutiqueuse  ;  feuilles  ovales,  acumi- 
nées, mi}cronées,  recourbées;  au  printemps  ,  fleurs  grandes, 
axillaires. 

6.  Epacride  velue.  E.  villosa;  Cav."F}.  Nouvelle-Hollande. 
Arbuste  à  rameaux  velus  ;  feuilles  linéaires ,  imbriquées  ; 
fleurs  axillaires ,  à  divisions  de  la  corolle  cotonneuses  en  de- 
dans. 

STYPHÉLIE.  Styphelia;  Smith.  (Penlandrie-monogynie.) 
Calice  divisé  profondément  en  cinq  découpures  ,  et  accompa- 
gné d'écaillés  imbriquées;  corolle  tubulée;  cinq  étamines  ; 
un  ovaire  environné  d'une  écaille  embrassante,  ou  de  cinq 
petites  écailles;  un  drupe  à  cinq  loges,  contenant  chacune 
une  ou  deux  graines. 

1.  Styphélie  a  trois  fleurs.  Styphelia  triflora;  Andrew. 
J) .  Nouvelle-Hollande.  Arbuste  droit  ;  feuilles  imbriquées  , 
ovales,  mucronées,  glauques,  persistantes;  de  juin  en  août, 
fleurs  axillaires,  ternées;  corolle  très-longue,  à  tube  d'un  beau 
rouge  et  à  limbe  jaunâtre.  Orangerie  éclairée;  terre  de  bruyère; 
multiplication  de  boutures  et  marcottes;  du  reste ,  mêmes 
soins  que  pour  les  bruyères. 

2.  Styphélie  daphnoïde.  S.  daphnoïdes;  Smith.  T)« Nouvelle- 
Hollande.  Arbuste  à  feuilles  elliptiques,  un  peu  concaves; 
fleurs  axillaires ,  solitaires  ;  corolle  à  limbe  ouvert  et  un  peu 
pubescent.  Orangerie  et  même  culture. 

3.  Styphélie  gnidienne.  S,  gnidium;  Y ent.  f).  Nouvelle- 
Hollande.  Arbuste  de  trois  à  quatre  pieds  j  feuilles  linéaires 


6o4  BRUYÈRES. 

lancéolées,  éparses ,  persistantes;  en  juin  et  juillet ,  fleurs 
blanches ,  odorantes ,  en  épis  terminaux ,  solitaires  et  ovales  ; 
corolles  à  limbe  réfléchi  et  velu.  Orangerie  ;  même  culture. 
4-  Styphéliejunipérine.  Stjpheliapiniperina;  Pers.T) -Nou- 
velle-Hollande. Tige  arborescente;  feuilles  éparses,  linéaires, 
cuspidées,  dentelées;  fleurs  sessiles-solitaires  ,  terminales. 

Var.  i°  Couchée.  Procumbens ;  Pers.  J^entanctia  procum- 
bens ;  Càv.  Tige  couchée;  feuilles  linéaires-lancéolées ,  imbri- 
quées, ciliées,  à  nervures  parallèles;  fleurs  axillaires,  et  soli- 
taires. 

J^ar.  20  Rameuse.  Humifusa  ;  Pers.  Tiges  très-rameuses  ; 
feuilles  linéaires,  éparses,  nombreuses;  fleurs  axillaires. 

STYLIDIER.  Stylidium ;  Rich.  {Monadelphie-diandrie.  ) 
Calice  à  cinq  divisions  quelquefois  cohérentes;  corolle  un  peu 
irrégulière ,  quadrifide  ;  fila  mens  des  étamines  très-longs  ,  à 
sommet  bianthérifère  ;  style  terminé  par  un  stigmate  biparti, 
surmonté  d'une  appendice  ligulée  et  recourbée  ;  ovaire  infère; 
capsule  biloculaire  ,  polysperme. 

1 .  Stylidier  glanduleux.  Stjlidium  glandulosum  ;  Hort. 
Angl.  f).  Nouvelle-Hollande.  Arbuste  d'un  pied  ;  feuilles  li- 
néaires, épaisses  ;  d'avril  en  juin  ,  fleurs  petites ,  d'abord  d'un 
jaune  pâle,  puis  rougeâtre.  Leur  style  est  très-irritable  avant 
la  fécondation;  si  on  le  touche  il  se  replie  subitement  dans 
un  sens  opposé  à  celui  qui  lui  est  naturel.  Orangerie  éclairée  ; 
terre  de  bruyère  ;  multiplication  de  graines  ,  de  rejetons  et  de 
boutures. 

2.  Stylidier  graminé.  S.  graminifolium  ;  Wartz.  S.  ser- 
rulatum;Rica.  fp .  Nouvelle-Hollande.  Tige  simple,  pubes- 
cente  ;  feuilles  subulées-lancéolées ,  un  peu  épineuses  et  den- 
tées ;  fleurs  presque  sessiles,  alternes,  en  épi  simple.  Oran- 
gerie et  même  culture. 

CAMARINE.  Empetrum  ;  L.  (Diœcie  -  triandrie.  )  Fleurs 
dioïques;  calice  à  trois  divisions;  trois  pétales;  trois  étamines 
saillantes  hors  de  la  fleur  ;  un  ovaire  supérieur  ,  un  peu  aplati 
en  dessus  ,  dépourvu  de  style,  surmonté  de  neuf  stigmates 
ouverts  et  même  réfléchis  ;  une  baie  globuleuse  ,  un  peu  dé- 
primée, contenant  de  trois  à  neuf  graines  disposées  circulai- 
rement. 

1.  Camarine  a  fruit  noir.  Empetrum  nigrum  ;  Willd.  Tp  - 


BRUYÈRES.     ,  6o5 

Des  hautes  montagnes  de  l'Europe.  Arbuste  d'un  pied  ,  étalé 
sur  la  terre,  à  rameaux  glabres  ;  feuilles  petites  ,  oblongues, 
glabres  ,  roulées  sur  les  bords  ,  persistantes  ;  en  avril ,  fleurs 
petites ,  herbacées ,  sessiles,  axillaires  ;  baies  noires.  Pleine 
terre  de  bruyère  ombragée  ,  et  culture  des  myrtilles  ;  multi- 
plication de  marcottes. 

