Skip to main content

Full text of "Mémoires du Muséum national d'histoire naturelle"

See other formats


ijPr 260 C, 



MEMOIRES 
DU MUSEUM 
NATIONAL 
D'HISTOIRE 
NATURELLE 

COM 


Spongiaires bathyaux de la mer d’Alboran 
et du golfe ibero-marocain 


Nicole BOU R V'- ESN A UL T 


TOME 160 

ZOO LOG IE 

1994 

1 


Mauri^io PANSINI 
Maria-Jesus URIZ 


2 SEP. TO 




Source: MNHN. Paris 














































MEMOIRES DU MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 


Directeur de la publication ( Editor-in-chief) : Jean-Lou Justine 
Redacteurs (Editors) : Jean-Marie Betsch, Philippe Bouchet, Christian Erard & Jean-Lou Justine 

Secretariat (Secretary) : Bernadette Charles 
Adresse (Address) 

Memoires du Museum national d'Histoire naturelle 
57, rue Cuvier 
75005 Paris (France) 

Tel. [33] (1) 40 79 34 37 


Les Memoires du Museum national d'Histoire natu¬ 
relle publient des travaux originaux majcurs, tels que 
des monographies ou des volumes a auteurs multiples. 
Les auteurs sont invites, pour toutes les questions 
editoriales, a prendre contact avec le directeur de la 
publication. Les manuscrits peuvent etre en frangais 
ou en anglais. 


Service de Vente 
des Editions du Museum 

57, rue Cuvier 
75005 Paris 

Tel. : [33] (1) 40 79 37 00 
Fax : [33] (1) 40 79 38 40 
Telex musnahn 202641 F 


Parution et prix irreguliers. Les ordres permanents 
d’ achat et les commandes de volumes separes sont 
regus par le Service de Vente des Editions du Museum 
(pour la France et les dom-tom uniquemenl) ou par 
Universal Book Services. Catalogue sur demande. Une 
liste des derniers titres parus figure en page 3 de 
couverture. 


The Memoires du Museum national d'Histoire 
naturelle publishes major original contributions, such as 
monographs or multi-authored volumes. Prospective 
authors should contact the Editor-in-chief Manuscripts 
in French or English will be considered. 


Universal Book Services 

Dr. W. BACKHUYS 
P.O. Box 321 
2300 A.H. Leiden 
The Netherlands 
Tel. : [31] (71) 17 02 08 
Fax : [31] (71) 17 18 56 


Volumes are published at irregular intervals, and at 
irregular prices. Standing orders and orders for single 
volumes should be directed to the Service de Vente des 
Editions du Museum (for France and DOM-TOM only) or 
Universal Book Services. Free price list and catalogue 
are available on request. Recently published memoirs 
are listed on page 3 of the cover. 


Printed on acid-free paper 
Imprime sur papier non acidc 




Source: MNHN, Paris 






Source: MNHN. Paris 


Spongiaires bathyaux de la mer d’ A lb or an 
et du golfe ibero-marocain 



BIBL DU 
MUSEUM. 





ISBN : 2-85653-213-6 
ISSN : 1243-4442 

© Editions du Museum national d’Histoire naturelle, Paris, 1994 


Photocopies : 

Les Memoires du Museum adherent au Centre Frangais d'Exploitation du Droit de Copie (CFC), 3, rue Hautefeuille, 75006 
Paris. Le CFC est membre de rintemational Federation of Reproduction Rights Organisations (IFRRO). Aux Etats-Unis 
d'Amerique, contacter le Copyright Clearance Center, 27, Congress Street, Salem, Massachusetts 01970. 

Photocopies : 

The Memoires du Museum adhere to the Centre Frangais d’Exploitation du Droit de Copie (CFC). 3. rue Hautefeuille, 75006 
Paris. The CFC is a member of International Federation of Reproduction Rights Organisations (IFRRO). In USA, contact the 
Copyright Clearance Center, 27, Congress Street, Salem, Massachusetts 01970. 


Source 


I 


MEMOIRES DU MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE 


TOME 160 

ZOOLOG IE 


Spongiaires bathyaux de la mer d’Alboran 
et du golfe ibero-marocain 


Nicole BOURY-ESNAULT*, Maurizio PANSINI** & Maria-Jesus URIZ*** 

*Centre d'Oceanologie de Marseille 
Station marine d'Endoume 
Universite Aix-Marseille II, cnrs ua-41 
rue de la Batterie des Lions 
F-13007 Marseille 

**Istituto di Zoologia 
Universita di Genova 
via Balbi 5 
1-16126 Genova 

***Centro de Estudios Avanzados de Blanes (c.s.i.c.) 
cami Santa Barbara 
E-17300 Blanes (Gerona) 


EDITIONS 
DU MUSEUM 
PARIS 

I 994 


Source: MNHN, Paris 



Source: MNHN, Paris 


SOMMAIRE 

CONTENTS 


Pages 

Resume/ Abstract. 

Extended Abstract. 


Introduction. 

Materiel et Methodes 


15 

16 


Liste Systematique 


19 


Sous-Phylum Symplasma. 

Classe Hexactinellida. 

Sous-Classe Amphidiscophora Schulze, 1899 . 

Famille Pheronematidae Gray, 1870 . 

Famille Hyalonematidae Gray, 1857 emend. Ijima, 1926 

Sous-Classe Hexasterophora Schulze, 1899 . 

Ordre Hexactinosa Schrammen, 1912 . 

Famille Farreidae Schulze, 1886. 

Famille Aphrocallistidae Gray, 1867. 

Famille Tretodictyidae Schulze, 1886 . 

Ordre Lyssacinosa Ijima, 1926. 

Famille Euplectellidae Gray, 1867, emend. Ijima, 1903.. 
Famille Caulophacidae Ijima, 1903 . 

Sous-Phylum Cellularia. 

Classe Demospongiae. 

Sous-Classe Tetractinomorpha Levi, 1956 . 

Ordre Astrosphorida Levi, 1973 . 

Famille Geodiidae Gray, 1867. 

Famille Ancorinidae, Schmidt 1862 . 

Famille Pachastrellidae Carter, 1875 . 

Famille Theneidae Sollas, 1886. 

Famille Thrombidae Sollas, 1888 . 


19 

19 

19 

19 

21 

26 

26 

26 

27 

29 

30 

30 

34 

36 

36 

36 

36 

36 

43 

46 

51 

53 


Source: MNHN, Paris 





























8 NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MAR1A-JESUS URIZ 

Ordre Spirophorida Levi, 1973 . 54 

Famille Tetillidae Sollas, 1886. 54 

« Lithistides » incertae sedis . 57 

Famille Petromicidae Topsent, 1928 . 57 

Famille Leiodermatiidae Lendenfeld, 1903. 58 

Ordre Hadromerida Topsent, 1898 . 60 

Famille Tethyidae Gray, 1867. 60 

Famille Clionidae Gray, 1867 . 61 

Famille Suberitidae Schmidt, 1870 . 62 

Famille Polymastiidae Gray, 1868. 64 

Famille Timeidae Topsent, 1928 . 78 

Famille Latrunculiidae Topsent, 1922. 79 

Ordre Axinellida Levi, 1953. 80 

Famille Bubaridae Topsent, 1904 . 80 

Famille Raspailiidae Hentschel, 1923 . 83 

Famille Axinellidae Ridley & Dendy, 1887. 87 

Famille Rhabderemiidae Topsent, 1928. 92 

Famille Hemiasterellidae Lendenfeld, 1889 . 93 

Sous-Classe Ceractinomorpha Levi, 1956. 96 

Ordre Poecilosclerida Topsent, 1928. 96 

Famille Mycalidae Lundbeck, 1905 . 96 

Famille Hamacanthidae Gray, 1872. 98 

Famille Cladorhizidae Laubenfels, 1936 . 99 

Famille Desmacellidae Ridley & Dendy, 1886. 103 

Famille Desmacididae Gray, 1872. 105 

Famille Coelosphaeridae Hentschel, 1923. 106 

Famille Hymedesmiidae Topsent, 1928 . 110 

Famille Crellidae Hentschel, 1923. 116 

Famille Myxillidae Topsent, 1928. 118 

Famille Microcionidae Carter, 1875. 123 

Ordre Petrosida Boury-Esnault et Van Beveren, 1982. 126 

Famille Petrosiidae van Soest, 1980. 126 

Ordre Haplosclerida Topsent, 1928. 129 

Famille Haliclonidae Laubenfels, 1932. 129 

Etude ecologique. 135 

Conclusions. 148 

Remerciements. 149 

References Bibliographiques. 161 

Annexe : liste des especes par station. 167 

Index Systematique. 169 


Source ; MNHN , Paris 










































RESUME 


Boury-Esnault, N., Pansini, M. & Uriz M.J.. 1994. Spongiaires bathyaux de la mer d'Alboran et du golfe 
ibero-marocain. Mem. Mus. natn. Hist. nat.. 160 : 1-174. Paris isbn : 2-85653-2 1 3-6. 

Publie le 28 juillei 1994. 

Les peuplements bathyaux d'eponges du detroit de Gibraltar et des regions limitrophes 
mediterraneenne et atlantique (mer d’Alboran et golfe ibero-marocain) ont ete etudies du point de vue 
systematique, biogeographique et ecologique, dans une tentative de correlation entre la distribution 
des faunes benthiques et celle des masses d'eau principales de cette region. Environ 1270 exemplaires, 
appartenant a 96 especes, ont ete recoltes, dans 73 des 122 stations de la campagne « Balgim » etablies 
le long de radiales perpendiculaires a la cote, entre 115 et 2110 m de profondeur. Parmi ces 96 especes 
identifies, 12 sont nouvelles pour la Science : Bubaropsis alborani, Gellius bioxeata, Halicometes 
elongata, Histodermion cryosi, Polymastia ectofibrosa, Polymastia martae, Petrosia raphida, Petrosia 
vansoesti, Quasillina intermedia, Raspailia bathyalis, Rhabderemia profunda, Rhizoniera pedunculata 
spp. nov. La plupart des especes rencontrees sont des elements typiques de la faune benthique. Ces 
especes ont generalement ete recoltees a l'interieur de leurs limites bathymetriques connues. Une 
analyse de la distribution verticale montre l'existence de trois groupes d'especes : 1) especes a affinites 
littorales jusqu’a 250 m; 2) especes correspondant a la biocenose des coraux profonds, entre 250 et 
1000 m ; et 3) un groupe de 18 especes caracteristiques des fonds bathyaux au-dela de 1000 m de 
profondeur, presentes seulement dans l’Atlantique. Les stations atlantiques concernees par le flux 
d’eau mediterraneen ne sont pas particulierement riches en especes. Les donnees biographiques 
permettent d’interpreter les origines variees des faunes de la Mediterranee. 


ABSTRACT 

Boury-Esnault, N., Pansini, M. & Uriz M.J., 1994. Spongiaires bathyaux de la mer d'Alboran et du golfe 
ibero-marocain. Mem. Mus. natn. Hist. nat.. 160 : 1-174. Paris isbn : 2-85653-213-6. 

Published July 28" 1994. 

Bathyal sponges from the Alboran Sea and the Ibero-Moroccan Gulf. 

Bathyal sponges from the Gibraltar Straits and the neighbouring Mediterranean and Atlantic 
regions were investigated for systematic, biogeographic and ecological affinities in an attempt to 
correlate the benthic faunal distribution and the main water masses present in the area. About 
1270 specimens, belonging to 96 species, were collected from 73 out 122 sampling stations of the 
44 Balgim ” campaign, located along transects perpendicular of the coast, at depths between 115 and 
2110 m. Of the 96 identified species, 12 are new for science : Bubaropsis alborani, Gellius bioxeata, 
Halicometes elongata, Histodermion cryosi, Polymastia ectofibrosa, Polymastia martae, Petrosia 
raphida, Petrosia vansoesti, Quasillina intermedia, Raspailia bathyalis, Rhabderemia profunda, 
Rhizoniera pedunculata spp. nov. Most of the recorded species are typical elements of the bathyal 
fauna. These species were generally collected within the known bathymetric limits. An analysis of the 
vertical distribution shows three species groups : 1) species with littoral affinity, extending to 250 m ; 
2) a group corresponding to the Mediterranean community of branching white corals, ranging from 
250 to 1000 m depth ; and 3) a group including 18 species characteristic of bathyal depths deeper than 
1000 m and present only in the Atlantic area. The Atlantic stations concerned by the Mediterranean 
outflow are not particularly rich in species. The biogeographic data make it possible to focus on the 
various origins of the recorded Mediterranean fauna. 


Source: MNHN. Paris 


EXTENDED ABSTRACT 


Boury-Esnault, N., Pansini, M. & Uriz M.J., 1994. Spongiaires bathyaux de la mer d'Alboran et du golfe 
ibero-marocain. Mem. Mus. natn. Hist, nat., 160 : 1-174. Paris isbn : 2-85653-213-6. 

Published July 28' 1 . 1994. 

Bathyal sponges from the Alboran Sea and the Ibero-Moroccan Gulf. 

Bathyal sponges from the Gibraltar Straits and the neighbouring Mediterranean and Atlantic 
regions (the Alboran Sea and the Spanish-Moroccan Gulf) were investigated for systematic, 
biogeographic and ecological affinities in an attempt to correlate the benthic faunal distribution and 
the main water masses present in the area. 

About 1270 specimens, belonging to 96 species, were collected from 73 out of 122 sampling 
stations of the « Balgim » campaign, located along transects perpendicular to the coast, at depths 
between 115 and 2110 m. Of the 96 identified species, 12 are new for science ( Bubaropsis alborani, 
Gellius bioxeata, Halicometes elongata, Histodermion cryosi, Polymastia ectofibrosa, Polymastia 
martae, Petrosia raphida, Petrosia vansoesti, Quasillina intermedia, Raspailia bathyalis, Rhabderemia 
profunda , and Rhizoniera pedunculata spp. nov.). A total of 85 species belong to the Demospongiae 
and 11 species to the Hexactinellida. The latter, however, represent most of the biomass present. 
Among Demospongiae, the subclass Tetractinomorpha totals 50 species, the subclass Ceractinomor- 
pha 35 and the subclass Homoscleromorpha is absent. Small encrusting sponges belonging to the 
order Poecilosclerida were quite abundant; no horny sponge species were found, even in the 
shallowest stations. 

During the « Balgim » campaign, 50 species were collected in the Atlantic only, 28 in the 
Mediterranean only, and 17 in both areas. The new species were never found in both regions even 
when collected more than once. The richest sampling stations are those located in the Gibraltar 
Straits — especially stations 151, 152 and 153, where 25 out of the 45 recorded Mediterranean species 
are present. Three of the five Mediterranean species new for science were found in these stations, and 
6 of the 10 Atlantic species recorded for the first time in the Mediterranean. The highest biomass 
values were recorded in the Atlantic stations, primarily due to the presence of three species : 
Pheronema grayi, Thenea muricata, and Phakellia hirondellei. The Atlantic stations concerned by the 
Mediterranean water outflow are not particularly rich in species. 

Thenea muricata (Astrophorida) is the most frequent and abundant species, being present with 
more than 1000 specimens in 41 out of the 73 stations. Its presence seems to be linked to large 
quantities of fine sediment. Other species present in at least 5 stations are : Hyalonema thomsoni and 
Regadrella phoenix (Hexactinellida); Rhizaxinella pyrifera, Trichostemma sarsi , and Polymastia 
polytylota (Hadromerida); and Desmacella inornata, Chondrocladia gigantea , and Yvesia pyrula 
(Poecilosclerida). Some of these species are well adapted to soft and muddy bottoms, where they can 
thrive due to the presence of a stalk or of a bunch of anchoring spicules (Halicometes elongata, 
Chondrocladia gigantea, Rhizaxinella pyrifera, Thrichostemma sarsi, Thenea muricata, Pheronema 
grayi , and most Hexactinellida). Another adaptation to this type of bottom is the presence of 
specialized aquiferous structures, such as papillae in the Polymastiidae or cribra in the Astrophorida. 

The abundance of small encrusting species (belonging mostly to Poecilosclerida) on hard 
substrata must be noted. They live on shells and white coral fragments, in folds and microcavities, 
and are almost hidden from the sediment. 


12 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURJZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


The correspondence analysis performed with a matrix of 49 species (present in a minimum of 
two stations) and 60 sampling stations (Fig. 104) shows a distribution pattern of the « station-points » 
along the first axis identifying what may be interpreted as a depth gradient. The effects of depth and 
type "of substratum on the distribution pattern cannot be clearly distinguished, because these two 
factors depend at least partly on one another. The deepest stations are generally characterized by 
abundant mud and the shallower ones by empty shells and other organogenous debris. However, a 
separation according to the type of bottom takes place among stations of similar depth and a cluster 
of the stations characterized by « rock and coral » bottoms forms in the negative sector of the first 
axis. The « species-point » distribution shows similar results : Hexactinellida and Demospongiae 
species characteristic of deep bottoms, such as Thenea muricata, Trichostemma sarsi, Stryphnus forth, 
Chondrocladia gigantea, and Geudia barretti, are concentrated in the negative sector of the first axis. 
Other « species-points » are more dispersed, but always along a depth gradient. Only two species, 
Gellius fibulatus and Petrosia vansoesti , are isolated in the factorial plane. 

Most of the recorded species are typical elements of the bathyal fauna. These species were 
generally collected within the known bathymetric limits. Twelve species do show an extension of these 
limits : for example, Asbestopluma pennatula, whose maximum depth range shifts from 710 to 
1590 m ; Hyalonema toxeres , from 710 to 1527 m ; Geodia barretti, from 900 to 1747 m ; Stelligera 
rigida, from 300 to 524 m ; Gellius fibulatus , from 200 to 481 m ; Gellius angulatus , from 800 to 1283 
m ; Sigmatoxella annexa, from 1200 to 1510 m ; and Tirnea crassa, from 65 to 170 m. Six species, on 
the other hand, show an extension of their depth range towards the surface : Hyalonema thomsoni, 
Hyalonema lusitanicum, Regadrella phoenix, Weberella bursa, Podospongia loveni, and Ridleia 
oviformis. An analysis of the vertical distribution shows that most sponge species have a wide depth 
range within the bathyal zone, although three species groups may be clearly distinguished : 1) species 
with littoral affinity, extending to 250 m and belonging to the genera Weberella, Bubaropsis, 
Polymastia, Tirnea, Myxilla. Petromica, and Axinella ; 2) a group corresponding to the Mediterranean 
community of branching white corals, ranging from 250 to 1000 m depth and including species 
belonging to genera such as Polymastia, Pachastrella, Aphrocallistes, Desmacella, Tricheurypon, 
Pseudotrachya, Hamacantha, Tretodictyum, Sphinctrella. Hymedesmia, Tylexocladus , and Hamacan- 
tha ; and 3) a group including 18 species belonging to the genera Euplectella, Hyalonema, Isops, 
Stryphnus, Geodia, Craniella, Polymastia, Cliona, Trichostemma, Thrombus, Rhizoniera, Rhabderemia, 
and Asbestopluma , all characteristic of bathyal depths deeper than 1000 m and present only in the 
Atlantic area. The deepest species collected — Hyalonema thomsoni (2400 m), Euplectella suberea 
(2140 m), and Pheronema grayi (2077 m) — belong to the Hexactinellida. 

Most of the species recorded clearly belong to the bathyal fauna. However, even if a good 
number of species, according to the literature, are known to have an eurybathic depth range, it must 
be remarked that their shallowest records generally come from dark caves or microcavities of the 
rocky substrate, which may be considered as bathyal enclaves in the littoral system. 

Of the 96 identified species, 51 are new for the Spanish-Moroccan Gulf (49 found in the 
Lusitanian region and 15 in the Mauretanian region) and 15 are new for the Mediterranean (Tab. 5). 
A group of 33 species, about a third of the total, is present as far north as the Arctic. Two species, 
Poecillastra compressa and Bubaris vermicutata, show a very wide geographic range, being found 
from the Arctic to the Antarctic. Desmacella inornata, Craniella cranium, Myxilla rosacea, and 
Plocamionida ambigua are present all over the East Atlantic, whereas Thenea muricata, Tricheurypon 
viride, and Sigmatoxella annexa are limited to the Northwest Atlantic. The taxonomy of those species 
with a wide geographic range does, however, have to be critically revised according to recent genetic 
data. 

Among the 33 species of the «Arctic» group, six species — Hamacantha implicans, 
Hymedesmia khoeleri, Hymedesmia cf. pugio, Myxilla incrustans, Antho dichotoma , and Lissodendoryx 
lundbecki — are new for the Mediterranean, which is the southernmost limit known for the latter five 
species. Five other species recorded for the first time in the Spanish-Moroccan Gulf— Asbestopluma 
infundibulum, Chondrocladia gigantea, Coelosphaera appendiculatum, Geodia barretti, and Weberella 
bursa — are at their southernmost limit as well. 


SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


13 


A second group of 16 species with the Boreal Province as their known northern limit seems 
to have a more restricted geographic range than the previous one. A single species, Timea crassa, 
extends to the Senegalese region, while eight others — Aphrocallistes bealrix, Geodia nodastrella. 
Thrombus abyssi, Gellius fibulatus, Hyalonema thomsoni, Pheronema grayi, Stryphnus fords, and 
Polymastia radiosa — extend to the Mauretanian region. The latter four are new for the 
Spanish-Moroccan Gulf, their southernmost limit. Only three species, Stryphnus fords, Ridleia 
oviformis, and Polymastia radiosa, were unknown in the Mediterranean. 

A third group of 20 species may be considered as belonging to the Lusitano-Mediterranean 
fauna, /sops intuta, Penares helleri, Petromica grimaldi, Phakellia hirondellei, Bubaris subtyla, 
Rhizaxinella pyrifera, Polymastia polytylota, Polymastia tissieri, Weberetla verrucosa, Anisocrella 
hymedesmina, and Hymedesmia cf. depressa are limited to this region. Dragmatella aberrans, 
Acantheurypon pilosel/a, and Erylus euastrum show a geographic range that extends to the 
Mauretanian region. Other species of this faunal group, Sympagella nux, Cliona levispira, Sphinctrella 
gracilis, and Mycale massa, seem to show tropical affinities. Pseudotrachya hystrix is also found in 
the Southeast Atlantic, and Trichostemma sarsi in the Northeast Atlantic. 

A fourth group of nine species may be considered Lusitano-Mauretanian : Leiodermadum 
lynceus (recorded as far as the Senegalese coast), Characella pachastrelloides, Regadrella phoenix, and 
Farrea occa (known from the Caribbean) all show tropical affinities; Isops pachydermata, and 
Hyalonema infundibulum are from the Northwest Atlantic; and the new species Rhabderemia 
profunda, Quasillina intermedia, and RaspaiHa bathyalis are found in the Lusitanian and Mauretanian 
regions of the Spanish-Moroccan Gulf. Two species, Hyalonema lusitanicum and Craniella azorica, 
unlike the new species, seem to be endemic to the Lusitanian region. Possibly two Mediterranean 
species, Tretodictyum tubulosum with tropical affinity and Axinella pumila known from the 
Mauretanian region, have never been recorded in the Spanish-Moroccan Gulf and the Boreal region. 
The biogeographic data makes it possible to focus on the various origins of the recorded 
Mediterranean fauna, of which one group of 20 Lusitano-Mediterranean species, plus Tretodictyum 
tubulosum and Axinella pumila, probably entered at the Pliocene or during the interglacial periods. 
Another group of 33 Atlantic-Arctic and 16 Boreal species certainly entered during the glacial 
periods. One relict species ( Discorhabdella hindei) very probably came from pre-Messinian biota, and 
a probably endemic species ( Oopsacas minuta) was likely of more recent formation. 


Source: MNHN, Pahs 


INTRODUCTION 


Les peuplements bathyaux du detroit de Gibraltar et des regions limitrophes mediterraneenne 
et atlantique (mer d’Alboran et golfe ibero-marocain) ont fait Fobjet de la campagne oceanographi- 
que « Balgim », conduite par le pirocean (cnrs) a bord du N.O. « Cryos » sous la direction de P. 
Bouchet du 25 mai au 22 juin 1984. 

Les buts principaux de cette campagne etaient une etude du passage faunistique de 
FAtlantique a la Mediterranee et vice-versa et une etude de la correlation eventuelle entre !a 
composition de la faune benthique et Forigine des masses d’eau. 

L'hydrologie et la sedimentologie de la mer d’Alboran, du detroit de Gibraltar et du golfe 
ibero-marocain ont fait Fobjet de nombreux travaux (Kelling & Stanley, 1972 ; Ambar et al , 1976 ; 
Faugeres et al , 1984; Gascard & Richez, 1985). L’important echange de masses d’eau qui a lieu 
au niveau du detroit de Gibraltar, entre les deux bassins en contact, repond au schema suivant: Feau 
atlantique, plus froide et moins dense, entre en Mediterranee en occupant les 200 m superficiels, 
tandis qu’au dessous, jusqu’a la profondeur du seuil (280m), Feau mediterraneenne, plus chaude mais 
plus dense, sort en Atlantique. Cette masse d’eau mediterraneenne qui s’ecoule sur le fond du golfe 
ibero-marocain est deviee vers le Nord par la force de Coriolis (fig. 1) et a une influence remarquable 
sur la sedimentologie de la region. 

Dans cette region complexe, si la faune etait aussi bien connue que les courants et la 
distribution des sediments, Forigine et les affinites biogeographiques des peuplements pourraient etre 
interpretees. Malheureusement, malgre des etudes faunistiques nombreuses (Peres, 1962; Maurin, 
1968 ; Fredj & Laubier, 1985), plusieurs groupes taxonomiques etaient encore meconnus et aucun 
echantillonnage systematise par rapport aux masses d’eau n’avait ete realise. 

Les Spongiaires sont a priori les organismes benthiques parmi les plus appropries pour etudier 
les relations entre distribution et mouvements des masses d'eau au niveau du fond. Leurs larves 
lecithotrophes et les elements de la reproduction asexuee (gemmules, bourgeons, fragments) s’ecartent 
peu du fond et sont tout a fait dependants des courants pour leur dispersion. Les peuplements de 
Spongiaires represented en outre une part importante de la faune benthique surtout sur substrat dur 
et au dessous de la profondeur ou la competition avec les algues vient a cesser. 

Les campagnes oceanographiques anciennes du Prince Albert I er de Monaco et Fexpedition 
Michael Sars avaient trouve dans cette zone entre 210 et 2300 m de profondeur (Topsent, 1904, 1928 ; 
Arnesen, 1920), un contingent de 31 especes qui etaient les seules especes connues dans cette region 
bathyale jusqu'a present. 

Le peuplement actuel de la Mediterranee resulte d'un melange de faune de plusieurs origines 
(Peres & Picard, 1958 ; David, 1989 ; Harmelin & d'Hondt, 1992): 1) des formes relictes issues des 
biota ante-messiniens, 2) des formes d'affinites atlantiques temperees ou subtropicales entrees au 
Pliocene ou en periode d'interstades glaciaires, 3) des formes d'affinites atlantiques boreales entrees 
au cours des periodes glaciaires, 4) des migrants lessepsiens recents, 5) des especes nouvellement 
formees. 


16 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


MATERIEL ET METHODES 


Le materiel a ete recolte par le N.O. « Cryos » en utilisant differents engins, — drague a roches 
(dr), drague epibenthique Waren (dw) et chalut a perche (cp) — en fonction des caracteristiques des 
stations, et trie par le Centre National de Tri d'Oceanograpnie Biologique (centob) de Brest. 

L’echantillonnage a ete essentiellement qualitatif, meme si le nombre d'exemplaires recoltes et 
le nombre de stations oil chaque espece etait presente nous ont fourni des elements quantitatifs. 

Environ 1270 exemplaires, appartenant a 96 especes de Spongiaires dont plus de 1000 a Thenea 
muricata , ont ete recoltes dans 73 des 122 stations d echantillonnage etablies le long de radiales 
perpendiculaires a la cote, entre 115 et 2110 m de profondeur (fig. 1 et annexe). Parmi les stations, 
19 sont mediterraneennes et 54 atlantiques. 



M2» + 

145 


10 ° w 


36 °- 


35 °- 


400 ° 


34 °- 


Fig. 1. — Carte de repartition des stations ou des spongiaires ont ete recoltes lors de la campagne Balgim. 

... limite de la veine d'eau mediterraneenne en Atlantique 
• drague a roches; ▼ drague epibenthique Waren ; chalut a perche 

Fig. 1. — Map of the Gibraltar Straits and neighbouring regions with the location of the sampling stations where sponges were 

collected during the « Balgim » oceanographic campaign. 

... limit of the Mediterranean water outflowing into the Atlantic 
• rock dredge; epibenthic Waren dredge; beam trawl 


L’etude du materiel comporte une partie systematique et une partie ecologique. La premiere 
comprend une definition du genre basee sur des references bibliographiques parfois emendees ; ensuite 
la description ou la redescription des especes est faite en fournissant les elements de diagnose 
suivants : 


Source: 









SPONGIAIRF.S BATHYAUX DE GIBRALTAR 


17 


une synonymie restreinte au nom original quand il ne correspond pas au nom actuel. 

— une ou plusieurs references bibliographiques, bases de la diagnose. 

— la description generate de la forme, la couleur, la surface, la repartition des orifices aquiferes 
la description precise de la charpente squelettique. 

la description des elements du squelette (spicules ou fibres) illustres d’un dessin et/ou d’une 
photographic, les mesures extremes (minimum et maximum) et les moyennes des longueurs et largeurs 
calculees sur un minimum de 10 mesures. A chaque fois que le materiel s’y pretait et que cela etait 
necessaire pour une meilleure comprehension de l’espece, les preparations de spicules ont ete 
observees au microscope electronique a balayage (meb). 

— des remarques systematiques concernant l’espece. 

la localisation en Mer d'Alboran ou dans le golfe ibero-marocain avec l’indication de la 
profondeur et du type de fond. 

— la distribution geographique. 

La partie ecologique comprend une analyse du peuplement de spongiaires en fonction de sa 
position systematique, de sa repartition selon les masses d’eau et la profondeur et enfrn une synthese 
biogeographique. 

Pour l’etude des affinites entre les stations et entre les especes, une analyse de correspondance 
sur une matrice de donnees presence/absence a ete effectuee en utilisant le logiciel sas (version 6.4). 
D’une fa?on arbitraire, seules les 49 especes presentes au moins dans deux stations ont ete prises en 
compte et les stations tres proches par leur position geographique, leur profondeur et la nature du 
fond, ont ete prealablement regroupees ce qui a reduit leur nombre de 73 a 60. 

La classification des especes en fonction de leur presence dans les strates bathymetriques 
arbitrairement definies (100-250 m, 251-500 m, 501-1000 m et > 1000 m) a ete etablie en utilisant le 
coefficient de Jaccard selon l’algorithme d’agregation upgma (Sneath & Sokal, 1973). 


Source: MNHN, Paris 


LISTE SYSTEMATIQUE 


Sous-Phylum SYMPLASMA 
Classe HEXACTINELLIDA 
Sous-classe AMPHIDISCOPHORA Schulze, 1899 
Famille Pheronematidae Gray, 1870 
Genre Pheronema Leidy, 1868 

Ijima, 1926, p. 9. 

Pheronematidae globuleuses ou en forme de coupe a parois epaisses, avec une cavite atriale 
p us ou moins profonde. Rebord osculaire bien defini pourvu de prostalia marginaux. Les prostalia 
pleuraux sont dresses isolement ou en bouquets et rendent la surface hispide. Les spicules des 
faisceaux basaux sont longs et flexueux et sortent generalement de points differents. 


Pheronema grayi Kent, 1869 
Kent, 1869, p. 182; Topsent, 1892a, p. 29; 1904, p. 29. 

St * ti0NS ' Atl - : CP21-10, 478-491 m; CP62-50, — 54, — 164, 1209-1302 m; CP68, 1998- 
2077 m ; CP89-30, 722 m ; CP90-E33, 890 m ; CP95-E19, 1378 m ; CP10-170, 1600 m ; CP14-62b 
1320 m ; CP54-19b, 355 m ; DW58-55, 826 m ; DW61-53, — 56, 1222 m ; CP63-E50, 1488-1535 m 
CP91-15, —66, 944-948 m; CP108-2, — 3, 1527 m. Med. : CP145-33a, 360-386 m 


DESCRIPTION. Nombreux specimens globuleux ou 
subspheriques de 2-14 cm de diametre (fig. 108b). L'orifice 
atrial large de 1-8 cm est borde d'une couronne de marginalia 
qui est une frange soyeuse dans les jeunes specimens et qui se 
reduit dans les plus grands. La surface reticulee est rendue 
hispide par de longs prostalia qui peuvent former une 
veritable enveloppe autour de 1'eponge. La touffe de spicules 
basilaires est generalement epaisse et enchevetree. La couleur 
est marron rougeatre. 

La charpente ectosomique est formee par de grands 
pentactines lisses et de longs diactines qui constituent la 
trame principale, et par les pinules qui, avec leurs actines 
paires en position tangentielle a la surface et l’actine plu- 
meuse dirigee vers I'exterieur, tapissent les surfaces externe et 
atriale. Les parois de 1'eponge sont soutenues par des 
oxyhexactines, des microuncinetes et des amphidisques. Les 


longs uncinetes traversent la paroi et contribuent a l'aspect 
hispide de la surface. De longs diactines forment la touffe de 
fixation (basalia) et la frange autour de I'oscule (marginalia). 


Spicules (fig. 2). Pentactines (fig. 2e) a actines lisses et 
longues ; les quatre actines paires sont beaucoup plus courtes 
que l'actine impaire. Actines paires : 600-1500/15-30 pm 
(moyenne 980/24 pm); actine impaire : 1500-2800/20-40 pm 
(moyenne 2350/24 pm) 

Diactines tres longs et comparativement minces, a aspect 
soyeux : 1 cm/18-30_pm (moyenne 22,5 pm). 

Pinules (pentactines) (fig. 2c) a actines paires generale¬ 
ment de la meme taille que l'actine plumeuse. Cette derniere 
a les epines robustes, longues, mais pas densement arrangees. 
Actines : 60-160/6-12 pm (moyenne 130/8 pm). Les pinules 


Source . MNHN, Paris 


20 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


(fig. 2d) de la region atriale (gastralia) ont l'actine plumeuse 
un peu plus longue et courbee que celles de la zone 
ectosomique (dermalia). 

Microxyhexactines (fig. 20 a actines legerement rugueuses 
ou tout a'fait lisses : 35-95/3-4 pm (moyenne 61/3,6 pm). 

Microuncinetes (fig. 2b) a epines toutes dirigees dans le 
meme sens : 115-300/4-8 pm (moyenne 232/6,2 pm). 


Uncinetes (fig. 2a), diactines a longues barbules, habituel- 
lement cassees dans les preparations microscopiques : plu- 
sieurs millimetres de longueur sur 10-20 pm d’epaisseur 
(moyenne 18 pm). 

Amphidisques (fig. 2g) a umbelle courte (8-12 pm, moyenne 
10,5 pm) et a tige lisse ou legerement rugueuse : 30-50/3-4 pm 
(moyenne 42/3,5 pm). 



Fig. 2 — Spicules de Pheronema grayi. 

a : uncinete; b : microuncinete; c : pinule; d : pinule atriale; e : penctatine; f : microxyhexactine; g : amphidisque. 

Fig. 2. — Spicules of Pheronema grayi. 

a : uncinete ; b : microuncinete ; c : pinule ; d : atrial pinule ; e : penctatine ; f: microxyhexactine ; g : amphidisc. 


Discussion. Les exemplaires examines mettent en evidence la similitude entre Ph. grayi et 
Ph. carpenteri (Thomson, 1869) ainsi que Topsent (1928) Favait deja note. 

Distribution. Cette espece a une repartition surtout atlanto-mediterraneenne (cotes du 
Portugal, Azores, golfe de Gascogne, cotes dTrlande par 793-1557 m de profondeur, et entre la Sicile 
et ritalie par 332-2170 m de profondeur). Elle a ete aussi citee sur les cotes du Bresil et dans Tocean 
Indien. Ici, elle a ete trouvee de 355 m jusqu’a presque 2077 m, dans 14 stations atlantiques et une 
mediterraneenne. Dans la region atlantique etudiee, cette espece est celle dont la biomasse est la plus 
elevee, et la repartition geographique la plus large. 


Source ; MNHN. Paris 
















SPONGIAIRF.S BATHYAUX DH GIBRALTAR 


21 


Famille Hyai.onematidae Gray, 1857 emend. Ijima, 1926 
Genre Hyalonema Gray, 1832 


Ijima, 1926, p. 49. 


Hyalonematidae a surface sans projections coniques et sans prostalia. Le faisceau basal est 
compact. La zone atriale est superficielle ou deprimee dans une cavite. La cavite atriale peut etre 
fermee par un crible. 


Hyalonema thomsoni (Marshall, 1875) 

Marshall, 1875, p. 225; Uriz et Rosell, 1990, p. 374. 

Stations. Atl. : CP66-27, 1948-2142 m ; CP68-50, 1998-2077 m ; CP90-E38, 890 m ; CP97-4, 
1488-1532 m. 


DESCRIPTION. Specimens de forme typique avec le 
cone central toujours plus ou moins saillant et la cavite atriale 
divisee en quatre parties. Ils mesurent 6-8 cm de longueur 
(sans le faisceau basal) et 2,5-3 cm de largeur maximale. Le 
faisceau basal de spicules est generalement casse. Dans un 
specimen, il est recouvert par de nombreux exemplaires 
d 'Epizocmthus sp. La surface est irreguliere avec quelques 
petits oscules parietaux visibles. La couleur est celle de la 
boue qui fimpregne : marron rougeatre. 

L’organisation generate de la charpente est difficile a 
observer. Cependant, on discerne bien le faisceau basal de 
spicules qui traverse longitudinalement toute feponge et la 
couche ectosomique de pentactines qui tapisse la surface de 
I eponge et la cavite atriale, factine plumeuse dirigee vers 
fexterieur. 


Spicules (fig. 3). Diactines (fig. 3a) : 820-2100/10-12 urn 
(moyenne 1870/10,9 pm). 

Pentactines et hexactines (fig. 3b) lisses ou epineux aux ex tre¬ 
nches des actines : 170-340/5-9 pm (moyenne 265/6,4 pm). 


Pinules autodermalia (fig. 3c): actines paires beaucoup plus 
courtes : 22-30/3-4 pm (moyenne 26/3,5 pm) que factine 
plumeuse : 120-210/10 pm (moyenne 170/10 pm). 

Oxyhexactines (fig. 3d) rugueux de taille moyenne : 
150-187 pm de diametre (moyenne 168,5 pm). 

Microxyhexactines (fig. 3e) rugueux : 75-98 pm de diametre 
(moyenne 89 pm). 

Tetractines basaux (fig. 31) avec un axe beaucoup plus long 
(90-140/10-12 pm, sans epines; moyenne 125/11 pm) que 
fautre qui est souvent reduit a un bouquet d'epines. 

Hexactines basaux (fig. 3g) avec un axe plus long (98- 
150/10-11 pm; moyenne 130/10,4 pm) que les deux autres 
(65-82/10-11 pm; moyenne 78/10,6 pm). 

Amphidisques I a umbella courte (15-30 pm, moyenne 
22 pm) (fig. 3h) : longueur 90-215 pm, diametre de la tige 5- 
10 pm (moyenne 175/8 pm) et plus grande largeur de 
fumbella 20-28 pm. 

Amphidisques II a umbella longue (15-40 pm, moyenne 
28 pm) (fig. 3i) : 40-115/3-4 pm (moyenne 75/3,5 pm). 


Discussion. Le genre Hyalonema a ete divise en differents sous-genres ou genres (Lendenfeld, 
1915 ; Ijima, 1926; Levi, 1964) en raison du grand nombre d’especes qu’il comprend. Selon cette 
division, les especes H. thomsoni et H. infundibulum devraient etre transferees dans le genre 
Cyliconema. Cependant, la distinction de ces genres ne nous semble pas suffisamment etayee et nous 
preferons pour le moment maintenir l'ancienne nomenclature. 

Hyalonema thomsoni est une espece tres proche de H. infundibulum (voir la discussion a la fin 
de la description de H. infundibulum.). 


Distribution. L'espece semble etre tres abondante dans l'Atlantique nord (Agores, golfe de 
Gascogne, golfe ibero-marocain, Irlande, Hebrides) par 975-1732 m. En Mediterranee, de nombreux 
specimens ont ete trouves entre la Catalogne et les lies Baleares par 1545-1750 m de profondeur. Les 
echantillons ont ete recoltes dans la partie sud du golfe ibero-marocain entre 890 et 2400 m. Cette 
espece est ainsi signalee pour la premiere fois aussi profondement. 


22 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESOS URIZ 



Fig. 3 — Spicules de Hyalonema thomsoni. 

a : diactine; b : pentactine lisse; c : pinule; d : oxyhexactine rugueux; e : microxyhexaster; f : tetractines basaux ; 

g : hexactines basaux ; h : amphidisque I; i : amphidisque II. 

Fig 3. — Spicules of Hyalonema thomsoni. 

a : diactine; b : smooth pentactine; c : pinule; d : rough oxyhexactine ; e : microxyhexaster; f : basal tetractines ; 

g : basal hexactines; h : amphidisc I; i : amphidisc II. 


Hyalonema infundibulum Topsent, 1896 
Topsent, 1896, p. 277; Topsent, 1904, p. 32. 

Stations. Atl. : CP97-(s/n b), 1488-1532 m.; CP108-6, 1527 m; CP65-113b, 1805 m. 


DESCRIPTION. Exemplaires cylindroconiques sans 
aucun signe visible d'un faisceau basal et central de spicules 
el sans aucun cone central. Ils mesurent 13 cm par 4,5 cm de 
Iargeur dans la partie la plus large, et 12,5 cm par 7 cm 
respectivement. La surface est tres irreguliere et la cavite 
atriale est divisee en quatre parties comme dans H. thomsoni. 
La couleur est gris rougeatre. 

La charpente ne differe guere de celle de H. thomsoni 
sauf par l’absence du faisceau central. 


Spicules (fig. 4). Diactines tres courbes, de plusieurs 
tailles : 700-2460 pm (moyenne 1870 pm). 

Pentactines et hexactines (fig. 4a) a actines lisses : 220- 
400/10-12 pm (moyenne 315/11,2 pm). 

Oxyhexactines rugueux de taille moyenne (fig. 4c) : 150- 
180 pm de diametre (moyenne 167 pm). 

Pinules ectosomiques (pentactines) (fig. 4b) avec l'actine 
plumeuse beaucoup plus longue (120-140/4-5 pm ; moyenne 
132/4,5 pm) que les autres (27-35/3 pm ; moyenne 30/3 pm). 


Source. MNHN , Paris 

























SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


23 


Microxyhexactines rugueux : 100-110 nm de diametre 
(moyenne 108 pm). 

Tetractines (fig. 4e) de la zone basale, fortement epineux. 
Actines : 70-150/16-20 pm (moyenne 115/17,5 pm). 


Amphidisques (fig. 4d) du type parapluie a umbella presque 
hemisphenque (12-30 pm, moyenne 23 pm), de plusieurs 
tallies entre 70 et 220 pm de longueur par 5-12 pm de 
diametre de la tige (moyenne 180/9 pm). 


Discussion. Cette espece presente une spiculation tres similaire a celle de H thomsoni et a 
ete consideree par divers auteurs (Arnesen, 1920 ; Uriz et Rosell, 1990) comme un possible syno- 
nyme. Cependant, en examinant plusieurs specimens, on peut voir que la forme exterieure qui 
semble etre importante pour la determination de beaucoup d’Hexactinellides, est de maniere carac- 
teristique differente de celle de H. thomsoni. C’est la raison pour laquelle nous la considerons dans 
cette etude comme une espece differente. Cette espece fait partie du sous-genre Cyliconema Ijima, 


i 7 is ..P™™": ^ tlanti ^ e n °rd (Aqores, golfe de Gascogne, golfe ibero-marocain) par 
\ 2 .li ' \°™ de P r °f° n deur. Elle a ete recoltee ici au Nord et au Sud du golfe ibero-maroca.n entre 
i4oo et IoUj m. 



F ,G - 4 — Spicules de Hyalonema infundibulum. 

a : pentactine; b : pinule; c : oxyhexactine rugueux ; d : amphidisque; e : tetractines basaux. 
Fig 4. — Spicules of Hyalonema infundibulum. 
a : pentactine; b : pinule; c : rough oxyhexactine; d : amphidisc; e : basal tetractines. 
















24 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Hvalonema lusitanicum Barboza du Bocage, 1864 
Barboza du Bocage, 1864, p. 265; Schulze, 1887, p. 225. 

Station. Atl. : CP 108-1, 1527 m. 


Description. Eponge coniforme de 7,5 cm de 
hauteur et 6 cm de diametre dans sa partie la plus large, avec 
un faisceau de spicules basaux tres puissant de 26 cm de 
longueur (probablement casse) qui traverse leponge longitu- 
dinalement pour aboutir dans un cone central qui depasse la 
hauteur de l'eponge d'un centimetre et demi (fig. 108a). La 
surface est bien conservee, veloutee au toucher. La cavite 
atriale est presque inexistante (et ne montre pas les dimen¬ 
sions caracteristiques de H. thomsonf). Sur cette cavite on 
peut distinguer une petite aire criblee. 

La charpente est caracteristique du genre, tres simi- 
laire a celle de H. thomsoni , avec un cone central saillant. 


Spicules (fig. 5). Diactines (fig. 5c), a extremites bien 
effilees et lisses, parfois transformes en strongyles, ou a 
extremites renflees rugueuses et a renflements centraux 
correspondant a des actines avortees : 800-950/20-40 pm 
(moyenne 880/28 pm). 


Pentactines lisses (fig. 5b), a actines droites. Actine impaire 
plus longue que les paratangentielles. Actines : 215-340/28- 
40 pm (moyenne 290/32 pm). 

Pinules ectosomiques (pentactines) (fig. 5a) avec l'actine 
impaire tres plumeuse et beaucoup plus longue : 250- 
265/24-26 pm avec les epines (moyenne 259/15 pm) que les 
paratangentielles : 25-35/8 pm (moyenne 31/8 pm) qui 
montrent une legere spination. 

Hexactines (fig. 5d) de la region basale, actines irregulie- 
rement courbees dont deux plus longues, et a extremites 
verruqueuses. Actines : 115-230 /10-20 pm (moyenne 186/ 
16,2 pm). 

Microxyhexactines (fig. 5f), a actines droites ou tres peu 
courbees. 11s mesurent 35-100 pm de diametre (moyenne 
68 pm). 

Amphidisques (fig. 5e), a dents relativement longues for¬ 
mant une umbelle de 10 —40 pm (moyenne 27 pm), tres peu 
abondants : 30-120 pm de longueur, tige 5-10 pm de diametre 
(moyenne 89/7 pm). 



Fig. 5 — Spicules de Hyalonema lusitanicum. 

a : pinule ectosomique; b : pentactine lisse; c : diactine; d : hexactine basal; e : amphidisque; f : microxyhexactine. 

Fig. 5. — Spicules of Hyalonema lusitanicum. 

a : ectosomal pinule ; b : smooth pentactine ; c : diactine ; d : basal hexactine ; e : amphidisc ; f: microxyhexactine. 


Source MNHN. Paris 




















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


25 


Discussion. Cette espece, tres proche de H. toxeres, s'en differencie par l'absence de tignules 
et la tame bien moindre des amphidisques. Hyalonema lusitanicum est une espece difficile a 
nnoo? ailre Car ld deSC 1 nption ori S inale est fondee sur le fragment basal d’un specimen. Topsent 
(1928) au contra.re semble la reconnaitre sans problemes. C’est surtout d’apres les renseignements de 
bCHULZE (1887) que le specimen de la collection « Balgim » a pu etre identifie. Cette espece a ete 
placee dans le sous-genre Leptonema par Ijima (1927). 

... Esp ^ ce COnnue de 1 ' A tlantique nord (cotes du Portugal, cap Saint Vincent et 

detroit de Gibraltar) par 2161-5000 m de profondeur. 

L espece a ete recoltee au Sud du golfe ibero-marocain par 1527 m, profondeur la plus faible 
connue jusqu’a present. F 


Hyalonema toxeres Thomson, 1877 
Thomson, 1877, p. 273; Schulze, 1887, p. 201. 

Station. Atl. : CP 108-4, 1527 m. 


DESCRIPTION. Un specimen d’une dizaine de 
centimetres de longueur, casse au milieu qui conserve intacte 
une partie du crible mais qui a perdu la touffe basale de 
spicules. La surface est irreguliere comme celle de H. 
thomsoni ou H. infundibulum. La cavite atriale est recouverte 
par un crible comme celui de H. lusitanicum. 

L*organisation de la charpente ne se differencie guere 
de celle des autres Hyalonema. Seuls les grands diactines qui 
traversent le choanosome et qui sont visibles a 1'eeil nu 
meritent une mention speciale. 

Spicules (hg* 6). Tignules (fig. 6a) (parenchymalia) 
fusiformes et legerement courbes : 3000-5000/250-390 urn 
(moyenne 3900/300 pm). 

Diactines (fig. 6b) (marginalia) a renflement central bos- 
sele, parfois transformes en styles. Us mesurent 700-860 urn/ 
18-20 pm (moyenne 810/19,3 pm). 

Pinules (pentactines) de deux sortes, les uns a actine impaire 
tres plumeuse (fig. 6c), les autres a actine impaire epineuse 
mais pas vraiment plumeuse (fig. 6d). Type I, actine plu¬ 


meuse: 235-258/19-29 pm (moyenne 245/19,4 pm), autres 
actines : 25-30/3,4 pm (moyenne 27,5/3,5 pm); type II, actine 
plumeuse : 100-110/3-4 pm (moyenne 106/3,5 pm) et autres 
actines : 25-30/7-8 pm (moyenne 28/7,4 pm). 

Pentactines (fig. 6e) tout a fait lisses. Actines : 160- 
260/12-15 pm (moyenne 210/13.7 pm). 

Microxyhexactines (fig. 6f) a actines droites ou courbees : 
38-50 pm de diametre (moyenne 45 pm). 

Pentactines et hexactines de la zone basale, a actines 
epineuses : 160-200/8-9 pm (moyenne 179/8,4 pm). 

Amphidisques (fig. 6g, h) a umbellas relativement courtes 
par rapport a la tige qui est tuberculeuse. Deux categories 
peuvent se differencier. malgre la presence de quelques 
intermediaires. Amphidisques I (fig. 6g) : 130-360 pm de 
longueur (moyenne 210 pm) et amphidisques II (fig. 6h) : 
40-60 pm de longueur (moyenne 52 pm). 


DlSCUSSI0N ‘ Ce specimen correspond parfaitement a la description de H. toxeres faite par 

cu i !!?' 11 Semble S ’ agir d ' une esp ^ ce d s P iculation constante dans les differents specimens, 
bcnulze (1887) considere cette espece proche de H. lusitanicum dont elle differe par la presence de 
diactines geants (tignules) et la plus grande taille des amphidisques. Cette espece appartient au 
sous-genre Coscinonema Ijima 1927. 


J? u ISTRIBUTION - Cette es P^ ce 6tait connue jusqu'a present seulement de TAtlantique tropical 
Y 31111 Thomas) par 710 m de profondeur. II s’agit done de sa premiere signalisation aussi au Nord 
dans 1 Atlantique et a une profondeur aussi elevee, 1527 m. 


26 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 



b 



200um a lOOp™ , b-e.q 

Fig. 6. — Spicules de Hyalonema toxeres. 

a : tignule; b : diactine; c : pinule I; d : pinule II; e : pentactine lisse; f : microxyhexactine; g : amphidisque I; 

h : amphidisque II. 

Fig. 6. — Spicules of Hyalonema toxeres. 

a : tignule ; b : diactine; c : pinule I; d : pinule II; e : smooth pentactine; f : microxyhexactine; g ; amphidisc I; 

h : amphidisc II. 


Sous-Classe HEXASTEROPHORA Schulze, 1899 
Ordre Hexactinosa Schrammen, 1912 
Famille Farreidae Schulze, 1886 
Genre Farrea Bowerbank, 1862 


d’apres Ijima, 1926, p. 130. 

Farreidae polymorphes avec des clavules de formes variees en position ectosomique. 
Charpente dictyonale faite d’hexactines dans un seul plan. Mailles du squelette dictyonal plus ou 
moins regulieres, principalement quadrangulaires. 


Source: MNHN. Paris 


































SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


27 


Fane a occa Carter, 1885 
Carter, 1885, p. 388; Ijima, 1926, p. 131. 

Stations. All. : CP91-I13, 944-948 m ; DW58-55, 826 m 


Description. Trois specimens en forme de tubes 
reticules ouverts a leur extremite, de 0,5-1 cm de diametre. 
Consistance dure mais fragile. L'un des specimens conserve 
ses tissus tandis que les deux autres sont reduits a la 
charpente. La couleur est beige dans I’alcool. 

La charpente dictyonale (fig. 7) est typique du genre et 
constitue un reseau regulier a mailles quadrangulaires lege- 
rement rugueuses, dans un seul plan. Des actines epineuses 
qui rendent la surface de l’eponge hispide sortent des nceuds 
du reseau. 


Spicules (fig. 8). Pentactines (fig. 8b) epineux, a epines 
larges, parfois transformers en tubercules, avec un mucron 
correspondant a une sixieme actine atrophiee. Actines : 
125-280/7-10 pm (moyenne 210,2/8,3 pm). 

Clavules (fig. 8c) rugueuses, a tige coniforme : 230- 
310/10-12 pm (moyenne 270/10,9 pm a la base). 

On ne peut guere differencier les pentactines et les clavules 
ectosomiques de ceux de ratrium. 

Uncinetes (fig. 8a) tres minces, epineux, a epines longues et 
parsemees : 540-635/2,5-3 pm (moyenne 582/2,8 pm). 

Oxyhexasters (fig. 8d) de 55-68 pm de diametre (moyenne 
63,8 pm). Les actines principales sont plus longues que les 
secondaires doucement courbees qui s'ecartent vers Pexte- 
rieur et se terminent en pointe. 

Discohexasters : de la meme forme et dimensions que les 
oxyhexasters mais avec les actines secondaires finissant par 
de petits disques (fig. 8e). 



Fig. 7 Charpente dictyonale de Farrea occa. 
Fig. 7. — Diciyonal skeleton of Farrea occa. 


Discussion. Ces specimens correspondent tres bien a la sous-espece occa telle que Ijima (1927) 
Fa decrite. 


Distribution. Espece cosmopolite compte-tenu des differentes varietes connues mais que 
Ijima (1927) considere comme des sous-especes. La forme typique, Farrea occa occa est connue de 
I Atlantique nord (Azores et Portugal) par 523 et 3018 m de profondeur et des Caraibes. Ici l'espece 
a ete recoltee au Sud du golfe ibero-marocain et dans l’Ouest de Gibraltar, dans l’ecoulement d’eau 
mediterraneenne, entre 826 et 948 m de profondeur. 


Ijima, 1926, p. 284. 


Famille Aphrocallistidae Gray, 1867 
Genre Aphrocallistes Gray, 1858 


Aphrocallistidae tubulaires a tubes principaux fermes et a ramifications laterales fermees ou 
ouvertes. Les diarhyses ont regulierement six faces, le squelette ressemble ainsi a des rayons de miel. 






























28 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 





Fig. 8 — Spicules de Farrea occa. 

a : uncinete; b : pentactine; c : clavule; d : oxyhexaster; e : discohexaster. 
Fig. 8. — Spicules of Farrea occa. 

a : uncinete; b : pentactine; c : clavule ;d : oxyhexaster; e : discohexaster. 


Aphrocallistes beatrix Gray, 1858 
Gray, 1858. p. 114; Ijima, 1926, p. 286. 

Stations. Atl. : CP90-E35, 890 m; CP91-8, 945 m; CP95-3.-E30, 1378 m; DR152-258, 
534-560 m. 


DESCRIPTION. Plusieurs specimens, la plupart re- 
duits a un squelette, qui forment des tubes plus ou moins 
larges (0,8-2cm) et irreguliers avec des protuberances laterales 
arrondies et aveugles. La consistance est tres dure. La surface 
est apre au toucher. Des orifices inhalants de 0,3-1 mm de 
diametre sont repartis sur toute la surface. De nombreux 
oscules sont situes dans l’interieur des tubes et mesurent 1-2,5 
mm de diametre. 

La charpente principale (fig, 9a; fig. 108c, d, e) 
consiste en un reseau dictyonal legerement epineux a mailles 
polygonales plus ou moins irregulieres. Les extremites libres 
des hexactines qui en se soudant forment le squelette 
dictyonal sont arrondies et plus epineuses que le reste. La 
charpente ectosomique est formee par une couche de pinules 
et de scopules perpendiculaires a la surface. Les oxyhexasters, 
les discohexasters et les oxyhexactines sont epars dans le 
choanosome. 


Scopules (fig. 9b), a 3-4 tetes renflees fortement epineuses 
(beaucoup plus que le reste du spicule) : 390-420 pm 
(moyenne 405 pm). 

Discohexasters (fig. 9d) a actines divisees en trois branches 
qui se terminent en forme de parapluie : 32-35 pm de 
diametre (moyenne 34 pm). 

