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■ il!
MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
MISSION DU SERVICE CÉOGIUI'HIQUE DE L'ARMÉE
POUR LA MESL'KE D UN
ARC DE MÉRIDIEN ÉQUATORIAL
/
EN AMÉRIQUE DU SUD
SOUS LE CONTRÔLE SCIENTIFIQUE DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES
1899-1906
TOME 10
ENTOMOLOGIE. BOTANIQUE.
Fascicule 1. - HYMÉNOPTÈRES — ORTHOPTÈRES — NÉVROPTÈRES -
ARAIGNÉES.
PARIS,
GAUTHIER-VILLARS, IMPRIMEUR-LIBRAIRE
0 1! BUREAU DES L'ONGITI'DES, DE I,' ECOLE POLYTECHNIQUE,
Quai des Grands-Augustins, 55.
1913
2Z885A-
MESURE
AUC DE MÉRIDIEN ÉQUATOUIAL
EN AMÉRIQUE DU SUD
MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
MISSION DU SERVICE GEOGRAPHIQUE DE L'ARMEE
l'OUIt LA MESURE I) UN
ARC DE MÉRIDIEN ÊQUATORIAL
EN AMÉRIQUE DU SUD
SOUS LE CONTRÔLE SCIENTIFIQUE DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES
1899-1906
TOME 10
ENTOMOLOGIE. BOTANIQUE.
Fascicule 1. - HYMÉNOPTÈRES — ORTHOPTERES -x- NEVROPTERES
ARAIGNÉES.
PARIS,
GAUTHIER-VILLARS, IMPRIMEUR-LIBRAIRE
DU BUREAU DES LONGITUDES, DE l'ÉCOLE POLYTECHNIQUE,
Quai des Grands-Augustins, 55.
HYMENOPTERES.
MUTILLIDES
AVEC UNE NOTE SUR LE GENRE A'O.V '< >ll I E l. L I ,
Ernest ANDRE
n
Bien que le Brésil paraisse être la Terre promise des Mutillicles, ee qui s'explique
par retendue de eetle région privilégiée et par la diversité des conditions biolo-
giques qu'elle présente, l'Equateur et le Pérou ne semblent pas participer à la
richesse de cette terre voisine et l'on n'a signalé, jusqu'à ce jour, que fort peu de
Mutillides de cette provenance. Sans doute, bien des formes restent encore à dé-
couvrir ou gisent inédites dans les Collections, et bien d'autres, connues seulement
des contrées avoisinantes, franchiront un jour les limites géographiques où elles
semblent confinées. Toutefois, en attendant que des données plus nombreuses et
plus précises viennent déterminer l'aire de dispersion des espèces actuellement
vivantes, il ne me paraît pas sans utilité de résumer les notions acquises à ce jour,
en donnant la liste aussi complète que possible des Mutillides rencontrés sur le
territoire des deux petits États récemment explorés par M. le Dr P. Rivet, qui
n'en a rapporté qu'une seule espèce péruvienne.
Je suivrai, pour ce Catalogue, la classification établie par moi en igo3 dans
le Gênera Insectorum de Wytsman.
1. Mutilla rectangulum Spin.
Mutilla rectangulum Spinola, Ann. Soc. eut. Fr., r 84 1 , p. 91, 9.
Equateur (Loja), Colombie, Brésil, Guyane.
2. Rhoptromutilla trifida Gerst.
Mutilla trifida Gkmstaecker, Arch. /. Naturg., t. XL, 187I, p. 327, tf.
Pérou, Bolivie, Venezuela, Guyane.
A. Rhoptromutilla peruviana Ern. André.
Rhoptromutilla peruviana Ern. Andbé, Zeitschr. /. syst. Hym., t. V, 190.5, p. 363, cf.
Pérou.
Arc de méridien équatorial, t. \, (1).
2 HYMÉNOPTÈRES.
4. Hoplomutilla moneta Gerst., var. rufonotata Ern. André.
HoplomutiUa moneta Gerst., var. rufonotata Ern. André, Zeitschr. .syst.Hym., t. VI, 1906, p. 33, 9.
Equateur (Guayaquil), Pérou (Callanga). Bolivie.
.">. Atillum sumptuosum Gerst., var. rubriceps Schrottky.
Mutilla sumptuosa Gerst., var. rubriceps Schrottky, . 1 nu. Mus. nac. Buenos-Aires, 1902, p. 1 10, 9 .
Pérou, République Argentine, Chili.
("). Tilluma patricialis Gerst.
Mutilla patricialis Gerstaecker, Arch. j. Naturg., t. XL. 1874, p. 54, 9-
Equateur, Pérou (Callanga), Bolivie, Colombie.
7. Tilluma sociata Fr. Smith.
Mutilla sociata Fr. Smith, Descr. new spec. Hym. Coll. Brit. Mus., 1S79, p. ai5, ç.
Equateur (Loja), Pérou.
5. Tilluma larvata Klug.
Mutilla larvata Klug, Nova Acta Acad. Nat. Curios., t. X. 1S21, p. 3io, PI. XXII, fîg. 6, Q.
Equateur (Loja), Bolivie, Guyane, Brésil, Panama.
9. Tilluma maculifrons Ern. André.
Tilluma maculifrons Ern. André, Zeitschr. /. si/st. Hym., t. VI, 1906, p. 38, Q.
Equateur (Guayaquil).
10. Tilluma peruviana Ern. André.
Tilluma peruviana Ern, André, Zeitschr. /. syst. Hym., t. VI, 1906, p. \>>, <3 ■
Pérou (Vilcanota).
I I. Tilluma bucephala Fr. Smith.
Mutilla bucephala Fr. Smith, Cat. Hym. Brit. Mus.. I. III, [855, p. 53, Ç.
Equateur (Guayaquil), Pérou, Brésil.
12. Traumatomutilla vitelligera Gerst.
Mutilla vitelligera Gerstaecker, Arch. j. Naturg., I. XL, 1874, p. 71, Ç •
Pérou (Trugillo, Tumbez), Equateur (Guayaquil).
13. Traumatomutilla comata Ern. André.
Traumatomutilla minuta Ern. André, Zeitschr. /. syst. Hym., t. VI, 1906, p. 67, (j1.
Equateur (< ruayaquil).
14. Traumatomutilla sodalicia Kohi.
Mutilla sodalicia Kohl, I erh. Zool. Bot. Ges. H i<n. t. XXXII, 1882, p. Jqo 9.
Equateur (Loja), Pérou, Bolivie, Brésil.
MUTILLIDES. û
15. Photopsis lenis Ern. André.
Photopsis lenis Ern. André. Ann. Mus. nat. Hung., 1908, p. 38a, çj.
Pérou (Vilcanota), Brésil.
16. Ephuta blattosericea Kohi.
Mutilla blattosericea Kohl, Verh. Zool. Bot. des. Wien, t. XXXII, 1882, p. 487, Q. — Eplmla holo
ricea Ern. André, Ann. Soc. ent. Fr., 1898, p. 3g, Q.
Pérou (Lima). M. le Dr P. Rivet a capturé un exemplaire de cette espèce au Pérou
(Tablazo de Paita, région désertique, au bord de la mer, 5om-3om ait.).
17. Eplmla equatorialis Ern. André.
Ephuta equatorialis Ern. André, Zeitschr. /. syst. H1/111., I. VI, rgoô, p. [65, <J .
Equateur (Guayaquil).
18. Ephuta ? fascinata Fr. Smith.
Mutilla fascinata lu. Smith, Descr. new Hym. Coll. Util. Mus.. 1879, p. '.17, çj.
Pérou.
Cette espèce, qui m'est inconnue en nature, semble appartenir au genre complexe
Ephuta, mais la description de Sniilh ne permet aucune certitude à cet égard.
Sur le genre KONOWIELLA Ern. André.
(Bull. Soc. eut. /'Y., 1909, \>. [06-108, (5).
Ce genre curieux, que j'ai établi d'après quelques exemplaires de Mendoza (Répu-
blique Argentine), a été retrouvé dans d'autres régions de l'Amérique du Sud et
notamment au Pérou, au Chili et en Patagonie, mais partout le mâle seul a été
signalé, de sorte que la même incertitude continue à régner sur la place que doit
occuper cet insecte dans la systématique. Les exemplaires de l'Argentine qui ont
servi à ma description étaient très variables de taille, puisque leur longueur s'éche-
lonnait entre 5mm et iomm, et ils présentaient aussi certaines différences dans
l'intensité de la coloration, les plus grands individus étant généralement d'une
teinte plus foncée que les petits. Toutefois, l'uniformité de l'ensemble de leurs
caractères ne laissait pas prise à l'hypothèse de l'existence de plusieurs espèces,
et les variations constatées n'excédaient pas les limites de celles qu'un est accou-
tumé à observer chez les Hyménoptères et qu'on ne peut considérer que comme
individuelles.
I . Konowiélla hirticornis Er_i. André (PI. I, fig. 1 1).
Deux mâles recueillis par M. le Dr P. Rivet au Pérou (Paita et Tablazo de Paita,
région désertique, au bord de la mer, à 3om ou 5om d'altitude) ne diffèrent pas d'une
\ HYMÉNOPTÈRES.
façon appréciable de ceux de l'Argentine et doivent être rapportés à l'espèce typique.
Tout au plus offrent-ils une teinte générale un peu plus foncée et une pubescence
abdominale plus distincte et plus abondante. Ce sont de petits exemplaires dont
la taille est d'environ 5mm.
Deux autres mâles, rapportés de Patagonie (du Rio Senger à Santa Cruz) par
M. H. de la Vaulx, et faisant partie des Collections du Muséum de Paris, s'éloignent
plus sensiblement de ceux de l'Argentine et du Pérou par leur grande taille (iomm
à nmm), et par certaines particularités qui tendent à justifier la création d'une
nouvelle espèce pouvant se distinguer par les caractères suivants :
2. Konowiella striaticeps nov. sp. (PI. I,fig. 12).
d1 Tête et thorax d'un brun noir ou d'un brun marron foncé; stigma des ailes
supérieures d'un noir brun; abdomen brun, avec le bord postérieur des segments
largement testacé; antennes, pattes et écaillettes d'un testacé jaunâtre. Abdomen
distinctement revêtu d'une très fine pubescence jaune, assez serrée. \ ertex éparse-
ment et assez fortement ponctué; front, joues et tempes pourvus de stries très
nettes, assez denses, peu régulières, longitudinales ou obliques; épistome marqué
de stries semblables, mais transversales. Tous les autres caractères comme chez
hirtlcornis.
Deux individus du Chili, faisant partie de ma collection et mesurant de gm'n
à nmm, doivent être aussi rapportés à striaticeps.
En résumé, cette espèce est extrêmement voisine de hirtieornis, et je ne serais
pas étonné que la découverte d'exemplaires de transition dût motiver un jour la
réunion des deux formes. Il est d'ailleurs fort à désirer que la capture de la femelle
vienne nous fournir de nouveaux arguments d'appréciation et nous renseigner
aussi sur les véritables affinités de ces énigmatiques hyménoptères.
SCOLHDES, CHRYSIDIDÈS, VESPIDES, EUMÉNIDES.
HYMÉNOPTÈRES.
SCOLHDES, CHRYSIDIDES, VESPIDES, EUMÉNIDES,
paii
11. nu BUYSSON.
Parmi les Hyménoptères récoltés par M. le Dr P. Rivet, pendant le cours de la
Mission géodésique au Pérou et à l'Equateur, il s'en trouve un petit nombre appar-
tenant aux familles suivantes : Scoliides, Chrysidides, Vespides et Euménides.
J'y ai reconnu plusieurs espèces nouvelles. Les autres se rapportent à des formes
très répandues en Amérique. Toutefois, leur dispersion géographique sur la partie
occidentale du Continent sud-américain est encore mal connue. M. le Dr Rivet
nous fournit doue des documents précieux sur ce sujet.
Il semble que l;i dispersion naturelle des Hyménoptères doil se faire très lente-
ment, surtout pour les espèces parasites ou vivant dans des conditions spéciales.
Mais l'homme, par ses transports de matériaux, fait des exportations sans s'en
douter. Il y a quelques captures restées célèbres dans l'Histoire des Insectes qui
nous occupent. Ainsi, G. -A. Olivier recueillit aux Dardanelles, pendant son voyage
en Orient, un exemplaire de la (lui/sis tridens Lep. qui appartient à la faune amé-
ricaine. A. Brullé la baptisa, en 1846, du nom de C. Olivieri, tout en reconnaissant
qu'elle était très voisine de la C. tridens (C. unicolor Brullé), mais « la différence de
l'habitation » le jetait dans le trouble.
En 1804, Coquebert, dans son lllustratio icono graphica Insectortim, t. XXI, ftg. 10,
représente une Vespa bicolor F., qui avait été prise à Marseille, sur un bateau
venant de l'Inde. La V. bicolor habite en effet l'Asie méridionale.
De même, H. de Saussure, dans le Reise der Oster. freg. Novara, Zool. II. Hym.
1868, décrit sous le nom de Vespa peruana une ouvrière, que j'ai vue, provenant
de Quito et appartenant à la Vespa marginata Kirby, qui n'est qu'une variété amé-
ricaine de notre Vespa norwe gica F. L'illustre naturaliste genevois fut induit en
erreur par la provenance.
M. L. Bedel trouva le 21 septembre 1900, dans la rue de l'Odéon, à Paris, une
Synagris Sicheliana Sauss. très vivante.
HYMENOPTERES.
Je pourrais ainsi donner toute une série de ces captures d'Insectes n'appartenant
pas à leur faune naturelle et provenant évidemment d'importation étrangère.
SCOLIIDES.
I. Dielis ephippium (Sa's . var. Wagneriana Sauss. et Sichel). — Dielis Wagneriana Sauss. et Sich.
Catalogus specierum generis Scolia, [864, P- '' '■: i ''' 320.
Equateur : Riobamba; San Gabriel; Montagnes Je Nanégal, Rio Guallabamba ; Pinllar,
20,oom d'altitude.
7 rf, long. .2omm-27mm; 3 ç , long. ■>-<<""-:, ]>">".
La Dielis Wagneriana Sauss. et Sich. ne peut pas être considérée comme espèce
distincte, attendu qu'entre celle-ci et la Dielis ephippium (Say) (Scolia ephippium
Say, Bost. Journal nat. hist., t. I, 18.37, P- 363, d), il n'existe d'autre différence
que la coloration des ailes. Chez les deux sexes de la D. ephippium, les ailes sont for-
tement enfumées, noir de poix, à reflets bleu d'acier. Ce coloris se voit chez les
exemplaires habitant le Texas, le Mexique, la Haute Vcra Paz et la Colombie. Le
Muséum d'Histoire naturelle de Paris possède cinq mâles provenant d'Ambato,
Equateur (./. Vachal, 1905), fournissant un passage évident entre les deux colora-
tions. Les ailes des uns sont presque aussi fortement noircies que celles des exem-
plaires mexicains, niais chez d'autres la couleur noire disparaît complètement,
comme chez les spécimens décrits par Saussure et Sichel sous le nom de Wagne-
riana. Il faut donc admettre cette dernière comme une simple variété de Yephip-
pium. Elle avait été découverte par le voyageur Maurice Wagner, au pied du
Chimborazo, sur le plateau de Tapia, par 3ooom à 4ooom d'altitude. On ne connais-
sait alors que deux mâles. M. le Dr Rivet a rapporté la femelle qui, en dehors de ses
caractères sexuels, est semblable au mâle (PL I, fig. 1).
Un caractère très visible que Saussure et Sichel ont bien fait ressortir pour leur
Wagneriana, est la forme très sinuée de la deuxième nervure récurrente des ailes
antérieures. Cette nervure devient parfois presque incolore cl tend à disparaître,
présentant ainsi une transition entre les Elis et les Scolia. Cette même particula-
rité existe également dans les ailes à limbe le plus foncé, au Mexique comme à
l'Equateur (PI. I, fig. 2).
■1. Dielis hyalina (Lep.). Histoire nui. des Insectes. Hyménoptères, 1. III. p. 1117.
I m- femelle récoltée aux environs d'Arequipa, au Pérou, par M. le I)1' E. Escomel.
La /'. hyalina (Lep.) est répandue dans bien des régions de l'Amérique, depuis
le Mexique jusqu a Montevideo. Elle a été rapportée de Lima par Dumonl d'Urville
et de Cuzco par <la\. .le l'ai vue aussi de l'Ile San Laurenzo et de Pil'o, Equateur.
SCOLIIDES, CnRYSIDIDES, VESPIDES, EUMÉNIDES. 7
Il y a trois Dielis très voisines habitant l'Amérique, ce sonl les D. hyalina (Lep.),
costalis (Lep.) et Servillei (Guérin). Un peut les distinguer par les caractères suivants :
Dielis hyalina (Lep.) --9, taille la plus grande : 3omm à 38mm; premier sternite
abdominal à disque déprimé, la base brusquement élevée avec un léger tubercule
médian. -- d1 9. Ailes légèrement et régulièrement enfumées, avec l'extrémité d'une
teinte un peu plus foncée. - - ç$. Premier sternite abdominal à profd anguleux à
sa base; les sternites 3-5 sans scopes de poils fins.
Dielis costalis (Lep.). -- 9 Taille un peu moins forte : 22mm à 28mm; premier ster-
nite abdominal déprimé sur le disque, la hase brusquement élevée, mais sans trace
de tubercule médian. - - d 9. Ailes légèrement enfumées, avec les nervures anté-
rieures limbées plus ou moins fortement de brun, même au point de brunir tout le
bord antérieur jusqu'à l'extrémité de la cellule radiale. - - d- Premier sternite
abdominal à profil très obtusément anguleux, avec le disque déprimé; les sternites
3-5 sans scopes de poils fins.
Dielis Servillei (Guérin). - - 9. Corps de la taille de la D. costalis; premier sternite
abdominal déprimé sur le disque, la base moins brusquement élevée que chez
les D. costalis et hyalina. -- d 9. Ailes un peu plus enfumées avec une teinte géné-
rale irisée, bleu bronzé, plus ou moins accusée et plus visible sur la partie apicale;
le bord antérieur plus ou moins brun. -- d. Premier sternite abdominal à profil
largement arrondi, le disque déprimé; les sternites 3-5 munis chacun d'une forte
scope transversale de poils fins, noirs et dressés.
Les comparaisons et les caractères ci-dessus sont relevés sur les types de Lepc-
letier et de Guérin-Méne ville.
L'exemplaire mâle de la D. Servillei cpii a jeté le trouble dans l'esprit de H. de
Saussure et de Sichel appartient en toute certitude à l'espèce hyalina de Lepeleticr,
ainsi que le supposaient les deux éminents entomologistes.
CHRYSIDIDES.
1. Chrysis ignila L., Syst., nat. Edit. î ■>■', I. I, 17(17, P- 9^7-
La Chrysis ignita L. est excessivement commune en Europe, dans tout le bassin
de la Méditerranée et toute l'Asie paléarctique. Elle habite également les îles Ca-
naries, la Chine et le Japon, mais elle est moins abondante dans les régions plus
méridionales du continent asiatique. Elle est probablement rare en Amérique.
M. le Dr A. Mocsary cite (Monographie/, Chrysididarum orbis terrarum uniçersi,
1889, p. 488) des exemplaires venant du Brésil et faisant partie des collections
.S HYMENOPTERES.
Radoszkowsky et du Musée de Dresde. L'auteur doute de l'authenticité de celle
provenance; cependant il ajoute que ces insectes ont pu être transportés sur
les navires. Cette dernière hypothèse est la plus vraisemblable. En effet, M. le
Dr Rivet a pris un spécimen mâle à Rio Guallabamba; et, dans la collection du
Muséum de Paris, il existe un autre mâle recueilli dans l'Equateur par Siemi-
radski, pendant le séjour qu'il y fit en 1882-1883. Cet insecte provient d'un des
nombreux dons de M. René Oberthur. Enfin la collection de l'eu M. II. de Saussure
contient un exemplaire étiqueté de Cayenne.
2. Chrysis carinata Guérin, Reçue de Zoologie, i&5 ■>.. p. i \~ .
Pérou, environs d'Arequipa ( I >'' E. Escomel).
Cette espèce a été décrite du Chili où elle est très abondante. Elle se retrouve
également dans la République Argentine, à Lara, par 4ooom d'altitude dans la
province de Tucuman (G. A. Baer). Sa taille varie de ymm jusqu'à i5mm; le premier
tergite abdominal est tantôt plan à sa base, tantôt muni d'un profond sillon de
chaque côté, ou encore tri-sillonné, le sillon médian séparé des autres par une forte
protubérance caréniforme; les côtés du troisième tergite sont tantôt droits, tantôt
plus ou moins sinués; les angles posticolatéraux du deuxième sont toujours nette-
ment spinoïdes, et les mésopleures sont toujours garnies de sculptures dentiforines.
3. Chrysis Escomeli n. sp., PI. I, fig. 3 et /j-
Pérou, environs d'Arequipa (Dr E. Escomel.)
Corps robuste, entièrement d'un beau bleu ou avec le thorax vert-gai, subdé-
primé. Tête de la largeur du thorax, assez épaisse; joues courtes; antennes noi-
râtres avec les quatre premiers articles et souvent le dessus du cinquième, vert-
bleu; le troisième article long, ayant deux fois la longueur du quatrième; lace
plane, terminée en haut par une carène vive, bi-anguleuse n'atteignant pas les
yeux; ponctuation grosse, serrée, subréticulée. Pronotum très court, les côtés légè-
rement convergents en avant, pas de sillon médian; écusson convexe, déprimé anté-
rieurement avec un petit espace imponctué touchant la suture antérieure; méso-
pleures convexes, arrondies; angles postérieurs du segment médiaire très larges,
droits, subaigus; ailes hyalines, avec une petite ligne noircie au bord antérieur de
la cellule radiale; pattes concolores, le premier article des tarses Mil en dessus.
Abdomen peu convexe, avec la base du premier tergite déprimée, sans sillon;
deuxième tergite avec une large ligne médiane lisse et imponctuée, la ponctuation
devenant beaucoup plus fine postérieurement sur le reste; troisième tergite com-
primé postérieurement, caréné longitudinalement, à ponctuation plus line, le disque
convexe, puis déprimé visiblement avant la série antéapicale qui esl précédée par
un petit bourrelel très distind ; la série antéapicale creusée, à fovéoles assez grandes
arrondies, ouvertes, séparées; les côtés du segment droits; marge apicale courte,
SCOLIIDES, CHUYSIDIDES, VESPIDES, EUMÉN1DES. 9
4-dentée : les dents assez fortes, subaiguës, subégales, subéquidistantes, séparées
entre elles par des émaiginat liras subégales, assez profondes; le côlé des dents
externes continu avec celui du segment. Ventre bleu-vert. 9 Long. 5mm-gmm.
Cette chrysis est dédiée à M. le Dr Escomel, qui l'a découverte en quatorze exem-
plaires. Elle semble être dans la région Andine la forme représentative de la Chrysis
caerulans de l'Amérique du Nord. Mais elle se distingue de celle-ci par son thorax
déprimé, à ponctuation très grosse, plus régulière, subréticulée; par l'abdomen
beaucoup moins convexe, à ponctuation beaucoup plus forte, la carène médiane
brillante et déprimée, plane au lieu d'être saillante; par le premier tergite déprimé,
sans sillon, les angles latéraux du deuxième droits, non aigus; par l'aire inférieure
des mésopleures nullement creusée scupltée, mais densément ponctuée réti-
culée.
4. Chrysis peruviana du Buysson, Annales de la Soc. cntmii. de France, [897, p. 54o.
Pérou, environs d'Arequipa (Dr E. Escomel). Un seul exemplaire mâle.
Cette espèce a été décrite des environs de Cuzco, d'où elle avait été rapportée
au Muséum de Paris, par Gay, en 1849.
VESPIDES.
1. Tatua talna (Cuvieb). - Vespa tatua T.uvier, Bull. Soe. philomatique, Paris, 1797, p. 5-], PL I,
fig. 1.
Quatre exemplaires pris à Santo Domingo de los Colorados, Equateur, 5iom d'altitude.
Cette guêpe, si habile cartonnière, se rencontre dans les terres chaudes du Mexique,
dans le Guatemala, le Venezuela, les Guyanes, la Colombie et le Para. J'en ai reçu,
vers i8g5, une ouvrière de l'Equateur, mais sans indication précise de localité.
2. Synoeca surinama (L.), var. cyanea (F.). — R. du Buysson, Annales de la Soc. enlomologique de
France, 1906, p. 353.
Une ouvrière de Santo Domingo de los Colorados, 5iom d'altitude, Equateur.
Cette espèce est répandue depuis le Mexique jusqu'au Paraguay, mais je ne
l'avais jamais vue de l'Equateur.
3. Polybia occidentalis (Oliv.), var. juruana (R. von Ihering). — R. von Ihering, Recista do Museu
Paulista, 1904, p. 199. — A. Ducke, Boletim do Museu Goeldi, 1907, p. 178.
Pérou, La Masa, 4oom d'altitude. Une ouvrière.
La Polibia occidentalis (Oliv.) est celle qui, au Mexique, est cultivée pour les pro-
visions de miel qu'elle accumule dans son nid qui est pérenne. Mais la variété
Arc de méridien équatorial, t. \, (1). 2
10 HYMÉNOPTÈRES.
juruana, si remarquable par l'excès de sa coloration jaune principalement sur le
deuxième tergite abdominal, a été signalée seulement du Brésil.
k. Polistes major Palisot de Beauvois, Insectes recueillis en Afrique, en Amérique, etc., i8o5,
Hym., p. 206, PI. VIII, Qg. i.
Equateur : Santo Domingo de los Colorados, 5iom d'altitude. Une ouvrière.
Ce Poliste est très commun dans quelques localités du Mexique, de Cuba, à Sainte-
Lucie, Saint-Domingue et dans bien des points de l'Amérique centrale et des
Guyanes. Je ne l'avais jamais vu <le l'Equateur.
5. Polistes versicolor (Olivier), Encycl. méthod. Insectes, !. VI, 1791, p. 692.
Pérou, environs d'Arequipa (Dr E. Escomel); deux ouvrières.
Cette guêpe habite toute l'Amérique chaude. Je l'ai vue de l'île de Saint-
Domingue, des Guyanes, du Venezuela, de la Colombie, du Pérou, de la République
Argentine et de nombreuses localités du Brésil.
EUMENIDES.
1. Pachymenes tapiensis (Sauss.). — Odynerus tapiensis II. de Saussure, Rev. et Mac;, de Zoologie,
1870, p. 56.
Equateur : Riobamba; Danas, 3792™ d'altitude; Deleg, 2678™ d'altitude. Quatre mâles et
une femelle.
Pérou, environs d'Arequipa (Dr E. Escomel). Une femelle.
Je ne sais par quelle distraction H. de Saussure décrivit el rangea cet hyménop-
tère dans le genre Odynerus, attendu qu'il appartient au genre Pachymenes créé
par lui. Il fut découvert par le D1' Maurice Wagner sur le plateau de Tapia, au pied
du Chimborazo. Il est encore peu connu des entomologistes. II en existe un couple
dans la collection de M. J. de Gaulle, provenant du Pérou, Trujillo (PI. I,fig. 5 et 6).
■2. Pachymenes arequipensis n. sp., PI. I, fig. 7 el 8.
Environs d'Arequipa (I •'' Escomel) : vingl exemplaires des deux sexes.
Corps assez robuste, entièrement d'un beau noir velouté, avec les pattes rousses
el un liséré blanc sur les deux premiers tergiles abdominaux, très étroil sur le premier
et. le double plus large sur le deuxième, le premier pouvanl disparaître complètement.
Mandibules modérément longues, le disque avec une petite tache rousse arrondie;
elypéus sinué-émarginé à l'extrémité, les angles très arrondis, le disque déprimé,
légèrement caréné de chaque côté, la ponctuation très fine, un peu confluente longi-
tudinaleiuenl. Tête et thorax garnis de poils dressés, modérémenl abondants.
SCOLIIDES, CHRYSIDIDES, VESPIDES, EUMÉNIDES. I t
Thorax à ponctuation fine, serrée, ruguleuse; écusson à disque déprimé; postécusson
un peu surélevé en bourrelet; segment médiaire tronqué, légèrement creusé au
milieu, arrondi sur les côtés; écaillettes noires; ailes fortement enfumées à reflets
bleu d'acier; pattes rousses avec les hanches, les trochanters et la base des cuisses,
noirs. Abdomen fortement convexe, à ponctuation fine, peu profonde; le premier
tergite ayant le pétiole aussi long que le bord postérieur est large, la partie posté-
rieure large, déprimée, avec un sillon apical médian; chacun des autres tergites
porte une série de points se touchant et formant une ligne qui délimite une petite
marge; deuxième sternite largement déprimé à la base. 9 Long. i3mm-i5mm.
Le mâle est semblable à la femelle, mais de taille un peu plus petite et plus grêle,
le elypéus blanc; les antennes très longues, le dernier article en forme de crochet
très long, semi-cylindrique en dessus, plan en dessous; la base du seape et l'extré-
mité des mandibules roussâtres; le deuxième sternite taché de blanc aux angles
postérieurs, d i3mm-i4mm.
Cette espèce ressemble beaucoup à un Odynère.
3. Pachymenes rafinodis n. s]>., PI. I, lig. g cl 10.
Pérou, environs d'Arequipa (Ur E. Escomel). Six individus des deux sexes.
Corps de petite taille, assez robuste, entièrement noir profond, avec la tête et
le thorax densément et longuement hérissés de poils noirs ; pattes rousses ainsi que
la plus grande partie du premier tergite abdominal et une marge blanche sur le
deuxième tergite. Tète plus petite que le thorax; elypéus avec la partie antérieure
plane, déprimée, sinuée à l'extrémité, les angles peu sensibles, arrondis, finement
striés longitudinalement. Thorax globuleux plus large que l'abdomen; écusson
plan, déclive, arrondi; postécusson plan, déclive; segment médiaire tronqué per-
pendiculairement, le milieu faiblement déprimé, les côtés arrondis; ailes forte-
ment enfumées, à reflets bleu d'acier; pattes rousses avec les hanches, les tro-
chanters et la base des cuisses noirs, les tarses noirâtres, mais les ongles roux.
Abdomen assez convexe : premier tergite longuement poilu, le pétiole noir, la partie
dilatée rousse avec la marge apicalc et une fossette médiane, noires ; deuxième
sternite largement déprimé à la base, avec une tache blanche aux angles posté-
rieurs. 9 Long. iomm.
Le mâle est semblable à la femelle, avec une tache linéaire médiane blanche sur
le elypéus; les antennes à peine plus longues dont le dernier article a la forme d'un
petit crochet parfois rougeâtre. Long. 8mm-iomm.
Ce Pachymenes rappelle beaucoup par son aspect certains Pterocheilus algériens.
i. Odynerus obscuripennis Spinola. Historia fisica de Chili', Gay, Zool., i. VI, i85i, p. ■■ 5g.
Pérou, environs d'Arequipa (Dr E. Escomel).
Cet Odynère a été découvert au Chili, par Gay. Le type, conservé dans les collée-
12 HYMENOPTERES.
lions du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, est un exemplaire de grande taille,
mesurant iGmm. M. Escomel en a capturé seize individus, des deux sexes, variant
entre iomm et i5mm. Le type est une femelle. Le mâle, dès lors resté inconnu, ne
diffère de celle-ci que par le clypéus qui est blanc et les antennes plus longues dont
le dernier article est en forme de crochet et de couleur rousse. La taille du mâle est
toujours un peu moindre.
.'>. Odynerus peruensis Saussure, Etudes sur la famille des Vespides, I. III, i85/J, p. 253, PI. XII,
fîg. h
Pérou, environs d'Arequipa (Dr E. Escomel); quatre individus des deux sexes.
Cet Odynère fut découvert par Gay, en i84<J, à Cuzco.
TENTI1RÉD1NIDE8, POMPILIDES, CRABRONIDES, APIDES. l3
HYMENOPTERES.
TENTHRÉD1NIDES, POMPILIDES, CRABRONIDES, APIDES,
Embrik STRAND,
(iln Kônigliches zoologisckes Muséum, à Berlin).
Les Hyménoptères du Pérou et de l'Equateur, qui m'ont été confiés, en vue de
leur étude, comprennent 2 Tenthrédinides, 5 Pompilides, 8 Crabronides et 1 Apide.
Bien que la collection soit peu importante au point de vue du nombre des spéci-
mens, elle n'en présente pas moins un intérêt considérable, car la faune des hymé-
noptères de cette région est encore insuffisamment connue. De nombreuses espèces
ont bien été décrites, mais le nombre de celles qui ont échappé à la description doit
être encore beaucoup plus grand. Il arrive aussi qu'un grand nombre de descrip-
tions existantes sont si incomplètes, qu'il est absolument impossible de déterminer
les espèces auxquelles appartiennent les spécimens décrits.
Berlin, juin 1910.
Famille des TENTHREDINID^.
Genre TIOLOMA Strand.
(Strand, Ârchif fur Naturgeschichte, t. LXXVII, 191 1, I, 2e suppl., p. i/ji).
Ce genre est étroitement apparenté au genre Thrinax Knw., mais le corps est
moins allongé, l'abdomen a sa largeur maxima un peu en arrière du milieu; les
yeux sont plus nettement éloignés de la base des mandibules, que par exemple
dans Thrinax mixta Kl.; les antennes sont couvertes de poils et leur troisième
article est plus long que le quatrième ; la nervure discoïdale débouche encore plus
près en avant du cubitus que par exemple dans Thrinax mixta, et elle est pliée
l/| HYMÉNOPTÈRES.
en angle droit près de la hase; le point de brisure est un peu épaissi et indique l'exis-
tence d'un appendice; le cubitus se dirige principalement vers la nervure discoïdale
et est bien séparé du point de naissance de celle-ci; la costa est faiblemenl épaissie
devant le stigma et les ongles sont fendus; la gaine de la scie chez la femelle n'a pas
trois pointes à l'extrémité.
Ce genre diffère de Strongylogaster Dahlb. par la forme du corps, une pilosité
plus grande de la tête et du thorax, qui sont assez lisses et brillants d'aspect, ainsi
que l'abdomen (au contraire dans Strongylogaster filicis KL, par exemple, la tête
est très grossièrement et densément pointillée) ; les yeux sont un peu plus éloignés
de la base des mandibules; les antennes plus longues, leur deuxième article est à
peine plus large que long et d'une longueur presque égale au premier, le champ
frontal est bordé; le cubitus est brisé (voir ci-dessus). Type : Tioloma nigrita Strand.
En nous conformant au schéma adopté par Konow dans le Gênera I nsectorum
(p. 91) pour la description des genres de Selandriades, il y aurait lieu de compléter
le nouveau genre par les caractères suivants :
."). Articles des antennes : troisième article de même longueur ou plus court que
le quatrième; antennes filiformes; femelle : gaine de la scie portant trois pointes
à l'extrémité. — 4. Genre Thrinax Knw.
Troisième article des antennes plus long que le quatrième. — ().
6. Antennes robustes, courtes, plus courtes que l'abdomen. Corps assez robuste
et mat, cylindrique. Cubitus recourbé à la base. - - 5. Genre Strongylogaster
Dahlb.
Antennes plus minces, aussi longues ou plus longues que l'abdomen; corps minée
et d'aspect brillant, oval allongé; cubitus presque toujours brisé à la base. — 6 a.
6a. Premier article des antennes beaucoup plus épais que le deuxième; celui-ci
en forme de cône court, plus long cjue large; naissance de la nervure discoïdale très
peu éloignée du cubitus; celui-ci parfois recourbé. — 6. Genre Stromboceros Knw.
Premier article des antennes à peine plus épais que le deuxième, celui-ci en forme
de cloche ri aussi large que long; naissance de la nervure discoïdale très proche
du cubitus; celui-ci brisé, épaissi au point de brisure et montrant l'existence d'un
rameau. — (i a. Genre; Tioloma Strand.
I. Tioloma nigrita Strand.
(Strand, Archiv fur Naturgeschichte, t. LXXVII, 191 1, I. 2e suppl., p. 1 i >).
Individu femelle. Equateur, Tioloma, altitude : i3oom, en mars (Dr P. Rivet, tgo i . PI. 1\ . fig. .!.
. Coloration : noir, l'extrémité des fémurs el la hase des tibias, une bande
longitudinale sur les côtés de l'abdomen, les leguhe, la base des ailes et les côtés
TENTHRÉDINIDES, P0MPIL1DES, CRABRONIDES, APIDKS. l5
du pronotum d'un jaune brunâtre. Ailes subhyalines, teintées de gris, irisées, avec
les nervures noires. Les cenchri et une étroite bande longitudinale sur le premier
segment dorsal d'un jaune blanchâtre. Le corps est très brillant, poli, sans ponc-
tuai ion. cependant la tête et le thorax portent de fins sillons et de petits points
épais, ainsi que des poils noirs et serrés. Cette pubescence se trouve également sur
les pattes, mais elle est grisâtre sur la face inférieure de tous les métatarses, des
tarses, de la partie antérieure des tibias I-II, ainsi que de la partie inférieure du corps.
La tête, derrière les yeux, est arrondie, mais à peine rétrécie, ce qui fait que, vus
par dessus, les côtés semblent parallèles. Le clypéus est large et faiblement éehancré,
lisse, brillant, rayé, avec des points fins et rares. Antennes subcylindriques, cepen-
dant leur dernier article est fortement aplati latéralement, l'extrémité est appointée
obliquement et à peine aussi longue que l'article précédent. Front, au-dessous des
ocelles, aplati obliquement, sans impression. Les fossettes du vertex sont grosses,
mais peu profondes; le vertex est fortement bombé et presque aussi long que large,
la partie comprise entre les ocelles et les yeux est plate et très brillante .
La troisième cellule cubitale est à peu près aussi longue que les deux précédentes
réunies.
Longueur du corps : à peine iomm. Envergure : un peu plus de iomm. Largeur
maxima de l'abdomen : presque 3mm.
Genre ANAPEPTAMENA Knw.
2. Anapeptamena nitida Strand.
(Stband, Archiv fur Naturgeschickte, I. LXXVII, 191 1, I, ?.e suppl., p. i43).
Individu femelle. Equateur. Terme sud de la base de San Gabriel; altitude : aS/jo"' (Dr P. Rivet.
i9o3). — PI. IV, fig.2.
9. Diffère des Hoplocampides Knw. typiques, tels qu'on les rencontre parmi les
formes européennes, par sa grandeur un peu plus considérable et son corps plus
allongé, à côtés parallèles. Sous ces deux rapports, il concorde assez bien avec
Phyllotoma leucomelsena Kl.
