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c
ISBN 3-85653^23-0
MÉMOIRES
DU
MUSÉUM NATIONAL
D’fflSTOIRE NATURELLE
NOUVELLE SÉRIE
Série A, Zoologie
TOME i05
Pierre-Claude ROUGEOT
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ETHIOPIE
1973-1975
Fosdcule I
PARIS
ÉDITIONS DU MUSÉUM
38, rue Geoffroy-Saiot-HUoire (V«)
1977
Source ; MNHN, Paris
Source : MNHN, Paris
Source : MNHN, Paris
Source : MNHN, Paris
MÉMOIRES DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Série A, Zoologie Tome 105
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
1973-1975
par
Pierre-Cloude ROUGEOT
SOMMAIRE
I. — GÉNÉRALITÉS. 5
Carte des régions visitées. 6
Objet des missions. Remerciements. 5
Bref historique de l’exploration entoraologique de TÊthiopie. 7
Caractéristiques de Taire visitée et de ses principaux biotopes. 7
II. — PARTIE SYSTÉMATIQUE . 15
Altitude des principaux points de chasse. 15
Abréviations . 16
LISTE PAR FAMILLES DES ESPÈCES RÉCOLTÉES . 16
A. — LÉPIDOPTÈRES . 16
Hétérocèhbs. 16
Hepialidae (P. Viette) . 16
Cossidae fP.-C. Rougeot). 17
Tinaeidae (L. Gozmaoy) . 19
PsycAidae f J. Bourgogne). 19
Cochlididae fP.-C. Rougeot). 20
Sesiidae (G. Robinson) . 20
Torlricidae . 20
Chrysopolomidae (P.-C. Rougeot). 21
Pyralidae (M. Shafler, P.-C. Rougeot) . 22
PUrophoridae fL. Bigot) . 30
Tkyrididae fP.-C. Rougeot) . 30
Geometridae (Cl. Herbuldt) . 30
üraniidae (P.-C. Rougeot). 36
Notodontidae (P. Tbiaucourt) . 36
LymantrOdae {U. Dall’Asta). 39
Noctuidae Plusiinae (Cl. Dufay) . 42
Noctuidae (sauf Plusiinae) (B. Laporte) . 51
Arctiidae et Nolidae (H. deToulgoët). 68
Ctenuchidae (P.-C. Rougeot). 81
I-
Source : MNHN, Paris
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Eupttrotidae fP.-C. Rougeot). 83
Brahmaeidae (P.-C. Rougeot). 83
Altacidae (P.-C. Rougeot) . 83
Lasiocampidae (P.-C. Rougeot) . 85
Sphingidae (P.-C. Rougeot) . 88
Rhopalocères . 94
Hesperiidae (L.-A. Berger) . 94
Papilionidae (P.-C. Rougeot) . 95
Pieridae (G. Bernardi). 96
Lycaenidae (H. Stempfîer) . 102
Danaidae (G. Bernardi) . 104
Nympkalidae (G. Bernardi). 104
Nympkalidae Acraeinae (J. Pierre) . 109
Nympkalidae Charaxinae (P.-C. Rougeot) . ilO
Nympkalidae, genre Euphaedra (A. Guillaumin). 112
B. — COLÉOPTÈRES . 114
Elateridae (Cl. Girard) . 114
Bupreelidae (A.. Descarpentries.. 115
Cerambycidae . 115
Scarabaeidae (Y. Cambefort) . 115
Celonidae (G. Ruter) . 118
Dynastidae ^R. Dechambre). 119
Carabidae (P. Basilewsky). 119
C. — HOMOPTÈRES . 120
Cicadidae (M. Boulard). 120
Tibicinidae (ii) . 121
D. — ODONATES (J. Legrand). 121
E. — ORTHOPTÈRES : ACRIDOIDEA. 122
Pyrgomorphidae (M. Donskofî). 122
Acrididae (M. Donskoff). 123
III. — AFFINITÉS ZOOGÉOGRAPHIQUES ET ORIGINALITÉ DES LÉPIDOPTÈRES HÉTÉ-
ROCÈRES DES MONTAGNES DE L’ÉTHIOPIE MÉRIDIONALE ET DU T.F.A.1. 130
a) Remarques sur le peuplement de ces massifs. 130
&) Originalité de chacune des aires prospectées. 131
1. Réserve du Balé (Dinsho et massif du Batu) . 131
2. Forêts et déserts Sidamos . 133
3. Gemu-Gofa, lac Abaya. 134
4. Le massif du Day. 134
c) Tableaux des répartitions biogéographique et systématique des nouveaux taxa. 135
CONCLUSIONS . 142
BIBLIOGRAPHIE. 144
INDEX DES NOUVEAUX TAXA . 000
PLANCHES. 000
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
I. _ GÉNÉRALITÉS
OBJET DES MISSIONS. REMERCIEMENTS
L’entomofaune des hauts plateaux éthiopiens reste encore de nos jours moins bien connue
que celle des autres grands massifs montagneux de l'Afrique orientale ; c’est pourquoi nous souhaitions
depuis longtemps nous rendre dans cette région, réputée d’accès difficile ; grâce à deux missions obte¬
nues du Muséum national d’Histoire naturelle, en 1973 et en 1975, nous avons pu chasser, de jour et
de nuit, les Lépidoptères à la fin et au début des saisons pluvieuses dans plusieurs provinces méridio¬
nales de l’Éthiopie, outre de brèves incursions dans le massif du Day (T.F.A.I.) et dans le nord du
Kenya.
Récolté de la fin-octobre à la mi-décembre et en mars-avril, notre matériel s’est révélé, à l’étude,
d’un intérêt considérable — surtout en ce qui concerne les Hétérocères, dont beaucoup étaient encore
inédits pour la Science ou inconnus des régions prospectées — et suffisamment abondant (environ
13 000 Lépidoptères, plus 2 500 Coléoptères et quelques centaines d’Insectes appartenant aux autres
Ordres) pour qu’on en puisse tirer quelques indications significatives sur la biogéographie des espèces
d’altitude auxquelles cette note est essentiellement consacrée.
Nous n’oublierons pas auparavant de remercier ici tous ceux qui, à des titres divers, ont con¬
tribué au succès de ces missions solitaires.
Au Muséum, l’Assemblée des Professeurs et tout particulièrement MM. les Professeurs J. Dorst,
Directeur, A.-S. Balachowsky, Th. Monod, tous trois de l’Institut et J. Carayon ; ainsi que nos collègues
Y. Coppens, J. Prévost et C. Erard. Aux Affaires Étrangères, les services culturels des Ambassades
de France à Addis-Abeba et à Nairobi. Enfin, les Ministères éthiopiens et kenyans compétents,
M. et M“® D. G. Sevastopulo de Mombasa, notre collègue N. Clifton du Musée national du Kenya, de
même que notre dévoué chauffeur-interprète éthiopien Girma-Bellete.
A Djibouti, l’aide matérielle que nous avons trouvée, tant auprès de M. le Haut-Commissaire
C. Dablanc que des services techniques dépendant de la Présidence du Gouvernement s’est révélée
inestimable ; entre autres que M. R. Bonneau, M. et M“® E. Claverie, MM. M. Germeaux, E. L. Simo-
neau, le Colonel Ferry, M. et M“® Thomas sachent combien leur sollicitude amicale me fut précieuse.
Ma gratitude va aussi à mon ami H. Adam ainsi qu’aux éminents spécialistes français ou étran¬
gers qui ont bien voulu se charger, chacun pour sa part, de l’étude parfois difficile, d’une part notable
de mes récoltes, MM. P. Basilewsky (Coléoptères Carabiques), L.-A. Berger (Hespérides), G. Bernard!
(Rhopalocères), L. Bigot (Ptérophorides), M. Boulard (Homoptères), J. Bourgogne (Psychides), S. Breu-
ning (Coléoptères Cérambycides), Y. Cambefort (Coléoptères Scarabéides), U. DalTAsta (Lymantrides),
M. Descamps et M. Donskoff (Orthoptères), A. Descarpentries (Coléoptères), Cl. Dufay (Noctuelles
Quadrifides), D.-S. Fletcher (Géométrides), Cl. Girard (Coléoptères Elatérides), L. Gozmàny (Tinéides),
A. Guillaumin {Euphaedra), A.-H. Hayes (Sphingides), Cl. Herbulot (Géométrides), Y. de Lajonquière
(Lasiocampides), B. Laporte (Noctuelles trifides), J. Legrand (Zygoptères), J. Pelletier (Noctuides),
J. Pierre (Acraeinés) G. Robinson (Sésides), G. Ruter (Coléoptères Cétonides), M. Shaffer (Pyralides),
H. Stempffer (Lycénides), W. H. T. Taras (Lasiocampides), le Dr. P. Thiaucourt (Notodontides), H. de
Toulgoët (Arctides), A. Villiers (Coléoptères Cérambycides). A mon ami P. Viette enfin, dont l’aide
et les conseils ne m’ont pas été comptés. Les photographies et certaines figures au trait sont dues aux
Source : MNHN, Paris
ARABIE
Fig. 1. — Carte des régions visitées.
SAOUDITE
YEMEN
Source : AlfJHM, Paris
HISSIONS ËNTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
7
talents de M“® M. Franey, de M. M. J. Pothiquet et J. Boudinot, alors que le manuscrit, d’une lecture
parfois difficile, a été dactylographié par M™® J. Navatte.
Mention doit être faite également du matériel utilisé : véhicule Peugeot 404, d’une grande robus¬
tesse, pour avoir parcouru sans incident notable plusieurs milliers de km sur les routes et les pistes de
terre ou de pierrailles d’Éthiopie, Land-Rover inusable dans les montagnes Afars, petit groupe élec¬
trogène Honda, excellent également jusqu’à 3 800 m environ, remplacé à très grande altitude par un
tube actinique Heymann, lampes mixtes.
BREF HISTORIQUE DE L’EXPLORATION ENTOMOLOGIQUE
DE L’ÉTHIOPIE
Pays réputé inhospitalier au siècle dernier, l’Abyssinie, devenue depuis l’Éthiopie (cette der¬
nière a donné longtemps son nom à la vaste région faunistique située au sud du Sahara) n’a pu être
visitée que tardivement par les naturalistes. D’abord par les Français de la mission du Muséum de Paris
(1839-43) dirigée par le Lt de Vaisseau Théophile Lefèbvre, dont le passionnant récit de voyage parut
en 1849 ; la plus grande partie du matériel entomologique recueilli par eux a été perdue — toutefois
subsiste encore dans nos collections nationales le type du bel Attacide Bunaeopsis oubie Guérin-Méne-
ville, dédié à un prince qui avait accueilli les explorateurs —. De même, antérieurement à 1850, le bota¬
niste autrichien W. Schimper devait capturer quelques Lépidoptères encore en notre possession.
Suivirent les récoltes de A. Rafïray, du Dr G. Révoil, du marquis O. Antinori dans le Choa —
étudiées par Ch. Oberthür —, celles de J. Roth, de C. von Erlanger, de O. Neumann, de K. M. Guichard,
de D. Smith en diverses régions ; le baron M. de Rothschild, voyageant de l’Éthiopie centrale au N.
de la région des lacs, en 1904-1905, devait rapporter au Muséum de Paris d’intéressantes captures
ayant fourni matière à une tardive, mais fort belle publication de F. Le Cerf (1922). Mentions parti¬
culières doivent être faites de la collection du géologue français H. Ungemach, traversant l’Érythrée
puis l’Empire du Negus d’E. en O. jusque dans l’Ouallaga (1925-1927) et, quelques années plus tard,
de celle de la mission de l’Omo (C. Arambourg, P. Chappuis et R. Jeannel) dont notre Muséum est dépo¬
sitaire comme l’est le British Muséum des chasses de A. Hodson — déterminées par G.-D. Haie Car-
penter — dans le S.O. du pays, de R. Cheeseman au Lac Tana, de R. Ellison au Harrar, enfin de H. Scott
et J. Omer-Cooper au Simien.
Au cours des dernières années devaient contribuer à la connaissance des Lépidoptères abyssins
le matériel réuni par les chasseurs de J. Mollet, des captures isolées, mais souvent d’un très grand inté¬
rêt, effectuées notamment par J. et E. Dorst, J. Prévost, S. Chojnacki. Rappelons encore entre autres
les chasses récentes de I. Ambjôrn, de G. de Rougemont, de R. Clarke et surtout de la mission A.-S. Bala-
chowsky — J. Menier dans le massif du Day (T.F.A.I.) dont la faune entomologique est voisine de celle
de la Province de Harrar.
Par ailleurs, l’étude des collections nationales (Addis-Abeba, Nairobi, Londres, Paris) a contribué
à enrichir notre documentation, tant pour l’inventaire des espèces que pour leur répartition.
CARACTÉRISTIQUES DE L’AIRE VISITÉE ET
DE SES PRINCIPAUX BIOTOPES
(PI. 1, fig. 1 à 4)
En Éthiopie, notre itinéraire fut tracé, dans toute la mesure du possible, à l’écart des régions
visitées par les entomologistes précités.
Il devait nous faire connaître d’abord de vastes portions des Provinces des Arussis, du Balé
Source ; MNHN, Paris
8
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
et des Sidamos dans le sud du plateau dit a Somali », nous conduisant même au sommet du mont Batu
(4 307 m), dont l’altitude est à peine inférieure {250 m environ) à celle du point culminant du pays,
le septentrional Ras Dashan, montagne dénudée du Simien ; il nous menait ensuite, à l’ouest de la pro¬
fonde dépression du Rift, jalonnée de lacs, dans le Gemu-Gofa.
A 250 km au sud d’Addis-Abeba, dans la zone à Albizzia, après un bref arrêt au lac Zwaï — paradis
ornithologique — dont les rives étaient fréquentées de Piérides : Mylothris bernice *, Anaphaeis gidica
et le curieux Pontia daplidice aethiops, je commençais la prospection de la zone du pays Arussi située
sur la route qui conduit au Balé, entre l’importante agglomération de Shashemane et le village de
Koflolé. Alors que la vallée (a Quolla b) ne présentait à première vue qu’un médiocre intérêt pour mes
recherches, il n’en était pas de même des premières pentes de son rebord oriental. En une vingtaine
de km on s’élève graduellement, au flanc du plateau, de 1 900 à 2 500 m environ (zone de la Waina-
Daga), traversant d’abord une savane riche en acacias, mais largement entamée par des cultures, puis des
restes de forêt humide plus ou moins dense, que dominent ça et là de leur quarantaine de mètres de
hauteur les majestueux Podocarpus gracilior, auxquels sont associées, dans la composition de la voûte
forestière, d’autres belles essences, Olea hochstetten, des Ficus etc... souvent couverts d’épiphytes,
alors qu’à l’étage inférieur se développe surtout dans les zones les plus dégradées par l’Homme, une
végétation buissonnante de crotons, de Solanées, de Rubus etc...
A sa limite supérieure, aux environs mêmes de Koffolé, cette sylve à laquelle se mêlent de plus
en plus fréquemment des Erythrina ou des ScheffUra Unit par ne plus former qu’une sorte de forêt-
parc dont les bosquets s’amenuisent progressivement au profit des associations graminéennes.
Les pâturages prédominent ensuite sur les croupes et les plateaux du Balé jusqu’aux lointains
contreforts du massif du Batu, au cœur des monts Mendebo-Araenna.
L’humidité de cette région, qu’attestent, outre la forêt elle-même, les nombreux cours d’eau
ou marécages qu’il faut franchir, est entretenue par les précipitations abondantes (1 m de hauteur en
moyenne) des deux saisons pluvieuses, la première se situant de mars à mai, la seconde, de moindre
importance, en octobre-novembre. Au cours de nos chasses dans cette région, fin-octobre, début-
novembre 1973, nous n’avons pu noter qu’une petite ondée nocturne, tandis qu’en mars 1975 les pluies
se faisaient encore attendre ; l’humidité atmosphérique y paraissait élevée. Quant aux températures,
très supportables le jour, elles furent le plus souvent, en novembre dans la Waina-Daga, comprises
entre 16® au crépuscule (19 h) et 12® vers minuit, à la fin de la chasse ; elles devaient être très basses,
au contraire à plus forte altitude, décroissant d’un peu plus d’un demi-degré par cent mètres d’élévation.
Durant la journée les recherches ont notamment porté sur des clairières herbues restreintes
au pied des Podocarpus et au bord des ruisseaux.
Là volaient quelques Papilionides, notamment P. aethiops et P. dardanua antinorii, de nombreux
Piérides, parmi lesquels Mylothris erlangeri et Colias electo menelicki dont nous avions aperçu les pre¬
miers spécimens à Addis-Abeba ; en pays Arussi ce Colias n’était pas rare à l’exception de la f. $ pâle
bafanae ; les accompagnaient Charaxes candiope, commun partout, Précis sophia, des Acraeinés {Acraea
bonasia banka) et quelques Lycénides, au nombre desquels Cupido negus, reconnaissable à sa grande
taille.
La nuit, nos points de chasse, limités aux accotements de la route, étaient choisis classiquement
en fonction du relief proche, de la direction du vent ou de la présence d’écrans forestiers lorsque la lune
brillait.
Des captures notables effectuées près de Koffolé, il convient de citer Oreocossus occidenlalis
kilimanjarensis, divers Sphingides (dont l’énorme Macropoliana ferax et Temnora plagiata fuscata)
ainsi que deux Attacides inédits : Epiphora elianae (XI) et Imbrasia (Nudaurelia) zaodeae (III), c’est
vers 2 200-2 500 m qu’ils apparaissaient l’un et l’autre, VEpiphora ayant un vol particulièrement
capricieux. Un Lasiocampide {Mallocampa) nouveau, plusieurs Arctides, parmi lesquels Seydelia geo-
metrica, d’aspect tout paléarctique et un Nolide {Meganola herbuloti) récemment décrit du Cameroun,
ont été également obtenus dans cette localité densément boisée, très riche en noctuelles.
* Note. Noue n'indiquerons le nom d'auteur qu'à la suite des taxa dont lee listes seront dressées par familles à
la fin de cette étude.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
9
L’une des plus fréquentes d’entre elles, Centrarthra longiclavis (dont le mâle était inconnu)
sera retrouvée presque partout jusqu’à la zone subalpine, tandis que d’autres {Tycoinarptes, Apos-
posta...) semblent inféodés à ce type de forêt, où nous avons également réuni une petite série du superbe
Eligma neumanni. Les Plusiinés se trouvaient en abondance (en novembre surtout) dans cette localité,
espèces migratrices banales, mais aussi un Abrostola et deux Trichoplusia nouveaux ; parmi les Géomé-
trides récoltés avec eux mentionnons un curieux Protosteira dont l’aile postérieure chez le mâle, est
pourvue d’un repli probablement plein d’air et un Xanthisthisa inédit. Une petite Cétoine floricole
commune ; Tricholhyrea mulsanti, dont la coloration varie du vert au violet, de très nombreux Scara-
baeidae coprophages, trois espèces de Pycna (Cicadidae) ainsi qu’un nouveau Tibicinidae : Iruana
Tougeoti, furent encore récoltés près de Kollolé.
Balayée en permanence par le vent, la steppe à Pennisetum et Exolheca n’est pas plane ; de nom¬
breux cours d’eau — dont le plus important est le haut Wabi-Shebele — y creusent leur lit, que suivent
volontiers les troupeaux de Zébus sur lesquels veillent les bergers Gallas montant leurs petits chevaux
et armés de la lance traditionnelle.
Peu de Rhopalocères au vol sur ces vastes pâturages, hérissés de loin en loin de mégalithes curieu¬
sement gravés ; seuls, Colias electo et ses deux formes $, quelques Danaïdes ainsi qu’Acraea necoda aux
ailes hyalines et grisâtres, y sont fréquents, outre des Scarabéides et des Orthoptères.
Le paysage change vers Dodola, village situé dans une zone cultivée, que surplombent des collines
boisées, dans la haute région de la Daga. Une pittoresque chasse de nuit loin de Dodola, (la lampe
avait pour support une lance fichée en terre !) devait me procurer des Sphingides migrateurs, de nom¬
breuses noctuelles, des géomètres et des pyrales.
De là, nous allions entreprendre de brèves, mais fructueuses prospections, des Mts Mendebo-
Araenna dont la chaîne de puissants appareils volcaniques barre l’horizon souvent brumeux.
Aux champs de céréales sur lesquels volent Ponlia daplidice et de nombreux Colias electo succèdent
des pentes couvertes de grands genévriers {Juniperus procera) et de bruyères, aboutissant vers 3 600 m
au col de Dinsho, totalement déforesté par le feu ; ce col, par lequel la route accède au centre de la
Province du Balé, présente un réel intérêt entomologique.
De jour, les pentes d'herbe rase piquetée de myosotis, bossuée de rudes coussinets fleuris d’immor¬
telle, parsemées de touffes de bruyère, dévalant du pied d’un énorme rocher étrangement sculpté —
dit des Shiftas (brigands) — étaient fréquentées par quelques Rhopalocères, surtout des Piérides,
Colias electo, Belenois creona et B. aurota dont la capture était rendue malaisée par leur rapidité, accrue
de la violence des rafales du vent, alors qu’à cette altitude le souffle du chasseur est fatalement un peu
court...
Nous avons eu l’occasion de remarquer qu’en ce lieu — comme dans les autres localités de grande
altitude — le vol du Colias était beaucoup plus vif qu’à Koffolé par exemple, les femelles pâles y étant
d’autre part plus fréquentes qu’à 2 500 m. Voltigeant au ras du sol, un minuscule Lycénide {Actizera
stellata) recherchait les pierres ensoleillées pour s’y réchauffer ; au moindre passage nuageux, les papillons
disparaissaient rapidement sous le couvert végétal, grignoté par des Orthoptères des genres Gaslri-
inargus et Stenoscepa.
En dépit de conditions météorologiques généralement défavorables (vent froid-1- 4®C. vers
21 h — et humide), les Hétérocères n’étaient pas absents non plus de ce biotope qui devait en effet
nous fournir entre autres noctuelles inédites, un bel Heliothis et Rougeotia obscura, l’une des cinq espèces
actuellement recensées d’un nouveau genre très homogène de ces sommets abyssins.
A noter la présence à cette altitude de quelques Sphingides migrateurs tels Basiothia medea
et Celerio celerio.
Au-delà du col, la route s’abaisse de 3 ou 400 m et atteint le village de Dinsho (ou Gurie) après
avoir traversé une vaste zone marécageuse, autre localité remarquable pour la chasse de nuit. Ces
marais, que signalent une épaisse végétation paludicole (fort desséchée en mars 1975), où prédominent
les Carex, sont fréquentés par quantité d’Oiseaux, en particulier un Ibis, Bostrychia carunculata, sur¬
tout insectivore, dont les cris lugubres retentissent de temps à autre la nuit. Bien que les conditions
météorologiques ne fussent pas meilleures qu’au col lui-même, le vent froid abaissant rapidement
la température à 3® environ, dès 18 h 40, les premiers Hétérocères apparaissaient sur le drap de chasse.
Source : MNHN, Paris
10
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Au nombre des endémiques les plus marquants de cette région, il convient de citer deux Dorstiana,
le curieux Leumicania peUustris (I1I-1975), Rkodochlaena dinshoense (XI-1973 et III-1975), Noctuides
trifides sans doute inféodés à des plantes aquatiques, un étrange Métarbélide, un Metarctia rappelant
curieusement nos Ocnogyna alpins, des Lasiocampides {Strehlote), enfin des Géométrides : Odontopera
briela, décrit du Mt Chillalo et un Epigynopleryx nouveau.
Dans la réserve de Balé elle-même, à proximité du centre administratif (3 160 m), la forêt de
Juniperus se mélange des troncs tordus de « Kosso », — Hagenia abyssinica — et à plus forte altitude
d'Hypericum rei>olutum, le millepertuis, aux branches souvent couvertes de lichens tandis que dans le
sous-bois clair se développent Rosa abyssinica, des euphorbes, des Kniphofia, des Vernonia et les pre¬
mières lobélies, [Lobelia giberroa) ; les clairières, où pousse une herbe rase mêlée de trèfles, y sont nom¬
breuses ; par un beau soleil. Colias electo les parcourt d’un vol rapide, tandis qu’en lisière de forêt,
Pieria brassicoides, plus vigoureux que son congénère paléarctique, recherche sa plante-hôte, une cru¬
cifère sur laquelle se trouvent à la fois œufs, chenilles et chrysalides, à l’aspect si caractéristique. Quatre
Nymphalides ne sont pas rares dans la contrée : Hypolimnas misippus, espèce ubiquiste, le petit Anta-
rtartia abyssinica dont la chenille vit comme celle de nos Vanesses sur les orties, le migrateur banal,
V. cardui, rencontré jusqu’à 3 600 m et Acraea necoda butinant, en troupes, les composées. Des Lycé~
nides, Lycaena phlaeas pseudophlaeas, très semblable à notre k Cuivré » paléarctique et le petit Acti-
zera sleliala — déjà observé au col de Dinsho — recherchaient les composées naines des pelouses, sur
lesquelles couraient, après la fonte de la gelée blanche nocturne, des Calosomes {Carabophanus gestroi)
et des Acridiens, dont l’un encore inédit.
La nuit, cette localité me procure encore un grand Cosside {Azygophleps mediopallens), des
Pyralides (Crambus) nouveaux, un Euptérotide endémique : Pkiala bergeri (III-1975), des Arctides
d’altitude {Spilosoma nigrisignata et un Carcinarctia inconnu), des Géométrides et surtout quantité
de noctuelles inédites (on en trouvera la liste provisoire dans la systématique du présent travail), en
particulier un Batuana {B. lobeliarum dont la chenille vit peut-être dans le latex suintant à la base
des feuilles de lobélies), quatre espèces de Rougeotia, un Leumicamia, deux Cucullia, l’un d’eux mimant
curieusement le Spilosoma précité.
Plus à l’E., les plaines cultivées de la région de Robi, survolées par de grands vautours et des
gypaètes, n’offraient qu’un intérêt entomologique médiocre, de rares Pieris brassicoides, quelques
Nymphalides : Anlanartia abyssinica, Acraea necoda, Vonessa cardui volant à proximité des boque¬
teaux d’eucalyptus remplaçant malheureusement là, comme dans d’autres régions, les essences endé¬
miques. C’est de l’important centre de Goba, après avoir chaque fois perdu de précieuses heures en
démarches administratives, qu’en compagnie d’un ou de deux guides et de mon chauffeur, je devais
effectuer, les 7 novembre 1973 et 18 mars 1975 des excursions au cœur du massif du Batu, puissant
massif volcanique de 2 600 km®, dont les bombes, les scories, les laves couvrent toute la contrée. La
piste militaire, fort rude, conduit cependant en une trentaine de km à 4 200 m environ, en vue des som¬
mets, le Grand (4 307 m, point culminant du plateau oriental) et le Petit Batu, sombres amoncelle¬
ments plus ou moins coniques de rochers.
Par degrés, l’on s’élève à travers la forêt de genévriers et d’Hypericum, d’où pendent les longues
chevelures pâles des Usnea, et les bruyères arborescentes, sylve fortement entamée par des clairières
peuplées de babouins parfois agressifs {Papio kamadryas), de hardes du magnifique « Nyala » des mon¬
tagnes {Tragelaphus buxtoni), et égayées, en novembre, des hampes fleuries jaunes et rouges des tri-
tomes {Kniphofia) ; çà et là, entre les herbages on rencontre des étendues marécageuses à Carex et
à sphaignes alimentées par de nombreux torrents ou ruisselets d’eau très fraîche.
Jusqu’à 3 700 m environ, au bord de la piste, attirés par l’abondante végétation fleuries mêlée
de grands chardons {Echinops eüenbeckii), nombreux étaient en novembre les Piérides : Colias electo
et Pieris brassicoides.
La même localité, la nuit, à la limite supérieure de la forêt, devait nous permettre de recueillir
en novembre ou en mars outre le Metarctia déjà cité de Dinsho, une quatrième espèce de Rougeotia,
R. roseogrisea, d’autres Noctuides inédits tels Sesamia excelsa, Apospasta albirencdis, deux Tycomarptea,
ainsi que de nombreux Géométrides, parmi lesquels des Eupithecia voisins d’aspect de leurs congénères
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
11
de nos régions. Quant au plus gros Lépidoptère obtenu à cette altitude ce devait être le Sphingide
migrateur Agrius convolvuli...
Divers Carabiques, par exemple Megalonychus shoanus, vivent sous les pierres du bord des
torrents, faisant bon ménage, apparemment, avec de minuscules Batraciens.
Au-dessus de 3 900 m, l’Érieetum fait place aux paysages si particuliers de l’étage afro-alpin i
landes à rudes coussinets ou à touffes odoriférantes à'Helichrysum somptueusement fleuris en novembre,
d’artémises, d’alchémilles, de séneçons, de Vernonia, de Philippia, croupes — souvent comparables
à celles de nos volcans d’Auvergne — couvertes de rocailles ou d’énormes éboulis émaillés de composées
jaunes, hauts-plateaux dont les dalles phonolithiques résonnent sous les pas et qui sont entaillés par
de profondes vallées d'où jaillissent çà et là des orgues basaltiques. Entre les blocs, témoins des boule¬
versements plutoniens de cette région, les lobélies géantes {Lobelia rhynchopetalum) découpent sur le
ciel bleu pâle, souvent embrume, leurs étranges bouquets de feuilles et les hampes florales desséchées,
hautes de 4 ou 5 m, des saisons passées. Des torrents aux eaux glacées, traversant des marécages de
peu de profondeur, complètent ce sévère tableau, qu’animent de rares Rongeurs fouisseurs {Tachyo-
ryctes), des loups du Simien {Simenia simensis) à la robe de feu, de gros damans des rochers {Procavia
capensis) aux mœurs de marmottes, des Oiseaux : Corvidés, Rapaces, et même Anatidés (n’avons-nous
pas identifié avec certitude sur une petite mare le canard souchet : Spatula clypeata ?) et bien peu
d’insectes ; quelques Colias electo isolés, emportés par le vent, des Microlépidoptères cachés dans des
herbes, alors que les coussinets végétaux, les pierres retournées et les lobélies devaient livrer des Acri-
dinae microptères, de très petits Carabiques {Calathus, Liagonidium, etc.), quelques Scarabéides, des
Diptères et des Arachnides.
Inhospitalier durant la journée, le paysage devient fantasmagorique la nuit, avec le sifflement
incessant du vent, le galop des brumes givrantes, de violents orages de grêle ; interrompu trop vite par
un froid devenu insupportable, mon premier piégeage lumineux devait être pratiqué au tube actinique
branché sur batterie (le groupe électrogène n’ayant pu démarrer, peut-être faute d’oxygène, au milieu
des pierriers hérissés de lobélies, vers 4 200 m d’altitude. Au crépuscule, tandis qu’à l’horizon, à travers
les écharpes de brume et les bourrasques, par delà les sources du Webi-Chebelé, se profilaient parfois
encore les cimes déchiquetées des Arussis, le tube brillant posé sur le drap de chasse, maintenu en place
par des blocs de basalte, découpait un infime carré de lumière dans l’obscurité de la montagne, sur lequel
viendront bientôt sautiller, luttant contre les rafales, quelques Noctuides et Géométrides prompte¬
ment capturés. Au nombre des premiers citons les types de Batuana rougeoli, Noctkadena griseoviridis,
Mickelliana afroalpina et Eucladodes achrorophilus. L’une de ces espèces — peut-être le Batuana —
provient évidemment des chenilles noires à bandes longitudinales jaunâtres, endophytes des lobélies
géantes (dont la floraison ne se produit paraît-il qu’au bout de sept ans...) ; un élevage tenté pour notre
compte à Addis-Abeba, à partir d’un tronc de lobélie prélevé par nous au Batu en mars 1975 ayant
malheureusement échoué, nous ne pouvons cependant nous prononcer à ce sujet ; quoiqu’il en soit
il convient de noter l’étrange ressemblance — d’ailleurs toute superficielle — des deux espèces de
Batuana actuellement connues avec nos Dasypolia paléarctiques et montagnards dont les chenilles sont
également endophytes...
Parmi les seconds, mentionnons un Xanthorhoe, décrit plus loin.
L’étape suivante, Kébré-Mengist (anciennement Adola), nous conduisit à deux reprises en pays
Sidamo.
Du lac Awassa, dans le Rift, où les plantations de sisal attirent un nombre considérable de
Piérides : Dixeia et Colotis surtout, la route s’élevant de nouveau, traverse encore une fois de vastes
et rudes steppes à Colias, puis dans la région de Boré, une antique zone forestière à bambous (Arun-
dinaria alpina).
De jour, en novembre, le magnifique mâle de Papilio rex abyssiniens y planait très haut, des
Piérides {Mylothris erlangeri, Belenois creona) visitaient les fleurs des hauts chardons en compagnie
des Antanartia ; quelques Charaxes, dont le précieux endémique abyssin Ch. phoebus, s’y trouvaient
aussi, recherchant la sève suintant d’arbres malades ou blessés. La nuit, dans ce biotope si particulier
seront capturés plusieurs espèces nouvelles de noctuelles — entre autres des Mentaxya et des Tyco-
marptes —, de nombreux Géométrides ainsi que des Sphingides : outre des espèces migratrices ou
Source : MNHN, Paris
12
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
éthiopiennes banales (Euchloron inegaera et Basiothia medea pour ces dernières), divers Nephele et
quelques Tenrnora pîagiata.
Aux environs de Kébré-Mengist (2 200 à 2 500 m), la forêt humide — où les lianes servent de
trapèzes aux bruyants Colobes guereza vivant dans les frondaisons — est malheureusement en voie
de disparition, les villageois y plantant après incendie du maïs et des bananiers {Enseie edule, dont
seule la moelle est comestible après fermentation dans le sol), tandis que les scieurs éthiopiens ou ita¬
liens de la ville voisine, l’exploitent sans contrôle.
La plupart de nos chasses furent faites en novembre 1973 et en mars 1975 à une quinzaine de
km au N. de cette agglomération, au bord même de la route, fréquentée nuitamment par de lourds
camions chargés de bois.
Recherchant les fleurs des buissons, la terre humide des sentiers ou les bourbiers, les Papilio-
nides agitaient lentement leurs grandes ailes, à l’éclat souvent métallisé.
Les espèces les moins fréquentes du groupe étaient Papilio rex abyssinicus, dont le mâle, volant
généralement hors de portée du filet, s’égare parfois dons la forêt-parc, vers 2 500 m d’altitude, tandis
que la femelle se montre moins farouche, et P. echerioides oscari, confiné au sous-bois obscur en compa¬
gnie du Satyride ombrophile Mycalesis safitza aethiops ; P. dardanus ontinorii, aux curieuses formes
femelles, toutes caudées comme le mâle et surtout P. aethiops se montraient vers 10 h, lorsque le réchauf¬
fement de la température permettait leur envol, buvant en toutes saisons aux points d’eau ou butinant
les fleurs de lantana.
Parmi les autres Rhopalocères rencontrés dans cette localité citons des Piérides : Colotis et
Mylolhris, en particulier M. mortoni et M. sagala swaynei, de nombreux Nymphalides. Parmi ceux-ci,
de remarquables Charaxes, Ch. phoebus, Ch. brutus somalicus, Ch. tiridates marginalus et Ch. nuinenes
neumanni attirés par des bananes fermentées ; Ch. lactetinctus ungemacki, ne devait être observé qu’en
mars 1975, après une période de terrible sécheresse, suçant de la boue fétide en compagnie de Libythea ;
c’est à la même époque que je rencontrais pour la première fois Argyreus hyperbius neumanni volant
rapidement sur les pâturages, en lisière de forêt. Sur les lantanas en fleur, fréquents étaient les Anta-
nartia : A. abyssinien et A. .schaeneia dilata, proches parents de nos « Vanesses ». Les accompagnait
souvent un brillant endémique du genre Acraea : A. oscari, alors que A. safie petite espèce brune, recher¬
chait des biotopes plus humides.
Des Danaidae observés près de Kébré-Mengist, nous citerons Danaus formosa neumanni, mimé-
tisant d’étonnante façon une femelle de taille réduite de P. rex et Amauris echeria steckeri. Les Lycae-
nidae et les Hesperiidae, pas plus que les Syntomides oelatipennis] n’étaient absents de cette
forêt où nos chasses nocturnes répétées nous fournirent — outre la capture de beaucoup d’espèces
endémiques ou réputées rares — de très nombreuses nouveautés : un Attacide, Epiphora elianoe, des
Lasiocampides, (Streblote), des Sphingides, avec un énorme Platysphinx inédit, des Polyptychus, des
Nephele, des Temnora et surtout des dizaines de spécimens à’Euchloron megaera se mêlant à des Chrysopo-
lomidae, des Notodontidae (un Desmeocraera et un Scalmicauda inédits) et quantité de Noctuidae dont
deux Achaea nouveaux : A. saboeaereginae lyAchaea de la reine de Saba, ainsi nommé pour sa beauté)
et A. monodi, Marcipa rougeoti...
Des Coléoptères, parmi lesquels une grosse Cétoine : Eudicella daphnis aethiopica, remarquable
par la variabilité de sa coloration, rouge ou verte, des Cérambyeides inédits {Dichostathes et Planodema),
un Élatéride : Calais orientalis, et des Cigales [Pyena antinorii et Iritana rougeoti) venaient parfois
s’ajouter à nos captures, dans cette excellente localité.
Plus à l’ouest, en pays Sidamo également, une reconnaissance à Fisha-Genet, à la fin de mars
1975, allait nous permettre de chasser dans une région assez élevée (2 800 m environ) et humide, en
partie couverte de bambous. Là, dans les clairières et les pâturages ensoleillés volait, en compagnie
de quelques Antanartia et de Colias electo, Argyreus hyperbius.
Cette espèce déjà citée de Kébré-Mengist, mérite une mention particulière en raison de sa curieuse
distribution ; si les petits Issoria d’affinités paléarctiques (dont nous avons trouvé une espèce, I. han-
ningtoni vers 3 000 m au Mau-Escarpment, Kenya) semblent totalement inconnus en Abyssinie, la
migration du stock ancestral ayant vraisemblablement contourné par le Soudan, les hautes terres de
l’Est, Argyreus hyperbius, dont la souche se trouve en Inde paléarctique, a dû parvenir en Éthiopie
Source ; MNHN, Paris
MISSIONS HNTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
13
à l’époque où des communications existaient encore entre l’Asie et le nord du continent africain pour
s’y maintenir en évoluant vers la sous-espèce neumanni ; les colonies en sont de nos jours fort dispersées
et peu abondantes dans d’autres provinces.
La nuit, les Attacides Epiphora elianae, Bunaea alcinoe et Imbrcisia {Nudaurelia) ungemacki
s’y trouvaient en compagnie du Sphingide Chaerocina jordani, dont c’est là un point de capture très
méridional et d’une ssp. nouvelle de l’Arctide Seirarctia clara.
A la mi-novembre 1973, une brève visite à Neghele-Borana {1 500 m environ) nous fit connaître
un tout autre aspect du Sud éthiopien ; la forêt, au fil des courbes de niveau, se peuplant progressive¬
ment de mimosées avant de faire place à une savane arbustive à Zizrjphus où se profilent, çà et là, sur les
crêtes, les silhouettes des dromadaires...
La faune entomologique de cette zone : nombreux Hespérides, Piérides {Colotis hetaera lorti),
Nymphalides [Précis limrioria), est déjà celle du N. du Kenya ; S. Chojnacki de la faculté des Sciences
d’Addis-Abeba y a trouvé, de nuit, par exemple le rare Attacide Leucopteryx ansorgei.
Là encore, un Coptacridinae nocturne inédit devait être découvert à terre parmi les branchettes
mortes des épineux. A altitude plus forte, dans la forêt de Wadera seront effectuées quelques bonnes
captures, notamment en Piérides et en Nymphalides à proximité d’une mare (ainsi Ckaraxes zoolina)
et des Hétérocères tels le Sphingide Pseudoclanis postica et de nombreux Géométrides.
Nos chasses éthiopiennes devaient se terminer dans le Gemu-Gofa, à Arba-Minch, en vue d’un
admirable paysage lacustre, un volcan séparant le lac Abaya (environ 80 km de long) du lac Shamo.
La transition est brutale ; l’on passe, près d’Arba-Minch, d’une zone très sèche à épineux que parcou¬
rent d’un vol rapide des Piérides du genre Colotis t C. danae, ione, vesla, protomedia, eoarne et quelques
espèces de Ckaraxes xérophiles (par exemple Ch. zoolina forme neanthes) à une forêt humide de type
tropical qu’habitent des troupes de Cercopithèques et quelques grands félins ; là sur la houe fétide des
sentiers abondent les Rhopalocères : Papilio nireus pseudonireus. Eronia leda, Belenois thysa, des Sala-
mis, Euphaedra perochrata, Ckaraxes brutus junius, Euxanthe eurinome birbirica, le curieux Pseuda-
craea trimeni...
La nuit, des Sphingides [Hippotion moorei et fl. rebeli), des Attacides, [Gonimbrasia), un Noto-
dontide inédit [Trickoloba), de nombreux Noctuides — en particulier Callophisma oiettei, Antiophlebia
bourgognei, Gigantoceras oiüiersi, tous trois récemment décrits ^ y furent capturés à la lampe.
Les Coléoptères sont nombreux à Arba-Minch, en particulier les Elatérides, représentés dans
le matériel récolté par un grand Tetralobus.
Ma 1''® mission prendrait fin dans le Kenya septentrional, en décembre 1973, par une pros¬
pection rapide du Mt Marsabit, tandis que la 2® mission s’achèverait dans le massif du Day, près de
Tadjourah (T.F.A.I.) en avril 1975.
Le voyageur qui, partant d’Isiolo, vient de franchir les 250 km du désert de Kaisuth, dans le
N. du Kenya, surtout peuplé de girafes et de zèbres, voit avec surprise se dresser soudain à l’horizon
une montagne verdoyante de 1 500 m environ ; c’est le mont Marsabit, ilôt de verdure érigé au milieu
des sables brûlants et de rocs noirs volcaniques. En gravissant les pentes de la montagne, il constatera
que les épineux font place, peu à peu, à une forêt de feuillus, malheureusement modifiée localement
par l’introduction d’essences ornementales.
Notre bref séjour dans le parc nous a permis d’y capturer ou d’y observer Papilio dardanus
ochracea, P. nireus pseudonireus, P. rex, encore inconnu de Marsabit — selon nos collègues britanniques
— où l’insularité a bien dû lui conférer certains traits subspécifiques intermédiaires à ceux des races
du Kenya et de l’Éthiopie, Colotis helhaera, Pinacopteryx eriphia, Belenois zochalis, Acraea admatha
outre, à la lampe, de nombreux Hétérocères dont un Stilbotis (Nocluidae) inédit...
Bien plus au nord, en pays Afar, au sommet du massif du Day (vers 1 500 m) à l’orographie
tourmentée et dont chaque pli, chaque accident est rehaussé de couleurs éclatantes, une extraordinaire
forêt-parc relicte de Juniperus procera, mêlée d’oliviers et de buis ombrage de ses frondaisons de fraîches
pelouses émaillées de Composées en fleur et piquetées çà et là d’oseille, de touffes de menthe et d’Aspo-
ragus. De la côte de Tadjourah d’un blanc aveuglant sous Tardent soleil, au Day à travers la steppe
à épineux, puis par la piste et les oueds bordés de grands Zizyphus et de pistachiers, quel contraste !
Seule, la brume qui monte chaque nuit de la mer par les gradins d’une vertigineuse vallée — que Ton
Source ; MNHN, Paris
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PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
doinine entièrement de la résidence administrative bâtie sur l’un des belvédères de la montagne — rend
possible ce miracle écologique.
Les premiers piégeages lumineux pratiqués dans cette région par la mission Balachowsky-
Menier à la fin de 1973 et par moi-même en avril 1975 ont prouvé le très grand intérêt de ce massif
isolé au milieu du désert Afar, tout comme l’est Marsabit au Kenya septentrional.
Y ont été découverts notamment le Sphingide Macropoliana afarorum, habitant la forêt de
Juniperus et nombre d’Attacides : Gonimbrasia halachowskyi, dont on ne connaît encore que le type
mâle, Gynanisa jama germeauxi, Holocerina smilax menieri également signalé du Harrar et de l’Éry-
thrée. Se trouvent encore à Randa Pseudobunaea heyeri citrinarius et un Epiphora ; E. atbarina dont
les cocons argentés sont abondants dans le feuillage des grands Zizyphus ; on les y voit parfois de loin,
suspendus par un cordonnet soyeux aux branchettes épineuses. Un Cucullia endémique habite aussi
le Day, en avril. Sur les pelouses, les Rhopalocères n’étaient pas nombreux ; le plus surprenant d’entre
eux est sans doute Colias electo. Nous ne nous attendions pas à trouver cette espèce à aréotype victo¬
rien, qui vole en Éthiopie de 2 300 m environ à plus de 4 000 m, à moins de 1 500 m, dans un biotope
aussi réduit.
A noter, en outre, que les quelques C. electo observés à notre arrivée, début-avril, sur les pelouses
proches de la résidence en disparaissaient tout à fait les jours suivants emportés peut-être lors d’une
migration locale, vers les autres sommets de ce massif. Un petit Hespéride d’aspect très méditerranéen,
Spialia confusa, l’accompagnait. Au nombre des Coléoptères à signaler la capture d’un bel Elatéride
(Tetralobus).
Nul doute qu’une prospection entomologique plus poussée de ce massif ainsi que des montagnes
voisines (Mts Mabla) soit du plus grand intérêt pour les spécialistes des divers ordres d’insectes.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
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II. — PARTIE SYSTÉMATIQUE
ALTITUDE DES PRINCIPAUX POINTS DE CHASSE
Bankoualle, Mts du Day, 600 m environ.
Randa, Mts du Day, 800 m.
Day (forêt du), 1 400-1 500 m.
Éthiopie
Addis-Abeba, Province Shoa, 2 400 m.
Arba-Minch, Province Gemu-Gofa, 1 400-1 700 m.
Awassa (lac), Province Sidamo, 1 800 m.
Batu (Mt), Province Balé, 4 000-4 307 m.
Batu (forêt du). Province Balé, 3 700-3 900 m.
Boré (forêt de). Province Sidamo 2 200 m.
Chencha (forêt de), Province Gemu-Gofa, 1 400 m environ.
Dinsho (col de). Province Balé, 3 500-3 700 m.
Dinsho (marais de), Province Balé, 3 000 m.
Dinsho (réserve de). Province Balé, 3 160 m.
Dodola, Province Balé, 2 500 m.
Fisha-Genet (ou Fisiha-Genet), Province Sidamo, 2 600 m.
Goba, Province Balé, 2 500-3 000 m.
Hagere-Selam, Province Sidamo, 2 800 m.
Kébré-Mengist, Province Sidamo, 2 200-2 500 m.
Koffolé, Province Arussi, 2 200-2 400 m.
Koka (lac). Province Shoa, 1 600 m.
Mojo, Province Shoa, 1 940 m.
Neghele-Borana, Province Sidamo, 1 400 m.
Robi, Province Balé, 2 500 m environ.
Shashemane, Province Sidamo, 1 700 m.
Wondo, Province Sidamo, 1 860 m.
Zwaï (lac). Province Shoa, 1 620 m.
Hunter’s Lodge, 600 m.
Kaisuth (désert de), 400 m.
Kikouyou-Escarpment, 1 500 m.
Laisamis, 450 m.
Mau-Escarpment, 3 000 m.
Source : MNHN, Paris
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Meru (forêt), 1 200 m.
Marsabit (Mt), 1 500 m.
Samburu (réserve de), 700 m.
M’tito Andei, 500 m.
Tsavo (réserve de), 300 m.
ABRÉVIATIONS
Employées à la suite des noms d’auteurs :
B.M.
British Muséum, LONDRES
E.N.S.
École Normale Supérieure, PARIS
H.N.H.M.
Hungarian Natural History Muséum, BUDAPEST
M.N.H.N.
Muséum national d’Histoire naturelle — PARIS
M.R.A.C.
Musée Royal de l’Afrique centrale, TERVUREN
Dioerses :
Ex.
Exemplaire
Sp.
Espèce
Ssp.
Sous-espèce
LISTE PAR FAMILLES DES ESPÈCES RÉCOLTÉES
A. — LÉPIDOPTÈRES
Position systématique des familles selon J. Bourgogne, in Traité de Zoologie, P.-P. Grassé,
T. X, p. 364-441. Masson, Paris 1951.
(Il n’a pas toujours été possible de respecter ce classement pour les figures).
Distribution des espèces selon G. Bernabdi : Aréotypes et Chorologie de l’Ouest Africain...
(Journal of the West African Science Association, vol. II, 1 et 2, p. 49-67, Ibadan, 1968).
HÉTÉROCÈRES
Hepialidae
par P. ViETTE (M.N.H.N.)
Daiaca albistriata Hampson.
Série et $, Kenya, lac Naivasha, 5.111.1975.
Espèce déjà obtenue dans cette localité par R. Jeannel.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
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Cossîdae
par P.-C. Rougeot (M.N.H.N.)
COSSINAE
1) LISTE DES ESPÈCES
AzygophUps m^iopallens Fletcher (PI. 2, fig. 10).
3 (J, Éthiopie, réserve de Dinsho, 2-6.XI.1973.
Espèce décrite du Ruwenzori.
Azygophleps inclusa Walker.
Série (J, T.F.A.I., massif du Day, IV.1975 ; Éthiopie, Rébré-Meogist, XI.1973 ; Kenya N.,
forêt de Meru, XII.1973, Nanyuki, XII.1973, Mau-Escarpment, III.1975.
Espèce décrite du Natal.