Pinules ectosomiques (fig. 9c), hexactines, avec 5 actines 
rugueuses et la sixieme fortement epineuse (plumeuse). Acti¬ 
nes paires tangentielles : 90-110/3-5 pm (moyenne 102/ 
3,8 pm); actine plumeuse : 115-235/10-20 pm avec les epines 
(moyenne 162/14 pm). 

Pentactines et hexactines (fig. 9e), epineuses, a actines 
irregulieres, courbees dans des directions differentes. Actines : 
130-160/3-5 pm avec les epines (moyenne 148/3,7 pm). 

Oxyhexasters (fig. 9g), a actines tres minces, de 15-18 pm 
de longueur (moyenne 16,5 pm). 

Oxyhexactines (fig. 9f) a actines epineuses flexueuses : 
170-185/3-4 pm (moyenne 178/3,5 pm). 


Spicules (fig. 9). Uncinetes (fig. 1080 a barbules rudi- 
mentaires : 1200-1700/6-8 pm (moyenne 1550/7 pm). 


Source MNHN . Paris 






















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 29 

UmJarnTZin Semblem “ rres P° ndre 4 Aphrocallistes beatrix forme 



100)jm 


c.e.f 


Fig. 9 — Squelette de Aphrocallisles beatrix 

a : reseau dictyonal a maille polygonale; b : scopuie; c : pinule ectosomique; d : discohexasier • 
e . pentactme a actines irregulieres; f : oxyhexactine; g : oxyhexaster. 

Fig. 9. Skeleton of Aphrocallistes beatrix. 

a dictyonal frame with polygonal meshes ; b : scopuie ; c : ectosomal pinule ; d : discohexasier • 
e . irregular pentactme ; f: oxyhexactine ; g : oxyhexaster. 

nord (Acores^cdte'Td’Fsmonp 6 m 8 ® r , 6part ' tion geographique : ocean Indien, Pacifique et Atlantique 
nord (A5ore s , coles d Espagne, Irlande et Portugal) par 105-1633 m de profondeur Cette esnece a 

GMtafpar^rsVo m°lf ,b6r °- marocain par 890 a 1378 m « du cote mediterraneen du seuil de 
nnmhrl d'H 53 f-' 56 ,?i^ f de 83 P remiere signalisation en Mediterranee, ce qui amene a 9 le 
nombre d Hexactmellides signalees dans cette mer. 


Famille Tretodictyidae Schulze, 1886 

Genre Tretodictyvm Schulze, 1886, emend. Ijima 1927 
D’apres Ijima, 1926, p. 219. 

SeulemInTdes C oxl a pV-, U I )UlaireS ° U ® n forme , de coupe ’ avec Pentactines ou hexactines subpinulaires. 
settlement aes oxyhexasters comme microscleres. 


Source MNHN . Paris 














30 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MAR1A-JESUS URIZ 


Tretodictyum tubulosum Schulze, 1886 


Schulze, 1887, p. 328; Vacelet, 1969, p. 163. 


Stations. Med. : CP135-168, 390-400 m ; DR152-257, 534-560 m. 


DESCRIPTION. Plusieurs fragments de auelques 
centimetres carres d'une eponge sans forme definie, hispides 
sous la loupe, apres au toucher, sans ectosome difference 
(fig. 109a). Sur Tun des fragments on peut distinguer un petit 
orifice de 1,5 mm de diametre qui pourrait corresponds a un 
oscule. La couleur est blanc translucide dans l'alcool. 

La charpente est formee par un reseau tridimensionnel 
a mailles polygonales finement rugueuses (fig. 109b). Des 
nceuds de ce reseau sortent des actines coniformes terminees 
par un bouton orne de fines epines. La charpente ectoso- 
mique est formee surtout par des pentactines et des scopules 
(fig. 109c). Parmi le reseau principal on trouve des uncinetes, 
des oxyhexasters et des oxyhexactines. 


male parfois rudimentaire. Actines paires : 150-300/10-12 pm 
(moyenne 265/11,2 pm); actine distale : 450-600/10-12 pm 
(moyenne 490/11 pm); actine proximale : 80-100/10-12 pm 
(moyenne 92/11,8 pm). 

Scopules (fig. 10c, fig. 109c) a pointe raboteuse et 
a deux/quatre branches : finement epineuses, terminees par 
un bouton peu marque : 350-700 pm de longueur totale 
(moyenne 534 pm). 

Uncinetes (fig. lOd) epineuses, avec ou sans renfiement 
central : 280-460/2-4 pm (moyenne 320/3 pm). 

Oxyhexactines (fig. lOe) a actines rugueuses simples, 70- 
92 pm de diametre (moyenne 85 pm). 

Oxyhexasters (fig. 100 a actines lisses divisees en deux : 
72-95 pm de diametre (moyenne 85 pm). 


Spicules (fig. 10). Pentactines et hexactines ectosomi- 
ques (fig. 10a,b), rugueux. Les hexactines ont V actine proxi- 



Fig. 10 — Spicules de Tretodictyum tubulosum. 
a : pentactine; b : hexactine; c : scopule; d : uncinete; e : oxyhexactine; f : oxyhexaster. 

Fig. 10. — Spicules of Tretodictyum tubulosum. 
a : pentactine ; b : hexactine ; c : scopule ; d : uncinete ; e : oxyhexactine ; f: oxyhexaster. 


Source MNHN. Pan ^ 



































SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


31 


Discussion L un des specimens de la collection « Balgim» montre des caracteristiques 
spiculanes semblables a celles des specimens du Japon (Schulze, 1887) tandis que l'autre ades 
caracteristiques proches de celles des specimens de Mediterranee (Vacelet, 1969). La variabilite entre 

intrasp^dfique 06 8613,1 d ° nC ^ ^ 3 ^ distribution geographique, mais refleterait la variabilite 

i ... ,° ISTRIBUT10N - Espece connue de l'Atlantique nord (Cap Vert) par 875 m de profondeur et de 
a iViediterranee entre 306 et 500 m de profondeur, Elle semble etre abondante dans l’ocean Pacifique 

entre " SpeC ' menS de 3 collect,on « Ba| g™ » proviennent des stations mediterraneennes 


Ordre Lyssacinosa Ijima, 1926 
Famille Euplectellidae Gray, 1867, emend. Ijima, 1903 
Genre Evplectella Owen, 1841 

Ijima, 1926, p. 327. 


Euplectellidae tubulaires, fixees au substrat au moyen d'un faisceau de spicules qui sort de la 
partie mferieure. Partie supeneure avec un cnble qui separe la cavite atriale de l’exterieur. Parois 
laterales a oscules panetaux ronds. Les spicules qui forment le squelette principal sont des 
oxypent actines ou des oxyhexactmes. Hexasters de trois types : floricome, graphiocome et onychaster 
ou oxydiaster. 


Euplectella suberea Thomson, 1877 
Thomson, 1877, p. 138; Schulze, 1887, p. 73. 

Stations. Atl. : CP65-113a, 1805 m; CP66-50bis, 1948-2140 m; CP69-167, 1998-2077 m. 


Description. Fragments de plusieurs centimetres 
ae longueur sur 2-3 cm de largeur d’une eponge apparem- 
ment subcylindrique. L'un d'entre eux correspond a la partie 
basae de I’eponge et presente des soies fixatrices bien 
developpees (fig. 11a). Les oscules parietaux mesurent 3- 
4 mm de diametre. 

La charpente est typique du genre Euplectella : reseau 
principal isodictyal a mailles quadrangulaires forme par des 
faisceaux Iongitudinaux et transversaux un peu plus minces. 
Les spicules qui donnent lieu a ces faisceaux sont des 
pentactines a actines de plus de 2 cm de longueur qui placent 
leur centre dans les nceuds du reseau et Pactine impaire vers 
I exteneur. La charpente ectosomique est formee par des 
hexactines dont les actines tangentielles sont placees dans 
Pectosome et Pactine proximale dirigee vers Pinterieur. Des 
triactines, des diactines, des pentactines et des hexactines 
soutiennent le choanosome. De petits diactines a pointes 
rugueuses entourent les oscules parietaux. 


courbees. a extremites rugueuses et legerement elargies : 
500-820/8-12 pm (moyenne 618/9,8 pm). 

Diactines I (fig. 12a) lisses, longues de plusieurs millime¬ 
tres, courbees, a renflement plus ou moins central et a 
extremites plus ou moins effilees, Pune un peu plus rugueuse 
que Pautre. 

Diactines II droits (fig. 12b), relativement petits, a pointes 
elargies et rugueuses, et a quatre renflements en croix en 
position plus ou moins centrale : 70-250/7-9 pm (moyenne 
162,5/8 pm). 

Hexactines sous-ectosomiques a actines a pointe rugueuse. 
Actines paires : 280-400/8-9 pm (moyenne 310/8,5 pm); 
actine distale : 850-980/8-9 pm (moyenne 906/8,7 pm); actine 
proximale : 180-220/8-9 pm (moyenne 198/8,5 pm). 

Oxyhexasters (fig. 12c) a actines divisees : 80-160 pm de 
diametre (moyenne 120 pm). 

Floricomes (fig. 12d) typiques : 100-200 pm de diametre 
(moyenne 160 pm). 


Spicules (fig. 11, 12). Pentactines (fig. lib), tetractines 
(fig. 1 lc), diactines et, parfois, hexactines (fig. 1 Id), a actines 


32 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JEStJS URIZ 


Discussion. Espece tout a fait typique tant par sa forme exterieure que par sa spicula- 

tion. 


Distribution. Espece largement repartie dans l'Atlantique nord par 900-6049 m de profon- 
deur. Elle avait deja ete trouvee a l'Ouest de Gilbraltar par le Challenger (Schulze, 1887). 

Elle a ete recoltee ici entre 1805 et 2140 m dans la zone centrale du golfe ibero-marocain. 



Fig. 11 — Spicules de Euplectella suberea. 
a : fragment d'une soie fixatrice; b : pentactine; c : tetractines; d : hexactine. 
Fig. 11. — Spicules of Euplectella suberea. 
a : fragment of a fixing setae ; b : pentactine ; c : tetractines ; d : hexactine. 


Genre Regadrella Schmidt, 1880 


Ijima, 1926, p. 335. 

Euplectellidae tubulaires ou en forme de sac, attachees solidement au substrat par une base 
tres dure. Un crible ferme la cavite atriale. Oscules parietaux ronds. Faisceaux longitudinaux du 
squelette principal suivant une direction oblique. Les spicules qui forment ce squelette principal sont 
des diactines, fusionnes dans la partie basale de l’eponge. Les megascleres accessoires du choanosome 
sont des diactines et des hexactines. Hexasters de trois types : floricome, graphiocome et onychaster 
ou oxyaster (ce dernier generalement reduit sous la forme de oxystauraster). 


Source: MNHN, Paris 




























SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


33 



Fig. 12 — Spicules de Eupleciella suberea (suite), 
a : extremile d un diactine I; b : diactines II; c : oxyhexaster; d : floricome. 

F/g. 12. — Spicules of Euplectella suberea (continued), 
a : terminal part of a diactine I; b : diactines II; c : oxyhexaster; d : floricome. 


Regadrella phoenix Schmidt, 1880 


Schmidt, 1880, p. 61 ; Topsent, 1896, p. 275. 


Stations. Atl. : E44, 1748 m; CP54-19c, 352-360 m; 
CP91-17, 944-948 m ; CP98-E40,; CP 108-5, —7, 1527 m. 


CP62-40, —46bis, 1209-1302 m; 


DESCRIPTION. Eponges de forme cylindroconique 
plus large au milieu, a parois minces et flexibles sauf dans la 
region basale ou clles deviennent plus epaisses et tout a fait 
ngides. Le specimen le plus long atteint 17 cm sur 9 cm de 
largeur maximale. Des oscules parietaux de 1,5-2 mm de 
diametre se placent, arranges suivant une direction spiralee, 
dans des concavites de 5 mm de diametre environ, entourees 
par des orifices inhalants. Le crible est borde par une frange 
de 0,5-0,8 cm de largeur formee par des spicules perpendi- 
culaires aux parois de I'eponge. 

La charpente principale (fig. 109d) est formee par des 
faisceaux de longs diactines (soudes entre eux dans la base de 
I'eponge) qui forment un reseau a mailles quadrangulaires, 
renforce par des pentactines, des tetractines et des hexactines 
du choanosome. La charpente ectosomique est constituee 
d’hexactines qui placent 1'actine rugueuse vers l'exterieur. 


Spicules (fig. 13 ; fig. 109e, f, g). Diactines (fig. 109g) du 
reseau principal, longs de plusieurs centimetres, courbes ou 
meme fiexueux. 

Pentactines, tetractines et hexactines du choanosome, 
a actines courbees et a pointes legerement rugueuses 
(fig-. 109e): 350-1900/9-16 pm (moyenne 920/12 pm). 

Pinules ectosomiques hexactines (fig. 13a) avec 1'actine 
distale rugueuse ou epineuse et les autres lisses Actine distale : 
580-750/10-13 pm (moyenne 618/12 pm; actines paires : 
70-115/9-10 pm et actine proximale : 215-230/9-10 pm 
(moyenne 223/9,4 pm) 

Pentactines et hexactines des trabecules du crible, avec une 
actine elargie et arrondie vers la pointe, et les autres plus ou 
moins coniques. Actines : 125-260/15-20 pm (moyenne 162/ 

18 pm). 

Onychasters (fig. 13c ; fig. 1090 : 111-147 pm de diametre 
(moyenne 128 pm). 

Horicomes (fig. 13b) : 120-130 pm de diametre (moyenne 
124,5 pm). 


























34 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Discussion. Les exemplaires trouves sont tout a fait typiques. 


Distribution. L’espece a ete signalee dans l'ocean Indien, le Pacifique et surtout dans 
l'Atlantique nord (golfe du Mexique, Azores, Maroc, golfe de Gascogne et golfe ibero-marocain), par 
404-3200 m de profondeur. 

Elle a ete recoltee ici dans l'Ouest de Gibraltar et au Sud du golfe ibero-marocain entre 352 
et 1748 m. 


a 



Fig. 13 Spicules de Regadrella phoenix. 
a : pinule ectosomique; b : floricome; c : onychaster. 
Fig. 13. — Spicules of Regadrella phoenix. 
a : ectosomal pinule ; b : floricome ; c : onychaster. 


Famille Caulophacidae Ijima, 1903 
Genre Sympagella Schmidt, 1870 

Schulze, 1887, p.l 19. 

Caulophacidae ovoides a parois epaisses, normalement pedonculees, avec la marge osculaire 
lisse. Parmi les hexactines principaux, des diactines longs et des discohexasters petits sont presents. 


Sympagella nux Schmidt, 1870 
Schmidt, 1870, p. 15; Schulze, 1887, p. 120; Uriz, 1988, p. 28. 
Station. Med. : DW 128-111, 480 m. 


Source: MNHN, Paris 


















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


35 


DESCRIPTION. Specimen ramifie de quelques cen¬ 
timetres de longueur dont Pune des branches se termine 
par une massue globuleuse de 1,5 cm de diametre. L'ou- 
verture atriale est situee sur la region distale de la massue 
et mesure 2 mm de diametre. La surface est apre au tou¬ 
cher. La consistance, dure dans le pedoncule, est molle dans 
la massue. Le pedoncule est parcouru longitudinalement 
par un canal large qui occupe la majeure partie de son 
diametre. 

La charpente principale est formee par un reseau a 
mailles rectangulaires, de 16-45 pm de large et 30-160 pm de 
long, forme par des spicules soudes. Ce reseau est present 
seulement dans le pedoncule. Dans la massue, on peut 
differencier des pentactines de deux sortes qui forment le 
squelette ectosomique, de longs diactines et des hexactines 
qui se placent dans le choanosome et des hexactines et 
discohexasters qui tapissent la cavite atriale. 


Spicules (figs 14,15). Diactines (fig. 14a) droits ou 
courbes a extremites epineuses, legerement renflees. En se 
soudant ils constituent le reseau du pedoncule. Leur taille est 
Ires variable, pouvant atteindre plusieurs millimetres de long. 

Hexactines (fig. 14b) generalement lisses. Actines : 500- 
660/10-13 pm (moyenne 580/12 pm). 

Pentactines (fig. 15a) lisses (oxypentactines). Actines : 
130-185/9-12 pm (moyenne 167/11 pm). 

Pinules pentactines (fig. 15c) avec une actine plumeuse un 
peu plus longue (80-115/15-19 pm; moyenne 100/16,5 pm) 
que les quatre autres (45-60/5 pm ; moyenne 50/5 pm). 

Pinules hexactines (fig. 15b) de la cavitc atriale avec une 
actine plumeuse mais plus mince que celle des pentactines, et 
les autres legerement epineuses a leurs extremites. Actines : 
110-230/7-14 pm (moyenne 195/12,3 pm). 

Discohexasters (fig. 15d) : 60-100 pm de diametre (moyen¬ 
ne 78 pm). 


a 




Fig. 14. Spicules of Sympagella nux. 
a : diactine; b : hexactine 


Discussion. Exemplaires tout a fait caracteristiques et concordant avec les specimens 
atlantiques deja decrits (Schulze, 1887 ; Uriz, 1988). 


Distribution. L’espece est frequente dans TAtlantique nord (lies du Cap Vert, cotes 
d’Espagne et du Portugal, Floride) comme dans le Sud (Namibie), par 152-330 m de profondeur et 
en Mediterranee orientale par 414-444 m de profondeur. Elle a ete recoltee ici en mer d'Alboran par 
480 m de profondeur. C’est sa premiere signalisation en Mediterranee occidentale. 


Source MNHN . Paris 














36 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 



Fig. 15. — Spicules de Sympagella nux (suite), 
a : pentactine lisse; b : pinule hexactine; c : pinule pentactine; d : discohexaster. 

Fig. 15. Spicules of Sympagella nux (continued), 
a : smooth pentactine ; b : hexactine pinule ; c : pentactine pinule ; d : discohexaster. 


Sous-Phylum CELLULARIA 
Classe DEMOSPONGIAE 
Sous-classe TETRACTINOMORPHA Levi, 1956 
Ordre Astrosphorida Levi, 1973 
Famille Geodiidae Gray, 1867 
Genre Erylus Gray, 1867 

d’apres Topsent, 1894, p. 315. 

Geodiidae dont le squelette cortical est constitue d’aspidasters. Le microsclere choanosomique 
est un microxe, ordinairement centrotylote. Les orifices inhalants sont de type uniporal. 


Source: MNHN, Paris 














SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


37 


Erylus euastrum (Schmidt, 1868) 

Stelletta euastrum Schmidt, 1668, p. 20; Topsent, 1894, p. 315. 


Station. Atl. : CP95-107, 1378 m 

DESCRIPTION. Exemplaire revetant sur un caillou, 
de consistance dure. Le cortex, ae 100-150 urn d'epaisseur, est 
bien differencie. La surface est glabre, mais rugueuse au 
toucher. On ne peut pas y distinguer d’orifices aquiferes. La 
couleur est blanchatre dans I’alcool. 

La charpente est constitute d'une couche tangentielle 
peripherique d’aspidasters, sous laquelle les triaenes placent 
leurs clades, leur rhabdome dirige vers Pinterieur. Les oxes, 
les microxes et les oxyasters sont disperses sans ordre dans 
toute l'eponge. 


Spicules (fig. 16). Oxes (fig. 16a) transformes frequem- 
ment en styles ou strongyles asymetriques : 910-1150/16- 
20 pm (moyenne 1015/20 pm). 


Dichotriaenes (fig. 16b) avec protoclades de meme longueur 
que les deuteroclades et rhabdome relativement court. Pro¬ 
toclades : 160-250/30-40 pm (moyenne 210/35 pm) et deute¬ 
roclades : 200-260/25-35 pm (moyenne 237/41 pm). 

Aspidasters (fig. 16c) ovales et parfois irreguliers, de 
150-160/110-140 pm de diametres (moyenne 164/125 pm). 

Oxyasters I (fig. 16d) tres nombreux avec 3-7 actines lisses 
et pointues : 35-80 pm de diametre (moyenne 53 pm). 

Oxyasters II (fig. 16e) peu abondants a actines nombreu- 
ses : 12-15 pm de diametre (moyenne 13,5 pm). 

Microxes (fig 160 lisses, un peu courbes, centrotylotes mais 
avec le renfiement central asymetrique comme s’il s'agissait 
d’une actine atrophiee : 35-82 pm (moyenne 52 pm). 


Discussion. Dans ce specimen tous les triaenes sont des dichotriaenes. II n’existe pas le 
melange d’orthotriaenes et de dichotriaenes decrit pour cette espece par la plupart des auteurs. 



a 



Fig. 16. Spicules of Erylus euastrum. 

a : oxea; b : dichotriaene ; c : aspidaster; d : oxyasters I ; e : oxyaster II; f: microxeas. 














38 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Distribution. Cette espece est tres abondante dans l’Atlantique nord-est (Canaries, banc 
Princesse Alice, banc Gettysburg, au large de Flores) par 3-1384 m et en Mediterranee, par 2-123 m. 
Ce specimen a ete recolte en Atlantique (en face du Maroc) par 1378 m de profondeur. 


Genre Geodia Lamarck, 1815 


d'apres Lendenfeld, 1903, p. 105. 

Geodiidae a squelette radiaire de megascleres tetraxones au moins en surface. Squelette 
cortical constitue de sterrasters spheriques ou ellipsoi'des et d'euasters. Les orifices inhalants 
cribriporaux sont disperses sur toute la surface. Les orifices exhalants, egalement cribriporaux, sont 
situes habituellement ensemble dans des depressions plus ou moins profondes. 


Geodia barretti Bowerbank, 1858 


Bowerbank, 1858, p. 279; Sollas, 1888, p. 250. 


Stations. Atl. : CP62-Ilb, 1250 m ; CP63-E5, 1510 m; CP92-88, 1182 m; CP98-47, 1747 m. 


Description. Les specimens, spheriques ou subs- 
phcriques, ont un diametre de 7-11 cm. (fig. 110a). Ils sont 
sans aucune attache au substrat et montrent frequemment 
une concavite profonde (2-4 cm) et relativement etroite (4 cm) 
a la partie superieure ou sont localises les oscules. Les orifices 
inhalants, de type cribriporal, sont uniformement repartis sur 
toute la surface de feponge a fexception de la cavite 
osculaire. Chaque ostiole (90-100 pm de diametre) debouche 
dans une cavite subectosomique dont la paroi (ectochrote) est 
percee de petits orifices (50-90 pm de diametre) groupes dans 
des aires de 150-200 pm de diametre. 

La surface est generalement glabre sauf dans la cavite 
atriale. Le cortex est tres mince (250-400 pm d’epaisseur). La 
zone choanosomique. tres dense, est parcourue par des 
canaux aquiferes exhalants de 0,2-0,5 cm de diametre qui 
aboutissent a la cavite atriale a travers une trame reticulee 
d’orifices recouverte par le cortex. 

La couleur est creme jaunatre ou creme rose, dans falcool. 

Le cortex est forme par une couche de sterrasters recou¬ 
verte a fexterieur par une couche mince de strongylasters et 
traverse par des oxes corticaux. Des oxyasters y sont 
disperses. 

La charpente choanosomique radiaire est constitute 
de triaenes dont les clades sont tangentiels au cortex bien 
qu'ils puissent parfois le traverser et les rhabdes sont diriges 
vers finterieur. Les oxes choanosomiques, plutot radiaires 
dans la peripherie de feponge, se placent sans ordre a 
finterieur. Les oxyasters et les strongylasters sont egalement 
disperses a finterieur. 


Spicules (fig. 17). Oxes corticaux (fig. 17b) plutot 
fusiformes a pointes acerees : 330-650/6-12pm (moyenne 
514/10 pm). 

Oxes choanosomiques (fig. 17a) fusiformes : 1150- 
1450/25-38 pm (moyenne 1283/30 pm). 

Dichotriaenes (fig. 17c) a rhabdome conique et cladome 
horizontal avec les deuteroclades un peu inclines vers le 
bas : rhabdome jusqu'a 5600/100 pm; protoclades 110-150/ 
65-70 pm (moyenne 130/68 pm); deuteroclades 190- 
300/50-70 pm (moyenne 245/59 pm). 

Anatriaenes (fig. 17e) a clades assez fermes : rhabdome 
3800-4200/18-25 pm (moyenne 4000/22 pm); clades 80- 
90/12-18 pm (moyenne 85/15 pm). 

Protriaenes (fig. 17d) peu abondants, parfois transformes 
en promesotriaenes; le rhabdome se prolonge parmi les 
clades en constituant un quatrieme clade central : rhabdome 
2500-3500/20-25 pm (moyenne 3000/23 pm); clades 70- 
80/10-12 pm (moyenne 78/11 pm). 

Sterrasters (fig. 17f; fig. 111a, b) ovoides ou presque 
spheriques : 82-90/75-85 pm (moyenne 88/81 pm). Dans le 
specimen CP98-47 ils atteignent 100-110/75-90 pm. 

Strongylasters (fig. 17h ; fig. 110c) a actines tronquees et a 
centrum parfois marque : 4-7 pm de diametre (moyenne 
5 ^m). 

Oxyasters (fig. 17g; fig. llOe) de deux categories pas 
toujours bien differenciees : les plus gros, 30-100 pm de 
diametre (moyenne 68 pm) a actines raboteuses; les petits, 
13-15 pm (moyenne 14 pm) a actines plus nombreuses et 
parfois lisses. 


Discussion. L’hispidation tres serree du cortex dans la cavite osculaire masque le regroupe- 
ment des oscules en aire criblee. II s’agit, par consequent, d'une Geodia plutot que d’une Sidonops 
(caracterisee par des oscules « uniporaux») comme cela a ete considere par d’autres auteurs 
(Lendenfeld, 1903 ; Levi, 1952) 


Source MNHN , Paris 


SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


39 


Distribution. Atlantique nord-est, de la Norvege jusqu'aux Ago res, par 217-900 m de 
profondeur. Elle a ete recoltee ici dans le golfe ibero-marocain par 1182-1747 m de profondeur. C’est 
la premiere fois qu'elle est recoltee aussi profond et aussi au Sud. 




a : oxe choanosomique; b : oxe cortical; c : dichotriaene; d : protriaene; e : anatriaene; 
f : sterraster; g : oxyaster I et II; h : strongylaster. 


Fig. 17. — Spicules of Geodia barretti. 

a : choanosomal oxea ; b : cortical oxea ; c : dichotriaene; d : protriaene; e : anatriaene ; 
f: sterraster; g : oxyaster I and II; h : strongylaster. 


Geodia nodastrella Carter, 1876 
Carter, 1876, p. 397 ; Stephens, 1915, p. 16. 

Stations. Atl. : CP63-E2, 1510 m ; CP95-110, 1378 m. 


DESCRIPTION. Trois specimens plutdt hemispheri- 
ques de 4 a 8,5 cm de diametre entoures d’une touffe de 
spicules d'Hexactinellida auxquels ils s’attachent fermement 
par des oxes et des triaenes. La surface n'est hispide qu'au 
niveau des zones de contact avec le substrat. L’eponge est 
compressible et relativement fragile. Toute la surface est une 
aire criblee continue sans qu’on puisse differencier les zones 
inhalantes des zones exhalantes (fig. 110b). Le choanosome 
est tres peu dense; on y observe des lacunes aquiferes larges, 
specialement dans la region subcorticale. La couleur est 
creme dans l’alcool. 

La charpente est fortement radiaire presque jusqu'au 
centre de Peponge. Le cortex, qui ne depasse guere les 300 pm 
d’epaisseur, est forme par des sterrasters, des spherasters et 


des oxyasters, et traverse par des oxes corticaux. Les oxes 
choanosomiques, et les diHerents types de triaenes forment 
des faisceaux radiaires. Les triaenes sortent leurs clades a 
Pexterieur de Peponge dans les zones d’attachement au 
substrat. 


Spicules (fig. 18). Oxes corticaux (fig. 18d) fusiformes, 
un peu asymetriques : 220-330/8-10 pm (moyenne 270/ 
9,3 pm). 

Oxes choanosomiques (fig. 18a) courbes : 1550-6000/18¬ 
60 pm (moyenne 3775/38 pm). 

Dichotriaenes (fig. 18b), parfois a clades sans division 
(protriaenes) ou bien avec un seul clade divise : rhabdome 


























40 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


3500-4300/75-100 pm (moyenne 3950/86,2 pm); protoclades 
160-200/65-75 pm (moyenne 188/67 pm); deuteroclades 
180-280/40-50 pm (moyenne 223/43 pm). 

Promesotriaenes (fig. 18c) a rhabdome courbe, long jusqu'a 
5100 pm et relativement mince (28-50 pm — moyenne 38 pm) 
et clades de 130-270/15-30 pm (moyenne 182/22 pm). 

Sterrasters (fig. 18e; fig. 111c, d) presque spheriques ou 
legerement allonges : 70-82 pm (moyenne 77 pm) de diametre. 

Strongylasters choanosomiques (fig. 18g; fig. HOd) a 


actines peu nombreuses, tronconiques ou cylindriques : 8- 
12 pm (moyenne 10 pm) de diametre. 

Spherasters (fig. 18f) a centre tres large et actines tronconi¬ 
ques ou meme a pointe renflee : 16-22 pm (moyenne 18 pm) 
de diametre. 

Oxyasters (fig. 18h ; fig. 1100 a actines coniques : 12- 
20 pm (moyenne 16 pm) de diametre. 

Aucun anatriaene n*a pu etre observe dans les prepara¬ 
tions. 



a : oxe choanosomique; b : dichotriaene; c : promesotriaene; d : oxe cortical; e : sterraster; 
f : spheraster; g : strongylasters choanosomiques ; h : oxyasters. 

Fig . 18. Spicules of Geodia nodastrella. 

a : choanosomal oxea ; b : dichotriaene ; c : promesotriaene ; d : cortical oxea; e : sterraster ; 
f: spheraster; g : choanosomal strongylasters ; h : oxyasters. 


Discussion. Cette espece se differencie tres bien de G. barretti , dont elle a ete consideree une 
variete par certains auteurs (Sollas, 1888 ; Topsent, 1892a), par la consistance generale, le manque 
d’une aire criblee osculifere definie, la taille plus petite des oxes corticaux et la presence de 
spherasters. 


Distribution. Atlantique nord-est : Ecosse, Azores, cap St. Vincent, Flores, par 200-2165 m 
de profondeur. Elle a ete recoltee ici dans le golfe ibero-marocain par 1378-1510 m de profondeur, 
dans un fond de vase a Foraminiferes et Pteropodes. 


Source : MNHN, Paris 

















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


41 


Genre Isops Sollas, 1886 


d'apres Topsent, 1894, p. 336. 

Geodiidae a charpente squelettique identique a celle des Geodia , mais dont les ostioles et les 
oscules sont de type uniporal, le plus souvent disperses sur toute la surface et difficilement distingable 
les uns des autres. 


Isops pachydermata Sollas, 1886 


Sollas, 1886, p. 236. 

Stations : Atl. : CP63-E1, 1510 m ; CP95-E17, 1378 m. 


DESCRIPTION. Eponge revetante ou massive, par- 
fois mamelonnee, dont les Fragments les plus gros mesurent 
6 cm/8 cm, libre ou fixee sur des cailloux, de consistance tres 
dure (fig. 112a). La surface est glabre, rugueuse au toucher et 
meme verruqueuse par zones. Chacune de ces verrues (jus- 
qu’a 3 mm de diametre) correspond a un orifice aquifere 
contracte. Le cortex est tres developpe, epais de 1-2 mm. La 
couleur est creme dans l’alcool. 

Le cortex est constitue d'une couche externe tres dense 
de sterrasters et de spherasters. Quand ils traversent le cortex, 
les canaux aquiferes (exhalants et inhalants), bien decrits par 
Sollas (1888), sont entoures d'une couche de collagene qui se 
continue sur tout le pourtour de l'eponge en formant une 
limite bien visible avec le choanosome (fig. 19). 

La charpente choanosomique est composee d'oxes et 
d'orthotriaenes sans disposition radiaire tres marquee. Ox- 
yasters et spherasters y sont tres abondants. 


Spicules (fig. 20). Oxes (fig. 20a) tres robustes, fusifor- 
mes, droits ou courbes : 1680-1920/30-42 pm (moyenne 
1770/36 pm). 

Orthotriaenes (fig. 20b) assez rares, a rhabdome conique de 
1100-1550/32-40 pm (moyenne 1342/36 pm), et a clades droits 
de 480-580/25-30 pm (moyenne 514/28 pm). 

Sterrasters (fig. 20c; fig. llle, 0 ovales : 220-230/145- 
180 pm (moyenne 223/159 pm). 

Spherasters (fig. 20e ; fig. 112b) a centrum bien developpe 
et actines tres courtes, coniques ou arrondies : 10-18 pm de 
diametre (moyenne 12,9 pm). 

Oxyasters (fig. 20d ; fig. 112c) a actines coniques robustes : 
45-75 pm de diametre (moyenne 59,3 mm) 


Discussion. Ces specimens correspondent tout a fait a la description de Sollas (1886). 


Distribution. Atlantique nord (Agores, golfe ibero-marocain, Bermudes) par 454-1966 m de 
profondeur. Les specimens ont ete recoltes en Atlantique (en face du Maroc) par 1378-1510 m de 
profondeur. 


Isops intuta (Topsent, 1892) 


Cydonium intuta Topsent, 1892b, p. 18; 1894, p. 336. 
Station. Atl. : CP63-185, 1510 m. 

DESCRIPTION. Deux jeunes specimens tout a fait 
spheriques, mesurant 3 mm de diametre, ont une surface 
irregulierement hispide et des cavites aquiferes tres develop- 
pees, ce qui rend leur consistance lache. Le cortex est mince 
(100 pm d’epaisseur environ). Quelques orifices aquiferes de 
type uniporal y sont visibles sous la loupe. 

La charpente est clairement radiaire. Les dichotriaenes 
placent leur cladome tangentiellement a la surface de l'eponge 
et leur rhabdome vers I’interieur. Des oxes, plutot desordon- 
nes, traversent parfois le cortex. 


Le cortex est forme par tres peu de sterrasters, visibles 
parmi les cladomes des dichotriaenes, et par quelques sphe¬ 
rasters. 

Des oxyasters sont repandus dans tout le choano¬ 
some. 


Spicules (fig. 21). Oxes (fig. 21a) un peu courbes et 
legerement asymetriques. Ils mesurent 1130-1290/18-24 pm 
(moyenne 1210/21 pm). 


42 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


b 



Fig. 19. — Isops pachydermata : section transversale de la zone corticale au niveau d’un orifice inhalant, 
a : cortex a sterrasters; b : orifice inhalant; c : couche de collagene; d : sphincter; e : canalicule inhalant. 

Fig. 19. — Isops pachydermata : cross section of the cortical zone across an inhalant opening, 
a : cortex with sterrasters ; b : inhalant opening; c : collagen layer; d : sphincter; e : inhalant canaliculum. 



Fig. 20 — Spicules de Isops pachydermata. 
a : oxe; b : orthotriaene; c : sterraster; d : oxyasters; e : spherasters. 

Fig. 20. — Spicules of Isops pachydermata. 
a : oxea; b : orthotriaene; c : sterraster ; d : oxyasters; e : spherasters. 


Source : MNHN, Paris 



























SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


43 


Dichotriaenes (fig. 21 b) (orthodichotriaenes) a protoclades 
plus courts que les deuteroclades. IIs mesurent : protoclades, 
50-70/28-30 pm (moyenne 60/29 pm); deuteroclades, 110- 
190/20-22 pm (moyenne 155/21 pm); rhabdome, 955- 
1220/34-50 pm (moyenne 1091/41 pm. On en trouve d'autres 
considerablement plus petits et qui correspondent probable- 
ment a de jeunes spicules (rhabdome de 380 pm de longueur 
au maximum). 


Sterrasters (fig. 112e, 0 presque spheriques, de faibles 
dimensions comme il est caracteristique pour cette espece : 
52-70 pm de diametre (moyenne 61 pm). 

Spherasters : diametre de 8-11 pm (moyenne 9,4 pm). 
Oxyasters (fig. 21c, fig. 112d) a actines pointues. IIs 
mesurent 8-12 pm de diametre (moyenne 10,6 pm). 



Fig. 21 — Spicules de Isops intuta. 
a : oxe; b : dichotriaene; c : oxyasters. 

Fig. 21. — Spicules of Isops intuta. 
a : oxea ; b : dichotriaene ; c : oxyasters. 


Discussion. Ces specimens correspondent parfaitement aux descriptions de la litterature. 


Distribution. Espece connue seulement de Mediterranee occidentale, caracteristique des 
biotopes obscurs et des grottes (Sara, 1961 ; Boury-Esnault, 1971) et de la biocenose coralligene 
(Topsent, 1894; Templado et a !., 1986). 

Cette espece a ete recoltee au large des cotes du Maroc par 35°3' N et 7°4' W et 1500 m de 
profondeur. C’est la premiere fois qu’elle est recoltee en Atlantique et a une aussi grande profondeur. 


Famille Ancorinidae Schmidt, 1862 
Genre Pen ares Gray, 1867 


d’apres Topsent, 1894, p. 356. 

Ancorinidae a deux sortes de microscleres dont Tune est un microrhabde (microxe) et l'autre, 
quand elle existe, un aster. Les microxes, repandus dans tout le choanosome, s’accumulent en une 
couche dense dans Tectosome mince. 













44 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Penares helleri (Schmidt, 1864) 

Stelletta helleri Schmidt, 1864, p. 32; Sollas. 1888, p. 46; Topsent, 1894, p. 357. 


Station. Atl. : DR49-75, -162, 521 m. 

Description. Petit morceau de 8/6/5 mm d'un 
exemplaire massif. Le seul oscule present mesure 200 pm de 
diametre. Une aire porifere formee par le groupement de 
petits ostioles est proche de I’oscule. Le cortex est mince 
(180-220 pm) mais bien differencie. La surface est glabre et 
apre au toucher. La consistance est ferme. La couleur est 
blanchatre dans 1'alcool. 

Le squelette ectosomique est forme par une couche 
exterieure tres dense de microxes au milieu de laquelle se 
placent les cladomes des dichotriaenes. La charpente choa- 
nosomique radiaire est constitute d'oxes et de dichotriaenes. 
Les oxes et les oxyasters sont repandus un peu partout. 


Spicules (fig. 22). Oxes (fig. 22a) legerement courbes : 
710-1550/18/40 pm (moyenne 1015/28 pm). 

Dichotriaenes (fig. 22b) a rhabdome rclativement court et a 
protoclades plus courts que les deuteroclades. Rhabdome 
345-410/28-35 pm (moyenne 377/31 pm); protoclades 65- 
90/40-55 pm (moyenne 79/47 pm); deuteroclades 175- 
260/40-50 pm (moyenne 222/45 pm). 

Microxes (fig. 22c; fig. 113b) centrotylotes, un peu cour¬ 
bes: 20-150/4-10 pm (moyenne 105/8 pm). 

Oxyasters (fig. 22d ; fig. 113a) : 30-50 pm de diametre 
(moyenne 41 pm). 



Fig. 22. — Spicules de Penares helleri. 
a : oxe; b : dichotriaene; c : microxes; d : oxyasters. 
Fig. 22. — Spicules of Penares helleri. 
a : oxea; h : dichotriaene ; c : microxeas ; d : oxyasters. 


Discussion. Ce specimen correspond tout a fait aux descriptions de la litterature. 


Distribution. Adriatique et Mediterranee entre 1 et 30 m. Consideree jusqu’a present comme 
une endemique de Mediterranee, elle est recoltee ici dans une station atlantique en face de Gibraltar 
sur un fond de roches par 518-524 m de profondeur. II s’agit done de sa premiere signalisation en 
Atlantique. Mais on remarque qu’elle se trouve dans la veine d’eau mediterraneenne et il s’agit 
peut-etre d'un cas d'exportation d'especes mediterraneennes en Atlantique. 


Source MNHN, Paris 












SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


45 


Genre Stryphnus Sollas, 1888 


d'apres Topsent, 1894, p. 365. 

Ancorinidae massives a ectosome riche en megascleres sans ordre apparent. Megascleres 
principaux : des oxes de grande taille, irregulierement distribues. Megascleres de Tectosome : des 
ortho-, plagio- et dichotriaenes. Les microscleres sont des euasters de forme quelconque et des 
sanidasters ou des amphiasters. 


Stryphnus fortis (Vosmaer, 1885) 
Stelletta fortis Vosmaer, 1885, p. 6; Sollas, 1888, p. 182. 

Stations. Atl. : CP98-E45, -E43, 1747 m; CP108-I8, 1527 m 


DESCRIPTION. Eponge massive irreeuliere de plu- 
sieurs centimetres d’envergure ou en lame ae 0,5-1,5 cm 
d'epaisseur, tres compacte, cassante et de couleur marron 
rougeatre avec des zones plus claires, dans l’alcool (fig. 113d). 
La surface est rugueuse et hispide par places. Les oscules, 
simples, de 1-4 mm de diametre, sont situes sur une seule face 
dans les exemplaires en lame. L'ectosome est bien differencie 
par zones mais pas detachable. 

La charpente est faite de dichotriaenes avec le rhab- 
dome dirige vers Pinterieur et le cladome tangentiel a la 
surface et, le plus souvent, projete a Pexterieur. Les oxes se 
placent dans toutes les directions. Les microscleres sont 
repandues dans toute Peponge. 


Spicules (fig. 23). Dichotriaenes (fig. 23b) a rhabdome 
droit et deuteroclades plus longs que les protoclades. Rhab¬ 
dome 1000-1200/75-90 pm (moyenne 1068/82,5 pm); deute¬ 
roclades : 190-320/50-60 pm (moyenne 236/55 pm); proto¬ 
clades : 150-200/60-65 pm (moyenne 180/62,5 pm). 

Oxes courbes (fig. 23a) : 2000-3200/35-60 pm (moyenne 
2550/64 pm). 

Oxyasters (fig. 23c) de grande taille, a actines coniques et 
lisses, tres abondants dans tous les exemplaires examines : 
50-80 pm de diametre (moyenne 64 pm). 

Amphiasters (fig. 23d) a axe epais et a actines peu pointues, 
tronconiques ou cylindriques, legerement rugueuses : 8-12 pm 
de diametre (moyenne 10 pm). 



Fig. 23 Spicules de Stryphnus fortis . 
a : oxe; b : dichotriaene; c : oxyasters; d : amphiasters. 

Fig. 23. — Spicules of Stryphnus fortis. 
a : oxea ; h : dichotriaene; c : oxyasters ; d : amphiasters. 


Discussion. Cette espece presente une forte variabilite des triaenes comme Topsent (1904) le 
constatait deja. L’holotype de Norvege n'avait que des plagiotriaenes (Vosmaer, 1885), ceux des 
Azores que des dichotriaenes. Parmi ceux de cette collection, seul le specimen CP 108-8 possede 
quelques plagiotriaenes. 














46 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Distribution. Espece typique de FAtlantique nord-est de la Norvege jusqu’aux Azores 
principalement dans des fonds de sable vaseux et debris de Pteropodes, par 793-1740 m de 
profondeur. Les specimens de la collection « Balgim » ont ete trouves dans le golfe ibero-marocain 
sur des fonds coquilliers de Foraminiferes et Pteropodes, par 1527-1747 m de profondeur, ce qui 
augmente son aire d'extension connue vers le Sud. 


Famille Pachastrellidae Carter, 1875 
Genre Characella Sollas, 1886 

Nouvelle definition : Pachastrellidae dont les pseudocalthropes sont localises uniquement dans 
Tectosome. Les oxes sont disposes sans orientation particuliere dans toute l’eponge. Les microscleres 
sont des streptasters, de type metaster et spiraster, et des microxes de deux categories en couche dense 
pres de la surface 

Le genre Characella est tres proche du genre Poecillastra. Ces genres se distinguent par la 
repartition des pseudocalthropes — uniquement ectosomiques chez Characella , ectosomiques et 
choanosomiques chez Poecillastra —, et la presence de deux categories de microxes chez Characella. 
Van Soest & Stentoft (1988) considered ces deux genres synonymes sans argumentation 
convaincante. 


Characella pachastrelloides (Carter, 1874) 
Stelletta pachastrelloides Carter, 1876, p. 403 ; Topsent, 1904, p. 95 ; 1928, p. 133. 


Stations. Atl. : CP63-E49, 1510 m; CP91-I6, 948 m; CP95-E25, E27, E28, E29, 1378 m; 
CP92-95, 1255 m; CP97-36, 1515 m. 


DESCRIPTION. Plusieurs exemplaires massifs de 
quelques centimetres de long, de forme variable : en plaque, 
coniques, revetants, etc. (fig. 113c). La consistance est ferme et 
1'ectosome n'est pas differencie. La surface est rugueuse et un 
peu hispide sous la loupe. Les oscules, de 1-1,5 mm de diametre, 
Iegerement sureleves, sont repartis sur toute la surface. Dans 
Falcool, la couleur est beige, plus fonce par certains endroits. 

La charpente est formee de triaenes superficiels dont 
les clades sont tangentiels a la surface et le rhabdome dirige 
vers l'interieur. Des oxes sont presents dans toute Feponge 
sans orientation particuliere. certains peuvent etre tangentiels 
a la surface. Les microxes tres abondants forment une sorte 
de feutrage serre. Les streptasters, repandus un peu partout, 
sont plus abondants pres de la surface. 


Orthotriaenes (fig. 24b) a rhabdome relativement court, 
clades le plus souvent divises (orthodichotriaenes) et pointes 
trapues. Rhabdome : 580-950/55-75 pm (moyenne 770/ 
68 pm) et clades : 480-560/35-40 pm (moyenne 534/38 pm). 

Microxes I (fig. 24c; fig. 113e) fusiformes, droits ou 
Iegerement courbes, a pointes acerees, un peu rugueuses : 
175-260/4-6 pm (moyenne 216/4 pm). 

Microxes II (fig. 24d ; fig. 1130 fusiformes, courbes ou 
meme arques au milieu, tres finement rugueux, a pointes 
emoussees (parfois transformes en microstrongyles) : 32- 
50/4-5 pm (moyenne 20 pm). Ils sont plus ou moins 
abondants dans les differents exemplaires. 

Streptasters (fig. 24e) a actines relativement minces et 
longues : 12/25 pm de longueur (moyenne 20 pm). 


Spicules (fig. 24). Oxes (fig. 24a) fusiformes, droits : 
2100-2980/50-70 pm (moyenne 2537/61 pm). 


Discussion. L’abondance de streptasters semble etre tres variable chez cette espece. Ils sont 
peu abondants dans les specimens de la collection, qui ressemblent par leurs caracteristiques 
spiculaires aux specimens des Azores (Topsent, 1904). 


Distribution. Atlantique nord (Agores, Canaries, Caraibes) entre 108 et 1809 m de 
profondeur. Les exemplaires de la collection proviennent tous du golfe ibero-marocain, sur des fonds 
vaseux a Foraminiferes, de 948-1515 m. 


Source MNHN. Paris 


SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


47 



50pm 


Fig. 24 — Spicules de Characella pachastrelloides. 
a : oxe; b : orthotriaene; c : microxe I; d : microxe II; e : streptasters. 
Fig. 24. — Spicules of Characella pachastrelloides. 
a : oxea ; b : orthotriaene; c : microxea I; d : microxea II; e : streptasters. 

Genre Poecillastra Sollas, 1888 


d'apres Topsent, 1894, p. 384. 

Pachastrellidae ayant pour megascleres des oxes n’affectant pas une disposition radiaire, des 
triaenes superficiels a rhabdome court, et des calthropes presents meme a l’interieur du choanosome 
mais epars; les microscleres sont des streptasters et des microxes formant un feutrage dans tout le 
corps de l’eponge. 


Poecillastra compressa (Bowerbank, 1866) 


Ecionema compressa Bowerbank, 1866, p. 55 ; Sollas, 1888, p. 98 ; Topsent, 1894, p. 384. 


Stations. Atl. : CP63-E8, 1510 m; CP95-E18, -E21, -E27, -E32, -26a, -22, 1378 m; 
DW50-E15, 523 m; DR45-209, 293 m. 


Description. Eponge massive en plaques de 0,3- 
1 cm d’epaisseur a deux faces aisement differenciees dont le 
plus grand specimen mesure 11 cm dans sa plus grande 
dimension. La face superieure ou exhalante est percee 
d'orifices ronds ou ovoides (oscules) de 1-2,5 mm de diame- 
tre, assez uniformement distribues. La face inferieure est 


completement percee par de minuscules orifices inhalants de 
0,2-0,5 pm de diametre. 

La surface est hispide. L’ectosome est differencie autour 
des orifices aquiferes. La consistance est cassante. La couleur 
est blanchatre dans 1’alcool. 

La charpente est plutot desordonnee. Les oxes et les 



















48 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


triaenes calthropoTdes se disposent sans ordre dans le choa- 
nosome et tangentiellement a la peripherie de Peponge. Les 
streptasters sont beaucoup plus abondants que les microxes 
sauf dans les zones sans ostioles. 


Spicules (fig. 25). Oxes (fig. 25a) legerement courbes, 
robustes : 800-1310/24-30 pm (moyenne 1027/27 pm). 

Triaenes (fig. 25b) a rhabdome court (pseudocalthropes) 
sans les malformations souvent decrites par les auteurs (sauf 
dans le specimen CP95-22). Le rhabdome et les clades sont 


pratiquement de la meme longueur : 170-450/14-35 pm 
(moyenne 308,5/22 pm). 

Microxes (fig. 25c; fig. 114c) droits, rugueux et le plus 
souvent centrotylotes : 90-185 pm/4-7 pm (moyenne 123/ 
6 pm). 

Streptasters (fig. 25d, e ; fig. 114a) la plupart sous la forme 
d'amphiasters. Des metasters (fig. 114b), plesiasters etc. 
peuvent aussi etre observes (exemplaire CP95-26a) : 8-14 pm 
(moyenne 11 pm), 19-22 pm (moyenne 20 pm) et 20-35 pm 
(moyenne 28 pm) dans les dilTerents exemplaires etudies. 


200pm a 




Fig. 25 - Spicules de Poecillastra compressa. 
a : oxe; b : triaene; c : microxes; d, e : streptasters. 

Fig. 25. — Spicules of Poecillastra compressa. 
a : oxea; b : triaene ; c : microxeas; d, e : streptasters. 


Discussion. D’apres nos observations et les donnees trouvees dans la litterature, les variations 
spiculaires de cette espece sont notables, surtout en ce qui concerne l’abondance et les dimensions des 
amphiasters et la presence et les malformations des triaenes. 


Distribution. Espece cosmopolite decrite de la region subantarctique, de rindo-Pacifique, de 
1'Atlantique par 15-1740 m de profondeur et de Mediterranee entre 1-155 m, dans des fonds 
detritiques, vaseux ou de sable fin. Elle a ete recoltee ici seulement dans des stations atlantiques : seuil 
de Gibraltar (eau mediterraneenne) et en face du Maroc, par 293-1510 m de profondeur. 


Source MNHN , Paris 




























SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


49 


Genre Pachastrella Schmidt, 1868 


d'apres Topsent, 1894, p. 380. 

Pachastrellidae dont les megascleres sont des oxes, des plagiotriaenes a rhabdome court et des 
calthropes, et les microscleres des spirasters et des microstrongyles. 


Pachastrella monilifera Schmidt, 1868 


Schmidt, 1868, p. 15; Sollas, 1888, p. 104 et 110; Topsent, 1894, p. 380. 

Stations. Atl. : CP91-I10, 948 m; Med. : DR152-256, -277, -280, 550 m. 


DESCRIPTION. Specimens revetants, de 1 cm 2 
environ, et 2 mm d'epaisseur, de couleur blanc creme dans 
l’alcool. Leur consistance est tres dure. L'ectosome et les 
orifices aquiferes ne sont pas differencies. La surface se 
montre plutot rugueuse que hispide. 

La charpente est formee d'oxes et de calthropes en 
quantite tres dense mais repartis de fa^on desordonnee dans 
toute l’eponge. Les microrhabdes forment une condensation 
surtout dans la peripherie et les asters sont parsemes un peu 
partout. 


Spicules (fig. 26). Oxes longs et relativement minces : 
1900-3050 pm,/18-26 pm (moyenne 2525/22 pm). 

Calthropes (fig. 26a) a actines pointues, de dimensions 
variables : 150-680 pm/12-80 pm (moyenne 373/46 pm). Dans 
le specimen DR 152-256 des dichocalthropes (fig. 26b) sont 
aussi frequents que les calthropes. 

Microrhabdes (fig. 26d) lisses ou finement rugueux, ovoi- 
des: 12-21 pm/4-10 pm (moyenne 17/7 pm). 

Metasters, spirasters et amphiasters (fig. 26c) : 12-30 pm de 
diametre (moyenne 24 pm). 



Fig. 26 — Spicules de Pachastrella monilifera. 
a : calthrope; b : dichocalthrope; c : metasters et spirasters; d : microrhabdes. 

Fig. 26. - Spicules of Pachastrella monilifera. 
a : calthrop ; h : dichocalthrop ; c : metasters and spirasters; d : microrhabds. 









50 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESIJS URIZ 


Discussion. Les specimens correspondent bien aux differentes descriptions de la litterature. 


Distribution. Antarctique, Atlantique nord par 30-2165 m de profondeur et Mediterranee par 
18-300 m. Cette espece a ete recoltee dans une station de Mediterranee (seuil de Gibraltar) par 
550 m et dans une station Atlantique (en face du Maroc), par 948 m de profondeur 


Genre Sphinctrella Schmidt, 1870 


d’apres Sollas, 1888, p. 87. 

Pachastrellidae a orifices inhalants generalement disperses, avec des oscules peu nombreux 
mais hautement specialises, chacun s’ouvrant dans une cavite tapissee par un ectosome largement 
perfore. Les spicules sont des oxes, des calthropes, des microxes et des asters (spirasters, metasters) 
Une des categories de microscleres peut montrer un aspect noduleux caracteristique. 


Sphinctrella gracilis Sollas, 1888 


Sollas, 1888, p. 89; Topsent, 1904, p. 88. 

Stations. Med. : DR152-282d, -249, -270, -255, 534-560 m ; DR153-226, 604 m 


Description. Specimens massifs, arrondis, de 
moms de 10 mm de diametre sur des madreporaires ou des 
cailloux. Les oscules, 1-3 par specimen, se disposent en 
formant des aires exhalantes criblees et entourees d'une 
frange spiculaire caracteristique. La consistance est dure, la 
surface rugueuse. irreguliere et parfois hispide, et la couleur 
blanchatre dans lalcool. 

La charpente est desordonnee et dense. Les oxes, places 
perpendiculairement a la surface constituent la frange qui 
entoure les aires osculiferes. 

Spicules (fig. 27). Oxes (fig. 27a) fusiformes, legerement 
courbes, un peu asymetriques : 2220-4820/20-80 pnWmoyen- 
ne 3130/45 pm). 7 


Calthropes (fig. 27b) a actines un peu courbees, parfois 
divisees (dichocalthropes) : 680-850/45-70 pm (moyenne 
710/53 pm). 

Microxes I (fig. 27c; fig. 114e) verruqueux ou noduleux 
montrent, au microscope electronique a balayage, des epines 
en spirale autour du spicule : 160-410/7-13 pm (moyenne 
269/10 pm). 

Microxes II (fig. 1140 plus petits, sont plutot rugueux, 
parfois irregulierement centrotylotes : 75-160/1,5-3 pm 
(moyenne 106/2 pm). 

Spirasters (fig. 27d ; fig. 114d) tres abondants ; 11-20 pm de 
diametre (moyenne 17 pm). 


Tops E n?S S 4 S ;° N - CeS Sp6cimens corres P° ndent tout a fait aux descriptions de Sollas (1888) et 

Distribution. Atlantique nord-est, des Azores aux lies du Cap Vert par 599-2460 m de 

Espagne e ‘ ItaBe) par 135 ' 500 m de profondeur - 

GibralS‘pS^-6M m dt^oS=r ^ d ' UX Sta,i ° nS de »uil de 


Source ; MNHN, Paris 


SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


51 



Fig. 27. Spicules of Sphinctrella gracilis. 
a : oxea ; b : calthrop ; c : microxeas; d : spirasters. 


Famille Theneidae Sollas, 1886 
Genre Thenea Gray, 1867 

d'apres Topsent, 1894, p. 375. 

Theneidae de forme symetrique, pourvues d'un oscule distinct et d'une aire porifere specialisee 
en plus des pores epars sur la surface generale. Les spicules caracteristiques sont des dichotriaenes 
disposes, avec les autres megascleres, en fibres radiaires. 


Thenea muricata (Bowerbank, 1858) 

Thetea muricata Bowerbank, 1858, p. 308; Topsent, 1894, p. 375. 

