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Full text of "Mémoires du Muséum national d'histoire naturelle Série A Zoologie"

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MÉMOIRES 


DU 

MUSÉUM NATIONAL 
D’HISTOIRE NATURELLE 

NOUVELLE SÉRIE 


Série A, Zoologie 



A. VANDEL 


LES ONISCOÏDES (ISOPODES TERRESTRES) 
DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE 
ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 


PARIS 

ÉDITIONS DU MUSÉUM 

38, rue Geoffroy-Saint-llilaire (V e ) 


1977 



Source : MNHN, Paris 




Source : MNHN, Paris 


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Source : MNHN, Paris 



Note : Manuscrit terminé en 1972 et adressé en Nouvelle-Zélande pour insertion dans un périodique 
néo-zélandais. Les réticences provoquées par l’utilisation du français pour la rédaction de cette étude, 
s’ajoutant aux difficultés financières des périodiques pressentis, ont fait que ce texte a été renvoyé à l’au¬ 
teur, fin 1975. En 1976, le Muséum a bien voulu accepter la publication de ce manuscrit. Que tous les 
responsables des Mémoires du Muséum soient ici remerciés. 







MÉMOIRES DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 

Série A, Zoologie Tome 102 


LES ONISCOIDES (ISOPODES TERRESTRES) 
DE LA NOUVELLE ZÉLANDE 
ET 

DE L’ARCHIPEL KERMADEC 


par 

A. VANDEL* (Toulouse). 


INTRODUCTION 


Sur le plan géographique, la Nouvelle-Zélande, représente le terme méridional 1 d’une longue 
chaîne d’îles et d’archipels qui ceinturent le Pacifique occidental (Nouvelle-Calédonie, Nouvelles- 
Hébrides, Archipels Salomon et Bismarck, Nouvelle-Guinée, Philippines, Formose, l’archipel nippon 
et les Iles Aléoutiennes. 

Sur le plan paléogéographique, la Nouvelle-Zélande appartient à ce vaste ensemble auquel 
Eduard Suess a donné le nom de Gondwana. 

Cependant, la Nouvelle-Zélande a acquis son indépendance depuis des temps très lointains, 
probablement dès le début du silurien. Un immense géosynclinal auquel A. L. du Toit (1937, p. 63) 
a donné le nom de « Samfrau Geosyncline » a séparé la Nouvelle-Zélande de l’Australie. 

Les zoologistes ont reconnu, depuis longtemps, que les faunes australienne et néo-zélandaise 
étaient différentes l’une de l’autre. La présente étude apporte une éclatante confirmation à leurs dires. 

Quant à l’Archipel Kermadec, ce n’est que politiquement qu’il appartient à la Nouvelle-Zélande. 
Il fait partie d’un arc plus oriental, jalonné par une longue suite d’îles ou d’archipels : Kermadec, 
Tonga, Samoa, Eilice, Gilbert et Marshall. Cependant, les affinités entre la faune isopodique de la 
Nouvelle-Zélande et celle de l’Archipel Kermadec sont indéniables. 


HISTORIQUE 


La première mention d’un Cloporte néo-zélandais est due à A. White (1847, p. 99). Cet auteur 
signale la présence, dans ces îles, d’un Cloporte qu’il nomme Porcellio zealandicus n. sp. En fait, Budde- 
Lund (1885, p. 170) a reconnu que cet Isopode correspond à une espèce cosmopolite, répandue par 
l’homme dans le monde entier : Metoponorthus pruinosus (Brandt). 

La première publication qui apporte des documents valables sur la faune isopodique de la Nou- 

* Associé du Muséum. 

1. Si l’on excepte quelques îles de faible importance : Auckland, Campbell, Macquarie. 


Source : MNHN, Paris 




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A. VANDEL 


velle-Zélande est le grand ouvrage de James D. Dana, paru en 1853. Il décrit, dans cette publication, 
sept nouvelles espèces d’Oniscoïdes : Armadillo speciosus, Spherillo monolinus, Sph. spinosus, Oniscus 
pubescens, Scyphax ornatus, Actoecia euchroa et Lygia novi-zelandiae. 

Heller (1868, p. 134) signale, dans le mémoire qu’il a consacré à l’étude des Crustacés recueillis 
au cours de la « Novara-Expédition », deux espèces nouvelles d’Oniscoïdes, provenant de Nouvelle- 
Zélande : Spherillo Danae n. sp., et S. monolinus n. sp. 

E. J. Miers a publié, en 1876, une étude consacrée aux Oniscoïdes de Nouvelle-Zélande. Il décrit 
cinq espèces inédites ; il convient cependant de remarquer que Porcellio zealandicus n. sp. est synonyme 
de P. scaber Latreille. 

La même année, il rédige un Catalogue des Crustacés de Nouvelle-Zélande, dans lequel douze 
espèces d’Oniscoïdes sont signalées. 

L’Isopodologie moderne débute avec les publications du zoologiste danois, Gustave Budde- 
Lund. Dans le « Prospectus », publié en 1879, il mentionne quinze espèces d’Oniscoïdes provenant de 
Nouvelle-Zélande. Ce sont : Philoscia pubescens Dana, Scyphax ornatus Dana, S. intermedius Miers, 
Porcellio graniger White, Actoecia euchroa Dana, Armadillo ambitiosus n. sp., A. speciosus Dana, A. 
monolinus Dana, A. spinosus Dana, A. danae Heller, A. monolinus Heller, A. inconspicuus Miers, 
A. rugulosus Miers, Cylloma oculatum Budde-Lund et Ligia novae-zelandiae Dana. 

Dans l’ouvrage définitif « Isopoda Terrestria per Familias et Généra et Species descripta », daté 
de 1885, Budde-Lund signale les mêmes espèces qui sont alors accompagnées d’une diagnose latine. 
Deux Oniscoïdes seulement sont ajoutés à la première liste : Armadillo aucklandicus Heller et Actoecia 
aucklandiae Thomson. 

Une mission française avait été envoyée, en 1874, en Nouvelle-Zélande, et, plus exactement, 
à l’île Campbell, afin d’observer le passage de Vénus devant le Soleil. Cette mission s’était adjoint un 
zoologiste, H. Filhol, afin d’étudier la faune de ces régions. Au terme de son séjour, Filhol devait visi¬ 
ter l’île Stewart, ainsi, qu’en Nouvelle-Zélande, les provinces d’Otago et de Canterbury. 

Les Isopodes terrestres qu’il a récoltés au cours de son séjour dans les régions australes ont 
été signalées, tout d’abord, dans une note préliminaire (Filhol, 1885 a), puis dans une étude plus 
détaillée, parue dans le « Recueil de Mémoires, Rapports et Documents relatifs à l’observation du pas¬ 
sage de Vénus sur le soleil » (Filhol, 1885 b). 

Cependant, ces investigations avaient été conduites par des naturalistes chargés de vastes pro¬ 
grammes qu’ils devaient accomplir en des temps limités. 

L’étude des Oniscoïdes néo-zélandais ne débute vraiment qu’à partir du moment où des zoolo¬ 
gistes, demeurant en permanence en Nouvelle-Zélande, ont eu la possibilité de s’adonner à des inves¬ 
tigations fréquentes et minutieusement conduites. 

Le premier d’entre eux fut G. M. Thomson. Il a publié de nombreux mémoires consacrés à 
J’étude des Crustacés néo-zélandais. Six d’entre eux, parus entre 1879 et 1887, renferment la descrip¬ 
tion d’Oniscoïdes inédits de la Nouvelle-Zélande. 

Le second fut Charles Chilton à qui l’on doit de nous avoir apporté une documentation exhaus¬ 
tive sur la faune isopodique néo-zélandaise. De 1883 à 1925, il a consacré dix-sept notes ou mémoires 
à l’étude des Isopodes terrestres de la Nouvelle-Zélande et des îles avoisinantes. 

Les publications signées d’autres carcinologistes sont de moindre importance. 

F. W. Hutton (1904) a publié un « Index Faunae Novae Zelandiae » dans lequel sont mention¬ 
nées vingt-cinq espèces d’Oniscoïdes. 

E. A. Bowley (1935) décrit trois espèces de Phalloniscus provenant de Nouvelle-Zélande. 

H. G. Jackson (1941) cite, dans le Catalogue des Isopodes terrestres de l’Océanie qu’il a dressé, 
quarante-trois espèces d’Oniscoïdes provenant de Nouvelle-Zélande. 

Enfin, plus récemment, D. E. Hurley (1950, 1958, 1961) a dressé la liste des Isopodes recensés 
en Nouvelle-Zélande, et a donné une clef qui en permet la détermination. 

Quant à la faune isopodique de l’Archipel Kermadec, elle n’a fait l’objet que d’une seule mono¬ 
graphie dont l’auteur est Charles Chilton (Chilton, 1911). 


Source : MNHN, Paris 


LES ONXSCOlDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L'ARCHIPEL KERMADEC 


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REMARQUES LIMINAIRES 
SUR LA FAUNE ISOPODIQUE NÉO-ZÉLANDAISE 


L’historique de nos connaissances sur les Oniscoïdes de Nouvelle-Zélande, qui a été donné dans 
les pages précédentes, pouvait laisser croire que la faune isopodique de ces îles était bien connue. La 
présente étude nous a conduit à reconnaître la fausseté de cette assertion. Nous avons été amené 
à instituer, non seulement de nombreuses espèces nouvelles, mais encore des genres inédits. De plus, 
nous pouvons affirmer que l’inventaire que nous avons dressé est incomplet. 

Nous dirons dans nos conclusions que les Oniscoïdes reconnaissent une origine gondwanienne ; 
et, parmi les terres australes, les plus riches sont incontestablement l’Australie, la Nouvelle-Zélande 
et la Mélanésie. Ce sujet sera développé dans nos conclusions. 


LE MATÉRIEL ÉTUDIÉ 


Nous avons reçu, au cours des dernières années, d’importantes collections d’Isopodes terrestres 
de Nouvelle-Zélande. Elles nous ont été communiquées par M. M. R. R. Forster, D. E. Hurley, 
Mrs. Brenda M. May. Quant au matériel récolté dans les Iles Kermadec, il provient des prospections 
effectuées par J. Charles Watt. 

A tous ces aimables correspondants, j’adresse mes sincères remerciements. Le présent mémoire 
est le résultat de leurs recherches, tout autant que des miennes. 


FAMILLE DES TYLIDAE 


Tylos neozelanicus Chilton, 1901 

Bibliographie. — Chilton, 1901, p. 120 ; 1910 b, p. 288 ; Hutton, 1904, p. 265 ; Budde-Lund, 
1906, p. 78 ; Jackson, 1941, p. 9 ; Hurley, 1950, p. 120 ; 1961, p. 272. — Le seul travail original est 
celui de Chilton (1901). 

Répartition. — Cette espèce a été récoltée en deux stations : 1) Lyall’s Bay, Wellington ; 2) Wel¬ 
lington, under tussocks near the beach. 


FAMILLE DES LIGIIDAE 
Ligia exotica Roux, 1828 

Bibliographie. — Jackson, 1941, p. 7 ; Hurley, 1961, p. 272. 

Remarques. — La présenoe de cette espèce, propre aux régions chaudes du globe, semble excep¬ 
tionnelle en Nouvelle-Zélande. 


Source : MNHN, Paris 


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A. VANDEL 


Ligia novaezelandiae Dana, 1853 

Bibliographie. — Dana, 1853, p. 739; Miers, 1877, p. 103; Thomson et Chilton, 1886, 
p. 120 ; Budde-Lund, 1879, p. 8 ; 1885, p. 271 ; Filhol, 1885 a, p. 53 ; 1885 b, p. 444 ; Chilton, 1901, 
p. 107 ; 1911, p. 568 ; 1924, p. 287 ; Hutton, 1904, p. 265 ; Jackson, 1922, p. 697 ; 1941, p. 7 ; Hur- 
ley, 1950, p. 120 ; 1961, p. 272. 

Répartition. — Cette espèce est très oommune sur toutes les côtes de la Nouvelle-Zélande. Elle 
a été également récoltée sur les rivages de l’Archipel Kermadeo. 


FAMILLE DES TRICHONISCIDAE 


Haplophthalmus danicus Budde-Lund, 1877 

Cette espèce européenne a été introduite par l’homme dans l’archipel Kermadec. 
Répartition. — Raoul Island. 25.1.1967. J. C. Watt leg. 


FAMILLE DES STYLONISCIDAE 


La Famille des Styloniscidae se divise en deux sous-familles : Styloniscinae et Notoniscinae 
(Vandel, 1952 b, p. 95). 


LA SOUS-FAMILLE DES STYLONISCINAE 


Cette sous-famille est essentiellement représentée par le genre Styloniscus, institué par Dana, 
en 1852. 


Le Genre Styloniscus Dana 

Le Genre Styloniscus est représenté par de très nombreuses espèces réparties, à l’exception 
de l’une d’elles 1 , sur toute l’étendue des terres de l’hémisphère austral (Vandel, 1952). 

La Nouvelle-Zélande héberge quatre espèces appartenant au genre Styloniscus, tandis que 
l’Archipel Kermadec en possède deux types qui lui sont propres. 


Styloniscus thomsoni (Chilton, 1885) 

Bibliographie. — Chilton, 1885, p. 576 ; 1886, p. 159 ; 1901, p. 118 ; 1909, p. 661 ; 1910, p. 287 ; 
Thomson et Chilton, 1886, p. 157 ; Hutton, 1904, p. 265 ; Budde-Lund, 1906, p. 83 ; Wahrberg, 


1. Une seule espèce de Styloniscus a franchi la ligne équatoriale : St. romanorum Vandel, qui peuple les grottes 
de Cuba. 


Source : MNHN, Paris 


LES ONISCOlDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L'ARCHIPEL KERMADEC 


5 


1922, p. 79 ; Grimmet, 1926, p. 433 ; Stephensen, 1927, p. 371 ; Verhoeff, 1939, p. 304 ; Jackson, 
1939, p. 176 ; 1941, p. 8 ; Hurley, 1950, p. 121. 

Répartition. — On a attribué une très vaste répartition à cette espèce. Cependant, nous savons 
aujourd’hui que cette affirmation est erronée, et résulte de déterminations inexactes. 

Nous pouvons tenir pour erronées les mentions de cette espèce en Tasmanie (Green, 1961, 
p. 276), en Australie (Wahrberg, 1922, p. 79), et, plus encore, celle qui signale la présence de St. thom- 
soni dans l’île Rapa (Jackson, 1939, p. 176 ; 1941, p. 8). 

Comme l’a reconnu Miss Green (1970, p. 60), cette espèce est propre à l’île méridionale de la Nou¬ 
velle-Zélande, et à l’île Auckland (Chilton, 1909, p. 661). 

St. thomsoni est répandu dans toute l’étendue de l’île sud de la Nouvelle-Zélande. On a récolté cette 
espèce, aussi bien dans les régions côtières qu’à haute altitude (Franz-Josef Glacier ; Lake Te Anau). 

Le matériel que nous avons examiné provient de seize stations différentes, réparties sur toute 
l’étendue de l’île. 


Styloniscus otakensis (Chilton, 1901) 

Bibliographie. — Sous les noms de Philougria rosea ou de Phyligria rosea (déterminations 
incertaines) : Chilton, 1883 a, p. 75; 1883 6, p. 149; Filiiol, 1885, p. 439; Thomson et Chilton, 
1886, p. 157. 

Sous le nom d’otakensis ( Trichoniscus ou Styloniscus) : Chilton, 1901, p. 117 ; 1910, p. 287 ; 
1925, p. 319 ; Hutton, 1904, p. 265 ; Budde-Lund, 1906, p. 83 ; Wahrberg, 1922, p. 76 ; Stephensen, 
1927, p. 370 ; Jackson, 1941, p. 8 ; Hurley, 1950, p. 120 ; 1961, p. 273 ; Vandel, 1952, p. 42 ; Green, 
1970, p. 70. 

Répartition. — Cette espèce se rencontre dans l’île sud ; elle est cependant moins commune 
que l’espèce précédente. Dans l’île nord, elle n’est connue que d’une seule station : Ornais (récolte de 
D. E. Hurley, examinée par l’auteur). 

Par ailleurs, cette espèce a été recueillie dans les îles Chatham et Auckland. 

Quant à la mention de Wahrberg qui signale sa présence en Australie occidentale, elle repose 
sur l’examen de deux femelles en mauvais état ; et l’on peut tenir pour certain qu’elle correspond à 
une erreur de détermination. 


Styloniscus phormianus (Chilton, 1901) 

Synonymie. — Dans les publications anciennes, antérieures à 1901, cette espèce est signalée 
sous les noms de Philougria ou de Philygria rosea. 

Bibliographie. — Chilton, 1883 a, p. 149 ; 1883 b, p. 75 ; 1884, p. 156 ; 1901, p. 115 ; 1910, 
p. 287 ; Filhol, 1885 a, p. 52 ; 1885 b, p. 439; Thomson et Chilton, 1886, p. 157 ; Hutton, 1904, 
p. 265 ; Budde-Lund, 1906, p. 83 ; Grimmett, 1926, p. 433 ; Verhoeff, 1939, p. 303 (sous le nom de 
Patagoniscus) ; Jackson, 1941, p. 8 ; Hurley, 1950, p. 121 ; 1961, p. 273 ; Vandel, 1952, p. 47 ; Green, 
1961, p. 273 ; 1970, p. 63 ; May, 1963, p. 185. 

Distribution. — Cette espèce est extrêmement commune en Nouvelle-Zélande. Elle peuple 
les deux îles néo-zélandaises, et également la Stewart Island. 

Écologie. — Cette espèce peuple, non seulement les biotopes épigés, mais aussi le milieu sou¬ 
terrain. Elle est abondante dans la Karramu Cave, près de Te Awamatu ; ainsi que dans la Waipuna 
Cave et la Lucky Strike Cave, qui s’ouvrent dans la région de Te Kuiti (Ile septentrionale). 


Styloniscus kermadecensis (Chilton, 1911) 

Identification. — L’identification de cette espèce n’a pu être réalisée que grâce à la station, 


Source : MNHN, Paris 


A. VANDEL 


la Raoul Island. Car, si la description de cette espèce, donnée par Chilton est exacte, elle pourrait 
cependant s’appliquer à bien d’autres espèces de Styloniscus. 

Bibliographie. — Chilton, 1911, p. 569 ; Jackson, 1941, p. 8 ; Hurley, 1950, p. 121 ; 1958, 
p. 8 ; 1961, p. 273 ; Vandel, 1952, p. 17. 

Caractères spécifiques. — Les seuls caractères spécifiques propres à cette espèce sont relatifs 
au premier pléopode mâle (Fig. 1). L’exopodite, qui est très petit, est de forme triangulaire. L’endopo- 
dite est très robuste ; il se termine par deux pointes : l’une, très forte, recourbée vers le côté interne ; 
l’autre, plus grêle, et recourbée du côté externe. C’est cette dernière pointe qui représente le seul carac¬ 
tère vraiment caractéristique de cette espèce. 