Oreocossits occidenlalis Strand (PI. 2, fig. 7).
Série (J, 1 $, Éthiopie, Kébré-Mengist, Koffolé, Arba-Minch, 31.X-XI.1973.
Afrique occidentale et orientale ; les populations orientales d’altitude ont reçu le nom de kili-
manjarensis Holland. Comme pour les autres Cossides, les différences de taille peuvent être considé¬
rables chez cette espèce.
Un petit Xyleutes du T.F.A. I. est en cours d’étude.
2) DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES
Cossus sidamo n. sp. (PI. 2, fig. 6).
Holotype ; 1 (S- Envergure : 46 mm, longueur de l’aile antérieure : 22 mm.
Antennes gris-brunâtre, tête et prothorax d’un gris plus foncé que le reste du thorax et l’abdomen.
Dessus : Aile antérieure grise, plus pâle dans sa moitié distale, sur laquelle se dessine le réseau
habituel de lignes noires ; celles de la région subapicale réunies en arrière par une ligne coudée, sont
particulièrement épaisses.
Aile postérieure d’un gris-jaunâtre pâle marbré de grisâtre.
Dessous : Les antérieures très fortement assombries.
Genitalia : (Prép. P.-C. Rougeot n® 660).
Éthiopie, Kébré-Mengist, 17-19.XI.1973.
Espèce à rapprocher de C. seimri Grünberg, d’Afrique du Sud.
OreocoBsus ungemachi n. sp. (PI. 2, fig. 5).
Holotype : 1 (J. Envergure : 52 mm, longueur de l’aile antérieure : 23 mm.
Antennes à flagelle blanc et pectinations brunes. Tête et thorax fauve-brunâtre, les ptérygodes
avec une étroite bordure blanche interne. Abdomen et pattes fauves.
Dessus : Ailes antérieures de la couleur du thorax avec une aire subbasale à bord distal recti¬
ligne, mais oblique, et une bande distale, également rectiligne en dehors, toutes deux de couleur gris-
Source : MNHN, Paris
18
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
rosé très pâle ; une ligne sinueuse submarginale. Toute la surface de l’aile est finement striée de brun-
jaune.
Postérieures d’un gris-jaunâtre très pâle, striées de brunâtre.
Dessous : Les antérieures sont plus pâles, sans stries, postérieures comme dessus.
Genxtalia : (Prép. n® 661 P.-C. Rougeot).
Éthiopie, loubdo, Birbir, 8.XI.1926.
Espèce figurant dans la collection réunie par H. Ungemach dans Touest abyssin et dédiée à la
mémoire de son inventeur.
METARBELINAE
DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES
SaJagena fetlaworkae n. sp. (PI. 2, fig. 11).
Holotype : 1 c?. Envergure : 21 mm.
Antennes grisâtres à flagelle plus clair. Tête et thorax gris-brun avec les palpes jaunâtres et
deux taches blanches sur le prothorax, abdomen fauve, pattes grises, tarses à pilosité blanchâtre.
Dessus : Ailes antérieures gris-jaunâtre ponctuées de noir à la côte et dans l’aire submarginale,
striées de noir partout ailleurs ; frange gris-jaunâtre uniforme.
Postérieures gris-brun avec quelques vagues stries noirâtres dans Taire abdominale.
Dessous : Presque semblable.
Gbnitalia : (Fig. 9, 10 p. 92). Uncus en longue dent fine et recourbée, valve à bords latéraux
un peu déprimés au milieu et dont l’apex est garni de fortes soies, pénis faible, peu sclérifié. (Prép.
P.-C. Rougeot n® 659).
Éthiopie, Koffolé, 14.III.1975.
Appartient au groupe de S. transversa Walker, répandu de l’Afrique occidentale à l’Afrique du
Sud.
Teragra lemairei n. sp. (PI. 2, fig. 8).
Holotype : 1 Envergure : 32 mm, longueur de Taile antérieure : 20 mm.
Antennes brun-jaune, courtes. Tête et thorax gris-brun, varié de blanchâtre sur le prothorax,
les ptérygodes et le métathorax ; abdomen gris-ochracé, touffe anale noire.
Dessus : Aile antérieure brun-grisâtre à noirâtre avec huit taches généralement ovalaires, d’un
blanc brillant, plus ou moins saupoudré de brun dans Taire médiane ; dans l’externe, les nervures,
écaillées de blanchâtre, traversent une bande dentée de même couleur ; frange brune entrecoupée
de blanc sale.
Postérieures brunes ; frange également entrecoupée de clair.
Dessous : Presque entièrement brun avec les nervures plus claires.
Éthiopie, marais de Dinsho, 16.111.1975.
Curieuse espèce dédiée à Cl. Lemaire.
Teragra viUiersi n. sp. (PI. 2, fig. 9).
Holotype : 1 $. Envergure : 31 mm.
Antennes courtes, brun-jaunâtre brièvement pectinées ; tête et thorax à forte pilosité fauve
mêlée de noir ; abdomen et touffe abdominale concolores.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
19
Dessus : Aile antérieure à fond brun avec, en noir, la trace d’une rayure proximale brisée, une
bande médiane surtout visible à l’extrémité de la cellule et au bord interne, une bande submarginale
de largeur variable et de petits chevrons au bout des nervures ; au bord interne près du tornus, un
triangle blanc-jaunâtre divisé en 5 petites taches triangulaires ou quadrangulaires par un fin réseau
d’écailles noires ; frange brune.
Postérieure entièrement brune.
Dessous : Entièrement brunâtre.
Éthiopie, Kofîolé, 24.III.1975.
Paratype $. Éthiopie, réserve de Dinsho, 15.111.1975 ; spécimen malheureusement défectueux.
Metarbeliné dédié à A. Villiebs.
Tineidae
par L. Gozmàny (H.N.H.M. Budapest)
LISTE DES ESPÈCES
Scalidomia estimata Gozmàny.
Série (J et Ç, Éthiopie, Koffolé, 31.X.1973.
Du Congo à l’Éthiopie.
Ethmia sabieüa Felder.
Série cj et $, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973, forêt de Boré, 23.XI.1973.
Décrit d’Afrique australe.
Elhmia melanocrates Meyrick.
3 ex., Kenya, forêt de Meru, XII.1973.
Un spécimen $ de Tineidae encore à l’étude pourrait constituer le support d’un nouveau genre.
Éthiopie, Mt Batu, dans les touffes d’immortelles vers 4 200 m, 7.XI.1973.
Psychidae
par J. Bourgogne (M.N.H.N.)
Acantkopsyche sp. prox. A. tristis Janse.
1 (J, T.F.A.I., massif du Day, 1 500 m. VI.1975 (ex. larva. Insectarium du M.N.H.N.).
A. tristis a été décrit d’Afrique australe (Natal).
Source : MNHN, Paris
20
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Cochlididae
par P.-C. Rougeot (M.N.H.N.)
LISTE DES ESPÈCES
Parasa vivida Walker.
1 (J, Kenya, Marsabit, XII.1973.
De l’Afrique du S. au Soudan.
Parapluda similis Distant.
1 (S, Éthiopie, Arba-Minch, XI. 1973.
Espèce connue du Transvaal à l’Est africain.
Parapluda monogramma Hampson.
1 (J, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Également signalé de l’Afrique orientale.
Laloia cinnamomarea Fletcher (PI. 15, fig. 179 et 180).
2 (J, 1 9, Éthiopie, forêt de Fisha-Genet, III.1975.
Espèce (dont seulement 3 et 1 9 étaient connus) décrite des massifs kenyans.
Croikaema decorata Distant.
1 9) Éthiopie, Koffolé, 14.III.1975.
Jusqu’à présent ce Lépidoptère n’était connu que du Transvaal et du Natal. Il se pourrait que
les spécimens éthiopiens s’en distinguent subspécifiquement.
Sesiidae
par G.-S. Robinson (B.M.)
MeliUia kematopis Fawcett.
Kenya 1 ,5“, réserve de Samburu, 30.XI.1973, 1 9. Laisamis, XI.1973.
Espèce orientale, de mœurs nocturnes.
Tortricidae
Une quinzaine d’espèces ont été récoltées jusqu’à la zone afro-alpine ; aucune d’elles n’a encore
été étudiée.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
21
Chrysopolomidae
par P.-C. Rougeot (M.N.H.N.^
DESCRIPTION DE DEUX SOUS-ESPÈCES NOUVELLES
Hamartia medora moulini n. sp. (PI. 2, iig. 16).
Les représentants de la petite famille des Chrysopolomidae ne sont pas nombreux en Éthiopie
méridionale. Les spécimens que nous avons récoltés aux environs de Kébré-Mengist appartiennent
au groupe de H. rudis Walker et sont voisins de II. medora Hering.
Holotype : 1 cJ. Envergure : 35 mm, longueur de l’aile antérieure : 16 mm.
Antennes noirâtres atteignant la moitié de la côte de l’aile antérieure. Tête fauve-orangé, thorax
et abdomen fauve-ochracé. Pattes de même couleur.
Dessus : Antérieures d’un fauve-ochracé à reflets dorés avec quelques points noirâtres répartis
irrégulièrement dans l’aire costale autour de la tache blanche discale, lisérée de noirâtre ; la bande
postmédiane coudée, d’un brun-noirâtre, est effacée dans l’aire subapicale ; la large frange est bordée
de brun.
Postérieures d’une coloration fondamentale plus claire, brillantes dans leur moitié costale, sans
aucun dessin.
Dessous : Les quatre ailes d’un fauve-ochracé clair, avec trace de la tache discale blanchâtre
aux antérieures et quelques fines mouchetures brunes surtout dans les aires costales des quatre ailes.
Genitalia : Uncus en bec muni d’une courte dent interne, valve déprimée en son milieu, le
bord distal oblique et légèrement concave, pénis recourbé. (Prép. P.-C. Rougeot n® 605).
Éthiopie, Kébré-Mengist, 24.111.1975.
Paratypes : 2 (J, même localité, XL1973 et 111.1975.
Espèce dédiée à M. E. Moulin.
Hamartia paupera johanni n. ssp. (PI. 2, fig. 17).
Holotype : 1 Envergure : 32 mm, longueur de l’aile antérieure : 15 mm.
Antennes grises à flagelle plus clair, tête, thorax et abdomen d’un fauve légèrement orangé.
Dessus : Aile antérieure de coloration fauve-ochracé, irrégulièrement parsemée de points bruns ;
frange jaune ochracé.
Postérieure coiicolore, mais dépourvue de semis brun.
Dessous : Un peu plus clair avec un faible semis brun aux quatres ailes.
Genitalia : Uncus très allongé avec un court crochet distal ; extrémité des valves échancrée,
pénis renflé distalement et recourbé. (Prép. P.-C. Rougeot n® 648).
Éthiopie, Kébré-Mengist, 12-15.XI.1973.
Diffère de H. paupera Hering du Transvaal par sa coloration plus jaune et par le semis brun-
noir plus fin des ailes antérieures.
Paratype : 1 (J, Éthiopie, forêt de Wadera, 10.XI.1973. Taxon dédié au Dr. J. Rougeot.
Source : MNHN, Paris
22
PIEHRE-CLAUDE ROUGEOT
Pyralidae
1) LISTE DES ESPÈCES
par M. Shaffer (B.M.)
PYRAUSTINAE
Nomopkila noctuella Denis & Schiffermüller.
T.F.A.I., massif du Day, IV.1975;
Éthiopie, Kébré-Mengist, Koffolé, Mt Batu, XI.1973 et III.1975.
Dans l’Ancien Monde, de l’Europe et de l’Afrique au Japon et à Hawaï à travers l’Asie.
Pyrausta impunctata Warren.
Éthiopie, Kébré-Mengist, 15.XI.1973.
Pyrale connue du Natal.
Pyrausta subflavaîis Warren.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Kenya, forêt de Meru, XII.1973.
Pyrale nouvelle pour l’Éthiopie.
Tegosloma comparalis Hûbner.
Kenya, réserve de Samburu, 30.XI.1973.
Région Méditerranéenne, Asie.
Noorda ecthaemata Hampson.
Éthiopie, Arba-Minch, 20.XI.1973.
Afrique orientale.
Psara bipunctalis Fabricius.
Éthiopie, Koffolé, 9.XI.1973.
Espèce largement distribuée en Afrique, en Asie et en Amérique.
Psara cryptolepis Martin.
Éthiopie, Kébré-Mengist, 14.XI.1973.
Espèce nouvelle pour l’Éthiopie.
Maruca testulalis Geyer.
Éthiopie, Koffolé, 31.X.1973.
Ubiquiste, dans toutes les régions subtropicales.
Udea ferrugalis Hübner.
Éthiopie, Koffolé, 8.XI.1973.
Espèce à vaste répartition, décrite de Hongrie.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQÜËS EN ÉTHIOPIE
23
Aetkaloessa floridalis Zeller.
Éthiopie, forêt de Boré, 23.XI.1973.
Ubiquiste.
Ulopeza latiferalis Walker.
Éthiopie, Arba-Minch, 20.XI.1973.
De Sierra Leone à la Rhodésie.
Hyménia recurvalis Fabricius.
Éthiopie, steppe de Dodola, 30.X.1973.
Ubiquiste dans les régions chaudes.
Ghesquierellana kirtusalis Walker.
Éthiopie, Arba-Minch, 20.XI.1973.
Espèce non encore signalée d’Éthiopie.
Terastia subjectalis Lederer.
Éthiopie, Kébré-Mengist, 14.XI.1973.
Espèce nouvelle pour l’Éthiopie.
Synclera traducalis Zeller.
Éthiopie, Kébré-Mengist, II.XI.1973.
Vaste répartition en Afrique, en Asie et en Amérique.
Chalcidoptera Üiermographa Hampson.
Éthiopie, Kébré-Mengist, 18.XI.1973.
De l’Afrique occidentale à la Rhodésie et au Natal.
Daraba laisalis Walker.
Éthiopie, lac Awassa, 22.111.1975.
Espèce citée d’Arabie et d’Afrique du Sud par Hampson.
Uresiphita polygonalis Denis & Schiffermüiler.
Éthiopie, Kébré-Mengist, 15.XI.1973.
Espèce largement répandue, décrite d’Autriche.
Pardomima zanclophora Martin.
Kenya, réserve de Samburu, 30.XI.1973.
Congo, Mozambique, Tanganyika, Kenya, Éthiopie, Gde Gomore, Madagascar, S.-O. Arabie.
Herpetogramma licarsisalis Walker.
Éthiopie, lac Awassa, 10.XI.1973.
De la région Paléarctique à l’Australie.
Caderina sinuata Fabricius.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Espèce décrite d’Europe.
Source : MNHN, Paris
24
PIEBBE-CLAUDE ROUGEOT
PYRALINAE
Endotricka elîisoni Whalley.
Éthiopie, Arba-Minch, 21.XI.1973.
Abyssinie, Afrique orientale et australe.
Tyndis megistalis Hampson (V. description du (J plus loin).
PHYCITINAE
Dysphylia viridella Ragonot.
Éthiopie, réserve de Balé, 16.III.1975.
Espèce connue de Madagascar et d’Afrique australe.
Muasidia fiorii Cecconi & Joannis.
Éthiopie, Arba-Minch, 20.XI.1973.
Afrique orientale.
SCHOENOBIINAE
Obtusipalpis pardalis Hampson.
Éthiopie, Koffolé, 31.X.1973.
Espèce décrite de Deiagoa Bay.
CRAMBINAE
Polyocha sanguinariella Zeller.
Série. Éthiopie, réserve de Dinsho, XI.1973 et III.1975, forêt de Boré, 23.XI.1973.
Afrique orientale.
EPIPASCHIINAE
Macalla melapastalis Hampson.
T.F.A.I., massif du Day, 10.IV.1975.
Afrique orientale.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES
ÉTHIOPIE
25
2) DESCRIPTION DES ESPÈCES ET SOUS-ESPÈCES NOUVELLES
par P.-C. Rougeot (M.N.H.N.)
PYRAUSTINAE
Euclasta gigantalis sidamona n. ssp. (PI. 3, fig. 31).
Holotype : 1 çj. Envergure : 43 mm.
Même coloration fondamentale et dessins que chez ta sous-espèce nominative du Mt Elgon
{E.g. gigantalis Viette), mais beaucoup plus enfumée, d’où l’aspect sombre de ce spécimen.
Éthiopie, Koffolé, 31.X.1973.
Paratypes : 3 cJ, 1 $, même localité, 31.X au 2.XI.1973 et Fisha-Genet, 25.III.1975.
Agathodes dufayi n. sp. (PL 3, iig. 19).
Holotype : 1 (J. Envergure : 41 mm.
Antennes brunes, tête d’un fauve-roussâtre, thorax et abdomen brun-jaune.
Dessus : Antérieures brun-jaunâtre sur lequel se dessinent en brun-noir les contours anguleux
d’une large bande médiane, l’extrémité des nervures, les bords de la tache blanche saupoudrée de
brun située sous l’apex et la marge ; le petit lobe du tornus est brun ; frange brun-noirâtre.
Postérieures d’un gris-brunâtre, s’assombrissant distalement, et hyalines.
Dessous : Ailes d’un gris-brun pâle uniforme, les antérieures ornées seulement d’un fort chevron
brun subapical.
Genitalia ; (Prép. P.-C. Rougeot n® 672).
Éthiopie, Koffolé, 31.X.1973.
Paratypes : 8cJ, mêmes localité et date.
Espèce voisine de A. bibundalis Strand et dédiée à Cl. Dufay.
Analyta beaulaincourti n. sp. (PI. 3, fig. 18).
Holotype : 1 cj. Envergure : 31 mm.
Antennes brun-jaunâtre, tête et corps écaillés de brun, de fauve et de blanc brillant.
Dessus : Ailes antérieures d’un blanc nacré. Taches noires basales, limitées distalement par
une bande de même couleur. Rayures sombres médiane et postmédiane délimitant une aire maculée
de noirâtre et de fauve ; sur le fond également noirâtre de l’aire apicale, se distinguent 3 ou 4 dessins
blancs arciformes, submarginaux ; franges blanches entrecoupées de brun.
Postérieures blanches avec 3 rayures noirâtres ; médiane, postmédiane (cette dernière forte¬
ment brisée) et submarginale ; frange blanche avec une fine ligne brune parallèle à la marge de l’aile,
d’un fauve doré.
Dessous : Les dessins sont très atténués.
Genitalia : (Prép. P.-C. Rougeot n° 654).
T.F.A.I., massif du Day, 1 500 m, 5.IV.1975.
Allotype : 1 $, mêmes localité et date.
Taxon dédié à X. de Beaulaimcourt.
Source ; MNHN, Paris
PIERRE^LAUDE ROUGEOT
Paschiodes bekaledjae n. sp. (PI. 3, fig. 20).
Holotype : 1 Envergure : 32 mm.
Antennes ochracées, striées de noir. Palpes fauves mêlés de noir, corps écaillé de blanc argenté
et de noir.
Dessus : Ailes antérieures à fond blanc pur, varié de brun et de noir de la base à la rayure interne,
anguleuse, à la côte, au niveau de la cellule et dans l’aire externe, en dehors de la rayure postmédiane
zigzagante, aire lisérée de blanc distalement ; frange couleur plomb avec une ligne brune.
Ailes postérieures hyalines, avec un point discal brunâtre et une marge irrégulière brune ; frange
plus claire qu’aux antérieures.
Dessous : Comme le dessus, avec les dessins des antérieures simplifiés.
Ge.mtalia : (Prép. P.-C. Rougeot n® 673).
Éthiopie, Kébré-Mengist, 12.XI.1973.
Espèce proche de P. mesoleucalis Hampson, répandue du Transvaal au Congo.
Pyrausta herbuloti n. sp. (PL 3, fig. 27).
Holotype : 1 Envergure : 19 mm.
Antennes brunâtres. Tête et corps fauve-orangé.
Dessus : Ailes brun-jaunâtre avec un reflet doré ; côte des antérieures et franges fauve-orangé.
Dessous : Un peu plus sombre.
Genitalia : (Prép. P.-C. Rougeot n® 674).
T.F.A.I., massif du Day, 8.IV.1975.
Paratypes ; 5 <J, mêmes localité et date.
Espèce voisine de P. impunctata Warren (Cf. liste précédente) et dédiée à Cl. Herbulot, l’émi¬
nent spécialiste des Géométrides.
PYRALINAE
Dattinia pineaui n. sp. (PL 3, fig. 30 et 32).
Holotype : 1 (J. Envergure : 34,5 mm, longueur de l’aile antérieure : 16 mm.
Antennes pectinées aux 2/3, d’un gris-brun clair avec le flagelle jaunâtre ; thorax et abdomen
gris-jaunâtre.
Dessus ; Ailes antérieures jaune-ochracé luisant sur lequel se dessinent en gris-brunâtre entre les
nervures, de longues stries longitudinales, n’atteignant pas toutefois la marge; frange brun-rougeâtre.
Ailes postérieures d’un blanc-jaunâtre hyalin.
Dessous : Aux antérieures, les stries grisâtres vestigiales en dehors d’une ombre gris-brun
étendue dans l’aire costale de la base de l’aile à 3 mm de l’apex.
Genitalia (Fig. 9, 1 et 2, p. 92). Gnathos légèrement flexueux à son extrémité, en biseau ;
valve longue et ovalaire, pénis en massue. (Prép. P.-C. Rougeot n® 625).
T.F.A.I., massif du Day, 8.IV.1975.
Allotype : 1 $. Envergure : 43 mm.
Antennes fines ; abdomen fauve à extrémité d’un gris argenté.
Dessus, antérieures comme chez le mâle, postérieures gris pâle; dessous l’ombre noirâtre des
antérieures s’étend jusqu’à l’aire submarginale.
T.F.A.I., massif du Day, 10.IV.1975.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
27
Paratypes : 1 cJ, 1 9. mêmes localité et date.
Pyrale dédiée à F. Pineau.
Dattinia navattae n. sp. (PL 3, fig. 34).
Holotype : 1 (J. Envergure : 28 mm.
Antennes brun-jaune, pectinées aux 2/3 de leur longueur. Tête et thorax, abdomen gris-jaunâtre.
Dessus : Antérieures à fond gris-jaunâtre saupoudré de gris, point discoïdal visible ; une bande
oblique jaunâtre dentée et ombrée de noir distalement ; ligne marginale noire entrecoupée par les
nervures ; frange ocbracé et gris.
Postérieures blanches avec une ligne marginale grise.
Dessous : Antérieures plus pâles avec un fort point discal. Une tache grise costale sous l’apex.
Genitalia. (Fig. 9, 3 et 4, p. 92). Gnathos en longue lame étroite avec un crochet distal, valve
en forme d’aile antérieure d'Aglia, pénis très fort, à extrémité granuleuse, et muni d’un cornutus (Prép.
P.-C. Rougeot n** 647).
Éthiopie, Arba-Minch, 21-22.XI.1973.
Paratypes : 3 cJ, mêmes localité et date.
Espèce dédiée à J. Navatte.
Dattinia dureti n. sp. (PI. 3, ûg. 35).
Holotype : 1 (J. Envergure : 29 mm.
Antennes fauve-ochracé fortement pectinées. Tête, thorax et abdomen gris-brun, mêlé de gris-
blanchâtre. Tibia des pattes postérieures muni de deux forts éperons, inégaux.
Dessus : Ailes antérieures grisâtres, avec un abondant semis d’écailles plus sombres entre les
nervures surtout dans Taire submarginale, où elles dessinent une vague rayure convexe par rapport
à la base ; ligne marginale noire, un point noirâtre discoïdal ; frange brune mêlée d’écailles noirâtres.
Postérieures d’un gris pâle un peu hyalin dans la moitié proximale, plus sombre dans la distale ;
frange un peu plus jaunâtre.
Dessous : Presque semblable.
Genitalia : (Fig. 9, 5 et 6, p. 92). Gnathos en courte lame tronquée distalement, valve plus
pointue que chez D. navattae, pénis faible. (Prép. P.-C. Rougeot n® 649).
Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Allotype : 1 Ç. Envergure : 31 mm.
Antennes fines. Dessus des ailes antérieures un peu plus jaunâtre que chez le (J, avec la série
de chevrons submarginaux mieux indiqués ; postérieures grises.
Mêmes localité et date.
Paratypes : 2 mêmes localité et date.
Espèce placée provisoirement (comme les 2 précédentes) dans le genre Dattinia et dédiée au
Dr. R. Düret.
Tyndis megislalis Hampson (PI. 3, fig. 25 et 28).
1 t?, 3 9, T.F.A.I., massif du Day, 5-10.IV.1975.
Le <J de cette curieuse espèce, beaucoup plus petit (32 mm d’envergure) que la Ç et moins
vivement coloré qu’elle, était encore inédit.
Type de Eb Urru, Afrique orientale.
Bostra claveriei n. sp. (PL 3, fig. 29).
Holotype : 1 Ç. Envergure : 22 mm.
Antennes, tête et corps brunâtres.
Source : Mt'IHN, Paris
PIEBRË-CLAUDE ROUGEOT
Dessus : Aile antérieure brun-violacé avec deux fines lignes jaunâtres transversales, l’une
antémédiane, faiblement convexe, l’autre postmédiane, légèrement concave dans sa moitié costale ;
frange d’un gris brillant.
Postérieure brunâtre sur laquelle on distingue la trace de deux lignes transversales jaunâtres,
faisant suite à celles de l’aile antérieure.
Dessous : Brun, orné d’une faible ligne jaunâtre médiane.
T.F.A.I., massif du Day, 6.IV.1975.
Espèce proche de B. ochrigrammalis Hampson d’Afrique occidentale, dédiée à E. Clavbrie.
CRAMBINAE
Ancylolomia shafferi n. sp. (PI. 3, 6g. 26).
Holotype : 1 cJ. Envergure : 32 mm.
Antennes fauves, à pectinations grisâtres. Tête, thorax et abdomen ochracé à gris pâle.
Dessus : Ailes antérieures, fond d’un gris-jaunâtre brillant strié de brun le long des nervures,
le bord externe ponctué de noirâtre à l’extrémité de celles-ci ; frange grisâtre.
Ailes postérieures blanchâtres, avec un abondant semis d’écailles brunes surtout le long des
nervures ; longues franges argentées.
Dessus ; un peu plus sombre.
Genit.alia : (Prép. P.*C. Rougeot n® 655).
Éthiopie, Koffolé, 2 200 m, 2.XI.1973.
Crambinae dédié à mon collègue britannique M. Shafper, dont l’aide m’a été infiniment pré¬
cieuse pour l’étude des Pyrales éthiopiennes.
Agriphila descarpentriesi n. sp. (PI. 3, fig. 21).
Holotype : 1 (J. Envergure : 25 mm. Antennes et corps fauve-brunâtre.
Dessus : Ailes antérieures concolores avec un trait blanc cubital, de fines taches brunes dans
l’aire anale et à la base de la frange argentée.
Postérieures d’un blanc-grisâtre, brunissant dans l’aire apicale.
Dessous : Ailes antérieures plus brunes.
Ge.nitalia : (Prép. P.-C. Rougeot n® 607).
Éthiopie, réserve de Dinsho, 3 160 m, 15.III.1975.
Pakatypes : 10 (J, même localité, XI.1973 et III.1975.
Espèce dédiée à A. Descarpentries.
Crambus boislamberti n. sp. (PI. 3, fig. 22).
Holotype 1 : Envergure : 33 mm.
Antennes brunes, corps et pattes d’un fauve-doré.
Dessus : Ailes antérieures également fauve-doré avec une strie longitudinale d’un blanc argenté
bordé de brun, largement dans l’aire cellulaire, finement sur Cu. De rares écailles brunes le long du bord
abdominal ; franges plus claires que le fond, brillantes.
Postérieures uniformément d’un gris-jaunâtre pâle et luisant ; franges d’un blanc sale, mais
luisant.
Dessous : Les antérieures en grande partie brunâtres ; postérieures comme dessus.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
29
Genitalia : (Prép. P.-C. Rougeot n® 650).
Éthiopie, réserve de Dinsho, 3 160 m, 15.111.1975.
Pabatypes : Même localité, XI.1973 et III.1975. Du groupe de Crambus sjostedli Auriv. et
de C. eurypides Bleszynski ; taxon créé en l’honneur de M. le Grand Chancelier de l’Ordre de la Libéra¬
tion, Cl. Hettieb de Boislambebt.
Crambus arnaudiae n. sp. (PI. 3, hg. 23).
Holotype : 1 cj. Envergure : 24 min.
Antennes d’un brun-doré, palpes, tête et corps fauve brillant à grisâtre.
Dessus : Ailes antérieures concolores ornées d’une forte strie longitudinale blanche, lisérée de
brunâtre vers la côte ; 4 points bruns marginaux au niveau des nervures cubitales ; frange argentée
avec une fine ligne d’un brun doré.
Postérieures gris-jaunâtre ; frange blanc-argenté.
Dessous : Antérieures presque uniformément d’un brun-jaunâtre, postérieures en partie
blanchâtres.
Genitalia : (Prép. P.-C. Rougeot n® 656).
Éthiopie, Koffolé, 8.XI.1973.
Espèce dédiée à O. Arnaud.
PHYCITINAE
Euzophera sharmotana n. sp. (PI. 3, fig. 24).
Holotype : 1 (J. Envergure : 32 mm.
Antennes brun-jaunâtre, tête et corps d’un fauve-grisâtre.
Dessus : Ailes antérieures à fond fauve-ochracé, finement orné de festons bruns dans l’aire
basale ; un point roux discoïdal, une bande postmédiane formée de deux lignes noires onduleuses et
une série de points noirs sont les principaux ornements de l’aire marginale, virant au gris clair sous
l’apex ; franges concolores.
Postérieures d’un blanc-ochracé luisant, un peu assombri vers l’apex ; fine ligne marginale
brune ; franges blanc-jaunâtre.
Dessous : Les antérieures sont très assombries et pratiquement dépourvues de dessins.
Genitalia : (Prép. P.-C. Rougeot n® 675).
Éthiopie, Dodola, 30.X.1973.
Paratype : 1 <J, mêmes localité et date.
Espèce proche de F. villora Felder et Rogenhofer décrite de l’Afrique du S. dont elle diffère
par :
a) ses ailes antérieures moins sombres, l’absence de la bande submédiane, la bande externe
complète jusqu’à la côte.
b) le bord externe des postérieures sous l’apex dépourvu de macule brune.
Source ; MNHN, Paris
30
PIERRE-CI-AUDE ROUGEOT
Pterophoridae
par L. Bigot (C.N.R.S., Marseille)
LISTE DES ESPÈCES
Plalypilia sabia Felder.
Éthiopie Koflolé, 1.XI.1973.
Afrique méridionale, centrale et orientale.
Platyptilia molopias Meyrick.
Éthiopie, forêt de Boré, 23.XI.i973.
Cosmopolite tropical.
Megalorrhipida defecteUis Walker.
Éthiopie, Arba-Minch, 20.XI.1973.
De l’Afrique centrale et australe aux iles de l’océan Indien.
Slenoptilia sp. (prope tyriopesta).
Éthiopie, Dinsho, 15.III.1975.
Thyrididae
par P.-C. Rougeot (M.N.H.N.)
Dysodia subsignaia Warren.
Kenya, Laisamis, XII.1973.
Afrique australe et orientale.
Geometridae
par Cl. Herbulot (Paris)
Le présent travail ne fait état que des Geometridae de la sous-famille des Ennominae récoltés
psr P.-C. Rougeot en Éthiopie. J y ai toutefois ajouté la description d’un Xanthorhoe pris par lui sur
le Mont Batu à 4 200 m, ce qui est sans doute l’altitude record à laquelle un Geometridae ait jamais
été trouvé, tout au moins en Afrique.
LISTE DES ESPÈCES
Eupagia nigerrima Swinhoe (PI. 4, fig. 39).
3 S, Koffolé, 31.X.1973 au 8.XI.1973 ; 3 <?, Kébré-Mengist, i2-15.XI.1973 ; 1 réserve de
Dinsho, 15.IIÏ.1975.
Sotsrce : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
31
L’espèce n’était connue que par le type, un mâle simplement étiqueté « Abyssinia » {Degen). Cet
exemplaire est extrêmement sombre, tout à fait différent d’aspect de tous ceux récoltés par M. Rougeot
qui d’ailleurs varient eux-mêmes d’une localité à l’autre : ceux de Koffolé ont le dessus des ailes anté¬
rieures fondamentalement rose chair alors que ceux de Kébré-Mengist virent un peu sur le mauve et
que celui de Dinsho est d’un gris verdâtre très clair.
Odontopera briela Débauché (PI. 4, fig. 38).
10 (J, marais de Dinsho, 6.XI.1973 et 15-20.111.1975 ; 1 1 Ç réserve de Dinsho, 16-19.III. 1975.
Endémique éthiopien qui n’était connu que par le type, une femelle du mont Chillalo a circa
9 000 feet ».
Epigynopleryx ansorgei Warren.
6 (J, 1 ?, Kébré-Mengist, ll-i8.XI.1973.
L’espèce est largement distribuée dans une grande partie de l’Afrique au sud du Sahara.
Epigynopleryx rougeoti n. sp. (v. description plus loin).
Xenimpia erosa Warren.
1 <J, Koffolé, 31.X.1973.
L’espèce est nouvelle pour l’Ëthiopie. Elle n’avait encore été citée que du Congo, d’où elle a été
décrite, de la Guinée, du Ghana et de l’Afrique du sud mais il semble qu’elle soit beaucoup plus large¬
ment répandue car j’en ai des exemplaires de la Côte d’ivoire, du Togo et du Cameroun.
Xanlkisthisa copia n. sp. (v. description plus loin).
Mianlochora griseata Carcasson.
2 cJ, Kébré-Mengist, 12-17.XL1973.
L’espèce n’était connue que de l’Ouganda et du Kenya, mais j’en ai des exemplaires du Gabon
et du Cameroun.
Erastria madecassaria Boisduval.
1 S, Kébré-Mengist, 12-15.XI.1973.
L’espèce est distribuée en Afrique orientale du Kenya à la Province du Cap, ainsi qu’à Mada¬
gascar, aux Comores, à Aldabra et aux Seychelles, mais elle n’avait pas encore été citée d’Éthiopie
sauf s’il venait à être établi que Petrodava marginata Swinhoe, dont je n’ai pas eu l’occasion d’exami¬
ner le type, n’est pas spécifiquement distinct de madecassaria.
Erastria albosignata Walker.
3 cJ, Kébré-Mengist, 12-19.XL1973.
L’espèce est nouvelle pour l’Éthiopie. EUe est commune dans toute l’Afrique occidentale mais
semble beaucoup plus rare en Afrique orientale d’où elle n’a été signalée que de l’Ouganda et de la
Tanzanie.
Erastria leucicolor Butler.
1 (?, Arba-Minch, 21-22.XI.1973.
L’espèce est connue de l’Éthiopie à la Province du Cap.
Source : MNHN, Paris
32
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Tepknna pidinda deerwia Walker.
t 5, 1 S. Kébré-Mengist, 12-18.XM973 ; 1 <?, Neghele-Borana, 15-16.XI.1973 ; 1 $, forêt de
Wadera, 16.X1.1973.
La sous-espèce typique T. p. pulinda Walker est indienne. La sous-espèce deerraria est répandue
sur tout le continent africain de rAlgêrie à la Province du Cap ainsi qu’aux îles du Cap Vert, aux Como¬
res, à Aldabra et à Madagascar, vraisemblablement partout où se trouvent les Acacia dont se nourrit
sa chenille.
Discalma «uècoivorio Mabille.
1 Ç, Kébré-Mengist, 12-15.XI.1973.
L’espèce est distribuée de l’Éthiopie et de la Somalie au Natal, s’avançant vers l’ouest jusque
dans le Zaïre.
Osleodes procidaia Guenée.
1 S, Koflolé, 9.XI.1973 ; 1 S, Dodola, 30.X.1973 ; 1 Ç, Neghele-Borana. 15-16.XI.1973.
L’espèce est connue de l’Éthiopie (d’où elle a été décrite) à la Province du Cap avec une sous-
espèce en Somalie.
Semiothisa maculosa Warren.
2 forêt de Wadera, 16.XI.1973 ; 2 <J, Arba-Minch, 20-22.XI.1973.
L’espèce était connue de l’Éthiopie, du Soudan, du Kenya, de la Tanzanie, de l’Ouganda et de
l’est du Zaïre, mais j’en ai aussi des exemplaires du Tchad et de la Haute-Volta.
Semiothisa slreniata Guenée.
1 i^J, .Arba-Minch, 21-22.XI.1973.
L’espèce est largement distribuée au sud du Sahara jusqu’au Natal et à Madagascar. Elle n’avait
pas été signalée vers l’ouest au delà du Ghana, mais j’en ai des exemplaires de la Haute-Volta, de la
Guinée et du Sénégal.
Semiothisa threnopis Fletcher.
1 (J, Kébré-Mengist, 17-19.XI.1973.
L’espèce est nouvelle pour l’Éthiopie. Elle était connue de la Guinée à l’Angola et à l’Ouganda.
Semiothisa feraliata Guenée.
1 $, Kébré-Mengist, 12-15.XI.1973 ; 1 $, forêt de Wadera, 16.XI.1973.
L’espèce est nouvelle pour l’Éthiopie. Elle était connue d’Afrique occidentale de la Guinée à
l’Angola, du Zaïre, de la Tanzanie, de la Rhodésie et du Natal.
Semiothisa separata Warren.
1 <î, forêt de Wadera, 16.XI.1973 ; 2 S, Arba-Minch, 21-22.XI.1973.
L’espèce est nouvelle pour l’Éthiopie. Elle était connue du Kenya au Natal, s’avançant vers
l’ouest jusqu’en Guinée avec une sous-espèce à Madagascar.
Semiothisa uiiicolor Warren.
1 c?, 3 9, Arba-Minch, 21-22.XI.1973.
L’espèce est nouvelle pour l’Éthiopie. Elle n’était citée que du Kenya et du Natal, mais je la
possède aussi du Cameroun.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
33
SemiotkUa simplicilinea Warren.
1 (J, lac Awassa, 10.XI.1973.
L’espèce est connue de l’Éthiopie à la Province du Cap avec une sous-espèce à Madagascar,
mais je la possède aussi de la Côte d’ivoire.
Semiothisa butaria Swinhoe.
1 $, Kébré-Mengist, 15.XI.1973 ; 1 $, forêt de Wadera, 16.XI.1973.
L’espèce était connue de l’Éthiopie, du Kenya et de la Tanzanie, mais j’en ai aussi des exem¬
plaires du nord du Cameroun.
Colocleora ansorgei Warren.
8 (J, Kébré-Mengist, 12-18.XI.1973 ; 10 (J, Arba-Minch, 20-21.XI.1973.
L’espèce est nouvelle pour l’Éthiopie. Elle était connue de la Guinée à l’Ouganda.
Colocleora proximaria albescens Prout.
1 S, Arba-Minch, 21.XI.1973.
L’espèce est nouvelle pour l’Éthiopie. La sous-espèce typique C. p. proximaria Walker se trouve
en Afrique australe. La sous-espèce albescens était connue du Kenya.
Colocleora divisaria Walker.
4 (J, 2 $, Arba-Minch, 20-21.XL1973.
L’espèce est nouvelle pour l’Éthiopie. Elle était connue d’une grande partie de l’Afrique au sud
du Sahara, atteignant à l’ouest la Gambie, à l’est le Kenya et au sud le Natal.
Colocleora melancheima Prout.
1 (î, Arba-Minch, 21.XI.1973.
L’espèce n’avait encore été signalée que d’Afrique occidentale (Guinée, Côte d’ivoire et Nigeria),
mais j’en ai des exemplaires du Cameroun, du Gabon, de la République Centre-Africaine et du Rwanda.
L’exemplaire d’Arba-Minch est très grand et très sombre, tout comme d’ailleurs le seul exem¬
plaire que je possède du Rwanda ; un matériel plus important pourra seul permettre de dire s’il s’agit
d’une sous-espèce particulière.
Cleora oculata sidamo n. ssp. (v. description plus loin).
Cleora pavlitzkiae etesiae Fletcher (PI. 4, fig. 43 et 44).
4 ,J, 2 $, Kofîolé, 31.X.1973 ; 9 c?, 4 $, Kébré-Mengist, 11-18.XI.1973 ;!<?,!$, forêt de Boré,
23.XI.i973.
La sous-espèce typique C. p. pavlitzkiae Fletcher se trouve en Rhodésie et au Malawi. La sous-
espèce etesiae est propre à l’Éthiopie. D’autres sous-espèces se trouvent au Kenya, en Tanzanie, en
Ouganda, au Burundi, au Rwanda, au Zaïre et au Cameroun.
D. S. Fletcher, dans sa description d’etesiae, déclare que, sur les 12 exemplaires qu’il a examinés,
seule une femelle présente un aspect un peu particulier. Les etesiae récoltés par M. Rougeot montrent
au contraire une assez grande variabilité. C’est ainsi que je fais figurer une femelle dont les taches
cellulaires ressortent vivement sur le fond très clair des ailes et une autre femelle largement teintée
de jaune correspondant à l’aberration ftavipeta Warren de tulbaghata Felder.
Source : MNHN, Paris
34
prEHR&CLAUDE ROUGEOT
Boarmia intrusUiTtea Prout,
10 cJ, 1 $, Arba-Minch, 20-21.XI.1973.
L’e.pèce est nouveDe pour l'Éthiopie. Elle a été décrite sur un mâle du Nigeria, mais n'avait
jamais depuis été citée dans la littérature. En tait eUe semble assez répandue car je l'ai prise en Côte
d'ivoire et j'en ai des exemplaires du Cameroun et de la République Centre-Africaine.
OedicenlTO albipennU Warren.
1 Ç, Kébré-Mengist, 18.XI.1973.
L’espèce est nouvelle pour l’Éthiopie. EUe était connue du Cameroun, de Fernando-Po, du Zaïre,
du Kenya, de la Tanzanie et de l’Afrique australe.
Zamarada lalilimbata Rebel.
3 $, Neghele-Borana, 15-16.XI.1973.
L’espèce est nouvelle pour l’Éthiopie. Elle était connue de l’Arabie Séoudite, du Yémen, de
l’Égypte et du Kenya.
Zamarada mesotaenia Prout.
1 (J, forêt de Wadera, 16.XI.1973.
L’espèce est nouvelle pour l’Éthiopie. EUe était connue de la Somalie et du Kenya.
Zamarada torrida Fletcher.
1 forêt de Wadera, 16.XI.1973.
L’espèce est largement distribuée du Sud Algérien et de l’Aïr à la Jordanie, au Yemen, à la
Somalie et à la Tanzanie.
Zamarada excavata poüex Fletcher.
1 Ç, Kébré-Mengist, 12.XI.1973.
La sous-espèce typique Z. e. excavata Bethune-Baker est largement distribuée de la Guinée au
Kenya, s’avançant vers le sud jusqu’en Angola et au Malawi. La sous-espèce polUx est propre à l’Éthio¬
pie. Une autre sous-espèce se trouve à Madagascar.
Zamarada calypso Prout.
1 c?, Arba-Minch, 21-22.XI.1973.
L’espèce est connue de Madagascar, de la région côtière du Kenya et de l’Éthiopie.
L’armature génitale de l’exemplaire d’Arba-Minch présente par rapport à celle de la forme typique
de Madagascar des différences sensibles, notamment dans les valves qui sont beaucoup plus étroite
Zamarada iobathra Prout.
2 $, forêt de Wadera, 16.XI.1973.
L’espèce est nouvelle pour l’Éthiopie. Elle était connue du Kenya et de la Tanzanie.
Zamarada reflexaria apsis Fletcher.
1 1 ?, Arba-Minch, 20-22.XI.1973.
L’espèce est nouvelle pour l’Éthiopie. La sous-espèce typique Z. r. reflexaria Walker se trouve
en Afrique occidentale de la Guinée à l’Angola. La sous-espèce apsis était connue du Kenya, de l’Ou¬
ganda et du Kivu.
Source : Mt-JHN, Paris
MISSIONS KNTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
35
2) DESCRIPTION D'ESPÈCES ET D’UNE SOUS-ESPÈCE NOUVELLES
A) ENNOMINAE
Epigynopteryx rougeoti n. sp. (PI. 4, fig. 36 et 37 et pl. 4 bis, fig. C et G’).
cJ. Semblable d’aspect à E. flavedinaria Guenée, E. subspersa Warren et E. townsendi Fletcher
avec la même gamme de variation, mais bien différent de ces trois espèces par son armature génitale.
Gnathos formé de deux bras faiblement sclérifiés réunis par une pièce trapézoïdale bien individualisée
portant une douzaine de petites spinules. Furca en lame de poignard. Bras latéraux de la juxta se ter¬
minant par une grosse épine recourbée. Partie postéro-dorsale des valves modérément garnie de soies.
Aedeagus contenant un cornutus d’une longueur égale au quart de celle de l’aedeagus.
Holotype : 1 (J, marais de Dinsho, 5.XI.1973 (Aile antérieure : 18 mm}.
Paratypes : 4 (J, mêmes localité et date que l’holotype ; 3 (J, réserve de Dinsho, 3-5.XI.1973 ;
1 (J, forêt du Batu, 7.XI.1973.
Xanthisthisa copta n. sp. (Pl. 4, ûg. 42 et pl. 4 bis, Bg. .4. et .4’).
(J. Assez semblable d’aspect aux exemplaires bien colorés de A’, tarsispina Warren. S’en distingue
extérieurement par le bord externe des ailes antérieures anguleux à la hauteur de la nervure 4 (sensi¬
blement droit chez tarsispina), par les antennes pectinées jusqu’aux 4/5 (jusqu’aux 2/3 chez larsis-
pina), par la postmédiane des antérieures fine et continue (plus ou moins punctiforme chez tarsispina)
et par les palpes et le vertex uniformément roux (noirâtres mêlés de blanc chez tarsispina). Armature
génitale différant de celle de tarsispina par le gnathos plus pointu, par la harpe des valves terminées
par une beaucoup plus forte épine et surtout par l’aedeagus dépourvu de la couronne de grosses épines
de tarsispina.
Holotype : 1 (J, forêt de Boré, 23.XI.1973 (Aile antérieure : 22 mm).
Paratypes : 1 Koffolé, 31.X.1973 ; 1 (J, Kébré-Mengist, 18.XI.1973.
Cleora oculata sidamo n. ssp. (PJ. 4, Bg. 41).
(J. Diffère de la sous-espèce typique par l’absence de toute coloration brun-jaune sur les ailes, les
dessins ressortant en bistre sur fond blanc, par l’affaiblissement des grosses taches cellulaires si carac¬
téristiques d’ocuiolo, par la ligne médiane des antérieures formant à son arrivée sur le bord interne
une petite tache bien nette et par la présence sur le premier tergite d’une large barre bistre. Armature
génitale différant de celle de la sous-espèce typique par le gnathos beaucoup plus large, par les valves
plus étroites et moins rhomboïdales, par le bras du sacculus plus court et ne se terminant pas par un
aussi gros bouquet de petites épines.
Holotype : 1 Kébré-Mengist, 12-15.XI.1973 (Aile antérieure : 21,5 mm).
Paratypes : 1 (^, mêmes localité et date que l’holotype ; 1 cJ, même localité que l’holotype,
17-19.XI.1973 ; 1 «J, Koffolé, 31.X.1973.
La sous-espèce typique C. o. oculata Fletcher a été citée du Nigeria, du Cameroun, de l’Angola,
du Zaïre et de l’Ouganda.
Source : MNHN, Paris
prERRE-CLAUDË ROUGEOT
B) LARENTIINAE
Xanthorhoe «xcelsÎBsima n. sp. (PI. 4, fig. 40 et pl. 4 bis, fig. B et B ).
«J. Antennes portant deux paires de pectinations par article, celles de la première paire d’une
longueur égale à l’épaisseur de la tige de l’antenne, celles de la seconde paire trois fois plus longues.
Coloration générale gris brunâtre. Dessous des ailes luisant, les antérieures sans presqu’aucun dessin,
les postérieures avec une fascie postmédiane et une fascie subterminale brunes et le point cellulaire
bien marqué. Armature génitale : uncus grêle, régulièrement recourbé dans sa moitié basale, valves
simples à costa faiblement sclérifiée, calcar portant à son extrémité un toupet de petites soies hérissées,
aedeagus contenant deux minuscules cornuti.
Holotype : 1 S, mont Batu, 4 200 m, 18.111.1975 (Aile antérieure : 16 mm).
Paratypes : 2 <Î(J, mêmes localité et date que l’holotype.
Tous les types des taxa décrits dans cette note sont dans les collections du Muséum de Paris,
réserve faite de quelques paratypes qui sont dans ma propre collection.
Uranlidae (Epipleminae)
par P.-C. Rougeot (M.N.H.N.)
Dirades angulifera Warren.
1 cJ, Éthiopie, Dinsho, 15.111.1975.
Espèce d’altitude connue du Kenya et d’Éthiopie, représentée par des formes voisines au
Mt Cameroun et à Sao Thomé (aréotype victorien).
Notodontidae
par P. Thiaucourt (Paris)
1) LISTE DES ESPÈCES
L’ordre suivi est celui adopté par S. G. Kiriakoff dans « Généra Insectorum, Familia Notodon¬
tidae, Généra Aetbiopica et Malgassica » (1964).
Euristauridia triangularis Gaede.
1 {?, Éthiopie, Kébré-Mengist, 15.X.1973.
Côte de l’Or, Cameroun, Afrique orientale.
Rhenea mediata Walker.
5 (J, 1 $, Éthiopie, Kébré-Mengist, 12-17.XI.1973, Koffolé, 31.X.1973.
Transvaal, Katanga.
