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L I B R A. R Y
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MANUEL COMPLET
DU
JARDINIER
Jt ____£..
MARAICHER, PEPINIERISTE, BOTANISTE, FLEURISTE
ET PAYSAGISTE;
PAR M. LOUIS NOISETTE,
MEMBRE DES SOCIÉTÉS 1INNEENNE DE PARIS, HORTICTJLTURALES DE LONDRES
ET DE BERLIN, D'AGRICULTURE ET DE BOTANIQUE DE GAND ,
ROYALE ACADÉMIQUE DES SCIENCES DE PARIS 5
ET AUTEUR DU JARDIN FRUITIER :
TOME TROISIÈME.
PARIS,
ROUSSELON, LIBRAIRE-ÉDITEUR
rue d'anjou-dauphine, n° g.
1826
03
MANUEL COMPLET
DU
JARDINIER.
PLANTES CULTIVÉES
DANS
LES JARDINS.
Nous avons choisi, pour le classement des plantes qui
entrent dans la composition des jardins, Tordre établi
dans l'école botanique du jardin des plantes à Paris , par
Ja raison qu'il est , ou au moins qu'il doit être, celui qui
a le plus de fixité -, c'est le système du savant M. de Jus-
sieu , modifié par M. Desfontaines.
Nous n'avions à choisir qu'entre cette méthode et For-
ci re alphabétique pour éviter des répétitions nombreuses
et fatigantes ; et les amateurs trouvant une liste alpha-
bétique à la fin de l'ouvrage, nous sauront gré sans doute
d'avoir adopté les familles qui groupent les plantes na-
turellement, non - seulement sous le rapport de leurs
caractères botaniques , mais souvent encore sous celui
de leur culture.
Comme notre Manuel n'est point un ouvrage de bo^
tanique , nous avons cru devoir supprimer la première
classe tout entière des plantes acotylédones , parce
qu'aucune n'est cultivée. Nos caractères de famille seront
3. i
2. PLANTES CULTIVÉES.
brièvement exposés : cependant nous leur donnerons un
développement suffisant pour qu'ils puissent servir à
rapporter facilement une plante à l'ordre auquel elle ap-
partient. Il en sera de même des caractères génériques et
spécifiques. Toutes les fois qu'une seule phrase caracté-
ristique sera suffisante pour faire reconnaître une plante
sans hésitation , nous n'en emploîrons pas deux : seule-
ment nous ajouterons souvent la couleur de la fleur , et
l'effet qu'elle peut produire dans les différentes sortes 4e
jardin.
Nous éviterons aussi , autant qu'il nous sera possible ,
d'employer dans nos descriptions des termes techniques
dont la signification pourrait n'être pas parfaitement
connue de tous les amateurs. Nos lecteurs se souviennent
sans doute que ce signe O indique les plantes annuelles -y
celui-ci a*, les plantes bisannuelles .; celui-ci %> les
plantes vivaces , et celui - ci Ti> , les arbres , arbustes et
arbrisseaux.
FOUGERES.
MONOCOTYLEDONES.
Embryon composé, lors de la germination, d'une
radicule, d'une plumule, et d'un seul cotylédon
auquel il est attaché. Sexes peu ou point connus,
ou eorolie nulle , et insertion des étamines im-
m édiate , absolue.
CLASSE PREMIÈRE.
PREMIÈRE DIVISION. — CRYPTOGAMES..
Seœes peu ou point connus.
ORDRE PREMIER.
LES FOUGÈRES. — FILICES.
Plantes croissant sur la terre , entre les fissures des
rochers , et sur les vieux murs. Racines ordinairement
progressives ( c'est-à-dire s'allon géant d'un côté , tandis
qu'elles se détruisent de l'autre). Feuilles simples ou
composées , entières ou incisées , radicales , le plus
souvent roulées en crosse dans leur jeunesse , portant la
fructification sur leur face inférieure, consistant en des
capsules très-petites , membraneuses ou crustacées , mo-
noloculaires ou multiloçulaires , sessiles ou pédicellées ,
nues ou entourées d'un anneau élastique , ou recou-
vertes d'un tégument membraneux , groupées plusieurs
4 FOUGÈRES.
ensemble de diverses manières , se déchirant à leur som-
met , et contenant un grand nombre de séminules de
forme variable.
Ces plantes produisent un fort joli effet dans les ro-
cailles des serres ou dès jardins paysagers, où elles se
font remarquer par le beau vert et les agréables décou-
pures de leurs feuilles. La plupart des espèces se sèment
elles -mêmes y sur les pots des autres plantes qui sont
placées dans les environs , sur les couches de terre de
bruyère , et même contre les murs de la serre où on les
cultive, ce qui rend leur multiplication beaucoup moins
difficile qu'on pourrait le croire.
§ Ier. Capsules nues et sans anneau.
OPHIOGLOSSE. OpJiioglossum ; L. Capsules nues , à
deux loges, à deux valves, s'ouvrant en travers, disposées sur
deux rangs le long d'un épi simple , non roulé en crosse dans
sa jeunesse.
i. Ophioglosse commune. OpJiioglossum vulgatum ; L. If,
Indigène. Tige de quatre ou cinq pouces , simple, munie
à sa base d'une feuille amplexicaule , ovale , entière , et sans
nervure. En mai, épiterminal et pointu. Terre légère, fraîche,
ombragée ; multiplication d'éclats et de semences.
BOTRYCHE. Botrjchium ; Swartz. Capsules presque glo-
buleuses , sessiles, nues, à une loge, à deux valves, s'ouvrant
transversalement, et disposées en grappe composée, roulée
en crosse dans sa jeunesse.
i. Botryche lunaire. Botrjchium lunaria ; Swartz; os-
munda lunaria; L. % . Indigène. Tige de cinq à six pouces ,
simple ; feuilles naissant vers le niilieu de la tige, composées
de huit ou dix folioles arrondies. En mai, grappe rameuse
et terminale. Terre franche et humide ; multiplication
d'éclats.
OSMONDE. Osmunda; L. Capsules presque globuleuses ,
nues , pédicellées , striées , s'ouvrant à demi en deux valves ,
et disposées en une panicule roulée en crosse dans sa jeu-
nesse.
FOUGÈRES. 5
i. Osmon de officinale. Qsmunda regalis ; L. *2f. Indi-
gène. Pas de tige ; feuilles longues de quatre à six pieds ,
deux fois ailées, à folioles sessiles, opposées et oblongues.
En juillet, fructification au bout des feuilles. Terre franche
et humide ; multiplication d'éclats. Belle plante.
2. Osmon de laineuse. O. cimiamomea ; L. ^ . Amérique
septentrionale. Feuilles ailées, à folioles pinnatifides ; tiges
velues ; en juin, grappes composées et opposées. Terre légère
et fraîche ; multiplication d'éclats.
3. Osmonde de Virginie. O. clajtoniana ; L. ^.-Virgi-
nie. Feuilles ailées , à folioles pinnatifides ; en août , fructifi-
cation au sommet resserré des feuilles. Même culture.
§ II. Capsules nues , entoure'es d'un anneau.
ACROSTIC. Acrostichum; L. Capsules éparses , occupant
tout ou partie de la face inférieure des feuilles.
i.Acrostic doré. Acrostichum aureum; L. %. Antilles.
Feuilles de deux à trois pieds, à folioles entières, longues
d'un pouce, rétrécies en pétiole. Serre chaude ; terre de
bruyère constamment humide ; multiplication d'éclats et de
semences.
2. Acrostic laineux. A. velleum. ; H. K. ^ . Madère.
Feuilles deux fois ailées ; folioles ovales-cordiformes , très-
velues en-dessous , incisées sur le côté. Même culture que la
précédente , mais moins d'humidité, et orangerie.
3. Acrostic alcicorne. A. alcicorne. %• Brésil. Feuilles
de deux pieds, entières, s' élargissant dès la base du pétiole,
oblongues , partagées au sommet en deux lobes allongés , qui
sont eux-mêmes subdivisés en deux ou trois autres lobes lan-
céolés , un peu divergens. Cette belle plante , que j'ai intro-
duite en 181g, est surtout remarquable par une expansion
membraneuse , plane, pubescente et blanchâtre dans sa jeu-
nesse, naissant sur le collet de la racine et s'étendant horizon-
talement de manière à recouvrir toute la terre du pot, sur la-
quelle elle est appliquée. Cette végétation singulière meurt
et se renouvelle chaque année. Même culture que le n° i.
CETÉRACH. Ceterach ; Willd. Capsules rassemblées en
groupes disposés en lignes transversales.
t) FOUGÈRES.
i. Cétérach officinal, doradille cétérach. Ceterack vffi-
cinarum ; Willd. Asplenium celerach; L. % . Indigène.
Feuilles petites, nombreuses , en touffe , pinnatifides , à divi-
sions profondes , et à découpures alternes , confluentes à la
base, arrondies au sommet. Terre légère ou de bruyère; dans
les rocailles humides.
POLYPODE. Polypodium; L. Capsules rassemblées en
groupes arrondis , épars.
i. Polypode a feuilles épaisses. Poljpodium crassifolium ;
L. ^.Antilles. Feuilles simples, lancéolées, très-entières,
glabres; fructification en séries. Serre chaude; terre légère
ou de bruyère tenue fraîche ; multiplication par éclats.
2. Polypode phyllitide. P \ phjllilidis ; L. ^.Amérique
méridionale. Feuilles simples, lancéolées, très-entières,
glabres ; fructification éparse. Serre chaude ; même culture.
3. Polypode doré. P. aureum ; L. %. Antilles. Feuilles
pinnatifides , glabres , longues de deux pieds , à pinnules
oblongues , glauques , confluentes à leur base , les inférieures
ouvertes etla terminale plus grande ; fructification consistant
en une série de points d'une belle couleur dorée. Serre chaude;
même culture. Très-belle plante.
4- Polypode commun. P. vulgare ; L. If . Tndigène.
Feuilles nombreuses, en touffe, longues de huit à dix pouces,
à pinnules parallèles, oblongues, obtuses; en juin, fructifi-
cation en paquets sur deux rangs. Pleine terre de bruyère ,
humide, rocailleuse, ombragée.
5. Polypode lacinié. P. cambricum; L. If, Indigène.
Feuilles plus larges que le précédent , à pinnules lancéolées ,
laciniées , dentées , presque opposées. Même culture. Il
réussit dans les vieux murs.
6. Polypode phégoptère. P. phegopteris ; L. % . Indi-
gène. Feuilles deux fois pinnatifides, longues d'un pied, à
folioles ovales, entières, confluentes à leur base ; la première
foliole de la rangée inférieure , quadrangulaire , pendante et
plus longue. Même culture.
7. Polypode dryoptère. P. drjopteris ; L. %. Indigène,
Feuilles décomposées, longues d'un pied , munies seulement
vers le sommet de pinnules opposées dont les inférieures très-
grandes et ailées. Même culture.
FOUGÈRES. 7
§ IH. Capsules recouvertes d'un tégument.
HYDROGLOSSE. Hydroglossum ; Willd. Capsules pla-
cées sur deux rangs en épis unilatéraux , s'oûvrant de la
base au sommet par leur côté intérieur ; un tégument en
forme d'écaillés pour chaque capsule. On n'en cultive qu'une
seule : l'hydroglosse du Japon ; H. japonicum; Willd ; Ly-
godium japonicum ; Swartz. 2£ . Serre chaude ; terre de
bruyère humide ; multiplication d'oeilletons.
ASPIDIER. Aspidium; Swartz. Capsules rassemblées en
groupes arrondis , épars ; tégument ombiliqué , ou s'oûvrant
d'un seul côté.
i . Aspidier trifolié. Aspidium trifoUatum ; Swartz. ;
polypodium trifoUatum ; L. If . Antilles. Feuilles ternées ,
à lobes sinués , le moyen plus grand ; fructification presque
toute l'année/ Serre chaude ; terre légère ou de bruyère , tenue
constamment fraîche ; multiplication de drageons.
2. Aspidier lonchitis. A. lonchitis ; Swartz. Polypodium
lonchitis ; L. ip . Alpes. Feuilles en touffe , longues d'un pied,
ailées, à folioles nombreuses, petites, ciliées, un peu cour-
bées , dentées , munies d'une oreillette à leur base. Fructifi-
cation de mai en août. Terre légère, fraîche, rocailleuse,
ombragée ; multiplication d'éclats.
3. Aspidier fougère mâle. A. fdix mas; Swartz. Poly-
podium jilix mas; L. %. . Indigène. Enveloppe réniforme ;
feuilles deux fois pennées, grandes, très-larges, en touffe;
pinnules inférieures courtes, les moyennes très-grandes, di-
minuant à mesure qu'elles s'approchent du sommet; folioles
obtuses, dentées, confluentes à leur base. Pleine terre légère
et humide ; multiplication d'éclats.
4- Aspidier fougère femelle. A* Filix fœmina ; Swartz.
Polypodium Jilix fœmina ; L. %. Indigène. Enveloppe ré-
niforme ; feuilles deux fois pennées , longues d'un pied , en
touffe, à pinnules nombreuses, peu écartées, ailées, ponc-
tuées, de quatre à cinq pouces, à trente ou quarante folioles
étroites, profondément dentées, non confluentes à leur base.
Même culture.
5. Aspidier rhétic. A. rhœticum ; Swartz. Polypodium
8 FOUGÈRES.
rhœlicum ; L. If . Alpes. Enveloppe réniforme; feuilles lon-
gues d'un pied , à pétiole nu dans sa moitié inférieure , d'un
rouge brun luisant; l'autre moitié garnie de pinnules lâches,
ailées, à folioles lancéolées , petites et dentées. Terre légère,
ombragée, rocailleuse; multiplication de rejetons.
6, Aspidier fragile. Aspidium fragile ; Swartz. Potypo-
dium fragile; L. If . Indigène. Enveloppe réniforme ; feuilles
longues de six à huit pouces , à pétiole nu dans son tiers in-
férieur, roux , à pinnules presque opposées, lâches , ailées ,
ovales, crénelées et veinées ; découpures plus profondes d'un
côté que de l'autre. Pleine terre franche , légère , humide et
ombragée; multiplication par éclats.
ONOCLÊE. Onoclea; Willd. Capsules couvrant toute
la partie inférieure des feuilles. Tégumens squamiformes ,
réunis en forme de baie, et ne s'ouvrantpas.
i . Onoclée sensible. Onoclea sensibilis ; L. 'if . Amérique
septentrionale. Feuilles pinnées, presqu'en grappe à leur
sommet , d'une si grande délicatesse qu'elles se fanent si on
y touche. Pleine terre de bruyère humide ; exposition om-
bragée ; multiplication d'éclats.
DORADILLE. Asplenium ; L. Capsules réunies en lignes
transversales , éparses. Tégument naissant d'une nervure la-
térale , s'ouvrant en un seul battant, de dedans en dehors.
i . Doradille trichomanes. Asplenium trichomanes ; L.
If . Indigène. Feuilles ailées , en touffe , petites, à trente fo-
lioles environ , sessiles , un peu crénelées, arrondies. Terre
de bruyère rocailleuse et à l'ombre; multiplication d'éclats.
2. Doradille maritime. A, marinum ; L. % . Indigène. Fo-
lioles plus grandes que dans la précédente , presque triangu-
laires , dentées en scies , lobées dans leur bord latéral. Même
culture.
3. Doradille capillaire noir. A, adiantum nigrum;h.
Indigène. Feuilles longues de cinq à six pouces , en touffe ,
deux ou trois fois ailées , à pinnules alternes , les inférieures
plus grandes , à folioles incisées, dentées. Terre de bruyère ;
exposition ombragée; multiplication de rejetons.
SCOLOPENDRE. Scolopendrium; Smith. Capsules réu-
nies en lignes transversales, éparses; tégument double, su-
FOUGÈRES. 9
perficiaire 9 occupant l'un et Vautre côtés des capsules , s'ou-
vra nt comme par une suture longitudinale.
i. Scolopendre officinale , langue de cerf. Scolopen-
drium qfficinarum ; Swartz. Asplenium scolopendrium ; L.
If. Indigène. Feuilles longues d'un pied, étroites, ligulées ,
en cœur à la base , un peu ondulées. On en possède plusieurs
variétés : à feuilles crispées , ondulées , multijides , rameuses.
Terre légère , humide ; exposition ombragée ; multiplication
de rejetons.
BLECHNON. Blechnum ; Smith. Capsules réunies en deux
lignes longitudinales et parallèles à la principale nervure
des feuilles; tégument superficiaire, s'ouvrant de dedans en
dehors.
i . Blechnon d'occident , Blègne. Blechnum occidentale ;
L. If . De l'Inde. Feuilles en faisceau , longues de sept à
huit pouces , pinnées ; les pinnules lancéolées - opposées ,
échancrées à leur base. Serre chaude ou tempérée. Terre de
bruyère humide ; multiplication de drageons.
2. Blechnon austral. B. australe; Swartz. 'y.DuCap.
Feuilles ailées, longues d'un pied, à folioles presque sessiles,
en cœur, lancéolées, entières, les inférieures opposées. Oran-
gerie ; même culture.
3. Blechnon de Virginie. B. virginicum; L. If. De l'A-
mérique méridionale. Feuilles ailées , à folioles sessiles , lan-
céolées , semi-pinnatifides et pointues. Pleine terre, légère et
ombragée; même multiplication.
WOODWARDIE. TVoodwardia ; Smith. Capsules réunies
en points oblongs, distincts, disposés parallèlement le long
de la nervure principale de la feuille. Tégument superficiaire,
en voûte , s'ouvrant de dedans en dehors.
i. Wôodwardie prolifère. TVoodwardia radicans ;
Swartz. ?f . Italie. Feuilles prenant racines à leur sommet
quand elles touchent la terre , deux fois ailées ; pinnules à
deux rangs de folioles lancéolées, crénelées, confluentes à
leur base. Orangerie. Terre de bruyère; multiplication de re-
jetons.
FOUGERE. Pteris; L. Capsules réunies en lignes con-
tinues, disposées le long du bord des feuilles; tégument for-
10 FOUGÈRES.
me du rebord de la feuille , replié en dessous , et s'ouvrant de
dedans en dehors.
i. Fougère a feuilles en scie. Pteris arguta; Swartz.
If . Des Canaries. Feuilles deux fois ailées ; rameaux inférieurs
rameux à la base; pinnules lancéolées, dentées en scie. Belle
plante. Orangerie. Terre légère et tourbeuse ; exposition om-
bragée ; multiplication de drageons.
2. Fougère crénelée. P. serrulata; L. If. . De l'Inde. Feuilles
presque bipinnatifides , à découpures linéaires; les stériles
dentées. Serre chaude, Même culture.
3. Fougère a longues feuilles. P. longifolia; L. If.
Antilles. Feuilles ailées, à pinnules linéaires^ ouvertes en cœur
à leur base. Serre chaude. Même culture.
CHEILAJSTHE. Cheilanihes ; Swartz. Capsules réunies
en forme de points sur les bords des feuilles ; tégument squa-
miforme, marginal , s'ouvrant de dedans en dehors.
i. Cheilanthe odorant. Çheilanthes odora ; Swartz. Poly-
podium fragrans ; Desf. Pteris acrosticha ; Balbis. If. Du
Midi. Pleine terre légère, ombragée ; multiplication d'éclats.
CAPILLAIRE , adiante. Adiantum ; L. Capsules réunies
en groupes oblongs eu arrondis, placés sur le bord des feuilles;
tégument membraneux , naissant du bord de la feuille re-
plié en dessous , et s'ouvrant de dedans en dehors.
i. Capillaire réniforme. Adiantum reniforme ; L. ^.
Des Canaries. Belle plante. Feuilles radicales arrondies , en
forme de rein , glabres , soutenues par des pétioles grêles ,
d'un rouge noir , longs de sept à huit pouces ; fructification
faisant paraître le bord des feuilles comme crénelé. Oran-
gerie. Terre de bruyère. Multiplication d'éclats.
2. Capillaire du Canada. A. pedatum;L. ^.Amérique
septentrionale. Feuilles longues d'un pied , ramifiées, chaque
rameau portant deux rangs de folioles très-minces , à bords
coupés en arc et incisés. Pleine terre de bruyère, tenue sèche,
surtout après la végétation. Multiplication par la séparation
des touffes.
3. Capillaire de Montpellier. A. capilhis T^eneris , L. A.
coriandrifolium; Fl. Fr. 2f . Indigène. Feuilles décomposées,
en faisceau , longues de sept à huit pouces , à folioles alter-
nes; pinnules cunéiformes, lobées , pédicellées. Pleine terre,
CI CAD É ES.* II
rocailleuse et ombragée ; multiplication par la séparation des
touffes.
DA VALUE. Davallia; Smith. Capsules réunies en points
arrondis, distincts , disposés sur le bord et presqu'à l'extré-
mité des feuilles. Tégument superficiaire , presqu'en capu-
chon , distinct pour chaque point , s'ouvrant de dehors en
dedans.
i. Davallie des Canaries. Davallia canariensis ; Swartz.
Trichomanes canariense ; L. If . Feuilles à trois divisions ,
surcomposées ; les folioles alternes ainsi que les pinnules ,
celles-ci pinnatifides. Jolie petite plante. Orangerie. Terre
de bruyère ; multiplication facile par ses rejets enracinés.
ORDRE II.
LES CICADÉES. — C1CABEM.
Plantes naturelles aux climats les plus chauds de
l'Amérique , de l'Afrique et des Indes ; tronc élancé en
colonne couronnée d'une touffe de feuilles alternes ,
ailées , roulées à leur naissance comme celles des fou-
gères. Fleurs dioïques ; les mâles en chaton composé
d'un grand nombre d'écaillés imbriquées , portant un
grand nombre d'anthères : les femelles consistant en un
chaton ou un faisceau d'écaillés , portant deux ovaires
à leur partie inférieure , ou plusieurs ovaires le long de
leurs bords. Noix charnue , monosperme , fournie par
chaque ovaire.
2AMÏE. Zamia;L. (Dioécie-poljandrie.) Fleurs dioïques.
Les mâles formant un chaton d'écaillés en bouclier , imbri-
quées, garnies en dessous, d'un grand nombre d'anthères ses-
siles. Les femelles disposées en chaton strobiliforme , com-
posé d'écaillés en bouclier , imbriquées , pédiculées , portant
en dessous deux ovaires sessiles se changeant en autant de
noix charnues à une semence. Les plantes de ce genre , par
la singularité de leur port et de leur feuillage luisant 7 font un
effet agréable dans les serres.
12 *CICADÉES.
i. Zamie a feuilles de cycas. Zamia cicadifolia ; Willd.
7) . Du Cap. Feuilles pinnées , à folioles linéaires , mucronées ,
distiques, les inférieures opposées; pétioles demi -cylin-
driques, canaiiculés, pubescens. Serre chaude. Terre franche
légère , substantielle , tenue humide en été, sèche en hiver.
Multiplication au printemps ou au commencement de l'été ,
par Téclat des drageons que l'on plante de suite en pots en-
foncés dans la tannée. Dépotage annuel.
2. Zamie a feuilles piquantes. Z. pungens ; Ait. T>. Du
Cap. Feuilles pinnées, à folioles en alêne, ouvertes, droites,
raides , mucronées , arrondies au bord extérieur de leur base;
pétioles un peu cylindriques, sans épines. Même culture.
3. Zamie tridentée. Z. tridentata; Willd. f). Du Cap.
Feuilles pinnées , à folioles linéaires , un peu sillonnées , tri-
dentées et glabres au sommet ; pétioles demi-cylindriques ,
canaiiculés. Même culture.
4- Zamie a feuilles étroites. Z. angus tifolia ; Jacq. J),
Isles Baliama. Folioles linéaires, mutiques, à sommet calleux
et deux fois échancré; pétioles cylindriques, sans épines.
Même culture.
5. Zamie mince. Z.tenuis; Willd. J) . Feuilles pinnées ,
à folioles linéaires , obtuses au sommet , retrécies à la base ,
à bords roulés en dessus , bidentés ; pétiole glabre , trian-
gulaire. Même culture.
6. Zamie moyenne. Z. média; Jacq. ?}• Indes occiden-
tales. Feuilles pinnées, à folioles linéaires-lancéolées, ob-
tuses, un peu dentées en scie près du sommet ; pétiole gla-
bre, inerme, cylindrique à la base, triangulaire au-dessus.
Même culture.
7. Zamie lâche. Z. debilis ; Willd. f}. Inde. Feuilles
pinnées, à folioles lancéolées, aiguës, mutiques, dentées en
scie au sommet; pétiole glabre, triangulaire. Même cul-
ture.
8. Zamie a feuilles entières. Z. integrifolia ; Willd. Pu-
mila; L. Floride orientale , Saint- Domingue. Feuilles pin-
nées , à folioles lancéolées , obtuses et arrondies au sommet ,
et s'amincissant vers la base : leur bord extérieur finement
denté en scie près du sommet ; pétiole glabre, presque qua-
drangulaire. Souche très-grosse, arrondie, en forme de bulbe,
CICADÉES. l3
recouverte d'écaillés formées par la base des feuilles dessé-
chées. Le fruit est une amande douce. Même culture. On
possède les variétés , Zamia integrifoîia mas , et Zamia
inlegrifoliafœmina.
9. Zamie épineuse. Zamia muricata ; Willd. fj. Amé-
rique méridionale. Feuilles pinnées ; folioles oblongues ,
unies , dentées en scie vers le sommet ; pétiole épineux.
Même culture.
10. Zamie furfuracée. Z . jurfuracea ; Willd. J). Inde
occidentale. Feuilles pinnées ; folioles lancéolées, aiguës,
dentées en scie dans leur moitié supérieure, furfuracées en
dessous ; pétiole presque cylindrique , épineux à la base.
Même culture.
ii. Zamie en spirale. Z. sjjiralis; Salisb. Feuilles pin-
nées ; trente ou quarante paires de folioles tournant en spi-
rale, à sommet épineux portant trois à cinq dents. Même
culture.
12. Zamie a feuilles longues. Z. longifolia; Jacq. T).
Du Cap. Feuilles pinnées , longues de cinq à six pieds ; folio-
les lancéolées, distiques, aiguës, sans pointe, très-entières;
pétiole glabre , à quatre angles peu sensibles. Même cul-
ture.
i3. Zamie laineuse. Z. lanuginosa ; Willd; Cycadis ;
L. J). Du Cap. Feuilles pinnées ; folioles lancéolées /ai-
guës, mucronées, munies de deux dents épineuses sur leur
côté extérieur ; pétiole glabre, quadrangulaire ; tronc gros ,
arrondi, laineux. Même culture.
. 14. Zamie difforme. Z. horrida ; Willd. J). Du Cap.
Feuilles pinnées; folioles glauques, d'un blanc argenté, lan-
céolées, aiguës, mucronées, munies de trois dents épineuses
sur leur côté extérieur ; pétiole glabre, quadrangulaire, ainsi
que le tronc. Même culture.
CYCÀS. Cjcas; L. (Dioécie -polyandrie.) Fleurs dioï-
ques. Les mâles formant un chaton strobiliforme , composé
d'écaillés ovales ou spatulées, imbriquées, portant un grand
nombre d'anthères. Les femelles consistant en des ovaires
situés le long des bords et dans les sinus d'écaillés ensiformes,
coriaces, réunies en faisceau; chaque ovaire devient une
noix charnue, monosperme. Les cycas s'étalent beaucoup dans
I/j. ÉQUISETACÉES.
la serre, et y tiennent une place considérable; mais, à ce
désagrément près , ils méritent d'y être cultivés à cause de
la beauté de leur port.
i. Cycasen éventail. Cjrcas circinalis ; Willd. "ft. Indes.
Feuilles pinnées; folioles lancéolées-linéaires, aiguës, planes,
univervées , roulées en dedans avant leur parfait développe-
ment, ensuite courbées en dehors ; tronc de dix à douze
pieds dans son pays natal. Serre chaude et même culture que
les zamies.
2. Cycas roulé. C. revoluta; Willd. J). Japon. Feuilles
pinnées; folioles linéaires, mucronées, uninervées, à bords
recourbés en dessous ; tronc gros , de quatre ou cinq pieds.
Même culture. Cette espèce et la précédente fournissent un
sagou estimé en Europe. Dans leur pays, on mange leurs
amandes.
3. Cycas de Riedlé. CRiedlei ;Dum. Courc. f). Nouvelle-
Hollande. Même port que les précédens ; feuilles ailées , à
plusieurs paires de folioles linéaires-lancéolées , très-glabres,
larges de deux lignes, lisses et planes en-dessus, relevées en-
dessous de nervures longitudinales , divisées à leur sommet
en deux à quatre principales dents , avec une ou deux de
chaque côté. Cette dernière espèce peut passer l'été en plein
air , mais à exposition chaude.
ORDRE III.
LES ÉQUISETACÉES. — EQU1SETACEM.
Plantes herbacées , à tiges fistuleuses , articulées ,
simples ou divisées en rameaux verticillés , et dont la
fructification consiste en de petits involucres pédicu-
les , ressemblant par leur face externe à des têtes de
clou , disposés en épi terminal , conique , portant à leur
face interne une rangée de loges qui s'ouvrent par une
fente longitudinale , et contiennent des globules verdâ-
tres , comme des grains de poussière , ne pouvant être
vus distinctement qu'au microscope , et qui , selon Hed-
wig, sont autant de fleurs hermaphrodites composées
naïades. i5
d'un ovaire globuleux et de quatre étamines attachées en
croix à la base de l'ovaire.
PRÊLE. Equisetum; L. Cône solitaire, terminal, com-
posé d'un grand nombre de filamens ombiliqués à leur
sommet, et portant chacun plusieurs globules garnis de
quatre filets sétacés et élastiques. On ne cultive guère ces
plantes que dans les jardins botaniques , et pour l'ornement
du bord des eaux , dans les jardins paysagers.
i. Prêle des champs. Equisetum arvense; L. If . Indigène.
Tiges d'un pied, couchées inférieurement , grêles, anguleu-
ses, articulées, plus courtes et nues lorsqu'elles portent la
fructification , à gaines brunes et divisées presque jusqu'à la
base en dents aiguës. Pleine terre marécageuse ; multiplica-
tion par la séparation des racines.
vl. Prêle de rivières. E\ Jluviatile ; L. %. Indigène.
Tiges de trois pieds , droites , épaisses , à articulations rap-
prochées ; vingt à quarante feuilles verticillées , linéaires,
tétragones. Pleine terre humide. Même culture.
3. Prêled'hiver. E. hjemale. %. Indigène. Tiges de dix-
huit pouces, nues, rudes, articulées, d'un vert glauque; gaines
noirâtres, un peu crénelées. Même culture. Les menuisiers
se servent de celle-ci pour polir leurs ouvrages.
4- Prêle des marais. E. palustre; L. ^ . Indigène. Tiges
d'un pied , articulées , sillonnées , les articulations garnies de
cinq à neuf feuilles simples et courtes. Les prêles sont, en
général, des plantes nuisibles aux prairies et même dange-
reuses pour les bestiaux ; cependant on en excepte celle-ci
dont les vaches sont très-friandes, et qui augmente la qualité
et la quantité de leur lait. Peut-être pourrait-on en tirer un
parti avantageux dans les prés bas et marécageux où d'autres
fourrages meilleurs refusent de croître.
ORDRE IV.
NAÏADES. —JVAIADES.
Plantes herbacées , aquatiques , à feuilles oppose'es,
quelquefois verticillées -, fleurs hermaphrodites, ou
i6 naïades.
monoïques , ou dioïques 5 calice entier ou divisé, su-
périeur ou inférieur , rarement nul ; corolle nulle ; éta-
mines en nombre déterminé 5 un à six ovaires; un style
simple pour chaque ovaire, ou un stigmate sessile : rare-
ment le style est à deux ou trois divisions ; capsule ou
baie renfermant une à quatre semences.
PESSE. Hippuris ; L. (Monandrie-monogynie.) Calice en-
tier, peu apparent; un style reçu dans un sillon de l'anthère;
une graine. Plantes propres à l'ornement des eaux.
1. Pesse d'eau. Hippuris vulgaris ; L. <2)C. Indigène.
Tiges simples, droites, s'élevantde quelques pouces au-des-
sus de la surface des eaux ; huit à quinze feuilles verticiliées,
linéaires-lancéolées; en mai, fleurs d'un blanc sale, axil-
laires , sessiles , verticiliées. On la cultive dans les eaux des
bassins ; on la multiplie en y jetant ses graines , ou des éclats
de ses touffes.
CHARAGNE. Chara;L. {Monoécie-monandrie. ) Capsules
ovoïdes, crustacées, striées en spirale, remplies , d'une pulpe
au milieu de laquelle sont nichés des corpuscules nombreux
qui servent à propager la plante. On ne cultive ces plantes que
dans les jardins botaniques.
1. Charagne vulgaire. Chara vulgaris ; L. ©. Indigène.
Tiges très - rameuses , remarquables par la croûte rude qui
les recouvre ; feuilles dentées d'un côté; capsule oblongue.
On la sème dans les eaux stagnantes où elle se ressème elle-
même chaque année. Elle répand une odeur infecte.
2. Charagne cotonneuse. C. tomentosa; L. ©. Indigène.
Tiges spongieuses , pubescentes , à rameaux feuillus à la
base ; feuilles cylindriques , en alêne. Même culture.
3. Charagne luisante. C. Jlexilis ; L. ©. Indigène. Ti-
ges grêles ; feuilles inermes , luisantes , diaphanes , verticil-
iées, encroûtées comme les tiges. Même culture.
CORNIFLE. Ceratophillum ; L. (monoécie-polyandrie.)
Fleurs monoïques, ayant un calice partagé en plusieurs par-
ties. Dans les mâles, étamines en nombre double de celui
des divisions du calice, c'est-à-dire , de quatorze à vingt;
anthères oblongues. Dans les femelles, un ovaire comprimé,
NAÏADES, n
surmonté d'un stigmate sessile , oblique. Une petite noix
ovale , pointue , monosperme.
i, Cornifle a fruits épineux. CeratopTij-llum demersum*
L. %. Indigène. Tige nageante , rameuse , filiforme ;
feuilles verticillées par six à huit , profondément dichotomes.
En juin et juillet, fleurs herbacées, axillaires, solitaires;
fruit à trois cornes dont une longue et droite , deux plus
courtes et recourbées- On la cultive , ainsi que la suivante ,
dans les bassins des jardins botaniques , où on la propage en
y jetant ses fruits.
2. Cornifle a fruit lisse. C. submersum; L. ^.Indi-
gène. Même port que la précédente ; feuilles plus rameuses ;
divisions des calices un peu dentées ; fruits plus petits , sans
cornes. Même culture.
Nx4JADE. Naias; L. (Monoêcie-triandrie.) Fleurs monoï-
ques. Les mâles solitaires, peu apparentes; calice à deux
lobes; corolle monopétale, à quatre divisions; anthères ses-
siles , cohérentes. Fleurs femelles disposées de même ; calice
et corolle nuls; stigmate bifide ou trifide; capsule renfer-
mant de une à quatre graines. Plantes cultivées dans les eaux
des jardins botaniques.
i. Naïade a feuilles lancéolées. Naias monosperma ;
Willd. Marina; L. Major; Dec. 0. Indigène. Tiges de
quatre à cinq pouces , très-rameuses , dressées , transparen-
tes. Feuilles étroites, luisantes, ondulées, dentées. En août
et septembre, fleurs mâles pédonculées, les femelles sessiles,
herbacées. On les propage en jetant leurs graines dans les
eaux où l'on veut les avoir; elles se ressèment annuellement
elles-mêmes.
2. Naïade a feuilles linéaires. Naias tetrasperma; Willd.
Fluvialis; Thuil. Minor; Dec. Cette plante diffère de la pré-
cédente par ses tiges non épineuses et ses capsules à quatre
graines. Même culture.
SAXJRURE. Saururus ; L. (Heptandrie-tetragynie.) Calice
formé par une écaille entière, latérale, persistante. Sept et
quelquefois six étamines ; quatre ovaires, portant chacun un
stigmate sessile , et qui leur est adné du côté de leur partie
interne. Quatre baies monospermes.
5. 2
l8 NAÏADES.
i. Saurure incliné. Smirurus cernuus; L. ty. Virginie.
Tige feuillée ; feuilles pétiolées, assez grandes, un peu épaisses.
En septembre, fleurs à écaille blanche. Pleine terre tour—
beuse , continuellement humide. Multiplication par la sépa-
ration des touffes et des drageons.
POTAMOGETON, Potamot, Épi d'eau. Potamogeton; L.
( Tétrandrie - tétragjnie. ) Calice de quatre folioles ; quatre
étamines; quatre ovaires surmontés chacun d'un stigmate
sessile ; quatre petites noix monospermes.
i. Potamogeton flottant. Potamogeton natans ; L. '% .
Indigène. Tiges articulées, longues, stipulées; feuilles pé-
tiolées , lisses et nerveuses, les inférieures oblongues, les su-
périeures ovales. En août, fleurs en épi serré , d'un pouce de
long. On le cultive dans les eaux des jardins botaniques,
ainsi que les suivans : Potamogeton perfoliatum s densum ,
îucens , crispum, compression , pectinatum, gramineum ,
pusillum. On les multiplie de graines et d'éclats ; du reste, ils
n'offrent nul intérêt sous le rapport de l'agrément.
RUPPIE. Ruppia; L. ( Tétrandrie - têtragynie .) Calice de
deux écailles ovales , concaves , opposées , caduques ; quatre
étamines à anthères sessiles; quatre ovaires terminés chacun
par un stigmate obtus et sessile. Quatre petites noix monos-
permes , portées sur un pédicule filiforme,
i. Ruppie maritime» Huppia maritima ; L. 2£ . Indigène.
Tiges grêles et rameuses ; feuilles alternes, longues , linéaires ,
aiguës. Fleurs en chatons axillaires. On la cultive dans les
eaux des bassins y dans les jardins botaniques. Multiplication
de graines*
ZANICHELLE. Zanicheïlia; L. ( Monoêcie-monandrie. )
Fleurs monoïques. Dans les mâles, une étamine nue située à
la base extérieure des fleurs femelles. Celles-ci , consistant
en un calice monophylle, turbiné, renfermant quatre ovai-
res, quelquefois deux ou six, munis chacun d'un stigmate
en bouclier; autant de capsules monospermes, comprimées ,
sessiles.
i. Zanichelle des marais. Zaniclielïia palustris; L. Q* In-
digène. Tiges grêles , nageantes , articulées , très-rameuses ;
feuilles alternes ou opposées, linéaires , rassemblées en fais-
*ROÏDÉES. ig
ceaux au sommet des rameaux. En juillet , fleurs axillaires.
Elle aime les eaux courantes ; cependant on la sème et elle
réussit dans les bassins des jardins botaniques.
CALLITRICHE. Callitriche ; L. {Monandrie - digynie.)
Calice de deux folioles. Un ovaire chargé de deux styles. Une
seule étamine saillante. Une capsule tétragone , à quatre lo-
ges monospermes.
i. Callitriche printanier. Callitriche verna; L. ©. In-
digène. Tiges filiformes, rameuses, se terminant à la surface
de l'eau par une rosette de feuilles ovales. D'avril en juillet,
fleurs sessiles, solitaires, axillaires. On la cultive comme
les précédentes , dans les bassins où on la multiplie de
graines.
DEUXIÈME DIVISION. — PHANÉROGAMES.
Plantes monocotjlédones à étamines sous le pistil.
ORDRE PREMIER.
AROIDÉES — AROIDEJE.
Plantes ordinairement herbacées \feuilles vaginantes,
alternes , souvent toutes radicales ; spadice simple ,
multiflore , nu ou entouré d'une spathe , presque toujours
solitaire , placé au sommet de la tige ou d'une hampe
radicale \ fleurs sessiles sur le spadice , rarement munies
d'un calice -, étamines en nombre défini ou indéfini ;
ovaires , tantôt mêlés aux étamines , tantôt séparés
d'elles -, chaque ovaire chargé d'un style , ou simple-
ment terminé par un stigmate, et devenant une baie
arrondie , à une ou plusieurs loges renfermant une ou
plusieurs semences.
20 AROIDEES.
§ Ier. Spadice entcraré d'une spathe monophylîe*
AMBROSINIE. Ambrosinia; L. ( Monoécie-monandrie.)
Spadice aplati, faisant l'effet d'une cloison, et partageant
en deux loges la cavité de la spathe contournée en cornet.
Anthères nombreuses , sessiles sur la face postérieure et vers
le haut du spadice , qui est nu dans sa partie inférieure , et
muni de deux glandes arrondies et concaves. Ovaire arrondi,
chargé d'un style à stigmate simple , placé sur la face anté-
rieure du spadice, nu de ce côté en sa partie supérieure.
Une seule capsule polysperme.
i. Ambrosinie de JBassi. Ambrosinia fiassii; L. ip . Sicile.
Feuilles ovales-arrondies , luisantes , étalées sur la terre ;
hampe courte , grêle ; de février en avril ; fleurs en forme de
capuchon pointu, verdâtres , tachées de pourpre. Orangerie
près des jours ; terre franche légère ; arrosemens fréquens
pendant la végétation, très-modérés pendant le repos de la
plante. Multiplication de graines ou d'éclats en mai.
AR.UM , Gouet. Arum ; L. {Monoécie-polfandrie. ) Spathe
ventrue, en cornet; spadice cylindrique, nu dans sa partie
supérieure , portant , vers le milieu de sa longueur , des éta-i
mines nombreuses, sessiles, sur plusieurs rangs ; base munie
d'ovaires nombreux et nus , à stigmates sessiles et velus ; baie
globuleuse , monosperme , ou, mais rarement, polysperme.
Par la macération, on dépouille les racines de gouet de leur
âcreté, et l'on en tire une fécule nourrissante.
i. Arum serpentaire. A. dracunculus ; L. If. Indigène.
Pas de tiges ; feuilles composées , pétiolées, grandes, décou-
pées en cinq ou sept digitations lancéolées, très-entières;
hampe de deux ou trois pieds , lisse , tachetée comme la peau
d'un serpent , d'où son nom ; de juin en juillet , spathe
grande, terminale, d'un pourpre brun en dedans ; spadice de
la même couleur. Pleine terre à exposition chaude, mais om-
bragée, avec couvertures de feuilles sèches pendant l'hiver;
arrosemens fréquens. Multiplication de graines , ou par la
séparation des bulbes en automne.
2. Arum maculé, Pied-de-veau. A. maculatum; L. ^.
Indigène. Pas de tiges ; feuilles simples , très-entières , sagit-
AROÏDÉES. 2t
tees; spathe herbacée , roulée en cornet ', spadice d'un blanc
jaunâtre, rougeâtre après la fécondation? baies d'un beau
rouge. Même culture, niais il n'a pas besoin de couverture
l'hiver, et réussit à toutes expositions , quoiqu'il préfère
l'ombre.
3. Arum capuchon. Arum aris arum ; L. % . Indigène. Pas
de tiges; feuilles simples, sagittées, oblongues ; d'avril en
mai, spadice cylindrique, grêle , long de trois à six pouces;
spathe en capuchon , rayée de blanc et de vert. Même cul-
ture que le n° i .
4- Arum a longue pointe. A. dracuntium ; L. % . Amé-
rique septentrionale. Pas de tiges ; feuiHes composées, à divi-
sions très-entières ; en juinr spathe oblongue, convolutée,
plus courte que le spadice qui est subulé et verdâtre. Même
culture que le n° 1 ; plus sûrement en orangerie.
5. Abum d'Italie. A. italicum ; Willd. % . Pas de tiges ;'
feuilles simples , hastées , pointues , longuement pétiolées ;
spathe droite et très-grande. 11 ressemble au n° 2 , mais il est
plus grand. Même culture que le n° 1 .
6. Arum a feuilles étroites. A. temiifolium ; L. % . In-
digène. Pas de tiges; feuilles linéaires-lancéolées; en avril
et mai , spadice subulé , plus long que la spathe lancéolée.
Même culture.
rj. Arum de Virginie. A. virginîcum ; L. 2f. Pas de
tiges ; feuilles simples , cordiformes , allongées , aiguës au
sommet , à angles obtus. Même culture que le n° 1 , mais
terre chaude et humide.
8. Arum chevelu, gobe -mouche. A. crinitum; Willd.
muscivorum ; L. *2£. Minorque. Pas de tiges ; feuilles com-
posées , à divisions très-entières r les latérales roulées en de-
dans ; spadice cylindrique ; spathe velu intérieurement.
Orangerie et même culture. Son odeur infecte attire les mou-
ches qui y déposent leurs œufs.
9. Arum a trois feuilles. A. triphjllum ; L. ^.Amé-
rique septentrionale. Pas de tiges ; feuilles composées de trois
folioles ovales, pointues, glauques inférieurement : la lame
lancéolée, acuminée , delà longueur de la hampe. En juin -r
spadice d'un blanc jaunâtre. Même culture que le n° 2.
iû. Arum colûcase. A, colocasia ; L. ^ . Egypte. Pas de
22 AROÏDÉES.
tiges ; feuilles simples , peltées , ovales , émarginées à la base,
avec des lobes arrondis. Serre chaude. Même culture.
il. Arum veiné. Arumpictum ; L. %. Minorque. Pas de
tiges j feuilles simples , cordiformes , avec des nervures ou
veines blanchâtres. Serre chaude. Même culture.
12. Arum divergent. A» divaricatum;h. ^.Inde. Pas
de tiges ; feuilles simples , cordiformes , hastées ; spadice
grêle, en alêne ; spathe ovale lancéolée , réfléchie, d'un rouge
pourpre, exhalant une odeur cadavéreuse. Serre chaude.
Même culture.
i3 Arum trilobé. A. trilobatum; L. If. Inde. Pas de
tiges; feuilles les unes simples et cordiformes, les autres à
deux ou trois lobes ovales. En mai et juin , spathe verte ,
rayée de rougeâtre. Serre chaude. Même culture.
i4« Arum a feuilles pourpres. A. venosum; Ait. If . Pas
de tiges ; feuilles composées , à folioles presque ovales , très-
entières ; lame lancéolée, plus longue que le spadice. Fleur
en mars. Serre chaude. Même culture.
i5. Arum rouge «• noirâtre. A. atfo - rubeiu y Ait. ^C.
Virginie, Pas de tiges; feuilles composées, ternées ; lame
ovale, de moitié plus courte que le spadice. Fleur en juillet.
Orangerie. Même culture.
16. Arum denté. A, serratum; Willd. %. Japon. Pas
de tiges; feuilles composées, dentées; spadice en massue.
Serre chaude. Même culture.
17. Arum a cinq feuilles. A. pentaphj-llum^L. % . Inde,
pas de tiges; feuilles composées, quinées. Serre chaude.
Même culture.
18. Arum pérégrin. A. peregrinum; L. î£. Les contrées
les plus chaudes de l'Amérique, Pas de tiges ; feuilles simples ,
cordiformes , faiblement mucronées , à angles arrondis. Serre
chaude. Même culture.
19. Arum menu. A% minutum; Willd. tlf. Inde orien-
tale. Pas de tiges; feuilles simples, sagittées , mucronées,
à lobes réfléchis vers la terre, et pétiole ponctué; spadice
d'un noir pourpre , plus court que la spathe. Serre chaude.
Même culture.
20. Arum cornu. A.proboscideum;L. 9/1 . Les Apennins,
Pas de tiges; feuilles simples, hastées; spathe terminée en
AROÏDlÊES. 23
pointe subulée et recourbée , rayée de blanc et de pourpre.
Orangerie. Même culture.
ai. Arum en spirale. Arum spirale; Willd. %* Tranque-
bar. Pas de tiges ; feuilles simples ^ linéaires - lancéolées ;
spadice plus court que la spatbe, qui estoblongue, lancéolée,
tordue en spirale. Serre chaude. Même culture.
22. Arum a feuilles de lierre. A, liederaceum ; L. f).
Amérique. Tiges radicantes ; feuilles cordiformes , oblongues,
acuminées; pétioles cylindriques. Serre chaude. Même cul-
ture.
23. Arum lingulé. A:. lingulatum ; L. f). Jamaïque.
Tiges grimpantes ; feuilles cordiformes lancéolées ; pétioles,
élargis et membraneux sur les côtés. Serre chaude. Même
culture.
CALADION. Caladium; Vent. (Monoêcw*~ Polyandrie. )
Spadice portant les étamines à sa partie supérieure , des
glandes dans sa partie moyenne, et des pistils à sa base. Eta-
mines consistant en des anthères en boucliers , multilocu-
ïaires, sessiles , disposées en épis au sommet du spadice. Ovai-
res dépourvus de style et insérés à la base du spadice. Chaque
ovaire devient une baie monoloculaire etpolysperme.
i» Caladion a feuilles d'hellébore. Caladium Jiellebori
Jolium; Willd. ^ . Amérique méridionale. Pas de tiges ;
feuilles pédaires très-entières ; spadice et spathe égaux en
longueur. Terre franche légère. Multiplication comme les
arums , c'est-à-dire, de graines quand elles mûrissent, ou que
l'on fait venir de leur pays natal ; d'éclats des racines ou sé-
paration des drageons à l'automne. Arrosemens copieux pen-
dant la végétation. Serre chaude.
2. Caladion pinnatifide. C. pinnatifidum; Willd. %.
Ca raque. Pas de tiges; feuilles piniiatifides, à nervures élevées ,_
les deux pinnules inférieures à trois lobes; spathe d'un beau
rouge. Serre chaude.
3. Caladion a feuilles ovales. C. ovatum. Willd. % .
Inde orientale. Pas de tiges , feuilles ovales oblongues ; spa-
dice plus court que la spathe qui est presque close , tournée
en spirale et hérissée. Serre chaude.
4. Caladion bicolore. C. bicolor-, Willd. % . Brésil. Pas
de tiges ; feuilles simples , sagittées , presque peltées , d'un
2^ AR0ÏDÉES.
rouge vif sur leur surface supérieure , bordées d'un beau vert.
Fleur en juin et juillet. Serre chaude.
5. Caladion 'a feuilles de nymphéa. Caladiumnymphœifo-
lia ; Willd. % . Inde. Pas de tiges ; feuilles peltées , sagittées ;
spadice plus long que la spathe cylindrique et à sommet lan-
céolé. Serre chaude.
6. Caladion comestible. C» esculentum ; Willd. ^.Par-
tie chaude de l'Amérique et des Indes. Pas de tiges , feuilles
peltées, cordiformes ; spadice plus court que la spathe, qui est
ovale lancéolée. Serre chaude. On mange les racines blanches,
charnues et arrondies de cette espèce, ainsi que celles du ca-
ladion sagitté et de l'arum colocase.
7. Caladion s agitté, C. s m '.git ùfolium ; Willd. ^.Amé-
rique méridionale. Pas de tiges ; feuilles sagittées, acuminées ;
spadice plus court que la spathe, qui est ovale et en capuchon.
On en possède une variété à feuilles et pétioles verts , et une
autre à feuilles et pétioles violets. Cette plante est cultivée
dans les Antilles , sous le nom de chou caraïbe , à cause de sa
racine grosse, laiteuse, douce et comestible. Serre chaude.
8. Caladion grimpant. C. scandens ; Willd. "f}« Afrique.
Tiges grimpantes; feuilles ovales -oblongues, acuminées;
spadice plus long que la spathe en capuchon. Serre
chaude.
9. Caladion a ieuilles de Balisier. C. seguinum ; Jacq.
7). Antilles. Tiges couchées; feuilles oblongues, acuminées,
pertuses cà et là ; spadice plus court que la spathe , qui est
oblongue. Serre chaude.
10. Caladion en capuchon. C. cucullatum; Pers. f). Co-
chinchine. Tiges droites; feuilles peltées , cordiformes,
oreillées en capuchon. Serre chaude.
11. Caladion xanthorhizon. C. Xanthorhizum ; Willd.
J). Hort. Schœnb. Tiges droites; feuilles sagittées ; spadice
plus court que la spathe, celle-ci en capuchon , étranglée
dans le milieu de sa longueur. Serre chaude.
12. Caladion arborescent. C. arborescens ; Willd. fp.
Amérique méridionale. Tiges droites ; feuilles sagittées ; spa-
dice plus court que la spathe, celle-ci ovale, capuchonnée.
Serre chaude.
i3. Caladion a grandes feuilles. C. grandifolium ;
AROÏDEES. 25
Willd. T}« Caraque. Tiges radicantes ; feuilles sagittées,
spadice de la même longueur que la spathe , celle-ci ovale ,
en capuchon, d'un jaune verdâtre, rouge à sa base. Serre
chaude; terreau de feuilles. Du reste, même culture.
14. Caladion lacéré. Çaladium lacerum; Willd. f) . Antil-
les. Tiges radicantes; feuilles cordiformes , sinuées. Serre
chaude ; terreau de feuilles.
1 5. Caladion trilobé. C. triparlitum ; Willd. f) . Caraque.
Tiges radicantes; feuilles ternées, à pétioles nusj, spadice
égale en longueur à la spathe; celle-ci ovale capuchonnée.
Serre chaude ; terreau de feuilles.
16. Caladion auriculé. C. auritum ; Willd. f). Antilles.
Tiges radicantes ; feuilles ternées ; folioles latérales ayant
leur base extérieure auriculée ; pétioles ailés à la base ;
spathe étranglée, d'un beau rouge dans sa partie inférieure
et interne. Serre chaude ; terreau de feuilles. Ces quatre
dernières espèces sont fausses parasites dans leur pays, et
croissent sur les troncs d'arbres.
CALLE , choucalle. Calla ; L. ( M onoêcie - polyandrie. )
Spathe plane ou en capuchon; spadice cylindrique , couvert
d'anthères et d'ovaires entremêlés ; anthères sessiles ; ovaires
arrondis, portant chacun un style très-court, terminé par
un stigmate aigu; plusieurs baies polyspermes.
1. Calle d'Ethiopie, pied-de-veau d'Afrique. Calla ethio-
pica; L. !2/).Du Cap. Feuilles droites, sagittées, grandes,
acuminées ; pétioles longs , canaliculés ; hampe cylindrique ;
de février en avril, spathe en cornet ouvert, d'un beau
blanc, environnant un chaton cylindrique, couvert de fleurs
jaunes. Serre tempérée ou orangerie, aérée et près des jours.
Terre franche très-substantielle; multiplication de graines,
et les jeunes plants fleuriront la troisième ou quatrième
année ; ou par éclats des racines en été, quand les feuilles
sont tombées.
2. Calle des marais. C.palustris ; L. IL. Indigène. Feuilles
et pétioles cordiformes, pointus , glabres ; hampe de trois à
quatre pouces ; spathe plane , verdâtre en dehors ; chaton
court, fleuri dans toute sa longueur. Pleine terre maréca-
geuse ; mêmes moyens démultiplication.
DRACOJNTE. Dracimtium ; L. (Monoécie- polyandrie»)
26 AR0ÏDÉES.
Spathe en languette ; spadice cylindrique , court, couvert de
fleurs dans toute sa longueur : chaque fleur composée d'un
calice divisé en cinq parties colorées , de sept étamines à an-
thères quadrangulaires , et d'un ovaire chargé d'un style cy-
lindrique à stigmate trigone ; baie polysperine.
i . Draconte a feuilles percées. Dracuntium pertusum ; L.
% . Amérique méridionale. Tiges grimpantes , radicantes ;
feuilles alternes , ovales-lancéolées , pointues , percées de
plusieurs trous entre les nervures latérales > spathe ovale %
en forme de nacelle , d'un blanc jaunâtre ; chaton cylin-
drique. Serre chaude ; terre légère ; arrosemens fréquens
pendant la végétation ; multiplication de boutures sur couche
tiède et tannée.
2. Draconte a plusieurs feuilles. D. polypliyllum ; L. %#.
Surinam. Tige presque nulle; feuilles pédalées, à digitations
lancéolées, déliées ; spathe ovale allongée, en nacelle, d'un
violet pourpre ; spadice court, couvert de fleurs jaunes.
Serre chaude ; terre substantielle ; multiplication par la se-*
paration des racines.
POTHOS. Pothos ; L. ( Têtrandrie^monogynie. ) Spathe
globuleuse ; spadice court , renflé , couvert de fleurs dans
toute son étendue ; chaque fleur composée d'un calice divisé
en quatre parties : de quatre étamines à anthères très-pe-
tites, et d'un ovaire tronqué, dépourvu de style, chargé
d'un stigmate simple. Baie à deux loges monospermes.
î. Pothos grimpant. Pothos scandens ; L. 2£. Inde. Tiges
radicantes ; pétioles de la même largeur que les feuilles.
Serre chaude ; terre tourbeuse entretenue continuellement
humide pendant la végétation ; multiplication de boutures
pour les espèces à tiges , ou par éclats des touffes , ou par la
séparation des drageons.
2. Pothos sans tige. P- acaulis ; Jacq. %■ . Amérique mé-
ridionale. Feuilles lancéolées , très-entières , sans nervures.
Serre chaude ; terreau de feuilles ; du reste, même cul-
ture.
3. Pothos lancéolé, P. lanceolata ; L. *3£ . Amérique mé-
ridionale. Feuilles lancéolées, très-entières, à trois nervures ;
hampe trigone au sommet. Même culture ; terre tour-
beuse.
ABOÏDÉES. 27
4- Pothos créné. Pothos crenata ; Plum. % . Ile Saint-Tho-
mas. Feuilles lancéolées, crénées. Même culture.
5. Pothos violacé. P. violacea ; Pers. Dracuntium scan-
dens; Aubl. % . Jamaïque. Une tige ; feuilles ovales , lancéo-
lées , entières, à nervures, ponctuées. Même culture.
6. Pothos a grosses nervures. P. crassinervia ; Willd.
%. Amérique méridionale. Feuilles oblongues, acuminées,
veinées, très-entières, à côte principale saillante des deux
côtés. Même culture.
7. Pothos a feuilles en coeur. P. cor data ; Willd. % ..
Antilles. Feuilles cordiformes , à lobes imbriqués ; spadice et
spathe presque égaux» Même culture.
8. Pothos a grandes feuilles. P. macrophylla ; Swartz.
%. Inde occidentale. Feuilles cordiformes ; spadice très-?
grand ; racinesnoueuses. Même culture.
9. Pothos palmé. P. palmata; L. %. Amérique méridio-
nale. Feuilles palmées. Même culture.
10. Pothos pinné. P. pinnata; L. 2f. Inde. Feuilles pin-
natifides. Même culture.
U. Pothos digité. P. digitata; Jacq. 7). Amérique méri-
dionale. Feuilles digitées ; Même culture ; multiplication fa-
cile de boutures sur couche chaude.
12. Pothos a cinq feuilles. P. pentapliylla ; Willd. J).
Caïenne. Feuilles à cinq digitations ovales, acuminées. Même
culture.
i3. Pothos fétide, P.fetida ; H. K. Dracuntium fetidum ;
L. y . Amérique septentrionale. Feuilles en cœur , concaves,
arrondies ; spadice ovale ; spathe presque globuleuse ,
brune , tachetée de violet. Pleine terre et même culture.
i4- Pothos a feuilles de Balisier, P. cannœfolia ; Curt.
Mag. ^.Amérique méridionale. Feuille en forme de spathe
verte en dehors, blanche en dedans. Serre chaude; même
culture.
§ II, Spadice dépourvu de spathe^
OPvONTE, Orontium; L. (Hexandrie-monogynie.) Spa-
dice cylindrique , couvert de fleurs dans toute sa longueur.
Chaque fleur composée d'un calice persistant, divisé en six
28 TYPHACÉES.
parties : de six étamines alternes avec les divisions du calice,
et d'un ovaire dépourvu de style , surmonté d'un stigmate
bifide. Follicule monosperme, enveloppée par le calice.
i . OronTe aquatique. Orontium aquaticum ; Ait. If . Vir-
ginie. Feuilles lancéolées ovales, veinées; en juin, fleurs
sessiles entourant le sommet d'une hampe cylindrique.
Pleine terre de bruyère, humide et à demi ombragée ; mul-
tiplication de drageons.
2. Oronte du Japon. O. japonicum ; Thcnb. If. Feuilles,
ensiformes nervées. Même culture,, mais orangerie.
ACORE. Acorus ; L. ( Hexandrie-monogynie. ) Spadice
cylindrique couvert de fleurs ; calice persistant , à six divi-
sions ; style nul ; capsule en pyramide triangulaire et renver-
sée, à trois loges.
i. Acore aromatique. Acorus calamus ; L. Indigène. %+.
Tige mucrohée, très-longue, foliacée ; feuilles droites, ensi-
formes, engainantes ; en juillet , chaton de fleurs sessiles et
jaunâtres. Pleine terre humide ou même un peu marécageuse;
multiplication par l'éclat des pieds. On la cultive à cause de
son odeur de cannelle et de ses propriétés médicales.
2. Acore a feuilles étroites. A. gramineus ; Ait. 2f . Chine.
Tige mucronée , à peine plus longue que le spadice ; feuilles
en touffes , étroites , pointues , engainantes. Même culture.
ORDRE IL
LES TYPHACÉES. — TYPHACEM.
Plantes herbacées , aquatiques -, feuilles alternes r
engaînantes^yZewr^ monoïques en chatons cylindriques,
ou globuleux et unisexuels j fleurs mâles ayant un calice
de trois folioles et trois étamines hypogynes j fleursye-
melles au dessous des mâles , composées d'un calice à
trois folioles , d'un ovaire supérieur , simple , portant
un style et un ou deux stigmates ; drupe monosperme.
MASSETTE. Tjpha; L. ( Monoêcie- triandrie. ) Chaton
double, très-compacte, cylindrique; la partie portant les
fleurs mâles placée immédiatement au- dessus des fleurs fe-
S OU Cil ET S. 29
nielles. Fleurs mâles composées d'un calice à trois folioles et
de trois anthères portées sur un seul filament trifurqué. Fleurs
femelles composées d'un calice formé d'une houpe de poils, et
d'un ovaire porté sur un pédicule très-délié, surmonté d'un
style terminé par deux stigmates capillaires. Graine aigrettée.
1 . Massette a larges feuilles. Tjpha latifolia ; L. îf . In-
digène. Feuilles gladiées , droites , très-longues ; tige nue , de
cinq à six pieds , terminée par un épi brun à sa maturité ;
les fleurs mâles très-rapprochées des femelles. Cette plante
fait un fort joli effet dans les pièces d'eau des jardins paysa-
gers , où on la multiplie par l'éclat de ses touffes. On peut
cultiver de même la massette a feuilles étroites, T. angus-
tifolia , qui n'en diffère que par ses proportions moins
grandes et son épi partagé.
RUBANIER. Sparganium; L. (Monoécie-triandrie.) Fleurs
en chatons globuleux, les chatons mâles au sommet de la
tige, ceux femelles sous les mâles; fleurs mâles composées
d'un calice de trois folioles membraneuses , et de cinq éta—
mines ; fleurs femelles ayant un calice semblable et un
ovaire pyriforme surmonté d'un stigmate oblique et ordinai-
rement simple. Drupe monosperme , rarement à deux
graines.
1. Rtjbanier redressé. Sparganium ereclum ; L. S. ramo—
sum ; Smith. If.. Indigène. Feuilles étroites, ensiformes,
triangulaires , lisses ; tige de deux à trois pieds , rameuse ,
cylindrique. On ne cultive cette plante, ainsi que les sparga-
nium nutans, simplex, et angustifolium , que dans les eaux des
jardins paysagers.
ORDRE III.
LES SOUCHETS. — CYPEROIDEM.
Plantes herbacées , à feuilles radicales et caulinaires
engainantes -^fleurs hermaphrodites ou monoïques, ra-
rement dioïques , disposées en épis hermaphrodites ou
unisexuels : chaque^/Zez/r formée d'une écaille ou pail-
lette tenant lieu de calice : de trois étamines et d'un
ovaire simple , supérieur , surmonté d'un seul style
30 SOUCHETS.
terminé par deux ou trois stigmates ; une seule graine
cornée ou membraneuse-, dans quelques espèces, en-
tourée de soies ou de poils à sa base.
§ Ier. Fleurs monoïques ou dioïques.
CAREX. Carex; L. {Monoècie-triandrie . ) Fleurs imbri-
quées , disposées en un ou plusieurs épis ; les mâles à trois
étamines ; les femelles à ovaire enveloppé à sa base par un
nectaire , et portant un style à deux ou trois stigmates. Une
semence tuniquée, sans poils, ordinairement triangulaire.
i. Carex renflé. Carex ampullacea ; Willd. 1£. Indi-
gène. Chaume à angles obtus , d'un à deux pieds ; feuilles
carénées, longues, étroites, glauques, un peu rudes sur les
bords ; deux épis mâles terminaux , souvent courbés ,
pointus ; deux épis femelles droits, longs, cylindriques, un
peu pédoncules ; écailles ovales, obtuses; capsules glabres
très-enflées du bas , avec un bec à deux dents divergentes ,
quelquefois crochues. On la cultive dans les eaux des
jardins paysagers, où on la multiplie par l'éclat des touffes.
2. Carex a feuilles de plantain. C. plantaginea ; Lam.
î£ . Amérique septentrionale. Chaume droit, plus haut que
les feuilles , articulé , garni dans toute sa longueur de gaines
alternes et pourprées; feuilles linéaires, longues, larges de
deux pouces, planes, glabres, pourprées à leur base; épi
mâle terminal, d'un brun pourpre, très-court; quatre ou
cinq épillets femelles , grêles , pâles et distans. Même cul-
ture. Des deux cent dix espèces connues, on ne possède
guère que ces deux dans les jardins ; encore est-ce comme
plantes de collection.
§ II. Fleurs hermaphrodites.
CHOIN. Schœnus ; L. {Triandrie-inonogjnie. ) Fleurs im-
briquées, formant des épillets réunis en tête serrée ; ovaire
ovale portant un style à stigmate trifide ; une graine ronde
ou ovoïde , nue , entre l'écaillé calicinale et l'axe de Vé-
pillet.
i. Choin des étangs. Schœnus mariscus ; L. If, Indigène.
Tige de trois à six pieds, cylindrique ; feuilles longues ,
SOUCHETS. 3f
triangulaires , munies de dents aiguës sur leur dos et leurs
bords. On ne cultive guère les plantes de ce genre que dans
les eaux et les terres marécageuses des jardins botaniques,
où on les multiplie par l'éclat des touffes. On en connaît
cinquante espèces.
LINAÏGRETTE. Eriophorum ; L. ( Triandrie-monogy-
nie. ) Fleurs en épi, imbriquées ; trois étamines ; un ovaire
ovale , portant un style filiforme terminé par un stigmate
partagé en trois ; graine nue , environnée à sa base par des
soies beaucoup plus longues que les écailles calicinales.
i . Linaigrette a gaîne. Eriophorum vaginatum ; L. % .
Indigène. Tige grêle, cylindrique, haute d'un pied; feuilles
menues, en faisceau; épi solitaire , terminal, droit et ovale.
Les soies longues et d'un blanc superbe , qui pendent en
touffes épaisses des épis des linaigrettes , leur donnent un
aspect très-pittoresque, qui serait remarqué dans les jardins
paysagers ; cependant on ne les cultive que dans les lieux
humides et même marécageux des jardins botaniques, où
on les multiplie par l'éclat des touffes.
SCIRPE. Scirpus; lu.{Triandrie-monogynie.) Fleurs im-
briquées en tous sens, et disposées en épi ou en plusieurs
épillets ; trois étamines ; un ovaire surmonté d'un style fili-*
forme, terminé par trois stigmates capillaires ; une graine
nue, ou environnée à sa base par quelques poils plus courts
que le calice.
i. Scirpe ramassé. Scirpus luzulœ ; L. <2£. Inde. Tige nue,
triangulaire; ombelle feuillée, prolifère; épillets arrondis.
Serre chaude ; terre de bruyère, tenue constamment humide.
On cultive encore dans les terrains marécageux ou humides
des jardins botaniques plusieurs autres espèces de scirpes in-
digènes. Toutes se multiplient par la séparation des touffes.
SOUCHET. Cyperus ; L. ( Triandrie-monogynie. ) Fleurs
imbriquées, disposées en épillets, comprimées, sur deux
rangs opposés ; trois étamines ; un ovaire surmonté d'un
style filiforme, terminé par trois stigmates capillaires. Une
graine nue , dépourvue de poils à sa base.
i. Souchet a feuilles alternes, parasol chinois. Cyperus
alternifbUiis ; L. If. Madagascar. Tige droite, triangulaire^
32 SOUCHETS.
nue jusqu'au sommet ; feuilles alternes , rapprochées au som-
met en forme d'ombelle , planes, pointues , longues de six à
neuf pouces. Epis linéaires en sorte d'ombelles axillaires. Serre
chaude ; terre de bruyère tenue constamment humide , ou ,
mieux , submergée dans un vase rempli d'eau ; multiplica-
tion par la séparation du collet.
2. Souchet visqueux. Çyperus viscosus; Swartz. % . Antilles.
Tige triangulaire , un peu comprimée , visqueuse à sa base ;
feuilles rudes, triangulaires à leur sommet, en ombelle com-
posée. Serre chaude ; multiplication par la séparation des
drageons.
3. Souchet a papier. C. papyrus ; L. ^.Sicile. Tige trian-
gulaire , de six à huit pieds , très-droite, terminée par une
large ombelle avec une collerette de huit folioles , composée
d'un grand nombre de longs rayons, se divisant en trois autres
rayons plus courts ; ombellule composée de trois pédoncules
courts, portant plusieurs petits épiilets alternes, tubulés et
sessilés. Même culture que le n° i ; mais il faut le tenir sub-
mergé pendant tout le temps de sa végétation. C'est avec l'é-
corce de cette plante que les anciens faisaient leur papier.
4. Souchet odorant. Ç. longus; L. % . Indigène. Tige
triangulaire ; feuilles radicales , longues , pointues, carénées ,
striées ; collerette à trois feuilles fort longues ; cinq à dix pé-
doncules inégaux , en ombelle, portant des épiilets linéaires.
Pleine terre tourbeuse , humide ; multiplication par la sépa-
ration des touffes au printemps. On le cultive à cause de sa
racine odorante , employée en médecine.
5. Souchet comestible. C. esculentus; L. If. Espagne.
Tige de huit pouces , triangulaire. Feuilles étroites , pointues,
carénées , glauques ; épiilets courts, serrés. Pleine terre. Voy.
pour sa culture et pour l'usage qu'on fait de ses racines , le
tome II, page 444- ^ll cultive encore dans lès jardins bota-
niques les souchets : junciformis , articulants , elegans,pan-
nonicuSyflavescens , tenuiflorus, paniculatus , rotundus , etc.
KILLINGIE. Killingia ; ïI'ottb. ( Triandrie-monogynie . )
Fleurs ramassées en tête ou en épi. Balle calicinale compri-
mée , formée de deux valves inégales ; balle florale ou in-
terne, plus grande que la calicinale, comprimée, à deux
valves inégales ; trois étamines ; un ovaire portant un style
GRAMINÉES. 33
terminé par deux ou trois stigmates ; une graine trigone, en-
veloppée par la balle florale.
i. Killingie a trois têtes. Killingia triceps ; L. fils. K.
nivea} L. Amérique. Fleurs en têtes terminales presque ter-
nées, agglomérées, sessiles, entourées par une collerette de
trois feuilles ; tige triangulaire, feuillée à la base \ feuilles
très-lisses. Serre chaude ; terre de bruyère constamment
humide ; multiplication par éclats des touffes.
2. Killingie aune tête. K. monocepliala ; Rottb. Schœnus
coloratus ; L. %. Inde. Tige filiforme; tête globuleuse, ses-
sile ; collerette de trois feuilles sessiles et très-longues.
Même culture.
ORDRE IV.
LES GRAMINÉES. — GRAMINE&.
Plantes herbacées; chaume articula yjeuilles al-
ternes , engainantes ; fleurs le plus souvent hermaphro-
dites, quelquefois polygames ou monoïques 5 calice ou
glume ordinairement à deux valves, rarement à une
ou sans valve , uniflore ou mnltiflore : dans ce dernier
cas contenant deux ou plusieurs fleurs disposées alter-
nativement de deux côtés opposés, et formant un énillet.
Chaque fleur est composée d'une corolle ou balle assez
semblable à la glume , le plus souvent à deux valves ,
rarement a une valve ou sans valve; la valve extérieure
ordinairement plus grande , mutique ou aristée. Éta-
mines le plus communément au nombre de trois , à fi-
lamens capillaires , portant des anthères oblongues ,
fourchues à leurs extrémités. Un ovaire simple , supé-
rieur, muni à sa base de deux petites écailles plus ou
moins apparentes , portant un style simple ou divisé en
deux ou trois parties surmontées chacune d'un stigmate
plumeux. Une seule graine nue, ou souvent envelop-
pée parla balle persistante. Embryon petit , placé à la
partie inférieure et un peu latérale d'un périsperme fa-
rineux plus grand que lui.
mw mm
3. 3
34 GRAMINÉES.
Cet ordre , un des plus intéressans dans la grande
culture , fournit un grand nombre des plantes destinées
à la nourriture des hommes et des animaux -, mais il ren-
ferme peu d'espèces assez remarquables par leur beauté
pour être cultivées dans nos jardins. Aussi, dans quel-
ques groupes , nous nous contenterons d'indiquer les
caractères génériques, et de citer simplement les espèces
qui offrent quelque intérêt , comme plantes céréales et
fourragères.
CINNA. Cinna ; L. {Monandrie-digynie.) Glume à une
fleur et à deux valves ; balle à deux valves ; une seule
étamine.
i. Cinna du Canada. C. arundinacea ; L. Agrostis cinna,
Willd. % . Seule espèce du genre. Pleine terre ; multiplica-
tion par l'éclat des touffes.
FLOUVE. Antlioxanihum ; L. {Driandrie-digjnie .) Glume
aune fleur, à deux valves. Balle double : l'extérieure compo-
sée de deux valves velues, égales, l'une portant une crête sur
' son dos , l'autre aristée à sa base ; l'intérieur à deux valves
très— petites ; deux étamines. Une seule espèce de ce genre
croît en Europe, la Flouve odorante rA. odoratum , dans les
prés secs et sablonneux ; en séchant, elle répand une odeur
agréable qui plaît aux bestiaux. On pourrait la multiplier de
graines.
CRYPSIDE. Crypsis ; Ait. (Diandrie-digynie.) Glume à
une fleur , à deux valves inégales ; balle à deux valves iné-
gales. On en cultive dans les jardins botaniques deux espèces
de la France méridionale qui ont occasioné presqu'autant
d'erreurs de synonymie qu'il y a d'auteurs qui en ont parlé.
La première est la crypside piquante, crjpsis aculeata ,
H. K. ;schœnus mucronalus. L. ; antlioxanihum aculeatum ,
L. fils; antitragus aculeatus , Goert. ; heleochloa aculeata,
Host. ; la seconde est la crypside faux schœnus, crjpsis
schœnoides , H. K. ; phleum schœnoides, L. ; heleochloa
schœnoides , Host. Toutes deux sont vivaces, aiment les
terres substantielles et chaudes, et peuvent se multiplier de
graines ou de l'éclat des touffes.
GRAMINÉES. 35
COQUELUCHIOLE. Cornucopice ; L. ( Triandrie-mono-
gjnie. ) Glume à une fleur, à deux valves; balle à une valve,
de la grandeur de la glume ; trois étamines ; involucre mo-
nophylle, infondibuliforme ou en godet, crénelé en son
bord ou entier, enveloppant plusieurs fleurs.
i. Coqueluchiole en capuchon. Cornucopiœ cucullatum ;
L. ©. De l'Orient. Épi mutique ; involucre créné. Oran-
gerie; terre franche, légère; multiplication de graines.
2. Coqueluchiole alopécuroïde. C. alopecuroïdes ; L. Q.
Italie. Épi aristé. Elle ressemble assez à Y alopecurus pra-
tensîs , mais la gaine des feuilles supérieures est ventrue;
son involucre est hémisphérique, très^entier. Même cul-
ture.
VULPIN. Alopecurus ; L. ( Triandrie-digynie. ) Glume
à une fleur, à deux valves égales ; balle univalve, munie d'une
arête à sa base; trois étamines.
i. Vulpin des Indes. Alopecurus indicus; L. 2f . Inde.
Epi cylindrique, muni de petites collerettes sétacées, en fais-
ceau, à deux fleurs; pédoncules velus. Serre chaude; terre
franche légère ; multiplication d'éclats des touffes. Cette
plante est de collection. Les vulpins indigènes fournissent
un bon fourrage.
FLÉAU ou fléole. Phleum ; L. ( Triandrie-digjnie. )
Glume à une fleur, à deux valves égales, creusées en nacelle,
chargées sur leur dos d'une côte cartilagineuse ; balle à
deux valves plus courtes que la glume ; fleurs disposées en
panicule resserrée, ayant la forme d'un épi. Ces plantes,
presque toutes indigènes /donnent un assez bon fourrage. On
a recommandé le fléau des prés , timothy des Anglais,
Phleum pratense , comme faisant de très-bonnes prairies â
faucher, semé dans les terrains humides et argileux.
LÉERSIE. Leersia ; Swartz. ( Triandrie-digjnie, ) Glume
à une fleur, à deux valves presque égales, fermées; l'exté-
rieure plus large , creusée en nacelle : l'intérieure étroite,
linéaire, lancéolée; balle nulle. Une seule espèce est indigène :
léersie orïzoïde, leersia orj soldes , Willd.; Phalaris ory-
so'ides , L. On la cultive dans les terrains marécageux des
jardins botaniques ; elle est vivace , et se multiplie d'éclats
de touffes.
36 GRAMINÉES.
PHÀLARIS. Phalaris ; L. ( Triandrie-digynie. ) Glume à
une fleur, à deux valves égales, creusées en nacelle, courbées
en carène, et prolongées en aile sur le dos ; balle à deux
valves aiguës , plus courtes que la glume.
i. Phalaris roseau. Phalaris arundinacea ; L. 2£. Indi-
gène. Tiges de trois à quatre pieds ; panicule oblongue,
ventrue, resserrée; glume acuminée. On cultive , dans les
terrains frais, la variété nommée roseau ruban, roseau co-
loré, P. arundinacea picta, dont les feuilles longues et
étroites sont rayées de blanc ou de jaunâtre ; multiplication
par les traces.
2. Phalaris des Canaries, alpiste, millet. P. canariensis ;
L. 0. Des îles Canaries, naturalisé dans toute l'Europe. Pani-
cule en épi terminal, ovale, cylindrique ; glume naviculaire,
à valves entières ; balle velue. On cultive cette plante dans
les jardins pour la nourriture des petits oiseaux. Terre subs-
tantielle, meuble, à exposition chaude; multiplication de
graines semées en mai.
BECKMANNIE. Beckmannia; Host. (Triandrie-digynie.)
Glume multiflore, de deux à cinq fleurs, à deux valves,
ayant la forme d'une nacelle, courbées en carène et prolon-
gées en aile sur le dos ; balle à deux valves presque égales ,
l'extérieure un peu aristée.
i. Beckmannie chenillette. Beckmannia erucœformis; Host.
Phalaris erucœformis ; L. Q. Ce genre ne renferme que
cette seule espèce naturelle à la Sibérie et à l'Italie. Multi-
plication de graines semées au printemps en terre légère,
substantielle, et à exposition ckaude.
PASPALE. Paspalum; L. (Triandrie-digynie.) Glume à
une fleur, à deux valves presque égales, arrondies ou ovales;
balle à deux valves concaves , à peu près égales à la glume :
l'intérieure presque plane.
i. Paspale rampant. Paspalum sloloniferum ; Bosc. Pas-
palum racemosum; Jacq. milium latifolium ; L. If. Pérou.
Tige glabre, de deux pieds, stolonifère ; feuilles linéaires
lancéolées ; grappe terminale , composée de près de cent
épillets alternes, presque verticillés, dont l'axe foliacé et
ondulé porte une vingtaine de fleurs uni-latérales. La culture
de cette plante peut devenir avantageuse par le fourrage
GRAMINÉES. 37
abondant qu'elle fournit ; on la sème en mai en terre sub-
stantielle et chaude.
CÉRÉSIE. Ceresîa ; Pers. ( Triandrie-digynie. ) Glume à
une fleur, à deux valves, laineuse; fleurs latérales, bifères
sous un axe large, membraneux , naviculaire.
1. Cérésie élégante. Ceresia elegans ; Pers. Paspalum
membranaceum ; Lam. % . Pérou. Jolie plante , remarquable
par Taxe de ses épis qui les recouvre en partie et qui est
fauve, et par le duvet épais et d'un blanc de neige qui en-
toure les fleurs. Multiplication de semence au printemps , en
terre légère et substantielle ; serre tempérée.
CHIENDENT. Cynodon ; Richard. {Triandrie-digynie.)
Glume à une fleur, à deux valves inégales, ouvertes ; balle
à deux valves comprimées, presqu'aussi longues l'une que
l'autre, plus grandes que la glume, l'intérieure plus étroite,
embrassée par l'extérieure. Ce genre ne renferme qu'une
seule espèce, le cynodon daclylon, qui ne se multiplie que
trop dans nos champs cultivés, et dont la racine est em-
ployée en médecine.
DIG1TÀIRE. Digharia ; Haller, ( Triandrie-digynie. )
Glume à une fleur, à deux valves serrées contre la balle;
rudiment d'une troisième valve à la base de la valve exté-
rieure ; balle à deux valves dont l'extérieure embrasse l'in-
térieure qui est plane.
1. Digitaire sanguinale. Digharia sanguinalis ; Pers.
Panicinn sanguinale ; L. Q. Indigène. Chaume rampant ;
fleurs imbriquées; gaîne des feuilles papilleuse et poilue.
Cette plante se multiplie de graines ; elle n'est que de col-
lection.
PAINIS ou panic. Panicum ; L. {Triandrie-digynie,)
Fleurs polygames ; glume bivalve, contenant deux fleurs,
l'une hermaphrodite , l'autre mâle ; balle de la fleur herma-
phrodite à deux valves j mutique ou aristée au sommet, celle
de la fleur mâle à une ou deux valves.
1. Panis miliacé. Panicum miliaceum ; L. Q, Inde. Pani-
cule lâche , faible ; gaîne des feuilles velue ; glume mu-
cronée , nerveuse. On en possède une variété à graines
noires. Terre substantielle; bonne exposition ; semer à la fin
d'avril. Cette plante est cultivée dans le midi pour ses.
38 GRAMINÉES.
graines qui sont employées à la nourriture des hommes et
des oiseaux ; on les connaît sous le nom de millet des
oiseaux.
2. Panis d'iTALiE. Panicum italicum; L. 0. Inde. Épi
composé à base interrompue , penchée ; épillets agglomérés ,
mêlés de poils sétacés ; rafle pubescente. On le cultive comme
le précédent , et pour les mêmes usages ; mais , comme il
craint moins le froid , on le sème un peu plus tôt, et on lui
donne la préférence dans les pays septentrionaux,
3. Panis sillonné. P. plicatum; Lam. Sulcatum ; L. 5£.
Antilles. Épillets alternes, écartés, nautiques, courts; balle
rugueuse; feuilles pliées en sillons. Très-jolie plante, re-
marquable par sa hampe de trois pieds, et les plis singuliers
de ses feuilles. Terre légère; multiplication de drageons;
serre chaude.
LUDOLPHIE. Ludolphia; Willd. (Triandrie-digj-nie.)
Glume multiflore, renfermant de cinq à sept fleurs, à deux
valves très-inégales ; fleurettes pédicellées ; balle à deux
valves ; valve extérieure très-aiguë , l'intérieure bidentée ;
trois écailles lancéolées à la base de l'ovaire.
i . Ludolphie glauque , panis arborescent. Ludolphia glau-
cescens ; Willd. Panicum arborescens ; Lam. f). Inde.
Panicule très-rameuse ; feuilles ovales, acuminées. Cette gra-
minée est remarquable en ce qu'elle est ligneuse , chose fort
rare dans cette famille. Ses tiges nombreuses, longues de
deux à trois pieds, forment un buisson touffu. Serre chaude;
terre légère, substantielle; multiplication aisée par ses reje-
tons, ou de boutures.
MIL ou millet. Milium; L. {Triandrie-digj-nie.) Glume
à une fleur, à deux valves ventrues ; balle à deux valves
entières, presque égales entre elles, contenues dans la
glume ; l'extérieure rarement mutique , le plus souvent
chargée d'une arête à peu près terminale.
i. Millet noirâtre, maïs de Guinée. Milium nigricans ;
Pers. O- Amérique méridionale. Fleurs en panicules serrées;
plume luisante et noirâtre ; feuilles très-longues, ensiformes.
Cette espèce est très-cultivée dans le Pérou où l'on prépare
un aliment et une liqueur spiritueuse avec ses graines.
Semer sur couche chaude, de bonne heure, et repiquage à
GRAMINÉES. 3<0)
exposition très-chaude, si l'on veut qu'elle mûrisse ses
graines sous le climat de Paris. Les autres espèces sont peu
ou point cultivées.
GASTRIDIER. Gastridium ; Palissot. ( Triandrie-digy-
nie. ) Glume à une fleur, à deux valves ventrues à leur base ;
balle à deux valves trois fois plus courtes que la glume , l'ex-
térieure à trois ou quatre dents, et portant une arête au-
dessous de son sommet.
i. Gastridier tuberculeux. Gastridium lendigerum;V&L.
Milium lendigerum; L. ©. Indigène. Ce genre ne renferme
que cette seule espèce ; on la multiplie de semence en terre
légère , au printemps ; elle n'est cultivée que dans les collec-
tions botaniques.
AGROSTIS. Agrostis; L. ( Triandrie-digynie. ) Glume à
une fleur, à deux valves plus grandes que la corolle ; balle à
deux valves inégales ; la plus longue mutique ou portant une
arête sur son dos.
i. Agrostis stolonieère ou traçant, florin. Agrostis stolo-
nifera; L. % . Indigène. Panicule serrée ; chaume rampant
et coudé; fleurs ramassées, petites, à valves lancéolées,
égales, pubescentes. On a beaucoup préconisé cette plante
en Angleterre, comme devant fournir un très-bon fourrage à
pâturer l'hiver ; elle réussit fort bien dans les terres sablon-
neuses et humides ; on recommande de la planter au prin-
temps ou en automne, dans des rigoles espacées de dix à
douze pouces les unes des autres , et dans lesquelles on étend
ses longues tiges qui ne tardent pas à s'enraciner ; on sarcle
la plantation jusqu'à ce que les nouvelles plantes couvrent le
terrain ; et l'on fauche tous les ans en octobre.
2. Agrostis argenté. A. calamagrostis ; L. %. . Midi delà
France. Panicule serrée, renflée, d'une couleur argentée et
brillante; valve extérieure de la balle laineuse, aristée au
sommet; chaume rameux. Terre légère, substantielle ; mul-
tiplication de graine en automne ou par l'éclat des touffes au
printemps.
TRICHODIER. Trichodium; Mich. (Triandrie-digynie. )
Glume à une fleur, à deux valves plus grandes que la balle ;
celle-ci a une valve mutique ou portant une arête sur
son dos.
4o GRAMINÉES.
i. Trichodier des chiens. Trichodiwn caninum; Schrad.
Agrostis canina;h. %■ . Indigène. Glume ovale, colorée, por-
tant une are te dorsale recourbée ; chaume redressé, unpeura-
uieux. Tout terrain sec; multiplication d'éclats. Plante de
collection botanique.
CHAMAGROSTIS. Chamagrostis ; Borkh. {Triandrie-di-
gynie.) Glume à une fleur, à deux valves oblongues, égale ,
tronquée ; balle à une valve , membraneuse , velue. Ce
genre se compose d'une seule espèce indigène : Chamagrostis
filiforme ; Chamagrostis minima ; Schrad. Agrostis mini-
ma; L. Knappia agrostidea ; Smith. Q. Cette plante de
collection botanique se cultive en terre un peu humide , et
se multiplie de graine.
POLYPOGON. Poljpogon; Desf. ( Triandrie - digynie. )
Glume à une fleur, à deux valves égales, échancrées, portant
une arête au milieu de leur échancrure ; balle à deux valves
beaucoup plus petites que le calice, la valve extérieure ter-
minée par une arête.
i. Poltpogon de Montpellier. Poljpogon monspeliensis ;
Desf. Alopecurus monspeliensis ; L. 0. Indigène. Panicule
serrée , presqu'en épi ; glume un peu pubescente , ciliée sur
ses bords. Plante de collection. Terre légère ; multiplication
de graine.
STIPE. Stipa ; L. ( Triandrie-digynie. ) Glume à une
fleur, à deux valves très-aiguës; balle à deux valves, dont
l'extérieure est terminée par une arête très-longue, articulée
à sa base.
i. Stipe plumeux. Stipa pennata; L. Indigène. Feuilles fi-
liformes; arête plumeuse , à base glabre. Cette plante mérite
par son aspect singulier d'être cultivée dans les jardins
paysagers. Tout terrain , où elle se multiplie elle-même quand
on l'y a une fois semée ou plantée.
2. Stipe spart. S. tenacissima ; L. 2/; . Espagne. Feuilles
filiformes; arête à base velue; panicule presqu'en épi. Cette
espèce est cultivée en grand dans le midi , parce qu'elle se
rouit comme le chanvre , et fournit des cordages à la marine ;
on en fait des nattes, des tapis, et enfin tous les ouvrages
connus sous le nom de sparterie. Orangerie ; terre substan-
GRAMINÉES. 41
tielle ; multiplication fie graine ou par la séparation des
touffes. *
ARTSTIDIE. Aristidia; L. (Triandrie-digynieJ) Glume à
une fleur, à deux valves ; balle à une valve, portant trois
arêtes à son sommet. Une seule espèce, Faristidie bleuâtre,
aristidia cœrules cens ; Desf. A. canariensis;YViLi.D. est cul-
tivée dans les jardins botaniques; panicule longue , serrée,
presqu'en épi interrompu; arêtes lisses, presque égales;
multiplication de graines au printemps, semées en terrain
chaud et léger, à l'exposition du midi.
CANNE A SUCRE, canamelle. Saccharum; L. {Trian-
drie-digj-nie.) Glume à une fleur, à deux valves revêtues
extérieurement de poils longs et soyeux ; balle à deux
valves nues.
i. Canne a sucre officimle. Saccharum qfficinarum ; L.
Canamella; Lam. 2£ . Inde. Fleurs pa moulées, géminées,
Tune sessile et l'autre pédicellée ; panicule laineuse et très-
grande ; tiges de huit à dix pieds ; feuilles longues, larges
d'un pouce et demi. C'est de cette espèce que l'on retire le
sucre. Serre chaude et tannée; terre substantielle, franche;
beaucoup d'eau en été, peu en hiver ; dépotage annuel sans
couper aucune racine; multiplication de rejetons ou de bou-
tures que l'on fait reprendre assez facilement en petits pots
plongés dans une couche chaude , et en tenant la terre cons-
tamment humide.
Van canne a sucre violette. S. qfficinarum violaceum ;
elle ne diffère de la précédente que par sa couleur et les
nœuds de sa tige qui sont beaucoup plus rapprochés. Même
culture. On cultive dans les Antilles une superbe variété à
tige rubane'e d'une belle couleur violette et d'un beau
jaune ; il serait à désirer qu'on l'introduisît dans nos cul-
tures. On en voit une figure très-exacte dans la magnifique
Flore des Antilles de M. de Tussac
2. Canne a sucre de Ténériffe. S. Teneriffœ ; L. Jf .Feuilles
subulées, planes; fleurs paniculées, mutiques, à involucre
remplacé par des poils ; glume très-velue. Même culture.
3. Canne a sucre du Japon. S. japonicum ; Thunb. % .
Rameaux fascicules ; valves ciliées , l'extérieure aristée.
Même culture.
4^ GRAMINÉES.
4. Canne a sucre spontanée. Sachyum spontaneum;L. If,
Malabar. Feuilles roulées ; pani^ale étalée ; épis simples, capil-
laires; fleurs involucrées, géminées , Tune pédonculée. Tige
de un ou deux pieds de haut. Même culture , mais en terre
tourbeuse tenue constamment humide.
5. Canne a sucre arundinacée. S, arundinaceum ; Retz.
%. Tranquebar. Panicule ramassée, à pédoncules divisés;
fleurs géminées , sessiles , corolle à trois valves , polygame ;
style noirâtre. Même culture.
6. Canne a sucre a plusieurs épis. S.polystachion; Swartz.
*if . Inde occidentale. Fleurs paniculées , à épis liliformes ,
très-longs , fastigiés ; fleurettes rapprochées ; rafle filiforme.
Même culture.
7. Canne a sucre du Bengale. S. bengalense ; Retz. 9p.
Panicule serrée , à pédoncules divisés ; fleurettes géminées ;
corolle à deux valves , hermaphrodite. Même culture.
8. Canne a sucre rampante. S. repens ; Willd. If . Guinée.
Panicule lâche ; fleurettes géminées , sessiles, aristées ;
feuilles planes, à gaine poilue. Même culture.
IMPERATIE. Imperata ; Beauv„ ( Diandrie-digynie.)
Glume à une fleur , à deux valves ; balle à deux valves ; deux
étamines ; épi cylindrique.
1. Impératie cylindrique. Imperata cylindrica ; Beauv.
Saccharum cylindricum ; Lam. Lagurus cylindricus ; L.
Imperata arundinacea; Cyrill. % . Du midi delà France.
Panicule formant l'épi , cylindrique , blanche , soyeuse ;
fleurs nautiques ; feuilles convolutées. Même culture que la
canne à sucre , mais orangerie.
2. Impératie de Koenig. /. Koenigii ; Retz. If. Inde.
Chaume géniculé, barbu ; feuilles planes. Même culture,
mais serre chaude.
ERHIANTHE. Erianthus ; Richard. ( Monandrie-digy-
nie. ) Glume à une fleur, à deux valves revêtues extérieure-
ment de longs poils soyeux ; balle à deux valves , dont l'ex-
térieure porte une longue arête à son sommet.
1. Erianthe géant. Erianthus giganteum ; Mich. If. Caro-
line. Tige de huit à neuf pieds ; gaine des feuilles laineuse ;
glume plus courte que les poils j valves extérieures velues,
GRAMINÉES. 4^
Serre chaude ; terre constamment humide ; du reste , même
culture que les cannes à sucre.
2. Erianthe a barbes courtes. Erianthus brevibarbe ;Mich.
y. . Caroline. Cou de la gaine un peu velu ; glume plus longue
que les poils, à valves nues , très-aiguës. Même culture.
3. Erianthe deRavenne. E. Ravennœ ;Bëauv. Andropogon
Ravennœ ; L. Saccharum Ravennœ ; Dum. Cour. % . France
méridionale. Même culture, mais serre tempérée.
LAGURIER. Lagurus; L. ( Triandrie-digynie. ) Glume à
une fleur, à deux valves terminées chacune par une arête
plumeuse; balle à deux valves, dont l'extérieure terminée
par deux arêtes, et portant sur son dos une troisième arête
plus longue que les deux premières.
i. Lagurier ovale. Lagurus ovatus ; L. 0. France méri-
dionale. Tige de sept à huit pouces; épi ovale, velu. Plante
de collection botanique. Terre franche, légère; multiplication
de graine au printemps ; bonne exposition.
PÉNICILLA1RE. Penicillaria ; Swartz. ( Triandrie-di-
gjnie. ) Fleurs polygames , munies à leur base d'un invo-
lucre composé de poils plumeux ; fleur inférieure mâle, la
supérieure hermaphrodite; anthères chargées d'un faisceau
de poils à leur sommet.
i. Pémcillaire en épi. Penicillaria spicata ; Willd. Hol-
eus spicatusj L. (•). Inde. Tiges articulées, hautes de quatre
ou cinq pieds ; épi serré , cylindrique, velu , d'un vert blan-
châtre; fleurs presque quaternées, fasciculées, environnées
d'une colerette de paillettes sétacées. Multiplication de
graines semées en petits pots sur couche tiède de bonne
heure au printemps, repiquées en place avec la motte, à ex-
position très-chaude.
SORGHO. Sorghum ; Pers. ( Triandrie-digynie. ) Fleurs
polygames, disposées deux à deux en panicule, l'une her-
maphrodite et sessile , l'autre mâle et pédicellée ; dans la
fleur hermaphrodite, glume à deux valves, dont l'inférieure
subtridentée à son sommet; balle à deux valves, dont l'infé-
rieure bidentée à son sommet, et chargée entre les dents
d'une arête tortillée.
i. Sorgho commun, gros millet. Sorghum vulgare ; Willd.
Holcus sorghum ; L. Q. Inde. Tige articulée , de huit à iieuf
44 GRAMINÉES.
pieds ; panicule serrée , penchée lors de la maturité ; se-
mences nues, quelquefois peu comprimées, ordinairement
arrondies et un peu pointues. Dans le nord, cette espèce
exige la même culture que la pénicillaire en épi ; mais , par-
tout où le maïs mûrit, elle réussit très-bien dans les terres
sablonneuses et chaudes , à bonne exposition. Dans le dépar-
tement de l'Ain, on la cultive beaucoup pour faire de très-
bons balais avec ses panicules \ quant à ses graines, on les
estime peu comme alimentaires , et elles sont peu avanta-
geuses même pour la nourriture de la volaille. On a proposé
de la semer épais, en mai, pour fournir au bétail du four-
rage en vert. Ses variétés sont :
a. Sorghum sndgare bicolor , à graines blanches , les plus
farineuses de l'espèce. De la Perse.
b. Sorghum vulgare rubens , à panicule très-lâche et
pourprée. D'Afrique. Gœrtner considère comme espèces ces
deux variétés :
c. A graines jaunâtres.
d. A graines noirâtres.
2. Sorgho sucré. S. saccharatum ; Willd. Holcus saccha-
ratus ; L. 0- Inde. Panicule presque verticillée, très-ou-
verte ; graines elliptiques, recouvertes de la balle velue et
persistante ; tiges de cinq pieds ; feuilles marquées d'une
ligne longitudinale , blanche* Dumonfc de Courcet re-
gardait cette espèce comme une variété de la précédente ^
Même culture et mêmes usages. On cultive encore de la
même manière , pour l'économie domestique , les espèces :
Sorgho des Cafres, S. Cafrorum • sorgho penché, S. cev-
nuum.
3. Sorgho d'Alep. S. halepense et holcus halepensfs ; L.
0. Syrie. Panicule éparse ; glume oblongue , glabre ; fleurs
hermaphrodites, lancéolées, mutiques; fleurs femelles aris-
tées. Même culture. Ces graines ne sont d'aucun usage.
HOUQUE. Holcus ; ( Triandrie-digynie. ) Fleurs poly-
games ; glume à deux ou trois fleurs , dont une hermaphro-
dite et une mâle à trois étamines, ou une hermaphrodite et
deux mâles à deux étamines ; balle bivalve, portant, dans les
fleurs mâles , une arête dorsale.
i . Houque laineuse. Holcus lanaius ; L. 2f . Indigène.
GRAMINÉES. 45
Tige érigée , haute de deux à trois pieds ; gaîne des feuilles
cotonneuse ; fleurs d'abord en épi, puis enpanicule ouverte,
blanches, mêlées de pourpre, velues et même cotonneuses.
Cette plante passe pour la meilleure dont on puisse faire un
bon fond de prés à faucher. Elle aime les terres franches
et substantielles, sèches ou humides; on sème au printemps
à peu près quarante livres de graines par hectare.
ANDROPOGON, barbon. Andropogon ; L. {Triandrie-di-
gynie.) Fleurs polygames ; dans les hermaphrodites : glume
à une fleur, à deux valves mutiques ou aristées ; balle à deux
valves, dont l'une terminée par une arête ou ayant une
arête dans son échancrure ; dans les fleurs mâles : glume à
une fleur , à deux valves ; balle à deux valves ; quelquefois
à une seule.
1. Andropogon jonc odorant. Andropogon schœnanthus ;
L. y. Inde. Panicule à épis conjugués, ovales-oblongs ; rafle
pubescente ; fleurettes sessilesj arête tortue ; une bractée
concave enveloppant chaque paire d'épis. Serre chaude; terre
légère, substantielle ; arrosemens fréquens pendant la végé-
tation, rares en hiver; multiplication de graines semées en
pots enfoncés dans la tannée d'une couche tiède, et en terre
constamment humide, ou d'oeilletons traités de la même
manière. Cette plante est aromatique dans toutes ses parties,
et sa douce odeur approche un peu de celle de la rose ; elle
est employée en médecine, et les Indiens en font un grand
usage en infusion théiforme.
2. Andropogon digité. A. ischœmum ; Pers. If. France
méridionale. Epis à plusieurs digitations ; fleurettes sessiles ;
pédicelles laineux. Pleine terre sèche, sablonneuse; multi-
plication de graines ou d'éclats des touffes. Ses épis servent à
faire des balais, et ses racines des brosses. Dans les collec-
tions botaniques, on cultive en serre chaude, comme le
n° 1, les andropogons contortum, , barbatum, caricosum,
et en orangerie , les : A. annulatum, hirtum, distachyon ,
macrouros ; on les multiplie de la même manière.
3. Andropogon odorant. A. nardus ; Pers. Citriodorum ;
Hort. Par. If. Ile de France. Chaume élevé, arundinacé;
panicule à rameaux surdécomposés, prolifères; racine odo-
rante. Persoon pense que sa racine odorante et carminative
46 GRAMINÉES.
pourrait être le nard des Indes. Serre chaude ; culture
du n° i.
CHLORIS. Chloris; Swartz. (Triandrie-digynie . ) Fleurs
polygames, disposées le plus souvent en épi digité et unilaté-
ral ; glume bivalve, de deux à six fleurs; une seule fleur
hermaphrodite, les autres mâles ou imparfaites ; valve exté-
rieure de la fleur hermaphrodite , aristée à son sommet et
portant deux faisceaux de soies.
i. Chloris dès rochers. Chloris petrœa ; Swartz. Cjnosu-
rus paspaloïdes ; Vahl. IL Antilles. Chaume comprimé;
quatre à six épis raides et droits ; fleurettes imbriquées , un
peu glabres, mutiques ; glume aristée. Serre chaude; terre
bubstantielle , mais sablonneuse ; arrosemens modérés ; multi-
plication de graines en pots enfoncés dans la tannée, ou de
rejetons traités de même.
2. Chloris ciliée. C. ciliata ; Andropogon pubescens ;
Bum. Courc. IL . Antilles. Épiîlets presque droits , souvent à
cinq digita lions ; valves de la balle ciliées en leurs bords.
Même culture.
3. Chloris rayonnante. C. radiât a; Swartz. Agrostis radiata;
L. Andropogon fasciculatum- ; L. (•)• Épis dressés et en fais-
ceaux ; fleurettes subulées. On la sème de bonne heure sur
couche tiède au printemps , et l'on met le jeune plant en
place, avec la motte, en mai , et à exposition très-chaude.
CHONDROSE. Chondrosum ; Desf. (Triandrie-digj-nie.)
Glume à deux valves , contenant une fleur hermaphrodite
fertile, et une avortée. Balle de la fleur fertile bivalve, à cinq
dents , dont la moyenne et les deux latérales prolongées en
pointes subulées. On ne cultive que la chondrose filiforme.
C. tenue^ Willd. Chloris gracilis ; Durand. Chloris jîliformis ;
Encyc. 2jC . Du Mexique. Serre chaude , et culture de la chlo-
ris , n° 1 .
TRIPSAQUE. Tripsacum ;L. (Monoécie-triandrie.) Fleurs
monoïques. Dans les mâles : glume bivalve, à deux fleurs.
Dans les femelles : glume à une fleur , à deux valves coriaces.
i.Tripsaque dactyloïdes. Tripsacum dactjloïdes ; L. 2jC.
Amérique septentrionale. Épis ternes , agrégés ; les fleurs
mâles au dessous des fleurs femelles. Pleine terre franche ,
légère ; multiplication par la séparation des touffes.
GRAMINÉES. ^n
2. Tripsaque hermaphrodite. Tripsacumhermaphroditum ;
L. Antephora elegans ; Schreb. 0. Antilles. Epi hermaphro-
dite. De graine sur couche chaude , semée dès les premiers
jours du printemps. On laisse la plante sur couche pendant
toute l'année , si l'on veut être sûr de recueillir de la graine.
Plante de collection botanique.
TRAGUS. Tragus; Hall. ( Triandrie-monogynie. ) Glume
bivalve , à une fleur ; la valve extérieure plus grande , carti-
lagineuse , hérissée de pointes ; l'intérieure plus étroite, nue
ou presque nue ; balle à deux valves inégales.
i. Tragus a grappes. Tragus racemosus ; Desf. Cenchrus
racemosus ; L. Lappago racemosa; Willd. Q. Indigène.
Seule espèce du genre. On la sème en automne ou au prin-
temps en tout terrain. Plante de collection botanique.
RACLE. Cenchrus; L. ( Triandrie-monogynie. ) Involu-
cre lacinié ou divisé en poils raides , contenant deux à qua-
tre fleurs. Glume à deux fleurs , à deux valves aiguës, plus
courtes que les balles ; une des deux fleurs hermaphrodite ,
l'autre souvent mâle. Balle à deux valves aiguës , mutiques.
1. Racle hérissée. Cenchrus echinatus ; L. Q. Antilles.
Epi oblong, congloméré; involucre presque globuleux, et
divisé en dix lanières. De graine sur couche chaude où on la
laisse toute l'année. Plante de collection.
2. Racle ciliée. C, ciliaris ; L. Pennisetum cenchroïdes ;
Pers. O- Du Cap. Chaume géniculé; épi garni d'envelop-
pes sétacées , ciliées , à quatre fleurs. Même culture.
HÉRISSONNIÈRE. JEchinaria;J)EST. {Triandrie-mono-
gynie, ) Glume de deux à quatre fleurs , à deux valves plus
courtes que la balle , munies à leur base d'une bractée en-
tière, membraneuse. Balle à deux valves , dont l'extérieure
partagée à son sommet en cinq divisions cartilagineuses.
i. Hérissonnière a eleurs en tête. Echinaria capitata;
Desf. Cenchrus capitatus ; L. Sesleria echinata; Schrad. Q.
France méridionale. Seule espèce du genre , cultivée dans les
collections botaniques. Terre substantielle ; multiplication
de graines à exposition chaude.
EGILOPE. AEgilops; L. ( Triandrie - digynie. ) Fleurs
polygames. Glume à deux valves cartilagineuses, comme
tronquées , terminées par deux , trois ou quatre arêtes 3 con-
48 GRAMINÉES.
tenant le plus souvent trois fleurs , dont deux hermaphro-
dites ; la troisième , placée entre elles , est mâle et stérile.
Dans les fleurs hermaphrodites: balle à deux valves, dont
l'extérieure terminée par deux on trois arêtes , l'intérieure
simplement mucronée.
i. Egilope ovale. AEgilops ovata; L. 0. Indigène. Épi
court et ovale ; valves de la glume à trois ou quatre arêtes.
Pleine terre franche ; multiplication de graines au printemps.
Plante de collection , comme les égylopes triuncialîs , squar-
rosa, qui se cultivent de même.
ROTTBOELLIE. Roitboellia; L. (Triandrie- digynie.)
Glume à une fleur, à deux valves opposées à Taxe de l'épi ;
quelquefois une seule valve. Balle à deux valves inégales ,
plus courtes que la glume , ou égales à celles-ci.
i . Rottboellie deHongrie. Rotlboellia biflora; Pers. Pan-
nonica; Host. Q. Epi cylindrique , droit, subulé. Glume à
deux valves et à deux fleurs ; valves obtuses , à bords scarieux.
Pleine terre franche ; semis au printemps. Même culture pour
les 1 ottboellies : incurvata , monandra.
CANCHE. Aira; L. ( Triandrie-digynie . ) Glume à deux
fleurs, à deux valves égales , concaves ou peu sensiblement
comprimées. Balle à deux valves , dont l'extérieure porte
une arête un peu au - dessus de sa base : valves de la balle
plus courtes que la glume , ou tout au plus égales à celle-ci.
i. Canche flexuecse. Aira flexuosa; L. Of . Indigène.
Glume aristée; feuilles sétacées; chaume presque nu ; pani-
cule divariquée ; pédoncules flexueux. Terre sèche et sablon-
neuse; multiplication de graines. On a recommandé cette
plante , ainsi que la canche touffue , aira cœspitosa , pour
former des pâturages excellens pour les moutons , dans les
terrains secs et maigres où d'autres fourrages réussiraient dif-
ficilement.
CATABROSE. Catabrosa ; Beauv. (Triandrie-digynie. )
Glume renfermant de deux à cinq fleurs , à deux valves comme
tronquées , plus courtes que les fleurettes. Balle à deux val-
ves , dont l'extérieure un peu tronquée , denticulée à son
sommet , et l'intérieure presque trifide.
i . Catabrose aquatique. Catabrosa aqiiatica ; Beauv. Aira
aquatica} L. %. . Indigène. Cette plante est la seule du genre.
GRAMINÉES. /q
On la cultive dans les terres marécageuses des jardins bota-
niques, où on la multiplie d'éclats. On Fa proposée pour uti-
liser les marais , où d'autres fourrages de meilleure qualité
refuseraient de croître.
MÉLIQUE. Melica ; L. ( Triandrie-digynie. ) Glume de
deux à quatre fleurs , à deux valves membraneuses ; balle à
deux valves ventrues, mutiques.
i. Mélique pyramidale. Melica pyramidalis ; Lam. %[
Midi de la France. Panicule en pyramide ouverte ; feuilles sé-
tacées, jonciformes. Orangerie; terre franche; multiplication
d'éclats. Cette plante est de collection»
MOLINIE. Molini a ; Moen ch. {Triandrie-digynie.) Glume
de deux à quatre fleurs , à deux valves inégales , plus courtes
que les fleurettes ; balle à deux valves lancéolées , aiguës. On
ne connaît qu'une seule espèce de Ce genre : molinie bleuâtre.
Molinia cœrulea ; Beauv. Melica cœrulea ; L. Of . Indigène.
Cette plante , quoique de collection , se fait remarquer par ses
petites fleurs panachées de vert, de bleu et de violet. Pleine
terre , un peu fraîche ; multiplication par la séparation des
touffes.
SPARTINE. Sparlina ; Schreb. ( Triandrie-monogynie. )
Glume à une fleur, à deux valves inégales, très -aiguës
comprimées , carénées ; balle à deux valves un peu inégales
bidentées a leur sommet.
i . Spartine cynosuroïde ou faux cynosure. Spartina cyno-
suroïdes; Beauv. Trachynotia cynosuroïdes ; Mich. Dactylis
cynosuroïdes ; L. Limnetis cynosuroïdes ; Pers. 2£. Améri-
que septentrionale. Feuilles très-longues , un peu glauques -
épi composé ; glume acuminée, un peu aristée, à carène ai-
guillonnée. Pleine terre à exposition chaude ; multiplication
par la séparation des touffes.
DACTYLE. Dactylis ; L. ( Triandrie-digynie. ) Glume de
deux à sept fleurs et plus, à deux valves inégales ; balle à
deux valves lancéolées , courbées en carène : l'extérieure pro-
longée en pointe très-aiguë.
i. Dactyle pelotonné. Dactylis glomerata; L. If,. France
méridionale. Panicule agglomérée. Cette plante a été pré-
conisée comme fournissant un bon fourrage, mais peu a van-
3. 4
5o GRAMINÉES,
tageux pour les prés à faucher, parce que ses tiges sont
grosses et se durcissent promptement en séchant ; c'est pour
être coupée en vert et pâturée que son usage est vraiment re-
commandable ; elle réussit très-bien dans les terrains un peu
secs , de médiocre qualité ; et soixante et dix livres de graines
suffisent pour ensemencer un hectare. Partout où elle croît ,
elle étouffe les plantes moins fortes qu'elle ; aussi faudra-t-il
la détruire scrupuleusement dans les gazons de luxe.
SESLÉRIE. Sesleria ; Arduini. ( Triandrie-monogynie. )
Glume de deux à trois fleurs ,: à deux valves aiguës ; balle à
deux valves , dont l'extérieure est divisée à son sommet en
trois à cinq pointes ^ et l'intérieure en deux ; la valve exté-
rieure paraît quelquefois se terminer par une seule pointe.
Une bractée membraneuse ou à demi-membraneuse, entière,
à la base des feuilles.
i. Seslérie bleuâtre. Sesleria cœrulea ; Ard. Cynosurus
cœruleus ; L. *2£. Indigène. Epi ovale - obîong ; feuilles
planes ; involucre entier. Terre un peu humide ; multiplica-
tion par la séparation des touffes.
DINÈBE. Dineba; Déltl. ( Triandrie-digynie. ) Glume de
deux à cinq fleurs , à deux valves aiguës ; balle a deux valves
échancrées à leur sommet , l'extérieure chargée d'une pointe
ou d'une arête presqu'à son sommet.
i . Dinèbe a fleurs pendantes. Dineba curtipendula; Beauv.
Chloris curtipendula ; Mich. % . Amérique septentrionale.
Chaume rameux au sommet; épillets courts, distiques et
pendans. Terre légère et bonne exposition ; multiplication
par la séparation des touffes.
CYNOSURE ou cre telle. Cynosurus ; L. ( rFriandrie-di-
gynie. ) Glume de deux à cinq fleurs, à deux valves ; balle
à deux valves linéaires - lancéolées , entières, l'extérieure
mutique ou aristée ; une bractée découpée en divisions dis-
tiques , et placée au-dessous de chaque épillet.
i. Cynosure des prés. Cynosurus cristatus ; L. ?f . Indi-
gène. Bractée pinnatifide. Cette plante passe pour fournir
un très-bon fourrage. Terre franche , un peu humide ; multi-
plication de graines ou d'éclats.
LAMARCKIE. Lamarckia; Moench. ( Triandrie-digynie.)
GRAMINÉES. 5t
Glume à deux ou trois fleurs , à deux valves linéaires ; balle
à deux valves , dont l'extérieure se prolonge en une longue
arête ; une bractée formée de huit à dix valves glumacées ,
stériles, ovales, obtuses, distiques. Ce genre est composé
d'une seule espèce : lamargkie jaune, Lamarckia aurea; Dec.
Cynosurus aureus ; L. Chiysurus cynosuroïdes ; Pers. (fm
France méridionale. Cette plante de collection botanique se
sème au printemps en terre légère et en pot, que l'on rentre
en orangerie pour avoir des graines l'année suivante.
K0ELÉR1E. Koeleria ; Pers. (Triandrie-digynie.) Glume
à deux fleurs, ou à trois et au-delà, mais rarement à deux
valves comprimées et carénées ; balle à deux valves compri-
mées ; fleurs disposées sur des pédoncules redressés, formant
une panicule resserrée et spiciforme.
i. Koelérie a crête. Koeleria cristata; Pers. Poa cris—
tata; L. If. Indigène. Épi un peu lâche, à épillets diver-
gens et composés de trois à quatre fleurs un peu aristées et
rugueuses , à carène légèrement ciliée. Terre franche, légère,
pas trop sèche ; multiplication de graines et par éclats des
touffes.
ÉLEUSINE. Eleusina; Lam. {Triandrie-digynie.) Glume
multiflore , parallèle à Taxe des fleurs ; balle à deux valves
mutiques ; fleurs tournées d'un seul côté, et disposées en épis
digues. Toutes les espèces de ce genre sont exotiques.
Éleusine d'Egypte. Eleusina sŒgyptia ; Pers. Cynosurus
AEgyptius; L. O. Tige rampante ; épis quaternés , obtus,
ouverts, dimidiés ; glume mucronée. De graine semée au
printemps sur couche chaude , et on y laisse la plante toute
l'année pour en obtenir de bonnes graines.
IVRAIE. Lolium; L. ( Triandrie-digynie. ) Glume à une
valve , multiflore , parallèle à l'axe des fleurs ; balle à deux
valves lancéolées, l'extérieure aristée au-dessous de son
sommet, ou mutique.
i. Ivraie vivace, ray-grass. Lolium perenne ; L. ^ . Indi-
gène. Épi mutique, à épillets comprimés, rnulti flores. De
toutes les graminées, celle-ci est une de celles dont on sème
le plus séparément en France, parce qu'on l'emploie à la
formation des tapis de verdure connus sous le nom de gazon
52 GRAMINÉES.
anglais. Voyez notre tome Ier, page 81, où nous donnons sa
culture , en l'envisageant sous le rapport de l'agrément. Si
l'on considère le ray-grass comme plante utile, les avis sont
assez partagés, parce que les résultats qu'on en obtient
sont très-diflerens. En France , il ne paraît pas qu'il puisse
former un bon pré à faucher, à moins que ce ne soit dans
les lieux bas et frais, en très-bon terrain : et alors ayant
poussé très-vigoureusement, ses tiges se durcissent en sé-
chant, de manière à en faire un fourrage de médiocre qualité,
que les chevaux refusent quelquefois. La faculté de repousser
sous la dent des bestiaux et de taller et se fortifier sous leurs
pieds, peut le rendre précieux pour en faire des pâturages,
surtout si l'on mêle avec ses semences quelques graines de
légumineuses vivaces , par exemple, du trèfle fraise, du
louer corniculé , etc. Cent livres de graine de ray-grass suffi-
sent pour ensemencer un hectare de terrain; la meilleure
saison pour cela est le mois de juin , après une pluie.
ÉLYME. Elymus ; L. ( Triandrie-digynie. ) Glume bi-
valve , de trois à neuf fleurs ; épiîlets disposés deux à trois
ensemble sur chaque dent de l'axe commun, et accompagnés
extérieurement d'une ou deux paillettes latérales ; balle à
deux valves lancéolées, dont l'extérieure plus grande, acu-
minée, mutique, ou se terminant en arête.
i. Ëlyme des sables. Elymus arenarius ; L. %, Indigène.
Épi droit, blanchâtre, long de huit à neuf pouces; glume
tomenteuse, plus longue que les fleurettes ; feuilles piquantes,
glauques. Cette plante a des racines fortes et traçantes, ce
qui l'a fait proposer pour arrêter les éboulemens et les en-
vahissemens des sables dans de certains pays. Terre légère
ou sablonneuse, un peu humide ; multiplication par l'éclat
des racines.
ASPRELLE. Asprella ; Willd. ( Triandrie-digynie. )
Glume nulle ; épiîlets à trois fleurs, disposés deux à deux sur
chaque dent de l'axe commun ; balle à deux valves lancéo-
lées , dont l'intérieure plus grande, terminée par une longue
arête. Ce genre ne renferme que I'asprelle divergent. As-
prella histrix ; Willd. Elymus histrix ; L. If. D'Orient.
Elle exige la serre tempérée; mais, comme elle mûrit ses
graines dans l'année, on peut la traiter comme les plantes
GRAMINÉES. 53
annuelles , et la semer sur couche tiède, où on la laisse jusqu'à
ce que l'hiver la fasse périr.
ORGE. Hordeurn; L. (Triandrie-digynie.) Fleurs poly-
games, rarement hermaphrodites ; dans les hermaphrodites ,
glume à une fleur et à deux valves : balle à deux valves, dont
l'extérieure terminée par une arête très-longue ; dans les
mâles , glume à une fleur , à valves sétacées ou subulées : balle
à deux valves , quelquefois nulle ; fleurs disposées trois à
trois, celle du centre hermaphrodite et sessile , les deux laté-
rales mâles et pédiculées.
Trois ou quatre espèces de ce genre appartiennent à la
grande culture. Si Ton s'en rapporte à Pline, l'orge a été la
première nourriture de l'homme ; à présent , il n'y a plus
guère que les habitans pauvres de quelques pays montagneux
du nord et des Alpes qui en fassent leur principale subsis-
tance ; partout ailleurs on n'emploie son grain que pour
faire de la bière , et on le coupe en vert pour donner aux
chevaux et aux vaches laitières. L'orge dépouillée de son
écorce, autrement orge mondée , gruée , sert à faire des dé-
coctions très-employées en médecine comme légèrement ra-
fraîchissantes et un peu nutritives. Pour ne pas sortir du cadre
de notre ouvrage , nous n&us bornerons à citer les espèces
cultivées : i° Orge commune. H. vulgare ; L. 0. Russie. Elle
a une variété nommée orge nue , h. vulgare cœleste. Semis au
printemps ; terre ordinaire. 2° Orge a deux rangs, H. disti-
choJi;L. 0. Russie. Dans quelques provinces on la nomme
pamelle , baillard. Elle se sème de même au printemps ; mais
elle exige une terre chaude et légère, et il lui faut un peu
plus de chaleur pour bien mûrir; elle a une variété nommée
orge carrée nue , h. dislichon nudum, 3°Orge a SIX CÔTES ?
orge d'hiver, escourgeon, soucrion. H. hexastichon ; L.
O- On la sème en automne en terre forte, substantielle,
bien ameublie et amendée. 4° Orge éventail, orge riz. H.
zeocril07i; L. 0. Elle se sème au printemps, et offre l'a-
vantage de réussir dans les terres médiocres et à des expo-
sitions très-froides ; elle craint aussi beaucoup moins la sé-
cheresse.
FROMENT. Triticum; L. ( Triandrie-digynie. ) Glume
multiflore , opposée à l'axe commun , solitaire sur chaque
54 GRAMINEES.
dent de cet axe , et à deux valves presque égales. Balle à deux
valves lancéolées , mutiques ou aristées au sommet.
On ne connaît pas le pays d'où le froment cultivé est origi-
naire, et nulle part on ne l'a rencontré sauvage ; cependant
quelques botanistes le croient du nord de l'Asie. C'est de toutes
les graminées celle qui contient le plus de particules nutriti-
ves ; aussi, depuis la plus haute antiquité, elle fait la base de
la nourriture des peuples de l'Europe. Les peuples de l'Asie
et de l'Afrique en font néanmoins peu d'usage. Cette plante
est encore précieuse par l'excellent fourrage que sa paille ,
en vert ou en sec , fournit aux bestiaux.
i, Froment cultivé. Triticum vulgare; Willd. T. sati-
vum; L. Q. Glume à quatre fleurs , ventrue, glabre, imbri-
quée , aristée. Cette espèce a fourni un grand nombre de
variétés dont voici les principales :
À. Fromens sans barbe.
ï° Épis blancs et grains jaunes.
2° Épis dorés et grains jaunes.
3° Épis blancs et grains blancs»
4° De printemps , à épis roux.
5° D'Alsace, à épis courts.
B. Fromens garnis de barbes '.
6° A épis roux, gros grains et tiges pleines.
7° Blé de providence , à gros grains et tiges pleines.
8° A épis roux , larges, et barbes rouges.
9° A barbes serrées.
C. Fromens sans barbes et velus.
io° Épis veloutés , grisâtres , tiges creuses.
D. Fromens velus avec des barbes.
1 1° Épis gris bleuâtres , gros grains , tiges pleines.
12° Épis roux, courts, carrés; barbes rousses, gros grains,
tiges pleines. On le connaît sous les noms de pétantelle, turgi-
dum. Persoon le regarde comme une variété du triticum po-
lonicum*
GRAMINÉES. 55
i3° Épis blancs, carrés; tiges pleines , gros grains.
i4° Épis barbus , gris ; grains cornés , tiges pleines. On le
nomme blé de Barbarie.
Il faut ajouter à ces variétés , décrites par Dumont dé
Cour cet :
i5° Froment lammas, ou blé lammas. Il est d'hiver et
craint les terrains trop humides. Épis rouges.
i6° Froment de Talavéra. Il est d'hiver et très-productif.
in0 Froment de mars à épis blancs barbus ; assez précoce.
i8° Froment de mars à épis rouges sans barbes. Très-
bonne variété.
1 90 Blé de Sicile à épis courts et carrés ; plus haut et plus
hâtif que les précédens ; il se sème au printemps.
2o° Triménia barbu de Sicile ; hâtif et d'un bon produit»
Il se sème au printemps.
2i° Froment de mars à épis blancs sans barbes.
220 Blé de mars de Fellemberg , qui s'élève très -haut;
mais il s'égrène facilement si on ne le coupe de bonne
heure.
23° Blé Pictet; sous- variété du précédent , dont le grain
s'égrène moins facilement.
24° Blé de mars d'Odessa.
25° Blé de mars de Tangarock.
260 Blé blanc du Cap ; de mars et résistant mieux à la sé-
cheresse que les précédens.
Tous se cultivent de la même manière , à celte différence
près que les uns se sèment en automne et les autres au prin-
temps. Ils aiment en général un terrain substantiel, consis-
tant , ni trop fort ni trop léger, et bien ameubli par des la-
bours. Us craignent l'humidité.
2. Froment rameux. Blé de miracle, d'Egypte, de Smyrne.
T. composition ; L. 0. Il diffère du précédent par son épi
rameux , ayant à sa base de trois à sept épis courts et serrés ,
du milieu desquels s'élève le principal. Même culture que
le précédent. Quoiqu'on en ait fait une espèce, ce n'est réel-
lement qu'une variété du froment cultivé, et même qui
dégénère plus rapidement qu'aucune autre.
3. Froment corné. T. durum; Desf, 0. Chaume pulvéru-
lent ; glurne pubescente, aristée ; graines dures. Il est très-
56 GRAMINÉES.
cultivé en Barbarie. Même culture. Est-ce une espèce?
Persoon le regarde comme variété.
4- Froment épeautre. Triticum spelta ;L. <y .Glume tron-
quée, à quatre fleurs; fleurettes aristées, hermaphrodites : celle
du milieu neutre ; graines adhérentes à la balle. La farine que
fournit cette espèce est supérieure en qualité à celles des
autres fromens , mais le grain est très-difficile à extraire de
la balle. Il réussit dans les pays froids et montagneux et dans
les terres glaiseuses et tenaces.
5. Froment monosperme. Petite épeautre , in grain ou en-
grain. T. monococcum ; L. 0. Glume tridentée, 'quelque-
fois à trois fleurs , dont celle du milieu stérile, et la première
fertile et aristée : plus ordinairement une seule fleur fertile.
Cette espèce se sème au printemps et à l'automne , et réussit
dans les mauvais terrains.
6. Froment de Pologne. Seigle de Pologne , de Russie. T.
polonicum ; L. 0. Glume biflore, nue; fleurettes très-lon-
gues , aristées ; rafle à dents barbues. Il se distingue surtout
par la hauteur de sa paille qui est pleine, et parla longueur
de son épi et de son grain. Il réussit semé au printemps ,
maïs mieux encore en automne et en terrain sec ; moins diffi-
cile que les autres fromens sur la qualité du terrain, il vient
bien dans les terres très- légères.
SEIGLE. Secale; L. ( Triandrie-digjnie.) Glume à deux
fleurs , opposée à l'axe commun , à deux valves égales , mu-
tiques ou aristées. Balle à deux valves, dont l'extérieure très-
longuement aristée.
On n'en cultive qu'une espèce , le seigle commun. Secale
céréale; L. 0 , que l'on croit originaire de l'île de Crète.
Cils de la glume scabres ; épillets accompagnés de deux
écailles calicinales sétacées. Il a fourni plusieurs variétés f
parmi lesquelles on remarque le seigle d'hiver , secale cé-
réale hibernum ; le seigle de printemps, secale céréale ver-
num ; le seigle de la Saint-Jean ou du nord. Toutes se culti-
vent comme les fromens , mais on doit les semer avant eux r
parce que plus ils restent long-temps en terre , plus ils pro-
duisent. Ils réussissent très-bien dans les terres médiocres où
le froment refuse de croître.
Le seigle fait la principale nourriture des habitans pauvres
GRAMINÉES. 57
des parties septentrionales et moyennes de l'Europe , et des
autres pays où le froment ne réussit pas bien. On en fait un
pain noir, peu nourrissant , et légèrement laxatif quand on
n'y est pas habitué.
BROME. Bromus ; L. ( Trianàrie-digjnie. ) Glume mul-
tiflore, à deux valves. Balle à deux valves lancéolées : l'ex-
térieure aristée au-dessous de son sommet. La plupart des
plantes de ce genre fournit un très-bon fourrage.
1. Brome purgatif. Bromus pur g ans ; L. % . Canada. Pa-
nicule penchée , frisée ; feuilles larges , ordinairement nues,
à gaine poilue ; glume velue. Terre légère ; orangerie ; mul-
tiplication par l'éclat des touffes. Cette plante , ainsi que
toutes celles du genre, est de collection botanique.
FÉTU QUE. Festuca ; L. ( Triandrie- digjnie.) Glume
multiflore , à deux valves. Balle à deux valves lancéolées.
L'extérieure acuminée, mutique ou amincie en arête à son
sommet. Presque toutes les fétuques fournissent un très-bon
fourrage ; elles font la base des meilleurs prés, et quelques-
unes mériteraient une culture particulière. Telles sont les
suivantes.
1 . Fétuque des prés. Festuca pratensis; Schrad. F. Loliacea;
Dec. F, Elatior; L. If . Indigène. Tige de trois pieds ; feuilles
rudes ; panicule lâche , de six à neuf pouces , un peu unila-
térale. Les rameaux géminés ; épillets dioïques , de sept fleurs.
Barbes courtes. En raison de la qualité et de l'abondance de
son fourrage , on la regarde comme une des meilleures dont
on puisse ensemencer les bas prés. Semée seule , il faudrait
environ cent livres de graine par hectare,
2. Fétuque ovine, coquiole. F. ovina; L. If . Indigène.
Tiges d'un pied, grêles, nues, tétragones ; feuilles sétacées ,
en touffes ; panicule resserrée , en épi unilatéral ; épillets de
quatre à cinq fleurs; barbes courtes. Cette plante est petite ,
peu productive , mais l'avantage qu'elle a de venir dans les
sables les plus stériles et sur les coteaux les plus secs , la rend
précieuse pour former de très-bons pâturages pour les mou-
tons. On la sème au printemps , en raison de cinquante livres
par hectare.
3. Fétuque flottante. F. Jluiians; L. Indigène. Tiges de
deux à quatre pieds , droites ; feuilles glabres ? molles , pla-
58 GRAMINÉES.
nés; panicule très-longue, resserrée; épillets allongés, cylindri-
ques , lisses , nus , de huit à douze fleurs. Elle croît dans les
lieux bas et marécageux , et fournit un fourrage vert très-re-
cherché des bestiaux. Il serait avantageux de la semer au
printemps et à l'automne dans les terres aquatiques. Sa graine
mondée est employée aux mêmes usages que le riz ; on la con-
naît dans le commerce sous le nom de manne de Pologne ou
de Prusse.
4- Fétuque glauque. Festuca glauca; Lam. y .Indigène. Ti-
ges d'un pied ; feuilles glauques , raides , subulées ; panicule
à divisions un peu en forme d'épis ; épillets lisses , souvent à
cinq fleurs , et un peu aristés. On emploie cette plante dans
les semis de gazon , avec le lolium perenne , pour produire
de certains effets , et on la cultive comme ce dernier. J^ojez
notre premier volume , page 81.
DANTHONIE. Dantlionia ; Decand. {Triandrie-digjnie. )
Glume multiflore, très-grande , à deux valves concaves. Balle
à deux valves : l'extérieure échancrée au sommet , portant ,
au fond de son échancrure , une arête tantôt longue et tor-
tillée, tantôt fort courte et en forme de dent.
1, Daivthonie inclinée. Dantlionia decumbens;~Qzc. Festuca
decumbens ; L. Triodia decumbens ; Beauv. Qp . Indigène. Pa-
nicule droite ; épillets un peu ovales , mutiques ; glume plus
grande que les fleurettes; tige penchée , de six à dix pouces.
Terre franche ; multiplication d'éclats.
PATURIN. Poa; L. ( Triandrie-digynie.) Glume multi-
flore , à deux valves ; balle à deux valves presque ovales ,
obtuses ou à peine aiguës , mutiques. Les paturins font comme
et avec les fétuques , la base des meilleurs prés. Leur four-
rage est excellent. Nous citerons les espèces à préférer pour
cet usage.
i. Paturin ou poa des prés. Poa pratensis ; L. If . Indi-
gène. Tige d'un à trois pieds, grêle ; panicule lâche , diffuse,
à rameaux verticillés ; épillets glabres , de deux à cinq fleurs
fort petites. Il fournit un foin excellent et abondant , mais
seulement dans les prés humides : partout ailleurs il est petit
et sec. On le sème au printemps , à raison de trente livres
de graines par hectare. Comme il est très-précoce , si on ne
GRAMINÉES. 5g
le sème pas seul , il faut l'associer avec le vulpin des prés et le
paturin commun.
2. Paturin commun. Poa trivialis ; L. ip . Indigène. Tiges
presque droites, d'un pied; feuilles très - étroites, rudes,
pointues ; panicuie de trois à six pouces , lâche, rameuse ;
épillets ovales , petits , glomérulés , de trois fleurs , pubes-
cens à leur base. On le préfère à l'espèce précédente. Il croît
dans les mêmes terrains, et il veut être fauché de bonne heure
parce qu'il sèche promptement après sa floraison. On sème
trente-six livres de graines par hectare.
3. Paturin des marais. P. aquatica; L. 3£. Indigène. Tige
de quatre à six pieds , droite , épaisse ; feuilles larges , lisses ,
avec une tache brune à leur gaine ; panicule très-ample , d'un
pied ; épillets allongés, de six à huit fleurs. Cette plante pour-
rait être utilisée dans les marais, où nulle autre qu'elle ne
fournirait un pâturage aussi abondant pour les vaches, qui la
recherchent beaucoup.
AMOURETTE, brize. Briza ; L. ( Triandrie -digyfiie.)
Glume multiflore , bivaîe. Balle à deux valves , dont l'exté-
rieure en cœur , ventrue , obtuse , mutique. Fleurs imbri-
quées, formant des épillets distincts.
i. Amourette ou brize des prés. Briza média; L. % . Indi-
gène. Épillets ovales; glume plus courte que les fleurettes.
Ses épillets verts, blancs ou violets , agités au moindre vent,
donnent beaucoup de grâce à cette jolie plante, qui d'ailleurs
fournit un bon fourrage. Elle réussit bien dans les terrains
secs , et se multiplie de la même manière que les autres gra-
minées.
UNIOLE. Vniola ; L, ( Triandrie digjnie. ) Glume multi-
flore , à plusieurs valves ; balle à deux valves comprimées ,
tranchantes, presque ovales , relevées en carène saillante.
i. Uniole a larges feuilles. Vniola latifolia ; Mich. ty .
Amérique septentrionale. Feuilles larges et planes ; panicule
lâche ; glume à trois valves ; épillets longuement pédicellés ;
fleurs n'ayant qu'une étamine. Pleine terre franche , légère ;
exposition chaude ; multiplication par l'éclat des touffes.
AVOINE. Avena; L. ( Triandrie-digjnie. ) Glume à deux
valves, multiflore; balle à deux valves lancéolées : l'exté-
rieure munie , sur son dos , d'une arête tortillée.
60 GRAMINÉES.
On croit l'avoine cultivée originaire de l'Asie. Sa graine
écorcée et grossièrement concassée est connue sous le nom de
gruau; elle est très-employée comme aliment dans quelques
provinces pauvres et montagneuses de la France , et plus
particulièrement en Ecosse. On en fait un pain lourd et bis ;
on en fabrique une bière fort agréable et très en usage en An-
gleterre; enfin on emploie ses décoctions en médecine, comme
rafraîchissantes et calmantes. Mais c'est surtout considérées
comme fourrage, que toutes les avoines sont précieuses. L'es-
pèce cultivée , mangée soit en grains , soit en paille , par les
chevaux , leur donne de la force et de l'ardeur.
i. Avoine cultivée. Avena sativa ; L. ©.Tige de deux à
trois pieds ; panicule lâche ; épillets pendans ; glume à deux
graines lisses , noires ou blanches. Ses variétés principales
sont : i° Avoine d'hiver. A. sativa hiemalis. Elle est plus pro-
ductive, plus pesante, et mûrit beaucoup plus tôt que celle de
printemps. i° Avoine patate. A. sativa turgida, le potaloe
oatsiies Anglais. Elle est blanche , à grains courts etpesans ,
et supérieure , pour la qualité et le produit, à nos avoines or-
dinaires. 3° Avoine nue. A. sativa nuda. Elle se distingue des
autres par son manque de barbes ; elle est très-cultivée en
Angleterre. Persoon en fait une espèce. 4° Avoine de Géorgie.
A. sativa georgiana. Elle est remarquable par la grandeur
de ses panicules et par son grain très -gros et très -pesant.
5° Avoine a trois grains . A. sativa trisperma. Souvent sa glume
contient trois graines , mais qui se détachent mal au battage ;
son véritable mérite est de mieux réussir que les autres dans
les terrains médiocres.
L'avoine se sème de février en avril , dans les terres à blé
où on a fait une récolte l'année précédente. Elle n'est pas dif-
ficile sur la qualité du sol , mais elle exige que la terre ait été
bien ameublie par plusieurs labours. Elle refuse de croître
dans les terrains trop secs, à moins qu'on ne sème en automne
une variété d'hiver.
2. Avoine d'Orient , de Hongrie. A. orientalis ; L. O- Pa-
nicule en grappe serrée , unilatérale ; épillets biflores , pa-
rallèles , horizontaux ; graine lisse. On en possède deux
variétés principales , l'une blanche , l'autre noire. La pre-
mière végète vigoureusement et fournit beaucoup de paille ,
GRAMINÉES. 6l
mais les grains sont maigres et allongés; la seconde, dans les
très-bonnes terres , pourrait devenir avantageuse à cause de
son produit extraordinaire , quoique son grain pèse moins et
contienne moins de farine.
ROSEAU. Arundo ; L. ( Triandrie-digynie. ) Glume à une
fleur, plus rarement niultiflore, à deux valves très-aiguës ;
balle à deux valves , entourée à sa base par des poils per-
sistans.
i. Roseau a quenouille. Arundo donax ; L. %, France
méridionale. Tige de neuf â douze pieds, sous-frutescente;
glume à cinq fleurs; panicule diffuse. Cette belle plante mé-
rite la culture à cause de l'effet pittoresque qu'elle peut pro-
duire sur le bord des eaux. Elle a une variété ( peut-être une
espèce) à feuilles panachées de blanc, ne s'élevant guère
qu'à trois ou quatre pieds. Terre profonde et humide; mul-
tiplication, en février, par la séparation des drageons enra-
cinés et replantés aussitôt; en octobre, on coupe les tiges et
on couvre la plante avec des feuilles sèches ou de la litière.
La variété panachée est plus sensible aux gelées : on la
plante dans un baquet dont on entretient la terre toujours
mouillée, et on la rentre en orangerie. La racine de cette
espèce est sudorifique et diurétique.
2. Roseau a balais. A. phragmites ; L. If . Indigène. Tiges
de quatre à cinq pieds; glume à cinq fleurs ; panicule lâche,
d'un pourpre foncé ; poils du calice longs et soyeux. Terre
humide et profonde ; multiplication par la séparation des ra-
cines. Cette plante fait un très-joli effet sur le bord des eaux
des jardins paysagers.
3. Roseau épigeois. A, epigeïos ; L. *2£. Indigène. Tige
de deux à trois pieds ; feuilles lancéolées , glabres en dessous;
panicule droite. Même culture que le précédent, mais il
réussit dans les terres moins humides.
4» Roseau plumeux. A. calamagrostis ; L. Calamagrostis
lanceolata; Roth. % . Indigène. Tige de deux à quatre
pieds; feuilles longues, étroites; glume lisse, à une fleur;
balle laineuse , garnie de poils soyeux très-abondans. Même
culture que le n° 3. On a proposé de cultiver dans les dunes
le roseau des sables, A. arenaria , L. If , pour empêcher
l'envahissement des sables.
62 GRAMINÉES.
BAMBOU. Bambos ; Pers. ( Hexandrie-monogynie.)
Écailles renfermant trois épillets ordinairement à cinq fleurs;
glume nulle ; balle à deux valves ; six étamines ; uu style à
deux divisions ; une graine.
i. Bambou arondinacé, roseau bambou. Bambos arundina-
cea ' Pers. Bambitsa arundinacea /Retz. "5. Inde, Tige
grosse, articulée, haute de trente pieds, ligneuse; feuilles
alternes , lancéolées , ovales , pointues , sur deux rangs oppo-
sés ; panicule rameuse, divariquée. Il en existe une variété à
ti^e et feuilles moins grandes, et une autre velue sur la gaine
des feuilles, celles-ci ayant une touffe de poils à la base.
Cette plante est toujours verte; elle fait un bel effet. Serre
chaude ; terre de bruyère tenue constamment humide. Si l'on
veut avoir ces plantes dans toute leur beauté , il ne faut pas
les mettre en pots , mais les planter dans une couche de terre
de bruyère où leurs racines s'étendront à volonté; il leur
faut beaucoup d'eau et de chaleur. Multiplication de reje-
tons enracinés, levés au printemps, plantés dans un pot en-
foncé dans la tannée.
2. Bambou verticillé. B. verticillata ; Willd. 7}. Inde.
Épi terminal, simple , verticillé. Même culture que le précé-
dent, auquel il ressemble , quoiqu'il soit plus petit.
RIZ. Oryza ; L. ( Hexandrie-digynie. ) Glume à une
fleur, à deux valves très-petites; balle à deux valves, en
forme de nacelle, l'extérieure striée, aristée ; deux écailles
intérieures, très-petites; six étamines ; deux styles.
1. Riz cultivé. Orjza saliva; L. 0. Inde. Tiges assez
grosses, cannelées, articulées, de trois à quatre pieds ; feuilles
arondinacées , un peu charnues ; panicule semblable à celle
du millet, purpurine ; barbes longues. On connaît assezl'usage
que l'on fait de ses graines ; c'est la nourriture la meilleure
pour l'homme, si l'on en excepte le froment; aussi fait-il la
base des alimens des peuples de l'Asie et de l'Afrique. La
liqueur nommée arack se fait avec le riz.
Cette plante précieuse ne peut se cultiver que dans les
pays chauds , et dans les terres que l'on peut submerger à
volonté, parce qu'elle ne croît que clans l'eau; on n'en
trouve plus quand on va plus au nord que le Piémont. Dans
nos climats , on la cultive en serre chaude , dans un pot que
GRAMINÉES. 63
Ton tient enfoncé dans un baquet d'eau, de manière à ce
qu'il y ait toujours une partie de la plante submergée ; on
change l'eau de temps à autre. Ses graines mûrissent quand
l'automne est chaud.
EHRHARTE. Ehrharta; Thumb. {Hexandrie-monogynie.)
Glume à deux valves , à une fleur ; balle double , l'extérieure
à deux valves oblongues, ridées transversalement sur les
côtés : l'intérieure également à deux valves inégales, plus
courtes que la balle externe ; six étamines , deux styles.
i. Ehrharte a "fleurs DE panis. Ehrharta panicea ; Willd.
Erecta; L. *2/) . Du Cap. Chaume divisé ; panicule un peu ra-
meuse ; fleurs droites, à deux styles. Terre légère ; orangerie;
multiplication par la séparation des touffes. Plante de col-
lection.
NARD. Nardus ; L. (Triandrie-moîiogynie.) Glume à deux
valves, dont l'extérieure coriace, plus longue , acérée : l'inté-
rieure membraneuse ; balle nulle ; un seul style.
i. Nard serré. Nardus stricta ; L. ^ . Indigène. Épi
droit, sétacé; fleurs penchées d'un seul cdté. Terre sablon-
neuse ; multiplication par la séparation des touffes.
SPARTE. Lygeum; L. (Triandrie-monogynie.) Glume à
une valve, grande, en forme de spathe , acuminée, conte-
nant deux , et , plus rarement , trois fleurs ; balle à deux
valves très-inégales ; un seul ovaire commun aux deux fleurs,
et entouré de poils soyeux ; stigmate glabre.
i. Sparte a feuilles de jonc. Lygeum spartum ; L. 9j£.
Midi de la France. Cette plante est la seule de son genre. On
la cultive en Espagne pour faire des tissus connus sous le
nom de sparterie ; cependant on cultive plus ordinairement
pour cet usage le stipa tenacissima. T'oyez page /[o. Orange-
rie; terre franche, légère; multiplication par la séparation
des touffes. Quoique sensible au froid, on peut la conserver
en pleine terre ; mais dans ce cas il lui faut une bonne
couverture de feuilles sèches pendant l'hiver; et malgré cela,
elle ne fleurit que rarement.
MAIS, blé d'Inde, blé de Turquie. Zea; L. (Monoécie-
triandrie. ) Fleurs monoïques. Dans les mâles : glume à deux
fleurs, bivalve : balle bivalve. Les femelles sont très - nom-
breuses , portées sur un axe commun , gros , simple, allongé,
64 GRAMINÉES.
cylindrique et enveloppé de plusieurs tuniques membra-
neuses et foliacées. Chacune d'elles est composée d'une glume
bivalve , à une fleur , et d'une balle bivalve. Leur style est
très-long.
Après le riz et le froment , le maïs est la plante graminée
la plus utile. Plusieurs peuples de l'Asie , de l'Afrique , de
l'Amérique , et du midi de l'Europe , en font leur principal
aliment. En France même les liabitans pauvres des contrées
où elle croît en font un pain lourd, mais nourrissant, et des
bouillies légères et assez agréables. On s'en sert aussi pour en-
graisser la volaille.
i. Maïs cultivé. Zea maïs; lu. Q* Pérou. Tiges droites ,
épaisses , articulées , de cinq à sept pieds ; feuilles longues ,
assez larges , entières. Fleurs mâles en panicule au sommet
des tiges ; fleurs femelles sessiles , axillaires autour d'un axe
épais et moelleux , enveloppées de plusieurs tuniques , du
sommet desquelles partent les pistils pendans en forme de
chevelure. On possède plusieurs variétés et sous-variétés de
maïs dont les principales sont :
A. Mais commun,
i° A grains blancs , cultivée dans les départemens du
Rhône et de Saône-et- Loire.
2° A grains jaunes , la plus cultivée en France et la
meilleure.
3° A grains bleuâtres, assez rare.
4° A grains violets, très-cultivée dans le département de
l'Ain.
5° A grains panachés, moitié jaune, moitié violet, cul-
tivée dans la Bresse.
B. Maïs précoce , plus petit dans toutes ses parties que le
maïs commun, rapportant moins } mais pouvant se cul-
tiver plus au nord.
\° Maïs quarantain. On l'a ainsi nommé parce que, dit-
on, on le sème et récolte en quarante jours ; ce qui permet
de le cultiver dans des climats assez froids. Ce qu'il y a de plus
GRAMINÉES. 65
certain, c'est qu'il est peu productif, et n'est guère cultivé
que par curiosité.
2° Maïs à poulet. Encore plus petit que le précédent, et
d'un moindre produit ; ses tiges s'élèvent à peine à un pied
ou dix-huit pouces , et ses épis ne sont guère plus longs que
le doigt. Cette variété a été trouvée par M. Lelieur.
^a culture du maïs exige d'autant plus de soins qu'elle se
fait dans un pays moins chaud. Dans le midi de la France
cette plante croît très-bien dans les terres médiocres ; mais ,
à mesure que l'on remonte vers le nord , il lui faut une terre
plus substantielle et mieux amendée. On la sème lorsque les
gelées de printemps ne sont plus à craindre, et que la terre a
déjà quelque chaleur , ce qui répond au mois de mai sous le
climat de Paris. On en met deux ou trois grains dans chaque
petite fosse que l'on fait à deux ou trois pieds de distance les
unes des autres ; et, lorsque le plant est levé, on l'éclaircit. A
mesure que le maïs acquiert de la hauteur, on le bine , on
détruit les mauvaises herbes , et on le butte en rapprochant
la terre autour de son pied. Lorsque la fécondation est opé-
rée, et que les grains sont bien formés, on coupe la tige au-
dessus du dernier épi, afin de concentrer la sève sur les graines.
Cette plante aime en général les terres légères , chaudes et
substantielles.
LARM1LLE. Coix; L. (Monœcie-triandrie.) Fleurs mo-
noïques ; les mâles disposés en épi , ayant une glume bivalve,
à deux fleurs , et une balle à deux valves ; les femelles com-
posées d'une glume à une fleur, à deux valves , dont l'exté-
rieure plus grande, et d'une balle à deux valves.
i. Larmille des Indes , larme de Job. Coix lacryma ;
L. cf. Inde. Chaume demi - cylindrique , articulé, haut de
deux à trois pieds ; feuilles arondinacées , larges , avec une
côte blanche ; fleurs nues ; fruits ovales , luisans , blancs ,
gris , bruns ou bleuâtres , traversés par l'axe des fleurs mâles ;
ils sont durs et fort jolis : autrefois on en faisait des chapelets.
Multiplication de graine en pot enfoncé dans une couche
chaude, où la plante fructifie dans l'année si on l'a semée de
bonne heure. Terre substantielle; arrosemens fréquens.
5.
66 PALMIERS.
CLASSE II.
Plantes monocotylédones , apétales , à étamines
attachées au calice.
ORDRE PREMIER.
LES PALMIERS. — PALMJE.
Plantes ligneuses ; tige simple, cylindrique, ordi-
nairement marquée par des empreintes écailleuses ,
résultant de la base des feuilles desséchées ; feuilles
terminales , en faisceaux , alternes , vaginées , pliées en
éventail lorsqu'elles sont nouvelles, quelquefois enve-
loppées dans une gaine réticulée. Calice monophylle ,
persistant , à six divisions , dont trois intérieures et pé-
tai oïdes , un peu plus grandes que les extérieures. Six
étamines ( rarement plus ou moins ) , opposées aux di-
visions du calice , ayant leurs filamens légèrement réu-
nis à la base et insérés sur un bourrelet particulier qui
adhère au réceptacle. Un ovaire supérieur, simple,
rarement triple , surmonté d'un à trois styles , et terminé
par un stigmate simple ou trifide. Fruit consistant en
un drupe ou une baie , à une ou trois loges, et une ou
trois semences. Fleurs hermaphrodites, monoïques ou
dioïques, selon les genres, ramassées en grand nombre
sur des pédoncules communs plus ou moins ramifiés
ou paniculés, et auxquels on a donné le nom de régime
ou spadice. Ces régimes naissent dans les aisselles des
feuilles , renfermés avant la fleuraison dans des spathes
monophylles ou polyphylles.
PALMIERS. 67
§ Ier. Feuilles aile'es.
ROTANG. Calamus; L. ( Hexandrie-monogynie. ) Calice
à six divisions écailleuses , dont trois intérieures plus courtes;
six étamines ; un ovaire surmonté d'un style trifide ; baie
globuleuse , monosperme , d'abord molle , puis sèche , cou-
verte d'écaillés imbriquées à rebours. Presque tous les ro-
tangs ont une tige mince , d'une longueur prodigieuse , qui
s'entrelace de mille manières autour des arbres voisins , à
la manière d'un câble. Les forêts en sont obstruées.
1. Rotang a cannes. Calamus rotang ;Willd. C. petrœus ;
Rheed. ~f). Indes orientales. Tige droite, à nœuds très-dis-
tans ; feuilles ailées , à pétioles couverts d'aiguillons droits et
serrés : folioles ensiformes^ Régime droit. Serre chaude.
Terre franche , le'gère ; multiplication de drageons enracinés;
plus sûrement de graines venues de son pays natal. Beaucoup
de chaleur; arrosemens modérés. Cet arbre ne doit jamais
quitter la tannée de la serre chaude. Ce sont ses tiges qui
fournissent les cannes vulgairement connues sous le nom de
jonc et de rotaing.
2. Rotang vrai. C. verus; Loureiro. f). Indes orientales.
Feuilles très-longues , à épines longues et rapprochées ; ré-
gime court; corolle à trois pétales. Même culture. C'est avec
les tiges de celui-ci et du précédent que l'on faisait les fau-
teuils et les chaises en cannes , très à la mode autrefois.
3. Rotang serpent. C. draco ; Willd. 7). Indes orientales.
Tige longue et fluette , s'enlaçant autour des autres arbres
comme un serpent , draco. Aiguillons appliqués contre le
pétiole des feuilles ; celles-ci étalées ; régime droit. Même
culture.
DATTIER. Phœnix ; L ( Diœcie-hexandrie. ) Fleurs dioï-
ques. Spathe monophylle, s'ouvrant latéralement pour don-
ner passage à une panicule très-ample. Dans les fleurs mâles ,
calice persistant , à six divisions , dont trois extérieures et
trois intérieures ; six étamines. Dans les fleurs femelles , calice
comme dans les mâles; un style à un stigmate ; un drupe
charnu , contenant un noyau osseux, sillonné d'un côté, con-
vexe de l'autre.
68 PALMIERS.
i. Dattier commun. Phœnix dactjlifera ; Willd. T). Le
Levant. Arbre à tronc droit, de vingt à trente pieds, couvert
d'écaillés qui sont les vestiges des anciennes feuilles. Celles-
ci en rosette au sommet de la tige , ailées , longues de dix
pieds, à folioles linéaires-lancéolées , raides , pliées dans leur
longueur. Serre chaude. Terre franche , substantielle ; vase
grand et continuellement enfoncé dans la tannée ; multipli-
cation par les semences tirées de son pays natal, et qui lèvent
en six semaines si on leur donne beaucoup de chaleur. Dans
nos serres cet arbre croît avec lenteur.
Les fruits du dattier, connus sous le nom de dattes,
fournissent aux habitans de plusieurs contrées de l'Asie et
du nord de l'Afrique une nourriture saine, agréable et abon-
dante. Dans le royaume de Fezzan , tributaire du pacha de
Tripoli, on en fait des gâteaux nommés pains de dattes,
qui s'exportent dans tout le nord de l'Afrique et en Egypte;
celles de Wadan surtout sont en grande réputation/Les
Arabes appellent le dattier le père nourricier des enfans du
désert.
i. Dattier penché". P. reclinata; Willd. f). Afrique mé-
ridionale. Feuilles ailées, sans aiguillons, à folioles lancéo-
lées-linéaires, pendantes, irrégulièrement placées. Même cul-
ture.
3. Dattier farinifère. P. farinifera ; Willd. Pusilla;
Loureiro. f) . Indes orientales. Tiges de deux pieds ; feuilles
ailées, sans aiguillons, à folioles linéaires, subulées, diffuses;
six étamines. Même culture.
CARYOTE. Carjota; L. (Monœcie-polyandrie.) Fleurs
monoïques portées sur un même spadice, et munies, d'une
spathe polyphylle ; dans les fleurs mâles , calice extérieur
court, membraneux, entier, ayant la forme d'une petite cu-
pule; calice intérieur à trois divisions pétaloïdes, oblongues
et concaves ; étamines nombreuses , à anthères linéaires ;
dans les fleurs femelles, calice extérieur et intérieur, comme *
dans les mâles ; un ovaire portant un style court, terminé
par un stigmate simple. Le fruit est une baie à une loge,
contenant deux graines osseuses.
i. Garyote brûlant. Carjota urens ; L. J). Inde. Tronc
droit et élevé; pas d'aiguillons ; feuilles très-grandes, bipin-
PALMIERS. 69
nées, à folioles -cunéiformes , obliquement tronquées. Serre
chaude ; terre franche , substantielle ; même culture que les
arecs. La pulpe de ses fruits est extrêmement caustique.
Dans les temps de disette , on fait avec la moelle de son
tronc une farine semblable à celle du sagou, mais d'une sa-
veur moins agréable.
2. Caryote hérissé. Carjota horrida ; Willd. f}. LesCara-
ques. Pétioles des feuilles hérissés d'épines. Même culture.
AREC. Areca; L. (Monœcie-monadelphie. ) Fleurs mo-
noïques dans le même spadice ; fleurs mâles : calice à trois
parties , corolle à trois pétales , six étamines réunies par
leur base ; fleurs femelles : un nectaire , un ovaire surmonté
de trois styles très - courts , drupe fibreux, monosperme, à
calice imbriqué et persistant.
1. Arec chou-palmiste. Areca oleracea ; Jacq. T}« Amé-
rique méridionale. Tige nue, de quarante à cinquante pieds ;
feuilles pinnées, à folioles linéaires-lancéolées, aiguës ; spadice
lisse et rameux ; fruit oblong, cylindrique. Les Américains
coupent le bourgeon terminal de cet arbre , et le mangent
cuit ou cru, apprêté de diverses manières ; ils lui trouvent
le goût d'artichaut, et le disent très-délicat. Serre chaude ;
terre substantielle ; arrosemens assez fréquens pendant l'été,
et modérés en hiver ; multiplication de graines venues de
son pays natal, ou, mais rarement, de drageons.
2. Arec catéchu. A. catechu ; Willd. ~f). Inde. Feuilles
pinnées , à folioles plicatiles, tronquées au sommet; tronc
et spadice rameux et lisses; fruit ovale arrondi. Même cul-
ture» Les Indiens mêlent la pulpe du fruit de cet arbre avec
du bétel et de la chaux, et mâchent continuellement cette
préparation qui les préserve des maux de dents, des gen-
cives , et leur fortifie l'estomac , disent-ils.
3. Arec jaunâtre. A, lûtes cens ; Willd. J). Iles Mau-
rices. Feuilles pinnées, à folioles plicatiles, tronquées;
fruits presque ronds , bossus. Même culture.
4. Arec nain. A. humilia; Willd. ~5- Amboine. Tige
de cinq à six pieds ; feuilles pinnées, à folioles cunéiformes,
tronquées ; fruit ovale arrondi, se terminant en pointe. Même
culture.
Su Arec a épi. A. spicata ; Willd. |>. Les Moluquesk
rjO PALMIERS.
Feuilles pinnées, à folioles linéaires, lancéolées, aiguës;
tronc et spadice lisses ; fruit bossu au milieu. Même
culture,
6. Arec a fruits glandiformes. Areca glandiformis ; Willd.
f). Les Moluques. Feuilles pinnées, à folioles linéaires, ai-
guës ; spadice rameux et lisse ; fruits oblongs, cylindriques.
Même culture.
7. Arec globulifère. A. globulifera ; Willd. 7}- Mo-
luques. Feuilles pinnées , à folioles linéaires , aiguës ; fruit
ovale arrondi ; par son port, il tient le milieu entre les
caryotes et les arecs ; son fruit s'emploie dans les Indes
au même usage que celui du catéchu. Même culture.
8. Arec blanc. A. alba; Willd. J). Ile Bourbon. Feuilles
pinnées ; folioles un peu incisées au sommet ; fruit oblong.
Même culture.
9. Arec rouge. A, rubra; Willd. J). Bourbon. Feuilles
pinnées , à folioles glauques en dessous ; tige glabre , un
peu épineuse ; spadice portant des épines droites. Même
culture
10. Arec velu. Feuilles pinnées ; tige velue , à poils telle-
ment serrés qu'elle paraît comme recouverte de la peau d'un
animal ; spadice couvert d'épines recourbées. Même cul-
ture.
INDEL. Elate ; L. (Monœcie-hexandrie.) Fleurs monoï-
ques dans le même spadice ; spathe à deux valves ; fleurs
mâles : un calice à trois dents et une corolle à trois pétales ,
anthères sessiles ; fleurs femelles : un ovaire surmonté d'un
style à trois stigmates ; drupe à noyau presque ovale , acu-
miné.
1. Indel asiatique. Elate sylvestris ; L. f). Inde. Tige peu
élevée ; feuilles pinnées , à folioles opposées , ensiformes ,
épineuses à leur base ; fruit ovale arrondi. Serre chaude ;
culture des dattiers.
BAGTRIS. Bactris; Jacq. {Monœcie-hexandrie.) Fleurs
mâles : calice à trois parties , corolle à trois divisions ; fleurs
femelles : calice et corolle à trois dents ; style très-court ;
stigmate en tête ; fruit fibreux et succulent.
1. Bactris cocos. Bactris minor; Jacq. Cocos guineensis ;
L. Palma gracilis ; Miller. J) . Amérique méridionale. Tige
PALMIERS. 7»
épineuse, de neuf à douze pieds; feuilles pinnées, dis-
tantes, à folioles ensiformes ; fruit arrondi, d'un pourpre
foncé et vineux. Serre chaude ; culture des arecs. Avec les
tiges de cet arbre, on fait les cannes noueuses, noires et
luisantes que Ton appelle cannes de Tabago.
2. Bactris élevé. Bactris major; Jacq. T} i Amérique mé-
ridionale. Il ne diffère du précédent que par ses tiges qui s'é-
lèvent jusqu'à vingt-cinq pieds de hauteur, et par ses fruits
ovales. Même culture. Lorsque ces deux espèces sont dans
des vases un peu grands , leurs racines émettent quelquefois
des rejetons qui servent à les multiplier,
COCOTIER. Cocos ; L. (Monœcie-hexandrie.) Fleurs mo-
noïques dans le même spadice ; spathe monophylle ; fleurs
mâles : calice triphylle, corolle à trois pétales , six étamines
et un ovaire avorté ; fleurs femelles : calice diphylle , corolle
à six pétales , style nul ; stigmates à trois lobes ; drupe fi-
breux , coriace, renfermant une noix très -grosse marquée
de trois trous , et une amande creuse et remplie d'eau.
Avec la coque du cocos, on fait des coupes et autres us-
tensiles fort jolis ; son amande se mange et a un goût agréa-
ble ; la liqueur qu'elle contient est très-rafraîchissante. Si on
coupe la spathe du cocotier dès le moment où elle se forme ,
il en sort une liqueur blanche et sucrée qui fermente en
vingt-quatre heures, et que l'on nomme alors vin de pal-
mier. Quand le fruit est sec , on en extrait une huile compa-
rable à celle d'amande douce ; enfin le bourgeon terminal de
l'arbre peut se couper et se manger comme celui de l'arec
chou palmiste : mais, comme cette amputation fait périr le
cocotier sur lequel on la fait, on s'en abstient ordinaire-
ment,
i . Cocotier des Indes. Cocos mœiftra ; L.Tb • On ne le trouve
qu'entre les tropiques. Tronc droit , de quarante pieds , nu ;
feuilles pinnées, à folioles ensiformes. Serre chaude, dans
la tannée dont ces arbres ne doivent jamais sortir; terre
franche, substantielle; multiplication de cocos fraîchement
arrivés , que l'on met germer dans la tannée , et que l'on met
en pots lorsqu'ils commencent à se développer; dépotage
toutes les fois que les racines remplissent trop le pot i
mettre dans un vase plus grand en ménageant les racines.
^2 PALMIERS.
2. Cocotier du Chili. Cocos chilensis ; Pers. J). Tronc
inerme ; feuilles pinnées, à folioles pliées, ensiformes ; spa-
dice quaterné ; fruit de la grosseur d'un gland. Même
culture.
3. Cocotier butyracé. C. butyracea ; L. f). Amérique
méridionale. Tronc inerme ; feuilles pinnées , à folioles
simples. Même culture.
4- Cocotier épineux. C. aculeata; Jacq. 7}- Martinique.
Tige cylindrique , épineuse au sommet ; feuilles pinnées ,
épineuses ; fruit petit et arrondi. Même culture.
5. Cocotier fusiforme. C. fusiformis ; Swartz. "f?» Jamaï-
que. Tige aiguillonneuse et épineuse , mince à la base et au
sommet, renflée vers le milieu de sa longueur; feuilles pin-
nées ; spathe épineuse. Même culture.
AVOIRA. Elais ; L. ( diœcie-hexandrie. ) Fleurs mo-
noïques dans le même spadice ; spathe monophylle ; fleurs
mâles : calice à six parties , corolle â six divisions , six éta-.
mjnes et un ovaire avorté; fleurs femelles : un ovaire sur-
monté d'un style épaissi , à trois stigmates ; drupe mono-
sperme , fibreux : noix à trois valves , percée de trois trous à
sa base.
i. Avoira de Guinée. Elais guineensis ; L.f}« Guyane. Le
plus grand de tous les palmiers. Tronc hérissé dans toute sa
longueur de dents épineuses et divergentes : celles du haut
plus petites et crochues. Fruit ovale , jaune. Avec l'amande
de son fruit on fait un beurre de fort bon goût, et nommé
beurre de Galaham ; l'huile qu'on en tire par expression est
nommée huile de palmier. Serre chaude ; terre substantielle,
mais légère. Même culture que les dattiers ; multiplication
de graines tirées de son pays natal , mais qui ne lèvent pas
pour peu qu'elles soient vieilles ; il pousse assez souvent des
drageons.
2. Avoira d'occident. E. occidentalis ; Swartz. f)« Ja-
maïque. Feuilles pinnées, à folioles vaginantes ; tronc et pé-
tioles inermes. Même culture.
NIPA. JSipa; Thunb. ( Monœcie -monadelphie.) Fleurs
mâles : calice nulle ; corolle à six pétales ; douze étamines
réunies par leur base. Fleurs femelles : un stigmate fendu la-
téralement. Drupe anguleux , monosperme.
PALMIERS. ^3
1. Nipa fruticant. Nipafruticans; Thunb. f). Inde. Feuil-
les pinnées ; fleurs femelles terminales , en tête ; fleurs mâles
latérales , à pédoncules dichotomies. Serre chaude. Même
culture que les dattiers. Quelquefois il pousse des rejetons
qui servent à le multiplier.
SAGOU. Sagus ; Rumph. ( Monœcie - hexandrie. ) Fleurs
mâles : calice triphylle , corolle nulle, six étaminesàfilamens
dilatés. Fleurs femelles : calice trifide, à folioles deux fois
bifides ; corolle nulle , style très - court , à stigmate simple.
Noix à écailles imbriquées , monosperme.
1. Sagou roux. Sagus rujjfia ; Willd, T}« Madagascar. Un
des plus hauts palmiers. Feuilles pinnées ; rameaux du spadice
annulés. Cet arbre superbe se cultive comme les arecs. Serre
chaude.
2. Sagou de Rhumphe. S. Rumphii; Willd. f). Moluques.
Feuilles pinnées ; rameaux du spadice lisses. Même culture.
3. Sagou tinifère. S. vinifera; Pers. S. palmapinus ;
Goertn. Rafia vinifera ;Beaw.J). Bords de l'Oware. Feuilles
pinnées , à folioles épineuses ; calice des fleurs mâles sessile ;
celui des femelles denté, ayant trois écailles à sa base. Fruit
oblong. Cet arbre fournit , quand on lui fait des incisions ,
une liqueur sucrée dont on fait, par la fermentation /du vin
de palmier. Même culture.
CHAMÉDORE. Chamcedorea; Willd. {Diœcie -hexan-
drie. ) Fleurs mâles : calice et corolle à trois parties ; six
étamines ; un ovaire avorté. Fleurs femelles : nectaire formé
par trois écailles. Un style ; drupe charnu , monosperme.
i. Chamédore grêle. Chamœdora gracilis ;Willd. Boras-
sus pinnatifrons ; Jacq. f) • Caraques. Tige de huit à dix pieds;
feuilles pinnées. Serre chaude; culture des arecs. Les racines
émettent quelquefois des bourgeons qui servent à le multi-
plier.
MARTINEZIE. Martinezia; Pers. (Diœcie-liexandrîe. )
Fleurs hermaphrodites et fleurs femelles sur le même indi-
vidu ou sur deux individus séparés. Calice triphylle; corolle
à trois pétales; six étamines; stigmate à trois parties , ses-
sile ; drupe monosperme.
1. Martinézie ciliée. Martinezia ciliata; Pers. "pp. Pérou.
Fleurs monoïques; tige très-haute, épineuse. Feuilles piu-
74 PALMIERS.
nées sans impaire et brusquement terminées ; folioles ensi-
formes , ciliées ; pétioles épineux. Même culture que les
arecs. . #
2. Martinézie a folioles interrompues. Martinezia inter-
rupta; Pers. J). Pérou. Fleurs monoïques ; tiges hautes de
trente pieds ; feuilles pinnées interrompues , à folioles fal-
quées. Même culture.
3. Martinézie a folioles ensiformes. M. ensiformis; Pees.
"5 . Pérou. Fleurs monoïques ; tige de trente pieds ; feuilles
pinnées avec impaire. Même culture.
4- Martinézie a folioles linéaires. M. linearis; Pers. f).
Pérou. Fleurs dioïques ; tige de quinze pieds ; feuilles pin-
nées , terminées brusquement sans impaire , à folioles li-
néaires, aiguës. Même culture.
5. MARTINEZIEAFOLIOLESLANCE0LEES.il/. IdTlCeolata ; PERS.
J). Pérou. Fleurs dioïques ; tige de cinq à huit pieds; feuilles
pinnées , sans impaire , brusquement terminées , à folioles
lancéolées , les supérieures recourbées. Même culture.
MORÉNIE. Morenia ; Pers. ( Diœcie-hexandrie.) Spathe
quadrifide. Fleurs mâles : calice trigone , plan ; corolle à
deux pétales ; six étamines ; un ovaire avorté. Fleurs femelles :
trois ovaires réunis ; trois stigmates ; trois drupes monos-
permes.
i. Morénie odorante. Moreniafragrans ; Pers. T). Pérou.
Feuilles pinnées , terminées brusquement sans impaire , à
folioles lancéolées ; spadice mâle quaterné , celui des fleurs
femelles solitaire. Culture des arecs. Serre chaude.
jCEROXYLON. Ceroxjlon; Humb. {Monœcie-polyandrie.)
Fleurs mâles : calice trifide ; corolle à trois pétales ; douze à
quatorze étamines; un pistil avorté. Fleurs femelles : trois
stigmates sessiles. Drupe monosperme, à noix arrondie,
n'ayant pas de trous à sa base.
î. Céroxylon andicole. Ceroxylon andicola ; Humb. 7} .
Amérique méridionale. Arbre très-élevé , à tronc inerme ;
feuilles pinnées , pubescentes et argentées en dessous. Serre
chaude. Culture des dattiers.
IRIARTÉE. Jriartea;]iERS. (Monœcie-polyandrie.) Spa-
the composée. Fleurs mâles : calice tri pli y lie ; corolle à trois
PALMIERS. ^5
pétales ; quinze étamines. Fleurs femelles : stigmate ponctué,
très-petit; drupe monosperme; noix striée.
i . Iriartée deltoïde. Iriartea deltoïdea; Pers. f) • Amérique
méridionale. Feuilles pinnées, avec impaire, à folioles del-
toïdes, érodées au sommet; tige articulée, de soixante à
quatre-vingts pieds dans son pays natal. Culture des
dattiers.
GÉONOME. Geonoma ; Willd. ( Monœcie -monadel-
phie.) Fleurs mâles : calice à trois parties ; corolle à trois pé-
tales ; six étamines réunies en tube cylindrique par leurs
filets ; fleurs femelles : un style latéral , surmonté d'un
stigmate à deux lobes ; drupe sec , monosperme.
i. Géonome a feuilles pinnées. Geonoma pinnatifrons ;
Willd. J). Les Caraques. Tronc de quinze pieds de hau-
teur ; folioles comme rangées au sommet. Culture des
dattiers.
2. Géonome a feuilles simples. G. simplicifrons ; Willd.
J). Les Caraques. Tronc de dix pieds de hauteur ; feuilles
simples, en coin, bifides. Même culture.
LODOICÉE. Lodoïcea; L. (Diœcie-polyandrie.) Spathe
polyphylle. Fleurs mâles: spadice couvert, sur la moitié de
la partie qui porte les fleurs, d'écaillés serrées et imbri-
quées ; calice à six folioles linéaires , de vingt-quatre à trente-
six étamines ; fleurs femelles : calice composé de cinq à sept
folioles ovales , trois ou quatre stigmates sessiles et aigus ;
drupe très-gros , fibreux, à trois ou quatre semences.
i. Lodoïcée des Maldives, cocos des Maldives, des Sé-
chelles, cocos marin. Lodoïcea maldivica • L. Sechellarum;
Labill. Cocos maldivica ; Willd. f) . Les îles Maldives.
Noix très-grosse , comprimée , noire , à deux lobes ; arbre
très-grand,. croissant sur les bords de la mer. Il arrive sou-
vent que son fruit, entraîné par les courans, est déposé par
les vagues sur des plages très-loin du pays où il est né ; ce
qui a fait croire, jusqu'à ce qu'on ait découvert l'arbre qui le
porte , que c'était le fruit d'un cocotier marin. Même
culture que les arecs, et plus de chaleur encore s'il est
possible.
PHYTÉLÉPHAS. Phytelephas; Willd. {Diœcie-polyan-
drie. ) Spadice en tête couverte d'écaillés imbriquées ; corolle
76 PALMIERS.
et calice nuls; étamines nombreuses, à anthères un peu
tournées en spirale ; style à cinq ou six divisions ; plusieurs
drupes agrégés formant une grosse tête épineuse, chaque
drupe à une semence.
1. Phytéléphas a gros fruit. Phytelephas macrocarpa ;
Pers. Elephantusia ; Willd. f). Le Pérou. Tige basse;
feuilles pinnées ; son fruit, très-gros, est appelé dans le
pays caleza de negro , à cause de sa forme et de sa super-
ficie hérissée ; on en tire une liqueur limpide , douce comme
du lait, qui, dans le fruit, se condense et acquiert beaucoup
de consistance, devient d'un blanc d'ivoire et a un goût fort
agréable. Les Indiens font divers ustensiles avec la coquille
ligneuse de ce fruit, et couvrent leurs cabanes avec les feuilles
de l'arbre. Culture des arecs.
2. Phytéléphas a fruit noir. P. microcarpa; Pers. 7). Le
Pérou. Il ne diffère du précédent que parce qu'il manque de
tige. Même culture.
§ II. Feuilles palme'es.
CORYPHE. Corypha ; Jacq. ( Hexandrie-monogynie. )
Fleurs hermaphrodites ; spathe polyphylle ; calice à trois
divisions; corolle à trois pétales ; six étaoïines ; un style et
un stigmate ; baie monosperme, à semence très-grande, os-
seuse , globuleuse.
1 . Coryphe du Malabar. Corypha umbraculifera ; Pers.
f) . Inde. Arbre de soixante à soixante et dix pieds , à feuilles
très-grandes , palmées , pinnatifides , à folioles plissées ; pé-
tioles ciliés-épineux ; spadice droit. Ce palmier ne fleurit
qu'une fois, à l'âge de trente ou quarante ans, après quoi il
périt. Culture des arecs.
2. Coryphe a feuilles rondes. C. rotundifolia ; Pers. 'T}.
Moluques. Feuilles orbiculaires , palmées, à folioles peltées
et plissées en rayons ; pétiole cilié-épineux ; spadice pen-
dant. Même culture.
SABAL. S abat ; Guers. ( Hexandrie-trigynie. ) Fleurs
hermaphrodites ; spathes partielles ; six étamines libres , à
filamens épais à la base; baie (peut-être un drupe) à une
ou trois semences osseuses ; embryon latéral.
PALMIERS. 77
i. Sabal d'Adanson. Sabal Adansonii ; Guers. Corypha
minor; Jacq. Chamœrops acaulis ; Jacq. "£>. Amérique sep-
tentrionale. Feuilles palmées, en éventail, striées, entières,
plissées , glabres ; pétiole sans épines ; pas de tige. Orangerie ;
culture des cliaméropes.
CHAMÉROPE. Chamœrops ; L. ( Hexandrie-trigynie. )
Spathe monophylle ; spadice portant des fleurs toutes her-
maphrodites sur de certains individus , toutes mâles sur
d'autres ; fleurs hermaphrodites : calice à six divisions dont
trois extérieures très-petites, et trois intérieures pétaloïdes ,
coriaces, ovales ; six étamines à filamens réunis par leur
base ; trois ovaires arrondis, surmontés chacun d'un style à
stigmate pointu ; trois baies presque globuleuses , monolocu-
laires et monospermes.
i. Chamérope nain. Chamœrops humilis; L. Pliœnixhu-
milis; Cav. ~f}. Barbarie. Souche haute de neuf à dix pieds
( dans la variété cultivée à Paris) ; pas de tige ; feuilles pal-
mées, plissées, à pétioles raides , canaliculés, épineux;
spathe florifère naissant dans l'aisselle des feuilles infé-
rieures. Orangerie ; terre franche , substantielle ; arrosemens
fréquens pendant l'été, rares en hiver. Il peut passer l'été en
plein air. Multiplication par la séparation des œilletons
qu'il pousse assez souvent de son collet, qu'on plante en
pots enfoncés dans la tannée de la serre chaude jusqu'à par-
faite reprise ; ou de graines venues de son pays natal. Il a
fructifié dans notre établissement, et nous a donné des graines
fertiles.
Les Arabes mangent les fruits de cette espèce. En Espagne,
en Sicile et en Barbarie , on fait avec ses feuilles des cordes ,
des paniers, des nattes , et même des toiles grossières.
2. Chamérope palmetto. C. palmetto ; Mich. Coryphapal-
metto ; Walt. 7} • Amérique septentrionale. Tige arbores-
cente, nue 5 feuilles palmées. Même culture.
3. Chamérope a feuilles dentées. C. serrulata ; Mich.
7}. Amérique septentrionale. Tige rampante; pétioles des
feuilles dentées en scie ; drupe ovoïde. Même culture.
RHAPIS. Rhapis ; L. fils. (Hexandiie-trigynie.) Fleurs,
les unes hermaphrodites , les autres mâles ; dans les fleurs
hermaphrodites: calice extérieur monophylle, trifide , ca-
^8 PALMIERS.
lice intérieur également trifide , six étamines , un ovaire ;
le fruit est un drupe monosperme ; dans les fleurs mâles :
calice, corolle et étamines comme dans les hermaphrodites.
i. Rhapis éventail. Rhapis Jlabelliformis ; Willd. Cha—
mœrops excelsa; Pers. f). Chine. Tige courte, couverte
d'une espèce de réseau noirâtre ; feuilles palmées, plissées en
éventail, nerveuses , dentées en scie , à pétiole sans épines ;
paniculefr brunes. Serre chaude; culture des dattiers.
2. Rhapis arondinacé. R. arundinacea ; H. K. Chamœrops
amndinacea ; Dum. Courc. 7). De la Caroline. Il ressemble
au précédent; mais il est plus grêle dans toutes ses parties.
Même culture.
L ATA NIER. Latania ; Comm. ( Diœcie-monadelphie. )
Fleurs dioïques ; spathe polyphylle, composée de folioles im-
briquées ; fleurs mâles : un calice extérieur de trois écailles
ovales , presque membraneuses , un calice intérieur de trois
folioles squammiflores, plus petites et plus étroites que celles
du calice extérieur , quinze à vingt étamines à filamens réu-
nis par leur partie inférieure en une colonne courte, épaisse,
et libres dans leur partie supérieure.
i. Latanier de la Chine. Latania sinensis ; Jacq. Borbo—
nica; Willd. f). Ile Bourbon. Feuilles palmées, plissées en
éventail , allongées au milieu , à folioles lisses sur les bords ,
lancéolées , avec la nervure cotonneuse en dessous ; tige épi-
neuse. Serre chaude ; culture des arecs.
2. Latanier rouge. L. rubra ; Willd. f). Ile Maurice.
Feuilles palmées , plissées en éventail , à folioles épineuses
sur les bords ; tige non épineuse. Même culture.
RONDIER. Borassus ; L. (• Diœcie-hexandrie. ) Fleurs
dioïques; spathe polyphylle. Fleurs mâles : calice triphyll'e,
corolle hipocratériforme , à limbe partagé en trois , six éta-
mines ; fleurs femelles : calice à huit ou neuf divisions im-
briquées ; corolle nulle ; stigmate sessile ; drupe à trois se-
mences osseuses. ♦
i. Rondier en éventail. Borassus flabellifera ; Rumph.
Jlabelliformis; Pers. <2IC. Inde. Feuilles palmées, plissées,
formant un large éventail , à bord membraneux et divisé
profondément en autant de parties qu'il y a de plis; tige épi-
neuse. Serre chaude ; terre substantielle et franche; arrose-
PALMIERS. 79
mens fréquens pendant l'été ; multiplication de graines
venant de son pays natal ; enfin même culture que les
dattiers , mais plus de chaleur et constamment la tannée.
THRINAX. Thrinax ; Swartz. {Hexandrie-monogynie.)
Calice à six dents ; corolle nulle ; stigmate oblique , infundi-
buliforme ; baie monosperme.
i. Thrinax a petites fleurs. Thrinax parviflora ; Willd.
Corypha palmacea ; Brown. T). Jamaïque. Tige de quinze à
vingt pieds ; feuilles en éventail, rassemblées au sommet de
la tige, grandes, glabres, à découpures lancéolées et raides;
pétioles très-longs, grêles, glabres, comprimés. Serre chaude ;
culture des arecs.
CARLUDOV1GIE. Carludovica ; L. {Monœcie-monadel-
phie. ) Ce genre paraît avoir plus d'affinité avec les aroïdées ,
particulièrement avec les pothos, qu'avec les palmiers.
Spathe commune, tétraphylle. Spadice cylindrique. Fleurs
mâles : calice ou réceptacle commun à quatre fleurs ; calice
propre multidenté ; plusieurs étamines. Fleurs femelles :
calice marginal ; quatre styles très-longs ; stigmate anthéri-
forme. Baie carrée , polysperme.
i. Càrludovicie palmée. C.pahnata; Flor. péruv. Ludo-
vica palmata; Pers. T}. Pérou. Feuilles en éventail divisé
en trois ou cinq parties. Serre chaude; terre franche légère ;
du reste, même culture que les arecs.
2. Càrludovicie a larges feuilles. C. latifolia ; Flor..
péruv. Ludovica latifolia; Pers. J). Pérou. Tiges radicantes;
feuilles fourchues, à divisions lancéolées, et à pétiole canali-
culé. Même culture.
3. Càrludovicie a feuilles étroites. C. angustifolia ; Flor.
péruv. Ludovica angustifolia ; Pers. T) • Pérou. Feuilles
fourchues, à divisions ensiformes et étroites, et à pétioles
cylindriques ; tige radicante. Même culture.
4- Càrludovicie trigone. C, trigona ; Flor. péruv. Ludo-
vica trigona; Pers. "5. Pérou. Feuilles fourchues, à pétiole
trigone. Même culture.
5. Càrludovicie acuminée. C. acuminata ; Flor. péruv.
Ludovica acuminata; Pers. J). Tige rampante, flexueuse ;
feuilles fourchues, à divisions linéaires-lancéolées, acumi-
nées. Même culture.
8o PALMIERS.
LICUÀLÀ. Licuala; Willd. {Hexandrie - monogynie.)
Calice à six divisions ; corolle à trois parties. Nectaire tron-
qué , en forme de couronne ; drupe monosperme.
i . Licuala épineuse. Licuala spinosa ; Willd. T) • Moluques.
Feuilles palmées , à divisions linéaires, tronquées et dentées
au sommet. Serre chaude; terre franche; culture des arecs.
MAURITIE. Mauritia ; L. ( Diœcie-hexandrie. ) Fleurs
mâles : calice en forme de gobelet , un peu tridenté ; corolle
à trois pétales. Fleurs femelles : drupe monosperme , im-
briqué. • *
i. Mauritie flexueuse. Mauritia Jlexuosa ; L. fj. Suri-
nam. Arbre très-élevé. Feuilles en éventail. Serre chaude et
tannée ; terre tourbeuse , entretenue constamment humide
pendant la végétation. Du reste, même culture que les arecs.
NUNNËZIE. Nunnezia; Willd. {Diœcie-hexandrie.)
Fleurs hermaphrodites : calice triphylle; corolle à trois pé-
tales ; stigmate trifide. Fleurs femelles semblables aux fleurs
mâles; drupe monosperme.
i. Nunnézie odorante. Nunnezia fragrans ; Willd. f).
Pérou. Feuilles fourchues , à divisions en forme de sabre ,
dentées sur leur bord extérieur , à dentelures en scie et dis-
tantes. Même culture que les arecs.
HYPHÈNE. Hjphœne; Goertn. {Diœcie-hexandrie.) Ga-
lice à six parties ; filamens des étamines soudés à la base ;
fleurs femelles ayant les six divisions de leur calice presque
égales ; drupe à une loge ; embryon placé au sommet du pé-
risperme.
i . Hyphène cuciphère. Hjpœne cuciphera; Vers. H. Crinita;
Goertn. Cuciphera ihebaïca; H. P. Douma ihebaïca; Duham.
f). Egypte. Tige se divisant en deux rameaux ; feuilles pal-
mées. Il a de l'affinité avec les chaméropes, mais il en diffère
par son embryon qui n'est pas latéral dans le périsperme ; il
se cultive de la même manière que ces arbres, et se contente
de l'orangerie.
MANICAIRE. Manicaria; Goertn. ( Monœcie-monadel-
phie.) Spathe commune en formé de sac; calice campanule,
ài)ords déchirés ; corolle à trois pétales ; vingt-quatre étami-
nes ; un drupe. On n'en connaît qu'une seule espèce : la ma-
ASPARAGINÉES. 8l
nicaire porte-sac. Manicaria saccifera ; Goert. J) . Origi-
naire de l'Inde. Serre chaude, dans la tannée; culture des
arecs, et beaucoup de chaleur.
ORDRE II.
LES ASPARAGINÉES.— ASPARAGWEJE.
Plantes herbacées ou ligneuses ; feuilles ordinaire-
ment alternes et amplexieaules. Chaque fleur munie de
son spathe. Calice profondément divisé en six parties,
quelquefois en quatre seulement , d'autres fois en huit.
Corolle nulle. Six étamines insérées le plus souvent à
la base des divisions du calice, plus rarement quatre ou
huit. Un ovaire simple , ordinairement supérieur , sur-
monté d'un style simple ou trifide , ou de trois styles
distincts. Baie, ou, mais rarement , capsule à trois lo-
ges contenant une , deux , ou plusieurs graines.
§ Ier. Fleurs hermaphrodites.
DRAGON 1ER. Dracœna ; L. ( Hexandrie-monogynie. )
Calice de six folioles oblongues , droites , cohérentes par leurs
onglets ; six étamines à filamens un peu plus épais dans leur
milieu , portant à leur sommet des anthères oblongues et
vacillantes ; un ovaire supérieur, chargé d'un style filiforme,
terminé par un stigmate simple ou légèrement trifide ; une
baie ovale ou arrondie , à trois loges monospermes.
i. Dragonier sang-dragon. Dracœna draco; L. J). Inde.
