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. MATÉRIAUX
POUR SERVIR A L'ÉTUDE
LONGICORNES
5me CAHIER, ire PARTIE
par Maurice PIC
Officier d'Acadétaie
SAINT-AMAND (Cuer)
7 .IMPRIMERIE BUSSIÈRE
: 70, RUE LAFAYETTE, RUE D'AUSTERLITZ ET RUE DE LA POTERIE
(Mai 1904)
MATÉRIAUX POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES LONGICORNES
Vme Cahier, 1'° Partie (1)
AVANT-PROPOS
Le présent fascicule sera peu épais ; il a surtout pour but de faire con-
naître sans retard quelques nouveautés et de compléter les descriptions de
… plusieurs formes nouvelles brièvement signalées tout récemment.
Dans les fascicules ultérieurs, je continuerai mes travaux synoptiques
et terminerai mon catalogue, dont je ne donnerai ici que quatre pages,
voulant terminer sans plus tarder le genre Dorcadion Dalm. À propos des
Dorcadion, je répète que la place exacte de plusieurs espèces, espagnoles
principalement, n'est pas définitive, car je n'ai pu placer que très approxi-
- mativement un certain nombre d'espèces qui ne m'étaient pas connues en
nature ; les auteurs n'ayant pas toujours classé exactement les nouveautés
‘qu ’ils ont décrites, j'ai dû forcément, en m'en rapportant à eux, éloigner
Ê É unes des autres certaines espèces qui, au contraire, devraient être
rapprochées. Je possède actuellement un certain nombre de nouveaux
_ Dorcadion d’Espagne, que je n'avais pas au moment de la rédaction pre-
mière du catalogue, et j'ai pu constater que plusieurs espèces seraient
mieux placées autrement ; à ce sujet, je donnerai, dans le courant de ce
fascicule, et sous le titre de « renseignements synonymiques ou complé-
mentaires sur divers Dorcadion d'Espagne », différents renseignements
qui ne seront pas inutiles, soit pour corriger la partie déjà traitée, en éta-
lisant quelques synonymies ou modifications, soit pour faire mieux
connaître certaines espèces ou variétés.
2
aint-Amand (Cher), mai 1904, Imprimerie Bussièrg, — Tous droits réservés.
1
— Q —
En terminant ce court, mais suffisant, avant-propos, il ne me reste
qu'à solliciter, comme précédemment, toute l’indulgence de mes col-
lègues, indulgence dont je serai heureux de conserver une sincère gra-
titude.
Maurice Pic, Digoin 20 mars 1904.
NOTES DIVERSES ET DIAGNOSES
Apatophysis ocularis Pic. M' de Semenow a mis (Revue Russe, Ent. 1903,
p- 173) ocularis Pic en synonymie de /oxotoides Chevr.; pour moi cet
insecte doit être séparé de À. foxotoides Chevr. à titre de variété, ou bien
alors il y aura lieu, il me semble, d'établir aussi des synonymies dans le
| même genre, pour les formes asiatiques décrites par le savant auteur
l russe,
Evodinus (Brächyta) borealis Ggl. v. obscurissima. Elytres entièrement
foncés. Europe Sie,
Pidonia lurida F. v. rufithorax Pic. Cette variété est identique à la
forme type de Fabricius (qui n’est pas celle des récents auteurs comme
Mulsant, Ganglbauer, d’où mon erreur). Pour complément de cette note,
consulter mon récent article : « Notes synonymiques et réflexions qui en
résultent », in Bul. Soc. Zool. Fr. 1903, p. 212.
Strangalia revestita L. La rare variété labiata Muls., qui a un faux zir de
ressemblance avec pubescens F. (sa forme est plus parallèle, l'angle apical
externe des élytres est peu marqué, le prothorax plus transversal, non
sensiblement atténué en avant) a été pris à Nyons par feu Ravoux |coll.
Pic et Magnin).
Clytanthus taurusiensis Pic (Echange n° 223). Cette intéressante espèce
rappelle Madoni Pic par la disposition de ses dessins, mais elle est plus
robuste, le prothorax est moins globuleux, les pattes, postérieures surtout,
sont plus longues, la première fascie élytrale est plus longue et grêle.
À un certain air de ressemblance aussi avec C7. raddensis Pic, dont il est
parlé plus loin, mais sa forme est très atténuée postérieurement, ses bandes
1 . sont différentes, etc.
… Dorcadion (Cribrodorcadion) Mniszechi Kr. v. semibrunneum Pic (Ech.
. n°227). — Elytres à coloration d’un brun roux, ces organes irrégulière-
- ment et densément impressionnés ou ridés, à côte humérale peu saillante
et courte. Anatolie. |
Dorcadion infernale Muls. : Deux variétés ont été décrites récemment,
. elles se reconnaîtront de la façon suivante :
% Elytres brillants et presque glabres avec les pattes tantôt foncées (forme
NN —
iype), tantôt plus ou moins rousses (v. :mmutatum Pic). Elytres, et ordi-
nairement le prothorax, plus ou moins revêtus de pubescence (v. reves-
litum K. Dan.).
Dorcadion sericatum Kryn. (v.) corallicornis. — Forme moyenne. An-
tennes de coloration uniforme, d'un roux clair, ponctuation peu forte et
espacée sur l’avant corps. Le nom de (v.) corallicornis, est donné pour
permettre de séparer les exemplaires (de la var. #icans Thoms.), à antennes
entièrement rousses, de ceux ayant les antennes foncées avec le premier
article roux et qui se rapportent à la forme décrite par Thomson. Long.
12-14 m. G' ®. Anatolie : Angora. (coll. À. Nicolas), Amasia (coll. Pic).
Kraatz (Kuster xxix, 101) indique bien cette variété, sans la nommer, mais
seulement pour le sexe ç. |
Dorcadion peloponesium Pic. Dans mes Matériaux Longicornes IV,
ie partie, p. 10, j'ai eu tort de signaler D. peloponesium comme variété de
Emgei Gglb., une étude nouvelle ultérieure, entreprise avec de plus
sérieux matériaux d'étude, m’a permis de l’ériger en espèce, en en donnant
une plus complète description (Mat. Lono. IV, 2° part., p. 6). D. pelopone-
sium diffère de Æmgei Gglb. par la forme plus allongée du corps, la
bande discale des élytres non jointe à l’huméïale au sommet.
Dorcadion aleppense Kr. Je possède une série de Dorcadion venant de
Ain-Tab, en Syrie, et procurés par feu le D' Staudinger, qui peuvent se
rapporter à aleppense Kr. Ces. Dorcadion offrent une certaine variabilité
dans Ja forme des bandes humérale et dorsale qui sont plus ou moins
séparées, ou jointes, et parfois même fondues en une seule. Il y a de
sérieuses probabilités, d’après ces modifications, pour conclure qu’il
existe, au lieu de deux espèces voisines, plutôt une espèce unique (com-
prenant deux variétés principales) avec les D. aleppense Kr., Saulcyi
Thoms. et v. Javeti Thoms.
Dorcadion arcivagum Thoms. v. cilicium Q. Très robuste, large et
court, avec les bandes humérale et dorsale peu grêles, et ainsi différent de
la forme type.
