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Full text of "Mission du Service Geographique de l"

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■  il! 


MINISTÈRE    DE    L'INSTRUCTION    PUBLIQUE 


MISSION    DU   SERVICE   CÉOGIUI'HIQUE    DE    L'ARMÉE 


POUR    LA    MESL'KE    D  UN 


ARC  DE  MÉRIDIEN  ÉQUATORIAL 


/ 


EN  AMÉRIQUE  DU    SUD 

SOUS   LE    CONTRÔLE   SCIENTIFIQUE    DE    L'ACADÉMIE    DES   SCIENCES 

1899-1906 


TOME   10 
ENTOMOLOGIE.        BOTANIQUE. 


Fascicule  1.  -  HYMÉNOPTÈRES  — ORTHOPTÈRES  —  NÉVROPTÈRES   - 

ARAIGNÉES. 


PARIS, 

GAUTHIER-VILLARS,  IMPRIMEUR-LIBRAIRE 

0  1!     BUREAU     DES     L'ONGITI'DES,     DE     I,' ECOLE     POLYTECHNIQUE, 
Quai  des  Grands-Augustins,  55. 

1913 

2Z885A- 


MESURE 


AUC  DE  MÉRIDIEN  ÉQUATOUIAL 


EN    AMÉRIQUE    DU    SUD 


MINISTÈRE    DE    L'INSTRUCTION    PUBLIQUE 


MISSION    DU   SERVICE   GEOGRAPHIQUE    DE    L'ARMEE 


l'OUIt    LA    MESURE    I)  UN 


ARC  DE  MÉRIDIEN  ÊQUATORIAL 

EN   AMÉRIQUE   DU    SUD 

SOUS   LE    CONTRÔLE   SCIENTIFIQUE    DE    L'ACADÉMIE    DES    SCIENCES 

1899-1906 


TOME   10 
ENTOMOLOGIE.         BOTANIQUE. 


Fascicule  1.    -  HYMÉNOPTÈRES  —  ORTHOPTERES  -x-  NEVROPTERES 

ARAIGNÉES. 


PARIS, 

GAUTHIER-VILLARS,  IMPRIMEUR-LIBRAIRE 

DU     BUREAU     DES     LONGITUDES,     DE     l'ÉCOLE     POLYTECHNIQUE, 
Quai  des  Grands-Augustins,  55. 


HYMENOPTERES. 

MUTILLIDES 

AVEC  UNE  NOTE  SUR  LE  GENRE  A'O.V '< >ll  I E  l.  L  I , 


Ernest  ANDRE 
n 


Bien  que  le  Brésil  paraisse  être  la  Terre  promise  des  Mutillicles,  ee  qui  s'explique 
par  retendue  de  eetle  région  privilégiée  et  par  la  diversité  des  conditions  biolo- 
giques qu'elle  présente,  l'Equateur  et  le  Pérou  ne  semblent  pas  participer  à  la 
richesse  de  cette  terre  voisine  et  l'on  n'a  signalé,  jusqu'à  ce  jour,  que  fort  peu  de 
Mutillides  de  cette  provenance.  Sans  doute,  bien  des  formes  restent  encore  à  dé- 
couvrir ou  gisent  inédites  dans  les  Collections,  et  bien  d'autres,  connues  seulement 
des  contrées  avoisinantes,  franchiront  un  jour  les  limites  géographiques  où  elles 
semblent  confinées.  Toutefois,  en  attendant  que  des  données  plus  nombreuses  et 
plus  précises  viennent  déterminer  l'aire  de  dispersion  des  espèces  actuellement 
vivantes,  il  ne  me  paraît  pas  sans  utilité  de  résumer  les  notions  acquises  à  ce  jour, 
en  donnant  la  liste  aussi  complète  que  possible  des  Mutillides  rencontrés  sur  le 
territoire  des  deux  petits  États  récemment  explorés  par  M.  le  Dr  P.  Rivet,  qui 
n'en  a  rapporté  qu'une  seule  espèce  péruvienne. 

Je  suivrai,  pour  ce  Catalogue,  la  classification  établie  par  moi  en  igo3  dans 
le  Gênera  Insectorum  de  Wytsman. 

1.  Mutilla  rectangulum  Spin. 

Mutilla  rectangulum  Spinola,  Ann.  Soc.  eut.  Fr.,  r 84 1 ,  p.  91,  9. 
Equateur  (Loja),  Colombie,  Brésil,  Guyane. 

2.  Rhoptromutilla  trifida  Gerst. 

Mutilla  trifida  Gkmstaecker,  Arch.  /.  Naturg.,  t.  XL,  187I,  p.  327,  tf. 
Pérou,  Bolivie,  Venezuela,  Guyane. 

A.   Rhoptromutilla  peruviana  Ern.  André. 

Rhoptromutilla  peruviana  Ern.  Andbé,  Zeitschr.  /.  syst.  Hym.,  t.  V,  190.5,  p.  363,  cf. 

Pérou. 

Arc  de  méridien  équatorial,  t.  \,  (1). 


2  HYMÉNOPTÈRES. 

4.  Hoplomutilla  moneta  Gerst.,  var.  rufonotata  Ern.  André. 

HoplomutiUa  moneta  Gerst.,  var.  rufonotata  Ern.  André,  Zeitschr.  .syst.Hym.,  t.  VI,  1906,  p.  33,  9. 
Equateur  (Guayaquil),  Pérou  (Callanga).  Bolivie. 

.">.  Atillum  sumptuosum  Gerst.,  var.  rubriceps  Schrottky. 

Mutilla  sumptuosa  Gerst.,  var.  rubriceps  Schrottky,  .  1  nu.  Mus.  nac.  Buenos-Aires,  1902,  p.  1 10,  9 . 

Pérou,  République  Argentine,  Chili. 

(").   Tilluma  patricialis  Gerst. 

Mutilla  patricialis  Gerstaecker,  Arch.  j.  Naturg.,  t.  XL.  1874,  p.  54,  9- 

Equateur,  Pérou  (Callanga),  Bolivie,  Colombie. 

7.   Tilluma  sociata  Fr.  Smith. 

Mutilla  sociata  Fr.  Smith,  Descr.  new  spec.  Hym.  Coll.  Brit.  Mus.,  1S79,  p.  ai5,  ç. 

Equateur  (Loja),  Pérou. 

5.  Tilluma  larvata  Klug. 

Mutilla  larvata  Klug,  Nova  Acta  Acad.  Nat.  Curios.,  t.  X.  1S21,  p.  3io,  PI.  XXII,  fîg.  6,  Q. 
Equateur  (Loja),  Bolivie,  Guyane,  Brésil,  Panama. 

9.  Tilluma  maculifrons  Ern.  André. 

Tilluma  maculifrons  Ern.  André,  Zeitschr.  /.  si/st.  Hym.,  t.  VI,  1906,  p.  38,  Q. 
Equateur  (Guayaquil). 

10.  Tilluma  peruviana  Ern.  André. 

Tilluma  peruviana  Ern,  André,  Zeitschr.  /.  syst.  Hym.,  t.  VI,  1906,  p.  \>>,  <3 ■ 
Pérou   (Vilcanota). 

I  I.   Tilluma  bucephala  Fr.  Smith. 

Mutilla  bucephala  Fr.  Smith,  Cat.  Hym.  Brit.  Mus..  I.  III,  [855,  p.  53,  Ç. 
Equateur  (Guayaquil),  Pérou,  Brésil. 

12.  Traumatomutilla  vitelligera  Gerst. 

Mutilla  vitelligera  Gerstaecker,  Arch.  j.  Naturg.,  I.  XL,  1874,  p.  71,  Ç  • 
Pérou  (Trugillo,  Tumbez),  Equateur  (Guayaquil). 

13.  Traumatomutilla  comata  Ern.  André. 

Traumatomutilla  minuta  Ern.  André,  Zeitschr.  /.  syst.  Hym.,  t.  VI,  1906,  p.  67,  (j1. 
Equateur  (< ruayaquil). 

14.  Traumatomutilla  sodalicia  Kohi. 

Mutilla  sodalicia  Kohl,  I  erh.  Zool.  Bot.  Ges.  H  i<n.  t.  XXXII,  1882,  p.  Jqo   9. 
Equateur  (Loja),  Pérou,  Bolivie,  Brésil. 


MUTILLIDES.  û 

15.  Photopsis  lenis  Ern.  André. 

Photopsis  lenis  Ern.  André.  Ann.  Mus.  nat.  Hung.,  1908,  p.  38a,  çj. 
Pérou  (Vilcanota),  Brésil. 

16.  Ephuta  blattosericea  Kohi. 

Mutilla  blattosericea  Kohl,  Verh.  Zool.  Bot.  des.  Wien,  t.  XXXII,  1882,  p.  487,  Q. —  Eplmla  holo 
ricea  Ern.  André,  Ann.  Soc.  ent.  Fr.,  1898,  p.  3g,  Q. 

Pérou  (Lima).  M.  le  Dr  P.  Rivet  a  capturé  un  exemplaire  de  cette  espèce  au  Pérou 
(Tablazo  de  Paita,  région  désertique,  au  bord  de  la  mer,  5om-3om  ait.). 

17.  Eplmla  equatorialis  Ern.  André. 

Ephuta  equatorialis  Ern.  André,  Zeitschr.  /.  syst.  H1/111.,  I.  VI,  rgoô,  p.  [65,  <J . 

Equateur  (Guayaquil). 

18.  Ephuta  ?  fascinata  Fr.  Smith. 

Mutilla  fascinata  lu.  Smith,  Descr.  new  Hym.  Coll.  Util.  Mus..  1879,  p.  '.17,  çj. 
Pérou. 

Cette  espèce,  qui  m'est  inconnue  en  nature,  semble  appartenir  au  genre  complexe 
Ephuta,  mais  la  description  de  Sniilh  ne  permet  aucune  certitude  à  cet  égard. 

Sur  le  genre   KONOWIELLA  Ern.  André. 

(Bull.  Soc.  eut.  /'Y.,  1909,  \>.  [06-108,  (5). 

Ce  genre  curieux,  que  j'ai  établi  d'après  quelques  exemplaires  de  Mendoza  (Répu- 
blique Argentine),  a  été  retrouvé  dans  d'autres  régions  de  l'Amérique  du  Sud  et 
notamment  au  Pérou,  au  Chili  et  en  Patagonie,  mais  partout  le  mâle  seul  a  été 
signalé,  de  sorte  que  la  même  incertitude  continue  à  régner  sur  la  place  que  doit 
occuper  cet  insecte  dans  la  systématique.  Les  exemplaires  de  l'Argentine  qui  ont 
servi  à  ma  description  étaient  très  variables  de  taille,  puisque  leur  longueur  s'éche- 
lonnait entre  5mm  et  iomm,  et  ils  présentaient  aussi  certaines  différences  dans 
l'intensité  de  la  coloration,  les  plus  grands  individus  étant  généralement  d'une 
teinte  plus  foncée  que  les  petits.  Toutefois,  l'uniformité  de  l'ensemble  de  leurs 
caractères  ne  laissait  pas  prise  à  l'hypothèse  de  l'existence  de  plusieurs  espèces, 
et  les  variations  constatées  n'excédaient  pas  les  limites  de  celles  qu'un  est  accou- 
tumé à  observer  chez  les  Hyménoptères  et  qu'on  ne  peut  considérer  que  comme 
individuelles. 

I .   Konowiélla  hirticornis  Er_i.  André  (PI.  I,  fig.  1 1). 

Deux  mâles  recueillis  par  M.  le  Dr  P.  Rivet  au  Pérou  (Paita  et  Tablazo  de  Paita, 
région  désertique,  au  bord  de  la  mer,  à  3om  ou  5om  d'altitude)  ne  diffèrent  pas  d'une 


\  HYMÉNOPTÈRES. 

façon  appréciable  de  ceux  de  l'Argentine  et  doivent  être  rapportés  à  l'espèce  typique. 
Tout  au  plus  offrent-ils  une  teinte  générale  un  peu  plus  foncée  et  une  pubescence 
abdominale  plus  distincte  et  plus  abondante.  Ce  sont  de  petits  exemplaires  dont 
la  taille  est  d'environ  5mm. 

Deux  autres  mâles,  rapportés  de  Patagonie  (du  Rio  Senger  à  Santa  Cruz)  par 
M.  H.  de  la  Vaulx,  et  faisant  partie  des  Collections  du  Muséum  de  Paris,  s'éloignent 
plus  sensiblement  de  ceux  de  l'Argentine  et  du  Pérou  par  leur  grande  taille  (iomm 
à  nmm),  et  par  certaines  particularités  qui  tendent  à  justifier  la  création  d'une 
nouvelle  espèce  pouvant  se  distinguer  par  les  caractères  suivants  : 

2.  Konowiella  striaticeps  nov.  sp.  (PI.  I,fig.    12). 

d1  Tête  et  thorax  d'un  brun  noir  ou  d'un  brun  marron  foncé;  stigma  des  ailes 
supérieures  d'un  noir  brun;  abdomen  brun,  avec  le  bord  postérieur  des  segments 
largement  testacé;  antennes,  pattes  et  écaillettes  d'un  testacé  jaunâtre.  Abdomen 
distinctement  revêtu  d'une  très  fine  pubescence  jaune,  assez  serrée.  \  ertex  éparse- 
ment  et  assez  fortement  ponctué;  front,  joues  et  tempes  pourvus  de  stries  très 
nettes,  assez  denses,  peu  régulières,  longitudinales  ou  obliques;  épistome  marqué 
de  stries  semblables,  mais  transversales.  Tous  les  autres  caractères  comme  chez 
hirtlcornis. 

Deux  individus  du  Chili,  faisant  partie  de  ma  collection  et  mesurant  de  gm'n 
à  nmm,  doivent  être  aussi  rapportés  à  striaticeps. 

En  résumé,  cette  espèce  est  extrêmement  voisine  de  hirtieornis,  et  je  ne  serais 
pas  étonné  que  la  découverte  d'exemplaires  de  transition  dût  motiver  un  jour  la 
réunion  des  deux  formes.  Il  est  d'ailleurs  fort  à  désirer  que  la  capture  de  la  femelle 
vienne  nous  fournir  de  nouveaux  arguments  d'appréciation  et  nous  renseigner 
aussi  sur  les  véritables  affinités  de  ces  énigmatiques  hyménoptères. 


SCOLHDES,    CHRYSIDIDÈS,    VESPIDES,    EUMÉNIDES. 


HYMÉNOPTÈRES. 

SCOLHDES,   CHRYSIDIDES,   VESPIDES,   EUMÉNIDES, 

paii 
11.   nu  BUYSSON. 


Parmi  les  Hyménoptères  récoltés  par  M.  le  Dr  P.  Rivet,  pendant  le  cours  de  la 
Mission  géodésique  au  Pérou  et  à  l'Equateur,  il  s'en  trouve  un  petit  nombre  appar- 
tenant aux  familles  suivantes  :  Scoliides,  Chrysidides,  Vespides  et  Euménides. 
J'y  ai  reconnu  plusieurs  espèces  nouvelles.  Les  autres  se  rapportent  à  des  formes 
très  répandues  en  Amérique.  Toutefois,  leur  dispersion  géographique  sur  la  partie 
occidentale  du  Continent  sud-américain  est  encore  mal  connue.  M.  le  Dr  Rivet 
nous  fournit  doue  des  documents  précieux  sur  ce  sujet. 

Il  semble  que  l;i  dispersion  naturelle  des  Hyménoptères  doil  se  faire  très  lente- 
ment, surtout  pour  les  espèces  parasites  ou  vivant  dans  des  conditions  spéciales. 
Mais  l'homme,  par  ses  transports  de  matériaux,  fait  des  exportations  sans  s'en 
douter.  Il  y  a  quelques  captures  restées  célèbres  dans  l'Histoire  des  Insectes  qui 
nous  occupent.  Ainsi,  G. -A.  Olivier  recueillit  aux  Dardanelles,  pendant  son  voyage 
en  Orient,  un  exemplaire  de  la  (lui/sis  tridens  Lep.  qui  appartient  à  la  faune  amé- 
ricaine. A.  Brullé  la  baptisa,  en  1846,  du  nom  de  C.  Olivieri,  tout  en  reconnaissant 
qu'elle  était  très  voisine  de  la  C.  tridens  (C.  unicolor  Brullé),  mais  «  la  différence  de 
l'habitation  »  le  jetait  dans  le  trouble. 

En  1804,  Coquebert,  dans  son  lllustratio  icono graphica  Insectortim,  t.  XXI,  ftg.  10, 
représente  une  Vespa  bicolor  F.,  qui  avait  été  prise  à  Marseille,  sur  un  bateau 
venant  de  l'Inde.  La  V.  bicolor  habite  en  effet  l'Asie  méridionale. 

De  même,  H.  de  Saussure,  dans  le  Reise  der  Oster.  freg.  Novara,  Zool.  II.  Hym. 
1868,  décrit  sous  le  nom  de  Vespa  peruana  une  ouvrière,  que  j'ai  vue,  provenant 
de  Quito  et  appartenant  à  la  Vespa  marginata  Kirby,  qui  n'est  qu'une  variété  amé- 
ricaine de  notre  Vespa  norwe gica  F.  L'illustre  naturaliste  genevois  fut  induit  en 
erreur  par  la  provenance. 

M.  L.  Bedel  trouva  le  21  septembre  1900,  dans  la  rue  de  l'Odéon,  à  Paris,  une 
Synagris  Sicheliana  Sauss.  très  vivante. 


HYMENOPTERES. 


Je  pourrais  ainsi  donner  toute  une  série  de  ces  captures  d'Insectes  n'appartenant 
pas  à  leur  faune  naturelle  et  provenant  évidemment  d'importation  étrangère. 


SCOLIIDES. 

I.  Dielis  ephippium  (Sa's   .  var.  Wagneriana    Sauss.  et  Sichel). —  Dielis  Wagneriana  Sauss.  et  Sich. 
Catalogus  specierum  generis  Scolia,  [864,  P-  ''  '■:  i  '''  320. 

Equateur  :   Riobamba;    San    Gabriel;  Montagnes    Je   Nanégal,    Rio   Guallabamba ;   Pinllar, 
20,oom  d'altitude. 

7  rf,  long.  .2omm-27mm;  3   ç  ,  long.  ■>-<<""-:,  ]>">". 

La  Dielis  Wagneriana  Sauss.  et  Sich.  ne  peut  pas  être  considérée  comme  espèce 
distincte,  attendu  qu'entre  celle-ci  et  la  Dielis  ephippium  (Say)  (Scolia  ephippium 
Say,  Bost.  Journal  nat.  hist.,  t.  I,  18.37,  P-  363,  d),  il  n'existe  d'autre  différence 
que  la  coloration  des  ailes.  Chez  les  deux  sexes  de  la  D.  ephippium,  les  ailes  sont  for- 
tement enfumées,  noir  de  poix,  à  reflets  bleu  d'acier.  Ce  coloris  se  voit  chez  les 
exemplaires  habitant  le  Texas,  le  Mexique,  la  Haute  Vcra  Paz  et  la  Colombie.  Le 
Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris  possède  cinq  mâles  provenant  d'Ambato, 
Equateur  (./.  Vachal,  1905),  fournissant  un  passage  évident  entre  les  deux  colora- 
tions. Les  ailes  des  uns  sont  presque  aussi  fortement  noircies  que  celles  des  exem- 
plaires mexicains,  niais  chez  d'autres  la  couleur  noire  disparaît  complètement, 
comme  chez  les  spécimens  décrits  par  Saussure  et  Sichel  sous  le  nom  de  Wagne- 
riana. Il  faut  donc  admettre  cette  dernière  comme  une  simple  variété  de  Yephip- 
pium.  Elle  avait  été  découverte  par  le  voyageur  Maurice  Wagner,  au  pied  du 
Chimborazo,  sur  le  plateau  de  Tapia,  par  3ooom  à  4ooom  d'altitude.  On  ne  connais- 
sait alors  que  deux  mâles.  M.  le  Dr  Rivet  a  rapporté  la  femelle  qui,  en  dehors  de  ses 
caractères  sexuels,  est  semblable  au  mâle  (PL  I,  fig.  1). 

Un  caractère  très  visible  que  Saussure  et  Sichel  ont  bien  fait  ressortir  pour  leur 
Wagneriana,  est  la  forme  très  sinuée  de  la  deuxième  nervure  récurrente  des  ailes 
antérieures.  Cette  nervure  devient  parfois  presque  incolore  cl  tend  à  disparaître, 
présentant  ainsi  une  transition  entre  les  Elis  et  les  Scolia.  Cette  même  particula- 
rité existe  également  dans  les  ailes  à  limbe  le  plus  foncé,  au  Mexique  comme  à 
l'Equateur  (PI.  I,  fig.  2). 

■1.  Dielis  hyalina  (Lep.).  Histoire  nui.  des  Insectes.  Hyménoptères,  1.  III.  p.   1117. 

I  m-  femelle  récoltée  aux  environs  d'Arequipa,  au  Pérou,  par  M.  le  I)1'  E.  Escomel. 

La  /'.  hyalina  (Lep.)  est  répandue  dans  bien  des  régions  de  l'Amérique,  depuis 
le  Mexique  jusqu  a  Montevideo.  Elle  a  été  rapportée  de  Lima  par  Dumonl  d'Urville 
et  de  Cuzco  par  <la\.  .le  l'ai  vue  aussi  de  l'Ile  San   Laurenzo  et   de  Pil'o,   Equateur. 


SCOLIIDES,    CnRYSIDIDES,    VESPIDES,    EUMÉNIDES.  7 

Il  y  a  trois  Dielis  très  voisines  habitant  l'Amérique,  ce  sonl  les  D.  hyalina  (Lep.), 
costalis  (Lep.)  et  Servillei  (Guérin).  Un  peut  les  distinguer  par  les  caractères  suivants  : 

Dielis  hyalina  (Lep.)  --9,  taille  la  plus  grande  :  3omm  à  38mm;  premier  sternite 
abdominal  à  disque  déprimé,  la  base  brusquement  élevée  avec  un  léger  tubercule 
médian.  --  d1  9.  Ailes  légèrement  et  régulièrement  enfumées,  avec  l'extrémité  d'une 
teinte  un  peu  plus  foncée.  -  -  ç$.  Premier  sternite  abdominal  à  profd  anguleux  à 
sa  base;  les  sternites  3-5  sans  scopes  de  poils  fins. 

Dielis  costalis  (Lep.).  --  9  Taille  un  peu  moins  forte  :  22mm  à  28mm;  premier  ster- 
nite abdominal  déprimé  sur  le  disque,  la  hase  brusquement  élevée,  mais  sans  trace 
de  tubercule  médian.  -  -  d  9.  Ailes  légèrement  enfumées,  avec  les  nervures  anté- 
rieures limbées  plus  ou  moins  fortement  de  brun,  même  au  point  de  brunir  tout  le 
bord  antérieur  jusqu'à  l'extrémité  de  la  cellule  radiale.  -  -  d-  Premier  sternite 
abdominal  à  profil  très  obtusément  anguleux,  avec  le  disque  déprimé;  les  sternites 
3-5  sans  scopes  de  poils  fins. 

Dielis  Servillei  (Guérin).  -  -  9.  Corps  de  la  taille  de  la  D.  costalis;  premier  sternite 
abdominal  déprimé  sur  le  disque,  la  base  moins  brusquement  élevée  que  chez 
les  D.  costalis  et  hyalina.  --  d  9.  Ailes  un  peu  plus  enfumées  avec  une  teinte  géné- 
rale irisée,  bleu  bronzé,  plus  ou  moins  accusée  et  plus  visible  sur  la  partie  apicale; 
le  bord  antérieur  plus  ou  moins  brun.  --  d.  Premier  sternite  abdominal  à  profil 
largement  arrondi,  le  disque  déprimé;  les  sternites  3-5  munis  chacun  d'une  forte 
scope  transversale  de  poils  fins,  noirs  et  dressés. 

Les  comparaisons  et  les  caractères  ci-dessus  sont  relevés  sur  les  types  de  Lepc- 
letier  et  de  Guérin-Méne  ville. 

L'exemplaire  mâle  de  la  D.  Servillei  cpii  a  jeté  le  trouble  dans  l'esprit  de  H.  de 
Saussure  et  de  Sichel  appartient  en  toute  certitude  à  l'espèce  hyalina  de  Lepeleticr, 
ainsi  que  le  supposaient  les  deux  éminents  entomologistes. 


CHRYSIDIDES. 

1.  Chrysis  ignila  L.,  Syst.,  nat.  Edit.  î  ■>■',  I.  I,  17(17,  P-  9^7- 

La  Chrysis  ignita  L.  est  excessivement  commune  en  Europe,  dans  tout  le  bassin 
de  la  Méditerranée  et  toute  l'Asie  paléarctique.  Elle  habite  également  les  îles  Ca- 
naries, la  Chine  et  le  Japon,  mais  elle  est  moins  abondante  dans  les  régions  plus 
méridionales  du  continent  asiatique.  Elle  est  probablement  rare  en  Amérique. 
M.  le  Dr  A.  Mocsary  cite  (Monographie/,  Chrysididarum  orbis  terrarum  uniçersi, 
1889,  p.   488)  des  exemplaires  venant  du  Brésil  et  faisant  partie  des  collections 


.S  HYMENOPTERES. 

Radoszkowsky  et  du  Musée  de  Dresde.  L'auteur  doute  de  l'authenticité  de  celle 
provenance;  cependant  il  ajoute  que  ces  insectes  ont  pu  être  transportés  sur 
les  navires.  Cette  dernière  hypothèse  est  la  plus  vraisemblable.  En  effet,  M.  le 
Dr  Rivet  a  pris  un  spécimen  mâle  à  Rio  Guallabamba;  et,  dans  la  collection  du 
Muséum  de  Paris,  il  existe  un  autre  mâle  recueilli  dans  l'Equateur  par  Siemi- 
radski,  pendant  le  séjour  qu'il  y  fit  en  1882-1883.  Cet  insecte  provient  d'un  des 
nombreux  dons  de  M.  René  Oberthur.  Enfin  la  collection  de  l'eu  M.  II.  de  Saussure 
contient  un  exemplaire  étiqueté  de  Cayenne. 

2.  Chrysis  carinata  Guérin,  Reçue  de  Zoologie,  i&5 ■>..  p.  i  \~ . 

Pérou,  environs  d'Arequipa  (  I  >''  E.  Escomel). 

Cette  espèce  a  été  décrite  du  Chili  où  elle  est  très  abondante.  Elle  se  retrouve 
également  dans  la  République  Argentine,  à  Lara,  par  4ooom  d'altitude  dans  la 
province  de  Tucuman  (G.  A.  Baer).  Sa  taille  varie  de  ymm  jusqu'à  i5mm;  le  premier 
tergite  abdominal  est  tantôt  plan  à  sa  base,  tantôt  muni  d'un  profond  sillon  de 
chaque  côté,  ou  encore  tri-sillonné,  le  sillon  médian  séparé  des  autres  par  une  forte 
protubérance  caréniforme;  les  côtés  du  troisième  tergite  sont  tantôt  droits,  tantôt 
plus  ou  moins  sinués;  les  angles  posticolatéraux  du  deuxième  sont  toujours  nette- 
ment spinoïdes,  et  les  mésopleures  sont  toujours  garnies  de  sculptures  dentiforines. 

3.  Chrysis  Escomeli  n.  sp.,  PI.  I,  fig.  3  et  /j- 

Pérou,  environs  d'Arequipa  (Dr  E.  Escomel.) 

Corps  robuste,  entièrement  d'un  beau  bleu  ou  avec  le  thorax  vert-gai,  subdé- 
primé. Tête  de  la  largeur  du  thorax,  assez  épaisse;  joues  courtes;  antennes  noi- 
râtres avec  les  quatre  premiers  articles  et  souvent  le  dessus  du  cinquième,  vert- 
bleu;  le  troisième  article  long,  ayant  deux  fois  la  longueur  du  quatrième;  lace 
plane,  terminée  en  haut  par  une  carène  vive,  bi-anguleuse  n'atteignant  pas  les 
yeux;  ponctuation  grosse,  serrée,  subréticulée.  Pronotum  très  court,  les  côtés  légè- 
rement convergents  en  avant,  pas  de  sillon  médian;  écusson  convexe,  déprimé  anté- 
rieurement avec  un  petit  espace  imponctué  touchant  la  suture  antérieure;  méso- 
pleures convexes,  arrondies;  angles  postérieurs  du  segment  médiaire  très  larges, 
droits,  subaigus;  ailes  hyalines,  avec  une  petite  ligne  noircie  au  bord  antérieur  de 
la  cellule  radiale;  pattes  concolores,  le  premier  article  des  tarses  Mil  en  dessus. 
Abdomen  peu  convexe,  avec  la  base  du  premier  tergite  déprimée,  sans  sillon; 
deuxième  tergite  avec  une  large  ligne  médiane  lisse  et  imponctuée,  la  ponctuation 
devenant  beaucoup  plus  fine  postérieurement  sur  le  reste;  troisième  tergite  com- 
primé postérieurement,  caréné  longitudinalement,  à  ponctuation  plus  line,  le  disque 
convexe,  puis  déprimé  visiblement  avant  la  série  antéapicale  qui  esl  précédée  par 
un  petit  bourrelel  très  distind  ;  la  série  antéapicale  creusée,  à  fovéoles  assez  grandes 
arrondies,  ouvertes,  séparées;  les  côtés  du  segment   droits;   marge  apicale  courte, 


SCOLIIDES,    CHUYSIDIDES,    VESPIDES,    EUMÉN1DES.  9 

4-dentée  :  les  dents  assez  fortes,  subaiguës,  subégales,  subéquidistantes,  séparées 
entre  elles  par  des  émaiginat  liras  subégales,  assez  profondes;  le  côlé  des  dents 
externes  continu  avec  celui  du  segment.  Ventre  bleu-vert.  9  Long.  5mm-gmm. 

Cette  chrysis  est  dédiée  à  M.  le  Dr  Escomel,  qui  l'a  découverte  en  quatorze  exem- 
plaires. Elle  semble  être  dans  la  région  Andine  la  forme  représentative  de  la  Chrysis 
caerulans  de  l'Amérique  du  Nord.  Mais  elle  se  distingue  de  celle-ci  par  son  thorax 
déprimé,  à  ponctuation  très  grosse,  plus  régulière,  subréticulée;  par  l'abdomen 
beaucoup  moins  convexe,  à  ponctuation  beaucoup  plus  forte,  la  carène  médiane 
brillante  et  déprimée,  plane  au  lieu  d'être  saillante;  par  le  premier  tergite  déprimé, 
sans  sillon,  les  angles  latéraux  du  deuxième  droits,  non  aigus;  par  l'aire  inférieure 
des  mésopleures  nullement  creusée  scupltée,  mais  densément  ponctuée  réti- 
culée. 

4.  Chrysis  peruviana  du  Buysson,  Annales  de  la  Soc.  cntmii.  de  France,  [897,  p.  54o. 
Pérou,  environs  d'Arequipa  (Dr  E.  Escomel).  Un  seul  exemplaire  mâle. 

Cette  espèce  a  été  décrite  des  environs  de  Cuzco,  d'où  elle  avait  été  rapportée 
au  Muséum  de  Paris,  par  Gay,  en  1849. 


VESPIDES. 

1.  Tatua  talna  (Cuvieb).  -  Vespa  tatua  T.uvier,  Bull.  Soe.  philomatique,  Paris,  1797,  p.  5-],  PL  I, 
fig.  1. 

Quatre  exemplaires  pris  à  Santo  Domingo  de  los  Colorados,  Equateur,  5iom  d'altitude. 

Cette  guêpe,  si  habile  cartonnière,  se  rencontre  dans  les  terres  chaudes  du  Mexique, 
dans  le  Guatemala,  le  Venezuela,  les  Guyanes,  la  Colombie  et  le  Para.  J'en  ai  reçu, 
vers  i8g5,  une  ouvrière  de  l'Equateur,  mais  sans  indication  précise  de  localité. 

2.  Synoeca  surinama  (L.),  var.  cyanea  (F.). —  R.  du  Buysson,  Annales  de  la  Soc.  enlomologique  de 
France,  1906,  p.  353. 

Une  ouvrière  de  Santo  Domingo  de  los  Colorados,  5iom  d'altitude,  Equateur. 

Cette  espèce  est  répandue  depuis  le  Mexique  jusqu'au  Paraguay,  mais  je  ne 
l'avais  jamais  vue  de  l'Equateur. 

3.  Polybia  occidentalis  (Oliv.),  var.  juruana  (R.  von  Ihering). —  R.  von  Ihering,  Recista  do  Museu 
Paulista,  1904,  p.  199.  —  A.  Ducke,  Boletim  do  Museu  Goeldi,  1907,  p.  178. 

Pérou,  La  Masa,  4oom  d'altitude.  Une  ouvrière. 

La  Polibia  occidentalis  (Oliv.)  est  celle  qui,  au  Mexique,  est  cultivée  pour  les  pro- 
visions de  miel  qu'elle  accumule  dans   son  nid   qui  est  pérenne.  Mais  la  variété 

Arc  de  méridien  équatorial,  t.  \,  (1).  2 


10  HYMÉNOPTÈRES. 

juruana,  si  remarquable  par  l'excès  de  sa  coloration  jaune  principalement  sur  le 
deuxième  tergite  abdominal,  a  été  signalée  seulement  du  Brésil. 

k.  Polistes  major  Palisot  de  Beauvois,   Insectes  recueillis  en  Afrique,  en  Amérique,  etc.,   i8o5, 
Hym.,  p.  206,  PI.  VIII,  Qg.  i. 

Equateur  :  Santo  Domingo  de  los  Colorados,  5iom  d'altitude.  Une  ouvrière. 

Ce  Poliste  est  très  commun  dans  quelques  localités  du  Mexique,  de  Cuba,  à  Sainte- 
Lucie,  Saint-Domingue  et  dans  bien  des  points  de  l'Amérique  centrale  et  des 
Guyanes.  Je  ne  l'avais  jamais  vu  <le  l'Equateur. 

5.   Polistes  versicolor  (Olivier),  Encycl.  méthod.  Insectes,  !.  VI,  1791,  p.  692. 
Pérou,  environs  d'Arequipa  (Dr  E.  Escomel);  deux  ouvrières. 

Cette  guêpe  habite  toute  l'Amérique  chaude.  Je  l'ai  vue  de  l'île  de  Saint- 
Domingue,  des  Guyanes,  du  Venezuela,  de  la  Colombie,  du  Pérou,  de  la  République 
Argentine  et  de  nombreuses  localités  du  Brésil. 


EUMENIDES. 

1.  Pachymenes  tapiensis  (Sauss.).  —  Odynerus  tapiensis  II.  de  Saussure,  Rev.  et  Mac;,  de  Zoologie, 
1870,  p.  56. 

Equateur  :  Riobamba;  Danas,  3792™  d'altitude;  Deleg,  2678™  d'altitude.  Quatre  mâles  et 
une  femelle. 

Pérou,  environs  d'Arequipa  (Dr  E.  Escomel).  Une  femelle. 

Je  ne  sais  par  quelle  distraction  H.  de  Saussure  décrivit  el  rangea  cet  hyménop- 
tère  dans  le  genre  Odynerus,  attendu  qu'il  appartient  au  genre  Pachymenes  créé 
par  lui.  Il  fut  découvert  par  le  D1'  Maurice  Wagner  sur  le  plateau  de  Tapia,  au  pied 
du  Chimborazo.  Il  est  encore  peu  connu  des  entomologistes.  II  en  existe  un  couple 
dans  la  collection  de  M.  J.  de  Gaulle,  provenant  du  Pérou,  Trujillo  (PI.  I,fig.  5  et  6). 

■2.  Pachymenes  arequipensis  n.  sp.,  PI.  I,  fig.  7  el  8. 

Environs  d'Arequipa  (I  •''  Escomel)  :  vingl  exemplaires  des  deux  sexes. 

Corps  assez  robuste,  entièrement  d'un  beau  noir  velouté,  avec  les  pattes  rousses 
el  un  liséré  blanc  sur  les  deux  premiers  tergiles  abdominaux,  très  étroil  sur  le  premier 
et.  le  double  plus  large  sur  le  deuxième,  le  premier  pouvanl  disparaître  complètement. 
Mandibules  modérément  longues,  le  disque  avec  une  petite  tache  rousse  arrondie; 
elypéus  sinué-émarginé  à  l'extrémité,  les  angles  très  arrondis,  le  disque  déprimé, 
légèrement  caréné  de  chaque  côté,  la  ponctuation  très  fine,  un  peu  confluente  longi- 
tudinaleiuenl.   Tête  et  thorax   garnis   de   poils   dressés,    modérémenl    abondants. 


SCOLIIDES,    CHRYSIDIDES,    VESPIDES,    EUMÉNIDES.  I  t 

Thorax  à  ponctuation  fine,  serrée,  ruguleuse;  écusson  à  disque  déprimé;  postécusson 
un  peu  surélevé  en  bourrelet;  segment  médiaire  tronqué,  légèrement  creusé  au 
milieu,  arrondi  sur  les  côtés;  écaillettes  noires;  ailes  fortement  enfumées  à  reflets 
bleu  d'acier;  pattes  rousses  avec  les  hanches,  les  trochanters  et  la  base  des  cuisses, 
noirs.  Abdomen  fortement  convexe,  à  ponctuation  fine,  peu  profonde;  le  premier 
tergite  ayant  le  pétiole  aussi  long  que  le  bord  postérieur  est  large,  la  partie  posté- 
rieure large,  déprimée,  avec  un  sillon  apical  médian;  chacun  des  autres  tergites 
porte  une  série  de  points  se  touchant  et  formant  une  ligne  qui  délimite  une  petite 
marge;  deuxième  sternite  largement  déprimé  à  la  base.  9  Long.  i3mm-i5mm. 

Le  mâle  est  semblable  à  la  femelle,  mais  de  taille  un  peu  plus  petite  et  plus  grêle, 
le  elypéus  blanc;  les  antennes  très  longues,  le  dernier  article  en  forme  de  crochet 
très  long,  semi-cylindrique  en  dessus,  plan  en  dessous;  la  base  du  seape  et  l'extré- 
mité des  mandibules  roussâtres;  le  deuxième  sternite  taché  de  blanc  aux  angles 
postérieurs,  d   i3mm-i4mm. 