AcrasieUa curvilinea Swinhoe, (Pl. 18, fig. 174).
7 <J, 4 5, Éthiopie, Kébré-Mengist, 13-17.XI.1973, Koffolé, 1.2.XI.1973, Arba-Minch (1 800 m),
20.XI.1973.
Toute l’Afrique au sud du Sahara. Espèce éminemment variable.
SoLTce ; MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
37
Anlheua simplex Walker.
1 $, réserve de Samburu, Kenya, 30.XI.1973.
Toute l’Afrique au sud du Sahara.
Desmeocraera venusta Kiriakofî.
1 (J, Éthiopie, Kébré-Mengist, 13.XI.1973.
Katanga, Rhodésie du nord-ouest, Rwanda.
Desmeocraera congoana Aurivillius.
2 Éthiopie, Kébré-Mengist, 12 et 14.XI.1973.
Congo, Afrique centrale et orientale.
2) DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES
Tricholoba (Overlaetia) rougeoti n. sp. (PL 18, fig. 175, genitalia fig. 179 à 181).
(J. Envergure : 38 à 43 mm.
Antennes bipectinées jusqu’aux trois-quarts. Palpes beiges. Front, collier, patagia, dos du tho¬
rax gris-beige. Face ventrale beige. Pattes couvertes d’une pilosité beige, tarses noirs. Abdomen beige-
roussâtre.
Face supérieure des ailes antérieures gris-beige assez uniforme ; nervures plus ou moins appa¬
rentes ; l’aire basale est plus claire ainsi que la zone costale ; dans l’aire médiane, une série de lignes
obliques noirâtres formées d’une série de fins traits internervuraux concaves en dehors ; ces lignes,
parallèles au bord externe, sont assez bien marquées chez le type, à peine esquissées chez les para-
types ; l’aire externe est plus sombre, particulièrement dans l’espace compris entre les nervures 4 et 5 ;
franges courtes, du même ton que la partie adjacente de l’aile. Face inférieure des antérieures uniforme,
frange mince, noirâtre.
Ailes postérieures, face supérieure crème uniforme, franges concolores ; à la face inférieure, un
pinceau de poils gris foncé, à la partie interne du bord costal.
Armure génitale (J. Uncus court, large peu sclérifié, sauf au niveau des bords latéraux qui débor¬
dent nettement la partie médiane ; gnathi relativement robustes, plus longs que les bords latéraux de
l’uncus ; valve assez large, côte droite, se terminant par un crochet ; pénis (fig. 180) robuste, deux
fois plus long que la côte, dilaté distalement, présentant un éperon proximal ; 8* sternite (fig. 181)
complexe, asymétrique.
$, inconnue.
Holotype : 1 (J, Éthiopie, Arba-Minch, 20.XI.1973, (genitalia, prép. P. Thiaucourt n® 58),
M.N.H.N.
Pabatypes : 2 (J, même localité, date et récolteur.
Desmeocraera kiriakoffi n. sp. (PI. 18, fig. 176 et 178, genitalia fig. 182 à 184).
(J. Envergure : 40 à 44 mm.
Palpes : face ventrale blanche, face dorsale noire ; front, collier, patagia et face dorsale du tho¬
rax vert olive pâle, mêlé d’une pilosité noirâtre ; face dorsale de l’abdomen brun-roussâtre, avec une
crête vert olive sur le premier segment, et une touffe anale du même ton ; face ventrale crème au thorax
et à l’abdomen, avec une pilosité marron à la face antérieure du thorax et sur les pattes.
La couleur fondamentale de la face supérieure des ailes antérieures est vert olive pâle, avec
les dessins bien marqués en noir ; une double ligne antémédiane et une double ligne postmédiane sépa-
Source : MNHN, Paris
38
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
rent trois aires ; une aire basale avec une tache foncée dans le deuxième espace ; dans 1 aire médiane
trois taches claires arrondies, deux dans la cellule, une dans le deuxième espace dont le centre est obli¬
téré par une tache plus ou moins foncée ; dans l’aire externe, la double ligne postmédiane est elle-même
doublée en dehors par une série de taches foncées ; celle du quatrième espace est la plus étendue ; une
ligue subterminale bien marquée ; les nervures souvent soulignées de noir dans 1 aire externe ; franges
noires, sauf au niveau des nervures marquées par un point blanc ; face inférieure des antérieures mar¬
ron sale, surtout dans la région costale ; franges comme à la face supérieure.
Ailes postérieures blanc sale, le bord anal plus marqué de marron ; dans 1 espace costal même
couleur fondamentale qu’aux antérieures, coupé perpendiculairement par quatre courtes lignes noi¬
râtres dont les deux plus externes sont plus épaisses, presque confluentes ; franges blanches précédées
par une étroite ligne brune ; à la face inférieure, un pinceau de poils vert clair sur le bord costal, dans
sa moitié interne.
Ç. Envergure ; 46 mm; même aspect que le mâle ; aux antérieures, les dessins noirs sont plus
étendus, plus tranchés, avec des bords nets ; aux postérieures, le blanc sale a envahi toute la surface.
Armure génitale ^ {fig. 182 et 183). L’uncus terminé par une plaque ovale transversale et l’extré¬
mité des bras du gnathos en galoche rapportent cette espèce au groupe XVI de S. G. Kiriakoff ;
processus du saccus en pointe plus courte que chez Desmeocraera interpeüatrix Wallengren.
Armure génitale $ (fig. 184). Même aspect que Desmeocraera interpellalrix ; le ductus bursae,
très sclérifié, est ici plus court.
Holotype : 1 (J, Éthiopie, environs de Kébré-Mengist 13.XI.1973 (génitalia, prép. P. Thiau-
court nO 110), M.N.H.N.
Allotype : Ç, même localité, 14.XI.1973, même récolteur (génitalia, prép. P. Thiaucourt n” 76)
M.N.H.N.
Paratypes 5 : cî, 1 ?, mêmes localité et récolteur, 3 (J, 13.XI.1973; 2 (?, 18.XI.1973 ; 1 $, ll.XI.
1973.
Scalmicauda azebae n. sp. (Pl. 18 fig. 177, génitalia, fig. 185-186).
(J. Envergure : 36 mm.
Palpes, front, collier, patagia jaune-brun clair ; collier et patagia bordés de brun foncé, ainsi
que la crête thoracique et les crêtes des premiers segments abdominaux.
Ailes antérieures de couleur fondamentale brun-jaune, plus clair à la base et dans l’aire externe,
dans sa moitié anale ; la côte est marquée par un trait brun-roux s’élargissant vers l’apex pour s’effiler
en l’atteignant ; une tache olive diffuse dans la moitié inférieure de l’aire médiane, débordant légère¬
ment les aires externe et basale ; les lignes basale et antémédiane, sinueuses, sont bien indiquées,
ainsi que le liséré des taches discales ; la tache sous-discale est marquée par un point noir ; la ligne
postmédiane, presque droite est brun-roux ; une ligne subterminale double est esquissée par une série
de fins traits internervuraux ; les nervures sont discrètement accusées de brun-roux ; frange courte,
brun-roux ; à la face inférieure, couleur claire, homogène, les nervures discrètement marquées ; la
frange et le bord costal étroitement mais fermement marqués de roux.
Ailes postérieures : brun-roux sale diffus à la face supérieure ; frange un peu plus foncée, une
ligne postmédiane esquissée ; à la face inférieure, comme aux antérieures, frange plus discrète.
Armure génitale (J. Très proche de Scalmicauda melasema Kiriakoff j les bras de l’uncus et
leurs extrémités un peu plus larges ; même aspect du pénis.
$, inconnue.
Holotype : 1 Éthiopie, environs de Kébré-Mengist, 17.XI.1973, (génitalia, prép. P. Thiau¬
court no 109), M.N.H.N.
Cette espèce étend l’aire de répartition du genre Scalmicauda à l’Éthiopie ; c’est pourquoi je
l’ai nommée azebae, d’après Neghesta azeba, nom donné par les anciens Abyssins à la Reine de Saba.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
39
3) REMERCIEMENTS
Il m’est particulièrement agréable de remercier M. P.-C. Rougeot qui a bien voulu me confier
l’étude de ce matériel, M. le Docteur P. Viette pour ses conseils précieux, et M. le Professeur S. G. Kiri-
KOFF dont les travaux m’ont servi de guide, qui a bien voulu examiner ce matériel et me confirmer la
nouveauté des espèces décrites ici.
Lymantriidae
par U. Dall’Asta (M.R.A.C.)
LISTE PROVISOIRE DES ESPÈCES
Leucoma parva (Plôtz).
3 !$, Éthiopie, Wadera et Kébré-Mengist, XI.1973.
Afrique occidentale.
Stracilla translucida (Oberthür).
9 (J et 2 $, Éthiopie, Kébré-Mengist, Kofîolé et Arba-Minch, XI.1973.
De l’Éthiopie au Congo.
Slilpnaronia venosa Hering.
11 (J et 8 $, Éthiopie, Wadera XI.1973. Kenya, Nanyuki XII.1973 et Mau-Escarpment III. 1975.
Afrique orientale.
Cropera (estacea Walker.
2 Éthiopie, Koffolé XI.1973.
Afrique australe et orientale.
Crorema unipunctata jordani Collenette.
2 ,J, Éthiopie, Wadera XI.1973.
Afrique orientale.
Euproclis erythrosticta llampson.
2 (5 et 4 $, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Soudan.
Euproctis fasciata Walker.
1 (J, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Large répartition en Afrique et dans la région Paléarctique.
Euproctis neavei Tams.
1 cJ, Kenya, Mau-Escarpment, III.1975.
Afrique orientale.
Source ; MNHU, Paris
40
PIEBRB-CLAUDE ROUGEOT
Euproctia sp.
2 et 2 $, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
(En cours d’étude comme les sp. nov. suivantes).
Palasea melissa (Fawcett).
2 $, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Afrique orientale.
Palatea coruperta Hering.
1 et 1 Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.i973.
Afrique orientale.
Paiaaea sp. nov.
2 (J, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
PaUuea sp.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
MarbUpsis pirgula Hering.
2 (7, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Afrique occidentale.
Lymantria tacita Hering.
3 Si Éthiopie, Kébré-Mengist, Dodola, XI.1973.
Kenya, Nanyuki, XII.1973.
Afrique occidentale.
Lymantria microcyma CoUenette.
1 (^, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Afrique orientale.
Hyaloperina vitrina Hering.
4 ^ et 4 $, Éthiopie, Shashemane, KoSoIé et lac Awassa, XI.1973 et III.1975.
Connu du Nyassa.
Rhypopteryx civilia Hering.
1 <J, T.F.A.I., massif du Day, IV,1975.
Afrique orientale.
Rhypopteryx triangulifera Hampson.
1 Ç, T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
Afrique orientale.
Rhypopteryx capnitia Collenette.
2 tS, Kenya, Mau-Escarpment, III.1975.
Afrique orientale.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
41
Rhypopteryx sp. nov.
1 Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Rhypopteryx sp. nov.
1 Ç, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Dasychira sp. nov.
1 Ç, T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
Homochira rendalli Distant.
1 Éthiopie, Wadera, XI.1973.
Afrique australe.
Psalis africana Kiriakoff.
2 $, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Espèce à vaste répartition en Afrique australe, centrale et orientale.
Casama hemippa Swinhoe.
5 (J et 3 Ç, T.F.A.I., massif du Day, IV.i975. Kenya, réserve de Samburu, XII.1973.
Afrique orientale.
Argyrostagma niobe Weymer.
3 (J, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Afrique orientale et occidentale.
Polymona rufifemur Walker.
1 9, T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
Connu du Natal.
Polymona sp. nov.
5 9> Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Hemerophanes enos (Druce).
1 9. Kenya, Hunter’s Lodge, III.1975.
Afrique occidentale.
Aroa discalis Walker.
3 (J, Éthiopie, Kébré-Mengist et forêt de Wadera, XI.1973, lac Awassa, III.1975.
Espèce très variable ; vol diurne et nocturne.
Afrique méridionale et orientale.
Orgyia basalU basalis Walker.
1 <S, Éthiopie, Koffolé, XI.1973.
Afrique occidentale.
Source ; MNHN, Paris
42
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Laelia impura Hering.
1 $, Kenya, Nanyuki, XII.1973.
Afrique orientale.
Laelia fracta Scaus.
1 $, Kenya, Nanyuki, XII.1973.
Afrique occidentale, Cameroun.
Oecura exlorta Distant ssp. nov.
3 c? et 1 $, T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
Afrique australe et orientale.
Eudasychira sp.
1 î, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Dasijchira sp. nov.
1 (J et 1 $, Kenya, Kikouyou-Escarpment, III.1975.
Noctuidae (Plusiinae)
par Cl. Dufay (C.N.R.S., Lyon)
1) LISTE DES ESPÈCES
Abrostoîa brevipennis nairohiensis Dufay.
Type : Nairobi (B.M.).
5 cj, 2 $, T.F.A.I., massif du Day, 6-8.IV.1975.
Abrostoîa breoipennis Walker, décrit d’Afrique australe {Durban), est remplacé dans l’Est-
Africain par sa sous-espèce nairobiensis. Il s’agit d’une espèce répandue dans tout l’est de l’Afrique,
du Natal au T.F.A.I.
Abrostoîa obliqua Dufay.
Type : « Abyssinie a (M.N.H.N.)
1 (J, 2 î, Éthiopie, Kébré-Mengist, 12-15.XI.1973.
Espèce connue seulement, jusqu’à présent, d’Éthiopie.
Abrostoîa bettoni Dufay.
Type : Eb Urru (British East-Africa) (B.M.).
1 ?, T.F.A.I., massif du Day, 5.IV.1975.
Je considère provisoirement cet exemplaire comme un A. bettoni, car il pourrait appartenir
à une sous-espèce ou même une espèce distincte, ce que seule l’étude d’une série d’individus des deux
sexes permettrait de préciser. Abrostoîa bettoni n’était connu jusqu’à présent que de la localité du
type.
Syngrapha circumflexa Linné.
1 <?, 1 $, T.F.A.I., massif du Day, 8-10.IV.1975.
Série (J $, Éthiopie, col de Dinsho, Koffolé, lac Awassa, XI.1973.
Source ; MNHN, Paris
HISSIONS ENTOMOLOGIQÜES EN ÉTHIOPIE
43
Espèce répandue dans tout l’est de l’Afrique, depuis le Cap (ssp. palefacta Walker), jusqu’à
la Méditerranée ; bassin Méditerranéen oriental, Afghanistan, Canaries, Madère.
Trichoplusia ni Hübner.
Type : Europe (disparu).
6 8 $, T.F.A.I., massif du Day, 4-10.IV.1975.
Cosmopolite, tropical et subtropical, migrateur dans les régions tempérées.
Trichoplusia petraea Dufay.
Type : Ouganda (M.N.H.N.).
2 Ç, Éthiopie, Arba-Minch, 20.XI.1973.
Espèce connue seulement, précédemment, de l’Ouganda et du Kenya (Nairobi, Kibwézi).
Trichoplusia oillata Wallengren.
{transfixa walker).
Type : « Kalîern » (Musée Royal d’ilistoire Naturelle de Stockholm).
1.5,1 $, T.F.A.I., massif du Day, 5 et 8.IV.1975.
Éthiopie, 1 Ç, Arba-Minch, 20.XI.1973 ; 1 $, Koffolé, 31.X.1973 ; 2 cj, 1 Ç, Kébré-Mengist,
11 et 18.XI.1973 ; 1 3, Kenya, Mt Marsabit, Xri.1973.
Toute l’Afrique au sud du Sahara, Est africain, bassin oriental de la Méditerranée, Madagascar,
île Maurice, Réunion, Ste-Hélène.
Trichoplusia arachnoïdes Distant (PI. 5, fig. 54).
Type : Pretoria (B.M.).
2 2, Éthiopie, forêt de Wadera, 16.XI.1973.
Répandue en Afrique australe et centrale; Transvaal, Zaïre, Burundi, Cameroun, Sénégal, Mada-
Trichoplusia exquisita Felder & Rogenhofer (PI. 5, fig. 50).
Type : Wynberg, Le Cap (B.M.).
1 $, T.F.A.I., massif du Day, 5.IV.1975.
Afrique australe, Rhodésie, Est africain, Madagascar (massif de l’Andringitra), sud de l’Iran,
Afghanistan et Pakistan (f. exquisitella Strand.)
Trichoplusia orichalcea Fabricius.
Type : a Inde » (non retrouvé).
3 $, T.F.A.I., massif du Day, 5-8.IV. 1975.
Série 3 et $> partout jusqu’à 3 700 m. Éthiopie, XI.1973. 4 (J, 1 (J, Kenya, réserve de Marsabit,
3.XII.1973.
Espèce pantropicale de l’ancien monde (toute l’Afrique, Madagascar, sud de l’Europe, Canaries,
S. et S.E. de l’Asie, Japon).
Trichoplusia aspila Dufay.
Type : Mt. Cameroun (M.N.H.N.).
Éthiopie, 1 2, forêt de Boré, 23.XI.1973 ; 4 cj, 4 2, Koffolé, 31.X et 9.XI.1973 ; 11 -J, 3 2, Kébré-
Mengist, 11-15 et 17-19.XI.1973.
Cameroun, Zaïre, Ouganda, Kenya, Tanzanie.
Source : Mt-JHN, Paris
44
pmRBE-CLAUDE ROUGEOT
Trichoplusia laportei Dufay.
Type : Mt. Cameroun (M.N.H.N.).
Éthiopie, 4 <J, Koffolé, 31.X et 9.XI.1973 ; 3 Kébré-Mengist, 11-15.XI.1973.
Cameroun, Burundi, Kenya, Tanzanie, Rhodésie.
Trichoplusia roslrata Fletcher.
Type : Birunga Volcans, pied du Nimajongo (Ouganda) (B.M.).
Éthiopie, 13 (J, 5 Ç, réserve de Balé, 3-5.XI.1973 ; 2 (J, 3 $, forêt de Boré, 23.XI.1973 ; 5 (J,
3 ?, Koffolé, 21.x, 2.XI, 8.Xr.l973 et 21.III.1975 ; 4 (?, 7 Ç, col de Dinsho, 3-5.XI.1973 et 10.111.1975 ;
1 (J, marais de Dinsho, 5. XI. 1973 ; 7 (J, 5 $, environs du mont Batu, 7. XI.1973 ; 1 <J, idem, 18.III.1975.
Jusqu’à présent, Plusiiné connu seulement de l’Ouganda et du Kenya (Nairobi, Nakuru, etc...),
ainsi que de Tanzanie.
Trichoplusia sesUrtia Felder & Rogenhofer (PI. 5, hg. 52).
Type : Knysna, le Cap (B.M.).
Éthiopie, 2 (J, forêt de Boré, 23-XI.1973 ; 5 Koffolé, 31.X et 5.XI.1973 ; 1 cj, Kébré-Mengist,
17.XI.1973.
Afrique orientale et australe, du Cap à l’Éthiopie, Zaïre, Kivu.
Trichoplusia roseofascicUa Carcasson (PI. 5, fîg. 51).
Type : 1 Amani, Est-Usambara, Tanzanie (B.M.).
1 (J, Éthiopie, Kébré-Mengist, 12-15.XI.1973.
Côte d’Ivoire, Cameroun, Zaïre, Tanzanie, Malawi, Rhodésie.
Ctcnoplusia accentifera Lefebvre.
Type : Sicile (Non retronvé).
1 S, Éthiopie, Koffolé, 9.XI.1973.
Bassin Méditerranéen, Afrique au sud du Sahara, Madagascar.
Ctaioplusia amydra Dufay.
Type : plateau de Dschang, Cameroun (M.N.H.N.).
Éthiopie, 2 $, forêt de Boré, 22.XI.1973 ; 3 <?, 3 ?, Koffolé, 31.X et 8-9.XI.1973; 2 <?, 4 $, Kébré-
Mengist, 12-17.XI.1973.
Cameroun, Zaïre, Ruwenzori, Kenya, Tanzanie, Rhodésie, Ndola, Mts Vumba.
Ctenoplusia perispomena Dufay (PL 5, fig. 47).
Type : Marakwet, Elgeyo-Escarpment, Kenya (M.N.H.N.).
Éthiopie, 1 (J, 2 Ç, forêt de Boré, 23.XI.1973 ; 1 £?, 4 $, Kébré-Mengist, 12-18.XL1973.
Connu précédemment, seulement, du Kenya, de l’Ouganda et de Tanzanie (Arusha).
Ctenoplusia aenescens A. E. Prout.
Type : Nord-Rhodésie (Zambie) (B.M.).
Éthiopie, 6 8 $, Kébré-Mengist, 12-15 et 18.XI.1973 ; 1 S, Neghele-Borana, 15-16.XI.1973.
Cameroun (forêt de Bafut N’guemba) ; Kenya, Tanzanie, Rhodésie.
Ctenoplusia dorfmeisteri Felder & Rogenhofer (PL 5, ffg. 53).
Type : Knysna, Le Cap (B.M.).
1 1 $, Ethiopie, Kébré-Mengist, 12-18.XI.1973.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
45
Cameroun : Mt Cameroun, massif du Manengouba ; Sierra-Leone, Ghana, Côte d’ivoire, Afrique
australe, Rhodésie.
Ctenoplusia limbirena Guenée.
Lectotype : Madagascar (M.N.H.N.).
T.F.A.I., 3^, 3 $, massif du Day, 5-9.IV.1975.
Éthiopie, série ^ et $, Koflolé, 8.XI.1973 ; 1 $, Dodola, 20.X.1973 ; Balé, jusqu’à 3 700 m,
XI.1973. Kenya, 7 2 $, réserve de Marsabit, 2-3.XI.1973.
Pantropical de l’ancien monde ; Canaries, Afrique, Madagascar, Mascareignes, Inde, Ceylan.
Ctenoplusia phocea Hampson.
Type : Durban, Natal (B.M.).
Éthiopie, 1 Koffolé, 9.X.1973 ; 2 <?, 1 $, Kébré-Mengist, 12-17.XI.1973.
Côte d’ivoire, Cameroun, Gabon, Burundi, Ouganda, Kenya, Tanzanie, Rhodésie, Afrique
australe, Sao-Tomé.
Ctenoplusia dargei Dufay (PI. 5, fig. 48).
Type : forêt de Bafut N’guemba, Cameroun (M.N.H.N.).
Éthiopie, 2 Ç, forêt de Boré, 23.XI.1973 ; 1 cj, 2 $, Kébré-Mengist, 11-15.XI.1973.
Connu auparavant seulement des montagnes camerounaises.
Ctenoplusia fracta Walker.
Type : « Congo » (B.M.).
Éthiopie, 1 (^, réserve de Balé, 3.XI.1973; 1 Ç, forêt de Boré, 23.XI.1973; 1 $, Arba-Minch,
20.XI.1973 ; 1 <?, 1 $, Koflolé, 31.X et 9.XI.1973 ; 1 S, col de Dinsho, 4.XI.1973 ; 1 <?, 6 ?, Kébré-
Mengist, 11-19.XI.1973. 1 (J, 2 $, Kenya, réserve de Marsabit, 2-3.XII.1973.
Presque toute l’Afrique tropicale et équatoriale : Sénégal, Nigeria, Cameroun, Zaïre, Kenya,
Ouganda, Rhodésie, etc...
Chrysodeixis acuta Walker.
Type : « Congo » (B.M.).
Éthiopie, Série et $, Koffolé, Kébré-Mengist, forêt de Wadera, Arba-Minch, XI.1973. Kenya,
Nanyuki et Marsabit, 30.XI-3.XII.1973.
Canaries, Afrique (au nord jusqu’au Sahara : Aoulef), Madagascar, ouest de l’Afghanistan,
Népal, toute la région indo-australienne, Japon.
2) DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES
Les holotypes et allotypes sont conservés dans les collections du Muséum national d’Histoire
naturelle à Paris, les paratypes répartis entre celles-ci et la collection de l’auteur.
Abrostola rougeoti n. sp. (PI. 5, fig. 45).
Holotype : 1 (J, Éthiopie environs de Koffolé, 1 800-2 000 ra, 9.XI.1973 (armure génitale,
préparation C. Dufay n® 3336).
Envergure : 29 mm ; longueur des ailes antérieures : 13,5 mm.
(J. Antennes filiformes, d’un gris-brun. Palpes épais, revêtus de poils d’un brun-violet foncé,
jaune foncé sur les côtés, l’interne surtout, et sur l’article distal. Tête avec une crête sur le vertex
Source : MNHN, Paris
46
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
et entre les yeux, d’un brun-violet foncé, brun-jaune foncé à la base et au sommet. Collier brun-violet,
mêlé de rose clair, son extrémité jaunâtre. Thorax de même couleur, les crêtes thoraciques dressées,
brunes. Poitrine couverte de poils jaunâtres, pattes revêtues de poils d’un brun-violet foncé, avec
l’extrémité des tibias et de chacun des articles des tarses annelée de jaune.
Ailes antérieures ayant la coloration générale et le système de dessins communs à presque toutes
les espèces du genre, sans la strie préapicale jaune, bien délimitée, caractéristique de certaines espèces
africaines. Espace basilaire d’un jaunâtre mêlé de rose, taché de gris-violet à la côte et au bord interne
dans son tiers distal. Ligne antémédiane noire, épaisse, à peine convexe extérieurement, droite et un
peu oblique de la cellule au bord interne. Espace médian foncé, d’un noir violacé, un peu plus clair
au bord interne et le long de la postmédiane. Réniforme peu apparente, large, marquée par son fin
contour noir ovalaire ; orbiculaire et sous-orbiculaire plus apparentes, par leur centre saupoudré d’écailles
blanchâtres au milieu d’un fin anneau noir, leurs contours contigus formant ensemble une sorte de
chiffre 8. Postmédiane noire, fine et ondulée, peu sinuée sous la cellule, à peine marquée de la côte
à la nervure 5. Une vague éclaircie d’un brun-jaune entre elle et l’apex sous la côte, suivie extérieure¬
ment de deux petites taches noires, en ovale étiré longitudinalement. Subterminale peu apparente,
constituée d’une série de petits chevrons en V, bruns, situés entre les nervures, leur pointe dirigée
vers l’extérieur, précédés chacun d’un semis de quelques écailles blanches. Ligne terminale noire, nette,
amincie ou interrompue sur les nervures. Franges jaunes à la base, puis grises et mêlées de noir et de
blanchâtre.
Ailes postérieures jaunâtres dans leur moitié basilaire, puis d’un gris-noir au delà d’une post¬
médiane grise peu nette ; lunule discoïdale à peine marquée. Franges étroitement jaunes à leur base,
puis grises, leur moitié distale jaune, entièrement jaunes le long du bord interne.
Dessous des ailes ant. gris, plus clair et jaunâtre au bord interne, avec quatre points jaunes
à la côte entre l’apex et la réniforme, transparaissant en un peu plus foncé en dessous ; ligne post¬
médiane grise bien marquée, en S. Dessous des post. jaune, saupoudré de gris jusqu’à la postmédiane,
puis gns au delà ; postmédiane et lunule noires et bien marquées. Toutes les franges comme en dessus.
$ inconnue.
Armure génitale mâle (fig. 2).
Valves étroites et élancées, la Costa fortement sinuée, de telle sorte qu’à mi-longueur la valve est
deux fois plus large qu’ailleurs, comme dans les espèces européennes ; le sommet des valves est étroit
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
47
et presque pointu. Harpes normales, en courbe régulière. Prolongement de l’angle supérieur interne
du processus inf. des valves (ctavus) en forme de court doigt de gant, celui de l’angle supérieur externe
constitue une large protubérance en forme d’enclume, et est symétrique aux deux valves, ce qui
caractérise cette espèce. Fultura inf. subcordifornie. Uncus court et épais, terminé en un très petit
crochet. Edéage court et un peu courbé, la vesica munie à sa base de deux plaques denticulées, l’une
ventrale, l’autre dorsale, et d’un double faisceau central d’assez fortes épines peu allongées : 8 du côté
dorsal, une dizaine du côté ventral.
Cet Abrostola, par sa coloration plus foncée, ressemble quelque peu, extérieurement, à A. vio-
lacea Dufay, de Tanzanie, et à A. marmorea Dufay, du Kenya et de l’Ouganda. Du premier, il diffère
surtout par la base claire des ailes antérieures et par les taches, en particulier par la sous-orbiculaire
moins blanche, ainsi que par la faible éclaircie brun-jaune sous l’apex ; du second, il se distingue par
sa taille plus grande, l’antémédiane plus épaisse, la postmédiane moins apparente, non doublée exté¬
rieurement de brun, mais plus épaisse et droite devant la tache sous-orbiculaire {et non concave exté¬
rieurement à ce niveau).
Par son armure génitale mâle, en particulier par la forme des valves, A. rougeoti n. sp. diffère
de toutes les espèces africaines actuellement connues, qui ne possèdent pas une costa aussi sinuée,
et se rapproche ainsi des espèces paléarctiques.
Trichoplusia dolera n. sp. (PI. 5, fig. 46).
Holotype : 1 (J, Éthiopie, environs de Koffolé, 1 800-2 000 m 31.X.1973.
Allotype : 1 $, même localité, 31.X-2.XI.1973.
Pahatypes : 13 (J, 9$, mêmes localité et date ; 1 (J, forêt de Boré, 2 000 m (Éthiopie), 23.XI. 1973 ;
1 $, environs de Kébré-Mengist, 1 800-2 000 m (Éthiopie), 12.XI.1973 ; 1 S, Addis-Abeba, 7.VII.1948
(K. M. Guichard) (British Muséum, N. H., Londres).
Envergure : 31-32 mm ; longueur des ailes antérieures : 14,5-15,5 mm.
(J. Antennes filiformes, brunes. Palpes, tête, thorax et tegulae revêtus de longs poils d’un gris-
violet ardoisé, mêlé de rose et de blanchâtre. Collier étroitement noirâtre à la base, puis brun, l’extré¬
mité mêlée de rose blanchâtre. Devant des crêtes thoraciques d’un brun-jaune foncé, plus foncé près
de l’extrémité, celle-ci un peu mêlée de rose. Abdomen revêtu de poils gris, crête dorsale peu développée,
d’un gris-violet mêlé de rose, des touffes de longs poils jaunes sur les côtés et une longue houppe de
poils d’un jaune-bistre très vif sur les côtés du cinquième segment. Poitrine, dessous de l’abdomen
et pattes couverts de poils d’un gris-violet ardoise.
Ailes antérieures sans tache ni signe bien marqué, de coloration générale uniforme, d’un brun-
violet ardoise, avec un faible reflet cuivreux assez net au milieu de l’espace subterminal. Lignes et
macules peu apparentes, marquées soit en plus foncé, soit en plus clair. Antémédiane foncée, subrec¬
tiligne, oblique de la cellule au bord interne. Tache réniforme un peu plus foncée que le fond, entourée
d’une très fine ligne blanchâtre à reflet argenté. Orbiculaire presque indistincte. Signe sous-orbiculaire
subtriangulaire, non en V étiré, plus clair dans tout son ensemble, d’un lilas foncé, et entourée par une
fine ligne encore plus claire. Une bande médiane foncée, droite et oblique, traverse l’espace médian
sur la réniforme. Postmédiane claire, très fine, bordée intérieurement de foncé, faiblement festonnée
de la côte à la nervure 3, puis bien droite et un peu oblique jusqu’au bord interne. Subterminale comme
la postmédiane, mais fortement sinuée en zigzags. Antéterminale formée de fins arcs blanchâtres inter-
nervuraux. Franges concolores.
Ailes postérieures jaunâtres et saupoudrées de gris, obscurcies progressivement de gris dans
leur moitié distale, au-delà d’une postmédiane grise peu marquée. Franges étroitement jaunes à leur
base, puis grises, leur moitié distale d’un blanc-jaunâtre, entièrement jaunes le long du bord interne.
Dessous des ailes ant. d’un gris foncé, plus clair au bord interne, jaunâtre entre la subterminale
et le bord externe ; postmédiane et réniforme à peine marquées. Dessous des post. jaunâtre, plus forte¬
ment saupoudré de gris sous la côte, avec une lunule discoïdale et une postmédiane noires, épaisses
Source : MNHN, Paris
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Fig. 3. — Armure génitale .J de Tricftopluaia dolera n. sp. paratype.
et bien marquées, et une subterminale grise et floue, subparallèle au bord externe. Franges des quatre
ailes comme en dessus.
$ semblable au mais l’abdomen sans longue touffe jaune, ni les longues bouppes jaunes laté¬
rales du 5* segment.
Armure génitale mâle (fig. 3).
Elle est d’un type très voisin de celle de T. nyei Dufay, par la forme des valves et l’armature
de l’édéage, dépourvu, comme chez cette espèce, de cornutus. Elle n’en diffère que par les harpes rela¬
tivement plus longues et grêles et par l’édéage muni seulement d’un long faisceau rubanné de très
petits et Ans spinules très nombreux, bien plus Ans et nombreux que chez T. nyei, sans la rangée de plus
forts et plus épais spiculés particulière à cette espèce ; le sommet arrondi des valves est aussi un peu
recourbé vers le haut. Septièmes tergite et sternite semblables à ceux de T. nyei.
Armure génitale femelle (Ag. 4).
Elle est aussi d’un type très voisin de celle de T. nyei : ostium bursae membraneux, ductus
bursae assez long et étroit, membraneux dans son quart postérieur, les parois des trois-quarts antérieurs
faiblement scIériBées. Bursa ovoïde, à peu près entièrement membraneuse, sans sclériAcation posté¬
rieure en forme de calotte plus ou moins développée comme chez T. nyei, mais avec seulement des
granulations peu denses dans son extrémité postérieure en arrière de l’ouverture du ductus bursae.
Cette bien plus faible sclériAcation de la bursa et du ductus bursae constitue la différence essen¬
tielle avec l’armure génitale femelle de T. nyei.
Trichoplusia dotera n. sp. est ainsi très voisin de T. nyei, dont il se distingue davantage par
l’habitus. En effet il en diffère extérieurement par : a) le tracé de la ligne postmédiane des ant. nette¬
ment plus droit, sans inflexion, angle ou courbe devant le signe sous-orbiculaire et sur la nervure 1 ;
b) lejsigne sous-orbiculaire plus clair que le fond, non contigu (ou très rarement) avec la postmédiane,
subtriangulaire,, ne formant pas un V aux branches libres plus ou moins relevées en avant sous la cel¬
lule.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
49
Ces mêmes différences permettent de distinguer cette nouvelle espèce de toutes celles ayant
un habitus un peu analogue, avec les ailes antérieures uniformément d’un brun-violet ardoise {T. spo-
liala Walker, T. ospiîa, T. laportei, T. capnista, T. eutheia et T. gromieri Dufay).
Cette espèce doit être placée dans le genre Trichoplusia à côté de T. nyei avec lequel elle a de
très grandes affinités.
Trichoplusia asapheia n. sp. (PI. 5, fig. 49).
Holotype : 1 (J, Éthiopie, environs de Koffolé, 1 800-2 000 m 9.XI.1973 ( armure génitale,
préparation C. Dufay n® 3445).
Paratypes : 1 (J, mont meru, 1 420 m, Tanzanie, 25.11.1967 (E. S. Brown) (British Muséum,
N.H., Londres) ; 1 Vumba, Rhodésie, 14.IX.1968 (B. D. Barnes) (National Muséum Rhodésien
Bulawayo) ; 1 Inyanga, Rhodésie, IX.1961 (même Musée).
Envergure : 33,5 mm ; longueur des ailes antérieures : 17 mm.
(J. Antennes filiformes, d’un jaune-brun ; palpes couverts de poils d’un gris-violet terne, ainsi
que la tête, le thorax et les pattes ; collier mêlé de brun, à la base de noir, à l’extrémité de rose-blan¬
châtre ; crêtes thoraciques semblables ; poitrine revêtue de poils jaunâtres, comme l’abdomen, ce
dernier avec le dessus et les crêtes dorsales bruns ; longues houppes latérales d’un jaune-bistre sur les
côtés du cinquième segment.
Source : MNHN, Paris
50
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Ailes antérieures de coloration uniforme, d’un brun-violet clair un peu ardoisé saupoudré épar-
sément d’écailles blanchâtres, sans tache, ni signe, ni reflet bien marqué ; seulement un très fin signe
sous-orbiculaire très blanc, en V très long et étroit, dont les branches libres sont relevées en avant et
s’écartent davantage sous la cellule, sa pointe externe atteint ou dépasse même la postmédiane. Un
faible reflet cuivré diffus dans l’espace subterminal entre la postmédiane, ce signe et le bord externe.
Ântémédiane à peu près indistincte ; orbiculaire et réniforme peu marquées, entourées d’une très fine
ligne blanche formant pour chacune presque un chiffre 8. Postmédiane caractéristique, rectiligne et
oblique de la côte au signe en V, dessinant une concavité externe prononcée sous celui-ci (ou même
un angle obtus], puis incurvée en dedans sur la nervure 1, ensuite perpendiculaire au bord interne.
Subterminale très peu apparente, constituée de petits tirets internervuraux bruns, un peu plus foncés
que le fond, avec quelques écailles blanchâtres sur leur côté externe. Antéterminale blanchâtre, formée
d’arcs internervuraux convexes intérieurement. Terminale blanche, moins marquée. Franges étroite¬
ment roses à la base entre les nervures, puis grises, leur extrémité mêlée de rose, de blanc et de gris.
Ailes post. claires, d’un blanc-jaunâtre, obscurcies progressivement par une bande marginale
grise étroite, plus foncée près du bord externe ; lunule discoïdale grise à peine marquée. Franges blan¬
châtres, traversées par une épaisse ligne grise près de leur base, entièrement jaunes le long du bord
interne.
Dessous des ant. entièrement gris, plus foncé sous la côte et dans le tiers distal, plus clair le
long du bord interne. Dessous des post. blanchâtre, saupoudré de gris, davantage sous la côte et dans
le tiers distal, avec une fine lunule discoïdale et une postmédiane grises peu marquées, et, de plus, une
subterminale grise, ces deux lignes parallèles au bord externe. Franges comme en dessus aux quatre
ailes.
Source ; MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
51
$ inconnue.
Armure génitale mâle {fig. 5).
Valves assez fortement élargies à partir de leur mi-longueur, puis subparallèles, leur sommet
arrondi, un peu élargi. Clavus assez court, en doigt de gant ; harpes une fois et demie plus longues que
le clavus. Fultura inf. cordiforme. Uncus long, courbé puis subsinué, terminé en crochet. Edéage
très bulbeux à la base, puis fin et cylindrique, droit, armé d’un long cornutus basilaire fin, en forme
d’aiguille ; la vesica est munie, de plus, d’un amas rubanné de très fins et petits spinales très nom¬
breux.
Septième tergite à peine échancré au milieu de son bord postérieur, seulement sinué ; septième
sternite avec le bord antérieur fortement épineux au milieu, le bord postérieur fortement échancré
en un profond arc de cercle entre deux pointes émoussées formant un V très divergent.
Cette espèce diffère de toutes celles du groupe de T. spoliala (aux ailes antérieures uniformément
d’un brun-violet plus ou moins foncé, sans tache ni signe argenté bien marqués), énumérées précédem¬
ment, surtout par ses ailes postérieures en majeure partie claires, bien plus blanchâtres, par le très
fin et très étroit signe sous-orbiculaire blanc bien apparent, formant ainsi un petit trait longitudinal
blanc contigu avec la postmédiane, et par le tracé de celle-ci. Par ces caractères, elle se rapproche exté¬
rieurement de T. rostrata Fletcher, mais en diffère surtout par sa coloration plus uniforme, plus ardoisée,
et par le trait blanc beaucoup moins marqué et bien plus fin.
Son armure génitale est par contre très voisine de celle de T. ablusa Felder et Rogenhofer (n.
comb.), à laquelle elle ressemble étonnamment. Seule la forme des valves est un peu différente, avec leur
bord inférieur non sinué entre le milieu et le sommet, ce dernier n’étant pas élargi sur les deux bords ;
les harpes sont aussi nettement plus épaisses que chez T. ablusa. Mais l’habitus de cette nouvelle
espèce est tout à fait différent, par la coloration et les dessins (ailes ant. orangées chez T. ablusa, avec
des lignes sinuées, et sans signe blanc en V).
Noctuidae (sauf les Plusiinae)
par B. Laporte (Paris)
Sur environ 270 espèces récoltées — leur étude est encore loin d’être terminée — 72 taxa nou¬
veaux ont été créés.
1) LISTE DES ESPÈCES
Les noms des sous-familles sont ceux figurant à la page 15 du vol. I (Noctuidae) de l’ouvrage
de lan W. B. Nye : The Generie Names of Moths of the World publié par les Trustées du B.M. (N.H.),
1975.
HYPENINAE
Environ deux douzaines d’espèces de ces Noctuides ont été capturées, surtout dans les forêts
des Arussis et des Sidamos ; aucune d’elles n'a encore été étudiée.
Source : MtJHN, Paris
52
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
AGARISTINAE
Heraclia geryon Fabricius.
Série, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Kenya N., Mt Marsabit, Xn.l973.
Presque partout au S. du Sahara.
Aegoceropsis brei’iviUa Hampson.
1 cj, Kenya N., réserve de Samburu, 30.XI.1973.
Espèce orientale, également connue d’Angola. D’autres Agaristides sont en cours d’étude.
EUTELIINAE
Eutelia amatrix Walker.
Éthiopie, forêt de Wadera, XI.1973.
De l’E. et du S. africain à Madagascar.
CATOCALINAE
Tachosa acronyctoides Walker.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Type : Congo.
Achaea obvia angustifascia Fletcher (PI. 9, fig. 99).
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Ssp. décrite du Ruwenzori d’une espèce variable géographiquement, répandue de l’Afrique
occidentale au Cameroun.
Achaea sinifera Hampson.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Types : Sud-Nigeria.
Trigonodes hypasia Cramer.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Types : Afrique et Indo-Malaisie.
Cuneisigna camamita Bethune-Baker.
1 <?, Éthiopie, Dodola, 30.X.1973.
Afrique orientale et australe.
Cuneisigna rivulata Hampson.
1 Ç, Kenya, Nanyuki, 29.XI.1973.
S. et E. de l’Afrique.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
53
Caraniüa abnegans Walker.
Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Type : Afrique orientale.
Dysgonia pertorida Berio.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Afrique orientale.
SARROTHRIPINAE
Eligma neumanni Rothschild.
Série (J et $, Éthiopie, Koffolé, Kébré-Mengist, XI.1973.
Eligma décrit de la région du Nil Bleu et jusqu'à présent fort rare dans les collections.
NOCTUINAE
Euxoa spinifera Hübner.
T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
Cosmopolite.
Ockropleura leucogaster Freyer.
Éthiopie, col de Dinsho, XI.1973.
Cosmopolite.
Euxoa cymograpta Hampson.
Éthiopie, col de Dinsho, III.1975.
Afrique orientale.
Axylia sicca Guérin.
Éthiopie, Koffolé, XI.1973.
Type de Bombay.
Mentaxya trissellatoîdes Laporte.
Éthiopie, Koffolé, Dodola, Dinsho, XI.1973.
Cameroun, forêt de Bafut-Gemba, espèce à aréotype victorien.
HADENINAE
Mythimna longirostris Berio.
Éthiopie, marais de Dinsho et Mt Batu, III.1975.
Éthiopien.
Mythimna graditornalis Berio.
Éthiopie, Koffolé, XI.1973.
Kivu et Congo.
Source ; MNHN, Paris
54
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Brythisana africana Laporte.
Éthiopie, Koffolé, XI.1973.
Connu du Mt Cameroun, répartition de type victorien.
Tycomarptes inferior Guenée (PI. 9, fig. 105).
Éthiopie, col de Dinsbo, XI.1973.
Abyssinie.
Odontestra balachowskyi Laporte (PI. 13, fig. 140).
T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
Endémique afar.
ACRONICTINAE & AMPHIPYRINAE
Callixena çersicolora Saalmüller.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Cosmopolite.
Eutarmia africana Schauss.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Afrique orientale.
Numeniastes selenis Fletcher.
Étbiopie, Koffolé, X.1973.
Ruwenzori.
Tatkorhynckus leucobasis Bethune-Baker.
Éthiopie, Koffolé, XI.1973.
Cà et là, Afrique au S. du Sahara.
Tracheplexia lucia Felder.
Kenya, Mau-Escarpraent, III.1975.
Afrique du Sud, et une ssp. du Cameroun.
Centrarthra longiclavis Joannis (PI. 7, fig. 71).
Éthiopie, partout sauf à Arba-Minch, XI.i973.
Endémique.
SpodopUra leucopklebia Hampson.
Éthiopie, Goba, XI.1973.
Afrique australe.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQtmS EN ÉTHIOPIE
55
Euplexia rhoda Hampson.
Éthiopie, Koffolé, forêt de Boré, XI.1973.
Afrique orientale.
Eutamsia subsagula Fletcher.
Kenya, Mt Marsabit, XII.1973.
Ruwenzori.
Ariathisa excisa H.-SchaefFer.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Afrique australe et orientale.
Cyligramma griseata Hampson.
Éthiopie, forêt de Wadera, XI.1973.
Du Sénégal à l’Ouganda.
Pericyma atrifusa Hampson.
Kenya, Mt Marsabit, XII.1973.
Afrique australe.
Ulotrichopus tinctipennis Hampson.
T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
Type : Bechuanaland.
CHLOEPHORINAE
Lophocrama phoenicochlora Hampson.
Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Déjà connu du Ghana, de Nigeria.
Earias insulana Boisduval.
Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Partout en Afrique.
Earias biplaga Walker.
Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Kenya, forêt de Meru, XII.1973.
Partout en Afrique.
Acontia malvae Esper.
Éthiopie, forêt de Wadera, XI.1973.
Afrique paléarctique.
Source : MNHN, Paris
56
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
OPHIDERINAE
Halochroa equatoria Holland.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
De l’Afrique occidentale à la Rhodésie.
Bareia incidens Walker.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Afrique, Madagascar.
Serrodes trispila Mabille.
Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
De l’ouest à l’est du continent.
Sphingomorpha cklorea Cramer.
Kenya, Mt Marsabit, XII.1973.
Éthiopie, Kébré-Mengist, et forêt de Boré, XI.1973.
Partout en Afrique.
Subpandesma anysa Guérin.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Afrique australe et orientale.
Catephia scitaa Fawcett.
Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Afrique orientale.
Melipotia subsignata Walker.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI. 1973.
Type : Sierra Leone.
2) TAXA NOUVEAUX
a) Décrits en 1973-1976.
NOCTUINAE
Mentaxya fouqueae Laporte (PI. 7, fig. 72).
1 Si Éthiopie, forêt de Boré, 23.XI.1973.
Mentaxya sandrae Laporte (PI. 9, fig. 100).
Série S ?j Éthiopie, Koffolé, Dodola, Kébré-Mengist, 30.X au 19.XI.1973.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
57
Mentaxya bruneli Laporte (PI. 9, fig. 103).
Éthiopie, Koffolé, Kébré-Mengist et forêt de Boré, du 31.X au 23.XI.1973.
Amazonides berliozi Laporte (PI. 9, fig. 96).
Série 3* $» Éthiopie, col de Dinsho, 4.XI.1973.
Stilbotis jouanini Laporte (PI. 8, fig. 93 et PI. 12, fig. 126).
Kenya N., MtMarsabit, 2.Xn.l973.
Euxootera mauricei Laporte (PI. 6, fig. 61 et PI. 12, fig. 129).
Série $, Éthiopie, Koffolé, Kébré-Mengist et forêt de Boré, XI.1973.
Axylia gabriellae Laporte (PI. 12, fig. 128 et 130).
Série (J $, Éthiopie, Koffolé, Goba, Kébré-Mengist et forêt de Boré, 31.X au 23.XI. 1973.
Micraxylia antemedialis Laporte (PI. 12, fig. 132).
1 (J, Éthiopie, Kébré-Mengist, Xr.l973.
HADENINAE
Rougeotia aethiopica Laporte (PI. 6, fig. 58 et PL 7, fig. 76).
Série $, Éthiopie, réserve et marais de Dinsho, XI.1973 et III.1975.
Rougeotia obscura Laporte (PL 6, fig. 57 et PL 7, fig. 73).
Série Ç, Éthiopie, réserve et col de Dinsho, XI.1973 et III.1975.
Rougeotia roseogrisea Laporte (PL 7, fig. 77).
2 <J, Éthiopie, forêt du Mt Batu, 7.XI.1973.
Rougeotia ludovici Laporte (PL 6, fig. 59 et PL 7, fig. 75).
Série (J $, Éthiopie, réserve de Dinsho, XI.1973 et 111.1975.
Batuana rougeoti Laporte (PL 6, fig. 55).
5 (J, Éthiopie, environs du Mt Batu, 18.111.1975.
Batuana lobeliatum Laporte (PL 6, fig. 56).
2 (S, Éthiopie, réserve de Dinsho, 15.III.1975.
Apospasia rougeoti Laporte (PL 9, fig. 102).
1 (J, 1 Ç, Éthiopie, Koffolé et forêt de Boré, X1.1973.
Apospasta albirenalis Laporte (PL 7, fig. 70).
3 <J, Éthiopie, forêt du Mt Batu, 7.XI.1973 et 18.III.1975.
Source ; MNHN, Paris
58
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Apospasla diffusa Laporte (PI. 9, fig. 101).
2 (J, Éthiopie, col de Dinsho, 4.XI.1973.
Apospasla incongrua Laporte {PI. 7, fig. 69).
1 (J, Éthiopie, col de Dinsho, 4.XI.1973.
Tycomarples bipuncta Laporte (PI. 10, fig. 115).
1 {J, Éthiopie, forêt de Boré, 23.XI.1973.