Répartition. — Cette espèce est propre à l’Archipel Kermadec, ou plus exactement à la Raoul 
Island, encore dénommée Sunday Island. Elle y paraît très commune. On la rencontre aussi bien sur 
le bord de la mer, qu’à une certaine altitude (550 mètres = 1.650 feet). 


Styloniscus (Euroniscus) commensalis (Chilton, 1910) 

Bibliographie. — Chilton, 1901, p. 117 ; 1910 a, p. 191 ; 1910 b, p. 287 ; Jackson, 1941, p. 8 ; 
Hurley, 1950, p. 121 ; 1961, p. 273 ; Green, 1961, p. 271. 

Morphologie et iconographie. — L’auteur du présent mémoire a décrit à nouveau, et représenté 
pour la première fois cette espèce commensale de Styloniscidae, dans un travail, paru en 1973, dans les 
Mémoires du Muséum. Nous prions le lecteur de bien vouloir s’y reporter. 

Place dans la classification. — Styloniscus commensalis diffère notablement des autres espèces 
de Styloniscus. Par ses pléopodes sexuels mâles, cette espèce appartient incontestablement au genre 
Styloniscus ; mais, par son corps élargi, et par son pléon à peine en retrait sur le péréion, elle se dis¬ 
tingue immédiatement des autres espèces de ce genre. C’est pourquoi nous croyons opportun de créer 
un nouveau sous-genre de Styloniscus, pour y ranger S. commensalis. Nous proposons, pour le désigner, 
le nom d 'Euroniscus (de eup, large). 

Répartition. — « North Island ; north-western portion of the South Island » (Chilton). 

Une forme qui paraît se rapporter à la même espèce que les individus de Nouvelle-Zélande 
a été récoltée par Mr. Barry Gray, en Australie, à Lane Cove, faubourg septentrional de Sydney, en 
compagnie de la Fourmi, Myrmecia nigrocincta F. Smith. 

On peut donc s’attendre à retrouver cette espèce en Tasmanie. 


LA SOUS-FAMILLE DES NOTONISCINAE 


La sous-famille des Notoniscinae a été instituée par l’auteur du présent mémoire (Vandel, 
1952 b, p. 95). Il a signalé le remarquable parallélisme que l’on relève entre l’aspect général et l’orne¬ 
mentation des Notoniscinae et celle des Haplophthalminae. Cependant, l’appareil copulateur mâle des 
premiers appartient au type styloniscien, tandis que celui des seconds répond au type trichoniscien. 

Cette sous-famille ne comprend qu’un seul genre : Notoniscus, qui a été institué par Chilton 

(Chilton, 1915, p. 418). 


Le Genre Notoniscus Chilton 

Le Genre Notoniscus présente une répartition gondwanienne tout à fait typique. Les espèces 
de ce genre peuplent l’Australie, la Tasmanie, la Nouvelle-Zélande, l’Amérique du Sud (Juan Fernandez) 
et l’Afrique du Sud. 

Le genre Notoniscus est représenté, dans l’archipel néo-zélandais par deux espèces : N. helmsi 
et N. australis. 


Source : AANHN, Paris 


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Fig. 7. — Phalloniscus lamellatus. — Extrémité iejlodu premier pléopode mâle. 
Fig. 8. — Phalloniscus monlanus. — Extrémdepoddu premier pléopode mâle. 


Source : MNHN, Paris 














I. VANDEL 


Notoniscus helmsi (Chilton, 1901) 

Synonymie. — Haplophthalmus Helmsi Chilton, 1901. 

Bibliographie. — Chilton, 1901, p. 119 ; 1910, p. 286 ; 1915 a, p. 417 ; Hutton, 1904, p. 265 ; 
Budde-Lund, 1906, p. 82; Arcangeli, 1923, p. 312; Jackson, 1941, p. 8; Hurley, 1950, p. 120; 
1961, p. 273. 

Répartition. — Les abondantes récoltes qui m’ont été communiquées par mes correspondants 
me permettent d’apporter quelques précisions relatives à la distribution de cette espèce. 

N. helmsi est propre à l’Ile du Sud et à l’île Stewart. 

Dans l’île du Sud, cette espèce est cantonnée dans les régions côtières de l’ouest et du sud, et 
dans les Alpes néo-zélandaises. Elle fait totalement défaut dans la moitié orientale de l’île. 

Cette distribution est très certainement en rapport avec la pluviosité. Alors que la région orien¬ 
tale de l’Ile Sud reçoit entre 750 et 1.500 mm d’eau par an, la côte orientale est beaucoup plus arrosée 
(entre 3.000 et 5.000 mm par an). 


Notoniscus australis (Chilton, 1909) 

Synonymie. — Haplophthalmus australis Chilton, 1909. 

Bibliographie. — Chilton, 1909, p. 662 ; 1910, p. 288 ; 1915 a, p. 418 ; Arcangeli, 1923, p. 312 ; 
Jackson, 1941, p. 9 ; Hurley, 1950, p. 120 ; 1961, p. 273 ; Green, 1961, p. 287 ; 1970, p. 72. 

Répartition géographique. — Cette espèce est propre à l’île Campbell, qui est située au sud de 
la Nouvelle-Zélande. 


LA SUPERFAMILLE DES ONISCOMORPHES 


Dans un mémoire en cours de publication, nous proposons d’élever la famille des Oniscidae 
qui est devenue un ensemble énorme et disparate, au rang de superfamille ; nous la nommons Onisco- 
morphes. Quant aux sous-familles d 'Oniscidae, nous les élevons au rang de familles. 

Notre classification comprend sept familles, réparties en trois groupes. Elle est résumée dans 
le Tableau suivant. 


Oniscomorphes 


1. — Scyphacidae ) 

2. — Olibrinidae . 

3. — Halophilosciidae ) 

4. — Oniscidae f 

5. — Bathytropidae ^ 

6. — Philosciidae j 

7. — Berytoniscidae ) 


Groupe halophile 
Groupe central 
Groupe régressif 


Sur ces sept familles, trois d’entre elles seulement, sont représentées en Nouvelle-Zélande : 
Scyphacidae, Oniscidae et Philosciidae. 


Source : MNHNParis 


LES ONISCOÏDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L'ARCHIPEL KERMADEC 


LA FAMILLE DES SCYPHACIDAE 


Les représentants de la Famille des Scyphacidae, instituée par Dana, répondent à un type pri¬ 
mitif, tant sur le plan anatomique que sur le plan écologique. 


Caractères anatomiques. 


1) Le flagelle de l’antenne est typiquement formé de quatre segments, et non de trois, comme 
chez les Oniscidae. 

2) Le processus molaire de la mandibule est représenté par un tubercule, portant un bouquet 
de soies plumeuses. 

3) Le maxillipède est large, lamelliforme. Il est constitué de cinq articles (un article basilaire, 
individualisé, et quatre lobes), rappelant celui de Ligia. L’endite porte un pénicillé. 

4) Les péréiopodes sont pourvus d’un organe dactylien (sauf chez Scyphax). 

5) Chez certains genres (en particulier chez Scyphax ), les pléopodes fonctionnent comme des 
branchies, et non comme des organes de respiration aérienne. 

6) Dans le genre Deto, on n’observe aucun engrenage entre l’apophyse génitale mâle, et les endo- 
podites de la première paire de pléopodes (Legrand). 

Caractères écologiques. — La plupart des Scyphacidae mènent un mode de vie halophile. 

Les Scyphacidae de la Nouvelle-Zélande. — Les Scyphacidae sont représentés, en Nouvelle- 
Zélande, par les trois genres : Deto, Scyphax et Scyphoniscus. 


Le Genre Deto Guérin 

Définition. — Une bonne définition du Genre Deto a été donnée par Chilton (1915, p. 438). 
Écologie. — Les Deto sont des halophiles qui ne s’éloignent guère des rivages maritimes. 
Répartition. — La répartition du genre Deto est remarquable en ce qu’elle est typiquement 
gondwanienne : Amérique du Sud, Afrique du Sud, îles Saint-Paul et Amsterdam, Australie méridio¬ 
nale, Tasmanie, Nouvelle-Zélande et îles adjacentes. 

Espèces néo-zélandaises. — Le genre Deto est représenté en Nouvelle-Zélande par deux espèces : 
aucklandiae et bucculenta. 


Deto aucklandiae (G. M. Thomson, 1879) 

Synonymie. — Chilton, 1910 b, p. 288 ; 1915 b, p. 445. 

Actaecia aucklandiae Thomson, 1879 
Actaecia aucklandicus Pfefîer, 1887 
Scyphax aucklandiae Chilton, 1901 
Deto magnifica Budde-Lund, 1906 
Deto robusta Budde-Lund, 1906 
Deto aucklandiae Chilton, 1906 

Bibliographie. — Thomson, 1879 b, p. 249 ; Filhol, 1885 b, p. 443 ; Budde-Lund, 1885, 
p. 239 ; 1906, p. 86 ; Thomson et Chilton, 1886, p. 158 ; Pfeffer, 1887, p. 57 ; Chilton, 1901, p. 126 ; 
1906, p. 273 ; 1909, p. 606 ; 1910 b, p. 288 ; Hutton, 1904, p. 265 ; Hurley, 1961, p. 274. 

Répartition. — Iles Auckland, au sud de la Nouvelle-Zélande. 


Source : MNHN, Paris 


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A. VANDEL 


Deto bucculenta (Nicolet, 1849) 

Synonymie. — <$ Oniscus bucculentus Nicolet, 1849 
$ Oniscus tuberculatus Nicolet, 1849 
Oniscus novae-zelandiae Filhol, 1885 
Deto novae-zelandiae Chilton, 1906 
? Scyphax aucklandiae Chilton, 1901 

Bibliographie. — Nicolet, 1849, pp. 267-268 ; Filhol, 1885 a, p. 53 ; 1885 b, p. 441 ; Budde- 
Lund, 1885, p. 206 ; 1906, p. 87 ; Dollfus, 1890, p. 67 ; Chilton, 1906, p. 273 ; 1910 b, p. 288 ; 1915 b, 
p. 449 ; 1917 b, p. 401 ; Jackson, 1928, p. 578 ; 1941, p. 10 ; Hurley, 1950, p. 121 ; 1961, p. 274. 

Répartition. — Cette espèce n’a été récoltée jusqu’ici que dans deux îles : l’île Stewart, au sud 
de la Nouvelle-Zélande ; et l’île Chatham, à l’est de la Nouvelle-Zélande. 


Le Genre Scyphax Dana 

Historique. — Le Genre Scyphax a été fondé par Dana (1852, p. 302 ; 1853, p. 716). 
Définition. — Une définition de ce genre a été donnée par Budde-Lund (1885, p. 231) et par 
Chilton (1901, p. 122). Les Scyphax sont des formes halophiles, aux yeux énormes, et qui correspondent 
certainement à un type très primitif. 

Espèces du Genre Scyphax. — Deux espèces de ce genre sont connues : S. ornatus Dana (Nou¬ 
velle-Zélande) et S. setiger Budde-Lund (Nouvelle-Calédonie). 


Scyphax ornatus Dana, 1853 

Synonymie. — Scyphax ornatus Dana, 1853 

Scyphax intermedius Miers, 1876 
Phyloscia violacea Filhol, 1885 

Bibliographie. — Dana, 1853, p. 734 ; Miers, 1876 a, p. 227 ; 1876 b, p. 101 ; Budde-Lund, 
879, p. 2 ; 1885, p. 233 ; Filhol, 1885 a, p. 37 ; 1885 b, p. 443 ; Thomson et Chilton, 1886, p. 158 ; 
Chilton, 1901, p. 123; 1910 6, p. 288; Hutton, 1904, p. 265; Jackson, 1928, p. 576; 1941, p. 9; 
Legrand, 1945, p. 536 ; 1946, p. 259 ; Hurley, 1950, p. 121 ; 1961, p. 274. 

Écologie. — Cette espèce présente des mœurs nocturnes qui se traduisent, sur le plan anato¬ 
mique, par la présence d’yeux énormes, composés de 150 à 200 ommatidies (Chilton). Le jour, les Scy¬ 
phax s’enfoncent dans le sable. 

Répartition géographique. — Cette espèce se rencontre dans l’île nord ; cependant, elle a été 
récoltée à West port, dans le nord-ouest de l’île sud. 


Le Genre Scyphoniscus Chilton 

Le genre Scyphoniscus s’apparente au genre Armadilloniscus, mais son aire de répartition est 
beaucoup plus limitée. 

Les représentants du genre Scyphoniscus sont des formes de petite taille qui présentent des 
caractères de réduction, particulièrement accentués chez waitatensis. Ce sont des formes halophiles, 
comme les espèces du genre Armadilloniscus. 

Ce genre est propre à la Nouvelle-Zélande, et aux îles avoisinantes. Chilton a décrit deux espèces 
appartenant à ce genre. 


Source : MNHN, Paris 


LES ONISCOlDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L'ARCHIPEL KERMADEC 


11 


Scyphoniscus magnus Chilton, 1909 

Bibliographie. — Chilton, 1909, p. 665 ; 1910 b, p. 288 ; Jackson, 1941, p. 10 ; Huhlev, 
1950, p. 121 ; 1961, p. 274. 

Répartition. — Cette espèce a été récoltée en deux stations : 

1) Ewing Island, petit îlot qui émerge au nord-est de l’île Auckland ; 

2) Campbell Island, au sud de l’île Auckland. 


Scyphoniscus waitatensis Chilton, 1901 

Bibliographie. — Chilton, 1901, p. 128 ; 1909, p. 666 ; 1910 b, p. 288 ; Hutton, 1904, p. 265 ; 
Budde-Lund, 1908, p. 303 ; Jackson, 1941, p. 10 ; Hurley, 1950, p. 121 ; 1961, p. 274. 

Affinités et place dans la classification. — Cette espèce se distingue de la précédente par des carac¬ 
tères de réduction très accentués et fort nombreux. La taille ne dépasse pas 3,5 mm. L’aspect général 
rappelle celui d’un Trichoniscus ou d’un Styloniscus. La constitution du maxillipède est très simpli¬ 
fiée. 

Répartition. — Cette espèce peuple les côtes de la moitié méridionale de l’île sud de la Nou¬ 
velle-Zélande. La station la plus septentrionale que l’on connaisse (Heathcote Estuary) est située au 
niveau de Christchurch. 


LA FAMILLE DES ONISCIDAE 

Remarques préliminaires. — Nous avons établi, voici une vingtaine d’années (Vandel, 1952 c, 
p. 111) une sous-famille des Oniscinae. Nous avons dit plus haut qu’il convient aujourd’hui d’élever 
cette sous-famille au rang de famille : celle des Oniscidae. 

La classification des Oniscidae. — La diversification des représentants de la famille des Onisci¬ 
dae se situe au plan spécifique. Par contre, la différenciation à un niveau plus élevé, c’est-à-dire géné¬ 
rique, est faible. En fait, la famille des Oniscidae ne renferme que cinq genres, que l’on doit répartir 
en deux groupes : 

a) Le Groupe européen, qui renferme trois genres : Oniscus, Oroniscus (avec les deux sous- 
genres Oroniscus et Petroniscus) et Strouhaloniscus. 

b) Le Groupe austral qui est représenté par deux genres : Phalloniscus et Hanoniscus. 


Le Genre Phalloniscus Budde-Lund 

On peut affirmer que le Genre Phalloniscus correspond au type primitif des Oniscidae. Son 
organisation — si l’on excepte les pléopodes mâles — est plus simple que celle d 'Oniscus. Nous pouvons 
donc affirmer que les Oniscidae — comme, d’une façon générale, tous les Oniscoïdes — ont une ori¬ 
gine australe (gondwanienne). 

Le Genre Phalloniscus est propre à la Nouvelle-Zélande ; ou, plus exactement à l’île sud. On n’a 
pas observé jusqu’ici de Phalloniscus dans l’île nord. 

Le genre Phalloniscus est représenté, dans l’île sud de la Nouvelle-Zélande, par de très nom¬ 
breuses espèces. Il est bien certain que beaucoup de Phalloniscus demeurent encore inconnus. Les diffé¬ 
rentes espèces de ce genre sont à peu près identiques sur le plan somatique. Par contre, les pléopodes 
sexuels mâles offrent à l’isopodologue d’excellents critères qui permettent de distinguer très aisément 
les espèces les unes des autres. Dans le cas où les récoltes ne renferment que des individus du sexe 
femelle, la détermination est impossible, 


Source : MNHN, Paris 


12 


A. VANDEL 


Phalloniscus punctatus (Thomson, 1879) 

Synonymie. — Oniscus punctatus Thomson, 1879. 

Bibliographie. — Thomson, 1879 a ; p. 232 ; 1892, p. 54 ; Chilton, 1884, p. 155 ; 1901, p. 133 ; 
1906, p. 273 ; 1909, p. 606 ; 1910 b, p. 288 ; 1925, p. 319 ; Filhol, 1885 a, p. 53 ; 1885 b, p. 440 ; Budde- 
Lund, 1885, p. 206 ; 1908, p. 296 ; Thomson et Chilton, 1886, p. 158 ; Hutton, 1904, p. 265 ; Ver- 
hoeff, 1926, p. 332 ; Stephensen, 1927, p. 372 ; Monod, 1931, p. 27 ; Bowley, 1935, p. 54 ; Jackson, 
1941, p. 13 ; Hurley, 1950, p. 122 ; 1961, p. 275. 

Remarques systématiques. — Il est bien certain que le nom de « Phalloniscus punctatus » s’applique 
à plusieurs espèces qui n’ont pas été reconnues par les anciens isopodologues. L’application du nom 
de punctatus à l’une des espèces aujourd’hui reconnues serait tout à fait arbitraire. C’est pourquoi 
— en dépit des règles de la nomenclature — le terme de punctatus devrait être supprimé, car il se con¬ 
fond avec la dénomination générique : Phalloniscus. 


Phalloniscus cooki (Filhol, 1885) 

Bibliographie. — Filhol, 1885 a, p. 35 ; 1885 b, p. 441 ; Chilton, 1901, p. 136 ; 1910 b, p. 288 ; 
Hutton, 1904, p. 265 ; Jackson, 1941, p. 13 ; Hurley, 1961, p. 274. 

Interprétation. — Nous ne saurions exprimer, quant à l’identification de cette espèce, d’autre 
opinion que celle exprimée par Chilton (1901, p. 136) : « I cannot recognize this species, unless, indeed, 
it be Oniscus kenepurensis. » 


Phalloniscus kenepurensis (Chilton, 1901) 

Synonymie. — Oniscus kenepurensis Chilton, 1901. 

Bibliographie. — Chilton, 1901, p. 135 ; 1910 b, p. 288 ; Hutton, 1904, p. 265 ; Budde-Lund, 
1908, p. 296 ; Verhoeff, 1926, p. 332 ; Bowley, 1935, p. 54 ; Jackson, 1941, p. 13 ; Hurley, 1950, 
p. 122 ; 1961, p. 275. 

Répartition. — Cette espèce n’est connue que de deux stations, situées à l’extrême nord de 
la South Island : Stephens Island, et Kenepuru. 


Phalloniscus chiltoni Bowley, 1935 

Synonymie (Cf. Bowley, 1935, p. 51). — Oniscus punctatus Chilton, 1909, nec Oniscus punctatus 
G. M. Thomson, 1879. 