Il diffère de la diagnose du genre Anapeptamena Knw. par le troisième article
antennaire un peu plus long que le quatrième; le champ humerai est ouvert sans
nervure transversale, mais sa moitié basilaire est légèrement étranglée. Le champ
humerai des ailes postérieures dépasse de très peu les nervures aréoles.
Je ne crois pas absolument nécessaire de créer sur de si petites différences un
genre nouveau, d'autant que les matériaux de comparaison me manquent. Que le
genre Anapeptamena ne soit connu jusqu'ici que par des spécimens de la région
de l'Inde, cela ne prouve rien, car justement parmi les Tenthrédines on trouve
beaucoup de genres ayant une aire de dispersion très étendue et remarquable. Si
dans la suite, cependant, il résultait qu'il faille créer un nouveau genre pour cette
l6 HYMÉNOPTÈRES.
espèce (peut-être un sous-genre d' Anapeptamena) , je proposerais de lui donner le
nom de Neoanapeptamena in.
Coloration noir, le clypéus, le pronotum, les tegules, les bords latéraux posté-
rieurs des lobes latéraux du mésonotum, les cenchri sont d'un jaune blanchâtre;
le bord postérieur des 4 à 5 premiers segments dorsaux et de tous les segments ven-
traux porte une fine ligne blanchâtre, tandis que, par contre, la base des ailes est
noire; seulement, celte ligne s'élargit au milieu du segment dorsal et forme un
appendice triangulaire dirigé en avant. Les hanches, les trochanters, l'extrémité
des fémurs et la base des tibias sont d'une couleur jaunâtre indistincte. Ailes
subhyalines, d'une couleur rougeâtre iridescenl ; nervures noires ou brun noirâtre.
Pubescence courte et rare; celle des antennes noire, celle du corps et des pattes grise
ou blanchâtre.
Corps subcylindrique, quatre fois et demi plus long que large. Abdomen obtusé-
ment arrondi à l'extrémité et peu rétréci. Le tégument est partout lisse et très
brillant, en particulier dans la moitié basilaire de l'abdomen du côté dorsal. Le
clypéus est coupé transversalement à son extrémité, à peu près deux fois et demi
aussi large à la base que long, rétréci considérablement à l'extrémité, lisse et peu
brillant, marqué de points et de stries très fins et indistincts.
Front plat, très brillant, bordé indistinctement sur les côtés. Le vertex est assez
fortement bombé transversalement, limité latéralement par deux petites cavités
qui s'approfondissent en arrière jusqu'à former une petite fossette arrondie. Ces
antennes longues, filiformes : l'article basilaire presque en forme de cloche, avec
l'extrémité fortement épaissie, mais cet article n'est pas beaucoup plus épais que
le deuxième qui est aussi large que long; le troisième article un peu plus long que le
quatrième; les suivants diminuent graduellement de longueur, le dernier est un peu
plus mince et son extrémité en pointe émoussée. La gaine de la scie est ronde à son
extrémité, sans appendice.
Longueur du corps : 7mm,3 ; envergure : 8mm.
Famille des POMPILIDiE.
Genre SALIUS F.
'■]. Salins sequatoribius Strand.
(Stuand, Archiv jiir Naturgeschichte, t. LXXVII, 1911, I, 2e suppl., ]>. 1 h).
Deux individus femelles. Equateur, Terme nord de la base de S;m Gabriel, altitude : 284om-2g5oin
il)'' P. Rivet, [go3). — PI. IV, fig. ',.
P. Paraît très proche parente du Salins autrani Schrttk; mais différent entre
autres caractères par le premier article du funicule qui est noir.
Coloration : Tête el thorax bleus, à faible reflet violet. Pro- e1 mésothorax,
TENTHRÉDINIDES, P0MPIL1DES, CRABRONIDES, AP1DES. 17
scutellum et postscutellum, vertex et front à tomentum violet rougeâtrc, à reflets
bronzés. Partie supérieure de l'abdomen comme le thorax, mais avec un reflet violet
bronzé encore plus accusé, passant au rouge violet sur les côtés; en dessous et sur
tout le dernier segment la couleur est noire ou noir bleuâtre. Pattes noires, les
hanches et trochanters, ainsi que les fémurs II et III ont un reflet bleu. Le scape
et le premier article du funicule des antennes noires, les derniers, en outre rouges ou
jaune-rouge, noircis à l'extrémité. Les ailes d'un bleu brillant intense, un peu plus
violàtre à l'extrémité. Les poils dressés du corps et des extrémités sont noirs. Le
clypéus csi transversal, près de trois fois aussi large que long, avec un bord anté-
rieur droit . lisse, déprimé; il est fortement bombé suivant la longueur et la largeur,
I us épais et abondamment ponctué; cependant il est très peu brillant dans la moitié
terminale. La largeur minima du vertex est à peine plus étroite que celle du front.
Les joues sont développées et presque aussi larges que la longueur du premier article
du funicule. La convexité du vertex est peu accusée. Une ligne profondément
imprimée va de l'ocelle antérieur jusqu'entre les antennes. Les deux ocelles laté-
raux sont séparés des yeux par une distance environ une fois et demie aussi grande
que celle qui les sépare entre eux. L'ocelle antérieur est plus grand que les autres
et séparé de ceux-ci par un peu moins du diamètre de l'antérieur. Le deuxième,
article du funicule est environ quatre fois plus long que large, tandis que le premier
est plus large que long. Au tiers de l'extrémité le funicule antennaire diminue gra-
duellement d'épaisseur et ces articles sont légèrement comprimés dans le sens
latéral.
La troisième cellule cubitale est considérablement plus grande que la seconde,
mais la longueur inférieure de la deuxième cellule est au moins aussi grande que la
longueur supérieure de la troisième. La première nervure transverse-discoïdale est
séparée de la deuxième nervure transversale du cubitus de la demi-longueur de
cette dernière, et la nervure basilaire des ailes antérieures se trouve à la même
hauteur séparée de l'extrémité de la cellule médiane interne de l'épaule. Le peigne
du tarse n'existe pas aux tibias antérieurs. Le tibia I porte à l'extrémité interne un
pecten formé de 8 épines. Les ongles portent au milieu une dent aiguë, placée verti-
calement. Le métathorax a de fortes côtes transversales, qui courent parallèlement
et régulièrement, mais qui sont séparées en partie au milieu par une ligne longitudi-
nale faiblement déprimée.
Longueur du corps : 24mm,5; largeur de l'abdomen : 6mm,5; longueur des ailes :
2imm,5; longueur du tibia III : 8mm; du métatarse : 5mm,5. Le second exemplaire
est plus petit; longueur du corps : igmm-20mm.
Arc de méridien equatorial, t. X, (1).
lS HYMÉNOPTÈRES.
Genre PEPSIS F.
4. Pepsis montezuma F. Sm.
Un individu femelle: Equateur, Piso (I ><• .loannis, i S. (S . . Deux individu^ mâles probablement
de la même espèce. Equateur, Pinllar; altitude : 2goom (Dr P. Rivet, 1903).
Du Pepsis montezuma, je ne connais comme bien établis que deux exemplaires
(l'un mâle, l'autre femelle) déterminés par R. Lucas. L'exemplaire femelle de la
collection Rivel ne diffère de ceux-ci que par une coloration fortement rougeâtre
des ailes, une couleur d'un bleu encore plus intense sur le corps, s'étendant presque
sur la base des antennes, les tibias postérieurs portent des scies plus fortes et denses
dont les dents montrent un profil largement triangulaire, qui se touchent presque
à la base, leur extrémité assez aiguë est dirigée obliquement en bas et en arrière;
le tibia est fortement pressé contre cette rangée de dents et de ce fait celle-ci tombe
plus facilement sous les yeux. De plus, le tibia III semble être moins pourvu d'épines
que dans la forme type, mais peut-être les épines ont-ils été en partie brisés.
Dimensions : tête e1 thorax, i5mm; abdomen, i3mm de long; longueur des ailes,
27mm; distance minima des yeux, environ 3mm; tibia III, iomm; métatarse III,
- 111 m
Les deux mâles se différencient du sujet unique du Musée de Berlin par leur gran-
deur un peu moindre, les ailes un peu plus colorées en rouge; la plaque subgénitale
semble coupée transversalement à l'extrémité (dans Pepsis montezuma f. pr. cette
extrémité est presque semi-circulaire, la base est moins nettement rétrécie).
Dimensions : tête et thorax, iimm; abdomen, nmm de long; longueur des ailes,
22mm; tibia III, gmm; métatarses III, 5mm,5.
Les différences mentionnées indiquent-elles une variété particulière locale?
C'est ce que les éléments existant ne permettent pas d'établir. Éventuellement on
pourrait la désigner sous le nom var. pisoënsis m.
Comme espèces proches apparentées, on peut mentionner :
Le Pepsis cinnabarina 11. Luc, qui est semblable, sauf que les ailes sont d'une
couleur beaucoup plus sombre à la base, la couleur bleue du corps plus intense,
le bord de 1 aile encore plus sombre, etc.; le Pepsis nessus R. Luc, qui se différencie
par la teinte plus claire des ;nles; le Pepsis circe Mocs., mâle facile à distinguer par
les touffes de poils du ventre, plus longues, placées verticalement, fortement re-
courbées et se touchant à l'extrémité, et enfin par sa taille plus considérable, la
coloration bleue du corps e1 rouge des ailes plus i ni ense, la troisième nervure 1 rans-
verse du cubitus également recourbée, avec le maximum de courbure presque au
milieu.
L espèce est des plus faciles à d i llerencier du Pepsis Cerberus R. L. par les loulïes
TENTHRÉDINIDES, POMPILInF.S, CRABRONIDES, APIoF.S. IÇ)
ventrales de poils et par la forme de la plaque subgénitale; cette dernière est très
écourtée à l'extrémité, avec les angles arrondis et presque aussi large aux deux
bouts. Elle se sépare du Pepsis limbata Guér. par la plus grande extension de la colo-
ration noire de la base des ailes, la forme différente de la troisième cellule cubitale
et les touffes de poils du ventre plus étroites. Dans le P. limbatus la troisième ner-
vure transverse du cubitus fait une sorte de coude indistinct dont notre espèce ne
montre aucune trace.
Genre POMPILUS F.
5. Pompîlus titicacaënsis Strand avec var. basimacula Strand.
(Strand, Archiv fur Naturgeschichte, t. LXXVII, 191 1, I, 2e suppl., p. i46).
Trois individus de Chililaya, bords du lac Titicaca (Mission G. de Créqui-Montforl et E. Sénéchal de
La Grange, 17 juillet io,o3) ; un de l'Equateur, Chillacocha, altitude : 3900™ (Dr P. Rivet, février [go5).
Tous ces spécimens sont des femelles. — PI. IV, fig. 5.
Apparenté au Pompilus phsenico gaster Ilolmbg. de l'Argentine, mais s'en dis-
tinguant par les caractères suivants :
La cellule radiale du P. phsenico gaster est oblongue, tandis qu'ici elle est pointue
aux deux extrémités, comme chez les Pompilus quadri punctatus Dahlb. etviaticus L.,
mais pas tout à fait aussi pointue crue chez le P. çiaticus L. et plus également re-
courbée en dessous; le tomentum de la partie antérieure du corps et des pattes est
vert ou bleu et aussi visiblement distinct sur les pattes cjue sur le corps, tandis que
les tarses sont presque entièrement noirs. Le tomentum de la partie antérieure du
corps est si épais que nulle part on n'aperçoit la coloration fondamentale. Le côté
postérieur du triangle formé par les ocelles est visiblement plus long que chacun
des deux autres et les ocelles postérieurs sont séparés l'un de l'autre par un espace
du double de leur diamètre. La cellule radiale atteint à peine la troisième cellule
cubitale vers la partie apicale; la partie libre externe de la nervure radiale est à
peine plus longue que le côté appartenant à la même nervure de la troisième cel-
lule cubitale; dans les ailes postérieures, l'extrémité de la cellule anale coïncide avec
la base de la nervure cubitale. La dent des ongles est située à peu près au milieu et
est assez grande; l'abdomen est lisse, brillant, densément et finiment rayé, mais
ne montre pas de ponctuation distincte; il présente un tomentum grisâtre extrême-
ment fin.
Les trois exemplaires provenant du lac Titicaca se différencient du quatrième
spécimen par une taille moindre, et en ce que le premier segment abdominal est
uniformément noir avec un très faible reflet bleu. Cette même partie du corps a le
bord postérieur en partie légèrement rougeâtre. Dans deux de nos exemplaires la
partie antérieure du corps et les extrémités sont bleues; dans le troisième, vertes.
20 HYMÉNOPTÈRES.
Les ailes sont fortement enfumées, les ailes antérieures possèdent un ourlet plus
sombre, nettement marqué, qui atteint sa largeur maxima en avant et touche à cet
endroit l'extrémité de la cellule radiale. Les antennes sont noir brun, le scape et les
deux articles proximaux du funieule sont verdàtrcs ou bleuâtres. Le bord anté-
rieur du clypéus est droit ou faiblement échancré au milieu. La largeur minime
du vertex est visiblement plus petite que la largeur de la face, à la base du clypéus.
Les joues sont développées et sont au moins aussi larges que le premier article du
funieule est long. Le troisième ar1 iclc de celui-ci est au moins aussi long que le scape.
Le pronotum est échancré anguleusement en arrière, mais d'une façon peu marquée;
il porte une ligne longitudinale médiane peu imprimée. La première nervure récur-
rente débouche non loin derrière le milieu de la deuxième cellule cubitale et elle est
séparée de la deuxième nervure transverso-cubitale de la longueur de celle-ci-
Cette deuxième nervure est faiblement recourbée et convexe. La deuxième ner.
vure récurrente est séparée de la deuxième nervure transversale du cubitus aussi
largement que la première nervure, mais il débouche visiblement en avant du milieu
de la troisième cellule cubitale. La nervure basilaire n'est courbée faiblement que
dans son tiers 'postérieur. Les pattes antérieures possèdent un peigne tarsal dont
les dents sont longues, environ trois fois aussi longues que la largeur de l'article;
le nombre de ces dents est restreint, sur le métatarse, la rangée comprend trois ou
quatre dents qui n'atteignent pas la base. Les ongles possèdent une petite dent,
implantée perpendiculairement près de la base, et ils sont pectines. Le grand éperon
terminal des tibias postérieurs mesure imm,5 de long, le plus court, environ imm.
Les tibias III ont 3mm,8; les métatarses III, 2mm,5 de long. Le métanotum est légè-
rement bombé depuis la base vers l'arrière; la partie transverse n'est bombée d'une
façon visible que latéralement, avec une fine ligne longitudinale imprimée.
Longueur du corps : i3mm; longueur des ailes : nnlm; largeur de l'abdomen : 3mm.
L'exemplaire de Chillacocha diffère des précédents par sa grandeur plus forte
(respectivement iGmm, i3mm et environ 4mm)> et P»1" le segment basilaire qui est
ronge, à l'exception d'une tache noire ronde à la base. Comme je prends la forme
du Titicaca comme représentant le type, je donnerai à la plus grande le nom de
\ ar. basimacula m.
('). Pompilus ]>isoënsis Strand.
(Strand, Archiv fur Naturgeschichtc, t. LXXVII, 1911, I, 2e suppl., p. i\~).
Deux individus mâles. Equateur, Piso (De Joannis, 1898 .
J'ai trouvé celle espèce, ainsi que la suivante, désignées sous le nom de Pompilus
amethystinus F. Mais ce nom a une signification problématique. Fabricius a tout
d'abord décril celle espèce comme Sphex ( 1 —«)'>), puis comme Pompilus (1798),
puis, finalement, comme Pepsis (1804). En iS, i, Qahlbom donna une description
TENTIIREMNWES, POMPILIDES, CRABRON'IDES, APIDES. 21
on quelque sorte suffisante pour la reconnaître (Hymenoptera Europsea, I, p. 48
et 446)) et il attribuait l'espèce au genre Pompilus; dans ce genre doit rester l'espèce
et non pas être placée dans le genre Pepsis dans lequel Dalla Torre l'avait laissée.
Plus tard, Spinola la garda dans le genre Pompilus et Cresson la plaça parmi les
Pepsis, tandis que R. Lucas, dans sa monographie de ce dernier genre (i8g4), se
contentait de dire que le P. amethystinus n'appartenait pas aux Pepsis. Il fut décrit
par E. L. Taschenberg, en 1869, dans la Zeitschrift fur die gesammten Nalurwis-
senschaften, vol. 34, comme Pompilus [amethystinus F.) et sa description est citée
dans le catalogue de Dalla Torre sons le nom de Pompilus amethystinus Taschbg.,
tandis que la plupart des autres citations de V amethystinus sont classées sous la
rubrique Pepsis amethystinus F. Mais, si Dalla Torre accepte justement Vame-
thystinus de Taschenberg comme une espèce qui présenterait des différences avec
l'espèce de Fabricius, alors ladite espèce ne doit pas conserver ce nom, parce qu'elle
aurait été établie d'après des données erronées; c'est pourquoi, si les deux espèces
appartiennent à des genres différents, l'espèce décrite et nommée par Taschenberg
devrait être rebaptisée. Ceci est rendu encore plus vraisemblable par la différence de
taille des deux formes : celle de Taschenberg est presque deux fois plus grande que
celle de Dahlbom.
Du reste, cette dernière espèce est d'une existence problématique; tout d'abord
la description (p. 48) est presque insuffisante, de plus, elle est contradictoire avec la
synopsis donnée plus loin dans le même Ouvrage (p. 446) du Pompilus, où il est dit :
« Corpus atrum », tandis que page 48 figure « cyaneus». Dans Dahlbom il est dit : « Alae
posticae vena postica post originem venae cubitalis desinens »; dans Taschenberg :
« cellula alae postica? simul cum origine venae cubitalis terminata »; les deux indi-
cations ne concordent donc pas. Une autre chose parle encore en faveur de la diffé-
rence, c'est le pays d'origine; Dahlbom a visiblement fait sa description d'après
des spécimens provenant de la Caroline du Sud et Taschenberg, vraisemblablement,
d'après des individus de Rio-de- Janeiro. Le nom d' amethystinus appartenant natu-
rellement à l'espèce décrite par Dahlbom, celui de Taschenberg doit recevoir un
nouveau nom, que j'ai proposé devoir être amethystinoides. Il est d'ailleurs très vrai-
semblable que la forme décrite par Fabricius, qui provenait de l'île Sainte-Croix,
est encore différente de celles qui précèdent, de telle sorte que sa véritable place
restera toujours une énigme.
Les deux individus mâles provenant de Piso diffèrent du Pompilus amethystinus
décrit par Taschenberg par les caractères suivants. La grandeur est moindre : lon-
gueur du corps : i6mm; largeur des ailes : i4mm; largeur de l'abdomen : 3mm,6.
Le bord du clypéus est faiblement accusé; la cellule anale des ailes postérieures
dépasse l'origine de la nervure cubitale ; les tarses n'ont pas de reflet bleu ; les épines
des pattes sont peu nombreuses et toutes plus courtes, la plupart même sont moins
longues que le diamètre de l'article dont il est question; le métathorax ne présente
22 HYMENOPTERES.
pas de sillon médian; la valvule anale inférieure est fortement carénée et taillée
en triangle aigu à l'extrémité ; la dent des ongles n'est pas comparativement
courte, etc.
Individu mâle : Diffère de l'espèce qui suit par les caractères suivants : la nervure
basilaire des ailes antérieures est interstitiale, mais il n'en est pas de même de la
nervure anale des ailes postérieures; les joues sont visiblement développées; la
troisième nervure transverse du cubitus est presque rectiligne, etc.
Coloration : bleu-noir. Sur l'abdomen, la coloration bleue est plus fortement
développée; les antennes et les tarses sont noirs, ainsi que le segment terminal de
l'abdomen; la teinte bleue provient d'un tomentum fin et serré. Poils noirs dressés
sur la tête, le thorax, le dernier segment abdominal et le ventre. Les ailes sont d'un
bleu noirâtre, avec un reflet violacé; par transparence on voit une bordure plus
sombre atteignant l'extrémité de la cellule radiale, la pointe postérieure de la
troisième cellule cubitale et presque l'extrémité postérieure de la cellule discoïdale;
l'apparence d'une telle bordure se décèle aussi dans l'aile postérieure. Les mandi-
bules sont noires, dans la moitié apicale légèrement rougeâtres, les ongles rou-
geâtres, mais les épines et les éperons sont noirs. Le bord antérieur du clypéus est
très faiblement échancré, muni d'une marge brillante et, en outre, fortement ponc-
tuée. Les yeux sont faiblement bordés sur leur bord interne : La largeur de la face
est la même en dessus et en dessous; elle a environ imm,8, soit plus que la longueur
du second article du funicule; en tout cas, la largeur n'est pas plus grande en dessus
qu'en dessous. La face semble être assez profondément imprimée transversalement
en dessous de la base des antennes. Les joues ont la même dimension en largeur que
le premier article du funicule en longueur; elles sont mates, tomenteuses, finement
et densément ridées.
Le vertex apparaît comprimé d'avant et en arrière, dans la partie frontale le
bord supérieur des yeux coïncide avec la ligne du vertex, rectiligne et horizon-
talc. Vue par-dessus, la tête paraît être presque semblable à la longueur moyenne
du pronotum; la largeur de la tête est plus grande que celle du pronotum; ce der-
nier est découpé en arrière en angle obtus. Les ocelles postérieurs sont séparés les
uns des autres à peine aussi largement qu'ils le sont des yeux et sont plus petits
que l'antérieur qui est séparé des ocelles postérieurs de son diamètre. Le scape îles
antennes est plus épais que le funicule; le premier article de celui-ci est plus large
que long, le deuxième un peu plus long <|ue le troisième. Les poils des antennes sont
d'une finesse microscopique.
La deuxième cellule cubitale est plus grandi- que la troisième, formant presque
un parallélogramme, considérablement plus long que large; la première nervure
transverse du cubitus est faiblement arquée convexemenl contre la base; elle est
implantée obliquement; la seconde est moins oblique, non arquée, mais brisée à la
partie inférieure (postérieure) peu après le milieu, en angle obtus. Les parties posté-
TENTHRÉDINIDES, POMPILIDES, CRABRONIDES, APIDES. 23
rieures de ces deux nervures transverses sont plus séparées l'un de l'autre que leurs
parties antérieures. La troisième cellule cubitale reçoit la deuxième nervure récur-
rente en son milieu et est seulement d'un quart aussi long en dessus qu'en dessous.
La troisième nervure transverse du cubitus est recourbée comme la première, et
implantée obliquement, mais les deux nervures en question tournent dans un sens
contraire. Le mésonotum possède un bord latéral en forme de lisière dirigé vers le
haut, principalement dans la partie postérieure.
La première nervure récurrente débouche au commencement, ou peu après
le commencement du dernier tiers de la deuxième cellule cubitale. Le mésonotum
n'a pas de dépression longitudinale médiane. Le tarse antérieur et le métatarse
n'ont pas de peignes tarsiens. Les pâlies sonl du reste îaiblemenl armées;les libias
postérieurs, par exemple, n'ont que deux rangées d'épines, une de 8 au-dessus et
une de 4 au-dessous; ces épines ont une longueur qui est seulement le tiers ou la
moitié du diamètre maximum de l'article. L'article des ongles porte, au milieu, de
lui les dénis dont la longueur es1 en\ iron un quart de celle de l'ongle lui-même. Le
plus long des éperons des tibias postérieurs dépasse le milieu du métatarse, le plus
court va presque jusqu'au milieu. La valvule anale inférieure possède une carène
longitudinale médiane aiguë et son extrémité est taillée en triangle profond; le
quatrième segment abdominal est au bord postérieur, comme dans V amethystinus
Taschbg., avec une bande transversale semi-circulaire, d'une profonde couleur noire,
ressemblant presque à du velours. Le segment suivant, derrière, est liés faiblement
échancré.
Longueur du corps : i6mm; longueur des ailes : i4mm,5; tibia III : 5mm,5; méta-
tarse III : 4mm.
7. Pornpilus riobambœ Strand.
(Strand, Archiv fur Naturgeschichte, t. LXXVII, 19 1 1 , I, ie suppl., p. i5o).
Deux individus femelles. Equateur, Riobamba (Dr 1'. Rivet, 1901).
Se distingue de l'espèce précédente par divers caractères, entre autres la taille
moindre, le manque de joues appréciables; la troisième nervure transverse du
cubitus est recourbée régulièrement vers la bordure; la nervure anale des ailes
postérieures est interstitiale, mais pas la nervure basilaire des ailes antérieures, etc.
Cette espèce est apparentée au Pornpilus philadelphicus Lep., mais la troi-
sième cellule cubitale n'est pas plus petite que la deuxième et les yeux ne con-
vergent pas par en dessous; les ocelles postérieurs sont moins séparés entre eux
que les yeux, etc. Elle se montre aussi étroitement apparentée au Pornpilus monte-
zuma Cam., mais elle en diffère cependant par l'écartement des ocelles et des yeux
et en ce que la nervure basilaire n'est pas interstitiale. Elle diffère du Pornpilus
■j'i HYiMÉNOPTÈRES.
misturatus en ce que la distance minima entre les yeux sur le vertex est notablement
plus petite que la longueur des articles 2 et 3 du funicule pris ensemble.
Elle est apparentée très étroitement au Pompilus spinolœ Khi. igo5 (Verhandl.
k. k. zool.-botan. Ges. Wien, 1905, p. 346-348). Elle diffère pourtant de la description
de celte dernière forme par plusieurs particularités : les antennes sont moins effilées,
le deuxième article du funicule à peine cinq fois aussi long et le troisième à peine
quatre fois aussi long que leur épaisseur au milieu (chez le P. spinolae, ils sont respec-
tivement sept fois et cinq fois plus longs que larges); la distance minima des yeux
composés sur le vertex plus grande que la longueur du deuxième article du funicule;
les ocelles postérieurs moins éloignés entre eux qu'ils le sont des yeux; une dépres-
sion longitudinale médiane sur le segment médiaire est seulement très faiblement
indiquée; le métatarse des pattes antérieures porte visiblement, du côté externe,
trois « épines bien nettes formant un pecten », qui, dans les apicales, sont sftuées
aux deux tiers de l'article; de plus, il existe une autre rangée de 3 épines, placées
plus au-dessous, ce qui fait au total 6 épines qui ne sont pas ou sont à peine plus
longues cpie le diamètre de l'article; à la partie interne du métatarse I, il n'existe
que l'éperon terminal; les cellules cubitales sont plus hautes, par exemple, la
deuxième est certainement plus haute que longue.
Longueur du corps : nmm; longueur des ailes : gmm; longueur du tibia III :
3mm,5; métatarse III : 2mm,4-
Famille des CRABRONID.Œ.
Genre STIGMUS Pauz.
8. Stigmus nigricoxls Strand.
(Strand, Archiv fur Naturgeschichtc, I. LXXVII, 191 1, I, 2e suppl., p. i5o).
Un mâle. Equateur, Kl Angel; altitude : 3ooom (Dr P. Rivet, février 1908).
Coloration: noire; les parties suivantes du corps ont un coloris jaune ferrugineux:
les I roehanters, l'extrémité et la base des fémurs II et III et l'extrémité des hanches
intermédiaires et postérieures; les tibias et les métatarses II et III sont plus ou
moins bruns, ainsi que les tarses des mêmes pattes, le scape et la partie inférieure
du funicule des a nie unes; l'extrémité de celles-ci et la partie supérieure de l'extré-
mité du scape sont cependant brunâtres; la partie buccale et la partie inférieure de
la face sont jaunâtres; les ailes sont hyalines, iridescentes; les ne/vures sont brunes
et le grand stigma d'un brun foncé.
La face a un éclat très mat; elle est réticulée d'une façon très profonde et très
visible. Clypéus un peu plus brillant; vertex sculpté comme la face; vu de devant,
TENT11RÉD1NIDES, POMPILIDES, CRABRONIDES, AI'IIH.S. 2.5
il apparaît comme une convexité fortement accentuée et un peu aplati à sa moitié.
Le champ des ocelles a une largeur presque égale à son éloignement des yeux; la
largeur de la tête est plus grande que celle du thorax; vue de haut et derrière les
yeux, elle est si rétrécic que la largeur minima atteint à peine la moitié de la largeur
maxima. Le mésonotum est sculpté, comme la face, ponctué finement, densément
et brillant; il est environ un tiers plus large que le pronotum et séparé de celui-ci
d'une façon très accentuée. Le mésonotum est fortement renflé longitudinalement,
s'arrête en avant presque perpendiculairement, et montre à cet endroit deux lignes
longitudinales finement imprimées. Le métathorax est allongé, plat ci horizontal
en haut, ra courci en arrière, par une pente perpendiculairement ; il est densément
grenu, strié transversalement et côtelé, avec deux côtes longitudinales convergeant
légèrement vers l'arrière et circonscrivant m\\ champ longitudinal dans la partie
médiane; ce champ est environ cinq fois plus long que large. Les niélapleures pos-
sèdent des côtes transversales fortes et subparallèles, reliées par des côtes longitudi-
nales isolées, sans former cependant un réseau net.
L'abdomen est en forme de lancette, également pointu aux deux extrémités; le
pétiole n'est pas séparé nettement du corps, mais il augmente graduellement de
largeur à partir de la base vers l'arrière. Le relie I e1 l'apparence sculptée rappellent
l'aspect du mésonotum, et le reflet est même un peu plus fort, particulièrement
en arrière.
Les deux cellules cubitales sont presque de même longueur dans la partie infé-
rieure; dans la deuxième, les côtés supérieur et inférieur sont presque de même
longueur et moitié aussi longs que la partie inférieure de la première cellule cubitale.
Longueur : 3mm,3.
Genre SPHEX L.
9. Sphex Thomss F.
Un individu mâle. Equateur, environs de Riobamba [\Jr i\ Kivet, 1901).
La forme de la troisième cellule cubitale change notablement dans cette espèce;
dans l'exemplaire décrit ici, elle est extraordinairement raccourcie, se terminant
presque en un point, et, au total, d'un aspect subtriangulairc. Elle diffère notable-
ment par là, de tous les autres exemplaires de cette espèce que j'ai sous les yeux,
provenant de l'Amérique du Nord, du Centre ou du Sud, mais, parmi quelques-uns
de ceux-ci, le côté supérieur de la cellule est seulement de moitié aussi long que les
deux autres. Il ne m'a pas été possible d'établir des rapports formels entre la forme
de cette cellule et certaines variétés décrites en raison d'autres caractères distinctifs,
comme Americœ borealis, Americse meridionalis, Antillarum et tnexicana Sauss.
Peut-être cependant cette troisième cellule cubitale appointée en haut est-elle
propre aux spécimens des hautes régions des Andes, car Riobamba est situé à
Arc de méridien équatorial, t. X, (1). 4
26 HYMÉNOPTÈRES.
environ 3ooom au-dessus du niveau de la mer. Dans ce cas, nous serions autorisés
à créer une nouvelle variété (var. altibia); mais on ne peut rien établir de façon
précise avec un seul exemplaire.
Genre MONEDULA Latr.
10. Monedula chilensis Esch.
Un individu femelle. Pérou el Bolivie, Hauts Plateaux (G. de Créqui-Montfort et Sénéchal de La
Grange. 1903).
Genre BEMBEX F.
I I. Bembex multipicta Sm.
Deux individus fe Iles. Equateur, Pinllar, 2900»1 (Dr P. Rivet, igo3).
Diffère de la forme type du Bembex multipicta Sm. par les traits suivants : la
tache noire antérieure des sternites abdominaux est largement séparée des autres
et elle a une forme rhomboïdale ou triangulaire, la tache noire suivante qui existe
chez le multipicta type manque ici totalement ou est remplacée par de tout petits
points noirs, tandis que les taches noires transversales des sternites abdominaux 3
et 4 sont échancrées au milieu de leur bord postérieur. Je considère comme typique
une forme provenant de Bahia, que j'ai examinée dans le Musée de Berlin et qui est
déterminée par Handlirsch.
Genre CBABBO F.
12. Crabro (Rhopalum) Riveti Strand.
(Stband, Archw fur Naturgeschichte, t. LXXVII, 1911, I, 2e suppl., p. i52).
Un individu mâle. Kquateur, Casitagua; altitude : 35oo'" ^1 >' 1'. Rivet, igo3).
Ce spécimen est visiblement apparenté au Crabro jason Cam. du Mexique, mais
le troisième article antennaire n'ësl pas plus long (pie le quatrième, la base des
i iliias postérieurs n'est pas blanche, la tête est visiblement plus large que longue, les
mandibules sonl uniformémenl noires, etc.
Coloration noire; les antennes noires avec les articles 7-12 blanc jaunâtre en
(Irssiius; l'abdomen vert bleu en dessus cl à reflet: le thorax et la tète semblent
présenter en dessus une pubescence longue dressée et d'un gris brun, mais les deux
exemplaires sont si mal consen es que l'on ne peut avoir aucune certitude à ce sujet .
La partie inférieure de la face est pubescente, gris argenté. On voit aussi des appa-
TENTHRÉDINIDES, POMPILIDES, CRABRON1DES, APIDES. 27
rences de pilosité, d'un gris blanchâtre, mais très clairsemée, sur les faces latérales
de la tête et du thorax. Les ailes semblent être subhyalines, elles sont ternes à l'extré-
mité, d'une façon peu distincte. Les mandibules sont simples, à leur extrémité sans
dents. Le bord du clypéus est excavé dans sa partie médiane; il est vm peu proé-
minent, de forme onduleuse et muni d'une petite dent conique dirigée en arrière et
en avant. Les antennes ont treize articles; le deuxième un peu plus long que large,
le troisième et le quatrième presque égaux en longueur et en largeur, le cinquième
plus large que les autres, formant aussi une bosse en dessous (et en arrière) ; tous les
articles du funicule un peu aplatis en dessous et au milieu; ils paraissent cependant
bombés lorsqu'ils sont vus de profd; l'article terminal aplati, tronqué largement à
son extrémité, un peu plus large et visiblement plus long que l'article précédent.
Les ocelles postérieurs ne sont pas beaucoup plus séparés entre eux qu'ils le sont
des yeux. Le vertex est largement aplati, arrondi horizontalement en arrière et ne
présente pas de ligne de délimitation appréciable. Vu par-dessus, le bord postérieur
des yeux est également écarté de leur bord antérieur et du bord postérieur de la
tête; ce dernier est profondément creusé en arrière et depuis les yeux jusqu'en
arrière, il est très peu raccourci. Le front et le vertex sont faiblement luisants,
très fortement réticulés et semés indistinctement de points fins.
Le mésonotum est un peu plus visiblement brillant, lisse et muni de fossettes
profondes séparées les unes des autres par des intervalles de plusieurs fois leur
diamètre; il est également marqué de stries fines, longitudinales, sur les parties
marginales ; dans la moitié antérieure se trouvent deux lignes longitudinales impri-
mées, situées l'une près de l'autre, et délimitant entre elles une petite convexité
longitudinale.
Le scutellum est un peu plus mat que le mésonotum, car il est fortement ponctué
et rayé. Le métanotum est rayé obliquement et densément; il porte à la base une
bande transversale étroite pourvue latéralement de côtes longitudinales très nettes
et régulièrement parallèles, qui se perdent insensiblement dans les rayures qui envi-
ronnent; à la partie médiane, il existe de semblables côtes longitudinales, mais
moins régulièrement disposées et reliées entre elles par des rameaux transversaux;
dans la partie longitudinale médiane, le champ basilaire forme une fossette longitu-
dinale très petite, très courte, mais nettement marquée, pointue à la partie posté-
rieure, et n'atteignant pas le milieu de la pente postérieure.
La pente postérieure du thorax est comprimée latéralement et, par conséquent,
elle paraît assez étroite lorsqu'on la regarde par-dessus; elle est fortement bombée
dans le sens de la longueur et de la largeur. L'abdomen est pédoncule longuement
et étroitement; vu de dessus et de devant, il augmente faiblement et graduellement
en largeur de la base jusqu'au bord postérieur du quatrième segment, puis se ter-
mine brusquement de façon triangulaire. Le pétiole est épaissi à l'extrémité, mais ce
gonflement s'avance presque uniquement dans son profd et aussi vers le bas comme
28 HYMÉNOPTÈRES.
o-onflement longitudinal facile à reconnaître. L'abdomen es1 mat, brillant, dense-
ment e1 finemenl réticulé et strié transversalement. Les tibias postérieurs sont
fortement épaissis dans leur moitié terminale en forme de massue et presque aussi
larges que la massue du pétiole.
Longueur du corps : 8-Qmm; longueur des ailes : 6mm.
13. Crabro (Rhopalum) Gayi Spin. var ?
Trois individus mâles. Equateur, Riobamba I >r I'. Rivet. 1901).
Ressemblent au Crabro Gayi Spin., dont deux exemplaires désignés par Kohi
sont à ma disposition, mais ils en diffèrent par les bosses noires des épaules, un
abdomen de couleur un peu plus sombre, une grandeur moindre, etc. Autrement, les
spécimens diffèrent de Cr. Gayi par 1rs caractères suivants : le pétiole abdominal est
d'un rouge foncé assez visible, à l'extrémité seulement; les autres segments de
l'abdomen sont noirâtres en dessus et rougeâtres en dessous (dans le Gayi, ils sont
rouge clair, mais avec les extrémités plus foncées); le scutellum est plus densément
ponctué et porte des stries longitudinales sur les côtés; par contre, au milieu, il
porte une bande longitudinale légèrement surélevée étroite et lisse, qu'on aperçoit
encore dans la partie postérieure du mésonotum. Dans les deux formes, le méso-
thorax porte des sculptures; elles sont constituées par un réseau de côtés et de rides,
mais, dans la forme dont il est question ici, le réseau, surtout sur les côtés de la
pente postérieure, est plus fin, plus réticulé et plus irrégulier, et, par suite, la pente
postérieure paraît plus mat et montre de plus une côte médiane longitudinale qui
traverse et que ne possède pas le Gayi. Les angles du pronotum ont chacun une
petite bosse en forme île dent, qui semble être un caractère sexuel. Au côté externe,
les tibias postérieurs offrent des épines faibles et clairsemées. Avec les éléments qui
sont à ma disposition, je ne peux dire avec certitude s'il s'agit là d'une variété
locale ou même dune espèce particulière. Pour décider, il faudrait posséder aussi
des individus femelles provenant de l'Equateur. Si un nouveau nom était néces-
saire pour désigne)' ce1 te loi nie, je suggérerais celui d'sequadoricus.
Genre NOTOGONIA Costa.
14. Notogonia domingana Strand.
(Stkand, Archiv fur Naturgeschichte, t. LXXVII, 191 1, I, 2e su|>|>!., p. 1 5 ',).