2.  Camartnea  fruit  blanc.  Empelrum  album;  Willd.  f)  .Por- 
tugal. Arbuste  droit ,  à  rameaux  pubescens  ;  feuilles  linéaires, 
roulées  en  leurs  bords  ,  rudes  en  dessus,  canaliculées  en  des- 
sous; baies  blanches.  Même  culture,  mais  couverture  l'hiver, 
ou,  pour  plus  grande  sûreté,  orangerie. 

PENEE,  Sarcocollier.  Penœa;  Juss.  (  Tétrandrie  mono- 
gynie).  Calice  diphylle  ,  caduc;  corolle  campanulée,  à  qua- 
tre divisions;  quatre  étamines  au  sommet  de  la  corolle;  an- 
thères droites;  ovaire  supère  ;  style  filiforme  terminé  par  un 
stigmate  à  quatre  lobes;  capsule  à  quatre  loges,  quatre  val- 
ves ,  avec  une  cloison  dans  le  milieu  ;  point  d'axe  central; 
deux  semences  dans  chaque  loge. 

1.  Pénée  écailleuse.  Penœa  squamosa;  L.  f).  Du  Cap.  Ar- 
brisseau à  feuilles  rhomboïdales  -  cunéiformes,  charnues, 
imbriquées  sur  quatre  rangs;  fleurs  sessiles,  au  sommet  des 
rameaux,  accompagnées  de  bractées  écailleuses,  glutineuses 
et  ciliées.  Orangerie  éclairée;  terre  de  bruyère;  mêmes  cul- 
ture et  multiplication  que  les  bruyères. 

2.  Pénée  mucronée.  P.  mucronata;  Vent.  J).  Du  Cap.  Tige 
d'un  pied  à  dix-huit  pouces;  feuilles  glabres,  acuminées , 
opposées  en  croix,  horizontales,  persistantes;  au  printemps, 
fleurs  sulfurines,  sessiles,  sur  quatre  rangs,  en  épis  termi- 
naux. Orangerie  et  même  culture. 

PYXIDANTÈRE.  Pyxidantera;  Mich.  (Pentandrie-mo- 
nogynie.)  Calice  à  quatre  parties  oblongues,  penchées,  pa- 
léacées-membraneuses ;  corolle  campanulée,  courte,  à  limbe 
divisé  en  cinq  parties  courtes  et  spatulées  ;  cinq  étamines  à  fila- 
niens  lamelles;  anthères  appendiculées  à  leur  base;  un  ovaire 
un  peu  trigone,  portant  un  style  épais,  terminé  par  trois 
stigmates  courts;  fruit  à  trois  loges. 

i.  Pyxidantère  barbue.  Pyxidantera  barbulata  ;  Mich.  T}  • 
Caroline.  Arbuste  petit  et  rampant ,  ayant  beaucoup  de  res- 
semblance avec  Y azalea  procumbens ;  feuilles  cunéiformes, 

5.  39 


606  CAMPANULACÉES. 

lancéolées,  aiguës,  barbues  à  leur  base  du  côté  interne;  fleur 
solitaire,  terminale,,  entourée  de  petites  bractées.  Orangerie; 
terre  de  bruyère,,  et  culture  des  bruyères. 

HUDSONE.  Hudsonia;  L.  (  Do  de c  and rie-  mono  gy nie.  ) 
Calice  triphylle,  tubuleux;  corolle  nulle,  ou  composée  de 
cinq  écailles  pétaloïdes  ;  quinze  étamines  non  saillantes  ;  ovaire 
supérieur,  portant  un  style  et  un  stigmate  ;  capsule  monolo- 
culaire,  tri  valve,  à  trois  semences. 

i.  Hudsone  bruyériforme.  Hudsonia  ericoïdes ;  L.  T?»  "Vir- 
ginie. Arbuste  ayant  le  port  et  l'aspect  d'une  bruyère;  feuilles 
subulées,  velues,  pointues;  fleurs  très-petites,  sur  des  pé- 
doncules solitaires  et  filiformes.  Plate-bande  de  terre  de 
bruyère,  et  culture  des  myrtilles. 

Obs.  Les  genres  epacris ,  stjlidium ,  penœa ,  pyxidantera , 
hudsonia ,  ne  sont  placés  dans  cette  famille  qu'à  cause  de 
l'analogie  qu'ils  ont  avec  elle.  La  plupart  appartiendrait  à  la 
nouvelle  famille  des  épacridées,  proposée  par  quelques  bo- 
tanistes. 

ORDRE  IV. 

LES  C  AMP  AKU  LACÉES.  —  CAMPAWULACEM. 

Plantes  herbacées,  rarement  ligneuses  oulactescen- 
tes  ;  feuilles  simples,  ordinairement  alternes;  inflores- 
cence variée  *,  calice  adhérent  avec  l'ovaire ,  ou  supé- 
rieur ;  corolle  monopétale ,  insérée  au  sommet  du  calice , 
communément  régulière  et  marcescente,  à  limbe  divisé  \ 
étamines  ordinairement  au  nombre  de  ciuq ,  attachées 
au-dessous  de^la  corolle-,  ovaire  inférieur  ou  adhérent 
au  calice ,  surmonté  d'un  seul  style  ,  et  terminé  par  un 
stigmate  simple  ou  divisé.  Capsule  le  plus  souvent  à 
trois  loges,  quelquefois  à  deux,  cinq,  six  ou  huit ,  or- 
dinairement polyspermes ,  s'ouvrant  sur  les  côtés  ;  grai- 
nes attachées  à  l'angle  intérieur  des  loges,  et  munies 
d'un  périsperme  charnu. 


CAMPANULACÉES.  Go" 


§  Ier.  Anthères  distinctes. 