Bibliographie. — Chilton, 1909, p. 606 ; Stephensen, 1927, p. 372 ; Bowley, 1935, p. 51 ; 
Hurley, 1950, p. 122 ; 1961, p. 275. 

Répartition. — Cette espèce est localisée dans deux îles du groupe Auckland : Auckland Island 
et Adams Island. 


Phalloniscus armatus Bowley, 1935 

Bibliographie. — Bowley, 1935, p. 56 ; Hurley, 1950, p. 122 ; 1961, p. 274. 

Morphologie. — La systématique du Genre Phalloniscus se fonde essentiellement sur la consti¬ 
tution du premier pléopode mâle, seul organe présentant des différences spécifiques significatives. 
Premier pléopode mâle (Fig. 2). — L’endopodite est très robuste ; il se termine par une pointe, 


Source : MNHN, Paris 


LES ONISCOÏDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 13 

recourbée vers l’extérieur, et qui forme avec la base un angle de 90°. Le bord externe de la pointe est 
garni d’une vingtaine de très petites dents. 

Répartition géographique. 

1) Le type de l’espèce provient de la Province de Canterbury, sans autre précision. 

Les mentions suivantes reposent sur des observations personnelles. 

2) Sleepy Cove, Banks Peninsula, au sud de Christchurch. 30.IV.1950. H. P. Hughson leg. 

3) Chaslands, dans le sud-est de l’île. R. R. Forster leg. 

4) Lake Te Au, near South Arm of the Anau (dans le sud-ouest de l’île). 12-24.1.1953. R. R. Fors¬ 
ter leg. 

5) Okarito, sur la côte occidentale de l’île ; 7.XII.1949. R. R. Forster leg. 


Phalloniscus forsteri n. sp. 

Dédicace. — Celte espèce est dédiée au zoologiste néo-zélandais, R. R. Forster, qui a rassemblé 
la plus grande partie du matériel qui fait l’objet du présent mémoire. 

Description. — Taille : 9 X 3,5 mm. 

Coloration. — Le corps est jaune ou acajou ; il est parsemé de taches blanches, qui correspon¬ 
dent aux insertions musculaires. Les pleurépimères sont noirs ; au niveau des pleurépimères II à V, 
une tache blanohe occupe le centre de la partie pigmentée. 

Le pléon est jaune, en son milieu, et noir, sur les côtés. 

Le basis des péréiopodes est taché de noir. 

Œil. — L’œil est grand ; il est constitué d’une vingtaine d’ommatidies, disposées en quatre 
rangées. 

Caractères sexuels mâles. — Péréiopodes : le carpos du premier péréiopode porte une forte brosse 
de soies sur le carpos. Par contre, le septième péréiopode ne présente aucune différenciation sexuelle. 

Premier pléopode (Fig. 3). — L’endopodite est très robuste. Il se termine par une pointe qui 
forme un angle de 60° par rapport à la partie basilaire. La pointe porte, sur son bord externe, onze 
fortes dents. 

L’exopodite a la forme d’un ovoïde allongé ; un sinus sanguin occupe le bord externe. 

Stations. 

1) West Cape, à la pointe sud-ouest de l’île ; Mt Davie. 15.1.1950. R. R. Forster leg. 

2) Caswell Sound, au sud-ouest de l’île. 12 et 14.IV.1949; R. R. Forster leg. 

Répartition. — D’après les indications précédentes, il apparaît que cette espèce est cantonnée 

dans le sud-ouest de l’île sud. 


Phalloniscus minimus n. sp. 

Description. — Taille : cette espèce ne mesure que 3 X 1,5 mm ; d’où son nom de minimus. 

Coloration : teinte jaune clair, parsemée de marbrures brunes. 

Œil : composé d’une douzaine d’ommatidies. 

Premier pléopode mâle (Fig. 4 A et B). — L’endopodite est beaucoup plus grêle que celui des 
deux espèces précédentes. La pointe terminale prolonge l’axe de I’endopodite ; elle dessine deux légères 
courbures. La pointe porte, du côté externe, sept dents : trois terminales, de petite taille ; et, quatre 
plus fortes qui leur font suite. 

Répartition géographique. — Cette espèce n’est connue jusqu’ici que d’une seule station : 

Coopère Creek, au sud de Christchurch 3.XI 1.1948 ; R. R. Forster leg. 


Source : MNHN, Paris 


14 


A. VANDEL 


Phalloniscus occidentalis n. sp. 

Description. — Taille : 5 mm. 

Coloration : brun acajou. 

Premier pléopode mâle (Fig. 5). L’endopodite se prolonge à son extrémité par une pointe qui 
s’écarte vers l’extérieur. L’angle formé par la pointe et la verticale est égal à 110°. 

La pointe porte, à 6a base, et du côté externe, cinq petites dents pointues, et une sixième extrê¬ 
mement réduite. 

Un épaulement, situé du côté interne, marque la limite entre la pointe et la tige de l’endopodite. 
Cet épaulement est garni de 5-6 écailles transparentes. 

Station. — Cette espèce n’a été récoltée que dans une seule station : Lac Paringa, sur la côte 
occidentale, vers le milieu de l’île. — 20.X.1950. P. Hughs leg. 


Phallonisciis bowleyi n. sp. 

Dédicace. — Cette espèce est dédiée à Eileen A. Bowley, à qui nous devons la meilleure étude 
consacrée au genre Phalloniscus. 

Description. — Taille : 5,5 X 2 mm. 

Premier pléopode mâle (Fig. 6). L’endopodite se rétrécit, à son extrémité, pour former une sorte 
de cou. Au delà, il présente deux renflements : un basilaire et externe, qui porte cinq longues épines 
hyalines ; et, un renflement distal et interne, garni de cinq épines courtes ; et, au delà, de quelques 
petites pointes, dont la taille décroît rapidement. 

Répartition. — Cette espèce a été récoltée dans deux stations proches l’une de l’autre : 

1) Akaroa, dans la Banks Peninsula, au sud-est de Christchurch. — 14.X.1949. R. R. Forster 
leg. 

2) Head Kaituna Valley ; cette station est située un peu à l’ouest de la précédente. 28.IX.1952. 
R. R. Forster leg. 


Phalloniscus lamellatus n. sp. 

Description. — Taille : 6 mm. 

Coloration : brune. 

Premier pléopode mâle (Fig. 7). — Cette espèce diffère de tous les autres représentants du 
genre par le fait que les formations cuticulaires qui ornent la pointe terminale de l’endopodite ne sont 
point constituées par des épines ou des denticulations, mais par des formations lamelleuses. 

La pointe de l’endopodite est inclinée, vers l’extérieur, de 50° par rapport à la verticale. 

L’extrémité de l’endopodite est constituée par des lamelles aplaties, allongées et arrondies à 
leur extrémité. On en compte quatre. Les deux lamelles internes, l’une étant plus courte que l’autre, 
s’insèrent dans une encoche. La lamelle médiane est de beaucoup la plus longue ; elle est soutenue 
par un squelette interne. Quant à la lamelle externe, sa longueur est intermédiaire entre celles des 
lamelles précédentes. 

Répartition. — Cette espèoe a été récoltée dans deux stations : 

1) Orepouki, dans l’extrême sud de l’île. 9.V.1949. R. R. Forster leg. 

2) Caswell Sound, dans l’extrême sud-ouest de l’île. 11.IV.1940. R. R. Forster leg. 


Phalloniscus montanus n. sp. 
Description. — Taille : 5 X 2 mm. 


Source : MNHN, Paris 


LES ONISCOlDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L'ARCHIPEL KERMADEC 


15 


Coloration : jaunâtre, avec des taches de pigment brun. 

Œil : composé d’une quinzaine d’ommatidies. 

Premier pléopode mâle (Fig. 8). — L’endopodite se termine par une pointe courte et robuste, 
dirigée vers l’extérieur. Cette pointe porte une lamelle triangulaire, transparente, parcourue par de 
faibles stries se prolongeant par de courtes soies. 

Répartition. — Cette espèce n’est connue que d’une seule station : Lake Hankerson ; Te Anau. 
— 23.11.1953. G. Ramsay leg. 


Phalloniscus bifidus n. sp. 

Description. — Taille : 6 X 2,5 mm. 

Coloration : jaune, parsemée de taches et de traits bruns. 

Œil : composé d’une quinzaine d’ommatidies, disposées en quatre rangées. 

Premier pléopode mâle (Fig. 9). — L’extrémité de l’endopodite est constituée de deux parties : 

a) du côté externe, par une languette hyaline, dont l’extrémité est légèrement recourbée vers 
le côté interne ; 

b) du côté interne, par une plaque triangulaire, arrondie au sommet, et ornée de tiges hyalines. 
Répartition. — Cette espèce n’est connue que d’une seule station : Oparara, localité située 

au nord de Karamea, dans le nord-ouest de l’île. — 20.1.1950. R. R. Forster leg. 


Phalloniscus propinquus n. sp. 

Description. — Taille : $ 6 X 2,5 mm ; <J, 5 mm. 

Coloration : jaune, tachée de brun. 

Œil : composé de 14 ommatidies, disposées en quatre rangées. 

Premier pléopode mâle (Fig. 10). — L’endopodite est terminé par une pointe fine, dirigée vers 
l’extérieur, et par un lobe transparent, portant quelques soies. 

Affinités. — Cette forme s’apparente à bifidus et, dans les deux espèces, l’endopodite du pre¬ 
mier pléopode mâle est construit sur le même type (d’où le nom de propinquus donné à cette espèce). 
Cependant, l’épine qui occupe le côté externe de l’extrémité de l’endopodite du premier pléopode mâle 
diffère notablement du lobe arrondi qui occupe le même emplacement chez bifidus. 

Répartition. — Cette espèce n’a été récoltée que dans une seule localité : Tapanui, dans le sud 
de l’île, à l’ouest de Dunedin. 24.1.1951. R. R. Forster leg. 


Source : MNHN, Paris 



Fig. 9. — Phalloniscus bifidus. — Extrémité de l’endopodite du premier pléopode mâle. 

Fig. 10. — Phalloniscus propinquus. — Extrémité de l’endopodite du premier pléopode mâle. 

Fig. 12. — Papuaphiloscia hurleyi. — A, mandibule droite ; B, maxillule ; C, endite du maxillipède. 

Fig. 13. — Papuaphiloscia hurleyi. — A, premier pléopode mâle ; B, extrémité de l’endopodite du premier pléopode mâle ; 

C, second pléopode mâle. 

Fig. 15. — Papuaphiloscia proxima. — Premier pléopode mâle. 

Fig. 17. — Okeantnoscia oliveri. — A, maxillule ; B, endite du maxillipède ; C, premier pléopode mâle ; 

D, second pléopode mâle. Source : MNHN, Paris 










LES ONISCOtDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L'ARCHIPEL KERMADEC 


17 


LA FAMILLE DES PHILOSCIIDAE 

INTRODUCTION 


Les Philoscies se présentent, au temps présent, comme l’un des groupes les plus nombreux et 
les plus variés de la superfamille des Oniscomorphes. En particulier, les régions tropicales hébergent 
des populations extrêmement riches et variées de Philoscies. 

Cependant, la systématique de ce groupe est demeurée, jusqu’à une date toute récente, dans 
un état d’extrême confusion. Cette déplorable situation est due à ce que les isopodologues ont méconnu 
les critères permettant de dresser une classification rationnelle des Philoscies. Au cours des vingt der¬ 
nières années, l’auteur du présent mémoire a eu l’occasion d’examiner un très grand nombre de Phi¬ 
loscies, provenant de presque toutes les régions du globe. Ces études ont conduit l’auteur à créer, pour 
y inclure les Philoscies, une sous-famille particulière d 'Oniscidae, celle des Philosciinae (Vandel, 1952 c, 
p. 111). Vingt ans après (Vandel, 1973, p. 44), il instituait une famille des Philosciidae, s’insérant 
dans l’ensemble des Oniscomorphes. 


DÉFINITION DE LA FAMILLE DES PHILOSCIIDAE 


Céphalon : une ligne frontale, chez quelques types primitifs ; une ligne supra-antennaire, rare¬ 
ment absente. 

Pléon : en retrait sur le péréion. Néopleurons bien individualisés et apparents, chez les formes 
primitives ; réduits et appliqués contre les pléonitcs, chez les formes spécialisées, où ils sont à peu près 
invisibles, en vue dorsale. 

Champs glandulaires : allongés, s’étendant sur toute la longueur du pleurépimère ; absents, 
chez les formes spécialisées. 

Antenne : flagelle composé de trois articles. 

Maxillipède : endite portant un pénicillé chez les formes primitives ; absent c’iez les formes 
spécialisées. 


REMARQUES SUR LA SYSTÉMATIQUE DES PHILOSCIIDAE 
DE NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 


Historique 

On a décrit jusqu’ici quatre espèces de Philosciidae provenant de Nouvelle-Zélande ; et, une, 
de l’Archipel Kermadec. 

Seule, cette dernière, « Philoscia » oliveri Chilton, peut être reconnue, non point grâ;e à la des- 


Source : MNHN, Paris 


18 


A. VANDEL 


cription qui en a été donnée, mais parce qu’elle représente la seule espèce que l’on rencontre dans cet 
archipel. C’est donc une détermination fondée sur une donnée géographique, mais non sur des critères 
systématiques. 

Quant aux quatre espèces qui sont propres à la Nouvelle-Zélande, aucun des critères qui sont 
utilisés dans la systématique moderne des Philosciidae ne sont évoqués. C’est dire qu’il est impossible 
de les reconnaître. 

Cependant, nous les citerons par conscience professionnelle ; nous les ferons suivre des réfé¬ 
rences bibliographiques qui s’y rapportent et nous mentionnerons leur répartition géographique. 


PHILOSCIIDAE SIGNALÉS JUSQU'A CE JOUR 
EN NOUVELLE-ZÉLANDE 

Quatre espèces de Philosciidae ont été signalées jusqu’à ce jour en Nouvelle-Zélande. 


Philoscia brevicornis Budde-Lund, 1913 

Bibliographie. — Budde-Lund, 1913 a, p. 374 ; Jackson, 1941, p. 12 ; Hurley, 1950, p. 124 ; 
1961. p. 275. 

Localité : Auckland. 


Philoscia fragilis (Budde-Lund, 1904) 

Bibliographie. — Chilton, 1901, pp. 136-138 (pro parte) ; Budde-Lund, 1904, p. 43 ; pl. 6, 
fig. 5-6 ; Jackson, 1941, p. 12 ; Hurley, 1950, p. 124 ; 1961, p. 275. 

Localité : Auckland : Howick. 


Philoscia novaezelandiae Filhol, 1885 

Bibliographie. — Filhol, 1885 b, p. 444 ; pl. 54, Fig. I, 4 ; Chilton, 1901, p. 138 ; Jackson, 
1941, p. 11 ; Hurley, 1950, p. 124 ; 1961, p. 275. 

Localités : Wellington ; Dunedin ; Stewart Island. 

Philoscia pubescens (Dana, 1853) 

Bibliographie. — Dana, 1853, p. 730 ; pl. 48, fig. 2 ; Chilton, 1901, pp. 136-138 ( pro parte) 
Jackson, 1941, p. 11 ; Hurley, 1950, p. 124 ; 1961, p. 275. 

Localité : Auckland ; North Island. 


INTRODUCTION A L’ÉTUDE DES PHILOSCIES 
DE NOUVELLE-ZÉLANDE 


Les Philoscies sont des Oniscoïdes particulièrement bien représentés dans les régions tropi¬ 
cales. Elles sont beaucoup moins nombreuses dans les terres à climat méditerranéen ; elles deviennent 


Source : MNHN, Paris 


LES ONISCOÏDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 


19 


très rares dans les zones tempérées ; elles sont totalement absentes des régions froides du globe. 

La faune néo-zélandaise correspond au terme des peuplements philosciens de l’hémisphère aus¬ 
tral. Il n’est donc point étonnant que les Philoscies de la Nouvelle-Zélande soient peu abondantes, 
et soient réparties en un petit nombre de genres et d’espèces. 

Ajoutons que la plupart des Philoscies de Nouvelle-Zélande sont propres à l’île septentrionale ; 
et, que dans l’île méridionale, elles se cantonnent dans la zone nord. 

Enfin, pour ajouter une dernière touche à ce tableau, nous dirons que les Philoscies présentent 
fréquemment des caractères régressifs qui sont particulièrement nombreux dans le genre Adeloscia. 

Les Philoscies de la Nouvelle-Zélande se répartissent en trois genres : deux sont propres à ces 
îles, tandis que le troisième présente une distribution pacifique étendue. Enfin, l’archipel Kermadec 
héberge une espèce qui est le type d’un nouveau genre. 


LA SYSTÉMATIQUE MODERNE DES PHILOSCIIDAE 


La systématique des Philosciidae est demeurée dans un état de grande confusion, jusqu’au jour 
où l’on a fait appel à des critères originaux. La systématique des Philoscies se fonde essentiellement 
sur la structure des pièces buccales, et sur les caractères tégumentaires. Parmi ces derniers, l’empla¬ 
cement des noduli latérales fournit au systématicien des critères de la plus grande valeur. 

Quant à la constitution des pléopodes sexuels mâles, leur importance est considérable au niveau 
spécifique ; mais, elle n’intervient que rarement à des degrés supérieurs. 

Nous avons pris l’habitude d’insérer les genres de Philoscies dans des Tableaux sur lesquels 
figurent les différents critères auxquels fait appel l’isopodologue pour dresser la classification de ces 
Crustacés. L’utilisation de ces Tableaux facilite grandement la détermination des Philoscies. 

Le Tableau qui figure sur la page suivante offre un condensé des caractères propres aux quatre 
genres évoqués dans les lignes suivantes. 


PLACE DANS LA CLASSIFICATION 
DES PHILOSCIES DE NOUVELLE-ZÉLANDE 


Les Philoscies constituent un groupe immense, répandu dans toutes les régions chaudes du globe. 
Nous nous sommes efforcé de jeter les bases d’une classification rationnelle des Philosciidae. Le recours 
aux critères portant sur l’emplacement des noduli latérales nous a permis de dresser une systématique 
rationnelle de ce groupe d’Oniscoïdes. Nous avons, en particulier, rassemblé en un même groupe, les 
espèces de Philoscies qui possèdent un nodulus IV occupant une position excentrique par rapport 
aux autres noduli. Nous l’avons désigné sous le nom de groupe chaetophiloscien. Les Philoscies de la 
Nouvelle-Zélande appartiennent à ce groupe. 


RÉPARTITION DES ESPÈCES NÉO-ZÉLANDAISES DE PHILOSCIIDAE 
EN QUATRE GENRES 


i ) Le genre Papuaphiloscia est certainement le plus normal de ce groupe. Ce n’est d’ailleurs 
pas un genre proprement néo-zélandais, car il possède des représentants au Japon et en Mélanésie. 
2) Le genre Okeaninoscia n. gen., de l’archipel Kermadec, présente encore des caractères primi- 


Source : MNHM, Paris 


TABLEAU RELATIF AU GROUPE DE PHILOSCIES DE NOUVELLE-ZÉLANDE 



Explication des lettres et des signes. — F, fendu. I, invisible. S, simple. V, visible, -f, présent. 0, absent. IV e , nodulus later 








LES ONXSCOlDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 


21 


tifs (néopleurons apparents, maxillule normalement conformée, pores glandulaires nombreux). 