Stations. Atl. : DW07-81c,-84,-91, 1138-1144 m ; CP09-11, 1134-1192 m ; CP10-71, 1582-1602 
m ; DW16-194,-198, 1280-1285 m ; DR23-178, 556 m ; DW24-6, 543-546 m ; CP25-45,-128,-139,-148, 
543-544 m; CP26-31, 390-394 m; DW50-E7, 518-526 m; CP54-19, 352-360 m; CP62-51,-219, 


























52 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


1209-1302 m; CP63-E51, 1488-1535 m; CP65-118, 1805 m; CP66-24,-28, 1948-2142 m; CP68-A2, 
1998-2077 m ; CP69-136,-138,-161, 1978-2077 m ; DW74-214, 181m; DR75-220, 252 m ; DR81-206, 
309 m ; DR82-215, 355 m ; DW88-193,-199, 738-742 m ; CP89-3,-49, 719-724 m ; CP90-E36, 890 m ; 
CP92-156, 1182 m; DW94-190, 1175 m; CP97-7, 1488-1532 m; CP99-18,-43, 1848-1892 m; 
CP 109-221, 1182-1216 m; CPI55-207, 903 m; Med. : CP119-36b, 483 m; DW120-23, 425 m; 
DW126-203, 998 m; DW128-92, 480 m; CP 135-104,-171, 390-400 m; DW136-205, 298 m; 
DR144-17, 300-328 m; CP145-33, 360-386 m; CP148-A5, 497-503 m; CP149-A6, 354-390 m; 
CP 150-202, 280-300 m; DR151-210, 110-120 m. 


a 



Fig. 28. — Spicules de Thenea muricata. 

a : oxe; b : dichotriaene; c : protriaene; d : anatriaene; e : plesiasters; f : spirasters. 
Fig. 28. — Spicules of Thenea muricata. 

a : oxea ; b : dichoiriaene ; c : protriaene ; d : anatriaene; e : plesiasters; f: spirasters. 


DESCRIPTION. La collection renferme plus de 
1000 specimens de cette espece, de diametre entre 0,2-2 cm 
(fig. 115a). Les plus beaux specimens ont une forme globu- 
leuse avec le « chapeau » caracteristique tres bien differencie 
surtout d’un cote, ainsi que l’aire criblee inhalante au dessous 
du chapeau. L’oscule, le plus frequemment unique, est place 
sur la partie superieure de 1'eponge, entoure d'une zone de 
collagene. 

L'ectosome, tres mince, recouvre des canaux aquiferes 
superficiels rayonnants vers Poscule. La partie inferieure se 
continue par des touffes de spicules plus ou moins epais. La 
partie superieure presente frequemment des prolongements 
tres fins qui correspondent aux premiers stades des gemmules 
de reproduction asexuee. 

La couleur dans 1’alcool est tres souvent grise a cause 
de la vase mais exceptionnellement tout a fait blanche. 

La charpente est caracterisee par des faisceaux radiai- 
res de megascleres qui se continuent dans les touffes basales. 


Spicules (fig. 28). Oxes (fig. 28a) courbes, plus rarement 
droits, ou flexueux, longs de 5-6 mm et larges de 10-25 pm 
(moyenne 5400/15 pm). 

Protriaenes (fig. 28c) plus robustes que les anatriaenes ; ils 
mesurent: rhabdome jusqu’a 5 mm de longueur par 24-26 pm 
de largeur (moyenne 25 pm); clades 250-360/12-14 pm 
(moyenne 286/13 pm). 

Anatriaenes (fig. 28d) : rhabdome 2000-3200/21-24 pm 
(moyenne 2850/23 pm); clades : 50-180/8-18 pm (moyenne 
105/15 pm). 

Dichotriaenes (fig. 28b) : rhabdome 4000-5200/50-110 pm 
(moyenne 4900/90 pm); protoclades 150-350/25-90 pm 
(moyenne 280/55 pm); deuteroclades 300-1000/20-65 pm 
(moyenne 560/45 pm). 

Spirasters (fig. 28f; fig. 115c, d) finement rugueux de 13- 
32 pm de longueur (moyenne 22,6 pm). 

Plesiasters (fig. 28e; fig. 115c) a actines toujours legere- 
ment epineuses de taille variable : 15-110 pm de longueur 
(moyenne 69 pm). Les epines, difficiles a voir en microscopie 
optique, sont bien visibles au meb. 


Source: MNHN. Paris 


























SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


53 


Discussion. Les variations morphologiques de cette espece sont bien illustrees par les quelques 
1000 specimens de la collection « Balgim ». Les gros specimens a plusieurs oscules pourraient avoir 
pour origine une fusion de specimens plus petits au cours de la croissance (Steenstrup & Tendal, 
1982). Les variations spiculaires sont aussi importantes dans cette espece. 

Distribution. Espece repandue largement dans tout l’Atlantique nord-occidental par 
109-4020 m de profondeur et en Mediterranee par 120-765 m de profondeur. Elle a ete aussi trouvee 
en Islande et pres de Terre Neuve. La plupart des citations en Arctique correspondraient selon 
Steenstrup & Tendal (1982) a T. valdiviae Lendenfeld, 1907. 

L’espece a ete trouvee tres abondamment autant dans les stations atlantiques que dans celles 
de Mediterranee, mais sa presence est generalement liee a des profondeurs de plus de 500 m et a des 
fonds de nature vaseuse, debris coquilliers a Pteropodes ou Foraminiferes, ou sables coquilliers. Elle 
est notamment plus abondante dans les grandes plaines ou la sedimentation est importante. La 
presence de cette espece dans des grottes littorales mediterraneennes (Russ & Rutzler, 1959) n’a 
jamais ete confirmee et reste tres douteuse (Vacelet, 1969). 


Famille Thrombidae Sollas, 1888 
Genre Thrombus Sollas, 1888 


d'apres Topsent, 1895, p. 536. 

Thrombidae pourvues de trichotriaenes epineux, et quelquefois d’amphiasters, pour micros- 

cleres. 


Thrombus abyssi (Carter, 1873) 

Corticium abyssi Carter, 1873, p. 18; Sollas, 1888, p. 282 ; Topsent, 1895, p. 537. 


Station. Atl. : CP95-80, 1378 m. 


Description. Plusieurs exemplaires Tune eponge 
rampante, ramifiee, parfois aplatie, de quelques centimetres 
carres de surface, a aretes tres decoupees formant meme des 
conules dichotomes. La consistance est tres dense, mais 
cassante dans Palcool. Le cortex ne peut pas etre separe du 
choanosome. Pourtant, un cortex tres mince peut se differen- 
cier par une couleur plus foncee. La surface est glabre mais 
rugueuse. Les orifices aquiferes sont indistincts, malgre la 
presence dans tous les cas d'un canal exhalant tout le long des 
branches. La couleur dans Palcool est beige a Pexterieur et 
blanchatre a Pinterieur. 

La charpente est formee d'une couche superficielle de 
trichotriaenes avec les clades dans Pectosome et le rhabdome 
dirige vers Pinterieur. Des triaenes de meme sorte sont places 
sans ordre dans le choanosome. 


Spicules (fig. 29). Trichotriaenes (fig. 29 ; fig. 115e, 0 ’• 
epineux, avec les epines du rhabdome orientees vers les 
clades. Rhabdome : 45-55/7-12 pm (moyenne 50/9 pm); 
protoclades 8-10/10-12 pm (moyenne 8-10 pm); deuterocla- 
des 10-15/6-10 pm (moyenne 13/7,4 pm). 



Fig. 29. — Spicules de Thrombus abyssi : trichotriaenes. 
Fig. 29. — Spicules of Thrombus abyssi : trichotriaenes. 


Discussion. Thrombus abyssi se distingue de T. challengeri par la presence d'amphiasters et 
l'absence de dichotriaenes et de plagiotriaenes. Nos echantillons manquent de dichotriaenes et de 




54 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


plagiotriaenes, mais aussi cTamphiasters. Cependant, ils nous semblent plus proches de T. abyssi que 
de T. challengeri. L'espece tropicale T. kittoni (Carter, 1874) ne possede pas non plus d’amphiasters, 
mais ses trichotriaenes ont le rhabdome constamment plus long (van Soest & Stentoft, 1988). 


Distribution. Atlantique nord-est (Azores, Canaries, mer d'lroise) par 900-1360 m de 
profondeur, et en Mediterranee nord-occidentale (golfe de Naples et region de Marseille dans des 
grottes) par 10-17 m de profondeur. 

L'espece a ete recoltee en Atlantique (en face du Maroc), par 1378 m de profondeur. 


Ordre Spirophorida Levi, 1973 
Famille Tetillidae Sollas, 1886 
Genre Cramella Schmidt, 1870 


d'apres Topsent, 1894, p. 388. 

Tetillidae dont l’ecorce se differencie en deux couches : une couche interne fibreuse, traversee 
radialement par des oxes corticaux, et une couche externe creusee de cavites. Systeme aquifere 
aphodal. 

Cependant, on peut trouver des Craniella a oxes corticaux entrecroises tangentiellement 
comme dans le specimen de C. tethyoides examine par Rutzler (1987) ou comme dans les specimens 
de C. azorica de cette collection. 


Craniella cranium (Muller, 1789) 
Alcyonium cranium Muller, 1789, p. 255; Topsent, 1894, p. 388. 


Stations. Atl. : DW50-E12, -E197, 523 m ; DR49-77, 521 m. 


DESCRIPTION. Plusieurs exemplaires subspheri- 
ques ne depassant guere 1 cm de diametre, a surface vifleuse, 
plus hispide que d'habitude. L'oscule subapical n’est visible 
que sur un des specimens. Le cortex mesure 300-600 pm sans 
la partie villeuse. La couleur est blanchatre dans ralcool. 

La charpente est typiquement radiaire, a cortex forme 
d'une palissade d'oxes traverse par des protriaenes, cladome 
en dehors (fig. 30). 


Anatriaenes (Fig. 3Id), rhabdome : 3200-4090/8-10 pm 
(moyenne 3570/8 pm); cladome : 30-62/10-12 pm (moyenne 
45/11 pm). 

Oxes choanosomiques (Fig. 31a) asymetriques : 1200- 
2700/30-45 pm (moyenne 1730/36 pm). 

Oxes corticaux (Fig. 31b) : 410-550/18-30 pm (moyenne 
454/23 pm). 

Sigmaspires (Fig. 3 le) : 8-12 pm de diametre (moyenne 
11 pm). 


Spicules (Fig. 31). Protriaenes (Fig. 31c), rhabdome : 
2000-2950/8-12 pm (moyenne 2524/10 pm); cladome : 120- 
160/8-10 pm (moyenne 139/9 pm). 


Discussion. Ces echantillons correspondent tout a fait a la description de C. cranium. 


Distribution. Eponge tres largement repandue dans PArctique, PAtlantique est (Islande a 
Namibie) entre 0 et 1229 m de profondeur, et la Mediterranee entre 1,5 et 77 m de profondeur. 

Les specimens decrits proviennent du cote atlantique du seuil de Gibraltar en pleine veine 
d'eau mediterraneenne, par 520 m environ. 


Source : MNHN. Paris 


SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


55 



Fig. 30. — Section transversale de Craniella cranium. 
a : couche en palissade d'oxes corticaux ; b : charpente choanosomique radiaire. 
Fig. 30. — Cross section of Craniella cranium. 
a : palisade layer of cortical oxeas ; b : radial choanosomal skeleton. 



d 



Fig. 31. — Spicules de Craniella cranium. 

a : oxe choanosomique; b : oxe cortical; c : protriaene; d : anatriaene; e : sigmaspires. 
Fig. 31. — Spicules of Craniella cranium. 

a : choanosomal oxea; b : cortical oxea ; c : protriaene ; d : anatriaene ; e : sigmaspires. 


Source: MNHN , Paris 






















56 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MAR1A-JESUS URIZ 


Craniella azorica (Topsent, 1913) 


Craniellopsis azorica Topsent, 1913, p. 15. 

Station. Atl. : CP63-176, E3,-E57, 1510 m. 


DESCRIPTION. Trois specimens subspheriques fort 
hispides (2-3 mm de diametre), a cortex forme d’une zone 
superficielle sans spicules, separee d’une zone interne a 
spicules tangentiels par de larges espaces aquiferes. La 
consistance n*est pas tres ferme. Les orifices aquiferes sonl 
indistincts. La couleur est blanchatre dans falcool. 

La charpente choanosomique est formee par des 
faisceaux radiaires de protriaenes, des oxes asymetriques et 
des anatriaenes. Les protriaenes depassent largement le 
cortex et produisent fhispidation exterieure. 

Le cortex est compose de deux couches. Tune externe 
sans spicules, fautre formee par des oxes relativement petits, 
entrecroises en couches clairement tangentielles (fig. 32). 

Spicules (fig. 33). Oxes corticaux (fig. 33a) fusiformes, 
robustes : 240-405/15-18 pm (moyenne 344,2/16 pm). 


Oxes choanosomiques (fig. 33b) (anisoxes) a bouts tout a 
fait differents, fun beaucoup plus mince que fautre, et 
parfois notablement courbe : 1380-1980/20-25 pm (moyenne 
1585/23 pm). 

Anatriaenes (fig. 33d) a clades longs et divergents et 
rhabdome qui s'amincit jusqu'a devenir filiforme et courbe 
en forme de fouet. Rhabdome : 2380-2800/10-12 pm 
(moyenne 2493/10 pm); clades : 50-80/9-12 pm (moyenne 
66/10 pm). 

Protriaenes (fig. 33c) a clades tres separes, souvent a 
extremites divisees et a rhabdome droit ou fortement courbe, 
extremement mince dans sa portion distale. Rhabdome : 
1600-1900/18-20 pm (moyenne 1762/19 pm); clades : 160- 
200/8-12 pm (moyenne 168/9 pm). 



Fig. 32. — Section transversale de Craniella azorica. 

a : couche tangentielle d'oxes corticaux ; b : cavites aquiferes subectosomiques; c : charpente choanosomique radiaire. 

Fig. 32. — Cross section of Craniella azorica. 

a : tangential layer of cortical oxeas; b : subectosomal aquiferous cavities; c : radial choanosomal skeleton. 


Discussion. Ces Tetillidae sans spires peuvent se placer tres bien dans le genre Craniella 
malgre leur cortex tres mince forme par des oxes corticaux tangentiels. Rutzler (1987) a trouve cette 
disposition entrecroisee des oxes du cortex dans quelques exemplaires de C. tethyoides. D’autre part 
nous considerons, en accord avec cet auteur (1987), que le manque de sigmaspires, meme si il est 
constant dans tous les exemplaires de C. azorica trouves jusqu’a present, ne suffit pas par lui-meme 
a differencier le genre Craniellopsis de Craniella. 


Source : MNHN , Paris 





SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


57 


Les dimensions spiculaires des specimens etudies ici sont tres proches de celles des petits 
specimens des Agores (Topsent, 1913) sauf en ce qui concerne les oxes corticaux, encore plus petits 
ici et qui represented sans doute des formes jeunes. 



a 


b 





a : oxe cortical; b : oxe choanosomique; c : protriaene; d : anatriaene. 

Fig. 33. — Spicules of Craniella azorica. 
a : conical oxea ; b : choanosomal oxea ; c : protriaene ; d : anatriaene. 


Distribution. Espece connue jusqu’a present seulement des Agores (Topsent, 1913, 1928) par 
599-1229 m de profondeur. Les specimens de la collection « Balgim » proviennent de la zone centrale 
du golfe ibero-marocain, par 1510 m de profondeur. 


« LlTHISTIDES » INCERTAE SED/S 

Famille Petromicidae Topsent, 1928 
Genre Petromica Topsent, 1898 


d’apres Topsent, 1904, p. 64. 

Petromicidae massives en forme de cones dresses, a surface conuleuse, a pores disperses, a 
oscules membraneux, a ectosome developpe aspiculeux, a desmes peu ornes et faiblement relies entre 
eux. 


Petromica grimaldi Topsent, 1898 


Topsent, 1898a, p. 226; 1904, p. 64; Pulitzer-Finali, 1972 p. 334. 


Station. Med. : DR133-175, 195 m. 

DESCRIPTION. Un petit fragment attache a une 
pierre qui a ete complement employe pour l’etude du 
squelette. 

La charpente est formee d’une couche de desmes pas 
tres dense et par des oxes desordonnes, plus ou moins dresses. 


Spicules (fig. 34). Oxes (fig. 34a) fusiformes, robustes, 
un peu courbes, parfois transformes en styles : 940- 
1197/20-26 pm (moyenne 1077/23 pm). 

Desmes monocrepides (fig. 34b), assez ramifies, peu tuber- 
culeux. a branches de 21,2-47,7 pm de diametre (moyenne 
32,5 pm). 




















58 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Discussion. Ce specimen correspond a la description de Topsent (1904) bien qu’il ait les 
desmes moins tuberculeux que ceux du specimen-type. Les echantillons de P. grimaldi decrits du 
Golfe de Naples par Pulitzer-Finali (1972) ont des desmes analogues. La distinction entre P. 
massalis et P. grimaldi n'etant fondee que sur Paspect plus ou moins rugueux des desmes, 
Pulitzer-Finali (1972) les considere avec raison comme synonymes. 



Fig. 34. Spicules de Petromica grimaldi. 

a : oxe; b : desme monocrepide. 

Fig. 34. — Spicules of Petromica grimaldi. 
a : oxea; b : monocrepidal desma. 


Distribution. Espece relativement frequente aux Azores (Topsent, 1904, 1928) entre 200 et 
914 m de profondeur, et en Mediterranee (Pulitzer-Finali, 1972) par 60 a 135 m de profondeur. 
Citee du golfe de Manaar comme P. massalis (Dendy, 1905). 

L’exemplaire de la collection provient de Mediterranee, cotes du Rif marocain, dans un fond 
de debris coquilliers par 195 m de profondeur. 


Famille Leiodermatiidae Lendenfeld, 1903 


d’apres Levi, 1973, p. 601. 


Genre Leiodermatium Schmidt, 1870 


Leiodermatiidae avec des oxes. 


Leiodermatium lynceus Schmidt, 1870 
Schmidt, 1870, p. 22; Topsent, 1928, p. 104. 

Stations. Atl. : DR82-37, 355 m ; CP54-61, 1182 m ; CP91-I2, -306, -306b, 948 m 


Source MNHN . Paris 






SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


59 


DESCRIPTION. Plaques minces de plusieurs centi¬ 
metres carres de surface sur 4 mm d'epaisseur, capricieuse- 
ment ondules et a bords rodes (fig. 115). L'ectosome n’est pas 
detachable. La consistance est dure comme celle d'une pierre. 
Les specimens montrent deux faces differenciees. Sur la face 
concave, on distingue, sous la loupe, un reseau de canaux 
aquiferes superficiels exhalants tres fins et des petits oscules 
(250-350 pm de diametre). Sur la face inhalante (la plus 
convexe) de nombreux ostioles sont uniformement repartis. 
La surface est rugueuse mais pas hispide. La couleur est blanc 
sale dans 1'alcool. 

La charpente est constitute par des desmes monocre- 


pides tres ramifies et fermement soudes entre eux en plusieurs 
couches. 


Spicules (fig. 35). Oxes (fig. 35a) tres rares, courbes ou 
droits. On peut distinguer deux classes de taille : 800-910/4-5 
pm (moyenne 858/4 pm), et 150-350/1,5-2 (moyenne 230/ 
1,8 pm). 

Desmes monocrepides (fig. 35b) tres ramifies sur les trois 
dimensions. Leurs branches mesurent 18-30 pm d'epaisseur 
(moyenne 24 pm) et produisent a leur tour des petites 
branches decoupees. 


r 


lOOjum 



200pm 


Fig. 35. Spicules de Leiodermatium lynceus. 

a : oxe; b : desmes monocrepides. 

Fig. 35. — Spicules of Leiodermatium lynceus. 
a : oxea ; b : monocrepidal desmas. 


Discussion. Par ses caracteristiques generates, cet exemplaire correspond bien a la variete 
tenuilaminare Sollas, 1888. 


Distribution. Atlantique nord (des Azores aux lies du Cap Vert) par 27-1935 m de 
profondeur. 

Tous les specimens proviennent du cote Atlantique du seuil de Gibraltar, en face de la cote 
du Maroc, par 355-1182 m. L’un d'eux etait dans la veine d'eau mediterraneenne. 











60 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Ordre Hadromerida Topsent, 1898 
Famille Tethyidae Gray, 1867 
Genre Haucometes Topsent, 1898 

Nouvelle definition : Tethyidae a squelette principal radiaire, pourvues d’un pedicelle et dont 
la charpente ectosomique comprend, en plus des spherasters et des strongylasters, des exotyles ou des 
bouquets de styles. 


Halicometes elongata n. sp. 


Station. Atl. : DW43-134,150 m. 

Description. Deux eponges stipitees de 4 a 5 cm 
de long sur 3 mm de large fixees sur un petit caillou. Le corps 
de 1’eponge est restraint a de petits epaississements charnus le 
long de la moitie superieure du stipe. La surface est finement 
hispide et la couleur ocre clair dans l’alcool. 

Le stipe est constitue d'un faisceau de tres longs styles 
recouvert d’une couche de spherasters. Au niveau des epais¬ 
sissements charnus, des faisceaux radiaires des strongyloxes 
fusiformes sont situes perpendiculairement au faisceau de 
styles. Ces strongyloxes peuvent depasser la surface. Le 
squelette ectosomique est constitue d'une couche de spheras¬ 
ters et de petits bouquets de styles fins. 


Strongyloxes fusiformes (fig. 36b) : 752-940/10,6-15,9 pm 
(moyenne 861/13,5 pm). 

Styles ectosomiques (fig. 36c) fins droits, isodiametriques 
munis d'un mucron : 419-620/2,6-5,3 pm (moyenne 529/ 
4,6 pm). 

Spherasters I (fig. 116a) a centrum de taille identique ou 
legerement superieure a celle des actines : 19-25 pm (moyenne 
22 pm). 

Spherasters II (fig. 116b) dont le diametre du centrum est 
inferieur a la longueur des actines : 11-20 pm (moyenne 
17 pm). 

Strongylasters (fig. 116c) tres rares et dont le diametre est 
d'environ 7 pm. 


Spicules (fig. 36). Styles du stipe (fig. 36a) : 1949- 
2394/10,6-21 pm (moyenne 2173/17 pm). 


Discussion. Cette Tethyidae stipitee a la maniere d’une Asbestopluma est tres proche par sa 
forme de Halicometes stellata (Schmidt, 1870) redecrite par Topsent (1922). Cependant chez H. 
stellata le corps de l’eponge represente une masse ovoide a l’extremite du stipe tandis qu’ici ce sont 
des renflements charnus le long du stipe. On pourrait bien sur admettre qu’en fait le corps de l’eponge 
a ete brise au cours du dragage et que nous ne sommes pas en possession des specimens entiers. Mais 
l'observation a la loupe de l’extremite du stipe des deux specimens laisse plutot a penser que Ton a 
affaire a des specimens entiers. Les exotyles de H. stellata sont remplaces ici par des bouquets de 
styles. Par ailleurs, les dimensions des differentes categories spiculaires et leurs formes respectives sont 
suffisamment differentes pour considerer que nous avons affaire ici a une espece nouvelle du genre 
Halicometes. 


Distribution. La localite-type de cette espece est en Atlantique sur la face ouest du seuil de 
Gibraltar par 35°54' N-6°14' W et 150 m de profondeur dans un sable coquillier. 


Etymologie. Le nom d’espece « elongata » a ete choisi pour souligner le caractere allonge du 
corps de l’eponge. 


Materiel-type. Le specimen-type est depose au Museum national d’Histoire naturelle de Paris 
sous le numero LBIM-NBE.MP.MU-5. 


Source . MNHN. Paris 


SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


61 






50Mm 


Fig. 36. Spicules de Halicometes elongata n. sp. 
a : style du stipe; b : strongyloxe; c : style ectosomique. 
Fig. 36. — Spicules of Halicometes elongata n. sp. 
a : style from the stalk ; b : strongyloxea ; c : ectosomal style. 


Famille Clionidae Gray, 1867 
Genre C lion a Grant, 1826 

d’apres Topsent, 1900, p.32. 

Clionidae dont la spiculation complete se compose de tylostyles, d’oxes et de spirasters. De ces 
trois sortes de spicules une ou deux peuvent manquer. 


Cliona levispira Topsent, 1898 


Topsent, 1898b, p. 326; Topsent, 1904, p. 105. 

Station. Atl. : CP95-E26c,-155a, 1378 m. 

DESCRIPTION. Eponge perforant des cailloux ou 
des madreporaires et dont la spiculation est constitute d'oxes 
et de spirasters de deux sortes. 

Spicules (fig. 37). Oxes (fig. 37a) droits a legerement 
courbes, dont Tune des extremites est parfois asymetrique ; ils 

Discussion. Cette espece correspond tout a 
la rarete des spirasters epineux. 


se rangent en deux classes de tailles : 355-461/8-13 pm 
(moyenne 398/9 pm) et 106-265/2,6-5,1 pm (moyenne 179/ 
3,6 ^m). 

Spirasters (fig. 37b) lisses et spirales de taille tres variable : 
26-120/2,6-5,2 pm (moyenne 80/3 pm). 

Spirasters epineux, tres rares dans ces specimens. 


fait a la description de Cliona levispira , mis a part 


Distribution. Atlantique N-E (Agores, cotes du Maroc) entre 1165 et 2165 m et dans les 
grottes sous-marines mediterraneennes entre 10 et 15 m. Elle a egalement ete signalee dans les grottes 
des Caraibes (Kobluk & van Soest, 1989). Elle a ete recoltee ici sur les cotes atlantiques du Maroc 
par 1378 m. 
































62 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESOS URIZ 



Fig. 37. — Spicules de Cliona levispira. 
a : oxe; b : spirasters. 

Fig. 37. — Spicules of Cliona levispira. 
a : oxea ; b : spirasters. 


Famille Suberitidae Schmidt, 1870 
Genre Prosuberites Topsent, 1893 


D’apres Topsent, 1900, p. 174. 

Suberitidae encroutantes hispides, disposant tous leurs tylostyles verticalement au contact 
immediat de leur support. 


Prosuberites cf. rugosus Topsent, 1893 
Topsent, 1893, p. 42; Topsent, 1900. p. 177. 

Station. Med. : DR152-279b, 550m. 

Description. Deux petits echantillons encrou- 
tants de 3 mm de diametre el 300 a 500 pm d epaisscur. de 
couleur blanchatre dans l’alcool. 

Le squeletle esl constilue d’une seule couche de 
tylostyles deboul sur le support, formant une palissade tres 
serree. Des spicules de grande taille provoquent Thispidation. 


Spicules (fig. 38). Tylostyles droits ou legerement cour¬ 


ts, les uns courts et trapus, a pointe breve et a tete arrondie, 
les autres plus longs a tete ovo'ide parfois surmontee d’un 
mucron et a pointe effilee. Ils apparaissent legerement 
fusiformes, le diametre maximum de la tige n'etant pas situe 
immediatement sous la tete. Le canal central se renfle dans la 
tete en une vesicule. II est difficile malgre cela de distinguer 
deux classes de taille : 132-631/5,3-13,2 pm (moyenne 395/ 
9 pm). 


Discussion. Cette espece se rapporte sans aucun doute au genre Prosuberites. Bile rappelle 
Prosuberites rugosus par sa charpente serree et la forme generate des spicules. Dans la description de 
iopsent cependant les spicules d'hispidation sont plus grands et atteignent 1200 urn, et les petits 
tylostyles ont parfois a tete raboteuse. Vacelet (1969) decrit de la Cassidaigne un echantillon de P. 
rugosus dont la taille des spicules est encore plus elevee puisqu’ils atteignent 1900 pm et dont presque 
tous les petits tylostyles, sur la preparation que nous avons pu reexaminer, ont la tete bosselee Cette 
espece decnte des conglomerats a Melobesiees du Cap l'Abeille (Banyuls) par 40 m n’y a jamais ete 
retrouvee. La conspecificite de notre echantillon et de celui de Vacelet (1969) ne pourra etre etablie 
avec certitude que lorsque 1 on connaitra les limites de variability de cette espece. 11 faudrait retrouver 
en premier lieu le specimen-type. Cependant parmi toutes les especes de Prosuberites decrites en 
Mediterranee et en Atlantique N-E, c’est de P. rugosus dont nos echantillons sont le plus proche 


Source: MNHN. Paris 














SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


63 


Distribution. Mediterranee : Coralligene du cap PAbeille (Banyuls) 40 m ; canyon de la 
Cassidaigne, 270 m. Les specimens recoltes ici proviennent du seuil de Gibraltar par 550 m sur son 
flanc mediterraneen. 




Fig. 38. Spicules de Prosuberites cf. rugosus : tylostyles. 
Fig. 38. — Spicules of Prosuberites cf. rugosus : tylostyles. 


Genre Rhizaxmella Keller, 1880 


d'apres Topsent, 1900, p. 243. 

Suberitidae pedonculees, a pedicelle simple ou ramifie, ordinairement attache au support par 
un groupe de racines; corps spherique, ovoide ou cylindrique, compact, a charpente plus ou moins 
rayonnante et perce d'un oscule vers le sommet. 


Rhizaxinella pyrifera (Delle Chiaje, 1828) 


Tethya pyrifera Delle Chiaje, 1828, p. 151 ; Topsent, 1900, p. 243. 

Stations. Atl. : CP21-21, 478-491 m ; CP25-140, 544 m ; DR22-124, 462-472 m ; DW58-55b, 
826 m ; DW07-81b, 1138 m ; DW16-211,-196b, 1280-1285 m ; Med. : DW128-93, 480 m ; CP 135-166, 
390-400 m. 


DESCRIPTION. La collection renferme plusieurs 
echantillons d'une petite eponge pedonculee a corps ovoide. 
Le plus grand a 1,5 cm de haut et la tete un diametre de 0,5 
cm. Plusieurs autres sont de tres petits echantillons de 
quelques millimetres seulement de hauteur. 

Le squelette axial est constitue de faisceaux radiaires 
de tylostyles qui se dissocient en bouquets divergents a la 
surface. Les raphides, abondants, forment une ceinture a la 
base de ces faisceaux. 

De petits echantillons dont la massue ne depasse guere 
2 mm de diametre montrent une spiculation plus riche. 
En particular, des tylostyles flexueux (1300-2500/8-20 pm) 
sont tres abondants dans le pedoncule et a la base de la 


massue. Ils sont longitudinaux dans le pedoncule et devien- 
nent tangentiels dans la massue. 

La massue est rendue tres hispide par des tylostyles 
droits (280-1900/8-25 pm) en position radiaire. Les raphides 
(90-110/2-3 pm) sont plutot des microxes fusiformes et ne 
forment pas de trichodragmates. 

Spicules (Fig. 39). Tylostyles droits (fig. 39a), souvent 
faiblement courbes dans le tiers basal, a pointe aceree ou 
non: 324-1740/8-28 pm (moyenne 1030/17 pm). Les formes 
plus minces peuvent etre flexueuses. 

Raphides (fig. 39b) droits ou courbes : 83-122/1-3 pm 
(moyenne 109/2 pm). 


Discussion. Malgre la variability de la spiculation entre petits et grands echantillons, nous 
considerons ces specimens comme appartenant a la meme espece. 















64 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Distribution. Mediterranee : 100-600 m. L’espece est commune sur les fonds vaseux et 
detritiques mediterraneens et n’a ete signalee qu'une seule fois dans le golfe de Gascogne par 
Ferrer-Hernandez (1912, p. 587) sans indication de profondeur. Les echantillons mediterraneens 
proviennent de fonds a debris coquilliers et Foraminiferes en mer d’Alboran. Elle a ete recoltee ici 
en Atlantique dans des stations situees au Nord du golfe ibero-marocain dans la veine d’eau 
mediterraneenne entre 462 et 544 m et dans deux stations plus profondes au large du detroit de 
Gibraltar par 826 et 1138 m. 


b 


50/jm 



Fig. 39. Spicules de Rhizaxinella pyrifera. 
a : tylostyles; b : raphide. 

Fig. 39. — Spicules of Rhizaxinella pyrifera. 
a : tylostyles ; b : raphide. 


Famille Polymastiidae Gray, 1868 
Genre Polymastia Bowerbank, 1864 
d’apres Boury-Esnault, 1987, p. 62. 

Polymastiidae revetantes ou spheriques toujours avec des papilles. Squelette compose de 
faisceaux radiaires de spicules principaux entre lesquels des spicules libres sont disperses. Cortex 
constitue d'au moins deux couches : la couche superieure est une palissade de petits tylostyles au 
moins dans la papille ; la couche inferieure est constitue de spicules intermediaires tangentiels ou 
perpendiculaires a la surface. Les spicules principaux peuvent etre des tylostyles, des styles ou des 
strongyloxes; les spicules intermediaires sont le plus souvent des tylostyles et les spicules 
ectosomiques sont toujours des tylostyles. 


Polymastia ectofibrosa n. sp. 


Station. Atl. : DW43-145, 150 m. 

DESCRIPTION. Une petite eponge recouvre une 
surface de I a 1,5 cm 2 sur un fragment ae caillou arrondi. La 
surface est lisse et veloutee sauf au niveau de la ligne 
d'insertion avec le substrat ou Ton observe une frange 
hispide. 

Deux papilles aquiferes sont visibles au sommet de 
Peponge. L'une est inhalante; Pautre porte un oscule a son 
sommet et est a la fois inhalante et exhalante. 

Le squelette choanosomique est constitue de faisceaux 
principaux radiaires de 60 a 170 pm de diametre, qui 


s'arretent dans la palissade ectosomique superficielle qu’ils ne 
depassent pas, sauf a la peripherie ou ils forment une frange 
spiculaire. Entre ces faisceaux, on observe dans le choano- 
some de petits spicules de type ectosomique. 

Le cortex de 300 pm environ d’epaisseur est constitue 
de deux couches. Une couche riche en collagene, de 100 pm 
environ, au sein de laquelle on observe une strate de tylostyles 
intermediaires en position tangentielle (70 pm environ). Une 
palissade de spicules ectosomiques superficielles s'insere dans 
la couche collagenique au-dessus des tylostyles intermediai- 


Source: MNHN : Paris 















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


65 


res. La cohesion du squelette ectosomique est renforcee par 
les faisceaux choanosomiques qui le traversent sans le 
depasser, mais la palissade ectosomique est facilement deta¬ 
chable. 

Le squelette de la papille est constitue a l'exterieur 
d'une palissade de spicules ectosomiques contre laquelle on 
observe les faisceaux principaux longitudinaux. Les spicules 
intermediaires constituent le squelette des cloisons qui sepa- 
rent le canal exhalant des canaux inhalants. Le canal exhalant 
central est herisse par quelques spicules ectosomiques. 


Spicules (fig. 40). Tylostyles a subtylostyles principaux 
(fig. 40a) droits a legerement courbes et legerement fusifor- 
mes : 578-848/8-10,6 pm (moyenne 725/10 pm). 

Tylostyles intermediaires tres semblables aux spicules prin¬ 
cipaux : 382-535/5,3-10,6 pm (moyenne 470/7 pm). 

Tylostyles ectosomiques (fig. 40b) droits a tete bien formee 
et ayant au centre une vesicule spherique bien distincte : 
127-169/2,6-6,5 pm (moyenne 146/5 pm). 


bG 



a 


50jjm 

Fig. 40. — Spicules de Polymastia ectofibrosa n. sp. 
a : tylostyle principal; b : tylostyle ectosomique. 

Fig. 40. Spicules of Polymastia ectofibrosa n. sp. 
a : principal tylostyle; b : eclosomal tylostyle. 


Discussion. Polymastia ectofibrosa se caracterise par la structure de son cortex qui rappelle 
celui de P. grimaldi Topsent, 1913 (Boury-Esnault, 1987). Mais chez P. grimaldi la couche 
collagenique est individualist et ne contient pas la couche de spicules tangentiels. Polymastia 
ectofibrosa se distingue egalement de P. grimaldi par son petit nombre de papilles, et la presence d’une 
frange spiculaire au niveau de la zone d’insertion 


Distribution. La localite-type de cette nouvelle espece est situee sur le flanc ouest du seuil de 
Gibraltar par 35°54 / N-6°14 / W sur un fond de sable coquillier par 150 m de profondeur. Cette station 
est dans la veine d’eau mediterraneenne. 


Etymologie. Le nom de cette espece evoque les caracteres de son cortex. 


Materiel-type. Le specimen-type est depose au Museum national d'Histoire naturelle de Paris 
sous le numero LBIM-D-NBE.MP.MU.-8. 


Polymastia martae n. sp. 


Station. Atl. : DR49-67, 518-524 m. 

DESCRIPTION. Fragment d’une eponge massive de 
1 cm 2 sur 0,5 cm d’epaisseur a surface tres nispide et portant 
deux papilles tout a fait lisses dont 1'une est aplatie. 

Le squelette choanosomique est compose de faisceaux 
principaux en position radiaire de 60 pm environ de diametre, 
qui depassent la surface d’une maniere irreguliere et qui 
donnent a l'eponge son aspect hispide. Entre les faisceaux on 
observe des paquets de 3 a 6 tylostyles ectosomiques. 

Le cortex de 370 a 450 pm d’epaisseur est constitue 


d'une couche tangentielle de tylostyles intermediaires et d'une 
palissade exteme de tylostyles ectosomiques. 

Le squelette des papilles est constitue de faisceaux 
longitudinaux de 185 pm de diametre environ entre lesquels 
on observe les tylostyles intermediaires. Vers l'exterieur de 
petits tylostyles forment une palissade identique a celle du 
reste de l'eponge, mais qui n'est pas traversee par la 
terminaison des faisceaux principaux. 



















66 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Spicules (fig. 41). Tylostyles a subtylostyles principaux 
(fig. 41 a) fusiformes, quelquefois polytylotes, le plus souvent 
courbes : 958-1624/13-26,5 pm (moyenne 1421/22 pm). 
Tylostyles intermediaires (fig. 41b) souvent courbes dans le 



tiers superieur : 387-572/5,3-10,6 pm (moyenne 494/8,2 pm). 

Tylostyles ectosomiques (fig. 41c) a tetc trilobee, droits ou 
courbes : 99-135/2,6-5,2 pm (moyenne 121/4,1 pm). 


c 50jjm 



Fig. 41. — Spicules de Polymastia martae n. sp. 
a : tylostyle principal; b : tylostyle intermediate; c : tylostyle ectosomique. 

Fig. 41. — Spicules of Polymastia martae. 
a : principal tylostyle; b : intermediary tylostyle; c : ectosomal tylostyle. 


Discussion. Par son aspect exterieur, cette espece rappelle P. conigera Bowerbank, 1874. Elle 
en differe par son squelette choanosomique dont les faisceaux atteignent 300 pm chez P. conigera au 
lieu de 60 pm, et oil les spicules libres entre les faisceaux sont des tylostyles intermediaires. Les 
spicules principaux sont ici toujours fusiformes contrairement a ceux de P. conigera. Polymastia 
polytylota Vacelet, 1969 possede egalement des spicules principaux fusiformes et polytylotes, mais 
differe de cette espece par la possession d’une seule papille, des tylostyles intermediaires fusiformes, 
des tylostyles ectosomiques toujours courbes, la presence dans le choanosome de spicules 
intermediaires et ectosomiques (Boury-Esnault, 1987). 


Distribution. La localite-type de cette nouvelle espece est situee sur le versant ouest du seuil 
de Gibraltar par 35°53'N-6°32'W, sur un fond de sable coquillier par 518-524 m de profondeur, dans 
la veine d’eau mediterraneenne. 


Etymologie. Cette espece est dediee a notre jeune collegue Marta Domingo en reconnaissance 
de sa volonte d’aboutir dans 1’elaboration d’un systeme expert de determination des eponges. 


Materiel-type. L’espece type est deposee au Museum national d’Histoire naturelle de Paris 
sous le numero LBIM-D-NBE.MP.MU-7. 


Polymastia polytylota Vacelet, 1969 


Vacelet, 1969, p. 172. 

Stations. Atl. : DR40-216, 362 m ; DW20-165, 450 m ; DR22-125, 470 m ; CP21-8, 485 m ; 
Med. : DW128-60, 480 m. 


Source . MNHN. Paris 






























SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


67 


DESCRIPTION. Plusieurs exemplaires d'une petite 
eponge spherique d'environ un centimetre de diametre, a 
surface veloutee et portant une papille aquifere au sommet de 
laquelle s’ouvre l’oscule. La couleur dans I’alcool est blan- 
chatre. 

La charpente est constitute de faisceaux de 130 pm de 
diametre environ de tylostyles principaux entre lesquels on 
peut observer des tylostyles intermediaires et ectosomiques 
epars. Le cortex de 250 pm d’epaisseur est constitue d’une 
palissade de petits tylostyles et d'une couche tangentielle de 
tylostyles intermediaires. 


Spicules (fig. 42). Tylostyles principaux (fig. 42a) 
polytylotes fusiformes et a tete mal formee : 668-1108/5,3-16 
pm (moyenne 854/13 pm) 

Tylostyles intermediaires (fig. 42b) assez trapus, droits ou 
courbes et a tete bien distincte : 276-509/5,3-13,2 pm 
(moyenne 403/11 pm). 

Tylostyles ectosomiques (fig. 42c) droits ou courbes et 
presentant une extremite fine : 94-143/2,5-4,2 pm (moyenne 
115/3 pm). 


C 



50pm 




Fig. 42. — Spicules de Polymastia poly ly lot a. 
a : tylostyle principal; b : tylostyle intermediate; c : tylostyle ectosomique. 
Fig. 42. — Spicules of Polymastia polytylota. 
a : principal tylostyle ; b : intermediary tylostyle; c : ectosomal tylostyle. 


Discussion. Cette Polymastia est caracterisee par la presence d'une seule papille, par la forme 
des spicules principaux et la presence dans le choanosome de spicules ectosomiques et intermediaires 
epars (Boury-Esnault, 1987). 


Distribution. Cette espece a ete recoltee dans 4 stations atlantiques sur le versant nord du 
golfe ibero-marocain entre 360-490 m et une station mediterraneenne a 480 m. Elle n'etait connue que 
des cotes de Corse entre 117 et 270 m. II faut souligner que les stations atlantiques dans lesquelles 
l'espece a ete trouvee sont toutes situees dans la veine d’eau mediterraneenne. 


Polymastia radiosa Bowerbank, 1866 


Bowerbank, 1866 p. 68. 

Station. Atl. : DW93-223,-224, 1200 m. 

Description. Deux tres petites eponges de quel- 
ques millimetres carres de surface, tres hispides et portant une 
papille de 1 a 2 mm de long. La couleur est blanche dans 
l’alcool. 

Le squelette choanosomique est compose de faisceaux de 
tylostyles principaux de 80 pm de diametre. Dans le cortex, cha- 


que terminaison de faisceau est le centre d'un bouquet de 
tylostyles qui s’epanouit selon une sphere presque complete 
de 680 pm de diametre. Les spicules ectosomiques et des 
spicules intermediaires viennent s'inserer selon les rayons de 
cette sphere. Ces spheres sont imbriquees les unes dans les 
autres donnant un aspect irregulier a la surface. Sur une 































68 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


coupe perpendiculaire a la surface, le cortex a un aspect de 
rosaces imbriquees les unes dans les autres. Des tyiostyles 
ectosomiques sont epars dans le choanosome en paquets de 2 
a 3. 

La papille est constitute, du centre vers Fexterieur, de 
faisceaux longitudinaux de tyiostyles, d'une couche de ty- 
lostyles tangentiels et de tyiostyles ectosomiques en palissade. 

Spicules (fig. 43). Tyiostyles principaux (fig. 43a) droits 


a courbes, a tete bien marquee, mais souvent irreguliere : 
498-689/5,3-10,6 pm (moyenne 599/7 pm). 

Tyiostyles intermediaires (fig. 43b) tres semblables aux 
precedents, mais formant cependant une classe de taille 
differente : 265-488/5,3-10,6 pm (moyenne 355/6 pm). 

Tyiostyles ectosomiques (fig. 43c) tres fins, courbes, a tete 
bien marquee : 104-172/1,3-3,9 pm (moyenne 140/2,2 pm). 



a 






j 



50jjm 

--- » 


b C 


Fig. 43. — Spicules de Polymastia radiosa. 
a : tyiostyles principaux; b : tylostyle intermediaire; c : tylostyle ectosomique. 

Fig. 43. — Spicules of Polymastia radiosa. 
a : principal tyiostyles; b : intermediary tylostyle; c : ectosomal tylostyle. 


Discussion. Cette espece se distingue des autres Polymastia et de P. robusta avec laquelle elle 
avait ete mise en synonymie par les caracteristiques du cortex. Les tyiostyles ectosomiques ne font pas 
ici une palissade bien individualist, mais s'inserent dans le bouquet terminal des faisceaux principaux 
(Bowerbank, 1866, fig. 16). Cependant forganisation typique des Polymastia se retrouve dans les 
papilles. 


Distribution. Decrite par Bowerbank (1866) des Shetland et de mer du Nord (Peterhead, 
Ecosse), sans indication de profondeur, elle n’avait jamais ete retrouvee, sans doute en raison de sa 
petite taille et de la profondeur (1200 m) a laquelle elle a ete recoltee. 


Polymastia tissieri (Vacelet, 1961) 


Radiella tissieri Vacelet, 1961 p. 351 ; Uriz & Rossel, 
Station. Atl. : CP21-11, 480 m. 

DESCRIPTION. Trois exemplaires d’une eponge 
tres hispide, particulierement a la oase, plus ou moins 
spherique. d'un centimetre de diametre environ. Ils portent 1 
a 2 papilles a la face superieure. 

Le squelette est constitue de faisceaux radiaires de 


1990. 


subtylostyles, souvent polytylotcs, entre lesquels on observe 
des tyiostyles ectosomiques. Le cortex est constitue d’une 
palissade de tyiostyles ectosomiques, d'environ 250 pm 
d epaisseur, reposant sur une couche de tyiostyles tangentiels 
d’environ 300 pm d’epaisseur. A la base de fixation sur le 


Source MNHN. Paris 
































SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


69 


substrat, la surface est rendue tres hispide par de longs 
spicules qui s'inserent a la base du cortex. 


Spicules (fig. 44). Tylostyles d'hispidation (fig. 44a) 
courbes et a pointe longue et tres effilee : 1214-4018/10-25 pm 
(moyenne 2163 pm). 

Subtylostyles principaux (fig. 44b) des faisceaux choanoso- 


miques a polytylotisme souvent tres marque : 1163- 
1590/13-32 pm (moyenne 1407 pm). 

Tylostyles intermediaires (fig. 44c) droits ou courbes a tete 
bien marquee : 482-768/8-10,6 pm (moyenne 581/9 pm). 

Tylostyles ectosomiques (fig. 44d) legerement fusiformes a 
tete bien formee, droits ou courbes : 120-143/2,6-5,2 pm 
(moyenne 135/4,4 pm). 


d 



50*jm 





Fig. 44. — Spicules de Polymastia tissieri. 

a : tylostyle d'hispidation ; b : subtylostyle principal; c : tylostyle intermediate; d : tylostyle ectosomique. 

Fig. 44. — Spicules of Polymastia tissieri. 

a : hispidating tylostyle ; b : principal subtylostyle; c : intermediary tylostyle; d : ectosomal tylostyle. 


Discussion. Uriz & Rosell (1990) rapportent cette espece au genre Polymastia etant donne 
les variations que Tobservation de nouveaux specimens a permis de mettre en evidence et du fait de 
la structure de la papille. Les echantillons recoltes ici confirment les observations faites par ces 
auteurs. 


Distribution. Espece seulement connue de la Mediterranee occidentale entre 400 et 1750 m. 
C’est sa premiere signalisation en Atlantique (480 m). Cette station est dans la veine d eau 
mediterraneenne. 


Genre Pseudotrachya Hallmann, 1914 

Nouvelle definition : Polymastiidae a charpente radiaire de megascleres monactines qui 
depassent largement la surface de l’eponge en la rendant tres hispide. Squelette ectosomique constitue 
d’une palissade de petits oxes. Des petits oxes du meme type sont entrecroises sans ordre dans le 
choanosome. 

Le genre Pseudotrachya range par Hallmann (1914) dans les Axinellides nous semble par sa 
charpente mieux se situer dans les Hadromerida, comme d'ailleurs Van Soest & Stentoft (1988) 1 ont 
propose. Mais ce genre par la presence d'un squelette ectosomique en palissade devrait faire partie, 
ainsi que le genre Aaptos , des Polymastiidae et non des Tethyidae. 






































70 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Pseudotrachya hystrix (Topsent, 1892) 


Trachya hystrix Topsent, 1892a, p. 75; Hallmann. 1914 (n.comb.); Vacelet, 1969, p. 178. 
Stations. Med. : DR153-232, 540-568 m; CP135-105b, 390-400 m. 


Description. Petits specimens, de uuelques mm 
de diametre, sous la forme de coussinets arrondis extraordi- 
nairement hispides. de couleur blanche dans Palcool. L’his- 
pidation ne laisse voir aucun orifice aquifere. 

La charpente est clairement radiaire : les grands 
megascleres forment des faisceaux radiaires qui depassent 
largement la surface. Des petits oxes en palissade forment une 
couche corticale bien definie. Des oxes de la meme categoric 
sont disperses dans le choanosome. 


Spicules (fig. 45). Styles ou subtylostyles droits (fig. 45a) 
a cou marque; plus rarement ils ressemblent a des oxes a 
pointes inegales, dont Tune est mucronee : 2000-4300/18- 
63 pm (moyenne 3400/44 pm). 

Petits oxes (fig. 45b) : droits ou legerement courbes, 
fusiformes et a pointes effilees : 200-330/5-7 pm (moyenne 
235/6 pm). 


a 





200um 


Fig. 45. Spicules de Pseudotrachya hystrix. 
a : style et subtylostyle; b : oxe. 

Fig. 45. — Spicules of Pseudotrachya hystrix. 
a : style and subtylostyle; b : oxea. 


50pm 


Discussion. Les caracteristiques spiculaires de ces deux specimens sont assez uniformes. Les 
spicules sont ici plus robustes que dans les specimens mediterraneens decrits par Vacelet (1969). 

Dans ces specimens, les grands megascleres sont presque tous des subtylostyles ou des styles, 
meme si on trouve aussi quelques oxes asymetriques. Ceci montre la variabilite de ces spicules et 
renforce l’opinion de Vacelet (1969) qui considere synonymes P. hystrix et P. oxystyla Sara, 1959. 


Distribution. Espece trouvee en Atlantique (Aqores et Afrique du Sud) par 117-914 m de 
profondeur, et en Mediterranee (environs de Corse et Naples) par 100-550 m. Les specimens 
« Balgim » proviennent des stations mediterraneennes entre 390 et 568 m. 


Genre Qvasiluna Norman, 1869 


d’apres Topsent, 1898b, p.102. 

Polymastiidae a court pedicelle, de forme ovoi'de, percee d'un oscule au sommet. Megascleres : 
styles, subtylostyles ou tylostyles de deux ou trois tailles. Cortex soutenu par des fibres primaires 
ascendantes et des secondaires croisant les primaires a angle droit, et couvert de touffes de petits styles 
dresses la pointe en dehors. Squelette du choanosome peu developpe, consistant en faisceaux epars 
de spicules ectosomiques. 


Source MNHN, Paris 























SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


71 


Quasillina brevis (Bowerbank,1861) 


Euplectella brevis Bowerbank, 1861, p. 71 ; Topsent, 1900, p. 158. 


Stations. Atl. : DR49-94, 518-524 m; Med. : DR130-144, 145 m. 


DESCRIPTION. La collection renferme deux echan- 
tillons d'une eponge pedonculee blanchatre de 2 cm de haut 
et 1 cm de diametre au niveau du corps ovoide. L'oscule est 
situe au sommet, la surface est non hispide. 

Le squelette principal est peripherique. II est constitue 
de faisceaux longitudinaux de strongyloxes entrecroises de 
faisceaux tangentiels donnant a cet arrangement un aspect de 
cannage. Vers 1'exterieur, des bouquets de styles recouvrent 


cet ensemble. Le squelette choanosomique est reduit a de 
petits faisceaux de styles epars. 

Spicules (fig. 46). Strongyloxes principaux fusiformes 
(fig. 46a) : 594-981/5,3-26,5 pm (moyenne 862/17 pm). 

Styles a subtylostyles ectosomiques a tete peu marquee 
(fig. 46b) : 135-205/2,6-5,2 pm (moyenne 166/4 pm). 




50pm 


Fig. 46. — Spicules de Quasillina brevis. 
a : strongyloxe principal; b : style ectosomique. 

Fig. 46. — Spicules of Quasillina brevis. 
a : principal slrongyloxea ; b : ectosomal style. 


Discussion. Ce specimen correspond tout a fait a la description de Topsent (1900). 


Distribution. Atlantique NE (de l'Arctique aux Azores) entre 15 et 700 m et en Mediterranee 
entre 500 et 600 m de profondeur. Elle a ete recoltee ici en Atlantique face au seuil de Gibraltar vers 
500 m, et en Mediterranee par 145 m. 


Quasillina intermedia n. sp. 

Stations. Atl. : DR49-74, 520 m; DR06-181, 1110 m; DW93-184, 1203 m; DW43-153, 

150 m. 


Description. La collection renferme uuatre petits 
echantillons piriformes de 3 a 5 mm de long'et de 3 mm de 
diametre. Trois d’entre eux ont un pedoncule de 4-5 mm de 
hauteur/' 1 mm de diametre ; le quatneme est fixe directement 
sur son support. La surface est finement veloutee, les orifices 
inhalants soni invisibles et l'oscule est terminal. 

Le pedoncule est constitue de faisceaux (50 pm de 
diametre environ) de subtylostyles fusiformes principaux qui 
viennent s'epanouir en rayon dans le corps de l'eponge. Les 
faisceaux sont entrecroises par des tylostyles intermediaires et 
fensemble de l'eponge est recouvert de bouquets de tylostyles 
tres fins formant une palissade. Le cortex, qui mesure 100-150 
pm d’epaisseur, est constitue, de l’interieur vers 1’exterieur, de 


la couche tangentielle de tylostyles, des faisceaux principaux 
et de la palissade ectosomique. Dans le choanosome, on 
observe seulement des paquets de tylostyles fins ectosomi¬ 
ques. 


Spicules (fig. 47). Tylostyles a subtylostyles princi¬ 
paux fusiformes (fig. 47a) : 350-821/5,3-10,6 pm (moyenne 
534 pm). 

Tylostyles intermediaires (fig. 47b) a tete arrondie et a 
pointe effilee : 208-503/2,6-16 pm (moyenne 328 pm). 

Tylostyles ectosomiques (fig. 47c) courbes et tres fins : 
104-247/1,5-2,5 pm (moyenne 163 pm). 












72 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Discussion. Par leur morphologie et leur squelette ces echantillons appartiennent au genre 
Quasillina. Cependant la morphologie des spicules principaux et intermediaires est tres differente de 
celle des especes decrites jusqu'a present dans ce genre et n’est pas sans rappeler les Polymastia. 


C 



50pm 



a 



Fig. 47. — Spicules de Quasillina intermedia n. sp. 
a : tylostyle principal; b : tylostyle intermediate; c : tylostyle ectosomique. 

Fig. 47. — Spicules of Quasillina intermedia n. sp. 
a : principal tylostyle; b : intermediary tylostyle; c : ectosomal tylostyle. 


Distribution. Elle a ete recoltee dans 4 stations du golfe ibero-marocain, Tune situee au Nord 
par 35°54', l’autre au Sud par 34°24' et la troisieme face au seuil de Gibraltar entre 150 et 1200 m. 


Etymologie. Le nom d’espece a ete choisi pour souligner les caracteres a la fois de Quasillina 
et de Polymastia de cette espece. 


Materiel-type. Le specimen-type a ete depose au Museum national d’Histoire naturelle sous 
le numero LBIM-D-NBE.MP.MU-9. 


Genre Ridleia Dendy, 1888 


d’apres Topsent, 1898b, p. 102. 

Polymastiidae a corps massif ou ovo'ide perce au sommet d’un oscule. Megascleres : tylostyles 
de 3 tailles. Spicules presque entierement confines dans fectosome. Cortex contenant dans sa portion 
profonde des lignes longitudinales robustes de grands tylostyles, dans sa portion superficielle une 
couche de tylostyles tangentiels et en surface des touffes de petits tylostyles. 


Ridleia oviformis Dendy, 1888 


Dendy, 1888, p. 515. 

Station. Atl. : DW43-145a, 150 m. 

DESCRIPTION. Un exemplaire d’une petite eponge 
pedonculee de 15 mm de hauteur. Le pedoncule a un 
diametre de 5 mm et la tete 10 mm. Deux petites papilles sont 
discemables sur le sommet de la tete. 


La charpente squelettique est reduite et limitee a la 
region superficielle (350 pm environ d'epaisseur), le choano- 
some en etant completement depourvu. On observe done de 
l’exterieur vers Pinterieur, la palissade de tylostyles ectoso- 


Source: MNHN ' Paris 



















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


73 


miques fins, une couche de tylostyles tangentiels intermediai- 
res et les faisceaux de tylostyles principaux a la limite entre 
l'ectosome et le choanosome. Cette charpente se termine par 
une couche de spicules ectosomiques tangentiels situee dans 
la partie la plus peripherique du choanosome. 


Spicules (fig. 48). Tylostyles principaux a tete bien 
formee (fig. 48a) : 318-503/ 5,3 pm (moyenne 422/5 pm). 

Tylostyles intermediaries fusiformes, a tete bien marquee 
(fig. 48b) : 234-369/2,6-5,2 pm (moyenne 304/3 pm). 

Tylostyles ectosomiques (fig. 48c) a tete bien marquee, 
legerement courbes et tres fins : 133-156/1,3-2,6 pm (moyenne 
138/2 pm). 



50jjm 


3 b 




Fig. 48. — Spicules de Ridleia oviformis. 
a : tylostyle principal; b : tylostyles intermediaires; c : tylostyle ectosomique. 
Fig. 48. — Spicules of Ridleia oviformis. 
a : principal tylostyle ; b : intermediary tylostyles; c : ectosomal tylostyle. 