Cette  espèce  ressemble  beaucoup  à  un  Odynère. 

3.   Pachymenes  rafinodis  n.  s]>.,  PI.  I,  lig.  g  cl  10. 

Pérou,  environs  d'Arequipa  (Ur  E.  Escomel).  Six  individus  des  deux  sexes. 

Corps  de  petite  taille,  assez  robuste,  entièrement  noir  profond,  avec  la  tête  et 
le  thorax  densément  et  longuement  hérissés  de  poils  noirs  ;  pattes  rousses  ainsi  que 
la  plus  grande  partie  du  premier  tergite  abdominal  et  une  marge  blanche  sur  le 
deuxième  tergite.  Tète  plus  petite  que  le  thorax;  elypéus  avec  la  partie  antérieure 
plane,  déprimée,  sinuée  à  l'extrémité,  les  angles  peu  sensibles,  arrondis,  finement 
striés  longitudinalement.  Thorax  globuleux  plus  large  que  l'abdomen;  écusson 
plan,  déclive,  arrondi;  postécusson  plan,  déclive;  segment  médiaire  tronqué  per- 
pendiculairement, le  milieu  faiblement  déprimé,  les  côtés  arrondis;  ailes  forte- 
ment enfumées,  à  reflets  bleu  d'acier;  pattes  rousses  avec  les  hanches,  les  tro- 
chanters et  la  base  des  cuisses  noirs,  les  tarses  noirâtres,  mais  les  ongles  roux. 
Abdomen  assez  convexe  :  premier  tergite  longuement  poilu,  le  pétiole  noir,  la  partie 
dilatée  rousse  avec  la  marge  apicalc  et  une  fossette  médiane,  noires  ;  deuxième 
sternite  largement  déprimé  à  la  base,  avec  une  tache  blanche  aux  angles  posté- 
rieurs. 9  Long.  iomm. 

Le  mâle  est  semblable  à  la  femelle,  avec  une  tache  linéaire  médiane  blanche  sur 
le  elypéus;  les  antennes  à  peine  plus  longues  dont  le  dernier  article  a  la  forme  d'un 
petit  crochet  parfois  rougeâtre.  Long.  8mm-iomm. 

Ce  Pachymenes  rappelle  beaucoup  par  son  aspect  certains  Pterocheilus  algériens. 

i.  Odynerus  obscuripennis  Spinola.  Historia  fisica  de  Chili',  Gay,  Zool.,  i.  VI,  i85i,  p.  ■■  5g. 
Pérou,  environs  d'Arequipa  (Dr  E.  Escomel). 

Cet  Odynère  a  été  découvert  au  Chili,  par  Gay.  Le  type,  conservé  dans  les  collée- 


12  HYMENOPTERES. 

lions  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris,  est  un  exemplaire  de  grande  taille, 
mesurant  iGmm.  M.  Escomel  en  a  capturé  seize  individus,  des  deux  sexes,  variant 
entre  iomm  et  i5mm.  Le  type  est  une  femelle.  Le  mâle,  dès  lors  resté  inconnu,  ne 
diffère  de  celle-ci  que  par  le  clypéus  qui  est  blanc  et  les  antennes  plus  longues  dont 
le  dernier  article  est  en  forme  de  crochet  et  de  couleur  rousse.  La  taille  du  mâle  est 
toujours  un  peu  moindre. 

.'>.  Odynerus  peruensis  Saussure,  Etudes  sur  la  famille  des  Vespides,  I.   III,   i85/J,  p.  253,  PI.  XII, 
fîg.   h 

Pérou,  environs  d'Arequipa  (Dr  E.  Escomel);  quatre  individus  des  deux  sexes. 

Cet  Odynère  fut  découvert  par  Gay,  en  i84<J,  à  Cuzco. 


TENTI1RÉD1NIDE8,    POMPILIDES,    CRABRONIDES,    APIDES.  l3 


HYMENOPTERES. 

TENTHRÉD1NIDES,  POMPILIDES,  CRABRONIDES,  APIDES, 


Embrik    STRAND, 

(iln  Kônigliches  zoologisckes  Muséum,  à  Berlin). 


Les  Hyménoptères  du  Pérou  et  de  l'Equateur,  qui  m'ont  été  confiés,  en  vue  de 
leur  étude,  comprennent  2  Tenthrédinides,  5  Pompilides,  8  Crabronides  et  1  Apide. 

Bien  que  la  collection  soit  peu  importante  au  point  de  vue  du  nombre  des  spéci- 
mens, elle  n'en  présente  pas  moins  un  intérêt  considérable,  car  la  faune  des  hymé- 
noptères de  cette  région  est  encore  insuffisamment  connue.  De  nombreuses  espèces 
ont  bien  été  décrites,  mais  le  nombre  de  celles  qui  ont  échappé  à  la  description  doit 
être  encore  beaucoup  plus  grand.  Il  arrive  aussi  qu'un  grand  nombre  de  descrip- 
tions existantes  sont  si  incomplètes,  qu'il  est  absolument  impossible  de  déterminer 
les  espèces  auxquelles  appartiennent  les  spécimens  décrits. 

Berlin,  juin  1910. 

Famille  des  TENTHREDINID^. 

Genre  TIOLOMA  Strand. 
(Strand,  Ârchif  fur  Naturgeschichte,  t.  LXXVII,  191 1,  I,  2e  suppl.,  p.  i/ji). 

Ce  genre  est  étroitement  apparenté  au  genre  Thrinax  Knw.,  mais  le  corps  est 
moins  allongé,  l'abdomen  a  sa  largeur  maxima  un  peu  en  arrière  du  milieu;  les 
yeux  sont  plus  nettement  éloignés  de  la  base  des  mandibules,  que  par  exemple 
dans  Thrinax  mixta  Kl.;  les  antennes  sont  couvertes  de  poils  et  leur  troisième 
article  est  plus  long  que  le  quatrième  ;  la  nervure  discoïdale  débouche  encore  plus 
près  en  avant  du  cubitus  que  par  exemple  dans  Thrinax   mixta,  et  elle  est  pliée 


l/|  HYMÉNOPTÈRES. 

en  angle  droit  près  de  la  hase;  le  point  de  brisure  est  un  peu  épaissi  et  indique  l'exis- 
tence d'un  appendice;  le  cubitus  se  dirige  principalement  vers  la  nervure  discoïdale 
et  est  bien  séparé  du  point  de  naissance  de  celle-ci;  la  costa  est  faiblemenl  épaissie 
devant  le  stigma  et  les  ongles  sont  fendus;  la  gaine  de  la  scie  chez  la  femelle  n'a  pas 
trois  pointes  à  l'extrémité. 

Ce  genre  diffère  de  Strongylogaster  Dahlb.  par  la  forme  du  corps,  une  pilosité 
plus  grande  de  la  tête  et  du  thorax,  qui  sont  assez  lisses  et  brillants  d'aspect,  ainsi 
que  l'abdomen  (au  contraire  dans  Strongylogaster  filicis  KL,  par  exemple,  la  tête 
est  très  grossièrement  et  densément  pointillée)  ;  les  yeux  sont  un  peu  plus  éloignés 
de  la  base  des  mandibules;  les  antennes  plus  longues,  leur  deuxième  article  est  à 
peine  plus  large  que  long  et  d'une  longueur  presque  égale  au  premier,  le  champ 
frontal  est  bordé;  le  cubitus  est  brisé  (voir  ci-dessus).  Type  :  Tioloma  nigrita  Strand. 

En  nous  conformant  au  schéma  adopté  par  Konow  dans  le  Gênera  I nsectorum 
(p.  91)  pour  la  description  des  genres  de  Selandriades,  il  y  aurait  lieu  de  compléter 
le  nouveau  genre  par  les  caractères  suivants  : 

.").  Articles  des  antennes  :  troisième  article  de  même  longueur  ou  plus  court  que 
le  quatrième;  antennes  filiformes;  femelle  :  gaine  de  la  scie  portant  trois  pointes 
à  l'extrémité.  —  4.  Genre  Thrinax  Knw. 

Troisième  article  des  antennes  plus  long  que  le  quatrième.  —  (). 

6.  Antennes  robustes,  courtes,  plus  courtes  que  l'abdomen.  Corps  assez  robuste 
et  mat,  cylindrique.  Cubitus  recourbé  à  la  base.  -  -  5.  Genre  Strongylogaster 
Dahlb. 

Antennes  plus  minces,  aussi  longues  ou  plus  longues  que  l'abdomen;  corps  minée 
et  d'aspect  brillant,  oval  allongé;  cubitus  presque  toujours  brisé  à  la  base.  —  6  a. 

6a.  Premier  article  des  antennes  beaucoup  plus  épais  que  le  deuxième;  celui-ci 
en  forme  de  cône  court,  plus  long  cjue  large;  naissance  de  la  nervure  discoïdale  très 
peu  éloignée  du  cubitus;  celui-ci  parfois  recourbé.  — 6.  Genre  Stromboceros  Knw. 

Premier  article  des  antennes  à  peine  plus  épais  que  le  deuxième,  celui-ci  en  forme 
de  cloche  ri  aussi  large  que  long;  naissance  de  la  nervure  discoïdale  très  proche 
du  cubitus;  celui-ci  brisé,  épaissi  au  point  de  brisure  et  montrant  l'existence  d'un 
rameau.  —  (i  a.   Genre;  Tioloma  Strand. 

I.   Tioloma   nigrita   Strand. 
(Strand,  Archiv  fur  Naturgeschichte,  t.  LXXVII,  191  1,  I.  2e  suppl.,  p.  1  i  >). 

Individu  femelle.  Equateur,  Tioloma,  altitude  :  i3oom,  en  mars  (Dr  P.  Rivet,  tgo  i  .       PI.  1\  .  fig.  .!. 

.  Coloration  :    noir,  l'extrémité  des    fémurs  el    la    hase  des    tibias,  une   bande 
longitudinale  sur  les  côtés  de  l'abdomen,  les  leguhe,  la  base  des  ailes  et  les  côtés 


TENTHRÉDINIDES,    P0MPIL1DES,    CRABRONIDES,    APIDKS.  l5 

du  pronotum  d'un  jaune  brunâtre.  Ailes  subhyalines,  teintées  de  gris,  irisées,  avec 
les  nervures  noires.  Les  cenchri  et  une  étroite  bande  longitudinale  sur  le  premier 
segment  dorsal  d'un  jaune  blanchâtre.  Le  corps  est  très  brillant,  poli,  sans  ponc- 
tuai ion.  cependant  la  tête  et  le  thorax  portent  de  fins  sillons  et  de  petits  points 
épais,  ainsi  que  des  poils  noirs  et  serrés.  Cette  pubescence  se  trouve  également  sur 
les  pattes,  mais  elle  est  grisâtre  sur  la  face  inférieure  de  tous  les  métatarses,  des 
tarses,  de  la  partie  antérieure  des  tibias  I-II,  ainsi  que  de  la  partie  inférieure  du  corps. 

La  tête,  derrière  les  yeux,  est  arrondie,  mais  à  peine  rétrécie,  ce  qui  fait  que,  vus 
par  dessus,  les  côtés  semblent  parallèles.  Le  clypéus  est  large  et  faiblement  éehancré, 
lisse,  brillant,  rayé,  avec  des  points  fins  et  rares.  Antennes  subcylindriques,  cepen- 
dant leur  dernier  article  est  fortement  aplati  latéralement,  l'extrémité  est  appointée 
obliquement  et  à  peine  aussi  longue  que  l'article  précédent.  Front,  au-dessous  des 
ocelles,  aplati  obliquement,  sans  impression.  Les  fossettes  du  vertex  sont  grosses, 
mais  peu  profondes;  le  vertex  est  fortement  bombé  et  presque  aussi  long  que  large, 
la  partie  comprise  entre  les  ocelles  et  les  yeux  est  plate  et  très  brillante  . 

La  troisième  cellule  cubitale  est  à  peu  près  aussi  longue  que  les  deux  précédentes 
réunies. 

Longueur  du  corps  :  à  peine  iomm.  Envergure  :  un  peu  plus  de  iomm.  Largeur 
maxima  de  l'abdomen  :  presque  3mm. 

Genre    ANAPEPTAMENA   Knw. 

2.  Anapeptamena  nitida  Strand. 
(Stband,  Archiv  fur  Naturgeschickte,  I.  LXXVII,  191 1,  I,  ?.e  suppl.,  p.  i43). 

Individu  femelle.  Equateur.  Terme  sud  de  la  base  de  San  Gabriel;  altitude  :  aS/jo"'  (Dr  P.  Rivet. 
i9o3).  —  PI.  IV,  fig.2. 

9.  Diffère  des  Hoplocampides  Knw.  typiques,  tels  qu'on  les  rencontre  parmi  les 
formes  européennes,  par  sa  grandeur  un  peu  plus  considérable  et  son  corps  plus 
allongé,  à  côtés  parallèles.  Sous  ces  deux  rapports,  il  concorde  assez  bien  avec 
Phyllotoma  leucomelsena  Kl. 

Il  diffère  de  la  diagnose  du  genre  Anapeptamena  Knw.  par  le  troisième  article 
antennaire  un  peu  plus  long  que  le  quatrième;  le  champ  humerai  est  ouvert  sans 
nervure  transversale,  mais  sa  moitié  basilaire  est  légèrement  étranglée.  Le  champ 
humerai  des  ailes  postérieures  dépasse  de  très  peu  les  nervures  aréoles. 

Je  ne  crois  pas  absolument  nécessaire  de  créer  sur  de  si  petites  différences  un 
genre  nouveau,  d'autant  que  les  matériaux  de  comparaison  me  manquent.  Que  le 
genre  Anapeptamena  ne  soit  connu  jusqu'ici  que  par  des  spécimens  de  la  région 
de  l'Inde,  cela  ne  prouve  rien,  car  justement  parmi  les  Tenthrédines  on  trouve 
beaucoup  de  genres  ayant  une  aire  de  dispersion  très  étendue  et  remarquable.  Si 
dans  la  suite,  cependant,  il  résultait  qu'il  faille  créer  un  nouveau  genre  pour  cette 


l6  HYMÉNOPTÈRES. 

espèce  (peut-être  un  sous-genre  d' Anapeptamena) ,  je  proposerais  de  lui  donner  le 
nom  de  Neoanapeptamena  in. 

Coloration  noir,  le  clypéus,  le  pronotum,  les  tegules,  les  bords  latéraux  posté- 
rieurs des  lobes  latéraux  du  mésonotum,  les  cenchri  sont  d'un  jaune  blanchâtre; 
le  bord  postérieur  des  4  à  5  premiers  segments  dorsaux  et  de  tous  les  segments  ven- 
traux porte  une  fine  ligne  blanchâtre,  tandis  que,  par  contre,  la  base  des  ailes  est 
noire;  seulement,  celte  ligne  s'élargit  au  milieu  du  segment  dorsal  et  forme  un 
appendice  triangulaire  dirigé  en  avant.  Les  hanches,  les  trochanters,  l'extrémité 
des  fémurs  et  la  base  des  tibias  sont  d'une  couleur  jaunâtre  indistincte.  Ailes 
subhyalines,  d'une  couleur  rougeâtre  iridescenl  ;  nervures  noires  ou  brun  noirâtre. 
Pubescence  courte  et  rare;  celle  des  antennes  noire,  celle  du  corps  et  des  pattes  grise 
ou  blanchâtre. 

Corps  subcylindrique,  quatre  fois  et  demi  plus  long  que  large.  Abdomen  obtusé- 
ment  arrondi  à  l'extrémité  et  peu  rétréci.  Le  tégument  est  partout  lisse  et  très 
brillant,  en  particulier  dans  la  moitié  basilaire  de  l'abdomen  du  côté  dorsal.  Le 
clypéus  est  coupé  transversalement  à  son  extrémité,  à  peu  près  deux  fois  et  demi 
aussi  large  à  la  base  que  long,  rétréci  considérablement  à  l'extrémité,  lisse  et  peu 
brillant,  marqué  de  points  et  de  stries  très  fins  et  indistincts. 

Front  plat,  très  brillant,  bordé  indistinctement  sur  les  côtés.  Le  vertex  est  assez 
fortement  bombé  transversalement,  limité  latéralement  par  deux  petites  cavités 
qui  s'approfondissent  en  arrière  jusqu'à  former  une  petite  fossette  arrondie.  Ces 
antennes  longues,  filiformes  :  l'article  basilaire  presque  en  forme  de  cloche,  avec 
l'extrémité  fortement  épaissie,  mais  cet  article  n'est  pas  beaucoup  plus  épais  que 
le  deuxième  qui  est  aussi  large  que  long;  le  troisième  article  un  peu  plus  long  que  le 
quatrième;  les  suivants  diminuent  graduellement  de  longueur,  le  dernier  est  un  peu 
plus  mince  et  son  extrémité  en  pointe  émoussée.  La  gaine  de  la  scie  est  ronde  à  son 
extrémité,  sans  appendice. 

Longueur  du  corps  :  7mm,3  ;  envergure  :  8mm. 

Famille  des  POMPILIDiE. 

Genre  SALIUS  F. 

'■].   Salins  sequatoribius  Strand. 
(Stuand,  Archiv  jiir  Naturgeschichte,  t.  LXXVII,  1911,  I,  2e  suppl.,  ]>.  1  h). 

Deux  individus  femelles.  Equateur,  Terme  nord  de  la  base  de  S;m  Gabriel,  altitude  :  284om-2g5oin 
il)''  P.  Rivet,  [go3).  —  PI.  IV,  fig.  ',. 

P.  Paraît  très  proche  parente  du  Salins  autrani  Schrttk;  mais  différent  entre 
autres  caractères  par  le  premier  article  du  funicule  qui  est  noir. 

Coloration  :   Tête  el    thorax  bleus,   à   faible   reflet  violet.   Pro- e1  mésothorax, 


TENTHRÉDINIDES,    P0MPIL1DES,    CRABRONIDES,    AP1DES.  17 

scutellum  et  postscutellum,  vertex  et  front  à  tomentum  violet  rougeâtrc,  à  reflets 
bronzés.  Partie  supérieure  de  l'abdomen  comme  le  thorax,  mais  avec  un  reflet  violet 
bronzé  encore  plus  accusé,  passant  au  rouge  violet  sur  les  côtés;  en  dessous  et  sur 
tout  le  dernier  segment  la  couleur  est  noire  ou  noir  bleuâtre.  Pattes  noires,  les 
hanches  et  trochanters,  ainsi  que  les  fémurs  II  et  III  ont  un  reflet  bleu.  Le  scape 
et  le  premier  article  du  funicule  des  antennes  noires,  les  derniers,  en  outre  rouges  ou 
jaune-rouge,  noircis  à  l'extrémité.  Les  ailes  d'un  bleu  brillant  intense,  un  peu  plus 
violàtre  à  l'extrémité.  Les  poils  dressés  du  corps  et  des  extrémités  sont  noirs.  Le 
clypéus  csi  transversal,  près  de  trois  fois  aussi  large  que  long,  avec  un  bord  anté- 
rieur droit .  lisse,  déprimé;  il  est  fortement  bombé  suivant  la  longueur  et  la  largeur, 
I  us  épais  et  abondamment  ponctué;  cependant  il  est  très  peu  brillant  dans  la  moitié 
terminale.  La  largeur  minima  du  vertex  est  à  peine  plus  étroite  que  celle  du  front. 
Les  joues  sont  développées  et  presque  aussi  larges  que  la  longueur  du  premier  article 
du  funicule.  La  convexité  du  vertex  est  peu  accusée.  Une  ligne  profondément 
imprimée  va  de  l'ocelle  antérieur  jusqu'entre  les  antennes.  Les  deux  ocelles  laté- 
raux sont  séparés  des  yeux  par  une  distance  environ  une  fois  et  demie  aussi  grande 
que  celle  qui  les  sépare  entre  eux.  L'ocelle  antérieur  est  plus  grand  que  les  autres 
et  séparé  de  ceux-ci  par  un  peu  moins  du  diamètre  de  l'antérieur.  Le  deuxième, 
article  du  funicule  est  environ  quatre  fois  plus  long  que  large,  tandis  que  le  premier 
est  plus  large  que  long.  Au  tiers  de  l'extrémité  le  funicule  antennaire  diminue  gra- 
duellement d'épaisseur  et  ces  articles  sont  légèrement  comprimés  dans  le  sens 
latéral. 

La  troisième  cellule  cubitale  est  considérablement  plus  grande  que  la  seconde, 
mais  la  longueur  inférieure  de  la  deuxième  cellule  est  au  moins  aussi  grande  que  la 
longueur  supérieure  de  la  troisième.  La  première  nervure  transverse-discoïdale  est 
séparée  de  la  deuxième  nervure  transversale  du  cubitus  de  la  demi-longueur  de 
cette  dernière,  et  la  nervure  basilaire  des  ailes  antérieures  se  trouve  à  la  même 
hauteur  séparée  de  l'extrémité  de  la  cellule  médiane  interne  de  l'épaule.  Le  peigne 
du  tarse  n'existe  pas  aux  tibias  antérieurs.  Le  tibia  I  porte  à  l'extrémité  interne  un 
pecten  formé  de  8  épines.  Les  ongles  portent  au  milieu  une  dent  aiguë,  placée  verti- 
calement. Le  métathorax  a  de  fortes  côtes  transversales,  qui  courent  parallèlement 
et  régulièrement,  mais  qui  sont  séparées  en  partie  au  milieu  par  une  ligne  longitudi- 
nale faiblement  déprimée. 

Longueur  du  corps  :  24mm,5;  largeur  de  l'abdomen  :  6mm,5;  longueur  des  ailes  : 
2imm,5;  longueur  du  tibia  III  :  8mm;  du  métatarse  :  5mm,5.  Le  second  exemplaire 
est  plus  petit;  longueur  du  corps  :  igmm-20mm. 


Arc  de  méridien  equatorial,  t.  X,  (1). 


lS  HYMÉNOPTÈRES. 

Genre   PEPSIS   F. 
4.  Pepsis  montezuma  F.   Sm. 

Un  individu  femelle:  Equateur,  Piso  (I  ><•  .loannis,  i  S.  (S  . .  Deux  individu^  mâles  probablement 
de  la  même  espèce.  Equateur,  Pinllar;  altitude  :  2goom  (Dr  P.  Rivet,  1903). 

Du  Pepsis  montezuma,  je  ne  connais  comme  bien  établis  que  deux  exemplaires 
(l'un  mâle,  l'autre  femelle)  déterminés  par  R.  Lucas.  L'exemplaire  femelle  de  la 
collection  Rivel  ne  diffère  de  ceux-ci  que  par  une  coloration  fortement  rougeâtre 
des  ailes,  une  couleur  d'un  bleu  encore  plus  intense  sur  le  corps,  s'étendant  presque 
sur  la  base  des  antennes,  les  tibias  postérieurs  portent  des  scies  plus  fortes  et  denses 
dont  les  dents  montrent  un  profil  largement  triangulaire,  qui  se  touchent  presque 
à  la  base,  leur  extrémité  assez  aiguë  est  dirigée  obliquement  en  bas  et  en  arrière; 
le  tibia  est  fortement  pressé  contre  cette  rangée  de  dents  et  de  ce  fait  celle-ci  tombe 
plus  facilement  sous  les  yeux.  De  plus,  le  tibia  III  semble  être  moins  pourvu  d'épines 
que  dans  la  forme  type,  mais  peut-être  les  épines  ont-ils  été  en  partie  brisés. 

Dimensions  :  tête  e1  thorax,  i5mm;  abdomen,  i3mm  de  long;  longueur  des  ailes, 

27mm;   distance   minima   des  yeux,  environ  3mm;  tibia  III,   iomm;  métatarse   III, 

- 111  m 

Les  deux  mâles  se  différencient  du  sujet  unique  du  Musée  de  Berlin  par  leur  gran- 
deur un  peu  moindre,  les  ailes  un  peu  plus  colorées  en  rouge;  la  plaque  subgénitale 
semble  coupée  transversalement  à  l'extrémité  (dans  Pepsis  montezuma  f.  pr.  cette 
extrémité  est  presque  semi-circulaire,  la  base  est  moins  nettement  rétrécie). 

Dimensions  :  tête  et  thorax,  iimm;  abdomen,  nmm  de  long;  longueur  des  ailes, 
22mm;  tibia  III,  gmm;  métatarses  III,  5mm,5. 

Les  différences  mentionnées  indiquent-elles  une  variété  particulière  locale? 
C'est  ce  que  les  éléments  existant  ne  permettent  pas  d'établir.  Éventuellement  on 
pourrait  la  désigner  sous  le  nom  var.  pisoënsis  m. 

Comme  espèces  proches  apparentées,  on  peut  mentionner  : 

Le  Pepsis  cinnabarina  11.  Luc,  qui  est  semblable,  sauf  que  les  ailes  sont  d'une 
couleur  beaucoup  plus  sombre  à  la  base,  la  couleur  bleue  du  corps  plus  intense, 
le  bord  de  1  aile  encore  plus  sombre,  etc.;  le  Pepsis  nessus  R.  Luc,  qui  se  différencie 
par  la  teinte  plus  claire  des  ;nles;  le  Pepsis  circe  Mocs.,  mâle  facile  à  distinguer  par 
les  touffes  de  poils  du  ventre,  plus  longues,  placées  verticalement,  fortement  re- 
courbées et  se  touchant  à  l'extrémité,  et  enfin  par  sa  taille  plus  considérable,  la 
coloration  bleue  du  corps  e1  rouge  des  ailes  plus  i ni  ense,  la  troisième  nervure  1  rans- 
verse  du  cubitus  également  recourbée,  avec  le  maximum  de  courbure  presque  au 
milieu. 

L  espèce  est   des  plus  faciles  à  d i llerencier  du  Pepsis  Cerberus  R.  L.  par  les    loulïes 


TENTHRÉDINIDES,    POMPILInF.S,    CRABRONIDES,    APIoF.S.  IÇ) 

ventrales  de  poils  et  par  la  forme  de  la  plaque  subgénitale;  cette  dernière  est  très 
écourtée  à  l'extrémité,  avec  les  angles  arrondis  et  presque  aussi  large  aux  deux 
bouts.  Elle  se  sépare  du  Pepsis  limbata  Guér.  par  la  plus  grande  extension  de  la  colo- 
ration noire  de  la  base  des  ailes,  la  forme  différente  de  la  troisième  cellule  cubitale 
et  les  touffes  de  poils  du  ventre  plus  étroites.  Dans  le  P.  limbatus  la  troisième  ner- 
vure transverse  du  cubitus  fait  une  sorte  de  coude  indistinct  dont  notre  espèce  ne 
montre  aucune  trace. 

Genre  POMPILUS   F. 

5.    Pompîlus  titicacaënsis  Strand  avec  var.   basimacula  Strand. 
(Strand,  Archiv  fur  Naturgeschichte,  t.  LXXVII,  191 1,  I,  2e  suppl.,  p.  i46). 

Trois  individus  de  Chililaya,  bords  du  lac  Titicaca  (Mission  G.  de  Créqui-Montforl  et  E.  Sénéchal  de 
La  Grange,  17  juillet  io,o3)  ;  un  de  l'Equateur,  Chillacocha,  altitude  :  3900™  (Dr  P.  Rivet,  février  [go5). 
Tous  ces  spécimens  sont  des  femelles.  —  PI.  IV,  fig.  5. 

Apparenté  au  Pompilus  phsenico gaster  Ilolmbg.  de  l'Argentine,  mais  s'en  dis- 
tinguant par  les  caractères  suivants  : 

La  cellule  radiale  du  P.  phsenico  gaster  est  oblongue,  tandis  qu'ici  elle  est  pointue 
aux  deux  extrémités,  comme  chez  les  Pompilus  quadri punctatus  Dahlb.  etviaticus  L., 
mais  pas  tout  à  fait  aussi  pointue  crue  chez  le  P.  çiaticus  L.  et  plus  également  re- 
courbée en  dessous;  le  tomentum  de  la  partie  antérieure  du  corps  et  des  pattes  est 
vert  ou  bleu  et  aussi  visiblement  distinct  sur  les  pattes  cjue  sur  le  corps,  tandis  que 
les  tarses  sont  presque  entièrement  noirs.  Le  tomentum  de  la  partie  antérieure  du 
corps  est  si  épais  que  nulle  part  on  n'aperçoit  la  coloration  fondamentale.  Le  côté 
postérieur  du  triangle  formé  par  les  ocelles  est  visiblement  plus  long  que  chacun 
des  deux  autres  et  les  ocelles  postérieurs  sont  séparés  l'un  de  l'autre  par  un  espace 
du  double  de  leur  diamètre.  La  cellule  radiale  atteint  à  peine  la  troisième  cellule 
cubitale  vers  la  partie  apicale;  la  partie  libre  externe  de  la  nervure  radiale  est  à 
peine  plus  longue  que  le  côté  appartenant  à  la  même  nervure  de  la  troisième  cel- 
lule cubitale;  dans  les  ailes  postérieures,  l'extrémité  de  la  cellule  anale  coïncide  avec 
la  base  de  la  nervure  cubitale.  La  dent  des  ongles  est  située  à  peu  près  au  milieu  et 
est  assez  grande;  l'abdomen  est  lisse,  brillant,  densément  et  finiment  rayé,  mais 
ne  montre  pas  de  ponctuation  distincte;  il  présente  un  tomentum  grisâtre  extrême- 
ment fin. 

Les  trois  exemplaires  provenant  du  lac  Titicaca  se  différencient  du  quatrième 
spécimen  par  une  taille  moindre,  et  en  ce  que  le  premier  segment  abdominal  est 
uniformément  noir  avec  un  très  faible  reflet  bleu.  Cette  même  partie  du  corps  a  le 
bord  postérieur  en  partie  légèrement  rougeâtre.  Dans  deux  de  nos  exemplaires  la 
partie  antérieure  du  corps  et  les  extrémités  sont  bleues;  dans  le  troisième,  vertes. 


20  HYMÉNOPTÈRES. 

Les  ailes  sont  fortement  enfumées,  les  ailes  antérieures  possèdent  un  ourlet  plus 
sombre,  nettement  marqué,  qui  atteint  sa  largeur  maxima  en  avant  et  touche  à  cet 
endroit  l'extrémité  de  la  cellule  radiale.  Les  antennes  sont  noir  brun,  le  scape  et  les 
deux  articles  proximaux  du  funieule  sont  verdàtrcs  ou  bleuâtres.  Le  bord  anté- 
rieur du  clypéus  est  droit  ou  faiblement  échancré  au  milieu.  La  largeur  minime 
du  vertex  est  visiblement  plus  petite  que  la  largeur  de  la  face,  à  la  base  du  clypéus. 
Les  joues  sont  développées  et  sont  au  moins  aussi  larges  que  le  premier  article  du 
funieule  est  long.  Le  troisième  ar1  iclc  de  celui-ci  est  au  moins  aussi  long  que  le  scape. 
Le  pronotum  est  échancré  anguleusement  en  arrière,  mais  d'une  façon  peu  marquée; 
il  porte  une  ligne  longitudinale  médiane  peu  imprimée.  La  première  nervure  récur- 
rente débouche  non  loin  derrière  le  milieu  de  la  deuxième  cellule  cubitale  et  elle  est 
séparée  de  la  deuxième  nervure  transverso-cubitale  de  la  longueur  de  celle-ci- 
Cette  deuxième  nervure  est  faiblement  recourbée  et  convexe.  La  deuxième  ner. 
vure  récurrente  est  séparée  de  la  deuxième  nervure  transversale  du  cubitus  aussi 
largement  que  la  première  nervure,  mais  il  débouche  visiblement  en  avant  du  milieu 
de  la  troisième  cellule  cubitale.  La  nervure  basilaire  n'est  courbée  faiblement  que 
dans  son  tiers  'postérieur.  Les  pattes  antérieures  possèdent  un  peigne  tarsal  dont 
les  dents  sont  longues,  environ  trois  fois  aussi  longues  que  la  largeur  de  l'article; 
le  nombre  de  ces  dents  est  restreint,  sur  le  métatarse,  la  rangée  comprend  trois  ou 
quatre  dents  qui  n'atteignent  pas  la  base.  Les  ongles  possèdent  une  petite  dent, 
implantée  perpendiculairement  près  de  la  base,  et  ils  sont  pectines.  Le  grand  éperon 
terminal  des  tibias  postérieurs  mesure  imm,5  de  long,  le  plus  court,  environ  imm. 
Les  tibias  III  ont  3mm,8;  les  métatarses  III,  2mm,5  de  long.  Le  métanotum  est  légè- 
rement bombé  depuis  la  base  vers  l'arrière;  la  partie  transverse  n'est  bombée  d'une 
façon  visible  que  latéralement,  avec  une  fine  ligne  longitudinale  imprimée. 

Longueur  du  corps  :  i3mm;  longueur  des  ailes  :  nnlm;  largeur  de  l'abdomen  :  3mm. 

L'exemplaire  de  Chillacocha  diffère  des  précédents  par  sa  grandeur  plus  forte 
(respectivement  iGmm,  i3mm  et  environ  4mm)>  et  P»1"  le  segment  basilaire  qui  est 
ronge,  à  l'exception  d'une  tache  noire  ronde  à  la  base.  Comme  je  prends  la  forme 
du  Titicaca  comme  représentant  le  type,  je  donnerai  à  la  plus  grande  le  nom  de 
\  ar.  basimacula  m. 

(').   Pompilus  ]>isoënsis  Strand. 
(Strand,  Archiv  fur  Naturgeschichtc,  t.  LXXVII,  1911,  I,  2e  suppl.,  p.  i\~). 

Deux  individus  mâles.  Equateur,  Piso  (De  Joannis,  1898  . 

J'ai  trouvé  celle  espèce,  ainsi  que  la  suivante,  désignées  sous  le  nom  de  Pompilus 
amethystinus  F.  Mais  ce  nom  a  une  signification  problématique.  Fabricius  a  tout 
d'abord  décril  celle  espèce  comme  Sphex  (  1  —«)'>),  puis  comme  Pompilus  (1798), 
puis,  finalement,  comme   Pepsis  (1804).  En   iS,  i,   Qahlbom  donna  une  description 


TENTIIREMNWES,    POMPILIDES,    CRABRON'IDES,     APIDES.  21 

on  quelque  sorte  suffisante  pour  la  reconnaître  (Hymenoptera  Europsea,  I,  p.  48 
et  446))  et  il  attribuait  l'espèce  au  genre  Pompilus;  dans  ce  genre  doit  rester  l'espèce 
et  non  pas  être  placée  dans  le  genre  Pepsis  dans  lequel  Dalla  Torre  l'avait  laissée. 
Plus  tard,  Spinola  la  garda  dans  le  genre  Pompilus  et  Cresson  la  plaça  parmi  les 
Pepsis,  tandis  que  R.  Lucas,  dans  sa  monographie  de  ce  dernier  genre  (i8g4),  se 
contentait  de  dire  que  le  P.  amethystinus  n'appartenait  pas  aux  Pepsis.  Il  fut  décrit 
par  E.  L.  Taschenberg,  en  1869,  dans  la  Zeitschrift  fur  die  gesammten  Nalurwis- 
senschaften,  vol.  34,  comme  Pompilus  [amethystinus  F.)  et  sa  description  est  citée 
dans  le  catalogue  de  Dalla  Torre  sons  le  nom  de  Pompilus  amethystinus  Taschbg., 
tandis  que  la  plupart  des  autres  citations  de  V  amethystinus  sont  classées  sous  la 
rubrique  Pepsis  amethystinus  F.  Mais,  si  Dalla  Torre  accepte  justement  Vame- 
thystinus  de  Taschenberg  comme  une  espèce  qui  présenterait  des  différences  avec 
l'espèce  de  Fabricius,  alors  ladite  espèce  ne  doit  pas  conserver  ce  nom,  parce  qu'elle 
aurait  été  établie  d'après  des  données  erronées;  c'est  pourquoi,  si  les  deux  espèces 
appartiennent  à  des  genres  différents,  l'espèce  décrite  et  nommée  par  Taschenberg 
devrait  être  rebaptisée.  Ceci  est  rendu  encore  plus  vraisemblable  par  la  différence  de 
taille  des  deux  formes  :  celle  de  Taschenberg  est  presque  deux  fois  plus  grande  que 
celle  de  Dahlbom. 

Du  reste,  cette  dernière  espèce  est  d'une  existence  problématique;  tout  d'abord 
la  description  (p.  48)  est  presque  insuffisante,  de  plus,  elle  est  contradictoire  avec  la 
synopsis  donnée  plus  loin  dans  le  même  Ouvrage  (p.  446)  du  Pompilus,  où  il  est  dit  : 
«  Corpus  atrum  »,  tandis  que  page  48  figure  «  cyaneus».  Dans  Dahlbom  il  est  dit  :  «  Alae 
posticae  vena  postica  post  originem  venae  cubitalis  desinens  »;  dans  Taschenberg  : 
«  cellula  alae  postica?  simul  cum  origine  venae  cubitalis  terminata  »;  les  deux  indi- 
cations ne  concordent  donc  pas.  Une  autre  chose  parle  encore  en  faveur  de  la  diffé- 
rence, c'est  le  pays  d'origine;  Dahlbom  a  visiblement  fait  sa  description  d'après 
des  spécimens  provenant  de  la  Caroline  du  Sud  et  Taschenberg,  vraisemblablement, 
d'après  des  individus  de  Rio-de- Janeiro.  Le  nom  d' amethystinus  appartenant  natu- 
rellement à  l'espèce  décrite  par  Dahlbom,  celui  de  Taschenberg  doit  recevoir  un 
nouveau  nom,  que  j'ai  proposé  devoir  être  amethystinoides.  Il  est  d'ailleurs  très  vrai- 
semblable que  la  forme  décrite  par  Fabricius,  qui  provenait  de  l'île  Sainte-Croix, 
est  encore  différente  de  celles  qui  précèdent,  de  telle  sorte  que  sa  véritable  place 
restera  toujours  une  énigme. 

