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Source : MNHN, Paris
Source : MNHN, Paris
Source : MNHN, Paris
Source : MNHN, Paris
, ; l mémoires
DU
MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
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Source : MNHN, Paris
MÉMOIRES
DU
MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
Série A, Zoologie
TOME III
PARIS
ÉDITIONS DU MUSÉUM
36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire (V*)
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Source : MNHN, Paris
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Source : MNHN, Paris
TABLE DES MATIÈRES
Fascicule 1.
t G. Stlvsny, Alcyon ides et Gorgonides des Collections du Muséum
national d’Histoire naturelle.
Fascicule 2.
A. Vandel, Le genre PorveUio (Crustacés, Isopodes, Oniseoïdea). Evo¬
lution et systématique.
81-102
Fascicule 3.
C. Attems, Révision systématique des Colobognata (Myriapodes Diplo-
podes) et description d’espèces nouvelles.
193-231
Source : MNHN, Paris
C~1
Source : MNHN, Paris
MÉMOIRES
DU
MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
. NOUVELLE SERIE
Série A, Zoologie
TOME III
FASCICULE 1
t G. STIASNY
ALCYONIDES ET GORGONIÜES
DES COLLECTIONS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE. (Il)
PARIS
ÉDITIONS DU MUSÉUM
36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire (V e )
1951
Source : MNHN, Paris
Source : MNHN, Paris
MÉMOIRES DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Série A, Zoologie. — Tome III. fascicule 1. — Pages 1 à 80.
ALCYONIDES ET GORGONIDES
DES COLLECTIONS DU MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE (II) (1)
Le présent fascicule (2) est le second et dernier d’une série de Mémoires
sur les collections d’Alcyonides et Gorgonides du Muséum national d’His-
toire naturelle de Paris. Il comprend neuf Notes sur du matériel dont les
origines sont les suivantes :
5) Gorgonides de Libreville (Gabon) (Collection du Professeur A. Che¬
valier) ;
6) Gorgonides de Bata (Congo) (Collection Pobéguin) ;
7) Alcyonides et Gorgonides de Mozambique, Madagascar, lie Maurice
et Réunion ;
8) Alcyonides et Gorgonides d’Australie, Nouvelle-Zélande et Calédonie ;
9) Alcyonides et Gorgonides d’Indochine, de la Chine et du Japon ;
10) Gorgonides du Chili, du Pérou et de Colombie ;
11) Gorgonides des Indes américaines;
12) Gorgonides de la Californie et du Mexique (côte pacifique) ;
13) Gorgonides d’origines diverses (Maroc, Iles Bissagos, Ile de la Trinité,
Guyane française, Brésil, Iles Sandwich).
Arrivé au terme de ces études, je suis heureux de renouveler mes plus
vifs remerciements à (t) M. le Professeur L. Germain, Directeur du Muséum
national d’Histoire naturelle de Paris, qui m’a si aimablement offert l’occa¬
sion d’étudier une grande partie des collections considérables de Gorgo¬
nides du Muséum de Paris et accordé toutes les facilités désirables pour la
publication de ces Mémoires.
Je ne veux pas non plus manquer l’occasion de renouveler mes remer¬
ciements sincères à Mme et M. le D r G. Ranson, pour la révision littéraire
de mes manuscrits.
(1) Voir (1) dans : Archives du Muséum, 1939.
(2) Ce Mémoire a été déposé au Secrétariat des « Mémoires du Muséum de Paris » en 1910.
Mémoires du Muséum, Zoologie, t. 111. 1
Source : MNHN, Paris
Ci. STIASNY
Je remercie M. le Prof. H. Boschma pour la permission qu’il m'a accordée
de faire exécuter les photographies nécessaires et M. H. Cornet, technicus
aan het Rijksmuseum van Naturlijke, Leiden, pour la très bonne exécutioh
des photographies illustrant mes Mémoires.
Nota. ■—- Le matériel examiné dans les 13 Mémoires ne constitue qu’une
faible partie des vastes collections de Gorgonides du Muséum national
d’Hisloire naturelle de Paris. J’ai seulement opéré un choix des collections
ou exemplaires qui me paraissaient les plus importants ou intéressants.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
5. — GORGONIDES DE LIBREVILLE (GABON)
(Collection du Professeur A. Chevalier.)
Dans le présent Mémoire (1), j'étudie une petite collection de Gorgonides
récoltés par M. le Professeur A. Chevalier en 1921 à Libreville (Gabon,
Congo français). Tous les échantillons sont à sec. Le matériel, très bien
conservé, comprend 17 exemplaires ; il est composé de la manière suivante :
Famille Plexauridae, Gray.
Eunicella elenocelloides (Stiasny).
Famille Gorgoniidae. Ridley.
Leplogorgia maghrebensis (Stiasny).
Leptogorgia pinnaeformis , n. sp.
Leplogorgia pinnaejormis , var. jlavescens, n. var.
Leplogorgia gabunensis, n. sp.
La collection, quoique réduite, est intéressante, tant au point de vue
systématique qu’au point de vue de la distribution géographique de» espèces.
Dans la liste, deux familles seulement sont représentées : les Plexauridae
et les Gorgoniidae et chacune d’elles par un seul genre. Parmi les exemplaires
appartenant au genre Leplogorgia se trouvent deux espèces nouvelles et
une variété nouvelle. Ce n’est pas étonnant, si nous considérons que la
faune des Gorgonides du Golfe de Guinée est très peu connue et que cette
région, comme le Golfe de Panama, forme un centre de distribution spéciale
du genre Leplogorgia. Plus étonnante, cependant, est la concordance entre
la composition de la collection Chevalier, de Libreville, et celle de Sétubal
que j’ai décrite en 1937. Il est vrai que dans les deux cas, il s’agit de collec¬
tions ayant un petit nombre d’exemplaires ; on ne peut donc pas affirmer
avec certitude qu’elles donnent une impression exacte des deux faunes de
Gorgonides. Les deux collections se rapprochent par le fait que la famille
Plexauridae y est représentée seulement par une seule espèce, les Muriceidae
et Gorgonellidae pas du tout et que le reste est formé par des nouvelles
espèces du genre Leplogorgia de la famille Gorgoniidae.
Quant au genre Leptogorgia. la description des espèces nouvelles offre
des difficultés inattendues ; il n’est pas exagéré de dire que, pour le moment,
une détermination exacte d’une espèce de ce genre est presque impossible.
La cause réside dans le fait que la révision de la famille Gorgoniidae, exécutée
par E. Bielschowsky, sanctionnée par Kükenthal, est absolument insuf¬
fisante. Cette révision comporte en effet :31 espèces certaines et au moins
(1) Rédigé en 1937. Par un concours de différentes cil-constances, il n’a pas été publié.
Source : MNHN, Paris
G. STIASNY
22 incertaines ! Je ne veux pas entrer ici dans la discussion et la critique
de cette révision ; je les réserve pour une autre communication. Je dirai
seulement que toutes les espèces, certaines et incertaines, de ce genre ont
sérieusement besoin d'une nouvelle révision ; il n’est pas osé de prédire
qu'il en résultera une importante réduction du nombre des bonnes espèces.
Non seulement le genre Leplogorgia exige une telle révision, mais plus encore
le genre Lophogorgia très apparenté au premier. Beaucoup d’exemplaires de
la collection Chevalier réunissent les caractères regardés par Bielschowsky
comme incompatibles, de telle sorte qu’on pourrait placer l’une ou l’autre
espèce, avec le même droit, dans les genres Lophogorgia et Leplogorgia.
Chacune des espèces de la collection Chevalier olïre un intérêt spécial :
Eunicella clenocelloides était connue seulement du Cap Blanc ; c’est la
première fois qu’elle est trouvée dans le Golfe de Guinée.
Leplogorgia maghrebensis n’était connue aussi que du Cap Blanc ; je l’ai
décrite antérieurement comme Euplexaura maghrebensis ; elle est transférée,
après examen plus approfondi, dans le genre Leplogorgia.
Leplogorgia pinnaeformis, espèce nouvelle, et sa variété /lavescens sont
apparentées à Leplogorgia puleherrima et encore plus peut-être à Lopho¬
gorgia radnla, espèces connues du Golfe de Guinée.
Leplogorgia gabunensis, nouvelle aussi, appartient au même groupe de
Gorgoniidae, caractérisé principalement par son habitus pinné et ses petits
calices en forme de perle.
Je suis arrivé à attribuer, à la couleur des colonies, une certaine valeur
systématique. Bielschowsky (p. 76) n'est cependant pas de cet avis. Je
considère, par exemple, la différence de couleur entre pinnaeformis, flavescens
et gabunensis pour un caractère essentiel.
Libreville est située è quelques degrés au nord de l'Équateur. La localité
des espèces présentes se trouve donc à l’intérieur de la région « tropisches
Westafrika » établie par Ekman (p. 86). Le Gabon esL cependant hors du
domaine du courant de Ëenguella et appartient plutôt à la région du courant
de Guinée qui envoie ses affluents entre le Cameroun, le Congo, Fernando
Poo et Annobon. 11 est très regrettable que, particulièrement, la lin du cou¬
rant de Guinée soit si peu explorée (voir Schott, p. 153). La présence de
l’eau froide ascendante, signalée dans plusieurs endroits dans le Golfe, ne
peut guère être admise dans les environs du Gabon (1). Selon Schott les
eaux du centre du Golfe de Guinée sont caractérisées ainsi : température
élevée, salinité basse, densité basse des eaux de surface qui, seule, nous
intéresse ici. La température moyenne, annuelle, à la surface, est toujours
au-dessus de 25° ; les oscillations annuelles ne dépassent pas 1 à 2 degrés.
La salinité relativement basse ( 32 °/ 0 o) dans la baie du Cameroun, que
nous pouvons certainement supposer aussi dans le Gabon, à l’embouchure
du fleuve, est à attribuer à l’eau douce, apportée en grande quantité par
( I ) M. lo Prof. 8CHOTT a ou l'amabilité «le m'écrire qu’il est parfaitement d'accord avec
cette hypothèse.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
les grands fleuves du continent et aussi aux précipitations tropicales excessi¬
vement fortes. La température tropicale de l’eau de surface, réunie à la
salinité basse, forment la cause de la densité excessivement basse de 1 eau
équatoriale, qui, selon Schott, ne surpasse pas 1.021 particulièrement
devant l’embouchure du Gabon. On ne se trompera pas non plus beaucoup
en supposant la présence de courants superficiels assez vigoureux devant
Libreville, caractérisant l’extrémité du courant de Guinée, en forme de
coin. Ce ne sont peut-être cependant que des parties isolées de ce courant
qui arrivent à la côte de Libreville.
M. le Professeur A. Chevalier a bien voulu me donner des renseignements
détaillés, très intéressants, sur la localité où il a trouvé ses Gorgonides
(Lettre du 18 mars 1937) :
« La localité en question se trouve située dans la baie nommée Estuaire
du Caban. Cette baie pénètre jusqu’à 80 km. à l’intérieur des terres ; elle
est large de IG km. lorsqu’elle débouche dans l’Atlantique et découpée,
dans l’intérieur, en petits fjords, larges de 15 à 20 mètres, où débouchent
des rivières. Le sol de la plage est formé d’un calcaire grossier, crétacé,
fossilifère, fortement corrodé à la surface. Ce calcaire s’enfonce dans la baie,
et je pense que c’est lui qui forme la carapace sous-marine ; par endroits
pointent aussi des plages de sable ou des alluvions provenant de la man¬
grove voisine. Il est possible qu’il existe également dans la baie des blocs
sous-marins de roches éruptives, car on en signale un petit gisement au
sud-ouest de Libreville.
Libreville est située presque sous l’Équateur, par 0°1 de latitude N. ;
un courant marin venant du Sud-Est longe la côte et charrie des sables
en les portant vers le Nord. Il se peut donc aussi que certains fragments
de Gorgonaires aient été apportés du Sud par le courant et rejetés dans la
baie où les eaux sont ordinairement très calmes et d’une salure plutôt faible,
par suite des apports d’eau douce des rivières qui débouchent dans l’estuaire.
Il tombe à Libreville, en moyenne, 2 m. 58 d’eau par an... Je note aussi
que la profondeur de l’estuaire varie de 15 à 50 m. par endroits (comme à
Libreville), les fonds de 10 m. touchant presque le rivage. »
La géologie de cette région est, hélas, très peu connue. Selon Krenkel,
p. 1177, la côte du Gabon est formée de couches crétacées fossilifères.
Ce sont des couches de grès de la période turonienne et sénonienne (accord
complet avec les renseignements du Prof. Chevalier).
Contrairement à la faune de Gorgonides du Cap Blanc, que j’ai décrite
en 1936 et 1937, représentant une faune d’eau froide, mélangée pourtant
à des éléments tropicaux, nous sommes en présence, avec la collection de
Libreville, d’une faune tropicale d’eau chaude. II n’est donc pas sans intérêt
de retrouver deux formes communes aux deux collections : Leplogorgia
maghrebensis et Eunicella clenocelloides. Il s’agit cependant de formes
robustes, résistantes, apparemment moins sensibles aux oscillations de la
température et autres facteurs physiques des eaux que d’autres.
Source : MNHN, Paris
G. STIA8NY
Famille PLEXAURIDAE Gray.
Genre EUNICELLA Verrill.
Eunicella ctenocelloides Stiasny.
Voir ma description, 1936, Cap Blanc, p. 17-20, PI. III, fi". 6, 6a ; fig. E
du texte.
Quatre exemplaires.
1 er . - Hauteur 580 mm. ; largeur 235 mm. ; base 37 mm. de large. Arbuste
élevé, aplati, à tronc court ; ramification dense, irrégulièrement dichoto¬
mique, en plusieurs plans superposés l’un sur l’autre. Tronc 25 mm. de
longueur, cylindrique, 9 mm. d’épaisseur. Deux branches principales diver¬
gentes, 7 mm. d’épaisseur, cylindriques, donnent naissance à de nombreuses
branches latérales cylindriques, «le 5-6 mm. d'épaisseur, qui se ramifient
plusieurs fois, souvent d’un seul côté seulement, toujours en direction distale.
Branches terminales cylindriques, 4 mm. d’épaisseur, parfois très longues
(± 180 mm.) avec extrémités faiblement gonflées. C’est le type de rami¬
fication appelé par moi « type ctenocella », en forme de candélabre à main.
Surface lisse, ealices également sur le tronc et sur la base, dispersés sur
toute la surface, l’un tout près de l’autre, grands auprès de petits, au bord
très plat avec ouverture ovale très petite. I.’axe est faiblement calcifié,
indistinctement cloisonné. Nombreux canaux fins autour de lui. Coenen-
chyme épais, à deux couches. Couleur brun jaunâtre sale. Axe basal brun
foncé, brun clair dans les branches terminales. Présence de galles.
2 e . — Hauteur 520 mm. ; largeur 230 mm. ; base 35 mm. de largeur.
Arbuste ténu, faiblement ramifié, aplati. Tronc court se bifurquant ; les
deux branches principales ramifiées plusieurs fois, d'une manière dichoto¬
mique. Toutes les branches latérales dirigées vers le haut, orientées plus
ou moins parallèlement. Calices de la partie basale éloignés l’un de l’autre
de 2-3 mm., ceux de la partie distale très serrés. Présence de galles. Quelques
Ophiurides. Couleur brun jaunâtre clair. Par ailleurs, comme le premier.
3 e . •— Hauteur 540 mm. ; largeur 85 mm. ; base 38 mm. de largeur. Tronc
50 mm. de longueur, pas ramifié. Le tout comprimé des 2 côtés ; forme
de balai. Par ailleurs, comme 1 et 2.
4 e . — Hauteur 430 mm. ; largeur 135 mm. ; base 32 mm. de largeur.
Presque sans tronc ; arbuste ramifié d'une manière dense et irrégulière.
Brun jaunâtre sale.
Les spiculés de tous les exemplaires correspondent parfaitement à ma
description (Cap Blanc, fig. E du texte).
La ramification générale de cette espèce est si caractéristique qu'on la
reconnaît au premier examen.
Localités : Cap Blanc, Libreville (voir mes remarques de l’introduction).
Source : MNHN, Paris
GOKGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
Famille GORGONIIDAE Ridley.
Genre LEPTOGORGIA Milne Edwards.
Leptogorgia maghrebensis (Stiasny).
Syn. Euplexaura maghrebensis, Stiasny.
(PI. II, fig. 1, 2, 3.)
Voir mes descriptions, 1936, Cap Blanc, p. 7-9, pl. I, fig. 1, la ! fig- A
du texte et 1937, Monod, p. 300.
Deux exemplaires.
1 er . — Hauteur 610 mm. ; largeur 280 mm. ; base 40 mm. de largeur.
Arbuste élevé, aplati, ramifié d’une manière dense, à tronc court. Ramifi¬
cation dichotomique latérale en plusieurs plans très près l’un de l’autre.
De la base plate s'élève un tronc de 25 mm. de longueur, 12 mm. d’épais¬
seur, faiblement aplati, qui se bifurque en deux branches principales de
7 mm. d’épaisseur se ramifiant aussitôt. Le tout faiblement aplati. Les
branches latérales partent des deux côtés, suivant un angle aigu ou parfois
d’un côté à angle droit, puis se courbent vers le haut. Branches terminales
d’environ 5 mm. d’épaisseur, 200 mm. de longueur, extrémités libres poin¬
tues, aplaties ou cylindriques. Surface du tronc et des branches principales
lisse, avec de nombreux sillons fins (Pl. II, fig. 2). Les calices latéraux séparés
par une zone médiane lisse, isolés sur le tronc, arrangés en 5 ou 6 séries
longitudinales sur les branches principales (Pl. II, fig. 1) ; sur toute la sur¬
face des branches terminales, ils sont disposés en 2 ou 3 rangées latérales
(Pl. II, fig. 3). Les calices sont plats, sans bordure proéminente, avec ouver¬
ture ovale orientée parallèlement à l'axe de la branche, armés de spiculés
transparents, arrangés en séries radiales convergentes vers l’apex. Autour
de l’axe, nombreux canaux longitudinaux, fins ; à la partie distale, 2 canaux
plus larges, éloignés l’un de l’autre de 180° ; axe faiblement cloisonné. Cou¬
leur uniformément rouge brunâtre ou ocre avec teinte bleuâtre.
2 e . — Hauteur 565 mm. ; largeur 360 mm. ; base 38 mm. de largeur.
Semblable à la première colonie, mais moins abondamment ramifiée. Arbuste
élevé ramifié en un seul plan, aplati à tronc court. Base plate. Tronc 32 mm.
de longueur, cylindrique ; 7 mm. d’épaisseur ; se bifurque en deux branches
principales aplaties qui se ramifient d’un côté seulement vers le haut. Les
petites branches, au départ, à angle droit, puis subitement courbées vers
le haut. Sur la plupart des branches terminales l'écorce manque. Couleur
ocre.
Les spiculés correspondent â ma description et à ma fig. A (1936). C’est
pour la troisième fois que je trouve cette espèce. Comme je l’ai remarqué
déjà en faisant la description du type, on a à faire ici à une forme inter¬
médiaire entre les Plexauridae et les Gorgoniidae (1936, p. 11). Le coenen-
chyme très mince, l’arrangement des calices plats aux côtes, la coloration
Source : MNHN, Paris
O. ST IA.S N Y
vivo, la ramificalion dense à branches terminales longues, sont tous des
caractères qui m'obligent à présent à transférer l’espèce maghrebensis dans
la famille Gorgoniidar. Les branches terminales étant cylindriques avec les
calices sur toute la surface nécessiteraient de la transporter dans le genre
Loitliogorgia Bielseh. (> genre me paraît cependant si mal caractérisé et
incertain dans son sens présent que je préfère placer la maghrebensis dans
le genre Leplogorgia où elle trouve sa place près de orcidafricana différente
d'elle par la couleur et la forme des spiculés.
Leplogorgia maghrebensis n'avait été trouvée jusqu’ici que dans les envi¬
rons du Gap Blanc. La nouvelle localité (Libreville) est donc intéressante.
Leptogorgia pinnaeformis. n. sp.
(PI. III. fig. 4. 5, 0, 7 ; PI. I, fig. A.)
Trois exemplaires.
1 er . — Hauteur 345 mm. ; largeur 320 mm. ; base 22 mm. de largeur.
Ramification latérale en un plan. Base formée d’une manière très irrégulière ;
tronc 15 mm. «le longueur, aplati, se divise erf deux branches divergentes
aplaties de 7 mm. de largeur, très irrégulièrement pinnées. Branches latérales
opposées ou alternantes, à départ à angle droit ou aigu, rarement ramifiées
de nouveau, 100 mm. environ de longueur. Surface avec de nombreuses
stries fines parallèles. Branches terminales courtes, aplaties jusqu’à l'extré¬
mité libre ou cylindriques avec extrémité obtuse (PI. III, fig. 5), 3 mm. de
largeur. Calices formés par de petites hémisphères de forme très irrégulière
ayant l’apparence de petites perles, l'une très près de l’autre, en séries laté¬
rales ou dans une zone médiane isolée, séparées par des sillons longitudinaux
(Sur la planche III, lig. 6 d. 7, la même partie du tronc est figurée du côté
antérieur et du côté postérieur). Sur les branches terminales, les calices sont
répartis sur les côtés, séparés par un sillon, ou sur toute la surface (voir
fig. 5, PI. 111). L’ouverture des calices est en fente étroite longue, transver¬
sale. L’axe cloisonné. .Nombreux canaux longitudinaux. Coenenchyme mince,
à deux couches indistinctes. Spiculés (PI. I, fig. A) couche superficielle :
dans les portions distales, fuseaux longs, épais ou sveltes, très pointus, régu¬
lièrement verruqueux (a, b), ü mm. 132-0 mm. 198 de longueur ; d'autres
sont lisses, peu verruqueux (c), à verrues lisses, 0 mm. 135 de longueur ;
nombreux fuseaux petits, de forme très variable, régulièrement ou irréguliè¬
rement verruqueux (d, e, /), 0 mm. 06-0 mm. 09 «le longueur. Dans les portions
basales, fuseaux plus grossiers à 3 ou 4 séries de verrues étoilées, dentelées
(g, h, i, /), 0 mm. 065-0 mm. 095 «1e longueur, parfois avec des verrues rugueu¬
ses extrêmement larges {le) ; étoiles à 3 et 4 rayons (<« Drei et Vicrstrahler »)
avec verrues larges rugueuses (/, m), 0 mm. 03 à 0 mm. 05 de largeur ; fuseaux
peu verruqueux (o), tous de couleur violet foncé. Spiculés de la couche
interne : du même type mais tous plus grossiers, de couleur violet clair ou
transparents.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES UES COLLECTIONS DU MUSÉUM
Dans les ralices, formant un operculum, fuseaux aplatis faiblement verni-
queux (p, q ) de 0 mm. 03 à 0 mm. 05 de longueur, violet clair.
Couleur de la colonie : violet foncé ou violet bleu.
2 e . — Hauteur 410 mm. ; largeur 80 mm. ; base environ 12 mm. de largeur.
Forme générale de plume svelte. Ramification pinnée en un plan ; tronc
cylindrique d’un bout à l’autre, faiblement aplati ; une grande branche laté¬
rale ramifiée en forme de plume. Branches latérales courtes, rarement rami¬
fiées. Branches terminales courtes, aplaties, à bouts obtus. Surface lisse ou
avec des sillons fins. Des galles. Calices sur les côtés en 3 ou 4 rangées, l’un
très près de l’autre ; latéralement aussi sur les branches terminales, séparés
par des sillons étroits, lisses ou sur toute la surface. Par ailleurs, surtout è
l’égard des petits calices hémisphériques, comme la colonie 1.
3 e . — Hauteur 360 mm. ; largeur 260 mm. ; base 50 mm. de largeur. Rami¬
fication en un plan, en forme de plume, mais pas d’une manière régulière.
Base large avec des séries de calices ; tronc très court, large ; 2 branches
principales. Par ailleurs comme 1 et 2.
Caractères principaux de l’espèce : ramification en forme de plume, plus
ou moins régulière, en un plan. Calices petits, hémisphériques, en forme de
petites perles, très près les uns des autres, situés pour la plupart latérale¬
ment en 3 ou 4 rangées, séparés par une région médiane lisse.
L’espèce nouvelle est très voisine de L. pulcherrima de la même région.
Mais elle me parait être apparentée aussi à Lophogorgia radula Moebius,
du Golfe de Guinée (qui appartient plutôt au genre Leplogorgia), qui a cepen¬
dant les calices hémisphériques plus grands, moins nombreux, plus éloignés
les uns des autres. Il serait très désirable de comparer cette forme avec la
présente.
L. pinnaeformis ressemble aussi à l’espèce L. gabunensis de laquelle elle
se distingue cependant par la couleur différente, la ramification et la forme
des spiculés. Cette dernière a aussi les calices en forme de petite perle. Peut-
être n'a-t-on pas à faire ici à des espèces différentes, mais seulement à des
variétés de différentes localités. Nous savons encore trop peu de chose de
l’amplitude de la variabilité pour pouvoir être affirmatif.
Diagnose de L. pinnaeformis.
