ISBN 2<8565S^14>3
fi.
MÉMOIRES
DU
MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
NOUVELLE SÉRIE
Série A., Zoologie
TOME XCIX
Jean VACELET, Pierre VASSEUR et Claude LEVl
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS
DE TULEAR (SUD-OUEST DE MADAGASCAR)
PARIS
EDITIONS DU MUSÉUM
38, rue Geoffroy-Saiut-Hilaire (V®)
1976
Source : MfJHN, Paris
Source : MfJHTJ, Paris
MÉMOIRES DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Série A, Zoologie Tome XCIX
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS
DE TULEAR (SUD-OUEST DE MADAGASCAR) ''
par
Jean VACELET''"’, Pierre VASSEUR et Claude LEVM®>
INTRODUCTION
La collection étudiée a été récoltée en majeure partie par l’un des auteurs (P. Vasseur) et par
M. Pichon en plongée en scaphandre autonome sur la pente externe des récifs de la région de Tuléar
(principalement le Grand Récif et le récif d’Ifaty), au cours d’une expédition du groupe « Récifs et
milieux environnants » de la Station Marine d’Endoume d’août à octobre 1969. Elle complète les tra¬
vaux de Vacelet et Vasseur (1965 et 1971) qui étaient surtout consacrés aux Spongiaires des anfrac¬
tuosités des platiers et des tunnels du front récifal.
Les termes de morphologie récifale employés, applicables principalement aux récifs de Mada¬
gascar, sont ceux définis par Clausade et al. (1971). On trouvera dans ce même travail une carte des
localités et des données sur les récifs de Tuléar ; d’autres cartes et des renseignements sur les princi¬
paux facteurs du milieu (vents et houles, marées et courants de marée, température, pluviométrie,
lumière, etc...) peuvent être trouvés dans Jaubert et Vasseur (1973 et 1974), Pichon (1973),
Thomassin (1973), Vasseur (1974) et Weydert (1973). La répartition écologique et l’étude des divers
groupements d’espèces de Spongiaires de la région de Tuléar feront l’objet d’un travail de synthèse
ultérieur.
Les principaux secteurs étudiés du Grand Récif de Tuléar sont la Corne Nord, Antseteky, Anka-
randava et la Corne Sud, où ont été effectuées des radiales sur la pente externe parfois jusqu’à la pro¬
fondeur de 55-60 m. A Ifaty, dans la baie de Ranobé, le secteur de pente externe étudié est compris
entre la Passe d’Ifaty et la Fausse Passe. Deux zones de la pente externe ont fait l’objet d’une étude
écologique détaillée (Gravier et al., 1970) : la zone à éperons-sillons et la zone de la dalle corallienne.
Au niveau des éperons jusqu’à la profondeur de 18 à 20 m, les Spongiaires sont surtout des formes
encroûtantes ou revêtantes localisées dans les anfractuosités ou sous les surplombs. A partir de 20 m,
l’épifaune sessile de la dalle corallienne est caractérisée par de nombreux et grands Spongiaires dressés
(cf. PI. 10).
1. Les missions à Madagascar ont été effectuées dans le cadre de l'Expédition Internationale de l’Océan Indien
(en 1963, 1964, 1965 et 1966) et dans celui du Contrat n" A 6590242 du Programtne de Biologie International (section
Productivité Marine) en 1969 et 1971. La phase finale du travail a été réalisée grâce à l'aide du CNRS (LA 41), du Muséum
National d'Histoire Naturelle et du CNEXO.
2. Station Marine d'Endoume, 13007 Marseille.
3. Muséum National d’Histoire Naturelle, Laboratoire de Biologie des Invertébrés marins, 57, rue Cuvier, 75005
Source ; MNHI-J, Paris
2
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Un certain nombre d’échantillons provenant d’autres biotopes coralliens ont été ajoutés à cette
collection. Ils proviennent surtout de récoltes de P. Vasseur, de J. Vacelet et de M. Pichon, effectuées
dans les tunnels et les boyaux obscurs récifaux, dans les cavités des divers platiers (compact, à aligne¬
ments coralliens et à éléments dispersés), sous des blocs des mares d’herbiers du platier interne, des
anfractuosités des « buissons » de Millépores de la Grande Vasque (lagon enclavé), des récifs internes
(Beloza, Dimadimatsy, Norinkazo et Maraena).
L’étude systématique a porté sur 155 espèces. 25 espèces sont proposées comme nouvelles,
ainsi que 2 genres ; 68 espèces sont nouvelles pour Tuléar. Notre collection comportait, comme de
coutume, un certain nombre d’échantillons (Haplosclérides en particulier), insuffisamment caractérisés
pour que leur description permette leur reconnaissance ultérieure, dont l’étude a été réservée. D’autres
spécimens ont été décrits sans nom spécifique quand nous estimions que de nouvelles études sur le
terrain étaient indispensables avant de les considérer comme nouvelles. La classification suivie est celle
de Lévi (1973).
Les holotypes des espèces nouvelles sont déposés au Muséum National d’Histoire Naturelle
à Paris. Les paratypes et l’ensemble de la collection sont conservés à la Station Marine d’Endoume.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
3
REMERCIEMENTS
Nous remercions vivement M**® S. Stone, qui nous a rendu possible l’examen d’un certain nombre
d’échantillons du British Muséum. L’aide de M**® Ryckaert (dessins), de MM. de Ligondes et Mari-
gliano (photographies) et de M“® Fontaine (préparation de spiculés), nous a été précieuse et nous
leur en sommes très reconnaissants.
Source : MNHN, Paris
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JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
RÉSUMÉ
Étude systématique d’une collection de Spongiaires, récoltée principalement sur la pente externe des
récifs de Tuléar, et composée de 155 espèces. Deux genres et 25 espèces sont proposés comme nouveaux : Pla-
kina corlicioidea n. sp., StelleUa tulearensis n. sp., .<4can(/io(r(aena crypta n. g. n. sp., CaUipelta mixta n. sp., Mycale
microxea n. sp., Latrunculia globosa n. sp., Coelodischeîa diatomorpha n. g. n. sp., Paracornulum atoxa n. sp.,
Paracornulum minimum n. sp., Spirorkabdia alata n. sp., Agelas bispiculata n. sp., Ciocalypta microstrongylata
n. sp., Prostylyssa fistulosa n. sp., Haliclona striata n. sp., H. tulearensis n. sp., H. madagaacarensia n. sp., Adocia
fragilis n. sp., Toxadocia microxea n. sp.. Reniera polypoides n. sp., R. viridenigran. sp., Rhizochalina mtnula
n. sp., R. mucronata n. sp., Ircinia cyîindracea n. sp., Oligoceras cavernosa n. sp., Halisarca eclafibrosa n. sp.
Les espèces nouvelles pour la région de Tuléar sont décrites et figurées. La localisation écologique de
chaque espèce est précisée.
ABSTRACT
Systematic study of a collection of Sponges coUected for the main part on the outer slope of the coral
reefs of Tuléar, and composed of 155 species. 2 généra and 25 new species are proposed : PU^ina corticioides
n. sp., SteUetta tulearensis n. sp., Acanthotriaena crypta n. g. n. sp., CaUipelta mixta a. sp., Mycale microxea
n. sp., Latrunculia globosa n. sp., Coelodischeîa diatomorpha n. g. n. sp., Paracornulum atoxa n. sp., Paracor¬
nulum minimum n. sp., Spirorhabdia alata n. sp., Agelas bispiculata n. sp., Ciocalypta microstrongylata n. sp.,
Prolylyssa fistulosa n. sp., Halidorta striata n. sp., H. tulearensis n. sp., H. madagascarensis n. sp., A^cia fragilis
n. sp., Toxadocia macroxea n. sp.. Reniera polypoides n. sp., R. viridenigra n. sp., Rhizochalina minuta n. sp.,
R. mucronata n. sp., Ircinia cyîindracea n. sp., Oligoceras caoernosa n. sp., Halisarca ectofibrosa n. sp.
The species new for the Tuléar area are described with illustration. The ecological localisation of each
species is given.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR 5
LISTE SYSTÉMATIQUE
CALCAREA
I. — Sous-classe Pharetronides.
A. — Famille ..
1. — Plectroninia pulcheüa .
2. — P. hindei .
3. — P. minima .
4. — P. radiala .
DEMOSPONGES
I. — Sous-classe Homosclérophorides. 12
A. — Famille Oscarellidae. 12
5. — Oscarella lobularis . 12
B. — Famille Plakinidae. 12
6. — Plakina trilopha . 12
7. — Plakina corticioides n. sp. 13
8. — Plakinastrelia ceijlonica . 1^
9. — Plakorlis simplex . 1^
II. — Sous-classe Tétractinomorphes. 15
1. — Ordre Astrophorida . 15
A. — Famille Geodiidae :. 15
10. — Isops carcinophila . 15
11. — Isops sollasi . 15
12. — Erylus lendenfeldi . 17
13. — Caminus sphaeroconia . 17
B. — Famille Stellettidae. 18
14. — StelleUa lulearensis n. sp. 18
15. — Ecionemia acerfus .... 19
16. — Ecionemia laviniensis ... 20
17. — Ancorina nanosclera .. ..... 21
Source : MNHN, Paris
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
C. — Famille Pachastrellidae . 21
18. — Acantholriaena crj/plan. g. n. sp. 21
D. — Famille Chondrosiidae. 22
19. — Ckondrosiadebüis . 22
20. — Chondrillastra mixta . 22
E. — Famille Epipolasidae. 23
21. — Asteropus simplex . 23
2. — Ordre Spirophorida. 23
A. — Famille Tetillidae. 23
22. — Paratetilla bacca . 23
23. — Cranieüa cranium . 23
3. — Ordre Desmophorida. 24
A. — Famille Theonellidae. 24
24. — Tkeonella conica . 24
25. — T. swinkoei . 24
26. — Discodermia japonica . 24
27. — D. panoplia . 25
28. — Kaliapsis incrustons . 25
B. — Famille Gorallistidae. 26
29. — Callipelta ornata . 26
30. — C. cavernicola . 26
31. — C. mixta n. sp. 26
32. — Homophymia lamellosa . 27
4. — Ordre Lithistida incertae sedis. 28
A. — Famille Scleritodermidae. 28
33. — Scleritoderma nodcsum . 28
34. — Aciculites tulearensis . 29
B. — Famille Desmanthidae. 29
35. — Desmanlhus incrustons . 29
5. — Ordre Hadromerida. 30
A. — Famille Tethyidae. 30
36. — Tethya seycheUensis . 30
37. — Aaptos aaptos . 30
B. — Famille Polymastiidae. 31
38. — Polymastia megasclera . 31
C. — Famille Suberitidae. 31
39. — Laxosuberites cruciatus . 31
40. — Terpios granulosa . 32
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TÜLEAR 7
D. — Famille Spiraatrellidae. 32
41. — Spirastrella cunctatrix . 32
42. — S. packyspira . 33
43. — S. incoTistans . 33
44. — S. excentrica . 35
45. — Diplastrella gardineri . 36
E. — Famille Clionidae. 37
46. — Cliona lobata . 37
47. — C. ensifera . 37
48. — C. . . 38
49. — C. schmidtii . 39
50. — C. juUieni . ^3
51. — Cliothosahancocki . 40
F. — Famille Timeidae. 41
52. — Timea cuTvisUUifera . 41
G. — FamUle Placospongiidae. 42
53. — Placospongia carinata . 42
6. — Ordre Axinellida. 42
A. — Famille Axinellidae. 42
54. — Axinella arborescent...
55. — A. donnant .
56. — Acanthella carteri .
57. — Scopalina lopkyropoda.
58. — Ulosa rubra . 45
B. — Famille Desmoxyidae. 45
59. — Higginsia pelrosioides . 45
C. — Famille Hemiasterellidae. 45
60. — Hemiasterella complicaia . 45
D. — Famille Raspailidae. 47
61. — Hemectyonïlla involutum . 47
62. — Eckinodictyum conulosum . 47
E. — FamüleEuryponidae . 48
63. — Eurypon calypsoi . 48
64. — Eurypon sp. 1. 48
65. — £. sp. 2 . 49
III. — Sous-classe Céractinomorphes. 30
1. — Ordre Poecilosclerida. 30
A. — Famille Mycalidae. 30
66. — Mycalemicroxean.ep . 30
67. — M.parasilica . 31
Source ; A1AMJ, Paris
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JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
8
g — Famille Latrunculiidae. ^2
68. — Lalrunculia gfobosa n. sp. 52
69. — Didiscus placoapougioides . 53
70. — Didiscus slyliferus . 53
C. — Famille Esperiopsidae. 53
71. — Neofolitispa unguiculeUa . 53
72. — Crambeacuata . 54
D. — Famille Coelosphaeridae. 56
73. — Coelosphaera fucoides . 56
74. — Coelodisckela dialomorpha n. g. n. sp. 57
75. ■— Cornulum strepsickela . 58
76. — Paracornulum aloxa n. sp. 59
77. — Paracornulum minimum n. sp. 60
E. — Famille Crellidae. 61
78. — Pylkeas ula . 61
F. — Famille Myxillidae. 62
79. — Lissodendoryx arenaria . 62
80. — Psammascus lameUa . 63
81. — Jotrochota baculifera . 64
82. — I. purpurea . 64
83. — Tedania anhelans . 64
84. — Strongylamma arenosa . 64
G. — Famille Hyraedesmiidae. 65
85. — Hymedesmia mertoni . 65
86. — Spirorhabdia alala r. sp. 66
H. — Famille Anchinoidae. 67
87. — Anchinoê clalhrodes . 67
88. — Pronax scahida . 67
I. — Famille Agelasidae. 69
89. — Agelas mauritiana . 69
90. — A. bispiculala n. sp. 69
J. — Famille Clathriidae. 70
91. — Clathria spongodes . 70
92. — C. foliascens . 71
93. — C. dickela . 71
94. — Microciona sp. (3). 72
95. — Microciona sp. (4). 72
96. — Rhaphidophlus typicus . 73
97. — Rhaphidophlus aculeatus . 73
98. — Rhaphidophlus sp. (7} . 74
99. — Acarnus tortilis . 74
100. — Clathriopsamma cercidochela . 75
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
2. — Ordre Halichondrida.
A. — Famille Halichondriidae.
101. — Trachyopsis aplysinoides .
102. — T. halichondrioides .
103. — T. stelletoides .
104. — Prianos aurantiaca .
105. — Ciocalyptamicrostrongylata n.sp.
106. — Prostylyssa fistulosa n. sp.
3. — Ordre Haplosclerida.
A. — Famille Haliclonidae.
107. — Haliclona tulearensis n. sp.
108. — H. madagascarensis n. sp.
109. — H. striata n. sp.
110. — Adocia fragilis n. sp.
111. — Callyspongia confoederata .
112. — C. subarmigera .
113. — C. reticutis saîomonensis .
114. — Gelliodes flageUifer .
115. — Toxochalina robusta dendyi .
116. — Toxadocia microxea n. sp.
B. — Famille Renieridae.
117. — Reniera polypoides n. sp.
118. — R. viridenigra n. sp.
119. — Pellina sp. 1.
120. — Petrosiatestudinaria .
121. — P. cf. seriata .
122. — P. spheroida .
123. — P. densissima .
124. — P. imperforata .
125. — Rhizochalinaincruslata .
126. — R. fistulosa .
127. — R. cribrirhina .
128. — R. polysiphonia .
129. — R. minuta n. sp.
130. — R. mucronata n. sp.
131. — .R. sp. 1.
132. — GeUius centrangulatus .
133. — Gellius petrosioides .
134. — Oceanapia toxophila .
135. — O. amboinensis .
4. — Ordre Dictyoceratida.
A. — Famille Dysideidae.
136. — Dysidea cinerea .
137. — Megalopastas retiaria .
138. — M. nigra .
75
75
75
76
76
77
77
78
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79
79
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80
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82
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83
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86
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93
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96
97
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99
99
99
99
99
100
Source ; MNHN, Paris
10
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
B. — Famille Spongiidae.
139. — Spongia sp. 1. 101
140. — Spongia sp. 2. 101
141. — Ircinia fasciculata dendroides . 101
142. — Ircinia strobilina . 102
143. — Ircinia cylindracea n. sp. 103
144. — I. irregularis . 103
145. — Oligoceras cavernosa n. sp. 104
146. — Phyllospongia dendyi . 104
147. — P. papyracea . 106
148. — P. foliascens . 106
C. — Famille Verongiidae. 106
149. — Psammaplysilla purpurea . 106
5. — Ordre Dendroceratida. 107
A. — Famille Aplysillidae. 107
150. — Aplysilla sulfurea . 107
151. — Chelonaplysilla naevus . 107
152. — Daiwineüa australiensis . 107
153. — Hexadella racovitzai . 108
B. — Famille Halisarcidae. 109
154. — Halisarca ectofibrosa n. sp. 109
IV. — Sous-classe Sclérosponges. 110
A. — Famille Astroscleridae. 110
155. — Astrosclera willeyana . 110
BéFÉRENCES. 111
Source ; MNHN, Paris
CALCAREAi
Sous-classe Pharétronides
Famille Minchinellidae
1. — Pleclroninia pulchella Vacelet.
Vacelet 1967 a, p. 39.
Localisation :
Sud Fausse Passe d’Ifaty, un exemplaire (Vasseur coll. : station n® 21) dans une cavité semi-
obscure sous un surplomb de la zone éperons-sillons, à — 9 m.
Grand Récif (secteur d’Antseteky), 2 exemplaires (Vasseur coll. : station n® 16 (b)) dans une
cavité semi-obscure sous un surplomb de la zone éperons-sillons, à — 11 m.
Distribution : Tuléar.
2. — PUctroninia hindei Kirkpatrick.
Kirkpatrick 1900, p. 347.
Pleclroninia hindei s. sp. mediterranea, Vacelet 1967 b, p. 121 ; Pouliquen et Vacelet
1970, p. 438.
Localisation :
Grand Récif (Secteur d’Antseteky), 8 exemplaires (Vasseur coll. : stations 16 et 19) dans des
cavités semi-obscures de surplombs de la zone éperons-sillons, entre 9 et 14 m.
Sud Fausse Passe d’Ifaty, 4 exemplaires (Vasseur coll. : station 21) dans une cavité semi-obscure
sous un surplomb de la zone éperons-sillons, à — 9 m.
Remarque :
Comme en Méditerranée, P. hindei est localisée dans les zones envasées des planchers de grottes
et sa couverture de vase la rend très difficile à observer.
Distribution : Funafuti, Tuléar, Méditerranée.
3. — Plectroninia minima Vacelet.
Vacelet 1967 a, p. 47.
Localisation :
Grand Récif : un exemplaire (Vasseur coll. : station 19) dans une cavité semi-obscure sous un
surplomb de la zone éperons-sillons d’Antseteky, à — 13 m.
Sud Fausse Passe d’Ifaty, 3 exemplaires (Vasseur coU. : station 21) dans une cavité semi-obscure
sous un surplomb de la zone éperons-sillons à — 9 m.
Distribution : Tuléar.
1. Les Éponges Calcaires de la collection sont en cours d'étude (R. Borojetic). Nous signalons seulement
quelques Pharétronides décrites des tunnels récifaux (Vacelet 1967 a), que nous avons retrouvées dans la zone
éperons-sillons.
Source ; MNHN, Paris
12
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAtXDE LEVI
4. — PleclToninia radiata Vacelet.
Vacelet 1967 a, p. 41.
Localisation :
Grand Récif : 5 exemplaires (Vasseur coll. : station 19) dans une cavité semi-obscure sous un
surplomb de la zone éperons-sillons d’Antseteky, à — 13 m.
Sud Fausse Passe d’Ifaty, 4 exemplaires (Vasseur coll. : station 21} dans une cavité semi-obscure
sous un surplomb de la zone éperons-sillons, à — 9 m.
Distribution : Tuléar.
DEMOSPONGES
I. — Sous-classe Homoscleropborides
A. — Famille Oscarellidae
5. — Oscarella lobularis (Schmidt).
Halisarca lobularis, Schmidt 1862, p. 80 ; O. lobularis, Lendenfeld 1903, p. 123 ;
etc.
Localisation ;
Grand Récif (Corne Nord) : un exemplaire (cliché Vasseur : n® 885) dans un tunnel récifal, à
— 5m; commune (Vasseur coll. : n® E 522) sous des surplombs de la zone éperons-sillons, à — 15 m ;
un exemplaire (Vasseur coll. : station n® 13) sous un bloc de la dalle corallienne, à — 21m.
Grand Récif (Grande Crique), 3 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 90, E 221, E 374) dans un tunnel
récifal, à — 5 m.
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 453) sous un bloc d’une mare de l’herbier, à
— 1 m.
Description :
Ëponge revêtante, à lobes caractéristiques, réguliers, à surface lisse, de consistance molle. Cou¬
leur jaune terne, parfois orangé, sur le vivant, jaunâtre dans l’alcool.
Remarque :
Cette éponge, commune surtout sous les surplombs, peut couvrir des surfaces de 15 à 20 cm*.
Elle ne se distingue des spécimens européens d’O. lobularis que par des lobes plus réguliers et un peu
plus courts et par sa couleur jaune plus constante. Cette espèce a été encore très rarement signalée
dans rindopacifique, où l’on a par contre décrit plusieurs autres Oscarella dont la valeur est actuelle¬
ment difficile à apprécier.
Distribution : Cosmopolite.
B. — Famille Plakinidae
6. — Plakina trilopha Schulze
(Fig. 1).
Schulze 1880, p. 427 ; Bergquist 1968, p. 63 ; etc...
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coU. : n® E 589) sous un bloc de la dalle
corallienne, à — 34 m.
Source ; A1AJHN, Paris
SPONGIAIRES OE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
13
Description :
Échantillon revêtant, de 1 à 2 mm d’épaisseur sur 1 à 2 cm®, de couleur marron clair dans l’alcooi.
Surface régulière, sans orifice visible.
Spiculés : a. — Microdiactines : 80-100 (i/2, 5-4 jx.
b. — Microcalthropes, dont une actine, plus courte, est bifide. Actines normales
de 20 à 25 p.
c. — Microcalthropes trilophés ; actine lophée : 7,5 p. ; actines non lophées : 10 fi.
Remarque :
Cette éponge diffère des échantillons méditerranéens de P. trilopha par l’absence de micro¬
triodes (caractère que l’on retrouve chez la sous-espèce antarctica Lendenfeld 1908, p. 326) et par les
microcalthropes à une actine bifide.
Distribution : Méditerranée, Antarctique, Nouvelle-Zélande.
7. — Plakina corticioides n. sp.
(Fig. 2).
Holotype : N® E 540, D.VVL. 39.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur col!. : n® E 540) sous un bloc de la dalle coral¬
lienne, — 25 m.
Description :
Un échantillon revêtant, de quelques cm* et de 1 à 3 mm d’épaisseur. La couleur, blanchâtre
sur le vivant, est crème dans l’alcool. Surface mamelonnée. Quelques oscules, très contractés, sont situés
au fond de petites dépressions ; les ostioles sont répartis en petits groupes d’une dizaine environ. Le
choanosome contient de nombreux embryons de 300 p. (3/9/1969).
Spiculés : a. — Microcalthropes trilophés ectosomiques, les actines lophées dirigées vers
l’extérieur ; actines simples : 20-25 p/1,2 p ; actines lophées : 7,5 p.
b. — Microcalthropes à une actine divisée en deux ou trois épines, parfois même
monolophés ; actines simples : 15-25 p/2-3 p; actines lophées : 5 p.
Source ; MNHU, Paris
14
JEAN VACELET. PIEREIE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Fie. 2. — Plakina coHieioidea n. sp.
a : Microcalthropea trilopbés, X 1 200 ; b ; Microcalthropes, x 1 200.
Remarque :
Nous plaçons cette espèce dans le genre Plakina bien qu’elle soit dépourvue de diactines, en
principe présentes chez les Plakina. Il existe une autre Plakina sans diactine, P. brachylopha Topsent
1938, p. 139, de l’Atlantique N. E., qui est différente de celle-ci. P. corticioides est assez proche par sa
spiculation de Corticium versatile Schmidt 1880, p. 69, mais elle est dépourvue de candélabres. La dis¬
position des microcalthropes à la surface, avec l’actine lisse dirigée vers l’intérieur, est la même que
dans le genre Plakina.
8. — PlakinaslreUa ceylonica (Dendy).
Dercitopsis ceylonica, Dendy 1905, p. 66 ; Burton 1959, p. 181 ; Plakinastrella
ceylonica, Vacelet et Vasseur 1971, p. 73.
Localisation :
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : station n® 16 (c)) dans la cavité semi-obscure d’un
surplomb de la zone éperons-sillons d’Antseteky, à — 9 m.
Distribution : Ceylan, Zanzibar, Tuléar.
9. — Plakortis simplex Schulze.
(Fig. 3; PI. VI, fig. a).
Schulze 1880, p. 430 ; Topsent 1897, p. 428 ; Hentschel 1912, p. 305 ; Laubenfels
1950, p. 33 ; etc...
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : 2 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 525) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons, à —15 m ; un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 556) sous un bloc de la dalle corallienne,
à — 21 m.
Grand Récif, 2 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 637) sous un surplomb de la zone éperons-
sillons d’Ankarandava, entre 12 et 14 m.
Grand Récif, un exemplaire (Pichon coll. : n® 69/35) sur la pente externe d’Ankarandava, à
—12 m.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAmES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
15
Fig. 3. — Plakortis simplex.
a : Diactines, X 600 ; b : Triactines, X 500.
Description :
Plusieurs échantillons de forme massive et de taille relativement grande, atteignant 10 cm/
7 cm/4 cm. Chaque exemplaire porte 3 à 4 oscules de 5 mm de diamètre. La couleur, verdâtre sur le
vivant, est café au lait dans l’alcool. Consistance ferme mais cassante. La surface régulière est ponctuée
de nombreux ostioles de 120 |x de diamètre, à disposition uniforme.
Spiculés : a. — Diactines : 100-200 [i/2,5-6 |x chez l’échantillon E 525, 135-225 [x/7,5 p. chez
E 637, 40-250 (i chez E 556.
b. — Triactines, rares chez E 525 et E 637, abondants chez E 556 ; actines de 30-
70 p/4-6 p.
Remarque :
Ces échantillons diffèrent des exemplaires de Méditerranée, d’où a été décrite cette espèce, par
leurs grandes dimensions, par la grande taille et la régularité des diactines et par la rareté des micro-
triodes chez certains. Nous rapporterons pour l’instant ces Éponges à P. simplex sensu lato, comme
le fait Boury-Esnault (1973) pour des échantillons brésiliens. La grande taille des spiculés est cepen¬
dant remarquable étant donné qu’il s’agit d’échantUlons d’eaux tropicales.
Distribuiion : Cosmopolite.
IL — Sous-classe Tetractinomorphes
1. — Ordre Astrophorida
A. — Famille Geodiidae
10. — Isops carcinophila Lendenfeld (?)
(Fig. 4).
Lendenfeld 1897, p. 99 ; Lendenfeld 1903, p. 96.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. ; n° E 554) sous un petit bloc de la
dalle corallienne, à — 21 m.
Source ; MNHN, Paris
16
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Fio. 4. — laopa carcinophila (?).
a : Oxes, X 500 ; b : Dichotriaenes, X 120 ; c : Sterrasters, X 600 ; d: Sphéraaters, X 1 200 ; e : Sphérulea, X 1 200.
Description :
Un échantillon revêtant de 1 cm d’épaisseur, blanc sur le vivant et dans l’alcool, à choano-
some de consistance friable. Les seules ouvertures visibles, qui sont probablement des ostioles, sont
ovales (90*100 (i/50 p), non groupées et entourées d’une petite auréole plus claire. Les oxes sont grou¬
pés en faisceaux perpendiculaires à la surface, tandis que les sterrasters et les sphérules forment une
croûte superficielle de 400 p d’épaisseur.
Spiculés ; a. — Oxes : 600-1 250 p/5*18 p.
b. — Dichotriaenes peu abondants, à canal axial bien développé ; protoclades :
60-110 p/9*20 P ; deutéroclades : 60*160 p/5-16 p ; rhabdomes : atteignant
520 p/12-20 p.
c. — Sterrasters : 25-35 p ; on trouve de nombreux stades de formation, dont les
épines sont arrondies à l’extrémité.
d. — Sphérasters : 5*7 p de diamètre total, avec centrum de 2 p.
e. — Sphérules bosselées : 5-7 p.
Remarque :
Cette éponge se rapproche beaucoup de I. carcinophila par l’ensemble de sa spiculation et en
particulier par ses petits sterrasters. Elle s’en distingue toutefois par ses dichotriaenes (au lieu de pro*
monaenes et orthotriaenes) et par la possession de deux catégories de sphérasters.
Distribution : Zanzibar.
11. — Isops sollasi Lendenfeld.
Lendenfeld 1888, p. 34 ; Lendenfeld 1903, p. 97 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 67.
Loealisalion :
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : station n® 16 (c)) dans une cavité semi-obscure,
sous un surplomb de la zone éperons-sillons d’Antseteky, à —9 m.
Distribution : Australie, Tuléar.
Source ; MNHN, Paris
SPONGUIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
17
12. — Erylus lendenfeldi Sollas.
Sollas 1888, p. 239 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 68 ; etc...
Localisation ;
Graud Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vacelet coll. : n“ Tu 172) dans la zone éperons-sillons,
entre 5 et 10 m.
Récif de Songoritelo, un exemplaire (Vacelet coll. : n° Tu 175) dans un tunnel récifal, entre
3 et 4 m.
Distribution : Australie, Océan Indien, Tuléar.
13. — Caminus sphaeroconia Sollas.
(Fig. 5).
Sollas 1886, p. 196 ; Sollas 1888, p. 214 ; Wilson 1902, p. 386 ; Lendenfeld 1903,
p. 92 ; Uliczka 1929, p. 52.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 581), sous un petit surplomb
de le dalle corallienne, à — 26 m.
Description :
Un exemplaire revêtant de 5 cm d’épaisseur et de 3 cm de diamètre, de couleur brun sombre
en surface et blanchâtre à l’intérieur sur le vivant et dans l’alcool ; les oscules sont dispersés, de 1 à
1,5 mm de diamètre, à marge un peu surélevée ; les ostioles, de 30 à 40 p., sont groupés (type cribri-
poral) et donnent un aspect étoilé à la surface.
Spiculés : a. — Oxes et strongyles, avec intermédiaires : 400-550 ii/5-10 (i.
b. — Orthotriaenes, peu nombreux : rhabdome : 325-375 |x/5 p. ; clades : 90-170 p./
5 p. _
c. — Sterrasters corticaux, avec une couche interne de spiculés à actines non sou¬
dées : 70-80 p.
d. — Sphérules corticales : 2,5-3,5 p.
Fig. 5. — Caminus sphaeroconia.
a : Oxes et strongyles, X 600 ; b : Orthotriaenes, x 600 ; c : Sterrasters, X 600 ; d : Sphérules, X 1 200.
Source : MNHN, Paris
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
18
Remarque :
Dépourvu d’oxyasters, ce Caminus ne diffère de C. sphaeroconia que par des détails minimes :
forme plus revêtante, strongyles et triaenes à diamètre un peu plus faible. Cette identification reste
cependant incertaine en raison du grand éloignement géographique.
Distribution : Brésil (Bahia, eaux superficielles) ; Indes Occidentales (Porto-Rico, St. Thomas).
B. — Famille Stellettidae
14. — SteUetta lulearensis n. sp.
(Fig. 6 ; pl. I, fig. a).
Holohjpe : St. 19 (2), D.VVL. 40.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n* E 508) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons à — 7 m.
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : station n® 19 (2)) dans l’anfractuosité semi-obscure
d’un surplomb de la zone éperons-sillons d’Antseteky, à — 12 m.
a : Oxes, X 250 ; b : Oxe» ectosomiques, X 1 200 ; o : Plagie- ou dichotriaenes, X
e : Ozyaetera, x 1 200.
250 ; d : StroDgylasters, X 1 200 ;
Description :
Deux échantillons de forme massive irrégulière, de 1 à 3 cm d’épaisseur, atteignant 7 cm de
plus grande dimension. La couleur est blanchâtre à grisâtre sur le vivant et dans l’alcool ; l’échantil-
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
19
Ion 508 était violacé par endroit sur le vivant ; la chair est blanche. Surface régulière, légèrement his-
pide. Consistance ferme. Quelques oscules de 2 à 3 mm de diamètre, entourés d’une marge blanc pur.
Pas d’ostioles visibles. La charpente est typique du genre ; les petits oxes sont principalement ecto-
somiques et forment par endroits une palissade irrégulière. Le choanosome est parcouru par des canaux
de quelques millimètres de diamètre.
Spiculés : a. — Oxes : 800-1 000 [z/25-40 [i.
b. — Oxes ectosomiques : 150-500 {i/l-B p..
c. — Plagie- ou dicbotriaenes à deutéroclades courts. Rhabdome : 270-450 fi/
15-25 p. ; protoclades : 50-70 p ; deutéroclades : 15-20 p.
d. — Strongylasters à actines épineuses dans leur moitié distale : 7,5-37 p de dia¬
mètre.
e. — Oxyasters, parfois tylasters : 6-12 p.
Remarque :
L’espèce la plus proche semble être S. bocki Srinivasa Rao 1941, p. 419 qui a des spiculés de
dimensions nettement difiFérentes et pas de dichotriaene.
15. — Ecionemia acert'us Bowerbank.
(PI. VI, flg. b).
Synonymie : cf. Bergquist 1968, p. 38.
Localisation :
Grand Récif, 4 exemplaires sur la pente externe (Picbon coll. : n® 69/12 et 69/13), Antseteky,
à — 22 m ; n° 69/36, Ankarandava, à — 12 m ; n° 69/132, Ankarandava, à — 16 m.
Récif de Sarodrano, 3 exemplaires (Vacelet coll. : n® Tu 147 et Tu 150} sous des blocs du platier
récifal.
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 506) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons, à — 9 m.
Grand Récif, zone éperons-sillons d’Antseteky, 2 exemplaires (Vasseur coll.) : station n® 19 (9),
anfractuosité semi-obscure d’un surplomb, à — 12 m ; station n® 16 (c), cavité semi-obscure d’un
surplomb, à — 9 m.
Description :
Éponges massives, arrondies, de quelques cm*, de couleur beige dans l’alcool, à surface rugueuse
au toucher, de consistance dure.
Spiculés : a. — Oxes, atteignant 1 900 p/30 p.
b. — Oxes corticaux : 200-450 p/2-3 p.
c. — Plagiotriaenes : Rhabdome, 375-1 750 p/10-35 p ; clades, 25-160 p/10-25 p.
d. — Anatriaenes : Rhabdome, 1 800-2 000 p/8-10 p ; clades 20-40 p/5-7,5 p.
e. — Oxyasters, le plus souvent tylasters : 10-12 p.
f. — Anthasters peu abondants, absents chez certains individus, de 15 p environ.
g. — Microrhabdes raboteux, très abondants : 10-14 p.
Remarque :
Ces échantillons sont identiques aux trois éponges déterminées Ancorina radix par Vacelet
et Vasseur, 1971, p. 69. Il est peu probable qu'Ancorina radix existe réellement dans la région indo¬
pacifique, la seule signalisation (Burton, 1926, p. 13) étant d’Afrique du Sud et sujette à caution, les
sanidasters signalés à épines très courtes pouvant être considérés comme des microrhabdes.
Nos échantillons de Tuléar sont dépourvus de tylosphérasters et il est possible que ces échan¬
tillons de Tuléar soient à rapporter à E. bacillifera (Carter), dont la synonymie avec E. acervus n’est
pas bien assurée (cf. Bergquist, 1965, p. 193).
Distribution : Indo-pacifique.
Source : MNHN, Paris
20
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
16. — Ecionemia laviniensis Dendy.
(Fig. 7).
Dendy 1905, p. 81 ; Dendy 1916, p. 242 ; Lévi 1961, p. 7.
Localisation :
Grand Récif, 2 exemplaires (Vasseur coil. : n*’ E 599) sous un surplomb de la zone éperons-sillons
d’Antseteky, à — 8 m.