Tige arborée, de dix à douze pieds, nue, terminée par une
touffe de feuilles ensiformes , un peu épaisses, à sommet épi-
neux. Il découle des fentes pratiquées au tronc de cet arbre
un suc résineux qui se condense en larmes rouges , et que
l'on connaît dans le commerce sous le nom de sang-dragon»
On lui attribue en médecine des propriétés astringentes ; les
peintres l'emploient pour peindre en rouge , et il entre dans
la composition du vernis delà Chine. Serre chaude*; beaucoup
de chaleur; terre franche, légère, substantielle; arrosemens
3. 6
$2. ASPAR.AGINÉES.
assez abondans pendant l'été , mais très-ménagés pendant
l'hiver ; pour éviter l'humidité, on met au fond du pot
quatre ou cinq doigts de gros sable qui facilite l'écoulement
des eaux; multiplication de rejetons enracinés, de boutures
que l'on fait reprendre sur couche chaude , ou de graines
qu'il mûrit quelquefois dans nos serres.
2. Dragonier marginé. Dracœna marginata ; Lam.T}- Ma-
dagascar. Tige de six à sept pieds , terminée par un faisceau de
feuilles minces, plates, aiguës, bordées de rouge pourpre ;
en avril, épi purpurin. Serre chaude; même culture.
3. Dragonier pourpre. D. terminalis ; Jacq. Aletris sinen-
sis; Lam. T}> Chine. Tige de trois à quatre pieds ; feuilles
grandes, lancéolées, terminales, d'un beau rouge pourpre
produisant un charmant effet ; pétioles striés et lancéolés ;
fleurs petites , blanchâtres, en panicule terminale et ouverte.
Même culture ; on en cultive une nouvelle variété à feuilles
rubanées de pourpre et de rouge pâle.
4» Dragonier recourbé, bois de chandelle. D. reflexa;
Encycl. D. cernua; Jacq. 7} • Ile de France. Tige arborée, nue ,
marquée de cicatrices résultant de feuilles tombées ; feuilles
lancéolées , un peu courbées obliquement , amplexicaules ,
élargies à la base; fleurs verdâtres , odorantes, en panicule
divariquée, terminale et pendante. Même culture ; multipli-
cation aisée de boutures.
5. Dragonier en parasol. D. urnbraculifera ; Jacq. f) • Inde.
Tige de six à sept pieds; feuilles ensiformes , acuminées , de
trois pieds de longueur; panicule terminale, très-serrée y
presque sessile ; fleurs blanches, à tube rouge à sa gorge,,
passant très-vite , mais se succédant assez long-temps. Serre
chaude ; même culture.
6. Draconier indivisé. D. indivisa; Forst. ~f). Nouvelle
Zélande. Tige arborée ; feuilles ensiformes , aiguës ; fleurs
en grappe composée et latérale. Serre chaude ; même culture,,
mais orangerie.
7. Dragonier ferrugineux. D.ferrea; L. J). Chine. Tige
arborée ; feuilles lancéolées , aiguës. Cet arbre est d'une cou-
leur de bistre un peu rougeâtre , qui le fait reconnaître au
premier coup d'œil. Serre chaude ; même culture.
8. Dragonier austral. D. auslralis ; Forst. J). Nouvelle
ASPARAG1NÉES. 83
Zélande. Tige arborée ; feuilles ensifôrmes , aiguës ; fleurs
en grappe terminale , droite , surdécomposée. Même culture,
mais orangerie.
9. Dragonier denté. Draccena dentata; Pers. Aloepurpu-
rea; Lam. Draccena marginata ; Ait. "£>• Ile Bourbon. Tige
ligneuse ; feuilles dentées-épineuses ; grappe axillaire ; baie
polysperme. Cette espèce paraît faire le passage naturel des
dragoniers aux aloës ; elle diffère principalement de ces der-
nières plantes par ses feuilles, qui ne sont pas succulentes.
Serre chaude ; même culture. »
10. Dragonier a feuilles ovales. D. borealis ; Ait. If.
Canada. Cette plante herbacée, n'ayant pas de tige bien dis-
tincte , a des feuilles elliptiques, un peu plissées, assez
larges, du milieu desquelles s'élève un pédoncule portant
en juin, une espèce de corymbe de fleurs. Pleine terre lé-
gère, chaude ; multiplication par la séparation des drageons
au printemps ; couverture de litière sèche pendant les grands
froids.
DIANELLE. Dianella ; Lam. ( Hexandrie-monogjmie. )
Calice de six folioles oblongues , dont trois alternes sont sur
un rang plus intérieur que les trois autres ; six étamines un
peu plus courtes que le calice, à filamens un peu épaissis
au-dessous des anthères , qui sont droites et oblongues ; un
ovaire supérieur , surmonté d'un style filiforme terminé par
un stigmate très-simple ; une baie ovale oblongue , à trois
loges contenant chacune quatre à cinq graines.
1. Dianelle des bois. D. nemorosa ; Lam. Dracœna ensi-
folia; Willd. L. *2yC . Inde. Feuilles ensifôrmes, éparses,
semblables à celles des iris ; tige de deux à trois pieds ,
presque nue , terminée , d'avril en juin , par une panicule de
fleurs bleues, auxquelles succèdent des baies améthystes d'un
joli effet. Serre chaude , si on veut qu'elle fleurisse prompte-
ment , autrement serre tempérée ; terre franche , 'substan-
tielle , plutôt un peu forte que trop légère , arrosemens
fréquens en été ; multiplication par la séparation de ses
œilletons enracinés , que l'on plante en pots enfoncés
dans la tannée d'une couche tiède, jusqu'à la reprise.
2. Dianelle bleue. D. cœrulea; Bot. mag. ^.Nouvelle
Hollande. Tige tortueuse , de deux ou trois pieds ; feuilles en-
84 ASPARAGINÉES.
siformes , exactement placées sur deux rangs opposés ; au
printemps , fleurs plus petites que dans la précédente , d'un
bleu d'azur, à anthères jaunes, penchées, en panicule lâche.
Orangerie et même culture , mais terre légère , et en sus ,
multiplication de boutures étouffées.
FLAGELLAIRE. Flagellaria ; L. {Hexandrie-trigynie.)
Calice campanule, ouvert, à cinq parties; corolle nulle;
style persistant, trifide, à trois stigmates; baie à trois se-
mences , ou à une par avortement des deux autres.
i. Flagellaire de l'Inde. Flagellaria indica; L. J). Tige
grimpante, sarmenteuse, de cinq à six pieds; feuilles alter-
nes , engainantes , arondinacées , terminées par une vrille
en spirale ; fleurs en panicule terminale. Serre chaude ; terre
franche légère ; multiplication de drageons.
ASPERGE, asparagus ; L. ( Hexandrie-monogynie. ) Ca-
lice un peu campanule , découpé en six divisions profondes ;
six étamines plus courtes que le calice, à anthères arrondies;
un ovaire supérieur, surmonté d'un style très-court, terminé
par un stigmate trigone ; une baie globuleuse , à trois loges
renfermant deux semences , et souvent à une seule loge par
Tavortement des deux autres.
i. Asperge rameuse. A. racœmosus ; Willd. f). Inde.
Rameaux striés, munis à leur base d'une épine solitaire;
feuilles fasciculées , linéaires-subulées , courbées en fer de
faux ; fleurs en grappe axillaire. Serre chaude ; terre légère ;
multiplication de graines venues de leur pays natal, ou de
rejetons qui paraissent quelquefois sur le collet de leur ra-
cine , ou enfin de boutures étouffées , sur couche chaude ;
beaucoup d'arrosemens pendant l'été.
2. Asperge tombante. A. decumbens ; Jacq. A. crispus ;
Lam. f) • Du Cap. Tige sans épines , rameuse , penchée , en zig-
zag ou flexueuse ; feuilles petites , sétacées.; pédoncules uni-
flores, solitaires, terminaux. Serre chaude ; même culture.
3. Asperge du Cap. A. capensis; L. 7}- Rameaux agrégés,
cylindriques , annuels , munis de quatre épines à la base ;
branches alternes ; feuilles sétacées , en faisceaux ; fleurs
blanches^, sessiles , solitaires ; arbuste d'un pied de hauteur.
Même culture.
4- Asperge blanche. A* albus ; L. f?. Barbarie. Tige de
ASPARAGINÉES. 85
trois pieds ; rameaux anguleux , flexueux , munis à la base
d'une épine solitaire; feuilles fasciculées, linéaires, à trois
angles, nautiques, décidues; les jeunes pousses de cette espèce
sont comestibles. Même culture, mais orangerie. L'aspect
blanchâtre de cette plante la rend agréable dans la serre.
5. Asperge inclinée. Asparagus declinatus ;L. If. Du Cap.
Tige de trois à quatre pieds, rameuse, grêle, cylindrique, à ra-
meaux pendans ; feuilles sétacées ; fleurs rassemblées, ver-
dâtres. Orangerie ; même culture.
6. Asperge grimpante. A. scandens ; Thunr. f) . Du Cap.
Tige inerme, volubile ; feuilles lancéolées, un peu courbées
en faux. Orangerie ; même culture.
7. Asperge sans feuilles. A. aphyllus ; L. A.phyllacanihus;
Lam. J). Barbarie. Tige ligneuse, inerme, striée; feuilles
ressemblant à des épines , subulées , striées , divergentes ,
inégales, raides, longues d'un pouce à un pouce et demi.
T^ar. Asperge épineuse. A. Jiorridus ; L. Du même pays. Elle
a ses feuilles égales et tétragones. Orangerie ; même culture.
8. Asperge sarmenteuse. A. sarmentosus ; L. f). Ceylan.
Tige verdâtre , sarmenteuse , de cinq à six pieds ; une épine
crochue à la base des rameaux ; feuilles solitaires, linéaires-
lancéolées ; en août, fleurs petites, blanches, en grappes la-
térales. Serre chaude, et même culture.
Voyez , pour l'asperge officinale , le tome second ,
page 3 10.
MÉDÉOLE. Medeola; L. (Hexandrie-lrigynie.) Calice à
six divisions ouvertes; six étamines à filamens subulés ,
portant des anthères ovales, horizontales; un ovaire supé-
rieur , à trois lobes , surmonté de trois styles à stigmates
simples ; une baie arrondie , trifide, à trois loges monos-
permes.
1. Médéole sarmenteuse. Medeola asparagoïdés ; Pers.
Dracœna medeoloïdes ; L. J) . Du Cap. Racine tubéreuse;
tiges de quatre ou cinq pieds de longueur, faibles, volubiles ;
feuilles alternes, ovales, obliques, à base un peu cordiforme;
fleurs solitaires ou deux à deux , petites , blanchâtres , pa-
raissant en hiver. Orangerie , près des verres pour favoriser
sa floraison ; terre de bruyère ou au moins très-légère ; arro-
86 ASPARAGINÉES.
semens modérés , et pas d'humidité continue ; multiplication
par la séparation des tubercules au printemps.
2. Médéole de Virginie. Medeola virginica; Mich. If . Tiges
de huit à dix pouces , laineuses; rameaux inermes ; feuilles
verticillées , entières , lancéolées ; en juin , fleurs pendantes ,
petites, herbacées. Même culture, mais pleine terre légère,
et couverture de feuilles sèches pendant les froids.
3. MÉDÉOLE A FEUILLES ÉTROITES. M. ailgUStifoUa ,* AlT. J) .
Du Cap. Tiges de sept à huit pieds ; feuilles alternes, ovales
lancéolées; en hiver, fleurs petites et blanchâtres. Même
culture que le n° i .
PARISIOLE, trille. Trillium; L. [Hexandrie-trigynie.)
Calice à six folioles , dont trois extérieures (le calice) alter-
nes , avec trois intérieures (la corolle ) ; six étamines , à fila-
mens courts , portant des anthères presque plus longues
qu'eux-mêmes ; un ovaire supérieur , ovale ou arrondi,
chargé de trois styles filiformes , terminés chacun par un
stigmate simple ; une baie ovale ou arrondie , à trois loges
polyspermes.
i. Parisiole penché. Trillium cernuum ; L. ip . Amérique
septentrionale. Racine tubéreuse ; tige de cinq à six pouces ,
terminée par trois feuilles ovales, étroites à la base ; en avril,
fleur blanche en dehors, pourpre en dedans, surunpédoncule
penché, naissant au milieu dés fleurs. Pleine terre légère ou
de bruyère, ombragée, un peu humide; multiplication par
la séparation des racines quand le feuillage de la plante est
desséché, ou de graines semées en place aussitôt la ma-
turité.
2. Parisiole a baie oblongue. T. erythrocarpum ; Mich.
2f . Caroline septentrionale. Trois feuilles un peu cordi-
formes, brusquement et très-courtement pétiolées ; en mai
ou juin, fleur droite; baie oblongue, d'une belle couleur
ccarlate. Même- culture.
3. Parisiole droite. T. erectum; L. T. rliombo'ideum) Mich.
% . Caroline. Tige de huit à dix pouces ; trois feuilles larges,
rhomboïdales , à longs pe'tioles ; d'avril en juin, fleur d'un
pourpre noirâtre, plus grande que dans les précédentes,
portée sur un pédoncule droit ; on en possède deux autres
variétés: T. erectum albidum , à fleur plus petite, blanche;
asparaginf.es. 87
T, erectum grandijlorum , à fleur très-grande, blanchâtre.
Même culture.
4- Parisiole basse. Trillium pusillum ; Pers. If. Caroline.
Tige de quatre à cinq pouces; trois feuilles ovales-oblongues,
obtuses , sessiles ; au printemps , fleurs a pétales intérieurs
d'un rose carné , un peu plus longs que ceux extérieurs ; pé-
doncule droit. Même culture.
5. Parisiole sessile. T. sessïle ; L. If . Caroline. Tige
pourpre , de six à huit pouces ; trois feuilles ovales-élargies ,
d'un vert foncé, marquées de taches blanchâtres; en avril,
fleurs sessiles, droites, d'un brun rougeâtre ; étamines et
baie violettes. Même culture.
PARISETTE. Paris; L. ( Octandrie-tétragynie . ) Calice de
huit folioles, dont quatre intérieures (la corolle) plus étroites,
alternes avec les divisions extérieures (le calice); huit éta-
mines ayant leurs anthères attachées au milieu du filament;
un ovaire supérieur , arrondi , tétragone , portant quatre
styles terminés chacun par un stigmate ; une baie à quatre
loges poly spermes.
1. Parisette a quatre feuilles. Paris quadrifolia ; L. <2f .
Indigène. Tige simple , d'un pied , terminée par quatre
feuilles entières , ovales , disposées en croix ; en mai , fleur
verdâtre, terminale. Cette plante, d'un aspect singulier, se
cultive en pleine terre légère, ombragée , et un peu humide ;
on la multiplie par ses graines semées sur place, ou par la sé-
paration de ses racines. On la croit narcotique, et ses racines
émétiques, mais elle doit être regardée comme suspecte.
MUGUET. Convallaria; L. (Hexandrie-monogynie.) Ca-
lice pétaliforme, en cloche, divisé en six lobes obtus et ré-
fléchis ; six étamines à filamens subulés, portant des an-
thères oblongues et droites ; un ovaire supérieur , chargé
d'un style filiforme plus long que les étamines , et terminé
par un stigmate obtus , trigone ; une baie globuleuse , à trois
loges monospermes.
1. Muguet de mai. Convallaria inaïalis; L. %. . Indigène.
Tige de six à huit pouces, nue ; feuilles radicales, ovales ; en
juin, fie lus blanches , en grelot, odorantes, en épi unilaté-
ral. Var. i° A fleurs doubles, blanches, plus grandes,
presque inodores ; 20 A fleurs rouges, inodores. Pleine terre
S8 ASPARAGINÉES.
ombragée; tout terrain, mais mieux terre légère et un peu
humide ; multiplication aisée de rejetons et de drageons, sé-
.parés lorsque les feuilles se dessèchent.
2. Muguet du Japon. Convallariajaponica ;Thunb. OpJiio-
pogonjaponicus; Bot. Mag* % . Tige nue, courte, à deux angles;
feuilles linéaires, graminées; en juin, grappe rameuse de
fleurs petites , blanches , en godet , inodores ; fruits bleus.
Même culture ; multiplication par la séparation du pied , au
printemps.
3. Muguet a épi. C. spicata ; Thunb. Japon. Tige nue,
fleurs agrégées , en épi rameux , en grelot, violettes ; fruits
noirâtres. Même culture, mais orangerie.
4. Muguet velu. C. hirta ; Dum. Courc. 2£ . Amérique
septentrionale. Tige anguleuse, torse ou velue, haute d'un
pied ; feuilles sessiles , un peu amplexieaules , alternes ,
ovales , mucronées ; en mai ou juin , fleurs axillaires , pen-
dantes, unilatérales. Même culture.
SGEAU-DE-SALOMON. Polygonalum;T. {Hexandrie-
monogjnie. ) Mêmes caractères que le genre précédent, mais
calice pétaliforme, cylindrique ou infondibuliforme , partagé
en six lobes.
1 . Sceau de Salomon mvunTLORE.Poîj-gonatum rnultiflorum.
Desf. Convallaria multiflora; L. If. Indigène. Tige d'un à
deux pieds, simple ; feuilles amplexieaules , alternes. En mai
et juin, fleurs axillaires , blanchâtres, pendantes , au nombre
de une à six. Même culture que le muguet de mai. On en
possède une variété à fleurs doubles.
2. Sceau de Salomon commun. P. vulgare ; Desf. Conval-
lariapolj'gonatum; L. ?f . Indigène. Tige moins haute que
dans le précédent , anguleuse , courbée au sommet ; feuilles
alternes , amplexieaules ; fleurs semblables aux précédentes ,
mais solitaires ou géminées. J^ar. à feuilles d'ellébore et à
tige pourpre. Même culture. .
3. Sceau de Salomon verticillé. P. verticillatwn y Desf.
Convallaria verticillata ; L. ï£ . Indigène. Il fleurit en mai ,
et ne diffère des autres que par ses feuilles verticillées.
Même culture,.
4. Sceau de Salomon a larges feuilles. P. latifolium.
Desf. Convallaria laiifolia ; L. ï£ . Bavière. Tige anguleuse ;
ASPARAGINÉES. 89
feuilles alternes , amplexicaules , acuminées ; pédoncules axil-
laires multiflores. Même culture.
5. Sceau de Salomon a ombelle. Polygonatum umbellula-
fwm; Mich. %. Amérique septentrionale. Feuilles radicales,
ovales oblongues ; hampe radicale, nue, pubescente, termi-
née en juin par uneombellule de fleurs blanches et quelquefois
un peu tachetées de pourpre , odorantes. Même culture , mais
orangerie.
MAYANTHÈME. Mayanthemum; Roth. (Tètrandrie-mo-
nogynie. ) Calice pétaloïde, à quatre divisions très-profondes
et très-ouvertes. Quatre étamines à filamens très-déliés, ter-
minés par de petites anthères presque globuleuses. Un ovaire
supérieur. Une baie sphérique, à deux loges.
1. Mayanthème A deux feuilles. Mayanthemum bifolium ;
Desf. Convallaria bifolia ; L. %. Amérique septentrionale.
Feuilles radicales cordiformes. Tige de deux à trois pouces ,
portant deux ou trois feuilles ovales oblongues, et terminées
par un épi lâche de petites fleurs blanchâtres. Culture des
muguets.
SMILACINE. Smilacina; Desf. {Hexandrie-monogynie. )
Calice à six divisions profondes , pétaliformes , ouvertes en
étoile. Six étamines écartées, attachées à la base des divi-
sions. Un ovaire supérieur , surmonté d'un style simple. Une
baie sphérique , à trois loges.
1. Smilacine a grappes. Smilacina racemosa; Desf. Con-
vallaria racemosa; L. ^ . Virginie. Tige anguleuse de deux
ou trois pieds ; feuilles sessiles , oblongues, alternes ; en juin,
fleurs en grappe terminale et composée , petites et blanchâ-
tres. Même culture que les muguets.
2. Smilacine étoilée. S. stellata ; Desf. Convallaria stel-
lata; L. -^ . Amérique septentrionale. Tige cylindrique de
dix-huit pouces à deux pieds ; feuilles alternes, amplexicaules,
ovales , larges; en juin , épi terminal et serré de fleurs blan-
ches, assez grandes, ouvertes en étoile. Même culture.
3. Smilacine a trois feuilles. S. trifolia; Mich. If . Ca-
nada. Tige très-basse, portant trois feuilles ovales lancéolées,
amplexicaules; en juin, fleurs terminales en grappe simple.
go ASPARAGINÉES.
§ II. Fleurs unisexuelles.
FRAGON. Ruscus ; L. (Diœcie-gynandrie.) Fleurs herma-
phrodites dans certaines espèces , dioïques dans les autres.
Calice à six folioles ordinairement ouvertes en étoile. Fila-
mens des étà mines réunis à leur base , et formant un tube
ventru, portant' trois à six anthères sur son bord dans les
fleurs mâles et hermaphrodites, nu dans les femelles. Un
ovaire supérieur , enfermé dans le tube , chargé d'un style
terminé par un stigmate obtus. Une baie globuleuse à une ou
trois loges, chacune desquelles renferme une ou deux se-
mences.
i. Fkagon piquant. Ruscus aculeatus ; L. J). Indigène.
Arbuste de deux à trois pieds ; tiges rameuses ; feuilles nom-
breuses , sessiles, raides, ovales, persistantes , terminées par
une pointe piquante; fleurs petites, blanchâtres, naissantdans
Faisselle d'une écaille placée sur la surface supérieure des
feuilles. Les racines de cette plante sont employées en mé-
decine comme diurétiques et apéritives. Terre légère; exposi-
tion chaude , mais ombragée ; humidité soutenue pendant
toute la belle saison. Multiplication en février ou mars, par
l'éclat des rejetons qu'il pousse assez rarement , ou par la
séparation des pieds : mais alors il faut que les parties sépa-
rées aient une certaine force , sans quoi elles reprennent as-
sez difficilement. Les fragons, sans périr pendant l'hiver,
sont cependant sensibles aux fortes gelées, et on doit les cou-
vrir de litière pendant* les grands froids si on veut les con-
server dans toute leur beauté.
2. Fragon sans foliole. R. hypophjrttum ; L. 7}. Italie.
Tiges simples d'un à deux pieds ; feuilles ovales, fermes, mais
non piquantes , persistantes , portant à leur surface inférieure
deux à cinq fleurs sans écailles. Même culture.
3. Fragon a foliole. R. hypoglossum ; L. T}- Italie. Tiges
striées , en buisson touffu. Feuilles lancéolées , pointues aux
deux bouts, persistantes , longues de deux à trois pouces, por-
tant sur leur surface supérieure une fleur solitaire et recou-
verte par une écaille en languette etsessile. Même culture.
4- Fragon androgyne. R. androgjnus; L. T> Canarie.
ASPARAGÏNÉES. QI
Tiges sarmenteuses , un peu volubiles, longues de six à sept
pieds ; feuilles alternes , ovales , persistantes , crénelées ,
portant sur le bord de leurs crénelures latérales des fleurs
d'un blanc jaunâtre , réunies de six à douze ensemble. Même
culture et orangerie.
5. Fragon a rameaux lâches. Ruscus laxus ; Smith. f). An-
gleterre. Tiges d'une hauteur médiocre , à rameaux lâches ;
feuilles elliptiques , aiguës , terminées par une pointe pi-
quante; fleurs sans écaille, sur la surface supérieure. Même
culture, mais pleine terre.
6. Fbagon" réticulé. R. reliculatus ; Thunb.T} «Du Cap. Tiges
grimpantes; feuilles ovales, multinervées , réticulées; fleurs
solitaires et pédonculées. Même culture , mais serre tem-
pérée.
7. Fragon volubile. R. volubilis ; Thunb.T}. Du Cap. Tiges
volubiles ; feuilles ovales oblongues , multinervées. Même
culture et serre tempérée.
DANAE. Danae ; Pees. ( Diœcie-gynandrie. ) Calice glo-
buleux, à six divisions ; corolle à six pétales. Six étamines
réunies en un tube membraneux j un style ; une baie glo-
buleuse , monosperme.
1. Danaé a gbappe. Danae racemosus ; Pers. Ruscus race-
mosus ; L. T}« Italie. Tige de trois ou quatre pieds , droite ,
flexible , rameuse ; feuilles lancéolées , entières, persistantes ;
fleurs blanchâtres, petites, en grappes terminales. Même
culture que les fragons, en pleine terre, à exposition chaude.
SALSEPAREILLE. Smilax ; L. ( Diœcie-hexandrie. )
Fleurs dioïques. Calice coloré, campanule, partagé en six
divisions profondes. Fleurs mâles : six étamines à anthères
oblongues. Fleurs femelles : un ovaire supérieur , surmonté
d'un style trifide et de trois stigmates. Une baie arrondie , à
trois loges , contenant une à deux graines.
1. Salsepareille rude. Smilax aspera ; L. f>- France mé-
ridionale. Arbuste formant un buisson de deux à trois pieds ;
tiges grêles, anguleuses, grimpantes et épineuses; feuilles
hastées , un peu cordiformes , dentées , aiguillonneuses , per-
sistantes , coriaces , souvent maculées de blanc sale; en sep-
tembre , fleurs petites , en grappes , d'un blanc sale. Pleine
terre, légère, substantielle, à exposition chaude. Multipîi-
92 ASPARAGINÉES.
cation de semences en pots et terre de bruyère , mais qui ne
lèveront que la seconde année. Rentrer les jeunes plants en
orangerie jusqu'à ce qu'ils aient acquis assez de force pour
résister aux rigueurs de l'hiver. On peut encore multiplier
quelques espèces de salsepareilles par leurs drageons enra-
cinés que l'on sépare au printemps, et que l'on fait reprendre
en pots sur couche tiède. Dans le nord de la France on aura
le soin de les couvrir d'un bon lit de feuilles sèches pendant
les gelées. On tire de leur pays natal les graines des espèces
exotiques.
2. Salsepareille a feuilles oblongues. Smilax oblongata ;
Swartz. f). Antilles. Tige anguleuse, munie d'aiguillons;
feuilles pétiolées, alternes , oblongues, acuminées , très-en-i
tières , à trois nervures épineuses en dessous. Même culture ,
mais serre tempérée.
3. Salsepareille de Mauritanie. S. mauritanica; Desf. 7}.
Alger. Tige onduleuse , garnie d'aiguillons ; feuilles sans épi-
nes , cordiformes , lancéolées oblongues , marquées de sept
nervures, far. A baies jaunes. Même culture.
4« Salsepareille élevée. S. excelsa; L. 7}- Orient. Tige
anguleuse , munie d'aiguillons ; feuilles sans épines , très-
lisses , cordiformes , presqu'à sept nervures. Orangerie et
même culture.
5. Salsepareille hérissée. S. horrida; L. J). Amérique
septentrionale. Elle se distingue par le nombre et la longueur
des aiguillons dont ses tiges sont hérissées. Orangerie. Même
culture.
6. Salsepareille a feuilles de laurier. S. laurifolia-, L. 7) .
Amérique septentrionale. Tiges aiguillonneuses , cylindri-
ques, grimpantes, à rameaux inermes ; feuilles elliptiques, ou
elliptiques lancéolées , obtuses , épaisses , à trois nervures ;
baie globuleuse. Orangerie. Même culture.
7. Salsepareille a feuilles rondes. S. rolundifolia ; Mich.
7p. Amérique septentrionale. Tiges aiguillonneuses , cylin-
driques , grimpantes ; feuilles ovales arrondies , un peu cor-
diformes, acuminées , très-lisses, à cinq nervures. Même cul-
ture , et orangerie.
8. Salsepareille velue. S. subera; Mich. 7} • Amérique sep-
tentrionale.Tiges sans aiguillons, cylindriques. Feuilles oblon-
ASPAR AGINÉES. g3
gues , aiguës , cordiformes , marquées de trois à cinq nervures ,
à surface inférieure, couverte de poils courts et mous; baie
oblongue et aiguë. Même culture.
9. Salsepareille de Ceylan. Smilax zeilanica; Willd. f} •
Tiges garnies d'aiguillons , presque tétragones ; feuilles iner-
mes , ovales oblongues, cordiformes, marquées de trois à cinq
nervures, persistantes. Même culture , mais serre tempérée.
10. Salsepareille officinale. S. salsaparilla; Willd. J).
Virginie. Tiges aiguillonneuses , presque tétragones ; feuilles
inermes , en cœur à leur base , ovales , obtuses , mucronées ,
assez grandes, marquées de trois nervures. Fleurs petites, en
grappes axillaires , en juillet et août. Racines traçantes. C'est
cette espèce que Ton emploie en médecine comme sudori—
fique et antisyphilitique. Même culture et orangerie. Mul-
tiplication par ses traces.
11. Salsepareille de la Chine. S. china; Willd. J). Tiges
aiguillonneuses, cylindriques, grimpantes; feuilles ovales,
aiguës des deux côtés , épaisses , inermes , à cinq nervures.
Les racines de cette espèce passent pour avoir les mêmes vertus
que celles de la précédente. Même culture et orangerie.
12. Salsepareille a feuilles de bryone. S. tamnoïdes ;
Willd. "f}« Amérique septentrionale. Tiges aiguillonneuses,
cylindriques; feuilles ovales oblongues, aiguës, presqu'en
forme de violon , un peu cordiformes , à cinq nervures. Même
culture que le n° 1.
i3. Salsepareille a feuilles tombantes. S. caduca; Willd.
T). Canada. Tiges aiguillonneuses, cylindriques; feuilles
ovales , mucronées , à cinq nervures. Même culture.
i4- Salsepareille syphilitique. S. sj-philitica ; Willd. f).
Amérique méridionale. Tiges aiguillonneuses , à aiguillons
axillaires; feuilles oblongues, lancéolées, mucronées, mar-
quées de trois nervures.' Même culture , mais serre tem-
pérée. C'est principalement la racine de cette espèce qui est
employée dans le traitement des maladies syphilitiques»
i5. Salsepareille ciliée. S. bona nox; Willd. T). De la
Caroline. Tiges anguleuses , sans aiguillons ; feuilles ovales
cordiformes, aiguës, aiguillonneuses sur les bords, à sept
nervures. Même culture ; orangerie.
g4 ASPARAGINÉES.
16. Salsepareille lancéolée. Smilax lanceolota ; L. "F/*. La
Virginie. Tige inerme , cylindrique ; feuilles lancéolées, sans
épines. Même culture ; orangerie.
17. Salsepareille de la Havane. S. havanensis; Jacq. T).
Tiges aiguillonneuses , cylindriques ; feuilles à dents épi-
neuses , échancrées, avec une pointe. Même culture, mais
serre chaude.
18. Salsepareille herbacée. S. herbacea ; Willd. ^.Vir-
ginie. Tige anguleuse, droite, sans aiguillons, haute de cinq
ou six pieds; feuilles ovales, acuminées , marquées de sept
nervures ; fleurs en ombelle , petites ? herbacées , à pédon-
cule commun plus long que les feuilles. Même culture ;
orangerie.
RAÏANE. Rajana; L. (Diœcie-hexandrie.) Fleurs dioï-
ques. Calice campanule, à six divisions lancéolées, ouvertes.
Fleurs mâles : six étamines à filamens sétacés, plus courts
que le calice. Fleurs femelles : un ovaire inférieur, compri-
mé, chargé de trois styles terminés chacun par un stigmate
obtus. Une capsule garnie d'uue aile membraneuse , ne con-
tenant ordinairement qu'une seule loge et qu'une graine, par
l'avortement de plusieurs loges.
1. Raïane a feuilles en coeur. Rajana cordata ; L. f).
Antilles. Racines tubéreuses ; tige volubile ; feuilles ovales
lancéolées , cordiformes , marquées de sept nervures ; fleurs
axillaires , en épi ; serre chaude , et même culture que les
salsepareilles.
2. Raïane ovale. R. ovata; Swartz. J). Saint-Domingue.
On la distingue facilement de la précédente par ses feuilles
ovales , acuminées , marquées de trois nervures. Même culture.
IGNAME. Dioscorea. L. (Diœcie-hexandrie.) Fleurs dioï-
ques; calice campanule, à six divisions lancéolées, ouvertes..
Fleurs mâles : six étamines à filamens très-courts. Fleurs
femelles : un ovaire supérieur , très-petit , trigone , sur-
monté de trois styles à stigmates simples. Une capsule com-
primée, triangulaire, à trois loges, trivalves, chaque loge
contenant deux graines aplaties et membraneuses.
Les racines de plusieurs ignames, surtout de l'igname
ailée , se mangent cuites et sont d'un grand intérêt , comme
ASPARAGINÉES. g5
substances alimentaires , dans les Indes et les parties les
plus chaudes de l'Amérique méridionale.
i. Igname velue. Dioscorea vïllosa; L. D . paniculata; Mich .
D. quinala et qualernata.yV alt. ?f . Amérique septentrionale.
Tige lisse , un peu cylindrique ; feuilles opposées et vertil—
cillées, cordiformes, acuminées, marquées de neuf nervures,
pubescentes sur leur surface inférieure. En août, fleurs en
panicule composée de plusieurs petites grappes. Terre lé-
gère, substantielle, amendée avec du terreau végétal ; serre
chaude; multiplication de bouture.
2. Igname ailée. D. alata. ; L. ^ . Inde. Racine lon-
gue d'un pied , grosse , charnue. Tige grimpante , ailée ,
longue de six pieds, bulbifère; feuilles opposées, ovales ?
cordiformes , sagittées , acuminées , marquées de sept ner-
vures. Serre chaude; même terre; multiplication par ses ra-
cines, que l'on coupe en tranche avec la précaution délaisser
un œil à chaque morceau , que l'on plante en pots enfoncés
dans la tannée d'une couche chaude , que du reste la plante
ne doit jamais quitter. Peu d'arrosemens , surtout jusqu'à ce
que la racine ait poussé de forts bourgeons ; point, quand la
plante a cessé de végéter.
3. Igname cultivée. D. sativa; Thunb. ^. Inde. Racine
semblable à la précédente; tige lisse, cylindrique; feuilles
cordiformes , un peu arrondies , acuminées , légèrement
marquées de neuf nervures , à lobes de la base rapprochées;
capsules ovales renversées. Même culture que la précédente,
avec laquelle elle a beaucoup d'analogie. Ces deux dernières
sont très-cultivées dans les Indes.
4- Igname bulbifère. D. bulbifera; L. <2£. Amérique méri-
dionale. Racine tubéreuse, arrondie; tige lisse, bulbifère,
volubile ; feuilles cordiformes , ovales arrondies , acuminées,
à neuf ntrvures. Même culture que le n° 2.
5. Igname aiguillonnée. D. aculeata ; Willd. ^ . Mala-
bar. Tige aiguillonneuse , bulbifère ; feuilles cordiformes ,
un- peu arrondies , acuminées , marquées de sept nervures.
Serre chaude. Même culture.
6. Igname élevée. D. altissima ; Willd. Ubium altissi-
W2wm;H. P. %. Martinique. Tige cylindrique , lisse, très-
longue ; feuilles opposées , cordiformes , ovales arrondies ,
96 ASPARAGINÉES.
aiguës , marquées de sept nervures. Serre chaude. Même
culture.
7. Igname a feuilles opposées. Dioscorea oppositifolia ; L.
y. Inde. Tiges lisses; feuilles opposées, ovales, acuminées,
marquées de sept nervures. Même culture. Serre chaude.
8. Igname a cinq feuilles. D. pentaphylla ; Willd. If.
Inde. Tige aiguillonneuse , bulbifère ; feuilles composées ,
digitées, à folioles quinées, oblongues, acuminées, veinées.
Serre chaude. Même culture.
9. Igname a trois feuilles. D. triphjlla; Willd. %. Ma-
labar. Tige aiguillonneuse ; feuilles composées , à folioles ob-
longues, acuminées , nerveuses dans les individus mâles,
veinées dans les femelles. Serre chaude. Même culture.
TAMINIER, tamne, tamnus; Tourn. tamus ;L. {Diœcie-
hexandrie. ) Fleurs dioïqués. Calice campanule, à six divi-
sions profondes. Fleurs mâles : six étamines plus courtes que
le calice. Fleurs femelles : un ovaire inférieur , chargé d'un
style cylindrique, terminé par trois stigmates aigus , réflé-
chis. Une baie ovale, à trois loges, contenant chacune deux
à trois graines globuleuses.
i. Taminier commun. Tamnus commuais; L. If. Indigène.
Tige volubile , de huit à neuf pieds ; feuilles cordiformes ,
entières; de mai en août, fleurs petites, jaunâtres, en grappes;
baie rouge. Ses racines sont très - grosses , acres et diuréti-
ques. Dans l'orient on mange ses jeunes pousses crues et en
salade. Pleine terre franche , légère ; multiplication par dra-
geons, éclats de racines au printemps, et de graines semées en
place. On peut en couvrir des berceaux.
2. Taminier tubéreux. T.elephantipes; L'Hérit. If . Du Cap.
Feuilles entières, réniformes. Plante d'un aspect singulier.
Même culture , mais serre chaude.
3. Taminier de la Chine. T. cretica-, L. Tf . Inde. Celle-ci se
distingue aisément de la précédente par ses feuilles trilobées.
Même culture , mais serre tempérée.
joncs. 97
ORDRE III.
LES JONCS. — JUNCEjE.
Plantes herbacées , h. feuilles inférieures alternes et
vaginantes , les supérieures sessiles. Fleurs ordinaire-
ment environnées de bractées en forme de spathes. Ca-
lice à six divisions profondes , glumacées , quelquefois
pétaloïdes. Corolle nulle. Six étamines placées devant
les divisions du calice. Un ovaire supérieur, chargé
d'un style divisé en trois stigmates. Une capsule à trois
valves, ou monoculaire à trois semences, ou trilocu-
laire et polysperme. Embryon placé à la base d'un pé-
risperme charnu.
BRAGALOU. Aphyllanthes ; L. ( Hexandrie-mcnogynie. )
Calice à six divisions colorées et pétaliformes , étalées en leur
bord , et rapprochées en tube à leur base. Six étamines cour-
tes ; un ovaire chargé d'un style portant un stigmate à trois
lobes , une capsule triloculaire , polysperme. Fleurs environ-
nées à leur base par des écailles scarieuses , imbriquées.
i. Bragalou de Montpellier. Aphjllantlies monspeliensis ;
L. If. France méridionale. Tige semblable à celle du jonc,
de sept à huit pouces , terminée, en été , par une ou deux
fleurs blanches ou bleuâtres. Plante fort jolie. Terre de
bruyère et orangerie : ou pleine terre légère , bonne exposi-
tion , et couverture de feuilles sèches pendant l'hiver.
Multiplication par éclats des touffes , ou de graines au prin-
temps.
VIJNULE , lomandre. Lomandra ; Larillar. {Hexandrie-
monogynie. ) Calice à six folioles persistantes , accompagnées
à leur base d'écaillés persistantes , imbriquées. Six étamines
courtes. Un ovaire à style court , terminé par trois stigmates
obtus. Une capsule à trois valves , à trois loges, à moitié par-
tagée par une cloison , ne contenant chacune qu'une seule
graine arillée. On n'en cultive que deux espèces : vlvule a
feuilles longues. L, Longifoli a ; Bill. % . Nouvelle - Hol-
3. - 7
g8 COMMÉLINÉES.
lande. Terre de bruyère, ou légère. Orangerie. Multiplication
d'éclats. Vinule a feuilles étroites. L. angustifolia ; Willd.
Même culture.
JONC. Juncus ; L. {Hexandrie-monogynie.) Calice à six
divisions égales , écailleuses. Six étamines courtes. Ovaire
surmonté d'un style terminé par un stigmate à trois lobes.
Une capsule trivalve , à trois loges polyspermes.
Tous les joncs peuvent servir à la décoration des eaux. On
les multiplie par la séparation des touffes. Les espèces qui
réussissent le mieux dans l'eau sont: J . acutus , congloméra-
nts, filiformis , articulatus , bulbosus ; celles qui se contentent
d'une terre humide sont : J. effusus , trifidus , squarrosus ,
bufonius; enfin d'autres peuvent croître dans les terres sèches,
par exemple : J. sylvaticus. On cultive en terre tourbeuse
constamment mouillée , et en orangerie , le jonc de la Nou-
velle Hollande, J . australis; H. P. Tous sont vivaces.
LUZULE. Luzula ; Decand. { Hexandrie- monogynie.)
Calice , étamines et pistil comme dans les joncs. Une capsule
monoloculaire , à trois valves dépourvues de cloison , à trois
graines.
i. Luzule a fleurs blanches. Luzula nivea; Decand. Jun-
cus niveus ; L. If . Indigène. Jolie plante à tige droite, d'un
pied et demi, à feuilles longues et velues. Fleurs en panicule
fasciculée, à calice blanc et pointu. Terre légère et sablon-
neuse; arrosemens abondans. Multiplication d'éclats.
ORDRE IV.
LES COMMÉLINÉES. — COMMELINEM,
Plantes herbacées \ feuilles inférieures alternes ,
vaginanles ; les supérieures sessiles. Fleurs souvent en-
veloppées, avant leur épanouissement, dans des bractées
spathif ormes. Calice à six folioles , dont trois exté-
rieures herbacées , et trois intérieures colorées , péta-
loïdes. Six étamines, toutes fertiles, ou seulement trois
munies d'anthères , les trois autres n'ayant que des fila-
mens stériles. Un ovaire supérieur, chargé d'un style.
COMMÉLINÉES. g*)
terminé par un stigmate simple. Une capsule trilocu-
laire , trivalve ; chaque loge contenant une ou plusieurs
graines.
COMMÉLINE. Commelina; L. {Triandrie-digynie .) Calice
à six folioles, dont trois extérieures ovales, concaves, her-
bacées, et trois intérieures alternes avec les premières, co-
lorées , pétaloïdes. Trois étamines fertiles : leurs filamens
portant des anthères oblongues; trois autres filamens stériles,
soutenant chacun trois glandes horizontales , disposées comme
en croix. Un ovaire supérieur, surmonté d'un style courbé
et terminé par un stigmate simple. Une capsule triloculaire ,
trivalve , contenant deux ou trois graines.
1. Comméline tubéreuse. Commellna tuberosa ; L, %,
Amérique méridionale. Pétales égaux. Racine tubéreuse;
tiges articulées , de deux pieds ; feuilles cordiformes , lan-
céolées, sessiles, velues, à gaine striée; de juin en septembre,
fleurs à trois pétales arrondis , d'un beau bleu , environnées
de feuilles spathacées. Serre tempérée ; terre légère et fraîche.
Multiplication de graines semées sur couche au printemps ,
ou par l'éclat des racines. Belle plant.?.
2. Comméline de Virginie. C. virginica ; L. If . Pétales
presque égaux ; tiges droites, simples, de deux pieds ; feuilles
lancéolées , un peu pétiolées _, garnies de poils roussàtres ;
fleurs bleues , à divisions en cœur, très-entières. Même cul-
ture , mais pleine terre et couverture l'hiver.
3. Comméline a crête. C. cristata; L. Tradescantia cris~
tata; Willd. Q. Ceylan. Pétales presque égaux ; tiges ram-
pantes, lisses; spathe diphylle ; filamens des étamines ve-
lus, bleus; style en massue, stigmate tubuleux, crénelé.
De graines semées au printemps sur couche chaude. On peut
repiquer la plante en terre légère et à exposition très-
chaiide; mais il vaut mieux la laisser sur couche pour s'assu-
rer la récolte de bonnes graines.
4- Comméline commune. C. commuais ; L. O- Amérique.
Pétales inégaux ; feuilles ovales-lancéolées , aiguës ; tiges
glabres, rampantes, de deux pieds; en juin et juillet, fleurs
bleues. Même culture que la précédente.
5. Comméline d' Afrique. C. afrïcana; L. "%\ Du Cap. Pé-
tales inégaux ; tiges couchées, d'un pied et demi; feuilles
lOO COMMÉLINÉES.
lancéolées, glabres; de mai en octobre, fleurs jaunes. Serre
chaude; même culture que le n°i.
6. Comméline droite. Commeluia erecta ; L. If. Virginie.
Pétales inégaux ; tige simple, droite, scabre; feuilles ovales-
lancéolées; en août, fleurs assez grandes , d'un bleu pâle.
Culture du n° 2.
7. Comméline a fleurs pales. C. pallida ; Willd. C. ru-
bens ; Red. % . Pétales inégaux; tige d'un à deux pieds;
fleurs petites et pâles, peu remarquables. Serre chaude ; cul-
ture du n° 1 .
8. Comméline du Bengale. C. benghalensis ; L. %. Pétales
inégaux ; tiges rampantes ; feuilles ovales obtuses. Serre
chaude; culture du n° 1.
q. Comméline a feuilles lancéolées. C. spirata; Mant. Q.
Inde. Pétales égaux ; feuilles lancéolées ; fleurs en panicule
terminale, à pistil recourbé. Culture du n° 3 ; beaucoup d'ar-
rosemens.
10. Comméline a longue tige. C. longîcaulis ; Willd. %.
Caraque. Pétales presque égaux ; tiges couchées ; feuilles li-
néaires-lancéolées , sessiles , à gaines ciliées ; pédoncules gé-
minés, filiformes, genouillés. Même culture que le n° 1.
11. Comméline de Cayenne. C. cajennensls ; Pers. 1£ .
Pétales inégaux ; tiges couchées; feuilles ovales-lancéolées,
aiguës, glabres, à gaine ciliée; nectaire bilobé. Serre chaude;
culture du n° 1 .
12. Comméline molle. C. mollis; Willd. %. Caraque.
Pétales presque égaux; feuilles p étiolées, ovales, pubescentes ;
tige rampante. Serre chaude; culture du n° 1.
i3. Comméline du Japon. C. japonica; Thunb. If. Pétales
inégaux ; tige droite , anguleuse , velue ; feuilles ovales-lan-
céolées, ondulées ; fleurs en panicule. Serre chaude ; culture
du n° 1 .
14. Comméline fasciculée. C . fasciculata ; Pers. If. Pé-
rou. Pétales inégaux ; racines tubéreuses , fasciculées -r tiges
droites ; feuilles lancéolées , aiguës, à gaines ciliées; pétales
intérieurs bleus, les extérieurs plus courts et blancs. Culture
du n° 1 ; serre chaude.
i5. Comméline a feuilles nervées. C. neivosa ; Pers. If.
Pérou. Pétales presque égaux ; feuilles lancéolées , marquées
COMBIÉLINÉES. loi
de seize nervures, à gaines velues; tiges droites. Serre
chaude ; culture du n° i.
ZANONIE. Zanonia ; Cram. ( Hexandrie-monogjnie.)
Calice à trois parties ; corolle à trois pétales ; fila mens des
étamines velus; anthères géminées, semblables; capsule à
trois loges, renfermée dans la corolle qui prend Papparence
d'une baie.
i . Zanonie de la Jamaïque. Zanonia graminea perfoliata ;
Plum. Commelina zanonia; L. Tradescantiazanonia-^NwAAi.
Zanonia erecta ; Swartz. If. Tige droite, glabre,, articu-
lée , de trois à quatre pieds ; feuilles larges , lancéolées , à
bords violets ; de juillet en décembre, fleurs blanches, réu-
nies cinq à sept ensemble entre deux bractées sessites ; pédon-
cules genouillés. Serre chaude. Culture des éphémérines.
CALLISE. Callisia; Lam. ( Triandrie-monogjnie. ) Calice
à trois divisions ; corolle à trois pétales ; anthère géminée ;
style surmonté par trois stigmates en pinceaux ; capsule com-
primée -, à deux loges et deux semences.
i. Callise ciliée. G. ciliata ; Pers. C. repens ; Flor.
Péruv. If. Pérou. Feuilles cordiformes , vaginantes, un peu
dentées et ciliées ; ordinairement trois fleurs peu apparentes,
sortant de la même gaine. Serre chaude ; terré franche lé-
gère; multiplication par éclats des pieds au printemps.
2. Callise rampante. C. repens; Lam. If. Amérique méri-
dionale. Tige lisse ; feuilles glabres ; fleurs axillaires , presque
sessiles. Même culture.
ÉPHÉMÉRINE. Tradescanlia ; L. ( Hexandrie-mono-
gjnie,) Calice à six folioles, dont trois extérieures ovales,
concaves, herbacées, et trois intérieures ovales-arrondies ,
ouvertes, colorées , pétaloïdes; six étamines à filamens velus,
portant des anthères à deux lobes ; un ovaire supérieur , sur-
monté d'un style filiforme, terminé par un stigmate obtus;
une capsule triloculaire , trivalve , contenant plusieurs
graines dans chaque loge.
i. Ephémérine de Virginie. Tradescanlia virginica ;
Willd. '%. Tiges droites, de dix-huit pouces, articulées;
feuilles lancéolées, glabres, graminées; de mai en octobre^
fleurs terminales, en faisceau , d'un beau bleu, avec les an-
thères jaunes. Il n'en fleurit jamais qu'une ou;deux à la fois.j.
102 COMMÉLINÉES.
mais elles se succèdent pendant long-temps. Fort jolie
plante, très-rustique, réussissant bien en tout terrain, et à
toute exposition. On la multiplie par la séparation du pied,
en automne ou en mai. Deux variétés : une à fleurs blanches,
l'autre à fleurs pourpres.
2. Ephémérine rose. Tradescanlia rosea; Vent. %. Tiges
droites, articulées, glabres, de trois ou quatre pouces; feuilles
lancéolées, graminées; huit à dix fleurs en ombelle terminale,
pédiculées , roses , plus longues que l'involucre , et se succé-
dant tout l'été. Orangerie , ou , mais moins sûrement, pleine
terre légère et ombragée ; arrosemens fréquens, mais en évi-
tant une humidité stagnante ; multiplication aisée de dra-
geons , de boutures , et par la séparation de son pied.
3. Ephémérine a larges feuilles. T. latifolia ; Pers. 0.
Pérou. Tige droite, simple ; feuilles lancéolées, ovales ; fleurs
terminales, un peu en ombelle, involucrées , à calice vis-
queux et velu, et à pétales violâtres ; de graines semées au
printemps en terre légère et sur couche chaude ; on y laisse
la plante toute l'année pour assurer la maturité des se-
mences.
4« Ephémérine droite. T. erect a ; Willd. T. undulata ;
Vahl. T. bifida; Roth. Q.Mexique. Tiges droites, charnues,
rameuses, de trois ou quatre pieds ; feuilles ovales, à base
étroite et glabre ; pédoncule terminal , nu , portant une
grappe de fleurs d'un pourpre violet, îiyant trois anthères
violettes , et les trois autres d'un jaune doré. Même culture
que la précédente.
5. Ephémérine a feuilles charnues. T. crassifolia; Willd.
^ . Mexique. Tige droite , laineuse , rameuse , de cinq ou
six pouces de hauteur; feuilles ovales, charnues, laineuses
en dessous et sur les bords; en automne, fleurs bleues , les
plus grandes du genre. Orangerie; terre légère; multiplica-
tion de graines semées sur couche et les jeunes plants repi-
qués en pots, ou par l'éclat des pieds et la séparation des
drageons.
6. Ephémérine bicolore. T. discolor ; Smith. %l Mexique.
Pas de tiges ; feuilles oblongues , lancéolées , charnues ,
vertes en dessus , d'uirîouge pourpre en dessous ; tout l'été ,
fleurs nombreuses, petites, blanches j paraissant entre deux
COMMÉLINÉES, lo3
bractées égales , comprimées et pourpres. Serre chaude ;
terre franche légère ; multiplication d'oeilletons au prin-
temps.
h. Ephémérine du Malabar. Tradescaniia malabarica; L.
1£ . Tige droite, lisse, menue; feuilles graminées, engai-
nantes ; en juillet, fleurs d'un pourpre bleuâtre, portées sur
un pédoncule très-long. Serre chaude , et culture du n° 6.
8. Ephémérine rampante. T '. procumbens ; Willd. T. mul~
tiflora ; Jacq. % . Caraque. Tiges couchées , radicantes ;
feuilles ovales , à base ciliée , vaginantes ; fleurs en cimes
axillaires ,, à six étamines. Serre chaude ; culture du n° 6.
9. Ephémérine a petites fleurs. T. parvijlora ; Flor.
Péruv. "If . Pérou. Tiges rampantes ; feuilles ovales oblon-
gues, purpurescentes en dessous, les florifères un peu cordi-
forines ; fleurs en ombelles axillaires ; trois filamens des
étamines glabres, et les trois autres velus. Culture du n° 6.
Peut-être n'est-ce qu'une variété de la précédente.
POURRÉTIE, Pourrelia ; Flor. Péruv. {Hexandrie-mo-
nogjmie.) Calice triphylle, infère; trois pétales; souvent
une écaille nectarifère à la base des pétales ; trois stigmates
contournés ; six étamines à anthères linéaires , couchées
contre leurs filets ; capsule à plusieurs valves sétifères.
1. Pourrétie aérienne. Pourretia aeranthos ; Flor. Péruv.
% . Pérou. Tiges très-petites; feuilles linéaires-lancéolées,
glauques; fleurs eu épi,, petites, bleues. Serre chaude; terre
sablonneuse et sèche ; très-peu d'arrosemens en été, point
en hiver ; multiplication de drageons. On lui a donné le
nom d? Aeranthos , aérienne , parce qu'elle continue à végéter
et à fleurir fort long-temps après avoir été arrachée , en ne
recevant de nourriture que de l'air.
2. Pourrétie laineuse. P. lanuginosa; Flor. Péruv. If.
Pérou. Feuilles ensiformes , aiguillonneuses ; fleurs en thyrse
ou en épi très-grand , à caliee laineux et à corolle d'un vert
obscur. On recueille une gomme transparente qui découle
des fleurs de cette plante. Serre chaude ; terre légère ; plus
d'arrosemens que pour la précédente, et même mode de
multiplication.
3. Pourrétie pyramidale. P. pjramîdata ; Flor. Péruv.
2f. Pérou» Feuilles ensiformes, à bords pourpres et garnis
104 ALISMACÉES.
d'aiguillons; fleurs jaunâtres, en épi pyramidal. Même cul-
ture que le n° 2 ; serre chaude.
4- Pourrétie a fleurs serrées. Pourrelia coarctata ; Flor.
Péruv. 2f. Chili. Feuilles ensiformes, aiguiUonneuses ; fleurs
en épi composé et serré ; corolle jaune, maculée de pourpre
à la base. Les habitans du Chili emploient la substance
tubéreuse de sa tige à la fabrication de divers ustensiles de
ménage. Serre chaude;. même culture.
ORDRE V.
LES ALISMACÉES. — ALISMACEjE.
Plantes herbacées , h. feuilles alternes , vaginantes.
Fleurs souvent environnées de bractées ayant la forme
d'une spathe. Calice à six divisions , dont les trois in-
térieures souvent pétaliformes. Six étamines et quel-
quefois jusqu'à vingt et plus. Plusieurs ovaires, de trois
à trente et plus_, supérieurs , portant chacun un style
terminé par un stigmate. Chaque ovaire devient une
capsule monolocuîaire , monosperme ou polysperme ,
ne s'ouvrant point , ou se fendant du côté interne. Em-
bryon courbé , dépourvu de périsperme.
BUTOME. Butomus ; L. {Ennêandrie-hexagj-nie,) Calice
à six folioles ovales, oblongues, colorées, pétaloïdes : les
trois extérieures un peu plus courtes ; neuf étamines ; six
ovaires , chargés chacun d'un style terminé par un stigmate
simple; six capsules pointues, univalves, monoloculaires»
contenant chacune plusieurs graines.
1. Butome en ombelle, jonc fleuri. Butomus umbellalus ;
L. % . Indigène. Tiges nues , de deux ou trois pieds ; feuilles
droites, graminées; en juillet, ombelle terminale d'une
vingtaine de fleurs assez grandes, rougeâtres , fort jolies.
Pleine terre marécageuse, constamment humide , ou sur le
bord des eaux ; multiplication par l'éclat des touffes. Cette
plante produit un effet agréable dans les terres marécageuses
des jardins paysagers.
DAMASONIER. Damasonium ; T. (Hexandrie-hexagjr-
ALÏSMACÉES. I o5
nie.) Calice à six folioles, les trois extérieures herbacées,
persistantes : les trois intérieures plus grandes , colorées , pé-
taliformes ; six étamines; six ovaires ; six capsules allongées,
pointues, divergentes, contenant chacune une à trois graines.
Ce genre ne renferme qu'une espèce : dàmasonier étoile.
D. stellatum; Dalech. Alisma damas onium ; L. %. Indi-
gène. En juillet, fleurs blanches, petites, en verticilles ter-
minaux. Même culture que le genre précédent.
ALISMA, flûteau. Alisma ; L. (Hexandrie-polj'gynie.)
Calice à six folioles: les trois extérieures herbacées, persis-
tantes : les trois intérieures plus grandes, colorées, pétali—
formes. Six étamines, quelquefois plus. Ovaires nombreux,
ramassés, portant chacun un style simple à stigmate obtus.
Capsules nombreuses, monospermes, réunies en tête, ca-
duques, ne s'ouvrant pas d'elles-mêmes.
io Alisma plantain d'eau. Alisma planta go $ L. If. Indi-
gène. Tige de deux pieds ; feuilles ovales-aiguës ; en juillet ,
fleurs blanchâtres ou rougeâtres, petites, nombreuses, en
panicule très-grande et étalée. Pleine terre marécageuse , ou
sur le bord des eaux ; multiplication par l'éclat des touffes.
2. Alisma flottant. A. natans ; L. If. Indigène. Feuilles
elliptiques, obtuses ; pédoncule solitaire; fleurs blanches, les
plus grandes du genre, nageant à la surface des eaux. Cette
plante fait un charmant effet dans les pièces d'eau des jar-
dins paysagers, où on la multiplie en y jetant ses racines.
3. Alisma renoncule. A. ranunculoïdes ; L. %. Indigène.
Tiges de quatre pouces , feuilles linéaires , lancéolées ; fleurs
en verticilles ombelliform.es. Même culture.
FLÉCHIERE. Sagittaria ; L. ( Monœcie - polyandrie . )
Fleurs monoïques : les mâles situés dans la partie supérieure
de la plante ; calice à six folioles, dont trois extérieures her-
bacées , persistantes, et trois intérieures plus grandes, colo-
rées, pétaliformes ; vingt étamines et plus. Fleurs femelles
placées au-dessous des mâles : calice comme dans ces der-
nières ; ovaires nombreux , réunis sur un réceptacle com-
mun , chargés chacun d'un style court , terminé par un
stigmate simple et pointu.
i . FléchièrE aquatique. Sagittaria sagiuifolia ; L. If.
Indigène. Tige ne s'élevant qu'à cinq ou six pouces au-
ïo6 ALISMACÉES.
dessus des eaux dans lesquelles croît la plante; feuilles eu
fer de flèche ; en juin, fleurs blanches, verticillées trois par
trois , les femelles sous les mâles. Culture des alismas.
2. Fléchière a larges feuilles. S agittarialatifolia ; Willd,
% . Amérique septentrionale. Feuilles ovales, aiguës, sagittées^
à lobes droits et lancéolés. Même culture , mais dans un
baquet rempli d'eau, et en orangerie.
3. Fléchière a feuilles obtuses. S. obtusifolia; Willd,
*îf . Inde. Tige simple; feuilles ovales, arrondies, obtuses ,
sagittées , à lobes ovales, acuminés, écartés ; fleurs en pa-
nicule. Même culture , mais le baquet ne doit jamais quitter
la serre chaude.
SCHEUCHZÉRÎE. Scheuchzeria ; L. (Hexandrie-digynie.)
Calice à six folioles égales, persistantes ; six étamines à fila-
mens très-courts, portant des anthères droites, allongées. Trois
ovaires, quelquefois jusqu'à six, dépourvus de styles , et
surmontés d'un stigmate oblong , adné à leur partie ex-
térieure. Chaque ovaire se change en une capsule compri-
mée , renflée , bivalve , à une ou deux graines. On n'en
connaît qu'une espèce que l'on trouve en France et dans
le Canada : Scheucezérie des marais. S. palus tris ; L, Tige
feuillée , simple ; fleurs en grappes. Culture des alismas ,
dans un baquet rentré l'hiver en orangerie,
TRIGLOCHINE, troscart. Triglocliin ; L. {Heocandrie-
trigynie* )■ Calice à six divisions presque égales , les trois
intérieures un peu pétaloïdes, Six étamines à filamens très-
courts, portant des anthères plus courtes que le calice.
Trois à six ovaires soudés ensemble, dépourvus de style,
chargés chacun d'un stigmate plumeux. Chaque ovaire de-
vient une capsule monolocuîaire , monosperme. Les capsu-
les restent soudées ensemble, et semblent n'en former qu'une
seule à plusieurs loges.
i. Triglochine des marais. Triglochin palustre; L. % -
Indigène, Feuilles linéaires , longues , radicales. Hampe
grêle , droite , de dix-huit pouces ; en août , épi de fleurs
petites et rougeâtres , d'une odeur désagréable. Culture
des alismas.
2. .Triglochine maritime. T. maritimum; L, %:. Indigène.
Feuilles linéaires, plus longues que ààm la précédente %,
COLCHICACEES. I07
en mai et juin, fleurs en épi ; capsule ovale, à six loges,
même culture.
3. Triglochine striée. T. striatum ;Flor. Peruv. If . Pérou.
Hampe nue, striée, terminée par un épi simple, de fleurs
serrées. Capsule un peu arrondie , trigone et tiiloculaire ;
racine fusiforme. Même culture , mais dans un baquet en
serre chaude.
ORDRE VI.
LES COLCHICACEES. — COLCRICACEM.
Plantes herbacées , ordinairement bulbeuses. Tige
simple. Feuilles radicales. Fleurs quelquefois munies
d'une spathe le plus souvent membraneuse; calice à six
divisions profondes , pétaloïdes. Corolle nulle -, six éta-
mines attachées à la base ou au milieu des divisions du
calice. Un à trois (rarement quatre, cinq ou six) ovai-
res supérieurs , surmontés de trois styles ou d'un seul
siyle terminé par trois stigmates : ces derniers quelque-
fois sessiles , le style étant nul. Une capsule à trois
valves et à trois loges , ou trois capsules et plus , moho-
] oculaires et à une valve. Chaque capsule où chaque
loge s'ouvre vers le sommet du côté intérieur , et con-
tient plusieurs graines attachées sur deux rangs au bord
rentrant des vaives. Embryon environné d'un péris-
perme charnu.
NARTEG. Narthecium; Haller. ( Hexandrie-jnonogj'nie.)
Calice à six divisions égales , environné à sa base par un
petit involucre à trois lobes ; six étamines ; trois à six ovaires,
ou plus , dépourvus de styles , chargés chacun d'un stig-
mate. Une capsule à trois ou six loges polyspermes, réu-
nies par leur base , et séparées à leur partie supérieure.
1. Nartec caliculé. Narthecium caliculatum ; Lam. Anihe-
ïicum caliculalum; L. Tqffieldia palus tris ; Decand. Help-
nias borealis; Willd. If. Indigène. Tige simple, de huit
à neuf pouces ; feuilles engainantes , linéaires , pointues ;
I08 COLCHICACÉES.
en août, fleurs verdâtres, pédonculées , petites, en épi
terminal. Terre légère, sablonneuse , substantielle, un peu
ombragée; multiplication par la séparation des racines aus-
sitôt que les feuilles sont desséchées. Des arrosemens pen-
dant la végétation.
2. Nartec ossifrage. Nartheciumossifragum;SM.iiii.Abama
ossifraga; Flor. franc. % . France septentrionale. Feuilles ra-
dicales, graminées, ensiformes, engaînées , a cinq stries, poin-
tues. Hampe écailleuse, terminée, en août, par un épi lâche
de fleurs verdâtres, sans le petit involucre à trois lobes.
Même culture. Toutes deux peuvent se multiplier de graines.
HELONIE. Helonias ; L. {Hexandrie-lrigynie, ) Calice à
six folioles égales , colorées , pétaloïdes , caduques. Six é la-
mines ordinairement plus longues que le calice. Un ovaire
trigone , surmonté de trois styles courts , terminés chacun
par un stigmate obtus. Une capsule triloculaire , poly-
sperme.
i . Hélonie a fleurs roses. Helonias bullata; L. H. latifolia;
Mich. If . Maryland. Feuilles lancéolées , acuminées , en-
gainantes , persistantes; hampe d'un pied, rougeâtre ; en
mai, fleurs roses , pédicellées , en épi court et serré. Pleine
terre légère ou de bruyère , fraîche et à demi ombragée.
Multiplication de graine au printemps ou par la séparation
des œilletons à l'automne. ïl est prudent d'en avoir quel-
ques pieds en orangerie. t
2 Hélonie asphodeloïdes. Helonias aspliodeloid.es ; Dum.
Courc. % . Virginie. Tige de deux pieds , simple , striée ;
feuilles éparses, linéaires, sétacées , longues, droites, ca-
rénées ; en juin, fleurs blanches, nombreuses, petites, en
grappe terminale. Orangerie, et même culture.
3. Hélonie a feuilles étroites. H, angustifolia ; Mich.
% . Caroline. Feuilles très-longues , très-étroites ; hampe
feuillée dans sa partie inférieure ; épi lâche ; fleurs blan-
châtres ; anthères jaunes ; capsule oblongue ; semences étroi-
tes et linéaires. Culture du n° 2.
4- Hélonie érïthrosperme. H. erj thjvsperma ; Mich. If,
Caroline. Feuilles très-longues , linéaires ; hampe feuillée;
fleurs verdâtres; capsules raccourcies ; graines ovales, arillées.
Culture du n° 2.
COLCHICACÉES. IO9
VÀRAIRE, vératre. Veratrum;Yi. (Hexandrie-trigynie.)
Fleurs polygames. Calice à six divisions égales , très-pro-
fondes , colorées , pétaliformes. Six étamines à anthères à
deux lobes ; trois ovaires (avortés dans les fleurs mâles) dis-
tincts , rétrécis à leur sommet en autant de styles courts ,
terminés par des stigmates aigus. Trois capsules oblongues ,
monoloculaires , s'ouvrant longitudinalement en deux valves
par leur côté intérieur , et contenant chacune plusieurs grai-
nes comprimées , membraneuses.
1. Varaiiie blanc, ellébore blanc. F'eràtrum album; L.
if . Indigène. Tige droite , simple , de trois pieds ; feuilles
grandes, ovales, plissées; de juin en août, fleurs blanchâtres,
en grappes paniculées , terminales. Cette plante forme de
larges buissons ; elle est très-rustique comme toutes celles du
genre, et réussit en tout terrain, mais mieux en terre fran-
che un peu fraîche. Multiplication de semences en pleine
terre pour n'être repiquée qu'un ou deux ans après , ou
d'œilletons très-forts , séparés tous les trois ou quatre ans.
2. Varaire noir , ellébore noir. 7^. nigrum; L. <3IC. In-
digène. Tige droite , simple, de quatre pieds ; feuilles ovales ,
plissées ; en juillet eJt août , fleurs d'un rouge noirâtre , très-
ouvertes , en grappes composées; bractées linéaires. Même
culture.
3. Varaire vert. T7". viride ; L. If. Amérique septentrio-
nale. Tiges droites , simples , très-grosses ; feuilles ovales ,
très-grandes , forteinent plissées ; en juillet et août , fleurs
verdâtres, à calice campanule, épaissies à l'onglet, en grappe
paniculée. Même culture.
4- Varaire jaune. V. luteum ; L. ^ . Indigène. Tige d'un
pied et demi ; feuilles moyennes, ovales, plissées ; en juillet
et août, fleurs d'un blanc jaunâtre , en épi simple et serré.
Même culture.
5. Varaire a petites fleurs. V. parviflorum ; Mich. 9£ .
Amérique septentrionale. Feuilles un peu ovales, lancéolées,
planes , glabres ; fleurs vertes , en panicule , à rameaux fili-
formes ; corolle en étoile. Même culture.
MÉLANTHE. Melanlhium ; L. (Hexandrie-trigynie.)
Fleurs polygames ; calice coloré, à six divisions égales, en
roue, chaque division ayant deux glandes à la base ; six éta-
T10 COLCHICACÉES.
mines ; trois ovaires réunis et formant une capsule à trois
loges, renfermant chacune plusieurs semences ailées-mem-
braneuses.
i. Mélanthe de Virginie. Melanthium virginicum ; Mich.
If . Amérique septentrionale. Tige simple, droite, de trois
pieds ; feuilles étroites, longues, pliées, striées, engainantes ;
en juin et juillet, fleurs d'un blanc livide, à divisions ovales,
ayant deux taches pourpres à leur base, en panicule lâche
et terminale. Pleine terre légère et fraîche, ou de bruyère;
multiplication par la séparation des bulbes lorsque les feuilles
sont desséchées.
2. Mélanthe paniculée. M, racemosum ; Mich. M. lœlum;
Ait. If. Amérique septentrionale. Tige droite, de dix-huit
pouces à deux pieds ; feuilles lancéolées - linéaires , glabres ;
en juin , fleurs pâles, en grappe paniculée et oblongue, ter-
minale. Même culture que la précédente.
3. Mélanthe de Sieérie. M. sibiricum; Willd. ^ . Feuilles
linéaires; fleurs paniculées, à pétales sessiles et aigus. Cette
espèce , comme toutes les suivantes , est sensible au froid ,
sans exiger de chaleur. On les cultive toutes en bâche ou en
châssis, de manière à pouvoir les soustraire aux gelées. On
les y plante en octobre , dans une couche de terre de bruyère
préparée pour les recevoir , et on leur donne de l'air , pen-
dant l'hiver, toutes les fois que la température le permet.
En mai, on enlève les panneaux vitrés de la bâche , on mul-
tiplie les arrosemens s'il est nécessaire ; on bine , sarcle , etc.
Si Ton ne possédait pas de châssis, on pourrait les cultiver en
pots , sur les tablettes d'une orangerie , ou dans un autre lieu
éclairé, à l'abri delà gelée. Multiplication par la séparation
des caïeux quand les feuilles sont desséchées, et que Ton peut
conserver en lieu sec jusqu'à l'époque de la plantation. Les
bulbes qu'on laisse en terre ne doivent s'arroser que pendant
le temps de la végétation, si on ne veut pas s'exposer à les
voir pourrir.
4- Mélanthe du Cap. M. capense; Willd. % . Tige simple ,
droite , de huit à neuf pouces ; feuilles lancéolées , striées ,
épaisses , élargies en forme de capuchon ; en juin, fleurs en
grappes , sessiles , ponctuées de rouge. Culture du n° 3.
5. Mélanthe a feuilles triangulaires. M. triquetrum ; L.
COLCHICACÉES. III
% . Amérique septentrionale. Feuilles à trois angles , glabres,
plus longues que la tige; en juin, fleurs écarlates, en épi.
Culture du n° 3.
6. Melanthe ciliée. Melanthium ciliatum;\j. If, . Amérique
septentrionale. Feuilles ensiformes, fermes et ciliées, élar-
gies à la base en capuchon ; fleurs en épi, pétales onguiculés.
Culture du n° 3.
7. Melanthe a feuilles de jonc. M. junceum; Willd. Vpi
Du Cap. Feuilles linéaires , subule'es, les supérieures dilatées
à leur base; fleurs bleues, blanches ou roses; selon la va-
riété, en épis flexueux, à pétales onguiculés. Même cul-
ture.
8. Melanthe serré. M. secundum; Willd. If. Du Cap.
Feuilles linéaires ; fleurs en épi serré , à pétales onguiculés.
Même culture.
9. Melanthe phalangioïde. M, phalangioïdes ; Willd. An-
ihericum sublrigynum ; Jacq. % . Caroline. Feuilles linéaires,
canaliculées; grappes multiflores j pédoncules plus longs que
les fleurs ; pétales sessiles. Même culture.
10. Melanthe de l'Inde. M. indicum; L. If . Tranque-
bar. Feuilles linéaires aiguës ; fleurs d'un rouge pourpre , à
pétales linéaires , lancéolés, aigus. Même culture, mais serre
chaude.
11. Melanthe vert. M. viride; Thunb. 2£. Du Cap. Tige
de six pouces , droites ; feuilles ovales-lancéolées , pointues ,
veinées, alternes, engainantes; en juin, fleurs d'un vert
pourpre , pendantes. Culture du n° 3.
.12. Melanthe aune fleur. M. uniflorum; Willd. <2£. Du
Cap. Feuilles linéaires, lancéolées : les intermédiaires plus
longues que la tige , et les autres plus courtes ; fleurs presque
solitaires, pédonculées, rouges à l'extérieur, jaunes en dedans,
avec l'onglet brun. Même culture.
i3. Melanthe a feuilles d'eucomis. M. eucomoides ;
Willd. If. Du Cap. Tige de trois à quatre pouces; feuilles
oblon gués, lancéolées, en capuchon, d'un pied de longueur;
fleurs vertes , ordinairement au nombre de trois , à pétales
un peu hastés, onguiculés, grandes, à anthères brunes. Même
culture.
i4- Melanthe nain. M. pwnilwn; Willd. ^.Amérique
IÏ2 C0LCH ICACÉES.
méridionale. Feuilles lancéolées, à base barbue; tige ordi-
nairement terminée par trois fleurs blanches, à pétales sessiles.
Même culture.
i5. Mélanthe graminé . Melantliium gramineum ; Cav. If.
Amérique méridionale. Pas de tige; feuilles imbriquées, gra-
minées ; fleurs sessiles, à pétales nervés. Même culture.
16. Mélanthe ponctué. M. punctatum; Cav. y. Amérique
méridionale. Pas de tige; feuilles imbriquées, carénées,
lancéolées, acuminées; fleurs sessiles, ponctuées. Même
culture.
17. Mélanthe a épi. M. spicatum; H. Angl. *if . Du Gap.
Tige grêle; feuilles longues, étroites, engainantes ; en mai,
fleurs en épi , d'un assez joli pourpre , à pétales longs, étroits,
ouverts en étoile. Même culture.
WURMBÉE. TVurmbea; Thunb. {Hexandrie-trigjnie. )
Calice infère , à six divisions , à tube marqué de six an-
gles ; six étamines insérées sur la gorge du tube ; styles
un peu connivens ; capsule oblongue, triangulaire; graines
rondes.
1. Wurmbée du Cap. JVurmbea capensis; Thunb. Tflirm-
bealongiflora; Willd. Melanihiwnmonopetalum;\i. Me-
lanthium wurmbea ; Thunb. Tige simple, droite, de quatre à
six pouces ; feuilles lancéolées , pointues , engaînées, élargies
à leur base en capuchon ; fleurs blanchâtres , sessiles , en épi
terminal. Culture du mélanthe n° 3.
COLCHIQUE. Colchicum ; L. (Hexandrie-trigynie.) Ca-
lice tubuleux inférieurement, à limbe campanule, partagé
en six divisions profondes, colorées, pétaliformes ; six éta-
mines à filamens insérés sur le sommet du tube , et portant
des anthères oblongues ; trois ovaires réunis par leur base ,
surmontés chacun d'un style très-long, à stigmate crochu ;
trois capsules réunies en une seule par leur partie inférieure,
chacune à une loge" contenant plusieurs graines rondes et
ridées. Les bulbes des plantes de ce genre sont un poison as-
sez actif.
1. Colchique d'automne. Colchicum autumnale; L. If. In-
digène. Bulbe aplatie , appendiculée ; en septembre , fleurs
droites, d'un rouge purpurin pâle; au printemps suivant ,
feuilles grandes , lancéolées , engainantes. Pleine terre
COLCHICACÉES. Il3
franche, douce et un peu fraîche; multiplication parla sé-
paration des caïeux , quand la plante est desséchée ; on les
replante en juillet ou au commencement d'août , à trois ou
quatre pouces de profondeur ; les ognons faits doivent cons-
tamment rester en terre. Les variétés de cette plante sont
fort nombreuses, et méritent bien la culture par le joli effet
qu'elles produisent. Les principales sont ; à fleurs doubles à
fleurs jaunes, blanches , pourpre-panachées ; roses , rose-pa-
nachées > agathe , à feuilles panachées , etc.
2. Colchique de montagne. C. montanum; L. *)£, Indi-
gène. En automne , fleurs rougeâtres , à pétales linéaires lan-
céolés; peu de temps après, feuilles étroiteSj linéaires, étalées
persistant tout l'hiver. Même culture que la précédente , mais
terre plus sèche et plus légère.
3. Colchique panaché. C. variegatum; L. y,m Orient.
Bulbe arrondie ; en août et octobre , fleurs à pétales ovales-
lancéolés, panachés par petits carreaux pourpres , placés en
échiquier ; peu de temps après , feuilles ondulées , ouvertes
étroites, d'un vert obscur. Même culture.
MÉRENDÈRE. Merendera ; Ram. ( Hexandrie-trigjnie. )
Calice partagé jusqu'à sa base en six divisions colorées, péta-
liformes, rétrécies en onglets. Six étamines à filamens insé-
rés sur la partie supérieure des onglets , et portant à leur
sommet des anthères en fer de flèche. Un ovaire surmonté de
trois styles allongés , terminé chacun par un stigmate droit.
Trois capsules réunies par leur base, partagées à leur sommet
en trois lobes droits et non renflés, ne formant chacune
qu'une seule loge qui contient plusieurs graines.
i. Mérendère bulboco de. Merendera bulbocodium; Ram.
Bulbocodium vernum ; Desf. %. Pyrénées. Plante de deux à
trois pouces de hauteur ; feuilles lancéolées. En mars fleurs
blanches , radicales , purpurines en vieillissant. Terre fran-
che , légère ; culture des colchiques.
EULBOCODE. Bulbocodium; L. (Hexandrie-monogynie.)
Calice partagé jusqu'à sa base en six découpures colorées ,
pétaliformes , rétrécies dans leur partie inférieure en un long
onglet. Six étamines insérées à la partie supérieure des on-
glets. Un ovaire surmonté d'un style simple , filiforme , ter-
miné par trois stigmates. Une capsule obtusément triangu-
5. 8
Il4 LILIACÉES.
îaire, à trois loges polyspermes. On ne possède qu'une seule
espèce de ce genre : Bulbocode tigré. Bulbocodium tigrinum;
Hort. Angl. tif.m Russie. A pétales pointillés. Culture des
colchiques.
ORDRE VII.
LES LILIACÉES. — L1LIACEM.
Plantes herbacées , toutes d'un port élégant , et re-
marquables par la beauté de leurs fleurs. Racines le
plus souvent bulbeuses. Feuilles radicales souvent en-
gainantes : les autres sessiles , alternes , ou , mais rare-
ment , verticillées. Fleurs nues ou environnées de
spathes , souvent pendantes. Calice tubuleux ou quel-
quefois globuleux , ordinairement campanule , à six
divisions presque toujours égales , régulières , colorées
et pétalif ormes. Six étamines ayant leurs filamens insé-
rés à la base des divisions du calice ou dans leur milieu.
Un ovaire supérieur , simple , surmonté d'un stigmate
simple ou trifide ; quelquefois stigmate sessile. Une
capsule plus ou moins trigone , à trois valves , à trois
loges contenant chacune plusieurs graines.
Or.s. En général les liliacées , comme toutes les plan-
tes à racines bulbeuses , aiment une terre légère amen-
dée avec du terreau végétal, soit de feuilles, soit de
paille , ou d'autres détritus. Les engrais animaux , sur-
tout ceux de porcs, leur sont mortels, à moins qu'à
force d'être consommés ils n'aient changé de nature et
soient convertis en une véritable terre. L'humidité leur
est aussi très - préjudiciable ; et, si elle est très-long-
temps soutenue elle les fait infailliblement pourrir. On
obvie à cet inconvénient en défonçant les planches du
jardin à dix-huit pouces de profondeur, et en étendant
en dessous un lit de six pouces de gros sable ou de gra-
vois , afin de faciliter l'écoulement des eaux. Il en ré-
sulte que la surface de la planche se trouve exhaussée ,
LILIACÉES. Il5
et qu'une partie des eaux de pluie s'échappe par les
sentiers.
Dans les terres fortes et humides , on ajoute à cette
précaution celle de mélanger plus ou moins de sable
fin avec elles , afin de les rendre plus poreuses et plus
légères , et de planter les ogrions à une moins grande
profondeur.
Tous les trois ou quatre ans on déplante les ognons
pour en détacher les caïeux , lorsque les feuilles de la
plante sont desséchées. On profite de ce moment pour
renouveler la terre des planches. Soit qu'on replante
les ognons et les caïeux dans l'instant même , soit qu'on
attende une saison favorable, il faut, avant de les re-
mettre en terre , les visiter avec soin et retrancher , en
coupant jusqu'au vif, les parties affectées de pourriture
ou d'une autre maladie. Dans les terres humides il est
bon, lors de la plantation, d'incliner un peu l'ognon
du côté du nord , c'est - à -dire , de tourner sa couronne
au midi.
La plus grande partie des plantes bulbeuses perdent
leurs feuilles peu de temps après la floraison , d'où il ré-
sulte qu'on ne peut guère retrouver leur place , et que
les ouvriers les arrachent et les coupent en faisant les
labours d'automne et de printemps : il est donc indis-
pensable de la marquer avec un piquet afin de les mettre
à l'abri de ces accidens.
A moins que la sécheresse ne soit excessive, il ne faut
donner aucun arrosement aux plantes bulbeuses , pen-
dant leur végétation , à l'exception toutefois des huit
jours qui précèdent la floraison. Cependant , si l'on
voyait leurs feuilles jaunir , se flétrir et pencher vers la
terre, on leur donnerait, un peu d'eau , mais avec mé-
nagement.
Il est de certains terrains gras et marécageux dans les-
quels les ognons à fleurs pourrissent et se fondent mal-
gré toutes les précautions d'usage ; il faut alors avoir
I l6 " LILIACÉES.
recours à d'antres moyens.. On ouvre une fosse de deux
pieds de profondeur et dans des dimensions calculées
sur le nombre des plantes que Ton veut cultiver. On jette
dans le fond sept à huit pouces de pierrailles , et l'on
ouvre des canaux pour donner une issue facile aux eaux
qui sans cela s'y accumuleraient. On étend quelques
pouces de gros sable de rivière sur ce premier lit, et
l'on comble avec de la terre de bruyère , à laquelle on
peut mélanger plus ou moins de terre légère , selon
l'espèce de plante que l'on se propose d'y cultiver. Les
plantes les plus délicates réussissent partout et très-bien
où l'on emploie cette méthode simple et peu dispen-
dieuse.
Les liliacées d'orangerie ou de serre chaude doivent
se planter dans des pots percés de manière à donner aux
eaux des arrosemens une issue facile 5 outre cela on a
encore le soin de placer au fond des vases trois ou qua-
tre doigts de gros sable.
TULIPE. Tulipa; L. (Hexandrie-monogynie.) Calice
campanule , à six divisions ovales oblongues , concaves , colo-
rées pétaliformes. Six étamines à filamens subulés , courts ,
portant des anthères oblongues. Un ovaire allongé, dépourvu
de style , surmonté d'un stigmate sessile, à trois lobes; une
capsule trigone , à trois valves , à trois loges contenant cha-
cune des graines nombreuses, planes, à demi circulaires, dis-
posées sur deux rangs.
1. Tulipe sauvage. Tulipa sylvestris ; L. <lf. Indigène.
Ti<*e uniflore, glabre, de dix-huit pouces, munie de deux
ou trois feuilles étroites et priées; en avril et mai, fleur jaune,
à divisions lancéolées- aiguës, un peu penchées. Pleine terre
légère où on la laisse toute l'année ; multiplication de caïeux
séparés lorsque les feuilles sont desséchées, et replantés de
suite. On en possède une très-belle variété à fleur très-double ,
qui se cultive comme la tulipe des fleuristes.
2. Tulipe turque. T. turcica ;Willd. If.. Peut-être n'est-
ee qu'une variété de la précédente. En mai ? fleur droite ,
LILIACÉES. I 17
à pétales lancéolés, acuminés ; fîlamens des étamines velus à
la base. Même culture. Var. A fleur double.
3. Tulipe odorante , duc deThol. T. suaveolens ; Willd.
5jC . Europe méridionale. Tige basse , garnie de poils raides ;
feuilles ovales-lancéolées , aussi longues que la tige ; fleur so-
litaire, jaune, panachée de rouge, paraissant dès les premiers
beaux temps, et répandant une odeur suave. Même culture
que la tulipe des fleuristes.
4- Tulipe de Cels. T. celsiana; Red. %, Orient. Elle res-
semble beaucoup à la tulipe sauvage. Tige droite , nue, haute
de quatre à cinq pouces, glabre ; feuilles lancéolées-linéaires,
canaliculées , à pétiole glabre; fleur droite, petite, jaune, à
pétales aigus-, les trois extérieurs d'un rouge orangé à leur
base. Même culture que le n° 1 .
5. Tulipe de l'Écluse. T. clusiana ; Red. If . Perse. Tige
d'un pied; feuilles glabres, glauques, oblongues, aiguës; les
supérieures sessiles, les inférieures vaginantes ; au printemps,
fleur droite, à pétales pointus, les trois extérieurs violets, à
bords blancs, les trois intérieurs blancs, à base rougeâtre et
à onglet violet. Culture dun° 1 , mais la relever tous les ans
et la replanter si on ne veut pas que Vognon s'enfonce trop et
se perde.
6. Tulipe biflore. T. bijlora ; L. % . Russie. Tige munie
de deux feuilles linéaires, terminée par deux ou trois fleurs
presque planes, à trois pétales extérieurs lancéolés, d'un bleu
pâle ou verdâtre , et trois pétales intérieurs blancs et tachés
de fauve à leur base. Culture du n° r.
7. Tulipe du Cap. T. breyniana; L. If . Tige munie de six
à sept feuilles alternes, linéaires-lancéolées, terminée, en
juillet, par trois ou quatre fleurs moyennes ? à pétales étroits
à leur base, à stigmate sessile; feuilles radicales-linéaires.
Orangerie; terre franche légère.
8. Tulipe oeil du soleil. T. oculus solis ; Red. 1f< . France
méridionale. Elle a beaucoup de rapport avec la tulipe de
l'Ecluse et avec celle des fleuristes. Fleur grande , solitaire ,
à pétales terminés en pointe , d'un rouge foncé , marqués à
leur base d'une tache noirâtre, qui est bordée d'une zone pâle.
Même culture que le n° j; et replanter l'ognon tous les ans,
1 I 8 LILIACÉES.
pour lui empêcher de s'enfoncer et se perdre. Terre de
bruyère.
9. Tulipe gallique. T. gallica ; Lois. Desl. % . Elle res-
semble à la tulipe sauvage, mais elle est beaucoup plus pe-
tite. En avril et mai, Heur odorante, à pétales extérieurs verts
en dehors, aigus, marqués d'un point rougeâtre à l'extrémité.
Culture du n° 1.
10. Tulipe bossdelle. T. Campsopetala; Lois. Desl. %.
Fleurs globuleuses à la base , resserrées dans le milieu et éva-
sées à leur sommet; pétales d'un beau jaune doré , ou blancs,
marqués de lignes nombreuses et très-rouges , faisant masse
dans le milieu et divergeant vers les bords. Même culture
que le n° 1 . On en fait de très-jolies bordures.
1 1 . Tulipe des fleuristes , des jardins , cultivée. T. gesne-
riana; L. If . Le Levant. Feuilles ovales-lancéolées, pliées en
gouttière; tige nue, glabre, terminée par une fleur droite, de
couleur variée. C'est cette espèce qui a fourni aux amateurs
le nombre prodigieux de variétés qu'ils possèdent, et qui
n'est pas moins que de cinq ou six cents, toutes assez distinctes
et portant des noms différens.
On peut rapporter toutes les tulipes à quatre variétés prin-
cipales , qui doivent avoir chacune leurs qualités particulières
pour être admises dans les collections de choix ; ces variétés
sont :
i° Les tulipes flamandes ou à fond blanc. La tige est droite,
ferme, d'un beau vert et d'une certaine hauteur ; la fleur est
grande , plus longue que large , formant bien le godet sans
être trop ouverte ; ses couleurs doivent être vives , tranchan-
tes , au nombre de deux ou trois, se détachant sur un fond
blanc; plus elles sont foncées, plus elles sont estimées ; les
pétales doivent avoir de l'épaisseur , afin que la fleur dure
plus long-temps, et leur sommet doit être parfaitement ar-
rondi et non en pointe.
20 Les tulipes bizarres ou àfondbrun. Elles doivent avoir la
même forme que les précédentes, mais les couleurs doivent
être vives et brillantes et se détacher sur un fond brun , ou au
moins d'une couleur foncée ; le fond du calice est ordinaire-
ment d'un violet noirâtre , mais quelquefois blanc7 et alors
LILIACÉES. 119
elles sont extrêmement estimées; il paraît même que les An-
glais n'en veulent pas d'autres aujourd'hui.
3° Les dragonnes . Celles-ci ont ordinairement la tige beau-
coup moins grande , un peu penchée, ce qui est un défaut
essentiel. Leurs pétales sont exhorbitamment allongés, laei—
niés , déchiquetés , dentés , très-ouverts ou même étalés. Ces
caractères les ont fait regarder par quelques botanistes comme
des espèces* Leurs couleurs doivent être vives et éclatantes ,
parfaitement panachées.
4° Les doubles. Elles sont les moins estimées de toutes , et
les amateurs les rejettent généralement de leurs collections.
Cependant , lorsqu'elles sont très-larges , bien pleines, d'une
couleur uniforme et pure, elles ne laissent pas que de pro-
duire un effet agréable,
Les tulipes aiment une terre franche légère, douce v par-
faitement ameublie, et amendée avec du terreau de feuille.
Dans les terres humides ou amendées avec un fumier animal,
elles fondent; dans celles qui sont fortes et très-substantielles,
elles s'enivrent, c'est-à-dire qu'elles perdent leurs panachu-
res; dans celles qui sont très-légères et très-maigres, elles
conservent leurs couleurs , mais elles avortent souvent et ne
prennent jamais leurs belles proportions. Il est donc de toute
nécessité de préparer le terrain, s'il ne se trouve naturelle-
ment favorable à cette culture.
Après avoir convenablement amendé la terre, on plante en
octobre ou novembre , et de préférence un peu tard que trop
tôt; les ognons en résistent mieux aux efforts de la gelée. On
les enfonce de deux pouces dans les terres fortes , et de trois ,
quatre et même cinq pouces dans les terres légères, selon
qu'elles sont plus ou moins sèches. La température est plus
constante , l'humidité se soutient mieux, et les ognons en pro-
fitent davantage. On les espace à six pouces les uns des autres.
Dans les sols gras , susceptibles de se battre et de se plomber
par les pluies , on recouvre les planches d'un doigt ou deux
de terreau très-consommé , afin d'empêcher que la surface
ne forme une croûte que les premières feuilles ont de la dif-
ficulté à percer.
Lorsque les gelées du printemps ne sont plus à craindre ,
on sarele pour détruire les mauvaises iicrbes et ouvrir les
120 LILIACÉES.
pores de la terre , et Ton continue d'entretenir la propreté
jusqu'au moment de la floraison. A cette époque , on place
une légère charpente que Ton recouvre de toile pour abriter
les tulipes des rayons du soleil , si l'on veut jouir quelques
jours de plus de toute la beauté de leurs fleurs. On peut en-
core prolonger cette jouissance en plantant des tulipes au le-
vant et au nord , pour qu'elles fleurissent plus tard que celles
que l'on a placées au midi.
Aussitôt que les fleurs sont passées , on coupe les têtes afin
que la sève se concentre toute sur les ognons , et on laisse les
plantes se dessécher ainsi. Lorsque les feuilles et la tige sont
sèches, on déplante les ognons avec beaucoup de précaution
pour ne pas les blesser ; pour cela on se sert d'une houlette
construite sur le modèle de celle dont nous avons donné la
description dans le premier volume } pag. 194? ou d'une
fourche si la plantation est considérable. On fait sécher les
ognons dans un lieu aéré ; on les nettoie ensuite de la terre
qui peut y être attachée ,, on sépare les caïeux , et on conserve
les uns et les autres dans un endroit sec , mais sans être chaud,
jusqu'au moment de les remettre en terre.
Si on s'aperçoit que les tulipes dégénèrent , que leurs pa-
nachures perdent de leur éclat ou disparaissent , il faut rigou-
reusement les changer de place et de nature de terre. Cette
précaution doit même se prendre tous les ans quand on veut
les avoir dans toute leur beauté. Si un ognon précieux s'e-
nivrait , on pourrait essayer de lui rendre ses couleurs , et
voici comment on s'y prendrait : on étendrait un lit de gros
sable et de gravois dans le fond d'un pot , que l'on rempli-
rait avec une terre maigre composée de moitié terre légère et
moitié sable pur de rivière ; on y planterait l'ognon , et on le
traiterait comme ceux de pleine terre , avec la précaution ce-
pendant de l'arroser de temps à autre pour ne pas laisser sé-
cher la terre. L'année suivante, cultivée comme les autres , la
fleur aurait repris tout son éclat ; ou, s'il en était autrement,
elle serait perdue pour toujours.
Le seul moyen que l'on ait de se procurer des variétés
nouvelles , c'est de semer. Lors de la floraison on choisit
pour porte-graines les plantes les plus belles et dans les cou-
leurs les plus brillantes et les plus foncées ; on laisse mûrir
LILIACÉES. 121
leurs capsules , que l'on ne cueille que lorsqu'elles commen-
cent à s'ouvrir, et l'on conserve la graine dans un lieu sec.
En septembre ou octobre , on retire les graines des capsules,
et on les répand sur une plate-bande préparée pour les rece-
voir. On les recouvre d'un demi-pouce de terre et d'autant
de terreau bien consommé , et l'on arrose souvent , mais peu
à la fois , afin d'entretenir une humidité légère , favorable à
la germination. On sarcle quand il est nécessaire, et l'on cou-
vre de litière pendant les froids. Les graines ne lèvent guère
que vers la fin de février ou au commencement de mars ; il ne
se développe qu'une seule feuille très-petite et qui se dessè-
che promptement. Cette première année on laisse les petits
ognons en place : on se contente de renouveler la surface de
la terre et de la charger d'un demi-pouce de nouveau terreau.
Pendant l'hiver on abrite encore avec delà litière, et l'on
prend du semis les mêmes soins que la première année.
Lorsque les feuilles de la seconde pousse sont desséchées,
on relève les jeunes ognons, et on les replante de suite dans
une autre plate-bande , où on les met à trois pouces de dis-
tance les uns des autres, et à deux ou trois pouces de profon-
deur. On les cultive de la même manière jusqu'après leur
quatrième pousse , et alors on les traite comme les vieux
ognons , parce qu'ils doivent fleurir l'année suivante. La
première fleur est toujours d'une seule couleur, mais on peut
déjà juger de la beauté de sa forme. Ces jeunes plantes por-
tent le nom de couleurs ; elles ne se panachent que depuis la
quatrième année de leur semis jusqu'à la douzième, et quel-
quefois plus tard.
ÉRITHRONE, vioulte. Erithronium ; L. {Hexandrie-mo-
nogynie.) Calice campanule, à six divisions lancéolées, co-
lorées, pétaliformes , à demi réfléchies en dehors; les trois
divisions intérieures munies , en dedans et à leur base , de
deux callosités. Six étamines à filamens subulés, courts, in-
sérés à la base du calice, portant à leur sommet des anthères
oblongues ; un ovaire chargé d'un style droit , surmonté par
trois stigmates obtus ; une capsule presque globuleuse , à trois
valves, à trois loges, contenant chacune plusieurs graines
ovales.
i. Erithrone dorée. Erithronium flavescens ; H. K. pf .
122 LILIACÉES.
Amérique septentrionale. Feuilles lancéolées-oblongues , ma-
culées de rouge ; tige de huit à neuf pouces , terminée en
avril par des fleurs d'un beau jaune doré. Pleine terre de
bruyère , ombragée ; multiplication de graines semées en;
pots; repiquage en place quand le plant est assez fort, ou sé-
paration des caïeux tous les trois ans, et les replanter de
suite. Cette plante est rustique, ainsi que la suivante ; ce-
pendant toutes deux fondent assez facilement, pour peu que
l'humidité soit stagnante.
2. Erithrone dent de chien. E. Dens canis ; L. E. longi-
folium; Lam. %• . Alpes. Deux feuilles radicales , ovales-lan-
céolées, tachetées de vert et de rouge; tige de cinq à six
pouces, terminée, en mars, par une fleur assez grande, blanche
en dedans, rougeâtre en dehors. Var* A fleur lavée de rose.
Même culture.
MÉÏHONIQUE, superbe. Methonica ; Juss. Gtoriosa ;
L. ( Hexandrie-monogynie. ) Calice à six divisions lan-
céolées, ondulées, tout-à-fait réfléchies; six étamines à
filamens filiformes , plus courts que le calice et réfléchis
comme lui , portant des anthères oblongues , horizontales ; un
ovaire chargé un peu obliquement d'un style trifide au som-
met et à trois stigmates. Une capsule ovale , trigone, à trois
loges , contenant chacune plusieurs graines arrondies , dispo-
sées sur deux rangs.
î. Méthonique superbe de Malabar. Methonica superba;
Juss. Gloriosa superba ; L. If . Inde. Racine tubéreuse ; tige
simple , cylindrique, droite, faible, haute de cinq à six pieds ;
feuilles sessiles , longues , étroites , terminées par une vrille
roulée; en juillet et octobre, fleurs assez grandes , pédicellées,
pendantes , à étamines relevées , à pétales étroits , longs, ré-
fléchis, très-ondulés, d'un rouge aurore très-éclatant. Très-
belle plante. Serre chaude , et la tannée au printemps pour
faciliter la floraison ; terre franche légère ; multiplication par
caïeux ; on lui donne les arrosemens ordinaires pendant la
floraison, mais on l'en prive totalement pendant son repos ,
quelque sèche que soit la terre ; on la propage aussi de
graines semées au printemps sur couches et en terre de
bruyère.
2. Méthonique simple. 31. simple x , gloriosa simple x ;
LILIACÉES. 12.3
Pers. Sénégal. Elle diffère de la précédente par ses feuilles
acuminées , sans vrille , et par ses fleurs bleues. Même
culture.
UVULAIRE. Uvularia; L. (Hexandrie—monogynie.) Ca-
lice campanule, à six divisions lancéolées, droites, pétali-
f ormes ; six étamines à filamens très-courts, portant des an-
thères très- longues; un ovaire chargé d'un style terminé
par trois stigmates allongés; une capsule ovale, trigone ,
à trois loges contenant chacune plusieurs graines globu-
leuses.
i. Uvulaire perfolïée. Uvularia perfoliata ; L. If. Canada.
Feuilles ovales, oblongues, perfoliées, pointues, glabres;
en mai, fleurs axillaires, jaunes, pendantes. Pleine terre
légère , quoiqu'elle réussisse assez bien en tout terrain.
Multiplication en automne par la séparation des pieds.
2. Uvulaire lancéolée. U. lanceolata ; Ait. If. Amérique
septentrionale. Feuilles perfoliées , ovales-lancéolées , acu-
minées; fleurs en juillet. Même culture.
3. Uvulaire a feuilles sessiles* U. sessilifolia ; Mich. %.
Canada. Tige bifide, uniflore; feuilles sessiles, lancéolées,
ovales , glauques en dessous ; tige bifide , uniflore ; pédoncule
nue ; fleurs en juin. Même culture.
4- Uvulaire a vrille. V. cirrhosa; Thunr. If. Japon.
Feuilles sessiles, terminées par une vrille. Même culture, mais
serre tempérée.
5. Uvulaire de la Chine. U. sinensis ; Loisel. U.purpurea;
H. A. If. Tige rameuse; feuilles alternes, lancéolées, lisses;
en mai et juin , fleurs d'un rouge brunâtre , pendantes, por-
tées deux à quatre ensemble sur des pédoncules rameux et
opposés aux feuilles. Serre tempérée ; terre de bruyère ; mul-
tiplication par l'éclat des pieds.
STREPTOPE. Streptopus ; Mich. {Hexandrie-monogynie.)
Calice à six divisions , un peu campanule; stigmate très-
court; baie presque globuleuse, lisse, carthacée; graine à
bile nu. Ce genre , démembré du précédent, devrait peut-
être se trouver placé dans la famille des asparaginées.
i . Streptope amplexicaule. Streptopus amplexifolia ; Pers.
Uvularia amplexifolia ; L. If . Indigène. Tige d'un pied,
rameuse; feuilles alternes , a mplexicaules , pointues, lisses
124 LILIACÉES.
et nerveuses; en mai, fleurs petites, solitaires, pendantes-
Pleine terre légère; multiplication, en automne, par la sé-
paration des pieds.
2. Streptope rose. Sreptopus rosea; Mich. %. Canada.
Feuilles amplexicaules , dentées et un peu ciliées ; fleurs
roses , à anthères courtes et bicornes. Même culture.
3. Streptope laineuse. S. lanuginosa ;Mïge. *2f . Caroline.
Tiges couvertes de poils blanchâtres; feuilles sessiles, sous-cor-
diformes ; fleurs assez grandes, verdâtres. Même culture, mais
serre tempérée.
FRITILLAIRE. Fritillaria ; L. ( Hexcuidrie-monogynie. )
Calice campanule, à six divisions ovales oblongues, pétali-
formes, ayant à leur base interne une fossette nectarifère ;
six étamines à anthères oblongues ; un ovaire surmonté d'un
style trifide, à stigmates obtus; une capsule à trois ou six
angles, à trois loges, contenant chacune deux rangées de
graines semi-orbiculaires et aplaties. Toutes les plantes de ce
genre sont fort jolies.
i . Fritillaire de Perse. Fritillaria persica ; L. If . Tige
simple, droite, d'un pied et demi, feuillue; feuilles linéai-
res-lancéolées, obliques, lisses, éparses ; en avril et mai , une
trentaine de fleurs d'un violet foncé, pendantes, en grappe
pyramidale. Terre douce, franche, légère, un peu fraîche ;
multiplication par caïeux que l'on sépare tous les deux oit
trois ans, en juillet ou août, et que l'on replante de suite.
Cette espèce est un peu délicate et périt quelquefois dans les
hivers rigoureux; aussi fera-t-on bien d'en avoir quelques
ognons en pots.
2. Fritillaire méléagre ou damier. F. meleagris ; L. 2£.
Indigène. Tige menue, simple, droite, d'un pied, portant
quelques feuilles linéaires , pointues, alternes , semi-amplexi-
caules, d'un vert glauque. En mars et avril, une, deux ou
trois fleurs pourpres, marquées de petits carreaux blancs ?
pendantes , et ayant à peu près la forme d'une petite tulipe.
Même culture , mais terrain un peu plus fort et frais. Elle
craint moins le froid, mais cependant il est prudent de la
couvrir de litière pendant l'hiver.
Var. a. A fleurs blanches. F. M '. prœcox ; Pers.
b. A fleurs jaunes. F. M. italica; Pers.
LILIÀCÉES. 125
c. À fleurs d'un pourpre foncé. F. M. serotina; Pers.
d. Et plusieurs autres sous-variétés. ,
Pour les obtenir, on sème en automne dans des terrines ,
qu'on serre pendant l'hiver dans une orangerie ; au mois d'août
suivant, on lève les jeunes ognons, et on les plante quatre ou
cinq ensemble dans des pots. La seconde année, on les met
en place , où ils fleurissent au printemps suivant.
3. Fritillaire a larges feuilles. Fritillaria latifolia ;
Willd. % . Europe méridionale. Tige uniflore ; feuilles al-
ternes, lancéolées, oblongues , planes et vertes; en avril,
fleurs à stigmates obtus , canaliculés. Même culture que le
n° i ; couverture de litière pendant les gelées.
4- Fritillaire de Redouté. F. latifolia; 'Red. %. Redouté
a fait une espèce de cette plante que nous croyons une variété
de la fritillaire méléagre. Elle n'en diffère que par ses feuilles
plus courtes et plus larges , et par ses stigmates marqués en
dessus d'un sillon large et profond. Elle fleurit un peu plus
tôt et se cultive de même.
5. Fritillaire des Pyrénées. F. pjrenaica; Willd. Vf.
Feuilles inférieures opposées; en mai, fleurs assez nombreuses,
opposées. Même culture que le n° 2.
6. Fritillaire verticillée. F. verticillata; Willd. Vf . Si-
bérie. Tige uniflore ; feuilles linéaires-lancéolées, verticillées.
Culture du n° 1.
7. Fritillaire plantagine. F.plantaginea; Lam. If.'. Orient.
Tige uniflore ; feuilles radicales ovales , nerveuses, pétiolées,
les caulinaires lancéolées. Culture du n° 1.
IMPÉRIALE. Ptilium, Pers. imperialis; Juss. (Hexandrie-
monogynie.) Tige terminée par une touffe de feuilles ; calice
campanule, à divisions droites, avec une fossette nectarifère
à leurs onglets ; étamines plus courtes que le style ; capsule à
six angles aigus; semences planes.
1. Impériale couronnée, fritillaire impériale, couronne im-
périale. Ptilium imperialis ; Pers. Imperialis coronata; Juss.
Fritillaria imperialis ; L. Vf, Asie. Tige grosse , droite , sim-
ple , haute de deux ou trois pieds , feuillée de la base au
sommet; feuilles linéaires-lancéolées, éparses ; en mars ou
avril, fleurs grandes, d'un rouge safrané, pendantes, au
nombre de six à huit sous une touffe de feuilles. Cette plante
126 LILIACÉES.
superbe a fourni plusieurs variétés intéressantes , parmi les-
quelles on remarque :
a. Impériale aurore de la Chine ; atirora sinensis.
b. Grande impériale jaune ; lutea; Lam.
c. A fleurs jaunes doubles ; flore luteo pleno.
d. A fleurs rouges ; flore rubro.
e. A fleurs rouges doubles ; flore rubro pleno.
f. A fleurs jaune-soufre ; flore sulpliurino»
g, A très-grandes fleurs ; imperialis maxima.
h. A fleurs orangées.
i. Kroon-op-Kroon. Deux couronnes de fleurs placées Tune
sur l'autre.
j. Williams rex.
h. Stad sawaard ; à tige large et plate , et à fleurs rouges.
I. A feuilles panachées de blanc ; folio argenteo striato.
m. A feuilles panachées de jaune.
Pleine terre franche, non fumée, sans humidité stagnante ,
ce qui la ferait pourrir. Tous les trois ou quatre ans , à la fin
de juillet et au commencement d'août, on relève l'ognon , on
le nettoie et on sépare les caïeux; on replante de suite à quatre
ou cinq pouces de profondeur. Pour obtenir des variétés, on
sème les graines aussitôt mûres, et l'on conduit le semis comme
celui des tulipes. Les jeunes plantes fleurissent la troisième ou
quatrième année.
SOWERBÉE. Sowerbea ; Smith. {Hexandrie-monogynie.)
Calice infère , à six divisions pétaloïdes ; trois filamens por-
tant chacun deux anthères, trois autres stériles par avor-
tement.
i. Sowerbée a feuilles de jonc. Sowerbea juncea ; Smith.
2£. Nouvelle Hollande. Racines fibreuses; tige grêle, nue,
terminée en mai par une ombelle de jolies fleurs pourpres.
Orangerie; terre de bruyère; multiplication de drageons ou
par la séparation des pieds.
LIS. Lilium ; L. {Hexandrie-monogynie.) Calice campa-
nule, à six divisions ovales-oblongues , pétaliformes, évasées
ou même réfléchies et roulées en dehors, marquées en dedans
d'un sillon longitudinal et nectarifère; six étamines à fila-
mens subulés , portant des anthères oblongues , versatiles ; un
ovaire chargé d'un style cylindrique, et terminé par un stig-
LILIACÉES. I27
mate obtus, à trois lobes; une capsule obtusément trigone ,
à trois loges, contenant chacune deux rangées de graines apla-
ties. Toutes les plantes de ce genre sont superbes.
1. Lis blanc. Lilium candidum ; L. If . Du Levant. Ognon
écailleux ; tige simple , droite , feuillue , haute de trois ou
quatre pieds ; feuilles éparses , sessiles , oblongues, lisses ; en
juillet, fleurs grandes, blanches, en grappe large et terminale.
Pleine terre franche ; multiplication de caïeux que l'on sépare
tous les trois ou quatre ans , et que l'on replante de suite à
cinq pouces 'de profondeur. Si Ton conserve quelque temps
les ognons hors de terre, ils ne fleurissent que la deuxième
année de la plantation.
Var. a. A fleurs doubles; L. C. Flore pleno. Les fleurs
sont très - belles , mais elles n'épanouissent pas toujours
bien.
b. Lis ensanglanté; L. G. Purpureo variegatum; à fleurs pa-
nachées de rouge.
c. Lis de Constantinople ; L. C. Peregrinum ; à tige
moins hautes , feuilles plus étroites ; fleurs moins grandes ,
un peu pendantes, et pétales plus étroits à la base
d. Lis à feuilles panachées ; les panaches sont jaunes, et la
plante est petite.
e. Lis à feuilles bordées ; plante petite comme la précé-
dente.
Ces variétés ont été obtenues de graines semées aussitôt la
maturité , et traitées de la même manière que pour les semis
de tulipes.
2. Lis a feuilles en coeur. L. cordifolium ; Willd. Heme-
rocallis cor data; Thunb. Hemerocallis japonica; Red. He—
merocallis alba ; And. If . Japon. Tige d'un pied, quelquefois
penchée; feuilles radicales pétiolées, cordiformes, nerveuses;
en août et septembre , fleurs grandes, à tube très-long, d'un
beau blanc et d'une odeur agréable. Pleine terre franche ,
substantielle ; multiplication en mars ou avril , par la sé-
paration de son pied. Cette plante fleurit difficilement en
plein air.
3. Lis a longue fleur. L. longiflorum ; Pers. L. candi-
dum; Thunb. *2f. Japon. Tige cylindrique, noduleuse, gla-
bre ; feuilles éparses , larges à leur base , ovales- lancéolées ;
12.8 LILIACÉES.
en juin et juillet, fleurs blanches, tubulées , campanulées,
trois fois plus grandes que celles du lis blanc. Culture du
n° 2 , mais orangerie.
4- Lis du Japon. Lilium japonicum; Thunb. L. concolor;
Smith. % . Feuilles radicales pétiolées , lancéolées , marquées
de trois à cinq nervures , glabres , pâles en dessous ; tige cy-
lindrique terminée en juin par des fleurs grandes, blanches ,
sessiles , penchées , campanulées. Cette belle plante se cul-
tive comme le n° 1.
5. Lis a feuilles creuses. jL. lancifoliuiu ; Pers. L. bulbi-
ferum; Thumb. <2f. Japon. Feuilles éparses, lancéolées; tige
anguleuse, velue; fleurs droites, un peu campanulées, à
pétales blancs , courts , et onguiculés ; l'aisselle des feuilles
supérieures produit des bulbilles. Culture du n° 2, et oran-
gerie.
6. Lis bulbifère. L. bulbiferum ; Jacq. % . Alpes. Tiges or-
dinairement nues à la base ; feuilles éparses, plus courtes et
plus larges que celles du lis blanc , marquées de trois ner-
vures ; en mai , fleur souvent solitaire , droite , à pétales
rétrécis, d'un rouge orangé, marquée d'une large tache plus
pâle , et pointillée de brun ; aisselles des feuilles supérieures
produisant des bulbilles.
Var. a. Lis bulbifère à fleurs doubles.
b. Lis bulbifère à fleurs panachées.
c. Petit lis bulbifère.
Culture dun° 1 ; plus, multiplication, comme pour le pré-
cédent, des bulbilles qui, mises en terre aussitôt leur matu-
rité, fleurissent au bout de deux ans.
7. Lis orangé. L. croceum ; H. P. 2£. Autriche. Persoon
regarde cette espèce comme une variété de la précédente.
Tige droite , d'un pied et demi à quatre pieds ; feuilles
étroites, éparses , sillonnées, à cinq nervures; pas de bul-
billes ; en juin , fleurs grandes, droites , d'un rouge safrané ,
parsemées de petites taches noires. Culture dun° 1.
8. Lis de Catesby. L. Catesbœi ; Willd. L. spectabile;
Salisb. L. carolinianum ; Lam. 1£ . Caroline. Tige uniflore ;
feuilles éparses, linéaires-lancéolées ; corolle droite, à pétales
longs, onguiculés, ondulés sur les bords , à sommet réfléchi,
LILIACÉES. I29
variés de jaune citron , de rouge et d'oranger. Cette belle
plante fleurit en juillet et août, et se cultive comme le n° 2.
9. Lis de la Caroline. Lilium carolinianum ; Mich. L. Ca—
tesbœi; Dum. Courc. If .Feuilles radicales lancéolées, étroites ,
pointues; tige d'un pied, très-glabre ainsi que les feuilles;
celles-ci linéaires, sessiles, longues, un peu décurrentes ,
presque verticillées ; en juillet et août, fleurs très-grandes,
maculées, d'un jaune orangé, à pétales réfléchis ; pédoncules
épais et ternes. Culture du n° 2.
10. Lis gracieux. L. speciosum ; Willd. If . Japon.
Feuilles éparses, ovales, pétiolées ; tige rameuse; rameaux
uniflores; en juillet, fleurs penchées, à corolle révolutée, pa-
pilleuse , dentée en dedans. Culture du n° 1.
11. Lis de Pompone , lis turban. L. pomponium ; Willd.
Pyrénées. Tige de deux à trois pieds; feuilles éparses, linéai-
res , subulées, diminuant de longueur vers le sommet de
la tige ; en juin , fleurs pendantes , à corolle révolutée , d'un
assez beau jaune , parsemées de points noirs à l'intérieur.
Culture du n° 1 , mais de l'ombre.
Var. A tige presque nue au sommet, et à fleurs rouges.
12. Lis a feuilles étroites. L. angustifolium ; Mill. Vf,
Pyrénées. Persoon le regarde comme une variété du précé-
dent, dont il ne diffère que par ses feuilles plus étroites, et
les pédoncules des fleurs qui sont très- longs. Culture
du n° 1.
i3. Lis de Chalcédoine. L. chalcedonicum ; Willd. 2f.
Perse. Tige de deux pieds, feuillée jusqu'au sommet; feuilles
linéaires-lancéolées, éparses, très-nombreuses, bordées de
blanc; en juin, fleurs pendantes, à corolle révolutée, écar-
late, ponctuée en dedans. Même culture.
i4« Lis des Pyrénées. L. pyrenaïcum ; Gouan. If. Tige de
deux pieds ; feuilles éparses, linéaires, subulées ; en juin ou
juillet, une, deux ou trois fleurs d'un jaune clair, parsemées
en dedans de points d'un rouge brun, avec des anthères
écarlates. Même culture.
i5. Lis superbe. L. superbum; Lam. Jf. . Amérique septen-
trionale. Tige droite, de trois à quatre pieds; feuilles verti-
cillées, les Verticilles entremêlés de feuilles éparses, linéaires-
lancéolées , marquées de trois nervures; en juin et juillet,
5. 9
l3o LILIACÉES.
fleurs nombreuses, grandes, pendantes, jaunâtres dans le
fond avec des points noirs , rouges orangées dans leur limbe,
réfléchies, en panicule terminale et pyramidale. Pleine terre
de bruyère ; couverture de litière sèche pendant l'hiver. On
relève les ognons tous les trois ou quatre ans pour en sépa-
rer les caïeux que Ton replante de suite; on arrose le jeune
plant jusqu'à sa parfaite reprise, mais modérément et seule-
ment pour qu'il ne dessèche pas; on peut encore multiplier
cette magnifique plante par les écailles que l'on sépare de sa
bulbe.
16. Lis martagon. Lilium martagon ; Willd. If . Indigène.
Tige de deux à trois pieds , droite ; feuilles verticillées ,
ovales-lancéolées , assez larges ; en juillet , fleurs pendantes,
en grappe terminale, à corolle révolutée, d'un rouge safrané,
ponctuée de noir. Parmi les nombreuses variétés qu'a
fournies cette espèce , nous ne citerons queles plus remar-
quables.
Var : a. Martagon blanc. M, flore albo.
b. Martagon pourpre. M . flore purpureo .
c. Martagon piqueté de blanc. M. flore punctato albo.
d. Martagon piqueté de pourpre. M. flore punctato pur-
pureo.
e. Martagon jaune brillant. M. flore luteo.
f. Martagon à fleurs doubles. M. flore pleno.
On cultive les martagons comme le lis blanc, et l'on en
obtient des variétés en semant de même , aussitôt la maturité
des graines; sous le climat de Paris, il est prudent de cou-
vrir ces plantes pendant l'hiver.
17. Lis du Canada. L. canadense ; Willd. If. Tige de trois
ou quatre pieds; feuilles verticillées, linéaires-lancéolées;
en août, fleurs pendantes, à corolle révolutée, campan'ulée ,
jaune, tachetée de points noirâtres, un peu fauve à la base
des pétales ; pédoncules ternes. Culture du n° 1.
18. Lis maculé. L. maculatum • Pers. L. canadense ;
Thûnb. 2f. Japon. Feuilles verticillées et feuilles éparses,
lancéolées, glabres; en juillet et août, fleurs campanulées,
à limbe réfléchi, incarnat, maculé de pourpre en dedans.
Culture des martagons.
19. Lis du.Kamtschatka.. E. komschatcense. L. Of . Tige
L1LIACÈES. l3l
d'un pied, simple; feuilles verti cillées, lancéolées, striées ;
en mai , fleurs droites , campanulées , à pétales sessiles ,
ovales, striées , pourpres ; style nul. Culture du n° i6.
20. Lis de Philadelphie. Lilium philadelplricum; L. If .Ca-
nada. Tige feuillée, simple, haute de deux pieds; feuilles
verticillées, ovales, lancéolées; en juillet , fleurs droites,
campanulées , à pétales onguiculés , d'un rouge orangé, ta-
chetés à leur base. Culture du n° 1 .
21. Lis tigré. L. tigrinum ; Bot. Mag. IL. Chine. Tige de
trois ou quatre pieds, pubescente , violette; feuilles éparses,
lancéolées, marquées de lignes longitudinales; en juillet,
fleurs en thyrse, très-grandes, d'un beau rouge orangé, pi-
quetées de pourpre noirâtre. Culture du n° 1. Dans la Chine?
ses racines entrent dans le nombre des substances alimen-
taires .
22. Lis monadelphe. L. monadelphum ; Bot. Mag. If. Du
mont Caucase. Tige droite ; feuilles presque verticillées ,
nombreuses, lancéolées, velues; en juin, fleurs d'un jaune
citron , ponctué de rouge , à pétales réfléchis ; éta mines
réunies dans le tiers de leur longueur. Culture du n° 16*
YUCCA. Yucca; L. (Hexandrie-monogynie,) Calice cam-
panule, à six divisions droites ; six étamines à filamens
courts, épaissis dans leur partie supérieure, portant de très-
petites anthères ; un ovaire dépourvu de style , surmonté
d'un stigmate à trois sillons; une capsule oblongue, trifide,
à loges contenant chacune deux rangées de graines aplaties.
1. Yucca nain. Yucca gloriosa ; L. J). Amérique septen-
trionale. Tige de deux à trois pieds, droite, forte, simple,
garnie, souvent depuis la base, de feuilles lancéolées, très-
entières, un peu larges, raides , piquantes, sessiles, concaves
en dessus ,- persistantes ; en août, cent cinquante à deux
cents fleurs blanches, assez grandes, pendantes, en panicule
lâche et terminale. Pleine terre franche, sablonneuse , sèche ,
non fumée, à exposition chaude et abritée; arrosemens mo-
dérés, et seulement pendant les sécheresses ; couverture de
litière sèche pendant l'hiver ; multiplication parles œilletons
enracinés qui poussent au pied, ou par les rejetons que son
tronc émet quelquefois, surtout au sommet après la florai-
son;-on coupe ces boutures près de la tige, on laisse sécher
l32 LILIACÉES.
la pltie au soleil , puis on les plante dans des pots au fond
desquels on étend une bonne couche de gros sable ; on les
fait reprendre sur une couche de chaleur modérée. On enlève
les feuilles sèches , et si on fait à l'arbre une cicatrice pour
couper des boutures , il faut la laisser sécher pendant
quelques jours, et la couvrir ensuite avec de la cire à greffer,
pour empêcher le contact de l'humidité.
J^ar. A feuilles glauques. Yucca glauca. Tl diffère du pré-
cédent par se's feuilles plus longues, moins larges, et d'un
vert glauque.
2. Yucca a feuilles d'aloès. Y. aloifolia ; L. J). Ja-
maïque. Tige de neuf à dix pieds, droite, terminée par une
touffe de feuilles linéaires-lancéolées, raides, crénelées fine-
ment sur leur bord ; en août , fleurs semblables à celles
de l'yucca nain. Même culture ; avec la scrupuleuse précau-
tion de couvrir son pied avec des feuilles sèches et un lit de
paille par dessus, afin d'en écarter l'humidité, il passe assez
bien l'hiver en pleine terre-; néanmoins il est plus prudent
de le serrer en orangerie.
Var. i° A feuilles pendantes. Y, pendula*
i° A petites feuilles. Y. angustifolia.
3° A feuilles panachées. Y. variegala*
3. Yucca a feuilles ouvertes. Y. draconis ; L. 7}- Caro-
line méridionale. Tige de six à sept pieds, droite, terminée
par une touffe de feuilles finement crénelées, penchées, un
peu plus larges que dans l'espèce précédente ; en août, fleurs
semblables à celles du n° r , mais légèrement teintes de rose.
Même culture et orangerie.
4« Yucca filamenteux. Y, jîlamentosa ; L. J). Virginie.
Tige nulle ; feuilles radicales ensiformes, garnies d'une mem-
brane blanchâtre qui se détache comme un fil, plus molles
que dans les espèces précédentes, dentées en leur bord ; en
septembre et octobre, pédoncule terminal, haut de six à
sept pieds, terminé par une panicule de fleurs blanches,
sessiles. Même culture. Il passe assez bien l'hiver en pleine
terre , cependant il est prudent d'en avoir quelques pieds en
orangerie.
T^ar. A feuilles panachées.
5. Yucca de Bosc. F. Boscii ; Desf. Dracœnajîlamenlosa;
LÎLIACÉES. l33
Hort. Ital. J). Brésil. Feuilles très- nombreuses , étroites,
longues, pendantes, roulées, filamenteuses. Serre chaude;
même culture-
SANSEVIÈRE. Sanseviera ; Thunb. {Hexandrie-mono-
gynie. ) Calice monophylle , pétaloïde , rétréci à sa base en
tube filiforme, ayant son limbe partagé en six divisions pé-
taliformes , réfléchies en dehors ; six é ta mines insérées sur le
limbe, un ovaire surmonté d'un long style, et terminé par
un stigmate presque simple ou légèrement trigone ; une baie
monosperme.
i. Sansevïère de Guinée. Sanseviera guineensis ; Pers.
A le tris guineensis ; L. Sanseviera thyrsiflora ; Thunb. If .
Racine tubéreuse ; feuilles radicales droites , de deux à trois
pieds, lancéolées, aiguës, planes, tachetées de blanchâtre;
hampe ferme, d'un pied et demi, garnie de juin en no-
vembre, dans presque tonte sa longueur, de fleurs blanches,
très-nombreuses, partant trois ou quatre ensemble du même
point, odorantes , et formant un bel épi. Serre chaude ou au
moins tempérée; terre franche légère, substantielle ; arrose—
mens fréquens pendant la végétation, presque nuls pendant
le repos de la plante; multiplication par la séparation des
pieds au commencement de l'été, sur couche tiède, et de
graines.
2. Sansevïère de Ceylan. S. Zeilanica ; Willd. Salmia
spicata; Cav. Liriopa spicata; Loukeirg. Aletris zeilanica ;
Dum. €ourc. 2£i Feuilles radicales panachées de vert et de
blanc : les intermédiaires glabres, obîongues , aiguës, lan-
céolées, canaliculées , épaisses ; les supérieures plus courtes
et plus planes. Fleurs blanches, en épi, répandant une odeur
suave pendant la nuit. Même culture.
3. Sansevïère carnée. S\ carnea; Willd. S. sessilis ; Hort»
Angl. Aletris sessilis ; Dum. Courc. If. Chine. Feuilles radi-
cales ensiformes, canaliculées, étroites, marquées de trois
nervures , longues d'un pied ; hampe presque radicale , rou-
geâtre, anguleuse, de quatre à six pouces; fleurs en épi,
droites, sessiles , couleur de chair, d'une odeur agréable.
Orangerie ou châssis des ixias ; terre de bruyère ; multipli-
cation par la séparation des œilletons.
4- Sansevïère laineuse. S. lanuginosa ; Willd. % . Inde,
l34 LI LIA CEE S.
Feuilles nerveuses , à nervures velues , les inférieures oblon-
gues et les autres linéaires ; style de la même longueur que
les étamines ; pédoncules sans bractées. Culture de la précé-
dente , et serre chaude.
ALETRIS. Aletris ; L. (Hexandrie-m,onogjrnie.) Calice
pétaloïde , rétréci inférieurement en tube cylindrique , quel-
quefois ridé, ayant son limbe partagé en six dijisions ; six
étamines insérées au milieu du tube ; un ovaire surmonté
d'un style à stigmate souvent trifide ; une capsule ovale , à
trois loges poly spermes.
i. Aletris odorant. Aletris fragr ans ; L. Dracœna fra-
grans ; Hort. Mag. f). Du Cap. Tige cylindrique, de huit à
dix pieds , marquée par les cicatrices des anciennes feuilles ,
terminée par un faisceau de feuilles lancéole'es , longues,
amplexicaules ; de février en mars, fleurs blanchâtres, dis-
posées en épi rameux , paniculées, terminales, odorantes.
Serre chaude ; terre légère ; arrosemens fréquens pendant
la végétation, rares en hiver ; multiplication de rejetons
dont on fait des boutures en pots plongea dans une couche
tiède jusqu'à la reprise ; ces rejetons paraissent assez rare-
ment , ce qui rend la multiplication de cette plante assez dif-
ficile.
2. Aletris farineux. A.farinosa$ Willd. A. alba; Mick.
% . Amérique septentrionale. Racine bulbeuse ; pas de tige ;
feuilles lancéolées, un peu ondulées, canaliculées, en faisceau
très-ouvert; hampe de dix-huit pouces, nue, couverte d'une
poussière blanchâtre, terminée, en juin, par un épi de
fleurs blanches , alternes , droites , duveteuses. Orangerie ;
terre franche légère; multiplication de caïeux.
3. Aletris doré. A. aurea ; MiGHi % . Caroline. Fleurs
presque sessiles, courtement tubulées , un peu campani-
formes; capsule rugueuse, très-scabre. Même culture que le
précédent.
YELTHÉÎMIS. Veltheimia; Gledisch. {Eexandrie-mo-
nogjnie.) Calice monophylle, pétaliforme, tubulé, cylin-
drique, partagé en son limbe en six dents ou découpures
plus ou moins profondes; six étamines à niamens inégaux,
subulés , insérés vers la base du tube , portant des anthères
oblongues ; un ovaire chargé d'un style subulé , terminé par
LILIACÉES. l35
Sr
un stigmate souvent bifide; une capsule membraneuse,
à trois angles ailés , à trois loges monospermes.
i. Velthéimie du Cap. F^eltheimiaviridifoliajMViiuLD. Wel-
theimia capensis;RED. Aletris capensis ; L. If. Racine bul-
beuse; feuilles radicales, en faisceau, oblongues , lancéolées,
plicatiles-ondulées , obtuses ; hampe de quinze à seize pouces,
tachetée depoupre, terminée, de février en avril, par un
épi de fleurs rouges, pendantes, pédonculées , d'une odeur
désagréable. Orangerie près des jours ou châssis ; terre franche
légère, à exposition chaude ; peu d'arrosemens; multiplica-
tion par la séparation des caïeux tous les deux ou trois ans ;
ou de graines semées , aussitôt leur maturité, dans de la terre
de bruyère et sur couches.
2. Velthéimie glauque. W. glauca; Willd. Aletris glauca;
Dum. Courc. % . Du Cap. Pas de tige ; feuilles longues, étroi-
tes , lancéolées , glauques , moins ondulées que dans la pré-
cédente ; en janvier , fleurs pendantes, à limbe ouvert, rou-
ges, plus petites. Même culture.
3. Velthéimie naine. V. pumila; Willd. Aletris pumila ;
Dum. Courc. ïf . Du Cap. Feuilles linéaires , aiguës , carénées,
plus courtes que la hampe; celle-ci terminée, de septembre
en novembre , par des fleurs d'un rouge orangé. Même cul-
ture.
TRITOMA. Tritoma ; Ait. {Hexandrie-monogynie. ) Ca-
lice monophylle , tubuîé , à six dents ; six étamines sail-
lantes , alternativement plus longues , insérées au réceptacle;
un ovaire surmonté d'un style filiforme; capsule redressée ,
ovale,, obtusément triangulaire, à trois loges polyspermes.
Graines anguleuses. ,
i. Tritoma a grappe. Tritoma uv aria ; Red. Aletris ava-
ria; L. Weliheimia uvaria; Pers. ^ . Du Cap. Pas de tige;
feuilles ensiformes, canaliculées , carénées , à angle tranchant
en dessous, pointues, longues de trois ou quatre pieds ; hampe
cylindrique de trois pieds, terminée , en août et septembre,
par un épi de fleurs sessiles , pendantes et rougeâtres. Oran-
gerie et culture de la velthéimie du Cap.
2. Tritoma sarmenteux. T. sarmentosa;H. P. J^elûieimia
sarmentosa; Pers. Tritoma média; Red. Aletris sarmentosa;
And. 2f . Du Cap. Pas de tige; feuilles longues, ensiformes,
l36 LILIACÉES.
glabres, pointues, tombantes ; hampe cylindrique, d'unpied?
terminée , au printemps , par une grappe de fleurs pendan-
tes , d'un jaune orangé ou rouges , les supérieures plus pâles.
Serre tempérée , et même culture que le n° i .
PITCAIRNE. Pitcairnia ; L'Herit. (Heœandrie-monogy-
nie.) Calice double , l'un et l'autre tubuleux ; l'extérieur per-
sistant, ventru à sa base , divisé en son bord en trois décou-
pures lancéolées -, l'intérieur une fois plus long, pétaloïde, à
trois divisions linéaires , réunies en tube à leur base; six éta-
mines attachées à l'orifice du tube , ayant leurs anthères
oblongues et droites. Un ovaire chargé d'un style filiforme f
terminé par trois stigmates roulés en spirale ; une capsule
ovale , à trois loges à peine distinctes , renfermant des graines
nombreuses, cylindriques, acuminées et bordées d'une aile
courte.
i. Pitcairne a feuilles d'ananas. Pitcairnia bromeliœfolia ;
Ait. 'if . Jamaïque. Feuilles longues de deux pieds , creusées
en gouttière, à bords épineux et ciliés; hampe de deux à
trois pieds , cylindrique, rougeâtre , se terminant, en juin ,
depuis la moitié de sa longueur , en un épi lâche , de fleurs
rouges, à limbe peu ouvert, à pédoncules géminés , très-
glabres. Serre chaude ; terre franche , substantielle; arrose—
mens fréquens pendant la végétation , très-modérés pendant
le repos ; multiplication par les œilletons nombreux qu'elle
pousse au pied , séparés quand les hampes sont flétries ,
plantés dans des pots enfoncés dans une couche chaude , et
traités à la manière des ananas.
2. Pitcairne a feuilles étroites. P. anguslifolia ; Ait. If .
Santa-Cruz. Elle se distingue de la précédente par ses pédon-
cules tomenteux ; feuilles étroites, droites , dentées et ciliées ;
hampe de dix-huit pouces à deux pieds, terminée, en dé-
cembre et novembre , par une grappe lâche de fleurs à
pédicules et bractées moins longs que le calice. Même cul-
ture.
3. Pitcairne a larges feuilles. P. lalifolia; H. K. If. Inde.
Feuilles très-entières , à base un peu épineuse ; hampe de
quatre à cinq pieds , cotonneuse , terminée en août, par une
grappe de fleurs d'un rouge éclatant. Même culture ; on la
multiplie en outre de graines semées en pots, en terre de
LILIACÉES. l37
bruyère , sur couche et sous châssis. Il en est de même pour
toutes les espèces qui mûrissent leurs semences dans la serre.
4. Pitcairne laineuse. Pitcairnia lanuginosa ; Flor. Péruv.
If . Pérou. Feuilles étroites, ensiformes, laineuses en dessous ,
dentées dans une partie de leur longueur; hampe terminée
par un épi formant un peu la grappe, composé de fleurs vio-
lacées. Même culture, mais peu d'arrosemens.
5. Pitcairne pulvérulente. P. pulverulenta ; Flor. Péruv.
% . Pérou. Feuilles ensiformes, pulvérulentes en dessous , les
inférieures pétiolées ; hampe terminée par une panicule
composée de fleurs écarlates. Même culture que la précé-
dente.
6. Pitcairne paniculée. P. paniculata ; Flor. Péruv. If, .
Pérou. Feuilles ensiformes , dentées - aiguillonneuses , pul-
vérulentes; hampe terminée par une panicule décomposée,
de fleurs pourpres. Même culture que le n° 1.
7. Pitcairne ferrugineuse. P. ferruginea ; Flor. Péruv.
% . Pérou. Feuilles ensiformes , aiguillonneuses ; hampe
terminée par une panicule diffuse, de fleurs purpurescentes,
courbées en faux. Même culture.
ALOÈS. Aloe ; L. ( Hexandrie-monogynie . ) Calice tubulé,
presque cylindrique, ayant son bord divisé en six petites dé-
coupures ; six étamines à filamens insérés sur le réceptacle
du pistil ; un ovaire surmonté d'un style filiforme , terminé
par un stigmate légèrement à trois lobes ; une capsule oblon-
gue , à trois loges poly spermes.
1. Aloès dichotome. Aloe dicliotoma ; Willd. Aloe ramo-
sa; L. J) . Du Cap. Tige dichotome; feuilles ensiformes,
dentées en scie; fleurs paniculées, à étamines plus longues
que la corolle , celle-ci ovale. Tous les aloès se cultivent de la
même manière. Serre tempérée et sèche ; terre franche, lé-
gère , sablonneuse , avec un lit de gros sable ou- de gravais
dans le fond du vase. Peu d'arrosemens en été, moins encore
en hiver , car ces plantes craignent beaucoup la pourriture ;
surtout on évite de mouiller les feuilles et le cœur de la
plante. Plein air à bonne exposition , depuis la fin de mai
jusqu'en octobre. Multiplication de rejetons enracinés que
l'on plante aussitôt leur séparation , de boutures que l'on ne
plante qu'après avoir laissé sécher la plaie. Les uns et les au-*
l38 LILIACÉES.
très se placent sur couche chaude , jusqu'à parfaite reprise.
On peut encore les propager de graines que beaucoup d'es-
pèces mûrissent dans la serre ; on les sème au printemps , en
terre légère et en pots sur couche tiède et sous châssis ,
et on repique le plant quand il a une force suffisante.
2. Aloèsen épi. Aloe spicata ; L. ~f}. Du Gap. Une tige;
feuilles planes , ensiformes , dentées ; fleurs campanulées ,
horizontales, en épi. Persoon pense que c'est de cette espèce
que l'on tire la gomme résine connue dans le commerce sous
le nom d' aloès. Même culture.
3. Aloès perfolié. A, perfoliata ; L. A. maculosa ;L. A.
umbellata; Pers. A. saponaria , f) . Du Cap. Une tige ; feuilles
épaisses, maculées, à bords épineux; hampe nue, terminée
par une grappe ombellée de fleurs grandes et rouges. Même
culture.
4« Aloès corne de bélier. A. frnticosa ; Pers. A. arbores-
cens ; De Cand. f). Du Cap. Tige arborescente, de dix à
douze pieds ; feuilles amplexicaules , réfléchies , recourbées ,
dentées et épineuses sur leurs *bords ; fleurs cylindriques.
Même culture.
5. Aloès féroce. A. ferox ; Lam. A . perfoliata ; S. Act.
Flor. f) . Du Cap. Une tige ; feuilles amplexicaules, d'un vert
noirâtre, épineuses de tous côtés, fleurs rouges , verdatres au
sommet, nombreuses, en épi long, serré, cylindrique, à brac-
tées sétacées. Même culture.
6. Aloès a épines rouges. A. rhodacanta; De Cand. A. de-
pressa ;- Miller. J). Du Cap. Une tige; feuilles étalées, am-
plexicaules, à bords rouges et épineux; hampe couverte de
bractées grandes , serrées , rapprochées ; fleurs en épi, rouges,
verdatres à leur sommet. Même culture.
7. Aloès mitre. A. mitrœformis ; De Cand. J). Du Cap.
Une tige de deux à trois pieds ; feuilles épaisses ; larges, re-
dressées, disposées en forme de mitre, à bords épineux ; fleurs
en grappe ombellée. Même culture.
J^ar. A feuilles étroites, A. M, angustior ; H. P. Feuilles
ouvertes etconniventes.
8. Aloès succotrin. A. succotrina ; De Cand. 7p . Du Cap.
Tige frutiqueuse ; feuilles oblongues , ensiformes, un peu ma-
culées, abords épineux , cartilagineux ; hampe bractée , ter-
LILIACEES. l39
minée par un épi de fleurs pendantes , rouges à la base et
verdâtres au sommet. Même culture.
9. Aloès rouge atre. Aloe rubesce ns ; De Cand. A. vera^
Lam. Tp. Inde. Tige courte ; feuilles amplexicaules, ouvertes,
lancéolées , à bords épineux , d'un vert rougeâtre ; hampe ra-
meuse , comprimée , couverte de très - petites bractées ;
fleurs rouges et petites. Même culture, mais serre chaude.
10. Aloès commua. A. vulgaris ; De Cand. A. barbadensis;
Miller. 7). Barbarie. Feuilles étalées, lancéolées, à bords
épineux ; hampe rameuse, à rameaux bractés; fleurs en
thyrse, pendantes, jaunâtres. Même culture, serre tem-
pérée.
u. Aloès d'Abyssinie. A. abjssinica ; Lam. A. vulgaris ;
Var. /2. De Cand. A. macula ta vera ; Forsk. Feuilles lancéo-
lées , étalées , un peu rudes et un peu maculées , à bords épi-
neux et rouges. Même culture.
12. Aloès moucheté. A.picta; De Cand. A. maculata ; H.
P. A. obscura; Miller. J). Du Cap. Tige arborescente;
feuilles ensiformes, dentées, tachetées, pendantes; fleurs
grandes, d'un rouge obscur , en épi ou en grappe cylindri-
que, recourbée. Même culture.
i3. Aloès sinué. A. sinuata; Pers. T}- Barbade. Tige
arborescente; feuilles ensiformes, sinuées , dentées en scie,
recourbées; fleurs en grappe droite , cylindrique. Même cul-
ture.
i4- Aloès nain. A. humilis ; L. ^.DuCap. Pas de tige;
feuilles trigones , subulées, épineuses; hampe bractée, ter-
minée par une grappe cylindrique et recourbée , de fleurs
longues, rouges à la base, vertes au sommet. Même cul-
ture.
i5. Aloès arachnoïde. A. arachnoïdes ; De Cand. 2p ,Du Cap.
Pas de tige ; feuilles en touffes , trigones, un peu glauques,
ciliées, terminées par une pointe sétacée; fleurs blanchâtres,
labiées , formant une espèce d'épi droit et cylindrique. Même
culture.
16. Aloès vert-livide. A. atrovirens ; De Cand. A. arach-
noïdes; Var. £. Thunb. If . Du Cap. Feuilles en touffes, éta-
lées , à trois angles épineux , un peu tuberculeuses sur leurs
l4o LILIACÉES.
côtés; corolle d'un brun jaunâtre , presque labiée. Même
culture.
17. Aloès a feuilles courtes, aloès artichaut. Aloe brevi-
folia; De Cand. J). Du Cap. Feuilles en touffe, très-courtes,
glauques , trigones au sommet , épineuses sur les bords ;
hampe couverte de bractées nombreuses, terminée par un épi
de fleurs rouges, pendantes, serrées. Même culture.
18. Aloès denté. A. serra; De Cand. A. africana ; Mill.
7). Du Cap. Une tige; feuilles touffues, étalées, épineuses
sur les bords : les épines inférieures rapprochées et réunies
par la base , les supérieures distancées ; dos des feuilles un
peu épineux ; hampe bractée, terminée par un épi serré de
fleurs rouges. Même culture.
19. Aloès verrequeux. A. verrucosa; Ait, A. carinata,
Var. Ensiformis ; De Cand. 2f . Afrique. Pas de lige ; feuilles
ensiformes, planes, aiguës , distiques, papilleuses; fleurs
rouges, réfléchies, pendantes, en grappes. Même culture.
20. Aloès tuberculeux. A. carinata; De Cand. 2£ . Du Cap.
Pas de tige ; feuilles un peu distiques , acinaciformes, papil-
leuses; grappe penchée et courbée, portant des fleurs à base
ventrue et rouge , verdâtres au sommet. Même culture.
21. Aloès maculé, d. maculât a ; Pers. f). Du Cap. Pas de
lige; feuilles linguiformes , glabres, ponctuées; fleurs en
grappe ,. courbées et penchées. Même culture.
22. Aloès linguiforme. A. linguœformis ; L. A. linguœ ;
Thunb. 7f.\ Du Cap. Une tige; feuilles linguiformes, un peu
dentées , glabres , distiques, d'un vert pâle ; fleurs en grappe,
droites , cylindriques. Même culture.
23. Aloès bec de canne. A. disticha; Pers. A. linguœformis ;
De Cand. %. Du Cap. Feuilles plus étroites que'dans la
précédente , linguiformes , distiques , glabres ; fleurs en
grappe, pendantes, courbées, ovales-cylindriques. Même
culture.
Var. i° A feuilles triangulaires ; A. L. triangula-
ris; H. P.
2° A feuilles larges ; A. L. latifolia ; H. P.
24* Aloès en éventail. A. plicatilis ; De Cand. "5 • Du Cap.
Une tige très-basse ; feuilles linguiformes, sans épines, lisses
LILIACÉES. I 4 r
distiques ; fleurs rouges, en grappe, pendantes , cylindriques.
Même culture.
25. Aloès perroquet. Aloe varie gâta ; L. T). Du Cap.
Tige basse ; feuilles triangulaires , sur trois rangs , ma-
culées de vert et de blanc , canaliculées , à angles car-
tilagineux ; fleurs cylindriques , en grappes. Même culture.
26. Aloès visqueux. A. viscosa-, De Cand. f). Du Cap. Une
tige ; feuilles imbriquées , ovales , sur trois rangs , acuminées,
canaliculées, d'un vert foncé; fleurs petites, pendantes , cy-
lindriques, en grappe. Même culture.
27. Aloès a feuilles rai des. A, rigida; De Cand. If. Du
Cap. Une tige basse ; feuilles inermes , les supérieures un peu
en spirale, ouvertes , raides , acuminées; corolle bilabiée ,
d'un blanc verdâtre : fleurs en épi _, distantes. Même cul-
ture.
28. Aloès en spirale. A. spiral is ; De Cand. fj.Une tige
basse; feuilles ovales, aiguës, imbriquées sur huit rangs ,
piquantes, redressées, ouvertes vers le sommet; fleurs cy-
lindriques , obtuses , rugueuses transversalement , recourbées,
en grappe. Même culture.
T^ar. A feuilles imbriquées sur cinq rangs. A. S.penta—
gona; H. K. M. Desfontaine en fait une espèce.
29. Aloès perlé. A. margaritifera ; De Cand. A.pumila;
L. % . Du Cap. Pas de tige; feuilles presque trigones , acu-
minées , couvertes de petits tubercules cartilagineux ; fleurs,
en grappe , cylindriques , pendantes. Même culture.
30. Aloès pouce écrasé. A. retusa ; De Cand. ~f> Afrique.
Pas de tige; feuilles deltoïdes, sur cinq rangs, à sommet
comprimé , triquètre ; fleurs en épi , blanchâtres , bilabiées ,
la lèvre inférieure un peu révolutée. Même culture.
3i. Aloès a bords rouges. A. purpurea; Lam. Dracœna
dentata; Pers. Dracœna marginata ; Willd. 7}- lie Bour-
bon. Voy. Dracœna dentata , pag.81.
82. Aloès a épines blanches. A,purpuraceus;'H.. K. Feuilles
purpurines , tachées en dessous : les taches petites et ob-
rondes. Même culture.
33. Aloès ligné. A. lineata; H. K. Feuilles marquées de
lignes ; épines rouges. Même culture.
34. Aloès a feuilles concaves. A. scrrulata; H. K. Feuilles
l4^ LILIACÉES.
maculées , dentées en scie sur leurs bords et sur leur dos,
Même culture.
55. Aloès droit. Aloe suberecta; H. K. Feuilles planes ,
presque droites , épineuses en dessous et sur leurs bords.
Même culture.
36. Aloès a feuilles ovales. A. ovata-, Willd. Cette es-
pèce a quelque rapport avec l'aloès nain , mais elle s'en dis-
tingue par ses feuilles très-courtes, épaisses, presque ovales,»
sans aucune dent ni épines. Même culture.
3j. Aloès a feuilles courtes. A. brevifolia ; H. K. J). Du
Cap. Il a beaucoup de rapports avec l'aloès mitre; mais
feuilles ovales , courtes , distantes , verruqueuses en des-
sous.
38. Aloès a épines molles. A. comnmnis ; H. K. tjj... Du
Cap. Il ressemble beaucoup à l'aloès arachnoïde ; plante
basse ; feuilles en rosette, nombreuses, bordées de filets
blancs ; extrémité des feuilles transparente et marquée de
lignes vertes.
3g. Aloès perlé majeur; A. major; EL K. Il a les plus
grands rapports avec l'aloès perlé. Feuilles disposées en touffe
arrondie , chargées de verrues blanches de tous côtés. Même
culture.
4o. Aloès perlé mineur. A. minor; Dill. Il diffère du pré-
cédent par ses verrues plus nombreuses et plus petites.
Même culture.
4i. Aloès perlé minime. A. minima; Dill. *2£ » Du Cap. Il
diffère de l'aloès perlé par ses verrues blanches , très-petites ,
rares en dessus. Même culture.
42. Aloès (grand) perlé. A. mâxima; Dum. Courg. Feuilles
disposées comme dans les précédens ; les verrues très-grosses
et très-blanches , saillantes sur les bords des feuilles, nulles
en dessus. Même culture.
43. Aloès roruste. A. robusta ; Hol. A. alrovirens ; Hor-
tul. Feuilles distiques , en éventail régulier, larges , épaisses,
d'un vert foncé , mouchetées de taches d'un blanc obscur ,
bordées au sommet d'une membrane rougeâtre, verruqueuse,
terminée par une petite pointe blanche ou rougeâtre ; fleurs
en épi , à corolle écarlate , verte au sommet , un peu cour-
bée. Même culture.
LILIACÉES. l43
44- Aloès maculé a feuilles étroites. Aloe pulchra ; Mil-
ler. Feuilles linguiformes , mouchetées; fleurs pédonculées,
penchées , à limbe inégal. Même culture.
/^5, Aloès a feuilles obliques. A. obliqua; H. K. Du Cap.
Feuilles obliques , pointues, marbrées de blanc verdâtre , à
trois angles et trois faces dont une de côté plus étroite , ter-
minée par une pointe blanche et cornée. Hampe de trois
pieds , terminée par un épi de fleurs ovales, ventrues , rou-
ges , pendantes. Même culture.
T^ar. A feuilles, les unes à trois angles , les autres linéaires,
à aogles et côtés bordés d'une membrane blanche , très-lisse,
arrondies à leur sommet. Même culture.
46. Aloès a feuilles quadrangulaires. A. quadrangularis ;
Nob. % . Afrique. Il a de l'analogie avec l'aloès oblique.
Feuilles étroites , linéaires , longues d'un à deux pieds r dis-
tiques , souvent à quatre angles bordés de petites dents blan-
ches : les intérieures n'ont souvent que des verrues d'un beau
vert, mouchetées de taches blanches, terminées en pointe.
47. Aloès anguleux. A. angulata ; H. Ang. 2£. Du Cap.
Feuilles larges, concaves, d'un vert tirant un peu sur la cou-
leur de rouille , bordées d'aspérités ; fleurs pendantes, rouges,
vertes à l'extrémité. Même culture.
On cultive encore de la même manière les aloès, paniculé,
paniculala; Jacq. f). Du Cap. Hérissé, échina ta ; Willd.
A feuilles minces, tenuifolia ; Lam. 7). Du Cap. Vert-noir,
Jiigricans ; H. P. If . Du Cap. Radula, racïula ; Jacq. *2£ . Du
Cap. En nacelle, cjmbœfolia; Willd. ^ . Du Cap.
ANTHERIC. Anthericum ; L. (Hexandrie-monogynie. )
Calice à six divisions oblongues, pétaliformes , ordinaire-
ment ouvertes en étoile; six étamines à filamens velus , poi>*
tant des anthères oblongues 5 un ovaire surmonté d'un style
terminé par un stigmate presque simple ; une capsule à trois
loges, contenant chacune plusieurs graines anguleuses.
i. Anthéric frutescent. Anthericum frutescens ; Willd.
7). Du Cap. Feuilles charnues, cylindriques ; tige d'un pied^
droite, frutiqueuse, rameuse; en été, épi de fleurs jaunes,
rayées de vert, à pédoncule nu. Orangerie ; terre franche,
un peu sablonneuse ; multiplication aisée de boutures faites
l44 LILIACÉES.
avec ses rameaux , ou de graines semées sur couche , en ter-
rine , au printemps.
2. Anthéric a feuilles d'aloès. Antheri alocïdes ; Willd.
2f . Du Cap. Feuilles charnues, linguiformes, lancéolées, un
peu planes en dessus, convexes en dessous ; hampe nue, d'un
à deux pieds, terminée par un long épi de fleurs jaunes,
rayées de vert. Orangerie; terre légère, substantielle; mul-
tiplication de graines.
3. Anthéric en bec. A. rostratum ; Jacq. J). Du Cap.
Anthères barbues ; tiges frutiqueuses , radicantes y très-
courtes; feuilles pulpeuses, cylindriques, en alêne. Culture
du n° i .
4. Anthéric penchée. A. nutans ; Willd. If. Feuilles
charnues , lancéolées , planes , à base concave et à som-
met réfléchi ; rameaux penchés à^leur sommet. Culture
du n° 2.
5. Anthéric aspkodéloïde. A. aspliodeloïdes ; L.<y . Ethio-
pie. Feuilles charnues , subulées , à demi cylindriques ,
raides ; hampe nue, terminée, en été, par un épi de fleurs
jaunes. Culture du n° 2.
6. Anthéric velu. A. hispidum; L. If. Du Cap. Feuilles
charnues, comprimées, hispides , striées; filamens des éta-
mines muriqués ; hampe velue, terminée, en juin , par une
grappe de fleurs blanches. Culture du n° 2.
Anthéric a longue tige. A. longiscapum; Willd. T). Du
Cap. Feuilles charnues, subulées, flexueuses , presque cy-
lindriques, glauques; hampe trois fois plus longue que les
feuilles. Culture du n° 1.
8. Anthéric queue de chat. A. caudafelis; L. A. cav.da—
tum; Thunb. % . Feuilles canaliculées , ensiformes ; hampe
simple; grappe oblongue. Culture du n° 2.
g. Anthéric annuel. A. annuum; L. Q. Ethiopie. Feuilles
charnues, subulées, presque cylindriques ; hampe nue , un
peu rameuse, terminée, en juillet, par des grappes de
petites fleurs jaunes. Cetteplante annuelle se sème sur couche
chaude et sous châssis au printemps , et on la repique , en
mai, à bonne exposition , avec la précaution de laisser
quelques pieds sur la couche pour s'assurer de la maturité
des graines.
LILIACÉES. l45
ÉCHÉANDIE. Echeandia ; Ortéga. {Hexandrie-monogy—
nie. ) Calice à six divisions pétaloïdes , réfléchies ; six éta-
mines à anthères rapprochées en cône aigu ; un ovaire adhé-
rent avec la base du calice; une capsule oblongue, à trois
valves, à trois loges contenant quelques graines arrondies.
Ou n'en cultive qu'une espèce : Echéandie a fleurs ternées ;
Echeandia terniflora ; Red. Anthericum reflexum ; Cavan.
If . Cuba. Serre chaude, et culture des anthérics.
PHALANGÈRE. Phalangium ; Tourn. ( Hexandrie-mc-
nogjnie.') Calice à six divisions oblongues,, pétaloïdes. Six
étamines à filamens filiformes , nus, chargés de petites an-
thères. Un ovaire surmonté d'un style simple , terminé par
un stigmate obtus, à trois côtés. Une capsule ovale oblongue,
triangulaire , à trois loges , contenant chacune plusieurs
graines anguleuses.
1. Phalangère odorante. Phalangium fragrans ; Pers. % .
Du Cap. Feuilles filiformes , cylindriques, raides, plus cour-
tes que la hampe ; fleurs odorantes, pourpres à l'extérieur ,
avec une raie verte au milieu des divisions. Orangerie, près
des jours; terre franche , légère; peu d'ariosemens pendant
le repos. Multiplication de graines en terrine sur couche, ou
par la séparation du pied ou des racines en automne.
2. PHALANGÈRE A FEUILLES FILIFORMES. P . fiUfolilim ; J ACQ.
*lf . Du Cap. Racine bulbeuse ; feuilles filiformes , flexueuses,
glabres ; hampe simpîe , flexueuse ; filamens des étamines
glabres. Même culture ; multiplication de caïeux.
3. Phalangère tardive. P. serotinum ; Pers. Ornithogalum
striatum ; Willd. If. Alpes. Feuilles charnues , presque
planes ; hampe terminée par une seule fleur. Pleine terre fran-
che , et culture du n° 1.
4- Phalangère a feuilles flexueuses. P.Jlexifolium^EiKS.
If . Du Cap. Feuilles linéaires , filiformes , flexueuses , réflé-
chies , à base ciliée ; hampe rameuse. Orangerie , culture
du n° 1.
5. Phalangère filiforme. P. filiforme; Ait. If . Du Cap.
Feuilles filiformes, un peu cylindriques, scabrcs ; pétales
lancéolés. Même culture.
6. Phalangère nue. P. exuviatum; Jacq. Albuca exuviata;
H. Angl. % . Du Cap. Feuilles linéaires, subulées, canali-
3. 10
IL\6 LILIACÉES.
culées; hampe simple, plus courte que les feuilles; écailles
radicales rugueuses , engainantes , striées transversalement.
Même culture.
7. Phalangère allongée. Phalangium elongatum ;Willd.
Anthericum filiforme ; Thunb. If. Du Cap. Feuilles linéaires ,
filiformes , plus courtes que la hampe , celle - ci rameuse et
à rameaux allongés. Même culture.
8. Phalangère rayée. P. virgatum; Poir. If. Caroline.
Feuilles raides, filiformes , aiguës ; hampe de deux ou trois
pieds, rameuse au sommet , à rameaux simples et effilés ;
fleurs petites, blanches, rayées de pourpre dans le milieu.
Même culture.
g. Phalangère fastigiée. P. fastigiatum ; Ency. If . Tige
très-haute , nue, à rameaux nombreux et effilés. Fleurs blan-
ches, souvent ternées. Même culture.
10. Phalangère a fleurs roulées. P. revolutum; Pers.
Hyacinthus rewlutus ; L. Phalangium spicatum; Encycl. If .
Du Cap. Feuilles oblongues , ondulées ; de septembre en dé-
cembre , fleurs en épi très-long , pyramidal , pâles , avec des
fascies brunes , à pétales roulés. Même culture.
1 1 . Phalangère capillaire. P. capillare; Excycl. 'if . Feuil-
les longues r capillaires , un peu striées ; hampe nue , simple ,
terminée par un épi court, de fleurs verdâtres. Même cul-
ture.
12. Phalangère a fleurs jaunes. P» croceum ; Mich. % .
Amérique septentrionale. Racine bulbeuse. Feuilles grami-
nées ; épi pyramidal de fleurs jaunes , entremêlées de brac-
tées convolutées et amplexicauîes; graines un peu globuleuses.
Culture du n° 2.
i3. Phalangère a feuilles planes. P. planifolium ; Pers.
P. bicolor; Desf. If . France méridionale. Feuilles planes ;
hampe comprimée y glabre y terminée par une panicule de
fleurs blanches en dedans , pourpres en dehors : filamens des
étamines laineux à la base. Même culture , mais pleine terre.
14. Phalangère rameuse. P. ramosum ; Pers. anlhericum
ramosum ; L. If. France méridionale. Feuilles planes, li-
néaires, subulées, en touffe ; hampe rameuse ; en juin, fleurs
blanches, pédonculées, solitaires, planes, à pistil droit.
Pleine terré , même culture. Belle plante.
LILIACÉES. xAn
i5. Phalangère a grappes. Phalangium liliago ; J acq. If.
Indigène. Feuilles planes , nombreuses , en faisceau ; hampe
très-simple; en juin, fleurs blanches, écartées, larges, à
pistils inclinés vers le bas. Pleine terre et même culture.
1 6. Phalangère lis de Saint-Bruno. P. liliastrum ; *if .
France méridionale. Feuilles planes , radicales; hampe très-
simple , de dix-huit pouces, portant, en juin, de grandes
fleurs blanches, campanulées , à étamines penchées. Pleine
terre; même culture. Belle plante.
17. Phalangère a mille fleurs. P. milleflorum ; Red. Ar-
thropodium paniculatum ; Brown. 'if . Nouvelle -Hollande.
Feuilles radicales, à demi pliées , longues , pointues ; hampe
grêle, simple, nue ; en été, panicule étalée, de fleurs petites,
d'un blanc sale, à filamens des étamines velus dans leur par-
tie supérieure. Orangerie et même culture.
18. Phalangère a fleurs pendantes. P. pendulum; Red.
If . Nouvelle-Hollande. Elle diffère de la précédente par ses
fleurs plus grandes et pendantes. Même culture.
19. Phalangère a fleurs roulées. P. revolutum • Miller.
%. Du Cap. Feuilles trigones, linéaires, scabres , plus lon-
gues que la hampe : celle-ci rameuse, terminée , de septem-
bre en décembre , par un épi de fleurs blanches , à divisions
roulées. Orangerie, même culture.
20. Phalangère a épi serré. P . floribundum ; Ait. Anllie-
ricum lagopus ; Thunb. "if . Du Cap. Feuilles planes, glabres,
linéaires-lancéolées, aiguës; hampe simple, terminée, eu
avril, par une grappe multiflore , cylindrique , serrée , de
fleurs à pétales ouverts et à étamines glabres. Même culture.
21. Phalangère élevée. P. elalum ; Ait. Asphodelus ca-
pensis ; L. *if . Du Cap. Feuilles planes, ondulées ; hampe
rameuse; en septembre, fleurs blanches, petites, à corolle
plane, et à pédoncules agrégés. Même culture.
22. Phalangère triflore. P. triflorum ; Ait, % . Du Cap.
Feuilles canaliculées, ensiformes ; hampe simple; trois fleurs
A bractées distantes. Même culture.
23. Phalangère canaliculée. P. canaliculatum ; Ait. If.
Du Cap. Feuilles un peu charnues, velues, ensiformes, à
trois angles , le côté plus étroit canaliculé ; hampe simple ,
l48 LILIACÉES.
cylindrique , velue ; en avril , fleurs blanches , verdâtres en
dessous, en grappe. Même culture.
24. Phalangère albucoïde. Phalangiwn albucoïdes ; Ait. *)f .
Du Cap. Feuilles linéaires, canaliculées, glabres, à bords carti-
lagineux ; hampe simple, portant, en août, des fleurs jaunes,
rayées de vert extérieurement , à sommet roulé , ayant de la
ressemblance avec celles d'albuca. Même culture.
25. Phalangère du soir. P. vesperlinum ; Willd. *fy .
Feuilles linéaires, ensiformes, carénées, à trois angles, plus
courtes que la tige qui est cylindrique, rameuse; filamens
des étamines un peu muriqués. Même culture.
26. Phalangère du Japon. P. japonicum ; Thunb. If .
Feuilles ensiformes, convolutées, glabres; hampe rameuse,
anguleuse ; fleurs en grappe penchée. Même culture.
27. Phalangère bleue. P.cœruleum; Flor. Péruv. Bermu-
diana cœrulea ; Feuill. If . Chili. Racines fasciculées , à
odeur de violette comme celles de l'iris de Florence ; feuilles
ensiformes; panicule de fleurs bleues, à corolle fugace,
tordue en spirale. Même culture , mais serre tempérée.
28. Phalangère serrée. P. coarctatum; Flor. Péruv. *if .
Pérou. Feuilles inférieures carénées , les intermédiaires rap-
prochées et serrées ; pédoncules bifides , dichotomes , à pé—
dicelles en espèce d'ombelle ; fleurs d'un bleu violacé. Même
culture ; serre tempérée.
ASPHODÈLE. Asphodelus ; L. {Hexandrie — monogynie. )
Calice à six divisions ouvertes , pétaliformes ; six étamines à
filamens élargis à la base , et courbés en voûte qui recouvre
l'ovaire ; un ovaire surmonté d'un style terminé par un
stigmate simple ou quelquefois trifide ; une capsule à trois
loges, contenant chacune plusieurs graines anguleuses.
i. Asphodèle jaune. Asphodelus îuteus ; L. If . Francéméri-
dionale. Feuilles triangulaires , striées ; tige feuiîlée , de trois
pieds ; fleurs en épi terminal, assez grandes , jaunes. V"ar. A
fleurs doubles. Terre franche ; exposition chaude ; multi-
plication par la séparation des drageons ou des racines à
l'automne, ou de graines semées au printemps en pleine
terre légère, et à l'exposition du midi.
2. Asphodèle sans tige. A. acaulis ; Desf. 'if . Afrique.
Tige nulle ; feuilles à trois angles , subulées ; fleurs d'un rose
LILIACÉES. l49
pâle, à pédicelle recourbé lors de la fructification. Même
culture , mais serre tempérée.
3. Asphodèle de Crète. Asphodelus creticus ; Lam. If . Ile
deCrête-Tige feuillée, rameuse et nue au sommet; feuilles fili-
formes , striées , denticulées , un peu ciliées. Même culture ;
orangerie.
4- Asphodèle rameuse. A. ramosus;L. % . Indigène. Tige
rameuse, nue, de deux ou trois pieds; feuilles ensiformes ,
carénées, lisses; en mai, fleurs assez grandes, en étoile,
rayées de brun , en épi terminal. Pleine terre ; même
culture.
5. Asphodèle blanche. A. albus ; Willd. A. ramosus ;
Murr. *3£. Espagne. Tige nue, simple; pédoncules ramassés,
de la même longueur que les bractées ; feuilles linéaires ,
carénées , lisses. Orangerie ; même culture.
6. Asphodèle fistuletjse. A. fistulosus ; Cav. % . France
méridionale. Tige nue , grêle , de deux pieds ; feuilles
raides, un peu fistuleuses, striées, subulées ; de juin en
septembre, fleurs petites, blanches, rayées de brun. Même
culture.
7. Asphodèle de Sibérie. A. altaïcus ; Willd- %> • Tige
nue , simple ; feuilles linéaires , canaliculées ; étamines
deux fois plus longues que la corolle. Même culture, mais
pleine terre.
8. Asphodèle d'Afrique. A. africanus; Lam. Albucafasti-
giata; L. K. ty. Tige écailleuse, simple, de trois à quatre
pieds ; feuilles ensiformes , planes , lisses ; fleurs jaunâtres ,
en épi allongé. Même culture , mais orangerie.
9. Asphodèle a grappe. A, spicatus; H. P. ^. France mé-
ridionale. Feuilles très-longues, d'un vert foncé. Pleine terre;
même culture.
EUCOMIS, basile. Eucomis; Ait. (Hexandrie-monogynie.)
Calice campanule, partagé profondément en six découpures
pétaloïdes; six étamines à filamens subulés, élargis à leur
base, et surmontés de petites anthères ovales; un ovaire
muni d'un style en alêne , à stigmate très-simple ; une cap-
sule à trois loges contenant chacune plusieurs graines
ovales.
l5o LILIACÈES.
i. Eucomis ondulé. Eucomis undulata; Pers. Ornithoga—
lum undulatum ; Thunb. If. Du Cap. Hampe cylindrique;
feuilles ovales oblongues, ondulées, étalées ; feuilles de la
couronne presque aussi longues que la grappe de fleur.
Orangerie; terre franche, légère, mêlée à moitié terre
de bruyère ; quelques arrosemens en été ; multiplication
par caïeux, ou de gi-aines semées en terrine et terre de
bruyère.
2. Eucomis couronné. E. regia; Pers. Basilea coronata;
Làm. Fritillaria regia; L. % . Du Cap. Hampe cylindrique
de dix à quinze pouces ; feuilles linguiformes, obtuses, un
peu ondulées, tachetées de noirâtre ; en automne, fleurs pe-
tites, verdâtres, couronnées par un faisceau de feuilles dont
les inférieures écailleuses. Même culture.
3. Eucomis ponctué. E. punctata ; Pers. Asphodelus como-
sus ; Houtt. Basilea punctata ; Juss. *if . Du Cap. Hampe
cylindrique ; feuilles oblongues , lancéolées , canaliculées ,
étalées; au printemps, fleurs en grappe spiciforme, très-
longue ; feuilles de la couronne courtes. Même culture.
4- Eucomis nain. E. nana ; Pers. Fritillaria nana ; L.
Basilea nana ; Dum. Courc. %. Du Cap. Hampe amincie
vers son sommet, en massue; feuilles larges, lancéolées,
aiguës; au printemps, fleurs roses, sous la couronne. Même
culture.
5. Eucomis a deux feuilles. E. bifolia; Pers. Basilea bifo-
Z/^; Dum. Courc %■ . Du Cap. Hampe en massue; feuilles
elliptiques, pointues, géminées, couchées; fleurs droites,
bractées acuminées. Même culture.
6. Eucomis a feuilles pourpres. E . purpureo - caulis ;
Andrew. (if. Du Cap. Hampe très-courte, charnue, d'un
pourpre noirâtre ; feuilles grandes , orbiculaires , spatulées ,
couchées ; fleurs sessiles , rassemblées , vertes. Même cul-
ture.
MASSONIE. Massonia; Thunb. ( Hexandrie-monogy-nie. )
Calice tubuleux inférieurement, à limbe double, l'extérieur
plus grand, divisé jusqu'à sa base en six découpures ; l'inté-
rieur plus court, surmonté de six dents; six étamines à
nlamens subulés , souvent plus longs que le limbe extérieur
du calice , portés par les dents du limbe intérieur ; un ovaire
LILIACÉES. IDI
muni d'un slyle filiforme, terminé par un stigmate simple;
une capsule trigone , triloculaire , chaque loge renfermant
plusieurs graines arrondies.
i. Massonie pustuleuse. Massonia pustulata ; Red. Mas-
sonia echinata ; Willd. Du Cap. Deux feuilles radicales
épaisses , ovales-arrondies , hérissées de tubercules aigus ;
huit à dix fleurs en grappe très-courte, sessiles , environnées
de bractées vertes. Serre tempérée; terre très-légère ou de
bruyère ; multiplication de caïeux , ou de graines semées en
terrine.
2. Massonie a larges feuilles. M. latifolia; Jacq. 'if.
Du Cap. Deux feuilles radicales acuminées , canalicu-
lées, arrondies, maculées de rouge , étalées ; fleurs blan-
ches , à divisions ouvertes, en espèce d'ombelle sessile. Même
culture.
3. Massonie a fleurs violettes. M. violacea ; Red. Po—
lyanthes pygmea ; Jacq. Agapanihus ensifolia ; Willd.
Mauhlia ensifolia; Thunb. *if . Du Cap, Feuilles ovales,
droites; fleurs en grappe corymbiforme. Même culture.
4« Massonie a feuilles étroites. M. angusiifolia; Pers. M.
lanceolata ; Thunb. If, Du Cap. Deux feuilles radicales oblon—
gués , lancéolées , droites ; fleurs à divisions réfléchies , en
sorte d'ombelle pédicellée. Même culture.
5. Massonie ondulée. M. undulata ; Pers. *if . Du Cap,
Feuilles lancéolées , ondulées, glabres. Même culture.
DRIMMIE. Drimmia ; Jacq. ( Hexandrie - monogynie. )
Calice campanule , pétaliforme , à six divisions roulées
en dehors ; six étamines insérées sur le tube du calice ;
un stigmate en tête ; une capsule à trois loges polys-
permes.
1. Drimmie élevée. Drimmia elala ; Jacq. Hyacinihus ela-
tus; Dum. Courc. *)f . Du Cap. Hampe de deux pieds; feuilles
lancéolées-linéaires, glabres, un peu glauques, deux fois plus
courtes que la hampe ; fleurs verdâtres en dehors , blanches
en dedans, avec une ligne verte au milieu de chaque division.
Orangerie , terre légère, substantielle ; multiplication de caïeux
ou de graine.
2. Drimmie a fleurs roulées. D. undulata; Jacq. Hya-
cinihus revolutus ; Thunb. % . Du Cap. Feuilles linéai-
l52 LILIACÉES.
res , lancéolées, glabres , ondulées ; en août, fleurs cam-
panulées, à divisions ondulées et verdâtres. Même cul-
ture.
3. Drimmie ciliée. Driinmia ciliaris ; Jacq. 2£. Du Cap.
Feuilles presque linéaires , ciliées ; fleurs blanches. Même
culture.
4- Drimmie naine. D. pusilla ; Willd. If. Du Cap.
Feuilles lancéolées , linéaires, glabres, à base eanaliculée ;
hampe de la longueur des feuilles ; fleurs droites, verdâtres.
Même culture.
5. Drimmie moyenne. D. média; Pers. % . Du Cap. Feuilles
linéaires , subulées , glabres , un peu cylindriques et canali-
culées ; fleurs verdâtres. Même culture.
JACINTHE. Hracinthus. ( Hexandrie-rnonogjnie . ) Calice
monophylle, tubuieux, pétai i forme, partagé en six divisions
plus ou moins profondes, ayant leur extrémité étalée ou
même réfléchie ; six étamines à filamens attachés vers le mi-
lieu du calice ; un ovaire ayant vers son sommet trois pores
nectarifères , très-peu apparens , et surmonté d'un style à
stigmate simple; une capsule arrondie , trigone , à trois
loges ne contenant le plus souvent chacune que deux
graines.
i. Jacinthe d'Orient, cultivée, des fleuristes. Hjacinthus
orientalis; L, Of. . Asie. Feuilles droites , larges , finement
striées ; hampe d'un pied ; en avril , fleurs odorantes , nom-
breuses 3 en grappes droites ; corolle infondibuliforme , di-
visée jusqu'à moitié , à base ventrue. Cette belle plante
a fourni un très-grand nombre de variétés, bleues, blanches,
roses , rouges , jaunes , simples et doubles ; les Hollandais en
comptent près de deux mille.
Les jacinthes aiment une terre douce, légère , sablonneuse,
mais substantielle ; dans un terrain qui ne leur convient pas,
elles fondent ou dégénèrent rapidement. Si on habitait un
pays en terre forte et grasse , on pourrait leur composer une
terre ainsi qu'il suit : un tiers terre légère ou de bruyère, un
tiers sable fin de rivière , un tiers terreau de vache très-con-
sommé. Si on n'avait pas de terre légère , on la remplacerait
très-avantageusement par du terreau de feuilles. On creuse-
rait à six pouces de profondeur la planche destinée à rece-
LILIACÉES. l53
voir la plantation , et on remplirait avec la terre pré-
parée, en l'exhaussant de trois ou quatre pouces au-dessus de
la surface du sol , afin d'éviter l'humidité.
A la fin de septembre ou dans le courant d'octobre , on
plante les jacinthes à six pouces de distance les unes des au-
tres, et à une profondeur plus ou moins grande, selon que la
terre est plus ou moins humide. Dans les terres légères et
chaudes , on enfonce les ognons à cinq ou même six pouces ;
^ans les terres fortes , à trois ou quatre , et avec la précau-
tion, dans ce cas, d'incliner un peu Pognon au nord, c'est-
à-dire, de présenter sa couronne au midi. On recouvre la
plantation d'un doigt ou deux de terreau très^consommé, afin
d'empêcher la terre de se battre. On soigne la culture abso-
lument comme celle des tulipes. Dans les climats où le froid
a assez d'intensité pour geler la terre à plus de cinq pouces
de profondeur , il est prudent de recouvrir les planches ,
pendant les gelées , avec de la paille ou des feuilles sèches ,
mais avec la précaution de ne pas employer pour cela de la
litière , car l'urine des animaux dont elle est imprégnée est
mortelle pour les ognons.
En avril, un peu plus tôt ou un peu plus tard, les jacinthes
fleurissent , et l'on peut les couvrir avec des toiles pour les
conserver quelques jours de plus. Lorsque les feuilles sont
desséchées , on soulève les ognons avec la houlette , et on les
laisse ainsi pendant quelques jours pour qu'ils achèvent de
mûrir. Les Hollandais les arrachent , les mettent en tas sur
la terre, et les y laissent pendant quinze jours pour la même
raison. On les dépose ensuite sur des tablettes dans un lieu
aéré, pour les faire sécher, puis on les nettoie de toute la terre
et autres corps étrangers qui peuvent y être attachés. On sé-
pare les caïeux ; on coupe jusqu'au vif toutes les parties gâtées
ou attaquées par la pourriture, et, avant de les serrer, on
les place encore sur les tablettes pendant quatre ou cinq
jours pour laisser sécher les plaies.
On obtient des variétés parle moyen du semis, que l'on fait
au mois de septembre de la même manière que celui de
tulipes , mais avec la précaution de le couvrir de feuilles
sèches pendant l'hiver , parce que les ognons , surtout pen-
dant leur jeunesse , sont beaucoup plus sensibles au froid
l54 LILIACÉES.
qne ceux de tulipe. Ils fleurissent ordinairement la qua-
trième année.
a. Jacinthe des bois. Hyacinihus non-scriptus ; L. Scilla
nutans; Smith. Scilla non-scripta ; Red. Hyacinihus praten-
sis;T)\jyi. Courc. Vf. Indigène. Feuilles étroites, linéaires,
étalées ; hampe d'un pied ; de mars en mai, fleurs bleues,
en grappe penchée ; corolle à divisions roulées au sommet.
Terre légère , sablonneuse ; multiplication de caïeux que
l'on ne lève de terre , ainsi que les ognons , que tous les trois
ou quatre ans , et que l'on replante de suite.
3. Jacinthe étalée. H. patulus; Hort. P. H. amethysti—
nus; Encycl. Scilla patula ; Red. Du midi de la France.
Feuilles étalées, planes; hampe de huit pouces; d'avril en
mai , fleurs odorantes , d'un bleu violâtre , à corolle campa—
nulée, cylindrique à la base, divisée jusqu'à la moitié, et les
divisions roulées en dehors. Même cultuer.
4. Jacinthe penchée. H. cemuus ; L. H. hispanicus ; Clus.
%. Espagne. Cette espèce paraît être une variété plus petite
de la jacinthe des bois. Elle en diffère par ses proportions
et par la couleur de ses fleurs d'un rose purpurin ou carné,
odorantes, en grappe penchée, à étamines d'un jaune pâle.
Même culture.
5. Jacinthe muguet. H% convallarioïdes /Willd. If . Du
Cap. Feuilles subulées ; hampe filiforme; fleurs jaunes,
à corolle campanulée. Même culture, mais orangerie.
6. Jacinthe de Rome. H. romanus ; L. % . Midi de la France.
Feuilles longues et étroites ; hampe de sept à huit pouces ,
plus courte que les feuilles ; en mai, fleurs blanches, en grap-
pe , à corolle campanulée, divisée en six jusqu'à moitié ou un
peu plus ; étamines membranacées. Même culture et oran-
gerie.
7. Jacinthe flexueuse. H. flexuosus ; Thunb. <2(C. Du Cap.
Feuilles linéaires, plus longues que la hampe; corolle
campanulée ; fleurs en grappe droite. Orangerie ; même
culture.
8. Jacinthe a feuilles courtes. H. brevifolius ; Thunr.
^.Espagne. Feuilles plus courtes que la hampe; corolle
à six parties; fleurs en grappe penchée. Pleine terre; même
culture.
LILIACÉES. l55
g. Jacinthe en corymbe. Hyacinihus corymbosus; L. If. Du
Cap. Feuilles linéaires, très- étroites, plus longues que la
Lampe, souvent au nombre de trois; fleurs pourpres, droites,
en corymbe, à corolle infondibuliforme. Même culture, mais
orangerie.
ZUCCANGNIA. Zuccangnia; Thunb. ( Hexandrie-mono—
gjrnie. ) Mêmes caractères que le genre précédent , mais
calice cylindrique , à divisions striées : les trois exté-
rieures plus longues , lancéolées - sétacées , souvent ré-
fléchies.
1. Zuccangnia verte. Zuccangnia viridis ; Thunb. La-
chenalia viridis; Willd. Hjacinthus viridis; L. % . Du
Cap. Feuilles linéaires , canaliculées , plus longues que
la hampe, celle-ci haute d'un pied, faible; en septem-
bre, fleurs verdâtres, en grappe, à pétales extérieurs su-
bulés et très-longs. Orangerie; terre sablonneuse ou de
bruyère; multiplication par la séparation des caïeux tous les
trois ans , ou de graines semées en terrines.
2. Zuccangnia rouillée. Z. liviçla, Thunb. Hyacinihus sero-
tinus;h. Lachenalia serolinafïN illd. Hyacinihus lividus;VERS.
If. Barbarie. Feuilles linéaires, canaliculées; hampe d'un
pied; en été, fleurs campanulées , cylindriques, d'un fauve
pâle , à divisions presque égales , trois distinctes et les trois
autres réunies à leur base. Même culture.
MUSCARI , vaciet. Muscari; Tourn ( Hexandrie-monogy-
nie. ) Calice monophylle , globuleux , ventru , pétaloïde ,
ayant son limbe découpé en six dents ; six étamines à fila-
mens attachés vers le milieu du calice; un ovaire muni
d'un style à stigmate simple ; une capsule à trois angles
saillans, à trois loges contenant chacune deux graines ou
plus.
1. Muscari chevelu, à toupet. M. comosum ; Willd.
Hyacinihus cornosus ; L. If. Indigène. Feuilles étalées ;
hampe nue , d'un pied ; en mai , fleurs nombreuses , en
épi, les inférieures brunes, cylindriques - anguleuses , les
supérieures bleues , droites , stériles , longuement pédicel-
lées. Tout terrain un peu léger; multiplication de caïeux sé-^
parés tous les trois ou quatre ans; les ognons doivent cons-
tamment rester en terre.
l56 LILIACÉES.
2. Muscari monstrueux. Muscari monstrosum;WiLLï). Hya-
cinthus monstrosus ; L. Hyacintlms paniculatus ; Lam. If ...
Fiance méridionale. Feuilles planes, étalées ; tige de huit à
dix pouces; en juin, fleurs en grappe paniculée , à pédon-
cules bleuâtres et rameux , les supérieures stériles : corolle
campanulée , bleue , à base aiguë. M. Desfontaine re-
garde cette plante comme une variété delà précédente. Même
culture.
3. Muscari botride. M. botrioïdes ; Desf Hyacintlms bo-
trioïdes ; L. If. Midi de la France. Feuilles canaliculées, cy-
lindriques , étroites , rai cl es ; en avril, fleurs en épi, globu-
leuses , d'un violet foncé , uniformes. Même culture.
4. Muscari a grappe. M. racemosum ; Willd. Hyacintlms
racemosus ; L. Hyacintlms jnncifoivnis ; Lam. If . Indi-
gène. Feuilles lâches , linéaires , canaliculées , étalées ; en
avril , épi court et ovale de fleurs ovales , uniformes , serrées ,
d'un bleu foncé, les supérieures sessiles et stériles. Même
culture.
5. Muscari musqué*. M. çimbrosiacum ; Red. Hyacinihus
muscari; Pers. Hyacintlms suaveolens ; Hort. Par. If r
France méridionale. Feuilles concaves , étalées ; hampe cy-
lindrique ; en mai , épi de fleurs serrées , ovales , toutes
de même grandeur , d'un rouge brun , odorantes. Même
culture.
6. Muscari a petites fleurs. M. parviflorum ; Desf. Hya-
cinthus parviflorus ; Pers. If . Barbarie. Feuilles subulées, fi-
liformes ; fleurs en grappe terminale et très-courte, dis-
tinctes. Cette espèce a de l'affinité avec le muscari à grappe,
mais elle en diffère par ses fleurs longues , plus rares , à co-
rolle plus élargie à la partie supérieure. Même culture ; mais
orangerie.
7. Muscari maritime. M. maritimum ; Desf. Hyacintlms
maritimus ; Pers. % . Barbarie. Feuilles subulées; fleurs en
grappe cylindrique, les supérieures sessiles , avortées; corolle
cylindrique , colorée au sommet de la grappe. Cette espèce a
beaucoup de rapports avec le muscari chevelu. Même culture;
orangerie.
PHORMION. Phormium ; Forst. ( Hexandrie-monogy-
nie.) Calice monophylle, à six découpures; les trois exté-
LILIACÉES. l57
Heures, plus courtes, les trois intérieures plus longues; six
étamines à filamens filiformes, portant des anthères ovales ;
un ovaire chargé d'un style filiforme , terminé par un stig-
mate simple et obtus; une capsule oblongue, à trois loges
contenant plusieurs graines oblongues.
i . Phormion ou lin de la Nouvelle - Zélande. Phormium
tenax; Forst. If. Feuilles semblables à celles des iris, lon-
gues de deux ou trois pieds , ensiformes , larges de deux
pouces, distiques , un peu épaisses, fermes , glabres ; hampe
feuillée à sa base , rameuse , terminée par une panicule de
fleurs jaunes , verdâtres à leur base. Orangerie sous le climat
de Paris ; pleine terre dans les parties plus méridionales de
la France; terre franche, douce, substantielle , un peu hu-
mide ; beaucoup d'arrosemens pendant la végétation , si on le
cultive en pots. En avril et mai, multiplication par la sépara-
tion des œilletons que l'on fait reprendre en pots et sur cou-
che tiède avant de les livrer à la pleine terre.
On tire de ses feuilles , rouies et préparées comme le chan-
vre , une filasse excellente pour faire des cordes , du gros fil
et des toiles grossières, presque incorruptibles dans l'eau, du
moins si on s'en rapporte à plusieurs mémoires publiés dans
ces dernières années.
LACHENALIE. Lachenalia; Jacq. {Hexandrie-mono-
gynie. ) Calice à six divisions allongées , réunies par leur base,
et conniventes en tube : les trois extérieures plus courtes et
souvent calleuses à leur sommet; six étamines à filamens
subulés , insérés à la base des divisions du calice , et
adhérens dans leur longueur, surmontés d'anthères oblongues;
un ovaire muni d'un style subulé , terminé par un stigmate
simple; une capsule trigone, triloculaire, contenant plusieurs
graines.
i. Lachenalie glauque. L. glaucina ; Willd. If . Du Cap.
Feuilles linéaires, lancéolées, glabres; hampe non maculée;
fleurs sessiles, campanulées, à pétales extérieurs d'un vert
glauque , rouges au sommet , les intérieurs d'un blanc in-
carnat ; style plus long que les étamines. Orangerie ; terre lé-
gère ou mieux de bruyère ; multiplication aisée par la sépa-
ration des caïeux.
2. Lachenalie orchioïde. L. orchioïdcs ; Pers. Hjacinthus
l58 LILIACEES.
orchioïdes ; Mill. Phormium hj-acinthum; L. If. Du Cap.
Feuilles oblongues lancéolées, à bords cartilagineux, plus
courtes que la hampe : celle-ci maculée ; en février et avril ,
fleurs sessiles , campanulées; style de la même longueur que
les étamines. Même culture.
3. Lachenalie a pleurs pales. Lachenalia pallida; Willd.
L. mediana; Jacq. <2£. Du Cap. Feuilles linéaires, oblongues,
plus longues que la hampe : celle-ci anguleuse au sommet; en
mars et avril, fleurs campanulées, blanches, courtement pé-
donculées. Même culture.
4- Lachenalie hyacinthoÏde. L. hjacinthoïdes ; Willd.
Hj-ccinihus orchioïdes ; Jacq. % . Du Cap. Feuilles linéaires,
subulées , canaliculées, lâches , deux fois plus longues que la
hampe; fleurs campanulées; les trois pétales extérieurs
blancs en dehors, rougeâtres au sommet, maculés et tache-
tés de vert ; les trois intérieurs blancs , émarginés. Même
culture.
5. Lachenalie a peuilles Étroites. L. angustifolia; Willd.
%. Du Cap. Feuilles linéaires, subulées, canaliculées, lâches,
plus longues que la hampe ; celle-ci rouge , maculée ; au
printemps , fleurs campanulées , les pétales intérieurs
blancs, plus longs que les autres, ouverts , obovés, obtus.
Même culture.
6. Lachenalie a plusieurs couleurs. L. contaminata ;
Willd. L. orthopetala ; Jacq. ^ . Du Cap. Feuilles linéaires,
subulées , canaliculées , lâches , plus longues que la hampe ,
maculées de rouge obscur ; en février ou mars , fleurs blan-
ches, rouges en dessus , à corolle campanulée , cylin-
drique ; pétales intérieurs lancéolés , obtus, droits. Même
culture.
7. Lachenalie naine. L. pusilla; Willd. Of . Du Cap.
Feuilles elliptiques, linéaires, plus longues que la hampe,
étalées, amincies à la base; hampe presque nulle ; fleurs blan-
ches , serrées, à corolle cylindrique, les étamines plus longues
que la corolle. Même culture.
8. Lachenalie étalée. L.patula; Jacq. If . Du Cap. Feuil-
les géminées , linéaires-lancéolées, canaliculées, pulpeuses ,
charnues, droites jusqu'au milieu , ensuite réfléchies; fleurs
campanulées, blanches, à pétales maculés de vert près du
LILIACÉES. i5g
sommet, les intérieurs marqués de lignes rouges au sommet.
Même culture.
9. Lachenalie odorante. L. fragrans; Jacq. If. Du Cap.
Feuilles géminées , linéaires-lancéolées, glabres, maculées;
hampe droite ; fleurs blanches , pédicellées , un peu cam-
panulées. Même culture.
10. Lachenalie a fleurs de lis. L. liliiflora; Jacq. Vf..
Du Cap. Feuilles géminées, lancéolées , à surface pustu-
leuse ; hampe droite, cylindrique; fleurs blanches, pen-
dantes , réfléchies , à pétales un peu linéaires. Même cul-
ture.
1 1. Lachenalie pustuleuse. L. pustulata; Jacq. If . Du Cap.