Un individu Eemelle. Equateur, Santo Domingo de los Colorados. Altitude : 5 i<<"' (Dr P. Rivet 1 < » ■ > •
Celle espèce es1 caractérisée entre autres choses par un refiel bleu sur les ;iiles,
lorsqu'elles sont vues sous une certaine incidence de la lumière.
TENTHRÉDIN1DES, POMPILIDES, CUABUONIDES, APIDES. 2Q
La couleur du corps est le noir uniforme; l'extrémité des ongles et les épines des
articles terminaux des p;i 1 1 <s sont bruns. La face et la partie postérieure de la tête
possèdenl un reflet brillant cuivré; un tomentum analogue, mais plus fin et moins
net, forme une bande sur les bords postérieurs et latéraux du mésonotum, ainsi qu'au
bord postérieur «les segments abdominaux i à 3, et recouvre tout le cinquième
segment; sur lis côtés du quatrième, il existe une bande marginale postérieure
analogue, visible seulement sur les côtés. Les ailes sont très enfumées le long de la
marge, jusqu'à l'extrémité de la cellule radiale, subhyalines ; sur le reste les nervures
et le sfigma sont noirs. La cellule radiale est visiblement raccourcie, la troisième
cubitale a presque la forme d'une languette allongée et atteint en haut au moins le
double de la longueur de la seconde. La dislance niininia des yeux au vertex est
au moins égale à la longueur du deuxième article du funicule. Le segment médiaire
esl largement aplati en dessus, presque horizontal, s'abaissant doucement vers
l'arrière : il esl mat, avec l'aspect d'un cuir grossier et possède une ligne médiane
longil m lin; de un peu en relief qui n'atteint pas le bord postérieur; derrière, la surface
est séparée latéralement de la peu le postérieure du thorax par un ourle I transversal
et la surface dorsale forme avec ce dernier, lorsqu'on regarde de profil, un angle
visible quoique liés obtus. Le côté postérieur du thorax est un peu brillant, il est
muni le long de son milieu d'une fossette longitudinale profonde. Le deuxième
segment abdominal est bombé, mais un peu déprimé en avant; il possède un ourlet
médian surhaussé. Les endroits ovales aplatis ne sont pas séparés ni nettement
limités sur les deux côtés de cette carène. Le segment anal est muni à l'extrémité
de fortes épines, implantées parallèlemenl e1 dirigées en arrière.
L'article basilaire des antennes esl fortement caréné en dessous; sous l'extrémité
il est profondément échancré; en dessus et dans le sens de la longueur il est forte-
ment bombé. Les articles 2 à 5 du funicule sont de même longueur et un peu plus
longs que l'article terminal. Le clypéus a le bord antérieur déprimé au milieu, avec
une petite échancrure indistincte et arrondie.
Longueur du corps : 7mm, 5; longueur des ailes : 6mm, 5,
Genre TRYPOXYLON Latr.
15. Trypoxylon Bourgeoisi Strand.
(Strand, Avchiv fur Naturgeschichte, t. LXXVII, 191 1, I, 2e suppl., p. i55).
Un individu femelle. Equateur, Loja (Dr P. Rivet, igo3).
Se rapproche du Trypoxylon excellais Strand, mais ne possède pas la structure si
particulière de la face qui distingue cette espèce. Ressemble aussi au T. chichimecum
Sss., mais s'en différencie, entre autres caractères, par un enfoncement longitudinal
médian du métanotum, s'élargissant en arrière.
3o HYMÉNOPTÈRES.
Coloration nuire; le bord postérieur des segments abdominaux faiblement brunis
sur les côtés; les tegulae d'un brun noir; les ailes enfumées avec la partie la plus
sombre située le long de la lisière, très iridescente, rouge verdâtre ; les nervures et
le stigma sont noirs; les poils sont partout très clairsemés, d'un gris blanchâtre;
ceux situés le long de la partie inférieure de la face sont plus dressés, brillants et
argentés ; sur les segments dorsaux de l'abdomen, il y a un tomentum fin, d'un gris
blanchâtre, niais ne formant pas de bandes.
Le clypéus n'atteint que très peu en avant la partie rectiligne qu'on pourrait
croire devoir se réunir transversalement au bord inférieur des yeux; le bord anté-
rieur forme une petite prolongation obtuse en son milieu, c'est pourquoi le clypéus,
vu par devant, semble former un trapèze large à son extrémité, et est rayé, transver-
salement, de façon fine et serrée; au-dessus, il est bombé, ponctué densément, mais
non profondément réticulé et se confond avec l'écusson frontal sans ligne de démar-
cation. Les yeux sont fortement rapprochés en dessous; cependant, ils sont séparés
entre eux d'un peu plus de la moitié de la largeur qu'ils sont sur le vertex, et ne sont
guère séparés en dessous que d'un peu plus de la longueur du deuxième article du
funicule. L'échancrure des yeux est très étroite et profonde, à côtés parallèles. Les
ocelles postérieurs sont séparés entre eux d'un peu plus de leur diamètre, et c'est
à peine s'il existe une telle largeur entre ceux-ci et les yeux. L'ocelle antérieur est un
peu plus petit que les postérieurs. Le dernier article des antennes est à peu près
aussi long que le second article du funicule. Le front et le vertex sont mats, forte-
ment et densément réticulés, avec de petites cavités (points) isolées, superficielles.
Le tomentum argenté et la pubescence vont seulement jusqu'aux antennes. Le
mésonotum et le scutellum sont sculptés, comme le front, mais la ponctuation en est
un peu plus serrée. Le métanotum est rayé d'une dépression longitudinale médiane
superficielle et atteignant derrière jusqu'au double de la largeur, et de stries assez
fortes, serrées et régulières. Les rayures sont longitudinales dans la moitié basilaire,
transversales dans la moitié terminale et forment à la base des côtes longitudinales
assez accentuées.
Les fémurs postérieurs ne présentent aucune particularité. Le pétiole abdominal
est un peu plus long que le segment suivant, et celui-ci, à son tour, est un peu plus
long que le segment qui le suit; le segment anal finit en pointe courte, mais aiguë,
et en haut ne présente pas de ligne longitudinale lisse.
Longueur du corps : g111111; longueur des ailes : 5mm,3.
TENTIIRÉDINIDES, POUiPlLlDÈS, CRABRON1DES, APIDES. 3l
Famille des APIDA1.
Genre PROSOPIS F.
16. Prosopis cuscoana Strand.
(Strand, Arcliiv fur Naturgeschichte, t. LXXVII, ign, I, ^e suppl., p. i56)-
Un individu femelle. Pérou, Cuzco (Gay, 5g-49). — PI. IV, fig. i.
Coloration noire; les parties suivantes sont jaunes : une ligne longitudinale mé-
diane, étroite, à côtés parallèles sur le clypéus, n'atteignant pas tout à fait la base et
l'apex; une bande semblable au bord interne de chaque œil n'atteignant pas com-
plètement le vertex; une petite tache ronde transversale au bord inférieur de l'écus-
son frontal. La base des tibias 111 est jaunâtre; des bandes de couleur analogue,
très étroites et pubescentes au bord postérieur des segments i à 5 ; les segments
abdominaux avec des bandes marginales postérieures semblables, niais non pubes-
centes. La partie inférieure du scape des antennes est rougeâtre, à l'exception de
l'extrémité, ainsi que les ongles et les tarses, mais, chez ces derniers, la coloration
n'est pas très nette. La partie postérieure et les côtés du métathorax portent une
pubescence d'un blanc argenté très distincte; une pilosité du même genre, d'un gris
brun, existe au côté dorsal du thorax et sur les segments abdominaux indépen-
damment des bandes des bords postérieurs; elle est un peu clairsemée et sur la
partie abdominale elle forme une pubescence ou un tomentum jaunâtre ou bru-
nâtre, à reflet faible. Les pattes présentent une pubescence courte, clairsemée,
blanche et fine; elles semblent presque nues.
Les deux nervures récurrentes sont interstitiales ; la première nervure transverse
du cubitus est presque perpendiculaire à la nervure cubitale et également distante
de la deuxième nervure transverse du cubitus et du stigma; la deuxième nervure
trans verse cubitale est arquée faiblement et également vers la marge; la première
cellule cubitale est un peu plus du double aussi longue que la deuxième. Nervure
basilaire notablement arquée ; le nervulus est instertitial.
La tête est posée verticalement, assez épaisse et allongée; le clypéus est aplati
par devant, avec une dépression médiane longitudinale superficielle; il est couvert
de stries serrées bien visibles, entremêlées de quelques points allongés; il s'étend
jusqu'à la base des antennes, et est séparé du bord interne des yeux par une ligne
longitudinale imprimée. La surface circonscrite par ces lignes, court de façon sub-
parallèle, elle comprend à peu près le clypéus, plus la moitié inférieure de l'écusson
du front, elle est plus de deux fois aussi longue que large. D'entre les antennes part
32 HYMÉNOPTI RES.
une ligne longitudinale imprimée qui va jusqu'à l'ocelle antérieur. Le vertex est
mat, ponctué grossièrement et ridé. Le mésonotum est encore plus fortement
sculpté, avec de gros points très profonds, denses et avec des intervalles striés et
réticulés. Le pronotum est plus haut et plus net que chez la plupart des Prosopis;
les angles antérieurs sont droits et le bord antérieur est fortement marginé. Le
scutellum est sculpté de même façon que le mésonotum, mais les points sont plus
largement séparés entre eux. Le postscutellum est finement et irrégulièrement
granulé et ridé, mais ne présente pas de ponctuation visible. L'espace «cordi forme » est
à peu près trapézoïdale, ridée et striée de façon très grossière et irrégulière, couve] l
de points mêlés grands et petits; des deux côtés, l'on aperçoit deux côtes longitu-
dinales parallèles, dirigées en arrière et vers l'intérieur, dont l'externe appartient,
à vrai dire, à la pleure. Le côté postérieur du thorax est subvertical, plat, imprimé
faiblement dans le sens de la longueur, avec un sillon médian longitudinal fortement
marqué, ainsi que des bords latéraux parallèles et peu nettement exhaussés, et l'indi-
cation de côtes transversales obliques très mates; la hauteur est plus grande que la
largeur et en dessus la surface du côté postérieur du thorax est raccourcie obli-
quement de chaque côté; au-dessus de la partie moyenne, elle est profondément
échancrée. Les segments abdominaux sont partout finement réticulés et ponctués;
il porte des points déprimés, tous superficiels, avec des intervalles finement striés,
tellement rapprochés sur les segments postérieurs qu'ils se touchent presque et
rendent ces segments mats, tandis que sur le premier segment, où les points sont
séparés par un espace égal ou supérieur à leur diamètre, ils produisent un aspect
brillant. De chaque côté du milieu du premier segment, existe un sillon transversal.
L'abdomen est appointé en arrière de façon aiguë et ressemble en outre par ses
bandes transversales claires à celui des Vespides ou des Gorytes.
Longueur du corps : 8mm; envergure, i6!Um; longueur des ailes : 7inm.
l'oiCHir.ini's.
33
HYMENOPTERES
F0RMIC1DES,
l'Ail
le l>' SANTSCHI.
I' Sous-famille : PONERIN^.
Lepeletier. Hist. nal. Iiiscct. Hymen , t. I, i836, p. i85.
Genre PARAPONERA.
Smith, Calai. Hymen. Brit. Mus., i85 i, n° 4> p. 100.
P. clavata Fab.
Formica clavala Fa3ricius, Syst. Entom., 1775, p. 894, V ■
Formica aculeala Olivier Encycl. meth. Insect., 1791, p. 498, n° 4'2, Ç .
Panera clavala Ili.iger, Magaz. /. Inscctent, 1807, p. 194.
Ponera (Myrmecia) clavata Latreille, Gen. Crust. et Insect., t. IV, 1809, p. 12S.
Ponera tarsalis Perty, Delect. anim. artic. Brasil, i833, p. i35, Ç.
Para ponera chaula Smith, Calai. Hymen. Brit. Mus., i858, p. 100, n° I, tf ■
? 2, 9 1, (S 1.
Equateur. — Santo Domingo de los Colorados (5iora d'ail".), 1905.
Cette grande espèce est répandue depuis l'Amérique centrale au sud du Brésil
et du Pérou. Je l'ai prise au Venezuela et en Colombie, marchant isolément sur les
sentiers. Sa pitjûre est extrêmement douloureuse.
Genre ECTATOMMA.
Smith, Calai. Hymen. Brit. Mus., 1808, p. 102.
Sous-Genre Gnamptogenys.
Roger, Berlin. Entom. Zeitschr., i863, p. 173.
Sp. annulqlum Mayr.
Ectatomma rimulosum Rog., var. annulatum Mayr, Verh. Zool. Bot. Ces. Wiea, 1887, p. 543, 5 ç$
Arc de méridien équatorial, t. X, (1). 5
3 | HYMÉNOPTÈRES.
Ectatomma (Gnamptogenys) annulation Emery, Bull. Suc. Ent. liai., 1896, p. 46-
9. Tout le corps est noir, sauf le bord des segments abdominaux, l'extrémité de
l'abdomen et les mandibules qui sont d'un brun noirâtre. Les pattes et les antennes
restant jaune brunâtre comme chez le type. Pilosilé, sculpture et morphologie
exactement comme le type. C'est peut-être une variété locale, mais il est plus
prudent de connaître l'ouvrière avant de lui donner un nom.
Equateur. — Santo Domingo de lus Colorados (5iom d'altitude). 1 exemplaire. — PI. II, fig. 2.
Genre PACHYCONDYLA.
Smith, Catal. Hymen. Brit. Mus., iNùi-i, p. io5.
Emery, Ann. Soi. tint. Belgique, 1901, p. 37, 42> 45.
Sp. fuscoatra Rog.
Roger, Berlin. Ent. Zeitschr,, 1861, p. S.
Pachycondyla fuscoatra Mayr, Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, i863, p. |3g.
Emery, Ann. Soc. Eut. France; 1890, p. 58 el 71. • — Dalla Torre, Cat. Hymen, t. VII, 1S70,
].. 34.
For el, BioZogia central, americ, 1899, p. 12.
Emery, Ann. Soc. Ent. Belgique, 1901, p. .'|S.
Var. Andicola n. var.
V. Long. i3mm, noire sans reflet métallique. Stries du pronotum transverses eL
arquées dans la moitié antérieure, longitudinales dans sa deuxième moitié. Sculp-
ture du mésonotum et de l'abdomen plus faible, un peu luisante. Le dernier segment
abdominal porte une impression lisse assez marquée, bifurquée en avant, et man-
quant chez le type, du reste semblable. M. Emery possède une 9 également im-
pressionnée sur le dernier segment abdominal et provenant aussi de l'Equateur;
je la soupçonne appartenir à la même variété. La var. Cearcnsis For. a l'abdomen
lisse et luisant. La race itica Era, a un reflet violet et le gastre mat.
Equateur. — Santo Domingo <!e los Colorados. Une seule ï . — PI. III. fig. .1.
Genre EUPONERA.
Forel, Grandidier, Hist. Madasgacar, 1. XX, 1891, p. 1 26.
Emery, Ann. Soc. Ent. Belgique, [901, p. ]■'>.
Sous-Genre Mesoponera.
Emery, Ann. S ne. Ent. Belgique, 1901, p. ]■'•.
Sp. atrovircns Mayr.
Mai n. Pachycondyla atrovirens, Verh. Zoul. Bot. Ges. Wien, 1866, p. 890.
i.njmncni (Mr.iiijiinicra) ntro\iiicns Emi un. \iiii. Soc. Ent. Belgique, 1901, p. 17.
Equateur. — Terme sud de la base de San Gabriel, a84om d'altitude. 1 V inromplcl (1903).
FORMICIDES.
Sous-Genre Pseudoponera.
35
I'.mi -iiY. An/i. Soc. Ent. Belgique, 1901, ]). ï '•
FoREL, Ann. Soc. Ent. Belgique, IQOI, p. 3g8.
Sp. stigma Fab.
Fabrn ius, Formica stigma. Syst. Piez., i8o4, p. 4°°! 9-
Portera quadridentata F. Smith, Journ. of Proc. Lin. Soc. Z00L, i858, p. 1 1 3 , Q.
Ponera americana Mayr, Ferft. Zool. Bot. Ges. Wien, 1862, p. 722.
Portera stigma Emery, Ann. Mus. civ. Genova, 1887, p. 434-
Pachycondyla (pseudoponea) stigma Emery, Ann. Soc. Ent. Belgique, 1901, p. 46.
Equateur. — Santo Domingo de los Colorados, 5iom d'altitude. 1 9 (igo5).
Genre NEOPONERA.
Emery, Ann. Soc. Ent. Belgique. [901, p. 43-47-
Sp. apicalis Latr.
Formica apicalis Latreille, Ilist. Nat. Form., 1802, p. 2o4.
Ponera (Myrmecia) apicalis Latreille, Gen. Crust. et Insect., 1809, p. 128.
Ponera apicalis Lepeletier, Encycl. met/mil. Insect., 1825, p. 97.
Pachycondyla apicalis Mayr, Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, i863, p. 439.
Neoponera apicalis Emery, Ann. Soc. Ent. Belgique, 1901, p. 47-
Equateur. — Santo Domingo de los Colorados, 5iom d'altitude. 1 7. Amérique centrale et méiï-
dionale.
IIe Sous-famille : DORYLINjE.
Shuckard, Ann. of Nat. Hist.. t. V, i84o, p. 118.
Genre ECITON.
Latreille, Hist. Nat. Crust. et Insect., 1802, p. i3o; i8o5, p. 258.
Sous-Genre Labidus Jur.
Labidus Jurine, Nouv. Method. Class. Hym., 1807, p. 282.
Emery, Gênera Insectorum. Hym. Form. Dorylinse., 1910, p. 21.
Sp. caecum Latr.
? Formica omnivora Olivier, Encycl. Method. Ins., t. IV, 1791, p. 496, <? .
Formica cseca Latreille, Hist. Nat. Form., 1802, p. 270, t? .
Labidus Latreillei Jurine, Noiw. Meth. Class. Hym., 1807, p. 283, $.
La Indus Jurinei Schuckard, Ann. Nat. Hist., t. V, 1840, p. 198, ($ ■
Mutilla /iid'raffnsBLANCHABD, Cuvier Bègn. Animal, 3 Ed. Insect., II, 1849, p. 118, tf .
Labidus says Haldman, Stansburg's Eaj>lor. Utah, 1862, p. 367, çS •
3G HYMÉNOPTÈRES.
Labidus pilosus F. Smith. Cat. Hym. Brit. Mus.. l85g, p. 7. ç?.
Eciton vastator F. Smith, Journ. Eut.. [860, p. 71, ? •
Eciton erratica F. Smith, Journ. Ent. Sue.. 1860, p. 71, £.
Nycteresia cseca Roger, BeW. £n<. Zeitschr., 1861, p. 22, ?.
Myrmica rubra Buckley, P/oc. £;<7. 5or. Philad., 1866, p. 335, ^ .
Pseudodichthadia incerta Ern. André, Suppl. aux Fourmis, [885, p. S, 9.
Eciton c:a 11 m Mayk. H'/V/i. A7i/. ZeiÉ., 1886, p. 119, <? .
Eciton Jurinei Mayk, Wien. Eut. '/.vit.. 1886, p. 33, çj.
Eciton omnivorum Emery, 7>'«//. .SV. £7i(. //«/., t. XXII I, 1891, p. i63, y ; /'"</., Zool. Jarb. Abth.
f. Syst., t. Vill, iS,,'|, p. 258, Ç.
Eciton Smithi Dalla Torre, Wien. Eut. Zeit., I. XI, 1892; p. 89, çS •
Eciton Latreillei var. Sagi Dolla. Torre, Cat. Hym., 1. VII, i8g3, p. f\, rj .
Equateur. — Balsabamba, 3 çJ.Santo Domingo de los Colorados, 1 £. Répandu du Texas à la Répu-
blique Argentine.
Le grand dimorphisme sexuel et l'extension géographique de cette espèce explique
sa nombreuse synonymie.
III- Sous famille : MYRMICIN/E.
Genre PSEUDOMYMA.
Lund, Ann. Se. Nat., t. XXIII, iS3i, p. 137.
Sp. elongata Mayr.
Mayr, Sitzber. Akad. Wiss. Wien. t. LXI, 1870, p. 4o8 cl n3, ~.
Pérou. La Masa, /joom d'altitude. Une £ .
Genre PHEIDOLE.
Westwood, .1//;/. et Mag. Nat. Hist., t. VI, iN'|i, p. 87.
Sp. praensta Rog.
Roger, Berlin. Entom. Zeitschr., t. VII, i863,p. 88, 2 ?.
Equateur. — Santo Domingo de los Colorados (5iom d'altitude). 1 y •
Sp. Radoszkowskyi Mayr.
Mayk. Horœ Soc. Ent. Ross., 1. XVIII, i884,p.35, y $.
Var. inversa.
I 0R1 1. Ann. Sue. Ent. Belgique, 1901, p. 363.
Equateur. — Troya, 1 11 .
Sp. Cameroni Mayr.
Mai ii, Verh. Zool. Soc. Ges. Wien. [887, p. 5g5 e1 6o5, ? #.
FORMICIDES. 37
Pheidole monticola Cameron. Whymper, Trav. Andes Equator, 1 S<j(j, april, p. ;)3-g5, ç $ ç.
Equateur. — Riobamba, 1902, i|,5^. Deleg, igo5 (2679™ d'altitude), 1 fl, 1 $\ Tulcan, 1902,
1 7. Santo Domingo de los Colorados, igo3.
Sp. Ru>eti n. sp.
ZT. Long. 3mm,5. D'un brun do poix foncé. Tête noirâtre, pattes brun jaunâtre.
Mandibules brun rougeâtre. Pilosité dressée assez abondante, un peu plus dense
et plus courte que chez megacephala, surtout sur l'abdomen et les pattes. Pubescence
médiocre sur le corps, nulle sur l'abdomen. Assez luisante.
Tête ridée, striée en long. Le fond des stries est lisse ou faiblement réticulée avec
quelques points espacés.
Un faisceau de rides médianes atteint presque l'occiput en passant entre les
bosses occipitales. Un second faisceau partant des arêtes frontales oblique en
dehors et vient s'arrêter près du sommet des bosses occipitales qui restent lisses.
Un troisième faisceau contourne en cercle concentrique les fossettes antennaires.
De ce faisceau, de l'intervalle qui les sépare des yeux, du bord antérieur de la tête
part une quatrième série de rides ou stries qui, se dirigeant vers les angles posté-
rieurs et les côtés de la tête, se replient en boucle pour redescendre sur les yeux
et le long des côtés de la tête. Aire frontale et portion médiane de l'épistome lisses
et luisantes. Mandibules striées à leur base, le reste lisse parsemé de gros points
pilifères. Dos du pronotum plus ou moins lisse avec quelques rides transversales
en avant et sur les côtés. Le mesonotum présente une face dorsale lisse plus ou
moins entourée de rides circulaires. Les faces de l'épinotum sont transversalement
striées et ses côtés un peu striés en long.
Tête un peu plus longue que large médiocrement incisée en arrière avec un sillon
médian assez profond qui atteint en avant l'aire frontale. Bosses occipitales peu
accentuées, côtés de la tête subparallèles légèrement incurvés dans leur quart pos-
térieur. De chaque côté du faisceau de rides centrales (ier faisceau), la tête s'abaisse
en pente vers les côtés. Aire frontale imprimée, clypéus assez plat en avant, à
bord antérieur échancré au milieu. Mandibules de deux dents apicales mousses peu
distinctes, inerme en arrière. Arêtes frontales peu divergentes, un peu plus
longues que chez megacephala. Lescape arqué atteint le bord postérieur de la tête;
tous les articles du funicule bien plus longs que larges. Pronotum peu anguleux laté-
ralement. Mesonotum moyennement imprimé en travers dans son tiers antérieur,
tiers postérieur arrondi en bourrelet transversal au devant du métanotum. Scis-
sure métanotale peu accentuée, étroite, sur le même plan que la face basale de
l'épinotum. Celle-ci un peu plus longue que la face déclive, d'un tiers plus longue
que large, assez plane en avant, transversalement concave en arrière, submutique.
Sommet du premier nœud du pédicule squamiforme, entier. Deuxième nœud,
plus long que large, un peu plus large en avant qu'en arrière, formant un léger
angle mousse de chaque côté.
38 HYMÉNOPTÈRES.
V. Long. 2,2mm-2,4mra. Couleur cl pilosité comme le soldai. Moitié antérieure
de la tête striée. Les stries, rayonnant de l'aire frontale, s'atténuenl bientôt en
arrière; un faisceau bien distinct contourne les fossettes antennaires, le reste de la
tête est lisse, avec quelques points et quelques si lies transversales courtes, en
arrière. Tiers postérieur du mésonotum et épinotum en entier transversalement
strié, ridé. Côtés de pédicule réticulé ponctué. Le reste lisse. Luisante.
Tête plus longue que large, hémisphérique en arrière des yeux. Mandibules
armées de deux dénis apicales aiguës suivies de quelques denticules indistincts,
ou tout à fait inerme en arrière. Aire frontale large, crêtes frontales peu diver-
gentes, le scape dépasse d'un quart l'occiput. Mésonotum imprimé, sa moitié pos-
térieure descend obliquement vers la suture métanotale. Epinotum énorme. Face
basale d'un quart plus longue que la face déclive. Deuxième nœud, ovale, aplali,
plus long que large.
9. Long. 5mm,5. Noire. Antennes et mandibules brun noir. Pilosité roussâtre abon-
dante. Sculpture de la tête comme chez le soldat, mais encore plus distincte. Prono-
tum ride en travers, mésonotum lisse avec deux larges bandes striées latérales
convergeant en arrière, scutellum lisse. Épinotum transversalement strié. Côtés
du pédicule ridé-rugueux. Dessus des nœuds et abdomen lisses. Tête carrée, à peine
plus large que longue. Le scape dépasse légèrement le bord postérieur. Epinotum
fortement denté. Deuxième nœud aussi large que long, avec les côtés coniques.
Sommet du premier nœud squamiforme, entier. Abdomen court, du reste comme
le soldat. Cette femelle est un peu aberrante par la présence des épines épinotales
qui manquent chez le soldat, mais les autres caractères sont semblables et la pro-
venance est la même.
Equateur. — El Angel, 3i m d'altitude 2 $ , (3?,4Ç (i9°3). — PL H- fig. 5 et 6.
Genre CREMASTOGASTER.
Li \i>. Ami. Se. Nat., 1. XXIII, i83i, p. i3a.
Mayb, Acrocœlia, Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, iS.V>, p. i'|ii.
Sp. brevispinosa Mayr.
Mayr, Sitzungsb. Akad. Wiss. Il ien, 1870, p. 4o3.
Si. Mancocapaci n. st.
7. Long. 3 à 3mm,8. Brun > l<- poix plus ou moins jaunâl re. Tête soin cul rembrunie
ainsi que la moitié postérieure de l'abdomen qui peul devenir brun noir, mandibules
rougeâtres. l'ilosilé dressée aussi longue, niais un peu plus rare (surloul sur le
thorax), que chez Cr. distans Mayr. Pubescence bien plus espacée que chez bre-
vispinosa, beaucoup plus abondante que chez distans, liés dense e1 un peu relevée
sur les pattes e1 les antennes. Luisante. Tête lisse avec quelques points pilifères
FORMICIDES. 39
très clairsemés, le devant de la tête faiblement strié, ainsi que la partie antérieure
de l'épistome et Taire frontale. Mandibules striées, thorax lisse moins la face basale
de l'épinotum qui est irrégulièrement striée en long. En outre, quelques stries
assez fortes sur les côtés du mésonotum, plus effacées sur les côtés du pronotum et
de l'épinotum. Pédicule et abdomen lisses.
Tête plus large que longue et plus étroite en avant qu'en arrière chez les grands
exemplaires, aussi longue que large, avec les côtés plus parallèles chez les petits.
Bords postérieurs droits avec les angles postérieurs assez marqués mais très
arrondis. Epistome aplati en avant avec le bord antérieur droit. Mandibules armées
de 4 dents. Le scape atteint le bord postérieur de la tête. Massue de trois articles,
le neuvième du funicule (premier de la massue) nettement plus épais que le précé-
dent, plus d'un tiers plus long que large (plus long et plus étroit chez Cr. distans,
plus court chez Cr. brevispinosa). Pronotum régulièrement arrondi en avant et de
côtés, le mésonotum plus long que large (plus long que chez brevispinosa) se rétrécit
en arrière et forme avec le pronotum un profil convexe régulier sans dépression mé-
diane ni descente brusque vers la scissure métanotale; c'est à peine si le mésonotum
se soulève un peu en arrière de sa suture antérieure. Épinotum comme chez brevis-
pinosa, mais avec une face basale beaucoup moins convexe, presque plane et à peine
plus élevée que la scissure métanotale, qui est faiblement imprimée. Epines comme
chez brevispinosa. Le premier nœud du pédicule présente une face supérieure rec-
tangulaire, presque carrée, armée, comme chez brevispinosa, de denticules aux
angles postérieurs et d'une petite épine en avant et en dessous. Deuxième nœud
plus large «pie long avec une très faible impression en avant beaucoup moins appa-
rente cpie chez distans. Abdomen court et peu relevé. — Pi. III, fig. 2.
9. Long. 8mm, 5-gmm. D'un noir brunâtre. Antennes, pattes et dessous de l'abdo-
men d'un brun plus clair. Mandibules brun rougcàtre. Pilosité plus dense, surtout
sur le thorax. Pubescence et sculpture comme l'ouvrière sauf que la tête est plus
fortement striée en axant. Luisante. Tête encore plus large que chez l'ouvrière
major. L'épinotum est presque vertical au-dessous du métanotum, il est armé de
deux dents ou épines aussi larges que longues, dirigées en arrière et placées au
tiers supérieur de ses bords. Ailes jaune terne à nervures brunâtres. Pédicule
robuste, le premier article a sa face antérieure plus étroite en avant avec des angles
postérieurs subdentés. Le deuxième inrml aussi long que large est sans impression
médiane. — PI. II, fig. -.
d- Long. 3mm,6. Noir. Epistome, mandibules, antennes et pattes brunâtres.
Pilosité plus abondante que chez la 9, plus longue sous l'abdomen. Pubescence plus
faible. Lisse, sauf quelques rides longitudinales entre les yeux et les fossettes anten-
naires, sur le devant de l'épistome et transversales sur l'occiput, le devant du pro-
notum et les côtés du thorax. Mandibules aussi faiblement striées. — PI. III, fig. 1.
4o HYMÉNOPTÈRES.
Tête triangulaire aux angles arrondis, yeux un peu plus grands que la distance
qui les sépare îles ocelles latérales. La distance qui sépare l'ocelle médiane des laté-
rales est comme le double de leur diamètre. Mandibules tridentées. Epinotum
inerme, convexe. Premier nœud du pédicule long et brièvement pétiole en avant
et les angles mousses.
Equateur, Chillacocha, 3goom d'altitude. --28$, 179, iâ- Je garde quelques
doutes sur L'authenticité du d1, mais il est le seul provenant de la même localité
que les V et 9. Cette forme tient autant de Cr. distans que du Cr. brevispinosa.
Genre CRYPTOCERUS.
Latreille, Hist. .\«l. Inst., t. XIII, iSo5, p. 260.
Sp. multispinosus Em.
Emery, Cryptocerus cordatusSm. st. multispinosus, Bull. Soc. Ent. Ital., 1. XXII, 1890, \>. 55-57.
Cryptocerus multispinsus Emery, Bull. Soc. Uni. Ital., [894, p. 201.
Si. inca n. st.
Long. 5mm-Gmra,2. Noir, saupoudré d'un doré plus ou moins bronzé chez les petits
exemplaires. Quelques poils dressés, courts autour de la bouche et de l'extrémité
de l'abdomen. Sur tout le corps et les pattes de petites soies courtes squamiformes
canelées au milieu, dorées, occupent le fond des fossettes. Mat. Densement et
finement réticulé ponctué. Tête, thorax et abdomen abondamment parsemés de
fossettes sétifères plus serrées que chez le type, surtout sur et sous le gastre qui pré-
sente en dessous un espace lisse moins étendu.
La tête est moins étroite en avant, son bord postérieur moins concave avec des
angles postérieurs obtus où à peine dentiformes.
Pronotum et mésonotum très semblables au type, mais l' epinotum ne présente
qu'une épine latérale; le denticule qui la précède chez le type est absent ou à peine
indiqué. Les épines de la face basale sont beaucoup plus longues, aussi longues que
l'intervalle de leur base (à peine pins longues que le tiers de cet intervalle chez le
type). Les épines latérales du premier nœud sont aussi plus longues, plus fines et plus
minées que chez le type; presque aussi longues (pie les précédentes. En revanche,
elles sont légèrement plus courtes sur le deuxième nœud que chez le type. Abdo-
men plus long et plus éehancré en avant, du reste semblable.
Pérou : La Masa (4oOm d'altitude). G ■$ . — PI. II, lig. 3 el ]■
Genre ATT A.
I au ii ii n s. Syst. Piez., p. V' i ■ i8o4 (nec Latr. .
Cephalotes Latri mm. Hist. Nat. Crust. ri Insect., i S . . >. . p. .i.'ij.
Œcodoma Latreille, Voe. Dict. Hist. Nat., t. XXIII, 1818, p. io.
FORMICTDES. f\l
Sous-Genre Acromybmex.
M nu, Reise der Novara, Formicid, i865, ]). 83.
Sp. octospinosa Reich.
Formica octospinosa Reich, Magaz. d. Tlacrr. i~<j'>, p. i32.
Formica hystrix Latreille, Hist. Nat. Formic, 1802, p. 23o.
Œcodoma hystrix Lepel., Hist. Nat. Hijm., i836, p. 178.
Atta (Acromyrmex) hystrix Mayh, Reise Navara, Formia, p. 7g.
Atta hystrix Dallatore, Cal. Hymen., t. VII, i8g3, p. i53.
Œcodoma aspera, Smith, Cal. Hymen., t. VI, i858, p. i85.
Atta (Acromyrmex) Guntheri Forel, Ann. Soc. Fut. Belgique, t. XXXVII, p. 5g4.
Atta (Acromprinex) Octospinosa Emf.hv, Bull. Soc. Eut. liai., t. XXIII, 1892, p. i63 (nec Forel).
Emery, Mernor. R. Accad. Se. Instit. Bologna, igo5, p. 8.
2 Ç de taille plus grande que le type, peut être une variété, mais la couleur en est
trop altérée pour risquer une description. Les épines inférieures du pronotum sont
caractéristiques au point de vue spécifique.
Equateur. — Santo Domingo de los Colorados.
IV Sous-famille : D0LICH0DERIN.E.
Forel, Bull. Suc. Vaud. Se. Nat., 1878, p. 364.
Genre AZTECA.
Forel, Bull. Soc. Vaud. Se. Nat., 1878, p. 384.
Sp. Instabilis Sm.
Tapinoma instabilis Smith, 1861, p.3i, Ç> (nec Liometopum instabile Mayr, nec Azlcca insta-
bilis Forel et aut.).
Azteca instabilis Emery, Mem. B. Accad. Se. Inst. Bologna, S. V., T. III, i8g3, p. 328-335. ç .
Pérou, La Masa, ^ minima.
Genre DORYMYRMEX.
Mayr, Sitzb. Akad. Wiss. Wicn, t. III, 1866, p. 4g4-
Sp. pyramicus Rog.
Roger, Prenolepis pyramica, Berlin. En'.om. Zeitschr., t. VII, 1 863, p. 1G0.
Formica insana Buckley, Proc. Entom. Soc. Philadelphia, t. VI, 1866, p. iG5.
Dorymyrmex pyramicus Mayr, Sitzber. Akad. Wiss. Wien, t. LXI, 1870, p. 3g4.
Pérou. — Paita et Tablazo de Paita (région désertique du bord de la mer, 5om à 6om d'altitude) i,"Ç ■
Arc de méridien équatorial, t. X, (1).
\l HYMÉNOPTÈRES.
V' Sous-famille : CAMPONOTlNiE.
Forel, Bull. Su,-. I aud. Se. Nal., t. XV, [878, p. 16/J.
Genre PRENOLEPIS.
Mayh, Europ. Formicid, 1861, p. 5?..
Sous-Genre Nylanderia.
Emeby, Ann. Soc. Ent. Belgique, 190G, p. i,'/|.
Sp. longicornis Latr.
Latbeii.i.e, Formica longicornis. Hist. nat. Form., [802, p. ii3.
Prenolepis longicornis .Roger, Verz. d. Formicid, [863, p. 10.
Formica vagans Ikbdon, Madras Jour». of Lit. a. Se, i85i, p. 124.
Formica [Tapinoma] gracilescens Nyi,., Ann. Se. Nat. Znol., \* série, i85G, p. 73.
Parratschina currens Motsch, liait. Mosc, t. XXXVI, 1 S(>. !, p. 1 \.
Equateur. — Cucnca.
1 7. C'est une espèce cosmopolite des tropiques et acclimatée dans quelques
serres chaudes d'Europe. Elle niche dans la terre, les rochers, les maisons, partout
où elle peut utiliser les cavités naturelles en les nettoyant. C'est, je pense, ce qui
explique sa facile extension.
Genre CAMPONOTUS.
Mayr, Die Europ. Formicid, 18G1, p. 35.
Sp. maculatus Fah.
Fabricius, Formica maculata, Sp. Ins., 1781, p. '191.
Camponotus maculatus Mayr, Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1862, p. G5.|-
St. picipes Oliv.
Olivier, Formica picipes, Encycl. Méth. Inst., 1791, p. 5oi.
Camponotus picipes Mayr, Verh. Zool. Bol. des. Wien, 1862, p. 657.
Camponotus sylvaticus Oliv. st. picipes. — Fobel, Bull. Soc. 1 aud. Se. Nat., 1879, p. 69.
Camponotus maculatus Fab. si . picipes. — Fou i-.i., Biologica central. . 1 mericana Hymen., vol. 1 1 1,
Formic, 1899, p. i34-
Casitagua (35ooffl d'altitude). Equateur. 1 £ tninor.
Sp. abdominalis Fab.
Fabricu s. Formica abdominalis. Syst. Pic-.. 1X0 ',, p. J09.
Formica atriceps Smith, Coi. Hymen., (858, p. \\.
Formica [Camponotus) abdominalis Roger, Berlin. Ent. Zeitschr., 1862, p. 2S5.
Camponotus atriceps Mayi.h, Verh. Zool. Bot. tics. Il ien, t. XII, [862, p. i>(>".
Camponotus tseniatus Iî<k;.. Berl. Ent. Zeitsch., [863, p. i'i'i. ( ç ).
Camponotus abdominalis Dalla-Torre, Cat. Hymen., 1. Nil, Formicid, 1893, p. 219.