Description :
Échantillons revêtants, caverneux, de 5 cm/3 cm, de 1 cm d’épaisseur ; couleur grise en surface
et blanche à l’intérieur sur le vivant et dans l’alcool ; consistance ferme ; la surface, hispide, est recou¬
verte de nombreux épizoaires (Bryozoaires et Hydroïdes) ; quelques oscules de 1 à 2 mm de diamètre.
Spiculés ; a. — Oxes atteignant 1 400 p./60 {i.
b. — Oxes fins d’environ 300 p./2 p.
c. — Dichotriaenes : Rhabde, 620-850 p/25-36 p ; protoclade, 25-30 p/30 p ; deuté-
roclade, 30-50 p/20 p à la base.
d. — Anatriaenes : Rhabde, 900 p/5 p ; clades, 5-6 p.
e. — Microrhabdes de taiUe relativement grande ; 60-90 p/4-7 p.
f. — Strongylasters : 4-6 p.
g. — Oxyasters : 12-15 p de diamètre total.
Remarque :
Ces spécimens possèdent deux catégories d’asters, comme l’échantillon de Ceylan étudié par
Dendy en 1916, alors que le type et les échantillons de Lévi ne possédaient que des strongylasters.
Distribution : Ceylan, Aldabra.
Fio. 7. — Ecionemia laviniensis.
a : Oxes, X 120 ; b : Oxes fins, X 500 ; o : Diohotriaenes, X 250 ; d : Anatriaenes, X 500 j e : Microrhabdes,
X 1 200 ; f : Strongylasters, x 1 200 ; g : Oxyasters, x 1 200.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TÜLEAR
21
17. — Ancorina nanosclera Lévi.
(PI. I, fig. b).
Ancorina radix f. nanosclera, Lévi 1967, p. 242 ; Ancorina radix var. nartoscUra,
Vacelet et Vasseur 1971, p. 69.
Localisation :
Grand Récif, 3 exemplaires (Vasseur coll. : d‘^ £ 602] sous un massif corallien de la dalle coral*
lienne d’Antseteky, à — 22 m.
Sud Grande Passe d’Ifaty, assez commune (Vasseur coll. : station n® 19 bis (c)) sous les sur¬
plombs de la zone éperons-sillons, à — 5 m.
Grand Récif, assez rare (Vasseur coll. : station n** 30) sous un massif corallien de la dalle coral¬
lienne d’Ankarandava, à — 17 m.
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 134) dans la zone éperons-sillons
à —12,5 m.
Description :
Éponges massives, de couleur violacée sur le vivant. Spiculation identique à celle de l’individu
déjà signalé de Tuléar.
Remarque :
Cette espèce très commune sur la pente externe est certainement différente de Ecionemia acer-
fus. Ancorina radix étant de présence douteuse en Océan Indien (of. p. ???) il semble préférable de
considérer cette éponge comme une bonne espèce ; aucune autre Ancorina indopacibque ne possède
d’aussi petits sanidasters, et ce caractère apparaît très constant.
Distribution : Natal, Tuléar.
C. — Famille Pachastrellidae
18. — Acanthotriaena crypta n. gen. n. sp.
(Fig. 8)
Genre Acanthotriaena nov. : Pachastrellidae (?) à petits oxes, acanthotriaenes,
spirasters et raphides. Charpente et morphologie inconnues.
Espèce-type : A. crypta n. sp.
Holotype : E 558 bis, D-VVL-41.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 558 bis) sous un bloc de la dalle
corallienne à — 21 m.
Description :
L’échantillon unique, de petite taille, occupe les interstices de la face inférieure d’un petit bloc
rocheux, et est recouvert par une Microciona. Les fragments recueillis montrent des spiculés en désor¬
dre et ne permettent aucune description morphologique.
Spiculés : a. — Oxes de dimensions régulières, courbés au centre ; 115-130 {a/5-6 p.
b. — Acanthodichotriaenes : le rhabde, parfois lisse, est le plus souvent pourvu de une à
six fortes épines coniques, atteignant 40 (x de long, dans lesquelles un diverticule
du canal axial est visible ; ces épines sont réparties dans le tiers apical du rhabde ;
155-500 P./5-20 p. ; protoclades, 15-35 p/5-15 p ; deutéroclades, 15-55 p.
c. — Spirasters abondants, à sinuosité et spination régulières : 16-18 p/1 p.
d. — Raphides abondants, non groupés en trichodragmates, flexueux : 50-2^ p/0,5-1 p.
Source : MNHN, Paris
22
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Fie. 8. — Acantholriaena crypla n. gee. d. sp.
a : 0x68, X 500 ; b : Aoanthodichotriaenes, b 1 X 250, b 2 X 500 ; c : Spirasters, X 1 200 ; d ; Raphides, X 500.
Remarque :
Malgré le mauvais état de notre échantillon, il est à peu près certain que ces quatre catégories
de spiculés appartiennent à une seule et même éponge ; nous avons d’abord suspecté les oxes d’appar¬
tenir à une Clione, mais ils sont intimement mélangés aux autres spiculés dans les fragments examinés.
D. — Famille Ghondrosiidae
19. — Chondrosia debilis Thiele.
Thiele 1900, p. 68 ; Lévi 1958, p. 13 ; Vacelet et Vasseur 1965, p. 98 ; Vacelet
et Vasseur 1971, p. 72.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 193) dans la zone éperons-sil¬
lons, entre 15 et 20 m.
Distribution : Temate, Mer Rouge, Tuléar.
20. — ChondriUaslra mixta (Schulze).
Chondriüa mixta, Schulze 1877, p. 113 ; Chondriüastra mixta, Vacelet et Vasseur
1971, p. 72 ; etc...
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 186) dans la zone éperons-sil¬
lons, entre 15 et 20 m.
Distribution : Indo-pacifique, Mer Rouge, Tuléar.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
23
E. — Famille Epipolasidae
21. — Asteropus simplex (Carter).
Synonymie : cf. Bergquist, 1968, p. 32.
Localisation :
Grand Récif, pente externe Nord, un exemplaire (Pichon coll. : n° 69/54), à — 26 m.
Distribution : Indo-pacifique.
2. — Ordre Spirophorida
Famille Tetillidae
22. — Paraletilla bacca (Selenka).
Synonymie : cf. Bergquist, 1965, p. 198.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : 4 exemplaires (clichés Vasseur : n® 869, 870 et 1246) dans un tunnel
récifal, à — 5 m ; 2 exemplaires (Vasseur coll. : station n*^ 1 (e)) sur le plancher d’un auvent de la zone
éperons-sillons, à — 9 m.
Sud Fausse Passe d’Ifaty, 2 exemplaires (Vasseur coll. : station n*) 21) sous un surplomb de
la zone éperons-sillons, à — 10 m.
Distribution : Indo-pacifique, Mer Rouge, Tuléar.
23. — Craniella cranium (MüUer).
Tetilla cranium, Burton 1959, p. 198; etc...
Localisation :
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. :n°E605) sous un bloc de la dalle corallienne, à — 22 m.
Description :
Un échantillon sphérique, de 25 mm de diamètre, de couleur blanche sur le vivant, jaunâtre
dans l’alcool, de consistance ferme, à surface hispide. Pas d’ouverture visible. La charpente est radiaire,
avec un cortex d'environ 1 mm, dans lequel les oxes de la petite taille sont disposés en palissade ou
par endroits un peu obliquement.
Spiculés : a. — Oxes des faisceaux : atteignant 2 500 [x/35 p..
b. — Oxes corticaux : 450-870 p/15-30 p.
c. — Anatriaenes : rhabde, 3 700-5 500 p/10-15 p ; clades de 30 p.
d. — Protriaenes : rhabde atteignant 3 700 p/10 p ; clades de 75 p/10 p.
e. — Sigmaspires abondants : 12-13 p.
Remarque :
Craniella cranium a été très rarement signalée dans l’Indo-pacifique, mais selon Burton (1959,
p. 198) elle aurait été plusieurs fois redécrites sous d’autres noms. Il semble en effet assez difficile, pour
l’instant, de distinguer des espèces comme C. elegans Dendy, C. globosa Thiele, C. ocata Thiele, C.
f'arians Thiele, des C. cranium de l’Atlantique ou de la Méditerranée. Notre échantillon se distingue
un peu par la faible longueur des clades des anatriaenes et des protriaenes qui ont généralement des
dimensions doubles de celles observées ici.
Distribution : Cosmopolite.
Source ; MNHN, Paris
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
3. — Ordre Desmophorida
A. — Famille Theonellidae
24. — Theonella conica (Kieschnick).
Discodermia conica, Kieschoick 1896, p. 530 ; Theonella conico, Thiele 1900,
p. 50 5 Lévi 1958, p. 7 ; Lévi 1961, p. 4 ; Vacelet et Vasseur 1965, p. 83 ; Vacelet
et Vasseur 1971, p. 57.
Localisation :
Sud Grande Passe d’Ifaty, 4 exemplaires (Vasseur coll. : n" E 613) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons, à — 8 ra.
Grand Récif (Corne Sud], 2 exemplaires (Vasseur coll. : n^ E 624 bis) sous un surplomb de la
zone éperons-sillons, à — 11 m.
Distribution : Temate, Mer Rouge, Aldabra, Tuléar.
25. — Theonella swinhoei Gray.
Synonymie : of. Burton et Rao 1932, p. 307.
Localisation :
Grand Récif (Corne Sud) dalle corallienne, 2 exemplaires (Vasseur coll.) : n° E 628 sous le sur¬
plomb d’un massif à Porites, à — 18 m ; n® E 635 sous le surplomb d’un « pâté » corallien, — 22 m.
Grand Récif, pente externe, 4 exemplaires (Pichon coll.) : n® 69/38, Ankarandava à — 12 m ;
n® 69/100, Coupe Sud, à — 22 m ; n® 69/107, Tombant Passe Sud, à — 60 m ; n® 69/128, Coupe Sud,
à —14 m.
Remarque :
Un de nos échantillons (n® 635) se distingue des autres exemplaires connus de Tuléar par une
plus grande rigidité du squelette, dont les desmes sont plus difficiles à dissocier, par sa chair blanche
au lieu de bleu ou bleutée, et par les faibles dimensions des acanthorhabdes (6-7,5 u au lieu de 15-
19 (X).
Distribution : Indo-pacifique, Tuléar.
26. — Discodermia japonica Dôderlein.
Dôderlein 1884, p. 27 ; Burton et Rao 1932, p. 306 ; Tanita 1961, p. 139 ; Tanita
1970, p. 102 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 58.
Localisation ;
Sud Fausse Passe d’Ifaty, 2 exemplaires (Vasseur coll. : station n® 21), dans l’anfractuosité
semi-obscure d’un surplomb de la zone éperons-sillons, à —10 m.
Grand Récif, un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 171) dans la zone éperons-sillons, entre 5 et
10 m.
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 386) dans un boyau obscur récifal delà Crique
enV, à—7m.
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : station n® 16 (c)) dans une cavité semi-obscure,
sous un surplomb de la zone éperons-sillons d’Antseteky, à — 9 m.
Distribiuion : Japon, Burma, Tuléar.
Source : MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
25
27. — Discodermia paTwplia Sollas.
SoUas 1888, p. 295 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 59.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : station n® 4 (b 1)) dans l’anfractuosité
semi-obscure d’un surplomb de la zone éperons-sillons, à — 10 m.
Grand Récif, 3 exemplaires (Vasseur coll. : station n” 19 (6)) dans l’anfractuosité presque obscure
d’un surplomb de la zone éperons-sillons d’Antseteky, à — 12 m.
Distribution : Mer de Banda, Tuléar.
28. — Ktdiapsis incrustans (Vacelet et Vasseur).
Racodiscula incrustans, Vacelet et Vasseur 1971, p. 61.
Loctüisation :
Grand Récif, 3 exemplaires (Vacelet coll. : n® Tu 105, Tu 106) dans un boyau obscur récifai
de la Crique en V, à — 5 m.
Grand Récif, 14 exemplaires (Vasseur coll. : station n® 16 (c)) dans une cavité semi-obscure,
sous un surplomb de la zone éperons-sillons d’Antseteky, à — 9 m.
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 530 (2)) dans l’anfractuosité semi-
obscure d’un surplomb de la zone éperons-sillons, à — 8 m.
Grand Récif, zone éperons-sillons d’Antseteky, 21 exemplaires (Vasseur coll. : stations n® 16
(b 1), 19 (6), 19 (16) et 19 (17)) dans des anfractuosités semi-obscures, entre 11 et 12 m.
Sud Fausse Passe d’Ifaty, 11 exemplaires (Vasseur coll. : station n® 21) dans l’anfractuosité
semi-obscure d’un surplomb de la zone éperons-sillons, à — 10 m.
Remarque :
La forme très particulière des desmes de cette éponge (a triders » selon la terminologie de Reid,
1970) rappelle celle des desmes de Kaliapsis cidaris Bowerbank 1869, p. 338, qui se rapproche aussi
de cette espèce par les caractères des discotriaenes. Mais les descriptions de Bowerbank ne font état
ni de rhabde, ni d’amphiaster ; d’autre part, les desmes particuliers de Kaliapsis cidaris ont été inter¬
prétés par Bowerbank comme des organes de fixation dans le substrat : le rhabdome (ou brachyome)
serait enfoncé dans le substrat et ancré par les bosses que l’on trouve à quelque distance de la pointe.
Cette disposition est inversée ici, puisque les desmes sont au contact du support par leur cladome
(clonome) et que le rhabdome est dressé, comme cela est d’ailleurs habituel chez les Lithistides. La
position signalée par Bowerbank apparaît en fait si originale que l’on peut douter de son exactitude
Le genre Kaliapsis a parfois été caractérisé par ses discotriaenes à bords denticulés et à sur¬
face externe tuberculée (Topsent 1890, p. 294 ; Lendenfeld 1903, p. 133) ; ces caractères ne nous sem¬
blent pas avoir une valeur générique (Wüson, 1925) ; par contre, la forme particulière des desmes,
retenue comme caractère principal par Sollas (1888), peut permettre de distinguer Kaliapsis de Disco¬
dermia. Deux autres espèces ont été placées dans ce genre : K. aspera (Carter) a été considérée (Len¬
denfeld, 1903) comme un Kaliapsis en raison de ses discotriaenes seulement et doit donc être replacée
dans les Discodermia ; quant à Kaliapsis permollis Topsent 1890, ses desmes peu ou pas soudés ne
sont pas comparables à ceux de K. cidaris et l’interprétation de cette espèce nécessite un complément
d’information.
La position générique de cette éponge si commune à Tuléar est assez incertaine ; elle a d’abord
été placée dans les Racodiscula, genre dont les desmes n’ont pas cette modification et dont les asters
sont des spirasters et non des amphiasters. Nous proposons ici de la placer dans Kaliapsis, mais en sup¬
posant que Bowerbank a inversé la position des desmes ; dans ce genre elle pourrait même être synonyme
de K. cidaris, si l’on suppose aussi que Bowerbank n’a vu ni les rhabdes, ni les amphiasters, ce qui
est peu probable selon Sollas (1888).
Distribution : Tuléar.
Source ; MNHI-J, Paris
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
B. — Faraüle Corallistidae
29. — CaUipelUi ornaia Sollas.
Sollas 1888, p. 309 ; Macandrewia orrtala, Vacelet et Vasseur 1965, p. 84 ; Cal-
lipeUa ornata, Vacelet et Vasseur 1971, p. 62.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), 11 exemplaires (clichés Vasseur : n® 798, 810, 1195 et 1216) dans
un boyau obscur récifal, à — 5 m.
Grand Récif, zone éperons-sillons d’Antseteky, 23 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 596 bis ;
stations n® 16 (b 3), 16 (b 4), 19 (16), 19 (17) et 16 (c)) dans des cavités semi-obscures sous des surplombs,
entre 9 et 12 m.
Sud Fausse Passe d’Ifaty, commune (Vasseur coll. : station n^ 21) dans les cavités semi-obscures
des surplombs de la zone éperons-sillons, entre 8 et 10 m.
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 344) dans un tunnel récifal, à
— 3 m.
Distribution : Mer de Banda, Tuléar.
30. — CaüipeUa caoernicola (Vacelet et Vasseur).
Macandrewia cavernicola, Vacelet et Vasseur 1965, p. 83 ; Callipelta cavernicola,
Vacelet et Vasseur 1971, p. 63.
Localisation :
Grand Récif, zone éperons-sillons d’Antseteky, 57 exemplaires (Vasseur coll. : stations n® 19
(16), 19 (17) et 16 (c)), dans des cavités semi-obscures sous des surplombs, entre 9 et 12 m.
Sud Fausse Passe d’Ifaty, 25 exemplaires (Vasseur coll. : station n® 21) dans l’anfractuosité
semi-obscure d’un surplomb, à — 10 m.
Distribution : Tuléar (tunnels récifaux).
31. — Callipelta mixta n. sp.
(Fig. 9).
Holotype : St. 4 (b 2), D-VVL-42.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : station n® 4 (b 2)) dans l’anfractuosité
semi-obscure d’un surplomb de la zone éperons-sillons, à — 10 m.
Description :
Un échantillon encroûtant, de 2 à 3 cm® et de 1 mm d’épaisseur, de couleur jaunâtre dans l’alcool,
de consistance assez fragile. La pellicule superficielle est composée de discotriaenes et par endroits
d un reseau à maille de 150 à 200 (t de diamètre formé par les branches de phyllotriaenes et de microxes;
des ostioles d’environ 70 (i s’ouvrent au centre de ces mailles, qui correspondent à une zone inhalante.
Pas d’oscules ni de canaux superficiels visibles. Charpente basale de desmes aplatis, dont le grand axe
est parallèle au substrat ; par endroits, les desmes s’orientent perpendiculairement au substrat, en
formant de petites crêtes. Oxes et styles sont disposés en faisceaux ; les amphiasters semblent un peu
plus abondants dans les zones inhalantes.
Spiculés : a. — Oxes ou styles : 150-175 (x/3 p.
b. — Desmes probablement monocrépides, très tuberculés, à branches atteignant
60 p de diamètre.
Source ; 41NHH Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
27
c. — Discotriaeaes à contours arrondis, mais de forme générale irrégulière ; disque
d’environ 250 [i de diamètre j rhabde de 30 {i/10 [x.
d. — Phyllotriaenes à branches d’environ 200 {ijiS fx.
e. — Acanthomicroxes : 75-80 tx/2,5-4 jx.
f. — Amphiasters : 10 (x de long.
Fie. 9. — CaUipeUa mûela a. sp.
a : Oxes ou styles, X 1 200 ; b ; Desmes, X 120 ; c : Discotriaeaes, X 120 ; d s Phyllotriaenes, X 120 ; e : Acan-
thomicroxes, X 1 200 ; f : Amphiasters, X 1 200.
Jiemarque :
Cette éponge apparaît assez originale dans la famille des Corallistidae ; elle se distingue par la
possession de discotriaenes et de phyllotriaenes, ces derniers localisés dans des aires inhalantes, par
ses desmes aplatis et par le mélange de microrhabdes et d’amphiasters. II est, comme c’est fréquemment
le cas, difficile d’être affirmatif sur le caractère mono- ou tétracrépide des desmes et il n’est donc pas
sûr qu’il ne s’agisse pas d’une Tetracladidae ; dans cette dernière famille, la présence simultanée des
deux catégories de microsclères apparaîtrait moins surprenant puisqu’il existe des Racodiscula à
microxes et asters, mais il ne serait pas possible non plus de la rapprocher avec certitude d’un genre
précis.
32. — Homophymia lamellosa Vacelet et Vasseur.
Vacelet et Vasseur 1971, p. 63.
Localisation :
Grand Récif, zone éperons-sillons d’Antseteky, 3 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 592 et sta¬
tion n® 16 (c)) dans des cavités semi-obscures sous des surplombs, entre 9 et 11 m.
Remarque :
Échantillons tout à fait semblables à ceux de la description originale, qui provenaient de la
même zone.
Distribution : Tuléar.
Source : MNHN, Paris
28
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
4. — Ordre Lithistida incertae sedis.
A. — Famille Scleritodermidae
33. — Sclerüoderma nodosum Thiele.
(Fig. 10 ; PI. I, fig. c).
Thiele 1900, p. 54.
Localisation :
Grand Récif (Corne Sud) 4 exemplaires (Vasseur coll. : E 634) sous le surplomb d’un pâté
corallien de la dalle corallienne, à — 22 m.
Description :
Plusieurs exemplaires d’une éponge massive irrégulière, dont le plus grand mesure 6 cm/3 cm/
3 cm. Couleur violette sur le vivant (due à une Cyanophycée symbiote), jaunâtre dans l’alcool. Con¬
sistance dure. Pas d’orifices visibles. Pellicule dermique détachable, renforcée par un réseau générale¬
ment peu serré d’acanthostrongyles ; sous cette pellicule se trouvent successivement un réseau lâche
de desmes soudés peu solidement, à branches fines, avec des faisceaux de tylostyles perpendiculaires
à la surface, puis un réseau interne de desmes plus solidement soudés, avec encore quelques tylostyles
et acanthostrongyles. Les sigmaspîres sont répartis partout, mais sont surtout nombreux dans l’ecto-
some et près des canaux.
Spiculés : a. — Tylostyles à tête irrégulière, atteignant 1100 [i/5 p..
b. — Desmes monocrépides de la couche sous-ectosomique, à longues branches non
tuberculées atteignant 250 [x/5-10 p..
c. — Desmes internes à tubercules de zygose bien développés, à branches de 80 u/
15-25 p.
d. — Acanthostrongyles, souvent flexueux ou à double courbure : 75-90 p/3-5 p.
e. — Sigmaspîres : 10-15 p.
a
a : Tylostyles, x 600 ; b : Desmes monocrépides, X 250 ; c : Desmes internes, X 250 ; d : Acanthostronavles.
X 600 ; e : Sigmaspîres, X 600.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
29
Reînarque ;
Nos échantilloos diffèrent de S. nodosum et de S. flabeüiforme SoUas 1888, p. 316 (qui ne se
distin^e de la première que par la forme et l’épaisseur des acauthostrongyles) par la présence de tylo-
stylés. Des mégasclères analogues existent chez le type du genre, S. paccardi Schmidt 1879, p. 28, du
Golfe du Mexique, mais ce sont alors des oxes.
Distribution : Ternate.
34. — Acicidites tuUarensis Vacelet et Vasseur.
Vacelet et Vasseur 1965, p. 86 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 65.
Localisation :
Récif de Songoritelo, un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 394) dans un tunnel récifal, à — 3 m.
Grand Récif (Corne Nord), 18 exemplaires (clichés Vasseur : n® 887, 888, 898, 914, 918, 1216,
1228, 1231, 1236) dans un boyau obscur récifal, à — 5 m.
Distribution : Tuléar.
B. — Famille Desmanthidae
35. — Desmanthus incrustons (Topsent).
(Fig. 11 ; PI. I, fig. d).
Aciculites incrustans, Topsent 1889, p. 32 ; Desmanthus incrustons, Topsent
1893, p. 36 ; Topsent 1894, p. 311 ; Topsent 1904, p. 311 ; Pulitzer-Finali 1970, p. 335 ; Pouliquen
1972, p. 751.
Localisation :
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : n° E 591 b) dans la cavité semi-obscure d’un sur¬
plomb de la zone éperons-sillons d’Antseteky, à —11 m.
Description :
Un échantillon encroûtant de quelques cm*, de couleur grise dans l’alcool, à surface fortement
hispide, sans ouvertures visibles. La charpente est formée d’une couche basale de desmes tétracrépides,
a
a : Styles, X 500 ; b : Desmes tétracrépides, X 250.
Source : MNHN, Paris
30
JEAN VACELËT, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
dont le cladome est dirigé vers le substrat et dont le rhabdome libre est dressé vers la surface ; les extré¬
mités des clades sont soudées les unes aux autres assez lâchement et se ramifient au contact du substrat.
Les styles d’hispidation sont implantés perpendiculairement au substrat.
Spiculés : a. — Styles : 300-550 p/10-20 p.
b. — Desmes tétracrépides : Rhabdome : 80-175 p/20-30 p ; Clades atteignant
100 p/25 p.
Remarque :
Cet échantillon a des styles un peu plus petits que chez les échantillons méditerranéens, où ils
atteignent 1 000 p ; mais les styles du type (Banc de Campêche) mesurent pour la plupart seulement
300 à 400 p.
On connaît un autre Desmanthus indo-pacifique, D. topsenti Hentschel (1912, p. 307), de la Mer
d'Arafura ; il diffère de D. incruetans par ses desmes qui, bien que tétracrépides selon Hentschel, ne
montrent pas de différences entre cladome et rhabdome. Cette espèce n’a pas été retrouvée et méri¬
terait d’être comparée à D. incrustans.
n faut également rapprocher cette éponge de Lopkacanthus rhabdophorus Hentschel (1912,
p. 306), qui provient aussi de la Mer d’Arafura, et qui ressemble beaucoup à notre spécimen. Cependant
elle posséderait deux sortes de desmes : des desmes tétracrépides basilaires et des lophotriaenes ecto-
somiques, ce qui est en principe bien différent du squelette observé ici ; mais il est assez délicat de
distinguer les ramifications de la base du cladome sur le substrat d’une éventuelle couche de desmes
basilaires différents et nous ne sommes pas certains qu’il ne s’agisse pas de la même éponge. Remar¬
quons qu’il est peu vraisemblable que les lophotriaenes de Lopkacanthus constituent réellement des
spiculés dermiques, car leur rhabdome est pointé vers l’extérieur, ce qui serait l’inverse de ce que l’on
observe chez les (Lithistides) à triaenes ectosomiques.
Distribution : Golfe du Mexique, Méditerranée.
5. — Ordre Hadromerida
A. — Famille Tethyidae
36. — Tethya seychellensis (Wright).
Synonymie : cf. Bergquist, 1969, p. 68.
Localisation :
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur collection : n° E 620) sous un bloc de la dalle corallienne
d’Antseteky, à — 24 m.
Distribution ; Indo-pacifique, Tuléar.
37. — Aaptos aaptos (Schmidt).
Ancorina aaptos, Schmidt 1864, p. 33 ; Aaptos aaptos, Dendy et Frederick 1924,
p. 508 ; etc...
Localisation :
Grand Récif, zone éperons-sillons d’Antseteky, 3 exemplaires (Vasseur coU. : n® E 600 a et
station n*» 16 (c)) dans des cavités semi-obscures, sous des surplombs, entre 8 et 9 m.
Distribution : Cosmopolite (mers tempérées et tropicales), Tuléar.
Source ; MIJHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
31
B. — Famille Polymastiidae
38. — Polymastia megasclera Burton.
(Fig. 12 ; PI. I, fig. e).
Burton 1934, p. 567.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 194} dans la zone éperons-sillons,
entre 15 et 20 m.
Description :
Éponge revêtante de 5 à 7 mm d’épaisseur, mesurant 5 cm/3 cm. Couleur sur le vivant grise
en surface, jaune à l’intérieur ; couleur uniformément grise dans l’alcool. Consistance ferme. Surface
hispide, pourvue d’éminences arrondies de 1 à 2 mm de diamètre, hautes de 2 mm, de couleur plus
claire que le reste de la surface ; de nombreuses particules de vase sont déposées entre les spiculés d’his-
pidation. La charpente se compose de fibres radiaires de tylostyles 1 de 250 (x de diamètre, s’élargissant
vers la surface, d’une couche subcorticale peu dense de petits tylostyles 3 le plus souvent tangentiels
et d’une palissade de tylostyles 2 fusiformes. Les papilles sont presque entièrement dépourvues de
tylostyles 2 et les petits tylostyles 3 sont alors placés en palissade.
Spiculés : a. — Tylostyles 1 : 250-750 [x/7,5-15 p..
b. — Tylostyles 2, très fusiformes, à tête mucronée : 430-500 p/25*35 p au milieu.
c. — Tylostyles 3 : 120-200 p/2,5-6 p.
» : Tylostyles 1, X 500 ; b
Fio. 12.
Tylostyles 2,
— Polymastia megasclera.
X 250 ; c : Tylostyles 3, :
Remarque :
Cette Polymastia est bien caractérisée par la structure de son ectosome, dont les tylostyles sous-
corticaux tangentiels sont plus petits que les tylostyles de la palissade ectosomique, à l’inverse de ce
que l’on observe généralement chez les Polymastia.
Distribution : Australie (Grande Barrière), zone intertidale.
C. — Famille Suberitidae
39. — Laxosuberites cruciatus (Dendy).
(Fig. 13).
Suberites cruciatus, Dendy 1905, p. 131 ; Suberites cruciatus, Dendy 1916, p. 135 ;
Dendy 1921, p. 147 (var. depressa) ; Kumar 1925, p. 229 (var. depressa) ; Lévi 1961,
p. 11 ; Laxosuberites cruciatus, Burton 1937, p. 14 ; Srinivasa Rao 1941, p. 426.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), 3 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 63 et E 280), sous un bloc de la
levée détritique.
Source ; MNHI-J, Paris
32
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 572), sous un bloc de la dalle
corallienne), à — 26 m.
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vacelet coll. ; n® Tu 187) dans la zone éperons-sillons,
entre 15 et 20 m.
Fig. 13. — Laxosuberitet cruciatut.
TylMtyles, X 1 200.
Description :
Éponges encroûtantes, en plaques de quelques cm*, de couleur jaune orangé ou rouge sur le
vivant, jaunâtre ou orangé dans l’alcool. La charpente se compose de faisceaux plumeux ascendants
de tylostyles, terminés en bouquets à la surface. Chez le spécimen n® 280, qui se distingue des autres
par sa couleur rouge sur le vivant, il existe en plus un réseau tangentiel ectosomique épais de quelques
spiculés.
Spiculés. — Tylostyles à tête trilobée, souvent même en plateau : 180-320 n/5-6 p.
Remarque :
A Tuléar, cette espèce se distingue nettement de la suivante, Terpios granulosa, par sa cou¬
leur, par la forme de la tête des tylostyles et par les surfaces plus grandes qu’elle couvre dans le même
biotope ; sa charpente est assez variable. Les diverses signalisations font état de différences dans la
forme externe et dans le squelette superficiel assez importantes, mais l’espèce semble néanmoins bien
caractérisée par la forme de ses tylostyles.
Distribution : Indes, Amirantes, Aldabra.
40. — Terpios granulosa Bergquist.
Bergquist 1967, p. 168 ; Terpios granulosus, Vacelet et Vasseur 1971, p. 79.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), 7 exemplaires (Vasseur coll. : n9 E 534), sous un bloc de la dalle coral-
benne, à — 25 m.
Remarque :
Oa spécimens montrent une couche basale de tylostyles parallèles au substrat, d’où partent
vers la surface des faisceaux divergents courts. Les autres caractères sont identiques à ceux des spéci¬
mens de Tuléar déjà étudiés.
Distribution : Hawaï, Fiji, Tuléar.
D. — Famille Spirastrellidae
41. — Spirastreüa cunctatriz Schmidt.
Schimdt 1868, p. 17 ; Lévi 1965, p. 11 ; Spirastrella decumbens, Ridley 1884,
p. 470; etc...
Source ; MI-iHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR 33
Localisation :
Grand Récif, un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 169) dans la zone éperons'sillons, entre 5 et 10 m.
Distribution : Méditerranée, Atlantique, Indo-paciBque, Tuléar.
42. — Spirastreüa pachyspira Lévi.
Lévi 1958, p. 19 ; Lévi 1961, p. 13 ; Vacelet et Vasseur 1965, p. 94 ; Thomas
1968, p. 265 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 75.
Localisation :
Grand Récif, zone éperons-sillons d’Antseteky, 8 exemplaires (Vasseur coll. : n® 597 bis et sta¬
tions n® 16 (c) et 19 (6)), dans des cavités semi-obscures sous des surplombs, entre 9 et 12 m.
Récif de Songoritelo, un exemplaire (Vacelet coll. : n'’ Tu 176) dans un tunnel récifal, entre
3 et 4 ra.
Remarque :
Espèce sciaphile très répandue dans les zones semi-obscures du platier récifal et de la pente
externe à Tuléar.
Distribution : Mer Rouge, Aldabra, golfe de Manaar, Tuléar.
43. — Spirastrella inconstans Dendy.
(PI. I, fig. g ; PI. IX, fig. f et PL X, fig. a).
Burton 1934, p. 570 ; etc...
Localisation :
Grand Récif, pente externe, 5 exemplaires (Pichon coll.) : n® 69/14, 69/15 et 69/52, secteur Nord,
à — 26 m ; n® 69/79 Secteur Nord, à — 34 m ; n“ 69/95, Coupe Sud, à — 22 m.
Grand Récif (Corne Sud), 3 exemplaires (Cliché Harraelin) sur la dalle corallienne, à —22 m.
Grand Récif (Corne Nord), 11 exemplaires (Clichés Harmelin, Pichon, Vasseur (n® 776, 1043,
1042), Vivien) sur la dalle corallienne, entre 24 et 36 m.
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 420) récolté en dragage sur la
dalle corallienne, à —30 m.
Description :
Grosse éponge massive, atteignant 30 cm de diamètre, composée d’une base d’où s’élèvent
de nombreuses éminences ; dans la partie centrale, ces éminences sont coniques, terminées par un
oscule, et de grande taille (plusieurs cm de haut) ; à la périphérie, il s’agit de nombreuses languettes
plus petites (fig. f, pl. IX). Couleur jaune vif sur le vivant, bleuissant à l’air ; brun jaunâtre dans l’alcool
ou à sec. La consistance est très ferme.
Spiculés : a. — Tylostyles, à tête peu marquée, parfois trilobées : 210-750 [z/6-15 jz. On trouve
aussi des styles plus petits (170-250 [x/3 (i).
b. — Spirasters très nombreux, souvent à aspect d’amphiasters ou d’anthosigmes,
très fins, à épines émoussées : 5-17 (i/1,2 (i ; certains atteignent 30 (r de long
chez l’échantillon E 420.
Remarque :
Il existe en Indo-pacifique un groupe de Spirastrella très similaires, qui ont été décrites à plu¬
sieurs reprises sous les noms de 5. oagabunda Ridley et ses variétés, S. inconstans (Dendy) et ses varié¬
tés, S. punctulata Ridley, 5. florida Lendenfeld, etc... ; les auteurs admettent pour ces « espèces » une
grande variabilité de la forme et des détails de la spiculation. A Tuléar, nous connaissons trois Spiras‘
trella de ce groupe qui nous apparaissent clairement distinctes par leur localisation écologique, leur
morphologie et par quelques caractères de leur spiculation.
3
Source ; MNHN, Paris
34
JEAN VACELET. PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
1) La première est une espèce très commune sur les platiers (en arrière des platiers internes),
ou en bordure de mangrove ; elle a été signalée à plusieurs reprises dans une telle localisation dans
rindo-pacifique (Bergquist 1965, p. 184 ; Rützier, 1964, etc...). Nous avons pu étudier plusieurs échan¬
tillons de Tuléar et de la Grande Barrière :
— Grand Récif (Corne Nord), plusieurs exemplaires (Vacelet coll. ; n® Tu 4) récoltés dans l’herbier
de Phanérogames.
— Grand Récif Nord, platier externe, un exemplaire (Pichon coll. : n° 69/130).
— Platier du Récif de Norinkazo, un exemplaire (Pichon coll. : n® 71-246).
— Grand Récif, commune (Thomassin coll. : station n® 842 dans l’herbier de Phanérogames entre
les deux balises).
— Grand Récif (Antseteky Nord), un exemplaire dans l’herbier de Phanérogames (Pichon coll. : n° 71-
237).
— Grande Barrière d’Australie, plusieurs exemplaires (Thomassin coll. : n° 2 et 3) aux Low Isles,
à la bordure ouest de la mangrove, dans un sable à Halophila ovalis.
C’est une éponge massive (PI. VI, fig. c et g), dont la plus grande partie du corps est enfouie
dans le sédiment ; la partie qui dépasse du sable est de couleur marron et porte quelques oscules entou¬
rés d’une courte margelle ou situés à l’extrémité d’élévations ; les tylostyles ont une tête assez bien
a/rondie, avec une tige relativement renflée vers le milieu ; ils atteignent 600 p./20 ; les tylostyles
des spécimens des Low Isles ont leur maximum d’épaisseur plus près de la pointe que chez ceux de
Tuléar. Les spirasters mesurent 10-35 p/l,2-3,7 (j., mais ne dépassent généralement pas 2 à 2,5 (z d’épais¬
seur chez la plupart des échantillons ; les plus épais ont des épines bien acérées. Cette éponge a été
bien décrite par Laubenfels (1954, p. 201) sous le nom de Anthosigmella vagabunda, du Pacifique Cen¬
tral, avec des tylostyles ressemblant beaucoup à ceux des spécimens des Low Isles.