3) Chez Stephenoscia n. gen., les réductions morphologiques s’accentuent. Cependant, ce genre 
a conservé certains caractères primitifs, en particulier une ligne frontale nettement dessinée. 

4) Quant au genre Adeloscia n. gen., c’est un type chez lequel les manifestations dégénératives 
se multiplient. Cependant, on ne saurait mettre en doute les affinités qui s’établissent entre les deux 
genres Stephenoscia et Adeloscia ; la preuve en est apportée par l’extrême ressemblance des pléopodes 
mâles. 

Les manifestations dégénératives d’ Adeloscia se manifestent spécialement à deux niveaux : 

-(-) La maxillule présente des caractères très anormaux, en raison des énormes différences de 
taille que l’on observe entre les dents de la maxillule. 

++) Les courbes relatives à la position des noduli latérales sont pratiquement horizontales ; 
et, le maximum au niveau du péréionite IV a disparu. On observe une condition semblable dans le 
genre Paraphiloscia, propre à la Mélanésie. Ces conditions résultent de la réduction de taille des néo¬ 
pleurons qui entraîne, en même temps, une étroitesse générale du corps. 


Le Genre Papuaphiloscia Vandel 

Le Genre Papuaphiloscia a été institué, en 1970, par l’auteur du présent mémoire (Vandel, 
1970, p. 376). Les caractères essentiels de ce genre sont signalés dans le Tableau I. 

Ce genre est propre au groupe d’îles et d’archipels qui émergent, dans les régions pacifiques 
occidentales, entre l’archipel nippon et la Nouvelle-Zélande. Neuf espèces ont été décrites jusqu’à 
ce jour. Nous n’évoquerons, dans le présent mémoire, que les deux espèces propres à la Nouvelle-Zélande : 
hurleyi n. sp., et proxima n. sp. 


Papuaphiloscia hurleyi n. sp. 

Dédicace. — Cette espèce est dédiée au Dr. D. E. Hurley (Wellington), auteur de deux impor¬ 
tantes contributions à la connaissance des Isopodes de la Nouvelle-Zélande. 


b 


c 



I II III IV V VI VH 


d 



I II III IV V VI VII 


Fig. 11. — Papuaphiloscia hurleyi . — Courbes relatives à la position des noduli latérales . 


Description. — Taille :<?,?, 5 mm. 

Coloration : brune ; des taches claires, à la limite du tergite et du pleurépimère. 


Source : MNHN, Paris 





22 


A. VANDEL 


Œil : arrondi ; de taille médiocre, composé de huit ommatidies, disposées en trois rangées : 
2 + 3 + 3. 


Forme générale du corps. — Corps allongé, étroit, à côtés parallèles. 

Céphalon : de type chaetophiloscien ; une ligne supra-antennaire fine, mais nette. Pas de ligne 
frontale individualisée ; la région frontale se recourbe pour se continuer avec le vertex. 

Pléon : étroit, nettement en retrait par rapport au péréion ; les côtés sont parallèles ; les pleu- 
répimères sont appliqués contre les pléonites et invisibles en vue dorsale. 

Telson : le telson est triangulaire ; il est plus large que long ; les côtés présentent un très léger 
infléchissement dans la région médiane ; la pointe est arrondie. 


Caractères tégumentaires. — 1) Les téguments sont lisses et recouverts de courtes soies raides 
qui se dressent perpendiculairement par rapport à la surface du corps. 

2) Les glandes pleurépimérales font défaut. 

3) Coordonnées des noduli latérales (Fig. 11). 1) La courbe - n’est pas significative. Elle reste très 

c 


basse sur tout son parcours, et les variations de position sont très faibles ; 2) La courbe - appartient 

c 

au type chaetophiloscien, c’est-à-dire qu’elle présente un net maximum en IV ; cependant, ce maximum 
n’est pas très élevé. 

Appendices. — Antenne : relativement courte ; repliée vers l’arrière, elle atteint le bord pos¬ 
térieur du péréionite II. Les segments 1 et 2 du flagelle sont subégaux ; quant à l’article distal, il est 
nettement plus long que le premier ou le second segments. 

Mandibule. — Le pénicillé molaire est simple, non dichotomisé (Fig. 12 A). 

Maxillule. — Toutes les dents sont simples ; aucune n’est fendue. Les dents sont toutes diffé¬ 
rentes les unes des autres (Fig. 12 B) : 

1 : très grande dent, de couleur cornée ; 

2 : dent de taille moyenne, très légèrement colorée ; 

3 : dent très petite, hyaline ; 

4 : dent de la même taille que 2 ; couleur hyaline. 

5 : dent très petite, hyaline ; 

6 : dent hyaline, de même taille que 3. 

Maxillipède. — (Fig. 12 C). L’endite porte un gros pénicillé. 

Caractères sexuels mâles. — Premier pléopode (Fig. 13 A et B). L’endopodite est élargi à sa base ; 
il présente la forme d’un ovoïde allongé. Il se prolonge par une pointe fine ; celle-ci se divise à son extré¬ 
mité, en deux petits boutons arrondis. 

L’exopodite est ovoïde ; son côté externe est concave. 

Second pléopode (Fig. 13 C). — L’endopodite est deux fois plus long que l’exopodite ; il se ter¬ 
mine par une pointe extrêmement fine, filiforme. 

L’exopodite est triangulaire ; il porte quatre fortes tiges. 

Affinités. — En raison de l’extrême allongement de l’endopodite du second pléopode mâle, 
cette espèce se rapproche de P. rennelli Vandel. Cependant, P. hurleyi qui habite les régions tempérées, 
et non tropicales, se distingue des autres représentants du genre, par la pigmentation tégumentaire 
qui est bien développée, et par l’œil qui possède une constitution normale. Par ailleurs, P. hurleyi se 
distingue des autres espèces du genre en raison de l’excentricité relativement faible du nodulus IV. 

Stations. — Cette espèce a été récoltée dans les deux stations suivantes : 

1) Waitakere Range; ex leaf mould. 4.11.1949. R. Forster leg. 

2) Hunterville Patek. 10.1.1960. O. Hurley leg. 


Source : MNHN, Paris 


LES ONISCOlDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L'ARCHIPEL KERMADEC 


23 


Papuaphiloscia proxima n. sp. 

b 

0,25 C 

o 1 —? * i t 


| Il III IV V VI VII 

d 



I II III IV V VI VII 


Fig.- 14. — Papuaphiloscia proxima. — Courbes relatives à la position des noduli latérales. 

La présente espèce est très certainement proche de P. hurleyi. Cependant, on observe entre les 
deux formes des différences minimes, mais nombreuses : 

1) Taille moindre : 4 mm au lieu de 5 mm. 

2) Le nodulus VII de proxima est fortement, excentrique (Fig. 14). Il ne l’est pas chez hurleyi. 

3) L’extrémité de l’endopodite du premier pléopode mâle est fendue chez hurleyi ; elle est poin¬ 
tue chez proxima (Fig. 15). 

4) Le côté externe de l’exopodite du premier pléopode mâle d’hurleyi est concave (Fig. 13) ; 
il est arrondi chez proxima (Fig. 15). 

5) L’exopodite du second pléopode mâle d 'hurleyi porte quatre soies ; celui de proxima ne 
porte qu’une seule soie. 

6) La pointe de l’endopodite du second pléopode mâle de proxima est plus courte que celle 
de hurleyi. 

Ces multiples différences justifient la décision de considérer ces deux formes comme des espèces 
distinctes. 

Stations. — Cette espèce a été récoltée dans les deux stations suivantes : 

1) Vineyar Hill Reserve. Upper Rangitakai River ; ex leaf mould. R. R. Forster leg. 17.XII. 

1948. 

2) Silverhopp. III.1951. R. J. Ramsay leg. 


Le Genre Okeaninoscia n. gen. 

Etymologie. — Le nom de genre est tiré du terme grec : Qxscmvr), fille de l’Océan. 
Définition. — 1) Une ligne supra-antennaire ; pas de ligne frontale. 

2) Néopleurons 3-5 bien apparents en vue dorsale. 

3) Mandibule : processus molaire simple, non dichotomisé. 

4) Maxillipède : endite portant un très petit pénicillé. 

5) Des pores glandulaires sur les côtés des péréionites. 

6) Courbe - relative aux noduli latérales présentant un net maximum en IV (type chaetophi- 
loscien). 

Affinités. — Ce genre représente très certainement le type le plus primitif et le moins modifié 


Source : MNHN, Paris 






24 


A. VANDEL 


du groupe néo-zélandais. C’est le seul représentant de ce groupe qui ait conservé des pores glandulaires 
et des néopleurons visibles en vue dorsale. 

Espèces du genre Okeaninoscia. — Ce genre ne renferme qu’une seule espèce : O. oliveri 
(Chilton). 


Okeaninoscia oliveri (Chilton, 1911) 

Identification. — L’assimilation de l’espèce que m’a transmise le Dr. J. C. Watt à celle qui 
fut récoltée, en 1908, par W. R. B. Oliver, et qui fut décrite par Chilton (1911, p. 570), sous le nom de 
Philoscia oliveri sp. nov., se fonde exclusivement sur l’habitat. Car, la diagnose de Chilton ne mentionne 
que des caractères banals, tandis que les particularités propres à cette Philoscie ne sont pas mention¬ 
nées. 

Bibliographie. — Chilton, 1911, p. 570 ; Jackson, 1941, p. 11 ; Hurley, 1950, p. 124 ; 1961, 

p. 275. 

Description. — Nous croyons utile de reprendre la description de cette espèce, en faisant appel 
aux normes modernes. 

Taille : $ : 3,5 X 1 mm ; $ : 5,5 X 1,5 mm. 

Coloration : brun clair ; un trait blanc à la limite du pleurépimère et du tergite. 

Œil : grand, composé d’une vingtaine d’ommatidies. 

Caractères tégumentaires. — a) Téguments recouverts de très petites écailles, en forme de demi- 
cercle, et réparties en rangées parallèles, sur les téguments. 

b) Les téguments portent également de très grandes soies, nombreuses et réparties régulière¬ 
ment sur les téguments. 


b 



I II III IV V VI VII 

d 



I II III IV V VI VII 

Fig. 16. — Okeaninoscia oliveri. — Courbes relatives à la position des noduli latérales. 

c) Les marges latérales des péréionites renferment des pores glandulaires, disposés sur toute 
la longueur du segment. Leur nombre varie entre 8 et 16. 

d) Les noduli latérales ont une grande taille et sont bien apparents. Courbe — (Fig. 16). Ils se 

c 

répartissent en deux groupes (I-IV et V-VII) disposés à deux niveaux différents. 

Courbe - (Fig. 16). On observe un net maximum en IV. Ce genre appartient donc au groupe 
chaetophiloscien. 

Morphologie somatique. — Céphalon : une ligne supra-antennaire très nette ; pas de ligne frontale. 


Source : MNHN, Paris 





LES ONISCOlDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 25 

Pléon : en net retrait par rapport au péréion. Les néopleurons 3-5 sont bien apparents. 

Telson : de forme semi-circulaire. 

Appendices. — Antennule : le troisième article porte six aesthetascs latéraux, et trois terminaux. 

Antenne : l’antenne est longue ; repliée vers l’arrière, elle atteint le quatrième péréionite. La 
longueur des articles va en croissant : 2 < 3 < 4 < 5. La taille des segments du flagelle va également 
en croissant : 1 < 2 < 3. 

Mandibule : le processus molaire est simple. 

Maxiüule (Fig. 17 A) : elle porte, à son extrémité : quatre grosses dents, simples ; cinq dents 
fendues ; une dent grêle, simple. 

Maxillipède (Fig. 17 B) : l’endite est pourvu d’un très petit pénicillé. 

Caractères sexuels mâles. — La structure des deux premières paires de pléopodes du mâle répon¬ 
dent à un type très banal (Fig. 17 C et D). 

Répartition. — Cette espèce paraît très commune dans le Raoul Island (Archipel Kermadec). 
On la rencontre depuis le bord de la mer jusqu’à l’altitude de 420 mètres (1.400 feet), au Mont Mou- 
moukai. 


Le Genre Stephenoscia n. gen. 

Etymologie. — Le nom de Stephenoscia a été donné à cette Philoscie en raison de son abon¬ 
dance dans la Stephens Island. Cependant, cette espèce a été capturée en d’autres régions de la côte 
occidentale de l’île méridionale de la Nouvelle-Zélande. 

Définition. — Ce nouveau genre est bien caractérisé par la présence simultanée d’une ligne 
supra-antennaire et d’une ligne frontale. 

Quant aux autres caractères, ils se rapprochent de ceux qui sont propres au genre Okeaninoscia. 
Cependant, le nouveau genre se distingue du précédent — outre la présence d’une ligne frontale, déjà 
signalée — par l’absence de pores glandulaires, et par des néopleurons appliqués contre les pléonites, 



Fig. 18. — Stephenoscia bifrons. — Courbes relatives à la position des noduli latérales. 


et invisibles en vue dorsale. 

Ce genre ne renferme qu’une seule espèce : S, bifrons n. sp. 


Stephenoscia bifrons n. sp. 
Dimensions. — $ : 5 X 2,5 mm. 


Source : MNHN, Paris 






A. VANDEL 


Coloration : jaune clair, parsemé de taches brunes. Basis des péréiopodes taché de brun. 
Œil : grand, composé de 18-20 ommatidies, disposées en quatre rangées. 

Caractères tégumentaires. — o) Téguments couverts de grandes soies, largement espacées les 
unes des autres ; b) Ni glandes latérales, ni pores glandulaires ; c) Noduli latérales (Fig. 18). — La courbe 

- est une courbe régulièrement descendante de I à V, qui devient horizontale et très basse entre V 
c 

et VII. 

La courbe - présente un maximum très net en IV, qui prouve que le genre Stephenoscia appar- 
c 

tient au groupe chaetophiloscien. La courbe présente une chute brusque entre IV et V ; elle se relève 
légèrement entre VI et VII. 

Morphologie somatique. — Céphalon (Fig. 19 A). Le céphalon a conservé une structure primitive, 
prouvée par la présence d’une ligne supra-antennaire l.s.a. et d’une ligne frontale l.f. ; la première est 
très fine ; la - seconde est beaucoup plus forte. 

Pléon (Fig. 19 B). — Le pléon est nettement en retrait sur le péréion. Les néopleurons sont appli¬ 
qués contre les pléonites, et invisibles, en vue dorsale. 

Appendices. — Antenne : de longueur moyenne ; repliée vers l’arrière, elle atteint le bord posté¬ 
rieur du second péréionite. Les segments 2 et 3 du flagelle sont subégaux ; le premier segment est un 
peu plus court. 

Mandibule. — La tige molaire est simple, non dichotomisée. 

Maxillule (Fig. 20 A). — La maxillule porte neuf dents : 4 dents cornées (3 grandes et 1 moyenne) ; 
4 dents fendues à leur extrémité ; 1 dent petite et pointue. 

MaxiUipède. — L’endite est dépourvu de pénicillé. 

Caractères sexuels mâles. — Premier pléopode (Fig. 20, B, C). L’exopodite est triangulaire ; son 
sommet et ses côtés sont arrondis ; il est dépourvu de soies. L’endopodite porte à son extrémité, et 
du côté interne, une dizaine de dents aiguës et hyalines. 

Second pléopode (Fig. 20 D). L’exopodite qui est triangulaire, porte trois tiges à son extrémité. 
L’endopodite dépasse légèrement l’extrémité de l’exopodite. 

Stations. — 1) Stephens Island, dans le Cook Strait qui sépare les deux îles de la Nouvelle- 
Zélande. — 19. IV. 1950. R. Forster leg ; 2) French Pass, between the D’Urville Island and the South 
Island. 6.II.1950. D. Hurley leg ; 3) Fergusson Bush, near Hokatiky. 9.XII.1949. R. R. Forster leg. 


Le Genre Adeloscia n. gen. 

Etymologie. — De AStjXoç, incertain, douteux ; pour rappeler la position ambiguë de ce genre 
dans la classification. 

Définition. — Ce genre est caractérisé par l’abondance des caractères dégénératifs qu’il pré¬ 
sente : 

1) Étroitesse du corps qui donne à l’animal un aspect très allongé. 

2) Néopleurons appliqués contre les pléonites, invisibles en vue dorsale. 

3) Pénicillé de la mandibule simple. 

4) Dents de la maxillule toutes simples. 

5) Extrême réduction du pénicillé inséré sur l’endite du maxillipède. 

6) Noduli latérales à peu près tous au même niveau. 

Affinités. Par l’abondance des caractères régressifs, Adeloscia évoque les structures du genre 
Paraphiloscia. Cependant, il s’agit là d’évolutions parallèles, et non de parenté phylétique. En effet, 
les appareils copulateurs mâles de Paraphiloscia sont extrêmement complexes, alors que ceux d'Ade¬ 
loscia sont très simples. 

Par contre, les pléopodes sexuels de Stephenoscia et d'Adeloscia sont fort semblables. Ainsi, 


Source : MNHN, Paris 



Fig. 19. — Stephenoscia bifrons. — A, céphalon ; B, partie postérieure du corps. 

Fig. 20. — Stephenoscia bifrons. — A, extrémité de la maxillule ; B, premier pléopode mâle ; 

C, extrémité de l’endopodite du premier pléopode mâle ; D, second pléopode mâle. 

Fig. 22. — Adeloscia datvsoni. — A, maxillule ; B, premier pléopode mâle ; 

C, extrémité de l’endopodite du premier pléopode mâle ; D, second pléopode mâle. 

Fig. 23. — Cubaris minima. — A et B, les deux premiers pleurépimères vus du côté ventral ; C, telson et uropodes. 
Fio. 24. — Sphaerilloides tuberculatus. — A droite, vue 'ensemble ; à gauche, le premier (I) et le second (II) 
pleurépinière, vus du coté ventral. 


Source : MNHN, Paris 


























A. VANDEL 


nous pouvons tenir pour voisins ces deux genres, le second étant caractérisé par l’abondance des mani¬ 
festations régressives. 

Ce genre n’est représenté que par une seule espèce. 


Adeloscia dawsoni n. sp. 

Dédicace. — Cette espèce est dédiée à E. W. Dawson qui, le premier, a récolté cette espèce. 
Dimensions : (J, 5,5 X 2 mm ; 6 X 2 mm. 

Coloration : brune, avec des taches jaunes sur les côtés. 

Appareil oculaire : petit, composé de 7 à 9 ommatidies, disposées en trois rangées. 

Forme générale du corps : corps allongé, étroit, à côtés parallèles. 

Céphalon : Une ligne supra-antennaire ; pas de ligne frontale. 