Tycomarples aethiopica Laporte (PI. 7, fig. 74).
Série ^ $, Éthiopie, forêt du Mt Batu, XI.1973 et III.1975.
Tycomarples berioi Laporte (PI. 10, fig. 112).
4 (J, 2 2) Éthiopie, forêt de Boré, XI.1973.
Tycomarples tkibauli Laporte (PL 10, fig. 114).
2 <S, Éthiopie, forêt de Boré, XI.1973.
Tycomarples adami Laporte (PI. 9, fig. 104).
1 Éthiopie, col de Dinsho, 4.XI.1973.
Tycomarples limoni Laporte (PI. 11, fig. 124).
1 Éthiopie, Koflolé, 31.X.1973.
Tycomarples bipunctatoides Laporte (PI. 10, fig. 113).
Série (S ?, Éthiopie, Koflolé et Kébré-Mengist, XI.1973.
Dorsliana aelhiopica Laporte (PI. 8, fig. 78).
I <J, Éthiopie, marais de Dinsho, 5.XI.1973.
Dorsliana dorsti Laporte (PI. 12, fig. 127).
II (J, Éthiopie, marais de Dinsho, 16-20.III.1975.
Eucladades achroropkilus Laporte (PI. 11, fig. 119).
3 (S, Éthiopie, environs du Mt Batu, 18.III.1975.
Eucladodes haleensis Laporte (PI. 11, fig. 118).
6 Éthiopie, col, réserve et marais de Dinsho, 15-20.III.1975.
Michelliana afroalpina Laporte (PI. 8, fig. 81).
1 (J, Éthiopie, environs du Mt Batu, 18.III.1975.
Noclhadena griseooiridis Laporte (PL 11, fig. 121).
1 <J, Éthiopie, environs du Mt Batu, 18.III.1975.
Source ; MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
59
ACRONICTINAE — AMPHIPYRINAE
Leumicamia venustissima Laporte (PI. 11, fig. 117 et pl. 13 fîg. 139).
Série <J, 2i Éthiopie, réserve et marais de Dinsho, forêt du Mt Batu, XI.1973 et 111.1975.
Leumicamia paluslris Laporte (PI. 11, fig. 116).
11 cJ, Éthiopie, marais de Dinsho, 16-19.111.1975.
Sesamia exceha Laporte (Pl. 11, fig. 120).
1 (J, Éthiopie, forêt du Mt Batu, 7.XI.1973.
EuUimsia duponti Laporte (Pl. 10, fîg. 110).
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Eulamsia germainae Laporte (Pl. 10, fig. 111).
1 (J, Éthiopie, Kébré-Mengist, XL1973.
Eulamsia theryi Laporte (Pl. 12, fig. 134).
Série (J 2, Éthiopie, Koffolé, Kébré-Mengist et forêt de Boré, XI.1973.
Lophotarsia girmai Laporte (Pl. 12, fîg. 131 et 133).
1 (J, Éthiopie, Arba-Minch, 20.XI.1973.
Sciomesa etchecopari Laporte (Pl. 10, fig. 107).
1 Éthiopie, Kébré-Mengist, 12.XI.1973.
Dargeockaeta elodiae Laporte (Pl. 8, fig. 94).
1 1 2, Kenya, forêt de Meru, XIL1973.
CUCULLIINAE
Cucuüia magdalenae Laporte (Pl. 11, fîg. 125).
6 <5', Éthiopie, réserve de Dinsho, 13 au 20.III.1975.
CucuUia simoneaui Laporte (Pl. 8, fig. 88 et PI. 11, fig. 123).
3 c?, 1 2. Éthiopie, réserve de Dinsho, XI.1973 et 111.1975.
Rhodochlaena dinshoense Laporte (Pl. 9, fig. 97).
Série cJ, Éthiopie, marais de Dinsho, XL1973 et III.1975.
Rhodochlaena descarpentriesi Laporte (Pl. 10, fîg. 108).
1 (J, 1 2j Kenya N., réserve de Samburu, 30.XI.1973.
Source : MNHN, Paris
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
CATOCALINAE
Callophisma vieltei Laporte (PI. 13, fig. 136).
1 (J, Éthiopie, Arba-Minch, 21.XI.1973.
Achaea saboeaereginae Laporte (PI. 10, fig. 137).
1 5 $, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Achaea monodi Laporte (PI. 13, fig. 138).
Série (J $, Éthiopie, Kofiolé et Kébré-Mengist, 31.X au 17.XI.1973.
Clytie Tungsi Laporte (PI. 13, fig. 135).
1 (J, 2 $, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973 ; Kenya, Nanyuki, 29.XI.1973.
SARROTHRIPINAE
Giganioceras viüiersi Laporte (PI. 10, fig. 106).
1 Éthiopie, Arba-Minch, 21.XI.1973.
OPHIDERINAE
Antiopklebia bourgognei Laporte (PI. 10, fig. 109).
3 (J, Éthiopie, Kébré-Mengist et Arba-Minch, XI.1973.
Pantydia dufayi Laporte (PI. 13, fig. 141).
1 S, Éthiopie, Koffolé, 9.XI.1973.
OTHREINAE
Marcipa rougeoli Pelletier (PI. 8, fig. 82).
Série (J $, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
b) Description des espèces nouvelles
NOCTUINAE
Ochropleura sidamona n. sp. (PI. 6, fig. 60).
(J. Envergure : 30 mm ; longueur de la côte des aües antérieures : 13 mm.
Antennes filiformes très légèrement ciliées, fauve-noirâtre dessus, fauve foncé dessous. Palpes
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
61
labiaux dressés, avec leur face externe noir profond velouté. Front brun-pourpre, dessus de la tête
noir avec un liséré jaune vit au dessus du front, patagia avec la base noire et le sommet pourpre, tegulae
de cette couleur.
Ailes antérieures d’un gris-bronzé sombre, cette couleur étant éclaircie dans l’aire située entre
le bord thoracique et la ligne antémédiane, ligne antémédiane ayant la forme de deux taches noires
oblongues, taches orbiculaires et réniformes légèrement plus claires que la couleur fondamentale de
l’aile, elles sont séparées par une tache carrée très nette d’un noir profond, frange légèrement plus
claire que le fond de l’aile.
Ailes postérieures gris-jaunâtre assombri de l’aire apicale aux nervures anales. Tache discale
grise ; frange grisâtre à la base, plus claire au sommet.
Holotype : 1 (S, Éthiopie, Fisha-Genet, 25.III.1975.
(Genitalia. prép. B. Laporte n® 1048).
Allotype : 1 $, semblable, un peu plus grande. Éthiopie, Koflolé, 14.111.1975.
Paratype : 1 (J, Éthiopie, mêmes date, localité et récolteur que l’holotype.
Ochropleura debtera n. sp. (PI. 8, ilg. 86).
(J. Envergure : 36 mm ; longueur de la côte des ailes antérieures ; 16 mm.
Antennes brunes, filiformes, dessous du flagellum blanchâtre proximalement. Palpes labiaux
avec le 1*^^ et le 2® articles brun-noirâtre ; sommet du 2* article et 3® article blanc-jaunâtre, la face
latérale externe de ce dernier avec une petite tache brun-noir. Front et dessus de la tête blanc-jaunâtre
écaillé de marron, patagia d’un noir profond avec deux taches latérales blanc-jaunâtre, et le sommet
gris-noirâtre, tegulae uniformément gris-noirâtre.
Ailes antérieures ayant le même type de dessins que O. leucogaster Freyer, mais ceux-ci sont
nettement plus marqués, et la couleur fondamentale de l’aile est d’un gris-brunâtre plus clair, zone
externe grise, légèrement plus sombre ; frange gris clair.
Ailes postérieures uniformément blanches sans aucun dessin, les nervures ressortent en jaune
pâle ochracé.
$ identique au (J.
Holotype : 1 (J, Éthiopie, réserve de Dinsho, Balé, 19.III.1975.
(Genitalia, Prép. B. Laporte n® 1039).
Allotype : 1 $, même localité, 16.III.1975.
Pabatypes : 3 (J, Éthiopie, réserve et marais de Dinsho, Koffolé, III.1975.
Amazonides koffoleense n. sp. (PI. 6, fig. 63).
(J. Envergure : 27 mm ; longueur de la côte des ailes antérieures ; 12 mm.
Antennes simples brun-noirâtre avec en dessous de courtes soies blanches. Palpes labiaux dres¬
sés avec leurs faces latérales recouvertes d’écailles brun-noir et jaunâtre mélangé, le jaunâtre prédo¬
minant vers le sommet du deuxième article et au troisième article. Front et dessus de la tête jaunâtre
avec deux taches marron au niveau des antennes, patagia noirs à la base, gris ensuite, tegulae grises.
Ailes antérieures de couleur fondamentale fauve-brunâtre, très sombre dans l’aire costale et
tirant sur le noir, plus clair dans l’aire basale de même que dans l’aire externe ; nervures bien dessinées,
taches orbiculaire et réniforme faiblement présentes et cerclées de noir ; frange gris foncé.
Ailes postérieures hyalines, faible point discal grisâtre, nervures ressortant légèrement en ocre ;
frange gris-ocre.
$ inconnue.
Holotype : 1 (J, Éthiopie, Koffolé, 2.XI.1973.
(Genitalia, prép. B. Laporte n® 988).
Source : Paris
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Amazonides dubiomeodes n. sp. (PI. 6, fig. 66).
(J. Envergure : 28 mm ; longueur de la côte de l’aile antérieure : 12,5 mm.
Antennes d’un fauve fortement mélangé de noirâtre surtout proximalement avec en dessous
une forte densité de soies blanches. Palpes labiaux dressés, brun roussâtre surtout dans la partie ven¬
trale. Front et dessus de la tête grisâtre, patagia avec la base noire et le sommet gris pourpré, tegulae
de la même couleur.
Ailes antérieures de couleur fondamentale pourpre bronzé, tache orbiculaire fusiforme, noire
cerclée de gris clair de même que la tache réniforme, ovalaire ; frange roux bronzé.
.Ailes postérieures blanches à reflets bronzés avec les nervures ressortant en rougeâtre ; frange
bronzé clair.
Ç inconnue.
Holotype : 1 <J, Éthiopie, Kébré-Mengist, 12-15.XI.1973.
(Genilalia, prép. B. Laporte n® 932).
Euxootera dinshoensis n. sp. (PI. 8, fig. 95).
ij. Envergure : 27 mm ; longueur de la côte des ailes antérieures : 12 mm.
Antennes ciliées, avec le flagellum noir à la base puis brun-fauve. Palpes labiaux dressés, avec
la face supérieure fauve chargé de noirâtre ; face ventrale plus claire et frangée de longs poils. Front,
patagia, dessus de la tête et tegulae pourpre très foncé à dominance noirâtre.
Ailes antérieures de couleur fondamentale marron foncé, avec une légère trace en noir de la
ligne antémédiane ; taches orbiculaire et réniforme gris-noirâtre séparées par une macule quadrangu-
laire d’un noir profond, frange grise.
Ailes postérieures blanchâtres avec un semis d’écailles noirâtres particulièrement abondant
dans l’aire apicale; frange blanche virant au grisâtre vers l’apex.
$ inconnue.
Holotype ; 1 (S, Éthiopie, marais de Dinsho, 17.III.1975.
(Genitalia, prép. B. Laporte n® 1046).
Euxootera marmorata n. sp. (PI. 6, fig. 65).
<J. Envergure : 30 mm ; longueur de la côte des ailes antérieures : 12 mm.
Antennes fauves, avec en dessous de fortes dents d’où sortent des touffes de soies fauve clair.
Palpes labiaux dressés, trapus, avec les côtés des Ier gt, 2® articles fauve-noirâtre ; l’extrémité de ce
dernier et le 3® article sont jaunâtres ; front jaunâtre, dessus de la tête brun-noir, de même que la base
des patagia dont le sommet est jaunâtre foncé, tegulae marron.
Ailes antérieures de couleur fondamentale brun bronzé tirant sur le rougeâtre, taches orbicu¬
laire et réniforme légèrement plus claires que la couleur fondamentale de l’aile et ressortant sur une
tache triangulaire noire dont 1 angle le plus aigu est tourné vers le bord thoracique, ligne terminale
représentée par de petits points noirs ; frange brun bronzé.
Ailes postérieures gris-jaunâtre, tache discale et ligne postmédiane noires ; frange safran.
$ inconnue.
Holotype : 1 Éthiopie, Fisha-Genet, 25.111.1975.
(Genitalia, prép. B. Laporte n® 1047).
Euxootera scipioni n. sp. (PL 8, fig. 90 et 92).
(J. Envergure : 27 mm ; longueur de la côte des ailes antérieures : 11 mm.
Antennes rousses, bipectinées sauf à l’extrémité. Patagia avec la base noire et le sommet brun-
Source ; MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUËS EN ÉTHIOPIE
63
noirâtre, front, dessus de la tête et tegulae brun-noirâtre. Palpes labiaux dressés, avec leurs faces laté¬
rales brun-noirâtre, excepté le sommet du 2® article et le 3® article, jaunâtres.
Ailes antérieures de couleur fondamentale d’un gris-brun chaud avec une tache noire sagittée
dans l’aire thoracique, taches orbiculaire et réniforme grises ressortant sur une tache oblongue noire ;
frange concolore.
Ailes postérieures hyaline avec l’aire externe légèrement ochracée ; frange également ochracée.
9 ayant le même aspect que le <J, avec cependant la couleur fondamentale des ailes antérieures
plus sombre et les antennes simples.
Holotype : 1 (J, Éthiopie, Dinsho, réserve de Balé, 15.111.1975.
(Genitalia, prép. B. Laporte n® 1051).
Allotype : 1 $, même localité, 17.111.1975.
Stilbotis fumigera n. sp. (PI. 6, fig. 67).
(J. Envergure : 28 mm ; longueur de la côte des ailes antérieures : 12 mm.
Antennes fauve-noirâtre très légèrement ciliées dessous, palpes labiaux petits, noirâtres légè¬
rement porrigés. Front et dessus de la tête noirs, patagia et tegulae brun-roussâtre.
Ailes antérieures de couleur fondamentale brun noirâtre, particulièrement dans l’aire costale,
plus rougeâtre dans les aires externe et interne de l’aile. Tache orbiculaire cerclée d’un liséré noir;
frange marron.
Ailes postérieures blanches avec une faible trace en gris de la tache discale, ligne marginale
noire ; frange blanche.
$ inconnue.
HoLOTYPE : i Éthiopie, marais de Dinsho, 17. III.1975.
(Genitalia, prép. B. Laporte n® 1052).
Agrotis baleense n. sp. (PI. 11, fig. 122).
<J. Envergure : 36 mm ; longueur de la côte des ailes antérieures ; 24 mm.
Antennes fauves, avec de très longues pectinations qui sont renflées à leur extrémité. Palpes
labiaux fauve-noirâtre frangés ventralement de très longs poils. Front, dessus de la tête, patagia et
tegulae gris clair avec un peu de blanchâtre.
Ailes antérieures de couleur fondamentale fauve-ochracé clair, plus foncé à la côte. Taire externe
de Taile est gris foncé, coupée par les nervures. Tache réniforme très importante, gris foncé, tache
orbiculaire brune avec son centre de cette couleur ; il y a également au milieu de Taile une tache étroite
allongée gris-noirâtre ; frange gris clair.
Ailes postérieures uniformément gris-jaunâtre avec la frange gris clair.
$ inconnue.
Holotype : 1 (J, Éthiopie, Dinsho, réserve de Balé, 15.III.1975.
(Genitalia, prép. B. Laporte n® 1038).
HADENINAE
Rougeotia ludovicoides n. sp. (PI. 6, fig. 62).
(J. Envergure : 42 mm ; longueur de Taile antérieure : 18 mm.
Mêmes dessins et coloration que B. ludovici ; les ailes antérieures sont cependant plus étroites
et leur apex plus arrondi.
Source : Mt'IHN, Paris
64
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Cette espèce diffère de la précédente par l’aspect des genitalia avec des valves plus trapues et
un apex beaucoup moins arrondi ; le processus chitinisé du milieu de la valve est beaucoup plus court
et trapu et le pénis est beaucoup plus effilé.
Holotype : 1 (î, Éthiopie, marais de Dinsho, 15.III.1975.
(Genitalia, prép. B. Laporte n® 1042).
Tycomarptes joumiaci n. sp. (PI. 6, hg. 64).
{J. Envergure : 26 mm ; longueur de la côte des ailes antérieures : 11 mm.
Antennes grises annelées de noir, ciliées en dessous, palpes labiaux dressés, avec leurs faces
latérales noirâtres, et ventralement frangés de très longs poils. Front, dessus de la tête, patagia et tegu-
lae gris-noirâtre.
Ailes antérieures de couleur fondamentale grise à reflets verdâtres ; il y a, à la côte, dans la zone
préapicale quatre petites taches blanches; tache réniforme soulignée de blanc à sa partie inférieure;
frange grise.
Ailes postérieures gris-brunâtre à l’exception de la tache discale vestigiale, sans aucun dessin ;
frange gris clair.
$ présumée semblable au
Holotype : 1 Éthiopie, environs du Mt Batu, 18.III.1975.
(Genitalia, prép. B. Laporte n® 1054).
Paratypes : 1 cJ, 1 Ç, Éthiopie, réserve de Balé, Dinsho, 17.III.1975.
Maghadena ingridae n. sp. (PI. 8, fig. 83).
(J. Envergure : 43 mm ; longueur de la côte des ailes antérieures : 19 mm.
.4ntennes gris-verdâtre, annelées de noir, avec en dessous quelques courts cils ; palpes labiaux
dressés, gris-verdâtre, frangés ventralement de très longs poils. Dessus de la tête gris-noirâtre, patagia
et tegulae gris-verdâtre.
Ailes antérieures de couleur fondamentale grise, saupoudrée de verdâtre foncé. Taches orbi-
culaire et réniforme gris clair, ligne subterminale gris-argenté ; frange gris-verdâtre.
Ailes postérieures gris-jaunâtre sale sans aucun dessin, ligne marginale noire ; frange gris-blan¬
châtre.
Ç inconnue.
Holotype : 1 S, Éthiopie, réserve de Dinsho, Balé, 17.III.1975.
(Genitalia, prép. B. Laporte n® 1045).
Je place provisoirement cette espèce dans le genre Maghadena Viette faute de matériel suffi¬
sant ; en effet la structure des genitalia présente avec celle du genre précité des différences sensibles,
qui sont peut-être de rang générique.
ACRONICTINAE — AMPHIPYRINAE
Athetis carayoni n. sp. (PI. 8, fig. 84).
Envergure : 28 mm ; longueur de la côte de l’aile antérieure : 12 mm.
Antennes noirâtres avec le dessous blanc, palpes labiaux dressés noirs excepté le sommet du
2® article et le 3? article qui sont blanc-verdâtre. Front blanc-verdâtre, dessus de la tête également avec
Source : Mt-JHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
65
au centre une petite tache marron, patagia brun*roussâtre avec au sommet une ligne noire suivie d’une
ligne blanche, tegulae blanc-verdâtre.
Ailes antérieures de couleur fondamentale blanc-verdâtre avec, à la côte, une série de taches
oblongues noires. Il y a, au milieu de l’aile, deux taches noires triangulaires, l’une située dans l’aire
thoracique, l’autre dans l’aire médiane et dont l’angle aigu est dirigé vers le bord supérieur de l’aile.
Ligne antémédiane discontinue, noire ; frange blanc brillant.
Ailes postérieures hyalines sur lesquelles apparaissent faiblement en grisâtre la tache discale
et la ligne médiane ; frange blanc pur.
Ç inconnue.
Holotype : 1 tj, Éthiopie, col de Dinsho, 20.III.1975.
(Genitalia, prép. B. Laporte n® 1055).
Leumicamia illustris n. sp. (PL 8, 6g. 80).
(J. Envergure : 35 mm ; longueur de la côte des ailes antérieures : 30 mm.
Antennes gris-noirâtre, annelées de noir profond, avec en dessous quelques écailles blanches ainsi
que de petites dents noires d’où sortent des touffes de soies blanches. Palpes labiaux brun-noirâtre
avec le 1®'^ et le 2® articles frangés de longs poils, sommet du 2® article blanc pur, 3® article petit, blan¬
châtre avec deux petites taches noires latérales. Front et dessus de la tête recouverts d’écailles gris-
noirâtre et blanches mélangées, patagia avec la base brun-noirâtre et le sommet blanc, tegulae brun-
noirâtre avec deux importantes stries blanches latérales.
Ailes antérieures de couleur fondamentale brun-noirâtre avec une ligne blanc-rosé tout le long
de la côte ; les autres dessins, caractéristiques des espèces du genre, sont de cette même couleur.
Ailes postérieures blanc pur, sans aucun dessin.
$ inconnue.
Holotype : 1 (J, Kenya, Mau-Escarpment, 4.III.1975.
Cette espèce est à rapprocher de L. graminicolens Butler de Madagascar et d’Afrique du Sud.
Koffoleania n. gen.
Antennes ciliées, palpes labiaux dressés d’une longueur égale à une fois et demie le diamètre de
l’œil. Trompe présente bien développée, ailes antérieures avec une aréole étroite, R 1 part libre du bord
antérieure de la cellule, M 2 et M 3 sont très rapprochées et partent du bord inférieur de la ceUule. Aux
ailes postérieures les nervures discocellulaires sont faiblement présentes. M 1 et M3 ont un parcours
rigoureusement parallèle, M 2 est représentée par un faible pli de Taile.
Armure génitale (J. Uncus en forme de croissant renversé, avec la pointe inférieure arrondie
et poilue. Valves asymétriques et élargies à l’apex avec un processus chitiné situé légèrement en dessous ;
pénis assez grêle, pointu à sa partie supérieure, très fortement arrondi à sa partie inférieure, et ayant un
cornutus court et épais en son milieu.
Espèce type du genre : Koffoleania michaeüae n. sp.
Koffoleania michaellae n. sp. (PI. 8, 6g. 91).
<S- Envergure : 36 mm ; longueur de la côte des ailes antérieures : 16 mm.
Antennes marron foncé, ciliées. Palpes labiaux dressés, avec leur face externe grise variée d’orangé
et de noir ; dessus de la tête, patagia et tegulae gris et noir, avec çà et là quelques écailles orangées,
une petite crête orange se dresse sur la partie inférieure du thorax.
Ailes antérieures de couleur fondamentale grise mélangée de noir, avec les taches réniformes
et orbiculaires cerclées d’orangé, ligue terminale de même couleur ; frange formée de chevrons gris
et blanc alternés.
Source ; MNHhl, Paris
66
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Ailes postérieures gris-ochracé s’assombrissant dans l’aire externe de l’aile ; les nervures ressor¬
tent en gris ; frange gris-blanchâtre.
$ inconnue.
Holotype : 1 Éthiopie, environs de Koffolé, 27.III.i975.
(Genitalia, prép. B. Laporte n® 1043).
CUCULLIINAE
CucuUia thiaucourti n. sp. (PI. 8, Bg. 89).
(J. Envergure : 40 mm ; longueur de la côte des ailes antérieures : 17 mm.
Antennes simples, fauve-noirâtre dessus, principalement vers la base du flagellum, fauves des¬
sous. Palpes labiaux dressés avec le dos de la face latérale noire, la partie latéro-ventrale étant blanchâtre
et frangée de longs poils. Front et dessus de la tête gris-blanchâtre, patagia gris-noirâtre à la base,
gris-blanchâtre au sommet, tegulae gris au sommet, blanc à leur extrémité inférieure.
Ailes antérieures uniformément gris sale pâle avec quelques vagues stries noires ; frange grisâtre.
Ailes postérieures hyalines avec un très léger semis d’écailles grises, plus dense le long du bord
externe de l’aile ; nervures ressortant en gris ; frange blanche à la base, grise au sommet.
$ inconnue.
Holotype : 1 (J, T.F.A.I., massif du Day, 8.IV.1975.
(Genitalia, prép. B. Laporte n° 1049).
CucuUia tedjicolora n. sp. (PI. 8, fig. 87).
(J. Envergure : 42 mm ; longueur de la côte des ailes antérieures : 19 mm.
Antennes fauves avec, en dessous, de fortes dents d’où sortent des touffes de soies fauves. Palpes
labiaux dressés avec leurs faces latérales fauve-roussâtre, plus foncé dans la partie dorsale, et avec la
face ventrale frangée de longs poils. Front et dessus de la tête bruns, patagia blanchâtres à la base,
fauves au sommet, tegulae fauve foncé.
Ailes antérieures de couleur fondamentale jaune-doré avec, tout le long de la côte, un fin liséré
rose vif. Ligne subterminale ayant la forme de petits points roux-rosé situés entre les nervures. Bord
interne de l’aile avec une large bande brun-rosé, comme la bande terminale ; frange grise.
Ailes postérieures uniformément d’un brun-doré clair, avec l’aire basale plus pâle et les nervures
ressortant en jaune brillant dans l’aire externe de l’aile ; frange jaune clair brillant.
$ inconnue.
Holotype : i cj, Éthiopie, Kébré-Mengist, 17.X.1973.
(Genitalia, prép. B. Laporte n® 1053).
CATOCALINAE
Stenopis dargei n. sp. (PI. 8, fig. 79).
(J. Envergure : 53 mm ; longueur de la côte des ailes antérieures : 24 mm.
Antennes fauve clair, blanchâtre dessous avec de courts cils blancs. Palpes labiaux dressés
gris-noirâtre avec le 3® article acuminé et à extrémité blanc-jaunâtre. Front, dessus de la tête, patagia
et tegulae à aspect laineux, uniformément gris souris.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
67
Ailes antérieures de couleur fondamentale gris-lilacé, lignes antémédiane et médiane faiblement
présentes ressortant en gris-orangé ; tache réniforme gris-noirâtre ; ligne subterminale ponctuée de
gris foncé ; frange grise.
Ailes postérieures de couleur crème, à reflets légèrement orangés surtout dans l’aire externe ;
frange gris clair.
Ç inconnue.
Holotype : 1 cJ, Kenya, Nanyuki, 29.XI.1973.
STICTOPERINAE
Stenosticta coppensi n. sp. (PI. 6, iig. 68).
(J. Envergure : 20 mm.
Antennes fauves, pectinées. Tête et corps gris, écaillés de blanchâtre.
Dessus : Antérieures grises à gris-foncé avec des semis d’écailles blanchâtres en séries antémé-
dianes, discoïdales et submarginales ; frange gris-jaunâtre.
Postérieures d’un fauve-jaunâtre pâle, écaillé de brunâtre, surtout dans l’aire submarginale ;
frange jaunâtre.
Dessous : Antérieures grises, postérieures blanc-jaunâtre sauf la côte, qui est gris-brunâtre.
Holotype : 1 (J, T.F.A.I., Djibouti, 2.IV.1975.
Allotype : 1 Ç, Envergure : 22 mm.
Dessus : Antérieures un peu plus sombres que chez le ; postérieures plus jaunâtres.
Pabatypes : 1 (J, 1 $, mêmes localité et date.
HELIOTHINAE
Heliothis batuense n. sp. (P. 8, iig. 85 et PI. 9, fîg. 98).
(J. Envergure : 35 mm ; longueur de la côte des ailes antérieures : 16 mm.
Antennes ciliées, fauve foncé ; palpes labiaux dressés, fauves avec le dessous du troisième article
noir, front, dessus de la tête et patagia fauves avec un léger reflet verdâtre ; tegulae fauves avec deux
stries longitudinales noirâtres.
Ailes antérieures de couleur fondamentale fauve clair tirant sur le jaunâtre, tache réniforme
noire, ligne subterminale ayant la forme d’une suffusion noirâtre discontinue. Il y a, dans l’aire basale,
près du bord interne de l’aile, une étroite tache oblongue d’un noir profond, précédée distalement
d’un point noir profond également ; frange gris-noirâtre.
Ailes postérieures grises avec une aire médiane blanc sale, tache discale triangulaire noirâtre ;
frange blanchâtre.
$. Ailes antérieures un peu plus rougeâtres que celles du ^ avec les dessins moins nets ; la tache
noire oblongue très diffuse ; ligne marginale rougeâtre ; frange brun-violacé.
Ailes postérieures beaucoup plus chargées de noir que chez le Il subsiste seulement une éclair¬
cie gris sale dans l’aire médiane de l’aile et la tache discale noire est plus diffuse.
Holotype : 1 (J, Éthiopie, environs du Mt Batu, 18.III.1975.
(Genitalia, prép. B. Laporte n® 1044).
Allotype : 1 $, Éthiopie, col de Dinsho, 4.XI.1973.
Source : Mt-JHN, Paris
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Arctüdae et Nolidae
par H. de Toulgoet (Paris)
Trois cents exemplaires environ appartenant aux sous-familles ci-après : Lithosiinae, Arctiinae,
Callimorpkinae, Nyclemerinae et Hypsinae ont été étudiés.
Les Nolides sont très peu nombreuses, mais comportent cependant un taxon récemment décou¬
vert au Cameroun (Hebbulot leg. 1970).
L’Ëthiopie, avec son relief montagneux très élevé en moyenne, est demeurée peu explorée
entomologiquement parlant, aussi était-il prévisible que des recherches en altitude révèlent — (et
révéleront encore) — une faune particulière et bien diversifiée. C’est ce que viennent confirmer plu¬
sieurs des taxa recueillis par M. Rougeot. Certes, une bonne partie demeure forcément rattachée à la
faune générale du continent africain, mais il s’avère que certaines espèces, pour être correctement
situées, demandent la mise à l'étude de tout un groupe encore mal défini aujourd’hui.
Ceci résulte de la confusion existant actuellement dans la famille des Arcliidae (s.l.) où de nom¬
breux taxa ont vu le jour depuis une centaine d’années, alors que les auteurs, entomologistes éminents
pour la plupart, n’ont pas disposé — et pour cause — du matériel correspondant à une échelle géogra¬
phique aussi étendue et aussi variée que celle du continent africain.
Certaines déterminations demeureront donc en suspens, par la force des choses.
Enfin, en l’absence d’une nomenclature générique correcte des Arctiidae, dont la mise au point
ne peut s’effectuer, à mon avis, qu’à l’échelon mondial, l’ordre suivi sera celui de Strand dans le Lepi-
dopterorum Catalogus (Editus H. Wagner 1919-1922) avec cette variante que certains genres seront
cités « sensu lato ».
M. Rougeot a non seulement repris des taxa connus d’Éthiopie en un nombre très restreint
d exemplaires, mais il a recueilli, notamment aux grandes altitudes, plusieurs espèces et sous-espèces
nouvelles, décrites dans cette note.
ARCTIIDAE
1) LISTE DES ESPÈCES
LITHOSIINAE
Eilema haîUsellasiei Birket-Smith.
3 ex., T.F.A.I., massif du Day, 6.IV.1975.
Les genitalia de ces exemplaires en mauvais état correspondent au dessin d’armure donné par
Birket-Smith à 1 appui de sa description. Il y a cependant quelques différences de conformation dans
l’uncus et le sacculus (ala valvae seg. Birket-Smith). Espèce éthiopienne.
Eilema fletcheri Kiriakoff.
1 ex., Kenya, Mau-Escarpment, 4.III.1975.
Un unique. exemplaire $. Ne parait pas différer morphologiquement à'Eilema fletcheri sauf
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
par la coloration uniformément noirâtre — plus claire aux ailes postérieures — alors que la $ de fleUheri
est d’un beige très clair. Forme aberrante très probable.
Afrique orientale.
Eilema colon Môschler.
2 $, T.F.A.I., massif du Day, Ï.F.A.I., 6-9.IV.1975.
Décrit d’Afrique australe.
Eilema phaeocraspis Hampson.
5 ex., Kenya, Mau-Escarpment, 4.III.1975.
.\frique orientale et australe.
Eilema melasonea Hampson.
28 ex., Éthiopie, Koffolé. 20-27.IIi.1975.
Afrique orientale.
Eilema (lavibasis Hampson.
9 ex., T.F.A.I., massif du Day, T.F.A.I., 5-9.IV.1975.
Afrique orientale.
Eilema elegans Butler.
Éthiopie, 1 ex., Koffolé, 19.XI.1973, 2 ex., Arba-Minch, 20.XI.1973.
Décrit d’Éthiopie.
Eilema rufofasciala Rothschild.
1 ex., Kenya, forêt de Meru, 4.XII.1973.
Afrique orientale.
Eilema creatoplaga Hampson.
1 ex., Kenya, Mau-Escarpment, 4.III.1975.
Afrique orientale et australe.
Eilema peperità Hampson (?)
1 ex., Kenya, Mau-Escarpment, 10.IV.1975.
Afrique orientale.
Eüema punctilineata Hampson.
Éthiopie, I ex., Dodola, 30.X.1973 ; 7 ex., KoHolé, 30-31.X.1973 ; 2 ex., Kébré-Mengist, 12-15.
XI.1973. Kenya : 1 ex., Mau-Escarpment, 4.111.1975.
Afrique orientale et australe.
Eilema asperatella (Walker).
1 ex., Kenya, Marsabit, 3.XII.1973.
Afrique occidentale, orientale et australe.
Source : MNHN, Paris
70
PIEBRE-CLAUDE ROUGEOT
Asura ohsolescens Hampson.
1 ex., Kenya, forêt de Meru, 4.XII.1973.
Décrit d’Ouganda.
Asura sp. ?
1 ex., Éthiopie, Kébré-Mengist, 18.XI.1973.
ChionaerrM ugandana Strand.
Éthiopie, 1 ex., Kébré-Mengist, 13.XI.1973 ; 1 ex., Arba-Minch, 12.XI.1973.
Ouganda.
Ckionaema sp. ? = groupe C. pretoriae Distant.
Éthiopie, Kébré-Mengist, 13.XI.1973, 3 ex., Koffolé, 30.XI.1973 ; 2 ex., Kenya, forêt de Meru,
4.Xir,1973.
La répartition des Chionaema sur le continent africain est très étendue. Les espèces actuelle¬
ment recensées appartiennent surtout au domaine de l’ouest, du centre et du sud, où cependant plu¬
sieurs espèces paraissent encore indéterminées. Une étude sérieuse du genre, à l’échelle du continent,
s’avère donc nécessaire pour situer avec exactitude la position taxonomique du matériel ci-dessus.
ARCTIINAE
Uletheisa pulckella Linné.
3 ex., T.F.A.I., massif du Day, 10.IV.1975. Éthiopie, 5 ex., lac Awassa, Shashemane, 15.111.1975,
1 ex., Koffolé, 27.III.1975. 1 ex., Kenya, Marsabit, 2.XII.1973.
Régions paléarctique et éthiopienne, s’étendant à l’est jusqu’à la Birmanie.
Carcinarctia melamelaena Hampson.
1 ex., Kenya, Kikouyou-Escarpment, III.1975.
Afrique orientale.
Spilosoma lucida Druce.
3 ex., Éthiopie, forêt de Wadera, 16.XI.1973.
Afrique orientale.
Spilosoma (Estigmene) griseata Hampson.
5 ex., T.F.A.I., massif du Day, 10.IV.1975.
Somalie.
Spilosoma scioana Oberthür.
32 ex., Éthiopie, Koffolé, 2-9.XI.1973.
Du Cameroun à l’Afrique orientale et australe, en forêt comme en savane.
Source ; MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
71
Spilosoma evadne Fawcett.
1 ex., T.F.A.I., massif du Day, 10.1V.1975.
Afrique orientale.
Spilosoma investigatorum Karsch.
5 ex., Éthiopie, Kébré-Mengist, 13-17.XI.73. Kenya, 1 ex., Nanyuki, 29.Xf.1973 ; 8 ex., Mau*
Escarpment, 4.111.1975 ; 1 ex., forêt de Meru, 4.Xir.l973.
Le groupe des Spilos. macuîosa et investigatorum s’avère très complexe. Dans le cas présent, les
exemplaires d’Éthiopie (Kébré-Mengist) paraissent référables au type d’int^estigatorum (fond des ailes
blanc nettement jaunâtre — abdomen jaune d’or avec une ligne de points noirs dorsaux) alors que les
exemplaires du Mau-Escarpment (Kenya, 3 000 m) présentent des ailes avec le fond blanc pur et un
abdomen avec les anneaux cerclés de noir. Les armures génitales des exemplaires éthiopiens présentent
des valves asymétriques, ce qui n’est pas le cas de la population du Kenya, laquelle se retrouve aux
altitudes élevées du Rwanda et du Cameroun. (Aréotype victorien).
Spilosoma diversala Hampson.
2 ex., Éthiopie, lac Awassa, 22.III.1975.
Arctide à aréotype somalo-éthiopien.
Spilosoma lineala Walker.
1 ex., Éthiopie, Arba-Minch, 20.XI.1973.
Afrique australe et orientale.
Spilosoma jacksoni Rothschild.
2 ex., Kenya, Mau-Escarpment, 5.III.1975.
N. de l’Afrique orientale.
Spilosoma lutescens Walker.
1 ex., Éthiopie, Kofîolé, 21.111.1975.
Afrique orientale et australe.
Spilosoma nigrisignala Gaede (PI. 14, fig. 146).
3 ex., Éthiopie, réserve de Balé, Dinsho, 15.111.1975.
S. nigrisignala a été décrite d’après un exemplaire provenant d’Addis-Abeba, avec les ailes infé¬
rieures jaune pâle. La citation de l’espèce dans l’ouvrage de Seitz — par Gaede lui-même — indique que
des exemplaires à ailes inférieures rose pâle ont été recensés. Ceux de Dinsho appartiennent à cette
forme, de grande taille et très spectaculaire. Il est probable qu’il s’agit d’une population constante
et bien diversifiée des grandes altitudes. '
La femelle semble inconnue. Le genre Amsacta, utilisé par le descripteur, est impropre.
Décrit d’Addis-Abeba. N. de l’Afrique orientale.
Spilosoma (Estigmene) multivittata Rothschild.
1 ex., Kenya, Mau-Escarpment, 4.111.1973.
Éthiopie.
Amsacla pulchra Rothschild.
1 ex., Éthiopie, Kébré-Mengist, 13.XI.1973. 4 ex., Kenya, Laisamis 1.XII.1973.
Afrique orientale.
Source : MNHN, Paris
72
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Creatonotus lêucanioides Holland.
2 «X., Éthiopie, Arba-Minch, 20.XI.1973 ; 1 ex., lac Awassa, 21.XI.1973.
Du Cameroun et du Gabon à l’Afrique orientale.
Seirarctia clora Holland (PI. 14, fig. 148).
2 ex., Kenya, Nanyuki, 29.XI.1973.
Afrique orientale.
Seirarctia seminigra Hampson.
1 ex., Éthiopie, Fisha-Genet, 25.III.1975 ; 1 ex., Koifolé, 31.XI.1973.
Éthiopie.
Seirarctia jacksoni Rothschild.
8 ex., Kenya, forêt de Meru, 4.XII.1973 ; 1 ex., Kikouyou-Escarpment III.1975.
Afrique orientale.
Seydelia geometrica Oberthür.
5 ex., Éthiopie, Koffolé, 27.III.1975.
Plusieurs formes de cette espèce remarquable, — l’une des plus belles Arctides africaines —,
ont fait l’objet de descriptions, suivant la coloration du fond des ailes postérieures, laquelle varie du
jaune terne au noirâtre diffus, en passant par le rose pâle et le blanc. Trois de ces coloris se retrouvent
répartis dans les cinq exemplaires cités ci-dessus, ce qui démontre la variabilité de l’espèce.
Afrique orientale.
Teracotona rhodopkaea Walker.
1 ex., Kenya, Hunter’s Lodge, 10.III.1975.
Afrique orientale
Teracotona rhodopkaea pallidior Niepelt (PI. 14, fig. 150).
5 ex., T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
Cette intéressante ssp., bien caractérisée, a été décrite d’Érythrée par Niepelt. Elle paraît peu
connue et un seul exemplaire en existe dans les riches collections du B.M.
Nord de l’Afrique orientale.
CALLIMORPHINAE
Amphicallia tigrie Butler.
4 ex., Éthiopie, Kébré-Mengist, 11.XI.73 ; 1 ex., forêt de Boré, 23.XI.73.
Afrique orientale.
Amphicallia bellatrix Dalman.
1 ex., Kenya, forêt de Meru, 4.Xn.73 ; 2 ex., forme intermédiaire, Nanyuki, 29.XI.1973 (vers
solai Druce).
Afrique australe et orientale.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOCIQUES EN ÉTHIOPIE
73
AmpkicaUia salai Druce.
4 ex., Kenya, Mau-Escarpment, 4.III.1975.
A. salai apparaît comme une forme extrême de beliatrix, dont les bandes blanc crème aux anté¬
rieures ont régulièrement envahi la quasi-totalité de la surface de l’aile antérieure. Ce caractère parait
constant dans la population considérée. Le nom de salai Druce (1907) conserverait donc un rang sub*
spécifique.
Afrique orientale.
Argina amanda Boisduval.
1 ex., Éthiopie, Kébré-Mengist, 17.XI.1973.
Du Cameroun à travers l’Afrique australe jusqu’à Madagascar.
HYPSINAE
Aganais speciosa Drury.
6 ex., T.F.A.I., massif du Day, 5.IV.75. Éthiopie, 1 ex.; forêt de Wadera, 16.XI.73; 1 ex.,
Kébré-Mengist, 14.XI.1973.
Espèce largement distribuée au 5. du Sahara.
Digama aganais Felder.
5 ex., Éthiopie, Kébré-Mengist, 13.XI.1973 ; 1 ex., KofTolé, 31.XI.1973.
Afrique australe.
Digama meridionalis Swinhoe.
3 ex., Éthiopie, Dodola, 30.X.73 ; 1 ex., Kébré-Mengist, 18.XI.1973.
Afrique australe.
Digama lithosiaidés Swinhoe.
1 ex., Éthiopie, Kébré-Mengist, 13.XI.1973.
Décrit du Kilimanjaro.
NYCTEMERINAE
Galtara doriae Oberthür.
19 ex., Éthiopie, Wadera, 16.XI.1973 ; 1 ex., Dodola, 20.X.1973 ; 1 ex., Arba-Minch, 20.XI.1973.
2 ex., Kenya, forêt de Meru, 4.XII.1973.
Cette population parait bien correspondre à la forme typique de doriae : aspect terne, dessins
peu contrastés aux antérieures.
Envergure : 37/40 mm — $ : 40/43 mm.
Afrique orientale et australe.
Galtara doriae ab. elongata Swinhoe nov. comb. Pour Galtara elongata Swinhoe (nec bona species).
Éthiopie, 6 ex., forêt de Wadera, 16.XI.1973.
Cette espèce, décrite par Swinhoe d’Afrique orientale, a été placée improprement par lui dans
Source : MNHN, Paris
74
PIERRECLAUDE ROUGEOT
Fig. 6. — Eilema dorsti n. sp.
Armure génitale é (Prép. A. 109). P = Pénis, V = Valve.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
75
le genre Digama (S. fam. Hypsinae), alors qu’il s’agit d’une forme de G. doriae chez laquelle les
espaces gris*blanchâtre des ailes antérieures sont remplacés par du blanc pur, un peu laiteux. Il
s’agit non pas d’une espèce, mais d’une forme aberrante spectaculaire qui vole mélangée à doriae,
ainsi que l’indiquent les captures ci-dessus.
Galtara cinerea Pagenstecher.
1 ex., Éthiopie, Arba-Minch, 20.XI.1973.
Afrique orientale.
Secuiio strigata Walker.
9 ex., Éthiopie, Wadera, 16.XI.1973 ; 5 ex., Kébré-Mengist, 15.XI.1973.
.Afrique orientale et australe.
RHODOGASTRIINAE
Le matériel récolté, appartenant à la sous-famille des Rhodogastriinae nécessitant une étude
approfondie, fera l’objet d’une note complémentaire ultérieure.
2) DESCRIPTION D'ESPÈCES ET DE SOUS-ESPÈCES NOUVELLES
LITHOSIINAE
Eilema dorsti n. sp. (PI. 14, fig. 142 et 143, genit., fig. 6).
1^. Envergure : 35 mm, $ : 36 mm.
.appartient au groupe d’espèces africaines présentant une convergence extérieure remarquable
avec l’espèce paléarctique Eilema deplana Esper (même gamme de coloris, plus ou moins soutenus,
même dimorphisme sexuel). A M. Bibket-Smith revient le mérite d’avoir mis au point la taxonomie
de quatre espèces largement répandues en Afrique occidentale et équatoriale : Eilema (Ovenna) vicaria
Wlkr., guineacola Strand, subgriseola Strand, simplex Birket-Smith, lesquelles peuvent très difficile¬
ment être distinguées autrement que par leurs armures génitales, notamment les Ç.
Par rapport à ses proches, Eilema dorsti est une espèce de grande taille ; les ailes supérieures
du (J d’un brun clair rosé assez chaud, avec le glacis subterminal foncé et bien contrasté. Ailes posté¬
rieures jaune chamois, franchement plus jaune que chez les autres représentants du groupe.
Femelle de coloration très tranchée, tout-à-fait comparable à celle de l’espèce paléarctique
Eilema lurideola : ailes supérieures uniformément gris ardoise foncé avec la côte jaune paille. Ailes
postérieures uniformément jaune paille.
Armure génitale nJ : du même type que celle d’Eilema {Oi'enna) simplex : Valves très allongées,
sacculus fortement chitinisé depuis la base, se terminant par une spatule très élargie couverte de spi-
nules très fines et s’évasant à l’extrémité en une protubérance terminée par une pointe fine ; le long
du bord, sur les deux tiers de la longueur de la valve, le sacculus porte des épines irrégulières, la plus
longue à la base. Valvula étroites, avec le dernier tiers triangulaire, et légèrement courbé sur le sacculus.
Pénis avec un seul gros cornutus latéral, et l’extrémité couverte de spinules.
Par sa taille et sa coloration, Eilema dorsti se distingue extérieurement de ses congénères.
Cette belle espèce est dédiée à Monsieur le Professeur Jean Dorst, membre de l’Institut, Direc¬
teur du Muséum d’Histoire naturelle, Paris.
Holotype : 1 <J, Éthiopie, Kébré-Mengist, 11.XI.1973.
Source : MNHN, Paris
76
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Fie. 7. — Eüema birkeUmithi
Annore génitale ^ (Prép. A. 110). P = Pénis, V = Valve.
-4iii>TTFe : 1 ^ Éthiopie, mêmes provenance, date de capture et récolteur.
(Tma deux ; M.N.H.N.).
Paaattpu : 5 3 Éthiopie, mêmes provenance, date de capture et récolteur (M.N.H.N.
et eafl. H. de Tonlgoët), (genitalia (J, prép. H. de Toulgoët n® A 109).
ESema hirfcetamitfai n. sp. (genit. fig. 7).
Appartient au groupe de Lithosides tel que défini brièvement avant la description d'Eilema
danü ; même dimorphisme sexuel.
et ^ Envei^re : 30 mm.
Espèce difficile à distinguer extérieurement d’Eilema vicaria Wlkr. Cependant : Ailes supérieures
Soisrce : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
77
du (J presque unicolores, en ce sens que le brun-rosé très clair s’accompagne dans la zone subterminale
d’un glacis brun très dilué. Ailes postérieures jaunâtres, peu contrastées avec les supérieures (ce qui
est important).
Femelle présentant le dimorphisme sexuel du groupe : Ailes antérieures gris très pâle diffus,
côte claire. Ailes postérieures jaunâtre très clair uniforme.
Armure génitale (J très caractéristique : Type court et large, opposé à celui des E. simplex et
dorsti. Valves : courtes et larges. Sacculus très important, nettement séparé de la valvula par le milieu ;
très chitinisé et se terminant par deux pointes longues, divergentes et très épaisses ; valvula de forme
falquée, courte et large. Uncus falqué, très court et aplati latéralement. Pénis important (une fois
Fie. 8. — BiUma pteudosimplex
Armure génitale (J (Prép. A. 111). P = Pénis, V = Valve.
Source : MNHN, Paris
78
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
et demie la longueur de l’armure) avec deux gros cornuti parallèles à l’extrémité supérieure, et un petit
cornutus sur la vesica.
Espèce très démonstrative de la plasticité du groupe, dédiée à M. Birkbt-Smith en témoignage
de considération pour sa brillante thèse sur les Eilema africains.
Holotype : 1 Éthiopie, Kébré-Mengist, 12.XI.1973.
Allotype : 1 Ç, Éthiopie : mêmes provenance, date et récolteur. (Tous deux : M.N.H.N.).
Paratypes : 1 (J 6, $, Éthiopie, mêmes provenance, date de capture et récolteur (M.N.H.N.,
et coll. H. de Toulgoët), (genitalia (J, prép. H. de Toulgoët n® A-110).
Eilema pseudosimplex n. sp. (genit. 6g. 8).
<J. Envergure : 29 mm — $ : 30 mm.
Espèce très proche extérieurement des E. guineacola Strd et simplex B.-Sm. et seulement dis¬
tinguable par les genitalia. Cependant aux ailes supérieures chez le ij, la coloration brun-rosé pâle est
suivie dans la zone subterminale d’un glacis contrasté plus pâle encore, alors que c’est en fait le contraire
que l’on observe chez les autres représentants du groupe. Genitalia (J du type simplex : Uncus aplati
latéralement et falqué ; valves assez fortement chitinisées, sacculus important s’inclinant en une légère
spirale sous la valvula et se terminant en une spatule élargie, couverte de très petites spinules ; valvula
minces et étroites avec l’extrémité recourbée sur celle du sacculus ; juxta et saccus semblables â ceux
des espèces citées plus haut.
Femelle du type dimorphique des espèces citées : Ailes supérieures gris sale avec la côte jaunâtre.