2) La deuxième espèce correspond à la Spirastrelh appelée S. inconslans (Dendy) par Vacelet
et Vasseur (1965, p. 95 et 1971, p. 74) :
— Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 67) dans une cavité du platier à élé¬
ments dispersés, à —0,5 m.
— Plusieurs exemplaires (Vasseur coll. : n® 15 B, 17 B, 16 B, E 134) récoltés dans un petit tunnel réci-
fal envasé de la crique externe du récif de Songeritelo.
— Grand Récif (Corne Nord), 7 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 179 à E 182, E 184, E 189, E 209)
récoltés dans les cavités du platier à alignements coralliens et couloirs sableux.
Plus sciaphile, elle vit dans les anfractuosités du platier interne et dans les tunnels ; sa forme
est plus variable, sa couleur jaunâtre ; ses tylostyles, de mêmes dimensions que chez l’espèce précédente,
sont moins fusiformes et ont plus fréquemment la tête trilobée ; les spirasters sont toujours très fins
(12-30 p/1,2 p d’épaisseur maximum), avec des épines bien réparties.
3) La troisième espèce est celle de la pente externe décrite plus haut, dont la spiculation se
distingue de celle des deux autres par l’épaisseur un peu plus faible des tylostyles, dont la tête est plus
allongée et souvent peu marquée et par l’abondance des spirasters, qui sont très fins comme chez l’espèce
2, mais qui ont très fréquemment l’aspect d’amphiasters ou d’anthosigmes.
La spiculation de ces trois formes présentent quelques variations individuelles, mais les diffé¬
rences soulignées ci-dessus nous sont apparues raisonnablement constantes ; ces différences sont faibles
et ne sauraient à elles seules permettre de reconnaître les trois Spirastrella dans les descriptions anciennes,
faites d’après des spécimens provenant d’une vaste aire géographique, même après la revue des spéci¬
mens-types faite par Vosraaer (1911). L a plupart des références modernes à S. vagabunda la décrivent
comme une espèce de faible profondeur en partie enfouie dans le sédiment, ce qui concorde bien avec
notre espèce 1 ; cette opinion est confirmée par l’examen du type de S. vagabunda, du Détroit de Torres,
conservé au British Muséum.
Nous appellerons 5. vagabunda cette espèce 1 du platier et provisoirement peut-être, S. incons-
tans les deux espèces 2 et 3 des cavités du platier interne et de la pente externe.
Distribution : Indo-pacifique.
Source : MIJHN, Paris
SPONGIAIRES
LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
35
44. — Spirastrella excerUrica Burton (?).
(Fig. 14 ; PI. I, fig. f et PL IX, fig. e).
Burton 1931, p. 351. Spirastrella sp., Vacelet et Vasseur 1971, p. 75.
Localisation :
Grand Récif, pente externe, 2 exemplaires (Pichon coll.) : n® 69-40, Ankarandava, à —12 m ;
D® 69/61, Secteur Nord, entre 26 et 30 m.
Grand Récif (Corne Nord), dalle corallienne : 2 exemplaires (Montaggioni coll. : n® E 654 et
E 655), entre 23 et 25 m ; 3 exemplaires (Vasseur coll. : n° E 656 et E 823), à — 25 m ; 6 exemplaires
(Clichés : Harmelin, Vasseur (n® 778, 786, 1048 et 1049), Vivien), entre 21 et 30 m.
Grand Récif (Corne Nord) : un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 177) dans la zone éperons-
sillons, entre 8 et 10 m ; un exemplaire (Vacelet coll. ; n® Tu 39) en épave dans l’herbier à basse-mer.
Grand Récif, un exemplaire (Cliché : Pichon) sur la dalle corallienne d’Antseteky, à—28 m.
Sud Passe Ifaty, un exemplaire (Pichon coll. ; n° E 656 (= n° 69-122)) dans la zone éperons-
sillons, entre 8 et 10 m.
b b
Fig. 14. — Spirastrella excenlrica (?).
a : Tylostyles, X 500 ; b : Spirasters, X 1 200.
Description :
Éponge en forme de coupe, atteignant de grandes dimensions. Le plus grand exemplaire récolté
mesure 32 cm de haut, 35 cm de diamètre en haut de la coupe et 13 cm à la base ; les parois atteignent
2 à 3 cm d’épaisseur. Des spécimens de taille supérieure ont été observés. La couleur est brun clair
sur le vivant, beige dans l'alcool et à sec. La consistance est très dure, non friable. La face externe pré¬
sente un réseau de crêtes de quelques millimètres de haut, à surface lisse, dépourvues d’ouvertures,
qui délimitent des aires polygonales de quelques cm® dans lesquelles sont concentrés les ostioles. Les
oscules, de 2 mm de diamètre environ, sont nombreux à l’intérieur de la coupe, plus dispersés sur la
face externe. La charpente est constituée de fortes fibres de tylostyles.
Spiculés : a. — Tylostyles à tête souvent un peu trilobée, à pointe émoussée, parfois un peu
ûexueux (échantillon n® 657) : 300-525 p./7,5-10 p, atteignant 12,5 p chez le
spécimen n° 823.
b. — Spirasters peu nombreux, un peu plus abondants en surface : 15-20 p/1,5-
2,5 p, avec épines fréquemment localisées d’un seul côté, atteignant parfois
30-35 p/1 p avec des épines plus régulièrement réparties.
Source : MNHN, Paris
36
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Remarque :
L’existence de cette grande Spirastrella sur la pente externe du récif de Tuléar a déjà été signalée
(Vacelet et Vasseur, 1971), sans que cette espèce soit identifiée ou décrite car les échantillons étaient
alors trop peu nombreux pour s’assurer des différences avec Spirastrella polerionides Vacelet et Vasseur,
qui vit sur les platiers internes. Les nouveaux exemplaires montrent qu’il s’agit de deux espèces diffé¬
rentes et bien caractérisées.
L’identification de l’espèce de la pente externe avec 5. excentrica Burton n’est pas très assurée.
En effet, l’échantillon de Burton était dépourvu de spirasters, mais a été placé malgré cela dans le genre
Spirastrella en raison de sa charpente ; il pourrait aussi s’agir d’un Polerion, bien que P. paiera (Hard-
wick) ait une forme de a verre à pied » assez différente, ou d’un Suberites. Mais on doit remarquer que
Burton n’a eu qu’un spécimen à sa disposition, et qu’il ne serait pas étonnant que les spirasters lui
aient échappé car ils sont peu abondants chez nos spécimens et même n’ont pas été trouvés chez le
spécimen n** E 656. D’autre part, la forme et la taille du spécimen de Burton correspondent bien ;
Burton a signalé la présence de rides externes, des dimensions de tylostyles analogues et la localisation
géographique n’est pas très éloignée ; l’absence des spirasters mise à part, on peut seulement noter
une polytylotylie un peu plus accentuée chez les tylostyles du spécimen de Burton. Il est assez sur¬
prenant qu’une espèce aussi remarquable, et si commune à Tuléar, n’ait pas été signalée plus souvent.
Nous avons pu compléter la description de Spirastrella polerionides Vacelet et Vasseur (1971,
p. 75) grâce à quelques autres spécimens provenant du bord externe du Banc de Mareana (— 3 m)
(un exemplaire, Pichon coU. ; n® E 658), du platier du récif interne de Norinkazo (un exemplaire, Pichon
coll. : n® E824) et du platier du récif de Songeritelo (un exemplaire. Vasseur coll. : n® E 39). Cette éponge,
absente de la pente externe, a une forme très constante (PI. 1, fig. h). Elle est également vasiforme,
mais plus cylindrique que S. excentrica, parfois même avec une base élargie ; assez souvent plusieurs
cylindres de taille différente sont réunis par une base commune. La spiculation montre quelques varia¬
tions par rapport à la description originale : les tylostyles peuvent atteindre des dimensions supérieures
(550 {t/15 (i), les tylostrongyles courts et épais ont parfois seulement 100 [t/20 (t et sont très rares chez
certains échantillons, les tylostrongyles de taille normale sont aussi d’abondance variable et atteignent
400 ft/14 (t, les spirasters sont toujours peu abondants et semblent même absents chez deux individus.
Distribution : Côtes du territoire du Tanganyika (Tanzanie).
45. — Diplastrella gardineri Topsent.
(Fig. 15).
Topsent 1918, p. 549; Lévi 1958, p. 21 ; Burton 1959, p. 209.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), 2 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 576 bis) sous un bloc de la dalle
corallienne, à — 26 m.
Description ;
Éponges de quelques cm* d’étendue, de 1 mm d’épaisseur moyenne, rouge vif sur le vivant,
crème un peu rosé dans l’alcool. La surface, finement hispide, porte quelques petits oscules légèrement
Fig. 15. —• Diplastrella gardineri.
a : Tylostyles, X 1 200 ; b : Asters, X 1 200.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE
PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
37
surélevés. La charpente se compose de tylostyles perpendiculaires au support, formant de courts fais¬
ceaux ascendants irréguliers, souvent terminés en bouquets à la surface ; les asters forment une couche
superficielle peu épaisse.
Spiculés : a. — Tylostyles à tête ovoïde, de dimensions variables : 225-600 n/5-10 p,.
b. — Asters, le plus souvent amphiasters, parfois à trois branches, très rarement
pseudoeuasters : 7,5-15 p.
Remarque :
La plupart des asters sont ici des amphiasters et nos échantillons ne possèdent pas de pseudoeuas¬
ters atteignant 45 p signalés par Lévi (1958) ; ces asters ne dépassaient pas 20 p chez le type d’après
les dessins de Topsent.
Distribution : Maldives (42 m), Zanzibar (73 à 164 m), golfe d’Aden (366 m), Mer Rouge.
E. — Famille Clionidae
46. — Cliona lobaia Hancock.
(Fig. 16).
Topsent 1900, p. 70 ; Burton 1937, p. 16 ; etc...
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 518) perforant à l’intérieur d’une
colonie d’Acropore de la zone éperons-sillons, à — 15 m.
Fie. 16. — Cliona lobaia.
a : Tylostyles, X 500 ; b : Spirasters, X 1 200.
Description :
Éponge perforante orangée sur le vivant.
Spiculés : a. — Tylostyles : 200-300 p/5-9 p, à tête souvent trilobée.
b. — Spirasters, avec souvent des épines plus nombreuses aux extrémités : 15-30 p/
l,2-2,5 p.
Remarque :
Cliona lobaia a généralement des spirasters plus grands, atteignant le double de ceux-ci.
Distribution : Atlantique, Méditerranée, Indes, Pacifique.
47. — Cliona ensifera Sollas.
(Fig. 17).
Sollas 1878, p. 61 ; Carter 1887, p. 75 ; Topsent 1891, p. 570 ; Annandale 1915 a,
p. 13 ; Thomas 1973, p. 346.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), sous un bloc de la dalle corallienne, à — 26 m ; Vasseur coll. : n® E
577.
Source ; A1NHN, Paris
38
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
- =o ■
Fig. 17. — Cliona ensijera.
a : Tylostyles ensiformes, X 500 ; b ; Tylostylea normaux, X 500 ; c : Spirasters, X 1 200.
Grand Récif (Corne Sud), sous le surplomb d’un massif de Parités de la dalle corallienne, à
— 18 m ; Vasseur coll. : E 627.
Description :
Cette espèce est représentée par les tylostyles ensiformes caractéristiques étrangers dans les
préparations de spiculés de diverses éponges encroûtantes de la pente externe. Nous avons pu aussi
examiner des échantillons complets du platier du Grand Récif de Tuléar (coll. Brunei). Il s’agit de
Ctiones formant des cavités assez importantes (8 à 10 mm de diamètre), de couleur grise, communi¬
quant avec l’extérieur par des galeries peu développées. La chair contient des cellules sphéruleuses
opaques de 12 p. environ.
Spiculés : a. — Tylostyles ensiformes : 150-210 p/10-12 p, atteignant 400 p/15 p chez certains
spécimens.
b. — Tylostyles normaux, présentant quelques intermédiaires avec les ensiformes :
125-275 p/4-5 p.
c. — Spirasters : 25-30 p.
Distribution : Golfe de Manaar, Andamans, Mergui.
48. — Cliona mucronata Sollas.
(Fig. 18).
Sollas 1878, p. 54 ; Topsent 1897, p. 440 ; Annandale 1915 a, p. 12 ; Annandale
1915 b, p. 462 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 76 ; Thomas 1973, p. 347.
Fie. 18. — Cliona mucronata.
Tylostyles mucroaés, X 600.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), sous un surplomb de la zone éperons-sillons, à —14 m: Vasseur
coll. : no E 519.
Grand Récif (Corne Nord), sous des blocs de la dalle corallienne entre 21 et 26 m • Vasseur coll •
no E 558, E 580.
Grand Récif, sous le surplomb d’un massif corallien de la dalle corallienne d’Antsetekv, à_22 m ;
Vasseur coll. : n» E 607.
Grand Récif (Corne Sud), sous le surplomb d’un massif de Parités de la dalle corallienne, à
— 18 m ; Vasseur coll. : n° E 627.
Source : MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
39
Remarque :
Cette Clione est fréquemment représentée par des tylostyles mucronés très caractéristiques,
de 70-75 p./12 jx, étrangers dans des préparations d’éponges encroûtantes. Nous avons pu examiner des
fragments de la chair de cette espèce, provenant du platier du Grand Récif (coll. Brunei) ; ces échan¬
tillons comportent alors aussi des tylostyles de forme normale (130 |x/5 p, environ) et des spirasters peu
abondants (30 p) ; on trouve aussi parfois dans les préparations des tylostyles ensiformes de même
dimension que les mucronés, tels que ceux représentés par Vacelet et Vasseur (1971) ; un des échan¬
tillons ne présente même que des spiculés ensiformes de 80-90 p. Ceci pose le problème de la synonymie
de C. mucronata et de C. ensifera, admise par Little (1968). II est certain que ces deux espèces se res¬
semblent beaucoup.(ainsi que C. ecaudis Topsent) et il est curieux qu’elles se trouvent souvent étroi¬
tement imbriquées dans le même substrat, ainsi que l’avait déjà noté Sollas. Nous préférons cependant
continuer à les distinguer, en nous basant surtout sur les dimensions des tylostyles modifiés, nettement
plus petits chez C. mucronata, car il est très peu fréquent de trouver des individus complets en bon état,
et notre connaissance anatomique de ces Cliones est encore insuffisante pour décider de leur synonymie.
Distribution : Amboine, Golfe de Manaar, Mergui, Tuléar.
49. — Cliona schmidtii (Ridley).
(Fig. 19).
Vioa schmidtii, Ridley 1881, p. 130 ; Vioa schmidtii, Ridley 1884, p. 622 ; Cliona
schmidti, Topsent 1900, p. 77 ; Kirkpatrick 1900, p. 352 ; Cliona schmidtii, Lau-
benfels 1954, p. 217 (?) ; Pang 1973, p. 8 ; etc...
Fio. 19. — Cliona schmidtii.
a : Tylostyles, X 500 j b : Spirasters, X 1 200.
Localisation :
Grand Récif, une dizaine d’exemplaires dans un boyau obscur récifal de la Crique en V, à — 6m;
Vacelet coll. (16-ix-1964).
Grand Récif, un exemplaire dans un tunnel récifal de la Grande Crique, à — 7m; Vasseur coll.
(2-IX-1964).
Description :
Petits individus d’une éponge perforante, s’enfonçant peu dans le substrat, de couleur violet
foncé sur le vivant et dans l’alcool ; cette coloration est due à des cellules sphéruleuses d’une dizaine
de microns. Les papilles sont renforcées par un grand nombre de spirasters courts et épais.
Spiculés : a. — Tylostyles : 160-200 |i./7-8 [x.
b. — Spirasters : 12,5-25 ft/2,5-5 ^i. Les plus courts sont les plus épais et prennent
parfois un aspect d’amphiaster.
Remarque :
Cf. espèce suivante.
Distribution : Méditerranée, Amirantes, Funafuti, Jamaïque.
Source : MNHTJ, Paris
40
JEAN VACELET. PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
50. — Cliona juUieni Topsent.
(Fig. 20).
Topsent 1891, p. 573 ; Cliona (?) juUieni, Topsent 1918, p. 547.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), nombreux exemplaires dans les cavités des surplombs de la zone
éperons-sillons, à — 7m; Vasseur coll. (d° E 507).
Ile Europa, Récif Nord de l’Anse Gabriel, 3 exemplaires (Vasseur coll. ; n“ E 71 bis) sur le tom¬
bant récifal, à — 30 m.
Grand Récif, platier récifal (Brunei coll. ii° 100).
Fig. 20. — Cliona juUieni.
a : Tylostyles, X 500 ; b : Spirasters, X 1 200.
Description :
Éponge perforante de couleur violet vif dans Talcool et sur le vivant, un peu plus claire que
l’espèce précédente et beaucoup plus étendue qu’elle, pénétrant de 1 à 2 cm dans le siislrat, à lobes
des galeries d’environ 1 mm de diamètre. La couleur est localisée dans les cellules sphéruleuses de 10 [x
environ, à petites sphérules de moins de 1 jx.
Spiculés : a. — Tylostyles : 270-400 fx/lû-15 [x.
b. — Spirasters : 15-40 [x/l ,2-2,5 p. à épines fortes.
Remarque :
On peut distinguer deux espèces de Cliones de couleur violette sur le récif de Tuléar. La première,
trouvée dans les tunnels obscurs, est de couleur plus foncé, moins étendue, à tylostyles plus petits, à
spirasters plus épais que la seconde, laquelle vit sur la pente externe et aussi sur le platier. L’identifi¬
cation de ces deux espèces est assez difficile ; nous assimilons la première à C. schmidtii, bien que Ton
ait signalé chez cette espèce des spirasters choanosomiques de 100 p absents ici. La seconde diffère
de la description de Topsent de Cliona juUieni par des tylostyles plus petits et par des spirasters qui
atteignent 40 p alors qu’ils ne dépassaient pas 20 p sur l’échantillon de Topsent ; mais on doit roter
que certains individus de Tuléar ont des spirasters de taille maximale de 17 p ; le caractère perforant
du type n’est pas très sûr (Topsent, 1918).
Distribution : La Réunion.
51. — Cliothosa hancocki (Topsent).
(Fig. 21).
Thoosa hancocci, Topsent 1887, p. 80 ; Annandale 1915 a, p. 21 ; Cliothosa han¬
cocki, Topsent 1928 a, p. 1 ; Topsent 1932 a, p. 517 ; Lévi 1965, p. 13 ; etc...
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAB
41
Fig. 21. — Clioüwsa hancocki.
a ; TyloBtyles, X 500 ; b : Asters, X 1 200.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire très étendu sous un surplomb de la zone éperons-
sillons à — 7,5 m ; Vasseur coll. (n® E 531).
Grand Récif, nombreux exemplaires dans le platier récifai, Brunei coll.
Description :
Éponge perforante très commune, sur le platier, jaune orangé sur le vivant, jaune terne dans
l’alcool.
Spiculés : a. — Tylostyles de formes et de dimensions très constantes chez les 10 individus
examinés : 275-450 p./10-15 p.
b. — Asters caractéristiques, de 20 p. environ de longueur totale.
Remarque :
Tous nos échantillons sont dépourvus d’amphiasters noduleux, qui sont signalés comme rares
et inconstants.
Distribution : Méditerranée, Pacifique, Océan Indien.
F. — Famille Timeidae
52. — Timea curvistellifera (Dendy).
Hymedesmia curvistellifera, Dendy 1905, p. 121 ; Timea curvistellifera, Lévi
1961, p. 11 ; Vacelet et Vasseur 1965, p. 95 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 76.
Localisation ;
Grand Récif (Corne Nord) : 3 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 511 et E 513) sous un surplomb
de la zone éperons-sillons, à — 15 m ; un exemplaire (Vasseur coll. : n“ E 579) sous un surplomb de la
dalle corallienne, à — 26 m.
Grand Récif : un exemplaire (Vasseur coll. : n" E 385) dans un boyau obscur récitai de la Crique
en V, à — 7 m ; un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 598) sous un surplomb de la zone éperons-sillons
d’Antseteky, à — 8 m.
Remarque :
La couleur de nos spécimens peut être rose, rouge ou orangé sur le vivant.
Distribution : Ceylan, Aldabra, Tuléar.
Source : MNHN, Paris
42
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
G. — Famille Placospongiidae
53. — PLacospongia carinata (Bowerbank).
Synonymie : cf. Hechtel 1965, p. 62 et Burton 1959, p. 213.
Vacelet et Vasseur 1965, p. 94 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 76.
Localisation :
Grand Récit, zone éperons-sillons d’Antseteky, 4 exemplaires (Vasseur coll. : stations n° 16
(c) et 19 (17)) dans des cavités semi-obscures sous des surplombs, entre 9 et 12 m.
Sud Fausse Passe d’Ifaty, un exemplaire (Vasseur coll. : station n® 21) dans la cavité semi-
obscure d’un surplomb de la zone éperons-sillons, entre 8 et 10 m.
Distribution : Indopaciüque, Amérique Centrale Pacifique et Atlantique, Tuléar.
6. — Ordre Axinellida
A. — Famille Axinellidae
54. — Axinella [Homaxinella) arborescens Ridley et Dendy.
(Fig. 22 ; PI. II, fig. a).
Ridley et Dendy 1886, p. 479 ; Ridley et Dendy 1887, p. 178 ; Whitelegge 1907,
p. 509.
Localisation :
Grand Récif, pente externe, 3 exemplaires (Pichon coll.) : 69/7, secteur Nord, entre 32 et 35 m ;
69/29, Ankarandava, à — 22 m ; 69/127, Coupe Sud, à — 14 m.
Styles, X 500.
Fie. 22. — Axinella [Homaxinella] arborescens.
Description :
Éponge dressée, formée de rameaux cylindriques dicho- ou trichotomes s’effilant progressive¬
ment vers les extrémités ; chez l’exemplaire 69-127, l’extrémité des rameaux est annelée, chaque rétré¬
cissement étant dû à un tube d’un épizoaire. Diamètre de 10 à 15 mm à la base, hauteur totale de
150 à 310 mm. Couleur verdâtre ou brun foncé dans l’alcool. Consistance ferme. Surface veloutée, à
nombreux oscules étoilés disposés sur le bord des rameaux. Squelette plumoréticulé de styles ascendants
irrégulier et à spongine abondante dans l’axe.
Spiculés ; — Styles courbes de 180-210 p/5 p et 200-250 p/9-11 p. Quelques styles d’hispida-
tion plus longs.
Remarque :
Cette Axinella ressemble beaucoup à A. arborescens ; toutefois, cette dernière a des styles beau¬
coup plus épais (280 [i/24 p).
Distribution : Australie.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
43
55. — Axinella (Stylissa) donnani (Bowerbank).
(Fig. 23; PI. II, fig. f et PI. X, fig. e).
Isodiclya donnani, Bowerbank 1873, p. 28 ; Phakcllia donnani, Dendy 1921,
p. 116 ; Axinella donnani, Burton 1956, p. 134 ; etc...
Localisation :
Grand Récif, pente externe, 6 exemplaires (Pichon coll.) : 69/32, Ankarandava, à — 22 m ;
69/60, Secteur Nord, entre 26 et 30 m ; 69/67, Secteur Grande Crique, à — 35 m ; 69/77, Secteur Nord,
à —52 m; 69/96, Coupe Sud, à —22 m; 69/109, tombant Passe Sud, à —60 m.
Grand Récif, pente externe, un exemplaire récolté par dragage, entre 40 et 50 m (Pichon coll.,
no 71/158.
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n° E 402) récolté en dragage sur la
pente externe, à — 30 m.
Passe Sud du Grand Récif, 15 exemplaires (Cliché Thomassin) sur le tombant, à —60 m.
Description :
Éponges en forme de coupe portée par un pédoncule atteignant 30 mm de haut sur 10 mm
dejdiamètre ; la coupe, plus ou moins régulière mesure jusqu’à 140 mm de haut pour 120 mm de dia¬
mètre, avec des parois de 4 mm d’épaisseur. Couleur brun marron à brun orange dans l’alcool. Surface
externe finement veloutée, égale ; surface interne grumeleuse, un peu hispide, avec petites alvéoles
osculifères d’environ 1 mm de diamètre. Squelette : réticulation assez régulière de styles groupés par
2 ou 3 par une importante quantité de spongine.
Spiculés : — Styles courbes de dimensions assez variables suivant les échantillons. Chez la
plupart, les styles varient entre 170-235 (i/5-12 [i ; ils ne dépassent pas 150 |x/
10 p chez 69-77.
Remarque :
Nos exemplaires à spieulation de petite taille correspondent bien à la description du type (chez
qui les dessins de Bowerbank indiquent des styles de 130-200 p./8 p). Par contre, les signalisations
ultérieures de cette espèce font état de styles nettement plus grands (jusqu’à 480 [i/25 [i selon Dendy,
1921).
Distribution : Indo-pacifique.
56. — Acanthella carteri Dendy.
(PI. Il, fig. b).
Dendy 1889, p. 93 ; Axinella carteri, Burton 1959, p. 258 ; Acanthelia auran-
tiaca, Relier 1889, p. 396 ; Acanthella aurantiaca, Vacelet et Vasseur 1971, p. 80 ;
etc...
Source ; MNHN, Paris
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Loccdisation :
Grand Récif, assez commune (Vasseur coU. n® E 604) sous les surplombs d’un massif corallien
de la dalle corallienne d’Antseteky, à — 22 m.
Grand Récif (Corne Sud), assez commune (Vasseur coU. o9 E 604, E 631 bis) sous les surplombs
d’un massif corallien de la dalle corallienne, à — 22 m.
Grand Récif, assez commune (Vasseur coll. n® E 604) sous les surplombs d’un massif corallien
de la dalle corallienne d’Ankarandava, à —17 m.
Grand Récif, pente externe, 2 exemplaires (Pichon coll.) : 69/23. Coupe Sud, entre 17 et 19 m ;
69/80, Secteur Nord, à — 34 m.
Description :
Eponge dressée, de forme buissonnante, hérissée de grands conules, dont l’aspect externe a été
très bien représenté par Relier (1889, PI. 24, fig. 47) sous le nom de Acanthella aurantiaca ; consistance
assez rigide, un peu cartilagineuse.
Spiculés : — Styles courbés, à pointe acérée : 400-520 p./18-23 p..
Démarqué :
Vacelet et Vasseur (1971, p. 80) ont distingué A. carteri de A. aurantiaca, alors que ces deux
espèces sont synonymes (Dendy, 1921, p. 119) ; l’éponge de la Grande Vasque de Tuléar appelée A.
aurantiaca par ces auteurs doit en réalité s’appeler A. carteri et est identique à l’espèce que nous trou¬
vons ici commune sur la pente externe. Mais il existe à Tuléar une autre Axinellide vivant dans les
grottes et surplombs du platier externe et du platier interne ; cette espèce, appelée A. carteri par Vace¬
let et Vasseur (1965, p. 99 et 1971, p. 80) est bien différente de la précédente (PI. II, fig. c) : sa forme est
plus massive, sa surface à aspect velouté n’est pas hérissée de grands conules, sa consistance est moins
rigide, son squelette est plumoréticulé avec 4 à 8 spiculés par fibres. Cette espèce n’est pas déterminée.
Distribution : Océan Indien, Mer Rouge, Tuléar.
57. — Scopalina lophyropoda Schmidt.
(Fig. 24).
Schmidt 1862, p. 79 j Topsent 1934, p. 27} Boury-Esnault 1971, p. 327; non
Burton 1956, p. 136.
Fio. 24. — Scopalina lophyropoda.
Styles courbes, x 500.
Localisation ;
Grand Récif, 3 exemplaires (Vasseur coll. n° E 17, E 82, E 326) dans les anfractuosités d’un
massif de Miüepora de la Grande Vasque, à — 2,5 m.
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire sous un bloc de la dalle corallienne, à— 21 m • Vasseur
coU. (n® E 555). ’
Description :
Les quatre spécimens récoltés, revêtants, ont plusieurs cm* d’étendue ; les observations sur
le terrain ont montré que cette espèce commune peut couvrir des surfaces assez importantes. La couleur
est orange sur le vivant, blanc jaunâtre dans l’alcool. La chair, peu épaisse, est assez molle. La surface
est hérissée de conules irréguliers. La charpente est constituée de fibres dendritiques, non anastomosées,
Source ; MNHI-J, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
45
peu ramifiées, de 3 à 4 mm de long sur environ 150 {i de diamètre près de la base ; ces fibres, espacées
de quelques mm, s’attachent au support par une base élargie ; elles contiennent de 4 à 10 spiculés,
plus nombreux vers les extrémités, complètement enfermés dans la spongine sauf aux extrémités,
où'ils divergent en bouquets.
Spiculés : — Styles courbes ; la pointe est souvent arrondie, et parfois, le canal central s’élargit
vers la pointe ; 700-1 000 [t/7-8 (x.
Remarque :
Il est surprenant de trouver en abondance à Tuléar cette éponge, qui présente le même sque¬
lette et le même aspect que les échantillons de la Méditerranée {mer dans laquelle elle est plus fréquente,
sous les surplombs, que ne pourrait le faire croire son faible nombre de signalisations). Cette espèce
pouvait être considérée comme une endémique méditerranéenne car la signalisation de Burton (1956)
des côtes ouest-africaines, basée sur une éponge de forme massive et à fibres réticulées, est très pro¬
bablement inexacte.
Distribution : Méditerranée.
58. — Ulosa rubra Vacelet et Vasseur.
Axinosia incrustans Burton, Vacelet et Vasseur 1965, p. 100 ; Ulosa rubra, Vacelet
et Vasseur 1971, p. 81.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 538) sous un bloc de la dalle
corallienne, à —25 m.
Distribution : Tuléar.
B. — Famille Desmoxyidae
59. — fligginsia petrosioides Dendy.
(PI. Il, 6g. g).
Dendy, 1921, p. 126 ; Burton 1959, p. 254 ; Vacelet et Vasseur 1965, p. 99 ; Vace¬
let et Vasseur 1971, p. 83.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 530 (3)) sous un surplomb de
la zone éperons-sillons, à — 7,5 m ; un exemplaire (Vasseur coll. : n'=‘ E 541) sous un bloc de la dalle
corallienne, à — 25 m.
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. ; station n*^ 19 (8)) dans la cavité semi-obscure d'un
surplomb de la zone éperons-sillons, à — 13 m.
Distribution : Seychelles, côtes Sud d’Arabie, Tuléar.
C. — Famille Heroiasterellidae
60. — Hemiastereüa complicata Topsent.
(Fig. 25 ; PI. VII, fig. a et f).
Topsent 1919, p. 7 ; Hemiastereüa strongylophora, Lévi 1956, p. 7 ; Burton 1959,
p. 214.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), 2 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 515) sur la paroi horizontale et
ensablée d’un éperon de la zone éperons-sillons, à —15 m.
Source ; MNHN, Paris
46
JEAN VACELËT, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 31) sous un bloc immergé de la bordure du
platier interne, à — 0,5 m.
Grand Récif, pente externe, 9 exemplaires (Pichon coU.) : 69/8, Secteur Nord, entre 32 et 35 m ;
69/9 et 69/10, Anlseteky, à — 22 m ; 69-19, Secteui- Nord, à — 26 m ; 69/41, Secteur Nord, à — 23 m ;
69/72 et 69/76, Coupe Sud, entre 17 et 19 m ; 69/89, Coupe Nord, entre 38 et 40 m ; 69/126, Secteur
Nord, à — 15 m.
Récif de Foli, pente externe, un exemplaire (Pichon coll. : n® 69/134).
Description :
Plusieurs échantillons en forme d’entonnoir très ouvert et irrégulier, dont les parois montrent
des trous, des expansions secondaires, des lames internes, etc... Le plus grand mesure 18 cm de haut
et 15 cm de diamètre. L’épaisseur des parois est variable, mais généralement faible (5 mm). Quelques
individus sont lamellaires ; 1 échantillon 69-75 est composé d’un tronc se ramifiant en quelques tiges
de 7 à 8 mm de diamètre. La couleur, violacée sur le vivant, est due à des Cyanophycées associées,
de 3,5 fi./2,5 p, ; elle est jaunâtre dans l’alcool. La charpente se compose de fibres plurispiculées avec
spongine abondante.
Spiculés : a. — Strongyles : 320-620 fi/lO p,, plus ou moins fortement courbés ; les extrémités
sont assez souvent inégales et certains sont des styles purs.
b. — Oxes fins, rares : 500-600 p./2,5-5 p.
c. — Sphaeroxyasters à épines lisses : 10-30 p.
Remarque :
On connaît deux Hemiastereïla de Madagascar, H. complicata Topsent et H. strongylophora
Lévi. Nos échantillons se rapprochent davantage de H. strongylophora, mais montrent une variabilité
de la forme des mégasclères qui rend aléatoire cette distinction. H. vasiformis (Kirkpatrick 1904, p. 238)
et sa variété minor en sont aussi très proches.
Distribution : Madagascar (côte Est), Golfe d’Aden.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
47
D. — Famille Raspailidae
61. — HemectyoniUa involutum (Kirkpatrick).
{Fig. 26 ; PI. III, % f et g).
Stylostichon involutum, Kirkpatrick 1904, p. 250 ; HemectyoniUa involutum,
Burton, 1959, p. 254 ; Plumohalichondria gardineri, Dendy 1921, p. 87 ; Vacelet
et Vasseur 1971, p. 83.
Fio. 26. — HemectyoniUa involutum.
a : Styles, X 500 ; b : Oxes, X 500 ; c : Acanthostyles, X 250.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire sur la base ensablée d’un éperon de la zone éperons-
sillons, à — 15 m ; Vasseur coll. (n“ E 516).
Grand Récif {Corne Sud), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 633) sous le surplomb d’un massif
corallien de la dalle corallienne, à — 22 m.
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : n° E 37) récolté en dragage sur la pente externe.
Grand Récif, pente externe, 3 exemplaires (Pichon coll.) : n® 69*18, Secteur Nord, à —26 m;
n® 69/93 et 69/108, tombant Passe Sud, à — 60 m.
Remarque :
Burton (1959) a proposé la synonymie de Stylostichon involutum Kirkpatrick avec Plumohali¬
chondria gardineri Dendy. Bien que ne tenant pas compte de la signalisation par Kirkpatrick de grands
sigmas chez son espèce, cette synonymie apparaît vraisemblable. Cette espèce a déjà été signalée de la
pente externe du récif de Tuléar.
Distribution : Océan Indien, Natal, Tuléar. 30 à 2 000 m.
62. — Echinodictyum conulosum Kieschnick.
(PI. III, fig. a).
Kieschnick 1900, p. 570 ; Vacelet et Vasseur (?) 1971, p. 82.
Localisation :
Grand Récif, pente externe, 2 exemplaires (Pichon coll.) : 69/85 et 69/112, Secteur Nord, à —34 m.
Remarque :
Deux échantillons identiques à celui déjà récolté à Tuléar et appelé avec doute E. conulosum ;
le spécimen Pichon 69-85, de 9 cm de haut, est divisé en quatre branches.
Distribution : Amboine, Tuléar.
Source : MNHN, Paris
48
JEAN VAGELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
E. — Famille Euryponidae
63. — Eurypon calypsoi Lévi.
(Fig. 27).
Lévi 1958, p. 27.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 575) sous un bloc de la dalle
corallienne, à — 26 m.
b
Fio. 27. — Eurypon caiypsoi.
a : Styles ou anioxes, X 500 ; b : Tylostyles, X 500 ; c : Aoanthostyles, X 600.