Dorcadion Destinoi Frm. v. adanense. Assez allongé, revêtu de pubes-
cence noire veloutée, avec des bandes grisâtres larges ; antennes foncées.
Turquie d’Asie : Adana. Diffère de Destinoi Frm., dont je possède une
série d'exemplaires, par la forme plus allongée des élytres, le premier
article foncé, la bande plus régulière, ou plus large, au moins à l’extré-
mité.
Dorcadion s. esp. Mesmini Pic (Ech. n° 224). Après étude de nouveaux
os de en
- exemplaires cette race doit être rapportée à semilucens Kr., et non à scabrt-
colle Dalm. D'après la description de semilucsns Kr., Mesmini ne peut lui
. être identifié et doit en être séparé au moins à titre de variété. Lors de la
diagnose de cette race, la provenance a été dénaturée à l'impression, 4 faut
lire Evlak, ou plus exactement Golyzino.
Dorcadion subbrevipenne Pic (Echange n° 228) (1). Large, assez court
surtout aux élytres, noir, finement pubescent de gris, en partie subdénudé,
élytres à bandes blanches, pattes et antennes foncées. Tête fortement et
irrégulièrement ponctuée, sillonnée sur le vertex; prothorax court, sans
bandes pubescentes, présentant sur son milieu une bande lisse, faiblement
et irrégulièrement sillonnée sur le milieu ; écusson en demi cercle, bordé
de blanc; élytres courts, sans côtes distinctes, faiblement arrondis au
sommet, très finement et éparsement pubescents de gris, paraissant glabres
à l'œil, ornés d'une large bande blanche humérale complète et d’un petit
trait interne (entre la bande et l’écusson) de même pubescence, suture et
4 bordure non pubescentes. Long. 10 mm. Espagne : Ortigosa (coll. Pic).
| Cette nouveauté me paraît bien distincte par sa forme jointe à son dessin
élytral : on peut la placer dans le voisinage de neilense Esc.
Dorcadion cercedillanum Pic (Laufferi Esc.) v. Schrammi Pic (Echange
n° 228). Distinct par les élytres présentant des bandes pubescentes discales
supplémentaires. M. A. Nicolas a décrit postérieurement, sous le même
nom, (Bol. Soc. Arag. C. Nat. II, 1904, n°° 1 et 2) une variété © de D.
neilense Esc., ayant le corps entièrement dénudé.
- Dorcadion villosladense Esc. v. logronense Pic (Echange n° 228). A la
suite de l’intéressant article synonymique de M. À. Nicolas (Bo/. Arag. 1.
. c., separala, p. 8), qui fait des trois espèces nommées par M. de la Escalera :
neilense, almarzense et villosladense une seule espèce portant le nom de
_neilense Esc., cette variété doit être rapportée à neilense Esc., et se placer
entre les v. cosfalum Esc. et Vicentei Nicolas. La variété logronense Pic
. est remarquable par ses bandes blanches très nettes, sur coloration fran-
- chement noire, et les élytres largement dénudés.
_ Je crois utile de reproduire le très intéressant tableau publié par M. Ni-
. colas, en y ajoutant la v. /ogronense.
- (x) Dans l’Echange n° 228, j'ai signalé brièvement, pour prendre date, cette nouveauté dont
je vais donner ici la description. C'est par suite d'une erreur typographique (rectifiée dans
Je n° 226 de l'Echange) qu'il a été imprimé brevipenne [ainsi que le prouve le vide laissé
entre les noms générique et spécifique] au lieu du nom exact subbrevipenne, Le nom de
revipenne existe déjà pour une espèce d’Anatolie que j'ai décrite.
ad RE
Elytres entièrement pubescents : prothorax, sauf sa partie infra-spinale,
pubescent. D. Neilense Esc.
1 Espaces infra-huméraux dénudés ; prothorax pubescent comme chez
le type. v. urbionense Esc.
2 Espaces infra-huméraux dénudés ; prothorax entièrement dénudé,
sauf la ligne blanche, étroite, accompagnant la côte médiane.
| v. almargense Esc.
3 Espaces infra-huméraux et supra-huméraux dénudés ainsi que les
côtés latéraux du disque du prothorax.
Tantôt avec une bande de pubescence fauve, ou brune, discale,
ou intervalles entre les bandes blanches relativement étroits.
| v. costatum Esc.
Tantôt sans bande fauve, ou brune, discale, ou intervalles entre
les bandes blanches relativement larges. v. logronense Pic.
4 Espaces infra-huméraux et suture dénudés (pas d'espaces supra-humé-
raux dénudés); prothorax comme chez les deux variétés précé-
dentes. v. Vicentei Nicolas.
5 Espaces infra-huméraux, supra-huméraux et suture dénudés; prothorax
comme chez les trois variétés précédentes. v. villosladense Esc.
6 Corps entièrement dénudé. _ v. Schrammi Nicolas.
Dorcadion terolense Esc. De même que chez neilense Esc.; et plusieurs
autres espèces d’Espagne, on trouve chez cette espèce des ® noires et
glabres que j'ai nommées glabripenne.
Haplocnemia (Mesosa) curculionoides L. v. tokatensis. Se reconnaîtra à
ses macules veloutées prothoraciques réunies deux à deux. Turquie d'Asie :
Tokat (coll. Pic).
À gapanthia leucaspis Stev. Par la curieuse forme de son prothorax étroit
et allongé, les élytres à épaules un peu effacées avec leur extrémité distinc-
tement acuminée, cette espèce mérite d’être distinguée sous-génériquement .
et Je propose à cet effet le nom des Calamobiomorphus ; la place naturelle
de ce sous-genre serait dans le voisinage du genre Calamobius Guérin.
DESCRIPTIONS DE DIVERS LONGICORNES D'EUROPE
ET D'ASIE
Dorcadion grandevittatum ®. Forme relativement courte et trapue, noir,
densément revêtu d’une pubescence veloutée d’un noir brun avec des
bandes d'un gris sale (ou gris jaunâtre), antennes et pattes rousses, pubes-
centes. Tête sillonnée ; prothorax court et large, à épine latérale saillante,
à bande pubescente jaunâtre médiane étroite, celle-ci légèrement sillonnée ;
écusson à pubescence gris-jaunâtre ; le dessin dés élytres est en majeure
partie fait de pubescence jaunâtre, celle-ci étendue largement sur le disque
et les côtés, étroitement sur la suture en ne laissant qu'une bande présu-
turale veloutée atténuée au sommet (au milieu de celle-ci à la base une
petite macule de pubescence jaunâtre) et une étroite bande humérale un
peu arquée, les deux n’atteignent pas tout-à-fait le sommet. Long. 14 mm.
Turquie : Imbey (Dr Cameron). Peut-être variété de arcivagum Thoms.;
bien distinct par sa bande claire discale large et sa pubescence foncière
d'un noir brun.
- Moins allongé que v. Zafevittatum Kr. ; plus trapu que /avefi Kr. avec les
_ pattes plus foncées.