Ailes postérieures d’un jaunâtre pâle et terne.
Holotype : 1 Kenya : Marsabit, 2.XII.1973 ; (genitalia (J, prép. H. de Toulgoët A-lll).
Allotype : 1 $, Kenya : mêmes provenance, date et récolteur. (Tous deux : M.N.H.N.).
Ces deux exemplaires sont en assez mauvais état. Cependant la conformation de l’armure géni¬
tale est bien diversi6ée. J’ajoute que l’examen de plus de 100 exemplaires d’Eilema très voisins prove¬
nant du Rwanda et appartenant en quasi totalité à l’espèce vicaria Wlkr. m’a permis d’y découvrir
un (J de pseudosimplex en parfait état celui-là, d’où la diagnose externe ci-dessus.
Eilema sp.
Éthiopie, 1 ?, Kébré-Mengist, 12.XI.1973 ; 1 $, Wadera, 13.XI.1973 ; Kenya, Nanyuki, 1 Ç,
29.XI.1973.
Espèce en cours d’étude.
Asura xanthophaea {Ungemach ms. in litt.) nov. sp. ?
Trois exemplaires de cet Asura se trouvent dans le matériel récolté par H. Ungemach en Éthio¬
pie et légué par lui au Muséum de Paris. Cinq exemplaires ont été repris par M. Rougeot à Koffolé.
La valeur spécifique in litt. semble douteuse et une étude approfondie se révèle nécessaire.
ARCTIINAE
Carcinarctia rougeoti n. sp. (PI. 14, 6g. 144 et 145).
(J, Envergure : 35 mm, $ : 38 mm.
Antennes bistre clair, bipectinées. Tête, front, collier, thorax, brun-rouge clair. Palpes labiaux
Source ; MUHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
79
noirs, abaissés. Abdomen brun très clair, teinté de rosé, notamment à la jonction avec le thorax. Pattes
avec les tibias teintés de rose, les tarses brun-jaune avec l’extrémité noire.
Ailes antérieures avec : le fond d’un brun-rosé clair très finement saupoudré d’écailles noires ;
une ombre noire triangulaire s’étendant sur toute l’aire médiane de l’aile à égale distance de la base
de la côte et de la zone subterminale, mais n’atteignant le bord interne qu’en son milieu ; un point noir
discoïdal. Franges brun-rosé clair comme le fond.
Ailes postérieures uniformément d’un rose-carminé tendre avec un tout petit point discoïdal ;
franges rose tendre.
Dessous des quatre ailes : comme le dessus mais terne, fortement teinté de brun-rouge, même
aux ailes inférieures, alors qu’aux antérieures l’ombre noire apparaît par transparence.
Femelle ayant un aspect unicolore. Tête et thorax beige clair. Abdomen de la même coloration,
mais teintée de rosé très pâle.
Ailes antérieures beige pâle très finement saupoudrées d’écailles plus foncées, avec : un point
noir discoïdal, un rudiment d’ombre grise subsistant au centre de l’aile sous le point noir précité et
dans l’angle apical sous forme d’une petite tache. Franges beige pâle. Ailes postérieures uniformément
d’un rose-carminé très pâle ; franges concolores. Dessous des quatre ailes terne, plus chargé de roussâtre
que le dessus.
Dédiée à M. P.-C. Rougeot.
Holotype : 1 (J, Éthiopie, réserve de Balé, 15.111.1975.
Allotype : 1 $, Éthiopie, mêmes localité, altitude, date de capture et récolteur. (Tous deux :
M.N.H.N.).
Pabatypes : 10 (J, 4 Ç, Éthiopie, réserve de Balé, 15.111.1975. (M.N.H.N., B.M. N.H., M.R.A.C.
et H. de Toulgoët), (genitalia (J, prép. H. de Toulgoët n® A-302).
Carcinarclia rougeoti est voisine de C. metamelaena Hmps., décrite du Kenya. Extérieurement,
elle diffère de celle-ci par l’inversion de la coloration des ailes : chez metamelaena, ce sont les ailes infé¬
rieures qui sont plus ou moins envahies par une suffusion noire, alors que les antérieures sont presque
unicolores. D’autre part, les armures génitales des deux espèces sont bien distinctes, notamment par
la conformation des valves, qui se terminent par une longue pointe sinueuse chez metamelaena, alors
qu’elles sont courtes, larges, et en forme de languette très arrondie chez rougeoti. En outre, la confor¬
mation du sacculus et du juxta est également dissemblable.
SpUosoma quadrlmacula (IJngemach ms.) n. sp. (Pl. 14, fig. 147).
(^. Envergure : 34 mm.
Antennes noires bipectinées. Palpes labiaux noirs, porrigés. Tête, front, collier et thorax jaune
pâle mat. Ptérygodes de même, avec un point noir au sommet. Abdomen avec le dessus jaune d’or;
une ligne de points noirs dorsaux et une ligne de points noirs latéraux de part et d’autre. Dessous de
l’abdomen jaune pâle, avec, de part et d’autre, une ligne de points noirs. Pattes jaunes avec les tarses
noirs.
Ailes antérieures avec le fond uniformément d’un jaune pâle mat ; deux taches costales noires
importantes, antémédiane et postmédiane ; deux taches costales beaucoup plus petites, l’une près de
la base, l’autre avant l’apex ; une importante tache noire au premier tiers du bord interne, précédée
de deux points noirs placés l’un au-dessus de l’autre ; quelques petits points noirs dans la cellule à l’em¬
placement de l’antémédiane ; trois petits points discoïdaux ; une ligne postmédiane peu marquée et
composée d’une succession de petits points noirs de part et d’autre des nervures.
Ailes postérieures uniformément jaune pâle mat, plus claires que les antérieures, avec un petit
point discoïdal noir et un unique point noir subterminal, avant l’apex.
Dessous des quatre ailes comme le dessus, mais d’un jaune-blanchâtre terne, avec les dessins
noirs, devenus gris-brunâtre et très atténués.
Femelle inconnue.
Source ; MNHN, Paris
80
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Holotype : 1 ij. Éthiopie, Lalokéli, 6.VI.i926 {Ungemach leg., M.N.H.N.).
Paratypes : Éthiopie, 2 mêmes provenance, date de capture et récolteur ; 2 (J, Arba-
Minch, 20-22.XI.1973 (P.-C. Rougeot). (M.N.H.N. et H. de Toulgoêt).
S. quadrimacula a été légué in litt. au Muséum de Paris par H. Ungemach, avec un matériel
intéressant récolté en Éthiopie. M. Rougeot, de son côté, a retrouvé l’espèce. Celle-ci est voisine des
Spüosoma (Diacriaia) diplosticha Hampson et meinhofi Bartel dont elle est cependant bien distincte
par son armure génitale.
Sairarctia ciara rubiginea ssp. n. (PI. 14, âg. 149).
Petite forme d’altitude (envergure 37 ram) beaucoup plus chaudement colorée que la ssp. typique
(PI. 14, fig. 148), aux ailes antérieures notamment dont la zone costale brun-rouge-orangé, contraste
avec le reste de l’aile. Les ailes postérieures sont également teintées du même brun-rouge très pâle
plus soutenu sur la marge. Il semble qu’il s’agisse là d’une population bien diversifiée et stable.
Holotype : 1 S, Éthiopie, Fisha-Genet, 25.III.1975 (M.N.H.N.).
Paratypes : 2 jJ, Éthiopie, mêmes provenance, altitude, date de capture et récolteur ; 1 (J,
Koffolé, 27.III.1975 (M.N.H.N. et coU. H. de Toulgoêt).
NYCTEMERINAE
Galtars doriae megadoriae n. ssp. (PI. 14, fig. 151 et 152).
Grande taille. ^ : Envergure 43-48 mm, Ç : 50-54 mm.
.Mêmes dessins que chez doriae, mais coloration nette et très contrastée aux ailes antérieures :
bandes médiane, postmédiane et subterminale franchement brunes ; espaces intermédiaires bien déli¬
mités par une suffusion blanche. Ailes postérieures plus sombres et moins hyaline que dans la forme
typique. Femelle semblable avec aux antérieures les espaces blancs mieux marqués encore. Abdomen
jaune paille bien contrasté.
Holotype : 1 Éthiopie, Koffolé, 1.XI.1973.
Allotype : 1 $, Éthiopie, mêmes localité, altitude, et date de capture.
(Tous deux : M.N.H.N.).
Paratypes : Éthiopie, 4 (J, 9 ?, Koffolé, 31.X.1.XI.1973 ; 5 <?, 5 $, Kébré-Mengist, 12-14.XI.1973 ;
2 S. forêt de Boré, 23.XI.1973. (M.N.H.N. et H. de Toulgoêt).
Cette modeste étude — la première que je publie sur un ensemble d'Arctiidae africains — aurait
été bien ardue pour moi sans l’appui chaleureux de MM. A. Watson et D. S. Fletcher (British
Muséum, N.H.). Je suis heureux de leur exprimer ici toute ma gratitude.
NOLIDAE
Heganola herbuloti Toulgoêt (PI. 14, fig. 153).
Éthiopie : 1 ex., forêt de Boré, 23.XI.1973 ; 3 ex., Koffolé, 2 200 m, XI.1973.
M. herbuloti a été capturée pour la première fois au Cameroun en 1970 par Cl. Herbülot, dans
la forêt de Bafut-Nguemba.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
81
Les exemplaires de la forêt de Boré présentent, aux ailes supérieures des dessins plus confluents,
donc plus chargés de noir que leurs congénères du Cameroun. Malgré la distance existant entre les deux
localités d’origine, il semble prématuré de parler d’une population subspécifîque distincte. Pour ce faire
il faudrait disposer d’un matériel plus important, afin d’être certain de la constance des caractères
particuliers observés sur cette espèce à aréotype victorien.
Ctenuchidae
par P.-C. Rougeot, (M.N.H.N.)
1) LISTE DES ESPÈCES
Syntomu cerhera Linné.
1 (J, Kenya N., Mt Marsabit, Xn.l973.
Partout au S. du Sahara.
Syntomis velatipennis Walker {PI. 2, fig. 14).
8 cî, $, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Endémique d’Éthiopie.
Thyretes négus Boisduval.
3 (J, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973 ; 1 Kenya, Mau*Escarpment, III.1975.
De l’Éthiopie au Nyassa ; variable géographiquement.
Thyretes phastna Butler.
4 (^, Éthiopie, Arba-Minch, 20.XI.1973.
Thyretes souvent considéré comme ssp. du précédent.
Nyassa et Afrique occidentale.
Apisa canescerus Walker.
Série ^ Ç, T.F.A.I., massif du Day, IV.1975 ; Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973 ; Kenya N., Mt Mar¬
sabit, XII.1973.
Presque partout en Afrique, y compris la Cyrénaïque.
Metarctia haematricha Hampson.
Éthiopie, Koffolé, XI.1973.
Les ailes postérieures de nos spécimens de Koffolé sont plus sombres que celles des individus
provenant d’autres provinces d’Éthiopie ou du Kenya.
Toute l’Afrique orientale, du N. au S. M. fusca Hampson n’en diffère guère.
Metarctia pallida Hampson (PI, 2, fig. 15).
1 <J, Éthiopie, forêt de Boré. (Détermination à confirmer).
Afrique orientale.
A plus basse altitude qu’une espèce voisine décrite ci-après.
6
Source : MNHN, Paris
PIERRE-CIAUDE ROUGEOT
Metarctia noctis Druce.
(J, Éthiopie, lac Awassa (XI.1973 et 111.1975) et Shashemaoe (111.1975).
Ce Metarctia endémique semblait localisé à la vallée du Rift.
2) DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES
Metarctia galla n. sp. (PI. 2, fig. 12).
Holotype ; 1 (J, envergure : 35 mm, longueur de l’aile antérieure : 15 mm.
Antennes fortement pectinées, fauve-brunâtre, à flagelle plus clair, atteignant la moitié de la
côte de l’aile antérieure ; thorax recouvert d’une épaisse pilosité brun-foncé ; abdomen très court
et velu, d’un brun plus jaunâtre. Pattes jaune-ocbracé.
Dessus : Antérieures ; fond d’un brun-fuligineux uniforme sur lequel se dessine nettement la
nervation ; frange concolore.
Postérieures d’un jaune-ochracé pâle, avec la frange plus foncée.
Dessous : Entièrement brunâtre, faiblement lavé de jaunâtre aux postérieures.
Gbnitalia : (fig. 9, p. 92). Du même type que celui des espèces voisines du Kenya. Uncus
ayant la forme d’un bec recourbé, valve munie distalement d’une languette, pénis droit légèrement
évasé à la vesica. (Prép. P.-C. Rougeot n® 606).
Éthiopie, réserve de Dinsho, 3-5.XI.1973.
Paratypes : 5 (J, marais et réserve de Dinsho, pentes du Mt Batu du 3 au 7.XI.1973.
Ç inconnue. Ce Metarctia appartient au groupe de M. pallida Hampson, caractérisé par la briè¬
veté de l’abdomen et le grand développement des antennes, d’où sa ressemblance superficielle avec
nos Ocnogyna. Il diffère surtout de l’espèce de Hampson par la coloration beaucoup plus sombre de
l’aile postérieure.
Metarctia tricolor n. sp. (PI. 2, fig. 13).
Holotype : 1 <J, envergure 21 mm, longueur de l’aile antérieure : 10 mm.
Antennes brunes. Tête et prothorax jaune d’or; le reste du thorax brun; abdomen gris-brun
mêlé de poils jaunes, touffe anale jaune.
Dessus : Ailes antérieures gris-brun; frange gris-jaunâtre.
Ailes postérieures un peu hyalines, blanchâtres, enfumées distalement ; frange blanc-jaunâtre.
Dessous : Comme l’autre face, mais plus pâle, surtout dans la moitié proximale des antérieures.
Gemitalia : (fig. 9, 7 et 5 ; p. 92). Uncus en bec crochu, valve se terminant en longue languette
spatulée ; pénis recourbé, en biseau distalement. (Prép. P.-C. Rougeot n® 658).
Éthiopie, rivière Baro, V-1926. H. Ungemach leg. (M.N.H.N.).
Paratypes. 2 <J, mêmes localité et date (M.N.H.N.).
Nous jugeons bon de décrire cette jolie petite espèce, un demi-siècle après sa capture par H. Unce-
MACB.
Source : Mt-JHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
83
Eupterotidae
par P.-C. Rougeot (M.N.H.N.)
Pkiala bergeri Rougeot {PI. 15, fig. 154).
2 (S) Éthiopie, réserve de Balé, 15.III.1975.
Endémique éthiopien.
Genitalia : (fig. 10, 20 à 22, p. 93). Uncus très faible, valve munie d’un fort crochet
distal denticulé ventralement, pénis fort, coudé vers son extrémité. Armure un peu plus faible
que chez Ph. abyssinica, du N. de l’Éthiopie, à laquelle elle a été comparée lors de la description origi¬
nale. (Prép. P.-C. Rougeot n® 601).
Hoplojana abyssinica Rothschild.
1 (J, 1 $, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Nord de l’Afrique orientale.
Brahmaeidae
par P.-C. Rougeot (M.N.H.N.)
Daclyloceras widenmanni Karsch.
1 $, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Afrique orientale, en altitude.
Attacidae
par P.-C. Rougeot (M.N.H.N.)
1) LISTE DES ESPÈCES
ATTACINAE
Epipkora elianae Rougeot (PI. 16, fig. 166).
Série (J et $, Éthiopie, environs de Koffolé, (dont l’holotype (J), Kébré-Mengist, et Fisha-Genet,
X-XI.1973, III.1975.
Endémique éthiopien, appartenant à un complexe d’espèces montagnardes du N. de l’Afrique
orientale.
Epipkora atbarina atbarina Butler.
1 (J, T.F.A.I., Randa, massif du Day.
Éclos en IV. 1975 à l’Insectarium du M.N.H.N. d’un des cocons d’Épipfiora recueillis sur un grand
Zizyphus.
Epipkora à aréotype soudano-somalien ; le ^ reste, curieusement, très rare dans les collections.
Source ; MNHN, Paris
84
PIERRE^CLAUDE ROUGEOT
Imbrasia (Nudaurelia) zaodeae Rougeot (PI. 16, fîg. 168).
Holotype $, Éthiopie, environs de Koffolé, 21.111.1975.
Espèce endémique. On trouvera ci-après la description du {J présumé de cet Imbrasia.
Imbrasia (Nudaurelia) ungemacki Bouvier.
1 (J, Éthiopie, Fisha-Genet, 111.1975.
Autre espèce endémique.
Lobobunaea christyi moüeli Darge.
1 (J, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Lépidoptère à aréotype sahélien-soudanien.
Pseudobunaea cilrinarius Gaede.
Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Répandu dans le N. de l’Afrique orientale.
Gynanisa jama jama Rebel.
1 S, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
De l’Afrique occidentale et centrale au N. de l’Afrique orientale.
Gynanisa Westwoodi Rothschild.
i (J, Kenya N., réserve de Samburu, 30.XI.1973.
Espèce connue du Kenya et de Tanzanie.
LUDIINAE
Holocerina smilax menieri Rougeot (PI. 17, fig. 169 et 170).
Série (J, 1 Ç, T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
La ssp. nominative est d’Afrique australe.
2) DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES
Imbrasia (Gonimbrasia) abayana n. sp. (PI. 16, fig. 165).
Holotype : 1 S, envergure : 132 mm, longueur de l’aile antérieure : 70 mm.
Tête et thorax brun-rouge, collier prothoracique étroit de couleur crème ; abdomen fauve-rou¬
geâtre, antennes absentes, le spécimen ayant été trouvé mort.
Dessus : Antérieures. Fond du même brun-rouge que la pilosité thoracique, jaunissant un peu
marginalement ; rayure interne brun et rose pâle, proche de la base et oblique dans sa partie cellulaire,
externe étroite, presque droite, brun-noirâtre avec un axe blanchâtre ; fenêtre hyaline ovalaire minuscule,
entourée de quelques écailles jaunes.
Postérieures concolores avec toutefois la zone périocellaire légèrement carminée, rayure interne
vestigiale, rayure externe incurvée et vaguement onduleuse, brun-noir avec un liséré blanchâtre distal.
Ocelle très grand, à fenêtre arrondie entourée de fauve-orangé, de noir, de gris-jaunâtre et de rose pâle.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQÜES EN ÉTHIOPIE
85
Dessous : Aux antérieures la rayure interne absente, mais trace d’une ombre brun-rouge médiane,
de même qu’aux postérieures, ces dernières entièrement saupoudrées de rosâtre.
Genitalia. : (Fig. 10, 26 à 28, p. 93) Uncus en bec droit, subunci bien développés, valves allon¬
gées et terminées en pointe obtuse, pénis à extrémité recourbée vers le haut et garnie distalement de
quelques denticulations. (Prép. P.-C. Rougeot n® 623).
Éthiopie, Arba-Minch, V.1973.
Du groupe de G. belina Westwood et de G. osiris Druce à aréotype soudano-zambésien, cette
belle espèce en diffère par l’ocelle (réduit à sa fenêtre hyaline) et par la position de la rayure interne,
aux antérieures ; elle s’éloigne également de G. occidentalis Rothschild par la forme des ailes antérieures
et par le grand développement de l’ocelle des postérieures.
Imbrasia (Nudaurélia) zaodeae Rougeot, cJ présumé. (PI. 16, fig. 167).
Nous attribuons à cette espèce, récemment décrite par nous sur une $ d’Éthiopie, un ^ du British
Muséum qui en présente les caractères principaux.
Envergure : environ 95 mm, longueur de l’aile antérieure : 52 mm.
Antennes fauve-jaunâtre, corps de même coloration.
Dessus : Fond des ailes un peu moins rougeâtre que chez la femelle.
Antérieures ayant les mêmes dessins, à l’exception de la bande dentée submarginale, absente,
de même que la bordure rose proximale de la rayure externe ; fenêtre hyaline petite.
Aux postérieures, l’ocelle est un peu plus grand, avec l’anneau noir plus développé.
Dessous : Plus gris-jaunâtre que chez l’autre sexe.
Genitalia : (Fig. 10, 23 k 25 ; p. 93). Uncus court, bidenté, valve étroite et longue, se termi¬
nant en pointe, pénis en ligne brisée dans son tiers distal. (Prép. P.-C. Rougeot n® 622).
Apallotype : 1 (J, Addis-Abeba, 7. Vn.l939, T. Wikeley. British Muséum. Cette espèce appartient
au groupe montagnard de I. (NJ. rubra Bouvier, pratiquement absent de l’ouest du continent, hors
les massifs camerounais.
Lasiocampidae
par P.-C. Rougeot (M.N.H.N.)
1) LISTE DES ESPÈCES
Anadiasa definita Bethune-Baker.
Éthiopie, Kébré-Mengist, 17-19.XI.1973 et forêt de Wadera, 16.XI.1973.
Espèce décrite du Nil Blanc.
Anadiasa punctifascia Walker.
T.F.A.I., massif du Day, 8.IV.1975.
Élément oriental (Natal).
Odontockeilopteryx dollmani Tams.
1 (J, Éthiopie, environs de Kébré-Mengist, XI.1973.
Rhodésie du N.-O.
Source ; MNHN, Paris
86
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Beralade perobliqua monostrigata Berio.
1 T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
Ssp. d’un Lasiocampide zambésien.
Sena donaldsoni rougeoti Lajonquière (PI. 15, fig. 160).
3 (J, Éthiopie, Arba-Minch, 21.XI.1973.
Microendémique d’une espèce orientale, répandue du Kilimandjaro à la Somalie.
Strebhte makotnanum confusum Aurivillius.
2 (J, Éthiopie, Arba-Minch, 20.XI.1973, référables selon nous à cette espèce, décrite de la région
camerounaise.
2) DESCRIPTION DES ESPÈCES ET SOUS-ESPÈCES NOUVELLES
Streblote panda aethiopica n. ssp. (PI. 15, 6g. 155).
Holotype : 1 (J, envergure : 43 mm, longueur de l’aile antérieure : 20 mm.
.Antennes brun-jaunâtre, tête gris-jaunâtre, thorax concolore, mêlé de poils fauves, ptérygodes
brun-rougeâtre, abdomen fauve-jaunâtre, touffe anale de couleur rouille.
Dessus : Antérieures avec les dessins de 5. panda panda Hübner, mais ayant une coloration
fondamentale beaucoup moins rougeâtre, d’un gris-brun ochracé, particulièrement pâle dans l’aire
externe. Postérieures chamois clair (et non entièrement rubigineuses) avec un faible semis d’écailles
rougeâtres dans l’aire médiane et dans la submarginale, la tache brun-rouge du tornus est par contre
fortement marquée.
Dessous : Également beaucoup plus pâle dans les aires submarginales et abdominales des 4
ailes que chez la ssp. nominative.
Gbnitalia : (Fig. 9, 12, p. 92). Lobes du cubile présentant, de face, une languette verticale
(Prép. P.-C. Rougeot n° 653).
Éthiopie, Kébré-Mengist, 12-15. XI.1973.
L’espèce habite le S. de l’Espagne, les pays du Maghreb, l’Égypte, l’Afrique occidentale... où
elle forme parfois des races géographiques plus ou moins tranchées ; celle que nous venons de décrire
en est sans doute l’une des plus curieuses.
Streblote tamsi n. sp. (PI. 15, 6g. 158).
Holotype : 1 envergure ; 35 mm, longueur de l’aile antérieure : 19 mm.
Antennes brun-rougeâtre à ffagelle ochracé ; corps et pattes brun-roux.
Dessus : Coloration fondamentale des 4 ailes d’un brun-rougeâtre clair avec, aux antérieures
une rayure médiane et une postmédiane incurvées gris et blanc ; aire externe plus sombre délimitée
proximalement par une ligne grise irrégulière et dentée touchant presque, au bord interne, l’extrémité
de la rayure postmédiane ; aire interne gris-brun, Bnement lisérée de blanc à la base.
Dessous : D’un brun-roux presque uniforme.
Genitaha : (Fig. 9, 11 p. 92). Valves réduites et fortement échancrées en dehors à leur extré¬
mité, cubile se terminant de part et d’autre de l’axe central en un cuilleron à bord festonné ; pénis
court et évasé. (Prép. P.-C. Rougeot n® 609).
Éthiopie, Balé, marais de Dinsho, 6.XI.1973.
Source : MNHN, Paris
HISSIONS ENTOMOLOGIQÜES EN ÉTHIOPIE
87
Pabatypes : 2 (J, mêmes localité et date.
Espèce dédiée à mon collègue britannique W. H. T. Tams, dont l’aide m’a été extrêmement
précieuse pour l’étude des Lasiocampîdes abyssins.
Streblote viettei n. sp. (PI. 15, fig. 159).
Holotypb : 1 S> envergure : 34 mm, longueur de l’aile antérieure : 17 mm.
Antennes à courtes pectinations brun-fauve, flagelle plus clair. Tête et thorax brun très foncé,
abdomen et pattes un peu moins sombres.
Dessus : Antérieures, fond brun-rougeâtre lavé de brun-noir surtout dans l’aire costale, rayure
basale jaunâtre vestigiale et point discal également jaunâtre ; de l’étroite rayure postmédiane jaunâtre,
très incurvée à la ligne externe dentée, ombres noirâtres internervurales submarginales ; frange brun-
roux. Postérieures uniformément d’un gris-brunâtre assez pâle, rembruni dans l’aire submarginale ;
frange roussâtre.
Dessous : Presque uniformément gris-brun.
Genitalia : (Fig. 10, 19, p. 93). Valves triangulaires, munies de fortes dents au bord externe,
lobes du cubile inermes, pénis droit, à granulations distales. (Prép. P.-C. Rougeot n® 624).
Éthiopie, marais de Dinsho, 8.XI.1973.
Espèce bien différente de Pseudolyra divisa Aurivillius de Kimuenza (Congo), malgré la ressem¬
blance de certains dessins, et dédiée à mon collègue P. Viette.
Streblote laportei n. sp. (PI. 15, fig. 161 et 162).
Holotype : 1 <2, envergure : 38 mm, longueur de l’aile antérieure : 19 mm.
Antennes brunes, corps gris-brunâtre avec les ptérygodes brun-noir ; pattes brunes.
Dessus : Ailes antérieures de brun-violacé à noirâtre proximalement ; aire interne grise, lisérée
partiellement de blanc brillant ; dans Taire externe bande irrégulièrement dentée d’un gris-rubigineux,
point noir discoïdal vestigial, frange gris-brun. Ailes postérieures d’un gris-brunâtre uniforme.
Dessous : Gris-brun, sans dessin,
Genitalia : (Fig. 10, 16, p. 93). Valves pratiquement réduites à leur processus digitiforme,
lobes du cubile munis antérieurement de 2 dents, pénis court et fortement recourbé.
Éthiopie, Kébré-Mengist, 12-15.XI.1973 (Prép. P.-C. Rougeot n° 603).
Pabatypes : 5 Kébré-Mengist, 17-19.XI; 2 (^, Koffolé, 9.XI ; 1 <?, Dinsho, 1-5.XI.1973. Les
2 spécimens de Koffolé sont plus rougeâtres avec un point discoïdal noir bien net.
2 présumée. Envergure : 59-62 mm. Antennes fines. Coloration beaucoup plus claire que celle
de l’autre sexe.
Dessus : Antérieures de gris-olivâtre à roussâtre, avec un point discoïdal et une ligne postmé¬
diane à peine incurvée ; aire interne bistre-jaune ; postérieures également jaunâtres, ombrées de roux
au tornus.
2 î, Kébré-Mengist, 12-15.XI.1973.
Cette espèce, dédiée à B. Laporte, auteur de tant de travaux sur nos Noctuides Trifides d’Éthio¬
pie, appartient au groupe de S. fuscum Aurivillius, du Kenya et d’Uganda ; elle en diffère notamment
par son envergure, très supérieure, le ^ de S. fuscum ne dépassant pas 33 mm et la 9 50 mm.
Mallocampa toulgoeti n. sp. (PI. 15, fig. 157).
Holotype : 1 <S, envergure : 33 mm, longueur de Taile antérieure : 16 mm.
Antennes courtes, pectinées jusqu’à l’extrémité, de coloration fauve-ochracé. Tête, corps et
pattes d’un brun-rougeâtre.
Source : Pans
P1£RRE-CLAUDE ROUGEOT
aittérieuKS ayant l’apex aigu et pourvues d’un court lobe huméral, participant
de la coloration fQitdainentade du corps, dessins bruns submarginaux vagues, point discal blanc liséré
de brun ; trois rayures externes brunes irrégulières et vestigiales ; franges rougeâtres comme la saillie
du borti interne. Postérieures plus claires faiblement écailleuses avec une ombre brunâtre au tornus.
Dessous : foun-rougeâtre, avec les nervures et les franges plus claires.
üa?«T.4J,iA: (Fig. 9, 1$ à 15, p. 92) : Valves triangulaires irrégulièrement dentées, lobes du
oublie également triangulaires, pénis en pointe aiguë. (Prép. P.-C. Rougeot n® 645).
Éthiopie, Kébré-.Mengist, 17.XI.1973.
Pab-itypes : 4 Kébré-Mengist, et Koffolé, 31.X, 18.XI.1973.
Nous plaçons cette espèce des forêts Sidamos dans le genre Mallocampa Aurivillius, dont la
nervation est très voisine.
Espèce dédiée à H. de Toulgoët, auteur de l’importante note sur les Arctides de ce travail.
Odontochail^taiyx Injonquieri n. sp. (PI. 15, fig. 156).
HotoTYPE : 1 çj, envergure : environ 34 mm, longueur de l’aile antérieure : 14 mm.
Antennes brun*jauDâtre, tête et thorax de couleur rouille ; l’abdomen d’un jaune ochracé avec
une touffe anale rougeâtre.
Dessus : Antérieures à fond jaune-rougeâtre, avec une bande postmédiane onduleuse brun-
rouge et une rangée submaiginale de petites taches jaunâtres ; point discoïdal de couleur crème. La
dent du bord interne est rougeâtre. Postérieure d’un jaune-ochracé clair, un peu lavé de rougeâtre
au tomos.
E>bssous : De la même coloration que sur l’autre face, mais l’ornementation de l’aile antérieure
est simplifiée.
Oexitalia : (Fig. 10, 17 et 18, p. 93). Uncus quadridenté, valves longues et étroites, partie
inferieure dn cubQe tridentée, avec 2 pointes latérales, pénis épais, vésica longue. (Prép. P.-C. Rougeot
a« 646).
Éthiopie, Kébré-Mengist, 24.111.1975.
Cet unique spécimen est malheureusement usé et sa description n’est donnée ci-dessus qu’à
titre provisoire.
Taxon dédié à Y. de Lajonquière dont les travaux sur les Lasiocatnpidae font autorité.
Sphingidae
par P.-C. Rougeot (M.N.H.N.)
1) LISTE DES ESPÈCES
ASEMANOPHORINAE
Pùlÿptyehoides grayi nüoticu* Jordan.
3 <3, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
L’espèce est répandue dans les zones arides, de l’Afrique du S. à l'Éthiopie.
Neopolyptychus coTitimilis coruimilis Rothschild et Jordan (PI. 17, fig. 172).
1 (3, 1 ?, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
La $, récemment décrite par Ph. Oarce, est encore rare dans les collections.
Dans les savanes, du Congo au Soudan.
Source : Mt-JHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
Pseudoclanis rhadamistus Fabricius.
Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Surtout connu d’Afrique occidentale et centrale ; sans doute le record éthiopien.
Pseudoclanis postica postica Walker.
4(J, 1 Ç, Éthiopie, Kébré-Mengist, Arba-Minch et Neghele-Borana, XI.1973.
Presque partout en Afrique au S. du Sahara.
Pseudoclanis molitrix suhviridis Joicey et Talbot.
T.F.A.I., massif du Day, 10.IV.1975.
Microendémique somalo-éthiopien-arabique d’une espèce répandue partout en Afrique tropi¬
cale (et en .\rabie) dans les régions découvertes.
Andriasa contraria contraria Walker.
1 $, Éthiopie, Kébré-Mengist, 13.XI.1973, 1 <S, Kenya, forêt de Meru, 4.XII.1973.
Largement répandu en Afrique au S. du Sahara.
Ackeronlia atropos Linné.
T.F.A.L, massif du Day, 7.IV.1975. Éthiopie, Arba-Minch. 21.XL1973,
Le Sphinx à Tête-de-Mort, migrateur, est plus commun en Afrique que dans la région Paléarc-
tique.
Coelonia mauritii Butler.
1 (S, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Très répandu en Afrique au S. du Sahara et dans les Iles.
Macropoliana ferax Rothschild et Jordan.
Éthiopie, Kébré-Mengist et Koffolé, XI.1973. Kenya, Marsabit et Nanyuki, XII.1973.
Dans les régions montagneuses de l’E. africain ; était encore inconnu d’Éthiopie.
Macropoliana afarorum Rougeot (PI. 17, fig. 171).
2 (J (dont l’holotype), T.F.A.L, massif du Day, 9.IV.1975.
Remarquable endémique de ce massif où il vole parmi les Juniperus. Genitalia du type de M.
ferax, de taille plus faible, uncus en bec recourbé et fourchu, valve allongée et obtuse, pénis droit.
(Fig. 10, 32 à 34, p. 93).
CaUosphingia circe Fawcett.
Kenya, Laisamis, 1.XII.1973.
Afrique orientale, dans les zones arides ; également connu du Cameroun.
Agrius conoolvuli Linné.
T.F.A.L, massif du Day, 8.IV.1975. Éthiopie, Balé, XI et III jusqu’à 3 900 m, Kébré-Mengist,
XI.1973, Koffolé, forêt de Wadera, Neghele-Borana, XI.1973.
Très commun et migrateur dans la région Paléarctique, en Afrique et jusqu’en Australie.
Source : MNHN, Paris
90
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
SEMANOPHORINAE
Cephonodes hylas virescens Wallengren.
T.F.A.I., massif du Day, IV.1975. Kenya N., Mt Marsabit, Xn.l973.
Espèce africaine et indo-australienne.
Leucostrophm commasiae Walker.
Kenya N., Laisamis, XII.1973.
Ouest et centre du continent.
Macroglossum trochilus Hübner.
Éthiopie, environs de Kofîolé, marais de Dinsho et réserve de Balé.
Largement répandu dans l’ouest et l’est de l’Afrique.
Temnora plagiala fuscata Rothschild et Jordan.
Éthiopie, Kolfolé, Kébré-Mengist, forêt de Boré et Arba-Minch, XI.1973.
Microendémique des forêts d’altitude du N. de l’Afrique orientale ; la ssp. nominative est aus¬
trale.
Temnora funebris Holland.
Éthiopie, Arba-Minch, Xï.1973.
Temnora largement distribué de l’ouest à l’est du continent.
Nepkele comma Hopffer.
Éthiopie, Balé jusqu’à 3 600 m, Koffolé, Kébré-Mengist, Wadera, forêt de Boré, XI et 111.1973.
Dans toute l’Afrique au S. du Sahara.
Nepkele accentifera Beauvois.
Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Partout au S. du Sahara.
Chaerocina jordani Berio.
1 (J, Éthiopie, Fisha-Genet 2 300 m, 25.111.1975.
Espèce endémique, décrite d’Êrythrée, également signalée du Harrar et du Sidamo.
Euckloron megaera Linné.
Éthiopie, Koffolé, Kébré-Mengist, XI.1973.
Presque partout, sauf à grande altitude, au S. du Sahara et migrateur.
Basiothia medea Felder.
Éthiopie, Balé jusqu’à 3 700 ra, Kébré-Mengist, Koffolé, XL1973.
Presque partout dans les zones découvertes au S. du Sahara et jusqu’à Madagascar ; peut-être
seulement migrateur en forêt dense.
Source ; MNHH, Paris
MISSIONS ENTOHOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
91
Hyles lineata livornica Esper.
Éthiopie, Koffolé, X.1973. Kenya, Laisamis et Samburu, XII.1973.
Sphingide ubiquiste et migrateur.
Hippotion celerio Linné.
T.F.A.I., massif du Day, IV.1975. Éthiopie, réserve de Dinsho jusqu’à 3 700 m, Dodola,
Koffolé, Kébré-Mengist, X-XI.1973. Kenya, réserve de Samburu, XI.1973.
Espèce également migratrice ; rare en Europe.
Hippotion tnoorei Jordan.
1 (J, Éthiopie, Arba-Minch, 21.XI.1973.
Zones sahéliennes du N. de l’Afrique orientale.
Hippotion rebeli Rothschild et Jordan.
T.F.A.I., massif du Dya, 10.IV.1975. Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973. Kenya, réserve de
Samburu, Xn.l973.
Régions sèches du N. de l’Afrique orientale ; Arabie.
Hippotion pentagramma Hampson.
T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
Zones arides d’Éthiopie, de Somalie et d’Arabie.
Hippotion eson Cramer.
T.F.A.I., massif du Day, IV.1975. Éthiopie, Kébré-Megist, Arba-Minch et forêt de Wadera,
XI.1973.
Commun et migrateur en Afrique intertropicale.
Therelra orpheus orpheus Herrich-Schâffer.
Kenya N., Mt Marsabit et Archer’s Post, XII.1973.
Zones forestières, du Cap au Kenya.
2) DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE
Platysphinx dorsti n. sp. (PI. 17, fig. 173).
Holotype : 1 envergure : 138 mm ; longueur de l’aile antérieure : 68 mm.
Antennes jaune-ochracé. Tête et thorax gris-jaunâtre, ce dernier varié de jaune clair; abdomen
fauve-jaunâtre, moucheté de gris. Bord externe des deux paires d’ailes plus arrondi que chez P. cons~
trigilis Walker.
Dessus : Ailes antérieures avec le fond fauve-ochracé à jaune clair ; dessins voisins de ceux de
P. conslrigilis, mais gris-noirâtre et non gris-brunâtre ; la tache triangulaire subapicale beaucoup
plus forte et mouchetures plus nombreuses ; pas de macules sombres submarginales. Ailes postérieures
jaune-orangé avec la tache noire basilaire bien développée ; la rayure médiane brun-carminé presque
droite ; les mouchetures, de même couleur sont nombreuses et forment par confluence une sorte de
bande postmédiane dentée.
Dessous : Surtout caractérisé par l’absence quasi totale de taches brun-carminé dans la moitié
proximale des ailes antérieures et la disparition du trait sombre le long de la nervure 3.
Les autres dessins grisâtres.
Source : MNHN, Paris
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Fig. 9. — G«nitalia (Préparations P.-C. Rougeot)
1. — Daitinia pineaui, Holotype armure génitale vue latéralement ; uncus, gnathos et valve ; 2. — dite, pénis ; 3. —
Dattinia navattae, Holotype ^ ; gnathos ; 4. — dito, pénis ; 5. — Dattinia dureli, Holotype ^ ; gnathos ; 6. — dite,
pénis ; 7. — Melarctia tricolor, Holotype S ; armure vue ventralement et uncus vu du côté droit ; 8. — dito, pénis,
vu du côté droit ; 9. — Metarctia galla, Holotype ^ ; armure vue ventralement ; 10. — Satagena feüatvorkae,
Holotype 5 j armure vue du côté droit ; 11. — StrebloU lanui, Holotype ; armure vue de face (G. 31) ; 12. —
Sireôlote panda aethiopica, Holotype (J ; armure vue de face (G. 31) ; 13. — Streblote loulgoeli, Paratype ^ ; valve
droite î 14. — dito, lobes du cubile ; 15. — dito, pénis.
Source : MNHN, Paris
HISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
93
Fig. 10. — Genitalia (Préparations P.-C. Rougeot)
16. — Slreblote laporlei, Paratype ; armure vue de face (G. 31) ; 17. — Odontocheüopteryx lajonquieri, Holotype 3 !
armure vue du côté droit ; 18. — dito, armure vue de face (G. 31) ; 19. — StrebloU vieltei, Holotype ; armure
vue de face (G. 31) ; 20. — PAiola bergeri, Paratype 3 : valve gauche, vue interne (G. 31) ; 21. —dito uncua (G. 31) ;
22. — dito, pénis (G. 31) ; 23. — Imbraaia (IV.) zacdtae, Apallotype 3 ; uncus vu du côté droit (G. 20) ; 24. — dito
valve gauche, vue interne (G. 20) ; 25. — dito, pénis, vu du côté droit (G. 20).; 26. — Imbriuia (G.) abayana
Holotype 3 ; uncus, vu du côté droit (G. 20). ; 27. — dito, valve gauche, vue interne (G. 20) ; 28. — dito, pénis,
vu du côté droit (G. 20) ; 29. — Platyspkinx doriti, Holotype 3 > uncus, vu de 3/4 (G. 20) ; 30. — dito, valve gauche
et sa harpe (G. 20) ; 31. — dito, extrémité du pénis (G. 20) ; 32. — Macropoliana a/arorum, Paratype 3 ; uncus
vu du côté droit (G. 20) ; 33. — dito, valve gauche, vue interne (G. 20) ; 34. — dito, pénis vu du côté droit (G. 20).
Source : MNHN, Paris
94
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Genitalia : {Fig. 10, 29 k 31 ; p. 93) Plus développés que chez les espèces voisines. Valve
allongée munie d’une harpe crochue distalement ; pénis gros et court, renflé à son extrémité. (Prép.
P.-G. Rougeot n° 621).
Éthiopie, Kébré-Mengist, 12-15.XI.1974.
A n’en pas douter, les différences de ce Platysphinx avec P. constrigÜis, dont il est le plus voisin,
sont de rang spécifique ; sa taille très supérieure, la forme des ailes, beaucoup plus amples, avec la con¬
vexité très marquée de leur marge, la coloration générale d’un jaune plus clair, les dessins gris du dessus
des antérieures dont le dessous est dépourvu des taches rougeâtres habituelles, permettent à première
vue de caractériser ce nouveau taxon, dédié à mon éminent ami, le Professeur J. Dorst, membre de
l’Institut, Directeur du Muséum national d’Histoire naturelle.
RHOPALOCÈRES
LISTES PROVISOIRES DES ESPÈCES RÉCOLTÉES
Hesperiidae
par L.-A. Berger (M.R.A.C.)
Coeliades anchises Gerstaecker.
Éthiopie, Neghele, XI.1973.
Espèce orientale, connue également d’Arabie.
Cdaenorrhinus galenus opalinus Butler.
Éthiopie, Kébré-Mengist, 24.111.1975.
Cet Hespéride est largement répandu en Afrique.
Gomalia elma Trimen.
T.F.A.I., massif du Day, 8.IV.1975.
Surtout signalé au S. de l’Équateur.
Spialia spio Linné.
Éthiopie, Koffolé, 1.XI.1973.
Même répartition que la précédente espèce.
Spialia confusa Higgins.
2 (J, T.F.A.I., massif du Day, 9.IV.1973.
Espèce décrite d’après 2 exemplaires du Nyassaland et sans doute variable géographiquement.
Gegenas niso brevicornis Plôtz.
Éthiopie, Koffolé, XI.1973.
Afrique méridionale et orientale.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
95
Eretis lugens Rogenhofer.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Afrique centrale et orientale, Soudan.
Eagris lucetia obliterala Carpenter.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
La ssp. nominative est connue de l’Angola à la Rhodésie.
Sarangesa phidyle Walker.
T.F.A.I., massif du Day, 9.IV.1975.
Espèce décrite de Nubie.
Borbo fatuelliis Hopffer.
Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Presque toute la région Ethiopienne.
Borbo borboriica borbonica Boisduval.
Kenya N., Marsabit, Xn.l973.
L’espèce est largement distribuée dans la région Méditerranéenne, en Afrique et à Madagascar.
PapUionidae
par P.-C. Rougeot (M.N.H.N.)
Papilio rex abyssinicus Poulton.
Petite série et §, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973, (un seul spécimen signalé dans la même
localité en III.1975). Kenya, observé au Mt Marsabit, Xn.l973 et au Mau-Escarpment, III.1975.
Dans les régions montagneuses de l’Afrique orientale, du Zaïre et du Cameroun ; espèce à aréo-
tjqje victorien.
Papilio dardanus antinorii Oberthür.
Série et 5, Éthiopie, Koffolé et Kébré-Mengist, XI.1973 et III.1975.
Ssp. caractérisée par la forme de la bordure noire de l’aile antérieure et par la présence d’une
queue à l’aile postérieure chez la femelle, sexe produisant de curieuses f. Ç, parmi lesquelles niaoioides
Kheil, à fond blanc ou jaune, fortement envahi par la couleur noire. P. dardanus est répandu partout
en Afrique, au S. du Sahara.
Papilio dardanus ochracea Poulton.
1 cJ, Kenya N., Marsabit, XIl.1973.
Microendémique du Mt Marsabit.
Papilio mackinnoni mackinnoni E. Sharpe.
1 Kenya, Mau-Escarpment, 5.III.1975.
Espèce montagnarde répandue de l’Afrique orientale à l’Angola.
Source : MNHN, Paris
PIERR&CLAUDE ROUGEOT
Papilio echerioides oscari Rothschild.
3 1^, Éthiopie, Kébré-Mengist, 12-15. XI.1973.
Papilionide rarement observé, volant dans le sous-bois.
Ssp. microendémique, d’origine orientale.
Papilio cynorla arnoldi Poulton.
1 (J, Éthiopie, forêt d’Arba-Minch, XI.1973.
Ssp. de ce Papilionide répandu de la Sierra Leone et de l’Angola à l’E. du continent, dans les
zones boisées.
Papilio nireus pseudonireus Felder.
Série (J et $, T.F.A.I., massif du Day, (collection J. L. Simoneau, Djibouti). Éthiopie, forêt
d’Arba-Mînch, XI.1973 ; Kenya N., Marsabit XII.1973.
Microendémique somalo-éthiopien d’une espèce répandue de la Sierra Leone à l’Ouganda, dans
les régions forestières.
Papilio aethiops Rothschild & Jordan.
Très grande série cj et Ç, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973 et III.1975 ; 1 ?, Koffolé, 2.XI.1973.
Endémique des forêts du domaine somalo-éthiopien.
Papilio demodocus Esper.
Série (J et Ç, T.F.A.I., massif du Day, IV.1975. Éthiopie, lac Awassa, XI.1973, Arba-Minch,
XI.1973 ; Kenya N., Marsabit, XII.1973.
Dans toute l’Afrique intertropicale jusqu’à Madagascar et à la Réunion.
Pieridae
par G. Bernakdi (C.N.R.S., Paris)
Cololis chrysonome chrysonome Klug.
1 $, T.F.A.I., massif du Day, 9.IV.1973.
Cololis chrysonome heloolus Butler.
Éthiopie, 1 <5, Arba-Minch, 20.XI.1973 ; 1 «J, 1 $, forêt de Chencha, 22.XI.1973.
Espèce surtout sahélienne, à aréotype mauritano-somalien ; s’étend depuis la Mauritanie jus¬
qu’au Soudan puis de l’Arabie, de l’Éthiopie et de la Somalie jusqu’au nord de la Tanzanie ; également
présente dans les domaines sahariens et en dehors de l’Afrique en Palestine, Transjordanie, etc...
Cololis vesta vesta Reiche.
Éthiopie, 4 (J, Arba-Minch, zone sèche, 20-22.Xl.1973.
Espèce sahélo-soudanienne, à aréotype soudano-zambésien ; s’étend depuis le Sénégal jusqu’au
Soudan, puis de l’Éthiopie et de la Somalie à TUnion Sud-Africaine, absente des domaines forestiers.
La sous-espèce vesta microendémique en Éthiopie.
Source : MNHN, Paris
HISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
97
Cohlis protomedia Klug.
T.F.A.I., 1 $, massif du Day, 7.IV.1975. Éthiopie, 2 Arba-Minch, zone sèche, 20-22.XI.1973.
Espèce strictement sahélienne, à aérotype nilotico-somalien, ne dépasse pas vers l'ouest le
nord-est du Nigeria, s’étend ensuite jusqu’au Soudan, puis de l’Arabie, l’Étbiopie et de la Somalie
jusqu’au nord de la Tanzanie.
Colotis ione pklegyas Butler.
1 1 Ç, Éthiopie, Arba-Minch, zone sèche, 22.XI.1973.
Espèce sahélo-soudanienne, à aréotype soudano-zambésien, répandue du Sénégal jusqu’au
Soudan puis de l’Éthiopie à l’Union Sud-Africaine, absente des domaines forestiers.
Colotis hetaera lorti Sharpe.
2 (J, Éthiopie, 35 km de Neghele-Borana, 16.XI.1973; zone sèche, 11 i^, 1 Ç, Arba-Minch, 20.XI.
1973.
Espèce sahélienne, à aréotype somalien ; répartition limitée à l’Éthiopie, à la Somalie, à l’Ou¬
ganda, au Kenya, au nord de la Tanzanie et à l’extrême est du Zaïre.
Colotia auTora pkilippsi Butler.
Éthiopie, 1 Ç, Mojo, 30.X.1973 ; 7 cJ, 8 $, Arba-Minch, zone sèche, 20-22.XI.1973.
Espèce strictement sahélienne, en Afrique à aréotype mauritano-somalien ; s’étend de la Mauri¬
tanie au Sud du Soudan, puis de l’Éthiopie et de la Somalie jusqu’au nord de la Tanzanie ; existe
également en Inde péninsulaire et à Ceylan.
Cololis anteoippe zéro Lucas.
Éthiopie, 1 $, Addis-Abeba, 29.111.1975 ; 2 <J, 2 $, lac Awassa, 10.XI.1973 ; 1 S, iOkm de Neghele-
Borana, 16.XI.1973 ; 2 $, Neghele-Borana, 16.XI.1973 ; 1 (J, Arba-Minch, zone sèche, 20.XI.1973.