Equateur. Santo Domingo <\e l"s Colorados. I ne , .
FORMICIDES. 43
Sp. melanoticus Eni.
Emery, Camponotus sexguttatus var. melanoticus, Bull. Soc. Ent. Ital., I. XX\ I. 189^, p. 107.
Camponotus extensus Mayr, si. melanoticus Emery, Bull. Mus. Zool., Torino, t. IX, 1894, p. 3.
Camponotus melanoticus Forel, Biolog. central. Americ. Formicid, 1899, p. l36.
Equateur. — Santo Domingo de los Colorados. Une O, que j'attribue avec quelque doute
à cette espèce, le mauvais état de conservation m'empêchant de la déterminer exactement
Sp. rudigenis.
Emery, Rend. d. Sess. II. Accad. Se. Inst. Bologna, 1900, \>. \. 7.
Equateur. — Santo Domingo de los Colorados. Une v média.
Sp. Senex Sm.
Smith, Formica senex. Cm. Hymen., i858, p. \~.
Camponotus senex Mayr, Verh. Zool. Bot. Ces. Wien, 1862, p. 676.
Pérou. — La Masa (4oom d'altitude). Une 7 .
Sp. sericeiventris Guér.
Guérin, Formica sericeiventris. \ oy. Coquille. Zool., série 2, t. II, i83o, p. 200.
Formica cuneata Perty, Del. Anim. Art. Unis.. [833, p. i.Sj.
Componotus sericeiventris Mayr, Verh. Zool. Bot. Ces. Wien., t. XII, 1862, p. 667.
St. Rex For.
Forel, Nat. Mus. Hamb., 1907, p. i3, Q.
Equateur. — Santo Domingo de los Colorados, et entre San Nicolas et Guanasilla. 9 9 major,
média et. minor (/'/. //, fig. 1).
Reste 2 ç et 1 c? de Camponotus et 2 $ de Cremastogaster dont la détermi-
nation est fort risquée sans leurs ouvrières.
En résumé, les chasses du Dr Rivet ont produit 24 espèces dont une espèce, deux
sous-espèces ou races et deux variétés sont nouvelles.
GKYI.I.lll.l.. /|5
ORTHOPTERES
GRYLLIDjE,
l'Ait
L. CHOPARD.
La famille des Gryllidœ est assez pauvrement représentée dans les collections
entomologiques rapportées par M. le Dr Rivet. Dix espèces seulement d'Orthoptères
avec une trentaine d'exemplaires appartiennent à cette famille. Cependant, l'intérêt
de cette petite collection est relativement très grand, puisque six de ces espèces
n'étaient pas décrites. Cette proportion de formes nouvelles se comprend si l'on
considère la rareté des matériaux provenant des régions visitées et, d'autre part,
le soin que le Dr Rivet a pris de récolter surtout de petites espèces.
Il est également intéressant de constater qu'une des espèces récoltées, fort com-
mune d'ailleurs dans presque toute l'Amérique du Sud (Gryllus assirnilis F.), se
rencontre jusqu'à 3792™ d'altitude sans présenter de différences appréciables avec
les types des basses régions.
CURTILLINiE.
yeocurtilla Kirby.
N. iif.xadactyla Perty. — 2 Q, Bucay (Ce Noirel).
GRYLLINiE.
Gryllus L.
G. assimilis F. — i cf, 5 Q , 2 larves; Equateur : Danas, Deleg, Machala, Santo Domingo de los
Colorado ; usqu'à 3792111 d'altitude (Danas).
G. capitatus Sauss. — 1 ef ; Pérou : Paita, bord de la mer.
Cet individu à ailes longuement caudées se rapporte à la deuxième forme décrite
par Saussure (1877, p. i5o).
46 ORTHOPTÈRES.
MOGOPLISTINiE.
0
rneoius uuer.
( ). testaceus, il. sp. — 9. Testaceus, cirtere-squamosus. Caput supra brunneum,
tumefactione jaciall pallide lestacea, inter antennas lata, per sulco partita. Pronotum
paulo longior quant latior, margine antico leviter curvato, margine postico recto, lobis
lateralibus parum altis, angulis rotundatis. Abdomen depressum, ovipositore recto.
Pedes pallide testacei, tibise anticee intus foramine minuto, rotundato; femora postica
robusta; tibise postieœ in latere supero plani, utrinque serrati; metatarsi postici
serrati (PI. V, fi g. i).
Longueur corp., y,nm; pronot., 2mm; l'em. post., 4mmj5", iib. post., 3mm; ovipos.,
/imm.
ç. Testacée, couverte d'écaillés d'un gris argenté. Tête de la largeur du prono-
tum, déprimée, brune en dessus; protubérance faciale testacé pâle, formant un
rostre beaucoup plus large que le premier article des antennes, séparée du front par
un sillon et divisée au milieu; face antérieure profondément échancrée par le cha-
peron. Ocelles nuls; yeux assez gros situés derrière les antennes. Bouche pâle;
dernier article des palpes triangulaire. Antennes testacées. Pronotum un peu plus
long que large, légèrement convexe, à bord antérieur un peu arqué, bord postérieur
droit; lobes latéraux peu élevés à angles très arrondis; disque présentant deux
taches brunes dans la moitié antérieure. Élytres et ailes nuls. Abdomen déprimé;
plaque suranale très large, arrondie, plaque sous-génitale triangulaire, non échan-
crée au sommet, formant une gaine à la base de l'oviscapte. Cerci courts et épais.
Oviscapte droit à valves acuminées. Pattes testacées, velues, squameuses. Fémurs
antérieurs et intermédiaires courts, un peu comprimés; tibias antérieurs comprimés
et munis très pies de la base d'un petit tambour rond, à leur face interne. Méta-
tarses comprimés, un peu plus longs que les deux autres articles du tarse réunis.
Fémurs postérieurs très renflés; tibias prismatiques à face supérieure plate, serrulés
sur les deux bonis; éperons internes médiocres, testacés, noirs au sommet, l'inter-
médiaire presque double des deux autres; éperons externes courts, épais, l'intermé-
diaire le plus grand, supérieur un peu écarté des deux autres; métatarses assez longs,
biserrulés en dessus, à éperon interne un peu plus long que l'externe.
Pérou : Paita (région désertique, bord <lc la mer), i , .
( >. peruviensis, h. sp. 9. Niger, griseo-squamosus. ( 'apul depressum, tumefac-
tione faciali inter antennas lata, per sulco divisa, Pronotum subquadratum, poslice
leviter dilatatum. Abdomen depressum, nigrum, lamina supra-anali lata, rotundata;
gkyllidjE. 4 7
cerci brèves; ovipositor reclus, acuminatus. Pedes brèves; tibiœ anticœ intus foramine
minute, rotundato; femora postica dilatata; tibiœ posticse superne utrinque serratœ;
metatarsi compressi, biserrulati (PI. V,fig. 2).
Longueur corp., 6mm; pronot., imm,6; fem. post., 3mm,5; til>. post., 2mm,75;
o\ ipos., 4mm.
9. Noire, recouverte d'écaillés gris argenté. Tête aplatie, de la largeur du prono-
tum; protubérance faciale sillonnée, plus large que le premier article des antennes;
face oblique; bouche rousse; palpes testacés à dernier article court, un peu évasé
au sommet. Pronotum presque carré, à bords antérieur et postérieur légèrement
arqués; lobes latéraux peu élevés, jaunâtres, à angles arrondis, surtout en avant.
Abdomen déprimé, large; plaque suranale transversale, arrondie; plaque sous-géni-
tale testacée, un peu incisée à l'apex; dessous de l'abdomen plus clair que le dessus.
Oviscapte droit à valves aiguës et échancrées vers leur milieu au bord externe.
Pattes variées de gris et de testacé; fémurs antérieurs et intermédiaires assez forts,
un peu comprimés; tibias antérieurs portant près de la base un petit tambour rond
presque rejeté sur la face supérieure. Fémurs postérieurs très renflés; tibias scrrulés
sur chaque arête supérieure; éperons jaunes, noirs à l'apex; internes médiocres,
l'intermédiaire plus grand que les deux autres; externes : supérieur et intermédiaire
subégaux, inférieur plus court, le supérieur un peu écarté des autres ; métatarses
comprimés, biserrulés.
Pérou : La Masa (/Joom d'altilude), 1 9.
Cycloptilum Scudd.
C. Riveti, n. sp. - - (j1. Fuscum, squamosum. Caput convexum, tumefactione lata
paulo prominula, oculis minutis; articulus ultimus palporum dilatatus, oblique
truncatus. Pronotum convexum postice leviter productum; elytris squamiformibus,
pronotum paulo superantibus. Abdomen convexum, squamosum; lamina supra-
anali truncata, anguslissima; lamina infra-genitali rotundata. Pedes médiocres, tibiis
tarsisque anterioribus et intermediis gracilibus ; tibiœ anticœ non perforâtes; tibiœ
posticœ compresses, arcuatœ, subtilissime denticulatœ, apice longe spinosœ; meta-
tarsi paslici elongati, graciles (PI. V, fig. 3) .
Longueur corp., 5mm,5; pronot., 2mm,2; fem. post., 3mm,5; tib. post., 2mm,5.
c?. Brun, couvert d'écaillés et de poils soyeux. Tête très convexe; protubérance
faciale large, non divisée, non séparée du front par un sillon, peu saillante en avant;
yeux petits non proéminents; palpes maxillaires très velus et écailleux à dernier
article dilaté et tronqué obliquement au sommet. Antennes assez courtes jaunâtres.
Pronotum très convexe, un peu prolongé postérieurement; bord antérieur légè-
',8 ORTHOPTÈRES.
rement concave, bord postérieur peu arqué; disque inarqué d'une ligne médiane
rousse longitudinale un peu saillante; lobes latéraux très bas à angles assez nets.
Abdomen renflé en dessous; plaque suranale très étroite, tronquée, présentant à
chaque angle postérieur une touffe de poils jaunes; plaque sous-génitale arrondie
au sommet. Cerci courts. Pattes antérieures très courtes; fémurs comprimés;
tibias non perforés, grêles; métatarses longs et grêles. Pattes intermédiaires un peu
plus longues, grêles. Fémurs postérieurs peu renflés, comprimés; tibias légèrement
convexes inférieurement, à bords supérieurs très finement dentelés et garnis de
longues soies raides; éperons grands, jaunes; internes : supérieur et inférieur sub-
égaux, intermédiaire sensiblement plus long; externes : inférieur et intermédiaire
égaux, courbes, supérieur un peu plus court, droit, un peu rejeté sur la face supé-
rieure du tibia; métatarses longs, comprimés, garnis tic deux rangées de soies
raides; deuxième et troisième articles du tarse très courts.
Equateur : Danas (3792™ d'altitude) 1 c?,2 larves (d , 9).
TRIGONIDIINiE.
Cyrtoxipha Brunn.
C. peruviana Sauss. — 2 d ; Equateur : Santo Domingo de los Colorados (5iom d'altitude).
V. ecaudata il. var. — A typo differt nlis nullis. Santo Domingo de los Colorados, i d ■
Je rapporte comme variété à C. peruviana Sauss. cet individu ne présentant au-
cune autre différence que l'absence des ailes. Comme I. Bolivar Ta déjà fait observer
à propos de cette même espèce (1881, P. 477), il est probable que, comme la plupart
des Gryllides, les Cyrtoxipha doivent présenter souvent des formes à ailes plus ou
moins écourtées.
C. parva, n. sp. — ■ Minuta; pronotum antice leviter ennstrictum, fuscum, fasciis
duabus longitudinalibus palliais. Femora antiea leviter dilatata, foramine utrinque
oblongo. Aise nullse.
d. Elytris deplanatis, speculo elongalo, campo laterali venis divergentibus,
3a abbreviata, f\" sinuata (PI. V,jig.l\).
9. Elytris supra convexis, in campo dorsali, venis 5 subparallelis, elevatis; ovipo-
sitore curvato valvis apicalibus dimidiam partent ejus e/Jieientibus (PI. 1 , fig. 5).
Longueur eorp., d, 9, 7mm,5; fem. post., d /|mm,25; 9 Vnm; ovipos, amm.
' Brun, assez foncé; pronotiini presque noir, pattes testacées. Tête plus large
que lo pronotum, brune présentant sur l'occiput quelques Lignes pâles très vagues;
veux gros, proéminents; antennes testacées; palpes maxillaires à dernier article
un peu allongé, triangulaire. Pronotum un peu rétréci en avant, présentant un léger
C.UYLLID.E. 49
sillon médian; bords antérieur et postérieur droits; disque orné de deux bandes
claires longitudinales interrompues cl d'une petite tache médiane au bord posté-
rieur; lobes latéraux noirs à bord inférieur jaune. Tête et pronotum garnis de longues
soies noires. Abdomen noirâtre, velu; plaque sous-génitale triangulaire. Elytres
assez larges, brunâtres; miroir plus long que large, à angle antérieur aigu; champ
latéral noirâtre présentant quatre nervures dont la troisième très courte et la qua-
trième sinuée. Ailes nulles. Pattes très longues et grêles, velues. Tibias antérieurs
très légèrement renflés à la base et présentant deux tambours ovales égaux.
9. Taille du d ; coloration plus foncée. Pronotum à peine rétréci en avant, presque
noir avec les bandes et taches claires encore visibles et disposées comme chez
le d. Elytres convexes d'un brun noirâtre, présentant dans le champ dorsal cinq
nervures un peu élevées, parallèles; dans le champ latéral, quatre nervures dont la
troisième très courte comme chez le d. Oviscapte court, arqué, à valves occupant
la moitié de sa longueur totale.
Equateur : Santo Domingo de los Colorados (5iom d'altitude), i cj,3 Ç.
Anaxipha Sauss.
A. Riveti, n. sp. - - Testacea. Caput oceipite fasciis duabus nigris; palporum
articulus ultimus élongato-trigonalis, niger; antennse testacese, articulis i°, 20 nigris.
Pronotum nigro-variegatum, antice leviter constrictum, impressionibus piriformibus
nigris 2; margine antico curvato, margine postico recto. Alee nulles. Pedes anteriores
et intermedii nigri, tibiis anticis extus foramine oblongo, intus non perforatis.
d. Elytris deplanatis, speculo lato, campo laterali venis 4 (PI. VI, fig. 7).
9. Elytris convexis, abdomine brevioribus, pellucidis, striatis, venis longitudina-
nalibus 4 vix perspicuis ; ovipositore curvato, valvis apicalibus acutis, | ejus longitu-
dinis ejjicientibus (PI. VI, fig. 8).
d". Long., 6mm,5; fem. post., 5mm; tib. post., 4mm,5.
9. Long., 6mm; long, cl., 3mm,5; fem. post., 4mm,75; ovipos., 2mm.
d1. Roux tcstacé. Tête marquée de quatre taches noires sur l'occiput et derrière les
yeux; face rousse; dernier article des palpes très allongé, un peu évasé à l'extrémité,
noir. Antennes (probablement très longues?) testacées, les deux premiers articles
noirs. Pronotum un peu rétréci antérieurement; bord antérieur un peu convexe,
bord postérieur droit; disque marqué de grandes taches noires irrégulières et de
deux impressions piriformes noires; ligne médiane légèrement sillonnée; lobes
latéraux noirs, sauf leur bord inférieur. Dessous du corps noirâtre; plaque sous-
génitale triangulaire. Elytres larges, testacés; miroir très large; veine anale à angle
très arrondi; quatre nervures dans le champ latéral dont la troisième très courte.
Pattes antérieures et intermédiaires noires, testacées aux genoux; tibias antérieurs
Arc de méridien équatorial, t. X, (i). 7
5o ORTHOPTÈRES.
un peu renflés, présentant à la face externe un tambour ovale; à la face interne une
dépression bien marquée, mais non perforée; métatarses assez courts, un peu compri-
més. Fémurs postérieurs peu renflés, testacés, présentant huis bandes longitudi-
nales noires dont une supérieure très étroite eL deux sur la lace externe larges et
confondues vers la base; genoux marqués de taches noires. Tibias annelés de brun;
métatarses jaunes, rembrunis à l'extrémité; dernier article du tarse noir.
9 . Tête, pronotum et pattes comme chez le cf. Elytres laissant à découvert l'extré-
mité de l'abdomen; plaque suranale tronquée au sommet; cerci courts et grêles.
Elytres convexes, membraneux; champ dorsal très plissé, laissant difficilement
deviner les vraies nervures au nombre de quatre; bord suturai de l'élytre gauche
lisse; champ latéral large à quatre nervures dont la troisième très courte. Oviscapte
courbé, ses valves atteignant environ les f de la longueur totale.
Equateur : Santo Domingo de los Colorados (5iom d'altitude); 2 cf, 2 9 .
A. bicolor, n. sp. — 9. Caput nigrum, nitidum, oculis prominidisrufo-cinctis;
palporum articulus ultimus elongatus, apice leviter dilatatus. Pronotum rufum, antice
coarctatum. Elytra convexa, nigra, nitida; area dorsali venis 4 par venus falsas sépa-
rai/ s; orra laterali venis 4, 3a abbreviata. Abdomen nigrum. Ovipositor curvatus, valvis
acutissimis, subdimidiam partent ejus longitudinis occupantibus. Pedes anteriores ?
Pedes intermedii nigri. Femora postlca tesiacea strigis 3 nigris notati (PI. V, ftg. 6).
Long, corp., 5mm; fem. post., 5mm; tib. post., 5mm; ovipos., 2mm.
Ç. Tête noire, luisante, garnie d'une pubescence fauve; yeux saillants, entourés
d'une ligne fauve qui vient en avant de chaque côté de l'insertion des antennes.
Palpes à dernier article noir, très allongé, un peu évasé à l'extrémité. Antennes
jaunes, les deux premiers articles noirs. Pronotum roux, mat, un peu rétréci anté-
rieurement et très arrondi; lobes latéraux à angle antérieur arrondi. Elytres très
convexes, noirs, luisants; champ dorsal présentant quatre nervures séparées par
de nombreuses fausses nervures et peu visibles au milieu de celles-ci; champ latéral
à quatre nervures dont la troisième très courte. Ailes nulles. Abdomen noir; plaque
sous-génitale triangulaire; oviscapte à valves très aiguës, n'occupant pas tout à l'ail
la moitié de la longueur totale. Pattes antérieures? (manquent). Pattes intermédiaires
entièrement noires, velues; métatarses assez courts, comprimés. Fémurs postérieurs
peu renflés, testacés, présentant sur la face externe trois bandes noires dont l'infé-
rieure très étroite, l'intermédiaire un peu plus large et très droite, la supérieure
dilatée vers la base et venant rejoindre l'intermédiaire; genoux noirs; tibias bruns
à épines jaunâtres; métatarses jaunes rembrunis à l'extrémité; deux derniers
ail icles du taise noiiàl res.
Equateur : San in Domingo de los Colorados; 1 9 .
C.IiYI. I.II>1',.
Je rapporte cette jolie petite espèce au ovine Ana.ripha Sauss., bien que les tibias
antérieurs manquent; la consistance cornée des élytres qui lui donne l'aspect d'un
Trigonidium la rapproche plutôt de ce genre que de Cyrtoxipha.
OUVRAGES CONSULTÉS.
1872. 11. de Saussure.-- Recherches zoologiques pour servir à l'histoire de la
faune de l'Amérique centrale et du Mexique. Orthoptères.
1877. H. de Saussure. - - Mélanges orthoptérologiques, Ve, VIe fascicule, in
Mém. Soc. Genève, t. XXV.
ISS I . [.Bolivar. — Notas entomologicas, in An. Soc. Es pan., t. X.
1894. II. ue Saussure et Zehntner. — Biologia Centrali Americana. Orthoptères,
vol. I.
1906. W. F. Kirby. — A synonymie Catalogue of Orthoptera, vol. II.
TETRIGIN.-E. 53
ORTHOPTERES.
TETR1GIN.E
l'A H
.1. L. HANCOCK
(de Chicago).
Genus COTYS Bolivar.
Ana. Soc. Enlotn. Belgique, t. XXXI, 1887, p. 247.
I. Angulo postico loborum lateralium extrorsum distinctissirae producto; carina
média pronoti antice inter sulcos ferc recta antennatus Bol.
II. Angulo postico lobonini lateralium extrorsum parum producto, carina média
pronoti antice inter sulcos gibbulosa gibbulosus sp. nov.
C. gibbulosus, sp. nov.
Roux; vertex plus large qu'un des yeux, la moitié antérieure munie de deux
fossettes et n'avançant pas au delà des yeux; côte frontale arquée s'avançant entre
les antennes, subsinuée entre les yeux, vues de face les carènes latérales réguliè-
rement divergentes en descendant vers l'ocelle médian; antennes grêles, les articles
allongés (mais pas aussi longs que chez Y antennatus) , insérées vers les angles les
plus bas des yeux. Pronotum tronqué antérieurement, postérieurement subulé
aigu, s'étendant au delà de l'extrémité des fémurs postérieurs des deux tiers d'un
millimètre chez le mâle; dos aplani, mais légèrement ruguleux-granulé, muni de
deux fossettes peu distinctes en arrière des épaules; carène médiane continue et
comprimée, gibbuleuse en avant entre les sillons; les carènes prozonales latérales
courtes, distinctes et légèrement convergentes en arrière; les angles postérieurs des
lobes latéraux subrétrécis, l'apex obliquement tronqué-arrondi, non pas carrément
d'une façon distincte comme chez ['antennatus ; élytres oblongs, subovales; ailes
parfaitement développées, noires et s'étendant seulement un peu au delà de l'apex
"i | ORTHOPTÈRES.
du pronotum. Fémurs antérieurs allongés, comprimés, les carènes au-dessous de la
moitié apieale ruguleuses ou subentières; fémurs intermédiaires allongés, compri-
més, les marges ondulées, finement denticulées en scie; fémurs postérieurs subélargis
extérieurement, le tiers inférieur fascié de noir, les carènes munies en dessus et
en arrière de la moitié apieale de deux ou trois denticules indistincts, y compris
le denticule terminal; premier et troisième articles des tarses postérieurs égaux en
longueur, les deux premiers pulvilli spiculés, le troisième étant le plus long et sub-
aplati en dessous.
Longueur entière du corps du mâle, 9mm; pronotum, 8mm; fémurs postérieurs,
.'. mm
Equateur : Santo Domingo de lus Colorados, 5iu,n d'altitude (Dr P. Rivet).
Genus TETTIGIDEA Scudder.
Bost. Journ. nat. Ilttit., vol. \ III, 1862, p. 17I1.
T. planovertex, sp. nov. PI. VI, fig. 17.
Corps modérément épais, coloré de brun roussâtre, ruguleux-granulé en dessus,
ne portant pas de rides longitudinales. \ ertex presque lisse, avec deux fossettes
très peu distinctes en avant, plus large qu'un des yeux, la carène médiane manquant,
les carinules antérieures raccourcies et courbes; yeux subglobuleux; côte frontale
nullement ou faiblement avancée entre les yeux, comprimée, étroitement sillonnée
en dessus depuis le milieu des yeux jusqu'à la base en bas; antennes grêles, les
articles allongés, insérées à peine au-dessous des yeux. Pronotum anguleux et aigu
en avant, aigu postérieurement et atteignant les genoux des fémurs postérieurs;
dus liés obtus, tectiforme; carène médiane aiguë un peu élevée et ondulée, se pro-
longeant antérieurement en une épine tranchante à peine élevée, concave en avant
sur chacun des côtés de l'épine; carènes antérieures latérales à peine indiquées;
angles huméraux largement obtus, distinctement carénés, et bicarénés juste derrière
les épaules; marges des angles postérieurs des lobes latéraux épaissies vers les extré-
mités; élytres franchement bruns, allongés, subaigus et étroitement arrondis vers
l'extrémité, leur surface externe couverte de granulations roussâtres, éparses;
ailes courtes et mal développées. Fémurs antérieurs et intermédiaires allonges,
leurs marges entières, la carène supérieure du milieu du fémur non terminée en
é] ; fémurs postérieurs étroits, allongés, non dilatés au côté externe, les carènes
supérieures finement denticulées en scie, tibias noirs portant un anneau pâle près
des genoux, un peu élargi vers l'extrémité, les canthi internes armés de quatre
épines vers le milieu de leur tiers, les canthi externes munis de plusieurs épines;
premier ail icle des tarses poslérieurs égal au troisième en longueur, les trois pul\ illi
TETRIGIN.E. 55
petits, obtus, le troisième à peine plus long que le reste. Valve supérieure de l'ovi-
positor subépaissie, la marge légèrement échancrée et garnie de soies, la plaque
terminale sous-génitale au-dessous de l'ovipositor obtusément arrondie, la marge
de l'extrémité largement mais légèrement concave.
Longueur totale du corps chez la femelle, i2mm; pronotum, ii"""; fémurs posté-
rieurs, 8mm; tibias postérieurs, 6mm,7.
Un exemplaire de l'Equateur, Santo Domingo de los Colorados, 5iom d'altitude (Dr P. Rivet,
igo5).
Cette espèce est alliée à la T. cuspidata Scudd., mais elle en diffère par la brièveté
de l'épine antérieure du pronotum, par la carène médiane sinuée et par sa taille
plus petite.
Genus SCARIA Bol.
S. fasciata Hancock. Trans. Entom. Soc. London, 1907, p. a/(4-
Un exemplaire femelle de l'Equateur, Santo Domingo de los Colorados, 5iom d'altitude (Dr P.
Rivet, 1905). Les exemplaires de la collection de l'auteur proviennent de Cachabi, Equateur,
i3m d'altitude.
Cette petite espèce n'est pas typique du genre Scaria. Les carènes supérieures des
fémurs intermédiaires ne se terminent pas en une épine comme cela se rencontre
communément dans ce genre ; en outre, la carène médiane du pronotum n'est pas
ascendante en avant sur la tête; elle ressemble cependant aux Scaria par d'autres
caractères. En vertu de ces faits, cette espèce occupe une ligne en bordure entre les
TettigiJea et les Scaria.
BLATTIDES, MANTIDES F.T PHASMIDES. 57
ORTHOPTÈRES.
BLATTIDES, MANTIDES ET PHASMIDES,
PAR
Robf.ut SHELFOBD
(d'Oxford).
BLATTIDJE.
Sub. fam. PHYLLODROMIIN/E.
Phyllodromia germaniea L.
Blalta germaniea Linnaeus, Syst. Nat. (col. XII), i (2), p. 668 (1767). d d1. cl 9 9 larves.
Tulcan, Balsabamba, Riobamba. Espèce cosmopolite.
Ceratinoptera alticola, sp. n. PI. III, fig. 5.
d. FJavo-testacea. Pronotum latuni, trapezoideum, marginibus lateralibus
hyalinis, postice truncatum. Tegmina ovata, marginem posticum segmenti abdo-
minis 5 attingentia; campus marginalis latissimus, v. costales 5, v. ulnaris multira-
mosa, ramis 2-3 marginem anticum attingentibus, v. analis haud impressa. Aise
hyalinœ, semicoriaceœ, valde reticulatœ. Abdomen apice constricto. Lamina
supra-analis triangularis. Lamina sub-genitalis valde asymmetrica, styli robusti,
unciformes. Femora anteriora subtus armata spinis 10-12 robustis.
Long, corp., i3mm; long, tegm., 6mm,5; long, pronotum, 4mm X 5mm.
2 d d et cinq larves.
Borma (3ioom), Loja.
Cette espèce est bien différente de toutes les autres Ceratinopterse néotropicales
par l'armature des cuisses antérieures et par la forme de la lame sous-génitale.
Arc de méridien équatorial, i. X, (i).
58 OBTHOPTÈRES.
Sub. fam. NYCTIBORIN^:.
Nyctibora glabra Gig.-Tos.
Nyctibora glabra Giglio-Tos, Boll. Mus. Torino, XII, n°3o2, p. 9 (1897).
1 9, 1 larve.
Santo Domingo de los Colorados, La Masa.
Cette espèce se trouve aussi en Bolivie.
Sub. fam. EPILAMPRIN^E.
Phsetalia Isevigata Serv.
Blatta lœvigata Serville, Hist. Nat. Ins. Orthopt., p. 98 (i83g).
1 9. Paita et Tablazo de Paita, région désertique au bord de la mer.
Sub. fam. BLATTIN7E.
Eurycotis cothurnata Gig.-Tos.
Eurycotis cothurnata Giglio-Tos, Boll. Mus. Torino, XIII,n°3ii, 1898, p. 11.
1 9. Cuenca.
Eurycoti Riveti, sp. n.
9. Nigra. Antennse totse rufescentes. Tegmina squamiformia, mesonotum parum
superantia, rufo-castanea. Alae nullœ. Anguli postici segmentorum posticorum
abdominis valde producti. Lamina supra-analis sub-triangularis, carinata, apice
vix emarginato. Cerci rufi. Pedes toti rufescentes. Metatarsus posticus brevis,
subtus spinosus, pulvilli omnes magni.
Long, corp., 2omm; long, tegm., 3mm; pronotum, Gmm X 8mm.
3 9 9,i larve. Loja.
Cette espèce ressemble à Y Eurycotis mexicana Sauss., mais elle en diffère par la
couleur des jambes e1 des cerques.
Pelmalosilpha aterrima Walk.
Periplaneta aterrima Walker, Cat. Blatt. Biit. Mus. Supi>l., 1869, p. i5i. — Pelmalosilpha
praestans I • in, Stettin. Eut. Zcit., XLVIII, 1887, p. /Ji 1.
1 d. Santo Domingo de los Colorados.
Periplaneta americana L.
Hit/tin americana Linnaeus, Syst. Nat. (éd. X), i i-'iX. p, i 'i.
1 9. Paila et Tablazo de Paita (région désertique au bord de la mer).
BLATTIDES, MANTIDES ET PHASMIDES. 5ç)
Perlplaneta auslralasise Fab.
Illcdla australasiœ Fabricius, Syst. Eut., 177J, p. 271.
Une grande série. Santo Domingo de los Colorados, Riobamba, Balsabamba.
Sub. fam. PANCHLORIN.E.
Rhyparobia maderse Fab.
Blatta maderse Fabricius, Spec. Ins., I, 1781, p. 34 1 •
Une grande série.
Santo Domingo de los Colorados, Paita et Tablazo de Paita, La Masa.
Sub. fam. CORYDIINiE.
Zetha, gen. n.
Oculi in vertice magis remoti quam scrobes antennarum. Antennae monili-
formes. Corpus hirsutum. Pronotum antice parabolicum, postice truncatum.
Tegmina (9) truncata, sese intus haud tegentia, mesonotum parum superantia.
Alœ mullœ. Cerci graciles, brèves. Ultimum segmentum ventrale (9) apice ros-
trato-compressum ac fissum. Femora omnia spinis genicularibus. Tibise fortiter
spinosse, intermediae et posteriores supra 3 — seriatim spinosa?. Tarsi inter ungues
arolio instructi.
Zetha rufescens, sp. 11. PI. III, fig. [\.
9 Rufescens, minutissime punctata. Ocelli desunt. Frons bullata. Abdomen
quam thorax latior. Lamina supra-analis rotundata haud emarginata. Tibia;
apice calcaribus 6.
Long, corp., 7mm; long, tegm., imm,i ; pronotum, 2mm X 3mm.
1 9. Loja.
Ce genre montre beaucoup d'allinités avec Homoeor gamia, mais diffère par la
forme des élitres et par la présence d'un coussinet entre les griffes des tarses. Il
diffère de Sphecophila par les yeux, qui ne sont pas réduits, et des Latindia et Para-
latindia par l'armature des jambes.
Sub. fam. PERISPtLERIIN,E.
Parasphseria ovata Blanch.
Blatta ovata Blanchard, in Gay, Hist. Chïle, Zool., VI, p. i4, Orthopt., P . I. ftg. o (i852).
1 cf. Santo Domingo de los Colorados.
()0 ORTHOPTERES.
MANTIDiE.
Sub. fam. MANTINiE.
Thrinaconyx Kirschianus Sauss. et Zehnt.
Thrinaconyx Kirschianus Saussure et Zehntner, Biol. Centr, Amer., Orlhopt., I, i8g4, p. 179,
PI. X, fig. 11.
2 cTcf. Santo Domingo de los Colorados (5iom d'altitude).
Le type de cette petite espèce est de Colombie.
PHASMIDjE.
Sub. fam. ANISOMORPHIN/E.
Autolyca Riveti, sp. n.
PI. III, fig. 6.
t'
cfç. Nigro-nitida, lœvis, haud punctata. Antennœ rufœ, unicolores. Caput
rufum, antice fovea semi lunari impressa. Pronotum quadratum, in medio sulco
transverso instructum. Meso- et metanotum latere haud lobulata. Segmentum
anale cf rotundatum, rufum, apice leviter emarginatum, 9 cueullatum, carinatum.
Cerci cf rufescentes, inagni robusti, 9 graciles. Lamina subgenitalis cf valde con-
vexa, rufa, apice rotundata. Operculum 9 elongatum, apice acuminatum, apicem
abdominis attingens. Pedes brèves, inermes, rufescentes; tibise teretes.
o* et 9. o'cl J.
iiini mm
Long, corp 3i Long, raetan c. m. s 3,i
« pion i,v » fem. ant 6
n meson 5,9 » fem. post 7 . >
1 c?, 1 9. Tioloma, \ 3oom d'altitude (mais 190/j).
Cette espèce ressemble à VA. semele WestW., mais elle en diffère ainsi que de VA.
Roulini Goud. par la couleur de la tête, clés antennes et des jambes.
Autolyca flavo-limbala Redt.
PI. III, fig. 9.
Autolyca flavo-limbala Redtenbacher, Insekten fam. Phasmidœ, p. 97 (1909).
I ne grande série de Riobamba e1 San Gabrieb
BLA.TTIDES, MANT1DES ET PHASMIDES. 6l
Autolyca affinis sp. n.
PI. III, fig. 7 et 8.
9 maxime affinis ^4. flavo-limbatae. Pro-, meso-, metanotum cura segmentis
3 anterioribus abdominis postiez anguste flavo-limbata. Pronotum antice haud
flavo-limbatum. Segmentum anale apice triangulariter excisum, latere emargi-
natum. Operculum flavum. Segmentum ventrale penultimum haud tuberculatum.
mm mm
Long, corp 3J Long, melaa c. m. s 5,8
» pron 5 » fom. ant 9
» raeson G » l'em. post 1 1
2 9Q. Chillacocha, 3goom d'altitude.
Sub. fam. BACUNCUL1N/E.
Libethra inler média, s p. n.
9 L. strigwentri maxime affinis, sed minor. Mesonotum tricarinatùm. Femora
antica mesonoto breviora. Pedes brèves, femora haud incrassata. Abdomen multi-
carinatum. Operculum valde emarginatum.
cf. Gracilis. Caput carinatum. Thorax laeve. Abdomen indistincte multicarinatum.
mm mm
Long, corp 26 35-36
» pron 1,8 2
» meson (j 7
» nielan c. m. s 4 5
» fem. ant 7 7
» fem. post 7 8
Une grande série de Riobamba, Casitagua (35oom), Quinoaloma (4ooo
m
Ocnophila nana, sp. 11.
cf. Gracilis. Capul carinatum. Thorax tricarinatùm, haud granulatum. Segmenta
omnia abdominis tricarinata. Segmentum anale productum, subtectiforme, apice
truncato. Cerci graciles, recti. Lamina subgenitalis bullata, in medio tuberculata.
Femora omnia intégra.
9. Olivacea. Caput granulosum, antice fovea impressa. Meso- et metanotum
tricarinatùm, rugosum; mesonotum in medio 2 spinis minutis obsitum. Segmenta
omnia abdominalia multicarinata rugosacpae. Segmentum anale tectiforme, apice
truncato. Operculum lanceolatum, carinatum, apice obtuso. Cerci minimi. Femora
intermedia et postica apice subtus utrinque denticulata.
(Î2 ORTHOPTÈRES.
o". 2.
m ni ni ni
Long, corp 25 3o
» pron 1,5 2,9
» meson . 5,3 8
» metan es. m î, ■ 4,'
» fem. ant 5,9 8
» fem. post 9
i cf,2 ÇÇ. Chillacocha (3goom), Bueran (^oo111), Narihuifia (33oom).
Ocnophila Riveti, sp. n.
9. Ûlivacea, fascia mediana fusca. Capul tnuticum, Iseve. Thorax tricarinatuni.
Segmenta abdominalia innlticarinata. Segmentum anale oblongum, apice rotun-
dato. Cerci brèves. Operculum lanceolatnm, tricarinatum, apice truncato, emargi-
nato. Pectus laeve. Feniora omnia mutica; femora intermedia metanoto cuni seg-
mento mediano œquantia.
mm moi
Long, corp ■?_ \ Long . melan c . s . ni 3,8
>> pron 2 » fem. ant >
» meson \ » fem. posl 5,3
i 9- Kl Pelado (4i5om).
Cette espèce et la précédente sont les plus petites dans ce genre.
Calynda fiebrigl Brunn.
Cahjnda /?c&/-t<;/13RUNiNEit von Wattenwyl, Insekten fam. Phasmidse, p. o-mj (1907).
1 cf. San Gabriel.
Sub. fan.. PHIBALOSOMIN.E.
Bacteria baculus Oliv.
Mantis baculus ' >i.i\ 1111, Enc. Méth. Ins., VII, 1792, p. i38.
Phasma arumatia Shh.l, Spectres, Phasmes, 181.!, y. 4i, PI. XIII, fig. , m .
Bacteria remphan Westwoob, Cal. Phasm., i85g, p. 22.
1 9. Santo Domingo de los Colorados.
Après avoir examiné le type du B. remphan VYcstw., je puis affirmer qu'il est la
même espèce que le B. baculus Oliv.
DERM APTÈRES. 63
ORTHOPTERES.
DERMAPTÈRES,
PAU
le D' Alfredo BORELLI
( de Turin ).
La collection dos Dermaptères recueillie dans la République de l'Equateur par
le Dr Rivet, et dont l'étude m'a été confiée, n'est pas nombreuse en espèces.
Elle comprend l\i exemplaires, parmi lesquels un grand nombre de larves, appar-
tenant à 5 espèces, dont une nouvelle, réparties dans cinq genres, dont un nouveau.
La collection a été faite à une altitude supérieure à 2000111; c'est sans doute à cette
circonstance qu'il faut attribuer le nombre restreint des espèces comparativement
à celui des individus recueillis et surtout relativement à la richesse entomologique
des régions visitées par les membres de la Mission. On ne saurait toutefois trop les
féliciter d'avoir bien voulu consacrer une partie de leur temps à la recherche de
ces orthoptères qui ont été si longtemps négligés.