Les  deux  individus  mâles  provenant  de  Piso  diffèrent  du  Pompilus  amethystinus 
décrit  par  Taschenberg  par  les  caractères  suivants.  La  grandeur  est  moindre  :  lon- 
gueur du  corps  :  i6mm;  largeur  des  ailes  :  i4mm;  largeur  de  l'abdomen  :  3mm,6. 
Le  bord  du  clypéus  est  faiblement  accusé;  la  cellule  anale  des  ailes  postérieures 
dépasse  l'origine  de  la  nervure  cubitale  ;  les  tarses  n'ont  pas  de  reflet  bleu  ;  les  épines 
des  pattes  sont  peu  nombreuses  et  toutes  plus  courtes,  la  plupart  même  sont  moins 
longues  que  le  diamètre  de  l'article  dont  il  est  question;  le  métathorax  ne  présente 


22  HYMENOPTERES. 

pas  de  sillon  médian;  la  valvule  anale  inférieure  est  fortement  carénée  et  taillée 
en  triangle  aigu  à  l'extrémité  ;  la  dent  des  ongles  n'est  pas  comparativement 
courte,  etc. 

Individu  mâle  :  Diffère  de  l'espèce  qui  suit  par  les  caractères  suivants  :  la  nervure 
basilaire  des  ailes  antérieures  est  interstitiale,  mais  il  n'en  est  pas  de  même  de  la 
nervure  anale  des  ailes  postérieures;  les  joues  sont  visiblement  développées;  la 
troisième  nervure  transverse  du  cubitus  est  presque  rectiligne,  etc. 

Coloration  :  bleu-noir.  Sur  l'abdomen,  la  coloration  bleue  est  plus  fortement 
développée;  les  antennes  et  les  tarses  sont  noirs,  ainsi  que  le  segment  terminal  de 
l'abdomen;  la  teinte  bleue  provient  d'un  tomentum  fin  et  serré.  Poils  noirs  dressés 
sur  la  tête,  le  thorax,  le  dernier  segment  abdominal  et  le  ventre.  Les  ailes  sont  d'un 
bleu  noirâtre,  avec  un  reflet  violacé;  par  transparence  on  voit  une  bordure  plus 
sombre  atteignant  l'extrémité  de  la  cellule  radiale,  la  pointe  postérieure  de  la 
troisième  cellule  cubitale  et  presque  l'extrémité  postérieure  de  la  cellule  discoïdale; 
l'apparence  d'une  telle  bordure  se  décèle  aussi  dans  l'aile  postérieure.  Les  mandi- 
bules sont  noires,  dans  la  moitié  apicale  légèrement  rougeâtres,  les  ongles  rou- 
geâtres,  mais  les  épines  et  les  éperons  sont  noirs.  Le  bord  antérieur  du  clypéus  est 
très  faiblement  échancré,  muni  d'une  marge  brillante  et,  en  outre,  fortement  ponc- 
tuée. Les  yeux  sont  faiblement  bordés  sur  leur  bord  interne  :  La  largeur  de  la  face 
est  la  même  en  dessus  et  en  dessous;  elle  a  environ  imm,8,  soit  plus  que  la  longueur 
du  second  article  du  funicule;  en  tout  cas,  la  largeur  n'est  pas  plus  grande  en  dessus 
qu'en  dessous.  La  face  semble  être  assez  profondément  imprimée  transversalement 
en  dessous  de  la  base  des  antennes.  Les  joues  ont  la  même  dimension  en  largeur  que 
le  premier  article  du  funicule  en  longueur;  elles  sont  mates,  tomenteuses,  finement 
et  densément  ridées. 

Le  vertex  apparaît  comprimé  d'avant  et  en  arrière,  dans  la  partie  frontale  le 
bord  supérieur  des  yeux  coïncide  avec  la  ligne  du  vertex,  rectiligne  et  horizon- 
talc.  Vue  par-dessus,  la  tête  paraît  être  presque  semblable  à  la  longueur  moyenne 
du  pronotum;  la  largeur  de  la  tête  est  plus  grande  que  celle  du  pronotum;  ce  der- 
nier est  découpé  en  arrière  en  angle  obtus.  Les  ocelles  postérieurs  sont  séparés  les 
uns  des  autres  à  peine  aussi  largement  qu'ils  le  sont  des  yeux  et  sont  plus  petits 
que  l'antérieur  qui  est  séparé  des  ocelles  postérieurs  de  son  diamètre.  Le  scape  îles 
antennes  est  plus  épais  que  le  funicule;  le  premier  article  de  celui-ci  est  plus  large 
que  long,  le  deuxième  un  peu  plus  long  <|ue  le  troisième.  Les  poils  des  antennes  sont 
d'une  finesse  microscopique. 

La  deuxième  cellule  cubitale  est  plus  grandi-  que  la  troisième,  formant  presque 
un  parallélogramme,  considérablement  plus  long  que  large;  la  première  nervure 
transverse  du  cubitus  est  faiblement  arquée  convexemenl  contre  la  base;  elle  est 
implantée  obliquement;  la  seconde  est  moins  oblique, non  arquée,  mais  brisée  à  la 
partie  inférieure  (postérieure)  peu  après  le  milieu,  en  angle  obtus.  Les  parties  posté- 


TENTHRÉDINIDES,    POMPILIDES,    CRABRONIDES,    APIDES.  23 

rieures  de  ces  deux  nervures  transverses  sont  plus  séparées  l'un  de  l'autre  que  leurs 
parties  antérieures.  La  troisième  cellule  cubitale  reçoit  la  deuxième  nervure  récur- 
rente en  son  milieu  et  est  seulement  d'un  quart  aussi  long  en  dessus  qu'en  dessous. 
La  troisième  nervure  transverse  du  cubitus  est  recourbée  comme  la  première,  et 
implantée  obliquement,  mais  les  deux  nervures  en  question  tournent  dans  un  sens 
contraire.  Le  mésonotum  possède  un  bord  latéral  en  forme  de  lisière  dirigé  vers  le 
haut,  principalement  dans  la  partie  postérieure. 

La  première  nervure  récurrente  débouche  au  commencement,  ou  peu  après 
le  commencement  du  dernier  tiers  de  la  deuxième  cellule  cubitale.  Le  mésonotum 
n'a  pas  de  dépression  longitudinale  médiane.  Le  tarse  antérieur  et  le  métatarse 
n'ont  pas  de  peignes  tarsiens.  Les  pâlies  sonl  du  reste  îaiblemenl  armées;les  libias 
postérieurs,  par  exemple,  n'ont  que  deux  rangées  d'épines,  une  de  8  au-dessus  et 
une  de  4  au-dessous;  ces  épines  ont  une  longueur  qui  est  seulement  le  tiers  ou  la 
moitié  du  diamètre  maximum  de  l'article.  L'article  des  ongles  porte,  au  milieu,  de 
lui  les  dénis  dont  la  longueur  es1  en\  iron  un  quart  de  celle  de  l'ongle  lui-même.  Le 
plus  long  des  éperons  des  tibias  postérieurs  dépasse  le  milieu  du  métatarse,  le  plus 
court  va  presque  jusqu'au  milieu.  La  valvule  anale  inférieure  possède  une  carène 
longitudinale  médiane  aiguë  et  son  extrémité  est  taillée  en  triangle  profond;  le 
quatrième  segment  abdominal  est  au  bord  postérieur,  comme  dans  V amethystinus 
Taschbg.,  avec  une  bande  transversale  semi-circulaire,  d'une  profonde  couleur  noire, 
ressemblant  presque  à  du  velours.  Le  segment  suivant,  derrière,  est  liés  faiblement 
échancré. 

Longueur  du  corps  :  i6mm;  longueur  des  ailes  :  i4mm,5;  tibia  III  :  5mm,5;  méta- 
tarse III  :  4mm. 

7.  Pornpilus  riobambœ  Strand. 
(Strand,  Archiv  fur  Naturgeschichte,  t.  LXXVII,  19 1 1 ,  I,  ie  suppl.,  p.  i5o). 

Deux  individus  femelles.  Equateur,  Riobamba  (Dr  1'.  Rivet,  1901). 

Se  distingue  de  l'espèce  précédente  par  divers  caractères,  entre  autres  la  taille 
moindre,  le  manque  de  joues  appréciables;  la  troisième  nervure  transverse  du 
cubitus  est  recourbée  régulièrement  vers  la  bordure;  la  nervure  anale  des  ailes 
postérieures  est  interstitiale,  mais  pas  la  nervure  basilaire  des  ailes  antérieures,  etc. 

Cette  espèce  est  apparentée  au  Pornpilus  philadelphicus  Lep.,  mais  la  troi- 
sième cellule  cubitale  n'est  pas  plus  petite  que  la  deuxième  et  les  yeux  ne  con- 
vergent pas  par  en  dessous;  les  ocelles  postérieurs  sont  moins  séparés  entre  eux 
que  les  yeux,  etc.  Elle  se  montre  aussi  étroitement  apparentée  au  Pornpilus  monte- 
zuma  Cam.,  mais  elle  en  diffère  cependant  par  l'écartement  des  ocelles  et  des  yeux 
et  en  ce  que  la  nervure  basilaire  n'est  pas  interstitiale.  Elle  diffère  du  Pornpilus 


■j'i  HYiMÉNOPTÈRES. 

misturatus  en  ce  que  la  distance  minima  entre  les  yeux  sur  le  vertex  est  notablement 
plus  petite  que  la  longueur  des  articles  2  et  3  du  funicule  pris  ensemble. 

Elle  est  apparentée  très  étroitement  au  Pompilus  spinolœ  Khi.  igo5  (Verhandl. 
k.  k.  zool.-botan.  Ges.  Wien,  1905,  p.  346-348).  Elle  diffère  pourtant  de  la  description 
de  celte  dernière  forme  par  plusieurs  particularités  :  les  antennes  sont  moins  effilées, 
le  deuxième  article  du  funicule  à  peine  cinq  fois  aussi  long  et  le  troisième  à  peine 
quatre  fois  aussi  long  que  leur  épaisseur  au  milieu  (chez  le  P.  spinolae,  ils  sont  respec- 
tivement sept  fois  et  cinq  fois  plus  longs  que  larges);  la  distance  minima  des  yeux 
composés  sur  le  vertex  plus  grande  que  la  longueur  du  deuxième  article  du  funicule; 
les  ocelles  postérieurs  moins  éloignés  entre  eux  qu'ils  le  sont  des  yeux;  une  dépres- 
sion longitudinale  médiane  sur  le  segment  médiaire  est  seulement  très  faiblement 
indiquée;  le  métatarse  des  pattes  antérieures  porte  visiblement,  du  côté  externe, 
trois  «  épines  bien  nettes  formant  un  pecten  »,  qui,  dans  les  apicales,  sont  sftuées 
aux  deux  tiers  de  l'article;  de  plus,  il  existe  une  autre  rangée  de  3  épines,  placées 
plus  au-dessous,  ce  qui  fait  au  total  6  épines  qui  ne  sont  pas  ou  sont  à  peine  plus 
longues  cpie  le  diamètre  de  l'article;  à  la  partie  interne  du  métatarse  I,  il  n'existe 
que  l'éperon  terminal;  les  cellules  cubitales  sont  plus  hautes,  par  exemple,  la 
deuxième  est  certainement  plus  haute  que  longue. 

Longueur  du  corps  :  nmm;  longueur  des  ailes  :  gmm;  longueur  du  tibia  III  : 
3mm,5;  métatarse  III  :  2mm,4- 

Famille   des   CRABRONID.Œ. 

Genre  STIGMUS   Pauz. 

8.   Stigmus  nigricoxls  Strand. 
(Strand,  Archiv  fur  Naturgeschichtc,  I.  LXXVII,  191 1,  I,  2e  suppl.,  p.  i5o). 

Un  mâle.  Equateur,  Kl  Angel;  altitude  :  3ooom  (Dr  P.  Rivet,  février  1908). 

Coloration:  noire;  les  parties  suivantes  du  corps  ont  un  coloris  jaune  ferrugineux: 
les  I  roehanters,  l'extrémité  et  la  base  des  fémurs  II  et  III  et  l'extrémité  des  hanches 
intermédiaires  et  postérieures;  les  tibias  et  les  métatarses  II  et  III  sont  plus  ou 
moins  bruns,  ainsi  que  les  tarses  des  mêmes  pattes,  le  scape  et  la  partie  inférieure 
du  funicule  des  a  nie  unes;  l'extrémité  de  celles-ci  et  la  partie  supérieure  de  l'extré- 
mité du  scape  sont  cependant  brunâtres;  la  partie  buccale  et  la  partie  inférieure  de 
la  face  sont  jaunâtres;  les  ailes  sont  hyalines,  iridescentes;  les  ne/vures  sont  brunes 
et  le  grand  stigma  d'un  brun  foncé. 

La  face  a  un  éclat  très  mat;  elle  est  réticulée  d'une  façon  très  profonde  et  très 
visible.  Clypéus  un  peu  plus  brillant;  vertex  sculpté  comme  la  face;  vu  de  devant, 


TENT11RÉD1NIDES,     POMPILIDES,    CRABRONIDES,    AI'IIH.S.  2.5 

il  apparaît  comme  une  convexité  fortement  accentuée  et  un  peu  aplati  à  sa  moitié. 
Le  champ  des  ocelles  a  une  largeur  presque  égale  à  son  éloignement  des  yeux;  la 
largeur  de  la  tête  est  plus  grande  que  celle  du  thorax;  vue  de  haut  et  derrière  les 
yeux,  elle  est  si  rétrécic  que  la  largeur  minima  atteint  à  peine  la  moitié  de  la  largeur 
maxima.  Le  mésonotum  est  sculpté,  comme  la  face,  ponctué  finement,  densément 
et  brillant;  il  est  environ  un  tiers  plus  large  que  le  pronotum  et  séparé  de  celui-ci 
d'une  façon  très  accentuée.  Le  mésonotum  est  fortement  renflé  longitudinalement, 
s'arrête  en  avant  presque  perpendiculairement,  et  montre  à  cet  endroit  deux  lignes 
longitudinales  finement  imprimées.  Le  métathorax  est  allongé,  plat  ci  horizontal 
en  haut,  ra  courci  en  arrière,  par  une  pente  perpendiculairement  ;  il  est  densément 
grenu,  strié  transversalement  et  côtelé,  avec  deux  côtes  longitudinales  convergeant 
légèrement  vers  l'arrière  et  circonscrivant  m\\  champ  longitudinal  dans  la  partie 
médiane;  ce  champ  est  environ  cinq  fois  plus  long  que  large.  Les  niélapleures  pos- 
sèdent des  côtes  transversales  fortes  et  subparallèles,  reliées  par  des  côtes  longitudi- 
nales isolées,  sans  former  cependant  un  réseau  net. 

L'abdomen  est  en  forme  de  lancette,  également  pointu  aux  deux  extrémités;  le 
pétiole  n'est  pas  séparé  nettement  du  corps,  mais  il  augmente  graduellement  de 
largeur  à  partir  de  la  base  vers  l'arrière.  Le  relie I  e1  l'apparence  sculptée  rappellent 
l'aspect  du  mésonotum,  et  le  reflet  est  même  un  peu  plus  fort,  particulièrement 
en   arrière. 

Les  deux  cellules  cubitales  sont  presque  de  même  longueur  dans  la  partie  infé- 
rieure;  dans  la  deuxième,  les  côtés  supérieur  et  inférieur  sont  presque  de  même 
longueur  et  moitié  aussi  longs  que  la  partie  inférieure  de  la  première  cellule  cubitale. 

Longueur  :  3mm,3. 

Genre  SPHEX  L. 
9.   Sphex   Thomss  F. 

Un  individu  mâle.  Equateur,  environs  de  Riobamba  [\Jr  i\  Kivet,  1901). 

La  forme  de  la  troisième  cellule  cubitale  change  notablement  dans  cette  espèce; 
dans  l'exemplaire  décrit  ici,  elle  est  extraordinairement  raccourcie,  se  terminant 
presque  en  un  point,  et,  au  total,  d'un  aspect  subtriangulairc.  Elle  diffère  notable- 
ment par  là,  de  tous  les  autres  exemplaires  de  cette  espèce  que  j'ai  sous  les  yeux, 
provenant  de  l'Amérique  du  Nord,  du  Centre  ou  du  Sud,  mais,  parmi  quelques-uns 
de  ceux-ci,  le  côté  supérieur  de  la  cellule  est  seulement  de  moitié  aussi  long  que  les 
deux  autres.  Il  ne  m'a  pas  été  possible  d'établir  des  rapports  formels  entre  la  forme 
de  cette  cellule  et  certaines  variétés  décrites  en  raison  d'autres  caractères  distinctifs, 
comme  Americœ  borealis,  Americse  meridionalis,  Antillarum  et  tnexicana  Sauss. 

Peut-être  cependant  cette  troisième  cellule  cubitale  appointée  en  haut  est-elle 
propre  aux  spécimens  des  hautes  régions  des  Andes,  car  Riobamba  est  situé  à 

Arc  de  méridien  équatorial,  t.  X,  (1).  4 


26  HYMÉNOPTÈRES. 

environ  3ooom  au-dessus  du  niveau  de  la  mer.  Dans  ce  cas,  nous  serions  autorisés 
à  créer  une  nouvelle  variété  (var.  altibia);  mais  on  ne  peut  rien  établir  de  façon 
précise  avec  un  seul  exemplaire. 


Genre  MONEDULA  Latr. 

10.  Monedula  chilensis  Esch. 

Un  individu  femelle.  Pérou  el  Bolivie,  Hauts  Plateaux  (G.  de  Créqui-Montfort  et  Sénéchal  de  La 

Grange.    1903). 

Genre  BEMBEX  F. 

I  I.   Bembex  multipicta  Sm. 

Deux  individus  fe Iles.  Equateur,  Pinllar,  2900»1  (Dr  P.  Rivet,  igo3). 

Diffère  de  la  forme  type  du  Bembex  multipicta  Sm.  par  les  traits  suivants  :  la 
tache  noire  antérieure  des  sternites  abdominaux  est  largement  séparée  des  autres 
et  elle  a  une  forme  rhomboïdale  ou  triangulaire,  la  tache  noire  suivante  qui  existe 
chez  le  multipicta  type  manque  ici  totalement  ou  est  remplacée  par  de  tout  petits 
points  noirs,  tandis  que  les  taches  noires  transversales  des  sternites  abdominaux  3 
et  4  sont  échancrées  au  milieu  de  leur  bord  postérieur.  Je  considère  comme  typique 
une  forme  provenant  de  Bahia,  que  j'ai  examinée  dans  le  Musée  de  Berlin  et  qui  est 
déterminée  par   Handlirsch. 

Genre  CBABBO   F. 

12.   Crabro  (Rhopalum)  Riveti  Strand. 
(Stband,  Archw  fur  Naturgeschichte,  t.  LXXVII,  1911,  I,  2e  suppl.,  p.  i52). 

Un  individu  mâle.  Kquateur,  Casitagua;  altitude  :  35oo'"  ^1  >'  1'.  Rivet,  igo3). 

Ce  spécimen  est  visiblement  apparenté  au  Crabro  jason  Cam.  du  Mexique,  mais 
le  troisième  article  antennaire  n'ësl  pas  plus  long  (pie  le  quatrième,  la  base  des 
i  iliias  postérieurs  n'est  pas  blanche,  la  tête  est  visiblement  plus  large  que  longue,  les 
mandibules  sonl  uniformémenl  noires,  etc. 

Coloration  noire;  les  antennes  noires  avec  les  articles  7-12  blanc  jaunâtre  en 
(Irssiius;  l'abdomen  vert  bleu  en  dessus  cl  à  reflet:  le  thorax  et  la  tète  semblent 
présenter  en  dessus  une  pubescence  longue  dressée  et  d'un  gris  brun,  mais  les  deux 
exemplaires  sont  si  mal  consen  es  que  l'on  ne  peut  avoir  aucune  certitude  à  ce  sujet . 
La  partie  inférieure  de  la  face  est  pubescente,  gris  argenté.  On  voit  aussi  des  appa- 


TENTHRÉDINIDES,    POMPILIDES,    CRABRON1DES,    APIDES.  27 

rences  de  pilosité,  d'un  gris  blanchâtre,  mais  très  clairsemée,  sur  les  faces  latérales 
de  la  tête  et  du  thorax.  Les  ailes  semblent  être  subhyalines,  elles  sont  ternes  à  l'extré- 
mité, d'une  façon  peu  distincte.  Les  mandibules  sont  simples,  à  leur  extrémité  sans 
dents.  Le  bord  du  clypéus  est  excavé  dans  sa  partie  médiane;  il  est  vm  peu  proé- 
minent, de  forme  onduleuse  et  muni  d'une  petite  dent  conique  dirigée  en  arrière  et 
en  avant.  Les  antennes  ont  treize  articles;  le  deuxième  un  peu  plus  long  que  large, 
le  troisième  et  le  quatrième  presque  égaux  en  longueur  et  en  largeur,  le  cinquième 
plus  large  que  les  autres,  formant  aussi  une  bosse  en  dessous  (et  en  arrière)  ;  tous  les 
articles  du  funicule  un  peu  aplatis  en  dessous  et  au  milieu;  ils  paraissent  cependant 
bombés  lorsqu'ils  sont  vus  de  profd;  l'article  terminal  aplati,  tronqué  largement  à 
son  extrémité,  un  peu  plus  large  et  visiblement  plus  long  que  l'article  précédent. 
Les  ocelles  postérieurs  ne  sont  pas  beaucoup  plus  séparés  entre  eux  qu'ils  le  sont 
des  yeux.  Le  vertex  est  largement  aplati,  arrondi  horizontalement  en  arrière  et  ne 
présente  pas  de  ligne  de  délimitation  appréciable.  Vu  par-dessus,  le  bord  postérieur 
des  yeux  est  également  écarté  de  leur  bord  antérieur  et  du  bord  postérieur  de  la 
tête;  ce  dernier  est  profondément  creusé  en  arrière  et  depuis  les  yeux  jusqu'en 
arrière,  il  est  très  peu  raccourci.  Le  front  et  le  vertex  sont  faiblement  luisants, 
très  fortement  réticulés  et  semés  indistinctement  de  points  fins. 

Le  mésonotum  est  un  peu  plus  visiblement  brillant,  lisse  et  muni  de  fossettes 
profondes  séparées  les  unes  des  autres  par  des  intervalles  de  plusieurs  fois  leur 
diamètre;  il  est  également  marqué  de  stries  fines,  longitudinales,  sur  les  parties 
marginales  ;  dans  la  moitié  antérieure  se  trouvent  deux  lignes  longitudinales  impri- 
mées, situées  l'une  près  de  l'autre,  et  délimitant  entre  elles  une  petite  convexité 
longitudinale. 

Le  scutellum  est  un  peu  plus  mat  que  le  mésonotum,  car  il  est  fortement  ponctué 
et  rayé.  Le  métanotum  est  rayé  obliquement  et  densément;  il  porte  à  la  base  une 
bande  transversale  étroite  pourvue  latéralement  de  côtes  longitudinales  très  nettes 
et  régulièrement  parallèles,  qui  se  perdent  insensiblement  dans  les  rayures  qui  envi- 
ronnent; à  la  partie  médiane,  il  existe  de  semblables  côtes  longitudinales,  mais 
moins  régulièrement  disposées  et  reliées  entre  elles  par  des  rameaux  transversaux; 
dans  la  partie  longitudinale  médiane,  le  champ  basilaire  forme  une  fossette  longitu- 
dinale très  petite,  très  courte,  mais  nettement  marquée,  pointue  à  la  partie  posté- 
rieure, et  n'atteignant  pas  le  milieu  de  la  pente  postérieure. 

La  pente  postérieure  du  thorax  est  comprimée  latéralement  et,  par  conséquent, 
elle  paraît  assez  étroite  lorsqu'on  la  regarde  par-dessus;  elle  est  fortement  bombée 
dans  le  sens  de  la  longueur  et  de  la  largeur.  L'abdomen  est  pédoncule  longuement 
et  étroitement;  vu  de  dessus  et  de  devant,  il  augmente  faiblement  et  graduellement 
en  largeur  de  la  base  jusqu'au  bord  postérieur  du  quatrième  segment,  puis  se  ter- 
mine brusquement  de  façon  triangulaire.  Le  pétiole  est  épaissi  à  l'extrémité,  mais  ce 
gonflement  s'avance  presque  uniquement  dans  son  profd  et  aussi  vers  le  bas  comme 


28  HYMÉNOPTÈRES. 

o-onflement  longitudinal  facile  à  reconnaître.  L'abdomen  es1  mat,  brillant,  dense- 
ment  e1  finemenl  réticulé  et  strié  transversalement.  Les  tibias  postérieurs  sont 
fortement  épaissis  dans  leur  moitié  terminale  en  forme  de  massue  et  presque  aussi 
larges  que  la  massue  du  pétiole. 

Longueur  du  corps  :  8-Qmm;  longueur  des  ailes  :  6mm. 

13.  Crabro  (Rhopalum)  Gayi  Spin.  var  ? 

Trois  individus  mâles.  Equateur,  Riobamba    I  >r  I'.  Rivet.  1901). 

Ressemblent  au  Crabro  Gayi  Spin.,  dont  deux  exemplaires  désignés  par  Kohi 
sont  à  ma  disposition,  mais  ils  en  diffèrent  par  les  bosses  noires  des  épaules,  un 
abdomen  de  couleur  un  peu  plus  sombre,  une  grandeur  moindre,  etc.  Autrement,  les 
spécimens  diffèrent  de  Cr.  Gayi  par  1rs  caractères  suivants  :  le  pétiole  abdominal  est 
d'un  rouge  foncé  assez  visible,  à  l'extrémité  seulement;  les  autres  segments  de 
l'abdomen  sont  noirâtres  en  dessus  et  rougeâtres  en  dessous  (dans  le  Gayi,  ils  sont 
rouge  clair,  mais  avec  les  extrémités  plus  foncées);  le  scutellum  est  plus  densément 
ponctué  et  porte  des  stries  longitudinales  sur  les  côtés;  par  contre,  au  milieu,  il 
porte  une  bande  longitudinale  légèrement  surélevée  étroite  et  lisse,  qu'on  aperçoit 
encore  dans  la  partie  postérieure  du  mésonotum.  Dans  les  deux  formes,  le  méso- 
thorax porte  des  sculptures;  elles  sont  constituées  par  un  réseau  de  côtés  et  de  rides, 
mais,  dans  la  forme  dont  il  est  question  ici,  le  réseau,  surtout  sur  les  côtés  de  la 
pente  postérieure,  est  plus  fin,  plus  réticulé  et  plus  irrégulier,  et,  par  suite,  la  pente 
postérieure  paraît  plus  mat  et  montre  de  plus  une  côte  médiane  longitudinale  qui 
traverse  et  que  ne  possède  pas  le  Gayi.  Les  angles  du  pronotum  ont  chacun  une 
petite  bosse  en  forme  île  dent,  qui  semble  être  un  caractère  sexuel.  Au  côté  externe, 
les  tibias  postérieurs  offrent  des  épines  faibles  et  clairsemées.  Avec  les  éléments  qui 
sont  à  ma  disposition,  je  ne  peux  dire  avec  certitude  s'il  s'agit  là  d'une  variété 
locale  ou  même  dune  espèce  particulière.  Pour  décider,  il  faudrait  posséder  aussi 
des  individus  femelles  provenant  de  l'Equateur.  Si  un  nouveau  nom  était  néces- 
saire pour  désigne)'  ce1  te  loi  nie,  je  suggérerais  celui  d'sequadoricus. 

Genre   NOTOGONIA   Costa. 

14.    Notogonia   domingana  Strand. 
(Stkand,  Archiv  fur  Naturgeschichte,  t.  LXXVII,  191 1,  I,  2e  su|>|>!.,  p.  1 5  ',). 

Un  individu  Eemelle.  Equateur,  Santo  Domingo  de  los  Colorados.  Altitude  :  5  i<<"'  (Dr  P.  Rivet  1  <  »  ■  >  • 

Celle  espèce  es1  caractérisée  entre  autres  choses  par  un  refiel  bleu  sur  les  ;iiles, 
lorsqu'elles  sont  vues  sous  une  certaine  incidence  de  la  lumière. 


TENTHRÉDIN1DES,    POMPILIDES,    CUABUONIDES,    APIDES.  2Q 

La  couleur  du  corps  est  le  noir  uniforme;  l'extrémité  des  ongles  et  les  épines  des 
articles  terminaux  des  p;i  1 1  <s  sont  bruns.  La  face  et  la  partie  postérieure  de  la  tête 
possèdenl  un  reflet  brillant  cuivré;  un  tomentum  analogue,  mais  plus  fin  et  moins 
net,  forme  une  bande  sur  les  bords  postérieurs  et  latéraux  du  mésonotum,  ainsi  qu'au 
bord  postérieur  «les  segments  abdominaux  i  à  3,  et  recouvre  tout  le  cinquième 
segment;  sur  lis  côtés  du  quatrième,  il  existe  une  bande  marginale  postérieure 
analogue,  visible  seulement  sur  les  côtés.  Les  ailes  sont  très  enfumées  le  long  de  la 
marge,  jusqu'à  l'extrémité  de  la  cellule  radiale,  subhyalines  ;  sur  le  reste  les  nervures 
et  le  sfigma  sont  noirs.  La  cellule  radiale  est  visiblement  raccourcie,  la  troisième 
cubitale  a  presque  la  forme  d'une  languette  allongée  et  atteint  en  haut  au  moins  le 
double  de  la  longueur  de  la  seconde.  La  dislance  niininia  des  yeux  au  vertex  est 
au  moins  égale  à  la  longueur  du  deuxième  article  du  funicule.  Le  segment  médiaire 
esl  largement  aplati  en  dessus,  presque  horizontal,  s'abaissant  doucement  vers 
l'arrière  :  il  esl  mat,  avec  l'aspect  d'un  cuir  grossier  et  possède  une  ligne  médiane 
longil  m  lin;  de  un  peu  en  relief  qui  n'atteint  pas  le  bord  postérieur;  derrière,  la  surface 
est  séparée  latéralement  de  la  peu  le  postérieure  du  thorax  par  un  ourle  I  transversal 
et  la  surface  dorsale  forme  avec  ce  dernier,  lorsqu'on  regarde  de  profil,  un  angle 
visible  quoique  liés  obtus.  Le  côté  postérieur  du  thorax  est  un  peu  brillant,  il  est 
muni  le  long  de  son  milieu  d'une  fossette  longitudinale  profonde.  Le  deuxième 
segment  abdominal  est  bombé,  mais  un  peu  déprimé  en  avant;  il  possède  un  ourlet 
médian  surhaussé.  Les  endroits  ovales  aplatis  ne  sont  pas  séparés  ni  nettement 
limités  sur  les  deux  côtés  de  cette  carène.  Le  segment  anal  est  muni  à  l'extrémité 
de  fortes  épines,  implantées  parallèlemenl  e1  dirigées  en  arrière. 

L'article  basilaire  des  antennes  esl  fortement  caréné  en  dessous;  sous  l'extrémité 
il  est  profondément  échancré;  en  dessus  et  dans  le  sens  de  la  longueur  il  est  forte- 
ment bombé.  Les  articles  2  à  5  du  funicule  sont  de  même  longueur  et  un  peu  plus 
longs  que  l'article  terminal.  Le  clypéus  a  le  bord  antérieur  déprimé  au  milieu,  avec 
une  petite  échancrure  indistincte  et  arrondie. 

Longueur  du  corps  :  7mm,  5;  longueur  des  ailes  :  6mm,  5, 

Genre  TRYPOXYLON   Latr. 

15.   Trypoxylon  Bourgeoisi  Strand. 
(Strand,  Avchiv  fur  Naturgeschichte,  t.  LXXVII,  191 1,  I,  2e  suppl.,  p.  i55). 

Un  individu  femelle.  Equateur,  Loja  (Dr  P.  Rivet,  igo3). 

Se  rapproche  du  Trypoxylon  excellais  Strand,  mais  ne  possède  pas  la  structure  si 
particulière  de  la  face  qui  distingue  cette  espèce.  Ressemble  aussi  au  T.  chichimecum 
Sss.,  mais  s'en  différencie,  entre  autres  caractères,  par  un  enfoncement  longitudinal 
médian  du  métanotum,  s'élargissant  en  arrière. 


3o  HYMÉNOPTÈRES. 

Coloration  nuire;  le  bord  postérieur  des  segments  abdominaux  faiblement  brunis 
sur  les  côtés;  les  tegulae  d'un  brun  noir;  les  ailes  enfumées  avec  la  partie  la  plus 
sombre  située  le  long  de  la  lisière,  très  iridescente,  rouge  verdâtre  ;  les  nervures  et 
le  stigma  sont  noirs;  les  poils  sont  partout  très  clairsemés,  d'un  gris  blanchâtre; 
ceux  situés  le  long  de  la  partie  inférieure  de  la  face  sont  plus  dressés,  brillants  et 
argentés  ;  sur  les  segments  dorsaux  de  l'abdomen,  il  y  a  un  tomentum  fin,  d'un  gris 
blanchâtre,  niais  ne  formant  pas  de  bandes. 

Le  clypéus  n'atteint  que  très  peu  en  avant  la  partie  rectiligne  qu'on  pourrait 
croire  devoir  se  réunir  transversalement  au  bord  inférieur  des  yeux;  le  bord  anté- 
rieur forme  une  petite  prolongation  obtuse  en  son  milieu,  c'est  pourquoi  le  clypéus, 
vu  par  devant,  semble  former  un  trapèze  large  à  son  extrémité,  et  est  rayé,  transver- 
salement, de  façon  fine  et  serrée;  au-dessus,  il  est  bombé,  ponctué  densément,  mais 
non  profondément  réticulé  et  se  confond  avec  l'écusson  frontal  sans  ligne  de  démar- 
cation. Les  yeux  sont  fortement  rapprochés  en  dessous;  cependant,  ils  sont  séparés 
entre  eux  d'un  peu  plus  de  la  moitié  de  la  largeur  qu'ils  sont  sur  le  vertex,  et  ne  sont 
guère  séparés  en  dessous  que  d'un  peu  plus  de  la  longueur  du  deuxième  article  du 
funicule.  L'échancrure  des  yeux  est  très  étroite  et  profonde,  à  côtés  parallèles.  Les 
ocelles  postérieurs  sont  séparés  entre  eux  d'un  peu  plus  de  leur  diamètre,  et  c'est 
à  peine  s'il  existe  une  telle  largeur  entre  ceux-ci  et  les  yeux.  L'ocelle  antérieur  est  un 
peu  plus  petit  que  les  postérieurs.  Le  dernier  article  des  antennes  est  à  peu  près 
aussi  long  que  le  second  article  du  funicule.  Le  front  et  le  vertex  sont  mats,  forte- 
ment et  densément  réticulés,  avec  de  petites  cavités  (points)  isolées,  superficielles. 
Le  tomentum  argenté  et  la  pubescence  vont  seulement  jusqu'aux  antennes.  Le 
mésonotum  et  le  scutellum  sont  sculptés,  comme  le  front,  mais  la  ponctuation  en  est 
un  peu  plus  serrée.  Le  métanotum  est  rayé  d'une  dépression  longitudinale  médiane 
superficielle  et  atteignant  derrière  jusqu'au  double  de  la  largeur,  et  de  stries  assez 
fortes,  serrées  et  régulières.  Les  rayures  sont  longitudinales  dans  la  moitié  basilaire, 
transversales  dans  la  moitié  terminale  et  forment  à  la  base  des  côtes  longitudinales 
assez  accentuées. 

Les  fémurs  postérieurs  ne  présentent  aucune  particularité.  Le  pétiole  abdominal 
est  un  peu  plus  long  que  le  segment  suivant,  et  celui-ci,  à  son  tour,  est  un  peu  plus 
long  que  le  segment  qui  le  suit;  le  segment  anal  finit  en  pointe  courte,  mais  aiguë, 
et  en  haut  ne  présente  pas  de  ligne  longitudinale  lisse. 

Longueur  du  corps  :  g111111;  longueur  des  ailes  :  5mm,3. 


TENTIIRÉDINIDES,    POUiPlLlDÈS,    CRABRON1DES,    APIDES.  3l 

Famille  des  APIDA1. 
Genre  PROSOPIS  F. 

16.  Prosopis  cuscoana  Strand. 
(Strand,  Arcliiv  fur  Naturgeschichte,  t.  LXXVII,  ign,  I,  ^e  suppl.,  p.  i56)- 

Un  individu  femelle.  Pérou,  Cuzco  (Gay,  5g-49).  —  PI.  IV,  fig.  i. 

Coloration  noire;  les  parties  suivantes  sont  jaunes  :  une  ligne  longitudinale  mé- 
diane, étroite,  à  côtés  parallèles  sur  le  clypéus,  n'atteignant  pas  tout  à  fait  la  base  et 
l'apex;  une  bande  semblable  au  bord  interne  de  chaque  œil  n'atteignant  pas  com- 
plètement le  vertex;  une  petite  tache  ronde  transversale  au  bord  inférieur  de  l'écus- 
son  frontal.  La  base  des  tibias  111  est  jaunâtre;  des  bandes  de  couleur  analogue, 
très  étroites  et  pubescentes  au  bord  postérieur  des  segments  i  à  5  ;  les  segments 
abdominaux  avec  des  bandes  marginales  postérieures  semblables,  niais  non  pubes- 
centes. La  partie  inférieure  du  scape  des  antennes  est  rougeâtre,  à  l'exception  de 
l'extrémité,  ainsi  que  les  ongles  et  les  tarses,  mais,  chez  ces  derniers,  la  coloration 
n'est  pas  très  nette.  La  partie  postérieure  et  les  côtés  du  métathorax  portent  une 
pubescence  d'un  blanc  argenté  très  distincte;  une  pilosité  du  même  genre,  d'un  gris 
brun,  existe  au  côté  dorsal  du  thorax  et  sur  les  segments  abdominaux  indépen- 
damment des  bandes  des  bords  postérieurs;  elle  est  un  peu  clairsemée  et  sur  la 
partie  abdominale  elle  forme  une  pubescence  ou  un  tomentum  jaunâtre  ou  bru- 
nâtre, à  reflet  faible.  Les  pattes  présentent  une  pubescence  courte,  clairsemée, 
blanche  et  fine;  elles  semblent  presque  nues. 