MICHAUXIE.  Michauxia  ;  L'Hérit.  (  Octandrie-mono- 
gynie.)  Calice  à  huit  divisions  et  à  sinus  réfléchis;  corolle 
en  roue,  à  huit  divisions,  huit  étamines;  un  style  surmonté 
de  huit  stigmates  ;  capsule  à  huit  loges  polyspermes. 

i.  Michauxie  a  fruits  rudes.  Michauxia  campanuloïdes  ; 
L'Hérit.  cf.  Syrie.  Tige  de  trois  à  quatre  pieds ,  cylindrique, 
ferme  ,  velue,  rameuse;  feuilles  radicales  lyrées,  les  cauli- 
naires  demi-amplexicaules ,  découpées,  dentées  et  ciliées 
sur  les  bords  ;  tout  l'été ,  fleurs  grandes  ,  blanches ,  pédoncu- 
lées ,  axiliaires  et  terminales.  Orangerie;  terre  légère  et  subs- 
tantielle; exposition  chaude;  multiplication  de  boutures  ou 
de  graines  au  printemps  sur  couche  tiède. 

2.  Michauxie  lisse.  M.  lœvigata;  Vent.  <f .  De  la  Perse. 
Tige  lisse,  de  deux  pieds,  très -glabre;  feuilles  radicales 
ovales ,  dentées ,  les  caulinaires  oblongues  ,  à  demi  amplexi- 
caules.  En  été  ,  fleurs  blanchâtres  ,  éparses ,  axiliaires  et  pé- 
donculées.  Orangerie  et  même  culture. 

CAMPANULE.  Campanula;  L.  (Pentandrie-monogynie.) 
Calice  à  cinq  divisions ,  ayant  quelquefois  leurs  sinus  très- 
dilatés  et  réfléchis  en  dehors;  corolle  campanulée,  à  cinq 
divisions;  cinq  étamines  à  filamens  élargis  à  leur  base  ;  stig- 
mate à  cinq  divisions;  capsule  à  trois  ou  cinq  loges  polysper- 
mes. On  en  connaît  plus  de  cent  cinquante  espèces ,  mais  on 
ne  cultive  guère  que  les  suivantes. 

Sect.  Irô.  Feuilles  lisses. 

i.  Campanule  d'Autriche.  Campanula  pulla;  Jacq.  ^ . 
Autriche.  Tige  droite ,  uniflore  ;  feuilles  caulinaires- ova les  , 
crénelées;  en  été,  fleurs  bleues,  terminales,  penchées.  Pleine 
terre.  Toutes  les  espèces  de  pleine  terre  sont  robustes ,  et 
viennent  assez  bien  partout;  cependant  elles  préfèrent  les 
terres  légères,  à  exposition  ouverte.  On  les  multiplie  de 
graines  semées  aussitôt  leur  maturité.  En  plate-bande  de  terre 
légère  amendée  avec  un  terreau  végétal ,  à  l'exposition  du 
levant ,  avec  la  précaution  de  ne  pas  les  recouvrir  de  terre.  On 
les  repique  en  place  l'année  suivante.  Quand  on  les  a  une 


6o8  CÀMPANULACÉES. 

fois  obtenues,  il  est  facile  de  les  multiplier  par  la  séparation 
des  pieds  ou  des  drageons. 

2.  Campanule  a  grandes  fleurs.  Campanula  grandi jlora;  L. 
C.  gentianoïdes  ;  Lam.  ^.Sibérie.  Tige  uniflore,  menue,  d'un 
pied  et  demi;  feuilles  presque  sessiles  ,  ternées  ,  oblongues  , 
dentées;  en  juillet,  fleurs  assez  grandes ,  terminales,  d'un 
bleu  superbe, 

3.  Campanule  a  feuilles  rondes.  Crotundifolia;  L.  %  .  Indi- 
gène. Tige  très-rameuse,  diffuse,  filiforme;  feuilles  radicales 
(qui  se  dessèchent  et  disparaissent  très-vite),  un  peu  arrondies  , 
réniformes,  profondément  crénelées;  les  caulinaires  linéai- 
res, étroites,  pointues;  en  juin  et  juillet,  fleurs  penchées, 
terminales,  assez  grandes,  d'un  beau  bleu. 

Var.  i°  Alba,  à  fleurs  blanches  ;  2°  cœspitosa  ou pusilla, 
des  haies  ,  à  feuilles  toutes  munies  de  dents  aiguës  ;  3°  tenui- 
folia,  à  petites  feuilles ,  les  radicales  oblongues. 

4-  Campanule  a  feuilles  de  lin.  C.  linifolia ;  Jacq.  C.uni- 
flora;  Willd.  %. .  Indigène.  Tige  pubescente;  feuilles  radi- 
cales obovales ,   un  peu  arrondies,  très-entières,  les  cauli- 
naires linéaires -lancéolées,  un  peu  dentées;  en  été,  fleur 
ordinairement  solitaire,  bleue,  pendante. 

5.  Campanule  étalée.  C.  patula  ;  Smith.  C  decurrens ;  L. 
% .  Indigène.  Tige  d'un  pied,  anguleuse;  feuilles  raides,  les 
radicales  ovales-lancéolées,  en  rosette,  les  caulinaires  étroites, 
pointues ,  un  peu  dentées  ;  en  juillet  et  août,  fleurs  blanches 
ou  purpurines,  à  calice  denticulé. 

6.  Campanule  a  feuilles  de  pêcher.  C.persicifolia;  L.  %  .In- 
digène. Tige  glabre,  droite,  de  deux  pieds;  feuilles  radicales 
obovales,  les  caulinaires  lancéolées-linéaires ,  un  peu  dentées, 
sessiles  ,  écartées  ;  de  juillet  en  septembre ,  fleurs  bleues  ou 
blanches  ,  simples  ou  doubles  ,  selon  la  variété. 

7.  Campanule  pyramidale.  C.pjramidalis;  L.  cf.  Indigène. 
Tige  simple,  glabre ,  de  quatre  à  cinq  pieds  ;  feuilles  glabres, 
dentées ,  cordiformes  ,  les  caulinaires  lancéolées  ;  de  juillet 
en  septembre ,  fleurs  bleues  ou  blanches ,  grandes ,  en  om- 
belles latérales ,  formant  un  long  épi  pyramidal. 