Dorcadion subjunctum. Peu allongé, revêtu d’une pubescence brun-
fauve et orné de bandes blanchîitres, avec les pattes rousses, les antennes
… également rousses, parfois rembrunies à l'extrémité. Tête petite, bimaculée
—… de fauve sur le vertex et garnie de pubescence blanchâtre sur les côtés,
— vertex sillonné ; prothorax peu long, assez robuste, pubescent de gris sur
_ les côtés, orné de deux larges bandes fauves sur le disque, celles-ci séparées
- par une étroite ligne longitudinale blanche sillonnée, écusson triangu-
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—… mités, plus larges chez ©, revêtus d’une pubescence fauve avec une étroite
« bordure suturale et une large latérale garnies de pubescence blanchître,
une bande humérale et une discale également blanchâtres, largement unies
Grèce (coll. Pic). Diffère de faygetanum Pic par la pubescence fauve, la
bande humérale large, etc. ; paraît se distinguer aussi de Emgei Gglb., par
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Dorcadion Malqushenkoi. $'. Assez allongé, noir, densément revêtu
d'une pubescence veloutée noire ou un peu fauve avec les côtés du corps
pubescents de gris, une bande suturale prolongée sur l’avant-corps,
blanche, parfois un peu jaunâtre; antennes et pattes plus ou moins
rousses. Tête sillonnée, pubescente de gris ou flave avec deux macules
veloutées foncées sur le vertex ; antennes rousses ou obscures avec le pre-
mier article roux ; prothorax assez court et large, à épines latérales bien
marquées, orné d’une étroite bande médiane de pubescence blanche ou
un peu jaunâtre, sillonnée au milieu ; écusson subtriangulaire, densément
pubescent de blanc ; élytres assez longs, à épaules peu marquées, un peu
déprimés à la base, assez atténués et subarrondis séparément au sommet,
avec une courte carène humérale légèrement pubescente de gris à la base,
la suture et la bordure externe sont garnies de pubescence blanchâtre ou
jaunâtre, les côtés infléchis largement revêtus de gris, et tout le reste est
densément pubescent de noir ou de fauve obscur; pattes rousses pubes-
centes de gris. Long. 15 m. — Caucase : Elisabetpol (coll. Mesmin et Pic).
Par sa forme et son dessin se rapproche de arenarium Scop., dessus du
corps moins convexe, aspect plus mat, etc.
Je crois qu'il faut attribuer à cette espèce comme © les exemplaires, de
la même localité, ayant une forme relativement allongée, ceux-ci étant pres-
que uniformément revêtus d'une pubescence grise ou jaunâtre, et présen-
tant une ligne présuturale, assez régulière, de pubescence noire veloutée.
Astynoscelis nouveau genre. Voisin de AÆhopaloscelis Blessig, en diffé-
rant par les antennes robustes, à peine ciliées, à troisième article nettement
plus long que le quatrième et les élytres subacuminés au sommet. Doit
être voisin aussi de C/y/osemia Bates, mais forme moins acuminée au som-
met, élytres non largement déprimés à la base et dépourvus de carénes
prescutellaires.
A stynoscelis longicornis. Assez allongé, noir de poix à pubescence gri-
sâtre fine et couchée non continue, sans poils dressés, antennes et pattes
roussâtres. Tête assez grosse et longue, creusée entre les antennes, subsil-
lonnée sur le vertex; antennes à peine ciliées, robustes à la base, bien
plus longues que le corps, rousses avec le premier article rembruni, celui-
ci sans cicatrice au sommet, dépassant la tête, troisième article, nettement
plus long que quatrième, et cinquième à peu près égaux, les suivants plus
courts, dernier plus long que les précédents; prothorax plus long que
large, distinctement tuberculé sur les côtés au milieu, à ponctuation irré-
gulière et forte ; écusson assez large, pubescent de gris; élytres pas très
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longs, bien atténués, un peu dehiscents et subacuminés au sommet, im-
pressionnés sur les côtés de la base, subdéprimés vers l’écusson, fortement
ponctués en avant et faiblement en arrière, plus clairs que le prothorax,
_ ornés d’une pubescence grisâtre disposée en partie sous forme de taches
irrégulières ; pattes robustes, roussâtres, pubescentes de gris.
Long. 7 mill. Mandchourie : région du lac Hanka (Bohnhof), collections
du Muséum de Paris.
A gapanthia lais Reiche, v. violaceipennis. Violet, assez large, peu bril-
lant, revêtu d'une pubescence grisâtre fine avec des poils obscurs dressés ;
prothorax assez court, fortement dilaté près de la base, à ponctuation assez
forte et dense, Long. 12 m. Perse (De Morgan, in coll. Muséum de Paris).
— Bien distinct par son aspect peu brillant et sa coloration violacée.
Saperda perforata Pall. s. esp. pallidipes. Assez étroit et allongé, noir
de poix, densément revêtu en dessous de pubescence blanche, en dessus
de pubescence flave ou grisàtre, parsemée de macules foncées, antennes et
pattes testacées, pubescentes. Tête offrant une ligne noire sur le vertex ;
prothorax orné, de chaque côté, de quatre macules noires avec une trace
de ligne médiane brillante ; élytres atténués en arrière, subarrondis au
sommet, chacun de ces organes orné sur le disque de cinq macules noires
longitudinalement placées avec une autre macule externe antémédiane, de
_ plus une trace de ligne humérale dénudée. Long. 15 mm. Caucase : Geok-
Tapa (coll. Mesmin et Pic). Très distinct à première vue par la coloration
de ses membres.
DESCRIPTIONS DE LONGICORNES DE LA CHINE
Bi! MÉRIDIONALE
Les Longicornes décrits ci-dessous proviennent du Yun-Nam (comme
| ceux précédemment décrits dans le cahier IV parties 1 et 2) et j'en dois la
4 connaissance à notre collègue Paul Guerry (1).
_() M. Guerry est l'heureux observateur qui a pu découvrir tout récemment les premiers
de mœurs sur le fameux Drymochares Truguit Muls.
—" 110 —
Les Ceresium vittidorsum, Demonax mongtsenensis figurent aussi dans
ma collection.
Holangus Guerryi. Noir mat avec les antennes en partie roussâtres et
les élytres assez densément pubescents de gris flave sur leur milieu, ce qui
les fait paraître plus clairs que l’avant-corps. Tête longue, antennes n’at-
teignant pas l’extrémité des élytres, roussâtres à partir de l'extrémité du
cinquième article; prothorax plus long que large, fortement étranglé
avant le milieu, un peu moins devant la base, tuberculé sur les côtés,
déprimé et un peu inégal sur le disque ; écusson large, densément revêtu
d’une pubescence argentée ; élytres larges à la base, étranglés au milieu
puis très rétrécis ensuite, longuement déhiscents, déprimés et pubescents
de gris flave sur le disque, noirs sur les côtés avec les bords relevés en
côtes, dessous du corps densément revêtu d’une pubescence argentée,
noir avec l'extrémité de l'abdomen testacé, de plus frangé de poils jaunes;
pattes noires, les quatre antérieures peu longues avec les cuisses en
massue, les postérieures plus longues et plus en massue, brosse des tibias
postérieurs pas très large. Long. 11 m.