Les  deux  nervures  récurrentes  sont  interstitiales  ;  la  première  nervure  transverse 
du  cubitus  est  presque  perpendiculaire  à  la  nervure  cubitale  et  également  distante 
de  la  deuxième  nervure  transverse  du  cubitus  et  du  stigma;  la  deuxième  nervure 
trans verse  cubitale  est  arquée  faiblement  et  également  vers  la  marge;  la  première 
cellule  cubitale  est  un  peu  plus  du  double  aussi  longue  que  la  deuxième.  Nervure 
basilaire  notablement  arquée  ;  le  nervulus  est  instertitial. 

La  tête  est  posée  verticalement,  assez  épaisse  et  allongée;  le  clypéus  est  aplati 
par  devant,  avec  une  dépression  médiane  longitudinale  superficielle;  il  est  couvert 
de  stries  serrées  bien  visibles,  entremêlées  de  quelques  points  allongés;  il  s'étend 
jusqu'à  la  base  des  antennes,  et  est  séparé  du  bord  interne  des  yeux  par  une  ligne 
longitudinale  imprimée.  La  surface  circonscrite  par  ces  lignes,  court  de  façon  sub- 
parallèle, elle  comprend  à  peu  près  le  clypéus,  plus  la  moitié  inférieure  de  l'écusson 
du  front,  elle  est  plus  de  deux  fois  aussi  longue  que  large.  D'entre  les  antennes  part 


32  HYMÉNOPTI  RES. 

une  ligne  longitudinale  imprimée  qui  va  jusqu'à  l'ocelle  antérieur.  Le  vertex  est 
mat,  ponctué  grossièrement  et  ridé.  Le  mésonotum  est  encore  plus  fortement 
sculpté,  avec  de  gros  points  très  profonds,  denses  et  avec  des  intervalles  striés  et 
réticulés.  Le  pronotum  est  plus  haut  et  plus  net  que  chez  la  plupart  des  Prosopis; 
les  angles  antérieurs  sont  droits  et  le  bord  antérieur  est  fortement  marginé.  Le 
scutellum  est  sculpté  de  même  façon  que  le  mésonotum,  mais  les  points  sont  plus 
largement  séparés  entre  eux.  Le  postscutellum  est  finement  et  irrégulièrement 
granulé  et  ridé,  mais  ne  présente  pas  de  ponctuation  visible.  L'espace «cordi forme  »  est 
à  peu  près  trapézoïdale,  ridée  et  striée  de  façon  très  grossière  et  irrégulière,  couve]  l 
de  points  mêlés  grands  et  petits;  des  deux  côtés,  l'on  aperçoit  deux  côtes  longitu- 
dinales parallèles,  dirigées  en  arrière  et  vers  l'intérieur,  dont  l'externe  appartient, 
à  vrai  dire,  à  la  pleure.  Le  côté  postérieur  du  thorax  est  subvertical,  plat,  imprimé 
faiblement  dans  le  sens  de  la  longueur,  avec  un  sillon  médian  longitudinal  fortement 
marqué,  ainsi  que  des  bords  latéraux  parallèles  et  peu  nettement  exhaussés,  et  l'indi- 
cation de  côtes  transversales  obliques  très  mates;  la  hauteur  est  plus  grande  que  la 
largeur  et  en  dessus  la  surface  du  côté  postérieur  du  thorax  est  raccourcie  obli- 
quement de  chaque  côté;  au-dessus  de  la  partie  moyenne,  elle  est  profondément 
échancrée.  Les  segments  abdominaux  sont  partout  finement  réticulés  et  ponctués; 
il  porte  des  points  déprimés,  tous  superficiels,  avec  des  intervalles  finement  striés, 
tellement  rapprochés  sur  les  segments  postérieurs  qu'ils  se  touchent  presque  et 
rendent  ces  segments  mats,  tandis  que  sur  le  premier  segment,  où  les  points  sont 
séparés  par  un  espace  égal  ou  supérieur  à  leur  diamètre,  ils  produisent  un  aspect 
brillant.  De  chaque  côté  du  milieu  du  premier  segment,  existe  un  sillon  transversal. 
L'abdomen  est  appointé  en  arrière  de  façon  aiguë  et  ressemble  en  outre  par  ses 
bandes  transversales  claires  à  celui  des  Vespides  ou  des  Gorytes. 

Longueur  du  corps  :  8mm;  envergure,  i6!Um;  longueur  des  ailes  :  7inm. 


l'oiCHir.ini's. 


33 


HYMENOPTERES 

F0RMIC1DES, 

l'Ail 

le   l>'   SANTSCHI. 


I'   Sous-famille  :  PONERIN^. 
Lepeletier.  Hist.  nal.  Iiiscct.  Hymen  ,  t.  I,  i836,  p.  i85. 

Genre  PARAPONERA. 

Smith,  Calai.  Hymen.  Brit.  Mus.,  i85  i,  n°  4>  p.  100. 

P.  clavata  Fab. 

Formica  clavala  Fa3ricius,  Syst.  Entom.,  1775,  p.  894,  V  ■ 

Formica  aculeala  Olivier  Encycl.  meth.  Insect.,  1791,  p.  498,  n°  4'2,  Ç  . 

Panera  clavala  Ili.iger,  Magaz.  /.  Inscctent,  1807,  p.  194. 

Ponera  (Myrmecia)  clavata  Latreille,  Gen.  Crust.  et  Insect.,  t.  IV,  1809,  p.  12S. 

Ponera  tarsalis  Perty,  Delect.  anim.  artic.  Brasil,  i833,  p.  i35,  Ç. 

Para  ponera  chaula  Smith,  Calai.  Hymen.  Brit.  Mus.,  i858,  p.  100,  n°  I,  tf  ■ 

?  2,  9  1,  (S  1. 

Equateur.  —  Santo  Domingo  de  los  Colorados  (5iora  d'ail".),  1905. 

Cette  grande  espèce  est  répandue  depuis  l'Amérique  centrale  au  sud  du  Brésil 
et  du  Pérou.  Je  l'ai  prise  au  Venezuela  et  en  Colombie,  marchant  isolément  sur  les 
sentiers.  Sa  pitjûre  est  extrêmement  douloureuse. 

Genre  ECTATOMMA. 

Smith,  Calai.  Hymen.  Brit.  Mus.,  1808,  p.  102. 

Sous-Genre  Gnamptogenys. 
Roger,  Berlin.  Entom.  Zeitschr.,  i863,  p.  173. 

Sp.  annulqlum  Mayr. 

Ectatomma  rimulosum  Rog.,  var.  annulatum  Mayr,  Verh.  Zool.  Bot.  Ces.  Wiea,  1887,  p.  543,  5  ç$ 
Arc  de  méridien  équatorial,  t.  X,  (1).  5 


3  |  HYMÉNOPTÈRES. 

Ectatomma  (Gnamptogenys)  annulation  Emery,  Bull.  Suc.  Ent.  liai.,  1896,  p.  46- 

9.  Tout  le  corps  est  noir,  sauf  le  bord  des  segments  abdominaux,  l'extrémité  de 
l'abdomen  et  les  mandibules  qui  sont  d'un  brun  noirâtre.  Les  pattes  et  les  antennes 
restant  jaune  brunâtre  comme  chez  le  type.  Pilosilé,  sculpture  et  morphologie 
exactement  comme  le  type.  C'est  peut-être  une  variété  locale,  mais  il  est  plus 
prudent  de  connaître  l'ouvrière  avant  de  lui  donner  un  nom. 

Equateur.  —  Santo  Domingo  de  lus  Colorados  (5iom  d'altitude).  1  exemplaire.  —  PI.  II,  fig.  2. 

Genre  PACHYCONDYLA. 

Smith,  Catal.  Hymen.  Brit.  Mus.,  iNùi-i,  p.  io5. 
Emery,  Ann.  Soi.  tint.  Belgique,  1901,  p.  37,  42>  45. 

Sp.  fuscoatra  Rog. 

Roger,  Berlin.  Ent.  Zeitschr,,  1861,  p.  S. 

Pachycondyla  fuscoatra  Mayr,  Verh.  Zool.  Bot.  Ges.  Wien,  i863,  p.  |3g. 

Emery,  Ann.  Soc.  Eut.  France;  1890,  p.  58  el  71.  • —  Dalla  Torre,  Cat.  Hymen,  t.  VII,  1S70, 

]..  34. 
For  el,  BioZogia  central,  americ,  1899,  p.  12. 
Emery,  Ann.  Soc.  Ent.  Belgique,  1901,  p.  .'|S. 
Var.  Andicola  n.  var. 

V.  Long.  i3mm,  noire  sans  reflet  métallique.  Stries  du  pronotum  transverses  eL 
arquées  dans  la  moitié  antérieure,  longitudinales  dans  sa  deuxième  moitié.  Sculp- 
ture du  mésonotum  et  de  l'abdomen  plus  faible,  un  peu  luisante.  Le  dernier  segment 
abdominal  porte  une  impression  lisse  assez  marquée,  bifurquée  en  avant,  et  man- 
quant chez  le  type,  du  reste  semblable.  M.  Emery  possède  une  9  également  im- 
pressionnée sur  le  dernier  segment  abdominal  et  provenant  aussi  de  l'Equateur; 
je  la  soupçonne  appartenir  à  la  même  variété.  La  var.  Cearcnsis  For.  a  l'abdomen 
lisse  et  luisant.  La  race  itica  Era,  a  un  reflet  violet  et  le  gastre  mat. 

Equateur.  —  Santo  Domingo  <!e  los  Colorados.  Une  seule  ï  .  —  PI.  III.  fig.  .1. 

Genre  EUPONERA. 

Forel,  Grandidier,  Hist.  Madasgacar,  1.  XX,  1891,  p.  1  26. 
Emery,  Ann.  Soc.  Ent.  Belgique,  [901,  p.  ]■'>. 

Sous-Genre  Mesoponera. 

Emery,  Ann.  S  ne.  Ent.  Belgique,  1901,  p.  ]■'•. 

Sp.  atrovircns  Mayr. 

Mai  n.  Pachycondyla  atrovirens,  Verh.  Zoul.  Bot.  Ges.  Wien,  1866,  p.  890. 

i.njmncni  (Mr.iiijiinicra)  ntro\iiicns  Emi  un.    \iiii.  Soc.  Ent.  Belgique,  1901,  p.   17. 

Equateur.  —  Terme  sud  de  la  base  de  San  Gabriel,  a84om  d'altitude.  1   V  inromplcl  (1903). 


FORMICIDES. 


Sous-Genre  Pseudoponera. 


35 


I'.mi -iiY.  An/i.  Soc.  Ent.  Belgique,  1901,  ]).    ï  '• 
FoREL,  Ann.  Soc.  Ent.  Belgique,  IQOI,  p.  3g8. 

Sp.  stigma  Fab. 

Fabrn  ius,  Formica  stigma.  Syst.  Piez.,  i8o4,  p.  4°°!  9- 

Portera  quadridentata  F.  Smith,  Journ.  of  Proc.  Lin.  Soc.  Z00L,  i858,  p.  1 1 3 ,  Q. 
Ponera  americana  Mayr,  Ferft.  Zool.  Bot.  Ges.  Wien,  1862,  p.  722. 
Portera  stigma  Emery,  Ann.  Mus.  civ.  Genova,  1887,  p.  434- 

Pachycondyla  (pseudoponea)  stigma  Emery,  Ann.  Soc.  Ent.  Belgique,  1901,  p.  46. 
Equateur.  —  Santo  Domingo  de  los  Colorados,  5iom  d'altitude.  1  9  (igo5). 

Genre  NEOPONERA. 

Emery,  Ann.  Soc.  Ent.  Belgique.  [901,  p.  43-47- 

Sp.  apicalis  Latr. 

Formica  apicalis  Latreille,  Ilist.  Nat.  Form.,  1802,  p.  2o4. 
Ponera  (Myrmecia)  apicalis  Latreille,  Gen.  Crust.  et  Insect.,  1809,  p.  128. 
Ponera  apicalis  Lepeletier,  Encycl.  met/mil.  Insect.,  1825,  p.  97. 
Pachycondyla  apicalis  Mayr,  Verh.  Zool.  Bot.  Ges.  Wien,  i863,  p.  439. 
Neoponera  apicalis  Emery,  Ann.  Soc.  Ent.  Belgique,  1901,  p.  47- 
Equateur.  —  Santo  Domingo  de  los  Colorados,  5iom  d'altitude.  1  7.  Amérique  centrale  et  méiï- 
dionale. 

IIe  Sous-famille  :  DORYLINjE. 
Shuckard,  Ann.  of  Nat.  Hist..  t.  V,  i84o,  p.  118. 

Genre  ECITON. 

Latreille,  Hist.  Nat.  Crust.  et  Insect.,  1802,  p.  i3o;  i8o5,  p.  258. 

Sous-Genre  Labidus  Jur. 

Labidus  Jurine,  Nouv.  Method.  Class.  Hym.,  1807,  p.  282. 
Emery,  Gênera  Insectorum.  Hym.  Form.  Dorylinse.,  1910,  p.  21. 

Sp.  caecum  Latr. 

?   Formica  omnivora  Olivier,  Encycl.  Method.  Ins.,  t.  IV,  1791,  p.  496,  <? . 

Formica  cseca  Latreille,  Hist.  Nat.  Form.,  1802,  p.  270,  t?  . 

Labidus  Latreillei  Jurine,  Noiw.  Meth.  Class.  Hym.,  1807,  p.  283,  $. 

La  Indus  Jurinei  Schuckard,  Ann.  Nat.  Hist.,  t.  V,  1840,  p.  198,  ($  ■ 

Mutilla  /iid'raffnsBLANCHABD,  Cuvier  Bègn.  Animal,  3  Ed.  Insect.,  II,  1849,  p.  118,  tf . 

Labidus  says  Haldman,  Stansburg's  Eaj>lor.  Utah,  1862,  p.  367,  çS • 


3G  HYMÉNOPTÈRES. 

Labidus  pilosus  F.  Smith.  Cat.  Hym.  Brit.  Mus..  l85g,  p.  7.  ç?. 

Eciton  vastator  F.  Smith,  Journ.  Eut..  [860,  p.  71,  ?  • 

Eciton  erratica  F.  Smith,  Journ.  Ent.  Sue..  1860,  p.  71,  £. 

Nycteresia  cseca  Roger,  BeW.  £n<.  Zeitschr.,  1861,  p.  22,  ?. 

Myrmica  rubra  Buckley,  P/oc.  £;<7.  5or.  Philad.,  1866,  p.  335,  ^ . 

Pseudodichthadia  incerta  Ern.  André,  Suppl.  aux  Fourmis,  [885,  p.  S,  9. 

Eciton  c:a  11  m  Mayk.  H'/V/i.  A7i/.  ZeiÉ.,  1886,  p.  119,  <? . 

Eciton  Jurinei  Mayk,  Wien.  Eut.  '/.vit..  1886,  p.  33,  çj. 

Eciton  omnivorum  Emery,  7>'«//.  .SV.  £7i(.  //«/.,  t.  XXII I,  1891,  p.  i63,  y  ;  /'"</.,  Zool.  Jarb.  Abth. 

f.  Syst.,  t.  Vill,  iS,,'|,  p.  258,  Ç. 
Eciton  Smithi  Dalla  Torre,  Wien.  Eut.  Zeit.,  I.  XI,  1892;  p.  89,  çS  • 
Eciton  Latreillei  var.  Sagi  Dolla. Torre,  Cat.  Hym.,  1.  VII,  i8g3,  p.  f\,  rj . 
Equateur. — Balsabamba,  3  çJ.Santo  Domingo  de  los  Colorados,  1  £.  Répandu  du  Texas  à  la  Répu- 
blique Argentine. 

Le  grand  dimorphisme  sexuel  et  l'extension  géographique  de  cette  espèce  explique 
sa  nombreuse  synonymie. 


III-  Sous  famille  :  MYRMICIN/E. 

Genre  PSEUDOMYMA. 
Lund,  Ann.  Se.  Nat.,  t.  XXIII,  iS3i,  p.  137. 

Sp.  elongata  Mayr. 

Mayr,  Sitzber.  Akad.  Wiss.  Wien.  t.  LXI,  1870,  p.  4o8  cl  n3,  ~. 
Pérou.  La  Masa,  /joom  d'altitude.  Une  £ . 

Genre  PHEIDOLE. 
Westwood,  .1//;/.  et  Mag.  Nat.  Hist.,  t.  VI,  iN'|i,  p.  87. 

Sp.  praensta  Rog. 

Roger,  Berlin.  Entom.  Zeitschr.,  t.  VII,  i863,p.  88,  2  ?. 
Equateur.  —  Santo  Domingo  de  los  Colorados  (5iom  d'altitude).  1   y  • 

Sp.  Radoszkowskyi  Mayr. 

Mayk.  Horœ  Soc.  Ent.  Ross.,  1.  XVIII,  i884,p.35,  y  $. 

Var.  inversa. 

I  0R1  1.  Ann.  Sue.  Ent.  Belgique,  1901,  p.  363. 
Equateur.  —  Troya,  1   11 . 

Sp.  Cameroni  Mayr. 

Mai  ii,  Verh.  Zool.  Soc.  Ges.  Wien.  [887,  p.  5g5  e1  6o5,  ?  #. 


FORMICIDES.  37 

Pheidole  monticola  Cameron.  Whymper,  Trav.  Andes  Equator,  1  S<j(j,  april,  p.  ;)3-g5,  ç  $  ç. 
Equateur.  —  Riobamba,  1902,  i|,5^.  Deleg,  igo5  (2679™  d'altitude),   1  fl,  1  $\  Tulcan,  1902, 
1  7.  Santo  Domingo  de  los  Colorados,  igo3. 

Sp.  Ru>eti  n.  sp. 

ZT.  Long.  3mm,5.  D'un  brun  do  poix  foncé.  Tête  noirâtre,  pattes  brun  jaunâtre. 
Mandibules  brun  rougeâtre.  Pilosité  dressée  assez  abondante,  un  peu  plus  dense 
et  plus  courte  que  chez  megacephala,  surtout  sur  l'abdomen  et  les  pattes.  Pubescence 
médiocre  sur  le  corps,  nulle  sur  l'abdomen.  Assez  luisante. 

Tête  ridée,  striée  en  long.  Le  fond  des  stries  est  lisse  ou  faiblement  réticulée  avec 
quelques  points  espacés. 

Un  faisceau  de  rides  médianes  atteint  presque  l'occiput  en  passant  entre  les 
bosses  occipitales.  Un  second  faisceau  partant  des  arêtes  frontales  oblique  en 
dehors  et  vient  s'arrêter  près  du  sommet  des  bosses  occipitales  qui  restent  lisses. 

Un  troisième  faisceau  contourne  en  cercle  concentrique  les  fossettes  antennaires. 
De  ce  faisceau,  de  l'intervalle  qui  les  sépare  des  yeux,  du  bord  antérieur  de  la  tête 
part  une  quatrième  série  de  rides  ou  stries  qui,  se  dirigeant  vers  les  angles  posté- 
rieurs et  les  côtés  de  la  tête,  se  replient  en  boucle  pour  redescendre  sur  les  yeux 
et  le  long  des  côtés  de  la  tête.  Aire  frontale  et  portion  médiane  de  l'épistome  lisses 
et  luisantes.  Mandibules  striées  à  leur  base,  le  reste  lisse  parsemé  de  gros  points 
pilifères.  Dos  du  pronotum  plus  ou  moins  lisse  avec  quelques  rides  transversales 
en  avant  et  sur  les  côtés.  Le  mesonotum  présente  une  face  dorsale  lisse  plus  ou 
moins  entourée  de  rides  circulaires.  Les  faces  de  l'épinotum  sont  transversalement 
striées  et  ses  côtés  un  peu  striés  en  long. 

Tête  un  peu  plus  longue  que  large  médiocrement  incisée  en  arrière  avec  un  sillon 
médian  assez  profond  qui  atteint  en  avant  l'aire  frontale.  Bosses  occipitales  peu 
accentuées,  côtés  de  la  tête  subparallèles  légèrement  incurvés  dans  leur  quart  pos- 
térieur. De  chaque  côté  du  faisceau  de  rides  centrales  (ier  faisceau),  la  tête  s'abaisse 
en  pente  vers  les  côtés.  Aire  frontale  imprimée,  clypéus  assez  plat  en  avant,  à 
bord  antérieur  échancré  au  milieu.  Mandibules  de  deux  dents  apicales  mousses  peu 
distinctes,  inerme  en  arrière.  Arêtes  frontales  peu  divergentes,  un  peu  plus 
longues  que  chez  megacephala.  Lescape  arqué  atteint  le  bord  postérieur  de  la  tête; 
tous  les  articles  du  funicule  bien  plus  longs  que  larges.  Pronotum  peu  anguleux  laté- 
ralement. Mesonotum  moyennement  imprimé  en  travers  dans  son  tiers  antérieur, 
tiers  postérieur  arrondi  en  bourrelet  transversal  au  devant  du  métanotum.  Scis- 
sure métanotale  peu  accentuée,  étroite,  sur  le  même  plan  que  la  face  basale  de 
l'épinotum.  Celle-ci  un  peu  plus  longue  que  la  face  déclive,  d'un  tiers  plus  longue 
que  large,  assez  plane  en  avant,  transversalement  concave  en  arrière,  submutique. 
Sommet  du  premier  nœud  du  pédicule  squamiforme,  entier.  Deuxième  nœud, 
plus  long  que  large,  un  peu  plus  large  en  avant  qu'en  arrière,  formant  un  léger 
angle  mousse  de  chaque  côté. 


38  HYMÉNOPTÈRES. 

V.  Long.  2,2mm-2,4mra.  Couleur  cl  pilosité  comme  le  soldai.  Moitié  antérieure 
de  la  tête  striée.  Les  stries,  rayonnant  de  l'aire  frontale,  s'atténuenl  bientôt  en 
arrière;  un  faisceau  bien  distinct  contourne  les  fossettes  antennaires,  le  reste  de  la 
tête  est  lisse,  avec  quelques  points  et  quelques  si  lies  transversales  courtes,  en 
arrière.  Tiers  postérieur  du  mésonotum  et  épinotum  en  entier  transversalement 
strié,  ridé.  Côtés  de  pédicule  réticulé  ponctué.  Le  reste  lisse.  Luisante. 

Tête  plus  longue  que  large,  hémisphérique  en  arrière  des  yeux.  Mandibules 
armées  de  deux  dénis  apicales  aiguës  suivies  de  quelques  denticules  indistincts, 
ou  tout  à  fait  inerme  en  arrière.  Aire  frontale  large,  crêtes  frontales  peu  diver- 
gentes, le  scape  dépasse  d'un  quart  l'occiput.  Mésonotum  imprimé,  sa  moitié  pos- 
térieure descend  obliquement  vers  la  suture  métanotale.  Epinotum  énorme.  Face 
basale  d'un  quart  plus  longue  que  la  face  déclive.  Deuxième  nœud,  ovale,  aplali, 
plus  long  que  large. 

9.  Long.  5mm,5.  Noire.  Antennes  et  mandibules  brun  noir.  Pilosité  roussâtre  abon- 
dante. Sculpture  de  la  tête  comme  chez  le  soldat,  mais  encore  plus  distincte.  Prono- 
tum  ride  en  travers,  mésonotum  lisse  avec  deux  larges  bandes  striées  latérales 
convergeant  en  arrière,  scutellum  lisse.  Épinotum  transversalement  strié.  Côtés 
du  pédicule  ridé-rugueux.  Dessus  des  nœuds  et  abdomen  lisses.  Tête  carrée,  à  peine 
plus  large  que  longue.  Le  scape  dépasse  légèrement  le  bord  postérieur.  Epinotum 
fortement  denté.  Deuxième  nœud  aussi  large  que  long,  avec  les  côtés  coniques. 
Sommet  du  premier  nœud  squamiforme,  entier.  Abdomen  court,  du  reste  comme 
le  soldat.  Cette  femelle  est  un  peu  aberrante  par  la  présence  des  épines  épinotales 
qui  manquent  chez  le  soldat,  mais  les  autres  caractères  sont  semblables  et  la  pro- 
venance est  la  même. 

Equateur.  —  El  Angel,  3i m  d'altitude  2  $ ,  (3?,4Ç  (i9°3).  —  PL  H-  fig.  5  et  6. 

Genre  CREMASTOGASTER. 

Li  \i>.  Ami.  Se.   Nat.,   1.    XXIII,   i83i,   p.    i3a. 

Mayb,  Acrocœlia,  Verh.  Zool.  Bot.  Ges.  Wien,  iS.V>,  p.  i'|ii. 

Sp.  brevispinosa  Mayr. 

Mayr,  Sitzungsb.  Akad.  Wiss.  Il  ien,  1870,  p.  4o3. 

Si.   Mancocapaci  n.  st. 

7.  Long.  3  à  3mm,8.  Brun  >  l<-  poix  plus  ou  moins  jaunâl  re.  Tête  soin  cul  rembrunie 
ainsi  que  la  moitié  postérieure  de  l'abdomen  qui  peul  devenir  brun  noir,  mandibules 
rougeâtres.  l'ilosilé  dressée  aussi  longue,  niais  un  peu  plus  rare  (surloul  sur  le 
thorax),  que  chez  Cr.  distans  Mayr.  Pubescence  bien  plus  espacée  que  chez  bre- 
vispinosa, beaucoup  plus  abondante  que  chez  distans,  liés  dense  e1  un  peu  relevée 
sur  les  pattes  e1   les  antennes.  Luisante.  Tête  lisse  avec  quelques  points  pilifères 


FORMICIDES.  39 

très  clairsemés,  le  devant  de  la  tête  faiblement  strié,  ainsi  que  la  partie  antérieure 
de  l'épistome  et  Taire  frontale.  Mandibules  striées,  thorax  lisse  moins  la  face  basale 
de  l'épinotum  qui  est  irrégulièrement  striée  en  long.  En  outre,  quelques  stries 
assez  fortes  sur  les  côtés  du  mésonotum,  plus  effacées  sur  les  côtés  du  pronotum  et 
de  l'épinotum.  Pédicule  et  abdomen  lisses. 

Tête  plus  large  que  longue  et  plus  étroite  en  avant  qu'en  arrière  chez  les  grands 
exemplaires,  aussi  longue  que  large,  avec  les  côtés  plus  parallèles  chez  les  petits. 

Bords  postérieurs  droits  avec  les  angles  postérieurs  assez  marqués  mais  très 
arrondis.  Epistome  aplati  en  avant  avec  le  bord  antérieur  droit.  Mandibules  armées 
de  4  dents.  Le  scape  atteint  le  bord  postérieur  de  la  tête.  Massue  de  trois  articles, 
le  neuvième  du  funicule  (premier  de  la  massue)  nettement  plus  épais  que  le  précé- 
dent, plus  d'un  tiers  plus  long  que  large  (plus  long  et  plus  étroit  chez  Cr.  distans, 
plus  court  chez  Cr.  brevispinosa).  Pronotum  régulièrement  arrondi  en  avant  et  de 
côtés,  le  mésonotum  plus  long  que  large  (plus  long  que  chez  brevispinosa)  se  rétrécit 
en  arrière  et  forme  avec  le  pronotum  un  profil  convexe  régulier  sans  dépression  mé- 
diane ni  descente  brusque  vers  la  scissure  métanotale;  c'est  à  peine  si  le  mésonotum 
se  soulève  un  peu  en  arrière  de  sa  suture  antérieure.  Épinotum  comme  chez  brevis- 
pinosa, mais  avec  une  face  basale  beaucoup  moins  convexe,  presque  plane  et  à  peine 
plus  élevée  que  la  scissure  métanotale,  qui  est  faiblement  imprimée.  Epines  comme 
chez  brevispinosa.  Le  premier  nœud  du  pédicule  présente  une  face  supérieure  rec- 
tangulaire, presque  carrée,  armée,  comme  chez  brevispinosa,  de  denticules  aux 
angles  postérieurs  et  d'une  petite  épine  en  avant  et  en  dessous.  Deuxième  nœud 
plus  large  «pie  long  avec  une  très  faible  impression  en  avant  beaucoup  moins  appa- 
rente cpie  chez  distans.  Abdomen  court  et  peu  relevé.  —  Pi.  III,  fig.  2. 

9.  Long.  8mm, 5-gmm.  D'un  noir  brunâtre.  Antennes,  pattes  et  dessous  de  l'abdo- 
men d'un  brun  plus  clair.  Mandibules  brun  rougcàtre.  Pilosité  plus  dense,  surtout 
sur  le  thorax.  Pubescence  et  sculpture  comme  l'ouvrière  sauf  que  la  tête  est  plus 
fortement  striée  en  axant.  Luisante.  Tête  encore  plus  large  que  chez  l'ouvrière 
major.  L'épinotum  est  presque  vertical  au-dessous  du  métanotum,  il  est  armé  de 
deux  dents  ou  épines  aussi  larges  que  longues,  dirigées  en  arrière  et  placées  au 
tiers  supérieur  de  ses  bords.  Ailes  jaune  terne  à  nervures  brunâtres.  Pédicule 
robuste,  le  premier  article  a  sa  face  antérieure  plus  étroite  en  avant  avec  des  angles 
postérieurs  subdentés.  Le  deuxième  inrml  aussi  long  que  large  est  sans  impression 
médiane.  —  PI.  II,  fig.  -. 

d-  Long.  3mm,6.  Noir.  Epistome,  mandibules,  antennes  et  pattes  brunâtres. 
Pilosité  plus  abondante  que  chez  la  9,  plus  longue  sous  l'abdomen.  Pubescence  plus 
faible.  Lisse,  sauf  quelques  rides  longitudinales  entre  les  yeux  et  les  fossettes  anten- 
naires,  sur  le  devant  de  l'épistome  et  transversales  sur  l'occiput,  le  devant  du  pro- 
notum et  les  côtés  du  thorax.  Mandibules  aussi  faiblement  striées.  —  PI.  III,  fig.  1. 


4o  HYMÉNOPTÈRES. 

Tête  triangulaire  aux  angles  arrondis,  yeux  un  peu  plus  grands  que  la  distance 
qui  les  sépare  îles  ocelles  latérales.  La  distance  qui  sépare  l'ocelle  médiane  des  laté- 
rales est  comme  le  double  de  leur  diamètre.  Mandibules  tridentées.  Epinotum 
inerme,  convexe.  Premier  nœud  du  pédicule  long  et  brièvement  pétiole  en  avant 
et  les  angles   mousses. 

Equateur,  Chillacocha,  3goom  d'altitude.  --28$,  179,  iâ-  Je  garde  quelques 
doutes  sur  L'authenticité  du  d1,  mais  il  est  le  seul  provenant  de  la  même  localité 
que  les  V  et  9.  Cette  forme  tient  autant  de  Cr.  distans  que  du  Cr.  brevispinosa. 

Genre  CRYPTOCERUS. 

Latreille,  Hist.  .\«l.  Inst.,  t.  XIII,  iSo5,  p.  260. 

Sp.  multispinosus  Em. 

Emery,  Cryptocerus  cordatusSm.  st.  multispinosus,  Bull.  Soc.  Ent.  Ital.,  1.  XXII,  1890,  \>.  55-57. 
Cryptocerus  multispinsus  Emery,  Bull.  Soc.  Uni.  Ital.,  [894,  p.  201. 
Si.  inca  n.  st. 

Long.  5mm-Gmra,2.  Noir,  saupoudré  d'un  doré  plus  ou  moins  bronzé  chez  les  petits 
exemplaires.  Quelques  poils  dressés,  courts  autour  de  la  bouche  et  de  l'extrémité 
de  l'abdomen.  Sur  tout  le  corps  et  les  pattes  de  petites  soies  courtes  squamiformes 
canelées  au  milieu,  dorées,  occupent  le  fond  des  fossettes.  Mat.  Densement  et 
finement  réticulé  ponctué.  Tête,  thorax  et  abdomen  abondamment  parsemés  de 
fossettes  sétifères  plus  serrées  que  chez  le  type,  surtout  sur  et  sous  le  gastre  qui  pré- 
sente en  dessous  un  espace  lisse  moins  étendu. 

La  tête  est  moins  étroite  en  avant,  son  bord  postérieur  moins  concave  avec  des 
angles  postérieurs  obtus  où  à  peine  dentiformes. 

Pronotum  et  mésonotum  très  semblables  au  type,  mais  l' epinotum  ne  présente 
qu'une  épine  latérale;  le  denticule  qui  la  précède  chez  le  type  est  absent  ou  à  peine 
indiqué.  Les  épines  de  la  face  basale  sont  beaucoup  plus  longues,  aussi  longues  que 
l'intervalle  de  leur  base  (à  peine  pins  longues  que  le  tiers  de  cet  intervalle  chez  le 
type).  Les  épines  latérales  du  premier  nœud  sont  aussi  plus  longues,  plus  fines  et  plus 
minées  que  chez  le  type;  presque  aussi  longues  (pie  les  précédentes.  En  revanche, 
elles  sont  légèrement  plus  courtes  sur  le  deuxième  nœud  que  chez  le  type.  Abdo- 
men plus  long  et  plus  éehancré  en  avant,  du  reste  semblable. 

Pérou  :  La  Masa  (4oOm  d'altitude).  G  ■$ .  —  PI.  II,  lig.  3  el    ]■ 

Genre  ATT  A. 

I  au ii ii  n  s.  Syst.  Piez.,  p.  V'  i  ■  i8o4  (nec  Latr.  . 

Cephalotes  Latri  mm.  Hist.  Nat.  Crust.  ri  Insect.,  i  S . .  >. .  p.  .i.'ij. 

Œcodoma  Latreille,   Voe.  Dict.  Hist.  Nat.,  t.  XXIII,  1818,  p.    io. 


FORMICTDES.  f\l 

Sous-Genre  Acromybmex. 

M  nu,  Reise  der  Novara,  Formicid,  i865,  ]).  83. 

Sp.  octospinosa  Reich. 

Formica  octospinosa  Reich,  Magaz.  d.  Tlacrr.  i~<j'>,  p.  i32. 

Formica  hystrix  Latreille,  Hist.  Nat.  Formic,  1802,  p.  23o. 

Œcodoma  hystrix  Lepel.,  Hist.  Nat.  Hijm.,  i836,  p.  178. 

Atta  (Acromyrmex)  hystrix  Mayh,  Reise  Navara,  Formia,  p.  7g. 

Atta  hystrix  Dallatore,  Cal.  Hymen.,  t.  VII,  i8g3,  p.  i53. 

Œcodoma  aspera,  Smith,  Cal.  Hymen.,  t.  VI,  i858,  p.  i85. 

Atta  (Acromyrmex)  Guntheri  Forel,  Ann.  Soc.  Fut.  Belgique,  t.  XXXVII,  p.  5g4. 

Atta  (Acromprinex)  Octospinosa  Emf.hv,  Bull.  Soc.  Eut.  liai.,  t.  XXIII,  1892,  p.  i63  (nec  Forel). 

Emery,  Mernor.  R.  Accad.  Se.  Instit.  Bologna,  igo5,  p.  8. 

2  Ç  de  taille  plus  grande  que  le  type,  peut  être  une  variété,  mais  la  couleur  en  est 
trop  altérée  pour  risquer  une  description.  Les  épines  inférieures  du  pronotum  sont 
caractéristiques  au  point  de  vue  spécifique. 

Equateur.  —  Santo   Domingo  de  los  Colorados. 


IV    Sous-famille  :  D0LICH0DERIN.E. 
Forel,  Bull.  Suc.  Vaud.  Se.  Nat.,  1878,  p.  364. 

Genre  AZTECA. 

Forel,  Bull.  Soc.  Vaud.  Se.  Nat.,  1878,  p.  384. 

Sp.   Instabilis  Sm. 

Tapinoma  instabilis  Smith,  1861,  p.3i,  Ç>   (nec  Liometopum  instabile  Mayr,  nec  Azlcca  insta- 
bilis Forel  et  aut.). 
Azteca  instabilis  Emery,  Mem.  B.  Accad.  Se.  Inst.  Bologna,  S.  V.,  T.  III,  i8g3,  p.  328-335.  ç . 

Pérou,  La  Masa,   ^  minima. 

Genre   DORYMYRMEX. 

Mayr,  Sitzb.  Akad.  Wiss.  Wicn,  t.  III,  1866,  p.  4g4- 

Sp.  pyramicus  Rog. 

Roger,  Prenolepis  pyramica,  Berlin.  En'.om.  Zeitschr.,  t.  VII,  1 863,  p.  1G0. 

Formica  insana  Buckley,  Proc.  Entom.  Soc.  Philadelphia,  t.  VI,  1866,  p.  iG5. 

Dorymyrmex  pyramicus  Mayr,  Sitzber.  Akad.  Wiss.  Wien,  t.  LXI,  1870,  p.  3g4. 
Pérou.  —  Paita  et  Tablazo  de  Paita  (région  désertique  du  bord  de  la  mer,  5om à  6om  d'altitude)  i,"Ç  ■ 


Arc  de  méridien  équatorial,  t.  X,  (1). 


\l  HYMÉNOPTÈRES. 

V'   Sous-famille  :  CAMPONOTlNiE. 
Forel,  Bull.  Su,-.  I  aud.  Se.  Nal.,  t.  XV,  [878,  p.    16/J. 

Genre    PRENOLEPIS. 

Mayh,  Europ.  Formicid,  1861,  p.  5?.. 

Sous-Genre   Nylanderia. 
Emeby,  Ann.  Soc.  Ent.  Belgique,  190G,  p.  i,'/|. 
Sp.  longicornis  Latr. 