Feuilles géminées , lancéolées-linéaires, pustuleuses; hampe
triangulaire , reclinée ; fleurs presque sessiles , un peu
campanulées, blanches à la base , vertes au sommet» Même
culture.
12. Lachenalie pourpre -bleuâtre. L. pwpureo-cœrulea ;
Willd. If.. Du Cap. Feuilles lancéolées-linéaires , pustuleu-
ses ; hampe anguleuse au sommet ; fleurs pédonculées , cam-
panulées : pétales intérieurs obtus, révolutés; étamines plus
longues que la corolle. Même culture.
i3. Lachenalie unicolore. L. unicolor; Jacq. Vf. Du Cap.
Feuilles géminées, lancéolées-linéaires, très-peu pustuleuses;
hampe droite , cylindrique ; fleurs un peu cylindriques , vio-
lacées, à pétales intérieurs étalés au sommet; pistil et éta-
mines penchés. Même culture.
i4- Lachenalie violacée. L. violacea ; Jacq. ^.DuCap.
Feuilles géminées , oblongues , maculées ; hampe cylin-
drique, droite; grappe droite, à pédoncules très-ouverts,
de la longueur des fleurs : celles-ci penchées, à base plane;
pétales extérieurs verdâtres , les intérieurs violacés. Même
culture.
i5. Lachenalie pourpre. L. purpurea; Jacq. If . Du Cap,
Feuilles géminées, linéaires-lancéolées , non-maculées ; fleurs
pendantes, pédonculées , un peu cylindriques; pétales ex-
térieurs blancs , les intérieurs d'un rouge noirâtre. Même
culture.
16. Lachenalie lancéolée. L. lanceœjolia ; Willd. Vf. Du
Cap. Feuilles ovales, très -larges, acuminées, tachetées^
IÔO LILIACÉES.
hampe couchée ; feuilles un peu campanulées , pendan-
tes , à pédoncules trois fois plus longs que la corolle ;
pétales linéaires, obtus, presque égaux. Même culture.
17. Lachenalie a une feuille. L. unifolia; Willd. ï£ . Du
Cap. Une seule feuille, linéaire - lancéolée , canalicùlée, en-
gainante ; hampe cylindrique, tachetée ; fleurs cylindriques,
à pédoncules de la même longueur que la corolle ; pétales
extérieurs blancs, bleus à la base, tachetés de pourpre au
sommet. Même culture.
18. Lachenalie velue. L. hirla ; Thunb. <2£. Du Cap.
Feuille linéaire , velue , unique , à base large et engai-
nante ; fleurs en grappe, d'un blanc bleuâtre. Même cul-
ture.
19. Lachenalie a pétales égaux. L. isopetala ; Willd. If .
Du Cap. Feuilles lancéolées , recourbées ; hampe anguleuse
au sommet; fleurs cylindriques, pédonculées, blanches , d'un
noir pourpre au sommet; pétales linéaires , obtus , presque
égaux. Même culture.
20. Lachenalie tricolore. L. tricolor; Willd. Phormium
aloïdes ; L. ^ . Du Cap. Deux ou trois feuilles radicales , lan-
céolées , tachetées de brun ; hampe d'un pied , tachetée ;
bractées aiguës; fleurs cylindriques, pédonculées, pendantes,
à pétales intérieurs plus longs et émarginés, jaunes, orangés
et pourpre. Même culture.
F'ar. Lachenalie jaunâtre. L. luteola; Feuilles géminées,
lancéolées , allongées , un peu maculées; hampe droite; fleurs
penchées, cylindriques, à limbe des pétales intérieurs très-
ouvert.
21. Lachenalie rougeatre. L. rubida; Willd. ip Du Cap.
Feuilles oblongues , étalées , planes au sommet ; fleurs pen-
dantes , courtement pédonculées , cylindriques , à pétales in-
térieurs les plus longs ; style plus long que les étamines. Même
culture.
22. Lachenalie tigrée. L. tigrina; Jacq. *2f . Du Cap.
Feuilles presque géminées , embrassantes et cpnvolutées de-
puis la base jusqu'au milieu de leur longueur , ensuite
lancéolées et étalées , aiguës , maculées ; hampe droite ,
tachetée ; fleurs pendantes , cylindriques , ponctuées. Même
culture.
LILIACÉES. l6l
23. Lachenalie ponctuée. L. punctata; Jacq. If . Du Cap.
Feuilles géminées , linéaires-lancéolées , canaliculées, droites,
maculées ; hampe pauciflore , droite , maculée de rouge ;
fleurs pendantes , cylindriques , courbées en dedans ; pétales
intérieurs blancs , ponctués de rouge , jaunâtres au sommet ;
les extérieurs incarnats , ponctués de rouge sanguin. Même
culture.
24. Lacheivalie a fleurs pendantes. L.pendula; Ait. Phcr-
mium bulbiferum ; Ctrill. ^ . Du Cap. Feuilles ovales-
oblongues ; fleurs pédonculées , pendantes ; corolle cylin-
dracée, les trois pétales intérieurs les plus longs, entiers. Même
culture.
Var. Lachenalie tricolore. L. tricolor; L. Feuilles non
maculées ; pétales extérieurs rouges, les intérieurs jaunâtres ,
violets au sommet.
25. Lachenalie quadricolore. L. quadricolor ; Jacq.
%. Du Cap. Feuilles géminées , linéaires - lancéolées ,
maculées ; hampe droite ; corolle un peu penchée , cy-
lindrique , avec le limbe des pétales intérieurs étalé. Même
culture.
CYANELLE. Cyanella;\j.{Hexandrie-monogynie.) Calice
à six divisions oblongues, adhérentes par leur base, irréguliè-
rement ouvertes ; trois extérieures presque pendantes. Six
étamines à filamens courts , portant des anthères presque cy-
lindriques. Un ovaire muni d'un style filiforme , terminé par
un stigmate simple ; une capsule arrondie , à trois loges con-
tenant plusieurs graines oblongues,
ï. Cyanelle du Cap. Cyanella capensis ; Willd. Du Cap.
Feuilles lancéolées , ondulées ; tige feuillée , paniculée , à ra-
meaux divariqués ; fleurs bleues , petites , en grappe. Oran-
gerie. Terre franche , légère , ou de bruyère ; arrosemens
fréquens pendant la végétation , nuls pendant le repos de la
plante. Dépotage quand les racines tapissent les vases , et, à
la même époque, multiplication par la séparation des caïeux.
2. Cyanelle orchidiforme. C. orckidifoi~mis ;Willd. If . Du
Cap. Feuilles radicales ovales : celles de la tige ensiformes
et raides , glauques , à bords cartilagineux dentés; trois éta-
mines recourbées. Même culture.
3. Cyanelle jaune. C, lutea; Willd. If . Du Cap. Feuilles
3. il
162 LILIACÉES.
linéaires-lancéolées , planes ; hampe nue , un peu rameuse ,
à rameaux droits ; en juillet , fleurs jaunes , moyennes , en
grappe lâche; trois étamines recourbées. Même culture.
4- G yanelle blanche. Cjanella alba ; Willd. If. Du Cap.
Feuilles filiformes ; hampe nue , uniforme. Même culture.
ALBUCA. Albuca ; L. ( Hexandrie-monogynie. ) Calice à
six divisions ovales oblongues ; les trois extérieures ouvertes ;
les trois intérieures conniventes , plus épaisses à leur sommet.
Six filamens , dont trois stériles , et trois portant des anthè-
res. Un ovaire surmonté d'un style en pyramide renversée,
et terminé par un stigmate aigu , entouré de trois petites
pointes. Une capsule oblongue , à trois loges contenant plu-
sieurs graines aplaties.
1. Albuca élevé. Albuca altissima; Jacq. %. . Du Cap. Trois
étamines fertiles. Feuilles subulées , canaliculées , roulées;
tiges de trois pieds; en avril et mai, fleurs blanches, mar-
quées d'une large ligne verte : pétales intérieurs glanduleux
au sommet. Orangerie ; terre franche , légère , douce , et
mieux , terre de bruyère. Quand les feuilles sont desséchées,
on sépare les caïeux , on rafraîchit les racines, et l'on change
la terre s'il est nécessaire. Arrosemens fréquens pendant la
végétation, surtout pendant la floraison : très-rares pendant
le repos de la plante.
2. Albuca jaune. A. major ; Jacq. Ornitliogalum cana-
dense; L. !J,C.DuCap. Trois étamines fertiles. Feuilles li-
néaires-lancéolées , un peu planes ; hampe glauque , d'un à
deux pieds ; en mai , fleurs penchées , en épi lâche : pétales
extérieurs jaunes , tachetés de vert au sommet et à la base :
les intérieurs d'un blanc jaunâtre. Même culture.
3. Albuca (petit). A, minor; Dryand. % .Du Cap. Trois éta-
mines fertiles. Il diffère du précédent par ses feuilles linéai-
res, subulées, canaliculées. Il a une variété à fleurs plus
petites : A. lutea ; Lam. Même culture.
4. Albuca débile* A. Jlaccida ; Jacq. ^ . Du Cap. Trois
étamines fertiles. Feuilles lancéolées , linéaires , pendantes ;
Fleurs en grappe courte , penchées , à pédoncules très-ou-
verts ; étamines alternes , stériles. Même culture.
5. Albuca a fleurs vertes. A.viridiflora. Jacq. % . Du
Cap. Trois étamines fertiles. Feuilles linéaires , canaliculées ,
LILIACÉES. l63
un peu velues ; fleurs peu nombreuses , en grappe , pendan-
tes , à pédoncules ouverts : étamines alternes , stériles : pé-
tales extérieurs d'un vert gai , les intérieurs d'un jaune ver-
dâtre. Même culture.
6. Albuca a feuilles canaliculées. Albuca coarctata ; H. K.
^.Du Cap. Trois étamines fertiles. Feuilles glabres, linéaires,
subulées ; pétales intérieurs courbés au sommet; les pédon-
cules de la longueur des bractées. Même culture.
7. Albuca fastigiée. A. fastigiata; Willd. ^ . Du Cap.
Toutes les étamines fertiles. Feuilles glabres, linéaires, un peu
planes ; hampe plus courte que les feuilles ; fleurs blanches , à
pédoncules très-longs et pendans ; pétales intérieurs ovales ,
oblongs, un peu courts, voûtés au sommet: les extérieurs
linéaires oblongs. Même culture.
8. Albuca en queue. A. caudata; Jacq. % . Du Cap. Tou-
tes les étamines fertiles. Feuilles lancéolées linéaires , cana-
liculées,, droites, raides ; pédoncules pendans. Même culture.
9. Albuca soyeuse. A. setosa; Jacq. % . Du Cap. Toutes
les étamines fertiles. Feuilles lancéolées, linéaires, à pédon-
cules très - penchés ; fleurs droites. Racines bulbeuses, à
écailles soyeuses au sommet. Même culture.
10. Albuca dorée. A. aurea ; Jacq. 2£ . Du Cap. Toutes
les étamines fertiles. Feuilles lancéolées linéaires ; fleurs
jaunes, droites ainsi , que les pédoncules. Même culture.
11. Albuca d'Abyssinie. A. abjssinica ; Jacq. A. abyssini-
cus; Lam. îf . Du Cap. Toutes les étamines fertiles. Feuilles
linéaires , lancéolées , canaliculées , raides ; hampe nue , lisse,
verte , glabre , de trois pieds de hauteur; fleurs jaunes , d'a-
bord penchées , puis redressées , plus courtes que les brac-
tées , à pédoncules courts. Même culture.
12. Albuca odorante. A. fragrans; Jacq. ^ . Du Cap.
Toutes les étamines fertiles. Feuilles linéaires , lancéolées ,
canaliculées, glabres ; fleurs penchées, odorantes , à pédon-
cules pendans. Cette plante a beaucoup de ressemblance avec
les antérics. Même culture.
i3. Albuca visqueuse. A. viscosa; Jacq. ^ .Du Cap. Toutes .
les étamines fertiles. Feuilles velues, glanduleuses; pétales
intérieurs courbés au sommet. Même culture.
i4- Albuca en spirale. A. spiralis ; L. ^ , Du Cap. Toutes
1 64 LILIACÉES.
les étamines fertiles. Feuilles velues, scabres, à feuilles en
spirale. Fleurs penchées. Même culture.
ERIOSPERME. Eriospermum ; Jacq. {Hexandrie-mono-
gynie.) Calice campanule, à six divisions persistantes; six
étamines à filamens alternativement élargis par leur base.
Une capsule à trois loges contenant des graines environnées
de poils laineux.
i . Eriosperme lancéolé. Eriospermum lanceœfolium; Jacq.
'<2]t. Du Cap. Feuilles ovales, lancéolées , à bords un peu on-
dulés et roulés ; rameaux à pédoncules trois fois plus longs
que les fleurs , droits , étalés. Orangerie. Terre légère ou de
bruyère ; multiplication par la séparation des caïeux quand
les feuilles sont desséchées. Arrosemens fréquens pendant la
végétation
2. Eriosperme a larges feuilles. E. latifolium; Willd.
*2£ . Du Cap. Feuilles pétiolées , oblongues, acuininées , en
cornet à leur base. Fleurs d'un bleu pâle , disposées en une
longue grappe , dont les pédoncules courbés en arc sont dix
fois plus longs que les fleurs. Même culture.
3. Eriosperme a petites feuilles. E.parvifolium; Willd.
!Jf . Du Cap. Feuilles elliptiques , obtuses, planes; pédoncu-
les étalés , presqu'à angle droit , quatre fois plus longs que les
fleurs. Même culture.
SCILLE. S cilla ; L. (Hexandrie-mono gynie. ) Calice à six
divisions égales , ouvertes , caduques. Six étamines à fila-
mens subulés, élargis à leur base. Un ovaire arrondi , muni
d'un style et d'un stigmate simples. Une capsule presqu'o-
vale > à trois loges contenant des graines un peu arrondies.
i, Scille mabitime. Scilla maritima; L. ^.France méri-
dionale. Ognonpresque de la grosseur delà tête d'un homme.
Feuilles lancéolées, raides; hampe naissant avant les feuilles,
très-longue, à bractées réfléchies; feuilles lancéolées , raides ,
canaliculées ; en mai, fleurs blanches, en épi conique. Oran-
gerie , et culture dun°2, mais terre de bruyère pure.
2. Scille lis-jacinthe. S. lilio-hyacinthus ; L. If... France
méridionale. Bulbe écailleuse. Feuilles lancéolées , couchées
sur la terre ; tige anguleuse ; en mars et avril , fleurs bleues ,
peu nombreuses, en grappe, à pédoncules sans bractées.
Pleine terre, franche , légère , sablonneuse ? où on la laisse
liliacées. i65
trois ou quatre ans sans la relever. Multiplication de caïeux ,
et l'on profite du moment où on les sépare pour renouveler
la terre.
3. Scille d'Italie. Scilla italica; L. If . Feuilles droites ,
canaliculées ; hampe de six à sept pouces , terminée par une
grappe de fleurs bleues , oblongues et coniques ; bractées de
la longueur des pédî celles. Même culture.
4« Scille lingulée. S. lingulata ; Desf. ^ . Barbarie.
Feuilles lancéolées , planes , vaginées à la base ; en hiver ,
fleur en grappe serrée , conique ; bractées subulées , de
la même longueur que les pédicelles. Orangerie ; même
culture.
5. Scille velue. S. villosa; Desf. %. Barbarie. Feuilles
lancéolées, planes, velues; en hiver, fleurs encorymbe. Oran-
gerie et même culture.
6. Scille a feuilles obtuses. S. obtusifolia ; Desf. If . Bar-
barie. Feuilles linguiformes, ondulées; en automne, fleurs
en grappe , sans bractées ; hampe latérale. Orangerie; même
culture.
7. Scille a petites fleurs. S. pàrvîjlora ; Desf. S. numi-
dica; Poir. îf . Barbarie. Feuilles linéaires , lancéolées ,
aiguës, glabres, plus courtes que la hampe; fleurs en
grappe serrée ; bractées très - courtes. Orangerie ; même
culture.
8. Scille ondulée. S. undulat a; Desf. If . Barbarie. Feuilles
lancéolées , ondulées ; en automne, fleurs en grappe lâche ,
campanulées , d'un rose pâle ; bractées très-courtes. Orange-
rie ; même culture.
9. Scille a quatre feuilles. S. letraphjlla ; L. If . Afrique.
Pas de tige; quatre feuilles ovales-lancéolées; fleurs fasci-
culées. Orangerie ; même culture.
10. Scille du Pérou. S. Peruviana-, Desf. Of» Pyrénées.
Bulbe grosse, tuniquée, laineuse; feuilles radicales, nom-
breuses, en faisceau, ciliées sur leurs bords ; hampe nue , d'un
pied , portant , en mai, un corymbe régulier et pyramidal
de fleurs bleues. On en possède une variété à fleurs blanches.
Quelquefois la culture fait devenir les feuilles entièrement
glabres. Pleine terre. Culture du n°2, et couverture de feuilles
sèches pendant les fortes gelées.
l66 LILIACÉES.
il. Scille du Japon. Scilla japonica ; Thunb 2f . Fleurs en
ombelle terminale , fastigiées , à corolle ouverte , d'un blanc
pourpré ; bractées de la hampe et des fleurs membraneuses ,
lancéolées, droites et appliquées. Orangerie; même cul-
ture.
12. Scille agréable. S. amœna; Willd. %. Indigène.
Tige anguleuse ; en mars et avril , fleurs à pédoncules al-
ternes et plus courts qu'elles , un peu penchées , bleues , les
pétales marqués de deux lignes blanches à leur base ;
bractées obtuses , très - courtes. Pleine terre ; même cul-
ture.
i3. Scille précoce. S. prœcox ; Willd. 2f . Indigène.
Tige anguleuse ; fleurs bleues , en grappe formant un peu le
corymbe ; pédoncules deux fois plus longs que les fleurs ;
bractées très-peu apparentes. C'est plus particulièrement par
sa précocité qu'on la distingue aisément de l'autre , dont Du-
mont de Courcet ne la regarde que comme une variété. Pleine
terre; même culture.
i4« Scille campanulée. S. campanulata; Ait. S, hj-acin^
thoïdes ; Jacq. S. hispanica; Miller. ^ . Espagne. Bulbe
solide ; feuilles lancéolées , longues d'un pied ; hampe de
huit à dix pouces ; fleurs en panicule lâche , droites ,
campanulées , d'un bleu violet; bractées à deux divisions,
plus longues que les pédoncules. Pleine terre ; même
culture ; couverture de feuilles sèches pendant les fortes
gelées. Plus sûrement en orangerie.
i5. Scille a deux feuilles. S. bifolia; Ait. %. Indi-
gène. Racine solide; deux feuilles lancéolées, de la lon-
gueur de la hampe ; fleurs en grappe, sans bractées. Pleine
terre ; même culture.
10. Scille printanière, S. verna; H. K. If . Angleterre.
Feuilles linéaires, canaliculées, radicales, assez nombreuses;
en juin et juillet , fleurs en grappe pauciflore , avec des
bractées. Même culture.
17. Scille de Portugal. S. lusitanica; L. ^ . Fleurs en
grappe conique et oblongue ; pétales rayés. Même culture, et
couverture de feuilles sèches pendant les gelées.
18. Scille d'Orient. S, orientalis; Thunb, % . Japon. Feuilles
LILIACEES. 167
elliptiques, ensiformes ; fleurs droites, en grappe. Orangerie,
et même culture.
19. Scille jacinthe. Scilla hyacinthoïdes ; Ait . %. Ma-
dère. Feuilles lancéolées , assez longues , molles ; grappe
cylindrique, multiflore ; pétales de moitié plus longs que
l'ovaire ; pédoncule coloré. Orangerie ; même culture.
20. Scille d'automne. S, autumnalis ; L. If . Indigène.
Feuilles menues, filiformes, faibles ; fleurs roses, en corymbe;
les pédoncules nus , redressés , de la longueur de la fleur.
Pleine terre ; même culture.
2r. Scille de Mauritanie. S. mauritanica ; Pers.. If . Bar-
barie. Feuilles linéaires, planes, à sommet roulé; fleurs en
grappe, chacune munie de deux bractées de la même lon-
gueur que les pédoncules. Cette espèce a beaucoup de rapport
avec la première , mais ses fleurs sont plus petites et moins
étalées. Orangerie et même culture.
22. Scille tingitane. S. tingitana ; Pers. If . Barbarie.
Feuilles lancéolées, planes, roulées au sommet; fleurs plus
grandes qne celles de la scille d'automne, en grappe ; brac-
tées persistantes, solitaires, plus courtes que les pédoncules.
Orangerie; même culture.
23. Scille a deux fleurs. S. bîflora ; FLORe Péruv. 1fm Du
Pérou. Fleurs blanches, géminées , en grappe lâche. Oran-
gerie ; même culture. '/
24. Scille a une feuille. S. unifolia ; L. If . Du Portugal»
Une seule feuille cylindrique, portant sur un de ses cô-
tés un épi de fleurs bleues, odorantes. Orangerie; même
culture.
ORNITHOGALE. Ornithogaïum ; L. ( Hexandrie - mono-
gjnie.) Calice à six divisions oblongues, ouvertes, per-
sistantes ; six étamines à filamens alternativement élargis
par leur base ; un ovaire muni d'un style persistant, terminé
par un stigmate obtus ; une capsule presque ronde , à trois
loges contenant plusieurs graines arrondies.
1. Ornithogale a une fleur. Ornithogalum iiniflorum ;
Willd. If . Sibérie. Hampe à deux feuilles opposées; pédon-
cules uniflores ; fleurs jaunes , assez semblables à celles de
l'ornithogale jaune , mais trois fois plus grandes ; pétales
extérieurs lancéolés , rétus , les intérieurs elliptiques , deux
l68 LILIACÉES.
fois plus larges. Pleine terre franche , légère , un peu
fraîche , un peu ombragée. Multiplication de caïeux
que Ton sépare en automne , et que Ton replante de
suite.
i. Ornithogale de neige. Ornithogalum niveum ; Ait. îf . Du
Cap. Feuilles glabres , filiformes , canaliculées ; en août ,
fleurs blanches , en grappe pauciflore ; pétales lancéolés , les
extérieurs verts sur le dos ; filamens des étamines subulés.
Orangerie ; terre légère ou de bruyère ; arrosemens pen-
dant la végétation , nuls pendant le repos de la plante ;
dépotage tous les deux ans pour renouveler la terre, et sépa-
rer les caïeux que l'on replante de suite, ainsi que la bulbe
mère.
3. Ornithogale fibreux. O. fibrosum; Desf. If. . Barbarie,
Feuilles souvent au nombre de cinq , radicales , subulées , ca-
naliculées; hampe uniflore, très-courte ; fleurs jaunes, ver-
dâtres en dehors. Culture du n° 2.
4. Ornithogale bulbifère. O . bulbiferum ; Willd. ^.Rus-
sie. Hampe feuillée, uniflore; feuilles alternes, linéaires, su-
bulées, à base bulbifère, les radicales filiformes ; pétales égaux
et aigus. Culture du n° 1.
5. Ornithogale de Buenos- Ayres. O. bonariense;¥ERS. O.
spathaceum ; Poir. %. . Amérique. Feuilles radicales lon-
gues , étroites ; une spathe courte et diphylle ; fleurs cra-
bellées, petites, striées, d'un blanc purpurescent. Culture
du n° 2.
6. Ornithogale a spathe. O. spathaceum $ Pers. O. mini-
mum; Fl. Dan. *2£ . Indigène. Hampe un peu cylindrique ,
enveloppée par des feuilles lancéolées ; trois fleurs jaunes ,
pédonculées, en ombelle. Culture du n° 1.
7. Ornithogale de Bohème, O. bohemicum ; Willd. ^ .
Allemagne. Hampe feuillée , ordinairement à une fleur ;
feuilles alternes , lancéolées, les radicales filiformes ; pédon-
cules un peu velus ; pétales égaux , lancéolés , un peu obtus.
Culture du n° 1 .
8. Ornithogale jaune. O. luteum ; L. O. pratense; Pers.
% . Indigène. Hampe anguleuse , de deux à quatre pouces ;
ordinairement deux feuilles aussi longues que la hampe , en
mars et avril, fleurs jaunes, ligulées , en ombelle; pé-
LILIACÉES. 169
doncules rameux dans la var. minimum , simples dans
celle-ci , glabres et triangulaires dans toutes deux. Culture
du n° 1 .
Var. Ornitliogale des bois. O. sylvaticum ; Pers. O. lu-
teum ; Fl. Dan. Plus grand ; hampe diphylle ; pédoncule
simple. Même culture.
9. Ornithogale petit. Ornithogalum minimum; L. O. ar~
vense; Pers. 2£. Indigène. Hampe anguleuse, diphylle;
fleurs jaunes, en corymbe ; pédoncules rameux, pubescens.
C'est par ce dernier caractère qu'on le distingue facilement
du précédent. Culture du n° 1.
10. Ornithogale arrondi. O. circinatum; L. Qf'. Astracan.
Plante couverte de poils blancs; feuilles linéaires, recourbées,
canaliculées , une radicale et deux caulinaires. Tige à trois
ou quatre fleurs. Culture du n° 1.
11. Ornithogale paradoxal. O. paradoxum; Jacq. If . Du
Cap. Une tige; feuilles multifides , ciliées; hampe rameuse ,
à peu de fleurs ; corolle campanulée ; filamens des étamines
lancéolés. Culture du n° 2.
12. Ornithogale frangé. O.Jimbriatum;'Wii,hT>. ^.Cri-
mée. Feuilles linéaires , ciliées ; hampe ordinairement à
deux fleurs ; bractées presque de même longueur que les pé-
doncules. Culture du n° 1.
i3. Ornithogale en ombelle , dame d'onze heures. O. um-
bellatum ; L. Indigène. Feuilles étroites , canaliculées ;
en mars et avril, fleurs en corymbe, blanches, assez grandes,
au nombre de sept à huit, pédonculées , s'ouvrant à onze
heures du matin, portées sur une hampe de sept à huit
pouces. Culture du n° 1 .
i4- Ornithogale des Pyrénées. O. pyrenaïcum ; L. O. sta-
chjodes ; H.-K. If . Indigène. Feuilles assez longues, étalées,
hampe de trois pieds ; en juin et juillet, fleurs nombreuses ,
en longue grappe, d'un blanc verdâtre, à pétales linéaires;
pédoncules étalés ; filamens des étamines élargis. Culture
du n° 1 .
i5. Ornithogale blanc de lait. O. lacteum ; J acq. % • Du
Cap. Feuilles lancéolées, planes, conniventes au sommet,
velues à la base ; étamines alternes , à filamens un peu mar-
ginés à la base. Culture du n° 2.
17° LILIACÉES.
16. Ornithogale ovale. Ornithogalumoratum ; Thunb. If .
Du Cap. Feuilles ovales, entières, glabres ; fleurs en grappe
ovale. Culture du n° 2.
17. Ornithogale cilié. O. ciliatum ; L. If. Du Cap.
Feuilles ovales, aiguës, ciliées; fleurs en grappe. Culture
du n° 2.
18. Ornithogale crénelé. O. crenulatum ; L. O. unifolium;
Retz. If . Du Cap. Feuilles oblongues , obtuses, ciliées ; fleurs
en grappe droite. Culture du n° 2.
19. Ornithogale velu. O. pilosum.; L. Vf. Du Cap.
Feuilles linéaires , ensiformes , ciliées ; fleurs en grappe ,
à pédoncules courbés en dedans. Culture du n° 2.
20. Ornithogale roulé. O. revolutum ; Jacq. If. Du
Cap. Feuilles presque linéaires, un peu planes, glabres;
hampe flexueuse; fleurs en grappe , à pétales révolutés à
leur base, et à filamens des étamines subulés. Culture
du n° 2.
21. Ornithogale conique. O. conicum; Willd. % . Du
Cap. Feuilles lancéolées, planes, à bords velus; fleurs en
grappe conique ; filamens des étamines subulés ; bractées
membraneuses , de la longueur des pédoncules. Culture
du n° 2.
22. Ornithogale odorant. O. suaveolens ; Jacq. Vf . Du
Cap. Feuilles linéaires, canaliculées , de la longueur de la
hampe ; filamens des étamines lancéolés ; fleurs en grappe
courte, répandant une odeur agréable. Culture du n° 2.
23. Ornithogale de Narbonne. O. jiarbonense; L. Tf . In-
digène. Feuilles assez molles , longues , étalées sur la terre ;
tige d'un à deux pieds ; fleurs en grappe oblongue , à pédon-
cules ouverts ; filamens des étamines membranacés et lancéo-
lés. Culture du n° 1 .
2/j- Ornithogale pyramidal. O. pyramidale ; Ait. If , Por-
tugal. Feuilles comme la précédente ; fleurs nombreuses , un
peu redressées, en grappe conique, à pétales elliptiques-
oblongs , planes : à étamines égales, lancéolées, et à style
très-court. Dumont de Courcet le regarde comme variété du
précédent. Culture du n° 1 .
25. Ornithogale a larges feuilles. O. latifolium; Willd.
% . Barbarie. Feuilles lancéolées ; fleurs d'un blanc très-pur ?
LILIACEES. I 7 I
en longue grappe ; filamens des étamines subulés ; pédon-
cules beaucoup plus longs que les fleurs. Culture du n° 2.
26. Ornithogale très -élevé. Ornitliogalum allissimum;
Pers. O. giganteum ; Jacq. If . Du Cap. Feuilles oblongues,
pointues , roulées au sommet , plus longues que la hampe ;
fleurs en grappe très-longue ; filamens des étamines subulés-
lancéolés ; pédoncules deux fois plus longs que les fleurs.
Culture du n° 2.
27. Ornithogale scilloïde. O. scilloïdes ; Jacq. % . Du
Cap. Feuilles linéaires, roulées , avec une longue pointe à
leur sommet; fleurs en grappe très- longue ; les pédoncules
de la longueur des fleurs. Culture du n° 2.
28. Ornithogale a longues bractées. O. longebracteatum ,
Jacq. O. bracteaturn ; Thunb. ^f . Du Cap. Bulbe très-grosse;
feuilles lancéolées-ensiformes; hampe de deux à trois pieds ;
fleurs blanches , rayées de vert , en très-longue grappe ;
bractées presque deux fois plus longues que les pédoncules,
subulées, culture du n° 2.
29. Ornithogale du Japon. O. japonicum ; Thunb. <2f.
Feuilles radicales linéaires, planes, plus courtes que la hampe,
celle-ci striée ; fleurs d'un pourpre bleuâtre , pendantes ,
persistantes , en épi rameux , cylindrique et très-long. Cul-
ture dun° 2.
30. Ornithogale chevelu. O. comosum; Pers. If . Lieu...?
Feuilles linéaires, canaliculées ; fleurs en grappe très-courte,
à pétales obtus , et filamens des étamines subulés ; bractées
lancéolées, de la même longueur que les fleurs. Culture
du n° 2.
3i. Ornithogale délicat. O. tenellum; Jacq. If . Lieu ?
Feuilles linéaires , canaliculées ; hampe filiforme ; fleurs en
grappe lâche, blanches, avec des lignes jaunâtres , à pétales
lancéolés, et filamens des étamines subulés; bractées du
double plus courtes que les pédoncules. Culture du n° 2.
32. Ornithogale a fleurs odorantes. O. odoratum ; Jacq.
%. Du Cap. Feuilles lancéolées, linéaires, planes, couchées
sur la terre ; fleurs en longue grappe jaunâtre , à pétales
jaunâtres , marqués d'une ligne verte dans le milieu ; fila-
mens des étamines lancéolés. Culture du n° 2.
33. Ornithogale a feuilles courbées. O. secundum ; Jacq.
I72 LILIACÉE3.
O. maculaium ;Thunb. If . Du Cap. Feuilles presque linéaires,
aiguës et courbées au sommet, droites, cartilagineuses et
muriquées à la base ; fleurs en grappe courte et unilatérale ;
filamens des étamines lancéolés. Culture du n° 2.
34. Ornithogale brun. Ornithogalïim fuscatum ; Jacq. % .
Bu Cap. Feuilles peu nombreuses, linéaires, cunéiformes,
trois fois plus courtes que la hampe ; fleurs en grappe oblon-
gue, à filamens des étamines lancéolés, et dont trois plus lar-
ges. Capsule à trois lobes ailés. Culture du n° 2.
35. Ornithogale barbu. O. barbatum; Jacq. %. Du Cap.
Feuilles souvent géminées , subulées ; trois pétales alternes
barbus au sommet ; filamens des étamines subulés. Culture
dun° 2.
36. ORNITHOGALE POLYPHYLLE. O. polfplljllum ; WlLLD. If.
Du Cap. Feuilles linéaires, subulées, à demi-cylindriques;
fleurs en grappe courte , peu nombreuses ; pétales linéaires ,
obtus , à sommet calleux et infléchi ; filamens des étamines
subulés. Culture du n° 2.
37. Ornithogale a feuilles de jonc. O. jimcifolium; Jacq.
% . Du Cap. Feuilles assez nombreuses , subulées ; fleurs en
grappe très-longue ; filamens des étamines un peu lancéolés.
Culture du n° 2.
38. Ornithogale des rochers. O. rupestre; Thunb. *if . Du
Cap. Feuilles filiformes, charnues; hampe portant peu de
fleurs, celles-ci pendantes. Culture du n° 2.
39. Ornithogale d'Arabie. O. arabicum; k\i. If. Egypte.
Feuilles courtes , un peu charnues , canaliculées , glabres ;
hampe cylindrique , droite , de douze à dix-huit pouces ; en
avril, fleurs nombreuses, en grappe conique ou corym-
biforme, blanches, larges, campanulées, à pétales extérieurs
souvent à trois dents ; filamens des étamines subulés, émar-
ginés. Culture du n° a.
40. Ornithogale en thyrse. O. ihyrsoïdes ; Ait. tif. Du
Cap. Feuilles larges, ciliées; en juin, fleurs en grappe co-
rymbiforme, jaunes, nombreuses; filamens des étamines
alternes et fourchus. Culture du n° 2.
Var. A fleurs blanches, et à bractées de la même longueur
que les pédoncules.
4?- Ornithogale doré, O. aureum-r Willd. O. miniatum;
LILIACÉES. 1 73
Jacq. J^ar. (I. Jlavescens et A. Jiavissimum ; Jacq. If. Du
Cap. Feuilles lancéolées, bordées d'un cartilage blanc, den-
ticulé; fleurs en grappe serrée, rouges, jaunes, orangées,
selon la variété; filets des étamines alternes et émarginés.
Culture du n° 2.
42. Ornithogale resserré. Ornithogalum coarctattim ;
Willd. If . Du Cap. Feuilles linéaires, canaliculées ; fleurs
nombreuses, en grappe serrée; filamens des étamines al-
ternes et émarginés. Culture du n° 2.
43. Ornithogale en queue. O. caudatum ; Ait. % . Du
Cap. Feuilles lancéolées linéaires ; fleurs en grappe très-
longue, à corolle ouverte, blanche, avec une raie verte;
étamines dilatées , les alternes cunéiformes. Culture du n° 2.
44- Ornithogale a fleurs penchées, O. mit ans ; Jacq. If.
Indigène. Fleurs unilatérales, pendantes, en grappe termi-
nale , d'un blanc verdâtre en dedans , vertes en dehors, bor-
dées de blanc. Culture du n° 1.
AIL. Allium ; L. ( Hexandrie-monogynie. ) Calice à six
divisions oblongues , plus ou moins ouvertes ; six étamines à
filamens quelquefois élargis , ayant trois pointes à leur som-
met ; un ovaire court, muni d'un style et d'un stigmate
simples; une capsule courte, à trois loges, contenant plu-
sieurs graines ; fleurs rassemblées plusieurs ensemble en
tête ou en ombelle , dans une spathe formée de deux
feuilles membraneuses. Ce genre renferme plus de soixante
espèces dont la moitié au moins croît spontanément en
France. Nous avons traité des ails cultivés dans le pota-
ger, voyez tome 2, page 284, allium saiivum ; page 285,
A. scorodoprasum ; page 358 , A. fissile ; page 36o, A. schçs-
noprasum ; page 368, A, sativum ; page 412 •> ^- cepa ;
page 4^4» A. porrum. Nous ne parlerons ici que des espèces
qui offrent de l'intérêt et qui sont cultivées au jardin du roi.
§ Ier. Feuilles caulinaires planes. Ombelle portant des capsules.
1 . Aîl a obeur agréable. Allium suaveolens ; Jacq. 2£ .
Autriche. Feuilles linéaires , carénées ; hampe nue , un peu
cylindrique ; fleurs odojrantes , en ombelle presque ronde , à
étamines subulées. Pleine terre, légère, et mieux, sablon-
neuse , chaude ; multiplication de caïeux séparés tous les
I«j4 LILIACEES.
deux ou trois ans et replantés de suite. Toutes les plantes de
ce genre sont très-robustes, et peuvent se cultiver comme l'ail
de cuisine. Voyez tome 2 , page 284.
2. Ail a feuilles de plantain. Allium victorialis ; L. If .
Des Alpes. Feuilles elliptiques, les caulinaires planes ; hampe
terminée par une ombelle arrondie, de fleurs jaunâtres,
à étamines lancéolées, plus longues que la corolle. Même
culture.
3. Ail velu. A. subTiirsutum ; L. If . Orient. Feuilles
radicales un peu velues, les caulinaires glabres ; fleurs
en ombelle , à étamines subulées. Même culture , mais
orangerie.
4. Ail magique. A, magicum ; L. 'if . Lieu ? Feuilles"
radicales amples , canaliculées ,, les caulinaires planes ; fleurs
blanches, en ombelle large ; étamines simples. Pleine terre;
même culture.
5. Ail a feuilles obliques. A. obliquum ; L. If . Sibérie.
Feuilles obliques, les caulinaires planes ; tige de deux pieds,
terminée par une ombelle globuleuse de fleurs jaunes ;
étamines filiformes , trois fois plus longues que la fleur.
Même culture.
6. Ail rameux. A. ramosum ; L. ^ . Orient. Feuilles
linéaires , un peu convexes , les caulinaires planes et op-
posées ; fleurs en ombelle globuleuse ; à étamines subu-
lées plus longues que les fleurs. Même culture ; mais
orangerie.
7. Ail de Tartarie. A. tartaricum ; ' L. If . Sibérie.
Feuilles semi-cylindriques , celles de la tige plane ; tige
cylindrique , d'un demi-pied ; fleurs blanches à nervures
violettes, en ombelle droite et plane; étamines simples.
Même culture.
8. Ail rose. A. roseum ; Desf. If. France méridionale.
Feuilles planes , striées , très-étroites ; tige d'un pied ; fleurs
grandes, couleur de rose avec une ligne pourpre, en om-
belle munie d'une collerette ; étamines très - courtes. Pleine
terre , et même culture.
LIL1ACEES. 1^5
§ II. Feuilles caulinaires planes. Ombelle portant des bulbilles.
g. Ail des sables. Allium arenarium; L. (2f. Indigène.
Feuilles planes , longues ; tige de deux à trois pieds, à moitié
feuillée ; fleurs purpurines, ramassées, avec des bulbes
noirâtres et formant une tête terminale ; étamines trifides.
Même culture.
10. Ail a feuilles carénées. A. carinatum; L. 1f% Indigène.
Tige d'un pied , garnie de deux ou trois feuilles planes , en
gouttière, contournées; fleurs purpurines, en ombelle; pé-
doncules violets ; spathe diphylle et pointue ; étamines subu-
lées. Même culture.
§ III. Feuilles caulinaires cylindriques. Ombelle portant des capsules.
il. Ail a tête ronde. A. sphœrocephalum ; L. If . Indi-
gène. Feuilles menues , un peu fistuleuses ; fleurs d'un
pourpre foncé , en tête serrée et terminale ; étamines tri-
fldes , plus longues que la corolle . Même culture.
12. Ail a petites fleurs. A. parviflorum; L. If, Indigène.
Feuilles subulées, menues ; fleurs purpurines, très-petites,
en ombelle globuleuse ; étamines pins longues que la fleur ;
spathe pointue. Même culture.
i3. Ail a tête pourpre, A. descendens ; L. If . Suisse.
Tige presque cylindrique ; fleurs pourpres , en grosse om-
belle; les pédoncules extérieurs très-courts; étamines trifi-
des ou à trois pointes. Même culture.
i4« Ail musqué. A. moschatwn ; L. If. Indigène. Feuilles
sétacées , les caulinaires cylindriques ; ordinairement six
fleurs en ombelle fastigiée, à pétales aigus ; étamines simples.
Même culture.
i5. Ail jaune. A.flavum; L. If. Autriche. Feuilles me-
nues ; tige d'un pied et demi ; fleurs jaunes , pendantes , à
pétales ovales, etétamines plus longues que la corolle. Même
culture.
16. Ail a fleurs pales. A. pallens ; Gouan, If. Indigène.
Feuilles menues, striées; tige de deux pieds; fleurs pâles,
pendantes ? en ombelle lâche ; étamines simples 7 de la Ion-
176 LILIACÉES.
gueur de la fleur ; corolle canrpanulée , tronquée , blanche ;
style à peine sensible. Même culture.
17. Ail paniculé. Allium paniculatnm ; L. if .France méri-
dionale. Feuilles longues, menues, cannelées ; fleurs purpuri-
nes, en ombelle paniculée ; étamines subulées ; spalhe très-
longue, à deux divisions. Même culture.
18. Ail des vignes. A. vineale ; Hall. if . Feuilles menues,
fistuleuses , jonciformes ; tige droite , de deux pieds ; fleurs
rougeâtres ; étamines trifides. Cette espèce porte quelquefois
des bulbes à son sommet. Même culture.
19. Ail verdatre. A. oleraceum; L. if. Feuilles menues,
fistuleuses, jonciformes ; fleurs verdâtres, en ombelle lâcher
étamines simples» Même culture.
§ IV. Feuilles radicales^ Hampe nue.
20. Ail penché. A. nutans ; L. if . Sibérie. Feuilles
étroites , nombreuses , contournées ; tige d'un pied et demi ,
comprimée; fleurs purpurines ., en tête penchée avant leur
épanouissement; étamines trifides. Même culture.
21. Ail flétri. A. senescens ; L. if. Sibérie. Feuilles
linéaires, convexes et lisses en dessous ; tige nue, ancipitée;
fleurs en ombelle arrondie ; étamines subulées. Même
culture.
22. Ail odorant. A. odorum ; L. %* Europe australe.
Feuilles linéaires , canaliculées , anguleuses en dessous ;
hampe nue , presque cylindrique ; en été , fleurs nombreuses,
blanches , à pétales droits, pointus , relevés d'un côté, en om-
belle fastigiée, exhalant une odeur très-agréable. Plante très-
agréable. Même culture.
23. Ail inodore. A. inodorum; Pers. if . Caroline. Feuilles
linéaires , planes, carénées en dessous ; tige nue, peu angu-
leuses et striées ; fleurs en ombelle serrée ; pétales intérieurs
ouverts à leur sommet, les extérieurs connivens; étamines
plus courtes que la corolle. Même culture. Cette espèce a
beaucoup d'analogie avec la suivante, mais elle est plus grande
du double.
24. Ail anguleux. A. angulosum ; L. if . Indigène.
Feuilles longues , étroites , contournées , anguleuses , poin-
tues ; hampe nue , à angles tranchans ; fleurs rougeâ-*
LILIACÉES. \nq
très , en ombelle ôbronde ; étamines subulées. Même cul-
ture.
2.5. Ail a odeur de vanille. Allium fragrans ; Vent. If.
Afrique. Feuilles linéaires , carénées , obtuses , contournées ;
hampe cylindrique; pédoncules nus; en mai et juin, om-
belle lâche, de grandes fleurs blanches striées de pourpre ,
à étamines planes. Plante fort jolie , et répandant une
agréable odeur. Même culture , mais serre tempérée.
26. Ail strié. A. striatum; Willd. %. Du Cap. Feuilles
linéaires, striées et sillonnées en dessous ; hampe nue, un peu
triangulaire , plus courte que les feuilles ; fleurs en ombelle
fastigiée , à pétales obtus , et étamines simples. Orangerie , et
même culture.
27. Ail a fleurs de narcisse. A. narcissiflonnn; Willd.
% . Indigène. Feuilles liuéaires , subulées , plus courtes que
la hampe : celle-ci nue et cylindrique ; fleurs en ombelle ter-
minale, inclinée, fastigiée, à pétales lancéolés, mucronés, et
étamines simples , plus courtes que les pétales. Pleine terre
et même culture.
28. Ail du Piémont. A. pedemontannm ; Willd. A. ni—
grum ; Allion. 9p . Feuilles linéaires , obtuses; hampe un peu
tétragone ; ombelle pauciflore. Même culture.
29. Ail de Montpellier. A. nigrum; Willd. A. mul-
tibulbosum ; Jacq. A. monspessulanum ; Golan. % . Du midi
de la France. Feuilles lancéolées , molles , pointues; hampe
de deux ou trois pieds, nue, cylindrique; en juillet, une
cinquantaine de fleurs blanches, à pétales étalés, à étamines
simples, en ombelle hémisphérique ; ovaire noir. Même
culture.
30. Ail changeant. A. mutabile; Mich. ^ . Géorgie d'Amé-
rique. Feuilles étroites, canaliculées , de huit à dix pouces
de longueur; fleurs rouges, petites, en ombelle au som-
met d'une hampe grêle , plus longue que les feuilles. Même
culture.
3i. Ail des ours. A. ursinum; L. ^C. Indigène, Feuilles
ovales-lancéolées , pétiolées ; hampe nue , triangulaire ; fleurs
très-blanches, assez grandes, en ombelle fastigiée. Même
culture.
32. Ail triangulaire. A. triquetrum ; Desf. %. Es-
5. 12
178 LILIACÉES.
pagne. Feuilles canaliculées , à cinq côtes ; tige de cinq
à six pouces, triangulaire; fleurs blanches, en ombelle
lâche ; étamines simples. Même culture , mais couver-
ture de litière sèche pendant l'hiver.
33. Ail doré. Allium Moly ; L. If. Indigène. Feuilles ses-
siles, glauques , lancéolées , planes, pointues ; tige d'un pied ;
en juin, fleurs d'un beau jaune, assez grandes, en étoiles,
eu ombelle fastigiée. Pleine terre, et même culture. Jolie
plante.
34. Ail de Sibérie. A. sibiricum ; Willd. If. Feuilles
demi-cylindriques; hampe presque nue, menue, cylin-
drique; fleurs blanches, en ombelle; pétales lancéolés,
aigus , avec une ligne verte. Même culture.
35. Ail de Portugal. A. lusùanicum ; Red. If . Feuilles
menues, filiformes, presque capillaires ; hampe grêle, longue
de huit pouces ; fleurs purpurines , en ombelle un peu lâche
et globuleuse. Même culture.
36. Ail de la Jamaïque.^, gracile; Ait. A. striatum; Red.
*)f . Feuilles linéaires , canaliculées ; hampe nue , cylindrique,
très-longue ; fleurs blanches , droites, odorantes, en ombelle;
étamines subulées , connées à la base. Même culture , mais
orangerie.
37. Ail a feuilles de scorsonère. A. scorsonerœfolium ;
Red. If, Lieu...? Feuilles lancéolées, linéaires, à trois
nervures saillantes , plissées ; hampe de huit à dix pouces ,
cylindrique ; quatre à six fleurs en ombelle , jaunes ainsi
que les filamens des étamines. Même culture, mais oran-
gerie.
38. Ail de la Caroline. A. carolinianum ; Red. If: Feuil-
les linéaires, droites, planes; hampe une fois plus longue
que les feuilles, cylindrique; vingt-cinq à trente fleurs d'un
blanc rosé, odorantes, en ombelle globuleuse 5 filamens
blancs, et anthères jaunes. Même culture , mais pleine
terre.
59. Ail globuleux. A. globosum; Red. If . Du mont Cau-
case. Feuilles linéaires , filiformes , pointues, étalées ; hampe
feuillée à la base ; fleurs en ombelle, d'un rose vif, ainsi que
les pédoncules. Même culture.
4o. Ail capillaire. A. capillare; Willd. ^ . Italie. Feuil-
LILIACEES. irg
les menues, longues, capillaires; hampe nue, cylindrique ;
fleurs peu nombreuses , en ombelle , à pétales lancéolés-ai-
gus. Même culture.
TUBÉREUSE. PoVyanthes ; L. (Hexandrie -monogynie. )
Calice monophylle , infondibuliforme , à limbe partagé en
six divisions ouvertes ; six étamines à filamens épais insérés à
l'orifice du tube, portant des anthères plus longues qu'eux;
un ovaire muni d'un style filiforme , terminé par un stigmate
trifide ; capsule environnée à sa base par le tube du calice ,
partagée en trois loges , contenant chacune deux rangs de
graines planes.
i. Tubéreuse des jardins. Poljanihes luberosa ; L. arnica
noc lurna ;Rumph. % . Inde. Bulbe tubéreuse, pointue au som-
met, arrondie à la base; feuilles linéaires , canaliculées, très-
longues; hampe écailleuse, de trois à cinq pieds; en août et
septembre, fleurs assez grandes, blanches, alternes, gémi-
nées, très-odorantes, en épi ouvert. Son odeur, quoique fort
agréable , peut devenir dangereuse dans un appartement fer-
mé. T^ar. A fleurs doubles.
Terre franche , substantielle , pas trop forte, et surtout sans
engrais animaux. En mars , on plante l'ognon dans un pot
de la grandeur de ceux d'oeillets , que l'on enfonce dans une
couche tiède sous châssis ou sous cloche, et que l'on garantit
de la plus petite gelée. On peut aussi les planter dans le ter-
reau de la couche. Arrosemens fréquens pendant la végé-
tation , et donner de l'air pendant que le soleil frappe sur la
couche. Lorsque la saison est assez avancée pour n'avoir plus
à craindre la fraîcheur des nuits , on enlève les cloches ou
les panneaux des châssis, mais on laisse les pots dans la cou-
che jusqu'à ce que les ognons marquent fleur, et que les bou-
tons soient près à épanouir ; alors on les en ôte, afin de faire
durer la floraison plus long-temps. Lorsque les tiges sont des-
séchées , on enlève les ognons , on jette ceux qui ont fleuri ,
et l'on conserve, en lieu sec et à l'abri du froid, les caïeux
qu'ils ont produits. Ceux-ci ne fleurissent que la quatrième
année et encore avec beaucoup de peine , surtout ceux de la
tubéreuse à fleurs simples ; on les gouverne de la même ma-
nière , ou , 'ce qui vaut mieux , on les cultive dans la serre
chaude , jusqu'à ce qu'ils soient assez forts pour donner leurs
l8o LILIACÉES.
fleurs. La plupart des amateurs et des jardiniers préfèrent
tirer d'Italie des ognons faits , pour s'éviter des soins
longs et minutieux, et dont la réussite est souvent fort chan-
ceuse.
2. Tubéreuse pygmée. Polyanïhes pygmea; Wild. Pers. % .
Du Cap. Feuilles oblongues, ovales ; hampe moins longue que
les feuilles. Cette plante ne devrait-elle pas former un nouveau
genre ? Serre tempérée ou orangerie éclairée ; terre sablonneuse
ou de bruyère; arrosemens pendant la végétation; multiplica-
tion de caïeux séparés tous les deux ou trois ans , et que l'on
replante aussitôt.
HÉMÉPvOCALLE. Hemerocallis ; L. (Hexandrie-mono-
gj-nie.) Calice monophylle, tubuleux inférieurement, ayant
son limbe campanule , partagé en six divisions ouvertes ; six
étamines à filainens insérés sur le tube du calice , portant des
anthères oblongues , vacillantes ; un ovaire muni d^un style
filiforme,' terminé par un stigmate obtusément trigone ; une
capsule ovale , à trois loges contenant plusieurs graines ar-
rondies.
i. Hémérocalle jaune, lis asphodèle. Hemerocallis flav a;
Willd. % . Suisse. Feuilles oblongues, un peu lancéolées , li-
néaires , larges , carénées ; tige de trois pieds , nue , divisée
au sommet en deux ou trois rameaux portant chacun, en juin,
deux ou trois grandes fleurs odorantes , d'un beau jaune , à
pétales planes, aigus , dont les nervures sont indivisées. Tous
terrains et toutes expositions, mais mieux terre franche lé-
gère, un peu ombragée; en mars et avril, multiplication aisée
par la séparation des nombreux œilletGns qui poussent sur les
racines , ou par l'éclat des racines , lorsque les tiges sont des-
séchées.
2. Hémérocalle rouge. H.fulva; Willd. If . Chine. Feuil-
les nombreuses , en faisceau, , linéaires-lancéolées , carénées ;
tige nue , de quatre à cinq pieds , divisée au sommet en plu-
sieurs rameaux portant chacun de trois à cinq fleurs, grandes,
d'un jaune rougeâtre ; les trois pétales intérieurs obtus , on-
dulés, les nervures des pétales extérieurs rameuses. Même
culture.
3. Hémérocalle graminée. H. graminea; Andrew. ^.Eu-
rope méridionale. Feuilles anguleuses, linéaires, carénées,
LILIACÉES. . l8l
graminées ; fleurs odorantes , jaunes, fauves en dessous et
striées , grandes , tes trois pétales intérieurs grands et ondu-
lés. Même culture.
4- Hémébocallea feuilles lancéolées. Hemerocallis lancifo-
lia; Willd. If . Japon. Feuilles oblongues, un peu lancéolées ,
atténuées à la base et au sommet. Serre tempérée; terre fran-
che, substantielle, pas trop légère; arrosemens fréquens pen-
dant la végétation , et de la chaleur pour fleurir ; multiplica-
tion comme les précédentes^
5. Hémérogalle a feuilles de plantain. H, planta gine a ;
Dum. Courc. H. japonica ; Thunb. H. cordata ; Thunb. H.
alba ; Pers. îf . Chine. Feuilles larges , ovales-cordiformes,
p étiolées , à pétiole canaliculé, amplexicaule ; tiges un peu
penchées, d'un pied, terminées par plusieurs grandes fleurs
d'un beau blanc , à tube très-long, odorantes, chacune d'elle
naissant dans une spathe foliacée et concave. Culture de la
précédente, mais orangerie pour faciliter la floraison..
6. Hémérocalle bleue. H. cœrulea ; Red- If.. Chine.
Feuilles eordiformes , membraneuses , plus courtes que dans
l'espèce précédente, à pétiole canaliculé^ hampe de deux
pieds , droite , verte, cylindrique, portant au sommet plu-
sieurs fleurs distantes, eu épi, d'un beau bleu, pendantes,
unilatérales, inodores, beaucoup moins grandes que celles de
la précédente. Même culture , quoiqu'elle soit plus délicate.
On peut encore multiplier les hémérocalîes de graines semées
en mai, dans des pots enfoncés dans la tannée d'une couche
tiède ;. on repique le plant, quand il est assez fort, dans des
petits pots, et on le fait reprendre dans une couche de chaleur
modérée.
AGkPANTHlL^Agapanthus; L'Hérit. ( Hexandrie-mono-
gjnie.) Calice monophylle , tubuleux inférieurement , à
limbe partagé en six divisions oblongues , ouvertes ;. six éta-
mines à filamens insérés à l'entrée du tube et portant des an-
thères réniformes ; un ovaire oblong, chargé d'un style et
d'un stigmate simples ; une capsule obiongue , à trois valves
opposées à la cloison , à trois loges contenant un grand
nombre de graines oblongues, comprimées, environnées d'une
membrane.
1. Agapanthe ombellifère^ tubéreuse bleue; Agapanihus
182 NARCISSÉES.
umbellatus ' l'Hérit. Crinum afric.anum ; L 2£ . Afrique.
Feuilles assez longues, linéaires, planes, un peu étalées après
l'apparition de la tige ; tige de trois à quatre pieds ; en février
ou août, ombelle d'une vingtaine de jolies fleurs bleues,
inodores , à pétales ondulés ; racine tubéreuse. Orangerie ;
terre franche légère ; de la chaleur dès que la hampe com-
mence à se montrer, afin de faciliter la floraison ; peu d'arro-
semens; multiplication par éclats de la racine entre deux bou-
tons. On peut encore semer ses graines en pots et terre de
bruyère, mais les jeunes plants ne fleurissent que la quatrième
année. On les replante au mois de février ou de mars dans un
pot enfoncé dans une couche chaude sous châssis.
Var. Àgapanthe moyen, A. médius; petit agapanthe,
A. minor; à fleurs blanches , pallidus ; à feuilles panachées ,
variegatus. Ces deux dernières ne sont que dessous-variétés
de Y agapanthus minor. Celle à feuilles panachées est char-
mante , et mérite bien les soins des amateurs ; elle est plus
petite dans toutes ses parties.
ORDRE VIIL
LES NARCISSÉE8. — NARCîSSEM.
Plantes herbacées ou ligneuses -, racines ordinaire-
ment bulbeuses; feuilles radicales, vaginantes ; une
hampe. Fleursle plus souvent enveloppées , avant leur
développement, dans une spathe membraneuse, mono-
phylle, entière ou multifide. Calice coloré, pétaliforme,
souvent tubuleux intérieurement, à limbe partagé en
six divisions égales ; ou , quand elles sont inégales^ les
trois extérieures plus courtes , et les trois intérieures
plus longues et seules pétaliformes. Six étamines àfila-
mens distincts , rarement adhérens entre eux , insérés
sur le tube du calice , quelquefois au réceptacle. Un
ovaire simple , inférieur , surmonté d'un stjle simple ,
terminé par un stigmate également simple ou trifide.
NARCISSÉES. l83
Une capsule à trois valves, à trois loges polyspermes :
plus rarement une baie triloculaire , à trois semences.
Nota. Ce que nous avons dit de la culture générale des lilia-
cées convient également aux plantes de cette famille.
DORIANTHES. Dorianthes ; Browjv. ( Hexandrie - mono-
gjnie.) Calice coloré, infondibuliforme, à six divisions ca-
duques ; six étamines à filamens subulés , adnés à la base des
divisions calicinales, portant des anthères creuses à leur
base, droites, tétragones , et attachées comme le serait un
éteignoir; un style à trois sillons, surmonté drun stigmate
trigone; capsule à trois loges , à trois valves , portant les cloi-
sons dans leur milieu. Graines comprimées , disposées sur
deux rangs.
i. Dorianthes élevé. Dorianthes excelsa; Correa. Do-
rianthes correa; Brown. J) . Nouvelle Hollande. Ce genre
ne renferme que cet arbrisseau que Ton cultive en serre
chaude, et terre franche légère. Multiplication de reje-
tons éclatés au printemps, ou de marcottes par étrangle-
ment.
AGAVE. Agave; L. ( Hexandrie- monogj nie.) Calice tu-
buleux, infondibuliforme, à limbe partagé en six découpures;
étamines saillantes hors delà corolle, etsoutenant des anthères
allongées et vacillantes ; ovaire oblong, portant un style de la
longueur des étamines. Capsule presque triangulaire, amin-
cie à ses deux extrémités. Graines planes, disposées sur deux
rangs. Parleur port, ces plantes ont beaucoup d'analogie avec
les aloès.
i. Agave d'Amérique. Agave americana ; Willd. f). Pas
de tige ; feuilles très-grandes, nombreuses, très-épaisses, char-
nues, terminées par une épine dure et très-pointue , bordées
de dents épineuses ; hampe nue , de vingt pieds de hauteur,
terminée par une panicule de fleurs très - nombreuses , d'un
vert jaunâtre; étamines plus longues que la corolle, et style
plus long que les étamines. Orangerie ; terre franche, poreuse;
peu d'arrosemens pendant la végétation , point pendant l'hi-
ver. Cette plante , comme toutes celles du genre, craint beau-
coup l'humidité et la pourriture ; aussi doit-on jeter quelques
doigts de gros sable dans le fond du vase où on la plante, afin
l84 NARCISSÉES.
de faciliter l'écoulement des eaux. On la multiplie très-ai-
sément des œilletons qui poussent en grand nombre autour
de son pied.
2. Agave vivipare. Agave vivipara; Willd. f}« Amérique.
Pas de tiges ; feuilles grandes , un peu molles , bordées d'é-
pines courtes ; hampe de dix à douze pieds , rameuse ; fleurs
en panicule, verdâtres , petites -y le tube de la corolle étroit
au milieu, et les étamines de même longueur que la corolle.
Orangerie, et même culture. Dans le midi, elle passe aisément
l'hiver en pleine terre.
3. Agave de Virginie. A. virginica; Willd. If. Pas de
tige ; feuilles lancéolées , étroites , cartilagineuses et dentées
sur leur bord; hampe très-simple,, portant au sommet des
fleurs petites , verdâtres , sessiles , alternes , odorantes. Même
culture.
4. Agave jaune pale. A. lurida ; Pers. A.vera-crux;
Miller, f) . Amérique méridionale. Une espèce de tige courte;
feuilles dentées épineuses; hampe rameuse; fleurs verdâtres,
à étamines plus longues que le style. Serre chaude ou tem-
pérée , et même culture. On en possède une variété à feuilles
étroites. A. lurida angustifolia.
5. Agave tlréreuse. A. tuberosa ; Ait. "fj • Amérique mé-
ridionale. Une tige courte ; feuilles dentées , épineuses , lon-
gues, étroites; racines tubéreuses. Var. A épines doubles.
A. tuberosa spinis duplicîbus . Même culture, et serre chaude.
FURCRÉE. Furcrœa ; Vent. ( Hexrandrie- ryionogynie. )
Calice supère, campanule, à six divisions ; six étamines insé-
rées sur des glandes, élargies à la base, comprimées, finis-
sant en alêne ; un style; capsule infère , triloculaire , trivalve ,
polysperme.
1. Furcrfe fétide. Furcrœa fœtida ; Pers. F. giganlea ;
Vent, Agave fœtida; Lu 7} • Espagne. Racine tubéreuse;
feuilles grandes, très-entières, longues de trois à quatre
pieds , peu dentées et peu épaisses; une tige courte ; hampe
de vingt à vingt-cinq pieds , terminée par une panicule de
plusieurs milliers de fleurs d'un blanc verdâtre, exhalant
une mauvaise odeur. Serre chaude. Même culture que les
agaves. Cette plante réussit très-bien de graines venues de sou
pays natal.
NARCISSÉES. l85
n. Furcrée odorante. Furcrœa odorata ; Vent. Agave cu-
bensis ; Jacq. Agave mexicana; Lam. T) . Mexico. Elle a
beaucoup de rapport avec l'agave jaune pâle ; mais, outre les
différences résultant des caractères de sa fleur, elle manque
de tige, et ses feuilles sont ciliées , épineuses. Même culture.
PÉLÉGRINE. Alstrœmeria ; L, ( Hexandrie-monogynie. )
Calice presqu'à deux lèvres , partagé en six divisions pro-
fondes , dont les deux inférieures tubulées à leur base. Ëta-
mines inégales et inclinées. Ovaire à six faces , surmonté
d'un style filiforme , terminé par un stigmate en trois par-
ties. Capsule sphérique. Graines globuleuses, disposées sans
ordre.
§ Ier. Tige droite et redressée.
t. Pélégrine tachetée , lis des Incas. Alstrœmeria peîegri-
na; L. A.peregrina; Pers. % . Pérou. Racine fibreuse ; point
de feuilles radicales ; tige droite, d'un pied, garnie de feuilles
linéaires, lancéolées , obliques ; en été, deux à six fleurs assez
grandes , ouvertes, marquées de grandes taches purpurines
et de plusieurs points d'un pourpre foncé; les pétales exté-
rieurs obcordés , acuminés. Orangerie. Terre franche , subs-
tantielle, mais sans engrais ; quelques arrosemens , mais mo-
dérés ; multiplication , tous les trois ans , par la séparation
des pieds , que l'on fait reprendre sur une couche chaude.
On peut encore la propager de graines , qui mûrissent assez
bien dans la serre , et que l'on sème au printemps sur couche
et sous châssis; on repique les jeunes plantes quand elles ont
cinq à six pouces de hauteur. Cette plante est superbe.
2. Pélégrine ligtu. A. liglu ; L. If. Pérou. Tiges stériles,
hautes de sept à huit pouces, les florifères d'un pied et demi,
garnies, dans la moitié de leur longueur, de feuilles oblongues,
embrassantes; en février et mars, fleurs blanches, rayées
d'un rouge foncé, odorantes, en ombelle, les pédoncules
plus longs que l'involucre. Serre chaude et même culture.
3. Pélégrine roulée. A. revoluta ; Pers. *2£ . Chili. Tige
droite; feuilles lancéolées; fleurs pourpres, avec une tache
jaune dans l'intérieur, et plusieurs points d'un pourpre
foncé : pétales roulés, les intérieurs plus courts. Serre chaude,
même culture.
l86 NARCISSÉES.
4. Pélégrine versicolore. Alslrœmeria versicolor; Pers. % .
Pérou. Tige droite ; feuilles lancéolées linéaires , ombelle de
deux à trois fleurs jaunes, maculées de pourpre ; pétales in-
ternes étroits , à base large et courte. Même culture.
5. Pélégrine hjemanthe. A. hœmantha; Pers. 2j&„ Pérou.
Tige droite; feuilles lancéolées linéaires, ciliées; fleurs en
ombelle ordinairement à six rayons , à pédonculesbiflores;
pétales extérieurs dentés ; corolle d'un rouge de sang. On en
possède une variété à fleurs d'un blanc purpurin varié de jau-
ne. Même culture.
6. Pélégrine rayée. A, lineatiflora; Pers. % . Racine tubé-
reuse ; tige droite ; feuilles lancéolées ; fleurs en ombelle de
quatre à sept rayons, à pédoncules biflores ; pétales linéés,
dentés, pourpres, les deux intérieurs jaunes à la base et pa-
nachés de pourpre. Même culture.
7. Pélégrine a feuilles distiques. A. dislichifolia ; Pers.
*if . Pérou. Tige redressée; feuilles distiques, oblongues,
lancéolées ; ombelle de trois à huit fleurs rouges; pétales in-
térieurs planes ; capsule non déhiscente 5 graines enveloppées
d'un peu de pulpe. Même culture.
8. Pélégrine a feuilles penchées. A. secundifolia ; Pers.
% . Pérou. Tige penchée ; feuilles pendantes , lancéolées ,
très-aiguës, blanches en dessous ; ombelle ordinairement à
cinq fleurs velues ; les trois pétales intérieurs jaunes, ponc-
tués de noir, verdàtres au sommet; stigmates laineux. Même
culture.
§ II. Tige volubile.
9. Pélégrine grimpante. A. salsilla ; L. % . Chili. Tige
volubile; feuilles pétiolées, lancéolées, acuminées ; ombelle
rameuse , à pédoncules bractés, lâches, plus longs que l'invo-
lucre, dichotomes, triflores; pétales obovales-cunéiformes, les
trois intérieurs maculés de violet à la base. Même culture.
10. Pélégrine ovale. A. ovata; Cav. If. Pérou. Tige volu-
bile; feuilles lancéolées, obliques, laineuses sur leur surface
supérieure, les inférieures luisantes; fleurs en ombelle, à
corolle tubuleuse : les trois pétales extérieurs rouges , ver-
dàtres au sommet, -les supérieurs variés de points noirs.
Même culture.
NARCISSÉES. 187
11. Pélég&ine gladîée. Alstrœmeria anceps ; Pers. If*
Pérou. Tige vol ub ile , ancipitée; feuilles lancéolées aiguës;
ombelle de seize à dix-sept fleurs ; pétales égaux, ponctués,
d'un pourpre noirâtre. Même culture.
12. Pélégrine rose. A. rosea; Pers. îf. Pérou. Tige volu-
bile, cylindrique; feuilles ovales lancéolées, pubescentes en
dessous ; ombelle à dix-huit rayons ; pétales intérieurs rayés
et maculés de noir. Même culture.
i3. Pélégrine jaune. A. crocea ; Pers. If. Pérou. Tige
volubile, cylindrique; feuilles linéaires, lancéolées, pubes-
centes en dessous , éparses , très-aiguës , à base oblique ;
ombelle à plusieurs fleurs jaunes ; pétales égaux. Même
culture.
i4- Pélégrine a rractées. A. brade ata; Pers. % . Pérou.
Tige volubile ; feuilles lancéolées, linéaires ; ombelle ordi-
nairement à cinq parties , à douze fleurs ; pétales pourpres ,
les intérieurs spatules, verdâtres, à base jaune, ponctués de
violet sur les bords. Même culture.
i5. Pélégrine frangée. A. fimbriata ; Pers. If. Pérou.
Tige volubile ; feuilles lancéolées , étroites ; ombelle multi-
flore; pétales intérieurs frangés, d'un jaune safrané, pana-
chés; pétioles contournés. Même culture.
Pélégrine a larges feuilles. A. latifolia; Pers. Vf . Pérou.
Tige volubile ; feuilles oblongues, ovales, acuminées; om-
belle à plusieurs rayons ; pédoncules de une à trois fleurs ;
corolle d'un rouge verdâtre , les pétales intérieurs ponctués ,
et panachés de violet. Même culture.
17. Pélégrine tomenteuse. A, tomentosa ; Pers. If . Pérou.
Tige un peu volubile ; feuilles lancéolées , tomenteuses en
dessous; ombelle multiflore, les rayons à deux fleurs ; pétales
extérieurs rouges , les intérieurs blancs ; graines renfermées
dans une pulpe douce , mangeable. Même culture.
§ III. Tige grimpante.
18. Pélégrine sétacée. A. setacea;VERS, If. Pérou. Tige
grimpante; feuilles lancéolées; ombelle simple, à rayons nom-
breux munis de petites bractées sétacées ; corolle petite , à
pétales extérieurs rouges , les intérieurs jaunes et spatules.
Même culture.
l88 NARdSSÊES.
19. Pélëgrtne denticulée. Alstrœmeria denticuîata ; Pers*
%. Pérou. Tige grimpante ; feuilles lancéolées , ovales , très-
aiguës, à bord denticulé ; fleurs d'un rouge jaunâtre , en co—
rymbe ombelliforme. Même culture.
20. Pélégrine pourpre. A. purpurea ? Pers. % . Pérou.
Tige grimpante; feuilles étroites, lancéole'es , pubesceutes
en dessous; fleurs pourpres, en corymbe ombelliforme;
capsule un peuturbinée , triangulaire , ailée. Même culture.
21. Pélégrine a gros fruit. A. macrocarpa; Pers. A.
ovata ; Cav. If . Pérou. Tige grimpante ; feuilles oblongues ,
lancéolées; ombelle à plusieurs rayons; pédoncules biflores,
très-longs ; fleurs d'un rouge jaunâtre. Même culture.
22. Pélégrine a feuilles en coeur. A. cordifolia ; Pers. % ..
Pérou. Tige grimpante ; feuilles cordiformes , acuminées ; om-
belle à six rayons ; fleurs d'un rouge jaunâtre -r pédoncules de
deux à trois fleurs. Même culture.
23. Pélégrine a belles fleurs. A.formosa; Pers. ^ . Pérou.
Tige grimpante; feuilles longues, lancéolées ; ombelle à demi
globuleuse ; fleurs nombreuses, d'un rouge jaunâtre, ponc-
tuées. Même culture.
HiEMANTHE. Hœmanthus ; Herman. ( Hexandrie-mono—
gjnie. ) Spathe campanulée , à six divisions , environnant
plusieurs fleurs disposées en ombelle. Calice à tube court , à
limbe partagé en six divisions égales, linéaires; étamines
ayant leurs filamens plus courts que la corolle. Ovaire chargé
d'un style terminé par un stigmate simple. Baie arrondie , à
trois loges , dans chacune desquelles il nry a qu'une graine.
1. Hjlmanthe écarlate. Hœmanthu? coccineus ; Ait. ^ . Du
Cap. Bulbe grosse ; feuilles linguiformes , planes , lisses , éta-
lées sur la terre , fermes r charnues , un peu glauques; hampe
nue, de sept à huit pouces, pointillée; d'août en octobre,
spathe campanulée, à six folioles d'un rouge écarlate , conte-
nant une vingtaine de fleurs rouges, en ombelle serrée et fasti-
giée , à limbe étalé. Serre tempérée , ou serre chaude pour
faciliter la floraison. Terre légère ou de bruyère ; peu d'arro-
semens. Multiplication de caïeux séparés tous les trois ans,
lors du dépotage , ou de graines semées au printemps sur
couche et sous châssis.
2. HjEmanthe a fleurs serrées. H. coarctata ; Willd. % *
NARCISSÉES. 189
Du Cap. Feuilles linguiformes , oblongues , planes , lisses ,
calleuses à leur sommet; fleurs en ombelle serrée, ou en
faisceau, à limbe droit. Même culture.
3. H^manthe a feuilles ondulées. Hœmantlius puniceus;
Willd. QjC . Du Cap. Feuilles oblongues , elliptiques , aiguës ,
rétuses, ondulées; ombelle serrée, en faisceau, d'un rouge
écarlate ; corolle à limbe droit , ainsi que les étamines. Même
culture.
4- Remanthe multiflore. H. mulliflorus ; Willd. If.
Afrique. Feuilles elliptiques , lancéolées , pointues , concaves,
droites; hampe tachetée; ombelle multiflore , plus longue
que l'involucre , à pédoncules articulés ; fleurs d'un rouge
vif, à élamines ascendantes. Même culture.
5. Hemanthe tigrine. H. tigrinus ; Willd. 'if . Du Cap.
Feuilles linguiformes , planes , glabres , ciliées en leurs bords,
tigrées de brun en dessous , ainsi que la hampe. Fleurs en
ombelle serrée ; le limbe droit, ainsi que les étamines. Même
culture.
6. H^manthe QUADRrvALVE. H. quadrivalvis ; Willd. % .
Du Cap. Feuilles oblongues, étroites à la base, planes , hori-
zontales , blanchâtres et pubescentes en dessus , ciliées en
leurs bords. Fleurs en ombelle resserrée, à limbe droit. Même
culture.
j. Hemanthe pubescent. H. pubescens ; L. 'If. Du Cap.
Feuilles oblongues lancéolées , glabres , ciliées ; spathe
large, plus courte que l'ombelle, celle-ci arrondie, en fais-
ceau; limbe de la corolle et étamines droits. Même culture.
8. Hjemanthe cilié. H. ciliaris ; Ait. Amaryllis ciliaris ;
L. %. Du Cap. Feuilles lancéolées, glabres, ciliées; invo-
lucre large, plus court que l'ombelle, celle-ci arrondie ; co-
rolle à limbe réfléchi. Même culture.
9. HiEMANTHE A FLEURS BLANCHES. H. ûlbijlos ; WlLLD. If.
Du Cap. Feuilles elliptiques , un peu pointues , planes ,
glabres , ciliées en leurs bords ; hampe velue , penchée , por-
tant une ombelle arrondie plus grande que l'involucre qui
est à quatre folioles ; limbe de la corolle ouvert. Même
culture.
10. ÏLeMANTHE A FEUILLES EN ÉVENTAIL. H. tOXÎcariuS ; AlT.
Amaryllis dis ticha ; h. If. Du Cap. Feuilles disposées sur
I90 NARCISSÉES.
deux rangs, ensiformes, oblongues , glabres, presque planes
et ouvertes ; spatlie multiflore ; divisions de la corolle égales,
campanulées, d'un rouge carné; les pédoncules plus longs
que les fleurs et la spatlie. Même culture.
1 1 . HjEManthe a feuilles lancéolées. Hœmanthus lanceœ-
folius ; Willd. lfm Du Cap. Feuilles elliptiques, atténuées à
la base, comprimées, planes, glabres, ciliées sur les bords;
pédoncules plus longs que les fleurs et la spatlie ; corolle
carnée , à limbe ouvert. Même culture.
12. Hjemanthe caréné. H. carinatus ; Miller. % . Du Cap.
Feuilles linéaires, carénées. Même culture.
i3. ILemanthe nain. H. pumilo; Willd. Du Cap. Feuilles
linéaires lancéolées, droites, glabres, falquées ; ombelle
pauciflore ; pédoncules de la même longueur que les fleurs et
les spathes ; limbe de la corolle ouvert. Même culture.
i4- HjEMAiNThe en spirale. H. spiraiis; Ait. Crinum tenel-
lum. ; Jacq. Crinum spirale; Andrew. Amaryllis spiraiis;
L'Hérit. If . Afrique. Feuilles sétacées ; hampe filiforme, à
base flexueuse et en spirale ; involucres subulés, plus courts
que l'ombelle, celle-ci de une à quatre fleurs. Même
culture.
CRINOLE. Crinum; L. (Hexandrie-monogynie,) Spatlie
membraneuse, multiflore, divisée en deux parties ; calice in-
fondibuli forme, à tube filiforme, à limbe partagé en six di-
visions allongées, dont trois terminées en crochet; étamines
insérées au tube de la corolle ; ovaire chargé d'un style aussi
long que les étamines , et terminé par un stigmate simple ;
capsule ovale, à trois loges polyspermes.
1. Crinole d'Asie. Crinum a siaticum ; Red. Amaryllis lon-
gifolia ; Jacq. Amaryllis vivipara ; Lam. % . Malabar.
Feuilles linéaires , acuminées , carénées ; fleurs sessiles , à
tube plus long que le limbe , assez grandes, d'un blanc car-
né, un peu purpurines en dehors, peu odorantes ; étamines
déclinées ; stigmate velu ; spatlie diphylle. Serre chaude ;
terre franche, substantielle; multiplication par la séparation
des caïeux, tous les deux ou trois ans, lorsque l'on change la
terre des pots ; ou par les bulbilles qui naissent assez sou-
vent sur l'ombelle , entre les capsules , mais qui ne fleurissent
qu'au bout de trois ou quatre ans.
NARCISSÉES. 191
2. Crinole d'Amérique. Crinum americanum ; Red. ïf.A-
mérique méridionale. Feuilles oblongues, lancéolées, à bords
très-glabres; hampe d'un pied et demi ; en juillet et août,
fleurs blanches, en ombelle, pédicellées, à tube plus court
que le limbe, celui-ci réfléchi. Serre chaude ; même culture.
3. Crinole a bords rouges. C. erubescens ; Red. % . Amé-
rique méridionale. Feuilles lancéolées , linéaires , crénelées,
cartilagineuses sur les bords, canaliculées ; hampe assez
grosse, purpurine; fleurs sessiles, à tube plus long que le
limbe, celui-ci recourbé en dessous au sommet ; le tube d'un
pourpre agréable, les divisions blanches et lavées d'un pour-
pre léger. Serre chaude ; même culture.
4. Crinole gigantesque. C. giganteum; Red. If . Sierra—
Leone. Feuilles molles, ondulées ; fleurs sessiles, en ombelle,
blanches, à pétales concaves ; étamines et pistil déclinés. Serre
chaude ; même culture.
5. Crinole urcéolée. C. urceolatum ; Pers. *if. Du Pérou.
Feuilles oblongues, pétiolées ; spathe multiflore ; fleurs cam-
panulées, urcéolées, pendantes, jaunes à la base, vertes au
sommet, blanches sur les bords. Même culture.
6. Crinole a bractées. C. bracteatum ;Willd. If. Lieu..?
Feuilles oblongues-lancéolées , atténuées à la base , glabres
et cartilagineuses sur les bords , un peu calleuses au som-
met ; fleurs pédicellées , à tube plus court que le limbe ;
spath es nombreuses et plus longues. Serre chaude ; même
culture.
7. Crinole nervée. C. nervosum ; I'Hérit. Amaryllis ro-
iundifolia ; Lam. If . Les Philippines. Feuilles un peu ar-
rondies, nervées; hampe multiflore, polyphylle; filamens des
étamines élargis à la base , pétioles. Serre chaude ; même
culture.
8. Crinole a fleurs nombreuses. C. multiflorum ; H. P. C
latifolium ; L. Amaryllis latifolia ; I'Hérit. 'if . Lieu...?
Feuilles larges , canaliculées , striées; hampe d'un pied >
portant à son sommet quatre à cinq grandes fleurs d'un
beau blanc, campanulées, très— ouvertes , odorantes; les
divisions du limbe étroites et longues. Serre chaude, et même
culture.
Nota. Nous avons cru devoir replacer parmi les a ma-
ig2 NARCTSSÉES.
ryllis et les cyrtanthes , les plantes que d'autres ouvrages
d'horticulture ont classées parmi les crinoles , et nous suivons
en ceci l'autorité du célèbre Persoon contre celle de Lin-
née fils.
CYRTANTHE. Cyrtanthus ; Ait. (Hexandrie-monogynie.)
Spathe membraneuse, multiflore, divisée en plusieurs par-
ties; calice tubuleux, en massue, à six divisions; étamines
ayant leurs filamens insérés au tube de la corolle et connivens
à leur sommet.
i. Cyrtanthe a feuilles étroites. Cyrtanthus angustifolius ;
Pers. Crinum angustifolium ; L. Amaryllis cylindracea ;
L'Herit. ^ . Du Cap. Feuilles linéaires , droites, un peu cana-
liculées ; en juillet, fleurs penchées, pourpres, à tube cy-
lindrique et eourbé ; divisions de la corolle alternes et glan-
duleuses. Culture des crinoles , mais orangerie.
i. Cyrtanthe ventru. C. ventricosus ; Pers. C. angus-
tifolius; J&cq. %, . Du Cap. Feuilles linéaires , planes , raides ;
en juillet, fleurs à tube renflé dans le milieu, à limbe plane;
étamines redressées. Même culture.
3. Cyrtanthe oblique. C. obliquus ; Pers. Crinum obli-
quum; L. Amaryllis umbellata; L'Hérit. % . Du Cap. Feuil-
les linéaires lancéolées, obtuses, planes, obliques; en juillet,
fleurs pourpres , à limbe verdâtre et à tube conique. Même
culture.
ANIGOZANTHE. Am'gozanthos ; Labill. {Hexandrie-mo-
nogynie, ) Calice tubulé , pétaloïde , partagé à son limbe en
six divisions inégales , recourbées; six étamines inégales ; un
style terminé par un stigmate obtus ; une capsule presque
globuleuse, couronnée par le calice persistant, divisée en
trois loges polyspermes.
i. Anigozanthe a fleurs jaunes. Anigozanthos jlavida;
Red. %. Nouvelle - Hollande. Racines fibreuses; feuilles
ensiformes; hampe de deux pieds, presque glabre; pa-
nicule de quinze à vingt fleurs d'un jaune pâle lavé de
vert , à divisions marquées de violet. Orangerie ; terre
sablonneuse ou légère , mais substantielle ; au printemps ,
multiplication par drageons, ou par la séparation des ra-
cines.
2. Anigozanthe roux. A. rufa; Labill. ^. Nouvelle-
NARCISSÉES. ig3
Hollande. Feuilles linéaires; hampe d'un pied, hérissée;
panicule corymbiforme , de fleurs nombreuses, couvertes
de poils roussâtres, plumeux , rapprochés. Même culture.
AMARYLLIS. Amaryllis; L. {Hexandrie ~ mono gy nie.)
Spathe membraneuse, à une ou plusieurs fleurs. Calice cam-
panule ou infbndibuliforme , partagé plus ou moins pro-
fondément en six divisions lancéolées, et muni, à l'entrée
de son tube , de six petites écailles ; six étamines à an-
thères oblongues ; un ovaire à style filiforme , terminé
par un stigmate trifide ; une capsule à trois loges conte-
nant plusieurs graines. Toutes les plantes de ce genre sont
très-belles.
§ Ier. Spathe urtiflore.
i. Amaryllis jaune, lis narcisse, narcisse d'automne. Ama-
ryllis lutea; Pers. If . France méridionale. Cinq à six feuilles
longues de huit à dix pouces , d'un vert obscur ; hampe de
quatre ou cinq pouces, terminée, en septembre, par une
fleur jaune , campanulée , régulière , à étamines droites.
Pleine terre légère et chaude, à l'exposition du levant ou
du midi ; couverture de litière sèche pendant les grands
froids; multiplication par la séparation des caïeux, tous
les trois ou quatre ans. On en fait de très - jolies bor-
dures.
2. Amaryllis a deux feuilles. A. bifolia; Lam. If. Amé-
rique méridionale. Deux feuilles radicales , dont une beau-
coup plus longue que l'autre, pointue; hampe d'un pied,
terminée, en avril , par une fleur purpurine ; spathe diphylle.
Orangerie ; même culture.
3. Amaryllis de Virginie. A. atamasco; Pers. If . Feuilles
linéaires, étalées , très-étroites ; hampe de cinq à six pouces,
terminée , en mai , par une fleur assez grande , blanche ,
campanulée, régulière , presque sessile, à pistil décliné.
Orangerie , ou, mieux, serre tempérée pour faciliter la florai-
son. On peut cependant la risquer en pleine terre, avec la
précaution de la couvrir l'hiver pour mettre ses bulbes en-
tièrement à l'abri des plus petites gelées. Du reste , même
culture.
4. Amaryllis dorée» A. aurea; Pers If . Du Pérou. Spathe
5, i5
I
IQJ NARCISSÉES.
à une fleur; corolle campanulëe, un peu ouverte; éta-
mines droites; style décliné; bulbes entourées de bulbilles.
Il ne faut pas confondre cette espèce avec Yamaryllis
aurea de Jacquin et de L'Héritier. Serre tempérée ; même
culture.
5. Amaryllis feu. Amaryllis flamme a ; Pers. 2jG . Du Pérou.
Spathe à une fleur ; fleurs d'un rouge de feu ; divisions de la
corolle à d&mi roulées au sommet , réfléchies , étalées. Même
culture.
6. Amaryllis naine. A.pumilis ; Pers. ^ . Du€ap. Feuilles
linéaires; hampe de sept à huit pouces, terminée., en no-
vembre, par une fleur infondibuliforme , régulière, blanche,
avec six raies élevées en dedans , et six raies rouges en de-
hors ; divisions de la corolle roulées ; étamines inclinées ;
spathe diphylle. Orangerie ou serre tempérée , et même
culture.
n. Amaryllis a spathe tubuleuse. A, tubispatha; L'Hérit.
*if . De Buénos-Ayres. Spathe tubuleuse, monophylle, bifide,
uniflore ; pédoncule deux fois plus long que la spathe. Serre
chaude ; même culture.
8, Amaryllis a fleurs tubuleuses. A. tubiflora ; L'Hérit.
Of . Du Pérou. Spathe uniflore, diphylle ; corolle infondibu-
liforme , à tube très-long. Même culture.
<). Amaryllis maculée. A. maculata;I*ERS. ^ . Chili. Spathe
uniflore , diphylle, linéaire; hampe maculée de points et de
lignes; fleur pédonculée ; pistil et étamines déclinés. Même
culture.
io. Amaryllis du Chili. A. chilensîs; Pers. <2£. Feuilles
linéaires ; spathe à une ou deux fleurs , presqu'à deux
feuilles ; fleurs pédonculées , pourpres. Même culture.
ii. Amaryllis en massue. A. clavata; Pers. % . Afrique.
Spathe uniflore , diphylle , subulée; corolle en massue. Même
culture.
12. Amaryllis lis de Saint -Jacques. A. formosissima \
Pers. *2p. Mexique. Plante superbe. Feuilles planes, linéaires ;
hampe d'un pied, terminée par une grande fleur, d'un rouge
écarta te très- foncé; les trois divisions inférieures inclinées
vers le bas : celle du milieu enveloppée en partie par les éta-
N A R C l S S É E S. I o5
mines et le style ; les trois autres redressées. Orangerie ou serre
tempérée ; même culture.
§ II. Spathe ordinairement biflore.
1 3. Amaryllis de la reine. Amaryllis reginœ; L'Hérit. % .
Du Cap. Plante superbe. Feuilles lancéolées, étalées ; spathe
souvent biflore; fleurs rouges avec les onglets blancs bordés
de vert , campanulées, grandes; tube court, penché, velu à
la gorge. Même culture.
i4« Amaryllis remarquable. A. speciosa; Pers. A. da-
ta ; Jacq. A. purpurea; Ait. Crinum speciosum ; Thunb.
QjC . Du Cap. Très-belle plante. Feuilles linéaires, lancéo-
lées; spathe ordinairement biflore; corolle droite, tubu-
leuse à sa base, glabre à l'entrée du tube, grande, d'un
rouge sanguin; fleurs en ombelle. Même culture.
i5. Amaryllis linéaire. A. linearis ; Pers. Crinum Une are;
L. % . Du Cap. Feuilles linéaires ; corolle campanulée, ayant
deux divisions plus étroites; fleurs grandes , blanches. Même
culture.
16. Amaryllis rose. A. équestres; Red. A. punicea ; En-
cycl. ty , Amérique méridionale. Belle plante. Spathe or-
dinairement à deux fleurs, à pédiceîles droits, épars, courts ;
fleurs grandes , horizontales , à tube filiforme , pâle au
dehors , s'évasant en divisions striées , jaunâtres à leur
base intérieure, d'un rouge de brique sur le reste de leur
surface. Serre tempérée ou orangerie , et même culture.
17. Amaryllis réticulée. A. reticulata; Pers. ^.Brésil.
Spathe ordinairement à deux fleurs; feuilles oblongues , ré-
trécies à leur base; hampe comprimée; en avril, fleurs en
ombelle , tubuleuses x à leur base , d'un rousje vif en de-
hors , plus vif en dedans , rayées de lignes longitudinales
et transversales plus foncées. Serre tempérée ; même cul-
ture.
18. Amaryllis de Tartarie. A. tartarica; Pers. Sibérie.
Spathe ordinairement à deux fleurs ; feuilles linéaires , plus
longues que la hampe ; fleurs un peu campanulées , à corolle
profondément divisée en six parties , paraissant presqu'à six
1 9^ N A R C I S S É E S.
pétales; la division supérieure très -aiguë, l'inférieure obo-
vée, acuminée. Même culture.
§ III. Spath e multiflore.
19. Amaryllis belladone , belladone d'automne, amaryl-
lis rose; Amaryllis belladona ; Pers. A. rosea; Lam. A. regi-
nœ ; Miller. If. Du Cap. Plante superbe. Feuilles canaîi-
culées , obtusément carénées , très-glabres ; hampe de deux:
pieds , terminée , d'août en octobre, par cinq à huit grandes
fleurs régulières , couleur de rose mêîé de blanc ; style rouge.
Les fleurs naissent avant les feuilles. Cette plante ne fleurit
parfaitement qu'en pleine terre debruyère, ou franche, mê-
lée de moitié sable végétal. Comme elle craint également le
froid et la pourriture , on la couvre, en hiver, d'un châs-
sis portatif que l'on garnit de litière sèche en dehors , et
de paillassons sur les verres. Tous les trois ou quatre ans,
lorsque les feuilles sont desséchées , on renouvelle la terre,
et l'on sépare les caïeux qu'il faut replanter de suite.
On peut cependant la cultiver en pot et en orangerie.
20. Amaryllis pale. A. blanda ; Hort. Angl. If . Du Cap.
Cette plante paraît être une variété de la précédente.
Elle n'en diffère que par ses fleurs plus nombreuses , qui
paraissent en juin. Elle se cultive de la même manière.
21. Amaryllis rouge vermillon. A. miniata; Pers. If.
Du Cap. Spathe de deux à quatre fleurs; corolle campa-
nulée , à deux lèvres, d'un incarnat tirant sur le vermillon ;
la division supérieure réfléchie , l'inférieure plus étroite ; éta-
mines et pistil couchés. Orangerie ou serre tempérée, et culture
des autres amaryllis.
22. Amaryllis bicolore. A. bicolor; Pers. If . Du Cap.
Spathe de dix à douze fleurs; corolle un peu campanulée,
rouge, verdâlre au sommet; nectaires bicornes. Même cul-
ture.
23. Amaryllis veinée. A. viltata; Pers*. If. Du Cap. On la
connaît dans le commerce sous le nom à' amaryllis œsiivalis.
Feuilles longues , étroites , courbées et arrondies, teintes de
rouge ; hampe cylindrique , de deux pieds , terminée , en
juin, par quatre ou cinq belles fleurs pédicellées, cunéi-
formes-infondibuliformes, grandes , horizontales, à odeur de
NARCISS-ÉES. lQ-y
cassis ? à tube verdâtre 4 teint de rouge , à divisions crénelées,
marquées intérieurement dans leur longueur de deux lignes
earmin foncé, et le reste d'un blanc pur. Même culture que
le n° 19.
24. Amaryllis a feuilles ENFAVU.Amarjdlisfalcata; L'Hérit.
Crinum falcatum ; L. If . Feuilles planes , étalées surîa terre ,
en faux, crénelées, blanches et cartilagineuses en leurs bords ;
tige comprimée, de la longueur de l'ombelle; fleurs pé-
donculées , droites. Orangerie oit serre tempérée; même
culture.
25. .Amaryllis de Broussonnet. A. broussonnetii; Red. A.
ernata; Pers. ^.Guinée. Feuilles très- étroites, peu nom-
breuses, canaliculées ; fleurs sessiles, tubulées à la base ^ le
tube courbé, plus long que les spathes et le limbe; divisions
du limbe oblongues , aristées , les inférieures divariquées
et concaves. Très-belle plante. Orangerie , et même culture.
26. Amaryllis a longues feuilles. A. longifolia ; Pers. If .
Il ne faut pas confondre cette plante avec celle à laquelle
Jacquin donne le même nom , et que nous avons décrite sous
le nom de crinum asiaiieum. Spa-the de douze à vingt fleurs ;
feuilles larges , subulées, canaliculées, molles au sommet;
fleurs pédicelléês, à corolle tubuïeuse à la base , le tube court
et courbé ; divisions du limbe lancéolées,, obtuses. Orangerie,
et même culture.
27. Amaryllis de montagne. A. montana ; Pers. If. Le
Liban. Spathe multiflore; feuilles linéaires , subulées ; fleurs
bleues , à pétales alternes , mucronés ; étamines et pistil
droits. Orangerie ; même culture.
28. Amaryllis rayée. A. zejlanica ; Pers. A. lineata; Lam.
Crinum zeylanicum;\j. Crinum latifolium ; Mill. Tulipa
javana; Rumph. % . Indes orientales. Feuilles longues , lar-
ges, linéaires, planes; hampe de deux à trois pieds ; ombelle
de fleurs campanulées , grandes , régulières , odorantes , blan-
ches, rayées de rouge vif, à tube filiforme très-long, et à
divisions courbées. Serre tempérée ; même culture.
29. Amaryllis roulée. A> revoluta; Pers. If. Du Cap.
Feuilles étroites , linéaires, canaliculées , longues de deux
pieds ; hampe d'un pied ; en septembre , ombelle de quatre
à six fie urs blanches , rouges en dehors vers leur partie
iy8 NARCISSÉES.
moyenne, roulées vers le milieu, très-odorantes. Serre tem-
pérée. Même culture.
3o. Amaryllis a larges feuilles. Amaryllis latifolia;VERS»
% . Indes. Feuilles oblongues lancéolées ; spathe multiflore ;
fleurs tubuleuses à la base , pédicellées. Serre chaude ; même
culture.
3i. Amaryllis jaune d'or. A, aurea; L'Hérit. %'. De la
Chine. Feuilles linéaires, longues , canaliculées , presque
distiques, à nervures grosses et saillantes en dessous; hampe
de deux pieds » un peu comprimée; en juillet et août , fleurs
d'un jaune safrané , infondibuliformes , à tube trigone , gran-
des , à divisions linéaires et ondulées; étamines et pistils
penchés , plus longs que la corolle. Serre tempérée ; même
culture.
32. Amaryllis girandole. A. orientali 's ; L'Hérit. If .Indes
orientales. Très-gros ognon. Deux feuilles opposées, larges,
linguiformes , ne paraissant qu'après la fleur. Hampe rouge ,
aplatie d'un côté, d'un pied; fleurs rouges, redressées,
moyennes, en ombelle. Serre tempérée; même culture. Nous
croyons que Y Amaryllis Josephinœ de Ventenat est la même
que celle-ci.
33. Amaryllis crépue A. crispa*, Jacq. % . Du Cap. Feuilles
linéaires, très- étroites , filiformes; spathe de peu de fleurs ,
celles-ci ouvertes, étroites, très-petites , à divisions ondu-
lées. Orangerie ; même culture.
34. Amaryllis lis de Guernesey. A. sarniensis; L. 2£. Du
Japon et de Guernesey. Ognon assez gros ; feuilles planes ,
ferrugineuses ; hampe d'un pied ; en septembre et octobre,
ombelle de huit à dix fleurs moyennes, d'un rouge vif, à
divisions roulées ; pistils et étamines droits. Orangerie et
même culture, ou, mieux , culture du n° 19.
Fan Amaryllis du Cap. A. capensis; Jacq. Feuilles li-
néaires , planes, presque distiques ; fleurs roses, très-ouver-
tes , réfléchies à leur sommet; étamines et pistils plus longs
que la corolle. Même culture.
35. Amaryllis de Fothergill. A. fothergillii ; And. 2£.
Chine. Ognon de moyenne grosseur, pyramidal ; feuilles dis-
tiques, planes , étroites, glauques , courbées en faux et réflé-
chies; hampe de trois pieds, quadrangulaire; ombelle de huit à
NARCISSÉES. igq
douze fleurs, grandes , d'un beau rouge, inodores, à divisions
roulées ; étamines et pistil droits* Serre chaude ; culture des
autres amaryllis.
36. Amaryllis bordée. Amaryllis marginala; Wîlld. % .
Du Cap. Quatre feuilles distiques , bordées de rouge y lingu-
îées, couchées ; ombelle de huit à dix fleurs rouges , à divi-
sions oblongues et roulées ; étamines et pistil presque droits ,
plus long que la corolle. Serre tempérée , et même culture.
37. Amaryllis a feuilles courbées. A. curvifoliafW illv.% .
Du Cap. Feuilles raides , courbées en faux, linéaires , ensi-
formes , canaliculées ; ombelle de huit fleurs d'un beau rouge
luisant, à divisions oblongues , roulées, ondulées ; étamines
et pistil droits, plus longs que la corolle. Même culture.
38. Amaryllis ondulée. A. undulata. Ait. If. Du Cap.
Feuilles linéaires , larges de quatre ou cinq lignes ; hampe de
deux pieds , cylindrique ; spathe à deux divisions pourpres ;
ombelle de dix à quinze fleurs assez grandes , d'un rose pur-
purin , à divisions très- étroites , ondulées , presque crénelées,
réfléchies ; étamines et pistil réfléchis vers le bas ; style et
stigmate velu. Serre tempérée ; même culture.
39. Amaryllis flexueuse. A. jlexuosa ; Willd. % . Du
Cap. Feuilles linéaires , étroites , un peu obtuses , concaves ,
ponctuées ; ombelle de huit fleurs blanches ou rosées , moyen-
nes , à divisions lancéolées , ouvertes, ondulées et roulées au
sommet; étamines et pistil redressés, plus courts que les di-
visions^ Serre tempérée; même culture.
40. Amaryllis radiée. A. radiata; And. % .Chine. En juin ,
fleurs rouges, à divisions lancéolées , ondulées, droites ; éta-
mines et style inclinés, divergens , deux fois plus longs que
la corolle ; stigmate entier. Serre chaude , et même culture.
4i. Amaryllis basse. A. humilis ; Willd. 'if . Lieu ?
Spathe à trois ou quatre fleurs ; deux feuilles linéaires , ob-
tuses , glabres, nues , planes ; fleurs roses , à divisions lancéo-
lées , ouvertes, ondulées et roulées au sommet; étamines et
pistil droits , plus courts que la corolle. Serre tempérée ; même
culture.
42. Amaryllis padula. A. padula; Jacq. 'if . Lieu ?
Spathe multiflore ; feuilles penchées , rudes et muriquées à
200 NARCISSÉES.
la base ; fleurs à divisions très-ouvertes , divariquées à la base ,
roses. Serre tempérée ; même culture.
43. Amaryllis striée -Amaryllis striata; Jacq. % . Du Cap.
Trois feuilles radicales, ovales , elliptiques, striées longitudi-
nalement ; fleurs blanches , roses en dessous , campanulées ,
à divisions égales , roulées au sommet. Serre tempérée ; même
culture.
44* Amaryllis étoilée. A. stellaris; Jacq. î£ . Du Cap.
Spathe multiflore ; feuilles linéaires, droites; divisions de la
corolle très-ouvertes , planes , dont trois alternes barbues
dans leur milieu ; fleurs à tube très-court , à étamines iné-
gales , divariquées , plus courtes que la corolle. Serre tem-
pérée , et même culture.
45. Amaryllis Caspienne. A. caspia ; Willd. Crinum cas-
pium; Pall. If. Les bords delà mer Caspienne. Spathe mul-
tiflore; feuilles lancéolées , ondulées; fleurs campanulées, à
tube très-court ; filainens des étamines droits , plus longs que
la corolle. Orangerie ; même culture.
46. Amaryllis gigantesque; A. gigantea; H. K. A.jagus;
Thomps. ^ . Sierra-Léone. Ognon d'une grosseur énorme;
feuilles très-grandes , ensiformes; hampe de deux pieds, de
la grosseur du bras ; ombelle de plus de soixante fleurs , d'un
rose vif, rayées d'un rose foncé, pédicellées , très-grandes ,
longues de trois pouces. Serre chaude ; terre de bruyère ;
même culture.
47. Amaryllis perroquet. A. psittacina; Curt. 2£ . Brésil.
Feuilles glauques, d'un pied et demi de longueur; spathe
rose , à deux fleurs ; en juillet et août , fleurs grandes , cam-
panulées, vertes et rayées de pourpre à la base, à limbe blanc,
rayé de rouge vif. Orangerie, et même culture.
48. Amaryllis élégante. A. spectabilis ; And. ^ . Du Cap.
Feuilles étroites ; fleurs grandes , blanches , avec une raie de
carmin au milieu de leurs divisions. Elle a beaucoup de rap-
port avec l'amaryllis de Broussonnet, n°2t5,etse cultive de
même.
PANCRAIS. Pancratium ; L. ( Hexandrie-monogynie. )
Spathe à une ou plusieurs fleurs ; calice monophylle , tubulé
inférieurement , à limbe doublé : l'extérieur partagé en six
diyisions : l'intérieur formant une couronne dont le bord est
NARCISSEES. 20 1
partagé en douze divisions , dont six subulées portent les éta-
mines. Un ovaire à style grêle , terminé par un stigmate ob-
tus. Une capsule à trois loges, contenant plusieurs graines
globuleuses. Toutes les plantes de ce genre sont charmantes ,
et répandent une agréable odeur.
i. Pancrais du Mexique. Pancratium mexicanum ; Pers>
P. disciforme ; Red. If. Caroline. Spathe biflore ; feuilles
lancéolées , linéaires , sur deux rangs ; hampe droite , cy-
lindrique, guère plus haute que les feuilles, terminée par
deux ou trois fleurs blanches , dont la couronne est très-éva-
sée et a la forme d'un disque ; étamines à peu près égales à
la corolle. Serre chaude, et culture des amaryllis.
2. Pancrais zélandais. P. zeylanicum ; Willd. If. Inde.
Spathe uniflore ; divisions de la corolle roulées. Même
culture.
3. Pancrais nain. P. humile ; Willd. 2f . Espagne. Spathe
biflore ; feuilles filiformes ; couronne à six dents obtuses , bi-
fides, éinarginées, ne portant pas les étamines. Serre tempé-
rée, et même culture.
4« Pancrais des Antilles. P. caribœum ; L. If. Spathe
multiflore; feuilles lancéolées , distiques, striées, longues
d'un pied; hampe d'un pied, terminée par plusieurs fleurs
blanches comme presque toutes celles du genre , grandes et
odorantes. Serre chaude ; même culture.
5. Pancrais maritime , lis de Mathiole , lis narcisse. P. ma-
ritimum ; L. 1£ . France méridionale. Spathe multiflore;
feuilles lingulées , longues, planes ; hampe d'un pied , un peu
anguleuse; en juillet et août , quatre ou cinq fleurs blanches,
grandes, odorantes, à divisions planes, linéaires, étroites,
plus courtes que le tube; étamines très-courtes. Cette espèce
passe assez bien l'hiver en pleine terre sablonneuse , avec la
précaution de la couvrir pendant les gelées. Cependant il est
prudent d'en avoir quelques ognons en pots et en orangerie.
6. Pancrais de la Caroline. P. carolinianum ; L. If . France
méridionale. Persoon regarde cette plante comme une variété
de la précédente. Feuilles linéaires ; étamines égales à la
couronne; style penché; filamens des étamines droits. Oran-
gerie ; même culture.
202 NARCISSÉES.
7. P ancrais odorant. P s ancratium fragrans ; Willd. ^.Des
Barbades. Spathe multiflore ; feuilles elliptiques , pétiolées ;
fleurs blanches , moyennes , très-odorantes ; dents de la
couronne portant les étamînes. Serre chaude; même culture»
8. Pancrais des rivages. P. littorale ; Red. If. Amérique
méridionale Spathe multiflore; feuilles linéaires lancéolées ,
distiques; hampe élevée; fleurs odorantes , blanches , à divi-
sions plus courtes que le tube ; couronne presque entière, por-
tant les étamines au sommet. Serre chaude; même culture-
9. Pancrais élégant. P. speciosum; Willd. If . Antilles.
Spathe multiflore; feuilles elliptiques ,. disposées sur deux
rangs ; hampe d'un pied , cylindrique à son sommet ,. com-
primée à la base ; six à sept fleurs blanches; couronne garnie
entre les dents staminifères, d'une dent saillante et aiguë.
Serre chaude ; même culture.
10. Pancrais abaissé. P. declinatum ; Jacq. P. amœnum ;
Salisb. If . Guyane. Spathe multiflore ; feuilles lin gulées, ner-
veuses , finissant en pétiole à leur base ; fleurs grandes ,
odorantes T très-blanches , à corolle laciniée , plus longue
que le tube; hampe comprimée, ancipitée. Serre chaude;
même culture.
1 1 . Pancrais de Dalmatie. P. illjricum ; Willd. P. stel-
lare ; Smith. If. France méridionale. Spathe multiflore;
feuilles lancéolées , spatulées , glauques ; plusieurs fleurs
blanches , grandes , odorantes , en ombelle ; étamines plus
grandes que la couronne : celle-ci à sinus profondément bi-
fides. Orangerie , et même culture.
12. Pancrais d'Amboine. P. amboinense ; L. If. Spathe
multiflore ; feuilles ovales , cordiformes , aiguës , pétiolées ,.
grandes , nerveuses ; hampe d'un pied et demi ; neuf ou dix
fleurs en ombelle large d'un pied, blanches, odorantes,
très - grandes ; couronne à six dents bifides , non stamini-
fères. Serre chaude , sur les tablettes près des jours^ Du
reste, même culture. L'ognon est très-délicat.
i3. Pancrais safrané. P. croceum ; Encycl. bot. *if* Pérou ►
Spathe triflore. Feuilles lingulées, étroites, lisses, plus courtes
que la hampe : celle-ci presque cylindrique, longue de huit à
dix pouces ; ombelle de trois à six fleurs jaunes , pédicellées ,
à tube presque cylindrique; six divisions oblongues, peu
NARCISSÉES. 2o3
ouvertes; anthères jaunes , dépassante peine le tube. Serre
chaude ; même culture.
14. Pancrais a fleurs en masque. P ancratium. ringens ;Pers.
% . Pérou. Spalhe ordinairement à cinq fleurs; feuilles en-
sif ormes , acuminées ; fleurs à deux lèvres , à divisions rou-
lées, blanches; couronne courte, verdâtre; éta mines de la
longueur de la corolle. Serre chaude ; même culture.
i5. Pancrais jaune. P. Jlavum ; Pers. If. Pérou. Spathe
inultiflore; tube des fleurs serré contre la couronne; divi-
sions de la corolle étalées , roulées ; étamines plus longues
que la corolle ; fleurs jaunes. Serre chaude; même culture.
16. Pancrais écarlate. P. coccineurn; Pers. %. . Pérou.
Spathe inultiflore ; étamines de la même longueur que la co-
rolle : celle-ci d'un rouge écarlate ; tube et couronne petits ;
divisions de la corolle droite. Serre chaude, et même culture.
17. Pancrais recourbé. P. recurvatum; Pers. Vf. Pérou.
Spathe de une à trois fleurs ; feuilles ensiformes, carénées;
corolle penchée, d'un pourpre jaunâtre , à tube grêle et re-
courbé. L'ognon de cette plante est d'une couleur pourprée.
Serre chaude; même culture.
18. Pancrais a larges feuilles. P. latifolium. ; Pers ^ . Pé-
rou. Spathe inultiflore; feuilles lancéolées, oblongues, lar-
ges; fleurs pendantes, à divisions d'un jaune rougeâtre, vertes
au sommet. Serre chaude ; même culture.
19. Pancrais a fleurs vertes. P. viridiflorum ; Pers. If.
Pérou. Spathe de quatre à cinq fleurs , grandes , belles , ver-
dâtres , à limbe de la couronne de la longueur des pétales ;
feuilles ensiformes. Serre chaude ; même culture.
20. Pancrais a fleurs panachées. P. variegatum ; Pers. % .
Pérou. Spathe quadriflore ; fleurs très-longues , de sept à
neuf pouces de longueur , penchées , panachées de jaune , de
rose, de blanc et de vert; limbe de la couronne très-court,
à dents petites, fourchues, recourbées. Serre chaude, et même
culture.
21. Pancrais calathiforme. P. calathiforme ; H. Angl. If.
Amérique méridionale. Spathe biflore ; feuilles linéaires ,
lisses; hampe flexueuse , comprimée , longue d'un pied et
demi ; fleurs blanches ; tube trigone ; couronne très-grande ,
204 NARCISSÉES.
en cône renversé, à dents arrondies, dentelées et échan-
crées dans leur milieu. Serre chaude ; même culture.
22. Pancrais distique. Pancratium disiichum; Curt. *if .
Mexique. Spatlie de cinq à six fleurs; feuilles distiques,
lancéolées, striées; fleurs d'un beau blanc , très- odorante s ;.
couronne infondibuliforme, dentée, laciniée irrégulièrement
dans les intervalles des étamines. Serre chaude ; même cul-
ture.
23. Pancrais a feuilles de narcisse. P. verecundum; H. K,
Of. Indes Orientales. Willdenow regarde cette plante comme
une variété du n° 5. Spatlie multiflore; feuilles longues d'un
pied et demi, lingulées, planes; hampe comprimée, plus
courte que les feuilles; de juin en août, fleurs odorantes;,
tube verdâtre ; divisions lancéolées, pointues, d'un beau blanc,
vertes sur le milieu de leur surface extérieure. Serre chaude ;
même culture.
NARCISSE. Narcissus; L. ( Hexandrie-monogy nie. )Spathe
à une ou plusieurs fleurs; calice tubulé inférieurement, à
limbe double : l'extérieur partagé en six divisions : l'intérieur
en forme de cloche ou d'anneau , entier ou découpé en son
bord ; six étamines à filamens insérées sur les parois internes
du tube ; un ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate
trifide ; une capsule arrondie, à trois loges contenant plu-
sieurs graines arrondies.
i. Narcisse des poètes, porillon, jeannette, claudinette.
Narcissus poeticus ; h. Narcissus angustifoLius ; Curt. Mag.
%. Indigène. Spathe à une fleur ; feuilles radicales, ensifor— -
mes, droites, aussi longues que la hampe, celle-ci d'un
pied de longueur ; en mai , fleurs blanches , odorantes y
couronne en godet, très-courte, crénelée , à bord pourpre.
T ar. À fleur double. Elle n'épanouit pas aussi bien que
la simple, et avorte souvent dans les terrains secs qui ne lui
conviennent pas.
Pleine terre franche , un peu fraîche ; multiplication de
caïeux que l'on sépare en juillet en levant les ognons , et que
l'on replante en octobre. On laisse les ognons en terre pendant
deux ou trois ans si on veut, ce qui leur fait former de belles
touffes ; cependant il est nécessaire de lever chaque année
les variétés à fleurs doubles ( dans toutes les espèces), si l'on
NARCISSÉES. 205
ne veut les voir rapidement dégénérer. Arrosemens pendant
la sécheresse , ouïes plantes ne fleurissent pas. On peut en-
core multiplier tous les narcisses de graines que l'on sème
de la même manière que nous l'avons dit pour les tulipes et
les jacinthes.
2. Narcisse a deux fleurs. Narcissus bijlorus ; Pers. JV.
poeticus ; Huds. If . Angleterre. SpathebifLore; feuilles aiguës ,
carénées, raides; couronne en godet, très-courte, membra-
neuse, crénée, à bord blanc; corolle jaunâtre. Même culture;
terre sablonneuse.
3. Narcisse nonparejl. N. incomparabilis ; Curt. If. Es-
pagne. Spathe à une fleur; feuilles planes; couronne campa-
nulée, plissée, ondulée; pétales moitié plus longs que la
couronne , jaunes. Même culture. Cette plante a beaucoup
de rapport avec le n° i , mais elle en diffère par sa fleur beau-
coup plus grande.
4« Narcisse sauvage, N. pseudo-narcissus ; L. ^.Indigène.
Spathe aune fleur; feuilles planes , moins longues que dans
l'espèce précédente; hampe plus longue que les feuilles ; cou-
ronne campanulée, droite, crépue, presque de la même
grandeur que les pétales : ceux-ci ovales ; fleur jaune. Même
culture.
J^ar. A fleur double. Autre à fleur très-jaune.
5. Narcisse bicolore. N. bicolor ; Gouan. If . Pyrénées.
Persoon le regarde comme une espèce, et Desfontaines en fait
une variété du précédent. Il en diffère par sa fleur à pétales
blancs, et à couronne d'un jaune doré , dont le limbe est ou-
vert., ondulé et crénelé. Même culture.
Var. A fleur double.
6. Narcisse petit. JV". minor ; L. If . Espagne. Spathe uni-
flore ; feuilles et hampe courtes ; couronne obconique, droite,
crispée, à six divisions égales aux pétales: ceux-ci lancéolés;
fleur jaune. Même culture.
7. Narcisse musqué. N. moschatus ; L. If. Espagne.
Spathe uniflore; couronne cylindrique, tronquée, ouverte,
de la même longueur que les pétales : ceux-ci oblongs ; fleurs
d'un jaune de soufre , d'une odeur aromatique. Même
culture.
8. Narcisse a feuilles de jonc. N. triandrus ; Pers. 1£.
2o6
NARCISSEES.
Des Pyrénées. Spathe à une ou deux fleurs penchées; cou-
ronne campanulée, crénelée, de moitié plus courte que les
pétales : ceux-ci réfléchis; six étamines, dont trois plus
courtes. Même culture.
9. Narcisse d'Orient. Narcissus orientalis; Pers. % . D'O-
rient. Spathe ordinairement à deux fleurs ; couronne campa-
nulée, trifide, émarginée, trois fois plus courte que les
pétales ; fleurs blanches , à couronne jaune. Même culture.
10. Narcisse du Pérou. N. amancœs ; Pers. % . Spathe de
trois à six fleurs; feuilles ensiformes; couronne grande, cani-
panulée, crénelée, à six lobes recourbés; étamines penchées ;
fleurs grandes, d'un jaune de soufre, très-odorantes. Oran-
gerie, et même culture.
11. Narcisse trilobé. N. trilobus;VERs. If. Espagne. Spathe
ordinairement à plusieurs fleurs; couronne campanulée, pres-
que trifide, à bord très-entier , de moitié plus courte que les
pétales. Cette espèce a beauconp de rapport avec le narcisse
jonquille. Pleine terre ; même culture.
12. Narcisse odorant. N.odorus ; Pers. N. gouani; Red. If, .
France méridionale. Spathe ordinairement à deux fleurs;
feuilles jonci formes , carénées ; couronne campanulée , à six
divisions, lisse, de moitié plus courte que les pétales; fleurs
grandes , jaunes , odorantes. Même culture.
Var. A une fleur ; à plusieurs fleurs.
i3 Narcisse a grande couronne. N. calathinus ; Red. If .
Portugal. Spathe multiflore ; feuilles étroites , planes; cou-
ronne campanulée, presque aussi grande que les pétales :
ceux-ci planes ; fleurs jaunes. Même culture.
14. Narcisse a bouquet. N. tazetta ; L. .If. France méri-
dionale. Spathe multiflore ; feuilles planes ; hampe d'un
pied; couronne tronquée, plissée, trois fois plus courte que
les pétales; pédoncules inégaux; fleurs grandes, odorantes,
jaunes. Terre franche, sablonneuse et chaude, sans trop de
sécheresse ; du reste , même culture. On possède un grand
nombre de variétés qui diffèrent les unes des autres par la
couleur , la grandeur et le nombre des fleurs ; quelques-
unes en donnent jusqu'à trente ou trente-cinq sur la même
hampe. Les plus remarquables sont :
NARCISSÉES. 2.07
i° Narcisse de Constantinople. Fleurs moyennes, d'un
jaune orangé, très-odorantes.
Sous-variété. A fleurs doubles. Ces deux plantes craignent
le froid, et périsssent en pleine terre si la température baisse
au-dessous de quatre degrés ; aussi les cultive-t-on en
bâche ou en orangerie.
20 Narcisse de Chypre. Fleurs plus petites ; odeur plus
agréable. 11 est aussi délicat, et exige les mêmes soins.
3° Narcisse grand soleil d'or. Six à douze fleurs simples ,
jaune safrané à l'intérieur, d'un jaune brillant à l'extérieur.
Il est moins délicat. Pleine terre , mais couverture l'hiver.
4° Narcisse multiflore } narcisse tout blanc des jardiniers.
Fleurs assez grandes, entièrement blanches, exhalant une
odeur très-agréable, paraissant plus tard. Orangerie.
5° Narcisse grand primo. Fleurs très-nombreuses , grandes,
blanches, odorantes. Pleine terre, et couverture l'hiver.
6° Narcisse grand monarque. Fleurs plus grandes , blan-
ches, à pétales moins arrondis et plus échancrés. Même
culture.
Toutes ces variétés fleurissent très-bien en carafes, sur une
cheminée. On obtient de nouvelles variétés en semant de la
même manière que pour les tulipes.
i5. Narcisse douteux. Narcissus dubius; Pers. ^.France
méridionale. Spathe multiflore ; feuilles linéaires , deux fois
plus courtes, ainsi que la hampe, que dans l'espèce précé-
dente ; couronne blanche , campanulée , tronquée, trois fois
plus courte que les pétales, très - entière ; pétales égaux,
ovales. Pleine terre; culture du n° 1.
16. Narcisse a fleurs vertes. N. viridijlorus ; Pers. %»
Mauritanie. Spathe multiflore; feuilles cylindriques, fistu-
leuses ; hampe cylindrique, portant d'abord les fleurs , en-
suite des feuilles; couronne campanulée , très -courte ; pé-
tales linéaires. Orangerie ; même culture.
17. Narcisse tardif. N. serotinus ; Desf. Narcissus autum-
nalis minor ; Clus. ^.Barbarie. Spathe multiflore; feuilles
linéaires, canaliculées ; hampe un peu gladiée ; couronne
très - courte , entière, crénelée; pétales lancéolés ; fleurs
blanches , en automne. Orangerie; même culture.
2o8 NARCISSÉES.
18. Narcisse bulbocode , trompette de Vénus. Narcissus
bulbocodium ; L. ^ . Midi de la France. Spathe à une fleur;
feuilles subulées , jonciformes ; couronne turbinée , plus
grande que les pétales : ceux-ci linéaires-lancéolés ; étamines
et pistil penchés; d'avril en juin, fleurs jaunes. Pleine terre
de bruyère avec couverture l'hiver ; mieux orangerie.
19. Narcisse jonquille. N. jonquilla;L. Df. France méri-
dionale. Spathe multiflore; feuilles subulées, lisses, jonci-
formes; couronne campanulée, courte; en avril, fleurs jau-
nes, très - odorantes. Terre franche, sablonneuse, chaude;
ou terre composée d'un tiers terreau de couche très-consom-
mé, un tiers terreau de feuilles , et un tiers terre franche.
Dans tout autre terrain , surtout dans ceux qui sont forts et
argileux , elle ne fleurit pas et périt promptement. L'ognon
se plante en septembre , à trois pouces de profondeur , avec
la précaution de l'incliner, ou de placer une petite pierre des-
sous, afin qu'il ne s'enfonce pas. On le relève lorsque les feuilles
sont desséchées.
Var. A fleurs -doubles ; très - difficile sur la qualité
du sol.
20. Narcisse fausse-jonquille. iV. pseudo-jonquilla ; H.
P. % . France méridionale. Spathe multiflore. Il diffère du
précédent par ses fleurs plus grandes, simples , inodores 5 par
ses feuilles du double plus grosses, demi-cylindriques, planes
d'un côté. Culture du n° 1.
NIVEOLE. Leucoinm; L. (Hexandrie-monogynie.) Spathe
à une ou plusieurs fleurs; calice campanule, partagé en six
divisions ovales, égales ; six étamines à filamens sétacés, très-
courts , portant des anthères oblongues et quadrangulaires ;
un ovaire chargé d'un style obtus, terminé par un stigmate
aigu ; une capsule à trois loges , contenant plusieurs graines
arrondies.
î. Nivéole printanière. Leucoium vernum;Jj. *$ . Alpes.
Spathe à une fleur ; feuilles radicales , planes , linéaires ;
hampe de six à huit pouces ; en mars , fleur penchée ,
blanche , régulière , bordée de vert au sommet des divisions ;
style en massue. Terre légère, fraîche, à exposition un peu
ombragée ; multiplication de caïeux que l'on sépare en
NARCISSÉES. 209
juillet, et que Ton replante en septembre. On peut laisser les
ognons en terre pendant trois ans.
2. Nivéole d'été. Leucoium œstivum; Lam. If, Indigène.
Spathe à plusieurs fleurs; feuilles longues, lisses, un peu
concaves ; hampe d'un pied et demi ; en mai , cinq à six fleurs
blanches , pendantes, avec un point vert à l'extrémité aiguë
des divisions de la corolle ; style en massue. Même culture.
3. Nivéole d'automne. L. autumnale ; Pers. ^ . Portugal.
Spathe monophylle, à deux fleurs; en octobre, fleurs à divi-
sions ovales, tridentées au sommet; style filiforme. Terre
sablonneuse, chaude, à bonne exposition, et couverture de
litière sèche pendant l'hiver.
4. Nivéole a fleurs roses. L. trichopyllum ; Red. ^.Bar-
barie. Spathe diphylle, à deux fleurs ; feuilles linéaires,
menues; hampe de quatre pouces, terminée par une fleur
rose, à pétales lancéolés, aigus, et à style filiforme. Culture
de la précédente.
GALANTINE. Galanihus ; L. {Hexandrie-monogynie.)
Spathe monophylle, à une fleur; calice campanule, à six
divisions, dont trois extérieures oblongues, obtuses, plus
grandes que les trois intérieures qui sont échancrées en
cœur ; six étamines à filamens courts, portant des anthères
oblongues et aiguës ; un ovaire surmonté d'un style et d'un,
stigmate simples ; une capsule à trois loges, contenant plu-
sieurs graines globuleuses.
1. Galantine perce-neige. G. nivealis ; L. ^ . Indigène.
Ognon allongé, de la grosseur d'une noisette ; deux feuilles
oblongues, étroites et planes ; hampe de cinq à six pouces;
en février, une seule fleur blanche, pendante, légèrement
rayée de vert. Plante fort agréable à cause de sa précocité.
Pleine terre, et même. culture que les nivéoles. On en possède
une variété a fleurs doubles.
HYPOXIDE. Hypoxis ; L. ( Hexandrie- mono gy nie. )
Spathe bivalve ; calice monophylle , à six divisions ovales
oblongues , ouvertes ; six étamines à filamens très-courts ,
portant des anthères oblongues ou linéaires ; un ovaire tur-
biné, muni d'un style trifide ; une capsule presque globu-
leuse, à trois loges contenant plusieurs graines ovales, acu-
jninées.
5. 14
210 NARCISSÉES.
i. Hypoxide a tige droite. Jijpoxis erecla ; Willd. Orni-
ihogalum 7iirsutum;L. Qf . Amérique septentrionale. Feuilles
linéaires lancéolées, plus courtes que la hampe, velues comme
toute la plante ; hampe droite, ordinairement terminée , en
juin , par quatre ou cinq fleurs jaunes , en ombelle , velues à
l'extérieur , à pédoncules le double plus longs qu'elles. Pleine
terre légère, ou, mieux , de bruyère; couverture pendant
les grands froids ; multiplication de caïeux. Il est prudent
d'en avoir quelques ognons en orangerie.
2. Hypoxide a rejetons. H. sobolifera; Willd. ^ t Du Cap.
Feuilles linéaires , lancéolées , étalées , de la longueur de la
hampe, velues comme toute la plante ; hampe ordinairement
terminée par quatre fleurs jaunes , à pédoncules le double
plus longs qu'elles. Cette espèce et la précédente ont beau-
coup de rapport avec les ornithogales. Terre légère ou de
bruyère ; orangerie , ou pleine terre de bruyère en bâche ou
sous châssis. Même multiplication.
3. Hypoxide velue. H. villosa; Willd. If .Du Cap. Feuilles
linéaires , lancéolées, plus courtes que la hampe, velues
comme toute la plante; hampe terminée ordinairement par
quatre fleurs jaunes , à pédoncules plus courts qu'elles ; cap-
sule cylindrique. Il y en a une variété à fleurs plus grandes.
Même culture que la précédente ; orangerie.
4» Hypoxide géminiflore . H. decumbens ; L. ^f .Jamaïque.
Feuilles linéaires, lancéolées, plus courtes que la hampe,
velues comme toute la plante ; hampe ordinairement à deux
fleurs pendantes, jaunes en dedans , verdâtres en dehors ;
capsule en massue ; même culture, mais serre chaude.
5. Hypoxide oblique. H, obliqua ; Jacq. If . Du Cap. Feuil-
les linéaires lancéolées , acuminées , un peu obliques ; hampe
ordinairement à trois fleurs velues. Culture du n° i. Cette
plante a beaucoup de rapport avec Yornithogalum minimum.
Orangerie.
6. Hypoxide aquatique. H. aquatica ; L. If . Du Cap.
Feuilles linéaires ; fleur solitaire et hermaphrodite dans quel-
ques individus, en ombelles et mâles dans d'autres. Oran-
gerie ; terre tourbeuse , tenue constamment humide pendant
la végétation.
h. Hypoxide menue. H. minuta; Thunb. Helonias minuta $
NARCISSÉES. " au
L. If . Du Cap. Feuilles triangulaires , charnues , glabres ;
hampe bifide; corolle blanche, étalée; trois styles. Même
culture.
8. Hypoxide blanche. Hjpoxis alba; L. %. Du Cap.
Plante petite ; feuilles cylindriques , glabres ; hampe pres-
que bifide j pétales blancs , sans taches. Même culture.
9. Hypoxide ovale. H. ovala; L. %. Du Cap. Feuilles
ovales-lancéolées , entières , glabres ; hampe terminée par
une seule fleur blanche , fort jolie. Même culture.
10. Hypoxide a feuilles de vératre. H. veratrifolia;W\\A,v.
H. plicata ; Jacq. %> . Du Cap. Feuilles oblongues, ellipti-
ques, glabres, plissées , nerveuses, plus courtes que la
hampe ; celle-ci terminée par une fleur. Même culture.
11. Hypoxide étoilée; H. stellata; Pers. Amaryllis ca-
pemis; L. % . Du Cap. Feuilles linéaires , lancéolées, lâches,
carénées, glabres, plus courtes que la hampe; celle-ci ter-
minée par une fleur ouverte en étoile , tachée de noirâtre à
la base des pétales. Même culture.
Var. Hypoxide élégante. H. e le g ans ; And. Hampe droite;
pétales blancs en dedans , à base large , frangée , maculée ,
noire. Même culture
12. Hypoxide dokée. H. linearis ; Pers. H. aurea; Andr.
%'. Du Cap. Feuilles lancéolées, linéaires, glabres, canali-
culées , plus longues que la hampe; fleur grande, solitaire,
d'un rouge doré en dedans, verte en dehors. Même culture.
i3. Hypoxide dentée. H. serrata ; L. Fabricia serrata ;
Thunb. If. Du Cap. Feuilles canaliculées , glabres, dentées
en scie sur les bords ; hampe à une fleur. Même culture.
i4- Hypoxide joncée. H. juncea ; Smith. ^ . Caroline.
Feuilles canaliculées, velues, très-entières; hampe à une
fleur. Même culture , mais serre tempérée.
1 5. Hypoxide sessile ; H. sessilis ; Pers. îf. Caroline.
Feuilles velues , ainsi que toute la plante ; pas de hampe ;
fleurs sessiles sur les racines. Serre tempérée. Même cul-
ture.
GETHYLLIDE. Geihjllis ; L. ( Hexandrie-monogynie . )
Spathe oblique , tronquée ; calice à six divisions , à tube fi-
liforme, très- long , à limbe court ; douze à dix-huit étamines
à six filets égaux ; style filiforme ^ terminé par un stig-
212 NARCISSÉES.
mate trifide; baie capsulaire, ventrue, couverte, uniloculaire.
i. Gethyllide en spirale. Gelhj-llis spiralis ; L. Papiria
spiralis; Thunb. If . Du Cap. Feuilles linéaires , en spirale ,
glabres; les divisions du limbe ovales- oblongues. Orangerie.
Culture des hypoxides.
2. Gethyllide ciliée. G. ciliaris ; L. If . Du Cap. Feuilles
linéaires , en spirale , ciliées ; divisions du limbe ovales -ob-
longues. Même culture.
3. Gethyllide velue. G. i>illosa;L. 'if . Du Cap. Feuilles
linéaires filiformes , en spirale, velues; les divisions du limbe
ovales-oblongues. Même culture.
4. Gethyllide plissée. G. plicata ; Willd. Hypoxis pli-
cata ; %■ . Du Cap. Feuilles linéaires , amincies des deux cô-
tés, plissées , nerveuses , velues sur les bords ; fleurs jaunes,
verdâtres en dehors , à divisions lancéolées. Même culture.
5. Gethyllide lancéolée. G. lanceolata ; Pers. ^.Feuilles
lancéolées, planes; limbe à divisions lancéolées. Même culture.
TULBAGIA. Tulbagia ; Thunb. (Hexandrie-monogj-nie.)
Calice infondibuliforme , à limbe à six divisions ; une cou-
ronne de trois écailles bifides à l'entrée du tube ; trois éta-
mines dans le tube , et trois à l'entrée ; stigmate en toupie ;
capsule supère , presqu'à quatre côtés.
1. Tulbagia a feuilles de narcisse. Tulbagia alliacea ;
Thunb. îf . Du Cap. Feuilles ensiformes, linéaires, un peu
charnues ; tige d'un pied ; fleurs en ombelle , penchées ,
d'un pourpre terne , renflées à leur base ; couronne mono-
phylle , à six dents. Orangerie ; culture des hypoxides. Les
feuilles de cette espèce exhalent une odeur d'ail très - désa-
gréable.
2. Tulbagia des haies. T. cepacea; Thunb. ?f>. Du Cap.
Feuilles linéaires; fleurs droites; couronne triphyllè; an-
thères sessiles au dessous du tube : trois supérieures alternes.
Même culture.
ANANAS. Bromelia ; Plum. {Hexandrie-monogynie . ) Ca-
lice double , l'extérieur persistant, à trois divisions : l'inté-
rieur profondément divisé en trois divisions étroites , lancéo-
lées , plus longues que les extérieures , pétaloïdes , munies
chacune à leur base d'une écaille nectarifère. Six étamines à
filamens subulés , portant des anthères sagittées. Un ovaire
NARCISSÉES. 2l3>
à style filiforme , terminé par un stigmate trifide. Une baie
arrondie , ombiliquée , contenant des graines nombreuses r
oblongues.
i. Ananas a couronne. Bromelia ananas ; L. ^.Antilles.
Nous avons donné sa description et sa culture dans notre
tome IIe, pag. 286 et suivantes.
2. Ananas Pinguin. B. pinguin; L. <2jC. Antilles. Feuilles ci-
liées , épineuses > mucronées , de trois pieds de long , glau-
ques ; en mars et avril , hampe de deux ou trois pieds , pu-
bescente , garnie d'écaillés rouges , terminée par une grappe
spici forme de fleurs roses. Serre chaude et tannée ; terre à
ananas ; arrosemens fréquens pendant la végétation ; multi-
plication par la séparation des œilletons dont on laisse sécher
la plaie avant de les planter.
3. Ananas incarnat. B. incarnata ; Pers. T) • Pérou. Feuil-
les dentées-épineuses, obtuses r avec une pointe ; fleurs d'un
pourpre violet , en grappe simple , flexueuse ; bractées infé-
rieures grandes , lancéolées ; baies blanchâtres ; même cul-
ture , mais moins d'arrosemens.
4- Ananas sphacélé. B, sphacelata ; Pers. T} . Chili. Feuil-
les ensiformes r très-aiguës , ciliées , aiguillonneuses ; fleurs
pourpres , en épi axillaire conico-tronqué; bractées blan-
châtres à la base , sphacélées vers le milieu. Culture
du n° 2.
5. Ananas bicolor. B. bicolore Pers. T}« Chili. Feuilles en-
siformes, ciliées-aiguillonneuses, les intérieures rougeâtres ;
fleurs bleues , formant une espèce de cône par leur agrégation ;,
bractées oblongues ; baies pubescentes et blanchâtres. Même
culture , mais moins d'arrosemens.
6. Ananas karatas. B. Haratas ; Jacq. T} Amérique méri-
dionale. Feuilles droites ; fleurs bleues , sans tige , sessiles ,
agrégées. Il naît entre les feuilles, au lieu de fruits , des sto-
lons enracinés qui servent à la propagation de la plante. Cul-
ture du n° 2.
7. Ananas lingulé. B. lingulata; Pers. "!}. Amérique méri-
dionale. Feuilles dentées-épineuses , obtuses ; fleurs en épi ,.
alternes. Même culture.
8. Ananas bracté. B. hracteata; Pers. f}. Jamaïque.
Feuilles dentées - épineuses \ bractées ovales- lancéolées ,.
2l4 KARCISSÉES.
rouges ; hampe allongée ; fleurs sessiles , en grappe composée
et à rameaux subdivisés. Même culture.
9. Ananas paniculé. Bromelia paniculigera ; Pers.7} . Amé-
rique. Feuilles dentées et épineuses; bractées lancéolées , lar-
ges , longues d'un demi-pied , rouges ; fleurs pédoneulées ?
en grappe composée, et à rameaux subdivisés. Même cul-
ture.
io. Ananas de Caraque. B. chrysantha; Pers. Des Cara-
ques. Feuilles dentées-épineuses ; bractées lancéolées , den-
tées , jaunâtres ; grappe un peu composée , plus courte que
les feuilles 5 fleurs pédoneulées , d'un jaune doré. Même
culture.
11. Ananas nain. B. humilis; Pers. T}« Lieu ? Tige pres-
que nulle ; fleurs agrégées , sessiles; stolons naissant aux ais-
selles. Même culture.
12. Ananas acang a. B. acanga; Pers. f). Brésil. Feuilles
ciliées-épineuses, mucronées, recourbées; fleurs en paniculé
diffuse. Même culture.
TILLANDSIE, caragate. Tillandsia ; L. (Hexandrïe-mo-
nogjnie.) Calice double, l'extérieur à trois divisions oblon—
gués , persistantes ; l'intérieur à trois découpures pétaloïdes,
plus longues que les divisions extérieures; six étamines à
iilamens filiformes, insérés sur le réceptacle , et portant des
anthères ovales en cœur; un ovaire à style filiforme , terminé
par un stigmate trifide ; une capsule oblongue-linéaire, à
trois loges contenant plusieurs graines allongées et environ-
nées d'une aigrette de poils.
1. Tillandsie L'TRICULËe. Tillandsia utriculala; Brown.
2f . Amérique méridionale. Feuilles grandes , amincies à la
base , ventrues; hampe paniculée , terminée par un épi com-
primé , redressé , brachié de fleurs presque sessiles. Serre
chaude; terre de bruyère. Du reste, même culture que le
genre précédent. Peu d'arrosemens.
2. Tillandsie dentée. T. serrata; Plum. 2£ . Amérique
méridionale. Feuilles grandes, obtuses, dentées -épine uses
supérieurement ; fleurs en grappe spiciforme , pyramidale.
Même culture.
3. Tillandsie lingulée. T. lingulata; Jacq. 2f . Amé-
rique méridionale. Feuilles lancéolées, lingulées, très-en-
NARCISSÉES. 2l5
tières , ventrues à la base ; fleurs en épi paniculé. Même
culture.
4« Tillandsie A quatre FLEURS. Tillandsia tetrantha ;Pers.
If . Pérou. Tige droite ; hampe flexueuse; quatre fleurs à pé-
tales violacés , pédonculées , pendantes, sortant d'une spathe.
Même culture.
5. Tillandsie rouge. T. rubra; Pers. 'if. Pérou. Feuilles
ensiformes, un peu acuminées; fleurs d'un pourpre vio-
let, en paniculé simple , à épis indivisés. Même culture.
6. Tillandsie maculée. T. maculata ; Pers. rif. Pérou.
Feuilles lancéolées, ensiformes , maculées; fleurs en pa-
niculé composée , à épis un peu divisés. Même culture.
7. Tillandsie a deux fleurs. T. biflora; Pers. 'if. Amé-
rique méridionale. Feuilles ensiformes , aiguës; hampe ter-
minée par une espèce de grappe à fleurs géminées. Même
culture.
8. Tillandsie a petites fleurs. T. paiviflora; Pers. If.
Pérou. Feuilles blanchâtres, subulées , très-larges à la base ;
écailles furfuracées; fleurs blanches, distiques, en paniculé
simple. Même culture.
9. Tillandsie a sept fleurs. T. heptantha; Pers. 'if . Pé-
rou. Feuilles ensiformes, subulées, très-aiguës; sept fleurs
blanches à la base , violacées au sommet, en épi, distiques.
Même culture.
10. Tillandsie pourpre. T. purpurea; Pers. if. Pérou,
feuilles ensiformes, recourbées , subulées ; fleurs rosacées,
distiques, en paniculé composée de plusieurs épis. Même
culture.
1 1 . Tillandsie a fleurs sessiles. T. sessilifolia ; Pers. *if .
Pérou. Feuilles un peu lingulées, rétuses ; bractées concaves,
appliquées ; hampe terminée par un épi simple de fleurs soli-
taires et sessiles. Même culture.
12. Tillandsie a petites feuilles. T. tenuifolia; Swartz.
% . Amérique méridionale. Feuilles linéaires, filiformes,
droites, sétacées au sommet; fleurs distiques, en épis alter-
nes et imbriqués. Même culture.
i3. Tillandsie flexueuse. T. Jlexuosa; Swartz. T. te-
nuifolia ; Jacq. If . Jamaïque. Feuilles lancéolées, linéaires ,
réclinées ; tige un peu divisée au sommet; fleurs distiques,
310 IRIDÉE9.
un peu distantes, en épis lâches et flexueux. Même cul-
ture.
i4- Tillandsie sétacée. Tillandsia setacea; Swartz. ^f .
Jamaïque. Feuilles linéaires, filiformes , glabres ; fleurs en
épis simples , à spatlies distiques, imbriquées. Même cul-
ture.
i5. Tillandsie paniculée. T.paniculata; L. If. Amérique
méridionale. Feuilles radicales très- courtes; chaume pres-
que nu , à rameaux subdivisés , ascendans. Même cul-
ture.
16. Tillandsie fascicuiée. T . fasciculata ; Pers. T. cla-
vata; Lam. Tf . Jamaïque. Feuilles lancéolées, subulées, droites,
raides ; fleuis en épis latéraux , distiques , imbriquées. Même
culture.
ORDRE IX.
LES IRIDÉES. — IRIDEJE.
Plantes ordinairement herbacées -, feuilles alternes ,
engainantes , souvent ensiformes-, fleurs enveloppées ,
avant leur épanouissement , dans une spathe mono-
phylle ou diphylle. Calice à six divisions pétaloïdes.
Trois étamines ( six dans le pontédéria ). Un ovaire
inférieur, surmonté d'un style terminé le plus souvent
par trois stigmates , quelquefois par un seul. Une cap-
sule trivalve , triloculaire , à loges ordinairement po-
ly spermes , plus rarement monospermes.
La plus grande partie de ces plantes produit un char-
mant efFet, soit en pleine terre , soit en serre où on les
cultive à peu près comme les liliacées et les narcissées.
Toutes méritent les soins des amateurs.
BERMUDIENNE. Sisjrinchium; L. ( Triandrie-monogy-
nie. ) Spathe commune de deux écailles comprimées , aiguës;
calice monophylle, divisé profondément en six découpures
ovales-oblongues ; trois étamines à filamens réunis en une
sorte de tube à trois côtés , et seulement séparés à leur som-
met; un ovaire muni d'un style portant trois stigmates subu-
IRIDÉES. 217
lés ; une capsule ovale, trigone, à trois loges, à trois valves
partagées chacune par une demi-cloison. Chaque loge con-
tient plusieurs graines globuleuses.
1. Bermudienne à tête. S ' isj-rinchium capitatum ; Pers.
Morœa palmifolia ; Thunb. Morœa plicata ; Swartz. Ixia
americana; Aubl. %> . Amérique. Hampe ancipitée ; feuilles
ensiformes, plissées ; fleurs blanches , en têtes ; filamens des
étamines libres. Serre tempérée ; terre franche légère ; arro—
semens abondans pendant la végétation ; multiplication au
printemps par la séparation des racines, ou de graines semées
en terrine de terre de bruyère , sur couche tiède. On repique
le jeune plant en juillet et août.
2. Bermudienne a grappe. S. racemosum ; Pers. S. palmi-
folium ; Willd. S. latijolium ; H. K. 'if . Brésil. Hampe nue,
un peu cylindrique ; feuilles ensiformes , plissées ; fleurs pe-
tites, blanches, en grappes penchées ; racines bulbeuses. Serre
tempérée; même culture; multiplication de caïeux séparés
tous les deux ou trois ans.
3. Bermudienne spathacée. S. spathaceum ; Pers. If.
Inde. Hampe cylindrique ; feuilles cylindriques , filifor-
mes ; fleurs jaunes, en épis latéraux et agrégés; pétales
à peine réunis à la base ; filamens des étamines libres. Même
culture.
4. Bermudienne striée. S. strialwn ; Pers. S. spicatum ;
Cav. Morœa serrata; Jacq. 'if. Mexique. Hampe de deux
pieds, ancipitée, à rameaux ailés; feuilles ensiformes, sil-
lonnées , plus courtes que la hampe ; fleurs un peu ventrues ,
jaunâtres, linéées de jaune en dessous, terminales, presque
en ombelle ; bractées trifîdes. Pleine terre franche légère, un
peu humide ; couvertures de litière sèche pendant l'hiver ;
du reste, même culture.
5. Bermudienne mucronée. S. mucronatum ; Pers. 'if 4 Pen-
silvanie. Hampe et feuilles simples, presque sétacées ; spathe
colorée, ayant une valve terminée par une longue pointe.
Même culture , mais orangerie.
6. Bermudienne bicolore. S. bermudianum ; Pers. %,
Des Bermudes. Tige ancipitée, rameuse ; feuilles ensiformes ;
spath es mu tiques , plus courtes que les fleurs ï celles-ci
bleues, tachetées de jaune. Orangerie; même culture.
2l8 IRIDÉES.
7. Bermudienne graminée. Sisyrinchium anceps; Pers. S.
gramineum; Curt. %. Amérique septentrionale. Hampe
simple , ailée; feuilles étroites, linéaires, graminées , glau-
ques ; fleurs petites , bleues , terminales. Culture du n° 4-
8. Bermudienne a petites fleurs. S. micranthemum; Vers-.
%. Pérou. Tige ancipitée; feuilles canaliculées; pétales li-
néaires. Serre tempérée; même culture; multiplication par la
séparation de ses racines fibreuses.
9. Bermudienne, ixioïde. S. ixioïdes ; Pers. 2f. Nouvelle
Zélande. Feuilles ensiformes, distiques; fleurs en panicule
trichotome, à pétales extérieurs plus courts que les intérieurs,
et à pédoncules capillaires de la même longueur que les spa-
thes. Serre tempérée; même culture.
10. Bermudienne roulée. S. convolutum; Red. ^.DuCap.
Feuilles ensiformes, pointues, glauques; tige simple, ter-
minée, en juin, par quatre fleurs jaunes, plus grandes que
dans les autres espèces, à divisions roulées en dessus. Oran-
gerie, et même culture.
WITSENIE. TVitsenia; Thunb. (Triandrie-monogynie.)
Spathe nulle ; calice à tube plus ou moins long , à limbe
divisé en six lanières droites ; six étamines ; un style terminé
par un stigmate émarginé ou un peu trifide. Les fleurs naissent
entre des feuilles distiques.
1. Witsenie bicolore. TVilsenia maura ; Pers. ixia disti—
clia ; Lam. ^ . Du Cap. Fleurs tomenteuses en dessous , noi-
râtres à l'entrée du tube, jaunes sur le limbe. Orangerie, et
culture des ixias.
2. Witsenie encorymbe. TV. corymbosa; Lois. 2f .Du Cap.
En août, fleurs en panicule, d'un bleu d'azur, marquées de
lignes brunes. Même culture.
5. Witsenie magellanique. TV. magellanica ; Pers. Ta—
peina magellanica ; Juss. Ixia magellanica ; Lam. Morœa
magellanica ; Wjlld. Galaxia magellanica; Cav. ,% . Des
Terres de Feu. Feuilles petites; fleurs petites, presque sessiles,
à tube très- court, profondément divisé, naissant entre des
feuilles semblables à des spathes. Même culture.
4. Witsenie pyramidale. TV. pyramidalis ; Pers. % . Ile
Maurice. Feuilles linéaires , striées, distiques, très-ouvertes,
les supérieures spathacées ; tige un peu rameuse ; fleurs à tube
IRIDEES. 2ig
très-long, filiforme, ayant une division très-droite. Même
culture.
TIGRIDIE. Tigridia ; Juss. (Triandrie-monogynie.) Spa-
tlie à deux valves ; calice à tube court, à limbe grand, plane,
régulier, partagé en six divisions , dont les trois extérieures
plus grandes , ovales , les trois intérieures plus petites : les
unes et les autres rétrécies à leur base. Trois étamines à fila—
mens tout-à-fait réunis en un long tube. Un ovaire surmonté
d'un long style terminé par trois stigmates bifides. Une cap-
sule oblongue, anguleuse , polysperme.
i. Tigridie panachée. Tigridia pavonia ; Red . ^.Mexi-
que. Plante superbe. Racine bulbeuse, à ognon écailleux et
tubéreux ; feuilles ensiformes, engainantes, droites, plissées,
longues, terminées par une pointe; tige feuillée , haute de
plus de deux pieds, rameuse , terminée, en juillet, par deux
ou trois fleurs assez grandes, jaunâtres et écarlates, ponctuées
de pourpre foncé. Elles se succèdent, mais ne durent cha-
cune que six heures, après quoi elles se ferment pour ne plus
s'ouvrir. Serre tempérée, mieux pleine terre légère, substan-
tielle ; arrosemens modérés ; multiplication par ses caïeux
que l'on sépare quand la plante est desséchée , et que l'on
plante de suite. On la propage aussi de semence.
FERRAI RE. Ferraria; L. {Triandrie-monogynie.) Spa-
the à une fleur et à deux valves ; calice à tube court , à limbe
partagé en six divisions ondulées; trois étamines dont les
filamens sont réunis par leur base; un ovaire surmonté d'un
style terminé par trois stigmates trifides , en capuchon ; une
capsule oblongue, triloculaire , polysperme.
i. Ferraire ondulée. Ferraria imdulata;L. Ferraria punc-
tata; Pers. If . Du Cap. Racine tubéreuse; tige rameuse,
feuillée, d'un pied et demi ; feuilles engainantes, ensiformes ,
droites, striées , ponctuées de pourpre foncé; en avril,, fleurs
solitaires , au sommet des rameaux , d'un pourpre brun , vio-
lâtre et velouté , marquées d'un cercle blanchâtre , et tachées
de points jaunâtres sur les bords. Serre tempérée ; terre fran-
che-légère; multiplication de caïeux. Par une singularité fort
extraordinaire , les ognons de cette plante se reposent
constamment un an avant de recommencer une nouvelle
220 IRIDÉES.
végétation. Les fleurs sont belles, mais elles ne durent que
quelques heures.
2 Ferraire ( petite ). FerraHa minor ; Pers. F.ferrariola ;
Willd. Morœa ferrariola ; Jacq. Tige simple; feuilles très-
étroites, ensiformés, engainantes; fleurs terminales; on-
glets des pétales verts en dehors , striés de violet noir
en dedans : les pétales étroits , sans taches : les plus
larges , jaunâtres , striés, et pointillés de violet. Même
culture.
IRIS. Iris ; L. ( Triandrie-monogjriie. ) Spathe à une fleur
et à deux valves. Calice à tube oblong, partagé en son limbe
en six divisions oblongues , dont trois extérieures réfléchies
en dehors, et les trois intérieures redressées. Trois étamines
à filamens subulés, insérées à la base des divisions extérieures;
un ovaire muni d'un style court , terminé par trois stigmates
oblongs , grands , pétaliformes , recouvrant les étamines ,
creusés en dessous d'un sillon longitudinal , et échancrés ou
bifides à leur sommet. Une capsule oblongue , trigone ou
hexagone , triloculaire , contenant plusieurs graines ar-
rondies.
§ Ier. Fleurs barbues ; feuilles ensiformés.
i . Iris ciliée. Iris ciliata; Thunb. % . Du Cap. Fleurs bar-
bues ; feuilles ensiformés , ondulées , ciliées ; les divisions de la
corolle alternes, ovales. Orangerie, terre légère ou de bruyère;
culture des ixias.
2. Iris menue. I. minuta ; Thunb. ^p . Du Cap. Fleurs
barbues ; feuilles ensiformés , glabres ; hampe vagin ée , à
une fleur , celle-ci jaune, à pétales oblongs et aigus. Même
culture.
3. Iris naine , petite flambe. I.pumila; L. ty . Indigène.
Fleurs barbues ; tige de quatre à cinq pouces , de la longueur
des feuftles; en mars et avril, fleur solitaire, à tube saillant
hors de la spathe, violette ou d'une autre couleur, selon les
variétés qui sont assez nombreuses.
J^ar. i° A tige très-courte.
2° A fleur pourpre.
3° A fleur pourpre-violet.
4° A fleur rose.
IRIDIES. 221
5° A fleur pourpre-bleuâtre.
6° A fleur rouge.
7° A fleur blanche.
Pleine terre légère et un peu fraîche ; multiplication par
éclat des racines en automne et au printemps. On en fait de
très-jolies bordures.
4- Iris jaune. Iris lutescens ; Willd. I. pumila , Var. L.
% . Indigène. Fleurs barbues ; tige de sept à huit pouces, plus
haute que les feuilles ; celles - ci ensiformes et glabres ;
en mai, fleur solitaire, d'un jaune pâle, veinée de rouge
brun, surtout aux onglets des divisions internes; tube
non saillant , hors de la spathe. Pleine terre ; même cul-
ture.
5. Iris a crête. /. cristata ; Willd. If. Amérique méri-
dionale. Fleurs barbues, les barbes formant une crête; hampe
à une fleur , de la longueur des feuilles ; en mai , fleurs à di-
visions extérieures entières , bleues , avec le milieu jaune ; les
intérieures bleues ; stigmate d'un bleu pâle , ovaire trigone.
Pleine terre; même culture.
6. Iris deSuse. /. susiana; Thunb. ^ . Orient. Fleurs bar-
bues ; feuilles ensiformes, glabres ; tige plus longue que les
feuilles ., de deux pieds , terminée , en mars et avril , par
une fleur très-grande, d'un brun foncé veiné de pourpre.
Orangerie ; culture du n° 1 . Elle a besoin de quelque soin pour
fleurir.
7. Ïris de Florence. I.jlorentina ; Lam. "if. Europe méri-
dionale. Fleurs barbues; feuilles ensiformes, glabres ; hampe
beaucoup moins longue que les tiges, terminée, en juin, par
deux fleurs sessiles , blanches , grandes , d'une odeur
agréable , à base légèrement veinée de rose. Pleine terre
franche légère ; multiplication par éclats. Ses racines
exhalent l'odeur de la violette, et sont employées en par-
fumerie.
Var, A fleurs blanches. /. alba; Savi. If . Des environs de
Pise. Hampe à plusieurs fleurs , de la même longueur que les
feuilles ; spathe foliacée à la base , marginée et scarieuse au
sommet ; tube de la corolle plus long que l'ovaire. Même
culture.
8. Iris odorante. I.fiavissima; Pers. If. Sibérie. Fleurs
111 IRIDÉES.
barbues ; feuilles ensi formes, glabres , longues d'un ou deux
pieds , plus courtes que la hampe; celle-ci terminée par
deux fleurs; ovaire obtus et trigone. Même culture.
g. Iris des sables. Iris arenaria ; Pers. ^.Allemagne.
Fleurs barbues ; feuilles ensiformes , plus courtes que la
Lampe ; celle-ci entièrement vaginée ; deux fleurs petites ,
jaunes, veinées de violet à la base. Pleine terre; même cul-
ture.
10. Iris a deux tleurs. /. biflora ; Thunb. If. Portugal.
Fleurs barbues; feuilles ensiformes, plus courtes que la Lampe:
celle-ci terminée , en avril et mai , par deux ou trois fleurs
violettes , non écbancrées , dont trois divisions ont une
raie blanchâtre, et sont veinées de blanc; ovaire cylin-
drique. Même culture. Cette espèce fleurit deux fois dans
Tannée.
1 1 . Iris a tige nue. /. aphylla; Thunb. /. nudicauîis ; Lam.
If . Lieu ? Fleurs barbues ; feuilles ensiformes , glabres >
de la même longueur que la tige : celle-ci ordinairement
nue, terminée, en mai, par plusieurs grandes fleurs pourpres,
à divisions extérieures entières, les intérieures droites, aussi
grandes que les autres. Même culture.
12. Iris panachée. ■/. variegata ; Thunb. If. Hongrie.
Fleurs barbues ; feuilles ensiformes , glabres , de la
même longueur que la Lampe : celle - ci terminée , en
juin , par plusieurs fleurs blanches , pourpres au sommet ,
veinées de lignes d'un pourpre foncé et à stigmates jaunes.
Même culture.
i3. Iris sale. /, squalens ; Thunb. /. variegata; Jacq. % .
France méridionale. Fleurs barbues ; feuilles ensiformes ,
glabres, droites, plus courtes que la hampe : celle-ci terminée,
en juin, par plusieurs fleurs jaunâtres, à divisions extérieures
réfléchies, et les intérieures droites et émarginées; stigmates
d'un jaune livide. Même culture.
il. Iris plissée. /. plicata ; Lam. If . Orient. Fleurs bar-
bues ; tige multiflore, plus haute que les feuilles; fleurs
médiocres, d'une odeur agréable, variées de blanc et de
violet, veinées à leur base de pourpre foncé, blanchâtres
à leur partie moyenne, à divisions ondulées etplissées. Même
culture.
IRÏDÈES. 223
i5. Iris de Swert. Iris Swèrtii ; Lam. If . Lieu ? Fleurs
barbues; tige à trois fleurs, plus haute que les feuilles , de
huit à dix pouces ; fleurs blanches , rayées de pourpre , à divi-
sions ondulées et repliées, la raie barbue jaunâtre, et les stig-
mates d'un pourpre clair. Même culture.
16. Iris du Japon. I. japonica ; Thunb. If. Fleurs bar-
bues ; feuilles ensiformes , glabres , courbées en faux ,
plus courtes que la hampe : celle-ci comprimée, mul-
tiflore ; fleurs axillaires, blanches. Même culture, mais oran-
gerie.
17. Iris a odeur de sureau. 7". sambucina; Thunb. If . In-
digène. Fleurs barbues ; feuilles ensiformes , glabres, droites,
plus courtes que la hampe : celle-ci terminée, en juin,
par plusieurs fleurs à divisions extérieures réfléchies, échan-
crées , violettes et veinées dans leur milieu : les redressées ,
pâles, avec une teinte bleuâtre; stigmates dentés. Même
culture.
18. Iris pale. /. lurida ; Willd. *ïf . Europe méridionale.
Fleurs barbues ; feuilles ensiformes , glabres , droites , plus
courtes que la hampe : celle-ci terminée, en avril , par plu-
sieurs fleurs à divisions extérieures d'un pourpre noirâtre ,
avec des raies et la barbe jaunes : les intérieures plus
courtes , pourpres , à onglet d'un jaune pâle ; stig-
mates jaunâtres , pourpres au sommet. Elle a beaucoup
d'analogie avec la précédente , mais elle est inodore. Même
culture.
19. Iris frangée. /. fimbriata; Vent. I. sinen&is; Curt.
Mag. Morœ a fimbriata ; Bot. Cul. SjC . Chine. Fleurs bar-
bues ; feuilles ensiformes, glabres , plus courtes que la ham-
pe : celle-ci terminée, au printemps, par plusieurs fleurs
d'un bleu pâle , à divisions ouvertes , denticulées sur leurs
bords ; stigmates bifides , frangés. Serre tempérée pour
faciliter la floraison. Orangerie, ou même pleine terre à bonne
exposition, avec couverture l'hiver. Du reste, même cul-
ture.
20. Iris germanique. /. germanica; Thunb. 'If . Allemagne.
Fleurs barbues ; feuilles ensiformes , glabres , courbées en
faux , plus courtes que la hampe : celle-ci terminée , en juin,
par trois à six fleurs grandes , d'un pourpre- violet ou bleues
2 24 I RI DÉ ES.
foncées ; barbe jaunâtre ; tube plus long que l'ovaire. Culture
du n° 7. Ses racines desséchées répandent une odeur
agréable.
21. Iris a fleurs pales. Iris pallida ; Lam. /. germanica ;
Var. Pallida cœrulea ; Pers. If . Italie. Fleurs barbues; feuil-
les ensiformes , glabres , courbées en faux, plus courtes que la
hampe : celle-ci plus haute que dans l'espèce précédente , ter-
minée, en juin, par plusieurs fleurs d'un bleu pâle. Est-ce une
variété de l'iris germanique, comme le pense Persoon? Même
culture.
22. Iris comprimée. I. compressa ; Thunb. T) . le Cap.
Fleurs barbues ; feuilles ensiformes , glabres ; tige com-
primée, terminée par des fleurs en panicule. Cette plante
ligneuse se cultive en serre tempérée , et se multiplie de
drageons.
23. Iris dichotome. /. aichotpma ; Thunb. If. Sibérie.
Fleurs barbues; feuilles ensiformes, glabres, plus courtes
que la tige : celle-ci terminée, en août, par une panicule à ra-
meaux alternes, divergens , portant chacun deux ou quatre
fleurs petites, d'un pourpre vif , à barbe composée de poils
très-courts et très-fins. Culture du n° 7.
§ II. Fleurs sans barbes ; feuilles ensiformes.
24- Iris plumeuse. /. plumaria; Thunb. Morœa iriopetala;
L. Du Cap. Fleurs barbues; feuilles linéaires -ensiformes;
hampe terminée par plusieurs fleurs à stigmates multifides.
Orangerie ; même culture.
25. Iris du Brésil. /. norihiana; Pers. Morœa northiana ;
Andrew. *if, Amérique méridionale. Fleurs barbues; feuilles
linéaires et courbées en faux , ainsi que la hampe : celle-ci
terminée par des fleurs à divisions extérieures blanches
et pendantes , les intérieures jaunes et bleuâtres , pres-
que droites, roulées au sommet. Serre chaude , et même
culture.
26. Iris orientale. /. orientalis; Pers. Morœa iridioïdes;
WiLLD.Îf. Constantinople. Fleurs barbues; feuilles linéaires,
distiques , décroissantes de la base au sommet ; hampe cylin-
drique , terminée par une fleur ouverte , blanche et sans
tache ; stigmates bleuâtres , pétaloïdes. Culture du n° 7.
IRIDÉES. 225
27. Pris xiphium. Iris xiphium ; Pers. /. variabilis;
Jacq. If. Espagne. Fleurs imberbes; feuilles ensiformes,
canaliculées , subulées , striées ; tige feuillée , terminée ,
en juin , par deux fleurs grandes, à stigmates grands et bi-
fides , et à ovaire cylindrique , un peu trigone ; racines bul-
beuses.
Var. i° A fleurs rouges , bleues , violettes, panachées dans
toutes ces nuances.
20 A tige plus haute, à divisions des fleurs plus étroites;
elle a des sous-variétés à fleurs blanches et jaunes , grises ,
bleu-de-ciel, blanches , rouges, etc.
Pleine terre douce, légère, un peu fraîche; multiplication
par caïeux que l'on relève et sépare tous les deux ou trois
ans, en renouvelant la terre. De graine , si on veut ob-
tenir des variétés. Toutes les iris bulbeuses se cultivent
de même.
28. Iris xiphioïde. /. xiphioïdes; Pers. /. xiphium ; J acq.
*}f . Espagne. Fleurs imberbes ; feuilles ensiformes , canali-
culées , subulées; hampe biflore; en juin , fleurs plus grandes
que celles de la précédente , blanches , bleues , purpurines ,
selon la variété , à divisions plus larges que les stigmates ,
et ovaire aigu , anguleux ; racines bulbeuses. Même cul-
ture.
29. Iris faux-acore, glaïeul des marais. /. pseudo-acorus ;
L. I. paludosa; Pers. Acorus adulterinus ; Bauh. 2£. Indi-
gène. Fleurs imberbes ; feuilles ensiformes , droites , presque
de la hauteur de la tige ; celle-ci haute de trois pieds, fléchie
en zig zag , terminée , en juin, par trois ou quatre fleurs d'un
beau jaune , à pétales alternes plus petits que les stigmates.
Pleine terre marécageuse, ou mieux, dans un baquet plongé
dans les eaux d'un bassin ; multiplication par l'éclat des ra-
cines au printemps.
30. Iris de Le Monnier. /. Monieri; Red. If . Du Levant.
Elle ressemble beaucoup à la précédente , et n'en est peut-
être qu'une variété. Elle n'en diffère que par ses pétales inté-
rieurs qui sont beaucoup plus courts que les stigmates. Même
culture, mais terre simplement humide.
3i. Iris fétide, glaïeul puant. I.fœtida; Pers. I.fœtidis-
sima ; L. 'If . Indigène. Fleurs imberbes; feuilles ensifor-
5. i5
22.6 IRIDÉES.
mes, larges, d'un vert foncé, exhalant une odeur très-désa-
gréable ; tige de deux pieds , uni-angulée , terminée , en été ,
par des fleurs de moyenne grandeur, d'un bleu obscur, jau-
nâtres à leur base , avec des veines violettes; onglets des pé-
tales plissés et ridés. Culture du n° 7.
Var. A feuilles panachées de blanc , moins haute et moins
robuste que la précédente.
32. Iris de Virginie. Iris virginica; Thunb. %• Amérique
septentrionale. Fleurs imberbes ; feuilles ensiformes ; hampe
feuillée , ancipitée , terminée, en juin, par des fleurs blan-
châtres, à ovaire trigone. Même culture que la précédente ,
mais terre plus humide.
33. Iris variée. /. versicolor; Thunb. ^ . Amérique sep-
tentrionale. Fleurs imberbes ; feuilles ensiformes ; tige d'un
pied, flexueuse , cylindrique , terminée, en mai et juin , par
deux ou trois fleurs moyennes , variées de jaune , de blanc,
de rouge , veinées de violet , les divisions droites , d'un pour-
pre bleuâtre; ovaire presque trigone. Très-jolie plante. Cul-
ture du n° 7 .
34- Iris a longues feuilles. /. halophila ; Pers. ^ . Sibé-
rie. Fleurs imberbes ; feuilles ensiformes , les radicales fort
longues ; hampe cylindrique, terminée, de juillet en septem-
bre, par trois ou quatre fleurs grandes, d'un blanc pur, à
ovaire hexagone. Même culture.
35. Iris jaune d'ocre. /. ochroleuca; Thunb. ty . Orient.
Fleurs imberbes; feuilles ensiformes, déprimées, striées,
glauques ; hampe un peu cylindrique et fléchie , haute d'un
pied, terminée, en juin, par des fleurs d'un jaune sale ; ovaire
hexagone. Même culture.
36. Iris spathacée. /. spatliacea; Pers. /. spathulata ; L.
ip . Du Cap. Fleurs imberbes ; feuilles ensiformes , raides ;
hampe cylindrique , terminée par deux fleurs à très longues
spathes. Orangerie , et même culture.
37. Iris rameuse. /. ramosa; Pers. % . Du Cap. Fleurs im-
berbes ; feuilles ensiformes ; tige terminée par une panicule
de plusieurs fleurs. Orangerie; même culture.
38. Iris onguiculée. /. unguicularis ; L. /. stjlosa ; Pers.
% Barbarie. Fleurs sans barbes et sans tiges ; feuilles ensi-
formes ; fleurs bleues , à divisions presque égales , à tube très-
IRIDÉES. 227
long et à stigmates étroits. Pleine terre légère, chaude, et cou-
verture l'hiver ; mieux , orangerie.
§ III. Fleurs imberbes ; feuilles line'aires.
39. Iris scorpioïde. Iris s corpioïdes; Desf. /. microplera ;
Lam. If. . Barbarie. Fleurs sans barbes et sans tige ; feuilles nom-
breuses, canaliculées ; en hiver, trois fleurs d'un beau bleu, à
trois divisions droites et plus petites, à tube très-long, à stig-
mates très -grands et profondément bifides; ovaire trigone.
Orangerie ; même culture , mais terre un peu plus humide
pendant la végétation. On peut la cultiver en pleine terre
dans la France méridionale.
40. Iris joncée. /. juncea; Pers. ^C. Barbarie. Racine
bulbeuse, tuniquée ; fleurs imberbes ; feuilles subulées, ca-
naliculées ; tige terminée par deux fleurs jaunes, à spathe di-
phylle , aiguë , et à tube allongé. Orangerie , et culture
du n° 27.
4i. Iris a feuilles de safran. /. sisjrinchium ; Thunr. If,.
France méridionale. Racine consistant en deux bulbes pla-
cées l'une sur l'autre et recouvertes d'une tunique. Fleurs im-
berbes ; feuilles linéaires , ondulées , réfléchies ; hampe ter-
minée, en mai , par une fleur pourpre , maculée de jaune à la
place qu'occupe la barbe dans les autres espèces. Pleine terre;
culture du n°27.
42. Iris du Cap, à longues feuilles. /. longifolia; Andrew.
Op. Du Cap. Racine comme dans la précédente ; feuilles li-
néaires, canaliculées, glauques, longues de trois pieds;
hampe multiflore ; fleurs maculées de taches jaunes etoblon-
gues. Orangerie ; culture de la précédente.
43. Iris printanière. /. verna ; Thunr. /. nana; Pers. %.
Virginie. Racines fibreuses ; fleurs imberbes ; feuilles li-
néaires, planes, graminées, de neuf pouces de longueur;
hampe plus courte, terminée, en avril et mai, par une fleur
d'un pourpre bleuâtre, panachée, à divisions alternes, égales.
Culture du n° 7.
44- Iris de Perse. I.persica; Pers. %. Racines bulbeu-
ses; fleurs imberbes ; feuilles linéaires , planes , s'allongeant
après la floraison ; hampe très-courte , terminée , en mars,
par une fleur grande , d'un bleu très-pâle , à divisions inté-
228 IRIDEES.
rieures blanches , très-petites et très-ouvertes , les autres
grandes , rayées de jaune dans le milieu , et tachées de violet
au sommet ; stigmates grands. Pleine terre et culture
du n° 27.
45. Iris étroite. Iris angusta ; Pers. If. Du Cap. Fleurs
imberbes ; feuille linéaire , filiforme , droite , glabre ; hampe
ordinairement à une fleur, enveloppée dans une spathe
obtuse. Orangerie; même culture.
46. Iris a feuilles sétacées. /. setacea; Thunb. /. setifo-
lia ; L. % . Du Cap. Fleurs imberbes ; feuille filiforme , li-
néaire , droite, glabre; hampe glabre , ordinairement ter-
minée par une fleur enveloppée dans une spathe membraneuse
et aiguë. Même culture.
47. Iris a feuilles menues. /. tenuifolia ; Pers. % .
Daourie. Spathe biflore ; feuilles très-longues, filiformes;
fleurs d'un bleu pâle , exhalant une agréable odeur d'œillet 1
tube filiforme , allongé. Culture du n° 7.
48 Iris ventrue. /. ventricosa; Willd. If . Daourie. Fleurs
imberbes ; feuilles linéaires ; hampe ordinairement à deux
fleurs d'un bleu pâle, à tube allongé et à spathe ven-
true; ovaire trigone, divisé en deux par un sillon. Même
culture.
4g. Iris élégante. /. elegans; Pers. If. Lieu...? Fleurs
imberbes; feuilles graminées, atténuées ; hampe terminée
ordinairement par deux fleurs grandes , belles , à divisions
extérieures jaunâtres, largement maculées de fauve dans le
milieu; stigmate crénelé , denté , d'un jaune de soufre,
bordé de bleu, spathe ventrue; ovaire trigone. Culture
du n° 7.
5o. Iris graminée. /. g r aminé a ; Jacq. If. Autriche.
Fleurs imberbes ; feuilles linéaires, étroites , un peu plissées,
deux fois plus longues que la hampe : celle-ci haute de six
pouces, comprimée, tranchante, terminée, en mai et juin ,
par deux fleurs violettes, mêlées de bleu et de pourpre;
ovaire hexagone. Même culture.
5i. Iris gladiée. /. ensala; Pers, /. graminea; Thunb.
IL . Du Japon. Fleurs imberbes; feuilles linéaires; hampe
cylindrique , ordinairement terminée par deux fleurs à
ovaire hexagone. Orangerie ; même culture.
IRIDÉES. 229
5s. Iris spatulée. Iris spuria ; Thunb. /. spathulala ;Lam.
*2f . France méridionale. Fleurs imberbes ; feuilles linéaires
ensiformes ; hampe cylindrique , d'un pied , terminée , en
juillet, par trois fleurs bleues, grandes; divisions externes
terminées par un appendice arrondi, en forme de spatule,
veinées de bleu et de violet , sur un fond jaunâtre ; ovaire
hexagone. Culture du n° 7.
53. Iris de Sibérie. /. sïbirica; Thunb. /. orienlalis ; Pers.
% . Indigène. Fleurs imberbes; feuilles linéaires; hampe
ordinairement bi flore , cylindrique, articulée, à spathes
semblables aux feuilles; fleurs brunes, réticulées, à ovaire
trigone. Même culture.
54. Iris des prés. /. pratensis; Pers. /. sibirîca; L. îf .
Indigène. Fleurs inermes ; feuilles linéaires, planes , droites ;
tige de quatre pieds de hauteur , cylindrique, terminée, en
mai et juin, par trois ou plusieurs fleurs d'un beau bleu,
veinées de violet sur un fond blanc. Même culture.
T^ar. Iris des prés odorante. /. P. odorata; Pers. Feuilles
graminées , presque de la même longueur que la tige , atté-
nuées en pointe ; tige cylindrique , biflore , un peu articulée ;
fleurs veinées, odorantes , d'un bleu obscur , à divisions ex-
térieures rayées d'une ligne fauve dans le milieu , crépues en
dedans. Cette iris y que l'on trouve dans les jardins , mais dont
on ignore l'origine, ne serait -elle pas une espèce? Même
culture.
55. Iris crépue. /. crispa; Thunb. 2f . Du Cap. Fleurs
imberbes, feuilles linéaires, crépues. Orangerie, même
culture.
56. Iris papilionacée. /. papilionacea ; Thunb. If. . Du
Cap. Fleurs imberbes ; feuilles linéaires , réfléchies, velues.
Orangerie ; même culture.
57. Iris triste. /. tristis ; Thunb. Morœa sor des cens ;
Jacq. If. Du Cap. Feuilles linéaires, glabres; hampe velue,
rameuse. Orangerie ; culture du n° 7.
58. Iris a plusieurs épis. I.poljstachja; Thunb. /. lacera;
Lam, If . Du Cap. Fleurs imberbes ; feuilles linéaires, planes ;
hampe glabre, rameuse ; fleurs à spathes1 comme déchirées.
Même culture.
5y. Iris visqueuse. /. vis cari a ; L. If. Du Cap. Fleurs im-
23o ÏRIDÉES.
berbes ; feuilles linéaires, planes; tige visqueuse, portant
des fleurs à divisions ouvertes , et exhalant une odeur de bi-
tume. Même culture.
60. Iris bitumineuse. Iris bituminosa ; Thunb. %. Du Cap.
Fleurs imberbes ; feuilles linéaires , en spirale ; tige visqueuse ;
fleurs à pétales roulés , exhalant une odeur de bitume , comme
la précédente dont elle n'est peut-être qu'une variété. Même
culture.
§ IV. Fleurs imberbes; feuilles te'tragones.
61. Iris tubéreuse. /. tuberosa; Thunb. % . Orient. Racine
composée de tubérosités en forme de doigts , d'où le nom
ancien d'iris hermodacte. Feuilles linéaires , longues de
dix -huit pouces , canaliculées , tétragones ; hampe de huit
à dix pouces , terminée, en mars et avril , par une fleur ver-
dâtre , à divisions externes d'un pourpre noirâtre et velouté.
Culture du n° 7 .
VIEUSSEUXIE. Vieusseuxia ; De Cand. (Télrandrie rho-
nogynie.) Calice dépourvu de tube , partagé jusqu'à sa base
en six divisions , dont les trois extérieures plus grandes, ayant
un onglet presque droit. Les trois intérieures linéaires , ou
terminées par trois pointes , atteignent ou dépassent peu la
longueur des onglets. Trois étamines placées devant les divi-
sions extérieures , et réunies , dans presque toute leur lon-
gueur, en un tube cylindrique, renfermant le style qui est
terminé par un stigmate à trois divisions pétaloïdes , étalées.
Une capsule à trois loges polyspermes.
1. Vieusseuxie A taches bleues. Vieusseuxia glaucopis ;
Red. Iris tricuspis ; Pers. Iris tricuspidata ; L. 1£. Du Cap.
Une seule feuille linéaire, pointue, radicale, et deux ou
trois autres caulinaires, en forme d'écaillés ; tige droite,
simple, terminée, en juin, par deux fleurs à divisions exté-
rieures blanches , tachées de bleu à la base ; stigmates péta-
loïdes, à deux lobes pointus et dentelés. Orangerie , et cul-
ture des ixias.
2. Vieusseuxie a trois pétales. Vieusseuxia tripetala ; De
Cand. Iris tripet ala; Thunb. "If. Du Cap. Feuilles linéaires,
plus courtes que la hampe ; celle-ci terminée par une fleur
IR IDÉES. 23 1
bleue, violette ou carnée , selon la variété , à divisions alternes
en alêne. Même culture.
3. Vieusseuxie de la Martinique. Vieusseuxia martini~
censis; De Cand. Iris martinicensis ; Thunb. ty . Feuilles li-
néaires, très- étroites ; tige de deux pieds, plus longue que
les feuilles, terminée , en juin , par des fleurs petites , jaunes,
à divisions portant une fossette glanduleuse et noirâtre à la
base. Serre chaude et culture des iris.
4- Vieusseuxie comestible. V* edulis; De Cand. Iris edulis ;
Thunb. Morœa fugax ; Jacq. *2£. Du Cap. Feuilles linéaires,
pendantes , glabres ; hampe glabre , terminée par plusieurs
fleurs. Orangerie, même culture.
5. Vieusseuxie fugace. Vieusseuxia fugax ; De Cand. Iris
fugax ; Pers. Morœa fugax ; Andrew. ^C Du Cap. Hampe
cylindrique ; feuilles radicales lancéolées linéaires , eanalicu-
lées , les intérieures presque linéaires ; fleurs terminales , à
stigmates droits et profondément bifides , assez jolies , mais
durant tout au plus trois heures. Orangerie, même culture.
6. Vieusseuxie oeil de paon. Vieusseuxia pavonia ; De
Cand. Iris pavonia; Lam. 3f . Du Cap. Feuilles linéaires,
glabres , striées ; hampe d'un pied , simple , cylindrique ,
terminée par une ou deux fleurs blanches ou jaunes , avec
des points noirs à la base des plus grandes divisions , et une
tache d'un beau bleu , en cœur et entourée d'un noir ve-
louté. Orangerie, et même culture.
M ORÉE. Morœa; L. (Triandrie monogynie,) Spath es à
deux valves , à une ou deux fleurs \ calice à tube très-court,
à limbe partagé en six divisions ovales, ouvertes, dont trois
alternativement un peu plus petites. Trois étamines à fila—
mens courts, portant des anthères obiongues. Un ovaire
muni d'un style terminé par trois stigmates simples , bifides
ou multifides. Une capsule ovale ou oblongue, à trois loges
contenant des graines arrondies et nombreuses.
1. Morée demi -deuil. M. lugens ; Pers. Morœa melaleu-
ca ; Thunb. % . Du Cap. Feuilles radicales linéaires, ensifor-
mes , courbées en faux ; hampe ancipitée , terminée par une
ou deux fleurs dont les trois divisions extérieures blanches à
leur base , pourpres au sommet, les trois intérieures blanches
à leur base, noires au sommet ; stigmates pourpres. Orange-
332 I RIDÉES.
rie ; terre de bruyère ; arrosemens pendant la végétation ;
multiplication par la séparation des caïeux tous les deux ans
en renouvelant la terre des pots. On peut encore cultiver
avantageusement les morées dans le châssis des ixias.
2. Morée A plusieurs fleurs. Morceapolyanthos ; Thunb. *2f .
Du Cap. Feuilles flexueuses , droites ; hampe cylindrique, à
rameaux capillaires terminés par des fleurs bleues, presque
régulières, à pétales alternes plus petits. Même culture.
3. Morée de montagne. M. collina; Thunb. % . Du Cap.
Feuilles étalées ; hampe cylindrique ; fleurs rouges , à divi-
sions presque égales. Même culture.
4. Morée effilée. M. virgata; Jacq. Ixia virgata ; Willd.
If . Du Cap. Feuilles linéaires, très - longues ; hampe très-
rameuse, effilée ; fleurs solitaires , à stigmates partagés en six
divisions roulées en dedans ; ovaire linéaire. Même culture,
5. Morée a longues feuilles. M. longifolia ; Thunb. Ixia
longifolia; Jacq. M.Jlexuosa ; Lin. If. Du Cap. Feuilles lâ-
ches, révolutées; hampe cylindrique, articulée, flexueuse ;
fleurs jaunes, à tube assez long ; six stigmates. Même culture.
6. Morée élégante. M. elegans ; Jacq. *if . Du Cap. Une
seule feuille linéaire ensiforme, étalée ; hampe cylindrique ;
une seule fleur terminale, grande, d'un jaune roussâire,
ayant une grande tache verte sur les pétales extérieurs ; les
pétales sans glande. Même culture.
7. Morée a grande fleur. M. grandiflora; Willd. Sf.Du
Cap. Feuilles lancéolées , plissées ; hampe cylindrique , sim-
ple ; spathe à trois fleurs jaunes, à pétales obovés, très-
obtus. Même culture.
8. Morée en ombelle. 31. umbellata; Thunb. If. Du Cap.
Hampe cylindrique , striée , terminée par un épi paniculé-
ombelliforme , de fleurs bleues, solitaires au sommet de l'épi r
à spathe diphylle et très -longue. Même culture.
9. Morée crispée. M. crispa; Thunb. %. Du Cap. Feuilles
roulées , crépues , réfléchies ; hampe cylindrique , articulée ,
terminée par peu de fleurs bleues , pédonculées. Même cul-
ture.
10. Morée naine. M.pusila; Thunb. If . Du Cap. Hampe an-
cipitée ; feuilles distiques, les radicales linéaires lancéolées,
IRIDÉES. 233
un peu courbées en faux ; fleur ordinairement solitaire,
bleue, à divisions alternes très -étroites. Même culture.
1 1 . Morée gladiée. Morcea gladiata-, Thunb. Ixiaglodiata;
L. If. Du Cap. Hampe et feuilles comprimées ; fleurs ouver-
tes , jaunes en dedans, rouges en dehors, en épis latéraux et
solitaires, à spatlies très -courtes, et à bractées ensiform.es.
Même culture.
12. Morée a tige sans feuilles. M. aphjlla ; Thunb. % .
Du Cap. Hampe nue , comprimée ainsi que les feuilles ; fleurs
latérales, jaunes, en épis solitaires, à spathe très -courte.
Même culture.
i3. Morée filiforme. M. fûiformis ; Thunb. If. Du Cap.
Hampe et feuilles comprimées, un peu filiformes ; fleur ter-
minale, solitaire, jaune. Même culture,
IXIA. Jxia; L. ( Triandrie monogy nie.) Spathe à deux val-
ves , à une fleur; calice tubulé inférieurement , ayant son
limbe campanule, partagé en six divisions ovales-oblongues,
régulières ; trois étamines à filamens insérés à l'entrée du tube ,
portant des anthères oblongues ; un ovaire surmonté d'un
style filiforme , terminé par trois stigmates simples ; une cap-
suleovale, à trois loges contenant plusieurs graines arrondies.
Toutes les ixia craignent le froid sans aimer la chaleur ;
on les cultive en pleine terre de bruyère , dans une bâche ou
un châssis que l'on met à l'abri de la gelée au moyen de li-
tière ou de feuilles sèches , que l'on entasse autour pendant
l'hiver , et de paillassons dont on couvre les vitraux. En oc-
tobre, on plante les ognons à quatre ou cinq pouces les uns
des autres et à deux pouces de profondeur, et Ton donne de
l'air toutes les fois que la température le permet. En mai on
peut enlever les vitraux. Lorsque les feuilles sont dessé-
chées, tous les deux ans, on lève les ognons, on en sépare
les Caïeux , et après avoir renouvelé la terre de bruyère , qui
doit toujours être sans mélange, on replante de suite, si on
n'aime mieux attendre le mois d'octobre. Si on conserve les
ognons jusque-là sans les planter, on doit les placer dans un
lieu aéré, à l'abri de l'humidité et des rayons du soleil. On
n'arrose que pendant la végétation, et modérément, parce
que ces plantes craignent beaucoup la pourriture. Quand on
veut obtenir de nouvelles variétés, on sème au printemps en
234 IRIDÉES.
terrine et terre de bruyère ; les jeunes ognons , traités dès la
seconde année comme les autres , fleurissent à l'âge de trois
ou quatre ans.
Sans toutes ces précautions on peut encore cultiver utile-
ment les ixia ; il ne s'agit que de les planter en pots, après
avoir mis un lit de gros sable dans le fond pour faciliter l'é-
coulement des eaux , et de les serrer l'hiver dans une oran-
gerie et prés des jours, ou tout simplement dans un appar-
tement éclairé et à l'abri de la gelée.
§ Ier. Corolle campanulëe, sessile; feuilles line'aires.
i. Ixia menue. Ixia minuta; Willd. % .Du Cap. Feuilles
linéaires -sétacées ; hampe de la longueur des feuilles , ter-
minée , au printemps , par une seule fleur blanche , striée de
pourpre.
3. Ixia rose. /. rosea; Pers. ^ . Du Cap. Tige très-courte,
nue , terminée par une seule fleur rose.
3. Ixia a fleurs jaunes. /. chloroleuca; Willd. If . Du
Cap. Feuilles linéaires, très-longues, roulées sur les bords;
hampe à une fleur.
4- Ixia bdlbocode. /. bulbocodium; L. bulbocodium croci-
folium; Tourn. 'if . France méridionale. Feuilles linéaires,
filiformes , canaliculées , réfléchies ; hampe plus courte que
les feuilles , terminée par une fleur assez grande , violette ou
purpurine, à onglet jaunâtre; trois stigmates bifides.
J^ar. i° A petites fleurs ; parviflorum ; Red.
20 Du Cap ; capensis ; Andrew. Hampe feuillée ; fleurs pen-
dantes.
5. Ixia crucifère. /. cruciata ; Willd. % . Du Cap. Feuil-
les linéaires, amincies à la base , à quatre carènes ou sillons
profonds ; hampe terminée par une seule fleur.
6. Ixia odorante. I.fragrans; Willd. % . Du Cap. Feuilles
linéaires; hampe simple, ordinairement à deux fleurs jaunes et
sans taches; capsule ovale , un peu arrondie.
7. Ixia basse. /. humilis ; Thunb. 'if . Du Cap. Feuilles
droites , en faux; hampe rameuse ; fleurs penchées du même
côté.
I RIDÉ ES. 235
§ II. Hampe velue , plus longue que les feuilles.
8. Ixia velue. Ixia pilosa; Pers. % . Du Cap. Feuilles
linéaires, pointues, distiques, un peu plissées, velues; en
août, fleurs alternes, d'un rouge obscur, à tube de la même
longueur que la spatlie.
9. Ixia hérissée. /. hirta ; Thunb. /. secundo. ; Jaq. % . Du
Cap. Feuilles ensi formes, hérissées de poils rudes, striées ; tige
droite ou un peu flexueuse ; fleurs sessiles , unilatérales ,
d'un pourpre bleuâtre , au nombre de trois à cinq formant
un épi penché.
10. Ixia unilatérale. /. secundo.; Pers. I. scillaris; L. If .
Du Cap. Feuilles ensiformes , droites , à quatre ou cinq ner-
vures , plus courtes que la tige : celle-ci droite , haute de dix
à douze pouces; fleurs nombreuses, alternes, sessiles, pe-
tites , d'un pourpre violet , ouvertes en étoile , en long épi
terminal.
§ III. Hampe glabre , plus longue que les feuilles: celles-ci crispées.
•
11. Ixia crispée. /. crispa; Thunb. If, Du Cap. Feuilles
linéaires , crispées ; fleurs alternes , en épi , à tube filiforme ,
et divisions ovales-oblongues; spathe transparente.
12. Ixia cinnamome. /. cinnamomea; Thunb. % . Du Cap.
Feuilles lancéolées , crispées ; fleurs alternes , exhalant , sur-
tout le soir, une odeur agréable de cannelle.
i3. Ixia a corymbe. /. corjmbosa ; Thunb. îf. Du Cap.
Feuilles lancéolées, crispées; hampe ancipitée, très-basse,
de trois ou quatre pouces; fleurs bleues , petites.
i4- Ixia en faisceau. I. fastigiata ; Lam. 2jC . Du Cap.