Pléon : nettement plus étroit que le péréion ; néopleurons appliqués contre les pléonites, invi¬ 
sibles en vue dorsale. 

b 

0,2i 

0 


0,75 
0,50, 
0,2 5 


Fig. 21. — Adeloscia dawsoni. — Courbes relatives à la position des noduli latérales. 

Telson. — Le telson est triangulaire ; son sommet est arrondi. 

Caractères tégumentaires. — a) Téguments parfaitement lisses. 

2) Téguments portant des soies de grande taille, peu nombreuses, largement espacées. 

3) Ni glandes latérales, ni pores glandulaires. 

4) Les noduli latérales sont de grande taille. Aussi bien au niveau des rapports - que des rap- 

c 

ports —» les variations sont très faibles et ne sont pas significatives. En sorte que les courbes représen¬ 
tatives sont à peu près horizontales (Fig. 21). Cette uniformité est très certainement une conséquence 
de l’étroitesse du corps et de la réduction des pleurépimères. 

Appendices. — Antenne. L’antenne est courte ; repliée vers l’arrière, elle ne dépasse pas le bord 
postérieur du premier tergite. L’antenne est garnie de fortes soies. Le flagelle est long ; sa longueur 
est égale à celle du cinquième article de la hampe. Des trois segments du flagelle, c’est le médian qui 
est le plus long. 

Mandibule. — Le processus molaire est simple. 

Maxillule (Fig. 22 A). — La maxillule porte neuf dents, toutes simples ; aucune n’est fendue. 
La première dent est très grande et de couleur cornée ; la seconde, de taille moyenne, est hyaline et 
légèrement courbée ; puis, prennent place trois petites dents, droites ; à la suite de celles-ci, s’insère 
une dent dont la taille est égale à celle de la seconde dent ; enfin, terminant la série, s’insèrent trois 
dents, de petite dimension et droites. 



I II III IV v VI VII 


Source : MNHN, Paris 






LES ONISCOlDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 29 

Maxillipède. — L’endite porte à son extrémité un pénicillé de grande taille. 

Caractères sexuels mâles. — Premier péréiopode : le meros, et surtout le carpos portent des tiges 
proprement énormes. 

Premier pléopode (Fig. 22 B et C). — L’endopodite se recourbe légèrement à son extrémité ; 
celle-ci porte six petites soies hyalines. L’exopodite est triangulaire ; son sommet est arrondi. L’exopo- 
dite est mutique. 

Second pléopode (Fig. 22 D). — L’endopodite se prolonge par une tige fine dont la longueur 
dépasse nettement celle de l’exopodite. L’exopodite est triangulaire ; son côté externe est concave ; 
la pointe terminale porte trois fortes tiges. 

Stations. — 1) Little Barrier Island, au nord-est de la North Island. 20.XI. 1949. E. W. Daw- 
son ; 2) Wellington. 20.V.1950. R. K. Dell leg. 


FAMILLE DES TRACHELIPIDAE 


La Famille des Trachelipidae — désignée autrefois sous le nom de Porcellionidae quinquelra- 
cheatae — a été instituée par Strouhal, en 1953. 

Cette famille est représentée dans les régions qui font l’objet de notre étude par une seule espèce. 


Nagurus nanus (Budde-Lund, 1908) 

Cette espèce est largement répandue sur le pourtour de l’Océan Indien. Elle peuple également 
certains archipels du Pacifique. Cette vaste répartition est due — au moins partiellement — aux acti¬ 
vités humaines. C’est certainement le cas pour les exemplaires recueillis au Vénézuéla et dans les serres 
de Belfast. 

Deux exemplaires de cette espèce ont été recueillis dans la Raoul Island (Kermadec) par J. Cush. 
C’est là vraisemblablement le résultat d’une importation découlant des activités humaines. 


FAMILLE DES PORCELLIONIDAE 

Cette famille est propre à l’hémisphère septentrional. Deux espèces, devenues cosmopolites 
en suite des activités humaines, ont été importées en Nouvelle-Zélande et dans l’Archipel Kermadec. 


Metoponorthus pruinosus (Brandt, 1833) 

Sous le nom de Porceüio zealandicus : White, 1847, p. 99 ; Miers, 1876 a, p. 226 ; 1876 b, p. 100 ; 
Jackson, 1941, p. 14. 

Sous le nom de Porcellio neo-zelandicus : Thomson et Chilton, 1886, p. 158 ; Chilton, 1901, 
p. 141 ; Jackson, 1941, p. 14. 

Sous le nom de Metoponorthus pruinosus : Chilton, 1905 a, p. 64 ; 1905 b, p. 431 ; 1910 b, p. 286 ; 
1911, p. 571 ; Hutton, 1904, p. 266 ; Jackson, 1941, p. 14 ; Hurley, 1950, p. 122 ; 1961, p. 274. 


Porcellio scaber Latreille, 1804 

Sous le nom de Porcellio graniger Miers. — Miers, 1876 a, p. 226 ; 1876 b, p. 99 ; Filhol, 1885 a, 
p. 53 ; 1885 b, p. 445. 


Source : MNHN, Paris 


30 

A. VANDEL 


Source : MNHN, Paris 


LES ONISCOlDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 


31 


LA FAMILLE DES ACTACEIIDAE 


Vandel (1952c, p. 70 ; 1960, p. 96 ; 1964, p. 161) a institué, afin de classer correctement le genre 
Actaecia Dana, une famille des Actaeciidae. Il en a donné la définition ; et, nous prions le lecteur de 
bien vouloir se reporter à ses publications antérieures. 

Nous rappellerons cependant que cette décision repose sur la présence de pseudo-trachées dans 
les exopodites des cinq paires de pléopodes, structure qui a été mise en évidence par l’auteur du présent 
mémoire et qui a été confirmée par Miss Green (1966, p. 67). 


Le Genre Actaecia Dana 

Synonymie. — Cylloma Budde-Lund (1879) 1885. 

Espèces appartenant au Genre Actaecia, et leur distribution géographique. — Dans l’état actuel 
de nos connaissances, le genre Actaecia comprend quatre espèces dont nous donnons la liste, accom¬ 
pagnée de leur distribution géographique. 

A. euchroa Dana, 1853. — Nouvelle-Zélande. 

A. opihensis Chilton, 1901. — Nouvelle-Zélande. 

A. pallida Nicholls et Barnes, 1926. — Western Australia. 

A. thomsoni Green, 1966. — Tasmanie. 


Actaecia euchroa Dana, 1853 

Synonymie (Cf. Chilton, 1901, p. 130). Cylloma oculatum Budde-Lund (1879) 1885. 
Bibliographie. — Dana, 1853, p. 735 ; Miers, 1876 b, p. 101 ; Budde-Lund, 1879, p. 8 ; 1835, 
p. 239 ; Thomson, 1879 b, p. 249 ; 1887, p. 266 ; 1892, p. 56 ; Filhol, 1885 a, p. 53 ; 1885 b, p. 443 ; 
Thomson et Chilton, 1886, p. 158 ; Chilton, 1901, p. 130 ; 1910 b, p. 288 ; Hutton, 1904, p. 256 ; 
Jackson, 1928, p. 580 ; 1941, p. 10 ; Hurley, 1950, p. 121 ; 1961, p. 273 ; Vandel, 1964, p. 161 ; 
Green, 1966, p. 67. 

Écologie. — Actaecia euchroa est une espèce halophile, propre aux plages sableuses du litto¬ 
ral. 

Distribution géographique. Cette espèce peuple les deux îles de la Nouvelle-Zélande. 


Actaecia opihensis Chilton, 1901 

Bibliographie. — Chilton, 1901, p. 132 ; 1910 b, p. 288 ; Hutton, 1904, p. 265 ; Jackson, 
1941, p. 10 ; Hurley, 1950, p. 121 ; 1961, p. 274. 

Distribution géographique. — Cette espèce n’est connue que d’une seule station : Timaru, sur 
la côte orientale de la South Island, entre Christchurch et Dunedin. 


Source : MNHN, Paris 



32 


L. VANDEL 


LA FAMILLE DES ARMADILLIDAE 


Introduction. — Nous avons exposé, dans un autre travail (Vandel, 1973, p. 102) les principes 
d’une classification rationnelle des Armadillidae Verhoeff, 1917. Nous nous permettons d’y renvoyer 
le lecteur. 

Sur les dix sous-familles A'Armadillidae reconnues par l’auteur, cinq possèdent des représentants 
en Nouvelle-Zélande ; ce sont les sous-familles des Cubarinae, des Merulaninae, des Armadillinae, 
des Acanlhodillinae et des Venezilloninae. 


LA SOUS-FAMILLE DES CUBARINAE 


La sous-famille des Cubarinae est caractérisée par ses dispositifs volvationnels très faiblement 
différenciés, se réduisant à la présence, sur le premier pleurépimère, d’un petit lobe occupant une posi¬ 
tion médiane. Cette sous-famille ne comprend qu’un seul genre : Cubaris Brandt. 


Le Genre Cubaris Brandt 
Cubaris murina Brandt, 1833 

Cette espèce cosmopolite n’avait pas encore été signalée en Nouvelle-Zélande. Elle y paraît 
rare. Dans l’abondant matériel qui nous a été confié, nous n’avons dénombré qu’une dizaine d’individus 
appartenant à cette espèce. 

Voici leur provenance : 

1) Wellington. 20.V.1950. R. K. Dell leg. 

2) Oparara, dans le nord-ouest de la South Island. 26.1.1950. R. R. Forster. 

3) Vinegar Hill Reserve. 2.XII.1948. R. R. Forster leg. 

4) Bolock Creek. 20.1.1950. R. R. Forster leg. 

Archipel Kermadec. — Alors que C. murina est rare en Nouvelle-Zélande, cette espèce est extrê¬ 
mement commune dans la Raoul Island. Nous avons recensé plus de 150 individus de cette espèce 
dans les collections qui nous ont été confiées. 

Cependant, Chilton, dans le mémoire qu’il a consacré, en 1911, à la faune isopodique de l’archi¬ 
pel Kermadec ne mentionne pas cette espèce. Il s’agit donc d’une introduction récente de cette espèce 
dans ces îles, introduction très certainement due aux activités humaines. 


Cubaris ambitiosa (Budde-Lund, 1879) 

Synonymie. — Armadillo ambitiosus Budde-Lund (1879) 1885. 

Spherillo ambitiosus Budde-Lund, 1904. 

Bibliographie. — Budde-Lund, 1879, p. 7 ; 1885, p. 34 ; 1904, p. 63 ; Thomson, 1887, p. 266 ; 
Chilton, 1901, p. 144 ; 1910 b, p. 289 ; 1917 a, p. 97 ; Hutton, 1904, p. 266 ; Jackson, 1941, p. 20 ; 
Hurley, 1950, p. 123 ; 1961, p. 275. 

Distribution géographique. — D’après Chilton, cette espèce serait commune dans la North Island, 
mais se retrouverait également sur la côte ouest de la South Island. 


Source : MNHN, Paris 


LES ONISCOÎDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 


33 


Remarques critiques. — Le statut de cette espèce mérite quelques commentaires. Chilton affirme 
que C. ambitiosa est une espèce commune en Nouvelle-Zélande, alors qu’il ne signale pas la présence 
de Cubaris murina dans ces îles. Par contre, l’auteur du présent mémoire a reconnu la présence de 
C. murina dans les deux îles. 

D’autre part, la lecture attentive des diagnoses données par Budde-Lund des deux espèces 
murina et ambitiosa n’ont pas permis à l’auteur du présent mémoire de relever des différences entre 
elles. On peut donc penser qu’elles se confondent et que C. ambitiosa (Budde-Lund) est synonyme 
de C. murina Brandt. 


Cubaris minima n. sp. 

Remarques liminaires. — L’auteur ne connaît aucune espèce de Cubaris, signalée jusqu’à ce 
jour, qui possède une taille si minime. La présence dans le lot de deux mâles bien sexués exclut l’inter¬ 
prétation qui vient aussitôt à l’esprit, celle d’individus immatures. 

Taille : 3 mm. 

Coloration : téguments transparents, très faiblement pigmentés. 

Œil : composé de douze ommatidies. 

Céphalon : de type Cubaris. 

Premier et second pleurépimères (Fig. 23, A et B) : de type Cubaris. Le premier pleurépimère 
présente, sur sa face ventrale, au quatre-cinquième de sa longueur une encoche qui se prolonge, en 
direction antérieure, par une protubérance allongée, très faiblement saillante. 

Le second pleurépimère présente, sur sa face ventrale, une protubérance antérieure, qui occupe 
à peu près la moitié de la largeur du pleurépimère et qui surplombe la partie postérieure. 

Telson (Fig. 23 C) ; il est composé d’une base élargie, reliée à la partie postérieure, qui est beau¬ 
coup plus étroite, par des courbes largement arrondies. 

Caractères tégumentaires. — Les téguments sont recouverts de très petites écailles. Les premiers 
péréionites portent des bosselures très faiblement saillantes. 

Antenne. -— L’antenne est courte ; repliée vers l’arrière, elle atteint à peine le bord postérieur 
du premier pleurépimère. Le premier article du flagelle est beaucoup plus court que le distal. 

Stations. — Cette espèce est commune dans l’Archipel Kermadec, du moins dans la Raoul Island. 
J. C. Watt en a récolté environ 90 exemplaires, les uns provenant du bord de la mer ; d’autres du Mt 
Moumoukai, dont l’altitude est de 430 mètres (1.400 feet). 

J’ai cru lire sur une étiquette très effacée, le nom de Macquarie, ce qui prouverait que cette 
espèce n’est pas propre à l’archipel Kermadec. Cette récolte a été effectuée, le 16. IX. 1950, par 
R. A. Moyl*. 


Cubaris tarangensa (Budde-Lund, 1904) 

Place dans la classification. — Cette espèce, instituée par Budde-Lund (1904, p. 67) avait été 
nommée par l’isopodologue danois « Spherillo tarangensis ». Cependant, Budde-Lund avait, dans sa 
a Révision », attribué au terme de Spherillo, une signification extrêmement large, qui ne correspond 
plus à la conception moderne de ce genre, tel qu’il a été défini par Verhoeff. 

La diagnose donnée par Budde-Lund renferme une phrase qui permet d’attribuer à l’espèce 
en question sa véritable place systématique (p. 68) : « Trunci segmentum 1. epimeris tenuibus, ante 
levissime revolutis, post integris, segmentum 2. epimeris integris... ». Cette phrase établit sans con¬ 
texte que cet Armadillidae appartient au genre Cubaris, et non au genre SphaeriUo. 

Bibliographie. — Budde-Lund, 1904, p. 67 ; Chilton, 1910 b, p. 290 ; Jackson, 1941, p. 22 ; 
Hurley, 1950, p. 126 ; 1961, p. 276. 

Répartition. — Cette espèce est signalée dans deux stations fort éloignées l’une de l’autre : 

1) Ile Taranga, située au nord-est de la pointe septentrionale de la North Island. 

2) Lyttelton, faubourg situé au sud de Christchurch, dans la South Island. 


Source : MNHN, Paris 


34 


L. VANDEL 


LA SOUS-FAMILLE DES MERULANINAE 


Définition. — Les Merulaninae sont encore proches des Cubarinae. Cependant, ils s’en distinguent 
par une spécialisation plus poussée. Le caractère essentiel de cette famille réside dans la possession 
d’un système d’engrenage qui intéresse les trois premiers pleurépimères. Ils représentent une étape 
qui s’intercale entre les Cubarinae et les Lobodillinae, cette dernière sous-famille étant caractérisée 
par le fait que tous les pleurépimères sont fendus. 

En Nouvelle-Zélande, cette sous-famille est représentée par une seule espèce appartenant au 
genre Merulana. 


Merulana chathamensis (Budde-Lund, 1904) 

Synonymie et Position systématique. — La synonymie de cette espèce est extrêmement embrouil¬ 
lée. Nous en donnons l’essentiel dans notre liste bibliographique. C’est à Wahrberg (1922, p. 234) que 
revient le mérite d’avoir reconnu que cette espèce appartient au genre Merulana. 

Bibliographie. — Chilton, 1901, p. 146 (sous le nom d 'Armadillo speciosus ; 1906, p. 273 (sous 
le nom d’Armadillo speciosus) ; 1910 b, p. 290 (sous les noms de Cubaris canaliculatus et C. chathamen¬ 
sis) ; 1925, p. 319 (sous les noms de Cubaris canaliculatus et d’Armadillo speciosus) ; Budde-Lund, 
1904, p. 74 (sous le nom de SpheriUo canaliculatus) ; 1904, p. 75 (sous le nom de Spherillo chathamensis) ; 
Wahrberg, 1922, p. 234 (sous le nom de Merulana canaliculata) ; Jackson, 1941, p. 18 (sous les noms 
de Merulana canaliculata et de M. chathamensis) ; Hurley, 1950, p. 34 (sous les noms de Merulana 
canaliculata et de M. chathamensis) ; 1961, pp. 276-277 (sous les noms de Merulana canaliculata et 
de M. chathamensis). 

Répartition. — Cette espèce est propre à l’île Chatham, et à quelques îlots situés au sud de l’île 
principale : Pitt Island et Mangere Island. 


LA SOUS-FAMILLE DES ARMADILLINAE 


Définition. — La sous-famille des Armadillinae groupe les Armadillidae les plus typiques, c’est- 
à-dire ceux dont les dispositifs volvationnels sont bien développés. En particulier, les schismas du pre¬ 
mier et du second pleurépimères sont profonds ; ils sont limités par deux lobes de taille considérable, 
l’un dorsal, l’autre ventral. Ce caractère permet de les distinguer immédiatement des Cubarinae dont 
les pleurépimères I et II présentent de simples encoches ( endolobes de Verhoeff). 

Composition de la Sous-Famille des Armadillinae. — La sous-famille des Armadillinae comprend 
cinq genres dont voici la liste, disposée suivant l’ordre chronologique : 

Armadillo Duméril 1816 
Sphaerillo Verhoeff, 1926 
Atlandillo Vandel, 1954 
Sphaerilloides n. gen. 

Coronadillo n. gen. 

Le genre Armadillo, à l’exception d’une espèce indienne, est propre à la région méditerranéenne. 
Atlandillo peuple, comme l’indique son nom, les régions atlantiques. Quant aux trois autres genres 
Sphaerillo, Sphaerilloides et Coronadillo, ils possèdent des représentants en Nouvelle-Zélande. 


Source : MNHN, Paris 


LES ONISCOlDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 


35 


Le Genre Sphaerilloides n. gen. 

Définition. — Nous sommes conduits à instituer un nouveau genre, Sphaerilloides n. g., qui 
s’apparente au genre Sphaerillo, mais qui correspond à un type d’organisation plus primitif. Voici 
quels sont ses caractères : 

1) La taille de l’espèce tropicale — S. testudinalis — atteint 9 mm. Celle des espèces de Nou¬ 
velle-Zélande est comprise entre 2 et 6 mm. 

2) Le genre Sphaerilloides diffère essentiellement du genre Sphaerillo par le fait que le dispositif 
volvationnel est plus simple dans le premier genre que dans le second. 