Les localités où les espèces ont été recueillies sont les suivantes :
Chillacocha, 3goom d'altitude, province de l'Azuay;
Danas, 3792111 d'altitude, province du Chimborazo;
Deleg, 2678111 d'altitude, province de l'Azuay;
Gualea, 2000111 d'altitude, province du Pichincha;
El Pelado, 4i5om d'altitude, province du Carchi ;
Troya, 35i3m d'altitude, province du Carchi.
Genre PSALIS Serv.
Psalis americana (Palis.).
Forficula americana Palisot, Ins. Afr. Amer., p. 1 65, Orth., t. XIV, f. i (çj), 1817.
Un c? de Gualea, igo5. Dr P. Rivet. Espèce très répandue dans l'Amérique centrale,
les Antilles et les régions équatoriales et tropicales de l'Amérique méridionale; déjà
signalée de l'Ecuador.
64 ORTHOPTÈRES.
Genre ANISOLABIS Fiel..
Anisolabis festse Borelli.
Borelli, Boll. Mus. Zool. Anat. comp. Torino, vol. XIX, n° ^5, p. 3, fig. a (tf), b (ç), 1904.
Plusieurs exemplaires d1 et Ç de Danas, 1904. P. Rivet. 1 c? adulte, 1 c? juv., deux
larves de Deleg, igo5. P. Rivet.
Cette espèce n'a été, jusqu'à présent, rencontrée cjue dans la République de
l'Equateur.
Les exemplaires recueillis par M. Rivet sont semblables aux types rapportés par
le Dr Festa, qui sont conservés au Musée de Turin. Ces derniers proviennent de
Cuenca et de Sigsig (province de l'Azuay), localités situées à plus de 25oom d'al-
titude.
Une autre espèce à' Anisolabis de l'Equateur, V Anisolabis? incerta, a été incom-
plètement décrite par De Bormans, et la description trouvée dans les manuscrits
de ce regretté entomologiste a été publiée par M. le Dr Malcolm Burr (Ann. and
Mag., Nat. History, sér. 7, vol. XI, p. 204, London, 1903). Grâce à l'obligeance de ce
savant entomologiste, qui me les a communiqués, j'ai pu examiner deux exem-
plaires 9 de cette espèce ; ils correspondent, sauf la couleur, aux femelles de Y Aniso-
labis festse. h' Anisolabis incerta Borm. est entièrement d'un brun de poix, sauf les
pattes d'un testacé brunâtre; Y Anisolabis festse est aussi d'un brun de poix, mais
la tête, le pronotum et le mésonotum sont d'un jaune orangé plus ou moins obscurci
de brunâtre, les antennes sont d'un jaune brunâtre et les pattes testacées. Il pourrait
se faire que Y Anisolabis incerta ne fût qu'une variété de couleur foncée de Y Aniso-
labis festse, toutefois, je ne saurais identifier les deux espèces sans avoir examiné
un exemplaire c? de Y Anisolabis incerta qu'on ne peut reconnaître à sa description.
Genre ESPHALMENUS Burr.
M. Bi rr in : Ann. and Mag. of Nat. Hist., sér. 8, vol. III, p. 25i, 1909.
Esphalmenus camposi (Borelli).
Gonolabis camposi Borelli, Doit. Mus. Zool. Anal. Comp. Torino, vol. XXII, n° 552, fig. (c?),
(907. — Esphalmenus camposi Burr, Ann. and Mag. Nat. Hist., sér. 8, vol. III, p. 252, 1909,
2 c?, 1 9, 1 c? juv. et plusieurs larves de Danas, 1904, P. Rivet. 1 9 el plusieurs larves
de Riobamba, 1901, Dr P. Rivet.
Espèce propre à l'Equateur trouvée par le prof. Francisco Campos Ribadeneira
à Chuquiboquio, à 36o4m d'altitude.
Les individus recueillis par M. Rivet ne diffèrenl des exemplaires types conservés
au Musée de Turin que par la taille plus petite des c?.
Longueur totale du corps des exemplaires c? de Danas : 8mm.
Longueur totale du corps des exemplaires cî de Chuquiboquio : [3mm,
DEIIMAPTÈRES. 65
Genre IDOLOPSALIS Borelli.
Borelli, Bull. Mus. Hist. nat. Paris, p. i56, 1910.
Tête convexe, plus longue que large. Antennes de i5 articles : le premier long,
cyiindro-conique, rétréci à la base; le deuxième très court, cylindrique; le troisième
cylindrique, ayant à peu près la moitié de la longueur du premier, et moitié plus
grêle; les quatrième et cinquième conico-ovoïdes, plus longs que larges, le qua-
trième plus long que le deuxième ; le cinquième plus long que le quatrième ; le
sixième à peu près de la longueur du troisième; les suivants s'allongeant et s'amin-
cissant graduellement et passant de la forme conique à la claviforme, les derniers
très grêles.
Pronotum subcarré, un peu plus large postérieurement qu'antérieurement, plus
large que long.
Mésonotum transversal, son disque plat, ses côtés convexes.
Mêtanotum convexe, un peu plus large que le mésonotum, trapézoïdal, son bord
postérieur concave.
Prosternum à peu près deux fois aussi long que large, fortement échancré à l'in-
sertion des hanches antérieures; figure i.
Fig. 1. — fdolopsalis fïiveti, segments du sternum.
Mésosternum et métasternum plus larges que longs avec le bord postérieur coupé
droit dépassant à peine les hanches médianes et postérieures.
Fémurs peu robustes, un peu plus longs que les tibias; premier article des tarses
sensiblement plus long que les deux suivants réunis, le deuxième très court, prolongé
en une touffe de poils longs.
Abdomen subcylindrique légèrement dilaté vers le milieu, puis se rétrécissant de
telle façon que le bord postérieur du dernier segment est de même largeur que celui
du premier. Plis tuberculiformes des troisième et quatrième segments peu accusés.
Dernier segment dorsal court, transversal, avec le bord postérieur légèrement con-
cave.
Pénultième segment central d1 : grand, semi-circulaire avec le bord postérieur
légèrement échancré, découvrant de chaque côté un petit triangle du dernier seg-
Arc de méridien équatorial, t. X, (1). g
66 OKTHÔPTÈRES.
ment; 9 : plus allongé, a la forme d'un triangle à côtés curvilignes et à sommet
arrondi.
Pygidium non saillant, vertical.
Branches de la pince d ■ écartées à la base; robustes dans le premier tiers de leur
longueur, elles vont «'amincissant et se courbant jusqu'aux pointes qui se ren-
contrent; 9: presque contiguës, subdroites et robustes à la base, elles vont s'amin-
cissant fortement après leur premier tiers jusqu'aux pointes aiguës et recourbées
qui s'entrecroisent.
Ce genre, qui par plusieurs caractères se rapproche du genre Anisolabis Fieb.,
rappelle le genre Psalis Serv. par la forme des branches de la pince chez le d et le
genre Labidura Leach par celle des plaques stcrnales (Cfr. : Malcolm Burr, Fauna
of British India, Dermaptera, p. go, fig. G, London, 1910).
Idolopsls Riveti Borelli.
Boriclli, Bull. Mus. Hist nat., Paris, p. 157. 19 10. — M. Burr, Gen. Ins. Derm., p. 3g,
PI. VII, fig. 2, 1911.
Tête marron foncé, luisante, labre, mandibules et palpes d'un brun fauve; plus
longue que large, convexe, partie frontale bombée et pourvue derrière la naissance
des antennes de deux légères impressions arquées; sutures frontale et occipitale bien
marquées. Antennes de i5 articles, bruns à l'exception du second et des trois ou
quatre derniers, jaunâtres, poilus.
Pronotum marron, luisant, ses bords latéraux testacés et faiblement rebordés,
subrectangulaire, plus large que long, un peu plus étroit que la tête en avant, plus
large qu'elle en arrière; tous ses bords droits, angles numéraux aigus et bien accusés,
angles postérieurs faiblement arrondis. Disque légèrement convexe avec une dépres-
sion transversale médiane, divisé sur les deux premiers tiers de sa longueur par un
fin sillon médian de chaque côté duquel se trouve une fossette près du bord antérieur.
Mésonotum marron, légèrement ponctué, de moitié plus court que le pronotum,
divisé par une ligne médiane longitudinale; son disque plat, ses côtés convexes
munis d'un faible bourrelet.
Métanotum un peu plus court, mais plus large que le mésonotum, de même cou-
leur el légèrement ponctué, son bord postérieur concave.
Prosternum, mésosternum et métasternum testacés, lisses, typiques.
Pâlies les lacées, les fémurs plus foncés, brunâtres ; le dessous des tarses garni d'une
pubescence jaunâtre très dense.
1 bdomen marron rougeâtre, luisant, ponctué, la ponctuation plus accusée que sur
le mésonotum et le métanotum. 11 va s'élargissanl sensiblemenl du premier au
cinquième segment, puis se rétrécissait jusqu'au dernier dont la largeur, mesurée
au bord postérieur, est à peu près égale à celle du premier segment. Plis des I ioisième
DERMÀPTÊRES. 67
et quatrième segments peu accusés. Les segments, sauf le dernier, sont anguleux
sur les côtés et se terminent postérieurement en pointe du troisième au septième
qui sont munis d'une carène longitudinale, plus accusée du cinquième au septième.
Dernier segment court, subrectangulaire, d'une largeur double de sa longueur,
irrégulièrement ponctué et rugueux dans sa moitié postérieure. Son disque faible-
ment bombé et divisé longitudinalement par un sillon médian qui n'atteint pas le
bord postérieur, présente au delà du milieu une dépression, très prononcée le long
du bord postérieur, limitée de chaque côté par un léger repli tuberculiforme qui se
prolonge en un petit triangle, saillant, surmontant chaque racine de la pince. Bord
postérieur épais et légèrement concave entre les branches de la pince ; figure 2.
Fig. •. — Idolopsalis Riveti J .
Segments inférieurs plus clairs, d'un brun jaunâtre, ponctués. Pénultième segment
ventral rugueux et grossièrement ponctué.
Prygidium non saillant, vertical, échancré supérieurement.
Branches de la pince d'un fauve ferrugineux, écartées à la base, robustes et
légèrement dilatées à leur naissance, triquètrcs en dessus dans leur premier tiers
Fig. 3. — Idolopsalis Riveti ?.
avec une impression très marquée contre la racine à droite et à gauche de l'arête
médiane, plates en dessous, puis cylindriques, elles vont s'amincissant jusqu'aux
pointes aiguës qui se touchent. D'abord droites, elles se courbent un peu au delà de
G8 ORTHOPTÈRES.
leur moitié, la droite plus sensiblement que la gauche, l'ensemble de leurs arêtes
internes formant un ovale. Bord interne lisse.
9 : Segments de V abdomen moins anguleux sur les côtés du troisième au septième
et dépourvus de carènes latérales. Dernier segment dorsal plus rétréci postérieu-
rement, sans dépression transversale, avec les replis moins accusés.
Branches de la pince marron rougeâtre, plus claires que l'abdomen, presque conti-
guës, robustes et triquètres pour plus d'un tiers de leur longueur, puis elles s'amin-
cissent et s'arrondissent sensiblement jusqu'aux pointes aiguës, qui s'entrecroisent;
subdroites, modérément courbées un peu avant les pointes. Bord interne crénelé
dans sa première moitié, puis lisse; figure 3.
Longueur totale du corps, d : i6mm; 9 i8mm,5. Longueur des branches de la
pince, d : à droite, 2mm,3; à gauche, 2mm,5; 9 2mm,2.
i d cleTroya, 1901, DrP. Rivet. — i 9 et 1 d juv. ainsi que 2 larves de El Pelado, 1903, DrP. Rivet.
Genre PSEUDOCHELIDUBA Verb.
Pseudochelidura sp ?
1 d de Troya, 1902, Dr P . Rivet.
Je rapporte au genre Pseudochilidura un exemplaire 9 de couleur marron avec le
pronotum jaune paille, les pattes et les branches de la pince testacées, les antennes
de 12 articles, typiques, de couleur jaune. Bien que les deux espèces américaines
connues du genre Pseudochelidura : la Ps. vara (Scudd.) et la Ps. biolleyi Borelli
diffèrent sensiblement de cet exemplaire, je ne saurais le décrire comme espèce
nouvelle parce que : i° le genre Pseudochelidura ne peut être fixé avec sécurité
absolue sur des femelles seules et, 20 parce que dans ce genre, les d diffèrent trop
des 9 pour permettre de reconnaître une espèce décrite sur des femelles seules.
NÉVIiOPTÈRF.S. 69
NÉVROPTÈRES,
Le R. P. Longin NAVAS, S. J
(de Saragosse ).
Famille MYRMÉLÉONIDES.
Di mares decorus, sp. nov.
PI. IV, fig. 6.
Simi'is çenusto Banks.
Caput facie flava, linea transversa in clypco, cum latcrali juxta oculos et média
angustis, continuata et macula ante antennas, fuscis; palpis maxillaribus fuscis, ad
articulationes annulatis, apice truncatis, labialibus longissimis, plus quam triplo
longioribus, articulo basilari brevi, flavido, apicalibus interne flavidis, externe
fuscis, paenultimo longissimo, sinuato, ultimo breviore, clava pyriformi, globosa,
apice inflato, obtuso, fusco; vertice deplanato, medio longitudinaliter sulcato, fusco ;
occipite fulvo, maculis striisque fuscis variegato; oculis fusco-rcneis, nitentibus;
antennis fuscis, fulvo annulatis, clava elongata, acuta.
Prothorax fortiter transversus, fuscus, macula cuneiformi anteriore duplici et
stria obliqua latcrali l'ulvis; pilis lateralibus longis, nigris. Mcso- et metanotum
fusca, marginibus postcrioribus et striis longitudinalibus flavidis. Pectus fuscum.
Abdomen fuscum, rufescens, ad latera flavidum, breviter fusco pilosum.
Pedes testaceo-pallidi, setis nigris, calcaribus ferrugineis, anterioribus primum
tarsorum articulum superantibus; tarsorum articulis quatuor primis apice ferru-
gineis; unguibus ferrugineis.
Aise hyalina-, stigmate pallido, insensibili; venis fuscis; venulis marginalibus
posterioribus fuscis, discalibus plerisque albidis, inter maculas fuscis.
Ala anterior quatuor fasciis in medio anteriore distinctis, pone médium in atomos
fere dissipatis ; ia ante médium a costa, ubi inter venulas obsoleta, ad cubitum
et amplius; 2a média sinuosa, a tertia anguste separata; 3a lata, posticc furcata,
n0 NEVROPTÈRES.
externe cuffl apicali bis connexa, tria spatia hyalina, ad costam sivc stigma, ad
médium et ad marginem relinquente; 4a apicali externe dilutiore, duas cellulas
ovales ad margines definite relinquente. Prœterea atomi plures in medio basilari,
grandiusculi in area intercubitali, minimi in postcubitali.
Ala posterior {fi g -6) tribus fasciis completis distinctis, inter se conjunctis: média
sinuosa, quasi ex tribus maculis constante, stigmali lata, postice latiore, furcata,
apicali duabus areolis hyalinis ad margines, a prœcedente tribus spatiis hyalinis
separata, venulis multis pallidis in seriem sinuosam dispositis.
mm
Long, corp ■ • ■. :io,5
» al. ant 33 , j
» » post 32
Patrie : Pérou, Paita et Tablazo de Paita. région désertique, bord de la mer (5omà 8om d'altitude).
P. Rivet, 1906 (Mus. de Paris).
L'échantillon que j'ai sous les yeux présente une petite motte brune discale à
l'aile postérieure de la droite. Cette anomalie ne doit pas empêcher de l'assimiler
au cenustus Banks et le séparer des autres espèces qui ont une tache ronde au
même endroit.
Dimares amœnus, sp. nov.
Similis pretioso Banks.
Caput facie flava, linea transversa in clypeo, alia ante antennas medio interrupta,
fuscis; palpis maxillaribus fuscis, labialibus longissimis, fere quadruplo longioribus,
pallidis, externe fusco lineatis, clava dilatata, ovali, obtusa; verticc deplanato,
fusco; occipite flavido, fusco notato; antennis fuscis, clava forti.
Prothorax transversus, antice angustatus, disco fusco, duobus punctis rotundatis
anterioiibus et duobus postcrioribus fulvis; pilis lateralibus longis, fuscis. Meso- et
metanotum l'usca, marginibus posterioribus et striis longitudinalibus fulvis. Pectus
fuscum.
Abdomen fuscum, dense et breviter fusco pilosum.
Pedes fulvi, nigro setosi, tarsorum articulis apice fuscis.
Alœ hyalina-, stigmate pallido, fere insensibili, dense fusco maculatœ.
Ala anterior toto medio posteriorc fusco punctato, punctis propc basiin minutis
rarioribusque, in medio apicali densioribus, fere in maculas coalescentibus; in
medio anteriore aliquot atomis ad ventilas costales el radiales, maculis in area
radiali ante primam fasciam transversam. Très fasciœ transversœ parum definitœ :
apicalis intégra, lata, duas areolas ad apicem liberans; stigmalis et média ad alœ
médium in puncta dissolutœ et inter se coalescentes.
Ala posterior fasciis tribus distinctioribus, fere inter se sejunctis : apicali lata,
interne sinuosa, duas areolas hyalinas ad apicem libérante; stigmali ad médium
NÉVROPTÈRES. 71
angustata et subinterrupta, postice furcata, média ante médium interrupta.
Praeterea gutta orbicularis supra cubitos ante alœ médium.
mm
Long . corp 29
» al . ant 27
» » post 25
Patrie : Equateur. D'après un échantillon que j'avais depuis longtemps dans nia collection, reçu de
la maison Staudinger, de Dresde, ou Rolle, de Berlin. Pérou, Paita et Tablazo de Paita, région déser-
tique, bord de la mer, 5om à 8om d'altitude. P. Rivet, 1906; échantillons un peu immatures, plus
pâles que celui de l'Equateur (Mus. de Paris).
Il sera utile, pour faire ressortir les différences de ces espèces nouvelles avec les
autres congénères de l'Amérique méridionale, de reconstruire l'excellente clé dicho-
tomique de M. Banks {Journ. of the New-York Entomol. Soc, 1909, March). On aura
ainsi le Tableau dichotomique des formes américaines de ce genre connues jusqu'à
ce jour.
1. Ailes sans taches, thorax pâle au milieu, avec une fine ligne longitudinale
brune 1. albililinea Walk.
— Ailes plus ou moins tachetées de brun 2
2. Thorax pâle au milieu, avec une strie moyenne brune; taches des ailes quel-
quefois presque toutes séparées, sans former de bandes distinctes ou complètes,
ne l'étant que l'antéapicale 3
— Thorax en grande partie brun supérieurement; taches des ailes formant des
bandes plus on moins complètes, du moins chez les postérieures 4
3. Bandes des ailes nulles, excepté l'antéapicale, étroite, largement séparée de la
tache apicale; taches isolées, surtout aux bords antérieur et postérieur des ailes,
sans former quatre bandes distinctes 2. lepidus Nav., sp. n. (x).
— Bandes des ailes visibles, du moins à la moitié postérieure de l'aile; l'an-
téapicale large, plus ou moins contiguë à la tache apicale 3. elegans Perty
4. Aile postérieure avec une tache orbiculaire petite avant ou sur le milieu. . . <>
— Aile postérieure sans tache orbiculaire sensible sur le milieu; sans atomes
bruns sur la marge postérieure de la même 5
5. Plus petit (enverg. D2mm); bande médiane des ailes postérieures courte, de la
moitié de l'aile à la marge postérieure 4. venustus Banks
I1) Elevé au rang d'espèce. Dans la revue Broteria (1912, p. 41, fis 3), je l'ai décrite comme variété de
l'elegans Perty ; mais les différences remarquables avec les échantillons du Brésil (dans ma collection) tout à
fait conformes au type du Musée de Munich, que j'ai pu comparer, me forcent maintenant à la considérer
comme espèce autonome.
72 NÉVBOPTKRES.
- Plus grand (enverg. 70mm) ; bande médiane des ailes postérieures large, si-
nueuse, comme formée de trois taches, complète, arrivant de la marge postérieure
à la côte, où elle s'évanouit 5. decokus Nav.
6. Ailes postérieures avec trois bandes en partie reliées entre elles, l'apicale avec
deux aréoles hyalines; ailes antérieures avec trois bandes complètes : 7
- Bandes des ailes postérieures pas complètes, ou plus ou moins fractionnées,
du moins les deux internes 8
7. Ailes postérieures sans atomes bruns le long de la marge postérieure; les anté-
rieures avec trois bandes (>. formosus Banks
- Ailes postérieures saupoudrées d'atomes bruns le long de la marge postérieure
avant la moitié; ailes postérieures avec le tiers apical brun, et deux bandes
brunes 7. subdolus Walk.
8. Ailes antérieures sans bandes distinctes, saupoudrées de nombreuses goutte-
lettes, surtout le long des marges apicale et postérieure; ailes postérieures avec des
bandes représentées par des taches bien isolées 8. belltjlus Banks
- Les taches des ailes antérieures formant trois ou quatre bandes à peu près dis-
tinctes, plus ou moins interrompues ; les bandes des postérieures presque complètes. 9
9. Bandes des ailes antérieures peu distinctes antérieurement, continuées postérieu-
rement depuisla moitié de l'aile et résolues en de nombreux points. 9. amœnus Nav.
- Bandes des ailes antérieures très distinctes, formées par des taches grosses,
dans toute leur étendue 10. pketiosus Banks
Austrolcon striolatus, sp. nov,
PI. IV, iig. io.
Fuscus, similis frontall Banks.
Caput facie flava; fronte ante et inter antennas nigra; vertice fusco-nigro, linea
transversa anteriore flava; oculis fuscis; papis flavis, labialibus articulo ultimo
fusiformi, elongato, stria externa fusca; antennis fuscis, articulo basilari subtoto
ilavo.
Prothorax (fig. io) subduplo longior quamlatior, ad sulcum anticum angustatus,
fuscus, |>ilis albis, linea longitudinali média ad sulcum anticum leviter dilatata,
puncto laterali ante sulcum et stria laterali pone sulcum, flavis. Meso- et meta-
notum Eusco-cinerea, margine postico H striis longitudinalibus flavidis.
Abdomen fusco-cinereum, |uhs cinereis, margine postico segmentorum et macula
superna laterali supra septimum obscure flavis.
Pedes fortes, selis fuscis; femoribus subtotis fuscis; tibiis flavidis, dorso fusco
NÉVROPTÈRES. 73
punctatis, linea inferna longitudinali fusca; calcaribus testaceis; tarsis nigris, basi
piinii articuli flavida; unguibus ferrugineis, parum arcuatis.
Alœ angustœ, hyalinœ, irideœ, stigmate pallido, interne fusco limitato.
Ala anterior reticulatione fusco et albido alternatim striata, venulis aliquot
anguste fusco limbatis : ultima radiali ante stigma, ramo obliquo procubiti, gradatis
externis et axillis furcularum marginalium. Praeterea stria duplex obliqua angusta,
parum sensibilis : posterior ad anastomosim et anterior ante cubitos. Sector radii
ramis. Ramus anterior cubiti initio fuscus, quasi striolam obliquam in aise medio
eflïciens.
Ala posterior reticulatione subtota fusca, aliquot venulis partim pallidis, nullis
fusco limbatis. Sector radii 8 ramis.
111 m
Long, corp •">
» al . ant • 20
» » post i8,5
Patrie : Pérou, La Masa, 4oom d'altitude; Paita et Tablazo de Paita, région désertique, bord de la
mer, 5om à 6om d'altitude. P. Rivet, 190G (Mus. de Paris).
Famille HEMEROBIDES.
Hemerobius centralis, sp. nov.
Similis pallido Blanch. Testaceus, fusco pictus.
Caput testaceum, palpis et antennis concoloribus; palporum labialium articulo
ultimo grandi, fusco, mucrone elongato, testaceo.
Thorax testaceus, testaceo pilosus, superne fascia laterali fusca. Prothorax
transversus.
Abdomen testaceum, testaceo pilosum, fascia dorsali laterali fusca (1).
Pedes straminei, immaculati, stramineo pilosi; tibiis posterioribus fusiforrnibus;
tarsis testaceis, metatarso reliquis articulis simul sumptis parum breviore.
Alœ ellipticse, irideae, stigmate insensibili.
Ala anterior venis testaceo-pallidis, fusco striatis; area costali basi modicc dila-
tata, venulis fusco et pallido variis; venulis discalibustotis fuscis, gradatis 6/8, duabus
radialibus ad séries gradatas pertinentibus ; tribus sectoribus radii, idtimo quater
furcato; procubito prope basim furcato, una venula inter ramum posticum et cubi-
tum; una venula cubitali, seu 2a cellula postcostali auct. aperta. Membrana tota,
exceptis areis costali et subcostali, atomis fusco-pallidis irregularibus fere unifor-
miter respersa.
(') La couleur n'est pas bien visible à cause du mauvais état de conservation des échantillons types
Arc de méridien équatorial, t. X (i). 10
n/j NÉVROPTÈRES.
Ala posterior penitus hyalina, iridea, reticulatione testaceo-pallida; vcnulis
gradatis 3/5 fuscis.
mm
Long . corp '
» al. ant 9
» » posl '•• 7i '
Patrie : Equateur, Tulcan, Riobamba, Dr P. Rivet, 1901 (Mus. de Paris). Deux échantillons assez
détériorés, mais ce qui reste est suffisant pour reconnaître l'espèce.
La taille est semblable à celle de VHemerobius pallidus Blanch., les dessins du
corps aussi semblables; mais la couleur est plus foncée, et surtout l'aspect marbré
des ailes antérieures sépare nettement les deux espèces.
Nusalala, gen. nov.,
Similis Micromo Ramb. et Neno Nav. (x)
Palpi longi, labiales articulo ultimo fusiformi elongato, acuto nec mucronato.
Antennœ longae, moniliformcs.
Pedcs posteriores tibiis fusiformibus, linea laterali impressa.
Aise angustse, subcosta et radio separatis.
Ala anterior area costali angusta, venula nulla récurrente ad basim, venulis
plerisque furcatis; radio quatuor sectoribus; procubito ramo posteriore abortivo,
seu cum cubito statim confluente; disco triplici série manifesta venularum grada-
tarum, cellulis plerisque hexagonalibus. Venula radialis ad seriem externam gra-
datarum pertinet.
Ala posterior area radiali angusta, vcnulis simplicibus ; sectorc radii quatuor
ramis; procubito furcato, ramo posteriore bene evoluto, a cubito sejuncto; disco
duplici série venularum gradatarum; venula radiali ultima ad seriem externam
pertinente.
Le type est l'espèce ci-dessous.
Ce genre a l'apparence d'un Micromus par la structure du champ costal à l'aile
antérieure; il s'en distingue par les trois séries de vénules en gradins au disque et
parce nue la branche postérieure du procubitus (mediana) est abortive, réduite à
une vénule oblique qui s'anastomose avec le cubitus, contrairement à ce qui arrive
d'ordinaire. Ce dernier caractère est commun avec le genre Nenus, mais celui-ci
offre la même disposition à l'aile postérieure, qui est tout à fait différente dans sa
structure.
1 .1 m. décrits dans li-s Mïih. II. Ac. Cienc. de Barcelone, vol. X, n" 9 (1912), i>. 67.
NÉVROPTÈRES. 75
Nusalala erecta, sp. nov.
PI. IV. fig. 7.
Fusca, rufo mista.
Caput facie nigra, nitida ; ïrontc ante antennas pallida ; palpis fuscesccntibus,
labialium articulo ultimo fusiformi elongato; oculis fuscis; antennis fuscis, fulvo
annulatis; vertice subtoto fusco, piloso.
Thorax fuscus, rufo ad latera vage maculatus; pilis fulvis.
Abdomen fusco-rufum, pilis fulvis.
Pedcs testaceo-pallidi, femoribus tibiisque anterioribus fusco bipunctatis.
Alœ angustœ, apice elliptice rotundatœ; stigmate vix sensibili; pilis fimbriisque
fulvis.
Ala anterior membrana tota marmorata juxta venas venulasque atomis fusce-
scentibus respersa; reticulatione fusco et fulvo variegata; quatuor sectoribus radii
furcatis aut ramosis; venulis gradatis 4-5-8; puncto fusco insigni ad anastomosim
rami posterions procubiti cum cubito, interdum quoque ad médium seriei cxternaj
venularum gradatarum (fig. 7); pilis pallidis ercctis.
Ala posterior penitus immaculata, hyalina, iridea, reticulatione fulva, in medio
externo fusca; area radiali duabus venulis, interna cum secundo ramo sectoris
quasi secundum sectorem elliciente; venulis gradatis 5/8 série interna obliqua,
externa in arcum, margini parallela.
n> in
Long, corp 5
» al. ant 9,5
» u post 8.5
Patrie : Equateur, Riobamba, 1901. Pinllar, 2900™ d'altitude, igo3. Dr P. Rivet (Mus. de Paris).
Sympherobius marmorati permis Blanch.
Megalomus marmoratipennis Gay, Fauna de Chile. Neurôpteros, i85i, p. 127.
Je rapporte à cette espèce un échantillon de l'Equateur, Borma, 3ioom d'altitude,
Dr P. Rivet, igo5.
Famille CHRYSOPIDES.
Chrysopa lanata Banks. Proc. Entom. Soc. 0/ Washington, 191 o, p. i54-
Nouvelle pour l'Equateur.
Chrysopa lœea Nav. Réf. R. Acad. do Ciencias de Madrid, 1910, fig. 2.
Loja, 1908. Dr P. Rivet.
Allochrysa Riveti, sp. nov.
PI. IV. fig. 8.
Flava.
Caput labro rubro, palpis flavis, immaculatis; vertice deplanato,linea angulari in
hÇ, névroptères.
A rubra; antennis flavis, primo articulo crasso, longo; oculis globosis, in sicco
fusco-rubris.
Prothorax longior quam latior, angulis anticis truncatis, marginibus rubcntibus.
Mesonotum scutello lineola fusco-rubra transversa laterali bina.
Abdomen flavum.
Pedes flavi, graciles, tibiis posterioribus fusiformibus, tenuibus, longis.
Ala3 hyalinœ, fortiter irideœ, reticulatione, pilis fimbriisque flavis; stigmate
sordide flavo, umbrella fusca interne limitato. Venulœ gradatœ numerosse, seriei
internée introsum continuât».
Ala anterior [fig. 8) in quarto apicali lata, apice rotundata; costa, radio et cubito
stria basilari nigra; fascia umbrosa fuscescente ab initio sectoris ad finem postcubiti;
venis venulisque interjectis nigris; item exigua umbra ad initium et finem seriei
externœ venularum gradatarum. Venulœ costales ad médium areœ initio nigrœ.
Ala posterior in tertio apicali ampliata, apice subacuta.
mm
Long, coip 12
» al. ant 2°, 5
» » post '9
Patrie : Equateur, Santo Domingo delos Colorados, 5iom d'altitude. DrP. Rivet, 1909 (Mus. de Paris).
Famille LEPTOCÉRIDES (Trichoptéres).
Leptocella ? fesliva, nov. sp.
PI. IV, fig. 9.
Caput testaceum, pilis albis, oculis nigris; palpis longis, testaceis, labialibus
apicem versus fuscescentibus ; antennis testaceis, primo articula grandi, crasso,
capitis longitudine, reliquis tenuibus, apice fusco anguste annulatis.
Thorax testaceus, albido pilosus, superne ad latera rubescens.
Abdomen viride smaragdinum.
Pedes tenues, testaceo-pallidi, tarsis longis.
Ala anterior (fig. 9), angusta, apice parabolico, truncata; membrana hyalina,
iridea, leviter flavo tincta; reticulatione pallida; furculis apicalibus 1 et 3 pedicel-
latis; cellulis discali et média manifestis. Maculœ fulvo-fuscœ transversa; quasi in
fascias dispositœ : ia basilaris parva, supra procubitum; 2a ante médium obliqua,
subtrapezoidalis, née radium nec cubitum attingens; 3a ad médium elliptica, paulo
longior; ff apicalis ultra stigma, ex tribus composita, prima anteriore parva, sc-
cuntla média ad Inliam furculam longior, Lerlia posterior grandior et per totum
tnarginem posteriorem usque ad anastomosim continuata. Pili plerumque tenues
NÉVROPTÈRES. 77
brevesque, in disco longiores, ubi etiam per plagas ad médium et postice in squa-
mulas nigras mutati.
Ala posterior albida.
mm
Long . corp 5
al. ant «
Lat. » » i,8
Patrie : Equateur, Loja, Dr P. Rivet, igo3 (Mus. de Paris).
Deux échantillons en très mauvais état, que je rapporte avec quelque doute au
genre Leptocella, n'étant pas possible de reconnaître les caractères de l'aile posté-
rieure, mais le faciès est entièrement d'un Leptocella.
La description, quoique incomplète, aidée par la figure de l'aile antérieure, suffi-
ront, je pense, pour distinguer suffisamment l'espèce des autres similaires.
EXPLICATION DES FIGUKES.
PI. IV.
Figure 6. — Dimares decorus. Aile postérieure.
Figure 7. ■ — Nusalala erecta. Ailes de la droite.
Figure 8. — Allochrysa Riveti. Aile antérieure.
Figure 9. — Leptocella festiva. Aile antérieure.
Figure 10. — Austroleon striolatus. Tête et prothorax.
N. B. — Ces figures, faites sans la révision de l'auteur, sont un peu défectueuses, spécialement la figure 10.
ARAIGNEES.
ARAIGNÉES
PAR
Lucien BERLAND,
Préparateur au .Muséum national d'Histoire naturelle.
INTKOm CTION.
Nos connaissances sur la faune arachiiologique de l'Equateur, et particulièrement
sur celle de la partie montagneuse de ce pays, se bornaient jusqu'ici à fort peu de
chose. Outre 1rs quelques espèces décrites par E. Keyserling dans son grand
ouvrage «Die Spinnen Amerikas » fondamental pour l'étude des Araignées d'Amé-
rique, et ses autres travaux de moindre importance, nous ne possédions que quelques
descriptions isolées, faites par M. Eugène Simon, qui reçut beaucoup d'Araignées
envoyées par M. l'abbé Gaujon du sud de l'Equateur, et sa liste des Aciculariidœ
de cette même région. On ne sera donc pas étonné de trouver une aussi forte pro-
portion de formes inédites parmi les Araignées recueillies par M. le Dr Rivet, qui a eu
la chance d'explorer une région jusqu'ici inconnue au point de vue qui nous occupe,
et le mérite d'y recueillir autant d'animaux que les circonstances le lui permettaient.
Le grand intérêt de ses collections réside, en outre, en ce qu'elles proviennent
d'altitudes très considérables (jusqu'à plus de 4ooom), repérées avec le plus grand
soin, ce qui nous donne de précieux renseignements sur la répartition verticale
des Araignées dans les Andes. Je me réserve, d'ailleurs, d'appeler l'attention sur
ce point dans un chapitre spécial.
Qu'il me soit permis d'exprimer ici toute ma gratitude à M. Eugène Simon,
non seulement à l'occasion de ce travail, mais pour la bienveillance avec laquelle
il n'a cessé de me prodiguer les enseignements et les conseils de sa profonde expé-
rience, depuis que je me suis spécialisé dans ce groupe qu'il a si parfaitement
étudié.
8o
ARAIGNEES.
Je remercie vivement M. le Dr Rivet qui a Lien voulu me confier les Araignées
recueillies par lui et m'a donné avec la plus grande obligeance tous les renseigne-
ments nécessaires, particulièrement ceux qu'on trouvera plus loin sur la structure
géographique des régions qu'il a visitées.
LISTE DES ESPÈCES RECUEILLIES.
AVICULARIIM.
Bolostromus Riveti E. Simon.
Idiophthalma ecuadorensis, n. sp.
Cyclosternum Gaujoni E. Simon.
Eurypelma vitiosum Keyserling.
Harmonicon Riveti E. Simon.
dictynid.e:.
Auximus, sp.?
Dictyna andesiana, n. sp.
Dictyna, sp.?
CAPONIID.E.
Nops variabilis Keys.
DRASSID.E.
Pseudolygromma Simoni, n. g., n. sp.
THERIDIIDtE.
Theridion alacre Keys.
Theridion, sp.?
Alt(;iOPID/E.
Emenista dentichelis, n. sp.
Linyphia, sp.?
Floronia annulipes, n. sp.
Leucauge venusta (Walck.).
Tetragnatha Riveti, n. sp.
Meta alticola, n. sp.
Araneus Riveti, n. sp.
Araneus lathyrinus (Holmberg).
Araneus venatrix (C. Koch).
Araneus Bourgeoisi, n. sp.
Araneus bonnensis, n. sp.
THOMISID.E.
Misumena crocea Keys.
Tmarus peruvianus, n. sp.
Sidyma lucida Keys.
Petricus griseus, n. sp.
CLUBIONID/E.
Selenops ecuadorensis, n. sp.
Eutichurus ferox E. Simon.
Ctenus nigrolineatus, n. sp.
Corinna bellatrix (L. Koch).
Corinna nigrina, n. sp.
Castancira, sp.?
Tomopisthes septenirionalis, n. sp.
Gayenna Riveti, n. sp.
Gayenna Simoni, n. sp.
Gayenna andesiana, n. sp.
Gayenna, sp.?
Gayennclla Riveti, n. g., n. sp.
Oxysoma Bergi E. Simon.
Oxysoma dubia, n. sp.
Haptisus Nicoleti E. Simon.
Olbophthalmus lojensis, n. sp.
Tafana Riveti E. Simon.
Anyphaena Riveti, n. sp.
ARAIGNEES.
81
Anyphsena Perrieri, n. sp. Lycosa Lallemandi, n. sp.
Anyphsena Massened, n. sp. Li/cosa andesiana, n. sp.
Anyphsena Defonlonguei, n. sp. Pardosa Riveti, n. sp.
Anyphsenoides pluridentata, n. g., n. sp. n,Tr,Tr. T.
OXYOPID/E. Lyssomanes, sp.?
Tapinillus, sp.? £""'o crassichelis, n. sp.
Phiale Simoni, n. sp.
LYCOS ID.E. Phiale, sp.?
Lycosa implacida Nicolet.
Famille des AVICULARIID.E.
Genre BOLOSTROMUS Ausserer, i875.
Bolostromus Riveti E. Simon.
PI. VII, lig. I et 2.
E. Simon, in Ann. Soc. Enl. Fr., igo3, t. LXXII, p. 3i'|.
M. E. Simon qui a décrit cette espèce, ainsi que Harmonicon Riveti (voir plus
loin), sur des spécimens envoyés par le Dr Rivet, a bien voulu nous autoriser
à en reproduire ici la diagnosc originale et à en faire quelques dessins.