Espèce sahélo-soudanienne, à aréotype soudano-zambésien ; répandue depuis le Sénégal jusqu’à
la haute Égypte puis de l’Éthiopie et de la Somalie jusqu’au Gap, absente des domaines forestiers.
Colotis evippe epigone Felder.
3 1 $, Éthiopie, lac Awassa, 10-20.XI.1973 et 22.111.1975.
Contrairement aux autres Colotis, espèce des domaines forestiers et soudaniens africains, péné¬
trant dans les domaines sahéliens seulement le long de la vallée du Nil, présente depuis le Sénégal,
le Nigeria, le Soudan, puis de l’Éthiopie jusqu’à l’Angola et l’Union Sud-Africaine.
Colotis daira stygia Felder.
1 (J, 2 Ç, T.F.A.I., Bankoualle, 11.VI.1975. 2 Éthiopie, Arba-Minch, zone sèche, 20.XI.1973.
Espèce strictement sahélienne, à aréotype nilotico-somalien, ne dépasse pas vers l’ouest le
nord-est du Nigeria et s’étend ensuite jusqu’au Soudan, puis de l’Arabie, de la Somalie et de l’Éthiopie
jusqu’au nord de la Tanzanie.
Colotis antigone antigone Boisduval.
Éthiopie, 1 (J, Koffolé, 1.XI.1973 ; 1 (J, 1 $, Arba-Minch, zone sèche, 22.XI.1973.
Espèce sahélo-soudanienne, à aréotype soudano-zambésien, répandue dans toute l’Afrique au
sud du Sahara, sauf dans les domaines forestiers ; également Afrique du Nord et extrême sud de
l’Espagne.
Source : MhlHN, Paris
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Cololis danaë pseudacaste Butler.
Éthiopie, 1 (J, Mojo, 30.X.1973 ; 11 3 $, Arba-Minch, zone sèche, 20-22.XI.1973.
Espèce sahélo-soudanienne, en Afrique à aréotype soudano-zambésien, répandue depuis la
Mauritanie jusqu’au sud du Soudan, puis de l’Arabie, de l’Éthiopie et de la Somalie jusqu’à l’Union
Sud-Africaine, manque dans les domaines forestiers. Existe également dans l’Inde et à Ceylan.
Colotis eoenina casta Gerstaecker.
1 (J, i $, Éthiopie, Neghele-Borana, 16.XI.1973.
Espèce sahélo-soudanienne, à aréotype soudano-zambésien ; répandue depuis la Mauritanie
jusqu’au Soudan, puis de l’Arabie, de l’Éthiopie et de la Somalie jusqu’au Kalahari, manque dans les
domaines forestiers (le C. Uagore est inclus dans cet aréotype).
Colotis eris eris Klug.
1 $, T.F.A.I., massif du Day, 9.IV.1975. Éthiopie, 1 ?, Mojo, 30.X.1973 ; 2 Neghele-Borana,
16.XI.1973 ; 1 cJ, Arba-Minch, zone sèche, 20.XI.1973.
Espèce sahélo-soudanienne, à aérotype soudano-zambésien ; répandue depuis la Mauritanie
jusqu’au sud du Soudan, puis de l’Arabie et l’Èthiopie jusqu’à l’Angola et au Cap ; absente des domaines
forestiers.
Nepheronia thalassina verulana Ward.
Éthiopie, 2 2 Ç, Kébré Mengist, 13-18.XI.1973 et 25.111.1975 ; 8 4 $, forêt d’Arba-Minch,
21. XI.1973.
Espèce à répartition axée sur les domaines forestiers africains et reliant ces domaines entre eux,
aréotype dit guinéen équatorial ; répandue depuis la Gambie et le nord de l’Angola jusqu’à la côte
orientale depuis le sud du Kenya au Transvaal.
Eronia leda Boisduval.
Éthiopie, 1 (J, lac Zwai, 30.X.1973; 1 <J, Neghele-Borana, 16.XI.1973; 2 forêt de Chencha
près d’Arba-Minch, 21.XI.1973 ; 1 $, Arba-Minch, 21.XI.1973.
Espèce sahélo-soudanienne, à aréotype soudanien oriental, s’étendant depuis l’Éthiopie, le
Rwanda, le Burundi, le sud-est du Zaïre (Katanga) jusqu’au Natal, absente des domaines forestiers.
Eronia cleodora Hübner.
3 (^, Éthiopie, Arba-Minch, zone sèche, 20-22.XI.1973.
Espèce sahélo-soudanienne, presque absente de l’ouest africain ; s’étendant depuis le nord-est
de la Nigeria puis, de l’Éthiopie jusqu’au Cap, absente des domaines forestiers.
Belenois gidica abyssinica Lucas.
Éthiopie, 1 5, Addis-Abeba, 29.III.1975; 4 <?, lac Zwaï, 30.X.1973; 1 Mojo, 30.X.1973;
2 Awassa, 10.XI.1973, 2 1 $, Neghele-Borana, 16.XI.1973 ; 1 (J, 1 Ç, Arba-Minch, zone sèche,
22. XI.1973.
Espèce sahélo-soudanienne, à aréotype soudano-zambésien ; répandue depuis le sud de la Mauri¬
tanie et le Sénégal jusqu’au sud du Soudan, puis de l’Éthiopie au Cap, absente des domaines forestiers.
Belenois aurota aurota Fabricius.
Éthiopie, 1 1 $, Addis-Abeba, 29.X.1973 ; 1 ,J, KofFolé, 31.X.1973, 2 cj, col de Dinsho, 8.XI.
1973 ; 1 route d’Awassa, 10.XI.1973.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQÜES EN ÉTHIOPIE
99
Espèce polychore répandue dans les régions syroturkmèiie, deccanienne, malgache. En Afrique
espèce sahélo-soudanienne, pénétrant dans les domaines sahariens, toute l’Afrique au sud du Sahara
sauf les domaines forestiers.
Belenois creona boguensis Felder.
Très grande série (J et $, Éthiopie, Addis-Abeba, 29.X.1973, 25.XI.1973, 29.III.1975; lac
Zwai, 30.x.1973 ; Mojo, 30.X.1973; Koffolé, 30.X.1973, 2.XI.1973, 9.XI.1973; route de Dodola à
Koffolé, 31.X.1973 (steppe); Robi, 6.XI.1973; col de Dinsho, 8.XI.1973 ; lac Awassa, 10.Xr.i973;
forêt de Boré (bambous), 23.XI.1973; Kébré-Mengist, 12-18.XI.1973 ; Neghele-Borana, 16.XI.1973;
Arba-Minch, 21-22.XI.1973, zone sèche ; forêt de Chencha près d’Arba-Minch, 22.XI.1973 ; lac Koka,
22.XI.1973.
Espèce presque pantropicale africaine (sahélienne, soudanienne, pénètre nettement dans les
domaines forestiers ; déboisements, etc...) absente cependant des domaines sahariens, connue depuis
le sud de la Mauritanie jusqu’au Soudan puis, depuis l’Éthiopie jusqu’au Cap, se trouve également aux
Comores et à Madagascar.
Belenois ihysa tricolor Ungemach.
7 (J, 1 $, Éthiopie, forêt d’Arba-Minch.
Espèce soudanienne à aréotype oriental-angolan, à répartition limitée à l’Est et au Sud africain ;
depuis le sud du Soudan et l’Éthiopie jusqu’à l’.Angola et au Cap, absent des domaines forestiers. La
ssp. tricolor microendémique de l’Éthiopie.
Pieris brassicoides Guérin.
Très grande série (J et $, Éthiopie; Addis-Abeba, 13-14.III.1975 ; Goba, 18.XI.1973; Robi.
6.XI.1973; Dinsho (réserve de Balé), 5.XI.1973, 16-17-20.III.1975 et 2.IV.1975; environs du mont
Batu, 7.XI.1973.
Espèce montagnarde, se trouvant uniquement en Éthiopie (ssp. brassicoides, microendémique)
à l’exception de deux stations isolées en altitude au nord de la Tanzanie (Mts Meru et Ngorongoro).
Pontia daplidice aelhiops Joannis & Verity.
Éthiopie, 1 (J, lac Zwai, 30.X.1973 ; 2 et 2 $, lac Koka, 30.X.1973 ; 1 Ç, route de Dodola, bas
de la montagne, 3.XI.1973.
Espèce très largement répandue dans la région Paléarctique (depuis les domaines mandchou-
rien, himalayéen jusqu’au domaine macaronésien). En Afrique présente dans les deux domaines maghré¬
bins et les deux domaines sahariens, ainsi que dans des stations isolées du reste de l’aire de répartition
en Éthiopie (ssp. aethiops, microendémique). ‘
Dixeia orhona vidua Butler.
Éthiopie, 1 Koffolé, 2.XI.1973 ; 1 $, lac Awassa, 10.XI.1973 ; 14 (J, 5 $, route Awassa, 10.XI.
1973 ; 1 forêt d’Arba-Minch, 21.XI.1973.
Espèce sahélo-soudanienne, à aréotype « tronqué » dans sa partie méridionale, connue depuis
le Sénégal, le nord du Cameroun, le Soudan, puis de l’Éthiopie jusqu’au Zaïre (Katanga) et à la Zambie ;
absente du sud-est africain.
Mylolhris chloris agatkina Cramer.
Éthiopie, 1 c?, lac Awassa, 10.XI.1973 ; 1 $, Wondo, 24.XI.1973 ; 1 (?, 2 $, forêt d’Arba-Minch,
21.XI.1973 ; 1 cJ» forêt de Chencha, près d’Arba-Minch, 22.XI.1973.
Espèce soudanienne, répandue depuis le Sénégal jusqu’au sud du Soudan, puis de l’Éthiopie
Source : MNHN, Paris
100
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
jusqu’au Cap, absente des domaines sahéliens, mais pénétrant très largement dans les domaines fores¬
tiers (déboisements, etc..., citée par exemple de Côte d’ivoire, Cameroun, Gabon, etc...).
Mylothris erlangeri Pagenstecher.
Grande série et $, Éthiopie, Addis-Abeba, 13.111.1975; Koffolé, 1-3.XI.1973 et 9.XI.1973,
27.III.1975 ; forêt de Boré (bambous), 23-24.XI.1973 ; Kébré-Mengist, 14-19.XI.1973, 23-25.111.1975 ;
Fisha-Genet, 26.III.1975.
Espèce endémique de l’Éthiopie.
Mylothris yulei amhara Ungemach.
Éthiopie, 1 (J, Addis-Abeba, 29.111.1975; 1 forêt de Boré (bambous), 23.XI.1973; 1 Ç,
Kébré-Mengist, 17.XI.1973.
Espèce à répartition centrée sur les régions montagnardes africaines, à aréotype « victorien » :
à l’est s’étend depuis l’Éthiopie jusqu’à la Rhodésie et le Mozambique, présente en outre une aire
isolée au Cameroun. La ssp. amhara microendémique de l’Éthiopie.
Mylothris mortoni Blachier.
2 2 $, Éthiopie, Kébré-Mengist, 13-19.XI.1973, 23.111.1975.
Espèce endémique de l’Éthiopie.
Mylothris sagala swaynei Butler.
1 (J, Éthiopie, Kébré-Mengist, 19.X.1973.
Espèce à répartition strictement limitée à la région montagnarde africaine, à aréotype « vic¬
torien » à l’est s’étend depuis le Soudan (Mt Didinga) et l’Éthiopie jusqu’à la Tanzanie (Mt Uluguru)
et à la Rhodésie, présente en outre une aire isolée au Cameroun. La ssp. swaynsi est microendémique
en Éthiopie.
Mylothris bernice attenuata Talbot.
14 Éthiopie, lac Zwai, 30.X.1973.
Espèce à répartition liée à des biotopes aquatiques (rivières, lacs) irrégulièrement répartie depuis
le Cameroun et le Gabon jusqu’au sud du Soudan, puis de l’Éthiopie au Malawi et à la Zambie.
Leptosia alcesta pseudonuptiüa Bernardi.
7 <J, Éthiopie, Arba-Minch, zone sèche, 21.X.1973.
Espèce sahélo-soudanienne, à aréotype sahélo-zambésien ; connue depuis le Sénégal jusqu’au
Soudan, puis de l’Éthiopie jusqu’au Natal, pénètre largement dans les domaines forestiers, la sous-
espèce pseudonuptilla microendémique de l’Éthiopie.
Colias electo menelicki Berger.
1 T.F.A.I., massif du Day, 5.IV.1975.
Très grande série (J et Ç. Éthiopie, Addis-Abeba, 29.X.1973 et 25.X.1975 ; route Shashemane,
31.X.1973 ; Koffolé, 31.X.1973 et 2.XL1973 ; Robi, 6.XI.1973 ; col de Dinsho, 3-5.XI.1973, 8.XI.1973,
15-20.III.1975 ; marais de Dinsho, III.1975 ; Mt Batu, 7.XL1973 ; forêt de Boré (bambous) 23-24.XI.
1973; Hagere-Salam, 11.XI.1973; Kébré-Mengist, 13-17.XI.1973 et 111.1975; Fisha-Genet, 26.111.
1975.
Parmi les 71 $ récoltées, 46 $ appartiennent à la morphe nominative orangée et 25 $ à la morphe
$ bafanae Berger, à aües à couleur de fond blanche.
Espèce à répartition centrée sur les régions montagnardes africaines, à aréotype « victorien »,
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES
ÉTHIOPIE
iOl
à l’est s’étend depuis l’Ëthiopie, la Somalie jusqu’à l’Angola et au Cap avec des stations isolées au
Cameroun. La sous-espèce menelicki microendémique de l’Éthiopie.
Eurema brigitta brigitta Cramer.
Éthiopie, 1 lac Zwai, 30.X.1973 ; 1 2 Ç, Koffolé, 1-2.XI.1973 ; 3 ?, Wondo, 11.XI.1973 ;
2 cJ, Kébré-Mengist, 13-19.XI.1973 ; 1 çj, 10 km de Neghele-Borana, 16.XI.1973; 1 $, Arba-Minch,
20.XI.1973.
Espèce quasi panpaléotropicale (australienne, orientale, africaine) partout présente en Afrique
au sud du Sahara dans les domaines sahéliens, soudaniens, pénètre dans les domaines forestiers mais
absente des domaines sahariens, connue aussi des Comores, Madagascar, île Maurice.
Eurema desjardinsii marshalli Butler.
Éthiopie, 1 $, Shashemane, 31.X.1973 ; 1 <?, 1 ?, Koffolé, 9.XI.1973 ; 1 3, Wondo, 24.XI.1973 ;
1 (J, 1 $, forêt de Boré (bambous), 23-24.XI.1973 ; 5 Kébré-Mengist, 13-17.XI.1973 ; 1 $, environs
de Neghele-Borana, 16.XI.1973.
Espèce soudanienne à irradiations forestières présente en Afrique depuis la Casamance jusqu’à
l’Éthiopie et au Natal ; aussi à Madagascar et aux Comores.
Eurema regularis regularis Butler.
2 (J, Éthiopie, Neghele-Borana, 16.XI.1973.
Espèce distincte de E. desjardinsii (non publié) à répartition mal connue, vraisemblablement
espèce soudanienne, répandue depuis le Nigeria jusqu’à l’Éthiopie puis jusqu’au Malawi.
Eurema kapale Mabille.
9 (J, Éthiopie, Kébré-Mengist, 12-13.XI.1973.
Espèce à répartition liée à des biotopes aquatiques (marais etc...) irrégulièrement répartie en
Afrique depuis la Guinée jusqu’au Soudan puis de l’Éthiopie à la Rhodésie, connue également de Mada¬
gascar.
Eurema hecabe leonis Butler.
2 (J, Éthiopie, lac Awassa, 10.XI.1973.
Espèce quasi panpaléotropicale partout présente en Afrique au sud du Sahara dans les domaines
sahéliens, soudaniens, pénètre dans les domaines forestiers mais absente des domaines sahariens.
Catopsilia florella Fabricius.
T.F.A.I., 1 (J, 5 ?, massif du Day, Bankoualle, 7-11.IV.1975.
Éthiopie, 2 (J, lac Koka, 30.X.1973; 1$, lac Awassa, 22.III.1975; 1^, Neghele-Borana, 16. XI. 1973.
Espèce panpaléotropicale (australienne, orientale, africaine) présente en Afrique depuis le domaine
saharo-africain et à travers les domaines sahéliens et soudaniens pénétrant dans les domaines fores¬
tiers, répandue depuis la Mauritanie et l’Égypte jusqu’au Cap.
Source ; AlfJHM, Paris
102
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Lycaenidae
par H. Stempffbr (Paris)
Lycaena phlaeas pseudophlaeas Lucas.
Éthiopie, réserve de Dinsho, 3 160 m, XI.1973 ; Fisha-Genet, 2 900 m, 26.III.1975.
Sous-espèce endémique de ce Lycénide ubiquiste au N. de l’Équateur.
Hypolycaena halita ugandae Sharpe.
Éthiopie, Kébré-Mengist, 24.III.1975.
La ssp. nominative dans l’ouest et le centre du continent.
Uranothauma cordatus Sharpe.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Espèce kenyane.
Uranothauma nubifer Trimen.
Éthiopie, forêt de Wadera, XI.1973.
Afrique orientale ; Cameroun.
Antkene definita Butler.
Éthiopie, forêt de Boré, XI.1973.
Afrique orientale et méridionale.
Leptomyrina boschi Strand.
Éthiopie, Koffolé, XI.1973.
Endémique éthiopien.
Cacyreus paUmon ghimirra Talbot.
Éthiopie, environs de Kébré-Mengist, XI.1973 ; Fisha-Genet, III.1975.
Espèce méridionale et orientale.
Cacyreus lingeus Cramer.
Éthiopie, Kébré-Mengist et Wondo, XI.1973.
Partout en Afrique, au sud du Sahara.
Lampides boeticus Linné.
Éthiopie, lac Awassa, XI.1973.
Espèce ubiquiste et migratrice des régions chaudes.
Azanus jesous Guérin.
T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
Espèce décrite d’Éthiopie et largement répandue en Afrique, dans le bassin Méditerranéen, etc..
Source ; MUHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
103
Azanus natalensis Trimen.
Éthiopie, Koffolé, Kébré-Mengist et forêt de Wadera, XI.1973 ; Kenya, Marsabit, XII.1973.
De l’Afrique australe à l’Éthiopie.
Azanus mirza Plôtz.
Éthiopie, lac Awassa, 10.XI.1973.
Dans presque toute la région éthiopienne.
Zizula hylax Fabricius.
Éthiopie, col de Dinsho, Kébré-Mengist, Wondo, XI.1973.
Espèce répandue en Afrique, à Madagascar, en Arabie etc...
Anihene amarah Guérin.
T.F.A.I., massif du Day, 7.IV.1975. Éthiopie, Modjo, 1800 m, 30.X.1973.
Partout en Afrique.
Cupidopsis cissus Godart.
Éthiopie, Koffolé, 2.X1.1973.
Presque toute l’Afrique ; Madagascar.
Actizera slellata Trimen.
Éthiopie, réserve de Dinsho, 3 000 m et plus, XI.1973 et III.1975.
Espèce d’origine australe à répartition discontinue dans l’E. du continent.
Freyeria trochylus Freyer.
Éthiopie, lac Awassa, 10.XI.1973.
S. E. de l’Europe, Asie, Afrique.
Euchrysops osiris Hopffer.
T. F.A.I., massif du Day, IV.1975. Kenya, Marsabit, XII.1973.
Lycénide largement répandu dans la région Paléarctique, en Asie et en Afrique.
Lepidockrysops polydialecta Bethune-Baker.
Éthiopie, Wadera, XI.1973.
Élément oriental.
Eicochrysops inessapus Godart.
Éthiopie, Koffolé, III.1975.
De l’Afrique australe à l’Éthiopie.
D’autres espèces de Lycénides sont en cours d’étude.
Sotsrce ; MNHN, Paris
104
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Danaidae
par G. Bbrnabdi (C.N.R.S., Paris)
Amauris echeria sieckeri Kheil.
Série (J et Éthiopie, Kébré-Mengist, 13-15.XI.1973 et 23-25. III.1975.
* Espèce à répartition centrée sur les unités montagnardes de l’Est africain : Éthiopie, Kenya,
Ouganda, est du Zaïre, Rhodésie et Union Sud-Africaine. La ssp. ateckeri microendémique de l’Éthiopie.
Tirumala petis>erana Doubleday.
1 <J, 1 Ç, Éthiopie, forêt d’Arba-Minch, 21.X.1973.
Espèce à répartition centrée sur les domaines forestiers africains et reliant ces domaines entre
eux, à aréotype dit guinéen équatorial, limité par la Sierra Leone, le Nigeria, le sud du Soudan, l’Éthiopie,
l’ouest et le sud du Kenya, la Tanzanie, la Rhodésie et l’Angola.
Danaus mercedonia neumanni Rothschild.
Série et $, Éthiopie, Koffolé, 1-9.XI.1973 ; Kébré-Mengist, 13 au 23.XI.1973.
Espèce à répartition strictement limitée à la région montagnarde africaine, à aréotype dit vic¬
torien, à l’est s’étend depuis l’Éthiopie jusqu’à la Tanzanie, présente en outre une aire isolée au Came¬
roun. La ssp. neumanni micro-endémique de l’Éthiopie.
Danaus chrysippus Linné.
Série et $, T.F.A.L, massif du Day, IV.1975. Éthiopie, col de Dinsho, 5.XI.1973 ; Kébré-
Mengist, 15.Xr.l973 ; Neghele-Borana, 16.XI.1973 ; Arba-Minch et forêt de Chencha, 20-22.XI.1973.
Les quatre morphes suivantes ont été obtenues : chrysippus Linné, alcippus Cramer, dorippus
Klug et albinus Lanz.
Espèce largement répandue des Canaries à travers l’Afrique jusqu’à la région Indo-australienne.
(J. Pierre).
Nymphalidae (sauf Giaraxmae, Euphaedra et Acraeinae)
par G. Bernardi (C.N.R.S., Paris)
Hamanumida daedalua Fabricius.
2 $, Éthiopie, Neghele-Borana, 16.XI.1973 ; 1 $, forêt d’Arba-Minch.
Espèce soudanienne répandue depuis l’extrême sud de la Mauritanie et le Sénégal jusqu’au
Soudan puis depuis l’Arabie et de l’Éthiopie jusqu’à l’Angola et au Natal ; pénètre discrètement dans
les domaines forestiers.
Pseudacraea boisdwali sayonis Ungemach.
2 Ç, Éthiopie, Arba-Minch, 21.XI.1973 et IIL1975.
Espèce à répartition centrée sur les domaines forestiers africains et reliant ces domaines entre
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
105
eux (aréotype guinéen équatorial) ; s’étend depuis la Sierra Leone jusqu’à l’Ouganda, puis du Kenya
au Natal, se trouve également en Éthiopie (sous-espèce sayonis, microendémique).
Pseudacraea lucrelia waUnsensis Sharpe.
4 (J, 2 Ç, Éthiopie, Àrba-Minch, 21.XI.1973.
Espèce à répartition centrée sur les domaines forestiers africains et reliant ces domaines entre
eux (aréotype guinéen équatorial) ; s’étend depuis la Guinée-Bissau jusqu’au Sud du Soudan, puis
de la Somalie et du Kenya au Transkei, se trouve également en Éthiopie (sous-espèce wcdensensis,
microendémrque] ainsi qu’aux Comores et à Madagascar.
Neptis saclava marpessa Hopfler.
Éthiopie, 3 forêt de Boré (bambous), 23-24.Xr.l973 ; 4 1 Ç, Arba-Minch, 21.XI.1973.
Espèce soudanienne à aréotype oriental, connue depuis le Cameroun et l’Éthiopie jusqu’au
Mozambique, absente des domaines forestiers.
Neptis laeta Overlaet.
2 1^, 1 Ç, Éthiopie, Kébré-Mengist, 23-25.111.1975.
Espèce récemment séparée de N. agatha Stoll et à répartition encore mal connue, semble se
trouver depuis le Liberia jusqu’à l’Éthiopie puis jusqu’au Mozambique, ne pénétrant guère dans les
groupes forestiers.
Cyrestis camiUus camülus Fabricius.
1 (J, Éthiopie, forêt d’Arba-Minch, 21.XI.1973.
Espèce à répartition paraissant strictement limitée aux blocs forestiers africains, depuis le
Sénégal (Casamance) jusqu’à l’Ouganda et avec des stations apparemment isolées en Éthiopie et au
Mozambique, ce type de répartition étant exceptionnel chez les Rhopalocères africains.
Byblia acheloia acheloia Wallengren.
Éthiopie, 1 Sj Awassa, 10.XI.1973 ; 1 cj, 2 Arba-Minch, zone sèche, 10-21.XI.1973.
Espèce sahélo-soudanienne, à aréotype soudano-zambézien, répandue depuis la Gambie et la
Casamance jusqu’au Soudan, puis de l’Éthiopie à l’Angola et au Natal ; pénètre largement dans les
domaines forestiers.
Neptidopsis ophione velleda Mabille.
1 2, Éthiopie, Kébré-Mengist, 15.XI.1973.
Espèce à répartition centrée sur les domaines forestiers africains et reliant ces domaines entre
eux (aréotype guinéen équatorial) ; s’étend depuis la Guinée à l’Éthiopie puis du Kenya jusqu’au Natal ;
existe à Madagascar.
Eurytela hiarbas abyssinica Rothschild & Jordan.
Éthiopie, 1 2> Koffolé, 30.X.1973 ; 2 1 2) Kébré-Mengist, 15-17.XL1973, 24.111.1975.
Espèce à répartition centrée sur les domaines forestiers africains et reliant ces domaines entre
eux (aréotype guinéen équatorial) ; s’étend depuis la Sierra Leone à l’Ouganda, puis du Kenya au Cap,
se trouve également en Éthiopie (sous-espèce abyssinica microendémique.)
Eurytela dryope angulata Aurivillius.
Éthiopie, 1 2» lac Awassa, 10.XL1973 ; 3 çj, 3 2> Arba-Minch, 21.XI.1973.
Espèce à répartition centrée sur les domaines forestiers africains et reliant ces domaines entre
Source : MNHN, Paris
106
PIERRE-CLAUDE ROUGET
eux (aréotype guinéen équatorial) ; s’étend depuis la Guinée à l’Éthiopie puis du Kenya jusqu au Natal ;
existe à Madagascar.
Hypolimnas misippus Linné.
Éthiopie, 1 a, réserve de Balé, 4.XI.1973 ; 1 (J, Kébré-Mengist, 24.III.1975 ; 1 i^, Neghele-
Borana, 16.XI.1973; 1 <?, forêt de Chencha, près d’Arba-Minch, 22.XI.1973.
Espèce plus ou moins paléopantropicale, en Afrique présente dans les domaines sahéliens et
soudaniens et pénétrant largement dans les domaines forestiers ; en Afrique répandue depuis la Mau¬
ritanie à l’Égypte jusqu’au Cap, mais absente des domaines sahariens.
Hypolimnas dubius dubius Palisot de Beauvois.
Éthiopie, 3 (J, (mph. dubius), Kébré-.Mengist, 12.XI.1973; 1 (mph. anthedon) forêt de Boré
(bambous), 23.XI.1973 ; 1 $ (mph. anthedon), Kébré-Mengist, 24.III.1975.
Cette espèce est dimorphe et ces deux morphes se trouvent en Éthiopie.
Espèce à répartition centrée sur les domaines forestiers africains (aréotype guinéen équatorial) ;
s’étend depuis la Gambie jusqu’au sud du Soudan, puis de l’Ouganda et du Kenya jusqu’au Cap, pré¬
sente en Éthiopie ; existe aussi aux Comores et à Madagascar.
Salamis parhassus aethiops Beauvois.
Éthiopie, 1 forêt d’Arba-Minch, 21.XI.1973; 2 Kébré-Mengist, 13-15.XI.1973.
Espèce à répartition centrée sur les domaines forestiers africains et reliant ces domaines entre
eux (aréotype guinéen équatorial) ; répandue depuis la Sierra Leone jusqu’à l’Éthiopie puis du Kenya
à l’ünion Sud-Africaine.
Salamis anacardi nebulosa Trimen.
Éthiopie, 2 (J, 2 Ç, Arba-Minch, 21.XI.1973.
Espèce soudanienne, connue depuis les savanes de la Côte d’Ivoire (o V Baoulé ») jusqu’à l’Éthio¬
pie, du Kenya à la Tanzanie.
Junonia chlorimene Guérin-Méneville.
Éthiopie, 5 (J, Neghele-Borana, 16.XI.1973 ; 1 Arba-Minch, XI.1973, zone sèche.
Espèce soudanienne, à aréotype s’étendant depuis le Sénégal au Soudan, puis de l’Éthiopie
à la Tanzanie ; semble peu pénétrer dans les domaines forestiers (Liberia, Cameroun etc...).
Junonia terea fumata Rothschild & Jordan.
Éthiopie, 1 (?, Addis-Abeba, 29.III.1975; 1 $, Koffolé, 2.XI.1973; 1 $, Wondo, 24.XI.1973;
5 $, Kébré-Mengist, 24-25.III.1975, 18.XI.1973; i Ç, Fisha-Genet, 26.111.1975; 1 2, forêt d’Arba-
Minch, 21.XI.1973.
Espèce à répartition centrée sur les domaines forestiers africains et reliant ces domaines entre
eux (aréotype guinéen équatorial) ; s’étendant depuis le Sénégal à l’Ouganda, puis de la Somalie au
Natal, existe également en Éthiopie (sous-espèce fumata, microendémique).
Junonia sophia infracla Butler.
Éthiopie, 6 c?, 2 $, Koffolé, 2.XI.1973, 9.Xr.l973 ; 1 S, Wondo 24.XI.1973; 4 2 $, Kébré-
Mengist, 23.25.III.1975, 13.Xr.l973 ; 1 Fisha-Genet, 26.III.1975.
Espèce à répartition centrée sur les domaines forestiers africains et reliant ces domaines entre
eux (aréotype guinéen équatorial) ; répandue de la Casamance à l’Éthiopie, puis de l’Ouganda et du
Kenya au Natal.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOüIQUES EN ÉTHIOPIE
107
Junonia oenone oenone Linné.
Éthiopie, 1 3, Mojo, 30.X.1973 ; 2 <S, Koffolé, 2.XI.1973 ; 1 Robi, 6.XI.1973.
Espèce quasi-panafricaine présente dans les domaines sahéliens, soudaniens et pénétrant
largement dans les domaines forestiers ; s’étend depuis le Sénégal jusqu’au Soudan et de l’Éthiopie
jusqu’au Cap ; existe également aux Comores et à Madagascar.
Junonia hierla hierla Fabricius.
1 (J, T.F.A.I., massif du Day, 9.IV.1975.
Éthiopie, 1 Ç, Addis-Abeba, 13.III.1975; 1 ?, Koffolé, 31.X.1973; 1 Robi, 6.XI.1973 ; 1 S,
Neghele-Borana, 16.XI.1973 ; 1 (S, Arba-Minch, zone sèche, 22.XI.1973.
Espèce sahélo-soudanienne à aréotype soudano-zambésien ; s’étend depuis le sud de la Mauri¬
tanie, du Sénégal et de l’Ennedi jusqu’à l’Arabie, puis de l’Éthiopie jusqu’au Cap, absente des domaines
sahariens (sauf en altitude, Gebel Elba en Égypte) et forestiers ; existe également à Madagascar ;
largement répandue en Asie.
Junonia orithya madagascariensis Guénée.
1 S, Éthiopie, Koffolé, 27.III.1975.
Espèce strictement soudanienne répandue depuis la Gambie jusqu’à l’Éthiopie et l’Arabie,
puis jusqu’à l’Angola et la Rhodésie, absente des domaines sahariens et forestiers ; existe à Madagascar.
Précis pelarga Fabricius.
Éthiopie, 1 S, Kébré-Mengist, 18.XI.1973; 3 Arba-Minch, 21.XI.1973, zone sèche.
Espèce à répartition centrée sur les domaines forestiers et reliant ces domaines entre eux (aréo¬
type guinéen équatorial), s’étendant depuis le Sénégal jusqu’à l’Éthiopie, puis du Kenya à la Rhodésie.
Précis ceryne ceryne Boisduval.
3 (?, 1 Ç, Éthiopie, Kébré-Mengist, 25.111.1975, 13.XI.1973.
Espèce liée à des biotopes aquatiques (marécageux), irrégulièrement répartie en Afrique depuis
l’Éthiopie jusqu’à l’Angola et le Natal, rare dans l’Ouest africain (connue seulement de la Guinée et du
Nigeria).
Précis limnoria limnoria Klug.
T.F.A.I., 1 (^, 1 Ç, massif du Day, Bankouallé, ll.rV.1975.
Précis limnoria tavela Rogenhofer.
Éthiopie, 5 cî, Neghele-Borana, 16.Xn.l973 ; 1 ^ Arba-Minch, XI.1973, zone sèche.
Espèce strictement sahélienne, à aréotype somalien, connue depuis l’Arabie et l’Éthiopie jus¬
qu’au nord de la Tanzanie.
Précis octavia Cramer.
Éthiopie, 1 (J, 1 §, Robi, 6.XI.1973 ; 1 $, lac Awassa, 22.111.1975 ; 1 <5, Kébré-Mengist, 18.XI.
1973.
Espèce soudanienne pénétrant largement dans les domaines forestiers, répandue depuis la Sierra
Leone jusqu’à l’Éthiopie et la Somalie, puis du Kenya à l’Angola et au Cap.
Source : Paris
108
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
.4ntanortt(i shaenia dilula Rothschild &: Jordan.
Éthiopie, 2 1 $, Koffolé, 1.XI.1973 ; 3 6 Kébré-Mengist, 13.17.XI.1973 ; 4 1 $, forêt
de Boré (bambous), 16.XI.1973 et 24.XI.1973.
Espèce à répartition centrée sur les domaines montagnards, connue depuis l’Éthiopie et le
Kenya jusqu’au Transvaal et au Cap. La sous-espèce diluta microendémique de TÉthiopie.
Antanartia abyssinica abyssinica Felder.
Éthiopie, 1 Koffolé, 2.XI.1973; 1 $, route de Dodola, 3.XI.1973; 1 2, Goba, 18.III.1975;
3 (J, 1 2 , Robi, 6.X1.1973 ; 2 S, Dinsho, 8.XI.1973, 1 ,5, 1 2 , Dinsho, 16.111.1975 ; 3 1 2 . Dinsho,
4-5.XI.1973 ; 1 (J, 2 2) environs de Kébré-Mengist, 12-13.XI.1973.
Espèce montagnarde connue de l’Éthiopie, l’Ouganda, le Kenya, l’est du Zaïre, la Rwanda,
la Tanzanie. La sous-espèce abyssinica microendémique de TÉthiopie.
Antanartia dimorphica aetkiopica Howarth.
Éthiopie, 11 2, Koffolé, 31.X.1973 et 2.XI.1973 ; 1 c?, 1 2. Kébré-Mengist, 12.XI.1973 et 25.III.
1975 ; 1 S> Fisha-Genet, 26.111.1975.
Espèce montagnarde à aréotype « victorien » ; répandue depuis TÉthiopie et le sud du Soudan
jusqu’au Transvaal, stations isolées au Cameroun et aux Comores. La sous-espèce aethiopica microendé¬
mique de TÉthiopie.
Vanessa cardui Linné.
T.F.A.I., 1 (S, massif du Day, 5.IV.1975.
Éthiopie, 2 (J, Koffolé, 1-2.XI.1973 ; 3 2) Kébré-Mengist, 13.XI.1973.
Espèce presque cosmopolite, tout à fait panafricaine.
Phalanta phalanta aethiopica Rothschild & Jordan.
1 2> Éthiopie, Wondo.
Espèce à répartition centrée sur les domaines forestiers africains et reliant ces domaines entre
eux (aréotype guinéen équatorial), s’étendant depuis le Sénégal à TÉthiopie puis du Kenya au Natal,
existe également à Madagascar, Socotra, très largement répandue en Asie.
Phalanta eurytis microps Rothschild & Jordan.
Éthiopie, 2 <?, Addis-Abeba, 14.III.1975 ; 1 «J, Koffolé, 1.XI.1973; 1 (J, 1 2, forêt de Boré,
24.XI.1973 ; 3 <J, Kébré-Mengist, 24.III.1975 ; 1 2, forêt d’Arba Minch, 21.XI.1973.
Espèce plus étroitement centrée sur les domaines forestiers que la précédente, Taréotype peut
cependant encore être qualifié de guinéen équatorial ; s’étend depuis la Gambie jusqu’au Kenya et à
l’Angola ; existe aussi en Éthiopie (sous-espèce microps endémique).
Argyreus hyberbius neumanni Rothschild & Jordan.
2 (J, Éthiopie, Arba-Minch, 21.XI.1973 et 1975.
Espèce très largement répandue en Asie (Japon, Chine, Viêt-Nam, Taiwan, Indes-Ceylan, Suma¬
tra, Java, Philippines, Australie), se trouvant en Afrique seulement en Éthiopie sous la forme d’une
sous-espèce microendémique {neumanni).
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
109
Nymphalidae (Acraeinae)
par J. Pierre (C.N.R.S.)
Acraea admatha Hewitson.
11 S, 11 ?. Kenya, Marsabit, XII.1973.
Toute l’Afrique au sud du Sahara.
Acraea oscari Rothschild.
19 (J, Éthiopie, Kébré-Mengist, environs de Koffolé et forêt de Boré, XI.1973.
Endémique éthiopien.
Acraea safie Felder.
1 (J, 1 $, f. antinorii, Oberthür, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973, III.1975.
Endémique éthiopien.
Acraea necoda Hewitson.
62 (S, 26 Éthiopie, Dodola, steppe 20 km O. Dodola, Goba, col de Dinsho, 3 700 m, XI.1973
et Addis-Abeba, III.1975.
Endémique éthiopien.
Acraea encedon encedon L.
1 (J, Éthiopie, lac Awassa, III.1975.
Toute l’Afrique au sud du Sahara.
Acraea bonasia banka Eltringham.
6 (J, 3 $, Éthiopie, Kébré-Mengist, Koffolé, steppe Dodola, forêt de Boré, XI.1973.
Sous-espèce éthiopienne.
Acraea zetes sidamona Rothschild et Jordan.
3 <J, 5 $, Kenya, réserve de Marsabit, Xn.l973.
Sous-espèce de l’Éthiopie et du Kenya septentrional.
Acraea joduUa aethiops Rothschild et Jordan.
2 (J, Éthiopie, Kébré-Mengist, 4 $, f. $ dorotheae Sharpe, Kébré-Mengist, Koffolé,
Sous-espèce éthiopienne.
Acraea egina areca Mabille.
1 î, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Sous-espèce orientale.
Acraea cabira Hopffer f. natalenais Staudinger.
1 $, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973 et 111.1975.
Afrique centrale, orientale et Afrique du Sud.
Source ; MNHN, Paris
110
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Acraea lycoa $ f. aegualis Rothschild et Jordan.
1 (J, Éthiopie, Kébré-Meagist, XI.1973. 1 Kenya, réserve de Marsabit, XII.1973.
Sous-espèce éthiopienne.
Acraea acerata Hewitson.
6 (J, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
De l’Afrique occidentale à l’Afrique orientale.
Acraea chilo Goldman.
1 (J, T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
De l’Éthiopie au Kilimandjaro.
Acraea eponina rangatana Eltringham.
7 (J, Kenya, .Mau-Escarpment, 111.1975.
Partout au S. du Sahara.
Pardopsis punctatissirrui Boisduval.
1 (J, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Afrique orientale, jusqu’à Madagascar.
Bematistes poggei ras Ungemach.
1 (J, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Espèce à répartition centrée sur les régions montagnardes est africaines ; depuis le sud du Sou¬
dan et l’Éthiopie jusqu’à la Tanzanie et l’est du Zaïre (Kivu, Katanga, etc...). On confond actuelle¬
ment deux espèces sous le nom de B. poggei (non publié) : B. poggei s. str. et B. leopoldina Aurivillius.
La sous-espèce ras appartient au « vrai » poggei.
(G. Bernardi)
Bematistes aganice orientalis Ungemach.
2 (J, Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Espèce soudanienne à aréotype oriental ; répartition limitée à l’Est africain depuis le sud du
Soudan et l'Éthiopie jusqu’à la Rhodésie et au Natal.
(G. Bernardi)
Nymphalidae (Charaxinae)
par P.-C. Rougeot (M.N.H.N.)
1) LISTE DES ESPÈCES
Euxanthe eurinome birbirica Ungemach.
(J et Ç, Éthiopie, forêt d’Arba-Minch, XI.1973.
Ce Lépidoptère habite les zones forestières de l’Afrique occidentale et centrale ; cette ssp. endé¬
mique a été décrite de la localité occidentale de loubdo.
Sotsrce : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
111
Ckaraxes brutus somalicus Rothschild (PI. 19, fig. 187).
Série (J et $, Éthiopie, environs de Kébré-Mengist, XI.1973.
La ? de cette ssp. était encore inédite lorsque nous l’avons capturée.
Ckaraxes brutus junius Oberthür.
Petite série (J et Ç, Éthiopie, forêt d’Arba-Minch, XI.1973.
L’espèce présente une vicariance intéressante dans son aire éthiopienne, Ck.b. somalicus, carac¬
térisé par l’étroitesse de sa bande blanche médiane, occupant le plateau oriental et Ck.b. junius, à
bande large, le plateau occidental : le Rift constituerait donc la zone de passage de cette dernière ssp.
à la précédente, contrairement à ce qu’indique la carte de Van Someren (VI, p. 215).
Les races de ce Ckaraxes, ordinairement commun en Afrique au S. du Sahara et à Madagascar,
sont nombreuses.
Ckaraxes phoebus Butler.
Série (J et $, Éthiopie, Kébré-Mengist, et forêt de Boré, XI.1973.
Bel endémique, localisé, sans être rare, la Ç voltigeant dans les feuillages.
Ckaraxes îactetinctus ungemachi Le Cerf.
Petite série (J et Ç, Éthiopie, Kébré-Mengist, III.1975.
Ch. Iactetinctus ungemachi, est si différencié qu’il a dû se trouver isolé depuis longtemps du
stock ancestral, disséminé en Afrique occidentale, au Cameroun, dans le nord de l’Ouganda et aux envi¬
rons du Mt Elgon.
Ckaraxes numenes neumanni Rothschild.
Série et $, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973. La $ de cette ssp. était inédite. (Description
ci-après).
Ckaraxes à aréotype guinéen équatorial.
Ckaraxes liridates marginatus Rothschild & Jordan.
Série ^ et $, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973. La $ était encore inconnue. (Description ci-
après).
Même aréotype que celui de la précédente espèce.
Ckaraxes etesipe abyssinicus Rothschild.
1 î, Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Ssp. surtout caractérisée par l’étendue et la vivacité de la couleur bleue chez le et la réduction
des taches de la bande blanche des antérieures chez la $.
Presque toute l’Afrique (sauf le S.-O.) et Madagascar.
Ckaraxes aubyni Van Someren & Jackson.
Série ^ et $, Éthiopie, Kébré-Mengist et Arba-Minch, XI.1973 et III.1975.
Détermination à conflrmer ultérieurement de cette espèce citée du Kenya et de la Tanzanie.
Ckaraxes viola daria Rothschild.
Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Ssp. microendémique en Éthiopie du S.-E. de Ch. viola Butler, largement répandu au S. du
Sahara; bona sp. selon J. Plantrou.
(D’autres espèces du groupe de C. etheocles Cramer sont à l’étude).
Source : MNHN, Paris
112
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Charaxes candiope Godart.
Série (J et Éthiopie, Koffolé, Kébré-Mengist, Arba-Minch, XI.1973.
Charaxes répandu presque partout en Afrique, au S. du Sahara.
Charaxes zoolina Westwood.
Série (J et $. Éthiopie, environs de Wadera et forêt d’Arba-Minch, XI.1973.
L’exemplaire d’Arba-Minch appartient à la f. fauve neanthes Hewitson.
L’espèce est surtout orientale et malgache, mais atteint le Cameroun et l’Angola à l’ouest par
les zones sèches (aréotype soudano'zambésien).
Charaxes ('aranes vohgeses Mabille.
Série (J et $, Éthiopie, Kébré-Mengist, 111.1975.
Nymphalide largement distribué en Afrique, au S. du Sahara.
2) DESCRIPTION DE FEMELLES INÉDITES
Charaxes tiridates marginatus Rothschild et Jordan $ (PI. 19, fig. 189).
La femelle de cette sous-espèce de Charaxes tiridates paraissant inconnue de Yan Someren,
nous en donnons une brève diagnose.
Apallotype : 1 $. Envergure : 88 mm.
Dessus : Coloration fondamentale des quatre ailes d’un brun-fauve beaucoup plus chaud que
celui de la sous-espèce nominative ; l’aire subapicale des antérieures et la bande submarginale des pos¬
térieures d’un noir profond ; les grandes lunules submarginales de ces ailes-ci fauve-orangé et non
jaune-grisâtre ; queues un peu plus larges.
Dessous : Caractérisé surtout par l’effacement des dessins des postérieures.
Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Charaxes numenes neumanni Rothschild $ (PI. 19, £lg. 188).
Cette femelle de Charaxes étant inédite, comme la précédente, nous la décrivons ci-dessous.
Apallotype : 1 Ç. Envergure : 80 mm.
Dessus : Fond d’un jaune-brunâtre plus sombre, de même que les aires noires.
Aux postérieures, la bande noire submarginale forme entre les nervures 1-5 ou 6 des sortes
d’ocelles pupillés de blanc ; marge jaune large, avec les dessins noirâtres fins et nets.
Dessous : Les postérieures d’un brun plus rougeâtre ; dessins blancs moins marqués que dans
la forme nominative.
Éthiopie, Arba-Minch, 111.1975.
Nymphalidae (genre Euphaedra)
par A. Guillaumin (Faculté des Sciences, Paris)
Euphaedra perochrata Ungemach stat. nov.
La série d'Euphaedra récoltée à Arba-Minch se compose de 41 individus répartis en 21 femelles
et 20 mâles. (Il est à noter que la sex-ratio de 1/2 est peu courante chez les Rhopalocères).
Source : MNHN, Paris
HISSIONS ENTOHOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE 113
La variabilité est très importante aussi bien chez les mâles que chez les femelles. La variation
porte sur :
— la teinte de fond des ailes qui peut être fauve-orangé ou blanche (ou encore intermédiaire
mais ceci uniquement chez les mâles). Dans tous les cas se superpose un reflet verdâtre brillant plus
ou moins net, mais plus accentué à la base des ailes.
— les macules blanches du revers des ailes postérieures et en particulier sur la grande tache
blanche falciforme du bord costal de l’aile postérieure qui peut être complète (*), rétrécie vers la base
ou réduite à sa partie distale. Elle est alors limitée du côté interne par une ombre brune plus ou moins
soutenue. •
— le semis brun-noir du bord costal de l’aile antérieure sur le dessus, d'intensité et d'extension
variable qui envahit plus ou moins la cellule.
Si on ne prend en considération que les critères de coloration et de maculation, ce qui est le plus
souvent le cas dans la systématique des Euphaedra, les formes extrêmes : teinte de fond fauve-orangé,
sans ombre au bord costal, bande falciforme blanche complète, et teinte de fond blanc-verdâtre for¬
tement ombrée dans la cellule, bande blanche du revers incomplète seraient sans hésitation rangées
dans des espèces différentes.
En fait, la série examinée montre presque toutes les combinaisons possibles des modalités des
trois caractères évoqués ci-dessus et de nombreuses formes de transition. Il est probable que tous ces
individus appartiennent à une même espèce.
Certains d'entre eux sont tout à fait conformes aux types et $ de la sous-espèce décrite par
Ungemach (1932) : E. preinsi perockrata. D’autres exemplaires évoquent par leur silhouette, leur macu¬
lation, des espèces du groupe eleus comme E. zampa rattrayi, E. coprates et même E. paradoxa.
Une étude comparative des genitalia de ces différentes espèces a été faite de manière à préciser
les affinités de la forme d'Éthiopie.
Les genitalia sont très proches et seuls les caractères biométriques peuvent fournir de petites
différences. Cette étude préliminaire n'a porté que sur quelques individus (5 ou 6) de chacune des
espèces suivantes : E. groupe eleus, E. preussi, E. paradoxa et la forme d’Éthiopie. Dix mesures ont
été prises et quatre indices morphométriques calculés.
Des comparaisons on peut tirer les constatations suivantes :
— E. perochraia est de taille petite, ainsi que E. paradoxa, par rapport à eleus et preussi qui sont
sensiblement plus grands.
— La valve de perockrata est plus trapue (indice d’élongation 2,48) que celle des trois autres
espèces ; la valve la plus effilée est celle d’elevs (3,03), les indices de preussi et paradoxa sont respecti¬
vement 2,70 et 2,82.
— la courbure de l’uncus est intermédiaire chez perockrata (indice de courbure 5,44) à celle
de preussi (7,4) et celle de eleus (4,48), elle est identique à celle de paradoxa (5,48).
— le saccus est court et comparable en taille à celui de paradoxa, par ses proportions il est plus
voisin de celui d’eleus et de preussi, mais chez ce dernier un détail de la forme du saccus le distingue
nettement des autres espèces.
La bande subapicale blanche présente chez perockrata un dessin particulier différent de celui
de preussi.
Il résulte de ces comparaisons que perockrata n’a pas d’affinité plus marquée avec l’une parti¬
culière des trois espèces envisagées et, à mon avis, il n’y a pas lieu d’en faire une sous-espèce de l’une
plutôt que de l’autre. Les populations d’Éthiopie probablement isolées depuis fort longtemps cons¬
tituent certainement une espèce distincte particulièrement variable (présentant un polymorphisme de
type diffus). Cette espèce doit porter le nom donné par Ungbmach soit : Euphaedra perochraia Unge¬
mach 1932.