Discussion. Parfaitement decrite par Dendy (1888), cette espece est tout a fait reconnaissable 
par l’absence totale de squelette choanosomique. 


Distribution. Recoltee au Nord-Ouest de l’Ecosse par 60°0' N et 5° 13' W a 571 m lors de la 
campagne Porcupine en 1869, elle a ensuite ete signalee aux Agores entre 200 et 914 m par Topsent 
(1904, 1928). Cette espece n’a ete que tres rarement observee sans doute du fait de sa petite taille. 

Elle a ete trouvee ici dans une station du golfe ibero-marocain par une profondeur 
relativement faible 150 m. 


Genre Trichostemma Sars, 1869 

Nouvelle definition : Polymastiidae caracterisee par la forme lenticulaire des specimens, par un 
squelette constitue a la face inferieure d'une enveloppe de subtylostyles ou styles principaux 
recouverte d'une fine couche de tylostyles ectosomiques et a la face superieure d’une ou deux couches 
de tylostyles. Le squelette choanosomique est constitue de faisceaux divergeant a partir du centre de 
la face inferieure et par des tylostyles fusiformes en amas. Les orifices inhalants et exhalants sont 
regroupes sur des papilles. 


Trichostemma sarsi Ridley & Dendy, 1886 


Ridley & Dendy, 1887 p. 216. 


Stations. Atl. : DW94-191, 1175 m; DW64-204, 1530 m ; CP65-109, 1805 m, CP99-20, 1850 


m, CP68-a, 1998 m; CP66-26, 2100 m. 

DESCRIPTION. Plusieurs specimens, vivant fibres 
en surface du sediment, d’une eponge lenticulaire dont la face 
superieure est plane ou a peine convexe et la face inferieure 


convexe. Cette eponge a un diametre de 0,5 a 2 cm et une 
epaisseur de 0,2 a 0,5 cm dans la partie centrale. Le bord de 
la lentille est pourvu d'une frange de longs spicules setifor- 






















74 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESOS URIZ 


mes. La face superieure tres hispide retienl de nombreuses 
particules sedimentaires. 

L'oscule est situe au sommet d'une papille situee au 
centre de la face superieure, et les orifices inhalants sur des 
papilles rudimentaires situees en cercle a la peripheric de la 
face superieure. 

Du centre de la face inferieure divergent des faisceaux 
de tylostyles et subtylostyles principaux qui forment une 
couche continue, de 500 a 800 pm d’epaisseur, constituant en 
uelque sorte une enveloppe exteme prolongee par la frange 
e spicules setiformes. Cette enveloppe est recouverte d'une 
couche subtangentielle de tylostyles ectosomiques. Du centre 
de radiation sont egalement issus des faisceaux de 150 a 
170 pm de diametre qui viennent se terminer en bouquets a 
la face superieure et qui constituent les faisceaux principaux 
du squelette choanosomique. Le squelette ectosomique de la 
face superieure se compose d’une couche de 700 a 1000 pm de 
tylostyles en bouquets entrecroises qui, avec la terminaison 
des faisceaux principaux choanosomiques, rendent la surface 
hispide. II se produit ainsi un piegeage de nombreuses 


particules sedimentaires qui renforcent la protection de la 
surface. Ces particules sedimentaires sont absentes au niveau 
des papilles qui sont legerement surelevees par rapport a la 
surface. 

Le squelette choanosomique est renforce par des 
tylostyles fusiformes groupes en bouquets par la tete. 


Spicules (fig. 49). Tylostyles a subtylostyles principaux 
(fig. 49a) droits, a tete ovoide peu marquee et a extremite 
tres graduellement effilee : 848-3625/8-26 pm (moyenne 
2448/23 pm). Les plus grands d’entre eux constituent les 
spicules setiformes de la frange et peuvent atteindre 6 mm de 
long. 

Tylostyles intermediaires (fig. 49c) fibres, fusiformes, a tete 
bien arrondie a tres legerement ovoide : 143-291/8-10,6 mm 
(moyenne 203/9 pm). 

Tylostyles ectosomiques (fig. 49b) droits a legerement 
courbes, a tete ovoide bien marquee et sou vent mucronee : 
238-599/5,3-8 pm (moyenne 388/6 pm). 



Fig. 49. — Spicules de Trichostemma sarsi. 
a : tylostyle principal; b : tylostyle ectosomique c : tylostyle intermediate. 
Fig. 49. Spicules of Trichostemma sarsi. 
a : principal tylostyle: b : ectosomal tylostyle : intermediary tylostyle. 


Discussion. Ces echantillons du golfe ibero-marocain correspondent bien a la description de 
Trichostemma sarsi de Ridley & Dendy (1887) et a l’echantillon-type que nous avons pu reetudier. 
Trichostemma sarsi se caracterise par la presence d’un ectosome constitue d’une seule couche de 
spicules renforces par des particules sedimentaires, par la taille et la forme de ses spicules et par ses 
papilles rudimentaires. L’autre espece bien caracterisee du genre est T. hemisphaericum Sars, 1872 
dont la forme en lentille biconvexe est tres accentuee, qui possede un ectosome constitue de deux 
couches dont l’externe est une palissade de petits tylostyles, et dont les papilles inhalantes et 
exhalantes sont relativement nombreuses et bien visibles. La troisieme espece, T. tissieri Vacelet, 1961, 
vient d'etre recemment, avec raison, rapportee au genre Polymastia (Uriz & Rosell, 1990). 

Ceci nous permet de proposer une nouvelle definition pour le genre Trichostemma. 


Distribution. Cette espece a une vaste repartition geographique. Atlantique NE : Aqores, 
Madeira, Mogador entre 861 et 2380 m ; Mediterranee entre Baleares et Catalogne, 1020-1580 m de 
profondeur ; Pacifique ; ocean Indien. 

Elle n'a ete recoltee lors de la campagne « Balgim » que dans les stations du Sud du golfe 
ibero-marocain entre 1175 et 2100 m. 


Source MNHN , Paris 



























SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


75 


Genre Tylexocladus Topsent, 1898 


d'apres Topsent, 1898b, p. 102. 

Polymastiidae massives, sessiles, sans papilles. Squelette choanosomique de fibres primaires 
polyspiculees constitutes de tylostyles effiles. Les fibres principales sont entrecroisees par des fibres 
de tylostyles courts. Microxes souvent centrotylotes epars dans le choanosome. Le squelette 
ectosomique est constitue d'une palissade de tylostyles courts. Presence chez certains individus 
d’exotyles herissant la surface. 


Tylexocladus joubini Topsent, 1898 
Topsent 1898a, p. 242. Atergia corticata Stephens, 1915. 

Stations. Med. : DR152-247, -260b, 534-560 m; DR153-243, 568-604 m. 


Description. Trois exemplaires d’une eponge en 
forme de disque d'un centimetre de diametre et a environ 
3 mm d'epaisseur au centre. L'oscule est central et en position 
surelevee. La surface est finement hispide. Cette hispidation 
est accentuee en peripherie. 

Le squelette choanosomique radiaire est constitue de fibres 
primaires de 80-170 pm de diametre de tylostyles effiles. Ces 
fibres sont entrecroisees par des tylostyles courts identiques a 
ceux de fectosome. On observe, epars dans le choanosome, 
des microxes parfois centrotylotes. Le squelette ectosomique 
est une palissade de 500 a 680 pm d'epaisseur de tylostyles 
courts. 


Spicules (fig. 50). Tylostyles principaux (fig. 50a) 
a pointe graduellement effilee et a tete ovoide : 541-784/ 
10,6 pm (moyenne 693/10,6 pm). 

Tylostyles ectosomiques (fig. 50b) fusiformes a tete ronde, 
souvent courbes dans le premier tiers a proximite de la tete : 
176-338/5,1-13 pm (moyenne 228/10 pm). 

Microxes (fig. 50c) a centrotylotisme leger : 44-91/2,6 pm 
(moyenne 63/3 pm). 


C 


50pm 

( - 




Fig. 50 — Spicules de Tylexocladus joubini. 
a : tylostyle principal; b : tylostyle ectosomique c : microxe. 

Fig. 50. — Spicules of Tylexocladus joubini. 
a : principal tylostyle ; b : ectosomal tylostyle; c : microxea. 


Discussion. Malgre Tabsence d’exotyles, ces specimens correspondent tout a fait a Tylexo¬ 
cladus joubini tel que Topsent (1898a) l’a decrit. On note simplement que dans l’echantillon-type que 
nous avons reexamine les microxes sont plus longs (moyenne 80/4 pm), et davantage centrotylotes. 
En 1915, Stephens a cree le genre Atergia. pour les eponges ayant un squelette semblable a celui de 
Tylexocladus joubini , mais sans exotyles. Topsent (1928) en etudiant de nouveaux specimens en 















76 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MAR1A-JESUS URIZ 


provenance des Azores a montre que la presence d'exotyles est fort variable dans une meme 
population et que ce caractere ne peut done pas servir a distinguer les especes et encore moins les 
genres. II considere done Atergia corticata comme synonyme de Tylexocladus joubini. Les trois 
specimens recoltes du cote mediterranean du seuil de Gibraltar appartiennent a cette population sans 
exotyles. 


Distribution. Atlantique NE (Irlande, Azores) entre 650-1360 m de profondeur. 

Recoltee dans deux stations du seuil de Gibraltar, elle est signalee ici pour la premiere fois en 
Mediterranee par 534-604 m. 


Genre Weberella Vosmaer, 1885 


d’apres Vacelet, 1960, p. 262. 

Polymastiidae a papilles rudimentaires, charpente reticulee et seulement deux categories de 
tylostyles. Les tylostyles intermediaires sont absents. 


Weberella bursa Vosmaer, 1885 


Vosmaer, 1885, p. 16; Topsent, 1928, p. 149. 

Station. Atl. : DR42-83b, 133-137 m. 

DESCRIPTION. Deux specimens subspheriques 
dont le plus grand a 1,5 cm de hauteur et un centimetre de 
diametre. La surface est veloutee, tres legerement hispide. La 
face superieure est legerement aplatie. Cinq a 10 papilles 
rudimentaires d'environ 1 mm de hauteur, la plupart portant 
un oscule a leur extremite, sont situees dans la moitie 
superieure du corps. 

La charpente est constitute de faisceaux primaires 
ascendants plus ou moins parallels, d'environ 50 pm de 
diametre. Perpendiculairement a ces faisceaux, des faisceaux 
secondaires forment une reticulation surtout bien nette en 
Peripherie. Dans les mailles de ce reseau des paquets de 


spicules ectosomiques sont visibles. Le cortex (350 pm 
d'epaisseur) est constitue d’une couche tangentielle de ty¬ 
lostyles entrecroises (90 pm d'epaisseur) sur laquelle repose 
une palissade (250 pm d'epaisseur) de tylostyles ectosomi¬ 
ques. 


Spicules (fig. 51). Tylostyles principaux (fig. 51a) tres 
legerement fusi formes, a tete ovoide le plus sou vent mucro- 
nee : 338-689/5,3-10,6 pm (moyenne 536/7 pm). 

Tylostyles ectosomiques (fig. 51b), legerement courbes, a 
tete bien arrondie : 130-156/2,6-6,5 pm (moyenne 149/5 pm). 



Fig. 51. — Spicules de Weberella bursa. 
a : tylostyles principaux ; b : tylostyles ectosomiques. 

Fig. 51. — Spicules of Weberella bursa. 
a : principal tylostyles; b : eclosomal tylostyles. 


Source. MNHN, Paris 























SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


77 


Discussion. Weberella bursa , espece-type du genre Weberella , est peu frequente. Elle a ete 
consideree comme une Polymastia par Burton (1935) et Koltun (1966), mais il semble necessaire de 
retenir le genre Weberella , Tarchitecture du squelette choanosomique etant suffisamment differente de 
celle des Polymastia. Uriz (1975) a bien mis en evidence les differences entre les deux especes du 
genre. Ces deux echantillons correspondent a la description de Vosmaer (1885) bien que celui-ci 
n’indique pas les dimensions des spicules. 


Distribution. Decrite de l’Arctique par 72°N et 250 m de profondeur, elle a ete retrouvee par 
Topsent (1928) en Atlantique nord-est au niveau de Fembouchure de la Loire par 150-932 m. 
Koltun (1966) la signale egalement de la mer de Barents et au Spitzberg. Recoltee ici dans une 
station atlantique face au seuil de Gibraltar par 133-137 m. II s'agit de sa localisation la plus 
meridionale connue. 


Weberella verrucosa Vacelet, 1960 


Vacelet, 1960, p. 261. 

Station. Atl. : DR42-83A, 133-137m. 

Description. Un echantillon spherique de 8 mm 
de diametre avec une papille de 2 mm de hauteur a la fois 
inhalante et exhalante est present dans la collection. La 
surface est lisse et veloutee. 

Le cortex a une epaisseur de 290 a 320 pm selon la 
region du corps. II est constitue d'une palissade superficielle 
de tylostyles qui peut atteindre 200 a 220 pm d'epaisseur et 
d'une couche sous-jacente tangentielle d’une epaisseur infe- 
rieure a 100 pm. La charpente choanosomique est formee de 
faisceaux de tylostyles entrecroises formant un reseau irregu- 


lier. Dans les mailles du reseau. on observe des petits paquets 
de tylostyles ectosomiques. 

Spicules (fig. 52). Tylostyles principaux (fig. 52a) lege- 
rement courbes, a tete bien marquee et arrondie : 320-604/ 
5,3 pm (moyenne 454/5,3 pm). 

Tylostyles ectosomiques (fig. 52b) raphidiformes legere- 
ment courbes, a pointe longue et fine et a tete parfois peu 
marquee: 159-239/1,3 pm (moyenne 214/1.3 pm). 




50am 


Fig. 52. — Spicules de Weberella verrucosa. 
a : tylostyle principal; b : tylostyle ectosomique. 

Fig. 52. — Spicules of Weberella verrucosa. 
a : principal tylostyle ; b : ectosomal tylostyle. 


Discussion. Weberella verrucosa se distingue de W. bursa par son squelette un peu moms 
regulier, par la forme bien differente de ses spicules et par la taille moyenne plus elevee des spicules 
ectosomiques. 

Distribution. Cette espece, connue seulement de Mediterranee occidentale (Corse et cote 
catalane), entre 100 et 160 m, est recoltee ici pour la premiere fois en Atlantique. mais juste face au 
seuil de Gibraltar dans la veine d’eau mediterraneenne par 135 m environ. 


















78 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Famille Timeidae Topsent, 1928 
Genre Time a Gray, 1867 


d’apres Topsent, 1900, p. 110. 

Timeidae encroutantes ayant pour megascleres des tylostyles dresses verticalement sur le 
support et pour microscleres des euasters formant une croute dense en surface. 


Timea crassa Topsent, 1925 

Topsent, 1900, p. 120 (Hymedesmia hallezi var. crassa ); Topsent, 1925, p.7. 

Station. Med. : DW132-303a,-304, 170 m. 

Description. La presence de cette petite eponge Spherasters (fig. 53b) divisibles en deux categories : a) avec 
encroutante est revelee par la presence de nombreux spicules actines epaisses et tronquees, finement epineuses ; b) avec 
dans deux preparations. La charpente n'a pas pu etre etudiee. actines coniques et pointues, presque lisses. 7-23 pm de 

diametre. 

Spicules (fig. 53). Tylostyles (fig. 53a) lisses, droits ou cour- 
bes, a base peu renflee, souvent trilobee: 280-640/4-5 pm. 



Fig. 53 — Spicules de Timea crassa. 
a : tylostyle; b : spherasters. 

Fig. 53. — Spicules of Timea crassa. 
a : tylostyle ; b : spherasters. 


Discussion. L’espece est identifiable d’apres sa seule spiculation 


Distribution. Atlantique NE (mer du Nord, Manche, cotes du Senegal) entre 0,3 — 65 m et 
Mediterranee du littoral a 10 m de profondeur. Cette station mediterraneenne proche de la cote du 
Rif marocain represente sa signalisation la plus profonde. 


Source . MNHN . Paris 











SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


79 


Famille Latrunculiidae Topsent, 1922 
Genre Podospongia Barboza du Bocage, 1869 


d’apres Vacelet, 1969, p. 196. 

Latrunculiidae a sceptres fortement dissymetriques et a squelette plus ou moins radiaire. 


Podospongia loveni Barboza du Bocage, 1869 


Barboza du Bocage, 1869, p. 160; Vacelet, 1969, p. 196. 

Stations. Atl. : DW50-E14,-200, 520 m; DR22-126, 467 m; Med. : DR151-E42, 110 m. 


DESCRIPTION. Petites eponges blanches, pedicel- 
lees, avec un corps arrondi (1,5-2 mm de diametre) et un 
pedicelle tres mince (0,5 mm de diametre). L’ectosome. 
facilement detachable, est forme par une couche de tres 
nombreux sceptra et recouvre meme le pedicelle. L'axe du 
pedicelle est constitute par des styles paralleles tres serres, qui 
au niveau du corps de l'eponge divergent en formant des 
faisceaux radiaires. Les pointes des styles traversent la couche 
ectosomique determinant ainsi une certaine hispidation. 


Spicules (fig. 54). Styles (fig. 54a,b) generalement droits, 
un peu fusiformes, de temps en temps transformes en 
strongyles, avec Pextremite basale arrondie et Pextremite 
apicale plus ou moins lanceolee ou faiblement mucronee : 
402-711 /10-25 pm. (moyenne 571/14 pm). Les dimensions 
sont assez variables entre les differents exemplaires. La 
polytylotie est pratiquement absente. 

Sceptra (fig. 54c) tres nombreux : 36-78 pm avec un axe de 
3-7 pm (moyenne 45/4 pm). Les jeunes spicules en formation 
ont la forme sigmoide caracteristique. 



a 


lOOjjm 



Fig. 54. — Spicules de Podospongia loveni. 
a : styles; b : terminaison des styles; c : sceptra. 

Fig. 54. — Spicules of Podospongia loveni. 
a : styles; b : endings of the styles ; c : sceptra. 


Discussion. Vacelet (1969) a trouve en Mediterranee des P . loveni encroutantes qui different 
des exemplaires decrits ici par la forme, la presence de styles polytylotes et les plus faibles dimensions 
des megascleres. L'espece est en effet assez variable. 
























80 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Distribution. L'espece est connue en Atlantique NE (de l’Ecosse aux cotes du Portugal) entre 
116 et 561 m, et en Mediterranee entre 146 et 350 m. 

Les echantillons etudies ont ete dragues a 110 m dans la region mediterraneenne du seuil de 
Gibraltar et dans le premier groupe de stations de la partie nord du golfe ibero-marocain, entre 467 
et 520 m, qui se trouvent situees dans la veine d'eau mediterraneenne. 


Ordre Axinellida Levi, 1953 
Famille Bubaridae Topsent, 1904 
Genre Bubaris Gray, 1867 


d'apres Topsent, 1928, p. 40. 

Bubaridae encroutantes ou dressees dont la charpente est constitute d'une couche ou d'un axe 
de strongyles ou d'oxes flexueux enchevetres sur laquelle s'implantent des styles qui provoquent 
rhispidation. 


Bubaris subtyla Pulitzer-Finali, 1983 


Pulitzer-Finali, 1983, p. 524. 

Station. Atl. : DW20-123,-127, 450 m. 

DESCRIPTION. Petite eponge massive arrondie, 
blanche, assez rigide, dont la surface montre une hispidation 
longue et assez raide. La charpente est formee d'une couche 
tres developpee de strongyles flexueux, etroitement encheve¬ 
tres. Sur cette couche sont implantes perpendiculairement a la 
base des styles dont les plus longs provoquent l’hispidation. 


Spicules (fig. 55). Styles et subtylostyles (fig. 55a) droits 
ou legerement courbes. Seuls les plus petits styles montrent, 
assez constamment, un renflement de la base : 105-1321/6- 
35 pm (moyenne 723/21 pm). L’epaisseur des spicules n'est 
pas toujours proportionnelle a leur longueur. 

Strongyles flexueux (fig. 55b) ou brusquement courbes, 
clairement anisodiametriques, avec une tendance a s'amincir 
aux extremites : 82-234/4-13 pm (moyenne 166/9 pm). 



Fig. 55. — Spicules de Bubaris subtyla. 
a : styles et subtylostyles; b : strongyles flexueux. 

Fig. 55. — Spicules of Bubaris subtyla. 
a : styles and subtylostyles; b : winding strongyles. 


Source: MNHN, Paris 
















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


81 


Discussion. L'exemplaire, qui a ete compare avec les paratypes, correspond a la description 
originate, meme si les spicules sont un peu plus robustes. L’espece est bien caracterisee par la forme 
des subtylostyles et par les faibles dimensions des strongyles. 

Distribution. Bubaris subtyla etait connu d’une seule localite mediterraneenne, au large de 
Calvi (Corse), par 120-150 m de profondeur. Cette recolte, au Nord du seuil de Gibraltar par 450 m, 
etend sa distribution a TAtlantique. 


Bubaris vermiculata (Bowerbank, 1866) 


Hymeraphia vermiculata Bowerbank, 1866, p. 141. 

Stations. Med. : DW134-29, 205 m ; Atl. : DR22-150, 465 m. 


Description. Eponge blanche, dressee, cylindri- 
que, haute environ de 10 mm pour 1 mm de diametre, 
implantee sur une base massive partiellement cassee. La 
charpente comprend un axe robuste forme par des styles et 
des oxes flexueux tres serres. Cet axe est herisse de styles plus 
courts, implantes par la base. Le squelette de la partie basale 
est forme par des oxes etroitement enchevetres. 


Spicules (fig. 56). Styles (fig. 56a. b) presque droits, a 
extremite basale reguliere ou legerement courbee, amincie. ou 
avec un tres petit renflement sub-terminal. L’epaisseur n'est 


pas proportionnelle a la longueur, mais on a tous les termes 
de passage entre les mesures suivantes. Exemplaire 29 : 
450-1930/7-52 pm (moyenne 907/32 pm); exemplaire 150 : 
520-3070/11-60 pm (moyenne 1293/25 pm). Les styles d’his- 
pidation sont generalement assez courts et epais : 702- 
880/28-42 pm. 

Oxes (fig. 56c) tortueux ou brusquement courbes, souvent 
anisodiametriques. I Is presentent de nombreuses malforma¬ 
tions surtout au niveau des terminaisons et souvent une 
extremite arrondie. Exemplaire 29 : 558-1110/4-40 pm 
(moyenne 815/25 pm); exemplaire 150 : 600-1910/6-47 pm 
(moyenne 1286/26 pm). 




Fig. 56. — Spicules de Bubaris vermiculata. 
a : style; b : terminaison des styles; c : oxes. 
Fig. 56. — Spicules of Bubaris vermiculata. 
a : style; b : endings of the styles ; c : oxeas. 


Discussion. La forme tres caracteristique des oxes de Bubaris vermiculata facilite la 
determination, meme si la dimension des spicules est plus elevee que normalement. Les differences 
entre les specimens sont importantes, la spiculation de Fexemplaire le plus profond est beaucoup plus 
forte. Cette variability, toutefois, avait ete deja signalee par Topsent (1904, 1928). La forme « erecta » 
de Bubaris vermiculata signalee par Carter (1880) pour le golfe de Manaar a ete souvent retrouvee 
dans toute l'aire de repartition. 



























82 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Distribution. Repandue dans tout l'Atlantique, de FArctique a l'Antarctique, entre 15- 
1360 m et en Mediterranee entre 2-150 m. Elle a egalement ete signalee en Nouvelle-Zelande. Elle a 
ete retrouvee ici dans une station mediterraneenne et une station atlantique respectivement par 205 
et 465 m. 


Genre Bubaropsis Levi & Vacelet, 1957 
d’apres Levi & Vacelet, 1957, p. 235. 

Bubaridae? a squelette desordonne compose d'acanthostrongyles basaux et d’oxes. Des 
trichodragmates et des oxes toxiformes peuvent etre presents. 


Bubaropsis alborani n. sp. 
Station. Med. : DR130-160, 145 m. 


Description. Petit coussinet blanchatre de 2 cm 2 
de surface et de 3 mm d'epaisseur. La surface est tres 
Iegerement hispide. Un oscule est visible sur la face supe- 
rieure. 

Le squelette possede a la base des acanthostrongyles 
epars. La charpente choanosomique est composee d'oxes et 
de styles formant une reticulation confuse. Pas de squelette 
ectosomique particulier. 


Spicules (fig. 57). Oxes (fig. 57a) et styles (fig. 57b) a 
courbure plus ou moins accentuee : 684-1146/16-26,5 pm 
(moyenne 915/22 pm). Les spicules les plus grands sont a la 
base. 

Acanthostrongyles (fig. 57c) courbes a epines marquees et 
de taille uni forme, resssemblant a ceux des Plocamia : 
91-96/7,8-13 pm (moyenne 93/9,6 pm). 




Fig. 57. — Spicules of Bubaropsis alborani n. sp. 
a : oxea; b : style ; c : acanthostrongyle. 


Discussion. Trois genres, Bubaropsis Levi & Vacelet, Rhabdoploca Topsent, 1904 et 
Rhabdobaris Pulitzer-Finali, 1983 possedent un squelette basilaire de spicules diactinaux epineux. 
Abondants chez Rhabdoploca, ces spicules sont epars et peu nombreux chez Bubaropsis. Pulitzer- 
Finali n'indique pas dans sa description la position des differentes categories de spicules. 

A ces spicules epineux, s’ajoutent chez Bubaropsis des oxes et des styles courbes formant une 
reticulation confuse, chez Rhabdoploca des styles perpendiculaires au substrat, chez Rhabdobaris des 
styles et des oxes. 


Source MNHN , Paris 
























SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


83 


Ces trois genres sont tres proches et il serait necessaire d'envisager leur eventuelle synonymie. 

L’echantillon recolte au cours de la campagne « Balgim » nous semble plus proche de Fespece 
Bubaropsis curvisclera Levi & Vacelet 1957, par la forme des acanthostyles et la taille des oxes. Elle 
en differe cependant par Fabsence de raphides en trichodragmates, d’oxes toxiformes et de strongyles, 
la taille legerement plus elevee des acanthostrongyles. Ceci nous semble done justifier la creation 
d’une espece nouvelle, Bubaropsis alborani. 


Distribution. Mer d'Alboran, au large des cotes du Rif marocain, 145 m. 


Etymologie. Le nom de Fespece derive de la localisation geographique du specimen recolte en 
mer d’Alboran. 


Materiel-type. L'echantillon-type est depose au Museum national d'Histoire naturelle de 
Paris sous le numero LBIM-D-NBE.MP.MU-6 


Famille Raspailiidae Hentschel, 1923 

Hooper (1991) et Hooper et al (1992) place les Raspailiidae dans les Poecilosclerida sur des 
arguments, respectivement morphologiques et chimiques qui ne nous semblent pas, pour le moment, 
encore suffisamment concluants. II est possible que les ordres Axinellida et Poecilosclerida soient 
polyphyletiques, mais aujourd'hui les criteres ne sont pas suffisants pour savoir quelles families 
constituent des ordres monophyletiques. 


Genre Acantheurypon Topsent 1927 


d'apres Topsent, 1928, p. 291. 

Raspailiidae a megascleres principaux partiellement epineux, a acanthostyles accessoires, a 
megascleres ectosomiques, ordinairement monactinaux avec la base ornee de fines epines, en touffes 
superficielles. 


Acantheurypon pilosella (Topsent, 1904) 


Hymeraphia pilosella Topsent, 1904, p. 163. 

Stations. Med. : DR 152-248,-250,-259a,-267a, 550 m; DR 153-227,-230,-231,-234,-236,-243, 
580 m ; Atl. : CP95-E23,-E26d, 1378 m. 


Description. Petites eponees encroutantes, blan¬ 
ches, epaisses de 1 mm ou moins, rendues fortemeni hispides 
par de grands acanthostyles. La plupart des specimens se 
trouvent sur des madreporaires morts sauf le DR 152-248 qui 
encroute l'interieur d'une coquille. 

La charpente est typique d' Acantheurypon, avec des 
acanthostyles principaux et des acanthostyles accessoires 
debout sur une lame basale de spongine et des subtylostyles 
ectosomiques en touffes divergentes assez laches. 


Spicules (fig. 58). Acanthostyles principaux (fig. 58a) 
droits ou legerement courbes. a base non renOee, couverte 
d'epines tres faibles, a tige lisse : 350-1700,11-34 pm (moyen- 
ne 1305/25 pm). 

Acanthostyles accessoires (fig. 58b) entierement epineux, 
plus ou moins courbes, avec tete bien formee couverte 
d'epines plus robustes que celles de la tige et souvent 
tronquees : 95-300/5-19 pm (moyenne 203/10 pm). 

Subtylostyles (fig. 58c) generalement droits, a tige presque 
lisse ou avec de tres rares epines ou des bourrelets et dont la 
tete bien marquee est entierement couverte d'epines tres 
fines : 250-668/3,5-9 pm (moyenne 430/7 pm). 


84 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 



a 



b 


lOOpm 



c 




Fig. 58. — Spicules d' Acantheurypon pilosella. 
a : acanthostyle principal; b : acanthostyle accessoire; c : subtylostyles. 

Fig. 58. — Spicules of Acantheurypon pilosella. 
a : principal acanthostyle ; b : accessory acanthostyle; c : subtylostyles. 


Discussion. L'espece peut etre aisement distinguee d ' A . hispidulum (Topsent, 1904) par la 
longueur des megascleres principaux, qui reste cependant inferieure a celle du type (2000-3000 pm). 
Les dimensions des spicules sont assez variables dans les differents specimens. 

Distribution. L’espece a ete signalee, toujours par Topsent (1904, 1928), aux Azores entre 
550 et 1360 m, pres de Pilot de Villafranca, par 1740 m et sur le banc de Gorringe par 780 m. En 
Mediterranee, elle a ete draguee pres de Ceuta, par 924 m de profondeur, par la Princesse-Alice 
(Topsent, 1894), dans la meme region d’ou proviennent nos echantillons, dragues dans le detroit de 
Gibraltar entre 450 et 580 m de profondeur. Elle a ete egalement recoltee au Sud du golfe 
ibero-marocain par 1378 m. 


Genre Evrypon Gray, 1867 

d’apres Topsent, 1928, p. 59. 

Raspailiidae dont les spicules choanosomiques principaux sont des tylostyles lisses, les spicules 
accessoires des acanthostyles et les spicules ectosomiques des styles greles ou des tornotes. 


Eurypon clavatum (Bowerbank, 1866) 

Hymeraphia clavatum Bowerbank, 1866, p. 143; Topsent, 1936, p. 66. 

Station. Atl. : DW 157-174, 1108 m. 

DESCRIPTION. Tres petit fragment qui a entiere- Styles (fig. 59b) ectosomiques souvent courbes. minces : 
ment ete utilise pour la preparation du squelette. II n'est done 333-582/1,8-6,5 pm (moyenne 477/3,6 pm), 
pas possible de decrire la charpente. Acanthostyles (fig. 59c) droits, entierement epineux, avec 

tete bien arrondie : 97-145/8-14 pm. (moyenne 117/11 pm) 


Spicules (fig. 59). Tylostyles (fig. 59a) droits ou leaere- 
ment courbes : 1326-2040/9-13 pm (moyenne 1575/11 pm). 


Source: MNHN, Paris 































SPONGIAIRES BATHYAUX OE GIBRALTAR 


85 



b 


100 pm 


c 



100 pm 


Fig. 59. — Spicules d 'Eurypon clavatum. 
a : tylostyle; b : style ectosomique; c : acanthostyle. 
Fig. 59. — Spicules of Eurypon clavatum. 
a : tylostyle ; b : ectosomal style : c : acanthostyle. 


Distribution. Atlantique nord-est (de l’Arctique aux Azores) entre 45 et 1600 m, et 
Mediterranee entre 30 et 420 m de profondeur. 

II a ete recolte ici au Nord du golfe ibero-marocain par 1108 m. 


Genre Tricheurypoh Topsent, 1928 


d'apres Topsent, 1928, p. 295. 

Raspailiidae depourvues de megascleres ectosomiques mais possedant des microscleres sous 
forme de raphides en trichodragmates. 


Tricheurypon viride (Topsent, 1889) 

Hymeraphia viride Topsent, 1889, p. 43. 

Stations. Med. : DW128-245, 480 m ; DW132-290c, 170 m. 


DESCRIPTION. Croute assez mince, d'un a deux 
centimetrees carres, blanche, avec une hispidation raide et 
irreguliere. La charpente est formee par des acanthostyles 
debout sur le substrat et par des tylostyles qui commencent a 
former des colonnettes plumeuses. Les raphides en tricho¬ 
dragmates, tres abondants, sont disperses dans feponge. 


Spicules (fig. 60). Tylostyles (fig. 60a) droits ou legere- 
ment courbes : 570-1680/6-24 pm (moyenne 1330/16 pm). 


Acanthostyles (fig. 60b) non divisibles en categories, les 
plus petits' entierement epineux, les plus grands avec 
une reduction des epines qui sont concentrees dans la zone 
basale : 113-665/7-14 pm (moyenne 258/11 pm). 

Raphides (fig. 60c) en trichodragmates et libres : 46- 
70/0,5-3 pm (moyenne 66/1,6 pm). 


Discussion. Les dimensions des spicules de cet exemplaire sont assez elevees, mais 
correspondent toutefois a celles reportees par Topsent (1928, p. 296-297) pour des specimens des 
cotes d'Afrique occidentale et des iles Canaries. Malheureusement Topsent ne donne pas la longueur 
des tylostyles. 















86 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 




Fig. 60. — Spicules de Tricheurypon viride. 
a : tylostyle; b : acanthostyle; c : raphides. 

Fig. 60. — Spicules of Tricheurypon viride. 
a : tylostyle ; b : acanthostyle; c : raphides. 


Distribution. Cette espece est connue de tout l'Atlantique nord entre 12 m (dans les grottes) 
et 840 m : a 1'Est depuis le large de 1'Irlande jusqu’aux lies Canaries et aux cotes d'Afrique occidentale 
et a 1 Ouest aux Carai'bes. En Mediterranee elle est presente des grottes superflcielles jusqu’a 250 m. 
Elle a ete recoltee ici en Mediterranee au large des cotes du Rif marocain par 170-480 m. 


Genre Raspailia Nardo, 1847 

d’apres Uriz, 1988, p. 54. 

Raspailndae rameuses, dressees, a squelette forme par un axe central dense de faisceaux de 
styles contenant une grande quantite de spongine, et des bouquets radiaires de spicules s’epanouissant 

en surface. Ces bouquets, qui provoquent Thispidation, sont herisses par des acanthostyles 
Microscleres absents. J 


Raspailia bathyalis n. sp. 

Stations. Atl. : DW16-182, 1280 m; DW88-179, 740 m 


DESCRIPTION. Deux fragments d’une eponge blan¬ 
che, tres hispide. L’echantillon 182 presente une forme plus 
ou moms spherique tandis que Pautre est un petit cylindre 
long de 4 mm. 

La charpente est formee par un faisceau axial assez 
serre de styles et d acanthostyles avec une hispidation 
importante causee par des styles minces formant souvent des 
touffes. Les acanthostyles sont egalement presents pres de la 
base au contact du substrat. 


„ Acanthostyles (fig. 61c) droits ou legerement courbes, avec 
tete a peine marquee. La couverture de petites epines est assez 
uniforme meme si dans les plus grands on observe leur 
rarefaction dans le tiers distal : 163-367/6-15 urn (moyenne 
236/11 pm). 

Styles (fig. 61b) ectosomiques minces, droits ou courbes, a 
pointe bien effilee, avec une surface tres finement rugueuse et 
des traces d epines vestigiales sur la tete : 561-887/2,5-9 urn 
(moyenne 720/6,4 pm). 


Spicules (fig. 61). Styles axiaux (fig. 61a), presque 
droits, souvent legerement polytylotes : 1938-2650/12-35 pm 

(moyenne 2122-21 pm). 


Source MNHN , Paris 

























SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


87 


Discussion. Le genre Raspailia Nardo, tant pour la charpente que pour la forme des spicules, 
semble le plus indique pour accueillir cette espece. Parmi les huit especes de l’Atlantique nord-est et 
de la Mediterranee, cette espece est proche de Raspailia virgultosa (Bowerbank) et R. viminalis 
(Schmidt) en particulier par la taille des styles axiaux, mais elle en differe par la presence de styles 
tres finement rugueux a la place des anisoxes ectosomiques. Ces caracteres nous semble justifier la 
creation d'une nouvelle espece. 



Fig. 61. — Spicules de Raspailia bathyalis n. sp. 
a : style axial; b : style ectosomique; c : acanthostyle. 

Fig. 61. — Spicules de Raspailia bathyalis n. sp. 
a : axial style; b : ectosomal style; c : acanthostyle. 


Distribution. Les deux specimens ont ete dragues en deux stations atlantiques, aux extremites 
nord et sud de l’aire d’investigation par 740 et 1280 m de profondeur. Aucune espece du genre 
Raspailia n’etait connue au dessous de 400 m en Atlantique, et ce genre n’a ete signale 
qu’exceptionellement au-dessous de 1000 m (Hooper, 1991). 


Etymologie. Le nom d’espece souligne qu'il s’agit de la premiere Raspailia atlantique decrite 
provenant de plus de 400 m. 


Materiel-type. Le specimen-type a ete depose au Museum national d'Histoire naturelle de 
Paris sous le numero LBIM-D-NBE.MP.MU-10 


Famille Axinellidae Ridley & Dendy, 1887 
Genre Phakelua Bowerbank, 1864 


d’apres Levi, 1973, p. 605. 

Axinellidae dressees en lames aplaties, en coupe ou branchues dont la charpente est constitute 
de faisceaux de styles et de strongyles, ou d'oxes flexueux. 



























88 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Phakellia rugosa (Bowerbank, 1866) 


Dictyocy/indrus rugosa Bowerbank. 1866, p. 119. 
Station. Atl. : DR 113-213, 144 m. 

DESCRIPTION. Petite eponge blanche, dressee, 
buissonnante, haute de 1,5 cm. Les branches, qui sont plus ou 
moins cylindriques a la base et tendent a s'aplatir a la 
Peripherie, presentent des dichotomisations assez regulieres. 
L’hispidation est faible. 

La charpente est constitute par des faisceaux de 
styles et de strongyles parallels, assez denses, qui suivent les 
dichotomisations en devenant plus minces. 


Spicules (fig. 62). Styles (fig. 62a) courbes, ou meme 
fiexueux, avec pointe mucronee souvent abregee et base 
faiblement amincie : 822-1457/10-23 pm (moyenne 1060/14 
pm). 

Strongyles (fig. 62b) fiexueux, souvent anisodiametriques, 
avec extremites bien arrondies : 317-1320/3-19 pm (moyenne 
729/11 pm). Leur epaisseur n'est pas toujours proportionnelle 
a la longueur. 




a 



Fig. 62. — Spicules de Phakellia rugosa. 

a : style; b : strongyle fiexueux. 

Fig. 62. — Spicules of Phakellia rugosa. 
a : style; b : flexuous strongyle. 


Discussion. L/espece, qui est generalement assez petite, est bien caracterisee par sa 
morphologie et par les dimensions assez elevees des spicules. Dans ce specimen, les diactines n'ont 
jamais de terminaisons acerees. 


Distribution. Nord-Atlantique, Norvege, Suede, Irlande, Manche, entre 20 et 440 m. 
Recemment, en Mediterranee Fespece a ete signalee en mer Ionienne a 15 m (Pulitzer-Finali, 1983) 
et dans une grotte (Bibiloni el al ., 1989). L'echantillon decrit vient d'une station Atlantique tres 
proche de Gibraltar. C’est sa signalisation atlantique la plus sud. 


Phakellia robust a Bowerbank, 1866 


Bowerbank, 1866, p. 120. 


Stations. Atl. : DR40-E9, 390-394 m ; DR49-I1, 518-524 m. 


Description. Eponges en eventail (fig. 116d), 
pedonculees ou non, avec deux faces bien differenciees : la 
face inhalante est parcourue par des nervures tres marquees 


et montre des orifices de 200 pm de diametre et des sillons 
parallels; l'autre face est plus uniforme et sans orifices 
visibles. La consistance est plutot fragile a la peripherie mais 


Source MNHN , Paris 
























SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


89 


tres dure a proximite du pedoncule. La surface, parfois 
hispide par places, est generalement un peu veloutee au 
toucher. La couleur est beige dans l’alcool. 

La charpente est formee de faisceaux longitudinaux de 
spicules proches d’une des faces dc l'eponge et s'epanouissant 
en bouquets vers 1'autre face, qu'ils traversent a peine. Entre 
les bouquets on observe une reticulation mal definie. 


Spicules (fig. 63). Oxes (fig. 63a) irregulierement 
courbes, arques ou flexueux, a pointes breves parfois inega- 
les : 550-1010/17-25 pm (moyenne 960/20 pm). 

Styles (fig. 63b) courts, legerement courbes, fusiformes. a 
pointe peu effilee et base parfois plus etroite que la tige. Ils 
semblent plutot des oxes modifies : 400-680/12-20 pm 
(moyenne 525/14 pm). 




b 



Fig. 63. — Spicules de Phakellia robusta. 
a : oxe; b : styles. 

Fig. 63. — Spicules of Phakellia robusta. 
a : oxea ; b : styles. 


Discussion. Le specimen DR49-I1 presente une spination a peine visible des styles et des petits 
oxes qui n'a jamais ete decrite dans le genre Phakellia. 


Distribution. Cette espece est largement repartie dans FArctique, FAtlantique nord-est par 
85-920 m et la Mediterranee par 20-810 m. Elle a ete recoltee ici en Atlantique face a Gibraltar entre 
390 et 524 m, dans la veine d’eau mediterraneenne. 


Phakellia ventilabrum (Johnston, 1842) 


Halichondria ventilabrum Johnston, 1842, p. 107; Bowerbank, 1866, p. 122. 
Stations. Atl. : DR40-E11, 362 m ; CP63-E6, 1535 m. 


DESCRIPTION. Echantillons typiques en coupe 
pedonculee a parois tres minces. Des nervures sinueuses et 
ramifiees s'observent a la surface et sont dirigees du pedon¬ 
cule vers le bord superieur de la coupe. La consistance est 
dure dans le pedoncule et plus friable ailleurs. La couleur est 
jaunatre dans l’alcool. 

La charpente est formee par des faisceaux longitudi¬ 
naux de spicules qui se divisent en faisceaux de plus en plus 
minces et sont herisses par des bouquets de styles. 


Spicules (fig. 64). Strongyles (fig. 64a) tres flexueux, 
parfois a pointes inegales : 600-1650/15-25 pm (moyenne 
1065/20 pm). 

Styles (fig. 64b) a base mince, courbes ou parfois meme 
fortement arques : 360-640/12-15 pm (moyenne 460/12 pm). 











90 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 



Fig. 64. — Spicules de Phakellia ventilabrum. 

a : strongyle; b : style. 

Fig. 64. — Spicules of Phakellia ventilabrum. 
a : strongyle; b : style. 


Discussion. Echantillons correspondant tout a fait a la description de l’espece. 

Distribution. Espece trouvee dans l’Arctique, l'Atlantique sud (cotes d’Amerique du Sud), 
tres repandue dans l’Atlantique nord jusqu’aux Aqores entre 10 et 1863 m de profondeur, et en 
Mediterranee entre 63 et 300 m de profondeur. Au cours de la campagne « Balgim » elle n’a ete 
trouvee qu’en Atlantique, entre 362 et 1535 m. 


Phakellia hirondellei (Topsent, 1892) 
Tragosia hirondellei Topsent, 1892a, p. 120; Uriz, 1984, p. 134. 


Stations. All. : DR49-I2.-I4, 518-524 m; DW50-E6, 518-526 m; Med. : CP135-172, 390- 
400 m. ; DR151-42, 110-120 m. 


DESCRIPTION. Eponges en lames de 0,5 cm envi¬ 
ron depaisseur, rampantes, fixees sur de petits substrats durs. 
La surface est propre et egale, legerement hispide, veloutee au 
toucher. La consistance est friable : Peponge se dechire en 
suivant des plans transversaux. Les deux faces sont sembla- 
bles, perforees par une multitude de petits orifices. 

La charpente se montre clairement axiale, avec un 
plan central forme par des faisceaux polyspicules d’ou 
partent, vers les deux faces, des faisceaux plumo-reticules 


doxes et de styles qui finissent, pres de la surface, par des 
bouquets formes de 3-4 styles divergents. 

Spicules (fig. 65). Oxes (fig. 65a) peu flexueux (certains 
tout a fait droits), parfois legerement centrotylotes, a pointes 
plus ou moins breves, frequemment asymetriques. Ils mesu- 
rent 550-1320/10-24 pm (moyenne 819/15 pm). 

Styles (fig. 65b) pratiquement de memes dimensions que les 
oxes. 


Discussion. Phakellia hirondellei , consideree d’abord comme une Tragosia par Topsent 
( 1892a), presente des differences suffisament importantes avec P. robusta pour pouvoir etre consideree 
comme une espece valable. Ces differences sont : 1) oxes moins robustes et moins flexueux ; 2) la 
maniere de se dechirer de l’eponge : suivant n’importe quelle direction chez P. hirondellei et toujours 
longitudinalement chez P. robusta, ce qui reflete la difference de charpente; 3) les deux faces 
identiques chez P. hirondellei avec des canaux qui traversent l’eponge d'une face a l’autre, et des faces 
tres differenciees chez P. robusta. 

Cependant, il pourrait egalement s’agir d’une variete de P. robusta a croissance moins dirigee 
comme il peut s’en produire dans des fonds plus stables. 


Distribution. Cette espece est connue de l’Atlantique nord-est par 134-1229 m et de 
Mediterranee par 110-400 m de profondeur. Dans la campagne « Balgim», l’espece est abondante 
dans les stations atlantiques comme dans les stations mediterraneennes entre 110 et 526 m. 


Source : MNHN ; 








SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


91 



Fig. 65. — Spicules de Phakellia hirondellei. 

a : oxe asymetrique; b : style. 

Fig. 65. Spicules of Phakellia hirondellei. 
a : asymmetrical oxea; b : style. 


Genre Axinella Schmidt, 1862 

d'apres Levi, 1973 p. 605. 

Axinellidae a charpente plumeuse de styles ou de styles et d’oxes. Les microscleres quand ils 
sont presents sont des trichodragmates. 


Axinella pumila Babic, 1922 


Babic, 1922, p. 241. 

Station. Med. : DR 130-142, 145 m. 


Description. Un exemplaire massif buissonnant 
sans branches bien differenciees. La surface se montre un peu 
hispide sous la loupe, specialement sur les parties les plus 
convexes. Les orifices aquiferes sont invisibles, la consistance 
est fragile et la couleur blanchatre dans l'alcool. 

La charpente est plumo-reticulee dans la zone interne 
et plumeuse vers fexterieur. 


Spicules, (fig. 66). Oxes (fig. 66c) tres courbes ou meme 
flexueux, parfois transformes en styles (fig. 66b) : 350- 
520/12-15 pm (moyenne 472/13 pm). 

Styles (fig. 66a) beaucoup plus robustes que les oxes, droits 
ou legerement courbes dans le tiers basal : 790-1300/20-25 pm 
(moyenne 953/22 pm). 


Discussion. Les spicules de ce specimen correspondent bien a ceux de A. pumila, bien qu ils 
soient un peu plus petits que ceux de Fholotype. La forme, au contraire, est differente, mais il peut 
s’agir d’une forme plus developpee car apparemment, elle a toujours ete decrite d apres des specimens 
tres petits. 

L’espece decrite par Pulitzer-Finali (1983) comme A. minuta Levi, 1957 semble etre en fait 
une A. pumila. 


Distribution. Mediterranee occidentale entre 100 et 125 m; Mediterranee orientale, 30 m; 
Adriatique, 77 m. Elle a egalement ete signalee dans l’infralittoral des Ties Canaries (Atlantique NE). 
Elle a ete recoltee ici par ~145 m au large des cotes mediterraneennes du Maroc. 






92 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 




Fig. 66. — Spicules d'Axinella purnila. 
a : style; b : oxe transforme en style ; c : oxes. 

Fig. 66. — Spicules of Axinella pumila. 
a : style; b : oxea transformed into a style; c : oxeas. 


Famille Rhabderemiidae Topsent, 1928 
Genre Rhabderemia Topsent, 1892 


Topsent, 1904, p. 151. 

Eponges revetantes ayant pour megascleres des rhabdostyles lisses ou epineux, dresses, isoles 
et pour microscleres des microstyles et des sigmaspires, avec addition possible de toxes ou de 
thraustoxes. 


Rhabderemia profunda n. sp. 

Rhabderemia minutula Topsent, 1904, 1928; non R. minutula Carter, 1876, Topsent, 1889, 1918, Levi, 1956, 
Boury-Esnault, 1971. 


Station. Atl. : CP95-E24, 1367 m. 


DESCRIPTION. Eponge encroutante. 

La charpente choanosomique est formee de rhab¬ 
dostyles lisses implantes perpendiculairement au support et 
formant des ebauches de faisceaux. Le squelette ectosomique 
est constitue d'une couche de microstyles tangentielle a la 
surface et sur laquelle on observe des sigmates contournes. 


Spicules (fig. 67). Rhabdostyles (fig. 67a) lisses ou 
portant quelques tres fines epines dans le tiers basal. La tete 


est courbee d'un angle d'environ 110-130° par rapport a Paxe 
du spicule. Celui-ci est en general droit, mais peut etre tres 
legerement courbe. 520-620/ 10,5-14 pm (moyenne 564/ 
12 pm). 

Microstyles (fig. 67b) raboteux a tete bien marquee el a 
pointe tres fine : 77-98/2 pm (moyenne 86/2 pm). 

Sigmas (fig. 67c) tres contournes et tordus : 9,5-12 pm 
(moyenne 10,6 pm) 


Discussion. Bien que Hooper (1990) place les Rhabderemiidae dans les Poecilosclerida, nous 
pensons que actuellement les arguments ne sont pas encore suffisants pour justifier un tel transfert 
et nous preferons suivre la classification plus traditionnelle de Levi (1973) et Bergquist (1978). 

Deux groupes de specimens ont ete decrits dans la litterature sous le nom de Rhabderemia 
minutula. Un premier groupe est constitue de specimens littoraux de Mediterranee et de l’Atlantique 


Source: MNHN, Paris 












SPONGI AIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


93 



Fig. 67. — Spicules de Rhabderemia profunda n. sp. 
a : rhabdostyle; b : microstyle; c : sigma. 

Fig. 67. — Spicules of Rhabderemia profunda n. sp. 
a : rhabdostyle ; b : microstyle ; c : sigma. 


tropical (Carai'bes, Senegal et Sao Tome). Us presentent des rhabdostyles a tete spiralee pouvant etre 
ranges en deux classes de taille (60-70 et 150-250 pm), des microstyles raboteux pouvant etre 
egalement classes en deux classes de taille (35-60 et 100-120pm) et des sigmates tres greles entre 4 et 
8 pm de corde. Un second groupe de specimens decrits du bathyal de la region des Agores presente 
une seule categorie de rhabdostyles a tete courbee selon un angle approximativement de 120° par 
rapport a 1’axe du spicule, et dont les dimensions sont beaucoup plus elevees (390-525/8 pm ), des 
microstyles raboteux en general droits egalement d’une seule categorie (100-120/2,2 pm) et des 
sigmates de 15-17 pm de corde. La Rhabderemia recoltee lors de la campagne « Balgim » se rattache 
tout a fait a ce deuxieme groupe de specimens. Levi (1956) avait emis l'hypothese que Ton etait en 
fait en presence de deux especes. Ce nouveau specimen le confirme. L’espece decrite par Carter 
(1876) Rhabderemia minutula correspond au premier groupe par la forme et la taille des rhabdostyles 
et par son lieu suppose de recolte (Cara'ibes, littoral). 11 y a done lieu pour les especes bathyales de 
creer une nouvelle espece que nous nommons Rhabderemia profunda. 


Distribution. Agores : 39°21’20" N/31°05'45" W, 1360 m et 38°47' N/30°16' W, 1331 m. Cote 
atlantique du Maroc 34°24' N/7°39' W, 1367 m. 


Etymologie. Le nom d’espece souligne les caracteres de la localisation. 


Materiel-type. L’echantillon-type est depose au Museum national d'Histoire naturelle de 
Paris, sous le numero LBIM-NBE.MP.MU-11 


Famille Hemiasterellidae Lendenfeld, 1889 
Genre Stelligera Gray, 1867 

Nouvelle definition : Hemiasterellidae arbusculaires a squelette principal axial ou plumeux de 
styles herisses dans la peripherie de l’eponge par des bouquets d’oxes ou de styles. Oxyasters tres 
abondants partout. 

La definition recente de Voultsiadou-Koukoura & Van Soest (1991) n’est pas satisfaisante 
car la condensation axiale du squelette choanosomique n'est pas toujours forte (cf. Stelligera rigida ). 
Les spicules choanosomiques sont toujours des styles et jamais des styles et des oxes dans aucune 















94 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


espece du genre, et les spicules ectosomiques sont le plus souvent des oxes ( S . stuposa, S. rigida, S. 
nux Lendenfeld, 1896) a Texception de S. columnata Levi, 1959 ou ils sont des styles. Enfin les 
oxyasters sont toujours disperses dans toute 1’eponge et n'ont pas de condensation particuliere en 
croute a la surface. 


Stelligera rigida (Montagu, 1818) 

Spongia rigida Montagu, 1818, p. 87 ; Vacelet. 1969, p. 168. 

Stations. Atl. : DR49-86, 518-524 m; Med. : DW142-201, 168 m; DW 132-293,-294,-285, 

170 m. 


Description. Petits exemplaires de quelques mil¬ 
limetres de haut, a branches aplaties, nispides, sans ectosome 
separable et a orifices aquiferes indistincts. La couleur dans 
Palcool est ocre. 

Le squelette est constitue par des styles robustes qui 
forment des faisceaux a disposition plumeuse, herisses, pres 
de la surface, par des oxes tres minces en bouquets. Les asters 
sont tres nombreux dans toute Peponge. 


Spicules (fig. 68). Styles (fig. 68a) longs et droits, a dia- 
metre eleve, a pointes pas tres effilees. Ils depassent 2969 pm 
de longueur pour 20-30 pm d'epaisseur. 

Oxes (fig. 68b) droits ou legerement courbes, a pointes 
inegales, Pune frequemmcnt mucronee, l'autre effilee. Parfois, 
ils peuvent etre plus larges et avoir les pointes moins effilees 
(specimen DW 132-285) : 411-859/5,2-12 pm (moyenne 588/ 
9 ^ m >- 

Oxyasters (fig. 68c ; fig. 116e) a centrum marque et pointes 
effilees, mesurant assez constamment 11-28 pm de diametre 
(moyenne 21 pm). 


b 


r 

L 



a 


100)jm 



Fig. 68. Spicules de Stelligera rigida. 
a : style; b : oxe; c : oxyasters. 

Fig. 68. — Spicules of Stelligera rigida. 
a : style ; b : oxea; c : oxyasters. 


Discussion, cf. 5. stuposa. 

Distribution. Cette espece est connue, tant en Atlantique nord-est (Manche, mer du Nord, 
golfe de Gascogne et Galice) (0-30 m), qu'en Mediterranee (canyon de la Cassidaigne) (130-300 m). 
Elle a ete recoltee ici dans des stations atlantiques et mediterraneennes entre 168 et 524 m. 11 s'agit 
done des profondeurs les plus grandes auxquelles cette espece a ete recoltee. 


Source : MNHN. Paris 













SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


95 


Stelligera stuposa (Ellis et Solander, 1786) 
Spongia stuposa Ellis & Solander, 1786, p. 186; Topsent, 1934, p. 36. 


Stations. Atl. : DR49-79, 518-524 m; Med. : DW132-283, 132 m. 


Description. Petites eponges pedonculees a 
branches subcylindriques hispides. Consistance un peu flexi¬ 
ble et couleur ocre dans Palcool. 

Le squelette est tout a fait axial: a partir d'un faisceau 
axial de styles qui parcourt toute la longueur des branches 
sortent des styles perpendiculaires qui se terminent par des 
bouquets d'oxes. Les oxyasters sont disperses partout. 


Spicules (fig. 69). Styles (fig. 69a) droits ou legerement 
courbes : 1938-3201/20-25 pm (moyenne 1639/23 pm). 

Oxes (fig. 69b) tres minces, avec une pointe legerement 
mucronee et Tautre effilee : 421-610/4-6 pm (moyenne 482/ 
5 pm). 

Oxyasters (fig. 69c; fig. 116f) : actines a pointes effilees : 
11-16 pm de diametre (moyenne 14 pm). 


Discussion. Les especes S. rigida et S. stuposa ont ete mises en synonymie par divers auteurs 
(Descatoire, 1969, Pulitzer-Finali, 1983). Les differences etablies par Topsent (1890a, 1934) pour 
distinguer ces deux especes, c'est a dire le diametre maximum des oxyasters et la forme exterieure, qui 
ne paraissent pas valables a Descatoire (1969), sont tres claires dans les divers specimens « Balgim ». 
La forme a branches fines est correlee avec des oxyasters petits (S. stuposa) et la forme buissonnante 
avec les gros oxyasters (S. rigida). La charpente, responsable de la forme exterieure de Teponge, est 
une autre caracteristique distinctive : clairement axiale dans S. stuposa , et plutot plumeuse dans S. 
rigida. 