Le premier pleurépimère de Sphaerilloides est fendu, à son angle postérieur, en deux lobes subé¬ 
gaux. Cependant, cette fente ne se prolonge pas sur le pleurépimère pour former un sillon plus ou moins 
étendu — caractère essentiel du genre Sphaerillo. C’est la raison pour laquelle nous instituons un nou¬ 
veau genre, Sphaerilloides, correspondant à un type d’organisation plus primitif que celui du genre 
Sphaerillo. 

Espèces appartenant au genre Sphaerilloides. — Ce genre comprend une espèce de grande taille 
(9 mm), largement répandue sur le pourtour de l’Océan Indien, et dans le Pacifique occidental : S. 
testudinalis (Budde-Lund (1879) 1885). Les autres espèces appartenant à ce genre sont de petite taille 
(entre 2 et 6 mm). Une espèce, philippensis n. sp., provenant de l’île Tawi-Tawi (Philippines) sera 
décrite dans une autre publication. Enfin, cinq espèces, de taille médiocre, sont propres à la Nouvelle- 
Zélande. Elles sont décrites dans les pages suivantes. 

Distribution géographique. — Ainsi, les espèces du genre Sphaerilloides se répartissent le long 
de cette longue chaîne d’îles et d’archipels qui se succèdent, dans le Pacifique occidental, depuis l’archi¬ 
pel nippon jusqu’à la Nouvelle-Zélande. Nous nous bornons, pour l’instant, à signaler ce type de répar¬ 
tition que l’on retrouve dans d’autres genres d’Oniscoïdes. Cette question sera reprise dans nos con¬ 
clusions. 

Tableau de détermination des espèces néo-zélandaises appartenant au genre Sphaerilloides. — Les 
cinq espèces de Sphaerilloides propres à la Nouvelle-Zélande étant proches les unes des autres, il nous 
a paru opportun de les disposer dans un Tableau de détermination. 


! Téguments recouverts de bosses, particulièrement saillantes sur les derniers péréionites.. macmahoni 

Téguments recouverts de tubercules. tuberculatus 

Téguments recouverts d’écailles donnant à la surface du corps un aspect rugueux. rugulosus 

Téguments fisses. 2 

2 Lobe interne du premier pleurépimère caché par le lobe externe, invisible en vue latérale.. invisibilis 


Lobe interne du premier pleurépimère dépassant le lobe externe, donc visible en vue latérale. 3 

_ Taille : 6 mm. Œil composé de 12-14 ommatidies. antipodum 

Taille : 2 mm. Œil réduit, composé de 4 ommatidies. minimus 


Sphaerilloides macmahoni (Chilton, 1901) 

Synonymie. — Armadillo macmahoni Chilton, 1901. 

Spherillo macmahoni Budde-Lund, 1904 

Bibliographie. — Chilton, 1901, p. 149 ; 1910 b, p. 289 ; Budde-Lund, 1904, p. 56 ; Hurley, 
1950, p. 126 ; 1961, p. 271. 

Répartition. — Cette espèce est connue de deux stations : 1) New Plymouth dans la North Island ; 
2) Kenepuru, dans la Province de Marlborough, dans la South Island. 


Source : MNHN, Paris 









i. VANDEL 


Sphaerilloides tuberculatus n. sp. 


Dimensions : 4 mm. 

Coloration : sur un fond jaune, se détache une bande médiane, colorée par un pigment noir ; 
les côtés du corps sont pigmentés en noir. 

Œil : grand, occupant tout le côté de la tête. L’œil est composé de 15-16 ommatidies. 

Caractères tégumentaires. — Tout le corps est recouvert de soies raides. 

Les péréionites sont ornés de crêtes longitudinales (Fig. 24). Ces crêtes sont faiblement saillantes 
sur les péréionites antérieurs ; nettement plus élevées sur les segments postérieurs. 

De chaque côté, prennent place quatre crêtes ; la plus externe s’insère à la limite du tergite et 
du plcurépimère ; les trois autres prennent place entre la crête externe et la région médiane qui est 
lisse. 

Le pléon est lisse. Le telson porte une saillie triangulaire. 

Céphalon. — La plaque frontale se rabat sur la partie antérieure du vertex. 

Pleurépimères. — Le premier pleurépimère est creusé en cuvette. 

Schismas. — Le schisma du premier pleurépimère (Fig. 24 I) occupe le tiers postérieur du bord 
latéral. Il ne se continue pas par un sillon. Le lobe interne est nettement plus court que le lobe externe. 

Le schisma du second pleurépimère (Fig. 24 II) est limité par deux lobes inégaux : le lobe interne, 
qui se termine en pointe, est notablement plus court que le lobe externe. 

Telson. — Le telson a la forme d’un sablier. 

Stations. — 1) La plupart des individus dont j’ai pu disposer ont été récoltés par R. R. Forster, 
aux environs de Christchurch : Ashley Gorge ; Kaituna Valley ; Coopère Creek ; Okuku pass ; 2) Cette 
espèce a été également récoltée par R. R. Forster, à Okarito, dans l’ouest de la South Island ; 3) Enfin, 
R. R. Forster a également trouvé cette espèce dans la Stephens Island, au nord de la South Island. 

Ainsi, cette espèce paraît occuper la moitié septentrionale de la South Island. 


Sphaerilloides rugulosus (Miere, 1876) 

Synonymie. — Cubaris rugulosus Miere, 1876 (cette dénomination comporte une faute d’ortho¬ 
graphe, car Cubaris est un terme féminin). 

Armadillo rugulosus Budde-Lund, 1879 

SpheriUo rugulosus Budde-Lund, 1904 

Bibliographie. — Miers, 1876 a, p. 225 ; 1876 b, p. 96 ; Budde-Lund, 1879, p. 7 ; 1885, p. 40 ; 
1904, p. 53 ; Chilton, 1883 a, p. 73 ; 1884, p. 155; 1901, p. 147; 1909, p. 668; 1910 6, p. 290 ; Filhol, 
1885 a, p. 52 ; 1885 b, p. 440 ; Thomson & Chilton, 1886, p. 158 ; Hutton, 1904, p. 266 ; Stephen- 
sen, 1927, p. 372 ; Jackson, 1941, p. 22 ; Hurley, 1950, p. 126 ; 1961, p. 276. 

Description. — Cette espèce est commune en Nouvelle-Zélande ; elle est donc bien connue, 
et a été décrite, à plusieurs reprises. Cependant, il convient d’apporter quelques compléments ou cor¬ 
rections aux textes de nos prédécesseurs. 

Taille : 3 mm 1 . 

Coloration. — Teinte de fond jaunâtre, parsemée de taches brunes. 

Œil : composé d’une dizaine d’ommatidies, disposées en trois rangées. 

Téguments : recouverts d’un revêtement dense de très petites écailles qui donne un aspect rugueux 
à la surface du corps (d’où le nom spécifique). 

Premier pleurépimère (Fig. 25 I). — Le shisma s’étend sur le tiers postérieur du pleurépimère. 
Le lobe inférieur dépasse notablement le lobe supérieur. 


1. Chilton donne à cette espèce une taille de 6 mm ; cette attribution répond très certainement à une confusion 
avec une autre espèce. Par exemple, S. antipodum atteint 6 mm. Voir, plus loin, la description de cette espèce. 


Source : MNHN, Paris 


26 





Fig. 25. — Sphaerilloides rugulosus. — A gauche, premier (I) et second (II) pleurépimères, en vue dorsale ; 
à droite, second pleurépimère, en vue ventrale. 

Fig. 26. — Sphaerilloides invisibilis. — A, premier pleurépimère vu du côté dorsal ; 

B, second pleurépimère vu du côté ventral. 

Fig. 27. — Sphaerilloides antipodum. — A, cephalon et deux premiers péréionites vus de profil ; B, cinquième pléonite, 
telson et uropodes ; C, premier pleurépimère, en vue externe ; D, premier pleurépimère, vu par la tranche ; E, 
second pleurépimère. 

Fig. 28. — Sphaerilloides minimus. — A, tête vue de face ; l'œil, vu par transparence à travers la lame frontale, est figuré 
en pointillé ; B, céphalon, vu de profil ; C, premier pleurépimère en vue dorsale ; D, second pleurépimère, en vue 
ventrale ; E, telson et uropodes ; F, uropode, en vue externe ; G, antenne ; H, téguments vus à fort grossisse- 











L. VANDEL 


Second pleurépimère (Fig. 25, II). Le renflement interne n’atteint pas le bord latéral du seg¬ 
ment. 

Répartition géographique. — La répartition de cette espèce peut être qualifiée d’australe. Elle 
est surtout abondante dans la moitié méridionale de la South Island (Chilton, 1909, p. 668). 

Elle a été également récoltée dans l’Auckland Island, qui est située au sud de la South Island, 
ainsi que dans les ilôts qui l’entourent : Adam’s Island et Disappointment Island. Enfin, elle a été encore 
observée dans une station plus méridionale, la Campbell Island. 


Sphaerilloides invis ibilis n. sp. 


Taille : 4 mm. 

Coloration : jaune ; le corps est parcouru par trois bandes noires, l’une médiane et deux laté¬ 
rales. 

Caractères tégumentaires. — Les téguments ont une apparence chagrinée, qui est due à la pré¬ 
sence de très petites écailles, fort nombreuses et étroitement serrées les unes contre les autres. 

Premier pleurépimère (Fig. 26 A). — C’est cette partie du corps qui fournit le critère spécifique 
essentiel. En vue latérale, le lobe interne du premier pleurépimère est complètement invisible — d’où 
le nom d 'invisibilis donné à cette espèce. — Cette apparence ne résulte pas d’une réduction de la taille 
du lobe interne, mais au fait que le lobe externe, au lieu d’être arrondi comme chez les autres Sphae- 
riüoides, est rectangulaire. 

Second pleurépimère (Fig. 26 B). — Il ne présente pas de caractères particuliers. 

Répartition géographique. — Cette espèce a été récoltée dans trois stations de la South Island : 

1) Kiwi Valley, dans le nord de l’île. 

2) Kaituna, dans la banlieue de Christchurch. 

3) Stewart Island, au sud de la South Island. 

Ces données prouvent que cette espèce est répandue dans toute l’étendue de la South Island. 


Sphaerilloides antipodum n. sp. 

Taille : la femelle ovigère atteint 6 mm de long; si l’on excepte l’espèce tropicale, testudinalis, 
S. antipodum correspond au maximum de taille atteint par les représentants du genre Sphaerilloides. 
Coloration : la teinte générale est jaunâtre ou brunâtre ; les téguments sont parsemés de taches 

noires. 

Œil : il est composé de 12-14 ommatidies, disposées en 4-5 rangées. 

Téguments : les téguments sont parfaitement lisses. 

Premier pleurépimère (Fig. 27 C et D) : le lobe interne est un peu plus long que le lobe externe, 
et par conséquent visible sur l’animal entier, examiné de profil. 

Second pleurépimère (Fig. 27 E) : le lobe interne est un peu plus court que le lobe externe, donc 
invisible en vue de profil. 

Telson (Fig. 27 B) : le telson est nettement plus large que long. Il est composé de deux parties : 
une base de forme trapézoïdale, et une extrémité rectangulaire. 

Antenne : 1 antenne est très courte ; repliée vers l’arrière, elle atteint à peine le milieu du tergite I. 
Station. — Cette espèce a été récoltée, le 5.11.1950, par R. K. Dell, dans les Antipodes Islands, 
qui émergent au sud-est de la South Island. 


Sphaerilloides minimus n. sp. 


Taille : 2 mm. 

Coloration : jaune clair, avec quelques marbrures brunes. 


Source : MNHN, Paris 


LES ONISCOÏDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 


Œil (Fig. 28 B) : réduit, composé de quatre ommatidies. 

Caractères tégumentaires (Fig. 28 H) : les téguments sont recouverts d’un dessin composé d’hexa¬ 
gones dans lesquels est inséré un cercle. 

Céphalon (Fig. 28 A et B) : la partie antérieure du céphalon est occupée par une vaste lame fron¬ 
tale, faisant légèrement saillie au dessus du vertex, et cachant les yeux. 

Premier pleurépimère (Fig. 28 C) : le premier pleurépimère est fendu dans son tiers postérieur ; 
le lobe interne dépasse légèrement le lobe externe. 

Second pleurépimère (Fig. 28 D) : le second pleurépimère porte, à sa face ventrale, une languette 
perpendiculaire à l’axe transversal du segment. Cette disposition est très caractéristique de cette espèce. 

Telson (Fig. 28 E) : il est constitué par une base élargie et une partie distale rectangulaire. 

Antenne (Fig. 28 G) : l’antenne est très courte ; repliée vers l’arrière, son extrémité atteint à 
peine le milieu du premier péréionite. 

Uropode (Fig. 28 F) : l’uropode présente une constitution tout à fait normale. 

Interprétation : Cette forme, en dépit de sa très petite taille, présente une constitution normale. 
Seul, l’œil est manifestement réduit. 

Station. — Cette espèce n’a été récoltée que dans une seule station : Makarewa, dans l’extrême 
sud de la South Island. Elle a été découverte par R. A. Moyle, le 16.IX.1950. 


Le Genre Sphaerillo VerhoelT 

Historique. — Il n’est point question de revenir sur les longues polémiques qui ont pour origine 
la signification du terme Spherillo Dana 1853. C’est à K. W. Verhoeff (1926, p. 250) que revient le 
mérite d’avoir tranché le nœud gordien, en affirmant tout d’abord que le terme de Spherillo doit être 
abandonné, puisque les meilleurs exégètes n’ont pas réussi à en donner une interprétation satisfaisante ; 
et, ensuite, en instituant un nouveau genre qu’il désigne sous le nom de Sphaerillo. 

Définition. — Chez Sphaerillo, comme chez Armadillo, le bord latéral du premier pleurépimère 
est épaissi. De plus, la tranche du premier pleurépimère est parcourue par un sillon qui prolonge le 
schisma postérieur. Mais, tandis que chez Armadillo, le sillon s’étend d’un bout à l’autre du pleurépi¬ 
mère, il est incomplet chez Sphaerillo, et n’atteint point le sommet du pleurépimère. C’est ce qu’exprime 
clairement Verhoeff, lorsqu’il écrit (1926, p. 255) : « Wenn die 1-Epimeren unten verdickt sind, ist die 
Rinne flacher und breiter und reicht nicht bis zum Vorderzipfel ». 

Affinités. — On doit tenir le genre Sphaerillo comme une étape conduisant au type Armadillo. 

Répartition. — L’aire de répartition du genre Sphaerillo est immense. Elle s’étend sur toute 
l’étendue de la région pacifique. A l’est elle atteint les Marquises ; au sud, la Nouvelle-Zélande ; et, 
au nord, le Japon. 

Ce genre a également peuplé le pourtour de l’Océan Indien. On l’a signalé aux Seychelles, à 
Madagascar et dans l’île Maurice. 

Les espèces néo-zélandaises appartenant au Genre Sphaerillo 

Encore que de nombreuses espèces appartenant au genre Sphaerillo aient été signalées en Nou¬ 
velle-Zélande, aucun représentant de ce genre n’était inclus dans les collections qui nous ont été confiées. 
Nous limiterons donc notre exposé à la mention des espèces signalées jusqu’à ce jour, en les disposant 
suivant l’ordre chronologique. 

Erreur de détermination. — Signalons tout d’abord une erreur de détermination. Sphaerillo 
taragensis Budde-Lund 1904, n’appartient certainement pas, d’après la description qui en a été donnée 
au genre Sphaerillo. C’est un Cubaris. 


Source : MNHN, Paris 


40 


A. VANDEL 


Sphaerillo monolinus Dana, 1853 

Bibliographie. — Dana, 1853, p. 719 ; Heller, 1868, p. 135 ; Miers, 1876 b, p. 97 ; Filhol, 
1885 b, p. 440 ; Budde-Lund, 1885, p. 39 ; 1904, p. 68 ; Thomson et Chilton, 1886, p. 159 ; Chilton, 
1901, p. 148 ; 1910 b, p. 290 ; Hutton, 1904, p. 266 ; Jackson, 1941, p. 2l ; Hurley, 1950, p. 126 ; 
1961, p. 276. 

Localité du type. — « Wykare River, near Bay of Islands, New Zealand ». 

Remarques. — Cette espèce n’est connue que par un seul exemplaire décrit par Dana, en 1853. 
Depuis lors, cette espèce n’a jamais été revue ; et, les douze citations de cette espèce que l’on relève 
dans la bibliographie n’ajoutent rien à nos connaissances, sinon qu’elle a été rangée, suivant les auteurs, 
dans les genres Sphaerillo, Armadillo et Cubaris. 

Il est donc impossible de caractériser correctement le genre Sphaerillo, en prenant monolinus 
comme type. 

Synonymie. — Il est probable que Spherillo aucklandicus Budde-Lund, 1885 est synonyme de 
monolinus (Voir Jackson, 1941, p. 21). 


Sphaerillo speciosus (Dana, 1853) 

Bibliographie. — Dana, 1853, p. 718 ; Miers, 1876 b, p. 95 ; Budde-Lund, 1885, p. 39 ; 1904, 
p. 69 ; Thomson et Chilton, 1886, p. 159 ; Chilton, 1910 b, p. 290 ; Jackson, 1941, p. 22 ; Hurley, 
1950, p. 126 ; 1961, p. 276. 

Localité type : Crater of Taiammai, New-Zealand, in the vicinity of the Bay of Islands. 

Autres localités : Wellington ; Nelson. 

Synonymie. — 1) Stuxberg (1875, p. 62) a décrit un Armadillo speciosus n. sp., qui provient 
de Californie (San Francisco ; San Pedro). En fait, il s’agit d 'Armadillo californiens B.-L. (Budde- 
Lund, 1885, p. 40). 2) Une fâcheuse confusion s’est instituée entre Armadillo speciosus et Merulana 
chathamensis (B.-L.) et M. canaliculata (B.-L.) (Chilton, 1910 b, p. 290 ; Budde-Lund, 1913 b, p. 65). 
Jackson (1941, p. 22) a remis les choses au point. 

Position systématique. — La position systématique de cette espèce est très difficile à fixer. Elle 
est généralement rangée dans le genre Sphaerillo. Cependant, rien, ni dans le texte, ni dans les figures 
du mémoire de Dana, ne permet d’affirmer la validité de cette décision. 


Sphaerillo danae Heller, 1868 

Fausse interprétation. — Le nom de Spherillo danae, appliqué par Dollfus (1900, p. 522) à une 
espèce des Hawaï correspond à une erreur. Il s’agit, en fait, de Hawaiodillo frontalis (Budde-Lund 
1904). 

Bibliographie. — Heller, 1868, p. 134 ; Miers, 1876 b, p. 97 ; Filhol, 1885 a, p. 53 ; 1885 b, 
p. 440 ; Budde-Lund, 1885, p. 39 ; 1904, p. 94 ; Thomson & Chilton, 1886, p. 159 ; Chilton, 1901, 
p. 145. 

Localité type : Auckland. 

Autres localités : Takapuna, Auckland ; Bay of Islands. 


Sphaerillo inconspicuus (Miers, 1876) 

Remarques préliminaires. — Cette espèce a été souvent assimilée à S. danae Heller. C’est l’opi¬ 
nion soutenue par Jackson (1941, p. 20). 