Diffère de /. flavonotatus Pic, en outre de la coloration, par les an-
tennes et les élytres plus courts, la brosse de poils des tibias moins large.
Cette espèce doit faire laisser de côté le caractère, primitivement donné,
tiré de la longueur des antennes pour distinguer Æolangus Pic de Oxy-
coleus Lac.
Ceresium vittidorsum. Etroit et allongé, peu brillant, noir, avec une
bande discale fauve sur les élytres. Tête étroite, un peu moins large que
le prothorax, ce dernier très long et étroit, presque cylindrique, densé-
ment et fortement ponctué, orné de chaque côté de deux macules de
pubescence blanche, la première petite sur le milieu, la deuxième à la
base, ‘sous forme de bande prolongée et arquée en dessous: antennes
grêles, assez longues, à troisième et cinquième articles à peu près égaux,
quatrième plus court ; écusson en triangle arrondi au sommet, densément
pubescent de flave ; élytres un peu plus larges que le prothorax, longs et
étroits, faiblement resserrés au milieu, tronqués au sommet, noirs, avec
une bande longitudinale fauve plus ou moins longue ; pattes noires assez
grêles avec les cuisses claviformes ; dessous du corps en partie glabre, en
partie pubescent de blanc. Long. 11 à 13 m.
Cette espèce présente certaines différences de structure avec les Ceresium
que Je connais, notamment dans la forme très allongée de son prothorax
et des élytres mais ces différences ne m’ont pas semblé suffisantes pour
- l'en distinguer. On dirait presque, par sa forme étroite et allongée, que
«c'est un C/eomenes Pascoe, mais si j'en juge par la figure du C/eomenes
vittatus Pascoe (Longic. Malayana. PI. XXI, {. 3), ce dernier a les antennes
courtes et épaissies au sommet, ainsi que les cuisses postérieures courtes,
ce qui n’est pas le cas de cette nouveauté.
Aromia basifemorata Pic v. distinctipes. Pattes entièrement testacées
» sauf l'extrémité des cuisses et la base des tibias qui sont métalliques, de
plus les antennes sont rousses à l’exception des deux premiers articles et
de la moitié du troisième et l'abdomen est en partie testacé. Long. 22 m.
Derolus argentifer. Modérément allongé, noir ou noir de poix, revêtu
d'une pubescence fine argentée presque continue. Tête assez courte, im-
- pressionnée et sillonnée, à joues courtes, yeux grands et assez rapprochés
… sur le front, labre étroit; antennes un peu plus longues que le corps, les
- articles faiblement noueux ou élargis anguleusement au sommet, le troi-
sième long, plus long que le quatrième ; prothorax plus long que large, non
tuberculé sur les côtés, un peu resserré ou étranglé aux deux extrémités
17
mais surtout en avant, irrégulièrement plissé ou rugueux; écusson sub-
triangulaire, échancré faiblement au sommet, densément revêtu d’une
pubescence jaunâtre ; élytres moyens, peu atténués à l’extrémité, subar-
. rondis au sommet; l'angle sutural marqué mais non prolongé en pointe ;
…— pattes moyennes. Long. 18-20 mm.
Rappelle beaucoup Derolus (Capnocerambyx) mauritanicus Buq., c'est
pourquoi je l’ai placé dans le même genre, mais distinct, à première vue, par
ù l'absence d’épine suturale au sommet des élytres et la pubescence argentée.
- Xylotrechus mullinolatus. Robuste, mat, en partie noir, en partie roux,
- orné de nombreuses macules jaunes sur le prothorax et le milieu des
. élytres. Tête noire, carénée, ornée sur le vertex d’une bande transversale
… jaune, de plus pubescente de jaune sur le pourtour des yeux; antennes
assez robustes, rousses ou obscurcies; prothorax large, globuleux, noir,
étroitement ou largement bordé de jaune sur son pourtour avec huit ma-
. cules jaunes sur le dessus disposées en rangées de quatre; écusson noir,
- offrant une macule jaune au sommet ; élytres larges à la base, progressi-
-vement atténués, un peu déhiscents et subtronqués au sommet, roux à la
- base et à l’extrémité, noirs au milieu et ornés, sur cette partie noire et sur
“chaque élytre, de six macules jaunes, trois plus grosses longitudinalement
placées le long de la suture et trois externes petites; poitrine tachée et
äbdomen bordé de jaune ; pattes rousses ou en partie obscurcies. Long.
13-18 mm.
LI
Ls, Sn
== F9 —
Espèce remarquable, ayant un peu le fasciès d’un P/agionotus mais avec
le front caréné et un dessin très particulier. Peut-être voisine de Grayi
P y
White si j’en ai bien compris la description. Par sa forme rappelle assez
]
notre espèce européenne rus/icus L.
Demonax mongtsenensis. Etroit et allongé, noir avec la base des élytres
plus ou moins rousse, pubescent de gris, antennes et pattes grêles et
cées escentes de gris. Tête petite; antennes à troisième et qua-
foncées, pubescentes de gris. Têt tit tennes à tr t
trième articles épineux ; prothorax plus long que large, à peine élargi sur
le milieu, à ponctuation légèrement pupilleuse ; écusson subtriangulaire,
densément pubescent de gris; élytres longs, subparallèles, tronqués au
sommet avec l'angle externe pointu, revêtus d’une pubescence foncière
noire et rousse, cette dernière sur la base et les côtés et ornés de dessins
blancs : une macule apicale, une bande postmédiane circonflexe, une
fascie antérieure remontant très haut jusqu’à l’écusson ; une macule allongée
humérale ; cuisses postérieures dépassant les élytres, non épineuses au
sommet. Long. 10-12 mm.
Rappelle beaucoup C7. gracilipes Fald. par sa forme et son “aide mais
coloration différente, antennes inermes et prothorax peu dilaté sur les
côtés ; à placer près de reficollis Gahan d'après la description de ce der-
nier, c’est pourquoi je le classe dans les Demonax (1).
LISTE DE LONGICORNES RECUEILLIS SUR LES BORDS DU
FLEUVE AMOUR
Lors de leur voyage récent en Sibérie, M. et Mm° Korb ont recueilli à
Radde ou Raddefska et dans les environs, c’est-à-dire en Sibérie, sur les
bords du fleuve Amour, un certain nombre de Zongicornes dont il me
paraît intéressant de donner l’énumération, complétée à l’occasion par
quelques renseignements descriptifs. Ces insectes qui font partie de ma
collection, d’après les renseignements fournis par M. M. Korb, ont été ré-
(1) IL est à observer que les coupes génériques établies dans les C/y/ides sont parfois
peu définies et prêtent à équivoque.
— 13 —
‘
_coltés surtout à la fin de juin et au commencement de juillet 1903. C’est
Mme Rosine Korb qui a le mérite d’avoir recueilli le plus grand
nombre de ces Longicornes parmi lesquels se trouvent quelques raretés et
plusieurs nouveautés. Dans l’Echange n° 231 (mars 1904) j'ai donné les
descriptions des Obrium obscuripenne, Phyiœcia infernalis et Oberea Rosinæ
sur lesquels je dirai quelques mots ; j'ai signalé aussi, dans le même jour-
nal, les principaux caractères distinctifs des Cly/us fulvohirsutus et rad-
densis que je vais décrire complètement ici.