Distribution. Atlantique nord-est (Irlande, Manche, golfe de Gascogne, mer du Nord, 
Portugal) par 0-90 m de profondeur, et Mediterranee (banc du Magaud), par 133 m de profondeur. 
Elle a ete recoltee ici dans une station mediterraneenne au large du Rif marocain. 


a 



200pm 


b 


•-* 

lOOjjm ^ * C 

Fig. 69. — Spicules de Stelligera stuposa. 

a : style; b : oxe; c : oxyasters. 

Fig. 69. — Spicules of Stelligera stuposa. 
a : style; b : oxea; c : oxyasters. 












96 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Sous-classe CERACTINOMORPHA Levi, 1956 
Ordre Poecilosclerida Topsent, 1928 
Famille Mycalidae Lundbeck, 1905 
Genre Mycale Gray, 1867 
d'apres Bergquist & Fromont, 1988. p. 17. 

Mycalidae a squelette choanosomique constitue de faisceaux plumeux ou plumoreticules de 
styles ou de subtylostyles. Le squelette ectosomique est compose de spicules identiques a ceux du 
choanosome, mais arranges en couches tangentielles supportees par la terminaison des bouquets 
dresses. Les microscleres sont des anisocheles qui peuvent etre accompagnes de raphides et de sigmas. 
La surface de l’eponge est marquee par des sillons ou crevasses aquiferes. 


Mycale lingua (Bowerbank. 1861) 


Halichondria lingua Bowerbank, 1861, p. 70; Topsent, 
Station. Atl. : DR49-73, 520 m. 

DESCRIPTION. Fragments sans forme definie, a 
peu pres de 1 x 1,5 cm, blancs. hispides. La charpente 
choanosomique est constitute par des lignes polyspiculees 
ramifiees renforcees par des rosettes formees par les grands 
anisocheles. Les petits anisocheles, qui ne Torment pas de 
rosettes, se trouvent avec les sigmas et les raphides en 
trichodragmates entre les fibres du reseau. 


Spicules (fig. 70). Subtylostyles (fig. 70a, b) droits ou 
courbes, a base elliptique allongee, avec le renflement basi- 


1924, p. 86. 


laire souvent deplace, ou meme redouble, le long de la tige : 
350-621/8-17 pm (moyenne 557/9,5 pm). 

Anisocheles (fig. 70c) de trois tailles : a) 60-77/5-11 pm 
(moyenne 68/8 pm), en rosettes; b) de meme forme que 
les plus grands, 28-38/1-4 pm (moyenne 34/2,5 pm), epars; 
c) 16-20/1-2,5 pm (moyenne 18/2 pm), epars. 

Sigmas (fig. 70e) assez tordus, tres fins, nombreux : 
14-28/0,5-3,3 pm (moyenne 19/1,4 pm). 

Raphides (fig. 70d) droits, minces, en trichodragmates : 
50-74/0,5-2,5 pm (moyenne 63/1,5 pm). 


100um 


a 





50|jm 


d 


Fig. 70. Spicules de Mycale lingua. 

a : subtylostyles ; b : terminaisons des subtylostyles; c : anisocheles; d : raphide; e : sigmas. 


Fig. 70. Spicules of Mycale lingua. 

a : subtylostyles; b : endings of the subtylostyles; c : anisochelas; d : raphide ; e : sigmas. 


Source. MNHN, Paris 




















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


97 


Distribution. Cette espece est tres repandue dans tout l’Atlantique nord depuis l’Arctique 
jusqu’aux Agores, entre 85 et 2460 m, et en Mediterranee entre 115 et 145 m. 

Ce specimen a ete drague par 520 m de profondeur dans une des stations atlantiques face a 
Gibraltar. 


Mycale massa (Schmidt, 1862) 


Esperia massa Schmidt, 1862 p. 56 ; Topsent, 1924, p. 

Station. Atl. : DW50-E13b, 520 m. 

DESCRIPTION. Fragment d'une petite eponge fixee 
sur une coquille. Blanc dans l’alcool. 

La charpente est constitute d’un reseau de fibres poly- 
spiculees qui forment des mailles plus ou moins triangulaires. 
Microscleres epars, sauf les grands anisocheles qui forment des 
rosettes et les raphides reunis en trichodragmates. 

Spicules (fig. 71). Subtylostyles (fig. 71a) droits ou 
faiblement courbes : 386-751/6-19 pm (moyenne 601/12 pm). 


88 . 


Anisocheles (fig. 71b) de trois categories (meme si les deux 
demieres ont des dimensions tres proches : 1) 59-82/4,5- 

10.5 pm (moyenne 72/8 pm); 2) 24-40/1,3-3 pm (moyenne 
27/2 pm); 3) 17-20/1,2-2,2 pm (moyenne 18/2 pm). 

Sigmas (fig. 71c) de deux tailles : 1) 42-71/1,5-3 pm 
(moyenne 59/2,5 pm); 2) 14,5-19/1-2 pm (moyenne 17/ 

1.5 pm). 

Raphides (fig. 7Id) tres abondants : 55-73/0,9-2 pm 
(moyenne 64/1,5 pm). 


100um 




Fig. 71. — Spicules de Mycale massa. 
a : subtylostyle; b : anisocheles; c : sigmas; d : raphide. 

Fig. 71. — Spicules de Mycale massa. 
a : subtylostyle ; b : anisochelas; c : sigmas ; d : raphide. 


Distribution. Cette espece est connue de l'Atlantique nord-est (du golfe de Gascogne aux 
cotes africaines) entre 52 et 914 m et de Mediterranee, depuis les grottes superficielles jusqu'a 350 m. 
L’echantillon etudie a ete preleve en Atlantique sur un fond de sable et coquilles, par 520 m de 
profondeur, au centre de la veine d’eau mediterraneenne qui sort de Gibraltar. 


















98 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Famille Hamacanthidae Gray, 1872 
Genre Hamacantha Gray, 1867 


d’apres Lundbeck, 1902, p.99. 

Hamacanthidae dont le squelette principal et le squelette ectosomique sont constitues d’un 
reseau irregulier de fibres polyspiculees. Spongine parfois presente. Les megascleres sont des styles, 
des oxes ou des tornotes. Les microscleres sont des diancistres caracteristiques du genre avec parfois 
des toxes, des trichodragmates ou des sigmas. 


Hamacantha implicans Lundbeck, 1902 


Lundbeck, 1902, p. 104. 

Station. Atl. : CP21-39b,-39d, 480 m. 


DESCRIPTION. Tres petits fragments de specimens 
utilises entierement pour la preparation des spicules. 


Spicules (fig. 72). Styles (fig. 72a) presque droits pour la 
plupart : 338-554/5,5-12 pm (moyenne 443/9 pm). 


Diancistres (fig. 72c ; fig. 117a): 221-263/4-7 pm (moyenne 
246/6 pm). 

Raphides (fig. 72b) en trichodragmate tres nombreux : 
97-137/0,9-1,7 pm (moyenne 110/1,5 pm). 



Fig. 72. — Spicules de Hamacantha implicans. 
a : style; b : raphide; c : diancistre. 

Fig. 72. — Spicules of Hamacantha implicans. 
a : style; b : raphide; c : diancistra. 


Discussion. L’espece est bien caracterisee par ia presence de raphides. La longueur des 
diancistres est ici superieure a celle trouvee par Lundbeck (368 pm contre 220 pm). 


Distribution. Connue dans tout l'Atlantique nord-est depuis l’Arctique jusqu’aux Azores, 
entre 185 et 1600 m. L'espece a ete chalutee dans la partie nord du golfe ibero-marocain sur un fond 
de debris coquilliers, par 480 m. 


Source . 
























SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


99 


Hamacantha johnsoni (Bowerbank, 1864) 
Hymedesmia johnsoni Bowerbank, 1864, p. 276; Topsent, 1928, p. 198. 
Station. Med. : DR 152-250,-262,-265,-28Id, 534-560 m. 


DESCRIPTION. Fragments d'un specimen revetant 
de quelques cm 2 de surface et devenus blanchatres dans 
Palcool. L'ectosome lisse recouvre de vastes cavites aquiferes 
et est facilement detachable. 

La charpente ectosomique est formee d’un reseau a 
mailles tri— ou quadrangulaires de tornotes. La charpente 
choanosomique, peu dense, est formee par des faisceaux 
longitudinaux entrecroises de tornotes, renforces par des 
sigmas et par des diancistres, parfois en rosettes, et herissant 
les faisceaux. 


Spicules (fig. 73). Anisotornotes (fig. 73a) de forme assez 
irreguliere, droits ou legerement courbes, avec le canal axial 
parfois visible : 420-578/6,5-15,5 pm (moyenne 525/13 pm). 

Sigmas (fig. 73c) de deux classes de taille : les petits, 
6-28/0,5-1,5 pm (moyenne 21/1,3 pm), de forme assez varia¬ 
ble; les grands, de forme plus constante, 31-87/2-5 pm 
(moyenne 42/3 pm). 

Diancistres (fig. 73b; fig. 117b) tres abondants 113- 
167/6-15 pm (moyenne 154/10 pm). 


Distribution. Cette espece est abondante entre 100 et 1300 m dans tout l'Atlantique nord-est 
depuis les cotes de Norvege jusqu’au Senegal et aux Agores, ainsi qu'en Mediterranee, entre 170 et 
924 m. Les exemplaires decrits proviennent d’un fond rocheux entre 534 et 560 m du cote 
mediterraneen du seuil de Gilbraltar. 




Fig. 73. Spicules de Hamacantha johnsoni. 
a : anisotomote; b : diancistres; c : sigmas. 

Fig. 73. — Spicules of Hamacantha johnsoni. 
a : anisotomote; h : diancistras; c : sigmas. 


Famille Cladorhizidae Laubenfels, 1936 
Genre Chohdrocladia Thomson, 1873 


d'apres Topsent, 1930, p.421. 

Cladorhizidae stipitee, terminee en massue et montrant des expansions laterales tout au long 
du style et de la massue. La charpente choanosomique est constitute de styles disposes radiairement; 
le squelette ectosomique est compose d’une couche d’isancres unguiferes renforcee par des styles fins 
entrecroises. On trouve egalement des sigmas et/ou des sigmancistres. 















100 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Chondrocladia gigantea (Hansen, 1885) 


Desmacidon gig an tea Hansen, 1885, p. 14; Lundbeck, 1905, p. 102. 

Stations. All. ; CP91-I1, 945m; CP90-E34, 890 m ; CP63-E58, 1500 m ; CP98-E39, 1747m; 
CP97-57, 1500 m. 


DESCRIPTION. Nombreux exemplaires constitues 
d'une tige cylindriquc de 4-5 mm de diametre se divisant en 
rhizoides a la base et portant, apres une region lisse, de 
nombreuses expansions laterales perpendiculaires a la tige 
(fig. 117c). Le plus grand echantillon atteint une vingtaine de 
centimetres de haut et les expansions laterales 4 cm. 

La tige tres rigide est constitute par des faisceaux 
spirales de styles qui forment Paxe central de Peponge. Le 
squelette des expansions est un faisceau de styles insere 
perpendiculairement a Paxe central. Le squelette ectosomique 
est constitue d’une couche de styles epineux et de microscleres 
qui s’amincit au niveau des expansions laterales. 


Spicules (fig. 74). Styles (fig. 74a) Iisses, plus ou moins 
pointus avec la tete amincie et difficilement separables en 2 
classes de taille : 495-2308/7,5-34 pm (moyenne 1418/19 pm). 

Styles et tylostyles (fig. 74b) tres finement epineux, revetant 
la tige de Peponge ; ils sont rarement droits : 150-300/1 -3 pm 
(moyenne 174/2 pm). 

Isancres unguiferes (fig. 74c; fig. 117d) tres nombreux, 
generalement avec 6 dents : 48-76/2-5/4 pm (movenne 57/4,5 
Pm). 

Sigmas (fig. 74d) localises seulement aux extremites des 
expansions laterales : 22-40/1-3 pm (moyenne 38/2 pm). 



Fig. 74. — Spicules de Chondrocladia gigantea. 
a : styles; b : tylostyle; c : isancres unguiferes d : sigma. 

Fig. 74. Spicules of Chondrocladia gigantea. 
a : styles; b : tylostyle ; c : unguiferous isanchors d : sigma. 


Discussion. Ce specimen appartient bien a l’espece C. gigantea , malgre l’absence d’une 
categorie d’isancres. 


Distribution. Espece frequente dans I’Arctique (au nord du 60" me parallele). Elle a ete recoltee 
egalement en Islande, aux lies Feroe, sur les cotes de Norvege et au Groenland, entre 236-2116 m. 

Cette nouvelle signalisation en Atlantique dans le golfe ibero-marocain, entre 890 et 1747 m, 
est la plus meridionale connue. 


Source . MNHN, Paris 

























SP0NGIA1RES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


101 


Genre Cladorhiza Sars, 1872 

Lundbeck, 1905, p. 78. 

Cladorhizidae dresses, souvent formes d'un axe central dont divergent des rameaux lateraux. 
A la base Paxe est souvent divise en rhizoides. Squelette axial constitue de styles, de subtylostyles ou 
d'oxes. Les microscleres sont des anisancres unguiferes caracteristiques avec 3 a 5 dents a Pune des 
extremites et jusqu’a 9 dents a Pautre. Parfois s’y ajoutent des sigmas d’une ou deux categories. 


Cladorhiza ahyssicola Sars, 1872 


Sars, 1872, p. 65; Lundbeck, 1905 p. 79. 

Stations. Med. : DW128-116, 480 m; Atl. 

DESCRIPTION. La collection comporte 2 specimens 
en forme de tige fine de 4-5 cm long et 1 mm de diametre qui 
portent perpendiculairement a l'axe des rameaux greles de 0,5 
a 2 cm de long. A la base, la tige se divise en de tres 
nombreux rhizoides permettant I’ancrage de l'eponge. 

La charpente, tres bien decrite par Lundbeck (1905), 
est formee par des faisceaux multispicules de strongyloxes, 
tandis que les sigmas et les anisocheles sont localises dans les 
minces morceaux de tissu qui restent entre les branches. 


: CP92-87, 1182 m. 

Spicules (fig. 75). Strongyloxes (fig. 75a) fusiformes, 
presque droits, souvent avec les deux extremites arrondies : 
405-650/5-13 pm (moyenne 547/12 pm). 

Sigmas (fig. 75b) de deux sortes : les grands, assez reguliers, 
mesurent 76-103/5,4-8 pm (moyenne 83/6 pm); les plus 
petits, assez rares, sont plus anguleux et irreguliers : 30- 
45/1,5-4 pm (moyenne 42/3 pm). 

Anisancres (fig. 75c; fig. 117e) avec 4 ou 5 dents, assez 
tordus, abondants : 16-21/1,2-2,5 pm (moyenne 18/2 pm). 



> 




Fig. 75. — Spicules de Cladorhiza ahyssicola. 
a : strongyloxes ; b : sigmas; c : anisancres. 
Fig. 75. — Spicules of Cladorhiza abyssicola. 
a : strongyloxea; h : sigmas; c : anisanchors. 


Discussion. Ces specimens sont tout a fait caracteristiques de Cladorhiza ahyssicola. 


Distribution. L’espece est tres abondante dans la zone bathyale, entre 550 et 1968 m de 
profondeur, de tout PAtlantique nord-est: depuis FArctique jusqu'a Tenerife vers le Sud et les Agores 
vers FOuest. En Mediterranee elle est presente entre 200 et 2300 m de profondeur. 

Elle a ete draguee ici par 480 m de fond en Mediterranee (DW128) et chalutee par 1182 m 
(CP92) dans le golfe ibero-marocain. 



















102 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESOS URIZ 


Genre Asbestopluma Norman, 1882 


d'apres Lundbeck, 1905, p. 44. 

Cladorhizidae stipitees, a ramifications laterales donnant un aspect penne. Le squelette du 
stipe est constitue de faisceaux paralleles de styles dans lesquels s’inserent les faisceaux des 
ramifications. Le squelette ectosomique est constitue de tylostrongyles plus ou moins courbes au 
centre. Les microscleres sont des anisocheles. 


Asbestopluma infundibulum (Levinsen, 1887) 
Esperella infundibulum Levinsen, 1887, p. 19; Lundbeck, 1905, p. 68. 


Station. Atl. : CP 10-180, 1590 m. 

Description. Un tres petit morceau d*une 
eponge stipitee avec un faisceau conique de styles, seul reste 
du pedoncule. Le squelette axial est compose par un faisceau 
de styles et de subtylostyles serres les uns contre les autres. 
Dans le choanosome, on observe egalement des tylostrongy- 
les epars (fig. 76b) et ranges parallelement en amas d'une 
centaine de microns de diametre. Des rosettes d'anisocheles 
sont presents sur ces amas. Une couche d’anisocheles tres 
nombreux avec des forceps entremeles constitue le squelette 
de 1'ectosome. 


Spicules (fig. 76). Styles et subtylostyles (fig. 76a) 
presque droits, 168-1034/1-12 pm (moyenne 470/5 pm). Les 


plus petits ont generalement la tete bien formee tandis que les 
plus grands sont de vrais styles. On a aussi des formes minces 
aux extremites tres effilees. 

Tylostongyles a oxes (fig. 76b) souvent centrotylotes ou 
malformes, avec tous les termes de passage entre les deux : 
60-85/2-6 pm. 

Anisocheles (fig. 76c ; fig. 117f) palmes caracterises par une 
indentation sur la tige causee par un pli des ailes de 
1’ext remite plus petite. L’anisochele, vu de face, presente une 
sorte de triangle sur la tige : 14-25/0,8-4 pm (moyenne 20/ 
2,6 pm). 

Forceps lisses (fig. 76d), assez minces, avec de petits 
boutons terminaux, mesurant constamment 42-48/1,3-4 pm 
(moyenne 44/3 pm). 

50pm 

a 



Fig. 76. — Spicules d’ Asbestopluma infundibulum. 
a : subtylostyles; b : tylostrongyles a oxes; c : anisocheles; d : forceps. 

Fig. 76. — Spicules of Asbestopluma infundibulum. 
a : subtylostyles; b : tylostrongyles to oxeas ; c : anisochelas ; d : forceps. 


Source MNHN, Paris 


















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


103 


Discussion. Cette espece correspond bien a la description d'Abestopluma infundibulum de 
Lundbeck (1905). Les amas de strongyles avec des rosettes d’anisocheles sont interprets par 
Lundbeck comme des larves. Le materiel a notre disposition ne permet pas de confirmer ni d’infirmer 
cette interpretation. 


Distribution. L’espece est connue de FAtlantique nord (Feroe, mer de Kara, Islande) entre 
92 et 709 m. Notre specimen a ete chalute par 1590 m de profondeur dans le groupe le plus 
septentrional des stations atlantiques, face au Maroc. Cest done a la fois la profondeur la plus grande 
et la localisation la plus sud connue en Atlantique. 


Famille Desmacellidae Ridley & Dendy, 1886 
Genre Desmacella Schmidt, 1870 
d'apres Bergquist & Fromont, 1988, p. 34. 

Desmacellidae avec un squelette choanosomique irregulier plumeux ou desordonne des 
tylostyles typiques de taille uniforme. Le squelette ectosomique consiste en bouquets dresses, reguliers 
de tylostyles. Les microscleres sont des sigmas et des raphides. 


Desmacella inornata (Bowerbank, 1866) 


Halichondria inornata Bowerbank, 1866, p. 271. 


Stations. Med. : CP135-85,-89,-97,-169, 395 m; DW128-102, 480 m; DR 152-268,-271,-272, 
-273,-274, 545 m ; Atl. : DR22-82,-129, 465 m; CP91-I2b, 948 m. 


DESCRIPTION. Plusieurs echantillons de couleur 
ocre clair ont ete recoltes. Le plus grand, de forme ovoi'de, 
mesure 5 cm de long, 2,5 cm de large et 1,5 cm d’epaisseur. 
Les oscules d’environ 3 mm de diametre sont situes a la face 
superieure. L’ectosome est detachable. 

La charpente choanosomique est formee par des 
faisceaux tres serres de tylostyles qui s’ouvrent en bouquet au 
niveau de l’ectosome, qui est soutenu par des faisceaux 


tangentiels, entrecroises. Les microscleres sont abondants 
dans toute l’eponge. 


Spicules (fig. 77). Tylostyles (fig. 77a) droits ou courbes, 
fusiformes, a tete ronde ou ovoi'de : 245-1120/2,5-24 pm 
(moyenne 593/14 pm). 

Sigmas (fig. 77b) : 30-47/2-6 pm (moyenne 40/4 pm). 


Discussion. Comme deja observe par Vacelet (1969) la spiculation des exemplaires profonds 
est plus forte, tant en ce qui concerne la longueur que le diametre. 

Distribution. Cette espece est tres connue dans FAtlantique nord-est : Feroe, Norvege, 
Islande, Agores, golfe de Gascogne, Portugal par 120-932 m et en Mediterranee par 130-500 m. Elle 
est ici abondante dans les stations mediterraneennes et atlantiques, entre 395 et 948 m. L'echantillon 
le plus profond a ete chalute sur un fond a debris de coquilles, Pteropodes et hexactinellides par 
948 m dans la partie sud du golfe ibero-marocain. 


104 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 





lOOfjm 


j 


Fig. 77. — Spicules de Desmacella inornata. 

a : tylostyles; b : sigmas. 

Fig. 77. Spicules of Desmacella inornala. 
a : tylostyles; b : sigmas. 


Genre S/gmatoxella Laubenfels, 1936 
d'apres Boury-Esnault & Lopes, 1985, p. 176. 

Desmacellidae a charpente plumoreticulee de tylostyles et ayant comme microscleres des 
sigmas et des toxes. 


Sigmatoxella annexa 

Desmacella annexa Lundbeck, 1902, p. 85. 

Stations. Atl. : DW43-130, 150 m ; CP21 
E53,-E54, 1510 m. 

DESCRIPTION. La collection renferme plusieurs 
petits specimens de forme irreguliere fixes sur des debris de 
coquilles ou des piquants d’oursins, et de couleur blanchatre 
a grise. L'ectosome est detachable et englobe quelques 
fragments de coquille. Le plus grand echantillon mesure 
2,5/2/1 cm. Les oscules sont visibles sur la face superieure et 
ont un diametre d’environ 1 mm. 

Le squelette est plumoreticule avec des faisceaux de 
tylostyles pas trop serres. Des microscleres abondants sont 
disperses entre ces faisceaux. 


(Schmidt, 1870) 


-12,-39, 485 m ; CP14-62a, 1320 m ; CP63-E52,- 


Spicules (fig. 78). Tylostyles (fig. 78a) droits ou courbes, 
a tete de forme assez variable, mais toujours lisse : 235- 
1183/3-18,5 pm (moyenne 693/11 pm). 

Sigmas (fig. 78b) de deux categories : a) 11-28/1-1,8 pm 
(moyenne 22/1,3 pm); b) 32-45/1,7-3,5 pm (moyenne 39/ 
2,3 pm). 

Toxes (fig. 78c) plus ou moins abondants selon les 
differents exemplaires : 56-111/0,5-2,5 pm (moyenne 74/ 
1,5 pm). 


Discussion. L’espece, dont la position systematique a ete recemment discutee (Boury- 
Esnault & Lopes, 1985), est tres abondante sur les fonds vaseux et detritiques du plateau continental, 
meme en Mediterranee. 


Distribution. Espece frequente en Atlantique nord-est, de TArctique aux Agores, entre 5 et 
1200 m et en Mediterranee entre 40 et 765 m. Les deux recoltes par 1320 m sur un fond a debris 
coquilliers, et 1510 m sur une vase a Foraminiferes et Pteropodes sont les plus profondes connues a 
ce jour. 


Source MNHN. Paris 













SPONG1AIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


105 


C 


a 


100um 


b 




c 


50ym 


Fig. 78. — Spicules de Sigmatoxella annexa. 

a : tylostyles; b : sigmas; c : toxes. 

Fig. 78. — Spicules of Sigmatoxella annexa. 
a : tylostyles; b : sigmas; c : toxas. 


Famille Desmacididae Gray, 1872 
Genre Guitarra Carter, 1874 
d'apres Bergquist & Fromont, 1988, p. 40. 

Desmacididae dans lesquelles le squelette choanosomique est une reticulation d'oxes/styles 
avec des bouquets superficiels. Megascleres d’une seule sorte. Les microscleres caracteristiques sont 
des placocheles qui peuvent etre accompagnes d’isocheles epineux et de sigmas. 


Guitarra laplani Boury-Esnault, Pansini & Uriz, 1993 


Boury-Esnault, Pansini & Uriz, 1993, p. 367. 

Stations. Atl. : DW157-212, 1108 m; CP21-40, 485 m. 


DESCRIPTION. Cinq echantillons d'une eponge 
ovoide, dont le plus grand a 2,5 cm de hauteur et 1,5 cm ae 
diametre, ont ete recoltes. Deux d'entre eux, tres bien 
conserves, montrent les details de la surface qui est lisse, mais 
soulevee de place en place par des protuberances de 0,5 mm 
de haut en forme de cratere. Une membrane fine, souvent 
arrachee, percee par les orifices inhalants, recouvre les 
crateres. Ces structures sont equivalentes des cribles des 
Anchinoidae. L'oscule est apical. 

Le squelette est compose de faisceaux assez denses de 
styloxes formant une ebauche de reticulation, avec de 
nombreux microscleres epars. 


Spicules (fig. 79). Styles a oxes droits (fig. 79a) ou 
legerement flexueux, parfois avec un tyle subterminal. Une 
extremite est toujours aigue, l'autre est generalement arrondie 
mais peut etre pointue. Les differences de dimensions entre 
les exemplaires des deux stations sont minimes : DW157-212 : 
450-500/5-9,5 pm; CP21-40 : 436-514/5,5-11 pm. Des sty¬ 
loxes juveniles : 360-400/2-3 pm sont toujours presents mais 
peu nombreux. 

Placocheles (fig. 79b) d'une seule taille : 40-65/13-18 pm. 

Isocheles epineux (fig. 79c), assez nombreux : 11-15 pm. 


Discussion. Burton (1929) a mis en synonymie toutes les especes de Guitarra decrites avec 
Fespece-type du genre Guitarra fimbriata Carter, 1874. Cette synonymie a ete suivie depuis par 
differents auteurs, ce qui fait de Guitarra fimbriata une espece cosmopolite. Mais les etudes recentes 
au microscope electronique a balayage (Lee, 1987; Boury-Esnault et al. , 1993) de diffferents 
specimens de Guitarra de TAtlantique et du specimen-type ont montre que cette synonymie etait 
infondee. 


Distribution. Les echantillons ont ete recoltes dans deux stations de la radiale B (fig. 1) du 
golfe ibero-marocain, au large de Huelva entre 485 et 1108 m, situees dans la veine d’eau 
mediterraneenne. 















106 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


a 





100 jum 




Fig. 79. — Spicules de Guitarra laplani. 
a : style et oxe; b : placochele; c : isochele epineux. 

Fig. 79. — Spicules of Guitarra laplani. 
a : style and oxea ; b : placochela; c : spiny isochela. 


Famille Coelosphaeridae Hentschel, 1923 
Genre Coelosphaera Thomson, 1873 
d’apres Bergquist & Fromont, 1988, p. 47. 

Coelosphaeridae massives ou encroutantes avec des fistules dressees. Le squelette choanoso- 
mique est constitue de faisceaux peu developpes et de spicules epars. Le squelette ectosomique 
consiste en une croute compacte de couches tangentielles de spicules. Les megascleres sont d’un seul 
type et peuvent etre des tylotes ou des strongyles. Les microscleres sont des isocheles arques 
accompagnes de sigmas et parfois de trichodragmates. 


Coelosphaera appendiculaturn (Carter, 1874) 

Histoderma appendiculaturn Carter, 1874, p. 220; Lundbeck, 1910, p. 7. 

Stations. All. : DR56-14, 480 m ; DW11-183,-195, 1500 m ; CP 10-76, 112, 1600 m : CP97-2 
1500 m. 


Description. Des specimens d’une eponge glo- 
buleuse plus ou moms reguliere dont le diametre varie de 2,7 
a 30 mm ont ete recoltes. I Is portent de 2 a 8 fistules de 0,5 
a 20 mm de long et 1 a 1,5 mm de diametre. La plupart de 
ces appendices sont traverses par un canal exhalant central, et 
termines par un oscule. L’ectosome parchemine et resistant 
est blanc et le choanosome ocre. Sur plusieurs specimens, on 
peut observer a la base un appendice filiforme ou aplati qui 
doit servir d'ancrage dans le sediment. 

Le squelette de I’ectosome est constitue d'une couche 
de tylotes tangentiels bien serres les uns contre les autres. 


Spicules (fig. 80). Tylotes (fig. 80a) droits ou legerement 
fiexueux aux extremites bien renfiees pouvant parfois, surtout 
pour les spicules les plus grands, se transformer en strongyles. 
Ils mesurent de 253 a 1060 pm sur 3-22 pm avec quelques 
differences entre les exemplaires, mais sans qu'il soit possible 
de distinguer plusieurs classes de taille (moyenne 852/18 mm). 

Sigmas (fig. 80b) assez robustes : 30-108/2-6,5 pm (moyen¬ 
ne 103/6 pm). 

Isocheles (fig. 80c) arques avec une tige regulierement 
courbee et des dents ellipsoidales : 33-42/2,5-5 pm (moyenne 
39/4 pm). 


Source : MNHN, Paris 




















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


107 




Fig. 80. — Spicules de Coelosphaera appendiculatum. 

a : tylotes; b : sigmas; c : isocheles. 

Fig. 80. — Spicules of Coelosphaera appendiculatum. 
a : tylotes; b : sigmas; c : isochelas. 


20 pm 


Discussion. Ces echantillons correspondent a la description de Lundbeck (1910). 


Distribution. Cette espece, decrite par Carter (1874) de la cote ouest de l’lrlande (banc 
Porcupine) par 200 et 1500 m, n’avait ete retrouvee que par Lundbeck (1910) sur la pente est de la 
ride de Reykjamacs, dans le detroit du Danemark et dans l’Ouest des Feroe par 875 a 1465 m. 
Presente dans 4 stations du golfe ibero-marocain entre 480 et 1600 m, elle trouve la a la fois sa 
localisation la plus sud et sa plus grande profondeur. Elle a ete recoltee en assez grand nombre dans 
2 stations (CP 10 : 15 specimens; CP97 : 4 echantillons). 


Genre Dragmatella Hallmann, 1917 


d’apres Hallmann, 1917, p. 640. 

Coelosphaeridae a squelette choanosomique constitue de faisceaux de spicules arranges de 
faqon plus ou moins dendritique. Le squelette ectosomique consiste en un reseau tangentiei de spicules 
se croisant dans toutes les directions. Les megascleres sont des styles d’une seule sorte. Les 
microscleres sont des raphides en trichodragmates. 




























108 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Dragmatella aberrans (Topsent, 1890) 


Desmacella aberrans Topsent, 1890b, p. 67. 

Stations. Atl. : CP21 -13,-25,-32, 485 m ; 

DESCRIPTION. Petites eponges aplaties. grisatres. 
portant des papilles coniques longues de quelques mm. 
L’ectosome, faciiement detachable, est renforce par des styles 
tangentiels assez serres et ordonnes. Les raphides en bouquets 
sont tres abondants dans le choanosome qui est caverneux et 
parcouru par des faisceaux de styles. 


Spicules (fig. 81). Styles (fig. 81a) droits ou faiblement 
courbes, fusiformes, a pointes bien acerees, avec un leger 


Med. : DR133-175b,-175f, 195 m. 

retrecissement correspondant a la tete. On peut parfois 
observer un renflement a peine marque pres de la base, 
surtout chez certains exemplaires. Les dimensions des styles 
sont assez constantes dans les differents specimens : 315- 
631/4,5-16 pm (moyenne 571/11 pm). 

Raphides (fig. 81b) en trichodragmates, droits, faiblement 
courbes ou flexueux (surtout les plus courts) : 95-260/0,4- 
3,2 pm (moyenne 207/2 pm). 



a 


b 


100um 


Fig. 81. - Spicules de Dragmatella aberrans . 

a : style; b : raphides. 

Fig. 81. — Spicules of Dragmatella aberrans. 
a : style; b : raphides. 


Discussion. Cette espece est bien connue de l’Atlantique nord-est et de la Mediterranee et est 
caracterisee par sa forme, la presence de papilles et ses spicules. 

Distribution. Atlantique nord-est entre 134 et 1262 m et Mediterranee, entre 130 et 324 m. 
Les exemplaires decrits proviennent soit d'Atlantique (CP21) soit de Mediterranee (DR133) sur des 
fonds de debris coquilliers, entre 195 et 485 m. 


Genre Histodermion Topsent, 1927 

Nouvelle definition : Coelosphaeridae dont le squelette choanosomique est constitue 
d'acanthostyles basilaires perpendiculaires au substrat et de faisceaux de diactines lisses. L’ectosome 
est soutenu par des tylotes tangentiels. Les microscleres sont des isocheles arques et eventuellement 
des sigmas. 


Histodermion cryosi n. sp. 


Station. Med. : DW132-300,-30l,-290a, 170 m. 


DESCRIPTION. Eponge vesiculaire blanche, en 
mauvais etat de conservation, couvrant partiellement la 
partie convexe d'un bivalve. La surface est lisse et dechiree en 
petits morceaux. Une papille conique, haute de 5 mm avec un 
diametre de 2 mm, est encore visible. 

L’ectosome est forme par une couche de tylotes 


tangentiels, assez serres, qui s’organisent en faisceaux rigides 
dans le choanosome. Les acanthostyles herissent les faisceaux 
de tylotes choanosomiques. Les isocheles, tres nombreux, et 
les sigmas sont disperses, mais ces derniers apparaissent plus 
concentres a la base des faisceaux. 


Source . MNHN, Paris 















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


109 


Spicules (fig. 82). Tylotes (fig. 82a) generalement 
fiexueux, parfois droits, a tete bien renflee : 387-527/4-19 pm 
(moyenne 484/11 pm). On note la presence de nombreuses 
formes de developpement tres minces. 

Acanthostyles (fig. 82b) a tete peu marquee, avec epines 
longues et robustes, assez rigides mais uniformement distri¬ 
butes : 119-250/4-10 pm (moyenne 166/7 pm). 


Isocheles (fig. 82c) tres nombreux, tridentes, a tige assez 
faible, divisibles en deux categories selon leurs dimensions : 
15,5-24/0.4-3 pm (moyenne 21/1,5 pm) et 48-56/3-6 pm 
(moyenne 50/4 pm). 

Sigmas (fig. 82d) divisibles en deux categories plus par les 
dimensions que par la forme : 1) 18-52/1-4 pm (moyenne 
31/1,6 pm); 2) 113-141/4-6 mm (moyenne 130/5 pm). 




Fig. 82. — Spicules de Histodermion cryosi n. sp. 
a : tylote; b : acanthostyle; c : isocheles; d : sigmas. 

Fig . 82. — Spicules of Histodermion cryosi n. sp. 
a : tylote ; b : acanthostyle; c : isochelas; d : sigmas. 


Discussion. Chez les Coelosphaeridae, deux genres seulement possedent des megascleres 
epineux. Histodermella Lundbeck (1910) possede des acanthoxes epars dans le squelette choanoso- 
mique et ectosomique ; Histodermion Topsent 1927, genre monospecifique, possede des acanthostyles 
seulement au contact du support et jamais dans l’ectosome. 

Les specimens decrits ici sont des Coelosphaeridae a acanthostyles presents a la fois a la base 
et dans les faisceaux choanosomiques. Us ne sont jamais presents dans l'ectosome. La definition du 
genre ne concernait que la seule espece decrite jusqu’a present, H. dividuum Topsent, 1927. Les 
differences entre 77. dividuum et cette nouvelle espece — acanthostyles herissant les faisceaux, 
2 categories d’isocheles et 2 categories de sigmas — nous semblent etre plus d’un niveau specifique 
que generique. Cette espece sera done la deuxieme espece du genre Histodermion pour lequel nous 
proposons une nouvelle definition. 


Distribution. L’espece a ete draguee sur un fond de debris coquilliers, en Mediterranee, en 
face des cotes du Maroc, par 170 m de profondeur. 


lieu. 


Etymologie, 






Materiel-type. L’echantillon-type est depose au Museum national d’Histoire naturelle de 
Paris sous le numero LBIM-D-NBE.MP.MU-14. 





















110 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Famille IIymedesmiidae Topsent, 1928 
Genre Discorhabdella Dendy, 1924 


d’apres Dendy, 1924, p. 376. 

Hymedesmiidae ayant comme spicules principaux de longs styles a tete tuberculee, comme 
spicules accessoires des acanthostyles et comme spicules ectosomiques des tylostyles a tete ovoide. Les 
microscleres sont des isancres unguiferes auxquels peut s’ajouter une autre categorie. 


Discorhabdella hindei Boury-Esnault, Pansini et Uriz, 1992 

Boury-Esnault, Pansini & Uriz, 1992, p. 2 

Stations. Med. : DR 152-246,-279, 534-560 m; DR 153-242,-243a, 568-604 m 


DESCRIPTION. Petite eponge encroutante blancha- 
tre, hispide, couvrant des surfaces de Pordre du cm 2 . 
L'epaisseur maximum est de 1,5 mm. 

Le squelette est constitue d’une lame de spongine dans 
laquelle de longs styles a tete couverte de tubercules sont 
inclus perpendiculairement et espaces regulierement. Entre les 
styles principaux, des acanthostyles accessoires forment une 
couche continue et ont egalement la tete incluse dans la lame 
de spongine. Les spicules ectosomiques sont des tylostyles 
fins a tete ovoide qui forment des bouquets autour des longs 
styles. L'ectosome est renforce par une couche d'isancres et 
de sigmas. Ces microscleres sont egalement presents dans le 
choanosome. 


Spicules (fig. 83). Styles principaux (fig. 83a) a tete 
portant une dizaine de tubercules arrondis droits a tres lege- 
rement courbes : 855-1556/34-52 pm (moyenne 1086/43 pm). 


Acanthostyles accessoires (fig. 83b) modifies en forme de 
casse-tete. I Is ont une tete hypertrophiee par la presence de 
fortes epines coniques qui forment une couronne. Une 
seconde couronne d'epines plus petites est situee a proximite 
de la pointe. Sur la tige, les epines sont peu nombreuses et la 
pointe est lisse. Longueur totale 43-57 pm ; largeur de la tige 
8-10 pm ; diametre de la tete 36-39 pm (moyenne 48/9/ 
38,5 pm). 

Tylostyles ectosomiques (fig. 83c) a tete ovoide a peine 
marquee : 276-445/5,2 pm (moyenne 367/5,2 pm). 

Isancres (fig. 83d) a 8 dents bien recourbees et tige 
relativement large. Longueur totale 22-27 pm ; hauteur de la 
couronne de dents 5-8 pm; diametre de la tige 2,6 pm 
(moyenne 23/7/2,6 pm). 

Sigmas (fig. 83e) tres minces : 11-16/1-1,3 pm (moyenne 
12/1,3 pm). 


Discussion. Le genre Discorhabdella a ete decrit par Dendy (1924) pour une eponge recoltee 
dans le Nord de la Nouvelle-Zelande. L'eponge recoltee du cote mediterraneen du seuil de Gilbraltar 
appartient sans doute aucun a ce meme genre. Deux especes ont ete rapportees a ce genre : 
Discorhabdella incrustans Dendy, espece-type du genre et D. tuberosocapitata (Topsent, 1892a), des 
Azores. D'autre part des spicules se rapportant a ce genre ont ete trouves dans des sediments tertiaires 
(oligocene) de Nouvelle-Zelande par Hinde & Holmes (1892). 

Les echantillons recoltes sur le seuil de Gilbraltar ont une spiculation plus proche de I’espece 
de Dendy de Nouvelle-Zelande que de celle des Azores de Topsent. Mais ils en different par la taille 
plus faible des tylostyles ectosomiques et des isocheles, la presence de 8 dents au lieu de 4 sur les 
isocheles, la presence de sigmas, et la conservation de l’extremite pointue sur les acanthostyles 
accessoires. Ils different de Discorhabdella tuberosocapitata par la taille des spicules principaux, la 
forme et la taille des acanthostyles accessoires, et le nombre de dents des isocheles. II faut souligner 
que la forme des acanthostyles fossiles de Nouvelle-Zelande correspond exactement a celle de D 
hindei. II est possible que l’espece ancienne et lespece du seuil de Gibraltar soient identiques. 


Distribution. Plane mediterraneen du seuil de Gilbraltar 534-604 m. Le genre Discorhabdella 
est un genre du talus continental. 


Source . 


SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


111 



Fig. 83. — Spicules de Discorhabdella hindei. 

a : style principal a tete tuberculeuse; b : acanthostyles accessoires; c : tylostyle ectosomique; d : isancre; e : sigma. 

Fig. 83. — Spicules of Discorhabdella hindei. 

a: principal style with head bearing rounded tubercles ; b: accessory acanthostyles ; c: ectosomal tylostyle ; d: isanchor ; e: sigma 


Genre Hymedesmia Bowerbank, 1864 
d’apres Bergquist & Fromont, 1988, p. 65. 

Hymedesmiidae dans lesquelles le squelette choanosomique consiste en acanthostyles orientes 
verticalement et attaches par leur base au substrat. Les megascleres ectosomiques forment des 
bouquets qui supportent une membrane ectosomique generalement densement remplie d’isocheles. 
Ces bouquets peuvent s’etendre vers le choanosome en colonnes squelettiques. Les microscleres sont 
des isocheles arques qui peuvent etre accompagnes de sigmas. 


Hymedesmia cf. depressa Topsent, 1928 


Topsent, 1928, p. 266. 

Station. Med. : DR 152-276, 550 m. 

DESCRIPTION. Un specimen d'une croute hispide, 
blanche, mince a ete recolte sur des debris de coraux. Le 
squelette ectosomique est constitue d'une couche superficielle 
d'isocheles soutenue par des tylotes en faisceaux. Les acan- 
thostyles, perpendiculaires a la lame basale, provoquent 
l’hispidation de l'eponge. 


Spicules (fig. 84). Tylotes (fig. 84a) droits, isodiametri- 
ques, a extremites peu renflees : 220-310/5,5-12 pm (moyenne 


277/9 pm). Associes aux tylotes. des subtylotes de memes 
dimensions presentent une extremite amincie et une polyty- 
lotie tres marquee. 

Acanthostyles (fig. 84b) courts, droits, typiquement coni- 
ques, a epines fortes droites et uniformement distribuees sur 
la tige : 84-131/5,5-20,3 pm (moyenne 99/9 pm). 

Isocheles (fig. 84c) arques de deux tailles : 1) 18,5-22,4/2-3,5 
pm (moyenne 21/2,6 pm); 2) 31-41/3,3-9,3 pm (moyenne 35/ 
6 pm). 



















112 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 




a 



Fig. 84. — Spicules de Hymedesmia cf. depressa. 

a : tylotes; b : acanthostyle; c : isocheles. 

Fig . 84. — Spicules of Hymedesmia cf depressa. 
a : tylotes; b : acanthostyle; c : isochelas. 


Discussion. La presence d’isocheles de deux tallies distingue cette espece de la plupart de ses 
congeneres. Hymedesmia depressa , qui est l’espece la plus proche de l'exemplaire etudie, en differe 
surtout par 1'epaisseur des tylotes et par la presence d'acanthostyles atteignant 190 pm. Elle a, en 
outre, des longs acanthostyles qui, dans l’exemplaire etudie, sont absents, probablement du fait du 
mauvais etat de l’echantillon. 

Une autre espece voisine est Hymedesmia koehleri Topsent (1896) qui est tres semblable pour 
la forme des isocheles mais n’en possede qu’une seule categorie. 


Distribution. L'echantillon decrit provient d'un fond de roches et de coraux du versant 
mediterrraneen du detroit de Gibraltar ou il a ete drague par 550 m. L’echantillon-type d’H. depressa 
avait ete recolte aux Ago res par 1740 m. 


Hymedesmia koehleri (Topsent, 1896) 


Leptosia koehleri Topsent, 1896, p. 284. 

Station. Med. : DW132-301b, 170 m. 

DESCRIPTION. L'unique echantillon est une petite 
eponge encroutante hispide, blanche, tres mince, fixee sur une 
coquille morte. 

Le squelette ectosomique est constitue d'une couche 
assez serree d'isocheles et de bouquets de strongyles, et le 
squelette choanosomique d’acanthostyles perpendiculaires au 
substrat. 


Spicules (fig. 85). Strongyles, styles ou subtvlostyles 
(lig. 85a) legerement polytylotes, droits : 300-418/4-9 urn 
(moyenne 382/6 pm). 


Acanthostyles (fig. 85b), d'une seule classe de taille, presque 
droits ou faiblement courbes, entierement et finement epi- 
neux, avec une tete peu prononcee : 110-390/5-9,5 pm 
(moyenne 175/8 pm). 

Isocheles (fig. 85c) tres arques, avec trois dents aplaties a 
chaque extremite. La tige. qui est assez epaisse subit une 
torsion, ce qui donne au spicule un aspect asymetrique; 
19/1,8 pm de long (moyenne 31/5 pm). 


Source : MNHN, Paris 


















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


113 




Fig. 85. — Spicules de Hymedesmia koelheri. 
a : style et subtylostyle; b : acanthostyle; c : isocheles. 

Fig. 85. Spicules of Hymedesmia koelheri. 
a : style and subtylostyle ; b : acanthostyle ; c : isochelas. 


Discussion. Hymedesmia koehleri est bien caracterisee parmi les Hymedesmia par la forme de 
ses isocheles (tres arrondis et tordus) et par les megascleres lisses polytylotes tout a fait particuliers. 


Distribution. L’exemplaire etudie a ete drague pres de la cote du Rif marocain sur un fond 
a debris coquilliers. C’est la premiere signalisation mediterraneenne de cette espece, connue en 
Arctique et en Atlantique nord (Irlande, golfe de Gascogne et Agores, par 210-2540 m). 


Hymedesmia pennata Bronsted, 1932 


Brensted, 1932, p. 12. 

Station. Med. : DR152-282B.-259, 550 m. 

DESCRIPTION. La collection renferme des sped- 
mens d'une petite croute blanche, epaisse de 1 mm au 
maximum, sur des debris coquilliers; elle est rendue forte- 
ment hispide par de longs acanthostyles. 

L'ectosome est forme par une couche d'isocheles tres 
nombreux qui forment un tapis continu au-dessous des 
strongyles en paquets ou epars. Les acanthostyles sont 
perpendiculaires au substrat. 


Spicules (fig. 86). Acanthostyles (fig. 86a) principaux 
faiblement courbes, presque lisses, avec peu d’epines concen- 
trees sur la tete : 423-573/10-12 pm (moyenne 490/11 pm). 


Acanthostyles (fig. 86d) accessoires droits, entierement 
epineux, a tete peu marquee et avec epines assez robustes : 
90-240/4-15 pm (moyenne 191/8 pm). 

Anisostrongyles (fig. 86b) droits, polytylotes : 207-288/4- 
9 pm (moyenne 263/5 pm). 

Isocheles (fig. 86c) tres particuliers, a tige arquee, epaisse, 
qui porte souvent des expansions laterales. Les dents laterales 
sont bien pointues et les tubercules medians assez pronon¬ 
ces : 27-35/3-9 pm (moyenne 32/6 pm). 



















114 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 



b 


C 





Fig. 86. — Spicules de Hymedesmia pennata. 
a : acanthostyle principal; b : anisostrongyle; c : isocheles; d : acanthostyles accessoires. 

Fig. 86. — Spicules of Hymedesmia pennata. 
a : principal acanthostyle; h : anisostrongyle; c : isochelas; d : accessory acanthostyles. 


Discussion. Beaucoup de caracteres (forme, couleur, squelette, spicules, habitat) rapprochent 
Fexemplaire etudie d ’Hymedesmia pennata Bronsted, qui a ete trouvee seulement une fois aux Feroe 
par 400 m de fond. On a observe toutefois des differences au niveau des dimensions des spicules 
(acanthostyles plus longs et plus minces, anisostrongyles et isocheles un peu plus courts) mais leur 
forme, et surtout le renflement de la tige des isocheles correspondent bien a la description de 
Bronsted (1932). II ne semble pas justifie de creer une nouvelle espece seulement pour des differences 
dans les dimensions des spicules etant donne que les limites de variability de H. pennata ne sont pas 
connues. Hymedesmia inflata Vacelet, 1969 differe par les dimensions des acanthostyles principaux et 
par la presence de tornotes a la place des anisostrongyles. 


Distribution. Atlantique nord-est : Feroe, 400 m. 

L'echantillon a ete drague sur un fond a roches et coraux dans le detroit de Gibraltar par 
550 m de profondeur. II s'agit de la seconde signalisation de cette espece et la premiere pour la 
Mediterranee. 


Source. MNHN. Paris 





















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


115 


Hyntedesmia cf. pugio Lundbeck, 1910 


Lundbeck, 1910, p. 94. 

Station. Med. : DR152-279a, 550 m. 

DESCRIPTION. Cet exemplaire n'est represente que 
par une preparation de spicules, mais qui est complete et 
permet de le decrire. 


Spicules (fig. 87). Acanthostyles (fig. 87a) principaux, 
droits ou tres faiblement courbes, de la meme forme que les 
accessoires mais avec des epines plus concentrees dans le tiers 
proximal : 282-370/10-20 pm (moyenne 343/15 pm). 


Acanthostyles (fig. 87b) accessoires, droits, a tete visible 
mais pas renfiee, entierement epineux : 87-103/4-10 pm 
(moyenne 92/7 pm). 

Styles (fig. 87e) faibles, legerement courbes, avec une 
pointe effilee : 178-199/2-3 pm (moyenne 188/2,3 pm). 

Isocheles (fig. 87c) arques, assez forts : 23,5-43/4-7,5 pm 
(moyenne 33/6 pm). 

Sigmas (fig. 87d) tres minces, souvent arrondis : 11,5- 
23,5/1-3 pm (moyenne 18/2 pm). 



e 



20 pm 


Fig. 87. - Spicules de Hyntedesmia pugio. 

a : acanthostyle principal; b : acanthostyle accessoire; c : isocheles; d : sigma ; e : style. 
Fig. 87. — Spicules of Hymedesmia pugio. 

a : principal acanthostyle; b : accessory acanthostyle; c : isochelas ; d : sigma ; e : style. 


Discussion. L’exemplaire appartient au genre Hymedesmia et il est vraiment tres semblable a 
Hymedesmia pugio Lundbeck (1910) qui provient du detroit du Danemark (540 m). Cependant les 
dimensions des megascleres sont dans 1'exemplaire de Lundbeck plus importantes tandis que les 
microscleres sont de dimensions et de forme tres proches. Malgre notre conviction qu’il s’agit bien 
de l’espece de Lundbeck, la pauvrete du materiel nous incite a une certaine prudence. 


Distribution. Atlantique nord-est : detroit du Danemark, 540 m. 

Le materiel decrit vient du versant mediterraneen du detroit de Gibraltar ou il a ete drague 
sur un fond de roches et de coraux, par 550 m. 





















116 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Famille Crellidae Hentschel, 1923 
Genre Anisocrella Topsent, 1927 


d’apres Topsent, 1928, p. 234. 

Crellidae a acanthostyles basilaires et possedant pour microscleres des isocheles arques et des 
anisancres de forme particuliere. 


Anisocrella hymedesmina Topsent, 1927 


Topsent, 1928, p. 234. 

Station. Med. : DR 153-225, 568-604 m. 

Description. Un specimen de 2 cm 2 Tune fine 
eponge encroutante de couleur marron clair dans l'alcool. La 
surface tres endommagee laisse cependant voir par place des 
aires criblees. 

Le squelette est constitue d'acanthostyles de 2 tailles 
perpendiculaires au substrat et de bouquets de strongyles et 
de microscleres epars en surface. De rares acanthoxes sont 
visibles en position tangentielle la ou la membrane superfi- 
cielle persiste. 

Spicules (fig. 88). Strongyles (fig. 88a) droits, minces, 
aux extremites legerement differentes : 170-222/2-5 pm 
(moyenne 197/4 pm). 

Acanthostyles (fig. 88b; fig. 118d) de deux categories : 


94-144/5-10 (moyenne 129/8 pm) et 236-313/7-14 pm (moyen¬ 
ne 273/12 ^ pm), presque droits, avec une tete faiblement 
marquee. Epines petites, aigues, assez rares dans la partie 
distale des plus grands acanthostyles. 

Acanthoxes fusiformes, droits ou brusquement plies, uni- 
formement epineux sauf aux extremites : 100-115/9-11 pm 
(moyenne 106/10 pm). 

Isocheles (fig. 88c ; fig. 118c) arques. peu courbes, minces, 
nombreux, assez reguliers : 14-20/0,5-2 pm (moyenne 
17/1 pm). 

Anisancres (fig. 88d ; fig. 118a, b) arques, souvent avec la 
tige tres courbee et portant une ou deux dents. Leur grande 
extremite porte trois dents courbees, la mediane saillante en 
avant; 1'autre extremite est semblable, mais reduite : 14,5- 
22/0,8-2,3 pm (moyenne 19/1,5 pm). 


50pm 



Fig. 88. — Spicules Anisocrella hymedesmina. 
a : strongyles; b : acanthostyles; c : isocheles; d : anisancres. 

Fig. 88. — Spicules of Anisocrella hymedesmina. 
a : strongyles; b : acanthostyles; c : isochelas ; d : anisanchors. 


Source MNHN , Paris 



















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


117 


Discussion. Meme si cet exemplaire presente des differences dans les dimensions de spicules 
avec les specimens decrits par Topsent (1927 et 1928) pour les Azores et par Vacelet (1969) pour 
la Mediterranee, la spiculation est si particuliere que la determination n'est pas douteuse. Un nombre 
plus eleve d’echantillons pourra nous donner une idee de la variability dimensionnelle. II manque ici, 
comme chez Fechantillon recueilli par Vacelet, la presque totalite de la couche superficielle 
d’acanthoxes, qui probablement est facilement arrachee en ne laissant que de rares spicules. 


Distribution. Recoltee sur le versant mediterraneen du seuil de Gilbraltar par 568 a 604 m 
de fond, elle semble moins profonde en Mediterranee (Cassidaigne, 500 m, Vacelet, 1969) qu'en 
At antique (Agores 1250-2460 m, Topsent, 1928). 


Genre Yvesia Topsent, 1892 


d’apres Topsent, 1928, p. 51. 

Crellidae sans acanthostyles basilaires, mais avec des isocheles et parfois des sigmas. 


Yvesia pyrula (Carter, 1876) 


Cometella pyrula Carter, 1876, p. 388. 

Stations. All. : DW43-135, 150 m; DW47-16, 280 m; DW50-E50, 520 m; Med. : 
DW132-291,-296, 170 m ; DR152-267, 550 m. 


Description. Plusieurs exemplaires d'une eponge 
ocre clair piriforme pedonculee dont le plus grand exemplaire 
(DW43-135) mesure 1 cm de haut et 0,5 cm de diametre. 
L’oscule est situe au sommet et les orifices inhalants sont 
regroupes en crible. 

L’ectosome est constitue d'une couche serree d'acan- 
tho^tyles qui ne forment jamais une reticulation, mais sont 
ranges cote a cote et recouverts par des isocheles, particulie- 
rement abondants au niveau des cribles. Le squelette choa- 
nosomique est constitue par des faisceaux de tornotes qui 
divergent sans former une reticulation, mais qui, surtout dans 
le pedoncule, sont organises pour former un axe. 


Spicules (fig. 89). Tornotes (fig. 89a), presque droits, 
legerement fusiformes, avec les extremites bien pointues. Les 
dimensions sont assez variables selon les exemplaires : entre 
310 et 460 pm dans les specimens atlantiques; entre 235 et 
329 pm pour les deux specimens mediterraneans. L'epaisseur 
est toujours entre 3-6 pm. 

Acanthostyles (fig. 89b) plus ou moins courbes, caracterises 
par de fortes epines triangulaires, distributes assez reguliere- 
ment sur la tige; dimensions assez constantes dans les 
differents specimens : 96-144/4-9 pm (moyenne 115/5 pm). 

Isocheles (fig. 89c) arques : 16-20/0,4-2,5 pm (moyenne 
18/2 pm). 


Discussion. Yvesia pyrula est assez proche de Pytheas rosea (Topsent, 1892b) ou les 
acanthostyles basilaires sont souvent assez rares, mais elle peut en etre aisement distinguee par les 
dimensions de tornotes et la spinulation differente des acanthostyles. 


Distribution. Decrite par Carter (1876) du Nord des lies Orkney (Atlantique N) par 530 m 
de fond, elle a ete retrouvee dans FArctique entre 18-1350 m, au large des cotes de Flrlande par 
700 m de fond, dans le golfe de Gascogne par 300 m et au large des lies du Cap Vert par 219 m. Elle 
a ete recoltee ici dans le golfe ibero-marocain entre 150 et 520 m et pour la premiere fois en 
Mediterranee par 170 m et 550 m. 


118 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


a 

b 


c 



50nm 




25pm 


Fig. 89. Spicules d' Yvesia pyrula. 
a : tornote; b : acanthostyles ; c : isocheles. 

Fig. 89. — Spicules of Yvesia pyrula. 
a : tornote; b : acanthostyles; c : isochelas. 