Feuilles ensiformes , lingulées , nervées , crispées ; tige
flexueuse, ancipitée; fleurs d'un jaune pourpre, réunies en
faisceau; bulbe réticulée.
i5. Ixia hétérophylle. /. heteropliylla ; Willd. galaxia
plicata; Jacq. ^ . Du Cap. Feuilles radicales, linéaires-ensi—
formes, striées, planes, les feuilles florales linéaires, ob-
tuses , ondulées ; fleurs agrégées , d'un blanc pur , à tube
long : les divisions ponctuées de noir à la base ; étamines
libres.
236 IRIDÉES.
§ IV. Hampe glabre , plus longue que les feuilles : celles-ci planes.
16. Ixiaafleur d'anémone. Ixia anemonœjlora ; Jacq. ^.
Du Cap. Feuilles linéaires, ensiformes, engainantes, droites,
pointues , glauques, les supérieures obliques ; hampe droite ,
grêle, terminée , au commencement du printemps, par une
seule fleur d'un blanc jaunâtre , tachée de jaune , à limbe
grand et plane.
17. Ixia célestine. /. cœlestina ; Willd. If . Caroline.
Feuilles linéaires-subulées , beaucoup plus courtes que la
hampe : celle-ci terminée par une seule fleur.
18. Ixia linéaire. /. linearis; Willd. If. Du Cap. Feuilles
linéaires, très-étroites, convexes; hampe simple, droite.
19. Ixia naine. /. pusilla; Andrew. If. Du Cap. Feuilles
un peu linéaires , épaisses, à côtes ; en avril, hampe terminée
par deux fleurs bleues, à stigmates un peu épais.
20. Ixia filiforme. I.filiformis ; Vent. If . Du Cap. Feuilles
ensiformes, acuminées, striées , glabres ; hampe filiforme,
terminée par un épi penché de fleurs unilatérales , d'un rouge
cramoisi, à tube plus court que les pétales.
21. Ixia remarquable. /. speciosa; Andrew. ^ . Du Cap.
Feuilles linéaires , graminées, à côtes; hampe filiforme , ter-
minée par deux fleurs campanulées, rouges, à tube court ;
spathes tri valves.
22. Ixia incarnate. /. incaniata; Jacq. % . Du Cap. Feuilles
ensiformes, roulées à la base; hampe simple, droite; fleurs
en épi unilatéral.
23. Ixia a fleur ouverte. I.patens; Ait. % . Du Cap.
Feuilles ensiformes , glabres ; en avril , fleurs en grappe ter-
minale , campanulées, ouvertes, à divisions alternes plus
étroites que les autres ; filamens droits.
a4« Ixia capillaire. /. capillaris ; Thunb. If . Du Cap.
Feuilles linéaires; hampe à plusieurs épis; spathe scarrèuse.
25. Ixia flexueuse. I. flexiiosa-, Ait. If . Du Cap. Feuilles
linéaires ; hampe inclinée , terminée , en mai , par une grappe
flexueuse de fleurs bleues , nombreuses et penchées.
26. Ixia étroite. /. angusta; Willd. 'if . Du Cap. Feuilles
linéaires, aiguës; hampe simple, flexueuse; fleurs à limbe
un peu réfléchi ; bulbe conique.
IRIDÉES. 237
27. Ixia radiée. Ixia radialafWiLLT). ixiafistulosajS ar. $;
Andrew. Feuilles linéaires , obtuses ; hampe flexueuse , ge-
nouillée, simple; fleurs pédicellées, à limbe ouvert; stig-
mates très-longs , courbés.
28. Ixia a fleurs de scille. /. scillaris ; Pers. % . Du Cap.
Feuilles linéaires ; fleurs unilatérales , en épi flexueux.
29. Ixia a fleurs blanches. /. leucantha ; Jacq. <2f . Du Cap.
Feuilles linéaires-ensiformes , obliques , droites , un peu
striées ; hampe droite , terminée par plusieurs épis de fleurs
unilatérales , penchées,
30. Ixia a plusieurs épis. 1 ". potystachya ; Pers. /. incar-
nata ;Var. $. ; Andrew. /. erecta; Willd. Feuilles linéaires,
ensiformes, planes, droites; tige de dix-huit pouces, feuillée
à la base, terminée, en mai et juin, par des fleurs petites,
blanches, rayées de rose, ou presque pourpres , sessiles , al-
ternes , en épis lâches.
3i. Ixia maculée. /. maculata; Pers. ^ . Du Cap. Feuilles
ensiformes, glabres , droites , hampe droite, d'un pied, sou-
vent rameuse; en mai et juin, fleurs sessiles, alternes , rap-
prochées , en épi court et terminal, de différentes couleurs ,
selon la variété.
Var. i° A fleurs jaunes et pourpres au sommet.
20 A fleurs variées de blanc et de jaune.
3° A fleurs violettes.
4° A fleurs d'un rouge pourpre.
32. Ixia a fleurs en tête. /. capitata ; Andrew. I.fusco—
citrina ; Red. % . Du Cap. Feuilles droites, linéaires-ensi-
formes; hampe grêle, droite, cylindrique, terminée , en avril,
par un épi de quatre ou cinq fleurs rapprochées, sessiles, d'un
jaune jonquille, avec une tache brune, large et luisante;
spathe polyphylle.
33. Ixia a fleurs vertes. /. viridijlora; Lam. I. spicata ;
Andrew. 2£. Du Cap. Feuilles linéaires, striées; fleurs
verdàtres , sur un fond noirâtre , en épi simple et très-
long.
34. Ixia lancéolée. /. lancea; Thunb. If . Du Cap. Feuilles
ensiformes; hampe simple, flexueuse; fleurs unilatérales 7
penchées.
238 IRIDÉES.
35. Ixia a cinq étamines. Ixia pentandra ; Thunb. Feuilles
ensiformes ; fleurs à cinq étamines courbées.
36. Ixia a fleurs ramassées. /. aulica ; Ait. 7f. Du Cap.
Feuilles ensiformets, planes, nervées, lisses; fleurs en grappe ;
bractées entières.
37. Ixia en faux. I.falcata; Jacq. If . Du Cap. Feuilles en-
siformes, striées, plus courtes que la hampe : celle-ci flexueuse,
terminée par plusieurs épis droits.
38. Ixia coupée. /. excisa; Thunb. % . Du Cap. Feuilles
ovales ; hampe flexueuse ; fleurs unilatérales , à limbe
violacé. Var. A; glu me lancéolée et à une ou deux fleurs.
EURIDICE. Euridice ; Pers. ( Triandrie-monogynie. )
Spatheà deux ou trois valves, ovale, courte; calice tnbuleux,
à tube grêle et divisions h ypocratéri formes , un peu ellipti-
ques , planes ; trois étamines à filamens réunis , connés , ren-
fermant le style; celui-ci terminé par des stigmates un peu
filiformes. Ce genre est démembré de celui des ixia , et se
cultive de même.
1. Euridice a colonne. Euridice columnaris ; Pers.
Jxia columnaris ; Andrew. % . Du Cap. Fleurs un peu
en tête ; filamens des étamines soudés jusqu'à un peu
plus de la moitié de leur longueur. Culture des ixia.
yar. i° Euridice à feuilles étroites. E. angustifolia, Ixia
angustifolia; Andrew. Feuilles linéaires; fleurs unicolores ,
rouges ; spathe trifide.
20 Euridice versicolore. E. versicolor , Ixia versicolor ;
Andrew. Pétales jaunes , noirâtres à la base ; spathes à plu-
sieurs incisions.
3° Euridice à larges feuilles. E. latifclia , Ixia latifolia ;
Andrew. Feuilles larges, lancéolées , courbées en faux ; fleurs
bleuâtres.
2. Euridice a grandes fleurs. E. grandijlora ; Pers. Ixia
grandiflora; Andrew. If, Du Cap. Feuilles linéaires, très-
longues ; fleurs violacées ; filamens des étamines soudés dans
toute leur longueur. Culture des ixia.
BELEMCANDE. Belemcanda ; Pers. (Triandrie-monogy-
nie. ) Spathe à trois valves , ou frangée , ou entière ; calice à
tube un peu court , dilaté au sommet , à limbe incisé , un peu
campanule, et divisions ovales; trois étamines libres, quel-
IRIDÉES. 239
quefois un peu courbées, atteignant le milieu du tube. Du
reste, mêmes caractères que les ixia , dont ce genre est dé-
membré.
1. Belemcande de la Chine. Belemcanda sinensis ; Pers.
Morœa sinensis ; Willd. If . Des Indes. Tige flexueuse; di-
visions de la fleur très-profondes , la, faisant paraître comme
à six pétales. Culture des ixia, mais serre chaude.
2. Belemcande brûlée. B. deusta ; Pers. Ixia deusia ; Ait.
%. Du Cap. Feuilles lancéolées, nerveuses, planes, poin-
tues; hampe simple; fleurs distantes, alternes, sessiles ,
d'un jaune fauve , avec une tache d'un rouge noirâtre
à la base des divisions extérieures. Orangerie ; culture des
ixia.
3. Belemcande jaune pale. B. squalida ; Pers. Ixia squa—
lida ; Ait. gladiolus lineatus ; Red. If-. Du Cap. Feuilles li-
néaires-lancéolées; hampe simple, terminée par un épi
de fleurs alternes, sessiles, d'un roux pâle, veinées de
noirâtre , presque transparentes , à tube plus long que
les bractées , et à divisions ovales - oblongues. Même cul-
ture.
4. Belemcande bleuâtre. B. cœrulescens ; Pers. Ixia cœ-
rulescens ; Jacq. Ixia villosa ; Willd. ^ . Du Cap. Feuilles
oblongues , lancéolées , velues , un peu plissées , distiques ;
hampe de la longueur des feuilles ; fleurs d'un blanc bleuâtre }
campanulées , à tube de même longueur que la spathe. Même
culture.
5. Belemcande bleue. B. cjanea ; Pers. Ixia cjanea ;
Jacq. Ixia rubro-cjanea ; Willd. eif. Du Cap. Feuilles
oblongues , lancéolées , velues ; spathes plus courtes que le
tube de la fleur , celle-ci à limbe très-ouvert, d'un bleu rou-
geâtre. Même culture.
6. Belemcande rouge. B. punicea; Pers. Ixia punicea ;
Willd. If. Du Cap. Feuilles oblongues, velues; hampe
rameuse , fleurs unilatérales , à pétales mucronées. Même
culture.
7. Belemcande pourpre. B . purpurea ; Pers. Ixia pur pu-
rea ; Jacq. îf . Du Cap. Feuilles ensiformes, velues, à gaine
glabre ; hampe rameuse , terminée par un épi de fleurs
24o IBIDÉES.
alternes, sessiles, à limbe très- ouvert, d'un rouge pourpre
ou feu. Même culture.
Var. i° A fleurs pâles , disque pourpre sans tache.
2° A hampe courte ; fleurs pâles , pourpres sur le disque et
sur le dos , sans taches , si ce n'est une ligne jaune sur les
pétales supérieurs.
3° A très-grandes fleurs pourpres foncées; le pétale infé-
rieur sans tache, les cinq autres avec une ligne jaune.
4° À fleurs d'un pourpre foncé, le pétale supérieur avec
une ligne jaune , les autres sans tache.
8. Eelemcande barbue. Belemcanda aristata ; Pers. Ixia
aristata ; Thdrb. Ixia unijlora ; var. /S. ; L. If. Du Cap.
Feuilles ensiformes, courbées en faux , glabres ; hampe or-
dinairement terminée par deux fleurs grandes, pourpres;
spathes lacérées. Même culture.
q. Eelemcande frangée. B.fimbriata; Pers. Ixiafim-
briata; Lam. Jxia semi-jlexuosa ; Moench. *2£ . Du Cap.
Feuilles ensiformes; tige auguleuse, flexueuse; fleurs jau-
nes, à spathes lacérées et frangées. Même culture.
io. Eelemcande bulbifère. B. bulbifera ; Pers. Ixia bulbi-
fera ; Willd. %. Du Cap. Feuilles linéaires, lancéolées, un
peu courbées en faux ; tige d'un pied ou davantage, droite,
feuillée, fléchie ; en mai et en juin, fleurs assez grandes,
d'un jaune plus ou moins foncé, sessiles } alternes, à spathes
membraneuses, lacérées et les lanières sétacées. Même cul-
ture.
ARISTÉE- Aristea; L. {Triandrie-monogjnie.) Une spa-
the ; calice à tube un peu court, à six divisions pétaloïdes ;
trois étamines ; un style penché, terminé par un stigmate
obtus, un peu concave, ou en entonnoir; capsule infère,
polysperme, les graines comprimées , raboteuses.
i. Aristée barbue. A. eriophora; Pers. A. cjanea j Alt.
Jxia afiicana ; L. Morœ a aristea; Lam. If . Du Cap. Feuil-
les radicales ensiformes, striées, les caulinaires membra-
neuses ; tige ancipitée, plus longue que les feuilles; fleurs
bleues, pedonculées, en têtes terminales; spathes velues,
lacérées. Orangerie éclairée ; terre légère ou de bruyère ;
multiplication de graines semées sur couche , sous châssis ou
IRIDÉES. 241
sous cloche, ou par rejetons. Ou peut encore cultiver avan-
tageusement les aristées comme les ixias.
2. Aristée a épi. Aristea spicata; Pers. A. major; Andrew.
% . Du Cap. Feuilles radicales ensiformes , longues de deux à
trois pieds -, tige plus longue que les feuilles ; fleurs sessiles,
d'un bleu d'indigo, en épi serré, a stigmate orbiculaire, mar-
giné ; spathe petite , diphylle. Même culture.
3. Aristée a bractées. A. bracteata; Pers. Morœacœru-
lea ; Thdnb. *2£. Du Cap. Feuilles linéaires, distiques; tige
un peu paniculée ; fleurs bleues, pédonculées, renfermées
dans des bractées larges , naviculaires ; spathe ovale. Même
culture.
4» Aristée en spirale. A. spiralis ; Thunb. *2£. Du Cap.
Feuilles droites ; hampe comprimée, articulée; fleurs ternées,
presque unilatérales, d'un blanc bleuâtre, avec une tache eu
cœur à la base; stigmate tronqué, velu. Même culture.
5. Aristée frutiqueuse. A.fruticosa; Thunb. %. Du Cap.
Feuilles imbriquées ; tige rameuse; fleurs bleues, à tube fili-
forme; stigmate simple. Même culture.
GALAXIE. Galaxia; Thunb. {Triandrie — monogynie.)
Spathe à une valve et à une fleur. Calice monophylle, en tube
filiforme inférieurement, partagé supérieurement en six dé-
coupures ovales, ouvertes, dont les trois extérieures creusées
d'une fossette nectarifère. Trois étamines à filamens connés.
Un ovaire surmonté d'un style filiforme, terminé par trois
stigmates multifides. Une capsule oblongue, presque cylin-
drique , à trois loges contenant plusieurs graines arrondies ,
très -petites.
1 . Galaxie a feuilles ovales. Galaxia ovata, ; Thunb. % . Du
Cap. Feuilles ovales , glabres, cartilagineuses sur les bords ;
fleurs assez grandes, jaunes, tachées çà et là de violet, sessi-
les, à divisions arrondies. Orangerie et même culture que les
ixias. Voy. page 233.
2. Galaxie a fleurs d'ixia. G.ixiœflora; Red. % . Du Cap.
Feuilles linéaires, pointues engaînées ; tige droite, grêle,
cylindrique, glabre; fleurs violettes , lilas ou purpurines,
bien ouvertes , avec une tache ferrugineuse à la base ; anthè-
res violettes ; stigmate sessile. Même culture.
3. Galaxie ciliée. G. ciliata ; Pers. G. ovala ; Andrew.
I. 16
2^1 IRIDÉES.
*)f . Du Cap. Feuilles ovales, allongées, ciliées ; fleurs jaunes ?
très-longues, arquées. Même culture.
4- Galaxie graminée. Galaxia graminea ; Thunb. If. Du
Cap. Feuilles linéaires, subulées, élargies à la base; fleurs à
stigmate infond ibuliforme , lacéré en plusieurs filets. Même
culture.
DIASÏE. Diasia; De Cand. ( Triandrie-monogynie.) Spa-
tlie double : la première placée immédiatement sous le calice
et à deux valves, la seconde située à la base du pédoncule,
et à deux ou trois divisions profondes. Calice pétaloïde , un
peu campanule, à limbe partagé en six divisions formant
presque deux lèvres. Une capsule à trois lobes mousses, à
trois loges contenant des graines arrondies, mucronées.
1. Diasie a feuilles d'iris. Diasia iridifolia; De Cand. Gla-
diolus gramineus ; Thunb. If. Du Cap. Feuilles engainantes y
moins longues que la tige; celle-ci grêle, cylindrique , ra-
meuse , feuillée à la base; en automne, fleurs jaunâtres,
rayées de pourpre, éparses etsessiles. Culture des ixia.
GLAYEUL. Gladiolus; L. ( Triandrie-monogynie.) Spathe
à deux valves, le plus souvent à une fleur. Calice infondibuli-
forme , à tube courbé , à limbe partagé en six divisions , dont
trois supérieures souvent rapprochées et conniventes , trois
inférieures ouvertes. Trois étamines à filamens insérés à l'o-
rifice du tube, portant des anthères cachées sous les divisions
supérieures du calice. Un ovaire muni d'un style terminé par
un stigmate trifide. Une capsule ovale ou oblongue , à trois
loges contenant plusieurs graines.
§ Ier. Calice à deux lèvres , à divisions ine'gales ; tube s^élargissant ,
un peu courbe. •
1. Glayeul flexueux. Gladiolus Jlexuosus ; Thunb. "if. Du
Cap. Feuilles nulles sous les fleurs ; hampe flexueuse ; fleurs
d'un blanc incarnat, à tube deux fois aussi long que la spathe.
Tous les glayeuls se cultivent absolument de la même ma-
nière que les]ixia. Voy. page 233.
2. Glayeul bigarré. G. tristis ; Thunb. If. Du Cap. Feuil-
les radicales, longues, étroites, linéaires, sillonnées ; tige de
deux pieds, presque nue ; en mai , deux à quatre fleurs jau-
nâtres , avec des petits points pourpres, rapprochés , formant
IRIDÉES. o/J3
des raies dans l'intérieur du calice. Spatlie à trois valves. Oa
en possède un grand nombre de variétés.
3. Glayeul a spirale. Gladiolus spiralis ; Pers. G. tristis ;
Var. /S. Jacq. Feuilles linéaires, en spirale ; spathe bivalve,
monophylle ; fleurs d'un gris cendré, ponctuées, presque in-
fondibuliformes , à divisions supérieures un peu plus larges.
4. Glayeul a feuilles ailées. G ■. pterophjllus ; Pers. G.
tristis, Var. Jacq. %. Du Cap. Feuilles linéaires, avec quatre
appendices ailés ; spathe bivalve ; hampe grêle , courbée au
sommet, terminée ordinairement par une seule fleur infon-
dibuliforme, formant un peu les deux lèvres, d'un bleu som-
bre, à divisions un peu crépues, jaunâtres parsemées de
points d'un pourpre noirâtre.
5. Glayeul ponctué. G. punctatus ; Jacq. <2£. Du Cap:.
Feuilles lancéolées linéaires , planes et vaginantes à la base ,
les radicales maculées et ponctuées ; hampe élevée, rameuse ;
fleurs bleues, infondibuli formes, un peu comprimées, les
stigmates blancs.
6. Glayeul grêle. G. gracilis ; Willd. % . Du Gap. Feuil-
les linéaires , vaginantes; hampe flexueuse , genouillée, or-
dinairement à deux fleurs ; spathe longue , à deux valves ,
lancéolée; fleurs un peu labiées, un peu penchées , à tube
blanc, violacées ou bleues à la gorge, les divisions obtuses.
7. Glayeul violacé. G. violaceus ; Pers. G. ringens ; Red.
G. carinatus ; H. K. ^ . Du Cap. Feuilles linéaires, caré-
nées des deux côtés, glabres, plus longues que la tige ; tige
d'un pied et demi ; fleurs dont les trois divisions supérieures
sont d'un violet pâle, et les trois inférieures plus étroites et
jaunes ; le tube blanc. Cette espèce exhale une douce odeur
de violette.
8. Glayeul a feuilles courtes. G. brevifolius ; Willd. % .
Du Cap. Feuilles linéaires, très- courtes , vaginées , roulées ;
fleurs un peu labiées , penchées , unilatérales , dont le tube
est plus long que les spathes : il se distingue particulièrement
du suivant par ses feuilles.
g. Glayeul commun. G. communis ; Willd. If . France
méridionale. Feuilles ensiformes, nervées , distantes ; tige de
dix-huit pouces, simple; fleurs en épi, unilatérales, distan-
244 IRIDÉES.
tes, alternes, sessites, rouges ou blanches, à tube plus court
que les spathes.
Variétés nombreuses dans toutes les nuances du blanc, du
rose , du -rouge et du pourpre. Cette espèce et ses variétés se
cultivent en pleine terre substantielle et légère, à exposition
chaude, avec une bonne couverture de litière sèche pendant
les gelées. On les multiplie de caïeux que l'on sépare tous les
trois ou quatre ans quand les fanes sont sèches , et que l'on
replante de suite.
10. Glayeul rose. Gladiolus carneus ; Jacq. !2,C.Du Cap.
Feuilles ensiformes, striées, glabres, cartilagineuses à la base ;
hampe flexueuse, droite ; fleurs un peu labiées, roses, uni-
latérales.
§ II. Tube court ; divisions divariquées : la supérieure lancéolée , voû-
tée; les latérales en ovale renversé 5 les trois inférieures étroites, pen-
dantes , un peu onguiculées.
11. Glayeul strié. G. s tviatus ; Jacq. G. formosus ; Pers.
If . Du Cap. Feuilles lancéolées-ensiformes, crispées , ciliées ;
fleurs labiées , à divisions divariquées, presque linéaires, les
intérieures ondulées, frisées , jaunes , rougeâtres à la base;
tube bleuâtre.
12. Glayeul ailé. G. alatus ; Jacq. % . Du Cap. Feuilles
très-longues , linéaires , ensiformes ; hampe rameuse ; fleurs
labiées, à divisions divariquées, la supérieure courbée, gri-
sâtre, exhalant une assez forte odeur d'écorce d'orange.
i3. Glayeul en casque. G. galeatus ; Thunb. ^ . Du Cap.
Feuilles ensiformes , obtuses ; fleurs d'un violet pâle , ou d'un
rouge pourpre, à divisions arrondies au sommet, les latérales
très -larges, et les inférieures un peu verdâtres en dessus.
14. Glayeul de montagne. G. montanus ; Thunb. G. tabn-
laris; Pers. *2£ . Du Cap. Feuilles lancéolées, nerveuses, ra-
dicales, presque de la même grandeur que la hampe : celle-ci
sans feuilles ; tube du calice de la même longueur que la
spathe.
i5. Glayeul a fleurs d'orchis. G. orchidiflorus ; Andrew.
If, Lieu... ? Feuilles linéaires lancéolées; fleurs d'un brun
noirâtre, à lanière inférieure jaune, maculée, assez nombreu-
ses , en épi unilatéral ; six stigmates.
16. Glayeul bicolore. G. bicolor ; Thunb. Feuilles glabres ,
ÏRIDÉES. 2^
ens 1 formes ; spalhes barbues, déchirées; fleurs jaunâtres , à
divisions bleuâtres au sommet, labiées, en plusieurs épis.
§ III. Calice campanule , à tube un peu court et courbe' , les divisions
profondes, ovales, presque égales.
in. Glayeul délicat. Gladiolus tenellus ; Jacq. If . Du Cap.
Feuilles linéaires , roulées ; fleurs un peu labiées , infondi-
b uli formes , d'un jaune d'ocre, avec des lignes d'un violet
foncé ; deux divisions ponctuées à la gorge.
Var. (I. Flava. Feuilles lancéolées linéaires; fleurs jaunes
avec des stries d'un brun noirâtre.
18. Glayeul baide. G. strictus; Ait. If. Du Cap. Feuilles
linéaires lancéolées ; tube des fleurs égal à la spathe ; fleurs
bteues.
Var. D'un pourpre pâle et tube bleu.
19. Glayeul plissé. G.plicatus; Jacq. If. Du Cap. Tige
de six pouces, velue, feuillée ; feuilles plissées, velues, en-
siformes ; fleurs en grappe un peu unilatérale, labiées et un
peu campanulées , d'un violet clair, la division supérieure
courbée, les inférieures un peu plus courtes , avec des taches
oblongues et blanches; spathe trivalve.
20. Glayeul nervé. G. nervosus; Lam. %. . Du Cap. Feuilles
ensiformes, nervées, velues; tube du calice plus court que
la spathe , celle-ci pubescente ; fleurs grandes , en petites
grappes alternes.
21. Glayeul transparent. G. h.jalinus; Willd. G. stric-
tus; Jacq. If . Du Cap. Hampe raide, pauciflore; fleurs la-
biées; divisions planes , la supérieure plus large et blanche ,
les autres jaunâtres, striées et ponctuées de pourpre; tube
bleuâtre , à limbe un peu transparent.
22. Glayeul écarlate, G. puniceus ; Lam. ^ . Du Cap.
Feuilles linéaires; fleurs horizontales , unilatérales, sans ta-
ches , les divisions inférieures un peu plus longues.
23. Glayeul a fleurs de safran. G. crocatus : Pers. Jxia
crocata; L. %. . Du Cap. Tige d'un pied, un peu penchée et
comprimée ; feuilles ensiformes ; mais fleurs alternes , cam-
panulées , à divisions ovales , transparentes à la base.
Far. i° A fleurs d'un orangé pâle et sans tache.
2.i\6 I RIDÉES.
2° A fleurs orangées ; tube citron ; les trois divisions exté-
rieures pâles , marquées (Tune tache rouge.
3° A fleurs orangées; les divisions marquées de trois taches
jaunes.
4° A fleurs rouges , fond pourpre , marquées de trois ta-
ches jaunes.
5° A fleurs orangées, avec trois taches d'un brun noir. Cette
variété est Vixia miniata de Redouté.
24. Glayeul jaune- soufre. Gladiolus sulphureus ; Jacq. % .
Du Cap. Feuilles ensiformes, velues sur les bords ; fleurs in-
fondibuliformes , campanulées , à divisions lancéolées , un peu
obtuses, d'un jaune suif urin ; tube droit, violacé ; stigmates
dilatés.
2.5. Glayeul nain. G. nantis ; Andrew. — . Du Cap. Feuilles
lancéolées, plissées, velues, de la même longueur que la
hampe : celle-ci multiflore; spathes à trois valves , épaisses,
ventrues à la base , scarieuses au sommet ; fleurs bleues , ma-
culées et rayées de rouge dans le milieu , les divisions go-
dronnées, un peu émarginées.
26. Glayeul a grandes fleurs. G. graîidiflorus ; Andrew.
If . Du Cap. Feuilles ensiformes ; hampe ordinairement à
trois fleurs : celles-ci grandes , d'un pourpre foncé , à divi-
sions égales , émarginées ; anthères bleues ; six stigmates.
Cette plante devrait peut-être être reportée dans le genre
Watsonie.
27. Glayeul campanule. G. campanulatus ; Andrew. ■% .
Du Cap. Feuilles lancéolées, glabres, plus courtes que la
hampe , celle-ci ordinairement triflore ; fleurs campanulées ,
assez grandes, purpurescentes , très-ouvertes.
28. Glayeul a plus teurs couleurs. G. versicolor; Andrew.
^C . Du Cap. Feuilles linéaires, croisées; spathe plus longue
que le tube ; fleurs grandes , de couleurs variées.
29. Glayeul blanc. G. albidus ; Jacq. If. Du Cap. Feuilles
ensiformes, glabres, un peu obliques, quelquefois disti-
ques ; fleurs un peu labiées ; divisions aiguës , les trois infé-
rieures conniventes au sommet ; stigmates bi-lamellés , s'é-
largissant au sommet.
J^ar, ê Blandus; Ait. Feuilles linéaires lancéolées; fleurs
blanches , avec deux taches de rouge sanguin.
IRI DÉES. 247
3o. Glayeul a feuilles en faux. Gladiolusfalcatus; Thunb.
% . Du Cap. Feuilles lancéolées , courbées en faux ; fleurs
bleues , à limbe ouvert.
3i Glayeul a deux fleurs. G. bijlorus; Thunb. 2f . Terres
magellaniques. Feuilles linéaires , entourant et recouvrant
entièrement la hampe, celle-ci terminée par deux fleurs
droites, à limbe campanule et d'une couleur sombre.
32. Glayeul dichotome. G. diclwtomus ; Thunb. Lieu...?
Feuilles linéaires ; hampe à quatre fleurs , deux fois dicho-
tome; fleurs unilatérales, droites , à limbe campanule.
§ IV. Calice à tube allonge , un peu droit, infondibuliforme , dilate* ,
beaucoup plus long que les spathes ; divisions inférieures ordinaire-
ment raacule'es de rouge dans le milieu , lancéolées , étalées.
33. Glayeul acuminé. G. cuspidatus ; Jacq. If. Du Cap.
Feuilles linéaires-ensi formes, un peu penchées ; spathes va-
ginantes , longues ; fleurs un peu labiées , rouges , à tache un
peu cordiforme, les divisions lancéolées, atténuées.
34. Glayeul AFFiNis. G. aff'inis ; Pers. G. cuspidatus, Var.
£, Andrew. 'if . Du Cap. Feuilles ensiformes ; spathes à valves
égales; fleurs jaunâtres , infondibuliformes, droites.
35. Glayeul crispe. G. crispus; Thunb. If . Du Cap. Feuilles
crispées ; fleurs à tube un peu grêle , très-long; les divisions
presque égales , les supérieures obovées.
36. Glayeul pantculé. G. paniculatus ; Pers. G. poljsta-
chius; Andrew. If, Du Cap. Feuilles ensiformes, ondulées;
hampe très -rameuse , à rameaux biilores ; fleurs à tube droit >
cylindrique , à divisions presque égales , ouvertes; une seule
tache, arquée, rouge.
37. Glayeul a feuilles étroites. G. angustus ; L. If. Du
Cap. Feuilles linéaires ; fleurs unilatérales , à divisions ovales ,
planes , les inférieures avec une tache presque îhomboïdale.
38. Glayeul a trois taches. G. trimaculatus ; Lam. % . Du
Cap. Feuilles linéaires lancéolées ; fleurs ouvertes, blanches
en dedans , roses en dehors , à tube courbé à peine plus long
que le limbe ; trois taches cordiformes sur les divisions ; di-
vision supérieure très-grande.
39. Glayeul a deux taches. G. bimaculalus; Lam. *3f . Du
Cap. Feuilles linéaires, très-étroites ; fleurs d'un blanc rosé,
248 IRIDÉES.
ouvertes ; les divisions supérieures plus courtes, ouvertes,
réfléchies; les inférieures presque linéaires.
4o. Glayeul ventru. Gladiolus ventricosus; Lam. If . Du Cap.
Feuilles ensiformes , nervées , glabres , un peu maculées ;
fleurs ventrues , à tube infondibuliforme presque de la même
longueur que les spathes , à divisions ordinairement inégales ;
àtigmate à lanières dilatées , membranacées , spatulées.
4i . Glateul a fleurs renversées. G. resupinatus ; Jacq. 2f .
Du Cap. Feuilles linéaires, ensiformes, glabres; hampe ra-
meuse; fleurs campanulées, résupinées , les divisions avec
une tache longitudinale d'un pourpre noirâtre , les latérales
quelquefois avec une fascie marginale fauve.
42. Glayeul a fleurs tubuleuses. G. tubijlorus; Willd. % .
Du Cap. Feuilles linéaires, ensiformes, velues; hampe ter-
minée par plusieurs épis de fleurs un peu campanulées , à tube
filiforme et très-long ; spathes velues.
43. Glayeul a fleurs en tube. G. tubatus;WiLLi>. G. longi-
Jlorus^ar. $ Andrew. % . Feuilles oblongues, plissées, velues,
ensiformes, larges; hampe à plusieurs épis ; spathes bivalves,
oblongues , velues ; fleurs un peu labiées, à tube très-long et
grêle, purpurescentes ; les divisions alternes mucronées ; trois
taches rouges sur les divisions.
44» Glayeul a fleurs nombreuses. G . floribundus ; Willd.
G. striatus ; Var. £ Andrew. *ïf .Du Cap. Feuilles lancéolées,
ensiformes, nervées , glabres ; hampe à plusieurs épis ; fleurs
à limbe ouvert, un peu réfléchi; spathes plus longues que
le tube.
45. Glayeul cuivré. G. securiger; Ait. ixia gladiolaris $
Lam. 2f . Du Cap. Feuilles linéaires, ensiformes, planes;
calice à lèvre supérieure à trois lames onguiformes , perpen-
diculaires; fleurs d'un jaune pâle , à divisions-ovales-oblon-
gues , marginées çà et là ; bractées obtuses.
Var. fl.Jlavus; Pers. montbretia securigera ; Red. *ïf . Du
Cap. Feuilles lancéolées, ensiformes, planes; fleurs d'un
jaune foncé; lames comme dans le précédent; bractées
acuminées.
46. Glayeul spathack. G. spathaceus ; Thunb. If.. Du Cap.
Feuilles ensiformes, plissées, velues; spathes membranacées,
IRIDÉES. 249
aristées , glabres; fleurs blanches , à tube beaucoup plus long
que les spathes.
/\n. Glayeul a longues fleurs. Gladiolus longijlorus ;Thunb.
ixia longiflora; Ait. If . Du Cap. Feuilles ensiformes, linéaires ;
hampe rameuse ; tube grêle, presque droit ; fleurs d'un blanc
rosé, avec des stries pourpres et des taches fauves à la gorge ;
divisions un peu linéaires, presque tronquées.
§ V. Calice à tube grêle , un peu filiforme; divisions e'tale'es, presque
régulières ; fleurs petites, ayant de l'analogie avec celles d'Ixia.
48. Glayeul a hampe gladiée. G. anceps; Willd. If . Du
Cap. Feuilles ensiformes , glabres et crispées sur les bords ;
hampe flexueuse, ancipitée ; fleurs à tube filiforme.
49- Glayeul a feuilles fendues. G. fissifolius ; Willd. If.
Du Cap. Feuilles ovales, amplexicaules , ondulées sur les
bords , velues en dessous , les supérieures fendues au som-
met; fleurs à tube filiforme et très-long, sessiles, axillaires.
50. Glayeul silf.noïde. G. silenoïdes ; Willd. 7f . Du Cap.
Feuilles linéaires-ensiformes , striées, glabres, planes ; hampe
un peu comprimée ; fleurs à tube filiforme : divisions rouges,
les trois inférieures tachées de fauve à la base.
5 1. Glayeul joncé. G. junceus ;Thunb. If. Du Cap. Feuilles
larges , lancéolées ; hampe rameuse , à plusieurs épis ; fleurs
bleuâtres , unilatérales : style à six divisions.
T^ar. (I. Pers. marmoratus ; Lam. Feuilles ensiformes, ner-
vées, glabres, maculées; fleurs distiques, violacées ; style à
six divisions.
§ VI. Fleurs petites , sessiles, en e'pi distique , à spathes imbrique'es.
52. Glayeul alopécuroïde. G. alopecuroïdes ; Pers. ixia
alopecuroïdea ; L. ixia spicala; Willd. gladiolus spicatus ;
Thunb. % . Du Cap. Feuilles linéaires ; fleurs droites, en épis
simples , ovales, imbriqués , distiques.
53. Glayeul a feuilles de plantain. G .plantagineus ; Willd.
G. alopecuroïdeus ; L. plalangium spicatum; Houyt. ixia
plantaginea ; Ait. If . Du Cap. Feuilles ensiformes , nervées ;
fleurs en épi imbriqué, distique, un peu raineux.
2.50 IRIDÉES.
Var. A hampe simple et rameuse , à fleurs blanches et
bleues.
54. Glayeul rossique. Gladiolus rossicus ; Pers. G. im-
bricatus ; h. G. parviflorus ; Var. {k. Jacq. % . Du Cap.
Feuilles ensiformes; fleurs imbriquées, unilatérales.
ANTHOLISE. antliolysa; L. (Triandrie-monogynîe. )
Spathe à deux valves, uniflore ; calice monophylle , tubuié
intérieurement, dilaté graduellement, partagé en son limbe
en six découpures inégales et formant deux lèvres ; trois éta-
mines à filamens insérés à Forifice du tube et rangés sous la
lèvre supérieure. Un ovaire chargé d'un style filiforme, ter-
miné par un stigmate à trois divisions capillaires , réfléchies.
Une capsule arrondie , à trois loges contenant plusieurs grai-
nes triangulaires.
i. Antholyse a fleubs écarlates , Autholyse de Perse; A.
cunonia; Willd. % . Du Cap. Feuilles longues, étroites, en-
siformes , un peu nervées; tige d'un pied; eu mai , fleurs en
épis, labiées, d'un rouge écarta te , la lèvre supérieure longue
et spatulée ; les divisions latérales larges , arrondies à l'extré-
mité : les inférieures petites et repliées dans l'intérieur. Même
culture que les ixia. Voyez page 233.
2. Antiiolyse d'jEthiopie. A. œlhiopica; Thunb. % . Du
Cap. Feuilles ensiformes, engainantes longues et redressées ;
tige de trois pieds; en mai, fleurs écarlates, en épi pyrami-
dal, labiées, courbées, les cinq divisions petites et réfléchies,
la sixième longue et droite.
3. Antholyse labiée. A. ringens ; Andrew. %. Du Cap.
Feuilles droites , ensiformes , striées , radicales ; hampe pur-
purine , velue , de deux pieds ; fleurs rouges , velues , labiées,
ouvertes , grandes , en grappes latérales.
4. Antholyse a feuilles plissées. A. plicata; Thunb. A.
hirsuta; Lam. % . Du Cap. Feuilles ensiformes, plissées ; tige
velue, rameuse, de deux pieds; en avril, fleurs labiées, à
calice plus court que les étamines.
5. Antholyse baccoubcie. A. abbreviata; Pers. Gladiolus
abbreviatus ; Andrew. If., Du Cap. Feuilles linéaires , tetra-
gones; fleurs comme la précédente , à spathe de la même
longueur que le tube , les divisions un peu courtes , ovales.
SAFRAN. Crocus; L. ( Triandrie-monogynie. ) Spathe
IRIDÉES. 25 1
monophylle , membraneuse. Calice monophylle , à tube grêle,
plus long que le limbe , celui-ci partagé en six divisions ova-
les, oblongues, régulières; un ovaire muni d'un style fili-
forme , terminé par trois stigmates roulés en cornets et souvent
dentés en crête ; une capsule ovale , à trois loges contenant
plusieurs graines arrondies.
i. Safran officinale. Crocus officinalis ; Pers. C. salivus;
Willd. % . Orient. Deux bulbes l'une sur l'autre ; feuilles
radicales , linéaires , étroites , avec une ligne longitudinale
blanche, enveloppées à leur base par une gaîne membra-
neuse ; en octobre, fleurs radicales, pourpres ou violettes , à
stigmates d'un rouge orangé , très-odorans. Ce sont ces stig-
mates qui fournissent au commerce le safran employé dans
les arts pour les teintures jaunes; dans la cuisine , et en mé-
decine comme tonique , narcotique , antispasmodique et em-
ménagogue.
Pleine terre légère , substantielle , parfaitement ameublie
et nettoyée des mauvaises herbes; dans les terres fortes et
humides les ognons se pourissent et fondent. On plante en
juillet et août, à trois ou quatre pouces de profondeur et à
six de distance , et les ognons fleurissent en septembre et
octobre. C'est alors que l'on cueille la fleur, lorsque le soleil
a enlevé la rosée, et que l'on en arrache les stigmates , seule
partie utile. Au printemps suivant on donne un ratissage de
deux pouces de profondeur au plus, en juillet on en donne
un second , et un troisième en septembre. La quatrième an-
née on lève les ogtions pour en séparer les caïeux , et pour
replanter les uns et les autres dans une autre terre; car un
sol dans lequel on a cultivé du safran pendant quatre ans,
est épuisé pour quinze ou vingt ans quant à cette culture.
i. Safran prtntanier. C. vernus; L. ^ . D'Europe. Feuilles
linéaires , planes; stigmates sans odeur; en février et mars,
fleurs jaunes , bleues , grises , blanches , rayées de violet ou
de blanc , etc. selon les variétés qui sont très - nombreuses
et toutes fort jolies. Pleine-terre-légère, douce ; on plante en
octobre, et on lève les ognons lorsque les feuilles sont dessé-
chées, afin d'en séparer les caïeux. On peut les laisser en
tenté pendant trois ou quatre ans , ou même davantage si on
veut avoir de jolies touffes.
202 IRIDÉES.
3. Safran nudiflore. Crocus nudiflorus ;Pers. C.multiji->
dus; Ramond. 'if . Pyrénées. Feuilles ne paraissant qu'après les
fleurs, comme dans lescolchiques ; en automne , fleurs à stig-
mates inclus, à segmens chevelu-multifides. Culture dun° i.
WACHENDORFIE. TVachendorfia ; L. (Triandrie-mono-
gjnie. ) Spathe à une valve. Calice partagé en six divisions
irrégulières , dont trois supérieures redressées et trois infé-
rieures étalées; trois étamines fertiles , à filamens filiformes,
inclinés : deux ou trois autres filamens stériles, très-courts ,
placés entre les premiers ; un ovaire chargé d'un style fili-
forme, terminé par un stigmate simple; une capsule presque
ovale , à trois loges contenant chacune une graine comprimée,
hérissée.
i. Wachendorfie a tige simple. TV. thyrsiflora ; Thunb. If .
Du Cap. Feuilles larges , canaliculées , radicales, marquées de
cinq nervures; tige de trois à quatre pieds; en mai et juin ,
fleurs en épi lâche et terminal, safranées en dehors, jaunes
en dedans, s'ouvrant les unes après les autres. Orangerie;
terre légère, sablonneuse, ou de bruyère. Multiplication,
en septembre, par la séparation des œilletons que l'on met
en pot et à l'ombre jusqu'au moment de rentrer les plantes
danslaserre. Onpeutencore cultiver le wachendorfies comme
les ixia.
2. Wachendorfie pamculée. TV. paniculata ; Thunb. 'if .
Du Cap. Feuilles trois fois plus courtes que dans la précédente, "
plissées, à trois nervures, glabres; tige d'un pied, pourpre
à la base, verte et velue au sommet ; en février , deux ou trois
fleurs sur chaque rameau , d'un pourpre pâle. Même culture.
3. Wachendorfie velue. TV. hirsuta ; Thunb 'if. Du Cap.
Feuilles ensiformes, plissées , velues, à trois nervures ; hampe
à plusieurs rameaux ouverts. Même culture.
4- Wachendorfie délicate. TV. tenella; Thunb. % . Du Cap.
Feuilles linéaires , glabres , à trois nervures ; hampe à un ou
deux rameaux ouverts. Même culture.
5. Wachendorfie graminée. W. graminea; Thunb. % . Du
Cap. Feuilles ensiformes, canaliculées , glabres; hampe à plu-
sieurs rameaux ouverts. Même culture. »
PONTÉDÉRIE. Pontederia; L. {Hexandrie-monogynie. )
Spathe commune s'ouvrant latéralement. Calice tubuleux
IRIDÉÉS. 253
inférieureuïent, partagé à son limbe en six divisions égales,
formant deux lèvres, la supérieure relevée, l'inférieure ré-
fléchie. Six étamines, dont trois plus longues, ayant leurs
filamens insérés à l'orifice du tube , et trois plus courtes , les
ayant dans son milieu. Un ovaire surmonté d'un style sim-
ple, terminé par un stigmate épais. Une capsule charnue, co-
nique, à trois loges contenant plusieurs graines arrondies.
i. Pontédérie a feuilles en coeur. Pontederia cordala;
Lam. 2£. Virginie. Feuilles oblongues , cordiformes ; en mai,
fleurs bleues , en épi. Terre tourbeuse , en pot plongé dans
un baquet d'eau, et rentrer en orangerie, où on la tient
constamment humide , ou pleine terre humide ou maréca-
geuse , et couverture pendant l'hiver. Multiplication par la
séparation des pieds en automne et au printemps, ou de
graines, en terrine et terre de bruyère jusqu'à ce que le plant
soit assez fort pour être repiqué en pleine terre.
2. Pontédérie a feuilles rondes. P. rotundifolia; Willd.
If. Surinam. Feuilles orbiculaires - cordiformes ; fleurs
bleues ta divisions inégales , ayant un peu la figure des fleu-
rons neutres de la centaurée bleuet. Serre chaude, terre de
bruyère humide , même multiplication.
3. Pontédérie azurée. P. azurea; Swartz. % . Jamaïque,
Feuilles un peu arrondies, elliptiques, épaissies à la base,
ainsi que les pétioles; fleurs d'un bleu de ciel , en épi. Cul-
ture du n° i , mais serre chaude.
4- Pontédérie vaginale. P. vaginalis; Pluck. *2f . Indes
orientales. Feuilles cordiformes ; fleurs en grappe penchée,
Même culture.
5. Pontédérie limoneuse. P. limosa; Swartz. î£ . Jamaï-
que. Feuilles ovales-cordiformes ; hampe latérale uniflore -x
fleurs à trois étamines. Même culture.
6. Pontédérie hastée. P. hastata; L. % . Des Indes. Feuilles
hastées ; fleurs en ombelle. Même culture.
MARICE. Marica; Willd. Cipura ; Aublet. ( Triandrie-
monogynie . ) Spathes grandes , enveloppant les fleurs ; calice
tubuleux à sa base , supère ; limbe à six divisions , dont trois
intérieures alternes , trois fois plus petites que les exté-*
rieures. Trois étamines insérées sur le tube; style épais , tri»
gone ; stigmate pétaloïde, à trois lobes aigus.
254 BANANIERS.
i. Marice des marais. Marica paludosa ; Willd. Cipura
paludosa ; Aublet. If . La Guyane. Feuilles radicales grami-
nées , ensiformes , engainantes , nerveuses ; fleurs blanches
ou bleues , en épi terminal , enveloppées par les spathes.
Serre chaude, terre tourbeuse tenue constamment humide -r
multiplication par l'éclat des pieds en automne.
CLASSE III.
Plantes monocotylédones , apétales , à et aminés
attachées sur le pistil.
ORDRE PREMIER.
LES BANANIERS. — MUSM.
Plantes herbacées ou un peu ligneuses ; tiges souvent
recouvertes par la base des pétioles des feuilles , qui
leur forme comme une espèce de gaine 5 feuilles engai-
nantes , alternes , roulées en cornet dans leur jeunesse ,
traversées dans le milieu par une nervure longitudinale,
de laquelle s'échappe , des deux côtés , une multitude
de petites nervures parallèles. Régime enveloppé dans
une spathe avant l'épanouissement des fleurs 5 calice
partagé en deux , quatre , ou six divisions simples ou
lobées 5 six étamines dont une ou plusieurs quelquefois
stériles 5 un ovaire inférieur , surmonté d'un style sim-
ple, terminé par un à trois stigmates. Fruit à trois
loges monospermes ou polyspermes ; embryon placé
dans la cavité d'un périsperme farineux.
La plus grande partie des plantes de cette famille ne
se rencontre que dans les pays les plus chauds de la
terre, aussi ne pouvons-nous les cultiver, en France,
que dans îa tannée de nos serres chaudes.
BANANIERS. 255
BANANIER. Musa; L. (Hexandrie-monogynie) Spathe
partielle, multiflore. Calice inégal, à deux divisions profondes,
dont la supérieure externe et à cinq dents, l'inférieure in-
terne, entière, concave; six étamines, dont cinq avortent
dans les fleurs placées à la base de l'axe commun, et dont cinq
sont fertiles dans les fleurs terminales. Un ovaire oblong , à
style cylindrique, terminé par un stigmate à trois ou six
rayons. Une baie oblongue , triangulaire , à trois loges po-
lyspermes.
Les bananes, ou fruits des bananiers, sont excellentes à
manger dans leur pays natal ; aussi ces plantes sont-elles très-
cultivées dans les Indes , où on en a obtenu un grand nombre
de variétés jardinières.
i. Bananier de paradis. Musa par adisiaca ; L. %. . Indes.
Tige cylindrique , grosse , de douze à dix -huit pieds de hau-
teur ; touffe terminale de feuilles longues de huit à dix pieds
et de deux à trois de largeur, petiolées, très -lisses, ovales-
oblongues ; spadice penché ; fleurs mâles persistantes ; fruits
longs de cinq à six pouces , quelquefois au nombre de cent
et plus sur le même régime. Ce bananier, comme les suivans,
fructifie dans la seconde année dans son pays , après quoi il
périt ; dans nos serres le manque de chaleur retarde sa fruc-
tification de trois ou quatre ans, ce qui en fait une espèce
d'arbre. Serre chaude, et tannée qu'il ne doit jamais quit-
ter ; terre substantielle, légère; vase très-grand ; beaucoup
d'arrosemens en été , modérés en hiver. Multiplication aisée
par les rejetons qui poussent aux pieds , qu'on enlève avec
leurs racines, et que l'on plante dans des pots de moyenne
grandeur. Dans une grande serre on peut le cultiver sans
vase, dans une couche de terre de bruyère et moitié terre
franche ; mais ayant moins de chaleur il grandit moins vite.
Si on veut* obtenir des fruits en parfaite maturité, il faut em-
ployer tous les moyens d'usage pour augmenter la chaleur,
et encore ne peut -on guère compter que sur les fruits qui
ont noué au mois de mars ou plus tôt.
Var, Bananier violet. M. violacea ; H. P. Même culture.
i. Bananier a petits fruits. M. sapientum ; L. 2f . Indes.
Tige maculée de taches noires ; feuilles comme le précédent,
agréablement veinées ; spadice penché; fleurs mâles non per-
256 BANANIERS.
sistantes ; fruits plus courts, plus droits, plus serrés. Ses
fruits sont plus estimés que ceux du précédent, et comme lui
il offre un grand nombre de variétés ; une des plus remar-
quables est le glauca. Même culture.
3. Bananier des troglodytes. Musa troglodytarum ; L. M.
uranoscopus ; Rumph. If. Les Moluques. Il diffère des pré-
cédens par son spadice droit, et par ses spathes caduques;
ïses fruits sont petits, irrégulièrement tachés de rouge, et
striés de noirâtre. Même culture.
4- Bananier écarlate. M. coccinea; Andrew. *if. Chine.
Tige de trois ou quatre pieds ; spadice droit ; spathes serrées,
grandes, d'un écarlate très -brillant, jaunes à leur sommet;
stigmates en tête, lisses; semences lisses et ovales. Plante
d'un très-bel effet. Même culture. On cultive encore le bana-
nier superbe , M. superba.
BÏHAI. Heliconia ; L. {Pentandrie — rfconogynie,) Spathes
communes et partielles, les premières distiques, grandes,
concaves, en forme de nacelle, enveloppant des paquets de
fleurs. Calice profondément partagé en deux lèvres : l'infé-
rieure simple, canaliculée :1a supérieure à trois lobes, dont les
deux latéraux plus étroits ; six étamines, dont une , à fila-
ment plus court, en forme de languette , avorte; un ovaire
à style filiforme , terminé par un stigmate oblong , recourbé
à son extrémité. Une capsule oblongue, à trois loges monos-
permes.
1. Bihai des Antilles. Heliconia caribœa ; Willd. If . An-
tilles. Feuilles arrondies à la base et au sommet , de six à sept
pieds de longueur, sur dix -huit pouces de largeur ; tige de
la grosseur de la cuisse, d'un vert brunâtre; épi de deux
pieds, droit, distique, coloré, composé de spathes qui por-
tent beaucoup de fleurs verdâtres, à filamens des étamines
blancs, entassées sous des écailles spathacées. Serre chaude
et tannée ; terre tourbeuse, substantielle, tenue constamment
humide ; multiplication de rejetons.
2. Bihai jaune -brun. H. luteo-fusca ; Jacq. H. bihai;
Willd. Musa bihai ; L. %. Amérique méridionale. 11 a le
port des bananiers. Feuilles aiguës à la base et au sommet ;
tige de douze pieds de hauteur ; spadice droit ; spathes disti-
ques, multiflores ; fleurs d'un jaune safrané , à nectaire bleu.
BANANIERS. ^^
Du reste il ressemble assez au précédent , et se cultive de
même.
3. Bihai de Jacquin. Heliconia humilis ;Willd. Musahumi-
lis; Aublet. % .Guyane. Feuilles de deux pieds de longueur,
étroites à la base, acuminées au sommet; tige d'un demi-pied ;
spadice d'un pied , flexueux , lisse , luisant , d'une couleur
écarlate très - brillante ; spathes ventrues, écarlates, bordées
de blanc, vertes au sommet, multiflores; fleurs sessiles ,
blanches à la base, vertes au sommet, à deux divisions étroi-
tes. Même culture.
4. Bihai des perroquets. H. psittacorum ; Andrew. % .
Surinam. Feuilles arrondies à la base, lancéolées, très -gla-
bres ainsi que l'inflorescence ; tige de trois pieds , simple et
lisse ; spathes aurores , multiflores ; fleurs en grappe lâche ,
moyennes, écarlates, brunâtres au sommet, à nectaire lan-
céolé , concave. Même culture.
5. Bihai velu. H. hirsuta; Willd. If . Amérique méridio-
nale. Feuilles très - glabres , arrondies à la base ; spadice
flexueux , velu ; spathes distiques , multiflores ; fleurs à deux
pétales, courbées , la division supérieure hispide , l'inférieure
ponctuée et maculée de brun au sommet. Même culture.
Var. Bihai des Indes. H. indica; Lam. Feuilles atténuées
à la base et au sommet ; spathes renfermant peu de fleurs.
Même culture.
RAVENAL. Ravenala; Adans. ( Hexandrie -monogynie. )
Spathe commune monophy lie, multiflore ; spathe partielle bi-
fide ; calice partagé en quatre divisions allongées : l'inférieure
plus large, ventrue, semblable à la spathe propre, et enve-
loppant les organes sexuels ; six étamines à filamens très-
longs , courbés à leur sommet. Un ovaire surmonté d'un style
très-long, presque cylindrique, terminé par trois stigmates
connivens et à deux dents ; une capsule allongée, triangu-
laire , à trois valves , à trois loges contenant plusieurs graines
ovales.
1. Ravenal de Madagascar. Ravenala madagascariensis ;
Sonnerat. XJrania speciosa ; Pers. 7}- Tige simple, compri-
mée , arborescente ; feuilles disposées en éventail , de quinze
à dix-huit pieds de longueur , sur trois ou quatre de largeur,
3. 17
258 BANANIERS.
pétiolées ; fleurs nombreuses , disposées sur de longs spadices
axillaires. Serre chaude. Culture des bananiers.
STRELITZIE. Strelitzia ; Ait. {Pentandrie-monogynie.)
Spathe commune monophylle, multiflore ; spathe partielle
lancéolée ; calice à six divisions : trois extérieures fort gran-
des, presque égales : trois intérieures très -irrégulières, en-
veloppant les organes sexuels ; cinq étamines ; un ovaire muni
d'un style simple, terminé par trois stigmates très -longs,
subulés, connivens ; une capsule oblongue, à trois valves, à
trois loges contenant chacune deux rangs de graines.
i. Strélitzie de la reine. S Lrelilzia reginœ ; Willd. Heli-
conia alba; L. "2£ . Du Cap. Feuilles radicales, très - entières ,
ondulées et crispées en leurs bords, très-glabres , glauques en
dessous, coriaces, persistantes, d'un pied, portées sur des
pétioles de trois pieds , droits , glabres ; hampe de la lon-
gueur des pétioles, droite , couverte de gaines alternes, dis-
tantes, acuminées, bordées de pourpre verdâtre; spatlies com-
munes vertes et bordées de pourpre : les partielles blanches ;
fleurs à divisions extérieures d'un jaune doré , les intérieures
d'un très-beau bleu. Plante superbe, aussi remarquable, par
la beauté de ses fleurs que par leur singularité. Serre chaude
et tannée ; terre franche légère, tenue constamment humide
en été.: arrosemens modérés pendant l'hiver. Multiplication
par l'éclat des touffes, ou par la séparation des rejetons en-
racinés , ou de graines quand elles mûrissent dans la serre.
2. Strélitzie a feuilles étroites. S. angusta; Willd. He-
liconia bihai; L. *2£ . Du Cap, Elle se distingue de la précédente
par ses feuilles plus étroites , à côtes, réticulées, veinées.
Même culture. Enfin on cultive encore de la même manière
les strélitzies à feuilles de plantain , plantaginea seu maran-
tifolia ; farineuse ,farinosa; à feuilles de jonc, juncifolia;
très-grande, gigantea ; naine , humilis. Toutes ces plantes
sont d'un très-bel effet.
balisiers. a5g
ORDRE II.
DES BALISIERS. — CANtfJE.
Plantes herbacées; racines ordinairement tubéreu-
ses et rampantes ; tige feuillée ; feuilles simples , al-
ternes, roulées en cornet lors de leur développement,
à base engainante. Fleurs naissant le plus souvent sur
un spadice ; calice double ; l'extérieur monophylle ou
trifide , ou triphylle ; l'intérieur pétaloïde , partagé plus
ou moins profondément en trois à six divisions. Une ou
deux étamines à anthères ndnées à la lame de leur fila-
ment souvent plane et pétaliforme. Un ovaire infé-
rieur, surmonté d'un style simple , souvent filiforme ,
terminé par un stigmate simple ou trigone. Une cap-
sule à trois loges , le plus souvent à trois valves et po-
ly sperme.
BALISIER, Canna ;; L. {Monandrie-monogynie.') Calice
extérieur de trois folioles lancéolées , persistantes; calice in-
térieur monophylle , tubuleux intérieurement , à limbe par-
tagé profondément en six divisions lancéolées et irrégulières,
dont cinq redressées et la sixième réfléchie ; une étamine à
filament élargi , pétaliforme , à deux lobes , dont le supérieur
porte l'anthère. Un ovaire surmonté d'un style ensiforme,
pétaloïde, muni en son bord supérieur d'un stigmate linéaire;
une capsule à trois loges , contenant plusieurs graines globu-
leuses.
i. Balisier paniculé. Canna paniculata ; Flor. per. %.
Pérou. Feuilles ovales , laineuses et argentées en dessous ;
fleurs en paniculé , les divisions intérieures les plus courtes.
Serre tempérée , mais il fleurit plus facilement dans la serre
chaude ; terre franche , substantielle ; arrosemens abondans
pendant la végétation , nuls pendant le repos de la plante ;
multiplication par la séparation des tubercules , en mars ,
lorsqu'on change la terre des pots. Avant de replanter on doit
cou per jusqu'au vif toutes les parties attaquées de pourriture, et
2ÔO BALISIERS.
laisser sécher les plaies pendant un jour ou deux. On peut
encore multiplier les balisiers de graines semées au prin-
temps en terrine sur couche et sous châssis, et repiquant le
jeune plant en pot et avec la motte , lorsqu'il a atteint cinq
ou six pouces de hauteur. Les balisiers fleurissent assez faci-
lement lorsqu'on les dépote en juin , et qu'on les place à ex-
position chaude au pied d'un mur au midi, en pleine terre
préparée convenablement pour les recevoir ; on les relève en
automne , on les met en pot que l'on place en orangerie , et
l'on tient la terre absolument sèche pendant tout l'hiver.
2. Balisier a fleur d'iris. Canna iridiflora; Flor. per. 'if*
Pérou. Feuilles ovales , acuminées , laineuses en dessous ;
fleurs ayant les trois divisions intérieures plus grandes que les
trois extérieures , ces dernières pourpres; capsule oblongue
et très-grande. Même culture.
3. Balisier des Indes. C. indica; Willd. If . Les deux
Indes. Feuilles alternes , engainantes , larges , ovales , poin-
tues , glabres et nerveuses ; tige de trois pieds , feuillée ,
droite , simple ; en été , fleurs presque sessiles , d'un beau
rouge , en épi terminal , les divisions presque égales. Même
culture.
Var. A fleurs jaunes et écarlates.
4. Balisier jaune. C. lutea ; Ait. If . En Afrique et en?
Amérique entre les tropiques. Feuilles ovales elliptiques ;
fleurs à divisions intérieures droites et jaunes; nectaire à la-
nières roulées, marquées de lignes rougeâtres. Même culture.
5. Balisier écarlate. C. coccinea ; Pers. If . Indes. Cette
espèce diffère de la précédente par ses proportions plus pe-
tites ; feuilles ovales, nervées, plus courtes et plus larges;
bractées ovales , pulvérulentes ; fleurs à divisions intérieures
écarlates , réfléchies., marquées de lignes rouges. Même cul-
ture.
6. Balisier a feuilles étroites. C. angustifolia ; Willd.
2f . Amérique équinoxiale. Feuilles lancéolées, pétiolées , à
côtes. Il a quelques rapports avec le n° 3 , mais il est plus
petit; fleurs mêlées de rouge et de jaune. Même culture ; serre
tempérée.
7. Balisier glauque. C. glauca; Willd. If. Caroline.
Feuilles lancéolées , glauques , sans nervures en dessous ;
BALISIERS. 26l
fleurs d'un jaune pâle. On le cultive en terre tourbeuse , et
serre chaude ; du reste, même culture , mais beaucoup d'ar-
rosemens.
8. Balisier a feuilles de jonc. Canna juncea ; Retz. If. .
Chine. Feuilles linéaires , nervées ; fleurs petites , d'un roux
obscur. Serre chaude ; culture du n° 1.
9. Balisier gigantesque. C. gigantea ; H. K. 'if . Lieu... ?
Feuilles longues , étroites , longuement engainantes , lancéo-
lées et glauques ; tige de six à sept pieds , droite, articulée ;
fleurs d'un jaune pâle , lavées et tachetées de rouge , disti-
ques , en épi terminal ; calice extérieur à trois divisions.
Serre tempérée , et même culture.
io. Balisier flasque. C. flaccida; Red. If. Caroline. Il
ressemble beaucoup au précédent, mais il en diffère par ses
fleurs , au nombre de une à huit , droites , grandes , belles ,
d'un jaune pâle , disposées en épi terminal : chacune accom-
pagnée de deux bractées, une inférieure , large , ovale et
petite : l'autre étroite , trois fois plus longue. Serre chaude -r
même culture.
GLOBBÉE. Globba;L. (Monandrie -monogynie.) Calice
extérieur monophylle, persistant, cylindrique, trifide à son
sommet ; calice intérieur monophylle , tubuleux , à limbe
partagé en trois lobes égaux ; deux étamines à anthères ad-
nées longitudinalement aux filamens ; un ovaire surmonté
d'un style sétacé, terminé par un stigmate aigu ; une capsule
arrondie , couronnée , à cinq loges contenant plusieurs graines.
1. Globbée penchée. Globba nutans ; Willd. Zerumbet
speciosum ; Jacq. Renealmia nutans; Andrew. Inde. Feuil-
les longues de deux pieds , lancéolées elliptiques , ciliées ;
tige simple , de dix à douze pieds ; en été, fleurs géminées,
en grappe pendante, d'un blanc pur ; lobe intérieur de la
corolle courbé en carène , orangé en dessous , taché de rouge
et d'orangé en dessus. On en possède une variété à feuilles
panachées. Serre chaude ou au moins tempérée ; terre fran-
che légère ; arrosemens fréquens pendant la végétation , très-
rares en hiver ; multiplication par la séparation de son pied,
ou par ses rejetons enracinés. Dépotage annuel, et chaque
fois lui donner un vase plus grand.
2. Globbée marantine. G. marantîna ; Mant. % . Indes
2Ô2 BALISIERS.
orientales. Cette plante diffère de la précédente par ses fleurs
distancées entre elles, en épi terminal et droit. Serre chaude;
même culture.
3. Glôbbée du Japon. Globbajaponica^Hum. % . Du Ja-
pon. Feuilles ensiformes ; fleurs en épi terminal et penché.
Même culture.
4. Globbéeuviforme. G. nviformis ; Pers. % . Inde. Fleurs
en épi latéral. Même culture.
AMOME, cardamome, gingembre. Amomum ; L. (Mo-
nandrie-monogynie. ) Galice extérieur tubulé , à trois dents
en son bord ; calice intérieur tubuleux, à limbe partagé en
quatre divisions inégales ; une étamine à filament membra-
neux, rétréci vers son extrémité, portant une anthère divi-
sée en deux ; un ovaire à style filiforme , terminé par un stig-
mate obtus ; une capsule charnue ou coriace , à trois loges
contenant plusieurs graines.
1. Amome zerumbet. Amomum zerumbet ; Pers. ^. De
l'Inde. Racine tubéreuse, noueuse ; tige de cinq pieds; feuil-
les alternes, distiques, assez larges, ovales - lancéolées ;
hampe radicale, nue, d'un pied, terminée, de septembre en
novembre , par un épi de fleurs jaunâtres , imbriquées d'é-
cailles arrondies et d'un beau rouge. Serre chaude et tannée ;
terre franche, substantielle ; arrosemens fréquens pendant
la végétation , nuls pendant le repos de la plante. Multiplica-
tion , en février ou mars , par la séparation des rejetons enra-
cinés, ou des racines , que l'on plante en pot enfoncé dans la
tannée. Dépotage annuel. Ses racines sont légèrement aroma-
tiques ; on les emploie en médecine comme toniques , sto-
machiques et échauffantes.
2. Amome gingembre. A. zingiber; Swartz. If. Indes
orientales. Racine noueuse. Tige simple , droite , de quatre à
huit pieds ; feuilles alternes , distiques, étroites , engainantes,
acuminées , nerveuses ; hampe radicale, de sept à huit pouces,
couverte d'écaillés membraneuses, imbriquées et larges à leur
sommet ; en septembre , fleurs bleues , en épi ovale et termi-
nal. Même culture.
3. Amome a fleurs en thyrse.^. ihyrsoïdeum ;Fl. Peruv. % .
Pérou. Racine tubéreuse , fasciculée ; hampe recouverte de
BALISIERS. 263
spatlies ovales oblongues; fleurs en épi thyrsoïde; capsule
grande, ventrue. Même culture.
Amome a fleurs Elv grappe. Amomum racemosinn • Pers. % .
Pérou. Hampe recouverte de spathes oblongues^ imbriquées;
fleurs en grappe composée; capsule noire, légèrement striée.
Même culture.
5. Amome zédoaire. A. zedoaria. Pers. A. latifolium ;
Lam. If. . Des Indes. Hampe nue ; fleurs en épi lâche , tronqué.
Même culture.
6. Amome des bois. A. sylvestre; Pers. <2£.. Jamaïque.
Feuilles larges , lancéolées ; hampe nue ; bractées oblongues,
ventrues; fleurs en épi allongé. Même culture.
7. Amome mioga. A. mioga; Thunb. $fc . Japon. Feuilles
ensiformes, aiguës; hampe très-courte; capsule ovale. Cette
espèce a de l'analogie avec le n° 9. Même culture.
8. Amome a feuilles étroites. A. angustifoliurn ; Willd. % .
Madagascar. Feuilles linéaires , lancéolées ; tige de huit ou
dix pieds; hampe nue, très-courte; fleurs en épi capité.
Même culture.
9. Amome cardamome. A. cardamomum ; L. % . Inde.
Feuilles alternes, engaînées ou amplexicaules à leur base
lancéolées, assez étroites, très-pointues ; lige de deux pieds;
hampe simple , très-courte , à bractées alternes et lâches ;
fleurs en épi obovale. Même culture. Sa racine , et celle
du n°2 , sont employées en médecine, et possèdent les mêmes
qualités que celle de Fa morne zerumbet.
10. Amome velu. A. villosum; Willd. ^ . Inde. Hampe
vaginée , très-courte; bractées lancéolées,, plus longues que
les fleurs : celles-ci en épi presque rond. Même culture.
11. Amome rampant. A. repens; Sonnerat. If. Malabar.
Feuilles lancéolées ; hampe rameuse, tombante. Même culture.
1 2. Amome graine de paradis.^, granum paradisi ; Blackw.
% . Guinée. Feuilles ovales , alternes , étroites , acuminées ;
tige de dix à douze pieds; hampe rameuse, lâche, très-courte >
Même culture.
GANDASULL Redjcliium ; Koenig. ( Monandrie-mono-
gjnie.J Calice extérieur monophylle , tubuleux , tronqué
obliquement en son bord; calice intérieur à tube allongé,
grêle ., terminé par un limbe ouvert , partagé en six divisions
2Ô4 BALISIERS.
dont deux presque linéaires , trois ovales oblongues, et la
sixième plus large échancrée en cœur. Une étamine à filament
linéaire, portant à son sommet une anthère adnée et à deux
lobes ; un ovaire à style capillaire , terminé par un stigmate
un peu en tête ; une capsule à trois loges polyspermes.
i. Gandasuli a bouquet. HedychiumcoronariumfWuA.ii. If .
Inde. Feuilles ovales , aiguës , velues en dessous , stipulées ;
tige simple , haute de deux ou trois pieds ; en septembre et
qctobre, fleurs odorantes, d'un blanc jaunâtre. Serre chaude.
Culture des amomes.
2. Gandasuli a longues feuilles. H. angustifolia ; Loisél.
Deslong. % . Du Coromandel. Feuilles plus étroites que la pré-
cédente ; en juin, un long épi de fleurs rouge-orangé foncées \
étamines écarlates. Plante superbe. Même culture. Terre à
orangers, mêlée à deux tiers de terre de bruyère.
COSTUS. Costus; L. {Monandrie -mono gy nie.*) Calice exté-
rieur très-petit , à trois dents ; calice intérieur tubulé infé-
rieurement, ayant son limbe partagé en quatre divisions,
dont trois égales , redressées , et la quatrième beaucoup plus
grande, renflée, tubuleuse, trifide; une étamine à filament
élargi, pétaloïde, portant une anthère divisée en deux; un
ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate comprimé,
échancré. Une capsule arrondie , couronnée , à trois loges con-
tenant plusieurs graines.
i. Costus d'Arabie. Costus arabicus ; Willd. If . Amérique
méridionale. Feuilles glabres des deux côtés ; fleurs en épi ,
peu nombreuses ; écailles foliacées à leur sommet, fastigiéeau
haut de la hampe. Serre chaude ; culture des amomes.
2. Costus élégant. C. speciosus ; Willd. C. arabicus ;
Jacq. Amomum hirsutum; Lam. If. Feuilles soyeuses et ve-
lues en dessous , alternes , ovales-lancéolées ; tige simple ,
feuillée, de trois ou quatre pieds ; en août , fleurs blanchâtres,
campanulées , en épi court , sessiles , à écailles terminales et
imbriquées. Même culture.
3. Costus a tige rude. C. scaber; Pers % . Pérou. Feuilles
pubescentes en dessous , laissant sur la tige leur gaîne rude,
après qu'elles sont tombées ; fleurs à demi closes, blanches,
en thyrse conique ; bractées ovales, apprimées. Même culture.
4» Costus lisse. C. lœvis; Pers. If . Pérou. Fleurs ouvertes,
BALISIERS. 2(55
d'un jaune carné, en thyrse conique, à bractées lancéolées,
courbées au sommet. Même culture.
5. Costus argenté\ Costus. argenteus ; Pers (if . Pérou.
Feuilles pendantes , pubescentes et argentées en dessous ; fleurs
jaunâtres , ouvertes, en tbyrse oblong, à bractées réfléchies.
Même culture.
6. Costus zérumbet. C. ze nimbe t ; Pers. Zerumbet specio-
sum; Wenland Sert. % . Chine. Fleurs d'un blanc rosé, à
carène très-grande , ondulée et bordée de jaune , en épi lâche
et recourbé. Même culture.
MARANTE, galanga , lanquas. Maranta ; L. {Monandrie-
monogynie.) Calice extérieur petit, partagé en trois folioles
lancéolées ; calice intérieur monophylle , tubuleux , à limbe
divisé en quatre ou six découpures inégales , dont trois ex-
térieures semblables entre elles, et une ou trois autres plus
intérieures , plus grandes et plus difformes ; une étamine à
filament en languette, portant une anthère; un ovaire sur-
monté d'un style à stigmate trigone, courbé; une capsule,
le plus souvent monoloculaire et monosperme par l'avorte-
ment de deux loges.
i. Marante zébrée. Maranta zebrena; Curt. If . Brésil.
Feuilles lancéolées, longues de quinze pouces, larges de six,
rayées de brun velouté et de jaunâtre en dessus , d'un beau
violet en dessous ; en mars et avril, fleurs en épi ovale, d'un
blanc violâtre et rayées de bleu ; spathes d'un bleu tendre ,
rayées de bleu foncé. Serre chaude ; terre franche légère ;
arrosemens pendant la végétation, très-modérés en hiver ;
multiplication de drageons. Du reste, même culture que les
amomes.
2. Marante arondinacée. M. arundinacea ;YVilld. ^.Amé-
rique méridionale. Feuilles alternes , amples , ovales lancéo-
lées , imitant celles du balisier ; tige droite i effilée, de trois
ou quatre pieds , à rameaux articulés , menus , coudés , rami-
fiés en panicule lâche ; en juillet et août , trois ou quatre fleurs
blanches, solitaires sur chaque pédoncule. Même culture.
3. Marante tonchat. M. touchai; Willd. If. . Cochinchine.
Feuilles ovales, glabres ; chaume rameux, frutiqueux. Même
culture.
4« Marante de Malacca. M. malace&nsis ; Willd. If.
2Ô6 BALISIERS.
Feuilles oblongues, pétiolées , soyeuses et pubescentes en des-
sous ; chaume simple. Même culture.
5. Marante a fleurs en tête. Maranta capitata; Pers. 2f .
Pérou. Tige simple , terminée par un capitule globuleux et
comprimé, de fleurs à lanières internes ressemblant à un nec-
taire ; capsule à trots valves et à trois loges. Même culture.
6. Marante latérale. M. lateralis ; Pers. î£ . Pérou. Tige
simple, portant dans le milieu des fleurs réunies en capitule
globuleux. Même culture. Cette espèce ne se distingue pas
suffisamment dun° 2.
7. Marante chevelu. M.comosa ; Willd. ^.Surinam. Pas
de tige ; hampe nue , terminée par un épi de fleurs surmon-
tées par une couronne de feuilles réfléchies. Même culture.
PÉRONIE. Peronia ; Red. (Monandrie-monogynie.) Ca-
lice extérieur à trois segmens beaucoup plus petits que ceux
du calice intérieur , divisés jusqu'à l'ovaire , colorés ; calice
intérieur partagé en six divisions sur deux rangs : celles du
rang extérieur partagées jusqu'à l'ovaire en trois découpures
lancéolées, semblables entre elles , deux à trois fois plus lon-
gues que les divisions du calice externe : celles du rang le plus
intérieur un peu inégales, soudées entre elles à leur base., et
déjetées vers le côté supérieur de la fleur ; une étamine à fila-
ment campanule , fendu longitudinalement à son côté supé-
rieur, et portant à l'un de ses bords une anthère à une loge ;
style contourné en spirale.
Jusqu'à présent on ne connaît qu'une espèce de ce genre :
Péronie a tige droite ; peronia stricta ; Red. , dont on ignore
le pays natal. Serre chaude ; terre franche légère, et culture
des amomes.
CURCUMA. Curcuma; L. (Monandrie-monogyriie.) Calice
extérieur monophylle, tubulé , à trois divisions ; calice inté-
rieur monophylle, tubulé, à limbe partagé en quatre divi-
sions, dont une plus grande que les autres ; cinq filamens li-
néaires, dont quatre stériles, le cinquième bifide, portant
une anthère adnée à l'une de ses divisions ; un ovaire sur-
monté d'un style terminé par un stigmate simple et en cro-
chet ; une capsule à trois loges polyspermes.
1. Curcuma rond. Curcuma rotunda ; Willd. <2f. Inde.
Feuilles radicales, ovales lancéolées, engainantes, à nervures
BALISIERS. 267
latérales très - rares ; fleurs axillaires, blanches, peu nom-
breuses , à tube grêle , long et saillant. Serre chaude ; culture
des amomes, mais dépotage seulement tous les deux ans.
Multiplication de drageons. Les racines de cette espèce, ainsi
que celles de la suivante, passent pour diurétiques et apériti-
ves. Les Indiens les emploient dans leurs mets comme assai-
sonnement.
2. Curcuma long. Curcuma longa; L. Amomum curcuma;
Murr. If . Inde. Racine oblongue; feuilles radicales, lancéolées,
à nervures latérales très-nombreuses; une tige basse , compri-
mée , formée par les pétioles des feuilles desséchées ; en août,
fleurs d'un blanc jaunâtre , en épi gros et presque sessile nais-
sant entre les feuilles ; spathes lâches et imbriquées. Même
culture.
KiEMPFERIE, zedoaire. Kœmpferîa ; L. {Monandrie-
monogynie. ) Calice extérieur monophylle, tubuleux , ouvert
obliquement au sommet; calice intérieur à double limbe ^'ex-
térieur partagé en trois divisions très- étroites, l'intérieur en
trois , dont la moyenne bifide ; une étamine à filament mem-
braneux , presque ovale , échancré, portant une anthère gé-
minée et adnée; un ovaire muni d'un style terminé par un
stigmate à deux lames ; une capsule à trois loges polyspermes.
1 . Kjempferie galanga. Kcempferia galanga; Lam. If . Inde.
Feuilles radicales, ovales, sessiles , étalées; tout l'été, fleurs
d'un blanc bleuâtre , tachées de pourpre foncé dans le cen-
tre , sessiles, radicales, paraissant, une à la fois, au milieu
des feuilles , et se succédant fort long-temps. Serre chaude
et culture des amomes, beaucoup d'arrosemens pendant la
végétation Multiplication par l'éclat de son collet, ou par la
séparation de ses rejetons enracinés , pendant l'hiver.
2. Kempferie longue. K. longa; L. ^ . Inde. Feuilles
ovales oblohgues , grandes , radicales , pétiolées , vertes en
dessus, violettes en dessous , -marquées de grandes taches
oblongues et d'un vert pâle ; en avril et mai , avant la nais-
sance des feuilles , cinq à sept fleurs radicales , en faisceau,
odorantes, à calice extérieur blanc, l'intérieur pourpre et
rayé de pourpre plus foncé à la base. Même culture.
3. KiEMPFERiE ronde. K. rotunda ; Pers. % . Inde. Celle-ci
se distingue assez des précédentes par ses feuilles lancéolées,
268 BALISIERS.
pétiolées , vertes des deux côtés , et sans tache. Même culture.
THALIE. Thalia; Plum. (Monandrie-monogynie.) Spathe
à une ou deux fleurs ; calice extérieur triphylle; calice inté-
rieur profondément divisé en cinq parties , dont trois exté-
rieures grandes et crispées , deux intérieures plus petites ,
roulées en dedans ; nectaire lancéolé, concave; uneétamine ;
Stigmate simple; drupe sec, uniloculaire, contenant un noyau
à deux semences , quelquefois à une seule paravortement.
i . Thalie geniculée. Thalia geniculata ; Plum. If . Amé-
rique méridionale. Tige de cinq ou six pieds, très-simple
et très-lisse; fleurs terminales, en panicule géniculée et
flexueuse ; calice intérieur à cinq divisions ; nectaire lancéolé.
Serre chaude , et culture des amomes.
2. Thalie a feuilles de balisier. T. cannœformis ; *3£ . Les
Hébrides. Elle se distingue de la précédente par son calice
intérieur à six divisions , et par son nectaire droit et bifide.
Même culture.
ALPINIE. Alpinia; Swartz. {Monandrie-monogynie. ) Ca-
lice double , l'extérieur tubuleux , à trois dents égales : l'in-
térieur tubuleux , ventru à sa base , à limbe partagé en six
divisions , dont les trois extérieures plus courtes , les deux
intérieures (nectaire) labiées., à lèvre inférieure étalée ; une
étamine ; stigmate trigone ; capsule' charnue , à réceptacle
pulpeux. Ce genre serait peut-être mieux placé à la suite des
costus.
i . Alpinie a épi. Alpinia spicata; Jacq. amomum petiola-
tum; Encycl. % . Antilles. Feuilles caulinaires , alternes, pé-
tiolées , oblongues , acuminées , luisantes; tige de deux pieds,
droite, glabre , terminée par un épi de fleurs jaunes , longues
d'un pouce, à limbe partagé en quatre parties, dont une tri-
lobée et arrondie , sortant chacune d'une écaille imbriquée ,
d'un rouge vif. Serre chaude ; culture des amomes ; beaucoup
d'arrosemens pendant la végétation.
2. Alpinie en spirale. A. spiralis; Jacq. ^ . Amérique mé-
ridionale. Feuilles unilatérales, alternes, elliptiques, co-
riaces , très-entières , longues de six pouces , luisantes ; tige de
quatre pieds , cylindrique , terminée par un épi sessile de
fleurs rouges et inodores. Même culture.
3. Alpinie a fleurs en grapfe. A, racemosa; Swartz. %.
BALISIERS. 26Q
Amérique méridionale. Feuilles oblongues, acuminées; fleurs
alternes , en grappe terminale et spiciforme ; division inté-
rieure et labiée trifide. Même culture.
4- Alpinie galanga. Alpinia galanga; Willd. ^ . Indes.
Feuilles lancéolées ^fleurs alternes, en grappe terminale, lâ-
che; division intérieure et labiée émarginée. Même culture.
5. Alpinie chevelue. A. comosa; Willd. *if . Amérique
méridionale. Feuilles ovales oblongues, pubescentes ; fleurs
en épi terminal couronné par une touffe de bractées colo-
rées, plus longues que les fleurs. Même culture.
6. Alpinie d'Occident. A. occidentalis ; Swartz. If . Jamaï-
que. Feuilles lancéolées, ovales, très-glabres; fleurs en grappe
radicale , composée , droite ; division intérieure émarginée
au sommet ; capsule triloculaire. Même culture.
RÉNEALMIE. Renealmia; Andrew. {Monandrie-mono-
gynie.) Calice double , l'extérieur monophylle, à deux ou
trois dents irrégulières , comme rompues ; l'intérieur à quatre
divisions , dont une interne ( nectaire ) et oblongue ; une an-
thère sessile, opposée à la division interne; baie charnue.
On ne connaît qu'une espèce de ce genre , la Rénéalmie
élevée. R. exaltata, Willd. If , qui habite Surinam, et s'é-
lève à vingt pieds de haut. Serre chaude , et culture des
a mornes.
PI1ILYDRE. Philydrum ; G^irt. {Monandrie-monogynie.)
Spathe uniflore ; calice à quatre divisions irrégulières , péta-
loïdes ; capsule à trois loges polyspermes.
1, Philtdre laineux. Philydrum lanuginosum ; Gjert. *if .
Cochinchine. Feuilles droites , grasses , épaisses , laineuses ;
tige de deux pieds , cylindrique , droite , couverte d'un épais
duvet, terminée par un épi droit de fleurs d'un jaune doré,
pédonculées, sortant de spathes courtes, acuminées et velues.
Serre chaude, et culture des a mornes.
HELLENIE. Hellenia; Willd. {Monandrie-monogynie.)
Spathe campanulée , bifide ; calice double: l'extérieur ordi-
nairement trifide: l'intérieur à deux divisions , dont l'interne
diphylle ou bifide ; une étamine; capsule triloculaire, co-
riace, enflée, presque globuleuse.
i. Hellénie allughas. Hellenia allughas ; Willd . Heri-
tiera allughas ; Retz. If. Inde. Feuilles très-entières ; fleurs
Oqo ORCHIDÉES.
en particule ; division interne diphylle; capsule un peu spon-
gieuse. Serre chaude ; culture des amomes.
2 Hellénie blanche. Helleniaalba; Willd. Heritiera alba;
Retz. %\ Chine. Feuilles très-entières; fleurs en panicule , à
division interne diphylle ; capsule striée. Même culture.
3. Hellénie delà Chine. H. sinensis ; Willd. Tf . Chine.
Feuilles ciliées ; division interne diphylle. Même culture.
4- Hellénie aquatique. H. aquatica; Willd. %.. Inde.
Fleurs denticulées sur les bords; division interne monophylle
et bifide. Même culture.
ORDRE III.
DES ORCHIDÉES. — ORCHIDEM.
Plantes herbacées ; racine ordinairement composée
de deux tubercules , ou fibreuse \ tige le plus souvent
simple , en forme de hampe , rarement grimpante 5
feuilles radicales engainantes , les caulinaires sessiles
et alternes ; fleurs bractéées , ordinairement en épi , ra-
rement solitaires -, calice à six divisions souvent colo-
rées , pétaloïdes , irrégulières , trois externes et trois
internes, dont l'inférieure , nommée nectaire, labelle
ou tablier y est presque toujours plus longue que les
autres , et souvent éperonnée ; un ovaire inférieur, sur-
monté d'un style souvent adné à la découpure supérieure
du calice , quelquefois très-court ou presque nul , ter-
miué par un stigmate dilaté , pas tout-à-fait terminal,
mais comme appliqué à la partie antérieure du style.
Deux anthères insérées sur le sommet du style et sous le
stigmate, renfermant un pollen composé d'une masse de
petits globules. Une capsule monoloculaire , à trois
valves , le plus souvent à trois côtés , s'ouvrant par ses
angles, les valves restant adhérentes par la base et le
sommet , contenant un grand nombre de graines. Em-
bryon placé à la base d'un périsperme charnu.
Les plantes de cette famille sont toutes remarquables
ORCHIDÉES. 27I
par la beauté ou la bizarrerie de leurs fleurs , mais elles
sont en général d'une culture assez difficile , surtout
celles indigènes.
ORCHIS ou orquis. Orchis ; L. {Gynandrie-trigynie.)
Calice à six divisions, dont cinq supérieures conniventes ; la-
belle élargie, lobée, prolongée postérieurement en éperon;
deux anthères ovales , placées au sommet d'un style court ,
terminé par un stigmate comprimé; une capsule allongée,
torse, s'ouvrant par trois fentes longitudinales.
La culture des plantes de ce genre est fort difficile ; cepen-
dant avec quelques précautions on réussit assez à les con-
server. On remplit un vase de la terre dans laquelle elles
croissent naturellement, on enlève la plante avec la motte,
et on la place dans le vase avec la précaution de ne pas frois-
ser ni mettre à découvert les racines. Cette opération se fait
avec assez de succès en toute saison, mais plus sûrement au
printemps lorsque les feuilles ne font que commencer à pa-
raître, ou en automne lorsqu'elles sont desséchées. On enterre
le vase dans le jardin, en rendant au végétal la même expo-
sition, sèche, humide ou marécageuse, ombragée ou au so-
leil, qu'il avait dans les champs. Tous les deux ou trois ans
on change la terre en lui en donnant une autre de même
nature, et l'on sépare alors les œilletons s'il y en a. Dans un
jardin paysager on les met en pleine terre avec la motte, et
avec la même attention de leur donner une exposition con-
venable à leur culture. On les multiplie de graines semées
en terrine et terre franche légère , recouverte seulement d'un
peu de mousse hachée très-fin, et l'on arrose avec la plus
grande précaution pour ne pas battre la terre. Jamais on ne
doit cultiver, biner, sarcler, ni même arracher les herbes
autour des orchis. Peut-être même ce serait utile de semer à
la place où on les cultive les végétaux auprès desquels on
les a trouvés. Ces plantes sont toutes fort jolies, et mérite-
raient bien les soins minutieux qu'on en pourrait prendre.
2^2 ORCHIDÉES.
§ Ier. Racines indivisées , composées de deux tubercules ; plantes
indigènes.
1. Orchis a deux feuilles. Orchîs bifolia ; L. rif. Indigène.
Feuilles longues, radicales; tige de dix -huit pouces; en
juin, fleurs blanchâtres, en épi lâche et terminal, d'une
odeur agréable; labelle lancéolée , entière ; éperon très-long
et droit. Terre fraîche.
2. Orchis pyramidal. O. pjramidalis ; Swartz. If. . Indi-
gène. Feuilles oblongues; tige d'un pied ; en juillet, fleurs
purpurines, en épi court, serré, pyramidal ; labelle à trois
lobes presque égaux , à base bituberculée , lobe du milieu
émarginé ; éperon plus long que l'ovaire ; divisions calici-
nales ovales lancéolées. Terre sèche.
3. Orchis fétide. O. coriophora ; L. 2£. Indigène. Feuil-
les radicales, très - étroites ; tige de sept à huit pouces; en
juin, fleurs petites, nombreuses, d'un rouge mêlé de vert,
en épi peu serré ; labelle à trois lobes, celui du milieu le plus
étroit et le plus long , les latéraux denticulés et réfléchis ;
éperon court ; divisions calicinales , conniventes ; odeur dé-
sagréable. Terre fraîche.
4- Orchis morio. O. morio ; Curt. "If. Indigène. Feuilles
étroites ; tige de six pouces ; en mai et juin, fleurs purpuri-
nes , en épi lâche et peu garni ; labelle large , à trois lobes ,
celui du milieu émarginé, ce qui en fait paraître quatre, les
latéraux crénelés , réfléchis ; éperon montant et bifide au
sommet division; s du calice ovales , obtuses , conniventes.
Terre fraîche , ombragée. C'est avec les tubercules de cette
espèce qu'on prépare le salep , quoique tous les orchis puis-
sent en fournir.
5. Orchis pale. O. pollens ; L. % . Indigène. Feuilles
lancéolées , pointues ; tige de cinq pouces ; fleurs jaunâtres ,
en épi lâche ; labelle large , trifide , à lobes entiers , arrondis ,
celui du milieu plus large et un peu échancré; éperon entier
au sommet, courbé; divisions calicinales ovales lancéolées,
presque droites. Terre humide, ombragée.
6. Orchis mâle. O. mascula ; L. If . Indigène. Feuilles
planes , pointues , ordinairement tachées ; tige d'un pied ; en
avril et mai, fleurs assez grandes, purpurines, en épi long
ORCHIDÉES. 273
de trois pouces ; labelle trifide , crénelée , à lobe du milieu le
plus long et bilobé ; éperon un peu courbé , obtus ; divisions
calicinales latérales extérieures un peu courbées en faux ,
aiguës, réfléchies. Terre fraîche, ombragée.
J^ar. à fleurs blanches ; autre à trois éperons , O. tricornis;
Lois. Desl.
7. Orchis de marais. Orchis palus tris ; Jacq. O. laxiflora ,
J^ar, jS. Lam. O. morio ; L. If . Indigène. Feuilles presque li-
néaires ; tige d'un pied ; en mai , fleurs purpurines ou vio-
lettes , en épi lâche et allongé ; labelle trilobée , large , uni-
dentée à la base, les lobes latéraux arrondis, entiers, celui
du milieu bifide , un peu courbe ; divisions calicinales laté-
rales extérieures oblongues, divariquées, étalées. Terre ma-
récageuse.
War. à fleurs lâches , laxiflora ; Lam. Feuilles lancéole'es
linéaires , canaliculées ; labelle à deux lobes , celui du milieu
étant nul ou presque nul : les latéraux obtus, arrondis, un
peu crénelés ; éperon souvent échancré à l'extrémité. Terre
humide.
8. Orchis picté. O. ustulata; L. ^.Indigène. Feuilles
oblongues, étroites; tige de huit à dix pouces ; en mai et
juin , fleurs petites, d'un pourpre très-foncé, inférieurement
variées de rouge et de blanc , en épi serré ; labelle trifide ,
scabre , à divisions linéaires , celle du milieu allongée et bi-
fide ; éperon obtus ; divisions calicinales distinctes. Terre
fraîche.
9. Orchis militaire. O. militaris; L. %. Indigène. Feuil-
les radicales, larges, ovales lancéolées; tige grosse, droite,
de deux pieds ; en mai, fleurs grandes, variées de pourpre
et de blanc , en épi assez long ; labelle trifide, les deux divisions
latérales étroites , linéaires , distantes : celle du milieu élar-
gie, divisée en deux lobes profonds , écartés , larges , entiers,
avec une pointe au milieu ; divisions calicinales confluentes.
Terre sèche et ombragée.
10. Orchis brun. O.fusca; Jacq. O. militaris, Var. @>. L.
If . Indigène. Il diffère du précédent par sa tige un peu moins
haute , et les divisions du lobe moyen de la labelle , qui sont
taille'es un peu obliquement, en biseau en dehors, et légère-
ment dentées ; fleur d'un violet brun. Terre sèche, ombragée.
3. 18
"f ORCHIDÉES.
274
11. Orchis varié. Orchis variegata ; Pers. ^.Indigène.
Feuilles lancéolées , étroites ; tige d'un pied ; en mai , fleurs
d'un pourpre pâle , tachetées de points plus foncés ; labelle à
trois lobes distans, les latéraux ovales, petits, celui du milieu
plus long , élargi , à deux dents, avec une pointe au milieu de
l'échancrure; éperon délié, un peu courbe, aigu. Terre fraîche.
12. Orchis singe. O. simia; Lam. O, tephrosanthos ; Pers.
O. zoophora ; Thuill. ^ . Indigène. Feuilles ovales oblon-
gues, obtuses ; tige d'un pied; en mai, fleurs grandes d'un
pourpre clair, en épi court, presque globuleux; labelle à
quatre divisions très-étroites , allongées , entières , avec une
pointe entre les deux divisions du milieu ; divisions calici—
nales aiguës, un peu conniventes ; bractées très-petites. Terré
sèche, ombragée.
Var. 0. cercopithèque. O. cercopiiheca; Lam. Divisions
intermédiaires de la labelle un peu dentées.
i3. Orchis casque. O. galeata;hAM. O. mimusops; Thuill.
O. militaris , Var. T. L. <if. Indigène. Feuilles lancéolées
oblongues ; tige de dix à quinze pouces ; en mai et juin , fleurs
d'un pourpre clair, ponctuées de pourpre foncé, en épi court,
presque globuleux ; labelle pubescente, trifide , les divisions
latérales courtes , écartées , linéaires , celle du milieu allon-
gée , élargie vers son sommet , à deux lobes courts , divergens ,
arrondis , avec une petite pointe vers le milieu de l'échan-
crure ; divisions calicinales courtes, conniventes, fermées
en manière de casque. Terre ni trop sèche, ni trop humide.
§ II. Racines composées de deux tubercules palme's \ plantes indigènes.
14. Orchis a larges feuilles. O. latifolia ;L. 2£. Indigène.
Feuilles larges , lancéolées -oblongues ; tige grosse , haute
d'un à deux pieds ; en mai et juin, fleurs petites, purpurines
ou blanches , marquées de lignes ou de points violets , en épi
long et droit ; labelle un peu trilobée , les lobes latéraux peu
marqués, réfléchis, celui du milieu saillant et court; trois
divisions calicinales supérieures conniventes , deux latérales
ouvertes ; bractées étroites , plus longues que les fleurs. Terre
humide.
i5. Orchis divariqué. O, divaricata; Richard. O. latifolia ,
ORCHIDÉES. 2j5
Var. /S. Lois. Desl. %. Indigène. Feuilles linéaires -lancéo-
lées, canaliculées ; tige de dix -huit pouces ; en mai, fleurs
purpurines ou blanches, en épi dense ; labelle presque cun-
éiforme, à lobe du milieu peu apparent; bulbes de la racine
seulement en deux parties divariquées. Terre fraîche.
16. Orchis maculé. Orchis maculât a ; L. If . Indigène.
Feuilles lancéolées, linéaires, tachées; tige de un à deux
pieds; en juin et juillet, fleurs d'un blanc rosé, avec des
taches purpurines, en épi conique et serré; labelle arrondie,
denticulée, un peu échancrée au sommet, avec une pointe
qui part de Féchancrure ; divisions calicinales supérieures
conni ventes , les latérales étalées. Terre humide, ombragée.
17. Orchis incarnat. O. incamata; L. O. sambucina ;
Jacq. % . Indigène. Feuilles oblongues , lancéolées , obtuses ;
tige de quatre à six pouces ; en mai et juin, fleurs grandes ,
purpurines , en épi un peu lâche ; labelle plane , Un peu den-
tée, ovale pointue , ou à lobes peu marqués, et dont celui du
milieu est saillant ; divisions calicinales ouvertes ; éperon
très-gros, obtus. Terre ni trop sèche, ni trop humide.
18. Oncms très -odorant. O. odoratissima ; L. 'if . Indi-
gène. Feuilles linéaires, longues, très-aiguës, canaliculées ;
tige de dix à quinze pouces ; en juin et juillet, fleurs purpu-
rines, odorantes, petites, en épi oblong, grêle, filiforme, un
peu lâche ; labelle à trois lobes presque égaux , entiers ; di-
visions calicinales libres ; éperon délié, aigu, un peu courbe.
Terre fraîche.
19. Orchis a long- éperon. O. conopsea; L. 2£ . Indigène.
Feuilles lancéolées , longues ; tige de douze à dix-huit pouces ;
en mai et juin, fleurs petites, odorantes , purpurines ou blan-
ches panachées, en épi allongé, un peu lâche; labelle à
trois lobes presque égaux, les deux latéraux obtus, élargis,
celui du milieu plus étroit , un peu moins long ; divisions
calicinales latérales très - ouvertes ; éperon très -long, très-
délié. Terre marécageuse.
§ III. Racines composées de tubercules fascicule's; plantes indigènes.
20. Opxhis avorté. O. abortiva; L. Limodorum aborlivum;
Swartz. % . Indigène. Feuilles avortéis et dont il ne reste que
2^6 ORCHIDÉES.
les gaines; tige un peu flexueuse , grosse , haute de deux pieds ;
en juin, fleurs grandes, distantes, violettes, en épi très-long
et peu fourni ; labelle ovale , entière , un peu concave et poin-
tue ; éperon un peu courbe ; stigmate laineux ; écailles cour-
tes et violettes. Terre un peu fraîche, très- ombragée.
§ IV. Espèces exotiques.
A. Bulbes non divisées.
21. Orchis de Susanne. Orchis Susance; L. If, Amboine.
Fleurs très - belles ; labelle à trois divisions : les latérales
élargies , ciliées , celle du milieu lancéolée , entière ; divisions
calicinales supérieures dilatées, un peu arrondies. Serre tem-
pérée. Quoique plusieurs plantes des trois dernières divisions
puissent passer l'hiver en pleine terre , comme elles sont
très-difficiles à multiplier il vaut mieux les cultiver en oran-
gerie pour ne pas courir la chance de les perdre.
22. Orchis radié, O. radiata; Pers. O. Susannœ; Thunb.
*if. Japon. Labelle à trois divisions : les latérales dilatées,
ciliées , celle du milieu lancéolée , entière ; divisions calici-
nales supérieures ovales acuminées. Orangerie.
23. Orchis cilié. O. ciliaris ; Andrew. If . Virginie. Labelle
à trois parties , à divisions plusieurs fois subdivisées ; éperon
très-long , s'élargissant au sommet. Pleine terre.
24. Orchis rléphariglotte. O, blephariglottis ; Willd. If,
Pensylvanie. Labelle lancéolée, ciliée , de la longueur des di-
visions calicinales supérieures ; éperon plus long que l'ovaire.
Orangerie.
25. Orchis psycodès. O. psjcodes ; Swartz. If.. Canada.
Labelle à trois parties ; les divisions cunéiformes , ciliées au
sommet; éperon sétacé, de la longueur de l'ovaire.
26. Orchis a lanières. O. habenaria; L. If. Jamaïque.
Labelle à trois parties ; les divisions latérales sétacées; éperon
filiforme, beaucoup plus long que l'ovaire; divisions calici-
nales intérieures biparties. Serre chaude.
27. Orchis monorhize. O. monorhiza; Pers. ^.Jamaïque.
Labelle à trois parties , à divisions latérales sétacées ; éperon
linéaire, comprimé, de la longueur de l'ovaire. Serre chaude.
28. Orchis a crête, O. cristata; Mich. If . Caroline. Fleurs
ORCHIDÉES. 277
jaunes, en épi serré; labelle oblongue, à laciniures pennées;
éperon de moitié plus court que l'ovaire; divisions calicinales
intérieures arrondies, denticulées en manière de crête. Serre
tempérée.
29. Oiichis lacéré. Orchis lacera; Mich. Jf. Caroline.
Fleurs alternes, en épi oblong; labelle allongée, à trois par-
ties, à divisions un peu digitées, filiformes; éperon delà même
longueur que l'ovaire. Serre tempérée.
30. Orchis du Japon. O. japonic a; Thunb. *2jC . Labelle atté-
nuée, canaliculée, entière, courbée en bas; éperon atténué,
un peu courbe. Serre tempérée.
5 1 . Orchis feuille. O. folios a ; Swartz. % . Du Cap. Labelle
linéaire , convexe . obtuse , avec une petite dent filiforme à
chaque côté de sa base ; éperon filiforme, plus large au som-
met; divisions calicinales conniventes.
32. Orchis de Roxburgh. O. Roxburghi; Pers. O. plante*
ginea;J{oiiB. O.foliosa; Willd. If . Inde. Labelle lancéolée ,
à trois dents , celle du milieu plus longue , aiguë , recourbée ;
éperon sétaeé , deux fois plus long que l'ovaire ; divisions ca-
licinales extérieures et latérales réfléchies. Serre chaude.
33. Orchis pectine. O. pectinata ; Thunb. O. burmanniana ;
Pers. Arethusa ciliaris ; L. If. Du Cap. Feuilles réniformes
orbiculées ; hampe à une fleur ; labelle à cinq parties , les
divisions multiparties-capillaires ; calice tubuleux à la base.
Orangerie.
34. Orchis unilatéral. O. secundo; Thunb. % . Du Cap.
Deux feuilles radicales ovales ; fleurs en épi unilatéral ; labelle
à cinq parties , à divisions linéaires , ainsi que les divisions
calicinales. Orangerie.
35. Orchis hérissé. O. hispidula; Pers. O. hispida;Tiium.
If . Du Cap. Deux feuilles radicales ovales arrondies , his-
pides ainsi que la hampe ; labelle droite , à trois parties ,
linéaires-lancéolées, obtuses , ainsi que les folioles calicinales.
Orangerie.
36. Orchis a fleurs vertes. O. viridiflora; Pers. If . Inde.
Feuilles radicales ensiformes ; labelle à trois parties , à di-
visions linéaires , celle du milieu obtuse , courbée en bas*
Serre tempérée.
2.^8 ORCHIDÉES.
37. Orchis capuchonné. Orchis cucullata; Pers. % . Sibérie.
Deux feuilles radicales ovales ; fleurs en épi lâche, unilaté-
rales ; labelle trifide , à divisions aiguës ; éperon courbé , plus
court que l'ovaire. Orangerie.
38. Orchis a grandes fleurs. O. carnea; H. K. diplecihrum
foliosum; Swartz. % . Du Cap. Feuilles obrondes , sillonnées
en dessous; en septembre , fleurs blanches intérieurement,
roses à l'extérieur, inodores, en épi compacte; deux éperons;
bractées droites. Orangerie.
39. Orchis a deux cornes. O. bicornis; H. K. diplecihrum
parviflorum; Swartz. If, Du Cap. Feuilles ovales, oblon-
gues, lignées en dessous; fleurs très - odorantes , d'un vert
jaunâtre , disposées en épi lâche ; les bractées réfléchies ; deux
éperons. Orangerie,
Les autres espèces exotiques appartenant à cette division ,
sont les orchis : Ornithis , conica, globosa, cubitalis, Ion—
gicorniij intacta, longicruris , condcnsata, sancta ? elata,
papilionacea , rubra , que l'on doit tous cultiver en orangerie
par la raison que nous avons dite plus haut.
B. Racines palmées.
40. Orchis d'Ibérie. O. iberica-, Willd. % .Asie. Feuilles
linéaires ; tige feuillée ; labelle ovale , entière , indivisée , mu-
cronée , dentée ; divisions calicinales nervées , conniventes ;
éperon subulé, deux fois plus court que l'ovaire. Serre tem-
pérée.
4i. Orchis couleur de sang. O, cruenta; Pers. 'if . Nor-
wége. Labelle entière, un peu cordiforme, crénelée; éperon
obtus, plus court que l'ovaire; divisions calicinales étalées.
Pleine terre.
C. Racines fasciculécs.
42. Orchis en massue. O. clavellata ; Mich. If.. Caroline.
Racines fusiformes; tige monophylle ; fleurs en épi lâche;
labelle entière , ovale ; divisions calicinales conniventes ; épe-
ron en massue, de la longueur de l'ovaire. Orangerie.
43. Orchis frangé. O.jîmbriata; Ait. Tf . Canada. Feuilles
alternes , sessiles , oblongues , aiguës , très-entières, carénées,
ORCHIDÉES. 279
vaginales ; tige tétragone ; fleurs d'un bleu pourpre , en épi
oblong ; labelle à trois parties : les divisions cunéiformes ,
planes, ciliées; éperon plus long que l'ovaire. Cette espèce,
cultivée depuis fort long-temps , réussit tris-bien en pleine
terre.
44- Orchis remarquable. Orchis spectabilis ; L. 2f .Virginie.
Deux feuilles radicales ovales ; labelle ovaîe , échancrée , à
divisions divariquées ; éperon de la longueur de l'ovaire ;
divisions calicinales étalées. Il réussit en pleine terre comme
le précédent.
On peut encore cultiver en orangerie les espèces : Fusces-
cens , strateumatica , hyperborea , Koenigii 3 ichneumonea ,
humilis , tipulotdes , dentata , procera , membranacea , in-
cisa , fusa y tridentata , quinqueseta , squamosa, mauriiiana,
robertiana. Ce dernier est du midi de la France .
OPHRYS. Ophrys ; L (Gynandrie-diandrie ) Calice à six
divisions, dont cinq supérieures plus ou moins étalées, la
sixième inférieure , ou labelle , diversement figurée , non
prolongée en éperon ; deux anthères ; un ovaire tordu et sil-
lonné , surmonté d'un style concave , terminé par un stigmate
élargi; une capsule s'ouvrant par ses angles.
1. Ophrys mouche. Ophrjs mjodes ; Pers. %■ . Indigène.
Feuilles lancéolées ; tige de douze à dix-huit pouces ; en mai
et juin, fleurs alternes , en épi allongé et très-lâche, à labelle
d'un rouge foncé , les divisions supérieures vertes, et les laté-
rales pourpres ; labelle velue , pendante , à trois divisions ,
dont celle du milieu plus longue et bifide, à lobes ovales;
divisions calicinales étalées , les trois supérieures lancéolées ,
obtuses , les deux latérales linéaires. Les fleurs de cette plante
ressemblent , à s'y méprendre , à de grosses mouches brunes.
Ce que nous avons dit de la culture des orchis convient éga-
lement aux ophrys. Terre pas trop fraîche, rocailleuse.
2. Ophrys abeille. O. apifera; Swartz. %. Indigène.
Feuilles lancéolées ; tige de huit à dix pouces, terminée, en
mai et juih , par trois ou quatre grandes fleurs en épi ; labelle
d'un rouge ferrugineux , velue, à trois divisions, les latérales
oblongues , celle du milieu obovale, trilobée , et à lobe ter-
minal subulé et recourbé en crochet ; divisions calicinales
purpurines, étalées, les trois supérieures elliptiques, ob-
280 ORCHIDÉES.
tuses , les deux latérales lancéolées, très-courtes. Terre sèche,
rocailleuse.
3. Ophrys araignée. Ophrys aranifera ;Huds. ^ . Indigène.
Feuilles inférieures ovales , les supérieures ovales lancéolées ;
tige de quatre à huit pouces , terminée , en avril et mai , par
trois à six grandes fleurs en épi ; labelle velue , trilobée , d'un
brun ferrugineux , marquée de deux lignes livides et glabres ,
le lobe du milieu obovale et échancré ; divisions calicinales
vertes, étalées, les trois supérieures oblongues obtuses, les deux
latérales lancéolées, aiguës, plus courtes. Terre fraîche.
4- Ophrys arachnite. O. arachnites; Willd. If . Indigène.
Feuilles lancéolées ; tige de quatre à six pouces , terminée , en
mai, par quatre à cinq fleurs ; labelle d'un brun ferrugineux,
marquée de lignes, velue , à trois divisions , les latérales
très - petites , à peine visibles, celle du milieu très- large ,
arrondie, obtuse , crénelée ou courtement trilobée ; divisions
calicinales verdâtres, les trois supérieures oblongues , obtuses,
les deux latérales linéaires, lancéolées, très-courtes. Terre
fraîche , ombragée.
5. Ophrys homme pendu. O. antropophora ; L. If. Indigène.
Feuilles ovales lancéolées ; tige d'un pied, terminée, en mai
et juin , par un épi grêle , allongé et un peu lâche , de petites
fleurs; labelle jaune, allongée, pendante, à trois divisions
linéaires, écartées, celle du milieu bifide et à lobe linéaire ;
divisions calicinales d'un blanc jaunâtre, courtes, conni-
ventes. Terre fraîche.
6. Ophrys aune bulbe. O. monorchis; L, ^ . Indigène.
Feuilles radicales lancéolées ; tige de trois à cinq pouces, ter-
minée , en juin , par un épi de fleurs petites , d'un jaune ver-
dâtre; labelle guère plus longue que les pétales, comme à
trois lobes , les latéraux courts , presque tronqués , celui du
milieu linéaire, allongé, entier; divisions calicinales ou-
vertes , les deux latérales ayant presque la même forme que
la labelle. Terre sèche.
SATYRION. Satyrium; L. ( Gynandrie-diandrie . ) Calice
irrégulier , à six divisions , dont cinq supérieures élevées en
voûte : la sixième inférieure , ou labelle , allongée , divisée ,
plus ou moins étroite, renflée et comme gibbeuse à la base ;
ORCHIDEES. 2ûl
deux anthères comme dans les orchis ; éperon court , un peu
enflé. (Fleurs en épis).
i. Satyeionvert. S atyrium viride;Yj. orchis viridis; Swartz.
2f . Feuilles radicales , larges , ovales ; tige de quatre à huit
pouces; en juin , fleurs d'un vert pâle; labelle réfléchie en
bas, étroite, trifide à l'extrémité, et dont le lobe du milieu
est le plus court , tous sont entiers ; divisions calicinales li-
bres , courtes et ovales ; bractées étroites , plus longues que
les fleurs; racines palmées. Culture des orchis, comme toutes
les espèces de ce genre. Terre humide.
2. Satyrion a odeur de bouc. S, hircinum ; L. Orchis hir-
cina; Swartz. % . Indigène. Plante superbe. Feuilles lancéo-
lées, larges et lisses ; tige de deux pieds , ferme , feuillée ;
en juillet , fleurs verdâtres avec des lignes pourpres , nom-
breuses , grandes, en long épi; labelle allongée , réfléchie en
bas, à trois lobes, les deux latéraux linéaires, entiers, faisant
le crochet , celui du milieu long de près de deux pouces , très-
grêle , velu à son origine et en dessus. Cette plante exhale
une odeur insupportable de bouc. Terre sèche , rocailleuse.
3. Satyrion noir. S. nigrum; L. Orchis nigra; Swartz. 2£.
Des Alpes. Feuilles étroites, linéaires; tige de sept à huit
pouces, feuillée; en juin, fleurs petites, d'un pourpre fon-
cé , très-odorantes , en épi court , conique et serré ; labelle
entière, ou un peu crénelée. Bulbes palmées. Terre fraîche.
4. Satyrion blanchâtre. S. albidum; L. Orchis albida;
Swartz. % . Indigène. Feuilles radicales ovales , les caulinaires
lancéolées ; tige d'un pied ; fleurs d'un vert blanchâtre , uni-
latérales; labelle trifide , aiguë , le lobe du milieu le plus
long et obtus ; bulbes fasciculées. Terre sèche.
5. Satyrion a feuilles de plantain. S. plantagineum; L. 2£ .
Jamaïque. Tige feuillée ; feuilles caulinaires ovales , pétiolées ,
vaginantes ; labelle entière ; racines composées de bulbes
un peu fibreuses. Orangerie.
6. Satyrion a longues bractées. S. bracteatum;'WiLLD.'2£ .
Pensylvanie. Fleurs vertes , munies de bractées étalées deux
fois plus longues qu'elles ; labelle linéaire , bifide au sommet ;
divisions calicinales supérieures un peu conniventes , les laté-
rales plus larges et ovales ; éperon obtus , scrotifonne. Oran-
gerie.
282 ORCHIDÉES.
SÉRAPIÀS, elléborine. Serapias; L. {Gynandrie-dian-
drie. ) Calice à six divisions , dont les cinq supérieures réunies
en capuchon , l'inférieur ou labelle plus grande , concave ,
aiguë, pendante, dépourvue d'éperon; deux anthères pla-
cées au sommet du style ; un ovaire surmonté d'un style por-
tant, à sa face antérieure et immédiatement sous les anthères,
le stigmate , qui est concave; une capsule allongée ,. s'ouvrant
par trois fentes longitudinales.
1. Serapias a larges feuilles. Serapias latifolia; L. JEpi-
pactis latifolia; Willd.3£. Indigène. Feuilles ovales, arron-
dies inférieuremeut , embrassantes, alternes, pointues, les
supérieures ovales lancéolées ; tige de un à deux pieds, ter-
minée , en juin et juillet, par un épi très-long , grêle, de
fleurs purpurines , penchées , sessiles ; labelle entière , pres-
que de la même longueur que les divisions calicinales : celles-
ci égales et aiguës ; ovaire pubescent. Terre fraîche et ombra-
gée. Culture des orchis.
2. Serapias a petites feuilles. S. parvifolia ; Pers. S.
microphylla ; Hoffm %. Indigène. Feuilles comme le précé-
dent , mais trois fois plus petites ; en juin , fleurs d'un pour-
pre noirâtre ; labelle un peu crispée , finement crénelée sur
les bords. Du reste , cette plante , quoique plus petite que la
précédente, n'en est peut-être qu'une variété. Terre sèche et
rocailleuse.
3. Serapias des marais. S.palustris ; Pers. S. longifolia ;
L. Epipactis palustris ; Willd. Sf . Indigène. Feuilles infé-
rieures ovales-lancéolées , engainantes , les supérieures lan-
céolées , sessiles , embrassantes ; tige de douze à dix-huit
pouces , un peu pubescente , terminée , en juillet et août ,
par un épi lâche , de fleurs verdâtres , variées de pourpre ,
peu nombreuses , pédicellées , un peu penchées à leur matu-
rité ; labelle ayant une appendice arrondie , très - obtuse ,
plissée sur les bords, plus longue que les divisions calicinales :
celles-ci ovales , obtuses. Terre humide.
4- Serapias a grandes fleurs. S. grandiflora ; L. S. lanci-
folia ; Murr. Epipactis pollens ; Swartz. Epipactis lancifo-
lia; DeCand. %, Indigène. Feuilles ovales, lès supérieures
avales lancéolées ; tige de douze à dix-huit pouces , terminée,
en avril et mai , par un épi de fleurs grandes, peu nombreu-
ORCHIDÉES. 283
ses , redressées ; labelle ovale , obtuse , entière , un peu plus
courte que les divisions calicinales: celles-ci égales; ovaire un
peu pédicellé. Terre sèche.
5. Sérapias rouge. Serapias rubra ; L. Epipactis rubra ;
All. % . Indigène. Feuilles inférieures ovales , les supérieu-
res lancéolées ; tige d'un pied , grêle , flexueuse , terminée ,
en juin et juillet, par un épi lâche de quatre à huit fleurs
d'un rouge clair, grandes , dressées; labelle aiguë , ondulée ,
marquée de lignes élevées ; divisions calicinales allongées ,
distantes, aiguës. Terre fraîche , très-ombragée.
6. Sérapias a languette. S, lingua ; L. S. lingula ; Hort.
ang. Helleborine lingua; Pers. If . France méridionale. Feuil-
les étroites et pointues ; tige d'un pied ; en mai , fleurs d'une
couleur ferrugineuse , en épi lâche ; labelle trifide , terminée
par une languette étroite et pendante. Terre sèche et chaude.
NÉOTTIE. Neoltîa; Swartz. ( Gynandrie-diandrie .) Ca-
lice à six divisions , dont les trois supérieures rapprochées à
leur base , distinctes à leur sommet , la sixième ou labelle ,
renflée à sa base , recouverte par deux divisions latérales pro-
longées en poche sur Fovaire ; deux anthères placées der-
rière le stigmate ; un ovaire muni d'un style surmonté d'une
appendice aiguë , à stigmate oblique. Une capsule s'ouvrant
par ses angles.
1. Néottie spirale. Neottia spiralis ; Swartz. Ophrys
spiralis; L. Ophrys autumnalis ; Balb. % . Indigène. Feuilles
lancéolées ovales ; tige de cinq à huit pouces , naissant à côté
des bulbes , terminée , en août et septembre , par un épi
allongé de fleurs blanches , velues , sans odeur, en spirale ;
labelle entière , élargie-ovale , finement crénelée ; divisions
calicinales preque égales , ouvertes. Terre sèche. Culture des
orchis , ainsi que pour les suivantes.
2. Néottie d'été. N. œstivalis; Pers. Ophrys œstivalis;
Lam. Ophrys œstivalis, J^ar. T. L. <2)C. Feuilles longues, li-
néaires ; tiges de six à dix pouces , partant du milieu de la
racine, terminée, en août et septembre, par un épi un peu
allongé, grêle , de fleurs blanches , odorantes , en spirales
courbées , et, du reste , ressemblant à celle de la précédente ;
terre marécageuse.
3. Néottie penchée. N. Cernua; Swartz. Ophrys cernua ,
284 ORCHIDÉES.
L. Limodorum autumnale ; W "alt. % . Canada. Feuilles radi-
cales linéaires ; en août et septembre , épi serré de fleurs pen-
chées ; labelle oblongue , aiguë. Terre fraîche.
4- Néottie élancée Neottia elatafWiLLD. N. minor; Jacq.
Satjrîum elatum ; Swartz. If . Antilles ; feuilles radicales ,
pétiolées, oblongues ; labelle presque trilobée. Serre chaude ;
terre franche légère , constamment humide pendant la vé-
gétation.
5. Néottie remarquable. N. specîosa; Jacq. ^.Jamaïque.
Feuilles radicales , pétiolées , elliptiques , ondulées sur les
bords; hampe radicale, terminée par un épi de fleurs nom-
breuses , d'un rouge carné ; labelle ovale acuminée. Serre
chaude; beaucoup de chaleur.
MALAXÏDE. Malaxis; Swartz. (Gynandrie-diandrie.)
Calice à six divisions , dont cinq inférieures ; la supérieure ,
ou labelle, concave, embrassant le style par sa base; deux
anthères terminales ; un ovaire muni d'un style bossu, creusé1
par devant , à stigmate concave ; une capsule srouvrant par
ses angles.
1. Malaxide de Loésel. Malaxis Loeseliï; Swartz. Ophrjs
Loeseliï; L. Ophrjs paludosa;J?LOR. dan. 5f . Indigène. Feuilles
ovales lancéolées ; tige de deux à cinq pouces , grêle , nue ,
triangulaire , terminée en mai, par deux à quatre fleurs d'un
jaune verdâtre, de grandeur moyenne; labelle supérieure
ovale, entière, un peu denticulée, recourbée au sommet; di-
visions calicinales écartées , linéaires. Terre fraîche. Culture
des orchis , mais plus facile.
2. Malaxide a feuilles de lis. M. liliifolia ; Swartz Ophrjs
liliiflia; L. If. Canada. Deux feuilles ovales, lancéolées;
hampe radicale , à trois angles ; labelle concave , obovée ,
aiguë au sommet ; divisions calicinales internes réfléchies, dis-
colores. Même culture que la précédente.
3. Malaxide a une feuille. M. monophjllos ; Swartz.
Ophrjs monophjllos, et ciliifoïia ; L. % . Les Alpes. Feuilles
ordinairement solitaires, au nombre de deux dans la variété.
H major ; hampe triangulaire; labelle concave , acuminée.
Terre marécageuse.
4. Malaxide deRéede. M. Rheedii ; Swartz. Epidendrum-
resupinatum;Yo^si. Ç . Afrique. Plusieurs feuilles lancéolées
ORCHIDEES. 285
ovales, aiguës, plissées ; hampe trigoue; Libelle concave , ob-
tuse , crénelée. Orangerie.
ÉPIPACTIDE. Epipactis; Swartz. {Gynandtie-diandrie.)
Calice à six divisions, dont l'inférieure ou labelle , entière ou
lobée ; deux -anthères attachées au bord postérieur du style ;
un ovaire surmonté d'un style à stigmate oblique et terminal;
une capsule s'ouvrant par ses angles.
Nota. M. Desfontaines , dans son catalogue du Jardin du
Roi, édition de 181 5 , a supprimé le genre sérapias, et a rap-
porté dans celui-ci les plantes dont nous avons donné la des-
cription à son article,
1. Épipactide double -feuille. Epipactis ovata ; Willd.
Ophrys ovata; L. ^ . Indigène. Deux feuilles au milieu de
la tige , ovales-arrondies , grandes ; tige d'un pied , pubes-
cente , terminée , en mai et juin , par un épi grêle , un peu
allongé , lâche , de petites fleurs verdâtres ; labelle trois fois
plus longue que les autres divisions , linéaire , fendue eu
deux; divisions calicinales ovales, un peu obtuses , ouvertes.
Terre humide et ombragée. Même culture que les orchis.
2. Épipactide nid d'oiseau. E. nidus avis; Willd. Ophrys
nidus avis; L. <)£ . Indigène. Racine à fibres nombreuses,
amassées en forme de nid d'oiseau; feuilles nulles, avortées ;
tige d'un pied ; terminée , en mai et juin , par un épi allon-
gé , assez serré , de fleurs roussâtres , assez grandes ; labelle
double des autres divisions , pendante, élargie , et divisée en
deux lobes écartés , larges et entiers ; divisions calicinales
ouvertes , courtes. Terre fraîche , très-ombragée.
ÀRÉTHUSE. Aretluisa; L. ( Gynandrie-diandrie.) Calice
formant presque deux lèvres , à sept divisions un peu conni-
ventes ; les trois extérieures longues et ligulées , les trois in-
térieures alternes, larges , presque égales , nues : l'inférieure,
ou labelle , pendante , sans éperon; style long , linéaire à sa
base , portant à son sommet deux anthères operculaires , per-
sistantes , à pollen sous forme de poussière granulée.
1. Aréthuse bulbeuse. Arethusa bulbosa ; Swartz. If.
Virginie. Bulbe blanche, arrondie ; tige simple , garnie de
deux feuilles étroites , vaginales, terminée, en mai, par une
grande fleur droite , rougeâtre , à labelle un peu crénelée ;
286 ORCHIDÉES.
divisions calicinales supérieures courbées en dedans. Pleine
terre un peu humide. Culture des orchis , belle plante.
2. Aréthuse ciliée. Areihusa ciliaris ; L. 2f . Du Cap.
Bulbe oblongue , velue et géminée ; une seule feuille , réni-
forme , orbiculée , embrassant la base de la tige : celle-ci ter-
minée , en octobre, par une fleur solitaire, à labelle décou-
pée-ciliée. Orangerie et culture des ixia.
3. Aréthuse ophioglosse. A, opliioglossoïdes ; L. <2£. Amé-
rique. Feuilles ovales , oblongues , au nombre de deux ,
distantes sur la tige ; celle-ci terminée ordinairement par une
fleur ; labelle ovale au sommet, cilie'e et barbue. Culture de
la précédente.
4- Aréthuse a trois fleurs. A. trianihophoros ; Swartz. A.
parviflora; Mich. A% pendula; Willd. % . Amérique. Feuil-
les vaginantes, avortées ; tige à trois ou quatre fleurs petites,
pendantes, à pédoncules allongés , labelle à trois lobes , celui
du milieu acuminé. Même culture.
DIURIS. Diuris; Swartz. (Gynandrie-diandrie.) Calice à
sept divisions étalées formant un peu les deux lèvres , les deux
divisions antérieures allongées; labelle sans éperon; deux
authères placées sur le stigmate, parallèles au style.
i. Diuris spatulée. Diuris spathulata; Swartz. 2f . Nou-
velle Hollande. Divisions calicinales antérieures spatulées.
Serre tempérée ; culture des orchis.
LIMODORE. Limodorum;SwAKTZ. (Gynandrie-diandrie.)
Calice à six divisions , dont l'inférieur, ou labelle, prolongée
en éperon; la labelle devient quelquefois supérieure, et les
autres divisions inférieures ; deux anthères hémisphériques ,
terminales ; un ovaire chargé d'un style portant le stigmate à
sa partie antérieure. Une capsule ovale.
i. Limodore delà Chine. Limodorum incarvillei ; Swartz;
L. tankervilleœ ; L. If . De delà Chine. Feuilles radicales,
ovales lancéolées , nerveuses , plissées ; hampe simple, mul-
tiflore , latérale , de deux pieds ; en mars et avril , fleurs
d'un roux brunâtre en dedans , d'un beau blanc en dehors ,
grandes, en grappe ; labelle en capuchon , entière, à éperon
court. Serre chaude et tannée, près des jours; terre franche
légère , substantielle ; arrosemens pendant la végétation :
multiplication par la séparation des drageons.
ORCHIDÉES. 287
2. Limodore barbu. Limodorum barbatum; Swartz. Sera-
pias capensis ; L. % . Du Cap. Feuilles radicales, chevau-
chantes , ensiformes , un peu courbées en faux ; hampe
flexueuse , vaginée ; fleurs rapprochées ; labelle un peu tri-
lobée ; éperon obtus, plus court que l'ovaire. Serre tempérée,
et même culture.
3. Limodore falqué. L.falcatum; Swartz. Orchisfalcata;
Thunb. 5£. Japon. Feuilles presque radicales, ensiformes,
canaliculées , courbées en faux ; hampe portant peu de fleurs ;
éperon filiforme, très-long. Culture du n° 1.; serre chaude.
4. Limodore jaune pale. L. luridum; Swartz. 2£ . Sierra-
Léone. Tige comprimée , vaginée, paniculée, à rameaux sim-
ples et étalés ; fleurs pédicellées ; labelle trilobée , le lobe du
milieu le plus long , obcordé; éperon infléchi, obtus , émar-
giné. Même culture.
5. Limodore a feuilles de veratre. L. veratrifolîum ;
Willd. !2£. Inde orientale. Feuilles radicales, pétiolées,
ovales , aiguës , nerveuses ; hampe simple , multiflore ; labelle
allongée , à cinq parties ; éperon filiforme. Même culture.
6. Limodore de Suède. L. boréale; Pers. Cypripedium
bulbosum; L. % . Suède. Bulbe ronde ; une seule feuille radi-
cale , obronde ; hampe à une fleur ; calice formant deux
lèvres, dont l'inférieure un peu enflée; labelle repliée, bar-
bue à la gorge ; éperon très-court et bifide. Pleine terre ; cul-
ture des orchis.
7. Limodore triste. L. triste; Swartz. S atyrium triste L.
% . Du Cap Feuilles radicales , ensiformes , droites ; hampe
rameuse ; fleurs en grappe , un peu campanulée , à éperon
obtus, plus court que l'ovaire. Serre chaude, et culture des
précédens.
CYMBIDIER. Cymbidium; Swartz. (Gynandrie-digynie.)
Calice à six divisions , dont l'inférieure, ou labelle, est con-
cave à sa base, et dépourvue d'éperon ; deux anthères hémis-
phériques , terminales ; un ovaire chargé d'un style portant
le stigmate à sa partie antérieure ; une capsule ovale , trigone
ou hexagone.
1. Cymbidier pourpre. C. purpureum ; Desf . Limodorum
purpureum; Lam. %. Antilles. Racines tubéreuses; feuilles
ensiformes , longues , nerveuses , plissées ; hampe d'un pied ,
288 ORCHIDÉES.
écailleuse, pourprée , terminée, en hiver, par quatre ou cinq
fleurs, alternes, pédonculées, grandes, d'un pourpre vif;
labelle à trois lobes et à plis jaunes. Serre chaude et tannée ;
terre légère, substantielle ; arrosemens modérés pendant la
végétation ; multiplication par caïeux que Ton détache avec
beaucoup de précautions quand les tiges sont desséchées. Les
autres espèces se multiplient par la séparation des œilletons ,
en été.
2. Cymbidier a feuilles d'àloès. Cjmbidium aloïfoliurn ;
Swartz. Epidendrum aloïdes ; Curt. Mag. 2f .Malabar. Feuil-
les radicales, distiques, linéaires , canaliculées , charnues,
rétuses au sommet; hampe droite , terminée, en mai et juin ,
par une douzaine de fleurs blanchâtres, marquées de lignes
d'un rouge orangé , en grappe lâche ; labelle à trois lobes,
celui du milieu le plus grand et presque entièrement pourpre
à son sommet. Serre chaude ; terre de bruyère.
3. Cymbidier a grandes fleurs. C. grandiJLorum ; Swartz.
Epidendrum grandiflorum ; Aublet. If. Guyane. Hampe or-
dinairement à trois fleurs, vaginée , les gaines distantes,
foliacées , ovales-lancéolées ; labelle à trois lobes., celui du
milieu émarginé. Même culture ; plus d'arrosemens.
4» Cymbidier a feuilles ensiformes. C. ensifolium ; Swartz.
If . Du Japon. Feuilles radicales, ensiformes, nerveuses;
hampe cylindrique; fleurs peu nombreuses , très-odorantes,
à labelle ovale , un peu courbée, maculée. Même culture.
5. Cymbidier de la Chine. C. sinense ; Willd. Epiden-
drum sinense; Pers. îf . Du Japon. Feuilles radicales , ensi-
formes, nerveuses, raides, obtuses, lisses sur les bords;
hampe garnie d'écaillés foliacées, terminée, en été, par un
épi de fleurs peu nombreuses, pédonculées, unilatérales, à
divisions striées , les trois extérieures réfléchies ; labelle
oblongue , obtuse , réfléchie. Même culture.
6. Cymbidier joli. C. pulchellum; Swartz. Limodorum
tuberosum; L. If. Amérique septentrionale. Feuilles radi-
cales ensiformes , nerveuses ; hampe grêle , de deux pieds ,
terminée par un petit nombre de fleurs sessiles, alternes,
purpurines ; labelle d?un beau violet , droite , atténuée à la
base , élargie ensuite , à disque concave et poilu. Orangerie ;
même culture*
ORCHIDEES. 28g
f. Cymbidier triste. Cjmbidium triste ;Yo^st.^. Nouvelle
Calédonie. Feuilles cylindriques, fistuleuses; fleurs en co-
rymbe,"à pédoncules opposées aux feuilles, et sortant à travers
la gaîne; divisions calicinales entières ; labelle entière , spatu-
lée , cordiforme. Serre chaude, et même culture.
8. Cymbidier élevé. C. altum; Willd. Limodorum altum ;
L. If, . Antilles. Racine tubéreuse ; feuilles radicales , larges ,
lancéolées , nerveuses , plissées ; hampe multiflore , terminée,
pendant tout l'été, par une grappe de fleurs pédicellées , d'un
blanc jaunâtre ; divisions droites ; labelle lisse. Serre chaude;
même culture.
9. Cymbidier pudique. C. verecundum; Swartz, Limodorum
altum; Jacq. % . Bahama. Feuilles radicales, larges, lancéolées,
plissées , nerveuses ; hampe multiflore ; divisions intérieures
des fleurs , conniventes ; labelle ventrue , à lame émarginée ,
crispée , sillonnée. Serre chaude ; même culture.
10. Cymbidier a capuchon. C. cucullatum ; Swartz, Epi-
dendrum cucullatum; L. If. Amérique méridionale. Tige
simple , grêle , uniflore , portant près de son sommet une ou
deux feuilles subulées, charnues, rougeâtres, chagrinées, sil-
lonnées; fleurs très-grandes , à divisions longues, étroites,
contournées; labelle ciliée, en capuchon, terminée par une
pointe. Serre chaude; même culture.
11. Cymbidier écarlate. C. coccineum; Swartz. Epiden-
drum coccineum; Dum. Courc. If . Antilles. Tige presque
caulescente ; feuilles caulinaires et radicales obtuses , un peu
ensiformes ; hampes grêles , filiformes , axillaires , terminées
par une fleur. Serre chaude ; même culture.
12. Cymbidier jaune. C. luteum; Willd. If. . Chili. Feuilles
radicales , oblongues , aiguës ; hampe droite , simple , pau-
ciflore ; labelle oblongue , obtuse , plus courte que les divi-
sions calicinales. Serre chaude ; même culture.
i3. Cymbidier gigantesque. C, giganteum ; Swartz. Satj--
rium giganteum ; L. If , Du Cap. Feuilles radicales , chevau-
chantes , un peu recourbées ; hampe cylindrique, haute de
quatre pieds , terminée par plusieurs fleurs grandes , d'un
rouge orangé , éloignées les unes des autres ; labelle hastée ,
sa division intermédiaire ovale , plissée. Serre chaude ; même
culture.
3. 19
290 ORCHIDÉES.
DENDROBE. Dendrobium^ Juss. ( Gynandria-dicmdrie . )
Calice droit , ouvert , renversé dans quelques espèces ; divi-
sions latérales et extérieures conniventes ou connées devant
et autour de la base de la labelle, et cachant souvent l'épe-
ron. Deux anthères terminales, operculaires , non persis-
tantes.
§ Ie*. Fleurs droites.
1. Dendrobe de Barringîon. Dendrobium Barringtoniœ;
Willd. Epidendrum Barringtoniœ ; Dcjm. courc. 1£. Ja-
maïque. Ordinairement trois feuilles oblongues, nerveuses,
naissant sur la racine ; hampe vaginée, le plus souvent termi-
née par une seule fleur droite. Serre chaude; culture des cym-
bidiers.
2. Dendrobe lancéo lé. D. lanceolatum; Pers. Epidendrum
lanceolatum ; Swartz. 1ft Jamaïque. Tige très - courte , ne
portant qu'une seule feuille lancéolée , un peu pétiolée ; pé-
doncule à deux fleurs. Même culture.
3. Dendrobe a feuilles de palme. D. palmifolium; Swartz.
% . Amérique méridionale. Feuilles larges, lancéolées , ner-
veuses , toutes radicales ; plusieurs hampes multiflores et
radicales. Même culture.
4. Dendrobe sanguin. D. sanguineum ; Swartz. %. Ja-
maïque. Feuilles géminées, oblongues, radicales; hampe
subdivisée ; divisions calicinales latérales en forme d'éperon ,
adnées et décurrentes sur l'ovaire ; fleurs d'un rouge de sang.
Même culture.
5. Dendrobe myosurus. D. mjosurus ; Swartz. *% . Iles de
la Société. Feuilles lancéolées, linéaires, canalieulées, un
peu émarginées ; plusieurs hampes nues , terminées par un
épi grêle et penché. Même culture.
6. Dendrobe musqué. D. moschatum ; Swartz. % . Asie.
Tige radicante, marquée de huit sillons; feuilles lancéolées,
obtuses, sur deux rangs ; fleurs en grappes opposées aux
feuilles; labelle entière, en capuchon, velue en dedans.
Même culture.
n. Dendrobe a deux bulbes. D. testiculatum ; Pers. Epi-
dendrum satyrioïdes ; Swartz. ^ . Hispaniola. Feuilles cylin-
driques , subulées ; hampe simple , terminée , au printemps ,
ORCHIDÉES. am
par des fleurs exhalant une agréable odeur de violette ; la-
belle à deux lobes ventrus. Même culture.
§. II. Fleurs renversées.
8. Dendrobe a plusieurs épis. Dendrobium polystachyon ;
Pers. Cranichis kitàola; Swartz. If . Amérique méridio-
nale. Feuilles presque radicales , larges , lancéolées ; hampe
ancipitée ; fleurs en épis alternes, unilatéraux. Serre chaude.
Même culture.
g. Dendrobe a deux fleurs. D. bijlorum; Swartz. îf. .
Iles de la Société. Tige cylindrique, simple ; feuilles disti-
ques, lancéolées, planes; fleurs portées sur des pédoncules
deux à deux , opposés aux feuilles , très-courts , sortant de la
base des gaines. Même culture.
ïo. Dendrobe a tige gladiée. D. anceps ; Swartz. *if .
Indes. Tige ancipitée, simple; feuilles distiques, planes,
scapelliformes ; pédoncules sortant deux à deux de la base
des gaines. Même culture.
CYPRIPÈDE , sabot. Cypripedium ; L, ( Gynandrie-trian-
drie.) Calice à six divisions irrégulières, dont l'intérieure
très-grande , renflée, concave, en forme de sabot ; deux an-
thères placées latéralement sur le pistil , ayant à leur base
deux appendices lancéolées ; un ovaire allongé, contourné,
muni d'un style court, terminé par un stigmate charnu ; une
capsule ovale oblongue , à trois angles obtus.
i. Cypripède sabot de Vénus. Cypripedium calceolus ;
Willd. *2f . Indigène. Tige d'un pied, feuillée ; feuilles ova-
les, lancéolées, pointues, engainantes à la base; en juin, une
ou deux fleurs purpurines, odorantes ; lobe du style ellipti-
que, aigu; divisions calicinales très - longues ; labelle plus
courte que les pétales, comprimée, enflée, creuse, ouverte
par en haut, imitant un sabot, d'un très-beau jaune. Pleine
terre légère , ou mieux de bruyère , fraîche et ombragée. Cul-
ture des orchis.
2. Cypripède blanc. C. candidum; Willd. If . Pensyl-
vanie. Feuilles oblongues , lancéolées ; tige feuillée ; lobe du
style lancéolé; labelle plus courte que les divisions calici-
nales , comprimée. Orangerie , même culture.
3. Cypripède a petites fleurs. C. parvijlorum ; Pers. If.
Virginie. Tige feuillée ; fleurs d'un vert pâle , marquées de
2Q2 ORCHIDÉES.
taches ferrugineuses; lobe du style triangulaire, aigu; la-
belle plus courte que les divisions calicinales , comprimée.
Orangerie, et même culture.
4- Cypripède pubescent. Cjpripedium piibescens ; Willd,
C.jlavescens; Red. If. Caroline. Cinq à six feuilles , ovales
oblongues,pubescentes, engainantes à leur base ; tige feuillée^
au printemps , une ou deux fleurs d'un jaune pâle , pointillées
de blanc; lobe du style triangulaire , oblong , obtus; la-
belle plus courte que les divisions calicinales , comprimée.
Orangerie, même culture.
5. Cypripède remarquable. C. spectabile ; Willd. C. ca~
nadense; Mich. Jfi. Canada. Tige feuillée; lobe du style
elliptique, cordiforme, obtus; labelle plus longue que les
divisions calicinales, fendue en devant. Même culture.
6. Cypripède nain. C. humile; Willd. C. acaule ; Mich.
If . Caroline. Feuilles radicales, géminées, oblongues , ob-
tuses ; hampe sans feuille , uniflore ; lobe du style un peu
arrondi, rhomboïdal, acuminé, arqué vers la terre; labelle
fendue en devant, plus longue que les divisions calicinales,
celles-ci lancéolées. Même culture.
rj. Cypripède ventru. C. ventricosum ; Willd. 2Ç, Sibérie.
Tige feuillée ; lobe du style sagitté , concave ; labelle plus
courte que les divisions calicinales , fendue en devant. Même
culture.
8. Cypripède a grande fleur. C. macranthos ; Willd. If,
Sibérie. Tige feuillée; lobe du style cordiforme, acuminé,
courbé en arc vers la terre ; labelle crénelée et resserrée à la
gorge , plus longue que les divisions calicinales , celles-ci
acuminées. Même culture.
9. Cypripède guttulé. C. guttatum; Willd. ^ . Sibérie.
Tige portant deux feuilles alternes , ovales , oblongues, ob-
tuses ; lobe du style ovale , émarginé , courbé en arc vers la
terre ; labelle plus longue que les divisions calicinales , celles-
ci obtuses. Même culture.
10. Cypripède du Japon. C, japonicum ; Willd. if . Du
Japon. Tige portant deux feuilles un peu arrondies , aiguës ,
presque opposées; lobe du style ovale acuminé , courbé vers
la terre ; labelle plus courte que les pétales , fendue en de-
vant. Serre tempérée ; même culture.
ORCHIDEES. 5>g3
ONCIDE. Oncidium; Willd. (Gynandrie-digynie.yCz-
lice à quatre ou cinq divisions ouvertes; l'inférieure, ou la-
belle, plane, large, tuberculeuse à la base; deux anthères
operculaires , non persistantes , sur le style.
i. Oncide de Carthagène. Oncidium carthagenense ;
Willd. If . Amérique. Feuilles radicales r planes, lancéolées ,
oblongues; hampe paniculée -r fleurs à cinq divisions calici-
nales dentées; labelle spatulée. Serre chaude; culture des
cy pinèdes.
2. Oncide três-élevé. O. altissimum; Willd. epiden—
drum altissimum ; Jacq. If . Jamaïque. Feuilles radicales ,
lancéolées ; hampe paniculée ; fleurs à cinq divisions lancéo-
lées; labelle émarginée. Serre chaude; même culture.
3. Onci de tête apétale. O. tetrapetalum ; Willd. epiden-
drum letrapetalum ; Jacq. If. Jamaïque. Feuilles radicales ,.
subulées; hampe simple; fleurs à quatre divisions ovales,
godronnées ; labelle obcordiforme. Serre chaude ; même
culture.
4. Oncide panaché. O. variegatum ; Willd. ^.Jamaïque»
Très-belle plante. Feuilles radicales, lancéolées, carénées,
cartilagineuses et dentées en scie sur les bords ; hampe sim-
ple ; en avril , fleurs à quatre divisions obovales ; labelle bi-
lobée. Serre chaude, même culture.
ÉPIDENDRE. Epidendrurn; L. {Gynandrie-digynie.) Ca-
lice à six divisions , dont l'inférieure ou labelle , plus courte,
tubulée, oblique et souvent labiée en son limbe; anthères
insérées sur le style ; un ovaire oblong , souvent contourné ,
surmonté d'un style très-court , adhérent latéralement à la
division inférieure du calice ; une capsule allongée , presque
cylindrique , trigone ou hexagone.
i. Épidendre en coquille. Epidendrurn cochleatum ;
Swartz. Jf . Jamaïque. Feuilles géminées, oblongues, nais-
sant sur la bulbe ; hampe allongée , de huit à dix pouces, et
s'allongeant davantage à mesure de la floraison ; de novem-
bre en décembre , fleurs renversées , à divisions verdâtres ;
labelle cordiforme , obtuse , concave , violette rayée de blanc.
Serre chaude , terre de bruyère , multiplication de caïeux
séparés avec précaution quand les tiges sont flétries.
2. Épidendre odorant. E.fragrans; Swartz. If. Jamaï-
294 ORCHIDÉES.
que. Une seule feuille, large, lancéolée, sans nervure, nais-
sant sur la bulbe ; hampe très-courte, multiflore ; en octobre,
fleurs d'une odeur agréable; labelle cordiforme, aiguë.
Même culture.
3. Épidendre bifide. Epidendrum bijidum ;Swartz. % .Amé-
rique méridionale. Feuilles ordinairement au nombre de trois,
lancéolées, naissant sur la bulbe; hampe grêle , rameuse ;
rameaux lâches , terminés par deux fleurs violettes , à divi-
sions linéaires ; labelle à trois parties , le lobe intermédiaire
réniforme et bifide. Serre chaude ; même culture.
4- Épidendre a feuilles de lis. E. liliifolium ; Willd. 1f +
Inde, Feuilles ordinairement au nombre de trois , linéaires,
lancéolées, naissant sur la bulbe; hampe simple; fleurs à
labelle lancéolée. Même culture.
5. Épidendre a plusieurs bulbes. E. polybulbon; Swartz.
If . Jamaïque. Tige rampante, bulbifère , chaque bulbe don-
nant naissance à deux feuilles et à une fleur ; en janvier, fleurs
pédonculêes, à limbe de la labelle cordiforme. Serre chaude ;
même culture.
6. Épidendre sessile. E. $essile; Willd. 'if . Inde. Tige
grimpante , bulbifère ; feuilles lancéolées , rétuses , un peu
pétiolées , naissant sur la bulbe ; fleurs géminées , presque
sessiles , à limbe de la labelle lancéolé* Même culture.
7. Épidendre pourpre foncé. E. atropurpureum ; Willd.
2f . Amérique méridionale. Feuilles ordinairement au nom-
bre de trois , lancéolées , naissant sur la bulbe ; hampe sim-
ple ; fleurs d'un pourpre noirâtre ; labelle en cœur renversé ,
à lobes rétus. Même culture.
8. Épidendre agréable. E. amabile ; Swartz. If. Inde.
Feuilles radicales , larges , lancéolées ; hampe subdivisée ;
divisions calicinales latérales orbiculées ; labelle à trois lobes,
celui du milieu hasté, bifide au sommet. Même culture.
9. Épidendre penché. E. nutans; Swartz. îf . Jamaïque.
Tige simple ; feuilles ovales-lancéolées , amplexicaules ; en
octobre , fleurs un peu penchées , en épis ; labelle à trois lo-
bes, celui du milieu tridenté. Même culture.
10. Épidendre en ombelle. E. umbellatum ; Swartz. If.
Jamaïque. Tige simple; feuilles oblongues , un peu émargi-
nées ; fleurs rassemblées , serrées , formant comme une es-
ORCHIDÉES. 295
pèce d'ombelle dans le sinus des feuilles ; labelle à trois
lobes , celui du milieu émarginé. Même culture.
11. Épidendre a feuilles obtuses. Epidendrum oblusifo-
lium ; WiLLD.If . Amérique méridionale. Tige simple; feuil-
les oblongues, obtuses, amplexicaules ; fleurs en grappe
terminale ; labelle un peu trilobée, le lobe du milieu allongé,
bifide , roulé au sommet. Même culture.
12. Épidendre nocturne. E. noclumum ; Swartz. ^.Ja-
maïque. Tige simple ; feuilles oblongues , sans veines ni
nervures ; fleurs terminales ; limbe de la labelle à trois lobes
entiers , celui du milieu linéaire. Même culture.
i3. Épidendre cilié. E. ciliare; Swartz. % . Martinique.
Tige simple ; feuilles oblongues sans veines ni nervures , or-
dinairement au nombre de deux; limbe de la labelle à trois
lobes, celui du milieu linéaire. Même culture.
i4« Épidendre brun. E.fuscatum; Swartz. ^.Jamaïque.
Tige simple; feuilles oblongues ou acuminées ; pédoncule
terminal, allongé; fleurs en épi globuleux; labelle plus
courte que les divisions calicinales. Même culture.
i5. Épidendre allongé. E. elongatum ; Swartz. % . Les
Caraques. Tige simple; feuilles oblongues, amplexicaules;
pédoncule terminal, allongé; fleurs rouges, en épi lâche;
limbe de la labelle denté cilié. Même culture.
VANILLE. Vanilla; Juss. (Gynandrie-diandrie.) Calice
à six divisions, dont l'inférieure ou labelle concave, creusée
en capuchon , ayant son limbe dilaté en lame élargi ; deux
anthères ovales , insérées sur le style ; un ovaire oblong , cy-
lindrique , surmonté d'un style court, terminé par un stig-
mate concave , adhérent à la division inférieure du calice;
une capsule cylindrique, en forme de silique.
î. Vanille aromatique. J^ani lia aromatica; Swartz Epi-
dendrum vanilla; L. % . Brésil. Tige sarmenteuse , grim-
pante, cylindrique, donnant naissance, à chaque nœud, à
une feuille et à une vrille ; feuilles ovales-oblongues,nervées,
sessiles ; fleurs grandes , blanches en dedans , verdâtres en
dessous ; labelle en cornet campanule , coupé obliquement et
terminé en pointe; capsule cylindracée , très-longue. Serre
chaude et tannée. Terre franche légère , substantielle; arro-
semens fréqueus en été, rares en hiver; du reste, même cul-
2g6 HYDROCHARIDÉES.
ture que les autres orchidées. Tout le monde connaît l'usage
que Von fait de ses graines aromatiques.
2. Vanille a feuilles étroites. J^anilla angustifolia ;
Willd. If . Japon. Feuilles lancéolées ; tige un peu rameuse ;
capsule cylindracée. Même culture.
3. Vanille claviculée. V. claviculata ;Swawi:z. ^.Jamaï-
que. Feuilles lancéolées , aiguës , concaves , recourbées , rai-
des ; capsule presque elliptique. Même culture.
ORDRE TV.
HYDROCHARIDÉES. — HYDROCRARIBM.
Plantes herbacées , aquatiques ; racines fibreuses
ou tubéreuses ; feuilles submergées ou flottantes 5 tiges
souvent rampantes ou noueuses. Fleurs ordinairement
sur une hampe , ou un pédoncule spathiforme ; calice
monophylle ou polyphylle , à divisions ordinairement
disposées sur plusieurs rangs, dont les intérieures sont le
plus souvent pétai oïdes ; étamines en nombre défini ou
indéfini , portées par le pistil , ou à la place qu'il devait
occuper 5 un ovaire simple, inférieur, ou semi-inférieur,
surmonté de trois à six stigmates bifurques 5 une cap-
sule à six loges ou plus (à une seule dans la vallisnerie) ,
polyspermes ; embryon placé à la base d'un périsperme
charnu ou farineux.
Ces plantes sont très-propres à la décoration des
eaux , sur lesquelles leurs feuilles nagent avec grâce y
tandis que leurs fleurs brillent des plus vives couleurs ,
à quelques pouces de la surface.
VALLISNERIE. Vallisneria; L. (Diœcie-diandrie.) Fleurs
dioïques ; dans les mâles : spadice conique, entouré d'une
spathe à deux ou trois lobes , couvert de fleurs sessiles , ayant
un calice à trois divisions et deux étamines ; dans les femelles:
spathe tubuleuse , bifide à son sommet , à une fleur, portée à
l'extrémité d'une hampe très-longue , roulée en spirale ; ca-
lice allongé, partagé en son limbe en six découpures iné-
HYDROCHARIDÉES. 297
gales; un ovaire allongé, cylindrique, adhérent avec le
calice , surmonté de trois stigmates sessiles , ovales , bifides
à leur sommet, munis d'une appendice dans leur partie
moyenne ; une capsule allongée , cylindrique , tridentée au
sommet, monoloculaire, poîysperme.
1. Vallisnerie spirale. J^allisneria spiralis ; Willd. If..
Midi de la France. Feuilles linéaires, atténuées à la base;
pédoncule des fleurs maies court et droit : celui des femelles
très-long et en spirale. Cette plante n'est guère cultivée qu'à
cause de la singularité de sa fécondation. Elle habite le fond
des eaux, où elle reste plongée. A une certaine époque de l'an-
née , les pédoncules des fleurs femelles se déroulent , s'allon-
gent, et portent la fleur à la surface des eaux où elle épanouit.
Les mâles , attachés sur les racines par un pédoncule très-
court, s'en séparent et s'élèvent sur les ondes : ils ouvrent
leur corolle , nagent autour des fleurs femelles , les fécondent
et sont ensuite entraînés par les vents ou les courans. Le phé-
nomène opéré, les pédoncules des fleurs femelles se reploient
sur eux-mêmes en tire-bouchon comme ils étaient avant , et
entraînent les fleurs au fond des eaux, où elles mûrissentleurs
graines.
On jette les graines de cette plante dans les eaux limpides
d'un bassin, où elle se multiplie ensuite elle-même sans au-
tres soins.
STRA.TIOTE. Stratiotes ; L. (Diœcie-dodécandrie.) Spathe
à une fleur , comprimée , partagée profondément en deux di-
visions conniventes ; calice monophylle , adhérent avec l'o-
vaire, un peu tubulé, à limbe partagé en six divisions, dont
trois intérieures planes, en cœur renversé, et une fois plus
grandes que les trois extérieures ; vingt étamines, ou envi-
ron, insérées sur le sommet du tube ; un ovaire ovale, adhé-
rent au calice, surmonté de six styles fendus longitudinale-
ment et terminés par des stigmates simples ; une baie ovale,
charnue, à six loges, contenant nlusieurs graines anguleuses.
1. Stratiote a feuilles d'aloès. Stratiotes aloïdes ; L. If.
Indigène. Feuilles ensiformes-triangulées, ciliées et aiguil-
lonneuses, longues, étroites, pointues, en partie submergées ;
hampe courte, simple, terminée, en juin, par une jolie pe-
tite fleur blanche. On la cultive sur le bord des pièces d'eau
2g8 HYDROCHARIDÉES.
limpide, dans une exposition choisie de manière à ce qu'elle
soit constamment submergée dans la moitié de sa longueur.
On peut l'y élever en pot, en baquet, ou en pleine terre.
Multiplication par la séparation de ses racines,
2. Stratiote acoroï de. Stratioles acoroïdes ; L. *2£ . Nou-
velle Zélande. Feuilles ensiformes, planes, très-glabres; spa-
the barbue. Même culture, mais dans un pot plongé dans un
baquet d'eau , en serre tempérée. On renouvelle l'eau assez
souvent pour maintenir constamment sa limpidité.
3. Stratiote nymphoïdès. S. nrmphoïdes ; Willd. ^ . Amé-
rique méridionale. Feuilles un peu arrondies, peltées , flot-
tantes ainsi que la tige. Même culture que la précédente,
mais serre chaude.
MORÈNE. Hydrocharis ; L. {Diœcie-ennéandrie.) Fleurs
dioïques. Dans les mâles : spathe diphylle, triflore ; calice à
six divisions disposées sur deux rangs, les trois intérieures
pétaloïdes ; neuf étamines à filamens subulés , insérés trois
à trois sur trois rangs et sur un ovaire stérile. Dans les femel-
les : fleurs solitaires et dépourvues de spathe ; calice comme
dans les mâles ; un ovaire inférieur, surmonté de six styles à
stigmates, bifides ; une capsule coriace, arrondie, à six loges
contenant un grand nombre de graines.
1. Morène gRenouillette. Hydrocharis morsus ranœ; Lam.
If. Indigène. Tige menue, filiforme, flottante, ainsi que les
feuilles: celles-ci réniformes et p étiolées ; en juin, fleurs
blanches, pédonculées, naissant dans l'aisselle des feuilles.
On la cultive dans les eaux dormantes, comme le stratiote
n° i ; mais elle doit être entièrement submergée.
NÉNUFAR. Nymphœa ; L. ( Polyandrie -monogynie. )
Calice polyphylle , à divisions disposées sur plusieurs rangs :
l'extérieur de quatre à cinq folioles persistantes : l'intérieur
composé de douze à quinze folioles et plus, pétaloïdes, pla-
cées sur plusieurs rangs ; étamines nombreuses, à filamens
élargis, portant des anthères oblongues ; un ovaire semi-in-
férieur , dépourvu de style, couronné par un stigmate en pla-
teau orbiculaire , rayonné, persistant; une capsule ovale ou
globuleuse, à plusieurs loges polyspermes.
i. Nénufar jaune. Nymphœa lulea ; L. S£. Indigène.
Feuilles cordi formes , très-entières, à lobes rapprochés, très-
HYDROCHARIDÉES. 2QQ
grandes, épaisses , flottantes ; en juin et août, fleurs grandes ,
à cinq folioles calicinales plus longues que les pétales : ceux-
ci jaunes. Plante superbe, produisant un très-bel effet dans
les eaux des bassins, où on la multiplie en y jetant ses grai-
nes , ou en plantant dans la vase un éclat de sa racine muni
d'un œilleton. On peut, si on veut, la planter dans un ba-
quet que Ton tient submergé dans les pièces d'eau dont le
fond est pavé.
Var. /S. Pers. Lulea minima. Il diffère du précédent par
ses proportions plus petites, par ses pétioles demi-cylindri-
ques à la base, ancipités au sommet, et par son stigmate
denté. On le cultive de même, mais dans un grand baquet
que l'on retire l'hiver en orangerie.
Var. * Microphylla ; Pers. /3 Lutea kalmiana; Mich.
Feuilles n'ayant guère qu'un pouce de longueur ; fleurs attei-
gnant à peine six lignes de largeur. Jolie plante du Canada.
Culture de la précédente.
2. Nénufar blanc. Nimplicea alba; L. If . Indigène. Feuilles
cordiformes, très - entières , à lobes imbriqués, arrondis;
calice extérieur tetraphylle ; en juin et août, fleurs grandes,
blanches, à stigmate lobé, d'un effet superbe. Culture du
n° i.
3. Nénufar a trois couleurs. N. advena ; Ait. If . Améri-
que septentrionale. Feuilles cordiformes , très -entières, à
lobes divariqués ; calice extérieur à six folioles plus lonpues
que les pétales : trois extérieures vertes en dehors, d'un
pourpre sale en dedans : trois intérieures le double plus
grandes, jaunes en dehors , pourpres en dedans ; treize pétales
jaunes, ouverts, réfléchis. Culture du n° i. Il est prudent
d'en avoir quelques pieds en baquet , que l'on retire en
orangerie.
4- Nénufar odorant. N. odorata; Willd. N. alba minor;
Gmel. If . Sibérie. Feuilles cordiformes , très-entières , émar-
ginées, à lobes divariqués, avec une pointe obtuse; calice à
quatre folioles ; en juillet , fleurs blanches , doubles , odo-
rantes. Culture du n° 1 . Quelques pieds en orangerie.
5. Nénufar sagitté. N. sagittata ; Mich. N, longifolia ;
Walt. % . Caroline. Feuilles allongées , sagittées-cordiformes ,
300 HYDROCHARIDÉES.
obtuses ; calice à six folioles ; pétales nuls ; fleurs jaunes.
Culture de la variété minima du n° i .
6. Nénufar étoile. Njmphœa stellata; Willd. 2f . Mala-
bar. Feuilles cordiformes, très -entières, à lobes divariqués
et aigus ; calice à quatre folioles plus longues que les pétales,
les uns et les autres aigus. Même culture que le précédent,
mais en serre chaude.
7. Nénufar lotos. N. lotus; Willd. If. Indes orientales.
Feuilles cordiformes, glabres , dentées , veloutées en dessous ,
à lobes rapprochés ; calice à quatre folioles ; fleurs très- gran-
des, blanches, à pétales très -nombreux, sur plusieurs rangs.
Plante superbe que l'on cultive en serre chaude, comme le
précédent.
8. Nénufar bleu. N. cœrulea ; Andrew. If . Egypte.
Feuilles ombiliquées , planes , godronnées , rougeâtres en
dessous, arrondies en cœur à là base; fleurs odorantes, peu
ouvertes, très-grandes, d'un bleu léger, à anthères subulées ,
pétaloïdes ; seize à vingt pétales disposés sur trois rangs.
Plante superbe. Serre chaude, et même culture.
9. Nénufar pubescent. N. pubescens ; Willd. If. Indes
orientales. Feuilles réniformes , dentées , pubescentes en des-
sous , à lobes arrondis ; calice à quatre folioles ; fleurs gran-
des , blanches , semblables à celles du nénufar blanc. Serre
chaude ; même culture.
NËLOMBO. Nelunbo, vél nelumbium; Willd. (Polyan-
drie-polfgynie. ) Calice double ; l'extérieur à quatre ou cinq
folioles : l'intérieur à folioles pétaloïdes , colorées , nombreu-
ses ; étamines et styles nombreux; fruit turbiné, à disque
tronqué, offrant plusieurs cavités renfermant chacune une
graine ; noix ovales , couronnées par le style persistant.
1. Nélombo des Indes. Nelunbo indica; Pers. Nelumbiam
speciosum; Willd. Nymphœa nelunbo ; L. *if . Indes. Feuil-
les peltées, à pétioles épineux ; fleurs roses, très -grandes, à
pédoncules épineux. Plante magnifique, que l'on cultive en
serre chaude et dans l'eau , comme les nénufars.
2. Nélombo jaune. N. lutea ; Pers. If . Amérique septen-
trionale. Feuilles à pétioles glabres; fleurs grandes, d'un
jaune pâle ; deux folioles extérieures du calice beaucoup plus
courtes; pédoncules glabres. Même culture, mais en serre
tempérée , ou même en orangerie éclairée.
A.RISTOLOCHÉES. 3<>I
DICOTYLÉDONES*
Embryon compose , lors de la germination , d'une,
radicule, dune plumule, et de, deux cotylédons
auxquels il :est; attaché. Sexes très-apparens.
^ ui, ],:,'. ' ; i : I .>;■:!. i j
. , >,. i , — : — i . .<.:.-;
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: GLAS SE I"Vv
-<.,-:r>:
'< Plantes dicbtjlédones apétales^, à etainihes
-lit) ... UiitfV :.."7 • , -7 ■ ; ;- •
, . . ' insérées sur le pistiu .
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ORDRE UNIQ.
v LES , ARISTÔLÔCHÉÇS. — ÀRÏ$lrOLÙCHÏj£[ '.'"
>•- . r* ;:;•]! • ■■■•.' ilalïi ......... ,. -...,,
P/a/zto'herbacees ou ligneuses : Uses droites, ou con-
chées, ou volubiles -, feuilles simples.et .alternes, ^fieurs
dansles. aisselles des feuilles pu sur le collet .de la racine ,
©Ujterïninales, e,t - réunies j calice inpnophylle, à limbej
entier où .divisé, $ étamines au frombrë i de >î six à seize $
un ovaire inférieur, surmonté d'un style tèrniiné par
un stigmtàte divisé, ou quelquefois' point de style". Une
capsule où baie à six ou huit loges pbJyspermës -, em-
bryon placera l'ombilic ou à la base d'un pérïsp^rrne
cartilagineux.
ARTSTOLOGWE. Aristolochia; L. (Gynandrie-hexandriè. )
Calice monophylle , coloré , tubulé j ventru, à sa base, élargi
le plus souvent en cornet à sa partie supérieure ; six anthères
presque sessiles au-dessous du stigmate ; un ovaire muni d'un
style très-court, terminé par un stigmate à six divisions; une
5. 20
302 ARISTOLOCHÉES.
capsule ovale, hexagone, à six loges contenant plusieurs
graines aplaties.
§ Ie*. Tige volubile, frutescente.
i. ARis^[<3$$fr©€ï^^ T).
Saint-Domingue. Tiges menues , volubiles, rameuses ; feuilles
petites, alternes, bilobées; fleurs solitaires, d'un jaune li-
vide', liné^és de brun, à languette pointue. Serre chaude; terre
franche^ légère ; multiplication de marcottes qui s'enracinent
assez faciterqeiityou de graines semées en terrines et sur cou-
che au printemps; on repique le jeune plant avec la motte,
et avec la précaution de ne par découvrir ses racines. Toutes
les aristoloches, ayant les racines très-grosses et très-longues,
demandent de grands yases/^ahs quoi elle$ périssent en peu de
temps.
2. Aristoloche trilobé^. A. trilobuta ;Y{.\\ïi,t>. A+ trifida;
Lam. J). Jamaïque. Tiges menues, volubiles, rameuses; feuil-
les alternes , trilobées, veinées ; en juin et juillet, fleurs très-
grandes , ventrues, axilla^res, soli^irçs, , d'un rouge obscur,
évasées , avec un appendice linéaire. Serre chaude ; peu d'ar-
rosemens en hiver ; du reste , même culture,*
3. Aristoloche de 'Surinam. A. surïnamensis ; Willd. f),
Surinam. Tige volubile ; feuilles trilobées; fleurs cylindraçpes,
recourbées vers la terre , a base ventrue , et(a lèvre plane et
eordfifonne. Même culture. /
4. Aristoloche de'&empfêr. A: Kcempjhri; Willd. T^r.Ja->
pom Tige voldbile; feuilles^t'ërdJ&rmesi, 'hastoïésV Un !pëâ
trilobées; pédoncules ïttniflores/nus , portait ùiife fleuu pén>*
chée ,.. à limbe ovale. Même culture. u ■. i ■•,.'..
5. Aristoloche a cinq étamines. A. pentan4ffl%Wil'}>P,'l)i*,
Tige, volubile ; feuilles cordiformes, hastées, ^nppu trilobée,^
pédoncules uniflores, munis d'une, bractée enveloppa^^et
lancéolée ; fleurs recourbées , à limbe lancéolé. Même cul-
ture.
6. Aristoloche pandurifqrme. A, pandiifi^btmhfWlhLT).
J). Caraques. Tige volubile; feuilles bhlongues^ acu minées; y
cordifornies , étroites, à lobes allongés g obtus. Même euhure*
1 i$h AftJfffOLbeHE ombiliquéEi. A.peltataj Willd. If. Saint-*
Domingue. Tige volubile; feuilles rénifomies, émarginées,
-
ARISTOLOCHÉES. 303
peltées , assez longues ; fleurs droites , ponctuées, la lèvre in-
férieure en spatule, tronquée ou obtuse , hérissée intérieure-
ment. Serre chaude. Même culture.
8. Aristoloche a feuilles réniformes. Aristolochia reni-
formis ; Willd. % . Saint-Domingue. Feuilles réniformes, émar-
ginées, garnies de paillettes; tige volubile; fleurs droites,
ponctuées, à lèvre spatulée, rétuse , courbée, lisse. Serre
chaude. Même culture.
9. Aristoloche (grande). A. maxima; Willd. fp. Nou-
velle-Espagne. Tige volubile; feuilles oblongues, acuminées,
marquées de trois nervures; pédoncules portant plusieurs
fleurs courbées, à lèvre ovale et mucronée. Serre chaude;
même culture.
10. Aristoloche a deux lèvres. A. bilabiata; Willd. ^.
Hispaniola. Tige volubile; feuilles ovales oblongues, à trois
nervures, un peu obtuses; pédoncules uniflores ; fleurs à
deux lèvres , rouges ponctuées de pourpre et de jaunâtre.
Même culture. Superbe plante.
11. Aristoloche filifère. A. caudata; Willd. f). Antil-
les. Tiges volubiles , rameuses; feuilles alternes, pétiolées,
profondément cordiformes , échancrées à leur sommet , les
lobes arrondis; fleurs courbées , tachées de brun et veinées,
portant à leur lèvre supérieure un filament long, grêle et droit,
renflé à son sommet. Serre chaude ; même culture.
12. Aristoloche ponctuée. A. punctata; Willd. J). Saint-
Domingue. Feuilles profondément cordiformes, obtuses; tige
volubile; fleurs droites , à lèvre lancéolée, obtuse, marquée
de trois nervures. Serre chaude; même culture.
i3. Aristoloche rugueuse. A. rugosa; Lam. A. obtusata;
Pers. f) . Antilles. Tige volubile ; feuilles profondément cor-
diformes , oblongues , obtuses , tomenteuses et réticulées en
dessous ; fleurs droites , à lèvre ovale obtuse. Serre chaude ;
même culture.
i4- Aristoloche a grandes fleurs. A. grandiflora ;Swartz.
T)> Jamaïque. Tige volubile; feuilles larges, cordiformes; pé-
doncules solitaires; fleurs pourpres, à limbe très -grand,
entier, la lèvre terminée par une très -longue pointe. Serre
chaude ; même culture. Plante superbe.
i5. Aristoloche labiée. A. ringens; Willd. A. grandi-
3o4 ÀfilSTOLOCHÉES.
Jlora;V ael. Jamaïque. Tige volubile ; feuilles cordiformes,un
peu arrondies ; stipules solitaires , presque rondes , cordifor-
mes , embrassantes ; fleurs redressées , à deux lèvres , dont la
supérieure spatulée , et l'inférieure lancéolée. Serre chaude ;
même culture.
» 16. Aristoloche siphon. Aristolochiasipho ; Willd. A. ma-
crophrlla ; L&M.f) . Amérique septentrionale. Tige volubile,
longue de vingt à trente pieds ; feuilles grandes , cordiformes ,
arrondies, pubescentes en dessous; pédoncules axillaires,
portant, en mai et juin , de une à trois fleurs d'un vert brun,
ayant la forme d'une pipe par leur tube courbé et ventru ,
à orifice rond ; limbe à trois lobes égaux , veinés et ponc-
tués de brun. Pleine terre fraîche et ombragée; du reste,
même culture.
in. Aristoloche odorante. A, odoratissima ; Pers. f)- Ja-
maïque. Tige volubile, frutiqueuse, très-rameuse; feuilles
cordiformes , d'un vert obscur ; fleurs solitaires , jaunâtres , à
lèvre grande, avec une languette pourprée. Toutes les parties
de la plante exhalent une odeur forte. Serre chaude; même
culture.
18. Aristoloche très-0 dorante. A. fragrantissima ; Pers.
f}. Pérou. Tige grimpante , frutiqueuse; feuilles cordiformes,
acuminées; pédoncules courts, portant, en janvier et février,
de une à trois fleurs. Serré tempérée ; même culture.
19. Aristoloche barbue. A, barbata ; Willd. 7} • Caraques.
Tige grimpante; feuilles cordiformes, oblongues ; fleurs droi-
tes , à limbe dilaté et lèvre spatulée , barbue au sommet.
Serre chaude-, même culture.
20. Aristoloche anguicide. A. anguicida; Willd. "5 . Mexi-
que. Tige volubile , frutescente; feuilles cordiformes, oblon-
gues, acuminées , garnies à leur base de stipules en cœur,
solitaires et embrassantes; fleurs droites, dilatées, à limbe
un peu tronqué ; la languette lancéolée. Serre chaude ; même
culture.
21. Aristoloche des Indes. A. Indica; Willd. Of . Indes
orientales. Tige grimpante; feuilles elliptiques, obtuses, un
peu échancrées , légèrement en cœur à la base ; fleurs nom-
breuses, pédonculées , droites, à lèvre lancéolée, plus longue
que le tube, Serre chaude ; même culture.
ARISTOLÔCHÉES. 3o5
22. Aristoloche acuminée. Aristolochia acwninata ; WilldJ
7p. Iles Maurice. Tige volubile ; feuilles cordi formes ^élimi-
nées ; fleurs en grappe. Serre chaude ; même culture.
23. Aristoloche d'Espagne. A. ZÊœtaca; Willd. 5p. Espa-
gne. Tige volubile, articulée , herbacée ; feuilles cordiformes ,
un peu pointues , veinées ; pédoncules portant ordinairement
trois fleurs courbées, à languette brune termine'e par un filet
sétacé. Orangerie ; même culture.
24. Aristoloche glauque. A. glauca ; Willd. %i Barba-
rie. Tige volubile ; feuilles cordiformes , ovales , obtuses ,
glauques en dessous •, fleurs courbées , à lèvre ovale et rétuse.
Orangerie et même culture.
25. Aristoloche élevée. A. allissima; Willd. %. Barba-
rie. Tige grimpante, frutiqueuse; rameaux grêles, striés;
feuilles glabres , cordiformes , oblongûes , luisantes , très-en-
tières , ondulées sur leur bord ; fleurs solitaires , d'un pour —
pre brun à l'extérieur, jaunes et variées de lignes brunes au
dedans , courbées, à lèvre ovale , cilicée , rétuse. Orangerie ;
même culture.
§ II. Tiges grêles, couchées.
26. Aristoloche toujours verte. As sempervirens ; Willd.
7). Orient. Tiges grêles , rameuses, longues d'un pied, cou-
chées , flexueuses , un peu grimpantes ; feuilles cordiformes ,
oblongûes, acuminées, petites ; en mai et juin, fleurs solitai-
res , d'un rouge brun , courbées, à lèvre ovale, rétuse 5 douze
étamines. Orangerie ; même culture.
27. Aristoloche longue. A. longa; Willd. France méri-
dionale. Racine d'un pied de longueur ; tiges anguleuses ,
couchées, un peu grimpantes, longues de deux pieds; feuilles
cordiformes , ovales , rétuses ; de juin en octobre , fleurs
solitaires , d'un vert clair , droites , à lèvre lancéolée aiguë.
Orangerie dans le nord de la France; et même culture.
28. Aristoloche serpentaire. A. serpentaria ; Willd. ty.
Virginie. Tiges grêles, flexueuses , simples , longues d'un pied,
redressées; feuilles cordiformes , oblongûes, acuminées; fleurs
radicales , ou naissant à la base de la tige , solitaires , pédon-
culées , d'un pourpre foncé , à lèvre lancéolée. Pleine terre
3o6 ARISTOLOCHEES.
dans la moitié méridionale de la France , orangerie dans le
nord ; multiplication de graines semées sur couche tiède en
automne, et dans des petits pots pour éviter le repiquage.
Les jeunes plantes ne fleurissent qu'à l'âge de tr;ois ans , épo-
que à laquelle on peut mettre en place celles que l'on destine
à la pleine terre , mais avec la précaution de les couvrir de
litière pendant les froids. Cette aristoloche est employée en
médecine sous le nom de serpentaire de Virginie , et ses ra-
cines passent pour être diurétiques, diaphoniques, emména-
gogues, vermifuges, fébrifuges et antiseptiques.
29. Aristoloche crénelée. Aristolochiapistolochid; Willd.
*2£ . France méridionale. Tiges grêles , rameuses à la base ,
flexueuses , couchées , longues de huit à dix pouces ; feuilles
cordiformes , ovales , crénelées , scabres , réticulées en des-
sous ; fleurs droites , jaunâtres , à lèvre lancéolée. Même cul-
ture que la précédente. Elle est employée en médecine aux
mêmes usages.
§ IJL Tiges droites.
•
30. Aristoloche ronde. A. rotund a; Willd. 2£ . France mé-
ridionale. Tiges anguleuses , souvent simples , presque droi-
tes , longues de dix-huit pouces ; feuilles cordiformes , ovales,
obtuses, presque sessiles ; pendant une partie de l'année,
fleurs solitaires, pédonculées, droites, d'un jaune pâle, à
lèvre oblongue, rétuse, brune. Même culture que les deux
précédentes ; on l'emploie aux mêmes usages.
3i. Aristoloche clématite.^, clematitis; Willd. %. In-
digène. Racines traçantes ; tiges droites , de deux pieds ;
feuilles cordiformes, un peu arrondies, pétiolées, jaunâtres
en dessus, blanchâtres en dessous; de mai en juillet, fleurs
jaunes , ramassées par paquets aux aisselles des feuilles , droi-
tes, à lèvre oblongue. Pleine terre et même culture.
ASARET, cabaret. Asarum; L.(Dodécandrie monogynie.)
Calice monophylle , campanule , trifide ; douze étamines à fila-
mens plus courts que le calice, portant les anthères dans leur
partie moyenne; un ovaire à style court, terminé par un stig-
mate à six divisions ouvertes en étoile ; une capsule à six
loges , contenant plusieurs graines ovales.
1» Asaret d'Europe. Asarum europœum ; Willd. % . In-
CHALEFS. 307
digène. Plante basse, sans tige ; feuilles radicales , par paires ,
réniformes , obtuses ; en mai , fleurs petites, solitaires , pédon-
culées , d'un pourpre brun , un peu pubescentes. Pleine terre ;
tout terrain , mieux terre sablonneuse , ombragée , un peu
fraîche. Multiplication par éclat des pieds , en automne ou
au printemps.
2. Asaret du Canada. Asarum eanadense ; Mich. If . Amé-
rique septentrionale. Cette plante ne diffère de la précédente
que par ses feuilles réniformes , mùcrônées f et par ses fleurs
très - velues , à divisions réfléchies , paraissant d'avril en
juillet. Persoon pense que ce pourrait n'être qufune variétés
Même culture. '■'■'•"•
3. Asaret de Virginie. A. virginicum; Mich. % . Virginie.
Feuilles solitaires, cordiformes, obtuses , glabres , maculées,
portées sur de longs pétioles drun brun noirâtre , exhalant
une agréable odeur; en avril et niai, fleurs petites, à calice
court, campanule, glabre en dessus. Même culture , mais
orangerie, et terre de bruyère. Dans le midi de là France on
peut la cultiver en pleine terre , avec la précaution de la
couvrir l'hiyer.
4. Asaret de la Caroline. A. arifolium; Mich. A~ virgi-
nicum; Walt. If . Caroline. Elle diffère de la précédente par
ses feuilles cordiformes , mais un peu bastées , maculées de
blanc , et par ses fleurs à calice tubijleux ., resserré au sommet.
Orangerie et même culture.
CLASSE Y.
Plantes dicotylédones, apétales , à étamines
attachées au calice.
, ORDRE PREMIER.
LES CHALEFS. —ELMA&NEM.
*
Plantes ligneuses , rarement herbacées -, feuilles or-
dinairement alternes , quelquefois opposées ou même
verticillées. Fleurs hermaphrodites , ou dioïques , ou
polygames -, calice monophylle , à limbe découpé ; trois
3o3 CHALEFS.
à dix étamines ; un ovaire inférieur à un style termine
par un stigmate simple ou trifide ; fruit mOnosperme ,
le plus ordinairement drupacé -, embryon placé au cen-
tre ftuupêrisperme charnu, quelquefois si petit qu'il
paraît manquèi4.
Sect. Ir<v Cinq etamînës, ou moins.
-'•'.. ■ ,• , . j
THÉSION. Thesium ; L*. (Pentandrie-monog'ynie. ) Galice
monophylle, à limbe .partagé en quatre ou cinq divisions;
quatre à cinq étaniines; opposées aux divisions du calice ; un
ovaire adhérent avec la base du calice, surmonté d'un. style
filiforme ,/à stigmate obtus ;. une capsule globuleuse , ne s'ou-
vrarit pas;, contenant une graine arrondie. .
i. Xhésion a feuilles de lin. T^%esiumlinopîijrllum;W\iii.T>.
%. Indigène- Tiges menues, droites, un peu rameuses , an-
guleuses;, hautes de six à dix pouces, paniculées; feuilles
linéaires, alternes; eri juin, fleurs pédicellées, munies de
bractées. Terre sèche, rocailleuse; multiplication par la sé-
paration du pied. Gn cultive de même , mais en terre sèche et
en orangerie , les espèces du Cap. i >
ROUVET. Osjris; L. (Diœcie-triandrîe.) Meurs diôïfcfues.
Dans les mâles :> calice monophylle , à limbe partagé en trois
divisions ; trois étamines à filamens très-courts; dans les fe-
melles : calice comme dans les mâles; un ovaire turbiné, à
style terminé par un stigmate trifide; un drupe petit, arron-
di , contenant un noyau monosperme.
i. Rquvet blanc. Osjris alba;LkM. T)- Du Midi. Arbuste
de deux pieds; tige striée, rameuse ; feuilles linéaires , ai-
guës; fleurs jaunâtres * au sommet des rameaux. Orangerie;
terre franche , légère , substantielle ; multiplication de mar-
cottes et boutures. Plante d'une multiplication difficile.
i. Rouvet du Japon. O. Japonica;TEum. Helwîngia rus-
ciflora. Willd. J). Du Japon. Il se distingue du précédent
par ses feuilles ovales , portant les fleurs petites et verd^tres.
Orangerie et même culture. Peut-être cet arbuste devrait-il
appartenir à un autre genre.
ARGOUSIER. Hippophaë; L. (Diœcietélrandrïe. ) Fleurs
dïoïques. Dans les mâles : calice monophylle , à limbe par-
CHALETS. 309
tagé en deux divisions ; quatre étami nés à nlamens très- courts,
portant des anthères oblongues ; dans les femelles : calice tu-
bulé , bifide en son bord; un ovaire à style très- court, ter-
miné par un stigmate épais , oblong ; drupe petit , presque
globuleux , monoloculaire et monosperme.
1. Argousier rhamnoïde , griset. Hippophaë rliamnoïdes;
Willd. "£>• Indigène. Arbrisseau épineux , rameux y de six
ou sept pieds; feuilles linéaires lancéolées, glabres en dessus,
blanches et écailleuses en dessous ; en avril , fleurs verdâtres ,,
solitaires; baie orangée. Variété à feuilles plus longues et
argentées. Tout terrain , mieux terre légère et sablonneuse ;
multiplication de graines, de rejetons, de marcottes et de
boutures. Cette espèce peut servir à faire de jolies haies.
2. Argousier du Canada. H. cànadensis; Willd. If . Cana-
da. Arbrisseau sans épines , à jeunes rameaux couverts de
plaques cotonneuses; feuilles oblongues, garnies en dessus de
plusieurs fascicules de poils , cotonneuses et blanchâtres en
dessous , avec dès pomts7ferrugineux. Même culture , mieux
terre de bruyère , fraîche. Multiplication de marcottes et par
racines.
CHALEF* Eleagnus ; L. (Tétrandrie-monogynie,) Calice
monophylle , campanule , coloré intérieurement, à limbe
partagé en quatre divisions ; quatre étamines à filameiïs très-
courts , alternes avec les divisions du calice ; un ovaire adhé-
rent au calice , surmonté d'un style court , terminé par un
stigmate simple; un drupe contenant un noyau inonos-
perme.
i . Chalef a feuilles étroites , olivier de Bohême. Eleagnus
angustifolia ; Willd. J). France ^méridionale. Arbre de
moyennegrandeùr à' rameaux droits, couverts de duvet blan-
châtre ; feuilles lancéolées, blanchâtres, cotonneuses;. en juil-
let, fleurs petites , jaunâtres, d'une odeur agréable, qui;se sent
à une très-grande distance. Son fruit ressemble un peu à une
olive. Terre légère ou sablonneuse à bonne exposition ^multi-
plication de rejetons , marcottes ou boutures. Il produit un
très-joli effet par son feuillage d'un blanc argenté. On en pos-
sède une variété à feuilles plus larges.
2. Chalef d'Orient. E, orientalis. Pers. J). Orient. Il ne
diffère du précédent que par ses feuilles oblongues > ovales,
3l0 CHALEFS;
opaques , blanches, molles , argentées sur les deux surfaces,
et plus larges. Même culture, mais orangerie.
3. Chalïfa larges feuilles. Eleag-nus latifolia; LÀm. J).
Amérique. Il se distingué des précédens par ses feuilles plus
larges , ovales , maculées etlinéées de pourpre noirâtre. Même
culture ; orangerie. . 1
TUPÉLO. Nyssa; L. (Diœcie-pentaiïdrie.) Fleurs polyga-
mes, dioïques ; dans les mâles : calice a cinq divisions; dix
étamines à filamens subniés ; dans les hermaphrodites : calice
comme dans les mâles ; cinq étamines ; un ovaire inférieur,
à style subulé, terminé par un stigmate aigu; un drupe con-
tenant, un noyau sillonné , anguleux , monosperme.
ï , Tupéloa feuilles entières. Nyssainlegiifolia ; Ait. N. vil-
losa ;Mich. N. montana ; Hort. 7} . Amérique septentrionale.
Arbre aquatique ; feuilles très-entières, ovales, à bord et pé-
tiole velus; pédoncules des fleurs femelles ordinairement tri-
llores; fruit sec, court, ovale , obtusément strié. Terre tour-
beuse et humide , ou même marécageuse ; multiplication de
graines semées en terrines et terre de bruyère, qu'on retire
l'hiver en orangerie. Il est prudent d'abriter de même le
jeune plant pendant les trois ou quatre premiers hivers.
Var. Tupélo glauque ; N. 'glauca; Pers. Feuilles obovales ,
glabres, presque entières , glauques en dessous.
2. Tupélo aquatique. N. aquatipa; Vers. N. blflora; Mich.
J). Amérique septentrionale. Arbre.de quarante à quarante-
cinq pieds, aquatique. Feuilles ovales oblongués , très-entiè-
res, aiguës, glabres des deux côtés ; pédoncule des fleurs
femelles biflore. Même culture.
3. Tupélo blanchâtre. N. candicans ; Willd. ■ N» capitata ;
Mich. f>. Amérique septentrionale. Arbre de trente pieds,
aquatique; feuilles très- cour tement pétiolées , oblongués,
presque entières , en coin à leur base , blanchâtres en des-
sous ; pédoncule des fleurs femelles uniflore. Même culture,
mais orangerie.
4. Tupélo cotonneux. N. tomentosa ; Willd. N. Grandiden-
tata; Mich. J) .Floride. Arbre de soixante et dix à quatre-vingts
pieds ; feuilles longuement pétiolées , oblongués , acuminées,
dentées en scie, mais à dents écartées, cotonneuses en dessous;
CHALEFS. 3 l I
folioles calicinales en coin ; pédoncule des fleurs femelles uni-
flore. Orangerie et même culture; terre moins humide.
5. Tupélo denticulé. Njssa denticulata; Willd. N. anguli-
sans; Mich. J) . Caroline. Arbre- aquatique ; feuilles longue-
ment pétiolées, oblongues, acuminées, dentées en scie, mais à
dents écartées , glabres des deux côtés ; pédoncule des fleurs
femelles uniflore. Orangerie ; même culture ; terre constam-
ment humide.
6. Tupélo des forêts. N. sjlvaiica ; Mich. J). Amérique
septentrionale. Arbre de soixante à soixante et dix pieds;
feuilles ovales très-entières ; fruit sec, court, ovale, obtusé-
ment strié , moitié plus gros que celui du n° i . Pleine terre
franche légère, moins humide que pour les précédens; du
reste , même culture.
Nota. Sous le climat de Paris , les espèces que nous avons
indiquées comme de pleine terre , peuvent cependant périr
dans les hivers rigoureux. Aussi est -il prudent d'en avoir
quelques pieds en orangerie.
CONOCARPE. Conocarpus ; L. (Pentandrie -monogynie. )
Fleurs agrégées ; calice petit , à cinq divisions subulées ; cinq
étamines ; un pistil ; une capsule petite , plane , solitaire ,
infère, monosperme, membraneuse en ses bords, ne s'ou-
vrant pas.
i . Conocarpe droit. Conocarpus erecta; Willd. T) • Jamaï-
que. Arbre de trente pieds, droit; feuilles lancéolées, très-en-
tières, pointues; fleurs petites, jaunâtres, ramassées en petites
têtes disposées en grappe. Serre chaude ; terre franche légère,
substantielle ; multiplication par la séparation des drageons ,
de marcottes et de boutures.
2. Conocarpe couché. C '. procumbens ; Jacq. T). De Cuba..
Arbrisseau couché ; feuilles obovales , épaisses , presque sessi--
les , ressemblant à celles du buis ; fleurs petites, verdâtres,.
réunies en petites têtes disposées le long des branches et en épi
terminal. Même culture. On en a une variété dont les fleurs
ont cinq et six étamines.
3. Conocarpe a grappe. C. racemosa; Jacq. T}- Amérique
méridionale. Feuilles lancéolées ovales , un peu obtuses ; les.
jeunes rameaux rougeâtres ; fleurs disposées en grappe; fruits,,
séparés; dix étamines. Serre chaude; même culture.
3l2 CHALEFS.
Sect. H. Ordinairement dix e'tamines.