Rhagium (Allorhagium) rugipenne Reitt. |
Toxotus amurensis Kr. Cette espèce varie de coloration, les cuisses
étant, soit entièrement noires, soit testacées à la base. Les élytres d’ordi-
naire testacés (forme type) sont parfois obscurs mais plus ou moins mar-
qués de roussâtre vers les épaules ou sur les côtés (v. n. Zafeobscura).
| Chez cette espèce le premier article des antennes est toujours franche-
ment noir, tandis qu’il est d’ordinaire entièrement ou, en partie, testacé
chez les meridianus L. de coloration claire; chez l’espèce sibérienne, les
. antennes sont plus ou moins testacées ou roussâtres à l’extrémité, même
chez les exemplaires foncés.
Pachyta bicuneata Mots. Avec la forme type les variétés #ncolumis Heyd.
et bisbimaculata Pic (1), ces dernières bien plus rares que la forme
type.
Evodinus bifasciatus O1. Cette espèce varie un peu, la bande noire
_ étant tantôt complète, tantôt raccourcie sur la suture et les macules noires
c. antérieures soit au nombre de trois, soit au nombre de deux, sur chaque
élytre. .
. Evodinus interrogationis L. et punctata Fald. avec plusieurs variétés.
Les principales variétés recueillies sont :
Trois premières taches réunies.
Deux premières taches et quatrième réunies et enclosant la 3°.
Quatre premières taches variablement réunies.
- Quatre premières taches réunies entre elles et de plus réunies à la ma-
cule scutellaire.
(x) 11 est curieux de constater que cette variété qui correspond à la guadrimaculala L.
forme type est en Sibérie bien plus rare que la bicuneata Mots. forme type, tandis que
- chez l'espèce ordinaire des Alpes, c'est tout le contraire qui a lieu, la var. bimaculata
-Sch. Muls. est presque introuvable, tandis que la forme type à 4 taches est très
répandue.
Toutes les taches plus ou moins réunies [dans cette variété les élytres
sont plus ou moins noirs et bordés de jaune sur tout leur pourtour].
Quelques-unes de ces variétés ne sont pas encore signalées, d’autres
paraissent correspondre à des formes connues comme v. btoculata Kr.,
marginalis Mots. Je reviendrai sur ce sujet plus tard.
Acmæops pratensis Laich. Un seul exemplaire assez largement coloré
de noir.
Acmæops sebtentrionis Thoms. (marginata Naez).
» minuta Gebl.
Gaurotes (Carilia) virginea L. v. æmula Man.
Pidonia gibbicollis Blessig. Les huit exemplaires recueillis ont tous les
pattes entièrement testacées et un certain nombre d'articles des antennes
foncés au sommet.
Nivellia sanguinosa Gyih.
Leptura (Anoploderomorpha) cyanea Gebl.
Leptura (Leptura) variicornis Dalm.
Léptura succedanea Lewis (muliebris Heyd). Les j‘ ont, tantôt le pro-
thorax entièrement rouge sur le disque, tantôt cet organe orné d'une ligne
longitudinale noire.
Leplura Sequensi Reitt. et variétés.
Leptura (Julodia) sexmaculata L. et variété.
Leptura (Pachytodes) longipes Gebl. v. guttulata Mots.
Leptura (Ædecnemia) Gebleri Gglb.
Leptura (Strangalia) nigripes Deg.
Leptura Strangalia) thoracica Kreutz v. altaica Gebl. et var. ussurica Pic.
Un superbe exemplaire © est entièrement testacé rougeâtre,sauf l'extrémité
des antennes, les bords du prothorax et une partie du corps qui sont noirs.
Leplura arcuata Panz. et variétés. Rarement les élytres présentent au
sommet une tache supplémentaire roussâtre.
M Korb a recueilli chez cette espèce deux anomalies antennaires.
Chez un exemplaire Q l'antenne droite a son avant-dernier article parti.
culier, étranglé au milieu avec les parties basale et apicale élargies en
dehors ; chez un exemplaire, très curieux, les 4° et 5° articles de l'antenne |
droite sont arqués et boursouflés et le 3° fortement élargi au sommet.
Leptura (Strangalia) 12-guttata F. Avec la forme type les variétés plus.
rares medioquncla, anficeguttata Pic et bisbijuncta, cette dernière variété
ayant les 4 macules médianes réunies deux à deux sur chaque élytre, de.
façon à former de courtes bandes.
— 15 —
Leptura (Strangalia) aterrima Mots.
Leptura (Sfrangalia) adustipennis Sols.
Leptura femoralis Mots. (diversipes Heyd.) Cette espèce est rare dans
les collections et je ne la connaissais pas encore en nature. Les cuisses
postérieures sont parfois entièrement noires.
Leptura attenuata L. et variété.
Strangalomorpha tenuis Blessig. Deux exemplaires à dont les élytres
sont relativement peu longs et distinctement rétrécis, subétranglés avant
le sommet, les antennes dépassent les élytres et sont testacées à l'extré-
mité.
Grammoptera ruficornis F. v. obscuricornis Kr.
Obrium cantharinum L. Parfois les pattes sont entièrement rousses, d’or-
dinaire elles sont en partie rembrunies.
Obrium obscuripenne Pic (L'Echange, n° 231). Présente une coloration
d’un brun obscur surtout antérieurement, avec le prothorax muni sur son
milieu d’une callosité brillante. Un seul exemplaire ne permet pas de
juger de la valeur de cette modification au titre spécifique.
Hesperophanes campestris Fald. et var.
Criocephalus rusticus L.
Tetropium luridum L.
Callidium violaceum L.
Anoplistes altaiensis Laxm. et variété. La bande noire suturale entoure,
ou n’entoure pas, l'écusson.
Anoplistes Halodendri Pall.
Anoplistes sanguinipennis Blessig. Jolie ‘espèce, paraissant très rare et
recueillie en un seul exemplaire ; remarquable, en outre de sa coloration
élytrale, par la forme allongée et un peu élargie en arrière, le prothorax
muni de callosités brillantes. |
Plagionotus pulcher Blessig et variété. Deux exemplaires © (v. maculi-
. thorax m.) ont sur le prothorax trois macules rousses dont une large mé-
diane.
Xylotrechus hircus Gebl. Varie par les pattes entièrement noires ou en
. partie testacées, les élytres entièrement flaves ou flaves à la base et plus
ou moins obscurcis à l’extrémité.
Xylotrechus rectangqulus Mots.
Clytus fulvohirsutus Pic (L'Echange, u° 231). Peu allongé, subparallèle,
. peu brillant, pubescent de gris et hérissé, sauf au sommet des élytres, de
poils fauves ou gris, noir avec les membres roux. Tête moyenne, à ponc-
ns) de.