Description :
Éponge encroûtante, à ectosome bleu sombre sur le vivant ; le choanosome est d’un bleu encore
plus foncé et presque noir ; cette couleur est stable dans l’alcool, et le pigment est réparti dans l’ensemble
des cellules. L’ectosome, détachable, est coriace et porte des taches plus foncées d’environ 125 ji de
diamètre, régulièrement réparties. La surface montre une hispidation longue et lâche. Pas d’orifice
visible. La charpente est typique du genre, avec des acanthostyles perpendiculaires au support, des
tylostyles dans la même position dépassant longuement de l’ectosorae, espacés de 1 à 1,5 mm, et entourés
chacun en surface par un bouquet de styles ou d’anisoxes.
Spiculés : a. — Styles ou anisoxes ectosomiques : 400-650 |i/5 p.
— Tylostyles, dont la tête a souvent deux renflements successifs : l 500-2 000 al
15
c. — Acanthostyles : 70-90 (i/5-7,5 |i.
Remarque :
Cette espèce diffère de Eurypon nigra Bergquist (1967), des Iles Hawaï, qui a également une
couleur bleu sombre stable dans l’alcool (encore que les spécimens de Laubenfels (1957), appelés E.
distincta par cet auteur, se soient décolorés dans l’alcool), par la présence de styles dermiques typiques
des Eurypon ; E. nigra a des tylostyles accessoires semblables aux principaux, mais plus courts et
disposés sans ordre.
Distribution : Mer Rouge.
64. — Eurypon sp. 1.
(Fig. 28).
Localisation :
Grand Récit (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coU. ; n" E 590) sous un bloc de la daUe
corallienne, à — 34 m.
Source : MNHt-J, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
49
Fig. 28. — Eurypon sp. 1.
a : Anisoxes, X 500 ; b ; Tylostyles, X 500 ; c : Acanthostyleg, X 500.
Description :
Fragments d’une petite éponge encroûtante de 3 cm de diamètre, de couleur bleue sur le vivant,
incolore dans l’alcool, à hispidation peu serrée. Charpente typique du genre.
Spiculés : a. — Anisoxes dermiques : 250-300 fi/3,5*4 p..
b. — Tylostyles : 700-1 000 p/5-7,5 p.
c. — Acanthostyles : 60-260 p/3-7,5 p.
Remarque :
La spiculation de cet individu le rapproche de Eurypon distincta (Thiele), tandis que sa couleur
bleue rappelle celle de E. nigra Bergquist ; mais ces deux Eurypon n’auraient pas de spiculés dermiques.
Sa spiculation est assez différente de celle d'£. calypsoi.
65. — Eurypon sp. 2.
(Fig. 29).
Localisation :
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : n" E 594) dans la cavité semi-obscure d’un surplomb
de la zone éperons-sillons d’Antseteky, à — 9 ra.
Source ; MNHN, Paris
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Description :
Un fragment de 12 cm® d’une éponge encroûtante, de couleur rouge sur le vivant, grise dans
l'alcool, à longue hispidation. Deux catégories de tylostyles perpendiculaires au support, dont seuls
les plus longs sont entourés d’un bouquet de spiculés ectosomiques à disposition régulière.
Spiculés : a. — Styles dermiques : 400-500 iJ,/2-2,5 |i.
b. — Tylostyles 1 : 1 400-2 300 p/15-20 p.
c. — Tylostyles 2, droits, mais à tête désaxée : 225-870 p/7,5-21 p.
d. — Acanthostyles : 75-200 p/5-10 p.
Remarque :
On peut rapprocher cet Eurypon, dont nous ne possédons qu’un seul exemplaire, de E. letrastyla
Hentschel (1912, p. 379), dont les tylostyles sont parfois un peu épineux et dont les spiculés ont des
dimensions assez différentes.
111. — Sous-classe Ceractinomorphes
1. — Ordre Poecilosclerida
A. — Famille Mycalidae
66. — Myccde microxea n. sp.
(Fig. 30).
Holotype : E 582, D-VVL-43.
Localisation ;
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n° E 582) sous un bloc de la dalle
coraUienne, à — 34 m.
a
b
d
Fio. 30. — MycaXe microxea n. sp.
a : Subtylostyles, X 500 ; b : Si^as 1. 2 et 3, X 1 200 ; c : Anisochèles, X 1 200 ; d : Microxes, x t 200.
Description :
Éponge revêtante de plusieurs cm®, jaune orangé sur le vivant, blanchâtre dans l’alcool. L’ecto-
some, facilement détachable, est renforcé par des fibres d’une dizaine de mégasclères formant un réseau
à mailles irrégulières de 250 p de diamètre moyen. Des fibres choanosomiques perpendiculaires au
support, de 30 à 150 p de diamètre, s’élargissent en bouquet près de la surface. Sigmas et anisochèles,
dispersés, sont abondants dans l’ectosome, alors que les microxes, non groupés en trichodragmates,
semblent confinés au choanosome.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
51
Spiculés : a. — Subtylostyles : 325-400 (i/5-6 [i.
b. — Sigma 1 : 7,5-10 p,. Sigma 2 : 15-17,5 p. Sigma 3 : 30-35 p.
c. — Anisochèles, presque fermées : 12,5-14 p.
d. —Microxes : 35-100 p/0,5-1 p.
Remarque :
Cette espèce ne possède qu’une catégorie d’anisochèles, comme le groupe de Mycale distingué
par Burton (1956, p. 129) et Bergquist (1965, p. 169) ; mais elle se distingue de toutes ces espèces, en
particulier par ses microxes, ses trois catégories de petits sigmas et la forme de ses anisochèles-
67. — Mycale [Grapelia) parasitica (Carter).
(Fig. 31; PI. III, fig. c).
Esperia parasitica, Carter 1885, p. 108 ; Pseudcesperia enigmulica, Olim Esperia
parasitica, Carter 1886, p. 455 ; Esperella enigmaliea, Dendy 1896, p. 14 ; (?) ;
Esperella ancorina, Whitelegge 1906, p. 466 ; Mycale parasitica var. arenosck,
Hentschel 1911, p. 311 ; (?) Pseudoesperia carteri, Dendy et Frederick 1924,
p. 501 ; Mycale parasitica (?), Hallman 1914, p. 399.
a1
Fig. 31. — Mycale [Grapelia] parasitica.
a : Subtylostyles, X 500 ; a 1 ; X 1 200 ; b : Anisochèles 1, X 1 200 ; c : Anisochèles 2, X 1 200 ; d : Anisochèles
3, X 1 200 ; e : Sigmas, X 1 200.
Localisation :
Grand Récif, 3 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 595, E 609) dans des cavités semi-obscures
de surplombs de la zone éperons-sillons d’Antseteky, entre 8 et 9 m.
Description ;
Trois échantillons d’une petite éponge massive, dont le plus grand mesure 4 cm/2 cm/l cm, de
couleur blanche sur le vivant et dans l’alcool, de consistance élastique, è surface conuleuse ; les oscules
ont 2 à 3 mm de diamètre. L’endosome est caverneux et contient des fibres de 200 p de diamètre bourrées
de mégasclères, dépourvues de corps étrangers. L’ectosome est renforcé par une réticulation irrégulière
contenant 3 à 4 spiculés et contient d’abondantes rosettes d’anisochèles 1 et 2 dont l’extrémité non
dentée est centrale.
Spiculés : a. — Subtylostyles : 250-350 p/6-8 p.
b. — Anisochèles 1, de forme caractéristique, portant 4 dents, parfois 2, à une des
extrémités : 40-55 p/3 p.
c. — Anisochèles 2, de même forme, mais à dents très courtes : 15-17 p/1 p.
d. — Anisochèles 3 avec un prolongement sur la petite extrémité : 11-15 p.
e. — Sigmas, rares ; 37-40 p/1 p.
Source ; MNHN, Paris
52
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Remarque :
Cette éponge, bien caractérisée par la forme de ses anisochèles, montre d c^sez fortes variations
individuelles malgré le petit nombre d’exemplaires connus. Des corps étrangers sont signalés dans
les fibres des spécimens de Carter (1885) et de Dendy (1896), alors qu’ils sont absents ou non signalés
chez les autres ; toutefois, Hentschel (1911) signale des corps étrangers libres dans le choanosome de
sa variété arenosa. Les sigmas sont très rares ou absents, sauf chez le spécimen de Dendy et Frederick
(1924) ; ces mêmes auteurs ont décrit une Pseudoesperia trichopkora, de même provenance, sans sigma,
mais possédant des raphides. L’absence des anisochèles 2 chez le type de Carter a été démentie par
Dendy et Frederick et il est probable que ces spiculés sont toujours en rosette. Sauf peut-être pour
Pseudoesperia Irichophora, il est vraisemblable qu’il s’agisse d’une seule espèce, pour laquelle on peut
retenir le sous-genre Crapelia, proposé par Gray pour une éponge australienne non décrite dont Bower-
bank a figuré un anisochèle caractéristique (voir Hallman, 1914, p. 399).
Distribution : Australie.
B. — Famille Latrunculiidae
68. — Latrunculia globosa n. sp.
(Fig. 32 ; PI. III, fig. d).
Holotype : a9 69-20, D-V-V-L-44.
Fig. 32. — Latrunculia globosa n. ep.
a : Styles, X 600 ; b : Discasters, X 600.
Localisation :
Grand Récif, pente externe, un exemplaire (Pichon coU. : 69/20), à —26 m dans le secteur
nord.
Description :
Éponge ^obuleuse de 60 mm/60 mm/50 mm, de couleur gris clair dans l’alcool. Surface cou¬
verte de mamelons coniques de 3 mm de haut, espacés de 3 à 4 mm. Ectosome percé d’ostioles entre
les mamelons. L’oscule, de 4 mm de diamètre, est apical. Charpente de grosses fibres spiculeuses à dis¬
position plus ou moins radiaire, avec quelques mégasclères dispersés dans l’ectosome, non détachable.
Spiculés : a. — Styles droits, parfois subtylotes : 280-300 ii./5 p.
b. — Discasters à quatre groupes d’épines : 30 p/15 p.
Remarque :
Cette espèce apparaît assez proche des Latrunculia groupées par Bergquist (1968, p. 17) sous
le nom de L. breois Ridley et Dendy, qui est une espèce à large répartition Antarctique et des mers
teinpérées de l’hémisphère Sud. Notre échantillon s’en distingue par des spiculés de dimensions moitié
moindre et par sa localisation tropicale.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TüLEAR
53
69. — Didiscus placospongioides Dendy.
Dendy 1921, p. 135 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 107. Non Didiscus placospon¬
gioides, Burton 1936, p. 23.
Localisation :
Grand Récif {Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 530 (1)) sous un surplomb de la
zone éperons-sillons, à — 7,5 m.
Description :
Un petit fragment pelliculeux, de 1 cm® environ, d’une éponge encroûtante, de couleur brune
dans l’alcool. Pas d’orifice visible. Les mégasclères forment un feutrage ; les oxydiscorbabdes sont
perpendiculaires à la surface.
Spiculés : a. — Oxes : 175-1 000 p./10-15 p..
b. — Tylostyles : 80-170 p/5-7,5 p.
c. — Oxydiscorbabdes : 37-42 p ; disques de 10 et 15 p de diamètre.
Remarque :
Ce nouvel échantillon de Tuléar, bien qu’incomplet et en mauvais état, possède les grands oxes
qui manquaient sur le spécimen de Vacelet et Vasseur (1971). Les dimensions des oxydiscorbabdes
sont ici encore très faibles par rapport à l’holotype, et ni la charpente, ni les rides superficielles décrites
par Dendy ne sont visibles.
Distribution : Océan Indien (Cargados Carajos, 54 m), Tuléar (tunnel récifal).
70. — Didiscus styliferus Tsurnamal.
Tsurnamal 1969, p. 345 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 107 ; Didiscus placospon¬
gioides, Burton 1936, p. 23.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire sous un bloc de la dalle corallienne, à — 21 m ; Vas¬
seur coll. (n® : E 560).
Remarque :
Un spécimen tout à fait identique à celui déjà décrit de Tuléar, qui avait la même locabsation
écologique.
Distribution : Méditerranée E. (Alexandrie, Israël), Madagascar (Tuléar).
C, — Famille Esperiopsidae
71. — Neofolitispa unguiculata (Dendy).
Ampkilectus (?) unguiculatus, Dendy 1921, p. 58 ; Monanchora dianckora, Lau-
benfels 1935, p. 331 ; Folitispa pingens, Laubenfels 1954, p. 159 ; Neofolitispa
dianckora, Bergquist 1965, p. 172 ; Neofolitispa dianckora, Vacelet et Vasseur
1971, p. 90 ; -V. dianckora, Bergquist et al. 1971, p. 101 ; non Hymedesmia unguicu¬
latus, Lévi 1961, p. 20 ; non Monanchora clathrata, Lévi 1961, p. 135.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vacelet coll. : n“ Tu 129) dans la zone éperons-sillons,
entre 10 et 15 m.
Grand Récif, un exemplaire (Vacelet coll. : n“ Tu 167) dans l’anfractuosité d’un massif corallien
de la Grande Vasque, à — 2,5 m.
Source : MNHN, Paris
54
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLATOE LEVI
Description ;
Deux échantilloDS identiques à ceux déjà signalés de Tuléar sous le nom de Neofolitispa dian-
chora (Laubenfels). Un des nouveaux échantillons contient des Cirripèdes commensaux.
Remarque :
Selon Bergquist (1965) Amphilectus unguiculatus Dendy différerait de N. dianckora (Lauben¬
fels) par l’absence d’une deuxième catégorie d’isochèles unguifères et de squelette dermique ; nous
avons pu examiner le type de Dendy, conservé au British Muséum ; cet échantillon possède deux caté¬
gories d’isochèles (30-40 p. et 17,5-18 p) et est tout à fait identique à nos individus et aux descriptions
de N. dianckora ; le squelette dermique est très confus. Par contre, l’éponge identifiée comme Hyme-
desmia unguiculatus (Dendy) par Lévi (1961), qui est pourvue d’acanthostyles et a une charpente
d’Hymedesmia, en est très vraisemblablement différente.
Ainsi que nous le verrons dans la discussion de l’espèce suivante, Crambe acuata, il nous semble
utile de distinguer les genres Neofolitispa et Monanchora. Neofolitispa a été proposé par Bergquist
(1965), avec comme type Monanchora dianckora Laubenfels, pour remplacer Okadaia Laubenfels (1936)
(espèce type : Amphilectus unguiculatus), qui était occupé ; Laubenfels (1949) avait proposé de rempla¬
cer Okadaia par Neoesperiopsis, mais en choisissant comme type une toute autre éponge, N. deichman-
nae, qu’Hartraan (1958) a montré être une Isodictya.
Distribution : Océan Indien (Egmont Reef, Tuléar), Pacifique.
72. — Crambe acuata (Lévi).
(Fig._33).
Folitispa acuata, Lévi 1958, p. 31 ; Lévi 1961, p. 20 ; Crambe chelastra, Lévi 1960,
p. 1 ; Lévi 1963, p. 16.
c:^=z=:li
Fig. 33. — Crambe acuata.
• Tylostyles 1, X 500 ; b : Tylostyles 2, x 500 ; c : Isochèles unguifères, X J 200 ; d : Descnuïdes x 1 200 •
Miororhabdea, X 1 200. ’
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), zone éperons-sillons : 3 exemplaires (Vasseur coll ■ n» E 512) sous
un surplomb à - 1^5 m ; un exemplaire (Vacelet coll. : n» Tu 127), entre 10 et 15 m ; très commune
passeur coll. ; n» E 519) sous des surplombs à —15 m ; 10 exemplaires (Vasseur coll. ; n" E 510 et
E 530) sous deux surplombs, entre 14 et 15 m.
Source ; MNHH, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR K
Grand Récif (Corne Sud), très commune (Vasseur coll. : n° E 623) sous les surplombs de la zone
éperons-sillons, à — 11 m.
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n’’ E 577) sous un bloc de la dalle
corallienne, à — 26 m.
Grand Récif, 6 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 593) sous un surplomb de la zone éperons-sillons
d’Antseteky, à — 9 m.
Description :
Éponge très commune, encroûtante, assez étendue (notre plus grand échantillon récolté mesure
10 cm/15 cm), de 1 mm d’épaisseur environ, de consistance assez molle. La couleur est rouge vif ou
rouge orangé sur le vivant, marron clair dans l’alcool. Consistance assez molle ; la surface est lisse,
sans orifice visible. Charpente : tylostyles 1 perpendiculaires au support, avec la base incluse dans une
couche basale de spongine, formant par endroits de petites colonnes ascendantes plumeuses ; les tylo*
styles 2, plus petits, forment des faisceaux tangentiels dans l’ectosome ; les desmoïdes sont situés
dans la spongine basale.
Spiculés : a. — Tylostyles 1 : 230-400 [i/7,5-14 fi.
b. — Tylostyles 2 ; 200-325 [i/2,5-7 |i.
c. — Isochèles unguifères à 3 dents courtes : 22-30 [x.
d. — Desmoïdes jamais abondants, parfois très rares : 15-75 [i de diamètre.
e. — Microrhabdes, abondants chez un échantillon, rares ou même absents chez
les autres : 16-90 p.
Remarques :
Deux autres échantillons de Tuléar présentent le même aspect et la même charpente que les
précédents, mais se distinguent par leur spiculation. Le spécimen E 577 est complètement dépourvu
de desmes, mais possède d’abondants microrhabdes et deux catégories d’isochèles (des unguifères de
22-25 P analogues à ceux des exemplaires précédents et des imguifères de 21 p à dents rudimentaires).
Le spécimen E 593 (Fig. 34), également dépourvu de desmes, a des tylostyles 1 plus trapus (190-280 p/
12,5-19 p), des tylostyles 2 de 210-250 p/3-4 p, des isochèles spatulifères 1 de 22-25 p, des isochèles
unguifères 2 de 11-12 p et des microtoxes de 25 p. Il est difficile de se prononcer sur les relations de
ces deux éponges avec les précédentes.
Fio. 34. — Crambe acuala (?) (q° E 593).
a : Tylostyles 1, X 500 ; b : Tylostyles 2, X 500 ; c : Isochèles 1, X 1 200 ; d ; Isochèles 2 unguifères, X 1 200 j
e : Microtoxes, X 1 200.
La synonymie proposée de Crambe chelastra avec Folitispa ocuofa s’appuie sur le réexamen
du type de cette dernière espèce, chez lequel il existe des desmes qui étaient passés inaperçus. On doit
insister sur les difficultés que nous avons eu à trouver les desmes chez nos divers échantillons ; ces spi-
Source : MNHN, Paris
56
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
cuJes, inclus dans la spongine basale, restent souvent fixés sur le support lors des préparations et sont,
de plus, très rares chez beaucoup d’individus. Il est possible qu’ils soient même entièrement absents
parfois, comme cela est le cas chez Crambe crambe, espèce méditerranéenne chez laquelle cette incons¬
tance des desmes a causé une grande confusion dans la nomenclature. On peut envisager que les deux
éponges E 577 et E 593 décrites plus haut représentent de tels individus aberrants de Crambe acuata
et d’autre part que de telles éponges aient été décrites sous d’autres noms génériques. Par exemple,
Hymedeamia laevissima Dendy 1921, p. 81, type du genre Folitispa, dont la charpente est tout à fait
semblable à celle de Crambe acuala et qui possède des isochèles spatulifères et Hymedesmia lipochela
Dendy 1921, p. 82, dépourvue d’isochèle mais possédant une charpente analogue, doivent peut-être
être rapprochées de cette Crambe ; nous avons examiné avec soin les types de Dendy de ces deux espèces
conservés au British Muséum, sans y trouver de desmes, mais la ressemblance des charpentes est frap¬
pante. On sait que Crambe crambe, en Méditerranée, est très fréquemment dépourvue d’isochèles.
n existe en Indo-pacifique une autre Éponge à spiculation composée de subtylostyles et d’iso¬
chèles unguifères, c’est Monanchora clathrala Carter (1883, p. 369), probablement synonyme de Espe-
riopsis viridis Kieschnick (1900, p. 56). Nous avons examiné le type de Carter (British Muséum) ; il
s’agit d’une éponge massive, caverneuse, d’aspect réticulé, bien différente de nos échantillons de Crambe
acuata ; la charpente plumoréticulée, se compose de fibres spiculées, atteignant 150 p de diamètre ;
la spiculation comprend des tylostyles principaux de 250-350 p,/10-13 [x, des tylostyles ectosomîques
parfois un peu flexueux de 225-275 {i/2,5-5 (x, des isochèles unguifères 1 de 30 n/2,5 p et à 5 dents de
5 p, des isochèles unguifères 2 de 27-30 p/1,2 p à dents très courtes, qui n’ont pas été signalées par
Carter ; les préparations contiennent aussi des sortes de microrhabdes de 45-50 p, rares et dont l’appar¬
tenance à l’éponge n’est pas très sûre. Cette éponge a été retrouvée au Viêt-Nam (Lévi, 1961 b, p. 135).
En résumé, ce groupe d’éponges à subtylostyles et isochèles unguifères comprend trois espèces
sûres en Indo-pacifique. Neofolitispa unguiciûata (Dendy) est une espèce encroûtante ou revêtante
à ectosome résistant, de couleur rouge et jaunâtre, pourvue d’une seule catégorie de subtylostyles
en faisceaux et de deux catégories d’isochèles unguifères. Crambe acuata (Lévi) est encroûtante, rouge,
a deux catégories de subtylostyles, dont les petits sont ectosomiques et les grands ont la base inclue
dans une couche basale de spongine ou en colonettes plumeuses ; les individus typiques ont en plus
une catégorie d’isochèles unguifères, des desmoides et des microrhabdes. Monanchora clathrata Carter,
non trouvée à Tuléar, est massive dressée, à charpente réticulée, avec deux catégorie de subtylostyles
et deux catégories d’isochèles unguifères. On note en plus l’existence dans d’autres mers de Crambe
crambe et de Monanchora barbadensia Hechtel.
Distribution : Mer Rouge, Aldabra, Afrique du Sud.
D. — Famille Coelosphaeridae
73. — Coelosphaera fucoides (Topsent).
(Fig. 35).
Histoderma verrucosum var. fucoides, Topsent 1897, p. 452 ; Histoderma fucoides,
Burton et Rao 1932, p. 354.
Localisation :
Grand Récif (Corne Sud), un exemplaire (Vasseur coll. : d9 626 b) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons, à — 11 m.
Description :
Éponge fistuleuse étroitement associée à Oligoceras cavernosan. sp. ; elle se compose d’une masse
basale d’environ 1 cm de diamètre, logée dans les tissus de l’hÔte, où elle est souvent difficile à distin¬
guer en raison de l’abondance des corps étrangers. Quelques papilles de 5 mm de long et 1,5 mm de
diamètre dépassent seules de la surface de l’hôte ; ces papilles sont ouvertes à leur extrémité. La cou-
Source : MNHN, Paris
SPONGIAIHES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
57
leur est jaunâtre dans 1 alcool. La charpente de la partie interne est désordonnée, tandis que la paroi
des papilles est constituée par un feutrage de tylotes tangentiels.
Spiculés : a. — Tylotes : 200'350 [i/5-10 ft.
b. — Isochèles arqués : 27-30 [i.
c. — Sigmas : 40-45 (x.
d. — Raphides : 250 |i/l |a, groupés en trichodragmates de 15 à 50 p,.
Remarque :
Cette Coelosphaera se rapproche beaucoup de C. fucoides, dont elle diffère cependant par les
fistules plus courtes et plus épaisses, par les tylotes plus petits et surtout par le mode de vie. On peut
aussi la rapprocher de C. ruiviceÜigerum (Ridley et Dendy) si cette dernière est réellement aussi variable
que le montrent ses diverses identifications et de C. raphidifera Hechtel (1969), qui provient d’une
région très éloignée (Barbades) et qui a 2 tailles de sigmas. C. fucoides se distingue de C. verrucosum
(Carter, 1886) par la possession de raphides.
Il serait intéressant de trouver d’autres individus de cette Coelosphéride associée à un Oligo-
ceras et de vérifier s’il ne s’agit pas d’une association bien spécifique, comme celle que Ton connaît
en Méditerranée entre Oligoceras collectrix Schulze et la Coelosphéride Coelectys insinuans Topsent.
Distribution : Àmboine, Cap Negrais (Baie du Bengale).
74. — Coelodischela diatomorpha n. gen. n. sp.
(Fig. 36 ; PI. VI, fig. d et e).
Holotype : n» 16 (c), D-V.V.L-45.
Localisation :
Grand Récif, 7 exemplaires (Vasseur coll. : station n® 16 (c)) dans la cavité semi-obscure d’un
surplomb de la zone éperons-sillons d’Antseteky, à — 9 m.
Description :
Petits tubes fixés directement sur le substrat, de 10 mm de long sur i mm de diamètre présen¬
tant quelques épaississements annulaires ; l’extrémité du tube est ouverte et légèrement évasée. Les
parois du tube, très minces, sont renforcées par des strongyles tangentiels, non jointifs, désordonnés
ou par endroits groupés en paquets lâches de 4 à 5 spiculés, et par des tylotes peu nombreux et dis¬
persés. Couleur marron clair dans l’alcool.
Spiculés : a. — Strongyles : 140-160 fi/Q-lO y..
b. — Tylotes peu nombreux, à tête bien arrondie : 155-170 |i/4-5 (i, tête de 7,5 (i.
Source : MNHN, Paris
58
JEAN VACELET. PIERRE VASSEUR ET CLAtJDË LEVI
c. — Sigmas nombreux, de toutes les tailles entre 17,5-110 fi/0,5*2,5 fi : les plu®
grands ont les pointes brusquement courbées à 90®.
d. — a Dischèles s de deux tailles (15 fi et 27-35 fi). Ces spiculés se composent de
deux disques finement striés sur leur face interne, ourlés d’un bourrelet mar¬
ginal, réunis par deux tigelles situées aux bords des disques et diamétralement
opposées ; les deux disques présentent une légère concavité, plus accentuée
le long du diamètre passant par les tigelles de jonction ; ils sont percés au
centre de deux trous hémicirculaires. Les plus grands sont plus nombreux
que les petits (qui n’ont pas été observés chez tous les tubes) et sont parfois
réunis en groupes irréguliers.
Fif. 36. — Coeladischela dicUomorpha n. gen. n. sp.
a : Strongyles, X 500 ; b : Tylotcs, X 500 ; c : Sigmas, X 500 ; d ; Dischèles, X 1 200.
Remarque :
Cette Coelosphaeridae, probablement incomplète, est remarquable par ses microsclères très
particuliers, qui présentent à première vue un aspect de Diatomée. Aucun spiculé incomplètement
formé n’a pu être observé chez nos minuscules spécimens et leur origine reste inconnue. On peut cepen¬
dant supposer qu’ils dérivent d’isochèles, qui sont absents ici ; les deux disques représenteraient alors
les deux palettes, les tigelles de jonction représentant l’une la tige, l’autre une nouvelle tige unissant
l’extrémité des palettes ; la symétrie du spiculé rend cette hypothèse un peu incertaine.
75. — Cornulum strepsichela Dendy.
(Fig. 37).
Dendy 1921, p. 105.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 132) dans la zone éperons-sillons,
entre 10 et 15 m.
Description :
.Masse basale très irrégulière, incorporant beaucoup de corps étrangers, d’où s’élèvent des papilles
d environ 15 mm de haut et de 2 mm de diamètre. Couleur blanc translucide sur le vivant, jaunâtre
Source : MIJHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
59
dans l’alcool. Les papilles, à parois très minces, sont ouvertes à l’extrémité. La charpente des papilles
se compose de tylotes et de styles tangentiels, tandis que la masse basale contient très peu de spiculés.
Spiculés : a. — Tylotes à extrémités un peu épineuses : 300-325 îi/5-7 [i.
b. — Styles peu abondants : 130-150 p./7-8 p..
c. — Isochèles palmés à torsion : 15 p.
<3 (Cy
C
Fig. 37. — Cornalum slrepsichela.
a : Tylotes. X 500 ; b ; Styles, X 500 ; c : Isochèles, X 1 200.
Remarque :
Nos préparations contiennent aussi quelques acanthostyles et toxes, qui sont très probablement
étrangers ; par contre nous estimons que les styles, visibles dans les préparations de charpente, appar¬
tiennent bien à l’éponge ; ces styles n’avaient pas été signalés chez l’holotype, qui était incomplet.
Distribution : Océan Indien (Cargados Carajos, 81 m).
76. — Paracornulum atoxa n. sp.
(Fig. 38).
Holotype : E 611 a, D-V.V.L-46.
Localisation :
Sud Grande Passe d’Ifaty, un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 611 a) sous un surplomb de la
zone éperons-sillons, à — 5,5 m.
Description :
Éponge incluse dans les cavités du substrat, d’où ne dépassent que des papilles longues de 10 mm
sur 4 mm de diamètre, à paroi de 250 p d’épaisseur, peu résistantes, à surface lisse, et dont les plus
grandes sont ouvertes à l’extrémité. La couleur est marron dans l’alcool. La charpente choanosomique
est assez confuse ; un réseau peu net formé par les deux catégories de mégasclères est discernable par
endroits, avec parfois quelques mailles quadrangulaires. Dans les papilles, les mégasclères tangentiels
Source ; MNHN, Paris
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
s’entrecroisent généralement sans ordre, mais forment quelques faisceaux par endroits. Les microsclères
sont strictement localisés dans les papilles.
Spiculés : a. — Strongyles à courbure irrégulière, parfois forte, renflés vers le centre, à extré¬
mités finement épineuses sur 20 à 80 ji. Dans le choanosome, ils mesurent
200-630 n/2,5-18 et peuvent être répartis en 2 catégories entre lesquelles
il existe quelques intermédiaires (200-350 [x/2,5-5 p. et 400-630 p/10-18 p.).
Dans les papilles, leurs dimensions varient de 250 à 325 p/5-6 p.
b. — Acanthostrongyles courbes, à extrémités inégales, à épines disposées en ver-
ticilles. 175-250 p/7,5-17 P dans le choanosome, 100-125 p/3-10 p dans les
papilles.
c. — Isochèles palmés des papilles, abondants : 16-20 p ; certains, atteignant 22 p,
ont une forme particulière, avec deux ailes inégales dont la plus courte est
recourbée en crosse.
Remarque :
Ce Paracornulum diffère des autres espèces connues dans ce genre. P. dubium (Hentschel 1912,
p. 346) et P. coherens Lévi 1963, p. 29 ont des acanthostyles au lieu d’acanthostrongyles et un autre
microsclère, toxes chez P. dubium, microrhabdes chez P. coherens. P. purpureum Hanckock) a des
acanthoxes et ses microsclères comprennent des toxes et des microtoxes. Enfin P. fidiginosus (Carter
1879, p. 347) a des acanthostrongyles comme cette nouvelle espèce, mais serait dépourvu de micro-
sclères d’après la description originale et son placement dans le genre Paracornulum (Hallman 1920,
p. 772) n’est pas très sûr ; il peut aussi s’agir d’une Histodermella sans microsclère ou encore d’une
Damirina Burton (1959), genre dont les affinités avec les Coelosphaeridae sont assez vraisemblables.
77. ^ Paracornulum minimum n. sp.
(Fig. 39 ; PI. VI, fig. f).
Holotype : E 547 bis, D-V.V.L-47.
1 200 .
Fie. 39. — Paracornulum minimum n. gp.
a : Tylotea, X 600 ; b : Acanthoxes, X 600 ; c : Acanthostyles, X 1 200 ; d : Toxes, X 1 200 ; e : Isochèles, X
Localisation :
Sud Fausse Passe d’Ifaty, 10 exemplaires (Vasseur coll. : station n» 21) dans une cavité semi-
obscure d’un surplomb de la zone éperons-sillons, entre 8 et 10 m.
Grand Récif, 27 exemplaires dans une cavité semi-obscure d’un surplomb de la zone éperons-
sillons d’Antseteky, à — 12 m ; Vasseur coll. : station n® 19 (10).
Grand Récif (Corne Nord), 8 exemplaires (Vasseur coll. : n» E 547 bis, E 663) sous un bloc de
la dalle corallienne, entre 25 et 31 m.
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TÜLEAR
61
Grand Récif (Corne Sud], 2 exemplaires (Vasseur coU. : n** E 665) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons, à —11 m.
Description :
Nombreux petits tubes, dont les plus grands atteignent 5 mm de long et 1 mm de diamètre,
à paroi mince, blancs translucides dans l’alcool, de consistance très fragile, ouverts à l’extrémité. Ces
tubes sont fixés directement sur le support, et nous n’avons pas réussi à distinguer de masse basale
enfouie dans des cavités de la roche, dont l’existence est cependant vraisemblable. Ces papilles sont
dépourvues de faisceaux longitudinaux ; les mégasclères sont disposés tangentiellement, en désordre,
et sont plus serrés à la base de la papille, où ils forment parfois une couche continue, qu’à l’extrémité.
Les parois de la papille contiennent des cellules sphéruleuses de 15 p, mais sont dépourvues de chambres
choanocytaires.
Spiculés : a. — Tylotes à extrémités finement épineuses : 130-250 (x/5 p.
b. — Acanthoxes courbes, dissymétriques (courbure plus marquée vers une des
pointes, qui est mucronée) : 110-150 p/5 p.
c. —• Acanthostyles peu nombreux, fusiformes, à épines localisées près de la tête :
50-55 p/4 p.
d. — Toxes à flexion bien marquée : 20-25 p et 60-175 p.
e. — Isochèles palmés, très nombreux, la plupart présentant une torsion marquée,
les deux palettes se trouvant dans deux plana différents : 12,5-15 p.
Remarque :
Ce Paracornulum apparaît assez remarquable par ses deux catégories de spiculés épineux (acan¬
thoxes et acanthostyles) et par ses isochèles tordus analogues à ceux de Cornulum strepsichela Dendy.
L’absence apparente de choanosome est assez troublante.
E. — Famille Crellidae
78. — Pyiheas ula (Laubenfels).
(Fig. 40).
Naniupi ula, Laubenfels 1950, p. 19.
Fig. 40. — Pytheas ula.
a : Styles, X 600 ; b : Aoanthoxes, X 600 ; e : Acanthostyles, X 600 ; d : Isochèles, X 1 200.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coU. : n» E 580) sous un petit surplomb
sur la dalle corallienne, à — 26 m.
Récif interne de Beloza, un exemplaire (Lienhart coll., Tuléar 1972) sous un bloc de la pente
externe, entre 8 et 10 m.
Description :
Éponge encroûtante, de quelques cm* et de 0,5 à 0,8 mm d’épaisseur. Couleur rouge sombre
Source ; MNHN, Paris
62
JEAN VACËLET, PIERRE VASSEUR ET CI^UDE LEVI
(due à des cellules sphéruleuses) sur le vivant, brune dans l’alcool. Ectosome détachable, sans orifices
visibles. Charpente : faisceaux choanosomiques de styles, acanthostyles perpendiculaires au substrat ;
acanthoxes en couche dense, tangentiels, dans l’ectosome.
Spiculés : a. — Styles à léger renflement ovale à la base ; 230-275 (i/3,5 p..
b. — Acanthoxes dermiques : 125-135 p./2,5-4 p..
c. — Acanthostyles : 90-100 p./4-5 |i (spécimen du Grand Récif), atteignant 160 p./
5 P chez le spécimen de Beloza.
d. — Isochèles arqués : 25-30 p.
Remarque :
La spiculation et la description générale de cette éponge correspondent bien à celles de Naniupi
ula Laubenfels. On remarque seulement l’absence des microsclères particuliers signalés dans l’holotype,
mais non retrouvé dans un autre échantillon des Hawaï, qui correspondent peut-être à des acanthostyles
malformés.
Pytheas ula apparait un peu original parmi les autres espèces du genre par la possession d’acan-
toxes ectosomiques au lieu d’acanthostyles. Cependant ce critère est de peu de valeur chez les Crel-
lidae en général et il nous semble difficile d’accepter, sur cette seule base, le genre Naniupi Lauben¬
fels.
Distribution : Hawaï.
F. — Famille MyxiUidae
79. — Lissodendoryx arenaria (Dendy).
(Fig. 41 ; PI. VII, fig. b).
Myxilla arenaria, Dendy 1905, p. 169 ; Dendy 1916, p. 127 ; Dendy 1921, p. 89 ;
Lissodendoryx arenaria, Lévi 1969, p. 962 ; Lissodendoryx arenaria n. sp., Burton
1936, p. 143.