Latbeii.i.e,  Formica  longicornis.  Hist.  nat.  Form.,  [802,  p.  ii3. 
Prenolepis  longicornis  .Roger,  Verz.  d.  Formicid,  [863,  p.  10. 
Formica  vagans  Ikbdon,  Madras  Jour».  of  Lit.  a.  Se,  i85i,  p.  124. 
Formica  [Tapinoma]  gracilescens  Nyi,.,  Ann.  Se.  Nat.  Znol.,  \*  série,  i85G,  p.  73. 
Parratschina  currens  Motsch,  liait.  Mosc,  t.  XXXVI,  1  S(>. !,  p.  1  \. 
Equateur.  —  Cucnca. 

1  7.  C'est  une  espèce  cosmopolite  des  tropiques  et  acclimatée  dans  quelques 
serres  chaudes  d'Europe.  Elle  niche  dans  la  terre,  les  rochers,  les  maisons,  partout 
où  elle  peut  utiliser  les  cavités  naturelles  en  les  nettoyant.  C'est,  je  pense,  ce  qui 
explique  sa  facile  extension. 

Genre  CAMPONOTUS. 

Mayr,  Die  Europ.    Formicid,  18G1,  p.  35. 
Sp.  maculatus  Fah. 

Fabricius,  Formica  maculata,  Sp.  Ins.,  1781,  p.  '191. 

Camponotus  maculatus  Mayr,  Verh.  Zool.  Bot.  Ges.  Wien,  1862,  p.  G5.|- 

St.  picipes  Oliv. 

Olivier,  Formica  picipes,  Encycl.  Méth.  Inst.,  1791,  p.  5oi. 
Camponotus  picipes  Mayr,  Verh.  Zool.  Bol.  des.  Wien,  1862,  p.  657. 
Camponotus  sylvaticus  Oliv.  st.  picipes.  —  Fobel,  Bull.  Soc.  1  aud.  Se.  Nat.,  1879,  p.  69. 
Camponotus  maculatus  Fab.  si .  picipes.  —  Fou  i-.i.,  Biologica  central. .  1  mericana  Hymen.,  vol.  1 1 1, 
Formic,  1899,  p.  i34- 
Casitagua  (35ooffl  d'altitude).  Equateur.  1   £  tninor. 

Sp.  abdominalis  Fab. 

Fabricu  s.  Formica  abdominalis.  Syst.  Pic-..  1X0 ',,  p.  J09. 
Formica  atriceps  Smith,  Coi.  Hymen.,  (858,  p.  \\. 

Formica  [Camponotus)  abdominalis  Roger,  Berlin.  Ent.  Zeitschr.,  1862,  p.  2S5. 
Camponotus  atriceps  Mayi.h,  Verh.  Zool.  Bot.  tics.  Il  ien,  t.  XII,  [862,  p.  i>(>". 
Camponotus  tseniatus  Iî<k;..  Berl.  Ent.  Zeitsch.,  [863,  p.  i'i'i.  (  ç  ). 
Camponotus  abdominalis  Dalla-Torre,  Cat.  Hymen.,  1.  Nil,  Formicid,  1893,  p.  219. 
Equateur.        Santo  Domingo  <\e  l"s  Colorados.  I  ne    ,  . 


FORMICIDES.  43 

Sp.  melanoticus  Eni. 

Emery,  Camponotus  sexguttatus  var.  melanoticus,  Bull.  Soc.  Ent.  Ital.,  I.  XX\  I.  189^,  p.  107. 
Camponotus  extensus  Mayr,  si.  melanoticus  Emery,  Bull.  Mus.  Zool.,  Torino,  t.  IX,  1894,  p.  3. 
Camponotus  melanoticus  Forel,  Biolog.  central.  Americ.  Formicid,  1899,  p.  l36. 
Equateur.   —    Santo    Domingo    de   los    Colorados.  Une    O,   que   j'attribue  avec   quelque  doute 
à  cette  espèce,  le  mauvais  état  de  conservation  m'empêchant  de  la  déterminer  exactement 

Sp.  rudigenis. 

Emery,  Rend.  d.  Sess.  II.  Accad.  Se.  Inst.  Bologna,  1900,  \>.  \.  7. 
Equateur.  —  Santo  Domingo  de  los  Colorados.  Une    v    média. 

Sp.  Senex  Sm. 

Smith,  Formica  senex.  Cm.  Hymen.,   i858,  p.    \~. 
Camponotus  senex  Mayr,  Verh.  Zool.  Bot.  Ces.  Wien,  1862,  p.  676. 
Pérou.  —  La    Masa  (4oom  d'altitude).   Une  7 . 

Sp.  sericeiventris  Guér. 

Guérin,  Formica  sericeiventris.  \  oy.  Coquille.  Zool.,  série  2,  t.  II,  i83o,  p.  200. 
Formica  cuneata  Perty,  Del.  Anim.  Art.  Unis..  [833,  p.  i.Sj. 

Componotus  sericeiventris  Mayr,  Verh.  Zool.  Bot.  Ces.  Wien.,  t.  XII,  1862,  p.  667. 
St.  Rex  For. 

Forel,   Nat.  Mus.  Hamb.,  1907,  p.  i3,  Q. 
Equateur.  —  Santo   Domingo  de  los   Colorados,    et   entre   San   Nicolas   et   Guanasilla.   9  9  major, 
média  et.  minor  (/'/.  //,  fig.  1). 

Reste  2  ç  et  1  c?  de  Camponotus  et  2  $  de  Cremastogaster  dont  la  détermi- 
nation est  fort  risquée  sans  leurs  ouvrières. 

En  résumé,  les  chasses  du  Dr  Rivet  ont  produit  24  espèces  dont  une  espèce,  deux 
sous-espèces  ou  races  et  deux  variétés  sont  nouvelles. 


GKYI.I.lll.l..  /|5 


ORTHOPTERES 
GRYLLIDjE, 

l'Ait 

L.    CHOPARD. 


La  famille  des  Gryllidœ  est  assez  pauvrement  représentée  dans  les  collections 
entomologiques  rapportées  par  M.  le  Dr  Rivet.  Dix  espèces  seulement  d'Orthoptères 
avec  une  trentaine  d'exemplaires  appartiennent  à  cette  famille.  Cependant,  l'intérêt 
de  cette  petite  collection  est  relativement  très  grand,  puisque  six  de  ces  espèces 
n'étaient  pas  décrites.  Cette  proportion  de  formes  nouvelles  se  comprend  si  l'on 
considère  la  rareté  des  matériaux  provenant  des  régions  visitées  et,  d'autre  part, 
le  soin  que  le  Dr  Rivet  a  pris  de  récolter  surtout  de  petites  espèces. 

Il  est  également  intéressant  de  constater  qu'une  des  espèces  récoltées,  fort  com- 
mune d'ailleurs  dans  presque  toute  l'Amérique  du  Sud  (Gryllus  assirnilis  F.),  se 
rencontre  jusqu'à  3792™  d'altitude  sans  présenter  de  différences  appréciables  avec 
les  types  des  basses  régions. 

CURTILLINiE. 

yeocurtilla  Kirby. 
N.   iif.xadactyla   Perty. —  2  Q,   Bucay   (Ce  Noirel). 

GRYLLINiE. 
Gryllus  L. 

G.  assimilis  F.  — i  cf,  5  Q  ,  2  larves;  Equateur  :  Danas,  Deleg,  Machala,  Santo  Domingo  de  los 
Colorado  ;    usqu'à  3792111  d'altitude  (Danas). 

G.  capitatus  Sauss.  —  1  ef  ;  Pérou  :  Paita,  bord  de  la  mer. 

Cet  individu  à  ailes  longuement  caudées  se  rapporte  à  la  deuxième  forme  décrite 
par  Saussure  (1877,  p.  i5o). 


46  ORTHOPTÈRES. 


MOGOPLISTINiE. 


0 


rneoius  uuer. 


(  ).  testaceus,  il.  sp.  —  9.  Testaceus,  cirtere-squamosus.  Caput  supra  brunneum, 
tumefactione  jaciall  pallide  lestacea,  inter  antennas  lata,  per  sulco  partita.  Pronotum 
paulo  longior  quant  latior,  margine  antico  leviter  curvato,  margine  postico  recto,  lobis 
lateralibus  parum  altis,  angulis  rotundatis.  Abdomen  depressum,  ovipositore  recto. 
Pedes  pallide  testacei,  tibise  anticee  intus  foramine  minuto,  rotundato;  femora  postica 
robusta;  tibise  postieœ  in  latere  supero  plani,  utrinque  serrati;  metatarsi  postici 
serrati  (PI.  V,  fi  g.  i). 

Longueur  corp.,  y,nm;  pronot.,  2mm;  l'em.  post.,  4mmj5",  iib.  post.,  3mm;  ovipos., 
/imm. 

ç.  Testacée,  couverte  d'écaillés  d'un  gris  argenté.  Tête  de  la  largeur  du  prono- 
tum, déprimée,  brune  en  dessus;  protubérance  faciale  testacé  pâle,  formant  un 
rostre  beaucoup  plus  large  que  le  premier  article  des  antennes,  séparée  du  front  par 
un  sillon  et  divisée  au  milieu;  face  antérieure  profondément  échancrée  par  le  cha- 
peron. Ocelles  nuls;  yeux  assez  gros  situés  derrière  les  antennes.  Bouche  pâle; 
dernier  article  des  palpes  triangulaire.  Antennes  testacées.  Pronotum  un  peu  plus 
long  que  large,  légèrement  convexe,  à  bord  antérieur  un  peu  arqué,  bord  postérieur 
droit;  lobes  latéraux  peu  élevés  à  angles  très  arrondis;  disque  présentant  deux 
taches  brunes  dans  la  moitié  antérieure.  Élytres  et  ailes  nuls.  Abdomen  déprimé; 
plaque  suranale  très  large,  arrondie,  plaque  sous-génitale  triangulaire,  non  échan- 
crée au  sommet,  formant  une  gaine  à  la  base  de  l'oviscapte.  Cerci  courts  et  épais. 
Oviscapte  droit  à  valves  acuminées.  Pattes  testacées,  velues,  squameuses.  Fémurs 
antérieurs  et  intermédiaires  courts,  un  peu  comprimés;  tibias  antérieurs  comprimés 
et  munis  très  pies  de  la  base  d'un  petit  tambour  rond,  à  leur  face  interne.  Méta- 
tarses comprimés,  un  peu  plus  longs  que  les  deux  autres  articles  du  tarse  réunis. 
Fémurs  postérieurs  très  renflés;  tibias  prismatiques  à  face  supérieure  plate,  serrulés 
sur  les  deux  bonis;  éperons  internes  médiocres,  testacés,  noirs  au  sommet,  l'inter- 
médiaire presque  double  des  deux  autres;  éperons  externes  courts,  épais,  l'intermé- 
diaire le  plus  grand,  supérieur  un  peu  écarté  des  deux  autres;  métatarses  assez  longs, 
biserrulés  en  dessus,  à  éperon  interne  un  peu  plus  long  que  l'externe. 

Pérou  :  Paita  (région  désertique,  bord  <lc  la  mer),  i    ,  . 

(  >.  peruviensis,  h.  sp.  9.  Niger,  griseo-squamosus.  (  'apul  depressum,  tumefac- 
tione faciali  inter  antennas  lata,  per  sulco  divisa,  Pronotum  subquadratum,  poslice 
leviter  dilatatum.  Abdomen  depressum,  nigrum,  lamina  supra-anali  lata,  rotundata; 


gkyllidjE.  4  7 

cerci  brèves;  ovipositor  reclus,  acuminatus.  Pedes  brèves;  tibiœ  anticœ  intus  foramine 
minute,  rotundato;  femora  postica  dilatata;  tibiœ  posticse  superne  utrinque  serratœ; 
metatarsi  compressi,  biserrulati  (PI.  V,fig.  2). 

Longueur  corp.,  6mm;  pronot.,  imm,6;  fem.  post.,  3mm,5;  til>.  post.,  2mm,75; 
o\  ipos.,  4mm. 

9.  Noire,  recouverte  d'écaillés  gris  argenté.  Tête  aplatie,  de  la  largeur  du  prono- 
tum;  protubérance  faciale  sillonnée,  plus  large  que  le  premier  article  des  antennes; 
face  oblique;  bouche  rousse;  palpes  testacés  à  dernier  article  court,  un  peu  évasé 
au  sommet.  Pronotum  presque  carré,  à  bords  antérieur  et  postérieur  légèrement 
arqués;  lobes  latéraux  peu  élevés,  jaunâtres,  à  angles  arrondis,  surtout  en  avant. 
Abdomen  déprimé,  large;  plaque  suranale  transversale,  arrondie;  plaque  sous-géni- 
tale testacée,  un  peu  incisée  à  l'apex;  dessous  de  l'abdomen  plus  clair  que  le  dessus. 
Oviscapte  droit  à  valves  aiguës  et  échancrées  vers  leur  milieu  au  bord  externe. 
Pattes  variées  de  gris  et  de  testacé;  fémurs  antérieurs  et  intermédiaires  assez  forts, 
un  peu  comprimés;  tibias  antérieurs  portant  près  de  la  base  un  petit  tambour  rond 
presque  rejeté  sur  la  face  supérieure.  Fémurs  postérieurs  très  renflés;  tibias  scrrulés 
sur  chaque  arête  supérieure;  éperons  jaunes,  noirs  à  l'apex;  internes  médiocres, 
l'intermédiaire  plus  grand  que  les  deux  autres;  externes  :  supérieur  et  intermédiaire 
subégaux,  inférieur  plus  court,  le  supérieur  un  peu  écarté  des  autres  ;  métatarses 
comprimés,  biserrulés. 

Pérou  :  La  Masa  (/Joom  d'altilude),  1  9. 

Cycloptilum  Scudd. 

C.  Riveti,  n.  sp.  -  -  (j1.  Fuscum,  squamosum.  Caput  convexum,  tumefactione  lata 
paulo  prominula,  oculis  minutis;  articulus  ultimus  palporum  dilatatus,  oblique 
truncatus.  Pronotum  convexum  postice  leviter  productum;  elytris  squamiformibus, 
pronotum  paulo  superantibus.  Abdomen  convexum,  squamosum;  lamina  supra- 
anali  truncata,  anguslissima;  lamina  infra-genitali  rotundata.  Pedes  médiocres,  tibiis 
tarsisque  anterioribus  et  intermediis  gracilibus ;  tibiœ  anticœ  non  perforâtes;  tibiœ 
posticœ  compresses,  arcuatœ,  subtilissime  denticulatœ,  apice  longe  spinosœ;  meta- 
tarsi  paslici  elongati,  graciles  (PI.  V,  fig.  3) . 

Longueur  corp.,  5mm,5;  pronot.,  2mm,2;  fem.  post.,  3mm,5;  tib.  post.,  2mm,5. 

c?.  Brun,  couvert  d'écaillés  et  de  poils  soyeux.  Tête  très  convexe;  protubérance 
faciale  large,  non  divisée,  non  séparée  du  front  par  un  sillon,  peu  saillante  en  avant; 
yeux  petits  non  proéminents;  palpes  maxillaires  très  velus  et  écailleux  à  dernier 
article  dilaté  et  tronqué  obliquement  au  sommet.  Antennes  assez  courtes  jaunâtres. 
Pronotum  très  convexe,  un  peu  prolongé  postérieurement;  bord  antérieur  légè- 


',8  ORTHOPTÈRES. 

rement  concave,  bord  postérieur  peu  arqué;  disque  inarqué  d'une  ligne  médiane 
rousse  longitudinale  un  peu  saillante;  lobes  latéraux  très  bas  à  angles  assez  nets. 
Abdomen  renflé  en  dessous;  plaque  suranale  très  étroite,  tronquée,  présentant  à 
chaque  angle  postérieur  une  touffe  de  poils  jaunes;  plaque  sous-génitale  arrondie 
au  sommet.  Cerci  courts.  Pattes  antérieures  très  courtes;  fémurs  comprimés; 
tibias  non  perforés,  grêles;  métatarses  longs  et  grêles.  Pattes  intermédiaires  un  peu 
plus  longues,  grêles.  Fémurs  postérieurs  peu  renflés,  comprimés;  tibias  légèrement 
convexes  inférieurement,  à  bords  supérieurs  très  finement  dentelés  et  garnis  de 
longues  soies  raides;  éperons  grands,  jaunes;  internes  :  supérieur  et  inférieur  sub- 
égaux, intermédiaire  sensiblement  plus  long;  externes  :  inférieur  et  intermédiaire 
égaux,  courbes,  supérieur  un  peu  plus  court,  droit,  un  peu  rejeté  sur  la  face  supé- 
rieure du  tibia;  métatarses  longs,  comprimés,  garnis  tic  deux  rangées  de  soies 
raides;  deuxième  et  troisième  articles  du  tarse  très  courts. 
Equateur  :  Danas  (3792™  d'altitude)  1  c?,2  larves  (d ,  9). 


TRIGONIDIINiE. 

Cyrtoxipha  Brunn. 

C.  peruviana  Sauss.  —  2  d  ;  Equateur  :  Santo  Domingo  de  los  Colorados  (5iom  d'altitude). 
V.  ecaudata  il.  var.  —  A  typo  differt  nlis  nullis.  Santo  Domingo  de  los  Colorados,  i  d  ■ 

Je  rapporte  comme  variété  à  C.  peruviana  Sauss.  cet  individu  ne  présentant  au- 
cune autre  différence  que  l'absence  des  ailes.  Comme  I.  Bolivar  Ta  déjà  fait  observer 
à  propos  de  cette  même  espèce  (1881,  P.  477),  il  est  probable  que,  comme  la  plupart 
des  Gryllides,  les  Cyrtoxipha  doivent  présenter  souvent  des  formes  à  ailes  plus  ou 
moins  écourtées. 

C.  parva,  n.  sp.  — ■  Minuta;  pronotum  antice  leviter  ennstrictum,  fuscum,  fasciis 
duabus  longitudinalibus  palliais.  Femora  antiea  leviter  dilatata,  foramine  utrinque 
oblongo.   Aise  nullse. 

d.  Elytris  deplanatis,  speculo  elongalo,  campo  laterali  venis  divergentibus, 
3a  abbreviata,  f\"  sinuata  (PI.  V,jig.l\). 

9.  Elytris  supra  convexis,  in  campo  dorsali,  venis  5  subparallelis,  elevatis;  ovipo- 
sitore  curvato  valvis  apicalibus  dimidiam  partent  ejus  e/Jieientibus  (PI.  1  ,  fig.  5). 

Longueur  eorp.,  d,  9,  7mm,5;  fem.  post.,  d  /|mm,25;  9  Vnm;  ovipos,  amm. 

'  Brun,  assez  foncé;  pronotiini  presque  noir,  pattes  testacées.  Tête  plus  large 
que  lo  pronotum,  brune  présentant  sur  l'occiput  quelques  Lignes  pâles  très  vagues; 
veux  gros,  proéminents;  antennes  testacées;  palpes  maxillaires  à  dernier  article 
un  peu  allongé,  triangulaire.  Pronotum  un  peu  rétréci  en  avant,  présentant  un  léger 


C.UYLLID.E.  49 

sillon  médian;  bords  antérieur  et  postérieur  droits;  disque  orné  de  deux  bandes 
claires  longitudinales  interrompues  cl  d'une  petite  tache  médiane  au  bord  posté- 
rieur; lobes  latéraux  noirs  à  bord  inférieur  jaune.  Tête  et  pronotum  garnis  de  longues 
soies  noires.  Abdomen  noirâtre,  velu;  plaque  sous-génitale  triangulaire.  Elytres 
assez  larges,  brunâtres;  miroir  plus  long  que  large,  à  angle  antérieur  aigu;  champ 
latéral  noirâtre  présentant  quatre  nervures  dont  la  troisième  très  courte  et  la  qua- 
trième sinuée.  Ailes  nulles.  Pattes  très  longues  et  grêles,  velues.  Tibias  antérieurs 
très  légèrement  renflés  à  la  base  et  présentant  deux  tambours  ovales  égaux. 

9.  Taille  du  d  ;  coloration  plus  foncée.  Pronotum  à  peine  rétréci  en  avant,  presque 
noir  avec  les  bandes  et  taches  claires  encore  visibles  et  disposées  comme  chez 
le  d.  Elytres  convexes  d'un  brun  noirâtre,  présentant  dans  le  champ  dorsal  cinq 
nervures  un  peu  élevées,  parallèles;  dans  le  champ  latéral,  quatre  nervures  dont  la 
troisième  très  courte  comme  chez  le  d.  Oviscapte  court,  arqué,  à  valves  occupant 
la  moitié  de  sa  longueur  totale. 

Equateur  :  Santo  Domingo  de  los  Colorados  (5iom  d'altitude),  i  cj,3  Ç. 

Anaxipha  Sauss. 

A.  Riveti,  n.  sp.  -  -  Testacea.  Caput  oceipite  fasciis  duabus  nigris;  palporum 
articulus  ultimus  élongato-trigonalis,  niger;  antennse  testacese,  articulis  i°,  20  nigris. 
Pronotum  nigro-variegatum,  antice  leviter  constrictum,  impressionibus  piriformibus 
nigris  2;  margine  antico  curvato,  margine  postico  recto.  Alee  nulles.  Pedes  anteriores 
et  intermedii  nigri,  tibiis  anticis  extus  foramine  oblongo,  intus  non  perforatis. 

d.  Elytris  deplanatis,  speculo  lato,  campo  laterali  venis  4  (PI.  VI,  fig.  7). 

9.  Elytris  convexis,  abdomine  brevioribus,  pellucidis,  striatis,  venis  longitudina- 
nalibus  4  vix  perspicuis  ;  ovipositore  curvato,  valvis  apicalibus  acutis,  |  ejus  longitu- 
dinis  ejjicientibus  (PI.  VI,  fig.  8). 

d".  Long.,  6mm,5;  fem.  post.,  5mm;  tib.  post.,  4mm,5. 

9.  Long.,  6mm;  long,  cl.,  3mm,5;  fem.  post.,  4mm,75;  ovipos.,  2mm. 

d1.  Roux  tcstacé.  Tête  marquée  de  quatre  taches  noires  sur  l'occiput  et  derrière  les 
yeux;  face  rousse;  dernier  article  des  palpes  très  allongé,  un  peu  évasé  à  l'extrémité, 
noir.  Antennes  (probablement  très  longues?)  testacées,  les  deux  premiers  articles 
noirs.  Pronotum  un  peu  rétréci  antérieurement;  bord  antérieur  un  peu  convexe, 
bord  postérieur  droit;  disque  marqué  de  grandes  taches  noires  irrégulières  et  de 
deux  impressions  piriformes  noires;  ligne  médiane  légèrement  sillonnée;  lobes 
latéraux  noirs,  sauf  leur  bord  inférieur.  Dessous  du  corps  noirâtre;  plaque  sous- 
génitale  triangulaire.  Elytres  larges,  testacés;  miroir  très  large;  veine  anale  à  angle 
très  arrondi;  quatre  nervures  dans  le  champ  latéral  dont  la  troisième  très  courte. 
Pattes  antérieures  et  intermédiaires  noires,  testacées  aux  genoux;  tibias  antérieurs 

Arc  de  méridien  équatorial,  t.  X,  (i).  7 


5o  ORTHOPTÈRES. 

un  peu  renflés,  présentant  à  la  face  externe  un  tambour  ovale;  à  la  face  interne  une 
dépression  bien  marquée,  mais  non  perforée;  métatarses  assez  courts,  un  peu  compri- 
més. Fémurs  postérieurs  peu  renflés,  testacés,  présentant  huis  bandes  longitudi- 
nales noires  dont  une  supérieure  très  étroite  eL  deux  sur  la  lace  externe  larges  et 
confondues  vers  la  base;  genoux  marqués  de  taches  noires.  Tibias  annelés  de  brun; 
métatarses  jaunes,  rembrunis  à  l'extrémité;  dernier  article  du  tarse  noir. 

9  .  Tête,  pronotum  et  pattes  comme  chez  le  cf.  Elytres  laissant  à  découvert  l'extré- 
mité de  l'abdomen;  plaque  suranale  tronquée  au  sommet;  cerci  courts  et  grêles. 
Elytres  convexes,  membraneux;  champ  dorsal  très  plissé,  laissant  difficilement 
deviner  les  vraies  nervures  au  nombre  de  quatre;  bord  suturai  de  l'élytre  gauche 
lisse;  champ  latéral  large  à  quatre  nervures  dont  la  troisième  très  courte.  Oviscapte 
courbé,  ses  valves  atteignant  environ  les  f  de  la  longueur  totale. 

Equateur  :  Santo  Domingo  de  los  Colorados  (5iom  d'altitude);  2  cf,  2  9  . 

A.  bicolor,  n.  sp.  —  9.  Caput  nigrum,  nitidum,  oculis  prominidisrufo-cinctis; 
palporum  articulus  ultimus  elongatus,  apice  leviter  dilatatus.  Pronotum  rufum,  antice 
coarctatum.  Elytra  convexa,  nigra,  nitida;  area  dorsali  venis  4  par  venus  falsas  sépa- 
rai/ s;  orra  laterali  venis  4,  3a  abbreviata.  Abdomen  nigrum.  Ovipositor  curvatus,  valvis 
acutissimis,  subdimidiam  partent  ejus  longitudinis  occupantibus.  Pedes  anteriores  ? 
Pedes  intermedii  nigri.  Femora  postlca  tesiacea  strigis  3  nigris  notati  (PI.  V,  ftg.  6). 

Long,  corp.,  5mm;  fem.  post.,  5mm;  tib.  post.,  5mm;  ovipos.,  2mm. 

Ç.  Tête  noire,  luisante,  garnie  d'une  pubescence  fauve;  yeux  saillants,  entourés 
d'une  ligne  fauve  qui  vient  en  avant  de  chaque  côté  de  l'insertion  des  antennes. 
Palpes  à  dernier  article  noir,  très  allongé,  un  peu  évasé  à  l'extrémité.  Antennes 
jaunes,  les  deux  premiers  articles  noirs.  Pronotum  roux,  mat,  un  peu  rétréci  anté- 
rieurement et  très  arrondi;  lobes  latéraux  à  angle  antérieur  arrondi.  Elytres  très 
convexes,  noirs,  luisants;  champ  dorsal  présentant  quatre  nervures  séparées  par 
de  nombreuses  fausses  nervures  et  peu  visibles  au  milieu  de  celles-ci;  champ  latéral 
à  quatre  nervures  dont  la  troisième  très  courte.  Ailes  nulles.  Abdomen  noir;  plaque 
sous-génitale  triangulaire;  oviscapte  à  valves  très  aiguës,  n'occupant  pas  tout  à  l'ail 
la  moitié  de  la  longueur  totale.  Pattes  antérieures?  (manquent).  Pattes  intermédiaires 
entièrement  noires,  velues;  métatarses  assez  courts,  comprimés.  Fémurs  postérieurs 
peu  renflés,  testacés,  présentant  sur  la  face  externe  trois  bandes  noires  dont  l'infé- 
rieure très  étroite,  l'intermédiaire  un  peu  plus  large  et  très  droite,  la  supérieure 
dilatée  vers  la  base  et  venant  rejoindre  l'intermédiaire;  genoux  noirs;  tibias  bruns 
à  épines  jaunâtres;  métatarses  jaunes  rembrunis  à  l'extrémité;  deux  derniers 
ail  icles  du   taise  noiiàl  res. 

Equateur  :  San  in  Domingo  de  los  Colorados;  1   9  . 


C.IiYI.  I.II>1',. 


Je  rapporte  cette  jolie  petite  espèce  au  ovine  Ana.ripha  Sauss.,  bien  que  les  tibias 
antérieurs  manquent;  la  consistance  cornée  des  élytres  qui  lui  donne  l'aspect  d'un 
Trigonidium  la  rapproche  plutôt  de  ce  genre  que  de  Cyrtoxipha. 


OUVRAGES  CONSULTÉS. 

1872.  11.  de  Saussure.--  Recherches  zoologiques  pour  servir  à  l'histoire  de  la 
faune  de  l'Amérique  centrale  et  du  Mexique.  Orthoptères. 

1877.  H.  de  Saussure.  -  -  Mélanges  orthoptérologiques,  Ve,  VIe  fascicule,  in 
Mém.  Soc.   Genève,  t.  XXV. 

ISS  I .    [.Bolivar.  —  Notas  entomologicas,  in  An.  Soc.  Es  pan.,  t.  X. 

1894.  II.  ue  Saussure  et  Zehntner.  —  Biologia Centrali  Americana.  Orthoptères, 
vol.   I. 

1906.   W.  F.  Kirby.  —  A  synonymie  Catalogue  of  Orthoptera,  vol.  II. 


TETRIGIN.-E.  53 


ORTHOPTERES. 

TETR1GIN.E 


l'A  H 


.1.    L.    HANCOCK 

(de  Chicago). 


Genus  COTYS  Bolivar. 

Ana.  Soc.  Enlotn.  Belgique,  t.  XXXI,  1887,  p.  247. 

I.  Angulo  postico  loborum  lateralium  extrorsum  distinctissirae  producto;  carina 
média  pronoti  antice  inter  sulcos  ferc  recta antennatus  Bol. 

II.  Angulo  postico  lobonini  lateralium  extrorsum  parum  producto,  carina  média 
pronoti  antice  inter  sulcos  gibbulosa gibbulosus  sp.  nov. 

C.  gibbulosus,  sp.  nov. 

Roux;  vertex  plus  large  qu'un  des  yeux,  la  moitié  antérieure  munie  de  deux 
fossettes  et  n'avançant  pas  au  delà  des  yeux;  côte  frontale  arquée  s'avançant  entre 
les  antennes,  subsinuée  entre  les  yeux,  vues  de  face  les  carènes  latérales  réguliè- 
rement divergentes  en  descendant  vers  l'ocelle  médian;  antennes  grêles,  les  articles 
allongés  (mais  pas  aussi  longs  que  chez  Y  antennatus) ,  insérées  vers  les  angles  les 
plus  bas  des  yeux.  Pronotum  tronqué  antérieurement,  postérieurement  subulé 
aigu,  s'étendant  au  delà  de  l'extrémité  des  fémurs  postérieurs  des  deux  tiers  d'un 
millimètre  chez  le  mâle;  dos  aplani,  mais  légèrement  ruguleux-granulé,  muni  de 
deux  fossettes  peu  distinctes  en  arrière  des  épaules;  carène  médiane  continue  et 
comprimée,  gibbuleuse  en  avant  entre  les  sillons;  les  carènes  prozonales  latérales 
courtes,  distinctes  et  légèrement  convergentes  en  arrière;  les  angles  postérieurs  des 
lobes  latéraux  subrétrécis,  l'apex  obliquement  tronqué-arrondi,  non  pas  carrément 
d'une  façon  distincte  comme  chez  ['antennatus ;  élytres  oblongs,  subovales;  ailes 
parfaitement  développées,  noires  et  s'étendant  seulement  un  peu  au  delà  de  l'apex 


"i  |  ORTHOPTÈRES. 

du  pronotum.  Fémurs  antérieurs  allongés,  comprimés,  les  carènes  au-dessous  de  la 
moitié  apieale  ruguleuses  ou  subentières;  fémurs  intermédiaires  allongés,  compri- 
més, les  marges  ondulées,  finement  denticulées  en  scie;  fémurs  postérieurs  subélargis 
extérieurement,  le  tiers  inférieur  fascié  de  noir,  les  carènes  munies  en  dessus  et 
en  arrière  de  la  moitié  apieale  de  deux  ou  trois  denticules  indistincts,  y  compris 
le  denticule  terminal;  premier  et  troisième  articles  des  tarses  postérieurs  égaux  en 
longueur,  les  deux  premiers  pulvilli  spiculés,  le  troisième  étant  le  plus  long  et  sub- 
aplati   en    dessous. 

Longueur  entière  du  corps  du  mâle,  9mm;  pronotum,  8mm;  fémurs  postérieurs, 

.'.  mm 

Equateur  :  Santo  Domingo  de  lus  Colorados,  5iu,n  d'altitude  (Dr  P.  Rivet). 

Genus  TETTIGIDEA  Scudder. 

Bost.  Journ.  nat.  Ilttit.,  vol.  \  III,  1862,  p.    17I1. 

T.  planovertex,  sp.  nov.  PI.  VI,  fig.   17. 

Corps  modérément  épais,  coloré  de  brun  roussâtre,  ruguleux-granulé  en  dessus, 
ne  portant  pas  de  rides  longitudinales.  \  ertex  presque  lisse,  avec  deux  fossettes 
très  peu  distinctes  en  avant,  plus  large  qu'un  des  yeux,  la  carène  médiane  manquant, 
les  carinules  antérieures  raccourcies  et  courbes;  yeux  subglobuleux;  côte  frontale 
nullement  ou  faiblement  avancée  entre  les  yeux,  comprimée,  étroitement  sillonnée 
en  dessus  depuis  le  milieu  des  yeux  jusqu'à  la  base  en  bas;  antennes  grêles,  les 
articles  allongés,  insérées  à  peine  au-dessous  des  yeux.  Pronotum  anguleux  et  aigu 
en  avant,  aigu  postérieurement  et  atteignant  les  genoux  des  fémurs  postérieurs; 
dus  liés  obtus,  tectiforme;  carène  médiane  aiguë  un  peu  élevée  et  ondulée,  se  pro- 
longeant antérieurement  en  une  épine  tranchante  à  peine  élevée,  concave  en  avant 
sur  chacun  des  côtés  de  l'épine;  carènes  antérieures  latérales  à  peine  indiquées; 
angles  huméraux  largement  obtus,  distinctement  carénés,  et  bicarénés  juste  derrière 
les  épaules;  marges  des  angles  postérieurs  des  lobes  latéraux  épaissies  vers  les  extré- 
mités; élytres  franchement  bruns,  allongés,  subaigus  et  étroitement  arrondis  vers 
l'extrémité,  leur  surface  externe  couverte  de  granulations  roussâtres,  éparses; 
ailes  courtes  et  mal  développées.  Fémurs  antérieurs  et  intermédiaires  allonges, 
leurs    marges  entières,    la    carène   supérieure   du    milieu   du   fémur  non   terminée   en 

é] ;  fémurs  postérieurs  étroits,  allongés,  non  dilatés  au  côté  externe,  les  carènes 

supérieures  finement  denticulées  en  scie,  tibias  noirs  portant  un  anneau  pâle  près 
des  genoux,  un  peu  élargi  vers  l'extrémité,  les  canthi  internes  armés  de  quatre 
épines  vers  le  milieu  de  leur  tiers,  les  canthi  externes  munis  de  plusieurs  épines; 
premier  ail  icle  des  tarses  poslérieurs  égal  au  troisième  en  longueur,  les  trois  pul\  illi 


TETRIGIN.E.  55 

petits,  obtus,  le  troisième  à  peine  plus  long  que  le  reste.  Valve  supérieure  de  l'ovi- 
positor  subépaissie,  la  marge  légèrement  échancrée  et  garnie  de  soies,  la  plaque 
terminale  sous-génitale  au-dessous  de  l'ovipositor  obtusément  arrondie,  la  marge 
de  l'extrémité  largement  mais  légèrement  concave. 

Longueur  totale  du  corps  chez  la  femelle,  i2mm;  pronotum,  ii""";  fémurs  posté- 
rieurs, 8mm;  tibias  postérieurs,  6mm,7. 

Un  exemplaire  de  l'Equateur,  Santo  Domingo  de  los  Colorados,  5iom  d'altitude  (Dr  P.  Rivet, 
igo5). 

Cette  espèce  est  alliée  à  la  T.  cuspidata  Scudd.,  mais  elle  en  diffère  par  la  brièveté 
de  l'épine  antérieure  du  pronotum,  par  la  carène  médiane  sinuée  et  par  sa  taille 
plus  petite. 

Genus  SCARIA  Bol. 

S.  fasciata  Hancock.  Trans.  Entom.  Soc.  London,  1907,  p.  a/(4- 

Un  exemplaire  femelle  de  l'Equateur,  Santo  Domingo  de  los  Colorados,  5iom  d'altitude  (Dr  P. 
Rivet,  1905).  Les  exemplaires  de  la  collection  de  l'auteur  proviennent  de  Cachabi,  Equateur, 
i3m  d'altitude. 

Cette  petite  espèce  n'est  pas  typique  du  genre  Scaria.  Les  carènes  supérieures  des 
fémurs  intermédiaires  ne  se  terminent  pas  en  une  épine  comme  cela  se  rencontre 
communément  dans  ce  genre  ;  en  outre,  la  carène  médiane  du  pronotum  n'est  pas 
ascendante  en  avant  sur  la  tête;  elle  ressemble  cependant  aux  Scaria  par  d'autres 
caractères.  En  vertu  de  ces  faits,  cette  espèce  occupe  une  ligne  en  bordure  entre  les 
TettigiJea  et  les  Scaria. 


BLATTIDES,    MANTIDES    F.T   PHASMIDES.  57 

ORTHOPTÈRES. 

BLATTIDES,    MANTIDES    ET    PHASMIDES, 

PAR 

Robf.ut   SHELFOBD 

(d'Oxford). 


BLATTIDJE. 


Sub.   fam.   PHYLLODROMIIN/E. 
Phyllodromia  germaniea  L. 

Blalta  germaniea  Linnaeus,  Syst.  Nat.  (col.  XII),  i  (2),  p.  668  (1767).  d  d1.  cl    9   9  larves. 

Tulcan,  Balsabamba,  Riobamba.  Espèce  cosmopolite. 

Ceratinoptera  alticola,  sp.  n.  PI.  III,  fig.  5. 

d.  FJavo-testacea.  Pronotum  latuni,  trapezoideum,  marginibus  lateralibus 
hyalinis,  postice  truncatum.  Tegmina  ovata,  marginem  posticum  segmenti  abdo- 
minis  5  attingentia;  campus  marginalis  latissimus,  v.  costales  5,  v.  ulnaris  multira- 
mosa,  ramis  2-3  marginem  anticum  attingentibus,  v.  analis  haud  impressa.  Aise 
hyalinœ,  semicoriaceœ,  valde  reticulatœ.  Abdomen  apice  constricto.  Lamina 
supra-analis  triangularis.  Lamina  sub-genitalis  valde  asymmetrica,  styli  robusti, 
unciformes.  Femora  anteriora  subtus  armata  spinis  10-12  robustis. 