Cependant, Chilton (1901, p. 146) n’est point de cet avis ; en parlant d 'Armadillo danae Heller, 


Source : MNHM, Paris 


LES ONISCOÏDES DE 


NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 


41 


il écrit : « ArmadiUo inconspicuus, which this species closely resembles, and there is nothing to show 
definitely that Filhol distinguished the one from the other ». 

Bibliographie. — Miers, 1876 a, p. 225 ; 1876 b, p. 95 ; Filhol, 1885 a, p. 52 ; 1885 b, p. 439 ; 
Budde-Lund, 1885, p. 40 ; 1904, p. 94 ; Thomson et Chilton, 1886, p. 159; Chilton, 1901, p. 146 ; 
Jackson, 1941, p. 20. 

Répartition : New Zealand. 


Sphaerillo marginatus Budde-Lund, 1904 

Bibliographie. — Budde-Lund, 1904, p. 65 ; Chilton, 1910 b, p. 289 ; Jackson, 1941, p. 21 ; 
Hurley, 1950, p. 127 ; 1961, p. 276. 

Répartition. — Cette espèce n’est connue que par un seul exemplaire, appartenant au sexe 
femelle, provenant d’Auckland. 


Sphaerillo squamatus Budde-Lund, 1904 

Bibliographie. — Budde-Lund, 1904, p. 61 ; Chilton, 1910 b, p. 289 ; Arcangeli, 1933, p. 32 ; 
Jackson, 1941, p. 22 ; Hurley, 1950, p. 126 ; 1961, p. 276. 

Répartition. — Cette espèce n’est connue que par un seul individu appartenant au sexe femelle ; 
il a été récolté à Lyttelton, faubourg sud de Christchurch. 


Sphaerillo bipunctatus Budde-Lund, 1904 

Bibliographie. — Budde-Lund, 1904, p. 62 ; Chilton, 1910 b, p. 289 ; Arcangeli, 1933, p. 32 ; 
Jackson, 1941, p. 20 ; Hurley, 1950, p. 126 ; 1961, p. 275. 

Répartition. — Cette espèce n’est connue que par un seul individu, appartenant au sexe mâle ; 
il a été récolté à Lyttelton, faubourg sud de Christchurch. 


Sphaerillo setaceus Buddo-Lund, 1904 

Bibliographie. — Budde-Lund, 1904, p. 89 ; Chilton, 1910 b, p. 290 ; Jackson, 1941, p. 22 ; 
Hurley, 1950, p. 126 ; 1961, p. 276. 

Répartition. — Cette espèce n’est connue que par un seul spécimen, récolté à Auckland (North 
Island). 


Sphaerillo breeis Budde-Lund, 1904 


Bibliographie. — Budde-Lund, 1904, p. 93 ; Chilton, 1910 b, p. 290 ; Jackson, 1941, p. 20 ; 
Hurley, 1950, p. 119 ; 1961, p. 275. 

Répartition. — Cette espèce n’est connue que par un seul exemplaire, provenant d’Auckland. 


Sphaerillo suteri (Chilton 1915) 

Bibliographie. — Chilton, 1915 o, p. 425 ; Jackson, 1941, p. 17 ; Hurley, 1950, p. 126 ; 
1961, p. 276. 


Source : MNHN, Paris 


42 


A. VANDEL 


Répartition. — Cette espèce n’est connue que par un seul exemplaire, recueilli à Henderson, 
faubourg ouest d’Auckland. 

Remarques. — Cette espèce est remarquable par la présence de tubercules bien développés 
sur le céphalon et le péreion. 


Le Genre Coronadillo n. gen. 

Justification. — Nous instituons ce nouveau genre, afin d’y inclure trois espèces d’Oniscoïdes, 
tout à fait remarquables, tant par leur ornementation luxuriante que par leur structure céphalique. 
L’on serait même tenté, au premier abord, de leur attribuer un rang plus élevé que celui de genre. 

Une étude plus attentive révèle cependant que leur organisation se situe sur le plan Sphaerillo. 
En particulier, le système d’engrenage des deux premiers péréionites est construit sur le même modèle 
dans les deux genres Sphaerillo et Coronadillo. 

Cependant, la création du genre Coronadillo est amplement justifiée pour les raisons suivantes. 

1) Coronadillo diffère de tous les Armadillidae connus jusqu’à ce jour, par la présence d’une 
région supplémentaire, surajoutée à la partie postérieure de la tête ; nous la nommons corona (cou¬ 
ronne, en français) ; d’où le nom de Coronadillo, donné à ce nouveau genre. 

2) Les représentants du genre Coronadillo présentent une ornementation exubérante, consti¬ 
tuée par des tubercules ou des lames aplaties. 

3) Une autre singularité réside dans le fait que les vingt-deux individus connus de Coronadillo 
appartiennent au sexe femelle, ce qui conduit à attribuer aux représentants de ce genre une repro¬ 
duction parthénogénétique. 

Composition du genre Coronadillo. — Dans l’état actuel de nos connaissances, le genre Coro¬ 
nadillo comprend trois espèces : suteri (Chilton, 1915), milleri (Chilton, 1917) et hamiltoni (Chil¬ 
ton, 1901). 

Répartition géographique. — Le genre Coronadillo est propre à la North Island. 


Coronadillo suteri (Chilton, 1915) 

Synonymie. — Cubaris suteri Chilton, 1915. 

Bibliographie. — Chilton, 1915 a, p. 425 ; Jackson, 1941, p. 17 ; Hurley, 1950, p. 126 ; 1961, p. 276. 
Position systématique. — Cette espèce correspond au représentant le moins spécialisé du genre 
Coronadillo. L’ornementation est constituée, sur chaque péréionite, d’une rangée de tubercules, et 
d une crête postérieure, dont les dimensions s’accroissent du premier au septième péréionite. 

Répartition. — Cette espèce n’est connue que par un seul individu recueilli à Henderson, fau¬ 
bourg situé à l’ouest d’Auckland (North Island). 


Coronadillo milleri (Chilton, 1917) 

Synonymie. — Cubaris milleri Chilton, 1917. 

Bibliographie. — Chilton, 1917 c, p. 327 ; Jackson, 1941, p. 16 ; Hurley, 1950, p. 126 ; 1961, 

p. 276. 

Remarque liminaire. — Des trois espèces de Coronadillo, décrites jusqu’à ce jour, C. milleri 
paraît être la plus commune. C’est d’ailleurs la seule dont il a été donné à l’auteur de pouvoir examiner 
des exemplaires. L auteur a pu disposer d’une vingtaine d’exemplaires, appartenant tous au sexe femelle, 
ce qui confirme le mode de reproduction par parthénogenèse du genre Coronadillo. 

Nous profitons de l’occasion qui nous a été offerte d’examiner des exemplaires de Coronadillo 
pour en redonner une description, accompagnée de figures (Fig. 29-31). 

Taille. — Le plus grand exemplaire examiné mesure : 6 X 2,5 mm ; Chilton indique 7 mm pour 
la longueur maxima. 


Source : MNHN, Paris 



Fio. 29. — Coronadiüo milleri, vu de profil. 

Fig. 30. — Coronadillo milleri. — Céphalon, en vue antérieure (A), dorsale (B) et intermédiaire (C). 

Fig. 31. — Coronadillo milleri. — A, premier et second pleurépimère, en vue dorsale ; B, premier, second et troisième 
pleurépimère, en vue ventrale ; C, telson et uropodes. 

Fig. 32. — Reductoniscus watti. — A, exemplaire vu de profil ; B, premier pleurépimère ; 

C, second pleurépimère. 

Fig. 33. — Reductionscus watti. — A, céphalon, vu de face ; B, pléon et telson ; C, telson ; D, uropode ; E, antenne. 


Source : MNHN, Paris 













44 


A. VANDEL 


Coloration : jaune vif ou brun fauve ; le corps est parsemé de taches noires. 

Œil : l’œil est de grande taille ; il comprend quatorze ommatidies disposées en quatre rangées. 

Céphalon (Fig. 30). — Le céphalon présente des structures tout à fait singulières, et qui n’ont 
été rencontrées dans aucun autre type d’Oniscoïde. 

Cependant, la partie antérieure du céphalon est assez normale. La face est occupée, dans sa 
partie supérieure, par un écusson, de forme triangulaire ; il est homologue de celui que l’on observe 
chez les autres Armadillidae. 

Par contre, la région postérieure du céphalon de Coronadillo est tout à fait aberrante. En effet, 
une lame que nous dénommons corona (couronne, en français), s’élève perpendiculairement sur la par¬ 
tie postérieure du vertex. 

Cette lame se divise, à sa partie supérieure, en deux énormes lobes. La paroi de ces lobes est 
mince. Vus par l’arrière, ils apparaissent concaves. Leur pourtour est parfaitement circulaire. On peut 
les comparer aux poteries sur lesquelles on dispose les pots de fleur. Un fort bourrelet les ceinture. 
Une épine est fixée à leur base. 

Il est vraiment surprenant que ces structures si spectaculaires ne semblent pas avoir retenu 
l’attention des isopodologues. 

Péréion. 

a) Ornementation. — Chaque péréionite porte, à la limite du pleurépimère #t du tergite, une 
crête rectangulaire. Les crêtes, droite et gauche, sont séparées l’une de l’autre par une surface parfaite¬ 
ment plate. 

Sur les trois derniers péréionites, les crêtes se prolongent par des pointes, dirigées vers l’arrière. 
Les pointes insérées sur le péréionite VII sont proprement énormes (Fig. 29). 

b) Le système d’engrenage (Fig. 31 A et B). — Le système d’engrenage correspond au type Sphae- 
rillo. Le pleurépimère I est fendu dans son quart postérieur. Quant au pleurépimère II, il est parcouru 
par un bourrelet interne et antérieur qui n’atteint pas le bord latéral du segment. Le pleurépimère III 
présente un léger renflement à la limite du pleurépimère et du tergite. 

Telson (Fig. 31 C). — Le telson présente la forme d’un sablier, la région antérieure étant environ 
de un quart plus courte que la distale. Le bord postérieur du telson est légèrement incurvé. 

Uropode (Fig. 31 C). — L’uropode est légèrement plus court que le telson. L’exopodite est un 
peu plus court que le lobe du protopodite. 

Répartition. — Le type de l’espèce provient d’un terrain buissonneux situé à Levin, localité du 
sud-ouest de la North Island. 

Les exemplaires examinés par l’auteur ont été récoltés par R. Forster à Feilding, localité située 
un peu au nord de la station précédente. 


Coronadillo hamiltoni (Chilton, 1901) 

Synonymie. — Armadillo Hamiltoni Chilton, 1901. 

Spherillo Hamiltoni Budde-Lund, 1904, p. 54. 

Cubaris Hamiltoni Chilton, 1910, p. 289. 

Bibliographie. — Thomson, 1893, p. 225 (espèce décrite et figurée, mais non nommée) ; Chil¬ 
ton, 1901, p. 148 ; 1910 b, p. 289 ; Budde-Lund, 1904, p. 54 ; Hutton, 1904, p. 266 ; Jackson, 1941 
p. 20 ; Hurley, 1950, p. 124 ; 1961 ; p. 276. 

Caractères propres à cette espèce. — C. hamiltoni est construit sur le même type que miUeri. Cepen¬ 
dant, l’ornementation est beaucoup plus complexe. Les péréionites portent, chacun, deux paires de 
plaques latérales, et non une seule, comme miUeri. Les plaques postérieures ne sont pas prolongées 
par des pointes aiguës. La région médiane des péréionites porte une paire de pointes qui font défaut 
chez milleri. Enfin, la corona est composée de deux lobes rectangulaires, séparés par une épine médiane. 

Répartition. — Cette espèce n’est connue que par un seul individu. Il a été récolté à Petane, 
près de Napier, sur la côte orientale de la North Island. 


Source : MNHN, Paris 


LES ONISCOlDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 


45 


LA SOUS-FAMILLE DES ACANTHODILLINAE 


Caractères de la sous-famille des Acanthodillinae. — Cette sous-famille présente des caractères 
intermédiaires entre ceux des Cubarinae et ceux des Armadillinae. Voici la définition de cette sous- 
famille : 

1) Taille moyenne, petite ou même microscopique chez les types les plus régressés. 

2) Ornementation très fréquente, consistant en des granulations, des bosses ou des épines. 
Le vertex est fréquemment orné de crêtes ou de granulations disposées en ligne. 

3) Plaque frontale faisant saillie sur le devant du céphalon, et surplombant le vertex. 

4) Premier pleurépimère fendu à sa partie postérieure en deux lobes dont l’interne est plus 
court que l’externe. Plus rarement ( Hybodillo ), la fente intéresse tout le côté du pleurépimère. 

5) Antennes extrêmement courtes. 

Composition de la Sous-FamiUe des Acanthodillinae. — Cette sous-famille comprend trois genres : 
Acanthodillo Verhoefï, Cosmeodillo Vandel et Hybodillo Verhoeff. Seul, le premier genre est représenté 
en Nouvelle-Zélande. 


Le Genre Acanthodillo Verhoeff 

Signification du genre Acanthodillo. — Le genre Acanthodillo correspond à un type armadilli- 
dien affecté de nombreuses manifestations de réduction morphologique. 

Définition du genre Acanthodillo. — Ce genre, institué par Verhoeff (1926, pp. 253, 257 et 267) 
peut être ainsi défini : 

1) Taille petite ou très petite, comprise entre 2 et 10 mm. 

2) Œil : petit, composé de 10 à 20 ommatidies, mais pouvant se réduire à 2-3 om.natidies. 

3) Téguments : recouverts de côtes ou de tubercules ; chez erinaceus et spinosus, les téguments 
sont garnis d’épines ou de soies. 

4) Céphalon : La plaque frontale dépasse nettement le niveau du vertex ; elle se présente comme 
une lame mince et réfléchie en son milieu. 

5) Péréionites. — Le bord postérieur des péréionites forme, à la limite du tergite et du pleuré¬ 
pimère, un angle plus ou moins accentué. 

6) Premier pleurépimère. — Le bord latéral est mince et non sillonné. Ce n’est que chez luberosus 
— espèce qui mériterait peut-être d’être incluse dans un genre ou un sous-genre particulier — que le 
bord latéral du premier pleurépimère est sillonné. 

L’angle postérieur du premier pleurépimère est fendu par un schisma ; le lobe interne est plus 
court que le lobe externe, donc invisible de l’extérieur. Le lobe interne est arrondi à son extrémité. 

7) Second pleurépimère. — Il est fendu à son extrémité. 

Telson. — Le telson est divisé en deux parties ; la partie distale est beaucoup plus étroite que 
la proximale. 

Antenne. — L’antenne est très courte, et trapue. Le flagelle s’insère excentriquement sur le cin¬ 
quième article de la hampe. 

Uropode. — Le protopodite est lobé, sur son côté interne. L’exopodite et l’endopodite sont 
de petite taille. 

Composition du genre Acanthodillo. — Ce genre comprend, dans 1 état actuel de nos connaissances, 
sept espèces. 

Répartition géographique. — Ce genre est propre à l’Australie, à la Nouvelle-Calédonie et à la 
Nouvelle-Zélande. 


Source : MNHN, Paris 


46 


A. VANDEL 


Écologie. — Nous ne possédons de données écologiques que pour trois espèces d’ Acanthodillo : 
deux d’entre elles ( commensalis et formicarum) ont été récoltées dans des fourmilières, tandis qu’une 
autre ( minutus) a été découverte dans une termitière. Il est probable que les autres espèces de ce genre 
mènent un mode de vie analogue. 

Il convient de remarquer que l’antenne des représentants du genre Acanthodillo présente une 
constitution semblable à celle des myrmécophiles européens appartenant au genre Platyarthrus. Cette 
convergence mérite d’être soulignée. 

Acanthodillo spinosus (Dana, 1853) 

Synonymie. — Spherillo spinosus Dana, 1853. 

Bibliographie. — Dana, 1853, p. 723 ; Miers, 1876 b, p. 97 ; Budde-Lund, 1879, p. 7 ; 1885, 
p. 39 ; 1904, p. 54 ; Thomson et Chilton, 1886, p. 159 ; Chilton, 1901, p. 150 ; 1910 b, p. 289 ; Hut- 
ton, 1904, p. 266 ; Verhoeff, 1926, p. 274 ; Jackson, 1941, p. 22 ; Hurley, 1961, p. 276. 

Répartition. — Bay of Islands (dans le nord-est de la North Island). 


LA SOUS-FAMILLE DES VENEZ1LLONINAE 

Définition. — Ce sont des Armadillidae parfaitement volvationnels. Cependant, ils présentent 
d’incontestables caractères de réduction et de simplification, qui se manifestent, en particulier, au 
niveau des pléopodes et des uropodes. 

Cette sous-famille comprend trois genres dont les deux premiers sont très riches en espèces : 
Venezillo, Reductoniscus et Polyacanthus. Seul, le genre Reductoniscus Kesselyak possède un repré¬ 
sentant dans l’Archipel Kermadec. Mais, il est inconnu en Nouvelle-Zélande. 

Reductoniscus watti n. sp. 

Taille : 2,5 mm. 

Coloration : blanche ; quelques traces d’un pigment très pâle sur les pleurépimères et sur les 
tubercules. Chez les individus de petite taille, la coloration est parfaitement blanche. 



Fie. 34. — Reductoniscus watti. — A, premier pléopode mâle ; B, second pléopode mâle. 


Source : MNHN, Paris 




LES ONISCOlDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 47 

Œil. — L’œil est dégénéré ; il est enfoncé sous les téguments. Il est constitué de deux omma- 
tidies, entourées d’un pigment noirâtre ou rougeâtre. 

Ornementation (Fig. 32). — Les trois premiers tergites sont à peu près lisses. Les tergites IV 
à VII portent trois paires de gros tubercules, accompagnés, sur les tergites V à VII, de petits tubercules 
accessoires. Les pléonites 3, 4 et 5 portent une paire de petits tubercules arrondis. Le telson est lisse. 

Céphalon (Fig. 33 A). — La face est occupée par un écusson, en forme de croissant, s’étendant 
d’un œil à l’autre, et se prolongeant par une bande longitudinale qui atteint le clypeus. Ces régions 
sont entièrement recouvertes d’écailles. 

Schisma I (Fig. 32 B) : le pleurépimère I est fendu dans sa partie postérieure. Le lobe dorsal 
continue, sans aucune discontinuité, la partie postérieure du premier tergite. Le lobe ventral est ovoïde ; 
il dépasse nettement le lobe dorsal. 

Schisma II (Fig. 32 C) : le lobe dorsal porte une pointe insérée à son bord postérieur. Le lobe 
ventral est disposé perpendiculairement par rapport au lobe dorsal. 

Telson (Fig. 33 C) : le telson est deux fois plus large que long ; le bord postérieur est constitué 
par deux courbes concaves et une partie médiane droite. 

Pléon (Fig. 33 B) : le premier pléonite possède des néopleurons très petits, arrondis. Le second 
pléonite est représenté par son tergite, mais les néopleurons sont absents. Les pléonites 3, 4 et 5 sont 
normaux et répondent au type armadillidien. 