8.  Campanule  d'Amérique.  C,  americana;  L.  C.planiflora; 
Lam.  Q.  Pensylvanie.  Feuilles  cordiformes  et  lancéolées  , 
tentées;,  pétioles  des  feuilles  inférieures  ciliés;  en  juillet, 


CAMPANULACÉES.  6oC) 

fleurs  unilatérales,  à  cinq  divisions  planes ,  sessiles,  axillai- 
res;  style  plus  long  que  la  corolle. 

9.  Campanule  luisante.  Campanula  nitida;  Ait.  If  .  Amérique 
septentrionale.  Feuilles  oblongues,  crénelées,  lisses  ,  les  cau- 
linaires  lancéolées  et  presque  entières  ;  en  juillet,  fleurs  bleues, 
ouvertes ,  campanulées  en  roue. 

10.  Campanule  a  long  style.  C.  stjlosa;  Lkm.lf.  Sibérie. 
Tige  simple,  glabre,  d'un  pied  et  demi  ;  feuilles  pétiolées, 
un  peu  cordiformes ,  aiguës,  dentées;  fleurs  petites ,  bleues, 
penchées,  à  style  long  et  saillant. 

11.  Campanule  a  feuilles  rhomboïdales.  C.  rhomboïde  a  ; 
Pers.  ^  .  Des  Alpes.  Feuilles  rhomboïdales,  dentées,  les  eau- 
linaires  ovales  et  aussi  dentées;  fleurs  bleues  ,  en  épi  unila- 
téral ,  à  calice  denté. 

12.  Campanule  des  Alpes.  C.  Alpina;  Lam.  ^ .  Italie.  Tige 
simple;  feuilles  lancéolées,  dentées  en  scie,  les  inférieures 
pétiolées ,  celles  du  sommet  sessiles  ;  fleurs  pendantes ,  à  style 
saillant.  Terre  de  bruyère. 

i3.  Campanule  a fruit soyeux.  C.eriocarpa;ïIoRT.  Angl.*2£  . 
Tige  de  trois  ou  quatre  pieds;  feuilles  inférieures  pétiolées, 
ovales-cordiformes,  les  supérieures  sessiles,  ovales-oblon- 
gues  ;  tout  l'été,  fleurs  grandes,  droites,  d'un  beau  bleu; 
fruit  velu  et  incliné. 

Sect.  II.  Feuilles  scabres. 

i4-  Campanule  a  larges  feuilles.  C.  latifolia;  L.  % .  Des 
Alpes.  Tige  très-simple,  cylindrique,  de  deux  ou  trois  pieds  ; 
feuilles  ovales-lancéolées;  en  juin  et  juillet,  fleurs  bleues, 
grandes,  pédonculées,  solitaires.  On  en  possède  une  variété 
à  fleurs  d'un  blanc  pur. 

i5.  Campanule  a  feuilles  d'ortie.  C.  urticœfolia;  Schm.*^. 
Allemagne.  Est-ce  une  variété  de  la  précédente?  Tige  angu- 
leuse, hispide;  feuilles  ovales-lancéolées,  largement  dentées  ; 
pédoncules  uniflores  ,  axillaires  ,  penchées  ;  fleurs  bleues  ,  à 
calice  hispide. 

ï6.  Campanule  raponculoïde.  C.  rapunculoïdes  ;  L.  ^  .  In- 
digène. Racine  rampante;  tige  de  deux  pieds,  rameuse; 
feuilles  cordi  formes-lancéolées;  en  juin  et  juillet,  fleurs  d'un 
bleu  rougeâtrë,  pendantes,  éparses,  à  calice  réfléchi. 


6îO  CAMPANULACÉES. 

17.  Campanule  gantelée.  Campamda  trachelium;\j.  J^oyez 
pour  cette  plante ,  ainsi  que  pour  les  campanules  spéculum  et 
rapunculus ,  le  tome  11,  p.  438. 

18.  Campanule  a  fleurs  en  tête.  C.  glomerata  ;  Willd.  ^  . 
Indigène.  Tige  d'un  pied,  simple,  anguleuse,  presque  glabre; 
feuilles  oblongues ,  lancéolées-cordi formes,  sessiles;  en  été, 
fleurs  bleues  ou  blanches  ,  réunies  en  tête  terminale. 

Sect-  III.  Calice  a  sinus  réfléchis. 

19.  Campanule  d'Allioni.  C.  allionii;  Willd.  C.nana;  Lam. 
If  .  Des  Alpes.  Tige  de  deux  à  trois  pouces,  hispide,  munie  de 
deux  feuilles  linéaires-lancéolées,  ondulées,  hérissées;  en  été, 
une  seule  fleur  grosse,  droite ,  terminale  et  bleue. 

20.  Campanule  ponctuée.  C.  punctata;  Willd.  <2£.  Sibérie. 
Tige  simple,  droite,  feuillée;  feuilles  un  peu  pétiolées  ;  en 
été ,  fleurs  bleues  ,  penchées  ,  ponctuées  et  velues  intérieu- 
rement; capsule  triloculaire. 

21.  Campanule  a  grosses  fleurs.  C.  médium  ;  L.  <y .  Italie. 
Tige  de  deux  pieds  ,  droite,  velue,  feuillée,  simple;  feuilles 
oblongues,  sessiles,  crénelées;  de  juin  en  septembre,  fleurs 
grandes,  bleues  ou  blanches,  droites. 

22.  Campanule  barbue.  C.  barbata;  Jacq.  %  .  De  la  Suisse. 
Tige  de  huit  à  neuf  pouces,  très-simple ,  souvent  à  une  seule 
feuille;  feuilles  lancéolées;  en  juin  et  juillet,  fleurs  bleues, 
pendantes,  unilatérales,  très-velues  en  dedans;  capsule  à  cinq 
loges. 

23.  Campanule  a  feuilles  d'alliaire.  C.  alliariœfolia ; 
Willd.  "2£ .  Orient.  Fleurs  radicales  réniformes,  dentées,  à 
dents  doubles  ,  les  caulinaires  sessiles ,  ovales  ,  dentées  ;  en 
été,  fleurs  blanches,  solitaires,  penchées. 