GRIGNON. Bucida; L. (Uécandrie-monogynie.) Calice
campanule, à cinq dents ; dix étamines, plus longues que le
calice ; un ovaire inférieur , surmonté d'un style de la lon-
gueur des étamines , terminé par un stigmate obtus ; un drupe
sec , couronné par le calice , contenant un noyau monos-
perme.
i. Grignon cornu. Bucida buceras ; L.f}. Jamaïque. Arbre
de trente pieds de hauteur ; feuilles cunéiformes , glabres ;
fleurs petites , blanchâtres , cotonneuses, en épis allongés. Les
fruits s'allongent souvent en une excroissance de plus d'un
pouce , spongieuse, et ayant la forme d'une corne de bœuf.
Serre chaude , terre franche , douce ; substantielle ; multi-
plication de marcottes et boutures.
2. Grignon a tête. B, capitata; Pers. f). Montferrat. Il
diffère du précédent par ses feuilles cunéiformes , velues et
ciliées sur les bords , et par ses fleurs rapprochées en tête
spiciforme. Même culture.
BADAMIER. Terminalia; L. {Décandrie-monogynie.)
Fleurs polygames , monoïques ; dans les mâles : calice à cinq
divisions , à limbe ouvert en étoile; dix étamines aussi lon-
gues ou plus longues que le calice; dans les hermaphrodites:
calice et étamines comme dans les mâles; un ovaire à style
en alêne , terminé par un stigmate simple ; un drupe com-
primé , ayant son bord en carène ou aminci , contenant un
noyau monosperme.
i. Badamier du Malabar. Terminalia catapp a; Lam. 7}.
Indes orientales. Arbre très -grand, pyramidal, à branches
disposées par étages ; feuilles obovales , crénelées , coton-
neuses en dessous, persistantes; fleurs petites , nombreuses,
axillaires, blanchâtres. Serre chaude et tannée. Terre légère,
substantielle; arrosemens modérés; dépotage annuel en juin
ou septembre. Multiplication de graines venues de son pays
natal , ou, mais plus difficilement, par marcottes , et par bou-
tures étouffées sur couche chaude.
2. Badamier benjoin. T. Benzoe; Lam. T. angustifolia ;
Jacq. Croton benzoe ; Lin. 7p. Indes orientales. Arbrisseau à
THYMELEES. 3l3
tige droite et à rameaux souvent verticillés ; feuilles étroites,
lancéolées, pointues , entières, velues en dessous, d'un vert
jaunâtre veiné de rouge , persistantes ; fleurs en grappe. Même
culture. On a cru long-temps que le benjoin du commerce
était le suc résineux qui découle des incisions faites aux ra-
meaux de cet arbre; mais Dryader, dans les Transactions
philosophiques , a prouvé que le véritable benjoin est fourni
par un arbre du genre des aliboufiers.
T^ar. Badamier au vernis. T. vernix ;Pers. 7} . De la Chine,
Il diffère du précédent par ses feuilles lancéolées, linéaires,
glabres. Les Japonais et les Chinois tirent de cet arbre un très-
beau vernis pour leurs meubles. Même culture.
LAGET. Lagetta; LkM. ( Hexandrie-jnonogynie.) Calice
coriace , tubuleux , rétréci à sa base, à quatre glandes , et à
limbe à quatre divisions ; six ou huit éta mines sessiles ; un
style; noix velue , monospe«rme , ne s'ouvrant pas, couverte
par le calice persistant et circulairement coupé à sa base.
i. Laget a dentelle, bois-dentelle. Lagetta lintearia; Lam.
Daphne lagetto ; Swartz. f) . Jamaïque! Arbrisseau de douze
à quinze pieds ; feuilles alternes , ovales-côrdi formes , aiguës ;
fleurs en grappes spiciformes et pédicellées. Serre chaude;
terre légère , substantielle; arrosemens modérés. Multiplica-
tion de boutures étouffées sur couche chaude, de marcottes ,
et de graines venues de son pays natal. I/écorce intérieure de
cet arbrisseau consiste en un réseau imitant parfaitement la
dentelle; dans les îles on en fait des manchettes, des garni-
tures dérobe , etc On la lave dans de l'eàu de savon comme
si c'était un tissu de fil, dont elle a la finesse et la blancheur.
Conservation très- difficile. >
ORDRE IL
LES THYMÈLÉES. — TRYMELEJE.
Plantes ligneuses { tiges frutescentes et rameuses ;
feuilles simples , entières , alternes , rarement opposées 5
fleurs solitaires ou groupées , axillaires ou terminales 5
calice monophylle, tubuleux inférieurement , divisé en
3l4 THYMÉLÉES.
son limbe ; corolle nulle , mais , dans quelques espèces ,
des écailles pétaloïdes à l'ouverture du tube du calice ,
et figurant une corolle poly pétale j huit à dix étamines;
un ovaire supérieur , surmonté d'un style à stigmate ,
ordinairement simple. Fruit monosperme 5 embryon
dépourvu de périsperme.
DIRCA. Dirca; L. (Octandrie-monogynie.) Calice tubu-
leux , à limbe partagé en quatre divisions inégales ; huit éta-
mines plus longues que le calice ; un ovaire à style filiforme ,
terminé par un stigmate simple ; un petit drupe monosperme.
1. Dirca des marais, bois-cuir. Dirca palus tris ; Lam. 7).
Virginie. Arbuste de quatre à six pieds ; feuilles ovales , blan-
châtres en dessous ; en mars et avril, avant les feuilles , fleurs
latérales, pendantes, en cornet, d'un blanc jaunâtre. Pleine
terre de bruyère constamment humide , ombragée; multipli-
cation de graines semées en terrine , ou de marcottes longues
à s'enraciner*
DAPHNÉ, lauréole , garou. Daphne; \j.{Hexandrie-mo-
nogynie.) Calice tubuleux, pétaliforme, à limbe partagé
en quatre divisions. Huit étamines plus courtes que le calice;
un ovaire à style court, terminé par un stigmate en tête; un
drupe monosperme.
§ Ier. Fleur9 latérales.
1 . Daphne bois-gentil, lauréole gentille , mézéréon ; Daphne
mezereum; L. T}. Indigène. Arbuste de deux ou trois pieds;
feuilles lancéolées, entières, éparses , non persistantes; de
décembre en février, fleurs petites, sessiles sur la tige, ter—
. nales, odorantes, d'un rouge rose ; baies rouges. Pleine terre
franche, substantielle, fraîche et à demi ombragée; multi-
plication de graines semées en terrines aussitôt la maturité,
sans quoi elles mettent deux ans à lever. Arrosemens sou-
tenus , mais modérés.
Var. i° A fleurs blanches, album.
2° D'automne, autumnale.
3° Toujours vert, sempervirens.
2. Daphne thymélée. D. ihymelea ; Lam.T}. France méri-
dionale. Souche ligneuse et grosse ? d'où s'élèvent des ra-
TH y MÊLÉES. 3l5
meaux simples, d'un pied de longueur; feuilles lancéolées,
éparses , glauques ; en avril , ' fleurs sessiles , axillaires , jau-
nâtres; Même culture , mais exposition plus chaude.
' 3. Daphné pubescent. Daphné pub es cens ; Pers, T). Autri-
che. Il diffère du précédent par ses feuilles lancéolées li-
néaires, par ses tiges pubescentes , et par ses fleurs sessiles ,
latérales, agrégées, étroites , à tube filiforme. Même culture.
4- Daphné blanc. D. tartonraira; Lam. f). France mé-
ridionale. Arbuste de quinze à dix-huit pouces de hauteur ;
feuilles obovales , .nerveuses , soyeuses , d'un blanc argenté ,
persistantes; en mai et juin , fleurs petites , jaunâtres , agré-
gées-,-munies d'écaillés imbriquées à la base. Même. culture,
mais orangerie. Comme toutes les autres espèces délicates , on
peut la greffer sur le daphné lauréole.
5. Daphné des Alpes. D. alpina; L. J). Des Alpes, Arbris-
seau de deux pieds , formant buisson ; feuilles lancéolées , un
peu. obtuses, cotonneuses en dessous, persistantes; en mai
et juin , fleurs blanches , cinq ou six ensemble , en grappes
cqftrtes ; baifisi o.rêmgeles. Pleine terre et même culture.
^■•Ql DaphNÉ t&JitéoLE. JP^ Igureo la ; Lam. J>. Indigène. Ar-
buste de £fûisj|âe^s,derhauteur ; .feuilles lancéolées, glabres,
j&ersis tantes j die J&itYÀ&-£n mars, fleurs verdâtres , au nombre
de cinq disposées en jappes, axillaires et courtes ; baies noires,
pleine terreiet i^êôi^ <îu,lturej Cette espèce peut avantageuse-
ment servir de sujet pour greffer les espèces et, variétés..
■cJPqik ktkmvroiigÇtJfarerubro.
-rUDAPHtfÉ D¥; L&vakt. D. ppntica ; L. T}. Asie. Arbuste de
deux à quatre, pieds; feuilles lancéolées , ovales, persistantes;
un mars et (avril, fleurs nombreuses , d'un jaune pâle , odo-
rantes, pendantes, portées par des pédoncules latéraux et
biflûreâ. Orangerie 6t même culture.
• - - 3 ;
tj' 1^. : Fleurs tei7m;inâles.
8. Daphné PANicUîEÉjiSainbQis, garou; D. gnidium; Willd.
T> . France méridionale. Arbuste de trois pieds de hauteur;
feuilles linéaires, lancéolées, terminées par. &ne pointe assez
raide; en juin et juillet, fleurs petites , odorantes > roses en
dedans, blanchâtres en dehors, en grappes terminales et
3l6 THY MÊLÉES.
paniculées. Orangerie et même culture;, il passe aisément
l'hiver en pleine terre au midi de Paris*
g. Daphné de: l'Inde. Daphne indica ;. k. 7}. De la Chine*
Arbuste de quatre à cinq pieds; feuilles opposées.* avales,
oblongues , glabres ; en février et mars , fleurS; ; blanches' ,
nombreuses , en tête terminale et pédoncntée , exhalant une
odeur tres-agréable. Orangerie et même culture.
Var. à fleurs roses } flore roseo.
io. Daphné odorant. D. adora; Ait. T}« De la Chine. Ar-,
buste de cinq à six pieds; feuilles éparses , oblongues , ilan-
céolées , glabres; fleurs très- blanches j d'une odeur fort
agréable , nombreuses , sessiles et réunies en tête au sommet
des rameaux. Il arrive cependant quelquefois que les fleurs,
sont latérales , surtout dans les vieux individus.) Orangerie;
même culture. Quoi qu'en disent les auteurs, celui rei n'est
qu'une variété accidentelle de l'autre. . . ' : : j h • ,
Var. à fleurs roses ; autre à feuilles^ panachées. Cette der-
nière se multiplie par la greffe -
ii. Daphné cnéorûm. D.'cnè&rum. £j;: ïftp Indigène. :Ar^
buste très-petit ; ti^ës menues , penchées ; feuilles lancéolées,
nues , mucrônées , persistantes ; d'avril en septembre , flétan
odorantes, d'un rouge rose^ sessiles, réunies! é& faisceaux- &t|
sommet des tiges. Pleine terre etfmême'çuHure. pais i>b
~ Var. à feuilles argentées ; autre à fettiileS dorées ,= toutes
deux panachées. N + \ ■ - u^^
12. Daphné des Hautes-Alpes. D. ah aie a ; Wïlld.^j Ses
Hautes-Alpes. Feuilles opposées , oblongues- lancéolées /ob-
tuses , à base étroite, glabres ; fleurs blanches , presque ses^-
siles , réunies en tête au sommet des rameaux. Orangerie et
même culture. . ; . m..
i3. Daphné a feuilles de saule. D. salièvfolia;\jkTâjT) . oleoi-
des; Pers. T> De la Crête. Arbuste de un à deux pieds ; feuil-
les alternes , elliptiques , lancéolées , glabres ; fleurs petites ,
blanches , géminées , sessiles, au nombre de six à sept termi-
nant les rànïeaux. Orangerie; même; culture
ïÇ. Daphné des collines. D. collina; Pérs. D. oleœfolia;
Lam. D. $ericea;Nkm,. T}- Italie. Arbuste plus grand que le
précédent; feuilles obovales, obtuses , glabres eii dessus , ve-
lues en dessous , persistantes ; fleurs violettes, à divisions
THYMÉLÉES. 3l 7
obtuses, sessiles, en fascicules au sommet des rameaux.
Orangerie ; même culture.
Var. Daphne delphine; Daphne delphina; hybride du
précédent et du Daphne indica ; ses fleurs sont plus grandes ,
plus colorées , et d'une odeur plus agréable que dans le pré-
cédent. Il est un peu plus délicat et exige une place éclairée
dans l'orangerie.
PASSERINE. Passerina; L. ( Octandrie-monogjnie. ) Ca-
lice tubuleux , ventru, à limbe partagé en quatre divisions
ouvertes ; huit étamines ; un ovaire à style filiforme, latéral,
surmonté d'un stigmate velu et en tête; une capsule co-
riace , monosperme.
1. Passerine filiforme. Passerina jilif or mis ;\j. "fj. Du Cap.
Arbrisseau rameux , de six à sept pieds ; rameaux cotonneux;
feuilles petites , convexes , linéaires , imbriquées sur quatre
rangs , persistantes ; fleurs nombreuses, petites , dans les ais-
selles des feuilles supérieures , à étamines longues et d'un
beau jaune , produisant un charmant effet , en juillet et août.
Terre franche légère ; orangerie sèche et éclairée ; multiplica-
tion de rejetons , marcottes ou boutures , sur couche chaude
et sous châssis. Arrosemens rares en hiver. Toutes les plantes
de ce genre se cultivent de même , et peuvent se multiplier
de graines venues de leur pays natal.
2. Passerine velue. P. hirsuta; L. P. metnau; Forsk.
P. tomentosa ; Hort. f). France méridionale. Arbuste d'un
pied ; rameaux grêles , cotonneux ; feuilles petites , épaisses ,
rapprochées, glabres en dessus; de juillet en août, fleurs
petites , verdâtres , axillaires.
3. Passerine capitée. P. capitata- L.T^ . Du Cap. Tiges très-
rameuses ; feuilles linéaires , éparses , glabres , persistantes ;
fleurs portées sur des pédoncules épais et cotonneux, nom-
breuses et réunies en têtes globuleuses, terminales et sessiles ;
seize étamines sur la gorge de la corolle , dont huit intérieures
stériles. Pas de tube.
4- Passerine ciliée. P. ciliata; Willd. J). Du Cap. Tiges
velues ; feuilles, oblongues , lancéolées , ciliées ; fleurs d'un
rouge pourpre , axillaires.
5. Passerine dioïque. P. dioïca; L. Daphne dioïca ; Gouan»
T) . Pyrénées. Feuilles linéaires , lancéolées , glabres ; fleurs
3. 21
3l8 THYMÉLÉES.
axillaires, géminées, d'un blanc jaunâtre. Celle-ei passe
très-bien l'hiver en pleine terre avec quelques soins et une
couverture de litière.
6. Passer ine caliculée. Passerina caljcina; Pers. Daphne
calfcina;VViLLD. J) . France méridionale. Feuilles linéaires ,
lancéolées , glabres ; tiges couchées ; fleurs axillaires , soli-
taires , caliculées.
7. Passerine a une fleur. P. iiniflora ; L. T)- Ethiopie.
Arbuste d'un pied; rameaux glabres; feuilles linéaires, oppo-
sées , persistantes ; fleurs d'un bleu pourpré , solitaires , ter-
minales, à huit étamines.
8. Passerine a grandes fleurs. P. grandiflora; Pers. T) . Du
Cap. Tige peu élevée, très -glabre comme tout l'arbuste;
feuilles oblongues , aiguës , concaves , membraneuses en leur
X bord, persistantes; en juin et juillet, fleurs blanches, ses-
siles , terminales ; rameaux uniflores.
9. Passerine a épi. P. spicata; Pers. J). Du Cap. Tige
droite, grisâtre; feuilles ovales, velues, persistantes ; fleurs
blanches, latérales, solitaires.
10. Passerine lâche. P. laxa; Pers. J). Du Cap. Tige
droite, grisâtre, à rameaux lâches et penchés ; feuilles ovales ,
éparses; en juin et juillet, fleurs en tête terminale, velues
en dehors , à tube court.
1 1. Passerine droite. P. stricto. ; Thunb. T}« Du Cap. Tige
et rameaux droits et raides ; feuilles ovales , velues ; fleurs en
tête.
STELLÉRINE. Stellera ; L. {Octandrie-monogjnie. ) Ca-
lice à tube grêle et allongé , à limbe divisé en quatre à cinq
découpures; huit étamines, et quelquefois dix; un ovaire à
style très-court , terminé par un stigmate en tête ; une cap-
sule ou coque monosperme , terminée par une pointe en forme
de bec.
1. Stellérine passerine. Stellera passerina ; L. Q. France
méridionale. Feuilles linéaires ; en juillet et août , fleurs axil-
laires, quadrifides, sessiles , en épis lâches. De graine semée
sur couche au printemps ; repiquage en pleine terre et cul-
ture de toutes les plantes annuelles. On peut cultiver de
même les deux autres espèces du genre : S. altaica, et S. cha-
mœiasme.
THYMÉLÉES. 3lQ
STRUTHIOLE. Stmthïola; L. ( Tétrandrie-monogj-nie.)
Calice à tube filiforme et allongé , à limbe partagé en quatre
divisions ouvertes ; huit écailles insérées à l'ouverture du tube
calicinal ; quatre étamines courtes , renfermées dans ce tube \
un ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate en tête ;
une capsule sèche , monosperme.
i. Struthiole effilée. Strulhiola virgata; L. f} • Du Cap.
Arbrisseau de cinq à six pieds , à tige droite et à rameaux pu-
bescens ; feuilles lancéolées , striées , ciliées au sommet ; en
été , fleurs odorantes , blanches ou rougeâtres , axillaires
solitaires, sessrles. Orangerie sèche et éclairée; terre légère
et substantielle , ou , mieux , terre de bruyère mélangée à un
sixième de terre franche ; arrosemens soutenus , mais modé-
rés. Multiplication de boutures faites en mai et juin sur cou-
che chaude et sous châssis. Les plantes de ce genre se culti-
vent toutes delà même manière et sont assez délicates, surtout
dans leur jeunesse ; comme les bruyères, elles craignent éga-
lement^ chaud et le froid , la sécheresse et une humidité
stagnante.
2. Struthiole droite. S. erecta; Thunb.T} • Du Cap. Arbris-
seau de trois à quatre pieds , à tige droite et à rameaux gla-
bres et tétragones ; feuilles linéaires, glabres, persistantes; de
juin en août , fleurs odorantes , blanches, petites, sessiles,
solitaires et écartées.
3. Struthiole naine. S. nana ; L. 7}- Du Cap. Arbuste
très-petit , poilu; feuilles linéaires , obtuses , velues ; fleurs
odorantes, terminales , en petits faisceaux cotonneux , munis
de bractées bleuâtres.
4- Struthiole genévrier. S. juniperina ; Retz. 7} -Du Cap.
Arbuste à feuilles linéaires , aiguës , étalées ; fleurs odorantes ,
à calice et corolle nus.
5. Struthiole œliée. S. ciliata; Andrew. T). Du Cap. Ar-
buste de deux à trois pieds ; feuilles éparses , lancéolées ,
mucronées, ciliées, concaves , imbriquées sur quatre rangs,
recourbées au sommet ; fleurs blanches , très - odorantes le
soir.
Var, @>. Rubra. Pers. S» ciliata ; Lam. S. rubra ; Andrew.
Elle diffère de l'autre par ses feuilles droites et ses fleurs
rouges.
3?,0 TH Y MÊLÉ ES.
6. Struthiole imbriquée. Struthiola imbricata; Andrew. T) ■
Du Cap. Très— joli arbuste de trois ou quatre pieds , à feuilles
ovales , sillonnées , imbriquées sur quatre rangs , serrées ,
ciliées sur les bords ; en été , fleurs blanches , odorantes ,
munies de quatre glandes jaunâtres et velues , grandes , for-
mant comme une espèce de corolle.
T^ar. $. S. I. striata; Pers. S. striata ; Lam. Elle diffère de
la précédente par le duvet qui la couvre dans toutes ses par-
ties , et par ses feuilles opposées , ovales , peu imbriquées ,
sillonnées , striées.
7. Struthiole a feuilles de myrte. S. ovata ; Thunb. S.
mirsjnites ; Lam. J). Du Cap. Tige divisée en rameaux al-
ternes , glabres , rugueux ; feuilles ovales , glabres ; fleurs
odorantes , blanches, grandes , sessiles, solitaires.
PIMÉLÉE. Pimelea ; Smith. ( Diandrie-monogynie. ) Ca-
lice quadrifide; deux étamines insérées à la gorge du calice;
un style latéral ; noix uniloculaire , recouverte d'une écorce.
1 . Pimélée a feuilles de lin. Pimelea linifolia ; Smith, T} .
Nouvelle -Hollande. Joli petit arbrisseau à feuilles linéaires
lancéolées , larges; en avril et en été, vingt à trente fleurs
blanches , velues extérieurement , disposées en têtes termi-
nales enveloppées par un involucre à quatre folioles. On en
possède une variété à fleurs roses. Orangerie ; terre légère ou
de bruyère ; multiplication de graines, de marcottes et boutu-
res, et même culture que les struthioles. On cultive encore
de la même manière les pimélées : drupacea , lanceolata,
pauciflora , etc.
LACHNËE. Lachnœa; L. ( Octandrie-monogynie.) Ca-
lice tubuleux , pétaliforme , à limbe inégal , quadrifide ; huit
étamines saillantes hors du tube ; un ovaire surmonté d'un
style filiforme , latéral , terminé par un stigmate velu et en
tête ; un petit drupe presque sec, environné par la base du
style persistant.
1. Lachnée a tête laineuse. Lachnœa eriocephala ; L. "ft.
Du Cap. Très-joli arbuste, d'un pied de hauteur ; feuilles li-
néaires , persistantes , imbriquées sur quatre rangs ; en mars
et avril , fleurs blanches , réunies en têtes solitaires et entou-
rées d'un duvet épais et blanc, avec des bractées membra-
T.HYMÉLÉÉS. 321
nacées. Orangerie ; terre de bruyère; multiplication de bou-
tures et marcottes. Même culture que les struthioles.
2. Lachnée conglomérée. Lachnœa conglomérat a ; Lin. L,
phylicoides ; Lam. 7} ■ Du Cap. Feuilles linéaires , subulées ,
persistantes , glabres, imbriquées, mais un peu lâches; au
printemps, fleurs petites , brunes et jaunâtres, réunies en
têtes rapprochées et petites, entourées d'un duvet blan-
châtre. Même culture.
3. Lachnée a feuilles de buis. L. buxifolia; Pers. Gnidia
Jilamentosa ; L. f). Du Cap. Cette espèce ne diffère des pré-
cédentes que par ses feuilles ovales , sessiles et très-glabres.
Même culture.
DAIS. Dais; L. {Décandrie -monogj'nie.) Calice à tube
allongé et filiforme, à limbe ayant quatre ou cinq divisions;
huit ou dix étamines ; un ovaire adhérent à la base du calice ,
surmonté d'un style filiforme, terminé par un stigmate en
tête ; un petit drupe monosperme.
i. Daïs a feuilles de fustet. Dais cotinifolia ; Willd.
D. laurifolia; Jacq. f). Du Cap. Arbuste de dix à douze
pieds; feuilles obovales, obtuses , glabres, presque sessiles,
persistantes; en juillet et août, fleurs d'un pourpre clair, à
cinq divisions, pubescentes en dehors, réunies en faisceau
ombelliforme et terminal, accompagné d'une collerette de
quatre folioles. Serre tempérée ; terre franche légère; multi-
plication assez difficile par marcottes, boutures et racines.
2. Daïs a deux graines. D. disperrna ; Willd. 7}« Inde.
Il diffère du précédent par ses feuilles ovales lancéolées ,
sans nervures , et par ses fleurs à huit et dix étamines. Même
culture , mais serre chaude.
GNIDIËNNE. Gnidia; L. (Octandrie-monogynie.) Calice
à tube grêle , à limbe quadi ifide ; quatre écailles pétaloïdes ,
insérées à l'ouverture du tube calicinal , et alternes avec les
divisions du limbe; huit étamines ; un ovaire à style filiforme ,
latéral , terminé par un stigmate velu et en tête ; un petit
drupe caché au fond du calice persistant.
î . Gnidienne a feuilles de pin. Gnidia pinifolia ; L. f) • Du
Cap. Tige droite , à rameaux verticillés et nombreux ; feuilles
éparses , trigones ; en mai et juin, fleurs d'un blanc pur , ses-
siles, velues, au nombre de sept à huit, en têtes terminales
322 THYMELÉES.
et ombelliformes ; quatre anthères sur la gorge du tube , en-
vironnées de poils ; quatre autres plus bas. Orangerie éclai-
rée ; terre de bruyère; multiplication de boutures, de mar-
cottes et de graines. Ces plantes craignent beaucoup l'humidité
et se cultivent comme les struthioles.
2. Gnidienne radiée. Gnidia radiata;L. J) . Du Cap. Tige
droite ; feuilles subulées , triquètres , aiguës ; fleurs à divi-
sions velues , en têtes terminales , sessiles et radiées ; bractées
lancéolées. Même culture.
3. Gnidienne a tige simple. G. simplex; L. J). Du Cap.
Tige droite , glabre , à rameaux montans ;sfeuilles toutes li-
néaires et aiguës , persistantes ; pendant une grande partie de
l'année , fleurs d'un jaune pâle , sessiles , odorantes , ras-
semblées, au nombre de vingt à trente, en tête terminale.
Même culture.
4- Gnidienne imbriquée. G. imbricata; L. T). Du Cap.
Feuiîles oblongues , soyeuses, imbriquées sur quatre rangs;
fleurs terminales dans l'aisselle des feuilles. Même culture.
5. Gnidienne soyeuse. G. sericea; Thunb. P as serina seri-
cea; L. J). Du Cap. Tige velue, rameuse, haute d'un pied;
feuilles opposées, ovales, cotonneuses; de mai en juillet,
fleurs petites, sessiles, terminales, réunies au nombre de
deux ou trois; huit écailles colorées formant une espèce de
couronne autour de l'entrée du tube. Même culture.
6. Gnidienne a feuilles opposées. G. oppositifolia; Thunb.
Pas serina lœvigata; L. Nectandra lœvigata; Berg. J). Du
Cap. Tige d'un à quatre pieds ,' très-glabre , à rameaux droits
et effilés; feuilles opposées, lancéolées, ovales, cotonneuses;
de mai en juillet, quatre à six fleurs réunies , sessiles , termi-
nales. Même culture.
7. GnidieniNE a feuilles de daphné. G. daphnœfolia; L. 7}.
Madagascar. Dix éta mines 5 feuilles oblongues, planes, très-
entières ; fleurs à cinq divisions , en tête terminale , pédon-
culée , munie d'un involucre comme les dais , mais à cinq
folioles. Même culture, et serre chaude.
PROTJÉACEES. 323
ORDRE III.
LES PROTÉACÉES. — PROTEACEJE.
Plantes ligneuses 5 tiges frutescentes ou arborescen-
tes 5 feuilles simples , alternes, presque verti cillées ;
calice à quatre ou cinq divisions , ou tubuleux à limbe
à quatre ou cinq divisions , souvent muni d'écaillés à sa
base 5 étamines en nombre égal aux divisions du calice 5
un ovaire supérieur , surmonté d'un seul .s^Ze, et d'un
stigmate le plus souvent simple 5 un fruit monosperme,
ou , mais rarement , polysperme -, embryon dépourvu de
périsperme, à radicule inférieure.
PROTEE. Protea; L. ( Tétrandrie - mono gy nie.) Calice
presque monopliylle , à quatre divisions conniventes en tube ,
et sillonnées intérieurement; quatre étamines à filamens très-
courts, portant des anthères oblongues, enfoncées dans le
sillon des divisions calicinales. Un ovaire à style filiforme, ter-
miné par un stigmate en massue. Une capsule monosperme.
Fleurs agrégées, dans la plupart des espèces , sur un récep-
tacle commun nu , ou couvert d'écaillés ou de paillettes ,
tantôt interposées entre chaque fleur, tantôt environnant la
circonférence du réceptacle , de même que le calice commun
des fleurs composées.
§ Ier. Feuilles pinne'es , filiformes.
1. Peotée couché. Protea decumbens ; Willd.T?- Du Cap.
Tige couchée, filiforme; feuilles filiformes, trifides, glabres,
plus longues que les entre-nœuds ; fleurs en très-petites tètes
terminales , soyeuses , à écailles calicinales ovales pointues.
Orangerie sèche et éclairée; terre très-légère, substantielle,
mieux terre de bruyère amendée avec du terreau de feuilles
très-consommé; vase petit, de manière à ce que les racines
ne puissent s'étendre trop promptement : car ces arbustes
doivent être dépotés tous les ans sans que l'on soit obligé de
couper ni retrancher aucune partie de racines , sous peine de
les voir périr ; arrosemens soutenus , mais modérés , en évi-
324 PROTÉACÉES.
tant de mouiller les feuilles ; surtout éviter une humidité
stagnante, qui leur est mortelle. Multiplication de graines
tirées de leur pays natal^ sur couche tiède et sous châssis,
mais avec la précaution d'éviter le repiquage en plaçant
chaque graine dans un petit pot ; quelquefois elles ne lèvent
qu'au bout d'un, deux, trois, ou même quatre ans. On peut
encore les multiplier de marcottes longues à s'enraciner.
Toutes les espèces se cultivent de la même manière, et
toutes sont de charmans arbrisseaux.
2. Protée fleuri. Proteaflorida; Thunb. f). Du Cap. Tige
droite; feuilles trifides, filiformes ; fleurs en têtes solitaires,
à bractées obovales.
3. Protée cyanoïde. P. cyanoïdes >* Pers. T)* Du Cap. Tige
droite; feuilles trifides - pinnées , filiformes; fleurs en têtes
solitaires , nues ; calice pourpre en dedans , le dehors entiè-
rement couvert de poils longs , serrés et blanchâtres.
4- Protée étendu. P. patula; Pers. J). Du Cap. Tige
droite ; feuilles trifides-pinnées , filiformes ; fleurs en têtes
agrégées; calice blanc, cotonneux ; écailles calicinales ovales,
glabres, acuminées.
5. Protée agréable. P . pulchella ; WrLLD. T)- De la Nou-
velle-Hollande. Tige de quatre à cinq pieds ; feuilles bipin-
nées , glabres , filiformes; fleurs en têtes terminales et coni-
ques, sans feuilles, bractées , rassemblées ; calice d'un blanc
pâle ; écailles rougeâtres , en alêne , réfléchies en dehors lors
de la maturation.
6. Protée a tête ronde. P. sphœrocephala ; Pers. J). Du
Cap. Tige droite , rude , rougeâtre ; feuilles bipinnées , fili-
formes ; fleurs en têtes rassemblées , à pédoncules plus courts
que les têtes ; écailles calicinales ovales et velues à la base.
h. Protée a feuilles d'anémone. P. anemonefôlia ; Hort.
àngl. 7} . Tige droite , glabre; feuilles alternes, bipinnées,
longuement pétiolées , à pinnules trifides , glabres , sèches et
dures ; fleurs jaunes.
8. Protée tridactylide. P. tridactylides ; Cavan. 7) • Nou-
velle-Hollande. Feuilles bipinnées, à pinnules linéaires cu-
néiformes , la dernière trifide ; fleurs en strobiles sphériques,
solitaires , terminaux.
9. Protée a pointes. P. acufera; Pers. T). Nouvelle-Hol-
PROTÉACÉES. 325
lande. Feuilles pinnées , à pinnules opposées ; fleurs en stro-
bile sphérique, à calice jaune, monophylle.
10. Protée dichotome. Protea dichotoma; Cavan. f). Nou-
velle-Hollande. Tige rameuse, à rameaux dichotomes; feuilles
bipinnées, filiformes, glabres; fleurs en strobiles coniques,
presque sessiles, solitaires à la bifurcation des rameaux.
ii. Protée a feuilles coupées. P. serraria; Thunb. f} .Du
Cap. Tige flexueuse, droite, haute de deux pieds; feuilles
multifides, filiformes, velues; fleurs en têtes, les pédon-
cules plus longs que les têtes ; écailles calicinales ovales
lancéolées , velues.
12. Protée triterné. P. triternata; Thunb. f). Du Cap.
Tige simple , flexueuse au sommet, haute d'un pied et demi ;
feuilles bipinnées , filiformes , glabres ; fleurs en tête ; les pé-
doncules plus longs que les têtes ; calice couvert de poils
argentés ; écailles calicinales lancéolées , velues.
i3. Protée glomérulé. P. glomerata ; Thunb. f). Du Cap.
Tige glabre , cylindrique ; feuilles bipinnées , filiformes ;
fleurs en tête hémisphérique, à pédoncule commun nu et
allongé; les pédicelles plus longs que les têtes; écailles cali-
cinales , glabres , en alêne.
i4- Protée phylicoïde. P , phylicoïdes ; Thunb. 7}« Du Cap.
Feuilles bipinnées, filiformes; fleurs en têtes terminales,
solitaires, laineuses.
i5. Protée pied-de-lièvre. P. lagopus ; Thunb. J) . Du Cap.
Tige droite , cylindrique , rameuse au sommet ; feuilles bi-
pinnées , filiformes ; fleurs en têtes , disposées en épis soli-
taires, sessiles, pointus et couverts de poils blancs très-serrés.
16. Protée en épi. P. spicata; Thunb. T} • Du Cap. Tige cy-
lindrique, rameuse, un peu velue; feuilles bipinnées , filifor-
mes ; trois pinnules opposées , les secondaires alternes , poin-
tues , avec une glande oblongue , fauves au sommet ; fleurs
en têtes , disposées en épis distincts.
17. Protée sceptre. P. sceptrum; Thunb. Du Cap. Tige de
deux à trois pieds, glabre, rameuse; feuilles inférieures
bipinnées, les supérieures trifides et entières; fleurs en épi
cylindrique, terminal; calice long d'un pouce, chargé de
poils argentés; écailles obtuses épaisses, très-soyeuses.
326 PROTÉACÉES>
§ II. Feuilles dentées , calleuses.
18. Protée a fleurs chevelues. Protea crinita ; Thunb. P.
criniflora; L.J) . Du Cap. Tige droite ; feuilles glabres, à cinq
dents; fleurs en têtes ordinairement ternées, terminales.
19. Protée a fruits coniques. P. conocarpa; Thunb. Leu-
cospermum conocarpum; Brown. J). Du Cap. Tige de trois
ou quatre pieds, rameuse et velue , droite; feuilles glabres ,
à cinq dents; fleurs d'un pouce de longueur, couvertes de
poils roussàtres, en tête terminale.
Far. à tige glabre; à tige velue; à feuilles entières, ou à
trois, à cinq, à sept dents.
20. Protée elliptique. P. elliptica; Thunb. f). Du Cap.
Tige droite; feuilles elliptiques, tridentées, glabres; fleurs
en tête terminale ; calice long et velu.
21. Protée hypophylle. P. hjpophjlla ; Thunb. f}- Du
Cap. Tige couchée , glabre, simple; feuilles tridentées, gla-
bres, lancéolées, elliptiques; fleurs en têtes solitaires, ter-
minales, à calice filiforme et velu; écailles ovales , aiguës.
22. Protée en capuchon. P. cucullata; Thunb. 7}. Du Cap.
Tiges noueuses , cotonneuses ; feuilles tridentées , glabres ;
fleurs jaunâtres, en têtes latérales.
23. Protée cotonneux. P. tomentosa;TfïxjNS.'Y) .Du Cap. Tige
simple, cylindrique; feuilles linéaires , à trois dents, recou-
vertes d'un duvet blanchâtre , comme toute la plante ; fleurs
en têtes terminales, à calice très-menu et écailles ovales
aiguës.
24. Protée hétérophylle. P. heterophylla ; Thunb. 7).
Du Cap. Tige couchée; feuilles à trois dents et feuilles en-
tières.
§ III. Feuilles filiformes , subule'es.
25. Protée a feuilles de pin. P. pinifolia; Thunb. 7} • Du
Cap. Arbuste de deux pieds, formant buisson ; feuilles fili-
formes, à pointes rougeâtres; fleurs en grappes, glabres, sans
calice commun.
26. Protée a grappes. Pr racemosa; Thunb. J). Du Cap.
Tige droite , de trois pieds ; feuilles filiformes , les inférieures
glabres ; fleurs calculées ,. en grappes terminales et coton-
PROTÉACÉES. 327
neuses ; calice commun uniflore , ce qui distingue très-bien
cette espèce des deux suivantes.
27. Protée courbé. Protea incurva; Thunb. T}. Du Cap. Tige
droite , rameuse au sommet ; feuilles filiformes , courbées ,
glabres ; fleurs en têtes réunies en graripes spiciformes ,
presque sessiles , blanches et cotonneuses ; calice commun y
à quatre fleurs.
28. Protée en queue. P. caudata; Thunb. P, hirta; Hor-
tul. J). Du Cap. Tige droite, de six ou sept pieds, rameuse
au sommet ; feuilles filiformes , velues ; têtes, des fleurs pres-
que sessiles et spiciformes; calice commun biflore et à quatre
folioles, rarement à une ou trois fleurs.
29. Protée a bractées. P. bracteata ; Thunb. T>. "Du Cap.
Tige simple, haute d'un pied; feuilles filiformes, canalicu-
lées ; fleurs en tête terminale, munie de bractées multifides.
30. Protée chevelu. P. comosa; Thunb. T}« Tige noueuse
accidentellement à l'insertion de quelques feuilles; feuilles
inférieures filiformes , les supérieures lancéolées ; fleurs en
tête terminale.
3i. Protée pourpre. P. purpurea; Thunb. f) . Du Cap.
Tige penchée , très-rameuse ; feuilles linéaires , sillonnées en
dessus , imbriquées et courbées; fleurs petites, ferrugineuses ,
en têtes terminales et penchées.
32. Protée prolifère. P. proliféra; Thunb. J). Du Cap.
Tige prolifère; feuilles linéaires, subulées , appliquées contre
les rameaux.
33. Protée a corymbe. P. corymbosa; Thunb. P. brunia-
des; L. Tj. Du Cap. Tige de quatre pieds, à rameaux ver--
ticillés, un peu agrégés et fastigiés ; feuilles linéaires, subu-
lées, appliquées contre les rameaux.
34- Protée rosacé. P. rosacea; Thunb. P. nana; L. 7}«
Du Cap. Tige droite, rameuse; feuilles linéaires, subulées;
fleurs en tête terminale, solitaire, à calice chargé de poils
dorés ; les écailles intérieures pourpres.
35. Protée laineux. P. lanata; Thunb. 7} • Du Cap. Tige
filiforme , glabre ; feuilles triquètres , appliquées contre la
tige ; fleurs en tête terminale et laineuse ; calice entièrement
couvert de poils et de duvet argenté.
328 PROTÉACÉES.
§ IV. Feuilles line'aires.
36. Protée tortillé. Protea torta; Thunb. 7} . Du Gap. Tige
de deux pieds, droite, glabre; feuilles linéaires, obliques,
ouvertes, calleuses, plus larges dans leur milieu, cartilagi-
neuses et un peu jaunâtres au sommet; fleurs d'un blanc
argenté, en têtes terminales.
37. Protée blanc. P. alba; Thunb. 7} . Du Cap. Tige droite,
cylindrique, à rameaux disposés en ombelle; feuilles li-
néaires , obtuses, droites et imbriquées ; fleurs en têtes axil-
laires, laineuses et soyeuses comme toute la plante.
§ V. Feuilles elliptiques et lance'ole'es.
38. Protée a feuilles de camélée. P. aulacea; Thunb. ~fy.
Du Cap. Tige, droite, non rameuse, haute de trois à quatre
pieds ; feuilles linéaires , spatulées , avec une pointe , glabres
comme toute la plante ; fleurs en grappes terminales , sans
calice commun , courtement pédonculées , avec une bractée
blanche et droite sous chaque pédoncule; calice quadrifide,
blanc.
39. Protée en ombelle. P. umbellata; Willd. ~f)« Du
Cap. Tige de deux pieds, droite et rameuse ; feuilles linéaires,
spatulées , glabres ; feuilles en têtes terminales et solitaires ,
munies de bractées multifides.
40. Protée linéaire. P. linearis ; Thunb. T}« Du Cap. Tige
de quatre pieds , rameuse ; feuilles spatulées , glabres , con-
vexes en dessus , concaves en dessous , terminées par une
pointe roussâtre; fleurs en tête terminale, cotonneuses, à
tube du calice comprimé.
4i. Protée cendré. P. cinerea; Ait. J). Du Cap. Tige de
deux pieds , à rameaux verticillés ; feuilles linéaires , cunéi-
formes , soyeuses ; fleurs en tête terminale et soyeuse.
42. Protée a petites feuilles. P. scolymus; Thunb. T}« Du
Cap. Tige droite, ridée, haute de trois pieds; feuilles lan-
céolées, aiguës, portant une glande au sommet; fleurs en
tète arrondie , terminale et glabre , à calice purpurin ou d'un
jaune verdâtre; écailles pubescentes , très-cotonneuses à leur
bord.
PROTÉACÉES. 329
43. Protée d'Abyssinie. Protea abyssinica ;Thunb. 7}.D'A-
byssinie. Tige de neuf pieds de hauteur ; feuilles lancéolées ,
atténuées et obtuses à la base ; fleurs en tête terminale et
hémisphérique.
44» Protée mellifère. P. mellifera; Thunb. P. repens ; L.
J). Du Cap. Tige de six pieds, droite, rameuse; feuilles
lancéolées elliptiques , glabres ; fleurs en tête terminale ,
ovale oblongue , glabre , visqueuse.
45. Protée rampant. P. repens; Thunb. 7> Du Cap. Tige
couchée, de six pouces de longueur ; feuilles lancéolées ellip-
tiques , glabres ; fleurs en tête terminale , ovale , glabre.
46. Protée plumeux. P. plumosa; Thunb. ~f). Du Cap.
Feuilles lancéolées, cunéiformes, blanchâtres; fleurs en tête
terminale , oblongue ; divisions du calice glabres à la base ,
velues au sommet; poils très-longs.
47. Protée oblique. P. obliqua; Thunb. T}. Du Cap. Tige
haute de deux pieds , glabre ; feuilles elliptiques , glabres ,
calleuses , obliques ; fleurs en tête terminale , solitaire ; écail-
les extérieures ovales , glabres.
Var. Ç>. Protée arqué; P. arcuata; Lam. Feuilles spatu-
lées, arquées, lâches , lisses; rameaux glabres, solitaires.
48. Protée a petites fleurs. P. parvijlora ; Thunb. J).
Du Cap. Tige très-rameuse, à rameaux grêles, filiformes;
feuilles elliptiques , obtuses , calleuses , obliques ; fleurs en
têtes glabres terminant les rameaux.
49. Protée pale. P. pallens ; Thunb. T}. Du Cap. Tige de
deux pieds , très -rameuse , à rameaux simples et divariqués ;
feuilles lancéolées , glabres , aiguës , calleuses , atténuées à la
base ; fleurs en tête terminale et involucrées ; l'involuci e long
et pâle.
Var. Protée glauque; Protea glauca; Dum. Courc. A
feuilles glauques, plus longues et plus larges.
50. Protée conifère. P* conifera ; Thunb. 7} , Du Cap.
Feuilles lancéolées, glabres, aiguës, atténuées à la base,
calleuses ; fleurs en tête terminale , involucrée ; Pinvolucre
long, aigu, concolore.
5i. Protée rameux. P. levisanus; Thunb. f). Du Cap. Tige
de deux pieds , velue , très - rameuse , formant buisson ;
feuilles obovales , obtusement acuminées, imbriquées, gla-
33o PROTÉACÉES.
bres; fleurs en tête jaune, à involucre obtus, plus long
qu'elle.
52. Protée a grandes bractées. Protea strobilina; Thunb.
"5 . Du Cap. Tige haute de trois pieds, formant buisson ; feuilles
elliptiques-oblongues , rétuses , calleuses , glabres comme les
fleurs qui sont en tête terminale.
53. Protée imbriqué. P. imbricata; Thunb. fp. Du Cap,
Tige de trois pieds , rameuse ; feuilles lancéolées , glabres ,
imbriquées , striées ; fleurs en tête terminale au sommet des
rameaux, à calice entièrement couvert de poils laineux et
jaunâtres.
54. Protée soyeux. P. sericea; Thunb. J). Du Cap. Tige
couchée, à rameaux filiformes; feuilles lancéolées, soyeuses
et argentées ; fleurs à calice jaune, cotonneux.
55. Protée a feuilles de saule. P. saligna; Thunb. J). Du
Cap. Tige de cinq ou six pieds , rameuse dans sa moitié su-
périeure ; feuilles lancéolées , soyeuses ; fleurs en têtes oblon-
gues, involucrées.
56. Protée argenté. P. argentea; Thunb. 7> Du Cap. Tige
arborescente , de dix à douze pieds ; feuilles lancéolées , argen-
tées , cotonneuses , ciliées , d'un beau blanc ; ' fleurs en tête
globuleuse, argentée,
§ VI. Feuilles oblongues , ovales.
5n« Protée sans tige. P. acaulis; Thunb. 7}- Du Cap. Tige
couchée, très-courte, ne dépassant guère deux à trois pouces ;
feuilles oblongues, glabres; fleurs en tête globuleuse, termi-
nale , solitaire, glabre.
58. Protée a veuilles de myrte. P. myrlifolia', Thunb. 7} •
Du Cap. Tige de trois pieds; faillies oblongues, glabres,
obliques à la base, glanduleuses au sommet; fleurs en têtes
terminales et agrégées.
5g. Protée a grandes fleurs. P. grandiflora ; Thunb. 7>
Du Cap. Tige arborescente et rameuse; feuilles oblongues,
veinées , glabres ; fleurs blanches , cotonneuses , en tête ter-
minale, hémisphérique et glabre.
60. Protée glabre. P. glabra; Thunb. J). Du Cap. Tige
frutiqueuse ; feuilles oblongues , non veinées , glabres ; fleurs
en tête hémisphérique et glabre.
PROTÉACÉES. 33l
6 1. Protée élégant. Protea formosa ; Andrew. T).DuCap.
Tige velue ; feuilles lancéolées, pubescentes; fleurs orangées ,
nombreuses, en tête hémisphérique et terminale.
62. Protée agréable. P. speciosa ; Thunb. T) • Du Cap. Tige
arborescente , velue ; feuilles oblongues , glabres , fleurs en
tête oblongue ; les écailles calicinales variées de jaune, de
brun , de blanc et de noir, barbues au sommet.
Var. i° Protée noir. P. nigra ; calice intérieur courbé au
sommet , noir et barbu ; fleurs en tête obovale ; écailles cali-
cinales rouges, munies au-dessous du sommet de longs poils
noirs.
20 Protée rouge. P. rubra, P. latifolia; feuilles ovales ,
bordées de rouge ; fleurs en tête ronde ; écailles calicinales
incarnates et recourbées au sommet. Cette superbe variété
est regardée , par quelques auteurs , comme une véritable
espèce.
63. Protée a longues feuilles. P. longifolia ; Andrew. T}.
Du Cap. Feuilles presque linéaires , à base étroite et oblique ;
fleurs en tête longue , cylindrique ; écailles calicinales inté-
rieures lancéolées, droites.
Var. (i. Protée pourpre-ferrugineux. P. ferruginoso-pur-
purea; And. Fleurs en tête un peu globuleuse.
Var. Protée turbiné. P. turbinata ; And. Fleurs d'un
pourpre noirâtre , en tête turbinée.
64. Protée élevé. P. tolta; Thunb. J). Du Cap. Tige cylin-
drique , droite et velue ; feuilles ovales , glabres , calleuses ;
fleurs en tête ovale , terminale , solitaire , à calice cylindrique
et velu.
Var. Veiné , venosa; Pers Rameaux velus ; feuilles ovales,
nues , veinées , imbriquées ; fleurs disposées en plusieurs
têtes presque terminales.
65. Protée a longue fleur. P. longiflora; luhM.T). Du
Cap. Rameaux velus; feuilles ovales elliptiques, nues, im-
briquées, presque sessiles ; fleurs en tête oblongue.
66. Protée velu. P. hirta; Thunb. J). Du Cap. Tige velue,
droite , haute de trois pieds ; feuilles ovales , glabres ; fleurs
latérales.
67. Protée camélé. P. chamœlea; Lam. T). Du Cap.
Feuilles lancéolées , obtuses au sommet , atténuées à la
332 PROTÉACÉES.
base , nues ; fleurs en tête terminale , glabres et invo-
lucrées.
68. Protée pubère. Proleapubera; Thunb. T}. Du Cap. Tige
velue , rameuse , haute de deux pieds ; feuilles ovales , ellip-
tiques , assez courtes , cotonneuses ; fleurs en têtes terminales ,
solitaires ou rassemblées, à calice laineux.
69. Protée divariqué. P. divaricata; Thunb. P. dicho-
toma; Lam. J). Du Cap. Tige d'un pied, flexueuse , pubes-
cente, à rameaux divariqués; feuilles ovales , velues, imbri-
quées , les inférieures réfléchies ; fleurs argentées , en tête
terminale.
§ VII. Feuilles presque rondes.
70. Protée spatule. P. spatulata; Thunb. J) . Du Cap. Tige
de deux pieds, velue, rameuse; feuilles spatulées, un peu
capuchonnées , glabres; fleurs laineuses, en tête terminale.
71. Protée a feuilles concaves. P. concava; Lam. f). Du
Cap. Tige de deux pieds, rameuse, à rameaux légèrement
velus ; feuilles ovales , concaves , imbriquées , presque ses-
siles ; fleurs en têtes agrégées.
72. Protée cynaroïde. P. cynaroïdes; Thunb. ?}. Du Cap.
Tige droite , d'un pied , rugueuse , simple ; feuilles un peu
arrondies , pétiolées , glabres ; fleurs en tête terminale, ovale,
de la grosseur d'un gros artichaut; calice blanc ou purpurin,
cotonneux. Plante superbe.
•^3. Protée a feuilles cordiformes. P. cordata; Thunb. J).
Du Cap. Tige d'un pied, couchée, striée; feuilles cordi-
formes , marquées de neuf nervures ; fleurs en tête ovale ,
assez grosse, tronquée.
LAMBERTIE. Lambertia; Smith. (Tétrandrie -monogy-
nie.) Calice commun polyphylle, imbriqué, à écailles inté-
rieures les plus longues, renfermant ordinairement sept
fleurs ; calice à quatre divisions roulées , staminifères ; qua-
tre étamines ; un pistil à stigmate subulé , sillonné ; capsule
à trois cornes, monoloculaire , disperme; semences échan-
crées.
1. Lambertie élégante. L.formosa; Smith. Protea necta-
rina; Schrad. 7} • Nouvelle-Hollande. Tige de cinq pieds de
hauteur, droite, à rameaux droits, cylindriques, velus;
PROTÉACÉES. 333
feuilles ternées, persistantes; en avril, fleurs terminales
sessiles, solitaires, pourpres, velues en dedans. Charmant
arbrisseau, que Ton cultive en orangerie de la même manière
que les protées.
BANKSIE. Banksia; L. {Tétrandrie-monogynie.) Calice
à quatre divisions , d'abord conniventes dans toute leur lon-
gueur, commençant à s'ouvrir par le bas, restant encore
réunies autour du stigmate, s'ouvrant enfin totalement et
se roulant en dehors; quatre étamines à anthères sessiles
dans la partie concave et supérieure des divisions calicinales •
un ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate épais;
une capsule bivalve, monoloculaire , monosperme; fleurs
agrégées sur un chaton imbriqué d'écaillés coriaces.
i . Banrsie dentée. Banksia serrata ; L. B. conchifera •
Certn. J). Nouvelle-Hollande. Arbre de vingt pieds, à ra-
meaux souvent cotonneux ; feuilles linéaires, longues étroi-
tes, dentées également en scie, tronquées au sommet avec
une pointe au milieu; fleurs jaunes et velues. Orangerie -
terre légère ou de bruyère; exposition chaude quand l'ar-
brisseau est à l'air libre ; multiplication de graines semées
en terrines sur couche tiède et sous châssis : repiquer le
jeune plant de la même manière en le privant d'air et de
lumière jusqu'à la reprise. On peut encore multiplier de
marcottes, ou de boutures étouffées en serre chaude. Toutes
les espèces se cultivent de même.
2. Banrsie a grandes dents. B. dentata; L. fp. Nouvelle-
Hollande. Feuilles oblongues, atténuées vers le pétiole, cour-
bées, flexueuses, dentées, blanches en dessous, les dents
terminales épineuses.
3. Banrsie a feuilles entières. B. integrifolia; Cav. B. spi-
cata; Gjertn. J). Nouvelle-Hollande. Feuilles cunéiformes
très-entières , blanches et cotonneuses en dessous.
4« Banrsie tronquée. B. prœmorsa; Andrew, f). Nouvelle-
Hollande. Feuilles en coin , tronquées , dentées en scie
ponctuées et blanches en dessous ; fleurs en épi très-grand et
ovale, pourpres en dehors.
5. Banrsie a petits épis. B. microstachia ; Cav. "5. Nou-
velle-Hollande. Feuilles lancéolées linéaires , dentées et épi-
neuses, cotonneuses et blanches en dessous, tronquées à
3. 22
334 PROTÉACÉES.
leur sommet; fleurs d'un jaune safrané, cotonneuses, for-
mant un cône de la grosseur d'un gland.
6. Banksie a feuilles oblongues. Banksia oblongifolia ;
Cav.7). Nouvelle-Hollande. Tige arborée ; feuilles oblongues,
ovales lancéolées, dentées, cotonneuses en dessous; rameaux
velus; fleurs d'un jaune doré , en épi elliptique.
7. Banksie élevée. B. robur; Cav. J), Botany-Bay. Arbre
d'environ trente pieds de hauteur , ayant le port d'un chêne;
feuilles ovales-oblongues , dentées-épineuses , éparses , co-
tonneuses et ferrugineuses en dessous ; chaton de trois pouces
de longueur , portant plus de six cents fleurs.
8 Banksie a feuilles de saule. B. salicifolia; Cav. 7} « Nou-
velle-Hollande. Arbrisseau de six pieds , à rameaux coton-
neux ; feuilles éparses , oblongues , très-entières , courtement
mucronées au sommet : le dessous d'abord ferrugineux , puis
ensuite blanc.
9. Banksie marginée. B. marginata; Cav. 7}. Nouvelle-
Hollande. Arbrisseau de quatre à cinq pieds ; feuilles linéai-
res , tronquées , bordées , roulées , blanches et cotonneuses
en dessous ; fleurs en chatons de deux pouces de longueur ;
capsule comprimée.
10. Banksie a feuilles d'olivier. B. oleœfolia; Cav. fj.
Nouvelle-Hollande. Tige de douze pieds; feuilles verticillées ,
presque lancéolées, très-entières, cotonneuses et blanches
en dessous.
1 1 . Banksie spinescente. B. spirmlosa; Smith. Tp . Nouvelle-
Hollande. Tige de dix pieds; feuilles linéaires, roulées, un
peu mucronées , denticulées-épineuses vers le sommet ; fleurs
jaunâtres, en cônes de quatre pouces de longueur.
12. Banksie a feuilles de bruyère. 2?. ericœfolia; L. f) . Nou-
velle-Hollande. Feuilles très-nombreuses , rapprochées , pe-
tites, en forme d'épingles, tronquées-émarginées, glabres;
fleurs en cônes souvent longs de six pouces, jaunes, fort
jolies. j
VAUBIER. Hahea; Cav. {Tétrandrie-monogjnie.) Calice
à quatre divisions linéaires, concaves à leur sommet; quatre
éta mines insérées dans la concavité des divisions calicinales ;
un ovaire pédicule et glanduleux à la base ; une capsule li-
gneuse, bivalve, contenant deux graines ailées; fleurs agré-
PROTÉACÉES. 335
gées, ayant leur réceptacle commun environné d'écaillés
imbriquées et caduques.
i. Vaubier en poignard. Hakea pugioniformis ; Cav. H.
glabra; Sert. J). Nouvelle-Hollande. Arbrisseau de six à
huit pieds ; feuilles alternes , cylindriques , mucronées ; en
été, fleurs blanches, axillaires le long des tiges; capsule co-
nique, pointue, munie, au tiers inférieur de sa longueur,
de quatre à cinq pointes courtes. Orangerie , terre légère ,
ou, mieux, de bruyères; arrosemens abondans en été, et
situation à demi ombragée , mais chaude. Multiplication
semblable à celle du genre précédent. Toutes les espèces se
cultivent de même.
2. Vaubier pubescent. H. gibbosa; Cav. H. pubescens ;
Dum. Courc. Banksia gibbosa; White. f) . Nouvelle-Hollande.
Tige droite , rameuse , de six à sept pieds ; feuilles éparses ,
nombreuses , cylindriques; en avril et mai , fleurs blanches ;
capsule ovale , gibbeuse, rugueuse.
3. Vaubier dactyloïde. H, dactjloïdes ; Cav. Banksia
dactjloïdes ; Gjërtn. Conchium dactjloïdes ; Smith. f)« Nou-
velle-Hollande. Arbrisseau élevé; feuilles alternes, ovales-
lancéolées , raides , marquées de trois nervures ; en mai ,
fleurs blanches , en bouquets axillaires ; capsule ovale-arron-
die, scabre.
4- Vaubier pyriforme. H. pyriformis ; Cav. Banksia pj-
riformis; G,ertn. J). Nouvelle - Hollande. Tige de quinze
pieds ; rameaux opposés ; feuilles lancéolées , opposées , à
pétioles élargis et renflés ; fleurs en épis axillaires et oppo-
sés ; capsule pubescente , en forme de poire , longue de trois
pouces.
5. Vaubier a feuilles de saule. H. saligna; Brown. Em-
bothrium salicifolium ; Vent. J) . Nouvelle -Hollande. Tige
de huit à neuf pieds ; rameaux alternes ; feuilles alternes ,
lancéolées, rétrécies en pétiole à leur base, glabres; fleurs
d'un jaune pâle , axillaires , odorantes ; capsule ovale ,
osseuse , verruqueuse , terminée par une pointe recourbée
6. Vaubier a feuilles grêles, if. acicularis ; Vent. T>
Nouvelle-Hollande. Tige cylindrique, simple ou peu rameuse ;
feuilles éparses , nombreuses , cylindriques , mucronées ,
très-glabres; en février et mars, fleurs nombreuses , blan-
336 PROTÉACÉES.
ches , axillaires ; capsule ovale , comprimée , tuberculeuse ,
surmontée de deux cornes courtes.
EMBOTHRION. Embothrium ; Forst. {Tétrandrie - mono-
gjnie.) Calice de quatre folioles linéaires , concaves à leur
extrémité; quatre étamines à anthères presque sessiles , si-
tuées dans une petite cavité vers l'extrémité de chaque fo-
liole du calice ; un ovaire pédicule, à style courbé en crosse,
terminé par un stigmate dilaté; une follicule oblongue, mo-
noloculaire , contenant quatre à cinq graines ailées.
i„ Embothrion écarlate. Embothrium speciosissimum ;
Willd. Telopea speciosissima ; Brown. E. spatulatum ;
Cav. T}« Nouvelle-Hollande. Bel arbrisseau à feuilles obo-
vales, obtuses, dentées inégalement en scie; de mai en
juillet, fleurs d'un beau rouge, en épi corymbiforme , avec
une collerette rouge, polyphylle. Orangerie, et culture des
protées et des banksia. Toutes les espèces se cultivent de
même.
2. Embothrion rouge. E. coccineum; Willd. E. emargi-*
natum; Flor. Peruv. J). Terre de Feu. Feuilles elliptiques ,
très-entières ; fleurs en grappe terminale et serrée.
3. Embothrion a grandes fleurs. E^grandiflorum; Willd.
J) . Du Pérou. Feuilles ovales , très-entières ; fleurs en grap-
pes allongées, à calice partagé en quatre lobes.
4- Embothrion soïeux. E. sericeum; Willd. E. lineari*
folium et cytisoïdes; Cav. 7). Nouvelle - Hollande. Feuilles
ternées , lancéolées , très-entières , à bords roulés , soyeuses
en dessous ; presque toute l'année , fleurs d'un pourpre clair ,
ou lilas , en grappes serrées et terminales; follicule glabre et
tuber culée.
5. Embothrion a feuilles de silaus. E. silaïfolium ; Smith.
LomaUasilaïfolia;Lois.~DESLo?JG.T) Nouvelle-Hollande. Tige
de deux pieds; feuilles tripinnatifides, à divisions décurrentes
et aiguës; de juin en août, fleurs d'un jaune pâle ou blan-
châtre , en épis , géminées , pédicellées.
6. Embothrion a feuilles de buis. E. buxifolium ; Smith.
TS. Nouvelle-Hollande. Tige.de quatre pieds; feuilles ellip-
tiques , très-entières , roulées en leurs bords , rudes en des-
sus, pubescentes et soyeuses en dessous ; fleurs blanches ou
rougeâtres , en ombelle terminale ; follicule velu.
LAURINÉES. 33^
PERSOONIE. Persoonia ; Smith. {Têlranârie-monogynie.}
Calice de quatre folioles rapprochées en tube renflé inférieu-
rement, très-ouvertes en leur partie supérieure; quatre éta-
mines à filamens courts, insérées à la base des divisions du
calice ; un ovaire à style subulé , terminé par un stigmate
obtus; un drupe contenant un noyau monosperme.
1. Persoonie linéaire. P. linearis; Andrew. T? • Nouvelle-
Hollande. Tige de trois pieds de hauteur, très-rameuse ;
feuilles linéaires , sessiles, éparses, tournées obliquement ,
un peu velue; en été, fleurs jaunes , solitaires. Orangerie;
même culture que les protées ; multiplication de marcottes ,
de boutures au printemps» Toutes se cultivent de même.
2» Persoonie a feuêlles de laurier. P. lamina-, Pers.
P. latifolia; Hort. àngl. f) • Nouvelle - Hollande. Feuilles
ovales , coriaces ; fleurs jaunes , un peu en grappes , coton-
neuses.
3. Persoonie a feulles de saule. P. salicina; Pers. T)-
Nouvelle-Hollande. Feuilles oblongues, larges, lancéolées ;
fleurs jaunes, en grappes..
4. Persoonie lancéolée. P. lançeolata ; Andrew. Linkia
lœvis; Cav. f} • Nouvelle-Hollande. Tige de sept à huit pieds ;
feuilles lancéolées, acuminées ; fleurs rouges, petites, soli-
taires, éparses.
5. Persoonie velue. P. hirsula; Pers. 7)- Nouvelle - Hol-
lande. Arbrisseau hérissé de poils dans toutes ses parties ;
feuilles linéaires, à bords roulés.
ORDRE IV.
LES LATJRINÉES. —LAURWEJE.
Plantes ligneuses \ tiges arborescentes • feuilles
entières, ovales, souvent persistantes '5, calice persis-
tant , à six , ou, mais rarement, huit divisions 5 trois
à douze étamines ayant leurs anthères adnées aux fila-
mens 5 un ovaire supérieur , à un style , terminé par un
stigmate simple ou divisé. Un drupe à noyau mono-
1 oculaire et monosperme -, embryon dépourvu de péri-
sperme.
338 LAURINÉES.
LAURIER. Laurus ; L. (Ennéandrie-monogj-nie.) Fleurs
hermaphrodites ou dioïques ; calice à six divisions égales ou
à six parties ; douze filamens des étamines , placés sur plu-
sieurs rangs : six extérieurs tous fertiles , et six intérieurs ,
dont trois seulement fertiles , munis à leur base de deux ap-
pendices ou de deux glandes ; un ovaire à style simple , ter-
miné par un stigmate en tête ; un drupe monosperme.
i. Laurier cannelier. Laurus cinnamomum ; Lam. f} • Cey-
lan. Arbre de vingt à vingt-quatre pieds; feuilles presque
opposées ,. ovales-oblongues , marquées de trois nervures par-
tant de la base et se perdant avant d'arriver au sommet ; fleurs
dioïques ,. petites , blanchâtres , en panicule terminale. Serre
chaude et tannée ; terre franche , substantielle ; arrosemens
fréquens en été , modérés en hiver. Multiplication de mar-
cottes longues à s'enraciner, ou de boutures sur couches
chaudes et étouffées. Cette espèce fournit la canelle du com-
merce.
2. Laurier cassia. L*~ cassia; L. "ft. Inde. Il a beaucoup
de rapport avec le précédent % feuilles lancéolées , tripliner-
vées , c'est-à-dire ayant deux nervures naissant à la base de
la nervure médiaire , et deux autres au-dessus à une distance
plus ou moins grande des premières ; fleurs en panicule lâche,
presque latérale. Serre chaude ; même culture. Il fournit de
la cannelle comme le précédent.
Var. B. culiban ; Pers. Feuilles triplinervées , presque
opposées. Même culture.
3. Laurier du Malarar. L* malabratum ; Lam. J). Ma-
labar. Arbre de vingt à trente pieds ; feuilles presque oppo-
sées, très-longues, aiguës des deux côtés, triplinervées, veinées
transversalement; fleurs paniculées , transversales. Cette es-
pèce a de l'affinité avec la première et se cultive de même.
4» Laurier camphrier. L. camphora; Lam. "?}• Japon.
Arbre élevé; feuilles un peu triplinervées, lancéolées ovales y
alternes , luisantes en dessus , pâles en dessous ; fleurs petites,
blanchâtres, en panicules pendantes et axillaires. Orangerie
et même culture. C?est de cet arbre que Ton tire l'huile vola-
tile concrète connue sous le nom de camphre.
5. Laurier glauque. L. glauca; Thumb. T)- Japon. Feuilles
nerveuses, lancéolées, terminées par une pointe obtuse^
LAURINÉES. 33û
roulées sur les bords, glauques ou jaunâtres en dessous, soli-
taires et éparses ; rameaux tuberculeux; fleurs solitaires. Serre
chaude ; même culture. Dans son pays natal on tire de son
fruit une huile odorante qui entre dans la fabrique des chan-
delles.
6. Laurier franc, d'Apollon, commun, de cuisine. Laurus
nobilis ; L.T). Orient. Arbre de quinze à vingt pieds; feuilles
lancéolées , coriaces , un peu ondulées > veinées , persistantes ;
fleurs petites , jaunâtres , un peu quadrifides , dioïques , en
petites ombelles axillaires. Pleine terre franche légère ; ex-
position abritée et couverture de paille pendant l'hiver , ou
orangerie; arrosemens fréquens pendant la végétation. Mul-
tiplication de graines sur couche chaude et en terrines que
Ton rentre l'hiver en orangerie, jusqu'à ce que le jeune plant
soit assez fort pour être mis en pleine terre , ou de marcottes ,
rejetons, racines , et boutures sur couche et étouffées.
J^ar. i° A feuilles étroites ; angustifolia.
2° A feuilles crispées ; crispa»
3° A feuilles panachées ; foliis variegads.
7. Laubier royal, ou des Indes, h. indica; L.f}. Iles Ca-
naries. Arbre de trente à quarante pieds ; feuilles veinées ,
lancéolées, persistantes, planes, alternes, à pétioles rouges;
en octobre et novembre , fleurs blanchâtres , pubescentes, en
grappe ; calice à six parties. Orangerie; culture du précédent.
8. Laurier fétide. L.fœtens; Ait. L. maderiensis ; Lam. f) .
Iles Canaries. Arbrisseau rameux , formant buisson ; feuilles
veinées , elliptiques , aiguës , persistantes , ayant , en dessous ,
quelques poils placés à l'aisselle des veines ; fleurs en grap-
pes allongées , paniculiformes, composées. Orangerie et même
culture.
9. Laurier avocat, poirier avocat. L. persea; Jacq. T}«
Amérique méridionale. Arbre de quarante pieds; feuilles
ovales , coriaces , persistantes , avec des veines transversales ;
fleurs blanchâtres, en corymbe, à six étamines ; fruit très-
gros , pyriforme, violet, d'un goût très - agréable. Serre
chaude ; culture du n° 1.
10. Laurier rouge. L. borbonia; L. J). De la Caroline.
Tronc droit; feuilles lancéolées, persistantes, glauques ou
jaunâtres; fleurs petites ? velues, jaunâtres, en grappe axil-
34© LAURINÉES.
laire ; calice devenant un fruit en baie. Orangerie et même
culture.
1 1 . Laurier de la Caroline. Laurus caroliniensis; Mich. T) •
De la Caroline. Feuilles persistantes, ovales lancéolées, un peu
glauques en dessous ; pédoncules simples ; fleurs entêtes fas-
ciculées et terminales , les divisions intérieures du calice
moitié plus courtes que les intérieures; baie presque globu-
leuse , d'un noir bleuâtre. Orangerie et même culture.
J^ar. A rameaux et feuilles glabres ; autre à rameaux et
feuilles pubescens.
12. Laurier genouillé. L>. geniculata ;Micu, L. axillaris ;
Lam. 7} • Caroline. Arbrisseau à rameaux divariqués et flexueux;
feuilles caduques, lancéolées ,. barbues en dessous à la base;
fleurs jaunes , polygames , en ombelle. Orangerie et même
culture , mais terre bourbeuse et beaucoup d'arrosemens.
i3. Laurier faux-benjoin. L. benzoin; Lin.X. Pseudo-ben-
zoin; Mich. 7}. Virginie. Arbrisseau formant buisson ; feuilles
sans nervures, ovales, aiguës des deux côtés, entières , ca-
duques ; fleurs petites , jaunâtres , agglomérées , latérales ,
sessiles. Pleine terre et culture du n° 6. Il résiste , sans. cou-
verture , aux froids les plus rigoureux. On a cru long - temps
que le suc de cet arbre était le benjoin du commerce , mais
on sait à présent que cette substance est due à une espèce du
genre terminalia.
ï4- Laurier sassafras, L. sassafras; L. T}- Caroline» Arbre
de vingt à trente pieds ; feuilles entières ou trilobées, caduques,
alternes , pétiolées ; fleurs petites , herbacées , dioïques , en
grappes lâches et terminales , paraissant avant les nouvelles
feuilles. Pleine terre et culture du n° 6. Cet arbre est un
puissant sudorifique ; on le regarde comme un remède efficace
dans les maladies syphilitiques. Il ne craint pas plus le froid
que le précédent.
HERNAND1E. Hernandia ; Plum. {Monœcie-triaridrie.)
Fleurs monoïques ; dans les mâles : calice à six divisions ,
dont trois intérieures un peu plus petites ; six glandes nées de
la base des divisions du calice ; trois étamines à filamens
courts , presque connés à leur base; dans les femelles : calice
double, l'extérieur monophylle, inférieur, persistant, ur-
céolé, presque entier en son bord : l'intérieur (ou corolle)
LAURINÉES. 3z{f
supérieur, à huit divisions caduques. Un ovaire surmonté
d'un style épais à stigmate en entonnoir ; quatre glandes
posées sur l'ovaire ; drupe à huit sillons, contenant un noyau
monosperme, et caché par le calice extérieur qui persiste et
enfle en forme de vessie coriace et perforée.
i. Hernandie sonore. Hernandia sonora ; L. f). Amérique
méridionale. Arbre élevé; feuilles alternes, peltées, ovales,
pointues, entières, avec une tache purpurine en dessus vers
l'insertion du pétiole ; fleurs d'un jaune pâle , en grappes pa-
niculées, axillaires. Lorsque le vent pénètre dans la coque
renfermant le fruit , elle produit un sifflement qui s'entend
de fort loin, Serre chaude ; terre franche , substantielle ; ar-
rosemens fréquens pendant la végétation, rares en hiver.
Multiplication difficile, de marcottes, de racines, ou de grai-
nes venues de son pays natal, et semées sur couche chaude
et en terrine.
2. Hernandie ovigère. H. ovigera; L. 7} • Inde. Il se dis-
tingue aisément du précédent par ses feuilles ovales , pétio-
lées à la base. Serre chaude, et même culture.
3. Hernandie de la Guyane. H. guyanensis $ Willd.T).
Guyane. Il a de l'affinité avec l'ovigère; mais il s'en distingue
par ses feuilles cordiformes , oblongues , acuminées , pliées
en double, pétiolées à la base ; fleurs munies d'un involucre.
Serre chaude et même culture.
MUSCADIER., My ris tic a; L. Virola; Aublet. {Diœcie-
monadelphie.) Fleurs dioïques, à calice trifide , urcéolé; dans
les mâles : douze étamines ^rarement neuf, à anthères oblon-
gues et à filamens réunis par la base 5 fleurs femelles : ovaire
supère, portant deux stigmates sessiles ; baie sèche, pyri-
forme, monosperme; semence grande, solide, veineuse à
l'intérieur, couverte à l'extérieur d'une membrane réticulée.
Nota. Decandolle fait de ce genre le type d'une nouvelle
famille, les myristicées, qu'il place entre les protéacées et
les laurinées. Nous l'avons intercalé dans cette dernière ,
quoiqu'il ne s'y rapporte réellement que par quelques-uns
de ses caractères les moins importans.
1. Muscadier aromatique. Myristica aromatica ; Lam.
M. moschata; Willd. J) . Des Moluques. Arbre de trente
pieds, à branches verticillées ; feuilles oblongues, acumi-
342 POLYGONÉES.
nées, glabres, à veines simples; fleurs petites, jaunâtres;
fruit solitaire, glabre. Serre chaude et tannée , beaucoup de
chaleur ; terre légère ; arrosemens soutenus et modérés ; mul-
tiplication de marcottes très -longues à prendre racine. Cet
arbre est d'une conservation très-difficile ; c'est lui qui four-
nit au commerce son fruit , connu sous le nom de 720/0:
muscade.
2. Muscadier porte-suif. Myristicasebifera;^N\\A.x>. Virola
sebifera ; Aublet.T}. Brésil. On le distingue du précédent par
ses feuilles oblongues , cordiformes , aiguës , cotonneuses en
dessous , à veines rameuses , par ses fleurs paniculées , et plus
facilement encore par son fruit , consistant en un drupe cap-
sulaire, cotonneux, sillonné, et à deux valves. On extrait
de ses semences une huile aromatique qui entre dans la
composition des bougies. Serre chaude ; même culture.
ORDRE V.
LES POLYGOINÉES. —POLYGONES.
Plantes herbacées , rarement ligneuses ou sar men-
teuses ; tiges géniculées dans la plupart -, feuilles al-
ternes , roulées en dehors , pétiolées 5 stipules engai-
nantes. Fleurs paniculées ou en épi ; calice monophylle,
à limbe divisé , ou tout-à-fait polyphylle -, et aminés en
nombre défini , insérées dans le bas du calice ; un ovaire
supérieur , portant ordinairement plusieurs styles ou
plusieurs stigmates sessiles. Fruit monosperme , enve-
loppé par le calice -, embryon placé au centre ou sur le
côté d'un périsperme farineux.
RAISINIER. Coccoloba; L. (Octandrie-trigynie.) Calice
monophylle, à cinq divisions colorées, persistantes; huit
étamines à filamens subulés , un peu plus courts que le calice,
portant des anthères arrondies, à deux loges ; un ovaire sur-
monté de trois styles courts , terminés par autant de stig-
mates simples ; une noix monoloculaire , monosperme, re-
couverte parle calice qui a pris la forme d'un drupe.
1 . Raisinier a grappes. Coccoloba uvifera ; L. 7} • Antilles.
POLYGONÉES. 343
Arbre élevé ; feuilles cordiformes, arrondies, luisantes, ses-
siles , coriaces ; fleurs en grappes axillaires ; fruits rouges ,
de la grosseur d'une cerise , d'une saveur sucrée et acidulée.
Serre chaude ; terre franche , mêlée à moitié de terre de
bruyère; arrosemens modérés. Multiplication de graines ve-
nues de leur pays natal, semées sur couche chaude, de
marcottes , et de boutures sur couche en avril.
i. Raisinier a larges feuilles. Coccoloba latifolia; Pers. C.
rheifoli a ;;Hort. Par.?) -Antilles. Il a beaucoup d'affinité avec
le précédent , mais il s'en distingue par ses feuilles plus pe-
tites, entières, très -larges, resserrées à la base, presque
membraneuses, cordiformes -orbicuiaires. Serre chaude , et
même culture.
3. Raisinier pueescent. C. pubescens ; L. C. grandifolia ;
Jacq. C '. macrophjlla ; J acq. f) . Antilles. Arbre de soixante
à quatre-vingts pieds ; feuilles très-grandes, d'un à deux pieds
de diamètre, orbicuiaires, très -entières, rugueuses, pubes-
centes en dessous ; fleurs en grappes axillaires. Serre chaude ;
même culture.
4- Raisinier écorcé. C. excoriata; L. C.pyrifolia ;Hort.
Par. T). Antilles. Arbre de moyenne grandeur ; feuilles ova-
les-oblopgues , un peu aiguës , cordiformes à la base ; ra-
meaux à écorce très -mince ; fleurs en grappes pendantes.
Serre chaude ; même culture.
Var. A feuilles plus courtes , ovales , presque aiguës , et à
grappes plus longues.
5- Raisinier a fleurs blanches. C. nivea; Swartz. C.fà-
gifolia ; Jacq. 7} . Jamaïque. Arbre de vingt pieds ; feuilles
oblongues, acuminées, veinées, luisantes en dessus; fleurs,
en grappes terminales et redressées; fruits blancs. Serre
chaude , et même culture.
6. Raisinier ponctué. C. punctata; L. T). Amérique. Ar-
bre de grandeur moyenne , à rameaux courts et droits ;
feuilles lancéolées, ovales. Serre chaude ; même culture.
7. Raisinier a feuilles obtuses. C. obtusifolia ; Jacq. T)«
Amérique méridionale. Il se distingue des précédens par ses
feuilles oblongues et très -obtuses Serre chaude; même
culture.
8. Raisinier a petits épis. C. microstachya ; Willd. T)-
344 POLYGONÉES.
Indes occidentales. Arbrisseau à feuilles ovales - obtuses ,
très-glabres, pétiolées, à peine longues d'un pouce et demi ;
rameaux d'un gris cendré ; fleurs en grappes très-courtes et
pendantes. Serre chaude ; même culture.
9. Raisinier a feuilles diverses. Coccoloba diversifolia ;
Jacq. f) . Saint-Domingue. Arbrisseau de dix à douze pieds ;
feuilles des jeunes rameaux ovales, les autres ovales-cordi-
formes ; fleurs en grappes terminales , simples; fruits rouges.
Serre chaude ; même culture.
10. Raisimer a feuilles de laurier. C. laurifolia ; Jacq.
J). Caraques. Arbrisseau de dix pieds, rameux et diffus ;
feuilles oblongues, obtuses, très -entières, lisses, de quatre
à cinq pouces de longueur ; fleurs blanches , en grappes droi-
tes, axillaires. Serre chaude ; même culture.
BRUNICHIE. Brunichia ; Banks. ( Octandrie-trigynie.)
Calice monophylle, anguleux, à cinq divisions réfléchies en
dehors, devenant coriace à la maturité ; dix ou, mais rare-
ment, huit étamines ; un ovaire surmonté de trois styles ter-
minés par des stigmates bifides \ une capsule monoloculaire ,
monosperme.
1. Brunichie a vrille. Brunichia cirrhosa ; G^rtn. "f}«
Amérique septentrionale. Tige grimpante ; feuilles cordifor-
mes, sagittées ; fleurs unilatérales, en grappes multiflores ;
capsule incluse dans le calice très-agrandi , presque couverte
par le pédicule ensiforme et dilaté. Pleine terre franche lé-
gère ; multiplication par ses drageons ou ses traces. Cet ar-
brisseau est très -propre à couvrir les murs et les palissades,
mais il faut l'abriter pendant les froids rigoureux.
ATRAPHACE. Atrapliaxis ; L. {Hexandrîe-digynie.) Ca-
lice divisé profondément en quatre parties, dont deux plus
grandes et deux plus petites ; six étamines ; un ovaire sur-
monté de deux stigmates globuleux ; une capsule aplatie ,
monosperme, renfermée entre les deux grandes divisions du
calice , appliquées l'une contre l'autre en forme d'ailes.
1 . Atraphace épineux. Atrapliaxis spinosa ; L. 7} • Du Le-
vant. Arbuste de deux pieds, à rameaux terminés par une
épine ; feuilles alternes , laneéolées , planes , glauques , per-
sistantes ; en août, fleurs petites, blanches ; ailes de la cap-
sule d'un beau rouge. Orangerie ; terre franche légère ; arro-
P0LYG0NÉES. 345
semens modérés. Multiplication de graines semées en terrine
et terre de bruyère , ou de rejetons.
2. Atr aph ace ondulé. Atrapliaxis undulata $ L. Polygo-
num undulatum ; Berg. 7) • Du Cap. Arbuste de deux pieds
et demi, à rameaux droits et grêles , inermes ; feuilles alter-
nes, ondulées, ovales, pointues, glabres; fleurs en juin et
juillet. Orangerie, et même culture.
RE NOUÉE- Polfgonum; L. (Octandrie-trigynie.) Calice
monophylle , coloré, partagé profondément en cinq divisions
persistantes; cinq à huit étamines ; un ovaire surmonté de
deux à trois styles filiformes , terminés chacun par uq stig-
mate simple ; une capsule triangulaire, monosperme, entou-
rée par le calice persistant.
i . Renouée frutescente. Polygonum frutescens ; L. 7} .
Sibérie. Tige frutiqueuse , d'un pied, formant buisson ; feuil-
les lancéolées, atténuées des deux côtés, blanchâtres en des-
sous ; en juillet, fleurs blanches , en grappes axillaires, avec
deux folioles du calice réfléchies ; huit étamines , et trois
styles. Pleine terre légère , un peu sèche. Multiplication de
graines, de marcottes et de boutures.
2. Renouée polygame. P. polygamum ; Vent. Polygonella
parvifolia ; Mich. 7} . Caroline. Tige droite , cylindrique ,
d'un pied de hauteur , garnie de gaines à sa base ; feuilles
spatulées, petites, glabres; en hiver, fleurs d'un blanc ver-
dâtre, petites, en grappes. Serre tempérée et même culture.
3. Renouée échancrée; P. emarginatum ; Roth. Q» Chine.
Tige droite , inerme ; feuilles cordiformes , sagittées ; semen-
ces ayant des ailes larges, rouges, membraneuses, échancrées
au sommet de la graine , d'un effet assez joli. Pleine terre.
On la sème au printemps sur couche tiède, et on la repique
lorsqu'elle a cinq ou six pouces de hauteur. Ordinairement
elle se ressème d'elle-même.
4- Renouée bistorte. P. bistorta ; L. %. . Indigène. Racine
grosse et comme tordue et repliée sur elle-même; tige sim-
ple, ne portant qu'un épi ; feuilles grandes , ovales , décur-
rentes sur le pétiole ; de mai en septembre , fleurs petites ,
lilas ou roses , en épi serré et terminal. Pleine terre humide ;
multiplication par la séparation des œilletons , ou de graines
semées au printemps et en place.
346 POLYGONÉES.
5. Renouée des Alpes. Polygonum alpinum; Willd. If. .
Des Alpes. Tige rameuse , genouillée, barbue ; feuilles ovales
lancéolées , glabres , ciliées sur les bords ; fleurs en grappes
paniculées, à huit étamines et trois styles. Pleine terre légère ,
fraîche , à demi ombragée ; même multiplication.
6. Renouée d'Orient, grande persicaire. P. orientale; L.
0. Indes orientales. Tige droite, simple, de sept à huit
pieds; feuilles ovales, pointues, grandes, molles; d'août en
octobre , fleurs d'un beau 1 ouge , en épis longs , terminaux
et pendans. Sept étamines et deux styles. Culture du n° 3.
J^ar. A fleur blanche. Même culture.
PATIENCE. Rumex; L. ( Hexandrie-trigynie . ) Calice à
six divisions, dont trois extérieures réfléchies, et trois inté-
rieures rapprochées ; six étamines; un ovaire chargé dé trois
styles Capillaires, terminés chacun par un stigmate lacinié ;
une capsule triangulaire , monosperme , recouverte par le
calice.
1. Patience sanguine , sang- dragon. Rumex sanguineus ;
L. If . Virginie. Tige d'un pied et demi ; feuilles cordifor-
mes , lancéolées , veinées de rouge foncé ; fleurs verticillées ,
en épi grêle. Pleine terre franche , substantielle , un peu
fraîche. Multiplication de graines semées sur une vieille
couche , et repiquer en place lorsque le plant est assez
fort , ou par la séparation des touffes et des œilletons.
2. Patience violon. R.pulcher; L. cf. Indigène. Tige très-
rameuse , d'un pied et demi ; feuilles radicales ovales-ob-
tuses, échancrées de chaque côté, imitant la forme d'un
violon: les caulinaires lancéolées-linéaires, pointues ; valves
dentées; rameaux florifères recourbés. Pleine terre légère
et fraîche ; multiplication de graines au printemps et en place.
RHUBARBE. Rheum; L. (Ennéandrie-trigj'nie.) Calice
monophylle, à limbe partagé en six divisions alternative-
ment plus grandes et plus petites ; neuf étamines ; un ovaire
surmonté de trois stigmates presque sessiles ; une capsule
triangulaire, ne s'ouvrant pas, membraneuse sur ses angles,
monosperme.
1. Rhubarbe rhapontic. Rheum rhaponticum ; Ait. % Asie.
Feuilles très- grandes, obtuses, glabres, veinées et un peu
velues sur les veines , en cœur à la base ; pétiole rouge , ca-
POLYGONÉES. 347
naliculé, à bords arrondis ; tige de trois pieds, terminée par
une panicule de fleurs blanches et nombreuses. Toutes les
rhubarbes se cultivent de la même manière. (Voyez, pour
leur culture, le tome II , page 44°-)
Rhubarbe palmée. Kheum palmatum ; L. % . Chine. Feuilles
très-grandes, palmées, acuminées ; tige de quatre à cinq
pieds ; fleurs en panicule serrée.
3. Rhubarbe compacte. R. compactum; L. If.. Tartarie.
Feuilles grandes, un peu lobées, très— obtuses , glabres et
très-luisantes en dessus, denticulées,à pétioles sillonnés; tige
de cinq à six pieds , terminée par une panicule assez grande.
4. Rhubarbe de Tartarie- R. tartaricum; L. 2/5 . Petite-
Tartarie. Feuilles grandes , ovales cordiformes , entières ,
planes, très-glabres, couchées sur la terre; pétioles rouges,
demi-cylindriques , angulés ; fleurs en grappe à peine aussi
haute que les feuilles.
5. Rhubarbe hybride. R hybridum; Ait. J) , selon Pers.
% , selon Desf. Asie-Boréale. Feuilles glabres en dessus , un
peu velues en dessous , légèrement lobées , aiguës , le sinus
de la base étroit; pétioles obtusément sillonnés en dessus et
à bords arrondis.
6. Rhubarbe leucorhize. R. leuchorizwn ; Pers. <2£. Sibé-
rie. Feuilles radicales couchées sur la terre, transversalement
ovales, déprimées , à base rude, finement denticulée ; fleurs
en panicule divariquée ; deux folioles du calice plusieurs
fois plus grandes que les autres. Excepté cette espèce , toutes
les rhubarbes sont employées en médecine comme toniques,
stomachiques , purgatives et vermifuges.
TRIPLARIDE. Triplaris ; L. (Diœcie^ennéandrie.) Fleurs
dioïques ; dans les mâles : calice tubulé à sa base , ayant son
limbe partagé en six divisions ; douze étamines ; dans les
femelles : calice turbiné à sa base, partagé en son bord en
six découpures, dont trois très-longues, aiguës , et trois in-
termédiaires beaucoup plus courtes ; un ovaire à trois styles
subulés, terminés chacun par un stigmate velu ; noix trian-
gulaire , monosperme , enveloppée par le calice.
1 . Triplaride d'Amérique. Triplaris americana ; Vahl. 7) •
Guyane. Arbre de quarante pieds, à tête pyramidale ; feuilles
oblongues , très-entières ; fleurs en grappes terminales au
348 P0LYG0NÉES.
bout des rameaux. Serre chaude ; terre franche ; multipli-
cation de marcottes et boutures.
2. Triplaride ramiflore. Triplaris ramiflora; Vahl. J).
Carthagène. Feuilles ovales , glabres ; fleurs en grappes
latérales et simples, ordinairement solitaires. Serre chaude;
même culture.
CALLIGON. Calligonum; L. (Dodécandrie- tétragynie.)
Calice persistant, à cinq folioles arrondies, inégales; douze
étamines ou environ ; un ovaire surmonté de deux à trois
styles courts , terminés par autant de stigmates en tête; une
capsule pyramidale, à trois ou quatre angles, hérissée de
filets rameux ou fourchus , et contenant une seule graine.
i. Calligon hérissé. Calligonum comosum; Desf. 7}- Bar-
barie. Arbrisseau dont les jeunes rameaux ont de la ressem-
blance avec les éphédra ; fruits à réseau ; soies rameuses et
molles. Orangerie ; terre légère ; multiplication de rejetons ,
de marcottes et de boutures.
2. Calligon polygonoïde. C. polygonoïdes ; L'Hérit. 7}-
Mont Ararat. Arbuste de trois ou quatre pieds ; feuilles li-
néaires ; fruit à réseau , à soies rameuses et raides. Pleine
terre et même culture.
PALLASIE. Pallasia; L. (Dodécandrie-tétragynie.) Ca-
lice persistant, à cinq folioles arrondies, réfléchies lors de
la maturité du fruit : deux d'entre elles plus petites ; dix à
quinze étamines; un ovaire surmonté de deux à trois styles
courts , terminés chacun par un stigmate en tête ; une cap-
sule oblongue , tétragone , à angles ailés ou bordés d'une
crête épineuse, contenant une seule graine.
i.Pallasie Caspienne. Pallasia caspica;L. P. pterococcus ;
Pall. Calligonum pallasia • Willd. T)- Les bords de la mer
Caspienne. Arbuste de quatre ou cinq pieds, à rameaux ar-
ticulés ; fleurs blanchâtres ; fruit ailé , à ailes membraneuses ,
crispées et dentées. Orangerie; terre légère; multiplication
de marcottes et boutures.
ÊRYOGONON. Eryogonum ; Mich. {Ennêandrie-monogy-
nie.) Calice presque campanule, à six divisions; neuf étamines
à filamens capillaires ; un ovaire surmonté d'un style court ,
terminé par trois stigmates longs et presque filiformes; une
AR ROCHES. 3/{q
capsule à quatre angles aigus, monosperme , enveloppée par
le calice.
i. Éryogonon cotonneux. Eryogonum tomentosum; Mich.
^C . Caroline. Tige herbacée, dichotôme; feuilles ternées,
verticillées , obovales ; fleurs blanches. Orangerie ; terre lé-
gère substantielle ; arrosemens soutenus pendant la végétation.
Multiplication de graines sur couche tiède au printemps , ou
par; la séparation des drageons et des pieds.
KOENIGE. Kœnigia; Lam. {Triandrie-digynie.) Calice à
trois divisions ; trois étamines; un ovaire surmonté par deux
ou trois stigmates sessiles; une graine nue , ovale.
i. Koenige d^Islande. Kcenigia islctndica j Lam. 0. Islande.
Tige très-basse , un peu succulente ; Feuilles ovales j obtuses ,
très-entières, épaisses , alternes au bas ; de la ! tige, qua ter-
nées au sommet; en avril, fleurs petites ^ nombreuses , termi-
nales , fasciculées , munies de bractées vaginales. Pleine
terre; multiplication de graines semées au printemps et en
place.
ORDRE VI.
LES ARROCHES. — ATR1PLVCEM.
■ ■
Plantes herbacées , ou, mais rarement , frutescen-
tes ; racines longues et ordinairement tortues \ tigèsle
plus souvent droites ; feuilles simples etalternes. Fleurs
presque toujours hermaphrodites -, inflorescence variée.
Calice poîyphylJe , ou monophylle et ordinairement
divisé en plusieurs découpures-, étamines en nombre
défini, insérées à la partie inférieure du calice : un
ovaire supérieur , portant quelquefois un seul style, ou
le plus souvent plusieurs, terminés chacun par un stig-
mate simple , rarement bifide. Fruit consistant en une
seule graine nue , ou enveloppée par le calice : quel-
quefois baie ou capsule -, embryon circulaire ou roulé
en spirale autour d'un périsperme farineux.
3. 2$
35o A R ROCHE S.
■ • ' :
Sect. Ire. Fruit en baie.
PHYTOLACCA. Phytolacca; L. {Déçandrie-décagynie.}
Calice à cinq divisions colorées ; sept à vingt étamines; un
ovaire strié , muni de sept à dix styles très-courts, terminés
chacun par un stigmate simple; une baie orbiculaire, compri-
mée , à sept ou dix sillons , et divisée en autant de loges mo-
nospermes, . \ VAOj
i. Phytolacca commun , raisin d'Amérique. P. decândra;
L. If . Indigène'. Tige grosse r d'un beau rouge , haute de cinq
à six pieds , rameuse; feuilles ovales , pointues , assez grand.es;
en. aoûts et septembre ., fleurs petites, blanches et rougeâtres,
en grappes axillaires ; dix étamines et dix styles. Pleine terre
franche; exposition chaude; des arrosemens pendant la sé-
cheresse, et garantir de l'humidité pendant l'hiver. Multi-
plication de graines en terrines et sur couche , ou par la
séparation des racines au printemps. Les vignerons se ser-
vent des baies de cette espèce pour augmenter la couleur
du vin. >
i. Phytolacca du Mexique. P. octandra ; h.f) . Mexique.
Tige de deux pieds; feuilles ovales lancéolées; de juillet en
novembre fc fleurs i blanches, plangs « aviçc une tache pourpre
dans le milieu | en grappes; huit étamines et huit styles. Serre
chaude;; même culture, mais , de, plus , multiplication de
marcottes et boutures.
3. Phytolacca d'ABYSsmiE. P. abyssinien; Pers. P. dode-
candra; L'Hérit.£>. Abyssinie. Tige de quinze à vingt pieds;
feuilles ovales; fleurs blanches , en grappes spicifbrmes; de
quinze à vingt-sept étamines, et cinq styles. Serre chaude
et cuïtxirè dii il0 i.
4. Phytolacca rouge. P. icosandrà'; L.:"F> Inde. Tige de
deux du trois pieds ; feuilles lancéolées, "pointues, les unes
àfoerries , les autres opposées ; de juillet en novembre , fleurs
blanches , -àssféz grande^ , en frappes ; dix-sept étamines ; dix
styles. Serre chaude; culture dun° 2.1
5. Phytolacca droit. P. stricta; Hoffm. P. heptandra ;
Retz. %> . Amérique. Tige herbacée, de deux pieds; feuilles
lancéolées, mucronées ; fleurs à huit étamines et sept styles,
AR BOCHES. 35 1
ou à sept étamines et six styles. Culture du n° i , mais oran-
gerie éclairée.
6. Phytolacca dioïque. Phytolaceadioïca; L.T}. Amérique
méridionale. Tige grosse, très -ra meus e ; feuilles ovales, gla-
bres, à grosses nervures rouges, longuement pétiolées; fleurs
dioïques, blanches , en grappes, ayant un grand nombre
d'étamines. Culture du n° 2.
RIVINE. Rîvina; Plum. Piercea; Miller. ( Tétrandrie-
monogynie.) Calice coloré, à quatre divisions profondes;
quatre à douze étamines ; un ovaire surmonté d'un style
court, terminé par un stigmate obtus ; une baie globuleuse ,
monoloculaire et monosperme.
1. Rivine yel! e. Rwina humilis ; L. Piercea tomentosa;
Mill. 7}- Antilles. Petit arbuste à rameaux étalés; feuilles
ovales, pubesœntes , persistantes; une partie de l'année,
fleurs blanches , en grappes simples et axîllaires ; quatre éta-
mines. Baies rouges , d'un joli effet. Serre chaude ; terre
franche ; arrosemens fréquens en été ; multiplication de graines
sur couche et sous châssis.
2„ Rivine lisse. R. levis ; L. R. humilis; Mill. J).
Antilles. Arbuste entièrement glabre; tige cylindrique ;
feuilles ovales , acuminées , glabres , planes , bordées de pour-
pre, persistantes; fleurs petites, blanches, en grappes sim-
ples, à quatre étamines. Serre chaude; même culture.
f^ar. * A larges feuilles , latifolia; Pers. Feuilles larges ,
ovales , lisses; baie sèche. De Madagascar.
3. Rivine du Brésil. R. brasiliensis ; Willd. f) • Amérique,
Tige droite, sillonnée; feuilles ovales, ondulées, rugueuses;
fleurs en grappes simples, axillaires , à quatre étamines.
Serre chaude ; même culture.
4- Bivine a douze étamines. R. dodecandra ; Lam. R. oc-
tandra ; Pers. T). Amérique méridionale. Tige grimpante,
de dix-huit à vingt pieds; feuilles glabres, elliptiques; fleurs
en grappes latérales ; huit ou douze étamines ; baies bleues.
Même culture.
BOSÉE. Bosea; L. {Pentandrie-digynie. ) Calice à cinq
folioles ; cinq étamines à filamens un peu plus longs que la
corolle; un ovaire aigu, surmonté de deux stigmates sessiles.
Une baie globuleuse et monosperme.
352 ARROCHES.
i. Bosée a feuilles de lilas. Bosea yerva - mora; L. "f}.
Canaries. Arbuste torlueux , de cinq à six pieds; feuilles
ovales, pointues, glabres et persistantes; fleurs rougeâtres ,
en grappes lâches et axillaires. Orangerie ; terre franche lé-
gère ; multiplication de boutures et de marcottes.
Sect. II. Fruit capsulaire.
PÉTIVÈRE. Peliv3ria$ L. (Heptandrie-monogynie.) Calice
à quatre folioles égales, persistantes; six à huit étamines ;
un ovaire surmonté de quatre styles subulés , terminés par
des stigmates obtus; une petite capsule oblongue , rétrécie
intérieurement, élargie , comprimée et échancrée en sa par-
tie supérieure , et terminée par quatre crochets réfléchis en
dehors.
i. Pétivère alliacé. Petiveria alliacea; L T}. Antilles.
Arbuste de trois à quatre pieds ; feuilles ovales-oblongues ,
pubescentes, persistantes; de juin en octobre, fleurs petites,
blanches , en épis longs et terminaux ; six étamines. Serre
chaude , dont on le sort pendant les trois mois les plus chauds
de l'année ; terre franche légère; multiplication de boutures
faites en juin, en pots sur couche tiède et ombragée.
War. A huit étamines. P. octandra. Jacq. Tige plus basse
et plus mince. Même culture.
POLYCNÈME. Polycnemum; L. {Triandrie monogynie.)
Calice à cinq folioles persistantes; une à trois étamines à fila-
mens capillaires, plus courts que le calice; un ovaire surmonté
d'un à deux styles ; une capsule monosperme, ne s'ouvrant pas.
1. Polycnème a une étamine. Polycnemum monandrum;
Willd. If. .Sibérie. Tiges droites, herbacées ; feuilles linéaires,
aiguës; fleurs petites, nombreuses, à une étamine. Orangerie;
terre sablonneuse ou de bruyère; arrosemens modérés; mul-
tiplication de graines ou d'éclats.
CAMPHRÉE. Camphorosma ; L. (Tétrandrie-monogynie.)
Calice urcéolé, à quatre divisions, dont deux alternativement
plus grandes; quatre étamines à filamens plus longs que le
calice ; un ovaire surmonté d'un style bifide à stigmates aigus;
une capsule monosperme, enveloppée par le calice persistant.
i. Camphrée de Montpellier. Camphorosma monspeliaca;
L.T> Du midi de la France. Arbuste de un à six pieds ; feuil-
ARROCHES. 353
les velues, linéaires, petites, persistantes; en août, fleurs pe-
tites , verdâtres , en paquets axillaires. Orangerie ; terre
légère ou sablonneuse 5 exposition au soleil; arrosemens mo-
dérés. Multiplication de marcottes et boutures.
2. Camphrée paléacée. Camphorosma paleaceaj L. f) • Du
Cap. Tige de trois ou quatre pieds, frutiqueuse ; rameaux
velus, paléacés , spiciformes. Orangerie; terre de bruyère.
Même culture.
PTÉRANTHE. PteranÛius;T)EST. (Tétrandrie-monogynie.)
Calice à quatre divisions concaves , dont deux plus grandes ,
en crête à leur sommet, et deux plus petites , terminées en
alêne ; un ovaire surmonté d'un style à deux stigmates ; une
capsule membraneuse, monosperme, ne s'ouvrant pas, ca-
chée dans le calice persistant.
1 . Ptéranthe hérissé. Pteranthus echinatus ; Desf. Campho-
rosma pteranthus ; L. Luichea cervina; L'Hérit. 0. Barba-
rie. Tiges articulées, plus ou moins couchées, longues d'un
pied; feuilles verticillées , linéaires , épaisses, inégales; fleurs
petites , verdâtres , à pédoncules planes , obovés. De graines
semées sur couche , au printemps ; repiquer en terre légère et
bonne exposition , ou l'y laisser pour assurer la maturité des
semences.
GALÉNIE. Galenia; L. ( Octandrie-digynie. ) Calice qua-
drifide; huit étamines à filamens à peine aussilongs que le ca-
lice; un ovaire arrondi , surmonté de deux styles à stigmates
simples ; une capsule à deux loges, à deux semences.
1. Galénie d'Afrique Qalenia africana; L.. 7}.. Du Cap.
Arbuste de trois ou quatre pieds, droit ; feuilles linéaires , un
peu charnues , persistantes ; en juillet , fleurs petites, herba-
cées, en panicule terminale. Orangerie ; terre légère ou de
bruyère, arrosemens fréquens pendant la végétation ; multi-
plication de marcottes, ou de boutures en juin sur couche
tiède et sous châssis.
2. Galénie couchée; G. procumbens; L. f). Du Cap. Cet
arbuste diffère du précédent par ses tiges couchées et ses feuil-
les ovales, canaliculées , à sommet recourbé et étalé. Oran-*-
gerie et même culture.
354 AR ROCHES.
Sect. III. Graines recouvertes par le calice ; cinq étamines.
BASELLE. Basella; L. ( Pentandrie trigjnie. ) Calice ur-
céolé, à sept divisions, dont deux divisions extérieures oppo-
sées et plus larges; cinq étamines; un ovaire globuleux chargé
de trois styles qui portent leurs stigmates adnés à leur face
interne; une graine enveloppée dans le calice, qui s'est accru
et qui est devenu semblable à une baie.
i. Ba selle a feuilles cordiformes. Basella cordifolia; L.
o*. Indes. Tiges grosses , succulentes, non grimpantes , d'un
pied ; feuilles un peu cordiformes , grandes , arrondies au som-
met , épaisses , charnues ; fleurs d'un pourpre pâle , en paquets
axillaires. Ses feuilles sont comestibles comme celles des ba-
selles rouge et blanche, et elle se cultive de même. JTayez
tome II , page 319.
2. Baselle vésiculeuse. B. vesicaria; Lam. Anrandera spi-
cata; Juss. f} Pérou. Tige grimpante , de deux à trois pieds ;
feuilles alternes, pétiolées, ovales, épaisses, charnues; fleurs
en épis solitaires et axillaires j fruits un peu vésiculeux. Serre
chaude; terre franche, un peu sablonneuse ; arrosemens mo-
dérés. Multiplication de marcottes, de boutures étouffées , ou
de graines sur couche chaude.
SOUDE. Salsola; L. (Pentandrie-digynie. ) Calice mono-
phylle , à cinq divisions; cinq étamines ; un ovaire globuleux,
surmonté de deux à trois styles courts , terminés par des stig-
mates recourbés ; une graine roulée sur elle-même en spirale,
enveloppée par le calice, dont les divis-ions prennent de l'ac-
croissement, deviennent conniventes et semblent former une
sorte de capsule.
1. Soude a feuilles courtes. Salsola brevifolia; Desf. f).
Barbarie. Arbuste de deux à trois pieds , à tige frutiqueuse,
très-rameuse; feuilles ovales, rapprochées, très-courtes, pu-
bescérités; fleurs nombreuses, axillaires, sessiles , solitaires.
Orangerie éclairée ; terre sablonneuse, substantielle; multi-
plication aisée de boutures.
2. Soude arbrisseau. S. fruticosa; L. Clienopodiumfruli-
cosum; Willd. fp- Indigène. Tige frutiqueuse, de deux ou
trois pieds; feuilles charnues, cylindriques, obtuses, imbri-
ARROCHES. 355
quées, musqués, persistantes; fleurs sessijes, axillaires, so-
litaires. Pleine terre et même culture.
3. Soude couchée. Salso$q pr^ostrata; L. f}. Sibérie. Àrr
brisseau à tiges couchées; feuilles linéaires, poilues, sans
aiguillons. Pleine terre et même culture. Par prudence, on en
a quelques pieds en orangerie.
4- Soude satinée. S. sericea; Willd. Chenolea diffusa;
Thunb. *h. Du Cap. Arbrisseau à rameaux diffus ; feuilles lan-
céolées, soyeuses; fleurs à calice non épineux. Orangerie
éclairée et culture du n° 1.
5. Soude a feuilles opposées. S. opposltifolia ; Desf. S.fru-
ticosa; Cav. J) . Barbarie. Tiges rameuses, d'un pied -? feuilles
subulées, inermes, opposées ; fleurs sessiles, réunies par deux
ou trois, axillaires. Orangerie, culture du n° 1. Joli arbuste.
6. Soude blanchâtre. S. canescens ; Desf. Chenopodiurn
sme^.s'e/WiLLEMET.T^. De la Chine. Tige. sous-ligneuse, feuil-
lée ; feuilles linéaires, aiguës, cotonneuses, planes , d'un
soyeux argenté dans les jeunes rameaux ; fleurs sessiles ,
solitaires , axillaires. Orangerie et culture du n° 1 .
7. Soude cultivée. S. sativa; L. ^ . Espagne. Tiges her-
bacées, diffuses; feuilles cylindriques , glabres ; fleurs ra-
massées. Pleine terre sablonneuse; multiplication de graines.
C'est particulièrement de cette espèce que l'on tire ,. par l'in-
cinération , l'alkali connu dans le commerce sous le nom de
soude , quoique toutes puissent en fournir.
ANSERINE. Chenopodiurn ; L. (Pentandrie-digynie.) Ca-
lice à cinq folioles; cinq étamines; un ovaire surmonté d'un
style très-court , ordinairement bifide, plus rarement trinde,
à stigmates obtus ; une graine orbiculaire, enveloppée dans
le calice persistant , et qui forme cinq angles.
1 . Anserine anthelmintique. Chenopodiurn anthelminticum ;
L. J) . Amérique. Tige de trois pieds , droite ; feuilles ovales,
oblongues, rarement dentées, pubescentes , persistantes; en
juillet, fleurs à trois styles, en grappes saûs feuilles et axil-
laires. Orangerie; terre légère 5 arrosemens modérés ; multi-
plication de graines en terrines sur couche tiède , pour repi-
quer en pots quand le plant est assez fort, ou de boutures
qui s'enracinent facilement.
2, Anserine lacimée. C. mullifidum ; h. 7? • Buenos-Ayres..
356 ARROCkES.
Tige de deux pieds, très-rairieuse, feuillée et velue; feuilles
nombreuses , multifides, à pinnules linéaires , persistantes ;
fleurs sessiles, axillaires, en paquets. Orangerie et même
culture.
3. Anserine a feuilles incisées. CTïenopodium incisum;
Desf. C. ambrpsioïdes fruticosum ; Boer. C. fruticosum ;
Mill. J). Mexique. Tige de quatre à cinq pieds, striée , pu-
bescente ; feuilles lancéolées , oblongues , laciniées ou profon-
dément dentées, persistantes; fleurs sessiles, très -petites,
axillaires , réunies au nonibre de deux à cinq. Orangerie
éclairée et. même culture.
4- Anserine odorante, ambroisie.' C. ambrosioïdes ; L. 0.
Mexique. Tige herbacée , velue , droite , de un à. deux pieds ;
feuilles lancéolées , dentées; de juin en octobre , fleurs her-
bacées, très- petites, en grappes axillaires, feuillées, sim-
ples. Toute la plante exhale une odeur aromatique y forte
et agréable. Pleine terre légère, à exposition chaude; mul-
tiplication de graines sur couche tiède au printemps ; repi-
quer en place , et quelques pieds en pots pour leur faire mûrir
leur graine dans l'orangerie.
5. Anserine belvédère. C. scoparium; L. ©. Chine. Tige
herbacée , de trois à quatre pieds ; feuilles planes , linéaires ,
lancéolées, très-entières, à bords ciliés; en juin et septem-
bre, fleurs sessiles , agglomérées , axillaires. De graines se-
mées en mars sur couche tiède, et repiquer en mai.
6. Anserine rouge. C. rubrum; L. Q. Indigène. Tige rou-
geâtre , de deux pieds ; feuilles corcliformes , triangulaires ,
tjn peu obtuses, sinuées, dentées; en août, fleurs en grappes
droites , composées , un peu feuillées. Même culture que la
précédente.
7. Anserine purpuresgente. C. purpurescens ; Jacq. C. atri-
plieis; Ait. Q, Chine. Tige droite, herbacée , d'un pourpre
foncé comme toute la plante; feuilles rhomboïdales ovales,
lancéolées, les inférieures sinuées et dentées; fleurs en pani-
cules axillaires et rameuses, paraissant en août. Même cul-
ture que la précédente.
ARRQCHE. Atriplex ; L. {Pentandrie-digynie.) Fleurs po-
lygames. Dans les hermaphrodites : calice de cinq folioles ;
cinq étamines; un ovaire surmonté d'un style court, bifide,.
A BROCHES. 3$7
à stigmates réfléchis , une graine renfermée dans le calice ,
qui devient anguleux ; dans les femelles : calice à deux fo-
lioles ; un ovaire à style bifide, terminé par des stigmates
réfléchis; graines enveloppées par les deux folioles du calice,
qui prennent de l'accroissement après la fleuraison.
1. Arroche hàlime. Atriplex halimus ; L. f) • France méri-
dionale. Arbrisseau de cinq ou six pieds , dont la tige , très-
rameuse , et les rameaux sont , ainsi que les feuilles , d'un
glauque argenté ; feuilles deltoïdes , entières , un peu char-
nues, persistantes ; fleurs en petites grappes terminales. Pleine
terre légère, sablonneuse, à exposition très-chaude; couver-
ture de litière sèche pendant l'hiver; multiplication de bou-
tures en pot et terre de bruyère, sur couche tiède , au
printemps.
2. Arroche a feuilles de pourpier. A . portulacoïdes ; L. 7} •
Indigène. Tige frutiqueuse , d'un pied et demi ; rameaux
diffus, d'un blanc glauque; feuilles un peu pétiolées , obo-
vales , épaisses ; fleurs en épis grêles et terminaux. Pleine
terre et même culture ; elle est plus rustique que la précé-
dente.
3. Arroche glauque. A. glauca; L. f). France méridio-
nale. Tige sous-frutiqueuse , couchée; feuilles ovales , ses-
siles, très -entières, les inférieures un peu dentées, d'un
blanc glauque ; fleurs en paquets axillaires. Culture du n° t.
4- Arroche blanche. A. albicans ; Willd. J). Du Cap. Tige
droite , frutescente ; feuilles très-entières , hastées , pointues ;
fleurs en épis terminaux. Orangerie et même culture.
Ployez y pour l'arroche des jardins , le tome II , page 3oz|-
Sect. IV. Graines recouvertes parle calice; moins de cinq e'tamines.
AXIRIDE. Axiris ; L. (Monœcie-triandrie. ) Fleurs mo-
noïques. Les mâles rassemblés en chaton , ayant un calice de
trois folioles , et trois étamines; les femelles éparses , à ca-
lice de cinq folioles , dont les deux extérieures plus courtes ;
un ovaire surmonté de deux styles capillaires, à stigmates
acuminés ; une graine ovale , étroitement enveloppée par les
trois plus grandes folioles du calice.
1. Axiride fausse amaranthe. Axiris amarantlwïdes ; L. Q.
358 ARROCHES.
Sibérie. Tige droite , de quatre à cinq pieds; feuilles ovales ;
en juillet , fleurs en épis simples et terminaux. Pleine terre.
De graine semée en place au printemps.
BLETË. Blitum; L. {Monandrie-digynie.) Galice de trois
folioles; une étaminè ; un ovaire surmonté de deux styles;
une graine enveloppée dans le calice qui devient succulent
et prend la forme d'une baie.
i. Blète a tête , Epinard-fraise. Blilum capitqtum; L. Q.
Indigène. Tige droite, de deux pieds; feuilles triangulaires ,
dentées; de mai en août, fleurs très-petites; fruits en têtes
sessiles , terminales, succulentes , ressemblant parfaitement
à une fraise. Tout terrain ; de graine semée en place au prin-
temps. Elle se ressème d'elle-même.
2. Blète effilée. B. virgatum; L. Q. Indigène. Tige effi-
lée, de deux pieds; feuilles grandes, profondément dentées,
à dents aiguës ; fleurs et fruits le long des rameaux. Même
culture.
SALICORNE. Salicornia; L. {Monandrie-monogynie .) Ca-
lice tétragone, ventru, entier; une ou deux étamines ; un
ovaire surmonté d'un style terminé par deux stigmates ; une
graine recouverte par le calice enflé.
i. Salicorne arbrisseau. Salicomiafruticosa; L. J). France
méridionale. Tige droite, fi utiqueuse , articulée, d'un pied
çjt demi; articulations des rameaux ancipitées ; feuilles per-
sistantes ; écailles florales membraneuses et tronquées ; fleurs
très-petites, aux articulations. Orangerie; terre franche lé-
gère ; multiplication de boutures.
2. Salicorne d'Arabie. S. arabica; L. "5- D'Arabie. Tige
articulée ; articulations obtuses, épaissies à leur base ; feuilles
alternes, vaginantes, obtuses, déhiscentes; fleurs en épis
ovales, Orangerie et même culture.
POLLICHIE. Pollichia; Ait, {Monandrie-rmonogjnie.) Ca-
lice inférieur, monophylle , à cinq dents ; une seule étamine
à filament filiforme, portant une anthère arrondie; un ovaire
à style simple, termine par un stigmate bifide; une graine
enveloppée aux trois quarts dans le calice, qui a pris de
l'accroissement et presque la forme d'une baie.
i. Pollichie champêtre. Pollichia campestris ; Ait. Necke-
rm campeslris ; Gmï^ T>. Pu Cap. Tiges grêles , cylindriques,
I
AMARANTHES. 359
de deux pieds ; feuilles verticillées , linéaires lancéolées ,
glabres, glauques, à stipules persistantes et inégales; fleurs
solitaires, ou ramassées en tête, charnues, blanches, fort
singulières. Serre tempérée ; beaucoup de lumière ; terre
légère et substantielle ; arrosemens soutenus , mais modérés.
Multiplication de graines sur couche chaude, de boutures et
de marcottes.
Sect. V. Graine Bon-ceuverte parle calice.
CORÎSPERME. Corispermum; L. (Monandrie-digynie.)
Calice à deux divisions ; une étamine ? plus rarement deux à
cinq; un ovaire surmonté de deux styles capillaires; une
graine nue, ovale, comprimée, entourée d'un rebord mem-
braneux.
1. Corisperme a feuilles d'hyssope. Corispermum hj-ssopi-
folium; L. 0. France méridionale. Tige d'un pied, striée;
feuilles linéaires , mutiques , sans nervures ; fleurs en épi
terminal , en août. De graines semées au printemps sur couche
tiède ou en place.
CLASSE VI.
Plantes dicotylédones , apétales , à étamines
attachées sous le pistil.
ORDRE I".
LES AMARA1N4THES. — AMARANTR1.
Plantes herbacées ; feuilles entières, ordinairement
alternes et sans stipules , ou quelquefois opposées et
stipulées \ fleurs petites , nombreuses , souvent brac-
tées , quelquefois unisexueiles , en capitules ou en
grappes-, calice polyphylle , ou monophylle partagé en
plusieurs découpures , souvent entouré d'écaillés à sa
base -, étamines ordinairement au nombre de cinq ,
tantôt distinctes et interposées entre cinq petites écailles,
36o , AMARANTHES.
tantôt ayant leurs filamens monadelphes et réunis en
cylindre à leur base -, un ovaire supérieur , surmonté
d'un à trois styles et d'autant de stigmates -, une capsule
monoloculaire , monosperme ou polysperme , s'ouvrant
à son sommet ou en travers ; quelquefois une capsule
monosperme et ne s'ouvrant pas ; embryon courbé et
entourant circulairement un périsperme farineux.
AMARANTHE. Amaranthus ;, L. {Monœcie-pentandrie^
Fleurs monoïques ; dans les mâles : calice de trois à cinq fo-
lioles ; trois à cinq étamines ; dans les femelles : calice
comme dans les mâles ; un ovaire surmonté de trois styles ,
terminés chacun par un stigmate ; une capsule à trois pointes,
s'ouvrant en travers et contenant une graine.
i. Amaranthe tricolore. Amaranthus tricolor; L. Q. Inde.
Tige de deux pieds; feuilles grandes, ovales lancéolées , pa-
nachées de vert, de jaune et de rouge , les supérieures sou-
vent d'un rouge brillant ; fleurs sessiles , glomérulées ; trois
étamines. De graines semées en mars sur couche chaude et
sous châssis ; repiquer en place en mai.
i. Amakanthe a queue. A. candalus ; L. 0. Pérou. Tige
de trois ou quatre pieds ; feuilles lancéolées, ovales ; de juin
en septembre, fleurs en grappes décomposées, pendantes,
très-longues , cylindriques , d'un roUge foncé. De graines se-
mées en place au printemps. Elle.se ressème d'elle-même.
CÉLOSIE, passe-veîours. Celosia; L. {Pentandrie-mono-
gynie.) Calice de cinq folioles, muni à sa base de deux à
trois petites écailles persistantes ; cinq étamines à filamens
réunis par leur base en un tube court ; un ovaire surmonté
d'un style subulé , terminé par un stigmate simple ou trifide ;
une capsule monoloculaire, s'ouvrant transversalement et
contenant plusieurs graines.
i. Célosie crête de coq. Celosia cristata; L. 0. Asie. Tige
d'un pied à un pied et demi ; feuilles oblongues , ovales ; de
juin en septembre, fleurs très-petites , tellement nombreuses
et serrées en têtes longues, aplaties et plissées, qu'elles ont
l'apparence de crêtes de velours , jaunes ou rouges, selon la
variété. On en possède plusieurs sous-variétés nuancées de
diverses couleurs et à crêtes de formes différentes. Terre fiv.n-
AMARANTHES. 36l
che légère; exposition chaude; arrosemens fréquens- Mul-
tiplication de graines en mars sur couche chaude et sous
châssis ou sous cloches; repiquage sur une autre couche
jusqu'en juillet, époque à laquelle on les met en place , avec
la motte. On recueille la graine à mesure qu'elle mûrit , sans
quoi elle se perd. Plante charmante.
2. Célosie écarlate. Celosia coccinea; L. ©. Inde. Tige de
trois ou quatre pieds , sillonnée ; feuilles ovales , raides , sans
oreilles; de juillet en septembre, fleurs en épis, les uns
formant la crête , les autres plumeux , tous d'un beau rouge.
Même culture.
IRÉSINE. Irèsine; L. {Diœcie-pentandrie.) Fleurs dioï-
ques. Dans les mâles : calice de cinq folioles , muni extérieu-
rement de deux petites écailles ; cinq étamines dont les fila-
mens sont interposés entre cinq petites écailles; dans les
femelles : calice comme dans les mâles ; un ovaire dépourvu
de style et surmonté de deux stigmates arrondis ; une cap-
sule monoloculaire , contenant plusieurs graines environnées
de duvet, i
i . I résine faux célosie. I résine celosio'ides ; L. 0 , selon
Persoon ; ^ , selon D union t de Courset; ~f) ■> selon Desfontaine.
C'est un arbuste des Antilles. Tige de deux à trois pieds, sil-
lonnée, noueuse; feuilles petites, ponctuées, scabres , les
inférieures oblongues, acuminées, les supérieures ovales lan-
céléoles ; fleurs très-petites , jaunâtres ,. en pannicule rameuse
et serrée. Serre chaude; terre légère; arrosemens soutenus.
Multiplication de graines ou de boutures.
CADÉLAPiI. Achjranthes ; L. {Pentandrie-monogynie.)
Calice à cinq folioles, muni à sa base de trois écailles calici-
formes; cinq étamines interposées entre un pareil nombre
d'écaillés ; un ovaire chargé d'un stigmate simple où bifide;
une graine renfermée dans le calice , dont les cinq folioles
sont conniventes et forment comme une capsule à cinq valves.
i.Cadélari frutescent. Achjrantlies fruticosa ; Lam. f).
Inde. Tige droite, de quatre à cinq pieds; feuilles ovales,
molles, glabres; fleurs scarieuses , glabres, luisantes; les
écailles violettes et velues. Serre chaude; multiplication de
graines et boutures.
2. Cadélari hérissé. A. lappacea; L. A. atropurpurea ;
362 AT.IAR AXTIIES.
Lam. J) . Inde. Tige frutiqueuse , diffuse ; feuilles glabres ,
ovales, acuminées, atténuées à la base, persistantes; en sep-
tembre et octobre, fleuri en épis terminaux, hérissées de
pointes purpurines. Même culture.
3. Cadélari étalé. Acliyranihes porrigens ; Jacq, ~f) • Pérou.
Tige droite, très - rameuse ; feuilles opposées, souvent au
nombre de quatre à chaque nœud , ovales , très-entières , un
peu molles au toucher; toute l'année? plusieurs petits épis de
fleurs d'un beau rouge, d'abord arrondis, puis s'allongeant en
vieillissant. Serre chaude; même culture.
AMARANTBINE. Gomphrena; L. (Pentandrie-monogj-nie.)
Galice divisé profondément en cinq découpures, muni à sa
base de deux grandes écailles conni ventes, et colorées ; cinq
étamines à fila mens entièrement réunis en un tube à cinq
dents, à l'entrée duquel sont les anthères ; un ovaire portant
Un-style bifide et -deux -stigmates; une capsule monosperme,
s'ouvrant en travers.
i. Amaranthwe globuleuse, immortelle violette, toïde.
Gomphrena globosa; L. Q. Inde. Tige droite; feuilles ovales
lancéolées, molles, pubescentes; de mai en octobre, fleurs en
tête globuleuse, d'un beau roàge , ou rouge violet, ou blan-
ches, ou couleur de chair, selon la variété. Terre franche lé-
gère et bonne exposition; de graines semées au printemps sur
couche et sous cloche ; repiquer en place avec la motte lors-
que le plant est assez fort et que l'on n'a plus rien à craindre
des gelées. Jolie plante.
2. Amaranthine interrompue.1 G. interrupta ; L. ^ . Antilles.
Tige penchée, articulée, pubescente; feuilles ovales, blan-
châtres, cotonneuses; en juillet, fleurs petites, jaunâtres, en
épi interrompu et terminal. Serre chaude et même culture que
la précédente On la multiplie aussi de boutures et par l'éclat
des racines.
3. Amaranthine du Brésil. G. brasitiana; L. J). Brésil.
Arbrisseau à tige droite et rameuse ; feuilles ovales oblongues ;
fleurs petites, en têtes pedonculées, globuleuses, sans feuilles ;
serre chaude et même culture que la précédente ; de plus ,
multiplication par marcottes.
ILLÉCÈBRE. Illecebrum; L. {Pentandrie-monogynie.}
Calice à cinq folioles, muni extérieurement de trois écailles;
AMARANTHES. 363
cinq étamines à filamens réunis à leur base en un tube m céolé ;
un ovaire surmonté d'un style très -court , terminé par un
stigmate élargi ; une capsule monosperme, à cinq valves.
i. Illécèbre laineux. Illecebrum landtum; Willd. Achy—
ranthes lariata; Lam. % . Inde. Tige diffusé ,un peu couchée ;
feuilles alternes, ovales , petiolées; fleurs en épis latéraux et
cotonneux. Serre chaude ; terre franche légère ; multiplication
de graines, et par la séparation des drageons.
i. Illécèbre de Java. /. javanicum; L. Achy ranthes j ava-
niea ; Pers. Achyranthes alopecuroïdes ; Lam. l 'résine java-
nica; Burm. If . De Java. Tige droite, presque simple, blan-
che; feuilles alternes , oblongues, cotonneuses; fleurs en épis
nombreux et terminaux. Serre chaude; même culture.
PÀRONYQUE. Paronychia ; Juss. (Pentandrie-monogynie.)
Calice de cinq folioles acuminées , colorées intérieurement ;
cinq étamines interposées entre cinq petites écailles linéaires ;
uiï ovaire surmonté d'un stylé bifide, terminé par deux stig-
mates; une capsule monosperme, à cinq valves , cachée dans
le calice, dont les folioles deviennent conniventes.
i. Paronyque frutescente. Paronychia frulescens ; Hort.
Par. Illecebrum frulescens ; L'HériT. 7)» Pérou. Tige fruti-
jqueuse, à rameaux dichotomes ; feuilles opposées, pulvéru-
lentes. Serre chaude ; terre franche légère; multiplication de
boutures et marcottes.
.2. Paronyque argentée. P, argentea; Flor. Fr. Illecebrum
paronychia; h. (%.\ France méridionale. Tiges couchées, ar-
ticulées, de six à huit pouces; feuilles lisses , ovales oblon-
gues , acum,inées; de mai en août, fleurs en bouquets termi-
naux, garnies de bractées blanches, luisantes ? argentées ,
obovales. Orangerie; terre franche légère; multiplication de
fgraines. et^par là sapa r&tion des drageons ou dés racines.
HERNIOLE» HCërniâ-ria; L. (Pentandrie-digynie. ) Galice
divisé jKtJOfoftdéiïiénît,en cinq découpures colorées intérieures
ment; cinq étamines à Mamans interposés entre cinq petites
€caUÎ^;filif0rttiesj\ttn ovaire surmonté de deux styles courts ,
lecWMfiés chacun par uii stigmate aigu ; une capsule mono-
*p0rMe; né s'oùvrâât pas, et cachée dans le calice persistant.
i. Herniole ligneuse. Herniaria frutiebsa ; L. r> France
nïéritlionale. Tiges friuiqueuses , grêles, rameuses, longues
364 P LANT AGINÉES.
d'un pied; feuilles très-petites, ovales , nombreuses , rappro-
chées , velues, un peu aiguës, persistantes; fleurs agglomé-
rées, à quatre divisions , hérissées de poils. Orangerie; multi-
plication de graines , de boutures et de marcottes.
2. Herniole blanche. Herniaria incana; Lam. ^ . Des Alpes.
Tiges blanchâtres , basses , menues , couchées ; feuilles ovales
oblongues , velues , grisâtres ; fleurs en faisceaux axillaires ,
velues et blanches. Pleine terre légère et fraîche; du reste,
même culture.
ORDRE II.
LES PLANT AGINÉES. — PLANTAGINEJE.
Plantes herbacées -, tige ordinairement simple , quel-
quefois rameuse ou nulle -, feuilles radicales ramassées ,
souvent multinervées , quelquefois opposées. Fleurs
hermaphrodites , quelquefois monoïques , sessiles , brac-
tées , en épi ; calice à quatre divisions , plus rarement
à trois 5 corolle ( calice intérieur) en tube resserré à
sa partie supérieure, le plus souvent à quatre divisions,
scarieuse et persistante -, quatre e'tami?iesk filamenssail-
lans et insérés au fond du tube ; un ovaire supérieur,
à style et stigmate simples. Une capsule s'ouvrant ho-
rizontalement en travers , divisée par une cloison à
deux ou quatre faces qui la partagent comme en deux
ou quatre loges monospermes ou polyspermes ; quel-
quefois la capsule est monosperme et ne s'ouvre pas.
Embryon placé au milieu d'un périsperme dur et pres-
que corné.
PULIGAIRE. Psyllium ; L. ( Tétrandrie-monogynie^)
Capsule à deux loges et à deux graines; tige rameuse et tri—
chotome, feuillée; feuilles linéaires, opposées; du reste, mê-
mes caractères que le genre plantaiu.
i. Puliçaire so us-ligneuse. Psjllium suffruticosutnfWiLLii*
Plantago cjnops ; L. f) , France méridionale. Tige rameuse,
sous-frutiqueuse, à moitié couchée; feuilles très -entières,
filiformes, raides, canaliculées, un peu velues; de mai en août9
fleurs en têtes courtes, terminales, avec des bractées. Oran-
PLANTAGINÉES. 365
gerie; terre légère et sablonneuse; peu d'arrosemens. Multi-
plication de graines et de marcottes.
PLANTAIN. Plantago; L. ( Tétrandrie-monogjnie. ) Calice
à quatre divisions; corolle tubuleuse, à quatre divisions;
quatre étamines à filamens capillaires; un ovaire surmonté
d'un style filiforme plus court que les étamines ; une capsule
divisée par une cloison à deux ou quatre faces, et formant
deux à quatre loges monospermes ou polyspermes.
i. Plantain des Alpes. Plantago alpina; Jacq. P. spliœ-
rocephala; Lam. *$ . Des Alpes. Feuilles linéaires, planes,
formant gazon; hampe cylindrique, velue; de juin en sep-
tembre, fleurs en épi oblong, droit, s'allongeant à mesure
que les fleurs se développent. Terre légère. Multiplication de
graines ou par l'éclat des pieds.
2. Plantain a feuilles capuchonnées. P. cueullala; Lam.
P. maxima; Jacq- % . Sibérie. Feuilles ovales, concaves,
capuchonnées, marquées de neuf nervures, pubescentes en
dessous; hampe cylindrique, haute; fleurs blanches, imbri-
quées, en épi long de neuf à douze pouces. Même culture»
3. Plantain a gaînes. P. vaginata; Vent. J). Canaries.
Arbrisseau à tige cylindrique, droite, de quatre ou cinq
pouces; feuilles alternes, concaves, pointues, un peu den-
tées ; hampes striées , canaliculées , engainantes , pubescen-
tes; presque toute Tannée, fleurs en épis cylindriques, velus,
longs de deux pouces. Orangerie et même culture.
LITTORELLE. Littorella; L. (Monœcîe-tétrandrie.) Fleurs
monoïques. Dans les mâles : calice à quatre folioles ; corolle
tubuleuse, quadrifide ; quatre étamines à filamens très-longs ;
dans les femelles : calice de trois folioles; tube pétaloïde,
trifide; un ovaire surmonté d'un style filiforme beaucoup
plus long que le calice, et terminé par un stigmate simple;
une capsule monosperme ne s'ouvrant pas. Fleurs mâles sur^
des pédoncules aussi longs que les feuilles ; fleurs femelles
sessiles à la base des pédoncules qui portent les mâles.
i. Littorelle des marais. Littorella lacustris ; L. *3£ . Indi-
gène. Plante très-petite, jolie. Feuilles radicales, étroites,
aiguës; de juillet en août, hampe de deux pouces, uniflore.
Terre tourbeuse , ou, mieux, marécageuse , toujours humide.
Multiplication de graines ou d'éclats.
3. 24
366 NYCTAGINÉES.
)
ORDRE III.
LES NYCTAGINÉES. — NYCTAGWEJE.
Plantes herbacées ou ligneuses 5 tiges herbacées ou
frutescentes ; feuilles simples, opposées ou alternes.
Fleurs presque toujours hermaphrodites, auxiliaires ou
terminales; calice monophylle \ corolle (calice inté-
rieur) attachée sous le pistil ; ordinairement cinq éta-
mines , plus rarement une à quatre, ou six à huit,
ayant leurs filamens qui prennent naissance au récep-
tacle , et sont insérés sur une glande qui entoure un
ovaire supérieur surmonté d'un style terminé par un
stigmate le plus souvent simple, quelquefois bifide.
Capsule monosperme , ne s'ouvrant pas , et cachée par
la partie intérieure du calice qui est persistant 5 em-
bryon placé autour d'un périsperme farineux.
BELLE-DE-NUIT, nyctage. Mirabilis; L. {Pentandrie-
monogynie.) Calice double , l'extérieur campanule, à cinq
divisions, l'intérieur (corolle) monophylle, infondibuli—
forme, pétaloïde, ventru à sa base, resserré au-dessus de
l'ovaire, et ayant son limbe dilaté et ouvert, presque entier
ou à cinq dents. Cinq étamines à filamens nés du réceptacle r
réunis à leur base , et formant une sorte de glande à cinq
dents , qui entoure un ovaire à style filiforme , terminé par
un stigmate globuleux ; une capsule monosperme , ne s'ou-
vrant pas , recouverte par la base du calice intérieur, devenu
coriace.
1. Belle-de-nuit ordinaire , faux jalap , merveille du Pé-
rou. Mirabilis jalapa ; L. If. Mexique. Racine fusiforme;
tige rameuse , de deux pieds ; feuilles opposées , presque cor-
diformes, pointues, très-entières , glabres ; de juillet en sep-
tembre, fleurs rouges , blanches, jaunes ou panachées, se-
lon la variété , en bouquets axillaires , ne s'ouvrant que la
nuit. Pleine terre franche légère, substantielle et pas trop
sèche ; multiplication de graines semées en avril , sur couche
tiède et sous cloche j repiquer le jeune plant en place lors-
NYCTAGINÉES. 367
qu'il est assez fort. On peut se contenter de la semer en plate-
bande, terreautée, au midi, mais il n'est pas sûr qu'elle
mûrisse ses graines. Cette plante se cultive ordinairement
comme annuelle; mais si on >eut arracher sa racine à l'au-
tomne et la serrer en lieu sec et à l'abri des gelées , en la re-
plantant au printemps , elle fleurira beaucoup plus tôt, et la
maturité des graines sera plus assurée.
2. Belle-de-nuit a longues fleurs. Mirabilis longiflora ;L.
1£ . Mexique. Racine fusiforme ; tiges fistuleuses, très-longues,
velues ; feuilles lancéolées , cordiformes , pointues , très-en-
tières , visqueuses ainsi que la tige; de juillet en septembre,
fleurs odorantes, blanches, rouges à l'entrée du tube : celui-ci
cylindrique et long de nuatre à cinq pouces. Même culture,
Var. Hybride , hybrida. Dum. courc. Hybride des deux
précédentes ; tiges droites , se soutenant bien ; feuilles moins
grandes, moins velues, moins visqueuses que dans la longi-
flore, et ses fleurs blanches, pourpre-pâle, ou panachées, ou
d'un rouge très -vif, sont aussi beaucoup moins longues,
quoiqu'elles soient plus longues que dans la belle-de-nuit
ordinaire. Même culture. Elle est un peu plus délicate.
3. Belle-de-nuit dichotome. M. dichotoma ; L. ^ . Mexi-
que. Tige renflée aux dichotomies des rameaux ; en juillet,
fleurs sessiles, axiilaires , droites , solitaires, pourpres , moi-
tié plus petites que les précédentes. Même culture.
CALYXHYMÈNE. Calyxhymenia ; Ortega. ( Triandrie-
monogynie.) Calice double; l'extérieur monophylle, à cinq
dents ; l'intérieur ( corolle ) infondibuliforme , pétaloïde ,
plissé; trois étamines à filamens plus longs que le limbe du
calice intérieur ; un ovaire à style et stigmate simples ; une
capsule monosperme, ne s'ouvrant pas, recouverte par le
calice qui s'accroît et devient membraneux.
1. Calyxhymène visqueux. Calyxhymenia viscosa; Pers.
Mirabilis viscosa; Cav. 2f . Pérou. Tige grosse, cannelée,
branchue , de trois ou quatre pieds; feuilles cordiformes,
plus grandes en bas de la tige; en août, fleurs paniculées,
nombreuses , pourpres, à limbe plane; filets ces étamines du
double plus long que la corolle. Culture des belles-de-nuit.
2. Calyxhymène aggloméré. C. aggregata; Ort. %.Mira-
368 NYCTAGINÉE5.
bilis aggregata ; Cav. îf . Nouvelle-Espagne. Tige d'un pied,
cylindrique, penchée; feuilles opposées, glauques, ovales
lancéolées; en septembre, fleurs solitaires, penchées, roses,
petites, à tube court. Même culture.
3. Calyxhymène en corvmbe. Calyxhyrneniacorymbosa;
Cav. *if . Nouvelle- Espagne. Tige tétragone , dichotome;
feuilles cordiformes; fleurs petites, rouges, en corymbe;
étamines plus courtes que la corolle. Même culture.
4- Calyxhymène couchée. C. proslrata; Pers. £). Pérou.
Tige cylindrique , articulée , de trois pieds ; feuilles cordi-
formes et ovales; fleurs à étamines plus courtes que la corolle.
Même culture.
5. Calyxhymène ovale. C: ovata; Pers. If . Pérou. Tige de
trois pieds, grosse, cannelée; feuilles ovales, visqueuses,
velues ; fleurs en corymbe dichotome, à étamines de la même
longueur que la corolle. Même culture.
BOÉRHÀVIE. Boerhaavia ; L. (Triandrie—monogynie.)
Calice double ; l'extérieur oblong , tubuleux , resserré en son
bord et entier ; l'intérieur (corolle) monophylle , campanule,
plissé , à cinq divisions , posé sur le calice extérieur ; une ,
deux ou trois étamines , ayant leurs filamens insérés entre
les dents d'un corps glanduleux, charnu, presque cylindri-
que , entourant à sa base un ovaire pédicule , à style tordu ,
portant un stigmate en tête ; une capsule monosperme , ne
s'ouvrant pas, recouverte par le calice, qui prend de l'ac-
croissement.
i* Boérhavie a tige droite. Boerhaavia erecta; L. If. An-
tilles. Tige glabre, tétragone , de deux pieds , visqueuse dans
les entre— nœuds ; feuilles ovales , opposées , blanchâtres en
dessous; de juillet en septembre, fleurs d'un rose pâle, en
corymbe paniculé , ayant deux étamines. Serre chaude; mul-
tiplication de graines sur couche chaude ; repiquer en pot
quand le plant est assez fort.
2. Boérhavie étalée. B. diffusa; L. If . Antilles. Tiges dif-
fuses, couchées, d'un à deux pieds ; feuilles petites , ovales,
godronnées ; de juillet en septembre , fleurs d'un rouge pâle ,
en ombellules pédonculées et latérales. Serre chaude et même
culture.
3. Boérhavie velue. B. kirsuta ; L. *if . Antilles. Elle ne
NYCTAGYNÉES. 36g
diffère de la précédente, dont Persoon la regarde comme
une variété, que par sa pubescence et ses fruits ciliés. Même
culture.
4- Boérhavie grimpante. Boerhaavia scandens; L. J)~
Amérique méridionale. Tige droite, un peu grimpante, longue
de cinq ou six pieds ; feuilles cordiformes ; d'avril en sep-
tembre , fleurs jaunes, en ombelles, à deux étamines. Serre
tempérée; même culture; de plus multiplication de mar-
cottes et boutures.
5. Boérhavie tubéreuse. B. tuberosa ; Lam. f> Pérou. Ra-
cine tubéreuse; tige de trois pieds; feuilles ovales cordifor-
mes; fleurs en ombelles pédiculées et axillaires. Culture du
n° 4> mais serre chaude.
6. Boérhavie en arfre. B. arborea; V ahl. f). Nouvelle-
Espagne. Tige arborescente ; feuilles ovales , très -entières,
pubescentes , velues; fleurs en ombelles, souvent à dix éta-
mines. Même culture que le n° 5.
PISONIE. Pisonia ;¥lum. {Heplandrie-monogynie,) Calice
campanule ou infondibuliforme , pétaîoïde, à cinq; divisions
ou entier en son limbe , nu à sa base , ou environné par
deux à cinq écailles; six étamines ordinairement, plus rare-
ment cinq ou huit, à filamens saiilans , portant des anthères
arrondies, dont parfois quelques-unes avortent; un ovaire à
style terminé par un stigmate souvent bifide ; une capsule
ou baie monosperme et anguleuse.
i. Pisonie épineuse. Pisouia aculeata; L. f). Antilles.
Tige droite, à rameaux tétragones, munis au sommet et aux
aisselles des feuilles de deux épines horizontales ; feuilles
ovales , atténuées des deux côtés , très-entières ; en avril et
mai, fleurs blanches, odorantes, semblables à celles du jas-
min. Serre chaude ; terre légère , substantielle ; arrosemens
fréquens pendant la végétation , très - modérés en hiver.
Multiplication de graines venues de son pays natal et semées
sur couche chaude , de marcottes , ou de boutures étouffées
faites sur couche chaude et tannée en février et mars.
2. Pisonie noirâtre. P. nigricans ; Pers. P. inermis ;
L. T}. Amérique méridionale. Feuilles ovales, acuminées ;
fleurs en cyme, droites; fruits en baie. Serre chaude et même
culture.
870 PLUMBAGINÉES.
3. PtSONIE CORDIFORME. PisOnîd SllbcordatCl ; SWARTZ. f) .
Amérique méridionale. Arbrisseau sans épines ; feuilles cor-
diformes, un peu arrondies; fruit sec, en massue ,. penta-
gone, à -angles muriqués au sommet. Même culture.
4. Pisonie écarlate. P. coccinea ; Swartz. J) . Hispanioîa.
Arbrisseau sans épines; feuilles lancéolées, ovales; fleurs
rouges , pendantes , sur des pédoncules lâches et terminaux ;
fruit en baie. Même culture.
«
ORDRE IV.
LES PLUMBAGINÉES. — PLUMBAGWEJE.
Plantes herbacées -y tige ordinairement simple^
quelquefois rameuse ou nulle ; feuilles radicales ra-
massées , souvent multinervées, quelquefois opposées.
Fleurs hermaphrodites ,. quelquefois monoïques -, ses-
siles , bractées , en épis -, calice à quatre divisions, plus
rarement à trois 5 corolle en tube resserré à sa partie
supérieure , le plus souvent à quatre divisions sca-
rienses et persistantes ; quatre étamines à filamens
saillans et insérées au fond du tube 5 un ovaire supé-
rieur, à style et stigmate simples. Une capsule s'ouvrant
horizontalement en travers, divisée par une cloison à
deux ou quatre faces qui la partagent comme en deux
ou quatre loges monospermes et polyspermes} quel-
quefois la capsule est monosperme et ne s'ouvre pas.
Embryon placé au milieu d'un périsperme dur et pres-
que corné.
DENTELAIRE. Plumbago; L. ( Pentandrie-monogynie. )
Calice double : l'extérieur monophylle, tubuleux, à cinq
dents; l'intérieur (corolle) monophylle, infondibuliforme ,
à tube long, à limbe à cinq divisions égales; cinq étamines
liypogynes , à filamens élargis par leur base et entourant un
ovaire surmonté d'un style terminé par cinq stigmates; une
capsule monosperme, s'ouvrant en cinq valves, et renfermée
dans le calice.
PLUMBAGINÉES. 37 1
i. Dentelaire d'Europe. Plumbago Europœa; Willd. If. .
France méridionale. Tige droite , quelquefois couchée; feuil-
les amplexiçaules, lancéolées, scabres, raides; en septembre
et octobre , fleurs bleuâtres , sessiles , en bouquets termi-
naux. Pleine terre franche et chaude ; multiplication de
graines semées en place à bonne exposition , ou par l'éclat
de son pied.
2. Dentelaire nu Cap. P. capensis; Thuîl. Tp. Du Cap. Ar-
brisseau à tige droite ; feuilles pétiolées , oblongues , entières ,
glauques en dessous. Fleurs d'août en octobre. Orangerie;
même culture, de plus multiplication de marcottes et bou-
tures.
3. Dentelaire de Ceylan. P. zeylanîcajh. 7}. Indes orien-
tales. Tiges droites, grêles, striées ; feuilles pétiolées, ovales r
glabres, persistantes, parsemées de points blanchâtres ; d'avril
en septembre, fleurs blanches ,. sessiles , avec une pointe par-
ticulière aux divisions de la corolle. Serre chaude; beaucoup
d'arrosemens en été, peu en hiver ; du reste même culture.
4- Dentelaire rose. P. rosea; L. "fp. Amérique méridio-
nale. Tiges genouillées, gibbeuses, de quatre à cinq pieds;
feuilles pétiolées, ovales, glabres, un peu denticulées, per-
sistantes ; en différens temps , fleurs roses , en épi terminal ,.
s'allongeant jusqu'à un pied à mesure de la floraison. Serre
chaude ; même culture.
5. Dentelaire grimpante. P. scandens ; L. J). Amérique
méridionale. Tiges grêles, flexueuses , un peu grimpantes;,
feuilles pétiolées, ovales, glabres; de juillet en août, fleurs
blanches, sessiles, sans pointe particulière. Serre chaude et
même culture.
6. Dentelaire auriculée. P. Jturiculata;LAM> J). Inde.
Tiges sarmenteuses, grêles , longues de cinq à six pieds; feuil-
les ovales oblongues , pétiolées , avec des petits points écailleux
en dessous : pétioles auriculés , embrassant la tige ; de septem-
bre en novembre , fleurs grandes, sessiles, d'un bleu céleste r
en épi s'allongeant à mesure de la floraison. Serre tempérée
ou orangerie éclairée et même culture.
STATICÉ. Statice;\j. (Pentandrie-penlagynie.) Calice
double : l'extérieur monophylîe , coloré , à limbe plissé et
scarieux ; l' intérieur (corolle ) à six folioles pétaloïdes , plus
3^7. PLUMBAGINÉES.
rarement monophylle ou à cinq divisions ; cinq étamines in-
sérées sur l'onglet des folioles calicinales internes, ou sous
l'ovaire lorsque le calice intérieur est monophylle ; un ovaire
surmonté de cinq styles filiformes , terminés chacun par un
stigmate aigu ; une capsule monosperme, ne s'ouvrant pas ,
et enveloppée par le calice et la corolle persistans.
i. Staticé monopétale. Statice monopetala ; L. f). France
méridionale. Tige frutiqueuse , feuillée , scabre , de deux à
trois pieds; feuilles linéaires - lancéolées , glauques, rudes,
persistantes; fleurs sessiles, solitaires, les plus grandes du
genre , monopétales , planes , d'un rouge pâle ou pourpre.
Orangerie ; terre de bruyère ; arrosemens fréquens pendant la
végétation; multiplication de graines , d'éclats, de boutures.
Far. A feuilles étroites. Angustïfolia. Tige plus basse , à
rameaux diffus et courbés ; feuilles plus longues et très-
étroites; fleurs plus nombreuses et paraissant plus souvent.
Même culture.
2. Staticé sous- arbrisseau. S. suffruticosa;\j. "fr. Sibérie.
Tige frutiqueuse, d'un pied, divisée, au sommet, en deux
ou trois rameaux nus ; feuilles lancéolées, vaginantes; pen-
dant une partie de l'année , fleurs petites , à calice argenté et
corolle bleue , en têtes sessiles. Terre légère, même culture,
et orangerie.
3. Staticé fasciculée. S. fasciculata; Vent. f). Sardaigne.
Tige frutescente, droite, d'un demi-pied ; feuilles linéaires ,
fasciculées, nombreuses, canaliculées , glabres; hampe sim-
ple, cylindrique, d'un pied; tout l'été, fleurs pédonculées,
en tête , d'un rose très-pâle ou blanches. Orangerie et même
culture.
4- Staticé sinuée. S. sinuata; Desf. Limonium africa-
num; Mart. !2£ . Orient. Tige herbacée, ancipitée , ailée;
feuilles radicales lyrées, les caulinaires linéaires; de juin en
octobre, fleurs en épi courbé et s'allongeant à mesure de la
floraison : calices bleus et corolles blanches. Orangerie ;
même culture.
Var. A feuilles entières, velues; corolle d'un jaune pâle et
calice d'un pourpre agréable.
5. Staticé mucronée. S. mucronata; L. F. S. crispa; L.
Limanium peregrinum s; Pluck. %. Barbarie. Tiges d'un pied
PLUMBAGINÉES. Z^S
et demi , rameuses , à ailes crispées et ondulées ; feuilles radi-
cales pétiolées, elliptiques, mucronées ; les caulinaires en-
tières; tout l'été, fleurs unilatérales, sessiles, d'un joli ronge,
en épis; écailles calicinales brunes ou roussâtres. Orangerie
et même culture.
6. Staticé pourpre. Staticepurpw^ata ;Thunb» *2f , Du Cap.
Tige un peu feuillée ; feuilles ovales cunéiformes, marquées de
trois nervures , mucronées ; hampe de près d'un pied , termi-
née par une panicule spiciforme de fleurs à calice pourpre ,
dont les cinq divisions rouges, et à corolle purpurescente.
Pleine terre légère et fraîche. Même culture. Il est prudent
d'en avoir quelques pieds en orangerie.
•j. Staticé de Tartarie. S. tatarica; WrLLD. If. Tartarie.
Hampe rameuse, divariquée, à rameaux triangulaires ; feuil- .
les lancéolées, obovales , mucronées; en juin, fleurs distan-
tes, en épis, blanches ou rouges, selon la variété. Pleine
terre et culture de la précédente.
8. Staticé agréable. S. speciosa; Willd. If. Tartarie.
Hampe rameuse, cylindrique, à rameaux ancipités et ailés ;
feuilles obovales, acuminées , mucronées, cartilagineuses sur
les bords; fleurs en petites têtes nombreuses, imbriquées, à
calice blanc ou rosé , un peu frangé , plus long que la corolle :
celle-ci blanche. Pleine terre ; multiplication de graines ; du
reste même culture.
9. Staticé a feuilles rudes. S. echioïdes ; Desf. If . France
méridionale. Tige droite, très- rameuse, haute de plus de
deux pieds ; feuilles radicales obovales , étalées sur la terre ;
fleurs en panicule, d'un bleu pâle , avec des stries purpurines
ou d'un pourpre rose , les pétales très -étroits ; calice entouré
de bractées aiguës et tubereulées. Orangerie et culture des
précédentes.
10. Staticé réticulée. S. reticulata; Pers. *2Z. S. dicho-
toma; Cav. Hampe paniculée, couchée, à rameaux stériles
réfléchis et nus ; feuilles cunéiformes , mu tiques; fleurs ter-
minales, fascieulées, d'un bleu pâle. Pleine terre; même
culture. »
Var. jg. Dichotoma; tige sans feuilles , dichotome; feuilles
spatulées , glabres; pétales réunis par la base.
11. Staticé a feuilles cordiformes. S. cordata; Thunb. Li-
374 PLUMBAGINÉES.
monium coarctatum; Miller. % . France méridionale. Hampe
grêle, paniculée, de sept à huit pouces ; feuilles spatulées ,
rétuses , glabres; fleurs d'un rouge pâle, en épis courts au
sommet des ramifications de la panicule. Pleine terre ; même
culture.
12. Staticé a feuilles d'olivier. Staticé oleœfolia; Willd.
*ïf . Italie. Hampe paniculée, à rameaux anguleux, ailés ; feuil-
les lancéolées , mucronées , souvent cartilagineuses sur leurs
bords; fleurs unilatérales, blancbes ou violettes, à écailles
brunes , blanchâtres sur leurs bords. Orangerie ; même cul-
ture.
i3. Staticé a larges feuilles. S, latifolia; Smith. S", coria-
ria; Pallas. If. Sibérie. Hampe paniculée, très-rameuse,
scabre ; feuilles pubescentes , à poils en faisceaux étoiles ; fleurs
petites , bleuâtres , unilatérales , munies d'écaillés aiguës.
Pleine terre; même culture.
i4- Staticé a balai. S: scoparia; Willd If . Sibérie. Hampe
paniculée, cylindrique ; feuilles ovales oblongues, coriaces,
mucronées , ponctuées en dessous. Orangerie et même culture.
i5. Staticé maritime. S. limonium ; L. If . Indigène. Hampe
paniculée, cylindrique , de deux pieds ; feuilles lisses , ondu-
lées , sans nervures, mucronées sous le sommet; de juin en
juillet, fleurs petites, d'un violet bleuâtre, unilatérales.
Pleine terre; même culture.
16. Staticé a feuilles de graminées. S. graminifolia; Ait.
Lieu...? Hampe paniculée, à rameaux triangulaires; feuilles
linéaires , canaliculées; fleurs d'un rose pâle, paraissant en
juin et juillet. Pleine terre; même culture.
17. Staticé a bordures, gazon d'olympe. S. armeria; L.
Montana; Miller. If. Indigène. Feuilles radicales, très-
nombreuses, linéaires, formant des touffes épaisses; hampes
grêles, nues, droites, de huit à neuf pouces, terminées, de
mai en août, par des fleurs rouges, lilas ou blanches, en
tête terminale. Pleine terre légère et fraîche; multiplication
par l'éclat des touffes en automne ou au printemps. Cette
espèce est très-employée en. bordures, mais comme elle s'é-
largit beaucoup, elle a besoin d'être renouvelée tous les trois
ans.
PLUMBAGINÉES. 3^5
Var. A fleurs plus foncées. Autre plus petite dans toutes
ses parties.
18. Staticé atête. Statice cephalotes ; Pers. S . pseudo-are-
naria;MvRK. ^.Espagne. Feuilles lancéolées , marquées de
neuf nervures ; hampe simple, d'un pied à un pied et demi ,
terminée , de mai en juillet, par une tête de fleurs blanches ;
folioles du calice terminées par une longue soie. Pleine terre
et même culture que la précédente. On l'emploie quelquefois
au même usage.
19. Staticé de Portugal. S. lusitanien ; Poir. S. scorsone-
rœfolia; L. % . Portugal. Feuilles ovales , lancéolées , acumi—
nées, marquées de trois nervures; hampe simple, terminée par
une tête de fleurs pourpres. Fort jolie plante. Pleine terre ,
même culture»
20. Staticé naine. S. minuta; Desf. 7} • France méridio-
nale. Feuilles très-petites, glauques, entières r formant une
petite rosette sur la terre; tige courte, ligneuse, en buisson ;
hampe droite, nue, terminée par une panicule de fleurs à
calice rose et corolle rouge. Orangerie et culture du n° 1 .
2T. Staticé pectinée. S. pectinata ; Ait. f). Des Canaries.
Feuilles ovales, pétiolées; tige et rameaux panicuîés, trian-
gulaires; fleurs en épis unilatéraux. Orangerie; culture de la
précédente.
22. Staticé a épi. S. spicata; Willd. ^ , ou ©. De la
Perse. Tiges droites, simples, sans feuilles , hautes de huit à
dix pouces; feuilles radicales sinuées ; fleurs blanches, en
épis serrés et terminaux. Orangerie éclairée et même culture»
3?6 LYSIMACHIES.
CLASSE VIL
Plantes dicotylédones , monopétales , à corolle
attachée sous le pistil.
ORDRE PREMIER.
LES LYSIMACHIES. —LYSIMACHIM.
Plantes herbacées ; racines presque toujours vivaces;
feuilles ordinairement opposées , quelquefois verticil-
iées , ou alternes, ou radicales. Inflorescence très-va-
riée -, calice monophylle , ordinairement à cinq divi-
sions, rarement à quatre, six, sept, plus ou moins
profondes ; corolle monopétale , ordinairement régu-
lière , et à limbe divisé le plus souvent en cinq lobes ,
ou de même que le calice -, cinq étamines , rarement
plus ou moins, placées devant les lobes de la corolle ,
et toujours en même nombre que ceux-ci 5 un ovaire
supérieur, à style simple, terminé par un stigmate sim-
ple , ou , mais rarement , bifide. Fruit monoloculaire et
polysperme : le plus souvent, une capsule , s'ouvrant
par le sommet en plusieurs valves , quelquefois en tra-
vers comme une boîte à savonnette -, graines attachées
autour d'un placenta libre et central ; embryon placé au
milieu d'un péiïsperme charnu.
CENTENILLE. Centunculus ; L. {Télrandrie-monogynie.)
Calice quadrifide ; corolle monopétale , en roue , à quatre
lobes ; quatre étamines ; un ovaire surmonté d'un style à stig-
mate simple ; une capsule globuleuse , s'ouvrant en travers
et contenant plusieurs graines.
1 . Centenille lancéolée. Cenluiiculus lanceolatus ; Mich.
0. Caroline. Feuilles étroites à la base, les inférieures ovales,
les supérieures lancéolées ; fleurs petites, pédicellées. Plante
LYSIMACHIES. 877
de collection botanique. Terre légère ou de bruyère ; multi-
plication de graines semées au printemps.
MOURON. Anagallis ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice
à cinq divisions ; corolle monopétale , en roue , à cinq lobes
ovales , égaux; cinq étamines à filamens velus en leur partie
inférieure; un ovaire à style filiforme, terminé par un stig-
mate en tête; une capsule globuleuse, s'ouvrant en travers,
et contenant plusieurs graines.
1. Mouron arbrisseau. Anagallis fruticosa ; Vent. A. col-
îina; Pers. A, grandiflora ; Ait. J). Barbarie. Tige ligneuse à
la base, tétragone , rameuse, diffuse, de dix-huit pouces;
feuilles verticillées, ternées , amplexicaules , lancéolées , cor-
diformes à la base ; toute l'année , fleurs solitaires , axillaires,
écartâtes. Orangerie ; terre franche légère ; multiplication de
graines semées aussitôt la maturité, ou de boutures sur cou-
che tiède. Jolie plante.
2. Mouron a feuilles étroites. A. monelli; L. % . Italie.
Tige droite, herbacée, rameuse; rameaux grêles et diffus ;
feuilles opposées, linéaires, lancéolées; de mai en septem-
bre, fleurs grandes , bleues, pédonculées et axillaires. Très-
jolie plante. Orangerie et même culture. Les boutures fleu-
rissent souvent au bout de six semaines.
3. Mouron délicat. A. tenella; Pers. Irasekia alpina;
Schmidt. Lysimachia tenella; L. "2p. Indigène. Tiges cou-
chées , filiformes ; feuilles petites , ovales ; en août , fleurs
d'un rose foncé, solitaires, axillaires. Même culture, mais
terre constamment humide. Nous mentionnons cette petite
plante parce qu'elle pourrait produire un effet charmant sur
le bord des eaux.
LYSIMACHIE, corneille. Ljsimachia; L. (Pentandrie—
monogynie.) Calice à cinq divisions; corolle monopétale, en
roue , à cinq lobes ovales-oblongs ; cinq étamines ; un ovaire
à style filiforme, terminé par un stigmate obtus; une cap-
sule globuleuse, s'ouvrant par son sommet en cinq à dix
valves.
1. Lysimachie commune. Lysimachia vulgaris ; L. If . Indi-
gène. Tige droite, presque simple, de trois ou quatre pieds ;
feuilles ovales-lancéolées , ternées , quelquefois opposées ou
3-;8 LYSIMACHIES.
quaternees; en juillet, fleurs jaunes, en grappe terminale.
Pleine terre humide ; multiplication par ses traces.
2. Lysimachie a feuilles de saule. Ljsimachia ephemerum ;
L. If . Espagne. Tige droite , glabre , de quatre à cinq pieds ;
feuilles linéaires , lancéolées , opposées , glauques ; fleurs blan-
ches, en grappes longues et spiciformes. Terre franche légère
et humide , à bonne exposition ; multiplication de graines
semées sur vieille couche aussitôt la maturité et au levant,
ou par l'éclat des pieds.
3. Lysimachie a fleurs en thyrse, Z, ihjrsijlora ; L. If . In-
digène. Tige droite, d'un pied; feuilles opposées, linéaires,
lancéolées; de juin en juillet, fleurs jaunes, petites, en grap-
pes latérales et pédonculées. Même culture.
4. Lysimachie d'Orient. L. orient alis ; Lam. L atropurpu-
rea ; Murr. If . D'Orient. Fleurs d'un pourpre foncé , en épis
terminaux , à pétales lancéolés : les étamines plus longues
que la corolle. Orangerie et même culture.
5. Lysimachie a quatre feuilles. L. quadrifolia; L. L. hir-
suta; Mich. 9jG . Amérique méridionale. Feuilles quaternees,
à pétiole cilié; fleurs jaunes , solitaires sur des pétioles qua—
ternes. Pleine terre; même culture.
6. Lysimachie ponctuée. L. punctata; L. "if. Indigène. Tige
simple, d'un pied; feuilles verticillées , presque quaternees,
lancéolées, parsemées de points noirs; de juin en juillet ,
fleurs jaunes, solitaires sur des pédoncules axillaires. Pleine
terre ; même culture.
7. Lysimachie verticillée. L. verticillata ; Pall. îf . Du
Caucase. Feuilles pétiolées , toutes verticillées; fleurs deux à
trois ensemble, sur des pédoncules axillaires, formant une
grappe terminale au sommet de la tige. Pleine terre de bruyère
humide ; du reste même culture.
8. Lysimachie des bois. L. nemorum; L. 'if . Indigène. Tige
couchée; feuilles ovales-aiguës; de mai en juillet, fleurs
jaunes, solitaires, axillaires. Pleine terre ordinaire; même
culture.
Var. A feuilles panachées ; foliis variegatis.
9. Lysimachie numulaire. L. numularia; L. Of . Indigène.
Tige rampante ; feuilles presque cordiformes ; de mai en
LYSIMACHIES. 379
juillet, fleurs jaunes , solitaires , axillaires. Culture de la pré-
cédente.
10. Ltsimachie lin" étoile. Lysimachia linum stellatum ; L.
0. Indigène. Tige droite, très -rameuse, de trois pouces;
feuilles petites, lancéolées, pointues; en juin, fleurs soli-
taires, axillaires; les calices plus grands que les corolles. De
graines semées aussitôt la maturité, en plate-bande au levant.
H0TT0N1E. Hotlonia; L. {Pentandrie — monogynie.) Ca-
lice partagé profondément en cinq découpures linéaires ; co-
rolle monopétale , à tube court , et à limbe plane divisé en
cinq lobes égaux; cinq étamines ; un ovaire surmonté d'un,
style terminé par un stigmate en tête ; une capsule globu-
leuse , acuminée.
1 . Hottonie des marais , plumeau , flûteau. Hottonia pa-
lustris ; L. ty , Indigène. Plante aquatique; tige droite, fis—
tuleuse, s'élevant de huit ou dix pouces au-dessus de la
surface des eaux; feuilles verticillées , pinnées , à pinnules
linéaires; en juillet , fleurs blanches, à gorge jaune , verti-
cillées, en épis lâches et interrompus. Jolie plante pour orner
les eaux des bassins. Multiplication par éclats des racines.
LUBINE. Lubinia; Comm. (Pentandrie-monogynie .) Ca-
lice à cinq parties; corolle tubuleuse, dont le tube est devla
longueur du calice et le limbe plane, à cinq parties presque
égales ; cinq étamines ad nées au milieu du tube de la corolle ;
anthères ovales, obtuses; stigmates obtus; capsule ovale,
niucronée , à deux ou quatre valves.
1 . Lubine spatulée. Lubinia spatulata; Vent. Lysimachia
Tnauritiana ; Lam. cf. De l'île Maurice. Tige fistuleuse , haute
de sept à huit pouces; feuilles alternes, spatulées; en été,
fleurs jaunes ,pédonculées , axillaires, solitaires. Serre chaude ;
terre de bruyère 5 arrosemens soutenus; multiplication de
graines sur couche chaude, semées aussitôt la maturité.
CORIDE. Coris ; L. {Pentandrie -mono g y nie .) Calice ven-
tru, à cinq dents, au-dessous desquelles sont des petites
épines; corolle monopétale, tubuleuse, à limbe partagé en
cinq divisions inégales ; cinq étamines ; un ovaire à style ter-
miné par un stigmate un peu épais; une capsule globuleuse,
â cinq valves, cachée dans le calice, et contenant plusieurs
graines.
38o LYSIMACHIES.
i. Coride de Montpellier. Coris monspeliensis; L. If.
France méridionale. Tige de sept à huit pouces ; feuilles li-
néaires, les supérieures un peu épineuses; de juin en. juillet,
fleurs purpurescenles , en épi ovale et terminal. Orangerie;
terre légère , sablonneuse ; multiplication de graines semées
au printemps , ou de boutures étouffées , sur couche tiède.
LIMOSELLE. Limosella ; L. {Didj-namie- angiospermie.)
Calice à cinq divisions, persistant; corolle monopétale , très-
petite, campanulée , à cinq lobes presque réguliers; quatre
étamines didynamiques; un ovaire à style simple, terminé
par un stigmate globuleux; une capsule ovale , à deux valves,
à une loge contenant plusieurs graines.
i. Limosf.lle aquatique. Limosella aquatica; L. *if . Indi-
gène. Plante très-petite; hampe plus courte que les feuilles:
celles-ci lancéolées, spatulées ; d'août en septembre, une fleur
petite, blanche, terminale. Pleine terre tourbeuse, constam-
ment humide; multiplication de graines ou d'éclats.
TRIENTALE. Trientalis; L. {Heptandrie-monogj'nie.)
Calice à sept folioles; corolle monopétale, en roue, à sept
divisions ; sept étamines ; un ovaire à style filiforme , terminé
par un stigmate en tête; une baie sèche, globuleuse, à une
loge, s'ouvrantpar ses sutures, et contenant plusieurs graines.
i . Trientale d'Europe. Trientalis Europœa; L. % . Des
Alpes. Feuilles ovales - lancéolées , très - entières ; fleurs en
juin. Pleine terre légère et fraîche ; multiplication de graines
et d'éclats.
ARÉTIE. Aretia; L. {Pentandrie-monogynie .) Calice per-
sistant, à cinq divisions; corolle en soucoupe, à tube court,
resserré à son entrée, muni de cinq protubérances glandu-
leuses, et ayant son limbe partagé en cinq lobes; cinq éta-
mines; un ovaire à style terminé par un stigmate- en tête;
une capsule globuleuse ou ovoïde , s'ouvrant en cinq valves.
i , Arétie a fleurs jaunes. Aretia vitaliana; Pers. Primula
vitaliana ; Willd. If. Des Alpes. Feuilles linéaires , recour-
bées; fleurs presque sessiles, jaunes, à tube allongé. Pleine
terre de bruyère fraîche; couverture de feuilles sèches pen-
dant l'hiver. Il est prudent d'en avoir quelques pieds en
orangerie.
2. Arétie imbriquée. A. helvetica; L. Androsace imbri-
LYSIMACHIES. 38l
cata;\thM.* Androsace diapensia; Willd. fif . De la Suisse.
Tige d'un pouce; feuilles ovales, imbriquées, cotonneuses;
fleurs blanches, presque sessiles , solitaires et terminales.
Même culture.
3. Arétie des Alpes. Aretia alpina; L. Androsace alpina;
Lam. % . De la Suisse. Tige d'un pouce, formant un gazon
épais ; feuilles linéaires , étalées ; fleurs pédonculées , bleuâ-
tres. Même culture.
DTAPENSIE. Diapensia; L. {Pentandrie-monogynie.) Ca-
lice à cinq parties, muni extérieurement de trois écailles;
corolle en coupe, dont le limbe est à cinq divisions planes;
cinq étamines insérées au sommet du tube, et alternes avec
les divisions ; un style; un stigmate ; capsule à trois loges et
trois valves polyspermes.
ï. Diapensie de Laponie. Diapensia Laponica ; Lin. If . La-
ponie. Plante petite; feuilles radicales, formant gazon; en
juillet et août, fleurs solitaires , pédonculées, au sommet des
hampes. Même culture que les plantes au genre précédent.
ANDROSACE. Androsace ; L. ( Pentandrie-monogynie. )
Calice persistant , à cinq divisions ; corolle en soucoupe , à
tube court, resserré à son entrée, et muni de cinq protubé-
rances glanduleuses , à limbe partagé en cinq lobes ; cinq
étamines ; un ovaire à style surmonté d'un stigmate en tête ;
une capsule globuleuse ou ovoïde , s'ouvrant en cinq valves ;
fleurs en ombelle, munies à leur base d'un involucre poly—
phylle.
ï. Androsace a grand calice. Androsace maxima;\i. 0.
Indigène. Tiges nues; feuilles ovales, dentées; de mars en
juin, fleurs petites , blanches, avec une grande collerette.
De graines semées en place , en' plate- bande terreautée ;
terre légère mêlée de moitié terre de bruyère.
2. Androsace blanc. A. lactea; L. A.pauciflora ; Villar,
% . Des Alpes. Tiges nues, de trois pouces, glabres comme
toute la plante; feuilles linéaires, très - entières ; en juin,
deux à quatre fleurs terminales, blanches , jaunâtres en de-
dans , à corolle plus grande que le calice. Terre de bruyère,
mêlée à un peu de terre légère ; multiplication de graines
semées en terrine , ou par l'éclat des pieds.
3. Androsace velu. A. villosa ; L. î£. Des Alpes. Tiges
3. s5
382 LTSIMACHIES.
velues , d'un pouce et demi ; feuilles ovales lancéolées, ciliées ;
de juin en août, fleurs blanches , en ombelle , à calice velu et
plus grand que la corolle. Même culture.
4. Androsace a feuilles obtuses. Androsace obtusifolia ;
Willd. % . Des Alpes. Tige courte ; feuilles lancéolées ,
étroites à la base , glabres ; fleurs en ombelle , à collerette
angulée, pubescente. Même culture.
5. Androsace d'Autriche.^, chamœj asme ; Pers. If. Des
Alpes. Plante velue; feuilles lancéolées , très - entières ; de
juin en août, fleurs à pédoncules très-courts, et à corolle
plus grande que le calice. Même culture.
6. Androsace rose. A. carnea; L. If. Des Alpes. Tiges de
deux pouces, pubescentes ; feuilles subulées , glabres, for-
mant gazon; en août, fleurs assez grandes, d'un rose foncé,
en ombelle. Même culture.
PRIMEVÈRE. Primula; L. ( Pentandrie-monogynie.)
Calice tubuleux, à cinq dents ; corolle en entonnoir, à tube
allongé , dépourvu de glandes , à limbe partagé en cinq lobes ;
cinq étamines ; un style ; une capsule s'ouvrant en cinq ou
dix valves.
1. Primevère commune. Primula veris; L. 'If. Indigène.
Feuilles radicales , ovales , dentées , ridées , velues en des-
sous ; ti^e de cinq à six pouces , terminée par une ombelle
de fleurs jaunes, pendantes, à limbe concave, légèrement
odorantes. Culture de la suivante.
2. Primevère élevée. P. elatior; Jacq. îf . Indigène. Elle
diffère de la précédente par sa hampe un peu plus haute, par
ses fleurs à limbe plane , dont celles du milieu de l'ombelle
sont droites. Ces deux espèces ont fourni un très -grand
nombre de variétés à fleurs simples, doubles, prolifères, dans
toutes les nuances. Les principales sont :
i° Flore pleno ; à fleurs doubles, jaunes.
20 Cameaplena; à fleurs couleur de chair, doubles.
3° Coccinea plena ; à fleurs d'un rouge vif, doubles.
4° Purpurea plena ; à fleurs pourpres, doubles.
5° Alla; à fleurs blanches.
Les amateurs font des collections des variétés de ces deux
plantes, et pour qu'ils les réputent belles, il faut que les tiges
soient fortes, de six pouces au moins; les corolles nuancées
LYSIMACHIES. 383
de trois ou au moins de deux couleurs vives et tranchantes ;
l'œil , formé par la gorge de la corolle, parfaitement arrondi ;
les anthères ni plus haut ni plus bas que l'ouverture du
tube ; le limbe bordé de blanc, de rose ou de feu. Les plus
estimées sont dans les couleurs brune, noire, carmin foncé,
feu, et orangé. Ces variétés s'obtiennent de graines semées
en automne , en pleine terre , au levant ou en terrine , et
très-peu, recouvertes de terre. On les repique en place l'au-
tomne suivant , et on multiplie celles que l'on veut conser-
ver, par la séparation des pieds quand la fleur est passée ou
à l'automne. Terre franche légère , fraîche et à demi om-
bragée.
3. Primevère oreille-d'ours. Primula auricula ; L. If .
Alpes. Feuilles dentées, charnues , obovales, sortant d'une
tige grosse, charnue, très-courte; hampe de quatre à six
pouces , terminée par une ombelle de fleurs jaunes à l'état
sauvage.
Cette espèce a fourni un nombre de variétés encore plus
considérable que les deux précédentes , dans toutes les cou-
leurs et du plus beau velouté. Les amateurs en distinguent
de trois sortes : i° les françaises ou flamandes, à couleurs
vives, veloutées, non recouvertes dépoussière blanche sur
le limbe ; 20 les poudrées ou anglaises , qui sont comme
saupoudrées d'une poussière fine , blanche , ressemblant à
de la farine ; elles sont bizarres dans leurs formes et dans
l'arrangement de leurs couleurs ; l'œil , toujours blanc , est
quelquefois carré, d'autres fois pentagone, et s'étend plus ou
moins sur le limbe ; celui - ci est souvent irrégulier , pa-
naché de brun , de noir , d'olive , de vert , de ventre de
biche, etc. ; 3° les doubles , qui sont les moins estimées, si on
en excepte la jaune et la mordorée.
Pour être réputée belle, une oreille-d'ours doit avoir ces
qualités : tige forte , se soutenant bien ; anthères paraissant
à l'entrée du tube, mais ne le dépassant pas , et entourant le
stigmate; gorge ou œil jaune ou blanc, formant un cercle
parfait et s'étendant sur la moitié du limbe; limbe d'une
couleur tranchante , vive, veloutée, plus foncée autour de
l'œil. Si le limbe est bordé d'un petit cercle d'une autre cou-
leur , la plante est parfaite. Les fleurs doivent être larges ,
384 I.YSIMACHIES.
nombreuses , formant bien l'ombelle , et à limbe plane , ni
plissé ni chiffonné.
On n'obtient ces variétés que par le semis. On sème de dé-
cembre en mars en terrines remplies de terre de bruyère et
exposées au levant. On enterre fort peu les graines et Ton
arrose avec les plus grandes précautions. Quand le plant a
cinq ou six feuilles, on le repique en terrine s'il est faible, ou
en bordure s'il est fort. Au printemps suivant, toutes les
plantes fleurissent, et l'on choisit pour mettre en pots les
espèces les plus belles. Les oreilles-d'ours aiment une terre
franche légère , fraîche, mais sans trop d'humidité -r car elles
craignent beaucoup le pouri. Aussi abrite- t- on des pluies
continuelles celles que l'on a en pots. Multiplication aisée par
l'éclat des touffes. Exposition du levant ou du nord ; arrose-
mens très-modérés.
4. Primevère de la Chine. Primula sinensis ; Hort. angl.
If . De la Chine. Tige de huit à neuf pouces , charnue ;
feuilles longuement pétiolées , cordiformes-arrondies, à sept
ou neuf lobes profonds ; presque toute l'année, fleurs roses, à
gorge jaune , un peu irrégulières , de huit à douze , for-
mant trois verticilles à trois pouces d'intervalle les uns des
autres , sur des hampes latérales et axillaires. Orangerie
éclairée ; terre légère ; multiplication de graines et d'éclats.
Dans la serre tempérée elle fleurit dès février.
5. Primevère a grandes fleurs. P. grandiflora; Flor.
franc. P. acaulis ; Jacq. %. Indigène. Feuilles radicales,
rugueuses , dentées , velues en dessous ; en juin , hampe de
six pouces , terminée par une seule fleur assez grande et
jaune. Culture du n° 2.
Var. A fleurs bleues ; à fleurs doubles ; à fleurs nuancées
de jaune et de rouge.
6. Primevère farineuse. P.farinosa ; Jacq. If . Des Alpes.
Souche basse; feuilles rugueuses, crénelées, glabres, fari-
neuses en dessous ; en mai , hampe de quatre à cinq pouces ,
terminée par une ombelle de fleurs droites , d'un bleu rou-
geâtre ou blanches. Même culture.
h. Primevère a feuilles de cortuse. P. cortusoïdes ;
WiLLD.'îp. Sibérie. Feuilles rugueuses, lobées, cordiformes ,
radicales ; hampe haute , terminée , en mai , par une om-
LYSIMACHIES. 385
belle de fleurs pourpres , odorantes Orangerie pour avoir sa
fleur en janvier ; autrement pleine terre et même culture.
8. Primevère velue. Primula villosa ; Jacq. *if . Des Alpes.
Feuilles planes , dentées , velues , ovales-cunéiformes , char-
nues ; en avril et mai , hampe terminée par une ombelle de
fleurs à corolles glabres. Culture du n° 3.
9. Primevère des neiges, P. nivalis ; Willd. If . Des Alpes.
Feuilles lancéolées , planes , un peu dentées , très - glabres ;
hampe deux fois plus haute que les feuilles, terminée par une
ombelle de fleurs blanches r à collerette très-petite. Même
culture.
10. Primevère bordée. P. marginata; Willd. P. crenata;
Lam. *if. Des Alpes. Feuilles obovales , dentées en scie,
glabres , bordées de blanc farineux ; hampe de deux pouces,
terminée par une ombelle de fleurs d'un beau pourpre ; une
collerette de folioles courtes et linéaires. Même culture.
1 1 . Primevère a longues feuilles. P. longifolia; Pers. P.
auriculata ; Lam. 'if. Orient. Feuilles ohlongues-ovales, den-
ticulées , glabres , glauques ; hampe farineuse au sommet ,
terminée par une ombelle de sept à huit fleurs lilas, d'un
jaune citron à l'intérieur. Orangerie et même culture.
12. Primevère a feuilles entières. P. integrifolia ; Jacq.
% . Des Alpes. Feuilles très - entières , elliptiques, un peu
crénelées et cartilagineuses à la base; hampe grêle, peu
élevée , terminée par une ombelle de deux à quatre fleurs
droites , purpurines ou carnées. Même culture , mais pleine
terre.
i3. Primevère visqueuse. P. gîutinosa ; Jacq. 'if. Des
Alpes. Feuilles finement dentées en scie , lancéolées , gluti-
neuses ; fleurs à odeur d'orchis , sessiles , à collerette aussi
longue qu'elles. Même culture.
14. Primevère gigantesque. P. gigantea; Jacq. 'if . Sibérie.
Feuilles dentées en scie, glabres , rhomboïdales- ovales ; fleurs
sur une hampe très-longue, peu nombreuses. Même culture.
i5. Primevère très-petite. P. minima; Jacq. 'if . Des Alpes.
Plante très-basse; feuilles très-glabres, luisantes, cunéifor-
mes, finement dentées en scie; hampe terminée par peu de
fleurs , d'un rose carné. Même culture.
CORTUSE. Cortusa; L. {Pentandrie-monogynie.) Calice
386 LYSIMACHIES.
à cinq dents; corolle en cloche, à tube très-court, à limbe
partagé en cinq lobes ; cinq étamines presque sessiles; un ovaire
surmonté d'un style filiforme plus long que la corolle; une
capsule ovoïde, s'ouvrant, jusqu'à moitié, en cinq valves.
1. Coktuse de matthiole. Cortusa matthioli ; L. If . De la
Suisse. Feuilles radicales , cordiformes , incisées ou lobées ,
velues-, hampe de cinq à sept pouces , terminée , en mai , par
une ombelle de fleurs rouges ou blanches , à calice plus court
que la corolle. Pleine terre légère ou de bruyère , fraîche et
à demi ombragée. Multiplication de graines en terrine , se-
mées en automne et très-peu recouvertes de terre, ou d'éclats.
Du reste même culture que la. primevère oreille-d'ours.
2. Cortuse de Gmelin» C. Gmelini; L. If . Sibérie. Mêmes
caractères que la précédente, mais fleurs plus petites et ca-
lice plus grand que la corolle. Même culture»
SOLDANELLE. Soldanella; L. (Pentandrie -monogynie .),
Calice à cinq dents; corolle campanulée, ayant son limbe
divisé en un grand nombre de lanières linéaires; cinq éta-
mines à anthères terminées par un filet ; un ovaire surmonté
d'un style filiforme ; une capsule oblongue , s'ouvrant par le
sommet en plusieurs valves.
i. Soldanelle des Alpes. Soldanella alpina; Jacq. If . Des
Alpes. Feuilles réniformes y un peu lobées, très - entières ;
hampe de cinq à six pouces r terminée , en avril et mai , par
deux à quatre fleurs rougeâtres , pédonculées , à bords fran-
gés ; variété à fleurs pourpres ou blanches» Terre légère ou
de bruyère ; exposition à demi ombragée ; multiplication de
graines, ou par l'éclat des racines en octobre; couverture
de feuilles sèches pendant l'hiver. Si on la cultive en orange-
rie , elle fleurit un mois plus tôt.
GYROSELLE. Dodecatlieon; L. {Pentandne-monogjnie.)
Calice à cinq divisions ; corolle à tube court , presque globu-
leux, à limbe partagé en cinq divisions réfléchies ; cinq éta-
mines ; un ovaire surmonté d'un slyle filiforme , à stigmate
simple ; une capsule oblongue , s'ouvrant par son sommet.
i . Gyroselle de Virginie. Dodecatlieon meadia ; Mich. % .
De la Virginie. Feuilles radicales , oblongues-ovales , obtuses,
glabres , étalées en rosette sur la terre ; en avril et mai , hampe
d'un pied, terminée par une ombelle d'une douzaine de fleurs,
LYSIMACHIES. 38n
petites, pendantes , d'un rose pourpre. Terre franche légère ,
à exposition à demi ombragée ; couverture de feuilles sèches ,
pendant l'hiver, ou, mieux, orangerie; multiplication de
graines semées aussitôt la maturité en terrine de terre de
bruyère , ou par l'éclat des racines en automne.
i. Gyroselle a feuilles entières. Efodecatheon integrifo-
lium; Mich. If. Amérique septentrionale. Feuilles un peu
spatulées, très-entières; fleurs peu nombreuses, droites, en
ombelle, à bractées linéaires. Même culture, mais orangerie.
CYCLAME. Cyclamen; L. {P entandrie-monogynie,) Galice
campanule , à cinq divisions ; corolle à tube court , presque
globuleux , à limbe partagé en cinq divisions réfléchies ; cinq
étamines ; un ovaire surmonté d'un style droit , terminé par
un stigmate aigu; une capsule bacciforme , globuleuse , s'ou-
vra nt par son sommet en cinq valves.
i. Gyçlame d'Europe, pain de pourceau. Cyclamen euro-
pœum; Ait. If. . Indigène. Feuilles orbiculaires , cordiformes,
crénelées, marquées en dessus détaches blanchâtres, rou-
geâtres en dessous ; au printemps , et quelquefois en automne,
fleurs petites , nombreuses , purpurines ou blanches , tour-
nées vers la terre et solitaires. Terre légère , fraîche et om-
bragée ; couverture de feuilles sèches pendant l'hiver , ou ,
mieux , orangerie. Multiplication de graines sur couche tiède,
ou par la séparation des racines tuberculeuses , au printemps.
2. Cyclame de Cos. C. couum; Ait. ^ . Italie. Plus petit
que le précédent; feuilles orbiculaires , cordiformes, nom-
breuses , d'un vert foncé en dessus , pourpres en dessous
ainsi que les pétioles ; au printemps , fleurs rouges , à pétales
larges et courts. Même culture. Il fleurit presque toute l'an-
née quand on le cultive en pot et terre de bruyère, sous châs-
sis ou en orangerie.
3. Cyclame de perse. C. persicum; kw.Tf. Ile de Chypre.
Plante plus grande ; feuilles oblongues-ovales , cordiformes ,
crénelées , rouges en dessus; fleurs rouges, odorantes. Même
culture.
4. Cyclame a feuilles de lierre. C. hederœfolium ; Ait. % .
Italie. Feuilles en cœur, anguleuses, denticulées, rousses en
dessous ; fleurs , en avril, blanches, roses ou rouges, selon
la variété. Même culture y mais orangerie.
388 LYSIMACHIES.
5. Cyclame d'Alep. Cyclamen atepicum ; L. % . Turquie.
Feuilles longuement péliolées , plus grandes que celles du,
n° i , crénelées, cordiformes, maculées de vert plus foncé;
de mars en mai, hampe de six pouces, terminée par une
fleur très -grande, blanche et odorante. Orangerie et même
culture.
Var. A fleurs rouges ; autre à fleurs blanches et gorge
rouge.
Nota. Les genres qui suivent ont été placés dans cette fa-
mille, seulement parce qu'ils ont de l'affinité avec elle.
GLOBULAIRE. Globularia; L. (Tétrandrie-monogynie.)
Calice monophylle , à cinq divisions profondes ; corolle tu—
buleuse à sa base 7 ayant son limbe partagé en cinq décou-
pures inégales , formant deux lèvres ; quatre étamines ; un
ovaire à style filiforme , terminé par un stigmate simple ou
bifide ;. une graine recouverte par le calice persistant. Fleurs
réunies en tête sur un réceptacle commun , garni de paillettesr
et muni à sa base d'un involucre composé d'écaillés imbri-
quées.
1. Globulaire a longues feuilles. Globularia longifolia ;
Ait. G. salicina; Lam. J). Madère. Arbuste de trois pieds,
à rameaux droits ; feuilles linéaires lancéolées , très-entières ,
éparses , nombreuses et lisses; en juillet et août, fleurs d'un
bleu pâle, en têtes axillaires, aplaties, presque solitaires.
Orangerie ; terre légère ; multiplication de boutures étouffées ,.
sur couche tiède, ou, plus facilement , de marcottes.
Oi, Globulaire alypum. G. alypum; L. Alypum monspe—
ïiensïum r seu frutex te.rribilis ; Bauh, J) . France méridio-
nale., Tige frutiqueuse , de deux pieds, très-rameuse; feuilles
lancéolées , tridentées , entières ; d'août en novembre , fleurs
bleuâtres, en tête terminale. Orangerie et même culture.
Cette plante est acre, fortement purgative , et vénéneuse.
3. Globulaire commune. G. vulgaris; L. If . Indigène. Tige
herbacée; feuilles radicales tridentées, les caulinaires lan-
céolées; en juinr fleurs bleues ou blanches , en tête termi-
nale. Pleine terre légère ,, sèche et maigre ; exposition chaude
et élevée ;. multiplication par éclat du pied.
4- Globulaire a feuilles en coeur. G. cordifolia; L. Tf . Des
Alpes. Tige presque nue;, feuilles cunéiformes , tridentées ,
LYSIMACHIES. 389
la dent du milieu plus petite ; de juin en juillet , fleurs bleues,
petites , en tête terminale. Culture du n° 3 , et orangerie.