À
dr
— 10 —
tuation dense et rugueuse ; antennes rousses, assez longues, un peu épais-
sies à l'extrémité; prothorax subglobuleux, granuleux, sans taches pubes-
centes distinctes ; écusson en demi cercle, en partie pubescent de gris
jaunâtre; élytres pas très longs, subparallèles, faiblement tronqués en
oblique au sommet, granuleusement ponctués, ornés chacun de deux
bandes très circonflexes, avant et après le milieu, la première plus
avancée sur la suture, celles-ci d’un gris jaunâtre, extrémité des élytres
légèrement pubescente; pattes rousses; dessous du corps brillant, à taches
ou bandes pubescentes grises. Long. 8 mm. Très voisin de nigritulus Kr.,
comparé à un co-type de cette espèce antérieurement procuré par le
D: Kraatz, il s’en distingue par la forme plus parallèle, les bandes plus
régulièrement arquées, les pattes rousses, etc.
Clytus raddensis Pic (L'Echange, n° 231) (1). Relativement étroit et
allongé, assez brillant au moins sur les élytres, à double pubescence
grise, l’une courte et couchée, l’autre longue et dressée sur l’avant-corps
et la base des élytres, noir, avec les membres plus ou moins rembrunis.
Tête moyenne. à ponctuation dense et rugueuse, antennes rembrunies,
assez longues, un peu épaissies à l'extrémité prothorax un peu allongé,
faiblement élargi sur le milieu, granuleux, à bordure pubescente basale
oblitérée au milieu; écusson large, subtronqué au sommet, pubescent de
blanc; élytres assez longs,subparallèles, irrégulièrement ponctués, tronqués
au sommet, ornés chacun de deux bandes blanches, la première commen-
çant sur le milieu des élytres puis arquée sur les côtés et remontant obli-
quement très haut presque jusqu’à l’écusson, 2e postmédiane, sinuée;
pattes plus ou moins rembrunies; côtés de la poitrine et des segments ab-
dominaux ornés de macules pubescentes blanches. Long. 11 m.
Par son aspect et la disposition des dessins, voisin du précédent mais
plus allongé, dessins blancs différents, la première fascie tout autre, placée
Jongitudinalement, très oblique et remontant très haut vers l’écusson.
Sans doute voisin de C7. melænus Bates, du Japon, mais sans macule hu-
mérale.
Cyrtoclytus capra Germ.
Un exemplaire anomal offre l’élytre droit plus court que l’élytre gauche,
(r) M. Rost a capturé sur les bords de l’Amur supérieur un C/yfus qui ne paraît pas
différer très sensiblement de celui-ci. Mais il faudrait examiner un certain nombre d’exem-
plaires pour se rendre compte exactement du degré de variabilité de ces C/ytus.
4 LOUE RÉ RESPE
h.
À
— 179 —
ce qui lui donne un aspect particulier, car ainsi les dessins ne correspon-
dent plus sur chacun de ces organes.
Clytanthus 6-maculatus Mots. (simillimus Kr.). Varie par ses macules
prothoraciques. Rarement la pubescence générale est grise (v. griseopu-
bens m.).
Clytanthus gracilipes Fald. Rarement les pattes, ordinairement plus ou
moins obscures, sont entièrement testacées.
Un exemplaire, présentant la première fascie en pariie oblitérée, a un
faux air de ressemblance avec diminutus Bates.
Clytanthus Motschulskyi Gglb.
Neodorcadion humerale Gebl.
Lamia textor L. |
Monohammus -maculatus Mots. variété.
Monohammus impluviatus Mots.
Acanthoderes clavipes Schr. v. obscurior. Un seul exemplaire ayant une
coloration générale très foncée et orné de quelques macules grises avec
d’autres plus petites et peu distinctes faites de poils fauves.
Mesosa myops Dalm. Les antennes de cette espèce, ordinairement claires
ou brunîtres, sont parfois obscures. Varie beaucoup par sa taille, entre 8
| et 17 millimètres.
Anaesthetis confossicollis Baeckm. Espèce nouvellement décrite dans la
Revue Russe d'Entomologie. Caractérisée par la ponctuation profonde du
prothorax qui, en outre, n’a pas de pubescence couchée mais seulement
… des poils courts et clairsemés obscurs, poils des élytres également
_ foncés.
_ Agapanthia amurensis Kr.
- Agapanthia daurica Ggib.
… Saperda (Anaerea) carcharias L.
5 Saperda (Amilia) similis Laich.
… Saperda (Compsidia) populnea L. variété.
+ Saperda (Eutetrapha) 16-punctata Mots. Trois exemplaires dont une Q
ayant les macules noires du prothorax presque complètement voilées par
la pubescence.
J'attribue à cette espèce comme variété, et sous le nom de Æosinæ, un
“exemplaire ayant le prothorax non maculé mais orné sur le disque de
sortes de bandes foncées un peu arquées en dedans et chaque élytre ayant,
sur le disque, seulement cinq petites taches noires dont deux obliquement
lacées près de l’écusson.
= F8 —
Saperda (Eutetrapha) metallescens Mots.
Menésia sulphurata Gebl. |
Eumecocera impustulata Mots. Espèce rare dans les collections.
Phytæcia infernalis Pic. (Echange, n° 231).
Cette espèce est bien distincte par sa forme robuste et sa coloration en-
tièrement noire, elle est revêtue d’une pubescence légèrement fauve, les
antennes sont distinciement annelées de gris chez Ç*, à peine annelées ou
presque entièrement foncées chez Q. Les Çç* sont plus ou moins distincte-
ment atténués au sommet et les élytres sont presque parallèles chez Q..
Rappelle Thyestes Gebleri Fald. mais forme plus trapue, élytres sans bande À
suturale grise. Je ne connais pas TZ. funebris Gahan, de Chine, autrement
que par la description qui ne se rapporte pas à snfernalrs.
Oberea viltata Blessig.
Oberea Rosinæ Pic [peut-être variété de depressa Gebl.] Elytres foncés,
pubescents de gris, ayant une longue bande discale jaune et une macule
allongée infra-humérale de même coloration ; prothorax testacé, largement
maculé de noir (dessins noirs faits de trois macules discales réunies en ar-
rière par une large bande transversale ; antennes noires; pattes testacées ;
poitrine et milieu des premiers segments de l’abdomen noirs, le reste tes-
tacé, y compris le pygidium.
SUR LES DORCADION KASIKOPORANUM PIC ET VOISINS
Pour contenter les auteurs qui accordent à la structure du deuxième ar-
ticle des antennes une importance capitale (je ne me permettrai d’ailleurs
pas d’en discuter la valeur dans la crainte de provoquer des reproches fa- «
ciles), je vais donner un synopsis, ou tableau dichotomique (1), très mo-
deste et rédigé sans aucune prétention, avec des matériaux d’étude peu
nombreux, où i! sera parlé de ce deuxième article. |
(1) Tableau que je suis loin de présenter comme incritiquable, car je n'ai pas la préten-
tion de produire des travaux irréprochables, Ma première ambition est de combattre, à l’oc- :
casion, les velléités synonymiques qui sont parfois présentées d’une façon vraiment t:
superficielle, |
— 19 —
1. Deuxième article des antennes plus ou moins sensiblement étranglé
à la base. |
— Deuxième article des antennes non sensiblement, quelquefois ur
peu, étranglé à la base. Deyrollei Gglb., macropus Ki
2. Deuxième article des antennes étranglé ou resserré presque autant en
dehors qu’en dedans. Kasikoporanum Pic.