24.  Campanule  de  Sibérie.  C,  Sibirica;  L.  çf .  Autriche. 
Tige  d'un  pied,  paniculée  ;  feuilles  oblongues,  rudes,  ondu- 
lées,  demi-amplexicaules  ;  de  juillet  en  septembre,  fleurs 
oblongues ,  petites. 

25.  Campanule  a  feuilles  en  coeur.  C.  carpathica;  Jacq.  % . 
Des  Alpes.  Tige  de  six  à  huit  pouces,  à  rameaux  filiformes  ; 
feuilles  cordiformes;  en  juin,  fleur  d'un  beau  bleu,  soli- 
taire. 

26.  Campanule  dorée.   G,  aurea  ;  L.  Ty .  Madère.  Tige  de 


CAMPANUL  ACÉES.  6ll 

deux  pieds,  charnue, persistante  ainsi  que  les  feuilles  ;  celles- 
ci  ovales  lancéolées,  glabres ,.  dentées  ;  d'août  en  septembre, 
fleurs  grandes,  à  calice  et  corolle  jaunes.  Terre  de  bruyère  et 
orangerie. 

CANARINE.  Canarina;  L.  {Hexandrie-monogjnie.)  Calice 
à  six  divisions;  corolle  campanulée,  à  six  divisions;  six  éta- 
mines  à  nlamens  élargis  à  leur  base;  stigmate  à  six  divisions; 
capsule  à  six  loges. 

i.  Canarine  campanulée.  Canarina  campanulà  ; L.  ^  .  Ma- 
dère. Tige  de  trois  à  quatre  pieds.,  noueuse;  feuilles  opposées 
ou  ternées,  hastées,  dentées,  glabres  ;  de  décembre  en  mars, 
fleurs  assez  grandes,  d'un  jaune  oranger,  solitaires  et  pen- 
dantes. Orangerie  éclairée  ou  serre  tempérée;  terre  légère v 
substantielle;  peu  d'arrosemens  en  hiver;  multiplication  par 
la  séparation  du  pied  en  été.  On  facilite  la  reprise  sur  une 
couche  tiède,  et  sous  châssis  ombragé. 

TRÀGHÉLIER.  Trachelium;  L.  (Pentandrie-monogynie.) 
Calice  à  cinq  divisions;  corolle  infondibuliforme,  à  tube  al- 
longé, à  limbe  découpé  en  cinq  lobes  ;  cinq  étamines  à  fila— 
mens  non  dilatés  à  leur  base;  stigmate  globuleux;  capsule  à 
trois  loges. 

i.  Trachélier  bleu.  Trachelium  cœruleum ,*•  L.  <y.Ttalie. 
Tige  d'un  pied,  à  rameaux  droits;  feuilles  ovales,  dentées, 
planes;  en  juillet  et  août,  fleurs  petites,,  nombreuses,  d'un 
bleu  d'azur,  en  corymbe.  Orangerie;  terre  légère,  pas  trop 
humide;  exposition  au  midi  ;  multiplication  de  graines  se- 
mées aussitôt  la  maturité,  sur  couche  tiède  ,  ou  de  boutures 
sur  la  même  couche  au  printemps. 

2.  Trachélier  diffus.  T.  diffus um ;  L.  ip .  Du  Cap.  Tige 
frutiqueuse,  très-rameuse,  à  rameaux  diffus  ,  divariqués,  re- 
courbés, feuilles  subulées;  fleurs  en  août.  Orangerie  et  même 
culture. 

GESNERIE.  Gesneria;  L.  (Didynamie-angiospermie.)  Ca- 
lice à  cinq  divisions;  corolle  infondibuliforme,  irrégulière, 
à  tube  souvent  courbé,  partagée  en  son  limbe  en  cinq  lobes 
inégaux  ;  quatre  étamines  didynames  ;  stigmate  en  tête  ;  cap- 
sule arrondie  ,  à  deux  loges,  couronnée  par  le  calice. 

i.  Gesnérie  cotonneuse.  Gesneria  tomentosa;  L.  J) .  Amé- 
rique méridionale.  Arbuste  de  cinq  à  six  pieds;  feuilles  ovales- 


6l2  CÂMPANU  LACÉES. 

lancéolées,  crénelées,  velues,  un  peu  visqueuses ,  persistantes  ; 
une  grande  partie  de  l'année,  fleurs  jaunâtres  extérieurement, 
rougeâtres  à  l'intérieur  ,  en  cyme  corymbiforme  ,  exhalant, 
comme  toute  la  plante;  une  odeur  fétide.  Serre  chaude  et 
tannée;  terre  un  peu  consistante  ,  substantielle;  arrosemens 
fréquens  pendant  la  végétation  ;  dépotage  annuel.  Multipli- 
cation de  boutures  étouffées  sur  couehe  chaude,  faites  en 
avril  ou  mai. 

2.  Gesnérie  naine.  Gesuerici  humilis ;L.  f).  Amérique  méri- 
dionale. Feuilles  lancéolées,  dentées  en  scie,  sessiles  ;  pédon- 
cules rameux  et  multiflores.  Serre  chaude  et  même  culture. 

3.  Gesnérie  ventrue,  G.  ventricosa;  Swartz.  f).  Jamaïque. 
Feuilles  elliptiques  ,  acuminées  ,  crénelées  ,  glabres  ;  pédon- 
cules portant  ordinairement  quatre  fleurs  ventrues  ,  grandes  , 
belles  ,  écarîates  ;  divisions  calicinales  longues  et  subulées. 
Serre  chaude  et  même  culture. 

RAPONCULE.  Phyteuma  ;  L.  (  Pentandrie-monogynze.  ) 
Calice  à  cinq  divisions  ;  corolle  en  roue  ,  à  tube  très-court,  à 
cinq  découpures  longues  et  linéaires  ;  cinq  étainines  ;  stig- 
mate à  trois  divisions;  capsules  à  trois  loges. 

i.  Raponcule  a  feuilles  de  bétoine.  Phyteuma  betonicœfo- 
lium;  Willd.  îf  .  Indigène.  Feuilles  simplement  crénées,  les 
radicales  lancéolées  cordiformes  ,  les  caulinaires  lancéolées; 
en  été  ,  fleurs  en  épis  oblongs.  Pleine  terre  et  culture  des 
campanules. 