Antenne (Fig. 33 E). — L’antenne est courte ; repliée vers l’arrière, elle atteint tout au plus 
le bord antérieur du premier péréionite. Le premier article du flagelle est beaucoup plus court que le 
second. 

Pléopodes. — Les exopodites ne renferment pas de pseudo-trachées. Cependant, les indenta¬ 
tions qui prennent place sur la partie externe de l’exopodite du second pléopode (Fig. 34 B) corres¬ 
pondent peut-être au reste d’un appareil pseudo-trachéen. 

Uropode (Fig. 33 D). — Il est allongé transversalement. L’endopodite est normalement déve¬ 
loppé. L’exopodite fait défaut. 

Caractères sexuels mâles. — Premier pléopode (Fig. 34 A). L’endopodite appartient à un type 
banal ; la pointe est recourbée vers l’extérieur. L’exopodite fait défaut. 

Second pléopode (Fig. 34 B). L’endopodite se termine par une pointe longue et fine. L’exopodite 
est élargi à sa base ; il se prolonge par une lame étroite, arrondie à son extrémité. 

Répartition géographique. — Cette espèce paraît très commune dans la Raoul Island (Archipel 
Kermadec). Elle a été récoltée en plusieurs stations : Denham Bay, Low Fiat, Bell’s Fiat). 

Affinités. — Deux conditions relatives à cette espèce méritent de retenir l’attention de l’isopo- 
dologue : 

1) Reductoniscus watti s’apparente plutôt aux espèces sud-africaines qu’aux types mélané¬ 
siens. 

2) La présence abondante de cette espèce dans la Raoul Island, et son absence totale en Nou¬ 
velle-Zélande. 

Ces deux conditions rendent plausible l’hypothèse suivante : Reductoniscus watti représente¬ 
rait, non une forme autochtone, propre à l’Archipel Kermadec, mais une espèce importée par 1 homme. 
Rappelons que, pendant longtemps, le genre Reductoniscus n’a été représenté que par une espèce : 
costulatus Kesselyak, 1930 (= fritschi Verhoeff, 1937), récoltée dans les serres d Europe. 


Source : MNHN, Paris 


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Source : MNHN, Paris 





LES ONISCOlDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 


49 


CONCLUSIONS 

LA POSITION DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE 
DANS LES RÉGIONS MÉRIDIONALES DU PACIFIQUE OCCIDENTAL 


Les deux îles néo-zélandaises, qui émergent au sein des immenses étendues du Pacifique méri¬ 
dional représentent des terres fort isolées. 

La chaîne insulaire qui prolonge vers le sud la Nouvelle-Zélande et qui est constituée par les 
îles Antipodes, Auckland et Campbell, prend place à égale distance de l’Australie et du Continent 
Antarctique. Par ailleurs, nous avons déjà rappelé dans l’Introduction, que la séparation de la Nou¬ 
velle-Zélande et de l’Australie remonte à des temps très anciens. 


L’ENDÉMISME 


L'endémisme spécifique. — Les biogéographes ont reconnu, à maintes reprises, qu’endémisme 
et insularité représentent deux conditions étroitement liées l’une à l’autre. La Nouvelle-Zélande en 
offre une démonstration éclatante. Sur les 55 espèces signalées jusqu’à ce jour en Nouvelle-Zélande, 
51 sont propres à ces îles ; 4 seulement, ont été rencontrées dans d’autres contrées. 

L'endémisme générique. — En règle générale, l’endémisme générique est beaucoup plus faible 
que l’endémisme spécifique. Sur les 19 genres possédant des représentants en Nouvelle-Zélande, 5 
sont propres à ces îles, et 14 à d’autres contrées. 

Signification de l'endémisme. — Il est certain que le degré d’endémisme est lié à deux facteurs : 
a) l’éloignement de la région étudiée par rapport aux contrées avoisinantes ; b) la durée de l’isolement. 
Ces deux facteurs ont dû certainement jouer l’un et l’autre pour donner à la faune de la Nouvelle-Zélande 
ses caractères si particuliers. 


L’ORIGINALITÉ DE LA FAUNE NÉO-ZÉLANDAISE 


La Nouvelle-Zélande possède des types isopodiques tout à fait originaux. C’est l’indice indu¬ 
bitable du très long isolement de la Nouvelle-Zélande, qui lui confère le titre de région zoologique 
indépend ante. 

Le type le plus remarquable est, sans conteste, le genre Coronadillo dont la structure cépha¬ 
lique n’a d’analogue chez aucun autre Oniscoïde. 

Encore que possédant une morphologie moins spectaculaire que celle de Coronadillo, les Phi- 
losciidae appartenant aux genres Stephenoscia et Adeloscia représentent également des unités origi¬ 
nales. 


Source : MNHN, Paris 


50 


A. VANDEL 


LES AFFINITÉS DE LA FAUNE ISOPODIQUE DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE 


Bien que la faune isopodique de la Nouvelle-Zélande soit riche en endémiques, elle ne saurait 
être tenue pour un ensemble totalement isolé du reste du monde. L’un des devoirs du biogéographe 
est de rechercher les affinités que l’on peut relever entre les domaines fauniques. 

En ce qui concerne la faune de la Nouvelle-Zélande, il convient de la confronter tout d’abord 
à l’ensemble des faunes gondwaniennes, puis, sur un plan plus étroit, aux populations australiennes, 
et, enfin, aux peuplements isopodiques de la chaîne insulaire qui s’étend sur toute la longueur du Paci¬ 
fique oriental. 


LES RÉPARTITIONS GONDWANIENNES 


La Nouvelle-Zélande représente l’un des fragments de cet ancien continent auquel Eduard 
Suess a donné le nom de Gondwana. 

Des répartitions gondwaniennes sont connues chez les Oniscoïdes ; elles se rapportent toutes 
à des groupes anciens, qui occupent un échelon très bas dans l’ordre systématique. 

Cette question ayant déjà fait l’objet de maints exposés, nous limiterons notre propos à deux 
exemples : 

Les Slyloniscidae et les Notoniscidae. — Ces deux familles offrent des exemples tout à fait typiques 
de répartitions gondwaniennes. Cependant, cette question ayant été développée dans un mémoire 
publié voici une vingtaine d’années (Vandel, 1952), et ne s’étant pas modifiée notablement depuis 
cette époque, nous nous permettons d’y renvoyer le lecteur. 

Le Genre Deto. — Le genre Deto qui appartient à la famille des Scyphacidae, présente une répar¬ 
tition gondwanienne typique. Chilton (1915) avait été déjà frappé par cette répartition « antarctique », 
qu’il convient de désigner par le terme plus exact de répartition gondwanienne. 


COMPARAISONS ENTRE LES PEUPLEMENTS ISOPODIQUES 
DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’AUSTRALIE 


1) Introduction. — Rappelons tout d’abord que la séparation de l’Australie et de la Nouvelle- 
Zélande représente un événement très ancien. On peut donc augurer que les affinités fauniques entre 
ces deux territoires seront encore nombreuses au niveau des Oniscoïdes primitifs, beaucoup plus rares 
chez les types évolués. Notre analyse apportera la preuve du bien-fondé de cette affirmation. Cepen¬ 
dant, il convient tout d’abord de procéder à l’analyse des conditions qui régnent aujourd’hui en Aus¬ 
tralie et en Nouvelle-Zélande. 

2) Comparaisons spatiales. — La surface des deux territoires, australien et néo-zélandais est 
très différente ; celle du domaine australien étant près de trente fois supérieure à celle des îles néo- 
zélandaises. 

3) Comparaisons climatiques. — Le climat de la Nouvelle-Zélande est très uniforme. C’est un 
climat tempéré, un peu plus chaud dans l’île nord que dans l’île sud ; plus humide sur la côte ouest 
que sur les rivages orientaux. On peut qualifier le climat de la Nouvelle-Zélande de tempéré et humide. 
La température moyenne de l’année est de 14° dans l’île nord, de 12°, dans l’île sud. 

Le climat de l’Australie offre au contraire des contrastes considérables suivant les régions, en 


Source : MNHN, Paris 


LES ONISCOlDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L'ARCHIPEL KERMADEC 


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raison de l’étendue de son territoire. Les régions sud-est et sud-ouest possèdent un climat tempéré et 
humide. Le nord est soumis à un régime tropical ; la plus grande partie de l’Australie centrale est déser¬ 
tique. 

Le genre Buddelundia représenté, dans le sud et le centre de l’Australie par de nombreuses 
espèces, possède un système pseudo-trachéen manifestement adapté aux climats secs et désertiques. 
Bien entendu, ce genre — ou quelq ue autre possédant les mêmes adaptations — fait défaut en Nou¬ 
velle-Zélande. 

4) Comparaisons numériques. — Prévenons tout d’abord le lecteur, qu’en raison de l’état impar¬ 
fait de la systématique des Oniscoïdes peuplant l’hémisphère austral, les données numériques que 
nous présentons ne sauraient être qu’approximatives et sujettes à révision. 

Dans l’état actuel de nos connaissances, on peut estimer que la faune isopodique de l’Australie 
comprend 126 espèces, et celle de la Nouvelle-Zélande, 56 espèces. C’est-à-dire que le second chiffre 
n’atteint pas la moitié du premier. 

L’étendue du territoire australien, ainsi que les contrastes climatiques que l’on observe dans 
ce territoire, sont la raison de ces différences numériques. 

5) Comparaisons sur le plan systématique. — En poussant l’analyse plus avant, on remarque 
que les faunes australienne et néo-zélandaise demeurent encore proches l’une de l’autre sur le plan 
des Oniscoïdes primitifs, tandis qu’elles divergent notablement au niveau des types plus spécialisés. 

Chez les Oniscoïdes inférieurs, c’est-à-dire les Styloniscidae, les peuplements australien et néo- 
zélandais diffèrent sur le plan spécifique, mais non générique. 

Chez les Oniscoïdes moyennement évolués, les différences s’élèvent au plan générique. Cepen¬ 
dant, les deux genres, Hanoniscus (Australie) et PhaUoniscus (Nouvelle-Zélande) demeurent encore 
fort voisins l’un de l’autre ; ils ont été tenus, jusqu’à la publication du présent mémoire, pour des 
sous-genres, et non pour des genres distincts. 

Au niveau des Oniscoïdes plus spécialisés, les différences s’accentuent. C’est ainsi que, dans 
la famille des Philosciidae, on ne relève, dans les peuplements australien et nouveau-zélandais, aucun 
représentant appartenant au même genre. Sur le plan numérique, le contraste est également notable. 
On a signalé onze espèces de Philosciidae en Australie ; quatre seulement, en Nouvelle-Zélande. 

Le contraste devient encore plus manifeste au niveau des Armadillidae, c’est-à-dire des Onis¬ 
coïdes supérieurs. En Australie, ce groupe — essentiellement tropical — est représenté — dans l’état 
actuel de nos connaissances, qui est très certainement fort imparfait — par 90 espèces, tandis que 
22 espèces seulement ont été recensées en Nouvelle-Zélande. C’est dire que le peuplement australien 
est, sur le plan armadillidien, quatre fois plus varié que la population néo-zélandaise. 


CONCLUSION 


Parvenus au terme de cette analyse, il apparaît que les faunes australienne et néo-zélandaise 
demeurent encore proches l’une de l’autre, lorsque l’on envisage les types primitifs ; tandis qu elles 
divergent notablement au niveau des types spécialisés. 


COMPARAISON ENTRE LA FAUNE ISOPODIQUE NÉO-ZÉLANDAISE 
ET CELLE QUI PEUPLE LA CHAÎNE INSULAIRE DU PACIFIQUE OCCIDENTAL 


L’un des traits les plus remarquables de la région pacifique orientale est cette longue suite 
d’îles et d’archipels qui se succèdent d’un pôle à l’autre. Citons les principaux éléments de cette chaîne 
en procédant du nord au sud. Ce sont les Aléoutiennes, l’Archipel nippon, Formose, les Philippines, 


Source : MNHN, Paris 


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A. VANDEL 


la NouveUe-Guinée, les Archipels Bismarck et Salomon, les Nouvelles-Hébrides, la Nouvelle-Calédonie, 
la Nouvelle-Zélande, les Iles Antipodes, Auckland, Campbell et Macquarie. 

Il est certain, qu’au cours des âges, les éléments de cette chaîne insulaire ont été réunis les uns 
aux autres, du moins temporairement. 

Cette longue chaîne d’îles a joué un rôle capital dans la dispersion des Isopodes terrestres — et, 
probablement aussi de beaucoup d’autres Invertébrés terrestres. 

Ainsi que nous l’avons mentionné dans des publications précédentes (Vandel, 1970, 1971, 
1972), il est probable que les Oniscoïdes — et d’autres Arthropodes terrestres — sont apparus, au 
Carbonifère, sur les terres australes autrefois rassemblées en un vaste continent auquel on a donné 
le nom de Gondwana. Ce sont, en effet, les régions australiennes, et, en particulier Lord Howe Island, 
qui hébergent les types les plus primitifs d’Oniscoïdes que nous connaissions. 

Notre propos semble s’écarter de notre sujet, qui est le peuplement néo-zélandais. Il n’est point 
cependant sans intérêt de signaler — au moins brièvement — le rôle qu’a joué la faune néo-zélandaise 
dans le peuplement du Pacifique oriental. En voici quelques exemples. 

1) Acanthodillo. — Sur les sept espèces d ’Acanthodillo décrites jusqu’à ce jour, cinq sont propres 
à l’Australie, une à la Nouvelle-Zélande ( spinosus ), et une à la Nouvelle-Calédonie. Cette dernière, 
qui a reçu le nom d’erinaceus, traduit la tendance de ce genre à remonter vers le nord. Cependant ce 
mouvement migratoire est de très faible amplitude, puisque la Nouvelle-Calédonie est située sur la 
même latitude que le Queensland. 

2) Plymophiloscia. — Sur les huit espèces de ce genre, sept sont propres à l’Australie et à la 
Tasmanie. Une seule ( montana ) a été récoltée en Nouvelle-Calédonie. Sur le plan biogéographique, 
ce second exemple est comparable au premier. 

3) Sphaerilloides. — Si l’on excepte S. testudinalis qui a acquis — secondairement — une très 
vaste extension, les autres représentants du genre Sphaerilloides sont propres à la Nouvelle-Zélande 
et aux îles Antipodes. Cependant, une espèce, décrite par l’auteur du présent mémoire, philippensis, 
a atteint les Philippines. 

4) Papuaphiloscia. — Le genre Papuaphiloscia comprend, dans l’état actuel de nos connais¬ 
sances, neuf espèces qui occupent les territoires suivants : Nouvelle-Zélande, Archipel Salomon, Archi¬ 
pel Bismarck, Nouvelle-Guinée, Archipel Riou-Kiou. Ainsi, ce genre occupe la totalité de l’arc insu¬ 
laire qui s’étend de la Nouvelle-Zélande au Japon. 


CONCLUSIONS 


Notre propos qui, au premier abord, pouvait paraître enclos en d’étroites limites, nous a per¬ 
mis d acquérir une vue d’ensemble, non seulement sur les peuplements des régions australes, mais 
encore sur ceux de 1 Asie et de l’Europe. Ainsi, nos conclusions débouchent sur des perspectives mon¬ 
diales. 

Nous pouvons affirmer aujourd’hui que les Oniscoïdes sont apparus dans les régions australes 
gondwaniennes —, mais que, par la suite, ils se sont répandus sur la Malaisie, l’Indonésie, puis, 
plus loin encore, ils ont colonisé l’Asie et l’Europe. 


Source : MNHN, Paris 


LES ONISCOÏDES DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET DE L’ARCHIPEL KERMADEC 


53 


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cinquante millions d’années. Compt. Rend. Ac. Sc. Paris. CCLXXII : 253-256. 

Vandel (A.), 1972 a. — De l’utilisation des données biogéographiques dans la reconstitution des anciens visages 
du globe terrestre. Compt. Rend. Acad. Sc. Paris. CCLXXIV : 38-41. 

Vandel (A.), 1972 b. — La Répartition des Oniscoïdes (Crustacés, Isopodes terrestres) dans le domaine paci¬ 
fique occidental, et ses rapports avec la constitution de cette région du globe. Compt. Rend. Acad. Sc. 
CCLXXIV D : 2224-2228. 


Source : MNHN, Paris 


56 A. VANDEL 

Vandel (A.), 1973. — Les Isopodes terrestres de l’Australie. Étude Systématique et Biogéographique. — 
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Verhoeff (K. W.), 1926. — Isopoda terrestria von Neucaledonien und den Loyalty-Inseln. — In Sarasin und 
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Verhoeff (K. W.), 1939. — Von Dr. G. H. Schwabe in Chile gesammelte Isopoda terrestria, Diplopoda und 
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Wahrberg (R.), 1922. — Results of Dr. E. Mjôberg’s Swedish scientific Expédition to Australia 1910-1913. — 
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White (A.), 1847. — List of the Specimens of Crustacea in the Collection of the British Muséum. — 
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White (A.), 1850. — List of the specimens of British animais in the collection of the British Muséum. — Part 
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Source : MNHN, Paris 


IMPRIMERIE NATIONALE 

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Source : MNHN, Paris 



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15 MARS 1977 

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ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 
En vente à la Bibliothèque centrale du Muséum, 

38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, Paris (5 e ) 

C.C.P. : Paris 9062-62 


Annuaire du Muséum national d'Histoire naturelle (paraît depuis 1939). 

Archives du Muséum national <THistoire naturelle (depuis 1802. In-4°, sans périodicité). 

Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1895 ; 6 numéros par an). 

Grands naturalistes français (depuis 1952. Sans périodicité). 

Mémoires du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1936. Depuis 1950, nouvelle série en 3 (puis 4) 
parties : A. Zoologie ; B. Botanique ; C. Sciences de la terre ; D. Sciences physico-chimiques. 
Sans périodicité). 

Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4°, sans périodicité). 

Publications du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1933. Sans périodicité). 


PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM 
En vente à l’adresse de chaque laboratoire 

Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928. 

Objets et Mondes. La revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J .Millot, Palais de Chaillot, 75116 Paris ; 
depuis 1961 ; trimestriel. 

Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur : M. J. Dorst, Labora¬ 
toire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon, 75005 Paris ; depuis 1936 ; trimestriel. 

Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, 75005 Paris ; depuis 1882 ; échange. 

Journal d'Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue irUernationale de Botanique 
appliquée et <T Agriculture coloniale, depuis 1954. Laboratoire d’ethnobotanique, 57, rue Cuvier, 
75005 Paris. 

Adansonia (suite aux Notulae Systematicae). Directeur : M. A. Aubréville, Laboratoire de Phanéro- 
gamie, 16, rue Buffon, 75005 Paris ; sans périodicité. 

Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue Buffon, 75005 Paris ; 
depuis 1924. 

Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : M me V. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 
1874. 

Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1928. 

Cahiers de La Maboké. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue Buffon, 
75005 Paris ; depuis 1963. 

Pollen et Spores. Directeur : M me Van Campo, Laboratoire de Palynologie, 61, rue Buffon, 75005 Paris ; 
depuis 1959 ; semestriel. 


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