Famille Myxillidae Topsent, 1928 
Genre Myxilla Schmidt, 1862 

d’apres Topsent, 1928, p. 53. 

Myxillidae a megascleres monactinaux et spicules ectosomiques diactinaux et microscleres 
isancres et sigmas. 


Myxilla incrustans (Johnston, 1842) 


Halichondria incrustans Johnston. 1842, p. 122; Lundbeck, 1905, p. 132. 


Station. Med. : DW 132-299,-284, 170 m. 

DESCRIPTION. L'espece est representee par des 
fragments d'une eponge revetante ocre clair. 

Le squelette choanosomique est forme d'un reseau a 
mailles tri- ou quadrangulaires d'acanthostyles. Le squelette 
ectosomique est constitue d'une couche de tomotes. 

Spicules (fig. 90). Acanthostyles (fig. 90a) droits ou un 
peu courbes, a epines nombreuses sur la base et plus 


dispersees sur la tige : 148-290/6-15 pm (moyenne 268/ 
11 pm). 

Tomotes (fig. 90b) legerement fusiformes et a contours 
flexueux, a extremites presque lisses, avec une ou, tres 
rarement, deux epines : 210-249/4-9 pm (moyenne 232/7 pm). 

Isancres de deux categories : Isancres I (fig. 90c) 12- 
19/0,5-2 pm (moyenne 16/1,3 pm) et isancres II (fig. 90e) 
36-48/2-5 pm (moyenne 44/3 pm). 

Sigmas (fig. 90d) : 19-55/1-4 pm (moyenne 35/2 pm). 


Discussion. Cette espece correspond bien a Myxilla incrustans malgre la taille un peu 
exceptionnelle des sigmas. Mais leur forme caracteristique permet de les distinguer de ceux de Myxilla 
macrosigma Boury-Esnault, 1971. 


Distribution. Espece commune en Atlantique depuis l’intertidal jusqu’a 160 m. Recoltee ici 
au Nord des cotes marocaines par 170 m, il s’agit de sa premiere signalisation certaine en 
Mediterranee, celle de Topsent (1936) etant douteuse. Comme l’indique Lundbeck (1905) l’extremite 
des tomotes montre une certaine variabilite et peut etre de legerement epineuse a lisse. 


Source MNHN, Paris 













SPONG1A1RES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


119 



b 



20 pm 


Fig. 90. — Spicules de Myxilla incrustans. 
a : acanthostyle; b : tomote; c : isancre I; d : sigma ; e : isancre II. 
Fig. 90. — Spicules of Myxilla incrustans. 
a : acanthostyle; h : tor note ; c : isanchor I; d : sigma; e : isanchor II. 


Myxilla rosacea (Lieberkiihn, 1859) 
Lundbeck, 1905, p. 138. 


Halichondria rosacea Lieberkiihn, 1859, p. 521 ; 

Station. Med. : DR133-C, 195 m. 

Description. L'espece est representee par des 
fragments d'une eponge beige, revetante et molle. 

Le squelette choanosomique est un reseau isodictyal a 
mailles tri- ou quadrangulaires d'acanthostyles. Le squelette 
ectosomique est constitue d’une couche de tornotes tangen- 
tielle a la surface. Les isancres et les sigmas sont epars. 


Spicules (fig. 91). Acanthostyles (fig. 91a) legerement 
courbes, a epines fines et eparses : 229-296/7,5-15 pm 
(moyenne 258/11,5 pm). 

Tornotes (fig. 91b) a extremites finement epineuses : 
184-223/5,8-11 pm (moyenne 205/7,6 pm). 

Isancres (fig. 91c) de deux tailles : 14-26/1,7-3 pm (moyen¬ 
ne 20/2,2 pm) et 47-55/4-9 pm (moyenne 51/6,4 pm). 

Sigmas (fig. 91 d) : 14-73/1-4 pm (moyenne 39/2,6 pm). 


Distribution. Atlantique est entre 0-250 m, de TArctique a TAfrique du Sud ; Mediterranee 
entre 2-180 m. 


Genre Lissodendoryx Topsent, 1892 

d’apres Boury-Esnault & Van Beveren, 1982, p. 80. 

Myxillidae a megascleres choanosomiques monactinaux lisses ou epineux. Microscleres 
isocheles et/ou sigmas. 


















120 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS UR1Z 


100um 



a 



Fig. 91. — Spicules de Myxilla rosacea. 
a : acanthostyle; b : tomote; c : isancre; d : sigma. 

Fig. 91. — Spicules of Myxilla rosacea. 
a : acanthostyle ; b : tomote ; c : isanchor; d : sigma. 


Lissodendoryx lundbecki Topsent, 1913 


Topsent, 1913, p. 41. 

Station. Med. : DW132-287, 170 m. 

DESCRIPTION. La collection renferme un fragment 
d’une eponge revetante de 5 mm d'epaisseur a surface lisse et 
ocre clair dans PalcooL 

La charpente choanosomique, a reticulation plurispi- 
culee, est constituee par des acanthostyles qui forment des 
mailles triangulaires ou quadrangulaires. Les microscleres, 
tres abondants, sont concentres aux angles des mailles. Les 
tomotes, groupes en bouquets, sont soutenus par la char¬ 
pente reticulee et constituent le squelette ectosomique. 


Spicules (fig. 92). Acanthostyles (fig. 92a) legerement 
courbes, avec une base un peu renflee, presque uniformement 
epineux : 222-276/6,5-16 pm (moyenne 261/11 pm). Les 


acanthostyles en formation, de taille beaucoup plus faible, 
sont frequents. 

Tomotes (fig. 92b) anisodiametriques, avec une ou deux 
extremites un peu renflees et mucronees : 214-240/3,5-8 pm 
(moyenne 233/7 pm). Dans le premier cas le spicule devient 
styloi'de. 

Sigmas (fig 92c) tres abondants, plus ou moins epais et plus 
ou moins ouverts : 14-73/1-4 pm (moyenne 39/3 pm). 

Isocheles de petite taille (fig. 92e), peu courbes : 11-16/ 
1-2 pm (moyenne 13,5/1,5 pm). Isocheles de grande taille 
(fig. 92d), plus courbes, avec trois dents bien evidentes : 21- 
47/3-5 pm (moyenne 38/3 pm). II existe, d’ailleurs, beaucoup 
d'intermediaires entre les deux groupes, qui sont separables 
surtout par la forme plus que par leurs dimensions. 


Discussion. Les differences entre les dimensions indiquees par Topsent (1913) pour les 
spicules du type et notre specimen sont minimes : les isocheles de nos echantillons sont plus petits 
(13-44 pm au lieu de 22 a 60 pm) et des sigmas epais sont presents a cote des formes fines. Les 
differences dans la taille des spicules avec Lissodendoryx diversichela Lundbeck, 1905 sont, au 
contraire, importantes, comme l'avait note Topsent (1913). 


Distribution. Recoltee par le Prince Albert I er de Monaco au large des cotes de Norvege par 
394 m, cette espece n’avait jamais ete retrouvee en dehors de 1’Arctique. Elle est signalee ici pour la 
premiere fois en Mediterranee, par 170 m au large du Rif marocain. 


Source . MNHN, Paris 























SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


121 


lOOum 




Fig. 92. — Spicules de Lissodendoryx lundbecki. 

a : acanthostyles; b : tornotes; c : sigmas; d : isocheles de grande taille; e : isochele de petite taille. 

Fig. 92. — Spicules of Lissodendoryx lundbecki. 
a : acanthostyles; b : tornotes ; c : sigmas; d : large size isochelas ; e : small size isochela. 


Lissodendoryx sophia (Fristedt, 1887) 
451 ; Lundbeck, 1905, p. 156. 


Esperia sophia Fristedt, 1887, p. 

Station. Atl. : DW50-E13a, 520 m. 

DESCRIPTION. Un fragment blanchatre, d’environ 
un cm 3 , d’un specimen qui a perdu son ectosome. 

Le squelette choanosomique est forme par une reti¬ 
culation paucispiculee a mailles triangulaires ou quadrangu- 
laires d'acanthostyles avec quelques strongyles. Les isocheles 
sont rares et disperses. 


Spicules (fig. 93). Acanthostyles (fig. 93a) de forme tres 
reguliere, faiblement courbes, entierement epineux, mais avec 


une spination eparse : 225-300/7-17 pm (moyenne 284/ 
13 pm). 

Tylotes (fig. 93b) droits ou legerement courbes, souvent 
fusiformes : 234-270/5-6 pm (moyenne 244/6 pm). Leurs 
extremites, faiblement renflees, sont generalement tres fine- 
ment epineuses, mais ces epines peuvent etre a peine visibles 
ou meme manquantes. 

Isocheles (fig. 93c) a tige peu courbee, peu nombreux : 
15-34/2,5-6,3 pm (moyenne 27/4 pm). 


Discussion. L'espece est bien caracterisee par la tres particuliere spination des extremites des 
strongyles et par la forme des spicules qui correspond parfaitement a {'illustration de Lundbeck 
(1905). Les dimensions des acanthostyles sont plus faibles que dans les exemplaires de Lundbeck 
(1905) : 440-518/10-12,8 pm et de Topsent (1928) : 425-455/10-13 pm. 






























122 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANS1N1 & MAR1A-JES0S URIZ 



50gm 


20 um 


Fig. 93. Spicules de Lissodendoryx sophia. 
a : acanthostyle; b : tylote; c : isocheles. 

Fig. 93. — Spicules of Lissodendoryx sophia. 
a : acanthostyle ; b : tylote ; c : isochelas. 


Distribution. Atlantique nord, du Groenland et du Sud de ITslande, jusqu'au large des cotes 
du Maroc (Mogador) : 230-2165 m. L’exemplaire decrit provient du groupe de stations atlantiques 
les plus proches de Gibraltar ^ a ete drague sur un fond de sable coquillier, par 520 m. 


Genre Plocamiowda Topsent, 1927 
d’apres Uriz & Rosell, 1990, p. 387. 

Myxillidae a squelette choanosomique constitue d'une couche basale d’acanthostrongyles dans 
laquelle s'inserent, perpendiculairement au support, les spicules principaux et les acanthostyles 
accessoires. Le squelette ectosomique est forme de bouquets de tornotes. Microscleres isocheles 
arques. 


Plocamionida ambigua (Bowerbank, 1866) 

Microciona ambigua Bowerbank, 1866. p. 136; Topsent, 1936, p. 51. 

Stations. Med. : DW128-117, 480 m; DW134-35, 205 m; DR 152-28 lb, -282c,-267,-252c, 

550 m. 


DESCRIPTION. Plusjeurs specimens d'une petite 
eponge encroutante de 0,5 cm 2 de surface, tres hispide, ont 
ete recoltes. 

Le squelette est constitue d'une epaisse couche basale 
d'acanthostrongyles epineux traversee par de longs acan¬ 
thostyles herissants presque lisses, perpendiculaires au sup¬ 
port et ranges en palissade. Les acanthostyles accessoires, 
entierement epineux. sont aussi perpendiculaires au substrat, 
mais ils sont moins visibles a travers la couche basale. Les 
tornotes forment des bouquets, couches ou verticaux, entre 
les longs styles. De tres abondants isocheles sont disperses 
entre les megascleres. 


retrecissement au niveau de la tete et une tendance a se 
courber comme des rhabdostyles. Les plus petits peuvent 
avoir de fines epines sur la tete : 366-1552/11-38 pm 
(moyenne 1304/27 pm). 

Acanthostyles accessoires (fig. 94c) entierement epineux, 
courbes ou droits, 125-210/7-13 pm (moyenne 144/9 pm). 

Acanthostrongyles (fig. 94d ; fig. 118e, 0 assez reguliere- 
ment et profondement courbes, couverts d'epines robustes 
divisees : 85-118/9-14 pm (moyenne 95/12 pm). 

Tornotes (fig. 94b) droits aux extremites pointues et au con¬ 
tour legerement ondule: 214-400/5-8 pm (moyenne 299/6 pm). 

Isocheles (fig. 94e) arques, de taille assez variable : 19-37/1- 
2,3 pm (moyenne 20/1,8 pm). 


Spicules (fig. 94). Styles principaux (fig. 94a), generale- 
ment droits ou a peine courbes, qui montrent souvent un 


Source : MNHN. Paris 












SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


123 




50pm 



b 



10 pm 


e 





Fig. 94. — Spicules de Plocamionida ambigua. 

a : styles principaux; b : tomotes; c : acanthostyle accessoire; d : acanthostrongyle e : isocheles. 
Fig. 94. — Spicules of Plocamionida ambigua. 

a : principal styles; b : tornotes ; c : accessory acanthostyle ; d : acanthostrongyle e : isochelas. 


Discussion. Ces echantillons correspondent parfaitement a la description de Plocamionida 
ambigua par Topsent (1936). 


Distribution. Commune dans tout 1’Atlantique est, depuis PArctique jusqu’en Afrique du Sud 
(Islande, Manche, Irlande, Azores, Portugal) a des profondeurs entre 150 et 2460 m. Recoltee dans 
trois stations mediterraneennes par 205 et 550 m, elle avait deja ete signalee en Mediterranee 
occidentale (Monaco et Cassidaigne) a des profondeurs equivalentes, et par 1270 m entre les Baleares 
et la Catalogne. 


Famille Microcionidae Carter, 1875 
Genre Clathria Schmidt, 1862 


d’apres Levi, 1960, p. 61. 

Microcionidae generalement massives ou dressees. Le squelette est plumoreticule ou reticule 
avec un fort developpement des fibres de spongine. Les spicules principaux sont inclus dans les fibres 
de spongine et sont herisses par des acanthostyles accessoires. Le squelette ectosomique est constitue 
de styles ou subtylostyles auxiliaires, parfois arranges en petits faisceaux ou disperses. Les 
microscleres sont des isocheles palmes et des toxes. 



























124 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Clathria anchorata (Carter, 1874) 
Dictyocylindrus anchorata Carter, 1874, p. 251 ; Levi, I960, p. 63. 


Station. Med. : DR 152-254, 545 m. 

DESCRIPTION. L'echantillon est un fragment de 
quelques millimetres de diametre. de couleur blanchatre. 

La charpente est constitute d'un reseau plumoreticule 
de grands acanthostyles principaux qui est herisse d'acan- 
thostyles accessoires peu nombreux et concentres aux nceuds. 
Tres peu de spongine. Isocheles epars abondants et styles 
auxiliaires libres. 


Spicules (fig. 95). Styles principaux (fig. 95a) faiblement 
courbes, avec un renfiement basal tres reduit. Les plus petits 


ont generalement la tete rugueuse : 802-1137/11-25 pm 
(moyenne 966/20 pm). 

Acanthostyles accessoires (fig. 95b) droits, entierement et 
finement epineux, avec la base plus frequemment renflee chez 
les plus petits : 162-521/3,5-16 pm (moyenne 315/10 pm). 

Styles (fig. 95d) auxiliaires ectosomiques droits ou courbes 
caracterises par la presence, assez constante, d’une seule 
petite epine sur la base : 83-568/2-10 pm (moyenne 463/7 pm). 

Isocheles palmes (fig. 95c), nombreux : 22-32/1,2-7 pm 
(moyenne 27/2,5 pm). 



Fig. 95. Spicules de Clathria anchorata. 

a : styles principaux ; b : acanthostyle accessoire; c : isocheles; d : terminaisons des styles auxiliaires. 

Fig. 95. — Spicules of Clathria anchorata. 

a : principal styles ; h : accessory acanthostyle ; c : isochelas ; d : endings of the ectosomal styles. 


Discussion. L’exemplaire decrit est tout a fait semblabie a celui retrouve dans le canyon de 
la Cassidaigne (Vacelet, 1969) qui est la premiere signalisation pour la Mediterranee. Les seules 
differences sont une plus frequente rugosite des tetes des acanthostyles principaux qui sont aussi plus 
epais et le detail des petites epines sur les styles ectosomiques. A notre avis, il n’est pas justifie — etant 
donne le rapport tige/palette des isocheles et l’epaisseur des acanthostyles principaux — de considerer 
cette espece comme synonyme de C. longichela des Azores (Topsent, 1928) comme le fait Levi (1960). 

L'extreme pauvrete en spongine du squelette, qui est bien evidente dans l'exemplaire decrit, ne 
s’harmonise pas avec la redefinition du genre (Levi, 1960, p. 61). L’attribution de C. anchorata au 
genre Clathria reste done tres discutable, comme deja observe par Levi et Vacelet. 


Distribution. Recoltee ici dans une station mediterraneenne du detroit de Gibraltar, par 
545 m, elle est connue de tout l'Atlantique nord-est de l’lslande a la Mediterranee : Manche, cap 
Saint-Vincent, Irlande et Islande, Gibraltar (235-1310 m), et en Mediterranee (170-235 m). 


Source: MNHN , Paris 




















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


125 


Genre Antho Gray, 1867 


d'apres Levi, 1960, p. 76. 

Microcionidae a charpente reticulee renieroide composee d'acanthostyles unis par de la 
spongine en quantite variable. Des nceuds de ce reseau s’elevent isolement ou en bouquets des styles 
principaux. Subtylostyles ou styles ectosomiques, isocheles palmes et toxes. 


Antho dichotoma (Esper, 1794) 

Spongia dichotoma Esper, 1794, p. 202; Fristedt, 1885, p. 48 (pi. IV, fig. 1 a-k, sous le nom de Raspailia 
ahyssorum). 


Station. Med. : DW132-303, 170 m. 

DESCRIPTION. Le tres petit fragment disponible 
semble appartenir a un exemplaire encroutant. Sur ce mor- 
ceau n'est pas visible un veritable reseau, mais seulement des 
acanthostyles et des acanthostrongyles en position basale, 
surmontes par une couche ou les toxes et les isocheles sont 
nombreux. Les longs styles lisses herissants sont perpendi- 
culaires au substrat. Peu de styles ectosomiques en position 
transversale. 


Spicules (fig. 96). Styles herissants (fig. 96a) lisses, 
faiblement courbes, avec un leger retrecissement basal : 
768-1123/8-24 pm (moyenne 857/16 pm). 

Styles ectosomiques (fig. 96b) presque droits, lisses, avec 


des fines epines seulement sur la convexite de la base : 
106-441/2-5 pm (moyenne 275/4 pm). 

Acanthostyles et acanthostrongyles (fig. 96d) faiblement 
courbes, entierement epineux, avec une concentration d’epi- 
nes aux extremites obtuses : 94-133/4,5-11 pm (moyenne 
110/8 pm); les dimensions les plus elevees sont atteintes par 
les acanthostyles. 

Toxes (fig. 96c) a courbure mediane profonde, tres nom¬ 
breux, avec extremites lisses (plus frequentes dans les spicules 
les plus longs) ou epineux : 32-453/0,5-4 pm (moyenne 143/ 
2 pm). ^ 

Isocheles palmes (fig. 96e), assez nombreux, minces : 
13-28/0,8-2,6 pm (moyenne 20/1,6 pm). 



Fig. 96. - Spicules d 'Antho dichotoma. 

a : style herissant; b : style ectosomique; c : toxes; d : acanthostyle et acanthostrongyle; e :isocheles palmes. 

Fig. 96. — Spicules of Antho dichotoma. 

a : hispidating style ; h : ectosomal style ; c : toxas; d : acanthostyle and acanthostrongyle ; e : palmate isochelas. 
























126 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESOS URIZ 


Discussion. Bien que le squelette reticule ne soit pas visible sur le fragment examine, la 
spiculation est tres caracteristique du genre Antho Gray, 1867. Les dimensions des spicules sont bien 
superieures a celles des differentes Antho involvens revues par Levi (1960) et correspondent a celles 
de l'espece nord-atlantique Antho dichotoma bien illustree par Fristedt (1885). Les acanthostrongyles 
n etaient pas connus chez A. dichotoma , mais on sait qu'ils sont des transformations, pas constantes 
dans tous les exemplaires, des acanthostyles du reseau. 


Distribution. Atlantique nord (mer du Nord, cotes de Norvege), par 81-802 m de profondeur. 
L echantillon decrit, qui vient d un fond de debris coquillier au Nord du Maroc, represente la 
premiere signalisation pour la Mediterranee. 


Ordre Petrosida Boury-Esnault et van Beveren, 1982 
Famille Petrosiidae van Soest, 1980 
Genre Petrosia Vosmaer, 1885 

d’apres van Soest, 1980 p. 113 et Desqueyroux-Faundez, 1987 p. 181. 

Petrosiidae avec un squelette choanosomique reticule, isotrope et lamelle, forme par des 
faisceaux compacts de spicules lies par peu de spongine. Squelette ectosomique reticule, tangentiel. 


Petrosia vansoesti n. sp. 
Stations. Atl. : DR40-E10, 362m; DR111-48, 285 m. 


DESCRIPTION. La collection renferme deux speci¬ 
mens spheriques, de couleur ocre apres fixation, attaches au 
substrat par une base reduite. Un oscule de 5 mm de diametre 
s'ouvre au sommet de la sphere sur une zone aplatie. La 
consistance est ferme. Les ostioles sont reunis en petits 
groupes correspondant chacun a un canalicule inhalant. 

Le squelette ectosomique est polygonal. La maille du 
reseau a 200 pm de large en moyenne et les faisceaux des 
spicules la constituant, 30-35 pm de diametre. Cette maille 
primaire est subdivisee en mailles plus petites par des lignes 
unispiculees. Le squelette choanosomique est egalement 
constitue d un reseau a mailles de 340 pm de diametre en 


moyenne. Les faisceaux de strongyles constituant ces mailles 
ont un diametre de 85 pm. Pas de spongine visible. 


Spicules (fig. 97). Strongyles (fig. 97a) legerement 
courbes et dont un grand nombre porte des epines ou des 
tubercules vestigiaux. Ils constituent une seule categorie de 
dimensions tres variables : 21,6-337,5/8,1-21,6 pm (moyenne 
128/12 pm). 

Oxes (fig. 97b) courbes et a pointes abruptes tres abon- 
dants : 54-140,4/2,7-5,4 pm (moyenne 90/4pm). 


Discussion. Ces specimens correspondent a ce qui a ete appele Strongylophora Dendy 1905 
Mais comme De Weerdt (1985) et Desqueyroux (1987) le soulignent, il semble que les differences 
entre les genres Petrosia et Strongylophora ne soient pas suffisantes pour conserver deux genres 
distincts. L'espece ici decrite presente de nombreuses affinites avec les especes caraibes : Strongylo¬ 
phora hartmani van Soest, 1980 et Strongylophora dendyi Hechtel, 1969. Mais S. hartmani possede 
deux categories de strongyles et deux categories d’oxes distinctes et S. dendyi differe par sa forme 
encroutante et par la taille plus reduite des strongyles (18-242/1,8-8,2 pm) et des oxes (18-28/1 2- 
1,7 pm). A notre connaissance il s'agit egalement de la seule Petrosia ayant des spicules a epines 
vestigiales. 


Distribution. Les deux specimens ont ete recoltes dans des stations atlantiques dans la veine 
d eau mediterraneenne, entre 285 et 362 m. 


Source MNHN , Paris 


SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


127 






Fig. 97. — Spicules de Petrosia vansoesti n. sp. 
a : strongyles; b : oxes. 

Fig. 97. — Spicules of Petrosia vansoesti n. sp. 
a : strongyles ; b : oxeas. 


Etymologie. Nous dedions cette espece a notre ami Rob van Soest en hommage a ses efforts 
de modernisation de la systematique des eponges. 


Materiel-type. L’holotype est depose au Museum national d'Histoire naturelle de Paris sous 
le numero LBIM-D-NBE.MP.MU-2. 


Petrosia rap hi da n. sp. 


Station. Med. : DR 153-229,-238, 580 m. 

DESCRIPTION. La collection renferme un echantil- 
lon spherique d'un centimetre de diametre, et un fragment 
d'un second echantillon. L’eponge est fixee sur un petit 
caillou par une base retrecie. Au sommet de la sphere un 
oscule unique, de 3 mm de diametre, correspond a un canal 
exhalant central dans lequel a pris place un amphipode. La 
consistance est ferme et la surface legerement rugueuse. 

Le squelette choanosomique est un reseau a mailles 
assez regulieres generalement de forme triangulaire et mesu- 
rant 300-400 pm. Ces mailles sont formees par des faisceaux 
de spicules serres sans spongine visible de 150-170 pm de 
diametre. Entre les mailles, quelques spicules libres et de 
nombreux raphides. Le squelette ectosomique est regulier 


compose d'un reseau tangentiel semblable au squelette choa¬ 
nosomique et a mailles legerement plus petites. Au centre des 
mailles s’ouvrent les ostioles. 


Spicules (fig. 98). Strongyles (fig. 98a) courbes : 354- 
499/26-36,4 pm (moyenne 449/32 pm). Les extremites arron- 
dies peuvent montrer quelques variations soit sous forme 
d'un retrecissement du spicule soit au contraire sous forme de 
tete arrondie. 

Raphides (fig. 98b) courbes, tres nombreux, a extremites 
tres effilees : 81-108/1-1,35 pm (moyenne 95 pm). 



















128 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 



a 



b 



50*jm 


b 


Fig. 98. — Spicules de Petrosia raphida n. sp. 

a : strongyles; b : raphide. 

Fig. 98. — Spicules of Petrosia raphida n. sp. 
a : strongyles; b : raphide. 


Discussion. Par la structure de sa charpente, cette espece correspond au genre Petrosia tel que 
Desqueyroux-Faundez (1987, p.181) le redefinit. II n’existe qu’une seule espece de Petrosia a 
raphides, P. davilai Alcolado, 1979 des Caraibes. Elle differe de nos specimens par la presence de 
microxes et par la taille beaucoup plus faible des strongyles principaux. Cette Petrosia du detroit de 
Gibraltar se distingue aussi des autres Petrosia par la taille beaucoup plus grande atteinte par les 
strongyles. Us ont habituellement des tailles maximales entre 300 et 400 pm (Desqueyroux-Faundez, 
1987) tandis que pour cette espece ils atteignent 500 pm et une moyenne de 450 pm. 


Distribution. Cette espece a ete recoltee dans une seule station du cote mediterraneen du seuil 
de Gibraltar, par 580 m de profondeur. 


Etymologie. Nous proposons pour cette nouvelle espece le nom de P. raphida pour souligner 
l’originalite de cette Petrosia possedant des raphides. 


Materiel-type : L’holotype est depose au Museum national d’FIistoire naturelle de Paris sous 
le numero LBIM-D-NBE.MP.MU-1. 


Source: MNHN, Paris 














SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


129 


Ordre Haplosclerida Topsent, 1928 
Famille Haliclonidae Laubenfels, 1932 
Genre Gellius Gray, 1867 

De Weerdt (1986, 1989) met en synonymie avec le genre Haliclona Grant, 1835 de nombreux 
genres d’Haplosclerida dont le genre Gellius. Elle aboutit ainsi a un genre Haliclona sensu lato 
gigantesque dans lequel on retrouve des especes aux caracteristiques squelettiques aussi differentes 
que Haliclona rosea (Bowerbank, 1866), Reniera aquaeductus Schmidt, 1862 ou Gellius angulalus 
(Bowerbank, 1866). Or ceci l’oblige a introduire dans ce genre Haliclona des subdivisions qu’elle 
appelle «groupes d’especes». Si cette demarche etait peut-etre necessaire pour clarifier la 
systematique de cette famille, il nous semble indispensable actuellement de donner a ces « groupes 
d’especes» un statut en rapport avec le code international de nomenclature. II nous semble aussi 
artificiel d’attribuer toutes les especes du genre Gellius au genre Haliclona sensu lato que de conserver 
le genre Gellius. Pour notre part, jusqu’a ce que la situation soit completement eclaircie, nous gardons 
le genre Gellius pour les Haplosclerida a microscleres. 


Gellius angulatus (Bowerbank, 1866) 


Halichondria angulatus Bowerbank, 1866, p. 233; Ridley & Dendy, 1887, p. 44. 


Stations. All. : DW43-133, 150 m; DR22-149, 466 m; DW50-16E, 523 m; DW16-187b, 


1283 m. 

Description. Plusieurs specimens d'une petite 
eponge spherique blanche de 2-4 mm de diametre et a oscule 
terminal ont ete recoltes. 

La charpente est constitute de faisceaux primaires 
polyspicules relies entre eux par un reseau unispicule. 


Spicules (fig. 99). Oxes (fig. 99a) legerement courbes a 
pointes breves : 374-520/5,2-10,4 pm (moyenne 424/8 pm). 

Toxes (fig. 99b) a courbure centrale forte et a extremites 
recurvees : 45,9-78,3/1,3 pm (moyenne 60 pm). 

Sigmas (fig. 99c) 10,6-24,3 pm (moyenne 17 pm). 



a 


50jjm 



Fig. 99. — Spicules de Gellius angulatus. 
a : oxe; b : toxe; c : sigma. 

Fig. 99. — Spicules of Gellius angulatus. 
a : oxea; b : toxa; c : sigma. 













130 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Discussion. Ces echantillons correspondent tout a fait a la description de Ridley & Dendy 
(1887) pour des specimens agoreens de Gellius angulatus recoltes par 800 m de profondeur. 


Distribution. Cette espece est commune dans tout 1’Atlantique nord-est, depuis les Shetlands 
jusqu’a Madere, de Finfralittoral a 800 m et en Mediterranee de 0 a 500 m. Elle a ete recoltee ici dans 
quatre stations atlantiques entre 150 et 1283 m, ce qui est sa profondeur maximum de recolte. 


Gellius hioxeata n. sp. 


Station. Med. : DR 152-279,-28la, 550 m. 

^Description. Petite eponge blanche encroutante 
de 1 cm 2 de surface, 2-3 mm d'epaisseur, formant des cretes 
en surface. Squelette ectosomique detachable. 

Le squelette choanosomique est compose de faisceaux 
(foxes paralleles relies entre eux par un reseau de grands oxes 
a mailles irregulieres. Aux nceuds des mailles du reseau, de 
petits bouquets d'oxes de taille differente. En surface, un 
reseau tangentiel d'oxes a mailles irregulieres. 


Spicules (fig. 100). Oxes I (fig. 100a) a extremites 
mucronees et a large courbure : 302-416/10,4-15,6 pm 
(moyenne 351/11 pm). 

Oxes II (fig. 100b) a extremites breves et presentant 
souvent deux courbures : 125-203/5,2-7,8 pm (moyenne 140/ 
6 pm). 

Sigmas (fig. 100c) tres rares : 14-20 pm (moyenne 16 pm). 



Fig. 100. — Spicules de Gellius bioxeata n. sp. 

a : oxe I; b : oxe II ; c : sigma. 

Fig. 100. — Spicules of Gellius bioxeata n. sp. 
a : oxea I; b : oxea II; c : sigma. 


Discussion. Deux Gellius seulement ont ete decrits avec deux categories d'oxes : Gellius 
petrosioides (Dendy, 1905) et Gellius constans (Boury-Esnault et Van Beveren, 1982). Mais Gellius 
petrosioides a une charpente tres proche des Petrosia et Gellius constans recoltee a Kerguelen presente 
des oxes de taille et de forme tres differentes de ceux de l’espece recoltee ici. 

De plus, un squelette constitue d’un reseau a mailles irregulieres aux nceuds desquelles se 
dressent des bouquets de spicules nous semble tout a fait original parmi les Haplosclerida. 

Nous attribuons provisoirement cette espece au genre Gellius. 


Distribution. Cette espece a ete recoltee du cote mediterraneen du seuil de Gibraltar par 
550 m. K 


Source: MNHN. Paris 












SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


131 


Etymologie. Le nom Gellius bioxeata souligne la presence de deux categories d’oxes. 


Materiel-type. L’holotype est depose au Museum national d'Histoire naturelle de Paris, sous 
le numero LBIM-D-NBE.MP.MU.4. 


Gellius fibulatus (Schmidt, 1862) 


Reniera fibulatus Schmidt, 1862, p. 73; Boury-Esnault & Lopes, 1985, p. 200. 
Stations. Atl. : DW20-121,-122, 452m; DR56-14b, 481m. 


DESCRIPTION. La collection renferme deux frag¬ 
ments de 1 cm 3 d'une eponge grisatre. 

Le squelette choanosomique est compose de faisceaux 
polyspicules de 256 pm de diametre qui se subdivisent vers la 
surface et qui sont reunis entre eux par un reseau unispicule. 
En surface, la charpente ectosomique est un reseau unispicule 
a mailles irregulieres. 


Spicules (fig. 101). Oxes (fig. 101a) droits a legerement 
courbes au centre et a extremites souvent mucronees : 
297-370/ 8-13,5 pm (moyenne 339/11 pm). 

Sigmas (fig. 101b) tres minces : 24,3-57 pm (moyenne 
37 pm). 



b 



50pm 


Fig. 101. — Spicules de Gellius fibulatus. 
a : oxe; b : sigma. 

Fig. 101. — Spicules de Gellius fibulatus. 
a : oxea; b : sigma. 


Discussion. Malgre le mauvais etat des specimens, la charpente et la spiculation sont 
caracteristiques de Gellius fibulatus. 


Distribution. Cette espece est tres frequente en Mediterranee entre 10 et 150 m, et dans 
PAtlantique nord-est, des Shetlands jusqu'aux Azores, entre 0 et 200 m. Elle a egalement ete signalee 
dans Tocean Indien, mais son cosmopolitisme serait a verifier. Elle est plutot caracteristique de la 
zone littorale et du plateau continental et a rarement ete recoltee au-dela de 200 m. Sa recolte dans 
deux stations atlantiques par 450 et 480 m est done tout a fait exceptionelle. 


Genre Janvlvm de Laubenfels, 1936 


d'apres Vacelet, 1969, p.213. 

Haliclonidae a squelette choanosomique isodictyal unispicule d’acanthostrongyles. 








132 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


J arm him spinispiculum (Carter, 1876) 


lsodictya spinispiculum Carter, 1876, p. 310; Vacelet, 1969, p. 213. 

Station. Med. : DR152-253,-261,-266,-275,-281c, 550 m. 


Description. Plusieurs exemplaires d'une petite 
eponge revetante de I a 2 cm 2 de surface et 1 a 2 mm 
d epaisseur. de couleur blanche dans I’alcool, ont ete recoltes 
sur le seuil de Gibraltar. Ces eponges sont fixees dans les 
anfractuosites de squelette de coraux morts. La consistance 
est fragile. La surface, dans les zones ou elle est restee en bon 
etat, est lisse et est constitute d’une membrane fine dans 
laquelle s'ouvrent les ostioles et qui recouvre les cavites 
aquiferes superficielles. 


La charpente est un reseau isodictyal a maille unispi- 
culee le plus souvent triangulaire. Le squelette ectosomique 
est un reseau tangentiel unispicule a mailles isodiametriques. 


Spicules (fig. 102). Acanthostrongyles generalement 
droits (fig. 102a). mais parfois fortement courbes (fig. 102b), 
aux extremites depourvues d’epines. 148,2-218,4/5.2-9,1 pm 
(moyenne 199/8 pm). 


a 




Fig. 102. — Spicules de Janulum spinispiculum . 
a : acanthostrongyle droit; b : acanthostrongyle courbe. 

Fig. 102. — Spicules of Janulum spinispiculum. 
a : straight acanthostrongyle ; b : curved acanthostrongyle. 


Discussion. Vacelet (1969, p. 218) discute de la validite du genre Janulum cree par 
Laubenfels (1936). II semble qu'une revision de toutes les eponges a charpente reticulee et a 
acanthostrongyles serait souhaitable. 


Distribution. Relativement frequente en Atlantique nord-est de TArctique aux cotes maro- 
caines, entre 200 et 2165 m, elle n'avait ete recoltee qu'une fois en Mediterranee dans le canyon de la 
Cassidaigne, entre 235 et 300 m. II s'agit done de sa deuxieme signalisation pour la Mediterranee. 


Genre Rhizoniera Griessinger, 1971 

d’apres Griessinger. 1971, p. 120. 

Haplosclerida piriformes a pedoncule forme de fibres d’oxes se separant en faisceaux radiaires 
dans la partie ovoide et s’amincissant vers Foscule en position apicale. Ces faisceaux radiaires sont 
unis par un reseau uni- ou multispicule a mailles regulieres. Les oxes sont de taille irreguliere. Des 
sigmas peuvent etre presents. 


Source. MNHN, Paris 

















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


133 


Rhizoniera pedunculata n. sp. 

Stations. Atl. : DW07-72,-81a, 1141 m; DW16-187, 1283 m. 


DESCRIPTION. La collection renferme trois jolis 
petits echantillons d'une eponge stipitee de 3 a 7 mm de haut. 
a tete piriforme, de 2 mm de diametre, prolongee par un tube 
osculaire de 3 mm environ de hauteur. La surface est tres 
legerement hispide. 

Le stipe est compose de faisceaux polyspicules longi- 
tudinaux d'oxes qui se separenl en faisceaux de 100 pm dans 
la partie ovoiide et qui ne representent plus dans le tube 
osculaire que des lignes de deux ou trois spicules de large. Ces 
faisceaux sont reunis entre eux par un reseau unispicule. Les 


sigmas des deux tailles sont abondants, surtout dans recto- 
some. 


Spicules (fig. 103). Oxes (fig. 103a) legerement courbes 
au centre : 286-410/5,2-7,9 pm (moyenne 376 pm). 

Sigmas I (fig. 103b) a faible courbure : 52-72,9 pm 
(moyenne 60,5 pm). 

Sigmas II (fig. 103c) : 15.6-24,3 pm (moyenne 21,5 pm). 



Fig. 103. — Spicules de Rhizoniera pedunculata n. sp. 
a : oxe; b : sigma I; c : sigma II. 

Fig. 103. Spicules of Rhizoniera pedunculata n. sp. 
a : oxea ; b : sigma I; c : sigma II. 


Discussion. Cette petite eponge rappelle en particulier par son habitus la Gellius calyx decrite 
de fembouchure du Rio de la Plata par RiDLEY & Dendy (1887). Elle en differe par la presence d'un 
tube osculaire, la taille plus faible des oxes et la presence de deux categories de sigmas. Topsent 
(1892a) a signale G. calyx dans la region des Agores, mais dans son travail de 1904 il a refere ces 
specimens a Reniera utriculus Topsent. On ne connait done pas les limites de variabilite de l’espece 
qui n'a ete trouvee qu’une seule fois. Le tube osculaire est une structure fragile et nous n’avons pu 
l'observer entier que sur Fun des trois echantillons. II est d'autre part frequent que chez les Gellius 
il y ait une certaine variabilite de la composition spiculaire, Tune des categories de microscleres 
pouvant etre absente. 

La charpente, l’habitus de cette eponge sont egalement tres proches de ceux de Rhizoniera 
rhizophora (Vacelet, 1969). Elle en differe par Tabsence de rhizoides, la taille plus faible des oxes, la 
presence de deux categories de sigmas et (fun tube osculaire. 

La parente de ces especes entre elles semble malgre tout evidente. Nous proposons done 
de reunir dans le genre Rhizoniera Griessinger 1971, R. rhizophora , Gellius calyx et notre nou- 
velle espece. De Weerdt (1989) met le genre Rhizoniera en synonymie avec Haliclona et rapproche 
Pespece rhizophora de son groupe d'especes « rosea » (p. 61) et du groupe d’especes « arenata » dans 
la figure 9. 








134 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


II nous semble que les caracteristiques du squelette de ces especes sont suffisament importantes 
pour conserver le genre Rhizoniera. 


Distribution. Elle a ete recoltee a deux stations du Nord du golfe ibero-marocain, entre 1 140 
et 1283 m. 


Etymologie. Cette espece est designee sous le nom pedunculata pour souligner la presence 
d’un pedoncule, caractere original du groupe. 


Materiel-type. L'holotype est depose au Museum national d'Histoire naturelle de Paris, sous 
le numero LBIM-D-NBE.MP.MU-3. 


Source : MNHN, Paris 


ETUDE ECOLOGIQUE 


Repartition des differents groupes taxinomiques 

Parmi les 96 especes de Spongiaires recoltees et determinees dans ce travail, 85 sont des 
Demospongiae et onze des Hexactinellida. Les quatorze especes nouvelles pour la Science sont des 
Demosponges, dont neuf sont atlantiques : Halicometes elongata , Polymastia ectofibrosa, Polymastia 
martae et Quasillina intermedia (Hadromerida), Raspailia bathyalis et Rhabderemia profunda 
(Axinellida), Guitarra laplani — espece decrite a part dans Boury-Esnault et al, 1993 
(Poecilosclerida), Petrosia vansoesti (Petrosiida) et Rhizoniera peduneulata (Haplosclerida) et cinq 
mediterraneennes : Bubaropsis alborani (Axinellida), Discorhabdella hindei (Poecilosclerida) — espece 
decrite a part dans Boury-Esnault et al, 1992 -, Petrosia raphida (Petrosiida) et Gellius bioxeata 
(Haplosclerida). 

Les Hexactinellida qui ne representent en nombre d'especes que 11 % du peuplement, ont, par 
contre, une biomasse beaucoup plus forte que les Demosponges. 

Chez les Demosponges, la sous-classe Tetractinomorpha est la mieux representee (51 especes). 
Tous les ordres sont presents, mais la famille Polymastiidae (Hadromerida) avec treize especes est la 
plus frequente. La sous-classe Ceractinomorpha est representee par 34 especes reparties en seulement 
trois ordres. L'ordre Poecilosclerida comprend 27 especes appartenant a dix des douze families de 
l’ordre. Cet ordre est le mieux represente en nombre d’especes dans cette collection, malgre les formes 
de petites croutes prises par beaucoup d’entre elles, grace au tri particulierement minutieux effectue 
par le centob. Aucune espece des ordres Dictyoceratida, Dendroceratida et Verongida n'a ete 
recoltee, meme dans les stations les plus superficielles, entre 100 et 200 m. De meme, la troisieme 
sous-classe, Homoscleromorpha, est absente. 

Thenea muricata (Astrophorida), recoltee dans 41 des 73 stations, est l'espece la plus frequente 
et abondante puisque plus de 1000 specimens ont pu etre denombres. Cette espece semble clairement 
liee a des niveaux importants de sediments fins. Pheronema grayi, presente dans 15 stations, est la plus 
commune des Hexactinellida et l'espece la plus largement distribute dans la region. Les autres especes 
presentes dans au moins cinq stations sont : Hyalonema thomsoni et Regadrella phoenix (Hexacti¬ 
nellida), Rhizaxinella pyrifera , Trichostemma sarsi et Polymastia polytylota (Hadromerida), Desma- 
cella inornata , Chondrocladia gigantea, Yvesia pyrula (Poecilosclerida). 

Un certain nombre de ces especes sont caracteristiques de fonds meubles ou envases, dans 
lesquels elles ont pu s’adapter grace a la presence d'un pedoncule ou de spicules tenant lieu de 
rhizoides ( Halicometes elongata , Chondrocladia gigantea , Rhizaxinella pyrifera , Trichostemma sarsi , 
Thenea muricata , Pheronema grayi et la plupart des especes d'Hexactinellida) et/ou encore grace a la 
presence de structures aquiferes specialisees, telles les papilles des Polymastiidae et les structures 
criblees des Astrophorida. Par contraste, il faut egalement souligner l’abondance d'especes, le plus 
souvent Poecilosclerida, sous forme de petites croutes dans les anfractuosites des substrats durs 
(souvent fragments de coraux) ou elles sont abritees de la sedimentation. 


136 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Affinites entre les stations et les especes 

L'analyse de correspondance sur une matrice de 49 especes — presentes au moins dans deux 
stations — et 60 stations (fig. 104) montre, dans le plan genere par les deux premiers axes, une 
distribution des points « stations » le long du premier axe en suivant un gradient qui peut etre 
interpret^ comme celui de la profondeur. Dans cette distribution, Finfluence selon la nature du 
substrat ne peut pas etre separee clairement de celle de la profondeur du fait que les deux facteurs 
sont au moins pour une part interdependants. En regie generate, les stations les plus profondes sont 
plus vaseuses et les moins profondes sont caracterisees par des debris coquilliers ou organogenes. 
Malgre tout, on observe que les stations caracterisees par des fonds « roches-coraux » sont groupees 
dans le secteur negatif du deuxieme axe. La separation selon la nature du fond est bien marquee entre 
les stations de profondeur similaire. 


2 


1 - 


▲ 56 


4 

A 111 


A 40 


k«20'133 
“ 157 


11 


0 


-1- 


-2 


• 10 

JtSL 


14 


64 


99 

66*® • # •92\ 

98 108 I # 

91 \ 


26 

54 61 62 

74 

75 81 82 

88 

89 90 93 

94 109 119 

120 

126 136 

144 

145 148 

149 

150 155 


L21 

23/24 25 


134 


k 22 


130 


A 49 


43 


1128 

A 60 


142'151 


132 


95 •■ 135 
\16'58'63 


45'47 


152 


153 


-2 


-1 


0 


F ' G ' l0 i m „ AnalySe de corre sP°,ndances entre stations et especes : ordination des points-stations dans I'espace des deux 
E ^,rt Pr ' nC | ,P l UX ' , L lner “ e de , chacun de ces axes est respectivement de 6.6 et 6.4 %. Le carre marque les stations 
atlantiques, le cercle les stations mediterraneennes et le triangle la veine d’eau mediterraneenne en Atlantique. 

Fl °- be,W f en sam £l ing sla,i0ns and s P ecies - Ordination pattern of the station points in the space 

r , r° f ac,on . al axes - The percent inertia values of these axes are 6.6 and 6.4 respectively. Quadrats 
outflowing into the Ad °" S ' ^ ^ Med " erranean ones and '"angles to the stations within the Mediterranean water 


Source MNHN, Paris 
















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


137 


En representant les coordonnees des stations dans l’espace factoriel en fonction de leur 
profondeur (fig. 105), on a obtenu une droite de regression significative (p<0,01) avec une 
distribution non normale des residus (p<0,05). 

Le regroupement des stations ne peut pas s'interpreter en fonction des masses d’eaux 
(« Atlantique », « Mediterranee », « veine d’eau mediterraneenne en Atlantique »). En general les 
stations atlantiques sont plus profondes que les stations mediterraneennes et sont done deja separees 
par ce facteur. Les stations mediterraneennes et atlantiques liees a l’eau mediterraneenne sont 
reparties un peu partout sur le plan factoriel en fonction de leur profondeur et du type de fond. Ces 
deux facteurs semblent done influencer beaucoup plus la distribution des eponges que les 
caracteristiques physico-chimiques de Peau. 

Les memes resultats ont ete mis en evidence par la position des points « especes ». On a une 
concentration des Hexactinellida et de Demospongiae caracteristiques des fonds profonds comme 
Thenea muricata , Trichostemma sarsi, Stryphnus fords , Chondrocladia gigantea , Geodia barretti sur le 
secteur negatif du premier axe. Les autres points « especes » sont plus disperses, mais toujours le long 
d’un gradient de profondeur. Seules deux especes, Gellius fibulatus et Petrosia vansoesti , sont isolees 
sur le plan factoriel. 



Fig. 105. — Graphique des coordonnees des points des stations le long du premier axe de 1’analyse des correspondances contre 
leurs profondeurs. La regression lineaire a ete obtenue par la methode des moindres carres. 

Fig. 105 . — Plot of the coordinates of the station points of the first axis of the correspondence analysis versus their depth. The 
linear regression was obtained by the minimal quadrats method. 


Comparison entre le peuplement atlantique et mediterranean (tableau 1) 

La limite entre Atlantique et Mediterranee a ete placee sur la verticale du seuil de Gibraltar 
(fig. 1), mais il est evident qu'il ne s’agit que d'une convention et que toute la zone du detroit peut 
etre consideree comme une zone frontiere. 

Au cours de la campagne « Balgim », 50 especes ont ete recoltees exclusivement en Atlantique, 
28 uniquement en Mediterranee et 17 dans les deux secteurs. Les especes nouvelles n’ont jamais ete 





138 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Tableau 1. Repartition des especes en fonction des masses d'eau. a : stations atlantiques sensu stricto ; v : stations 
atlantiques dans la veine d'eau mediterraneenne; m : stations mediterraneennes; I : donnees de la litterature. 

Table 1. — Species distribution according to the origin of the water masses a : Atlantic stations sensu stricto ; v ; Atlantic stations 
within the outflow of Mediterranean water ; m : Mediterranean stations ; l : literature data. 



atlantique 

Atlantique 

veine 

litterature 

Mediterranee 

Mediterranee litterature 

Pheronema grayi 

a 

V 

1 

m 

1 

Podospongia loveni 

a 

v 

1 

m 

1 

Polymastia polytylota 

a 

v 


m 

1 

Rhizaxinella pyrifera 

a 

V 

1 

m 

1 

Thenea muricata 

a 

v 

1 

m 

1 

Yvesia pyrula 

a 

v 

1 

m 


Craniella cranium 

a 

V 

1 


1 

Gellius angulatus 

a 

V 

1 


1 

Gellius fibulatus 

a 

V 

1 


1 

Hyalonema thomsoni 

a 

V 

1 


I 

Phake Ilia ventilabrum 

a 

V 

1 


1 

Poecillastra compressa 

a 

V 

1 


1 

Sigmatoxella annexa 

a 

v 

1 


1 

Dragmatella aberrans 


v 

1 

m 

1 

Phakellia hirondellei 


V 

1 

m 

1 

Quasillina brevis 


V 

1 

m 

1 

Stelligera rigida 


V 

1 

m 

1 

Stelligera stuposa 


V 

1 

m 

1 

Eurypon c lava turn 


V 

1 


1 

Mycale lingua 


V 

1 


1 

Mycale massa 


V 

1 


I 

Phakellia robusta 


V 

1 


1 

Penares helleri 


V 



1 

Polymastia tissieri 


V 



1 

Acantheurypon pilosella 

a 


1 

m 

1 

Bubaris vermiculata 

a 


1 

m 

1 

Cladorhiza abyssicola 

a 


1 

m 

1 

Desmacella inornata 

a 


1 

m 

I 

Pachastrella monilifera 

a 


1 

m 

1 

Aphrocallistes beatrix 

a 


1 

m 


Cliona levispira 

a 


1 


1 

Erylus euastrum 

a 


1 


I 

Phakellia rugosa 

a 


1 


1 

Thrombus abyssi 

a 


1 


1 

Trichostemma sarsi 

a 


1 


1 

Bubaris subtyla 

a 




1 

/sops intuta 

a 




1 

Weber el la verrucosa 

a 




1 

Anisocrella hymedesmina 



1 

m 

1 

Axinella pumila 



1 

m 

1 

Clathria anchorata 



1 

m 

1 

Hamacantha johnsoni 



I 

m 

1 

Janulum spinispiculum 



1 

m 

1 

Myxilla rosacea 



1 

m 

1 

Petromica grimaldi 



1 

m 

1 

Plocamionida ambigua 



1 

m 

1 


Source: MNHN , Paris 





















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


139 


Pseudotrachya hystrix 



1 

m 

1 

Sphinctrella gracilis 



1 

m 

1 

Sympagella tiux 



1 

m 

I 

Time a crassa 



1 

m 

1 

Tretodictyum tubulosum 



1 

m 

1 

Tricheurypon viride 



1 

m 

1 

Ant ho dichotoma 



1 

m 


Hymedesmia cf. depressa 



1 

m 


Hymedesmia cf. pugio 



1 

m 


Hymedesmia koehleri 



1 

m 


Hymedesmia pennata 



1 

m 


Lissodendoryx lundbecki 



I 

m 


Myxilla incrustans 



1 

m 


Tylexocladus joubini 



1 

m 


Coelosphaera appendiculatum 

a 

V 

1 



Leiodermatium lynceus 

a 

V 

1 



Regadrella phoenix 

a 

V 

1 



Asbestopluma infundibulum 

a 


1 



Characella pachastrelloides 

a 


1 



Chondrocladia giganiea 

a 


1 



Craniella azorica 

a 


1 



Euplectella suberea 

a 


I 



Farrea occa 

a 


1 



Geodia barreti 

a 


1 



Geodia nodastrella 

a 


1 



Hyalonema infundibulum 

a 


1 



Hyalonema lusitanicum 

a 


1 



Hyalonema loxeres 

a 


1 



Isops pachydermata 

a 


1 



Polymastia radiosa 

a 


1 



Rhabderemia profunda n. sp. 

a 


1 



R idleia o viform is 

a 


I 



Stryphnus fortis 

a 


1 



Weberella bursa 

a 


1 



Quasillina intermedia n. sp. 

a 

v 




Raspailia bathyalis n. sp. 

a 

v 




Rhizoniera pedunculata n. sp. 

a 

v 




Hamacantha implicans 


v 

1 



Lissodendoryx sophia 


V 

1 



Guitarra laplani n. sp. 


V 




Petrosia vansoesti n. sp. 


V 




Polymastia martae n. sp. 


V 




Halicometes elongata n. sp. 

a 





Polymastia ectofibrosa n. sp. 

a 





Prosuberites cf rugosus 




m 

1 

Bubaropsis alborani n. sp. 




m 


Discorhabdella hindei n. sp. 




m 


Gellius bioxeata n. sp. 




m 


Histodermion cryosi n. sp. 




m 


Petrosia raphida n. sp. 




m 



Source: MNHN. Paris 














140 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


trouvees dans les deux regions raeme si elles ont ete recoltees plus d’une fois. Les stations les plus 
riches sont celles du seuil de Gibraltar et en particulier les stations 151, 152 et 153 ou 25 des 45 especes 
mediterraneennes sont presentes. Parmi les cinq especes nouvelles de Mediterranee trois sont issues 
de ces stations ainsi que six des dix especes atlantiques signalees pour la premiere fois en 
Mediterranee. 

Ce sont les stations atlantiques qui presentent, en general, la plus haute biomasse dont trois 
especes —Pheronema grayi, Thenea muricata et Phakellia hirondellei— sont principalement respon- 
sables. Les stations atlantiques sous 1 influence de l'ecoulement d'eau mediterraneenne ne montrent 
pas une particuliere abondance d’especes. 

Pour une comparaison plus poussee des peuplements atlantiques et mediterraneens, il est 
necessaire d’y integrer les donnees de la litterature. Le tableau 1 montre qu’au cours de la campagne 
« Balgim » seulement 18% des especes ont ete recoltees a la fois dans les stations atlantiques et 
mediterraneennes. Or en se referant a la litterature, mis a part les especes nouvelles, les 22 autres 
especes recoltees en Mediterranee sont connues en Atlantique. Pour les 43 especes recoltees 
uniquement en Atlantique, 21 ont ete signalees en Mediterranee. Ceci provient sans doute du plan 
d’echantillonnage et du nombre tres inegal de stations realisees en Mediterranee (19) et en Atlantique 
(54) et principalement de l'absence de stations au-dela de 1000 m en Mediterranee. 

Une espece d'Hexactinellida et neuf especes de Demospongiae atlantiques sont recoltees pour 
la premiere fois en Mediterranee : Aphrocallistes beairix, Tylexocladus joubini, Hymedesmia koehleri, 
Hymedesmia pennata, Hymedesmia cf. pugio, Hymedesmia cf. depressa, Yvesia pyru/a, Myxilla 
incrustans, Lissodendoryx lundbecki, Antho dichotoma. Hymedesmia pennata, decrite des Feroe, est 
signalee ici pour la seconde fois seulement. Le nombre d’especes d’Hexactinellida connue de 
Mediterranee s’eleve done maintenant a neuf. La plupart des especes de Poecilosclerida recoltees ont 
des affinites avec des faunes froides. 

Six especes mediterraneennes, considerees jusqu'a present comme endemiques, sont recoltees 
pour la premiere fois en Atlantique : Polymastia polytylota, a la fois dans des stations atlantiques 
sensu stricto et dans la veine d’eau mediterraneenne, Bubaris subtyla, Penares helleri et Polymastia 
tissieri, dans la veine d'eau mediterraneenne, Isops intuta et Weberella verrucosa, uniquement dans des 
stations atlantiques sensu stricto. En tenant compte des donnees de la litterature, sur les 60 especes 
communes a la Mediterranee et a 1 Atlantique, 23 seulement ont ete retrouvees dans la veine d’eau 
mediterraneenne. 

Si l'on exclut les especes nouvelles, sur les 82 especes recoltees au cours de « Baleim » 60 sont 
communes aux deux regions (73% du peuplement). Sur les 28 especes recoltees dans Fa veine d’eau 
mediterraneenne, 23 sont egalement communes aux deux regions (80% du peuplement). 

Topsent (1927) (tableau 2) signalait d'autre part sur le seuil de Gibraltar une Hexactineliida 
Oopsacas minuta, jamais retrouvee en Atlantique mais qui vient d’etre recoltee dans une grotte 
obscure de la region de Marseille (Vacelet et a!., 1994). Elle semble etre la seule Hexactineliida 
endemique de Mediterranee. 

En dehors de la rner d'Alboran, 15 especes bathyales peuvent pour le moment etre considerees 
comme des endemiques de Mediterranee (Vacelet, 1969) : Microstylifer rugosus, Eurypon obtusum 
turypon dentsae, Rhabdeurypon spinosum, Lithobubaris tenens, Bubaris carcisis, Prosuberites rugosus, 
Laxosuberites ectyoninus, Esperiopsis strongylophora, Microciona frogeti, Anisotylacanthea curvata, 
Pytheas alba. Hymedesmia in/lata, Hymedesmia serrulata et Reniera magna. A l’exception de la 
derniere, toutes ces especes sont des petites croutes pour la plupart d'ecrites du canyon de la 
Cassidaigne sur des substrats durs (Vacelet, 1969). II est vraisemblable que certaines d’entre elles 
puissent etre retrouvees en Atlantique par le tri et 1’etude minutieux de substrats durs. La zone 
httorale comporte un nombre d'endemiques beaucoup plus eleve (40% Vacelet, 1980- Pansini 

19 ? i 2) ’., mais qui devrait dimin uer par une etude detaillee de la zone littorale des cotes nord’et sud du 
gone ibero-marocain. 