2.  Raponcule  pinnée.  P.pinnata;  Vent.  If  .  Orient.  Feuilles 
pinnées  ;  fleurs  en  grappe  composée.  Même  culture,  mais 
orangerie.  Ces  plantes  ,  ainsi  que  les  autres  espèces  du  genre, 
ne  sont  guère  que  de  collection  botanique. 

ROELLIE.  Roella;L.  (Penlandrie-monogynie.)  Calice  tur- 
biné, à  cinq  grandes  divisions  dentées;  corolle  infondibuli- 
forme,  à  limbe  à  cinq  parties  ;  cinqétamines  à  filamens  élar- 
gis à  la  base  ;  un  stigmate  bifide  ;  capsule  cylindrique  ,  à  deux 
loges,  couronnée  par  les  divisions  calicinales. 

I.    Roellie    ciliée.    Roella   ciliatCL ;  Thunb.    ~F>.    Du    Cap. 
Arbrisseau  de  sept  à  huit  pouces;  feuilles  lancéolées,  ciliées^ 
petites;  de  juillet  en  septembre,  fleurs  solitaires  ,  terminales  , 
grandes,  blanches  dans  le  fond  du  limbe,  puis  bleues  ,  etenfin 


CAMPANULACÉES.  6l3 

d'un  pourpre  léger  sur  le  bord  du  limbe.  Orangerie  éclairée 
ou  serre  tempérée  ;  terre  de  bruyère  ;  multiplication  de  bou-r 
tures  et  marcottes.  Les  plantes  de  ce  genre  sont  délicates,  et 
la  culture  des  bruyères  leur  convient  assez. 

2.  Roellie  a  épi.  Roella  spicata  ;  L.  J) .  Du  Cap.  Tige  droite  ; 
feuilles  lancéolées,  entières,  ciliées;  fleurs  terminales,  un 
peu  en  épi.  Orangerie,  même  culture. 

3.  Roellie  rampante.  R.  squarrosa;  Thunb.  R.  filiformis  ; 
Lam.  % .  Du  Cap.  Tige  herbacée;  feuilles  ovales,  dentées, 
ciliées;   fleurs  terminales,  rassemblées.  Orangerie  et  même 

culture. 

§  II.  Anthères  réunies. 

LOBELIE.  Lobelia;  L.  (  Monadelphie-pentandrie.  )  Ca- 
lice à  cinq  dents;  corolle  irrégulière,  tabulée  intérieurement, 
à  limbe  partagé  en  deux  lèvres  inégales,  la  supérieure  à  deux 
divisions,  et  l'inférieure  plus  grande  ,  trifide  ;  cinq  étamines 
à  anthères  réunies  en  tube  ;  capsule  à  deux  ou  trois  loges 
polyspermes,  s'ouvrant  par  le  sommet. 

Sect.  Ire.  Feuilles  entières. 

i.  Lobélie  a  feuilles  d'andropogon.  Lobelia  andropogon  ; 
Cav,  J)  .  Amérique.  Tige  frutiqueuse  ;  feuilles  ovales  ,  aiguës  , 
glabres,  molles  ;  fleurs  écarlates,  glabres,  solitaires ,  axillaires. 
Serre  chaude.  Les  lobélies  de  pleine  terre  aiment  un  sol  subs- 
tantiel et  un  peu  consistant  :  la  terre  légère  ou  de  bruyère 
convient  mieux  à  celles  de  serre.  Toutes  demandent  des  ar— 
rosemens  fréquens  pendant  la  végétation,  mais  très-modérés 
pendant  tout  autre  temps,  parce  qu'elles  pourissent  aisé- 
ment. On  les  multiplie  de  graines  semées  aussitôt  la  ma- 
turité sur  couche  tiède  et  sous  châssis,  et  l'on  repique  en  pots 
les  espèces  annuelles  afin  de  pouvoir  les  placer  en  orangerie 
pour  leur  faire  mûrir  leurs  graines.  Les  espèces  vivaces  peu- 
vent encore  se  multiplier  de  marcottes,  de  boutures  au  prin- 
temps ou  d'éclats  en  automne.  Celles  qu'on  laisse  l'hiver  en 
pleine  terre  doivent  être  garanties  des.  gelées  au  moyen  de  li- 
tière, mais  avec  la  précaution  de  les  garantir  aussi  de  la  plus 
légère  humidité. 

2.  Lobélie  a  feuilles  de<#in ~  L. pinifolia  ;  L.  J).  Du  Cap. 
Arbuste  de  dix-  huit  pouces  ,  à  rameaux  droits  et  effilés; 
feuilles  linéaires,  très-entières,   nombreuses  ,  serrées  contre 


6>£  CAMPANULACÉES. 

les  rameaux  ;    fleurs  bleues ,  velues  en  dehors  ,  en  grappes 
courtes.  Orangerie. 

Sect.  II.  Feuilles  dentées  ou  incisées. 

3.  Lobélie  velue.  Lobelia  hirta;  Cav.  "£>•  Amérique  méri- 
dionale. Tige  frutiqueuse,  velue  ;  feuilles  oblongues,  acumi- 
nées  dentées  ;  fleurs  écarlates,  velues,  portées  par  des  pé- 
doncules très  -  longs  ,  et  axillaires.  Serre  chaude. 

4-  Lobélie  a  feuilles  de  pâquerette.  L.  bellidifolia ;  Thunb. 
L.  bellidiflora  ;  L.  ©.  Du  Cap.  Tige  droite ,  simple  ;  feuilles 
ovales,  dentées  ,  velues.  Orangerie. 

5.  Lobélie  trigone.  L.  triquetra;  LN  % .  Tige  droite ,  sim- 
ple ,  d'un  pied  et  demi;  feuilles  linéaires  lancéolées  ,  dentées  ; 
de  mai  en  septembre ,  fleurs  bleues  ,  en  grappe  terminale 
et  sans  feuilles.  Orangerie. 