Fio. 41. — Lissodendoryx arenaria.
a : Strongyles, x 1 200 ; b : Acanthostyles, X 1 200 ; c : Isochèles, X 1 200 ; d : Sigmas, X 1 200.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : un exemplaire (Vasseur coll. : n«> E 522 bis) sous un surplomb de
la zone éperons-sillons, à — 15 m ; un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 181) dans la zone éperons-sillons,
entre 15 et 20 m.
Grand Récif, pente externe, 2 exemplaires (Pichon coll.) : 69/6, secteur nord, entre 32 et 35 m ;
69-116, secteur nord, à —34 m.
Source : MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE I-A PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR 63
Description :
Spécimens massifs, lobés, mesurant environ 8 cm/4 cm/3 cm de haut ; couleur blanc un peu
ocre sur le vivant et dans l’alcool ; consistance ferme et incompressible ; des oscules de 2 à 3 mm de
diamètre sont ouverts au sommet des lobes. L’éponge est composée d’une très grande quantité de sable ;
les grains de sable sont enrobés de spongine, dans laquelle sont plantés verticalement les acanthostyles ;
l’ectosome contient des strongyles et des microsclères.
Spiculés : a. — Strongyles ectosomiques, pourvus d’un mucron à l’une des extrémités chez
l’échantillon Tu 181 ; 150-180 |x/l,2-2,5 p.
b. — Acanthostyles : 50-80 p/4-5 p.
c. — Isochèles arqués : 15-16 p.
d. — Sigmas : 15-40 p, répartis en deux catégories (15-25 p et 35-40 p) chez Tu 181.
Remarque :
Cette espèce a été décrite tantôt avec des strongyles ectosomiques, tantôt avec des strongyles
à une extrémité mucronée.
Distribution : Ceylan, Afrique du Sud, Atlantique Sud (Vema Sea-Mouut).
80. — Psammascus lamella (Lendenfeld).
(Fig. 42 ; PI. VI, fig. h).
Phoriospongia lamella, Lendenfeld 1888, p. 194 ; Lendenfeld 1889, p. 602 ; Chon-
dropsis lamella, Dendy J 895, p. 253 ; Whitelegge 1906, p. 465.
Fig. 42. — Paammascus lamella.
a : Strongyles, X 1 200 ; b : Sigmas 1, X 1 200 ; c : Sigmas 2, X 1 200.
Localisation :
Sud Grande Passe d’Ifaty, un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 612) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons, à ^—7 m.
Description :
Éponge de forme massive irrégulière, caverneuse. Couleur blanc un peu grisâtre sur le vivant
et dans l’alcool. Consistance ferme, peu compressible. Quelques oscules visibles, de 2 mm de diamètre,
entourés d’une margelle. La charpente se compose d’un réseau, à maille de 250 à 500 p environ, de
fibres de spongine de 100 à 250 p de diamètre, bourrées de grains de sable et de spiculés étrangers ;
très peu de corps étrangers sont libres dans les tissus, la plupart sont inclus dans les fibres ; des stron¬
gyles et des sigmas sont dispersés dans la chair.
Spiculés : a. — Strongyles : 150-175 p/2 p.
b. — Sigmas 1 : 25-30 p.
c. — Sigmas 2 : 12 p.
Remarque :
Correspond assez bien à la description de Lendenfeld, à quelques détails près dans la forme
(dressée flabellée chez Lendenfeld) et dans les dimensions spiculaires (strongyles : 100 p/3 p, sigmas
47 p et 10 p chez Lendenfeld).
Distribution : Australie (30 à 50 m).
Source ; MNHIt, Paris
64
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLATOË LEVI
81. — lolrochola baculifera Ridley.
Ridley, 1884, p. 435 ; Burton 1959, p. 239 ; etc...
Localisation :
Grand Récif Nord, pente externe, un exemplaire (Pichon coll. : n® 69-42), à — 23 m.
Distribution : Indo-pacifique, Tuléar.
82. — lotrochota purpurea (Bow.).
Halichondria purpurea, Bowerbank 1875, p. 293 ; lotrochota purpurea, Burton
1934, p. 553 ; etc...
Localisation :
Grand Récif {Corne Nord) : 2 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 533, E 642) sur la dalle corallienne,
entre 18 et 37 m ; 2 exemplaires (Vacelet coll. : n® Tu 178, Tu 179 b) dans la zone éperons-sillons, entre
15 et 20 m.
Grand Récif (Corne Sud), assez commune (Vasseur coll. : n® E 625) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons, à —11 m ; assez commune (Vasseur coll. : n® E 625) sous les surplombs d’un massif
corallien de la dalle corallienne, à — 18 m.
Grand Récif Nord, pente externe, 3 exemplaires (Pichon coll.) : 69/48 et 69/53, à — 26 m ;
69/57, entre 26 et 30 m.
Distribution : Indo-pacifique, Tuléar.
83. — Tedania anhelans (Lieberkühn).
Tedania nigrescens, Burton 1959, p. 241 ; etc...
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 551) sous un bloc de la dalle
corallienne, à — 21 m.
Grand Récif, 1 exemplaire (Vasseur coll. : n® E 600 b) sous un surplomb de la zone éperons-sillons
d’Antseteky, à — 8 m.
Description :
L’échantillon E 551 est irrégulièrement tubulaire, mou et fragile, orangé sur le vivant et blanc
dans l’alcool. Ë 600 b est revêtant sur Aaptos aaptos.
Spiculés : a. — Styles : 180-220 ^/3-4 jx (E 551) et 200-270 n/5-6 p. (E 600 b).
b. — Tylotes à extrémités épineuses : 200 p/2,5 p (E 551) et 210-220 p/3,7 p (E 600 b),
c- — Onycbètes : 100-200 p, très fins et sans catégories nettement tranchées chez
E 551 ; 210-350 p/2,5 p, 150 p/1,2 p et 50-60 p/0,5 p chez E 600 b.
Remarque :
Nous rapportons ces deux échantillons assez différents à T. anhelans, car il est actuellement
difficile de juger de la validité des nombreuses espèces créées pour des échantillons indo-pacifiques
assez proches les uns des autres.
Distribution ; Cosmopolite.
84. — Strongylamma arenosa (Vacelet et Vasseur).
Tedaniopsamma arenosa, Vacelet et Vasseur 1971, p. 93.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : un exemplaire (Vacelet coll. : Tu 196) dans la zone éperons-sillons,
«ntre 15 et 20 m ; un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 546) sur la dalle corallienne, entre 25 et 31 m.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
65
Grand Récif, pente externe Nord, 3 exemplaires (Pichon coll.) : 69/5, entre 32 et 35 m ; 69/46,
à — 23 m ; 69/104, à — 18 m.
Description :
L’échantillon Tu 196 est identique à ceux de la description originale (dans laquelle les photos
de Clathriopsamma cercidochela et de cette espèce ont été interverties par erreur ; 5. arenosa est repré¬
sentée sur la fig. 1, pl. III de ce travail). L’échantillon E 546, de forme similaire et également de cou¬
leur rouge vif sur le vivant, se distingue par une consistance plus charnue et par une quantité de sable
incorporée moins grande. Les styles de 220-271 [i/5 (i, qui étaient peu nombreux chez l’holotype, sont
très rares chez Tu 196, rares chez 69 (5) et absents chez E 546, 69 (46) et 69 (104).
Remarque :
Cette éponge avait été placée avec doute dans le genre Tedaniopsamma Burton ; l’examen
d’un spécimen de Hircinia flabeÜopalmata Carter (British Muséum), type du genre, n’a pas permis
de retrouver les raphides signalés par Burton (1934) et il semble s’agir d’une éponge bien différente.
Bien que quelques doutes subsistent sur la nature exacte de Tedaniopsamma flabeÜopalmata, il est
préférable d’abandonner ce genre pour cette Tedania arénacée. La dénomination générique de cette
éponge pose quelques problèmes ; en effet, les spécimens pourvus de styles peuvent être considérés
comme des Tedania arénacées, alors que ceux qui n’en ont pas devraient être placés dans le genre
Tedanione. Une troisième solution consiste à la placer dans un genre différent, qui ne peut être Teda¬
niopsamma', on peut par contre, utiliser Strongylamma Hallman (1916, p. 643), qui a été créé pour
Chondropsis carteri Dendy (1916, p. 256), espèce australienne pourvue de strongyles de 230 ft/3 (J. et
d’onychètes de 100 jx et 55 p. La distinction de genres basés uniquement sur le caractère arénacé nous
apparaît injustifiée, sauf si en même temps, des modifications spiculaires apparaissent : c’est le cas
ici, puisque les styles sont facultatifs, ce qui n’est connu chez aucune autre Tedania ou Tedanione.
Il est possible, étant donné la variabilité des échantillons malgaches, que S. arenosa soit un
synonyme de 5. carteri (Dendy). Enfin il serait intéressant de retrouver ou de réexaminer Kaneoka
poni Laubenfels (1950, p. 23), d’Hawaï, qui semble assez proche des Strongylamma.
Distribution : Tuléar.
G. — Famille Hymedesmiidae
85. — Hymedesmia mertoni Hentschel.
(Fig. 43).
Hentschel 1912, p. 376 ; Burton 1934, p. 557 ; Thomas 1968, p. 264.
d
f
(O
(O
Fio. 43. — Hymedesmia mertoni.
a : Acanthostyles 1, X 600 ; b : Acanthostyles 2, X 600 ; c : Toraotet, X 600 ; d : Isoohèles 1, X 1 200 ; e : Iso-
ohèles 2, X 1 200 î f : Sigma» 1, X 600 ; g : Sigma» 2. X 120.
Source ; MNHN, Paris
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 566) sous un bloc de la dalle
corallienne, à — 21 m.
Description :
Éponge encroûtante de 10 cm^, de 300 à 400 d’épaisseur, de couleur jaune sur le vivant, gri¬
sâtre dans l’alcool. Surface lisse, sans orifice visible. Charpente typique du genre Hymedesmia.
Spiculés : a. — Acanthostyles 1 : 150-160 {i/5-6 (x.
b. — Acanthostyles 2 ; 70-75 |x/5 |x.
c. — Tomotes ectosomiques : 160-180 [i/1,2-2 |i.
d. — Isochèles 1, assez rares : 22-22,5 jx.
e. — Isochèles 2 : 8-10 |x.
f. — Sigmas 1 : 45-55 ii/4 p.
g. — Sigmas 2 : 12-15 |x.
Remarque :
La seule différence, minime, avec la description d’Hentschel porte sur la forme des isochèles 1,
dont les dents sont plus courtes et la tige plus arquée chez notre échantillon. L’échantillon de la Grande
Barrière se distingue par l’absence des grands sigmas et des petits isochèles, tandis que celui de Thomas
se remarque par sa couleur verte. Laubenfels (1936, p. 88) a proposé de transférer cette espèce dans
le nouveau genre Poecilochela, sans raison valable.
Distribution : Mer d’Arafura, Golfe de Manaar, Grande Barrière.
86. — Spirorhabdia alata n. sp.
(Fig. 44).
Holotype : E 619, D-VVL-48.
Localisation :
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : n» E 619) sous un bloc de la dalle corallienne d’Antse-
teky, à — 24 m.
Fig. 44. — Spirorhabdia alata n. »p.
a : Acanthostyles 1, x 600 ; b : Acanthostyles 2, x 600 ; c : Tomotes. x 600 : d : Siemas. x 1 200 • e • Isochèles
1 200 ; f : Pseudoasters, X 1 200. ’
Source : XlfJHfJ, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
67
Description :
Éponge encroûtante très mince, d’environ 200 p. d’épaisseur et de quelques cm^ d’étendue,
de couleur orange sur le vivant, blanc jaunâtre dans l’alcool. La surface porte une hispidation courte
et lâche ; les seuls orifices visibles sont des ostioles de 50 [x de diamètre, dispersés. La charpente, hyme-
desmioide, se compose de deux catégories d’acanthostyles perpendiculaires au substrat et de tornotes
tangentiels dispersés sans ordre près de l’ectosome; les microsclères sont répartis dans l’ensemble de
l’éponge, sauf les pseudoasters qui sont principalement ectosomiques.
Spiculés : a. — Acanthostyles 1 : 175'300 {ii/5-12 p.
b. — Acanthostyles 2 : 65-70 p./3,5 |jt.
c. — Tornotes à extrémités inégales, l’une à pointe brusque, l’autre plus effilée :
160-170 tx/2,5-3 (i.
d. — Sigraas : 1 : 30-35 jx ; 2 : 12 |x.
e. — Isochèles arqués {ou isancres ?), portant sur toute la longueur de la tige deux
fines expansions latérales de même largeur que les dents ; 12-13 p..
f. — Pseudoasters, courtes baguettes plus ou moins aplaties et montrant souvent
un ou deux tours de spire peu marqués, très abondants ; 22-25 p..
Remarque :
Cette curieuse Hymedesmiidae est remarquable par ses isochèles à tige ailée et surtout par ses
microsclères épineux astériformes. Il est peu vraisemblable que ces pseudoasters dérivent de micro¬
sclères chéloïdes comme ceux des Acanthancora. Nous les rapprochons plutôt des pseudoasters de Lepto-
sasira constellata Topsent (1904) et surtout des spirorhabdes de Spirorhabdia vidua (Schmidt), qui sont
toutes deux dépourvues de chèles et de sigmas. Nous considérerons cette éponge comme une nouvelle
Spirorhabdia en raison de cette ressemblance des asters, bien que l’existence d’acanthostyles chez
le type du genre, S. vidua, ne soit pas très sûre (Topsent 1918, p. 556).
H. — Famille Anchinoidae
87. — Anchinoë clathrodes (Dendy).
(Fig. 45).
Plumohalichondria clathrodes, Dendy 1921, p. 86 ; Anchinoë clathrodes, Burton
1931, p. 343 ; ? Anchinoë novae-zelandiae, Dendy 1924, p. 360 : Br 0 ndsted 1924,
p. 466 ; Bergquist 1961, p. 179 ; Tanita 1967, p. 116.
a : Acanthostyles, X 600 ; b : Strongyles, X 600 ; c : Isochèles 1, X 1 200 ; d : Isochèles 2, X 1 200.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n^ E 539) sous un bloc de la dalle coral¬
lienne, à — 25 m.
Source : MNHN, Paris
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Description :
Un fragment irrégulier, de 3 cm/2 cm/l cm, de couleur rouge sur le vivant, de consistance ferme.
Le choanosome est très caverneux et incorpore beaucoup de corps étrangers. L’ectosome est tendu
au-dessus de grandes cavités, et contient quelques strongyles tangentiels et des isocbèles. La charpente
choanosomique est constituée par des fibres de 50 à 100 de diamètre, formée d’une dizaine de strongyles
axiaux enveloppés d’une importante quantité de spongine, hérissées d’acanthostyles.
Spiculés : a. — Acanthostyles : 80-120 p./5-7 (i.
b. — Strongyles à extrémités inégales, parfois anisotornotes : 150-175 (i/7,5 (i.
c. — Isocbèles 1 : 20 (I.
d. — Isocbèles 2 : 13-15 (i.
Remarque :
Cet exemplaire diffère de la description originale par sa forme non flabellée et par les méga-
sclères axiaux des fibres qui sont des strongyles plutôt que des tornotes ; il s’agit probablement de
simples variations individuelles. Le développement remarquable de la spongine dans le squelette,
exceptionnel chez les Anchirwë, rappelle beaucoup A. novae-zelandiae Dendy (1924), qui en est pro¬
bablement synonyme et qui possède aussi des tornotes.
Distribution : Seychelles, Cargados Carajos, Natal; Nouvelle Zélande, Japon (A. noi'oe-zelartdiae).
88. — Pronax scabida (Carter).
(Fig. 46).
Halichondria scabida, Carter 1885, p. 112 ; Carter 1886, p. 449 ; Microciona
scabida, Dendy 1896, p. 31.
Fio. 46. — Pronax scabida.
a : Acanthostyles 1, X 500; b : Acanthostyles 2. X 500; c : SubtyloBtyles, X 1 200 ; d : Uochèles, X
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : un exemplaire (Vasseur coll. : n° E 536) sous un bloc de la dalle
corallienne, entre 18 et 25 m ; un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 545) sur un bloc de la dalle corallienne,
entre 25 et 31 m.
Description :
Un des deux spécimens est revêtant et épais de 1 à 2 cm ; l’autre est dressé et lamellaire (3 cm
de haut et 0,5 cm d’épaisseur). La couleur est rouge sombre sur le vivant, marron dans l’alcool. Con¬
sistance élastique. La surface est couverte de nombreuses aires criblées de 1 mm de diamètre moyen,
percées d’ostioles de 40 à 50 p. La charpente se compose de fibres plumeuses d’acanthostyles 1 hérissées
d’acanthoslyles 2, se terminant en surface par un bouquet d’acanthostyles 1 et de subtylostyles. Les
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
subtylostyles sont principalement ectosomiques, en faisceaux tangentiels ou parfois dressés ; quelques-
uns se mêlent aux acanthostyles dans les fibres.
Spiculés : a. — Acanthostyles 1, courbés, dépourvus d’épines près de la pointe : 150-200 n/
7,5 p.
b. — Acanthostyles 2 entièrement épineux : 80-95 p/7 p.
c. — Subtylostyles à tête ovale, souvent à pointe lancéolée : 190-205 p/2,5 p.
d. — Isochèles arqués : 20 p.
Remarque :
Cette détermination est un peu douteuse, car selon Hallman (1912, p. 150), les échantillons de
Carter auraient plusieurs catégories d’isochèles ; d’autre part, les descriptions de Carter ne signalent
pas de pointes lancéolées chez les subtylostyles et les acanthostyles 1 sont entièrement épineux. Par
contre, charpente et système inhalant sont semblables.
Distribution : Australie (Port Phillip).
i. — Famille Agelasidae
89. — Agelas mauritiana (Carter).
Ectyon mauritianus, Carter 1883, p. 310 ; Agelas mauritiana, Dendy 1905, p. 174 j
Lévi 1961, p. 22 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 106 ; etc...
Localisation :
Sud Fausse Passe d’Ifaty, assez commune (Vasseur coll. : n® E 614) dans les cavHés semi-obscures
des surplombs de la zone éperons-sillons, entre 8 et 10 m.
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : station n® 19 (5)) dans l’anfractuosité semi-obscure
d’un surplomb de la zone éperons-sillons d’Antseteky, à —12 m.
Distribution : Tuléar, Océan Indien.
90. — Agelas bispiculata n. sp.
(Fig. 47).
Hololype : n® 16 (c), D-V.V.L-49.
Fig. 47. — Agelas bispiculMa n. sp.
a : Acanthostyles 1, X 500 ; b : Acanthostyles 2, X 500.
Localisation :
Grand Récif, zone éperons-sillons d’Antseteky, 9 exemplaires (Vasseur coll. : stations n® 16
(c) et 19 (1)) dans des cavités semi-obscures sous des surplombs, entre 9 et 12 m.
Source ; MtJHN, Paris
70
JEAN VACELET, PrERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Description :
5 petits spécimens hémisphériques de 5 à 6 mm de diamètre, de couleur jaunâtre dans l’alcool,
de consistance élastique. La surface est hispide, sans orifices visibles. Le squelette est constitué d’épaisses
âbres de spongine formant im réseau ; les fibres primaires ascendantes mesurent environ 70 p. de dia¬
mètre ; elles contiennent de grands acanthostyles axiaux et sont hérissées par de petits acanthostyles.
Les fibres secondaires, de 40-50 p, sont courtes, peu nombreuses et dépourvues de spiculés.
Spiculés : a. — Acanthostyles 1, portant environ 20 verticilles d’épines peu marquées, sur¬
tout près de la pointe : 320-400 p/14-17 p.
b. — Acanthostyles 2, à 11-15 verticilles d’épines bien marquées : 55-120 p/6-10 p.
Il existe quelques intermédiaires entre ces deux catégories.
Remarque :
Ce petit Agelas est remarquable par la différenciation des acanthostyles axiaux et des acan¬
thostyles hérissants. Cette différenciation rappelle celle que l’on observe chez la plupart des Clathrii-
dae, et ceci confirme les affinités entre Agelasidae et Clathriidae suggérées par Laubenfels (1936). Une
différenciation est connue chez un autre Agelas, A. axifera Hentschel (1911, p. 392), qui a des acan-
thoxes axiaux et des acanthostyles hérissants.
J. — Famille Clathriidae
91. — Clathria spongodes Dendy.
(Fig. 48 ; PI. III, fig. e)
Dendy 1921, p. 69 ; ? Clathria madrepora, Dendy 1921, p. 68 ; ? Clathria spongiosa,
Burton 1959, p. 245.
< 0 > 0 )
c d
Fio. 48. — Clathria spongodes.
a : Tylostylea, X 500 ; b : Tylostyles dermiques, X 1 200 ; o : Acanthostyles, X 1 200 ; d : Sigmae, X 1 200.
Localisation :
Sud Grande Passe d’Ifaty, très commune (Vasseur coll. : n® E 610) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons, à — 5,5 m.
Description :
Éponge en larges plaques revêtantes, de 0,5 cm d’épaisseur, rouge orangé sur le vivant, marron
dans l’alcool. Consistance ferme. La surface est couverte de colonettes irrégulières. Charpente : fibres
primaires ascendantes, atteignant 120 p d’épaisseur à la base, où la spongine est abondante et où elles
contiennent des tylostyles axiaux ; ces spiculés divergent en bouquet à l’extrémité de la fibre ; acan¬
thostyles et quelques tylostyles en position hérissante. Les fibres secondaires, peu nombreuses, ont
généralement un seul spiculé axial. Les spiculés dermiques forment de petits bouquets.
Source ; MNHI-J, Paris
SPONGIAraES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR 71
Spiculés : a. — Tylostyles principaux, à tête souvent épineuse ou bosselée ; 120-350 [i/7,5-15 (i.
b. — Tylostyles dermiques ; 150-250 [i/2,5-4 (i.
c. — Acanthostyles ou acanthotylostyles : 80-90 p./5 p..
d. — Sigmas : 13-15 p/0,5-1 p.
Remarque :
Clathria spongiosa Burton ne se distingue du type de C. spongodes et de nos échantillons que
par sa forme dressée au Heu de massive ou revêtante et par des acanthostyles hérissants de taille supé¬
rieure (170 P au lieu de 80-94 p). La synonymie de ces deux espèces, qui sont bien caractérisées par la
possession de sigmas, est probable. C. madrepora Dendy, qui a des isochèles à expansions vestigiales,
presque sigmas, en semble également très proche. Les individus étudiés sont encore trop peu nombreux
pour résoudre ce problème, mais on doit signaler que la forme et l’aspect des nombreux spécimens
observés sur le terrain à Tuléar sont très constants.
Distribution : Iles Amirautés (65 m), Golfe d’Aden (37 m) et Mer Rouge (245 ra) pour C. spongiosa,
Seychelles (66 m) pour C. madrepora.
92. — Clathria foliascens Vacelet et Vasseur.
Vacelet et Vasseur 1971, p. 95.
Localisation :
Grand Récif Nord, pente externe, 2 exemplaires (Pichon coll.) : n® 69/51, à ^—26 m ; n*’ 69/114,
à — 34 m.
Grand Récif (Corne Nord), 5 exemplaires (Clichés : Harmelin, Pichon, Vasseur n° 779, 780)
sur la dalle corallienne, entre 25 et 36 m.
Remarque :
Cette espèce, représentée par des échantillons identiques au type, ressemble assez à Clathria
sartaginula (Lamarck), de provenance inconnue, qui a été décrite par Topsent (1931, p. 46). La forme
et la charpente sont les mêmes et les deux éponges sont dépourvues d’isochèles ; cependant les styles
de C. sartaginula sont plus épais et ses toxes atteignent 80 p. au lieu de 22-37 p ; aussi continuerons-
nous à distinguer ces deux espèces.
Distribution : Tuléar (pente externe, 30 à 34 m).
93. — Clathria dichela Hentschel.
(PI. III, fig. b).
Clathria frondifera var. dichela, Hentschel 1912, p. 361 ; Clathria typica ?, Vacelet
et Vasseur 1971, p. 94.
Localisation :
Grand Récif, pente externe, 4 exemplaires (Pichon coll.) tn® 69/16 et 69/17, secteur nord, à — 26m;
? n° 69/30, Ankarandava, à — 22 m ; n® 69/59, secteur nord, entre 26 et 30 m.
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vacelet coll. : Tu 41) sur un petit bloc en épave dans
la zone de la levée détritique, à basse-mer.
Remarque :
Cette espèce dressée, à rameaux réticulés, a déjà été décrite de Tuléar sous le nom de Clathria typica
(Carter). Sa spiculation est identique à celle du Rkaphidophlus revêtant pour lequel nous réservons ici le
nom de typicus, mais sa forme en est très différente et sa charpente ectosomique est du type Clathria, bien
que l’échantillon 69/59 ait un squelette dermique se rapprochant du type Raphidophlus. Il nous semble
peu vraisemblable que les spécimens encroûtants et les spécimens dressés appartiennent à la même espèce,
et nous proposons d’identifier ces Clathriidae dressés de la pente externe avec Clathria dichela, décrite
par Hentschel comme une variété de C. frondifera (Bowerbank) possédant deux catégories d’isochèles.
Distribution : Mer d’Arafura, Tuléar.
Source ; MNHN, Paris
72
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
94. — Microciona sp. 3
Microciona sp. 3, Vacelet et Vasseur 1971, p. 103.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), 3 exemplaires (Clichés Vasseur n® 798 et 888) dans un tunnel récifal,
à — 5 m.
Remarque :
Cette espèce, commune dans les tunnels récifaux de Tuléar est facilement identihable in situ.
95. — Microciona sp. 4.
(Fig. 49).
Ftc. 49. — Microciona sp. 4.
a : Acanthostyles 1, X 500 ; b : Acanthostyles 2, X 500 ; c : Styles, X 1 200 ; d ; Isochèles, X 1 200 ; e : Toxes,
X 600.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 558) sous un bloc de la dalle coral¬
lienne, à — 21 ra.
Description :
Très fine croûte, de couleur orangé sur le vivant, blanc jaunâtre translucide dans l’alcool, à
surface hispide, à charpente typique du genre (état Leptoclathria).
Spiculés : a. — Acanthostyles 1 : 180-350 p/lO (x, à épines localisées près de la base.
b. — Acanthostyles 2 entièrement épineux, à épines faibles : 80-100 p/5 p.
c. — Styles dermiques : 140-250 p/2-2,5 p.
d. — Isochèles palmés : 10-12,5 p.
e. — Toxes, les plus grands à extrémités épineuses : 30-130 p/2 p d’épaisseur maxi¬
male.
Remarque :
Cette Microciona diffère de Microciono sp. 3 de Vacelet et Vasseur (1971, p. 103), de Tuléar,
par des acanthostyles 1 plus faibles, des acanthostyles 2 de forme différente, non coniques et bien plus
minces, et par sa couleur orange au lieu de rouge. On peut la rapprocher de M. spinarcus Carter et
Hope et de M. assimilis Topsent, des côtes européennes, dont les spiculés sont plus grands, mois une
telle identification apparaît prématurée étant donné le faible nombre d’échantillons et le grand éloi¬
gnement géographique.
Source : AlfJHfJ, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
73
Ceci porte à 4 le nombre de Microciona indéterminées de la région de Tuléar. Ces petites éponges
encroûtantes sont certainement bien plus nombreuses encore dans cette région, mais le nombre d’indi¬
vidus examinés est trop faible pour que l’on ait une idée de leur variabilité et pour qu’il soit possible
de les identifier ou de les décrire. Notons cependant que la M. sp. 1 de Vacelet et Vasseur (1971, p. 102)
correspond bien à la description de M. toxifera de Hentschel (1912, p. 382).
96. — Rhaphidophlus typicus (Carter).
Echinonema typicum. Carter 1875, p. 195 ; Carter 1881, p. 378 ; Rhaphidophlus
typicus, Hallmann 1912, p. 185 ; Rhaphidophlus sp. 2, Vacelet et Vasseur 1971,
p. 97 ; etc...
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 126) dans la zone éperons-
sillons, entre 10 et 15 m ; un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 544) sous un bloc de la dalle corallienne,
à — 25 m ; un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 528) sous un surplomb de la zone éperons-sillons, à
—15 m.
Description :
Échantillons revêtants, de quelques mm d’épaisseur, de couleur rouge, à réseau de fibres de
100 p. environ bien développé. Spiculation identique à celle des échantillons décrits de Tuléar par Vace¬
let et Vasseur sous le nom de Rhaphidophlus sp. 2.
Remarque :
Hallmann (1912) a regroupé sous le nom de R. typicus un certain nombre de Clathriidae possédant
des caractéristiques communes, en particulier des isochèles palmés à torsion. La description d’Hall-
mann s’applique bien aux échantillons de Tuléar, quelques différences dans les dimensions de spiculés
mises à part (par exemple, isochèles tordus de 5 p à Tuléar, au lieu de 7-12 p). Mais la description ori¬
ginale de Carter, assez imprécise, s’applique aussi très bien à une Clathria dressée de l’herbier de Pha¬
nérogames du Grand Récif de Tuléar, qui a pratiquement la même spiculation que ce Rhaphidophlus
et que Vacelet et Vasseur (1971, p. 94) ont appelée avec réserves Clathria typica (Carter). Nous utili¬
serons ici ce nom d’espèce plutôt pour le Rhaphidophlus, qui a été bien redécrit par Hallmann, en uti¬
lisant avec réserves, le nom de Clathria dichela Hentschel pour la Clathria dressée. Une révision, qui
apparaît nécessaire pour les éponges remarquables que sont les grandes Clathria et Rhaphidophlus
indo-pacifiques, est encore plus indispensable pour ces formes encroûtantes ou revêtantes beaucoup
plus discrètes.
On peut noter que les différences entre les Rhaphidophlus sp. décrits de Tuléar sous les numéros
1 à 7 par Vacelet et Vasseur (1971), presque tous pourvus d’isochèles à torsion, sont bien plus impor¬
tantes que celles observées entre les diverses variétés reconnues par Hallmann chez R. typicus ; il est
possible que ces divers Rhaphidophlus représentent des espèces distinctes.
97. — Rhaphidophlus aculeatus (Ridley).
Clathria aculeata, Ridley 1884, p. 443 ; Rhaphidophlus aculeatus Topsent 1932,
p. 115 ; Rhaphidophlus cervicornis, Vacelet et Vasseur 1971, p. 96.
Localisation :
Grand Récif Nord, pente externe, 3 exemplaires (Pichon coll.) : n® 69/3, entre 32 et 35 m ; n"69/90,
entre 38 et 40 m ; n® 69/119, à — 34 m.
Remarque :
Cette éponge d'aspect caractéristique a été appelée R. ceroicornis Thiele par Vacelet et Vasseur
car les dimensions des tylostyles des spécimens de Tuléar étaient assez différentes de celles données
par Ridley pour sa Clathria aculeata, dont la forme correspond mieux à celle de nos échantillons j mais
Source ; MNHN, Paris
74
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
il est probable que les mesures de Ridley sont erronées, car les styles ectosomiques (230 {x/12,7 (i) seraient
plus épais que les styles de la charpente axiale (350 p./8 fi).
Distribution : Indonésie, Pacifique Ouest, Tuléar.
98. — Rhaphidophlus sp. 7.
Rhaphidophlus sp. 7, Vacelet et Vasseur 1971, p. 101.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 549 bis) sous un bloc de la dalle
corallienne, à — 21 m.
Remarque :
Cet échantillon est identique à celui décrit de Tuléar sous la dénomination R. sp. 7.
Distribution : Tuléar.
99. — Acarnus tortilis Topsent.
(Fig. 50).
Topsent 1892, p. 24 ; Topsent 1897, p. 450 ; Dendy 1916, p. 130 ; etc...
Fio. 50. ~ Acamus tortilis.
a : Styles, X 500 ; b : Tylotes. X 500 ; c : Cladotylotes, X 500 ; d : Isochèies, X 1 200 ; e : Toxea 1, X 500 •
I : Toxes 2, x 500. ’
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : 2 exemplaires (Vasseur coll. : n» E 521) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons, à —15 m ; un exemplaire (Vasseur coll. : n» E 537) sous un bloc de la dalle corallienne,
à — 25 m.
Description :
Trois échantillons encroûtants, rouges sur le vivant, brun clair dans l’alcool, couvrant une sur¬
face de quelques cm*.
Spiculés : a. — Styles choanosomiques : 300-450 [i/5-10
b. — Tylotes ectosomiques : 250-350 [i/3,5-6 p..
— Cladotylotes en deux catégories, tous épineux : 65-225 [i/2,5-5 p..
d. — Isochèies palmés : 8-10 p, très abondants.
e. — Toxes 1, épais ; 60-80 p/4-5 p.
f. — Toxes 2, fins : 15-160 p.
Le spécimen E 537 possède en plus des toxes de 150 p environ, droits à brusque flexion médiane.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
75
Remarque :
La spiculation de ces échastillons encroûtants est plus forte que celle signalée par Dendy (1921),
p. 98) pour Acarnus topsenti ; ceci confirme la nécessité de séparer ces deux espèces, qui diffèrent à la
fois par la forme et par les dimensions spiculaires.
Distribution : Méditerranée, Açores, Océan Indien.
100. — Clatkriopsamma cercidochela Vacelet et Vasseur.
Vacelet et Vasseur 1971, p. 104 (cette espèce est représentée sur la fig. 4, pl. IV
et non fig. 1, pl. III de cette publication).
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), 3 exemplaires (Vasseur eoll. : n” E 585) sur un bloc de la dalle coral¬
lienne, à —34 m.
Remarque :
Ces spécimens sont identiques à ceux déjà décrits de Tuléar. Cette espèce se distingue des autres
CUuhriopsamma connues par ses microsclères principalement. C. reticulata Lendenfeld, d’Australie,
redécrite par Kallmann (1912, p. 177), a de longs toxes droits comparables à des oxes et deux catégories
d’isochèles dont l’un à torsion ; C. pseudonapya Laubenfels (1932, p. 96), de Californie, a des toxes
et des microxes ; C. cercidochela a seulement des isochèles palmés presque fermés. Selon Kallmann
(1920, p. 771), C. lobosa Lendenfeld est un synonyme de Wilsonella australiensis. On doit rajouter à
cette liste Aulenella foraminifera Burton et Rao (1932, p. 345), Clathriidae arénacée dont les micro¬
sclères sont des isochèles palmés de forme normale ; le genre Aulenella nous semble un synonyme de
Clatkriopsamma.
Distribution : Tuléar.
2. — Ordre Kalichondrida
A. — Famille Halichondriidae
101. — Trachyopsis aplysinoides (Dendy).
(Pl. II, fig. e).
Halichondria aplysinoides, Dendy 1921, p. 39 ; Trachyopsis aplysinoides, Bur-
ton 1934, p. 564 ; Burton 1937, p. 38 ; Lévi 1961, p. 26 ; Vacelet et Vasseur
1971, p. 82.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : un exemplaire (Vasseur coll. : n» E 224) sous un bloc d’une mare
de l’herbier, à — 1 m ; 2 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 428) dans un tunnel récifal, à — 2 m.
Remarque :
Ces échantillons ont des oxes plus grands que ceux de l’individu déjà connu de Tuléar (750-
1125 P./10-35 ft), mais ceux du type atteignaient 1000|x/ 30 p.. La surface présente exactement l’aspect
particulier décrit par Dendy, avec une réticulation de renforts ectosomiques semblable à celle de beau¬
coup d’éponges cornées ; cet aspect n’était pas visible sur l’échantillon de Vacelet et Vasseur (1971)
et il est probable que son observation dépend de l’état de contraction de 1 animal.
Distribution : Océan Indien, Tuléar.
Source ; MNHN, Paris
76
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
102. — Trachyopsis halichondrioides Deudy.
(Fig. 51 ; PI. II, fig. d).
Dendy 1905, p. 141 j Bergquist, 1970, p. 34 ; etc...
Localisalion :
Grand Récif (Corne Nord) ; un exemplaire (Vasseur coU. : n“ E 527) sur une paroi verticale de
la zone éperons-sillons, à —15 m ; un exemplaire (Vasseur coU. : n® E 565) sous un bloc de la dalle
corallienne, à — 21 m.