Long,  corp.,  i3mm;  long,  tegm.,  6mm,5;  long,  pronotum,  4mm  X  5mm. 

2  d  d  et  cinq  larves. 

Borma  (3ioom),  Loja. 

Cette  espèce  est  bien  différente  de  toutes  les  autres  Ceratinopterse  néotropicales 
par  l'armature  des  cuisses  antérieures  et  par  la  forme  de  la  lame  sous-génitale. 


Arc  de  méridien  équatorial,  i.  X,  (i). 


58  OBTHOPTÈRES. 

Sub.   fam.  NYCTIBORIN^:. 
Nyctibora  glabra  Gig.-Tos. 

Nyctibora  glabra  Giglio-Tos,  Boll.  Mus.  Torino,  XII,  n°3o2,  p.  9  (1897). 

1  9,  1  larve. 

Santo  Domingo  de  los  Colorados,  La  Masa. 

Cette  espèce  se  trouve  aussi  en  Bolivie. 

Sub.  fam.  EPILAMPRIN^E. 
Phsetalia  Isevigata  Serv. 

Blatta  lœvigata  Serville,  Hist.  Nat.  Ins.  Orthopt.,  p.  98  (i83g). 
1  9.  Paita  et  Tablazo  de  Paita,  région  désertique  au  bord  de  la  mer. 

Sub.   fam.   BLATTIN7E. 
Eurycotis  cothurnata  Gig.-Tos. 

Eurycotis  cothurnata  Giglio-Tos,  Boll.  Mus.  Torino,  XIII,n°3ii,  1898,  p.  11. 
1  9.  Cuenca. 

Eurycoti  Riveti,  sp.  n. 

9.  Nigra.  Antennse  totse  rufescentes.  Tegmina  squamiformia,  mesonotum  parum 
superantia,  rufo-castanea.  Alae  nullœ.  Anguli  postici  segmentorum  posticorum 
abdominis  valde  producti.  Lamina  supra-analis  sub-triangularis,  carinata,  apice 
vix  emarginato.  Cerci  rufi.  Pedes  toti  rufescentes.  Metatarsus  posticus  brevis, 
subtus  spinosus,  pulvilli  omnes  magni. 

Long,  corp.,  2omm;  long,  tegm.,  3mm;  pronotum,  Gmm  X  8mm. 

3  9  9,i  larve.  Loja. 

Cette  espèce  ressemble  à  Y  Eurycotis  mexicana  Sauss.,  mais  elle  en  diffère  par  la 
couleur  des  jambes  e1  des  cerques. 

Pelmalosilpha  aterrima  Walk. 

Periplaneta  aterrima  Walker,  Cat.  Blatt.  Biit.  Mus.  Supi>l.,  1869,  p.  i5i.  —  Pelmalosilpha 
praestans  I  • in,  Stettin.  Eut.  Zcit.,  XLVIII,  1887,  p.  /Ji  1. 

1  d.  Santo  Domingo  de  los  Colorados. 

Periplaneta  americana  L. 

Hit/tin  americana  Linnaeus,  Syst.  Nat.  (éd.  X),  i  i-'iX.  p,  i  'i. 
1  9.  Paila  et  Tablazo  de  Paita  (région  désertique  au  bord  de  la  mer). 


BLATTIDES,    MANTIDES    ET    PHASMIDES.  5ç) 

Perlplaneta  auslralasise  Fab. 

Illcdla  australasiœ  Fabricius,  Syst.  Eut.,  177J,  p.  271. 
Une   grande  série.  Santo  Domingo  de  los  Colorados,  Riobamba,  Balsabamba. 

Sub.  fam.   PANCHLORIN.E. 
Rhyparobia   maderse  Fab. 

Blatta   maderse  Fabricius,  Spec.    Ins.,  I,  1781,   p.   34 1  • 

Une  grande  série. 

Santo  Domingo  de  los  Colorados,  Paita  et  Tablazo  de  Paita,  La  Masa. 

Sub.    fam.    CORYDIINiE. 
Zetha,  gen.  n. 

Oculi  in  vertice  magis  remoti  quam  scrobes  antennarum.  Antennae  monili- 
formes.  Corpus  hirsutum.  Pronotum  antice  parabolicum,  postice  truncatum. 
Tegmina  (9)  truncata,  sese  intus  haud  tegentia,  mesonotum  parum  superantia. 
Alœ  mullœ.  Cerci  graciles,  brèves.  Ultimum  segmentum  ventrale  (9)  apice  ros- 
trato-compressum  ac  fissum.  Femora  omnia  spinis  genicularibus.  Tibise  fortiter 
spinosse,  intermediae  et  posteriores  supra  3  —  seriatim  spinosa?.  Tarsi  inter  ungues 
arolio  instructi. 

Zetha  rufescens,    sp.   11.    PI.    III,  fig.  [\. 

9  Rufescens,  minutissime  punctata.  Ocelli  desunt.  Frons  bullata.  Abdomen 
quam  thorax  latior.  Lamina  supra-analis  rotundata  haud  emarginata.  Tibia; 
apice  calcaribus   6. 

Long,  corp.,  7mm;  long,  tegm.,  imm,i  ;  pronotum,  2mm  X  3mm. 

1  9.  Loja. 

Ce  genre  montre  beaucoup  d'allinités  avec  Homoeor gamia,  mais  diffère  par  la 
forme  des  élitres  et  par  la  présence  d'un  coussinet  entre  les  griffes  des  tarses.  Il 
diffère  de  Sphecophila  par  les  yeux,  qui  ne  sont  pas  réduits,  et  des  Latindia  et  Para- 
latindia  par  l'armature  des  jambes. 

Sub.  fam.  PERISPtLERIIN,E. 
Parasphseria  ovata  Blanch. 

Blatta  ovata  Blanchard,  in  Gay,  Hist.  Chïle,  Zool.,  VI,  p.  i4,  Orthopt.,  P  .  I.  ftg.  o  (i852). 
1  cf.  Santo  Domingo  de  los  Colorados. 


()0  ORTHOPTERES. 


MANTIDiE. 


Sub.  fam.  MANTINiE. 

Thrinaconyx  Kirschianus  Sauss.  et  Zehnt. 

Thrinaconyx  Kirschianus  Saussure  et  Zehntner,  Biol.  Centr,  Amer.,  Orlhopt.,  I,  i8g4,  p.  179, 
PI.  X,  fig.  11. 

2  cTcf.  Santo  Domingo  de  los  Colorados  (5iom  d'altitude). 
Le  type  de  cette  petite  espèce  est  de  Colombie. 

PHASMIDjE. 

Sub.  fam.  ANISOMORPHIN/E. 

Autolyca  Riveti,  sp.  n. 

PI.  III,  fig.  6. 
t' 

cfç.  Nigro-nitida,  lœvis,  haud  punctata.  Antennœ  rufœ,  unicolores.  Caput 
rufum,  antice  fovea  semi  lunari  impressa.  Pronotum  quadratum,  in  medio  sulco 
transverso  instructum.  Meso-  et  metanotum  latere  haud  lobulata.  Segmentum 
anale  cf  rotundatum,  rufum,  apice  leviter  emarginatum,  9  cueullatum,  carinatum. 
Cerci  cf  rufescentes,  inagni  robusti,  9  graciles.  Lamina  subgenitalis  cf  valde  con- 
vexa,  rufa,  apice  rotundata.  Operculum  9  elongatum,  apice  acuminatum,  apicem 
abdominis  attingens.  Pedes  brèves,  inermes,  rufescentes;  tibise  teretes. 

o*  et   9.  o'cl   J. 

iiini  mm 

Long,  corp 3i  Long,  raetan  c.  m.  s 3,i 

«      pion i,v  »      fem.  ant 6 

n       meson 5,9  »      fem.  post 7 .  > 

1    c?,  1  9.  Tioloma,  \  3oom  d'altitude  (mais  190/j). 

Cette  espèce  ressemble  à  VA.  semele  WestW.,  mais  elle  en  diffère  ainsi  que  de  VA. 
Roulini  Goud.  par  la  couleur  de  la  tête,  clés  antennes  et  des  jambes. 

Autolyca  flavo-limbala  Redt. 
PI.  III,  fig.  9. 

Autolyca  flavo-limbala  Redtenbacher,  Insekten  fam.  Phasmidœ,  p.  97  (1909). 
I  ne  grande  série  de  Riobamba  e1  San  Gabrieb 


BLA.TTIDES,    MANT1DES    ET    PHASMIDES.  6l 

Autolyca  affinis  sp.   n. 

PI.  III,  fig.  7  et  8. 

9  maxime  affinis  ^4.  flavo-limbatae.  Pro-,  meso-,  metanotum  cura  segmentis 
3  anterioribus  abdominis  postiez  anguste  flavo-limbata.  Pronotum  antice  haud 
flavo-limbatum.  Segmentum  anale  apice  triangulariter  excisum,  latere  emargi- 
natum.  Operculum  flavum.  Segmentum  ventrale  penultimum  haud  tuberculatum. 

mm  mm 

Long,  corp 3J  Long,  melaa  c.  m.  s 5,8 

»      pron 5  »      fom.  ant 9 

»      raeson G  »       l'em.  post 1 1 

2  9Q.  Chillacocha,  3goom  d'altitude. 

Sub.  fam.  BACUNCUL1N/E. 

Libethra  inler média,  s  p.   n. 

9  L.  strigwentri  maxime  affinis,  sed  minor.  Mesonotum  tricarinatùm.  Femora 
antica  mesonoto  breviora.  Pedes  brèves,  femora  haud  incrassata.  Abdomen  multi- 
carinatum.  Operculum  valde  emarginatum. 

cf.  Gracilis.  Caput  carinatum.  Thorax  laeve.  Abdomen  indistincte  multicarinatum. 

mm  mm 

Long,  corp 26  35-36 

»      pron 1,8  2 

»      meson (j  7 

»      nielan  c.  m.  s 4  5 

»      fem.  ant 7  7 

»      fem.  post 7  8 


Une  grande  série  de  Riobamba,  Casitagua  (35oom),  Quinoaloma  (4ooo 


m 


Ocnophila  nana,  sp.   11. 

cf.  Gracilis.  Capul  carinatum.  Thorax  tricarinatùm,  haud  granulatum.  Segmenta 
omnia  abdominis  tricarinata.  Segmentum  anale  productum,  subtectiforme,  apice 
truncato.  Cerci  graciles,  recti.  Lamina  subgenitalis  bullata,  in  medio  tuberculata. 
Femora  omnia  intégra. 

9.  Olivacea.  Caput  granulosum,  antice  fovea  impressa.  Meso-  et  metanotum 
tricarinatùm,  rugosum;  mesonotum  in  medio  2  spinis  minutis  obsitum.  Segmenta 
omnia  abdominalia  multicarinata  rugosacpae.  Segmentum  anale  tectiforme,  apice 
truncato.  Operculum  lanceolatum,  carinatum,  apice  obtuso.  Cerci  minimi.  Femora 
intermedia  et  postica  apice  subtus  utrinque  denticulata. 


(Î2  ORTHOPTÈRES. 

o".  2. 

m  ni  ni  ni 

Long,  corp 25  3o 

»       pron 1,5  2,9 

»       meson  . 5,3  8 

»      metan  es.  m î,  ■  4,' 

»      fem.  ant 5,9  8 

»       fem.  post 9 

i  cf,2  ÇÇ.  Chillacocha  (3goom),  Bueran  (^oo111),  Narihuifia  (33oom). 

Ocnophila  Riveti,  sp.  n. 

9.  Ûlivacea,  fascia  mediana  fusca.  Capul  tnuticum,  Iseve.  Thorax  tricarinatuni. 
Segmenta  abdominalia  innlticarinata.  Segmentum  anale  oblongum,  apice  rotun- 
dato.  Cerci  brèves.  Operculum  lanceolatnm,  tricarinatum,  apice  truncato,  emargi- 
nato.  Pectus  laeve.  Feniora  omnia  mutica;  femora  intermedia  metanoto  cuni  seg- 
mento    mediano    œquantia. 

mm  moi 

Long,  corp ■?_  \  Long .  melan  c  .  s .  ni 3,8 

>>      pron 2  »       fem.  ant > 

»       meson \  »       fem.  posl 5,3 

i  9-  Kl  Pelado  (4i5om). 

Cette  espèce  et  la  précédente  sont  les  plus  petites  dans  ce  genre. 

Calynda  fiebrigl  Brunn. 

Cahjnda  /?c&/-t<;/13RUNiNEit  von  Wattenwyl,  Insekten  fam.  Phasmidse,  p.  o-mj  (1907). 
1   cf.  San  Gabriel. 

Sub.  fan..  PHIBALOSOMIN.E. 
Bacteria  baculus  Oliv. 

Mantis  baculus  '  >i.i\  1111,  Enc.  Méth.  Ins.,  VII,  1792,  p.  i38. 

Phasma  arumatia  Shh.l,  Spectres,  Phasmes,  181.!,  y.  4i,  PI.  XIII,  fig.  , m  . 

Bacteria  remphan  Westwoob,  Cal.  Phasm.,  i85g,  p.  22. 

1    9.   Santo    Domingo   de  los  Colorados. 

Après  avoir  examiné  le  type  du  B.  remphan  VYcstw.,  je  puis  affirmer  qu'il  est  la 
même  espèce  que  le  B.  baculus  Oliv. 


DERM APTÈRES.  63 


ORTHOPTERES. 

DERMAPTÈRES, 

PAU 

le  D'   Alfredo  BORELLI 

(  de  Turin  ). 


La  collection  dos  Dermaptères  recueillie  dans  la  République  de  l'Equateur  par 
le  Dr  Rivet,  et  dont  l'étude  m'a  été  confiée,  n'est  pas  nombreuse  en  espèces. 

Elle  comprend  l\i  exemplaires,  parmi  lesquels  un  grand  nombre  de  larves,  appar- 
tenant à  5  espèces,  dont  une  nouvelle,  réparties  dans  cinq  genres,  dont  un  nouveau. 

La  collection  a  été  faite  à  une  altitude  supérieure  à  2000111;  c'est  sans  doute  à  cette 
circonstance  qu'il  faut  attribuer  le  nombre  restreint  des  espèces  comparativement 
à  celui  des  individus  recueillis  et  surtout  relativement  à  la  richesse  entomologique 
des  régions  visitées  par  les  membres  de  la  Mission.  On  ne  saurait  toutefois  trop  les 
féliciter  d'avoir  bien  voulu  consacrer  une  partie  de  leur  temps  à  la  recherche  de 
ces  orthoptères  qui  ont  été  si  longtemps  négligés. 

Les  localités  où  les  espèces  ont  été  recueillies  sont  les  suivantes  : 

Chillacocha,  3goom  d'altitude,  province  de  l'Azuay; 

Danas,  3792111  d'altitude,  province  du  Chimborazo; 

Deleg,  2678111  d'altitude,  province  de  l'Azuay; 

Gualea,  2000111  d'altitude,  province  du  Pichincha; 

El  Pelado,  4i5om  d'altitude,  province  du  Carchi  ; 

Troya,  35i3m  d'altitude,  province  du  Carchi. 

Genre  PSALIS  Serv. 
Psalis  americana  (Palis.). 

Forficula  americana  Palisot,  Ins.  Afr.  Amer.,  p.  1 65,  Orth.,  t.  XIV,  f.  i  (çj),  1817. 

Un  c?  de  Gualea,  igo5.  Dr  P.  Rivet.  Espèce  très  répandue  dans  l'Amérique  centrale, 
les  Antilles  et  les  régions  équatoriales  et  tropicales  de  l'Amérique  méridionale;  déjà 
signalée  de  l'Ecuador. 


64  ORTHOPTÈRES. 

Genre  ANISOLABIS  Fiel.. 
Anisolabis  festse  Borelli. 

Borelli,  Boll.  Mus.  Zool.  Anat.  comp.  Torino,  vol.  XIX,  n°  ^5,  p.  3,  fig.  a  (tf),  b  (ç),  1904. 

Plusieurs  exemplaires  d1  et  Ç  de  Danas,  1904.  P.  Rivet.  1  c?  adulte,  1  c?  juv.,  deux 
larves  de  Deleg,  igo5.  P.  Rivet. 

Cette  espèce  n'a  été,  jusqu'à  présent,  rencontrée  cjue  dans  la  République  de 
l'Equateur. 

Les  exemplaires  recueillis  par  M.  Rivet  sont  semblables  aux  types  rapportés  par 
le  Dr  Festa,  qui  sont  conservés  au  Musée  de  Turin.  Ces  derniers  proviennent  de 
Cuenca  et  de  Sigsig  (province  de  l'Azuay),  localités  situées  à  plus  de  25oom  d'al- 
titude. 

Une  autre  espèce  à' Anisolabis  de  l'Equateur,  V Anisolabis?  incerta,  a  été  incom- 
plètement décrite  par  De  Bormans,  et  la  description  trouvée  dans  les  manuscrits 
de  ce  regretté  entomologiste  a  été  publiée  par  M.  le  Dr  Malcolm  Burr  (Ann.  and 
Mag.,  Nat.  History,  sér.  7,  vol.  XI,  p.  204,  London,  1903).  Grâce  à  l'obligeance  de  ce 
savant  entomologiste,  qui  me  les  a  communiqués,  j'ai  pu  examiner  deux  exem- 
plaires 9  de  cette  espèce  ;  ils  correspondent,  sauf  la  couleur,  aux  femelles  de  Y  Aniso- 
labis festse.  h' Anisolabis  incerta  Borm.  est  entièrement  d'un  brun  de  poix,  sauf  les 
pattes  d'un  testacé  brunâtre;  Y  Anisolabis  festse  est  aussi  d'un  brun  de  poix,  mais 
la  tête,  le  pronotum  et  le  mésonotum  sont  d'un  jaune  orangé  plus  ou  moins  obscurci 
de  brunâtre,  les  antennes  sont  d'un  jaune  brunâtre  et  les  pattes  testacées.  Il  pourrait 
se  faire  que  Y  Anisolabis  incerta  ne  fût  qu'une  variété  de  couleur  foncée  de  Y  Aniso- 
labis festse,  toutefois,  je  ne  saurais  identifier  les  deux  espèces  sans  avoir  examiné 
un  exemplaire  c?  de  Y  Anisolabis  incerta  qu'on  ne  peut  reconnaître  à  sa  description. 

Genre  ESPHALMENUS  Burr. 
M.  Bi  rr  in  :  Ann.  and  Mag.  of  Nat.  Hist.,  sér.  8,  vol.  III,  p.  25i,  1909. 

Esphalmenus  camposi  (Borelli). 

Gonolabis  camposi  Borelli,  Doit.  Mus.  Zool.  Anal.  Comp.  Torino,  vol.  XXII,  n°  552,  fig.  (c?), 
(907.  —  Esphalmenus  camposi  Burr,  Ann.  and  Mag.  Nat.  Hist.,  sér.  8,  vol.  III,  p.  252,  1909, 

2  c?,  1  9,  1  c?  juv.  et  plusieurs  larves  de  Danas,  1904,  P.  Rivet.  1  9  el  plusieurs  larves 
de  Riobamba,  1901,  Dr  P.  Rivet. 

Espèce  propre  à  l'Equateur  trouvée  par  le  prof.  Francisco  Campos  Ribadeneira 
à  Chuquiboquio,  à  36o4m  d'altitude. 

Les  individus  recueillis  par  M.  Rivet  ne  diffèrenl  des  exemplaires  types  conservés 
au  Musée  de  Turin  que  par  la  taille  plus  petite  des  c?. 

Longueur  totale  du  corps  des  exemplaires  c?  de  Danas  :  8mm. 

Longueur  totale  du  corps  des  exemplaires  cî  de  Chuquiboquio  :  [3mm, 


DEIIMAPTÈRES.  65 

Genre    IDOLOPSALIS  Borelli. 
Borelli,  Bull.  Mus.  Hist.  nat.  Paris,  p.  i56,  1910. 

Tête  convexe,  plus  longue  que  large.  Antennes  de  i5  articles  :  le  premier  long, 
cyiindro-conique,  rétréci  à  la  base;  le  deuxième  très  court,  cylindrique;  le  troisième 
cylindrique,  ayant  à  peu  près  la  moitié  de  la  longueur  du  premier,  et  moitié  plus 
grêle;  les  quatrième  et  cinquième  conico-ovoïdes,  plus  longs  que  larges,  le  qua- 
trième plus  long  que  le  deuxième  ;  le  cinquième  plus  long  que  le  quatrième  ;  le 
sixième  à  peu  près  de  la  longueur  du  troisième;  les  suivants  s'allongeant  et  s'amin- 
cissant  graduellement  et  passant  de  la  forme  conique  à  la  claviforme,  les  derniers 
très  grêles. 

Pronotum  subcarré,  un  peu  plus  large  postérieurement  qu'antérieurement,  plus 
large  que  long. 

Mésonotum  transversal,  son  disque  plat,  ses  côtés  convexes. 

Mêtanotum  convexe,  un  peu  plus  large  que  le  mésonotum,  trapézoïdal,  son  bord 
postérieur  concave. 

Prosternum  à  peu  près  deux  fois  aussi  long  que  large,  fortement  échancré  à  l'in- 
sertion des   hanches   antérieures;    figure   i. 


Fig.  1.  —  fdolopsalis  fïiveti,  segments  du  sternum. 

Mésosternum  et  métasternum  plus  larges  que  longs  avec  le  bord  postérieur  coupé 
droit  dépassant  à  peine  les  hanches  médianes  et  postérieures. 

Fémurs  peu  robustes,  un  peu  plus  longs  que  les  tibias;  premier  article  des  tarses 
sensiblement  plus  long  que  les  deux  suivants  réunis,  le  deuxième  très  court,  prolongé 
en  une  touffe  de  poils  longs. 

Abdomen  subcylindrique  légèrement  dilaté  vers  le  milieu,  puis  se  rétrécissant  de 
telle  façon  que  le  bord  postérieur  du  dernier  segment  est  de  même  largeur  que  celui 
du  premier.  Plis  tuberculiformes  des  troisième  et  quatrième  segments  peu  accusés. 
Dernier  segment  dorsal  court,  transversal,  avec  le  bord  postérieur  légèrement  con- 
cave. 

Pénultième  segment  central  d1  :  grand,  semi-circulaire  avec  le  bord  postérieur 
légèrement  échancré,  découvrant  de  chaque  côté  un  petit  triangle  du  dernier  seg- 

Arc  de  méridien  équatorial,  t.  X,  (1).  g 


66  OKTHÔPTÈRES. 

ment;  9  :  plus  allongé,  a  la  forme  d'un  triangle  à  côtés  curvilignes  et  à  sommet 
arrondi. 

Pygidium  non  saillant,  vertical. 

Branches  de  la  pince  d  ■  écartées  à  la  base;  robustes  dans  le  premier  tiers  de  leur 
longueur,  elles  vont  «'amincissant  et  se  courbant  jusqu'aux  pointes  qui  se  ren- 
contrent; 9:  presque  contiguës,  subdroites  et  robustes  à  la  base,  elles  vont  s'amin- 
cissant  fortement  après  leur  premier  tiers  jusqu'aux  pointes  aiguës  et  recourbées 
qui  s'entrecroisent. 

Ce  genre,  qui  par  plusieurs  caractères  se  rapproche  du  genre  Anisolabis  Fieb., 
rappelle  le  genre  Psalis  Serv.  par  la  forme  des  branches  de  la  pince  chez  le  d  et  le 
genre  Labidura  Leach  par  celle  des  plaques  stcrnales  (Cfr.  :  Malcolm  Burr,  Fauna 
of  British  India,  Dermaptera,  p.  go,  fig.  G,  London,  1910). 

Idolopsls  Riveti  Borelli. 

Boriclli,  Bull.   Mus.  Hist  nat.,  Paris,   p.  157.    19 10.  —  M.  Burr,   Gen.   Ins.  Derm.,  p.   3g, 
PI.  VII,  fig.  2,  1911. 

Tête  marron  foncé,  luisante,  labre,  mandibules  et  palpes  d'un  brun  fauve;  plus 
longue  que  large,  convexe,  partie  frontale  bombée  et  pourvue  derrière  la  naissance 
des  antennes  de  deux  légères  impressions  arquées;  sutures  frontale  et  occipitale  bien 
marquées.  Antennes  de  i5  articles,  bruns  à  l'exception  du  second  et  des  trois  ou 
quatre  derniers,  jaunâtres,  poilus. 

Pronotum  marron,  luisant,  ses  bords  latéraux  testacés  et  faiblement  rebordés, 
subrectangulaire,  plus  large  que  long,  un  peu  plus  étroit  que  la  tête  en  avant,  plus 
large  qu'elle  en  arrière;  tous  ses  bords  droits,  angles  numéraux  aigus  et  bien  accusés, 
angles  postérieurs  faiblement  arrondis.  Disque  légèrement  convexe  avec  une  dépres- 
sion transversale  médiane,  divisé  sur  les  deux  premiers  tiers  de  sa  longueur  par  un 
fin  sillon  médian  de  chaque  côté  duquel  se  trouve  une  fossette  près  du  bord  antérieur. 

Mésonotum  marron,  légèrement  ponctué,  de  moitié  plus  court  que  le  pronotum, 
divisé  par  une  ligne  médiane  longitudinale;  son  disque  plat,  ses  côtés  convexes 
munis  d'un  faible  bourrelet. 

Métanotum  un  peu  plus  court,  mais  plus  large  que  le  mésonotum,  de  même  cou- 
leur el  légèrement  ponctué,  son  bord  postérieur  concave. 

Prosternum,  mésosternum  et  métasternum  testacés,  lisses,  typiques. 

Pâlies  les  lacées,  les  fémurs  plus  foncés,  brunâtres  ;  le  dessous  des  tarses  garni  d'une 
pubescence  jaunâtre   très   dense. 

1  bdomen  marron  rougeâtre,  luisant,  ponctué,  la  ponctuation  plus  accusée  que  sur 
le  mésonotum  et  le  métanotum.  11  va  s'élargissanl  sensiblemenl  du  premier  au 
cinquième  segment,  puis  se  rétrécissait  jusqu'au  dernier  dont  la  largeur,  mesurée 
au   bord  postérieur,  est  à  peu  près  égale  à  celle  du  premier  segment.  Plis  des  I  ioisième 


DERMÀPTÊRES.  67 

et  quatrième  segments  peu  accusés.  Les  segments,  sauf  le  dernier,  sont  anguleux 
sur  les  côtés  et  se  terminent  postérieurement  en  pointe  du  troisième  au  septième 
qui  sont  munis  d'une  carène  longitudinale,  plus  accusée  du  cinquième  au  septième. 
Dernier  segment  court,  subrectangulaire,  d'une  largeur  double  de  sa  longueur, 
irrégulièrement  ponctué  et  rugueux  dans  sa  moitié  postérieure.  Son  disque  faible- 
ment bombé  et  divisé  longitudinalement  par  un  sillon  médian  qui  n'atteint  pas  le 
bord  postérieur,  présente  au  delà  du  milieu  une  dépression,  très  prononcée  le  long 
du  bord  postérieur,  limitée  de  chaque  côté  par  un  léger  repli  tuberculiforme  qui  se 
prolonge  en  un  petit  triangle,  saillant,  surmontant  chaque  racine  de  la  pince.  Bord 
postérieur  épais  et  légèrement  concave  entre  les  branches  de  la  pince  ;  figure  2. 


Fig.   •.  —  Idolopsalis  Riveti  J  . 

Segments  inférieurs  plus  clairs,  d'un  brun  jaunâtre,  ponctués.  Pénultième  segment 
ventral  rugueux  et  grossièrement  ponctué. 

Prygidium  non  saillant,  vertical,  échancré  supérieurement. 

Branches  de  la  pince  d'un  fauve  ferrugineux,  écartées  à  la  base,  robustes  et 
légèrement  dilatées  à  leur  naissance,  triquètrcs  en  dessus  dans  leur  premier  tiers 


Fig.  3.  —  Idolopsalis  Riveti  ?. 

avec  une  impression  très  marquée  contre  la  racine  à  droite  et  à  gauche  de  l'arête 
médiane,  plates  en  dessous,  puis  cylindriques,  elles  vont  s'amincissant  jusqu'aux 
pointes  aiguës  qui  se  touchent.  D'abord  droites,  elles  se  courbent  un  peu  au  delà  de 


G8  ORTHOPTÈRES. 

leur  moitié,  la  droite  plus  sensiblement  que  la  gauche,  l'ensemble  de  leurs  arêtes 
internes  formant  un  ovale.  Bord  interne  lisse. 

9  :  Segments  de  V abdomen  moins  anguleux  sur  les  côtés  du  troisième  au  septième 
et  dépourvus  de  carènes  latérales.  Dernier  segment  dorsal  plus  rétréci  postérieu- 
rement, sans  dépression  transversale,  avec  les  replis  moins  accusés. 

Branches  de  la  pince  marron  rougeâtre,  plus  claires  que  l'abdomen,  presque  conti- 
guës,  robustes  et  triquètres  pour  plus  d'un  tiers  de  leur  longueur,  puis  elles  s'amin- 
cissent et  s'arrondissent  sensiblement  jusqu'aux  pointes  aiguës,  qui  s'entrecroisent; 
subdroites,  modérément  courbées  un  peu  avant  les  pointes.  Bord  interne  crénelé 
dans  sa  première  moitié,  puis  lisse;  figure  3. 

Longueur  totale  du  corps,  d  :  i6mm;  9  i8mm,5.  Longueur  des  branches  de  la 
pince,  d  :  à  droite,  2mm,3;  à  gauche,  2mm,5;  9  2mm,2. 

i  d  cleTroya,  1901,  DrP.  Rivet.  —  i  9  et  1  d  juv.  ainsi  que  2  larves  de  El  Pelado,  1903,  DrP.  Rivet. 

Genre   PSEUDOCHELIDUBA   Verb. 
Pseudochelidura  sp  ? 

1  d  de  Troya,  1902,  Dr  P  .  Rivet. 

Je  rapporte  au  genre  Pseudochilidura  un  exemplaire  9  de  couleur  marron  avec  le 
pronotum  jaune  paille,  les  pattes  et  les  branches  de  la  pince  testacées,  les  antennes 
de  12  articles,  typiques,  de  couleur  jaune.  Bien  que  les  deux  espèces  américaines 
connues  du  genre  Pseudochelidura  :  la  Ps.  vara  (Scudd.)  et  la  Ps.  biolleyi  Borelli 
diffèrent  sensiblement  de  cet  exemplaire,  je  ne  saurais  le  décrire  comme  espèce 
nouvelle  parce  que  :  i°  le  genre  Pseudochelidura  ne  peut  être  fixé  avec  sécurité 
absolue  sur  des  femelles  seules  et,  20  parce  que  dans  ce  genre,  les  d  diffèrent  trop 
des  9  pour  permettre  de  reconnaître  une  espèce  décrite  sur  des  femelles  seules. 


NÉVIiOPTÈRF.S.  69 


NÉVROPTÈRES, 


Le   R.    P.    Longin    NAVAS,    S.   J 

(de  Saragosse  ). 


Famille  MYRMÉLÉONIDES. 

Di mares    decorus,    sp.    nov. 
PI.  IV,  fig.  6. 

Simi'is  çenusto  Banks. 

Caput  facie  flava,  linea  transversa  in  clypco,  cum  latcrali  juxta  oculos  et  média 
angustis,  continuata  et  macula  ante  antennas,  fuscis;  palpis  maxillaribus  fuscis,  ad 
articulationes  annulatis,  apice  truncatis,  labialibus  longissimis,  plus  quam  triplo 
longioribus,  articulo  basilari  brevi,  flavido,  apicalibus  interne  flavidis,  externe 
fuscis,  paenultimo  longissimo,  sinuato,  ultimo  breviore,  clava  pyriformi,  globosa, 
apice  inflato,  obtuso,  fusco;  vertice  deplanato,  medio  longitudinaliter sulcato,  fusco  ; 
occipite  fulvo,  maculis  striisque  fuscis  variegato;  oculis  fusco-rcneis,  nitentibus; 
antennis  fuscis,  fulvo  annulatis,  clava  elongata,  acuta. 

Prothorax  fortiter  transversus,  fuscus,  macula  cuneiformi  anteriore  duplici  et 
stria  obliqua  latcrali  l'ulvis;  pilis  lateralibus  longis,  nigris.  Mcso-  et  metanotum 
fusca,  marginibus  postcrioribus  et  striis  longitudinalibus  flavidis.  Pectus  fuscum. 

Abdomen  fuscum,  rufescens,  ad  latera  flavidum,  breviter  fusco  pilosum. 

Pedes  testaceo-pallidi,  setis  nigris,  calcaribus  ferrugineis,  anterioribus  primum 
tarsorum  articulum  superantibus;  tarsorum  articulis  quatuor  primis  apice  ferru- 
gineis; unguibus  ferrugineis. 

Aise  hyalina-,  stigmate  pallido,  insensibili;  venis  fuscis;  venulis  marginalibus 
posterioribus  fuscis,  discalibus  plerisque  albidis,  inter  maculas  fuscis. 

Ala  anterior  quatuor  fasciis  in  medio  anteriore  distinctis,  pone  médium  in  atomos 
fere  dissipatis  ;  ia  ante  médium  a  costa,  ubi  inter  venulas  obsoleta,  ad  cubitum 
et  amplius;  2a  média  sinuosa,  a  tertia  anguste  separata;  3a  lata,  posticc  furcata, 


n0  NEVROPTÈRES. 

externe  cuffl  apicali  bis  connexa,  tria  spatia  hyalina,  ad  costam  sivc  stigma,  ad 
médium  et  ad  marginem  relinquente;  4a  apicali  externe  dilutiore,  duas  cellulas 
ovales  ad  margines  definite  relinquente.  Prœterea  atomi  plures  in  medio  basilari, 
grandiusculi  in  area  intercubitali,  minimi  in  postcubitali. 

Ala  posterior  {fi g -6)  tribus  fasciis  completis  distinctis,  inter  se  conjunctis:  média 
sinuosa,  quasi  ex  tribus  maculis  constante,  stigmali  lata,  postice  latiore,  furcata, 
apicali  duabus  areolis  hyalinis  ad  margines,  a  prœcedente  tribus  spatiis  hyalinis 
separata,  venulis  multis  pallidis  in  seriem  sinuosam  dispositis. 


mm 


Long,  corp ■  •    ■. :io,5 

»       al.  ant 33 , j 

»        »    post 32 

Patrie  :  Pérou,  Paita  et  Tablazo  de  Paita.  région  désertique,  bord  de  la  mer  (5omà  8om  d'altitude). 
P.  Rivet,  1906  (Mus.  de  Paris). 

L'échantillon  que  j'ai  sous  les  yeux  présente  une  petite  motte  brune  discale  à 
l'aile  postérieure  de  la  droite.  Cette  anomalie  ne  doit  pas  empêcher  de  l'assimiler 
au  cenustus  Banks  et  le  séparer  des  autres  espèces  qui  ont  une  tache  ronde  au 
même  endroit. 

Dimares  amœnus,  sp.  nov. 

Similis  pretioso  Banks. 

Caput  facie  flava,  linea  transversa  in  clypeo,  alia  ante  antennas  medio  interrupta, 
fuscis;  palpis  maxillaribus  fuscis,  labialibus  longissimis,  fere  quadruplo  longioribus, 
pallidis,  externe  fusco  lineatis,  clava  dilatata,  ovali,  obtusa;  verticc  deplanato, 
fusco;  occipite  flavido,  fusco  notato;  antennis  fuscis,  clava  forti. 

Prothorax  transversus,  antice  angustatus,  disco  fusco,  duobus  punctis  rotundatis 
anterioiibus  et  duobus  postcrioribus  fulvis;  pilis  lateralibus  longis,  fuscis.  Meso-  et 
metanotum  l'usca,  marginibus  posterioribus  et  striis  longitudinalibus  fulvis.  Pectus 
fuscum. 

Abdomen  fuscum,  dense  et  breviter  fusco  pilosum. 

Pedes  fulvi,  nigro  setosi,  tarsorum  articulis  apice  fuscis. 

Alœ  hyalina-,  stigmate  pallido,  fere  insensibili,  dense  fusco  maculatœ. 

Ala  anterior  toto  medio  posteriorc  fusco  punctato,  punctis  propc  basiin  minutis 
rarioribusque,  in  medio  apicali  densioribus,  fere  in  maculas  coalescentibus;  in 
medio  anteriore  aliquot  atomis  ad  ventilas  costales  el  radiales,  maculis  in  area 
radiali  ante  primam  fasciam  transversam.  Très  fasciœ  transversœ  parum  definitœ  : 
apicalis  intégra,  lata,  duas  areolas  ad  apicem  liberans;  stigmalis  et  média  ad  alœ 
médium  in  puncta  dissolutœ  et  inter  se  coalescentes. 

Ala  posterior  fasciis  tribus  distinctioribus,  fere  inter  se  sejunctis  :  apicali  lata, 
interne  sinuosa,  duas  areolas  hyalinas  ad  apicem  libérante;  stigmali  ad  médium 


NÉVROPTÈRES.  71 

angustata    et    subinterrupta,    postice    furcata,    média    ante    médium    interrupta. 
Praeterea  gutta  orbicularis  supra  cubitos  ante  alœ  médium. 

mm 

Long .  corp 29 

»      al .   ant 27 

»        »     post 25 

Patrie  :  Equateur.  D'après  un  échantillon  que  j'avais  depuis  longtemps  dans  nia  collection,  reçu  de 
la  maison  Staudinger,  de  Dresde,  ou  Rolle,  de  Berlin.  Pérou,  Paita  et  Tablazo  de  Paita,  région  déser- 
tique, bord  de  la  mer,  5om  à  8om  d'altitude.  P.  Rivet,  1906;  échantillons  un  peu  immatures,  plus 
pâles  que  celui  de  l'Equateur  (Mus.  de  Paris). 

Il  sera  utile,  pour  faire  ressortir  les  différences  de  ces  espèces  nouvelles  avec  les 
autres  congénères  de  l'Amérique  méridionale,  de  reconstruire  l'excellente  clé  dicho- 
tomique de  M.  Banks  {Journ.  of  the  New-York  Entomol.  Soc,  1909,  March).  On  aura 
ainsi  le  Tableau  dichotomique  des  formes  américaines  de  ce  genre  connues  jusqu'à 
ce  jour. 