çS long. i2-i4mm. — Céphalothorax olivaceus, subtiliter coriaceus, parte cephalica
antice leviter plicata. Oculi antici, superne visi, in lineam vix recurvam, niedii late-
ralibus vix minores a sese distantes sed a lateralibus subcontigui. Abdomen angustum,
luteo-testaceum , supra nigro-maculatum, maculis mediis tritiis, ia parva subrotunda,
2a transversa, 3a longitudinali Icmceolata et utrinque maculis lateralibus l\ vel 5 magnis
iniquis et laciniosis insigniter ornatum. Chelse nigrse, coriacese, intus minute rugosse et
breviter crinitse. Partes oris, sternum pedesque fulvo-olivacea. Pedes sat longi, tibia
i1 paris cylindracea, subtus et intus aculeata, extus ad apicem calcaribus binis
geminatis, acutis et curvatis, inter se subsimilibus (inferiore altero vix longiore)
armata, metatarso cylindraceo, leviter curvato, subtus aculeis paucis submediis alque
in parte basali granulis inordatis munito, tarso vix scopulato. Pedes-maxillares
médiocres, tibia longe ovata mutica subtus crinita, bulbo parvo cordiformi, spina
tenui et recta, lobo longiore.
RlOBAMBA (3 <3).
Je rapporte, en outre, à cette espèce 1 Q venant de Mirador, dont les carcatères
concordent avec ceux énoncés ci-dessus, sauf en ce qui concerne les tibias anté-
rieurs, moins épineux, et l'abdomen qui est uniformément gris foncé, sans taches.
Arc de méridien e'quatorial, t. X, (i). ,l
82 ARAIGNÉES.
Genre IDIOPHTHALMA Cambridge, 1877.
Idiophihalma ecuadorensis, n. sp.
PI. VII, fig. 3 et 4.
9, long. 28mm. — Céphalothorax brun noirâtre très obscur, lisse et complètement
glabre, sauf une étroite bordure de poils fins sur les bords latéraux-postérieurs, plus
long que large et de f orme sub-hexagonale allongée; partie céphalique très convexe;
fossette médiane étroite et profonde, procurvée, située environ aux f postérieurs;
impressions peu marquées. Yeux sur une faible éminence, occupant un espace plus
long que large et formant trois lignes : la première de deux yeux touchant presque le
bord du bandeau, séparés entre eux par un intervalle égalante peu près leur rayon;
la seconde de deux yeux également, plus gros que ceux de la première et plus rap-
prochés entre eux, ces deux lignes formant un quadrilatère plus long que large;
troisième ligne procurvée, formée de quatre petits yeux, les médians ellipsoïdes,
très largement séparés entre eux par un espace presque égal à la largeur de la
seconde ligne, contigus avec les latéraux qui sont arrondis et plus gros qu'eux.
Chélicères de même couleur que le céphalothorax, leur bord antérieur régulièrement
convexe, presque glabres, sauf trois bandes étroites parallèles, coalesccntes vers
l'extrémité qui est entièrement velue, cette pubescence est formée de poils raides
et couchés à reflets métalliques cuivrés; râteau terminal composé de huit dents
comprimées et étroitement serrées les unes contre les autres. Pièce labiale petite,
convexe, aussi longue que large. Hanches des pattes-mâchoires à surface granuleuse,
garnies de poils noirs, raides et courbés et, en avant, de longs poils roux. Sternum
en forme d'écusson pentagonal, plus long que large, un peu atténué en avant,
convexe, granuleux, orné de deux paires d'impressions, les deux antérieures peu
nettes, les deux autres longues, droites et profondes. Pattes : IV, I, II, III: tarses et
métatarses des pattes-mâchoires et des pattes I et II munis de scopulas très épaisses,
débordant sur les côtés; tous les tibias, les métatarses et palellas des deux dernières
paires munis de longues et nombreuses épines, surtout sur la face antérieure;
fémurs longuement échancrés en dessous à l'extrémité distale, hanches à surface
finement granuleuse. Abdomen brun olivâtre, plus sombre en dessus, recouvert de
poils lins et très courts. Filières inférieures très petites et cylindriques, les
supérieures longues et robustes, surtout l'article basai, article terminal cylindrique,
plus jielil il plus étroit que le précédent.
Santo Domingo de los Color ados (1 ç>). Pinnllar (1 Q ).
ARAIGNÉES. 83
Genre CYCLOSTERNUM Ausserer, 1871.
Cyclosternum GaujoniJL. Simon.
E. Simon, in Actes Soc. Linn. Bordeaux, 1887, t. XL II. p. '\o3.
Espèce décrite par M. Simon sur des exemplaires à lui envoyés par M. l'abbé
Gau jon de l'Equateur méridional : Loja, Amazula. Elle paraît y être très répandue :
le Dr Rivet l'a ramenée de localités très diverses; elle semble aussi habiter de
préférence la partie élevée du pays car les endroits où elle a été trouvée sont compris
entre les altitudes de 2600™ et de 36oom.
Riobamba (1 9), Quito (i d), El. Vinculo (i d1), Casitagua (i d, 1 9). — H faut
aussi probablement rapporter à cette espèce deux jeunes de Tulcan et deux de
Danas, qui ne sont pas délerminables avec certitude.
Genre EURYPELMA C. Koch, i85o.
Eurypelma vitiosum Keyserling.
Keysf.hling, Spinnen Amerikas, Drasil s.p., 1891, PI. I, fig. 5.
E. mollicomum (non Â.usserer) E. Simon, //. mit. Ar., 1892, l. I, p. 167.
E. vitiosum E. Simon. Hist. mit. Ar., [go3, t. II, p. 9,37.
Pérou : Paita (i c?).
Le genre Eurypelma, si nombreux en espèces dans le sud des Etats-Unis et
l'Amérique centrale, n'a que forl peu de représentants dans la partie sud de ce
continent. L'/ï. vitiosum était signalé par Keyserling du Rrésil et de l'Uruguay;
c'est jusqu'ici la seule espèce du genre qui ait été rencontrée dans la région andine.
Genre HARMONICON F. Cambridge, 1896.
Harmonicon Riveti E. Simon.
PL VII, fig. 5 et, 6.
E. Simon, in Ann, Soc. Eut. France, 10,03, I. LXXII, p. )i \.
Je reproduis ci-après la description originale :
d, long. i9mm. - - Céphalothorax nigellus, pilis sat longis fulvo-nitidis vestitus,
sed zonis radiantibus glabris notatus. Tuber oculorum convexum. Oculi antici, superne
visi, in lineam subrectam, medii rotundi, lateralibus albis et ovatis paulo minores.
Abdomen ovatum, nigrinum, hirsutum. Mamillse fusese, abdomine paulo breviores,
84 ARAIGNÉES.
articula medio basali paulo breviore, ultimo medio paulo longiore. Chelsa nigrœ,
fulco-pilosse et nigro-hirsutse, sed vittis glabris latis biais notâtes. Pars làbialis
spinulis paucis \ vcl 5 inordinatis armata, coxse pedum-rnaxillarium area parva
spinulosa ad basin munitse. l'aies nigricantes, fulvo-nitido-pubescentes et nigro-
hirsuti, robusti sed tarsis tenuibus, tibia i1 paris subtus et intus aculeata, extus ad
apicem tuberculo ovato rufulo aculeum validum et leviter curvalum gerente armata,
metatarso recto sat brevi, aculeis inferioribus 3-3 atque intus, in parte basali, tuberculo
rufulo (tibiali minore et conico) armato. Pedes-maxillares médiocres, tibia longa,
subtus longe crinita et prope médium aculeo setiformi longo munita, bulbo rufulo,
piriformi, apice sensim attenuato, spma lobo paulo longiore recta et acuta. —
Tboya (l çj).
Le genre Harmonicon ne renferme que deux espèces : YH. Riveti E. Sim. de
l'Equateur, et l'espèce type H. rufescens F. Cambridge du Brésil.
Famille des DICTYNID^E.
Genre AUXIMUS Simon, 1892.
Auximus sp. ?
Cinq individus appartenant à ce genre et provenant de Chillacocha ( \ Ç, 1 j),
indéterminables spécifiquement, car ce sont tous des jeunes.
Genre DICTYNA Sundevall, i833.
Dictyna andesiana, n. sp.
PL VII, fig. 7-10.
c? long. 2mm,5. - - Céphalothorax : partie céphalique large et très convexe.
Yeux : ligne antérieure légèrement procurvée, les médians un peu plus écartés
entre eux que des latéraux, yeux postérieurs en ligne récurvée, les latéraux des deux
lignes contigus. Bandeau plus étroit que les yeux médians antérieurs. Chélicères
droites, leur bord interne échancré sur plus de moitié de la longueur, de sorte qu'elles
laissent entre elles un espace vide régulièrement elliptique (caractère commun
à beaucoup de mâles de Dictyna); bord externe sinueux, Eormanl près de l'angle
du bandeau une pointe conique aiguë, saillante de même près de l'insertion du
crochet. Pièce labiale sub -triangulaire, aussi large que longue. Lames-maxillaires
obliques et inclinées sur la pièce labiale, leur bord antérieur droit, l'angle interne
aigu, l'externe obtus. Sternum large, convexe, prolongé entre les hanches posté-
AK.UI.M I v.
85
Heures. Pattes normales; calamistrum de poils (lus, régulièrement courbés, disposés
sur un rang. Cribellum indivis. Patte-mâchoire à fémur long, cylindrique, patella
courte, tibia plus du double de ce dernier article, cylindrique d'abord, fortement
dilaté à partir du milieu, portant à la hase, en dessus et du côté externe, mie apophyse
courte, épaisse, recourbée; tarse large et aplati, très atténué vers l'extrémité en
une pointe qui dépasse le bulbe; celui-ci composé d'une partie vésiculeuse très
saillante, à laquelle est accolé un style large, aplati, i rès noir, se détachant du bulbe
près de la base interne, en faisant le tour et revenant de l'autre côté s'engager dans
un conducteur du style émis par le bulbe à cet endroit et qui lui sert comme d'une
sorte de gaine; l'extrémité du style est divisée en deux branches à son entrée dans
le conducteur, l'une terminée en pointe ciblée, l'autre, obtuse, passant sous la pré-
cédente.
PlNNLLAR (2 tf).
Dictyna sp. ?
En plus de l'espèce décrite ci-dessus, le Dr Rivet a ramené de Mirador une
femelle appartenant au genre Dictyna qu'il est impossible de déterminer spécifi-
quement. Keyserling a bien décrit trois espèces du Pérou, mais sur des femelles
seules, et l'on sait qu'en général les caractères tirés uniquement des individus de
ce sexe ne permettent pas une détermination exacte.
Famille des CAPONIIDjE.
Genre NOPS Mac Lcay, i838.
Nops variabilis Keyserling.
PI. VII, Gg. 11.
Keyserling, Verh. zool. bot. Ces. Wien, 1877, t. XXVII, p. 218, PI. VIII, fig. 8.
Deux individus, 1 9 de Quito envoyé au Dr Rivet par le Dr Reinburg et 1 d1
pris à Alausi. Les autres localités connues de cette espèce sont la Colombie, le
Rrésil et l'Amérique centrale.
Famille des DRASSID.Œ.
Genre PSEUDOLYGROMMA n. g.
Pseudoli/gromma Simoni, n. sp.
PI. VII, fig. 12-15.
9, long. 4mm,5. — Céphalothorax fauve-rouge clair, partie thoracique assez forte-
ment convexe, munie d'une strie fine, noire, courte; partie céphalique atténuée
86 ARAIGNÉES.
en avant, son bord frontal droit. Groupe oculaire entièrement visible en dessus,
ligne antérieure Formée de deux gros yeux latéraux blancs et de deux médians
noirs très petits (S à 10 fois plus petits en diamètre que les latéraux), se touchant
et touchant les latéraux; seconde ligne légèrement procurvée, beaucoup plus large
que la précédente, formée de quatre yeux blancs, les médians un peu plus petits
et plus séparés entre eux que des latéraux. Chélicères droites, plus longues que la
face; leurs marges obliques, l'inférieure armée d'une série de cinq très petites dents,
la supérieure de trois dents contiguës, placées plus loin du crochet, dont la médiane
plus grande. Pièce labiale sub-carrée, bord antérieur sinueux. Lames légèrement
obliques. Sternum cordiforme, bordé de brun, prolongé entre les hanches postérieures.
Pattes longues, de même couleur que le céphalothorax, munies de poils fins couchés
et d'assez nombreuses épines pâles; scopulas tarsales et métatarsales très peu
denses; hanches et patellas de la première paire plus longues que les autres; deux
griffes dentées. Abdomen testacé concolore. Filières inférieures très écartées, insé-
rées très en avant des autres, régulièrement élargies de la base à l'extrémité, leur
troncature munie d'un pinceau de longs crins égaux et, en dessous, sur le bord,
d'une grosse fusule cylindrique.
Mirador (i Q).
Les affinités de cette espèce sont très remarquables et ses caractères bien particu-
liers méritent qu'on en fasse un genre nouveau. Par ses filières, bâties sur le type
du genre Zimiris de la famille des Prodidomides, il se rapproche du groupe des
Theumese que M. E. Simon place à la base des Drassidse. Ses chélicères sont égale-
ment voisines de celles des Theuma; mais, d'autre part, il s'éloigne de ce dernier
genre et se rapprocherait des Lygromma par la première ligne oculaire et par les
dents de ces griffes tarsales. Les Lygromma, décrits du Venezuela par M. E. Simon,
sont, en effet, des Drassides qui ne possèdent plus que six yeux, par suite de la
disparition des médians antérieurs; l'extrême petitesse de ceux-ci chez le Pseudo-
lygromma serait alors un passage de la forme octoculée à la forme sénoculée.
Famille des THERIDIIDjE.
Genre THERIDION Walekenaer, i8o5.
Theridion alacre Keyserling.
PI. VIII, fig. 16-17.
Keyserling, Spinnen Amèrikas, Theridiidse, 1 sn ', , 1. I, p. 27, PI I, fi". 1 ■>..
Céphalothorax ovale, presque aussi large que long, un peu al ténue en avant.
Groupe oculaire : ligne antérieure légèremenl procurvée, les médians plus gros;
ligne postérieure droite, yeux égaux e1 équidistants, les latéraux des deux lignes
ARAIGNÉES. 87
connivents. Bandeau plus large que le groupe oculaire. Chélicères longues, droites,
leur angle interne saillant en une sorte d'apophyse dentiforme, marge supérieure
armée d'une dent vers le milieu. Pièce labiale beaucoup plus large que longue.
Lames-maxillaires longues, peu inclinées, échancrées à la base, leur bord supérieur
arrondi. Sternum triangulaire plan, prolongé entre les hanches postérieures. Pattes
longues, mutiques, garnies de crins forts et nombreux. Abdomen globuleux, aussi
large que long, couvert de crins longs et forts; couleur générale grisâtre, sur le
dessus une bande noire n'atteignant pas le bord postérieur, terminée en pointe et
deux fois dilatée, entourée d'une bordure blanche continue qui émet en face de
chaque dilatation de la bande une tache blanche allongée; ventre noir avec deux
points de chaque côté des filières et une tache blanche irrégulière vers le milieu.
De cette espèce, décrite de Santa Fé de Bogota par Keyserling, le Dr Rivet
a ramené trois exemplaires de deux localités, toutes deux d'une altitude très élevée :
El Pelado, /(i5im (1 ç) et Yana-Urcu, 4520m (2 ç).
Theridion sp.?
Loja : 1 Q indéterminable.
Famille des ARGIOPIDiE.
Sous-famille des Linyphiinae.
Genre EMENISTA E. Simon, i8</..
Emenista dentichelis, n. sp.
PI. VIII, fig. 18-20.
d1. long., 3mm. — Céphalothorax peu atténué, obtus en avant, partie céphalique
convexe, élevée, bien séparée de la thoracique, cette dernière marquée d'une
strie nette. Yeux : ligne antérieure droite, les médians moins écartés entre eux
que des latéraux, et plus petits que ceux-ci; ligne postérieure procurvée, ses yeux
équidistants, les médians un peu plus gros ; quadrilatère des médians plus long que
large et plus étroit en avant, les postérieurs beaucoup plus gros que les anté-
rieurs; latéraux connivents. Bandeau plus large que le groupe oculaire, concave.
Chélicères droites, plus longues que le bandeau, armées sur la face antérieure,
à l'extrémité, d'une forte dent obtuse; les deux marges obliques, munies, l'inférieure
de trois, la supérieure de quatre dents petites, égales. Pièce labiale aussi large que
longue, trapézoïdale, brusquement rétrécie vers le milieu, n'atteignant pas le
milieu des lames; celles-ci plus longues que larges, un peu obliques, le bord antérieur
droit, armées près de leur angle externe d'une forte apophyse carrée, portant
elle-même du côté externe un long poil transparent. Sternum aussi large que long,
88 ARAIGNÉES.
droit on avant, prolongé en pointe large entre les hanches postérieures. Pattes
longues et grêles, jaunes, sans épines, sauf une à la patella et deux au tibia. Abdo-
men testacé en dessus avec une bande longitudinale médiane noire, lancéolée,
al teignant le milieu, et suivie de quatre bandes transversales étroites de
même couleur; flancs et ventre noirs. Patte-mâchoire : fémur allongé, dilaté
de la base à l'extrémité, patella convexe, tibia court, muni d'une large apophyse
supéro-externe large, rectangulaire, très courte; bulbe : paracymbium en fer-à-
cheval, pointe inférieure plus aiguë que l'autre; au-dessus, une pièce en forme de
crochet épais, débordant un peu le tarse, munie de poils fins.
TuLCAN (4 (5e).
Cette petite et intéressante espèce, du groupe des Linyphies vraies, est plus voi-
sine du genre Emenista Simon que de tout autre et doit sans aucun doute y être
rapportée. L'espèce type E. bisinuosa Simon ayant été décrite de l'Inde méridio-
nale, ce genre, qui n'a que deux espèces, se trouve avoir une répartition très sin-
gulière. \JE. dentichelis qui, de même que VE. bisinuosa, habite une région monta-
gneuse, s'en rapproche par la disposition du groupe oculaire et les dents des
marges des chélicères; la singulière apophyse des lames-maxillaires est remplacée,
chez l'espèce asiatique, par un poil un peu surélevé; par contre, elle en diffère
par le dessin de l'abdomen, la dent antérieure des chélicères, qui rappelle celle de
quelques Tmeticus, et les détails de la patte-mâchoire, ainsi qu'on peut s'en
rendre compte en comparant la figure 18 de la planche VIII à celle donnée par
M. E. Simon (Hist. Nat. Ar., t. T, p. 679, fig. 762).
Genre LINYPHIA Lab., 1S0 ',.
Le Dr Rivet a recueilli, au cours de son voyage, plusieurs individus de ce génie,
mais comme aucun d'eux n'est adulte, on ne peut les déterminer avec certitude.
L'un, un mâle jeune, est intéressant en raison de la grande altitude à laquelle il a été
trouvé (El Pelado, /|i5im).
Genre FLORONIA E. Simon, 1887 (x).
Floronia annulipes 11. sp.
PI. VIII, fig. 21-23.
9, loue;. 6mm,5. - - Céphalothorax allongé e1 atténué; partie céphalique peu
(') Le nom de Frontina donné d'abord à ce goure par E. Simon en 1 SS ', (Arachnides de France,
t. \ . p. 206) étant préoccupé, a été cliangé par cet auteur en celui de Floronia (Bull. Soc. Enl. de
France, 28 sept. 1887). Les espèces décrites par Keysi nling sous le nom de Frontina n'en font
pas partie et rentrent dans le genre Linyphia.
A.RAIGNÉES. 8g
élevée, son bord antérieur courbe, strie thoracique nette, couleur fauve-rouge
avec des taches noires autour des yeux, téguments iisses. Yeux : ligne antérieure
récurvée, les médians plus petits et plus de deux fois plus rapprochés entre
eux que des latéraux; ligne postérieure un peu récurvée, ses yeux égaux, les
médians plus écartés entre eux que des latéraux; quadrilatère des médians plus
long que large et plus étroit en avant, les antérieurs plus petits que les postérieurs;
latéraux des deux lignes se touchant. Bandeau plus large que l'aire oculaire.
Chélicères longues, divergentes, crochet fin, marges longuement obliques, la supé-
rieure armée de sept fortes dents inégales, l'inférieure de six petites dents égales.
Pièce labiale aussi large que longue, arrondie; lames-maxillaires la dépassant de
beaucoup, ses angles droits. Sternum cordiforme, prolongé entre les hanches
postérieures. Pattes longues et fuies, de couleur fauve-rouge, avec des anneaux
sombres, très vagues aux fémurs, plus nets aux tibias; fémurs portant une ou
deux épines sur la face supérieure, épines plus nombreuses aux tibias et aux méta-
tarses, surtout à la face inférieure de ces articles. L'abdomen est trop altéré pour
qu'on puisse le décrire : sa couleur générale est grise avec, sur le dessus et sur les
côtés, des taches plus sombres; on distingue sur la face supérieure de nombreuses
petites taches irrégulières, d'un blanc argenté. Epigyne en grande plaque ovale
transverse creusée d'une fossette à rebords tranchants, celle-ci divisée par une
carène étroite à laquelle fait suite une pièce losangique plus large que longue.
El Pelado (i ç).
Cette espèce se rapproche, par la plupart de ses caractères, de Floronia bucculenta
(Clerck) qui habite les forêts de l'Europe tempérée : elle lui ressemble notam-
ment par le groupe oculaire, les chélicères, les pièces buccales, la longueur et
l'armature des pattes. Elle en diffère par les yeux médians antérieurs qui sont
ici plus petits que les postérieurs, alors qu'ils sont presque égaux dans l'espèce
type, par la coloration de l'abdomen et par l'épigync qui, bien que très voisin de
celui de la FI. bucculenta, présente cependant quelques particularités. Comme ce
sont les deux seules espèces connues du genre, on voit que celui-ci présente une
répartition assez singulière, comparable en quelque sorte à celle de Y Emenista
dentichelis décrit plus haut.
Sous-famille des Tetragnathinœ.
Genre LEUCAUGE White, 1841.
Leucauge venusta (Walck.).
Epeira venusta Walckenaer, Ins. Apt., 1807, t. II, p. 90.
Environs de Riobamba ( 1 ç> ad.).
Arc de méridien équatorial, t. X, (1). 12
gO ARAIGNEES.
Genre TETRAGNATHA Latr., 1804.
Tetragnatha Riveti, n. sp.
PI. VIII. fig. 24-3o.
d long. 6mm. - - Céphalothorax fauve paie, allongé; partie thoracique ovale,
céphalique cylindrique et convexe; bord frontal convexe. Yeux en deux lignes cour-
bées en sens inverse, l'antérieure procurvée, ses médians séparés par un intervalle
inférieur à leur diamètre, beaucoup plus séparés des latéraux et plus gros qu'eux;
la postérieure récurvée, ses yeux égaux et équidistants; quadrilatère des médians
plus long que large et plus étroit en avant; latéraux des deux lignes largement
séparés entre eux, les antérieurs élevés sur des saillies assez fortes. Bandeau un
peu plus large que le diamètre des médians antérieurs. Chélicères longues et diver-
gentes, leur plus grande épaisseur vers le milieu, marge supérieure armée de quatre
dents fortes, la seconde à partir du crochet plus forte que les autres; marge
inférieure armée d'une rangée de fortes dents coniques dont la première très grande;
sur la face antérieure, près de l'extrémité, une apophyse courbée échancrée au bout.
Pièce labiale large, arrondie. Lames-maxillaires beaucoup plus longues que celle-ci,
droites, parallèles, étroites, un peu dilatées et tronquées carrément à l'extrémité.
Pattes longues et fines : I, IV, II, III, celles de la troisième paire très courtes.
Patte-mâchoire : tarse plus étroit que le bulbe et de même longueur, muni d'une
branche externe courte; bulbe simple formé d'une partie vésiculcuse blanche
terminée vers le haut par une sorte de pièce en cuiller appliquée contre l'extrémité
du tarse.
Loja(io tf, 7 9).
Cette espèce rentre dans le sous-genre Eugnatha, réuni par E. Simon au genre
Tetragnatha et formant la section F de ce dernier (Hist. nat. Ar., t. I, p. 724).
Tetragnatha sp.?
Une femelle non adulte, provenant de Loja, certainement différente de l'espèce
précédente, mais indéterminable.
Genre META C. Koch, i83G.
Meta alticola, n. sp.
PI. VIII, II-, '.1-35.
9, long. 4mm- -- Céphalothorax large, atténué graduellement en avant, fauve
clair avec des taches noires divergeant à partir de la strie thoracique, et une ligne
marginale noire étroite. Yeux: ligne antérieure récurvée, les médians plus resserrés,
ARAIGNEES. 91
ligne supérieure droite, yeux égaux et équidistants. Bandeau étroit. Chélicères lon-
gues, fortement renflées sur la face antérieure, vers le milieu; marges obliques, la
supérieure portant trois fortes dents, l'inférieure quatre, dont les trois premières plus
petites. Pièce labiale plus large que longue, sub-carrée, rebordée antérieurement,
ne dépassant pas le milieu des lames. Celles-ci droites, parallèles, leur bord anté-
rieur arrondi. Sternum noir, non prolongé entre les hanches de la quatrième paire.
Pattes I, II, IV, III, fines, fauve clair, annelées de noir à la patella et au tibia,
tachées de noir au fémur, en dessus et à l'extrémité; épines longues et assez nom-
breuses, une série de quatre épines espacées à la face supérieure de chaque fémur;
à la base de toutes les épines, une tache noire ronde. Abdomen assez semblable pour
la coloration à celui de notre Meta segmentata (CI.): comme lui, d'ailleurs, il semble
varier assez facilement; le dessus est d'un blanc argenté réticulé de gris avec,
dans le tiers antérieur, une bande plus blanche bordée de points noirs; à celle-ci
fait suite une bande de même largeur, mais formée de taches noires, dilatée anté-
rieurement, irrégulière sur les côtés ; ventre avec une bande noire médiane attei-
gnant les fdières, bordée sur les côtés d'une bande blanche plus étroite et moins
longue, suivie en arrière d'un point blanc arrondi. Epigyne en grande plaque
rougeâtre, très saillante, transverse, environ trois fois plus large que longue
et paraissant divisée en trois, les deux parties latérales entourant une pièce médiane
ovale plus étroite.
cf, long. 3mm,5. — Les exemplaires récoltés sont en mauvais état, heureusement
leurs appendices essentiels, les pattes-mâchoires, ont été conservés. La patella est
très atténuée à l'extrémité, le tibia étroit à la base, puis régulièrement dilaté, le tarse
très déformé et débordé de tous côtés par le bulbe, prolongé à sa partie inférieure
par une large pièce coudée portant elle-même une très petite apophyse filiforme
courbe; bulbe très complexe (voir la figure).
Casitagua (7 9 ad-, 1 ç$ jeune); Tulcan (i <$).
Sous-famille des Argiopinae.
Genre CYCLOSA Menge, 1866.
Cyclosa trituberculata, n. sp.
PI. IX, Bg. 36-4 1.
cJ long. 4mm- — Céphalothorax noir, glabre, ovale, large, fortement atténué en
avant, partie céphalique très étroite, peu élevée, limitée en arrière par deux stries
peu nettes, partie thoracique portant une strie médiane longitudinale longue,
coupée en avant par une petite dépression transverse. Yeux en deux lignes forte-
ment récurvées, les médians postérieurs étant, vus par-dessus, au niveau des laté-
92 ARAIGNÉES.
raux antérieurs, médians des deux lignes plus rapprochés entre eux que des laté-
raux, placés sur une petite avancée du céphalothorax, formant un quadrilatère
plus large en avant qu'en arrière; latéraux se touchant. Bandeau étroit. Pièce
labiale arrondie, plus large que longue. Lames-maxillaires droites, parallèles,
coupées droit à l'extrémité, leur base et leur côté externe blancs, leur côté
interne et leurs extrémités noirs. Sternum cordiforme, noir avec une tache,
blanc-jaunâtre vis-à-vis de chaque hanche; les deux plus antérieures de ces
taches plus grandes que les autres, se rejoignant presque sur la ligne médiane.
Pattes testacées, toutes les hanches et les fémurs I noirs, extrémité des fémurs III
et IV rembrunie, des anneaux aux tarses et métatarses. Abdomen prolongé au delà
des filières en un fort tubercule trilobé; de plus, sur la face dorsale, antérieurement,
deux tubercules numéraux obtus; téguments blancs, fortement tachés de noir et
de gris formant sur le dos un folium complexe, ventre avec une grande tache noire
entourant les filières. Patte-mâchoire : tibia court, arrondi; tarse rétréci vers le
milieu et terminé en languette beaucoup plus étroite que la partie basilaire, un
peu dilatée d'un côté à l'extrémité; l'axe de ce tarse n'est pas dans le prolon-
gement de celui de la patte-mâchoire, mais presque à angle droit avec lui et aussi
avec l'axe du bulbe, de sorte que, vu par-dessous, il semble rejeté sur le côté; son
bord interne porte une rangée très régulière de longs poils fins, parallèles, courbés
à l'extrémité, sur le côté supérieur du bulbe, il émet une courte apophyse dilatée
à l'extrémité (paracymbium).
PlNNLLAR (l (3").
Genre ARANEUS Clerck, i757.
Araneus Riveti, n. sp.
PI. IX, fig. /la cl /,3.
9, long, totale, i/imm; céphaloth., 5mm,5. — Céphalothorax convexe, brun noirâtre,
plus sombre sur la partie céphalique, avec une bande marginale blanche étroite,
commençant en avant aux stries céphaliques et terminée en arrière à l'angle posté-
rieur. Yeux antérieurs en ligne droite, postérieurs en ligne légèrement récurvée,
quadrilatère des médians un peu proéminent, plus large en avant et moins long que
large eu avant, les médians antérieurs séparés par un intervalle plus grand que leur
diamètre, les médians postérieurs par un intervalle plus petit; latéraux des deux
lignes se touchant, les antérieurs accompagnés d'un très petit tubercule obtus.
Bandeau ayant à peu près la largeur des médians antérieurs. Sternum triangulaire
entièrement noir, l'allés I, II, IV, III; hanches, trochanters e1 fémurs d'un beau
rouge orangé; l'extrémité des fémurs et les autres articles noirs (1), tarses un peu
(') Dans certains exemplaires, les tibias et métatarses sont annelés alternativement de noir et de
roii"e.
ARAIGNÉES. g3
éclaircis; poils et épines noirs. Abdomen arrondi, presque globuleux, en dessus
d'un noir velouté profond, orné parfois d'un dessin très variable d'un individu à
l'autre, quelquefois une bande médiane blanche étroite, d'autres fois un dessin
formé de lignes blanches minces ; ventre noir avec deux lignes blanches largement
séparées convergeant vers les filières. Epigyne à crochet court et large, dilaté à
l'extrémité.
Environs de Riobamba (i5 q).
M. Eugène Simon possédait déjà cette espèce qui lui avait été envoyée de l'Equa-
teur (localité : Bafios, près Cajamarca). Comme elle était inédite, il m'a autorisé
à la décrire.
Araneus lathyrinus (Holniberg).
Epeira lathyrina IIoi.mb., in Period. Zool. Soc. E. Argentine/, 1870, t. I, p. 283.
E. montevidensis Keyserling, in Verh. zool. bot. Ges. Wien, 1877, t. XXVII, p. 071.
Cette espèce, plus connue sous le nom d'E. montevidensis Keys., est répandue
dans la plus grande partie de l'Amérique du Sud. Dans son Ouvrage « Die Spinnen
Amerikas » Keyserling en a donné une figure qui diffère un peu de notre exem-
plaire : celui-ci, en effet, au lieu d'être entièrement vert en dessus, porte une tache
brune sub-polygonale irrégulière. Mais il ne s'agit là vraisemblablement que d'une
variété de coloration ne justifiant pas l'attribution d'un nom nouveau.
MlRADOH (i Ç>).
Araneus çenatrix (C. Koch).
Miranda venatrix C. Koch, Die Arachniden, i83g, t. V, p. 56.
Riobamba (i ç$).
Araneus Bourgeoisi, n. sp.
PI. IX, Bg. \,\ el 45.
9, long. 4mm- — Céphalothorax brun noirâtre très foncé, avec une banda
médiane claire, couvert de poils blancs, fins, longs, peu nombreux. Yeux : ligne an-
térieure droite, médians un peu plus rapprochés entre eux que des latéraux; ligne
postérieure fortement récurvée; quadrilatère des médians proéminent, plus étroit
en arrière, plus large en avant que long, les postérieurs plus gros que les antérieurs.
Bandeau très étroit, beaucoup plus que les yeux de la première ligne. Chélicères
olivâtres concolores. Pièce labiale triangulaire, à sommet aigu; lames-maxillaires
à bord antérieur oblique. Sternum brun-rouge foncé presque noir. Pattes courtes,
hanches, trochanters et base des fémurs fauve pâle; patellas, extrémité des tibias
et des métatarses brun foncé. Abdomen vu en dessus sub-triangulaire, large en
avant, diminuant graduellement vers l'arrière ; noir taché de gris avec des poils
longs et fins, très blancs, et un dessin plus clair, mais vague, affectant assez exac-
94 ARAIGNÉES.
tement la forme d'une croix de Lorraine dont les branches transversales ont presque
la largeur de l'abdomen, la seconde plus large que la précédente et soulignée par un
trait noir; branche longitudinale peu nette, entourée aussi de parties plus noires;
flancs gris, ventre de même couleur, avec une bande médiane noire.
PlNNLLAR ( '| 9).
Je dédie celle espèce à M. le Général Bourgeois, chef de la Mission géodésique
de l'Equateur.
Araneus bormensis, n. sp.
PI. IX, fig. 46 et 47.
ç, long. 4mm;5. -- Céphalothorax de couleur fauve, rembruni sur le milieu et
orné d'une fine ligne marginale noire. Yeux : ligne antérieure un peu procurvée,
ses yeux presque équidistants, ligne postérieure droite ; quadrilatère des médians
plus large en avant qu'en arrière. Bandeau aussi large que le diamètre des médians
antérieurs au niveau de ceux-ci. Chélicères fauves, rembrunies en dedans et en
avant, et munies au côté interne de poils blancs, longs et très raides; marge infé-
rieure armée de quatre dents. Sternum fauve-rouge foncé. Pattes fines et courtes,
épines peu nombreuses; hanches claires; fémurs étroits et très longs, noirs, ainsi
que les autres articles; extrémité des tarses éclaircie, fémurs III annelés de noir et
de fauve clair. Abdomen très élargi antérieurement, ses téguments tachés de noir
et de gris. Epigyne avec un crochet aplati très large, creusé en dessus.
Borma (i ç).
Il y a, en outre, un très grand nombre de jeunes du genre Araneus, indétermi-
nables.
Famille des THOMISID.Œ
C.rnre MISUMENA Latreille, iSo/,.
Misumena crocea Keyserling.
PI. IX, Gg. i8.
Keyserling, Spinnen Amerikas, Laterigradœ, t88o, p. (17. PI. Il, fig. 53.
L'individu recueilli par M. le Dr Bivet à Chillacocha (1 d1) correspond assez
exactement à la description de Keyseiu.ing et, en particulier, le bulbe ressemble
à la figure qu'il en a donnée. De très minimes différences, telles que l'absence de
tache ventrale et la couleur des tarses, qui sonl rembrunis, ne me semblent pas
justifier la création d'une nouvelle forme.
Cette espèce est déjà signalée île Colombie, du Brésil e1 des Antilles ; l'Equateur
il donc pour elle une nouvelle localité.
ARAIGNÉES. g5
Genre TMARUS E. Simon, i875.
Tmarus perucianus, n. sp.
PI. IX, fig. 4g-5o.
d1, long. 3mm. - - Céphalothorax trapézoïdal, plus large que long, peu atténué
en avant, assez élevé dans la région céphalique, ses téguments finement chagrinés;
de chaque côté un groupe de cinq épines et quelques autres entre les yeux; couleur
brun-fauve avec une large bande médiane claire coupée, un peu en arrière des yeux
médians postérieurs, d'une fine ligne blanche transversale; postérieurement, de
chaque côté de la bande médiane, une tache sombre en triangle atteignant le bord;
strie thoracique en fossette transverse. Yeux : première ligne légèrement récurvée,
médians plus petits et plus rapprochés entre eux que des latéraux; seconde ligne
fortement récurvée, ses yeux disposés comme ci-dessus; quadrilatère des médians
plus long que large et plus étroit en avant; latéraux largement séparés, les antérieurs
surmontés d'un tubercule arrondi, les postérieurs placés sur une protubérance du
front. Bandeau un peu plus large que le groupe oculaire. Pièce labiale très longue,
plus large au milieu qu'aux extrémités, dépassant de beaucoup le milieu des lames
maxillaires; celles-ci à bord interne concave, bord antérieur très oblique et arrondi,
étroites dans la moitié apicale, brusquement élargies au milieu. Sternum sub-
pentagonal à sommet postérieur. Pattes, les deux premières paires plus longues et
plus fortes, jaune clair mouchetées de petites taches noires rondes, irrégulières,
très nombreuses surtout à la face supérieure des différents articles ; tibia î armé en
dessous de 3-3 épines, métatarse I de 2-2. Abdomen cylindrique non élargi, gris,
avec quelques épines longues et courbes, non claviformes. Patte-mâchoire très
simple; tibia muni sur le côté d'une courte apophyse aiguë; tarse à peine plus large
que le tibia, terminé en pointe aussi longue que le bulbe, celui-ci arrondi, non
saillant, portant à la partie inférieure une pointe noire, courbe, dirigée vers le bas.
Pérou : La Masa (i ç$).
Cette espèce provient, non pas de la région andine de l'Equateur, mais du nord
du Pérou, région basse, désertique.
Genre SIDYMA E. Simon, i8g5.
Sidyma lucida (Keyserling).
PI. IX, iig. 01-56.
Stephanopsis lucida Keyserling, Spinuen Amerikas, Lateri gradée, 1880, p. igo.
Loja (1 Q); Pinnllar (plusieurs Q, 1 tf ); Casitagua (plusieurs ç).
Paraît très répandu, a été ramené de diverses localités et en assez grand
nombre; il est, en outre, connu de Colombie, du Brésil et de la République
9*3 ARAIGNÉES.
Argentine. Le genre Sidyma a une répartition assez bizarre puisqu'il est représenté
en Australie par plusieurs espèces, et dans l'Amérique du Sud par le seul S. lucida
(E. Simon, Hist. nat. des Ar., t. I. p. io5i).
Genre PETRICUS E. Simon, 1886.
Petricus griseus, n. sp.