Ramification latérale en un plan ; tronc court ; branches principales rami¬
fiées, en forme de plume ; branches latérales pour la plupart courtes, opposées
ou alternantes, rarement ramifiées. Branches terminales courtes, aplaties
ou cylindriques, à bout obtus. Surface lisse ou avec de nombreux plis longi¬
tudinaux fins. Calices en nombreuses rangées latérales, l’un près de l’autre,
sur toute la surface des branches terminales ; petites hémisphères ressem¬
blant à des perles ; ouverture étroite en forme de fente transversale. Nom¬
breux canaux longitudinaux fins autour de l’axe cloisonné. Coenenchyme
mince, à deux couches indistinctes. Spiculés de surface violet foncé ; des
fuseaux sveltes, pointus, avec de nombreuses séries de verrues rugueuses,
parfois en forme d’étoile, 0 mm. 132-0 mm. 198 de long ; d'autres plus lisses
Source : MNHN, Paris
10
<1. .STIAHNY
de 0 mm. 135 ; nombreux fuseaux, petits, de formes différentes, lisses ou
rugueux d’environ 0 mm. 09 de largeur. Au niveau des portions basales,
fuseaux grossiers avec 2-4 séries de verrues rugueuses, parfois larges,
0 mm. 055-0 mm. 095 de largeur, « I)rei et Vierstrahler » à verrues larges,
rugueuses, 0 mm. 03-0 mm. 05 de largeur. Couche interne avec spiculés
du même type, mais violet clair ou transparents. Dans les calices, formant
un opercule, fuseaux aplatis peu verruqueux ou peu épineux de 0 mm. 03-
0 mm. 05 de longueur, violet clair. Localité : Libreville (Gabon).
Leptogorgia pinnaeformis, var. flavescens Sliasny, nov. var.
(PI. IV, fig. 8, 9, 10.)
Trois exemplaires.
1 er .— Hauteur 230 mm.; largeur 240 mm.; base 18 mm. de largeur.
Arbuste aplati, plus ou moins ramifié en un plan, en forme d'éventail ;
tronc 25 mm. de longueur, distinct jusqu’au bout libre, aplati avec des sillons
fins, donne naissance d'un seul côté à deux branches latérales aplaties.
Ramification en forme de plume ; branches latérales opposées ou alternantes,
dont le départ se fait à angle aigu ; parfois des anastomoses ; le tout faible¬
ment aplati avec parfois pli médian longitudinal. Branches terminales
courtes à bouts obtus, avec ou sans pli longitudinal médian ; calices sur le
tronc et sur la base, généralement disposés en 2 ou 3 rangées sur les côtés,
parfois aussi sur la zone médiane lisse (PI. IV, lig. 10) ; sur les branches ter¬
minales les calices sont disposés sur les côtés du renflement médian ou sur
toute la surface, en rangées séparées l’une de l'autre par des sillons (PI. IV,
fig. 9). Les calices sont très petits en forme de perle, très réguliers, avec fente
étroite et longue. Nombreux canaux longitudinaux. Axe cloisonné.
Couleur : partie basale, uniformément violet foncé à violet bleu ; partie
distale devenant peu à peu jaunâtre et jaune. Calices toujours violet foncé ;
sur les branches terminales violet sur fond jaune. Axe basal brun foncé ;
axe distal brun clair.
Même forme des spiculés que chez pinnaeformis, mais dans la couche interne
et dans les parties terminales, les fuseaux jaunes prédominent.
2 e . — Hauteur 235 mm. ; largeur 225 mm. ; base 27 mm. de largeur. Ramifié
en un plan ; tronc court se bifurquant en 2 branches fortement courbées.
Ramification en forme de plume. Présence de galles. Moins bien conservé
que la colonie 1.
3 e . — Hauteur 210 mm. ; largeur 235 mm. ; base 14 mm. de largeur. Sur
la base, quelques calices. Branches terminales aplaties avec renflement
longitudinal médian jaune ; calices violets. Par ailleurs comme 1 et 2.
Différences avec pinnaeformis typica : plus petite, plus ténue ; parties
basales violet bleu ; parties distales jaunes ; calices toujours violets. Spiculés
de la couche interne jaune vif. N’est peut-être qu’une variété locale de pin¬
naeformis. Ressemble beaucoup à L. pelechizans.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
Leptogorgia gabunensis, n. sp.
(PI. V, fig. 11-14 ; PI. I, fig. B.)
Six exemplaires.
1 er . — Hauteur 410 mm. ; largeur 420 mm. ; base 45 mm. de largeur. Rami¬
fication latérale en éventail, dense ; portion basale en un plan ; portion
terminale en plusieurs plans très étroitement superposés ; pas d'anastomoses,
pas de tronc. Deux branches principales fortement aplaties prennent nais¬
sance de la base élevée garnie de quelques calices ; l’une des branches est
rompue, l’autre se divise en deux branches latérales courbées qui se pour¬
suivent jusqu’au bout et donnent naissance à des petites branches latérales
secondaires se ramifiant de nouveau en branches terminales opposées, apla¬
ties. Le tout est pinné. Branches terminales courtes pointues ou obtuses,
leurs extrémités ont parfois 3 faces (PI. V, fig. 12). Surface très rugueuse
avec de nombreux plis longitudinaux, sillons et autres irrégularités. Les plis
sont étroits, les sillons profonds, spécialement accentués dans la partie basale
(PI. V, fig. 13, 14). Les plis longitudinaux médians se poursuivent parfois
jusqu’à l’extrémité. Calices en rangées comprimées, latérales, séparées par
une zone médiane plus ou moins lisse ; sur la partie basale les calices sont
également en rangées sur les plis médians ; sur la partie moyenne les calices
sont par endroits sur toute la surface ; sur les branches terminales cylindri¬
ques ou aplaties les calices sont situés parfois latéralement, parfois partout.
Les calices sont comme de petits grains ronds, hémisphériques, l’un tout près
de l’autre, latéralement disposés en 3 ou 4 rangées et en 2 sur les branches
terminales ; avec ouverture en fente transversale étroite. Les spiculés des
calices forment un col transparent ; dans les tentacules ils sont distribués
irrégulièrement et de couleur violet clair. Nombreux canaux longitudinaux,
dont deux plus larges que les autres. Axe cloisonné, brun foncé à la partie
basale, brun clair distalement. C.oenenchyme mince à deux couches diffici¬
lement séparables. La couche externe, mince comme une pellicule, montre
a peu près les mêmes spiculés que la couche interne encore plus mince.
Spiculés (PI. I, fig. B). Dans les branches terminales, fuseaux longs, sveltes ;
vers la base fuseaux plus grossiers, plus petits, tous transparents ; dans les
tentacules les petits fuseaux seuls sont violet clair.
Spiculés de la couche extérieure : fuseaux minces, droits ou courbés, en
forme d’S avec de nombreuses rangées transversales de verrues, petites,
rugueuses (a, b, c) d’environ 0 mm. 195 de longueur ; fuseaux moins riche¬
ment verruqueux, lisses (d, e), d’environ 0 mm. 09 de longueur ; fuseaux
en forme de bobines (/) régulièrement verruqueux d’environ 0 mm. 18 de
longueur. Dans les portions basales, fuseaux petits, plus ou moins régulière¬
ment verruqueux (g-j) d’environ 0 mm. 064 de longueur, avec les verrues
rugueuses sur toute la surface (le) ; spiculés en forme de boulettes (l) ; étoiles
à 3 rayons (Dreistrahler) (m). Couche intérieure avec des fuseaux petits, gros¬
siers, de couleur violet clair ou transparents. Dans les calices : fuseaux de
Source : MNHN, Paris
13
U. HTIAMNY
formes variables, droits ou courbés, verruqueux ou lisses (n, o, p, t) ; quelr
ques-uns nus avec des épines obtuses (0 min. 03-0 mm. 05 de Ion#) ; trans¬
parents, quelques-uns violets.
Couleur : crème, blanc avec faible teinte de violet, par endroits violet
clair.
2 e . — Hauteur 230 mm. ; largeur 153 mm. ; base 20 mm. de largeur. Plus
svelte que la première ; tronc 45 mm. de longueur. Surface moins fortement
sculptée, calices moins distincts que chez 1. Très semblable à la colonie
précédente, mais également coloré violet clair. Spiculés dans les calices, violet
foncé.
3‘‘. — Hauteur 345 mm. ; largeur 330 mm. ; base de forme très irrégidière,
38 mm. de largeur.
Ramification un peu irrégulière, 3 branches principales. Surface plus ru¬
gueuse, gros plis, sillons profonds ; partie distale plus lisse, plis et sillons
moins accentués. Par ailleurs comme 1. Couleur violet clair, blanchâtre, par
endroits violet foncé. Calices avec spiculés violets.
4 e . — Hauteur 320 mm. ; largeur 310 mm. ; sans base ; présence de galles.
Tronc long (180 mm.), cylindrique. A partir de la moitié de la hauteur,
ramifications latérales dans un plan, en forme de plume. Par ailleurs, comme
les précédents. Couleur jaune clair ou blanchâtre.
5 e et6 e . — 110 mm. et 235 mm. de hauteur. Tronc court ou long, peu
aplati. Trois branches principales pinnées ou moins ramifiées ; branches
terminales aplaties. Ramification en forme de plume. Un exemplaire porte
quelques colonies de Bryozoaires. Couleur blanche jaunâtre.
Caractères principaux : pinné ; calices en forme de petits grains, répartis
sur les côtés. Couleur blanc violet ou blanc jaunâtre. Fuseaux longs pourvus
de nombreuses verrues.
Si l’on essaie de déterminer les exemplaires présents en utilisant le tableau
de Bielschowsky-Kükenthal, de grosses difficultés surgissent dès le début.
Les extrémités des branches terminales sont aplaties ou cylindriques, les
calices y sont situés latéralement ou partout. On a donc le choix entre le3
genres Lophogorgia et Leptogorgia. Si l’on accepte le genre Leptogorgia, des
difficultés nouvelles apparaissent. : les bouts des branches sont soit pointus,
soit obtus ; les branches latérales sont ramifiées de nouveau ou non ; les
sclérites du coenenchyine sont en partie à bouts pointus, en partie à bouts
obtus. On arrive donc selon le choix «les caractères à des résultats très diffé¬
rents. On se rend compte par lâ de la valeur du tableau «le Bif.lschowsky.
Il existe une certaine ressemblance entre gabunensis et L. florae Verrill,
mais elle est plus proche de pinnaeformis quant à la forme générale : pinnée,
forme et arrangement, grandeur des calices, sculpture de la surface, mais la
couleur et surtout les spiculés sont très différents entre les deux espèces.
Diagnose de gabunensis.
Ramification en forme d’éventail, plus ou moins en un plan. Tronc court ;
base aplatie couverte de quelques calices. Le tronc se divise en plusieurs bran-
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
(lies principales qui se poursuivent jusqu’à l’extrémité ; elles sont ramifiées en
forme de plume, les branches latérales opposées ou alternantes, ramifiées de
nouveau. Pas d’anastomoses. Le tout aplati. Branches terminales parfois
cylindriques, à bout pointu ou obtus. Surface avec des sillons fins ou pro¬
fonds, des plis ou renflements longitudinaux. Calices petits en forme de
petits grains très près les uns des autres, la plupart sur les cotés en plusieurs
rangées, mais aussi sur la zone médiane disposés en rangées sur des plis
longitudinaux ; avec ouvertures en fente étroite, transversale. Calices avec
des spiculés violets ou transparents. Tentacules avec spiculés violet foncé.
Nombreux canaux longitudinaux autour de l’axe cloisonné, deux d’entre
eux un peu plus larges.
Coenenchyme mince à deux couches. Dans les branches terminales, fuseaux
longs, sveltes, droits, courbés, en forme d’S avec de nombreuses rangées trans¬
versales de petites verrues rugueuses, environ 0 mm. 196 de longueur ; bobines
pourvues de verrues abondantes et régulièrement réparties, environ 0 mm. 18
de longueur. Dans la partie basale, fuseaux plus gros, plus petits, avec deux
rangées de verrues régulières, environ 0 mm. 065 de longueur ; étoiles à
3 rayons (Dreistrahler) et boulettes, transparentes. Dans les calices, fuseaux
à verrues lisses ou rugueuses, transparents ou violets. Dans les tentacules
les fuseaux sont violets. Couche interne avec des fuseaux petits, gros, de
couleur violet clair ou transparent.
Couleur : crème, jaunâtre avec teinte violette.
Localité : Libreville (Gabon).
Source : MNHN, Paris
G. STIASNY
6. — GORGONIDES DE BATA (CONGO) (l)
(Collection Pobéguin.)
La présente .Note sur la Collection île Gorgonides récoltés à Bata (Congo)
par M. Pobéguin et légués au Muséum national d’Histoire naturelle de
Paris, forme une maille nouvelle dans la série de mes communications sur les
Gorgonides du Golfe de Guinée (voir la bibliographie). Nous disposons donc
maintenant d'un nombre considérable de localités pour les Gorgonides d'une
région qui, encore en 1924 (Kükenthal, Gorgonaria, Tierreich), était, très
peu connue. Nous commençons donc à être un peu mieux informés sur la
composition de sa faune.
La collection Pobéguin est composée de la manière suivante :
Plexauridae :
Euplexaura purpureoviolacea, Stiasny
Eunicella densa, Kükth.
Eunicella lala, Kükth.
Eunicella verrucosa (Paul.) var. Ig p ica, Stiasny
Eunicella verrucosa (Pall.), var. si rida, Bkhtol.
Muriceidae :
Muriceides Chuni, Kükth.
Gorgoniidae :
Lophogorgia radula Mohb.
Leplogorgia pelechizans (Pau..).
Leplogorgia pulcherrima Bielsch.
Leplogorgia purpurea (Espkh.).
Au total, 80 exemplaires.
Nombre d’exemp.
G
3
3
1
21
31
G
Au point de vue de la systématique, la collection Pobéguin n’est pas
variée malgré le grand nombre d’exemplaires. La plus grande partie est formée
par deux espèces, Lophogorgia radula Moeb. (21 ex.) et Leplogorgia pelechi¬
zans (Pall.) (31 ex.). Toutes les autres espèces y sont représentées par un
seul ou par quelques exemplaires seulement. Pas d’espèces nouvelles. Toutes
les espèces sont déjà connues de la région guinéenne. Le grand nombre
d’exemplaires des deux espèces ci-dessus, cependant, permettait de faire une
étude approfondie de la variabilité des caractères principaux, qui paraît
parallèle chez ces deux formes différentes. Très peu d’épizoaires (quelques
Algues rouges, Bryozoaires, et un Alcyonaire). Pas de parasites.
La comparaison entre la liste des exemplaires de la collection Pobéguin
et celles des collections Chevalier (Libreville), embouchure du Congo (Ter-
(1) Les étiquettes de M. Pobéguin (1891) portent la mention : Buta (Congo). Bata est
en fait, maintenant, en Guinée espagnole.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDE3 DES COLLECTIONS DU MUSÉUM 15
vuerenj, Congo portugais (Tervueren) et Afrique tropicale de l'ouest (Musée
de Hambourg) que je viens d’étudier, n’est pas sans intérêt.
Eunicella verrucosa
var. typica
Lophogorgia radula
Leplogorgia pelechizans
Leptogorgia purpureomaculala
Leplogorgia Schouledeni
Leplogorgia Darleoellei
Leplogorgia Machielsi
Embouchure du Congo
Euplexaura Büttikoferi
Lophogorgia radula
Leplogorgia pelechizans
Leplogorgia Schouledeni
Muriceides Chuni
Lophogorgia radula
Leptogorgia fusco-punclala
Leptogorgia miniacea
Leptogorgia ruberrima
Leplogorgia pulcherrima
Leplogorgia purpurea
Leplogorgia varions
Leplogorgia violacea
Dans chacune de ces collections, j’ai pu trouver une ou plusieurs espèces
nouvelles. Ce n’est pas le cas dans La collection Pobéguin. On a donc l’im¬
pression qu’on est près de connaître toutes les formes typiques de la région
guinéenne.
Il est étonnant cependant que les collections provenant des localités
relativement très voisines l’une de l’autre (Libreville, Bala, embouchure
du Congo, etc...) soient composées d’une manière si différente. On pourrait
dire que chacune des localités a ses propres espèces. Par exemple, Eunicella
clenocelloides, Euplexaura maghrebensis , Leplogorgia gabunensis n’ont été
trouvées qu’à Libreville ; Leplogorgia Schouledeni à l’embouchure du Congo
et au Congo portugais seulement ; Leplogorgia Darlevellei et Machielsi unique¬
ment au Congo portugais, etc...
11 est très frappant aussi de constater que la famille Muriceidae est très
faiblement représentée en général : une ou deux espèces seulement, la Muri¬
ceides Chuni étant représentée dans la collection dn Musée de Hambourg
par un grand nombre d’exemplaires.
Cette différence dans la composition des collections ne peut être attribuée
(1) J'ai reconnu plus tard qu’elle est synonyme de Lophogorgia radula.
Coll. A. Chevalier (Libreville)
Euplexaura maghrebensis
Eunicella clenocelloides
Leplogorgia pinnaeformis (1)
et sa var. flavescens
Leplogorgia gabunensis
Cameroun, San Thomé, etc.
(Mus. Hambourg)
Euplexaura Gree/fii
Euplexaura purpureoviolacea
PI exaura orlhogonia
Eunicella verrucosa (Paix.) var.
Igpica
Eunicella densa
Eunicella lata
Eunicella fil if or mis
Paramuricea conlorla
Congo portugais
Eunicella densa
Source : MNHN, Paris
(1. STIASNY
qu'à lu différence des faciès des localités diverses, quoique voisines les unes
des autres, fait sur lequel j’ai déjà attiré l'attention à l’occasion de la des¬
cription des collections en question. Certaine espèce a une distribution très
restreinte, d’autres sont répandues dans toute la région.
La plupart des exemplaires sont en bon étal (sec).
Famille PLEXAURIDAE Cray.
Genre EUPLEXAURA Vkrrill.
Euplexaura purpureoviolacea Stiasny.
Voir la description dans Stiasny, 1930 (Cap Blanco), p. 11-13, IM. II,
fig. 3, 3a : fig. B du texte,
et Stiasny, 1930, Diagnosen, i». 202.
» 1937. Monod, p. 301.
» 1939, Portugal, sous presse;.
» 1939, Gain.
Six exemplaires à sec : M. Pobégijin, Gabon, 1890, n° 31.
Bata, 1891, n°35.
Un exemplaire de 310 mm. de haut ; 100 mm. de largeur. Un autre de
230 mm. de haut ; 180 mm. de largeur ; base 30 mm.
Ramification plus dense, plus irrégulière que chez l’exemplaire typique,
en plusieurs plans. Le coenenchyme est également violet foncé ainsi que
les spiculés ; seuls les spiculés îles calices sont de couleur orange. Il n’y a
donc pas de différence de couleur ent re les couches superficielles et internes.
Distribution : Bata, Mussera, Gap Blanc, Banc de Seine, Iles du Cap-Vert,
Portugal.
Genre EUNICELLA Verrill.
Eunicella densa Kükenfhal.
Voir Stiasny, 1938, Révision, p. 19, PL 1, lig. 3, PI. VIII, fig. 29.
1939, Musée Hambourg, p. 348.
— 1939, Musée Bocage, sous presse.
1939, Musée Tervueren, sous presse.
— 1939, Gorgonaires du Maroc.
Trois exemplaires.
1 er . — 1 exemplaire YV. Serand, 1914, Tamara (1).
2 e . — 2 exemplaires Pouéulin, Bata, Congo, n° 3b, 1891.
Le plus grand ; haut. 170 mm. ; largeur 210 mm. ; base 21 mm.
Le plus petit: haut. 70 mm.; largeur 70«mm.; base lb mm.
Un exemplaire de Bata, avec Algues rouges et Bryozoaires.
J’avais indiqué, en 1938. comme limite méridionale de cette espèce les
Iles de Rolas dans le Golfe de Guinée.
(1) Ta nui in est l’une îles lies de Los, en Guinée française.
Source : MNHN, Paris
GORGONJDKS DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
Eunicella verrucosa (Pall.), var. typica SLiasny.
Synon. dans Stiasny, 1938, Révision, p. 34-35.
— 1939, Musée Hambourg, p. 348.
1939, Portugal, sous presse.
1939, Congo portugais, sous presse.
1939, Maroc.
Quatre exemplaires : 1 de Gabon, 1890, n° 31 ; 3 de Bata.
Espèce très commune.
Un exemplaire (haut. 70 mm. ; larg. 70 mm. ; base 15 mm.) mérite d’être
mentionné à cause de sa ramification dense en plusieurs plans, très irrégu¬
lière, contrastant avec les autres qui sont ramifiés dans un seul plan.
En 1938, dans ma révision, j’ai indiqué, comme localité la plus australe,
les lies Las Rolas.
Beaucoup de galles. Un exemplaire est recouvert par endroits d’un Alcyo-
naire jaunâtre.
Eunicella verrucosa (Pall.), var. stricta (Bertol.).
(PI. VI. fig. B.)
Voir mes remarques, 1938, Révision, p. 35, PI. I. fig. 5.
Trois exemplaires, Bata, Congo, 1891.
Hauteur environ 150-200 mm. ; largeur 200 mm. ; base 15 mm.
Les exemplaires montrent des branches terminales longues, minces, cylin¬
driques, caractères permanents pour slricla. Mais la surface n’est pas lisse et
les calices ne sont pas aplatis ; elle est rugueuse et les calices sont formés par
des verrues pyramidales de l-2mm.de hauteur à ouverture labiée avec des
plis sur les côtés (PI. VI, fig. B). Les calices sont situés par endroits sur les
côtés, séparés par un pli médian. Ressemblance par conséquent superficielle
avec la variété Germaini dont les calices sont cependant plus élevés encore.
Couleur blanc jaunâtre.
Les exemplaires présents réunissent les caractères de slricla et Germaini.
Eunicella lata Kükenthal.
Voir ma Révision, 1938, p. 26-27.
Stiasny, Colonies portugaises, sous presse.
— Musée Hambourg, p. 348.
Un exemplaire, Bata, 1890, n° 91.
Haut. 115 mm, ; larg. 155 mm. ; base 3 mm.
Espèce connue des localités suivantes : Cap Vert, Cap Blanc, Liberia,
Mussora, Ambrizetta.
Famille MURICEIDAE Veriull.
Genre MURICEIDES Wright et Studer.
Muriceides Chuni Kükenthal.
Voir Ries, 1929, p. 409-410, iig. 1 et 2 du texte.
Mémoires du Muséum, Zoologie, t. III. 2
Source : MNHN, Paris
18
fi. NT I AN N Y
Syii. Plexauropsis mauretaniensis , Stiasny.
Stiasny, 1930, ('.ap Blanc, p. 1 T»-17, PI. 111, lig. 5,5a ; lig. D du texte.
1939, Collection Gain.
1939, Musée Hambourg, p. 319.
Un exemplaire, n» 31. 1890.
Haut. 260 mm. ; largeur 100 mm. : base 40 mm.
Couleur brun clair.
Celle espèce esl indiquée à présent des localités suivantes: embouchure
du Congo, Selle Cama, Selle Kroo, Aeera, Nyango, Feraud Vaso, Gambie,
Duala, Las Palmes, Iles Hissago, Cap Blanc, Rio Grande, donc forme tro¬
picale.
Famille GORGONIIDAE RidLey.
Genre LOPHOGORGIA Milne-Edwards.
Lophogorgia radula Moebius.
Syn. dans Bielschowsky, p. 79.
Stiasny, Musée Hambourg, p. 351, PI. IV, lig. r>-8;fig.3 du
texte.
Embouchure du Congo, p. 102-104, PI. V, lig. 0
(sous presse).
— 1939, Libreville (coll. Chevalier).
Vingt et un exemplaires, Bala, Congo, 1891, n° 35 et Gabon, 1890, n°31.
J’ai étudié longuement cette espèce dans trois mémoires antérieurs. Je
n’ai donc pas à donner une description détaillée des exemplaires présents.
Le matériel nouveau est intéressant parce qu’il démontre d’une manière
très claire t’amplilude énorme de la variabilité. On peut distribuer les exem¬
plaires en trois groupes suivant leur forme extérieure et la ramification :
1 er . — Sepl exemplaires : hauteur 300-400 mm., élevés, ramification dans
un plan, en forme de plume ; branches latérales longues, non ramifiées.
Coenenchyme mince. C'est la forme générale du type, que je voudrais nommer
« Typica ». C’est aussi le type de l’espèce synonyme pinnaeformis.
2 e . — Six exemplaires : hauteur 300-350 mm. ; ramification dans un plan,
d’une manière irrégulière ; forme de plume faiblement indiquée ; branches
latérales courtes ; coenenchyme mince.
3°. — Huit exemplaires : hauteur environ 100-150mm. ; bas ; ramification
dense, irrégulière, dans plusieurs plans, forme de plume peu ou pas indiquée ;
coenenchyme épais ; branches latérales très courtes.
Dans les groupes 1 et 2 la surface est presque lisse, les calices y sont peu
développés, plats, éloignés les uns des autres, ayant l’apparence, à l’œil
nu, fie points violets sur le coenenchyme jaune ou blanc jaunâtre. Ils sont
beaucoup mieux développés dans les exemplaires du groupe 3, en forme
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
de petites hémisphères gonflées, l’un tout près de l’autre. Autour des calices,
des taches violettes larges sur le coenenchyme jaune presque invisible.