Description :
Éponge massive, de 8 cm/4 cm/5 cm, grisâtre sur le vivant et dans l’alcool, partiellement recou¬
verte par une aigue calcaire ; le second échantillon est un fragment d’une éponge analogue. La consis¬
tance est ferme, mais friable. La surface, pourvue d’une hispidation courte et serrée, a des oscules de
2 à 3 mm de diamètre épars sur les diverses faces du corps ; ces oscules sont entourés d’une auréole
plus claire. Charpente : feutrage choanosomique d’oxes, placés perpendiculairement à la surface dans
la zone ectosomique.
Spiculés : — Oxes : 500-850 (i/13-30 |x (E 527) et 650-1100 [i/13-20 p. (E 565).
Remarque :
Diffère de T. aplysinoides par l’hispidation plus serrée, l’absence de membrane ectosomique
aspiculeuse avec renforts.
Distribiaion : Indo-pacifique.
103. — Trachyopsis stelletoides Lévi.
(Fig. 52).
Lévi 1961, p. 27.
Fie. 52. — Trachyopsis stelletoides.
Localisation :
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : n*> E 591 a) sous un surplomb de la zone éperons-
sillons, à — 11 m.
Source : MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
77
Description :
Un fragment de 3 cm/l cm/l cm, blanchâtre sur le vivant et dans l'alcool, de consistance dure ;
la surface est fortement hispide, sans pellicule dermique ou réseau. Charpente désordonnée dans la
partie centrale, avec spiculés de direction générale perpendiculaire à la surface dans la partie externe.
Spiculés : — Oxes : 1750-1900 fi/13-40 p. ; la plupart ont une épaisseur comprise entre 25 et 30 p.
Distribution : Aldabra (42 m).
104. — Prianos aurantiaca Lévi.
Lévi 1958, p. 33 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 84.
Localisation :
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : n** E 621) sous un bloc de la dalle corallienne d’Antse-
teky, à — 24 m.
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 552) sous un bloc de la dalle
corallienne, à —21 m.
Remarque :
Ces échantillons sont identiques à ceux déjà signalés de Tuléar, et sont bien caractérisés par
l’ectosome détachable, fin et résistant, renforcé par des travées entrecroisées de collagène et parsemé
d’aires ostiolifères.
Distribution : Mer Rouge, Tuléar.
105. — Ciocalypta microstrongylata n. sp.
(Fig. 53; PI. VIII, fig. h).
üolotype : E 517, D-VVL-50.
Fiq. 53. — Ciocalypta microslrongylala n. sp.
a : Oxes, X 250 ; b : Microstrongyles, X 1 200.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : plusieurs exemplaires (Vacelet coll. : n* Tu 121) dans la zone éperons-
sillons, entre 10 et 15 m ; un exemplaire (Vasseur coll. : n« E 517) sur la base ensablée d’un éperon
de la zone éperons-sillons, à — 15 ra ; un exemplaire (Vasseur coll. : n* E 517) sur la dalle corallienne,
entre 18 et 20 m.
Description :
Plusieurs échantillons d’une éponge en majeure partie enfouie dans le sédiment, d’où ne dépas¬
sent que des papilles coniques et fermées à leur extrémité, qui mesurent jusqu à 5,5 cm de haut pour
0,8 cm de diamètre à la base. La partie basale enfouie dans le sédiment doit atteindre environ 15 cm
de diamètre. Couleur sur le vivant et dans l’alcool : blanc pur pour les papilles, blanc sale pour la masse
basale. La consistance de la partie basale est ferme, les papilles sont rigides. La surface des papilles est
finement veloutée. Pas d’orifices visibles, sauf quelques ostioles sur les papilles.
Source : MNHN, Paris
78
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
La charpente de la base est une réticulation irrégulière, mais très dense de forts faisceaux d’oxes ;
elle contient des oxes de petite taille, des oxes plus grands, beaucoup de microstrongyles et une grande
quantité de sable. Elle est parcourue de canaux dont les plus grands atteignent 1 mm de diamètre.
Les papilles possèdent un axe longitudinal, de 1,7 à 2,2 mm de diamètre, très dense, formé d’oxes
longitudinaux ; de part et d’autre de l’axe, les oxes se disposent perpendiculairement en denses fais¬
ceaux transversaux, en délimitant quatre canaux longitudinaux de 0,8 à 1,2 mm de diamètre, régulière¬
ment espacés. En surface, les spiculés sont encore transversaux et dépassent légèrement de la surface
en donnant l’hispidation ; il n’y a pas de squelette dermique tangentiel. A l’intérieur des quatre canaux
de la papille, on trouve souvent quelques faisceaux lâches d’oxes transversaux. Ces papilles ne con¬
tiennent que des oxes de petite taille et de rares microstrongyles.
Spiculés : a. — Oxes 250-550 [i/10-25 (x dans les papilles et 310-750 ji/7,5-28 p. dans la partie
basale. Les plus grands présentent souvent une double courbure,
b. — Microstrongyles centrolylotes, un peu raboteux : 10-12 p, localisés principale¬
ment dans la partie basale.
Bemarque :
Nous plaçons cette éponge dans le genre Ciocalypta, mais elle constitue une espèce très aber¬
rante dans ce genre. L’épaisseur de son ectosome, l’absence de squelette dermique tangentiel et surtout
la présence de microstrongyles représentent des caractères très particuliers. Une spiculation un peu
comparable, avec des microstrongyles, existe chez des genres comme Allantopkora et Trachycladus,
mais qui possèdent aussi des sigmas et dont la charpente est bien différente.
106. — Prostylyssa fîstulosa n. sp.
(Fig. 54 ; PI. VII, fig. d).
Holotype : E 588, D-V.V.L-51.
Fio. 54. — Prostylyssa fisiulosa n. sp.
: Oxes, X 500 ; b : Styles, X 500.
Localisation ;
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n° E 588) sous un bloc de la dalle
corallienne, à — 34 m.
Grand Récif, pente externe, 3 exemplaires récoltés en dragage, entre 30 et 50 m : Vasseur coll
(no E 35, E 40).
Grand Récif (Corne Nord), 3 exemplaires dans une cavité du platier compact ; Vasseur coll
{aP E 252, E 255).
Grand Récif (Corne Sud), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 399) sous un bloc d’une mare de
l’herbier, à — 1 m.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TÜLEAR
79
Description :
Plusieurs spécimens d’une éponge à base massive en partie incluse dans le substrat ; des papilles
tubulaires, atteignant 5 cm/l cm, à parois épaisses de 1 mm, sont généralement seules visibles. Chez
le spécimen E 35, les papilles se rétrécissent à l’extrémité {certaines sont même fermées) et sont plus
sinueuses. La couleur, jaune sur le vivant, est devenue jaune pâle à brunâtre dans l’alcool.
La charpente choanosomique est très désordonnée. La paroi des papilles contient un réseau
irrégulier et peu net d’oxes de tailles diverses et de petits styles ; ces derniers sont placés principale¬
ment en bouquets ectosomiques peu marqués et jamais abondants. Chez l’échantillon E 588 (holotype),
ces petits styles sont presque tous remplacés par de petits oxes.
Spiculés : a. — Oxes : 230-800 |i/4-15 p. Chez quelques individus, certains parmi les plus
grands sont des styles ou des strongyles.
b. — Styles ectosomiques : 200-350 p/4-7 p.
Remarque :
Cette éponge présente une certaine ressemblance morphologique avec les Siphonodictyon décrits
par Rützler (1971) des Caraïbes ; mais le squelette est ici halichondrioide et non de type Haploscléride.
Nous la rapprochons de Prostylyssa foeiida {Dendy), qui est abondante dans la Mangrove de Tuléar
(Vacelet et Vasseur, 1965), dont elle diffère par la forme et par l’irrégularité de sa charpente et de son
squelette ectosomique. Elle est peut-être à rapprocher aussi de Amorphinopsis excavons Carter (1887,
p. 77) et surtout de la var. digitala de cette espèce (Annandale, 1915 h, p. 469) dont le squelette der¬
mique rappelle celui-ci.
3. — Ordre Haplosclerida
A. — Famille Haliclonidae
107. — Haliclona tulearensis n. sp.
(Fig. 55 ; PI. III, fig. h).
Holotype : E503, D-V.V.L-52.
Fig. 55. — Haliclona lulearemi* n. sp.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), assez commune (Vasseur coU. : n® E 503 ; stations : 1 (c), 4 (a)) sous
des surplombs de la zone éperons-sillons, entre 9 et 10 m.
Grand Récif, assez commune (Vasseur coU. : station n® 16 (b)) sous les surplombs de la zone
éperons-sillons d’Antseteky, à —11 m. Très commune (Vasseur coll. : station n® 17 (a)) sous le sur¬
plomb d’un massif corallien de la dalle corallienne d’Antseteky, à — 22 m.
Source ; MNHN, Paris
80
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Grand Récif, commune {Vasseur coU. : stations n® 28 et 30) sous les surplombs de la zone éperons*
sillons d’Ankarandava, entre 10 et 17 m.
Pente externe, Grand Récif Nord, zone éperons-sillons, 10-15 m : 1 spécimen (Vacelet coll. :
n® Tu 136).
Description :
Cette éponge commune est massive lobée, parfois en forme de lame irrégulière, pouvant cou¬
vrir des surfaces de 15 cm* environ ; couleur orange sur le vivant, marron dans l’alcool ; consistance
ferme, mais friable ; les oscules sont ouverts au sommet des lobes ou de la lame. La charpente choa-
nosomique est un réseau isodictyal à maille à côté unispiculé, sans ligne spiculaire marquée ; la char¬
pente ectosomique est la continuation du réseau choanosomique.
Spiculés : — Oxes à pointes assez brusques : 155-175 fi/7,5-10 p.
108. — Haliclona madagascarensis n. sp.
(Fig. 56).
Holotype : E520, D-V.V.L-53.
Fig. 56. — Haliclona madagatcareruU n. sp.
Oxes, X 600.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), commune (Vasseur coll. : n® E 520) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons, à — 15 m.
Description :
Éponge revêtante, atteignant 2 mm d’épaisseur sur les échantillons récoltés, couvrant de grandes
surfaces ; couleur blanche sur le vivant, marron clair dans l’alcool ; consistance assez molle et fragile.
La surface, ûnement hispide, porte des oscules à marges surélevées de 1 à 2 mm de diamètre. La char¬
pente est un réseau isodictyal unispiculé, avec des bgnes ascendantes bi- ou trispiculées, parallèles,
espacées de 200 [x, dont l’extrémité donne la fine hispidation superficielle ; pas de squelette dermique
particulier.
Spiculés : — Oxes à pointes généralement acérées : 125-145 [x/5-6 [x.
109. — Haliclona striata n. sp.
(Fig. 57; PI. VII, fig. c et e).
Holotype : E 632, D-V.V.L-54.
Strongyles, X 600.
Fie. 57. — Haliclona striata u. sp.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
81
Localisation :
Grand Récif {Corne Sud), assez commune (Vasseur coll. : n» E 632) sous les surplombs d’un massif
corallien de la dalle corallienne, à — 22 m.
Grand Récif, pente externe Sud, un exemplaire (Pichon coll. : n“ 69/97) à —22 m.
Grand Récif, pente externe Nord, un exemplaire (Vacelet coll. : Tu 185), entre 15 et 20 m.
Description :
Éponge en rameaux rampants de 1 à 3 cm de diamètre, appliqués sous des surplombs et fixés
par des points espacés de quelques centimètres. Couleur blanche un peu translucide sur le vivant et
dans l’alcool. Consistance très compressible, éponge facilement déchirable. Surface lisse. Oscules de
4 à 11 mm de diamètre, espacés assez régulièrement de 10 à 15 mm le long des rameaux.
La charpente choanosomique se compose de fibres multispiculées, à spongine non débordante,
de diamètre très variable ; les plus fines ont 3 à 4 spiculés de front et mesurent 25 à 30 ji. de diamètre,
alors que les plus grandes atteignent 300 p. de diamètre. Ces fibres, de direction générale parallèle au
grand axe des rameaux, se divisent souvent par dichotomie ; leurs spiculés sont disposés en groupes
d’une façon très régulière ; les extrémités des spiculés d’un groupe s’imbriquent avec les extrémités
des spiculés du groupe suivant, en donnant un aspect annelé aux fibres, avec des sortes de nœuds et
d’entre-nœuds (fig. e, PI. VII) ; chez les fibres de plus d’une centaine de microns, on observe un spiculé
transversal au niveau de chaque nœud. Entre les fibres, les spiculés sont répartis suivant une réticu*
lation isodictyale très régulière, à maille triangulaire à côté unispiculé, avec spongine localisée aux
nœuds du réseau ; ce réseau est relié aux fibres par un spiculé perpendiculaire à la fibre au niveau
d’un nœud. En surface, les fibres sont moins nombreuses et plus fines ; dans les 2 mm les plus super¬
ficiels, il n’existe que le réseau isodictyal, dont les spiculés deviennent tangentiels à la surface dans la
dernière maille. Enfin, quelques spiculés sont perpendiculaires aux parois des canaux menant aux
oscules, dans lesquels ils déterminent une très fine hispidation.
Spiculés : — Strongyles assez réguliers : 140-180 [i/7,5 |x ; quelques oxes plus fins, sans doute
incomplètement formés.
Remarque :
La disposition générale de la charpente de cette éponge, avec fibres plurispiculées et réseau
sodictyal interstitiel, rappelle beaucoup les genres Calyx, Cladocroce ou Rkizoniera. La disposition
régulière, verticillée, des spiculés à l’intérieur des fibres, est très remarquable et originale ; cependant,
Baer (1905, p. 14) a décrit et figuré une Reniera mollis, de Zanzibar, dont les spiculés ont une dispo¬
sition un peu analogue et qui a des fibres et un réseau interstitiel ; malgré cette analogie, cette éponge
est bien différente : ses fibres ne dépassent pas 20 [x de diamètre, sont dépourvues de spiculés trans¬
versaux et la spiculation se compose d’oxes de 100 p./4 p.
110. — Adocia fragilis n. sp.
(Fig. 58).
Holotype : E 601 (17 a), D-V.V.L-55.
Localisation :
Grand Récif, très commune (Vasseur coll. : n® E 601 (station : 17 (a)) sous les surplombs d’un
massif corallien de la dalle corallienne d’Antseteky, à —22 m.
Grand Récif (Région d’Ankarandava) : commune (Vasseur coll. : n® E 601 (station : 30)) sous
les surplombs d’un massif corallien de la dalle corallienne, à —17 m ; assez commune (Vasseur coll. ;
nO E 636) sous un surplomb de la zone éperons-sillons, entre 12 et 14 m.
Description :
Éponges massives, revêtantes, couvrant d’assez grandes surfaces, de couleur grise ou blanchâtre
sur le vivant, blanche dans l’alcool, de consistance molle et fragile. Un oscule de 3 à 4 mm de diamètre
Source ; MNHU, Paris
82
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
s’ouvre au sommet de chaque mamelon. La charpente choanosomique est isodictyale, relativement
peu régulière, avec des mailles à côté unispiculé et spongine limitée aux nœuds du réseau. L’ectosome,
facilement détachable, est séparé du réseau choanosomique par des lacunes ; il montre un réseau iso-
dictyal régulier.
Spiculés : — Oxes à pointes souvent obtuses : 130-155 p./5-7 p.
Fio. 58. — Adocia fragilis n. sp.
Oxes, X 600.
111. — Callyspongia confoederata (Ridley).
(Fig. 59 ; PI. IV, Bg. a).
Tuba confoederata, Ridley 1884, p. 400 ; Callyspongia confoederata, Burton 1934,
p. 541, etc...
Fie. 59. — Callyspongia confoederata.
Oxes, X 400.
Localisalion :
Grand Récif, pente externe, 3 exemplaires (Pichon coU.) : n“ 69/2, Secteur Nord, entre 32 et
35 m; n® 69/25, coupe sud, entre 17 et 19 ra ; n® 69/27, Ankarandava, à —22 m.
Platier de Dimadimatsy, un exemplaire (Pichon coll. : n® 69/65).
Description :
Plusieurs échantillons en forme de tubes un peu aplatis, isolés ou groupés par deux sur une base
commune, de 60 à 140 mm de haut, atteignant 60 mm de diamètre, de couleur brun clair dans l'alcool.
Surface mamelonnée. Grands oscules apicaux plus ou moins elliptiques, de même diamètre que les
tubes, bordés par des languettes pointues. Squelette superficiel réticulé, à fibres contenant 2 à 3 spi¬
culés axiaux ; squelette choanosomique plus irrégulier, à fibres de 1 à 4 spiculés.
Spiculés : Oxes courbes : 115-130 (ji/7 p.
Distribution : Indo-pacifique.
112. — Callyspongia subarmigera (Ridley).
(Fig. 60; PI. VIII, fig. i).
Cladochalina subarmigera, Ridley 1884, p. 397 ; Callyspongia subarmigera,
Bergquist 1965, p. 152 ; etc...
Fig. 60. — Callyspongia subarmigera.
Strongyles ou tomotes, X 1 200.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
83
Localisation :
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : n« E 19) dans la cavité d’un a buisson » de Mille-
para, entre 2 et 3 m.
Description :
Rameaux plus ou moins aplatis et anastomosés, rampants sur le substrat, de diamètre très
variable (2 à 10 mm), pourvus de prolongements coniques de 1 mm de diamètre sur 4 à 5 mm de long,
peu nombreux. Consistance élastique. Oscules de 2 à 3 mm de diamètre, non surélevés, généralement
situés au niveau d’élargissements des rameaux. Couleur verdâtre sur le vivant, blanc jaunâtre dans
l’alcool. Charpente : fibres primaires plurispiculées, à spongine peu débordante (10 p. au maximum),
atteignant 50 à 60 p. de diamètre ; fibres secondaires plus fines, également plurispiculées ; réseau super*
ficiel tangentiel de fibres primaires, secondaires et tertiaires, ces dernières mono- ou bispiculées.
Spiculés : — Strongyles ou tornotes, légèrement courbés : 65-75 p/1,2*2,5 p.
Remarque :
Cette espèce se distingue nettement de la suivante, C. reticulis, par sa forme, ses ouvertures et ses
fibres à spongine moins débordante.
Distribution : Indo-pacifique.
113. — Callyspongia reticulis (Dendy) var. salomonensis.
(Fig. 61 ; PI. VIII, fig. a et b).
Ceraochalina reticulis, Dendy 1905, p. 153 ; Ceraochalina reticulis var. salomo¬
nensis, Dendy 1921, p. 43.
Fie. 61. — Callyspongia reticulis var. salomonensis
Strong^yles, X 1 200.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vacelet coll. : n° Tu 174) dans la zone éperons-sillons,
entre 5 et 10 m.
Description :
Branches rampantes sur le substrat, de 10 cm sur 0,5 à 1 cm de diamètre, de couleur grise un
peu teintée de mauve sur le vivant, jaunâtre dans l’alcool, de consistance ferme, mais élastique. Les
oscules de 2 mm de diamètre sont nombreux et situés au sommet de petites cheminées de 2 à 4 mm
de haut. La surface est lisse. La charpente se compose de fibres primaires multispiculées, à spongine
débordant d’environ 30 p, de 120 p de diamètre moyen, de fibres secondaires analogues mais de 75 p
de diamètre. Le réseau dermique tangentiel, très net, est formé de fibres primaires radiant à partir
des pointes des fibres primaires internes, de fibres secondaires analogues à celles de l’intérieur et de
fibres tertiaires unispiculées de 10 à 20 p de diamètre.
Spiculés : — Strongyles droits, très fins : 70-75 p/2-2,5 p.
Distribution : Océan Indien (Salomon).
114. — Geüiodes flagellifer (Ridley et Dendy).
(Fig. 62).
Gellius flagellifer, Ridley et Dendy 1886, p. 333 ; Haliclona flageÜifer, Burton
1959, p. 218 ; etc...
Source : MNHN, Paris
84
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Localisation :
Grand Récif {Corne Nord), un exemplaire {Vasseur coll. : n® E 650) sur la dalle corallienne,
à — 37 m.
Description :
Un petit rameau rampant sur le substrat, de 8 cm de long sur 1 cm de diamètre maximum,
incorporant beaucoup de corps étrangers, de couleur beige dans l’alcool. Quelques orifices de 100 à 200 p
sont percés dans unectosomemalconservé. Le choanosome contient un réseau régulier de fibres primaires
de 50 P de diamètre, contenant 1 à 3 spiculés axiaux. Le réseau secondaire se compose de fibres fines
unispiculées et d’un réseau isodictyal d’oxes liés par de la spongine aux nœuds d’un réseau. En surface,
réticulation tangentielle d’oxes en mailles isodictyales et de fibres unispiculées.
Spiculés : a. — Oxes : 250-300 p/7,5-10 p.
b. — Sigmas flabellés : 100-120 p/1,2-2 p.
c. — Sigmas normaux : 30-40 p/l,2-2 p.
Remarque :
Cet échantillon diffère assez des spécimens des mers froides par les dimensions des spiculés,
l’incorporation de corps étrangers et par l’abondance de la spongine. Mais les diverses signalisations
de cette espèce à large répartition font état de variations importantes de ces caractères. S’il appa¬
raissait nécessaire de distinguer spécifiquement les formes indo-pacifiques de ce Gelliodea, c’est de
G. hamata Thiele {1903, p. 942), de Ternate, qu’ü faudrait rapprocher cet échantillon.
Distribution : Cosmopolite.
115. — Toxochalina robusta Ridley, ssp. dendyi Burton.
{Fig. 63 ; PI. IV, fig. b).
Ridley 1884, p. 403; Dendy 1905, p. 139; Toxochalina dendyiy Burton 1931,
p. 340.
Localisation :
Grand Récif Nord, un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 662) sur la dalle corallienne, entre 25 et
30 m.
Source : MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR 85
Grand Récif, pente externe Sud, 2 exemplaires (Pichon coll. : n® 69/24 et 69/70), entre 17 et
19 m.
Fie. 63. — Toxoekalina robuêta ssp. dendyi.
: Oxes, X 600 ; b : Toxes, X 600.
Description :
Éponges tubulaires de 15 à 20 mm de diamètre et de 60 à 90 mm de long, ou en lame de 150 à
190 mm de long, 50 à 80 mm de haut et 20 à 30 mm d’épaisseur, de couleur ocre dans l’alcool, de con¬
sistance cartilagineuse. Surface à conules de 5 mm de haut. Oscules situés tous du même côté sur le
tube ou en haut des lames, de 7 à 25 mm de diamètre, à marge proéminente. Squelette régulièrement
réticulé, à fibres primaires de 50 (x de diamètre, contenant 2 à 3 spiculés axiaux ; fibres secondaires
de 30 (X de diamètre, unispiculées ; réseau superficiel de fibres unispiculées de 10 (x de diamètre.
Spiculés : a. — Oxes ; 80-95 fx/3-4 (x.
b. — Toxes : 35-45 fx.
Remarque :
L’échantillon E 662 est réduit au squelette, et les toxes ont disparu. Le squelette superficiel
de cette éponge est identique à celui de T. dendyi, que nous préférons considérer comme une sous-
espèce de T. robusta.
Distribution : Indo-pacifique, Natal pour la ssp. dendyi.
116. — Toxadocia microxea n. sp.
(Fig. 64).
Holotype : E 608, D-V.V.L-56.
Localisation :
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 608) sous le surplomb d’un massif corallien
de la dalle corallienne d’Antseteky, à — 22 m.
Grand Récif, pente externe d’Antseteky, un exemplaire (Pichon coll. : n® 69/11), à —22 m.
Source : MNHN, Paris
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Description :
Deux éponges dressées, lobée ou lamellaire, mesurant 5 cm de haut/3 cm/2 cm et 4,5 cm/4,5 cm/
1,5 cm. Couleur sur le vivant blanc sale, avec les extrémités des lobes un peu rosées, jaunâtre dans
l’alcool. Consistance très ferme, non compressible. Surface lisse. Quelques petits oscules sont situés
au sommet des lobes. L’holotype E 608 porte plusieurs épizoaires (des Bryozoaires et Sycon elegans).
La charpente est une réticulation isodictyale à mailles à côté unispiculé, peu régulière et assez dense,
avec quelques lignes plurispiculées ascendantes. L’ectosome comporte une réticulation irrégulière ou
un feutrage d’oxes tangentiels, qui sont hérissés par des bouquets de microxes perpendiculaires à la
surface.
Spiculés : a. — Oxes : 75-260 p./5-lO [x.
b. — Microxes, en bouquets ectosomiques et interstitiels dans l’ensemble de la char¬
pente : 20-40 jx.
c. — Toxes : 35-65 jx.
Remarque :
Cette éponge, caractérisée par ses microxes en bouquets superficiels de disposition analogue
à celle des microxes de Strongylophora durissima Dendy, ou à celle de certains des oxes de Toxocha-
lina ridleyi Burton (1931, p. 341), est placée avec doute dans le genre Toxadocia.
B. — Famille Renieridae
117. — Reniera polypoides n. sp.
(Fig. 65 ; PI. VU, fig. g et h).
Holotype : 69-68, D-V.V.L-57.
Fig. 65. — /tentera polypoides n. sp.
Localisation :
Grand Récif, pente externe, 6 exemplaires (Pichon coll.) : n® 69/1, Coupe sud, à — 22 m; n® 69/50,
69/53 et 69/88, Coupe Nord, entre 26 et 40 m ; n® 69/68 et 69/69, Secteur Grande Crique, à — 35 m.
Grand Récif (Corne Nord), 5 exemplaires (Clichés : Harmelin, Vasseur (n® 774, 782, 784)) sur
la dalle corallienne, entre 25 et 40 m : ces photos d’une éponge rouge dressée correspondent probable¬
ment à cette espèce.
Description :
Nombreux échantillons d’une éponge dressée, généralement lamellaire vers la base et digitée
dans la partie supérieure, plus haute que large, atteignant 27 cm de haut et 6 à 10 mm d’épaisseur ;
69-69 est entièrement digitée ; couleur ocre jaune ou ocre brun dans l’alcool, rouge (?) sur le vivant.
La surface veloutée est légèrement bosselée. Oscules nombreux, de 1 à 2 mm de diamètre, répartis
sur les deux faces ou plus nombreux sur l’une d’entre elles selon les exemplaires. Consistance ferme.
Squelette plumoréticulé avec beaucoup de spongine et colonnes axiales anastomosées ; squelette super-
Bciel non individualisé.
Spiculés : — Oxes forts : 190-200 (x/9-10 jx.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TÜLEAR
87
Remarque :
Cette espèce commune sur la pente externe ressemble par sa forme à Haliclona multiformis
(Lendenfeld) et à ses variétés ; mais cette dernière a des spiculés beaucoup plus petits (40 à 50 p).
118. — Reniera viridenigra n. sp.
Holotype : E 139, D-V.V.L-58.
Localisation :
Tuléar (Année 1961/62) : un exemplaire (Vasseur coll. : station n® DVI (a2)) sur un débris de
Millepora de la pente interne de la Grande Vasque, entre 2 et 3 m.
Tuléar (Année 1963/64) : 2 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 139, E 285) récoltés dans un « buis¬
son » de Millepora dans la Grande Vasque, à —1,5 m ; im exemplaire (Vasseur coll. : n® E 315) sous
un bloc de la levée détritique (Corne Nord du Grand Récif) ; un exemplaire (Vasseur cuIl. : n® E 483 b)
dans la cavité d’un massif corallien du lagon d’Ifaty, à —2 m.
Tuléar (Année 1971) : 4 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 701, E 786 bis) dans les anfractuosités
d’un a buisson » de Millepora de la Grande Vasque, entre 2 et 3 m.
Description :
Cette éponge commune a déjà été décrite de Tuléar sous l’appellation erronée de Petrosia teatU’
dinaria (Vacelet et Vasseur 1965, p. 111 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 109). Il s’agit en fait d’une espèce
différente de P. testudinaria, qui est plus à sa place dans le genre Reniera. Elle est de forme massive
irrégulière, de couleur brun sombre à reflets verdâtres irisés sur le vivant, noire dans l’alcool, de con¬
sistance ferme et friable. La charpente du choanosome est faite d’un réseau irrégulier de fibres paucis-
piculées, à spongine légèrement débordante. L’ectosome montre plusieurs couches d’un réseau tangen»
tiel irrégulier, chaque couche étant reliée à la suivante par des spiculés en réseau isodictyal à spongine
limitée aux nœuds du réseau.
Spiculés : — Strongyles, parfois oxes à pointes très émoussées : 230-280 p/6-11 p.
Remarque :
On peut rapprocher cette éponge de la Petrosia sp. que Topsent (1897, p. 476) a décrite d Amboine
et qui a une seule catégorie de strongyles et une couleur vert-noir en surface, mais dont la charpente
n’est pas décrite.
119. — Pellina sp. 1.
(Fig. 66).
Fig. 66. — Pellina sp. 1.
Oses, X 500.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : un exemplaire (Vasseur coU. : n“ E 231) dans une cavité du platier
récifal compact, à — 0,5 m ; un exemplaire (Vasseur coll. : n*» E 550) sous un bloc de la dalle coral¬
lienne, à — 21 m.
Source ; MNHI-J, Paris
JEAN VACELET, PIERRE VASSEXm ET CLAUDE LEVI
Description :
Éponge revêtante, en plaque épaisse, recouverte de nombreux épizoaires, de couleur orange
sur le vivant. La charpente est formée de grands oxes en réseau peu régulier, à mailles à côtés unispi-
culés ; la spongine est limitée aux nœuds du réseau chez un individu (E 550], plus développée et enro¬
bante chez l’autre. Le squelette superficiel est une cuticule renforcée par un réseau tangentiel peu
serré.
Spiculés : — Oxes de grande taille, souvent à pointes présentant des rétrécissements succes¬
sifs : 350-500 [1/12-20 (i.
120. — Petrosia testudinaria (Laraarck).
(PI. X, fig. a, h et c).
Cf. Burton, 1959, p. 221. Non Petrosia testudinaria, Vacelet et Vasseur 1965,
p. 111 et Vacelet et Vasseur, 1971, p. 109.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), 3 exemplaires (Pichon coU. : n<* E 823 his) récoltés par dragage,
entre 40 et 50 m.
Côte Est de Madagascar (Cap Masoala), 2 exemplaires (Vasseur coll. : n° E 653) récoltés à proxi¬
mité de l’île de Nosy Behentona, à — 10 m.
Grand Récif (Corne Nord), 20 exemplaires (clichés : Harmelin, Pichon, Vasseur n® 781, 783))
sur la dalle corallienne, entre 21 et 40 m.
Description :
Plusieurs échantillons cratériformes, d’aspect caractéristique ; le plus grand qui ait été récolté
mesure 75 cm de long, 35 cm de large et 50 cm de haut, mais des exemplaires de taille supérieure ont
été observés et photographiés en abondance sur la dalle corallienne. La spiculation est assez variable
suivant les spécimens ; elle est tantôt à prédominance d’oxes, tantôt à prédominance de strongyles ;
les dimensions des spiculés varient de 175-400 [i/7-25 jx.
Remarque :
Ainsi que nous l’avons signalé plus haut, les signalisations antérieures de Tuléar de Vacelet
et Vasseur étaient erronées et concernaient une Reniera à strongyles d’aspect et de localisation diffé¬
rentes (cf. Reniera viridenigra n. sp.].
Distribution : Indo-pacifique.
121. — Petrosia cf. seriata (Hentschel).
(Fig. 67). _
Petrosia similis Ridley et Dendy, var. seriata, Hentschel 1912, p. 407 ; Petrosia
seriata, Lévi 1961 b, p. 140 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 109.
Oxes, X 500.
Source : MNHN, Paris
SPONGUIRJES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), assez commune (Vasseur coll. : n® E 354, E 373) sous les surplombs
de la zone éperons-sillons (au niveau de la plateforme supérieure des éperons), entre 2 et 4 m.
Description :
Éponge massive, de forme générale arrondie ; les échantillons récoltés mesurent 6 cm de dia¬
mètre maximum. La couleur est violette sur le vivant, blanc jaunâtre dans l’alcool. Consistance dure
et friable. Ouvertures de 2 à 6 mm de diamètre, correspondant à une dépression en cratère dans laquelle
s’ouvrent de nombreux petits canaux exhalants. Ostioles de 20 à 50 p.. La charpente choanosomique
est une réticulation de fibres plurispiculées et de tractus spiculeux, à spongine peu abondante, mesurant
100 à 125 (I de diamètre maximum ; nombreux spiculés libres ; cette structure est relativement peu
dense. Réseau superficiel de fibres de 1 à 5-6 spiculés, peu régulier.
Spiculés : — Oxes à pointes longues et acérées : 180-325 p./7,5-15 p. Quelques styles rares.
Remarque :
Il existe à Tuléar deux Petrosia proches de P. seriata, qui représentent peut-être deux espèces
différentes : l’une commime sur le platier, a été signalée par Vacelet et Vasseur (1971, p. 109) sous le
nom de P. seriata ; l’autre est cette forme des surplombs des éperons, qui pourrait elle aussi correspon¬
dre à la description d’Hentschel. Elles semblent se distinguer principalement par leur couleur dans
l’alcool (blanche ici, brun rougeâtre chez les spécimens de platier) et par les spiculés plus grands, plus
épais et à pointes plus acérées ici que chez les spécimens du platier. Les échantillons récoltés sont trop
peu nombreux pour que cette différence soit sûre et d’autre part, s’il existait réellement deux espèces,
il serait difficile de préciser à laquelle s’applique le mieux la description d’Hentschel ; seule la profon¬
deur de récolte du type (15-18 m) pourrait indiquer qu’il s’agit plutôt de la forme des surplombs et
non du platier.
Distribution : Iles Aru, Viêt-Nam, Tuléar.
122. — Petrosia spkeroida (?) Tanita.
(Fig. 68 ; PI. X, fig. a, c et d).
Tanita 1967, p. 115.
Fig. 68. — Petrosia spheroida (?).
a : Strongyles, X 500 ; b : Microxes, X 600.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 526 (station 7 d)) sur une paroi
verticale dans la zone éperons-sillons à — 15 m ; un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 133) dans la zone
éperons-sillons, entre 10 et 15 m ; un exemplaire (Vasseur coU. : n® E 526 (station : 11 a)) sur la dalle
corallienne, entre 18 et 25 m ; un exemplaire (Pichon coll. : n» E 526 bis) sur la dalle corallienne, vers
— 25 m.
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : n“ E 597) sous un surplomb de la zone éperons-
sillons d’Antseteky, à —11 m.
Sud Grande Passe d’Ifaty, assez commune (Vasseur coll. : n” E 526 (station 19 bis)) sous les
surplombs de la zone éperons-sillons, entre 5 et 6 m.
Grand Récif (Corne Nord), 9 exemplaires (clichés : Harmelin, Pichon, Vasseur (n® 777, 785),
Vivien) sur la dalle corallienne, entre 25 et 36 m.
Source ; MNHN, Paris
90
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Description :
Éponge massive, hémisphérique ou un peu comprimée latéralement, pouvant atteindre 15 cm
de diamètre, de couleur violette, brunâtre ou blanchâtre sur le vivant suivant l’exposition à la lumière,
brun clair à jaunâtre dans l’alcool. Consistance très dure, friable. Une à trois grandes ouvertures se
trouvent à la partie supérieure de l’éponge ; ces ouvertures sont soit circulaires, soit, chez les spéci¬
mens comprimés, ovales et alignées suivant le grand axe de l’animal ; elles atteignent 4 cm/2 cm.
La surface porte des dépressions irrégulières de 3 à 5 mm de diamètre, au fond desquelles s’ouvre un
orifice de 0,5 à 1 mm de diamètre, probablement inhalant. La charpente est un réseau irrégulier de
fibres de 50 à 100 p. de diamètre, dont les spiculés sont liés par une spongine peu abondante, à mailles
d’environ 500 p ; beaucoup de spiculés, microsclères et mégasclères, épars. L’ectosome, non détachable,
est renforcé par une réticulation de fibres de 3 à 5 mégasclères, à mailles quadrangulaires ou triangu¬
laires peu régulières ; les microsclères sont dispersés dans ce réseau superficiel, et dessinent par endroits
un réseau secondaire peu net. De nombreux Cirripèdes commensaux sont présents dans les tissus super¬
ficiels.