'  6.  Lobélie  couronn ée., L.  comosa;  L.  ^.Nouvelle-Espa- 
gne. Feuilles  lancéolées  ,  dentées  ,  pulvérulentes  en  dessous; 
fleurs  tubuleuses,  jaunâtres,  eh  coryinbe  terminal,  avec  une 
touffe  de  feuilles.  Serre  tempérée. 

7.  Lobélie  cardinale.  L.  cardinalis;  L.  If.  Amérique. 
Tige  droite  ,  de  deux  à  trois  pieds  ;  feuilles  ovales ,  lan- 
céolées, dentées,  molles,  un  peu  velues;  de  juillet  en  novem- 
bre ,  fleurs  grandes  ,  écarlates  ,  en  grappe  simple  et  termi- 
nale. Belle  plante  dont  on  peut  risquer  quelques  pieds  en 
pleine  terre  fraîche.  Orangerie. 

8.  Lobélie  glabbe.  L.  lœvîgata ;  Lin.  L.  surinamensis  ; 
Ait.  7} .  Inde.  Tige  de  deux  pieds  ,  glabre  ,  sous-frutiqueuse  ; 
feuilles  oblongues  ,  glabres  ,  dentées  ;  en  avril  ,  fleurs  d'un 
pourpre  pâle,  axillaires,  pédonculées  ;  corolle  pentagone, 
courbée ,  longue  ,  blanche  en  dedans  ;  capsule  ventrue.  Serre 
chaude. 

9.  Lobélie  a  feuilles  de  saule.  L.  salicina;  Lam.  L.  acu- 
minata;  Willd.  T)  •  Jamaïque.  Tige  droite,  rameuse,  de 
cinq  à  six  pieds;  feuilles  lancéolées,  étroites,  finement  den- 
tées ,  éparses  ;  en  juillet,  fleurs  grandes,  d'un  rouge  ponceau, 
en  grappe  longue  ,  feuillue  et  terminale.  Serre  tempérée. 

10.  Lobélie  siphilitique.  L.  siphilitica;  L.  %.  Virginie.  Tige 
simple ,  droite ,  de  deux  pieds  ;  feuilles  ovales -lancéolées  ,  un 


CAMPANULACÉES.  6l5 

peu  dentées;  d'août  en  octobre,  fleurs  bleues  ,  pédonculées, 
axillaires,  en  épi  terminal;  sinus  du  calice  réfléchis.  Oran- 
gerie ,  ou  pleine  terre  avec  couverture  l'hiver. 

u.  Lobélie  de  Brandt.  Lobelia  Brandtii;  Stend,  %.  Des 
Canaries.  Tige  de  trois  pieds,  droite,  glabre;  feuilles  linéaires, 
lancéolées ,  dentées  ;  de  juillet  en  octobre ,  fleurs  rouges  , 
axillaires,  solitaires.  Orangerie. 

12.  Lobélie  de  la  Nouvelle-Espagne.  L.  gruina;  Cav.  If, 
Nouvelle- Espagne.  Tige  d'un  pied,  striée,  glabre,  nue  au 
sommet;  feuilles  alternes,  lancéolées ,  linéaires  ,  dentées  ;  fleurs 
bleues  ,  grandes ,  en  grappe  spiciforme  et  terminale. 

i3.  Lobélie  d'Italie.  L,  laurentia;  L.  Q.  D'Italie.  Tige 
couchée  ,  rameuse  ,  de  sept  à  huit  pouces  ;  feuilles  lancéo- 
lées, ovales  ,  crénelées  ;  en  juillet,  fleurs  d'un  joli  bleu,  sur 
des  pédoncules  solitaires,  unifloreset  très-longs.  Pleine  terre. 

i4-  Lobélie  érinole.  L.  erinus ;  L.  0.  Du  Cap.  Tige  étalée, 
flexueuse  ,  de  six  pouces;  feuilles  lancéolées,  un  peu  dentées  ; 
de  juin  en  septembre ,  fleurs  bleues  ou  violettes ,  petites  ,  sur 
des  pédoncules  très-longs ,  solitaires  et  axillaires  ;  capsule 
triloculaire.  Pleine  terre. 

i5.  Lobélie  hérissée.  L.  hirsuta;  Burm.  T).  Du  Cap.  Tige 
grêle,  rougeâtre;  feuilles  ovales  ,  crénelées  ,  laineuses  ;  tout 
l'été,  fleurs  blanches,  latérales  et  solitaires.  Orangerie,  ou 
pleine  terre  avec  couvertures. 

16.  Lobélie  éclatante.  L.fulgens  ;  Willd.  If.  Mexique. 
Tige  de  deux  pieds ,  droite ,  cylindrique  ;  feuilles  lancéolées- 
oblongues,  arquées,  un  peu  dentées;  de  septembre  en  dé- 
cembre ,  fleurs  très-grandes,  pubescentes  ,  d'un  écarlate  vif , 
solitaires ,  axillaires  ,  en  grappe  spiciforme  et  terminale. 
Orangerie. 

17.  Lobélie  brillante.  L.  splendens;  Willd.  If  .  Du  Pérou. 
Tige  de  trois  pieds,  droite,  purpurescente;  feuilles  larges, 
lancéolées  ,  glabres  à  l'extrémité  ;  en  automne  ,  fleurs  plus 
larges  que  dans  la  précédente,  d'un  rouge  plus  vif.  Oran- 
gerie. Ces  deux  dernières  plantes  sont  superbes. 

18.  Lobélie  a  longues  fleurs.  L,  longiflora;\j.  If  .Antilles. 
Tige  d'un  pied,  rameuse,  velue  ;  feuilles  alternes,  lancéolées, 
irrégulièrement  dentées,  roncinées  ,  velues  ;  de  juin  en  août, 
fleurs  blanches,    pédonculées,    axillaires,    solitaires.    Serre 


6l6  CAMPANULACÉES. 

chaude  et  beaucoup  de  chaleur.  Cette  espèce  est  très-véné- 
neuse. 