La couleur de la colonie dépend en grande partie du développement des
calices : chez les groupes 1 et 2, couleur jaune ou jaune blanchâtre avec
de petits points violets, donc couleur générale claire ; chez le groupe 3,
les taches violettes au-dessus et autour des calices se touchent presque,
donc couleur générale violet foncé.
Quant aux spiculés, je n’ai pas pu trouver d’autre dilTérence que la sui¬
vante : les fuseaux violets prédominent dans le coenenchyme du groupe 3 ;
chez les groupes 1 et 2 ce sont les fuseaux jaunes ou transparents.
Les trois groupes dans leurs variations extrêmes présentent un aspect
extérieur si différent qu’on pourrait penser en faire 3 variétés. Le cas ana¬
logue se retrouve chez L. petechizans. C’est donc une variation parallèle
chez deux espèces, assez différentes d’ailleurs.
Lophogorgia radula est connue de San Thomé, Cameroun, Gabon, Libre¬
ville, Bata. C'est une forme indigène dans le Golfe de Guinée.
Genre LEPTOGORGIA Milne-Edwahds.
Leptogorgia pulcherrima Bielsch.
Voir Bielschowsky , p. 80.
Stiasny, 1937, Konakry, p. 80.
1939, Musée de Hambourg, p. 358, PL III, fig. 4 et fig. 5
du texte.
Six exemplaires, Bata, Congo, n° 35, 1891.
Hauteur 40 à 200 mm.
Couleur rouge clair ou foncé.
Les exemplaires correspondent très bien à la description de Bielschowsky,
de la variété simplex de pulcherrima, que j’ai cependant réunie avec pul¬
cherrima même (coll. du Musée de Hambourg).
Localités : Ambrizetta, Mussera, Sette Cama, Fernando Poo, Bata. Forme
endémique dans le Golfe de Guinée.
Leptogorgia purpurea (Esper.).
Voir Bielschowsky, p. 104-106, fig. 10 du texte.
? Deichmann, p. 182.
Stiasny, 1937, Konakry, p. 78-79.
— 1939, Musée de Hambourg, p. 360, fig. 6.
Quatre exemplaires, Tamara, M. Serand, juin 1914.
Hauteur 100-200 mm. .
Deux exemplaires de couleur violet uniforme.
Deux exemplaires, en partie violets, en partie jaunes.
Localités : Côte du Golfe de Guinée, Gorée.
Source : MNHN, Paris
(i. STIASNY
20
Leptogorgia petechizans (Huilas,.
(PI. VI, fig. A.)
Voir Bjelschowsky, p. 122.
Stiasny, 1937, Konakry, etc., p. 75-77.
1939, Musée «le Hambourg, p. 358.
1939. Embouchure du Congo, p. 104-10(1.
1939, Méditerranée.
— 1939, Coll. Gain.
31 exemplaires, Bala, Congo, n° 35, 1891 ; quelques exemplaires sans
éliquelLe.
Ce nombre assez grand d’exemplaires provient d’une localité peu éloignée
de l’embouchure du Congo d’où j’en ai décrit également un grand nombre
d’ex< mplaires, en 1939. La comparaison des exemplaires de ces deux loca¬
lités est extrêmement instructive pour comprendre l’extrême amplitude de
la variation.
Les exemplaires du Congo étaient presque tous de grande taille, plats,
ramifiés dans un seul plan, avec les branches latérales longues pas ou peu
ramifiées, lecoenenchymemince, les calices aplatis. Les exemplaires de Bat,a
sont petits, pas plus de 150-200 mm. de hauteur, quelques-uns très larges
(jusqu’à 350 mm. . formant des arbusLes denses, ramifiés irrégulièrement
dans plusieurs plans, à peine pinnés. Les branches latérales sont courtes
(PI. VI. tig. A), à coenenchyme épais, les calices bien développés, avec de
grandes taches violettes très près l’une de l’autre ; tous ces caractères les
rendent grossiers et foncés, contrairement aux premiers qui ont l’aspect
plus fin, plus grêle, et sont de couleur jaune, jaunâtre avec de petits points
violets éloignés l'un de l’autre.
Un ou deux exemplaires seulement de Bala correspondent quant à la
ramification, la couleur, etc..., à ceux du Congo.
On pourrait aisément distinguer une forme, Igpica, d’une autre, arbuscula.
Il ne me parait pas impossible que l’espèce purpureomaculala, établie par
moi-même, représente la forme intermédiaire entre elles. Nous avons fait
ci-dessus la même observation chez Lophogorgia radula. Je ne trouve pas
de différence dans les spiculés excepté leur couleur qui dépend du développe¬
ment des taches violettes : pour la plupart, fuseaux jaunes ou transparents
ou violets.
Si effectivement la purpuieumarulala appartenait aussi à l’espèce extrê¬
mement variable, petechizans, la distribution de cette dernière serait formée
par une chaîne continue de localités depuis la Méditerranée occidentale
jusqu’au Golfe de Guinée.
L’espèce petechizans est très commune dans les eaux du Golfe de Guinée
(voir aussi mes remarques, 1939, Congomündung, p. 105-106). lin certains
endroits elle est abondante, tandis que dans des localités très voisines clic
est complètement absente.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DI' MUSÉUM
7. — ALCYONIDES ET GORGONIDES DE
MOZAMBIQUE, MADAGASCAR,
ILE MAURICE ET RÉUNION
Dans ma communication sur les Oct.ocoralüaircs de Lourenço Marques,
Mozambique, 1939, j'ai noté déjà que la faune des Iles de l'Océan Indien
occidental (Madagascar, Maurice, Réunion) est encore très peu connue en
ce moment. Il est donc presque impossible île comparer les Oetoeoralliaires
de la côte d’Afrique orientale avec ceux des Iles. La note présente, sur une
petite collection d’Alcyonides et Gorgonides de cette région, appartenant
au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, constitue une contribution
à la connaissance de cette faune.
Kükenthal, dans sa liste des Gorgonides de l'Océan Indien occidental
(1919, p. 800), observe que toutes les espèces signalées de cette région
ont été trouvées déjà dans d’autres endroits de la région indomalayenne.
Aucune est indigène. La liste suivante, de la collection présente, n’est qu’une
confirmation de cette opinion. Nous avons à faire ici à une faune d’origine
mixte, se composant d’espèces de la Mer Rouge, des Andaman, Maledives,
Ceylan, Archipel Malais et du Pacifique (Japon, Iles Ellice, Fiji, etc...).
Toutes les espèces formant cette collection sont nouvelles pour la faune
de la dite région, témoignage certain de l'état, insuffisant, de nos connaissances.
Deux espèces ont été récoltées près de Lourenço Marques ( Psammogorgia
nodosa et Muricella rubra).
L'état de conservation n’est pas toujours bon, car les exemplaires sont,
pour la plus grande partie, secs et vieux. La détermination en a donc été
parfois difficile et reste quelquefois douteuse. Pour les exemplaires de Meli-
lodes et Perisceles , il m’a fallu me borner seulement à l’indication du genre ;
la détermination de Echinogorgia pinnala est donnée sou$ toutes réserves.
Au point de vue de sa composition, notre petite collection est très variée
(11 genres, 13 espèces). J’ai éyité de décrire des espèces nouvelles ; certaines
espèces rares, dont la description antérieure ne me paraissait pas exacte
ou insuffisante, ont été décrites d’une manière détaillée et surtout j'ai donné
de nouvelles figures soit de la ramification, soit des calices ou des spiculés.
Quant à la systématique, j’ai adopté ici mon système nouveau des Octo-
coralliaires (1939) un peu différent de ceux de Kükenthal et de Hickson.
Les colonies de Acabaria erylhraea et biserialis sont parsemées de petits
Ophiurides épizoïques ; sur Suberogorgia Kôllileeri on remarque une grande
Aviculide.
Source : MNHN, Paris
22
G. STTASXY
La collection se compose de la façon suivante :
Ordre ALCYON ARIA Sderaxonia).
Famille Suberogorgiidae.
Suherogorgia Kôllikeri Wn. el St.
Famille Melitodidae.
Acabaria biserialis Kükth.
Arabarin erylhraea (Ehrbg.).
Melilodes spec.
Ordre GORGONARIA llolaronia).
Famille Plexauridae.
Psammogorgia nodosa Kükth.
Famille Muriceidae.
Brandella rubra (Hii.es).
Muricella rubra robusla Tiioms. el Simps.
Echinogorgia pinnala Sien.
Famille Gorgonellidae.
Scirpearia randi/la (Rtni..).
Scirpearia ramo&a Simp.
Eli i sel la laevis (Vkrr.).
Famille Primnoidae.
Calyplrophora japon ira Gray.
Ordre ALCYONARIA SCLERAXONIA Stiasny.
F\mili.k SUBEROGORGIIDAE Studer.
( ienre SUBEROGORGIA (iliAY.
Suberogorgia Koellikeri Wright el Studer.
(PI. VIII, fig. ;,.)
Synonymie dans Kükenthai., 192-1, p. 42;
Stiasny, 1936, |». 94-96 (PI. VI. lig. 11-42 ; fig. DD du texte). Un exem¬
plaire portant la mention « Gorgonidé, Mozambique, M. Heurtkl, n° 32,
1886, 20 à 25 m. ».
Hauteur 150 mm. ; largeur 55 mm. ; sans base.
Avec une Aviculide ; couverte de cirripèdes ; à comparer avec cas ana¬
logue chez Suberogorgia suberosa (Pallas) de l’Archipel Malais (Bull. Mus.
nul. d’Ilisl. nul.. Paris, t. X. 1938, lig. 3).
OH t« espèce a ele trouvée antérieurement à Zanzibar. Forme commune
de l’Archipel Malais, Japon, Océan Indien.
Source : MNHN, Paris
GOKGONIDES DES COLLECTIONS Dü MUSÉUM 23
Famille MELITODIDAE Wright et Studeu.
Genre ACABARIA Gray.
Acabaria biserialis Kükth.
(PI. VIFI. fig. 4.)
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 78.
Hickson, 1937, p. 177.
Trois exemplaires et des débris, portant la mention « Antsirane, Madagas¬
car, M. Decary, n° 22, 1919 ».
Hauteur 60 mm. ; largeur 8 mm. ; base 4 mm.
— 55 — ; — 25 — ; — 0 —
— 20 — ; — 12 — ; — 3 —
Exemplaires délicats, parsemés de petits Ophiurides.
Celle espèce avait été trouvée exclusivement dans la Mer Rouge.
Acabaria erythraea (Ehrcnbg.)
(PI. VIII, fig. 3.)
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 81 ;
Hickson, 1927. p. 166-170, fig. 25 ;
Stiasny (sous presse, coll. Crossland).
Synonyme : A. pulchra , Hickson (Hickson, 1927, p. 170-173, fig. 27).
Quatre exemplaires et des débris, portant la mention « Antsirane, Mada¬
gascar. M. Decary, n° 22, 1919 ».
Tous de même hauteur, environ 50 mm. ; largeur 40 mm. ; base 6 mm.
Rouge cinabre, bien conservés, garnis de nombreux petits Ophiurides
(PI. VIII, fig. 3).
La distribution géographique de cette espèce bien connue est restreinte,
selon Hickson, à la Mer Rouge et à la Côte méridionale de l’Arabie. Cepen¬
dant les colonies de Zanzibar décrites (p. 430) par Thomson et Henderson
comme Wrighlella erythraea Gray et figurées PI. XXVIII, fig. 10, ressem¬
blent tellement Acabaria erythraea que je suis parfaitement d’accord
avec Hickson qui les détermine ainsi. Il nous faut donc tenir compte aussi
de la localité Zanzibar. Mozambique constitue une localité nouvelle.
Genre MELITODES Verrill.
Melitodes, spec.
Quatre exemplaires portant la mention « Gorgonidé, Malaconga, M. Heur-
tei., n» 32, 1880 ».
Hauteur, environ 30-40 mm. ; largeur, environ 35 mm.
Très délicats, ramifiés dichotomiqucment dans un plan, peu ramifiés.
Internœuds de longueurs différentes ; nœuds de couleurs différentes ; pas
d’anastomoses.
Les calices sont situés sur les côtés, alternants, éloignés l’un de l’autre
Source : MNHN, Paris
24
<1. STIASNY
de 3 à 4 mm. Couleur blane jaunâtre ; nœuds rougeâtres. Calices rougeâtres,
anthoeodia jaunâtre.
Les exemplaires étant en mauvais état (alcool), je n'ose pas me décider
à déterminer à quelle espèce ils appartiennent. La détermination exacte,
dans ce groupe, est si difficile qu’il faut absolument disposer d’exemplaires
bien conservés.
Dans la région en question on trouve les espèces lae.vis et flabellum dont
les exemplaires présents sont différents. Ils ressemblent plutôt â dicholoma
signalée du (lap de Bonne-Espérance.
Ordre GORGONARIA (Uolaxonia) Stiasny.
Famille PLEXAURIDAE Guay.
Genre PSAMMOGORGIA VEBRILL.
Psammogorgia nodosa Küklli.
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 108 ;
Stiasny, 1935, p. 39-42, PI. I, fig. 4, fig. L du texte ;
Stiasny (sous presse, Lourenço Marques),
Un exemplaire portant la mention « Alcyonaire, Madagascar. M. Decary,
n° 22, 1919 ».
Hauteur 120 mm. ; largeur 25 mm. ; sans base ; sec.
Brun jaunâtre.
J’ai retrouvé cette espèce indo-pacifique dans les parages de Lourenço
Marques. Connue de Nouvelle-Bretagne. Archipel Malais (fréquente), Lou¬
renço Marques.
Localité nouvelle : Madagascar.
Famille MURICEIDAE Verrill.
Genre BRANDELLA Gray.
Brandella rubra (Hiles).
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 219.
Un exemplaire portant la mention « Gorgonia, 20 à 25 m.. Mozambique,
M. Heurtel, n° 32, 1880 », sur conglomérat de sable à coquilles.
Hauteur 50 mm. ; largeur 32 mm. ; base 10 mm. de longueur, 4 mm. de
largeur.
Ramifié en un plan, en forme de plume.
Brun rouge, calices jaunâtres.
La description, de Hiles, de celte espèce pacifique est d’accord avec
l’exemplaire présent. Bidley a décrit de l’Ile Maurice l’espèce matiriliensis
qui est cependant très différente.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
Genre MURICELLA Verrill.
Muricella rubra robusta Thoms. cl. Simps.
Syn. dans Kükenthal, 1924. p. 177 ;
Stiasny (sous presse), Lourenço Marques.
Deux exemplaires.
1 er . — Porte la mention « N° 8, Mauritius », à sec.
Hauteur 60 mm. ; largeur 45 mm. ; base rompue ; rouge gris.
2 e . — Porte la mention « Mission F. Gf.ay, Madagascar, n° 53, 1906 » ;
dans l’alcool.
Hauteur 45 mm. ; largeur 25 mm. ; hase 5 mm. de largeur.
Sur une éponge siliceuse.
Bel exemplaire ; rouge corail ; calices jaunâtres.
L’espèce n’est ronnue que des Iles Andaman.
Genre ECHINOGORGIA Kôlliker.
Echinogorgia pinnata Stud.
(PI. VII, (ig. A.)
Syn. dans Kükenthal, 1919. p. 910 cl 1924, p. 200.
Un exemplaire â sec, portant la mention « Tamatave, Madagascar, G.
Petit, 1912 ».
Hauteur 430 mm. ; largeur 470 mm. ; base 65 mm. de largeur.
Sur un grand bloc calcaire gris.
Base énorme, aplatie, sans calices.
Ramification en éventail, dans un plan. Tronc très court ; 4 rameaux
principaux latéralement comprimés, se ramifient aussitôt en forme de plume.
Branches latérales naissant à angle droit, beaucoup plus minces que les pre¬
mières, cylindriques, forment souvent des anastomoses. Branches terminales
courtes. Calices à verrues, bas, répartis également sur toute la surface,
nombreux, avec opercule.
Spiculés (PI. VII, fig. A) : massues aplaties, foliacées (Blattkeulen) (a, b,
r, d), avec 3, rarement 4, saillants pointus, verrues rugueuses au centre,
environ 0 mm. 10-0 mm. 12 de longueur ; fuseaux (Spindeln) droits (/) ou
courbés (e), irrégulièrement verruqueux, les plus grandes verrues au milieu,
environ 0 mm. 12 de longueur ; grands fuseaux (g, h) avec protubérances
latérales et de grosses verrues rugueuses irrégulièrement arrangées, environ
0 mm. 14-0 mm. 16 de longueur. Tous rouges.
Dans les verrues des calices : fuseaux minces, faiblement courbés (i, /)
avec petit nombre de verrues lisses, environ 0 mm. 08-0 mm. 10 de longueur.
Couleur de la colonie : rouge brunâtre clair.
J’ai donné une description détaillée parce que celle de Studer (p. 651)
de Echinogorgia sasappo var. pinnala de Maurice est très inexacte. Küken¬
thal (1919, p. 910) qui a examiné l’exemplaire original de Studer y a trouvé
Source : MNHN, Paris
20
Ci. STIASNY
de si grandes différences dans les spiculés, qu’il se trouve obligé de regarder
la variété pinnala comme espèce vraie ; il ne donne pas de figures.
L’exemplaire présent diffère de la diagnose de Kükenthal (1924, p. 910)
par son grand nombre d'anastomoses et les branches t erminales t rès courtes.
« L’armement » des calices n’a pu êt re fixé avec certitude sur l’exemplaire
vieux H sec. Je donne une photographie de l’ensemble et des verrues des
calices, ainsi que des figures des spiculés. Il ne m’était pas possible de déter¬
miner cet exemplaire avec toute l'exactitude désirable, mais l’exemplaire
original de Studer provient aussi de Maurice !
Genre PERISCELES WniGHT et Studer.
Perisceles sper.
Un exemplaire portant la mention « Itliipidigorgia coarclala Val., Ile
Bourbon, M. Bory de St-Vincent » ; à sec.
Colonie de couleur brun noinlfre, desséchée. Calice à peine visible ; il est
impossible de déterminer l’exemplaire présent d’une manière plus exacte.
Mais d'après la forme des spiculés, elle appartient sans aucun doute au genre
Perisceles. Par les anastomoses fréquentes cl sa ramification dans un plan,
en forme d'éventail, elle ressemble à laiton de la côte de Malabar, qui a cepen¬
dant les calices cylindriques. Elle ressemble aussi à certains égards à spalula
de l'Archipel Malais. Dans l'exemplaire présent, les branches principales
sont comprimées latéralement d'une manière frappante. Les plans latéraux
en sont orientés verlicalemenl sur le plan de la ramification ; les branches
terminales sont cylindriques.
La colonie n’esl certainement pas identique à Itliipidigurgiu coarclala
(Val.) de Bourbon, forme qui est regardée par Kükenthaü et Bielschowsky
comme espèce incertaine des (iorgoiiidae.
Fa mi GORGONELLIDAE Studer.
Genre SCIRPEARIA (Cuv.).
Scirpearia candida (Hidley).
(PI. VIII, fig. 1-2; PI. VII, fig. B.)
Svn. cher. Kükenthai., 1924, p. 373 ;
Toeplitz, p. 316.
Deux exemplaires (dont un en débris) ; fi sec.
1 er . — Porte la ment ion « Gorgonia ealgculala, Esp., SL-Denis, Ile Bourbon,
M. L. Rousseau, 1841 ».
Hauteur 460 mm. ; largeur 160 min. ; base 20 mm. de largeur. Le tronc
a 280 mm. de longueur ; élevé, cylindrique, un peu tordu en spirale, se ramifie
plusieurs fois dirhotomiquement et d’une manière irrégulière, en plusieurs
plans (PI. VIII, fig. 1). Branches terminales courtes, cylindriques. Le tronc
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
est plus mince à la base et au sommet qu’au centre où il a G-8 mm. fie large.
Les caliees sont très irrégulièrement distribués ; ils sont absents sur la base
et les parties basales du tronc ; à mi-hauteur de la colonie, ils sont repartis
sur toute la surface, à 2 ou 3 mm. l’un de l’autre ; un peu plus haut ils sont
répartis autrement, laissant libre un espace sur les côtés antérieur et posté¬
rieur ; sur la partie distale et sur les branches terminales, ils sont répartis
sur toute la surface ; arrangement en spirale très faiblement indiqué. Les
calices sont des tubes de 2-4 mm. de longueur (PL VIII, fig- 2), à 2-3 ou 4 mm.
l’un de l'autre, s’élevant verticalement de la surface, droits ou courbés vers
le haut ou vers le bas ; l’ouverture en est très petite avec 8 faibles entailles.
La surface entre les calices est rugueuse, avec de nombreux petits canaux
ou des sillons qui se trouvent aussi parfois sur les calices. Couleur gris jaunâ¬
tre, sale. L’axe est fortement calcifié et se compose fie lamelles concentriques,
entouré d’un cercle de petits canaux dont deux, à 180° l’un de l'autre, sont
plus larges.
2 e . — Porte la mention « M. Maillard, Ile Bourbon, 1862 ».
Trois débris appartenant probablement à une seule colonie ; G20 min.
tic longueur, non ramifié. Partie basale lisse, sans calices ; plus haut : verrues
rugueuses sur toute la surface ; portion moyenne : calices en forme de tubes,
2-3 mm. de longueur, à 3 ou 4 mm. l’un de l’autre. Partie distale formée
par une branche terminale, longue, diminuant progressivement de largeur,
presque lisse.
Couleur gris jaunâtre, sale.
Les spiculés (PL VII, fig. B) correspondent mieux aux figures de Ridley
( lig. 2) qu’à celles de Wright et Studer (PL XXXIV. fig. 7). Dans les calices,
petits fuseaux ou bâtons (h, i, j) à bouts obtus, faiblement verruqueux,
0 mm. 04-0 mm. 0G de longueur. Dans le coenenchymc, boules doubles (Dop-
pelkugeln) (a, b , r) avec les plus grandes verrues de chaque côté du cou
qui est lisse, 0 mm. 0G, irrégulièrement verruqueuses ; verrues larges, apla-
ties Ui) ; doubles fuseaux (Doppelspindelri) larges (e), sveltes (/), à cou lisse
très distinct, 0 mm. 08-0 mm. 12 de longueur. Tous les spiculés sont trans¬
parents.
Celle espèce a déjà été trouvée par Ridley près de l’Ile Maurice. Les
exemplaires présents ont leurs caliees beaucoup plus longs (4 mm. au lieu
de 2 mm.) et plus éloignés l’un de l’autre (3-5 mm. au lieu de 1 mm.) ; l'arran¬
gement. en spirale est très peu apparent ; le tronc est tordu faiblement en
spirale. Les spiculés correspondent cependant si bien avec les figures données
par Ridley que je ne crois pas possible d'établir une espèce nouvelle. Je ne
pense pas que l'espèce profunda Wr. et St. fies Nouvelles-Hébrides lui soit
identique comme le pensent Kükenthal et Bielschowsky, car les spiculés
sont bien différents.
L’espèce Gorgonia cahjculala Esp. est, selon Kükenthal (1924, p. 120),
une espèce du genre Eunicea (Plexauridae).
Source : MNHN, Paris
0. 8TIASNY
2«
L’espèce candida est connue du Japon, des Andaman et des Nouvelles- j
Hébrides.
Scirpearia ramosa Simpson.
Syn. dans Kükenthal, 192-1, p. 372 ;
Toeplitz, 1929, p. 313.
Un exemplaire sec, portant la mention « Leplogorgia Borgana, Val., '
Ile Bourbon, M. Verreaex. 1344 ».
Hauteur 230 mm. (avec branches terminales courbées en forme de saule
pleureur) ; largeur 220 mm. ; base 22 mm. de largeur.
La colonie est beaucoup plus abondamment ramifiée, moins aplatie; ,
les branches terminales sont beaucoup plus longues (jusqu'à 300 mm.) |
que chez l'exemplaire typique de Simpson (PI. XVI. lig. 102). Les spiculés j
sont tous de couleur rouge ; leurs formes correspondent bien avec celles I
décrites par Simpson (PI. XVII, fig. 104).
Couleur rouge corail clair, avec les calices rouge foncé.
L’espèce n’a été trouvée que près des lies Andaman.
Genre ELLISELLA (Verr.).
Elliselia laevis (Verr.).
Syn. dans Toeplitz, p. 279-280, fig. 0.
Deux débris ; 145 mm. et 50 mm. de longueur. Bâtons non ramifiés.
Porte la mention « Melilea rissoi, Gorgonia Iriticha, Melilea ochracea
Lamk.. creseil in mare insida Borbonica ».
laevis est la seule espèce non ramifiée du genre Elliselia ; signalée de j
Hongkong. Australie de l’Est, Maledives.
Famille PRIMNOIDAE Verrii.l.
Genre CALYPTROPHORA Gray.
Calytrophora japonica Gray.
Un exemplaire, à sec, porte la mention « Caltjplrophora japonica, Grav,
Ile Bourbon, M. Maillard, 1862 ».
Petit morceau ; 50 mm. de hauteur, 48 mm. de largeur.
Très mal conservé, presque sans écorce et sans calices. C’est peut-être ,
un morceau de l'exemplaire mentionné par Wright et Studer, p. 51 :
« This species has been found oIT Bourbon (Paris, Muséum, 1862). In tbis
spec. the polvps are very small, 2 mm. à 1 mm. ». Le pauvre état de conscr- I
vation de l’exemplaire présent ne permet pas de contrôler cette indication, i
L’espèce est connue du Japon, Fiji, Archipel Malais (profondeur de 400
à 1.300 m.).