5. Globulaire a tige nue. Globularia nudicaulis ; L. If.
Des Alpes. Tige nue; feuilles très- entières , lancéolées ; en
juillet, une ou deux écailles soutenant une tête de fleurs
bleues. Culture du n° 3.
6. Globulaire a feuilles de lin. G. linifolia; Lam. % . Es-
pagne. Tige herbacée , feuillée ; feuilles radicales spatulées ,
raides, tridentéesau sommet, les caulinaires étroites, linéai-
res-lancéolées, acuminées; en juin , fleurs d'un bleu pâle , en
tête terminale. Culture des deux précédentes, mais quelques
pots en orangerie , par prudence.
*j. Globulaire épineuse. G. spinosa ; Lam. %. Espagne.
Feuilles radicales crénelées, aiguillonneuses, les caulinaires
très-entières, mucronées; en mai, fleurs bleues , en tête ter-
minale. Culture de la précédente , mais orangerie.
8. Globulaire naine. G. nana; Lam. 2£. France méridio-
nale. Hampe nue , très-courte ; feuilles ovales-spatulées , très-
entières. Culture du n° 3.
SA MOLE. S amollis ; L. (Pentandrie-monogjrme.) Calice à
cinq divisions, persistant; corolle monopétale, en soucoupe,
à limbe partagé en cinq lobes, avec une petite écaille fili-
forme située à la base de chacune de ses échancrures ; cinq
étamines; un ovaire semi-inférieur, surmonté d'un style fili-
forme, terminé par un stigmate en tête; une capsule mono-
loculaire, polysperme , s'ouvrant à moitié en cinq valves.
i . Samole mouron-d'eau. S amollis valerandi; L. If. . Indi-
gène. Tige droite ; feuilles obtuses; de juin en août, fleuri
blanches, en grappe terminale. Dans les eaux des bassins où.
il ne s'agit que de jeter une fois ses graines pour qu'elle s'y
perpétue.
UTRICULAIRE. Utricularia; L. {Diandrie — monogynie,)
Calice à deux folioles caduques; corolle monopétale, à tube
très-court, à limbe partagé en deux lèvres irrégulières, dont
la supérieure entière , redressée , et l'inférieure plus grande ,
entière , présentant un palais saillant, en cœur, et prolongée
en éperon à sa base ; deux étamines portées par la lèvre supé-
rieure de la corolle; un ovaire à style court, terminé par un
3go LYSIMACHIES.
stigmate conique ; une capsule globuleuse , monoloculaire ,
poly sperme.
i. Utriculaire commune. Ulricularia vulgaris ; L. If . Indi-
gène. Plante aquatique , à rameaux flottans ; feuilles pinnées-
multifides, à lanières capillaires; en juillet, fleurs jaunes,
en épi lâche. Par éclats jetés en automne dans les eaux des
bassins , où elle se multiplie seule. Les autres' espèces ne
sont pas cultivées.
GRASSETTE. Pinguicula; L. {Diandrie -monogynie .) Ca-
lice à deux lèvres, dont la supérieure trifide et l'inférieure
bifide ; corolle monopétale , irrégulière , terminée postérieu-
rement en éperon , ayant son limbe à deux lèvres , dont la
supérieure à trois lobes, et l'inférieure , plus courte , à deux
lobes ; deux étamines très—courtes ; un ovaire à style court ,
terminé par un stigmate à deux lames recouvrant les anthères ;
une capsule monoloculaire, polysperme.
1. Grassette commune. Pinguicula vulgaris; L. If. Indi-
gène. Feuilles ovales, oblongues , couchées; en mai, hampe
de cinq à six pouces, soutenant chacune une fleur d'un violet
pâle, à éperon conique , droit, de la longueur des pétales,
et lèvre supérieure bilobée. En baquet rempli de terre limo-
neuse et plongé dans les eaux d'un bassin ; multiplication par
l'éclat des racines, en automne.
MENYANTHÉS. Menyanihes ; h. {P enlandrie- monogj-
nie. ) Galice monophylle , partagé en cinq divisions profondes ;
corolle monopétale , infondibuliforme ou presqu'en roue , à
limbe partagé en cinq lobes chargés de poils ou de cils ; cinq
étamines à filamens alternes avec les divisions de la corolle ,
et portant des anthères bifides à leur base ; un ovaire à style
cylindrique , terminé par un stigmate à deux ou trois lobes ;
une capsule monoloculaire , contenant beaucoup de graines
disposées sur deux rangs, le long du milieu des valves.
i. Menyanthes trèfle d'eau. Menyanihes trifoliata; L. If .
Indigène. Feuilles longuement pétiolées , à trois folioles;
hampe d'un pied, terminée, en juillet, par un épi de fleurs
blanches , assez grandes -r à limbe couvert de cils blancs pro-
duisant un effet très -agréable. En baquet rempli de terre
limoneuse et plongé dans les eaux d'un bassin ; multiplication
par éclats.
PÉDICULAIRES. 3(}I
ORDRE IL
LES PÉDICULAIRES. — PEDICULARES.
Plantes herbacées ou frutescentes-, tiges simples ou
rameuses y feuilles simples, opposées ou alternes, quel-
quefois remplacées par des écailles. Fleurs souvent en
épis ; calice monophylle , souvent tubuleux à sa base ,
plus ou moins profondément divisé en son bord, quel-
quefois tout- à- fait polyphyJle ; corolle monopétale ,
ordinairement ir régulière -, deux , quatre ou huit éta-
mines , Je plus souvent quatre , dont deux plus courtes
et deux plus longues -, un ovaire supérieur à style simple,
terminé par un stigmate également simple , rarement
bilobé. Une capsule à deux valves, tantôt réunies par
leur nervure moyenne , de manière à former deux loges
divisées par une cloison centrale , qui sert de réceptacle
des deux côtés -, tantôt séparées , portant les graines sur
la côte longitudinale , et ne formant qu'une seule loge ,
chaque loge contenant une ou plusieurs graines. Em-
bryon muni d'un périsperme charnu.
Sect. Ire. Deux étamiires ou plusieurs , non didynames.
POLYGALA, Polygala; L. (Diadelphie-octandrie.) Galice
à cinq divisions, dont deux beaucoup plus grandes que les
autres , en forme d'ailes y et souvent colorées ; corolle en tube
à sa base , fendue supérieurement en deux lèvres , dont la
supérieure partagée en deux lobes, et l'inférieure concave,,
barbue en dessous ou nue ; huit étamines à filamens réunis
en deux faisceaux renfermés dans la lèvre inférieure, et por-
tant des anthères monoloculaires ; un ovaire à style simple r
terminé par un stigmate presque bifide ; une capsule en cœur
renversé , à deux valves , à deux loges contenant chacune une
graine.
392 PÊDICULAIRES.
§ Ie'. Fleurs barbues.
1. Polygala commun. Poljgala vulgaris ; L. %. Indigène.
Tiges couchées ; feuilles linéaires, lancéolées, un peuaiguës ; en
juillet et août, fleurs bleues, rougeâtres ou blanches, à ailes
ovales , de la longueur des fleurs , à trois raies , en grappes uni-
latérales et terminales. Terre légère mêlée à moitié terre de
bruyère; exposition à demi ombragée; arrosemens fréquens.
Multiplication de graines semées en terrine , ou par éclat.
Jolie plante, ainsi que les variétés ou espèces, monspeliaca ,
amara, austriaca, et repens , toutes indigènes et se cultivant
de la même manière.
2. Polygala bractéolé. P. bracteolata ; Willd. f). Du
Cap. Arbrisseau à tige droite ; feuilles linéaires , lancéolées ,
glabres, persistantes; de mai en juillet, fleurs d'un vert rou-
geâtre en dehors, d'un beau violet en dedans, en grappes
terminales : ailes marquées de plusieurs nervures, et termi-
nées par une pointe. Orangerie éclairée; terre légère, terre
de bruyère et terreau, mêlés par égales portions; pendant
l'été , exposition à demi ombragée ; multiplication de mar-
cottes , de boutures , et de graines sur couche chaude et
sous châssis. Tous les polygala sont de charmans arbrisseaux.
3. Polygala a feuilles cylindriques. P. teretifûlia; Willd.
T). Du Cap. Tige frutiqueuse, à rameaux cotonneux, pubes-
cens; feuilles linéaires, subulées ; fleurs en grappes termi-
nales, peu nombreuses; ailes ovales, un peu aiguës, mar-
quées de beaucoup de nervures. Culture du précédent.
4. Polygala a feuilles de myrte. P. myrtifolia; Willd.
J). Du Cap. Tige frutiqueuse, de sept à huit pieds; feuilles
oblongues , un peu obtuses , glabres , persistantes ; tout l'été ,
fleurs assez grandes , d'un beau violet à l'intérieur, pâles en
dehors , peu nombreuses , en grappes courtes et terminales :
carène courbée en faux. Orangerie, et culture du n° 2.
5. Polygala a feuilles opposées. P. oppositifolia; L f) . Du
Cap. Tige frutiqueuse, haute de trois pieds; feuilles oppo-
sées , ovales - aiguës , persistantes ; tout l'été , fleurs assez
grandes , d'un rouge violet, en épis. Orangerie et même cul-
ture.
pédiculaires. 3o,3
6. Polygala a feuilles en coeur. Polygala cordifolia ;
Willd. T). Du Cap. Tige frutiqueuse , à rameaux pubescens ,
longs et grêles ; feuilles cordiformes , mucronées, opposées ,
persistantes ; en été , fleurs rouges , en grappes terminales.
Orangerie et même culture.
. 7. Polygala épineux. P. spinosa; Willd. T}- Du Cap. Tige
frutiqueuse , épineuse ; feuilles ovales , obtuses , mucronées ,
persistantes; fleurs petites, axillaires , solitaires, blanches,
à carène rouge; fruit consistant en une baie charnue. Oran-
gerie et même culture.
8. Polygala a belles fleurs. P. speciosa; Lois. Deslong.
7} . Du Cap. Tiges de trois à quatre pieds ; feuilles lancéolées-
ovales; en juin et juillet , fleurs les plus grandes du genre ,
d'un violet pourpre, en épis assez longs; carène surmontée
d'un filament violacé et frangé. Orangerie et même culture.
§ II. Fleurs sans barbes.
9. Polygala a feuilles de buis. P. chamœbuxus ; Willd.
f). De la Suisse. Tiges touffues, frutiqueuses , de cinq à six
pouces ; feuilles oblongues , lancéolées , aiguës ; au printemps ,
fleurs jaunâtres, tachées de pourpre à l'extrémité, au nombre
de deux ou trois sur des pédoncules axillaires ou terminaux.
Jolie espèce. Pleine terre et culture du n° 1 .
10. Polygala a feuilles de bruyère. P. heisteria; Pluck.
f). Du Cap. Tige très - rameuse , arborescente, à rameaux
droits; feuilles triangulaires , mucronées, piquantes, persis-
tantes; toute l'année , fleurs en épis , petites , latérales, blan-
ches et bifides dans la partie supérieure , l'inférieure d'un
beau pourpre. Orangerie, et culture du n° 2.
11. Polygala mixte. P. mixta; L. f). Du Cap. Tige fruti-
queuse, à rameaux filiformes ; feuilles cylindriques, mucro-
nées, nombreuses et très -serrées; presque toute l'année,
fleurs petites, axillaires, sessiles , pourpres. Orangerie, et
culture du n° 2.
12. Polygala stipulé. P. stipulacea; L. ~f}. Du Cap. Tige
sous-frutiqueuse; feuilles ternées, linéaires, aiguës, accom-
pagnées de stipules; fleurs latérales, sessiles, solitaires , d'un
pourpre rouge. Orangerie et même culture.
3g4 PÉDICULAIRES.
i3. Polygala lancéolé. Volygala lanceolata; Pers. T} • Du
Pérou. Tige sous-frutescente , à rameaux grêles, divariqués;
feuilles sessiles , lancéolées, acuminées, glabres ; fleurs pur-
purines, en épi lâche. Orangerie ; même culture.
i4- Polygala de Virginie. P. senega;^N\\A,v>. If. Amé-
rique méridionale. Tige droite, herbacée, très-simple; feuilles
oblongues , lancéolées ; en juillet , fleurs petites , blanchâtres,
en épi filiforme. Orangerie; même culture. Toutes les autres
espèces, au nombre de plus de quatre-vingts, se cultivent à
peu près de même.
VÉRONIQUE. Veronica; L. {Diandrie-monogynie ,) Ca-
lice partagé en quatre divisions, rarement en cinq; corolle
monopétale, le plus souvent en roue, à limbe divisé en
quatre lobes inégaux ; deux étamines; un ovaire surmonté
d'un style filiforme , terminé par un stigmate simple ; une
capsule en cœur renversé, ou quelquefois ovale, à deux loges
dont la cloison est opposée aux valves ; plusieurs graines
dans chaque loge.
§ Ier. Fleurs en ëpis.
1. Véronique de Sibérie. Veronica sibirica; Willd. If . De
la Sibérie. Tige un peu velue , haute de quatre à cinq pieds ;
feuilles en verticilles , au nombre de sept ; de juin en juillet ,
fleurs blanches , en gros épis. Tout terrain , mieux terre lé-
gère, substantielle. Multiplication de graines semées au prin-
temps , et repiquer le jeune plant à l'automne , ou par éclats
des pieds Toutes les plantes de ce genre, à deux ou trois
près, sont rustiques, et se cultivent de la même manière.
La plupart sont fort jolies.
2. Véronique de Virginie. r, Virginica. Pers. .If.-. Amé-
rique septentrionale. Tige de six à sept pieds ; feuilles qua ter-
nées et quinées ; de juillet en octobre, fleurs blanches, en
épis terminaux.
3. Véronique bâtarde. PT, spuria; Pers. % . Allemagne.
Tige de deux pieds ; feuilles lancéolées , également dentées en
scie; de mai en juin , fleurs bleues.
Var. Véronique naine. V. sp. nana. Autre : Véronique
pendante. V. sp.pendula.
ê
PÉDICULAIRES. 395
4. Véronique maritime. T^eronica maritima ; Pers. T)-
Europe. Arbrisseau à tige de deux pieds ; feuilles lancéolées ,
un peu cordiformes , inégalement dentées; de mai en juin,
fleurs bleues, en plusieurs épis.
Var. A fleurs blanches, alla; à fleurs bleuâtres, cœru-
lescens; à fleurs roses, incarnata, et à feuilles panachées,
foliis variegatis.
5. Véronique a longues feuilles. V. longifolia; Pers. ^ „
Autriche. Tige d'un pied et demi à deux pieds ; feuilles lan-
céolées, acuminées, dentées , se rétrécissant en pétiole ; fleurs
bleues, en épis terminaux.
6. Véronique blanchâtre. V. incana; Pers. If . Autriche.
Tige couchée à la base , redressée au sommet; feuilles oppo-
sées , crénées, obtuses, cotonneuses comme la tige; de juillet
en septembre, fleurs bleues, en épis terminaux.
7. Véronique a épi. V. spicata; Pers. If. Indigène. Tige
très-simple, d'un pied et demi , dressée; feuilles crénelées,
opposées, obtuses, très-entières au sommet; de juin en août ,
fleurs bleues, en épi terminal.
8. Véronique hybride. V. hybrida ; Pers. % . Hort. angl. Tige
droite; feuilles elliptiques, obtuses, inégalement dentées et
crénelées; de juin en août, fleurs bleues, en épis terminaux.
9. Véronique pïnnée. V. pinnata; Pers. If. Sibérie. Tige
d'un pied; feuilles linéaires, pinnatifides, un peu fasciculées,
à pinnules filiformes et divariquées ; en juillet, fleurs d'un
bleu pâle , en épi terminal.
10. Véronique incisée. F. incisa; Pers. If . Sibérie. Feuilles
lancéolées, incisées -pinnatifides, glabres; en juillet et août,
fleurs en épis nombreux.
11. Véronique d'Allioni. V. Allionii; Pers. If . France mé-
ridionale. Tige glabre, rampante; feuilles opposées, un peu
arrondies , raides et luisantes ; en juin , fleurs en épis latéraux
et pédonculées.
12. Véronique des îles Falrland. T^. decussata; Pers. T}.
Les îles Falkland. Tige d'un pied, frutiqueuse, rameuse;
feuilles elliptiques , persistantes , très-entières ; en août, fleurs
blanches, en grappes axillaires et pauciflores* Ce joli arbuste
se cultive comme les autres véroniques , mais en orangerie ;
on le multiplie de marcottes et boutures.
396 PÉDICULAIRES.
§ II. Fleurs en grappes corymbiformes.
i3. Véronique a feuilles de pâquerette. Veronica belli-
dioïdes; Pers. If . Des Alpes. Tiges redressées; feuilles ob-
tuses, crénées; en juillet, fleurs petites , bleues, à calice velu.
i4« Véronique a feuilles de gentiane. V, gentianoïdes ;
Pers. 2£. D'Arménie. Tige redressée; feuilles lancéolées, car-
tilagineuses sur les bords , les inférieures connées et vagi-
nantes ; en juin, fleurs d'un bleu pâle, en corymbe terminal.
i5. Véronique fruticuleuse. 7^. fruticulosa ; Pers. 7). Des
Alpes. Tige un peu frutiqueuse , de quatre à cinq pouces;
feuilles lancéolées, un peu obtuses et denticulées ; de juin en
juillet, fleurs carnées, en corymbe terminal, à folioles calici-
nales-aiguës.
16. Véronique a feuilles de germandrée. V. teucrium; Pers.
If . Indigène. Tige redressée ; feuilles ovales, rugueuses, den-
tées, un peu obtuses; en juillet, fleurs d'un beau bleu veiné
de rouge, en grappes latérales et très-longues.
17. Véronique chamoedrys. V. chamœdiys ; Pers. % . Indi-
gène. Tige d'un pied? avec des poils rangés sur deux lignes
opposées ; feuilles ovales , sessiles , rugueuses , dentées ; de
mai en juin, fleurs d'un beau bleu, assez grandes, en
grappes latérales.
18. Véronique du Levant./7", orientalis; Pers. If . Arménie.
Feuilles pinnatifides ou profondément dentées , glabres , ai-
guës , atténuées à la base; en juin, fleurs d'un bleu d'azur,
en grappes latérales , à calices inégaux , et à pédicelles capil-
laires plus longs que les bractées.
19. Véronique multifide. V. multifida; Pers. If. Sibérie.
Feuilles multiparties , à lanières pinnatifides, et lobes décur-
rans ; de juin en août, fleurs en grappes latérales, à calice
très-glabre , et à pédoncules courts.
20. Véronique d'Autriche. V. Austriaca ;Pers. % . Autriche.
Feuilles un peu velues , linéaires , pinnatifides , à lanières
d'en bas les plus longues et divariquées ; fleurs en grappes
latérales , à calice un peu velu et pédoncules plus courts que
les bractées.
11. Véronique a larges feuilles. V. latifolia; Pers. ^ . De la
Suisse. Tige droite ; feuilles cordifonnes, sessiles, rugueuses
PÉDICULAIRES. 397
obtusément dentées; en juin, fleurs petites, rougeâtres,
en grappes latérales : les folioles du calice quinées.
22. Véronique paniculée. Veronica paniculata; Pers. If.
Tartarie. Tige redressée; feuilles lancéolées, ternées , dentées ;
fleurs en grappes latérales et fort longues, à calice quadrifide.
23. Véronique perfoliée. V.perfoliata^oKT. Ang. T) . Nou-
velle-Hollande. Tige frutiqueuse, grêle, d'un à trois pieds;
feuilles opposées, ovales, entières, glauques; de juillet en
septembre, fleurs d'un bleu pâle, en grappes grêles. Oran-
gerie ; terre de bruyère , et , du reste , même culture.
§ III. Pédoncules uniflore9.
24. Véronique a feuilles de serpolet. V. serpjrllifolia ;
Pers. % . Indigène. Tige redressée , rampante à la base ; feuilles
ovales, les inférieures crénées ; de mai en juillet, fleurs
blanches, rayées de bleu, solitaires, mais formant un peu
l'épi. Les autres espèces de cette division sont annuelles et
n'offrent quelque intérêt que dans les grandes collections bo-
taniques.
SIBTHORPIE. Sibthorpia. L. {Didynamie-angiospermie.)
Calice à cinq divisions profondes; corolle à tube court, à
limbe partagé en six divisions régulières, ouvertes; quatre
étamines disposées par paires et ayant leurs filamens à peu
près égaux; un ovaire à style cylindrique, terminé par un
stigmate en tête; une capsule comprimée, orbiculaire , s'ou-
vrant par son sommet, à deux loges contenant plusieurs
graines.
1 Sibthorpie d'Europe. Sibthorpia europœ a; L. ^.Indi-
gène. Tige rampante, radicante ; feuilles réniformes, un peu
peltées, crénelées ; en août, fleurs solitaires, pourpres. Pleine
terre fraîche et humide ; multiplication de graines et d'éclats.
DISANDRE. Disandra; L.T (Heptandrie-monogynie.) Ca-
lice monophylle , à cinq ou huit divisions ; corolle monopé-
tale , en roue , à tube court , à limbe partagé en cinq à huit
découpures égales ; cinq à huit étamines ; un ovaire à style et
stigmate simples; une capsule ovale, à deux loges renfermant
plusieurs graines.
î. Disandre couchée. Disandra prostrata i; L. Sibthorpia
5. 26
3g8 PÉDICULAIRES.
peregrina; Lam. If.. De Madère. Tige couchée, pubescente,
d'un pied; feuilles réniformes-orbiculaires, entières, créne-
lées; tout l'été, fleurs jaunes, petites, solitaires sur des pé-
doncules ternes et axillaires. Orangerie; terre légère; multi-
plication par éclats.
Sect. II. Quatre étamines didynames.
ERINÉ. Erinus. L. ( Didynamie-angiospermie. ) Calice à
cinq folioles ; corolle monopétale, tubuleuse, à limbe partagé
en cinq lobes presque égaux et échancrés en cœur; quatre
étamines courtes ; un ovaire à style court , terminé par un
stigmate en tête ; une capsule ovale , entourée par le calice
persistant, à deux loges contenant plusieurs graines.
i. Eriné des Alpes. Erinus alpinus. Pers. ^ . Tiges simples ,
pubescentes , de six pouces ; feuilles spatulées , ovales , pro-
fondément dentées , en touffes , presque glabres ; de mars en
juin, fleurs nombreuses, roses, rayées de pourpre , en grappes.
Pleine terre franche et ombragée ; multiplication de graines ,
ou par éclat à l'automne. ,
2. Ériné d'Afrique. E, africanus; Pers. 2£. Du Cap. Tige
débile , flexueuse , presque droite ; feuilles lancéolées , dentées.
Orangerie; terre de bruyère, et même culture.
3, Ériné du Cap. E. capensis; Mant. E. Lychnideus ; Pers.
Selago lychnidea; L. If . Du Cap. Tige herbacée ; feuilles lan-
céolées, glabres, dentées au sommet; de mai en juin, fleurs
d'un pourpre sale , grandes , velues en dehors , en corymbe ter-
minal qui s'allonge ensuite en épi. Orangerie et même culture.
MANULÉE. Manulea; L. {Didynamie-angiospermie.) Ca-
lice partagé en cinq divisions ; corolle monopétale-, tubuleuse ,
à limbe divisé en cinq découpures entières; quatre étamines
non saillantes ; un ovaire à style filiforme et à stigmate sim-
ple ; une capsule ovale , à deux loges formées par les bords
rentrans des valves , et contenant plusieurs graines.
i. Manulée a feuilles opposées. Manulea oppositifolia;
Vent. T} • Du Gap. Tige frutiqueuse , pubescente ; feuilles
opposées, ovales, incisées, dentées; fleurs sur des pédoncules
uniflores. Orangerie éclairée ; terre légère et substantielle , un
peu consistante ; multiplication de graines , marcottes et
boutures.
PÉDICULAIRES. 3gg
i. Manulée a fleurs opposées. Manulea oppositiflora; Vent.
T) . Du Cap. Tige droite, de deux pieds, très-rameuse; feuilles
pétiolées, opposées, ovales, dentées, ciliées, persistantes;
presque toute l'année , fleurs petites , nombreuses , d'un blanc
pur, axillaires et solitaires. Orangerie et même culture.
3. Manulée a feuilles alternes. M. alternifolia ; Pers. If ,
Nouvelle-Hollande. Tige herbacée ; feuilles alternes, ovales ,
pétiolées, dentées en scie; fleurs blanches, jaunâtres à la
gorge, pédonculées, en corymbe. Orangerie; même culture;
multiplication d'éclats.
EUFRAISE. Euphrasia; L. {Didynamie-angiospermie.)
Calice tubuleux , quadrifide ; corolle tubuleuse , à deux lèvres ,
dont la supérieure concave et échancrée , l'inférieure à trois
lobes égaux ; quatre étamines didynames , à anthères à deux
lobes, dont l'un, dans les anthères inférieures, est muni à
sa base d'une pointe particulière ; un ovaire à style simple ,
terminé par un stigmate obtus et un peu globuleux ; une cap-
sule ovale, comprimée, à deux loges contenant plusieurs
graines.
i. Eufraise officinale. Euphrasia officinalis; L. Q. Indi-
gène. Tige de trois à six pouces, droite, raide, rameuse;
feuilles ovales, obtusément dentées; en août et octobre, jo-
lies petites fleurs blanches , mêlées de jaune et de pourpre.
Terre de bruyère ; multiplication de graines. Cultivée dans
les jardins de médecine , elle mériterait de l'être dans ceux
d'agrément.
BUCHNÈRE.2?wc/z/îer<2 ; L. ( Didynamie - angiospermie . )
Calice à cinq divisions et à cinq dents; corolle tubuleuse,
filiforme , à limbe partagé en cinq découpures inégales
dont les inférieures sont en cœur; capsule ovale-oblongue.
i. Buchnère visqueuse. Buclinera viscosa; Ait. J). Du
Cap. Tige frutiqueuse, droite, grêle; feuilles linéaires-lan-
céolées, lâches, dentées, un peu visqueuses; pendant toute
l'année, fleurs d'un rose pâle, pédonculées, axillaires, soli-
taires, ordinairement opposées. Orangerie; terre légère ou
de bruyère; multiplication de boutures.
COCRETE. Rhifianthus ; L. (Didynamie-angiospermie.)
Calice ventru , quadrifide ; corolle tubuleuse, à deux lèvres : la
supérieure en casque , légèrement bifide ; l'inférieure plane,
40O PÉDICULAIRES.
à trois lobes , dont le moyen plus large ; quatre étamines di-
dynames, à anthères vacillantes, barbues antérieurement,
et bifides postérieurement; un ovaire à style terminé par un
stigmate obtus; une capsule ovale , comprimée, à deux loges
polyspermes .
i. Cocrète d'Orient, trompe d'éléphant. Khinanthus ele-
plias; L. 0. Orient. Cette plante se fait remarquer par ses
fleurs grandes , d'un jaune safrané, à lèvre supérieure subu-
lée, droite, et à lèvre inférieure prolongée de manière à imi-
ter la trompe d'un éléphant. De graines semées au printemps
sur couche tiède ; repiquer en place , en terre légère et expo-
sition chaude. En laisser quelques pieds sur la couche pour
s'assurer la maturité des graines.
BARTSIE. Bartsia; L. {Didy nantie- angiospermie.) Calice
à quatre divisions inégales , colorées à leur sommet ; corolle
tubulée, à deux lèvres, l'inférieure très -petite et bifide, la
supérieure droite et entière ; capsule ovale, comprimée*
i. Bartsie a fleurs pales. Bartsia pallida; L. If. Sibérie.
Tige anguleuse , simple , droite ; feuilles alternes , lancéolées ,
très-entières, les florales ovales et dentées, colorées; de juin
en septembre , fleurs purpurines, axillaires , en épi feuille et
terminal. Pleine terre un peu fraîche; multiplication de
graines semées en place , et par la séparation des pieds.
PÉDICULAIRE. Pedicularis; L. {Didynamie-angiosper-
mie.) Calice ventru, à cinq divisions; corolle tubuleuse, à
deux lèvres : la supérieure plus étroite , en forme de casque ,
comprimée, échancrée ; l'inférieure plane, élargie, presqu'à
trois lobes, dont le moyen plus étroit; quatre étamines didy-
names ; un ovaire surmonté d'un style filiforme, terminé par
un stigmate obtus; une capsule arrondie, mucronée , oblique,
à deux logres contenant plusieurs graines.
i. Pédiculaire des marais. Pediculajis palustris ; L. *2p. In-
digène. Tige rameuse; feuilles pinnées, à pinnules pinnati-
fides et dentées; de mai en juin, fleurs rouges , axillaires ,
formant un épi terminal et feuille. Terre marécageuse, cons-
tamment humide; multiplication de graines semées en place.
MÉLAMPYRE. Melampyrum ; L. {Didynamie-angiosper-
mie.) Calice tubuleux, quadrifide; corolle tubuleuse, à limbe
partagé en deux lèvres comprimées, dont la supérieure en
ACANTHÉES. 4° l
casque , et ayant ses bords réfléchis : l'inférieure trifide ,
presque égale à la supérieure ; quatre étamines didynames ,
à filamens snbulés , portant des anthères oblongues ; un ovaire
filiforme , terminé par un stigmate obtus ; une capsule ob-
longue , obliquement acuminée, à deux loges monospermes,
i . Mélampyre des blés , rouge * herbe. Melampyrum ar-
vense; L. Q. Indigène. Tige d'un pied, cariée ; feuilles lan-
céolées, longues, sessiles, pointues, les supérieures très-di-
visées ; en juillet, fleurs purpurines , à gorge jaune , formant,
avec leurs bractées colorées, un très-joli épi terminal et co-
nique. Terre franche, substantielle; multiplication de graines
semées en place à l'automne.
ORDRE III.
LES ACANTHÉES. — ACANTUEJE.
Plantes herbacées ou ligueuses 5 tiges droites , ou
couchées , ou grimpantes , quelquefois frutescentes -y
feuilles grandes , souvent élégamment découpées , or-
dinairement opposées. Inflorescence variée 5 calice
partagé en divisions plus on moins profondes , ou en-
tièrement polyphylle ; corolle monopétale , ordinaire-
ment irrégulière \ deux étamines , ou quatre , et didy-
names ; un ovaire supérieur, à style unique , surmonté
d'un stigmate à deux lobes , rarement simple. Une
capsule à deux loges , contenant une ou plusieurs grai-
nes , à deux valves élastiques , séparées par une cloison
opposée aux valves, formée par le bord rentrant de
celles-ci , et se fendant longitudinalement parle milieu ,
du sommet à la base , en deux parties le long desquelles
les graines sont attachées, ^Embryon dépourvu de péris-
perme.
BARRELIÈRE, colasseau. Barleria ; Plum. {Didynamie-
angiospermie.) Calice partagé en quatre divisions plus ou
moins profondes et inégales , muni à sa base de deux brac-
tées souvent épineuses ; corolle infondibuliforme , à cinq
divisions presque égales ; quatre étamines ,. dont deux beau—
402 ACANTHÉES.
coup plus courtes que les autres ; un ovaire surmonté d'un
style filiforme, terminé par un stigmate bifide; une capsnle
presque tétragone, à deux loges contenant chacune une à
deux graines.
i. Barrelière prionitis. Barleria prionitis ; L. Justicia op-
pressa; Forsk. "5 . Inde. Tige cylindrique , rameuse , de trois
ou quatre pieds , portant, ainsi que les rameaux, quatre épi-
nes pédiculées dans chaque aisselle ; feuilles ovales , lancéo-
lées , très-entières ; fleurs petites , bleues , à lèvre supérieure
la plus courte. Serre chaude ; terre légère, substantielle; ar-
rosemens fréquens pendant la végétation , rares en hiver.
Multiplication de boutures étouffées , sur couche chaude.
2. Barbelière a crête. B. cristata; L. 7} • Inde. Tige et ra-
meaux épineux; feuilles oblongues , très - entières ; fleurs
bleues , infondibuliformes , ayant deux folioles du calice plus
larges et ciliées, et deux linéaires aiguës. Serre chaude et
même culture.
3. Barrelière a fleurs écarlates. B. coccinea; L. f) • Amé-
rique méridionale. Tige et rameaux sans épines; feuilles pé-
tiolées , opposées, ovales-pointues, denticulées; de juin en
novembre, fleurs écarlates, sessiles , axillaires. Serre chaude ;
même culture.
4- Barrelière a longues feuilles. B. longifolia; L. cf. Tige
simple, articulée, velue, tétragone; feuilles opposées, ensi-
forrnes , longues , rudes ; de juillet en septembre, fleurs pur-
purines, sessiles, verticillées , munies de six épines aussi
ver ticillées. Serre chaude; multiplication d'éclats et de graines.
5. Barrelière a fleurs d'onagre. B. œnotheroïdes ; L. Jus-
ticia lutea; Hort. Angl. T) . Amérique méridionale. Tige
droite, cylindrique, non épineuse, rameuse; feuilles oppo-
sées , pétiolées , lancéolées-oblongues, en pointe au sommet ,
persistantes; en hiver, fleurs d'un beau jaune, en épis ter-
minaux et accompagnés de bractées. Serre chaude et même
culture.
6. Barrelière a feuilles de buis. B. buxifolia; L. J), Inde.
Tige épineuse , de dix-huit pouces , rameuse; deux épines
axillaires et opposées ; feuilles opposées , ovales-arrondies ,
très-entières, petites; fleurs bleues, sessiles, solitaires et
axillaires. Serre chaude; même culture.
AC.ANTHÉES. 4°3
7. Barrelière a feuilles de morelle. B arleria solanifolia ;
L. f). Amérique méridionale. Tige rameuse ; feuilles oppo-
sées , lancéolées , légèrement sinuées et denticulées ; fleurs
petites , bleuies , sessiles , solitaires et axillaires. Serre chaude
et même culture.
ACANTHE. Acanthus; L. (Didynamie-angiospermie.) Ca-
lice de quatre folioles inégales , muni de trois bractées à sa
base; corolle monopétale, à tube court , fermé par des poils,
à limbe formé par une seule lèvre inférieure , plane , large
et à trois lobes ; quatre étamines à anthères velues antérieu-
rement ; un ovaire surmonté d'un style filiforme , terminé
par un stigmate bifide; une capsule à deux loges, à une ou
deux semences.
1. Acanthe épineuse. Acanthus spinosus ;\j. % .Italie. Feuilles
épineuses , très-grandes , pinnées ; tige de trois pieds , garnie ,
de juillet en octobre , par des fleurs à lèvre blanche. Pleine
terre franche, profonde et fraîche; couverture de litière
sèche pendant l'hiver ; multiplication de graines ou par la
séparation des racines.
2. Acanthe branch-ursine. A. mollis; L. % . Italie. Feuilles
sinuées , sans épines , très-grandes , pinnatifides et amplexi-
caules ; tige de trois à quatre pieds, droite, garnie jusqu'à
son sommet de fleurs assez grandes, d'un rouge livide. Même
culture. Les feuilles de cette plante ont servi de modèle aux
ornemens de la colonne Corinthienne.
THUNBERGIE. Thimbergia; Willd. (Didjnamie-an-
giospermie. ) Calice double : l'extérieur à deux folioles ; l'in-
térieur court , divisé en douze parties subulées ; corolle cam-
panulée, à tube élargi , à limbe à cinq lobes égaux; stigmate
à deux lobes ; capsule globuleuse , terminée par un bec , à
loges dispermes.
1 . Thunbergie odorante. Thunbergiafragrans; Willd. If .
Tige grimpante; feuilles cordiformes, acuminées, à base un
peu anguleuse et dentée; fleurs assez grandes , blanches , odo-
rantes, axillaires. Serre chaude; terre franche, légère; mul-
tiplication de boutures et de drageons.
1. Thunbergie du Cap. T. capensis; Thunb. % . Du Cap.
Tige couchée; feuilles ovales, presque sessiles; fleurs jaunes,
4<>4 ACANTHÉES.
portées sur des pédoncules solitaires. Serre chaude; même
culture.
RUELLIE, crustolle. Ruellia; Plum. (Didynamie-angios-
permie.) Calice monophylle, à cinq divisions ; corolle mono-
pétale , presque campanulée , à limbe partagé en cinq lobes
inégaux ; quatre étamines à filamens filiformes , portant des
anthères rapprochées par paires ; un ovaire surmonté d'un
style filiforme , terminé par un stigmate bifide ; une capsule
cylindrique , aiguë à sa base et à son sommet, à deux loges
contenant un petit nombre de graines.
i. Ruellie ovale. Ruellia ovata; Cav. 2£. Mexique. Tiges
couchées ; feuilles sessiles , ovales , velues , ciliées ; en août ,
fleurs axillaires , ternées , grandes , bleues , presque sessiles ,
à bractées linéaires et aiguës. Serre chaude ; terre franche
légère, substantielle; arrosemens fréquens pendant la végé-
tation , rares pendant le repos de la plante. Multiplication
de graines en terrines et terre de bruyère , sur couche chaude
au printemps.
2. Ruellie étalée. R. patula; Jacq. f). Inde. Tiges diver-
gentes , frutiqueuses , velues ; feuilles ovales , entières , très-
obtuses ; en juillet , fleurs d'un violet pâle , agrégées , axil-
laires ; capsule obovale. Même culture , mais de plus multi-
plication de boutures étouffées, sur couche chaude. Toutes
les suivantes se cultivent de même.
3. Ruellte odorante. R. fragrans ; Forst. f). Tahiti.
Feuilles sessiles , oblongues , obtusément dentées ; fleurs axil-
laires , solitaires , sessiles. Même culture.
4. Ruellie blanche. R. lactea; Willd.^. Mexique. Tige
très-velue , droite ; feuilles pétiolées , ovales , oblongues ,
ciliées , un peu dentées ; en août , fleurs grandes , d'un blanc
bleuâtre ou violâtre , ordinairement au nombre de trois sur
des pédoncules très-courts. Serre chaude.
5. Ruellie variable. R. varions ; Vent. Eranlhemum pul-
chellum; And. f) . De l'Inde. Tige droite , tétragone; feuilles
ovales , acuminées , glabres , un peu luisantes ; de janvier en
mai , fleurs d'abord bleues , puis pourpres , portées par des
pédoncules terminaux , et accompagnées de bractées blan-
ches et imbriquées. Serre chaude. Belle plante.
6. Buellie a épi serré» R. blechum; Willd. If . Antilles.
ACANTHÉES. 4°^
Feuilles ovales , dentées en scie , un peu velues ; fleurs d'un
blanc bleuâtre, ternées, sessiles , en épis ovales; bractées
inférieures géminées. Serre chaude.
7. Ruellie tubéreuse. Ruellia tuberosa ; Swartz. % . An-
tilles. Racines tubéreuses ; tige simple; feuilles cunéiformes,
ovales , crénelées ; en août , fleurs bleues , portées sur des
pédoncules solitaires. Serre chaude.
8. Ruellie élégante. R. formosa ; Hort. angl. f) • Du Bré-
sil. Tige de deux pieds ; feuilles ovales , pubescentes ; pres-
que tout l'été , fleurs d'un rouge vif et brillant. Serre
chaude.
9. Ruellie imbriquée. R. imbricala ; Pers. R. dorsiflora;
Retz. J). De Bourbon. Feuilles pétiolées, ovales , ondulées ,
crénelées ; fleurs blanches , ne s' épanouissant que la nuit ,
en épis imbriqués , unilatérales. Serre chaude.
10. Ruellie élastique. R. strepens ; L. 1£ . Virginie. Tige
d'un pied , tétragone , articulée; à chaque articulation, deux
feuilles ovales , très-entières , pétiolées ; en juillet et en
août, fleurs d'un rouge pâle , petites , articulaires, courte-
ment pédonculées. Orangerie.
11. Ruellie clandestine. R. clandestina ; L. <2(C. Des Bar-
bades. Tige de six pouces ; feuilles radicales couchées, pétio-
lées : les caulinaires opposées ; en juillet et août , fleurs
petites, pourpres, longuement pétiolées , au nombre de trois
à chaque articulation.
Sect. III. Deux étaraines.
GARMANTINE. Justicia; L. {Diandrie-monogynie.) Calice
à cinq folioles ou à cinq divisions profondes , souvent muni
de trois bractées à sa base ; corolle à tube bossu , à limbe
partagé en deux lèvres , dont la supérieure échancrée et l'in-
férieure trifide ; deux étamines situées sous la lèvre supé-
rieure ; un ovaire surmonté d'un style filiforme , terminé par
un stigmate simple. Une capsule oblongue, rétrécie à sa base,
divisée en deux loges à une ou deux semences.
§ Ier. Tiges ligneuses.
i. Carmentine en arbre, noyer des Indes. Juslicia adha-
toda ; L. T) ■ Ceylan. Tige arborescente . de huit à douze-
4o6 ACANTHÉES.
pieds; feuilles lancéolées-ovales , grandes, opposées, persis-
tantes ; de juin en juillet , fleurs grandes , blanches , en épis
courts , axillaires , avec des bractées ovales , nervées et per-
sistantes. Une anthère. Orangerie; terre franche, légère ,
substantielle ; exposition chaude; arrosemens fréquens ; vase
peu grand , de manière à ce que les racines y soient un peu
gênées. Multiplication au printemps, de boutures sur couche
tiède , ou de marcottes.
2. Carmantine a feuilles d'hyssope. Justicia hyssopifolia ;
L."£> . Des Canaries. Tige de trois ou quatre pieds , rameuse ;
feuilles linéaires , lancéolées , obtuses , très-entières , persis-
tantes ; presque toute Tannée , fleurs d'un blanc pâle ; pédon-
cules triflores , ancipités; bractées plus courtes que le calice.
Une anthère. Orangerie et même culture.
3. Carmantine a feuilles d'orchis. J. orchioïdes ; Pers. T) .
Du Cap. Feuilles lancéolées , raides , aiguës des deux côtés ;
en août et septembre , fleurs à deux lèvres, portées sur des
pédoncules axillaires , solitaires , uniflores ; calice simple ;
deux étamines. Orangerie; même culture.
4. Carmantine épineuse. «7. spinosa ; Jacq. T}« Antilles. Tige
de cinq à six pieds , à rameaux grêles et épineux ; feuilles
fasciculées, oblongues, petites, persistantes; fleurs purpu-
rines , en épis axillaires ; calice simple ; corolle à divisions
presque égales. Serre chaude et même culture.
5. Carmantine paniculée. J. paniculata ; Vahl. J). Inde.
Feuilles lancéolées ; fleurs unilatérales , en panicules axil-
laires ou terminales , dichotomes ; calice simple ; corolle bi-
labiée , à lèvres entières ; filamens des étamines velus. Serre
chaude.
6. Carmantine tubulée. J. nasuta ; L. J) . Inde. Tige de
quatre à cinq pieds, tétragone; feuilles lancéolées -ovales,
très — entières , persistantes; presque toute Fannée , fleurs
très-blanches , un peu tachées de rouge , en panicules laté-
rales vers le sommet des rameaux, à pédoncules dichotomes;
corolle bilabiée , à lèvre supérieure entière , droite , linéaire.
Serre chaude.
7. Carmantine bractéolée. J. bracteolata ; Jacq. Tp- Cara-
cas. Tige de trois ou quatre pieds , tétragone, scabre sur ses
angles ; feuilles oblongues , atténuées des deux côtés ; fleurs
/
ACANTHÉES. • 4°7
en grappes terminales , à pédoncules triflores; deux anthères ;
calice simple; corolle à deux lèvres divisées. Serre chaude.
8. Carmantine écarlate. Justicia coccinea ; Smith. 7}-
Caïenne. Tige de cinq à six pieds; feuilles et bractées ellipti-
ques, nues sur les bords; en été , fleurs écarlates en épis ter-
minaux ; corolle bilabiée , à lèvre supérieure entière , lancéo-
lée, refléchie au sommet. Serre chaude. Très-bel arbrisseau.
9. Carmantine mouchetée. Justicia pulcherrim a; Jacq. 7}-
Amérique méridionale. Fleurs en épis terminaux ou axil-
laires ; bractées ovales , imbriquées , ciliées , mutiques ;
lèvre supérieure de la corolle lancéolée , bifide, droite ; calice
simple. Serre chaude.
10. Carmantine pompon, ou à crête. J. cristata; Jacq. Ruel-
lia cristata; And. 7)« Lieu...? Tige peu rameuse; feuilles
grandes , ovales ; eu août et septembre , fleurs en épis ,
très-longues, tubuleuses, d'un beau rouge vermillon. Serre
chaude. Superbe plante.
11. Carmantine infondibuliforme. J. infundibuliformis ; L.
J) . Inde. Feuilles lancéolées , ovales , quaternées ; fleurs très-
belles , blanches , en épis terminaux -, calice simple ; corolle à
divisions presque égales. Orangerie.
12. Carmantine a crochet. J. ecbolium; L. J). Inde. Tige
droite, de deux pieds; feuilles ovales, pointues , très-entières y
opposées, persistantes; de mars en août, fleurs d'un bleu
très-pâle , en épis terminaux , coniques ; bractées ovales , im-
briquées, ciliées, mucronées; lèvre supérieure linéaire, re—
courbée. Serre chaude.
1 3. Carmantine saliciforme. J. gendarussa ; L.7) . Inde. Tige
de trois à quatre pieds , rameuse , articulée ; feuilles opposées y
étroites, lancéolées, pointues, entières, glabres; fleurs pe-
tites, purpurines et jaunâtres, en épis simples et terminaux;
une anthère. Serre chaude.
i4« Carmantine quadrifide. J. quadrifida; Vahl. J, cocci-
nea; Cav. f) . Nouvelle- Espagne. Tige de dix -huit pouces,
grisâtre, très -rameuse, à rameaux droits et grêles; feuilles
opposées, rapprochées, lancéolées, étroites, acuminées ; en
été, fleurs d'un rouge de garance, à divisions presque égales^
peu nombreuses, terminales; deux anthères. Serre chaude.
10. Carmantine bicaliculée. J. bicaliculata; Vahl. J. ligw-
4o8 ACANTHÉES.
lata; Cav. Dianihera malabarica;\jS^. Inde. Tige rameuse,
hexagone , de trois pieds ; feuilles opposées , pétiolées , ovales ,
entières , velues ; fleurs d'un rouge pâle , petites , en panicule
terminale; calice double, à cinq divisions, dont une plus
longue, en languette, droite; anthères doubles. Serre chaude.
16. Carmantine bicolore. Justicia bicolor; Hort. Angl.
T). Jamaïque. Tige de dix -huit pouces à deux pieds; feuilles
ovales, aiguës; de mai en août, fleurs blanches, plus ou
moins tachées de rouge. Serre chaude.
17. Carmantine jaune. J. lutea; Hort. Angl. T}« Tige de
deux à trois pieds , rameuse; feuilles ovales, oblongues, ai-
guës; en mars, fleurs jaunes, imbriquées, en épi. Serre
chaude.
18. Carmantine peinte. J.picta; Vahl. 7} . Asie. Tige droite,
de sept à huit pieds; feuilles ovales, opposées, très-entières,
marquées sur le disque de taches jaunes, luisantes, persis-
tantes ; en mars, fleurs d'un beau rouge écarlate , verticillées ,
en grappes axillaires ou terminales; calice simple ; corolle à
deux lèvres entières. Serre chaude. Belle plante.
19. Carmantine luisante. J. nùida; Y arl.J). Antilles. Tige
luisante; feuilles lancéolées, elliptiques, atténuées des deux
côtés ; fleurs en grappes terminales , un peu rameuses , pres-
que verticillées ; calice simple ; corolle à deux lèvres divisées ;
une anthère. Serre chaude.
20. Carmantine rétuse. J. retusa; Vahl. J). Santa -Cruz.
Feuilles ovales , acuminées ; fleurs en épis terminaux , à brac-
tées obovales, un peu retuses , imbriquées; calice simple;
corolle à deux lèvres divisées; deux anthères. Serre chaude.
31. Carmantine eustachienne. J. eustachiana ; Vahl. f) .
Ile Saint-Eustache. Fleurs en épis axillaires ou terminaux :
les inférieures géminées, les supérieures solitaires; bractées
cunéiformes ; calice simple ; corolle à deux lèvres divisées ;
deux anthères. Souvent les fleurs sont au nombre de deux ou
troi sdans un involucre à six folioles. Serre chaude.
s3. Carmantine sanguinolente. J. sanguinolenta; Vahl. 7} .
Ile de Ceylan. Tige rampante, couleur de sang comme toute
la plante ; feuilles oblongues; fleurs alternes, solitaires sur des
pédoncules axillaires ; calice simple ; corolle à deux lèvres ;
une anthère. Serre chaude.
ACANTHÉES. ^09
§ II. Tiges herbacées.
23. Carmantine fourchue. Justiciafurcata; Jacq. J.peru-
viana; Cav. If. Pérou. Tiges nombreuses, droites, de trois
ou quatre pieds ; feuilles ovales-aiguës , persistantes ; en été ,
fleurs d'un blanc pourpré , munies de trois bractées , en épis
courts, axillaires ou terminaux; calice simple ; corolle la-
biée ; deux anthères. Serre chaude.
24. Carmantine ciliée. J. cïliaris; L. Q* Ceylan. Plante
herbacée, velue; feuilles lancéolées; de juin en août, fleurs
petites , blanches , opposées , sessiles ; bractées et divisions du
calice sétacées, hispides, plus longues que les fleurs; calice
simple; corolle à deux lèvres divisées; une anthère. De graines
semées au printemps sur couche chaude et sous châssis où la
plante doit rester toute Tannée.
q.5. Carmantine a feuilles de gremil. J. liihospermifolia ;
Jacq. J. ladanoïdes; Lam. (•). Pérou. Tiges de dix-huit pouces ,
glabres, marquées de cinq cannelures; feuilles opposées,
ovales, très-entières, glabres; fleurs petites, d'un pourpre
pâle, en paquets axillaires , opposées , à pédoncules inégaux,
munies de bractées cordiformes ; corolle à deux lèvres; deux
anthères. Culture de la précédente.
ELYTRAIRE. Elytraria; Mich. (Diandrie-monogynie.)
Calice coriace , à quatre parties , l'antérieure à deux dents ;
corolle tubulée, à limbe divisé en cinq parties presque égales,
dont deux supérieures droites; deux filamens des étamines
stériles; un ovaire oblong, surmonté d'un style filiforme,
terminé par un stigmate ligule ; capsule oblongue , bilocu-
laire , à deux valves cloisonnées dans leur milieu. Semence
presque lenticulaire.
1. Elytrairé de la Caroline. Elytraria caroliniensis ; Pers.
E. virgata; Mich. Vf. . Amérique septentrionale. Feuilles radi-
cales , entières , nervées , glabres en dessous ; hampe grêle ,
radicale, très-longue, munie d'écaillés engainantes, termi-
née par un épi de petites fleurs imbriquées et accompagnées
de bractées. Orangerie. Terre de bruyère tenue constamment
humide. Multiplication par l'éclat des pieds.
4lO JASMINÉES.
ORDRE IV.
LES JASMINÉES. — JASMWEJE.
Plantes ligneuses; tiges frutescentes ou arborées,
quelquefois sarmenteuses et grimpantes ; feuilles ordi-
nairement opposées , simples ou foliolées. Fleurs en
tliyrse , en corymbe ou en grappe ; calice monophylle ,
tubuleux , quelquefois de quatre folioles distinctes , ou
tout-à-fait nul ; corolle monopétale , tubuleuse , régu-
lière /quelquefois nulle ou composée de deux ou quatre
pétales 5 deux étamines, rarement davantage ; un ovaire
supérieur , à style simple , ou , mais rarement , bifide ,
terminé par un stigmate le plus souvent à deux lobes ,
quelquefois à trois. Tantôt une capsule comme dans
Tordre précédent , tantôt une baie ou un drupe à une
ou deux loges , renfermant une à quatre graines. Em-
bryon entouré le plus ordinairement d'un périsperme
charnu.
Sect. Ire. Fruits capsulaires.
LILAS. Syringa; L. (Diandrie-monogj'nie .) Calice mono-
phylle, très-court, à quatre dents ; corolle tubuleuse, à limbe
partagé en quatre divisions; deux étamines renfermées dans
le tube ; un ovaire à style terminé par un stigmate un peu
épais et bifide; une capsule à deux valves naviculaires , op-
posées à la cloison , à deux loges contenant une ou deux
graines comprimées et bordées d'une aile membraneuse.
!.. Lilas commun. Sjringa vulgaris ;L. Lilas vulgarîs;\jkM.
7) . Perse. Arbrisseau de dix à quinze pieds, à feuilles cordifor-
mes et à fleurs en thyrse, paraissant d'avril en mai ; pleine
terre franche et légère; exposition du levant, quoiqu'il vienne
assez bien partout. Multiplication de rejetons, marcottes,
boutures , et de graines.
T^ar. i° A fleurs blanches, alba; 2° à fleurs blanches dou-
bles , alba plena; 3° à feuilles panachées , foliis variegatis;
6° à fleurs pourpres, purpurea; 5° à fleurs tardives, tardiva;
4° à fleurs pâles , pallida. Tous ces arbrisseaux sont charmans
et exhalent une odeur agréable.
JASMIN É ES. 411
f . Li lasde Marly. Sjringa média. Antre variété du lilas
commun ; ses fleurs sont plus grandes, plus foncées, et for-
ment un thyrse plus épais que le premier, dont elles ont l'o-
deur agréable. Même culture.
i. Lilas de Perse. S. persica; L. f). De la Perse. Arbris-
seau de six à sept pieds, à rameaux grêles, divergens ; feuilles
ovales, atténuées à la base et au sommet, plus petites que le
précédent ; en mai , fleurs d'un pourpre clair , en pannicule
pyramidale. Terre légère, substantielle et chaude; même
multiplication.
Var. i° A fleurs blanches, alba; i° à feuilles laciniées,
laciniata ; celle-ci est un peu plus délicate. Sous-variété du
lacinié, à fleurs roulées.
*. Lilas Varin. S. rothomagensisj S. dubia; Pers. S. si-
nensis; Willd. Hybride du lilas de Perse et du lilas commun.
Ses feuilles sont plus petites que celles de ce dernier , et ses
thyrses plus allongés , plus fournis de fleurs que dans le lilas
de Perse ; ses fleurs sont aussi plus grandes et plus colorées.
Du reste , culture du n° i . Variété à fleurs d'un rouge vif.
3. Lilas du Japon. S. suspensa; Thunb. S. perpensa; Lam.
"fp . Du Japon. Tige de dix-huit pouces; feuilles ovales , den-
tées , ternées; fleurs jaunes, pendantes, en grappe lâche; ca-
lice profondément divisé; corolle campanulée. Même culture,
mais serre tempérée, ou au moins bonne orangerie éclairée.
FRÊNE. Fraxinus; L. (Diœcie-diandrie.) Fleurs uni-
sexuelles, polygames ; calice nul ; corolle nulle ; deux anthères
sessiles ; un ovaire oblong, comprimé, surmonté d'un style
droit, terminé par un stigmate bifide; une capsule oblongue,
terminée par une aile membraneuse, à une seule loge qui ne
s'ouvre point et ne contient qu'une graine ; la seconde loge
avorte constamment.
i. Frêne élevé. Fraxinus excelsior; Willd. J). Indigène.
Arbre de première grandeur ; feuilles ailées , à folioles un peu
pétiolées , lancéolées, acuminées, dentées, glabres, cunéi-
formes à la base ; d'avril en mai, fleurs verdâtres , paniculées.
Multiplication de semences aussitôt la maturité, recouvertes
d'un pouces et demi de terre et semées en sillons. On met le
plant en place lorsqu'il a sept à huit pieds; jusque-là on le
cultive dans la pépinière comme les autres arbres. Tous les
/[il JASMINÉES,
frênes aiment un terrain franc et un peu argileux, frais, ou
même humide, quoiqu'ils réussissent assez bien dans tous.
Les variétés , et les espèces délicates , se multiplient par la
greffe sur celui-ci.
Var. i° Frêne doré. Fraxinus aurea; Écorce jaune, bou-
tons noirs ; rameaux anguleux et comprimés , souvent poin-
tillés de brun; feuilles de neuf à onze folioles plus étroites;
sous-variété à branches pendantes.
2° Frêne jaspé. F. jaspidea; branches et tiges rayées lon-
gitudinalement de jaune.
3° Frêne argenté. F. argentea; Feuilles presque blanches,
tachées ou rayées de vert plus foncé.
4° Frêne a feuilles déchirées. F. erosa ; feuilles dentées ,
comme rongées.
5° Frêne horizontal. F. horizontalis ; rameaux s'écartant
horizontalement. Sous-variété à écorce dorée , horizontalis
aurea.
6° Frêne véruqueux. F. verrucosa; écorce du tronc et des
rameaux rude et raboteuse.
7° Frêne pleureur. F.pendula ; branches et rameaux pen-
dans ; arbre fort agréable.
8° Frêne d'un vert noirâtre. F. atrovirens; feuillage d'un
vert foncé , presque noir.
q° Frêne a une feuille. F, monophjlla ; feuilles simples ,
sans folioles.
io° Frêne strié. F. striata ; tige striée profondément et
longitudinalement.
1 1° Frêne tortillard. F. implicata ; bois mêlé et entre-
lacé comme celui de l'orme tortillard.
1 2° Frêne nain. F. nana ; celui-ci n'est qu'un arbris-
seau.
2. Frêne a feuilles rondes. Fraxinus rotundifolia ; Lam.
~ft . Italie. Arbre peu élevé ; feuilles à cinq ou sept folioles
presque rondes , peu pointues , presque sessiles , deux fois
dentées en scie ; fleurs corollées, à pétales longs et rougeâtres.
Même culture.
3. Frêne a feuilles de lentisque. F. lentiscifolia ; Pers.
F. pan>ifolia; Lam. 7). Orient. Folioles ovales, oblongues ,
IASMINÉES. 41 3
aiguës des deux côtés , glabres, mucronées ; fleurs nues. Même
culture.
4« Frêne pubescent. Fraxinus pubescens; Lam. f} • Amé-
rique septentrionale. Folioles pétiolées , elliptiques, ovales ,
dentées; le dessous des pétioles et des rameaux cotonneux ;
fleurs caliculées. Même culture.
J^ar. Frêne noir. F. nigra ; Willd. Frêne du roi. Feuilles
longues^ à folioles ovales , lancéolées, atténuées , un peu
dentées.
5. Frêne d'Amérique. F. americana; Willd. F. acurni-
nata ; Lam. T). D'Amérique. Folioles pétiolées , oblongues ,
luisantes, acuminées , très - entières , glauques en dessous;
fleurs caliculées ; fruit étroit. Même culture.
6. Frêne a feuilles de noyer. F. juglandifolia; Lam. T}-
Amérique septentrionale. Folioles pétiolées , ovales, dentées,
glauques en dessous , opaques , presque semblables à celles
du précédent aux dents près , avec quelques poils aux ais-
selles des veines ; rameaux glabres ; fleurs caliculées. Même
culture.
7. Frêne a feuilles de sureau. F. sambucifoLia; Willd. T} .
Amérique septentrionale. Folioles sessiles , ovales-lancéolées,
dentées , un peu rugueuses, arrondies à la base ; feuilles un
peu odorantes, semblables à celles du noyer noir; fleurs
nues. Même culture.
8. Frêne quadrangulaire. F. quadrangulata; Mich. J).
Amérique septentrionale. Rameaux quadrangulaires ; folioles
quadrijuguées, presque sessiles, ovales-lancéolées, finement
dentées, pubescentes en dessous; fruits obtus des deux côtés.
Même culture.
9. Frêne a large fruit. F.platicarpa; Mich. T) ■ Amérique
septentrionale. Folioles presque sessiles , dentées en dehors ,
lancéolées-elliptiques (ainsi que le fruit) , pâles en dessous,
avec de grandes veines velues. Même culture.
10. Frêne a long fruit. F. oxicarpa; Willd. Jj . Du Cau-
case. Folioles presque sessiles, lancéolées, acuminées /den-
tées , glabres; fleurs nues. Fruit lancéolé, atténué des deux
côtés , terminé par une longue pointe. Même culture.
11. Frêne a petites feuilles. F. parvifolia; Willd. 7}.
Orient. Folioles ovales, presque sessiles, aiguës, mucronées,
5. 27
4l4 JASM1NÉES.
dentées, glabres, à base cunéiforme; fleurs nues. Même cul-
ture.
ORNE. Ornus ; Pers. (Diandrie-monogynie.) Calice mono-
phylle, très-petit, à quatre divisions; corolle de quatre pé-
tales linéaires ; deux étamines à filamens aussi longs que les
pétales; un ovaire oblong, surmonté d'un style droit, ter-
miné par un stigmate bifide; une capsule oblongue , compri-
mée , terminée par une aile membraneuse , à une loge ne
s'ouvrant point et ne contenant qu'une graine : il y a une
seconde loge qui avorte constamment.
i. Orne d'Europe, frêne à fleurs. Ornus europœa; Pers.
Fraxinus ornus; L. f) . Europe. Arbre de treize à vingt pieds ;
feuilles foliolées , à folioles pétiolées , pointues , légèrement
dentées , ovales ou lancéolées ; en mai et juin , fleurs blan-
ches , enpanicules. Terre franche légère, pas trop humide,
profonde ; du reste même culture que les frênes.
FONTANÉSIE. Fontanesia ; Labill. (Diandrie-monogy-
nie.) Calice à quatre divisions ; corolle à deux pétales, profon-
dément bifide; deux étamines plus longues que la corolle;
un ovaire surmonté d'un style bifide ; une capsule ovale ,
membraneuse , à deux loges qui ne s'ouvrent pas et qui ren-
ferment chacune une graine.
Fontanésie A feuilles de FiLARrA. Fontanesia phillyreoïdes ;
Pers. 7} . Asie. Arbrisseau de dix à douze pieds , très-rameux ;
feuilles opposées , ovales-lancéolées , pointues ; en mai , fleurs
petites, d'abord blanches, puis rougeâtres , en grappes.
Pleine terre franche , légère , rocailleuse et sèche , à l'expo-
sition du levant. Multiplication de graines , de boutures , de
marcottes et même d'éclats.
Sect. IL Une baie ou un drupe.
CHIONANTHE. Chionanihus ; L. (Diandrie-monogynie.)
Calice monophylle, à quatre dents; corolle à tube très-court,
à limbe partagé profondément en quatre découpures longues
et linéaires; deux ou trois étamines très-courtes; un ovaire
à style court, terminé par un stigmate trifide; un petit drupe
arrondi , monoloculaire et monosperme.
i. Chionante de Virginie, arbre de neige. Chionanihus vir-
JASMïNÉES. 4ï5
ginicd; Willd. T> Arbrisseau de huit à neuf pieds; feuilles
grandes, aiguës; en juin, fleurs blanches, en panicule termi-
nale et trifide, composée de pédoncules triflores. Ce bel ar-
brisseau varie par sa corolle de quatre à six divisions , et par
ses étamines qui sont quelquefois au nombre de quatre.
Terre franche et humide , sur le bord d'un ruisseau, s'il est
possible, et à demi ombragée. Multiplication de graines ve-
nues de son pays natal, semées en terrine sur couche tiède et
sous châssis, et mettant quelquefois un an à lever; ou de
marcottes. On peut encore le greffer sur le frêne commun.
Far. Chionante a feuilles étroites. C. angustifolia. On en
possède encore deux espèces : C montana et C, maritima.
OLIVIER. Olea; L. {Diandrie-monogynie.) Calice campa-
nule , à quatre dents ; corolle infondibuliforme, à limbe par-
tagé en quatre découpures; deux étamines, rarement quatre;
un ovaire à style court, terminé par un stigmate à deux
lobes ; un drupe ovoïde , contenant un noyau qui renferme
une ou deux graines.
i. Olivier d'Europe. Olea europœa; Ait."F}« Europe méri-
dionale. Nous avons décrit cet arbre et donné sa culture dans
notre tome II, page 58o ; il nous reste ici à parler des variétés
que Ton cultive en orangerie , en terre franche légère , et
que Ton multiplie par la greffe sur le troène ou sur l'olivier
commun , ou de boutures sur couche tiède , de marcottes, de
racines et de rejetons si les sujets sont francs.
Var. ï° A feuilles de buis. O. buxifolia; Ait. Feuilles
ovales, petites, à rameaux ouverts, très-divergens.
2° A feuilles obliques. O. obliqua; Ait. Feuilles oblon-
gues , obliques, pâles en dessous.
3° A feuilles ferrugineuses. O. ferrvginea; Ait. Feuilles
lancéolées , ferrugineuses en dessous.
4° A larges feuilles. O. latifolia; Ait. Feuilles larges,
oblongues , blanches en dessous.
5° A longues feuilles. O. longifolia; Ait. Feuilles longues ;
étroites, pointues, blanches en dessous.
6° Verruqueux. Verrucosa. Willd. Du Cap. Piameaux ver-
ruqueux ; feuilles planes , blanches en dessous.
2. Olivier du Cap. O. capensis; Ait. ~f). du Cap. Arbuste
d'un à deux pieds; feuilles ovales, très-entières, persistantes;
4l6 JASMINÉES.
en différens temps , fleurs petites , blanches , en grappes pa-
niculées et divaiïquées. Orangerie; même culture.
J^ar. A feuilles étroites. Angustifolia.
3. Olivier d'Amérique. Olea americana; Ait. f>. Caroline,
Arbuste à tiges droites; feuilles lancéolées, elliptiques, très-
entières, persistantes; en juin, fleurs en grappes étroites -T
toutes les bractées persistantes , connées et petites. Orangerie ;
même culture.
4- Olivier odorant. O.fragrans ; Thunb.T}. Chine. Arbuste
de quatre à six pieds , à rameaux souples ; feuilles lancéolées 9
dentées, persistantes; en juillet et août, fleurs blanches,
très -petites, odorantes , sur des pédoncules latéraux , agrè-
ges et uniflores ; dans le Japon et la Chine , on les prend en
infusion comme le thé. Orangerie et même culture.
5. Olivier échancré. O. emarginata ; Lam. 7} • Madagascar.
Arbre de quarante à cinquante pieds; feuilles obovales , ré-
tuses, émarginées; fleurs les plus grandes du genre, en gre-
lot, peu nombreuses , enpanicules terminales. Même culture ,
mais serre chaude.
6. Olivier ondulé. O. ondulât a; Jacq. T}- du Cap. Arbris-
seau rameux, de huit pieds , à rameaux parsemés de tuber-
cules oblongs ; feuilles opposées, lancéolées, pointues aux
deux bouts ,ondulées et luisantes; fleurs très-nombreuses ,
en panicule terminale. Orangerie ; même culture.
7. Olivier a feuilles dorées. O. chrysophylla ; Lam. 7}»
Ile Maurice. Feuilles étroites, lancéolées, aiguës des deux
côtés, luisantes et d'un jaune d'or en dessous; fleurs en pani-
cule latérale. Serre chaude ; même culture.
NOTÉLÉE. Noielœa ;Vent. (Diandrie-inonogynie.) Calice
à quatre dents inégales ; corolle de quatre pétales ovales ,
redressés, réunis deux à deux à leur base par les filamens des
étamines , qui sont au nombre de deux , plus courts que la
corolle, dilatés, portant les anthères dans leur milieu; style
nul , à stigmate bifide ; un drupe.
ï. Notélée a longues feuilles. Notelœa longifolia; Vent.
7}. Nouvelle-Hollande. Tige de trois pieds, droite, rameuse;
feuilles opposées en croix , lancéolées , pointues , très-en-
tières, persistantes; fleurs d'un jaune pâle, très-petites, en
JASMINÉES. 4r7
grappes courtes et axillaires. Joli arbrisseau. Orangerie ;
terre de bruyère ; multiplication de marcottes.
FILAR1A. Philfyrea; L. ( Diandrie-monogynie. ) Calice
petit, à quatre dents; corolle monopétale, courte, à quatre
lobes; un ovaire arrondi, surmonté d'un style terminé par
un stigmate épais , entier ; une baie globuleuse , à deux loges
monospermes : une des loges avorte fréquemment.
i. Filaria a feuilles étroites. Philfyrea angustifolia ;
Lam. T) • France méridionale. Arbrisseau de neuf à dix pieds ;
feuilles linéaires, lancéolées , très-étroites , persistantes ; en
mars, fleurs petites , verdâtres. Pleine terre franche, sèche et
rocailleuse ; exposition du nord , et couverture de litière
sèche pendant les premiers hivers de leur jeunesse. Multipli-
cation de marcottes, ou de graines semées en terrines aussi-
tôt leur maturité , et que l'on rentre en orangerie jusqu'à ce
que le plant soit assez fort pour résister au froid en pleine
terre. On s'en sert , comme des suivans , pour former des pa-
lissades toujours vertes.
Var. i° A feuilles lancéolées. P. lanceolata; Ait. Rameaux
droits.
2° A feuilles de romarin. P. rosmarinifolia ; Ait. Feuilles
lancéolées , subulées, allongées ; rameaux droits.
3° Brancha. P. brachiata; 'Ait. Feuilles oblongues, lan-
céolées , plus courtes ; rameaux divergens.
i, Filaria moyen. P. média; Ait. J}. France méridionale.
Arbrisseau de douze à quinze pieds , plus agréable et plus cul-
tivé que le précédent; feuilles oblongues-lancéolées , entières
ou dentées, persistantes; fleurs blanchâtres ou verdâtres,
en petites grappes axillaires. Même culture, mais plus rus-
tique.
J^ar. i° A feuilles de troène. P . H gustrifolia ; Ait. Feuilles
oblongues , lancéolées.
2° A rameaux effilés. P. virgata; Ait. Feuilles lancéolées;
rameaux droits et effilés.
3° A rameaux pendans. P. pendula ; Ait. Feuilles lancéo-
lées ; rameaux divergens et pendans.
4° A feuilles d'olivier; P. oleœfolia; Ait. Feuilles oblon-
gues-lancéolées ; rameaux presque droits.
4i8 Jasminées.
5° A feuilles de buis. P. buxifolia; Ait. Feuilles ovales
oblongues, un peu obtuses ; fleurs en mai et en juin.
3. FlLARIA A LARGES FEUILLES. Plliltyrea latifoUa ; LaM. ~f) .
France méridionale. Feuilles ovales - cordiformes , dentées,
persistantes. Arbrisseau de dix à quinze pieds, aussi agréa-
ble et aussi cultivé que le précédent. Même culture.
Var. i° A dents obtuses. P. Icevis ; Ait. Feuilles ovales,
planes , à dents émoussées.
2° Épineux. P. spinosa; Ait. Feuilles ovales oblongues,
pointues , planes , à dents piquantes.
3° A feuilles obliques. P. obliqua; Ait. Feuilles lancéolées 9
oblongues, pointues, dentées en scie et obliques.
MOGORI. Mogorium; Juss. (Diandrie-monogynie.) Calice
monophylle , à huit divisions ; corolle tubuleuse , à limbe
ouvert, partagé en huit découpures; deux étamines ; un
ovaire à style simple , terminé par deux stigmates droits ; une
baie souvent didyme, à une ou deux loges, contenant une
graine dans chaque loge,
i. Mogori-Sambac , jasmin d'Arabie. Mogorium sambac;
Hort. par. Nyctanthes sambac; L. Jasminum sambac.
Pers. 7) • Arabie. Arbrisseau de dix à douze pieds, à rameaux
et pétioles pubescens ; feuilles opposées , simples , elliptiques r
ovales , un peu cordiformes , membraneuses et opaques , per-
sistantes ; tout l'été, fleurs blanches, très-odorantes, soli-
taires , ou deux à quatre ensemble , pédonculées et ter-
minales. Serre tempérée ou chaude , et à l'air libre de juillet
en août; terre légère ou de bruyère; arrosemens fréquens
pendant la végétation ; multiplication de marcottes ou de
boutures étouffées sur couche chaude. Ce charmant arbris-
seau doit être soumis à la taille.
Var. i° A fleurs doubles et prolifères.
2° Jasmin du grand duc de Toscane; fleurs très-grandes et
très-doubles i mais s'ouvrant mal.
2. Mogori multiflore. M. multijlorum; Lam. Jasminum
pubescens; Willd.T} • Chine. Tige sai menteuse et pubescente;
feuilles opposées , ovales , cordiformes , pubescentes des deux
côtés; toute l'année, fleurs en têtes , très-blanches , inodores.
Même culture.
3. Mogori glauque. M. glaucum; Pers. Jasminum ligus-
JASMINÉES. 4!9
trifolium; Lam. Nj-ctanthes glauca; L. J) . Du Cap. Tige de
deux ou trois pieds, assez droite; feuilles opposées , simples ,
lancéolées, luisantes, persistantes; en août , fleurs blanches ,
odorantes, à lanières calicinales subulées. Orangerie; même
culture.
4« Mogori ondulé. Mogorium undulatum ; Juss. Njctanihes
undulata; L. Jasminum undulatum ; Pers. 7) • Du Malabar,
Petit arbuste à feuilles ovales , acuminées , ondulées , et à ra-
meaux cylindriques. Serre tempérée ; même culture.
5. Mogori velu. M. hirsutum; Juss. Nj~ctanthes hirsuta; L.
Jasminum liirsutum; Willd. If. Inde. Plante herbacée, à
pétiole et pédoncule velus. Serre chaude ;. même culture.
6. Mogori a trois nervures. M. trinerve; Juss. Jasminum
trinerve ; Vahl. J) . Java. Feuilles opposées, simples, ovales,:
atténuées, à trois nervures; pédoncules axilîaires , ordinaire-
ment à une fleur. Serre tempérée et même culture.
JASMIN. Jasminum; L. (Diandrie-monogynie.) Calice à
cinq dents ou à cinq divisions; corolle tubuleuse , à limbe
plane, divisé en cinq découpures obliques; deux éta mines ren-
fermées dans le tube; un ovaire r à style simple, terminé par
un stigmate bifide ; une baie à deux loges , contenant chacune
une graine munie d'une tunique propre.
1. Jasmin auriculé. Jasminum auriculatum; Vahl. J),
Malabar. Arbrisseau à rameaux cylindriques , pubescens ;
feuilles ternées, opposées, simples sur les jeunes rameaux
florifères; fleurs à calice étroit. Serre chaude; terre franche
légère ; multiplication de marcottes et boutures.
2. Jasmin des Açores. J. azoricum; Ait. r> Des îles
Açores. Arbrisseau rameux et assez élevé; feuilles grandes,
opposées, ternées, à folioles ovales, presque cordiformes ,
ondulées, persistantes^ rameaux glabres; en octobre, fleurs
blanches, odorantes, à divisions de la corolle aussi grandes
que le tube. Orangerie ; multiplication de graines, de rejetons
et de marcottes.
3. Jasmin genouillé, J. geniculalum; Vent. J). Ile de la
mer du Sud. Tiges grimpantes , de huit à dix pieds ; pétioles
coudés et noueux ; feuilles opposées , ovales , pointues , très-
entières y cordiformes à leur base , persistantes ; en été , fleurs
4^0 JfASMINÉES.
blanches, très-odorantes, de la grandeur de celles du jasmin
blanc. Orangerie; multiplication de graines ou marcottes.
4« Jasmin a grandes fleurs. Jasminum grandiflorum; Ait.
Tp . Inde. Tige de deux à trois pieds, à rameaux longs et diffus ;
feuilles opposées , pinnées , à folioles un peu obtuses , per-
sistantes ,' de juillet en octobre , fleurs blanches en dedans ,
rougeâtres en dehors. Orangerie; même multiplication que
les précédens , et par la greffe en fente. Cet arbrisseau se
taille court au printemps.
J^ar. A feuilles semi- doubles,- s'ouvrant mal. Autre à
feuilles panachées.
5. Jasmin très-odorant, jasmin jonquille. J. odoratissimum ;
Arr.Tp. Inde. Tige droite, cylindrique ; feuilles alternes, ter-
nées et pinnées , un peu obtuses , persistantes , les supérieures
simples; presque toute l'année, fleurs jaunes, à odeur de jon-
quille. Orangerie et même culture.
6. Jasmin triomphant. J. revolutum; Hort. Angl. J). Du
Japon. Tiges sarmenteuses , de huit à dix pieds ; feuilles deux
ou trois fois pinnées , avec impaire; tout l'été, fleurs d'un
jaune jonquille, exhalant une odeur très -agréable. Pleine
terre et même culture.
7. Jasmin sarmenteux. J. volubile ; Hort. Par. 7} • Dn Cap.
Arbrisseau de cinq ou six pieds, à tiges volubiles et sarmen-
teuses ; feuilles simples , ovales r lancéolées ; de mai en juillet ,
fleurs odorantes. Orangerie et même culture.
8. Jasmin commun. J. officinale; Ait. f). Inde. Arbrisseau
de dix à douze pieds, sarmenteux et grimpant; feuilles op-
posées , à folioles acuminées ; de juillet en octobre , fleurs blan-
ches, odorantes, en bouquets terminaux. Pleine terre f ranche ,
légère; exposition du midi; du reste, même culture. On en
fait de très -jolies palissades , et des rideaux de verdure pour
cacher les murailles; on doit le tailler court au printemps.
Far. A feuilles panachées de blanc ; autre à feuilles pana-
chées de jaune.
g. Jasmin jaune, ou à feuilles de cytise. J . fruticans ; Ait.
f). France méridionale. Tiges rameuses, de trois ou quatre
pieds; feuilles alternes, ternées ou simples , à folioles obo-
vales, cunéiformes et obtuses; rameaux anguleux; de mai
JASMINÈES. 42r
en septembre, fleurs petites, jaunes, à divisions calicinales
subulées. Pleine terre et même culture.
10. Jasmin d'Italie. J asmininn humile; Arr."f}. Italie. Ar-
buste de deux ou trois pieds, rameux ; feuilles alternes, ai-
guës, ternées et pinnées ; rameaux anguleux; de juin en
septembre, fleurs d'un jaune pâle, petites, à divisions cali-
cinales très - courtes. Pleine terre, mais à exposition chaude,
et couverture de litière sèche pendant l'hiver.
ii. Jasmin de l'Ile-de-France. J. mauritianum ; Desf. T}«
Ile-de-France. Tiges grimpantes , volubiles , rameuses, à ra-
meaux cylindriques j feuilles opposées, ternées, à folioles
ovales, très-larges, persistantes. Du reste il ressemble assez
au jasmin des Açores. On le cultive de même, mais en serre
chaude.
TROÈNE. LigListrinn ; L. (Diandrie-~moTiogynie.), Calice
très-court, à quatre dents; corolle à tube court, à limbe
ouvert, à quatre divisions; deux étamines contenues dans le
tube de la corolle ; un ovaire à style filiforme , terminé par
un stigmate épais et bifide; une baie à une loge contenant
quatre graines.
i. Troène commun. Ligustrum vulgare ; L. f). Indigène.
Arbrisseau de huit à dix pieds; feuilles lancéolées, un peu
aiguës; au printemps, fleurs petites, blanches, en panicule
serrée. Tout terrain et toute exposition. Multiplication de
graines, de rejetons, de boutures et de marcottes. On en
forme de très -jolies haies, et on l'emploie pour servir de
sujet à la greffe des oliviers.
J^ar. i° A fruits jaunes ;
2° D'Italie. Italicum; Mill. A feuilles plus larges, lancéo-
lées et aiguës.
2. Troène .du Japon. L^japonîcinn; Thunb. f), Japon. Ar-
brisseau de douze à quinze pieds : feuilles ovales , acuminées °r
en été, fleurs de quatre à cinq lignes de diamètre, en pani-
cule décomposée. Même culture. Il mérite la préférence pour
greffer l'olivier.
422 GATTILIERS.
ORDRE V.
LES GATTILIERS. — V1TICEM.
Plantes herbacées ou ligneuses \ tiges herbacées ,.
frutescentes ou arborées ; fouilles alternes ou opposées.
Calice monophyile , tubuleux, à quatre ou cinq dents ,
souvent persistant ; corolle monopétale , tubuleuse , à
limbe partagé en plusieurs lobes égaux ou inégaux 5
quatre étamines didynames : plus rarement deux ou
six \ un ovaire supérieur , chargé d'un style terminé
par un stigmate simple ou à deux lobes. Une baie , ou
un drupe à deux ou quatre osselets renfermant une ou
deux semences, quelquefois deux à quatre graines dé-
pourvues de péricarpes , et enveloppées dans le calice
persistant. Embryon dépourvu de périsperme.
Sect. Ire. Fleurs en corymbe et oppose'es.
PÉRAGU. Clerodendrum ; L. (Didynamie-angiospermie.)
Calice campanule, à cinq divisions; corolle à tube grêle , à
limbe ouvert , partagé en cinq découpures presque égales ;
quatre étamines à filamens plus longs que la corolle; un
ovaire à style allongé, terminé par un stigmate simple ; une
baie recouverte parle calice persistant et renflé, à une loge
renfermant quatre osselets monospermes.
1 . Péragu visqueux. Clerodendrum infortiinatum ; L. C.F'is-
cosimi; Vent. J). Inde. Arbrisseau de trois pieds de hauteur,
un peu pubescent ; feuilles cordiformes , dentées , opposées 7
persistantes ; en hiver et au printemps , fleurs assez grandes ,
odorantes, très-blanches, pourpres à la base; calice grand ,
un peu pentagone, visqueux; divisions de la corolle tournées
du même côté. Serre chaude ; terre franche légère ; arrose-
mens fréquens pendant la végétation , modérés en hiver.
Multiplication de semences en terrines sur couche chaude,
de boutures étouffées sur la même couche, ou de rejetons.
2. Péragu a feuilles entières. C . fortunatum ; L. J) . Inde.
GATTILIERS. /±lZ
Tige cylindrique, droite ; feuilles lancéolées, très -entières.
Serre chaude ; même culture.
3. Péragu écailleiix. Clerodendrum squamatum; Vahl. J) .
Inde. Feuilles cordiformes , un peu angulées ; fleurs en pani-
cule dicbotome et glabre; rameaux dichotomes et glabres.
Serre chaude et même culture.
4» Péragu paniculé. C. paniculatum ; Vahl. J) . Inde. Tige
sillonnée sur quatre rangs ; feuilles à cinq lobes, denticulées,
glabres ; fleurs en paniculé très -grande, branchue, laineuse
aux aisselles. Serre chaude; même culture.
VOLKAMIER. T^olk amena; L. (Didynamie- angiosper-
mie.) Calice turbiné, à cinq divisions, ou presque entier ; co-
rolle tubulée, à limbe partagé en cinq lobes un peu inégaux ;
quatre éta mines à filamens saillans hors de la corolle; un
ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate bifide, à
divisions inégales; une baie contenant deux osselets à deux
loges et à deux graines , ou à quatre osselets monospermes.
1. Volkamier a AIGUILLONS. T^oïkameria aculeata; Willd.
7}. Antilles. Tige droite, de trois à quatre pieds; feuilles
oblongues, aiguës , très-entières, munies d'aiguillons courte
à leur insertion, persistantes; d'août en octobre, fleurs blan-
ches , inodores, ayant souvent cinq ou six étamines. Serre
chaude; terre franche, légère, substantielle; arrosemens
soutenus. Multiplication de boutures étouffées sur couche
chaude.
2. Volkamier a feuilles étroites. V, angustifolia ; Lam.
V. heterophj lia ; Vent. J). Ile Bourbon. Arbrisseau entière-
ment glabre; feuilles linéaires -lancéolées, très -entières ;
ileurs inodores; fruits globuleux. Serre chaude; culture du
précédent.
3. Volkamier sans aiguillons. V% inermis; Willd. T5.
Inde. Tige de cinq à six pieds ; feuilles ovales , très-entières ,
luisantes, à pétioles glabres, persistantes; d'août en novem-
bre, fleurs blanches, à étamines pourpres et anthères vio-
lettes. Serre chaude et même culture.
4- VoLKAMŒR A FEUILLES DE TROÈNE. V. UgUStrîna ; WlLLD.
J) . Ile-de-France. Tige de cinq à six pieds ; feuilles oblon-
gues-lan cédées ; d'août en novembre, fleurs comme le pré-
4^4 GATTILIERS.
cèdent, dont il diffère par ses pétioles, ses pédoncules et ses
calices velus. Serre chaude et même culture.
5. VolKamier cotonneux. Volkameria tomentosa;-'V eut. T) .
Lieu...? Tige droite, velue, rameuse; feuilles ovales-lancéo-
lées, ondulées, cotonneuses en dessous, persistantes ; fleurs
d'un blanc jaunâtre, inodores, sur des pédoncules axillaires
et triflores. Serre chaude ; même culture.
6. Volramier du Japon. 7^. japonica; Jacq. V» Jhagrans;
Vent. Clerodendrum fragrans ; Hortul. T}» Japon. Tige de
deux à trois pieds, droite, tétragone ; feuilles un peu cordi-
formes , crénelées ou dentelées , pubescentes , persistantes ,
munies de deux glandes à la base ; de mai en septembre ,
fleurs très-nombreuses , d'un pouce de largeur , très -doubles,
blanches en dedans , purpurines en dehors, très-odorantes ,
en corymbe terminal, hémisphérique et serré. Serre chaude;
terre franche légère. Multiplication par rejetons , par racines
ou par boutures , les uns et les autres sur couche chaude et sous
cloche dépolie. Vase de moyenne grandeur, et dépotage seu-
lement quand les racines en tapissent bien les parois. (Nous
pensons que cette espèce et la suivante seraient mieux placées
parmi les clerodendrum , dont on les a sorties.)
7. Volkamier deKempfer. T^. Kœmpferi; Willd.T}. Chine.
Tige droite; feuilles cordiformes , pubescentes, denticulées;
en juillet et août, fleurs écarlates, à pédoncules colorés, en
panicule terminale et divariquée. Serre chaude et même cul-
ture.
ËGIPHÏLE. AEgiphila; L. {Tétrandrie-monogynie.) Ca-
lice court, campanule, à cinq dents j corolle à tube plus
long que le calice, à limbe plané, partagé en quatre décou-
pures égales ; quatre étamines à filamens égaux , saillans hors
de la corolle; un ovaire à style capillaire , profondément bi-
fide , terminé par des stigmates simples. Une baie à quatre
loges monospermes , quelquefois , par avortement , à une ou
deux loges seulement , environnée à sa base par le calice per-
sistant.
1. Égiphile de la Martinique. j4Egiphila martinicensis ;
Swartz. 7). Martinique. Arbrisseau de quatre à six pieds, à
rameaux diffus; feuilles ovales-lancéolées, acuminées , gla-
bres ; en novembre, fleurs blanches , à calice glabre , en pa-
GATTILIERS. 42^
nicule terminale ou axillaire. Serre chaude ; terre franche
légère; arrosemens soutenus ; multiplication aisée de bou-
tures.
GATT1LIER. T^itex ;Jj. (Didynamie- angiosperm.ie.) Ca-
lice court, à cinq dents ; corolle à tube plus long que le calice,
à limbe un peu labié, partagé en cinq lobes inégaux; quatre
étamines didynames , à filamens saillans hors du tube ; un
ovaire à. style filiforme, terminé par un stigmate bifide ; une
baie à quatre loges et à quatre graines.
Gatttlier commun , arbre au poivre. T^itex agnus castus;
L. J). France méridionale. Arbrisseau de dix à douze pieds,
à rameaux tétragones ; feuilles digitées, à cinq ou sept digi-
tations lancéolées , presque entières ; en été , fleurs petites ,
violettes, en épis paniculés. Pleine terre légère , chaude et
ombragée ; couverture de litière sèche pendant l'hiver. Mul-
tiplication de graines en pots et serrées en orangerie pendant
les trois premières années : ou de marcottes.
J^ar. A feuilles larges ; autre à fleurs blanches.
2. Gattilier incisé. V. incisa; Lam. f). De la Chine. Tige
de sept à huit pieds; feuilles à cinq digitations incisées-pinna-
tifides ; de juin en juillet , fleurs petites, d'un violet pâle,
en épis verticillés. Même culture, mais orangerie, ou cou-
verture pendant l'hiver.
J^ar. A fleurs blanches.
CALLICARPE. Callicarpa ; L. ( Tétrandrie-monogynie . )
Calice campanule , à quatre dents ; corolle à tube court , à
limbe partagé en quatre découpures; quatre étamines égales,
saillantes hors de la corolle ; un ovaire à style terminé par
un stigmate en tête ; une baie renfermant quatre graines
calleuses.
i. Callicarpe d'Amérique. Callicarpa americana ; L. J).
Amérique septentrionale. Arbuste de deux à trois pieds ;
feuilles ovales , dentées , cotonneuses en dessous ; en automne
fleurs petites, rougeâtres, en corymbes axillaires. Orangerie;
terre légère ou de bruyère ; multiplication de semences sur
couche tiède , de marcottes , ou de boutures faites au prin-
temps en terre de bruyère humide.
2. Callicarpe a grandes feuilles. C. macrophylla ; V ahl.
J) . Inde. Arbrisseau à rameaux cotonneux et blanchâtres ;
^20 GATTILIERS.
feuilles lancéolées elliptiques , crénelées , atténuées , ru-
gueuses en dessus , cotonneuses et blanchâtres en dessous.
Orangerie et même culture.
AGNAINTHE. Cornutia; L. ( Didynamie-angiospermie.)
Calice très-petit, à quatre ou cinq dents ; corolle à tube beau-
coup plus long que le calice , à limbe partagé en quatre dé-
coupures inégales ; quatre étamines didynames , saillantes
hors de la corolle ; un ovaire à style de la longueur des éta-
mines , terminé par un stigmate bifide ; une baie contenant
une seule graine , et cachée dans le calice persistant.
1. Agnanthe pyramidale. Cornutia pyramidata ; L. Hosta
cœrulea; Jacq. T)- Antilles. Arbrisseau de dix à onze pieds,
à rameaux tétragones ; feuilles ovales, très-entières; en juil-
let, fleurs bleues, en grappes terminales. Serre chaude ; terre
franche, substantielle; arrosemens fréquens pendant la végé-
tation, très-modérés en hiver. Multiplication de graines ti-
rées de son pays natal , ou de boutures étoufïées sur couche
chaude.
TECTONE, ou tek. Tectona; L. {Pentandrie-monogynie.)
Calice à cinq ou six lobes ; corolle à tube court , à limbe
ouvert , divisé en cinq ou six lobes crénelés ; cinq à six
étamines; stigmate bifide ou trifide ; fruit sec, spongieux,
enveloppé par le calice enflé et vésiculeux, contenant un
osselet à trois ou quatre loges , et trois ou quatre semences.
1. Tectone de l'Inde. Tectona grandis ; L. Theka grandis ;
Rheed. T}. Java. Arbre élevé, à rameaux tétragones; feuilles
opposées, grandes, pendantes, obliques, argentées en des-
sous , glabres et pointillées de blanc en dessus ; fleurs blanches,
parsemées de points noirs, odorantes, en panicule. Serre
chaude ; terre franche , substantielle ; multiplication de mar-
cottes et de boutures étouffées , sur couche chaude.
Sect. II. Fleurs alternes.
CITHAREXYLON , bois -guitare, cotelet; Cithare xylum ;
L. {Didynamie-angiospermie.) Calice campanule, à cinq
dents , ou presque entier ; corolle à tube plus long que le ca-
lice , à limbe ouvert en cinq lobes égaux ; quatre étamines
non saillantes ; un ovaire à style surmonté d'un stigmate en
tête; une baie contenant deux osselets , à deux loges et à deux
GATTILIERS. 427
graines , et souvent par avortement , à une loge et à une
graine.
t. Citharexylon cendré. Ciiharexylum cinereum; WrLLD.
C. teres; Jacq. T} • Amérique méridionale. Arbre de quinze à
vingt pieds, à rameaux cylindriques; feuilles oblongues,
acuminées, très-entières; fleurs blanches, odorantes , à calice
denté, en grappes pendantes. Serre chaude; terre franche,
substantielle; arrosemens très-fréquens en été, modérés en
hiver. Multiplication de marcottes et boutures.
2. Citharexylon quadrangulaire. C. quadrangulare; Willd.
J). Martinique. Arbre de quinze à vingt pieds, à rameaux
tétragones; feuilles ovales, glabres, acuminées, très-entières ;
fleurs petites, blanches, odorantes, en grappes pendantes.
Serre chaude; même culture. Il est moins délicat que le pré-
cédent et peut passer l'été en plein air à exposition chaude.
3. Citharexylon denté. C. subserratum; Willd. f). Amé-
rique méridionale. Arbre à rameaux tétragones; feuilles
oblongues, raides, luisantes, un peu dentées au sommet;
fleurs à calice denté , en grappes redressées. Serre chaude;
même culture.
4. Citharexylon velu. C. villosum; Jacq. 7p. Saint-Domin-
gue. Rameaux tétragones; feuilles obovales, pubescentes en
dessous, un peu dentées au sommet ; fleurs en grappes pen-
dantes. Serre chaude; même culture.
5. Citharexylon a cinq étamuves. C.pentandrum; Vent. f}.
Porto -Rico. Arbrisseau de sept à huit pieds, à rameaux
droits, obtusément tétragones; feuilles ovales , oblongues: les
supérieures dentées , pubescentes en dessous, persistantes; en
été, fleurs blanches, petites, munies de bractées, à cinq éta-
mines. Serre chaude et même culture.
MYOPORE. Myoporum; Forst. (Didynamie-angiospermie.)
Calice à cinq. divisions; corolle campanulée, à limbe étalé,
presque égale , à cinq divisions ; quatre étamines , dont deux
plus courtes; drupe à une ou deux semences, à osselets bilo-
culaires.
i . Myopore a petites feuilles. Myoporum parvifolium ;
Lois. Deslonc. Nouvelle-Hollande. Arbuste de deux à trois
pieds , diffus et rameux , à rameaux glanduleux ; feuilles
linéaires, spatulées , un peu épaisses, glanduleuses; en été,
4^8 % GATTILIERS.
fleurs petites, blanches, inodores, au nombre de deux à trois
dans les aisselles des feuilles. Orangerie; terre franche, lé-
gère, très-substantielle; multiplication de marcottes et bou-
tures.
DURANTE. Duranta ; L. (Didynamie-angiospermie.) Ca-
lice tronqué, à cinq dents; corolle à tube un peu courbé, à
limbe partagé en cinq lobes presque égaux; quatre étamines
non saillantes; un ovaire à style filiforme, terminé par un
stigmate un peu épais; une baie renfermée dans le calice,
contenant quatre osselets à deux loges et deux semences.
i. Durante de plumier. Duranta plumieri ; L. f) . Amérique
méridionale. Arbrisseau de douze pieds, très-rameux; feuilles
ovales, glabres, un peu dentées au sommet, persistantes;
d'août en octobre, fleurs bleues, petites, à calice contourné,
en grappes un peu penchées. Serre chaude , et en plein air
pendant l'été; terre légère, substantielle, mêlée à un tiers de
terre de bruyère; multiplication de marcottes, et de boutures
étouffées sur couche chaude.
2. Durante afeuilles lancéolées. D. ellisia; L.7} .Jamaïque.
Feuilles ovales, lancéolées, opposées, pointues, inégalement
dentées, persistantes; rameaux droits; fleurs en grappes plus
courtes que dans le précédent , à calice droit. Serre chaude et
même culture.
3. Durante a petites feuilles. D. microphjlla; Hort. Par. T) .
Antilles. Arbrisseau de dix pieds; feuilles ovales, entières,
ondulées sur les bords, ou très- finement denticulées ; du
reste, il ressemble au n° Ier. Serre chaude et même culture.
PÉTRÉE. Petrœa; L. {Didynamie-angiospermie. ) Calice
grand, coloré, à cinq divisions ouvertes, longues, scarieuses,
et muni de cinq écailles à son entrée ; corolle plus courte
que le calice, à tube court, à limbe à cinq lobes ouverts et
presque e'gaux ; quatre étamines non saillantes ; un stigmate ;
capsule à deux loges et deux semences placées au fond du
calice persistant, et couvertes par ses écailles.
i . Pétrée volubile. Petrœa volubilis; L. 7} . Amérique mé-
ridionale. Arbrisseau de quinze à seize pieds, s'enlaçant au-
tour des corps environnans ; feuilles lancéolées, aiguës des
deux côtés ; fleurs à corolle blanche , à calice bleu, en grappes
terminales. Serre chaude; terre légère; arrosemens soutenus;
GATTILIERS. 4^9
multiplication de graines venues de son pays natal, semées
en terrine sur couche chaude et tannée, de boutures et mar-
cottes. C'est un bel arbrisseau, mais il exige beaucoup de
chaleur pour fleurir.
Var. A corolle bleue.
CAMARA. Lrantana; L. {Dîdynamie-angiospermie .) Calice
très-court, à quatre dents; corolle à tube cylindrique, plu-
sieurs fois plus long que le calice , à limbe plane , partagé en
quatre lobes inégaux ; quatre étamines non saillantes ; un
ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate courbé en
crochet; un petit drupe contenant un osselet à trois loges,
dont une avorte constamment.
i. Camara mêlée. Lantana mista ;Swartz. Amérique méri-
dionale. Tige aiguillonneuse en dessous; feuilles ovales, aiguës,
poilues; fleurs en têtes arrondies, munies de bractées lan-
céolées. Serre chaude , terre franche , légère ; arrosemens
soutenus pendant toute Tannée, fréquens en été; dépotage
deux fois par an. Multiplication de graines en terrines et sur
couche ; de boutures d'une reprise facile sur couche tiède. Air
libre depuis mai jusqu'en septembre. Ces jolis arbrisseaux
craignent autant l'humidité que le froid.
2. Camara a fleurs variées. L. camara; L. f). Amérique
méridionale. Tige rameuse, de trois à quatre pieds, sans
épines ; feuilles oblongues , persistantes ; une partie de l'an-
née, fleurs d'abord jaunes, puis rouges, en tête ombelliforme
et sans feuilles. Serre chaude; même culture.
3. Camara a collerette. L. involucjwta ;1?LTJCK,~Jr) • Amérique
méridionale. Tige de trois à quatre pieds; feuilles opposées
et ternées , cunéiformes - ovales , obtuses, linéées, coton-
neuses, persistantes ; de mai en août, fleurs blanches , mêlées
de rose pâle, en têtes squarreuses, munies de bractées ovales.
Serre chaude; même culture.
4« Camara odorant. L. odorata; Ait. L, suaveolens; Hort.
Par. Tige de trois ou quatre pieds, sans épines; feuilles oppo-
sées, ternées, elliptiques, rugueuses; de mai en novembre,
fleurs blanches , munies de petites bractées lancéolées , à pé-
doncules plus courts que les feuilles, en têtes squarreuses.
Serre chaude ; même culture.
5. Camara a fleurs blanches. Z. nivea; Vent. Jy. Inde.
3. 28
43o GATTILIERS.
Tige aiguilloiïiieuse ; feuilles ovales-lancéolées, acuminées ,
crénelées, persistantes ; pendant une partie de Tannée, fleurs
grandes , d'un blanc pur, sessiies , odorantes , munies de brac-
tées linéaires , en têtes hémisphériques. Serre chaude ; même
culture.
6. Camara piquant. Laniana aculeata; Ait. J). Amérique
méridionale. Tige aiguillonneuse, de six à sept pieds; feuilles
ovales, presque cordiformes, un peu molles en dessous, rudes
en dessus, persistantes; d'août en novembre, fleurs d'abord
jaunes, puis ensuite rouges , en têtes ohibelliformes, munies de
bractées linéaires-cunéiformes. Serre chaude et même culture.
• 7. Camara cendré. L. cinerea; Lam.T}. Amérique méridio-
nale. Tige de trois pieds, aiguillonneuse ; feuilles opposées,
pétiolées , ovales, crénelées, cendrées et légèrement coton-
neuses en dessous ; fleurs d'un pourpre pâle , en petites têtes
pédonculées , axillaires au sommet des tiges. Serre chaude,
même culture.
8. Camara trifolié. L. trifolia; Pers. J). Antilles. Tige
sans aiguillons; feuilles termes ou quaternées , elliptiques,
rugueuses en dessus , velues en dessous; de juin en septem-
bre, fleurs en épis oblongs et imbriquées. Serre chaude;
même culture.
SPILMANE. Spielmannia ; Willd. {Tétrandrie-monogy-
nie.) Calice à cinq divisions ; corolle à tube barbu en son ori-
fice, à limbe partagé en cinq lobes presque égaux; quatre
étamines non saillantes; un ovaire à style court, terminé par
un stigmate en crochet; un drupe contenant un osselet à deux
loges monospermes.
i . Spilmane d'Afrique. Spielmannia africana; Willd. Lan-
tana africana; L. T}. Du Cap. Arbrisseau de cinq à six pieds,
a rameaux tétragones, presque ailés; feuilles sessiies, décur-
rentes , ovales , pointues , inégalement dentées , persistantes ;
pendant une partie de l'année, fleurs blanches, solitaires,
ressemblant à celles du jasmin. Orangerie ; terre franche , lé-
gère ; multiplication de graines et de boutures; du reste,
même culture que les camara.
ZAPANE. Zapania; Lam. {Didynamie-angiospermie.)
Calice tubulé, à quatre dents; corolle à tube plus long que
le calice ; à limbe ouvert , partagé en cinq lobes ; quatre éta-
GATTILIERS. 43l
mines non saillantes; un ovaire à style filiforme, terminé
par un stigmate oblong et oblique ; deux graines nues , ren-
fermées dans le calice persistant
i. Zapaive nodiflore. Zapanio nodiflora; Pers. T^erbena
nodiflora; L. % . France méridionale. Tiges couchées, radi-
cantes , à rameaux redressés , de huit à neuf pouces ; feuilles
cunéiformes , dentées ; tout Tété , fleurs d'un blanc jaunâtre,
en tête conique. Orangerie; terre légère. Multiplication de
graines au printemps sur couche tiède; de rejetons et d'é-
clats. ~" ^
2. Zapane globuleux. Z. globifera ; Hort. par. Z. odorata;
Pers. Z. lantanoïdes ; Lam. Verbena globifera; L'her, /^er-
bena odoratissima ; Scop. T}- Antilles. Tiges frutescentes, à
rameaux légèrement cotonneux ; feuilles lancéolées, créne-
lées, rugueuses, scabres ; fleurs blanches, en têtes globu-
leuses. Serre chaude; même culture ; de plus , multipli-
cation de boutures et marcottes.
PRIVA. Priva; Pers. ( Didjnamie-angiospermie . ) Calice
ventru ou renflé , à cinq dents ; corolle à tube un peu plus
long que le calice , et resserré à son sommet; quatre éta—
mines didynames ; un style simple; deux graines nues , ac-
colées l'une à l'autre et enveloppées par le calice.
i. Priva du Mexique. Priva meœicana; Pers. T^erbeija
mexicana ; L. IL. Du Mexique. Tige de cinq à six pieds ,
branchue ; feuilles sessiles , en cœur , pointues , dentées ;
d'août en septembre , fleurs d'un rouge pâle , en épis longs et
terminaux/Serre chaude, et même culture que le zapane ,
n° i.
STACHYTARPHÉTA. Stachytarpheta ; Vahl. ( Didy-
namie-angiospermie. ) Fleurs disposées sur des épis épais ,
enfoncées dans une fossette, et munies d'écaillés imbriquées ;
calice tubulé , à quatre dents ; corolle en soucoupe , à limbe
partagé en cinq découpures inégales; quatre étamines , dont
deux stériles ; un ovaire surmonté d'un style simple ; deux
graines nues , accolées l'une à l'autre , et enveloppées par le
calice.
i. Stachytarphéta de la Jamaïque. Stachytarpheta ja-
maïcensis ; Vahl. J^erbena jamaïcensis ; L. f). De la Ja-
maïque. Tige de deux pieds , rameuse , velue ; feuilles oblon-
432 GATTILIERS.
gués , ovales, dentées , glabres ; rameaux velus ; de juin en
septembre, fleurs blanches , petites, en épis longs; bractées
membraneuses à la base , ovales , plus courtes que le calice.
Serre chaude; terre légère et substantielle; multiplication
de graines , de boutures et de marcottes.
2. Stachytarphéta changeant. StacTrytarpheta mutabilis ;
Vahl. J^erbena mutabilis ; Jagq. 7} • Chili. Tige frutescente ,
un peu blanchâtre ; feuilles ovales , dentées , rugueuses , blan-
châtres ; fleurs grandes , d'abord d'un rouge de minium , puis
roses, en longs épis; bractées, lancéolées, plus courtes que
le calice. Serre chaude ; même culture.
VERVEINE. J^erbena ; L. ( Didynamie - angiospeimie. )
Calice à cinq divisions ; corolle presqu'à deux lèvres et à cinq
lobes inégaux ; quatre étamines non saillantes ; un ovaire à
style filiforme, terminé par un stigmate obtus; quatre grai-
nes nues , enveloppées par le calice persistant.
i. Verveine a trois feuilles, verveine citronnelle. Ver-
bena triphylla; L'Hérit. Alojsia citriodora; Orteg. f} ..Chili-
Arbrisseau de trois à quatre pieds ; feuilles lancéolées , li-
néaires , ternées , exhalant , comme toute la plante , une
agréable odeur de citron ; en juillet et août , fleurs petites ,
blanches en dedans , un peu violettes en dehors , en grappes
paniculées et terminales. Orangerie ; terre franche , légère ;
arrosemens soutenus pendant la végétation ; multiplication
de marcottes, ou de boutures étouffées sur couche chaude.
Ce joli arbrisseau se prête à la taille.
2. Verveine hastéé. V.hastata; L. If . Amérique septen-
trionale. Tiges de cinq à six pieds , tétragones ; feuilles has-
tées, pointues, dentées; de juin en août, fleurs bleues en
épis longs et paniculés , acuminées ; pleine terre , légère et
fraîche ; multiplication de graines sur vieille couche, de bou-
tures , de drageons , et par l'éclat des pieds.
3. Verveine a bouquets , ou de Miquelon. V. aubletia ;
Mich. cf. Caroline. Tiges rameuses , redressées; feuilles tri-
fides, incisées ; de juillet en novembre , fleurs d'un beau rouge,
en épis solitaires et pédoncules. Pleine terre, franche , lé-
gère , mêlée à un tiers de terreau consommé ; exposition
chaude; peu d'arrosemens ; multiplication de graines sur
couche tiède au printemps. Si on veut la conserver deux
GATTILIERS. fô3
ans , on la place en orangerie, et alors on peut la multiplier
de marcottes ou boutures. Son suc a la singulière propriété
de cailler l'eau.
4- Verveine a rameaux serrés. Verbertû strie ta ; Vent, y»,
rigens ; Mich. 2jC . Amérique septentrionale. Tiges cylindri-
ques , droites , blanchâtres , de trois pieds , hérissées ; feuilles
ovales , dentées , presque sessiles ; en été, fleurs petites, d'un
bleu violet, en épis cylindriques et raides. Culture du n° 2»,
mais bonne exposition et terrain chaud.
SÉLAGINE. Selago ; L. (Didynamie-angiospermië.)
Calice tubulé , à quatre divisions inégales; corolle à tube
court ou filiforme , plus long que le calice , à limbe partagé
en trois ou cinq découpures presque égales ; quatre étamines
inégales, saillantes hors de la corolle ; un ovaire à style ter-
miné par un stigmate aigu; deux graines arrondies ^enve-
loppées par le calice.
1. Sélagine A corymbe. Selago corymbosayX*. 7). Du Cap.
Arbuste de deux ou trois pieds ; feuilles filiformes , fascicu-
lées, glabres, persistantes; de juillet en septembre, fleuri
blanches , petites , en panicule corymbi forme. Orangerie
éclairée; terre légère, mêlée à moitié de terre de bruyère;
multiplication de marcottes et boutures..
2. Sélagine bâtarde. S. spuria ; Thunb. cf. Bu Cap. Plante
herbacée, à feuilles linéaires, entières , dentées ; en juillet,
fleurs violettes , en épis fascicules ; eapsuïe à six valves. Même
culture que la verveine, n° 3.
3. Sélagine luisante. S. lucida; Vent. J). Du Gap. Tige
de dix-huit pouces, frutiqueuses ; feuilles obovales , très-
entières , luisantes ; en juin, fleurs blanches , en épis cylin-
driques et terminaux. Culture du n° l. Orangerie.
HÉBENSTRÊTE. Hebenstrelia ; L. {Didjnamie- angîos-
permie.) Calice échancré profondément, fendu en dessous;
corolle tubulée , irrégulière , à une seule lèvre supérieure ,
quadrifide ; quatre étamines inégales , et dont les deux plus
grandes sortent par la fente inférieure de la corolle ; un ovaire
surmonté d'un style filiforme , termine par un stigmate sim-
ple ; une capsule monoloculaire , à deux graines.
1. Hébenstrète dentée. Hebenstrelia dëntata ; L. <y . Du.
Cap. Tige droite , rameuse ; feuilles linéaires, entières , dën-
4') 4 LABIÉES.
tées , glabres •; presque toute Vannée , fleurs blanches , petites,
à calice entier et glabre , en épis terminaux. Pendant le jour
cette plante exhale une odeur fétide qui devient agréable pen-
dant la nuit. Orangerie. Terre franche. Multiplication de
boutures étouffées sur couche tiède , ou de graines.
2. Hébenstrète a feuilles cordiformes. Hebenstretia cor—
data / L. T}« Du Cap. Arbuste à tige blanchâtre ; feuilles cor-
diformes, charnues; en été, fleurs blanches, rouges à la
gorge de la corolle , en épisessile et terminal. Même culture y
de plus iïHiltipliGation*de marcottes.
ORDRE VI.
LES LABIÉES. — LAB1ATM.
Plantes herbacées on ligneuses 5 tiges, branches y
et rameaux tétragones-, branches et feuilles oppo-
sées. Fleurs souvent munies de bractées, opposées on
vertieillées , en tête , en corymbe , en épi , ou solitaires,
axill aires ou terminales 5 calice tubuleux, bilabié ou
à cinq divisions ; corolle tubuleuse , irrégulière , le
plus souvent à deux lèvres 5 quatre étamines , dont
deux plus longues et deux plus courtes , insérées sous
la lèvre supérieure de la corolle ; quelquefois deux éta-
mines seulement , les deux autres élant avortées ; un
ovaire à quatre lobes , surmonté dun style né du ré-
ceptacle entre les lobes de l'ovaire , et terminé par un
stigmate bifide. Quatre graines dépourvues de péri-
carpe , cachées au fond du calice persistant. Embryoîi
sans périsperme.
Sect. I*e. Deux étamines fertiles.
LYCOPË. Ljcopus; L. ( Diandrie - monogynie. ) Calice
tubuleux , à cinq divisions, nu pendant la maturation des
graines - corolle tubuleuse , à limbe partagé en quatre lobes
presque égaux , dont le supérieur plus large et échancré ; éta-
mines distantes.
LABIÉES. 435
1. Lycope pinnatifide. Lycopus exallatus;h. %. Italie.
Tige de cinq pieds ; feuilles de la base pinnatifides-dentées ;
fleurs blanches, ponctuées de rouge, petites, en verticilles
serrées , à corolle quadrifide. Pleine terre légère et un peu
humide , quoiqu'à bonne exposition. Multiplication de
graines au printemps , ou par l'éclat des pieds.
AMÉTHYSTE. Amethystea ; L. ( Biandrie-monogynie. )
Calice campanule, à cinq divisions ; corolle tubuleuse, pres-
que labiée , à limbe partagé en cinq lobes , dont l'intérieur-
plus long et concave ; étamines rapprochées.
1. Améthyste bleue. Amethjstea cerulea ; L. A. corym—
bosa; Pers. ©. Sibérie. Tige d'un pied; feuilles inférieures
simples, les supérieures à trois lobes dentés; de juin en
juillet, fleurs petites, d'un beau bleu. Pleine terre franche ,.
légère , fraîche, à demi ombragée; multiplication de graines
semées en place au printemps.
ZIZIPHORE. Ziziphora ; ( Didynamie - gymnospermie . )
Calice cylindrique , strié , à cinq dents , garni de poils à son
orifice ; corolle à tube allongé , à limbe court et partagé en
deux lèvres, dont la supérieure entière , réfléchie , et l'in-
férieure à trois lobes -
i«vZrziPHORE a feuilles de thym. Ziziphora acinoïdes ; L.
% . Sibérie. Tiges herbacées ; feuilles ovales ; de juillet en
août , fleurs latérales. Pleine terre franche , légère ; multi-
plication de graines et par l'éclat des pieds.
CUNILE. Cunila;\i. (Didynamie - gymnospermie.) Calice
cylindrique , à dix stries et à cinq dents ; corolle à deux lèvres ,
dont la supérieure redressée, plane, échancrée, et l'infé-
rieure à trois lobes; calice fermé par des poils pendant la
maturation des graines.
1. Cunile nu Maryland. Cunila mariana; L. Ç . Amérique
septentrionale. Tige droite, d'un pied, à rameaux pourpres;
feuilles ovales , dentées , sessiles , ponctuées ; de juin en juil-
let, fleurs petites, en corymbe dichotome. Terre franche,
légère , à exposition chaude ; multiplication par éclat des
touffes ou séparation des drageons.
MONARDE. Monarda; L.(Diandrie-monogynie.) Calice
cylindrique, strié, à cinq dents; corolle cylindrique, allon-
gée 7 à deux lèvres, dont la supérieure droite 7 étroite ? en-
436 LABIÉES.
tière, enveloppant les étamines , et l'inférieure plus large r
réfléchie, à trois lobes, dont celui du milieu plus long que
les autres.
t. Monarde écarlate, thé d'Oswego. Monarda didyma;
L. M. coccinea; Mich. % . Amérique septentrionale. Tiges
de dix-huit pouces ; feuilles ovales, glabres , dentées ; de juin
en août, fleurs d'un rouge vif, assez grandes , en têtes verti—
cillées. Pleine terre légère et substantielle, à demi ombragée^
couverture de litière sèche pendant l'hiver ; changer la plante
de place tous les trois ans , ou renouveler sa terre ; multipli-
cation par l'éclat des racines en automne. Très-belle plante
d'ornement.
2. Monarde fistuleuse. M. fistulosa; L. M '. purpurescens ;
N. ^ . Canada. Tiges de quatre à cinq pieds , obtusément té-
tragones , rougeâtres et velues ; feuilles cordiformes, lan-
céolées, velues; de juillet en août, fleurs d'un pourpre pâle,,
en tètes terminales; même culture. On en possède une va-
riété à fleurs Manches.
3. MoNARDE A LONGUES FEUILLES. M. oblongatd; AlT. M. lon-
gîfolîa; Lam. ^ . Amérique septentrionale. Elle ne diffère de
la précédente que par ses feuilles ovales , lancéolées , velues ,.
planes, et par ses fleurs plus petites et plus pâles qui pa-
raissent de juillet en septembre. Même culture.
4. Monarde ponctuée. M. puncLata; L. M. lutea; Mich. cf.
De la Virginie. Tige droite , blanchâtre , de deux pieds -y
feuilles linéaires , lancéolées , un peu dentées ; de juin en
octobre, fleurs jaunes , ponctuées de pourpre, à calice barbu
au sommet et bractées colorées ,. en verticilles terminales.
Même culture, mais multiplication de graines sur couche
tiède au printemps.
5. Monarde ciliée. M., cilïata ; Pers. ^.Virginie. Tiges
d'un pied,, redressées, velues et blanchâtres; feuilles dis-
tantes, crénelées; fleurs blanches, petites ,. à corolle plus
longue que llnvolucre , et à bractées ciliées. Culture du n° 1 .
WESTERINGIE. TVesteringia ; Andrew. {Didynamie-
gymnospermie .) Calice presque cylindrique, à cinq dents;
corolle tubulée , à limbe partagé en cinq découpures presque
égales, les deux supérieures échancrées au sommet; quatre
étamines didynames^ dont deux stériles.
LABIÉES. 4^7
i. Westeringie a feuilles de romarin. TVesteringia rosma~
rinacea; Andrew. Cunila fruticosa; Willd.T}. Nouvelle-
Hollande. Tige droite, à rameaux tétragones et pubescens
dans leur jeunesse; feuilles verticillées , presque linéaires,,
aiguës, cotonneuses et blanchâtres en dessous, persistantes;
en été, fleurs blanches, grandes. Orangerie; terre légère ou
de bruyère. Multiplication de graines semées au printemps
sur couche tiède, de boutures étouffées sur la même couche r
et de marcottes.
ROMARIN. Rosmarinus ; L. (Diandrie -mono gy nie.) Calice
comprimé à son sommet, et à deux lèvres, dont la supé-
rieure entière y l'inférieure bifide; corolle plus longue que le
calice, à deux lèvres , dont la supérieure fendue en deux, et
l'inférieure à trois divisions, dont la moyenne très-grande;
filamens des étamines plus longs que la corolle, et munis
d'une dent.
i. Romarin officinal. Rosmarinus officinalis ; L..T}. France
méridionale. Arbrisseau de quatre à cinq pieds , aromatique
dans toutes ses parties; feuilles opposées , étroites , linéaires,
roulées en leurs bords , persistantes ; de janvier en mai , fleurs
d'un bleu pâle. Pleine terre, légère, à exposition chaude et
abritée; arrosemens pendant les sécheresses; multiplication
de boutures, de marcottes, et d'éclats des pieds. Lorsqu'on le
soumet à la tonte il se garnit beaucoup mieux.
Var, i° A feuilles panachées de blanc , R. argenteus ; 2° à
feuilles panachées de jaune, R. aureus ; toutes deux plus dé-
licates et d'orangerie.
SAUGE. Salvia. {Diandrie-monogynie^) Calice presque
campanule, strié, à deux lèvres dont la supérieure à trois
dents, et l'inférieure bifide ; corolle tubulée, élargie à soa
orifice , à limbe partagé en deux lèvres dont la supérieure
concave, e'chancrée ,, et l'inférieure divisée en trois lobes,
dont le moyen plus grand que les autres et arrondi ; filamens
des étamines très- courts, portant transversalement un filet
terminé à son extrémité supérieure par une anthère fertile , et
à son inférieure par une anthère stérile.
i. Sauge éclatante. Salvia splendens ; Hort. Angl, S.
fulgens; Willd. % . Du Brésil. Tige de deux à trois pieds j
feuilles ovales acuminées , dentées; de septembre en déceni-
438 LABIÉES.
bre, fleurs grandes, à corolle et calice d'un rouge éclatant,
en long épi. Cette plante magnifique se cultive en serre
chaude, et terre franche mêlée à moitié terreau très-con-
sommé ; arrosemens fréquens en été, modérés en hiver ; mul-
tiplication de boutures et d'éclats.
2. Sauge pomifère. S alviapomifera ; L. If. . Candie. Tige de
quatre à cinq pieds; feuilles lancéolées, ovales, entières,
crénelées; de juin en juillet, fleurs courtes, grosses , bleues,
avec une tache jaunâtre à la base de la lèvre inférieure.
Orangerie ; terre légère à exposition chaude ; multiplication
par l'éclat des pieds, ou de graines semées au printemps en
pots sur couche tiède.
3. Sauge a feuilles de cham;edris, ou citronnée. S. cha-
mœdryoïdes ; Cav. J) . Nouvelle-Espagne. Tiges de trois pieds,
couchées; feuilles ovales, crénelées, tomenteuses en dessous,
exhalant une odeur agréable de citron ; fleurs grandes, d'un
très-beau bleu. Orangerie ; culture du n° i.
4» Sauge écarlate. S. coccinea; Ait. 7)- Amérique sep-
tentrionale. Tige haute de quatre pieds; feuilles cordi formes r
aiguës, dentées, cotonneuses ; de juin en juillet, fleurs gran-
des , verticillées , d'un rouge écarlate très-vif. Orangerie , et
même culture.
5. Sauge a fleurs en grappes. S. racemosa; Pers. T>- Amé-
rique méridionale. Feuilles cordiformes, aiguës, un peu lan-
céolées , dentées, souvent pourpres ou maculées de jaunâtre ;.
au printemps , fleurs d'un bleu obscur , en grappes termi-
nales et composées. Orangerie y et même culture.
6. Sauge d'Afrique. S. africana ; Pers. 7) • Du Cap. Tige
de cinq à six pieds ; feuilles un peu arrondies ou cunéifor-
mes, dentées, tronquées à la base, cotonneuses en dessous ;
fleurs bleues ou violettes, assez grandes , en épis. Orangerie ;
terre franche ; du reste même culture.
7. Sauge dorée. S. aurea ; Pers. fy. Du Cap. Tige de six
pieds , frutescente ; feuilles un peu arrondies, très -entières,
dentées et tronquées à la base, d'un blanc argenté ; en mai ,
fleurs grandes, d'abord d'un beau jaune doré, puis couleur
de rouille; calice campanule, à trois lobes. Orangerie, et
culture du n° 1 .
8. Sauge de Crète. S. crelîca ; L. T}- Orient. Tige de
LABIÉES. 4^9
trois pieds ; feuilles linéaires, lancéolées ; fleurs d'un rouge
pâle, à deux styles et à calice diphylle, en verticilles écartées.
Pleine terre légère, chaude, rocailleuse, et même culture.
9. Sauge élégante. Salvia formosa; L'Herit. S. nodosa;
Pers. S. leonuroïdes ; Gloxin. f}. Du Pérou. Tige de deux
pieds ; feuilles persistantes , cordiformes , les supérieures
ovales, dentées; presque toute l'année, fleurs axillaires, d'un
beau rouge écarlate, à lèvre supérieure velue. Pleine terre,
et culture du n° 8.
10. Sauge paniculée. S . paniculala ; P. f). Du Cap. Tige
frutescente ; feuilles obovales - cunéiformes , denticulées r
nues; fleurs grandes, d'un bleu clair, en épis nombreux.
Pleine terre et même culture.
,11. Sauge des Canaries. S. canariensis ; Pers. fp. Des
Canaries. Tige de quatre à cinq pieds ; feuilles hastées-trian-
gulaires, oblongues , crénelées, obtuses ; de juin en septem-
bre, fleurs d'un pourpre pâle, en épis ; pétioles longs ; calice
à cinq divisions hispides. Pleine terre et même culture.
12. Sauge de l'Inde. S. indica; Jacq. If. De l'Inde. Tige
de trois pieds; feuilles cordiformes, un peu lobées, les supé-
rieures sessiles ; de mai en juillet , fleurs grandes , bleues , à
lèvre inférieure blanchâtre, maculée de violet, et bordée de
blanc jaunâtre. Pleine terre, et culture du n° 1.
i3. Sauge bicolore. S. bicolor ; Desf. S. crassifolia; Jacq.
% . Alger. Tige de trois pieds ; feuilles épaisses, ovales, den-
tées ; en juin, fleurs grandes, penchées, d'un beau bleu,
avec la division moyenne de la lèvre inférieure d'un beau
blanc. Orangerie, si on veut conserver ses tiges; dans le cas
contraire, pleine terre et même culture.
1 4» Sauge argentée. S,argentea; Pers. cf. De Crète. Feuil-
les dentées-anguleuses, grandes y comme rongées, laineuses;,
de mai en août , fleurs verticillées, blanches ; à bractées con-
caves, les verticilles supérieures stériles. Pleine terre; cul-
ture de la précédente.
i5. Sauge ormin. S. Jiorminum ; L. Q. De la Grèce. Tige
de deux pieds ; feuilles obtuses, crénelées; les bractées su-
périeures stériles , grandes, et d'un rose agréable ; en juillet r
fleurs terminales. Terre légère , sèche et chaude ; semis sur
place au printemps. Variété à bractées rouges.
44° LABTÉES*
ï6. Sauge officinale. Salvia officinalis ; L.Tp. France mé-
ridionale. Tiges rameuses, de dix -huit pouces ; feuilles lan-
céolées-ovales , crénelées , d'un vert blanchâtre , entières ; de
juin en août, fleurs bleues, petites, verticillées , à calice mu-
croné. Toute terre sèche et légère ; multiplication de semen-
ces et d'éclats.
J^ar. i° Sauge tricolore. S. tricolor- >>
2° Sauge panachée. S', variegata.
3° A feuilles étroites. S. angustifoliœ.
4° A petites feuilles. S. tenuior.
5° Sauge gauffrée ou frisée. S. tomentosa.
COLLINSONE. Collinsonnia ; L. (Diandrie-monogynie.J
Calice à deux lèvres , dont la supérieure à trois dents , et l'in-
férieure bifide ; corolle infondibuliforme , beaucoup plus
longue que le calice, à limbe partagé en cinq lobes dont les
quatre supérieurs très-courts , et Fin férieur grand, frangé;
une seule graine globuleuse : les trois autres avortant cons-
tamment.
i. Collinsone du Canada. Collinsonnia canadensis ; Mich.
If r Amérique septentrionale. Tige de deux à trois pieds;
feuilles cordi formes y ovales , glabres ; d'août en octobre ,.
fleurs jaunâtres , nombreuses, en panicuîe terminal , à calice
denté, court, subulé, presque de la même longueur que le
tube de la corolle. Pleine terre franche, un peu fraîche,
abritée; multiplication de graines sur couche tiède ou par
la séparation des pieds en février et mars ; couverture de
litière sèche pendant l'hiver..
Sect. II. Quatre e'tamines didynames; la lèvre supérieure de la corolle
nulle ou très-courte.
BUGLE. Ajuga^L. (Didynamie-gymnospermie.) Galice
à cinq dents presque égales ; corolle tubulée ,. à deux lèvres ,
dont la supérieure très-petite, sensible seulement par deux
petites dents très-courtes, et l'inférieure partagée en trois
lobes, dont le moyen est grand et échancre en cœur.
i. Bugle d'Orient. Ajïiga orientalis ; Willd. If. Du Le-
vant. Tiges droites, d'un pied; feuilles ovales; de mai en
juin , fleurs panachées de bleu et de blanc , renversées , ver-
ùcillées. orangerie ; toute terre ; multiplication d'éclats.
LABIÉES. 441
GERMANDRÉE. Teucrium ; L. {Didynamie - gymnos-
permie.) Calice tubuleux ou campanule, un peu renflé d'un
côté à sa base, ayant son bord à cinq dents , ou à cinq décou-
pures. Corolle à tube court , à limbe formant une seule lè-
vre qui est inférieure, à cinq divisions , dont les deux exté-
rieures sont très -petites, réfléchies, et le lobe moyen plus
grand que tous les autres, arrondi, concave, échancré ou
entier. Étamines saillantes à la place que devrait occuper la
lèvre supérieure.
i. Germandrée a feuilles debétoine. Teucrium betonic um;
L'Hérit. T. canescens; F orst, T. maderiense ; Lam. J). Des
Canaries. Tige de deux à trois pieds , rameuses ; feuilles lan-
céolées , crénelées , tomenteuses , blanchâtres en dessous ,
persistantes ; en août , fleurs d'un pourpre foncé, en grappes
terminales. Orangerie; terre franche, légère; multiplication
de graines semées en pots et sur couche tiède, de boutures et
d'éclats.
2. Germandrée arbrisseau. T.fruticans ; Pers. J) .France
méridionale. Tige de quatre à cinq pieds ; feuilles lancéolées,
très-entières, blanchâtres en dessous; de juin en septembre,
fleurs grandes, solitaires, d'un bleu violet pâle. Orangerie et
même culture.
3. Germandrée maritime. T. marum; L. T). Espagne.
Petit arbuste formant buisson ; feuilles très-entières , ovales,
aiguës, pétiolées, cotonneuses en dessous; de juillet en sep-
tembre, fleurs purpurines, unilatérales, en grappes. Oran-
gerie et même culture.
4. Germandrée de Marseille. T. massiliense ; L. f). De
Marseille. Tiges d'un pied et demi, rameuses; feuilles ovales,
rugueuses, incisées-crénelées , blanchâtres, persistantes; de
juillet en septembre, fleurs d'un pourpre rose, unilatérales
et en grappes. Orangerie et même culture.
5. Germandrée jaune. T. jlavum; Pers. T). Espagne. Tige
frutiqueuse, de deux pieds, pubescente; feuilles ovales, cré-
nelées, les florales très-entières, persistantes; de juillet en
septembre, fleurs d'un jaune pâle, verticillées , formant des
grappes terminales. Orangerie; même culture.
6. Germandrée jaunâtre. T.flavicans;\jKM. T. aureum;
Schreb. T). France méridionale. Tiges nombreuses, coton-
442 LABIÉES.
neuses ; feuilles ovales , dentées , couvertes d'un poil laineux
et serré, persistantes, de juillet en septembre, fleurs jaunes
ou verdâtres , en têtes sessiles et terminales. Pleine terre et
même culture.
rj. Germandrée a grandes feuilles. Teucrium macrophyl-
hnn; Lam. T. abutiloïdes ; L'her. 7}. Madère. Tige de deux
à trois pieds, rameuse; feuilles cordiformes , dentées, acu-
minées , grandes, persistantes ; en août, fleurs jaunes , en
grappes latérales et pendantes. Orangerie et même culture.
8. Germandrée officinale , petit chêne. T, chamœdrjs ;
L. f} . Indigène. Tiges de quatre à cinq pouces , nombreuses ;
feuilles cunéiformes, ovales, incisées, crénelées, pétiolées,
persistantes; en juin , fleurs purpurines', deux ou trois en-
semble dans les aisselles supérieures. Pleine terre et même
culture. Jolie plante pour bordure, utile aux personnes qui
élèvent des abeilles.
g. Germandrée luisante. T. lucidum ; Pers. %■. Alpes.
Tiges de deux pieds , droites , lisses ; feuilles ovales , incisées-
dentées, glabres, persistantes ; en juin, fleurs purpurines, en
verticilles unilatérales. Pleine terre et même culture.
10. Germandrée multiflore. T. multiflorum ; Pers. %.
Espagne. Tiges d'un pied, droites, rameuses; feuilles pe-
tites, ovales, dentées, les florales très-entières et pétiolées ;
de juillet en septembre, fleurs purpurines, deux ou trois
ensemble , en verticilles formant des grappes terminales.
Pleine terre et même culture.
it. Germandrée des Pyrénées. T. pyrenaicum ; L. % .
Indigène. Tiges couchées, de trois ou quatre pouces ; feuilles
cunéiformes-orbiculées , crénelées, velues; de juin en juil-
let, fleurs blanches , en têtes arrondies et terminales. Pleine
terre et même culture.
12. Germandrée d'Hircanîe. T. hircanïum ; L. *2£ . De la
Perse. Tiges de deux à trois pieds; feuilles cordiformes,
oblongues , obtuses, crénelées, ridées; d'août en octobre,
fleurs d'un pourpre foncé, en épis longs et terminaux. Pleine
terre et même culture.
Labiées. 443
Sect. III. Quatre etamines didynames; corolle à deux lèvres.
SARRIETTE. Salureia ; L. (Didynamie-gymnospermie.)
Calice tubulé, strié, à cinq dents presque égales; corolle à
tube cylindrique plus court que le calice , à limbe partagé en
cinq lobes presque égaux. Filamens des etamines écartés.
i. Sarriette a fleurs esv tété. S alureia capita ta ; L. ~fy .
Orient. Tige d'un pied, à rameaux grêles et blanchâtres;
feuilles carénées, ponctuées, ciliées ; de juin en octobre,
fleurs purpurines, en épis. Orangerie, et culture des autres
sarriettes. Voyez tome II, page Z[42*
2. Sarriette verticillée. S. iltymbra; L. 7}- Orient. Tiges
grêles, de deux pieds ; feuilles obovales, oblongues , acumi-
nées, ponctuées, hispides, persistantes; de mai en juillet,
fleurs d'un rouge vif, en verticilles un peu arrondies et liis-
pides. Orangerie et même culture.
TIYSSOPE. Hyssopus ; L. {Didynamie-gymnospermie.)
Calice cylindrique, strié, à cinq dents ; corolle à tube é^al
au calice, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure
courte, écliancrée , et l'inférieure à trois lobes , dont le moyen
plus grand , échancré en cœur et crénelé ; etamines saillantes
hors de la corolle.
i. Hyssope a feuilles de scrophulaire. Hyssopus scrophu—
lariœfolius ; Willd.^. Canada. Feuilles cordiformes, ova-
les , acuminées , obtusément dentées ; fleurs grandes , rougeâ-
tres, à divisions intermédiaires crénelées, à style plus long
que la corolle, et en épis verticilles et cylindriques. Même
culture que l'hyssope officinale. Voyez tome II , page 385.
CATAIRE ou chataire. Nepeta; L. (Didynamie-gymnos-
permie.) Calice à cinq dents inégales ; corolle à tube cylin-
drique, courbé; à limbe divisé en deux lèvres, dont la su-
périeure écliancrée, et l'inférieure à trois lobes, dont les
deux latéraux très-courts, réfléchis, et le moyen concave,
crénelé ; etamines rapprochées.
i. Cataire a longues fleurs. Nepeta longiflora; Vent. Jfi .
De la Perse. Tiges droites, de dix-huit pouces ; feuilles cor-*
diformes , ovales , rugueuses, dentées, presque sessiles ; pen-
dant une partie de l'année , fleurs d'un bleu foncé, pédon-
444 LABIÉES»
culées, à tube très -long. Pleine terre, ni trop humide ni
trop ombragée. Multiplication de graines, ou par la sépara-
tion des pieds en automne ou en mars.
2. Cataire réticulée. Nepeta reticulata ; Desf. If . Barbarie.
Tiges droites, canaliculées, rameuses; feuilles lancéolées,
sessiles ; en été, fleurs nombreuses , d'un violet pâle ou d'un
bleu purpurin foncé, en verticilles rapprochées ; bractées
ovales, véné-réticulées, colorées. Pleine terre sèche et chaude.
Même culture.
3. Cataire a feuilles de mélisse. N. melissœfolia ; Pers.
2£. De la Barbarie. Tiges glabres, sillonnées, anguleuses;
feuilles cordi formes , oblongues, crénelées, pétiolées, ob-
tuses ; fleurs en verticilles capitées et serrées. Pleine terre
et même culture.
4» Cataire tubéreuse. N. tuberosa ; Ait. 'if . Espagne.
Tige de trois à quatre pieds, laineuse, blanchâtre; feuilles
cordiformes, pubescentes ; de juin en août, fleurs d'un pour-
pre violet , à lobes latéraux réfléchis , en épis terminaux ;
bractées oblongues , acuminées , lisses , colorées. Pleine
terre; même culture.
5. Cataire crispée. N. crispa; Willd. ^.Orient. Tiges
d'un pied à dix-huit pouces ; feuilles cordiformes, dentées,
rugueuses , ondulées , crispées , pétiolées , blanchâtres ; de
juillet en août, fleurs bleues, en épis verticilles et interrom-
pus. Pleine terre et même culture.
LAVANDE. Lavandula; L. (Didynamie-gymnospermie.)
Calice ovale-cylindrique, strié, à cinq dents, muni d'une
bractée à sa base ; corolle renversée , à tube plus long que le
calice , à limbe partagé en cinq lobes inégaux et formant
imparfaitement deux lèvres. Etamines non saillantes hors
du tube.
1. Lavande dentée. Lavandula dentata; L. T). Espagne.
Tige d'un pied et demi ; feuilles sessiles , linéaires , pectinées-
pinnées , persistantes ; de juin en septembre, fleurs d'un
bleu rougeâtre pâle, en épis serrés , couronnés par quelques
feuilles florales. Orangerie; terre franche, légère et substan-
tielle; peu d'arrosemens en hiver. Multiplication de graines
sur couche tiède , ou de boutures faciles à la reprise.
2. Lavande élégante. L. elegans} Desf. L. abrotanoides ;
LABIÉES. 445
Willd. L. canariensis ; Willd. "f> Canaries. Tiges de deux
pieds; feuilles pétiolées , pinnées, un peu glabres , à folioles
pinnatifides décurrentes$ fleurs d'un bleu foncé, en épis ra-
meux, interrompus ettétragones ; bractées ovales, acuminées
nerveuses et glabres. Orangerie et même culture.
3. Lavande hétérophylle. Lavandula lieterophjlla ; Desf.
T}. Barbarie. Feuilles sessiles-, elliptiques, dentées- incisées
et linéaires; fleurs en épis cylindriques. Orangerie; même
culture.
4- Lavande pinnée. L. pinnala; Jacq. J). Madère. Tige
d'un pied; feuilles pétiolées, pinnées, à folioles cunéiformes;
d'avril en octobre, fleurs violettes, en épi imbriqué. Oran-
gerie; même culture.
5. Lavande stechas. L. slœchas ; L. 7}. France méridio-
nale. Tige de deux à trois pieds; feuilles sessiles , linéaires ,
cotonneuses, roulées sur les bords, persistantes; de mai en
juillet, fleurs d'un violet foncé, en épi serré, presque ses-
sile, terminé par des feuilles florales d'un pourpre bleuâtre;
bractées un peu trilobées. Orangerie et même culture.
Voyez, pour les autres espèces, le tome II , page 3q3.
CRAPAUDINE. Sideritis;L. (Didynamie-gymnospermie.)
Calice tubulé, à cinq dents presque égales. Corolle égale au
calice ou un peu plus longue, à limbe partagé en deux lèvres,
dont la supérieure échancrée ou à deux divisions , et l'infé-
rieure à trois lobes dont celui du milieu plus large et cré-
nelé. Étaminesnon saillantes. Deux stigmates inégaux, dont
le plus long embrassé à sa base par le plus court.
1. Crapaudine des Canaries- Sideritis canariensis; L. f).
Des Canaries. Tige de deux à trois pieds, velue dans sa jeu-
nesse; feuilles cordiformes , oblongues, aiguës, pétiolées,
persistantes; de mai en août, fleurs petites, blanches, en
épis verticillés et penchés avant la floraison. Orangerie, terre
franche, légère; multiplication par les graines semées au
printemps, sur couche tiède ; ou d'éclats et de boutures; peu
d'arrosemens en hiver.
2. Crapaudine de Crète. S. cretica ; Lam. f). De Ma-
dère. Tige frutiqueuse et cotonneuse comme tout l'arbuste ;
feuilles cordiformes , oblongues , obtuses , pétiolées ; rameaux
3. 29
446 LABIÉES.
divariqués; de mai en août, fleurs blanches , en épis, verti-
cillées. Orangerie et même culture.
3. Crapaudine a feuilles d'hyssope. Siderilis hyssopifolia ;
L. 7} • Des Pyrénées. Feuilles lancéolées , glabres , très - en-
tières , à trois nervures ; tiges simples, de huit à dix pouces ;
de juin en novembre, fleurs en verticilles serrées, formant un
épi court et terminal. Pleine terre et même culture.
4. Crapaudine des Alpes. S. alpina; Pers. %, Du Dau-
phiné. Tige sous - frutiqueuse ; feuilles ovales-lancéolées , les
inférieures obtuses , aiguëment dentées , les supérieures lan-
céolées, aiguës, très -entières; fleurs en épis ovales, et à
bractées épineuses. Pleine terre et même culture.
BISTROPOGON. Bjstropogon; L'Hérit. (Didynamie-gym-
nospermie. ) Calice subulé, garni de poils à son orifice. Co-
rolle à deux lèvres , dont la supérieure à deux divisions , et
l'inférieure trifide. Êtamines distantes.
1 . Bistropogon des Canaries. Bjstropogon canariense ;
L'Hérit. "£>• Des Canaries. Tige de. trois à quatre pieds;
feuilles ovales, crénelées, pubescentes, très -velues en des-
sous, persistantes ; de juillet en août, fleurs blanches, très-
petites, en têtes cotonneuses et sphériques , à pédoncules
dichotomes. Orangerie ; terre franche légère ; multiplication
de graines sur couche tiède, de boutures étouffées sur couche
chaude, et de marcottes.
2. Bistropogon ponctué. B. punctatum ; L'Hérit. T}. Ma-
dère. Tige droite , d'un à deux pieds ; feuilles ovales , den-
tées, glabres, ponctuées, persistantes; de juillet en août,
fleurs purpurines , en têtes , à divisions calicinales non su-
bulées. Orangerie et même culture.
MENTHE. Mentha ; L. {Didjnamie-gjmnospermie.) Ca-
lice à cinq dents à peu près égales ; corolle un peu plus longue
que le calice , à limbe partagé en quatre lobes presque égaux,
dont le supérieur un peu plus large et échancré ; êtamines
distantes, tantôt plus longues, tantôt plus courtes que la
corolle.
1. Menthe frisée. Mentha crispa; L. % . Indigène. Tiges
velues ; feuilles cordiformes , incisées , dentées , ondulées ,
sessiles; en août, fleurs rougeâtres, en têtes spiciformes , à
êtamines de la même longueur que la corolle ; bractées infé-
LABIÉES. AA*
Heures laciniées. Pleine terre marécageuse ; multiplication
par la séparation des pieds.
2. Menthe aquatique. Mp.nthd aquatica ; L. If. Indigène.
Tiges de dix- huit pouces, velues comme toute la plante;
feuilles ovales, dentées , pétiolées ; en juillet, Heurs vio-
lettes, en têtes terminales. Culture de la précédente.
3. Menthe verte ou romaine. M. viridica; L. *if . Indi-
gène. Tiges de dix-huit pouces , glabres ; feuilles lancéolées ,
sessiles, pointues, dentées en scie; en août, fleurs rougeâ-
très , en épis oblongs et interrompus , à étamines plus longues
que la corolle. Plante entièrement glabre. Pleine terre lé-
gère ; même multiplication.
4- Menthe des jardins. M. genlilis ; Smith. M. rubra;
Sole. 3f , Indigène. Tiges brunes, très - rameuses , étalées;
feuilles ovales, pétiolées, un peu obtuses ; en juillet, fleurs
purpurines, en verticilles garnissant la moitié de la longueur
des tiges. Pleine terre et même culture. J^ojez, pour les
autres menthes, le tome II, page 4°9«
GLÉCOME. Glechoma;L. (Didynamie-gymnospermie.)
Calice cylindrique, strié, à cinq dents inégales. Corolle une
fois plus longue que le calice , à limbe partagé en deux lè-
vres , la supérieure à deux divisions , et l'inférieure à trois
lobes, dont celui du milieu plus grand et échancré. Anthères
rapprochées deux à deux en forme de croix. Dans les jardins
de médecine, on cultive, en terre légère et sèche, le glécome
lierre terrestre ; glechoma hederacea ; L. On le multiplie
par ses traces.
HYPTIS. Hyptis ; Jacq. (Didynamie-gymnospermie.) Ca-
lice turbiné, à cinq dents; corolle tubulée , infondibuliforme ,
à limbe renversé, partagé en deux lèvres , dont la supérieure
à deux divisions, et l'inférieure partagée en trois lobes, dont
les deux latéraux ovales -aigus, et celui du milieu arrondi,
concave , obtus ; anthères pendantes. \
1. Hyptis a fleurs en tête. Hyptis capitata; Willd. J)^
Antilles. Arbrisseau à feuilles ovales, dentées; fleurs en tête
pédonculées, entourées d'un involucre lancéolé aussi long
que les fleurs. Serre chaude; terre franche légère; multipli-
cation d'éclats , de boutures et marcottes.
LAMIER. Lamium; L. (Didynamie-gymnospermie .) Ca-
448 LABIÉES.
lice à cinq dents aiguës et ouvertes. Corolle à tube court,
renflée à son orifice , et munie de chaque côté en son bord
d'une petite dent réfléchie, à limbe partagé en deux lèvres,
dont lasupérieure en voûte, le plus souvent entière, et l'in-
férieure à deux lobes. Anthères velues.
i. Lamier orvale. Lamium orvala ; L. If. D'Italie. Tiges
de deux pieds, carrées , rougeâtres ; feuilles grandes, cordi-
formes, ridées, acuminées, inégalement dentées; de mai en
juillet, fleurs grandes, rouges, panachées, en verticilles axil-
iaires. Pleine terre franche un peu fraîche ; multiplication
de graines au printemps, ou par l'éclat des racines en automne.
2. Lamier d'Italie. L. garganicum ; L. If. Italie. Tiges
velues , carrées , d'un pied et demi ; feuilles cordiformes ,
concaves , un peu blanches ; d'avril en juin , fleurs d'un pour-
pre rose, grandes, en verticilles axillaires. Pleine terre et
même culture.
GALÉOPSIS ou chambreuse. Galeopsis ; L. {Didynamie—
gymnospermie.) Calice campanule, à cinq dents aiguës et
quelquefois épineuses. Corolle à tube court, insensiblement
dilatée , munie de deux dents à son orifice , à limbe divisé en
deux lèvres, dont la supérieure voûtée , un peu crénelée, et
l'inférieure à trois lobes dont celui du milieu plus large,
échancré et crénelé.
i. Galeopsis versicolore. Galeopsis versicolor; Pers. G.
cannabina;WmD. ©. Indigène. Tige derdeux à trois pieds,
velue, renflée aux articulations; feuilles ovales , dentées,
un peu poilues ; en août , fleurs très-belles , grandes , à lèvres
supérieure jaune , et inférieure pourpre ; corolle trois fois
plus grande que le calice, celui-ci velu. Pleine terre légère
et chaude. Arrosemens fréquens. Multiplication de graines,
semées en place au printemps.
GALÉOBDOLON. Galéobdolon ;Huds. {Didynamie-gym-
nospermie. ) Calice campanule , à cinq dents inégales et
aiguës. Corolle à limbe partagé en deux lèvres, dont la su-
périeure très-entière , en voûte , et l'inférieure à trois divi-
sions aiguës.
i. Galéobdolon jaune. G aleobdolon vulgare; Pers. G. lu-
teum; Smith. Cardiaca sylvatica; Flor. Franc. Leonurus
galéobdolon f Willd. Galeopsis galéobdolon ; L. 0. Tiges
LABIÉES,- 449
d'un pied, velues ; feuilles ovales, cordiformes , pointues r
dentées; de niai en juin, Heurs jaunes, grandes ^ sessiles.
Pleine terre franche, légère, ombragée, un peu fraîche.
Multiplication de graines semées en place au. printemps.
BÉTOINE. Betonica ; L. (Didyriamie-gymnospermie.)
Calice tubulé, à cinq dents très-aiguës. Corolle à tube plus
long que le calice, à limbe partagé en deux lèvres, dont la
supérieure droite, presque plane, entière, et l'inférieure
divisée en trois lobes , dont celui du milieu plus large et
éch ancre.
1. Bétoine velue. Betonica hirsuta; L. ^..Indigène. Tige
d'un pied, droite , velue; feuilles cordiformes y oblongues ;.
en juillet , fleurs assez grandes, d'un rouge vif et foncé , en
épi feuille à la base ; lèvre supérieure entière. Pleine terre
franche, légère, fraîche et à demi ombragée. Multiplica-
tion de graines semées en mars , ou par éclat des racines en-
automne.
2. Bétoine jaune. B. al'opecuros ; L. *2f . Des Alpes. Tiges
simples, de huit à dix pouces; feuilles cordiformes , larges,
arrondies, crénelées; en juillet, fleur d'un jaune pâle , en
épi feuille à sa base ; lèvre supérieure bifide. Pleine terre et
même culture.
3. Bétoine a grandes fleurs. B . grandijiora ; Willd. lf\
Orient. Tiges d'un pied ; feuilles radicales grandes , cordi-
formes , obtuses , largement dentées ; fleurs rouges , en épi
feuille et interrompu ; bord du calice velu >, à dents subulées ;
lèvre supérieure obcordiforme. Pleine terre et même cul-
ture.
4". Bétoine d'Orient. B. orientalis; L. B. grandiflora;TEViLLa
%. D'Orient. Tiges étalées, simples; feuilles oblongues f cor^-
cliformes à la base , crénelées ;. de juin en juillet , fleur d'un
pourpre pâle , en épis entiers. Division intermédiaire des
lèvres de la corolle très-entière. Pleine terre et même culture.
Dans le jardin médical on cultive de même la Bétoine offi*-
CINALE..J5. offiçînalis; L. If. Indigène.
EPI AIRE. Stacliys ; L. ( Didynamie - gymnospermie.)
Calice anguleux, à cinq dents acuminées. Corolle à tube
court , à deux lèvres, dont la supérieure voûtée , échancrée ,
et l'inférieure partagée en trois lobes, dont les deux, latéraux
4^0 LABIÉES.
réfléchis sur les côtés, et celui du milieu plus grand , échan-
cré. Étamines déjetées sur les côtés de la corolle, après la
fécondation.
i. Épiaire écarlate. Stachjs coccinea ; Willd. If . Du
Mexique. Tiges rameuses , anguleuses , de trois pieds ; feuilles
ovales y eordiformes , crénelées, à pétioles élargis; de juin
en septembre , fleurs moyennes , écarlates , en épi , au nombre
de six par chaque verticille. Orangerie éclairée, terre légère
et substantielle; très-peu d'arrosemens en hiver; multipli-
cation facile de boutures sur couche tiède, et de graines
Semées au printemps sur la même couche.
2. Épmire laineuse; S. lanata; Jacq. If, Sibérie. Tiges
eouchées, radicanlesr d'un pied et demir cotonneuses et
blanches comme toute la plante; feuilles ovales -oblongues,
obtuses , entières ; tout l'été , fleurs purpurines t en verti-
cilles formant l'épi. Pleine terre; multiplication de graines
et par la séparation des pieds en février et mars.
3. Épiaire de Crète. S. cretiea; L. % . De Candie. Tiges
cotonneuses , blanchâtres, de deux pieds, formant un buis-
son large et arrondi j. feuilles eordiformes, arrondies, créne-
lées, cotonneuses et blanchâtres; en juin et juillet, fleurs
purpurines T nombreuses T vertieillées. Pleine terre et même
culture»
4. Epiaire a feuilles arrondies, S. circinnata; L'Hf.rit..
S. canariensis ; Jacq. Tige rameuse y d'un pied et demi ;
feuilles eordiformes r arrondies, régulièrement crénelées, un
peu blanchâtres -r de mai en juillet r fleurs d'un pourpre pâler
an nombre de six par verticille,, en épis terminaux. Pleine
terre et même culture.
BALOTTE. Baïloia ; L- ( Didynamie-gymnospermie. ) Ca-
lice pentagone, à dix stries r terminé par cinq dents presque
égales ; corolle à tube cylindrique r de la longueur du calice ,
k limbe partagé en deux lèvres , dont la supérieure concave ,
un peu crénelée r et l'inférieure à trois lobes , dont celui du
milieu plus large et échanere.
1. Balotte laineuse. Balîota lanata; Willd. Leonurus
lanatus ; Pers* *3f , Sibérie. Tiges d'un pied, un peu cou-
chées ,, cotonneuses ;; feuilles palmées , dentées ; en juillet et
LABIÉES. 4^£
août, fleurs jaunâtres , assez grandes, en verticilles serrées.
Pleine terre, et culture des épiaires.
MARRUBE. Marrubium ; L. (Didjrnamie-gymnospermie.)
Calice à dix stries , terminé dans plusieurs espèces par cinq
dents , dans quelques autres par dix dents alternativement
plus grandes et plus petites ; corolle à tube cylindrique ,. un
peu plus long que le calice , à limbe partagé en deux lèvres r
dont la supérieure droite, étroite, souvent bifide,. et l'infé-
rieure à trois lobes , dont celui du milieu plus grand et
e'chancré; orifice du calice presque caché par des poils pen-
dant la maturation des graines.
i. Marrube d'Astracan. Marrubium astracanicwn ;Willd;
%. Orient. Tiges quadrangulaires ; feuilles elliptiques, ob-
tuses , crénelées , cotonneuses , rugueuses ; fleurs verticilléeSj
à calice à cinq dents , lancéolées ; bractées lancéolées. Pleine
terre chaude et légère ; multiplication de graines et d'éclats.
2.. Marrube d'Espagne. M. hispanieum ; Lam. % . Espagne.
Tiges carrées y droites, velues ; feuilles cordiformes , ovales r
crénelées; de juillet en août, fleurs blanches,, tachetées de
rouge, verticillées ; limbe du calice étalé,, à dix dents ovales,
mucronées, alternativement une grande et une courte. Pleine
terre et même culture.
AGRIPAUME ou cardiaque. Leonurus ; "L. (Didy nantie—
gymnospermie.) Calice à cinq angles et à cinq dents aiguës ;
corolle à tube souvent à peine plus long que le calice , à limbe
partagé en deux lèvres y dont la supérieure velue, entière,
concave r et l'inférieure réfléchie, divisée en trois lobes pres-
que égaux ; anthères parsemées de points brillans.
i . Agripaume commun ,.. cardiaque. Leonurus cardiaca ;
Willd. If . Indigène. Tiges droites , de quatre à cinq pieds ,
carrées; feuilles cunéiformes, ovales , trilobées , dentées, les
inférieures arrondies ; en juillet, fleurs purpurines , petites r
en verticilles serrées , garnies de folioles sétaeées; division
moyenne de la lèvre inférieure aiguë. Pleine terre ; multipli-
cation de graines. Elle se ressème d'elle-même.
2. Agripaume de Tartarie. L. tataricus ; L. cf. De Tarta-
rie. Tiges de quatre à sept pieds ; feuilles à trois divisions
laciniées; en juillet, fleurs rougeâtres, verticillées ; lèvre su-
452 LABIÉES.
périeure voûtée, l'inférieure à trois divisions dont celle du
milieu émarginée. Pleine terre et même culture.
PHLOMIDE. Phlomis ; L. {Didynamie-gymnospeirmie.')
Calice anguleux, à cinq dents ; corolle à tube oblong , à limbe
partagé en deux lèvres, dont la supérieure-concave, en voûte,
velue, comprimée latéralement, arquée, un peu bifide, et
l'inférieure divisée en trois découpures , dont la moyenne
plus grande et à deux lobes.
i. Phlomide frutiquetjse. Phlomis fruiicosa ; L. 7)- Sicile.
Tiges de deux à trois pieds, formant buisson ; feuilles un peu
arrondies, cotonneuses, crénelées, persistantes; (je juillet
en septembre, fleurs jaunes, grandes, verticillées , à involu-
cres lancéolés. Terre légère, substantielle, un peu consis-
tante, à exposition chaude ; couverture de litière pendant
l'hiver ; multiplication de graines , de boutures sur couche
tiède , et de marcottes.
Var. i° Angustifolia ; à feuilles étroites et oblongues.
2° Latifolia ; à feuilles ovales-oblongues^ ondulées sur les
bords.
2. Phlomide pourpre. P. purpurea ; Smith. J). Espagne.
Tiges de deux à trois pieds, couvertes d'un duvet cotonneux ;
feuilles oblongues , étroites, obtuses, un peu cordi formes à
la base ,. couvertes en dessous de poils laineux et serrés, per-
sistantes y en juillet et août , fleurs d'un pourpre léger, verti-
cillées; calice pentagone, acuminé; bractées lancéolées, ai-
guës, piquantes. Orangerie et même culture.
3. Phlomide tubireuse. P. tuberosa ; L. If. Sibérie. Tiges
de cinq à six pieds, rougeâtres ; feuilles radicales-cordifor—
mes, scabres, les supérieures oblongues-lancéolées ; de juin
en septembre, fleurs purpurines, verticillées, à bractées su-
bulées et hispides; lèvre supérieure dentée. Pleine terre et
même culture ; arrosemens fréquens en été; multiplication
par la séparation des racines tuberculeuses tous les trois ans.
4- Phlomide queue de lion. P. leonurus ; L. J). Du Cap.
Tiges de cinq à six pieds , droites, carrées ; feuilles lancéolées,
dentées, persistantes; d'octobre en décembre, fleurs d'un
beau rouge écarlate, longues, verticillées ; calice décagone,
et à dix dents. Orangerie sèche, et culture du n° i. Arrose-
mens fréquens eu été, trè;- rares en hiver. Très-bel arbrisseau.
LABIÉES. 4^3
5. Phlomide des Alpes. Phlomis alplna ; W illd. If . Des Al-
pes. Tiges pubescentes; feuilles radicales, cordiformes,unpeu
velues, les caulinaires lancéolées ; fleurs verticillées , à brac-
tées linéaires-subulées, velues. Pieine terre et même culture.
6. Phlomide lychnide. P. Ijchnitis ; Willd. J). Europe
méridionale. Tiges d'un pied, velues, blanchâtres ; feuilles
lancéolées, cotonneuses, les florales ovales; de juillet en
septembre, fleurs jaunes, verticillées, à bractées sétacées,
laineuses comme toute la plante ; calice obtusément denté.
Pleine terre à exposition chaude et même culture. Couver-
ture de litière pendant l'hiver.
7. Phlomide, herbes du vent; P. Iierba-venti ; L. % »
France méridionale. Tiges velues, un peu couchées, d'un
pied et demi; feuilles oblongues, ovales, dentées, velues
en dessous; de juillet en septembre, fleurs d'un pourpre
vif , verticillées en têtes terminales ; bractées subulées et ,
velues. Pleine terre et même culture.
8. Phlomide laciniée. P. laciniata; L. ^ . Syrie. Tiges de
cinq à six pieds; feuilles pinnées , à folioles laciniées, les
radicales très-grandes et persistantes; en août, fleurs assez
grandes , lavées de pourpre , en verticilles , à calice laineux.
Pleine terre et même culture. Couverture de litière sèche pen-
dant l'hiver.
MOLUCELLE. Moluceïla; h. (Didy nantie- gymnosper-
mie.) Calice très-grand, turbiné, à limbe campanule, denté-
épineux en son bord. Corolle plus petite que le calice, tu-
buleuse, à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure
entière, concave , et l'inférieure divisée en trois lobes, dont
le moyen plus long et échancré.
1. Molucelle lisse. M. lœvis ; Willd. Q. Syrie. Tiges de
aeux pieds ; feuilles pétiolées , ovales - arrondies , dentées;
en juillet et août, fleurs blanches , verticillées; calice cam-
panule , à cinq dents égales et mutiques. Pleine terre légère
et substantielle. Multiplication de graines sur eouche tiède;
exposition chaude.
2. Molucelle épineuse. M. spinosa; L. 0-, Syrie. Tiges de
trois ou quatre pieds; feuilles pétiolées, ovales, profondé-
ment dentées; de juillet en août, fleurs en verticilles axii-
laires , la lèvre supérieure d'un rose pâle, et l'inférieure
454 LABIÉES.
jaunâtre ; lèvre supérieure du calice lancéolée, mucronée, la
plus longue ; l'inférieure arrondie et â sept dents épineuses*
Pleine terre et même culture. Pour Tune comme pour l'autre
on laisse quelques pieds sur la couche, pour s'assurer la ma-
turité des graines.
CL1NOPODE. Clinopodium; L. ( Didynamie-gymnosper—
mie.) Calice cylindrique, ayant son bord partagé en deux
lèvres, dont la supérieure à trois dents, et l'inférieure à
deux. Corolle à tube un peu plus long que le calice, s'évasant
et se partageant en deux lèvres, dont la supérieure droite,
échancrée, et l'inférieure à trois lobes dont le moyen plus-
grand et échancré. Stigmate simple.
1. Clinopode blanchâtre. Clinopodium incanum; L. Pyc-
nanthemum incanum; Pers. ^ . Amérique septentrionale.
Tige de deux à trois pieds, blanchâtre comme les feuilles,
celles-ci ovales, aiguës , dentées; de juillet en octobre, fleurs
petites, purpurines, en têtes; bractées sétacees. Pleine terre
légère et chaude; multiplication de graines et dréelats.
ORIGAN. Origanum ; L. (Didynamie- gymnospermie.)
Calice variable dans sa forme , ordinairement inégal, tantôt
à deux lèvres , ou divisé en deux , tantôt à cinq dents ; corolle
à tube comprimé, à limbe partagé en deux lèvres, dont la
supérieure droite, échancrée , et l'inférieure à trois divisions
presque égales. Fleurs imbriquées , ramassées en épis serrés ,,
et chacune d'elles munie à sa base d*une bractée ovale et
colorée.
1. OrigXn a coquille. Origanum ÂEgypliacum. L. J).
Orient. Tiges de deux pieds , droites , blanchâtres comme
toute la plante ; feuilles concaves , arrondies , un peu épaisses t
cotonneuses, persistantes; de juin en août, fleurs blanches
ou roses, en épis nus. Orangerie éclairée; terre légère; ar-
rosemens très-modérés en hiver; multiplication de graines,
et de boutures faites en été , ou par l'éclat des pieds. Plante
odorante dans toutes ses parties.
2. Origan marjolaine. O. majoranoïdes ;Willd . J). Orient.
Tiges d'un pied, nombreuses , grêles et droites ; feuilles pé-
tiolées elliptiques, obtuses, cotonneuses; de juin en juillet ,
fleurs blanches , en épis arrondis, aglomérés et pédoncules.
Orangerie et même culture. Plante odorante.
LABIÉES. 4^5
3. Origan dictamne. Origanum dictamnus ; L. If . Du mont
Ida. Tiges d'un pied et demi, ' cotonneuses; feuilles orbicu-
laires, ridées, entières, un peu charnues, persistantes; de
juin en août, fleurs purpurines, enépispendans. Pleine terre
à exposition chaude; même mode de multiplication. Plante
odorante.
THYM. Thymus; L. {Didynamie-gymnospermie.) Calice
tubulé, divisé en deux lèvres, dont la supérieure à trois
dents , et l'inférieure à deux. Corolle à tube de la longueur
du calice; à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure
plus courte, droite, échancrée , et l'inférieure plus longue , à
trois lobes; le moyen le plus large, entier ou échancré ;
calice resserré à son orifice, et fermé par des poils pendant
la maturation des graines.
1. Thym Serpolet. Thymus serpyllum; L. f). Indigène.
Tiges de quatre à six pouces, grêles , nombreuses, couchées ;
feuilles planes, ovales-obtuses , ciliées à la base, persistantes;
de juin en août, fleurs purpurines ou blanches, en épis ou
en têtes. Culture de l'espèce suivante :
/^zr. i° Serpolet à odeur de citron. T. S. citratum ;
Ployez tome II , page 44^'
20 Serpolet velu. T* S. villosum; à fleurs d'un pourpre
foncé.
3° Serpolet velu à feuilles étroites.
1. Thym commun. T. vulgaris ; L. f). Espagne. Voy. , pour
sa culture et celle du précédent, le tome II, page 446-
3. Thym mastichine. T. masdchina ; L. J). Espagne. Ar-
buste de deux pieds ; feuilles ovales , un peu glabres , per-
sistantes; de juillet en septembre, fleurs blanches , à calice
blanc, laineux, à dents sétacées. Orangerie et culture des
précédens.
THYMBRA. Thymbra; L. (Didynamie-gymnospermie.^
Calice presque cylindrique, à deux lèvres, dont la supérieure
à trois dents r et l'inférieure bifide, bordé en dehors d'une
rangée de poils et nu en dedans; corolle à deux lèvres, dont
la supérieure bifide, et l'inférieure à trois lobes presque
égaux.
1 . Thymbra a épis. Thymbra spicata; L.T} • Orient. Arbuste
de cinq à six pouces, à tige brune; feuilles linéaires T gkv-
1±56 • LABIÉES.
bres, ponctuées, persistantes; en juin et en juillet, fleurs
pourpres , en épis terminaux. Orangerie ; terre légère. Multi-
plication de graines , marcottes et boutures.
MÉLISSE. Melissa; L. (Didynamîe-gymnospermie.) Ca-
lice presque campanule , à deux lèvres, dont la supérieure
plane, à trois dents, et l'inférieure bifide. Corolle à deux
lèvres, dont la supérieure un peu en voûte, bifide, et l'in-
férieure à trois lobes, dont le moyen échancré en cœur.
i. Mélisse officinale. Melissa qfficinalis ; L. If . France
méridionale. J^oyez tome II , page 3g6.
2. Mélisse a grandes fleurs. M. grandiflora; L. ip . Des
Alpes. Tiges de deux pieds; feuilles ovales, aiguës , finement
dentées; de juin en septembre, fleurs grandes, rouges, à
bractées lancéolées etsessiles; pédoncules axillaires triflores
ou quadriflores. Pleine terre, légère, à exposition chaude;
multiplication de graines et d'éclats.
DRACOCÉPHALE. Dracocephalmn; L. {Dictynamie-gym-
nospermie.) Calice tubuleux , tantôt à deux lèvres, tantôt à
cinq dents presque égales. Corolle à tube renflé vers son ori-
fice , à limbe divisé en deux lèvres, dont la supérieure con-
cave et en voûte, et l'inférieure à trois lobes, dont les deux
latéraux courts et redressés, et celui du milieu plus allongé ,
entier ou bifide.
i. Dracocéphale d'Autriche. Dracocephalmn austriacum ;
L. % . Indigène. Tiges de huit à dix pouces , rameuses ; feuilles
sessiles, linéaires, mucronées , les caulinaires à trois ou cinq
divisions à la base, et celles des rameaux simples; de juillet
en août, fleurs d'un bleu violâtre , grandes, en épis; brac-
tées triparties. Pleine terre franche, légère, substantielle et
chaude; multiplication de graines sur couche tiède, par
éclats , ou par la séparation des drageons.
2. Dracocéphale de Virginie. D. virgim'aniim;L+ % . Amé-
rique septentrionale. Tiges simples, de deux à trois pieds,
glabres comme toute la plante; feuilles linéaires, lancéo-
lées, dentées; de juillet en septembre, fleurs roses, assez
grandes, en épis serrés. Pleine terre et même culture. On a
donné le nom de cataleptique à cette plante , parce que Ven-
tcnat a remarqué que les fleurs conservaient la position dans
laquelle on les mettait en leur faisant faire un. demi- tour.
LABIÉES. £57
3. Dracocéphale denticulé. Dracoceplialum denticulatum ;
Ait. ^.Caroline. Feuilles obovales , lancéolées, denticulées
au sommet; en août, fleurs purpurines, assez grandes , dis-
tantes , en épis terminaux. Pleine terre et même culture.
4. Dracocéphale des Canaries. D. canariense; Willd. If.
Des Canaries. Tiges de deux pieds , rougeâtres ; feuilles ter-
nées, oblongues ; de juillet en septembre, fleurs rougeâtres,
avec des lignes blanches , en épis. Orangerie et même cul-
ture.
5. Dracocéphale découpé. D . peregrinum ; Willd. If. Si-
bérie. Tiges de huit à dix pouces; feuilles lancéolées , mu-
cronées , dentées ; en août, fleurs d'un bleu pourpre, un peu
en épis; bractées linéaires , lancéolées, légèrement dentées-
épineuses. Pleine terre et même culture.
6. Dracocéphale a feuilles linéaires. D. ruyschiana ; L.
If. Sibérie. Tiges d'un pied, glabres; feuilles lancéolées,
linéaires, entières, mutiques, avec des veines un peu pro-
éminentes en dessous; en juin et juillet, fleurs bleues, assez
grandes , en épis. Pleine terre et même culture.
7. Dracocéphale a grandes fleurs. D. grandifloruni ;
Willd. % . Sibérie. Tiges d'un pied , feuilles oblongues, ob-
tuses, dentées, pétiolées ; en juillet, fleurs bleues, à bractées
lancéolées, très - entières ; lèvre du calice elliptique, obtuse
et entière. Pleine terre et même culture.
8. Dracocéphale de Sibérie. D. sibiricum; Willd. If . Si-
bérie. Tiges de trois pieds ; feuilles lancéolées , cordiformes ,
acuminées, dentées, glabres; de juin en août, fleurs purpu-
rines, en verticilles pédonculées , bifides et unilatérales.
Pleine terre et même culture.
9. Dracocéphale de montagne. D. altaiense; Willd. If.
Tartarie. Tiges d'un pied; feuilles radicales, ovales, cordi-
formes, les caulinaires sessiles , orbiculaires - cunéiformes,
aiguëment dentées; en juillet, fleurs verticillées , grandes,
bleues, tachées de brun, à bractées pourpres. Cette plante se
distingue parfaitement du n° 7 , par ses feuilles caulinaires ,
sessiles, par ses fleurs plus grandes et par son calice et son
style moins longs que la corolle. Pleine terre et même cul-
ture.
10. Dracocéphale de Moldavie. D. moldavica; Willd.
458 LABJÉES.
0. Sibérie. Tiges de deux pieds, rougeâtres ; feuilles ovales-
lancéolées , profondément crénelées ; en juillet, fleurs bleues,
purpurines ou blanches, verticillées ; bractées lancéolées,
profondément dentées, à dents garnies d'un filet, comme
celles des feuilles supérieures. Pleine terre et même culture.
Multiplication de graines semées en place au printemps.
MÉLITE ou mélissot. Melittis ; L. (Didynamie -gymnos-
permie,) Calice campanule, à deux lèvres, dont la supérieure
plus longue, et l'inférieure bifide. Corolle à tube beaucoup
plus étroit que le calice ; à limbe partagé en deux lèvres ,
dont la supérieure plane, entière, et l'inférieure à trois lo-
bes grands et inégaux, entiers ou crénelés.
i. Mélite a feuilles de mélisse. Melittis melissophyllum ;
Willd. % . Indigène. Tiges d'un pied; feuilles opposées,
ovales, dentées ; en mai et juin , fleurs grandes, belles, blan-
ches ou carnées , à lèvre inférieure d'un beau pourpre; ca-
lice à trois lobes velus. Terre légère, fraîche, ombragée;
multiplication de graines semées en place au printemps , ou
par l'éclat des pieds.
HORMINELLE ou hormin. Horminum; L. {Didynamie-
gymnospermie.) Calice turbiné, strié, à deux lèvres, dont
la supérieure à trois dents, et l'inférieure bifide. Corolle à
tube plus long que le calice , à limbe partagé en deux lèvres,
dont la supérieure très-courte, arrondie, bifide, et l'infé-
rieure à trois lobes arrondis.
i . Horminelle des Pyrénées. Horminum pyrenaïcum ; L.
Melissa pyrenàica ; Willd. *2£. France méridionale. Tiges
d'un pied, nues, droites, un peu velues ; feuilles ovales-ar-
rondies, crénelées , dentées ; fleurs bleuâtres, à calice d'un
brun rougeâtre, pédonculées, verticillées, les verticilles in-
férieures distantes. Pleine terre légère et chaude, à bonne
exposition ; multiplication de graines semées en place au
printemps , ou par l'éclat des pieds.
GERMAINE. Plectranthus ; L'Hérit. {Didynamie -gym-
nospermie.) Calice court, à deux lèvres, dont la supérieure
ovale, plus large, et l'inférieure divisée en quatre décou-
pures subulées. Corolle à tube comprimé, muni à sa base et
dans sa partie supérieure d'un éperon court ; à limbe par-
tagé en deux lèvres disposées dans un ordre renversé, la su-
LABIÉES. 4S>9
périeure à trois lobes, dont le moyen plus grand et échancré
en cœur, l'inférieure plus petite, concave, entière ou ondulée.
1. Germaine a feuilles d'ortie. Plectranthus urticœfolia;
P '. fruticosus ; L'Hérit. Germanea urticœfolia; Lam. f) . Du
Cap. Tige de deux pieds , droite , cylindrique , glabre ;
feuilles assez grandes, cordiformes , dentées, persistantes;
en automne , fleurs d'un bleu pâle , tachetées de brun , épe-
ronnées,en grappes composées. Orangerie sèche; terre franche
légère; arrosemens très-modérés. Multiplication de graines
sur couche tiède au printemps, ou de boutures à la même
époque et en été.
2. Germaine nudiflore. P. nudiflorus ; Willd. Germanea
nudiflora; L. ^ . De la Chine. Tige de huit à neuf pouces,
pubescentes ; feuilles cordiformes, rugueuses , les supérieures
amplexicaules ; fleurs petites , pubescentes, à tube courbé et
fermé à son entrée , en grappes paniculées et nues ; éperon
bossu. Même culture , mais serre tempérée.
BASILIC. Ocjmum ; L. {Didynamie — gymnospermie.)
Calice à deux lèvres, dont la supérieure plus large , orbicu—
laire , et l'inférieure quadrifide. Corolle à tube court ; à
limbe partagé en deux lèvres disposées dans un ordre ren-
versé; la supérieure à quatre lobes égaux, et l'inférieure
plus longue , entière , crénelée. Filamens des deux étamines
plus courts, munis chacun à leur base d'une petite dent
ou d'un prolongement.
1. Basilic commun. O. Basilicum; L. ©. Inde, Tige d'un
pied, droite, rameuse; feuilles ovales , glabres ; en juillet,
fleurs blanches ou purpurines , à calice cilié. Pleine terre lé-
gère et chaude ; arrosemens modérés et soutenus pendant
les chaleurs ; multiplication de graines semées sur couche
en mars. On repique le jeune plant en place ou en pot. Odeur
très-aromatique.
J^ar. i° A feuilles d'ortie ; 20 à feuilles de laitue ; 3° anisé ;
4° à grappes vertes ; 5° à grappes violettes ; 6° à larges feuilles ;
70 d'Amérique.
2. Basilic a petites feuilles. O. Maximum ; L. 0. Ceylan.
Tige de cinq à six pouces , très-rameuse , formant un buisson
arrondi; feuilles ovales^ très - entières ; en juillet, fleurs
4()0 LABIÉES.
blanches , petites , verticillées. Pleine terre et même cul-
ture. Espèce aromatique.
3. Basilic a grandes fleurs. Ocymum grandijlorum; L'Hé-
rit.T} . Afrique. Arbuste de deux à trois pieds ; feuilles ovales,
dentées; fleurs blanches, grandes . à filamens des étamines
droits. Odeur peu agréable. Serre chaude, sur les tablettes
près des jours ; multiplication de graines sur couche tiède ;
repiquer le jeune plant en pot enfoncé dans une couche
chaude pour faciliter la reprise.
4. Basilic slave. O. gratissimum ; Jacq. J). Inde. Tige
de deux à trois pieds; feuilles lancéolées ovales, un peu co-
tonneuses ; en juillet , fleurs petites , blanchâtres , à an-
thères jaunes , en grappes cylindriques. Serre chaude et
même culture.
TOQUE. Scutellaria; L. ( Didyhamie - gjmnosperjnie.)
Calice très-court , à deux lèvres entières , dont la supérieure
munie d'une petite écaille concave, qui ferme l'orifice du
calice en manière d'opercule , pendant la maturation des
graines. Corolle à tube courbé à sa base, et beaucoup plus
long que le calice ; à limbe divisé en deux lèvres dont la su-
périeure en voûte , ayant deux dents à sa base , et l'inférieure
plus large , échancrée. Stigmate à peine bifide.
1. Toque arbrisseau. S.fruticosa; Desf. 7}. Delà Perse.
Tige d'un pied , frutiqueuse ; feuilles cordiformes , rugueuses ,
cotonneuses et blanchâtres ; fleurs jaunes, à tube très-long,
en épis. Orangerie, terre légère, sablonneuse ; arrosemens
fréquens en été ; multiplication de graines sur couche tiède
et en petits pots pour éviter la transplantation.
2. Toque des Alpes. S. Alpina; L. If. De la Suisse. Tiges
de cinq à huit pouces , un peu couchées ; feuilles cordiformes ,
incisées, dentées, crénelées; de juin en octobre , fleurs assez
grandes , imbriquées en épis ; lèvre supérieure bleue , et l'in-
férieure blanchâtre ; bractées du double plus courtes que les
fleurs. Pleine terre sablonneuse et de médiocre qualité. Mul-
tiplication de graines semées en place à l'automne.
3. Toque du levant. S. orientalis; L. % . Du Levant. Tige
couchée ;feuilles incisées, cotonneuses en dessous; de juillet
en août, fleurs d'un beau jaune, en épis arrondis , un peu
tétragones. Pleine terre; même culture.
LABIÉES. 46l
4. Toque a grandes fleurs. Scutellaria ïupulina ;Willd. % .
Sibérie. Tiges couchées; feuilles cordiformes, incisées, den-
tées, aiguës, glabres; de juin en octobre, fleurs grandes,
jaunes , en épis imbriqués arrondis et un peu tétragoues.
Pleine terre et même culture.
5. Toque élevée. S. altissima ; L. If . Du Levant. Tige de
trois à quatre pieds; feuilles cordiformes, oblongues, acu~
minées, dentées; de juillet en août, fleurs pourpres, à long
tube , en épis presque nus. Pleine terre et même culture.
BRUNELLE. Prunella; L. {Didynamie-gymnospermie.)
Calice à deux lèvres, dontla supérieure plane, tronquée, à trois
dents, et l'inférieure plus étroite, bifide. Corolle à deux lè-
vres, dontla supérieure concave, en voûte, entière, et l'in-
férieure à trois lobes, dont le moyen plus grand et échancré;
filamens des étamines bifurques à leur sommet : Tune des
branches portant l'anthère, et l'autre étant nue; stigmate
bifide.
1 . Brunelle a grandes fleurs. Prunella grandijlora;Y{\LLT> .
If. Indigène. Tiges droites, d'un pied; feuilles pétiolées,
oblongues, ovales, dentées à la base; de juillet en août,
fleurs grandes, rouges ou blanches, en épis pédoncules;
lèvre supérieure trifide. Terre légère , à exposition découverte ;
multiplication de graines semées en place en mars, ou par
l'éclat des pieds.
2. Brunelle a feuilles d'hyssope. P. hyssopifolia; L. If.
France méridionale. Tige droite; feuilles sessiles , lancéolées ,
très-entières, scabres, ciliées à la base ; de juillet en août,
fleurs purpurines ou bleues, en épis. Pleine terre et même
culture.
3. Brunelle a feuilles ovales. P. ouata; Desf. If. Amé-
rique septentrionale. Tiges très-rameuses, d'un pied et demi;
feuilles larges, ovales, dentées; en juillet, fleurs grandes,
d'un pourpre obscur, unicolores , en épis. Pleine terre et
même culture. Ces trois espèces offrent un grand nombre de
variétés à fleurs blanches , jaunes , rouges , etc.
CLEONIE. Cleonia; L. (Didynamie-gymnospermie.) Ca-
lice à deux lèvres, dont la supérieure à trois dents , et l'infé-
rieure plus courte , bifide ; corolle à deux lèvres , dont la
3. 5o
463 SCROPHULAIRES.
supérieure droite, bifide, en carène, et l'inférieure à trois
lobes, dont les deux latéraux étalés, et le moyen échancré;
filamens des étamines bifurques à leur sommet : la branche
extérieure portant l'anthère , et l'autre étant nue.
i . Cléonie de Portugal. Cleonia lusitanien ; L. Prunella
odorata; Lam. 0. France méridionale. Tiges velues, de six à
sept pouces ; feuilles allongées, rétrécies en pétiole , obtuses ,
dentées ; de juin en juillet , fleurs grandes , violettes , tache-
tées de blanc, en épis terminaux. Pleine terre franche légère,
à exposition chaude ; multiplication de graines au printemps,
semées sur couche tiède , où on en laisse quelques pieds pour
assurer la maturité des graines; repiquer en place quand le
plant est assez fort.
PRASTON ou Prasi. Prasium; L. (Didynamie-gymnos-
permie.) Calice turbiné, à deux lèvres, dont la supérieure
plus large , trifide , et l'inférieure bifide ; corolle à deux lè-
vres, dont la supérieure concave, échancrée, et l'inférieure
à trois lobes : celui du milieu étant plus grand; quatre baies
monospermes , situées dans le fond du calice.
i Prasion arbrisseau. Prasium majus; L. T> France méri-
dionale. Tige de deux pieds , rameuse ; feuilles ovales , oblon-
gues, dentées; en juillet, fleurs blanches, assez grandes,
verlicillées; baies noires. Orangerie. Terre franche ; multi-
plication par rejetons , ou par boutures étouffées , sur couche
tiède.
2. Prasion herbacé. P. minus; L. If. . Italie. Tiges d'un pied ;
feuilles ovales , à crénelures doubles des deux côtés ; en août ,
fleurs blanches, marquées de quelques points pourpres. Oran-
gerie et même culture.
ORDRE VII.
LES SCROPHULAIRES. — SCROPHULARIM.
Plantes herbacées , rarement frutescentes 5. feuilles
opposées, quelquefois verticillées ou alternes 5 infloies-
cence très-variée. Calice monophylle , souvent persis-
tant , à plusieurs dents ou découpures , ou partagé en
SCROPHULAIRES. fâZ
plusieurs folioles ; corolle monopétale , à limbe divisé
en plusieurs lobes, le plus souvent irrégulicr et formant
deux lèvres; (juatre étamines ordinairement didyna-
mes , plus rarement deux ; un ovaire supérieur , sur-
monté d'un seul style terminé par un stigmate simple
ou à deux lobes ; une capsule à deux loges , s'ouvrant
seulement par le sommet , ou entièrement à deux val-
ves nues en dedans et concaves , rarement fendues en
deux plus ou moins profondément-, graines nombreu-
ses et menues , attachées sur les deux côtés d'un récep-
tacle central parallèle aux valves, et servant de cloison
entre elles. Embryon muni d'un périsperme charnu.
Sect. Ire. Quatre Staminés didynames.
BUDLÈJE. Budleia; L. ( Tétrandrie- monogynie. ) Calice
monophylle, court, persistant, à quatre divisions; corolle
tubuleuse ou presque campanulée, à limbe quadrifide ; éta-
mines courtes, saillantes; stigmate simple, obtus; capsule
ovale, à deux valves profondément bifides, de manière à pa-
raître en former quatre.
i, Budlèje a globules. Budleia globosa ; Lam. f). Chili.
Tige de six à sept pieds, droite; feuilles lancéolées, acumi-
nées, crénelées, cotonneuses et blanches en dessous, persis-
tantes ; en juin, fleurs petites, odorantes, d'un jaune doré,
réunies en têtes sur des réceptacles communs , à pédoncules
opposés. Pleine terre franche et fraîche, à demi ombragée ;
arrosemens fréquens en été ; exposition abritée ; multiplica-
tion de marcottes, et de boutures étouffées sur couche tiède ;
les jeunes plants en orangerie pendant les deux premières
années.
a. Budlèje a feuilles de saule. B. salieifolia ; J acq. T)>
Du Cap. Tige droite , rameuse ; feuilles lancéolées, dentées,
blanches et cotonneuses en dessous, persistantes; fleurs très-r
petites, blanches, pendantes, en grappes terminales; pédi-
celles multiflores. Orangerie, et terre légère ; du reste même
culture. On le multiplie aussi de drageons.
3. Budlèje a feuilles de sauge. B. salvifolia; Willd.
464 SCROPHULAIRES.
Lantana sahifolia ; L. J). Du Gap. Tige de six à sept pieds;
feuilles lancéolées, cordiformes , crénelées, rugueuses, op-
posées, presque sessiles, persistantes; en septembre, fleurs
blanches, en panicules. Orangerie, et culture du n° 2.
4- Budlèje glabre. Budleia glaberrima ; Lois. Deslong. f) .
Nouvelle-Hollande. Tiges de six pieds ; feuilles linéaires, lan-
céolées, glabres; de décembre en avril, fleurs petites, jau-
nes, en grappes, odorantes. Orangerie et même culture.
SCOPÀIRE. Sco paria ; L, {Tétrandrie-monogynie.) Ca-
lice monopbylle, à quatre divisions ; corolle à tube très-court,
velue à son orifice , à limbe partagé en quatre lobes étalés en
roue; quatre étamines non saillantes; stigmate simple, aigu;
capsule ovale ou globuleuse.
1. Scopaire doux. Scoparia dulcis ; Willd. Q. Antilles.
Tiges à six angles, de deux pieds ; feuilles ternées, ovales,
dentées ; de juin en septembre, fleurs petites, blanches, bar-
bues, pédonculées. Pleine terre à exposition très -chaude ;
multiplication de graines sur couche chaude au printemps;
transplanter en place avec la motte, et quelques pieds sur
une autre couche pour assurer la maturité des graines.
CAPRAIRE. Capraria ; L. {Didynamie-angiospermie.)
Calice à cinq découpures ; corolle campanulée, à tube court,
à limbe partagé en cinq divisions presque égales ; quatre
étamines non saillantes ; stigmate en tête échancrée ; capsule
oblongue, acuminée, à deux valves bifides, ayant leurs bords
rentrans et formant une double cloison.
1. Capraire lancéolée. Capraria lanceolata ; Ait. f). Du
Cap. Arbrisseau à feuilles opposées, linéaires, lancéolées,
très- entières ; fleurs en grappes composées et terminales.
Orangerie éclairée ; terre légère et substantielle ; multiplica-
tion de graines sur couche et sous châssis , de boutures et de
marcottes.
2. Capraire ondulée. C. ondulata; Ait. J). Du Cap. Tiges
cylindriques, de quatre à six pieds ; feuilles opposées, ovales-
oblongues, très- entières, ondulées, les supérieures un peu
cordiformes et verticillées ; de mars en juillet, fleurs en grap-
pes spiciformes. Orangerie et même culture.
3. Capraire a deux fleurs. C. biflora ; L. J). Antilles.
Tiges rameuses, de trois à quatre pieds; feuilles ovales, al-
SCROPHULAIRES. 46^
ternes, dentées ; de juillet en août, fleurs blanches, petites,
géminées. Serre tempérée, et même culture. Les Américains
se servent de ses feuilles odorantes pour remplacer le thé.
4- Caprafre a feuilles luisantes. Capraria lucida; Willd.
Teedia lucida; Pers. If. Du Cap. Tiges tétragones , glabres
comme toute la plante ; feuilles opposées roblongues, aigue-
înent dentées, lisses ; en avril et mai, fleurs purpurines,
tachées de pourpre noirâtre, trois ensemble sur le même
pédoncule , axillaires ; pétioles ailés. Orangerie éclairée et
même culture.
HALLERIE. Halleria f L. {Didj-namie-aiigiospermie.)
Calice monophylle , très-court, persistant , à trois lobes. Co-
rolle grande, infondibuliforme, à tube renflé vers son som-
met; à limbe droit, oblique, partagé en quatre lobes iné-
gaux , dont le supérieur plus grand et échancré ; quatre
étamines un peu saillantes. Stigmate simple ou à peine bi-
lobé. Capsule bacciforme, aeummée par le style , à deux lo-
ges contenant des graines comprimées^
1 . Hallerie luisante. Halleria lucida ; Thunb. ~f) . Bu Cap.
Arbuste de quatre pieds ,. rameux ; feuilles ovales, pointues,
luisantes, persistantes; en juillet, fleurs d'un rouge brun,
solitaires ou géminées. Orangerie ; terre légère, substantielle;
arrosemens fréquens en été ; exposition un peu ombragée ;
dépotage annuel ; multiplication de marcottes ou boutures.