— Deuxième article des antennes fortement étranglé en dedans, à peine
en dehors (vu de dessus). Bodemeyeri Dan.
D. Kasikoporanum se distingue en outre de Bodemeyeri K. Dan. par la
coloration des antennes, l’avant-corps moins robuste ou le prothorax
_ à dépression médiane peu large, les élytres non sensiblement impres-
. sionnés sur le disque.
Les frères Daniel ont écrit (Munch. Kol. Zeit. 1, 4, p. 332), à propos de
D. Kasikoporanum, une phrase, plus mystérieuse, sans doute, que mes
… elc. descriptifs, dont je n'ai pas su comprendre la portée vraiment scien-
- tifique, c’est pourquoi je ne juge pas utile d'y répondre particulière-
ment.
RENSEIGNEMENTS SYNOPTIQUES ET COMPLÉMENTAIRES
SUR DIVERS DORCADION D'ESPAGNE
ons rh tétons 5 de, SEE
Tout récemment j’ai obtenu le retour de mes Dorcadion communiqués
en Espagne, il y a deux ans environ. J'ai retrouvé là quelques matériaux
intéressants d'étude.
. J'ai pu réunir aussi dernièrement un certain nombre de Dorcadion
d'Espagne grâce à M. G. Schramm, enfin j'en ai reçu quelques autres de
M. M. de la Escalera lui-même, ou de différents collègues ou mar-
chands.
. Aujourd’hui, pour ces différents motifs, je commence à voir un peu plus
Jair dans la faune espagnole, après avoir constaté une fois de plus qu'il
st plus facile de comprendre les insectes par eux-mêmes que par leurs
escriptions, si longues fussent-elles. Chacun croit produire des descrip-
tions parfaites, meilleures que celles de ses collègues, quelle illusion ! Les
si
’
autres collègues, qui étudient d'ordinaire avec d’autres caractères que vous
— pour faire mieux — ne comprennent pas, ou interprètent mal vos des-
criptions, d'où erreurs etdiscussions interminables. J'espère cependant qu'il
n’y a pas matière ici à de telles discussions et que quelques mots suffiront
tout d'abord pour trancher quelques premiers cas litigieux.
Je n’ai pas la prétention de m'ériger en juge, je constate simplement
une chose plus ou moins évidente, en disant ce qui précède ; Je n'ai pas la
prétention non plus de présenter les notes suivantes comme définitives. Je
ne suis pas encore assez documenté, ni riche en insectes, pour critiquer
la validité de plusieurs noms, ou discuter la valeur de certaines formes,
je m'en tiendrai donc modestement, pour commencer, à quelques re-
flexions suscitées par l'examen de quelques espèces ou variétés de Dorca-
dion espagnols.
J'ai trouvé dans ma boîte un Dorcadion soumis à M. de la Escalera sous
le nom de v. inhumerale Pic mais que cet auteur m'a retourné sous le
nom de pruinosum Escal., ce qui impliquerait la synonymie du nom de
M. de la Escalera, postérieur au mien.
Le Dorcadion circumcinctum d’Escalera doit se rapporter au véritable
circumcinctum Chevr., mais cette espèce n’est certainement pas la même
que mon fenuecinctum. Mes notes précédentes (Mat. Long, IV. 2. p.25;
Bol. Soc. Esp. H. Naf. 1903, p. 204) avaient donc quelque raison d’être et
Ja validité de mon insecte devient indiscutable, si non comme espèce, au
moins comme variété. D. enuecinctum a été redécrit par M. dela Escalera
sous le nom de var. Seeboldi, attribuée au Deyeani Chevr. Ilest possible
que les types de fenuecinctum proviennent de la même région que les
types de Secboldi, c'est-à-dire de Bilbao, je mets en doute aujourd’hui la
localité (non contrôlée) de Burgos.
D. Lesnei Esc. Je me demande si cette espèce ne serait pas simplement
une race espagnole du variable fuliginator L? |
M. de la Escalera a nommé Dejeani un expl. &' de la Siéra de Gredos qui
correspond tout à fait à la description de segovianum Chevr., qui sans
doute est une variété à pubescence fauve et à carènes plus prononcées du
Dejeani Chevr. D’après cela, segovianum, porté sur mon catalogue comme
var. de Graellsi, Grls., devait être remplacé plutôt par la var. suivante,
c'est à-dire Arriasi Chevr.
Dorcadion Ariasi Chevr. est décrit avec une bande fauve humérale, or,
il existe des Graellsi Grls. qui la possèdent, ce qui tend à prouver
qu Artasi est une variété de cette espèce variable. La consultation du type
Le
A
;
LE
L.
}
2
A à
est indispensable pour éviter toute équivoque. Provisoirement je catalogue
Ariasi dans les incerlæ sedis, à la fin du genre.
Dorcadion v. albarium Esc. (1). D'après un Dorcadion reçu de l'anteur,
sous le nom de v. a/barium, cet insecte présente un certain air de ressem-
blance avec mon griseolineatum (par son revêtement assez analogue, la
suture non pubescente), mais griseolineatum n’a pas sur les élytres les
espaces dénudés de a/barium et la bande lisse médiane du prothorax est
plus large, ou plus régulière, chez le premier. D’après mes exemplaires
soumis à l’auteur espagnol sous le nom de Uhagont Per., et revenus ainsi
nommés, griseolineatum Pic ne peut être identifié à cette espèce, ainsi
qu'il a été supposé un instant, sans preuves, du reste.
D. Panteli Théry. D’après M. de la Escalera ce serait une espèce voisine
du Martinezi Perez, plutôt qu’une variété de Uhagoni Perez. Toujours
d'après de la Escalera D. abulense Lauffer serait identique à Defeani Chevr. ;
s'il en est ainsi, ce nom n'est pas à sa place à côté de Graellsi, où je l'ai
tout d’abord placé.
J'ai nommé dernièrement les trois variétés suivantes : Schrammi (de
cercedillanum Pic et logronense (de villosladense Esc.), celles-ci dans
l'Echange n° 228 et la var. Georgei (de terolense Esc.), dans l'Echange
n° 231.
Consulter dans les « Notes diverses et diagnoses » du présent cahier ce
qu'il est dit pour deux de ces variétés et la description de D. subbrevipenne
Pic, espèce espagnole.
Consulter aussi, pour compléter l'étude des Dorcadion d'Espagne, la dia-
gnose de ma v. glabripenne, dans le présent cahier, et la description de
D. granulosum Pic (Echange, n° 231).
(1) D. albartum Escal, a été décrit comme sous espèce de ferolense Escal., en 1902.