G0RG0N1DKS
HS COLLECTIONS DU MUSÉUM
20
8. — ALCYONIDES ET GORGONIDES D’AUSTRALIE,
NOUVELLE-ZÉLANDE ET CALÉDONIE
La petite collection des Octocoralliaires de l’Australie, Nouvelle-Zélande
et Nouvelle-Calédonie, appartenant au Muséum national d’Histoire naturelle
de Paris, ne contient que des espèces déjà connues. Quelques localités nou¬
velles. Un bel exemplaire d ’Euplexaura erecla Kükth., très peu connu, m’a
offert l’occasion d’en donner une description plus exacte.
La présence de Pliycogorgia fucala Val. et de Gorgonia slenobrochis
(Val.) dans les eaux de la Nouvelle-Zélande est le fait le plus intéressant, si
l’on peut se rapporter en toute certitude aux inscriptions des étiquettes.
En eiïet, les deux espèces sont connues exclusivement de la côte occidentale
de l’Amérique centrale. 11 serait extrêmement intéressant de savoir avec
certitude si les dites espèces se trouvent des deux côtés du Pacifique.
La faune des Octocoralliaires de l’Australie et de ses environs est une
faune malayenne appauvrie (Kükknthal, 1919, p. 809), sans caractère
spécial. On y trouve aussi des formes du Japon et de l’Océan Indien. La
collection présente se compose de la manière suivante :
Ordre ALCYONARIA (Scleraxonia).
Famille Melitodidae.
Mopsella auranlia (Esp.).
Mopsella rubeola Wright. Stud.
Ordre GORGONARIA (Holaxonia).
Famille Plexauridae.
Euplexaura erecla Kükth.
Famille Muriceidae.
Brandella, spec.
Famille Gorgoniidae.
Phycogorgia lucala (Val.).
Leptogorgia lenuissima Kükth., v. ajf.
Gorgonia slenobrochis Val.
Famille Gorgonellidae.
Ellisella andamanensis (Simps.)
Deux colonies, une appartenant à la famille Muriceidae et une à la famille
Plexauridae, ne peuvent être déterminées exactement.
Source : MNHN, Paris
<(. STIANNY
au
Om.iii: ALCYONARIA SCLERAXONIA Stiasny.
Famille MELITODIDAE
( icnrc MOPSELLA Ghay.
Mopsella aurantia (Ks|».;.
Syn. flans Kükknthal, 1924, p. 67 ;
Hickson, 1927. p. 142-144, fig. 18.
Trois exemplaires.
l Pr . - Pfirle la mention « Melilliea relifera, Lmk., Nouvelle-Hollande.
M. Verreaux, 1846 ».
Hauteur 130 min., largeur 120 mm. ; base 8 mm. de largeur. Ramifiée
sirietement dans un plan. Anastomoses rares. Couleur rouge orange foncé,
vif. avec calices jaunes.
2 e . — Porte la mention .< Bradley-Hend., Australie, Avril 1810, I.P.V. ».
Hauteur 105 mm. ; largeur 85 min. ; base 7 mm. de largeur. Ramification
dans un plan, moins dense ; le tout plus grossier que le premier ; les nœuds
plus épais, les internœuds plus courts ; anastomoses rares. Les verrues des
calices sont plus élevées. C.ouleur rouge orange clair, calices jaunes.
3". — Porte la mention » Melithea reti/era Lmk., Nouvelle-Hollande,
M. Verreaux, 1846 ».
Hauteur 95 mm. ; largeur 112 mm. ; base 8 mm. de largeur. Ramification
en plusieurs plans superposés très rapprochés l'un de l’autre, se recouvrant
par endroils. Nombreuses anastomoses. Couleur jaune citron avec calices
rougeâtres. L’exemplaire ressemble, à plusieurs égards (ramification, anas¬
tomoses, etc., à Mopsella spongiaSa Nutting, de l'Archipel malais. Cepen¬
dant les spiculés de mon exemplaire en sont différents. J’ai pu faire la com¬
paraison en me basant sur un débris de l’exemplaire typique de spongiosa.
Ils sont semblables à ceux îles deux premiers exemplaires mentionnés plus
haut.
L’espèce est très répandue dans l’Archipel malais ; elle a été trouvée
aussi déjà dans les parages de l’Australie.
Mopsella rubeola Wright et Stud.
Syn. flans Kükknthal, 1921 de .U. spinosa Kükth. (synonyme), p. 66 ;
Hickson, p. 135. fig. 16.
Un exemplaire.
Porte la mention » Melilliea reUjera Lmk. var. luleu, Nouvelle-Hollande,
M. Verreaux, 1846 ».
Hauteur 80 mm. ; largeur 18 mm. ; sans base.
Petits débris. Rouge foncé. Calices jaunâtres.
Espèce assez commune. Connue de l’Archipel Malais et de l’Australie.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES UES COLLECTIONS DU MUSÉUM 31
Ordre GORGONARIA HOLAXONIA) Stiasny.
Famille PLEXAURIDAE Gray.
Genre EUPLEXAURA Verrill.
Euplexaura erecta Kükenthal.
(PI. XXII, fig. 6, 7 ; PI. IX, fig, B.)
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 98.
Un exemplaire porte la mention « Gorgonia. Nouvelles Galles du Sud,
M. Ach. Haynes, n° 7, 1889 ».
Hauteur 200 mm.; largeur 24ü min.; base lu mm. de largeur.
Ramifié dans un plan, pas abondamment. Tronc court et branches termi¬
nales courtes, renllées au bout libre. Les branches latérales prennent nais¬
sance presque à angle droit et sont aussitôt recourbées vers le haut, alter¬
nantes. Pas d’anastomoses. Surface rugueuse, granuleuse. Verrues aux
calices sur la base et le tronc, sur les branches, sur toute la surface, à 1 ou
2 mm. l’un de l’autre. Le petit orifice en est garni d’un anneau épais (PI. XXII,
fig- h, 7).
Spiculés (PI. IX, fig. B) : les spiculés du coenenchyme sont caractéristiques
par la présence sur toute leur surface de grandes verrues rugeuses aplaties,
très nombreuses. Nous y trouvons de grands fuseaux grossiers (a), des bétons
{b), des cylindres (c), de 0 mm. 12 à 0 mm. 20 de longueur (jamais 0 mm. 3).
Dans les couches profondes leur forme est plus svelte, leur longueur plus
réduite. Dans les calices on trouve des fuseaux aplatis, faiblement courbés,
avec peu de verrues, 0 mm. 12 de long. Tous transparents.
Couleur : brun grisâtre.
L’exemplaire présent est ramifié d’une manière plus dense, dans un plan,
que l’exemplaire typique de Kükenthal (1909, PI. I, fig. 4).
L’espèce n’est connue que des eaux japonaises.
Famille MURICEIDAE Verrill.
Genre BRANDELLA Gray.
Brandella spec.
Un exemplaire.
Porte la mention « Gorgonia arida, Val. M. Verreaux, Nouvelle-Hol¬
lande, 184G ».
Hauteur 240 mm. ; largeur 260 mm.
En très mauvais état. Écorce et calices absents sur la plus grande partie
de la colonie. Brun jaunâtre. Certaines ressemblances avec B. flagellala
(Whitelegge) de Funafuti. L’espèce ne peut être déterminée.
Source : MNHN, Paris
32
Ci. STIASNY
I" amille GORGONIIDAE Hidley.
Genre PHYCOGORGIA Milne Edwards-Haime.
Phycogorgia fucata (Val.;.
Synonymie dans Kükenthal, 1924, p. 3G0.
Un exemplaire porlanl la menlion » Phycogorgia lucala Val., Nouvelle-
Zélande, Quoy et Gaimard, 1820 ».
Hauteur 200 mm. ; largeur 140 mm. ; base 20 mm. de largeur.
Celle forme est si caractéristique qu’on peut la reconnaître au premier
examen. Tronc el branches ramifiés en un plan, aplaties comme des feuilles,
couvertes d'abondants calices, petits, situés l'un tout près de l’autre. Signa¬
lons aussi les petits fuseaux à 2-4 rangées de verrues.
Couleur rouge violet vif et non pas rouge brun (Kükenthal).
La détermination est certainement exacte. Cette espèce se trouvant
exclusivement sur la côte occidentale d’Amérique (Mazatlan-Chili), la loca¬
lité indiquée est douteuse.
Genre LEPTOGORGIA Milne Edwards.
Leptogorgia tenuissima Kük., ». njj.
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 381.
Un exemplaire portant la menlion « (iorgonin, Nouvelles Galles du Sud,
Mr. Aeh. Haynes ».
Hauteur 400 mm. ; largeur 240 mm. ; base 35 mm.
En utilisant la clef de Bielschowsky on arrive à peu près à tenuissima
de l’Afrique du Sud. I,'exemplaire n'est pas en bon état de conservation.
Couleur jaune brunâtre.
Genre GORGONIA Linné.
Gorgonia stenobrochis Val.
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 341.
Bielschowsky, p. 155.
Un exemplaire porlanl la mention « lihipidogorgia stenobrochis Val.,
Nouvelle-Zélande. Mr. du Petit-Tholars, 1839 ».
Hauteur 320 mm. ; largeur 240 mm. ; base énorme de 32 mm. de largeur.
Colonie bien conservée, en forme d'éventail avec de nombreuses anas¬
tomoses formant un filet à mailles longitudinales ; couleur violet jaunâtre.
Correspond exactement à la description de Bielschowsky sauf la localité.
L’espèce est trouvée exclusivement sur la côte de l’Amérique du Sud, du
Golfe île Californie au Pérou.
« Die Fundorlnoti/. « Ncu Zeeland » von Valenciennes dürfte wohl auf
einem Irrtum beruhen » dit Bielschowsky, p. 150. C’est bien possible,
mais il est cependant curieux de noter que l'exemplaire présent provient
aussi (selon l'étiquette) de la .Nouvelle-Zélande !
Source : MNHN, Paris
GORGON1DES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
Famille GORGONELLIDAE Studer.
Genre ELLISELLA Gray.
Ellisella andamanensis (Simpson).
Syn. dans Toeplitz, p. 286.
Un exemplaire portant la mention « Neo-caledonicae, n° 10, lie des Pins,
mai 1909, M. A. Le Rat ».
Hauteur environ 250 mm. ; largeur 230 mm. ; base 15 mm. de largeur.
Arbuste abondamment ramifié avec les branches terminales très longues
(environ 200 mm.), rabattues d’un côté en « saule pleureur ». Étalée dis-
talement, la colonie aurait 0 m. 50 de hauteur. La vue de l’ensemble corres¬
pond parfaitement à la photographie de Nutting de Srirpearella regia (syno¬
nyme, PL VIII ; de même les spiculés sont conformes aux figures de Nutting
(PL X, fig. 5) et de Bielschowsky, fig. 9. La couleur est rouge corail vif.
Les verrues des calices sont blanchâtres.
L’état de conservation de la partie basale est assez bon, mais l’écorce
manque sur toutes les branches terminales.
L’espèce n’est connue que des Iles Andaman et de la Baie de Sigami
(Japon).
Parmi le matériel de l’Australie se trouvent également trois exemplaires
dont l’état de conservation ne permet pas une identification exacte. Un
exemplaire (Australie, M. Von Mueller, n° 8, 1894) est probablement
Echinogorgia sasappo (Esp.) ; l’autre (étiquette identique) est un Muriceidae.
La colonie (étiquette identique), dont j’ai donné une vue générale (PL VIII,
fig. 6), est très intéressante au point de vue de l’écologie. Le squelette de
corne, complètement privé de coenenehyme, appartient probablement à un
Plexauridae. On y remarque une grosse colonie de corail épizoïque, un peu
détériorée, qui est probablement une espèce de Poriles.
Hauteur de la Gorgone : 220 mm. ; diamètre du Poriles : environ 100 mm. ;
le Poriles a probablement pris naissance sur la colonie morte de la Gorgone
lui servant de substratum. Squelette du Plexauride brun foncé ; squelette
du corail gris jaunâtre sale.
MÈüoihks du Muséum, Zoologie, t. 111.
Source : MNHN, Paris
34
9. — ALCYONIDES ET GORGONIDES D’INDOCHINE,
DE LA CHINE ET DU JAPON
La Collection d'Alcyonides et Gorgonides d'Indochine, de la Chine et du
Japon, «lu Muséum national d’Histoirc naturelle de Paris, est riche et variée.
Elle comprend 40 exemplaires qui appartiennent à (» familles et 12 genres
différents. Sa composition confirme l’exactitude de l’appréciation de la faune
de cette région, par Kükknthal (1919, p. 820-823), suivant lequel on a
à faire ici à une faune ayant des relations très étroites avec celle de l'Archipel
Malais. Je peux ajouter en outre, après avoir fait l’étude de la Collection,
de ce même Musée, des Octocoralliaires des Philippines ( Arch . du Mus.
nal. d'IIisl. liai., Paris, 1939), qu’elle ressemble beaucoup aussi à la faune
de cette région intermédiaire. J’y ai trouvé 3 espèces nouvelles : Euplexaura
pseudobültikoferi , Psammogorgia Seurali et Junceella Lichlenfelderi. La plus
intéressante est la première parce qu’elle est presque identique à Euplexaura
Büllikoleri que j’ai décrite de l’Afrique tropicale occidentale.
La présence de Eunirella alba et de Eunicella verrucosa var. slricla n’est
pas moins importante : la première est une forme connue exclusivement
du Cap de Bonne-Espérance ; la seconde est une forme atlanto-méditerra-
néenne.
A vrai dire, au premier abord, j'ai douté de la validité des localités indi¬
quées pour les exemplaires de ces deux espèces. J’ai été cependant frappé
par le fait correspondant, sur lequel Kükknthal avait déjà attiré l’atten¬
tion, de la récolte tout à fait inattendue d’autres éléments de la faune de
l’Atlantique du Nord dans les eaux de l’Asie orientale. 11 ne me parait donc
nullement improbable qu’au nombre restreint des formes atlantiques retrou¬
vées par Kükknthal également dans la Mer de Chine et du Japon, viennent
encore se joindre quelques autres, communes à ces deux régions si éloignées
l’une de l’autre et actuellement complètement séparées. Cette concordance
de faits constitue naturellement un appui très sérieux à ma théorie de
la Thetys (1930, p. 40-42) qui rend inutile et superllue l’hypothèse des
grandes migrations (Wanderwege) que Kükknthal a imaginée pour expli¬
quer la répartition de certaines espèces.
Quelques espèces ont été trouvées pour la première fois dans cette région.
Certaines espèces rares, décrites antérieurement d’une manière très insuffi¬
sante, sont figurées ici pour la première fois avec leurs spiculés.
Les exemplaires portant l'indication d’origine « Amoy » ont été légués
au Muséum de Paris par la « NaLional Wu-Han University » à Amoy, Chine.
Ils constituent une petite collection spéciale, en alcool. Les autres exem¬
plaires sont presque tous à sec.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
Le matériel étudié ici comprend 40 exemplaires se classant de la manière
suivante :
Nbre d’exemplaires.
Ordre ALCYONARIA (Scleraxonia ).
Famille Suberogorgiidae.
Suberogorgia suberosa (Pall.) 4
Famille Melitodidae.
Melilodes Esperi Wr. et St. 1
Melilodes ochracea (L.) 1
Acabaria Iiabereri Kükth. 1
Acabaria Ilicksoni Nutt. 1
Acabaria tenuis Kükth. 2
Ordre GORGONARIA ( Holaxonia ).
Famille Plexauridae.
Euplexaura pseudobütlikoleri, n. sp.
Euplexanra abielina Kükth.
Eunicella alba (Kükth.)
Eunicella verrucosa (Pall.), var. slricla BiïRTOL.
Psammogorgia Seurali n. sp.
Famille Muriceidae.
Echinogorgia abielina Kükth.
Echinogorgia flexilis Thoms. et Simps.
Perisceles foliata Wr. et Stud.
Famille Gorgonellidae.
Junceella /ragilis Ridl.
Junceella Lichlenfelderi, n. sp.
Gorgonella umbella (Esp.)
Pseudoplerogorgia luzonica Kükth.
Famille Isididae.
Isis reliculata Nutt.
Ordre ALCYONARIA (SCLERAXONIA) sens. Stiasny.
Famille SUBEROGORGIIDAE Studer.
Genre SUBEROGORGIA Gray.
Suberogorgia suberosa (Pall.).
Voir Stiasny, 1937, Scleraxonia, p. 87-93, PI. VI, lig. 46, texte fig. CC.
Quatre exemplaires, à sec.
1 er . — Porte la mention « Annam, M. Poilane, 1923, n° 23 ».
Haut. 800 mm. ; larg. 450 mm. ; sans base.
Source : MNHN, Paris
G. STIASNY
Très bel exemplaire, bien conservé. Arbuste aplati ; ramification en plu¬
sieurs plans superposés, très rapprochés.
2 e . — Même mention.
Haut. 400 mm.; larg. 300 mm.; sans base.
Arbuste beaucoup plus abondamment ramifié que 1 er . Présence de galles.
3 e . — Même mention.
Haut. 250 mm. ; larg. 250 mm. ; sans base.
Ramification dense, en un plan. Présence de nombreuses galles.
4 e . — Porte la mention « Gorgone, Tonkin, M. Lichtenfelder ».
Haut. 620 mm. ; larg. 200 mm. ; sans base.
Très haut, svelte.
Cette espèce très variable est commune dans l’Archipel Malais et aussi
dans les eaux de l’Australie. Trouvée aussi à Nhatrang.
Famille MELITOD1DAE Wn. et St.
Genre MELITODES Verrill.
Melitodes Esperi Wr. et St.
Voir Hickson, 1927, p. 109-112, fig. 10-11.
Stiasny, 1938, DawydoIT, p. 358.
-— sous presse, Snellius.
Un exemplaire portant la mention : « Nahtrang, Annam, M. PoilanE,
1923, n° 23 ».
Haut. 200 mm. ; larg. 235 mm. ; sans base.
Distribution : Torres straits, Archipel Malais. Je la signale aussi à Nha¬
trang.
Melitodes ochracea (Linné).
Voir Hickson, 1927, p. 97-103, fig. 5, 6, 7.
Stiasny, sous presse, Snellius.
Un exemplaire : « Nhatrang, Annam, M. Poilane, 1923, n° 23 ».
Hauteur 170 mm. ; largeur 60 mm. ; sans base.
Distribution : Singapore, Archipel Malais (très commune), Iles de Fiji.
Nhatrang est une localité nouvelle.
Genre ACABARIA Gray.
Acabaria Habereri Kükth.
Synonymie dans Kükenthal, 1924, p. 76.
Hickson, 1927, p. 177.
Un exemplaire sec : « Japon, M. Dirowsky ».
Haut. 80 mm. ; larg. 65 mm. ; base 12 mm.
Conservation médiocre. Couleur jaune citron. Selon Hickson, l’espèce
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM 37
est caractérisée par quelques massues épineuses (Stachelkeulen). J’en ai
trouvé un grand nombre avec stades de transition à massues foliacées
(Blattkeulen).
L’espèce n’est connue que du Japon (baie de Sigami).
Acabaria Hicksoni Nutt.
Synonymie dans Kükenthal, 1924, p. 79.
Hickson, 1927, p. 179.
Un exemplaire : « Japon, M. Dibowsky, n° 13, 1880 #.
Haut. 110 mm. ; larg. 75 mm. ; base 15 mm.
Cette espèce n’a été trouvée qu’à Timor.
Acabaria tenuis Kükth.
(PI. XII, fig. 3.)
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 78.
Hickson, 1927, p. 177.
Deux exemplaires (en alcool).
1 er . — Porte la mention « N° 24, Amoy, 1933/7 ».
Haut. 60 mm. ; larg. 18 mm. ; sans base.
2 e . — Porte la mention « N° 23, Amoy, 1933/7 ».
Haut. 45 mm. ; larg. 30 mm. ; sans base.
Petits débris, mais avec les calices étalés, de 1 mm. à 1 mm. y 2 de hau¬
teur. La figure d’ensemble d’une colonie complète dans Kükenthal, 1911,
PI. V, fig. 27, montre les calices d’une manière très indistincte parce qu’ils
sont trop fortement réduits ; sa figure 64 d’un polype, vu par l’orifice avec
les tentacules étalés, n’est pas très instructive. Je donne une reproduction
détaillée des calices en vue latérale, PI. I, fig. 3. Il est très rare de voir les
calices étalés de cette façon.
L’espèce n’est connue que du Japon (baie de Sigami).
Ordre GORGONARIA (HOLAXONIA) Stiasny.
Famille PLEXAURIDAE Gray.
Genre EUPLEXAURA Verrill.
Euplexaura Pseudobüttikoferi, n. sp.
(PI. XII, fig. 1,2; PI. X, fig. A.)
Trois exemplaires : « Dibowsky, Japon ».
1er. _ Ty p e (P1 . X ll, fig . !).
Haut. 475 mm. ; larg. 200 mm. ; base 30 mm.
Arbuste aplati ; ramification dense, en plusieurs plans superposés, de
manière dichotomique, un peu irrégulière, par endroits en forme de plume.
Base large. Deux troncs courts, cylindriques, d’environ 10 mm. de largeur.
Les branches latérales sont alternantes des deux côtés et prennent naissance
Source : MNHN, Paris
O. 8TIASNY
as
presque à angle droit, puis courbées vers le haut ; un peu aplaties ; avec
des anastomoses. Branches terminales cylindriques courtes. Surface très
rugueuse. Jusqu’à mi-hauteur, les calices sont disposés en séries séparées !
entre elles par des sillons assez profonds (IM. XII, lig. 2, à droite). Dans la
portion distale, les calices sont distribués sur toute la surface, les sillons
presque complètement absents (PI. XII, lig. 2, à gauche). Dans la portion
basale, les calices sont des verrues rondes de 1 mm. à 1 mm. / 2 de hauteur,
éloignées l’une de l'autre de 1 mm. è I mm. y 2 ; dans la portion distale, ,
ils sont situés l’un tout près de l’autre. L’ouverture de l'orifice du calice
est une fente large, Coenenchyme épais de 1 mm. f 2 à 2 mm. ; à deux couches.
Spiculés (PI. X, fig. A) : couche extérieure, avec fuseaux sveltes, violets
ou jaunes, avec un grand nombre de séries de verrues rugueuses hautes,
0 mm. OH è 0 mm. 10 de longueur (n, b, <•) ; avec plus petits fuseaux lisses à
verrues larges (h, i), 0 mm. 06 à 0 mm. 08 de longueur ; avec spiculés de forme
ronde (g) à une ou deux grandes verrues rugueuses, 0 mm. 03 à 0 mm. 05
de longueur. Couche interne, avec fuseaux à verrues lisses, larges, transver¬
sales, distribuées irrégulièrement sur toute la surface (</, e, /), jaunes, 0 mm. 12
à 0 mm. 14 de longueur. L’opercule contient de nombreux fuseaux sveltes,
petits, droits ou faiblement courbés, peu verruqueux (/, /<-), de 0 mm. 08 à
0 mm. 12 de longueur, de couleur orange. Axe brun foncé avec cordon central
cloisonné. De nombreux canaux étroits autour de l'axe, quelques-uns plus
larges.
Couleur de la colonie : rouge jaunâtre avec calices violets.
2 e . Haut. 210 mm. ; larg. 200 mm. ; base 2T> mm. de larg.
Ramifié en un plan, d’une manière dichotomique un peu irrégulière dans
la partie basale ; irrégulièrement pinné vers le haut. Base avec des calices.
Tronc et branches principales légèrement aplatis. Les calices violets sont
situés ici plus près les uns des autres, ne laissant souvent libre qu’une zone
médiane lisse qui est distinctement visible par sa couleur rouge jaunâtre entre
les parties latérales encombrées de calices violet foncé. De nombreuses galles.
3 e . — Haut. 205 mm. ; larg. 95 mm. ; sans base.
Colonie svelte, ramification en un seul plan, irrégulièrement pinnée.
Branches latérales prenant naissance presque à angle droit et subitement
courbées vers le haut. Calices sur Loute la surface, partiellement disposés
en séries. Les calices sont très près les uns des autres, la colonie paraît donc
de couleur plus foncée ; également violette.
Les exemplaires ressemblent beaucoup par leur habitus, forme et arran¬
gement des calices, surface rugueuse, coenenchymo épais, couleur, à Euple-
xaura BülliUojeri, que j'ai décrite de la côte d'Afrique tropicale occidentale.
Chez la forme japonaise, cependant, la ramification est plus dense, les bran¬
ches terminales plus courtes, et les spiculés ont tics formes différentes, sur¬
tout les spiculés de l'operculum. Il n’en reste pas moins une similitude
étonnante entre Bütlileoferi africaine et pseudobilllikoleri japonaise, de sorte
(ju'on pourrait les considérer comme identiques.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM 3«
Diagnose. — Ramification dense en un ou plusieurs plans, dichotomique
dans la portion basale, irrégulièrement pinnéiforme dans la partie distale ;
faiblement aplati. Branches terminales courtes. Branches latérales prenant
naissance à angle droit, puis courbées vers le haut. Surface rugueuse, avec
un ou plusieurs sillons médians entre les calices disposés parfois en séries.