SCROPHULALRE. Scrophularia ; L. {Didynamie-angios-
permie.) Calice monophylle, persistant, à cinq lobes. Co-
rolle presque globuleuse, à limbe partagé en deux lèvres,
dont la supérieure à deux lobes arrondis, et l'inférieure à
trois divisions. Stigmate simple. Capsule arrondie, acumi-
née, à deux valves ayant leurs bords rentrans.
1. Scrophulaire a feuilles de sureau. Scrophularia sam-
bucifolia ; L. If . Espagne. Tiges de quatre à cinq pieds,
grosses, carrées et velues ; feuilles ailées, à pinnules inter-
rompues, cordiformes, inégales ;; de juillet en août, fleurs
grandes, rougeâtres ,. mêlées de vert, en grappes terminales;
pédoncules axillaires , géminés et dichotomes. Pleine terre r
ombragée et fraîche sans être froide ; de graines semées sur
couche tiède ; repiquer le jeune plant en place lorsqu'il a
cinq ou six pouces de hauteur.
466 SCROPHULAIRES.
DODARTE. Dodartia; L. {Did/nahiie-angiospermic.) Ca-
lice monophylle, campanule, à cinq dents. Corolle tubuleuse,
à limbe partagé en deux lèvres , dont la supérieure écliancrée ,
et l'inférieure plus large et plus longue, trifide. Stigmate
bifide. Capsule globuleuse, enveloppée par le calice per-
sistant.
i. Dodarte du Levant. Dodarlia orientalis; L. ^ . Tiges
d'un pied, droites, rameuses, presque nues; feuilles linéaires,
glabres, très-entières; en juillet, fleurs d'un pourpre foncé,
alternes, en grappes lâches. Pleine terre; multiplication par
ses traces.
LINA1RE. Linaria; L. (Didynamie-angiospermie.) Calice
divisé en cinq folioles persistantes. Corolle munie d'un éperon
à sa base, à tube renflé, à limbe partagé en deux lèvres, dont
la supérieure bifide , réfléchie , et l'inférieure à trois divisions ;
son milieu étant renflé en une éminence convexe, ou palais,
qui ferme l'orifice de la corolle. Un stigmate obtus. Capsule
ovale , s'ouvrant à son sommet en trois ou cinq découpures.
i. Linaire a fleurs d'orchis. Linaria bip artit a ; L. Antirrhi-
num biparti tum; Pers. Antirrhinum orchidijlomm ; Hort. Par.
Q.Maroc. Tiges cylindriques, glabres, glauques; feuilles linéai-
res, lancéolées, les inférieures opposées, et les supérieures al-
ternes; en été, fleurs jolies, d'un violet bleuâtre, en grappes
lâches; lèvre supérieure à deux divisions. Tout terrain ; semis
au printemps sur couche ou en place.
2. Linaire a trois feuilles. L. triphylla; Willd. Q. Tunis.
Tiges droites, simples, de huit à dix pouces; feuilles ternées,
ovales-lancéolées, trinervées ; de juin en septembre, fleurs
grandes, sessiles, blanchâtres, avec le palais d'un jaune sa-
frané, en épis terminaux. Pleine terre et même culture.
3. Linaire pourpre. L. purpurea; Willd. If, Indigène.
Tiges droites, rameuses , de trois à quatre pieds ; feuilles qua-
ternées , lancéolées-linéaires, très-longues ; de juillet en sep-
tembre , fleurs un peu petites , entièrement violettes , à éperon
courbé, en épis. Même culture; de plus multiplication par
éclat.
4» Linaire variée. L. versicolor; Willd. ©. Indigène. Tiges
droites ; feuilles linéaires-lancéolées, les inférieures ternées ;
de juillet en septembre^ fleurs d'un jaune pâle, à palais sa-
SCROPHULAIRES. ^Çrj
frané, à éperon droit et violet, en épis. Même culture et
pleine terre.
5. Linaïre striée. Linaria striata ; Lam. Linaria repens; L.
% . Tiges couchées, puis redressées, dTun à deux pieds -r feuilles
linéaires, étroites, les inférieures quaternées ; de juillet en
octobre, fleurs d'un gris blanchâtre, striées de pourpre, à
palais jaune, odorantes , petites , en épis. Pleine terre ; même
culture.
6. Linaïre jonciforme. L. juncea; Lam. Antirrhinum spar-
teum; Cav. Q. Espagne. Tige d'un pied, glabre; feuilles su-
bulées, canaliculées, charnues, les inférieures ternées ; de juin
en octobre , fleurs jaunes, à palais rouge ou d'un jaune vif, en
grappes. Pleine terre et même culture.
7. Linaïre triste. L. tri&tis ; L. If . Espagne. Tiges faibles,
d'un pied; feuilles linéaires, éparses, les inférieures oppo-
sées ; de juin en août , fleurs grandes , presque sessiles , jau-
nâtres ou roussâtres , à palais d'un brun noirâtre, en épis.
Orangerie ; du reste même culture.
8. Linaïre des Alpes. IL. aîpina; Willd. cf. Des Alpes.
Tiges couchées , de sept à huit pouces ; feuilles quaternées ,
linéaires-lancéolées, glauques; de juillet en novembre, fleurs
d'un bleu pourpre, à palais orangé, striées , en grappes ter-
minales ; éperon droit. Jolie plante. Pleine terre et même
culture.
9. Linaïre a feuilles de genêt. L. genistifolia ; Willd. ^ .
Suisse. Tiges de deux pieds; feuilles lancéolées, acuminées ;
en juillet et août, fleurs d'un jaune pâle, très-vif sur le pa-
lais, en panicule effilée, flexueuse. Pleine terre et même
culture.
10. Linaïre de Montpellier. L monspessulana ; Willd.
Antirrhinum galioïdes ; Lam. *3£ . France méridionale. Tiges
droites; feuilles linéaires, filiformes, éparses et rapprochées;
de juin en août, fleurs blanches, teintes de violet, à palais
jaune, en épis. Pleine terre et même culture.
1 1. Linaire-cymbalaire. L. cjmbalaria; Willd. 2£ . Indi-
gène. Tiges nombreuses , rampantes ; feuilles alternes , gla-
bres, à cinq lobes, cordiformes , petites; tout l'ét&, fleurs
solitaires, bleues, à palais jaune. Pleine terre et même cul-
468 SCR0PHULA1RES.
ture. Très-propre A tapisser les rocaijles et les vieilles mu-
railles.
12. Linaire a grandes fleurs. Linaria triornilhopïwra;
Willd. 0. Portugal. Tiges de quatre à cinq pieds de hau-
teur, un peu couchées; feuilles verticillées , lancéolées, à
trois nervures ; en automne , fleurs grandes , ter nées, d'un
violet terne, à tube rayé, en grappes terminales, peu nom-
breuses , portées par de longs pédoncules; éperon droit; pa-
lais saillant et jaunâtre. Orangerie éclairée et même culture.
MUFLIER. Antirrhinum, ; L. {Didjnamie-angiospermie.)
Calice de cinq folioles persistantes. Corolle dépourvue d'épe-
ron j mais bossue à sa base, à deux lèvres comme dans la
îinaire, Un stigmate obtus. Une capsule oblique à sa base ,
«'ouvrant à son sommet par trois trOus.
i. Muflier velouté. Antirrhinum molle; L. Orontium
molle; Pers. 7}« Espagne. Tiges couchées, rameuses; feuilles
opposées, ovales, cotonneuses, persistantes; de juillet en
novembre , fleurs grandes , blanches , à palais jaune , et lèvre
supérieure striée de rouge, en épis terminaux. Orangerie.
Terre légère ; multiplication de graines , d'éclats et de bou-
tures.
2. Muflier toujours vert. A. sempervivens ; Lapeyr. T) •
France méridionale. Tige divariquée , frutescente; feuilles
elliptiques, opposées , persistantes ; de juillet en novembre ,
feuilles grandes , blanches , teintes de rouge , sur des pédon-
cules axillaires. Orangerie et même culture.
Var. A fleurs doubles ; flore pleno.
3. Muflier des jardins. A. ma jus; L. cf. Indigène. Tiges
de deux à trois pieds , glabres , rameuses ; feuilles lancéolées ,
opposées, entières; de juin en août, fleurs en épis , grandes ,
purpurines , à palais jaune ; tout terrain et toute exposition ;
multiplication de graines ou d'éclats.
Var. i° A fleurs écarlates. A. coccineum.
2° A fleurs blanches et palais d'un rouge vif. A. bicolor.
3° A feuilles rondes.
4° A fleurs doubles d'un rouge pâle. Celle-ci est un peu
plus délicate et demande l'orangerie.
ANARRHINE. Anarrhinum; Desf. {Didynamie-angios-
permie.) Calice de cinq folioles persistantes. Corolle tubu-
SCROPHULAIRES. 4^9
leuse , munie (quelquefois dépourvue) d'un éperon à sa
base ; à limbe partagé en deux lèvres , dont la supérieure
à deux lobes obtus , redressés, et l'inférieure plane T dépour-
vue de palais, trifide en son bord. Stigmate simple. Capsule
à deux loges , et s'ouvrant en plusieurs valves.
1. ÀNARRHIIVE A FEUILLES DE PAQUERETTE. Anarrllîlium bellî-
difoliwn; Desf. Antirrhimimbdlidifolium ; L. cf. Indigène.
Tige d'un à deux pieds, droite, rameuse; feuilles radicales
ligulées , dentées, glabres : les caulinaires à trois ou quatre
découpures pointues ; de juin en septembre, fleurs nom-
breuses, petites, d'un bleu violet pâle, en épis. Pleine terre
légère , à bonne exposition ; multiplication de graines semées
en place au printemps.
NÉMÉSTE. Nemesia; Vent. (Didynamie-angiospermie.)
Calice de cinq folioles. Corolle munie d'un éperon, à limbe
partagé en deux lèvres r avec un palais proéminent. Capsule
comprimée, tronquée, s'ouvrant longitudinalement en deux
valves. Graines nombreuses, linéaires.
i. Némésie fétide. Nemesia fœtens ; Vent. J). Du Cap.
Tiges droites , très-rameuses , d'un pied ; feuilles quaternées ,
linéaires , lancéolées , glabres , ordinairement à trois nervures ^
en été, fleurs grisâtres, veinées de pourpre, à palais d'un
rouge orangé, en grappes terminales et biactéées. Orangerie ;
terre légère ; multiplication de graines , marcottes et bou-
tures.
2. Némésie a feuilles de chamoedrys. N. Chamedrifolia ;
Vent. Antirrhinum macrocarpum ; Vahl. % . Du Cap. Feuilles
ovales , dentées , pétiolées ; fleurs solitaires , sur des pédon-
cules axillaires. Orangerie et même culture.
HORNEMANNE. Hornemania; Willd. ( Didynamie-an-
giospermie.) Calice à cinq divisions; corolle à deux lèvres,
dont la supérieure ovale et l'inférieure à trois lobes roulés -y
quatre étamines didynaines. Capsule à deux loges polys-
permes. On en cultive une seule espèce, I'Hornemanne bico-
lore; H. Bicolor ; Willd. cf. Du Cap. En orangerie et terre
de bruyère ; on la multiplie de graines semées sur couche
tiède au printemps.
DIGITALE. Digitalisa L. {Didynamie-angiospermie.)
Calice de^iinq folioles inégaies. Corolle tubulée à sa basey
47© SCROPHULAIRES.
ensuite ventrue, dilatée, beaucoup plus grande que le calice j
à limbe oblique, partagé en quatre lobes inégaux, dont
l'inférieur plus grand. Stigmate presque ovale. Capsule ovale,
pointue.
1. Digitale pourpre. Digitalis purpurea ; L. cf > Indigène.
Tiges de trois à quatre pieds, simples, velues ; feuilles ovales-
lancéolées, ridées, cotonneuses; de juillet en septembre,
fleurs grandes, purpurines, pendantes, ponctuées de pour-
pre intérieurement, en épi unilatéral ; lèvre supérieure de la
corolle entière ; folioles calicinales, ovales, aiguës. Terre lé-
gère, sèche et graveleuse ; exposition chaude ; multiplication
de graines aussitôt leur maturité, ou par la séparation des
œilletons.
2. Digitale a grandes fleurs. D. grandiflora; Lam. D.
ambigua; L. D. intermedia ; Pers. D. lutea ; Roth. 2£ . In-
digène. Tige de deux pieds ; feuilles lancéolées , pointues ,
amplexicaules, glabres, pubescentes sur les bords ; de juil-
let en septembre, fleurs grandes, jaunâtres, tachées de pour-
pre à l'intérieur; lèvre supérieure émarginée, bifide. Même
culture; déplus, multiplication par l'éclat des pieds. Terre
fraîche.
3. Digitale (petite). D. minor;L. % . Espagne. Tige d'un
pied ; feuilles oblongues , sessiles , lisses ; de juillet en sep-
tembre, fleurs roses, en grappe terminale, à corolle ventrue,
ponctuée de pourpre en dedans ; corolle obtuse, à lèvre su-
périeure un peu bilobée. Même culture.
4. Digitale jaune. D. lutea ; L. D, parvijlora ; Lam. Tige
de deux à trois pieds, simple, glabre; feuilles étroites, jan-
céolées, denticulées, glabres; de juin en juillet, fleurs d'un
jaune pâle, en épi long, unilatérales, petites, à lèvre supé-
rieure aiguë et diphylle. Pleine terre et même culture.
5. Digitale rouillée. D. ferruginea; L. If . Italie. Tige
de cinq à six pieds, presque simple, droite ; feuilles sessiles,
lancéolées, linéées ; de juin en juillet, fleurs de couleur ferru-
gineuse , en très-long épi. Pleine terre et même culture.
6. Digitale a petites fleurs. D. parvijlora; Jacq. D. fer-
ruginea ; Lam. cf. Lieu....? Tige simple; feuilles linéaires,
obtuses, très -entières, à bords d'un blanc laineux; fleurs
SCROPHULAIRES. fa I
petites, jaunâtres -ferrugineuses, plus courtes que les brac-
tées , en épi terminal. Pleine terre et même culture.
7. Digitale d'Orient. Digitalis orientalis ; Lam. %. Du
Levant. Tige de trois pieds, simple, glabre ; feuilles sessiles ,
linéaires- lancéolées , très-entières , glabres; fleurs blanchâ-
tres , à lèvre supérieure presque nulle , l'inférieure grande et
en spatule. Pleine terre et même culture.
8. Digitale obscure, D. obscurci; L. f} • Espagne. Tige
sous-frutiqueuse , ligneuse, d'un pied et demi ; feuilles linéai-
res-lancéolées, très-entières, glabres, adnées à la base; de
juin en juillet, fleurs roussâtres, en grappes terminales ; co-
rolle courbée et ventrue. Orangerie éclairée et même culture,
arrosemens très-modérés en hiver.
g. Digitale des Canaries. D. canariensis ; L, *f)« Des Ca-
naries. Tige frutiqueuse , de deux à trois pieds , cylindrique ,
velue; feuilles lancéolées, dentées, persistantes; en juin et
juillet, fleurs d'un jaune rougeâtre, en épi terminal; lèvre
supérieure plus longue que l'inférieure. Orangerie, et même
culture.
10. Digitale de Madère. D. sceptnnn; Ait. f). De Madère.
Tige frutiqueuse , droite , rameuse ; feuilles elliptiques , den-
tées ; de juin en juillet, fleurs jaunâtres et rougeâtres , en épi
terminal. Orangerie, et même culture.
11. Digitale cotonneuse. D. lanata; Willd. %. De la
Grèce. Tiges glabres ; feuilles lancéolées, très-entières; fleurs
brunes, à lèvre inférieure très - longue , veinée et ponctuée
de pourpre , en épis serrés. Pleine terre fraîche ; même
culture.
USTÉRTE. Usteria; Cavan. {Didynamie — angiospermie.)
Calice de cinq folioles. Corolle campanulée , à limbe inégal ,
partagé en deux lèvres, dont la supérieure à deux lobes
droits, et l'inférieure beaucoup plus grande, à trois décou-
pures arrondies , échancrées. Filamens des étamines calleux
à leur base. Capsule ovale, divisée en deux presque jus-
qu'à sa base , à deux loges s'ouvrant à leur sommet erv
cinq valves.
î. Ustérie sarmenteuse Usteria scandons ; Cavan. Mau-
rendia semperflorens ; Jacq. % -. Mexique. Tiges grimpantes,
à rameaux grêles et volubiles , de quatre ou cinq pieds ; feuilles
472 SCROPHULAIRES.
alternes, quelques-unes opposées , pétiolées, triangulaires,
hastées; une partie de Tannée, fleurs axillaires, très-grandes,
pourpres, solitaires. Orangerie; terre légère, substantielle ou
de bruyère; multiplication de graines sur couche chaude au
printemps, et de boutures. On peut la cultiver en pleine terre
à exposition chaude et abritée, avec couverture l'hiver. On
cultive de même la jolie et nouvelle espèce : Ustérie a fleur
de muflier. Usleria antirrhiniflora ; Willd. If .
Sect. IL Deux étamines.
CÀLCEOLAIRE. Calceolaria; L. (Diandrie-monogynie.)
Calice monophylle , persistant, à quatre lobes égaux; corolle
à tube très-court, à limbe partagé en deux lèvres, dont la
supérieure très-petite, et l'inférieure très-grande, renflée et
concave en forme de sabot , ouverte dans la partie tournée
vers l'orifice du tube; deux étamines à filamens fort courts r
portant des anthères recourbées ; stigmate obtus ; capsule
conique, s'ouvrant au sommet en quatre valves.
i. Calcéolaire pinnée. Calceolaria pinnala ; L. 0. Pérou.
Tige dedeux pieds, renflée au nœud; feuilles ailées avec im-
paire, à neuf ou treize folioles oblongues, dentées, obtuses,
pubescentes; de juillet en octobre, fleurs jaunes, pédoncu-
lées, au sommet de la tige et des rameaux. Serre chaude;,
multiplication de graines sur couche chaude au printemps.
Sect. III. Genres qui ont de l'affinité' avec les scrophulaires ; feuilles
oppose'es.
COLOMNÉE. Columnea;\i. (Didynamie-angiospermie.)
Calice divisé profondément en cinq découpures persistantes ;
corolle beaucoup plus grande que le calice, à tube courbé ,
bossu à sa base , à limbe partagé en deux lèvres , dont la supé-
rieure plus longue , en voûte, échancrée , et l'inférieure plus
courte, à trois lobes; quatre étamines à anthères rapprochées
et jointes ensemble ; stigmate bifide; capsule globuleuse,
molle, à deux loges séparées par une cloison charnue.
i. Colomnée écarlate. Coliminea erecta; Lam. Cyrilla
pulchella; L'Hérit. Buchnera coccinea; Scop. Gesneria coc-
cinea; Swartz. Trivirana coccinea ; Willd. Achymenes~coc-
SCROPHULAIRES. ^3
cinea; Pers, Achymenes minor; Brown. If. Antilles. Tiges
nombreuses , grêles , rougeâtres ; fleurs ternées , ovales ; de
juillet en novembre, fleurs axillaires, d'un rouge écarlate
très-vif. Serre chaude; terre franche légère, substantielle;
arrosemens fréquens en été, rares en hiver; multiplication
par la séparation des racines.
2. Colomnée velue. Columneahirsutci; Swartz.T} . Antilles.
Tiges grêles, longues, grimpantes ; feuilles ovales, acuminées,
dentées, velues; en novembre, fleurs d'un rouge écarîate ou
d'un blanc rougeâtre , velues , ainsi que les divisions calici-
nales qui sont denticulées. Serre chaude et même culture.
3. Colomnée grimpante. C. scandens ; Willd. J) . Amé-
rique méridionale. Tiges grimpantes; feuilles ovales , aiguës,
très-entières, un peu velues; fleurs écarlates, velues, distil-
lant une liqueur sucrée , d'où le nom de liane à sirop que
cet arbrisseau porte dans les colonies; divisions calicinales
entières et pubescentes. Serre chaude et même culture.
GRATIOLE. Gratiola; L. {Diandrie-monogynie.) Galice
à cinq folioles, accompagné de deux bractées à sa base ; co-
rolle un peu tubuleuse, à limbe imparfaitement partagé en
deux lèvres, dont la supérieure à deux lobes ou échancrée,
et l'inférieure à trois lobes égaux ; deux étamines fertiles et
deux filamens stériles; stigmate à deux lobes ; capsule ovale,
à deux loges et à deux valves.
i. Gratiole officinale. Gratiola ojficinalis ; L. % . France
méridionale. Tige d'un pied, simple, glabre; feuilles ovales ,
dentées, lisses, sessiles, à trois nervures; de juin en juillet,
fleurs axillaires, solitaires, jaunâtres, avec un peu de rouge.
Lèvre inférieure barbue. Pleine terre; multiplication d'éclats.
BESLÈRE. Besleria; L. (Didynamie-angiospennie.) Ca-
lice à cinq divisions; corolle tubuleuse, renflée «à sa base et
à son sommet, à cinq lobes inégaux; quatre étamines didy-
names; un ovaire glanduleux à sa base, surmonté par un
style à stigmate bifide ; fruit mou , presque en baie,, à une loge
polysperme.
i. Beslère a feuilles de mélitte. Besleria melittifolia ;
Willd. J). La Martinique. Tiges de deux pieds, quadrangu-
laires; feuilles ovales, crénelées; en juillet et août, fleurs à
calice d'un rouge orangé, à corolle jaune rayée de rouge foncé;
474 SCROPHULAIRES.
pédoncules rameux. Serre cliaude et tannée; terre légère et
substantielle; arrosemens fréquens pendant la végétation;
multiplication de boutures.
2. Beslère incarnate. Besleria incamata ; Willd. "if . Delà
Guyane. Tiges de deux pieds, cotonneuses; feuilles oblon-
gues , crénelées , cotonneuses des deux côtés ; en août et sep-
tembre, fleurs d'un rouge- incarnat, axillaires, opposées;
pédoncules simples, solitaires. Serre chaude ; même culture;
de plus, multiplication d'éclats.
3. Beslère dentée. B. serrulata; Willd. ~f). Amérique
méridionale. Tiges grimpantes; feuilles oblongues, acumi—
nées des deux côtés; fleurs jaunes, solitaires, à limbe glabre
et dentelé ; calice denté et pédoncules simples. Serre chaude
et même culture.
4- Beslère écarlate. B. coccinea; Willd. T). Guyane.
Tiges grimpantes; feuilles ovales, glabres; fleurs jaunes, à
calice écarlate, en ombelle pédonculée et axillaire ; calice
denté ; corolle glabre , à limbe un peu denté. Serre chaude j
même culture.
MIMULE. Mimulus ; L. (Didynamie-angiospermie.) Ca-
lice prismatique, à cinq dents; corolle tubuleuse, à deux
lèvres, dont la supérieure bifide , réfléchie, et Finiérieure
plus large, divisée en trois lobes, avec une saillie convexe et
bifide vers sa base, formant une sorte de palais ; quatre éta—
mines à anthères réniformes ; stigmate bifide ; capsule ovale,
biloculaire, polysperme, à deux valves.
1. Mimule de Virginie. Mimulus ringens ; Willd. If.
Amérique septentrionale. Tige droite, d'un à deux pieds,
carrée, presque simple ; feuilles lancéolées, acuminées , gla-
bres, sessiles ; de juillet en août, fleurs d'un bleu pâle , assez
grandes, solitaires, à pédoncules plus longs que les fleurs.
Pleine terre franche, légère, humide, à demi ombragée;
multiplication de graines semées aussitôt la maturité, ou par
l'éclat des racines.
2. Mimule glutineux. M. glutinosus ; Willd. M. auran-<
tiacus ; Curt. Mag. r}« Lieu....? Tige de trois pieds, ra-
meuse ; feuilles oblongues , visqueuses , un peu obtuses ,
sessiles, persistantes; tout Tété, fleurs d'un jaune orangé,
longues d'un pouce et demi, à pédoncules plus courts qu'elles
SCROPHTJLAIRES. ^5
et stigmates épais. Orangerie ; terre légère ; multiplication de
graines, boutures, et marcottes.
3. Mimule tacheté. Mimulus gutlatus ; Dec. M. luteus ;
Willd. % . Du Pérou. Tige rampante ; feuilles ovales-arron-
dies, nerveuses : les inférieures pétiolées. Orangerie et même
culture.
4- Mimule ailé. M. alatus ; Ait. Amérique septentrionale.
Tige droite, ailée, tétragone ; feuilles ovales, pétiolées; en
juillet et août, fleurs à corolle un peu plus longue que le ca-
lice. Pleine terre , et même culture que le n° i .
LINDERNE. Lin demi a ; L. {Didj-namie-angiospermie.)
Calice à cinq folioles; corolle tubulée , à limbe partagé en
deux lèvres, dont ta supérieure très-courte, éch ancrée, et
l'inférieure divisée en trois découpures égales ; quatre éta-
mines, dont deux ont leurs filamens terminés par une dent
droite , les anthères étant latérales ; stigmate échancré ; cap-
sule ovale, bivalve, à deux loges, à cloison parallèle aux
valves. Une seule espèce, la linderïve pyxidaire, lindernia
pyxidaria, L. Q , croît en France dans les marais. On la
cultive dans les eaux des bassins où l'on jette ses graines, et
où elle se multiplie ensuite elle-même.
Sect. IV. Genres ayant de l'affinité' avec les scrophulaires ; feuilles
alternes.
BROUALLE. Browallia ; L. (Didynamie - angiospermie.)
Calice tubuleux , à cinq divisions ; corolle tubuleuse , à limbe
plane , partagé en cinq lobes presque égaux, le supérieur un
peu plus grand ; quatre étamines, dont deux ayant les an-
thères plus grandes, bouchant l'orifice de la corolle ; stigmate
à quatre lobes ; capsule ovale , à deux loges polyspermes, à
deux valves bifides à leur sommet.
1. Brouallè a tige tombante. Browallia demissa; L. Q.
Amérique méridionale. Tige rameuse, d'un pied; feuilles
ovales, pointues, velues; de juillet en septembre, fleurs d'un
violet bleuâtre, tachées de jaune à la base de la division su-
périeure, axillaires, sur des pédoncules uniflores. Terre lé-
gère, substantielle, à exposition chaude; multiplication de
graines, semées au printemps sur couche chaude et sous
châssis ; repiquer en place et avec la motte, lorsque le plant
476 SOLANÉES.
est assez fort. On en laisse quelques pieds sur la couche et
sous châssis, pour assurer la maturité des graines.
i. Brou allé élevée ou violette bleue. Brow allia elata; L.
0. Pérou. Tige de deux pieds, très -rameuse ; feuilles lan-
céolées, pointues, moins pubescentes ; de juillet enseptem—
bre, fleurs d'un bleu violacé, à tube long et d'un jaune doré,
sur des pédoncules uniflores et multiflores. Même culture.
ORDRE VIII.
LES SOLATNÉES. — SOLANEM.
Plantes herbacées ou ligneuses -, tiges quelquefois
frutescentes ou grimpantes, ayant souvent des épines
axillaires ou terminales ; feuilles alternes, entières ou
lobées , quelquefois géminées au voisinage des fleurs ;
inflorescence variée ; fleurs souvent extra-axill aires ;
calice monophylle , le plus souvent persistant , à cinq
divisions, quelquefois partagé en cinq folioles 5 corolle
monopétale , ordinairement régulière et à cinq divi-
sions -, étamines le plus souvent au nombre de cinq ,
insérées communément dans le bas de la corolle -, un
ovaire supérieur, surnionté d'un style terminé par un
stigmate simple, ou à deux lobes; fruit ordinaire-
ment biloculaire , polysperme , consistant en une baie
à une ou plusieurs loges , ou en une capsule bivalve ,
ayant la cloison parallèle aux valves comme dans les
scrophulaires; embryon courbé autour d'un périsperme
farineux. La plupart des plantes de cette famille sont
vénéneuses.
Sect. Iie. Une capsule.
CELSIE. Celsia; {Didynamie-angiospermie.) Calice de
cinq folioles. Corolle en roue, à limbe plane, partagé en
cinq lobes inégaux. Quatre étamines didynames , à filamens
velus. Un stigmate obtus. Capsule arrondie, à deux loges et
à deux valves.
SOLANÉES. 477
i. Celsie lancéolée. Celsia lanceolata; Vent. 3f . Des
bords de l'Euphrate. Tiges faibles, striées, un peu coton-
neuses; feuilles lancéolées; en mai et juin, fleurs axillaires,
solitaires, jaunes, maculées de pourpre à la base de la co-
rolle. Orangerie ; terre franche légère ; multiplication de
boutures ou d'éclats.
2. Celsie a longs pédoncules. C. arcturus ; V ahl. çf . Orient.
Tiges d'un pied ; feuilles radicales lyrées , les supérieures
oblongues; de juillet en août, fleurs jaunes, à fila mens des
étamines pourpres et velus; pédicelles plus longs que les
bractées; folioles calicinales linéaires , très-entières. Oran-
gerie ; même culture ; multiplication de graines.
3. Celsie hétérophylle. C. heterophylla ; Pers. cf. Lieu.. .?
Tige très-rameuse, à rameaux grêles; feuilles inférieures pin-
nées : les pinnules de la base ovales-lancéolées , grandes : feuil-
les supérieures sessiles, un peu cordiformes ; fleurs petites ,
jaunâtres, en grappes. Orangerie et même culture.
4- Celsie de Crète. C. cretica; L. cf. Orient. Tige simple,
de deux pieds ; feuilles radicales lyrées , les supérieures
oblongues; en juillet, fleurs grandes, jaunes, marquées de
deux taches ferrugineuses. Orangerie ; même culture.
HÉMITOME. Hemitomus ; L'Hérit. {Didynamie-angios-
peiynie.) Calice divisé en cinq parties presque jusqu'à sa
base; corolle beaucoup plus grande que le calice, à deux
lèvres , dont la supérieure fendue , et creusée à sa base par
des fossettes nectarifères ; l'inférieure concave, obtuse;
quatre étamines didynames , quelquefois deux seulement;
stigmate simple , un peu aigu ; capsule ovale , aiguë , à deux
loges , dont l'une plus grosse et bossue.
1 - Hémitome arbrisseau. Hemitomus Jruticosus ; L'Hérit.
Celsia linearis ; Jacq. Hemimeris coccinea; Wild. 7}- Du
Pérou. Tige de deux pieds, rameuse; feuilles ternées , li-
néaires, denticulées, persistantes ; de juillet en octobre, fleurs
d'un beau rouge écarlafee, en épis lâches et terminaux. Serre
chaude ; terre franche légère , substantielle ; arrosemens
pendant la végétation ; multiplication de boutures étouffées ,
de marcottes , et quelquefois par drageons.
2. Hémitome a feuilles d'ortie. H. urticœfolia; Hort.
Par. Celsia urticœfolia; Bot. Mag. Hemimeris urticœfolia ,
3. 3i
^8 S0LANÉE9.
Willd. J). Pérou. Tige rameuse , frutescente, de deux pieds;
feuilles ovales , dentées , opposées , persistantes ; de juillet eu
octobre, fleurs écarlates , alternes , en grappes. Orangerie et
même culture.
MOLÈNE. Verbascum; L. (Pentandrie-monogynie.) Ca-
lice de cinq folioles ; corolle en roue , à limbe plane , partagé
en cinq lobes inégaux. Cinq étamines inégales, inclinées,
ayant leurs filamens velus, ou au moins la plupart d'entre eux.
Stigmate obtus ; capsule ovale , à deux valves , et à deux loges
polys pennes.
i. Molène bouillon blanc. Verbascum thapsus ; L. cf.
Indigène» Tige de quatre à six pieds; feuilles décurrentes,
cotonneuses des deux côtés ; de juillet en août, fleurs grandes ,
jaunes, en épis simples. Terre légère, graveleuse, médiocre,
exposée au levant ; multiplication de graines en place , semées
aussitôt leur maturité.
2. Molène pulvérulente. V» pulverulentum ; Smith, cf.
Indigène. Tige cylindrique , rameuse; feuilles ovales-oblon-
gues, un peu dentées , pulvérulentes des deux côtés; fleurs
grandes , d'un jaune doré , en panicules ; calice farineux.
Terre franche légère, substantielle; même culture.
3. Molène bleue. V. phœniceum; L. cf. Carniole. Tige
de dix -huit pouces , menues ; feuilles ovales, nues , créne-
lées , radicales ; de mai en juillet , fleurs d'un pourpre bleuâtre,
en grappes. Même culture.
Var, i° A fleurs roses; 2° à fleurs pâles.
4. Molène ferrugineuse. V. ferrngineum ; Ait. %. Eu-
rope méridionale. Tige rameuse , de trois à quatre pieds ;
feuilles un peu velues, rugueuses, les caulinaires presque
sessiles , également crénelées ; les radicales oblongues , cor-
diformes, doublement crénelées; de mai en août, fleurs
grandes , ferrugineuses , en longs épis. Même culture.
5. Molène épineuse. V. spinosum; L. T)- Orient. Tige fru-
tescente , feuillée , de dix-huit pouces , à rameaux terminés
par une épine; feuilles ovales oblongues , dentées ou incisées ;
fleurs petites , d'un jaune citron, en panicules raides. Oran-
gerie et même culture; de plus multiplication de boutures.
RÀMONDE. Ramonda; Pers. (Pentandrie-monogynie.)
Calice de cinq folioles oblongues. Corolle en roue , presque
SOLANÉES. 479
régulière , à limbe plane , partagé en cinq lobes. Cinq éta-
mines à anthères s'ouvrant par deux fentes longitudinales
réunies vers le sommet. Capsule à une loge , à deux valves
roulées en dedans par leurs bords, et portant les graines dans
toute l'étendue de leurs parois internes.
Ramonde des Pyrénées. Ramonda pyrenàica ; Pers. Wer-
bascum Myconi; L. If . Pyrénées. Feuilles radicales , ovales ,
cotonneuses, crénelées; en mai, hampes de cinq à six pouces,
terminées par un bouquet de fleurs penchées, d'un bleu pur-
purin. Terre légère ou de bruyère, à l'exposition du levant;
multiplication de graines et d'éclats.
JUSQUIAME. Hyosciamus; L. , (Pentandrie-monogynie.)
Calice tubuleux, à cinq divisions. Corolle infondibuliforme ,
à limbe oblique et inégal, partagé en cinq lobes. Cinq étamt-
nes. Stigmate en tête. Capsule ovale, ventrue à sa base, un peu
comprimée, et creusée d'un sillon de chaque côté, s'ouvrant
horizontalement à son sommet, comme par un couvercle.
i. Jusqoiame a fleurs pen'dantes. Hyosciamus scopolia; L»
Scopolia carniolica; Jacq. If . D'Italie. Tige de deux à trois
pieds, droite, glabre; feuilles ovales, entières, géminées; en
mai, fleurs d'un pourpre jaunâtre , pendantes, à calice enflé,
campanule , et lisse. Pleine terre légère et chaude ; multipli-
cation de semences , semées en terrines au printemps, ou de
boutures étouffées , faites en été sur couche tiède ; couverture
de litière sèche pendant l'hiver.
2. Jusquiame dorée. H. ciureus ; L. If. Orient. Tige d'un
pied, grêle, velue; feuilles pétiolées, dentées, aiguës; en
mars, fleurs d'un beau jaune en dehors, d'un pourpre noir
en dedans, pédonculées et pendantes. Orangerie éclairée et
même culture.
NICOTIANE, ou tabac. Nicoliana; L. {Pentandrie-mono-
gynie. ) Calice urcéolé , à cinq divisions peu profondes ; co-
rolle infondibuliforme , à tube plus long que le calice, à limbe
plane, et à cinq divisions; cinq étamines ; stigmate échancré ;
capsule à deux loges , à deux valves , s'ouvrant par le sommet.
i. NtcoTiANE tabac. Nicotiana tabacum; L. 0. Amérique
méridionale. Tige de quatre à cinq pieds; feuilles lancéolées
ovales , sessiles , décurrentes; de juillet en novembre, fleurs
purpurines, en bouquets terminaux. Terre franche légère,
48o SOLÀNëES.
préparée par des engrais et de bons labours. Multiplication
de graines, semées au printemps, et en place. Tout le monde
connaît l'usage que l'on fait des feuilles préparées de cette
plante. On la cultive en grand dans quelques provinces de la
France.
2. Nicotiane ondulée. Nicotiana ondulât a; Vent. cf. Nou-
velle-Hollande. Tige de trois pieds , simple , cylindrique ;
feuilles radicales un peu spatulées, les caulinaires pétiolées ,
ovales, ondulées ; tout l'automne, fleurs assez grandes, d'un
blanc de lait , à tube long et cylindrique, à limbe plane , ex-
halant une odeur agréable de jasmin. Terre légère substan-
tielle ; multiplication de graines , semées sur couche tiède au
printemps; repiquer en place lorsque le plant a cinq ou
six feuilles ; exposition chaude. En orangerie on peut la
conserver deux ans.
3. Nicotiane arbrisseau. N. fruticosa ; L. T}. De la Chine.
Tige de cinq à six pieds , presque simple , frutescente ; feuilles
lancéolées , un peu pétiolées , amplexicaules , persistantes ;
de juillet en novembre, fleurs purpurines, assez grandes.
Orangerie éclairée. Terre légère. Arrosemens abondans pen-
dant la végétation , rares en hiver. Multiplication de graines.
STRAMOINE. Dalura; L. {Pentandrie-monogynie.) Ca-
lice grand, tubuleux , ventru, à cinq angles, à cinq divisions
à son sommet, en partie caduc, la base presque orbiculaire
seule persistante. Corolle très-grande, infondibuliforme, à
tube long, à limbe campanule, à cinq angles, à cinq lobes
peu prononcés, mais terminés en pointe aiguë. Cinq étami-
nes. Stigmate obtus , à deux lames. Capsule ovale, à quatre
loges, dont deux ont leur cloison incomplète, n'atteignant
pas le haut des parois des valves. Graines réniformes.
i. Stramoine pomme épineuse. Datura slramonium; L. 0.
Amérique septentrionale, naturalisée en France. Tige fistu-
leuse, de trois à quatre pieds, très-bi anchue ; feuilles ovales,
sinuées, glabres, atténuées en pétioles à leur base ; de juillet
en septembre , fleurs blanches , grandes , solitaires et axil-
laires. Pleine terre chaude ; multiplication de graines semées
en place au printemps.
2. Stramoine féroce. D.ferox; L. O- Chine. Tige d'un
pied et demi, branchue; feuilles plissées, pétiolées, ovales-
SOLANÉES. /[Bl
lancéolées, anguleuses ; de juillet en septembre , fleurs blan-
ches, plus petites ; fruit à épines beaucoup plus fortes. Pleine
terre, à exposition très-chaude; multiplication de graines
sur couche tiède ; repiquer en place lorsque le plant est as«-
sez fort.
3. Stramoine violette. Datura tatula; L. 0. Asie, Tige
pourprée, de quatre à cinq pieds ; feuilles cordiformes , pres-
que tronquées à la base, glabres, dentées ; de juillet en sep-
tembre, fleurs d'un pourpre violet, à tube plus long et plus
étroit. Même culture que le n° 1.
4. Stramoine velue. D. metel; L. Q. Asie. Tige de deux
à trois pieds, cotonneuses ; feuilles cordiformes y presque en-
tières, pubescentes ; de juin en septembre, fleurs blanches,
à tube long et un peu verdâtre ; fruit épineux et penché.
Culture du n° 2..
5. Stramoine fastueuse. D.fastuosa;L. Q. Egypte. Tige
de quatre pieds, d'un beau pourpre ; feuilles ovales, glabres r,
anguleuses; de juillet en novembre, fleurs d'un rose violacé
en dehors, d'un blanc satiné en dedans, à limbe grand et à
dix angles ; souvent il y a deux ou trois corolles l'une dans
l'autre. Culture du n° 2. Belle plante, ainsi que la suivante.
6. Stramoine cornue. D. cerataucola ; Jacq. D. macro-
caulis ; Roth. Solandra herbacea ; Lois. Deslong. ©. Cuba.
Tige de deux à trois pieds, dichotome ; feuilles ovales -lan-
céolées, ondulées , cotonneuses en dessous ; à la fin de l'été,
fleurs très-grandes, blanches en dedans , légèrement teintes
de violet en dehors sur les angles , d'une odeur agréable , fort
belles. Culture du n° 1.
7. Stramoine EN; arbre, D. a rb ore a ; Hort. Par. D. suaveo-
lens ; Willd. Brugmensia candida; Pers. "f>* Dn Pérou.
Tige cylindrique , grosse, de douze à quinze pieds ; feuilles
ovales -lancéolées , oblongues, souvent géminées ; de juillet
en octobre, fleurs superbes, d'un beau blanc, d'un pied en-
viron de longueur, pendantes, à limbe plissé à cinq angles,
ouverts en forme de trompette. Serre tempérée ; terre fran-
che, substantielle,, terreautée ; arr@semens fréquens en été,
rares en hiver; multiplication aisée de boutures.. Cet arbris-
, seau craint plus l'humidité que le froid, et pourrait très-bien
passer l'hiver dans une orangerie sèche et éclairée.
482 S0LANÉES.
Sect. II. Fruit en baie.
TRIGUÈRE. Triguera ; Cav. (Pentandrie-monogynie.)
Calice à cinq divisions ; corolle campanulée , irrégulière ,
ayant son orifice dilaté en un limbe ventru , inégal , presque
à deux lèvres, et à cinq lobes peu marqués ; cinq étamines à
filamens très-courts, dilatés et réunis à leur base en une sorte
de godet membraneux, à cinq dents, environnant l'ovaire;
stigmate en tête; un petit drupe globuleux, à deux ou qua-
tre loges , étroitement enveloppé jusqu'à moitié dans le ca-
lice persistant.
i. Triguère odorant. Triguera amhrosiaca ; Cav. Q. Por-
tugal. Tige sillonnée, ailée; feuilles supérieures obovales,
dentées, pubescentes ; fleurs odorantes. Terre franche, lé-
gère, à exposition chaude ; multiplication de graines semées
sur couche tiède ; repiquer en place lorsque le plant est
assez fort.
SOL ANDRE. Solandra ; Svtartz. (Pentandrie-manogyme.)
Calice cylindrique, bifide; corolle très-grande, infondibuli-
forme , à tube de la longueur du calice T à limbe campanule r
bordé de cinq lobes arrondis ; cinq étamines ; stigmate en tête
arrondie; une baie globuleuse, à quatre loges polyspermes.
i . Solandre agrandes fleurs. Solandra grandiflora; Swartz.
Datura sarmentosa; Lam. J). Antilles. Tige de quinze à
dix-huit pieds; feuilles ovales lancéolées; en mars et avril,
fleurs grandes , d'un blanc jaunâtre , lavées de pourpre dans
l'intérieur, légèrement odorantes. Série chaude. Terre fran-
che légère ; multiplication de graines sur couche chaude au
printemps , ou de boutures étouffées. Cet arbrisseau craint
beaucoup l'humidité.
BELLADONE. Atropa; L. (Pentandrie-monogynie.) Ca-
lice à cinq divisions. Corolle campanulée, à tube très-court,
à limbe ventru , à cinq divisions. Cinq étamines. Stigmate
en tête. Une baie globuleuse , entourée parla base du calice,
divisée en deux loges poly spermes.
i. Belladone mandragore. Atropa mandragora ; L. <3£.
Indigène. Racine fusiforme, grosse, fourchue; pas de tige;
feuilles lancéolées , grandes , glabres, un peu ondulées ; en
mars et avril , fleurs solitaires , pédonculées , d'un blanc
S0LANÉES. 4$3
pourpre; baie de la grosseur d'une pomme. Terre franche,
bonne, profonde, à exposition au midi et abritée. Couver-
ture de litière sèche pendant l'hiver ; multiplication de
graines aussitôt mûres, en pots enfoncés dans une couche
tiède et placés eu orangerie ou sous châssis : elles lèvent en
février, et le jeune plant peut se mettre en place l'automne
suivant. La plante ne fleurit qu'au bout de quatre ou cinq
ans. On attribuait autrefois des vertus merveilleuses à cette
plante.
2. Belladone d'Espagne. Atropa frutescens; L. 7}. D'Es-
pagne. Tige de quatre à six pieds, très-rameuse, formant buis-
son; feuilles ovales cordifbrmes, obtuses, très -entières; en
juillet et août, quelquefois en hiver, fleurs jaunâtres, axil-
Iaires , le plus souvent solitaires. Orangerie , terre franche lé-
gère ; arrosemens abondans en été; multiplication de graines,,
semées sur couche au printemps y ou de boutures étouffées,
ou de drageons.
3. Belladone a feuilles de solanum. A. solanàcea ; L. So-
larium guineense ; L. Solarium aggregatum; Jacq. f) • Du
Cap. Tige frutiqueuse, de quatre à six pieds; feuilles ovales-
oblongues ; fleurs d'un bleu pâle , solitaires ; baie jaune;
orangerie et même culture.
N1CANDRE. Nie and a; A dans. (Pentandrie-monogj~nie.)
Calice à tube court, à cinq angles et à cinq divisions. Corolle
grande, campanulée, à cinq lobes peu marqués. Cinq éta—
mines à filamens filiformes ,. dilatés à leur base, et eonnivens
au-dessous de l'ovaire. Une baie globuleuse , presque sèche ,
à trois ou cinq loges , enveloppée par le calice renflé, et à
cinq angles.
î. Nicandre du Pérou. Nicandra phjsalodes ; Goertn.
Atropa physalodes ; L. Q. Du Pérou.. Tige de quatre à cinq
pieds, anguleuse; feuilles oblongues, pointues, sinuées , an-
guleuses ; de juillet en septembre , fleurs grandes , d'un bleu
léger. Pleine terre, et culture des stramoines annuelles.
COQUERET. Phjsalis; L. (Pentandrie-monogj'nie.) Calice
ventru, à cinq divisions. Corolle en roue, à tube court, à
limbe à cinq divisions. Cinq étamines , à anthères oblongues
conniventes. Stigmate obtus. Une baie globuleuse, renfermée
484 S0LANÉES.
dans le calice persistant, renflé, vésiculeux. Plusieurs graines
aplaties, réniformes.
i. Coqueret alkékenge. Phy salis alkekengi ; X. %. Indi-
gène. Racines traçantes; tiges d'un pied, rameuses; feuilles
géminées, entières, aiguës; de juillet en septembre, fleurs
blanches, solitaires, axiliaires; baie rouge, de la grosseur
d'une cerise , enveloppée dans le calice vésiculeux et rouge.
Tout terrain pas trop humide ; multiplication de graines et
d'éclats.
2. Coqueret des Barbades. P.pubescens; L. P. edulis; Curt.
Mag. ©. Des Indes. Tiges inermes, cotonneuses, succulen-
tes, d'un pied et demi; feuilles velues, visqueuses, cordi-
formes; en août, fleurs petites, jaunâtres, axiliaires, pen-
dantes , tachées de pourpre foncé ; fruit comme le précédent ,
mais jaune, mangeable, et d'une saveur assez agréable. Terre
franche légère à exposition très-chaude; mieux, le laisser sur
la couche tiède où on Fa semé au printemps , ou le repiquer
en pots et le placer en serre tempérée , pour assurer la ma-
turité des graines.
MORELLE. Solarium; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice
à cinq divisions ; corolie enroue, à tube court, à limbe
plane , à cinq divisions ; étamines au nombre de cinq , à an-
thères oblongues , conniventes , s'ouvrant au sommet par deux
trous; stigmate obtus ; une baie arrondie, pulpeuse, quelque-
fois oblongue , glabre , à deux loges , entourée à sa base par
le calice persistant.
i. Morelle mélongène. Solarium melongena ; Willd. S.
esculentum; Dun. ©. Amérique méridionale. Tige herbacée ,
sans épines; feuilles ovales , cotonneuses; fleurs à pédoncules
pendans et à calice inerme. Voyez > pour sa culture et l'usage
que l'on fait de son fruit, le tome II , page 4o8.
Var. S. M. ovigerum; celle-ci s'en distingue par ses fruits
blancs , ovales, ressemblant parfaitement à des œufs , mais
qui ne sont pas mangeables à cause de leurs qualités malfai-
santes. On la cultive de même, et on la repique en pots , où.
on la laisse jusqu'à ce qu'elle périsse.
2. Morelle a corymbe. S. corymbosum ; Jacq. 2£. Pérou.
Tige sous-frutiqueuse , inerme , de deux pieds ; feuilles ovales-
lancéolées, aiguës, entières ou un peu trilobées; de juillet en
SOLANÉES. 4^5
août, fleurs petites, violettes, en corymbes. Orangerie éclai-
rée; terre franche, substantielle; arrose mens fréquens en
été, rares en hiver, exposition chaude. Multiplication de
graines semées en terrine sur couche, en mars et avril ;
repiquer en pots enfoncés dans une couche tiède pour favo-
riser la reprise. Dépotage annuel. Quelques espèces %ouJ)
se multiplient encore de rejetons et de boutures. Du reste,
toutes se cultivent de même.
3. Morelle faux-piment, amomum, cerisette; Solarium pseu-
docapsicum;\j. *f) • Madère. Tige de trois ou quatre pieds,
frutiqueuse; feuilles lancéolées, persistantes, godronnées;
de juin en septembre, fleurs blanches , en ombelle, sessiles ;
baie rouge ou jaunâtre , ressemblant à une cerise. Orangerie.
4« Morelle douce -amère. S. dulcamara; L. f). Indigène.
Tige inerme , frutiqueuse , grimpante ; feuilles cordiformes ,
glabres , les supérieures auriculées ; en juin et juillet, jolies
fleurs violettes, en corymbes opposés aux feuilles. On peut
la multiplier de rejetons et Temployer à couvrir des tonnelles.
Pleine terre.
T^ar. A feuilles panachées , S. D. foliis variegatis.
5. Morelle a feuilles épaisses. S, crassifolium ; Làm. 7}«
Du Cap. Tige inerme, frutescente, un peu sarmenteuse;
feuilles ovales , entières ou sinuées-anguleuses , épaisses, ve-
lues, un peu obtuses ; fleurs pendantes. Orangerie.
6. Morelle a feuilles de bette. S. betaceum; Gav. f) . Pé-
rou. Tige frutiqueuse, inerme; feuilles ovales-aiguës, épais-
ses, à limbe crispé; en été, fleurs d'un rose pâle en bouton ,
blanches quand elles sont écloses, en grappes pendantes;
baie ovale, de la grosseur d'un œuf de pigeon, rouge à la
maturité. Serre chaude.
7. Morelle d'jEthiopie. S. œihiopicum ; Jacq.Q- Afrique.
Tige inerme, herbacée; feuilles ovales, anguleuses; fleurs
grandes, blanches, à pédoncules penchés et uniflores. Fruit
rouge, gros, toruleux.
8. Morelle quadr angulaire. S. quandragulare ; Thunb. T).
Du Cap. Tige inerme , frutescente, tétragone ; feuilles ovales,
entières, anguleuses , souvent décurrentes ; fleurs paniculées.
Orangerie.
9. Morelle a bouquets. S. bonariense; L. T) • Buenos- Ayres.
4^6 SOLANÈES.
Tige un peu épineuse, frutiqueuse, de huit à dix pieds;
feuilles ovales oblongues , sinuées, scabres, un peu échan-
crées à la base, persistantes; de juin en septembre, fleurs
grandes, blanches, pendantes; baie orangée. Orangerie.
10. Morelle a feuilles de chêne. Solanum quercifolium ;
L. If. . Pérou. Tige inerme, un peu herbacée, flexueuse , angu-
leuse, scabre; feuilles pinnatifides ; fleurs violettes , en grap-
pes corymbiformes. Orangerie.
ii. Morelle rampante. S. radîcans; L. *lf . Pérou. Tige
inerme, herbacée, lisse, presque cylindrique, couchée, ra-
dicante; feuilles pinnatifides ; fleurs plus petites que dans la
précédente, en grappes corymbiformes et opposées aux
feuilles. Orangerie.
12. Morelle recourbée. S. reclinatum; Pers. cf. Pérou.
Tige inerme, sillonnée, rameuse, d'un à deux pieds; feuilles
pinnatifides, à pinnules longues, presque linéaires, décur-
rentes; en juillet, fleurs bleues , en grappes axillaires. Oran-
gerie.
i3. Morelle de la. Caroline. S. carolinense ; L. % . De la
Caroline. Tige de deux pieds , aiguillonneuse , annuelle -r
feuilles ovales -oblongues, hastées -anguleuses, couvertes
d'aiguillons des deux côtés; de juillet eu septembre, fleurs
assez grandes , bleues ou blanches, en grappes lâches. Oran-
gerie.
i4» Morelle marginée. S. marginatum ; L. S. argyracan-
tha; Dum. Courc. T}« Abyssinie. Tige blanche, cotonneuse,
de six à huit pieds , aiguillonneuse ; feuilles cordiformes , bor-
dées de blanc, cotonneuses en dessous; tout l'été, fleurs
grandes , violettes ; calice à six ou sept divisions. Orangerie.
i,5. Morelle laclviée. S. laciniatum; Pers. f). Pérou.
Tige aiguillonneuse, frutiqueuse, grimpante; feuilles laci-
niées, géminées, quelques-unes lancéolées, très-entières; de
juillet en août, fleurs bleues, en grappes filiformes et très-
longues. Orangerie.
16. Morelle cotonneuse. S. tomentosum ; Pers. T)> jEthio-
pie. Tige aiguillonneuse, frutiqueuse, à aiguillons acérés et
droits; feuilles cordiformes, inermes , ondées, entières, co-
tonneuses; de juillet en août, fleurs bleues, en grappes laté-
rales au sommet des rameaux. Orangerie.
S0LANÉES. 487
17. Morelle écarlate. Solarium coccineum ; Jacq. Variété
du précédent, selon Persoon. f) • D'Ethiopie. Tige fruti-
queuse, aiguillonneuse; feuilles ovales, un peu godronnées ,
aiguillonneuses , un peu cotonneuses ; fleurs écariates. Serre
chaude.
18. Morelle a piquaivs rouges. S. igneum; L. f). Amérique
méridionale. Tige aiguillonneuse, frutiqueuse , de trois pieds;
feuilles lancéolées , acuminées , roulées à la base , persistan-
tes; toutl'été, fleurs blanches, en grappes simples. Dans son
état de nature, cet arbrisseau est couvert d'épines rouges,
que la culture fait disparaître. Orangerie.
ig. Morelle faux-lyciet. S. lycioïdes ; Jacq. f). Du Pé-
rou. Tige frutiqueuse, épineuse, diffuse ; feuilles elliptiques,,
lancéolées, pointues, glabres; fleurs à cinq pointes jaunes
débordant le limbe qui est blanc , à pédoncules agrégés et
uniflores. Orangerie.
20. Morelle a feuilles de molêne. S- verbascifolium ; L.
f), Amérique méridionale. Tige inerme, frutiqueuse, de
sept à huit pieds ; feuilles ovales, cotonneuses, très-entières,
persistantes ; fleurs blanches , en corymbes bifides et termi-
naux. Serre tempérée.
21. Morelle sodomée. S. sodomœum ; L. f). Du Cap. Tige
de trois pieds, frutiqueuse, cylindrique, aiguillonneuse; feuil-
les pinnatifides sinuées, couvertes d'aiguillons épars et nus;
de juin eh juillet, fleurs bleues ou blanches, à calice aiguil-
lonneux. Orangerie.
22. Morelle hérissonnée. S \Aculeatissimum; Jacq. 7} • Amé-
rique méridionale. Tige de trois à quatre pieds , frutiqueuse,
entièrement couverte de piquans très-aigus ; feuilles cordi-
formes, à cinq lobes sinués , un peu velues ; en juillet, fleurs
blanches , à calice un peu épineux. Serre chaude.
23. Morelle de Madagascar. S. pyrancaniha; Lam. f)'
Madagascar. Tige frutescente , couverte dans sa jeunesse d'ai-
guillons longs et nombreux , d'un rouge de feu ; feuilles lon-
gues, étroites, pointues, sinuées, épineuses; en août, fleurs
d'un bleu clair, en corymbes latéraux. Serre chaude.
24. Morelle a fleurs de stramoine. S. stramoniifolium ;
Ait. T}« Amérique méridionale. Tige de six pieds, fruti-
queuse, aiguillonnée; feuilles cordiformes , anguleuses, lo-
4^8 , SOLANÉES.
bées, entières, presque nues, un peu cotonneuses en dessous ;
de juin en septembre, fleurs d'un bîeu pâle. Orangerie.
i5. Morelle des Indes. Solarium indiciun; h. S. stramonii-
folium ; Lam. S '. ferrugineum ; Jacq. S. Torvum - Swartz. S.
Jîcifolium ; Orteg. S. cuneatum ; Moench. f) . Antilles. Tige
aiguillonneuse , frutiqueuse, de trois pieds, d'un brun pour-
pre ; feuilles cunéiformes, anguleuses, un peu velues y très-
entières , couvertes des deux côtés d'aiguillons droits ; en
juillet fleurs grandes, violettes; baie rouge, petite. Serre
chaude.
26. Morelle vespertilion. S. vesperlilio ; Ait. Nycterium
cordifolium ; Vent. J). Des Canaries. Tige frutiqueuse, cylin-
drique, aiguillonneuse, de trois à quatre pieds ; feuilles cor-
diformes, ovales, aiguës, ondulées, cotonneuses, un peu
aiguillonneuses ; en été, fleurs lilas, imitant celles des papi-
lionacées, en corymbes. Orangerie.
SARAQUIER. Saracha; Ruiz. {Pentajidrie-moTiogynie.)
Calice campanule, à cinq angles, à cinq divisions; corolle
campanulée à la base , ayant son limbe partagé en cinq dé-
coupures ouvertes en roue; cinq étamines , à anthères s'ou-
vrant longitudinalement; un style filiforme, terminé par
un stigmate en tête ; baie à une loge , enveloppée jusque vers
son milieu par le calice, contenant plusieurs graines com-
primées.
1. Saraquier denté. Saracha dentata ; Pers. %'. Pérou.
Tige couchée ; feuilles géminées, entières ou dentées, ovales;
fleurs d'un blanc violacé, velues des deux coûtés, sur des pé-
doncules ordinairement quadriflores. Orangerie , et culture
des morelles.
TOMATE. Lycopersicum ; Dunal. {Pentandrie-monogy-
nie.) Calice monophylle , à cinq ou six divisions ; corolle rno-
nopétale , à limbe partagé en cinq ou six découpures en
roue ; cinq ou six étamines à anthères coniques, conniventes
au sommet, s'ouvrant longitudinalement par leur partie in-
férieure; stigmate obtus, presque bifide ; baie arrondie, à
deux ou trois loges, contenant plusieurs graines velues.
i. Tomate cultivée. Lycopersicum esculentum ; Dunal.
Solarium lycopersicum ; L. Voyez page 44^ du second vo-
lume.
SOLANÉES. 48q
2. Tomate cerise. Lycopersicum cerasiforme ; Dunal. So-
larium pseudo-lycopersicum ; Jacq. ©. Pérou. Tige inerme,
herbacée ; feuilles pinnatifides , incisées ; fleurs en grappes
simples ; fruit rouge, ressemblant à une cerise. Même culture
que la précédente.
3. Tomate du Pérou. L. peruvianum ; Dunal. Solarium
peruvianum; L. If . Du Pérou. Tige inerme , herbacée ; feuilles
pinnées, incisées, cotonneuses et blanchâtres ; ileurs jaunes,
à divisions aiguës et réfléchies, portées sur de longs pédi-
celles; fruit un peu velu. Orangerie; culture des morelles.
PIMENT. Capsicum. ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice
à cinq divisions. Corolle en roue , à tube court , à limbe plane ,
à cinq divisions. Cinqétamines à anthères oblongues, conni-
ventes. Stigmate obtus. Une baie presque sèche , de forme
variable , à deux loges contenant plusieurs graines compri-
mées réniformes.
1. Piment annuel. Capsicum annuum; L. 0. Antilles.
T^oyez le tome II , page ^11.
2. Piment cerise. C. cerasiforme ; Willd. f}. Du Brésil.
Tige fiutiqueuse, de deux à trois pieds; feuilles alternes,
lancéolées, pointues ; de juin en septembre, fleurs d'un blanc
jaunâtre, sur des pédoncules solitaires; fruit globuleux. Serre
chaude; terre franche légère; arrosemens abondans; multi-
plication de graines sur couche chaude et sous châssis.
3. Piment arbrisseau. C.frutescens; L. f). Inde. Tige fru-
tiqueuse, de deux à trois pieds; feuilles petites, lancéolées,
pointues, molles, entières; de juin en septembre, fleurs
petites, blanches, sur des pédoncules solitaires; fruit ovale,
ce qui le fait aisément distinguer du précédent. Serre chaude
et même culture.
4. Piment a baies. C. baccatum ; L. J). Inde. Tige frutes-
cente, lisse; fleurs à pédoncules géminés; fruit petit, rouge
comme les deux précédens, servant aux mêmes usages que
celui du n° Ier. Serre chaude et même culture.
LICTET. Lycium; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice
court, en godet, à cinq divisions ou à cinq dents. Corolle
infondibuliforme, à tube beaucoup plus long que le calice, à
limbe droit et à cinq lobes , ou plane et à cinq découpures.
Cinq étamines à filamens renflés et velus à leur base. Stig-
4go SOLANÉES.
mate bifide. Une baie arrondie ou ovale , à deux loges con-
tenant plusieurs graines réniformes.
i. Liciet jasmin d'Afrique. Lycium. ofruin; L. f) • Es-
pagne. Tige de sept à huit pieds , droite , rameuse , épineuse ;
feuilles fasciculées, linéaires, persistantes, une partie de
l'été ; fleurs d'un violet foncé , latérales , à long tube ; baie
globuleuse. Orangerie. Terre franche légère ; multiplication
de graines et de drageons.
2. Liciet a feuilles de boeriiaavia. L. boerhaaviœfolium ;
L. Ehretia halimifolia ; L'Hérit. T}. Pérou. Tige droite,
épineuse , de cinq à six pieds ; feuilles ovales , très-entières ,
aiguës, glauques, persistantes; en avril , fleurs odorantes,
d'un violet clair, en panicule. Orangerie ; même culture.
3. Liciet lancéolé , ou jasminoïde. L. barbarum; L. f}«
Afrique. Tige un peu couchée, anguleuse , simple , avec un
peu d'épines ; feuilles pétiolées , elliptiques ; calice bifide ,
à divisions bidentées ; corolle d'un blanc pourpré, velue sur
les bords ; baie elliptique. Pleine terre et même culture.
4. Liciet de la Chine. L. Chinense; Pers. X. barbarum;
Ait. f) . De la Chine. Tige droite , épineuse , à rameaux diffus
et anguleux; feuilles pétiolées, lancéolées , aiguës; tout Tété,
fleurs d'un pourpre violet, infondibuliformes, à style à pe>ne
plus long que les étamines ; calice à deux ou trois divisions ;
baie ovale. Pleine terre et même culture.
5. Liciet d'Europe. L. Europœum; L. f). France méri-
dionale. Tige et rameaux droits, cylindriques, épineux;
feuilles spatulées ; fleurs d'un blanc rougeâtre, à filamens des
étamines imberbes ; baie un peu arrondie ; fruit rouge ou
jaune selon la variété. Pleine terre et même culture. On
fait de très-jolies palissades avec ces trois dernières espèces.
6. Liciet de Russie. L. rutenicum; Willd. f). Russie.
Feuilles linéaires , fasciculées ; rameaux lâches; gemmes épi-
neux. Pleine terre et même culture.
CESTREAU. Cestrum ; L. { P ent and rie- mono gynie.) Ca-
lice court, en godet, à cinq dents ; corolle infondibuliforme ,
à tube grêle, beaucoup plus long que le calice, un peu évasé
à son orifice , à limbe à cinq divisions ; cinq étamines à fila-
mens insérés sur le milieu du tube , non saillans , nus à leur
base , et souvent munis d'une petite dent particulière ; stig-
S0LANÉES. 491
mate obtus ; une baie ovale ou arrondie , à deux loges con-
tenant plusieurs graines presque rondes.
i. Cestreau fétide. Cestrum fœtidissimum ; Jacq. "^«An-
tilles. Tiges de dix pieds, glabres; feuilles ovales-lancéolées,
très-entières, planes, minces, alternes, exhalant une mau-
vaise odeur ; fleurs jaunâtres, pédonculées, axillaires et ter-
minales , odorantes pendant la nuit. Serre chaude ; terre
franche légère ; arrose mens fréquens en été, modérés en hi-
ver ; multiplication de graines au printemps, semées sur
couche chaude, ou de boutures étouffées sur la même cou-
che, ou enfin de marcottes.
2. Cestreau a feuilles de laurier. C. laurifoliinn ; L'Hérit.
C, venatum ; Lam. L} . Amérique méridionale. Tige droite,
rameuse , cylindrique ; feuilles elliptiques , coriaces , très-
blanches , persistantes; en août, fleurs d'un jaune pâle ,
à pédoncules plus courts que les pétioles. Serre chaude et
même culture.
3. Cestreau a grandes feuilles. C. macrophyllum ; Vent.
J). Antilles. Tige droite, rameuse ; feuilles ovales-oblongues ,
acuminées, très-glabres, persistantes; en août, fleurs blan-
ches, fasciculées et sessiles ; filamens des éta mines denticu-
lés. Orangerie et même culture.
4» Cestreau nocturne, ou galant de nuit. C, noctumum;
L. T). Du Chili. Tige de six pieds, droite, peu rameuse;
feuilles ovales , pointues, entières ; en novembre , fleurs ver---
dâtres , presque en grappes, à filamens des étamines dentés ;
pédoncules de la longueur des feuilles. Serre tempérée et
même culture.
5. Cestreau du soir. C. vespertinum; L'Hérit. ~f). An-
tiîles. Tige de huit à dix pieds; feuilles éparses, un peu
obliques à leur base, ovales-oblongues, très-entières, persis-
tantes ; de mai en juillet, fleurs d'un blanc violet, à filamens
des étamines sans dent, et à tube long et filiforme; pédoncules
très-courts ; elles exhalent le soir une agréable odeur de va-
nille. Orangerie et même culture.
6. Cestreau du jour , ou galant du jour. C. diurnum ;
L'Hérit. J). Chili. Tige de dix pieds, rameuse; feuilles lan-
céolées , très - entières , persistantes ; en novembre , fleurs
blanches, à filamens des étamines sans dent, et à divisions
492 SOLANF.ES.
de la corolle un peu arrondies et réfléchies. Serre chaude et
même culture.
7. Cestreau parqui. Cestrum parqui ; L'Hérit. C. jamaï-
censé; Lam.T} • Des Antilles. Tiges droites ; feuilles lancéolées,
aiguës, persistantes ; en mars, fleurs jaunes , odorantes, ou-
vertes en étoiles, â limbe bordé de blanc; filamens des
étamines denticulés ou nus ; pédoncules en grappes corym-
biformes ; bractées linéaires. Orangerie et même culture.
On peut en risquer quelques pieds en pleine terre, avec bonne
couverture l'hiver.
Sect. III. Genres qui ont de l'affinité' avec les solane'es.
BILLARDIÈRE. Billardiera ; Smith. (Pentandrie-mono-
gynie.) Calice de cinq folioles caduques; corolle de cinq
pétales alternes avec les folioles du calice ; cinq étamines ;
stigmates à deux lobes; une baie ovale, velue, contenant
plusieurs graines aplaties, arrondies, un peu réniformes.
1. Rillardière grimpante. Billardiera scandens ; Smith.
J). Nouvelle -Hollande. Tiges grimpantes; feuilles un peu
velues ; fleurs portées sur des pédoncules solitaires et uni-
flores. Orangerie, et culture des cestreaux.
DAPH1N0T. Bontia ; L. (Didynamie- angiospermie.) Ca-
lice petit, à cinq divisions, persistant; corolle monopétale,
à tube beaucoup plus long que le calice , à limbe partagé en
deux lèvres , dont la supérieure droite, échancrée, et l'infé-
rieure roulée en dehors, velue et semi-trifide ; quatre éta-
mines didynames ; stigmate obtus et bifide ; un drupe ovale 7
contenant un noyau à deux loges; deux ou quatre semences.
1. Daphnot a feuilles de daphné. Bontia daphnoïdes ; L.
J). Antilles. Arbre de trente pieds, restant arbrisseau dans
nos serres ; feuilles alternes-lancéolées, persistantes ; en juin,
fleurs d'un jaune rougeâtre, sur des pédoncules un.ifl.ores.
Serre tempérée, terre franche, légère, substantielle ; donner
de l'air quand la saison le permet ; arrosemens modérés ;
multiplication de graines , semées sur couche chaude au
printemps; repiquer en pot le jeune plant, lorsqu'il est assez
fort, et faciliter sa reprise en l'enfonçant dans une nouvelle
couche ; on peut encore le multiplier de boutures étouffées.
S O LAN É ES. 49^
BRUNSFE^SE. Brunsfelsia; L. (Didynamie ~ angiosper^
mie. ) Calice court, campanule, à cinq dents ; corolle grande,
infondibuliforme, à tube très-long, à limbe plane, partagé
en cinq lobes inégaux ; quatre étamines didynames, une cin-
quième stérile; stigmate en tête, un peu saillant ainsi que
les deux plus longues étamines; une baie globuleuse , plus
grosse qu'une cerise, contenant beaucoup de graines placées
sur un grand réceptacle charnu et central.
1. Bkunsfelse d'Amérique. Brunsfelsia americana ; L. f}.
Antilles. Arbre de vingt ou vingt-cinq pieds dans son pays
natal, arbrisseau de six à huit pieds dans nos serres; feuilles
obovales , acuminées , très - entières , persistantes; en été,
fleurs grandes, d'abord d'un blanc pur, puis jaunâtre, à
tube droit et à limbe entier, exhalant l'odeur la plus agréa-
ble. Serre chaude et tannée; terre franche, mêlée de moitié
terre de bruyère; multiplication de boutures étouffées sur
couche chaude.
2. Brunsfelse ondulée. B. undulata; Swartz. B. grandi-
Jlora; Hort. Angl. ~f) . Des Barbades. Tige droite, de vingt
pieds dans son pays, de quatre ou cinq dans nos serres;
feuilles ovales-lancéolées, atténuées des deux côtes, persis-
tantes; au printemps, fleurs grandes, blanches, très-odo-
rantes, à limbe ondulé et à tube courbé. Fruit atteignant
quatre pieds de longueur. Serre chaude et même culture. Ces
deux arbres demandent à être fréquemment arrosés sur leurs
feuilles en été, et surtout à être débarrassés des cochenilles
qui les attaquent fréquemment.
CALEBASSIER. Crescentia; L. ( Didynamie-angiosper*-
mie.) Calice monophylle , caduc, partagé en deux décou-
pures; corolle grande, presque campanulée, à tube ventru ,
courbé, à limbe droit, partagé en cinq divisions inégales,
dentées et ondulées; quatre étamines didynames, quelque-
fois cinq; stigmate en tête et échancré; une baie très-grosse 1
ovale ou arrondie , à écorce dure , à une seule loge renfermant
une pulpe au milieu de laquelle sont placées beaucoup de
graines presque en cœur et à deux loges. .
1. Calebassier a feuilles longues. Crescentia eu jeté; L.
7}. Antilles. Arbre de vingt-cinq pieds, tortueux; feuilles
cunéiformes-lancéolées, rapprochées au nombre de neuf à dix
3. 32
4g4 BORRAGINÉES.
à chaque nœud des rameaux ; fleurs d'un blanc pâle, solitai-
res, pendantes; fruit depuis deux pouces jusqu'à un pied de
diamètre. Serre chaude; terre franche légère; arrosemens
fréquens pendant la végétation, presque nuls en hiver; mul-
tiplication de graines venues de son pays natal, semées sur
couche chaude au printemps, et de boutures. Avec l'écorce
de ses fruits, on fait différens ustensiles de ménage.
Far. i° A feuilles étroites. Crescendo, angustifolia ; Plum.
Fruit plus petit, globuleux, ou ovale.
2° A petits fruits. C. minima ; Pers. Fruit dur, petit, de
la grosseur d'un œuf.
3° A grands fruits. C. m ac roc a rpa ; feuilles semblables à
celles de l'olivier. Fruit très-gros.
2. Calebassier a feuilles larges. C. latifolia; Lam. C cw-
curbitana; Swartz. f). Campèche. Arbre de .dix-huit à vingt
pieds; feuilles ovales , un peu coriaces , alternes; fleurs pe-
tites , d'un jaune foncé, naissant dans les aisselles des bran-
ches; fruit rond ou ovale, un peu plus gros qu'un citron.
Serre chaude et même culture.
ORDRE IX.
DES BORRAGINÉES. — BORRAGWEM.
Plantes herbacées pour l'ordinaire, vivaces ou an-
nuelles -, tiges à rameaux alternes, hérissées de poils^
raides, comme les feuilles -, feuilles simples, sessiles,
alternes, scabres. Fleurs en épis rameux ou en grappes
paniculées , ou solitaires, ou extra- axill aires, souvent
unilatérales ; calice monophylle , persistant , partagé
en cinq divisions plus ou moins profondes 3 corolle mo-
nopétale , en roue , en soucoupe , en entonnoir ou en
cloche, à limbe divisé en cinq lobes ordinairement ré-
guliers i cinq et aminés ; un ovaire supérieur, simple
ou à quatre lobes , surmonté d'un style simple terminé
par un stigmate entier ou à deux lobes. Fruit composé
de quatre petites noix monospermes, attachées au fond
du calice ? quelquefois entourées d'un péricarpe charnu
BORRAGINÉES. 4q5
qui en fait une capsule ou baie renfermant quatre se-
mences 5 embryon dépourvu de périsperme.
Secï. ITe. Une baie ; tiges ligneuses.
SEBESTIER. Cordia;h. ( Penlandrie-monogynie.) Calice
presque tubulé, à cinq dents; corolle infondibuliforme ., à
limbe campanule , partagé en cinq , et quelquefois en quatre ,
six ou huit divisions; cinq étamines , plus rarement quatre
à huit : anthères oblougues; style deux fois bifide à son
sommet , terminé par quatre stigmates ; un drupe globuleux,
contenant un noyau à quatre loges monospermes , dont deux
à trois avortent souvent.
i. Sébestier monoïque. Cordia monoïca; Willd. J). Inde.
Arbrisseau à feuilles ovales arrondies , dentées , veineuses ,
scabres ; fleurs monoïques , en corymbes axillaires. Serre
chaude et tannée ; terre franche ; arrosemens fréquens en été ;
dépotage annuel; multiplication de graines venues de leur
pays natal , sur couche chaude ; ou de boutures étouffées sur
couche et tannées.
2. Sébestier commun. C. Sebestena; Andr. f)- Antilles.
Tige de dix à quatorze pieds ; feuilles ovales-oblongues, sca-
bres , persistantes ; de mai en juillet , fleurs d'un rouge aurore,
grandes, crispées ; arbrisseau superbe. Serre chaude et même
culture.
3. Sébestier dichotome. C. dichotoma; Forst. f). Nou-
velle-Hollande. Feuilles ovales-oblongues , à peine crénelées;
fleurs en corymbes dichotomes. Serre chaude et même cul-
ture.
/{. Sébestier a larges feuilles. C. macrophjlla ; L. T} .
Antilles. Arbre de quarante à soixante pieds, et à tronc grêle;
feuilles ovales , velues , longues d'un pied et demi ; de juillet
en août, fleurs blanches, en grappes. Serre chaude; même
culture.
5. Sébestier a longues feuilles. C. collococca ; Pers. j).
Jamaïque. Feuilles ovales oblongues , très-entières ; fleurs en
corymbes , à calice cotonneux en dedans. Serre chaude et
même culture.
6. Sébestier officinal. C. qfficinalis; Lam. C.mixta; L.
T). Egypte. Arbre de quinze à vingt pieds ; feuilles ovales ,
BORRAGINEES.
glabres en dessus , longues de trois pieds ; fleurs en corymbes
latéraux, à calice marqué de dix stries. Serre chaude; même
culture. Les fruits de cette espèce se mangent dans les Indes ;
on les emploie aussi en médecine.
CABRILLET. Eliretia ; L. ( Pentandrie-monogjnie. ) Ca-
lice campanule , à cinq divisions ; corolle campanulée ou
infondibuliforme, à limbe partagé en cinq lobes. Cinq éta—
mines. Style simple, terminé par un stigmate à deux lobes.
Une baie arrondie , à quatre loges monospermes.
i. Cabrillet a feuilles de laurier tin. Ehretia tinifolia;
Willd. T) . Antilles. Arbre droit, de vingt à trente pieds; feuilles
ovales-oblongues , glabres, très-entières ; en février, fleurs
petites, blanches, en grappes. Serre chaude, terre légère,
substantielle; multiplication de graines sur couche chaude,
de marcottes et de boutures étouffées.
2. Cabrillet de Beurrer. E . Beurreria; L. Beurreria suc—
culenta; Jacq. f) • Antilles. Arbrisseau de sept à huit pieds ;
feuilles ovales, très- entières, lisses; en septembre, fleurs
blanches , odorantes , un peu en corymbe , à calice glabre*
Serre chaude; même culture.
3. Cabrillet a feuilles de buis. E. buxifolia; Willd. "£>.
Inde. Feuilles fasciculées , obovales, calleuses et ponctuées,
souvent à trois dents à leur sommet ; fleurs portées sur des
pédoncules multiflores. Serre chaude; même culture.
4» Cabrillet lisse. E. lœvis; Willd. 7> Inde. Feuilles
ovales, glabres; fleurs la térales , en corymbes spiciformes,
unilatéraux et divariqués. Serre chaude ; même culture.
VARRONE ou Monjoli. Varronia; L. (Pentandrie-mono-
gj-nie.) Calice tubuleux, à cinq dents. Corolle tubuleuse, à
limbe ouvert, partagé en cinq découpures. Cinq étamines à
anthères tombantes. Un style terminé par quatre stigmates.
Un drupe enveloppé dans le calice, contenant un noyau à
quatre loges monospermes.
1. Varrone a grandes fleurs. J^arroniamirabilioïdes ; Jacq.
Tournefortia serrata; L. V. Geniculata; Swartz. f). An-
tilles. Feuilles ovales, rugueuses , dentées en scie; fleurs à
corolle hypocratériformes , en grappes unilatérales. Serre
chaude et culture des cabrillets.
2. Varronne a long épi. V. curassavica; Jacq.T) . Jamaïque-
borraginf.es. 497
Arbrisseau de douze à quinze pieds ; feuilles lancéolées , hé-
rissées en dessus de très-petits tubercules ; fleurs blanches , en
épis oblongs. Serre chaude et même culture.
PITTONE. Tournefortia; L. (Pentandrie-monogjHiie.)
Calice petit, à cinq divisions. Corolle infondibuliforine, à
tube cylindrique, globuleux par sa base; limbe ouvert, à
cinq divisions. Cinqétamines non saillantes. Style en massue,
terminé par un stigmate entier. Une baie très-petite, globu-
leuse , perforée au sommet par deux ou quatre pores , et con-
tenant deux à quatre osselets monospermes.
i. Pittone grimpante. Tournefortia volubilis; Lam. T} • An-
tilles. Tiges sarmenteuses , de dix à douze pieds; feuilles
ovales, acuminées, glabres; en juillet, fleurs blanches, pe-
tites , en corymbes dichotomes ; pétioles réfléchis. Serre
chaude; terre légère. Multiplication de graines, de marcottes ,
et de boutures étouffées.
2. Pittone a fleurs changeantes. T. mutabilis; Vent. 7} .
Antilles. Arbrisseau d'un à deux pieds; feuilles ovales, très^
entières, scabres;. au printemps, fleurs d'abord blanches,
puis noires, en cy mes- courtes , droites et terminales. Même
culture. Cette espèce , comme les suivantes , peut passer à Pair
libre les trois mois les plus chauds de l'année.
3. Pittone a feuilles de laurier. T. laurifolia ; Vent. f?.
Antilles. Tiges volubiles , de neuf à dix pieds; feuilles ovales-
oblongues, glabres, godronnées ; en été, fleurs jaunes, à
pétioles géniculés ; baie toruleuse. Serre chaude et même
culture.
4« Pittone a larges feuilles. T. macroplïylla ; Lam.
T. cymosa; L. T '. fœtidissima f Mill. T}- Jamaïque. Feuilles
ovales, lancéolées, nues, très-grandes; en juillet, fleurs en
épis allongés et pendans, portées sur des pédoncules rameux.
Serre chaude et même culture.
5. Pittone rude. T. scabra; Lam. T> Antilles. Arbrisseau
à rameaux grêles; feuilles petites , un peu dentées, ovales-
oblongues , scabres ; fleurs en épis rameux et terminaux. Serre
chaude et même culture.
ARGUZE. Messerschmidia ; L. {Pentandrie-monogynie.)
Calice à cinq divisions ; corolle infondibuliforine ou en sou-
coupe , à tube globuleux par sa base ? à limbe à cinq divisions ,
4g8 Wpk PAGINÉES.
plissé ou plane; cinq étaniines non saillantes, à anthères su-
bulées et redressées;, stigmate en tête; baie sèche, subéreuse,
cylindrique , aplatie à son sommet , et marquée d'un ombilic
entouré de quatre dents , se partageant à sa maturité en deux
parties, dont chacune contient deux graines osseuses.
i. Arguze frutescente. Messerschmidia fruticosa; L. "£>.
Canaries. Tiges droites, velues; feuilles lancéolées, oblon—
gués, subulées , rudes ; de juin en octobre, fleurs blanches ,
odorantes, à corolle hypocratérifor me, en faisceaux ombel-
liformes. Orangerie ; terre légère; multiplication de boutures,
étouffées , sur couche tiède.
Sect. II. Une ou deux capsules,
ELLTSE. Ellisia; L. (Pentandrie-monogynie* ) Galice plus
grand que la corolle , à cinq divisions profondes ; corolle in-
fondibuli forme, à cinq divisions^ cinq étamines non saillan-
tes , à anthères arrondies ;. stigmate bifide ; une capsule coriace,,
à deux loges , à deux valves , posée sur le calice ouvert ea
étoile ; chaque loge contient deux graines posées l'une sur
l'autre.
ir Ellise de Virginie. Ellisia nyctelea; L. Q. Amérique
septentrionale. Tiges de six à sept pouces, très -rameuses;,
feuilles alternes r pinnatifides , à découpures pointues , velues ,
et une dent de chaque côté; en juillet et août, fleurs blan-
ches , penchées , solitaires et pédonculées. Pleine terre légère
à exposition chaude ; multiplication de graines semées sur
couche tiède au printemps ; repiquer en place et conserver
quelques pieds sur la couche , pour assurer la maturité des
graines.
EYDRQPHYLLE. Hydrophyllum;L. (Pentandrie-mono-
gynie. ) Calice divisé profondément en cinq découpures ; co-
rolle campanulée, à cinq divisions , creusée en dedans de cinq
stries longitudinales, mellifères ; cinq étamines saillantes,
ayant leurs filamens reçus dans les sillons de la corolle, ter-
minés par des anthères oblongues , vacillantes ; stigmate
bifide; capsule globuleuse, à une loge et monosperme par
l'avortement des trois autres graines.
i. Hydrophylle du Canada. Hydrophyllum canadense; L.
BORBAGINÉES. .- 499
%. Amérique septentrionale. Tiges basses, nombreuses ,. un,
peu glabres; feuilles lobées, anguleuses ; en mai, fleurs blan^
ches. Tout terrain, mieux frais et ombragé; multiplication
de graines semées en place, ou par la séparation des pieds en^
automne ou au printemps.
2. Hydrophylle de Virginie. Hjdrophjllum virginicum ;
L.'îjC .De la Virginie. Tiges basses , simples, en touffes; feuil-
les pinnatifides et pin nées , à pinnules ovales-lancéolées, in-
cisées ; en mai, fleurs blanches , en grappes. Même culture.
DICHONDRE. Dichondra; Forst. (Pentandrie-digynie. )
Calice à cinq folioles; corolle presque campanulée, à limbe
ouvert, à cinq divisions ; cinq étamines ; ovaires à deux lobes r
portant deux styles et deux stigmates^ deux capsules mono-
loculaires et monospermes.
i . Dighondre de la Caroline. Dichondra cawlihensis ;
Mich. Dimidqfia repens ; Gmel. % . De la Caroline, Tiges ram-
pantes, pubescentes ; feuilles réniformesr sans échancrures ,
vertes des deux côtés; fleurs petites, penchées, solitaires, à
calice velu. Pleine terre légère; multiplication de graines et
par éclats ; couverture l'hiver.
MELINET. Cerinthe;L. (Pentandrie-monogynie.) Calice
partagé jusqu'à la base en cinq divisions; corolle tubuleuse ,
s'élargissant graduellement dans sa partie supérieure, qui se
termine en cinq lobes, et ayant l'entrée du tube nue; cinq
étamines à anthères droites; stigmate simple ou légèrement
échancré; graines réunies deux à deux , et formant comme
un fruit à deux loges monospermes \ une de ces loges avorte
le plus souvent.
i. Melinet a fleurs obtuses. CerintJie major; Lam. 0. Si-
bérie. Tiges droites, charnues, de dix-huit pouces; feuilles
ovales-oblongues , amplexicaules; de juijlet en août, fleurs
assez grandes , d'un pourpre mêlé de jaune , à corolle campa-
nulée r ventrue , obtuse , à limbe ouvert. Terre légère , chaude ,
et un peu sèche ; multiplication de graines semées en terrines
aussitôt la maturité; abriter en orangerie pendant l'hiver, et
repiquer en place au printemps.
/
5ûO RORRAGINÉES.
Sect. III. Quatre fruits distincts ; entrée de la corolle nue.
HÉLIOTROPE. Heliotropium;L. (Pentandrie-monogynie .)
Calice à cinq divisions profondes , rapprochées en tube ; co-
rolle en forme de soucoupe , à limbe partagé en cinq lobes
séparés par cinq petites dents; cinq étamines très-courtes;
stigmate échancré; quatre graines nues au fond du calice;
il y en a quelquefois deux qui avortent.
i. Héliotrope du Pérou. Heliolropium peruvianum; L. 7}.
Du Pérou. Arbuste de trois à quatre pieds ; feuilles lancéolées,
'ovales, persistantes; de juin en novembre, fleurs petites %
bleuâtres, en épis nombreux, agrégés, corymbiformes , à
odeur agréable de vanille. Serre tempérée ; terre franche
légère; exposition chaude, mais un peu ombragée ; multipli-
cation de graines semées sttr couche tiède au printemps, ou
de boutures sur la même couche. Cet arbuste craint beaucoup
l'humidité, et' le moindre froid détruit ses tiges , mais il re-
pousse de ses racines.
2. Héliotrope a grandes pleurs. H* grandi jlomm ; Lors.
Deslong. 7} . Pérou. Tiges de quatre à six pieds ; feuilles ovales-
lancéolées; toute l'année, fleurs plus grandes, à tube une fois
plus long que le calice , exhalant une odeur plus douce. Serre
chaude et même culture.
VIPÉRINE. Echium;\t. (Pentandrie-monogynie.) Calice
à cinq divisions ; corolle en entonnoir , à limbe évasé , par-
tagé obliquement en cinq lobes inégaux ; cinq étamines ; style
filiforme, terminé par un stigmate bifide, à divisions fili-
formes ; quatre graines ridées ou tuberculeuses.
i. Vipérine blanchâtre. Echium candicans ; Ait. f). Ca-
naries. Tige frutiqueuse , épaisse, de six pieds; feuilles lan-
céolées, nerveuses, velues ainsi que les rameaux; de juillet
en septembre, fleurs d'un beau bleu, en grappe terminale;
folioles calicinales-oblongues , lancéolées, aiguës; style velu.
Orangerie ; terre franche légère; arrosemens fréquens en été,
multiplication de graines semées aussitôt la maturité, ou de
boutures étouffées sur couche chaude,
2. Vipérine gigantesque. E. giganteum; L. F. J). Des Ca-
naries. Tige frutiqueuse, de six à sept pieds; feuilles lancéo-
lées , atténuées à la base , velues , à poils très-courts ; en mai ,
BORRAGINÉES. 5oi
fleurs d'un bleu céleste, en épi terminal ; les folioles calici-
nales, oblongues, lancéolées, aiguës; étamines plus longues
que la corolle. Orangerie et même culture.
3. Vipérine a grandes fleurs. Echium grandijlonmi ; Andr~
E.formosum; Pers. J) . Du Cap. Arbrisseau de quatre à cinq
pieds, rameux; fleurs blanchâtres, lancéolées, bispides; au
printemps, fleurs grandes, à corolle d'un rouge Tjâle, égale;
limbe court et obtus. Orangerie et même culture.
4- Vipérine arbrisseau. E . fruticosum ; Ait. JE. africannm;
Pluck. J) . ^Ethiopie. Tige frutiqueuse , de deux à trois pieds;
feuilles lancéolées, atténuées à la base, velues, raides, sans
veines; de mai en juin, fleurs purpurines, solitaires, axillaires ;
folioles calicinales , lancéolées et pointues. Orangerie et même
culture.
GREMIL. Lithospennwn; L. (Pentandrie — monogynie.)
Calice à cinq divisions plus ou moins profondes; corolle en
entonnoir, à limbe partagé en cinq lobes réguliers; cinq
étamines ; stigmate en tête et légèrement écliancré ; quatre
graines osseuses, lisses ou ridées; quelquefois une seule par
avortement des trois autres.
1. Orf.mil d'Orient. Litlwspermum orientale ; Pers. An-
chusa orient ali s ; L. ^ . Du Levant. Tiges d'un pied, cou-
chées, velues ; feuilles lancéolées , pubescentes, les radicales
assez grandes ; en juin , fleurs jaunes , solitaires dans les brac-
tées, en épis longs et terminaux. Pleine terre légère et pro-
fonde, à bonne exposition ; multiplication de graines sur
couche; repiquer en place ou en pots, quand le jeune planta
quelques feuilles.
2* Grémil violet. L. purpureo-cœruleum ; Pers. ï£ . In-
digène. Tiges stériles rampantes, les fertiles droites, hautes
d'un pied ; feuilles linéaires, lancéolées, pointues, sessiles ; en
juin , fleurs violettes, en petites grappes axillaires; corolle
plusieurs fois plus grande que le calice. Pleine terre ; même
culture.
PULMONATPtE. Pulmonaria; L. {Pentandrie-monogynie .)
Calice campanule, à cinq divisions et à cinq angles ; corolle
en entonnoir, à limbe partagé en cinq lobes réguliers , peu
évasés ; cinq étamines ; style filiforme , terminé par un stig-
mate simple ; quatre graines lisses.
5o2. BORRAGINÉES.
i. Pulïionaire de Virginie. Pulmonaria virginica; Mrcir.
Mertensia pulmonarioïdes ; Roth. % . Amérique septentrio-
nale. Tige de deux pieds, presque nue ; feuilles ovales, lan-
céolées, entières ; de mars en mai, fleurs bleues, rouges oa
blanches, grandes, en bouquets paniculés ou pendans ; ca-
lice court et très-glabre. Pleine terre de bruyère et ombragée ;.
multiplication de graines et d'éclats.
2. Pulmonaire de Sibérie. P. sibirica ; L. If . Sibérie.
Feuilles radicales cordiformes ; fleurs en corymbe, pendantes ;.
calice court. Pleine terre et même culture.
3. Pulmonaire maritime. P. marilima; Pers. 0. Indi-
gène. Tiges rameuses, couchées; feuilles ovales ; en juillet,,
fleurs d'un bleu pourpre , à calice court; semences glabres et
lisses. Pleine terre ; même culture ; multiplication de graines.
4« Pulmonaire a feuilles étroites. P. angustifolia; Pers.
1£ . De la Suisse. Tiges basses, d'un pied, en touâe ; feuilles
radicales lancéolées; en avril et mai, fleurs d'abord rouges r
ensuite bleues, en bouquets terminaux. Culture du n° 1.
ECHIOIDE. Echioïdes •; Desf. (Pentandrie-monogynie),
Calice à cinq lobes, prenant de l'accroissement après la flo-
raison ; corolle en entonnoir, à tube droit, terminé par un
limbe à cinq lobes réguliers ; cinq étamines cachées dans le
tube; quatre graines ovoïdes. Les amateurs ne cultivent guère
que I'échioïde a fleurs noires , echioïdes nigricans , Desf. 0.,
d'Italie, à cause; de la couleur de ses fleurs d'un pourpre ti-
rant sur le noir. Pleine terre chaude et légère ; multiplication
de graines sur couche tiède au printemps.
ORCANETTE. Onosma; L. {Pentandrie-monogynie.) Ca-
lice à cinq divisions profondes ; corolle tubuleuse , s'élargis-
sant graduellement dans sa partie supérieure, terminée par
cinq lobes courts ; cinq étamines oblongues ; un style terminé
par un stigmate en tète et un peu échancré ; graines lisses et
luisantes.
1. Orcanette de Crimée. Onosma t au rie a ; Willd. If .
Russie. Feuilles linéaires lancéolées, hispides ; fleurs en grap-
pes axillaires , un peu penchées ; corolle cylindrique et ob-
tuse. Terre franche légère et sèche ; multiplication de graines
sur couche tiède au printemps, ou d'éclats.
2. Orcanette a- feuilles de vipérine. O. echioïdes; L. <y.
BORRAGINÉES. 5o3
Indigène. Tiges droites, simples, d'un pied; feuilles lancéo-
lées, hispides, un peu plus larges que les précédentes; en
niai, fleurs jaunâtres, en épis roulés et terminaux. Même
culture.
Sect. IV. Quatre fruits distincts; tube de la corolle couronné d'e'cailles»
CONSOUDE. Symphytum; L. { P entandrie- mono gy nie.)
Calice à cinq divisions ; corolle tubuleuse , un peu évasée en
cloche, à limbe droit, et à cinq dents ; cinq rayons subulés
et connivens , fermant la gorge de la corolle ; cinq é ta mines
à anthères oblongues ; un style à stigmate simple.
i. Consoude d'Orient. Symphytum orientale ; Marsch. S*
tauricum; Willd. %. Du Levant. Tiges d'un pied et demi;
feuilles cordiformes, crénelées, inégales à la base; en mai,
fleurs bleues. Pleine terre franche, légère , profonde, à expo-
sition chaude ; multiplication de graines semées sur couche
tiède au printemps, ou par l'éclat des racines.
2. Consoude officinale. S. officinale ; L. ^ . Indigène.
Racines noires en dehors ; tige de deux pieds, velue, ailée
par la décurrence des feuilles; feuilles ovales, lancéolées,
assez grandes, velues; de mai en octobre, fleurs rouges ou
blanchâtres, en épi lâche, unilatérales et penchées. Même
culture, mais terre fraîche.
LYCOPSIDE. Lycopsis ; L. {Pentandrie-monogynie.) Ca-
lice à cinq divisions plus ou moins profondes ; corolle en.
entonnoir, à cinq lobes, à tube courbé, ayant l'entrée de la%
gorge fermée par cinq écailles conniventes ; cinq étamines ;
style filiforme , terminé par un stigmate bifide ; quatre graines^
irrégulièrement ovoïdes, ridées.
i. Lycopside des champs. Lycopsis arvensis ; L. Q- Indi-
gène. Tige d'un pied et demi, droite, anguleuse ; feuilles,
lancéolées, hispides ; de juin en juillet, fleurs d'un bleu rou-
geâtre,. à tube courbé, en épis feuilles, roulés et unilatéraux..
Pleine terre franche, légère; multiplication de graines semées
en place aussitôt leur maturité.
SCORPIONE, ou Gremillet. Myosotis; L. {Pentandrie-mo-
nogynie.) Calice à cinq divisions. Corolle en forme de sou-
coupe, à tube court, muni à sa partie supérieure de cinq
5o4 BORRAGINÉES.
écailles convexes et rapprochées, terminé par un limbe plane
et à cinq lobes écliancrés. Cinqétamines. Un stigmate. Quatre
graines lisses ou bordées.
i. Sçorpione des MARArs , Souvenez-vous de moi , ne m'ou-
bliez pas , Gremillet. Myosotis palustris /R.o'TH. M . scorpioïdes;
Willd. If. Indigène. Tiges un peu couchées, de six à huit
pouces , presque simples ; feuilles lancéolées , obtuses , un
peu épaisses ; d'avril en août, fleurs d'un bleu céleste, en
épis terminaux et roulés en crosse avant l'épanouissement.
Pleine terre humide ou marécageuse ; multiplication de
graines au printemps , ou par l'éclat des pieds.
BUGLOSSE. Anchusa; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice
à cinq divisions plus ou moins profondes. Corolle en enton-
noir, à limbe partagé en cinq lobes arrondis , ayant la gorge
fermée par cinq écailles oblongues , proéminentes et conni-
ventes. Cinq étamines ; un style filiforme, terminé par un
stigmate échancré. Quatre graines obtuses.
i. Buglosse toujours verte. Anchusa sempervirens ; L. % .
Espagne. Tiges velues , hautes de dix-huit pouces ; feuilles
ovales pointues; de mars en juillet, fleurs bleues; petites , en
têtes et à pédoncules diphylles. Pleine terre douce, franche,
à exposition chaude ; multiplication par éclat des pieds , ou
de graines au printemps.
i. Buglosse de Virginie. A. Virginica; P. ^.Virginie.
Tiges glabres , d'un pied; feuilles ovales-oblongues ; en été,
fleurs jaunes, éparses. Plate-bande de terre de bruyère et
même culture.
3. Buglosse officinale. A. officinales ; L. A. Italica; Retz.
If . Indigène. Tige de deux à trois pieds ; feuilles lancéolées;
de juin en octobre, fleurs bleues oui)!anches, en épis imbri-
qués et roulés ; bractées ovales. Tout terrain et même cul-
ture.
BOURRACHE. Borrago; ^.(Pentandrie-monogynie.) Calice
à cinq divisions ; corolle en roue ou en cloche très-évasée, à
cinq lobes aigus ; les cinq écailles placées à l'entrée de la gorge
sont échancrées ; cinq étamines; anthères oblongues, presque
sessiles, insérées à la base des écailles; style simple; quatre
graines ridées.
i. Bourrache officinale. Borrago officinalis ; L. 0. Indi-
BORRAGINÉES. 5o5
gène. Tige de dix-huit pouces, hérissée; feuilles alternes,
lancéolées, ridées, hérissées; de juin en septembre , fleurs
bleues , ou carnées , ou blanches. Tout terrain ; multiplication
de semences.
CYNOGLOSSE. Cynoglossum ; L. {Penlandrie -monogy-
7iie.) Calice à cinq divisions; corolle en entonnoir, à cinq
lobes obtus, à écailles de la gorge convexes , proéminentes,
conniventes; cinq étamines ; un style en alêne, à stigmate en
tête; quatre graines comprimées et bordées de dents.
i. Cynoglosse des Alpes. Cynoglossum montanum; Lam.
C. J^irginianum ; L. C. sylv aticum ; Ait. If . Des Alpes. Tiges
de deux pieds; feuilles spatulées-lancéolées, luisantes , pres-
que nues, scabres en dessous; de mai en septembre, fleurs
petites et rougeâtres. Terre légère , multiplication de graines
ou d'éclats.
2. Cynoglosse a feuilles de cheiri. C. cheirifolium ; L. cf.
Orient. Tige droite, de dix-huit pouces ; feuilles lancéolées,
soyeuses, à duvet argenté; de juin en juillet, fleurs rouges,
en grappes courtes et terminales. Terre légère, à bonne expo-
sition ; multiplication de graines en place à l'automne.
3. Cynoglosse printannièke, petite consolide. C. omphalo-
des; L. If . Indigène. Tiges grêles , de six pouces; feuilles
radicales ovales cordiformes , les caulinaires ovales , pétiolées ;
de mars en mai , fleurs d'un beau bleu , rayées de blanc.
Terre légère , fraîche, à demi ombragée; multiplication par
ses traces.
4. Cynoglosse a feuilles de lin. C. linifolium; L. ©. Por-
tugal. Tige d'un pied; feuilles linéaires-lancéolées , glabres ,
denticulées et scabres sur les bords ; de juin en août, fleurs
blanches, paniculées , souvent unilatérales. Multiplication
du n° 2.
E.INDÉRA. Rindera; Pall. {Pentandrie-monogynie.) Ca-
lice de cinq folioles linéaires ; corolle en entonnoir , à limbe
partagé en cinq divisions droites, lancéolées ; cinq étamines
à anthères sessiles, linéaires , situées entre les découpures du
limbe; style sétacé, terminé par -un stigmate globuleux à
peine visible ; quatre graines comprimées , bordées tout au
tour d'une aile large, membraneuse , striée ; elles adhèrent à
un réceptacle épais , conique , terminé par le style persistant.
5ô6 CONVOLVULACÉES.
i . Rindera ailé. Rindera telraspis; Pall. Cynoglossum rin-
dera; L. % . Russie. Tiges de deux pieds ; feuilles lancéolées,
blanchâtres, un peu imbriquées ; en mai et juin, fleurs jau-
nâtres , en girandole. Pleine terre légère à demi ombragée ;
multiplication de graines et boutures.
NOLANE. Nolana ; L. {Pentandrie-monogynie*) Calice
turbiné à sa base, partagé supérieurement en cinq découpures.
Corolle campanulée , plissée , à cinq lobes peu marqués.
Cinq étamines à anthères sagittées. Cinq ovaires , du milieu
desquels s'élève un style terminé par un stigmate en tête.
Cinq capsules bacciformes , à deux ou quatre loges , qui ren-
ferment chacune une seule graine.
r. Nolane couchée. N. prostrata; h.çf . Pérou. Tige couchée;
feuilles ovales oblongues ; de juillet en septembre , fleurs
grandes , d'un bleu rougeâtre , axillaires , nombreuses. Oran-
gerie ; terre légère ; exposition chaude ; multiplication de
graines sur couche tiède au printemps. Comme elle mûrit sa
graine dans l'année , on peut la cultiver comme annuelle.
ORDRE X.
CONVOLVULACÉES. — CONVOLFULACEM.
Plantes herbacées ou ligneuses ; tiges souvent sar-
menteuses, volubiles et grimpantes , feuilles alternes,
entières ou découpées. Fleurs pédonculées ; pédon-
cules axillaires ou terminaux, uniflores, bibractéées ou
multiflores ; calice à cinq divisions , rarement à quatre,
ordinairement persistant ; corolle régulière, à limbe le
plus souvent à cinq divisions ; étamines communément
au nombre de cinq, alternes avec les divisions de la
corolle ; un ovaire supérieur, surmonté d'un ou plu-
sieurs styles. Capsule à deux> trois ou quatre loges,
s'ouvranten autant de valves, et contenant une ou plu-
sieurs graines presque osseuses, ombiliquées à leur base
et attachées dans le bas d'un placenta central. Embryon
muni d'un pérîsperme.
FALKIE. Falkia ; Andrew. (Pentandrie-digynie.) Calice
un peu enflé, à cinq divisions et à cinq angles ; corolle cam-
CONVOLVULACÉES. 5o^
panulée, à limbe émarginé, crénelé, à dix parties; cinq éta-
mines inégales ; deux styles divariqués , à stigmates un peu
globuleux et laineux ; quatre semences nues, arrondies d ans
le fond du calice.
i. Falkie rampante. Falkia repens; Andrew. Convolvidus
Jhlkia ; Thunb. If . Du Cap. Tige sarmenteuse ; feuilles cor-
diformes, portées sur de longs pétioles ; en mai, fleurs à peu
près semblables à celles des liserons. Orangerie éclairée j
terre légère ou de bruyère; multiplication de graines, bou-
tures ou marcottes.
LISERON. Convolvulus ; L. {Pentandrie-monogj'me.) Ca-
lice à cinq divisions; corolle campaniforme ou infondibuli-
forme, à limbe plissé , entier , ou à cinq angles ; cinq étauiines
à filamens subulés ; un style filiforme , terminé par deux stig-
mates ; capsule arrondie, entourée par le calice, à deux loges
renfermant chacune deux graines arrondies.
Division Ire. Tiges grimpantes.
i . Liseron farineux. Convohulus farinosus ; L. If. Madère.
Tiges farineuses; feuilles cordiformes , acuminées, oudulées,
entières ou à trois lobes ; en mai et juin , fleurs purpurines
sur des pédoncules triflores. Orangerie ; terre légère, substan-
tielle, un peu consistante; exposition chaude; arrosemens
fréquens en été, rares en hiver; multiplication de boutures
étouffées , ou de graines sur couche tiède.
2. Liseron a feuilles de platane. C. plantanifolius ;Vàhl.
*îf . Amérique septentrionale. Tiges grimpantes ; feuilles cor-
diformes, trilobées, les lobes latéraux dentés, anguleux;,
fleurs à calice glabre, portées sur des pédoncules triflores,
presque égaux. Orangerie et même culture.
3. Liseron patate. C. batatus; L. If. Des deux Indes,
Voyez tome II , page 4*9'
4. Liseron en ombelle. C. umbellatus ; L. % . Amérique
méridionale. Tiges volubiles ; feuilles cordiformes; en juin
et juillet, fleurs d'un beau jaune, en ombelle. Serre chaude
et même culture.
5. Liseron des Canaries. C. canariensis ; L. f). Des Cana-
ries. Tige grimpante, velue; feuilles cordiformes, pubes—
5o8 CONVOLVULACÉES.
cen'tes; de mai en septembre, fleurs d'un bleu pâle, sur des
pédoncules multiflores. Orangerie ; même culture.
(). Liseron jalap. Convolvulus falapa; Ait. 7}. Du Mexi-
que. Racine grande et noirâtre en dehors; tige volubile, de
dix pieds; feuilles ovales , un peu cordiformes , obtuses , on-
dulées , velues en dessous; en août et septembre, fleurs d'un
jaune pâle, sur des pédoncules uniflores. La racine de cette
plante fournit le vrai jalap du commerce. Serre chaude ; '
même culture.
y. Liseron a feuilles de guimauve. C. althœoïdes ; L. If.
Du Levant. Tiges volubiles ; feuilles cordiformes , si nuées ,
soyeuses, à lobes ondulés; de juin en septembre," fleurs
grandes, rougeâtres, sur des pédoncules -biflores. Orangerie
et même culture.
8. Liseron du Caire. C. cairicus ; Vahl. 'if . D'Egypte.
Tiges grimpantes ; feuilles palmées, glabres , un peu dentées
en scie; stipules foliiforines , palmées, axillaires, coton-
neuses; en juin et juillet, fleurs à calice lisse, pédonculées.
Serre chaude et même culture.
Division IL Tiges couchées, non volubiles.
C). Liseron rayé. C. linealus; L. C. spicœfolius ; Lam. If.
France méridionale. Tiges de trois ou quatre pouces , velues^
feuilles lancéolées, soyeuses, pétiolées , rayées; en juin,
fleurs rougeâtres , velues en dehors , sur des pédoncules bi-
flores. Orangerie et même culture.
io. Liseron argenté. C.cneorum; L. C. argenteus ; Lam.
J). Du Levant. Arbuste de deux pieds, formant buisson;,
feuilles lancéolées , cotonneuses, persistantes; de mai en
juillet, fleurs blanches , en ombelle terminale, à calice velu.
Orangerie ; même culture.
ii. Liseron linéaire. C. linearis; Curt. Mag. J).L\eu..... ?
Tiges droites , frutiqueuses ; feuilles linéaires , aiguës , velues,
soyeuses ; tout Tété , fleurs d'un rose pâle , en ombelle pani-
culée et terminale; calice velu. Orangerie; même culture.
12. Liseron cantabre. C. cantabrica ; L. If,. Europe mé-
ridionale. Tige rameuse , presque droite ; feuilles linéaires
lancéolées , aiguës ; une partie de l'été , fleurs moyennes , roses
\
CONVOLVULACÉES. 5oq
ou blanches, à calice velu, et à pédoncules ordinairement
biflores. Orangerie et même culture.
J^ar. @>. Terreslris ; Pers. Feuilles linéaires , soyeuses; pé-
doncules à trois fleurs ; calice velu et mucroné.
i 3. Liseron tricolore , ou belle-de-jour. Convolvulas tri-'
color ; L. Q. Espagne. Tiges d'un pied, traînantes; feuilles
ovales, lancéolées, glabres; de juin en septembre, fleurs
solitaires, grandes , à limbe bleu, blanc et jaune, ou d'autres
couleurs, selon les variétés. Pleine terre légère, à exposition
chaude ; multiplication de graines en avril.
QUAMOCLIT. Ipomea; L. (Pentandrie-monogynie.) Ca-
lice petit, persistant, à cinq découpures. Corolle campanu-
lée ou infbndibuliforme , à limbe plissé, partagé en cinq
lobes peu marqués. Cinq étamines à filamens subulés , pres-
que de la longueur de la corolle. Style filiforme, terminé par
un stigmate en tête. Capsule arrondie , à trois loges polys—
permes.
i. Quamoclit a feuilles ailées. Ipomea quamoclit; L.
Jasminum americanum; Clus. ©. De l'Inde. Tiges volu-
biles, de sept à huit pieds; feuilles pinnatifides , linéaires;
de juillet en septembre, fleurs écarlates , presque solitaires.
Pleine terre légère et substantielle , à exposition très-chaude ;
multiplication de graines semées sur couche en mars ; repi-
quer en place en avril. Laisser quelques pieds sur la couche
pour assurer la maturité des graines.
2. Quamoclit écarlate. /. coccinea ; L. 0. Antilles. Tiges
volubiles, de six à sept pieds; feuilles cordiformes , acumi—
nées, anguleuses à la base; de juillet en septembre, fleurs d'un
écarlate vif, axillaires, plusieurs sur le même pédoncule.
Pleine terre et même culture.
3. Quamoclit pourpre , volubilis des jardiniers. /. purpu-
re«;RoTH. Convolvulus purpureus ; L. 0. Des Antilles. Tige
de huit à neuf pieds , volubile ; feuilles cordiformes , indi-
visées ; de juin en septembre , fleurs grandes , pourpres à
l'intérieur, blanches mêlées de violet à l'extérieur. Même
culture.
JTar. i° A fleurs blanches ; 2° à fleurs d'un bleu violet ;
3° à fleurs panachées.
4- Quamoclit remarquable. I. insignîs; Lois. Deslong. %.
5. 35
5lO CONVOLVULACÉES.
Goromandel. Racine tubéreuse ; tige grimpante, herbacée;
feuilles cordiformes ; de juillet en septembre, fleurs roses en
dehors, rouges en dedans. Serre chaude; terre franche , lé-
gère , mêlée à un tiers de terreau très-consommé ; multipli-
cation de boutures.
5. QuAMOCLIT CHANGEANT. /. mutabilîS ; HoRT. ANG. 2f .
Amérique méridionale. Tige frutiqueuse ; feuilles cordifor-
mes, à trois lobes ; de juillet en septembre, fleurs nombreuses,
bleues, nuancées de rose, à tube allongé, et limbe large de
près de trois pouces. Serre chaude et même culture.
6. Quamoclit paniculé. /. paniculata ; Burm. /. paivi-
Jlora; Vahl. Vf . Java. Tige volubile, allongée; feuilles cor-
diformes, acuminées, glabres; de juillet en septembre, fleurs
nombreuses, à pédoncules multiflores, paniculées; tube d'un
blanc rosé, fond pourpre et limbe rose. Serre chaude et
même culture.
■j. Quamoclit hédéracé. /. hedemcea ; Willd. Convoi—
vulus hederaceus ; L. Q. Des deux Indes. Tiges grimpantes,
de deux à trois pieds ; feuilles cordiformes , à trois ou cinq
lobes ; en juillet et août, fleurs purpurines, sur des pédon-
cules uniflores ; calice velu ; stigmate à trois lobes. Culture
du n° i .
8. Quamoclit ondulé. /. repanda; Jacq. Q. Amérique.
Feuilles cordiformes, oblongues, oudulées ; fleurs à pédon-
cules rameux et en cyme. Même culture.
9. Quamoclit sanguin. /. sanguinea ; Vahl. 0. Santa-
Cruz. Feuilles cordiformes, trilobées, à lobes latéraux an-
guleux et un peu lobés ; fleurs à calice glabre et à pédoncules
triflores. Même culture.
io. Quamoclit nil, ou liseron de Michaux. /. nil ; .L- ©•>
Amérique. Tige grimpante; feuilles cordiformes, trilobées;
en juillet et août, fleurs d'un beau bleu, nombreuses ; corolle
presque à cinq divisions, et pédoncules plus courts que les
pétioles. Même culture.
LISEKOLLE. Evolvulus ; L. (Pentandrie-digynie.) Calice
a cinq divisions ; corolle presque en roue , à cinq divisions ;
cinq étamines à filamens capillaires , presque de la longueur
Je la corolle ; quatre styles capillaires ; capsule à quatre loges
monospermes.
POLÉMONÏACÉES. 5ï I
t. Liserolle a feuilles d'alsine. Evolvulus alsinoïdes ; L.
0. Inde. Tiges grêles , étalées , de huit à neuf pouces ; feuilles
presque en cœur, obtuses et velues ; de juin en juillet, deux
autres fleurs sur chaque pédoncule, axillaires. Terre légère ;
multiplication de graines en pots et sous châssis, sur couche
tiède d'où la plante ne doit pas sortir.
ORDRE XI.
LÈS POLÈMONIACÉES. — POLEMONIACEM.
Plantes herbacées ou ligneuses 5 tiges rameuses;
feuilles simples , alternes ou opposées. Fleurs souvent
en corymbe ; calice monophylîe, divisé plus ou moins
profondément ; corolle monopétale , le plus souvent à
cinq lobes réguliers ; cinq étamines ; un ovaire supé-
rieur, surmonté d'un style terminé par trois stigmates.
Capsule à trois valves, recouvertes par le calice persis-
tant : chaque valve portant, vers Je milieu de sa face
interne, une côte proéminente qui s'applique sur un
angle saillant du réceptacle, pour former trois loges,
contenant chacune une ou plusieurs graines. Embryon
placé au milieu d'un périsperme corné,
PHLOX. Phlox ; L. {Pentandrie-monogjnie.) Calice divisé
profondément en cinq découpures ; corolle en entonnoir, à
tube allongé , à limbe plane, partagé en cinq divisions ; cinq
étamines à filamens inégaux, attachés au fond du tube et non
saillans ; ovaire conique, surmonté d'un style filiforme ; cap-
sule à trois loges monospermes.
1. Phlox paniculé. P. paniculata; Ait. ^ . Amérique sep-
tentrionale. Tiges droites , lisses , de trois ou quatre pieds ;
feuilles lancéolées, scabres sur les bords, ondulées; d'août
en septembre , fleurs d'un pourpre pâle ou lilas , en corymbe
paniculé ; corolle à divisions arrondies. Cette espèce , comme
la plupart des autres, est de pleine terre ; toutes viennent
assez bien en tous terrains , mais elles préfèrent les terres
franches et fraîches , et elles réussissent mal à l'exposition du
nord. On les multiplie par la séparation des racines au prin-
5l2 POLÉMONIACÉES.
temps , ou de boutures en pots et en orangerie le premier
hiver. Toutes se cultivent de même.
Var. i° A fleurs blanches; 2° à feuilles panachées : celle-ci
est délicate et exige une couverture de litière pendant les
froids.
2. Phlox ondulé. Phlox undulata; Ait. If . Amérique sep-
tentrionale. Tiges lisses, de trois ou quatre pieds; feuilles
lancéolées , oblongues , un peu ondulées , scabres sur les
bords; en juillet et août , fleurs bleuâtres , en corymbe pani-
culé; divisions de la corolle un peu rétuses.
3. Phlox blanc. P. suaveolens ; Ait. P. candida; Pers.^,
Amérique méridionale. Tiges très -glabres, de dix -huit
pouces; feuilles ovales, lancéolées, très-glabres; de juin en
juillet, fleurs d'un blanc pur, un peu odorantes, en grappes
paniculées.
T^ar. A feuilles panachées de blanc.
4» Phlox maculé. P. maculala ; L. If. Amérique septen-
trionale. Tiges maculées , un peu scabres , de trois à cinq
pieds; feuilles oblongues, lancéolées, glabres; en août et
septembre , fleurs d'un pourpre bleuâtre , en grappes corym-
bi formes.
5. Phlox velu. P. pilosa; Pers. 'if . Virginie. Tiges d'un
pied, droites; feuilles lancéolées, velues; en juin et juillet,
fleurs d'un lilas pâle, en corymbes terminaux. Orangerie.
6. Phlox de la Caroline. P. carolina; L. *ïf . Caroline. Tige
de deux pieds, scabre; feuilles lancéolées, lisses; de juillet
en septembre, fleurs d'un beau pourpre, en corymbe fasci-
cule et terminal.
7. Phlox glabre. P. glaberrima; L. ^ . Virginie. Tige
droite, d'un pied et demi; feuilles linéaires , lancéolées , gla-
bres; de juin en août, fleurs d'un pourpre clair, en corymbe
terminal.
8. Phlox divariqué. P. divaricata; L. If. Virginie. Tige
d'un pied, souvent inclinée, dichotome; feuilles larges, lan-
céolées, les supérieures alternes; au printemps, fleurs d'un
bleu léger, en grappes lâches; pédoncules géminés.
g, Phlox a feuilles ovales. P. ovata; Pers. <2£. Virginie.
Tiges grêles, de dix-huit pouces; feuilles ovales; en juillet,
fleurs grandes, d'un rouge vif, solitaires.
P0LÊMON1ACÉE6. 5l3
10. Phlox rampant. Phlox reptans ; Mich. If. Caroline.
Tiges fertiles, droites et simples, les autres couchées, pu-
bescentes comme toute la plante ; feuilles radicales obovales,
les caulinaires ovales, lancéolées ; au printemps, fleurs d'un
Hlas violet ou d'un bleu pâle, grandes, peu nombreuses et
en corymbe.
1 1. Phlox subulé. P, subulata; L. % . Virginie. Tiges cou-
chées ; feuilles subulées , velues , persistantes ; d'avril en mai,
fleurs opposées, roses, marquées d'une étoile d'un pourpre
violet à la base du limbe, à divisions émarginées»
12. Phlox sétacé. P. setacea; L. *3jC. Virginie. Tiges fer-
tiles redressées, les autres couchées; feuilles sétacées, les
caulinaires opposées , lancéolées r velues comme toute la
plante; en juin et juillet, fleurs solitaires, grandes, roses,
ou d'un pourpre léger, tachées de rouge au centre de la co-
rolle. Cette espèce est un peu délicate : on la couvre l'hiver
ou on la met en orangerie.
i3. Phlox pyramidal. P. pjramidalis ; Hort. Ang. %,.
Amérique septentrionale. Tiges de trois ou quatre pieds ;
feuilles lancéolées ; en juin et juillet, fleurs d'un beau pour-
pre, en épi pyramidal.
i4» Phlox arbrisseau. P.fruticosa; Hort. Aîn*gl. f>« Amé-
rique septentrionale. Tige cylindrique, droite, rameuse et
glabre; feuilles lancéolées, oblongues ou ovales , très - gla-
bres ; en été, fleurs bleues, en corymbes terminaux. Oran?
gerie.
i5. Phlox sous-arbrisseau. P. suffructicosa;^WnAuH. f),
Amérique septentrionale. Tiges d'un à deux pieds ; feuilles
lancéolées; en juin, fleurs d'un rouge violacé, un peu odoranT
tes, en panicule. Orangerie si l'on veutqu'il conserve ses tiges.
16. Phlox en croix. P. decussata ; Hort. Ang. P. acumi—
nata; Lois. Deslong. %. Amérique septentrionale. Tiges
droites, de deux ou trois pieds; feuilles opposées en croix
pour la plupart , ovales-lancéolées ; de septembre en octobre,
fleurs d'un lilas tendre plus foncé au milieu du limbe.
J^ar. A fleurs blanches.
POLÉMOINE. Polemonium; L. (Pentandrie-monogynie.)
Calice en soucoupe, partagé jusqu'à moitié en cinq divisions ;
corolle en roue, à tube court, à limbe divisé en cinq lobes ;
5l4 POLÉM0NIACÉES.
cinq étamines â filamens dilatés à leur base ; un style filiforme,
terminé par un stigmate à trois divisions ; capsule à trois loges,
contenant plusieurs graines anguleuses.
i . Polémoine bleue , valériane grecque. Polemonium cœ-
rulenm ; L. If. . Europe. Tiges de deux pieds ; feuilles pinnées,
à folioles oblongues et nombreuses ; de mai en juillet, fleurs
bleues , droites, en bouquets terminaux. Pleine terre à expo-
sition ouverte; multiplication de graines ou par éclats des
touffes. Cette plante se ressème souvent d'elle-même.
T^ar. A fleurs blanches \ flore albo.
2. Polémoine rampante. P. reptans ; L. *if . Amérique sep-
tentrionale. Tiges un peu couchées; feuilles pinnées, à sept
folioles ; en avril et mai, fleurs d'un bleu pâle, en bouquets
terminaux, un peu penchées. Même culture.
CANTU. Cantua ; Juss. {Pentandrie — monogynie.) Calice
en soucoupe, à trois ou cinq dents ; corolle en entonnoir, à
tube plus long que le calice , et à limbe plane , partagé en
cinq lobes; cinq étamines à filamens égaux, non dilatés,
quelquefois saillans ; style terminé par trois stigmates ; cap-
sule à trois loges, contenant plusieurs graines munies d'une
aile membraneuse. On n'en cultive guère qu'une espèce, et
encore dans les collections botaniques ; le cantu a feuilles de
troène, cantua liguslrifolia, Juss. ; periphragmos fœtidus ,Fl.
Per. ; vestia lycioïdes , Willd. Feuilles lancéolées, glabres;
fleurs sur des pédoncules triflores. Serre tempérée et culture
des quamoclits.
BONPLANDE. Bonplandia; Cav. (Pentandrie-monogynie.)
Calice tubulé, à cinq dents ; corolle tubulée, partagée en son
limbe en cinq découpures, dont deux supérieures droites,
rapprochées , et trois inférieures abaissées et écartées ; cinq
«Staminés ; un style surmonté de trois stigmates ; capsule
triangulaire , à trois loges monospermes. On n'en connaît
qu'une espèce : bonplande a feuilles géminées , bonplandia
geminiflora , Cav. ; caldasia heterophylla , Willd. ^ . Nou-
velle-Espagne. Tige droite; feuilles alternes, lancéolées,
dentées ; de septembre en octobre, fleurs d'un bleu violet,
géminées et axilîaires. Orangerie éclairée ; terre légère ; mul-
tiplication des graines semées au printemps sur couche , ou
par la séparation des racines.
BIGNONES. 5l5
COBÉE. Cobœa; Cav. {Pentandrie - mono gy nie.) Calice
campanule, pentagone; corolle en cloche, à limbe partagé
en cinq lobes ; cinq étainines à fila mens attachés à la partie
inférieure du tube, saillans hors de celui-ci, et un peu con-
tournés en spirale ; style plus long que les étamines, termi-
né par trois ou cinq stigmates ; ovaire environné à sa base
par un corps glanduleux ; capsule à trois valves , à trois loges
contenant beaucoup de graines planes, entourées d'un rebord
membraneux, et imbriquées sur un réceptacle prismatique.
i. Cobée grimpante. Cobœa scandens ; Cav. 7}- Mexique.
Tiges sarmenteuses, longues de trente à soixante pieds ; feuil-
les ailées avec impaire, à sept folioles opposées , ovales-oblon-
gues; pétioles munis de vrilles; tout l'été, fleurs grandes,
d'abord jaunâtres, puis violettes. Orangerie; terre franche
légère, à exposition chaude ; arrosemens abondans en été;
multiplication de graines sur couche tiède au printemps , de
boutures et de marcottes. Comme elle mûrit ses graines dans
l'année, on peut la cultiver comme annuelle et la planter
en pleine terre. On en couvre des palissades , treillis , ton-
nelles, etc., où elle produit un charmant effet.
ORDRE XII.
LES BIGNOTŒS. — BIGNOWIM.
Plantes herbacées ou ligneuses; tiges herbacées,
frutescentes , ou arborescentes , quelcpefois sarmen-
teuses; feuilles simples ou conjuguées, quelquefois
ternées , on deux fois ailées avec impaire , opposées ,
rarement alternes. Fleurs ordinairement en panicuîes
terminales, quelquefois en grappes; calice monophylle,
divisé en son limbe ; corolle monopétale , le plus sou-
vent irrégulière , à limbe partagé en quatre ou cinq
lobes ; quatre étamines souvent didynames , quelque-
fois deux seulement; un filament stérile dans le premier
cas, et trois dans le second; un ovaire surmonté d'un
style à stigmate simple ou bilobé. Capsule tantôt à
deux valves et à deux loges , ayant la cloison parallèle
5l6 BIGN0NES.
ou opposée aux valves sans y adhérer, tantôt coriace,
comme ligneuse, s'ouvrant seulement par le haut, sépa-
rée intérieurement par une cloison adhérente aux valves,
au milieu desquelles s'élève quelquefois un réceptacle
en forme d'aile, formant une demi-cloison dans chaque
loge. Embryon dépourvu de périspermes.
GALANE. Chelone; L. {Didj-namie-angiospermieJ) Calice
court, à cinq découpures; corolle tubuleuse à sa base, ren-
flée et ventrue à sa partie supérieure , son limbe formant deux
lèvres dont ia supérieure écliancrée et l'inférieure trifide ;
quatre étamines didynames, un cinquième filament stérile,
plus court que les autres, et glabre; un seul stigmate; cap-
sule ovale , à deux valves , à deux loges renfermant plusieurs
graines entourées d'un rebord membraneux.
1 . Galàne a épi. Chelone glabra ; L. If. Amérique septen-
trionale. Tiges de trois ou quatre pieds, un peu tétragones,
sillonnées ; feuilles pétiolées , lancéolées, dentées, les supé-
rieures opposées ; de septembre en octobre, fleurs blanches.
Pleine terre franche et un peu fraîche ; exposition un peu
ombragée ; multiplication de graines qui mûrissent assez
souvent, ou par la séparation des touffes au commencement
du printemps.
2. Galane oblique. C. obliqua ; L. C. purpurea ; Mill. ^ .
Virginie. Tiges de deux à trois pieds cylindriques ; feuilles
pétiolées, lancéolées, opposées; en septembre et octobre,
fleurs d'un pourpre vif. Même culture.
3. Galane barbue. C. barbata; Cavan. C. ruellioïdes; An-
drew. %. Mexique. Tiges de quatre à cinq pieds, glabres,
cylindriques; feuilles opposées, connées, linéaires- aiguës,
très-entières ; de juin en octobre, fleurs écarlates , à corolle
barbue , penchées , en panicule terminale , très-belles. Terre
légère et fraîche ; couverture de litière sèche pendant l'hiver,
ou orangerie ; du reste même culture.
PENTSTEMON. Pentstemon ;Scur. (Didynamie-angiosper-
rnie.) Ce genre ne diffère du précédent que parce que le cin-
quième filament stérile est barbu à sa partie supérieure , et
plus long que les autres.
BÏGN0NES. 5l7
i. Pentstemon velu. Penlstemon hirsnta; Willd. îf . Vir-
ginie. Tige velue; feuilles pubescentes; fleurs pâles. Pleine
terre légère, à exposition ombragée, et couverture de litière
sèche pendant l'hiver; du reste même culture que le genre
précédent. Toutes les autres plantes du genre se cultivent de
même, mais en orangerie.
2. Pentstemon pubescent, ou museau de chien. P» pubes-
cens; Ait. Chelone pentstemon ; L. 2£ . Amérique septentrio-
nale. Tige de dix-huit pouces, pubescente; feuilles amplexi-
caules, lancéolées, opposées ; de septembre en octobre, fleurs
d'un blanc pourpré, en panicules dichotomes.
3. Pentstemon a feuilles lisses. P. lœvigata ; Willd. Che-
lone pentstemon ; Mill. <2jC. Amérique septentrionale. Tiges
glabres; feuilles inférieures ovales-acuminées , très-entières,
les supérieures amplexicaules, dentées ; de septembre en oc-
tobre, fleurs violettes. Orangerie et même culture.
4. Pentstemon campanulée. P. campanulata ; Willd. Che-
lone campanulata ; Cavan. If . Mexique. Tiges de quatre ou
cinq pieds, glabres; feuilles lancéolées , a cumin ées , toutes
finement dentées ; de juin en octobre, fleurs d'un rouge foncé
en dehors, blanchâtres en dedans, campanulées, en épis.
SÉSAME, ou Jugéoline. Sesamum ; L. (Didjnamie-an-
giospermie.) Calice à cinq divisions inégales ; corolle presque
campanulée , à tube court, ayant son limbe partagé en cinq
lobes, dont l'inférieur plus grand; quatre étamines didyna-
mes , avec le rudiment d'une cinquième ; stigmate divisé en
deux lames ; capsule oblongue, presque tétragone, à quatre
sillons, à deux loges partagées par la saillie de l'angle ren-
trant du sillon; graines nombreuses, attachées à un récep-
tacle central , grêle. On ne cultive guère que le sésame d'O-
bient , sesamum orientale, L. Q. Plante économique dans
son pays natal. Serre tempérée ; multiplication de graines sur
couche chaude au printemps. On extrait de l'huile de ses
graines.
JOSÉPHINE. Josephinia ; Vent '. (Didjnamie — angiosper-
mie.) Calice à cinq divisions, dont la supérieure plus petite ;
corolle campanulée , bilabiée , à tube court et à gorge enflée ;
quatre étamines didynames, et le rudiment d'une cinquième;
5l8 BIGNONES.
stigmate quadrifide ; noix hérissée de pointes, percée de trois
à quatre trous au sommet ; semences cylindriques.
i. Joséphine impératrice. Josephinia imperatricis ; Vent.
<y. Nouvelle -Hollande. Tige droite, noueuse, de dix-huit
pouces; feuilles ovales -cordiformes, opposées; en été, fleurs
à peu. près semblables à celles de la bignone catalpa. Orange-
rie ; terre légère ou de bruyère ; multiplication de graines sur
couche chaude en automne ou au printemps , ou en pots pour
éviter le repiquage.
BIGNONE. Bignonia ; L. {Didynamie-angiospermie.) Ca-
lice court, à deux ou cinq divisions; corolle presque cam-
panulée, à limbe évasé, inégal, partagé en cinq lobes arron-
dis ; quatre étamines didynames, avec une cinquième stérile ,
ou seulement deux étamines avec trois filamens stériles;
sitgmate divisé en deux lames; capsule allongée, semblable
à une silique , à deux valves , à deux loges contenant plusieurs
graines aplaties, membraneuses en leur bord.
Sect. Ire. Feuilles simples.
i . Bignone catalpa. Bignonia catalpa ; L. Catalpa syrin-
gifolia ; Ait '. 7} • Amérique septentrionale. Arbre de vingt à
trente pieds , à tige droite ; feuilles simples , cordiformes ,
ternées ; en août, fleurs blanches, pointillées de pourpre, en
panicules terminales, ressemblant assez à celles du marron-
nier d'Inde. Pleine terre franche légère, humide ; multipli-
cation de graines au printemps, et abriter le jeune plant du
froid pendant les trois premières années , ou de boutures et
marcottes.
2. Bignone a feuilles de chêne. B. quercus ; Lam. B. Ion-
gissima; Willd. Catalpa longissima ; Ait. f)- Antilles. Ar-
bre de quarante pieds dans son pays natal; feuilles simples,
oblongues , acuminées , ternées ; fleurs d'un blanc purpurin ,
à deux étamines, en panicules terminales ; silique filiforme,
très-longue ; graines laineuses. Serre chaude et tannée ; terre
substantielle et franche, légère; arrosemens abondans pen-
dant l'été, très-modérés pendant l'hiver; multiplication de
graines tirées de son pays natal , de marcottes et boutures.
3. Bignone toujours verte, gelsémier luisant , jasmin odo-
BIGNONES. 5ig
rant de îa Caroline. Bignonia sempervirens ; L. Gelsemium
lucidum; Hort. Ang. f). Amérique septentrionale. Tige sar-
menteuse, volubile ; feuilles lancéolées , simples ; de juin en
juillet, fleurs d'un beau jaune, infondibuliformes , ©dorantes.
Pleine terre franche et légère, à exposition très - chaude ;
avec couverture pendant l'hiver, ou, plus sûrement, oran-
gerie ; du reste même culture.
Segt. II. Feuilles conjugue'es.
4. Bignone griffe de chat. Bignonia unguis-cati ; L. T).
Antilles. Tiges sarmenteuses , feuilles conjuguées, avec vrilles ,
les folioles ovales acuminées ; fleurs jaunes, sur des pédon-
cules axillaires et uniflores. Serre chaude et culture du n° 2.
5. Bignone a vrilles. B. capreolata; L. T)- Antilles. Ti-
ges sarmenteuses , de trois à six pieds ; feuilles inférieures
simples, les supérieures conjuguées, avec vrilles, à folioles
cordiformes lancéolées ; en juin , fleurs d'un jaune orangé au
sommet, pourpres à leur base. Pleine terre, contre un mur
exposé au midi * avec couverture l'hiver pendant sa jeunesse ;
multiplication de marcottes, de rejetons et de boutures.
6. Bignone crucifère. B. crucigera; L. J). Amérique sep-
tentrionale. Tiges sarmenteuses , couvertes de tubercules ;
feuilles conjuguées, avec vrilles, les inférieures ternées; fo-
lioles ovales cordiformes , acuminées; fleurs grandes, d'un
jaune pâle, en grappes axillaires. Orangerie et même culture.
7. Bignone paniculée. B. paniculata ; Vahl. J). Antilles.
Tige grimpante; feuilles conjuguées, cordiformes — ovales;
fleurs pourpres, odorantes, en grappes , à calice double. Serre
chaude; même culture.
Sect. III. Feuilles digitées.
8. Bignone trifoliée. B. triphylla; L. f). Antilles. Tige
frutiqueuse , droite ; feuilles ternées , glabres , à folioles ovales
acuminées; fleurs blanches. Serre chaude ; même culture.
9. Bignone a cinq feuilles. B. pentaphjUa ; L. J). An-
tilles. Arbrisseau de douze à quinze pieds ; feuilles digitées, à
folioles obovales et très - entières ; fleurs purpurines. Serre
chaude et même culture.
Ô20
BIGNONES.
Sect. IV. Feuilles pinnées.
10. Bicnone a grandes fleurs. Bignonia grandiflora ; An-
drew. B. chinensis; Lam. J). Chine. Tiges sarmenteuses ,
grimpantes, radicantes ; feuilles pinnées, à folioles ovales
acuminées , dentées ; fleurs nombreuses , safranées , en pa-
nicule terminale, à tube de la corolle aussi long que le calice.
Orangerie et même culture.
il. Bignone grimpante, jasmin de Virginie. B. radicans;
L. 7}. Amérique septentrionale. Tige grimpante, de vingt à
trente pieds; feuilles pinnées , à folioles ovales, acuminées,
dentées; de juillet en septembre, fleurs rouges , grandes , à
tube de la corolle trois fois plus long que le calice , en co-
rymbes terminaux. Pleine terre franche, légère, un peu hu-
mide sans être froide, abonne exposition ; du reste, même cul-
ture. On en fait de charmans tapis pour couvrir les murailles.
J^ar. £. B. coccinea; Catesb ; feuilles imitant celles du
frêne; fleurs plus petites, écarlates. Même culture.
12. Bignone a feuilles de frêne. B. stans ; L. J) . Antilles.
Tige droite, de sept à huit pieds ; feuilles pinnées , à folioles
oblongues lancéolées , dentées; en août, fleurs jaunes, en
grappes simples et terminales. Serre chaude et même culture.
i3. Bignone de Norfolk. B. pandorea; Andrew. B. aus-
tralis; Brow. f). Nouvelle-Hollande. Tige volubile; feuilles
pinnées, souvent quadrijuguées, à folioles elliptiques, ordi-
nairement entières; en automne , fleurs d'un blanc terne rayé
de pourpre, en grappes composées. Orangerie; terre franche
légère; vases très-grands. Même culture.
i/f. Bignone faux-chéloné. B. chelonoïdes ; L. 7}- Inde.
Arbre très-grand dans son pays natal ; feuilles pinnées avec
impaire , à folioles ovales , très-entières , pubescentes; fleurs
barbues , semi-pentandriques. Serre chaude et même culture.
i5. Bignone a ébène, ébène jaune. B. leucoxylon; Willd.
f). Jamaïque. Arbre de trente à quarante pieds dans son pays
natal; feuilles digitées, à folioles lancéolées, acuminées, très-
entières , glabres ; en juin , fleurs blanches, terminales, soli-
taires, odorantes. Serre chaude et même culture.
COBNARET ou bicorne. Martynia; L. (Didjrnamie-an-
giospermie.) Calice à cinq divisions ; corolle eampanulée ou
BIGNONES. 521
en entonnoir, ventrue à sa base, ayant son limbe évasé, par-
tagé en quatre ou cinq lobes inégaux; quatre étamines didy-
names, avec le rudiment d'une cinquième; stigmate à deux
lames; capsule ligneuse, ovale conique, terminée par une
pointe recourbée, marquée extérieurement de quatre sillons,
s'ouvrant imparfaitement en deux valves par son sommet, à
une seule loge à sa base , à cinq loges dans le reste de sa lon-
gueur, la cinquième loge étant au milieu des quatre autres;
chaque loge contient plusieurs graines ovales , comprimées.
i. Cornaret a longues cornes. Martjnia proboscidea ;
Willd. M. alternifolia ; Lam. Q). Amérique méridionale. Tige
rameuse d'un pied; feuilles alternes, cordiformes , très-en-
tières; de juin en août, fleurs blanches , en grappes termi-
nales ; capsule à corne longue et arquée. En pots et en terre
franche légère ; multiplication de graines sur couche chaude
et sous châssis. On laisse quelques pieds sur la couche pour
s'assurer de la maturité des graines.
2. Cornaret anguleux. M. angulosa; Lam. M. diandra;
Jacq. Q. Mexique. Tige cylindrique, rameuse, d'un pied;
feuilles opposées , cordiformes , dentées ; fleurs blanches , ta-
chetées de pourpre, à deux étamines. Même culture.
3. Cornaret annuel. M. craniolaria ; Willd. M. spatha-
cea ; Lam. craniolaria annua; L. Q. Amérique méridionale.
Tige rameuse; feuilles opposées , à cinq lobes dentés; fleurs
à calice double, l'intérieur monophylle et spatacé. Même
culture.
4- Cornaret brillant. M. speciosa; Lois. Deslong. Gloxi-
nia speciosa; Edwig. 2£ . Du Brésil. Tige d'un pied; feuilles
grandes, très-velues; une partie de l'été, fleurs campanulées,
d'un beau bleu bordé de violet, solitaires sur chaque pédon-
cule, nombreuses. Serre chaude; même culture; de plus,
multiplication ~par éclats.
Var. i° A fleurs blanches ; 20 à fleurs d'un bleu pâle.
5. Cornaret vivace. M.perennis; L. Gloxinia maculata;
L'Hérit. If . Antilles. Tige d'un pied, rougeâtre, cylindrique ;
feuilles opposées , pétiolées , cordiformes , dentées , un peu
ridées; en août, fleurs bleues, pédonculées , axillaires et ter-
minales. Serre chaude et culture de la précédente.
6. Cornaret a longues fleurs. M. longiflora; Ait. M. Ca-
522 GENTIÂNÉES.
pensis; Glox. 0. Du Cap. Tige simple; feuilles arrondies,
ondulées ; en juillet et août , fleurs à tube ventru à la base,
presque plane. Culture du n° i.
ORDRE XIII.
LES GENTIÂNÉES. — GENTIANEJE.
Plantes herbacées, rarement frutescentes-, feuilles
opposées, entières et sessiles. Fleurs terminales ou
axillaires, souvent bractéées 5 calice monophylle, per-
sistant, partagé en plusieurs divisions-, corolle mono-
pétale , souvent marcescente , à limbe divisé en plu-
sieurs lobes égaux , le plus ordinairement en cinq ;
étamines égales en nombre aux lobes de la corolle, et
alternes avec eux-, un ovaire supérieur, portant un seul
style , quelquefois divisé en deux ; stigmate simple
ou lobé. Capsule à deux valves , à une loge ou à deux
loges formées par les bords rentrant des valves -, graines
menues et nombreuses, attachées sur les valves. Em-
bryon entouré d'un périsperme charnu.
GENTIANE. Gentiana ; L. (Pentandrie-digynie.) Galice
presque divisé jusqu'à sa base en cinq parties , corolle tubu-
leuse à sa base , un peu campanulée supérieurement, à limbe
partagé en cinq lobes, rarement en quatre ; cinq étamines,
plus rarement quatre ; style divisé en deux ; capsule oblon-
gue , fourchue ou bifide à son sommet , n'ayant qu'une seule
loge.
§ Ier. Corolle presque en cloche, de cinq à neuf divisions.
1. Gentiane jaune, grande gentiane. Gentiana lutea; L.
^ . Alpes. Tiges de trois à quatre pieds ; feuilles larges, ova-
les, nervées; en juillet, fleurs jaunes, grandes , à sept à huit
divisions allongées, en roue, verticillées , à calice spatacé.
Pleine terre légère, mélangée à moitié terreau de bruyère ;
exposition à demi ombragée ; multiplication de graines , ou
par l'éclat des pieds. Les semis se font à l'exposition du le-
GENTIANÉÈS. 5^3
vant, et l'on ne transplante les jeunes sujets que lorsqu'ils
ont un an.
2. Gentiane pourpre. Gentianapwpurea; Pers. G. pitnc-
iala; Willd. If . Alpes. Tiges de deux pieds; feuilles ovales
aiguës, opposées; en juillet, fleurs jaunes, pointillées de
pourpre, verticillées, campanulées, à calice membraneux et
spatacé. Même culture.
3. Gentiane ponctuée. G. punctata ; Pers. G. purpurea;
Willd. If. . Des Alpes. Tiges de dix-huit pouces ; feuilles ner-
vées, les inférieures ovales, pointues , les supérieures lancéo-
lées, aiguës; en juillet, fleurs d'un pourpre jaunâtre, verticil-
lées , à corolle campanulée et pointillée ; calice membraneux
et tronqué. Même culture.
I\. Gentiane a sept divisions. G. septemfida; Pers. %. De
la Suisse. Corolle campanulée, de cinq à sept divisions, les
intermédiaires ciliées. Même culture.
5. Gentiane a feuilles d'asclepias. G. asclepiadea; L. If,
Alpes. Tiges de dix- huit pouces; feuilles amplexicaules,
ovales-lancéolées ; de juin en août , fleurs campa nulées , d'un
beau bleu, à cinq divisions, opposées, axillaires, presque
sessiles. Même culture.
J^ar. Gentiane plissée. G. plicata; Schmidt. Tige uniflore.
6. Gentiane croisette. G. ci^uciata ; Pers. If. Indigène.
Tiges un peu couchées , de sept à dix pouces ; feuilles lancéo-
lées, opposées, à bases amplexicaules; en juin et juillet,
fleurs bleues, à quatre divisions imberbes, verticillées, ses-
siles. Même culture.
7. Gentiane a grandes feuilles. G.macrophylla;¥ERS. %t
Sibérie. Tige couchée , nue dans la moitié de sa longueur ;
feuilles radicales grandes ; en juin et juillet, fleurs rassem-
blées, terminales, à cinq divisions, sessiles et verticillées.
Même culture.
8. Gentiane pneumonanthe. G. pneumonanthe ; L. % . Indi-
gène. Tige d'un pied ; feuilles linéaires lancéolées , obtuses ;
en septembre, fleurs d'un beau bleu, grandes, campanulées,
axillaires , pédonculées , à cinq divisions ; filamens des éta-
mines connés. Même culture.
9. Gentiane de Virginie. G. saponaria; Mich. %. Améri-
que septentrionale. Tige cylindrique, un peu rude, de huit
524 G E NTT A NÉES.
à dix pouces ; feuilles ovales lancéolées ; en août et septem-
bre , fleurs bleues , longues , campanulées , sessiles , fascicu-
lées au sommet des tiges ; corolle à cinq divisions terminées
par une pointe obtuse. Même culture.
10. Gentiane a feuilles étroites. Gentiana angustifolia
Mich. 1£. Caroline. Tige simple, grêle, bi flore ; feuilles
étroites , linéaires , étalées ; fleurs grandes à cinq divisions
dentées. Même culture.
ii. Gentiane jaunâtre. G. ochroleuca; Pers. *2£ . Caroline.
Feuilles ovales-lancéolées , marquées de trois nervures , lisses ;
fleurs d'un jaune d'ocre, à cinq divisions , campanulées, ver-
ticillées, un peu pédonculées. Même culture.
§ II. Corolle nue , à cinq divisions.
12. Gentiane sans tige. G. acaulis*, L. G. grandiflora ;
Lam. 2£ . Alpes. Tige presque nulle, atteignant à peine un
pouce de longueur ; feuilles ovales-lancéolées , trinervées , en
rosette ; en avril et mai , fleur solitaire sur la tige , campanu-
lée , à cinq divisions , d'un très-beau bleu d'outremer. Même
culture.
Var, j£. A feuilles étroites. Angustifolia; Pers. Caules-
cens; Lam. Tige un peu plus haute ; feuilles oblongues, linéai-
res , sans nervures.
J^ar. y. Des Alpes. Alpina; Pers. Feuilles ovoïdes, un peu
charnues, sans nervures, obtuses ; tige allongée, corolle cam-
panulée, plus petite que dans les précédentes.
i3. Gentiane printanière. G. verna; L. G. bavarica; Jacq.
^ . Alpes. Tige simple, basse; feuilles ovales , un peu aiguës,
les radicales plus grandes et en rosette ; d'avril en mai , fleurs
d'un beau bleu , à cinq divisions crénelées , infondibulifor-
mes, appendiculées à la ba^e. Même culture.
i4- Gentiane visqueuse. G. viscosa; Ait. Exacum visco-
sum; Willd. If . Des Canaries. Tige de trois ou quatre pieds ,
très - rameuse ; feuilles lancéolées, oblongues , trinervées, à
demi amplexicaules ; en juin etjuillet, fleurs d'un beau jaune,
visqueuses, infondibuliformes , à cinq divisions, à un seul
style, en panicule trichotone. Orangerie et terre de bruyère;
du reste même culture.
SWERTIE. Swertia; L. (Pentandrie-digj-nie.) Calice
GENTIANÉES. 525
presque divisé en cinq parties; corolle en roue, à tube très-
court, à limbe phi ne ; partagé en cinq découpures lancéolées ,
munies chacune à leur base et intérieurement de deux glandes
ciliées; cinq étamines; style court, terminé par deux stigma-
tes ; capsule à une loge , renfermant des graines rangées lon-
gitudinalement sur les bords des valves.
i. Swertie vivace. Swertia perennis ; Willd. If . Indigène.
Tige d'un pied, indivisée; feuilles radicales, ovales, en ro-
sette; en juillet, fleurs bleues, rayées et pointillées de bleu
verdâtre, à cinq divisions , en bouquets terminaux; pédon-
cules tétragones, subulés. Pleine terre humide, ou même
marécageuse. Multiplication de graines semées aussitôt leur
maturité, ou par la séparation de ses racines traçantes.
VILLARSIE. Villarsia; Gml. (Pentandrie-monogynie.)
Calice partagé en cinq divisions ; corolle en roue , à limbe di-
visé en cinq lobes chargés de poils ou de cils ; cinq étamines ;
style court, terminé par un stigmate à deux lobes ; capsule à
une loge ; graines entourées d'un rebord membraneux, et dis-
posées longitudinalement sur les deux bords de chaque valve.
1. Villarsie ovale. Villarsia ovata; Vent. Menyanthes
ovata; L. 2p . Du Cap. Feuilles pétiolées , ovales , très-entières ,
un peu creusées en cuiller. Tige cylindrique, terminée, en
été, par une panicule de fleurs d'un beau jaune , à corolle
ciliée, large d'un pouce. Serre chaude , dans un pot constam-
ment plongé dans un baquet d'eau. Multiplication par éclats.
2. Villarsie a feuilles de nymphéa. F. nymphoides; Vent.
Menyanthes nymphoides; L. If. . Indigène. Feuilles cordi-
formes , très - entières , flottantes; en juillet, fleurs jaunes,
ciliées , en espèce d'ombelle et flottantes. On la cultive dans
les eaux des bassins , où on la multiplie par éclat. Il est bon
de l'avoir en baquet.
3. Villarsie élevée. V. excelsa; Lois. Deslong. %. Nou-
velle-Hollande. Feuilles radicales , ovales-lancéolées , cordi-
formes à la base ; tige de quinze à vingt pouces , terminée , de
juin en juillet, par des fleurs assez grandes, jaunes, en co-
rymbe. Serre tempérée; terre légère et tourbeuse; arrosemens
continuels pendant la végétation ; même multiplication.
CHIRONE. Chironia;\j. {Pentandrie-monogynie») Calice
3. 34
52Ô GENTIANÉES.
à cinq divisions; corolle en entonnoir, à limbe partagé en
cinq découpures; cinq étamines à anthères roulées en spirale
après la fécondation; style terminé par un stigmate épais et
comme tronqué ; capsule à deux loges formées par le bord
rentrant des valves.
i. Chirone jasminoïde. Cliironia jasminoïdes ; Lam. % . Du
Cap. Tige herbacée, tétragone; feuilles lancéolées; fleurs
roses, à calice subulé. Orangerie éclairée; terre de bruyère j
exposition à demi ombragée; arrosemens soutenus pendant
Tété , très-modérés pendant l'hiver. Multiplication de graines
semées en terrine aussitôt la maturité, de marcottes ou de
boutures sur couche tiède. Toutes se cultivent de la même
manière.
2. Chirone a feuilles de lin. C. linoïdes; L. 7). Du Cap.
Tige de deux à trois pieds, rameuse, fastigiée ; feuilles li-
néaires, glabres, persistantes; en juillet, fleurs roses, pe-
tites , en panicule terminale.
3. Chirone baccifère. C. baccifera; L. f}- Du Cap. Tige
d'un pied, frutiqueuse, très-rameuse; feuilles linéaires lan-
céolées, glabres, persistantes; en juillet, fleurs petites et
rouges ; baies ovales et rouges.
4- Chirone arbrisseau. C. frulescens ; L. 7> Du Cap. Tige
frutiqueuse , de quatre ou cinq pieds ; feuilles lancéolées , un
peu cotonneuses ; de juin en octobre, fleurs d'un pourpre
pâle, grandes, se fermant la nuit, à calice campanule. Va-
riété à fleurs blanches.
5. Chirone a feuilles en croix. C. decussata; Vent. f).
Du Cap. Tige plus grosse et plus cotonneuse que dans la pré-
cédente ; feuilles en croix , oblongues, larges, linéaires, co-
tonneuses, persistantes ; de juillet en septembre, fleurs d'un
beau rouge purpurin, d'un tiers plus grandes, à calice globu-
leux et à cinq parties.
(?. Chirone petite centaurée. C. centaurhim ; Willd. Gen-
tiana centaurhim; L. Ery ihrce a centaurhim ; P. 0. Indi-
gène. Tiges d'un pied , droites, anguleuses, branchues au
sommet ; feuilles opposées, oblongues-ovales, sessiles, mar-
quées de trois nervures; en juillet et août, fleurs roses, en
bouquets terminaux et corymbiformes. Pleine terre légère et
uu peu sèche; multiplication de graines semées en place au
APOCYNÉES. 5?, 7
printemps. Cette plante est d'usage en médecine ; on la re-
garde comme tonique et vermifuge.
SPIGÈLE. Spigelia; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice
à cinq divisions ; corolle en entonnoir, à limbe étalé, partagé
en cinq découpures égales ; cinq é ta mines ; un ovaire à deux
lobes, chargé d'un style subulé, terminé par un stigmate
aigu ; capsule à deux lobes, presque à deux coques , à deux
loges, à quatre valves ; graines attachées à l'angle intérieur
des loges.
i. Spigèle du Maryland. Spigelia marylandica ; L. % .
Amérique septentrionale. Tige d'un pied, tétragone ; feuilles
opposées, ovales-lancéolées, sessiles $ en août, fleurs d'un
beau rouge à l'extérieur, jaunes en dedans, légèrement odo-
rantes, en épi unilatéral. Pleine terre légère, fraîche et à
demi ombragée ; multiplication de graines ou d'éclats.
ORDRE XIV.
LES APOCY1XÉES. — APOCYNEM,
Plantes ligneuses , ou herbacées et vivaces ; tiges
frutescentes ou herbacées , quelquefois rampantes , suc-
culentes ou charnues dans quelques espèces , ou se rou-
lant de droite à gauche ^ feuilles opposées, quelque-
fois alternes. Fleurs terminales ou axillaires, solitaires
ou en corymbes ; calice monophylle à cinq divisions ;
corolle monopétale , à limbe partagé en cinq décou-
pures régulières , souvent oblique, tantôt munie d'une
couronne frangée, tantôt de cinq écailles, lames ou
cornets, de formes différentes 5 cinq étamines non sail-
lantes*, un ou deux, ovaires supérieurs, chargés d'un
ou deux styles y ayant leur stigmate de diverses formes.
Dans les genres à un seul ovaire , une baie, ou plus ra-
rement une capsule ordinairement à deux loges polys-
j permes; dans les genres à deux ovaires , deux follicules
ou capsules univalves , monoloculaires , allongées, s'ou-
vrant d'un seul côté et longitudinalement , contenant
beaucoup de graines imbriquées , et , dans la plupart
528 APOCYNÉES.
des genres, couronnées par une aigrette de poijs soyeux.
Embryon muni d'un périsperme charnu.
Séct. Ire. Deux ovaires, deux capsules folliculeuses ; graines sans
aigrette.
PER.VENCHE. Vinca; L. {Pentandrie-monogynie.} Calice
à cinq divisions ; corolle en forme de soucoupe, à tube al-
longé, dilaté en sa partie supérieure et pentagone, à limbe
plane , partagé en cinq lobes obliques et tronqués ; cinq éta-
mines à anthères membraneuses ; style cylindrique, terminé
par un stigmate double ; deux capsules folliculeuses, allon-
gées , contenant plusieurs graines oblongues , dépourvues
d'aigrette.
ii Pervenche (grande). T^inca major; L. If. . Indigène.
Tiges de deux pieds, les unes droites, les autres couchées ;
feuilles ovales , les plus jeunes ciliées sur les bords ; de mai
en septembre, fleurs grandes, pédonculées, bleues, axillaires.
Pleine terre fraîche et ombragée; multiplication de graines
semées au printemps, plus aisément de rejetons.
J^ar. i° A fleurs blanches ; 2° à fleurs panachées.
2. Pervenche (petite). V. minor; L. ^.Indigène. Tiges
couchées; feuilles oblongues - lancéolées , à bords glabres;
tout l'été, fleurs bleues , plus petites que dans la précédente.
Pleine terre et même culture.
T^ar. i° A feuilles argentées ; 2° à larges feuilles ; 3° à
feuilles dorées ; 4° à fleurs blanches ; 5° à fleurs pleines ; 6° à
fleurs rouges ; 70 à fleurs blanches précoces.
3. Pervenche herbacée. V. herbacea; Pers. If. Hongrie.
Tiges couchées, rampantes ; feuilles oblongues-lancéolées,
sans dents; au printemps, fleurs d'un bleu foncé, à calice
cilié. Pleine terre et même culture.
Var. A fleurs doubles.
4. Pervenche jaune Z7". lutea; L. J). Caroline. Tiges volu-
biles ; feuilles oblongues ; au printemps, fleurs jaunes. Oran-
gerie et même culture ; de plus , multiplication de marcottes
et boutures.
5. Pervenche rose, ou de Madagascar. p*. rosea; L. J).
Inde. Tiges droites, rameuses ; feuilles ovales-oblongues , à
pétioles bidentés à la base; de juillet en août, fleurs couleur
APOCYNÉES. 5^9
de chair plus foncées au centre , géminées et sessilcs. Serre
chaude, terre franche légère,, substantielle ; arrosemens fré-
quens en été ; dépotage annuel ; multiplication de graines
sur couche chaude au printemps, de marcottes et boutures.
Comme elle mûrit ses graines dans Tannée, on peut la culti-
ver sur couche comme annuelle.
Var. i° A tiges jaunes et fleurs blanches, cœur rouge; 20 à
cœur vert.
TABERNE. Tabernœmontana; L. (Pentandrie—monogy-
nie.) Calice à cinq découpures plus ou moins profondes, ca-
duques; corolle en entonnoir, allongée, à limbe plane, di-
visé en cinq lobes obliques, obtus ; cinq é ta m Lu es à anthères
acuminées, conniventes ; deux ovaires surmontés d'un style
terminé par un stigmate en tête; deux follicules ventrues,
horizontales , contenant des graines enveloppées d'une pulpe.
1. Taberne a feuilles étroites. Tabernœmontana ansru s-
o
tifolia; Willd. Amsonia angustifolia ; Pers. If. Amérique
septentrionale. Tiges pubescentes , nombreuses ; feuilles
étroites, linéaires, éparses, droites, pubescentes ; en mai et
juin, fleurs jaunes, peu nombreuses, en grappes terminales,
pédonculées. Pleine terre légère ou de bruyère, à exposition
à demi ombragée, mais chaude ; arrosemens soutenus ; mul-
tiplication de graines et d'éclats.
2. Taberne a larges feuilles. T. amsonia; L. Amsonia
latifolia; Pers. If . Amérique septentrionale. Tiges de dix-huit
pouces, un peu glabres, formant buisson ; feuilles ovales-
lancéolées , les supérieures acuminées ; de mai en juillet ,
fleurs d'un bleu pâle, en panicules ouvertes et terminales,
Pleine terre et culture de la précédente.
3. Taberne a feuilles de citronnier. T. citrifolia ; L. J) .
Antilles. Tiges de quinze à seize pieds, laiteuses comme toute
la plante ; feuilles ovales, luisantes , persistantes ; fleurs d'un
beau jaune, latérales, réunies en ombelles, odorantes. Serre
chaude ; terre substantielle ; arrosemens modérés , surtout en
hiver ; multiplication de graines venues de leur pays natal ,
ou de boutures étouffées sur couche chaude, plantées en terre
légère trois ou quatre jours après avoir été coupées.
4. Taberne a feuilles de laurier. T. laurifolia ; JacQ. "ft.
Antilles. Tiges de deux pieds ; feuilles ovales , un peu obtuses,
53o APOCÏNÉES.
persistantes ; fleurs petites, en ombelles latérales. Serre chaude
et même culture.
CAMÉRIER. Cameraria ; L. {Pentatidrie-monogynie.)
Calice très-court, à cinq dents; corolle infondibuliforme, à
tube cylindrique, renflé à sa base €t à son sommet, à limbe
plane , partagé en cinq lobes obliques ; cinq étamines à fila-
mens munis d'une appendice à leur base, portant des anthè-
res conniventes et chargées de deux soies «à leur sommet ;
ovaire à deux lobes, surmonté d'un style court, terminé par
un stigmate bifide ; deux follicules comprimées, écartées ho-
rizontalement, presque hastées, à trois lobes, dont les deux
latéraux plus courts et le moyen allongé ; graines comprimées,
membraneuses à leur sommet.
u Camérier a feuilles larges. Cameraria lalifolia } L.
T}. Antilles. Tige de six à neuf pieds, laiteuse ; feuilles op-
posées, ovales, acuminées, très- entières , luisantes; fleurs
blanches, pédonculées et terminales. Serre chaude et tannée ;
multiplication de graines, et de boutures étouffées sur cou-
che chaude ; arrosemens fréquens en été ; beaucoup de
chaleur.
FRANGIPANIER. Plutneria ; L.(Pentondrie-monogynie.)
Gilice court, à cinq dents peu profondes ; corolle infondibu-
liforme, à tube allongé, dilaté graduellement dans sa partie
supérieure, à limbe ouvert et divisé en cinq lobes obtus;
cinq étamines à anthères conniventes et saillantes ; ovaire bi-
fide , surmonté d'un style très-court, également bifide , astig-
mates aigus ; deux follicules allongées, ventrues, ouvertes et
même réfléchies en dehors ; graines aplaties et bordées d'une
aile membraneuse.
i. F rang i panier rouge. Plumeria rubra; L. J). Antilles.
Tige de douze à quinze pieds , nue jusqu'au sommet ; feuilles
ovales-oblongues , à pétioles biglanduleux ; en août, fleurs
grandes , d'un rouge plus ou moins foncé, d'une odeur agréa-
ble, en corymbe terminal. Serre chaude et tannée ; terre lé-
gère, sablonneuse, peu substantielle , ou de bruyère ; arrose-
mens très-modérés, presque nuls en hiver ; multiplication de
graines venues de leur pays natal, ou de boutures étouffées
sur couche chaude, après avoir laissé sécher la plaie ; beau-
coup de chaleur.
APOCYNÉES. 53 ï
2. Frangipanier blanc. Plumeria alba ;L. f). Antilles. Port
du précédent; feuilles lancéolées, roulées $H leurs bords, d'un
pied de long ; en août, fleurs blanches, en corymbes termi-
naux , exhalant une odeur suave. Serre chaude et même
culture. y
3. Frangipanier caréné. P. earinata ; Pers. T}. Pérou.
Port des précédens ; feuilles oblongues-ovales , carénées , acu-
minées, planes et rouges sur les bords ; fleurs grandes , à trois
couleurs, jaunes au centre, blanches vers le milieu, et rou-
geâtres sur les bords. Serre chaude ; même culture.
Sect. II. Deux ovaires; deux capsules folliculeuses ; graines aigrettées,
NÉRION, laurose, laurelle ou laurier rose. Nerium ; L.
( Pentandrie-monogynie. ) Galice très-petit, à cinq divisions ;
corolle infondibuliforme, à tube dilaté dans sa partie supé-
rieure, ayant son limbe partagé en cinq divisions obliques ,
à la base desquelles sont cinq appendices formant une espèce
de couronne à l'entrée du tube; cinq examines à anthères sa-
gittées, conniventes et terminées par un long filet; un style
à stigmate en tête ; deux follicules droites, allongées. Graines
oblongues, aigrettées.
ï. Nérion laurier rose^ ou commun. Nerium oleander ;_
Willd. J). France méridionale. Arbrisseau de six ou huit
pieds; feuilles lancéolées, étroites, opposées ou ternées, à
côtes saillantes en dessous, persistantes ; de juin en octobre,
fleurs rouges ou roses, en cor y tubes terminaux ; divisions ca-
licinales squareuses ; nectaires planes, tricuspidés. Orange-
rie ; exposition chaude ; terre franche ; multiplication de
rejetons, marcottes et boutures.
Var. i° A fleurs blanches ; 2° à fleurs doubles : celle-ci est
plus délica-te et demande beaucoup plus de chaleur pour
fleurir; 3° à feuilles panachées; 4° à fleurs panachées; 5° à
fleurs blanches et odeur de vanille.
2. Nérion odorant. IV. odorum ; Willd. N. odoralum ;
Lam. T). Inde. Tige moins forte et plus élevée; feuilles li-
néaires-lancéolées, ternées, marquées de côtes saillantes en
dessous, persistantes ; de juin en septembre, fleurs roses ou
blanches, en bouquets terminaux; divisions calicinales droi-
53a APOCYNÉES.
tes; nectaire à plusieurs parties filiformes ; filets des anthères
barbus et plumeux au sommet. Orangerie, ou mieux, serre
tempérée J arrosemens très — abondans en été; beaucoup de
chaleur pour faciliter la floraison ; du reste même culture.
Var* i° A fleurs doubles, panachées de rose et de blanc;
2° â fleurs doubles , blanches et odorantes.
3. Nérion anti dysentérique. Nerium antidysentericum ;
Lam.T) • Des Indes. Tige de sept à huit pieds, rameuse ; feuilles
ovales, acuminées, pétiolées, persistantes; fleurs blanches,
odorantes, en corymbes terminaux. Serre chaude et même
culture.
4- Nérion a bouquets. N. coronarium; Ait. J). Inde. Tige
de quatre pieds, rameuse, à rameaux dichotomes ; feuilles
elliptiques, persistantes; tout l'été, fleurs blanches, odo-
rantes, au nombre de deux sur chaque pédoncule : ceux-ci
naissant aux dichotomies des rameaux ; couronne double.
Serre chaude et même culture.
STAPÉLIE. Stapelia. L. {Pentandrie-monogynie.) Calice
court, à cinq divisions persistantes; corolle grande, en roue,
à limbe partagé en cinq découpures élargies à leur base, acu-
minées ; une double appendice formant deux étoiles à cinq
divisions, entourant les organes de la génération; cinq éta-
mines à anthères linéaires , attachées dans la longueur de leurs
filamens ; deux stigmates sessiles; deux follicules oblongues ,
subulées, contenant des graines aigrettées.
i . Stapélie roulée. Stapelia revoluta-, Pers.T} . Du Cap. Ra-
meaux tétragones, droits, denticulés, à dents ouvertes; fleurs
glabres, d'un violet pâle, à divisions ciliées, aiguës et rou-
lées. Serre chaude; terre franche; peu d'arrosemens en été,
presque point l'hiver; multiplication par leurs tiges ou leurs
drageons enracinés, ou par bouture; laisser sécher la plaie
avant de planter, et mettre un bon lit de gros sable ou de
gravois au fond du pot, afin de laisser échapper l'humidité.
Quelques espèces mûrissant leurs graines dans la serre peu-
vent être propagées de semences. Ces plantes peuvent se con-
server en orangerie éclairée et sèche, mais elles y fleurissent
moins bien et plus rarement. Toutes se cultivent de la même
manière. Elles plaisent par la singularité de leurs formes et
de leurs fleurs.
APOCYNÉES. 533
2. Stapélie velue Stapelia hirsuta; Thunb. 7} • Du Cap. Tiges
nombreuses, de dix-huit pouces, droites , sans feuilles, tétra-
gones, à dents droites; d'avril en juillet, fleurs pédonculées,
velues , grandes , un peu ridées , d'un rouge brun, rayées trans-
versalement de pourpre noirâtre, à divisions violacées au
sommet et sur les bords. Ses fleurs exhalent un telle odeur de
chair corrompue, que les mouches y sont trompées, et y
viennent déposer leurs œufs.
3. Stapélie a grandes fleurs. S. grandiflora; Pers. "5 . Du
Cap. Rameaux quadrangulaires , en massue, à angles dentés,
les dents distantes et courbées vers le bas; fleurs d'un pourpre
noir ; grandes , planes, à cinq divisions lancéolées et aiguës,
ciliées, sur leurs bords.
4* Stapélie ambiguë. S. ambigua; Pers. J). Du Cap. Ra-
meaux droits, quadrangulaires, en massue, les angles den-
tés, et les dents écartées et courbées vers la terre; fleurs
grandes , d'un pourpre roux , striées transversalement de
violet noirâtre , hispides , planes , à cinq divisions lancéolées ,
ciliées sur les bords.
5. Stapélie coussinette. S. pulvinata; Pers. % . Du Cap.
Branches et rameaux tétragones , réclinés, dentés; corolle à
cinq divisions planes, velues au milieu, à fond roux , et à
nectaire d'un violet noirâtre ; divisions étalées , rugueuses ,
acuminées , ciliées.
6. Stapélie a cinq nervures. S. gemmiflora ; Pers. T}. Du
Cap. Rameaux nombreux , droits, tétragones, dentés, à dents
presque droites, aiguës; corolle plane, scabre , jaune , ma-
culée de pourpre, à cinq divisions ovales-lancéolées , mar-
quées en dessus de cinq nervures, et ciliées dessus les bords.
7. Stapélie divariquée. S. divaricata; J) . Du Cap. Rameaux
tétragones, divariqués, glabres, dentés, à dents petites et
presque droites; corolle d'un rouge couleur de chair, très-
glabre, à cinq divisions lancéolées et ouvertes, roulées et
ciliées sur les bords ; nectaire orangé.
8. Stapélie rousse. S. rufa; Pers. J). Du Cap. Branches et
rameaux droits , tétragones , aiguëment dentés , à dents droi-
tes; corolle d'un pourpre noirâtre, à cinq divisions triangu-
laires, aiguës, rugueuses, ciliées sur les bords.
9. Stapélie couchée. S, reclinala; Pers. J) . Du Cap. Ra-
534 apocynées.
meaux tétragones , couchés , dentés , à dents aiguës , ouvertes ;
corolle petite, d'un pourpre noirâtre, à nectaire jaune, à
cinq divisions recourbées et frangées.
10. Stapélie touffue. Stapelia cœspitosa; Pers. f) . Du Cap.
Rameaux serrés , penchés , tétragones , dentés , à dents aiguës ,
ouvertes; corolle d'un pourpre noirâtre , cerclée de verdâtre,
à cinq divisions recourbées , étalées et ciliées*
ii. Stapélie agréable. S. continua; Pers. T}« Du Cap.
Branches et rameaux droits, tétragones et très-glabres ; angles
à dents droites; corolles à cinq divisions planes, hispides,
brunes, striées et ondulées de blanc, et chargées dé poils de
la même couleur ; fond fauve.
12. Stapélie glandulifère. S. glandulifera ; Pers. ?}• Du
Cap. Rameaux presque droits, tétragones; angles à dents
droites et aiguës; corolle sulfurine, couverte de poils blancs
et en massue ; divisions ovales-lancéolées, ouvertes, aiguës;
nectaire noir et orangé.
i3. Stapélie mammillaire. S. mammillaris ; Pers. T}« Du
Cap. Rameaux florifères droits, exagones , tuberculeux, à
tubercules terminés par une épine blanche, dure et piquante;
corolle brune , à cinq divisions lancéolées , glabres ; pédoncule
plus court que la corolle.
i4« Stapélie géminée. S, geminata; Pers. T}. Du Cap. Ra-
meaux oblongs, un peu tétragones, dentés, à dents petites;
fleurs géminées, d'un jaune orangé, à divisions lancéolées ,
aiguës , roulées sur les bords.
i5. Stapélie jolie. S. pulchella; Pers. T)> Du Cap. Ra-
meaux courbés, dentés, à dents aiguës; fleurs en faisceaux,
jaunâtres , ponctuées de rouge /brunâtres au sommet des di-
visions; corolle à cinq divisions triangulaires, aiguës, arron-
dies au centre.
16. Stapélie vieille. S. vetula; Pers. T) • Du Cap. Rameaux
droits, tétragones, glabres, à angles dentés; dents courbes
vers le sommet; fleurs d'un violet foncé, transversalement
rayées de lignes d'un violet noirâtre;, corolle plane, glabre,
à cinq divisions lancéolées , obtuses , marquées de trois ner-
vures en dessus.
17. Stapélie aspergée. S. ivrorata; Pers. T). Du Cap. Ra-
meaux presque droits , denticulés , à dents un peu ouvertes ,
ÀPOCYNÉES. 535
aiguës , à sommet recourbé ; fleurs d'un jaune de soufre , ma-
culées de rouge, purpurescentes au sommet des divisions;
corolle plane, rugueuse, à divisions lancéolées , aiguës.
18. Stapélië panachée, ou fleur de crapaud. Stàpelia varie-
gata; Pers* f). Du Gap. Pvaitieaux tétfagones, redressés, flo-
rifères à la base; en juillet, fleurs grandes, planes, ridées,
glabres , d'Un jaune pâle , pointillées et maculées de brun ;
corolle à cinq divisions ovales-aiguës; pédoncules plus longs
que là corolle.
19. Stapélië campanulée. S. câmpanulata ; Pers. T}« Du
Gap. Rameaux simples , droits , tétragones , dentés , à dents
ouvertes et aiguës; fleurs d'un jaune sulfurin, maculées de
jaune noirâtre, à fond brun; corolle à dix divisions , campa-
nulée , scabre ; tube barbu.
20. Stapélië naine. S. humilis ; Pers. f}- Du Cap. Rameaux
étalés j à quatre ou cinq angles ; fleurs sur des pédoncules soli-
taires , à corolle oïbiculaire , et à dix divisions, dont cinq
plus longues, et cinq courtes et étalées.
Obs, On en cultive encore un assez grand nombre d'autres
espèces, mais qui se trouvent très-difficilement dans le com-
merce. La plus riche collection que nous ayons vue est celle
de M. Jacquin, professeur de botanique au jardin des plantes
de Vienne en Autriche.
PÉRIPLOCA. Periploca; L. (Pentandrie — monogj~nie.)
Calice court, à cinq divisions persistantes; corolle en roue,
à limbe partagé en cinq découpures oblongues, munies à leur
base d'un anneau placé autour des organes de la fructification,
et divisé en cinq appendices linéaires ; cinq étamines à fîla-
mens velus et à anthères conniventes ; un style court, portant
un stigmate en forme de champignon ; deux follicules allon-
gées, contenant des graines aigrettées.
1. Periploca de la Grèce, arbre à soie de Virginie. Peri-
ploca grœca ; L. f) • Syrie. Tige volubile, de vingt- cinq à
trente pieds, sans vrilles; feuilles ovales-lancéolées, oppo-
sées ; eu août , fleurs d'un pourpre foncé bordé de vert , ve-
lues en dedans, terminales. Pleine terre; exposition à demi
ombragée; multiplication de semences, drageons, marcottes
et boutures. Cette plante s'emploie pour couvrir des berceaux.
2. Periploca a feuilles étroites, P. anguslifolia ; Bill.
536 APOCYNÉES.
P. lœvigata; Vahl. Non Willd. f). Syrie. Tige grimpante,
glabre, de cinq à six pieds; feuilles lancéolées, lisses, sans
veines , persistantes ; fleurs pourpres intérieurement , mar-
quées dans le milieu d'une tache blanche ; corolle glabre , à
divisions émarginées. Orangerie ; terre franche légère , et
même culture.
APOCIN. Apocjnum ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice
très-court, persistant, à cinq divisions; corolle campanulée,
à cinq lobes roulés; cinq corpuscules glanduleux entourant
l'ovaire; cinq étamines à filamens très-courts, portant des
anthères oblongues et conniventes ; deux ovaires à style pres-
que nu, terminés par deux stigmates aussi grands que les
ovaires ; deux follicules allongées , acuminées ; semences à lon-
gues aigrettes.
i. Apocin a feuilles d'androsême , ou apocin gobe-mouche.
Apocynum androscemifolium ;\j. % .Amérique septentrionale.
Tige de deux pieds f rameuse, herbacée, redressée; feuilles
ovales, glabres des deux côtés ; d'août en septembre, fleurs d'un
rouge pâle, petites, penchées, en cymes terminales et gla-
bres. Les mouches passent leur trompe dans les filets et cor-
puscules qui entourent les ovaires, ne peuvent l'en retirer, et
périssent dans ce piège. Pleine terre franche, légère et fraîche ;
à l'exposition du levant ; multiplication de graines , plus facile
par ses traces nombreuses , en mars.
2. Apocin a feuilles vertes. A. cannabinum; L. If. Amé-
rique septentrionale. Tige droite , herbacée, de trois pieds;
feuilles oblongues, cotonneuses en dessous; de juillet en sep-
tembre , fleurs petites, verdâtres, en cyme latérale plus longue
que les feuilles. Même culture.
3. Apocin a feuilles de millepertuis. A. liyperieifoîium, ;
Willd. % . Amérique septentrionale. Tige un peu droite,
herbacée; feuilles oblongues, cordiformes , glabres ; fleurs en
cyme plus courte que les feuilles. Même culture.
4- Apocin maritime. A. vcnelwn; L. ^.Italie. Tige redres-
sée, herbacée, de trois pieds; feuilles elliptiques, lancéolées,
mucronées , rudes et denticulées sur les bords ; en juillet et
août, fleurs blanches ou rougeâtres. Orangerie; terre légère
substantielle ; exposition chaude ; du reste même culture.
GYNANQUE. Cynanchum; L. {Pentandrie-monogynie.)
APOCYNJÉES. 537
Calice très-petit , persistant, à cinq dents ; corolle à tube très-
court , à limbe partagé en cinq découpures allongées linéaires,
ouvertes en étoile ; une couronne presque cylindrique, oblon-
gue, bordée de cinq dents, et placée au centre de la fleur;
cinq étamines opposées aux dents de la couronne, ou cinq
corpuscules qui en tiennent lieu , à anthères biloculaires ,
adnées à la face interne des filamens; un ovaire bilobé, sur-
«ion té de deux styles courts, ou d'un seul style bifide , ter-
miné par deux stigmates obtus, deux follicules oblongues,
contenant des graines aigreltées.
1. Cynanque noir. Cynanchum nigrum; Willd. % . Mexi-
que. Tige volubile ; feuilles oblongues cordiformes, glabres,
aiguës ; fleurs noires, en grappes simples et pauciflores. Pleine
terre légère etchaude, avec couverture l'hiver; multiplication
de drageons ou de graines.
2. Cynanque de Sibérie. C, sibiricum; Willd. *2£ . Sibérie.
Tige volubile ; herbacée, feuilles articulées-cordiformes , gla-
bres. Même culture.
3. Cynanque droit. C. erectum; L. J) .Syrie. Tige droite,
divariquée; feuilles cordiformes , glabres ; en juillet et août,
fleurs blanches, en corymbe. Pleine terre; même culture.
4- Cynanque viminal. C. viminale ; L. J). Du Cap. Tige
grêle, volubile, sans feuilles, lisse, verdâtre, de trois à six
pieds; fleurs peu connues. Serre chaude; multiplication de
graines tirées de leur pays natal et de boutures.
ASCLÉPIADE. Asclepias ; L. {Pentandrie -mono gy nie.)
Calice petit, persistant, à cinq divisions; corolle en roue, à
limbe partagé en cinq découpures ouvertes ou réfléchies ; cinq
cornets , du fond de chacun desquels sort un filet incliné vers
le centre de la fleur ; cinq étamines membraneuses , élargies
vers leur base , alternes avec les divisions de la corolle, et à
chacune desquelles est adnée sur sa face interne , une anthère
oblongue et à deux loges; cinq corpuscules noirs, luisans ,
fendus en deux parties du côté intérieur, placés devant les
fentes du pistil, et ayant à leur base deux filets qui abou-
tissent chacun dans Tune des loges des anthères ; deux ovaires
surmontés d'un style court , terminé par un stigmate penta-
gone , fendu sur chacun de ses côtés; deux follicules oblon-
gues, contenant des graines aigrettées.
558 APOCYNÉES.
§ Ier. Feuilles opposées.
i. Asclépiade gigantesque. Asclepias gigantea ; Ait. "ft.
] nde. Tige droite , presque simple , de cinq à six pieds ; feuilles
obovales, oblongues, à pétioles très-courts ; de juillet en sep-
tembre , fleurs d'un jaune rougeâtre , d'un pouce de diamè-
ire, à divisions de la corolle réfléchies et roulées. Serre
chaude ; multiplication de graines en terrine et sur couche
chaude, de boutures étouffées et par l'éclat des pieds. Cette
plante esttellement vénéneuse, qu'un jour, jem'étais empoison-
né seulement en en froissant quelques feuilles dans mes mains ;
sans les prompts secours que me porta un de mes amis, pro-
fesseur de médecine au Val-de-Grâce , peu d'heures après
cette imprudence, je serais mort dans des douleurs et des
convulsions horribles qu'il parvint à calmer.
2. Asclépiade de Syrie, herbe à la ouatte. A. sjriaca ; L.
%. Amérique septentrionale. Tige très-simple, cotonneuse,
de quatre à cinq pieds; feuilles ovales, cotonneuses en des-
sous ; de juillet en août, fleurs rougeâtres, en ombelles termi-
nales et penchées. Pleine terre légère ou de bruyère un peu
humide, à l'exposition du midi; couverture pendant l'hi-
ver; multiplication de graines semées aussitôt la maturité,
d'éclats, ou par la séparation des traces. On croit que les lon-
gues soies qui couronnent ses graines, pourraient être filées
et employées comme le lin à la fabrication des étoffes.
3. Asclépiade de Curaçao. A. curassavica ; Mill. J). Amé-
rique méridionale. Tige cylindrique , simple, de deux pieds ;
feuilles lancéolées , pétiolées, glabres, blanchâtres; de juin
en septembre et quelquefois en hiver, fleurs d'un jaune
orangé , en ombelles droites , solitaires. Serre tempérée et
même culture.
Var. i° A fleurs blanches. A. C. alba ; 2° à fleurs pâles.
A. C. pallida.
4- Asclépiade pourprée. A. purpuras cens ; Pers. '1£ . Caro-
line. Tige simple ; feuilles ovales, velues en dessous; d'août
en septembre, fleurs verdâtres, à cornets d'un beau pourpre et
renversés, en ombelles droites. Pleine terre'et même culture.
5. Asclépiade élégante. A. amœna; L. If. Amérique sep-
apocynées. 53g
tentrionale. Tige simple, de trois pieds ; feuilles ovales, un
peu poilues en dessous; de juillet en août, fleurs pourpres ,
à cornets droits et roses, en ombelles. Pleine terre; même
culture.
6. Asclépiade panachée. Asclepias variegata; L, % . Amé-
rique septentrionale. Tige simple , maculée de pourpre ;
feuilles ovales, rugueuses, nues ; en juillet, fleurs d'un blanc
pâle , à cornets rouges , en ombelles presque sessiles ; les pé-
dicelles cotonneux. Pleine terre; même culture.
7. Asclépiade incarnat. A. incarnata; Mich. If. Améri-
que septentrionale. Tige droite , rameuse et cotonneuse au
sommet; feuilles lancéolées, laineuses des deux côtés; de
juillet en août , fleurs d'un pourpre léger, à odeur de vanille,
en plusieurs ombelles géminées; les cornets saillans. Pleine
terre ; même culture.
§ II. Feuilles latérales , roulées.
8. Asclépiade arbrisseau. A. fmticosa; L. T> Du Cap. Tige
frutiqueuse, de cinq à six pieds ; feuilles linéaires, lancéo-
lées, roulées en leur bord; de juin en septembre, fleurs
blanches, en ombelles axillaires. Orangerie et même culture.
§ III. Feuilles alternes.
9. Asclépiade a feuilles de linaire. A. linaria; Cavan. If .
Lieu...? Feuilles éparses, subulées, canaliculées ; fleurs nom-
breuses, en ombelles latérales. Orangerie ; même culture.
10. Asclépiade tubéreuse. A. tuberosa ; L. J). Amérique
septentrionale. Racines tubéreuses ; tiges velues , divariquées,
d'un pied et demi ; feuilles alternes , lancéolées , velues ; de
juillet en septembre, fleurs d'un rouge orangé , en ombelles.
Pleine terre et même culture. Variété plus basse et à fleurs
plus rouges.
1 1. Asclépiade charnue. A. carnosa; L Hoya carnosa,
Lois. Deslong. f). Chine. Tiges sarmenteuses , radicantes;
feuilles ovales, opposées, planes, charnues, très-glabres,
persistantes ; fleurs blanches , lavées de rose. Serre chaude et
même culture.
54o APOCYNÉES.
Sect. III. Ovaire simple, une baie ou plus rarement une capsule.
ORELIE. Allaman'da ; L. (Pentandrie-monogynie.) Calice
à cinq divisions profondes; corolle infondibuliforme, grande,
à tube allongé, très-évasé , à limbe ouvert, partagé en cinq
grands lobes, un peu inégaux; cinq étamines presque ses-
siles , à anthères sagittées ; ovaire porté sur un disque en
forme d'anneau, surmonté d'un style filiforme, à stigmate
rétréci dans son milieu ; capsule ovale, coriace, comprimée,
hérissée de toutes parts de longs aiguillons, à deux valves,
à une loge contenant des graines orbiculaires , entourées d'un
rebord membraneux , disposées sur un double rang au bord
des valves.
i. Orélie purgative. Allamanda cathartica; L. f). De la
Guyane. Arbrisseau à tiges laiteuses et grimpantes; feuilles
quaternées, ovales, oblongues, acuminées; de juin en oc-
tobre , fleurs campanulées , grandes , belles , d'un jaune clair.
Serre chaude; terre légère; arrosemens fréquens en été, rares
en hiver ; multiplication de marcottes et de boutures étouf-
fées.
RAUVOLFE. Rauvolfia; L. ( Pentandrie-monogynie . ) Ca-
lice très-petit, persistant , à cinq dents ; corolle infondibuli-
forme , à tube globuleux à sa base , à limbe plane , partagé en
cinq découpures; cinq étamines à anthères droites, aiguës;
ovaire à style court, terminé par un stigmate en tête; drupe
presque globuleux, sillonné d'un côté, contenant une noix à
deux loges , à deux graines , ou quelquefois deux noix monos-
permes.
i . Rauvolfe a feuilles luisantes. Rauvolfia nitida; L. T).
Antilles. Tige de sept à huit pieds ; feuilles quaternées , lan-
céolées , acuminées, très -glabres , blanchâtres ; en juillet,
,fleurs pédonculées, axillaires. Serre chaude; terre franche
légère ; multiplication de graines tirées de son pays natal et
qui mettent souvent un an à lever, ou de boutures étouffées
sur couche chaude et sous châssis.
OPHIOSE. Ophioxylon ; L. (Pentandrie -monogynie. )
Fleurs polygames; calice très -petit, à cinq dents; corolle
infondibuliforme, à tube long, filiforme, renflé dans son
milieu, à limbe divisé en cinq découpures ; cinq étamines à
A PO C Y NÉES. 54l
anthères aiguës; ovaire à style filiforme , terminé par un stig-
mate en tête; baie à deux lobes, à deux loges, et à deux
graines.
1. Opfir ose noix de serpent. Opliioxrlon serpcniinum ; L.
T). Inde. Tiges d'un pied; feuilles verticillées , lancéolées-
oblongues, persistantes; de juin en août, fleurs blanches en
dedans , rouges en dehors , terminales et conglomérées. Serre
chaude ; terre franche , substantielle ; arrosemens fréquens
en été, rares en hiver; multiplication par la séparation des
drageons en avril, placés sur couche chaude et sous cloche,
pour favoriser la reprise. On croit, dans Tlnde, que sa racine
est un excellent antidote contre la morsure des serpens, et
contre les flèches empoisonnées.
AHOUAI. Cerbera; L. ( Penlandrie — monogynie. ) Calice
à cinq folioles ouvertes ; corolle in fondibuli forme , à tube res-
serré à son orifice par cinq dents presque conniventes, puis
évasé en un limbe grand , partagé en cinq découpures obli-
ques; cinq étamines à anthères conniventes ; ovaire arrondi ,
à style filiforme, terminé par un stigmate à deux lobes; drupe
sillonné d'un côté, contenant un noyau à quatre valves, à
deux loges et à deux graines.