Source: 


SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


141 


Tableau 2. Liste des especes recoltees dans la zone bathyale du golfe ibero-marocain et de la mer d'Alboran par les 
campagnes anterieures : « Michael Sars » et celles du Prince Albert I cr de Monaco. 

Asterisque (*) = especes trouvees aussi au cours de la campagne « Balgim ». 

Table 2. Species collected from the bathyal zone of the Ibero-Moroccan Gulf and the Alboran Sea during the previous surveys : 

« Michael Sars » cruise and campaigns of Prince Albert I de Monaco. 

Asterisk (*) = species also found during the « Balgim » campaign. 


especes 

Golfe ibero-marocain 
nord centre sud 

Mediterranee 

seuil 

Topsentia pachastrelloides 

+ 


+ 

4- 

Hamacantha johnsoni* 

+ 



+ 

Thenea muricata* 

+ 

+ 



Cladocroce osculosa 

+ 




Desmacella inornata* 

+ 




Hamacantha imp!icons* 

+ 




lophonopsis nigricans 

+ 




Mycale tunicata 

+ 




Euplectella suberea* 


+ 

4- 


Pheronema grayi* 


4- 

4- 


Aphrocallistes beatrix* 


+ 



Charace/la pachastrelloides* 


+ 



Chondrocladia michaelsarsi 


+ 



Hyalonema infundibulum * 


+ 



Is ops pachy dermal a* 


+ 



Petrosia friabilis 


+ 



Regadrella phoenix* 


+ 



Stelleta hispida 


+ 



Tethyopsilla zetlandica 


4- 



Leiodermatium lynceus* 



4- 


Pachastrella monilifera* 



4- 


Trichostemma sarsi* 



4- 


Acantheurypon hispidulum 




4- 

A can theurypon m ix t um 




+ 

Acantheurypon pi/osella* 




4- 

Jaspis johnstoni 




4- 

Latrunculia insignis 




+ 

Oopsacas minuta 




4- 

Sphinctrella annulata 




4- 


Repartition verticale (tableau 3) 

La plupart des especes de Poecilosclerida recoltees ont des affinites avec des faunes froides. Les 
profondeurs explorees durant la campagne « Balgim » s’etagent entre 110 et 2400 m. La majeure 
partie des especes recoltees sont done des elements typiques de la faune bathyale. Ces especes ont ete, 
en general, recoltees a Pinterieur des limites bathymetriques deja connues de la litterature. Cependant, 
12 especes ont leurs limites etendues, parmi lesquelles Asbestopluma pennatula dont l'extension en 
profondeur est passee de 710 a 1590 m, Hyalonema toxeres de 710 a 1527 m, Geodia barrelli de 900 
a 1747 m, Stelligera rigida de 300 a 524 m, Gellius fibulatus de 200 a 481 m, Gellius angulatus de 800 
a 1283 m, Sigmatoxella annexa de 1200 a 1510 m et Timea crassa de 65 a 170 m. Six especes, au 
contraire, ont leur limite superficielle diminuee : Hyalonema thomsoni, Hyalonema lusitanicum , 
Regadrella phoenix , Weberella bursa , Podospongia loveni et Ridleia oviformis. 

La classification des especes en fonction de leur presence dans les quatre strates bathymetri¬ 
ques arbitrairement definies (100-250 m, 251-500 m, 501-1000 m et > 1000 m) montre un contingent 
de 29 especes (groupe A) caracteristique de la zone epibathyale (100-500 m) differencie des 67 especes 
(groupe B) presentes a plus de 500 m, a un niveau de similarity de 0,1 (fig. 106). 
















142 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Tableau 3. — Repartition verticale des especes recoltees au cours de la mission « Balgim ». Les profondeurs sont en metres 
. premiere signahsation. ? : espece signaiee dans la litterature sans mention de la profondeur. gr, grotte littorale. 


Table 3. — Vertical distribution of the species collected during the « Balgim » campaign. Depths are in meters * 
species recorded in the literature without depth indication, gr, littoral cave. 


: first record ?: 


numero 

Especes 

Atlantique 

Balgim litterature 

Mediterranee 

Balgim litterature 

1 

Yvesia pyrula 

0150-0520 

0018-1350 

0170-0550* 


2 

Thenea muricata 

0181-2142 

0109-4020 

0110-0998 

0120-0765 

3 

Pheronema grayi 

0355-2077 

0793-1557 

0360-0386 

0332-2170 

4 

Polymastia polytylota 

0360-0490* 


0480-0480 

0117-0270 

5 

Rhizaxinella pyrifera 

0462-1138 

? 

0480-0480 

0100-0600 

6 

Desmacella inornata 

0465-0948 

0120-0932 

0395-0545 

0130-0500 

7 

Bubaris vermicular a 

0465-465 

0015-1360 

0205-0205 

0002-0150 

8 

Podospongia loveni 

0467-0520 

0116-0561 

0110-0110 

0146-0350 

9 

Dragmatella aberrans 

0485-0485 

0134-1262 

0195-0195 

0130-0324 

10 

Ste/ligera rigida 

0518-0524 

0000-0030 

0167-0170 

0130-0300 

11 

Quasillina brevis 

0518-0524 

0015-0700 

0145-0145 

0500-0600 

12 

Ste/ligera stuposa 

0518-0524 

0000-0090 

0132-0132 

0133-0133 

13 

Phakellia hirondellei 

0518-0526 

0134-1229 

0110-0400 

0100-0110 

14 

Aphrocallistes beatrix 

0534-1378 

0105-1633 

0534-0560* 


15 

Pachastrella monilifera 

0948-0948 

0030-2165 

0550-0550 

0018-0300 

16 

Cladorhiza abyssicola 

1182-1182 

0550-1968 

0480-0480 

0200-2300 

17 

A can t heurypon pi lose lla 

1378-1378 

0550-1740 

0550-0580 

0924-0924 

18 

Time a crassa 


0001-0065 

0170-0170 

0000-0010 

19 

Myxilla rosacea 


0000-0250 

0195-0195 

0002-0180 

20 

Axinella pumila 


0000-0012 

0145-0145 

0030-0125 

21 

Plocamionida ambigua 


0150-2460 

0205-0550 

0035-1270 

22 

Petromica grimaldi 


0200-0914 

0195-0195 

0060-0135 

23 

Pseudotrachya hystrix 


0117-0914 

0390-0568 

0100-0550 

24 

Clathria anchorata 


0235-1310 

0545-0545 

0170-0235 

25 

Hamacantha johnsoni 


0100-1300 

0534-0560 

0170-0924 

26 

Janulum spinispiculum 


0200-2165 

0550-0550 

0235-0300 

27 

Tretodictyum tubulosum 


0793-1557 

0390-0560 

0306-0500 

28 

Sphinctrella gracilis 


0599-2460 

0534-0604 

0135-0500 

29 

Sympagella nux 


0152-0330 

0480-0480 

0414-0444 

30 

Anisocrella hymedesmina 


1250-2460 

0568-0604 

0500-0500 

31 

Tricheurypon viride 


gr., 0012-0840 

0170-0480 

gr., 0000-0250 

32 

Myxilla incrustans 


0000-0160 

0170-0170* 


33 

Ant ho dichotoma 


0080-0802 

0170-0170* 


34 

Hymedesmia koehleri 


0210-2540 

0170-0170* 


35 

Lissodendoryx lundbecki 


0394-0394 

0170-0170* 


36 

Ty/exocladus joubini 


0650-1360 

0534-0604* 


37 

Hymedesmia pennata 


0400-0400 

0550-0550* 


38 

Hymedesmia cf. pugio 


0540-0540 

0550-0550* 


39 

Hymedesmia cf. depressa 


1740-1740 

0550-0550* 


40 

Gellius angulatus 

0150-1283 

0000-0800 


0000-0500 

41 

Penares helleri 

0518-0524* 


0001-0030 


42 

Cranie/la cranium 

0521-0523 

0000-1229 


0001-0077 

43 

Poecillastra compressa 

0293-1510 

0015-1740 


0001-0155 

44 

Erylus euastrum 

1378-1378 

0003-1384 


0002-0123 


Source MNHN. Paris 





















































SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


143 


45 

Gellius fibulatus 

0452-0481 

0000-0200 


0010-0150 

46 

Phakellia robusta 

0390-0524 

0085-0920 


0020-0810 

47 

Eurypon c lava turn 

1108-1108 

0045-1600 


0030-0420 

48 

Sigmatoxella annexa 

0150-1510 

0005-1200 


0040-0765 

49 

Phakellia ventilabrum 

0362-1535 

0010-1863 


0063-0300 

50 

Mycale lingua 

0520-0520 

0085-2460 


0115-0145 

51 

Trichostemma sarsi 

1175-2100 

0861-2380 


1020-1580 

52 

Hyalonema thomsoni 

0890-2400 

0975-1732 


1547-1750 

53 

Weberella verrucosa 

0133-0137* 



0100-0160 

54 

Bubaris subtyla 

0450-0450* 



0120-0150 

55 

Polymastia tissieri 

0480-0480* 



0400-1750 

56 

Phakellia rugosa 

0144-0144 

0020-0440 


gr., 0015-0060 

57 

Mycale massa 

0520-0520 

0052-0914 


gr., 0004-0350 

58 

Thrombus abyssi 

1378-1378 

0900-1360 


gr.. 0010-0017 

59 

Cliona levispira 

1378-1378 

1165-2165 


gr., 0010-0015 

60 

/sops intuta 

1485-1535* 



gr.. 0000-0076 

61 

Weberella bursa 

0133-0137 

0150-0932 



62 

Ridleia oviformis 

0150-0150 

0200-0914 



63 

Regadrella phoenix 

0352-1748 

0404-3200 



64 

Leiodermatium lynceus 

0355-1182 

0027-1935 



65 

Hamacantha implicans 

0480-0480 

0185-1600 



66 

Coelosphaera appendiculatum 

0480-1600 

0200-1500 



67 

Lissodendoryx sophia 

0520-0520 

0230-2165 



68 

Farrea occa 

0826-0948 

0523-3018 



69 

Chondrocladia gigantea 

0890-1747 

0236-2116 



70 

Characella pachastrelloides 

0948-1515 

0108-1809 



71 

Geodia barret ti 

1182-1747 

0216-0900 



72 

Polymastia radiosa 

1200-1200 

? 



73 

Rhabderemia profunda n. sp. 

1378-1378 

1330-1378 



74 

Geodia nodastrella 

1378-1510 

0200-2165 



75 

/sops pachydermala 

1378-1510 

0454-1966 



76 

Hyalonema infundibulum 

1488-1805 

1215-1710 



77 

Craniella azorica 

1510-1510 

0599-1229 



78 

Hyalonema toxeres 

1527-1527 

0710-0710 



79 

Hyalonema lusitanicum 

1527-1527 

2161-5000 



80 

Stryphnus fortis 

1527-1747 

0793-1740 



81 

A sbestopluma inf undibulum 

1590-1590 

0092-0710 



82 

Euplectella suberea 

1805-2140 

0900-6049 



83 

Halicometes elongata n. sp. 

0150-0150 




84 

Polymastia ectofibrosa n. sp. 

0150-0150 




85 

Quasillina intermedia n. sp. 

0150-1203 




86 

Petrosia vansoesti n. sp. 

0285-0362 




87 

Guitarra laplani n. sp. 

0485-1108 




88 

Polymastia martae n. sp. 

0518-0524 




89 

Raspailia bathyalis n. sp. 

0740-1280 




90 

Rhizoniera pedunculata n. sp. 

1141-1283 




91 

Bubaropsis alborani n. sp. 



0145-0145 


92 

Histodermion cry os i n. sp. 



0170-0170 


93 

Discorhabdella hindei n. sp. 



0534-0600 


94 

Prosuberites cf rugosus 



0550-0550 

0040-0270 

95 

Gellius bioxeata n. sp. 



0550-0550 


96 

Petrosia raphida n. sp. 



0580-0580 




























144 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 



Fig. 106. Classification des especes en fonction de leur presence dans les differentes strates bathymetriques etablies (index 
d'affinite de Jaccard). 

Groupe A : especes de la strate bathymetrique 100-500 m ; sous-groupe A, : especes presentes entre 100-250 m ; 
sous-groupe A 2 : especes presentes entre 100-500 m. Groupe B : especes qui atteignent les profondeurs les plus 
importantes; sous groupe B, : especes presentes exclusivement en dessous de 1000 m ; sous groupe B 2 : especes a large 
repartition bathymetrique; sous-groupe B 2a : especes presentes a plus de 500 m ; sous groupe B 2b : especes entre 
100-1000 m. 

Les chiffres romains correspondent aux groupes d'especes qui ont entre elles un maximum d'affinite de 1.0. 
Chaque espece est representee par un numero qui correspond a ceux que Ton retrouve sur le tableau 4. 

1 : 92. 91, 84. 83. 62, 61, 53, 56, 35, 34, 33, 32, 22, 20. 19, 18 ; II : 31, 21, 9, 7.III : 86. 65, 55, 54, 45, 29, 4. IV : 90, 

82, 81, 80, 79, 78, 77. 76, 75, 74, 73, 72, 71, 60, 59, 58, 51, 47. 44. V : 16. VI :96, 95. 94, 93, 88, 67, 41. 50, 57, 42, 39, 

38, 37, 36, 30. 28. 26, 25, 24, 15. VII : 89. 70, 69. 52, 17, 14. VIII : 46, 27, 23, 6. IX : 87, 68, 66, 64, 63, 43, 49, 5, 3. 

X : 85, 48. 40, 2. XI : 13. 12. 11, 10, 8. 1. 


Fig. 106. Species classification according to their presence in the different depth layers established (Jaccord's affinity index) 
Group A : species of the depth-layer 100-500 m; sub-group A, : species present between 100 and 250 m; 
sub-group A-, : species present between 100 and 500 m. Groupe B : species found at the deepest levels; sub group B, : 
species only found deeper than 1000 m ; sub group B 2 : species with a wide bathymetric range ; sub-group B 2a : species 
found deeper than 500 m ; sub group B 2b : species found from 100 down to 1000 m. 

Roman numbers cluster species which have each other a maximal affinity value of 1. Each species is represented 
by a number corresponding to that reported on table 4 

I : 92, 91. 84, 83, 62, 61, 53, 56, 35, 34, 33, 32, 22, 20, 19, 18 : II : 31, 21, 9, 7.III : 86. 65, 55, 54, 45, 29, 4. IV : 90, 

82, 81, 80. 79, 78, 77, 76. 75, 74. 73, 72. 71, 60, 59. 58. 51, 47, 44. V : 16. VI :96, 95, 94, 93, 88, 67, 41. 50, 57, 42, 39, 

38, 37, 36, 30, 28. 26, 25, 24. 15. VII : 89. 70, 69, 52, 17, 14. VIII : 46, 27, 23, 6. IX : 87, 68, 66, 64, 63, 43, 49, 5, 3. 

X : 85, 48. 40, 2. XI : 13, 12, 11, 10, 8, 1. 


Dans le groupe A, il apparait deux sous-groupes clairement separes, Tun forme de seize especes 
dont la repartition verticale est restreinte aux profondeurs 100-250 m (sous-groupe A 1 ) et l’autre 
constitue de treize especes distributes entre 100 et 500 m (sous-groupe A 2 ). Dans le groupe B, un 
contingent B, de 18 especes bathyales profondes vivant exclusivement en dessous de 1000 m, s’isole 
nettement d'un contingent B 2 constitue d'especes pouvant atteindre 1000 m mais qui vivent egalement 
a des profondeurs moindres. Parmi ces dernieres un sous-groupe B 2a , forme de 26 especes presentes 
a plus de 500 m. se distingue d’un sous-groupe B 2b de 23 especes qui peuvent etre considerees comme 
eurybathes puisque vivant entre 100 et 1000 m de profondeur. 

Le groupement des strates bathymetriques etablies en fonction des especes presentes dans 
chacune d'entre elles (fig. 107) montre egalement une separation claire entre la strate 100-250 m, celle 
de plus de 1000 m et un groupe qui inclut des profondeurs entre 250 et 1000m. 

En resume, la plus grande partie des especes recoltees montre une distribution bathymetrique 
large a l'interieur de la zone bathyale, a l'exception de deux contingents d’especes. L'un, 
caracteristique de profondeurs superieures a 1000 m, est forme par 18 especes parmi lesquelles on 
rencontre des representants des genres Eupleclella , Hyalonetna , Isops , Stryphnus, Geodia , Craniella , 
Polymastia , Cliona , Trichostemma, Thrombus , Rhizoniera , Rhabderemia et Asbestopluma. L'autre est 
constitue d’elements a affinites littorales qui ne depassent pas 250 m de profondeur et meme dans 
beaucoup de cas 150 m. Les representants de ce groupe sont des especes des genres Weberella , 
Histodermion , Bubaropsis , Polymastia , Timea , Myxilla , Petromica et Axinella. 

Trois especes d’Hexactinellida Hyalonema thomsoni, (2400 m), Euplectella suberea, (2140 m), 
et Pheronema grayi , (2077 m) — sont les especes les plus profondes. 

La plupart des especes font clairement partie de la faune bathyale. Meme si un bon nombre 
d’especes, selon la litterature, a une repartition bathymetrique de type eurybathe (Pansini & Musso, 


Source: MNHN, Paris 


































SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


145 


Fig. 107. Classification des differentes strates 
bathymetriques etablies. cn fonction des espe- 
ces (index d’affinite de Jaccard). 

Groupe A : profondeurs entre 500 et 
plus de 1000 m ; sous-groupe A1 : profondeur 
> 1000 m ; sous-groupe A2 : profondeur entre 
250-1000 m ; groupe B : profondeur entre 100- 
250 m. 

Fig. 107. — Classification of the different depth-layers 
established, according to the species present 
(Jaccard's affinity index). 

Group A : depth from 500 down to more 
than 1000 m ; sub-group A1 : depth > 1000 m ; 
sub-group A2 : depth from 250 down to 
1000 m ; groupe B : depth from 100 down to 
250 m. 


0.14 


1.00 


; u oi 
o u, o 

O —‘ 1 

I I I 
N) yi 2 

yi o 2 
o o 2 


o 

o 

o 



1991), il faut souligner que les recoltes a profondeurs faibles de ces especes ont lieu dans les grottes 
obscures et les microcavites des substrats rocheux, que Ton peut considerer comme des enclaves 
bathyales en milieu littoral. 


Synthese biogeographique (tableau 4) 

Les peuplements bathyaux des differentes aires biogeographiques de l'Atlantique ont ete 
diversement etudies. Mis a part la region des Aqores, etudiee par Topsent grace aux campagnes du 
Prince Albert I er de Monaco, et celle de l’Atlantique sud-est, etudiee recemment (Levi, 1964, 1969; 
Uriz, 1988), les autres zones n’ont fait l’objet que de travaux disperses. Pour essayer, malgre cela, 
de determiner les affinites des peuplements bathyaux du golfe ibero-marocain et de la mer d'Alboran 
avec ceux de l’Atlantique en general et de l'Atlantique nord en particuliqj-, nous avons tente une 
synthese en suivant le schema des aires biogeographiques utilise par Boury-Esnault & Lopes (1985). 

Sur les 96 especes decrites dans ce travail (tableau 4), 51 sont nouvelles pour le golfe 
ibero-marocain — dont 49 pour sa partie lusitanienne et 15 pour sa partie mauretanienne —, et 15 
sont nouvelles pour la Mediterranee. Une seule espece est nouvelle a la fois pour le golfe 










146 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Tableau 4. — Repartition geographique en Atlantique des especes recoltees dans le golfe ibero-marocain et la mer d'AIboran. 
x : donnees de la litterature; o : nouvelles signalisations pour le golfe ibero-marocain et la Mediterranee. 1 : especes 
deja signalees dans la litterature et retrouvees dans la collection. 

Table 4. — Geographic distribution in the Atlantic Ocean of the species collected from the Ibero- Moroccan Gulf and the Alboran 
Sea. x ; literature data ; o : new records for the Ibero-Moroccan Gulf and the Mediterranean Sea. I: species known from 
the literature and present in our collection. 


Distribution 

Geographique 


Arc- 

tique 

Pro¬ 

vince 

bo- 

reale 


Atlantique Est 

Province atlanto-mediterrancennc 

Atlan- 

tique 

Sud 

Atlantique Ouest 

Province Pro- Pro- 

N Amc- vince vincc 

rique Ca- bresi- 

rai'bc lienne 

Antarc- 

tique 



Region 

lusita- 

nienne 

Golfe 

Ibero- 

maro¬ 

cain 

Mediter¬ 

ranee 

Region 

maureta- 

nienne 

Region 

senega- 

laisc 




X 

X 

X 

0 

X 

0 

X 

X 

X 

X 

X 

X 

X 

1 

I 

0 

X 

X 



X 

X 

X 

0 

X 

0 

X 

X 



X 

X 

X 

1 

1 

X 

X 


X 


X 

X 

X 

0 

X 

X 

X 




X 


X 

1 

X 

X 

X 




X 

X 

X 

o 

1 

X 


X 

X 

X 

X 

X 

X 

0 

1 

X 





X 

X 

X 

o 

X 

X 



X 


X 

X 

X 

X 

1 

X 





X 

X 

X 

0 

1 






X 

X 

X 

0 

0 


X 




X 

X 

0 

0 

X 






X 

X 

X 

0 

X 




X 


X 

X 

X 

0 

X 






X 

X 

X 

0 

X 






X 

X 

X 

0 

X 




X 


X 

X 

X 

X 

1 






X 

X 

X 


1 

X 

X 

X 



X 

X 

X 


1 

X 

X 


X 


X 

X 

X 


I 

X 





X 

X 

X 


1 



X 



X 

X 

X 


o 






X 

X 

X 


0 




X 


X 

X 

0 

0 







X 


X 

0 


0 





X 


X 

0 







X 


0 

0 


X 





X 

X 

0 

0 


o 





X 

X 

0 

o 


0 





X 

X 



0 






X 




0 






X 




0 







X 

X 

1 

0 

X 






X 

X 

1 

X 

X 






X 

X 

0 

X 

X 






X 

X 

o 

X 

X 






X 

X 

1 

X 

0 






X 

X 

1 

X 

0 






X 

X 

1 

X 







X 

X 

o 

1 







X 

X 

0 

1 







Poecillastra compressa 
Desmacella inornata 
Craniella cranium 
Thenea muricata 
Gellius angu/atus 
Hamacantha implicans 
Bubaris vermiculata 
Cladorhiza abyssicola 
Sigmatoxella annexa 
Hamacantha johnsoni 
Quasillina brevis 
Yvesia pyrula 
Phakellia rugosa 
Mycale lingua 
Eurypon c lava turn 
Phakellia robusta 
Phakellia ventilabrum 
Clathria anchor at a 
Myxilla rosacea 
Tricheurypon viride 
Janulum spinispiculum 
Plocamionida ambigua 
Hymedesmia koehleri 
Myxilla incrustans 
Asbestopluma infundibulum 
Geodia barretti 
Weberella bursa 
Lissodendoryx sophia 
Chondrocladia gigantea 
Coelosphaera appendiculatum 
Ant ho dichotoma 
Hymedesmia cf. pugio 
Lissodendoryx lundbecki 
Aphrocallistes beatrix 
Geodia nodastrella 
Thrombus abyssi 
Gellius fibulatus 
Hyalonema thomsoni 
Pheronema grayi 
Euplectella suberea 
Podospongia loveni 
Stelligera rigida 


Source MNHN , Pans 

















SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


147 


Sielligera stuposa 


X 

X 

0 

1 







Stryphnus fort is 


X 

X 

0 


0 






Ridleia oviformis 


X 

X 

0 








Tylexocladus joubini 


X 

X 


0 







Time a crassa 


X 



1 


X 





Hymedesmia pennata 


X 



0 







Polymastia radiosa 


X 


0 


0 






Pachastrella monilifera 



X 

1 

1 

X 

X 

X 



X 

Dragmatella aberrans 



X 

0 

I 

X 






Trichostemma sarsi 



X 

1 

X 

X 



X 



Cliona levispira 



X 

0 

X 

X 




X 


Erylus euastrum 


X 

0 

X 

X 






Acantheurypon pilosella 


X 

0 

1 

0 






Phakellia hirondellei 


X 

0 

I 







Rhizaxinella pyrifera 


X 

0 

1 







My calc massa 



X 

0 

X 


X 





Polymastia polytylota 



0 

0 

I 







Bubaris subtyla 



o 

0 

X 







Isops intuta 



0 

0 

X 







Penares helleri 



0 

0 

X 







Polymastia tissieri 



0 

0 

X 







Weberella verrucosa 



o 

0 

X 







Hymedesmia cf. depressa 



X 


0 







Sympagella nux 



X 


1 


X 

X 


X 


Pseudotrachya hystrix 



X 


1 



X 




Sphinctrella gracilis 



X 


1 


X 





Anisocrella hymedesmina 



X 


1 







Petromica grimaldi 



X 


1 







Leiodermatium lynceus 



X 

1 


X 

X 





Characella pachaslrelloides 



X 

1 


X 




X 


Regadrella phoenix 



X 

1 


X 




X 


Farrea occa 



X 

1 


X 




X 


Rhabderemia profunda n. sp. 



X 

o 


X 






Hyalonema infundibulum 



X 

1 


0 






Isops pachydermata 



X 

1 


0 



X 



Quasi Hina intermedia n. sp. 



0 

0 


0 






Raspailia bathyalis n. sp. 



0 

0 


0 






Hyalonema toxeres 



0 

0 






X 


Halicometes elongata n. sp. 



0 

0 








Guitarra laplani n. sp. 



0 

0 








Petrosia vansoesti n. sp. 



0 

0 








Polymastia ectofibrosa n. sp. 



0 

0 








Polymastia martae n. sp. 



0 

0 








Rhizoniera pedunculata n. sp. 



0 

0 








Hyalonema lusitanicum 



X 

1 








Craniella azorica 



X 

0 








Axinella pumila 





1 

X 






Bubaropsis alborani n. sp. 





0 







Discorhabdella hindei 





o 







Getlius bioxeata n. sp. 





0 







Histodermion cryosi n. sp. 





o 







Tretodictyum tubulosum 





1 


X 

X 


X 


Prosuberites cf rugosus 





1 







Petrosia raphida n. sp. 





0 







total 

33 

43 

62 + 20 = 

82 70 

78 

26+ 15 

= 41 16 

10 

7 

8 1 

3 


Source 

















148 


NICOLE BOURY-F.SNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


ibero-marocain et la Mediterranee. II semblerait done que la faune bathyale de Mediterranee etait 
mieux connue que celle du golfe ibero-marocain. Si il est vrai que la faune du golfe ibero-marocain 
avait ete tres peu etudiee puisque seulement 27 especes y avaient ete recensees, l’effort d'echantillo- 
nage au cours de la campagne « Balgim » y a ete beaucoup plus considerable qu'en Mediterranee. 
Huit de ces 27 especes n'ont pas ete retrouvees (tableau 2). 

Un premier contingent de 33 especes, qui represente le tiers des especes recoltees (tableau 4), 
est present depuis l'Arctique. Deux especes — Poecillastra compressa et Bubaris vermiculata — ont 
une tres vaste repartition geographique puisqu'elles sont connues de l'Arctique a I'Antarctique. 
Desmacella inornata , Craniella cranium , Myxilla rosacea et Plocamionida ambigua sont presentes dans 
tout l'Atlantique est, Thenea muricata , Tricheurypon viride et Sigmatoxella annexa dans tout 
1'Atlantique nord-ouest. II est evident qu'il faut actuellement reconsiderer la taxonomie de ces especes 
a large distribution geographique a la lumiere des acquis recents de la genetique (Sole-Cava et al ., 
1991 ; Boury-Esnault et al ., 1992). Dans ce contingent « arctique » 6 especes sont nouvelles pour la 
Mediterranee — Hamacantha implicans, Hymedesmia koelheri , Myxilla incrustans , Antho dichotoma 
Hymedesmia cf. pugio et Lissodendoryx lundbecki —, et il s'agit pour les cinq dernieres de leur limite 
sud connue ; cinq autres especes, Asbestopluma infundibulum , Chondrocladia gigantea, Coelosphaera 
appendiculatum , Geodia barretti , Weberella bursa signalees pour la premiere fois dans le golfe 
ibero-marocain sont egalement a leur limite sud d'extension connue. 

Un second contingent de seize especes, ayant comme limite nord connue la province boreale, 
semble avoir une extension geographique generate moins large que le precedent. Une seule espece, 
Timea crassa , s'etend jusqu’a la region senegalienne, huit autres jusqu'a la region mauretanienne : 
Aphrocallistes beatrix, Geodia nodastrella, Thrombus abyssi, Gellius fibulatus, Plyalonema thomsoni, 
Pheronema grayi, Stryphnus fortis et Polymastia radiosa les quatre dernieres, nouvelles pour le golfe 
ibero-marocain, y sont a leur limite sud d'extension. Enfin seulement trois de ces especes n’etaient pas 
connues en Mediterranee : Stryphnus fortis, Ridleia oviformis et Polymastia radiosa. 

Un troisieme Contingent de vingt especes represente un peuplement lusitano-mediterraneen. 
Isops intuta, Penares helleri, Petromica grimaldi, Phakellia hirondellei, Bubaris subtyla, Rhizaxinella 
pyrifera, Polymastia polytylota, Polymastia tissieri, Weberella verrucosa, Anisocrella hymedesmina et 
Hymedesmia cf. depressa ne sont connues que de cette region. Dragmatella aberrans, Acantheurypon 
pilosella et Erylus euastrum ont leur aire de repartition qui s'etend sur la region mauretanienne. Une 
autre part de ce peuplement semble avoir des affinites tropicales : Sympagella nux, Cliona levispira, 
Sphinctrella gracilis et Mycale massa. Pseudotrachya hystrix est connue egalement de l'Atlantique 
sud-est et Trichostemma sarsi de l'Atlantique nord-ouest. 

Un quatrieme contingent de neuf especes est lusitano-mauretanien avec des affinites tropicales 
pour Leiodermatium lynceus (connue jusqu'au Senegal), Characella pachastrelloides , Regadrella 
phoenix, Farrea occa (connues des Caraibes) et des affinites avec l'Atlantique nord-ouest pour Isops 
pachydermata. Hyalonema infundibulum , et les especes nouvelles Rhabderemia profunda , Quasi Hina 
intermedia et Raspailia bathyalis sont connues de la region lusitanienne et de la region mauretanienne 
du golfe ibero-marocain. 

Enfin, mis a part les especes nouvelles, deux especes semblent endemiques de la region 
lusitanienne : Hyalonema lusitanicum, et Craniella azorica. Deux especes mediterraneennes ne sont 
connues ni du golfe ibero-marocain ni de la region boreale : Tretodictyum tubulosum a affinite 
tropicale et Axinella pumila connue de la region mauretanienne. 


CONCLUSIONS 


Aucune correlation n’a pu etre etabli entre le peuplement de Spongiaires et l'origine des masses 
d'eau. Comme l’analyse de correspondance le montrait deja, la comparaison avec les donnees de la 
litterature confirme que la presence en Atlantique de la masse d'eau mediterraneenne ne modifie pas 


Source: 


SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


149 


considerablement la physionomie du peuplement Atlantique. La mer d'Alboran et le golfe 
ibero-marocain ont un peuplement similaire. A Texception peut-etre d 'Oopsacas minuta , aucune 
espece endemique n'a ete trouvee en mer d'Alboran. 

La mer d'Alboran, sous 1'influence directe des eaux atlantiques, semble posseder un 
peuplement bathyal de Spongiaires qui ne representerait qu'un aspect appauvri de celui du bathyal 
atlantique. Mais il faut souligner que la connaissance du bathyal de la mer d'Alboran est basee sur 
un nombre de recoltes beaucoup plus faible, en particulier en ce qui concerne les profondeurs 
superieures a 1000 m. Le bathyal mediterraneen dans son ensemble comprend done actuellement 96 
especes recensees dont cinq especes nouvelles decrites dans ce travail. 

L'analyse de la repartition verticale des peuplements a permis de definir trois groupes d’especes 
: 1'un forme d’elements a affinites littorales jusqu’a 250m, un autre entre 250 et 1000 m qui correspond 
a la biocenose des coraux profonds (Vacelet, 1969) et enfin un troisieme au-dela de 1000 m surtout 
mis en evidence en Atlantique du fait de l’absence de stations au-dela de 1000 m en Mediterranee. 

L'analyse biogeographique a permis de mettre en evidence la multiplicity des origines du 
peuplement de spongiaires mediterraneens : un contingent lusitano-mediterraneen (20 especes) et deux 
especes a affinite subtropicale Tretodictyum tubulosum et Axinella pumila , probablement entrees en 
periodes d'interglaciaires ou au Pliocene, un contingent a affinites atlantique arctique (33 especes) et 
boreale (16 especes) sans doute entre au cours des periodes glaciaires; une forme relicte 
vraisemblablement issue de biota ante-messiniens ( Discorhabdella hindei) et une espece peut-etre 
endemique et qui, dans ce cas, serait done nouvellement formee ( Oopsacas minuta). 


REMERCIEMENTS 


Nous remercions vivement tous ceux qui ont participe a la recolte et au tri minutieux du 
materiel qui nous a ete confie. Jean Vacelet et Claude Levi nous ont fait part de leurs suggestions 
et critiques tout au long de ce travail. John Hooper a bien voulu critiquer le manuscrit final. 
Marie-Rose Causi a realise les preparations microscopiques, Maria Bardaji les dessins, Chantal 
Bezac, Emanuele Bruzzone et Jose Manuel Fortuno les preparations pour le microscope 
electronique a balayage et la reproduction photographique, Chantal Bonis a prepare le manuscrit. 
Nous les remercions tous. 

Les reunions necessaires a l'elaboration de ce travail ont ete soutenues par des actions integrees 
franco-espagnole entre 1987 et 1992 et les fonds du M.U.R.S.T. italien. 


150 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 



Fig. 108. a : specimen de Hyalonema lusitanicum \ b : specimen de Pheronema grayi ; c : charpente dictyonale de 
Aphrocallistes beatrix ; d : detail de la maille du reseau d 'Aphrocallistes beatrix ; e : detail de la charpente montrant les 
extrermtes fibres epineuses des hexactines constituanl le squelette dictyonal d 'Aphrocallistes beatrix ; f : detail de la 
spination d un uncinete d' Aphrocallistes beatrix. 

Fig. 108. — a Hyalonema lusitanicum, specimen ; b : Pheronema grayi, specimen ; c : Aphrocallistes beatrix, dictyonal 
skeleton ; d Aphrocallistes beatrix, part of a mesh of the skeleton ; e : Aphrocallistes beatrix, free, spiny extremities of 
the hexactines forming the dictyonal skeleton ;f: Aphrocallistes beatrix, detail of the spines of a uncinate. 


Source: MNHN , Paris 



SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


151 



Fig. 109. — a : specimen de Tretodictyum tubulosum ; b : charpente dictyonale de Tretodictyum tubulosum ; c : scopule de 
Tretodictyum tubulosum ; d : charpente dictyonale de Regadrella phoenix ; e : extremite libre d'un pentactine du reseau 
dictyonal de Regadrella phoenix ; f: detail d'un onychaster de Regadrella phoenix ; g : detail d’un diactine montrant des 
traces d’actines atrophiees de Regadrella phoenix 

Fig. 109. — a : Tretodictyum tubulosum, specimen ; b : Tretodictyum tubulosum, dictyonal skeleton ; c : Tretodictyum 
tubulosum, scopule ; d : Regadrella phoenix, dictyonal skeleton ; e : Regadrella phoenix, free extremity of a pentactine 
of the dictyonal skeleton ; f: Regadrella phoenix', detail of an onichaster ; g : Regadrella phoenix, detail of a diactine 
with vestigial actines. 


Source MNHN , Paris 


152 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 



Fl8 ' 1 1 a‘ ^ 3 : # ?P^ imen Geodia barrel ti coupe au niveau de latrium ; b : specimen de Geodia nodastrella ; c : stronevlaster 
nodastrella barretU ’ d : stron gy laster de Geodia nodastrella ; e : oxyaster de Geodia barrelli ; f : oxyaster d e Geodia 


Fig. 110 — a : Geodia barretti. specimen sectioned across the atrium ; b : Geodia nodastrella, specimen ; c : Geodia barretti 
strongylaster; d : Geodia nodastrella. strongy/aster ; e : Geodia barretti, oxyaster ; f : Geodia nodastrella, oxyaster' 


Source MNHN , Paris 




SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


153 



Fig. Ill. — a : sterrasters de Geodia barretti ; b : detail du hilum d'un sterraster de Geodia barret ti ; c : sterrasters de Geodia 
nodastrella ; d : detail du hilum d'un sterraster de Geodia nodastrella ; e : sterrasters d'Isops pachydermata ; f : detail du 
hilum d'un sterraster d'Isops pachydermata. 

Fig. Ill. a : Geodia barretti, sterrasters ; b : Geodia barretti, detail of the hilum of a sterraster ; c : Geodia nodastrella, 
sterrasters ; d : Geodia nodastrella, detail of the hilum of a sterraster ; e : Isops pachydermata, sterrasters ; f: Isops 
pachydermata, detail of the hilum of a sterraster. 


Source: MNHN, Paris 


154 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 



F ‘ g - " d 2 '-?! s ? ps P ac ^rrnaia : b : spheraster d 'Isops pachydermala ; c : oxyaster d’/ro/w pachydermala • 
d . oxyaster d Zw/w ; e : sterraster d hops intuta ; f : detail de l’extremite des actines d'un sterraster d 'hops intuta. 

Fl< " ' ,2 : nu “ ■’ Is °PSpachydermala specimen ; b Isops pachydermala. spheraster ; c Isops pachydermala oxyaster - d • Isods 
intuta, e . Isops mtuta, sterraster;/: Isops intuta. detail of the endings of thLZToU Tester 


Source MNHN , Paris 


SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


155 



Fig. 113. — a : oxyaster de Penares helleri ; b : microxes de Penares helleri ; c : specimen de Characella pachastrelloides ; 
d : specimen de Stryphnus fort is ; e : microxe I de Characella pachastrelloides ; f : microxe II de Characella 
pachas trelloides. 

Fig. 113. — a : Penares helleri, oxyaster; b : Penares helleri, microxeas; c : Characella pachastrelloides, specimen; 
d : Stryphnus fortis, specimen; e : Characella pachastrelloides. microxea I; f: Characella pachastrelloides, micro- 
xea II. 


Source MNHN , Paris 



156 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JF.SUS URIZ 



Fig. 114. a : streptasler de Poecillastra compressa, b : metaster de Poecillastra compressa ; c : microxe de Poecillastra 
JX” ; d : Sp ' raS,er de Sphincrella gracilis ; e : microxe I de Sphinctrella gracilis ; f : microxe II de SphinaX 

FlG ' " 4 , ^“ Stra C r mpreSSa ' s,re P‘ as l" ■ h Poecillaslra compressa. metaster : c : Poecillastra compressa microxea • 
d Sphincirella gracihs. sp,raster ; e Sphincirella gracilis, microxea l. f: Sphincirella gracilis, microxea II ' 


Source : 




SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


157 



Fig. 115. a : specimen de Thenea muricata ; b : specimen de Leiodermatium lynceus ; c : Thenea muricaia , un plesiaster 
entoure par des spirasters; d : spirasters de Thenea muricaia ; e : trichotriaene de Thrombus abyssi ; f : cladome d'un 
trichotriaene de Thrombus abyssi. 

Fig. 115. —a : Thenea muricata, specimen ; b : Leiodermatium lynceus, specimen ; c : Thenea muricata, a plesiaster with several 
spirasters; d : Thenea muricata, spirasters; e : Thrombus abyssi. trichotriaene ; f: Thrombus abyssi, cladome of a 
trichotriaene. 


Source: MNHN , Paris 




158 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 



.116. a : spheraster I d 'Halicometes elongata ; b : spheraster II d 'Halicometes elongata ; c : strongylaster d' 
elongata ; d : specimen de Phakellia robusta ; e : oxyaster de Stelligera rigida ; f : oxyaster de Slelligera 


Fig. 110. — a : snheraster I <1' Hnlimmptp? ptnnanm • h • QnhAr^ct^r II H' Unlip/mtotav ninrtnsitn • d ’Halicometes 

stuposa. 

Fig. 116. — a : Halicometes elongata, spheraster I ; b : Halicometes elongata, spheraster 11; c : Halicometes elongata, 
strongylaster; d : Phakellia robusta. specimen ; e : Stelligera rigida. oxyaster ; f : Stelligera stuposa, oxyaster. 


Source MNHN, Paris 





SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


159 



Fig. 117. a : diancistre de Hamacantha implicans; b : diancistre de Hamacantha johnsoni ; c : specimen de Chondrocladia 
gigantea ; d : isancre unguifere de Chondrocladia gigantea ; e : anisancre de Cladorhiza abyssicola ; f : anisochele 
d 'Asbestopluma infundibulum. 

Fig. 117. a : Hamacantha implicans, diancislra ; b : Hamacantha johnsoni. diancistra ; c : Chondrocladia gigantea, specimen ; 
d : Chondrocladia gigantea. unguiferous isanchor; e : Cladorhiza abyssicola. anisanchor; f : Asbestopluma 
infundibulum, anisochela. 


Source: MNHN. Pans 





160 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 



Fig. 118. — a : anisancre arque d 'Anisocrella hymedesmina , vue de profil; b : anisancre arque d' Anisocrella hvmedesmina , vue 
dorsale ; c : isochele d 'Anisocrella hymedesmina, vue de face; d : detail de la tete d'un acanthostyle d 'Anisocrella 
hymedesmina ; e : acanthostrongyle de Plocamionida ambigua ; f : detail d'une extremite d'un acanthostrongyle de 
Plocamionida ambigua. 

Fig. US. — a : Anisocrella hymedesmina, side view of an arcuate anisanchor ; b : Anisocrella hymedesmina, dorsal view of an 
arcuate anisanchor ; c : Anisocrella hymedesmina. frontal view of an isochela ; d : Anisocrella hymedesmina, detail of 
the head of an acantostyle ; e : Plocamionida ambigua, acanthostrongyle ; f : Plocamionida ambigua, detail of the 
extremity of an acantostrongyle. 


Source: MNHN , Pans 








REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 


Alcolado, P., 1979. Nueva especie de Porifero (genero Sirongylophora) encontrada en Cuba. Poeyana , 196 : 1-5. 

Ambar, I., Howe M.R. & Abdullah M.I., 1976. — A physical and chemical description of the mediterranean outflow in 
the gulf of Cadiz. Deuts. Hydrogr. Z., 29 : 58-68. 

Arnesen, E., 1920. — Spongia from the « Michael Sars » North Atlantic Deep-Sea Expedition 1910. Rep. « Michael Sars » 
North Atlantic Deep Sea Exp. 1910, 3 : 1-29. 

Babic, K.,1922. — Monactinellida und Tetractinellida des Adriatischen Meeres. Zool. Jahrb. Abl. Syst 46 : 217-302. 

Barboza DU Bocage, J.V., 1864. - Note sur la decouverte d'un zoophyte de la famille Hyalochaetides sur la cote du 
Portugal. Proc. Zool. Soc., London : 265-269. 

Barboza du Bocage, J.V., 1869. — Eponges siliceuses nouvelles du Portugal et de Pile Saint-Iago (archipel de Cap Vert). 
Jorn. Scienzas Acad., Lisboa, 2 : 159-161. 

Bergquist, P.R. & Fromont P.J., 1988. The marine fauna of New Zealand : Porifera, Demospongiae, Part 4 
(Poecilosclerida). N. Zeal. Oceanogr. Inst. Mem., 96 : 1-197. 

Bibiloni, M.A., Uriz M.J. & Gili J.M., 1989. — Sponge communities in three submarine caves of the Balearic Islands 
(Western Mediterranean) : adaptations and faunistic composition. Mar. Ecol., 10 : 317-334. 

Boury-Esnault, N. 1971. — Spongiaires de la zone rocheuse de Banyuls-sur-mer. II Systematique. Vie Milieu, 22 : 287-350. 

Boury-Esnault, N., 1987. — The Polymastia species (Demosponges, Hadromerida) of the Atlantic Area. In : N. 
Boury-Esnault & J. Vacelet, Taxonomy of Porifera, Nato ASI Series, Springer-Verlag, Berlin G 13 : 29-66. 

Boury-Esnault, N. & Lopes M.T.. 1985. — Les demosponges littorales de PArchipel des Azores. Ann. Inst. Oceanogr., Paris, 
61 : 149-225. 

Boury-Esnault, N. & van Beveren M., 1982. — Les demosponges du plateau continental de Kerguelen-Heard. C.N.F.R.A., 
52 : 1-175. 

Boury-Esnault, N., Pansini M. & Uriz M., 1992. — Discorhabdella hindei n.sp. (Porifera. Demospongiae), a new Tethyan 
relict of pre-Messinian biota? J. Nat. History , 26 : 1-7. 

Boury-Esnault, N., Sole-Cava A.M. & Thorpe J.P., 1992. — Genetic divergence between morphs of the Mediterranean 
sponge Oscarella lobularis Schmidt (Porifera, Demospongiae, Oscarellidae). J. Nat. History, 26 : 271-284. 

Boury-Esnault, N., Pansini M. & Uriz M., 1993. — Cosmopolitism in sponges : The “ complex ” Guitarra fimbriata with 
the description of a new species of Guitarra from the northeast Atlantic. Sci. Mar., 57 (4) : 367-373. 

Bowerbank, J.S., 1858. — On the anatomy and physiology of the Spongiadae. I. On the spicula. Phil. Trans. R. Soc., 148 : 
279-332. 

Bowerbank, J.S., 1861. — On the anatomy and physiology of the Spongiadae. Part II. Proc. R. Soc., London, 11 : 372-375. 

Bowerbank, J.S., 1862. - - On the anatomy and physiology of the Spongiadae. Phil. Trans. Roy. Soc., London. 152 : 747-836, 
1087-1135. 

Bowerbank, J.S., 1864. — A monograph of the British Spongiadae. 1 Ray Society, London : 1-290. 

Bowerbank, J.S., 1866. A monograph of the British Spongiadae. II — Ray Society, London : 1-388. 

Bowerbank, J.S., 1874. — A monograph of the British Spongiadae. Ill — Ray Society, London : 1-367. 

Bowerbank, J.S., 1882. — A monograph of the British Spongiadae. Edited with additions by the Rev. A.M. Norman. IV 
Ray Society, London : 1-250. 

Br»nsted, H.V., 1932. — III. Marine Spongia. In : Jensen A.S., W. Lundbeck & Th. Mortensen, Zoology of the Faeroes. 
Copenhagen : 1-34. 

Burton, M., 1929.. — Porifera. Part 2. Antarctic Sponges. British Antarctic « Terra Nova » Expedition, 1910. Nat. Hist. Rep., 
Zool., 6 : 393-458. 

Burton, M., 1935. — Some sponges from the Okhotsk Sea and the Sea of Japan. Explor. Mers URSS, 22 : 61-79. 

Burton, M., 1959. — Sponges. In : Proceedings of the John Murray Expedition : 151-281. 

Carter, H.J., 1873. On two new species of Gummineae, with special and general observations. Ann. Mag. nat. Hist., 
12 : 17-30. 


162 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Carter, H.J.. 1874. — Description and figures of deep-sea sponges and their spicules, from the Atlantic Ocean, dredged up 
on board H.M.S. « Porcupine », chiefly in 1869. Ann. Mag. nat. Hist., 14 : 207-257. 

Carter, H.J., 1875. — Notes introductory to the study and classification of the Sponeida. Ann. Mag. nat. Hist., 4 1-40 
126-145, 177-200. ’ 

Carter, H.J., 1876. Descriptions and figures of deep-sea sponges and their spicules, from the Atlantic Ocean, dredged up 
on board H.M.S. « Porcupine », chiefly in 1869 (concluded). Ann. Mag. nat. Hist., 18 : 226-479. 

Carter, H.J., 1880. — Report on specimens dredged up from the Gulf of Manaar and presented to the Liverpool Museum 
by Capt. W.H. Cawne Warren. Ann. Mag. nat. Hist.. 6 : 35-61. 

Carter, H.J., 1885. — Description of Sponges from the neighbourhood of Port Phillip Heads, South Australia. Ann. Mag. 
nat. Hist., 15 : 107-117. 

David, B., 1989. - Faunes mediterraneenne et atlantique de part et d'autre du detroit de Gibraltar : Ies echinides irreeuliers 
de la campagne BALGIM. C.R. Acad. Sci. Paris , 309 (ser. Ill) : 165-172. 

Delle Chiaje, S., 1828. — Memorie sul/a storia e anotomia degli animali senza vertebre del Regno di Napoli : 1-232. 

Dendy, A.. 1888. — Studies on the Comparative Anatomy of Sponges. I. On the genera Ridleia, n. g. and Quasillina, Norman. 
Quart. Journ. Microsc. Sc., 28 : 513-529. 

Dendy, A., 1905 - Report on the sponges collected by Prof. Herdman at Ceylon in 1902. In Herdman, W.A.. Rep. Gv. Ceyl 
pearl oyst. fish Gulf Manaar. Lond. R. Soc., 3, 18 : 57-246. 

Dendy, A., 1924. — British Antarctic « Terra Nova » Expedition, 1910 . Porifera. I. Non-Antarctic Sponges. Nat. Hist Rep 
Zoo/., 6 : 269-392. 

Descatoire, A., 1969. Les peuplements sessiles de TArchipel de Glenan de l'infralittoral rocheux. II. Notes systematiques 
a propos de finventaire des Spongiaires. Vie Milieu , 20 : 1-30. 

Desqueyroux-Faundez, R., 1987. — Description de la faune des Petrosiida (Porifera) de la Nouvelle-Caledonie I Petrosiidae 
Oceanapiidae. Rev. suisse Zool., 94 : 177-243. 

Ellis, J. & Solander D., 1786. — The Natural History of many curious and uncommon Zoophytes, collected from various parts 
of the Globe. London : 1-206. 

Esper, E.J.C., 1794. — Die Pflanzenthiere in Abbildungen nach der Natur mil Farben erleuchtet nebst Beschreibungen 
Numberg: 1-303. 

bAUGERES, J.C. & COLL., 1985. — Impact de la veine d'eau mediterraneenne sur la sedimentation de la marge sud et ouest 
ibenque au quaternaire recent. Bull. Inst. Geol. Bassin d’Aquitaine, Bordeaux, 37 : 259-287. 

Ferrer-Hernandez, T., 1912. Notas sobre algunas esponjas de Santander. Bol. r. Soc. esp. Hist, nat., Madrid : 573-589. 

Fredj, G. & Laubier L., 1985. The deep mediterranean benthos. In : M. Moraiton-Apostolopoulou & V Kiorstsis 
Mediterranean Marine Ecosystems, Plenum Press, New York and London : 109-145. 

Fristedt K 1885 — Bidrag till Kiinnedomen om de vid Sveriges vestra Kust lefvande Spongiae. Kong/. Svenska Vetensk. 
Akad. Handlingar , 21 : 1-56. 

Fristedt, K 1887 — Sponges from the Atlantic and Arctic Oceans and the Behring Sea. Vega-Exp. Vetenskap. Arbeten 
Stockholm, 4 : 403-471. 

Gascard. J.C & Richez C 1985. — Water masses and circulation in the western Alboran Sea and in the straits of Gibraltar. 
Prog. Oceano.. 15 : 157-216. 

Grant R E 1826. — Notice of a new zoophyte (Cliona celata, Gr.) from the Firth of Forth. Edinburgh New Phil. Journ., 

I : /o-81. 


Grant, R.E., 1835. — Outlines of comparative anatomy. London 

Gray, J.E., 1832. — Synopsis of the contents of the British Museum. 27 ,h edition. 

Gray. Synopsis of the families and genera of axiferous zoophytes or barbed corals. Proc. zool. Soc., London, 

Gray, J.E., 1858. — On Aphrocallistes , a new genus of Spongiadae from Malacca. Proc. Zool. Soc., London, 26 : 114-115. 

Gray, J.E 1867 - ~ N° tes on lhe arrangement of Sponges, with the description of some new genera. Proc. Zool. Soc,. 

Lonuon i 472 -jjo. 

Griesstoger, J.M., 1971. — Etude des Renierides de Mediterranee (Demosponges. Haplosclerides). Bull. Mus. natn. Hist, nat.. 

Hallmann, E.F., 1914. A revision of the Monaxonid species described as new in Lendenfeld’s « Catalogue of the Sponges 
in the Australian Museum ». Part I-III. Proc. Linn. Soc. N.S. IVa/es, 39 : 263-315, 327-376, 398-46. 

Hallmann, E.F., 1917. — A revision of the genera with miscroscleres included, or provisionally included, in the family 
Axinellidae, with descriptions of some Australian species : Part III. Proc. Linn. Soc. New South Wales : 634-375. 

Hansen. G.A., 1885. — Den Norske nordhavs-Expedition 1876-1878. Zoologi, Spongiadae. Christiana : 1-25. 

Harmelin J.-G. & d’Hondt J.-L 1992 - Bryozoaires des parages de Gibraltar (campagne oceanographique BALGIM. 
1984). 1 — Cheilostomes. Bull. Mus. nail. Hist, nat., Paris, 14 : 23-67. 

Hentschel, E. 1923. — Erste Unterabteilung der Metazoa. Parazoa. Einziger Stamm und einzige Klasse der ersten 
Unterabteilung : Porifera = Schwamme. Handbuch der Zoologie I : 307-417. 


Source : MNHN , Paris 


SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


163 


Hetchel, G.J., 1969. — New species and records of shallow water Demospongiae from Barbados, West Indies. Postilla , 132 : 
1-38. 

Hinde, G.J. & Holmes W.M., 1892. On the Sponge-Remains in the Lower Tertiary Strata near Oamaru, Otago, 
New-Zealand. Linn. Soc. Journ. ZooL, 24 : 177-262. 

Hooper, J.N.A., 1990. — A new species of Rhabderemia Topsent (Porifera : Demospongiae) from the Great Barrier Reef. The 
Beagle, Records Northern Territory Museum Arts Sciences , 7 : 65-78. 

Hooper, J.N.A., 1991. — Revision of the family Raspailiidae (Porifera : Demospongiae), with description of Australian 
species. Invertehr. taxon. 5 : 1179-1418. 

Hooper, J.N.A., Capon. R.J., Keenan, CP., Parry, D.L. & Smit, N., 1992. Chemotaxonomy of marine sponges : 
families Microcionidae, Raspailiidae and Axinellidae, and their relationships with other families in the orders 
Poecilosclerida and Axinellida (Porifera : Demospongiae). Invertebr. taxon. 6 : 261-301. 

Ijima, L, 1903. Studies on the Hexactinellida. Contribution III. J. Coll. Sc. Imp. Univ. Tokyo, 18 : 1-124. 

Ijima, I., 1926. — The Hexactinellida of the Siboga Expedition. VI Si bog a Exped ., E.J. Brill, Leiden : 1-383. 

Johnston G., 1842. A history of British Sponges and Lithophytes. Edinburgh, London, Dublin : 1-264. 

Keller. C., 1880. — Neue Coelenterata aus dem Golf von Neapel. Archiv fur Mikroskopie und Anatomic 18 : 271-280. 

Kelling, G.A. & Stanley D.J., 1972. - Sedimentation in the vicinity of the strait of Gibraltar. In : D.J. Stanley, The 
Mediterranean Sea : a natural sedimentation laboratorv. Dowden, Hutchinson and Ross, Stroudsburg, Pennsylvania : 
489-496. 

Kent, W.S., 1869. — Notice on a new vitreous Sponge, Pheronema (Holtenia) grayi. Ann. Mag. nat. Hist., 4 : 182-186. 

Koltun, V.M., 1966. Four-rayed sponges of the North and Far Eastern Seas of the U.S.S.R. (Tetraxonida). Opredel 
U.S.S.R. Fauna , 90 : 1-111. 

Kobluk D.R. & VAN Soest R.W.M., 1989. — Cavity-dwelling sponges in a southern Caribbean coral reef and their 
paleontological implications. Bull Mar. Sci ., 44 : 1207-1235. 

Lamarck, J.B.P.A. de Monet, 1815. — Suite des polypiers empates. Mem. Mus ., 1 : 69-80, 162-168, 331-340. 

Laubenfels, M.W. de, 1932. — The marine and fresh-water sponges of California. Proc. U.S. Nat. Mus. 81. 1-140. 

Laubenfels, M.W. de, 1936. — A discussion of the sponge fauna of the Dry Tortugas in particular and of the West Indies 
in general with material for a revision of the families and orders of the Porifera. Papers Tortugas Lab. Carnegie Inst ., 
30, 467 : 1-225. 

Lee, W.L., 1987. — Guittara abbotli and G. isabellae, new sponges from the Eastern Pacific. Proc. Biol. Soc., Washington, 
100 : 465-479. 

Leidy, J., 1868. Description of a new Sponge : Pheronema annae. Proc. Acad. Nat. Sc ., Philadelphia : 9-11. 