Calices bas, comme des verrues rondes avec fente large, avec opercule. Axe
brun foncé, cordon axial cloisonné. Nombreux canaux longitudinaux étroits
autour de l’axe. Coenenchyme épais, à deux couches. Couche extérieure avec
fuseaux longs, sveltes, présentant de nombreuses séries de verrues rugueuses
hautes (0 mm. 08 à 0 mm. 16 de long.) ; des petites boules avec 1 ou 2 grandes
verrues rugueuses (0 mm. 03 à 0 mm. 06 de larg.), violettes ou jaunes. Couche
intérieure avec fuseaux à verrues lisses, larges, transversales, 0 mm. 12 à
0 mm. 14 de longueur, jaunâtres. Dans l’opercule, fuseaux couleur orange,
droits ou courbés, faiblement verruqueux, 0 mm. 08 à 0 mm. 10 de long.
Couleur : rouge jaunâtre avec calices violets ou rouge violet (lorsque le
coenenchyme n’est pas visible).
Distribution : Japon.
Euplexaura abietina Kiikth.
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 96.
Quatre exemplaires (en alcool) : « Amoy 1933-7 ».
a) 2 exemplaires, n° 16.
H. 130 mm. ; 1. 25 mm. ; base 8 mm.
H. 70 mm. ; 1. 55 mm. ; base 15 mm.
b) 2 exemplaires, n° 27.
H. 65 mm. ; 1. 35 mm. ; base 10 mm.
H. 55 mm. ; 1. 45 mm. ; base 25 mm.
L’espèce est indiquée de Misaki par Kükenthal.
Genre EUNICELLA Verrill.
Eunicella alba (Kükth.).
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 136.
Stiasny, 1938, Révision, p. 14-15, PI. VII, fig. 28.
Un exemplaire à sec : « Japon, Dibowsky »,
Haut. 320 mm. ; larg. 200 mm. ; base 38 mm.
La colonie ne porte de coenenchyme que dans la partie distale ; l’écorce
est tombée de la plus grande partie de l’axe corné et des branches fortement
aplaties. La détermination a pu être faite pourtant d’une manière exacte
parce que dans le reste distal de l’écorce se trouvaient les massues en forme
de cornet, à trois séries d’épines (Dülenkeulen), qui sont si caractéristiques
pour l’espèce alba. E. alba a cependant été trouvée exclusivement dans les
eaux du Cap de Bonne-Espérance ! Si l’indication d’origine « Japon » est
exacte, il est vraiment extraordinaire de rencontrer cette espèce dans cette
région également.
Source : MNHN, Paris
G. ST TAS N'Y
40
Eunicella verrucosa (Pall.) var. stricta Bertol.
Voir Stiasny, 1938, Révision, p. 18.
1938, DawydolT, syn. Eunicella Damydofll, p. 360-362 ;
PI. I, fig. 1-2 ; fi". A du texte.
Un exemplaire à see : « Dibowsky, Japon ».
Haut. 2. r >0 mm. ; larg. 300 mm. ; base 50 mm.
Sur une éponge cornée.
Ramification dense en plusieurs plans ; courbée fortement d’un côté.
Arbuste à longues branches terminales. Calices à ouverture labiée, verrues
petites en forme de ballon (Ballonkeulen). C’est indubitablement l’espèce
verrucosa var. slrirla. Dans mon court mémoire sur la collection Dawydoff
(1938) de Nhatrang, j’ai décrit deux exemplaires très semblables, comme
espèce nouvelle (pour éviter l’identification avec l’espèce atlantico-méditer-
ranéenne). Dans ma révision du genre Eunicella (1939) j’ai supprimé l’espèce
Dawydofli après examen nouveau des exemplaires typiques, et en ai fait un
synonyme de verrucosa var. slricla. Maintenant j’ai en mains un autre exem¬
plaire identique provenant des eaux japonaises et je n’ai aucune raison de
douter de la validité de cette localité.
Nous avons donc à faire ici à un nouveau cas intéressant : une espèce
connue jusqu’à présent exclusivement dans les eaux lusitano-méditerranéo-
africaines est retrouvée aussi dans les eaux japonaises. La localité Nhatrang
indiquée pour DawijdoIJi, que je n’avais pas considérée comme sérieuse, est
donc exacte.
La présence de la même espèce dans ces deux régions si éloignées constitue
un appui de grande valeur à la justification de ma théorie de la « Thetys »
selon laquelle la distribution présente, de beaucoup de Gorgonides, ne peut
s’expliquer que par l’extension antérieure de la mer mésozoïque, Thetys
(voir mon Mémoire, 1936, Cap Blanc, p. 39-42).
Genre PSAMMOGORGIA Vf.hrili..
Psammogorgia Seurati. n. sp.
(PI. XIII. fig. 10, 11 ; PI. X, fig. B.)
Un exemplaire et débris, à sec : « Seuhat, Indochine ».
Haut. 380 mm. ; larg. 370 mm. ; base 80 mm.
Base extrêmement large, plate, à bord effilé. Tronc, 90 mm. de hauteur,
25 mm. d’épaisseur, fortement comprimé de deux côtés avec des crêtes
lalérales très irrégulières. Ramification latérale dense en forme de saule
pleureur. Branches latérales comprimées, branches terminales minces,
cylindriques, à bout gonflé. Arbuste dense se courbant fortement sur le côté,
ramifié en plusieurs plans superposés. Quelques anastomoses (PI. XIII,
fig. 10). Surface lisse. Calices aplatis, plus éloignés les uns des autres, dans
la partie basale, que dans les branches terminales ; distribués sur toute la
surface, ouverture en entaille (PI. XIII, fig. 11). Nombreux canaux fins
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES CO ELECTIONS DU MUSÉUM
autour de l’axe brun foncé ; cordon axial cloisonné. Coenenchyme mince.
Spiculés (PI. X, fig. B) : massues verruqueuses (Warzenkeulen), sans col,
avec longue tige, verrues sur toute la surface (a) ; massues se montrant
comme des stades de transition à îles massues épineuses (Stachelkeulen)
avec des épines courtes, lisses (b, c), 0 mm. 08 à 0 mm. 10 de longueur;
fuseaux renflés (d) ou sveltes (c) irrégulièrement verruqueux ; bâtons avec
verrues rugueuses irrégulièrement disposées sur toute la surface (g), 0 mm. 12
à 0 mm. 14 de longueur ; double-fuseaux petits (/), 0 mm. 08 de longueur.
Tous les spiculés sont transparents. Dans les calices, petits fuseaux sveltes,
presque lisses, transparents, 0 mm. 06 à 0 mm. 08 de long.
Couleur de la colonie : un côté rouge brun, l’autre brun foncé.
Un débris, de 360 mm. de longueur et 90 mm. de largeur, n’est peut-être
qu’une partie de la précédente colonie ? Branches principales fortement
comprimées ; par ailleurs comme la première.
L’espèce est apparentée plus particulièrement, parmi les formes de l’Asie
orientale, à nodosa Kükenthal. Elle est voisine aussi de Ps. Perroleli des
Philippines, que j’ai décrite antérieurement (Arch. Mus. nat. d’Hist. nal.,
1939), mais les massues verruqueuses des deux espèces sont très différentes
ainsi que les fuseaux.
Caractère essentiel pour notre espèce : massues verruqueuses sur toute
la surface avec tige longue, verruqueuse également.
Diagnose. — Arbuste aplati, dense, courbé fortement sur le côté ; ramifi¬
cation en plusieurs plans. Base relativement grande. Tronc et branches
principales comprimés latéralement. Branches terminales cylindriques un
peu gonflées au bout libre. Anastomoses par endroits. Surface lisse. Calices
plats sur toute la surface. Coenenchyme mince. Nombreux canaux autour
de l’axe corné. Massues verruqueuses (Warzenkeulen) avec tige longue cou¬
verte de nombreuses verrues ; formes de transition à massues épineuses
(Stachelkeulen) avec des épines courtes et lisses, 0 mm. 08 à 0 mm. 10 de
longueur ; bâtons ou fuseaux renflés ou sveltes avec verrues rugueuses irré¬
gulièrement distribuées sur toute la surface, 0 mm. 12 à 0 mm. 14 de long. ;
petits fuseaux doubles. Dans la couche intérieure, mêmes formes, mais plus
sveltes, petites. Dans les calices, fuseaux sveltes, lisses, 0 mm. 06 à 0 mm. 08
de long. Tous transparents.
Couleur : rouge brun à brun foncé.
Localité : Indochine.
Famille MURICEIDAE Verrill.
Genre ECHINOGORGIA Kôlliker.
Echinogorgia abietina Kükth.
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 200.
Stiasny, 1938, DawydofT, p. 360.
Trois exemplaires.
Source : MNHN, Paris
O. NTIASNY
Deux exemplaires portant la mention : « Arnoy, n° 17, 1932/7 ».
Haut. 60 mm. ; larg. 25 mm. ; base 8 mm.
1 exemplaire porte la mention « Amov, n° 26, 1932/7 ».
Haut. 70 mm. ; larg. 42 mm. ; base 10 mm.
Cette espèce a été décrite par Kükenthal des lies Aroe ; je l’ai retrouvée
plus tard dans la collection Danvydoff, de Nhatrang.
Petites dilîérences : ramification plus simple, tronc et branches un peil
aplatis, couleur du coenenchyme rouge jaunâtre.
Echinogorgia flexilis Thoms. et Simps.
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 199.
Gordon, p. 524-525, fig. 10.
Un exemplaire : « N° 19, Amoy, 1932/7 » ?
Petits débris de 35 mm. de longueur, 5 mm. d’épaisseur, jaune brunâtre.
Détermination un peu incertaine parce que les spiculés ne sont pas parfai¬
tement d’accord avec ceux figurés par Gordon. Leur bord antérieur n’est
pas toujours lisse, mais souvent aussi fortement entaillé.
L’espèce a été trouvée dans la mer d’Arakan et dans les eaux des Iles
Mergui.
Genre PERISCELES Wright et Studer.
Perisceles foliata (Thompson et Russel).
(PI. XIII, fig. 8, 9; PI. XI, fig. C.)
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 195.
Un exemplaire : « Baie d’Along, Indochine ».
La description de Thompson et Russel d’un exemplaire des Iles Salo¬
mon, profondeur 120-150 fms, est conforme, mais ni l’habitus ni les spiculés
n’y sont figurés. Il me faut donc réparer cette omission.
Haut. 180 mm. ; larg. 180 mm. ; base 25 mm.
La colonie est irrégulièrement ramifiée dans un plan (PI. XIII, fig. 8) 5
les calices ont 1 mm. <i 1 mm. % de hauteur et sont orientés de tous les
côtés, éloignés l’un de l’autre de 2 à 3 inm., avec opercule élevé (PI. XIII.
fig. 9).
Couleur brun foncé.
Spiculés (PI. XI. fig. C) : étoiles à 3 ou 4 pointes (Drei et Vierstrahler).
Du centre s’élèvent sur le côté convexe des saillies pointues ou élargies en
forme de feuille avec bord dentelé (a, b, c, d). Dans les calices, fuseaux longs
et minces, verruqueux sur toute la surface (e) ou avec des verrues d’un côté
seulement (/). Toutes les mesures des spiculés indiquent des dimensions
beaucoup plus petites que celles signalées par Thomson et Russell pour
les spiculés de Acamplogorgia joliala, synonyme. Les Drei et Vierstrahler
ont 0 mm. 192 à 0 mm. 25 de largeur et les fuseaux 0 mm. 36 de longueur au
plus.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS PU MUSÉUM
Famille GORGONELLIDAE Studer.
Genre JUNCEELLA Val.
Junceella fragilis Ridl.
Syn. dans Toeplitz, p. 259 ; PI. VI, fîg. 2 ; fig. 2 du texte.
Huit exemplaires (à sec, en mauvais état) : « Tonkin, M. Lichtenfelder ».
Débris, jusqu’à 400 mm. de longueur.
L’espèce est répandue dans les eaux d’Australie, des Philippines et de la
mer de Chine.
Junceella Lichtenfelderi, n. sp.
(PI. XII, fig. 4, 5 ; PI. XI, fig. D.)
Trois exemplaires et quelques débris : « Tonkin, M. Lichtenfelder, 1897 ».
1er. — Type. Haut. 480 mm. ; larg. 120 mm. ; base 40 mm.
Arbuste ramifié dichotomiquement en plusieurs plans (PI. XII, fig. 4).
Base très large, aplatie, rouverte de Bryozoaires et de débris de coquilles.
Tronc (sans écorce) cylindrique, 50 mm. de longueur (Ramification dicho¬
tomique renouvelée en plusieurs plans). Branches latérales ramifiées encore
une ou deux fois. Surface rugueuse par endroits, avec un sillon médian.
Calices avec paroi adaxiale rudimentaire, pressés sur la surface, l’un tout
près de l’autre ; par endroits seulement ils ressemblent à de petites verrues
rondes (PI. XII, fig. 5) ; ouverture très petite. Canaux longitudinaux sur
tout le pourtour de l’axe. Coenenchyme en deux couches.
Spiculés (PI. XI, fig. D). Couche extérieure : massues avec écailles, cou lisse,
tige irrégulièrement verruqueuse ; renflées (a, b , c, d), souvent sveltes à cou
allongé ( e) ; jaunes ; 0 mm. 03 à 0 mm. 08 de longueur. Double-fuseaux
(Doppelspindeln) avec rares verrues grandes, larges, plutôt lisses, au contour
étoilé, transparents (/-£) ; 0 mm. 04 à 0 mm. 06 de longueur. Couleur de la
colonie : rouge brun.
2 e . — Haut. 280 mm. ; larg. 150 mm. ; base 35 mm.
Tronc fortement courbé, avec de nombreuses galles et cirripèdes. Faible¬
ment ramifié. Mal conservé.
3 e . — Haut. 420 mm. ; larg. 180 mm. ; sans base.
Habitus comme chez 1 er ; un côté rouge brun, l'autre brun noirâtre.
L’espèce est caractérisée par la paroi adaxiale rudimentaire des calices
et le coenenchyme à deux couches. Elle est donc apparentée à fragilis. Elle
est cependant ramifiée et de couleur rouge brun, tandis que fragilis n’est pas
ramifiée et blanchâtre. Les massues à écailles de la nouvelle espèce sont un
peu différentes de forme ainsi que les fuseaux de la couche intérieure.
Diagnose. —Arbuste ramifié dichotomiquement en plusieurs plans. Surface
rugueuse, par endroits avec sillon médian. Calices à paroi adaxiale rudi¬
mentaire ayant la forme de verrues basses, situés très prè3 les uns des autres.
Source : MNHN, Paris
44
(i. ST IA S.N Y
Cocnenchyme à doux couches. Couche extérieure : massues à écailles (Scbup*
penkeulen) ; sveltes ou renflées ; à col lisse et long ; à tige verruqueuse ; de
0 mm. 03 à 0 mm. 08 do longueur. Couche interne : double-fuseaux (Doppel-
spindeln) au contour étoilé avec de rares verrues ; grandes et lisses ; 0 mm. 04
à 0 mm. 06. Tous transparents. Couleur : rouge brun.
Localité : Tonkin.
Genre GORGONELLA Vai..
Gorgonella umbella (Esp.).
Syn. dans Toeplitz, p. 371.
Un exemplaire : « Rhipidigorgia plagalis Val. Mer de Chine, M. de La- '*
grénée, 1849 ».
Haut. 200 mm. ; larg. 140 mm. ; base 12 mm.
L’espèce est connue de plusieurs localités de l’Océan Indien. Dans la Mer
de Chine, on n’a t rouvé que Gorgonella sanguinolenta Gray qui en diffère
par sa couleur et la forme des spiculés.
Genre PSEUDOPTEROGORGIA Kükenth.
Pseudopterogorgia luzonica Küklh.
(PI. XII, fig. 6, 7 ; PI. XL fig. E.)
Voir Kükenthai.. 1919, p. 920.
1924. p. 356.
Deux exemplaires.
1 er . — Porto la mention « N° 25, Amoy, 1933/7 ».
Haut. 65 mm. ; larg. 35 mm. ; sans base.
2 e . — Porte la mention « N° 90, Amoy, 1933/7 ». Débris.
L’espèce est exclusivement connue de Luçon, Philippines. Kükenthal
en a donné seulement une diagnose courte, sans figures. J’en donne une, I
ici, pour montrer l’habitus et une autre pour les spiculés.
Ramification dans deux plans superposés, dichotomiquemcnt (PI. XIL
fig. 6). Branches latérales naissant à angle aigu, alternes, dirigées vers le haut.
Surface rugueuse. Calices disposés en séries ; ayant l’apparence de petites
verrues ; situés très près les uns des autres ; séparés par un pli médian
(PI. XII, fig. 7).
Couleur rouge foncé.
Spiculés (PI. XI, fig. E.) : crochets (Klainmern) avec 2 à 4 séries de verrues
hautes et des petites verrues aux extrémités (a, b, c, d) ; environ 0 mm. 08
de longueur. Fuseaux avec 2 séries de verrues (e, /) ou irrégulièrement verru-
queux sur toute la surface (g) ; 0 mm. 08 à 0 mm. 10 de longueur. Formes
rondes verruqueuses (h) ; 0 mm. 03 de largeur. Tous rouges.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM 45
Famille ISIDIDAE Kükenthal.
Genre ISIS Linné.
Isis reticulata Nuit.
Un exemplaire et nombreux débris : « Fucus de Mer de Chine et de l’Océan
austral ».
Haut. 175 mm. ; larg. 75 mm. ; sans base.
Branches terminales longues, minces ; bouts libres non gonllés.
Cette espèce, signalée par Nutting de l’Archipel Malais et qu’il a décrite
comme différente, même bona species, n’est très probablement qu’une variété
locale de l’espèce très commune I. hippuris L. répandue dans toute la région
indopacifique.
Source : MNHN, Paris
O. 8TIASNY
GORGONIDES DU CHILI, DU PÉROU
ET DE COLOMBIE
La petite Collection de Gorgonides du Chili, Pérou et de Colombie qui
comprend 9 colonies (appartenant à 5 genres et 7 espèces différentes) est
intéressante parce que la faune des Gorgonides de la Côte occidentale de ,
l’Amérique du Sud est très peu connue. Je suis convaincu qu’un jour elle j
apparaîtra moins pauvre qu’on est obligé de le croire par suite du nombre
restreint de localités connues actuellement. Dans une Note sur la Méduse
Chrysaora plocamia (Lesson) (1). j'ai donné un bref aperçu des conditions i
hydrographiques de la côte occidentale de l’Amérique du Sud. Elle ne forme
pas une région unique mais deux, pour la distribution des animaux marins.
La frontière entre les deux sous-régions est située à peu près à la hauteur j
de Payta. Jusqu’à Payta la région septentrionale dépend de la région de
Panama avec des caractères faunistiques plutôt tropicaux. La partie méri- I
dionale présente une influence nette des conditions tempérées ou même
antarctiques (courant du Pérou, eau de profondeur remontant). Nous avons
à faire ici à deux régions excessivement riches au point de vue de la faune
marine pélagique. Il est donc invraisemblable que la faune côtière soit si
pauvre. Dans les parties rocheuses de la côte, exposées aux chocs des vagues
excessivement hautes (par exemple la côte australe du Chili), nous ne pou¬
vons pas compter sur une récolte abondante de Gorgonides. C’est le contraire
pour les baies tranquilles du Pérou, de l’Équateur et de la Colombie avec
leur plancton d’une richesse tout à fait extraordinaire.
Chacune des espèces de notre Collection présente un intérêt particulier. !
La plupart sont trouvées pour la première fois dans cette région. Le genre
Plerogorgia, dont la Collection contient une espèce nouvelle, est représenté
par deux espèces et trouvé pour la première fois sur la côte occidentale
de l’Amérique du Sud. Quelques espèces, indiquées antérieurement de ces
parages, n’ont pas été suffisamment étudiées. J’en donne donc une descrip¬
tion plus détaillée et des figures d’ensemble et des spiculés.
La Collection se compose de la manière suivante :
Famille Muriceidae. N bre d’ex.
Anthomuricea aryen leu Wn. et St. 1
Ecliinoyoryia miranliaca (Val.). 1
Famille Gorgoniidae.
Leplogorgia sulfurea Bielsch. 1
(1) Htiakny (G.), 11)37. Ueber Chrysaora nlocamia (Lesson), Uaeckcl von Toxopilla (Nord
Chili). Zool. Am., Bd. 110.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DO MUSÉUM
47
Leplogurgia riyida Verrill.
Gorgonia venlalina Linné.
Plerogorgia peruana, n. sp.
Plerogorgia, sp.
En tout 9 exemplaires (Un seul en alcool, les autres à sec)
Famille MURICE1DAE Verrill.
Genre ANTHOMURICEA Wright et Stud.
Anthomuricea argentea Wr. et St.
(PI. XV, fig. A.)
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 168.
Stiasny, 1938, Coll. Michelin, p. 106.
Un exemplaire (en alcool) : « Gorgonia, Santiago, prot. 275 m. Expéd.
du Talisman, 1883. »
Haut. 120 mm. ; larg. 80 mm. ; base 12 mm.
Ramification latérale ; tronc et branches courbés en directions diverses ;
calices d’environ 2 mm. de haut, séparés l’un de l’autre de 2 à 3 mm. ; arma¬
ture des calices ; coenenchyme mince ; couleur blanchâtre de l’écorce, brune
des polypes. Tous ces caractères correspondent exactement à ceux d 'argentea
connue cependant seulement de la Patagonie (256 m. de profondeur) et
de la côte occidentale de l’Amérique centrale. L’identification est pourtant
difficile, et demeure toujours un peu douteuse, parce que les spiculés de
cette espèce n’ont jamais été figurés.
Spiculés (PI. XV, fig. A) : outre les longs fuseaux mentionnés par Wright
et Studer, on trouve des formations plates, lisses, étoilées, sans verrues (a),
ayant jusqu’à 0 mm. 3 de longueur ; des étoiles à 3 ou 4 rayons (Dreistrahler,
Vierstrahler), plates, sans verrues (b, c). L’opercule comprend des fuseaux
longs ou courts, faiblement courbés, avec des épines courtes (d, e, /, g) et
ayant jusqu’à 0 mm. 5 de longueur. Tous transparents.
Cette espèce est trouvée pour la première fois sur la côte du Chili (prof.
275 m.).
1
1
2
2
Genre ECHINOGORGIA Kôlliker.
Echinogorgia aurantiaca (Val.).
(PI. XIV.)
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 201.
Un exemplaire : « Leplogorgia auranliaca, Val. Callao, M. Lieutaud,
Commandant de la Danaïde, n° 96. »
Haut. 270 mm. ; larg. 170 mm. ; sans base.
Arbuste aplati, ramifié d’une manière dense en plusieurs plans superposés.
Branches latérales cylindriques, de même épaisseur que le tronc cylindrique
(4 mm.). Branches terminales longues (100-150 mm.), surface lisse, calices
Source : MNHN, Paris
G. STIASNY
très près les uns dns autres. Les spiculés de nette espèce n’ayant pas enporej
été figurés, j’en donne une figure (f’I. XIV). On trouve autour des calices
ries massues foliacées (Blattkeulen) qui prennent souvent la forme de mas¬
sues épineuses (Stachelkeulen) avec contour dentelé (a, c) ou rond (b) i
toutes ces massues ont une tige (Stiel) longue, abondamment verruqueuse
0 mm. 12-0 mm. 14 de longueur ; des massues foliacées très longues, sveltes,
faiblement courbées, à tige très allongée (il), environ 0 mm. 18 de longueur ;
des étoiles â 3 pointes ( e , Dreistrahler) ou à 4 pointes (/, Vierstrahler),0 mm. 08
à 0 mm. 12 de longueur; des formes aplaties, étoilées (h, i ) ; des fuseaux]
longs (y) (0 mm. 10 à 0 mm. 20), courbés, irrégulièrement verruqueux, les <
verrues les plus hautes se trouvant au cenLre, avec des crêtes latérales parfois |
assez grandes. Dans les tentacules : fuseaux ou bâtons petits presque lisses, I
droits, ou faiblement courbés (/). Tous jaunâtres ou transparents.
Toutes les mesures, données ci-dessus, des spiculés, sont beaucoup plus
petites que celles indiquées par Kükenthai. dans sa diagnose de l’espèce. (
Couleur de la colonie : jaune sale, par endroits ocre.
Cette espèce a antérieurement été trouvée à Callao.
Famille GORGONIIDAE Hidlky.
Genre LEPTOGORGIA Milne-Edwards.
Leptogorgia sulfurea Bielsch.
Voir la description dans Bielschowsky, p. 126, PI. III, fig. 11 ; fig. 20
du texte.
l’n exemplaire : « Leployoryiu cauliculus Val., Pérou. »
Haut. 280 mm. ; larg. 150 mm. ; sans base.
La colonie est bien conforme à la description de Bielsch. d’une colonie
d’origine inconnue. La couleur jaune de soufre est très caractéristique.
L’espèce Leployoryia cauliculus Val. ne peut pas être déterminée avec certi¬
tude, car la description de Valenciennes est insuffisante.
Leptogorgia rigida Verrill.
Syn. dans Kükenthai., 1924, p. 328.
Bielschowsky, p. 102.
Un exemplaire : « Colombia, Golfo di Buenaventura. »
Haut. 430 mm. ; larg. 400 mm. ; base 60 mm.