19.  Lobélîe  renflée.  Lobelia  inflata  ;  L.  Q.  Amérique  sep- 
tentrionale. Tige  droite,  d'un  pied  et  demi,  velue,  anguleuse, 
rameuse;  feuilles  alternes,  ovales  ,  irrégulièrement  dentées; 
en  juillet  et  août ,  fleurs  petites  ,  bleuâtres ,  en  grappes  spici- 
formes  et  terminales.  Pleine  terre. 

20.  Lobélîe  de  Cliffort.  L.  clifforliana  ;  L.  ©.  Antilles. 
Tige  de  dix-huit  pouces  ,  grêle,  simple  ou  rameuse;  feuilles 
alternes  ,  pétiolées,  cordiformes  ,  dentées,  sinuées,  glabres; 
de  juillet  en  octobre,  fleurs  rougeâtres  ,  petites  ,  en  grappes 
lâches  et  terminales.  Serre  chaude. 

ZAROLLE.  Goodenia  ;  Smith.  (  Pentandrie  -  monogynie.  ) 
Corolle  à  deux  lèvres,  fendue  longitudinalement  et  donnant 
passage  aux  organes  sexuels  ;  lèvre  supérieure  à  deux  divi- 
sions ;  lèvre  inférieure  pius  grande  ,  trifide  ;  cinq  étamines  ; 
un  stigmate  urcéolé;  capsule  à  deux  loges,  à  deux  valves, 
contenant  plusieurs  graines  attachées  à  une  cloison  parallèle 
aux  valves.  . 

1.  Zarolle  a  feuilles  ovales.  Goodenia  ovata-,  Smith,  T}  • 
Nouvelle-Hollande.  Tige  grêle,  de  trois  à  quatre  pieds,  gla- 
bre; feuilles  ovales  un  peu  cordiformes  ,  denticulées  en  scie  , 
glabres,  persistantes;  une  partie  de  l'année,  fleurs  jaunes , 
axillaires,  sur  des  pédoncules  triflores.  Orangerie;  terre  lé- 
gère ou  de  bruyère  ;  multiplication  de  boutures,  de  marcottes  , 
d'éclats  et  de  graines.  Toutes  les  espèces  se  cultivent  de  même 
et  sont  peu  délicates. 

2.  Zarolle  lisse.  G.  lœvigala  ;  Willd.  J).  Nouvelle-Hol- 
lande. Tige  rameuse,  de  dix- huit  pouces,  glabre;  feuilles 
alternes,  glabres ,  profondément  dentées  ,  amincies  en  pétioles 
à  la  base;  en  juillet  et  août,  fleurs  violettes  ou  d'un  bleu 
pâle,  un  peu  odorantes,  sessiies,  axillaires  au  sommet  des 
rameaux. 

3.  Zarolle  a  feuilles  de  souci.  G.  calendulacea;  Andrew. 
T)-  Nouvelle-Hollande.  Tige  droite,  cylindrique,  rameuse; 
feuilles  très  -  entières ,  obovales ,  épaisses,  scabres;  fleurs 
bleues  ,  axillaires,  solitaires  ,  au  sommet  des  rameaux. 

4.  Zarolle  raide.  G.  stricto,  ;  Smith,  f).  Nouvelle -Hol- 
lande. Tige  droite,  rameuse;  feuilles  lancéolées,  entières, 


CAMPANULACÉES.  617 

dentées,  charnues,  glabres  ;  fleurs  bleues,  velues  en  dehors. 

5.  Zarolle  a  feuilles  de  pâquerette.  Goodenia  bellidifolia  ; 
Smith,  f) .  Nouvelle- Hollande.  Tige  presque  nue;  feuilles 
obovales,  denticulées ,  charnues;  fleurs  jaunes,  velues  en 
dehors,  en  épis;  fruit  à  quatre  valves. 

JASIOJNE.  Jasione ;  L.  {Monadelphie-pentandrie.)  Calice 
à  cinq  divisions  ;  corolle  en  roue,  à  tube  très-court,  à  limbe 
divisé  profondément  en  cinq  découpures  linéaires;  cinq  éta- 
mines  à  anthères  réunies  en  tube;  stigmate  bifide;  capsule 
pentagone,  couronnée  par  le  calice  ,  partagée  en  deux  loges  ; 
fleurs  agrégées  dans  un  involucre  commun ,  polyphille. 

1.  Jasione  vivace.  Jasione  perennis  ;  Lam.  If.  Indigène. 
Tige  droite,  simple  ou  rameuse;  feuilles  linéaires,  peu  ve- 
lues, planes,  un  peu. obtuses,  éparses,  entières;  en  été, 
fleurs  agrégées,  bleues,  en  têtes  terminales,  entourées  d'une 
colerette  de  quinze  à  seize  folioles  dentées.  Pleine  terre; 
multiplication  d'éclats  et  de  graines  semées  en  place  en  au- 
tomne. 

2.  Jasione  de  montagne.  J.  montana;  Lam.  Q.  Indigène. 
Tige  grêle  ,  d'un  pied,  striée  ,  velue,  rude  ;  feuilles  étroites, 
linéaires ,  velues  ,  très-ondulées  ;  en  été ,  fleurs  bleues  ,  agré- 
gées ,  munies  d'une  collerette  comme  dans  la  précédente. 
Pleine  terre  ;  multiplication  de  graines. 

Var  i°  Humilis ;  plus  petite;  tige  uniflore.  2°  Foliosa ;  ra- 
cine vivace/,  épaisse;  feuilles  très-glabres ,  linéaires-ovales; 
tige  striée  et  feuillée. 


FIN    DU    TROISIEME    VOLUME, 


Greffes  par   qemme<r 


Phi 


Greffes  par  rameaux--. 


PL./. 


Greffe \r  par    ranieaua: . 


M  3 


Greffes  par  approche •-. 


PL.  4* 


B 


Greffes  diverses 


Pl.  â. 


Greffes  herbacées 


PL  6 


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PL  S. 


Taille  . 


ThilL 


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