1. Ahouaï du Brésil. Cerbera ahouai; Willd. T)+ Du
Brésil. Arbre de quinze à vingt pieds, à suc laiteux et véné-
neux ; feuilles éparses au sommet des rameaux , ovales aiguës,
persistantes; en juillet, fleurs jaunâtres, à divisions ondulées
et folioles calicinales réfléchies. Serre chaude et tannée; beau-
coup de chaleur; peu ou point d'humidité pendant sa jeu-
nesse; terre franche légère 5 multiplication de graines ve-
nues de leur pays natal, ou de boutures étouffées sur couche
chaude, plantées après avoir laissé sécher les plaies pendant
deux ou trois jours.
2. Ahouaï manghas. C. manghas; L. ~f). Tnde. Arbre
comme le précédent , restant aussi arbrisseau dans nos serres ;
feuilles lancéolées , à nervures transversales; en juillet, fleurs
d'un blanc pur, maculées de pourpre , odorantes, assez gran-
des. Même culture.
3. Ahouaï des Antilles. C. thevetia ; L. ~f}. Antilles. Ar-
brisseau de douze à quinze pieds , à rameaux tuberculeux ;
feuilles linéaires , très-longues, serrées, persistantes ; fleurs
5. 35
542 APOCTNÉES.
jaunes, odorantes, grandes, à_ divisions tronquées. Même
Cukuï'C.
4- Ahouaï ondulé. Cerbera undulala ; Andrew. C. macu—
lata ;Willd. Ochrosia maculât a ; Jacq. f> . Bourbon. Feuilles
lancéolées , ondulées , atténuées aux deux bouts , souvent ma-
culées ; fleurs blanches, à fond d'un joli rouge, en cymes
rameuses, divariquées et axillaires. Même culture.
ARDUIJNE. Ârduina; L. ( Pentaîidrie-monogynie. ) Cdlice
petit, persistant, à cinq divisions ; corolle infondibuliforme,
à tube cylindrique, courbé dans sa partie supérieure , et s'é-
vasant en un limbe à cinq découpures aiguës; cinq étamines
non saillantes ; ovaire à style filiforme, terminé par un stig-
mate bifide, épais; baie à deux loges monospermes.
t. Arduine bifurqué. Arduina bispinosa; Willd. Carissa
arduina; Lam. J) . Du Cap. Arbrisseau de deux à trois pieds,
formant buisson; feuilles ovales, coi diformes , mucronées ,
presque sessiles; rameaux armés d'épines opposées et four-
chues ; en été, fleurs blanches , odorantes, petites , fascicu-
lées; baie disperme. Orangerie ; terre légère mêlée à moitié
terre de bruyère ; multiplication de semences , boutures et
marcottes.
COQUEMOLLIER. Theophrasta ; L. (Pentandrie-mono-
gjnie.) Calice petit, persistant, à cinq divisions ; corolle
campanulée , couvte , à cinq lobes égaux; cinq étamines
courtes; ovaire à style court, terminé par un stigmate aigu;
capsule globuleuse, grosse, à une loge contenant plusieurs
graines arrondies., disposées autour d'un réceptacle cylindrique
et central.
1. Coquemollîer d'Amérique. Theophrasta americana; L.
f}. Antilles. Tige simple, nue; feuilles très-longues, ondu-
lées, aiguës, coriaces, rassemblées au sommet de la tige;
fleurs en corymbes terminaux ; fruits de la grosseur d'une
pomme médiocre, jaune , rugueux, à pulpe mangeable. Serre
chaude ; terre franche légère ; multiplication de boutures sur
couche chaude.
2. COQUEMOLLIER A LONGUES FEUILLES. T. longifolia ; WlLLD.
7) . Amérique méridionale. Il diffère du précédent par ses
feuilles dentées , mucronées , atténuées à la base et au sommet.
Serre chaude et même culture.
SAPOTILLIERS. 5^3
VOMIQUE, Strjchnos; L. (Pentandrie-monagynie.) Ca-
lice caduc ( à cinq divisions ; corolle tubulée , à limbe ouvert f
à cinq divisions; cinq étamines; un style surmonté par un
stigmate épais ; baie globuleuse , monolocuiaire et pulpeuse
intérieurement, à écorce ligneuse ou crustacée; graines ar-
rondies ou angulaires , situées sur le réceptacle central.
i. Vomique des Indes, noix vomique. Stiychnos nux vo-
mica; L. J). Inde. Arbre très -gi os; tige et rameaux sans
épines; feuilles ovales, entières, opposées, nerveuses; fleurs
en corymbes axillaires et terminaux. Serre chaude et tannée ;
terre franche légère; multiplication de marcottes et de bou-
tures.
2. Vomique des buveurs. S. potatorum; Willd. Tp. Ma-
dras. Feuilles ovales, aiguës, quintuplinerves , veinées;
fleurs odorantes, très-blanches, à gorge fermée par des poils
blancs, en cymes axillaires; fruit monosperme, de la grosseur
d'une cerise. Serre chaude et même culture. Les fruits de ces
arbres, surtout ceux de la première espèce, sont un poison
violent pour les animaux.
ORDRE XV.
LES SAPOTILLIERS. —SAPOTE.
Plantes ligneuses, lactescentes-, tiges frutescentes
ou arborescentes ; feuilles ordinairement entières , tou-
jours alternes, souvent duveteuses. Fleurs pédonculées
sur des rameaux au dessous des feuilles, ou en petits
paquets dans leurs aisselles; calice persistant, partagé
en plusieurs divisions ; corolle monopétale , à divisions
régulières , tantôt égaies en nombre à celles du calice ,
et alternes avec autant d'appendices intérieures , tantôt
en nombre double et sans appendices j étamines oppo-
sées aux découpures de la corolle, et en même nombre
qu'elles, ou en nombre double , les appendices portant
alors les anthères; un seul ovaire supérieur, surmonté
d'un style terminé par un stigmate ordinairement sim-
ple. Une haie ou un drupe à une ou plusieurs loges rao-
544 SAPOTILLIERS.
nospermes 5 graines osseuses, luisantes, marquées d'un
ombilic latéral. Embrjon entouré d'un périsperme
charnu.
SIDÉROXYLON. Syderoxylum; L. (Pentandrie-mono-
gynie. ) Calice à cinq divisions ; corolle en roue , à cinq divi-
sions , munie de cinq appendices ou petites écailles courbées
en dedans; cinq étamines , quelquefois dix lorsque les ap-
pendices portent des anthères; style court, astigmate ob-
tus; drupe contenant un noyau à cinq graines.
1. Sidéroxylon a feuilles de laurier. Syderoxilum melano-
phleos ^ L. S. lauiifolium; Lam. Manglilla melanophleos ; Pers.
f). Madagascar. Arbre de quinze pieds; feuilles lancéolées,
ondulées, glabres, persistantes ; fleurs petites , d'abord rouges,
puis blanches, à pédoncules très-courts , pourpres, charnus.
Orangerie; terre franche légère; dépotage annuel; arrose—
mens abondans en été. Multiplication de marcottes et de
boutures.
2. Sidéroxylon vert-sombre. S. atrovirens ; Lam. T)> Amé-
rique méridionale. Arbrisseau de quatre à cinq pieds , laiteux ;
feuilles ovales, obtuses, épaisses, coriaces, acuminées, avec la
nervure blanche , persistantes; fleurs petites, blanchâtres, en
faisceaux axillaires et petits. Orangerie; même culture.
3. SlDÉROXYLON A FEUILLES DE LYCIET. S. UciOldes ; L. f) .
Amérique septentrionale. Arbrisseau de six à huit pieds, épi-
neux , laiteux ; feuilles lancéolées, assez étroites , pointues ,
presque persistantes; fleurs petites, d'un blanc verdâtré ,
disposées au nombre d'une vingtaine en faisceaux axillaires.
Même culture. Il passe l'hiver en pleine terre avec la pré-
caution de le couvrir.
4. Sidéroxylon doré. "5. tenax ; L. Bumelia tenax ; Willd .
S. chrysopJiylloïdes ; Mich. f). Caroline. Arbrisseau de vingt
pieds ; feuilles ovales - lancéolées , obtuses, très -entières,
d'abord soyeuses et argentées en dessous, puis dorées; en
juillet et août, fleurs petites, nombreuses , dans les bouquets
de feuilles. Orangerie et même culture.
5. Sidéroxylon courbé. S. reclinatum ; Mich. Bumelia re-
clinata; Vent, f) • Géorgie. Arbrisseau à rameaux épineux,
courbés et arqués vers la terre; feuilles ovales - oblongues ,
SAPOTILLIERS. 545
obtuses , rassemblées par bouquets sur le vieux bois; en été ,
fleurs très-petites, blanches, pédoncuîées , solitaires, axil-
laires, réunies en petits faisceaux sur le vieux bois. Orangerie
et même culture.
CAÏMITIER. Chrysophyllum ; L. ( P ent and rie- mono gy-
nie.) Calice à cinq découpures ; corolle campanulée , à cinq
divisions arrondies, ouvertes, et munie en outre de cinq pe-
tites écailles qui la font paraître à dix divisions; cinq éta-
mines ; style court, terminé par un stigmate un peu divisé
en cinq; baie globuleuse, à dix loges, contenant chacune
une graine comprimée.
i. Caïmitier argenté. Chrysophyllum argenté um ; Jacq.
T). Antilles. Arbre de quinze pieds ; feuilles ovales , en faux,
cotonneuses et blanchâtres en dessous, persistantes; fleurs
couvertes d'un duvet doré ou argenté ; fruit de la forme d'une
grosse olive. Serre chaude et tannée ; terre franche et subs-
tantielle; arrosemens modérés en hiver; vases étroits ; mul-
tiplication de marcottes et boutures.
% Caïmitier glarre. C. glabrum ; Willd. f). Antilles.
Arbre de quinze pieds ; feuilles ovales -oblongues, aiguës,
glabres des deux côtés; fruit bleu, elliptique et lisse. Serre
chaude et même culture.
3. Caïmitier caïnite. C. caïnito ; L, f). Antilles. Arbre de
vingt à trente pieds; feuilles ovales, striées parallèlement ,
dorées en dessus, cotonneuses et blanchâtres en dessous, per-
sistantes ; fleurs petites; fruit arrondi , de la grosseur d'une
pomme, pourpre ou bleu selon la variété.
SAPOTILLIER. Achras ; L. (Pentandrie-monogynie.) Ca-
lice à six divisions disposées sur deux rangs; corolle campa-
nulée, à limbe à six divisions, muni à son orifice de six pe-
tites écailles échancrées ; six étamines ; ovaire à style subulé,
terminé par un stigmate obtus; pomme globuleuse, charnue,
à douze loges contenant chacune une graine ovale, comprimée.
1. Sapotillier cultivé. Achras sapota ; Jacq. T} , Améri-
que méridionale. Arbre de quarante pieds dans son pays na-
tal ; feuilles lancéolées, ovales; fleurs solitaires, à six éta-
mines, blanches, campanulées; fruit de la grosseur d'une
orange, à pulpe agréable. Serre chaude et tannée ; beaucoup
546 SAPOTILLIEKS.
de chaleur ; terre franche légère; vases étroits; multiplica-
tion de graines venues de leur pays natal , et de marcottes.
MIRSINE. Myrsine ; L. (P entandrie - mono g j nie.) Galice
petit, persistant, divisé profondément en cinq découpures ;
corolle à cinq divisions conniventes ; cinq étamines ; ovaire à
style cylindrique, persistant, terminé par un stigmate lanu-
gineux, grand, saillant; baie globuleuse, contenant cinq
graines, dont trois à quatre avortent constamment.
i . Mirsine d'Afrique. Myrsine af ricana; Lam. ~f) . Du Cap.
Arbuste de quatre â cinq pieds ; feuilles ovales, aiguës, un
peu dentées, persistantes ; en mai , fleurs petites, rougeâtres ;
baie violette. Orangerie ; terre franche légère ; multiplica-
tion de graines, de marcottes, et de boutures étouffées sur
couche tiède.
2. Mirsine a feuilles arrondies. M. retusa; Ait. M. rotun-
difolia; Lam. f) • Des Açores. Arbrisseau très-touffu, de trois
à quatre pieds ; feuilles obovales , obtuses, échancrées et den-
ticulées au sommet, persistantes; au printemps , fleurs très-
petites , blanchâtres , en petits corymbes axillaires et penchés.
Orangerie et même culture ; de plus , multiplication de
rejetons.
ARD1STE. Ardisia; L. (Fentandrie-monogynie,) Calice à
cinq folioles oblongues, persistantes ; corolle monopétale , à
tube très-court, à limbe à cinq divisions allongées, ouvertes
et réfléchies; cinq étamines tubulées , insérées sur le tube,
très-courtes, à anthères grandes, lancéolées, droites; ovaire
supérieur, globuleux ; style filiforme, surmonté par un stig-
mate simple ; fruit sec, globuleux, à une seule semence.
i. Ardisie crénelée. Ardisia crenulata ; Vent. ~f}« Antilles.
Arbrisseau de deux pieds ; feuilles lancéolées ovales, ondu-
lées , crénelées , acuminées, atténuées à la base , persistantes ;
fleurs très-petites, roses, en petites panicules ; fruit rouge,
nombreux, d'un effet agréable. Serre chaude ; terre légère ou
de bruyère ; multiplication de graines , boutures et marcottes.
2. Ardisie pyramidale. A. pyramidalis ; Cavan. "£>• Santa
Cruz. Arbre à feuilles lancéolées, ovales , glabres ; fleurs rou-
ges , en grappes terminales ; pédoncules ombellifères , com-
primés. Serre chaude et même culture.
3. Ardisie solanacée. A. solanacea ; Willd. T}- Inde.
SAPOTILLIERS. 54;
Arbrisseau de cinq à six pieds ; feuilles oblongues , atténuées
à la base et au sommet ; en juin et juillet, fleurs purpurines,
en corymbes axillaires, et triparties. Serre chaude; même
culture.
4. Ardiste élevée. Ardisia excelsa ; Ait. J). Madère. Ar-
brisseau de cinq à six pieds; feuilles obovales, cartilagineu-
ses et dentées sur les bords, persistantes; fleurs en grappes
axillaires et simples. Orangerie et même culture.
5. Ardiste paniculée. A. paniculata ; Hort. Angl. f)> An-
tilles. Arbrisseau de huit à neuf pieds ; feuilles lancéolées,
longues quelquefois de deux pieds , en faisceaux au bout des
rameaux; presque toute l'année, fleurs d'un rose violacé,
en grappe paniculée, terminale et très-longue. Serre chaude ;,
même culture. Très-belle plante.
6. Ardisie coriace. A. coriacea ; Swartz. J). Antilles. Ar-
brisseau à feuilles oblongues, entières, coriaces , sans veines ;
fleurs paniculées. Serre tempérée et même culture.
JACQUTNTER. Jacquinia ; ( Pentandrie- mono gy nie .) Co-
rolle à dix divisions ; cinq étamines insérées sur le réceptacle ;
un style ; baie monospenne.
t. Jacquinier armillaire. 3 r acquinia armillaris ; Vahl. T} .
Amérique. Arbrisseau de cinq à six pieds ; feuilles cunéifor-
mes; rameaux verticillés et noueux à leurs ramifications.
Serre chaude; terre légère, ou de bruyère; multiplication
de marcottes.
2. Jacquinier orangé. J. aurantiaca ; Ait. T>- Amérique.
Tige de deux à trois pieds; feuilles oblongues, cunéiformes,
persistantes; en juin et juillet, fleurs petites, d'un jaune
orangé , produisant un charmant effet. Serre chaude ; même
culture.
MIMUSOPE. Mimusops ; L. (Octandrie-monogynîe.) Ga-
lice à huit parties, géminé; corolle à huit parties entières,
ou divisée en trois ; huit appendices petites, en forme d'é-
caille; huit étamines ; un style; fruit charnu, à une ou deux
semences.
1. Mimusope a feuilles pointues, Magouden , Cavequi. Mi-
musops elangi ; Willd. f) . Inde. Arbre très-grand dans son
pays natal; feuilles alternes, ovales, acuminées ; fleurs très-
odorantes, pédonculées et axillaires. Serre chaude et tannée ;
SAPOTILLIERS.
beaucoup de chaleur; terre sablonneuse ou de bruyère, subs-
tantielle; multiplication de marcottes et boutures.
INOCARPE. Inocarpus ; L. {Décandrie-monogynie.) Ca-
lice bifide; corolle infondibuliforme, à cinq divisions lon-
gues et linéaires ; dix é ta mines insérées sur le tube, sur deux
rangs; anthères presque sessiles, non saillantes; point de
style ; un stigmate concave ; fruit gros, ovale, un peu com-
primé, courbé à son sommet, contenant un noyau fibreux,
réticulé, à une semence.
i. Inocarpe commestible. Inocarpus edulis ; L. f). Java.
Arbrisseau de quinze pieds ; feuilles alternes, un peu cordi-
formes ; fleurs petites, munies de bractées, en épis axillaires
et velus. Serre chaude et tannée ; terre franche légère ; mul-
tiplication de marcottes et boutures.
LEE. Leea ; Willd. (Pentandrie-monogynie.) Fleurs
monoïques; calice campanule, à cinq divisions ; corolle ta-
bulée, courte, à limbe égal et à cinq divisions ; écailles in-
térieures alternes , bifides à leur sommet. Fleurs mâles : cinq
éta mines insérées au fond de la corolle entre les écailles ; un
style; un stigmate; ovaire avorté. Fleurs femelles : les mê-
mes écailles doubles , les intérieures plus petites ; ovaire su-
périeur; un style; stigmate lacéré; fruit globuleux, à six
loges ; six semences.
Lee crépue. Leea crispa; Pers. T}. Du Cap. Arbuste à tige
anguleuse et frangée ; feuilles pinnées ; en octobre, fleurs pe-
tites, blanches, en corymbes terminaux. Serre chaude; terre
légère; multiplication de marcottes, boutures, et parla sé-
paration de ses racines tubéreuses.
Observation". Les genres mirsine, inocarpus , ardisia et
leea ne sont placés dans cette famille que parce qu'ils ont de
l'analogie avec elle.
PLAQUEMINIEKS. 549
CLASSE VIII.
Plantes dicotylédones , monopétales , à corolle
attachée au calice.
ORDRE PREMIER.
LES PLAQUEMINIERS. — GUAIACANM.
Plantes ligneuses, tiges frutescentes ou arborescen-
tes, très-rameuses-, feuilles simples et alternes \ fleurs
axillaires-, calice monophylle , divisé à son sommet ,
quelquefois polyphylle \ corolle monopétale, lobée ou
profondément divisée , attachée à la base ou au sommet
du calice-, étamines en nombre variable, insérées sur
la corolle ; ovaire le plus souvent supérieur : dans quel-
ques genres , inférieur ou semi-inférieur, surmonté d'un
seul style, terminé par un stigmate simple ou divisé.
Une capsule , ou le plus souvent une baie ou un drupe
à plusieurs loges monospermes. Embryon au milieu
d'un périsperme charnu.
PLAQQEMINIER. Diospyros ; L. (Diœcie -octandrie.)
Fleurs mâles et fleurs femelles séparées sur deux individus
différens ; quelques fleurs hermaphrodites sur les pieds fe-
melles ; calice à quatre , cinq ou six divisions ; corolle mono-
pétale, renflée, à quatre, cinq ou six lobes; huit à seize
étamines ; quatre ou cinq styles ; baie à huit ou douze loges
monospermes.
i. Plaqueminier lotos. Diospyros lotus ; Willd. f) • Italie.
Voyez tome II, page 565, ainsi que pour le diospyros vir-
giniana et le diospyros kaki.
3. Plaqueminier ébénier. D, ebenum; L. J). Geylan. Ar-
bre très-grand dans son pays natal ; feuilles ovales lancéolées,
acuminées ; boutons velus; fleurs sessiles, axillaires, soli-
taires. Serre chaude ; terre franche, substantielle ; multipli-
55o plaqueminiers.
cation de graines venues de son pays natal, ou, mais très-
difucileinent, de boutures et marcottes.
3. Plaqueminier a feuilles en coeur. Diospjros cordifolia;
Willd.T^). Inde. Arbre épineux , à épines souvent rameuses ;
feuilles oblongues, acuminées, cordiformes, pubescentes en
dessous. Serre chaude ; même culture.
4. Plaqueminier velu. D. hirsuta ; L. T)« Ceylan. Arbre à
rameaux velus; feuilles elliptiques, obtuses, veiiies en des-
sous ; fleurs axillaires, sessiles, et rassemblées. Serre chaude
et même culture.
5. Plaqueminier a feuilles de lyciet. D. lycioïdes ; Desf.
f). Du Cap. Feuilles persistantes, lancéolées, planes, obtu-
ses , lisses , glabres , très-entières. Orangerie et même culture.
6. Plaquemwier pubescent. D. pubescens ; Pers. D. hir-
suta; Desf. Rojena hirsuta; L. ~f}. Du. Cap. Rameaux velus ;
feuilles petites, linéaires, lancéolées, pubescentes et poilues
eu dessous. Orangerie et même culture.
ROYENE. Rojena; L. (Décandrie — digynie.) Calice ur-
céolé, à cinq divisions; corolle urcéolée, courte, à cinq lobes
réfléchis , insérée au fond du calice ; dix étamines à filamens
courts ; un ovaire supérieur, surmonté de deux styles termi-
nés chacun par un stigmate; une capsule à une loge, à qua-
tre valves, contenant quatre noyaux triangulaires, revêtus
d'une enveloppe particulière.
1. Royène luisante. Royena lucida ; L. f). Du Cap. Ar-
brisseau de dix pieds; feuilles ovales, un peu rudes, persis-
tantes; en juin, fleurs petites, axillaires. Orangerie; terre
franche ; peu d'arrosemens en hiver ; multiplication de mar-
cottes et boutures, et quelquefois de rejetons. Toutes se cul-
tivent de la même manière*
2. Royène glabre. R. glabra; L. J). Du Cap. Arbrisseau
de cinq à six pieds ; feuilles lancéolées , glabres , persistantes ;
en septembre, fleurs blanchâtres, presque verticillées.
3. Royène velue. R. hirsuta; Willd. J), Du Gap. Ar-
brisseau de huit à neuf pieds ; feuilles oblongues lancéolées,
un peu velues, persistantes; en juillet, fleurs petites, d'un
pourpre léger.
4. Royène a feuilles étroites. R. angustifolia ; Willd.
PLAQUEM INIERS. 55 I
f). Du Gap. Feuilles très -étroi tes, lancéolées, aiguës, utt
peu poilues en dessous.
5. Royène douteuse. Royena polyandra ; L. Variété am-
bigua de Vent. f). Du Cap. Tige de deux ou trois pieds ;
feuilles obovales , un peu velues, coriaces, persistantes ; en
automne, fleurs pédonculées , à six ou sept divisions obtuses,
réfléchies , jaunâtres ; plusieurs étamines et plusieurs pistils.
VISNÉE. Visnea; Jj. ( Dodécandrie- trigynie.) Calice de
cinq folioles persistantes ; corolle de cinq pétales entiers , à
peine plus longs que le calice ; douze étamines à filamens
plus courts que la corolle ; un ovaire supérieur, rétréci à son
sommet, portant trois styles filiformes et autant de stigma-
tes ; une noix ovale, renfermée dans les folioles du calice
qui deviennent conniventes, et partagée en deux ou trois lo-
ges monospermes.
i . Visnéemocanère. Visneamocanera. L. T} • Canaries. Ar-
brisseau de quatre à six pieds; feuilles elliptiques; en janvier,
fleurs solitaires ou géminées, d'un jaune blanchâtre. Oran-
gerie; terre légère; multiplication de graines, boutures et
marcottes.
ALIBOUFIER. Styrax; L. (Décandrie-monogynie.) Ca-
lice en godet, entier ou à cinq dents; corolle à tube court et
à limbe partagé en cinq divisions profondes; huit à dix éta-
mines ; un ovaire surmonté d'un style terminé par un stig-
mate simple ; un drupe coriace contenant un ou deux noyaux.
i. Aliboufier officinal. Styrax officinale; L. ~f) . France
méridionale. Arbrisseau de dix à douze pieds; feuilles ovales ,
velues en dessous; en juillet, fleurs grandes, blanches, en
grappes simples plus courtes que les feuilles. Orangerie , ou
pleine terre , mais à exposition très-chaude , et avec une bonne
couverture de litière sèche pendant l'hiver; terre franche
légère; multiplication de graines semées en terrine aussitôt
leur maturité, ou de drageons et de marcottes. C'est cette
espèce qui fournit le storax au commerce, dit-on.
2. Aliboufier glabre. S. lœvigatum ; Ait. S. arnericanum;
Lam. S. glabrum; Cavan. ~f}. Caroline. Arbrisseau de douze
à quinze pieds; feuilles oblongues, dentées , glabres des deux
côtés; en juillet, fleurs blanches, sur des pédoncules axil-
552 PLAQUEMINIERS.
laires, uniflores, solitaires ou géminés ; huit étamines. Même
culture.
3. Aliboufier a grandes feuilles. Styrax grandifolium ;
Ait. fi). Caroline. Arbrisseau à feuilles obovales, velues en
dessous; en juillet, fleurs blanches ; pédoncules inférieurs
axillaires, solitaires, uniflores.
4- Aliboufier benzoïn. S. benzoïn; Pers. f) • Sumatra. Ar-
brisseau à feuilles oblongues, acuminées , cotonneuses en
dessous ; fleurs en grappes composées de la longueur des
feuilles. C'est de cet arbre que Ton tire la résine connue dans
le commerce sous le nom de benjoin. Même culture.
HALÉS1E. Halesia ; L. (Dodécandrie-monogynie .) Calice
campanule, adhérent, à quatre dents; corolle campanulée,
à quatre divisions; douze à seize étamines; un ovaire adhé-
rent au calice, portant un style terminé par un stigmate
simple. Un drupe sec, contenant un noyau à quatre loges
monospermes, dont deux ou trois sont sujettes à avorter.
1. Halésie a quatre ailes. Halesia tetraptera. L. f). Amé-
rique septentrionale. Arbrisseau de douze à quinze pieds ;
feuilles ovales , acuminées , aiguëment dentées ; en mai , fleurs
blanches, nombreuses, pendantes, trois ou quatre ensemble
sur le vieux bois. Semence à quatre ailes. Pleine terre franche
légère, et à demi ombragée; multiplication de graines et de
marcottes.
2. Halésie a deux ailes. H. diptera; L. "f}« Caroline. Cette
espèce ne diffère de la précédente que par ses feuilles un peu
plus larges, et ses semences à deux ailes portées par des pé-
doncules allongés. Même culture. Ces deux arbrisseaux pro-
duisent un effet très-agréable dans les bosquets du printemps.
ANDREWS] E. Andrewsia; Vent, {Pentandrie-monogy-
nie, ) Calice monophy lie, persistant, à cinq divisions ; corolle
monopétale, en coupe, dont le tube est de la longueur du
calice, l'entrée velue, et le limbe ouvert à cinq lobes; cinq
étamines insérées au milieu du tube ; les anthères à son en-
trée ; ovaire libre, ovale, comprimé; style cylindrique, un
peu arqué; stigmate concave; fruit sec, contenant un noyau
à quatre loges, et quatre semences.
1. Andrewsie glabre. A glabra; Vent. Pogonia glabra;
Andrew, f) . Nouvelle-Hollande. Arbuste de cinq ou six pieds -%
ROSAGES. 553
feuilles ovales-lancéolées , acuminées , très-entières , persis-
tantes ; au printemps, fleurs blanches, pendantes, axillaires,
solitaires , ou au nombre de deux à trois ensemble. Orangerie ;
terres légère et de bruyère mélangées ; multiplication aisée de
marcottes et boutures.
2. Andrewsie débile. Andrewsia debilis ; Vent. Pogonia
debilis; Andrew. T}« Nouvelle-Hollande. Tige sai menteuse,
à écorce rude ; feuilles lancéolées , distiques , un peu dentées
au sommet; fleurs bleues, axillaires et solitaires. Orangerie
et même culture.
HOPÉE. Hopea; L. (Polyandrie-monogynie.) Calice cam-
panule, à cinq divisions; cinqpétales réunis par leur base aux
faisceaux des étamines ; un grand nombre d'éta mines ayant
leurs filamens- réunis inférieurement en cinq faisceaux ; un
ovaire inférieur, surmonté d'un style persistant, s'épaisissant
insensiblement vers son sommet qui se termine par un
stigmate simple. Un drupe sec, oblong, couronné par le ca-
lice, contenant une noix glabre, à trois loges, dont deux
avortent ordinairement.
i. Hopée des teinturiers. Hopea linctoria; L. Symplocos
tinctoria; Willd. J) . Caroline. Arbrisseau de neuf à dix pieds ;
feuilles ovales -lancéolées ; fleurs jaunâtres ou blanchâtres,
odorantes, en grappes courtes, paraissant avant les feuilles.
Orangerie; terre de bruyère; arrosemens fréquens pendant la
végétation; multiplication de marcottes, et de boutures étouf-
fées sur couche tiède.
ORDRE II.
LES ROSAGES. — RHODODENDRON.
Plantes herbacées ou ligneuses; tiges herbacées,
frutescentes ou arborescentes ; feuilles alternes, ou op-
posées, ou verticillées , ordinairement persistantes 5 in-
florescence variée ; fleurs souvent bractéées 5 calice
monophylle, persistant , à cinq divisions plus ou moins
profondes , quelquefois à quatre ou à sept ; corolle atta-
chée au fond du calice, tantôt monopétale et simplement
lobée, tantôt profondément divisée et même polypétale ;
554 ROSAGES.
étamines définies, distinctes, insérées sur la corolle
dans ies monopétales : attachées immédiatement au fond
du calice dans les polypétaîes -, nu ovaire supérieur por-
tant un seul style , et terminé par un stigmate simple ,
souvent en tête. Une capsule multiloculaire , multi-
valve j chaque valve repliée intérieurement sur ses bords,
et formant autant de loges, contenant chacune plusieurs
graines menues, attachées à un réceptacle central.
KALMIE. Kalmia; L. (Décandrie-monogynie.) Calice
partagé en cinq divisions; corolle monopétale, en forme de
coupe, ayant le bord de son limbe droit et légèrement a cinq
divisions, creusé de dix fossettes intérieurement, et relevé
de dix petites bosses extérieurement; dix étamines attachées
à la base de la corolle, et ayant leurs filamens recourbés, de
manière que les anthères , avant de s'ouvrir, sont nichées
dans les fossettes de la corolle; capsule à cinq lobes. Toutes
les espèces de ce genre sont fort jolies.
t. Kalmie a larges feuilles. Kalmia latifolia; L.Tj --Amé-
rique septentrionale. Arbrisseau de cinq à six pieds , formant
buisson ; feuilles ovales-elliptiques , coriaces , pétiolées , ter-
nées ou éparses , persistantes; en juin, fleurs nombreuses,
d'un rouge rose ou carné, un peu visqueuses, en corymbes
terminaux. Plate- bande de terre de bruyère humide et à
demi ombragée; multiplication de graines, de rejetons , et
de marcottes qui mettent souvent deux ans à s'enraciner. Les
jeunes sujets, provenus de semences, doivent être abrités
sous châssis pendant les trois premières années. Toutes se
cultivent de même.
T^ar. A feuilles de saule; salicifolia.
'j.. Kalmie a feuilles étroites. K. angustifolia; L. K. olei-
folia; Catïïsb. f). Amérique septentrionale. Arbrisseau de
quatre à cinq pieds ; feuilles lancéolées , petites , glabres , per-
sistantes ; en juin et juillet, fleurs plus petites, en corymbes
latéraux et rapprochés en forme de verticilles.
T^ar. i° A feuilles panachées ,foliis variegatis ; i° petite,
minima; 3° naine, nana; 4° basse, pumila;5° rose, rosea;
6. rouge, mbra.
3. Kalmie velue. K. hirsuta ; Lam. "5 . Caroline méridio-
R OS A G ES. 555
nale. Arbuste de deux pieds , sous-fruti queux; feuilles un
peu lancéolées, roulées, alternes, persistantes; en automne,
fleurs d'un rose carné ou pourpré, solitaires et axillaires.
4- Kalmiei; glauque. Kalmia glauca; Ait. f) . Amérique
septentrionale. Arbuste de dix- huit pouces, formant buis-
son ; rameaux ancipités; feuilles opposées, oblongues , lisses ,
glauques en dessous, à bords roulés, persistantes; en mai,
fleurs d'un joli rose, en corymbes terminaux.
ROSAGE. Rhododendron; L. ) Décandrie -monogj~Jiie.)
Calice à cinq divisions ; corolle infondibuliforine , à limbe
ouvert, partagé en cinq lobes; dix étamines inclinées; une
capsule à ciuq loges.
i. Rosage en arbre. Rhododendron arboreum ; Hort. Angl.
7). De la Chine. Arbre pyramidal, à rameaux ouverts;
feuilles lancéolées, longues de cinq à six pouces, vertes en
dessus, d'un blanchâtre argenté en dessous; en avril et mai,
fleurs d'un écarlate rembruni , au nombre de douze à dix-
huit, formant une tête hémisphérique et terminale. Orange-
rie éclairée ; terre de bruyère ; multiplication par la greffe
sur le rhododendron du Pont , ou de graines , ou de marcottes.
Var. i° A fleurs blanches, album; i° à fleurs roses, ro-
seum; 3° à fleurs rouges , rubrum.
2. Rosage ferrugineux. R. ferrugineum ; Jacq. T) • Des Al-
pes. Arbrisseau de un à deux pieds, formant buisson ; feuilles
o.vales-oblongues, glabres, un peu rouillées et velues en des-
sous, persistantes; en juin, fleurs d'un rouge vif, ou roses,
en corymbes; pétales inférieurs plus étroits. Plate-bande de
terre de bruyère, à l'exposition du nord ou du levant. Multi-
plication de graines semées en terre de bruyère sur couche
froide et sous châssis, dès les premiers jours du printemps.
La précaution essentielle , c'est que la terre soit toujours hu-
mide pour favoriser la germination , sans cependant la battre
par des arrosemens trop forts. On garantit les jeunes plantes
d'un soleil trop ardent; on éclaircit et on repique à quatre ou
cinq pouces de distance sous un châssis au nord ou au levant.
L'année suivante, ou même à l'automne , on peut les placer
en plate-bande. On peut encore multiplier ces charmans ar-
brisseaux de marcottes ou couchages enracinés la première
ou la seconde année.
556 ROSAGES.
3. Rosage poxctué. Rhododendron punclatum; Willd. R.
minus; Mich. J) . Amérique septentrionale. Arbrisseau de trois
pieds ; feuilles ovales-lancéolées , ferrugineuses et ponctuées
en dessous, persistantes; au printemps, fleurs d'un rose vif
ou carné, ou pâle, plus ou moins grandes, selon la variété;
corolle in fondibuli forme ; capsule allongée.
4- Rosage de Daourie. R. dauricum ; L. T). Des bords de
la mer Noire. Arbuste de deux pieds; feuilles glabres, ponc-
tuées, nues, oblongues , persistantes ; de mars en mai, Heurs
petites, d'un pourpre foncé; corolle enroue.
5. Rosage du Kamschatka. R. kamschaticum ; Pallas. T).
Sibérie. Arbuste rameux ; feuilles ciliées , nerveuses , persis-
tantes; au printemps , fleurs de la grandeur du rosage politi-
que, d'un joli rose, solitaires; corolle en roue ; calice foliacé.
6. Rosage velu. R. hirsulurn; Willd. 7}. Des Alpes. Ar-
buste de quinze à dix-huit pouces , formant buisson ; feuilles
elliptiques, un peu aiguës , ciliées, ponctuées en dessous,
persistantes ; en juin , fleurs petites , d'un rouge vif; corolle
infondibuliforme.
Var. i° Hibride, hibridum ; 20 à feuilles panachées , fo-
liis variegatis.
7. Rosage a petites feuilles. R. chatnœcistus ; Willd. J).
Autriche. Arbuste très -petit, à rameaux couchés; feuilles
elliptiques, un peu aiguës, glanduleuses, ciliées, nues, très-
petites ; en juin , fleurs couleur de chair ou d'un rouge vif,
ponctuées de rouge plus foncé ; corolle en roue ; pétales
obtus.
8. Rosage du Caucase. R. caucasicum; Willd. *£>. Du
sommet du Caucase. Arbrisseau d'un pied , à rameaux ouverts
et diffus; feuilles ovales-oblongues , rudes, ferrugineuses et
cotonneuses en dessous; au printemps, fleurs blanches ou
roses, en ombelles terminales; corolle enroue; pétales un
peu arrondis.
9. Rosage a fleurs jaunes. R. chrysanthum; Willd. f).
Sibérie. Arbuste bas et rameux; feuilles oblongues , rudes,
glabres et discolores en dessous, persistantes; fleurs jaunes ,
assez grandes, belles, en ombelles terminales; corolle en
roue ; pétales obovales , irréguliers. '
10. Rosage pontique. R. ponticum ; Willd. J). Orient. Ar-
B0SAGÉS. SS^
buste de huit à neuf pieds ; feuilles oblongues, glabres, de
la même couleur des deux côtés , persistantes ; en mai , fleurs
d'un pourpre vioïâtre, grandes et belles, en corymbes ter-
minaux; corolle campanulée, en roue; pétales lancéolés. Ou
en a obtenu une grande quantité de très-belles variétés , dont
les plus remarquables sont : R. pontique blanc , album; à
feuilles étroites, angustifolîum; à feuilles deCassiné, cassi-
nœfolium; tordu, contortum; à fleurs doubles , flore pleno;
à feuilles argentées,/?///.? argenteis; à feuilles maculées, fo-
liis maculatis ; à feuilles bordées ,foliis marginatis; à feuilles
panachées, foins variegatis ; feuillu, frondosum; moyen,
inlermedium ; kalmia , kalmianum; à grandes feuilles, ma-
crophyllum ; obtus, obtusum; ovale, ovatum; rose, roseum;
à feuilles de saule, salicifolium; à feuilles boursoufflées, bul~
latum; à feuilles ondulées, undulatum ; à fleurs semi-doubles,
semiplenum.
1 1 . Rosage d'Amérique , ou grand rhododendron. Rhododen-
dron maximum; Mich. 7). Amérique septentrionale. Arbris-
seau de cinqà six pieds; feuilles un peu cunéiformes, oblongues,
coriaces , glabres, pâles en dessous, un peu cotonneuses dans
leur jeunesse, persistantes; en juillet, fleurs d'un joli rose,
ou blanches , ou rougeâtres , selon la variété , en corymbes ;
corolle campanulée; divisions calicinales ovales , obtuses.
12. Rosage deGatawha. R. catabiense ; Mich. J) . Amérique
septentrionale. Arbuste de trois ou quatre pieds ; feuilles
courtement ovales à la base et au sommet, arrondies, obtu-
ses; en juin, fleurs roses, un peu campanulées, à divisions
calicinales allongées. On en possède déjà plusieurs variétés
charmantes.
i3. Rosage azaloïde. jR. azaloïdes; Hort. Aïvgl. 7}. Hybride
du rhododendron pontique, et de l'azalée pontique, dit-on.
Arbuste de trois pieds ; feuilles oblongues , pubescentes en des-
sous, rassemblées au sommet des rameaux en forme de rosette ;
en mai , fleurs roses, maculées de jaunâtre, à pétales ondulés.
T^ar. Rosage azaloïde violacé. R. A. violaceum; plus petit
dans toutes ses parties; fleurs violacées, plus tardives.
AZALEE. Azalea. L. (Pentandrie-monogynie.) Calice
très-court, à cinq divisions ; corolle infondibuliforme , à cinq
découpures irrégulières; cinq étamines insérées sur le récep-
3. 56
558 R0SAGES.
tacle, à filamens arqués, portant des anthères qui s'ouvrent
à leur sommet par deux pores ; une capsule à cinq loges.
i. Azalée nudiflore. Azalean udiflora; L. ~f). Virginie.
Arbuste de trois pieds , formant buisson ; feuilles ovales , poin-
tues, glabres, vertes et luisantes; fleurs roses , écarlates, blan-
ches , etc. y selon la variété , en ombelles terminales ; corolle ve-
lue ; étamines très-longues. Plate-bande de terre de bruyère,
et même culture que les rosages. Les azalées sont cependant un
peu moins délicates, et réussissent assez bien dans les terres
légères, douces et fraîches. Quelques espèces exigent l'oran-
gerie, ou même la serre tempérée. Par les semis, on en a
obtenu un grand nombre de variétés, dont les principales
sont :
Var. i° Azalée blanche, A. alba; elle fleurit en mai. 2° A.
bicolore , A. bicolor; à tube rouge et limbe d'un blanc rosé.
3° A. carnée, A, carnea; à limbe pâle et tube rouge à sa base.
4° A limbe d'un rouge clair plus foncé , A. rubicunda. 5° A
fleurs écarlates , A. aurantiaca , ou coccinea major. 6° A fleurs
écarlates et arbuste plus petit, A, coccinea minor. 70 A fleurs
rouges et divisions inférieures blanches, A. papilionacea.
Nous avons obtenu de nos semis , ou par la voie de l'An-
gleterre , un bien plus grand nombre de nouvelles variétés ou
sous-variétés, dont nous allons donner la nomenclature seu-
lement. A. nudiflora, rubra, blanda , carioliniana, corolata,
crispa , cumula ta, discolor, fastigiata , flore pleno ,florida ,
globosa , incana, incarnata , mirabilis, montana , pallida ,
paludosa , purpurascens , purpurea , purpurea plena , rosea,
ruberrima, ru fa, serotina , staminea, stellata, tricolor, va—
riabilis , variegata , versicolor , violacé a , glauca , pallida ,
tricolor, penicillata , prœcox , pubescens , vittata , violœ
odora.
2. Azalée de l'Inde. A. indica; L. J). Inde. Arbrisseau de
quatre ou cinq pieds ; feuilles ovales-lancéolées , étroites ; en
mai , fleurs ordinairement solitaires , grandes , d'un rouge
vif. Celle-ci est de serre tempérée.
Var. i° Azalée liliacée. A.formosa-, Hort. Angl. Tige de
deux pieds ; feuilles ovales-oblongues , un peu velues ; en mai ,
fleurs d'un très -beau blanc, très -grandes , superbes. Serre
tempérée.
RO SAGES. 5^9
Var. 20 Azalée élégante. A. venusta; HorT.'Angl. Feuilles
plus velues; fleurs un peu moins grandes, seini -doubles,
pourpres. Serre tempérée.
3. Azalée laponne. Azalea laponica; L. T} • De la Laponie.
Arbuste à feuilles elliptiques, ponctuées , rudes , marquées de
petits enfoncemens ; fleurs campanulées. Culture du n° 1.
/£• Azalée couchée. A* procumbens ; L. ~f}. Alpes. Arbris-
seau de sept à huit pouces, à rameaux couchés et diffus;
feuilles petites , elliptiques , glabres , roulées sur les bords ; en
avril et mai , fleurs petites , roses , au nombre de trois ou
quatre ensemble au sommet des rameaux. Culture du n° 1.
5. Azalée a feuilles de romarin. A. rosmarinifolia ; Lam.
f). Du Japon. Feuilles linéaires, lancéolées, réfléchies et
velues sur leurs bords; fleurs campanulées, solitaires* Serre
tempérée.
6. Azalée pontique. A. pontica; Andrew. J). Orient. Ar-
buste de cinq ou six pieds ; feuilles ovales-oblongues, velues ,
ciliées; en mai et juin, fleurs grandes, d'un beau jaune, en
grappes ombellées et terminales. Culture du n° 1.
Var. i° A fleurs blanches ; 20 à fleurs d'un jaune clair.
Var, 3° Azalée éclatante. A. calendulacea; Mich. A.jlam-
mea; Bartram. J) . Amérique septentrionale. Feuilles d'abord
pubescentes, puis velues; fleurs très -grandes , d'un jaune
souci éclatant. Sous-variété d'un jaune safrané, A. crocea.
7. Azalée visqueuse. A. viscosa; L. $9 . Amérique septentrio-
nale. Arbuste de quatre à cinq pieds, à rameaux hispides ;
feuilles ovales— lancéolées, vertes des deux côtés, à bords
rudes; en juin, fleurs blanches, très-odorantes, velues et vis-
queuses, infondibuliformes. Culture du n° 1.
Var. i° Azalée glauque. A» glauca; Lam. Feuilles lancéo-
lées ovales, glauques des deux côtés; fleurs rougeâtres, à éta-
mines à peine plus longues que la corolle ; pédicules rouges.
Var. 20 Azalée multiflore. A. Jloribunda ; Hort. Angl.
Corolle non épanouie , moins rouge que dans la précédente ;
feuilles vertes en dessus , glauques en dessous ; pédicules
blancs.
Var. 3° Azalée luisante. A. virens ; Hort Angl.v^. viscosa;
Hortul. Pédoncules rougeâtres, couverts de poils blancs,,
non visqueux ; fleurs blanches , à divisions pointues et pour-
060 ROSACES.
près. Sous-variété , A. spathulala; à feuilles spatulées et peu
luisantes.
Var. 4° Azalée rude; A. scabra^ Ait. Fleurs entièrement
blanches, chargées de poils rougeâtres, glanduleux et vis-
queux.
Var. 5° Azalée tardive ; A, serotîna; Hort. Angl. A.fissa;
Ait. En août, fleurs blanches, moitié moins grandes que dans
la précédente , à limbe et tube plus ou moins fendus dans une
des divisions.
J^ar. 6° Azalée cotonneuse ; A. tomentosa; Hort. Angl.
Fleurs blanches; arbuste plus élevé, à feuilles et rameaux
entièrement couverts de poils cotonneux. Peut-être est-ce une
espèce. Enfin, l'azalée visqueuse a encore fourni les variétés.
7° Tomentosa rubra , cotonneuse à fleurs rouges; purpurea ,
colorata ,ruberrima, ruberrima flore pleno , etc. Toutes sont
fort jolies, odorantes, et se cultivent comme leur type.
8. Azalée chèvre-teuille. Azalea periclymena ; Mich. f).
Amérique septentrionale. Feuilles vertes des deux côtés , gla-
bres, excepte la nervure qui est laineuse en dessus ; fleurs roses,
infondibuliformes, non visqueuses, à limbe plus grand que
le tube, celui-ci velu; étamines très-longues et saillantes.
Culture du n° i .
g. Azalée blanchâtre. A. canescens ; Mich. f)- Caroline.
Feuilles blanchâtres en dessous; fleurs roses; corolle nue,
non visqueuse ; calice très-petit , à dents arrondies. Culture
du 11" 1 .
RHODORE. Rhodora; L. {Décandrie-monogjnie.) Calice
très -petit, à cinq dents; corolle de deux pétales oblongs ,
connivens , le supérieur profondément bifide , l'inférieur dé-
coupé en trois lobes à son sommet; dix étamines à filamens
inclinés , insérées sur le calice , portant des anthères qui s'ou-
vrent à leur sommet par deux pores ; une capsule à cinq
loges.
1. Rhodorê du Canada. Rhodora c ana dens is ; Lam. f).
Canada. Arbuste de trois à quatre pieds; feuilles ovales ; de
mars en avril , fleurs purpurines , à odeur de rose. Plate-
bande déterre de bruyère fraîche et à demi ombragée ; mul-
tiplication et culture des rosages et des kalmies.
LÉDON. Ledum ; L. {Décandrie-monogynie.) Calice très-
ROSAGES. 56i
petit, à cinq dents; cinq pétales; dix étamines, à anthères
droites, oblongues ; une capsule à cinq loges, acuminée par
le style.
i. Lédon a larges feuilles, ou. thé du Labrador. Ledum
lalifolium; Ait. L. groenlandicum ; Retz, f) . Du Labrador.
Arbuste de trois pieds , aromatique , formant buisson ; feuilles
elliptiques , à bords roulés, cotonneuses en dessous, persis-
tantes ; en avril, fleurs blanches, souvent à cinq étamines.
Plate-bande de terre de bruyère fraîche et à demi ombragée;
multiplication de rejetons séparés au printemps , de mar-
cottes et de boutures.
2. Lédon a feuilles de thym. L. ihymifolium ; Lam. L.
buxifolium ; Ait. L. serpyfolium; L'Hérit. jj*, Caroline. Ar-
buste petit et couché; feuilles ovales, obtuses, glabres des
deux côtés, persistantes; en mai, fleurs petites , blanches,^
en ombelles terminales, sessiles , formant une tète serrée.
Même culture.
3. Lédon des marais, h. palustre ; Ait. L. decumbens ;
Mich. f). Europe septentrionale. Arbuste de deux à trois
pieds ; feuilles linéaires , roulées sur les bords, cotonneuses
en dessous, persistantes; en avril et mai, fleurs blanches,
petites , en ombelles sessiles et terminales. Même culture.
BÉJARIE. Bejaria ; Mutis. Befaria ; L. {Dodécandrie-mo*
nogynie.) Calice très-court > à sept divisions ovales ; corolle
monopétale, à sept découpures profondes ; quatorze étami-
nes ; une capsule à sept loges polyspermes.
i. Béjarie a grappe. Bejaria racemosa ; Pers. B, panicu-
lata ; Mich. f) . Caroline. Arbuste de trois ou quatre pieds ;
feuilles ovales lancéolées , glabres, persistantes; de juin en
septembre, fleurs d'un blanc pourpré, légèrement odorantes,
en grappes paniculées et terminales ; tige poilue , liispide.
Orangerie ; terre de bruyère ; multiplication de graines et
de marcottes.
MENZIEZIE. Menziezia ; Juss. ( Octandrie—rnonogynie.)
Calice à quatre divisions ; corolle monopétale, ovoïde , ayant
son limbe à quatre dents ouvertes et réfléchies ; huit étami-
nes ; une capsule à quatre loges.
i. Menziézie a feuilles de polium. Menziezia polifolia ;
Juss. Andromeda daboecia ; L, Erica dabocciay Willd. ~f).
56'2 BRUYÈRES.
France méridionale. Tiges rampantes, rameuses, faibles;
feuilles alternes, roulées, ovales, cotonneuses et blanchâtres
en dessous ; en été, fleurs assez grandes, d'un joli pourpre,
en grappes terminales. Plate-bande de terre de bruyère à
demi ombragée ; multiplication de graines et marcottes.
T^ar. i° Naine, nana, plus petite dans toutes ses parties ;
2° à feuilles larges , latifolia; 3° droite, stricta.
2. Menziézie ferrugineuse. Menzieziaferrugineo ; S^ss.f} •
Amérique septentrionale. Arbrisseau à tiges redressées; feuilles
lancéolées, planes , fasciculées au sommet des rameaux ; fleurs
terminales, en faisceaux. Même culture.
ITÉA. Itea; L. (Penlandrie-monogj'nie.) Calice très-pe-
tit, à cinq divisions ; cinq pétales ; cinq étamines à anthères
inclinées ; une capsule à deux loges et à deux valves mucro-
nées par le style persistant. Ce genre serait peut-être mieux
placé dans la famille des saxifragées.
i. Itéa de Virginie. Itea virginiana ; Mich. f). De la Vir-
ginie. Arbuste de trois à quatre pieds ; feuilles alternes, ova-
les, pointues, dentées; en juin, fleurs blanches, petites,
nombreuses. Pleine terre légère et ombragée, ou, mieux,
plate-blande de terre de bruyère; multiplication de graines
venues de leur pays natal, de marcottes sur lés bois de l'an-
née précédente, de drageons, ou de boutures étouffées.
2. Itéa épineux. /. spinosa; Andrew. T)* Nouvelle -Hol-
lande. Arbuste de deux pieds; feuilles opposées, sessiles,
cunéiformes, tronquées au sommet; épines axillaires ; en
août et décembre, fleurs blanches, petites , en panicules ter-
minales. Orangerie ; même culture,
ORDRE III.
LES BRUYÈRES. — ERIC JE.
Plantes herbacées ou ligneuses ; tiges frutescentes,
rameuses, quelquefois herbacées ; feuilles alternes,
opposées ouverticillées, ordinairement persistantes. In-
florescence très-variée ; calice monophylle , persistant,
divisé plus ou moins profondément; corolle monopé-
tale, quelquefois profondément divisée, ou mêmepolv-*
BKUYÈtiES. Ô63
pélaîe, souvent marcescente , ordinairement insérée sur
le calice , et plus communément près de sa base -, étami-
nes définies , insérées sur la base du caîice, plus rare-
ment à la base de la corolle , à anthères souvent bifides à
leur base, et prolongées en deux appendices, ou comme
en deux cornes; ovaire supérieur, ou rarement infé-
rieur, portant un style terminé par un stigmate le plus
souvent simple; une capsule à quatre ou cinq loges
ordinairement polyspermes , s'ouvrant en autant de
valves qui portent dans leur milieu une cloison longi-
tudinale , et sont attachées par leur base à l'axe central ;
quelquefois une baie qui ne s'ouvre point; graines très-
petites, munies d'un périsperme charnu.
BRUYERE. Erica ; L. (Octandrie-monogynie.) Calice àv
quatre divisions, quelquefois double; corolle campanulée,
en godet ou tubulée, quadrifide ; huit étamines, à anthères
échancrées à leur base , ou à deux cornes ; stigmate presque
à quatre lobes ; une capsule à quatre ou huit loges , à quatre
ou huit valves.
Les bruyères sont toutes de charmans arbustes, dont la
culture a fait pendant long-temps le plus grand plaisir des
amateurs ; mais la difficulté de leur conservation en a fait
diminuer le goût depuis plusieurs années. Elles craignent
également le chaud et le froid, aiment une position à demi
ombragée, et ne peuvent vivre que dans une terre de bruyère
constamment fraîche, mais sans humidité stagnante. Aussi
les place -t-on l'été dans un lieu un peu ombragé, et abrité,
par le feuillage d'autres arbres, des vents chauds ou trop
forts, qui leur nuiraient; on leur donne des arrosemeus
soutenus, en s'abstenant de mouiller leur feuillage, et on les
change de terre , parle dépotage, toutes les fois que la leur
est épuisée. L'hiver on les abrite dans une orangerie éclairée ,
ou dans une bâche préparée pour les recevoir, mais avec la
précaution de ne pas les placer trop près des verres. ïl suffit
qu'il n'y gèle pas, et qu'on puisse leur donner de l'air toutes
les fois que la saison le permet. Pour qu'elles s'y conservent
très-bien, soit à l'air libre, soit dans la bâche ou sous châs-
56/{ BRUYÈRES.
sis , on peut enterrer leiirs pots dans une couche de sable fin
et humide , ou de terre de bruyère , afin de leur faire conser-
ver l'humidité égale et soutenue favorable à leur végétation.
Ordinairement on ne les dépote qu'au printemps ou à l'au-
tomne, et seulement quand on s'aperçoit que leurs racines
sont gênées dans les vases ; mais si on en voit une souffrir,
on doit l'ôter de son pot, en quelque saison que ce soit, vi-
siter scrupuleusement ses racines , et voir si on ne doit pas
attribuer son dépérissement à une humidité stagnante qui les
aurait attaquées de pourriture. Dans ce cas on coupe les ra-
cines affectées, on renouvelle la terre, et on place la plante
malade sous un châssis pour faciliter sa reprise.
Lorsque l'on dépote, il ne faut couper que peu de racines,
et placer au fond du pot un bon lit de gros sable, afin de fa-
ciliter l'écoulement des eaux d'arrosemens. Du reste , l'ha-
bitude seule peut apprendre aux cultivateurs à reconnaître
les espèces qui demandent plus ou moins de soins, et un
traitement particulier, surtout sous le rapport des arrosemens.
On multiplie les bruyères de graines, de boutures, et de
marcottes.
Les semis se font aussitôt la maturité des graines, ou vers
le milieu du mois de mars , en pots ou en terrines , remplis de
gros sable ou de gravois de rivière, avec trois ou quatre pou-
ces de terre de bruyère par-dessus. On jette les graines, on
les fixe en appuyant dessus avec la main ou une planchette,
et on les recouvre à peine d'une terre très-fine. Si on arrose
par intus^-susception , c'est-à-dire par-dessous', on laisse le
semis tel quel ; mais si on doit arroser par-dessus, avec une
gerbe toujours extrêmement fine, on recouvre les graines d'un
peu de mousse hachée très-fin , ce qui maintient une humi-
dité favorable à la germination , et empêche la terre de se
battre ou de se dessécher à la surface. On place ces semis à
l'exposition du levant , de manière à ce qu'ils n'aient que
deux ou trois heures de soleil par jour , et surtout on les abrite
des pluies, qui détruiraient tout. On les place, jusqu'en mai,
si l'on a semé au printemps, sur une couche tiède qui hâte le
développement des graines ; dans le cas contraire, on se con-
tente d'un châssis ou même du plein air. Les semences nou-*
veîles lèvent ordinairement au bout d'un mois, mais celles
BRUYÈRES. 565
qui sont vieilles, ou qui ont voyagé, mettent quelquefois un
an ou deux à germer. Dans l'un et l'autre cas il faut soigner
le semis, en enlever les mousses, les mauvaises herbes, et le
tenir dans un état permanent d'humidité, en évitant cepen-
dant la pourriture ou la moisissure. Quand le jeune plant a
une force suffisante , on le lève avec la motte, on le plante
avec précaution dans des petits pots, et on le traite absolu-
ment comme les plantes faites.
Les boutures se font depuis avril jusqu'en août. On les
prépare avec le bois jeune le plus petit , et on ne leur donne
guère qu'un pouce et demi à deux pouces de longueur. Elles
n'émettent de racines qu'à l'extrémité , de manière qu'il est
essentiel que cette partie soit coupée très -net, et sans dé-
chirure. On coupe rez l'écorce les feuilles de la partie qui
doit être enterrée, et avec l'extrême précaution de ne pas
attaquer l'écorce. On les plante en terrine de terre de bruyère
très -sablonneuse , ou plutôt mêlée avec moitié sable pur et
très-fin ; on recouvre d'une cloche afin d'éviter le dessèche-
ment, et on porte le tout sous un châssis et à l'ombre. Quinze
ou vingt jours après , on commence à donner de l'air peu à
peu, et enfin on les laisse à l'air libre, si la saison est favo-
rable, ou on les place en orangerie dans l'endroit le plus
éclairé, si c'est en hiver. L'essentiel est de les garantir du
vent, du haie et du soleil. Du reste on les conduit comme les
jeunes plantes de semis. Elles ne sont guère enracinées et en
état d'être transplantées , toujours avec la motte , qu'au
printemps suivant.
Les marcottes se font à la manière ordinaire, par Strangu-
lation. Il est bon de ne les sevrer de leur mère que lorsqu'on
est assuré qu'elles ont suffisamment de chevelu. On les place
dans des pots que l'on met sous châssis ombragé pendant
huit ou dix jours, afin d'assurer la reprise.
Les bruyères indigènes, au nombre d'une douzaine, se
cultivent de même, mais en pleine terre de bruyère.
En 1787 , on ne cultivait qu'une vingtaine d'espèces de ces
charmans arbustes ; en 1789, Aiton, dans son Hortus hewen-
sis , en indiquait quarante et une ; en 1801, on en comptait
cent trente dans les catalogues anglais ; peu de temps après ,
«Jeux cent trente-huit ; aujourd'hui on en connaît plus de
566 BRUYÈRES.
quatre cents, dont deux cent cinquante, au moins, ont été
cultivées en France. C'est de celles-ci principalement que
nous allons donner les descriptions. Nous devons avertir nos
lecteurs que nous n'entrerons ici dans aucun détail de syno-
nymie, et que ceux qui voudraient étudier ce genre difficile
sous des rapports tout-à-fait botaniques, devront se procu-
rer la monographie qui a été publiée en Angleterre par
Salisbury , et surtout le bel ouvrage d'Andrew ( The Hea-
thery ; or a monograph of the genus erica), dont nous adop-
tons ici la nomenclature. Toutes sont du Cap, et T} • Aussi
ne reviendrons- nous plus là-dessus.
première division. Anthères non saillantes hors de la corolle.
Sect. Ire. Anthères aristées.
A. Corolle a peu près en grelot, ou n'étant pas deux fois plus longue
que large.
il Bruyère caffre. Erica caffra. Tiges d'un pied ; feuilles
quaternées, linéaires, obtuses, un peu ciliées; fleurs campa-
nulées, petites, blanches, pendantes, très -odorantes; style
saillant.
2. Bruyère plumeuse. E. plumosa. Tiges d'un pied,
flexueuses , à branches et rameaux filiformes ; feuilles qua-
ternées, obtuses, linéaires, velues; fleurs pourpres, urcéo-
lées, glabres, penchées, presque solitaires, axillaires et
verticillées.
3. Bruyère pubescente. E. pnbescçns. Tiges d'un pied et
demi, rameuses, velues, ainsi que les racines ; feuilles qua-
ternées , obtuses, velues , arquées en dedans; fleurs pourpres,
ovales, obtuses, velues, terminales au sommet des rameaux.
Var. i° Minor; feuilles droites ; fleurs plus petites. 2° Mi-
nima- feuilles arquées, beaucoup plus petites, ainsi que les
fleurs.
4- Bruyère de Blandford. E. Blandfordia* Tiges droites,
d'un pied et demi; feuilles quaternées, linéaires, obtuses,
glabres; fleurs jaunes, urcéolées, glabres, nombreuses, en
épis.
5. Bruyère a feuilles recourbées en dedans. E. incurva.
Tige rameuse, à rameaux droits et ouverts; feuilles ternées,
glauques, arquées en dedans, aiguillonneuses; fleurs pour-
BRUYÈRES. 567
près, odorantes, urcéolées, à style un peu saillant, en om-
belles ternées au sommet des rameaux.
6. Bruyère muqueuse. Erica mucosa. Tige de trois pieds ,
rameuse, à rameaux longs, grêles et flexueux; feuilles qua-
ternées, obtuses, très - glabres , un peu trigones ; fleurs pour-
pres, muqueuses, brillantes, penchées, terminales, fasci-
c idées.
7. Bruyère porte-grappe. E. racemifera. Tige d'un pied,
à rameaux grêles et presque simples; feuilles verticillées six
à six, linéaires, serrées, obliques; fleurs pourpres, un peu
globuleuses, penchées, en grappes presque terminales 5 pé-
doncules très -longs.
8. Bruyère lachinée. E. lachnœa. Tige d'un pied , rameuse ;
feuilles ternées, charnues, obtuses, imbriquées; fleurs blan-
ches , un peu campanuiées , à divisions grandes et arrondies,
ordinairement ternées et en têtes terminales.
9. Bruyère laineuse. E. lanuginosa. Tige épaisse, d'un
pied , à rameaux nombreux et simples ; feuilles ternées ,
linéaires, laineuses, ciliées, étalées; fleurs axillaires , sou-
vent solitaires, presque sessiles, à corolle ovale, enflée à la
base, aiguë au sommet, cotonneuses, d'un brun pourpre à
la base, d'un blanc jaunâtre au sommet.
10. Bruyère a feuilles de marum. E. marifolia. Tige
droite, d'un pied, très- rameuse , à rameaux verticillés ;
feuilles ternées, étalées, larges, ovales, roulées, blanches en
dessous; fleurs terminales, en ombelles, penchées, blan-
ches, urcéolées ; périanthe tétrapbylle , à folioles spatulées ,
canaliculées, ciliées.
11. Bruyère des rochers. E. rupestris. Tiges courtes,
rampantes; feuilles quaternées, serrées, ouvertes, linéaires,
épaisses, obtuses, luisantes 5 fleurs terminales, penchées,
ternées, campanuiées, blanches, à divisions ouvertes et un
peu arrondies.
B. Corolle ovale , ou cylindrique, au moins deux fois plus longue que
large.
12. Bruyère déprimée. E. depressa. Tige épaisse, à ra-
meaux divariqués, flexueux, déprimés; feuilles quaternées,
un peu épaisses, obtuses, ordinairement ternées au sommet
568 v BRUYÈRES.
des rameaux, presque sessiles, jaunes, longues d'un pouce;
corolle un peu cylindrique; bractées imbriquées.
ï3. Bruyère glacée. Erica gelida. Tige très-droite, de trois
pieds, à rameaux verticillés; feuilles des rameaux souvent
quaternées , celles des branches verticillées six à six , cour-
bées , aiguës , étalées ; fleurs en épi , imbriquées et pendantes ,
cylindriques, longues d'un pouce; corolle d'un blanc ver-
dâtre , d'un vert noirâtre au sommet.
i4- Bruyère en épi. E. spicata. Tiges d'un pied, droites ;
feuilles ordinairement verticillées six par six, mucronées,
étalées ; fleurs cylindriques , presque terminales , en épi très-
court, jaunâtres à la base, verdâtres au sommet.
i5. Bruyère verticillée. E. verticillata. Tige droite, de
deux pieds , à rameaux verticillés ; feuilles quaternées , gla-
bres, linéaires, aiguës; fleurs orangées , verticillées au som-
met des rameaux , pendantes , cylindriques et ventrues, lon-
gues d'un pouce.
i6. Bruyère cylindrique. E. cjlindrica. Tige droite, de
deux pieds, à rameaux presque simples ; feuilles quaternées,
droites, linéaires; fleurs longues d'un pouce, cylindriques,
rouges , ternées et quaternées , en faisceaux au bout des ra-
meaux.
17. Bruyère a fleurs sessiles. E. sessiliflora. Tige raide,
droite, d'un pied; feuilles quaternées, glabres, aiguës, su-
bulées ; fleurs sessiles, en épis très -serrés, horizontales;
périanthe double , l'extérieur triphylle , l'intérieur tétra-
phylle; corolle d'un blanc verdâtre, en massue, d'un pouce
et demi de longueur.
18. Bruyère discolore. E. discolor. Tige de trois pieds,
droite, rameuse; feuilles ternées, linéaires, blanches, droi-
tes, ouvertes; fleurs ternées, penchées, tubuleuses, cylin-
driques, couleur de chair, d'un jaune blanchâtre.
19. Bruyère velue. E. hirta. Tige droite, rameuse, de
deux pieds; feuilles ternées, linéaires, obtuses, velues; fleurs
ternées, terminales, penchées, en massue, longues d'un
pouce, d'un rouge pourpre à la base, verdâtres au sommet.
Var. A fleurs vertes, viridijlora. Corolle cyUndracée.
20. Bruyère monsoniè?ïe. E. monsoniana. Tige de trois
pieds, cylindrique, droite; feuilles ternées , blanchâtres ,.
BRUYÈRES. 569
linéaires , droites et ouvertes ; fleurs ternées , pendantes , pres-
qu'enépi, un peu sessiles, tubuleuses , très -blanches, ser-
rées à la gorge.
2 1 . Bruyère de Paterson. Erica patersonia. Tige droite , de
deux pieds , rameuse à la base , pyramidale; feuilles qua ter-
nées , linéaires , courbées en haut, aiguës, glabres; fleurs
nombreuses, axillaires , cylindriques, longues de près d'un
pouce , glabres, jaunes , serrées à la gorge.
22. Bruyère élégante. E. speciosa. Tige de deux pieds,
droite, rameuse; feuilles ternées, linéaires, obtuses , pubes-
centes; fleurs penchées, au nombre de deux à quatre au
bout des rameaux , cylindriques, longues d'un pouce, cour-
bées, visqueuses, luisantes, rouges, verdâtres au sommet.
23. Bruyère couronnée. E. coronata. Tige droite, de trois
pieds, à rameaux simples et longs; feuilles au nombre de
huit par verticilles, linéaires, obtuses, rudes en dessus,
courbées en dessous, atténuées en pétiole long et capillaire;
fleurs en verticille simple et terminale, visqueuses, cylin-
driques, un peu en massue, longues d'un pouce, d'un rose
foncé à la base , verdâtres au sommet.
24. Bruyère ensanglantée. E. cruenta. Tige droite, de
deux pieds , à rameaux nombreux ; feuilles ternées et quater-
nées , linéaires, glabres , étalées; fleurs cylindriques, en mas-
sue, glabres, luisantes, d'un rouge de sang, longues d'un,
pouce.
25. Bruyère mammillaire. E. rnammosa. Tige droite , de
dix -huit pouces, à rameaux verticilles et droits; feuilles
quaternées, linéaires, droites, ouvertes; fleurs en épi serré,
pendantes, sur de longs pédoncules, cylindriques , ventrues,
d'un pourpre foncé.
Var. Mammosa minor. A fleurs beaucoup plus courtes ,
presque ovales , en verticille.
26. Bruyère écarlate de Paterson. E. Patersonia cocci-
nea. Tige de deux pieds, à rameaux droits et souvent al-
ternes; feuilles quinées ou six à six , droites , sétacées, atté-
nuées en pétiole capillaire ; fleurs verticillées au sommet des
rameaux , longues de près d'un pouce , cylindriques , en mas-
sue, écarlates.
27. Bruyère uhrie. E. uhria. Tige de deux pieds; feuilles
570 BRUYÈRES.
ternées, linéaires , glabres , droites et un peu ouvertes; fleurs
solitaires au bout de rameaux courts, en grappes, tubuleuses,
en massue, longues, visqueuses, d'un rouge de sang, ver-
dâtres au sommet.
Var. TJhria pilosa* Feuilles velues; fleurs plus grosses ,
plus pâles , et velues.
Sect, II. Anthères bicornes.
28. Bruyère cubique. Erica cubica. Tige droite, d'un pied,
à rameaux filiformes; feuilles quaternées, souvent quinées ,
luisantes , obtuses, réfléchies , recourbées au sommet ; fleurs
penchées , presque terminales , pourpres , globuleuses , cam-
panulées.
29. Bruyère a fleurs de jasmin. E. jasminiflora* Style sail-
lant. Tige filiforme, droite, à rameaux très -simples, longs
et étalés; feuilles ternées, trigones, subulées, droites, ou-
vertes; fleurs très -grandes, visqueuses, ampullacées, d'un
pouce et demi , enflées a la base ; divisions du limbe grandes
et étalées.
30. Bruyère a fleurs en caraffe, E. obbata. Tige d'un
pied, rameuse; feuilles quaternées, réfléchies, raides, ci-
liées; fleurs terminales, quaternées, droites, blanches, en-
flées à la base, striées, à limbe grand.
3i. Bruyère oblique. E. obliqua. Tige d'un pied, à ra-
meaux simples, filiformes et longs; feuilles éparses, obli-
ques, tronquées, à pétiole très -mince; fleurs nombreuses,
ovales , pourpres , en ombelle terminale ; pédoncules trois
fois plus longs que les fleurs.
32. Bruyère frangée. E.fimbriata. Tige d'un demi-pied,
à rameaux filiformes et velus ; feuilles ternées et quaternées ,
droites, ouvertes, carénées, un peu dentées; fleurs termi-
nales, d'un rouge pourpre, presque globuleuses, munies de
trois bractées frangées.
33. Bruyère grêle. E. gracilis. Tige d'un pied et demi,
à rameaux nombreux et grêles ; feuilles quaternées, linéaires,
très-petites, glabres et droites; fleurs souvent quaternées, en
têtes terminales , petites, un peu globuleuses , d'un pourpre
pâle.
34- Bruyère sétacée. E. setacea* Tige et rameaux filifor-
BRUYÈRES. 571
mes, flexueux, très -minces, scabres et velus; feuilles ter-
nées , linéaires , obtuses , un peu rudes en dessus , soyeuses
sur les bords, roulées; fleurs ordinairement ternées au som-
met des rameaux, en épis, urcéolées , glabres, petites et
blanches.
35. Bruyère délicate. Erica tenella. Tige de huit à neuf
pouces, droite, à rameaux grêles, filiformes et ouverts;
feuilles qua ternées', petites, linéaires , glabres ; fleurs en têtes
terminales, ventrues, petites, d'un pourpre pâle.
36. Bruyère aristée. E. aristata. Tige d'un pied, à rameaux
nombreux, flexueux et filiformes; feuilles quaternées et qui-
nées, roulées, luisantes, terminées par une épine; fleurs
terminales, ordinairement quaternées , pourpres, luisantes,
tubuleuses et enflées, longues d'un pouce, à limbe blan-
châtre.
37. Bruyère changeante. E, mutabilis. Tige très- rameuse ,
à rameaux droits et ouverts ; feuilles ternées ou quaternées ,
quinées à la base de la tige, convexes en dessus , sillonnées en
dessous, garnies de longs poils sur les bords; fleurs en om-
belles terminales et irrégulières, à calice coloré, lancéolé
et glanduleux; corolle tubuleuse, à côtes un peu velues,
pourpre.
38. Bruyère a feuilles de thym. E. timyfolia. Tiges de
huit à neuf pouces , formant buisson, à rameaux filiformes et
couchés ; feuilles ternées , cordiformes , ciliées , glauques
en dessous; fleurs axillaires , solitaires, petites, urcéolées,
roses.
39. Bruyère ventrue. E. ventricosa. Tiges d'un demi-pied
cylindrique, formant buisson ; feuilles quaternées, linéaires,
aiguës , courbées à la base , redressées au sommet , ciliées ,
luisantes; fleurs en faisceaux terminaux, oblongues-ovales,
serrées au sommet, blanches, glabres , luisantes; limbe rouge
dans le centre.
40. Bruyère d'aitone. E. aitonia. Tige d'un pied et demi,
à rameaux simples, filiformes et longs; feuilles ternées,
droites, ouvertes, dentées, acuminées, épaisses, sillonnées
en dessous; fleurs ternées, en ombelle terminale; corolle
longue d'un pouce et demi , sillonnée , linéaire , à divisions
572 BRUYÈRES.
cordiformes , très -grandes, roses en dehors, blanches en
dedans.
4i. Bruyère a fleurs ampullacées. Erica ampullacea. Tige
d'un pied, rameuse; feuilles quaternées , trigones, ciliées,
recourbées, mucronées ; fleurs en ombelie terminale, souvent
quaternées, visqueuses; corolle enflée à la base, atténuée au
sommet, striée, longue de près d'un pouce et demi, d'un
pourpre pâle.
42. Bruyère globuleuse. E. globulosa. Tige d'un pied et
demi, à rameaux nombreux, velus, droits et étalés; feuilles
ternées, spatulées, carénées en dessous, glanduleuses et rou-
lées sur les bords ; fleurs penchées en ombelles terminales ,
incarnates, globuleuses.
43. Bruyère en ombelle. E. obbata. Var. Vmbellata. Tige
d'un pied, à rameaux lâches et filiformes; feuilles quaternées,
réfléchies , raides , ciliées , acuminées , sillonnées en dessous;
fleurs en ombelle terminale , ventrues, d'un blanc luisant, un
peu sillonnées , à limbe grand et ouvert.
Sect. III. Anthères à crêtes.
44» Bruyère aiguë. E. acuta. Tige droite, d'un pied, grêle,
à rameaux courts ; fleurs ternées , penchées au sommet des
rameaux, urcéolées, pourpres, luisantes; feuilles quaternées,
subulées, mucronées, glabres et droites.
45. Bruyère barbue. E. barbata. T^ar. Major. Tige d'un
pied , à rameaux un peu velus ; feuilles quaternées , ciliées ,
barbues , ovales ; fleurs penchées , en ombelle terminale , ur-
céolées, blanches, poilues, visqueuses; pédoncules longs et
velus.
Var. Barbata minor. Feuilles linéaires, étroites; fleurs
droites, plus petites ; anthères un peu saillantes.
46. Bruyère a grand calice. E. caljcina. Tige droite, de
huit à neuf pouces, filiforme; feuilles ternées, lancéolées,
concaves en dessus , glabres, appliquées contre les rameaux ;
fleurs en ombelle terminale , à calice tétraphylle, d'un rose
foncé, plus grand que la corolle : celle-ci urcéolée, petite,
verdâtre, à limbe rougeâtre.
47. Bruyère penchée. E. cernua. Tige droite, d'un pied ,
à rameaux simples, droits et ouverts ; feuilles quaternées,
BRUYÈRES. 5/3
linéaires, obtuses, à pétiole très-court; fleurs penchées , en
ombelles terminales, en grelot, d'un rose pâle.
48. Bruyère droseroïde. Erica droseroïdes. Tige droite,
de huit à neuf pouces, à rameaux filiformes et épars; feuilles
alternes, éparses, obtuses, réfléchies au sommet, garnies de
poils glanduleux; fleurs ventrues, pourpres, à côtes, vis-
queuses, pubescentes, en espèce d'ombelle au sommet des
rameaux.
49- Bruyère empétroï de. E. empetroïdes. Tige faible, d'un
pied, à rameaux filiformes et lâches ; feuilles verticillées six à
six , linéaires, velues, obtuses, horizontales; fleurs en épis,
serrés, au milieu des rameaux, à pédoncules très-courts,
odorantes; corolle urcéolée, d'un rose foncé.
5o. Bruyère glauque. E. glauca. Tige droite, fragile, de
deux pieds, à rameaux droits et simples; feuilles ternées, ai-
guës, ouvertes, glabres, charnues, glauques; fleurs penchées,
en ombelles terminales ; pédoncules très-longs , colorés ; co--
rolle un peu conique, d'un pourpre noirâtre.
5i. Bruyère leucanthère. E. leucanthera. Tige d'un pied,
à rameaux filiformes ; feuilles ternées, trigones, glabres, ob-
tuses , un peu appliquées contre les rameaux ; fleurs termi-
nales, rapprochées, en grappes, blanches , urcéolées.
52. Bruïère physodès. E. phjsodes. Tige de deux pieds,
droite, un peu rameuse ; feuilles quaternées , obtuses , ouver-
tes , visqueuses , glanduleuses sur les bords ; fleurs de la gros-
seur d'un pois , ovales , enflées , visqueuses , transparentes ,
blanches.
53. Bruyère quadriflore. E. quadriflora. Tige grêle, d'un
pied et demi ; feuilles quaternées , linéaires, ciliées, molles;
fleurs globuleuses, pourpres, penchées, glabres, à divisions
calicinales réfléchies ; style non saillant.
54. Bruyère couleur de feu. E. ardens. Tige d'un pied,
flexueuse , à rameaux droits et ouverts ; feuilles ternées . su-
bulées, étalées, réfléchies; fleurs latérales, penchées, sou-
vent ternées , luisantes, presque globuleuses , d'un rouge feu ;
pédoncules très-longs.
55. Bruyère australe. E. australis. Tige droite, rameuse,
de deux pieds, à rameaux filiformes ; feuilles quaternées,
obtuses , courbées , sillonnées en dessous ; fleurs quaternées
5. 37
574 BRUYÈRES.
nu sommet des rameaux , urcéôlées-cylindriques, odorantes,
d'un pourpre pâle. >
56. Bruyère a fleurs rondes. Ericabaccans. Tige droite,
d'un pied et demi, très-rameuse ; feuilles quaternées, glau-
ques, sillonnées en dessous; fleurs ordinairement quater-
nées, penchées, en ombelles terminales; pédoncules pourpres
et longs; corolle globuleuse, pourpre.
57. Bruyère latérale. E. latcralis. Tige droite, d'un pied,
rameuse, à rameaux simples ; feuilles quaternées , linéaires ,
obtuses, droites; fleurs unilatérales, penchées, en ombelle
au sommet dés rameaux; corolle un peu campanulée, pour-
pre, plane à la base.
58. Bruyère lachë. E. laxa. Tige rameuse, à rameaux
grêles, flexueux, un peu verticillés; feuilles ternées, droites,
obtuses, un peu ciliées, sillonnées en dessous; fleurs petites,
souvent ternées , en fascicules terminales ou latérales; co*
rolle urcéolée, rose.
59. Bruyère solandra. E. solandra. Tige sous-frutescente,
d'un demi-pied, flexueuse, souvent rameuse; feuilles qua-
ternées, petites, obtuses, hispides, droites; fleurs petites,
agrégées en têtes terminales, incarnates, campaiiulées ; ca-
lice subulé , hispidé.
60. Bruyère écailleuse. E. squamosa. Tige droite, d'un
pied et demi , rameuse ; feuilles quaternées , glabres , obtuses,
sillonnées en dessous, à bords dentelés ; fleurs penchées, en
ombelles terminales de trois ou six; calice écailleux , blan-
châtre ; corolle pourpre , globuleuse.
61. Bruyère raide. E. stricta. Tige droite, d'un pied et
demi, à branches droites et raides, et rameaux .verticillés ;
feuilles quaternées,, glabres, obtuses, horizontalement éta-
lées ; fleurs penchées , au nombre de six à douze en ombelles
terminales; corolle un peu ovale , glabre, pourpre, serrée
au sommet.
62. Bruyère a fleurs d'Andromède. E. andromedœflora.
Tige droite , d'un pied et davantage, à rameaux ternes et
verticillés; feuilles ternées, subulées , recourbées, aiguës, à
pétiole long et appliqué ; fleurs à calice grand , large, ovale,
couleur de chair ; corolle ovale , grande , incarnate.
63. Bruyère calicinale (grande). Et çaliciha -major. Tige
BRUYÈRES. 5n5
grêle, d'un pied, à rameaux très-flexueux ; feuilles ternées ,
lancéolées, trigones, acuminées, un peu appliquées contre
les rameaux; fleurs en ombelles terminales, à calice tétra-
phylle; folioles spatulées, acuminées, plus longues que la
corolle , couleur de chair , verdâtres à la base ; corolle urcéo-
lée , rose , pâle à la base.
64- Bruyère incarnate. Erica incamata. Tige presque
droite, très-rameuse, d'un pied, à rameaux flexueux et diva-
riqués ; feuilles quaternées , obtuses , linéaires , glabres ; fleurs
en grappes serrées au sommet des rameaux, à pe'doncules
longs et pourprés ; corolle presque ovale , pencliée , couleur
de chair; anthères un peu saillantes.
65. Bruyère lachnée pourpre. E. lachnœa purpurea. Tige
droite, d'un pied, à rameaux nombreux; feuilles ternées ,
obtuses, serrées, tomenteuses, farineuses, vertes; fleurs ter-
nées au sommet des rameaux, penchées, cylindriques -ur-
céolées, pourpres et pulvérulentes.
66. Bruyère lambertienne. E. lambertia. Tige d'un, pied
ou à peu près, très-rameuse ; feuilles quaternées, acuminées,
glabres ; fleurs solitaires ou ternées , penchées au milieu des
rameaux, presque globuleuses, enflées, blanches, glabres,
de la grandeur d'un gros pois.
67. Bruyère luisante. E. lucida. Tige droite, grêle, de
deux pieds, à rameaux souvent ternes, droits et ouverts;
feuilles ternées, subulées, droites, luisantes; fleurs termi-
nales, en ombelles triflores ; périanthe tétraphylle, à folioles
larges, ovales, aiguës, ciliées et roses; corolle campanulée,
courte , d'un rose luisant.
68. Bruyère calicinale (petite). E. caljcina minor. Tige
filiforme, de huit à neuf pouces, très-rameuse; feuilles ter-
nées, lancéolées, d'un vert brillant, appliquées contre les
rameaux; fleurs ternées, terminales, à divisions calicinales
spatulées et plus longues que la corolle ; celle-ci petite, ur-
céolée, couleur de chair.
69. Bruyère élégante. E. elegans. Tige robuste , d'un
pied , rameuse ; feuilles ternées , trigones , linéaires , glau-
ques, courbées et étalées ; fleurs penchées, en tête terminale,
à pédoncules, bractées et folioles roses; corolle ventrue, rose
à la base et verte au sommet. N
5^6 BRUYÈRES.
70. Bruyère perlée. Erica margaritacea. Tige droite ,
d'un pied et demi , rameuse; feuilles quaternées, linéaires,
trigones, droites et glabres; fleurs penchées, en ombelles ter-
minales, urcéolées et blanches.
71. Bruyère brillante. E. nitida. Tige droite, d'un pied
et demi, rameuse; feuilles ternées , obtuses, linéaires, droi-
tes, ouvertes ; fleurs ternées ou quinées, pendantes au som-
met des rameaux, ovales, enflées, d'un blanc transparent,
luisantes, delà grosseur d'un pois.
72. Bruyère rameuse. E. ramentacea. Tige droite, de
huit à neuf pouces, très-rameuse; feuilles qua ternées, li-
néaires , glabres ; fleurs nombreuses , en ombelles serrées et
terminales; corolle petite, globuleuse, d'un rouge pourpre.
Sect. IV. Anthères mutiques.
A. Corolle globuleuse , ou n'étant pas deux fois plus longue que large.
7 3. Bruyère blanche. E. albens. Tige d'un pied, droite,
rameuse, grêle, à rameaux simples ; feuilles ternées, trigones,
linéaires, aiguës, glabres; fleurs penchées, solitaires dans
l'aisselle des feuilles; corolle ventrue, blanchâtre.
74. Bruyère cubique (petite): E, cubica minor. Tige
droite , rameuse , de trois ou quatre pouces , à rameaux verti-
cillés; feuilles quaternées, linéaires, luisantes; fleurs en om-
belles presque terminales , un peu campanulées , à limbe très-
grand, pourpre; pédoncules très -longs.
75. Bruyère filamenteuse. E. JUamentosa. Tige droite,
d'un pied et demi , à rameaux simples et verticillés ; feuil-
les verticillées six à six, linéaires, menues; fleurs nombreu-
ses, axillaires, verticillées, à pédoncules très -longs; corolle
tubuleuse , campanulée , pourpre.
76. Bruyère jaune. E. lutea. Tige lâche, filiforme, grêle,
rameuse à la base; feuilles opposées, linéaires, appliquées
contre les rameaux, triangulaires, luisantes; fleurs réunies,
jaunes, ovales-acuminées, étroites au sommet.
77. Bruyère glutineuse. E. viscaria. Tige de deux pieds,
droite, à rameaux simples, longs, visqueux au sommet;
feuilles quaternées , linéaires , aiguës , glabres ; corolle cam-
panulée , un peu glutineuse , d'un pourpre pâle.
* BRUYÈRES. 5^7
78. Bruyère de Walker. Ericawalkeria. Anthères presque
saillantes. Tige de huit à neuf pouces, droite, à rameaux
nombreux; feuilles quaternées, luisantes, ouvertes; fleurs
droites, quaternées, ventrues, transparentes , rouges, à
limbe grand et blanchâtre.
79. Bruyère campanulée. E. campanulata. Tige d'un pied,
rameuse, à rameaux filiformes, grêles et glabres; feuilles
quaternées, linéaires, étroites, glabres, droites; fleurs ordi-
nairement solitaires , penchées , terminales , globuleuses ,
campanulées, glauques.
80. Bruyère en tête. E. capitata. Tige droite, à rameaux
velus, filiformes; feuilles ternées, linéaires, obtuses, poi-
lues; fleurs binées ou ternées, à calice velu , d'un jaune ver-
dâtre; corolle un peu globuleuse, blanche, laineuse, renfer-
mée dans le calice ; anthères un peu saillantes.
81. Bhuyère a fleurs serrées. E. conferta. Tige droite,
simple, forte, de deux pieds, à rameaux courts, horizon-
taux et verticillés; fleurs réunies et très-serrées , en têtes, au
bout des rameaux; pédoncules très-courts; corolle globu-
leuse, blanche.
82. Bruyère fastigiée. E. fastigiata. Tige d'un pied, à
rameaux nombreux; feuilles quaternées, linéaires , glabres ;
fleurs quaternées, fastigiées, terminales, à calice double,
dont l'extérieur triphylle ; corolle blanche , ovale , transpa-
rente.
83. Bruyère jaune. E. ftava. Tige presque droite , à ra-
meaux espacés, peu nombreux et simples; feuilles ternées,
un peu droites, puis ensuite ouvertes; fleurs nombreuses,
rassemblées au sommet des rameaux, pendantes , à corolle
ovale, à côtes, jaune.
84. Bruyère a feuilles d'if. E. taxifolia. Tige droite, de
près d'un pied, très- rameuse ; feuilles ternées, trigones ,
glabres, raides, mucronées ; fleurs nombreuses, droites, en
ombelles, au sommet des rameaux; périanthe tétraphylle ,
à folioles ovales , mucronées, concaves, membraneuses; co-
rolle ventrue , couleur de chair, serrée à la gorge/
85. Bruyère embellie. E. décora. Tige d'un pied et demi,
presque droite, grêle, à rameaux verticillés; feuilles six à
six , linéaires , obtuses , arquées , à pétioles longs et appliqués ;
578 BRUYÈRES.
fleurs pendantes, en épis lâches, vers le milieu des rameaux;
pédoncules longs et colorés ; corolle campanulée , à côtes ,
couleur de chair.
86. Bruyère a fleurs de vipérine. Erica echiiflora. Tige de
deux pieds ; feuilles en verticilles irréguliers de six ou sept ;
fleurs presque terminales, horizontales, en épis serrés; co-
rolle tubuleuse, courte, enflée, visqueuse, à côtes, rose, res-
semblant un peu à celle d'une vipérine.
87. Bruyère halicacaba. E. halicacaba. Tige forte, d'un
pied, souvent rameuse, à rameaux ouverts, nombreux et
opposés ; feuilles ternées , subulées , recourbées , trigones ,
glabres; fleurs ordinairement ternées , penchées, terminales;
pédoncules courts; périanthe double; corolle ovale, enflée,
très-grande, d'un jaune pâle; divisions du limbe appliquées
les unes contre les autres, acuminées.
88. Bruyère hyacinthoïde. E. hjacinthoïdes. Tige de huit
à neuf pouces , droite , rameuse , à rameaux nombreux ,
droits et étalés; feuilles quaternées, linéaires, glabres, un
peu épaisses, luisantes; fleurs quaternées, droites, sessiles ,
terminales ; corolle ventrue , incarnate , serrée au sommet ;
limbe grand, ondulé.
89. Bruyère odorante. E. odorata. Tige d'un pied, à ra-
meaux simples et longs; feuilles éparses ou quaternées,
linéaires , glanduleuses et denticulées sur les bords , tron-
quées, à pétiole long; fleurs nombreuses, presque en ombelle
terminale; pédoncules visqueux , trois fois plus longs que les
fleurs; corolle campanulée, grande , blanche , visqueuse, en
grelot, à odeur de miel.
go. Bruyère a feuilles opposées. E. oppositifolia. Yige d'un
demi-pied , filiforme, flexueuse, rameuse à la base; feuilles
opposées deux à deux, triangulaires, luisantes, appliquées
contre les rameaux ; fleurs ordinairement binées, terminales,
à pédoncules courts ; calice grand, ovale; corolle blanche,
urcéolée.
Var. i° Oppositifolia major. Tige d'un pied ; feuilles plus
grandes ; fleurs blanches , un peu plus grandes ; divisions ca-
licinales aiguës.
20 Oppositifolia nibra. Tige de six pouces ; fleurs ovales-
urcéolées, rouges.
BRUYÈRES. 57Q.
91. Bruyère rude. Erica aspera. Tige droite, de deux
pieds, à rameaux simples; feuilles quaternées , lancéolées,
aiguillonneuses, marquées d'un sillon en dessous; fleurs pen-
chées , tei nées ou en verticilles de six , en ombelle ; pédoncules
très -courts; corolle ventrue, tubulée, couverte de poils
soyeux et serrés , jaune, longue d'un pouce.
92. Bruyère glanduleuse. E. glandulosa. Tige de près
d'un pied, flexueuse, très-rameuse ; feuilles quaternées, ho-
rizontales , glanduleuses, ciliées et poilues au sommet; fleurs
penchées, terminales, en ombelles de quatre à six ;. corolle,
ovale, pourpre, luisante.
93. Bruyère linnéoïde. E. linnœoïdes. Tige droite, à ra-
meaux nombreux et velus; feuilles quaternées, liuéaires ,
poilues; fleurs quaternées, horizontales , terminant les ra-
meaux ; pédoncules presque nuls ; corolle un peu cylindrique ,
enflée, poilue, pourpre, blanche au sommet.
94. Bruyère muscàri. E. muscari. Tige d'un pied et demi ,
très-rameuse ; feuilles quaternées , linéaires , aiguës, glabres ,.
luisantes; fleurs quaternées en croix, terminales, jaunâtres,
odorantes ; corolle ovale allongée , serrée au sommet.
95. Bruyère étalée. E. païens. Tige droite, de deux pieds ,
à rameaux nombreux , grêles , verticilles , étalés ; feuilles ter-
nées , ovales , concaves , glanduleuses r obtuses, étalées, à
pétioles très-courts et appliqués; fleurs ternées, au sommet
des rameaux , à pédoncules courts ; corolle campanulée ,
pourpre.
96. Bruyère penchée. E. propendens. Tige de près d'un
pied , flexueuse , à rameaux florifères pendans ; feuilles
quaternées, linéaires , pubescentes ; fleurs ordinairement bi-
nées, terminales, pendantes; corolle campanulée, coton-
neuse , d'un rouge pourpre.
97. Bruyère pyramidale. E. pyramidalis. Tige rameuse,
flexible, à rameaux nombreux, verticilles. courts , penchés,
ordinairement quaternés ; feuilles quaternées, linéaires, ve-
lues, petites ; fleurs en ombelles terminales , souvent quater-
nées ; corolle campanulée - infondibuliforme , couleur de
chair.
58o BRUYÈRES.
B. Corolle cylindrique , ou deux fois plus longue que large.
98. Bruyère archeria. Erica archeria. Tige droite, d'un j)ied
et demi, à rameaux simples et droits; feuilles verticillées
six à six , linéaires, raides, ouvertes , à bords dentés et ciliés ;
corolle tubuleuse en massue, longue d'un pouce, velue, vis-
queuse , d'un rouge pourpre.
99. Bruyère chevelue. E. comosa. Tige de près d'un pied,
rameuse, à rameaux pendans ; feuilles quaternées, obtuses,
ouvertes, petites, glabres; fleurs terminales, très-nombreu-
ses et très-serrées , en espèce d'épi ; corolle ventrue , blanche,
enflée à la base , à peine deux fois plus longue que large.
T^ar. Comosa rubra. Fleurs moins nombreuses , plus gran-
des, rouges.
100. Bruyère a côtes. E. costata. Tige de deux pieds,
droite, rameuse; feuilles ternées , linéaires , obtuses, pubes-
centes, celles des rameaux plus droites, dentées; fleurs pres-
que cylindriques, incarnates, à côtes, à style saillant hors
de la corolle.
1 01 . Bruyère a fleurs courbées. E. curviflora. Tige de
deux pieds, lâche, velue au sommet, à rameaux courts,
nombreux et épars ; feuilles quaternées, linéaires, glabres;
fleurs jaunes, longues de plus d'un pouce, courbées, cylin-
driques, en massue, terminant les rameaux.
102. Bruyère couleur de peu. E. flamme a. Tige droite,
de deux pieds, à rameaux filiformes et grêles; feuilles ter-
nées, souvent quaternées, obtuses , linéaires ; fleurs en grap-
pes presque terminales, à corolle tubuleuse, longue de près
d'un pouce, d'un jaune pâle, presque blanc au sommet.
io3,. Bruyère flamboyante. E. ignescens. Anthères à peine
saillantes ; tige droite, d'un pied et demi , à rameaux grêles,
filiformes et nombreux; feuilles quaternées, linéaires, gla-
bres; fleurs terminales, solitaires, en massue, cotonneuses,
bossues à la base, d'un rouge écarlate.
io4- Bruyère a feuilles de pin. E. pinea. Tige droite, de
deux pieds, forte, à rameaux verticillés ; feuilles six à six,
linéaires, glabres, ouvertes, très-longues; fleurs en verticillés,
longues d'un pouce, horizontales , blanchâtres , tubuleuses et
en massue.
BRUYÈRES. 58l
io5. Bruyère radiée. Ericaradiata. Tige droite, rameuse,
de près d'un pied , à rameaux presque simples ; feuilles qua-
ternées , linéaires , ouvertes ; fleurs en verticilles terminales ,
horizontales; style saillant; corolle pourpre, presque cylin-
drique, longue d'un pouce.
ro6. Bruyère a feuilles dentées. E. strralifolia. Anthères
presque saillantes; tige droite, raide, rameuse, d'un pied ,
à rameaux courts; feuilles quaternées , raides, aiguës, den-
tées ; fleurs terminales , binées et ternées, longues d'un pouce,
presque cylindriques, d'un jaune orangé.
107. Bruyère tubiflore. E. tubiflora. Tige flexible, droite,
à rameaux épars et velus ; feuilles quaternées, petites, ob-
tuses, ciliées, sillonnées en dessous; fleurs presque solitaires,
sessiles , terminales, cylindriques, un peu en massue, cour-
bées, pubescentes, pourpres, longues de plus d'un pouce.
Anthères presque saillantes.
108. Bruyère bicolore. E. bicolor. Tige de deux pieds,
droite , flexueuse, à rameaux pubescens; feuilles ternées,
obtusément subulées, un peu courbées, velues; fleurs ter-
nées, en fascicules au sommet des rameaux; corolle d'un pouce
de longueur , rouge à la base , pourpre au milieu , verdâtre
au sommet.
109. Bruyère écarlate. E. coccinea. Anthères presque
saillantes ; tige droite, d'un pied , à rameaux verticilles ;
feuilles six à six , aiguës, un peu glauques; fleurs verti-
cillées , serrées , a pédoncules très-courts et bractées calici-
formes ; corolle d'un rouge de sang , courbée en massue.
110. Bruyère agréable. E. concinna. Tige droite, de trois
pieds , pyramidale , glabre , à rameaux presque simples , ver-
ticilles; feuilles ordinairement six à six, glabres , linéaires ,
ouvertes ; fleurs en ombelles de huit à dix , fasciculées , à
pédoncules très-courts; corolle presque cylindrique, carnée,
pubescente. /
ni. Bruyère glutineuse. E. glutinosa. Tige de deux pieds,
à rameaux simples et longs ; feuilles six à six , linéaires , acu-
minées , glabres , un peu sillonnées; fleurs en verticilles
serrées, horizontales ; corolle cylindrique, longue d'un pouce,
d'un jaune pâle, marquée de côtes , glutineuse et luisante.
58l BRUYÈRES.
J^ar. Glulinosa minor. Fleurs plus petites , d'un demi-
pouce de longueur, verdâtres.
1 12. Bruyère de Linnee. Erica linnœa. Tige droite , à ra-
meaux courts, nombreux et velus; feuilles ternées, linéaires,
velues , obtuses ; fleurs en longues grappes ; corolle en mas-
sue , blanche^ diaphane , velue , pourpre à la base.
n3. Bruyère des marais. E. palustris. Tige petite, à ra-
meaux nombreux , courts et divariqués; feuilles quaternées,
linéaires , obtuses et pubescentes ; fleurs ternées , quelquefois
plus nombreuses, au sommet des rameaux; corolle un peu
cylindrique, ou campanulée, mais longue et étroite, pubes-
cente, incarnate.
n4- Bruyère rose. E. rosea. Tige de deux pieds, à ra-
meaux droits et souvent alternes ; feuilles quinées ou six à six ,
droites , sétacées , serrées ; fleurs binées ou ternées , penchées ,
presque latérales ; corolle cylindrique , un peu courbée, d'un
pouce de longueur, d'un rose vif.
n5. Bruyère bâtarde. E. spuria. Tige d'un pied, ra-
meuse; feuilles quaternées, linéaires , un peu ciliées, sillon-
nées en dessous; fleurs souvent quaternées, au sommet des
rameaux , à pédoncule très -court; corolle presque cylindri-
que , longue d'un pouce , d'un pourpre gai.
116. Bruyère tétragone. E. tetragona. Tige droite , grêle ,
rameuse, de près d'un pied; feuilles ternées , trigones, linéai-
res, glabres; fleurs souvent ternées, droites, serrées , à odeur
de concombre, dans l'aisselle des feuilles ; corolle urcéolée ,
jaune, tétragone , concave , serrée à la gorge.
117. Bruyère ornée.. E. vestita. Var* Fulgida. Tige de trois
pieds , rameuse , à rameaux droits et presque simples ; feuilles
ordinairement six à six, linéaires, atténuées en pétioles;
ileurs nombreuses , serrées , près du sommet des rameaux , à
pédoncules courts ; corolle d'un pouce et davantage , en mas-
sue, d'un rouge vif. Anthères presque saillantes.
Var. i° J^estita incarnata. Tige de deux pieds; feuilles
en verticilles de six , sept ou huit ; corolle d'un pouce , blan-
che à la base , rose au sommet. Anthères non saillantes.
20 J^estita rosea. Feuilles ordinairement en verticilles de
huit; corolle de plus d'un pouce, rose; anthères presque
saillantes.
BRUYÈRES. 583
3° Vestita coccinea. Tige de deux pieds, peu rameuse;
feuilles en verticilies de six , très-serrées ; corolle d'un pouce ,
écarta te.
4° Vestita alba. Tige de trois pieds ; pédoncules très-longs ;
fleurs d'un pouce , blanches, pubescentes.
n8. Bruyère rouge de Walker. Erica walkeria. Var.
Rubra, Tige d'un pied , droite , à rameaux souvent fascicules ;
feuilles quaternées, ouvertes, linéaires, glabres, luisantes;
fleurs quaternées, en têtes sessiles au sommet des rameaux ,
corolle ovale-conique, lisse, luisante, couleur de chair.
119. Bruyère dorée. E. aurea. Anthères presque saillan-
tes. Tige droite , d'un pied, à rameaux ouverts et verticilies;
feuilles six à six, linéaires, glabres, ouvertes, courbées au
sommet; fleurs en verticilies près du sommet des rameaux ,
horizontales , à pédoncules très-courts; corolle cylindrique,
glabre , d'un jaune orangé.
120. Bruyère ferrugineuse. E. ferruginea. Tige mince,
droite, de près d'un pied , à rameaux flexueux , filiformes ;
feuilles ordinairement quaternées, obtuses, entourées de poils
longs et ferrugineux; fleurs en verticilies simples et termi-
nales , horizontales , à pédoncules longs, colorés et hispides ;
corolle enflée à la base , atténuée au sommet , d'un rose pâle ,
rouge au sommet.
121. Bruyère jaune-pale. E. pollens. Tige d'un demi-pied,
à rameaux nombreux et ouverts; feuilles ternées, subulées ,
cotonneuses , d'un vert blanchâtre ; fleurs en ombelle termi-
nale, de trois à six, presque sessiles; corolle tubuleuse, ho-
rizontale, d'un blanc jaunâtre.
122. Bruyère transparente. E.pellucida. Tige grêle, d'un
pied et demi, velue, à rameaux velus et flexueux; feuilles
quaternées, lancéolées, luisantes, aiguillonneuses, marquées
d'un sillon, fleurs ordinairement quaternées, terminales et
penchées ; pédoncule long , glanduleux ; corolle tubulée , ven-
true, poilue, à côtes, blanche et transparente.
123. Bruyère a feuilles de pin. E, pinifolia. Tige droite,
d'un pied et demi, un peu rameuse, à rameaux simples;
feuilles en verticilies de six ou huit, linéaires, glabres, sil-
lonnées en dessous, atténuées en pétioles capillaires; fleurs
horizontales, en verticilies serrées, près du sommet des ra-
584 BRUYÈRES.
meaux; corolle en massue, d'un pouce, blanche, entourée de
poils cotonneux et serrés.
124. Bruyère a petites fleurs blanches. Erica tenuijlora.
Var. Alba. Tige faible, d'un pied et plus, à rameaux grêles et
filiformes; feuilles quaternées , linéaires, obtuses, glabres,
droites et ouvertes ; fleurs quaternées au sommet des rameaux ;
pédoncules courts; corolle tubiforme, très-mince, longue de
près d'un pouce , blanchâtre , à tube transparent.
125. Bruyère acuminée. E. acuminata. Tige d'un pied,
très-rameuse, à rameaux flexueux et filiformes ; feuilles qua-
ternées , trigones, recourbées, acuminées, luisantes, planes
en dessus , sillonnées en dessous ; fleurs fasciculées , presque
terminales ; pédoncules courts ; corolle un peu cylindrique ,
pourpre ,. longue d'un pouce , serrée au sommet.
126. Bruyère rougeatre. E. erubescens. Tige droite, de
près de deux pieds; feuilles quaternées, lancéolées, aiguil-
lonneuses ; fleurs pendantes , quaternées , au sommet des ra-
meaux recourbés vers la terre ; pédoncules très-courts ; calice
double ; corolle cylindrique, rougeatre , de près d'un pouce,
entièrement couverte de poils glanduleux et serrés.
Bruyère hibbertienne. E. hibbertia. Tige droite, forte, d'un
pied , à rameaux ouverts ; feuilles six à six , obtuses, serrées;
fleurs en verticilles simples, presque terminales; corolle un
peu cylindrique, courbée, finement sillonnée , brillante , vis-
queuse , d'un rouge vif, verte au sommet.
128. Bruyère de Masson. E. massonia. Tige droite, de
deux pieds , simple à la base , rameuse au sommet ; fleurs
presque terminales , en verticilles simples, penchées; corolle
presque cylindrique, brillante, visqueuse, rouge à la base ,
jaune au milieu , verte au sommet.
129. Bruyère rouge a feuilles de pin. E. pinifolia. T^ar.
Rubra. Tige forte, d'un demi-pied ; feuilles six à six, serrées ,
recourbées et ouvertes; fleurs verticillées , serrées, étalées ;
corolle tubuleuse , écarlate, à limbe roulé et un peu crénelé.
J^ar. Pinifolia discolor. Corolle tubuleuse, à côtes, d'un
pouce de longueur , rougeatre à la base , blanchâtre au som-
met , couverte de poils épais et glanduleux.
i3o. Bruyère princesse. E. princeps. Tige de près d'un
pied, rameuse; feuilles quaternées, recourbées, largement
BRUYÈRES. 585
linéaires , ciliées et épineuses; fleurs belles , terminales , en
ombelles penchées de six à dix ; pédoncules colorés ; calice
lancéolé , caréné et cilié ; corolle eu massue , ovale , enflée ,
lisse , rougeâtre , serrée au sommet.
i3i. Bruyère a feuilles recourbées. Erica retorta. Tige
d'un pied, droite, rameuse; feuilles quaternées , recourbées
vers la terre , ciliées sur les bords , terminées par une soie épi-
neuse; fleurs visqueuses, de quatre à huit en verticilles termi-
nales ; pédoncules longs; corolle enflée à la base, atténuée au
sommet , longue d'un pouce , rose , pourpre au sommet.
i32. Bruyère a petites fleurs. E. tenuiflora. Tige d'un
pied , débile , à rameaux grêles ; feuilles ternées et quaternées,
linéaires, droites; fleurs penchées, quaternées au sommet
des rameaux; pédoncules très-courts; périanthe double;
corolle tubiforme , très-mince , jaune.
i33. Bruyère a fleurs vertes. E. viridis. Tige droite , à
rameaux simples et raides ; feuilles six à six , linéaires , ou-
vertes ; fleurs en verticilles au-dessous du sommet des ra-
meaux , horizontales ; corolle cylindrique, d'un pouce, verte,
visqueuse, à côtes, un peu rude.
deuxième divion. Anthères saillantes hors de la corolle.
Sect. Iie. Anthères bicornes.
i34- Bruyère apparente. E. conspicua. Tige droite, de
trois pieds , rameuse; feuilles quaternées, obtuses , linéaires ,
épaisses; fleurs ordinairement ternées, d'un pouce et demi,
cylindriques, en massue, jaunes.
i35. Bruyère brillante. E. nivenia. Tige très-basse, ra-
meuse, suffrutescente^ à rameaux divariqués ; feuilles ter-
nées , largement linéaires , obtuses , à bords garnis de longs
poils, ouvertes, sillonnées en dessous; fleurs en ombelles
terminales , longuement pédoncuîées , pourpres, un peu tur-
binées , à côtes ; divisions du limbe roulées.
i36. BruYÈRE a six rangs. E. sexfaria. Tige droite, de près
d'un pied, à rameaux simples et un peu verticilles; feuilles
ternées, trigones , obtuses, un peu ouvertes,, sur six rangs;
fleurs ternées au sommet des rameaux, sessiles , blanches,
luisantes, glabres, ovales; anthères d'un pourpre noirâtre.
586 BRUYÈRES.
137. Bruyère odorante. Ericafragrans.Tige d'un demi-
pied, à rameaux étalés; feuilles ternées , subuiées , droites,
glauques, aiguës, planes en dessus, sillonnées en dessous;
fleurs terminales et ternées , petites , campanulées , odorantes ,
d'un pourpre pâle, à divisions grandes et roulées.
i38. Bruyère a feuilles planes. E. planifolia. Tige d'un
pied et demi ; rameaux nombreux, droits et ouverts ; feuilles
ternées, spatulées , planes en dessus, carénées en dessous ,
glanduleuses et roulées sur les bords ; fleurs axillaires , urcéo-
lées , pourpres , à pédoncules longs , colorés , glanduleux et
velus.
139. Bruyère flatteuse. E. blanda. Tige cylindrique, de
huit à neuf pouces , à rameaux nombreux et redressés ; feuilles
ordinairement six à six, linéaires, obtuses, un peu rudes,
recourbées à la base , redressées au sommet; pétioles longs ;
fleurs nombreuses , en ombelle terminale ; corolle presque
cylinqrique, incarnate, légèrement cotonneuse.
Sect. II. Anthères mu tiques.
A. Corolle globuleuse , ou ri1 étant pas deux fois plus longue que large.
i4o. Bbuyère bruinades. E. bruinades* Tige filiforme,
flexueuse, à rameaux capillaires et cotonneux; feuilles ter-
nées , linéaires, obtuses , à bords garnis de longs poils ; fleurs
urcéolées, pubescentes, blanches , à calice laineux et couleur
de chair.
141, Bruyère noirâtre. E, nigrita. Tige droite; d'un pied,
à rameaux nombreux et grêles; feuilles ternées , glabres , lui-
santes, un peu triangulaires, obtuses, épaisses; fleurs sou-
vent ternées, au sommet des rameaux; corolle campanulée,
blanche.
142. Bruyère ériocéphale. E. eriocephala. Tige droite, de
huit à neuf pouces , à rameaux nombreux et velus ; feuilles
ternées , pubescentes , obtuses ; fleurs terminales , en têtes ou
en ombelles ; corolle urcéolée , blanche , entièrement cou-
verte, ainsi que le calice , d'une laine très-fine et blanchâtre.
i43. Bruyère flexueuse. E. fiexuosa. Tige d'un pied, à
rameaux flexueux et nus inférieurement ; feuilles ternées ,
linéaires, glabres; fleurs ordinairement ternées , au sommet
BRUYÈRES. 587
des rameaux; bractées blanches, sous le calice; corolle pe-
tite-, un peu campanulée , blanche.
i44- Bruyère hispide. Erica hispida. Anthères peu sail-
lantes; tige droite, d'un pied, à rameaux raides et hispides;
feuilles quaternées , linéaires, obtuses, hispides; fleurs ter-
minales, en grappes, un peu pendantes; corolle presque glo-
buleuse, incarnate.
i45. Bruyère horizontale. E. horizontalis . Tige droite, de
près d'un pied , un peu rameuse ; feuilles quaternées, obtuses ,
linéaires, glabres, horizontales; fleurs ordinairement ter-
nées, penchées, au sommet des rameaux; corolle ovale,
blanche à la base , d'un brun noirâtre au sommet.
i46. Bruyère a larges feuilles. E. latifolia. Tige d'un
pied, rameuse, flexueuse; feuilles ternées , très-larges, ova-
les-acuminées , velues en dessus, blanches en dessous, à
bords roulés; fleurs penchées, ternées, axillaires , en épis
formés par de petites ombelles; corolle presque globuleuse ,
glabre , d'un rouge vif.
147. Bruyère en ombelle. E. umbellala. Tige droite,
flexueuse, à rameaux filiformes et étalés; feuilles ternées,
petites, linéaires, obtuses; fleurs en ombelles terminales;
calice double, l'extérieur triphy lie et plus petit; corolle glo-
buleuse-conique, d'un pourpre rouge et pâle.
148. Bruyère canauculée. E. canaliculala. Anthères peu
saillantes, noires; tige de deux pieds, droite, ferrugineuse;
feuilles ternées, droites, obtuses, planes en dessus, canali-
culées en dessous; fleurs ordinairement ternées , terminales,
penchées; corolle campanulée, d'un pourpre pâle.
Var. Canaliculala minor. Corolle plus petite , d'un pour-
pre pâle; pédoncule coloré; calice glanduleux.
149. Bruyère a feuilles cordiformes. E. cordata. An-
thères peu saillantes. Tige basse, de huit à neuf pouces, à
rameaux nombreux et flexueux ; feuilles ternées, cordiformes,
étalées, roulées sur les bords; fleurs droites, entêtes ser-
rées au sommet des rameaux; corolle globuleuse, glabre,
blanche.
i5o. Bruyère étamineuse. E. staminea. Filamens des é la-
mines allongés , capillaires , pendans hors de la corolle ; tige
de deux pieds , à rameaux nombreux et verticillés ; feuilles
588 BRUYÈRES.
ternées, droites, petites, charnues , luisantes; fleurs soli-
taires au bout des rameaux, petites, d'un jaune blanchâtre.
i5i. Bruyère a fleurs en tiare. Erlca tiarœfLora. Tige
droite, d'un pied et demi , rameuse , à rameaux droits et ter-
nés ; feuilles ternées, obtuses , linéaires , raides, droites et
ouvertes; fleurs ternées , penchées, au sommet des rameaux;
pédoncules longs 5 corolle en forme de tiare (ou bonnet) ,'
blanche à la base , incarnate au sommet.
162. Bruyère velue. E. villosa. Tige flexueuse, purpu-
rescetite , à rameaux filiformes et velus ; feuilles ternées ,
linéaires, obtuses, à bords munis de poils longs ; fleurs ordi-
nairement ternées, penchées, au sommet des rameaux; pé-
doncules longs et rouges ; périanthe large, ovale; corolle
urcéolée, blanche et velue.
i53. Bruyère imbriquée. E. imbricata. Tige droite, de
huit à neuf pouces, très-rameuse; feuilles ternées, linéaires,
droites, tronquées; fleurs penchées, ordinairement ternées,
au sommet des rameaux; périanthe double, imbriqué, à fo-
lioles ovales, visqueuses , incarnates ; pédoncules de la lon-
gueur du calice; corolle urcéolée, incarnate au sommet.
i54« Bruyère laineuse. E. lanata. Tige lâche, d'un pied
et demi , à rameaux nombreux et cotonneux ; feuilles ternées,
cunéiformes , laineuses , à bords roulés ; fleurs quaternées ,
serrées , pendantes au sommet des rameaux; pédoncules très-
courts; calice double, l'extérieur triphylle et l'intérieur té-
traphyile, laineux; corolle presque globuleuse, blanche,
laineuse , enveloppée par le calice.
i55. Bruyère pétiolée. E. petiolata. Anthères peu sail-
lantes ; tige basse, sous-frutescente, à rameaux nombreux et
ouverts; feuilles ternées, ouvertes, cunéiformes, un peu
larges et épaisses, luisantes , à pétioles très-longs; fleurs ter-
minales , souvent ternées , presque droites , à pédoncules
très-courts; calice double, l'extérieur triphylle, l'intérieur
tétraphylle; corolle ca m pan ulée, blanche.
B. Corolle cylindrique , ou étant deux j'ois plus longue que large.
i56. Bruyère redressée. E. exsurgens. Tige d'un pied et
plus, droite, à rameaux verticillés ; feuilles quaternées, linéai-
res , glabres , réfléchies au sommet , mucronées ; fleurs ver-
BRUYÈRES. 589
ticillées, à corolle en massue cylindracée , longue d'un pouce,
d'un jaune orangé.
War. Exsurgens minor. Fleurs plus petites et rouges ; an-
thères peu saillantes.
15^. Bruyère mélastome. Erica melastona. Anthères plus
longues que la corolle , s'amincissant en filament planes ;
tige lâche, droite, de deux pieds, à rameaux très-courts et
feuillus; feuilles quaternées, linéaires, raides, unpeuscabres;
fleurs jaunes, coniques, un peu courbées, à divisions très-
longues et noires.
i58. Bruyère versicolore. E. versicolor. Anthères peu
saillantes ; tige de deux pieds , droite , atténuée au sommet , à
rameaux presque simples; feuilles ternées, linéaires, subu-
lées, sillonnées en dessous, glabres ; corolle presque cylin-
drique , un peu arquée au milieu , d'un rouge orangé à la
base , verdâtre au sommet.
i5g. Bruyère de Lée. E. leea. Anthères très-peu saillantes ;
tige droite, scabre, de quatre ou cinq pieds , à rameaux lâ-
ches, simples et longs; feuilles ternées ou six à six, raides,
obtuses, linéaires, épaisses, sillonnées en dessous; fleurs
verticillées , un peu quadrangulaires, à côtes, d'un jaune
orangé.
160. Bruyère pétivérienne. E.petiveriana. Tige très-raide,
à rameaux courts et nombreux; feuilles ternées, linéaires,
obtuses ; anthères très-longues; fleurs binées ou ternées, au
sommet des rameaux; bractées calyciformes ; corolle en mas-
sue, courbée , jaune.
War. i° Petiveriana aurantia. Fleurs moins grosses à la
base , d'un rouge un peu orangé.
20 Petiveriana hirsuta. Fleurs plus petites , rouges et lui-
santes; feuilles velues.
161. Bruyère pourpre. E. purpurea. Tige droite, de deux
pieds, très-simple à la base, à rameaux verticillés au sommet ;
feuilles six à six , linéaires , ouvertes , planes en dessus , rou-
lées eu dessous , aiguës , raides ; fleurs verticillées , presque
terminales; corolle tubuleuse, pourpre, luisante, courbée à
la base , dilatée au sommet.
162. Bruyère sébana orangée. E. sebana. War. Aurantia
Tige forte , droite , d'un pied , à rameaux courts et serrés ;
5. 58
5go BRUYÈRES.
feuilles ternëes, linéaires , arquées , très-rapprochées ; fleurs
ternées, pendantes au sommet des rameaux ; périanthe dou-
ble, imbriqué, membraneux; corolle en massue, courbée,
d'un rouge doré.
Var. i° Sebana lutea. Fleurs un peu moins longues T plus
grosses , coniques, jaunes ; feuilles moins serrées.
2° Sebana viridis. Fleurs moins grandes , coniques, d'un
vert pâle; feuilles moins serrées.
3° Sebana nana. Fleurs en massue , recourbées , rugueuses,
d'un rouge orangé, deux à deux au sommet des rameaux;
anthères saillantes, très-longues,
4° Sebana spicata. Fleurs presque cylindriques, minces,
courbées , écarlates, sillonnées ; calice et anthères jaunâtres.
i63. Bruyère multiflore. Erica multijlora. Tige droite ,
rameuse, à rameaux raides et droits; feuilles quaternées , ou
quinées , obtuses, glabres, linéaires, droites; fleurs axillai-
res , presque terminales, en espèce d'épi; pédoncules capil-
laires et très -longs; corolle cylindrique urcéolée, à côtes,
d'un rose très-pâle.
i6i. Bruyère de Plukenet. E.plukenetia. Tige droite , de
deux pieds , à rameaux très-courts et serrés ; feuilles ternées,
linéaires , arquées, aiguës , glabres, fasciculées; fleurs sou-
vent solitaires , pendantes , formant un épi lâche au milieu
des rameaux; pédoncules longs, colorés; corolle longue de
plus d'un demi-pouce, conique, pourpre.
Var. i° Plukenetia albens. Anthères très-longues; corolle
blanchâtre.
20 Plukenetia nana. Anthères très-longues , rouges ; corolle
d'un rouge vif.
i65. Bruyère sale. E. sordida. Tige d'un pied et demi ,
droite , poilue au sommet; feuilles quaternées , velues, ob-
tuses ; fleurs presque sessiles , terminales , au nombre de une,
deux ou trois; corolle tubuleuse, en massue, courbée , d'un
pouce, d'un jaune sale, velue.
166. Bruyère ornée pourpre. E. vestita. Var. Purpurea.
Anthères peu saillantes ; tige de deux pieds , droite , simple à
la base , puis ensuite à rameaux simples et verticillés ; feuilles
six à six , linéaires ,. aiguës , glabres , atténuées en pétiole ;
fleurs droites, verticillées , vers le milieu des rameaux;
BRUYÈRES. 5gi
corolle en massue , droite , longue d'un pouce , pourpre.
167. Bruyère de Banks. EricaOanhsia. Tiges de huit à neuf
pouces, couchées, raides, scabres , très- rameuses ; feuilles
ternées, subulées, trigones , acuminées ; fleurs ordinairement
ternées , penchées , au sommet des rameaux ; pédoncules très-
courts ; périanthe double, l'extérieur triphylle , l'intérieur
tétraphylle; corolle cylindrique, d'un jaune verdâtre.
T^ar. B anksia purpurea. Feuilles ternées; corolle d'un jaune
blanchâtre , à limbe d'un pourpre foncé ; anthères très-lon-
gues.
167. Bruyère élevée. E. elata. Tige droite , de six ou sept
pieds, un peu rameuse, à rameaux courts et cotonneux;
feuilles quaternées, souvent quinées , glabres, un peu cylin-
driques , obtuses ; fleurs solitaires , au sommet des rameaux ,
en épis ; pédoncules courts ; corolle en massue, courbée , co-
tonneuse, très-grande, longue de près de deux pouces, d'un
jaune orangé.
168. Bruyère agréable. E. formosa. Anthères peu sail-
lantes; tige droite, à rameaux droits et verticillés; feuilles
souvent six à six, linéaires, glabres, raides, aiguës, ouvertes,
un peu courbées; fleurs verticillées , axillaires , un peu en
épi, horizontales; corolle en massue, longue d'un pouce,
un peu courbée , glabre , écarlate.
1 69. Bruyère a grandes fleurs. E. grandijlora. Tige droite ,
de trois pieds et davantage, à rameaux très-simples, droits, et
verticillés; feuilles quaternées, linéaires, raides etdroites; fleurs
verticillées, dans l'aisselle des feuilles ; corolle en massue, d'un
pouce et demi, un peu courbée, glabre , d'un jaune orangé.
170. Bruyère monadelphe. E, monadelphia. Tige droite,
d'un pied et demi ; feuilles ternées , obtuses , un peu coton-
neuses ; anthères très-longues, atténuées en filamens planes ;
fleurs binées ou ternées , terminales , penchées ; calice dou-
ble, coloré; corolle conique, de près d'un pouce, glabre,
d'un rouge vif.
171. Bruyère pénicillée. E. penicillata. Tige droite, de
près d'un pied , à rameaux simples et serrés ; feuilles ternées ,
linéaires, fasciculées, glabres, ouvertes; fleurs solitaires,
pendantes, en épis au milieu des rameaux ; pédoncules longs,
colorés ; corolle conique , pourpre.
5t)2 BRUYÈRES.
Nota. On a cultivé d'autres espèces moins belles ; mais elles
lie se trouvent plus dans le commerce. Les espèces indigènes
sont les erica vulgaris; Lin. Scoparia; Lin. Viridipurpurea;
Hortul. Àrborea; Lin. Tetralix ; Lin. Cinerea; Lin. Ans-
Iralis; Lin. Ciliaris ; Lin. Umbellata; Lin. Purpurascens ,
seu vagans; Lin. Herbacea; Lin. Medilerranea ; Lin. ifc/w/-
iijlora; Lin. On les cultive et multiplie comme les autres , en
plate-bande de terre de bruyère, et quelques-unes, du midi ,
sont assez délicates pour exiger l'orangerie.
CYRILLE. Cjrilla ; L. {Pentandrie-monogjnie.) Calice
très-petit, à cinq divisions ; corolle à cinq pétales.; cinq éta-
mines ; un ovaire supérieur, surmonté d'un style persistant
et bifide; une capsule ovoïde , à deux loges et à deux valves ,
polysperme,
i. Cyrille a grappes. Cjrilla racemiflora; L. Ilea cjrilla;
L'Hérit. Cjrilla caroliniana ; Mich. f) . Caroline. Arbrisseau
de quinze à dix-huit pieds; feuilles lancéolées , cunéiformes ,
aiguës, membraneuses, nervées; en juin et juillet, fleurs
blanches, nombreuses, à pétales plus longs que les pédicelles.
Pleine terre légère et fraîche; multiplication de graines ve-
nues de leur pays natal, de marcottes, de drageons, ou de
boutures étouffées.
ANDROMÈDE. Andromeda; L. (Décandrie-jnonogjnie.)
Calice très-petit , à cinq divisions ; corolle monopétale , cam-
panulée ou globuleuse, à cinq divisions; dix étamines non
saillantes ; une capsule à cinq loges polyspermes , à cinq
valves.
Sect. Iie. Feuilles opposées.
i. Andromède tétragone. Andromeda tetragona; L. J),
Sibérie. Arbuste à feuilles opposées, imbriquées, obtuses,
roulées; fleurs campanulées, sur des pédoncules solitaires et
axillaires. Plate-bande de terre de bruyère, fraîche, abritée,
et un peu ombragée; à l'exposition du levant ou du nord;
multiplication de rejetons, par l'éclat des pieds, et de mar-
cottes, transplantés en février et mars. Même culture pour
toutes les espèces.
2. Andromède bruyère, A. ericoïdes; Willd. f^.Kamts-
chatka. Arbuste à feuilles imbriquées, convexes, ciliées et
BRUïÈfi ES. 5q3
sétacées sur les bords; fleurs globuleuses, axillaires, sur des
pédoncules solitaires; capsule à quatre ou cinq loges et au-
tant de valves.
Sect. II. Feuilles e'parses.
3. Andromède mousseuse. Andromeda hjpnoïdes; L. 7).
Sibérie. Tiges menues, couchées; feuilles serrées, subulées,
d'une ligne de longueur ; en juin, fleurs petites, d'un beau rouge
vif, campanulées, sur des pédoncules solitaires et terminaux.
4- Andromède couchée. A. prostrata; Cav. ~£>. Amérique
méridionale. Tige frutiqueuse, humifuse ; feuilles ovales-
aiguës, glabres, éparses, un peu dentées, sur des pédoncules
axillaires et solitaires.
Sect. III. Feuilles alternes.
5. Andromède du Maryland. A. mariana ; J acq. "^«Virgi-
nie. Arbuste de deux pieds, à rameaux fléchis en zig-zag;.
feuilles oblongues-ovales , très-entières, décidues ; en juillet,
fleurs blanches, à corolle ovale-cylindrique, sur des pédon-
cules rameux et agrégés.
Var. i° A feuilles lancéolées, lanceolata; i° à feuilles
étroites , angustifolia ; 3° à larges feuilles , latifolia.
6. Andromède ferrugineuse. A.ferruginea; Ait. J). Amé-
rique septentrionale. Tige de deux pieds, parsemée d'écaillés
ferrugineuses; feuilles elliptiques , très-entières, écailleuses
et farineuses en dessous ; fleurs blanches, un peu globuleuses,
penchées, sur des pédoncules agrégés et axillaires. Var. A
feuilles étroites, angustifolia.
7. Andromède a feuilles de Cassiné. A. cassinefolia; Vent.
A. speciosa; Mich. J) . La Floride. Arbuste de deux à trois
pieds , formant buisson ; feuilles ovales , dentées, glabres des
deux côtés, persistantes; en été, fleurs d'un blanc pur, les
plus grandes du genre, campanulées, sur des pédoncules
agrégés.
Var. Andromède pulvérulente. A.pulveridenla; Bartram.
Elle ne diffère du type que par une poussière glauque qui la
couvre et lui donne un aspect blanchâtre.
8. Andromède a feuilles de Pouliot. A. polifolia; L. J).
indigène. Arbuste d'un pied ; feuilles alternes, lancéolées ,
5c)4 BRUYERES.
roulées, persistantes ; en niai , fleurs rouges , mêlées de blanc ;
corolle ovale; pédoncules agrégés.
Var. i° A larges feuilles, latifolia; Ait. Feuilles oblon-
gues; corolle ovale , incarnate ; divisions calicinales ouvertes,
ovales, blanches, un peu rougeâtres au sommet;
J^ar* 20 Moyenne , média; Ait. Feuilles lancéolées ; corolle
oblongue , ovale , rougeâtre ; divisions calicinales , plus
droite.
J^ar. 3° A feuilles étroites , angustifolia ; Ait. Feuilles lan-
céolées, linéaires; divisions calicinales, oblongues et rouges.
Var. 4° A feuilles subulées, subulata; Duham. Feuilles li-
néaires , subulées. On cultive encore les variétés plus légères ,
rosmarinifolia et minima.
g. Andromède en arbre. Andromeda arborea; Ait. f) .Virgi-
nie. Arbre de cinquante à soixante pieds dans son pays natal;
feuilles elliptiques, acuminées, denticulées, persistantes; en
juillet, fleurs blanches , petites , un peu pubescentes , en pa-
nicules terminales. Var. A feuilles glabres, ou à feuilles ve-
lues.
10. Andromède paniculée. A. paniculata ; Mich. A. para*
bolica ; Duham. f). Virginie. Arbuste de quatre à cinq pieds;
feuilles ovales-aiguës , entières; en mai et juin, fleurs blan-
ches, petites, cylindriques, en grappes paniculées et termi-
nales, légèrement pubescentes. J^ar. A feuilles pubescentes
en dessous.
1 1, Andromède a grappe. A. racemosa; L. Micè. A. panicu-
lata; Duham. T). Du Maryland. Arbuste de trois ou quatre
pieds; feuilles alternes, oblongues, dentées; en été, fleurs
blanches, petites, oblongues et bossues, en grappes unilaté-
rales, munies de bractées simples et nues.
1-3» Andromède axillaire. A. axillaris; Lam. A. calesbœi;
Wallt. T? • Virginie. Arbuste de trois à quatre pieds; feuilles
ovales, aiguës, un peu dentées, persistantes; de juin en août,
fleurs blanches , nombreuses, à corolle oblongue, en grappes
axillaires et simples.
i3. Andromède acuminée. A. acuminata; Pers. A. lucida;
Jacq. A . populifolia ; Lam. T). Amérique septentrionale. Ar-
buste de quatre pieds, très- glabre dans toutes ses parties;
feuilles ovales- lancéolées, acuminées, dentées, entières, per-
BRUYÈRES. 5c/5
sistantes; en août et septembre, fleurs blanches, cylindri-
ques , en grappes axillaires et simples. On la couvre de litière
sèche pendant les grands froids.
Var. A feuilles dentées. A. laurina dentata; Mich. Ra-
meaux d'un rouge foncé; feuilles dentées en scie.
i4» Andromède a feuilles bordées. Andromedamarginata ;
Pers. A. coriacea; Ait. A. lucida; Lam. J) . Caroline. Arbuste
de trois pieds, à rameaux triangulaires ; feuilles ovales lancéo-
lées , acuminées , très-entières , bordées de blanchâtre; en
août, fleurs d'un blanc rougeâtre, sur des pédoncules axil-
laires, agrégés et simples. Elle est un peu délicate et de-
mande une couverture de litière pendant les gelées.
i5. Andromède caliculé. A. caliculata ; L. f), Amérique
septentrionale. Arbuste de deux pieds ; feuilles alternes, lan-
céolées, obtuses, ponctuées, persistantes; en mars, fleurs
petites, blanches, un peu cylindriques , en grappes unilaté-
rales et foliacées.
Var. i° A larges feuilles, latifolia ; Duham. Corolle oblon-
gue-cylindrique; feuilles oblongues-ovales , obtuses.
Var. 20 A feuilles étroites , angustifolia ; corolle ovale-
oblongue; feuilles ob longues-lancéolées.
16. Andromède cotonneuse. A. tomentosa ; Dum. Courc. J).
Caroline. Arbuste de trois ou quatre pieds ; feuilles ovales
elliptiques, très - entières , nerveuses, à bords roulés en
dessous , cotonneuses des deux côtés; au printemps , fleurs
blanches , pubescentes ainsi que les calices et les pédoncu-
les , en grappes paniculées.
ARBOUSIER. Arbutus; L. (Décandrie-monogynie. ) Calice
très-petit, à cinq divisions , corolle ovoïde , à limbe court,
partagé en cinq dents roulées en dehors ; dix étamines non
saillantes; une baieà cinq loges polyspermes ou monospermes.
1. Arbousier commun. Arbutus unedo ; L. J). France méri-
dionale. Voyez le tome II, page 562 : ainsi que pourles ar-
butus alpina et andrachne. On cultive pour l'agrément les
variétés de Funedo, crassifolia , crispa plena , plena angus-
tifolia y rubra, integrifolia , salicifolia.
2. Arbousier busserolle ou raisin d'ours. A. uva uivi ; L.
J) . Europe septentrionale. Tiges couchées, en touffes feuil-
les très-entières , petites , ovales obtuses , luisantes, persis-
5t)& BRUYÈRES.
tantes ; en mai , fleurs blanches , en petites grappes axillai-
res ; baie d'un beau rouge. Plate-bande de terre de bruyère,
à l'exposition du levant ; multiplication de graines et mar-
cottes.
3. Arbousier a feuilles de thym. Arbutus thymifolia ; Ait.
T^accinium hispidulum ; L. Oxicoccus hispidulus ; Pers. 7}.
Canada. Tiges couchées; feuilles ovales aiguës , un peu den-
tées, rudes en dessous ; fleurs axillaires, à neuf éta mines.
Même culture.
4. Arbousier a feuilles de laurier. A laurifolia; Pers 7}.
Amérique septentrionale. Arbrisseau de douze à quinze pieds;
feuilles oblongues, acuminées , aiguës, dentées , glabres ;
fleurs en grappes axillaires, unilatérales, sessiles , solitaires.
Même culture.
CLETHRA. Clethra; L. {Dec andrie-monogynie.) Calice à cinq
divisions ; corolle à cinq pétales; dix élamines non saillantes ;
stigmate à trois lobes ; une capsule à trois loges , entourée à
sa base par le calice , s'ouvrant au sommet en trois valves.
1. Clethra glabre. Clethra alnifolia; Ait. ~f). De la Vir-
ginie. Arbuste de quatre à cinq pieds; feuilles obovales lan-
céolées ; en août et octobre , fleurs petites , blanches ,
odorantes, en grappes spiciformes; calice aigu ; bractées per-
sistantes , plus courtes que les fleurs. Pleine terre franche
légère, substantielle , douce , fraîche, un peu ombragée;
multiplication de graines, de rejetons et de marcottes enra-
cinées au bout d'un an.
2. Clethra cotonneux. C. tomentosa; Lam. C. Pubescens ;
L. f). Virginie. Il ne diffère du précédent, dont Aitone le
regarde comme une variété, que par le duvet blanchâtre qui
couvre le dessous de ses feuilles et de ses jeunes rameaux.
Même culture.
3. Clethra paniculé. C. paniculata ; Wild. f). Amérique
septentrionale. Arbuste de trois ou quatre pieds ; feuilles
lancéolées , obovales , dentées , glabres; d'août en octobre ,
fleurs blanches , en paniculé étroite et bractéée. Pleine terre
et même culture.
4. Clethra en arbre. C. arborea; Vent. 7}- Madère. Ar-
brisseau de sept à huit pieds ; feuilles oblongues-lancéolées ,
glabres des deux côtés, dentées, persistantes; de septem-
BRUYÈRES. 597
bre en janvier, fleurs blanches , un peu rosées , petites, odo-
rantes, en grappes spiciformes ; calice obtus. Même culture ,
mais orangerie.
Var. A feuilles panachées ,foliis variegatis , de vert, de
jaune et d'un rouge assez vif.
5. Clethra acuminé. Clethra acuminata ; Mich. C. glauca;
Pers. J) . Caroline. Arbre de trente pieds dans son pays natal ;
feuilles ovales , ou cunéiformes à la base , acuminées , den-
tées , glauques en dessous ; fleurs en épis presque solitaires ,
munis de bractées déciduesplus longues que les fleurs. Oran-
gerie et même culture.
6. Clethra rude. C. scabra; Juss. f). Amérique septen-
trionale. Arbrisseau à feuilles larges, obcordiformes, rudes ,
velues en dessous. Orangerie et même culture.
PYROLE. Pyrola; L. (Décandrie-monogynie.) Calice très-
petit, à cinq divisions ; corolle de cinq pétales élargis et con-
nivens à leur base ; dix étamines non saillantes ; un stigmate
épais , à cinq crénelures ; une capsule à cinq loges et à cinq
valves.
1. Pyrole a feuilles rondes. Pyrola rotimdifolia; L. %> .
Indigène. Feuilles obovales , arrondies , entières , un peu
épaisses ; en juin et juillet, tige d'un pied v terminée par des
fleurs blanches, odorantes ; étamines redressées ; pistil cour-
bé. Pleine terre légère , fraîche et ombragée ; multiplication
d'oeilletons ou par éclat , en automne.
a. Pyrole (petite). P.minor; L. 2jt. Indigène. Feuilles
pétiolées , arrondies ; en juin et juillet , tige de quatre à
cinq pouces , terminée par une grappe de fleurs blanches ;
étamines et pistils droits. Culture de la précédente.
3. Pyrole ombellée. P. umbellata • L. f). Amérique sep-
tentrionale. Petit arbuste à feuilles lancéolées ; fleurs pé-
donculées , en espèce d'ombelle. Orangerie éclairée ; terre
de bruyère ; multiplication d'éclats , de drageons et de bou-
tures. Cette plante , d'une conservation difficile , ainsi que la
suivante , demande à être traitée comme les bruyères ; ce-
pendant, avec quelques précautions, elles passent assez bien
l'hiver en plein air.
4- Pyrole maculée. P. maculata; L. J). Amérique sep-
tentrionale. Arbuste de dix-huit pouces ; feuilles lancéolées,
5t)8 bruyères.
pétiolées, opposées, pourpres en dessous, d'un vert foncé
en dessus, avec les nervures et quelques taches blanches ; en
juin, fleurs d'un blanc rosé, sur des pédoncules biflores.
Orangerie et culture de la précédente ; comme elle, elle peut
être risquée en pleine terre de bruyère, à exposition om-
bragée.
GALAX. Galax; L. (Pentandrie-moTiogynie.) Calice à dix
divisions ; corolle hypocratériforme ; cinq étamines ; un style ;
capsule monoloculaire, à deux valves élastiques.
i. Galax a tige nue. Galax aphylla; L. Érythrorhiza ro-
tundifolia; Micïï. Solenandria cordifolia; Vent. If . Caro-
line. Feuilles radicales , cordiformes, arrondies , dentées , bor-
dées de pourpre; en mai, tige d'un pied, terminé par un épi
de fleurs blanches et petites. Orangerie , ou plate-bande de
terre de bruyère fraîche et ombragée, avec couverture l'hi-
ver; multiplication par la séparation des drageons, au prin-
temps.
POIRÉTIE. Poiretia; Cav. (Pentandrie-monogynie.) Ca-
lice à cinq parties, imbriqué, persistant; corolle à cinq pé-
tales ; étamines insérées sur le réceptacle , à anthères connées ;
uu style; capsule à cinq loges et à cinq valves séparées par
une cloison.
I. POIRÉTIE A FEUILLES CAPUCHONNÉES. Poiretia CUCullata;
Cav. Sprengelia incarnata; Smith. T} • Nouvelle -Hollande.
Arbuste de deux pieds; feuilles petites, imbriquées, capu-
chonnées à leur base; tout l'été, fleurs d'un rose pâle, en
étoile , conservant leur fraîcheur jusqu'à la maturité des
graines. Orangerie et même culture que les bruyères.
ÉPIGÉE. Épigcéa; L. (Décandrie-monogynie.) Calice à
cinq divisions , entouré de trois bractées ; corolle hypocraté-
riforme , tubuleuse par sa base , à limbe ouvert et partagé
en cinq lobes ; dix étamines non saillantes y attachées à la base
delà corolle, à anthères oblongues; stigmate presqu'à cinq
divisions; capsule à cinq loges , à cinq valves; réceptacle à
cinq divisions.
i. Épigée rampante. Êpigœa repens ; Willd. T). Virgi-
nie. Arbuste petit et rampant ; feuilles ovales-cordiformes ,
très-entières, réticulées, persistantes; de mars en juillet,
BRUYÈRES. 599
fleurs carnées ou blanches, petites , odorantes, en grappes
axillaires. Orangerie, et culture des bruyères.
GAULTHIÉRIE. Gaullheria; L. (Décandrie-monogynie.)
Calice campanule, à cinq divisions, muni de deux écailles
extérieurement; corolle ovoïde, à limbe à six divisions, roulé
en dehors; dix étamines à filamens velus, à anthères à deux
cornes ; dix petites écailles entre les étamines et environ-
nant l'ovaire; capsule à cinq loges, à cinq valves, entourée
par le calice, qui devient charnu et bacciforme.
r. Gaulthiérie du Canada. Gaultheria procumbens ;L. 7}.
Amérique septentrionale. Petit arbuste de cinq à six pouces,
traçant; feuilles ovales -arrondies, très -entières , luisantes,
persistantes; en été, et pendant une partie de l'année , fleurs
d'un rouge vif, pédonculées , axillaires ; baies rouges. Oran-
gerie , et culture des bruyères.
2. Gaulthiérie droite. G. erecta; Vent. T}« Pérou. Arbuste
d'un pied et demi, à tiges droites et rameuses ; feuilles ovales
pointues , denticulées , roulées sur les bords , glabres , cou-
vertes de poils ferrugineux en dessous, persistantes ; en été,
fleurs d'un beau rouge , en grelot, solitaires, en grappes axil-
laires et terminales. Orangerie et même culture.
MYRTILLE, airelle. T^accinium ; L. {Décandrie-mono-
gynie.) Calice supérieur, à quatre dents ou entier; corolle
campanulée , quelquefois globuleuse , à quatre ou cinq divi-
sions, huit à dix étamines ayant leurs filamens attachés au
calice , portant des anthères terminées par deux cornes, avec
deux arêtes sur leur dos; ovaire inférieur ; une baie globuleuse ,
ombiliquée à son sommet, divisée en quatre ou cinq loges
contenant plusieurs graines.
Sect. Ire. Fleurs solitaires.
i. Myrtille anguleux, lucet. J^accinium myrtillus; L.
7). Indigène. Arbuste de deux pieds, à rameaux anguleux;
feuilles dentées, ovales, décidues; en avril, fleurs blanches ,
en grelot, axillaires et solitaires; baie d'un bleu noirâtre.
Dans les montagnes du Beaujolais on en fait un vin assez
agréable. Pleine terre de bruyère humide et à demi ombra-
fée ; multiplication de graines , de rejetons, et plus aisément
6oO BRUYÈRES.
de marcottes. Transplantation avec toute la motte. Ces plantes
sont d'une conservation très-difficile, et exigent à peu près
les mêmes soins que les bruyères. Toutes se cultivent de
même, mais quelques-unes exigent l'orangerie; nous l'indi-
querons à leur article.
2. Myrtille veiné. J^accinium uliginosum; Pers. T)> Indi-
gène. Arbuste d'un pied , à rameaux cylindriques, étalés et
touchés; feuilles obovales, petites, lancéolées , glabres; en
mai et juin, fleurs blanches ou carnées, solitaires, ovales,
axillaires; baie noire.
3. Myrtille a longues étamines. V. stamineum; Ait. "£>.
Amérique septentrionale. Petit arbuste; feuilles ovales-oblon-
gues, aiguës, très-entières, glauques en dessous; en mai et
juin, fleurs blanchâtres , ovales, solitaires, pédonculées,
axillaires ; anthères plus longues que la corolle.
4- Myrtille en buisson. V. dumosum; Andrew, f). Amé-
rique septentrionale. Arbuste à feuilles ovales, aiguës, gla-
bres; fleurs un peu blanchâtres, urcéolées , sur des pédon-
cules uniflores et munis de bractées.
5. Myrtille a feuilles luisantes. Z7". diffusum; Ait. f),
Caroline. Feuilles ovales, pointues , obtusément dentées, un
peu velues; de mai en juillet, fleurs solitaires, pédonculées,
sans bractées.
6. Myrtille a feuilles étroites. V. angustifolium; Ait.
T). Terre-Neuve. Feuilles elliptiques lancéolées, glabres, ob-
tusément dentées ; fleurs sur des pédoncules solitaires et uni-
flores.
Sect. II. Fleurs en corjmbe ou en grappe.
7. Myrtille a corymbe. J^. cGrymbosum ; L. V. diso-
morphum; Mich. V. amœnum ; Ait. f). Amérique septen-
trionale. Arbrisseau de quatre ou cinq pieds ; feuilles oblon-
gues , acuminées , nervées, velues en dessous , très-entières;
de mai en juin, fleurs blanches, assez grandes, ovales-cylin-
driques, en.corymbes ovales; baie d'un bleu noirâtre , d'un
acide agréable.
8. Myrtille rouge. V. venusium ; Pers. T)« Amérique
septentrionale. Feuilles elliptiques, très-entières, glabres,
BRUYÈRES. 6oi
décidues; en mai et juin, fleurs un peu campanulées, en
grappes bractéées , à pédicelles munis de petites bractées.
9. Myrtille A feuilles de troène. Vacciniumligustrinum;
L. T}. PensyWanie. Arbuste droit , à rameaux anguleux, haut
de deux pieds ; feuilles crénelées , oblongues , à nervures pour-
pres; en juin, fleurs ovales-oblongues, à cinq dents r pour-
pres, en grappes nues, sans bractées.
10. Myrtille résineux. V. resinosum ; Ait. Andromeda
baccata. ; Wangenh. J) . Amérique septentrionale. Feuilles
elliptiques, un peu aiguës, très- entières , décidues , parse-
mées de points résineux; de mai en juin, fleurs ovales, en
grappes bractéées.
1 1. Myrtille en arbre. Pr. arboreinn; Mich. J). Amérique
septentrionale. Arbres de quinze à vingt pieds; feuilles pétio-
lées, obovales , mucronées, luisantes, ponctuées et glandu-
leuses; en j uin , fleurs campanulées, en grappes bractéées;
anthères aristées sur le dos; baies noires , globuleuses. Bel
arbrisseau dans nos jardins.
12. Myrtille élégant. V \ formosinn ; Andrew. T)> Améri-
que septentrionale. Feuilles très-entières, oblongues-aiguës,
glabres; fleurs en grappes fascicuîées, un peu cylindriques;
calice comprimé.
i3. Myrtille a rameaux allongés. V. virgatum ; Andrew.
7}. Amérique septentrionale. Feuilles oblongues, ovales, den-
tées; d'avril en mai, fleurs un peu cylindriques, en grappes
fascicuîées et axillaires ; calice réfléchi au sommet. Orangerie.
14. Myrtille de Pensylvanie. J^. Pensylvanicum ; Mich.T}.
Amérique septentrionale. Arbuste rameux, de deux pieds;
feuilles sessiles, ovales-lancéolées, dentées, luisantes; en juin,
fleurs blanches, ovales, fascicuîées, presque terminales.
i5. Myrtille de la Floride. J^. mjrsinites ; Lam. J). Flo-
ride. Arbuste droit , très-rameux , à feuilles petites, sessiles ,
ovales, mucronées, un peu dentées, ponctuées en dessous;
fleurs pourpres , en corymbes , sessiles. Orangerie.
16. Myrtille de Cappadoce./^. arctostaphylos ; Andrew . J) .
Cappadoce. Arbrisseau de cinq à six pieds; feuilles crénelées,
ovales-aiguës ; en juin et juillet, fleurs blanches et rougeâtres,
en grappes lâches , assez grandes. Orangerie.
17. Myrtille méridionale. V. méridionale ; Ait. J). Jamaï-
6o2 BRUYÈRES.
que. Feuilles ovales-oblongues, aiguës, dentées, persistantes,
planes, luisantes ; fleurs prismatiques, en grappes droites et
terminales. Serre tempérée.
18. Myrtille ponctué. T^acciniumvitis idœa;L. V. punc-
tatum; Lam. Indigène. Arbuste d'un pied; feuilles obovales,
roulées, très-entières, ponctuées en dessous ; au printemps,
fleurs d'un blanc rougeâtre , en grappes terminales et pen-
dantes.
OXYCOCCOS. Oxycoccus ; Pers. (Octandrie-monogynie, )
Calice supérieur, à quatre divisions; corolle à quatre divisions
presque linéaires, roulées; huit étamines à filamens conni-
vens, surmontées par des anthères tubuleuses et biparties;
un style ; baie polysperme.
i. Oxycoccos des marais. Oxycoccus palustris ; seu euro-
pœus ; Pers. J^accinium oxycoccos ; L.T). Indigène. Tiges
filiformes, rampantes, nues; feuilles ovales, très- entières,
roulées , ovales, petites, persistantes; en mai, fleurs rouges ;
baies pourpres. Terre légère, tourbeuse, humide, ou,
mieux, terre de bruyère. Du reste, même culture et multi-
plication que les myrtilles , et orangerie.
J^ar. Oxycoccos du Canada,. O. Macrocarpus. T^ar. If de
Pers. T^accinium macrocarpum. Ait. Amérique septentrio-
nale. Tiges rampantes, filiformes; feuilles très -entières,
planes, ovales-oblongues , obtuses ; baies plus grosses. Oran-
gerie et même culture.
ÉPACRIDE. Epacris; Cav. (Pentandrie-monogynie). Calice
double, l'extérieur imbriqué; cinq étamines, un style; stig-
mate en tête; ovaire entouré de cinq petites glandes écail-
leuses; capsule à cinq pans, à cinq loges, à cinq valves,
polysperme.
i. Epacride a longues fleurs. Epacris longiflora; Cav. J) .
Nouvelle-Hollande. Tige de trois à quatre pieds ; feuilles ovales
cordiformes, raides, un peu épineuses au sommet; en mars
et avril, fleurs écarlates, à tube allongé, en épis. Orangerie
éclairée; terre de bruyère ; culture des bruyères.
2. Epacride élégante. E . pulchella ; Cav. J). Nouvelle-Hol-
lande. Tige de trois à quatre pieds ; feuilles imbriquées , cor-
diformes, terminées par une pointe raide; au printemps,
fleurs très-odorantes, d'un blanc pourpré, axillaires, tubu-
BRUYÈRES. 6o3
leuses-campanulées. Même culture, comme pour les sui-
vantes.
3. Épacride piquante. Epacris pungens ; Cav. T> Nouvelle-
Hollande. Tige de quatre pieds ; feuilles ovales, imbriquées ,
raides, terminées par une pointe épineuse; au printemps,
fleurs blanches, à tube rougeâtre, en épis; calice extérieur
conique.
4- Épacride pourprée. E. purpurescens ; Hort. Angl. "£>.
Nouvelle-Hollande. Tige très-courte ; feuilles ovales , un peu
capuchonnées , acuminées; au printemps, fleurs un peu in-
fondibuliformes , d'abord purpurescentes, puis blanches, en
épis. 'Var. A fleurs rouges , rubra.
5. Epacride a grandes fleurs. E. grandiflora; Willd.T).
Nouvelle-Hollande. Tige frutiqueuse ; feuilles ovales, acumi-
nées, mi}cronées, recourbées; au printemps , fleurs grandes,
axillaires.
6. Epacride velue. E. villosa; Cav."F}. Nouvelle-Hollande.
Arbuste à rameaux velus ; feuilles linéaires , imbriquées ;
fleurs axillaires , à divisions de la corolle cotonneuses en de-
dans.
STYPHÉLIE. Styphelia; Smith. (Penlandrie-monogynie.)
Calice divisé profondément en cinq découpures , et accompa-
gné d'écaillés imbriquées; corolle tubulée; cinq étamines ;
un ovaire environné d'une écaille embrassante, ou de cinq
petites écailles; un drupe à cinq loges, contenant chacune
une ou deux graines.
1. Styphélie a trois fleurs. Styphelia triflora; Andrew.
J) . Nouvelle-Hollande. Arbuste droit ; feuilles imbriquées ,
ovales, mucronées, glauques, persistantes; de juin en août,
fleurs axillaires, ternées; corolle très-longue, à tube d'un beau
rouge et à limbe jaunâtre. Orangerie éclairée; terre de bruyère;
multiplication de boutures et marcottes; du reste , mêmes
soins que pour les bruyères.
2. Styphélie daphnoïde. S. daphnoïdes; Smith. T)« Nouvelle-
Hollande. Arbuste à feuilles elliptiques, un peu concaves;
fleurs axillaires , solitaires ; corolle à limbe ouvert et un peu
pubescent. Orangerie et même culture.
3. Styphélie gnidienne. S, gnidium; Y ent. f). Nouvelle-
Hollande. Arbuste de trois à quatre pieds j feuilles linéaires
6o4 BRUYÈRES.
lancéolées, éparses , persistantes; en juin et juillet , fleurs
blanches , odorantes , en épis terminaux , solitaires et ovales ;
corolles à limbe réfléchi et velu. Orangerie ; même culture.
4- Styphéliejunipérine. Stjpheliapiniperina; Pers.T) -Nou-
velle-Hollande. Tige arborescente; feuilles éparses, linéaires,
cuspidées, dentelées; fleurs sessiles-solitaires , terminales.
Var. i° Couchée. Procumbens ; Pers. J^entanctia procum-
bens ; Càv. Tige couchée; feuilles linéaires-lancéolées , imbri-
quées, ciliées, à nervures parallèles; fleurs axillaires, et soli-
taires.
J^ar. 20 Rameuse. Humifusa ; Pers. Tiges très-rameuses ;
feuilles linéaires, éparses, nombreuses; fleurs axillaires.
STYLIDIER. Stylidium ; Rich. {Monadelphie-diandrie. )
Calice à cinq divisions quelquefois cohérentes; corolle un peu
irrégulière , quadrifide ; fila mens des étamines très-longs , à
sommet bianthérifère ; style terminé par un stigmate biparti,
surmonté d'une appendice ligulée et recourbée ; ovaire infère;
capsule biloculaire , polysperme.
1 . Stylidier glanduleux. Stjlidium glandulosum ; Hort.
Angl. f). Nouvelle-Hollande. Arbuste d'un pied ; feuilles li-
néaires, épaisses ; d'avril en juin , fleurs petites , d'abord d'un
jaune pâle, puis rougeâtre. Leur style est très-irritable avant
la fécondation; si on le touche il se replie subitement dans
un sens opposé à celui qui lui est naturel. Orangerie éclairée ;
terre de bruyère ; multiplication de graines , de rejetons et de
boutures.
2. Stylidier graminé. S. graminifolium ; Wartz. S. ser-
rulatum;Rica. fp . Nouvelle-Hollande. Tige simple, pubes-
cente ; feuilles subulées-lancéolées , un peu épineuses et den-
tées ; fleurs presque sessiles, alternes, en épi simple. Oran-
gerie et même culture.
CAMARINE. Empetrum ; L. (Diœcie - triandrie. ) Fleurs
dioïques; calice à trois divisions; trois pétales; trois étamines
saillantes hors de la fleur ; un ovaire supérieur , un peu aplati
en dessus , dépourvu de style, surmonté de neuf stigmates
ouverts et même réfléchis ; une baie globuleuse , un peu dé-
primée, contenant de trois à neuf graines disposées circulai-
rement.
1. Camarine a fruit noir. Empetrum nigrum ; Willd. Tp -
BRUYÈRES. , 6o5
Des hautes montagnes de l'Europe. Arbuste d'un pied , étalé
sur la terre, à rameaux glabres ; feuilles petites , oblongues,
glabres , roulées sur les bords , persistantes ; en avril , fleurs
petites , herbacées , sessiles, axillaires ; baies noires. Pleine
terre de bruyère ombragée , et culture des myrtilles ; multi-
plication de marcottes.
2. Camartnea fruit blanc. Empelrum album; Willd. f) .Por-
tugal. Arbuste droit , à rameaux pubescens ; feuilles linéaires,
roulées en leurs bords , rudes en dessus, canaliculées en des-
sous; baies blanches. Même culture, mais couverture l'hiver,
ou, pour plus grande sûreté, orangerie.
PENEE, Sarcocollier. Penœa; Juss. ( Tétrandrie mono-
gynie). Calice diphylle , caduc; corolle campanulée, à qua-
tre divisions; quatre étamines au sommet de la corolle; an-
thères droites; ovaire supère ; style filiforme terminé par un
stigmate à quatre lobes; capsule à quatre loges, quatre val-
ves , avec une cloison dans le milieu ; point d'axe central;
deux semences dans chaque loge.
1. Pénée écailleuse. Penœa squamosa; L. f). Du Cap. Ar-
brisseau à feuilles rhomboïdales - cunéiformes, charnues,
imbriquées sur quatre rangs; fleurs sessiles, au sommet des
rameaux, accompagnées de bractées écailleuses, glutineuses
et ciliées. Orangerie éclairée; terre de bruyère; mêmes cul-
ture et multiplication que les bruyères.
2. Pénée mucronée. P. mucronata; Vent. J). Du Cap. Tige
d'un pied à dix-huit pouces; feuilles glabres, acuminées ,
opposées en croix, horizontales, persistantes; au printemps,
fleurs sulfurines, sessiles, sur quatre rangs, en épis termi-
naux. Orangerie et même culture.
PYXIDANTÈRE. Pyxidantera; Mich. (Pentandrie-mo-
nogynie.) Calice à quatre parties oblongues, penchées, pa-
léacées-membraneuses ; corolle campanulée, courte, à limbe
divisé en cinq parties courtes et spatulées ; cinq étamines à fila-
niens lamelles; anthères appendiculées à leur base; un ovaire
un peu trigone, portant un style épais, terminé par trois
stigmates courts; fruit à trois loges.
i. Pyxidantère barbue. Pyxidantera barbulata ; Mich. T} •
Caroline. Arbuste petit et rampant , ayant beaucoup de res-
semblance avec Y azalea procumbens ; feuilles cunéiformes,
5. 39
606 CAMPANULACÉES.
lancéolées, aiguës, barbues à leur base du côté interne; fleur
solitaire, terminale,, entourée de petites bractées. Orangerie;
terre de bruyère,, et culture des bruyères.
HUDSONE. Hudsonia; L. ( Do de c and rie- mono gy nie. )
Calice triphylle, tubuleux; corolle nulle, ou composée de
cinq écailles pétaloïdes ; quinze étamines non saillantes ; ovaire
supérieur, portant un style et un stigmate ; capsule monolo-
culaire, tri valve, à trois semences.
i. Hudsone bruyériforme. Hudsonia ericoïdes ; L. T?» "Vir-
ginie. Arbuste ayant le port et l'aspect d'une bruyère; feuilles
subulées, velues, pointues; fleurs très-petites, sur des pé-
doncules solitaires et filiformes. Plate-bande de terre de
bruyère, et culture des myrtilles.
Obs. Les genres epacris , stjlidium , penœa , pyxidantera ,
hudsonia , ne sont placés dans cette famille qu'à cause de
l'analogie qu'ils ont avec elle. La plupart appartiendrait à la
nouvelle famille des épacridées, proposée par quelques bo-
tanistes.
ORDRE IV.
LES C AMP AKU LACÉES. — CAMPAWULACEM.
Plantes herbacées, rarement ligneuses oulactescen-
tes ; feuilles simples, ordinairement alternes; inflores-
cence variée *, calice adhérent avec l'ovaire , ou supé-
rieur ; corolle monopétale , insérée au sommet du calice ,
communément régulière et marcescente, à limbe divisé \
étamines ordinairement au nombre de ciuq , attachées
au-dessous de^la corolle-, ovaire inférieur ou adhérent
au calice , surmonté d'un seul style , et terminé par un
stigmate simple ou divisé. Capsule le plus souvent à
trois loges, quelquefois à deux, cinq, six ou huit , or-
dinairement polyspermes , s'ouvrant sur les côtés ; grai-
nes attachées à l'angle intérieur des loges, et munies
d'un périsperme charnu.
CAMPANULACÉES. Go"
§ Ier. Anthères distinctes.
MICHAUXIE. Michauxia ; L'Hérit. ( Octandrie-mono-
gynie.) Calice à huit divisions et à sinus réfléchis; corolle
en roue, à huit divisions, huit étamines; un style surmonté
de huit stigmates ; capsule à huit loges polyspermes.
i. Michauxie a fruits rudes. Michauxia campanuloïdes ;
L'Hérit. cf. Syrie. Tige de trois à quatre pieds , cylindrique,
ferme , velue, rameuse; feuilles radicales lyrées, les cauli-
naires demi-amplexicaules , découpées, dentées et ciliées
sur les bords ; tout l'été , fleurs grandes , blanches , pédoncu-
lées , axiliaires et terminales. Orangerie; terre légère et subs-
tantielle; exposition chaude; multiplication de boutures ou
de graines au printemps sur couche tiède.
2. Michauxie lisse. M. lœvigata; Vent. <f . De la Perse.
Tige lisse, de deux pieds, très -glabre; feuilles radicales
ovales , dentées , les caulinaires oblongues , à demi amplexi-
caules. En été , fleurs blanchâtres , éparses , axiliaires et pé-
donculées. Orangerie et même culture.
CAMPANULE. Campanula; L. (Pentandrie-monogynie.)
Calice à cinq divisions , ayant quelquefois leurs sinus très-
dilatés et réfléchis en dehors; corolle campanulée, à cinq
divisions; cinq étamines à filamens élargis à leur base ; stig-
mate à cinq divisions; capsule à trois ou cinq loges polysper-
mes. On en connaît plus de cent cinquante espèces , mais on
ne cultive guère que les suivantes.
Sect. Irô. Feuilles lisses.
i. Campanule d'Autriche. Campanula pulla; Jacq. ^ .
Autriche. Tige droite , uniflore ; feuilles caulinaires- ova les ,
crénelées; en été, fleurs bleues, terminales, penchées. Pleine
terre. Toutes les espèces de pleine terre sont robustes , et
viennent assez bien partout; cependant elles préfèrent les
terres légères, à exposition ouverte. On les multiplie de
graines semées aussitôt leur maturité. En plate-bande de terre
légère amendée avec un terreau végétal , à l'exposition du
levant , avec la précaution de ne pas les recouvrir de terre. On
les repique en place l'année suivante. Quand on les a une
6o8 CÀMPANULACÉES.
fois obtenues, il est facile de les multiplier par la séparation
des pieds ou des drageons.
2. Campanule a grandes fleurs. Campanula grandi jlora; L.
C. gentianoïdes ; Lam. ^.Sibérie. Tige uniflore, menue, d'un
pied et demi; feuilles presque sessiles , ternées , oblongues ,
dentées; en juillet, fleurs assez grandes , terminales, d'un
bleu superbe,
3. Campanule a feuilles rondes. Crotundifolia; L. % . Indi-
gène. Tige très-rameuse, diffuse, filiforme; feuilles radicales
(qui se dessèchent et disparaissent très-vite), un peu arrondies ,
réniformes, profondément crénelées; les caulinaires linéai-
res, étroites, pointues; en juin et juillet, fleurs penchées,
terminales, assez grandes, d'un beau bleu.
Var. i° Alba, à fleurs blanches ; 2° cœspitosa ou pusilla,
des haies , à feuilles toutes munies de dents aiguës ; 3° tenui-
folia, à petites feuilles , les radicales oblongues.
4- Campanule a feuilles de lin. C. linifolia ; Jacq. C.uni-
flora; Willd. %. . Indigène. Tige pubescente; feuilles radi-
cales obovales , un peu arrondies, très-entières, les cauli-
naires linéaires -lancéolées, un peu dentées; en été, fleur
ordinairement solitaire, bleue, pendante.
5. Campanule étalée. C. patula ; Smith. C decurrens ; L.
% . Indigène. Tige d'un pied, anguleuse; feuilles raides, les
radicales ovales-lancéolées, en rosette, les caulinaires étroites,
pointues , un peu dentées ; en juillet et août, fleurs blanches
ou purpurines, à calice denticulé.
6. Campanule a feuilles de pêcher. C.persicifolia; L. % .In-
digène. Tige glabre, droite, de deux pieds; feuilles radicales
obovales, les caulinaires lancéolées-linéaires , un peu dentées,
sessiles , écartées ; de juillet en septembre , fleurs bleues ou
blanches , simples ou doubles , selon la variété.
7. Campanule pyramidale. C.pjramidalis; L. cf. Indigène.
Tige simple, glabre , de quatre à cinq pieds ; feuilles glabres,
dentées , cordiformes , les caulinaires lancéolées ; de juillet
en septembre , fleurs bleues ou blanches , grandes , en om-
belles latérales , formant un long épi pyramidal.
8. Campanule d'Amérique. C, americana; L. C.planiflora;
Lam. Q. Pensylvanie. Feuilles cordiformes et lancéolées ,
tentées;, pétioles des feuilles inférieures ciliés; en juillet,
CAMPANULACÉES. 6oC)
fleurs unilatérales, à cinq divisions planes , sessiles, axillai-
res; style plus long que la corolle.
9. Campanule luisante. Campanula nitida; Ait. If . Amérique
septentrionale. Feuilles oblongues, crénelées, lisses , les cau-
linaires lancéolées et presque entières ; en juillet, fleurs bleues,
ouvertes , campanulées en roue.
10. Campanule a long style. C. stjlosa; Lkm.lf. Sibérie.
Tige simple, glabre, d'un pied et demi ; feuilles pétiolées,
un peu cordiformes , aiguës, dentées; fleurs petites , bleues,
penchées, à style long et saillant.
11. Campanule a feuilles rhomboïdales. C. rhomboïde a ;
Pers. ^ . Des Alpes. Feuilles rhomboïdales, dentées, les eau-
linaires ovales et aussi dentées; fleurs bleues , en épi unila-
téral , à calice denté.
12. Campanule des Alpes. C. Alpina; Lam. ^ . Italie. Tige
simple; feuilles lancéolées, dentées en scie, les inférieures
pétiolées , celles du sommet sessiles ; fleurs pendantes , à style
saillant. Terre de bruyère.
i3. Campanule a fruit soyeux. C.eriocarpa;ïIoRT. Angl.*2£ .
Tige de trois ou quatre pieds; feuilles inférieures pétiolées,
ovales-cordiformes, les supérieures sessiles, ovales-oblon-
gues ; tout l'été, fleurs grandes, droites, d'un beau bleu;
fruit velu et incliné.
Sect. II. Feuilles scabres.
i4- Campanule a larges feuilles. C. latifolia; L. % . Des
Alpes. Tige très-simple, cylindrique, de deux ou trois pieds ;
feuilles ovales-lancéolées; en juin et juillet, fleurs bleues,
grandes, pédonculées, solitaires. On en possède une variété
à fleurs d'un blanc pur.
i5. Campanule a feuilles d'ortie. C. urticœfolia; Schm.*^.
Allemagne. Est-ce une variété de la précédente? Tige angu-
leuse, hispide; feuilles ovales-lancéolées, largement dentées ;
pédoncules uniflores , axillaires , penchées ; fleurs bleues , à
calice hispide.
ï6. Campanule raponculoïde. C. rapunculoïdes ; L. ^ . In-
digène. Racine rampante; tige de deux pieds, rameuse;
feuilles cordi formes-lancéolées; en juin et juillet, fleurs d'un
bleu rougeâtrë, pendantes, éparses, à calice réfléchi.
6îO CAMPANULACÉES.
17. Campanule gantelée. Campamda trachelium;\j. J^oyez
pour cette plante , ainsi que pour les campanules spéculum et
rapunculus , le tome 11, p. 438.
18. Campanule a fleurs en tête. C. glomerata ; Willd. ^ .
Indigène. Tige d'un pied, simple, anguleuse, presque glabre;
feuilles oblongues , lancéolées-cordi formes, sessiles; en été,
fleurs bleues ou blanches , réunies en tête terminale.
Sect- III. Calice a sinus réfléchis.
19. Campanule d'Allioni. C. allionii; Willd. C.nana; Lam.
If . Des Alpes. Tige de deux à trois pouces, hispide, munie de
deux feuilles linéaires-lancéolées, ondulées, hérissées; en été,
une seule fleur grosse, droite , terminale et bleue.
20. Campanule ponctuée. C. punctata; Willd. <2£. Sibérie.
Tige simple, droite, feuillée; feuilles un peu pétiolées ; en
été , fleurs bleues , penchées , ponctuées et velues intérieu-
rement; capsule triloculaire.
21. Campanule a grosses fleurs. C. médium ; L. <y . Italie.
Tige de deux pieds , droite, velue, feuillée, simple; feuilles
oblongues, sessiles, crénelées; de juin en septembre, fleurs
grandes, bleues ou blanches, droites.
22. Campanule barbue. C. barbata; Jacq. % . De la Suisse.
Tige de huit à neuf pouces, très-simple , souvent à une seule
feuille; feuilles lancéolées; en juin et juillet, fleurs bleues,
pendantes, unilatérales, très-velues en dedans; capsule à cinq
loges.
23. Campanule a feuilles d'alliaire. C. alliariœfolia ;
Willd. "2£ . Orient. Fleurs radicales réniformes, dentées, à
dents doubles , les caulinaires sessiles , ovales , dentées ; en
été, fleurs blanches, solitaires, penchées.
24. Campanule de Sibérie. C, Sibirica; L. çf . Autriche.
Tige d'un pied, paniculée ; feuilles oblongues, rudes, ondu-
lées, demi-amplexicaules ; de juillet en septembre, fleurs
oblongues , petites.
25. Campanule a feuilles en coeur. C. carpathica; Jacq. % .
Des Alpes. Tige de six à huit pouces, à rameaux filiformes ;
feuilles cordiformes; en juin, fleur d'un beau bleu, soli-
taire.
26. Campanule dorée. G, aurea ; L. Ty . Madère. Tige de
CAMPANUL ACÉES. 6ll
deux pieds, charnue, persistante ainsi que les feuilles ; celles-
ci ovales lancéolées, glabres ,. dentées ; d'août en septembre,
fleurs grandes, à calice et corolle jaunes. Terre de bruyère et
orangerie.
CANARINE. Canarina; L. {Hexandrie-monogjnie.) Calice
à six divisions; corolle campanulée, à six divisions; six éta-
mines à nlamens élargis à leur base; stigmate à six divisions;
capsule à six loges.
i. Canarine campanulée. Canarina campanulà ; L. ^ . Ma-
dère. Tige de trois à quatre pieds., noueuse; feuilles opposées
ou ternées, hastées, dentées, glabres ; de décembre en mars,
fleurs assez grandes, d'un jaune oranger, solitaires et pen-
dantes. Orangerie éclairée ou serre tempérée; terre légère v
substantielle; peu d'arrosemens en hiver; multiplication par
la séparation du pied en été. On facilite la reprise sur une
couche tiède, et sous châssis ombragé.
TRÀGHÉLIER. Trachelium; L. (Pentandrie-monogynie.)
Calice à cinq divisions; corolle infondibuliforme, à tube al-
longé, à limbe découpé en cinq lobes ; cinq étamines à fila—
mens non dilatés à leur base; stigmate globuleux; capsule à
trois loges.
i. Trachélier bleu. Trachelium cœruleum ,*• L. <y.Ttalie.
Tige d'un pied, à rameaux droits; feuilles ovales, dentées,
planes; en juillet et août, fleurs petites,, nombreuses, d'un
bleu d'azur, en corymbe. Orangerie; terre légère, pas trop
humide; exposition au midi ; multiplication de graines se-
mées aussitôt la maturité, sur couche tiède , ou de boutures
sur la même couche au printemps.
2. Trachélier diffus. T. diffus um ; L. ip . Du Cap. Tige
frutiqueuse, très-rameuse, à rameaux diffus , divariqués, re-
courbés, feuilles subulées; fleurs en août. Orangerie et même
culture.
GESNERIE. Gesneria; L. (Didynamie-angiospermie.) Ca-
lice à cinq divisions; corolle infondibuliforme, irrégulière,
à tube souvent courbé, partagée en son limbe en cinq lobes
inégaux ; quatre étamines didynames ; stigmate en tête ; cap-
sule arrondie , à deux loges, couronnée par le calice.
i. Gesnérie cotonneuse. Gesneria tomentosa; L. J) . Amé-
rique méridionale. Arbuste de cinq à six pieds; feuilles ovales-
6l2 CÂMPANU LACÉES.
lancéolées, crénelées, velues, un peu visqueuses , persistantes ;
une grande partie de l'année, fleurs jaunâtres extérieurement,
rougeâtres à l'intérieur , en cyme corymbiforme , exhalant,
comme toute la plante; une odeur fétide. Serre chaude et
tannée; terre un peu consistante , substantielle; arrosemens
fréquens pendant la végétation ; dépotage annuel. Multipli-
cation de boutures étouffées sur couehe chaude, faites en
avril ou mai.
2. Gesnérie naine. Gesuerici humilis ;L. f). Amérique méri-
dionale. Feuilles lancéolées, dentées en scie, sessiles ; pédon-
cules rameux et multiflores. Serre chaude et même culture.
3. Gesnérie ventrue, G. ventricosa; Swartz. f). Jamaïque.
Feuilles elliptiques , acuminées , crénelées , glabres ; pédon-
cules portant ordinairement quatre fleurs ventrues , grandes ,
belles , écarîates ; divisions calicinales longues et subulées.
Serre chaude et même culture.
RAPONCULE. Phyteuma ; L. ( Pentandrie-monogynze. )
Calice à cinq divisions ; corolle en roue , à tube très-court, à
cinq découpures longues et linéaires ; cinq étainines ; stig-
mate à trois divisions; capsules à trois loges.
i. Raponcule a feuilles de bétoine. Phyteuma betonicœfo-
lium; Willd. îf . Indigène. Feuilles simplement crénées, les
radicales lancéolées cordiformes , les caulinaires lancéolées;
en été , fleurs en épis oblongs. Pleine terre et culture des
campanules.
2. Raponcule pinnée. P.pinnata; Vent. If . Orient. Feuilles
pinnées ; fleurs en grappe composée. Même culture, mais
orangerie. Ces plantes , ainsi que les autres espèces du genre,
ne sont guère que de collection botanique.
ROELLIE. Roella;L. (Penlandrie-monogynie.) Calice tur-
biné, à cinq grandes divisions dentées; corolle infondibuli-
forme, à limbe à cinq parties ; cinqétamines à filamens élar-
gis à la base ; un stigmate bifide ; capsule cylindrique , à deux
loges, couronnée par les divisions calicinales.
I. Roellie ciliée. Roella ciliatCL ; Thunb. ~F>. Du Cap.
Arbrisseau de sept à huit pouces; feuilles lancéolées, ciliées^
petites; de juillet en septembre, fleurs solitaires , terminales ,
grandes, blanches dans le fond du limbe, puis bleues , etenfin
CAMPANULACÉES. 6l3
d'un pourpre léger sur le bord du limbe. Orangerie éclairée
ou serre tempérée ; terre de bruyère ; multiplication de bou-r
tures et marcottes. Les plantes de ce genre sont délicates, et
la culture des bruyères leur convient assez.
2. Roellie a épi. Roella spicata ; L. J) . Du Cap. Tige droite ;
feuilles lancéolées, entières, ciliées; fleurs terminales, un
peu en épi. Orangerie, même culture.
3. Roellie rampante. R. squarrosa; Thunb. R. filiformis ;
Lam. % . Du Cap. Tige herbacée; feuilles ovales, dentées,
ciliées; fleurs terminales, rassemblées. Orangerie et même
culture.
§ II. Anthères réunies.
LOBELIE. Lobelia; L. ( Monadelphie-pentandrie. ) Ca-
lice à cinq dents; corolle irrégulière, tabulée intérieurement,
à limbe partagé en deux lèvres inégales, la supérieure à deux
divisions, et l'inférieure plus grande , trifide ; cinq étamines
à anthères réunies en tube ; capsule à deux ou trois loges
polyspermes, s'ouvrant par le sommet.
Sect. Ire. Feuilles entières.
i. Lobélie a feuilles d'andropogon. Lobelia andropogon ;
Cav, J) . Amérique. Tige frutiqueuse ; feuilles ovales , aiguës ,
glabres, molles ; fleurs écarlates, glabres, solitaires , axillaires.
Serre chaude. Les lobélies de pleine terre aiment un sol subs-
tantiel et un peu consistant : la terre légère ou de bruyère
convient mieux à celles de serre. Toutes demandent des ar—
rosemens fréquens pendant la végétation, mais très-modérés
pendant tout autre temps, parce qu'elles pourissent aisé-
ment. On les multiplie de graines semées aussitôt la ma-
turité sur couche tiède et sous châssis, et l'on repique en pots
les espèces annuelles afin de pouvoir les placer en orangerie
pour leur faire mûrir leurs graines. Les espèces vivaces peu-
vent encore se multiplier de marcottes, de boutures au prin-
temps ou d'éclats en automne. Celles qu'on laisse l'hiver en
pleine terre doivent être garanties des. gelées au moyen de li-
tière, mais avec la précaution de les garantir aussi de la plus
légère humidité.
2. Lobélie a feuilles de<#in ~ L. pinifolia ; L. J). Du Cap.
Arbuste de dix- huit pouces , à rameaux droits et effilés;
feuilles linéaires, très-entières, nombreuses , serrées contre
6>£ CAMPANULACÉES.
les rameaux ; fleurs bleues , velues en dehors , en grappes
courtes. Orangerie.
Sect. II. Feuilles dentées ou incisées.
3. Lobélie velue. Lobelia hirta; Cav. "£>• Amérique méri-
dionale. Tige frutiqueuse, velue ; feuilles oblongues, acumi-
nées dentées ; fleurs écarlates, velues, portées par des pé-
doncules très - longs , et axillaires. Serre chaude.
4- Lobélie a feuilles de pâquerette. L. bellidifolia ; Thunb.
L. bellidiflora ; L. ©. Du Cap. Tige droite , simple ; feuilles
ovales, dentées , velues. Orangerie.
5. Lobélie trigone. L. triquetra; LN % . Tige droite , sim-
ple , d'un pied et demi; feuilles linéaires lancéolées , dentées ;
de mai en septembre , fleurs bleues , en grappe terminale
et sans feuilles. Orangerie.
' 6. Lobélie couronn ée., L. comosa; L. ^.Nouvelle-Espa-
gne. Feuilles lancéolées , dentées , pulvérulentes en dessous;
fleurs tubuleuses, jaunâtres, eh coryinbe terminal, avec une
touffe de feuilles. Serre tempérée.
7. Lobélie cardinale. L. cardinalis; L. If. Amérique.
Tige droite , de deux à trois pieds ; feuilles ovales , lan-
céolées, dentées, molles, un peu velues; de juillet en novem-
bre , fleurs grandes , écarlates , en grappe simple et termi-
nale. Belle plante dont on peut risquer quelques pieds en
pleine terre fraîche. Orangerie.
8. Lobélie glabbe. L. lœvîgata ; Lin. L. surinamensis ;
Ait. 7} . Inde. Tige de deux pieds , glabre , sous-frutiqueuse ;
feuilles oblongues , glabres , dentées ; en avril , fleurs d'un
pourpre pâle, axillaires, pédonculées ; corolle pentagone,
courbée , longue , blanche en dedans ; capsule ventrue. Serre
chaude.
9. Lobélie a feuilles de saule. L. salicina; Lam. L. acu-
minata; Willd. T) • Jamaïque. Tige droite, rameuse, de
cinq à six pieds; feuilles lancéolées, étroites, finement den-
tées , éparses ; en juillet, fleurs grandes, d'un rouge ponceau,
en grappe longue , feuillue et terminale. Serre tempérée.
10. Lobélie siphilitique. L. siphilitica; L. %. Virginie. Tige
simple , droite , de deux pieds ; feuilles ovales -lancéolées , un
CAMPANULACÉES. 6l5
peu dentées; d'août en octobre, fleurs bleues , pédonculées,
axillaires, en épi terminal; sinus du calice réfléchis. Oran-
gerie , ou pleine terre avec couverture l'hiver.
u. Lobélie de Brandt. Lobelia Brandtii; Stend, %. Des
Canaries. Tige de trois pieds, droite, glabre; feuilles linéaires,
lancéolées , dentées ; de juillet en octobre , fleurs rouges ,
axillaires, solitaires. Orangerie.
12. Lobélie de la Nouvelle-Espagne. L. gruina; Cav. If,
Nouvelle- Espagne. Tige d'un pied, striée, glabre, nue au
sommet; feuilles alternes, lancéolées , linéaires , dentées ; fleurs
bleues , grandes , en grappe spiciforme et terminale.
i3. Lobélie d'Italie. L, laurentia; L. Q. D'Italie. Tige
couchée , rameuse , de sept à huit pouces ; feuilles lancéo-
lées, ovales , crénelées ; en juillet, fleurs d'un joli bleu, sur
des pédoncules solitaires, unifloreset très-longs. Pleine terre.
i4- Lobélie érinole. L. erinus ; L. 0. Du Cap. Tige étalée,
flexueuse , de six pouces; feuilles lancéolées, un peu dentées ;
de juin en septembre , fleurs bleues ou violettes , petites , sur
des pédoncules très-longs , solitaires et axillaires ; capsule
triloculaire. Pleine terre.
i5. Lobélie hérissée. L. hirsuta; Burm. T). Du Cap. Tige
grêle, rougeâtre; feuilles ovales , crénelées , laineuses ; tout
l'été, fleurs blanches, latérales et solitaires. Orangerie, ou
pleine terre avec couvertures.
16. Lobélie éclatante. L.fulgens ; Willd. If. Mexique.
Tige de deux pieds , droite , cylindrique ; feuilles lancéolées-
oblongues, arquées, un peu dentées; de septembre en dé-
cembre , fleurs très-grandes, pubescentes , d'un écarlate vif ,
solitaires , axillaires , en grappe spiciforme et terminale.
Orangerie.
17. Lobélie brillante. L. splendens; Willd. If . Du Pérou.
Tige de trois pieds, droite, purpurescente; feuilles larges,
lancéolées , glabres à l'extrémité ; en automne , fleurs plus
larges que dans la précédente, d'un rouge plus vif. Oran-
gerie. Ces deux dernières plantes sont superbes.
18. Lobélie a longues fleurs. L, longiflora;\j. If .Antilles.
Tige d'un pied, rameuse, velue ; feuilles alternes, lancéolées,
irrégulièrement dentées, roncinées , velues ; de juin en août,
fleurs blanches, pédonculées, axillaires, solitaires. Serre
6l6 CAMPANULACÉES.
chaude et beaucoup de chaleur. Cette espèce est très-véné-
neuse.
19. Lobélîe renflée. Lobelia inflata ; L. Q. Amérique sep-
tentrionale. Tige droite, d'un pied et demi, velue, anguleuse,
rameuse; feuilles alternes, ovales , irrégulièrement dentées;
en juillet et août , fleurs petites , bleuâtres , en grappes spici-
formes et terminales. Pleine terre.
20. Lobélîe de Cliffort. L. clifforliana ; L. ©. Antilles.
Tige de dix-huit pouces , grêle, simple ou rameuse; feuilles
alternes , pétiolées, cordiformes , dentées, sinuées, glabres;
de juillet en octobre, fleurs rougeâtres , petites , en grappes
lâches et terminales. Serre chaude.
ZAROLLE. Goodenia ; Smith. ( Pentandrie - monogynie. )
Corolle à deux lèvres, fendue longitudinalement et donnant
passage aux organes sexuels ; lèvre supérieure à deux divi-
sions ; lèvre inférieure pius grande , trifide ; cinq étamines ;
un stigmate urcéolé; capsule à deux loges, à deux valves,
contenant plusieurs graines attachées à une cloison parallèle
aux valves. .
1. Zarolle a feuilles ovales. Goodenia ovata-, Smith, T} •
Nouvelle-Hollande. Tige grêle, de trois à quatre pieds, gla-
bre; feuilles ovales un peu cordiformes , denticulées en scie ,
glabres, persistantes; une partie de l'année, fleurs jaunes ,
axillaires, sur des pédoncules triflores. Orangerie; terre lé-
gère ou de bruyère ; multiplication de boutures, de marcottes ,
d'éclats et de graines. Toutes les espèces se cultivent de même
et sont peu délicates.
2. Zarolle lisse. G. lœvigala ; Willd. J). Nouvelle-Hol-
lande. Tige rameuse, de dix- huit pouces, glabre; feuilles
alternes, glabres , profondément dentées , amincies en pétioles
à la base; en juillet et août, fleurs violettes ou d'un bleu
pâle, un peu odorantes, sessiies, axillaires au sommet des
rameaux.
3. Zarolle a feuilles de souci. G. calendulacea; Andrew.
T)- Nouvelle-Hollande. Tige droite, cylindrique, rameuse;
feuilles très - entières , obovales , épaisses, scabres; fleurs
bleues , axillaires, solitaires , au sommet des rameaux.
4. Zarolle raide. G. stricto, ; Smith, f). Nouvelle -Hol-
lande. Tige droite, rameuse; feuilles lancéolées, entières,
CAMPANULACÉES. 617
dentées, charnues, glabres ; fleurs bleues, velues en dehors.
5. Zarolle a feuilles de pâquerette. Goodenia bellidifolia ;
Smith, f) . Nouvelle- Hollande. Tige presque nue; feuilles
obovales, denticulées , charnues; fleurs jaunes, velues en
dehors, en épis; fruit à quatre valves.
JASIOJNE. Jasione ; L. {Monadelphie-pentandrie.) Calice
à cinq divisions ; corolle en roue, à tube très-court, à limbe
divisé profondément en cinq découpures linéaires; cinq éta-
mines à anthères réunies en tube; stigmate bifide; capsule
pentagone, couronnée par le calice , partagée en deux loges ;
fleurs agrégées dans un involucre commun , polyphille.
1. Jasione vivace. Jasione perennis ; Lam. If. Indigène.
Tige droite, simple ou rameuse; feuilles linéaires, peu ve-
lues, planes, un peu. obtuses, éparses, entières; en été,
fleurs agrégées, bleues, en têtes terminales, entourées d'une
colerette de quinze à seize folioles dentées. Pleine terre;
multiplication d'éclats et de graines semées en place en au-
tomne.
2. Jasione de montagne. J. montana; Lam. Q. Indigène.
Tige grêle , d'un pied, striée , velue, rude ; feuilles étroites,
linéaires , velues , très-ondulées ; en été , fleurs bleues , agré-
gées , munies d'une collerette comme dans la précédente.
Pleine terre ; multiplication de graines.
Var i° Humilis ; plus petite; tige uniflore. 2° Foliosa ; ra-
cine vivace/, épaisse; feuilles très-glabres , linéaires-ovales;
tige striée et feuillée.
FIN DU TROISIEME VOLUME,
Greffes par qemme<r
Phi
Greffes par rameaux--.
PL./.
Greffe \r par ranieaua: .
M 3
Greffes par approche •-.
PL. 4*
B
Greffes diverses
Pl. â.
Greffes herbacées
PL 6
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Tai/It
PL S.
Taille .
ThilL
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