9, long. 6mm. -- Céphalothorax aussi large que long; sur le milieu une large
bande d'un blanc grisâtre atteignant en avant le groupe oculaire et prolongée
entre les yeux médians; cette bande renferme deux lignes noires formant un V dont
la pointe touche la strie thoracique et dont les branches, presque effacées à partir
du tiers antérieur, atteignent cependant les yeux médians de la seconde ligne sous
forme de deux traînées grises très peu visibles ; côtés du céphalothorax noirs.
Yeux : ligne antérieure fortement récurvée, les médians beaucoup plus petits que
les latéraux et un peu plus écartés ; ligne postérieure récurvée, ses yeux égaux et
équidistants; quadrilatère des médians près de deux fois plus long que large, plus
étroit en avant; latéraux antérieurs à égale distance des latéraux et des médians
postérieurs, plus éloignés de ces derniers que des médians de la première ligne.
Bandeau plus étroit que le groupe oculaire. Pièce labiale trapézoïdale, plus large
que longue; lames-maxillaires droites au bord interne, à angles arrondis, un peu
inclinées sur la pièce labiale. Sternum arrondi, aussi large que long, taché de blanc
et de brun, avec, au milieu, une petite tache blanche entourée de trois lignes noires,
deux obliques en avant et sur les côtés et une en arrière sur la ligne médiane.
Pattes peu inégales, blanches maculées de brun; tarses garnis de scopulas et de
fascicules unguéaux, des scopulas également à l'extrémité des métatarses. Abdomen
gris-blanc piqueté de brun; sur le dessus, dans le tiers antérieur, une bande brune
lancéolée; dans la partie postérieure deux lignes de même couleur, convergentes,
interrompues; pubcsccnce blanche épaisse.
Riobamba (29); Chillacocua (i (J jeune); Tulcan (i Ç>); Danas (plusieurs 9 jeunes).
Famille des CLUBIONID.Œ.
Genre SELENOPS Latreille, 1819.
Selenops ecuadorensis, n. sp.
PI. IX, fig. 57-60.
9, long. i6mm. - Céphalothorax liés aplati, [dus large que long, orné d'une stii<-
thoracique longue e1 profonde. Yeux : ligne antérieure formée de six yeux; les
ARAIGNÉES. 97
quatre médians en ligne légèrement récurvée; les internes séparés entre eux par
un intervalle un peu plus petit <|iie leur diamètre, plus rapprochés des externes,
ceux-ci plus gros; petits yeux latéraux (médians postérieurs) placés aux angles
du front; ligne postérieure (latéraux de la seconde ligne) formée de deux gros
yeux placés en dehors. Bandeau presque nul, les médians antérieurs étant placés
à peu près sur le bord. Chélicères brun-rouge, courtes, épaisses, très fortement
géniculées en dessus à la base; marge supérieure armée de trois dents rapprochées,
inférieure de deux. Sternum ovale aussi large que long, un peu échancré et impres-
sionné en arrière. Pattes latérales, longues, sub-égales : II, IV, I, III, annelées de
fauve clair et de brun; fémurs plus larges à la base qu'à l'extrémité, trois anneaux
séparés en dessus, coalescents en dessous; patellas tachées de noir à la base; tibias
portant un anneau près de la base et un au milieu, ces deux anneaux presque fondus
aux tibias I et II, de façon à ne laisser que les deux extrémités claires, en dessous
3-3 épines; métatarses rembrunis presque en entier, portant en dessous 2-2 épines;
tarses clairs, de moitié plus courts que l'article précédent, scopulas peu nettes,
fascicules unguéaux bien développés; griffes paraissant nautiques, mais, vues à un
fort grossissement, portant vers le milieu quelques dents très petites. Abdomen
déprimé en dessus, muni de pubescence jaune dorée (de même que le céphalothorax)
entremêlée de crins noirs, forts, courbés; sur les flancs une ligne bien nette, déli-
mitant la face dorsale d'avec la ventrale, celle-ci d'un gris plus sombre. Epigyne :
voir la figure.
Santo Domingo de i.os Colorado* (4 ç, 1 (J jeune).
Tous les Selenops américains connus sont de l'Amérique Centrale ou des Antilles,
à l'exception de trois espèces : S. argentinus Tullgren, de l'Argentine, S. Cocheleti
E. Simon, du Paraguay, et S. Spixii Perty, du Brésil; l'espèce recueillie par le
I)r Rivet est donc la seule signalée jusqu'ici de la côte du Pacifique; elle se rap-
proche surtout du 5. Spixii, sans cependant pouvoir être confondue avec ce dernier,
ainsi qu'on peut s'en rendre compte par les dessins que je donne des deux épi-
gynes (fig. 60 et 61).
Genre EUTICHURUS E. Simon, 1896.
Eutichurus ferox E. Simon.
E. Simon, 1896, in Ann. Soc. Ent. France, 6e série, t. XVI, p. 5oa.
Cette espèce, qui est la plus grosse de la sous-famille des Clubioninse a été décrite
de l'Equateur, sur des exemplaires envoyés par M. l'abbé Gaujon de Loja et
Cuenca. M. le Dr Rivet l'a retrouvée àDELEG (1 d1 adulte) et à Riobamba(i d jeune).
Arc de méridien équatorial, t. X, (i). i3
q8 ARAIGNÉES.
Genre CTENUS Walckenaer, i8o5.
Ctenus nigrolineatus, n. sp.
PI. X, fig. 62-66.
c?, long. 2imm. -- Céphalothorax fauve-rouge, strié de noir, fortement bombé,
muni d'une strie thoracique longue et profonde, d'où partent en avant deux sillons
divergents limitant la partie céphalique. Groupe oculaire beaucoup moins large
que le front, yeux en trois lignes : la première" de deux gros yeux séparés par un
intervalle plus étroit que leur diamètre; la deuxième de quatre yeux : deux gros
médians à peu près aussi écartés que les précédents, et plus gros qu'eux, et deux plus
petits sur les côtés; vue en dessus, cette ligne paraît récurvée; vue en avant, pro-
curvée; la troisième de deux gros yeux très écartés, mais réunis aux latéraux de la
seconde ligne par un tubercule noir. Bandeau à peu prè° aussi large que le diamètre
des yeux antérieurs. Chélicères fortes, géniculées, fauves à la base avec des lignes
noires longitudinales, entièrement noires à l'extrémité. Sternum noir avec, de
chaque côté, une tache blanche marginale allongée en face de l'insertion des pattes II
et III et deux taches plus petites en face de la hanche IV. Pattes I, IV, II, III (lon-
gueur des articles de la patte I : 5; 1; 11; 4,5; 11; 9,5; 3,8); hanches et fémurs
largement rayés de noir en dessous, les autres articles fauve-rouge obscur, garnis
de poils blancs, longs et fins, et d'épines nombreuses. Abdomen en dessus gris
fauve avec une série de points noirs disposés deux à deux, en dessous noir avec,
de chaque côté, deux lignes blanches obliques, parallèles entre elles, l'interne courte,
l'externe partant du pli épigastrique et atteignant presque les filières. Patte-
mâchoire : fémur long, étroit à la base, un peu dilaté à l'extrémité; tibia à peine
plus long que la patella, portant au côté externe une apophyse aiguë, sinueuse,
appliquée contre le tarse : celui-ci noir, dépassant le bulbe, qui est peu saillant,
sauf une partie vésiculeuse située vers le côté externe et, au milieu, une grande
apophyse canaliculée, disposée en cuiller à son extrémité.
Santo Domingo de los Colorados (2 (J dont 1 jeune).
Genre CORINNA C. Koch, 1842.
Corinna hcllatrix (L. Koch).
PI. X, fig. 67-69.
Hypsinotus bellator L. Koch, Die Arachnidenfam, d. Drassiden, 1866, )>. '-S, PI. XI, fig. 177-178.
Santo Domingo de los Colorados (i çj).
Cette espèce est très curieuse en raison de la complexité de sou apophyse tibiale
externe dont je donne ici un dessin.
ARAIGNÉES. 99
Corinna nigrina, n. sp.
9, long. 8mm. — Céphalothorax brun-rouge fonce, complètement lisse et glabre;
une strie thoraciquc; partie céphaliquc élevée et fortement convexe, abaissée au
niveau des yeux. Ceux-ci en deux lignes procurvées, la seconde un peu plus que la
première et plus large qu'elle; yeux antérieurs égaux, les médians un peu plus
resserrés; yeux postérieurs plus gros, égaux et équidistants; les latéraux des deux
lignes plus rapprochés entre eux que les médians. Bandeau étroit, de la largeur des
yeux antérieurs, nettement rebordé. Chélicères longues, renflées vers le milieu,
puis atténuées; marge supérieure armée de trois dents éloignées de l'insertion du
crochet et d'une ligne de poils longs, réguliers; inférieure de cinq dents plus petites.
Pièce labiale sub-rectangulaire, plus large que longue; lames-maxillaires beaucoup
plus longues, bord interne un peu oblique, acuminées antérieurement. Sternum
ovale prolongé entre les hanches de la quatrième paire, distinctement rebordé,
avec deux petites impressions obliques aux côtés de la pièce labiale. Pattes brun-
rouge concolores, les fémurs renflés en dessus avec deux épines sur la ligne médiane,
deux rangées de quatre sous les tibias, de deux sous les métatarses; tarses sans
scopulas, fascicules unguéaux peu denses; griffes à dents nombreuses. Abdomen
gris-noir à reflets métalliques, garni de poils fins. Filières égales, coniques, les infé-
rieures se touchant, les supérieures écartées et portant deux grosses fusules et
d'autres plus petites, irrégulièrement disposées.
El Angel (i Q).
Genre CASTANEIRA Keyserling, 1879.
Castaneira, sp.?
San Gabriel (i Ç jeune)
ANYPHjENEjE.
Le Dr Rivet a recueilli un nombre relativement considérable d'Araignées de ce
groupe, qui est un des plus importants pour la faune du Nouveau-Monde : tous
ses représentants, en effet, sauf quelques Anyphsena, habitent ce continent, et
ils y ont la répartition la plus large, puisque le genre Tomopisthes a son centre en
Patagonie et à la Terre-de-Feu. M. E. Simon a subdivisé les Anyphsenese en deux
groupes dont les caractères se retrouvent toujours avec une ramarquable constance.
PREMIER GROUPE.
Caractérisé surtout par le nombre de dents de la marge inférieure des chélicères,
qui est toujours de deux, et la position du stigmate trachéen, plus rapproché des
IOO ARAIGNEES.
filières que de l'épigastre. A ces caractères on peut ajouter que la pièce htl>i;il<' est
arrondie au sommet, jamais échancrée, et que les scopulas sont, en général, très
développées, ayant une tendance à envahir une partie plus ou moins grande des
tibias, surtout aux paires antérieures.
Genre TOMOPISTHES E. Simon, 1884.
Tomopisthes septentriojialis, n. sp.
PI. X, fig. 70-72.
Ç, long. gmm,5. Céphalothorax fauve-rouge avec deux bandes latérales
grisâtres, convergeant vers les yeux; partie céphalique peu atténuée, presque
parallèle; bord frontal large et tronqué droit. Groupe oculaire beaucoup plus étroit
que le front; ligne antérieure droite, ses yeux bien séparés, les médians plus petits;
ligne postérieure plus large que la précédente, droite, ses yeux égaux, les médians
un peu plus écartés; quadrilatère des médians plus long que large et beaucoup plus
étroit en avant. Bandeau très étroit. Chélicères longues, droites, un peu projetées
en avant; marge supérieure avec trois dents égales, très éloignées de l'insertion du
crochet, l'inférieure avec deux dents très écartées l'une de l'autre, la première
placée très près du sommet, la seconde au niveau de la première dent supérieure.
Sternum ovale, gris avec une bande médiane fauve. Pattes jaune pâle, à épines
très peu nombreuses : deux seulement aux métatarses I et II, en dessous, scopulas
aux tarses et aux métatarses, fascicules unguéaux denses. Abdomen grisâtre,
ovale allongé; stigmate trachéen très rapproché des filières. Epigyne en plaque
arrondie avec une carène médiane lancéolée, à sommet postérieur; de chaque côté
de celle-ci une petite fossette ronde.
Loja (1 ç).
Cette espèce, d'une taille remarquablement petite par rapport aux autres Tomo-
pisthes, s'en éloigne en outre parce qu'elle est la plus septentrionale du genre (*)
les autres espèces étant toutes du Chili et surtout de Patagonie et, de la Terre-
de-Feu où elles forment la presque totalité de la faune arachnologique.
Genre GAYENNA Nicolet, 1849.
Gayenna Riveti n. sp.
PI. X. 6g. 73.
9, long. 8mm,5. Céphalothorax ovale large, brun-rouge, garni de pubescence
blanche et, sur la partie céphalique, de quelques épines fines, longues et courbées;
(') Avec le T. Chazalix E. Simon, de Colombie.
ARAIGNÉES. IOl
front beaucoup plus large que le groupe oculaire. Yeux: première ligne procurvée,
les médians séparés entre eux, mais touchant les latéraux, ceux-ci plus gros;
deuxième ligne plus large, droite, ses yeux égaux, les médians un peu plus écartés
entre eux que des latéraux; latéraux des deux lignes séparés par un espace inférieur
à leur diamètre, les postérieurs un peu plus gros que les antérieurs. Bandeau ayant
à peu près la largeur des médians de la première ligne. Chélicères fortes, convexes
à la base, marge supérieure munie de trois dents dont la médiane plus forte, infé-
rieure, de deux dents rapprochées. Pattes fauve pâle, portant des poils longs, forts,
dressés et des épines très nombreuses à la patte-mâchoire, surtout au tibia et au
tarse, irrégulièrement disposées sur les autres pattes, plus nombreuses aux paires
postérieures qu'aux antérieures; scopulas très fortes et épaisses, surtout sur les
côtés des articles, qu'elles débordent largement; tibias antérieurs munis de scopulas
latérales épaisses sur plus de la moitié de leur longueur, un peu moins fortes aux
tibias II. Abdomen gris-fauve, muni en dessus et postérieurement de quelques
accents bruns, et, sur la face ventrale, d'une large tache brune atteignant les
fdières.
Borma (i 9).
Gayenna Simoni, n. sp.
PI. X, fig. 7/,.
Long., (S 4mn\5; 9 5mm,5. - - Céphalothorax large, atténué en avant, partie
céphalique bien distincte de la thoracique, convexe, à bord antérieur droit et plus
large que le groupe oculaire. Yeux : première ligne droite, yeux presque égaux,
les médians un peu plus écartés entre eux que des latéraux; deuxième ligne légè-
rement procurvée, les médians un peu plus gros et plus écartés que les latéraux;
latéraux des deux lignes séparés par un espace plus étroit que leur diamètre. Ban-
deau aussi large que les médians antérieurs. Chélicères courtes, droites, portant
à la marge supérieure trois dents, la médiane beaucoup plus forte que les deux autres;
à la marge inférieure deux dents petites, égales, plus séparées entre elles que dans
l'espèce précédente. Pièce labiale arrondie au sommet. Pattes jaune pâle, con-
colores, portant des épines noires, fortes, nombreuses surtout aux métatarses posté-
rieurs; scopulas peu denses aux métatarses. Abdomen gris, concolore.
Loja (i tf , i 9)-
Gayenna andesiana, n. sp.
PI. X, fïg. 70 et 76.
Long., c? 4mn\5; 9 6mm. - Céphalothorax de forme normale, brun-rouge avec
les côtés rembrunis. Yeux : ligne antérieure légèrement procurvée, les médians
plus petits et plus écartés, mais ne touchant pas tout à fait les latéraux; ligne
postérieure également un peu procurvée, yeux égaux, les médians un peu plus
102 ARAIGNEES.
écartés; quadrilatère des médians plus long que large et à peine plus étroit en avant;
latéraux des deux lignes séparés par un espace égal à leur diamètre. Chélicères
longues et un peu obliques en avant, portant antérieurement quelques longs poils;
marge inférieure à deux dents plus grandes que dans l'espèce précédente et moins
écartées l'une de l'autre. Sternum concolore. Pattes fauve pâle avec quelques
taches aux tibias; épines très nombreuses à la patte-mâchoire et aux fémurs en
dessus, les épines fémorales du mâle sont particulièrement longues et égalent au
moins le double du diamètre de l'article qui les porte; scopulas bien développées,
s'étendant sur les côtés des tibias comme chez G. Riveti, mais ne dépassant pas le
milieu de leur longueur. Le bulbe et l'épigyne sont figurés ci-après (fig. 75 et 76) ;
l'épigyne a vaguement une forme triangulaire à sommet antérieur, avec sur le
milieu de la base une petite pièce chitinisée rougeâtre.
Burma (i rf, 1 ç).
Gayenna sp.?
Un individu femelle, venant de Loja, en si mauvais état que je ne crois pas pouvoir
le décrire.
Genre GAYENNELLA, n. g.
Je crée un genre nouveau pour une Araignée de El Pelado (4i5im) très voisine
des Gayenna, dont elle possède la plupart des caractères, mais qui s'en distingue
nettement par la très grande réduction des yeux médians antérieurs. Dans un
groupe aussi homogène que les Anyphssnse, où les caractères différentiels sont assez
peu saillants, celui-ci peut être considéré comme ayant une valeur générique.
Gayennella Riveti, n. sp.
PI. X, fig. 77-79.
9, long. 7mm. -- Céphalothorax de même forme que chez les Gayenna, fauve
clair au milieu, plus foncé sur les côtés, fortement convexe, avec une strie thora-
cique bien marquée, pubescence formée de poils fins, des épines clairsemées, plus
longues en avant et sur le bandeau; front large, presque droit à son bord anté-
rieur. Yeux : première ligne droite, les médians séparés par un intervalle égal à
leur diamètre, plus rapprochés des latéraux, ceux-ci plus de trois fois plus gros
< 1 1 1 < ■ les médians; deuxième ligne légèrement procurvée, yeux égaux et équidis-
tants; quadrilatère des médians beaucoup plus long que large, tous les yeux entou-
rés de noir. Bandeau plus étroit que les latéraux antérieurs. Chélicères assez
longues, un peu projetées en avant, couvertes de longs poils noirs raidis, spiniformes,
e1 portant sur la face inférieure, du côté interne, une bande de longs poils couchés;
à la marge supérieure, trois dénis donl La médiane plus forte; à l'inférieure, deux
ARAIGNÉES. I o3
dents égales, peu séparées l'une de l'autre. Sternum ovale, convexe, fauve-rouge
plus clair au milieu, hanches postérieures non disjointes. Pièce labiale étroite
à la base, puis brusquement dilatée, et allant ensuite en s'atténuant régulièrement
vers l'extrémité qui est arrondie. Pattes fauve pâle, couvertes de poils noirs, fins et
raides ; épines aux paires antérieures, quelques-unes seulement aux fémurs en dessus
et sous les tibias et métatarses, beaucoup plus nombreuses et plus longues aux
mêmes articles des paires III et IV; scopulas peu développées, ne s'étendant pas
aux tibias antérieurs. Abdomen testacé en dessus avec une bande brune étroite
en avant, suivie par six accents de même couleur, diminuant de largeur vers l'ar-
rière, côtés et ventre bruns avec en dessous quatre lignes blanches mal définies,
interrompues, et sur les flancs des taches blanches. Stigmate trachéen très rapproché
des filières. Epigyne mal développé.
ElPelado(i 9 ); Yana-Urcu (i 9 , i C? jeune)
Genre OXYSOMA Nicolet, i84g.
Oxysoma Bergi (E. Simon).
PI. X, fig. 80-82.
Phidyle Bergi E. Simon, in Act. Soc. Linn. Bordeaux, 1880, t. XXX IV ', p. 345.
Oxysoma Bergi E. Simon, Hist. nat. Ar., 1897, t. II, p. 100.
Espèce décrite de l'Argentine, n'avait pas été signalée ailleurs depuis.
RlOBAMBA (i Cf).
Oxysoma dubium, n. sp.
Long., cf, 5mm; Q , 5mm,5. — Céphalothorax moins atténué et plus large en avant
que dans l'espèce précédente, ayant sur la ligne médiane une bande brune aussi
large que le quadrilatère des \eux médians, s'étendant sur toute la longueur,
divisée en avant par une ligne blanche; de chaque côté une ligne latérale de
même couleur, plus étroite, continue et non formée de trois petites lignes trans-
verses comme dans VO. Bergi, séparée du bord par une bande blanche plus large
que la partie brune. Yeux : première ligne droite, les médians plus petits;
seconde ligne très écartée de la première, plus large, procurvée, ses yeux
égaux, les médians plus écartés; quadrilatère des médians beaucoup plus long
que large et plus étroit en avant; espace entre les latéraux des deux lignes plus
large que le diamètre des latéraux postérieurs. Chélicères courtes, avec deux
dents égales et rapprochées à la marge inférieure. Pièce labiale arrondie au sommet.
Sternum fauve clair, largement bordé de brun. Pattes courtes, de couleur jaune
pâle avec de petites taches brunes, surtout aux fémurs et aux tibias ; des
épines longues, nombreuses surtout aux paires postérieures; scopulas peu épaisses,
I04 ARAIGNEES.
mais larges, débordant sur les côtés, s'étendant un peu sur les côtés des tibias I et II,
mais n'atteignant pas la base des métatarses III et IV. Abdomen allongé, étroit,
couvert de pubescence d'un blanc brillant, sauf une bande médiane brune extrême-
ment nette, tranchant très vivement sur la coloration du reste de l'abdomen; cette
bande, un peu plus large que celle du céphalothorax, est un peu rétrécie en arrière
et atteint presque les filières; stigmate trachéen situé vers le milieu de la face
ventrale.
Casitagua (i C? jeune, i 9); Danas (i 9 jeune).
Je décris cette espèce comme nouvelle, avec un peu de doute, ne possédant que
deux jeunes et une femelle adulte; cependant, je crois pouvoir le faire parce que
cette dernière qui, d'une part, ressemble complètement au mâle jeune correspon-
dant, est parfaitement différente des autres Oxysoma.
Genre HAPTISUS E. Simon, 1897.
Haptisus Nicoleti E. Simon.
PI. XI, fig. 83-85.
E. Simon, Hist. nul. Ai:, t. II, 1897, p. 92.
Anyphsena citrina L. Koch, Die Arachnidenfam. der Drassiden, 18G6, p. 199, PL VIII, fig. i33
(non Nicolei).
TulCAN (1 C?, 3 jeunes); El Vincui.o (i C? jeune).
Genre OLBOPHTHALMUS E. Simon, 190/,.
In : Ann. Soc. Eut, Belgique l. X FA* III, p. 98.
Olbus E. Simon, Hist. mil. Ai:, t. II, 1897, p. 101 (non Olbus E. Simon, 1880).
Le nom d'Olbus doit être réservé à VO. sparassoides (Nicolet) qui est un
Sparasside.
Olbophthalmus lojensis, 11. sp.
PI. XI, fig. 86-90.
Long., çf 4mnVJ' 9 j 7mm- — Céphalothorax jaune pâle, muni, sur la partie cépha-
lique, de quelques longs poils noirs, atténué en avant, bord frontal arrondi. Yeux :
ligne antérieure procurvée, les médians plus gros, plus écartés entre eux que des
latéraux, touchant presque ceux-ci; ligne postérieure plus large, récurvée, les
médians un peu plus petits et beaucoup plus écartés entre eux que des latéraux;
quadrilatère des médians plus large que long et plus étroit en avant; latéraux
des deux lignes séparés par r 1 espace plus petit que leur diamètre, les postérieurs
plus gros que les antérieurs. Bandeau sinueux, aussi large que les médians anlé-
ARAIGNÉES. 103
rieurs au niveau de ceux-ci, plus étroit en face des latéraux. Chélicères plus longues
chez la femelle que chez le mâle, portant, à la marge inférieure, deux dents égales
bien séparées. Pièce labiale arrondie au sommet, longue. Sternum ovale large,
prolongé en arrière entre les hanches de la quatrième paire, qui sont largement
disjointes. Pattes jaune pâle, concolores, portant des poils courts et dressés et des
épines, nombreuses surtout aux paires postérieures, aux métatarses desquelles
elles forment des sortes de verticilles ; aux antérieures, tibias portant 3-3 épines en
dessous et métatarses, 2 à la base; scopulas plus développées chez la femelle où
elles forment des bandes latérales aux tibias I et II ; celles du mâle atteignant à peine
la base des métatarses aux pattes correspondantes. Abdomen gris pâle, concolore;
stigmate trachéen très rapproché des filières.
Loja (i Cf. I Q ).
DEUXIÈME GROUPE.
Ce groupe renferme le genre Anyphsena proprement dit; il est plus nombreux
en espèces que le précédent et c'est aussi le seul qui ait des représentants en Europe.
Ses principaux caractères sont opposés à ceux du premier groupe : stigmate tra-
chéen en général plus rapproché de l'épigastre que des filières; marge inférieure
des chélicères munie de plus de deux dents (de 4 à plus de 10, le plus souvent
5 ou 6) ; pièce labiale non arrondie au sommet, mais plus ou moins échancrée;
scopulas en général moins développées que celles des Anyphsenese du premier groupe,
ne s'étendant jamais aux tibias; enfin, on peut encore indiquer la tendance des dents
de la marge supérieure des chélicères à s'allonger, en sorte de lames, jusqu'à former
de petites carènes par la fusion de deux ou plusieurs d'entre elles.
Genre TAFANA E. Simon, igo3.
Tafana Riveti E. Simon.
PI. XI, % 9I -96.
in Bull. Soc. Ent. France, 1903, p. 124.
Long., c?, 7mm,5 (1); $ , i3mm. — cf. Céphalothorax ovale, convexe, fauve, lisse,
presque glabre, sauf quelques crins courts et épais à la partie postérieure; front
large, à bord antérieur arrondi. Yeux : ligne antérieure droite, les médians sensi-
blement plus petits que les latéraux; seconde ligne plus large, légèrement procurvée,
ses yeux égaux et équidistants ; quadrilatère des médians aussi long que large et plus
étroit en avant. Bandeau étroit. Chélicères très longues, ayant au moins les deux tiers
(') Chélicères non comprises.
Arc de méridien équatorial, t. X, (i). i4
IOG ABAIGNÉES.
du céphalothorax, projetées en avant; tige conique régulière, peu atténuée; crochet
presque aussi long que celle-ci, arqué et renflé vers le milieu; marges très longue-
ment obliques, la supérieure portant d'abord trois très petites dents égales, puis,
leur faisant suite, une forte carène (semblable à la carène des Gnaphosa) provenant
évidemment de la fusion de deux dents; marge inférieure munie de cinq dents,
les trois premières petites et très écartées entre elles, les deux autres un peu plus
fortes, presque accolées, situées en face de la carène ci-dessus. Pièce labiale plus
longue que large, rétrécie à la base, entaillée au sommet d'une très forte et très
large éehancrure arrondie. Lames-maxillaires un peu inclinées, bord interne droit,
antérieur arrondi, externe arqué, rétrécies vers le milieu à l'insertion du trochanter,
Sternum ovale, prolongé en arrière entre les hanches postérieures qui sont un peu
disjointes. Pattes I, II, IV, III, jaunes avec des taches grises vagues, et de petites
taches noires à la base des épines; celles-ci peu nombreuses aux paires antérieures
(tibia I : 2-1; tibia II : 2-2; métatarses I et II : 2), beaucoup plus aux tibias et
métatarses postérieurs; ces pattes portent en outre de longs crins dressés, courbes,
épais, obtus à l'extrémité, qui leur donnent un aspect hirsute; scopulas peu denses,
n'occupant que l'extrémité aux métatarses III et I\ et la moitié supérieure aux
métatarses I et II. Abdomen gris taché de blanc, garni de crins espacés, rudes,
claviformes, rappelant un peu la forme des crins de Thomisides; stigmate trachéen
très rapproché de l'épigastre.
Casitagua (2 C?) ; Danas (1 cf).
Cette espèce avait été précédemment décrite par M. E. Simon sur des exemplaires
envoyés par le Dr Rivet de Troya; mais il n'en connaissait que la femelle; j'ai eu
la chance d'en retrouver plusieurs mâles dans les matériaux de la Mission de l'Equa-
teur, ce qui permet d'en compléter la diagnose (x).
(') Voici la diagnose originale de M. E. Simon :
Tafana. uov. gen. — Ab Anyphaena differt libiis anticis aculeo parvo medio inleriore, metalarsi anlicis usque ad
basin scopulalis, acuieis basilaribus Unis lantum armalis, tegumentis corporis et arluum setis longis oblusis et erectis
conspersis.
'/'. Riveti, sp. uov. — Céphalothorax fusco-caslaneus subtililer coriaceus. Abdomen luleo-lestaceum, nigricanti
punctatum, poslice sensim infuscatum, Chelse nigrse, validée et longse, margine superiore sulci dentibus remotis binis 1"
majore, inferiore dentibus parvis et oblusis ,\, armalis, /«ï/r.s fulvo-rufuli, anlici vix obscuriores. Plaga genitalis fusca,
rugosa et pilosa, fovea transversa triquetra impressa.
Cette diagnose s applique à la femelle seule <] u i, ainsi qu'on peut le voir, diffère sensiblement du mâle
décrit plus liaut.
ARAIGNÉES. I07
Genre ANYPbLENA Sundevall, i833.
Anyphsena Riveti, n. sp.
PI. XI, f.g. 97-101.
C?, long. nmm. - - Céphalothorax assez fortement convexe dans la région
thoraeiqne, un peu moins élevé en avant, jaune pâle, avec une fine bordure noire
bien nette et deux bandes latérales de même couleur, interrompues, n'atteignant pas
les yeux en avant et ne se rejoignant pas en arrière. Yeux : ligne antérieure récur-
vée, les médians beaucoup plus petits que les latéraux; ligne postérieure droite,
ses yeux égaux, équidistants. Bandeau plus étroit que les médians antérieurs.
Chélicères longues, un peu projetées en avant, jaunes, rayées de noir sur leur face
antérieure; marge supérieure munie de quatre dents : deux petites, égales, bien
séparées, une troisième, triangulaire, allongée, en lin, la dernière beaucoup plus
allongée que celle-ci, surtout du côté inférieur, formant comme une sorte de carène;
marge inférieure à cinq dents petites, égales. Pièce labiale échancrée au sommet,
ses côtés parallèles. Sternum ovale allongé, de même couleur que le céphalothorax,
un peu rembruni sur les bords. Pattes longues, I, IV, II, III, jaune pâle avec de.
petites taches brunes aux fémurs; épines longues, noires, couchées, très nom-
breuses aux tibias et aux métatarses des quatre paires, où elles forment des sortes de
faux verticilles; scopulas peu denses aux tarses où elles sont composées de poils
longs, atteignant à peine l'extrémité des métatarses. Abdomen gris avec de petites
taches noires allongées, plus pâle en dessous. Patte-mâchoire : fémur portant en
dessus quelques épines très fortes et courbées; de longues épines au côté interne
du tibia, ce dernier article est brusquement rétréci et creusé du côté externe au
sommet et il porte à cet endroit deux apophyses : une située plus en avant, brune,
sinueuse, aiguë à l'extrémité ayant en longueur la largeur de l'article à cet endroit,
l'autre un peu en arrière de la précédente, plus courte, obtuse, de même couleur que
le reste du tégument ; tarse brun noirâtre ; partie vésiculeuse du bulbe brune, simple,
renflée, portant vers son sommet, du côté externe, une très longue apophyse dressée,
aplatie, recourbée près de son extrémité où elle s'atténue brusquement en pointe
courte.
Riobamba(i cf); Casitagua (3 cf , 1 Q ) ; Chillacocha (1 Ç>).
Les individus provenant de Casitagua sont un peu différents; ils sont moins
tachés de noir, leur céphalothorax et leurs fémurs étant jaunes concolores; mais ils
ressemblent si exactement à celui de Riobamba, notamment par la colora-
tion de l'abdomen, la disposition du groupe oculaire, l'apophyse tibiale de la patte-
mâchoire et le bulbe, que je ne crois pas devoir les séparer spécifiquement.
La femelle est, comme dans les autres Anyplisena, un peu différente du mâle,
To8 ARAIGNÉES.
surtout par les chélicères qui sont plus courtes, plus robustes, avec les marges moins
longuemenl obliques.
Anyphsena Perrieri, n. sp. (x).
PI. XI, fig. 102 et io3.
Ç , long. 7mm. - - Céphalothorax ovale presque arrondi, atténué en avant,
muni sur la partie thoracique d'une strie fine et courte, enfermée dans une mince
ligne de couleur brune; téguments jaune pâle, avec une ligne marginale et des lignes
rayonnantes plus foncées, peu distinctes. Yeux comme ci-dessus, les latéraux
des deux lignes séparés par un intervalle plus petit que leur diamètre. Bandeau
plus étroit que les médians antérieurs. Chélicères brun-rouge, fortes, dépassant un
peu en avant le bord frontal, courtes, verticales; marge supérieure à cinq dents,
les deux dernières plus fortes que les autres et plus écartées entre elles; marge
inférieure à six dents disposées en trois groupes de deux, les deux médianes un peu
plus grandes. Pièce labiale échancrée en avant. Sternum ovale, jaune pâle conco-
lore. Pattes : fémurs jaunes, tarses et métatarses plus foncés, tibias avec de petites
taches brun-rouge; épines nombreuses, disposées comme précédemment; scopulas
nettes aux tarses, n'atteignant pas tout à fait la base des métatarses. Abdomen
court et large, testacé, taché de brun sur les côtés, avec deux petites lignes médianes
antérieures brunes sur le dessus. Epigyne en forme de pentagone environ deux
fois plus large que long avec les deux oviductes noirâtres très visibles.
Mirador (4 Q ).
Anyphsena Masseneti, n. sp. (2)
PI. XII. fig. io4 et io5.
9 , long. 6mm. — Céphalothorax fauve clair sans ligne marginale, avec des lignes
rayonnantes grisâtres à peine distinctes. Yeux normaux. Bandeau étroit. Chélicères
de même couleur que le céphalothorax, verticales, courtes et robustes, marge supé-
rieure avec des dents fortes, aplaties, allongées en carène; inférieure à cinq dénis
dont la deuxième et la troisième plus fortes. Pièce labiale échancrée au sommet.
Sternum jaune pâle concolore, ovale étroit et allongé, largement prolongé entre
les hanches postérieures. Pattes : fémurs jaune clair, tibias et métatarses un peu
plus foncés, irrégulièrement parsemés de petites taches brun noirâtre et armés de
nombreuses épines; scopulas peu nettes aux métatarses. Abdomen gris avec de
nombreuses petites lâches noires allongées dans le sens de l'axe du corps, sur le
milieu en dessus, une ligne noire antérieure bifurquée vers le milieu de la longueur.
') Espèce dédiée à M. le Capitaine Perrier, membre de la Mission de l'Equateur.
(2) Dédiée ;'* M. le Commandant Massenet, membre de la Mission de 1 Equateur, mort au cours
de cette Mission.
Ui.UGNEES. IO9
Epigyne <-n forme de plaque arrondie un peu plus longue que large, creusée au
milieu d'une gouttière, étroite en avant, brusquement élargie vers le milieu, puis
allant en se rétrécissant vers l'arrière, les bords de cette gouttière très noirs dans la
moitié postérieure.
Loja (1 9).
Anyphœna Defonlonguci, n. sp. (x).
PI. XII, fig. ic.G.
Ç , long. 6mm,5. — Céphalothorax fauve clair avec une fine ligne marginale noire
et une bande latérale étroite, noirâtre, irrégulière, rattachée à des lignes rayonnantes
de même couleur; strie thoracique enfermée dans une fine ligne noire. Bandeau très
étroit. Chélicères courtes, avec six dents à la marge inférieure. Pièce labiale échan-
crée au sommet. Sternum jaune pâle avec quelques taches grises peu nettes sur les
bords. Pattes jaune clair avec une petite tache noire ronde à la base de chaque
épine; scopulas peu développées aux métatarses. Abdomen testacé en dessous et
sur la ligne médiane en dessus, ces parties claires renfermant de nombreuses petites
taches noirâtres, les côtés et l'arrière de la face dorsale entièrement noirs. Epigyne
sub-triangulaire à sommet antérieur avec les deux oviductes noirs bien apparents.
Loja (i 9 ).
Genre AN YPH.ENO IDES, n. g.
Ce genre, très voisin d' 'Anyphœna, est caractérisé principalement par le plus
grand nombre de dents de la marge inférieure des chélicères. Au lieu de six,
qui est le nombre maximum des dents dans le groupe des Anyphœna vrais, on
en compte une dizaine, caractère tellement exceptionnel qu'il me paraît justi-
fier la création d'un genre, surtout si l'on ajoute que le bulbe est bâti sur un type
tout différent de celui des autres Anyphœna.
Anyphœnoides pluridentata, n. sp.
PI. XII, fig. 107-111.
d*, long. 6mm. -- Céphalothorax semblable à celui des Anyphœna, fauve clair,
avec une ligne marginale noire, une bande latérale de même couleur, s'effaçant en
arrière et, partant de la strie thoracique, deux petites bandes grises peu nettes qui
atteignent en avant les yeux médians postérieurs. Yeux comme chez Anyphœna.
Chélicères fauve rougeâtre, lisses, très longues et un peu projetées en avant,
atténuées et divergentes à l'extrémité; crochet long et grêle; marges obliques,
la supérieure portant cinq dents espacées, la quatrième plus forte; marge inférieure
(') Dédiée à M. le Lieutenant-Colonel De Fonloncue, membre de la Mission de l'Equateur.
IIO ARAIGNEES.
armée d'une rangée de dix très petites dents, à peu près égales entre elles et équî-
distantes. Pièce labiale longue, échancrée au sommet. Lames-maxillaires à bord
externe arqué en dehors. Sternum cordiforme de même couleur que le céphalo-
thorax avec de chaque côté une bande grise sub-marginale peu distincte. Pattes
très longues (I, IV, II, III) jaune pâle, concolores, armées d'épines comme chez
Anyphsena et portant de longs poils très fins, dressés; scopulas peu denses, indis-
tinctes aux métatarses. Abdomen long et étroit, gris avec, sur la face dorsale et les
flancs de nombreuses taches noires allongées dans le sens de l'axe du corps, paral-
lèles entre elles et rapprochées; face ventrale grise, sans taches; stigmate trachéen
plus rapproché de l'épigastre que des filières. Patte-mâchoire longue; tibia portant
à l'extrémité, du côté externe, une apophyse d'abord dirigée en avant, puis courbée
presque à angle droit; tarse très étroit.
Ç , long. 6mm. — Diffère du mâle par les chélicères, plus trapues et dont les marges,
moins obliques, portent : la supérieure trois fortes dents égales et rapprochées,
l'inférieure une rangée de douze dents plus petites que celles du mâle.