Il ne me paraît pas utile, pour le moment, de donner un nom particulier aux 8 morphes princi-
1. Caractère qui se retrouve dans le gr(*upe preussi et dans le ^oupe eleus.
Source : MNHN, Paris
114
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
pales rencontrées dans cette population qui correspondent aux différentes combinaisons de trois carac¬
tères. L’étude génétique de ce polymorphisme serait particulièrement intéressante, certains caractères
semblant liés au sexe.
B. — COLÉOPTÈRES
Ont été récoltés, lors de nos deux missions, des Coléoptères appartenant aux familles suivantes :
Lampyridae, Lycidae, Cantharidae, Meloidae, Tenebrionidae, Cleridae, Elateridae, Bupres-
tidae, Coccinellidae, Chrysomelidae, Cerambycidae, Curculionidae, Staphylinidae, Histeridae, Trogidae,
Scarabaeidae, Melolontidae, Cetonidae, Dynastidae, Carabidae, Dytiscidae, Gyrinidae. Seuls ont été
étudiés jusqu’à présent les groupes suivants :
Elateridae
par Claude Girard (C.N.R.S.)
LISTE DES ESPÈCES
Tetralobus kiekei Laurent (PI. 20, fig. 190).
(J, Éthiopie, Arba-Minch, 21-22.XI.1973.
Afrique orientale, était encore inconnu d’Éthiopie.
Tetralobus n. sp.
3 (J, Éthiopie, Arba-Minch, 21-22.X.1973.
Endémique, en cours d’étude.
Tetralobus hemirrhipoides Fleutiaux.
2 <ÿ, Éthiopie, Arba-Minch, 21-22.X.1973.
Endémique.
Tetralobus sp. aff. de T. hemirrhipoides Fleutiaux.
T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
Supposé endémique, en cours d’étude.
Tetralobus aff. flabellicornis Fabricius.
1 (^, 1 $, Éthiopie, Arba-Minch, 21-22. XI.1973.
Kenya, réserve de Marsabit, 2-kxiI.1973.
Espèce à vaste distribution, formant des ssp. géographiques.
Calais orientalis Girard (PI. 20, fig. 191).
2 (J, Éthiopie, environs de Kébré-Mengist, 17-19.XI.1973, Koffolé, III.1975.
Ce sont les 1®” spécimens connus de cette espèce.
Endémique.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
115
Lanelaler babaidti Fleutiaux.
1 (J, Éthiopie, environs de Kébré-Mengist, 17-19.XI.1973.
Endémique éthiopien.
Buprestîdae
par A. Descarpentbies (M.N.H.N.)
Anlhaxia {Cratomerus) aff. massaiensis Théry.
Ç, Kenya N., 20 km Archer’s Post, 4.XII.1973.
Cerambycîdae
Au nombre des espèces récoltées deux Lamiinés inédits (un Dichostathes et un Planodema) sont
en cours de description par Stefan Von Breuning.
Scarabaeidae
Par Y. Cambefobt (C.N.R.S., Toulouse)
LISTE DES ESPÈCES
Copris harrisi Waterhouse.
T.F.A.I., massif du Day, IV.1975. Éthiopie, Wadera, XI.1973.
De la Rhodésie à l’Éthiopie et à l’Afrique occidentale.
Copris fallaciosus Gillet.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973. Kenya N., Marsabit, XII.1973.
Afrique australe et orientale.
Diastellopalpus lamsllicoüis Quedenfeldt.
Éthiopie, Koflolé, III.1975.
De TE. à rO. du continent.
Catharsius sesostris Waterhouse.
Éthiopie, Koffolé, XI.1973.
Panafricain.
Source : MNHN, Paris
116
PIERRE.<XAUDE ROUGEOT
Catharfiua chinai Ferreira.
Éthiopie, Kébré'Mengist, Koffolé, XI.1973.
Endémique.
Catharsias furciUatus Guérin.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Éthiopien.
Metacatharsius brevicosta Müller.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Endémique abyssin.
Scarabaeus tonckeri Boucomont.
Kenya N., Marsabit, XII.1973.
Kenya, Éthiopie, Somalie.
Scarabaeus isidis Castelnau.
Kenya N., Marsabit, XII.1973.
Presque partout en Afrique.
Chironitis osiridis Reiche.
T.F.A.I., massif du Day, 10.IV.1975.
Nord de l’Afrique orientale.
Onitis alexis Klug.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973 (élytres brunâtres) et T.F.A.I. massif du Day, IV.i975,
(élytres verdâtres).
Ubiquiste en Afrique.
Onitis politus Lansberge.
Éthiopie, Koffolé, 27.III.1975.
Éthiopien.
Onitis aetkiops Lesne (PI. 20, fig. 192).
1 $, Éthiopie, Wondo, 22.XI.1973.
Endémique dont seul le ^ était encore {connu. La orme caractéristique des hanches du ne se
retrouve pas chez la Ç.
Onitis skoensis Reiche.
Éthiopie, Koffolé, 27.III.1975.
Éthiopien.
Onitis spinicrus Fairmaire.
Éthiopie, Koffolé, 27.III.1975, Kébré-Mengist, XI.1973.
Espèce orientale.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS lîNTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
117
Onüis viridulus Boheman.
Kenya N., Marsabit, XII.1973.
Élément oriental.
Onitis inf^ersidens Lansberge.
Kenya N., Marsabit, XII.1973.
Kenya, Éthiopie.
Platyonitis smeenkorum Krikken.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Connu du Kenya.
Sisyphiis criêpatus Gory.
T.F.A.I., massif du Day, 1V.1975.
Afrique de l’E. et du S.
Euoniticeüus pollens Olivier.
T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
N. de l’Afrique orientale, région Paléarctique.
Liatongus spathulatus Roth.
Éthiopie, Koffolé, III.1975.
Élément oriental.
Liaiongus tuberculicoUis Felsche.
Éthiopie, Balé, III.1975.
Endémique éthiopien.
Ontkophagus polyodon d’Orbigny.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Kenya.
Ontkophagus blanchardi Harold.
Éthiopie, Balé, III.1975.
Éthiopien.
Ontkophagus gazeüa Fabricius.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
De l’Afrique à l’Inde.
Ontkophagus carbonarius Klug.
T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
Ubiquiste en Afrique.
Source : MNHN, Paris
118
PIERRË^LAUDE ROUGEOT
Onlhophagus secitndarius Roth.
Éthiopie, Balé, 111.1975.
Kenya, Éthiopie.
Ontkophagus boops d’Orbigny.
Kenya N., réserve de Samburu, XII.1973.
De la Tanzanie à l’Éthiopie.
Ontkophagus oariegatus Fabricius.
T.F.A.I., massif du Day, fV.1975.
Ubiquiste, de l’Afrique à l’Inde.
Onthopkogus fimetarius Roth.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Afrique orientale et australe.
Gymnopleurus sericeifrons Fairmaire.
T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
Élément oriental.
Cetonidae
par G. Rüter (Paris)
LISTE DES ESPÈCES
Diplognatha silicea Mac Leay.
Éthiopie, Koffolé, III.1975.
Afrique au S, du Sahara.
Centrantyx obscuripes Valk-Lukassen.
Éthiopie, Kébré-Mengist, 17-19.XI.1973.
Porphyronota tessellata Moser.
Kenya, Marsabit, 3.XII.1973.
Kilimandjaro.
Rhabdotis sobrina Gory & Percheron.
T.F.A.I., massif du Day, IV.1975.
Afrique orientale.
EudiceUa daphnis aethiopica Gius-Müller.
Éthiopie, Kébré-Mengist, 17.XI.1973.
Du Sénégal au Massai, l’espèce varie géographiquement.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
119
Trickothyrea muUanti Guérin.
Éthiopie, Koffolé, X-XI.1973. Très commun sur les Composées,
Abyssinie, Afrique orientale.
Heterostetha kristenseni Moser.
Éthiopie, Kébré-Mengist, 17-19.XI.1973, surtout sur fleurs de Rubus.
Dynastidae
par R.-P. Dechambre (C.N.R.S.)
LISTE DES ESPÈCES
OrycUs boas Fabricius.
Éthiopie, Awassa, III.1975.
Afrique au S. du Sahara et Madagascar.
Cyphonisies vallatus Wiedmann.
Éthiopie, Arba-Minch, XI.1973.
Largement répandu en Afrique au S. du Sahara,
Pycnoschema antinorii Gestro.
1 (J, 1 $. Éthiopie, environs de Koffolé, 18-21.III.1975.
Abyssinie.
Carabidae
par P. Basilewsky {M.R.A.C.)
LISTE DES ESPÈCES
Carabopkanus gestroi Breuning.
Éthiopie, Mt Batu et réserve de Dinsho, Xf.l973.
Calosome décrit du Shoa.
Lissauchenius elegans Sternberg.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI,1973.
Endémique éthiopien.
Source : MNHN, Paris
120
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Carabops abys$inicus Gestro.
Éthiopie, Koffolé, XI.1973.
Éthiopie.
Megalonychus shoanus ÂUuaud.
Éthiopie, Mt Batu, 7.XI.1973.
Abyssinie.
Calatkus sp.
Éthiopie, Mt Batu, 7.XI.1973.
Metagonurn amauropterum Gius-MüUer.
Éthiopie, Koffolé, XI.1973.
De la Nubie à la Somalie.
Liagonidium baleense Basilewsky.
Éthiopie, Mt Batu, XI.1973.
Espèce récemment décrite du Balé.
Diatypus picinus Chaudoir.
Éthiopie, Koffolé, XI.1973.
Kilimanjaro, Zanzibar.
Stenocaüida pexifrons Fairmaire.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Décrit de Tabora.
Ocidius dorsiger melanopterus Gius-MûUer.
Éthiopie, Kébré-Mengist, XI.1973.
Éthiopie.
D’autres espèces de Carabidae sont à l’étude.
D. — HOMOPTÈRES
par M. Boulard (Hautes études)
Cicadidae
Pycna antinorii (Lethierry). (PI. 20, fig. 194).
12 $, Éthiopie, Koffolé et Kébré-Mengist, XI.1973.
Espèce endémique éthiopienne.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOHOLOGIQUBS EN ÉTHIOPIE
121
pycna vitticoUis Jacobi.
2 $, Éthiopie, Koffolé, 31.X.1973. Ce sexe n’était pas encore connu.
Endémique.
PycTUi beccarii (Lethierry).
1 $, Éthiopie, Koffolé, 31.X.1973.
Endémique.
Spécimen rapporté avec doute à beccarii.
Tibicinidae
Iruana rougeoli Boulard (PI. 20, fig. 193).
Holotype (J, 2 $, Éthiopie, environs de Koffolé et de Kébré*Mengist, 31.X. et 17*19.XI.1973.
Endémique d’Éthiopie.
E. — ODONATES
par J. Legrand (M.N.H.N.)
Pseudagrion guichardi Kimmins.
Éthiopie, Kébré-Mengist, 111.1975.
Connu seulement d’Éthiopie.
Ictinogomphus ferez Rambur.
Kenya, Hunter’s Lodge, 111.1975.
Toute l’Afrique au S. du Sahara.
Anax speratits Hagen.
Kenya, Hunter’s Lodge, III.1975.
Toute l’Afrique orientale depuis le Congo et l’Angola jusqu’à l’Afrique du Sud.
Brachythemis lacastris Kirby.
Kenya, Hunter’s Lodge, III.1975.
Toute l’Afrique au S. du Sahara.
Orthelrum brachiale Beauvois.
Kenya, Hunter’s Lodge, III.1975.
Partout au S. du Sahara.
Source : MNHN, Paris
122
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
Ortketrum brachiale forme kalai Longfîeld.
Éthiopie, Kébré-Mengist, KofFolé, III.1975.
Remplace O. brachiale stemnale Burmeister
Toute l’Afrique intertropicale.
Palpopleura lucia Drury.
Éthiopie, Kébré-Mengist, 24.111.1975.
Afrique et Madagascar.
Trithemis arleriosa Burmeister.
Kenya, Hunter’s Lodge, III.1975.
Partout au S. du Sahara.
Trithemis kirbyi ardens Gerstaecker.
Kenya, Hunter’s Lodge, III.1975.
Depuis l’Afrique du Sud, du Sud-Ouest et le Botswana jusqu’à l’Afrique équatoriale, le Soudan,
l’Éthiopie ; espèce connue également de Madagascar et des Comores.
E. — ORTHOPTÈRES : ACRIDOIDEA
par M. Donskoff (C.N.R.S.)
La collection de 102 Acridiens comporte 23 espèces (T.F.A.I., 3 Éthiopie 10, Kenya 10). Parmi
celles-ci un genre nouveau et une espèce nouvelle sont décrits d’Éthiopie.
1) LISTE DES ESPÈCES
PYRGOMORPHIDAE
Chrotogoniis homalodemus {Blanchard 1836).
1 Ç, T.F.A.I., massif du Day, Randa, 1 $, 7.IV.1975.
Dictyophorue griseus (Reiche et Fairmaire 1850).
1 <J, 1 $, Kenya, mont Marsabit, 2.XII.1973.
Stenoscepa abyssinica (Uvarov 1934).
Éthiopie, 1 $, col de Dinsho, 3.XL1973 ; 1 <?, 1 2, réserve de Balé, Dinsho, 15.111.1975, 1 fî.
20.111.1975. °
Poekïlocerus vittatus (Klug 1832).
1 (5, T.F.A.I., massif du Day, Randa, 7.IV.1975.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
m
ACRIDIDAE
HEMIACRIDINAE
Leplacris nyuki (Sjôstedt 1909).
1 (J, Kenya, Hunter’s Lodge, 7.8.111.1975.
Sudanacris schoutedeni Dirsh 1954.
Le mâle seul est décrit (Kenya » Masailand, Kitiliwa, 26. IV.1952, Dr E. Burtt). La femelle
rapportée par P. Rougeot n’est pas Sudanacris pallida (Burmeister 1838) et la description de V. M.
Dirsh (1954) s’adapte parfaitement.
$ Néallotype : Diffère de la description du mâle par les caractères suivants : Flagelle antennaire
de 24 articles. Œil à 8 stries oculaires noires. Carène médiane du pronotum basse, nettement marquée
dans la métazone, incisée par les trois sillons transversaux, prozone plus longue que la métazone (1:0,8).
Élytre dépassant largement le genou postérieur et atteignant le tiers basal du tibia postérieur. Tibia
à 13 épines externes, 11 épines internes et sans épine apicale externe. Lobe externe du genou postérieur
un peu plus profond que chez le mâle. Seuls les deux sternites précédant la plaque sous-génitale pourvus
de brosses. Plaque sous-génitale trilobée, lobe médian très obtus, beaucoup plus court que les lobes laté¬
raux, longs (3 mm), aigus, à bords externes parallèles à l’axe du corps. Plaque sus anale triangulaire
aiguë, cerques courts, coniques, arrondis. Valves longues, valve supérieure aussi longue que la plaque
sus-anale relevée à l’apex, valve inférieure à petite dent préapicale, face dorsale pileuse.
Ligne médiodorsale de la tête et du pronotum noire. Carinule occipitale claire. Face interne du
fémur postérieur presque entièrement noire. Principales nervures des élytres noires.
Longueur totale = 56 mm, Antenne = 12, Pronotum = 7,2, Élytre = 36, Fémur = 20, Tibia =
17,5.
1 Ç. Kenya, Hunter’s Lodge, 10.III.1975, Muséum de Paris.
EYPREPOCNEMfDINAE
Heteracris coerulescens (Stâl 1876).
1 $, Kenya — Mtito Andei, 6.111.75.
CATANTOPINAE
Calantops m. melanostictus Schaum 1853.
1 Kenya, Mtito Andei, 6.111.75.
CYRTACANTHACRIDINAE
AcanthacrU ruficornis lineata Stoll 1813.
1 (J, Éthiopie, Kébré-Mengist, 17.XI.73.
Source : MNHN, Paris
124
PIERRE^LAUDE ROUGEOT
ACRIDINAE
Coryphosima stenoptera (Schaum 1853).
Éthiopie, 2 ,J, 2 9, Kolïolé 31.X.1973 ; 1 1 9, Robi 6.XI.1973.
Aiolopus simulator Krauss 1890.
1 $, Éthiopie, lac Awassa, 10.XL1973.
Pseudosphingonotus savignyi (Saussure 1884).
1 (J, T.F.A.I., massif du Day, Randa, 10.IV.1975.
Gastrimargus rothsckildi Bolivar 1922.
Éthiopie, 2 (J, 1 $, col de Dinsho, 3.XI.1973 ; 2 1 $, réserve de Balé, Dinsho, 4»5.XI.1973 ;
1 cî, 1 Ç, Koffolé, 31.X.1973.
Oedaleits senegalensis (Krauss 1877).
1 $, Kenya, réserve de Samburu, 30.XI.1973.
Trilophidia repleta (Walker 1870).
1 Éthiopie, Kébré-Mengist, 17.XI.1973.
Acrotylus patruelis (Herrich-Schaeffer 1838).
1 Éthiopie, Koffolé, 31.X.1973.
Calephorus compressicornis (Latreille 1804).
6 (5, 7 î, Éthiopie, réserve de Balé, Dinsho, 20.111.1975.
Gymnobothrus cruciatus I. Bolivar 1889.
1 $, Kenya, mont Marsabit, 2.XII.1973.
GOMPHOCERINAE
Mesopsis laticornû'i (Krauss 1877).
1 $, Kenya, Mtito Andei, 6.III.1975.
OchrÜidia aethiopica (Salfi 1931).
1 (J, Kenya, Mtito Andei, 6.111.1975.
Dnopkerula cruciata (I. Bolivar 1912).
1 (J, Kenya, mont Marsabit, 2.XII.1973.
Source : MNHN, Paris
Source : Mt-JHN, Paris
126
PIERRE-CLAUDK ROUGEOT
La faune acridienne des montagnes d’Éthiopie est quasiment inconnue et le nombre des formes
à découvrir est encore considérable. Les insectes aptères doivent être récoltés car, en altitude, les ailes
des adultes sont souvent réduites.
2) TAXA NOUVEAUX
ROMALEfNAE
Acrostegastes rougeoti n. sp. (iig. 11).
(J. Taille moyenne, robuste, brachyptère, tégument granuleux, finement tuberculé sur la tête
et le thorax, dense pilosité blanche sur tout le corps sauf sur les tergites abdominaux.
Antennes filiformes aussi longues que la tête et le pronotum ensemble, flagelle de 23 articles,
organe sensoriel sur le cinquième article avant l’apex. Fastigium court convexe, non saillant. Espace
interoculaire légèrement plus petit que la hauteur de l’œil. Front vertical, plat. Cote frontale un peu
plus de deux fois plus large que le scape antennaire, nettement rétrécie vers le bas au niveau de l’ocelle
médian. Clypeus plus étroit que la cote frontale au-dessus de l’ocelle médian. Œil grand, allongé, deux
fois plus court que la hauteur de la face avec le clypeus, 6 stries oculaires noires.
Pronotum de section ogivale, légèrement plus long que haut (L/H = 1,3), tectiforme sans carènes
latérales, carène médiane, de profil, arquée dans le prolongement du fastigium puis horizontale derrière
le premier sillon transversal, incisée par les 3 sillons transverses, prozone plus longue que la métazone
(1,4 : 1), angle postérieur aigu. Tubercule prosternai conique sur une base triangulaire. Espace méso¬
sternal carré, lobes mésosternaux arrondis, élargis vers l’arrière. Élytre atteignant le bord postérieur
du 6* segment abdominal, plus court (0,7) que le fémur postérieur, arrondi à l’apex, champs costal
et sous-costal très larges, bord antérieur de l’élytre proéminent, largement arrondi, recouvrant entière¬
ment le tympan, nervure sous-costale saillante à la face inférieure de l’élytre sur toute sa longueur
(spécialisation stridulatoire). Aile légèrement plus courte que l’élytre, seules 3 nervures axillaires sur
les 4 existantes épaissies, champ cubital et deuxième champ axillaire élargis en « miroirs », premier
champ axillaire à nervures transverses fines, courbes, bombées et finement dentées à la face supérieure
de l’aile (spécialisation stridulatoire). Les deux ailes reliées entre elles par une expansion métatho-
racique. Fémur postérieur aussi long que le tibia, aires supérieures et inférieures couvertes de longs
poils, face externe très bombée, aire supéro-externe très élargie, carène médiane supérieure dentée,
aire médiane externe limitée par des carènes très épaisses, 8 chevrons très marqués, très dissymétriques
à branche inférieure 4 fois plus longue que la supérieure. Tibia aussi long que le fémur, 9-10 épines
externes, 10 épines internes à la face supérieure, pas d’épine apicale externe, éperons internes légère¬
ment plus grands que les éperons externes. Poils de la face supérieure plus longs que ceux de la face
inférieure. Dernier article du tarse aussi long que le premier, le deuxième très court. Griffes de moitié
aussi longues que le dernier article du tarse, très écartées. Arolium très grand, presque aussi long que
les griffes, rond.
Premier tergite abdominal caréné. Tympan très grand, presque rond, ouvert. Dernier tergite
débordant sur la plaque sus-anale par deux lobes juxtamédians, triangulaires, étroits. Plaque sus-anale
triangulaire aiguë, courte, un peu plus courte que large. Cerque triangulaire aigu, trois fois plus long
que large atteignant le milieu du bord supérieur de la plaque sous-génitale. Plaque sous-génitale large¬
ment arrondie, courte, incomplètement divisée par un sillon transverse.
Couleur générale du corps verte, face ventrale et base du fémur plus claires. Flagelle antennaire,
élytres, nervures des ailes, tibias et tarses, lie de vin. Yeux vert jaunâtre à 6 stries noires. Ép ines des
tibias postérieurs lie de vin à la base puis vert clair à pointe noire. Carène inféro-externe du fémur
postérieur noire.
Genitalia : Caractérisés par un édéage formé par les valves du cingulum et les valves apicales
de l’endophalle. Processus du gonopore très proche de la flexure de l’endophalle. Valves apicales de
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
127
l’endophalle, rigides, plus courtes que celles du cingulum. Présence d’orifices glandulaires dans la mem¬
brane ventrale recouvrant les sclérites endophalliques. Cingulum à arche et deux valves apicales sou¬
dées portant deux gouttières à sperme endophalliques. Épiphalle formé de deux lames latérales sub¬
carrées réunies par un pont court et fin ; ancorae courts, aigus, lophi largement reliés aux lames laté¬
rales, processus latéraux antérieurs et postérieurs peu saillants. Sclérites ovales subcirculaires.
Holotype ; 1 ($. Longueur totale ; 19 mm. Antennes: 9,5 mm, hauteur de l’œil : 2,5 mm ; longueurs
du pronotum : 8 mm, des élytres ; 8 mm, du fémur postérieur : 13 mm, du tibia postérieur : 12 mm,
des tarses postérieurs : 4,8 mm.
Éthiopie, environs de Néghélé-Borana, 1 500 m, 15-16.XI.1975. (P.-C. Rougeot). Muséum de
Paris.
Le genre Acrostegastes a été placé par Dirsh (1956) dans la sous-famille des Romaleinae {Acri-
didae) en partie à cause de son système stridulatoire elytro-alaire. Ce genre africain est très proche
du genre Pelecinotus I. Bolivar 1902 de l’Inde méridionale.
Les mâles des trois espèces maintenant connues du genre Acroategastes peuvent être séparés
à l’aide des caractères suivants :
1 (2) Pilosité dense ne recouvrant que les pattes. Élytres courts, longueur inférieure aux deux tiers
du fémur postérieur. A. glaber Karsch 1896
2 (1) Pilosité dense recouvrant tout le corps. Élytres plus longs que les deux tiers du fémur posté¬
rieur . 3
3 (4) Œil petit, plus de trois fois plus court que la face avec le clypeus.. A. mollipes Karsch 1896
4 (3) Œil grand, deux fois plus court que la face avec le clypeus. A. rougeoti n. sp.
La nouvelle espèce étend l’aire de répartition du genre Acroategastes à l’Éthiopie méridionale
car A. mollipes est connue de Zanzibar et du Kenya et A. glaber du Kenya et de Somalie. Si les espèces
de Karsch se rencontrent à basse altitude, entre 60 et 600 mètres, A. rougeoti vit à 1 500 m dans une
savane arbustive au sol incomplètement recouvert par les touffes de Graminées. Cette espèce pourrait,
comme les autres espèces du genre, être une espèce thamnophile.
Les adultes du genre Acrostegastea apparaissent pendant la saison sèche, de novembre à juin
selon la latitude et comme le suggère Mc Kevan (1949) les recherches pour une meilleure connaissance
de ces acridiens brachyptères sont à orienter vers les buissons à proximité de Malvacées.
ACRIDINAE
Dorsthippus n. gen.
Insecte petit. Antenne aussi longue que le pronotum, légèrement renflée dans la moitié apicale.
Fastigium triangulaire, anguleux, creux. Fovéole temporale grande, sub rectangulaire à bords effacés.
Cote frontale saillante, non rebordée, inclinée à 60°, graduellement élargie vers le bas. Œil grand trian¬
gulaire à pointe en bas. Pronotum anguleux, dos tectiforme, trois carènes longitudinales bien nettes,
carène médiane incisée par le sillon typique en position médiane ; carènes latérales, légèrement conver¬
gentes dans le tiers antérieur puis rectilignes et divergentes vers l’arrière, bord postérieur anguleux,
obtus. Pas de tubercule prosternai. Espace mésosternal transverse. Élytre très court arrondi. Pattes
postérieures proportionnellement grandes surtout chez le mâle. Fémur sans peigne stridulatoire à la
face interne. Tibia légèrement plus court que le fémur. Arolium de taille moyenne. Tergite à trois carènes
longitudinales dorsales ; tympan allongé, subhorizontal. Plaque sous-génitale courte, divisée, angle
postérieur arrondi, obtus. Cerque étroit arrondi à l’apex. Plaque sous-génitale conique relevée. Pont de
l’épiphalle court, relativement épais, ancorae petits, trapus, saillants. Lophi largement reliés aux lames
latérales, processus latéraux peu saillants. Valves de l’oviscapte relativement longues à apex recourbé.
Source : MNHN, Paris
PIERRE>CLAUDE ROUGEOT
dent préapicale latérale sur la valve inférieure. Plaque susanale très courte, plaque sous-génitale J
très obtue à l’apex.
Dorsthippus baleensis n. sp. (Bg. 12).
1^. Tête triangulaire de profil aussi longue que le pronotum, inclinée à fiO’, face dorsale
bombée à carinule médiane nette, antenne à flagelle de 16 articles, organe antennaire sur l’avant der¬
nier article. Fastigium deux fois plus large que long. Espace interoculaire deux fois plus large que
le scape antennaire. Fovéole temporale deux fois plus longue que large, bord supérieur au niveau du
bord supérieur de l’œil. Cote frontale saillante en avant de l’œil de la moitié de la largeur de l’œil,
aussi large que le scape antennaire au sommet, double à la base. Œil deux fois plus petit que la face
Fig. 12 : Donthippus baUeruU n. gen. et n. sp.
11. Tête, pronotum et élytre de proül. 12. Les mêmes, vue dorsale. 13. Antenne. 14. Extrémité abdominale (J, vue dorsale.
15. Extrémité abdominale $ de profil. 16. Meso et metasternum. 17. Genitalia de profil, sans épiphalle. 18.
Épiphalle, vue postérieure. 19. (^nitalia de profil, sans la base du cingulum.
Source ; AlfJHW, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
129
avec le clypeus. Pronotum un peu plus long que haut ; carènes latérales 1,5 fois plus espacées à l’arrière
qu’à l’avant, prozone aussi longue que la metazone, lobes latéraux à épaulement médian dans la moitié
antérieure. Espace mésosternal deux fois plus large que long, lobes mésosternaux peu profonds. Élytre
latéral deux fois plus long que large, bords antérieurs et postérieurs largement arrondis, n’atteint pas
le bord postérieur du dernier tergite abdominal. Fémur postérieur plus de trois fois plus long que large,
aire superocxterne large, lobe geniculaire inférieur arrondi légèrement plus court que le lobe supérieur.
Tibia à 12 épines externes et 11 épines internes, sans épine apicale externe, éperons internes deux fois
plus longs que les éperons externes correspondants. Griffes internes plus grandes que les griffes externes.
Arolium plus grand que la moitié de la griffe. Cerques plus longs que la plaque sus-anale, n’atteignant
pas l’extrémité de la plaque sous-génitale.
Teinte générale brunâtre-verdâtre. Toutes les carènes ainsi que les aires supérieures du fémur
postérieur et la face ventrale de l’abdomen plus claires, jaunâtre ou vert clair. Bords internes des carènes
latérales du pronotum soulignés de noir velouté. Moitié antérieure des tergites abdominaux latérale¬
ment, le bord inférieur des carènes latérales des tergites abdominaux, moitié antérieure et tiers apical
de la face interne des fémurs postérieurs, noir brillant. Tibia postérieur rougeâtre ou jaunâtre.
Ç. Plus robuste et proportionnellement, les fémurs postérieurs moins importants. Cote fron¬
tale de deux à quatre fois plus large en bas qu’au niveau de l’œil. Tympan plus ouvert, arrondi.
Carènes latérales des tergites abdominaux moins marquées. Valves de l’oviscapte relativement longues,
valve supérieure deux fois plus longue que le bord inférieur de la plaque sus-anale et plus de trois fois
plus longue que le cerque. Tibia à 9-10 épines externes et 11 épines internes.
Coloration comme le ^ mais plus foncée, les parties claires jaunâtres ou verdâtres. L’épaulement
des lobes latéraux du pronotum clair bordé de noir et le bord antérieur des sternites abdominaux noir.
Longueur totale Pronotum Élytre Fémur postérieur Tibia postérieur
S 8,6 2 1,2 6,6 6
î 17 (13,5-18,5) 3,5 (3,2-3,7) 2,8 (2,5-3,3) 8,6 (8-9) 7 (6,5-7,5)
Holotype : 1 ,J, allotype, 1 $, Éthiopie, réserve de Balé, Dinsho, 3 160 m, 20.ÎII.1975 ; para-
types ; 1 Ç, environs du Mont Batu, 3 900-4 200 m, 1.XI.1973 ; 2 $ et 6 larves $ du dernier stade,
environs du Mont Batu, 3 900-4 200 m, 18.111.1975. (P.-C. Rougeot). Muséum de Paris.
Bien que l’apparence de cette espèce nouvelle soit plutôt celle d’un Gomphoceriruie paléarctique,
l’absence de peignes stridulatoires aux fémurs postérieurs, le place, pour des raisons pratiques, en
attendant des études phylétiques plus poussées, dans la sous-Famille des Acridinae définie par
V. M. Dirsh. Dans la faune africaine, ce genre trouve sa place au voisinage de Kaloa et Guickar-
dhippus.
Cette espèce microptère d’altitude se rencontre surtout sur des pelouses rases jusqu’à la limite
inférieure des grandes lobélies {Lobelia rhynchopetalum).
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Dirsh, V. M. 1954. Five new African Acrididae (Orthoptera). Ann. Mus. Congo Belge, Tervuren (N.S. in quarto)
soi. Zool. 1 : 348-55, 28 figs.
Dirsh, V. M. 1965. The African généra of Acridoidea. Anti-Locust Research Centre and Cambridge university
Press, London, 579 pp., 452 figs.
Hollis, D., 1968. A révision of the genus Aiolopus Fieber (Orthoptera, Acridoidea). Bull. Br. Mus. nat. Hist.,
22 : 307-355, 102 fig.
Johnston, H. B. 1956. Annotated catalogue of African Grasshoppers. Anti-Locust Research Centre and
Cambridge University Press, 833 pp.
JoBNSTON, H. B. 1968. Annotated catalogue of African Grasshoppers (supplément). Anti-Locust Research
Centre and Cambridge University Press, 448 pp.
Source : MUHN, Paris
130 PIERRE^LAUDE ROUGEOT
Kevan, DK. Mc. E. 1949. A révision of the East African genus Acrostegastes Karscb 1896 {Orthoptera, Acri-
didae, Catantopinae). Proc. R. ent. Soc. Lond. B., 18 : 90*6, 1 fig.
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Acad. Sc. URSS. XLIX, 248 pp.
Sjôstedt, y. 1909. Wissenschaftliche Ergebnisse der Schwedischen Zool. Exped, nach dem Kilimandjaro
dem Mcru und den ungebenden Massaisteppen Deutsch-Ostafrikas, 1905-1906. 17. Orthoptera 7. Acri¬
doidea : 149-99, 1 pl., 2 hgs.
Source : MNHN, Paris
MISSIONS lîNTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
131
III. — AFFINITÉS ZOOGÉOGRAPHIQDES
ET ORIGINALITÉ DES LÉPIDOPTÈRES HÉTÉROCÈRES DES MONTAGNES
DE L’ÉTHIOPIE MÉRIDIONALE ET DD T.F.A.I.
A) REMARQUES SUR LE PEUPLEMENT DE CES MASSIFS
Les régions du N. de l’Afrique orientale que nous avons prospectées, sont situées dans leur quasi¬
totalité sur le plateau éthiopien oriental ou soinali. Pour mémoire, rappelons l’origine de ce plateau
isolé, reste d’un horst colossal. A l’Éocène, cette partie du globe, encore réunie à l’Arabie et à Madagas¬
car, était le siège d’une activité volcanique intense ; sur le vieux socle africain érodé devait s’édifier
un énorme renflement, fissuré vers la fin du crétacé et vomissant alors des laves dont l’accumulation
peut par endroits dépasser 2 500 m. Nouveaux cataclysmes, du Pliocène au Pléistocène ; le relief récent
s’effondrant à son tour en son milieu, d’où la formation de la vallée du Rift — avec son chapelet de
lacs — le long de laquelle s’érigeaient de monstrueux volcans, dont certains restent encore actifs, tan¬
dis que se creusait la mer Rouge.
A ces bouleversement tectoniques — auxquels faisaient écho ceux, lointains et plus limités,
de l’ouest du continent (Cameroun) — correspondaient des fluctuations climatiques dont l’amplitude
a pu être déterminée avec une relative précision — la paléobotanique aidant — surtout depuis la fin
du Pléistocène.
Par exemple l’Équateur, au Pliocène, se trouvait à 9° environ plus au N. (de la Sierra Leone à
la Somalie) que de nos jours. En outre, dans les 2 ones montagneuses, au-dessus de 1 500 m, la tempé¬
rature devait être de 5 à 7° inférieure aux moyennes actuelles, alors que se succédaient 4 périodes plu¬
viales, la dernière d’entre elles (Gamblien) paraissant correspondre « grosso-modo » à la dernière glacia¬
tion (Würra) européenne. Les périodes sèches provoquant, comme il est naturel, le recul de la forêt
et de sa faune, les pluviales favorisaient au contraire leur extension, mais semble-t-il dans des limites
assez étroites, certains déserts, tels ceux du S. de l’Éthiopie, ayant constitué de tous temps pour beau¬
coup d’espèces une barrière écologique rarement franchissable.
Des glaciers formés à cette époque, il n’en subsiste actuellement que sur trois des plus hauts
sommets de l’Afrique orientale, où d’ailleurs leur régression est rapide de plus en plus ; les grands sommets
abyssins, faute d’une altitude suffisante (outre leur relative sécheresse, difficilement explicable par leur
seule position géographique) sont dépourvus de calottes glacires encore que la grêle, la neige ou le
givre nocturne les blanchissent bien souvent ; toutefois l’on a signalé des traces de glaciations anciennes
sur les pics du Simien.
Il n’est pas aisé de retracer l’histoire du peuplement animal des hautes terres de l’Éthiopie,
dont le persistant isolement n’aurait été rompu, au cours des âges, qu’exceptionnellement, peut-être
grâce à la formation de n ponts » temporaires (on peut considérer le mont Marsabit comme l’un de ces
relais) durant les périodes pluviales ; dans cette éventualité qu’est-il resté des colonies d’insectes venus
par exemple de la région Méditerranéenne, avec les Erica ou bien d’Afrique du Sud en compagnie
des Philippia, bruyères australes ?
Des recherches entreprises par des coléoptéristes, comme C. Alluaud et R. Jeannel ou des
lépidoptéristes comme H. Ungemach, R. H. Cabcasson et G. D. Hale Carpenter, tous éminents
spécialistes de l’entomofaune abyssine (qui occupe une zone comprise entre le 3® et le 17® de Latitude N.),
Source : MNHN, Paris
132
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
il apparaît que pour des causes encore obscures (éruptions dévastatrices ?), cette faune est relative¬
ment pauvre comparée à celle des régions situées sous l’Équateur ; ces analyses rejoignent donc celles
des ornithologistes : R. E. Moreau, J. Dorst et F. Roux... En revanche cette pauvreté numérique
est compensée par un endémisme de type insulaire des plus remarquables.
Quant aux affinités des Lépidoptères abyssins, sur lesquelles nous reviendrons, on les tient géné¬
ralement pour afro-orientales ou australes ; à grande altitude on y reconnaît parfois des apports d’ori¬
gine méditerranéenne alors que dans les forêts basses et chaudes du S.-O. se mêlent souvent aux espèces
présumées autochtones des lignées guinéennes ; toutefois les recherches systématiques ou biogéogra¬
phiques concernent encore pour l’essentiel les Rhopalocères, plus aisément récoltés, lors de brefs dépla¬
cements dans un pays difficile, par les voyageurs naturalistes, que les Hétérocères, trop nombreux, parfois
peu attrayants et de surcroît nocturnes, leur chasse nécessitant un matériel spécialisé ; c’est donc à ces
derniers que nous nous sommes intéressés en priorité, les capturant au piège lumineux non seulement
en milieu forestier, du niveau des lacs jusqu’à l’étage subalpin, mais aussi plus haut encore, en pleine
zone afro-alpine, totalement inexplorée jusque là. Nos espoirs ne devaient pas être déçus, le matériel
ainsi récolté servant de support à plus de 150 taxa nouveaux, publiés ou non — preuve supplémentaire
de l’originalité de l’entomofaune de cette aire. C’est ainsi que le quart des 300 espèces de Noctuides
capturés était inédit de même que cinq des six orophiles du sommet du Mt Batu !
B) ORIGINALITÉ DE CHACUNE DES AIRES PROSPECTÉES
1. Réserve du Balé (Dinsho et massif du Batu)
Le mont Batu, isolé des volcans Arussis à peine moins élevés par des steppes monotones, se
trouve à peu près à égale distance des sommets du Simien et de plusieurs des hautes montagnes de
l’Afrique orientale ; toutefois la sécheresse relative de son climat et la composition de sa flore, notamment
la présence de la lobélie géante, Lohelia rhynchopelalum, l’apparentent bien plus aux premiers qu’aux
seconds. Mais, s’il est aisé de saisir, dans la grande faune de ces deux massifs, affinités (le loup du Simien)
ou différences (au N. l’Ibex et le Gellada, au S. le Nyala et un Babouin), il n’en est pas de même, faute
de renseignements, pour les Insectes, hormis quelques Lépidoptères Hétérocères capturés dans le
Simien (mission H. Scott) ; ce manque de matériel abyssin est heureusement compensé par une pros¬
pection plus approfondie des hautes montagnes du Kenya et des pays voisins dont la faune lépidop-
térique nous permettra de faire d’utiles comparaisons.
Des quelque sept ou huit douzaines d’espèces d’Hétérocères récoltés par nous dans le Balé,
qu’ils soient ubiquistes ou endémiques abyssins — dont un fort pourcentage de nouveautés —, les taxa
suivants peuvent contribuer à expliquer le peuplement de cette région.
Par exemple les Cossidae. Azygophleps mediopallens (dont la série originale provient du Ruwen-
zori, 3 400 m environ, Xri.1934 et 1.1935) est probablement une des relictes de la faune tertiaire des
montagnes les plus vieilles, ayant essaimé pendant le glaciaire vers des massifs volcaniques récents ;
il convient encore de noter les caractères archaïques des deux Metarbelinae inédits pris à Dinsho, repré¬
sentants d’une sous-famille de Cossides qui ne franchit pas le Sahara. Pkiala bergeri {Eupteroiidae)
est voisin de Phiala abyssinica, décrit de Zegi-Tsana ; les représentants de cette famille sont aussi
nombreux en Afrique (y compris Madagascar) que dans la région Indo-australienne.
Les Lasiocampidae ne sont pas absents non plus du haut Balé, avec 2 espèces nouvelles de Stre-
blote — genre largement répandu du N. au S. du continent — tandis que deux beaux Arctides : Corci-
narctia rougeoti et Spilosoma nigrisignata (décrit du centre de l’Éthiopie), appartiennent à la faune
orientale des sommets. Il en est de même du Ctenuchide : Metarctia galla ressemblant étrangement aux
Arctides orophiles paléarctiques et andins.
L’abondance des Noctuidae dans le Balé permet de faire d’intéressantes remarques, quant à la
systématique des groupes représentés et à leur répartition verticale. A l’étage subalpin, les Trifides
sont infiniment plus nombreux que les Quadrifides et chez eux l’on constate une nette prédominance
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
133
des Hadeninae, largement répandus par ailleurs dans la zone Holarctique. Le plus original des genres
nouvellement créés par B. Laporte sur notre matériel baléen est sans doute celui regroupant les cinq
espèces de Rougeotia connues à ce jour. Ce genre, qui pourrait ne pas être absent des massifs Arussis,
à un niveau altitudinal en rapport avec ses exigences écologiques, constitue un très bel exemple de
diversification d’une souche sûrement ancienne — reste présumé de la faune primitive du plateau
abyssin — sous l’influence d’un rigoureux isolement. Si la plupart des Rougeotia se trouvent rassemblés
près de Dinsho dans les mêmes biotopes, de 3 100 à 3 500 m, en novembre comme en mars, le plus grand
d’entre eux, R. roseogriseo semble localisé à la limite supérieure {3 700-3 800 m environ) de la forêt
subalpine de bruyères et A’Hypericum du Batu (XI.1973). Quant aux deux Batuana, également endé¬
miques, du massif du Batu, d’où leur nom générique, malgré leur ressemblance superficielle avec les
Dasypolia, {CucuUinae), ils ne paraissent pouvoir être rattachés pour l’instant à aucune lignée A'Hade¬
ninae paléarctiques. Ces 2 espèces sont en tout cas très montagnardes d’aspect, avec la forte pilosité de
leur corps, la coloration et l’ornementation de leurs ailes, et je les crois inféodées aux lobélies dont
la dispersion et l’adaptation a dû se produire en haute montagne à partir de souches primitives de basse
altitude. Il est permis d’imaginer de même la migration du type ancestral des Batuana vers les asiles
plus humides et plus froids des sommets où il devait également se différencier en au moins deux espèces,
l’une afro-alpine {B. rougeoti) parasite supposé de Lobelia rhynchopelalum, l’autre subalpine (B. lobe-
liarum) et moins vigoureuse dont la plante-hôte pourrait être L. giberroa. Il serait intéressant de recher¬
cher dans le Simien de tels exemples de répartition et d’évolution verticales. Une remarque au sujet
de la plupart de ces espèces orophiles : elles graissent très rapidement en collection, comme les Cossides,
par exemple dont le développement larvaire est endophyte et extrêmement lent ; on peut donc sup¬
poser que les réserves en lipides nécessaires à la vie de l’imago sur ces rudes sommets sont accumulées
dans des conditions identiques.
Les deux espèces d’Eucladodes que nous avons également découvertes, la première, claire,
à 3 100 m {E. baleensis), la seconde, très sombre, à 4 200 m {E. achrorophilus) ainsi que les curieux genres
afro-alpins et encore monospécifiques Nocthadena (caractérisé par ses yeux poilus comme ceux des
Hadeninae et par les tibias épineux de ses pattes postérieures, comme chez les Nocluinae) et Mickelliana
(ce dernier voisin du genre malgache Magkadena) ont probablement suivi des voies parallèles. Parmi
les Nocluinae : Amazonides berliozi, pris en novembre 1973 au col de Dinsho, a pour génotype une espèce
érythrécnne, alors qu'Agrotis haleense présente un habitus très paléarctique à l’instar de l’unique Sesa-
mia : S. exceUa (Amphipyrinae) récolté dans la forêt du Mt Batu.
Du même groupe, deux Leumicamia rencontrés à Dinsho ne sont pas moins intéressants ; le plus
grand d’entre eux, L. venustissima qui présente d’étroites affinités avec L. oreias du Simien et deux
espèces des sommets kenyans : L. orestera (décrit comme Chiripha) et L. iliustris (décrit ci-dessus) outre
L. graminicolens, espèce malgache d’altitude, se trouve répandu dans la forêt de la Daga en toutes
saisons. Le plus petit, L. palustris, dont seul le cJ est encore connu, semble inféodé à la flore des marais
de Dinsho dont l’étendue varie beaucoup d’une saison à l’autre ; c’est ainsi qu’au moment de la capture
de L. palustris en mars 1975, cet habitat était singulièrement réduit. Localisés tout aussi étroitement
— aucun spécimen de ces Hadeninae n’a jamais été capturé en dehors de ces marais que traverse dans
toute leur longueur (5 km environ) la route de Goba — sont les deux Dorstiana {D. aetkiopica découvert
en XI et D. dorsti en III), vicariants probables, sous un micro-climat particulièrement froid et humide,
du type ancestral méditerranéen Mythimna (ayant essaimé également au N’gorongoro à l’époque plu¬
viale) ; des Nocluinae : Slilbotis fumigera et Euxootera dinshoensis, un Cuculliinae, Rhodocklaena din-
shoense — capturé en novembre et en mars — semblent aussi exclusivement paludicoles que les Dorstiana,
mais d’une origine différente, le genre Rhodocklaena peuplant d’autres points du relief de l’Afrique
orientale. Du même groupe, Cucullia simoneaui, observé (XI et III) dans la réserve de Dinsho repré¬
sente un élément paléarctique tout à fait comparable en intérêt à Pieris brassicoides tandis que Cucullia
mogdaîcnae (mimétique, rappelons-le, del’Arctide Spilosoma nigrisignata, avec lequel on le trouve) s’appa¬
rente étroitement au UoUega ungemachi de l’ouest de l’Éthiopie (et non du Galla-Sidamo comme l’a
cru son descripteur), autre curieux endémique abyssin.
Quant aux Géométrides récoltés dans les localités précitées, ils proviennent pour bonne part
de lignées paléarctiques : Eupithecia par exemple, mais les éléments afro-orientaux n’en sont pas absents ;
Source ; MNHN, Paris
134
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
à noter U présence d’un Xanthoroe {X. exceUissima) sur les landes les plus hautes du massif du Batu ;
la Ç encore inconnue de cette espèce pourrait être aptère.
2. Forêts et déserts Sidamos
Dans cette région les Hétérocères sont particulièrement nombreux le long des routes ou des
sentiers humides tracés dans la sylve à végétaux épiphytes de Kébré-Mengist ou de Fisha-Genet ;
quant aux pentes couvertes de bambous formant çà et là — à Boré par exemple — de véritable forêts
vers 2 5(X^2 800 m, elles sont généralement pauvres en espèces, mais pas du tout dénuées d’intérêt.
Des Cossides du pays Sidamo, il convient de citer un Oreocoasus {O. occidentalia) qui occupe
une large zone le long de l’Ëquateur et dans l’Est africain, tandis qu’un Cossus est sans doute un
endémique de ces forêts.
Le petit groupe strictement africain des Chrysopolomidae était présent à Kébré-Mengist (XI
et III] grâce à deux ssp. nouvelles A'Hamarlia. Dans la famille des Notodontidae, assez bien représentés
dans cette zone, le pourcentage des endémiques reste également élevé avec trois espèces nouvelles
(un Salmicauda et deux Desmeocraera) sur neuf taxa ; les genres africains auxquels elles appartien¬
nent sont également malgaches ; quant aux affinités des Lymantriidae, elles sont surtout orientales.
Chez les Nocluidae, le remarquable Eligma neumanni (Sarrotkripinae) se rattache à un groupe non seule¬
ment africain, mais aussi indo-australien. Les Noctuinae capturés : Mentaxya, genre éthiopien et mal¬
gache, EiÀXOotera montagnards et orientaux, Axylia et Micraxylia, peut-être issus de lignées paléarc-
tiques et quoique mieux représentés que dans le Balé, restaient toujours moins nombreux que les Hade-
ninae, tels les Apospasta, largement répandus en Afrique tropicale ou les petits Tycomarptes, localisés
semble-t-il aux montagnes du N.-E. du continent. Entre autres Acronictiruie-Amphipyrinae, plusieurs
espèces d'Eulanisia — dont le centre de dispersion pourrait être le Ruwenzori — et le type du genre Koffo-
leania devaient être découverts dans la province Sidamo (où cependant un groupe voisin, celui des
Dargeochaeta, composé d’espèces montagnardes du Cameroun, du Burundi et du Kenya n’a pas encore
été rencontré). Les Plusiinés y sont diversifiés, ainsi qu’en témoigne la découverte de trois espèces
nouvelles : Abrostola rougeoti, Trichoplusia asapheia et T. dolera, la première affine de Plusiinés Palé-
arctiques.
Parmi les Calocalinae les plus remarquables de cette régions nous retiendrons : Achaea aaboeae-
reginae et A. monodi, tous deux appartenant à un genre fort répandu en Afrique ; mentionnons encore
deux Ophiderirtae : Antiophlebia bourgognei, connu également du Gabon montagneux et Pantydia
dufayi, endémique de ces forêts, d’où proviennent aussi un Olhreinae : Marcipa rougeoti et de nombreux
Hypeninae.