Spiculés : a. — Strongyles et microstrongyles liés par de nombreux intermédiaires : 35-275 p/
5-12 P, atteignant 310 p/17 p chez un des exemplaires,
b. — Microxes, peu abondants : 40-100 p/1,25-2,5 p. Il est possible que ces microxes
soient en réalité des microstrongyles en formation, car ils ont la même forme.
Remarque :
Nous plaçons cette espèce dans le genre Petrosia et non dans Strongylopkora Dendy (1905) en
raison de l’absence de véritables microxes. Ici, les microxes apparaissent plutôt comme des stades
juvéniles des microstrongyles et, surtout, ces petits spiculés, reliés aux mégascères par de nombreux
intermédiaires, n’ont pas la localisation particulière de ceux de Strongylopkora durissima. Dans le genre
Petrosia, on peut rapprocher cette espèce de Petrosia truncata Ridley et Dendy, var. aruensis Hentschel
(1912), dont les petits strongyles ne descendent pas en dessous de 64 p/9 p. Toutefois, l’espèce la plus
proche semble être Petrosia spheroida Tanita (1967, p. 115), connue par un seul exemplaire récolté en
eaux superficielles dans la Mer du Japon ; la seule différence porte sur l’absence d’intermédiaires entre
petits et grands strongyles chez P. spheroida ; aussi proposons-nous cette identification, malgré l’éloi¬
gnement géographique ; une meiUeure connaissance de l’espèce japonaise permettra peut-être de dis¬
tinguer deux espèces, mais cela n’apparaît pas justifié pour l’instant.
Distribution : Japon.
123. — Petrosia densissima Dendy,
(Fig. 69).
Dendy 1905, p. 145.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Pichon coll. : oP E 724) sous le surplomb d’un petit
« tombant » de 3 m de haut, marquant la fin de la dalle corallienne, vers — 55 m.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
91
Description :
Deux fragments subcylindriques de 6,5 et 8 cm sur 1 à 2 cm de diamètre. Couleur entièrement
brun foncé dans l’alcool. Consistance très dure. Oscules de 2 à 3 mm de diamètre, peu nombreux. La
charpente choanosomique est une réticulation très dense de fibres plurispiculées, à spongine peu abon¬
dante, atteignant souvent 300 p de diamètre et même parfois 500 p ; les mailles du réseau ont des dimen¬
sions du même ordre de grandeur que les fibres. Réseau superficiel tangentiel peu régulier.
Spiculés : — Oxes à pointes bien effilées : 65-260 p/6-17,5 p.
Remarque :
Cette éponge ressemble assez aux échantillons que nous identifions à P. imperforata (cf. espèce
suivante) ; elle s’en distingue par la forme externe et par les extrémités acérées des oxes.
Distribution : Ceylan.
124. — Petrosia imperforata Thiele.
(Fig. 70 ; PI. VIII, fig. d).
Thiele 1898, p. 20.
Oxes ou StroD^les, X 500.
Fig. 70. — Petrosia imperjorala.
Localisation :
Grand Récif, commune (Vasseur coll. : n® E 603 (station : 17 b)) sous les surplombs d’un massif
corallien de la dalle corallienne d’Antseteky, à —22 m.
Grand Récif (Corne Sud), commune (Vasseur coll. : n® E 603 station : 27)) sous les surplombs
d’un massif corallien de la dalle corallienne, à — 22 m.
Grand Récif (région d’Ankarandava) : très commune (Vasseur coll. : n® E 603 (station 29 a)
sous les surplombs de la zone éperons-sillons, entre 12 et 14 m ; assez commune (Vasseur coll. : n“ E
603 (station : 30)) sous le surplomb d’un massif corallien de la dalle corallienne, à —17 m.
Grand Récif, pente externe, 2 exemplaires (Pichon coll.) : n® 69-31, Ankaraudava, à — 22 m ;
n® 69-39, Ankarandava, à — 12 m.
Description :
Éponge en lame épaisse, atteignant environ 50 cm de plus grande dimension, de 2 cm d’épais¬
seur à l’extrémité et d’une dizaine de cm d’épaisseur à la base chez les grands échantillons. Couleur
•ocre sur le vivant et dans l’alcool. Consistance très dure, difficilement cassable. Les deux faces de la
lame sont identiques et portent des oscules peu nombreux de 1 à 2 mm de diamètre. La charpente est
un dense réseau de grosses fibres (350-400 p) plurispiculées, à spongine peu abondante et non débor¬
dante. Le réseau superficiel est composé surtout de petits spiculés en réseau peu régulier, situé au dessus
d’une couche plus profonde de grands spiculés en réseau plurispiculé.
Spiculés : — Oxes, dont les plus grands, à pointes très émoussées, passent à Tétat de strongyles ;
les plus petits ont des pointes très brusquement acérées : 65-275 p/6-16 p, un peu
plus courts et épais chez l’un des individus (60-220 p/7,5-17,5 p).
Source ; MNHN, Paris
92
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVl
Remarque :
Cette éponge, commune à Tuléar, ressemble beaucoup à P. imperforata par sa spiculation et
par sa forme lamellaire ; les oxes de P. imperforata atteignaient 260 p/20 p et les plus petits mesurent
80 p/7 P d’après le dessin de Thiele. Cependant la face convexe du type était osculifère et ridée, alors
qu’ici, les deux faces sont identiques.
Distribution : Célèbes.
125. — Rhizochalina incrustata (Dendy).
(PI. IX, fig. a).
Phloedictyon incrustatum, Dendy 1921, p. 49 ; Oceanapia incrustata, Burton
1959, p. 223 ; Rhizochalina incrustatum, Vacelet et Vasseur 1971, p. 110.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : 3 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 535) sous un bloc de la dalle coral¬
lienne, à — 25 m ; un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 548) sur la dalle corallienne, entre 25 et 31 m
un exemplaire (Vasseur coll. : E 578) sous un bloc de la dalle corallienne, à — 26 m ; un exemplaire
(Vasseur coll. : n® E 584) sur un bloc de la dalle corallienne, à — 34 m ; un exemplaire (Vasseur coll. :
n® E 648) sur la dalle corallienne, à — 37 m ; un exemplaire (Vacelet coll. : n® TU 197) dans la zone épe¬
rons-sillons, entre 20 et 15 m.
Grand Récif (Corne Sud), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 630) sous le surplomb d’un massif
coraUien de la dalle corallieime, à —18 m.
Grand Récif (région d'Ankarandava), assez commune (Vasseur coll. ; n® 611 b (station : 30))
sous les surplombs d’un massif corallien de la dalle corallienne, à —17 m.
Sud Grande Passe d’Ifaty, très commime (Vasseur coll. : n® 611 b (station : 19 bis)) sous les sur¬
plombs de la zone éperons-sillons, entre 5 et 6 m.
Grand Récif, pente externe, 4 exemplaires (Pichon coll.) : n® 69-22, Coupe Sud, entre 17 et 19 m j
n° 69-37, Ankarandava, à — 12 m ; n® 69-82 et 69-86, Secteur Nord, à — 34 m.
Distribution : Egmont Reef, Mer Rouge, Tuléar.
126. — Rhizochalina fistulosa (Bowerbank).
(Fig. 71 ; PI. IX, fig. b).
Desmacidon fistulosa, Bowerbank 1873, p. 19 ; Phloedictyon fistulosum, Dendy
1905, p. 165 J etc...
600.
Fig. 71. — Rhitochalina fistulosa.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : \m exemplaire (Vasseur coll. : n® E 561) sous un bloc de la dalle
corallienne, à — 21 m ; 3 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 381 a, E 381 b) dans l’anfractuosité d’un
massif de Millepora, à — 2 m.
Grand Récif (Corne Sud), un exemplaire (Vasseur coll. : n® 629 b) sous le surplomb d’un massif
de Porites de la dalle corallienne, à —18 m.
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
93
Description :
Échantillons massifs, arrondis, de 2 à 4 cm de diamètre, pourvus chacun de deux papilles, de
couleur jaune ou beige sur le vivant, jaunâtre dans l’alcool. La consistance est élastique. Surface par¬
cheminée ; les papilles sont ouvertes à l’extrémité ; il n’y a pas de trace de surface inhalante parti¬
culière, mais nos spécimens sont en assez mauvais état. La charpente choanosomique est une réticu¬
lation régulière de hbres multispiculées d’environ 80 |X de diamètre. Le squelette ectosomique, déta¬
chable, se compose d’une couche de spongine continue, dans laquelle sont disposés des oxes en position
tangentielle, en une ou deux couches serrées, mais dont les spiculés ne sont pas jointifs.
Spiculés : — Oxes : 205-220 (t/6,5-8 |t, à pointes brusques et acérées.
Remarque :
R. fistulosa est certainement très proche de R. incrustata, dont elle diffère surtout par l’absence
de corps étrangers.
Distribution : Indo-pacifique, Atlantique N. E.
127. — Rhizochalina cribrirhina Vacelet et Vasseur.
Vacelet et Vasseur 1971, p. 109.
Localisation ;
Grand Récif (Corne Nord), 5 exemplaires (Vasseur coU. : n® E 504) sous les surplombs de la zone
éperons-sillons, entre 7 et 10 m.
Grand Récif, pente externe Nord, un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 125) dans la zone éperons-
sillons, à —12,5 m.
Remarque :
Ces échantillons de la pente externe sont de forme moins régulière que ceux décrits des tunnels,
et ils possèdent parfois une ou deux papilles à canal unique en plus de la papille inhalo-exhalante carac¬
téristique.
Distribution : Tuléar.
128. — Rhizochalina polysiphonia (Dendy).
(Fig. 72 ; PI. VIII, fig. g).
Phloeodictyon polysiphonia, Dendy 1921, p. 50.
Fio. 72. — Rhizochalina polysiphonia.
Oxes, X 600.
Localisation :
Nord Grande Passe d’Ifaty, un exemplaire (Vasseur coll. : n9 E 615) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons, à —10 m.
Grand Récif (Corne Sud), 4 exemplaires (Vasseur coll. : n» E 622) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons, à —11 m.
Description :
L’individu d’Ifaty (E 615) se compose de 2 grandes papilles brisées à la base, hautes de 9 cm sur
0,5 à 1 cm de diamètre, à paroi de 1 à 2 mm d’épaisseur, l’une fermée à l’extrémité, l’autre ouverte.
Les quatre individus du Grand Récif sont arrondis, de 1 à 2 cm de diamètre et portent 1 ou 2 courtes
papilles. Couleur blanchâtre sur le vivant et dans l’alcool. Consistance ferme et cassante. La charpente
Source ; MNHN, Paris
94
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
est formée de fortes fibres plurispiculées, atteignant 350 à 400 [i. L’ectosome, à surface à aspect parche¬
miné, est séparé par de petites lacunes des fibres du choanosome ; il est composé d’une couche de spon-
gine de 35 à 40 P d’épaisseur, qui contient plusieurs couches entrecroisées d’oxes jointifs. Le choano¬
some contient de grosses cellules sphéruleuses arrondies de 25 [x et d’autres allongées de 50 |x de long,
contenant des sphérules marrons de 1,2 (i.
Spiculés : — Oxes souvent à double courbure peu marquée : 100-140 ix/4-7 |x.
Distribution : Océan Indien (Archipel des Chagos).
129. — Rhizockalina minuta n. sp.
(Fig. 73; PI. VIII, fig. c).
Holotype : E 505, D-V.V.L-59.
Fig. 73. — Rhizochalina minuta.
Oxes, X 600.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), 2 exemplaires dans la cavité semi-obscure d’un surplomb de la zone
éperons-sillons, à — 9m; Vasseur coll. : n® E 505.
Grand Récif, 20 exemplaires dans la cavité semi-obscure d’un surplomb de la zone éperons-
sillons, à —12 m ; Vasseur coll. : station n° 19 (7).
Grand Récif, 3 exemplaires (Vasseur coll. : station n® 16 (o)) dans une cavité semi-obscure,
sous un surplomb de la zone éperons-sillons d’Antseteky, à — 9 m.
Description :
Petits tubes de 8 ram de long sur 1 à 2 mm de diamètre, à paroi de 0,1 à 0,3 mm d’épaisseur,
ouverts à l’extrémité. Couleur blanche sur le vivant et dans l’alcool. Consistance rigide, mais fragile.
Ces tubes sont fixés sur le substrat directement et malgré un examen attentif, nous n’avons pas réussi à
distinguer de partie basale incluse dans le substrat et dont ces tubes devraient normalement être les
papilles. La charpente se compose d’un réseau plurispiculé peu régulier, sans fibres nettement individu¬
alisées ; à la surface, l’ectosome est formé d’un revêtement continu de spiculés en 1 ou 2 couches entre¬
croisées, plus dense à la base du tube. Les parois du tube sont dépourvues de chambres choanocytaires.
Spiculés : — Oxes à pointes brèves : 155-160 [x/lO-ll p.
Remarque :
Les échantillons d’Antseteky se distinguent du type et de l’autre échantillon de la Corne Nord
du Grand Récif par un squelette superficiel moins dense et par des spiculés plus petits (100-115 p./
10-12,5 p), qui sont le plus souvent des strongyles. Il doit probablement s’agir de simples variations,
car un spécimen provenant de l’Ile Europa (Canal de Mozambique), d’une localisation écologique
analogue ((Vasseur coll. : n® E 110) dans un tunnel récifal du récif Nord de l’Anse Gabriel, à —5 m),
présente des caractères intermédiaires ; il possède en effet un revêtement continu de spiculés en surface
et ses spiculés sont un mélange de strongyles et d’oxes à pointes brèves de 125-135 p/10 p.
L’absence de masse basale, comme chez Paracornulum minimum n. sp. et chez nos exemplaires
d’Oceanapia amboinensis, est assez surprenante. La disposition des spiculés qui conduit à placer cette
éponge dans le genre Rhizochalina, apparaît bien différente de celle décrite chez les Siphonodictyon
Bergquist.
Source ; Mt-iHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
95
130. — Rhizochalina mucronata n. sp.
(Fig. 74 ; PI. IX, fig. c et d).
Hohlype : E 652, D-V.V.L-60.
Fig. 74. — Rhizochalina mucronata n. ep.
Oxes, styles ou strongyles, X 600.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), 2 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 523) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons, à — 15 m.
Nord Grande Passe d’Ifaty, un exemplaire (Vasseur coll. n® E 616) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons, à — 10 m.
Grand Récif (Région d’Ankarandava) : un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 639) sous le surplomb
d’un massif corallien de la dalle corallienne, à —17 m ; un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 652) dans
une cavité de la dalle corallienne, à — 26 m.
Grand Récif, pente externe Sud, un exemplaire (Pichon coll. : n® 69/87), à —14 m.
Description :
Cinq exemplaires d’une éponge caverneuse, massive, prolongée par un tube exhalant atteignant
1 cm de diamètre et terminé par un oscule ; une ou parfois plusieurs zones inhalantes sont situées sur
des mamelons bien développés ; couleur blanche uniforme sur le vivant ; dans l’alcool, les zones inha¬
lantes sont blanc pur, alors que le reste du corps est blanc jaunâtre et est recouvert par de nombreux
épizoaires. La consistance est très dure. Les zones inhalantes, généralement adjacentes au tube osculifère,
portent des ostioles qui débouchent dans un système de canaux inhalants qui se réunissent dans un grand
canal unique ; ce canal inhalant et le canal exhalant gagnent côte à côte la base de l’éponge où se trouve
le choanosome. La surface des zones inhalantes montre un réseau de fibres de 4 à 10 spiculés tangen-
tiels, liés par de la spongine non débordante ; les mailles de ce réseau ont 225 à 300 p de diamètre.
Les zones non inhalantes sont recouvertes par des couches continues et entrecroisées de spiculés tan-
gentiels étroitement imbriqués les uns contre les autres et enrobés par de la spongine ; ces couches
de spiculés atteignent une épaisseur de 600 p et forment une écorce très dure. Sous la zone ectoso-
mique se trouve une réticulation de fortes fibres.
Spiculés : — Oxes mucronés, épais, souvent styles ou strongyles : 135-160 p/12-15 p.
Remarque :
Cette Rhizochalina ressemble assez à l’espèce décrite de Tuléar par Vacelet et Vasseur (1971,
p. 111) sous le nom d'Inflatella dura, qui est probablement ime Rhizochalina ; elle s’en distingue par
sa forme externe et surtout par ses spiculés, qui ne sont pas mucronés et atteignent 20 p de diamètre
chez Rhizochalina dura. La distinction de ces deux espèces est peut-être provisoire.
Source ; MNHN, Paris
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
yt)
131. — Rhizochalina sp. 1.
(Fig. 75).
Fxg. 75. — Rhizochalina Bp. 1.
0X68, X 500.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), 4 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 553) sous un bloc de la dalle coral¬
lienne, à — 21 m.
Grand Récif, 4 exemplaires (Vasseur coll. : stations 16 (C 17) et 16 (C 18)) dans les anfractuo¬
sités semi-obscures d’un surplomb de la zone éperons-sillons d’Antseteky, à — 9 m.
Description :
Chaque spécimen (E 553) consiste en une fistule close à l’extrémité ; la plus grande mesure
15 mm de long et 5 mm de diamètre, avec des parois de 0,5 mm ; ces fistules sont fixées directement
sur le substrat, sans masse basale visible, même en cassant le substrat. Couleur blanche dans l’alcool
et sur le vivant. 11 n’y a pas d’oscules visibles ; à l’extrémité des papilles, la membrane superficielle
est percée de quelques orifices de 80 à 120 p. de diamètre. La paroi est renforcée d’un réseau de fibres
multispiculées de 50 à 100 p de diamètre ; pas de fibres longitudinales. La surface possède une couche
de spongine continue, sauf aux extrémités, contenant des oxes tangentiels dispersés, non jointifs. Les
tissus contiennent des cellules sphéruleuses de 25 p.
Spiculés : — Oxes : 130-150 p/5-6 p.
Remarque :
Ces échantillons représentent peut-être une variation de R. minuta n. sp., malgré leurs oxes
beaucoup plus fins et non mucronés. Les quatre exemplaires 16 C 18 et 16 C 17 se distinguent des pré¬
cédents par des oxes un peu plus petits et plus épais (100-110 p/7,5 p) et par l’absence de pellicule
ectosomique en haut des papilles ; leurs cellules sphéruleuses sont identiques. Ici encore l’absence appa¬
rente de choanosome rend l’interprétation de ces petits échantillons incertaine.
132. — Gdlius centrangulatus I. Sollas.
(Fig. 76).
I. SoUas 1902, p. 212, Hentschel 1912, p. 391.
Fxg. 76. — Gellius centrangulatus.
a : Oxes, X 500 ; b : Si^as, X 1 200.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), 2 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 586) sur un bloc de la dalle coral¬
lienne, à —34 m.
Description :
Éponge en rameaux rampants de 4 à 5 mm de diamètre, de couleur beige sur le vivant, jaunâtre
dans l’alcool, de consistance ferme et élastique, à surface lisse. Les oscules, de 1 mm de diamètre moyen,
Source : MNHN, Paris
SPONGIAmeS DE LA PENTE EXTERNE DES RfeCII-S CORALLIENS DK TL'LliAB
97
sont alignés le long des rameaux. Charpente isodictyale irrégulière, avec spongine aux nœuds du réseau,
et quelques lignes ascendantes plurispiculées mal définies. Le squelette superficiel, bien défini, est
un réseau isodictyal parallèle à la surface, à maille à côtés unispiculés. Il existe de nombreuses cavités
sous-dermiques et choanosomiques.
Spiculés : a. — Oxes à pointes effilées : 150*190 [i/5*7,5 p.
b. — Sigmas, anguleux au centre : 18-22 p.
Distribution : Malaisie.
133. — Gellius pelrosioides (Dendy).
(Fig. 77).
Gelliodes pelrosioides, Dendy 1905, p. 138; Gellius pelrosioides, Dendy 1921,
p. 28 ; Lévi 1956, p. 17.
Localisation :
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 596) sous un surplomb de la zone éperons-
sillons d’Antseteky, à — 9 m.
Description :
Échantillon fragmentaire, de 1 cm/0,8 cm/0,5 cm. Couleur ocre jaunâtre dans l’alcool ; con¬
sistance très dure ; surface lisse. Pas d’orifice visible. La charpente est une réticulation choanosomique
de fibres plurispiculées à spongine non débordante, atteignant 130 p de diamètre. En surface, on observe
un feutrage irrégulier d’oxes tangentiels, en plusieurs couches formant une croûte superficielle bien
apparente. Une zone superficielle, de couleur plus claire et sans doute à fonction inhalante, montre
un réseau unispiculé régulier de grands mégasclères, dans les mailles duquel les petits oxes forment un
réseau secondaire ; les spiculés de ce réseau sont recouverts par une mince couche de spongine.
Spiculés : a. — Oxes 1 à extrémités arrondies : 180-200 p/7,50-10 p.
1). — Oxes 2 ; 40-100 p/2,5-5 p. Il existe quelques intermédiaires entre ces deux
catégories.
c. — Sigmas : 25-35 p.
Démarqué :
Ce fragment, qui rappelle le genre Petrosia par son aspect, sa consistance et sa charpente choa¬
nosomique, a une charpente ectosoraique qui ressemble plus à celle des Oceanapia qu’à celle des Gellius.
Il est possible qu’il s’agisse d’une Oceanapia dont nous n’aurions pas eu les fistules. Nous l’identifions
à Gellius pelrosioides qui a une spiculation et une charpente choanosomique analogues.
Distribution : Ceylan, Amirantes, Madagascar.
Source ; MNHN, Paris
98
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEV]
134. — Oceanapia loxophila Dendy.
(Fig. 78; PI. VIII, fig. f).
Dendy 1921, p. 45.
Fig. 78. — Oceanapia loxophila
a : OxM, X 500 ; b : Toxes, X 1 200 ; c : Sigmas, X t 200.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), 2 exemplaires (Vasseur eoll. : n® E 644) sur la dalle corallienne, à
— 37 m.
Description :
Deux fistules de 5 cm de haut et de 3 mm de diamètre, à base un peu élargie ; la lumière du tube
est d’environ 0,8 mm. Couleur jaune sur le vivant, jaunâtre dans l’alcool. Ces fistules sont dures et
rigides, cassantes ; elles portent plusieurs Bryozoaires en épizoaires ; elles sont ouvertes à l’extrémité,
mais il est possible qu’elles aient été cassées ; on observe une zone plus claire, dépourvue d’épizoaires,
près de l’extrémité. Sur les coupes transversales, l’ectosome, jaunâtre, est bordé vers l’intérieur par
une couche blanche. La charpente interne est constituée de fibres longitudinales plurispiculées d’une
centaine de ^ de diamètre et d’une vague réticulation unispiculée ; en surface, les mégasclères forment
un feutrage peu dense, à spiculés non jointifs, sur lequel s’implantent quelques rares spiculés d'hispida-
lion perpendiculaires à la surface, qui sont un peu plus nombreux dans les zones claires de l’extrémité.
Spiculés : a. — Oxes, à pointes souvent arrondies : 250-275 p,/10-12,5 p.
1). — Toxes peu abondants : 20-42,5 p.
c. — Sigmas, très nombreux, en deux catégories, les plus grands à renflement
central : 16-18 p et 10-12 p.
Bemarque :
La spiculation et la possession de fistules rapprochent beaucoup cette éponge de Orina sagillaria
(SoIIas), qui a été retrouvée par Burton (1934, p. 538) et par Bergquist (1965, p. 155) et qui est signalée
de Tuléar (Vacelet et Vasseur, 1971, p. 112). La comparaison des divers échantillons de Tuléar, tous
incomplets et limités aux fistules, montre qu’il existe bien deux espèces. Elles se distinguent par l’aspect
(fistules à parois minces et fragiles chez Orina sagittaria, à parois relativement épaisses et rigides chez
YOceanapia), par la couleur (lie de vin chez Orina, jaune chez Oceanapia), par la charpente et par les
oxes (plus trapus et à extrémités souvent arrondies chez Oceanapia).
Distribution : Providence (52 à 70 m).
Source ; MttHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
135. — Oceanapia amboinensis Topsent.
Topsent 1897, p. 467 ; Vacelet et Vasseur 1971, p. 114.
Localisation :
Grand Récif, 16 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 505 bis et station 19 (7)) dans des anfrac¬
tuosités semi-obscures de surplombs dans la zone éperons-sillons d’Antseteky, entre 9 et 12 m.
Sud Fausse Passe d’Ifaty, 16 exemplaires (Vasseur coll. : station n° 21) dans la ca-inté semi-
obscure d’un surplomb de la zone éperons-sillons, à — 10 m.
Remarque :
Nombreux spécimens dont certains sont complets, avec une petite masse basale d’où partent
1 ou 2 papilles, parfois divisées.
Distribution : Amboine, Tuléar (tunnels récifaux).
4. — Ordre Dictyoceratida
A. — Famille Dysideidae
136. — Dysidea cinerea Relier.
(PI. VIII, fig. e).
Synonymie : cf. Burton 1959, p. 272.
Localisation :
Grand Récif (Corne Sud), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 629) sous le surplomb d’un massif
de Porites sur la dalle corallienne, à —18 m.
Description :
Masse rampante sur le substrat, de 15 cm sur 4 cm, d’où s’élèvent des digitations de 2 à 3 cm
de haut et de 1 cm de diamètre, le plus souvent soudées les unes aux autres. Couleur blanchâtre sur
le vivant et dans l’alcool. Consistance assez molle. La surface montre un réseau très régulier d’épais¬
sissements ectosomiques contenant des corps étrangers ; ce réseau blanc pur est visible à l’œil nu ; les
conules de 1 à 2 mm de haut sont espacés de 1 à 2 mm aussi. Les oscules de 5 à 8 mm de diamètre
sont situés au sommet des digitations. Les fibres primaires et secondaires contiennent dans leur partie
centrale une quantité de corps étrangers relativement faible, avec une spongine bien développée ;
leur diamètre varie de 25 à 150 p.
Remarque :
Cette Dysidea diffère de D. fragilis, avec laquelle on l’a souvent mise en synonymie, par son
ectosome à réseau ensablé ; ce caractère se retrouve chez d’autres Dysidea, comme D. arenaria Ber-
gquist ou D. granulosa Bergquist, dont la forme est différente.
Distribution : Mer Rouge, Océan Indien.
137. — Megalopastas retiaria Dendy.
Dendy 1916, p. 137 ; Burton 1959, p. 270 ; Lévi 1961, p. 28.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 543) sous un bloc de la dalle
corallienne, à — 25 m ; un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 131) dans la zone éperons-sillons, entre
10 et 15 m.
Source : MNHN, Paris
100
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CXAUDE LEVI
Description :
Éponges revêtantes, de 5 cm/4 cm et de 0,5 cm d’épaisseur, très caverneuses. Couleur vert
pâle ou vert jaunâtre sur le vivant, brun foncé dans l’alcool. Les deux spécimens, de consistance peu
résistante, sont en assez mauvais état, et la plus grande partie de leur membrane dermique a disparu,
laissant longuement à nu les extrémités des fibres primaires. Le squelette se compose de fibres primaires
dendritiques, épaisses de 100 à 130 p. à la base mais régulièrement amincies à leur extrémité, de couleur
brun foncé, pourvue d’une moelle occupant environ la moitié du diamètre dans les fibres de 100 p.
Les fibres secondaires, de 40 à 70 p de diamètre, sans moelle, à spongine très stratifiée, de couleur
ambrée plus claire que Us primaires, forment un réseau à mailles irrégulières (200-800 p). Les chambres
choanocytaires, ovales, sont abondantes et mesurent de 80 à 100 p de plus grand diamètre.
Démarqué :
Cette identification reste douteuse en raison du faible diamètre des fibres, qui atteignaient
340 p chez le type et 225 p è Aldabra. On peut attribuer au mauvais état de nos échantillons l’absence
de zones criblées de l’ectosome. La couleur de cette espèce semble très variable.
Distribution : Indes N. O. (Okhamandal), côtes S. d’Arabie, Aldabra.
138. — Megalopastas nigra (Dendy) ?
Spongioneüa nigra, Dendy 1889, p. 94 ; Burton 1937, p. 42 ; Burton 1959, p. 270 ;
Dendrilla nigra, Laubenfels 1954, p. 44 ; Megalopastas nigra, Dendy 1905,
p. 205.
Localisation :
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : station 19 (3)) dans la cavité semi-obscure d’un sur¬
plomb de la zone éperons-sillons d’Antseteky, à — 12 m.
Description :
Un petit échantillon eu forme de coussinet, de 1 cm de diamètre, de couleur brune dans l’alcool,
en mauvais état de préservation. Consistance souple et élastique. Les fibres primaires sont pourvues
d’une moelle, sans corps étrangers ; elles mesurent 50 à 65 p de diamètre et sont espacées de 300 à
400 p. Les fibres secondaires, plus claires, forment une réticulation irrégulière, à mailles de 200-350 p ;
elles sont dépourvues de moelle et mesurent 15 à 40 p de diamètre. Pas de réseau dermique particulier.
Le mauvais état du spécimen ne permet pas de donner de précisions sur les chambres choanocytaires.
Remarque :
Par ses fibres relativement fines, cette éponge est proche de M. nigra et de M. pvlviüus Dendy ;
cette dernière a des fibres plus épaisses que celles de notre échantillon (96 p) tandis que M. nigra a
une forme différente. Il peut s’agir d’un jeune échantillon de M. nigra.
Ces Megalopastas à fibres fines sont difficiles à distinguer des Spongionella et la différence principale
réside dans la grande régularité du réseau squelettique des Spongionella, ce qui est un caractère de valeur
douteuse. Le seul représentant certain du genre Spongionella en Indo-pacifique est S. tubulosa Burton
(1937), qui ressemble beaucoup aux spécimens européens de S. pulchella (Sowerby) ; nous avons trouvé,
dans une collection en cours d’étude de l’Ile Europe (Canal de Mozambique), de nombreux individus
d’une Spongionella, qui apparaît spécifiquement indiscernable de S. pulchella.
Distribution : Océan Indien, Pacifique Central.
Source : MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
101
B. — Famille Spongiidae
139. — Spongia sp. 1.
Localisation :
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 607) sous le surplomb d’un massif corallien
de la dalle corallienne, à — 22 m.
Description :
Éponge massive irrégulière, de 6 cm/3 cm/3 cm, blanchâtre sur le vivant et dans l’alcool, de
consistance élastique. La surface porte des conules de 1 mm de haut, espacés de 2 mm et est recouverte
d’ime dense couche de corps étrangers de 400 à 600 p, d’épaisseur ; cette couche est continue par endroits
tandis que sur d’autres portions de la surface, les corps étrangers ne se trouvent que sur des épaississe*
ments ectosomiques réticulés. Les fibres primaires, peu nombreuses par rapport aux secondaires,
contiennent quelques spiculés étrangers et sont fasciculées avec des fibres secondaires ; elles atteignent
55 (£. Les fibres secondaires, de 20 à 25 p. de diamètre, forment une réticulation irrégulière mais dense.
Remarque :
Cet exemplaire diffère de Spongia oflîcinalis L., qui a été signalée dans l’Océan Indien, par sa
couche arénacée superficielle ; nous avons trouvé deux exemplaires typiques (Vasseur coll. : n® E 18)
de S. oflicinalis sous un bloc du platier récital du récif Nord (Anse Gabriel) de l’Ile Europa (Canal de
Mozambique).
140. — Spongia sp. 2.
(PI. IV, fig. f).
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 405) récolté en dragage sur la
pente externe, à — 30 m.
Grand Récif, pente externe Nord, un exemplaire (Pichon coll. : n® 69/111), à — 34 m.
Description :
Deux individus massifs, de 9 cm/4 cm/5 cm et 8 cm/7 cm/4 cm, dont la surface supérieure est
pourvue de quelques cheminées osculaires de 15 à 25 mm de haut sur 3 mm de diamètre. Couleur grise
ou jaunâtre dans l’alcool et sur le vivant. Consistance élastique. Surface fortement chargée en sable,
avec conules de 1 mm espacés de 2 à 3 mm ; les corps étrangers sont situés à la surface sur des épaississe¬
ments réticulés. Le squelette est composé d’im réseau dense de fibres libres d’enclaves, de 15 à 22 p.
de diamètre ; près des conules, plusieurs de ces fibres forment un faisceau lâche, correspondant à une
fibre primaire, en englobant quelques corps étrangers.
141. — Ircinia fasciculata (Pallas) ssp. dendroides (Schmidt).
Synonymie : cf. Hechtel 1965, p. 8.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : 2 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 36) récoltés en dragage sur la
pente externe ; un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 128) dans la zone éperons-sillons, entre 10 et 15 m ;
3 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 525 bis, E 583, E 587) récoltés respectivement sous un surplomb
de la zone éperons-sillons (à —15 m), sous un bloc de la dalle corallienne (à — 34 m) et sur un bloc
de la dalle corallienne à la même profondeur ; 2 exemplaires (Pichon coll. :n®69/47, à — 26 m ;n® 69/78,
à — 52 m).
Lagon d’Ifaty, 2 exemplaires (Vasseur coll. : n® E 476) sous un surplomb d’un massif corallien,
à — 4 m.
Source ; MNHN, Paris
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
102
Description :
Nombreux échajitUlons d’une Ircinia rampante, rameuse, de couleur blanchâtre ou grisâtre
sur le vivant et dans l’alcool. La surface porte des conules de taille moyenne, mais très variable et de
nombreux corps étrangers en couche continue ou localisés aux renforts ectosomiques. Fibres simples,
les primaires fortement empierrées et mesurant environ 100 p de diamètre, les secondaires plus fines
et moins empierrées. Les filaments ont 5 à 6 p de diamètre maximum, parfois 8 p chez certains indi¬
vidus.
Remarque :
Par leur forme et le diamètre relativement faible de leurs filaments, plusieurs de nos exemplaires
peuvent être attribués à la sous-espèce dendroides Schmidt (1862). Ces échantillons sont facilement
distinguables par leur squelette de Ircinia [Sarcotragus) ramosa (Keller), qui est commune à Tuléar
dans les buissons de Millépores de la Grande Vasque (Vacelet et Vasseur, 1965 et 1971) et dont la forme
est identique.
Distribution : Cosmopolite.
142. — Ircinia slrobilina (Lamarck).
(PI. IV, fig. c et d).
Spongia strobilirui, Lamarck 1816, p. 383 ; Hircinia [Polyfibrospongia) gigan-
tea, Topsent 1933, p. 15 ; Ircinia strobilirui, Hetchel 1965, p. 10 j etc...
Localisation :
Pente externe Nord Grand Récif : un exemplaire (Pichon coll. : n® 69-91) récolté entre 38 et
40 m.
Grand Récif (Corne Nord), 2 exemplaires (Vacelet ccll. : n® Tu 192 ; Vasseur coll. : n® E 21)
dans la zone éperons-sillons, entre 15 et 20 m.
Lagon d’Ifaty, un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 474) sous le surplomb d’un massif corallien,
à — 4 m.
Description ;
Quatre échantillons de forme massive irrégulière ; le plus petit mesure 5 cm/3 cm/3 cm, le plus
grand 14 cm/10 cm/8 cm. Couleur grise, parfois un peu jaunâtre sur le vivant et dans l’alcool. Con¬
sistance élastique, très difficilement déchirable. La surface est parsemée de très gros conules irréguliers
de 3 à 5 mm de haut, espacés de 5 à 8 mm. Les orifices ne sont pas visibles, à l’exception de quelques
oscules de 2 mm de diamètre, probablement très contractés. L’ectosorae contient des corps étrangers
en couche continue ou localisés sur des renforts ectosomiques, ces derniers formant un réseau régulier
et bien apparent par endroits.
Le squelette se compose de colonnes ascendantes atteignant 1 200 jx de diamètre, formées de
fibres élémentaires libres d’enclaves, de diamètre très variable (parfois seulement 15 p), constituant
un lacis très dense dans lequel sont incorporés quelques corps étrangers ; des fibres secondaires analogues
s’attachent à angle droit sur les précédentes. Les filaments mesurent 4 à 5 p. de plus grand diamètre ;
beaucoup présentent un aspect annelé, probablement dû à un déroulement de la spirale constitutive ;
cet aspect a été observé chez tous nos échantillons.