Mal conservé ; l’écorce est absente sur la plus grande partie. L’espèce
est très facile à reconnaître par sa coloration étrange : rouge jaunâtre avec
de nombreuses stries rouges parallèles.
L’espèce est connue de La Paz, S. Lucas, Acapulco, Salvador.
Le présent échantillon est d’une localité nouvelle.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
Genre GORGONIA Linné.
Gorgonia ventalina Linné.
Syn. dans Kükenthal, p. 340.
Bielschowsky, p. 152.
Un exemplaire : « Colombia, Golfo di Buenavenlura, Mission de Créqui
Monfort et de Sénéchal de la Grange. »
Haut. 180 mm. ; larg. 110 mm. ; base 45 mm. de largeur.
Exemplaire à sec, mal conservé, sur un grand bloc calcaire avec base
très large.
L’espèce est déjà connue de l’Équateur.
Genre PTEROGORGIA Ehrenberg.
Pterogorgia peruana. il. sp.
(PI. XVIII, fig. 3, 4 ; PI. XV, fig. B.)
Deux exemplaires (à sec).
1 er . — Porte la mention « Leplogorgia pontes Val., Callao, M. Gaudi-
chaud, 1837 ».
Haut. 370 mm. ; larg. 255 mm. ; base 38 mm. de largeur.
Arbuste ramifié d’une manière assez dense, en plusieurs plans. Base très
large, d’une forme irrégulière, couverte de petits coraux solitaires et de
Bryozoaires. Le tronc court se divise en deux branches principales qui se
ramifient irrégulièrement en forme de plume. Branches latérales pinnées
aussi (PI. XVIII, fig. 3).
Branches terminales longues (110 mm.) qui s’amincissent vers le bout
libre. Le tout faiblement aplati jusqu’à mi-hauteur environ. Surface lisse
sur la portion basale avec un sillon profond (PI. XVIII, fig. 4) ou plusieurs
sillons fins. Calices plats, situés sur les côtés, jusqu’à ini-hauteur et sur
toute la surface sur les branches terminales.
Coenenchyme mince à deux couches.
Spiculés (PI. XV, fig. B). En surface : des crampons (Klammern) renflés
(a-d), la plupart légèrement courbés ; sans verrues aux extrémités, bosses
larges et rondes sur le côté convexe ; saillies hautes, rondes ou pointues
sur le côté concave ; O mm. 08 à 0 mm. 10 de longueur. Dans les couches
intérieures : fuseaux avec 4 ou 6 séries de verrues rugueuses étoilées (e, /) ;
0 mm. 06 à 0 mm. 08 de longueur. Petits fuseaux irrégulièrement verru-
queux (i) ou avec pli longitudinal médian verruqueux (g, II) ; environ
0 mm. 032 de longueur. Tous rouges.
Nombreux canaux longitudinaux autour de l’axe.
Couleur : rouge violet.
2 e . — Porte la mention : « Leployoryia sanyuinea Lmk., Callao. Mr. Lieu-
taud, 1885, n° 102. »
Haut. 90 mm. ; larg. 45 mm. ; base 12 mm.
Source : MNHN, Paris
STIAS.NY
Petite colonie frêle, pinnée d’un côté.
Rouge violet.
Par ses crampons sans verrues aux extrémités et ne portant de verrues
hautes qu’au côté concave, par sa ramification pinnée, notre espèce est
apparentée à bipinnala des Antilles et Barbados qui, cependant, est ramifiée
beaucoup plus régulièrement, montre des anastomoses et possède des cram¬
pons plus sveltes, frêles, non renflés.
I.a récolte d’une Pltrogorgia sur la côte occidentale de l'Amérique du
Sud n’est pas sans intérêt pane qu'on n'a encore jamais rencontré dans
cette région d’espèce du genre Plerogorgia répandu dans les Indes améri¬
caines (Hermudes-Vénézuéla) et dans l’Indopacifique.
Diagnose. — Arbuste ramifié d'une manière dense en plusieurs plans, irré-i
gulièrement pinné. Aplati jusqu’à mi-hauteur. Branches terminales s’amin- 1
tissant toujours vers le bout libre. Surface lisse ou par endroits avec sillons, i
(.'.alites aplatis, situés sur les côtés dans les parties basales, mais sur toute
la surface sur les branches terminales. Coenenchyme mince à deux touches. I
Couche extérieure avec crampons renflés à bouts lisses sans verrues, possé- j
dant des crêtes sur la face concave seulement, 0 mm. 08 à 0 mm. 10 de
longueur. Couche intérieure avec fuseaux à 4-0 séries de verrues rugueuses,
0 mm. 00 à 0 mm. 08 ; petits fuseaux avec verrues rugueuses en forme d’étoile,
environ 0 mm. 032. Couleur violet rouge.
Localité : Callao.
Pterogorgia spec.
Deux exemplaires à sec : « Gorgonia danaides Val., de Callao au Pérou,
M. Liectai'd. »
Haut. 320 mm. ; larg. 40 mm. ; hase 35 mm.
Mal conservé. Il n’est pas possible de la déterminer avec certitude. Cou¬
leur orange. Les crampons à bouts libres avec verrues. Certainement pas
identique à peruana.
Nous avons donc ici une seconde espèce de ce genre qui n’avait pas été
trouvée antérieurement dans cette région.
I ne des colonies porte à mi-hauteur une Aviculidc sur laquelle s’est déve¬
loppée une seconde base large.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
11. — GORGONIDES DES INDES AMÉRICAINES
La collection des Gorgonides des Indes américaines présente la compo¬
sition suivante :
Famille Plexauridae.
Eunicea laxispica (Lamk.).
Eunicea lugubris Duch. et Mich.
Eunicea madrepora (Dana).
Eunicea Tourneforli Milne Edw.
Plexaura flavida (Lmk.).
Plexaura flexuosa Lamk.
Plexaura porosa (Esp.).
Plexaura Michelini (Stiasny).
Plexaurella vermiculala (Lamk.).
Plexaurella curvala Kunze.
Plexauropsis flavida Stiasny.
Plexauropsis Iricolor Stiasny.
Euniceüa veirucosa (Pall.) var. slricla ëertol.
Famille Muriceidae.
Muricea muricala (Pall.).
Famille Gorgoniidae.
Leplogorgia rubra Bielsch.
Leplogorgia virgulala (Lamk.).
Plerogorgia acerosa (Pall.).
Plerogorgia bipinnala Verr.
Plerogorgia Kallos Bielsch.
Rhipidogorgia flabellum (L.).
Xiphigorgia anceps (Pall.).
Xiphigorgia cilrina (Esp.).
Famille Primnoidae.
Caligorgia spee.
La collection est riche et variée, mais elle n’est pas très intéressante aux
points de vue systématique et géographique.
Je dois cependant attirer l’attention sur les exemplaires d 'Eunicea laxispica
(Lam.) dont les calices en forme de tube ont une longueur qui n’a jamais
encore été observée ; un exemplaire porte, en commensale, un Gorgono-
eéphale.
Plexaurella curvala Kunze, dont nous trouvons ici un exemplaire, est
une forme rare avec ramification singulière.
Source : MNHN, Paris
O. STIASNY
62
Les trois belles colonies de Eunicella uerrucusa (Pall.) var. slricla Bertol.
constitueraient une récolte importante si leur origine américaine était cer¬
taine. Le genre Eunicella n’est représenté dans les Indes américaines que
par deux espèces très douteuses aussi. On ne sait pas avec certitude si ce
genre parvient à la côte occidentale de l’Atlantique ; il est très répandu
le long de la côte, orientale de cet Océan.
Les deux exemplaires de Caligorgia pourraient former les types d’une
nouvelle espèce ; le matériel en est cependant trop pauvre.
Famille PLEXAURIDAE Gray.
Genre EUN1CEA Lamouroux.
Eunicea laxispica (Lam.)
(PI. XVI, lig. 1, 2, 3 ; PI. IX, fig. A.)
Voir Kükknthal, 1924, p. 119 ;
Kunze, 1916, p. 515-518, PI. XXIV, tig. 2 (description la meilleure);
Stiasny, 1938, Michelin, p. 96.
4 exemplaires : ?« Guadeloupe, M. Dcchassaing, 1870 ». (Ces 4 exemplaires
ne sont peut-être pas de la même localité.)
I er . Haut. 210 mm. ; larg. 110 mm. ; sans base (PI. XVI, lig. 1).
Elevé, ramifié latéralement d’une manière dichotomique, en plusieurs
plans. Les branches latérales sont courbées en forme d’S. Partie basale du
tronc sans écorce ; à mi-hauteur, environ 6 mm. d’épaisseur. Branches terini'
nales très minces, 2 mm. d’épaisseur. Calices distribués irrégulièrement,
dirigés de tous les côtés, naissant à angle presque droit, 3 à 5 mm. l’un d«
l’autre ; ils ont la forme de tubes cylindriques de 5 à 8 mm. de longueur,
et environ 2 mm. d’épaisseur, élevés, droits ou légèrement courbés, un p ftU
plus larges à la base qu’à l’extrémité non renflée ; ouverture ronde ou d«
formes différentes avec lèvres très distinctes (PI. XVI, lig. 2) en forme d*
becs arrondis de 1 /2 à I mm. de longueur.
Brun foncé.
2°. — Haut. 180 mm. ; larg. 200 mm. ; sans base.
Moins bien conservé que le 1 er . Sans écorce jusqu’à mi-hauteur ; courbé
d’un côté ; ramification dichotomique. Les branches latérales longues ayaD 1
jusqu’à 130 mm. de longueur. Calices d’environ 5 mm. de longueur, la plup®**
rompus. Couleur gris jaunâtre.
3 e . Haut. 140 mm. ; larg. 100 mm. ; sans base. Couleur gris jaunâtr*
4 e . - Petit débris, habité par un Gorgonoeéphale (PI. XVI, fig. 3).
Spiculés (PI. IX, lig. A), dans trois couches distinctes:
Couche extérieure : massues épineuses (Stachelkeulcn) à tige longu # *
mince, verruqueuse ; portion renflée avec grand nombre ou petit nombi*
d’épines étroites, pointues ou aplat ies. parfois à bords dentelés (a-g) ; O min
à O mm. 16 de longueur, transparentes.
Source : MNHN, Paris
GOBGON1DF.S DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
Couche moyenne : fuseaux (h, i) avec petit nombre de verrues rugueuses,
irrégulièrement disposées ; 0 mm. 18 de longueur ; d’autres à surface a on-
damment recouverte de petites verrues rugueuses, droits ou courbés en
forme d’S (/), de 1/2 à 2 mm. 4 de longueur, transparents aussi.
Couche interne : fuseaux de couleur violet foncé (/’, k), 0 mm. 16 à 0 mm. 2G
de longueur avec petit nombre de verrues lisses, parfois avec des pointes
latérales irrégulières (k).
La meilleure description de cette espèce est celle de Kunze qui ne dis¬
posait cependant que d’un exemplaire de qualité médiocre provenant de
St-Thomas (PI. XXIV, fig. 2), bifurqué une fois seulement. Les exemplaires
présents sont plus richement ramifiés. Les tubes cylindriques des calices
atteignent parfois 8 mm. de longueur (Kunze, 5 mm.). La lèvre inférieure
n’est que très peu plus longue que la lèvre supérieure.
Les spiculés n’avaient pas été figurés antérieurement. J’en donne un
choix pour démontrer surtout la grande variabilité du même type de massue
épineuse.
La couleur de la colonie n’est pas blanc jaunâtre, mais gris, brun, brun
foncé.
L’espèce n’est pas rare dans les eaux des Antilles. Elle est une des plus
caractéristiques ; elle se reconnaît, à première vue par ses calices énormes.
Eunicea lugubris Duch. et Mich.
Voir ma description, 1935, p. 78-80, PI. V, fig. 23 et PI. VII, fig. 31 ; fig. U
du texte.
Un exemplaire : « Clemensea heleropora » (sans localité).
Haut. 325 mm. ; largeur 115 mm. ; base 58 mm. de largeur.
Epaisseur du tronc : 40 mm.
Epaisseur des branches : parties basales 25 mm. ; parties distales 12-
15 mm.
Tronc aplati à deux branches qui bifurquent.
Calices larges à grande ouverture avec bord dentelé, situés sur toute la
surface à 2-3 mm. de distance l’un de l’autre, même sur le tronc. Couleur
de la colonie : brun foncé.
L’exemplaire (en mauvais état de conservation) ressemble parfaitement
à un autre des Bermudes que j’ai décrit en 1935.
Distribution : Antilles, Bermudes, Tortugas.
Je n’ai pas pu retrouver le nom Clemensea heleropora dans la littérature.
Eunicea madrepora (Dana).
Voir la description dans Kunze, p. 512-515, pl. XXIV, fig. 1 ; fig- A du
texte.
Un exemplaire (sans localité).
Haut. 210 mm. ; larg. 160 mm. ; base 20 mm. de largeur.
Espèce rare, retrouvée par Kunze dans des eaux de St-Thomas. L’exem-
Source : MNHN, Paris
51
i. STIASNY
plaire (en très médiocre état de conservation) est plus abondamment ramifié
que celui figuré par Kunze (PI. XXIV. 1). Ramification latérale dicho¬
tomique. Tubes des calices à 2-3 mm. de longueur, pour la plupart endom¬
magés.
Couleur de la colonie : gris brunâtre.
Les massues correspondent très bien, en ce qui concerne la forme, avec
les figures de Kunze. Je les trouve très semblables à celles de lugubris (Stias-
ny, 1935, fig. U du texte). Les fuseaux de ces deux espèces se ressemblent
également beaucoup.
Eunicea Tourneforti Milne Edwards.
Voir la description dans Kunze, p. 528-532, PI. XXV, fig. 5 ; fig. M du texte.
Stiasny, 1935, p. 85-87, PI. V, fig. 22.
Un exemplaire : « Lillwpltt/lan americanum maximum » (sans localité).
Haut. 195 mm. ; larg. 60 mm. ; base 16 mm. de largeur.
Ramification dans un plan. Tronc court, ayant 35 mm. d’épaisseur, se
bifurque en 2 branches de 20 mm. de largeur, qui se bifurquent encore
une fois. Branches terminales à 12 mm. d'épaisseur. Tronc et branches,
aplatis. Surface rugueuse quoique les calices soient détériorés. Couleur :
brun foncé.
Les spiculés ressemblent parfaitement à ceux figurés par Verrill,
PI. XXXVI B, fig. 2.
Distribution : Barbados, Curaçao, Tortugas.
Genre PLEXAURA Lamouroux.
Plexaura flavida (Lmk.).
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 117.
Stiasny, 1935, p. 57.
Trois exemplaires (sans localité) ; un ex. sur un bloc calcaire.
Haut. 120-180 mm.
Espèce commune dans les Indes américaines.
Les fuseaux montrent des formes transitoires à ceux de Plexauropsis
flavida Stiasny. Il n’est pas facile de distinguer Plexaura flavida de Plexau¬
ropsis flavida parce qu’elles ont presque le même habitus, la même couleur
de la colonie et parce que la forme des fuseaux est extrêmement variable.
Il ne me paraît pas impossible que nous ayons à faire ici à une de ces formes
extrêmement variables, non au sujet de l’extérieur, mais au sujet des spi¬
culés. Cas rare et remarquable !
Plexaura flexuosa Lamouroux.
Voir Stiasny, 1935, p. 57-65, PI. IV, fig. 18 ; PI. VII, fig. 35-36.
Un exemplaire (sans localité).
Haut. 195 mm. ; larg. 135 mm. ; base 12 mm.
Espèce très commune dans les Indes américaines.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLUCOTIONS DIT MUSÉUM
Plexaura porosa (Esper),
Voir Stiasny, 1935, PI. V, fig. 25 ; fig. Q du texte.
Un exemplaire (sans localité).
Haut. 310 mm. ; larg. 145 mm. ; base 35 mm. de largeur.
Couleur brun clair.
Cette espèce n’est pas rare dans les Indoa américaines.
Plexaura Michelini Stiasny.
Voir ma description, 1937, Bull. Mus. nal., Paris, p. 330-333, fig. 1-4.
Un exemplaire (sans localité),
aut. 210 mm. ; largeur 70 mm. ; base 25 mm. de largeur.
•et exemplaire correspond exactement à ma description d’un autre pro¬
venant aussi des Indes américaines.
Genre PLEXAURELLA (Val.) Kqlliker.
Plexaurella vermiculata (Lmk.).
Voir Kunze, p. 576-579 ; PI, XXVIII, fig. 7 ; fig. u, v, w, du texte.
Stiasny, 1935, p. 35-36.
,. n exe niplaire : « Plexaura porosa, crescil in India orienlali » (sans localité).
Un^f mm ' ’ * ar ^' ^ mm - ’ 9an * k 096-
(8 ,° Urc ^ e> Heux branches longues do 220 mm. et de même épaisseur
formé" ^ surface lisse. Calices à bord entièrement aplati, Les différentes
Kunze 6 S ^' CU * es papiOon, Vierstrahler) correspondent aux figures de
î"es ^ ( * e j * a colonie ; brun clair.
La P Ca . nest P a8 rare dans les Indes américaines.
en ion « crescil in India orienlali » est certainement erronée,
Plexaurella curvata Kunze.
(PI. XVI, fig. 4.)
y», dans Kunze, p. 582-585, PI XXVII, lie, 9 ; fig, B-D, du texte.
Un Stiasny, 1938, Michelin, p. 94,
1839 M exem ^ a ' re : « Plexaura homomella, de la Guadeloupe, M. Maupertuis,
Haut. 80 mm. ; larg. 155 mm. ; base 15 mm. de largeur.
eolonfiTT^'™ P r ^ sen *' es ^ ramifié beaucoup plus abondamment que la
deux '» Kunze. Les branches cylindriques sont courbées des
ramifié f S ^VI, fig. 4). L’exemplaire a 100 ans ! Il ne montre pas la
ment' 03 '° n ^P'fi ,ie de curwa/a : les branches sont beaucoup plus forte-
ç» . j 0Ur ^ es ; d’épaisseur égale do 3-5 mm. ; à bouts légèrement gonflés,
es calices légèrement épaissi.
Couleur gr i s brun foncé.
espèce rare dans les Antilles.
Source : MNHN, Paris
G, STIASNY
Elle n’appartient pas au genre Plexaura, mais au genre Plexaurella à
cause des spiculés en forme de papillon (Vicrstrahler) et la couche interne
des spiculés violets.
Genre PLEXAUROPSIS Vermix.
Plexauropsis flavida Stiasny.
Voir Stiasny, 1935, p. 71-72, PI. I, fig. 5 ; fig. S du texte et 1938, Miche¬
lin, p. 97.
Deux exemplaires (sans localité).
Haut. 200 mm. ; larg. 75 mm. ; sans base.
Haut. 170 mm. ; larg. 180 mm. ; base 12 mm. de largeur.
Cette forme n’est pas rare dans les eaux des Antilles.
Plexauropsis tricolor Stiasny.
Voir Stiasny, 1935, p. 69-71 ; PI. III, fig. 12 ; fig. R du texte.
Trois exemplaires : « Gorgonides, M. Weill, Antilles, 1906, n° 20. » (
Tous les trois sur un bloc de calcaire coralliaire. Mal conservés. Je crois
pourtant pouvoir les identifier avec cette espèce que j’ai décrite des Ber¬
mudes.
Genre EUNICELLA Verrill.
Eunicella verrucosa var. stricta Bertol.
Voir ma Révision. 1938, p. 34-36.
Trois exemplaires (sans localité).
Les trois colonies bien conservées peuvent être identifiées avec une certi-l
lude absolue à E. verrucosa var. slricla, forme très répandue le long de la
côte orientale de l’Atlantique. Cette espèce n’a cependant jamais encore]
été trouvée dans les Indes américaines. On y connaît seulement les 2 espèce*;
douteuses : E. modesla et E. robusla récoltées en grande profondeur et que
j'ai considérées comme peut-être synonymes de verrucosa. On ne peut rien
affirmer pour le moment. Il serait donc très important de savoir si les 3 exein*
plaires présents, dont l’origine est, suspecte (car ils sont sans localité et se
trouvent seulement avec d’autres Gorgonides provenant des Indes améri'!
caines), proviennent ou non des Indes américaines. Je les mentionne ie*
seulement sous toutes réserves.
Famille MURICEIDAE Verrii.l.
Genre UURICEA Lamouroux.
Muricea muricata (Pallas).
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 142.
Riess, 1929, p. 391-392.
Aurivillius, 1931, p. 105.
Deichmann, p. 100 ; PI. VI, fig. 1 ; PI. IX, fig. 1-3.
Source : MNHN, Paris
a
GORGONIDES P ES COI.
,SECTIONS DP MUSÉUM
Cinq exemplaires : « in mare americano ». largeur.
Haut. 130-250 mm. ; larg. 40-240 mm. ; base 15 à 3.> mm.
Espèce très commune dans les Indes américaines.
Famille GORGONIIDAE Ridlky.
Genre LEPTOGORGIA Milnf. Edwards.
Leptogorgia rubra Bielsch.
Voir Bielschowsky, p. 92. 0 .
Un exemplaire : « Léon Pornain, Martinique, ’
Haut. M mm. ; larg. 60 mm. ; base 30 mm. ^ ^ ^
L exemplaire endommage, avec sa base lar^ , H S( '. r -, es
tique, se détermine par ses calices hauts très iso es, isp
latérales et par sa couleur rouge. nari floue de
L’espèce est connue de Bahia. Je l’ai retrouvée sur
l’Amérique centrale.
Leptogorgia virgulata (Lam.).
Syn. dans Bielschowsky, p. 127-128 ; PI. HI, flg. 12 \ 21 u ex '
Deichmann, p. 177-178 ; PI. XIX, V- - ■ ^ Amrrka ,
Un exemplaire et débris : « Gorgoma ceralophyta val.,
Haut. 400 mm. : larg. 250 mm. ; sans base. a p
Couleur rouge corail. Parmi les spiculea crochets (Klammem).
fuseaux fortement courbés, qui ressemblent déjà 1 dos croc l
On pourrait donc penser aussi à identifier Pexempla.re pM 1»»
d» genre Plero g J g ia, mais Bielschowsky figure aussi (fig.
un fuseau très courbé. Parmi les nombreuses figures de P ^ est
par Deichmann, je ne trouve aucun fuseau courbé. La
Pall. est un synonyme de L. virgulata (voir Küken-
thal, 1924, p . 334).
Genre PTEROGORGIA Ehrenbo.
Pterogorgia acerosa (Pall.).
Voir Bielschowsky, p. 205-213.
Dubrowsky, p. 14.
Heichmann, 1936, p. 199.
Stiasny, 1938, Michelin, p. 160.
Quatre exemplaires (sans localité).
Haut. 250 à 320 mm. .
Couleurs : brun jaunâtre ; brun violet ; rouge violet. cf . HOWSKY en dis-
Forme très répandue dans les Indes américaines ; Bielsc »
Ungue quelques variétés : lypica, arbuscula, elashca e n 3 1 ' g à f a j re
les différences entre elles et sans en donner les diagnoses. Nou
Source : MNHN, Paris
G. STIASNY
«8
ici à une forme très variable quant it la ramification, la couleur et la foi me
des spiculés. Il me paraît impossible de maintenir les variétés de Biels-
chowsky. Je me borne donc à déterminer les exemplaires présents comme
appartenant tout simplement à l’espèce acerosa.
Pterogorgia bipinnata Verrill.
Voir Bielschowsky, p. 213 ; PI. IV, fig. 21 ; fig. 37 du texte. J
Deichmann, p. 195-197.
Stiasny, 1938, Michelin, p. 100.
Trois exemplaires : « crescil in America ».
Couleur violet clair.
Cette forme n’est, pas rare dans les eaux des Antilles.
Pterogorgia Kallog Bielsch.
Voir Bielschowsky, p. 217-218 ; PI. IV, fig. 32 ; fig. 39 du texte.
Un exemplaire : « Gorgonia pelechizans, Antilles. »
Haut. 280 mm. ; Iarg. 60 mm. ; sans base.
Ramification dense en forme de plume. Branches latérales extrêmement
minces. Crochets à bouts lisses sans verrues avec des pointes sur les côtés
concave et convexe.
Couleur de la colonie : rouge jaunâtre.
Cette espèce rare a été trouvée près de Tortugas.
Genre RHIPIDOGORGIA Val.
Rhipidogorgia flabellum (Linné).
Syn. dans Bielschowsky, p. 194-195.
Dubrowsky, p. 12.
Deichmann, p. 193.
Stiasny, 1936, Michelin, p. 101.
Onze exemplaires ; quelques-uns do M. Serre, La Havane, 1907. Un bel
exemplaire de 340 mm. de hauteur et 190 mm. de largeur. Les autres plus
petits.
Espèce très commune dans les Indes américaines (Nom populaire : « Even¬
tail de Vénus »).
Genre XIPHIGORGIA Milne Edwards.
Xiphigorgia anceps (Pall.).
Voir Kükenthal, p. 357.
Dubrowsky, p. 14.
Deichmann, p. 201.
Stiasny, 1938, Michelin, p. 100.
Trois exemplaires : « M. Serre, La Havane, 1907. »
Haut. 130-220 mm.
Forme très commune dans les Indes américaines.
Source : MNHN, Paris
gorgonides des collections du muséum
Xiphigorgia citrina (Esp.).
Voir Kükenthal, p. 358.