1.  Ailes  sans  taches,  thorax  pâle  au  milieu,  avec  une  fine  ligne  longitudinale 
brune 1.  albililinea  Walk. 

—  Ailes  plus  ou  moins  tachetées  de  brun 2 

2.  Thorax  pâle  au  milieu,  avec  une  strie  moyenne  brune;  taches  des  ailes  quel- 
quefois presque  toutes  séparées,  sans  former  de  bandes  distinctes  ou  complètes, 
ne  l'étant  que  l'antéapicale 3 

—  Thorax  en  grande  partie  brun  supérieurement;  taches  des  ailes  formant  des 
bandes  plus  on  moins  complètes,  du  moins  chez  les  postérieures 4 

3.  Bandes  des  ailes  nulles,  excepté  l'antéapicale,  étroite,  largement  séparée  de  la 
tache  apicale;  taches  isolées,  surtout  aux  bords  antérieur  et  postérieur  des  ailes, 
sans  former  quatre  bandes  distinctes 2.  lepidus  Nav.,  sp.  n.  (x). 

—  Bandes  des  ailes  visibles,  du  moins  à  la  moitié  postérieure  de  l'aile;  l'an- 
téapicale large,  plus  ou  moins  contiguë  à  la  tache  apicale 3.  elegans  Perty 

4.  Aile  postérieure  avec  une  tache  orbiculaire  petite  avant  ou  sur  le  milieu.  .  .     <> 

—  Aile  postérieure  sans  tache  orbiculaire  sensible  sur  le  milieu;  sans  atomes 
bruns  sur  la  marge  postérieure  de  la  même 5 

5.  Plus  petit  (enverg.  D2mm);  bande  médiane  des  ailes  postérieures  courte,  de  la 
moitié  de  l'aile  à  la  marge  postérieure 4.  venustus  Banks 

I1)  Elevé  au  rang  d'espèce.  Dans  la  revue  Broteria  (1912,  p.  41,  fis  3),  je  l'ai  décrite  comme  variété  de 
l'elegans  Perty  ;  mais  les  différences  remarquables  avec  les  échantillons  du  Brésil  (dans  ma  collection)  tout  à 
fait  conformes  au  type  du  Musée  de  Munich,  que  j'ai  pu  comparer,  me  forcent  maintenant  à  la  considérer 
comme  espèce  autonome. 


72  NÉVBOPTKRES. 

-  Plus  grand  (enverg.  70mm)  ;  bande  médiane  des  ailes  postérieures  large,  si- 
nueuse, comme  formée  de  trois  taches,  complète,  arrivant  de  la  marge  postérieure 
à  la  côte,  où  elle  s'évanouit 5.  decokus  Nav. 

6.  Ailes  postérieures  avec  trois  bandes  en  partie  reliées  entre  elles,  l'apicale  avec 
deux  aréoles  hyalines;  ailes  antérieures  avec  trois  bandes  complètes  : 7 

-  Bandes  des  ailes  postérieures  pas  complètes,  ou  plus  ou  moins  fractionnées, 
du  moins  les  deux  internes 8 

7.  Ailes  postérieures  sans  atomes  bruns  le  long  de  la  marge  postérieure;  les  anté- 
rieures avec  trois  bandes (>.  formosus  Banks 

-  Ailes  postérieures  saupoudrées  d'atomes  bruns  le  long  de  la  marge  postérieure 
avant  la  moitié;  ailes  postérieures  avec  le  tiers  apical  brun,  et  deux  bandes 
brunes 7.  subdolus  Walk. 

8.  Ailes  antérieures  sans  bandes  distinctes,  saupoudrées  de  nombreuses  goutte- 
lettes, surtout  le  long  des  marges  apicale  et  postérieure;  ailes  postérieures  avec  des 
bandes  représentées  par  des  taches  bien  isolées 8.  belltjlus  Banks 

-  Les  taches  des  ailes  antérieures  formant  trois  ou  quatre  bandes  à  peu  près  dis- 
tinctes, plus  ou  moins  interrompues  ;  les  bandes  des  postérieures  presque  complètes.  9 

9.  Bandes  des  ailes  antérieures  peu  distinctes  antérieurement,  continuées  postérieu- 
rement depuisla  moitié  de  l'aile  et  résolues  en  de  nombreux  points.     9.  amœnus  Nav. 

-  Bandes  des  ailes  antérieures  très  distinctes,  formées  par  des  taches  grosses, 
dans  toute  leur  étendue 10.  pketiosus  Banks 

Austrolcon  striolatus,  sp.  nov, 
PI.  IV,  iig.  io. 

Fuscus,  similis  frontall  Banks. 

Caput  facie  flava;  fronte  ante  et  inter  antennas  nigra;  vertice  fusco-nigro,  linea 
transversa  anteriore  flava;  oculis  fuscis;  papis  flavis,  labialibus  articulo  ultimo 
fusiformi,  elongato,  stria  externa  fusca;  antennis  fuscis,  articulo  basilari  subtoto 
ilavo. 

Prothorax  (fig.  io)  subduplo  longior  quamlatior,  ad  sulcum  anticum angustatus, 
fuscus,  |>ilis  albis,  linea  longitudinali  média  ad  sulcum  anticum  leviter  dilatata, 
puncto  laterali  ante  sulcum  et  stria  laterali  pone  sulcum,  flavis.  Meso-  et  meta- 
notum  Eusco-cinerea,  margine  postico  H  striis  longitudinalibus  flavidis. 

Abdomen  fusco-cinereum,  |uhs  cinereis,  margine  postico  segmentorum  et  macula 
superna  laterali  supra  septimum  obscure  flavis. 

Pedes  fortes,  selis  fuscis;  femoribus  subtotis  fuscis;  tibiis  flavidis,  dorso  fusco 


NÉVROPTÈRES.  73 

punctatis,  linea  inferna  longitudinali  fusca;  calcaribus  testaceis;  tarsis  nigris,  basi 
piinii  articuli  flavida;  unguibus  ferrugineis,  parum  arcuatis. 

Alœ  angustœ,  hyalinœ,  irideœ,  stigmate  pallido,  interne  fusco  limitato. 

Ala  anterior  reticulatione  fusco  et  albido  alternatim  striata,  venulis  aliquot 
anguste  fusco  limbatis  :  ultima  radiali  ante  stigma,  ramo  obliquo  procubiti,  gradatis 
externis  et  axillis  furcularum  marginalium.  Praeterea  stria  duplex  obliqua  angusta, 
parum  sensibilis  :  posterior  ad  anastomosim  et  anterior  ante  cubitos.  Sector  radii 
ramis.  Ramus  anterior  cubiti  initio  fuscus,  quasi  striolam  obliquam  in  aise  medio 
eflïciens. 

Ala  posterior  reticulatione  subtota  fusca,  aliquot  venulis  partim  pallidis,  nullis 
fusco  limbatis.  Sector  radii  8  ramis. 


111  m 


Long,  corp •"> 

»      al .    ant • 20 

»        »     post i8,5 

Patrie  :  Pérou,  La  Masa,  4oom  d'altitude;  Paita  et  Tablazo  de  Paita,  région  désertique,  bord  de  la 
mer,  5om  à  6om  d'altitude.  P.  Rivet,  190G  (Mus.  de  Paris). 


Famille  HEMEROBIDES. 

Hemerobius  centralis,  sp.  nov. 

Similis  pallido  Blanch.  Testaceus,  fusco  pictus. 

Caput  testaceum,  palpis  et  antennis  concoloribus;  palporum  labialium  articulo 
ultimo  grandi,  fusco,  mucrone  elongato,  testaceo. 

Thorax  testaceus,  testaceo  pilosus,  superne  fascia  laterali  fusca.  Prothorax 
transversus. 

Abdomen  testaceum,  testaceo  pilosum,  fascia  dorsali  laterali  fusca  (1). 

Pedes  straminei,  immaculati,  stramineo  pilosi;  tibiis  posterioribus  fusiforrnibus; 
tarsis  testaceis,  metatarso  reliquis  articulis  simul  sumptis  parum  breviore. 

Alœ  ellipticse,  irideae,  stigmate  insensibili. 

Ala  anterior  venis  testaceo-pallidis,  fusco  striatis;  area  costali  basi  modicc  dila- 
tata,  venulis  fusco  et  pallido  variis;  venulis  discalibustotis  fuscis,  gradatis  6/8,  duabus 
radialibus  ad  séries  gradatas  pertinentibus  ;  tribus  sectoribus  radii,  idtimo  quater 
furcato;  procubito  prope  basim  furcato,  una  venula  inter  ramum  posticum  et  cubi- 
tum;  una  venula  cubitali,  seu  2a  cellula  postcostali  auct.  aperta.  Membrana  tota, 
exceptis  areis  costali  et  subcostali,  atomis  fusco-pallidis  irregularibus  fere  unifor- 
miter  respersa. 

(')   La  couleur  n'est  pas  bien  visible  à  cause  du  mauvais   état  de  conservation  des  échantillons  types 
Arc  de  méridien  équatorial,  t.  X  (i).  10 


n/j  NÉVROPTÈRES. 

Ala  posterior  penitus  hyalina,  iridea,  reticulatione  testaceo-pallida;  vcnulis 
gradatis  3/5  fuscis. 

mm 

Long .   corp ' 

»       al.    ant 9 

»        »     posl '••         7i  ' 

Patrie  :  Equateur,  Tulcan,  Riobamba,  Dr  P.  Rivet,  1901  (Mus.  de  Paris).  Deux  échantillons  assez 
détériorés,  mais  ce  qui  reste  est  suffisant  pour  reconnaître  l'espèce. 

La  taille  est  semblable  à  celle  de  VHemerobius  pallidus  Blanch.,  les  dessins  du 
corps  aussi  semblables;  mais  la  couleur  est  plus  foncée,  et  surtout  l'aspect  marbré 
des  ailes  antérieures  sépare  nettement  les  deux  espèces. 

Nusalala,  gen.  nov., 

Similis  Micromo  Ramb.  et  Neno  Nav.  (x) 

Palpi  longi,  labiales  articulo  ultimo  fusiformi  elongato,  acuto  nec  mucronato. 
Antennœ   longae,   moniliformcs. 

Pedcs  posteriores  tibiis  fusiformibus,  linea  laterali  impressa. 

Aise  angustse,  subcosta  et  radio  separatis. 

Ala  anterior  area  costali  angusta,  venula  nulla  récurrente  ad  basim,  venulis 
plerisque  furcatis;  radio  quatuor  sectoribus;  procubito  ramo  posteriore  abortivo, 
seu  cum  cubito  statim  confluente;  disco  triplici  série  manifesta  venularum  grada- 
tarum,  cellulis  plerisque  hexagonalibus.  Venula  radialis  ad  seriem  externam  gra- 
datarum  pertinet. 

Ala  posterior  area  radiali  angusta,  vcnulis  simplicibus ;  sectorc  radii  quatuor 
ramis;  procubito  furcato,  ramo  posteriore  bene  evoluto,  a  cubito  sejuncto;  disco 
duplici  série  venularum  gradatarum;  venula  radiali  ultima  ad  seriem  externam 
pertinente. 

Le  type  est  l'espèce  ci-dessous. 

Ce  genre  a  l'apparence  d'un  Micromus  par  la  structure  du  champ  costal  à  l'aile 
antérieure;  il  s'en  distingue  par  les  trois  séries  de  vénules  en  gradins  au  disque  et 
parce  nue  la  branche  postérieure  du  procubitus  (mediana)  est  abortive,  réduite  à 
une  vénule  oblique  qui  s'anastomose  avec  le  cubitus,  contrairement  à  ce  qui  arrive 
d'ordinaire.  Ce  dernier  caractère  est  commun  avec  le  genre  Nenus,  mais  celui-ci 
offre  la  même  disposition  à  l'aile  postérieure,  qui  est  tout  à  fait  différente  dans  sa 
structure. 


1 .1  m.    décrits  dans  li-s  Mïih.  II.  Ac.  Cienc.  de  Barcelone,  vol.  X,  n"  9  (1912),  i>.  67. 


NÉVROPTÈRES.  75 


Nusalala  erecta,  sp.  nov. 


PI.  IV.  fig.  7. 


Fusca,  rufo  mista. 

Caput  facie  nigra,  nitida  ;  ïrontc  ante  antennas  pallida  ;  palpis  fuscesccntibus, 
labialium  articulo  ultimo  fusiformi  elongato;  oculis  fuscis;  antennis  fuscis,  fulvo 
annulatis;  vertice  subtoto  fusco,  piloso. 

Thorax  fuscus,  rufo  ad  latera  vage  maculatus;  pilis  fulvis. 

Abdomen  fusco-rufum,  pilis  fulvis. 

Pedcs  testaceo-pallidi,  femoribus  tibiisque  anterioribus  fusco  bipunctatis. 

Alœ  angustœ,  apice  elliptice  rotundatœ;  stigmate  vix  sensibili;  pilis  fimbriisque 
fulvis. 

Ala  anterior  membrana  tota  marmorata  juxta  venas  venulasque  atomis  fusce- 
scentibus  respersa;  reticulatione  fusco  et  fulvo  variegata;  quatuor  sectoribus  radii 
furcatis  aut  ramosis;  venulis  gradatis  4-5-8;  puncto  fusco  insigni  ad  anastomosim 
rami  posterions  procubiti  cum  cubito,  interdum  quoque  ad  médium  seriei  cxternaj 
venularum  gradatarum  (fig.  7);  pilis  pallidis  ercctis. 

Ala  posterior  penitus  immaculata,  hyalina,  iridea,  reticulatione  fulva,  in  medio 
externo  fusca;  area  radiali  duabus  venulis,  interna  cum  secundo  ramo  sectoris 
quasi  secundum  sectorem  elliciente;  venulis  gradatis  5/8  série  interna  obliqua, 
externa  in  arcum,  margini  parallela. 


n>  in 


Long,  corp 5 

»      al.    ant 9,5 

»        u     post 8.5 

Patrie  :  Equateur,  Riobamba,  1901.  Pinllar,  2900™  d'altitude,  igo3.  Dr  P.  Rivet  (Mus.  de  Paris). 

Sympherobius  marmorati permis  Blanch. 
Megalomus  marmoratipennis  Gay,  Fauna  de  Chile.  Neurôpteros,  i85i,  p.  127. 

Je  rapporte  à  cette  espèce  un  échantillon  de  l'Equateur,  Borma,  3ioom  d'altitude, 
Dr  P.  Rivet,   igo5. 

Famille  CHRYSOPIDES. 

Chrysopa  lanata  Banks.  Proc.  Entom.  Soc.  0/  Washington,  191  o,  p.  i54- 
Nouvelle  pour  l'Equateur. 

Chrysopa  lœea  Nav.  Réf.  R.  Acad.  do  Ciencias  de  Madrid,  1910,  fig.  2. 
Loja,  1908.  Dr  P.  Rivet. 

Allochrysa  Riveti,  sp.   nov. 

PI.  IV.  fig.  8. 
Flava. 
Caput  labro  rubro,  palpis  flavis,  immaculatis;  vertice  deplanato,linea  angulari  in 


hÇ,  névroptères. 

A   rubra;  antennis  flavis,  primo  articulo   crasso,  longo;    oculis   globosis,  in  sicco 

fusco-rubris. 

Prothorax  longior  quam  latior,  angulis  anticis  truncatis,  marginibus  rubcntibus. 
Mesonotum  scutello  lineola  fusco-rubra  transversa  laterali  bina. 

Abdomen  flavum. 

Pedes  flavi,  graciles,  tibiis  posterioribus  fusiformibus,  tenuibus,  longis. 

Ala3  hyalinœ,  fortiter  irideœ,  reticulatione,  pilis  fimbriisque  flavis;  stigmate 
sordide  flavo,  umbrella  fusca  interne  limitato.  Venulœ  gradatœ  numerosse,  seriei 
internée  introsum  continuât». 

Ala  anterior  [fig.  8)  in  quarto  apicali  lata,  apice  rotundata;  costa,  radio  et  cubito 
stria  basilari  nigra;  fascia  umbrosa  fuscescente  ab  initio  sectoris  ad  finem  postcubiti; 
venis  venulisque  interjectis  nigris;  item  exigua  umbra  ad  initium  et  finem  seriei 
externœ  venularum  gradatarum.  Venulœ  costales  ad  médium  areœ  initio  nigrœ. 

Ala  posterior  in  tertio  apicali  ampliata,  apice  subacuta. 

mm 

Long,  coip 12 

»       al.    ant 2°, 5 

»        »     post '9 

Patrie  :  Equateur,  Santo  Domingo  delos  Colorados,  5iom  d'altitude.  DrP.  Rivet,  1909  (Mus.  de  Paris). 


Famille  LEPTOCÉRIDES  (Trichoptéres). 

Leptocella  ?  fesliva,  nov.  sp. 
PI.  IV,  fig.  9. 

Caput  testaceum,  pilis  albis,  oculis  nigris;  palpis  longis,  testaceis,  labialibus 
apicem  versus  fuscescentibus  ;  antennis  testaceis,  primo  articula  grandi,  crasso, 
capitis  longitudine,  reliquis  tenuibus,  apice  fusco  anguste  annulatis. 

Thorax  testaceus,  albido  pilosus,  superne  ad  latera  rubescens. 

Abdomen   viride   smaragdinum. 

Pedes  tenues,  testaceo-pallidi,  tarsis  longis. 

Ala  anterior  (fig.  9),  angusta,  apice  parabolico,  truncata;  membrana  hyalina, 
iridea,  leviter  flavo  tincta;  reticulatione  pallida;  furculis  apicalibus  1  et  3  pedicel- 
latis;  cellulis  discali  et  média  manifestis.  Maculœ  fulvo-fuscœ  transversa;  quasi  in 
fascias  dispositœ  :  ia  basilaris  parva,  supra  procubitum;  2a  ante  médium  obliqua, 
subtrapezoidalis,  née  radium  nec  cubitum  attingens;  3a  ad  médium  elliptica,  paulo 
longior;  ff  apicalis  ultra  stigma,  ex  tribus  composita,  prima  anteriore  parva,  sc- 
cuntla  média  ad  Inliam  furculam  longior,  Lerlia  posterior  grandior  et  per  totum 
tnarginem  posteriorem  usque  ad  anastomosim  continuata.  Pili  plerumque  tenues 


NÉVROPTÈRES.  77 

brevesque,  in  disco  longiores,  ubi  etiam  per  plagas  ad  médium  et  postice  in  squa- 
mulas  nigras  mutati. 
Ala  posterior  albida. 

mm 

Long .  corp 5 

al.    ant « 

Lat.      »       » i,8 

Patrie  :  Equateur,  Loja,  Dr  P.  Rivet,  igo3  (Mus.  de  Paris). 

Deux  échantillons  en  très  mauvais  état,  que  je  rapporte  avec  quelque  doute  au 
genre  Leptocella,  n'étant  pas  possible  de  reconnaître  les  caractères  de  l'aile  posté- 
rieure, mais  le  faciès  est  entièrement  d'un  Leptocella. 

La  description,  quoique  incomplète,  aidée  par  la  figure  de  l'aile  antérieure,  suffi- 
ront, je  pense,  pour  distinguer  suffisamment  l'espèce  des  autres  similaires. 


EXPLICATION  DES  FIGUKES. 
PI.  IV. 

Figure    6.  —  Dimares  decorus.  Aile  postérieure. 
Figure    7.  ■ —  Nusalala  erecta.  Ailes  de  la  droite. 
Figure    8.  —  Allochrysa  Riveti.  Aile  antérieure. 
Figure    9.  —  Leptocella  festiva.  Aile  antérieure. 
Figure  10.  —  Austroleon  striolatus.  Tête  et  prothorax. 

N.  B.  —  Ces  figures,  faites  sans  la  révision  de  l'auteur,  sont  un  peu  défectueuses,  spécialement  la  figure  10. 


ARAIGNEES. 


ARAIGNÉES 


PAR 


Lucien  BERLAND, 

Préparateur  au   .Muséum   national  d'Histoire  naturelle. 


INTKOm  CTION. 


Nos  connaissances  sur  la  faune  arachiiologique  de  l'Equateur,  et  particulièrement 
sur  celle  de  la  partie  montagneuse  de  ce  pays,  se  bornaient  jusqu'ici  à  fort  peu  de 
chose.  Outre  1rs  quelques  espèces  décrites  par  E.  Keyserling  dans  son  grand 
ouvrage  «Die  Spinnen  Amerikas  »  fondamental  pour  l'étude  des  Araignées  d'Amé- 
rique, et  ses  autres  travaux  de  moindre  importance,  nous  ne  possédions  que  quelques 
descriptions  isolées,  faites  par  M.  Eugène  Simon,  qui  reçut  beaucoup  d'Araignées 
envoyées  par  M.  l'abbé  Gaujon  du  sud  de  l'Equateur,  et  sa  liste  des  Aciculariidœ 
de  cette  même  région.  On  ne  sera  donc  pas  étonné  de  trouver  une  aussi  forte  pro- 
portion de  formes  inédites  parmi  les  Araignées  recueillies  par  M.  le  Dr  Rivet,  qui  a  eu 
la  chance  d'explorer  une  région  jusqu'ici  inconnue  au  point  de  vue  qui  nous  occupe, 
et  le  mérite  d'y  recueillir  autant  d'animaux  que  les  circonstances  le  lui  permettaient. 
Le  grand  intérêt  de  ses  collections  réside,  en  outre,  en  ce  qu'elles  proviennent 
d'altitudes  très  considérables  (jusqu'à  plus  de  4ooom),  repérées  avec  le  plus  grand 
soin,  ce  qui  nous  donne  de  précieux  renseignements  sur  la  répartition  verticale 
des  Araignées  dans  les  Andes.  Je  me  réserve,  d'ailleurs,  d'appeler  l'attention  sur 
ce  point  dans  un  chapitre  spécial. 

Qu'il  me  soit  permis  d'exprimer  ici  toute  ma  gratitude  à  M.  Eugène  Simon, 
non  seulement  à  l'occasion  de  ce  travail,  mais  pour  la  bienveillance  avec  laquelle 
il  n'a  cessé  de  me  prodiguer  les  enseignements  et  les  conseils  de  sa  profonde  expé- 
rience, depuis  que  je  me  suis  spécialisé  dans  ce  groupe  qu'il  a  si  parfaitement 
étudié. 


8o 


ARAIGNEES. 


Je  remercie  vivement  M.  le  Dr  Rivet  qui  a  Lien  voulu  me  confier  les  Araignées 
recueillies  par  lui  et  m'a  donné  avec  la  plus  grande  obligeance  tous  les  renseigne- 
ments nécessaires,  particulièrement  ceux  qu'on  trouvera  plus  loin  sur  la  structure 
géographique  des  régions  qu'il  a  visitées. 


LISTE  DES  ESPÈCES  RECUEILLIES. 


AVICULARIIM. 

Bolostromus  Riveti  E.  Simon. 
Idiophthalma  ecuadorensis,   n.  sp. 
Cyclosternum  Gaujoni  E.  Simon. 
Eurypelma  vitiosum  Keyserling. 
Harmonicon  Riveti  E.   Simon. 

dictynid.e:. 

Auximus,  sp.? 

Dictyna  andesiana,  n.  sp. 

Dictyna,    sp.? 

CAPONIID.E. 

Nops  variabilis  Keys. 

DRASSID.E. 
Pseudolygromma  Simoni,  n.  g.,  n.  sp. 

THERIDIIDtE. 

Theridion  alacre  Keys. 
Theridion,  sp.? 

Alt(;iOPID/E. 

Emenista  dentichelis,  n.  sp. 
Linyphia,  sp.? 
Floronia  annulipes,  n.  sp. 
Leucauge   venusta   (Walck.). 
Tetragnatha  Riveti,   n.   sp. 
Meta  alticola,  n.  sp. 
Araneus  Riveti,  n.  sp. 


Araneus   lathyrinus   (Holmberg). 
Araneus  venatrix  (C.  Koch). 
Araneus  Bourgeoisi,  n.  sp. 
Araneus  bonnensis,  n.  sp. 

THOMISID.E. 

Misumena  crocea  Keys. 
Tmarus  peruvianus,  n.  sp. 
Sidyma  lucida  Keys. 
Petricus  griseus,  n.  sp. 

CLUBIONID/E. 

Selenops   ecuadorensis,    n.    sp. 
Eutichurus  ferox  E.   Simon. 
Ctenus  nigrolineatus,  n.  sp. 
Corinna  bellatrix  (L.   Koch). 
Corinna  nigrina,  n.   sp. 
Castancira,  sp.? 

Tomopisthes  septenirionalis,  n.  sp. 
Gayenna  Riveti,  n.  sp. 
Gayenna  Simoni,  n.  sp. 
Gayenna  andesiana,  n.  sp. 
Gayenna,  sp.? 

Gayennclla  Riveti,  n.  g.,  n.  sp. 
Oxysoma  Bergi  E.  Simon. 
Oxysoma  dubia,  n.  sp. 
Haptisus   Nicoleti  E.   Simon. 
Olbophthalmus  lojensis,  n.  sp. 
Tafana  Riveti  E.  Simon. 
Anyphaena  Riveti,  n.  sp. 


ARAIGNEES. 


81 


Anyphsena  Perrieri,  n.  sp.  Lycosa  Lallemandi,  n.  sp. 

Anyphsena  Massened,  n.  sp.  Li/cosa  andesiana,  n.  sp. 

Anyphsena  Defonlonguei,  n.  sp.  Pardosa  Riveti,  n.  sp. 
Anyphsenoides  pluridentata,  n.  g.,  n.  sp.  n,Tr,Tr.  T. 

OXYOPID/E.  Lyssomanes,  sp.? 

Tapinillus,   sp.?  £""'o  crassichelis,  n.  sp. 

Phiale  Simoni,  n.  sp. 
LYCOS  ID.E.  Phiale,  sp.? 

Lycosa  implacida  Nicolet. 

Famille  des  AVICULARIID.E. 

Genre  BOLOSTROMUS  Ausserer,   i875. 
Bolostromus    Riveti    E.    Simon. 

PI.   VII,   lig.    I    et    2. 
E.  Simon,  in  Ann.  Soc.  Enl.  Fr.,  igo3,  t.  LXXII,  p.  3i'|. 

M.  E.  Simon  qui  a  décrit  cette  espèce,  ainsi  que  Harmonicon  Riveti  (voir  plus 
loin),  sur  des  spécimens  envoyés  par  le  Dr  Rivet,  a  bien  voulu  nous  autoriser 
à  en  reproduire  ici  la  diagnosc  originale  et  à  en  faire  quelques  dessins. 

çS  long.  i2-i4mm.  —  Céphalothorax  olivaceus,  subtiliter  coriaceus,  parte  cephalica 
antice  leviter  plicata.  Oculi  antici,  superne  visi,  in  lineam  vix  recurvam,  niedii  late- 
ralibus  vix  minores  a  sese  distantes  sed  a  lateralibus  subcontigui.  Abdomen  angustum, 
luteo-testaceum ,  supra  nigro-maculatum,  maculis  mediis  tritiis,  ia  parva  subrotunda, 
2a  transversa,  3a  longitudinali  Icmceolata  et  utrinque  maculis  lateralibus  l\  vel  5  magnis 
iniquis  et  laciniosis  insigniter  ornatum.  Chelse  nigrse,  coriacese,  intus  minute  rugosse  et 
breviter  crinitse.  Partes  oris,  sternum  pedesque  fulvo-olivacea.  Pedes  sat  longi,  tibia 
i1  paris  cylindracea,  subtus  et  intus  aculeata,  extus  ad  apicem  calcaribus  binis 
geminatis,  acutis  et  curvatis,  inter  se  subsimilibus  (inferiore  altero  vix  longiore) 
armata,  metatarso  cylindraceo,  leviter  curvato,  subtus  aculeis  paucis  submediis  alque 
in  parte  basali  granulis  inordatis  munito,  tarso  vix  scopulato.  Pedes-maxillares 
médiocres,  tibia  longe  ovata  mutica  subtus  crinita,  bulbo  parvo  cordiformi,  spina 
tenui  et  recta,  lobo  longiore. 

RlOBAMBA    (3    <3). 

Je  rapporte,  en  outre,  à  cette  espèce  1  Q  venant  de  Mirador,  dont  les  carcatères 
concordent  avec  ceux  énoncés  ci-dessus,  sauf  en  ce  qui  concerne  les  tibias  anté- 
rieurs, moins  épineux,  et  l'abdomen  qui  est  uniformément  gris  foncé,  sans  taches. 

Arc  de  méridien  e'quatorial,  t.  X,  (i).  ,l 


82  ARAIGNÉES. 

Genre    IDIOPHTHALMA   Cambridge,    1877. 

Idiophihalma    ecuadorensis,    n.  sp. 
PI.  VII,  fig.  3  et  4. 

9,  long.  28mm.  —  Céphalothorax  brun  noirâtre  très  obscur,  lisse  et  complètement 
glabre,  sauf  une  étroite  bordure  de  poils  fins  sur  les  bords  latéraux-postérieurs,  plus 
long  que  large  et  de f orme  sub-hexagonale  allongée;  partie  céphalique  très  convexe; 
fossette  médiane  étroite  et  profonde,  procurvée,  située  environ  aux  f  postérieurs; 
impressions  peu  marquées.  Yeux  sur  une  faible  éminence,  occupant  un  espace  plus 
long  que  large  et  formant  trois  lignes  :  la  première  de  deux  yeux  touchant  presque  le 
bord  du  bandeau,  séparés  entre  eux  par  un  intervalle  égalante  peu  près  leur  rayon; 
la  seconde  de  deux  yeux  également,  plus  gros  que  ceux  de  la  première  et  plus  rap- 
prochés entre  eux,  ces  deux  lignes  formant  un  quadrilatère  plus  long  que  large; 
troisième  ligne  procurvée,  formée  de  quatre  petits  yeux,  les  médians  ellipsoïdes, 
très  largement  séparés  entre  eux  par  un  espace  presque  égal  à  la  largeur  de  la 
seconde  ligne,  contigus  avec  les  latéraux  qui  sont  arrondis  et  plus  gros  qu'eux. 
Chélicères  de  même  couleur  que  le  céphalothorax,  leur  bord  antérieur  régulièrement 
convexe,  presque  glabres,  sauf  trois  bandes  étroites  parallèles,  coalesccntes  vers 
l'extrémité  qui  est  entièrement  velue,  cette  pubescence  est  formée  de  poils  raides 
et  couchés  à  reflets  métalliques  cuivrés;  râteau  terminal  composé  de  huit  dents 
comprimées  et  étroitement  serrées  les  unes  contre  les  autres.  Pièce  labiale  petite, 
convexe,  aussi  longue  que  large.  Hanches  des  pattes-mâchoires  à  surface  granuleuse, 
garnies  de  poils  noirs,  raides  et  courbés  et,  en  avant,  de  longs  poils  roux.  Sternum 
en  forme  d'écusson  pentagonal,  plus  long  que  large,  un  peu  atténué  en  avant, 
convexe,  granuleux,  orné  de  deux  paires  d'impressions,  les  deux  antérieures  peu 
nettes,  les  deux  autres  longues,  droites  et  profondes.  Pattes  :  IV,  I,  II,  III:  tarses  et 
métatarses  des  pattes-mâchoires  et  des  pattes  I  et  II  munis  de  scopulas  très  épaisses, 
débordant  sur  les  côtés;  tous  les  tibias,  les  métatarses  et  palellas  des  deux  dernières 
paires  munis  de  longues  et  nombreuses  épines,  surtout  sur  la  face  antérieure; 
fémurs  longuement  échancrés  en  dessous  à  l'extrémité  distale,  hanches  à  surface 
finement  granuleuse.  Abdomen  brun  olivâtre,  plus  sombre  en  dessus,  recouvert  de 
poils  lins  et  très  courts.  Filières  inférieures  très  petites  et  cylindriques,  les 
supérieures  longues  et  robustes,  surtout  l'article  basai,  article  terminal  cylindrique, 
plus   jielil    il    plus  étroit  que  le  précédent. 

Santo  Domingo  de  los  Color ados  (1  ç>).  Pinnllar  (1   Q ). 


ARAIGNÉES.  83 

Genre  CYCLOSTERNUM  Ausserer,  1871. 

Cyclosternum  GaujoniJL.  Simon. 
E.  Simon,  in  Actes  Soc.  Linn.  Bordeaux,  1887,  t.  XL  II.  p.  '\o3. 

Espèce  décrite  par  M.  Simon  sur  des  exemplaires  à  lui  envoyés  par  M.  l'abbé 
Gau  jon  de  l'Equateur  méridional  :  Loja,  Amazula.  Elle  paraît  y  être  très  répandue  : 
le  Dr  Rivet  l'a  ramenée  de  localités  très  diverses;  elle  semble  aussi  habiter  de 
préférence  la  partie  élevée  du  pays  car  les  endroits  où  elle  a  été  trouvée  sont  compris 
entre  les  altitudes  de  2600™  et  de  36oom. 

Riobamba  (1  9),  Quito  (i  d),  El.  Vinculo  (i  d1),  Casitagua  (i  d,  1  9). —  H  faut 
aussi  probablement  rapporter  à  cette  espèce  deux  jeunes  de  Tulcan  et  deux  de 
Danas,  qui  ne  sont  pas  délerminables  avec  certitude. 

Genre    EURYPELMA   C.    Koch,    i85o. 

Eurypelma  vitiosum  Keyserling. 

Keysf.hling,  Spinnen  Amerikas,  Drasil  s.p.,  1891,  PI.  I,  fig.  5. 

E.  mollicomum  (non  Â.usserer)  E.  Simon,  //.  mit.  Ar.,  1892,  l.  I,  p.  167. 

E.  vitiosum  E.  Simon.  Hist.  mit.  Ar.,  [go3,  t.  II,  p.  9,37. 

Pérou  :  Paita  (i  c?). 

Le  genre  Eurypelma,  si  nombreux  en  espèces  dans  le  sud  des  Etats-Unis  et 
l'Amérique  centrale,  n'a  que  forl  peu  de  représentants  dans  la  partie  sud  de  ce 
continent.  L'/ï.  vitiosum  était  signalé  par  Keyserling  du  Rrésil  et  de  l'Uruguay; 
c'est  jusqu'ici  la  seule  espèce  du  genre  qui  ait  été  rencontrée  dans  la  région  andine. 

Genre   HARMONICON   F.   Cambridge,   1896. 

Harmonicon    Riveti    E.    Simon. 
PL  VII,  fig.  5  et,  6. 
E.  Simon,  in  Ann,  Soc.  Eut.  France,  10,03,  I.  LXXII,  p.    )i  \. 

Je  reproduis  ci-après  la  description  originale  : 

d,  long.  i9mm.  -  -  Céphalothorax  nigellus,  pilis  sat  longis  fulvo-nitidis  vestitus, 
sed  zonis  radiantibus  glabris  notatus.  Tuber  oculorum  convexum.  Oculi  antici,  superne 
visi,  in  lineam  subrectam,  medii  rotundi,  lateralibus  albis  et  ovatis  paulo  minores. 
Abdomen  ovatum,  nigrinum,  hirsutum.  Mamillse  fusese,  abdomine  paulo  breviores, 


84  ARAIGNÉES. 

articula  medio  basali  paulo  breviore,  ultimo  medio  paulo  longiore.  Chelsa  nigrœ, 
fulco-pilosse  et  nigro-hirsutse,  sed  vittis  glabris  latis  biais  notâtes.  Pars  làbialis 
spinulis  paucis  \  vcl  5  inordinatis  armata,  coxse  pedum-rnaxillarium  area  parva 
spinulosa  ad  basin  munitse.  l'aies  nigricantes,  fulvo-nitido-pubescentes  et  nigro- 
hirsuti,  robusti  sed  tarsis  tenuibus,  tibia  i1  paris  subtus  et  intus  aculeata,  extus  ad 
apicem  tuberculo  ovato  rufulo  aculeum  validum  et  leviter  curvalum  gerente  armata, 
metatarso  recto  sat  brevi,  aculeis  inferioribus  3-3  atque  intus,  in  parte  basali,  tuberculo 
rufulo  (tibiali  minore  et  conico)  armato.  Pedes-maxillares  médiocres,  tibia  longa, 
subtus  longe  crinita  et  prope  médium  aculeo  setiformi  longo  munita,  bulbo  rufulo, 
piriformi,   apice  sensim    attenuato,   spma  lobo   paulo   longiore   recta    et    acuta.    — 

Tboya    (l    çj). 

Le  genre  Harmonicon  ne  renferme  que  deux  espèces  :  YH.  Riveti  E.  Sim.  de 
l'Equateur,  et  l'espèce  type  H.  rufescens  F.  Cambridge  du  Brésil. 

Famille  des  DICTYNID^E. 

Genre  AUXIMUS  Simon,  1892. 

Auximus  sp.  ? 

Cinq  individus  appartenant  à  ce  genre  et  provenant  de  Chillacocha  ( \  Ç,  1  j), 
indéterminables  spécifiquement,  car  ce  sont  tous  des  jeunes. 

Genre   DICTYNA  Sundevall,   i833. 

Dictyna  andesiana,  n.  sp. 
PL  VII,  fig.  7-10. 

c?  long.  2mm,5.  -  -  Céphalothorax  :  partie  céphalique  large  et  très  convexe. 
Yeux  :  ligne  antérieure  légèrement  procurvée,  les  médians  un  peu  plus  écartés 
entre  eux  que  des  latéraux,  yeux  postérieurs  en  ligne  récurvée,  les  latéraux  des  deux 
lignes  contigus.  Bandeau  plus  étroit  que  les  yeux  médians  antérieurs.  Chélicères 
droites,  leur  bord  interne  échancré  sur  plus  de  moitié  de  la  longueur,  de  sorte  qu'elles 
laissent  entre  elles  un  espace  vide  régulièrement  elliptique  (caractère  commun 
à  beaucoup  de  mâles  de  Dictyna);  bord  externe  sinueux,  Eormanl  près  de  l'angle 
du  bandeau  une  pointe  conique  aiguë,  saillante  de  même  près  de  l'insertion  du 
crochet.  Pièce  labiale  sub -triangulaire,  aussi  large  que  longue.  Lames-maxillaires 
obliques  et  inclinées  sur  la  pièce  labiale,  leur  bord  antérieur  droit,  l'angle  interne 
aigu,  l'externe  obtus.  Sternum  large,  convexe,  prolongé  entre  les  hanches  posté- 


AK.UI.M  I  v. 