I'innllab (2 cf, 2 Ç> jeunes); La Masa (i d1 , 1 Q ).
Famille des OXYOPIDjE.
Genre TAPINILLUS E. Simon, 1898.
Tapinillus sp.?
Plusieurs jeunes individus de La Masa (Pérou). Une seule espèce du genre est
connue d'Amérique : le T. longipes (Taczanowski) de Guyane, mais l'état imma-
ture des exemplaires du Pérou ne me permet pas de me prononcer sur leur identité.
Famille des LYCOSIDjE.
Genre LYCOSA Latreille, 1804.
Lycosa implacida Nicolet.
Nicolet in : Gay, Hist. Chile, Zool. t. III, iX\\>. PI. II, fig. 10.
Tarentulastygia Keysebling, in Verh. zool. bot. Ges. Wien, 1. XXVI, 1876, p. <i'i'. PI. I, Gg. ! !.
Chili, icocha (1 9 , 3 cf).
ARAIGNEES. III
Lycosa Lallemandi, n. sp. (x).
PI. XII, fig. 112 et u3
9, long. i3mm. -- Céphalothorax (long., 5mm,5) portant sur la ligne médiane
une étroite bande fauve, un peu rétrécie en arrière où elle atteint le bord postérieur,
moins distincte en avant, coupée, au niveau de la deuxième paire de pattes,
par deux petites taches brunes; sur les côtés de cette bande médiane, deux très
larges bandes latérales brunes, atteignant presque le bord dont elles ne sont sépa-
rées (me par une mince ligne fauve continue et une bande marginale interrompue.
Yeux : ligne antérieure légèrement procurvée, ses yeux médians plus gros cjue les laté-
raux, à peine plus étroite que la seconde ligne; celle-ci formée de deux très gros yeux
séparés par un intervalle plus petit que leur diamètre; yeux dorsaux plus petits
que les précédents, séparés de ceux-ci par un espace un peu plus petit que leur
diamètre, très largement séparés entre eux. Chélicères rembrunies à l'extrémité,
leur marge inférieure munie de deux dents longues, rapprochées, égales. Sternum
cordiforme fauve grisâtre avec une bande noire occupant la ligne médiane dans
toute sa longueur. Pattes courtes, gris-fauve avec des taches noires aux fémurs et
des anneaux aux tibias; métatarse IV plus court cjue la patella et le tibia réunis,
un peu plus long que le céphalothorax. Abdomen gris très foncé, moucheté de noir
surtout sur les côtés, plus clair en dessous.
Riobamba Ci ç>); Quito (i ç).
Lycosa andesiana, n. sp.
9. — Céphalothorax ayant sur la ligne médiane une bande fauve rétrécie
vers le milieu, atténuée en arrière, côtés brun-noir très foncés, sauf une mince
bande sub-marginale plus claire, peu visible. Yeux : première ligne droite, les
médians beaucoup plus gros que les latéraux; deuxième ligne un peu plus large
que la précédente, ses yeux très gros, séparés entre eux par un intervalle plus petit
cjue leur diamètre, séparés des médians antérieurs par un espace plus étroit que le
diamètre de ceux-ci; yeux dorsaux à peu près aussi gros, largement séparés entre
eux. Chélicères, fortes, convexes à la base et dépassant le bord frontal, noir brillant
avec quelques poils raides; leur marge inférieure armée de deux dents. Sternum noir,
ovale subarrondi. Pattes fauves, fortement annelées de noir au fémur, à la patella
et au tibia, métatarses et tarses concolores. Abdomen fauve noirâtre, plus clair
en dessous, taché de noir, avec une bande médiane claire sur la face dorsale, en
avant.
Chillacocha (i 9).
(') Dédiée à M. le Lieutenant-Colonel Laxlemand, membre de la Mission de l'Equateur.
112 ARAIGNÉES.
Genre PARDOSA C. Koch, 1848.
Pardosa Riveti, n. sp.
PI. XII, fig. n4 et ii.",.
Long., C?, 5mm,5; 9 , 7mm. — Céphalothorax ayant sur la ligne médiane une bande
fauve commençant un peu en arrière des yeux médians postérieurs, très étroite au
début, brusquement élargie, puis un peu rétrécie et allant ensuite en s'atténuant vers
le bord postérieur; de chaque côté une bande latérale brun foncé, plus large que la
bande médiane, puis une bande sub-marginale claire étroite et enfin une ligne
marginale brune; les côtés de toutes ces bandes sont découpés et forment des lignes
irrégulières; les bandes sub-marginales se prolongent en avant et se rejoignent sur
le bandeau qui est de couleur fauve clair, avec cependant quelques lignes noires.
Yeux : première ligne droite, les médians plus écartés entre eux que des latéraux et
un peu en saillie par suite de la convexité du bandeau ; deuxième ligne un peu plus
large que la précédente; ses yeux gros, séparés entre eux par un intervalle presque
égal à leur diamètre ; yeux dorsaux un peu plus petits, distants d'environ quatre
fois leur diamètre. Bandeau plus large que les médians antérieurs. Chélicèns
claires en avant avec des lignes noires longitudinales ; trois dents à la marge infé-
rieure, leur face inférieure brune avec une bande fauve médiane, large très nette.
Pièce labiale beaucoup plus large que longue. Sternum cordiforme, brun avec une
étroite ligne claire médiane peu nette. Pattes : hanches fauves, les autres articles
annelés de brun, ces anneaux irréguliers et incomplets aux fémurs. Abdomen, en
dessus fauve réticulé de noir, plus clair sur la ligne médiane; côtés tachés de même
manière, face ventrale formant un grand espace fauve clair en triangle ayant son
sommet aux filières et sa base sur la ligne épigastrique, ce triangle renfermant au
milieu une ligne brune longitudinale. Epigyne en grande plaque sub-pentagonale
creusée d'une gouttière médiane.
C? Patte-mâchoire entièrement noire; bulbe (voir fig. 1 15).
Alausi (ad*, 18 9); ElVinculo (i Q ); Riobamba (i ç).
Le genre Pardosa, abondant dans toute la région holarctique (Amérique du Nord
- région paléarctique), l'est beaucoup moins dans toutes les autres régions. Pour
le contineiil américain, par exemple, sur environ :~>o espèces qu'on y rencontre, la
plus grande partie habite l'Amérique du Nord (surtout le Canada et les Etats-Unis)
et il ne s'en tmu\ e que /j ou 5 au plus dans l'Amérique du Sud. Jusqu'ici une seule
était connue des Andes de l'Equateur : P. niveipes E. Simon, reçu en grand
nombre de Loja. Il est d'ailleurs à remarquer que les l'mdosa rachètent souvent
leur pauvreté en formes par un liés grand nombre d'individus de la même espèce
dans un endroit donné.
ARAIGNÉES. n'3
Famille des SALTICIDiC.
Genre LYSSOMANES Hentz, 1 8 /, i .
Lyssomanes sp. ?
Une femelle jeune provenant de La Mas a (Pérou).
Genre LI RIO E. Simon, 1901.
Lurio crassicheLis, 11. sp.
PI. XII, fig. 116-118.
cf , long. 6mm. — Céphalothorax très élevé en avant, assez fortement déclive en
arrière dans la partie thoracique, qui est au moins deux fois aussi longue que la cé-
phalique; une impression transverse large et profonde en arrière des yeux posté-
rieurs; carré céphalique plan, surélevé, beaucoup plus large que long, lisse, ses
quatre angles saillants au-dessus des yeux; téguments noirs et chagrinés, portant
quelques longs poils sur le carré, revêtus sur les côtés et en arrière de poils roux.
Yeux : première ligne légèrement récurvée, les médians plus gros se touchant
presque entre eux et avec les latéraux; cils jaune-rouge; petits yeux dorsaux situés
à peu près au milieu des côtés du carré; yeux postérieurs plus petits que les latéraux
antérieurs, aussi écartés entre eux que ces derniers. Bandeau presque nul. Chélicères
très fortes, divergentes et projetées en avant, leur section transversale triangulaire,
de sorte que leurs faces forment entre elles des angles bien marqués ; face antérieure
oblique vers le côté interne, parfaitement plane, fortement striée transversalement,
recouverte de quelques petits poils en forme d'écaillés d'un blanc pur, très aplatis et
nettement pédoncules; marge supérieure portant une forte dent divisée en deux
parties inégales; l'inférieure, une petite dent plus rapprochée du crochet. Sternum
noir, ovale allongé, à peine plus large que la pièce labiale. Pattes : les quatre
antérieures plus fortes; fémurs noirs, les autres articles fauve-rouge clair; deux
verticilles d'épines aux métatarses III et IV, l'apical plus nombreux. Abdomen
recouvert de pubescence noire avec, sur les côtés, une bordure festonnée, formée de
poils d'un jaune vif. Patte-mâchoire longue et très grêle; tibia aussi long que la
patella, muni à son extrémité d'une petite apophyse conique dirigée en avant.
Tb'LCAN (i Cf).
Arc de méridien équatorial, t. X, (1).
Il4 ARAIGNÉES.
Genre PHIALE C. Koch, i85o.
Phiale Simoni, n. sp.
PI. XII, fig. 119 et 120.
cf , long. tjmm. - - Céphalothorax volumineux, très large, très élevé en avant,
téguments noirs, presque glabres, sauf quelques poils noirs; une fossette triangu-
laire en arrière des yeux doi^saux. Yeux : première ligne récurvée, les médians
beaucoup plus gros, se touchant presque sur la ligne médiane, un peu plus séparés
des latéraux, ceux-ci dirigés un peu vers les côtés, le bord frontal étant légèrement
arqué; cils rouges; petits yeux de la deuxième ligne un peu plus rapprochés des
latéraux antérieurs que des postérieurs ; carré céphalique plus large que long et plus
étroit en avant. Bandeau renfoncé, très étroit (ayant à peine le tiers des médians
antérieurs). Chélicères épaisses, coniques, projetées en avant, la marge supérieure
formant un angle saillant muni d'une dent divisée en deux; marge inférieure avec
une forte dent. Sternum convexe, noir, impressionné et festonné sur les côtés.
Pattes brun-rouge très foncé, tarses clairs ; tous les articles munis de poils fins,
raides, dressés. Abdomen en dessus d'un rouge vif (comme le rouge de Philseus
chrijsops) avec une bande blanche sur la ligne médiane, noir sur les côtés et en dessous.
Patte-mâchoire courte, grêle, noire, tarse étroit, allongé, garni de nombreux poils
noirs très serrés.
Loja (1 cf).
Phiale s p. ?
Un mâle de Mihador, impossible à identifier à cause de son mauvais état de
conservation, les poils de l'abdomen en particulier étant presque tous enlevés.
REPARTITION GEOGRAPHIQUE.
Pour l'intelligence de ce qui va suivre, je crois utile d'indiquer brièvement la
configuration géographique des légions visitées par la Mission de l'Equateur.
La Cordillère des Andes, à cet endroit, se présente SOUS la forme de deux chaînes
parallèles, séparées par une vallée haute; de chaque côté se trouve une région de
transition qui s'abaisse régulièrement, à l'Ouest vers le Pacifique, à l'Est vers
l'Amazone, de façon que l'ensemble oll'ie, en coupe transversale, l'aspect du schéma
ci-eonl ie.
ARAIGNÉES.
1.5
D'après les indications de M. le Dr Rivet, j'appellerai région andine la région
haute, formée par les deux chaînes parallèles, et qui est comprise approximative-
5000 m y^ \ y^\
'-OOO
-=r 3 V -"
3000 y*
2000 yf
1000/
3 \~~
2
" — ~y 3
2
l
l
-s
Fig. i. — Coupe schématique Est-Ouest de l'Equateur, d'après Wolf.
1 Région des plaines. — 2. Forêt tropicale et subtropicale. — 3. Région subandine.
i. Région andine. — 5. Région de la neige éternelle.
ment entre les altitudes de 35oom et 46oom; vallée interandine, la zone intermé-
diaire (2200m à 3lOOm); RÉGIONS BASSES PACIFIQUE Ct AMAZONIENNE, les régions
de transition.
Ceci posé, je répartis ainsi qu'il suit les stations où ont été trouvées les Araignées
qui font l'objet du présent travail, en les disposant d'après leur ordre régulier du
Nord au Sud (i) :
RÉGION ANDINE.
Troya, 35i3m.
Mirador, 383om.
El Pelado, 4i5im.
Yana-Urcu, 4536m.
Casitagua, 35l2m
Danas, 3778™.
Chillacocha, 35o,om.
Les documents arachnologiques sont trop peu nombreux pour permettre de tenir
compte de différences possibles entre les deux chaînes andines. 11 est fort probable
que ces différences sont minimes, les deux chaînes, loin d'être séparées rigoureu-
sement, étant réunies, de loin en loin, par des chaînons transversaux cpii coupent la
vallée interandine, de manière que l'ensemble représenterait une énorme échelle,
dont les Cordillères seraient les montants et ces chaînons les barreaux. Un échange
de faunes a dû certainement se produire par l'intermédiaire de ceux-ci.
(') Les altitudes exactes m'ont été communiquées par M. le Capitaine Pf.rbier, du Service géographique
de l'Armée, que je remercie bien vivement.
I i (> A1UIGNÉES.
VALLÉE INTERANDINE.
Tui.CAN, 3o02m.
El Yincui.o, 2842m-286om.
San Gabriel, 2842m-286om.
El Angel, 3o2om.
PlNNLLAR, 2874m-
Quito, 28i6m.
RlOBAMBA, 275/|m.
Alausi, 23gom.
Deleg, 2678™.
BORMA, 3l26m.
LoJA, 2220m.
De la région basse amazonienne, nous n'avons aucune Araignée; par contre, la
région basse pacifique nous a donné une localité assez riche : Santo-Domingo
de los Colorados qui est à l'altitude de 5oom.
Je place tout à fait à part deux localités du nord du Pérou, qui n'ont aucun rap-
port avec le reste : ce sont Paita (73m) et La Masa (4o8m), qui font partie d'une
région très sèche, désertique.
Bien que les caractères de la répartition verticale puissent être déduits aisément
de la comparaison de ces chiffres avec les localités que j'ai indiquées pour chaque
espèce, je crois devoir attirer l'attention sur quelques points qui me paraissent plus
spéciaux.
Ce qui frappe tout d'abord, c'est l'absence complète de représentants de la faune
tropicale proprement dite : il n'y a aucun Nephila, aucun de ces Micrathena si
abondants dans la région néotropicale, pas même un Hetcropodia regia qu'on trouve
cependant dans toutes les régions chaudes du globe, très peu de Salticidie, etc.
Une seule station : Santo-Domingo de los Colorados, située dans la région
basse pacifique et à une faible altitude, a donné des espèces à affinités tropicales;
et encore les Selenops se rencontrent-ils jusque dans des régions tempérées, en
Espagne par exemple. Un fait est donc bien certain: la faune tropicale ne s'élève que
jusqu'à une altitude relativement faible, qui peut ne pas dépasser quelques cen-
taines de mètres.
Examinons maintenant ce qui se passe; dans les régions élevées. Certains ailleurs
admettent comme démontré que les espèces des grandes altitudes ont une étroite
affinité avec celles qu'on rencontre à de hautes latitudes, de telle sorte que la strati-
fieai ion verticale îles faunes à partir de la mer reproduirai! en le condensant l'ordre
des zones faunistiques à partir de l'Equateur. L'examen des Araignées recueillies
ARAIGNÉES. 117
par le Dr Rivet, aussi bien que ce que j'ai pu constater moi-même dans les Pyré-
nées, ne me paraît pas confirmer ce principe. C'est ainsi, par exemple, que
pour les Pardosa, si abondants dans l'extrême nord de l'Amérique, le Dr Rivet n'a
trouvé qu'une seule espèce : P. Riveti Berland, et à des altitudes relativement faibles
(Alausi, El Vinculo, Riobamba), alors que des genres qui n'ont certainement
pas d'analogues dans les régions septentrionales, ont été recueillies dans des loca-
lités très élevées : Bolostromus Rweti E. Simon et un Phiale à Mirador, Harmonicon
Rweti E. Simon à Troya. Je pourrais citer bien d'autres cas analogues. Il semble
donc plutôt que la faune des altitudes est constituée par des formes bien spéciales,
nullement voisines de celles des régions élevées en latitude, bien qu'adaptées à des
conditions de vie analogues qui, en influant sur certains caractères tels que la taille
et la livrée, ont pu produire des ressemblances trompant sur les véritables affinités.
Il convient toutefois de mettre à part certains cas qui se présentent à l'intérieur
d'une même région zoogéographique. UAraneus carbonarius, par exemple, se ren-
contre en Europe dans l'extrême nord et sur les hauts sommets des Alpes et des
Pyrénées, dans la région des glaciers exclusivement. Cette répartition s'explique
aisément si on la fait remonter à la grande époque glaciaire, pendant laquelle la
faune des régions boréales couvrait une grande partie de l'Europe.
Certains groupes paraissent d'ailleurs posséder plus que d'autres la faculté de
s'adapter à ce milieu bien spécial. Je signalerai les Dictynidœ : Auximus sp. à Ciiilla-
cocha, Dictyna sp. à Mirador (chez nous, certaines espèces de Titanœca et
Amaurobius se rencontrent souvent très haut). Les Theridiidœ sont aussi très remar-
quables à cet égard, ayant été trouvés à El Pelado et Yana-Urcu (plus de 4ooom),
alors que dans les Pyrénées (mont Canigou, 2785m), j'ai trouvé, en compagnie
de M. E. Simon, les Theridion sisyphium, Asagena phalerata et Lithyphantes corol-
latus, espèces se rencontrant aussi bien au niveau de la mer dans la même région et
qui manifestent par suite une aptitude particulière à subir les changements de
climats. Il peut y avoir, à ce point de vue, des différences sensibles entre groupes
voisins. Les Anyphseneœ du groupe à deux dents, par exemple, sont tous de la région
interandine, sauf Gayennella Rweti Berland et Oxysoma dubia Berland, tandis que
ceux du groupe à plusieurs dents semblent par contre habiter de préférence la région
haute (i4 individus sur 21 recueillis).
Répartition horizontale. — Le nombre des Araignées recueillies n'est pas assez
grand pour qu'on puisse constater de différences entre les faunes du nord et du
sud de la République de l'Equateur. Il est fort possible qu'elles existent cependant,
et que les chaînons transversaux que j'ai signalés plus haut opposent des barrières
infranchissables au mélange des faunes. La région de Loja, par exemple, située très
au Sud, semble bien présenter des caractères particuliers, d'après les Araignées
qu'en a reçues autrefois M. Eugène Simon.
Il 8 ARAIGNÉES.
J'ai déjà signalé la répartition du genre Emenista <pii a une espèce dans l'Inde
et l'autre dans 1rs Andes [E. dentichelis Berland). .Non 11111111-- curieux est le cas du
genre Sidyma, dont toutes 1rs espèces sont australiennes, sauf S. lucida (Keyseï?»
ling), américain. Il est vraiment assez bizarre île constater que la distribution du
premier de ces genres correspond à celle des Tapirs, et du second à celle des Marsu-
piaux actuels !
Le cas n'esl pas unique, car d'autres Araignées confirment ce qui a été établi
plus sûrement par Té tu de d'autres groupes. C'esl ainsi que les S nantis, les Au.vimus,
la famille îles Caponiidœ, etc., ont une répartition correspondant à l'extension de
l'ancien continent ali icano-brésilien des géologues, puisqu'ils ont des espèces en
Afrique australe et dan- l'Amérique du Sud. On pourrait citer bien d'autres cas
qui montrent que la répartition actuelle des Araignées ne s'oppose en rien aux
théories admises sur l'ancienne extension des continents.
ARAIGNÉES. IIQ
INDEX KIMJOWIAIMIIOUE.
Au ss eh En (A.), 1S71. Hiitràge zur Kenntniss der Arackniden-Familie der Terrilclariae [Verhandl. d.
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Keyserling (E.), i88o-i8g3. Die Spinnen Vmerikas. Niirnberg, Bauer und Raspe.
Keyserling (E.), 1876. Ueber Amerikanische Spinnenarten der Unterordnung Citigradte (Verhandl.
d. k. k. zool.-bot. Ges. in Wien, XXVI. Bd., p. 609-708, Taf. VII-VIII).
Keyseri im, (E.), 1*77. Amerikanische Spinnenarten aus den Familien der Pholcoidx Scj todoidse und
Dysderoidae (Ibid., XXVII. Bd., p. 2o5-234, Taf. VII).
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deaux, t. XI. 1 1, p. 3gg- r • 1 1.
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Simon (Eugène , [go3. Etudes arachnologiques, 34e Mémoire, LVI. Descriptions de deux espèces nou-
e-Iles de la famille des Aviculariidae recueillies dans V Ecuador par le DT Rivet (Ann. Sue. Ent. France.
1. (.XX 1 1, p. 3i »).
Simon (Eugène), 1906. Eludes sur les Araignées de la section des Cribellates (Ann. Soc. Ent. Belg., t. L,
p. 284-3o9),
Simon (Eugène), igo3. Descriptions de quelques genres nouveaux de l'ordre des Araneae Bull. Soc. Ent.
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Stra.nd (E.), 1909. Neue oder wenig bekannte siid-ameri l;a m.sche Cupiennus un<£ Ctenus Arien (Zoolog.
Jahrb., Abth. f. Syst., XXVIII Bd; 3. Heft, p. 293-329).
Ti i.i.i.iu N (A.), 1905. Araneida from the Swedish expédition through the GranChaco and the Cordilleras
(Arkiv. /.mil.. II, n" 19, p. 2-81, 10 pi.).
(') Cet ouvrage, récent et fort consciencieux, donne la liste, soigneusement faite, de toutes les Araignées
d Amérique; c est dire son importance pour la faune arachnologiquc de ce pays. Il renferme de plus une
bibliographie très complète.
Mission de l'Equateur, T. 10. Insectes. — PI. I.
PLANCHE 1.
Hyménoptères. — Scoliides, Chrysidides, Euménides, Konowiellides.
i. Dielis ephippium Sa}-., var. H'agiieriana Sauss. et Sich., 9, île grandeui naturelle.
2. Aile du même, montrant la deuxième nervure récurrente en voie de disparition.
i. Extrémité abdominale de la Chrysis Escomeli Liuyss., vue en dessus.
/|. La même, vue de profil.
5. Pachymenes lapiensis Sauss., 9-
'i. Extrémité antennaire du mâle du /'. tapiensis.
7. Pachymenes arequipensis Buyss., 9-
8. Extrémité antennaire du mâle du /'. arequipensis.
i). Pachymenes rufinodis Buyss., 9-
io. Extrémité antennaire du mâle du P. rufinodis.
ii. Konowiclla hirticornis André, cf.
i2. Konowiella striaticeps André, tf.
Mission de l'Equateur,!. 10 ( fasci )
Insectes. _P1.
E LarUjt.
Hyménoptères
Mission de l Equateur, ï. 1U. Insectes. - PI. II
PLANCHE II.
Hyménoptères. — Formicides.
i . Cnmponotus sericeiventis Guérin, st. rex Forel.
a. Ectatoma annulatum Mayr, var.
3. Cryptocerus multispinosus Km., st. inca Santsclii.
4. Détail de la sculpture du même.
.'). Pheidole Riveti Santschi, S.
6. Pheidole Riveti Santschi, ?.
7. Cremaslogaster brevispina Mayr, st. mancocapaci Santschi. 9
Mission de l'Equateur, T.io ffasc 1
Insectes PI . II
MTrvtte-t ad -
£ 'Z-as-r
Hyménoptères
Mission de l'Equateur, T. 10. Insectes. - PL III.
PLANCHE III.
Hyménoptères et Orthoptères. — Formicidcs, Blattides, Phasmides.
i. Cremastogaster brevispina Mayr, st. mancoeapaci Santschi, cf.
2. Cremastogaster brevispina Mayr, st. mancoeapaci Sanlsclii, Ç.
3. Pachycondyla fuscoatra Boger, var. andicola Santsclri.
f). Zetha ru/escens Shelford.
5. Extrémité abdominale de la Ceratinoptera alticola Shelford.
6. Autolyca Riveti Shelford.
7. Autolyca ajfinis Shelford.
8. Extrémité abdominale du même.
*). Auto/yen flctvolimbata Kedt.
Mission de l'Equateur, T.io ( fasc.i )
Insectes. _P1. III
•
£.Za-- -■
Hyménoptères. Orthoptères.
Mission de l'Equateur, T. 10. Insectes. - PL IV.
PLANCHE IV.
Hyménoptères et Névhoptèhes. — Apides, Tenthrédinides, Pompilides; Trichoptères, Planipennes.
i. Prosopis cuscoana Strand.
2. Anapeptamena Strand,
3. Tioloma nigrita Strand.
4- Salins œquatoribius Strand.
5. Pompilius titicacaensis Strand.
6. Aile de Dimares decorus Navàs.
-. Ailes de Ausolola erecta Na\à*.
x. Aile d'Allochrysa Riveti Navàs.
g. Aile de Leptocella festiva Navàs.
io. Tête el pronotum de VAustroleon striolalus Navàs.
Mission de l'Equateur. T. 10 (fasc.i)
Insectes. _P1. IV
10
Hyménoptères, Nevropteres.
■
Mission de l'Equateur, T. 10. Insectes. — PL V.
PLVNCHE V.
Orthoptères. — Gryllides.
Ornebius testaceus, n. sp. - 5 . x 6.
Ornebius peruviensis, n. sp. — 8 • x 6.
Cycloptilum Riveti, n. sp. — o*. x;.
(i rtoxipha parva, n. sp. — cf\ x 8.
Cyrtoxipha parva, n. sp. — 9.x 8.
Anaxipha bicolor, n. sp. — 2.x 8.
Mission de l'Equateur T 10 i fasc.i
Insectes. _P1.V
X Choparxl tzd nat.del-.
Orthopt
pteres
■
Mission de l'Equateur, T. 10. Insectes. — PI. VI,
PLANCHE VI.
Orthoptères. — Gryllides; Tétrigines.
-. Anaxipha JRiveti, n. sp. — Cf. x 8.
8. Anaxipha Biveti, n. sp. — 9. x 8.
g. Ornebius lestaceus. n. sp. — 2- a, palpe maxillaire: b, plaque sous-génitale; c, valves de l'oviscapte. x 18.
m. Ornebius peruviensis, n. sp. — $, a, palpe maxillaire; 6, plaque sous-génitale; c, valves de l'oviscapte. xi8.
il, Cycloptilum Riveti, n. sp. — cf. a. éperons externes du tibia postérieur; b, éperons internes du tibia posté-
rieur x 35; c, palpe maxillaire x ai.
i2. Cycloptilum Riveti, n. sp. — a*. «, plaque sous-génitale; //, plaque suranale, x 21.
i3. Anaxipha Riveti. n. sp. — Cliamp latéral de l'élytre 0* et 9. X 12.
1 '1 . Cyrtoxipha parva, n. sp. — a. palpe maxillaire; b, oviscapte. x 16.
i5. Anaxipha Riveti, n. sp. — a, palpe maxillaire; 0, oviscapte. x i5.
16. Anaxipha bicolor, n. sp. — a, palpe maxillaire; b, oviscapte. x 16.
17. Tettigidea planovertex Hancock.
Mission de l'Equateur. T 10 ( fasc.i )
Insectes._Pl.VI
L Ohe/--
■
Orthoptères
. ■■ , ■
Mission de l'Équateuh, T. 10. Vraignées. - PL VU.
PLANCHE Nil.
|. Bolostromus Riceti E. Simon. — Patte-mâchoire o* vue du côté externe.
;'. Bolostromus Riveli E. Simon. — Patte-mâchoire o* vue du < ôtè interne.
3. [diophthalma ecuadorensis I.. Berland. — Sternum.
4. 1 diophthalma ecuadorensis L. Berland. — Croupe oculaire.
5. Harmonicon Riveti E. Simon. — Patte-màclioire o* \ue du côté externe.
Il Harmonicon Riveti E. Simon. — Tibia et métatarse de la patte I.
7. Diclyna andesiana I.. Berland. — Patte-mâchoire a" vue par-dessous.
8. Diclyna andesiana L. Berland. — Tibia de la patte-mâchoire <f, vu de côté.
9. Dictyna andesiana I.. Berland. — Cliélicèies o* vues en avant.
10. Dictyna andesiana L. Berland. — Pièces buccales.
11. .Vo/k variabilis Keyserling. — Patte-mâchoire a*-
12. Pseudolygromma Simoni L. Berland. — Pièces buccales.
13. Pseudolygromma Simoni L. Berland. — Cliélicère vue par-dessous.
14. Pseudolygromma Simoni !.. Berland. — Croupe oculaire.
15. Pseudolygromma Simoni L. Berland. - Filières vues du côté ventral.
Mission de l'Equateur, T. 10.
Araignées. — PI. VII.
L.Berland deL
Imp Gaulhier-Villars.
MiSs,on di i/ÉQUATEUn, T. Kl. baignées. - PI. MU
PLANCHK Mil.
lii. Theridion alacre Keyserling. — Pièces buccales.
17. Thei'idion alacre Keyserling. — Chélioére \ue par-dessous.
IN. Emenisla dentichelis L. Berland. — Face el chélicères.
19. Emenista dentichelis L. Berland. — Pièces buccales.
20. Emenisla dentichelis I. Berland. — Patte-mâchoire cf.
21. Fin,,, ma annulipes I.. Berland. — Pièces buccales.
22. Floronia annulipes I. Berland. — Chélicère vue par-dessous.
2.'). Flm,, nia annulipes I.. Berland. — Epigyne.
'.M. Tetragnatha Riveti I.. Berland. — Chélicère vue par-dessous.
25. Tetragnatha Riveti !.. Berland. — Chélicère vue en avant.
26. Tetragnatha Riveti !.. Berland. - Extrémité 4.- la chélicère vue de côté.
'.'T. Tetragnatha Riveti I.. Berland. — Face el yeux.
28. Tetragnatha Riveti I.. Berland. — Pièces buccales.
■.".i. Tetragnatha Riveti !.. Berland. — Patte-màchoire o" vue du côté externe.
30. Tetragnatha Riveti I.. Berland. — Patte-màchoire cf vue du .ùié interne.
31. Meta alticola I.. Berland. — Chélicère mu- par-dessous.
32. Meta alticola !.. Berland. — Pièces lui. cales.
; ; Meta alticola L. Berland. — Patte-màchoire o' vue du côté externe.
34. Meta alticola L. Berland. — Patte-màchoire a* vue du côté interne.
:i.".. Meta alticola !.. Berland. — Epigyne.
Mission de l'Equateur, T. 10.
Araignées. — PI. ] III.
L.BerUnd del.
Imp. Gautliirr-Villars.
Missioa de l'Equateur, T. 10. Araignées. — /'/. AI.
PLANCEIK IX.
36. Cyclosa trituberculata I.. Berland. — Profil de l'abd :n.
37. Cyclosa trituberculata L. Berland. — Extrémité de l'abdomen, vue par-dessus.
38. Cyclosa trituberculata L. Berland. — Groupe oculaire vu par-dessus.
39. Cyclosa trituberculata L. Berland. — Pièces buccales.
40. Cyclosa trituberculata L. Berland. -■ Patte-màchoire o" vue par-dessus.
41. Cyclosa trituberculata L. Berland. — Patte-màchoire o* vue par-dessous.
42. Araneus Riveti L. Berland. - Epigyne vu de face.
!3. Araneus Riveti !.. Berland. Profil de l'épigyne.
44. Araneus lïourgeoisi L. Berland. — Epigyne vu de face.
45. Araneus Bourgeoisie. Berland. — Profil de l'épigyne.
46. Araneus bormensis L. Berland. — Epigyne vu de face.
47. Araneus bormensis L. Berland. — I'rnlil de l'épigyne.
48. Misumena crocea Keyserling. — l'aiir-inj. Imit-e tf vue par-dessous.
59. Tmarus peruvianus I.. Berland. — Pièces buccales.
50. Tmarus peruvianus !.. Berland. — Patte-màchoire o* vue par-dessous.
51. Sidyma lucida i Kcvsi'rling). — Face et yeux m, par devant.
52. Sidyma lucida (Keyserling). — \eus vus par-dessus.
53. Sidyma lucida i Keyserling). — Chélicère, face inférienri'.
54. sidyma lucida (Keyserling). — Profil de l'abdomen.
55. Sidyma lucida (Keyserling). — Epigyne.
56 Sidyma lucida (Keyserling). — Patte-màchoire <f -
57. Selenops ecuadorensis !.. Berland. — Groupe oculaire.
58. Selenops ecuadorensis h. Berland. — Chélicère, face inférieure.
59. Selenops ecuadorensis I.. Berland. — Griffe tarsale (fascicules unguéaux enlevés).
60 Selenops ecuadorensis I.. Berland. — Epigyne.
(il. Selenops Spixii Perty. — Epigyne.
Mission de l'Equateur, T. 10.
Araignées. — PI. IX.
L.Berland deL
Inip. Gauthier- Villars.
Mission de l'Equateur, T. 10. Araignées. — PI. X.
FLANCHE X.
ii.'. ('tenus nigrolineatus L. Borland. — Groupe oculaire vu par-dessus.
63. Ctenus nigrolineatus L. Berland. — Groupe oculaire vu en avant.
G4. Ctenus nigrolineatus L. Berland. — Pièces buccales.
65. l' tenus nigrolineatus L. Berland. — Extrémité d'un tarse.
66. (tenus nigrolineatus L. Berland. — Patte-mâchoire o* vue du coté externe.
07. Corinna bellatrix (L. Koch). — Patte-mâchoire o*> apophyse tibiale.
68. Corinna bellatrix (L. Koch). — Chélicère vue par-dessous.
69. Corinna bellatrix (L. koch)- — Pièces buccales et extrémité antérieure du sternum.
70. Tomopisthes septenlrionalis L. Berland. — Chélicère vue par-dessous.
71. Tomopisthes septenlrionalis L. Berland. — Groupe oculaire.
72. Tomopisthes septentrionalis L. Berland. — Epigyne.
73. Gayenna Riveti L. Berland. — Chélicère vue par-dessous.
7i. Gayenna Simoni 1.. Berland. — Patte-mâchoire o*.
75. Gayenna andesiana L. Berland. — Epigyne.
76. Gayenna andesiana L. Berland. — Patte-mâchoire a*.
77. Gayennella Riveti L. Berland. — Chélicère vue par-dessous.
7s. Gayennella Riveti L. Berland. — Pièces buccales.
79. Gayennella Riveti L. Berland. — Ligne antérieure des yeux vue en avant.
80. Oxysoma Bergi (E. Simon). — Chélicère vue par-dessous.
81. Oxysoma Bergi (E. Simon). — Veux vus par-dessus.
8'2. Oxysoma Bergi (E. Simon). — Patte-mâchoire c/"-
Mission de l'Equateur, T. 10.
Araignées. — /'/. .]'.
£-■3 erland del.
Iiup. Gaulhier-Villars.
Mission dp. l'Equateur, T. 10. Araignées. - PL M.
PLANCHE XI.
83. Haptisus Nicoleti E. Simon. — Fémur de la patle-mâchoire <f .
84. Haptisus Vicoleti E. Simon. — Pièces buccales.
85. Haptisus Nicoleti E. Simon. — Patte-mâchoire cf.
86. Olbophtlialmus loj'ensis L. Borland. — Groupe oculaire vu par-dessus.
87. Olbophthalmus lojensis L. Berland. — Veux de la première ligne mis en avant.
88. Olbophthalmus lojensis L. Berland. — Cliélicère S vue par-dessous.
89. Olbophthalmus lojensis I, Berland. — Patte-mâchoire a* vue par-dessous.
90. Olbophthalmus lojensis L. Berland. — Patte-mâchoire o* vue du coté interne.
91. Ta fana Riveli E. Simon. — Cliélicère o" vue par-dessous.
92. l'a fana Riveti E. Simon. — 1 n poil de l'abdomen.
93. Tafana Riveti E. Simon. — Tibia avec ses poils dressés.
94. Tafana Riveli E. Simon. -■ \eux vus par-dessus.
95. Tafana Riveti E. Simon. — Pièces buccales.
96. Tafana Riveti E. Simon. — Patte-mâchoire o* vue par-dessous.
97. Anyphœna Riveti L. Berland. — Cliélicère o" vue par-dessous.
98. Ynyphœna lii^cli \. Berland. — Cliélicère 9 vue par-dessous.
99. Inyphœna Riveti L. Berland. — Pièces buccales.
100 Anyphœna Riveti I.. Berland. — Patte-mâchoire o" vue par-dessous.
101. Anyphœna Riveti I.. Berland. — Patte-mâchoire o* vue du cùlé externe.
102. Anyphœna Perrieri 1-. Berland. — Cliélicère 2 vue par-dessous.
in:!. Anyphœna Perrieri I.. Berland. — Epigyne.
Mission de l'Equateur, T. 10.
Araignées. — PI. XI.
L.Berlsnd del
102
I m ii. Gauthier-Villars.
Mlssion de l'Equateur, T. 10. araignées. - PI. XII.
PLANCHE XII.
101. Anyphœna Masseneti L. Berland. — Cliélicère 2 vue par-dessous.
105. Anyphœna Masseneti I.. Berland. — Epigyne.
106. Anyphœna Defonlonguei L. Berland. — Epigyne.
107. Inyphœnoida pluridentata L. Berland. — Cliélicère o* vue par-dessous.
108. Anyphœnoida pluridentata L. Berland. — Cliélicère ? vue par-dessous.
109. Anyphœnoida pluridentata L. Berland. — l'ièces buccales.
110. Anyphœnoida pluridentata L. Berland. — Patte-mâchoire o" vue du coté externe.
111. Anyphœnoida pluridentata L. Berland. — Patte-mâchoire a* vue par-dessous.
112. Lycosa Lallemandi L. Berland. — Cliélicère.
113. Lycosa Lallemandi L. Berland. — Epigyne.
114. Pardosa liii-eli L. Berland. — Epigyne.
115. /'mi/osa Riveti L. Berland. — Patte-mâchoire o* vue par-dessous.
lit',. Lurio crassiche/is !.. Berland. — Cliélicère vue par-dessous.
117. Lurio crassiche/is !.. Berland. — Face et chélicères vues en avant.
118. Lurio crassichelis L. Berland. — Patte-mâchoire o*-
119. Phiale Simoni L. Berland. — Chélicèrc vue par-dessous.
120. Phiale Simoni !.. Berland. - Patte-mâchoire a*-
Mission de l'Equateur, T. 10.
Vraignées. — PL XII.
L BerlandJel.
Imp. Gauthïer-Villars
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SMITHSONIAN INSTITUTION UBRARIES
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Mission du service géographique de l'ar
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