Dubrowsky, p. 15.
Deichmann, p. 201.
î, n exeiT >plaire : « M. Serre, La Havane, 1907. »
p 3u ' 80 mm. ; larg. 82 mm. ; base 12 mm. de largeur,
orme très commune dans les Indes américaines.
Famille PRIMNOIDAE Verrill.
Genre CALIGORGIA Gray.
Caligorgia spec.
eux exemplaires : « Gorgonia juncea Ell. et Sol. »
" aut - 160 mm. et 300 mm.
Lan r , am '^ S- Couleur blanc jaunâtre.
. s es Iodes américaines ont été trouvées deux espèces du genre Cali-
ncn 0 C ' Jraci,is ( M - E.) et C. verlicillala (Pall.). Les deux exemplaires
espèce^ >aS *^ re fiés à l’une ou l’autre. C’est peut-être une nouvelle
exacte 318 ma ^ ne * e8 t hélas trop pauvre pour en faire une description
Pacifique " 1 ' 01Urcea “est un synonyme de Junceella juncea (Pall.) de l’Indo-
Source : MNHN, Paris
G. STI AS.\ Y
12. — GORGONIDES DE LA CALIFORNIE
ET DU MEXIQUE (Côte Pacifique)
Cette collection est composée de la manière suivante :
Famille Plexauridae.
Psammogorgia Digueti n. sp.
Famille Muriceidae.
Muricea robuste Verr.
Famille Gorgoniidae.
Leplogorgia fascieulala Bielsch.
Leplogorgia rigidn Verr.
Gorgonin Agassizii (Verr.).
Gorgonia slenobrochis var. Engelmanni (Horn.).
Eugorgin nuranlinca (Horn.).
Eugorgia Daniana Verr.
Eugorgia nobilis Verr.
Cette petite collection ne contient qu’un seul représentant de la famiH®j
Plexauridae et un de la famille Muriceidae , toutes les deux représentées,
d’ailleurs richement dans la faune de Gorgonides de cette région.
La plupart des espèces appartiennent à la famille Gorgoniidae. J’ai trouvé]
une espèce nouvelle : Psammogorgia Digueli.
De nombreux et très beaux exemplaires de l’espèce commune Eugorgid ;
aurantiaca (Horn.) m’ont permis de faire une étude un peu approfondie d'¬
là grande variabilité de cette forme dont j’ai représenté deux extrêmes sur
la Planche XIX. très instructive à cet égard.
La systématique du genre Eugorgia me paraît encore extrêmement in*
certaine.
Par une étude plus complète de nombreux exemplaires de différente*.]
localités on arrivera, j’en suis persuadé, à restreindre le nombre des espèce*]
actuellement décrites.
Famille PLEXAURIDAE
Genre PSAMMOGORGIA Verrili..
Psammogorgia Digueti n. sp.
(PI. XVIII, fig. 1, 2 ; PI. XVII, fig. A.)
Trois exemplaires : « Canal de San Lorenzo, Golfe de Californie, M. DigueTi
1905. »
Source : MNHN, Paris j
OOBGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM 01
~~ Haut. 320 mm. ; larg. 190 mm. ; base 35 mm.
' ~~ Haut. 310 mm. ; larg. 185 mm. ; base 30 mm.
' ' Haut. 190 mm. ; larg. 120 mm. ; base 35 mm.
el 2 e . Deux colonies semblables entre elles. Arbuste aplati, abondam¬
ment ramifié en plusieurs plans superposés (PI. XVIII, fig. 1). Ramification
" otomique irrégulière. Tronc presque nul. Branches latérales cylindriques
prenant naissance à angle droit, puis courbées en arc vers le haut. Branches
^rminales courtes, cylindriques aussi, à bout libre un peu renflé (PI. XVIII,
p*' a yant parfois jusqu’à 120 mm. de longueur. Pas d’anastomoses,
ortion basale a surface lisse, sans calices ; portion distale à surface rugueuse,
.'ces ayant la forme de verrues rondes de 1 à 1 mm. % de hauteur, à
j, s °P a ' s d avec ouverture très petite, distribués sur toute la surface,
un tout près de l’autre, mais nettement séparés, avec opercule. Coenenchyme
■pais à 2 couches pas distinctement séparées,
spiculés (PI. XVII, fig. A). Couche extérieure : massues verruqueuses
arzenkeulen), sans cou lisse ; portion antérieure peu renflée ; tige longue,
pointue, irrégulièrement verruqueuse (a, b, c) ; portion antérieure plus
^Paisse avec verrues plus ou moins régulièrement disposées en séries (d, e, f) ;
série*' ^ ^ ^ mm - 10 de longueur. Fuseaux à verrues rugueuses en nombreuses
0 nes (0)’ m oins verruqueux (h) ou renflés à verrues petites plus lisses (f, /),
irré ni i- ~ a ® mm. 16 de longueur. Petits fuseaux à 2 séries de verrues ou
point* 1 ' ère,nent ' verruqueux (/r, /), 0 mm. 06 à 0 mm. 08 de longueur ; fuseaux
courbés * >reS< * Ue *' sses - formant un opercule dans les calices droits ou un peu
ç LS n ), 0 mm. 12 de longueur. Tous transparents.
o e CUr des colonies : blanchâtre, grisâtre, noirâtre (sale).
Plan Colonie jeune. Beaucoup moins abondamment ramifiée, dans un
divisent** ^ k ase a P* a *’’ e naissent 3 troncs à 30-60 mm. de hauteur, qui se
P Cn dune manière dichotomique. Par ailleurs, comme les précédentes,
sant •’ rCS P r ' nc 'P aux : ramification très dense ; branches latérales nais-
Hvem^ent 8,6 dr0it ’ puis courbées vers le haut ; calices bien développés, rela-
CI Î ^ aiJ ls ; massues verruqueuses à tiges verruqueuses ; la couleur.
s °nt P ar ^ des espèces de ce genre, provenant des Indes américaines,
jaunâtr C ° U * eur rou g e - Seule la Ps. variabilis (jamais figurée) est blanche ou
a I J laU ^ e8 ^ ce P en dant ramifiée très faiblement et les calices en sont
£. IS se,ün sa description.
Posés^ ,,OSe • • , ' r * Jus f e aplati, abondamment ramifié en plusieurs plans super-
cales rani| fi c ation dichotomique, irrégulière. Tronc court. Branches laté-
Bonflé laiSSanl fl an î’* e droit, puis courbées vers le haut. Branches terminales
farm ^ ^out Has d’anastomoses. Surface rugueuse. Calices en
Coe e e Verrues rondes de 1 mm. à 1 mm. f 2 de hauteur, sur toute la surface,
queuse ymC en ^ couc hes pas distinctement séparées. Massues verru-
gén'* Se | S ^ arzen k ei| l en ) sans cou, la tige longue pointue verruqueuse; en
- oral peu gonflées à la partie anté rieure ; 0 n
museaux à -
verrues rugueuses e
1.08 à 0mm. 10 de longueur,
séries ou irrégulièrement verru-
Source : MNHN, Paris
U. STIASNY
queux ; 0 mm. 012 à 0 mm. 016 de longueur. Opercule formé par des fuseaux
pointus lisses, d’environ 0 mm. 012 de longueur.
Couleur : gris blanc noirâtre (sale).
Localité : Golfe de Californie.
Famille MURICEIDAE Verrill.
Genre MURICEA Lamouroüx.
Muriceae robusta Verrill.
Syn. dans Riess, p. 3%.
Un exemplaire : « 189 Muricea ro.busla Verrill, Acapulco, Mexique,
A. Agassiz, from Mus. Comp. Zool. Cambridge, Mass. »
Haut. 40 mm. ; larg. 35 mm. ; sans base.
Très petite colonie. Branches en forme de doigts, un peu aplaties, à bout
libre rond. Calices très rapprochés les uns des autres, faiblement labiés,
bas. Couleur : rouge brun.
L’espèce est déjà indiquée d’Acapulco.
Famille GORGONIIDAE Ridley.
Genre LEPTOGORGIA Milne Edwards.
Leptogorgia fasciculata Bielsch.
Voir la description dans Bielschowsky, p. 94-96 ; I’I. 2, fig. 1 ; fîg. 5
du texte.
Un exemplaire : « Californie, M. Diguet, 1892, 31. »
Haut. 420 mm. ; larg. 160 mm. ; sans base.
Arbuste élevé, aplati. Ramifié d’une manière plus dense que l’exemplaire
typique de Panama. Branches latérales longues, minces, courbées vers le
haut, aussitôt après leur naissance à angle droit, 280 mm. de longueur.
Calices aplatis, sur toute la surface ou par endroits séparés d’un sillon longi¬
tudinal. Spiculés transparents.
Ihrès de la base, nombreux Bryozoaires et coquilles de Lamellibranches.
L’espèce est signalée de Panama.
Leptogorgia rigida Verrill.
Syn. dans Bielschowsky, p. 102.
Un exemplaire : « Leptogorgia rigida Verr., Acapulco, M. Agassiz, 1863. »
Haut. 140 mm. ; larg. 145 mm. ; sans base.
Couleur rouge bleuâtre foncé.
L’espèce est connue de La Paz, Cap St-Lucas, Acapulco, .San Salvador-
Genre GORGONIA Linné.
Gorgonia Agassizii (Verr.).
Syn. dans Bielschowsky, p. 147.
Un exemplaire : « Gorgonia flabellum ? de Panama. »
Source : MNHN, Paris
UOHGON1DK
US DUS COLLECTIONS DU MUSÉUM
Haut. 70 mm. ; larg. 120 mm. ; base 8 mm. |, ...moses for-
Cette espèce est caractérisée par le nombre énorme
mant un filet dense à mailles très petites, polygonales.
qui a cependant des spiculés d'un type tout datèrent (crochets, Klamme )
Goigonia «tenobroehi», v.r. Engelmanni (Horn.).
Syn. dans Bielschowsky, p. 156-157.
Hickson, 1928, Panama, p- 387' Aranulco. M. Agas-
l’u exemplaire : « Ithipidigorgia Engeimanni -, .
sis, 18®. .
Haut. ISO mm. ; larg. 170 mm. ; base 32 mm. e arg Couleur
Ramifié on éventail, tout aplati ; branches terminales courtes, c
rouge brunâtre
Spiculés rouges et jaunes.
Distribution : du Golle de Californie au Pérou. certaine-
La localité indiquée par Valeucienses (Nouvelle-Zelan )
ment erronnée (Bielschowsky, Hickson).
Genre EUGOBG1A Veheill.
’l'outes mes déterminations des espèces de ce genre ®" nt p u ti-
La plupart des èspèces ne peuvent être distinguées av y „ L sont
heation du tableau de Bielschowsky. Les descriptionfoules
pour la plupart trop peu précises ; les ligures d t ères utilisés
«ont insuffisantes ; il n'y a aucune ligure d ensemble. Les e „
pour la distinction des espèces ne me paraissent p . bnmc hea
considération, car ils sont trop sujets à variation. P V , Je M
épaisses ou minces, branches à 1 cm, 5 de longueur »n ^ ^
feule pas qu’une révision exacte des espèces, dites bon»” < jJ^es.
aurait pour résultat une grande réduction du nomb ^ do raiens .
ar exemple : auranliaca n’est pas à séparer, «e pourraient être aussi
Dos exemplaires que j'ai déterminés comme onronho» pour' *
déterminés en partie comme Forceri (ramification plus ou m
compliquée).
Eugorgia aurantiaca (Horn.).
(PI. XIX, fig. 5, 6, 7, 8 i PI. XVII, llg- B )
3yn. dans Bielschowsky, p. 182.
=« exemplaires. . Masatlan, Californie,
— Porte la mention : « Oorgoma fiicofor Val., Matai
le Général Rollih, 1864. ■ . ,
Haut 3» mm.; larg. 3S0 mm. ; base 30 m ^ principal»
Ramifié en éventail, dans un plan. Tronc court. 2 branches p
Source : MNHN, Paris
G. STIASNY
04
divergentes se ramifiant plusieurs fois. Branches latérales en forme de plumes,
très courtes.
2 e . — Même mention.
Haut. 170 mm. ; larg. 165 mm. ; base 25 mm. de largeur.
Même type de ramification, dans un plan, mais plus irrégulière. Sur un
bloc calcaire de Nullipores.
3 e . — Sans localité (PI. XIX, fig. 5 et 6).
Haut. 140 mm. ; larg. 73 mm. ; base 4 mm.
Arbuste aplati ; ramification peu abondante, en plusieurs plans, latérale¬
ment (PI. XIX, fig. 5). Tronc et branches principales aplatis. Le tronc
se divise en deux branches principales se poursuivant jusqu’à l’extrémité.
Branches latérales disposées bilatéralement en forme de plume, faisant un
angle de 60°, ramifiées ou non, aplaties ou cylindriques, courtes. Pas d’anas¬
tomoses. Calices ayant la forme de petites verrues avec ouverture puncti¬
forme, situés latéralement sur le tronc et sur les branches principales, distri¬
bués sur toute la surface des branches terminales. Zone médiane lisse sur
le tronc ; branches principales avec nombreux sillons fins ou avec pli longi¬
tudinal ondulé (PI. XIX, fig. 6). L’axe brun foncé est entouré de nombreux
canaux fins.
Couleur jaune d’or intense avec des stries rouges. Les plis longitudinaux
sont jaunes ; calices jaunes, entourés d’un anneau rouge vif.
4 e . — Haut. 160 mm. ; larg. 50 mm. ; sans base. Arbuste svelte, élevé.
5 e . - Petits fragments de 50 à 110 mm. de longueur. °
6 e . Porte la mention : « M. L. Diguet, Basse-Californie, 28, 1897. »
Haut. 380 mm. ; larg. 190 mm. ; base 55 mm. de largeur.
Arbuste extraordinairement ramifié dans de nombreux plans (PI. XIX,
fig. 7). De la base large s’élève un tronc court, comprimé latéralement,
qui se divise en 4 branches principales aplaties qui se ramifient plusieurs
fois de manière dichotomique, puis en forme de plume ; ramification un
peu irrégulière. Branches terminales très minces, courtes, aplaties ou cylin¬
driques. Nombreux sillons sur la surface du tronc et des branches larges.
Calices distribués par endroits en plusieurs séries (PI. XIX, fig. 8a). Sur
les branches terminales, un sillon médian faible sépare les calices situés
latéralement IPI. XIX, fig. Nè. à gauche) ou distribués plus ou moins égale¬
ment sur toute la surface (PI. XIX, fig. 8 b, à droite).
Couleur : jaune d’or intense, uniforme ou avec des stries rouges sur le
fond jaune. Les calices jaunes sont entourés d’un anneau rouge ; les plis
longitudinaux, entre les sillons, sont jaunes.
Les spiculés ont le caractère spécial du genre Eurjorgia (PI. XVII, fig. B) :
petits fuseaux à bouts coupés transversalement, avec deux séries de verrues
larges, transversales, souvent confluentes, formant des disques (« Scheiben-
trâger » : « doubles disques ») (a-c). 0 mm. 03 à 0 mm. 06 de longueur. Boules
(/, <j) avec de grandes verrues rugueuses de 0 mm. 03 de diamètre. Fuseaux
Source : MNHN, Paris
UORGON1DE.S UES COLLECTIONS DU MUSÉUM
à bouls pointus (h) ou obtus (i), régulièrement ou irrégulièrement verru-
queux, 0 mm. 06 à 0 mm. 08 de longueur, rouges et jaunes.
Ramification en principe dichotomique et branches principales ramifiées
an forme de plume sont les caractères de F or reri. Cette espèce n'a été décrite
cependant qu’une seule fois et d'une manière très insuffisante, sans aucune
figure ni de la ramification ni des spiculés, d’une localité très proche (La
Raz). Les exemplaires présents ont les mêmes spiculés que 1 aurantiaca ;
je n’hésite donc pas à les rattacher à cette dernière et non à Forreri. Je
considère l'espèce aurantiaca comme très variable au point de vue de la
ramification, réunissant sans doute les caractères de nombreuses autres
espèces considérées comme différentes.
Présence de galles. Nombreux Balanides et coraux solitaires sur la base
aplatie.
Distribution : Golfe de Californie, jusqu’à Acapulco.
Eugorgia Daniana Verrill.
Syn. dans Bielschowsky, p. 181-182 ; PI. III, fig. 17 ; fig. 29 du texte.
L’n exemplaire : « (îoryonia ramulus, Acapulco, M. Auassiz, 18o3. »
Haut. 225 mm. ; larg. 235 mm. ; base 12 mm.
Ramification latérale en un plan. Branches terminales courtes, épaisses,
disposées en forme de plume, d’une manière un peu irrégulière. Surface
rugueuse. Le coenenchyme contient des doubles disques (avec les disques
Pointus) et des doubles fuseaux.
Couleur également orange.
L’espèce est connue de Panama, I’ear Islands, du Golfe de Nicoya.
Gorgonia ramulus Val. est considérée comme synonyme d'une Lepto-
Wryia de la même région.
Eugorgia nobilis Verrill.
Voir la description dans Bielschowsky, p. 175.
Deux exemplaires et débris : « Baie de La Paz, Golfe de Californie, 1913,
*'L Diouet. »
Haut. 125 mm. ; larg. 32 mm. ; base 4 mm. de largeur.
Du exemplaire avec deux avicules.
Ramification faible, dichotomique ; branches latérales alternantes, non
Pinnées. Le tout aplati. Surface avec sillon médian se poursuivant jusqu'au
b °ut libre des branches terminales. Calices situés sur les côtés en plusieurs
8ér ies, en forme de verrues aplaties. Coenenchyme épais.
Couleur rouge brun clair.
L’espèce est répandue du Golfe de Californie à Panama.
Zoologie, i. m.
b
Source : MNHN, Paris
Ci. STIASNY
13. — GORGONIDES D’ORIGINES DIVERSES
(MAROC, ILES BISSAGOS, ILE DE LA TRINITÉ,
GUYANE FRANÇAISE, BRÉSIL, ILES SANDWICH).
Dans cette dernière Note, qui forme un supplément aux douze antérieures,
je réunis les descriptions de quelques exemplaires isolés ou de petites collec¬
tions de provenances diverses.
En voici la liste :
Maroc.
Famille Gorgonellidae Studer.
Nicella grauifera Studer.
Iles Bissauos.
Famille Plexauridae Gray.
Eunicella densa Kükth.
Eunicella verrucosa (Pall.) var. slricla Bertol.
Eunicella inexpeclala Stiasny.
Famille Muriceidae Verrill.
Muriceides Chu ni Kükenth.
Ile de la Trinité.
Famille Gorgoniidae Hidley.
Ithipidogorgia elegans Duch. et Mich.
Guyane française.
Famille Gorgoniidae Hidley.
Leplogorgia diffusa (Verrill).
Gorgonia Crevauxi n. sp.
Brésil.
Famille Gorgoniidae Hidley.
Leplogorgia pumicea (Val.).
Hymenogorgia quercus-folium (Ehrbg.).
Iles Sandwich.
Famille Muriceidae Verrill.
Anlhomuricea lenuispina Nutt.
Famille Gorgoniidae Hidley.
Leplogorgia acula Bielsch.
Eugorgia ampla (Verr.).
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
07
GORGONIDES DU MAROC
Famille GORGONELLIDAE Studer.
Genre NICELLA Gray.
Nicella granifera (Kôll.).
(PI. XXI, fig. 1.)
Voir la diagnose dans Toeplitz, p. 359.
Deux exemplaires : « Mission du Gast, Maroc, 1912. »
Haut. 210 mm. ; larg. 130 mm. ; sans base.
Haut. 160 mm. ; larg. 65 mm. ; sans base.
Ce sont peut-être deux portions isolées d’une même colonie.
Les exemplaires correspondent bien à la diagnose de Toeplitz, p. 359,
qui est basée sur la description et les ligures de Studer de Verrucella Guernei
des Açores, considérée comme synonyme avec Nicella granifera. Studer
n ’en a représenté que quelques petits débris (PI. IX, lig. 7, 8) ; il a figuré
ks spiculés d’une manière satisfaisante (PI. IX, fig. 10). Je donne donc
ici une vue d’ensemble (PI. XXI, fig. 1). Couleur rouge brun jaunâtre.
Sur les deux exemplaires se trouvent des üphiurides. Il est frappant
de constater que les Gorgonides de la côte du Maroc sont toujours plus ou
uioins encombrés d’hôtes étrangers comme je l’ai déjà signalé dans mon
Mémoire sur la collection Dollfus du Maroc.
L’espèce a été trouvée dans les eaux des Açores. Elle ressemble beaucoup,
ei » effet, comme cela a déjà été signalé par Studer (p. 55), à Verrucella
Madeloupensis de Duchassaing et Michelotti (PI. IV, fig. 5) ; mais chez
cette dernière espèce les calices sont colorés d’une manière différente du
^enenchymo. Chez granifera ils ont la même couleur ; toute la colonie
a la couleur uniforme rouge brun jaunâtre.
GORGONIDES DES ILES BISSAGOS
Dans mon Mémoire précédent sur la collection Gain (Arch. Mus. Paris ,
' 939 ), j’ai décrit quelques espèces trouvées dans cette région peu connue.
Dans ma Note sur les Gorgonides des colonies portugaises de l’Afrique
0c,, identale, j’ai donné la description d’une autre espèce des Iles Bissagos.
^• n résumé on connaît donc maintenant, des Iles bissugos, les espèces sui¬
vantes :
Camille Plexauridae.
Euplexaura Düllilioferi (Stiasny).
Eunicea inexpeclala Stiasny.
Eunicella clensa Kükentiial.
Ettnicellu verrucota (Pall.) var. stricta Bertol.
Source : MNHN, Paris
G. STIASNY
Famille Muriceidae.
Muriceides Chuni Kükenthal.
Famille Gorgoniidae.
Leployorgia pelechizans (Pall.).
Leplogoryia tenuissima Kükïh.
Leplogoryia sylvanae Stiasny.
Leployorgia acula Bielsch. v. a //.
On est donc présentement en état d’analyser la faune des Gorgonides
de cette région. Comme on devait s’y attendre, elle est composée des mêmes
espèces se trouvant également sur la côte voisine du continent africain.
La faune des Gorgonides des Iles Bissagos a le caractère tropical.
Famille PLEXAURIDAE Gray.
Genre EUNICELLA Verrill.
Eunicella densa Kükenthal.
Voir ma Révision, 1938, p. 19-20 ; PI. I, fig. 3 ; PI. VIII, lig. 29.
Voir aussi Stiasny, 1939, Amsterdam, p. 293-295, fig. B du texte.
— — Méditerranée, Arch. Mus. Paris.
— — Coll. Gain, d°
— Coll. Pobéguin (Note 6).
Un exemplaire : « Gorgonia papillifera Val., Archipel des Bissagos,
M. Lorois, n° 95, 1847. »
Haut. 185 mm. ; larg. 185 mm. ; base 20 mm. de large.
Ramification en un plan. Branches courbées d’une manière curieuse.
Surface verruqueuse par suite du grand nombre de calices en forme de
petites verrues basses, rondes, distribuées partout, par endroits disposées
en séries séparées par des sillons. Massues du type pendula.
L’espèce n’est pas rare sur la côte d’Afrique occidentale du Nord ; je
l’ai signalée également de Konakry.
Eunicella verrucosa (Pall.) var. stricta Bertol.
Voir Stiasny, Révision, 1938, p. 34-36.
— Coll. Pobéguin (Note 6).
— Chine et Japon (Note 9).
Deux exemplaires.
1 er. — Porte la mention : « Gorgonia crinila Val., Archipel des Bissagos,
M. Lorois, 1847. »
Haut. 200 mm. ; larg. 260 mm. ; sans base.
2 e . — Porte la mention : « Gorgonia crinila Val., Archipel des Bissagos,
M. Heudelot, 1837. »
Haut. 110 mm. ; larg. 70 mm. ; sans base.
Les deux exemplaires de couleur brun noirâtre ont le même type de calices
Source : MNHN, Paris
GORGON1DES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM 09
que les trois colonies que j’ai décrites de Bata (Congo), de la collection
Pobéguin (6 ; PI. VI, fig. B). La surface n’est pas lisse et les calices ne
sont pas aplatis ; au contraire elle a l'aspect très rugueux et les calices sont
élevés en forme de pyramides (1 mm. 1/2 à 2 mm. de hauteur) à ouverture
labiée.
Les exemplaires présents sont donc des formes de passage à la variété
Germaini Stiasny qui a cependant les calices en forme de tubes beaucoup
plus hauts encore et situés latéralement.
Forme très commune sur toute la côte occidentale d’Afrique à partir
de la Méditerranée jusqu’au Golfe de Guinée.
Les colonies présentes, déterminées comme Gorgonia crinila Val., sont
sans doute identiques avec les formes de ce nom indiquées par Valenciennes
des Iles Bissagos, donc de la même localité. Le nom crinila est cependant
considéré par Kükenthal (1924, p. 138) comme nomen nuduin, parce que
Valenciennes n’en a donné ni description ni figure.
Genre EUNICEA Lamouroux.
Eunicea inexpectata Stiasny.
Voir ma description, 1939, Amsterdam, p. 291-293 ; PI. X, fig. 1, 2 ;
%• A du texte.
Deux exemplaires avec débris : « Gorgonia valricosa Val., Archipel des
Bissagos, M. Lorois, 1847. »
Haut, environ 170 mm. ; larg. environ 140 mm. ; sans base.