Lendenfeld, R. von, 1889. — A monograph on the horny sponges. Triibner, London : 1-936. 

Lendenfeld, R. von, 1896. — Die Clavulina der Adria. In : Nova Acta, Abhandl. der Kaiserl. Leop. Carol ., 69, Deutsch. Akad. 
der Naturforscher, Halle : 1-251. 

Lendenfeld, R. von, 1903. Tetraxonia. In Bronn’s Tierreich. Verlag Friedlandler und Sohn, 19 : 1-168. 

Lendenfeld, R. von, 1907. — Die Tetraxonia. In : Wiss. Ergebn. « Valdivia ». 11 : 59-374. 

Lendenfeld, R. von, 1915. — Reports on the scientific results of the expedition to the Eastern Tropical Pacific in charge of 
Alexander Agassiz, by the U.S. Fish Commission Steamer « Albatross ». 29. The Sponges. 3. Hexactinellida. Mem. Mus. 
Comp. Zool. Harvard Coll., 42. 2 vols. 

Levi, C., 1952. — Spongiaires de la cote du Senegal. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire , 14 : 34-59. 

Levi, C., 1953. — Sur une nouvelle classification des Demosponges. C.R. Acad. Sci., Paris, 236 : 853-855. 

Levi, C., 1956. — Spongiaires de la region de Dakar. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire , 18 : 391-405. 

Levi, C., 1957. Spongiaires des cotes dTsrael. Bull. Res. Coun. Israel, 6 : 201-212. 

Levi, C., 1959. — Campagne de la « Calypso » : Golfe de Guinee. 5.-Spongiaires. Ann. Inst, oceanogr., Paris, 37 : 115-141. 

Levi, C., 1960. — Les Demosponges des cotes de France : les Clathriidae. Cah. Biol. Mar., 1 : 47-87. 

Levi, C., 1964. — Spongiaires des zones bathyale, abyssale et hadale. Galathea report. Scientific results of the Danish deep-sea 
expedition round the world, 1950-1952. Copenhagen — Danish Science Press, Ltd., 7 : 63-112. 

Levi, C., 1969. — Spongiaires du Verna Seamount (Atlantique Sud). Bull. Mus. nat. Hist, nat., 41 (4) : 953-973. 

Levi, C., 1973. Systematique de la classe des Demospongiaria (Demosponges). In : P.P. Grasse, Trade de Zoologie, Masson, 
Paris, 3 : 577-631. 

Levi, C. & Vacelet J., 1957. — Eponges recoltees dans TAtlantique oriental par le « President Theodore Tissier» (1955-56). 
Rev. Tr. Peches Mar it., 22 : 225-246. 

Levinsen, G.M.R., 1887. — Dara-Havets Svampe (Porifera). Dijmphna-Togtets zool. botan. Udbytte : 341-372. 

Lieberkuhn, N., 1859. — Neue Beitrage zur Anatomie der Spongien. Arch. Anal. Phys. : 353-382, 515-529. 

Lundbeck, W\, 1902. — Porifera. Part I. Homorraphidae and Heterorraphidae. The Danish Ingolf-Exp ., 6 : 1-108. 

Lundbeck, W., 1905. Porifera. II. Desmacidonidae (Pars). The Danish Ingolf-Exp., 6 : 1-219. 


164 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Lundbeck, W., 1910. Porifera. III. Desmacidonidae (Pars.). The Danish Ingolf-Exp., 6 : 1-124. 

Marshall. W., 1875. — Untersuchungen uber Hexactinelliden. Z.W.Z., 25 : 142-243. 

Maurin, C., 1968. — Ecologie ichthyologique des fonds chalutables atlantiques, de la baie ibero-marocaine a la Mauritanie 
et de la Mediterranee occidentale. Rev. Trav. Inst. Peches marit., 32 : 1-38. 

Montagu, G., 1818. An essay on Sponges with descriptions of all the species that have been discovered on the coast of 
Great Britain. Mem. Werner. Soc., 2 : 67-122. 

Muller, O.F., 1789. — Zoologica danica n°3 

Nardo. G.D., 1847. — Prospetto della fauna marina volgare del Veneto estuario con cenni sulle principali specie commestibili 
dell'Adriatico, ecc\ In : Venezia e la sua lagune. : 1-45. 

Norman, A.M., 1869. — Notes on a few Hebridean Sponges, and on a new Desmacidon from Jersey. Ann. Mag., 4 : 296-299. 

Norman, A.M., 1882. — In : Bowerbank, J.S., 1882. — A monograph of the British Spongiadae. Edited with additions by 
the Rev. A.M. Norman. IV — Ray Society , London : 1-250. 

Owen, r.. 1841. Description of a new genus and species of Sponge, Euplectella aspergillum. Proc. Zool. Soc., London, 9 : 


Pansinl M.. 1992. — Considerations biogeographiques et systematiques pour une mise a jour des donnees sur le peuplement 
de Spongiaires mediterraneens. Bull. Inst. Oceanogr., Monaco, 9. (n°.sp.) : 43-51. 

Pansini, M. & Musso B., 1991. — Sponges from trawl-exploitable bottoms of Ligurian and Thyrrenian seas : distribution 
and ecology. P.S.Z.N.I. Marine Ecology, 12 : 317-329 

Peres, J.M., 1962. Campagne de la Calypso en mer d'Alboran et dans la baie ibero-marocaine (1958): contribution a l'etude 
des peuplements benthiques du golfe ibero-marocain. Ann. Inst. Oceanogr., Paris, 41 : 3-30. 

Peres J.-M. & Picard J.. 1958. — Faunes « froides » et faunes « chaudes » de la Mediterranee quaternaire. Rapp. P.V. Reun., 
C.I.E.S.M., 14 (NS) : 509-514. 

Pulitzer-Finali. G., 1972. Report on a collection of sponges from the Bay of Naples. I. Sclerospongiae, Lithistida, 
Tetractinellida, Epipolasida. Puhhl. Staz. Zool. Napoli, 38 : 328-354. 

Pulitzer-Finali, G., 1983. — A collection of Mediterranean Demospongiae (Porifera) with, in appendix, a list of the 
Demospongiae hitherto recorded from the Mediterranean Sea. Ann. Mus. St. Nat. G. Doria, Genova, 84 : 445-621. 

Ridley, S.O. & Dendy A., 1886. Preliminary report on the Monaxonida collected by H.M.S. « Challenger ». Ann. Mae. 
nat. Hist., 5 : 470-493. 


Ridley, S.O. & Dendy A., 1887. — Report on the Monaxonida collected by H.M.S. «Challenger» during the years 
1873-1876. Rep. scient. Results Voyage « Challenger », 20 : 1-275. 

Russ, K. & Rutzler K., 1959. Ziir Kenntis der Schwammfauna unterseeischer Hohlen. Ergebn. D. Osterr. Tyrrhenia 
Expedition 1952, Teil 17. Puhhl. Staz Zool. Napoli, 30 : 756-787. 

Rutzler, K., 1987. — Tetillidae (Spirophorida, Porifera) : a taxonomic reevaluation. In : N. Boury-Esnault & J. Vacelet, 
Taxonomy of Porifera, Nato ASI Series, Springer-Verlag, Berlin, G 13 : 107-203. 

Sara, M., 1959. — Specie nuove di Demospongiae provenienti da acque superficiali del Golfo di Napoli. Annuar. 1st. Zool. 
Univ., Napoli, 11 : 1-22. 


Sara, M., 1961. — La fauna dei Poriferi delle grotte delle isole Tremiti. Studio ecologico 
1-59. 


e sisiemauco. Aren. z.oot. nat. 


Sars, M., 1869. Sponges. Forhandl. Vidensk. Selsk., Christiana : 1-250. 

Sars, G.O., 1872. — On some remarkable forms of animal life from the great deeps off the Norwegian coast. Partly from 
posthumous manuscripts of the late Professor Dr. Michael Sars. Christiana : 1-82. 

Schmidt, O., 1862. Die Spongien des Adriatischen Meeres. Leipzig : 1-88. 

Schmidt, O., 1864. — Supplement der Spongien des adriatischen Meeres. Leipzig : 1-48. 

Schmidt. O., 1868. — Die Spongien der Kuste von Algier. Mil Nachtragen zu den Spongien des Adriatischen Meeres (Drittes 
Supplement). Leipzig : 1-44. 

Schmidt, O., 1870. — Grunzuge einer Spongien-Fauna des atlantischen Gebietes. Leipzig : 1-88. 

Schmidt, O., 1880. — Die Spongien des Meerbusen von Mexico (und des Caraibischen Meeres). Zweites Heft. Jena : 33-90. 

Schrammen, A., 1910. — Die Kieselspongien der oberen Kreide von Nordwest-Deutschland. 1 Theil. Tetraxonia, Monaxonia 
und Silicea incertae sedis. Paleon. suppl. 5 : 1-175. 

Schulze, F.E., 1886. — Ueber den Bau und das System der Hexactinelliden. Abh. Akad. Berlin : 1-97. 

Schulze, F.E., 1887. — Report on the Hexactinellida collected by H.M.S. Challenger during the years 1873-1876. Rep. Scient. 
Results Voy. Challenger Zoology. 21 : 1-513. 

Schulze, F.E., 1899. — Zur Histologie der Hexactinelliden. Sitz. Ber. K. Pr. Akad. Wiss. Berlin, 14 : 198-209. 

Sneath, P.H.A. & Sokal. R.R.. 1973. - Numerical taxonomy. The principles and practise of numerical classification. Freeman 
W.H., San Francisco : 1-573. 

Soest, VAN R.W.M., 1980. Marine Sponges from Curasao and other Caribbean localities. Part II. Haplosclerida. Stud. 
Fauna Curasao Caribb. Islands, 62 : 1-174. 

Soest, van R.W.M. & Stentoft, N., 1988. — Barbados deep-water Sponges. Stud. Fauna Curasao Carib. IsL, 70 : 1-175. 


Source: MNHN , Paris 


SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


165 


Sole-Cava, A.M., Klautau M., Boury-Esnault N., Borojevic R. & Thorpe J.P., 1991. — Genetic evidence for cryptic 
speciation in allopatric populations of two cosmopolitan species of the calcareous sponge Clathrina. Mar. Biol., Ill : 
381-386. 

Sollas, W.J., 1886. — Preliminary account of the tetractinellid sponges dredged by H.M.S. « Challenger », 1872-1876. Part 
I. : The Choristida. Sci. Proc. R. Dublin Soc., 5 : 177-199. 

Sollas, W.J., 1888. — Report on the Tetractinellida collected by H.M.S. « Challenger » during the years 1873-1876. The 
Voyage of H.M.S. « Challenger », 25 : 1-458. 

Stephens, J.. 1915. Sponges of the Coasts of Ireland. I. The Triaxonia and part of the Tetraxonida. Scient. Invest. Fish. 
Brch. Ire ., 4 : 1-43. 

Steenstrup, E. & Tendal O., 1982. — The genus Thenea (Porifera, Demospongia, Choristida) in the Norwegian Sea and 
adjacent waters ; an annotated key. Sarsia, 67 : 259-268. 

Templado, J., Garcia-Carrascosa M., Baratech L.. Capaccioni R., Juan A., Lopez-Ibor A., Silvestre R. & Masso 
C., 1986. — Estudio preliminar de la fauna asociada a los fondos coraliferos del mar de Alboran (SE de Espana). Bol. 
Inst. Esp. Oceanogr., 3 : 93-104. 

Thomson, C.W., 1869. — On Hoi tenia, a genus of vitreous Sponges. Phil. Trans. Roy. Soc., London. 159 : 701-720. 
Thomson, C.W., 1873. — The Challenger expedition. Nature, 7-8 : 385-388, 28-30, 246-249. 

Thomson, C.W., 1877. The Voyage of the « Challenger ». London. 

Topsent, E.. 1889. Quelques spongiaires du Banc de Campeche et de la Pointe-a-Pitre. Mem. Soc. Zool. Fr.. 3 : 30-52. 

Topsent, E., 1890a. — Observations sur quelques especes du genre Raspailia Nardo. Rev. Biol. Nord Fr., 8 : 289-296. 

Topsent, E., 1890b. — Notice preliminaire sur les Spongiaires recueillis durant les campagnes de 1'Hirondelle (1886-1888) 
Golfe de Gascogne, Azores, Terre-Neuve. Bull. Soc. Zool. de Fr., 15 : 26-71. 

Topsent, E., 1892a. — Contribution a l'etude des Spongiaires de PAtlantique Nord. Res. Camp. Sci. Alb. Monaco , 2 : 1-165. 

Topsent, E., 1892b. Diagnoses d'eponges nouvelles de la Mediterranee et plus particulierement de Banyuls. Arch. Zool. exp. 
gen., 10 : 18-28. 

Topsent, E., 1893. — Nouvelles series de diagnoses d'eponges de Roscoff et de Banyuls. Arch. Zool. exp. gen., 1 : 33-43. 
Topsent, E., 1894. Etude monographique des Spongiaires de France. 1. Tetractinellida. Arch. Zool. exp. gen., 2 : 259-400. 
Topsent, E., 1895. Etude monographique des Spongiaires de France. II. Carnosa. Arch. Zool. exp. gen., 3 : 493-590. 
Topsent, E., 1896. Eponges. In : Resultats scientifiques Campagne « Caudan », Koehler. Lyon : 273-279. 

Topsent, E., 1898a. — Eponges nouvelles des Azores. Premiere serie. Mem. Soc. Zool. de Fr., 11 : 225-255. 

Topsent, E., 1898b. — Introduction a l'etude monographique des Monaxonides de France. Classification des Hadromerina. 
Arch. Zool. exp. gen., 6 : 91-113. 

Topsent, E.. 1900. Etude monographique des Spongiaires de France. III. Monaxonida (Hadromerina). Arch. Zool. exp. 
gen., 8 : 1-331. 

Topsent. E., 1904. — Spongiaires des Azores. Res. Camp. Sci. Alb. Monaco, 25 : 1-280. 

Topsent, E., 1913. — Spongiaires provenant des campagnes scientifiques de la « Princesse Alice » dans les mers du Nord. Res. 
Camp. Sci. Alb. Monaco, 45 : 1-67. 

Topsent, E., 1918. — Eponges de San Thome. Essai sur les genres Spirastrella, Donatio et Chondrilla. Arch. Zool. exp. gen. 
57, 535-618. 

Topsent, E., 1922. — Les megascleres polytylotes des Monaxonides et la parente des Latrunculiines. Bull. Inst. Oceanogr., 
Monaco, 415 : 1-8. 

Topsent, E., 1924. — Revision des Mycale de l'Europe Occidentale. Ann. Inst. Oceanogr., Paris, 1 : 77-118. 

Topsent, E., 1925. — Eponges de l'Etang de Thau. Bull. Inst, oceanogr,. Monaco. 452 : 1-19. 

Topsent, E., 1927. — Diagnoses d’Eponges nouvelles recueillies par le Prince Albert I de Monaco. Bull. Inst. Oceanogr,. 
Monaco, 502 : 1-19. 

Topsent, E., 1928. — Spongiaires de l'Atlantique et de la Mediterranee, provenant des croisieres du Prince Albert I de 
Monaco. Res. Camp. Sci. Alb. Monaco , 74 : 1-373. 

Topsent, E., 1930. — Chondrocladia yatsui n. sp. de la baie de Sagami. Ann. Zool. Japon, 12 : 421-432. 

Topsent, E., 1934. Eponges observees dans les parages de Monaco. l ere partie. Bull. Inst. Oceanogr., Monaco. 650 : 1-42. 

Topsent, E., 1936. Eponges observees dans les parages de Monaco 2* mc partie. Bull. Inst. Oceanogr.. Monaco, 686 : 1-70. 

Uriz. M.J., 1975. — Weberella verrucosa Vacelet, 1960 (Demospongia), especie nueva para Espana. Invest. Pesq., 39 : 429-442. 
Uriz, M.J., 1984. — Material para la fauna de esponjas ibericas : nuevas senalizaciones de Demospongias en nuestras costas. 
Adas IV Simp. Iber. Estud. Benthos Mar. : 131-140. 

Uriz, M.J., 1988. — Deep-water Sponges from the continental shelf and slope off Namibia (Southwest Africa) : classes 
Hexactinellida and Demospongia. Monogr. Zool. Mar., 3 : 9-157. 

Uriz, M.J. & Rosell D., 1990. — Sponges from bathyal depths (1000-1750 m) in the Western Mediterranean Sea. J. Nat. 
History , 24 : 373-391. 


166 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


Vacelet, J.. 1960. — Eponges de la Mediterranee Nord-Occidentale recoltees par le « President Theodore Tissier » 1958. Rev. 
Trav. Inst. Peek. Marit., 24 : 257-272. 

Vacelet, J., 1961. — Spongiaires (Demosponges) de la region de Bonifacio (Corse). Rec. Trav. St. Mar. Endoume , 22 : 21-45. 

Vacelet, J., 1969. — Eponges de la roche du large et de Petage bathyal de Mediterrranee. Mem. Mas. Hist. Nat., Paris, ser 
A, 59 : 145-219. 

Vacelet, J., 1980. — Les affinites du peuplement de Spongiaires de la Mediterranee. Journees Etud. System. Biogeogr. Medit. 
Cagliari, C.I.E.S.M. : 29-30. 

Vacelet J.. Boury-Esnault N. & Harmelin J.-G., 1994. Hexactinellid cave, a unique deep-sea habitat in the Scuba zone 
Deep Sea Res.. 

Vosmaer, G.C.J., 1885. — The sponges of the Willem Barents Expedition 1880 and 1881. Bijdr. Dierk. 12 : 1-47. 

Voultsiadou-Koukoura, E. & van Soest, RWM., 1991. — Hemiasterella aristoteliana n.sp. (Porifera, Hadromerida) from 
the Aegean Sea with a discussion on the family Hemiasterellidae. Bijdr. Dierk. 61. 43-49. 

Weerdt, W.H. de. 1985. — A systematic revision of the North Eastern Atlantic shallow-water Haplosclerida (Porifera, 
Demospongiae), part I : Introduction, Oceanapiidae and Petrosiidae. Beaufortia , 35 : 61-91. 

Weerdt. W.H. de, 1986. A systematic revision of the North-Eastern Atlantic shallow-water Haplosclerida (Porifera 
Demospongiae), Part II : Chalinidae. Beaufortia, 36 : 81-165. 

Weerdt, W.H. de, 1989. — Phylogeny and vicariance biogeography of North Atlantic Chalinidae (Haplosclerida 
Demospongiae). Beaufortia, 39 : 55-88. 


Source: MNHN, Paris 


ANNEXE 


Liste des especes par stations 
Species list per station 


Atlantique : radiale A 

DR 06 36°46'2 N — 9°26'8 W; 1112-1114 m; 
Quasillina intermedia n. sp. 

DW 07 36°46'1 N — 9°27'W ; 1138-1144 m ; Rhizo- 
niera pedunculata n. sp.; Rhizaxinella pyrifera ; Thenea 
muricata 

CP 09 36°47'6 N 9°28' W ; 1134-1192 m ; Thenea 
muricata 

CP 10 36°45'3 N — 9°32' W ; 1582-1602 m ; Thenea 
muricata ; Coelosphaera appendicularum ; Ashestopluma infun¬ 
dibulum ; Pheronema grayi 

DW 11 36°44'2 N 9°31'4 W; 1505-1540 m; 
Coelosphaera appendiculatum 

CP 14 36°44'1 N — 9°27'6 W; 1313-1324 m; 
Sigmatoxella annexa ; Pheronema grayi 

DW 16 36°45'8 N 9°29'4 W ; eau mediterraneenne ; 
1280-1285 m; accumulation de spicules hexactinellides; 
Raspailia bathyalis n. sp.; Gellius angulatus ; Rhizoniera 
pedunculata n. sp.; Thenea muricata ; Rhizaxinella pyrifera 


Radiale B 

DW 20 36°35'9 N 7°24'5 W; 450-454 m ; Gellius 
fibulatus ; Bubaris subtyla ; Polymastia polytylota 

CP 21 36°36'5 N 7°24' W ; eau mediterraneenne; 
478-491 m; Polymastia polytylota ; Sigmatoxella annexa ; 
Pheronema grayi ; Polymastia tissieri ; Dragmatella aberrans ; 
Rhizaxinella pyrifera ; Hamacantha implicans ; Guitarra la- 
plan i 

DR 22 36°35'4 N — 7°23'6 W; 462 — 472 m; 
Desmacella inornata ; Rhizaxinella pyrifera ; Polymastia 
polytylota ; Podospongia loveni ; Gellius angulatus ; Bubaris 
vermiculata 

DR 23 36°38'8 N — 7°19'5 W ; eau mediterraneenne ; 
556 m ; Thenea muricata 

DW 24 36°41'1 N — 7° 19' W ; eau mediterraneenne ; 
543-546 m ; Thenea muricata 

CP 25 36°41'5 N — 7°19'4 W ; eau mediterraneenne ; 
543-544 m ; Thenea muricata ; Rhizaxinella pyrifera 

CP 26 36°45'5 N 7°08'4 W ; eau mediterraneenne ; 
390-394 m ; Thenea muricata 

CP 108 36°10'8 N 8°06'2 W ; 1527 m ; Stryphnus 
fortis ; Pheronema grayi ; Regadrella phoenix: Hyalonema 
lusitanicum ; Hyalonema toxeres ; Hyalonema infundibulum 


CP 109 36° 14'5 N — 7°56'4 W ; eau mediterraneenne ; 
1182-1216 m ; Thenea muricata 

CP 155 36°19'8 N — 7°40'6 W ; eau mediterraneenne ; 
903 m ; Thenea muricata 

DW 157 36°21' N 7°55'8 W ; eau mediterraneenne ; 
1108 m ; Guitarra laplani ; Eurypon clavatum 

Radiale C 

DR 40 36°49'9 N — 6°08'6 W ; eau mediterraneenne ; 
362 m ; Polymastia polytylota ; Phakellia rohusta ; Petrosia 
vansoesti n. sp. ; Phakellia ventilabrum 

DR 42 35°54'5 N — 6°13'3 W ; 133-137 m ; Weberella 
verrucosa ; Weberella bursa 

DW' 43 35°54'1 N — 6°14'5 W ; 150 m ; Sigmatoxella 
annexa ; Gellius angulatus ; Halicometes elongata n. sp.; 
Yvesia pyrula ; Ridleia ov if or mis ; Polymastia ectofibrosa 
n. sp. ; Quasillina intermedia n. sp. 

DR 45 35°44'1 N — 6°17'4 W ; eau mediterraneenne ; 
293 m ; Poecil/astra compressa 

DW' 47 35°43'5 N - 6°18'2 W ; 281 m ; Yvesia pyrula 
DR 49 35°53' N — 6°32'8 W ; eau mediterraneenne; 
518-524 m; Polymastia martae n. sp.; Mycale lingua ; 
Quasillina intermedia n. sp. ; Penares helleri ; Craniella cra¬ 
nium ; Stelligera stuposa ; Stelligera rigida : Quasillina brevis ; 
Phakellia robusta ; Phakellia hirondellei et boules de sedi¬ 
ments et spicules 

DW 50 35°52'7 N — 6°31'9 W ; eau mediterraneenne ; 
518-526 m ; Phakellia hirondellei ; Thenea muricata ; Craniella 
cranium ; Lissodendoryx sophia ; Mycale massa ; Podospongia 
loveni ; Poecillastra compressa ; Gellius angulatus ; Yvesia 
pyrula 

CP 54 35°41'3 N 6°29'7 W ; eau mediterraneenne ; 
352-360 m ; Thenea muricata ; Pheronema grayi ; Regadrella 
phoenix ; Leiodermalium lynceus 

DR 56 35°41'4 N 6°35'8 W ; eau mediterraneenne ; 
475-488 m ; Coelosphaera appendiculatum ; Gellius fibulatus 
DW 58 35°39'4 N 6°45'6 W; 826 m; Pheronema 
grayi ; Farrea occa ; Rhizaxinella pyrifera 

DW 61 35°31'3 N — 7°25'6 W ; 1222 m ; Pheronema 

grayi 

CP 62 35°31'3 N — 7°26'2 W; 1209-1302 m; 
Regadrella phoenix ; Thenea muricata ; Pheronema grayi ; 
Geodia barretti et accumulation de spicules et de boules de 
sediments et spicules 

CP 63 35°30'6 N — 7°42'1 W ; 1488-1535 m ; Isops 
pachydermata ; Geodia nodastrella \ Craniella azorica ; Geodia 


168 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESOS URIZ 


barretti; Poecil/astra compressa ; Characella pachastrelloides ; 
Pheronema grayi; Thenea muricata ; Sigmaioxella annexa; 
Chondrocladia gigantea ; hops intuta ; Phakellia ventilabrum 
DVV 64 35°30'5 N — 7°46'1 W; 1530 m; Trichos- 
temma sarsi 

CP 65 35°26'5 N — 7°59'9 W ; 1805 m ; Trichostemma 
sarsi; Thenea muricata; Euplectella suberea; Hyalonema 
infundibulum 

CP 66 35°21'3 N - 8°10'5 W ; 1948-2142 m ; Thenea 
muricata ; Trichostemma sarsi; Hyalonema thomsoni; Euplec¬ 
tella suberea et accumulation de spicules d'Hexactinellida 
CP 68 35° 11'9 N — 7°52'6 W ; 1998-2077 m ; Thenea 
muricata ; Trichostemma sarsi; Pheronema grayi; Hyalonema 
thomsoni 

CP 69 35° 11'4 N — 7°50'5 W; 1978-2077 m; 

136,138,161, Thenea muricata ; 167, Euplectella suberea 

DR III 35°56'9 N — 6°22'1 W; eau mediterraneen- 
ne; 285 m ; Petrosia vansoesti n. sp. 

DR 113 35°45'4 N — 6°04'8 W; 144 m ; Phakellia 

rugosa 


Radiale D 

DW 74 35°52'1 N — 8°12'8 W; 181 m; Thenea 
muricata 

DR 75 33°52'7 N - 8°15'2 W; 252 m; Thenea 
muricata 

DR 81 33°45'9 N — 8°29'9 W; 309 m; Thenea 
muricata 

DR 82 33°45'5 N — 8°32' W ; 355 m ; Leiodermatium 
lynceus; Thenea muricata 

DW 88 34°20'1 N — 7°18'6 W ; 738-742 m ; Raspailia 
bathyalis n. sp.; Thenea muricata 

CP 89 34°20'3 N - 7°18'4 W ; 719-724 m ; Thenea 
muricata; Pheronema grayi 

CP 90 34°21 '4 N — 7°23'6 W ; 890 m ; Chondrocladia 
gigantea ; Aphrocallistes beatrix; Thenea muricata ; Hyalo¬ 
nema thomsoni; Pheronema grayi 

CP 91 34°22'3 N — 7°25'1 W ; 944-948 m ; Chondro¬ 
cladia gigantea; Leiodermatium lynceus; Desmace/la inorna- 
ta ; Characella pachastrelloides ; Pachastrella monilifera ; Far- 
rea occa; Pheronema grayi; Aphrocallistes beatrix ; 
Regadrella phoenix et accumulation de spicules d'Hexactinel¬ 
lida 

CP 92 34°24'3 N — 7°30'3 W; 1182 m ; Cladorhiza 
abyssicola ; Geodia barretti; Characella pachastrelloides ; The¬ 
nea muricata 

DW 93 34°24'5 N - 7°3I'l W ; 1203 m ; Quasillina 
intermedia n. sp.; Polymastia radiosa 

DW 94 34°24'9 N — 7°28'5 W; 1175 m; Thenea 
muricata; Trichostemma sarsi 

CP 95 34°24' N - 7°39'3 W; 1378 m; Isops 
pachydermata; Poecillastra compressa ; Pheronema grayi; 
Acantheurypon pilosella ; Rhabderemia profunda n. sp. ; Cha¬ 
racella pachastrelloides ; Cliona levispira ; Aphrocallistes bea¬ 
trix ; Thrombus abyssi; Geodia nodastrella ; Ery/us euastrum 

CP 97 34°25'4 N — 7°41'1 W; 1488-1532 m; 
Coelosphaera appendiculatum ; Hyalonema thomsoni; Thenea 
muricata ; Chondrocladia gigantea ; Hyalonema infundibulum ; 
Characella pachastrelloides 

CP 98 34°28'7 N — 7°4I'8 W ; 1747 m ; Chondrocla¬ 


dia gigantea ; Regadrella phoenix ; Stryphnus fortis ; Geodia 
barretti 

CP 99 34°28'2 N 7°43'3 W ; 1848-1892 m ; Thenea 
muricata; Trichostemma sarsi 


Mediterranee 

CP 119 35°49'7 N — 5°13' W; 483 m; Thenea 
muricata 

DW 120 35°51'2 N — 5°10'4 W ; 425 m ; Thenea 
muricata 

DW’ 126 35°36'4 N — 3°50'8 W ; 998 m ; Thenea 
muricata 

DW' 128 35°35'3 N 3°45'1 W ; 480 m ; Polymastia 
polytylota ; Thenea muricata ; Rhizaxinella pyrifera ; Desma¬ 
ce/la inornata; Cladorhiza abyssicola ; Plocamionida ambi- 
gua ; Tricheurypon viride ; Sympagella nux 

DR 130 35°25'3 N — 4°19'3 W; 145 m; Axinella 
pumila ; Quasillina brevis; Bubaropsis alborani n. sp. 

DW 132 35°25'7 N — 4°18'8 W ; 170 m ; Stelligera 
stuposa ; Myxilla incrustans ; Stelligera rigida ; Lissodendoryx 
lundbecki; Yvesia pyrula ; Histodermion cryosi n. sp. ; Ant ho 
dichotoma ; Timea crassa ; Tricheurypon viride ; Hymedesmia 
koelheri 

DR 133 35°25'8 N — 4°17'4 W ; 195 m ; Petromica 
grimaldi; Dragmatella aberrans ; Myxilla rosacea 

DW 134 35°25'8 N 4°17' W ; 205 m ; Bubaris 
vermiculata; Plocamionida ambigua 

CP 135 35°26'5 N — 4°18'4 W ; 390-400 m ; Desma- 
cella inornata; Thenea muricata ; Pseudotrachya hystrix; 
Phakellia hirondellei; Tretodictyum tubulosum ; Rhizaxinella 
pyrifera 

DW 136 35°26"5 N — 4°14'2 W ; 298 m; Thenea 
muricata 

DW 142 35°56'6 N — 3°06'4 W ; 167 m ; Stelligera 

rigida 

DR 144 35°56' N - 3°56' W; 300-328 m; Thenea 
muricata 

CP 145 35°56'6 N — 3°07'9 W; 360-386 m; Thenea 
muricata; Pheronema grayi 

CP 148 35°51'8 N — 4°59' W ; 497-503 m ; Thenea 
muricata 

CP 149 35°47'5 N — 5°11' W; 354-390 m; Thenea 
muricata 

CP 150 35°47'2 N — 5°17' W; 280-300 m; Thenea 
muricata 

DR 151 35°55'2 N — 5°25'4 W ; 110-120 m ; Phakellia 
hirondellei; Podospongia loveni; Thenea muricata ; Axinella 
pumila 

DR 152 35°56'7 N 5°34'7 W ; 534-560 m ; Disco- 
rhabdella hindei; Tylexocladus joubini; Acantheurypon pilo¬ 
sella ; Sphinctrella gracilis ; Hamacantha johnsoni; Plocamio¬ 
nida ambigua ; Janulum spinispiculum ; Clathria anchorala ; 
Pachastrella monilifera ; Aphrocallistes beatrix ; Hymedesmia 
pennata ; Desmacella inornata ; Hymedesmia cf.‘ depressa; 
Gellius bioxeata n. sp. ; Prosuberites cf rugosus; Yvesia 
pyrula ; Hymedesmia cf. pugio ; Tretodictyum tubulosum 

DR 153 35°55'8 N 5°35'3 W ; 568-604 m ; Aniso- 
crella hymedesmina; Sphinctrella gracilis; Acantheurypon 
pilosella Petrosia raphida n. sp. Pseudotrachya hystrix ; Dis- 
corhabdella hindei; Tylexocladus joubini 


Source : MNHN. Paris 


INDEX SYSTEMATIQUE 
SYSTEMATIC INDEX 


A 

ciberrans, Dragmatella, 108 
abyssicola, Cladorhiza , 101 
abyssi. Thrombus, 53 

Acanlheurypon pilosella (Topsent, 1904), 83 

Acantheurypon Topsent, 1927, 83 

alborani, Bubaropsis, 82 

ambigua, Plocamionida , 122 

Amphidiscophora Schulze, 1899, 19 

anchorata, Clathria , 124 

Ancorinidae Schmidt, 1862. 43 

angulatus, Gellius, 129 

Anisocrella hymedesmina Topsent, 1927, 116 

Anisocrella Topsent, 1927, 116 

annexa, Sigmatoxella , 104 

/irt/Zw dichotoma (Esper, 1794), 125 

Antho Gray, 1867, 125 

Aphrocallisies beatrix Gray, 1858, 28 

Aphrocallisies Gray, 1858, 27 

Aphrocallistidae Gray. 1867, 27 

appendiculatum, Coelosphaera , 106 

Asbestopluma infundibulum (Levinsen, 1887), 102 

Asbestopluma Norman, 1882, 102 

Astrophorida Levi, 1973, 36 

Axinel/a pumila Babic, 1922, 91 

Axinella Schmidt, 1862, 91 

Axinellida Levi, 1953, 80 

Axinellidae Ridley & Dendy, 1887, 87 

azorica, Craniella , 56 


B 

barretti, Geodia , 38 

bathyalis, Raspailia , 86 

beatrix, Aphrocallisies, 28 

bioxeata, Gellius , 130 

brevis, Quasillina, 71 

Bubaridae Topsent, 1904, 80 

Bubar is Gray, 1867, 80 

Bubaris subtyla Pulitzer-Finali, 1983, 80 

Bubaris vermiculata (Bowerbank, 1866), 81 

Bubaropsis alborani n. sp., 82 

Bubaropsis Levi & Vacelet, 1957, 82 

bursa, Weberetla , 76 


c 

Caulophacidae Ijima, 1903, 34 
Cellularia, 36 

Ceractinomorpha Levi, 1956, 96 


Characella pachastrelloides (Carter, 1876), 46 

Characella Sollas, 1886. 46 

Chondrocladia gigantea (Hansen, 1885), 100 

Chondrocladia Thomson, 1873, 99 

Cladorhiza abyssicola Sars, 1872, 101 

Cladorhiza Sars, 1872, 101 

Cladorhizidae Laubenfels, 1936, 99 

Clathria anchorata (Carter, 1874), 124 

Clathria Schmidt, 1862, 123 

clavatum, Eurypon , 84 

Cliona Grant, 1826, 61 

Cliona levispira Topsent, 1898, 61 

Clionidae Topsent, 1897, 61 

Coelosphaera appendiculatum (Carter, 1874), 106 

Coelosphaera Thomson, 1873. 106 

Coelosphaeridae Hentschel, 1923, 106 

compressa, Poecillastra, 47 

Craniella azorica (Topsent, 1913), 56 

Craniella cranium (Muller, 1789), 54 

Craniella Schmidt, 1870, 54 

cranium. Craniella, 54 

crassa, Time a, 78 

Crellidae Henstchel, 1923, 116 

cryosi, Histodermion, 108 


D 

Demospongiae, 36 
depressa. Hymedesmia, 111 
Desmacella inornata (Bowerbank, 1866). 103 
Desmacella Schmidt, 1870, 103 
Desmacellidae Ridley & Dendy, 1886, 103 
Desmacididae Gray, 1872, 105 
dichotoma, Antho, 125 
Discorhabdella Dendy, 1924, 110 

Discorhabdella hindei Boury-Esnault, Pansini & Uriz, 1992, 
110 

Dragmatella aberrans (Topsent. 1890), 108 
Dragmatella Hallmann, 1917, 107 

E 

ecto fibrosa, Polymastia , 64 

elongala, Halicometes, 60 

Erylus euastrum (Schmidt, 1868), 37 

Erylus Gray, 1867, 36 

euastrum, Erylus, 37 

Euplectella Owen, 1841, 31 

Euplectella suberea Thomson, 1877, 31 

Euplectellidae Gray, 1867, 31 

Eurypon clavatum (Bowerbank, 1866), 84 

Eurypon Gray, 1867, 84 


170 


NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


F 

Farrea Bowerbank, 1862, 26 
Farrea occa Carter. 1885. 27 
Farreidae Schulze, 1886, 26 
fibulatus, Gellius, 131 
fort is, Stryphnus , 45 


G 

Gellius angulatus (Bowerbank. 1866), 129 

Gellius bioxeata n.sp., 130 

Gellius fibulatus (Schmidt. 1862), 131 

Gellius Gray, 1867. 129 

Geodia barretti Bowerbank. 1858, 38 

Geodia Lamarck, 1815, 38 

Geodia nodastrella Carter, 1876, 39 

Geodiidae Gray. 1867, 36 

gigantea, Chondrocladia , 100 

gracilis, Sphinctrella, 50 

grayi, Pheronema, 19 

grimaldi, Petromica , 57 

Guitarra Carter, 1874, 105 

Guitarra laplani Boury-Esnault, Pansini & Uriz, 1993, 


H 

Hadromerida Topsent, 1898, 60 
Haliclonidae Laubenfels, 1932, 129 
Halicometes elongata n.sp., 60 
Halicomeres Topsent, 1898, 60 
Hamacantha Gray, 1867, 98 
Hamacantha implicans Lundbeck, 1902, 98 
Hamacantha johnsoni (Bowerbank. 1864), 99 
Hamacanthidae Gray, 1872, 98 
Haplosclerida Topsent, 1928, 129 
helleri, Penares , 44 

Hemiasterellidae Lendenfeld. 1889. 93 
Hexactinellida, 19 
Hexactinosa, 26 

Hexasterophora Schulze, 1899, 26 
hindei, Discorhabdella , 110 
hirondellei, Phakellia , 90 
Histodermion cryosi n.sp., 108 
Histodermion Topsent, 1927, 108 
Hyalonema Gray, 1832. 21 

Hyalonematidae Gray, 1857 emend. Ijima, 1927, 21 
Hyalonema infundibulum Topsent, 1896, 22 
Hyalonema lusitanicum Barboza du Bocage, 1864, 24 
Hyalonema thomsoni (Marshall, 1875), 21 
Hyalonema toxeres Thomson, 1877, 25 
Hymedesmia Bowerbank, 1864, 111 
Hymedesmia cf. depressa Topsent, 1927, 111 
Hymedesmia cf. pugio Lundbeck, 1910, 115 
Hymedesmia koehleri (Topsent, 1896), 112 
Hymedesmia pennata Bronsted, 1932, 113 
Hymedesmiidae Topsent, 1928, 110 
hymedesmina, Anisocrella , 116 
hystrix, Pseudotrachya , 70 


I 

implicans, Hamacantha , 98 
incrustans, Myxilla , 118 
infundibulum, Ashestopluma, 102 
infundibulum, Hyalonema , 22 


inornata, Desmacella , 103 
intermedia. Quasi Hina, 71 
intuta, Isops, 41 

Isops intuta (Topsent. 1892), 41 
Isops pachydermata Sollas. 1886, 41 
Isops Sollas, 1886, 41 


J 

Janulum Laubenfels, 1936. 131 
Janulum spinispicu/um (Carter, 1876). 132 
johnsoni, Hamacantha, 99 
joubini, Tylexocladus, 75 


K 

koehleri, Hymedesmia, 112 


L 

laplani, Guitarra, 105 
105 Latrunculiidae Topsent, 1922, 79 

Leiodermatiidae Lendenfeld. 1903, 58 
Leiodermatium lynceus Schmidt, 1870, 58 
Leiodermatium Schmidt, 1870, 58 
levispira, Cliona , 61 
lingua, Mycale , 96 

Lissodendoryx lundbecki Topsent, 1913, 120 
Lissodendoryx sophia (Fristedt, 1887), 121 
Lissodendoryx Topsent, 1892, 119 
Lithistides incertae sedis, 57 
loveni, Podospongia, 79 
lundbecki, Lissodendoryx, 120 
lusitanicum, Hyalonema, 24 
lynceus. Leiodermatium, 58 
Lyssacinosa, 31 


M 

martae, Polymastia, 65 
massa, Mycale, 97 
Microcionidae Carter, 1875, 123 
monilifera. Pachastrella, 49 
muricata. Thenea, 51 
Mycale Gray, 1867, 96 
Mycale lingua (Bowerbank, 1861), 96 
Mycale massa (Schmidt, 1862), 97 
Mycalidae Lundbeck, 1905, 96 
Myxilla incrustans (Johnston, 1842), 118 
Myxilla rosacea (Lieberkiihn, 1859), 119 
Myxilla Schmidt, 1862, 118 
Myxillidae Topsent, 1928, 118 


N 

nodastrella, Geodia, 39 
nux, Sympagella, 34 


o 

occa, Farrea, 27 
oviformis, Ridleia , 72 


SPONGIAIRES BATHYAUX DE GIBRALTAR 


171 


P 

Pachastrella monilifera Schmidt, 1868, 49 

Pachastrella Schmidt, 1868, 49 

Pachastrellidae Carter, 1875, 46 

pachaslrelloides, Characella. 47 

pachydermata. Isops , 41 

pedunculata, Rhizoniera, 133 

Penares Gray, 1867, 43 

Penares helleri (Schmidt, 1864), 44 

pennata, Hymedesmia , 113 

Petromica grimaldi Topsent, 1898, 57 

Petromica Topsent, 1928, 57 

Petromicidae Topsent, 1928, 57 

Petrosia raphida n.sp., 127 

Petrosia vansoesti, n.sp., 126 

Petrosia Vosmaer, 1885, 126 

Petrosiida Bergquist, 1980, 126 

Petrosiidae van Soest, 1980, 126 

Phakellia Bowerbank. 1864, 87 

Phakellia hirondellei (Topsent, 1892), 90 

Phakellia robusta Bowerbank, 1866, 88 

Phakellia rugosa (Bowerbank, 1866), 88 

Phakellia ventilabrum (Johnston, 1842), 89 

Pheronematidae Gray, 1870, 19 

Pheronema grayi Kent. 1869, 19 

Pheronema Leidy, 1868, 19 

phoenix. Regadrella, 33 

pilosella, Acantheurypon , 83 

Plocamionida ambigua (Bowerbank, 1866), 122 

Plocamionida Topsent. 1927, 122 

Podospongia Barboza du Bocage, 1868, 79 

Podospongia loveni Barboza du Bocage, 1868, 79 

Poecillasira compressa (Bowerbank, 1866), 47 

Poecillastra Sollas, 1888, 47 

Poecilosclerida Topsent, 1928, 96 

Polymastia Bowerbank, 1864, 64 

Polymastia ectofibrosa n.sp., 64 

Polymastia martae n.sp., 65 

Polymastia polytylota Vacelet, 1969, 66 

Polymastia radiosa Bowerbank, 1866, 67 

Polymastia tissieri (Vacelet, 1961), 68 

Polymastiidae Gray, 1867, 64 

polytylota, Polymastia. 66 

profunda, Rhabderemia, 92 

Prosuberites cf rugosus Topsent, 1893, 62 

Prosuberites Topsent, 1893, 62 

Pseudotrachya Hallman, 1914, 69 

Pseudotrachya hystrix (Topsent, 1892), 70 

pugio, Hymedesmia , 115 

pumila, Axinella , 91 

pyrifera, Rhizaxinella , 63 

pyrula, Yvesia, 117 


Q 

Quasillina brevis (Bowerbank, 1861), 71 
Quasillina intermedia n.sp., 71 
Quasillina Norman, 1869, 70 


R 

radiosa. Polymastia. 67 
raphida, Petrosia, 127 
Raspailia bathyalis n. sp., 86 
Raspailia Nardo, 1847, 86 


Raspailiidae Hentschel, 1923, 83 

Regadrella phoenix Schmidt. 1880, 33 

Regadrella Schmidt. 1880, 32 

Rhabderemia profunda n.sp., 92 

Rhabderemia Topsent, 1892, 92 

Rhabderemiidae Topsent, 1928, 92 

Rhizaxinella Keller, 1881, 63 

Rhizaxinella pyrifera (Delle Chiaje, 1828), 63 

Rhizoniera Griessinger, 1971, 132 

Rhizoniera pedunculata n.sp., 133 

Ridleia Dendy, 1888, 72 

Ridleia oviformis Dendy. 1888, 72 

rigida. Stelligera, 94 

robusta, Phakellia , 88 

rosacea. Myxilia, 119 

rugosa, Phakellia , 88 

rugosus, Prosuberites , 62 


s 

sarsi, Trichostemma , 73 

Sigmatoxella annexa (Schmidt, 1870), 104 

Sigmatoxella Laubenfels, 1936, 104 

sophia, Lissodendoryx, 121 

Sphinctrella gracilis Sollas, 1888, 50 

Sphinctrella Schmidt, 1870, 50 

spinispiculum, Janulum. 132 

Spirophorida Levi, 1973, 54 

Stelligera Gray, 1867, 93 

Stelligera rigida (Montagu, 1818), 94 

Stelligera stuposa (Ellis & Solander, 1786), 95 

Stryphnus fortis (Vosmaer, 1885), 45 

Stryphnus Sollas, 1888, 45 

stuposa, Stelligera, 95 

suberea, Euplectella, 31 

Suberitidae Schmidt, 1870, 62 

subtyla, Bubaris, 80 

Sympagella nux Schmidt, 1870, 34 

Sympagella Schmidt, 1870, 34 

Symplasma, 19 


T 

Tethyidae Gray, 1867, 60 

Tetillidae Sollas, 1886, 54 

Tetractinomorpha Levi, 1956, 36 

Thenea Gray, 1867, 51 

Thenea muricata (Bowerbank, 1858), 51 

Theneidae Sollas, 1866, 51 

thomsoni, Hyalonema, 21 

Thrombidae Sollas, 1888, 53 

Thrombus abyssi (Carter, 1873), 53 

Thrombus Sollas, 1888, 53 

Time a crassa Topsent, 1925, 78 

Timea Gray, 1867, 78 

Timeidae Topsent, 1928, 78 

tissieri. Polymastia, 68 

toxeres, Hyalonema, 25 

Tretodictyidae, Schulze, 1887, 29 

Tretodictyum Schulze, 1886, 29 

Tretodictyum tubulosum Schulze, 1886, 30 

Tricheurypon Topsent, 1928, 85 

Tricheurypon viride (Topsent, 1889), 85 

Trichostemma Sars, 1869, 73 

Trichostemma sarsi Ridley & Dendy, 1886, 73 

tubulosum, Tretodictyum, 30 

Tylexocladus joubini Topsent, 1898, 75 

Tylexocladus Topsent, 1898, 75 


Source : MNHN . Paris 


172 NICOLE BOURY-ESNAULT. MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


V 

vansoesti, Petrosia , 126 
ventilabrum, Phakellia , 89 
vermiculata. Bubaris, 81 
verrucosa, Weberella, 77 
viride, Tricheurypon , 85 


w 

Weberella bursa Vosmaer, 1885, 76 
Weberella verrucosa Vacelet, 1960, 77 
Weberella Vosmaer, 1885, 76 


Y 

Yvesia pyrula (Carter, 1876), 117 
Yvesia Topsent, 1892. 117 


Source: MNHN , Paris 


REMERCIEMENT AUX RAPPORTEURS 
AKNO WLEDGEMENT TO REFEREES 


La Redaction tient a remercier les experts exterieurs au Museum national d'Histoire naturelle dont les noms suivent, 
d’avoir bien voulu contribuer, avec les rapporteurs de l’Etablissement, a revaluation des manuscrits : 

The Editorial Board acknowledges with thanks the following referees who. with Museum referees, have reviewed papers 
submitted to the Memoires du Museum : 


Andres H. 

Hamburg 

Allemagne 

Baba K. 

Kumamoto 

Japon 

Baud C.A. 

Geneve 

Suisse 

Bernet-Rollande M.C. 

Puteaux 

France 

Bernot L. 

Anthony 

France 

Bourli£re F. 

Paris 

France 

BOUROULLEC J. 

Pau 

France 

Bresson F. 

Paris 

France 

Brosset A. 

Paris 

France 

Calde D. 

Toronto 

Canada 

Charest P. 

Quebec 

Canada 

Combes C. 

Perpignan 

France 

Cornelius P. 

London 

Grande-Bretagne 

Dreux P. 

Paris 

France 

Dupuis Y. 

Chatenay Malabris 

France 

Fain A. 

Bruxelles 

Belgique 

Floret J.J. 

Paris 

France 

Forey P.L. 

London 

Grande-Bretagne 

Francois Y. 

Paris 

France 

Gagne R. 

Washington 

Etats-Unis d'Amerique 

Gf.hu J.M. 

Bailleul 

France 

Grasshoff M. 

Frankfurt 

Allemagne 

Guillaumet J.L. 

Caen 

France 

Haig J. 

Los Angeles 

Etats-Unis d'Amerique 

Hayward P.J. 

Swansea 

Grande-Bretagne 

Hensley D.A. 

Puerto Rico 

Etats-Unis d'Amerique 

Holthuis L.B. 

Leiden 

Hollande 

Hooper J.N.A. 

Brisbane 

Australie 

Kielan-Jaworowska Z. 

Oslo 

Norvege 

Krantz G.W. 

Corvallis 

Etats-Unis d’Amerique 

Lagard£re J.P. 

La Rochelle 

France 

Le Tendre L. 

Courbevoie 

France 

Legay J.M. 

Villeurbanne 

France 

MacPherson E. 

Barcelone 

Espagne 

Manning R. 

Washington 

Etats-Unis d'Amerique 

Marschall B. 

Wellington 

Nouvelle Zelande 

Mauchline J. 

Oban Argyll 

Grande-Bretagne 

McAlpine J.F. 

Ottawa 

Canada 

McKenna M. 

New York 

Etats-Unis d’Amerique 

Millar R.H. 

Oban 

Grande-Bretagne 

Nagel P. 

Saarbriicken 

Allemagne 

Noel R. 

Pau 

France 

Patterson C. 

London 

Grande-Bretagne 

Perthuisot J.P. 

Nantes 

France 

Pontier J. 

Villeurbanne 

France 

Puig H. 

Paris 

France 


174 


NICOLE BOURY-ESNAULT, MAURIZIO PANSINI & MARIA-JESUS URIZ 


PUTHZ V. 

Schlitz 

Allemagne 

Ramil F. 

Vigo 

Espagne 

Savage D.E. 

Berkeley 

Etats-Unis d’Amerique 

Schmid M. 

Paris 

France 

Stork N.E. 

London 

Grande-Bretagne 

Thurston M.H. 

Wormley 

Grande-Bretagne 

Tricart J. 

Strasbourg 

France 

Vacelet J. 

Marseille 

France 

VOKES E. 

New Orleans 

Etats-Unis d'Amerique 

VUILLEUMIER F. 

New York 

Etats-Unis d'Amerique 

Watson J. 

Essendon 

Australie 

Williams A. 

Washington 

Etats-Unis d'Amerique 

Wittmann K. 

Vienna 

Autriche 


BIBL DU 
MUSEUM 
PARIS 

★ 


i 


Source: MNHN, Paris 


ACHEVE D’lMPRIMER 
EN JUILLET 1994 
SUR LES PRESSES 
DE 

L’IMPRIM ERIE F. PAILLART 
A ABBEVILLE 


Date de distribution : 28 juillet 1994. 
Depot legal : Juillet 1994. 

N" d'impression : 9044. 


Source: MNHN, Paris 


Source: MNHN, Paris 


DERNIERS TITRES PARUS 
RECENTLY PUBLISHED MEMOIRS 


A partir dc 1993 (Tome 155). les Memoires du Museum sont publies sans indication dc serie. 
From 1993 (Volume 155), the Memoires du Museum are published without serial titles. 


Tome 159 : Pierre Robbe, 1994 — Les Inuit d'Ammassalik, Chasseurs de l'Arctique. 389 pp. (ISBN 2- 
85653-270-1) 360 FF. 

Tome 158 : Alain Crosnier (ed.), 1993 — Resultats des Campagnes Musorstom. Volume 11. 426 pp. (ISBN 
2-85633-208-X) 500 FF. 

Tome 157 : Loi'c Matile, Judith Najt & Simon Tillier (eds), 1993 Zoologia Neocaledonica. Volume 3. 
218 pp. (ISBN 2-8563-205-5) 280 FF. 

Tome 156 : Alain Crosnier (ed.), 1993 Resultats des Campagnes Musorstom. Volume 10. 491 pp. (ISBN 
2-85653-206-3) 580 FF. 

Tome 155 : Thierry Deuve, 1993 — L'abdomen et les genitalia des femelles de Coleopteres Adephaga. 
184 pp. (ISBN 2-85653-204-7) 290 FF. 


Serie B (Botanique) : 

Tome 32 : Claudine Friedberg, 1990 Le savoir botanique des Bunaq. Percevoir et classer dans le Haut 
Lamaknen (Timor. Indonesie). 304 pp. (ISBN 2-85653-177-6) 350 FF. 

Tome 31 : Odile Poncy, 1985 — Le genre Inga (Legumineuses, Mimosoideae) en Guyane frangaise. 
Systematique. Morphologie des formes juveniles, Ecologie. 124 pp. (ISBN 2-85653-135-0) 210 FF. 

Tome 30 : Lucile Allorge. 1985 Monographie des Apocynacees — TabernaemontanoVdees americaines. 
216 pp. (ISBN 2-85653-132-6) 280 FF. 

Tome 29 : Monique Keddam-Malplanche, 1985 — Le Pollen et les stomates des Gardeniees (Rubiacees) du 
Gabon. Morphologie et tendances evolutives. 109 pp. (ISBN 2-85653-13l-C-8) 220 FF. 

Tome 28 : Marie-France Roquebert, 1981 Analyse des phenomenes parietaux au Cours de la conidiogenese 
chez quelques champignons microscopiques. 79 pp. (ISBN 2-85653-116-4) 130 FF. 

Serie C (Sciences de la Terre) : 

Tome 56 : Jean-Paul Saint Martin. 1990 Les formations recifales coralliennes du Miocene superieur 
d'Algerie et du Maroc. 373 pp. (ISBN 2-85653-170-9) 392 FF. 

Tome 55 : Georges Busson (ed.). 1988 — Evaporites et hydrocarbures. 144 pp. (ISBN 2-85653-155-5) 
180 FF. 

Tome 54 : Monette Veran. 1988 — Les elements accessories de Parc hyoidien des poissons teleostomes (Acan- 
thodiens et Osteichthyens) fossiles et actuels. 114 pp. (ISBN 2-85653-154-7) 150 FF. 

Tome 53 : Donald E. Russell, Jean-Pierre Santoro and Denise Sigogneau-Russell. 1988 Teeth 
Revisited : Proceedings of the VIIth International Symposium on Dental Morphology. 462 pp. (ISBN 
2-85653-148-2) 625 FF. 

Tome 10 : Jacques Roger. 1962 (Reimpression/Reprint 1988) — Buffon. Les Epoques de la nature. Edi¬ 
tion critique. 344 pp. (ISBN 2-85653-160-1) 100 FF. 


Prix hors taxe, valides jusqu'a decembre 1994. Frais de port en sus. Vente en France : TVA 2,10%. 
Prices in French Francs are valid until December 1994. Postage not included. 


Source 


- Les peuplements bathyaux d'eponges du detroit de Gibraltar et des regions limitrophes 
mediterraneenne et atlantique (mer d'Alboran et golfe ibero-marocain) sont etudies du point de vue 
systematique, biogeographique et ecologique. Environ 1270 exemplaires ont ete recoltes, appartenant a 96 
especes dont 12 sont nouvelles pour la Science, 51 nouvelles pour le golfe ibero-marocain et 15 nouvelles 
pour la Mcditcrranee. L'analyse de la repartition verticale des peuplements revele trois contingents 
d'especes clairement differencies : Tun forme d'elements a affinitcs littorales jusqu'a 250 m, un deuxieme 
constitue d'especes cntre 250 et 1000 m, et un troisieme forme par 18 especes caracteristiques des fonds 
bathyaux au-dela de 1000 m de profondeur. Aucune correlation entre les especes et les masses d'eau 
mediterraneenne ou atlantique n'a pu etre mise en evidence. La mer d'Alboran montre un aspect appauvri 
de celui du golfe ibero-marocain. 

Maurizio Pansini esl chcrcheur aupres de la Faculte des Sciences de l'Universite de Genes (Italie). 

Maria-Jesus Uriz est chercheur du Consejo Superior de Investigaciones Cientificas, Directeur- 
adjoint du Centro de Estudios Avanzados de Blanes (Espagne) et responsable du Departement d'EcoIogia 
Acuatica du meme Centre. 

Nicole Boury-Esnault est chercheur au Centre national de la Recherche scientifique et, apres 
quinze ans passes au Museum national d'Histoire naturelle, travaille actuellement au Centre d'Oceano- 
logie de Marseille, Station marine d'Endoume, URA-41 du CNRS. 

Les trois auteurs sont des specialistes reconnus des Spongiaires, travaillant sur la systematique et la 
biogeographie ainsi que sur la chemotaxonomie, les interactions entre especes, la biologie, la cytologie et 
la genetique. 


EDITIONS 
DU MUSEUM 
57, 

RUE CUVIER 
75005 PARIS 
ISBN 2-85653-213-6 
ISSN 1243-4442 


PRIX : 306 FF TTC (France) 
300 FF HT (Etranger)