Les Gecmetridae, les Pyralidae, abondaient autour de la lampe de chasse ; ils n’ont pu jusqu'à
présent être étudiés que partiellement, mais paraissent, pour la plupart, relever de la faune africaine
orientale tels, chez les premiers Xantkisthisa copia et Cleora oculata sidamo et chez les seconds une race
nouvelle d'Euclasta gigantalis dont la forme nominative a été décrite du Mt Elgon. Les affinités des
Arctides sidamos ne sont pas moins intéressantes : alors que les Lithosiinoe (Eilema), très abondants
partout, sont tout à fait paléarctiques d’aspect, les Nyclemerinae (du genre Gallara) sont africains ;
quant au Nolidae : Meganola herbuloti, découvert dans la forêt d’altitude de Bafut-N’Guemba, au
Cameroun, il nous fournit un bel exemple d’aréotype victorien.
A l’instar des Lasiocampidae {Slreblote, Odontocheilopteryx...), les Attacidae des forêts arussis
sont des endémiques issus de lignées orientales.
£. elianae, localisé probablement aux forêts de montagne du S.-E. abyssin, est intermédiaire
d’aspect à E. antinorii, décrit de la région d’Ankober, au Choa (mais trouvé depuis lors communément
en des formes géographiques légèrement différentes à des altitudes inférieures au Kenya et en Tan¬
zanie par exemple) et à E. marginimacula autre intéressant élément montagnard du Burundi à l’Ouganda
Les deux premières de ces espèces cohabitent-elles dans certaines régions, leurs limites altitu¬
dinales se confondant peut-être parfois, nous l’ignorons encore malheureusement et de ce fait leur
statut taxonomique doit être considéré comme provisoire ; en tout cas, aucun représentant de ce petit
groupe d'Epiphora, caractérisé par la coloration et le dessin du dessous des ailes postérieures, ne paraît
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
135
avoir été observé jusqu’à présent dans les massifs volcaniques de l'ouest du continent. Cet Attacide
a toujours été rencontré entre 2 200 et 2 500 m, à Koffolé, à Kébré-Mengist et à Fisha-Genet, en novembre
comme en mars. C’est de Koffolé également que provient Imbrasia {Nudaurelia) zaodeae, type femelle
de la seule espèce connue en Éthiopie d’un complexe de petits Nudaurelia, essentiellement orientaux,
à fond souvent rougeâtre, dont la systématique est encore confuse. Le mâle présumé de ce Nudaurelia,
qui figure dans les collections du British Muséum, a été capturé aux environs d’Addis-Abeba à une
attitude comparable à celle de Koffolé.
Nous n’avons rapporté qu’un troisième Attacide des Arussis — les forêts tempérées d’altitude
ne paraissant guère convenir à ces Lépidoptères qui n’y sont pas communs — Imbrasia (N.) ungema-
chi, endémique abyssin, dont la coloration fondamentale varie curieusement du jaune au brun comme
celle d’une espèce voisine, répandue de l’ouest à l’est du continent : I. (N.) emini.
Outre de nombreuses espèces de Sphingides migrateurs ou distribués presque partout au S. du
Sahara (tel Euchloron megaera, qui atteint cependant une altitude exceptionnelle dans les montagnes
abyssines), nous avons trouvé en pays Sidamo Macropoliana ferai, élément oriental, connu seulement
à ce jour du Kenya et de Tanzanie, le gigantesque Platysphinx dorsti, premier représentant éthiopien
du genre et cet autre curieux endémique, Ckaerocina jordani, signalé seulement jusqu’à présent de
l'Érythrée, du Harrar et du Sidamo.
C’est par la pente rapide de la forêt sèche de Wadera — des mimosées y sont déjà nombreuses —
riche en Géométrides : Zamarada surtout que l’on parvient à Neghele-Borana.
Les affinités afro-orientales sont évidentes chez les Atlacidae du Borana ; bien que n’en ayant
pas pris personnellement en novembre 1973, nous avons eu l’occasion d’en examiner quelques spéci¬
mens à Addis-Abeba et à Nairobi ; il s'agit surtout de Leucopteryx ansorgei, Parusta thelxinoe et P.
roseibrunnea, espèces caractéristiques des zones semi-arides du Kenya ; on peut même supposer que
le précieux Argema baaanli, autre élément xérophile, dont la répartition est similaire — on le connaît
en tout cas de l’Ogaden —, peuple aussi ces déserts.
3. Gemu-Gofa,, lac Abaya
Arba-Minch, c’est en pleine zone sahélienne, la masse abrupte et verte d’une forêt hygrophile,
dont les troncs tordus se couvrent de plantes épiphytes et de lianes entrelacées; bien différente des
forêts d’altitude des Arussis ou des Sidamos, cette sylve n’est qu’un lambeau, isolé depuis longtemps
ü est vrai, de la vaste forêt de l’ouest et du centre du continent, dont la pérennité à moyenne altitude
(1 400 m environ) dans le S.-O. éthiopien est évidemment conditionnée par la présence de l’énorme
réservoir d’eau que constituent les deux lacs jumeaux, mais d’étendue fort inégale, que sont l’Abaya
et le Chamo ; à noter que leur influence sur l’hygrométrie de la contrée ne s’étend pas très loin ; l’impor¬
tant massif du Gughe (4 200 ra) à l’E. du lac Abaya, inaccessible pour nous malheureusement, paraît
en effet, à distance, fort dénudé.
L’étude sommaire des Rhopalocères obtenus dans cette forêt confirme entièrement cette pre¬
mière impression, les sous-espèces qui la composent ayant pour la plupart évolué à partir de souches
guinéennes sous l’effet d’un long isolement biogéographique. Nombre d’Hétérocères remarquables
ont été pris en lisière de la forêt hygrophile ; notamment des Spkingidae, parmi lesquels Pseudoclanis
rkadamistus, espèce occidentale dont c’est là le premier record abyssin, et de rares Hippotion xérophiles
orientaux ; H. moorei et H. rebeli, tous deux, répandus de Tanzanie à la Somalie; un Attacide inédit :
Gonimbrasia abayana, d’un groupe à aréotype sahélien-soudanien, Dactyloceras widenmanni, Brahma-
eidae oriental et l'Eupterotidae : Hoplojana abyssinica, méritent égalemènt d’être signalés du Gemu-Gofa.
Quant aux Noctuidae, nous en retiendrons surtout deux Catacalinae endémiques : Callophisma
viettei, Clytie rungsi, ce dernier d’un groupe méditerranéen et sahélien et un Sarrothripinae inédit,
Gigantoceras vüliersi.
4. Le massif du Day
La forêt de Juniperus et les pelouses fleuries du Day, où les restes d’une flore de type méditer¬
ranéen sont partout visibles, donnent asile à une entomofaune extrêmement originale, issue d’apports
Source : MNHN, Paris
136
PIEBRE-CLAUDE ROUGEOT
éthiopiens orientaux et méditerranéens, d’aucuns se retrouvant d’ailleurs, pour autant qu’on le sache,
en Arabie.
Le peuplement des petits massifs côtiers Afars — totalement isolés sur leur socle, soulevé posté¬
rieurement à l’arrachement des chaînes arabes et yéménites à leurs symétriques abyssines du bloc conti¬
nental — a dû se faire au cours d’une brève période, depuis les massifs de l’Érythrée et du Harrar.
A la riche faune des vertébrés du Day, Mammifères (Oreotragua oreotragus) ou Oiseaux {Franco-
linus ockropectus), celle des Insectes ne le cède nullement quant à son endémisme, surtout spectaculaire
chez les Lépidoptères Hétérocères.
En témoigneront entre autres un curieux Sphingidae, Macropoliana afarorum, peut-être
inféodé aux associations de conifères montagnards et présentant quelque ressemblance avec un Sphin-
gide encore inédit provenant d’Arabie (figurant dans les collections du British Muséum) et la plupart des
Attacidae récoltés à Randa et au sommet du Day : Gonimbrasia balachotvskyi, espèce endémique suscep¬
tible d’être rattachée au groupe de G. eUisoni du Harrar, Gynanisa jama germeauxi, sous-espèce géo¬
graphique d’un Gynaniaa largement répandu dans les régions sahéliennes, une petite forme de Paeudobu-
naea heyeri citrinarius, décrit primitivement du Harrar (la sous-espèce nominative étant elle-même
orientale) et le petit Holocarina amilax menieri dont la coloration d’un fauve-ochracé généralement
très pâle, caractéristique de la sous-espèce, contraste avec celle brun-rouge des populations orientales
et australes de ce Lépidoptère.
Quant à Epiphora atbarina, découvert à Atbara, en Éthiopie septentrionale, mais répandu de
la haute Égypte à la Somalie, son aréotype est somalien.
B) TABLEAUX PROVISOIRES DES RÉPARTITIONS BIOGÉOGRAPHIQUE ET SYSTɬ
MATIQUE DES NOUVEAUX TAXA
COSSIDAE
Sp. ou up. ricoltées en 1973-1975
A. - CoSSlNAE
connues : 3
nouvelles : 2
B. — Metarbblinae
connues :
nouvelles : 3
total : 8
2
COCHLIDIDAE
Sp.
ou up. réooltèu
Espèces
i aréotype
victorien
connues : 4 4
nouvelles :
total ; 4 4
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
137
CHRYSOPOLOMIDAE
Sp.
récoltées en 1973-iy7ô
Endémiques
Micro¬
endémiques
Somalo-éthiopiens
connues
nouvelles : 2
total : 2
PYRALIDAE
Sp. ou isp. récoltées en 1973-1975
connues : 28
nouvelles : 14
total : 42
Endémiques
Micro-
13
13
1
1
Espèces 4 vaste
Espèces répartition au
à aréotype S. du Sahara,
13
Répartition des taxa nouveaux par sous-familles.
Pyraustinae : 5
Pyralinae : 4
Crambinae : 4
Phycitinae : 1
14
GEOMETRIDAE (ENNOMINAE & LARENTIINAE)
Sp. ou Bsp. récoltées en 1973-1975
connues : 33
nouvelles : 3
total : 36
Endémiques
Micro-
Espèces
orientales
méridionales
-f Arabie
et Madagaice
Espèces à vaste
répartition au
S. du Sahara,
Source ; MNHN, Paris
138
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
NOTODONTIDAE
Sp.
récoltées en 1973-1975
connues : 6
nouvelles : 3
Kndémiques Espèces
endémiques orientsles
Espèces & vaste
Espèces répartition au
i aréotype S. du liabara,
3
2
4
total
2
4
LYMANTRIIDAE
Sp. ou ssp. récoltées en 1973-1975
connues : 28
nouvelles : 9
total : 37
Espèces répartition au
à aréot^e S. du Sahara,
18
10
NOCTUIDAE (PLUSIINAE)
Sp.
1973-1975
connues : 25
nouvelles : 3
Espèces
méridional'
répartition ai
S. du Sahara,
total
: 28
NOCTUIDAE {sauf PLUSIINAE)
Sp. ou ssp. récoltées en 1973-1975
connues : 43
(sur environ 270 sp. récoltées)
nouvelles : 67
total : 110
Endémiques
Somalo-éthiopiens
4
67
71
Espèces
orientales
méridionales
17
17
20
20
Source : MNHN, Paris
HISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
139
1) Répartition des taxa nouveaux par sous-families
Noctuinae
Hadeninae
Acronictinae-
Amphipyrinae
Cuculliinae
Catocalinae
Sarrothripinae
Ophiderinae
Stictoperinae
Othreinae
Heliothinae
: 16
: 26 (5 genres nouveaux)
: 10 (1 genre nouveau)
: 5
: 4
: 1
: 2
: 1
: 1
: 1
67
2) Répartition <
écologique de ces
; taxa (uniquement Éthiopiei
is et Afars)
Milieux
Zone de la
t)«ga
Foré
t de la
PoréU
et Landee
Marais
Waina-Daga
Quolla
Afars
Noctuinae
16
Hadeninae
4
2
10
26
4
13
3
6
Acronictinae-
Amphipyrinae
10
Cuculliinae
3
1
5
1
5
Catocaliinae
2
1
1
1
4
2
2
Sarrothripinae
J
1
Ophiderinae
2
2
Stictoperinae
1
Othreinae
1
Heliothinae
_
_
—
—
—
67
4
23
7
27
4
2
ARCTIIDAE
Endémiques
Micro¬
endémiques
Espèces
orienUlee
Espèces
i aréctype
Espèces à v
répartition
5. du Sahs
Sp. ou wp. récoltées e
n 1973-1975
Somalo-éthi
opiens
méridionales
victorien
migratric
(-1- Marsabit)
ou ubiquis
connues : 48
8
1
32
1
6
nouvelles : 9
6
2
1
total : 57
14
3
33
1
6
Source : MNHN, Paris
140
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
1) Répartition des taxa nouveaux par sous-familles
Lithosiinae : 5
Arctiinae : 3
Nyctemerinae : 1
9
2) Répartition écologique de ces taxa
Lithosiinae
5
Arctiinae
3
Nyctemerinae
1
9
Zone de la Daga
Forêt de la
4 1
2
(dont 1 ssp.)
(dont 1 ssp.)
7 T
NOLIDAE
Sp. ou Bsp. récoltée» en 1973-1975
connues : 1
nouvelles :
Endémiques
Micro-
Somato-éthiopiens
Espèce» à vaste
Espèces répartition au
à aréotype S. du Sahara,
victorien migratrices
ou ubiquistes
total
: 1
CTENUCHIDAE
sp.
récolUes en 1973-1975
connues : 7
nouvelles : 2
total : 9
Somalo-éthiopiens
Espèces à vaste
Espèces répartition au
é aréotype S. du Sahara,
victorien migratrices
2
2
4
3
3
2
2
Source ; MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
141
EUPTEROTIDAE
Sp. ou ssp- récoltées en 1973-1975
connues : 1
nouvelles : 1
total : 2
Endémiques
Micro-
Somalo-éthiopiens méridionales
Espèces i vaste
répartition au
S. du Sahara,
migratrices
1
1
ATTACIDAE
Sp. ou ssp. récoltées en 1973-1975
Somalo-éthiopiens
Espèces k vaste
Espèces répartition au
à aréotype S. du Sahara,
victorien migratrices
A. Attacinae
connues : 6
nouvelles : 3
B. Ludiinae
connues : 1
nouvelles :
total : 10 5
BRAHMAEIDAE
sp. ou ssp. récoltées en 1973-1975
connues : 1
total : 1
Endémiques
Micro-
Somalo-èthiopiens
orientales
et
méridionales
1
Espèces
à aréot^e
Espèces à vaste
répartition au
5. du Sahara,
1
SPHINGIDAE
Sp. ou ssp. récoltées en 1973-1975
Endémiques
idémiques
Espèces
orientales
et
méridionales
Espèces
à aréotype
A. — Asemanophorinae
connues : 11
nouvelles : 2
Source ; MNHN, Paris
142
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
B. — Sbmanopborinab
LASÏOCAMPIDAE
11
18
Sp. ou stp. récolléos en 1973-1975
réparlilion au
S. du Sahara,
connues : 6
nouvelles : 6
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUËS EN ÉTHIOPIE
143
CONCLUSIONS
Quelles conclusions tirer et de nos chasses sur le terrain et de l’étude d’une grande partie du maté¬
riel récolté ?
I. — Le réseau des itinéraires choisis nous a conduit dans des régions — notamment dans les
forêts des Arussis et de la Province Sidamo — où le recul de la Nature est hélas visible d’une année
à l’autre sous l’action conjuguée de la sécheresse persistante et des dévastations humaines.
Il nous parait donc souhaitable de poursuivre activement le travail de recensement des espèces
habitant les biotopes les plus menacés actuellement.
II. — Effectuées durant des saisons différentes, nos chasses — surtout les nocturnes — ont
donné respectivement des résultats bien dissemblables, quantitativement et même spécifiquement ;
plus abondantes en novembre, nos récoltes comptaient en mars nombre d’espèces remarquables n’appa¬
raissant sans doute qu’à cette époque de l’année.
III. — L’étude du pourcentage des espèces d’Hétérocères récoltés — par familles et par localités
— est des plus intéressantes, comme on a pu le constater.
Ainsi, les Cossidae, représentés dans les forêts de la a Waina-Daga » par des Cossiitae s’élèvent-ils
dans la « Daga » (à plus de 3 000 m) grâce à un grand Azygopkleps oriental et à quelques Metarbelinae.
Abondantes partout, les Pyrales offrent une forte proportion d’endémiques, surtout vers 3 000 ra,
avec les Crambihae des herbages ; les accompagnent généralement des éléments cosmopolites ou migra¬
teurs comme Nomophila noctuella, rencontré jusque sur les pelouses de la zone afro-alpine.
Les noctuelles forment de loin, parmi les Hétérocères récoltés, le groupe le plus nombreux,
surtout aux grandes altitudes et chez elles l’on constate une large prédominance des Trifides sur les
Quadrifides, si l’on fait abstraction chez ces dernières des Plusiinae migrateurs observés partout en
abondance en novembre 1973 ; à noter l’étroite localisation aux zones marécageuses de certains Hade-
ninae, CucuUinae et Amphiipyrinae ; tandis que les Catocalinae et les Ophiderinae ne paraissent pas
s’élever très haut, comme d’habitude un petit nombre de Noctuides orophiles parviennent dans le
Balé à l’étage des lobélies géantes ; quatre des genres afro-alpins auxquels ils appartiennent semblent
encore inconnus des autres grands massifs du nord de l’Afrique orientale. Les affinités de, la plupart
des Noctuidae abyssins sont orientales et australes à quelques exceptions près {Aorstiana, un Abrostola...).
Généralement communs dans les régions forestières africaines, les Geometridae le sont moins
dans les forêts d’altitude du Sud éthiopien ; plusieurs de leurs espèces sont voisines d’aspect de nos
Eupithecia paléarctiques et l’une d’elles au moins semble localisée aux landes désolées des grands som¬
mets. Aucun Lymantride ni aucun Notodontide (cette dernière famille peu nombreuse, mais riche en
endémiques) n’a été rencontré dans les forêts des Arussis, des Sidamos et du Gemu-Gofa au-dessus de
2 400 m ; en revanche les Arctides atteignent des altitudes bien supérieures dans la sylve à Juniperus
et à Hagenia comme en témoignent nos captures de Dinsho ; un curieux Ctenuchidae a été obtenu
dans cette même localité.
Les Lasiocampidae — pour la plupart des Slreblote — semblent aussi répandus dans les forêts
à Podocarpus que dans celles de la Daga ; ils appartiennent à la faune afro-orientale, mais leur endémisme
est prononcé comme l’est celui des deux Eupterotidae recensés. Quant aux Attacidae, ils ne paraissent
pas dépasser 2 400 m ; dans le Rift [Gonimbrasia, Lobobunaea etc...), ils sont proches parents de grands
Bunéens largement répandus au S. du Sahara ; ceux de la Waina-Daga ont de leur côte, souches com-
Source : MNHN, Paris
144
PIERHE-CLAUDE ROUGEOT
muues avec les espèces montagnardes rencontrées de l’Uganda à la Tanzanie, voire avec quelques
éléments camerounais récemment découverts ; enfin les Attacides afars peuplent bien entendu pour
la plupart les régions voisines de l’Érythrée et du Harrar.
L’importante famille des Sphingidae, présente, dans la région prospectée, bien des particularités;
alors que les Hippotion xérophiles du Gemu-Gofa se retrouvent de la Tanzanie à l’Ouganda, les Sphin-
gides des forêts Arussis et Sidamos se partagent en éléments largement distribués dans les grandes
forêts guinéennes (toutefois Euchloron megaera et les Nephele atteignent en Éthiopie des altitudes bien
supérieures) et en migrateurs de la région méditerranéenne (s’égarant parfois à près de 4 000 m), plus
de rares espèces endémiques.
Dans les Afars, la découverte d’un Macropoliana, voisin d’une espèce arabique, permet d’établir
un lien supplémentaire entre la faune africaine et celle de la péninsule asiatique d’outre mer-Rouge.
IV. — Il convient de revenir sur les milieux prospectés. Si les forêts chaudes de type guinéen-
oriental du Gemu-Gofa, sont particulièrement propices au microendémisme, la sylve d’altitude (à
Podoearpus et à bambous), certes moins riche, abrite par contre beaucoup d’espèces endémiques. A
altitude supérieure, la composition de l’entomofaune forestière (celle des steppes étant très appauvrie)
se modifie profondément ; non seulement la proportion des espèces nouvelles s’accroît encore, mais
nombre d’entre elles présentent des traits si particuliers qu’elles ne peuvent trouver place dans aucun
des genres actuellement recensés. La prospection des zones marécageuses permanentes de cette région
offre un intérêt considérable ; quantité d’Hétérocères paludicoles se trouvent étroitement localisés
à ces biotopes si particuliers, froids et bien évidemment humides. Enfin aux grandes altitudes de l’étage
afro-alpin, le nombre des Lépidoptères se raréfie considérablement, la durée du vol elle-même se trou¬
vant réduite à de rares instants favorables ; au-dessus de 4 000 m, ne se trouvent plus guère que des
endémiques — supports de nouveaux genres — et probablement endophytes des grandes lobélies,
lors des premiers stades de leur existence.
Ces quelques exemples, pris parmi les seuls Hétérocères, ne peuvent qu’inciter, nous l’espérons,
à de nouvelles prospections des montagnes du territoire éthiopien, dont l’entomofaune, quoique pauvre,
présente — résultat d’un long isolement — un pourcentage exceptionnellement élevé d’endémiques ;
leur étude, encore bien incomplète, devrait aider à mieux faire comprendre le mécanisme aussi complexe
de leur évolution propre que celui du peuplement de ces hauts massifs montagneux.
Source ; MUHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQXJES EN ÉTHIOPIE
145
BIBLIOGRAPHIE
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1939. Memorie Soc. Entom. Ital, XIX, p. 190-192, 31.X.1940.
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Soc. Entom. Ital, XCIV, N. 5-6, p. 107, III, 9 fig. Gênes, 22.VI.1964.
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Source ; MNHN, Paris
Source : MNHN, Paris
MISSIONS ENTOMOLOGIQUES EN ÉTHIOPIE
149
INDEX DES NOUVEAUX TAXA
(Sauf indication contraire *, concernent des Lépidoptères)
I. Créés antérieurement à 1977
A. Genres
Batuana Laporte, 57.
Dorstiana Laporte, 58.
Michelliana Laporte, 58.
Nocthadena Laporte, 58.
Rougeotia Laporte, 57.
B. Espèces
achrorophilus Laporte (Euclad.), 58.
adami Laporte (Tycom.), 58.
aethiopica Laporte (Dorât.), 58.
aetbiopica Laporte (Roug.), 57.
aethiopica Laporte (Tycom.), 58.
afarorum Rougeot (Macrop.), 89.
afroalpina Laporte (Michel.), 58.
albirenalis Laporte (Aposp.), 57.
antemedialis Laporte (Micrax.), 57.
baleensis Laporte (Euclad.), 58.
bergeri Rougeot (Phiala), 83.
berioi Laporte (Tycom.), 58.
berliozi Laporte (Amaz.), 57.
bipuncta Laporte (Tycom.), 58.
bipunctatoides Laporte (Tycom.), 58.
bourgogne! Laporte (Antiophl.), 60.
bruneli Laporte (Ment.), 57.
descarpentriesi Laporte Rhod.), 59.
diffusa Laporte (Aposp.), 58.
dinshoense Laporte (Rhod.), 59.
dorsti Laporte (Dorst.), 58.
dufayi Laporte (Pant.), 60.
duponti Laporte (Eut.), 59.
elianae Rougeot (Epiph.), 83.
elodiae Laporte (Darg.), 59.
etchecopari Laporte (Sciom.), 59.
excelsa Laporte (Ses.), 59.
(ouqueae Laporte (Ment.), 56.
gabriellae Laporte (Ax.), 57.
germainae Laporte (Eut.), 59.
girmai Laporte (Lophot.), 59.
griseoviridis Laporte (Nocthad.), 58.
incongrue Laporte (Aposp.), 58.
jouanini Laporte (Stilb.), 57.
limoni Laporte (Tycom.), 58.
lobeliarum Laporte (Bat.), 57.
ludovici Laporte (Roug.), 57.
magdalenae Laporte (Cuc.), 59.
mauricei Laporte (Euxo.), 57.
monodi Laporte (Ach.), 60.
obscura Laporte (Roug.), 57.
palustris Laporte (Leumic.), 59.
roseogrisea Laporte (Roug.), 57.
'rougeoti Boulard (Ir.), 121.
rougeoti Laporte (Aposp.), 57.
rougeoti Laporte (Bat.), 57.
rougeoti Pelletier (Marc.), 60.
rungsi Laporte (Clyt.), 60.
saboeaereginae Laporte (Ach.), 60.
sandrae Laporte (Ment.), 56.
simoneaui Laporte (Cuc.), 59.
theryi Laporte (Eut.), 59.
thibauti Laporte (Tycom.), 58.
venustissima Laporte (Leumic.), 59.
viettei Laporte (ColL), 60.
villiersi Laporte (Gig.), 60.
zaodeae Rougeot (Imbr.), 85.
II. Créés dans ce Mémoire
A. Genres
‘Dorsthippus Donskoff, 127.
Koffoleania Laporte, 65.
Source : Mt'IHN, Paris
150
PIERRE-CLAUDE ROUGEOT
B. Espèces
abayana Rougeot (Imbr.), 84.
aethiopica Rougeot (Strebl. panda], 86.
arnaudiae Rougeot (Cramb.), 29.
asapheia Dufay (Tricho), 49.
azebae Thiaucourt (Scalm.), 38.
baleense Laporte (Âgro.), 63.
*baleensis DonskoiT (Dorsthip.), 128.
batuense Laporte (Helio.), 67.
beaulaincourti (Anal.), 25.
bekaledjae Rougeot (Pasch.), 26.
birketsmithi Touigoët (Eil.), 76.
boislainberti Rougeot (Cramb.), 27.
carayoni Laporte (Ath.), 65.
claveriei Rougeot (Boat.), 27.
coppensi Laporte (Sténo.), 67.
copta Herbulot (Xanthi.), 35.
dargei Laporte (Sténo.), 66.
debtera Laporte (Ochro.), 61.
descarpentriesi Rougeot (Agri.), 28.
dinshoensis Laporte (Euxo.), 62.
dolera Dufay (Tricho.), 47.
dorsti Rougeot (Platys.), 91.
dorsti Touigoët (Eü.), 75.
dubiomeodes Laporte (Amaz.), 62.
dufayi Rougeot (Ag.), 25.
dureti Rougeot (Dat.), 27.
excelsUsima Herbulot (Xantho.), 36.
fetlaworkae Rougeot (Sal.), 18.
fumigera Laporte (Stilb.), 63.
galla Rougeot (Met.), 82.
herbuloti Rougeot (Pyr.), 26.
illustris Laporte (Leumic.), 65.
ingridae Laporte (Maghad.), 64.
johanni Rougeot (Ham. paupera), 21.
journiaci Laporte (Tycom.), 64.
kiriakofli Thiaucourt (Desm.), 37.
koffoleense Laporte (Amaz.), 61.
lajonquieri Rougeot (Odonto.), 88.
iaportei Rongeot (Strebl.), 87.
lemairei Rougeot (Ter.), 18.
ludovicoides Laporte (Roug.), 63.
marmorata Laporte (Euxo.), 62.
megadoriae Touigoët (Galt. doriae), 80.
michacllae Laporte (KolToL), 65.
moulini Rougeot (Ham. medora), 21.
navattae Rougeot (Dat.), 27.
pineaui Rougeot (Dat.), 26.
pseudosimplex Touigoët (Eil.), 78.
quadrimacula Touigoët (Spilos.), 79.
’rougeoti Oonskoff (Acrost.), 126.
rougeoti Dufay (Abrost.), 45.
rougeoti Herbulot (Epig.), 35.
rougeoti Thiaucourt (Tricho.), 37.
rougeoti Touigoët (Carcin.), 78.
rubiginea Touigoët (Seir. clara), 80.
scipioni Laporte (Euxo.), 62.
shafferi Rougeot (Ancyl.), 28.
sharmotana Rougeot (Euz.), 29.
sidamo Herbulot (Cleora ocuiata), 35.
sidamo Rougeot (Cos.), 17.
sidamona Laporte (Ochro.), 60.
sidamona Rougeot (Eucl. gigantalis), 25.
tamsi Rougeot (Strebl.), 87.
tedjicolora Laporte (Cuc.), 66.
thiaucourti Laporte (Cuc.), 66.
toulgoeti Rougeot (Malloc.), 87.
tricolor Rougeot (Met.), 82.
ungemachi Rougeot (Oreocos.), 17.
viettei Rougeot (Strebl.), 87.
villiersi Rougeot (Ter.), 18.
III. Espèces dont l’un des deux sexes
— encore inconnu — a été découvert depuis 1973
’aethiops Lesne (Onitis), ?, 116.
brutus somalicus Rothschild (Charaxes), $, 111.
megistalis Hampson (Tyndis), <î, 27.
numencs neumanni Rothschild (Charaxes), $, 112.
’orientalis Girard (Calais), 114.
tiridates marginatus Rothschild & Jordan (Charaxes),
$, 112 .
’vitticollis Jacobi (Pycna), Ç, 121.
Source : AlfJHM, Paris
PLANCHES
Source : MNHN, Paris
PLANCHE 1
Fie. 1. — Éthiopie (Balé), massif du Batu, 4 200 m environ. Des pierriers jaillissent les grandes lobélies {Lobe-
lia rhynchopetalum) dont la hampe florale peut dépasser 4 mètres de hauteur ; dans leurs feuilles épaisses
vivent des chenilles de Noctuides, peut-être celles de Batuana rougeoti, récolté en chasse de nuit dans ce
biotope. (Mars 1975).
Fig. 2. — Éthiopie (Balé), chasse k midi à proximité du Grand Batu déjk embrumé. (Mars 1975).
Fie. 3. — Éthiopie (Balé), le mont Batu dresse son cône basaltique sombre (4 307 m) non loin des rochers égale¬
ment dénudés du Petit Batu. De rares Colias parcourent d’un vol excessivement rapide ces hauteurs déso¬
lées, que balayent en permanence le vent et les brumes (l’une d’elles voile légèrement le grand sommet).
Ces paysages du Balé sont vraisemblablement inédits. (Mars 1975).
Fie. 4. — Éthiopie (Balé), le marais de Dinsho, 3000 m, en période sèche (mars 1975); au premier plan, la
route. Nombre d’Hétérocères endémiques paludicoles {Rhodockiaena, Leumicamia...) y ont été capturés
en toutes saisons.
Source : MNHN, Paris
PLANCHE 1
Source : MNHN, Paris
PLANCHE 2
Fie. 5. — Oreocossus ungemachi n. sp.
Holotype
Fig. 6. — Cossus sidamo n. sp.
Holotype
Fig. 7. — Oreocossus occidentedis kilimaryarensis Holland.
Fig. 8. — Salagena lemairei n. sp.
Holotype Ç
Fie. 9. — Teragra villiersi n. sp.
Holotype Ç
Fig. 10. — Azygophleps mediopallens Fletcher.
d'
Fig. 11. — Salagena feüaworkae.
Holotype c?
Fig. 12. — Metarctia galla n. sp.
Paratype 3
Fig. 13. — Metarctia iricolor n. sp.
Paratype cf
Fig. 14. — Syntomis velatipennis Walker.
d*
Fig. 15. — Metarctia paliida Hampson.
d"
Fig. 16. — Hamartia medora moulini n. ssp.
Paratype
Fig. 17. — Hamartia paiipera johanni n. ssp.
Holotype ^
(X :,2).
PLANCHE 2
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE 3
Fig. 18. — Analyta beaulaincourti n. sp.
Holotype (J
Fie. 19- — Agathodes dufayi n. sp.
Holotype <3
Fig. 20. — Paschiodes bekaledjae n. sp.
Holotype 3
Fig. 21. — Agripkda descarpenlriesi n. sp.
Holotype 3
Fig. 22. — Crambus boislamberti n. sp.
Holotype 3
Fig. 23. — Crambus amaudiae n. sp.
Holotype 3
Fig. 24. — Euzophera sharmotana n. sp.
Holotype 3
Fig. 25. — Tyndis megistalis Hampson.
Apallotype 3
Fig. 26. - Ancylolomia skafferi n. sp.
Holotype 3
Fig. 27. — Pyrausta herbuloti n. sp.
Holotype 3
Fig. 28. — Tyndis megistalis Hampson
î
Fig. 29. — Bostra claveriei n. sp.
Holotype Ç
Fig. 30. — Daltinia pineaui n. sp.
Paratype 3
Fig. 31. — Euclasta gigantalis sidamona n. ssp.
Holotype 3
Fig. 32. — Dattinia pineaui n. sp.
Allotype Ç
Fig. 33. — Dattinia dureti n. sp.
Paratype 3
Fig. 34. — Dattinia navattae n. sp.
Paratype 3
Fig. 35. — Dattinia dureti n. sp.
Allotype $
(X 1,3).
Source : MNHN, Paris
PLANCHE 3
Source : MNHN, Paris
PLANCHE 4
Fig. 36. — Epigynopteryx rougeoti n. sp.
Holotype S
Fig. 37. — Epigynopteryx rougeoti n. sp.
Paratype c?- (Nombreuses taches brunes sur le fond jaune).
Fie. 38. — Odontopera briela Débauché.
S
Fig. 39. — Eupagia nigerrima Swinhoe.
S
Fig. 40. — Xanthorhoe excelsissima n. sp.
Paratype (J
Fig. 41. — Cleora oailata sidamo n. subsp.
Holotvpe tS
Fig. 42. — Xanthistliisa copia n. sp.
Holotype cJ
Fig. 43. — Cleora pavlitzkiae etesiae Fletcher.
î
Fig. 44. — Cleora pavlitzkiae etesiae Fletcher.
Ç, forme jaune.
PLANCHE 4
Source : MNHN, Paris
PLANCHE ibis
Fie. A — Xanthisthisa copia n. sp.
Genitalia c?. (x 22).
Fie. A — Xanthisthisa copia n. sp.
Pénis. (X 22).
Fie. B — Xanthorhoe excelsissima n. sp.
Genitalia (x 42).
Fie. B — Xanthorhoe excelsissima n. sp.
Pénis, (x 42).
Fie. G — Epigynopteryx rougeoti n. sp.
Genitalia «J. (x 38).
Fie. G — Epigynopteryx rougeoti n. sp.
Pénis. (X 38).
Source : MNHN, Paris
PLANCHE 4 bis
B;5L DUl
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE 5
Fig. 45. — Abrostola rnugeoti n. sp.
Holotvpe S
Fig. 46. — Trichoptusia dotera n. sp.
Holotj'pe (J
Fig. 47. — Ctenopliisia perisponiena Dufay.
(ÿ. (Espèce figurée ici pour la première fois).
Fie. 48. — Ctenoplusia dargei Dufay.
c?. (Espèce figurée ici pour la première fois).
Fig. 49. — Trichoptusia asapkeia n. sp.
Hoiotype c?
Fig. 50. — Trichoptusia exquisita Felder & Rogenhofer.
S
Fig. 51. — Trichoptusia roseofasciata Carcasson.
Fig. 52. — Trichoptusia sestertia Felder & Rogenhofer.
S
Fig. 53. — Ctenoptiisia dorfmeisteri Feldei' & Rogenhofer.
<?
FiG. 54. — Trichoptusia arachnoides Distant,
c?
(Fig. 45-50 : X 1,3, 51-54 : X 2).
PLANCHE 5
ijfeiBLCU^
Source : MNHN, Paris
PLANCHE 6
Fig. 55. — Batuana rougeoti Laporte.
Holotype S
Fig. 56. — Batuana lobeliaruni Laporte.
Paratype <S
Fig. 57. — Rougeotia obscura Laporte.
Ç présumée.
Fig. 58. — Rougeotia aethiopica Laporte.
$ présumée.
Fig. 59. — Rougeotia ludovici Laporte.
$ présumée.
Fig. 60. — Ochropleura sidamona n. sp.
Holotype
Fig. 61. — Euxootera mauricei Laporte.
Paratype Ç
Fig. 62. — Rougeotia ludovicoides n. sp.
Holotj’pe cJ
Fig. 63. — Amazonides kqffoleense n. sp.
Holotype (J
Fig. 64. — Tycomarptes journiaci n. sp.
Holotype S
Fig. 65. — Euxootera marmorata n. sp.
Holotype <5"
Fig. 66. — Anuizonides dubiomeodes n. sp.
Holotype
Fig. 67. — Stilbotis fumigera n. sp.
Holotype
Fig. 68. — Stenosticta coppensi n. sp.
Holotype c?
(X 1,2).
PLANCHE 6
Source : MNHN, Paris
PLANCHE 7
Fig. 69. — Apospasta incongrua Laporte.
Holotype c?
Fie. 70. — Apospasta albirenalis Laporte.
Holotype
Fig. 71. — Centrartkra longiclavis Joannis.
c? (non encore figuré).
Fie. 72. — MentaJ:ya fouqueae Laporte.
Holotype ^
Fie. 73. — Roiigeotia obscura Laporte.
Holotype <3
FiG. 74. — Tycomarptes aethiopica Laporte.
Paratype 3
Fie. 75. — Roiigeotia ludovici Laporte.
Paratvpe 3
Fie. 76. — Roiigeotia aethiopica Laporte.
Holotype 3
Fie. 77. — Roiigeotia roseogrisea Laporte.
Holotype 3
(X 1,8).
PLANCHE 7
VP.-,.,:.
Source : MNHN, Paris
PLANCHE 8
Fie. 78. — Dorstiani aethiOpica Laporte.
Holotype <3
Fig. 79. - Stenopis dargei n. sp.
Holotype 3
Fig. 80. — Leumicamia illustris n. sp.
Holotype 3
Fig. 81. — MicheUiana afroalpina Laporte.
Holotype 3
Fie. 82. — Marcipa rougeoti Pelletier.
Holotype 3
Fig. 83. — Maghadena ingridae n. sp.
Holotype 3
Fig. 84. — Athetis carayoni n. sp.
Holotype 3
Fig. 85. — Heliothis batuense n. sp.
Holotype 3
Fig. 86. — Ochropleura debtera n. sp.
Allotype Ç
Fig. 87. — Cucullia tedjicolora n. sp.
Holotype 3
Fig. 88. — Cucullia simoneaui Laporte.
Paratype Ç
Fig. 89. — Cucullia tkiaucourti n. sp.
Holotype 3
Fig. 90. — Euxootera scipioni n. sp.
Allotype $
Fig. 91. — Koffoleania michaellae n. sp.
Holotype 3
Fig. 92. — Euxootera scipioni n. sp.
Holotype 3
Fig. 93. — Stilbotis jouanini Laporte.
Ç présumée.
Fig. 94. — Dargeochaeta elodiae Laporte.
Holotype 3
Fig. 93. — Euxootera dinshoensis n. sp.
Holotype 3
(Gr. nat.).
PLANCHE 8
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE 9
Fie. 96. — Amazonides berliozi Laporte.
Paratype
Fig. 97. — Rhodochlaena dinshoense Laporte.
Paratj’pe cj
Fig. 98. — Heliothis batuense n. sp.
Allotype Ç.
Fig. 99. — Achaea obvia angustifascia Fletcher.
â
Fig. 100. — Mentaxya sandrae Laporte.
Allotype $
Fig. 101. — Apospasta diffusa Laporte.
Paratype <S
Fig. 102. — Apospasta rougeoti Laporte.
Holotype
Fig. 103. — Mentaxya bruneli Laporte.
Holotype (J
Fig. 104. — Tycomarptes adami Laporte.
Holotype c?
Fig. 105. — Tycomarptes inferior Guenée.
3
(X 1,7).
PLANCHE 9
Source ; Mt-JHN, Paris
PLANCHE 10
Fie. 106. — Gigantoceras villiersi Laporte.
Holotype c?
Fig. 107. — Sciomesa etchecopari Laporte.
Holotype (J
Fie. 108. — Rhodochlaena descarpentriesi Laporte.
Holotype c?
Fig. 109. — Antiophlebia bourgognei Laporte.
Paratype (J
Fig. 110. — Eutamsia duponti Laporte.
Paratype <S
Fig. 111. — Eutamsia germainae Laporte.
Holotype cJ
Fig. 112. — Tycomarptes berioi Laporte.
Paratype ^
Fig. 113. — Tycomarptes bipunctatoides Laporte.
Paratype <3
Fig. 114. — Tycomarptes thibaiiti Laporte.
Holotype 3-
Fig. 115. — Tycomarptes bipuncta Laporte.
Holotype 3
(X 1,7).
PLANCHE 10
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE 11
Fie. 116. — Letimicamia palustris Laporte.
Paratype
Fie. 117. — Leumicantia venustissima Laporte.
Apallotype $
Fie. 118. — Eucladodes baleensis Laporte.
Holotype S
Fie. 119. — Eucladodes achrorophilus Laporte.
Paratype <S
Fie. 120. — Sesamia excelsa Laporte.
Holotype <S
Fie. 121. — Nocthadena griseoviridis Laporte.
Holotype <?
Fie. 122. — Agrotis baleense n. sp.
Holotype c?
Fie. 123. — Cucuüia simoneaui Laporte.
Paratype ^
Fie. 124. — Tycomarptes limoni Laporte.
Holotype ^
Fie. 125. — Cucullia magdalenae Laporte.
Holotype (J
(X 2).
PLANCHE 11
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE 12
Fie. 126. — Stilbotis jouanini Laporte.
Holot}pe <S
Fig. 127. — Dorstiana dorsti Laporte.
Holotj'pe c?
Fie. 128. — Axylia gabriettae Laporte.
Holotype
Fig. 129. — Euxootera mauricei Laporte.
Holotype S
Fig. 130. — Axylia gabriellae Laporte.
Allotype $
Fig. 131. — Lophotarsia girmai Laporte.
Holotype <?
Fig. 132. — Micraxylia antemedialis Laporte.
Holotype tj
Fig. 133. — Lophotarsia girmai Laporte.
Allotype Ç
Fig. 134. — Eutamsia theryi Laporte.
Holotype
(X 23).
PLANCHE 12
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE 13
FiC. 135. — Clytie rungsi Laporte.
Holotype cf
Fie. 136. — Callophisma viettei Laporte.
Holotype c?
Fig. 137. — Ackaea saboeaereginae Laporte.
Paratype (J
Fig. 138. — Achaea monodi Laporte.
Paratype cf
Fig. 139. — Leumicamia venustissima Laporte.
Paratype <S
Fig. 140. — Odontestra balackowskyi Laporte.
Fig. 141. — Pantydia dufayi Laporte.
Holotype
(X 1,5, sauf fig. 137 gr. nat. et fig. 140 X 2).
PLANCHE 13
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE 14
Fie. 142. - Eilema darsti n. sp.
Holotype ^
Fie. 143. - Eilema dorsti n. sp.
Allotype Ç
Fie. 144. — Carcinarctia rougeoti n. sp.
Holot)'pe
Fie. 145. — Carcinarctia rougeoti n. sp.
Allotype Ç
Fie. 146. — Spilosoma nigrisignata Gaede.
d*
Fie. 147. — Spilosoma quadrimacula n. sp.
Holotype S
Fie. 148. — Seirarctia clara Holland.
(?
Fie. 149. — Seirarctia clara rubiginea n. ssp.
Holotype
Fie. 150. — Teracotona rhodopkaea pallidior Niepelt.
<?
Fie. 151. — Caltara doriae megadoriae n. ssp.
Holotype
Fie. 152. — Galtara doriae megadoriae n. ssp.
Allotype $
Fie. 153. — Meganola kerbuloti n. ssp. (?).
c?
(X 1,3).
PLANCHE 14
Source : MNHN, Paris
PLANCHE 15
Fig. 154. — Pkiala bergeri Rougeot.
Holotype <S
Fie. 155. — Streblote panda aethiopica n. sp.
Holotype (S
Fie. 156. — Odontocheilopterjx lajonquieri n. sp.
Holotype (J
Fie. 157. — Mallocampa touigoeti n. sp.
Holotype cf
Fig. 158. — Streblote tamsi n. sp.
Paratype c?
Fig. 159. - Streblote viettei n. sp.
Holotype tS
Fig. 160. — Sena donaldsoni rougeoti Y. Lajonquière.
Holotype cf
Fig. 161. — Streblote laportei n. sp.
Allotype Ç
Fig. 162. — Streblote laportei n. sp.
Paratype <3 (brun-roux)
Fig. 163. — Latoia cinnamomarea Fletcher.
3
Fie. 164. — Latoia cinnamomarea Fletcher.
$
(X 1,4).
PLANCHE 15
Source : MNHN, Paris
PLANCHE 16
Fie. 165.
FIG. 166.
Fie. 167.
Fie. 168.
Imbrasia (Gonimbrasia) abayana n. sp.
Holotj'pe d*
Epipbora elianae Rougeot.
Holotype (J
Imbrasia (Nudaurelia) zaodeae Rougeot.
Apallotype (J
Imbrasia (Nudaurelia) zaodeae Rougeot.
Holotype Ç
(Gr. nat.).
Source : MNHN, Paris
PLANCHE 16
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE 17
Fie. 169. — Holocerina smilax menieri Rougeot.
Holotype ^
Fig. 170. — H. smilax menieri Rougeot.
Paratype Ç
Fie. 171. — Macropoliana afarorum Rougeot.
Holotvpe
Fig. 172. — Neopolyptyckus consimilis Rothschild & Jordan.
?
Fig. 173. — Plalyspkinx dorsti n. sp.
Holotype c?
(X 1,1).
PLANCHE 17
Source : MNHN, Paris
PLANCHE 18
Fie. 174. — Acrasiella curvilinea (Swinhoe).
<?<? 9
Fig. 175. — Trickoloba (Overtaetia) rougeoti n. sp.
Paratype <S
Fie. 176. — Desmeocraera kiriakojji n. sp.
Holotype c?
Fig. 177. — Scalmicauda azebae n. sp.
Holotype (S
Fig. 178. — Desmeocraera kiriakoffi n. sp.
Allotype $
Fig. 179. — Trickoloba (Overiaetia) rougeoti n. sp.
Cenitalia ^
Fig. 180. — Trickoloba (Overiaetia) rougeoti n. sp.
Pénis
Fig. 181. — Trickoloba (Overiaetia) rougeoti n. sp.
8® sternite
Fie. 182. — Desmeocraera kiriakojjî n. sp.
Cenitalia <?
Fig. 183. — Desmeocraera kiriakoffi n. sp.
Pénis
FlG. 184. — Desmeocraera kiriakoffi n. sp.
Cenitalia $
FiG. 185. — Scalmicauda azebae n. sp.
Cenitalia ^
Fie. 186. — Scalmicauda azebae n. sp.
Pénis
(Photographies de François Thiaucourt, imagos gr. nat.).
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE 18
Source : MNHN, Paris
PLANCHE 19
Fie. 187.
Fig. 188.
Fig. 189.
Charaxes briitus somalicus Rothschild.
Apallotype Ç
Charaxes numenes neumanni Rothschild.
Apallotype Ç
Charaxes tiridates marginatus Rothschild & Jordan.
Apallotype Ç
(Gr. nat.).
'vA: ■
Soisrce : MNHN, Paris
PLANCHE 19
tMJSf/JV.
PARIS,
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE 20
Fig. 190. — Telralobiis hiekei Laurent,
d". (X 2).
Fie. 191. — Calais orientalis Girard.
Apallotype cJ. (x 3).
Fie. 192. — Onitis aethiops Lesne.
Apallotype ^ (X 3).
Fie. 193. — Iruana rougeoti Boularcl.
Allotype $. (X 1,7).
Fig. 194. - Pyena antinorii Lethierrv.
Ç. (Gr. nat.).
PLANCHE 20
Ûlgi.DÜl
Müc;uL'
'.PAt-ÎIS
'V-
Source ; MNHN, Paris
IMPRIMERIE NATIONALE
6 564 0206 62
Source : MNHN, Paris
Soirce : MNHtJ, Paris
2ûJ(/IL 19:^
ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
En vente à la Bibliothèque centrale du Muséum,
38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, Paris (5®)
C.C.P. : Paris 9062-62
Annuaire du Muséum national iTHistoire naturelle (paraît depuis 1939).
Archives du Muséum national d'Histoire naturelle (depuis 1802. In-4<*, sans, périodicité).
Bulletin du Muséum TMtional d’Histoire naturelle (depuis 1895 ; 6 numéros par an).
Grands naturalistes français (depuis 1952. Sans périodicité).
Mémoires du Muséum national ^Histoire naturelle (depuis 1936. Depuis 1950, nouvelle série en 3 (puis 4)
parties : A. Zoologie ; B. Botanique j C. Sciences de la terre ; D. Sciences physico-chimiques.
Sans périodicité).
Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4®, sans périodicité).
Publications du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1933. Sans périodicité).
PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM
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Objets et Mondes. La revue du Musée de l’Homme. Directeur ; M. J .Millot, Palais de Chaillot, 75116 Paris ;
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Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur : M. J. Dorst, Labora¬
toire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon, 75005 Paris ; depuis 1936 ; trimestriel.
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appliquée et d^Agriculture coloniale, depuis 1954. Laboratoire d’ethnobotanique, 57, rue Cuvier,
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gamie, 16, rue Buffon, 75005 Paris ; sans périodicité.
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1874.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1928.
Cahiers de La Maboké. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue Buffon,
75005 Paris ; depuis 1963.
Pollen et Spores. Directeur : M“® Van Campo, Laboratoire de Palynologie, 61, rue Buffon, 75005 Paris ;
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StHTce MNHN, Paris