Remarque :
Le spécimen de Lamarck de Spongia strobilina est de provenance inconnue ; Topsent (1933)
a proposé d’identifier cette espèce avec Ircinia gigantea (Lendenfeld) = 7. irregularis (Poléjaeff), éponge
australienne, qui en diffère par des filaments beaucoup plus fins (1,5 p au lieu de 5 p et même 7 p chez
un synonyme de /. strobilina, Spongia linleiformis Lamarck) et que nous pensons avoir trouvé
à Tuléar. Une éponge très voisine est commune dans les Indes Occidentales (Laubenfels, 1936, p. 18) ;
ses filaments ont un diamètre maximum plus proche (3-5 p) de ceux des spécimens de Lamarck et
cette éponge a été appelée I. strobilina par divers auteurs (cf. Hechtel, 1965, p. 10). La question n’est
Source ; MNHtJ, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR 103
pas résolue puisqu’il existe à Tuléar une Ircinia qui correspond parfaitement à la redescription de I.
strobüina par Topsent ; d’autre part, I. echinata Keller, de Mer Rouge et retrouvée par Burton (1934,
p. 579) sur la Grande Barrière, présente les mêmes caractères que toutes ces éponges, avec des fila¬
ments de 10 [i cette fois. Un spécimen identique, mais avec des filaments de 2 p de diamètre, a été décrit
par Laubenfels (1954, p. 21) du Pacifique Central. Dans l’état actuel, la meilleure solution nous semble
être de considérer I. slrobilina comme une espèce circumtropicale, avec des sous-espèces ou peut-être
des espèces apparentées locales, comme I. echinata (Keller) ou /. irregularis (Poléjaeff) = I. gigantea
(Lendenfeld), pour lesquelles une étude comparative soignée serait nécessaire. Par contre, /. {Sarco-
tragus) muscarum (Schmidt), espèce méditerranéenne à gros conules irréguliers que l’on a souvent
rapprochée de /. strobüina ou de I. gigantea, est bien caractérisée par ses fibres non composites et possé¬
dant une moelle (Vacelet, 1959).
Distribution : cf. remarque.
143. — Ircinia cylindracea n. sp.
(PI. X, fig. f).
Holotype : 60162, D-V.V.L-61.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord) : un exemplaire (Pichon coll. : n® 69/62) sur la pente externe, entre
26 et 30 m ; un exemplaire (Cliché Harmelin) sur la dalle corallienne, à — 36 m.
Description :
Éponge cylindrique légèrement bombée dans la partie centrale, en forme de tonnelet, de 13 cm
de haut, 11 cm de diamètre au milieu et 8 cm à la base, creusée au sommet d’une dépression en cra¬
tère de 7 cm de diamètre et de 25 cm de profondeur au centre. Couleur brunâtre dans l’alcool. Conules
irrégxiliers, formant une sorte de frange au bord supérieur du cylindre ; surface arénacée par endroits.
Les fibres, qui dépassent 600 p. d’épaisseur, sont de type fasciculées et comportent des corps étrangers
assez abondants ; les filaments ont 7,5 p de diamètre maximum.
Remarque :
Cette espèce se distingue de I. strobüina par sa forme assez particulière, par des conules moins
développés et des fibres moins épaisses.
144. — Ircinia irregularis (Poléjaeff).
(PI. IV, fig. e).
Cacospongia irregularis, Poléjaeff 1884, p. 63 ; Hircinia gigantea, Lendenfeld
1889, p. 588, etc... ; non Hircinia gigantea Topsent 1933, p. 10 et p. 15.
Localisation :
Pente externe Nord Grand Récif, un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 180) dans la zone éperons-
sillons, entre 15 et 20 m.
Récif de Songoritelo, un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 4) sous le surplomb d’une paroi de
vasque témoin, entre 2 et 3 m.
Description :
Éponge massive irrégulière, dont le plus grand exemplaire mesure 8 cm/6 cm/4 cm, de couleur
crème dans l’alcool, de consistance élastique. La surface porte de grands conules de 7 à 8 mm de haut,
espacés de 3 à 10 mm ; l’ectosome contient quelques corps étrangers peu nombreux. Oscules peu nom¬
breux de 2 à 4 mm de diamètre ; le squelette se compose de filaments très fins (1-1,2 p.) formant un
feutrage très dense de fibres primaires fasciculées, dont les fibres composantes sont largement soudées,
atteignant 1 200 p. de diamètre, et de fibres secondaires de même nature mais plus fines ; ces fibres
contiennent quelques spiculés étrangers.
Source : MNHN, Paris
104
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
Remarque :
D’aspect très semblable à celui des spécimens que nous appelons I. atrobilina, cette éponge
s’en distingue par la finesse de ses filaments et par la soudure plus prononcée des fibres constituant
les grosses fibres du squelette ; ce dernier caractère n’a pas été signalé dans les descriptions antérieures
de 1. irregularis et notre identification est faite avec réserve.
Diatribution : Indo-pacifique.
145. — Oligoceras capernosa n. sp.
{PI. III, fig. i).
Holotype : E 626, D-V.V.L-62.
Localisation :
Grand Récif (Corne Sud), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 626) sous un surplomb de la zone
éperons-sillons, à — 11 m.
Description :
Un spécimen massif, arrondi, de 6 cm/5 cm/5 cm, de consistance ferme mais compressible,
de couleur brun noirâtre dans l’alcool. L’intérieur de l’éponge est parcourue de grands canaux attei¬
gnant 7 à 10 mm de diamètre, qui lui donnent une structure très caverneuse. La moitié de la surface
est recouverte d’épizoaires ou de débris divers ; les parties libres ont une pellicule dermique détachable,
avec des épaississements composés de cellules allongées, s’étendant en étoiles autour des conules ;
les conules coniques sont hauts de 1 à 2 mm et espacés de 5 à 10 mm ; le réseau d’épaississements ecto-
somiques s’arrête un peu avant leur pointe, qui est arrondie et forme une sorte de calotte. Les oscules,
peu nombreux, sont dispersés irrégulièrement et mesurent environ 1 mm de diamètre. Le choanosome
renferme un assez grand nombre de corps étrangers, et, comme chez la plupart des Dictyocératides,
une grande quantité de bactéries associées ; les chambres choanocytaires sont sphériques et de 25 p.
environ ; les cellides sphéruleuses sont assez nombreuses, de 10 p de diamètre, avec sphérules de 1 à 2 (i.
Le squelette, peu développé, se compose de fibres primaires épaisses, atteignant 500 |X de dia¬
mètre, bourrées de corps étrangers ; les fibres secondaires sont très peu nombreuses ; elles sont aussi
pourvues de corps étrangers et les plus fines mesurent 100 à 150 [t de diamètre. Toutes ces fibres sont
peu résistantes et sont difficilement isolables, sauf dans les conules, qui correspondent aux extrémités
des fibres primaires ; l’existence d’un véritable réseau reste douteuse et ce squelette donne l’impression
d’être composé de fragments de fibres isolés.
Cet exemplaire est étroitement associé à Coelosphaera fucoides Topsent dont le corps est logé
dans le choanosome de VOligoceras et dont seules les papilles dépassent.
Remarque :
Cette nouvelle espèce se rapproche assez de O. coUectrix Schuize, de Méditerranée ; elle en diffère
cependant par ses grands canaux, presque comparables à ceux des Hippospongia, sa consistance plus
ferme, ses conules plus grands et les épaississements mieux marqués de l’ectosome ; tous ces carac¬
tères peuvent se modifier en fonction de l’état de contraction de l’animal, mais pas de façon aussi
importante.
Il est remarquable que cet Oligoceras d’Océan Indien soit associé à une Coelosphéride, tout
comme Oligoceras coUectrix est associé eu Méditerranée à la Coelosphéride Coelectya insinuans Topsent.
146. — Phyllospongia dendyi Lendenfeld.
(PI. IV, fig. g).
Synonymie : cf. Bergquist, 1965, p. 132.
Localisation :
Grand Récif : un exemplaire (Vacelet coll. : nP Tu 59) sur un bloc d’une mare de l’Herbier de
la Pointe Angèle, à — 0,5 m ; commune (Vasseur coll. : n® E 825) entre les branches des Millepores
de la Corne SW de la Grande Vasque, à — 2 m.
Source ; MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
105
Récif d’Ifaty Sud, 2 exemplaires (Pichon coll. : n“ 71/235 et 71/236) sur le platier interne.
Récif barrière de Tiahura, I. de Moorea (Polynésie), assez commune sur fond de sable ou entre
des colonies de Madrépores, entre 0,5 et 1,5 m (Vasseur : observation personnelle).
Description :
Tous les échantillons se présentent sous l’aspect de buissons, de lamelles et de languettes décou¬
pées, de 10 à 12 cm de hauteur maximale, et de 2 à 3 mm d’épaisseur sur les bords libres. L’ensemble
de l’éponge peut atteindre 1 m d’étendue. Sur le vivant la couleur varie du gris verdâtre au brun sur
le même exemplaire ; elle est gris verdâtre à ocre dans l'alcool. La consistance est élastique et assez
ferme. La surface est soit lisse, soit iinemetit chagrinée par de très petits conules atteignant 0,3 mm
de haut et espacés de 0,5 mm ; ces conules ne sont visibles qu’au bord des lames chez certains individus ;
d’autres en ont partout, avec alors le réseau de fibres secondaires visibles sous la forme de rides super¬
ficielles, et l’extrémité des fibres primaires dépassant légèrement des conules. Chez tous les échan¬
tillons, une pellicule ectosomique libre de corps étrangers est détachable ; elle est percée d’oscules très
petits (300-700 p de diamètre) et d’ostioles de 50 {x ; ces orifices sont répartis sans ordre sur les deux
faces des lames et ne sont pas visibles chez les spécimens à conules bien marqués.
La structure histologique, symétrique par rapport à la partie centrale de la lame, est assez
caractéristique. La pellicule ectosomique, de 30 p d’épaisseur, est constituée de denses couches de cel¬
lules arrondies d’environ 8 p, ; en dessous se trouve une zone, blanchâtre chez les échantillons fixés,
dépourvue de squelette à l’exception de courts prolongements des fibres primaires, qui renferme des
cellules allongées ou étoilées de type collencytaire ; cette zone mesure environ 250 p ; dans la partie
centrale des lames se trouve le choanosome, avec le squelette, des chambres choanocytaires sphériques
ou un peu allongées, de 50 p de diamètre moyen, et de nombreuses Cyanophycées filamenteuses de
20 à 50 P de long sur 5 à 7,5 p de diamètre.
Le squelette se compose de fibres primaires axiales contenant des corps étrangers, principale¬
ment des spiculés ; leur diamètre, généralement inférieur à 100 p est variable suivant les individus :
55-75 p (71-235), 60-100 p (E 825 et 71-236), 90-160 p (Tu 59). Les fibres secondaires sont libres d’encla¬
ves et à partie centrale granuleuse (Tu 59 : 40-90 p ; 71-235 :20-45 p), ou pourvues de nombreux corps
étrangers (E 825 et 71-236). Dans tous les cas, de courtes fibres empierrées se détachent perpendicu¬
lairement des fibres primaires les plus superficielles et gagnent la surface où elles déterminent la conu-
lation ; ces fibres ne dépassent pas 200 à 300 p de long, et sont parfois reliées entre elles par de fines
fibres secondaires.
L’échantillon 71-235 est en spermatogenèse.
Remarque :
Cette Phyllospongia apparaît un peu aberrante par sa forme, par ses chambres choanocytaires
de taille relativement grande et par ses fibres secondaires parfois ensablées et certains de nos individus
pourraient correspondre à Dysidea herbacea (Keller) qui est une espèce commune en Indo-pacifique.
Ces deux éponges ont été redécrites avec soin par Bergquist (1965) et on peut noter, d’après ses des¬
criptions, les différences suivantes :
1 — fibres toutes à enclaves et atteignant 150 p chez D. herbacea-, fibres primaires seules à
enclaves et ne dépassant pas 100 p chez P. dendyi.
2 — couche de matériel étranger à la surface chez D. herbacea, absente chez P. dendyi.
3 — chambres choanocytaires eurypyleuses de 54-120 p/28-82 p chez D. herbacea, 37-65 p/
32-42 p chez P. dendyi.
La forme, l’écologie, la conulation sont identiques chez les deux espèces, qui sont toutes deux
associées à des Cyanophycées filamenteuses. Les dimensions des chambres choanocytaires et l’absence
de couche arénacée superficielle chez nos spécimens conduisent à les identifier avec P. dendyi, mais
on peut se demander si les deux espèces ne sont pas synonymes ; la variabilité du squelette de nos spé¬
cimens est en faveur de cette opinion, qui devra être vérifiée par l’étude histologique de spécimens
mieux préservés et non contractés. D’après Bergquist cependant (eommunication), les spécimens
étudiés en 1965 appartiennent très probablement à des espèces différentes. Notons que la description
Source ; MNHN, Paris
106
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
originale de D. herbacea {Keller, 1889, p. 336) fait état de fibres secondaires libres d’enclaves, ce qui
serait un caractère de P. dendyi. Les variations montrées par les descriptions de D. herbacea, de P.
dendyi et de leurs divers synonymes tels qu’ils sont proposés par Bergquist (1965), rendent difficUp
la distinction de ces deux espèces.
Dislribulion : Indo-pacifique.
147. — Phyllaspongia papyracea (Esper).
(PI. V, lig. g).
Spongia papyracea, Esper 1794, p. 38 ; Phyllospongia papyracea, Vacelet et
Vasseur 1971, p. 116 ; etc...
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), très commune (Vasseur coll. : 0“^ E 659 et clichés n® 769, 770 et 1080)
sur le glacis récifal du platier externe.
Distribution : Océan Indien, Australie, Tuléar.
148. — Phyllospongia foliascens (Pallas).
(PI. V, fîg. f et g).
Synonymie : cf. Bergquist 1965, p. 131.
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), très commune (Vasseur coll. : n® E 660 et clichés n® 769, 770 et 1080)
sur le glacis récifal du platier externe.
Remarque :
Cette espèce est commune à Tuléar, où elle succède vers le bas des peuplements du platier externe
à P. papyracea (Vacelet et Vasseur, 1971), après une zone de mélange illustrée par la fig. g, PI. V. Elle
a été aussi récoltée par Tun de nous (P. V.) sur la côte Est de Madagascar (Cap Masoala, île de Nosy-
Behentona) à 2 m de profondeur dans un herbier de Cymodocea ciliata ; les deux spécimens (n® E 661)
étaient bourrés de Cirripèdes commensaux.
Distribution : Indo-pacifique, Tuléar.
C. — Famille Verongiidae
149. — Psammaplysilla purpurea (Carter).
(PI. V, fig. e).
Synonymie : cf. Bergquist 1965, p. 135.
Localisation :
Grand Récif, pente externe d’Ankarandava, 3 exemplaires (Pichon coll.) : n® 69/26 et 69/27,
à — 22 m ; n® 69/133, à — 16 m.
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 20) sous un surplomb de la pente
interne, à — 4,5 m ; un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 121) dans la cavité d’un massif corallien de
la pente interne, à — 4 m.
Pente externe du récif interne de Beloza, un exemplaire (Lienhart, coll.) récolté entre 8 et 10 m.
Description :
Éponge massive ou à digitations épaisses, irrégulière. Couleur jaune sur le vivant, devenant
bleue, puis noire quand elle est exposée à l’air, surtout sur les meurtrissures ; violet foncé dans l’alcool.
Consistance très ferme, caoutchouteuse. La surface porte des conules réguliers. Le choanosome est très
dense et renforcé par de grandes travées de collagène sans cellules, qui sont aussi bien développées
Source : MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAB
107
dans le cortex ; ces travées de collagène constituent l’essentiel du squelette. Les fibres de spongine, de
diamètre très variable, sont composées uniquement d’une moelle lacuneuse identique à celle des Veron-
gia et sont entièrement dépourvues d’écorce ; peu nombreuses et peu résistantes, elles forment un réseau
irrégulier.
Distribution : Indo-pacifique, Mer Rouge.
5. — Ordre Dendroceratida
A. — Famille Aplysillidae
150. -— Aplysilla sulfurea Schulze.
Vacelet 1959, p. 62 ; etc...
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 564) sous un bloc de la dalle coral¬
lienne, à — 21 m.
Distribution : Cosmopolite, Tuléar.
151. — Ckelonaplysilla noevus (Carter).
Aplysina nœous, Carter 1876, p. 229 ; Ckelonaplysilla ncevus, Vacelet 1959,
p. 62 ; etc...
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vacelet coll. : n® Tu 191) dans la zone éperons-sillons,
entre 15 et 20 m.
Distribution : Atlantique N. E., Méditerranée, Mer Rouge, Australie, Tuléar.
152. — Darwinella australiensis Carter.
Carter 1885, p. 202 ; Dendy 1916, p. 139 ; Darwinella simplex Topsent, Dendy
1905, p. 204 ; etc...
Localisation :
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. ; d° E 699) dans l’anfractuosité d’un massif de Millé-
pores de la Grande Vasque, à — 2 m.
Description :
Eponge encroûtante ou revêtante, ne dépassant pas 5 à 6 mm d’épaisseur, de couleur violet
foncé dans l’alcool, de consistance molle et fragile. La pellicule dermique, plus résistante, est soulevée
en conules par les fibres et montre des épaississements réticulés, avec des mailles d’environ 225 p. de
diamètre où sont situés des ostioles de 70 p. Pas d’oscule visible. La structure histologique est la même
que chez les Aplysilla, ainsi que le squelette de fihres. Ces fibres qui se divisent dichotomiquement
une ou deux fois, mesurent jusqu’à 375 p de diamètre à la base, avec une moelle de 90 p de structure
classique. Les spiculés cornés sont tous des triactines, à actines de 870-1 500 p/35-65 p ; chaque actine
est pourvue d’une moelle sinueuse de 7,5 à 10 p de diamètre.
Distribution : Méditerranée, Atlantique E., Australie, Océan Indien.
Source ; MNHN, Paris
108
JEAN VACELET, PIERRE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
153. — Hexadella racovitzai Topsent.
(PI. V, fig. a et c).
Topsent 1896, p. 119 ; Topsent et Olivier 1943, p. 10 ; Boury-Esnault 1971,
p. 333 ; Vacelet 1969, p. 214 ; Hexadella purpurea, Burton 1937, p. 43 ; Srini-
vasa Rao 1941, p. 476 (?) ; Hexadella sp., Vacelet et Vasseur 1964, p. 115 ;
Vacelet et Vasseur 1971, p. 114.
Localisation :
Grand Récif (Corne Sud), commune (Vasseur coll. : n® E 624) sous les surplombs de la zone
éperons-sillons, à — 11 m.
Grand Récif (Secteur d’Antseteky), assez commune (Vasseur coll. : n® E 501, station 16 (b))
sous les surplombs de la zone éperons-sillons, à — 11 m.
Grand Récif (Corne Nord) ; un exemplaire (Vasseur coll. : n° E 501, station 1 (c)) sous un sur¬
plomb de la zone éperons-sillons, à — 9m; 6 exemplaires (Vasseur coll. : n° E 559) sous un bloc de
la dalle corallienne, à — 21 m.
Grand Récif, un exemplaire (Vasseur coll. : n® E 244 (b)) dans une anfractuosité du platier
compact, à — 0,5 m.
Description :
Éponge revêtante, couvrant des surfaces assez étendues, de l’ordre de 40 cm de diamètre. Couleur
jaune ou verdâtre suivant les individus sur le vivant, violet foncé dans l’alcool dans tous les cas. Le
choanosome est de consistance molle ; les chambres choanocytaires sont étirées en surface, où elles
mesurent environ 75 p/30 p et plus sphériques dans la profondeur du choanosome où elles ont 50 p
de diamètre moyen ; ces chambres choanocytaires sont étroitement accolées les unes aux autres, avec
très peu de tissus interstitiels. La surface est couverte par un ectosome bien défini, assez résistant,
à épaississements d’une centaine de microns qui forment des rides parallèles ou un réseau à mailles
allongées partant de petits conules déterminés par des corps étrangers englobés ; ces épaississements
sont formés de faisceaux de cellules allongées de type contractile. Des ostioles de 20 p environ sont
situés dans les mailles du réseau superficiel, et entourés par deux ou trois cellules disposées en sphincter.
Pas d’oscuie visible.
Jtemarque :
Cette éponge, qui est commune dans diverses zones du récif de Tuléar, ne diffère de l’espèce
type du genre, H. racovitzai Topsent, que par la couleur. Les spécimens de Méditerranée sont rose jaune
à Banyuls, où il existe une autre forme jaune d’or {H. pruvoti Topsent, synonyme de la précédente)
et marron terne à Marseille (Vacelet 1969). A Tuléar, la couleur est jaune vif (Vacelet et Vasseur 1971),
marron (Vacelet et Vasseur 1964), verdâtre ou jaune ici. Hexadella purpurea Burton, dont la brève
description correspond bien aux échantillons méditerranéens et malgaches, est pourpre sur le vivant
et dans l’alcool. Autant que l’on puisse en juger d’après des échantillons fixés à l’alcool, les caractères
histologiques sont les mêmes en Méditerranée et à Madagascar (cf. fig. a et c, pl. V) et il n’existe à l’heure
actuelle aucune raison de séparer ces deux espèces.
Plusieurs Hexadella ont été décrites dans l’Indo-pacifique. H. purpurea Burton (1937, p. 43)
semble, ainsi que nous venons de le voir, être synonyme de H. racovitzai. H. pleochromata Laubenfels
(1950, p. 10) est un synonyme de Psammaplysilla purpurea selon Bergquist (1965). H. kirkpalricki
Burton (1926, p. 2), d’Afrique du Sud, est une éponge stipitée, à cortex épais et contenant des corps
étrangers et à histologie différente de celle de nos échantillons, qui appartient probablement à un
autre genre. H. indica Dendy (1905, p. 61) apparaît aussi assez différente par ses plis du choanosome,
le grand développement des tissus du choanosome et la présence de cellules particulières, peut-être
zooxanthelles, sous l’ectosome et en bordure des canaux.
Distribution : Méditerranée, Océan Indien.
Source : MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
109
B. — Famille Halisarcidae
154. — Halisarca ectofibrosa n. ap.
(PI. V, fig. b et d).
Holotype : Tu 113, D-V.V.L-63.
Localisation :
Grand Récif, commune (Vacelet coll. : n® Tu 61 et Tu 113) dans les anfractuosités des massifs
de Millépores de la Grande Vasque, à — 2,5 m.
Description :
Éponge revêtante, atteignant 1,5 à 2 mm d’épaisseur, de quelques cm* d’étendue. La couleur
sur le vivant est variable : bleue, blanchâtre ou violette ; elle est marron dans l’alcool. La surface est
lisse et même luisante sur le vivant ; l'ectosome est très résistant et renforcé par un dense réseau de
travées de collagène de 100 à 400 p de diamètre, s’anastomosant par endroit. Les oscules, peu visibles
mesurent 0,3 à 0,5 p. de diamètre. Le choanosome a une consistance molle. Le squelette est réduit aux
travées de collagène.
La structure histologique est très différente de celle de l'Hexadella précédente. L’éponge est
recouverte d’une cuticule épaisse de 5 à 8 p, percée d’ouvertures inhalantes ; cette couche superficielle
est formée d’un feutrage de fibrilles de collagène, fortement colorable par le vert lumière dans le tri-
chrome de Masson-Goldnf r ; elle contient quelques rares cellules allongées et est recouverte vers l’exté¬
rieur par un exopinacoderme simple. En dessous se trouvent soit des lacunes inhalantes, soit des amas
de cellules sphéruleuses dans les mailles du réseau ectosomique ; dans les zones correspondant aux
épaississements ectosomiques, la cuticule est en liaison avec les faisceaux de collagène du réseau, qui
sont généralement de section circulaire et qui contiennent quelques rares cellules allongées suivant le
grand axe du faisceau ; ces faisceaux se prolongent parfois par de fines travées dans le choanosome.
Les chambres choanocytaires, groupées parfois autour de canaux exhalants, sont le plus souvent appa¬
remment désordonnées ; elles sont tubulaires, très longues (jusqu’à 325 p) ; leurs parois sont parfois
accolées, mais dans certaines zones, leur diamètre atteint 70 p ; elles présentent assez souvent des rami¬
fications. Les choanocytes mesurent 6 à 7 p de haut, avec un noyau de2,5 à 3 p. Les cellules sphéru¬
leuses sont très abondantes. Après fixation au Bouin, on trouve des cellules sphéruleuses de 10 p, à
sphérules de 4 p peu colorables, à petit noyau de 1 p, qui sont surtout nombreuses dans les zones super¬
ficielles de l’éponge ; dans le choanosome des cellules de même dimension ont leurs sphérules entière¬
ment dissoutes et ne montrant plus que le noyau et de petits bâtonnets acidophiles. Chez les individus
fixés au formol, dont l’anatomie est moins claire, les cellules sphéruleuses à grosses sphérules de 4p
sont réparties dans l’ensemble des tissus, bien que plus nombreuses près de l’ectosome et on observe
en plus dans le choanosome une autre catégorie, de forme moins sphérique et contenant de nombreuses
sphérules de 1 p de diamètre.
Remarque :
Cette espèce a déjà été décrite de Tuléar par Vacelet et Vasseur (1965, p. 114 ; 1971, p. 115)
sous le nom de Bajalus sp., d’après des exemplaires dont l’étude histologique n’était pas possible. Il
apparaît clairement maintenant que cette éponge ne peut pas être maintenue dans le genre Bajalus,
dont les chambres choanocytaires ne sont pas ramifiées et qui présente une structure ectosomique
très différente. Par contre, les caractères histologiques et l’anatomie sont identiques à ceux des Hali¬
sarca, genre dans lequel cette espèce est très bien caractérisée par les importants faisceaux de collagène
de l’ectosome.
110
JEAN VACELET, PIERPIE VASSEUR ET CLAUDE LEVI
IV. — Sous-classe Scléroaponge
Famille Astroscleridae
155. — Aslrosclera willeyana Lister.
Lister 1900 ; Vacelet 1967 b, p. 127 ; Vacelet et Vasseur 1965, p. 115 et 1971,
p. 116 ; etc...
Localisation :
Grand Récif (Corne Nord), un exemplaire (Vacelet coll. : Tu 172) dans la zone éperons-sillons,
entre 5 et 10 m.
Grand Récif (Secteur d’Antseteky), 28 exemplaires (Vasseur coll. : stations 16 et 19) dans des
cavités semi-obscures sous les surplombs de la zone éperons-sillons, entre 9 et 12 m.
Sud Fausse Passe d’Ifaty, 11 exemplaires (Vasseur coll. : station 21) dans une cavité semi-
obscure sous un surplomb de la zone éperons-sillons, à — 9 m.
Remarque :
Des individus en tous points identiques à ceux de Tuléar, mais dépourvus de spiculés siliceux
ont été récoltés par Vasseur dans des grottes de Moorea (Polynésie) et dans des anfractuosités de la
pente externe de l’atoll de Takapoto (I. Tuamotu).
Distribution : Indo-pacifique, Tuléar.
Source : MNHN, Paris
SPONGIAIRES DE LA PENTE EXTERNE DES RÉCIFS CORALLIENS DE TULEAR
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IMPRIMERIE NATIONALE
5 564 019 6
MNHN, Paris
PLANCHES
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE I
Fie. a : Stellelta tulearensis a sp-, 69-19, X 1,3.
Fig. b ; Ancorina nanosclera, E 602. X 0,7.
Fie. c : Scleritoderma nodoswn, E 634, X 1,16.
Fie. d ; Desmanthus incrustons, E 591 b, coupe, X 114.
Fig. e : Polymastia megasclera. Tu 194, X 2,1.
Fig. f : SpirastreUa excentrica, E 823, X 0,16.
Fie. g : SpirastreUa inconstans, E 420, X 0,5.
Fie. h : SpirastreUa poterionides, E 824, X 0,37.
PLANCHE I
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE II
Frc. a : Axinella arborescens, 69-7, X 0,4.
Rc. b ; Acanthella carteri, E 604, X 0,56.
Fie. c : Acanthella sp., E 1, X 0,56.
Fie. d : Trachyopsis halichondrioides, E 527, X 0,8.
Fig. e : Tracfyopsis aplysinoides, E 428, grandeur naturelle.
Fig. f : Axinella donnaniy 69-77, X 0,38.
Rc. g : Higginsia petrosiaides, E 413, X 0,9.
Source ; MNHU, Paris
PLANCHE II
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE 111
Fie. a : Echinodictyum conulosum, 69-85, X 0,82.
Fie. b : Clathria dichela, 69-59, X 0,7.
Fig. c : Mycale parasilica, E 595, spiculés, X 140.
Fie. d : Latrimculia globosa n. sp., 69-20, grandeur naturelle.
Fig. e : Clathria spongodes, E 610, X 2.
Fig. f : Hemectyonüla involutum, E 516, X 0,47.
Fie. g : Hemectyonilla involutum, 69-108, X 0,45.
Fig. h ; Naliciona tulearensis n. sp.. Tu 136, X 1,18.
Fie. i ; Oligoceras cavemosa n. sp., E 626, grandeur naturelle.
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE III
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE IV
Ftc. a ; Calfyspongia confoederala, 69-25, X 0,46.
Fie. b : Toxochalina robusta, 69-24, X 0,69.
Fie. c : Ireinia strobilina, 69-91, grandeur naturelle.
Fie. d : Ireinia strobilina. Tu 192, fibre, X 70.
Fie. e : Ireinia irreguiaris. Tu 180, X 0,73.
Fie. f : Spongia sp. 2, E 405, X 0,8.
Fie. g ; Phyllospongia dendyi, E 825, X 0,42.
PLANCHE IV
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE V
Fie. a : Hexadelta racovitzai, E 624, coupe. Ectosome (en haut) et choanosome. X 136.
Fiü. b : Halisarca ectofibrosa n. sp.. Tu 113. Cuticule ectosomique (en haut), travée de collagène sous-ectosomique (T C),
chambres choanocytaires (C C) et cellules sphéruleuses (C S). X 160.
Fie. c : Hexadella mcovitzai, échantillon de Méditerranée, X 170.
Fie. d : Halisarca ectofibrosa n. sp., chambre choanocytaire (C C), travée de collagène (T C) et cellules sphéruleuses (C S).
X 850.
Fie. e : Psamntaplysilla purpurea, E 20, X 0,7.
Fie. f : Phyllospongia foliascens, E 661 (Cap Masoala, côte E), X 0,45.
Fie. g : Population mixte de Phyllospongia papyracea (P.p.) et de P. foliascens (P-f.) sur le platier externe du Grand Récif
de Tuléar. Cliché P. Vasseur.
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE V
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE VI
Fig. a ; Plakortis simplex, E 637, X 0,68.
Fie. b : Ecionemia acervus, 69-13, X 0,8.
Fie. c : Spirastrella vagabunda. Tu 4, grandeur naturelle.
Fie. d : Coelodischela diatomorpha n. gen. n. sp., 16 c (19), X 13.
Fie. e : Coelodischela diatomorpha n. gen. n. sp., strongyie et dischèle, X 370.
Fie. f ; Poracomuium minimum n. sp., E 547 bis, X 32.
Fie. g : Spirastrella vagabunda, 71-237, X 0,85.
Fie. h : Psammascus lamella, E 612, X 1,3.
Source ; AINHfJ, Paris
PLANCHE VI
PLANCHE VII
Fie. a ; HenùaitereUa complicala, E 515, X 0,47.
Fie. b : lÂssodendorjx arenaria, E 522 bis, grandeur naturelle.
Fig. c : Haliclona striata n. sp., E 632, X 0,93.
Fie. d : Prostylyssa fistulosa n. sp., E 35 et E 588, X 1,2.
Fie. e : Haliclona striata n. sp., E 632, fibres, X 100.
Fig. f : Hemiasterella complicata, 69-72, X 0,5.
Fig. g : Reniera polypoides n. sp., 69-88, X 0,5.
Fie. h : Reniera polypoides n. sp., 69-1, X 0,5.
Source ; MNHU, Paris
PLANCHE VII
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE VllI
Fig. a ; Callyspongia reticutis. Tu 174, X 0,8.
Fie. b : Callyspongia reticutis. Tu 174, réseau superficiel et début des fibres choanosomiques, X 50.
Fie. c ; Rkizochalina minuta, 16 c (15), X 4,7.
Fie. d : Petrosia imperforaia, E 603, X 0,5.
Fie. e : Dysidea cinerea, E 629, X 0,76.
Fie. f : Oceanapia toxophda, E 644, X 2.
Fie. g : Rhizochalina polysiphonia, E 615, grandeur naturelle.
Fie. h : Ciocalypta microstrongylata n. sp., E 517, X 1,2.
Fie. i : Callyspongia subarmigera, E 19, grandeur naturelle.
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE VIII
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE IX
FtG. a : Rhizochalina incrustalcL, E 611 b, X 1,3.
Fie. b : Rhizochaiina fistulosa, E 381, X 4.
Fie. e : Rhizochalina mucronata n. sp., E 6S2, grandeur naturelle.
Fie. d : Rhizochalina mucronata n. sp., E 523, X 2.
Fig. e : Spirastrella excentrica k — 21 m. Grand Récif de Tuléar. Cliché J. G. Harmelin.
Fie. f ; Spirastrella inconslans k — 22 m, corne sud- du Grand Récif. Cliché J. G. Harmelin.
MNHN, Paris
PLANCHE IX
Source ; MNHN, Paris
PLANCHE X
Fie. a : Vue générale du peuplement de la pente externe du Grand Rédf à — 36 m, avec Petrosia testudinaria (flèches
horizontales), Spirastrella inconstans (flèche verticale) et Petrosia spheroidea (flèche oblique). Cliché M. Pichon.
Fie. b : Petrosia testudinaria à — 21 m, Grand Récif. Cliché J. G. Harmelin.
Fie. c : Petrosia testudinaria (k droite) et P. spheroidea (k gauche au fond), à — 36 m, corne nord du Grand Récif Cliché
M. Pichoa
Fie. d : Petrosia spheroidea à — 15 m, corne nord du Grand Récif Cliché J. G. Harmelin.
Fie. e : Axinella donnani k — 60 m, tombant de la Passe sud du Grand Récif CUché B. Thomassin.
Fie. f : Ircinia cylindrica n. sp. k — 36 m, corne nord du Grand Récif Cliché J. G. Harmefin.
Source ; MNHU, Paris
PLANCHE X
Source ; MNHN, Paris
Source : MNHN, Paris
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Source : MNHN, Paris
Source ; MNHN, Paris
Source : MNHN, Paris
1376 ,
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38, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris
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Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1802. In-4‘’, sans périodicité).
Bulletin du Muséum national d'Histoiré ncUurelle (depuis 1895 j G numéros par an).
Grands naturalistes français (depuis 1952. Sans périodicité).
Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1936. Depuis 1950, nouvelle série en 3
(puis 4) parties : A. Zoologie ; B. Botanique ; C. Sciences de la terre ; D. Sciences physico-chi¬
miques. Sans périodicité).
Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4®, sans périodicité).
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Objets et Mondes. La revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot, Palais de Chaillot, 75116 Paris ;
depuis 1961 ; trimestriel.
Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur : M. J. Dorst, Labora¬
toire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon, 75005 Paris ; depuis 1936 ; trimestriel.
jTxdex Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, 75005 Paris ; depuis 1882 ;
échange.
Journal £ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue internationale de Botanique
appliquée et d'Agriculture coloniale, depuis 1954. Laboratoire d’ethnobotanique, 57, rue Cuvier,
75005 Paris.
Adansonia (suite aux Notulae Systematicae). Directeur : M. A. Aubréville, Laboratoire de Phanéro-
gamie, 16, me Buffon, 75005 Paris ; sans périodicité.
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Revue Bryologique et Lichénologique. Directeiir : M®® V. Allorge, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis
1874.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ; depuis 1928.
Cahiers de La Mahoké. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue Buffon;
75005 Paris ; depuis 1963.
Pollen et Spores. Directeur : M“® Van Campo, Laboratoire de Palynologie, 61, rue Buffon, 75005 Paris ;
depuis 1959 ; semestriel.
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