En mauvais état ; couleur brun noirâtre. Avec des Cirripèdes.
La ramification est plus dense que chez l’exemplaire typique du Sénégal,
de préférence sur un côté. Calices plus éloignés l’un de l’autre ; lèvre infé-
r| eure très distincte. Les spiculés ont les mêmes formes que celles que j’ai
figurées ; ils ont presque le type des spiculés du genre Plexauropsis, mais
8 approchent aussi déjà de ceux des Muriceidae. Les calices sont sans oper-
Cu le ; on n’a donc certainement pas à faire ici à une Muricéide.
L’espèce a été trouvée près de la côte du Sénégal. Forme rare.
Famille MURICEIDAE Verrill.
Genre MURICEIDES Wright et Studer.
Muriceides Chuni Kükenthal.
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 297.
Syn. : Plexauropsis maurelaniensis Stiasny, 1936, Cap Blanc, p. 15 ;
Bl- III, fig. 5, 5 a ; fig. 4 du texte et coll. Gain, 1940, p. 123.
Voir Muriceides Chuni Stiasny, 1939, Hambourg, p. 349-351 ; PI. HL
%• 1, 2, 3.
Source : MNHN, Paris
70
O. STIASNY
Un exemplaire : « Verrucella Marina Val., Archipel des Bissagos, M.
Lonois, 1841. »
Haut. 310 mm. ; larg. 190 mm. ; base 20 mm. de largeur.
Colonie élevée, ramifiée dans un plan. Les calices de la partie distale sont
situés sur les côtés des branches principales aplaties et sur toute la surface
des branches terminales cylindriques. Ils ont le même type que celui que j'ai
figuré en 1939 (Hambourg. PI. [Il, flg. 2, côté droit).
Couleur de l’exemplaire : brun foncé.
Espèce commune dans la région tropicale do l’Afrique occidentale.
GORGONIDES DE L’ILE DE LA TRINITÉ
Famille GORGON11DAE Ridley.
Genre RHIP1DOGORGIA Val.
Rhipidogorgia elegans Duch. et. Mirh.
(PI. XX, flg. A.)
Voir Bielschowsky, p. 190.
Un exemplaire : « Rhipidigorgia iwibraeiilum Ell. et Soi.., La Trinité,
M. Robin. »
Haut. 150 mm. ; larg. 125 mm. ; base 7 mm. de largeur.
Ramifié en éventail, en un plan, mais au milieu s'élève une feuille verti¬
cale au plan de la ramification générale. Réseau dense d’anastomoses à
mailles très petites (environ 5 mm. de diamètre), polygonales. Un ne distingue
pas de branches principales. Les branches terminales n’ont pas leurs extré¬
mités libres. Tronc court, aplati, avec plusieurs sillons sur la surface qui se
perdent sur les mailles du réseau d’anastomoses. Calices en forme de verrues
relativement hautes, rondes, l’une tout près de l'autre.
Spiculés (PI. XX, fig. A) : Fuseaux droits ou courbés avec, 2-8 séries
de verrues ( a-d ) ; 0 mm. 08 à 0 mm. 10 de long. Autres fuseaux irrégulière¬
ment verruqueux (e, /) sur toute la surface ; 0 mm. 06 à 0 mm. 08 de long.
Petites boules avec une seule grande verrue rugueuse (g, /») ; 0 mm. 03 de
diamètre. Tous de couleur rose. Couleur de la colonie : rouge bleuâtre.
L’espèce elegans a été décrite par Duchassaing et Mic.Helotti de Trinidad,
donc de la même localité, mais d’une manière très insuffisante ; elle a été
cependant assez bien figurée pour pouvoir la reconnaître (PI. IV, fig. 4).
Je donne ici des dessins de spiculés non figurés jusqu’à présent.
Bielschowsky considère Rh. elegans comme sper. incerla. Je la considère
personnellement comme speries bona.
Rhipidigorgia umbramlum est un synonyme de la Gorgonellide Gorgonia
umbraculum (Ei.l. et Sol.) de la Mer Rouge qui n’a en vérité qu’une
ressemblance superficielle avec notre espèce (spiculés d'un type tout
différent).
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DIT MüsEC.V
GORGONIDES DE LA GUYANE FRANÇAISE
Ce sont les premières espèces récoltées dans les eaux de la Guyane française !
•Je n'ai pas pu trouver trace d’une seule autre récolte, dans la littérature.
Toute la côte Nord-Est de l’Amérique du Sud est extrêmement peu explorée
cn général, spécialement en ce qui concerne les Gorgonides. Une nouvelle
espèce pour la science a été trouvée dans cette collection : Gorgonia Crevauxi ,
apparentée peut-être à la Gorgonia Agassizii de la côte pacifique du Mexique.
Mais l'autre espèce, également, Leptogorgia diffusa est très probablement
identique ou très voisine d’une Gorgonide de la même région ! Il serait
extrêmement intéressant de retrouver encore plusieurs autres espèces paci¬
fiques sur la côte de la Guyane française.
Famille GORGONIIDAE Ridley.
Genre LEPTOGORGIA Milne Edwards.
Leptogorgia diffusa (Verrill).
(PI. XXI, fig. 2 et 3 ; PI. XX, fig. B.)
Syn. dans Bielschowsky, p. 112 ;
Hickson, 1928, p. 413 ;
Stiasny, 1938, Michelin, p. 29.
Un exemplaire : « Guyane française, lie Royale, 28 fév., I. CréVaux. »
Ua description de celte espèce par Verrili. concorde exactement avec
'exemplaire présent. Si j’hésite cependant à l’identifier avec diffusa, c’est
Parce que Verrill en a donné des figures très insuffisantes (petite branche,
VI, fig. 3 ; quelques spiculés, PI. V, fig. 6) et à cause de la localité. L’espèce
fi® Verrill est indiquée de Corintq (Nicaragua), le Golfe de Nicoya et les Iles
fies Perles, donc, exclusivement de la côte pacifique de l’Amérique centrale.
Caractères principaux de l'espèce : Calices assez éloignés l'un de l’autre ;
disposés en une seule série sur les bouts des branches terminales, en deux
s éries alternantes séparées par un pli lisse médian dans la portion basale.
donne une vue d’ensemble (branches principales dichotomiques, branches
terminales pinnées, PI. XXI, fig. 2), puis une figure détaillée de quelques
^anches terminales (PI. XXI, fig. 3).
Spiculés (PI. XX, fig. B) : Fuseaux épais, renflés, ayant 2 à 4 séries de
grandes verrues rugueuses ; à bouts élargis avec de petites verrues (a, b) ;
® 01 m. 06 à 0 mm. 08 de longueur. D’autres fuseaux plus sveltes (c, d) irrégu¬
lièrement verruqueux ; 0 mm. 08 à 0 mm. 10 de longueur. Petits fuseaux
H 2 séries de verrues presque lisses, élevées (e, /). Boules b grandes verrues
(ff) i 0 mm. 03 à 0 mm. 05 de diamètre. Couleur rose. Dans les calices : bâton-
Rets 4 deux séries de verrues lisses ou fuseaux irrégulièrement verruqueux
W i 0 mm. 08 de longueur ; couleur rouge jaunâtre. Toutes les mesures des
8 picules sont beaucoup plus petites que celles données par Verrill.
Couleur : Rouge. Anthocodia probablement jaunes.
Avec une Avicule.
Source : MNHN, Paris
G. STIASNY
Genre GORGONARIA Linné.
Gorgonaria Crevauxi n. sp.
(PI. XXII, fig. 4 et 5 ; PI. XX, fig. C.)
Deux exemplaires : « Guyane française, Iles du Salut, lie Royale, 28 févr.
1876, I. ('.revaux. »
1 er . — Haut. 230 mm. ; larg. 275 mm. ; base 15 mm. de largeur. Ramifi¬
cation en un plan, en éventail, très dense. Tronc court, se divisant aussitôt
en nombreuses petites branches qui forment un réseau d’anastomoses, dense ;
largeur des mailles, en général, de 5 à 10 mm. ; ces mailles peuvent atteindre
par endroits 20 mm. de longueur. Branches terminales courtes 4 bouts libres.
Tronc 4 surface lisse sans calices avec des sillons fins qui se poursuivent aussi,
sur la portion basale des branches. Calices en forme de verrues petites, rondes,
4 ouverture large, longitudinale ; situés sur les côtés dans les portions hasales.
dans les portions distales, sur toute la surface, très près l'un de l’autre.
Couleur rouge bleuâtre vif. Bel exemplaire (PI. XXII, fig. 4).
2 e . — Haut. 75 mm. ; larg. 65 mm. ; base 3 mm. de largeur. Beaucoup
plus petit que le premier, avec moins d’anastomoses ; par ailleurs comme
le 1 er .
Spiculés (PI. XX, fig. C) : Fuseaux larges avec des verrues larges, rugueuses,
distribuées irrégulièrement (a) ou en séries (4, c, d), avec des petites verrues
sur les bouts élargis ; 0 mm. 04 4 0 mm. 08 de longueur.
Fuseaux sveltes, courbés (c), ou droits (/), irrégulièrement verruqueux ;
0 mm. 08 4 0 mm. 10 de longueur. Boules avec une grande verrue rugueuse
(g) . Tous rouges. Dans les calices, bâtonnets presque lisses, transparents
(h) ; 0 mm. 03 4 0 mm. 06 de longueur.
Caraclères principaux. Toutes les branches de la même épaisseur ; mailles
du réseau d’anastomoses ayant moins de 0 mm. 25 de largeur ; fuseaux ayant
moins de 0 mm. 10. L’espèce est 4 placer tout près de Gorgonia Agassizii.
Diagnose. Ramification dans un plan, formant un réseau 4 mailles petites
(0 mm. 20 de diamètre maximum), sans branches principales. Branches termi¬
nales à bouts libres, courtes. Surface du tronc avec des sillons qui se conti¬
nuent sur les portions basales du réseau. Calices en forme de verrues, petites,
rondes, 4 fente large, situés sur les côtés dans les portions basales et sur toute
la surface au niveau des mailles ; l’un tout près de l’autre ; surface par consé¬
quent rugueuse. Fuseaux larges avec larges verrues disposées irrégulière¬
ment ou en séries, avec de petites verrues aux extrémités ; 0 mm. 04 4 0 mm. 08
de longueur. Fuseaux sveltes, longs, courbés ou droits, pointus, irréguliè¬
rement verruqueux ; 0 mm. 08 4 0 mm. 10 de longueur. Boules avec une
grande verrue. Tous les spiculés rouges. Dans les calices, petits bâtons ou
fuseaux transparents presque lisses ; 0 mm. 03 4 0 mm. 06 de longueur.
Couleur : rouge bleuâtre vif.
Localité : Guyane française.
Source : MNHN, Paris
GORGOXIDKS TIRS COLLECTIONS DU MUSÉUM
7»
GORGONIDES DU BRÉSIL
Famille GORGONIIDAE Ridley.
Genre LEPTOGORGIA Mii.ne Edwards.
Leptogorgia pumicea (Val.)
Voir Bielschowsky, p. 136.
Onze exemplaires : « du Brésil. M. Dupré, 1842 ».
a - — 2 exemplaires : « Gorgonia pumicea Val. ».
Haut. environ 60 mm. ; larg. environ 80 mm. ; base 18 mm.
b. — 4 exemplaires : « Gorgonia venialina Val. ».
Haut, environ 50 mm. ; larg. 70 mm. ; base 8 mm.
c • — 5 exemplaires : « Gorgonia venialina Val. ».
Haut. environ 70 mm. ; largeur 60 mm. ; base 12 mm.
Pas d’anastomoses. Ramification en un plan, en forme de plume, un peu
irrégulière. Rouge bleuâtre.
Selon Bielschowsky, l’espèce pumicea est à considérer comme spec.
1 ncerla. Je crois cependant qu’elle est assez bien caractérisée par les descrip¬
tions un peu sommaires de Valenciennes et de Verrill.
L’espèce n’est pas rare le long de la côte du Brésil.
Gorgonia venialina L. appartient au genre Gorgonia, distingué par son
STond nombre d’anastomoses formant un réseau.
Genre HYMENOGORGIA Val.
Hymenogorgia quercus-folium (Ehrbg.j.
Syn. dans Bielschowsky, p. 229.
Cinq exemplaires : « Hymenogorgia quercifoliae Dana, Bahia, M. Castel¬
nau, 1853. »
Haut. environ 150 mm. ; larg. 120 mm. ; base environ 25 mm.
Gris jaunâtre, par endroits pourpre.
Mal conservés.
L’espèce n’est pas rare sur la côte du Brésil.
GORGONIDES DES ILES SANDWICH
La collection de Gorgonides des Iles Sandwich, réunie ici, est très petite.
Llle ne comprend que trois espèces différentes, mais toutes les trois, nouvelles
Pour la faune havaïenne, preuve frappante d’une exploration absolument
'^suffisante de la région. Depuis l’époque de Verrill (1871) et Nuttino,
a faune des Gorgonides des Iles Hawaii n’a pas été étudiée et l’étude de
utting est de très médiocre qualité. Get auteur retenait (p. 544), comme
c aractère important de la faune des Gorgonides, l’absence d’espèces de la
Scande famille Gorgoniidae. Or notre petite collection en a deux ! La Muri-
Ce >de Anlhomuricea lenuispina y a déjà été trouvée par Nutting.
Source : MNHN, Paris
74
O. 8TIA8NY
Famille MURICEIDAE Wright.
Genre ANTHOMURICEA Wright et Stüder.
Anthomuricae tenuispina Nutt.
Syn. dans Kükenthal, 1924, p. 168.
Un exemplaire : « M. Ballieu, n° 26, 1877, lies Sandwich. »
Haut. 420 mm. ; larg. 260 mm. ; base 28 mm. de largeur.
L’écorce manque en plusieurs endroits.
Brun foncé.
L’espèce est connue déjà de Hawaii, mais cependant des profondeurs de
580-644 m.
Famille GORGONIIDAE Ridley.
Genre LEPTOGORGIA Milne Edwards.
Leptogorgia acuta Bielsch.
Voir la description de Bielsch., p. 103-104 ; PI. II, fig. 3 ; fig. 9 du texte.
Un exemplaire : « Plerogorgia Ehrenberg, Iles Sandwich. »
Haut. 150 mm. ; larg. 60 mm. ; sans base.
Bel exemplaire. Couleur rouge corail.
L’exemplaire typique de celte espèce est de provenance inconnue.
Trouvée pour la première fois dans cette région.
Genre EUGORGIA Vkrrill.
Eugorgia ampla (Verr.).
Syn. dans Bielschowsky, p. 174.
Un exemplaire : « Gorgonia , M. Rémy, Iles Sandwich. »
Haut. 140 mm. ; larg. 85 mm. ; base 60 mm. de largeur.
Mal conservé ; sans écorce en plusieurs endroits. Base énorme, aplatie,
avec de nombreux calices. Tronc et branches principales fortement aplatis ;
avec un sillon profond ou avec plusieurs sillons fins. Couleur rouge jaunâtre.
L’espèce n’a été trouvée que dans les eaux de Californie. Vu le mauvais
état de conservation de cet exemplaire, la détermination en est un peu
incertaine.
Source : MNHN, Paris
GORCiONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
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Source : MNHN, Paris
G0RG0N1DES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
EXPLICATION DES PLANCHES
Planche I.
Fig. A. — Leplogorgia pinnaeformis n. sp. — Spiculés de la couche super¬
ficielle.
Fig. B. — Leplogorgia gabunensis n. sp. - Spiculés de la couche superfi¬
cielle et des calices.
Planche II.
Leplogorgia maghrebensis (Stiasny).
Fig. 1. - Reproduction détaillée d’une portion basale. Calices en rangées
latérales, zone intermédiaire sans calices, avec sillons.
Fig. 2. — Vue d'ensemble. Couleur ocre.
Fig. 3. — Reproduction détaillée de deux branches terminales, cylindri¬
ques. Calices sur toute la surface.
Planche III.
Leplogorgia pinnaeformis nov. spec.
Fig. 4. - Vue d’ensemble. Couleur uniformément bleu violet.
Fig. f>. Branches terminales avec calices distribués uniformément sur
toute la surface, ou plutôt latéralement.
F'c. 6 et 7. - La même portion basale vue de deux côtés. Parlie médiane
lisse, ou au contraire avec des sillons distincts, les calices toujours disposés
en forme de chaînes.
Planche IV.
Leplogorgia pinnaeformis, var. flavescens nov. var.
Fig. 8. — Vue d’ensemble. Couleur jaunâtre avec les calices violets.
Fig. y. — Branches terminales. Les calices distribués sur toute la surface
ou sur les côtés seulement, séparés par un pli longitudinal médian.
Fig. io. — Partie basale. Surface lisse ou avec des stries fines, calices un
pou plus grands, disposés en chaînes latérales.
Planche V.
' Leplogorgia gabunensis nov. spec.
1G - 11. Vue d’ensemble. Couleur blanc crème, par endroits avec teinte
violette.
IG - 12. — Branches terminales avec calices répartis uniformément sur
toute la surface ou sur les côtés seulement.
IG - 13 et 14. — Partie basale vue de deux côtés. Avec sillons profonds et
Püs longitudinaux relativement hauts ; donc sculpture accentuée ; quel¬
quefois surface plutôt lisse avec des stries faibles. Par endroits les calices
sont disposés en forme de chaîne.
Source : MNHN, Paris
I. HTIASNY
Planche VI.
Pu;. A. Lepluyorgia pelechiznns (Pallas). — Reproduction détaillée de
la partie distale. Branches terminales courtes. Calices bien développés
avec grandes taches violettes.
Fig. B. — Eunicella verrucosa (Pall.), var. slricla (Beutol.). — Reproduc¬
tion détaillée d’une branche de la portion médiane avec, les calices du type
de la var. Germaini. Blanc jaunâtre.
Planche VII.
Fig. A. — Ecliinogoryia pinnala (Stud.). — Spiculés.
Fig. B. — Scirpearia candida (Ridley). — Spiculés.
Planche VIII.
Fig. 1. — Scirpearia candida (Ridley). — Vue d’ensemble. Couleur gris
jaunâtre (sale).
Fig. 2. — Scirpearia candida (Ridley). Figure détaillée des calices cylin¬
driques courbés. Quelques petits Ophiurides.
Fig. 3. — Acabaria erylliraea (Ehkbg.). — Vue d’ensemble. La colonie est
parsemée de petits Ophiurides.
Fig. 4. — Acabaria biserialis Kükth. — Vue d'ensemble. Nombreux petits
Ophiurides épizoïques.
Fig. 5. — Suberogorgia Kôllikeri Wn. et St. - Vue d’ensemble. Une grande
aviculide épizoïque avec cirripèdes.
Fig. 6. — Plcxauridc. Axe corné seulement, avec une colonie de Pocillopora.
Planche IX.
Fig. A. — Eunicea laxispica (Lam.). Spiculés.
Fig. B. — Euplexaura erecla Kükenthal. — Spiculés du coencnchyme.
Planche X.
Fig. A. — Euplexaura pseudobüllilcoferi n. sp. — Spiculés ; couches extorne
et interne.
Fig. B. — Psammogorgia Seurali n. sp. — Spiculés.
Planche XI.
Fig. C. — Perisceles foliata (Thompson et Russel). — Spiculés.
Fig. D. — Junceella Lichlenfelderi n. sp. — Spiculés de la couche extérieure.
Fig. E. — Pseudvpleroyorgia luzonica Kükth. — Spiculés.
Planche XII.
Fig. I. - Euplexaura pseudobültikoferi n. sp. — Vue d'ensemble. Rouge
jaunâtre avec calices violet foncé.
Fig. 2. — Euplexaura pseudobUllikoferi n. sp. — Vue détaillée d’une portion
médiane de la colonie. A droite, surface avec sillons profonds, calices
disposés en séries.
Source : MNHN, Paris
GORGONIDES DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
3. - Acabaria lenuis Kükenthal. — Vue détaillée : deux branches
avec les calices étalés.
F ,G - 4. — Junceella Lichlenfelderi n. sp. — Vue d'ensemble. Rouge brun.
Fig. 5. — Junceella Lichlenfelderi n. sp. — Vue détaillée. Portion médiane
de la colonie. Calices bas, à paroi adaxiale réduite, pressés sur la surface.
Fig. 6. — Pseudoplerogorgia luzonica Kükth. — Vue d'ensemble. Rouge
foncé.
Fig. 7. — Pseudoplerogorgia luzonica Kükth. —- Vue détaillée. Branche
terminale avec pli médian lisse.
Planche XIII.
Fig. 8. — Perisceles foliota (Thoms. et Russ.). — Vue d’ensemble. Brun
foncé.
Fig. 9. Perisceles foliota (Tiioms. et Russ.). - Vue détaillée. Portion mé¬
diane de la colonie. Calices élevés, avec opercule, éloignés l’un de l’autre.
Fin. 10. Psanwwgorgia Seurali n. sp. Vue d’ensemble. Rouge brun.
F |G . 11. Psanunogorgia Seurali n. sp. Vue détaillée : deux branches.
Surface lisse ; calices à bord aplati, irrégulièrement distribués sur tout
le pourtour.
Planche XIV.
Echinogorgia auranliaca (Val.). — Spiculés.
Planche XV.
Fig. A. — Anlhomuricea argenlea Wn. et St. Spiculés.
Fig. B. — Pterogorgia peruana n. sp. — Spiculés des couches superficielle
et interne.
Planche XVI.
Fig. I. — Eunicea laxispica (Lam.). — Vue d’ensemble, brun foncé.
Fjg. 2. — Eunicea laxispica (Lam.). - Vue détaillée des calices, longs, en
forme de tubes, ouverture à deux lèvres.
F*g. 3. -- Eunicea laxispica (Lam.). — Vue d’ensemble d’un débris sup-
portant un Gorgonocéphale.
* IG . 4. — Plexaurella curvala Kunze. — Vue d’ensemble. Gris brun foncé.
Fig. A.
Planche XVII.
- Psanunogorgia Digueli n. sp. — Spiculés.
^ lG - B. — Eugorgia auranliaca (Horn.). — Spiculés.
Planche XVIII.
Iü - 1. — Psummogorgia Digueli n. sp. — Vue d’ensemble. Blanchâtre
8 r, s, par endroits presque noirâtre.
IG - 2. — Psammogorgia Digueli n. sp. — Vue détaillée d’une branche
terminale à extrémité un peu renflée, à surface rugueuse.
IG - 3- — Plerogorgia peruana n. sp. Vue d’ensemble. Rouge violet.
Source : MNHN, Paris
0. STLASNY
Fig. 4. — Plerogorgia peruana n. sp. — Vue détaillée d’une portion d’une
branche de la partie basale. Calices situés sur les côtés, séparés par un
sillon médian assez profond.
Planche XIX.
Eugorgia aurantiaca (Horn.). Couleur jaune d’or intense et stries rouges.
Calices entourés d’un anneau rouge. Les (ig. 3 et 5 démontrent la très
grande variabililé de la ramification.
Fig. 5. — Vue d’ensemble d’un exemplaire modérément ramifié. Branches
latérales robustes.
Fig. 6. — Vue détaillée d’une portion distale du même exemplaire. Zone
médiane lisse avec un pli longitudinal ondulé. Calices situés sur les côtés.
Fig. 7. — Vue d’ensemble d’un exemplaire extraordinairement ramifié.
Branches latérales et terminales très minces.
Fig. 8. — Vues détaillées du précédent exemplaire :
a) portion basale, à surface presque lisse avec des sillons profonds.
b) portion distale à surface rugueuse ; traces de sillons (â gauche) ou calices
sur toute la surface (côté droit).
Planche XX.
Fig. A. — lihipidigorgia eleguns Duch. et Mich. - Spiculés.
Fig. B. — Leplogorgiti <////usa (Verrill). Spiculés.
Fig. C. — Gorgonia Crevauxi n. sp. Spiculés.
Planche XXI.
Fig. 1. — Nicella yranifera Studer. Vue d’ensemble de deux colonies,
qui ne sont peut-être que deux portions d’une seule.
Couleur : uniforme, rouge brun jaunâtre. Présence d’Ophiurides.
Fig. 2. Leplogorgia diffusa (Verrill). - Vue d’ensemble. Rouge. Avec
une Avicule.
Fig. 3. - - Leplogoryia diffusa (Verrill). Vue détaillée d’une branche
terminale. Calices alternants, sur les côtés, séparés par un pli médian.
Planche XXII.
Fig. 4. - Gorgonia Crevauxi n. sp. Vue d’ensemble. Réseau dense d’anas¬
tomoses. Couleur rouge bleuâtre.
Fig. f>. — Gorgonia Crevauxi n. sp. Vue détaillée d’une portion distale.
Extrémités des branches terminales, libres. Calices sur toute la surface,
à ouverture large.
Fig. 6. — Euplexaura erecla Kükth. - Vue d’ensemble. Couleur brun
grisâtre.
Fig. 7. — Euplexaura erecla Kükth. — Figure détaillée des calices d’une
branche de la partie distale.
Ken® lmp., Mi boulevard Raspail, l'ari». — Dépôt légal: 1« trimestre 1951.
Source : MNHN, Paris
mémoires du
MUSÉUM. Série A. Tome III
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PI. VII
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A. Barry imp. G. Sriaany de!.
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\INAI UK./
v
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PI. XVII
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