— 99 —
DESCRIPTION D'UN OBRIUM DU JAPON
ET NOTE DE CHASSE
Obrium japonicum (nouveau). Modérément allongé, brillant, pubescent
de gris avec quelques longs poils clairs dressés, avant-corps brun obscur
avec les yeux noirs, élytres, pattes et antennes testacées. Tête grosse, plus
large que le bord antérieur du prothorax, yeux énormes et presque joints,
palpes et mandibules testacées ; antennes peu grêles et longues, à premiers
articles ornés de quelques longs poils épars, deuxième article très court;
troisième un peu plus court que quatrième ; prothorax long et étroit, plus
étroit à la base qu’antérieurement, fortement tuberculé sur les côtés, im-—
pressionné faiblement, en outre fortement et éparsément ponctué sur le
disque; élytres un peu plus larges que le prothorax, pas très longs, sub-
parallèles, séparément arrondis à l'extrémité, déprimés sur le milieu du
disque et antérieurement, à ponctuation pas très forte et espacée, pattes
assez robustes, avec les cuisses peu épaissies, ornées de longs poils épars ;
dessous du corps foncé. Long. 5 m. Japon : Sado (Rost, in coll. Pic).
Ressemble beaucoup à bicolor Kr. mais, outre la coloration différente,
le prothorax est plus distinctement tuberculé et fortement ponctué en
dessus, la ponctuation des élytres est moins marquée.
Callidium coriaceum Payk. — Cette espèce est rare en France. Aidé de
ma femme, je l'ai capturée, pour la première fois, l'an passé au mois de
juillet, à Abondance, dans la Haute-Savoie. Voici dans quelles conditions
nous avons capturé cette jolie espèce et pu en recueillir un certain nombre.
Pas loin de l'hôtel se trouvait un énorme tas de bois de chauffage com-
posé surtout d’essences résineuses. Au milieu du jour, alors que le soleil
donnait sur le tas de bois, les Callidium couraient, passant rapidement
d’une buche sur une autre cherchant à s’accoupler, ou bien s’arrêtaient
accouplés, et comme pour se chauffer, à quelque extrémité d’un morceau
de bois. Le soleil disparu les C. cortaceum Payk. devenaient rares, ou même
introuvables, mais ils reparaissaient de nouveau avec le soleil et au milieu
du jour, les. heures de chasse les plus favorables étant de onze à deux
heures. Grâce à un séjour d’une quinzaine dans cette localité, grâce sur-
tout à de nombreuses visites au tas de bois, nous avons pu recueillir une
jolie série de ces insectes provenant évidemment de l'éclosion d'une ponte
déposée dans ce bois.
+
né ue diront nd ds. dr >
PA NTE 07" LA TT AR
NPA ER ee ee
v. erythropus Lauffer, Bol. Soc. Esp. H.
Nat. 1901. 93. Espagne.
v. brunneofasciatum. Lauffer, 1. c. 94.
Espagne.
_ demandense. Escal. Bol. Soc. Esp. H. Nat.
1902. 286. Espagne.
albicans-Chevr. B. 62. 341; T. 40.
Espagne.
Reynosæ, Bris. A. 66. 418; Rep. Ab.
75: 409.
terolense-Escal. Bol. Soc. Esp. H. nat. 1901.
282. Espagne.
v. Georgei. Pic Ech. n° 231. 1904. 17.
Espagne.
v. glabripenne. Pic. M. L. V. 1. 1904.
Espagne.
s. esp. albarium. Escal. Bol. Soc. Esp. H.
nat. 1902. 283. Espagne
cercedillanum. Pic Bul. Fr. 1900. 404;
Ech. n° 193 (couverture) Espagne.
Laufferi Escal. Actas. Soc. Esp. 1900.
236: Lauffer Bol. 1901. 97.
vw Schrammi. Pic. Ech. n° 228. 1903. 178.
| Espagne.
v. subpolitum. Lauffer. Bol. Soc. Esp. H.
Nat. 1901. 98. Espagne.
_ Ghiliani-Chevr. B. 62. 338; Kr. B. 69.
335 ; T. 39 ; Lavffer Bol. 1901. 96.
| Espagne.
Reichei Chevr. B. 62. 342.
. vw. eheninum Lauffer Bol. Soc. Esp. H. Nat.
| 1901. 96. Espagne.
Perezi-Graells. Rev. Mag. zool. 49. 622 ;
A. 51. 24 ; Chevr. B. 62. 338: T. 36,
Lauffer Bol. 1901. 94. Espagne.
w. anthracinum. Chevr. B. Fr.70. LXXXVI;
à 1e: À Espagne.
v. 7-vitlatum Lauffer Bol. Soc. Esp H.
_ Nat. 1902. 95. Espagne.
Déjeani-Chevr. B. 62. 340 ; T. 38. Espagne.
_ ? abulense Lauffer. Sc. Ent. 1902-105 ;
Pic M. L. II. 2. 28 {syn. ex Escalera].
ulosum. Pic Ech. n° 231. 1904. 17.
Espagne.
Mat. Long. V. 1; Mai 1904.
TOUS DROITS RÉSERVÉS
FRS 841—
mosqueruelense. Escal. Bol. Soc. Esp. H.
Nat. 1902. 283. Espagne.
v. pseudomolitor Escal. 1. c. 285. Espagne.
molitor-F. Ent. Syst. 2. 289 ; S. El. 2. 303;
Olivier Ent. IV. n° 67. 115; Muls.
IL; France, Espagne.
lineola 111. Mag. V. 238; Muls.I. 127.
senegalense Thoms. Physis. I. 54; Escal.
Bol. Soc. Esp. H. Nat. 1901. 144.
v. Donzeli. Muls. I. 129 et II. 266. Fe Mie,
v. Brisouti. Kr. Kuster 29. 68 Fe Mie.
v. rubripes. Pic Misc. Ent. IV. 1896. 142.
Italie.
? v. Navasi Escal, Actas. Esp. 1900. 234;
Fuente Bol. Soc. Esp. H. Nat. 1901.
135; Eséal: 44 Espagne.
neilense-Escal. Bol. Soc. Esp. H. Nat. 1902.
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Lamiominus
Kolbe Arch. Naturg. 1886. 223.
Goltschei-Kolbe Arch. Naturg. 1886. 223.
Sibérie.
Mat, Long. V, 1; Mai 1904.
TABLE DES MATIÈRES
(contenues dans ‘la 1° partie du 5° cahier)
AVANT-PROPOS . . . . RE Er NS Er pAA
NOTES DIVERSES ET DIAGNOSES. . . . 5
DESCRIPTIONS DE DIVERS LONGICORNES D'EUROPEET ASIE 39 ;
DESCRIPTIONS DE LONGICORNES DE LA CHINE MÉRIDIO-
Lt dont sofa ut dé ES HR LS St nt à
MAR 9
LISTE DE LONGICORNES RECUEILLIS SUR LES BORDS DU
FLEUVE AMOUR . . . . WW 12
_ SUR LES DORCADION KASIKOPORAN UM PIC ET VOISINS . 20” 1€
4 RENSEIGNEMENTS SYNOPTIQUES ET COMPLÉMENTAIRES
SUR DIVERS DORCADION D'ESPAGNE . . . . . . . . #7 /
_ DESCRIPTION D'UN OBRIUM DU JAPON ET NOTE DE
DU CHASSE. . . . An EME dd
+ CATALOGUE D'EUROPE ET RÉGIONS AVOISINANTES : SUITE
DONATION SPÉCIALE)... -2 sm Te 63 à
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