85 


Heures.  Pattes  normales;  calamistrum  de  poils  (lus,  régulièrement  courbés,  disposés 
sur  un  rang.  Cribellum  indivis.  Patte-mâchoire  à  fémur  long,  cylindrique,  patella 
courte,  tibia  plus  du  double  de  ce  dernier  article,  cylindrique  d'abord,  fortement 
dilaté  à  partir  du  milieu,  portant  à  la  hase,  en  dessus  et  du  côté  externe,  mie  apophyse 
courte,  épaisse,  recourbée;  tarse  large  et  aplati,  très  atténué  vers  l'extrémité  en 
une  pointe  qui  dépasse  le  bulbe;  celui-ci  composé  d'une  partie  vésiculeuse  très 
saillante,  à  laquelle  est  accolé  un  style  large,  aplati,  i  rès  noir,  se  détachant  du  bulbe 
près  de  la  base  interne,  en  faisant  le  tour  et  revenant  de  l'autre  côté  s'engager  dans 
un  conducteur  du  style  émis  par  le  bulbe  à  cet  endroit  et  qui  lui  sert  comme  d'une 
sorte  de  gaine;  l'extrémité  du  style  est  divisée  en  deux  branches  à  son  entrée  dans 
le  conducteur,  l'une  terminée  en  pointe  ciblée,  l'autre,  obtuse,  passant  sous  la  pré- 
cédente. 

PlNNLLAR    (2    tf). 

Dictyna    sp.  ? 

En  plus  de  l'espèce  décrite  ci-dessus,  le  Dr  Rivet  a  ramené  de  Mirador  une 
femelle  appartenant  au  genre  Dictyna  qu'il  est  impossible  de  déterminer  spécifi- 
quement. Keyserling  a  bien  décrit  trois  espèces  du  Pérou,  mais  sur  des  femelles 
seules,  et  l'on  sait  qu'en  général  les  caractères  tirés  uniquement  des  individus  de 
ce  sexe  ne  permettent  pas  une  détermination  exacte. 

Famille  des  CAPONIIDjE. 

Genre    NOPS    Mac  Lcay,     i838. 

Nops  variabilis  Keyserling. 
PI.   VII,   Gg.   11. 

Keyserling,  Verh.  zool.  bot.  Ces.  Wien,  1877,  t.  XXVII,  p.  218,  PI.  VIII,  fig.  8. 

Deux  individus,  1  9  de  Quito  envoyé  au  Dr  Rivet  par  le  Dr  Reinburg  et  1  d1 
pris  à  Alausi.  Les  autres  localités  connues  de  cette  espèce  sont  la  Colombie,  le 
Rrésil  et  l'Amérique   centrale. 

Famille  des  DRASSID.Œ. 

Genre  PSEUDOLYGROMMA  n.  g. 

Pseudoli/gromma  Simoni,  n.  sp. 
PI.  VII,  fig.  12-15. 

9,  long.  4mm,5. —  Céphalothorax  fauve-rouge  clair,  partie  thoracique  assez  forte- 
ment convexe,  munie  d'une  strie  fine,  noire,  courte;  partie  céphalique  atténuée 


86  ARAIGNÉES. 

en  avant,  son  bord  frontal  droit.  Groupe  oculaire  entièrement  visible  en  dessus, 
ligne  antérieure  Formée  de  deux  gros  yeux  latéraux  blancs  et  de  deux  médians 
noirs  très  petits  (S  à  10  fois  plus  petits  en  diamètre  que  les  latéraux),  se  touchant 
et  touchant  les  latéraux;  seconde  ligne  légèrement  procurvée,  beaucoup  plus  large 
que  la  précédente,  formée  de  quatre  yeux  blancs,  les  médians  un  peu  plus  petits 
et  plus  séparés  entre  eux  que  des  latéraux.  Chélicères  droites,  plus  longues  que  la 
face;  leurs  marges  obliques,  l'inférieure  armée  d'une  série  de  cinq  très  petites  dents, 
la  supérieure  de  trois  dents  contiguës,  placées  plus  loin  du  crochet,  dont  la  médiane 
plus  grande.  Pièce  labiale  sub-carrée,  bord  antérieur  sinueux.  Lames  légèrement 
obliques.  Sternum  cordiforme,  bordé  de  brun,  prolongé  entre  les  hanches  postérieures. 
Pattes  longues,  de  même  couleur  que  le  céphalothorax,  munies  de  poils  fins  couchés 
et  d'assez  nombreuses  épines  pâles;  scopulas  tarsales  et  métatarsales  très  peu 
denses;  hanches  et  patellas  de  la  première  paire  plus  longues  que  les  autres;  deux 
griffes  dentées.  Abdomen  testacé  concolore.  Filières  inférieures  très  écartées,  insé- 
rées très  en  avant  des  autres,  régulièrement  élargies  de  la  base  à  l'extrémité,  leur 
troncature  munie  d'un  pinceau  de  longs  crins  égaux  et,  en  dessous,  sur  le  bord, 
d'une  grosse  fusule  cylindrique. 
Mirador  (i    Q). 

Les  affinités  de  cette  espèce  sont  très  remarquables  et  ses  caractères  bien  particu- 
liers méritent  qu'on  en  fasse  un  genre  nouveau.  Par  ses  filières,  bâties  sur  le  type 
du  genre  Zimiris  de  la  famille  des  Prodidomides,  il  se  rapproche  du  groupe  des 
Theumese  que  M.  E.  Simon  place  à  la  base  des  Drassidse.  Ses  chélicères  sont  égale- 
ment voisines  de  celles  des  Theuma;  mais,  d'autre  part,  il  s'éloigne  de  ce  dernier 
genre  et  se  rapprocherait  des  Lygromma  par  la  première  ligne  oculaire  et  par  les 
dents  de  ces  griffes  tarsales.  Les  Lygromma,  décrits  du  Venezuela  par  M.  E.  Simon, 
sont,  en  effet,  des  Drassides  qui  ne  possèdent  plus  que  six  yeux,  par  suite  de  la 
disparition  des  médians  antérieurs;  l'extrême  petitesse  de  ceux-ci  chez  le  Pseudo- 
lygromma  serait  alors  un  passage  de  la  forme  octoculée  à  la  forme  sénoculée. 


Famille  des  THERIDIIDjE. 

Genre    THERIDION    Walekenaer,    i8o5. 

Theridion    alacre    Keyserling. 
PI.  VIII,  fig.  16-17. 
Keyserling,  Spinnen  Amèrikas,  Theridiidse,  1  sn ', ,  1.  I,  p.  27,  PI   I,  fi".  1  ■>.. 

Céphalothorax  ovale,  presque  aussi  large  que  long,  un  peu  al  ténue  en  avant. 
Groupe  oculaire  :  ligne  antérieure  légèremenl  procurvée,  les  médians  plus  gros; 
ligne  postérieure  droite,  yeux  égaux  e1  équidistants,  les  latéraux  des  deux  lignes 


ARAIGNÉES.  87 

connivents.  Bandeau  plus  large  que  le  groupe  oculaire.  Chélicères  longues,  droites, 
leur  angle  interne  saillant  en  une  sorte  d'apophyse  dentiforme,  marge  supérieure 
armée  d'une  dent  vers  le  milieu.  Pièce  labiale  beaucoup  plus  large  que  longue. 
Lames-maxillaires  longues,  peu  inclinées,  échancrées  à  la  base,  leur  bord  supérieur 
arrondi.  Sternum  triangulaire  plan,  prolongé  entre  les  hanches  postérieures.  Pattes 
longues,  mutiques,  garnies  de  crins  forts  et  nombreux.  Abdomen  globuleux,  aussi 
large  que  long,  couvert  de  crins  longs  et  forts;  couleur  générale  grisâtre,  sur  le 
dessus  une  bande  noire  n'atteignant  pas  le  bord  postérieur,  terminée  en  pointe  et 
deux  fois  dilatée,  entourée  d'une  bordure  blanche  continue  qui  émet  en  face  de 
chaque  dilatation  de  la  bande  une  tache  blanche  allongée;  ventre  noir  avec  deux 
points  de  chaque  côté  des  filières  et  une  tache  blanche  irrégulière  vers  le  milieu. 

De  cette  espèce,  décrite  de  Santa  Fé  de  Bogota  par  Keyserling,  le  Dr  Rivet 
a  ramené  trois  exemplaires  de  deux  localités,  toutes  deux  d'une  altitude  très  élevée  : 
El  Pelado,  /(i5im  (1  ç)  et  Yana-Urcu,  4520m  (2  ç). 

Theridion  sp.? 
Loja  :  1  Q  indéterminable. 

Famille   des   ARGIOPIDiE. 
Sous-famille  des  Linyphiinae. 

Genre  EMENISTA  E.  Simon,   i8</.. 

Emenista    dentichelis,    n.  sp. 
PI.  VIII,  fig.  18-20. 

d1.  long.,  3mm.  —  Céphalothorax  peu  atténué,  obtus  en  avant,  partie  céphalique 
convexe,  élevée,  bien  séparée  de  la  thoracique,  cette  dernière  marquée  d'une 
strie  nette.  Yeux  :  ligne  antérieure  droite,  les  médians  moins  écartés  entre  eux 
que  des  latéraux,  et  plus  petits  que  ceux-ci;  ligne  postérieure  procurvée,  ses  yeux 
équidistants,  les  médians  un  peu  plus  gros  ;  quadrilatère  des  médians  plus  long  que 
large  et  plus  étroit  en  avant,  les  postérieurs  beaucoup  plus  gros  que  les  anté- 
rieurs; latéraux  connivents.  Bandeau  plus  large  que  le  groupe  oculaire,  concave. 
Chélicères  droites,  plus  longues  que  le  bandeau,  armées  sur  la  face  antérieure, 
à  l'extrémité,  d'une  forte  dent  obtuse;  les  deux  marges  obliques,  munies,  l'inférieure 
de  trois,  la  supérieure  de  quatre  dents  petites,  égales.  Pièce  labiale  aussi  large  que 
longue,  trapézoïdale,  brusquement  rétrécie  vers  le  milieu,  n'atteignant  pas  le 
milieu  des  lames;  celles-ci  plus  longues  que  larges,  un  peu  obliques,  le  bord  antérieur 
droit,  armées  près  de  leur  angle  externe  d'une  forte  apophyse  carrée,  portant 
elle-même  du  côté  externe  un  long  poil  transparent.  Sternum  aussi  large  que  long, 


88  ARAIGNÉES. 

droit  on  avant,  prolongé  en  pointe  large  entre  les  hanches  postérieures.  Pattes 
longues  et  grêles,  jaunes,  sans  épines,  sauf  une  à  la  patella  et  deux  au  tibia.  Abdo- 
men testacé  en  dessus  avec  une  bande  longitudinale  médiane  noire,  lancéolée, 
al  teignant  le  milieu,  et  suivie  de  quatre  bandes  transversales  étroites  de 
même  couleur;  flancs  et  ventre  noirs.  Patte-mâchoire  :  fémur  allongé,  dilaté 
de  la  base  à  l'extrémité,  patella  convexe,  tibia  court,  muni  d'une  large  apophyse 
supéro-externe  large,  rectangulaire,  très  courte;  bulbe  :  paracymbium  en  fer-à- 
cheval,  pointe  inférieure  plus  aiguë  que  l'autre;  au-dessus,  une  pièce  en  forme  de 
crochet  épais,  débordant  un  peu  le  tarse,  munie  de  poils  fins. 

TuLCAN   (4    (5e). 

Cette  petite  et  intéressante  espèce,  du  groupe  des  Linyphies  vraies,  est  plus  voi- 
sine du  genre  Emenista  Simon  que  de  tout  autre  et  doit  sans  aucun  doute  y  être 
rapportée.  L'espèce  type  E.  bisinuosa  Simon  ayant  été  décrite  de  l'Inde  méridio- 
nale, ce  genre,  qui  n'a  que  deux  espèces,  se  trouve  avoir  une  répartition  très  sin- 
gulière.  \JE.  dentichelis  qui,  de  même  que  VE.  bisinuosa,  habite  une  région  monta- 
gneuse, s'en  rapproche  par  la  disposition  du  groupe  oculaire  et  les  dents  des 
marges  des  chélicères;  la  singulière  apophyse  des  lames-maxillaires  est  remplacée, 
chez  l'espèce  asiatique,  par  un  poil  un  peu  surélevé;  par  contre,  elle  en  diffère 
par  le  dessin  de  l'abdomen,  la  dent  antérieure  des  chélicères,  qui  rappelle  celle  de 
quelques  Tmeticus,  et  les  détails  de  la  patte-mâchoire,  ainsi  qu'on  peut  s'en 
rendre  compte  en  comparant  la  figure  18  de  la  planche  VIII  à  celle  donnée  par 
M.  E.  Simon  (Hist.  Nat.  Ar.,  t.  T,  p.  679,  fig.  762). 

Genre   LINYPHIA    Lab.,    1S0  ',. 

Le  Dr  Rivet  a  recueilli,  au  cours  de  son  voyage,  plusieurs  individus  de  ce  génie, 
mais  comme  aucun  d'eux  n'est  adulte,  on  ne  peut  les  déterminer  avec  certitude. 
L'un,  un  mâle  jeune,  est  intéressant  en  raison  de  la  grande  altitude  à  laquelle  il  a  été 
trouvé  (El  Pelado,  /|i5im). 

Genre  FLORONIA  E.  Simon,  1887  (x). 
Floronia  annulipes  11.  sp. 

PI.    VIII,    fig.    21-23. 

9,  loue;.  6mm,5.  -  -   Céphalothorax    allongé    e1    atténué;    partie    céphalique  peu 

(')  Le  nom  de  Frontina  donné  d'abord  à  ce  goure  par  E.  Simon  en  1 SS ',  (Arachnides  de  France, 
t.  \  .  p.  206)  étant  préoccupé,  a  été  cliangé  par  cet  auteur  en  celui  de  Floronia  (Bull.  Soc.  Enl.  de 
France,  28  sept.  1887).  Les  espèces  décrites  par  Keysi  nling  sous  le  nom  de  Frontina  n'en  font 
pas  partie  et  rentrent  dans  le  genre  Linyphia. 


A.RAIGNÉES.  8g 

élevée,  son  bord  antérieur  courbe,  strie  thoracique  nette,  couleur  fauve-rouge 
avec  des  taches  noires  autour  des  yeux,  téguments  iisses.  Yeux  :  ligne  antérieure 
récurvée,  les  médians  plus  petits  et  plus  de  deux  fois  plus  rapprochés  entre 
eux  que  des  latéraux;  ligne  postérieure  un  peu  récurvée,  ses  yeux  égaux,  les 
médians  plus  écartés  entre  eux  que  des  latéraux;  quadrilatère  des  médians  plus 
long  que  large  et  plus  étroit  en  avant,  les  antérieurs  plus  petits  que  les  postérieurs; 
latéraux  des  deux  lignes  se  touchant.  Bandeau  plus  large  que  l'aire  oculaire. 
Chélicères  longues,  divergentes,  crochet  fin,  marges  longuement  obliques,  la  supé- 
rieure armée  de  sept  fortes  dents  inégales,  l'inférieure  de  six  petites  dents  égales. 
Pièce  labiale  aussi  large  que  longue,  arrondie;  lames-maxillaires  la  dépassant  de 
beaucoup,  ses  angles  droits.  Sternum  cordiforme,  prolongé  entre  les  hanches 
postérieures.  Pattes  longues  et  fuies,  de  couleur  fauve-rouge,  avec  des  anneaux 
sombres,  très  vagues  aux  fémurs,  plus  nets  aux  tibias;  fémurs  portant  une  ou 
deux  épines  sur  la  face  supérieure,  épines  plus  nombreuses  aux  tibias  et  aux  méta- 
tarses, surtout  à  la  face  inférieure  de  ces  articles.  L'abdomen  est  trop  altéré  pour 
qu'on  puisse  le  décrire  :  sa  couleur  générale  est  grise  avec,  sur  le  dessus  et  sur  les 
côtés,  des  taches  plus  sombres;  on  distingue  sur  la  face  supérieure  de  nombreuses 
petites  taches  irrégulières,  d'un  blanc  argenté.  Epigyne  en  grande  plaque  ovale 
transverse  creusée  d'une  fossette  à  rebords  tranchants,  celle-ci  divisée  par  une 
carène  étroite  à  laquelle  fait  suite  une  pièce  losangique  plus  large  que  longue. 

El  Pelado  (i  ç). 

Cette  espèce  se  rapproche,  par  la  plupart  de  ses  caractères,  de  Floronia  bucculenta 
(Clerck)  qui  habite  les  forêts  de  l'Europe  tempérée  :  elle  lui  ressemble  notam- 
ment par  le  groupe  oculaire,  les  chélicères,  les  pièces  buccales,  la  longueur  et 
l'armature  des  pattes.  Elle  en  diffère  par  les  yeux  médians  antérieurs  qui  sont 
ici  plus  petits  que  les  postérieurs,  alors  qu'ils  sont  presque  égaux  dans  l'espèce 
type,  par  la  coloration  de  l'abdomen  et  par  l'épigync  qui,  bien  que  très  voisin  de 
celui  de  la  FI.  bucculenta,  présente  cependant  quelques  particularités.  Comme  ce 
sont  les  deux  seules  espèces  connues  du  genre,  on  voit  que  celui-ci  présente  une 
répartition  assez  singulière,  comparable  en  quelque  sorte  à  celle  de  Y Emenista 
dentichelis   décrit   plus   haut. 

Sous-famille  des  Tetragnathinœ. 

Genre    LEUCAUGE    White,     1841. 

Leucauge  venusta  (Walck.). 

Epeira  venusta  Walckenaer,  Ins.  Apt.,  1807,  t.  II,  p.  90. 

Environs  de  Riobamba  (  1   ç>  ad.). 

Arc  de  méridien  équatorial,  t.  X,  (1).  12 


gO  ARAIGNEES. 

Genre  TETRAGNATHA  Latr.,  1804. 

Tetragnatha  Riveti,  n.  sp. 
PI.  VIII.  fig.  24-3o. 

d  long.  6mm.  -  -  Céphalothorax  fauve  paie,  allongé;  partie  thoracique  ovale, 
céphalique  cylindrique  et  convexe;  bord  frontal  convexe.  Yeux  en  deux  lignes  cour- 
bées en  sens  inverse,  l'antérieure  procurvée,  ses  médians  séparés  par  un  intervalle 
inférieur  à  leur  diamètre,  beaucoup  plus  séparés  des  latéraux  et  plus  gros  qu'eux; 
la  postérieure  récurvée,  ses  yeux  égaux  et  équidistants;  quadrilatère  des  médians 
plus  long  que  large  et  plus  étroit  en  avant;  latéraux  des  deux  lignes  largement 
séparés  entre  eux,  les  antérieurs  élevés  sur  des  saillies  assez  fortes.  Bandeau  un 
peu  plus  large  que  le  diamètre  des  médians  antérieurs.  Chélicères  longues  et  diver- 
gentes, leur  plus  grande  épaisseur  vers  le  milieu,  marge  supérieure  armée  de  quatre 
dents  fortes,  la  seconde  à  partir  du  crochet  plus  forte  que  les  autres;  marge 
inférieure  armée  d'une  rangée  de  fortes  dents  coniques  dont  la  première  très  grande; 
sur  la  face  antérieure,  près  de  l'extrémité,  une  apophyse  courbée  échancrée  au  bout. 
Pièce  labiale  large,  arrondie.  Lames-maxillaires  beaucoup  plus  longues  que  celle-ci, 
droites,  parallèles,  étroites,  un  peu  dilatées  et  tronquées  carrément  à  l'extrémité. 
Pattes  longues  et  fines  :  I,  IV,  II,  III,  celles  de  la  troisième  paire  très  courtes. 
Patte-mâchoire  :  tarse  plus  étroit  que  le  bulbe  et  de  même  longueur,  muni  d'une 
branche  externe  courte;  bulbe  simple  formé  d'une  partie  vésiculcuse  blanche 
terminée  vers  le  haut  par  une  sorte  de  pièce  en  cuiller  appliquée  contre  l'extrémité 
du  tarse. 

Loja(io  tf,  7  9). 

Cette  espèce  rentre  dans  le  sous-genre  Eugnatha,  réuni  par  E.  Simon  au  genre 
Tetragnatha  et  formant  la  section  F  de  ce  dernier  (Hist.  nat.  Ar.,  t.  I,  p.  724). 

Tetragnatha  sp.? 

Une  femelle  non  adulte,  provenant  de  Loja,  certainement  différente  de  l'espèce 
précédente,   mais   indéterminable. 

Genre    META   C.   Koch,    i83G. 
Meta   alticola,    n.  sp. 

PI.    VIII,     II-,      '.1-35. 

9,  long.  4mm-  --  Céphalothorax  large,  atténué  graduellement  en  avant,  fauve 
clair  avec  des  taches  noires  divergeant  à  partir  de  la  strie  thoracique,  et  une  ligne 
marginale  noire  étroite.  Yeux:  ligne  antérieure  récurvée, les  médians  plus  resserrés, 


ARAIGNEES.  91 

ligne  supérieure  droite,  yeux  égaux  et  équidistants.  Bandeau  étroit.  Chélicères  lon- 
gues, fortement  renflées  sur  la  face  antérieure,  vers  le  milieu;  marges  obliques,  la 
supérieure  portant  trois  fortes  dents,  l'inférieure  quatre,  dont  les  trois  premières  plus 
petites.  Pièce  labiale  plus  large  que  longue,  sub-carrée,  rebordée  antérieurement, 
ne  dépassant  pas  le  milieu  des  lames.  Celles-ci  droites,  parallèles,  leur  bord  anté- 
rieur arrondi.  Sternum  noir,  non  prolongé  entre  les  hanches  de  la  quatrième  paire. 
Pattes  I,  II,  IV,  III,  fines,  fauve  clair,  annelées  de  noir  à  la  patella  et  au  tibia, 
tachées  de  noir  au  fémur,  en  dessus  et  à  l'extrémité;  épines  longues  et  assez  nom- 
breuses, une  série  de  quatre  épines  espacées  à  la  face  supérieure  de  chaque  fémur; 
à  la  base  de  toutes  les  épines,  une  tache  noire  ronde.  Abdomen  assez  semblable  pour 
la  coloration  à  celui  de  notre  Meta  segmentata  (CI.):  comme  lui,  d'ailleurs,  il  semble 
varier  assez  facilement;  le  dessus  est  d'un  blanc  argenté  réticulé  de  gris  avec, 
dans  le  tiers  antérieur,  une  bande  plus  blanche  bordée  de  points  noirs;  à  celle-ci 
fait  suite  une  bande  de  même  largeur,  mais  formée  de  taches  noires,  dilatée  anté- 
rieurement, irrégulière  sur  les  côtés  ;  ventre  avec  une  bande  noire  médiane  attei- 
gnant les  fdières,  bordée  sur  les  côtés  d'une  bande  blanche  plus  étroite  et  moins 
longue,  suivie  en  arrière  d'un  point  blanc  arrondi.  Epigyne  en  grande  plaque 
rougeâtre,  très  saillante,  transverse,  environ  trois  fois  plus  large  que  longue 
et  paraissant  divisée  en  trois,  les  deux  parties  latérales  entourant  une  pièce  médiane 
ovale  plus  étroite. 

cf,  long.  3mm,5.  —  Les  exemplaires  récoltés  sont  en  mauvais  état,  heureusement 
leurs  appendices  essentiels,  les  pattes-mâchoires,  ont  été  conservés.  La  patella  est 
très  atténuée  à  l'extrémité,  le  tibia  étroit  à  la  base,  puis  régulièrement  dilaté,  le  tarse 
très  déformé  et  débordé  de  tous  côtés  par  le  bulbe,  prolongé  à  sa  partie  inférieure 
par  une  large  pièce  coudée  portant  elle-même  une  très  petite  apophyse  filiforme 
courbe;  bulbe  très  complexe  (voir  la  figure). 
Casitagua  (7  9  ad-,  1  ç$  jeune);  Tulcan  (i  <$). 

Sous-famille  des  Argiopinae. 

Genre  CYCLOSA  Menge,   1866. 

Cyclosa  trituberculata,  n.  sp. 
PI.  IX,   Bg.  36-4 1. 

cJ  long.  4mm-  —  Céphalothorax  noir,  glabre,  ovale,  large,  fortement  atténué  en 
avant,  partie  céphalique  très  étroite,  peu  élevée,  limitée  en  arrière  par  deux  stries 
peu  nettes,  partie  thoracique  portant  une  strie  médiane  longitudinale  longue, 
coupée  en  avant  par  une  petite  dépression  transverse.  Yeux  en  deux  lignes  forte- 
ment récurvées,  les  médians  postérieurs  étant,  vus  par-dessus,  au  niveau  des  laté- 


92  ARAIGNÉES. 

raux  antérieurs,  médians  des  deux  lignes  plus  rapprochés  entre  eux  que  des  laté- 
raux, placés  sur  une  petite  avancée  du  céphalothorax,  formant  un  quadrilatère 
plus  large  en  avant  qu'en  arrière;  latéraux  se  touchant.  Bandeau  étroit.  Pièce 
labiale  arrondie,  plus  large  que  longue.  Lames-maxillaires  droites,  parallèles, 
coupées  droit  à  l'extrémité,  leur  base  et  leur  côté  externe  blancs,  leur  côté 
interne  et  leurs  extrémités  noirs.  Sternum  cordiforme,  noir  avec  une  tache, 
blanc-jaunâtre  vis-à-vis  de  chaque  hanche;  les  deux  plus  antérieures  de  ces 
taches  plus  grandes  que  les  autres,  se  rejoignant  presque  sur  la  ligne  médiane. 
Pattes  testacées,  toutes  les  hanches  et  les  fémurs  I  noirs,  extrémité  des  fémurs  III 
et  IV  rembrunie,  des  anneaux  aux  tarses  et  métatarses.  Abdomen  prolongé  au  delà 
des  filières  en  un  fort  tubercule  trilobé;  de  plus,  sur  la  face  dorsale,  antérieurement, 
deux  tubercules  numéraux  obtus;  téguments  blancs,  fortement  tachés  de  noir  et 
de  gris  formant  sur  le  dos  un  folium  complexe,  ventre  avec  une  grande  tache  noire 
entourant  les  filières.  Patte-mâchoire  :  tibia  court,  arrondi;  tarse  rétréci  vers  le 
milieu  et  terminé  en  languette  beaucoup  plus  étroite  que  la  partie  basilaire,  un 
peu  dilatée  d'un  côté  à  l'extrémité;  l'axe  de  ce  tarse  n'est  pas  dans  le  prolon- 
gement de  celui  de  la  patte-mâchoire,  mais  presque  à  angle  droit  avec  lui  et  aussi 
avec  l'axe  du  bulbe,  de  sorte  que,  vu  par-dessous,  il  semble  rejeté  sur  le  côté;  son 
bord  interne  porte  une  rangée  très  régulière  de  longs  poils  fins,  parallèles,  courbés 
à  l'extrémité,  sur  le  côté  supérieur  du  bulbe,  il  émet  une  courte  apophyse  dilatée 
à  l'extrémité  (paracymbium). 

PlNNLLAR  (l    (3"). 

Genre  ARANEUS  Clerck,  i757. 

Araneus  Riveti,  n.  sp. 
PI.  IX,  fig.  /la  cl  /,3. 

9,  long,  totale,  i/imm;  céphaloth.,  5mm,5.  —  Céphalothorax  convexe,  brun  noirâtre, 
plus  sombre  sur  la  partie  céphalique,  avec  une  bande  marginale  blanche  étroite, 
commençant  en  avant  aux  stries  céphaliques  et  terminée  en  arrière  à  l'angle  posté- 
rieur. Yeux  antérieurs  en  ligne  droite,  postérieurs  en  ligne  légèrement  récurvée, 
quadrilatère  des  médians  un  peu  proéminent,  plus  large  en  avant  et  moins  long  que 
large  eu  avant,  les  médians  antérieurs  séparés  par  un  intervalle  plus  grand  que  leur 
diamètre,  les  médians  postérieurs  par  un  intervalle  plus  petit;  latéraux  des  deux 
lignes  se  touchant,  les  antérieurs  accompagnés  d'un  très  petit  tubercule  obtus. 
Bandeau  ayant  à  peu  près  la  largeur  des  médians  antérieurs.  Sternum  triangulaire 
entièrement  noir,  l'allés  I,  II,  IV,  III;  hanches,  trochanters  e1  fémurs  d'un  beau 
rouge  orangé;  l'extrémité  des  fémurs  et  les  autres  articles  noirs  (1),  tarses  un  peu 

(')  Dans  certains  exemplaires,  les  tibias  et  métatarses  sont  annelés  alternativement  de  noir  et  de 
roii"e. 


ARAIGNÉES.  g3 

éclaircis;  poils  et  épines  noirs.  Abdomen  arrondi,  presque  globuleux,  en  dessus 
d'un  noir  velouté  profond,  orné  parfois  d'un  dessin  très  variable  d'un  individu  à 
l'autre,  quelquefois  une  bande  médiane  blanche  étroite,  d'autres  fois  un  dessin 
formé  de  lignes  blanches  minces  ;  ventre  noir  avec  deux  lignes  blanches  largement 
séparées  convergeant  vers  les  filières.  Epigyne  à  crochet  court  et  large,  dilaté  à 
l'extrémité. 

Environs  de  Riobamba  (i5  q). 

M.  Eugène  Simon  possédait  déjà  cette  espèce  qui  lui  avait  été  envoyée  de  l'Equa- 
teur (localité  :  Bafios,  près  Cajamarca).  Comme  elle  était  inédite,  il  m'a  autorisé 
à  la  décrire. 

Araneus  lathyrinus  (Holniberg). 

Epeira  lathyrina  IIoi.mb.,  in  Period.  Zool.  Soc.  E.  Argentine/,  1870,  t.  I,  p.  283. 

E.  montevidensis  Keyserling,  in  Verh.  zool.  bot.  Ges.  Wien,  1877,  t.  XXVII,  p.  071. 

Cette  espèce,  plus  connue  sous  le  nom  d'E.  montevidensis  Keys.,  est  répandue 
dans  la  plus  grande  partie  de  l'Amérique  du  Sud.  Dans  son  Ouvrage  «  Die  Spinnen 
Amerikas  »  Keyserling  en  a  donné  une  figure  qui  diffère  un  peu  de  notre  exem- 
plaire :  celui-ci,  en  effet,  au  lieu  d'être  entièrement  vert  en  dessus,  porte  une  tache 
brune  sub-polygonale  irrégulière.  Mais  il  ne  s'agit  là  vraisemblablement  que  d'une 
variété  de  coloration  ne  justifiant  pas  l'attribution  d'un  nom  nouveau. 

MlRADOH  (i    Ç>). 

Araneus  çenatrix  (C.  Koch). 

Miranda  venatrix  C.  Koch,  Die  Arachniden,  i83g,  t.  V,  p.  56. 

Riobamba  (i  ç$). 

Araneus    Bourgeoisi,   n.    sp. 
PI.   IX,  Bg.  \,\  el  45. 

9,  long.  4mm-  —  Céphalothorax  brun  noirâtre  très  foncé,  avec  une  banda 
médiane  claire,  couvert  de  poils  blancs,  fins,  longs,  peu  nombreux.  Yeux  :  ligne  an- 
térieure droite,  médians  un  peu  plus  rapprochés  entre  eux  que  des  latéraux;  ligne 
postérieure  fortement  récurvée;  quadrilatère  des  médians  proéminent,  plus  étroit 
en  arrière,  plus  large  en  avant  que  long,  les  postérieurs  plus  gros  que  les  antérieurs. 
Bandeau  très  étroit,  beaucoup  plus  que  les  yeux  de  la  première  ligne.  Chélicères 
olivâtres  concolores.  Pièce  labiale  triangulaire,  à  sommet  aigu;  lames-maxillaires 
à  bord  antérieur  oblique.  Sternum  brun-rouge  foncé  presque  noir.  Pattes  courtes, 
hanches,  trochanters  et  base  des  fémurs  fauve  pâle;  patellas,  extrémité  des  tibias 
et  des  métatarses  brun  foncé.  Abdomen  vu  en  dessus  sub-triangulaire,  large  en 
avant,  diminuant  graduellement  vers  l'arrière  ;  noir  taché  de  gris  avec  des  poils 
longs  et  fins,  très  blancs,  et  un  dessin  plus  clair,  mais  vague,  affectant  assez  exac- 


94  ARAIGNÉES. 

tement  la  forme  d'une  croix  de  Lorraine  dont  les  branches  transversales  ont  presque 
la  largeur  de  l'abdomen,  la  seconde  plus  large  que  la  précédente  et  soulignée  par  un 
trait  noir;  branche  longitudinale  peu  nette,  entourée  aussi  de  parties  plus  noires; 
flancs  gris,  ventre  de  même  couleur,  avec  une  bande  médiane  noire. 

PlNNLLAR    ( '|     9). 

Je  dédie  celle  espèce  à  M.  le  Général  Bourgeois,  chef  de  la  Mission  géodésique 
de  l'Equateur. 

Araneus  bormensis,  n.  sp. 
PI.  IX,  fig.  46  et  47. 

ç,  long.  4mm;5.  --  Céphalothorax  de  couleur  fauve,  rembruni  sur  le  milieu  et 
orné  d'une  fine  ligne  marginale  noire.  Yeux  :  ligne  antérieure  un  peu  procurvée, 
ses  yeux  presque  équidistants,  ligne  postérieure  droite  ;  quadrilatère  des  médians 
plus  large  en  avant  qu'en  arrière.  Bandeau  aussi  large  que  le  diamètre  des  médians 
antérieurs  au  niveau  de  ceux-ci.  Chélicères  fauves,  rembrunies  en  dedans  et  en 
avant,  et  munies  au  côté  interne  de  poils  blancs,  longs  et  très  raides;  marge  infé- 
rieure armée  de  quatre  dents.  Sternum  fauve-rouge  foncé.  Pattes  fines  et  courtes, 
épines  peu  nombreuses;  hanches  claires;  fémurs  étroits  et  très  longs,  noirs,  ainsi 
que  les  autres  articles;  extrémité  des  tarses  éclaircie,  fémurs  III  annelés  de  noir  et 
de  fauve  clair.  Abdomen  très  élargi  antérieurement,  ses  téguments  tachés  de  noir 
et  de  gris.  Epigyne  avec  un  crochet  aplati  très  large,  creusé  en  dessus. 
Borma  (i   ç). 

Il  y  a,  en  outre,  un  très  grand  nombre  de  jeunes  du  genre  Araneus,  indétermi- 
nables. 

Famille  des  THOMISID.Π

C.rnre    MISUMENA   Latreille,    iSo/,. 

Misumena  crocea  Keyserling. 
PI.    IX,    Gg.     i8. 
Keyserling,  Spinnen  Amerikas,  Laterigradœ,  t88o,  p.  (17.  PI.  Il,  fig.  53. 

L'individu  recueilli  par  M.  le  Dr  Bivet  à  Chillacocha  (1  d1)  correspond  assez 
exactement  à  la  description  de  Keyseiu.ing  et,  en  particulier,  le  bulbe  ressemble 
à  la  figure  qu'il  en  a  donnée.  De  très  minimes  différences,  telles  que  l'absence  de 
tache  ventrale  et  la  couleur  des  tarses,  qui  sonl  rembrunis,  ne  me  semblent  pas 
justifier  la  création  d'une  nouvelle  forme. 

Cette  espèce  est  déjà  signalée  île  Colombie,  du  Brésil  e1  des  Antilles  ;  l'Equateur 
il  donc  pour  elle  une  nouvelle  localité. 


ARAIGNÉES.  g5 

Genre  TMARUS   E.  Simon,  i875. 

Tmarus  perucianus,  n.  sp. 
PI.    IX,    fig.    4g-5o. 

d1,  long.  3mm.  -  -  Céphalothorax  trapézoïdal,  plus  large  que  long,  peu  atténué 
en  avant,  assez  élevé  dans  la  région  céphalique,  ses  téguments  finement  chagrinés; 
de  chaque  côté  un  groupe  de  cinq  épines  et  quelques  autres  entre  les  yeux;  couleur 
brun-fauve  avec  une  large  bande  médiane  claire  coupée,  un  peu  en  arrière  des  yeux 
médians  postérieurs,  d'une  fine  ligne  blanche  transversale;  postérieurement,  de 
chaque  côté  de  la  bande  médiane,  une  tache  sombre  en  triangle  atteignant  le  bord; 
strie  thoracique  en  fossette  transverse.  Yeux  :  première  ligne  légèrement  récurvée, 
médians  plus  petits  et  plus  rapprochés  entre  eux  que  des  latéraux;  seconde  ligne 
fortement  récurvée,  ses  yeux  disposés  comme  ci-dessus;  quadrilatère  des  médians 
plus  long  que  large  et  plus  étroit  en  avant;  latéraux  largement  séparés,  les  antérieurs 
surmontés  d'un  tubercule  arrondi,  les  postérieurs  placés  sur  une  protubérance  du 
front.  Bandeau  un  peu  plus  large  que  le  groupe  oculaire.  Pièce  labiale  très  longue, 
plus  large  au  milieu  qu'aux  extrémités,  dépassant  de  beaucoup  le  milieu  des  lames 
maxillaires;  celles-ci  à  bord  interne  concave,  bord  antérieur  très  oblique  et  arrondi, 
étroites  dans  la  moitié  apicale,  brusquement  élargies  au  milieu.  Sternum  sub- 
pentagonal  à  sommet  postérieur.  Pattes,  les  deux  premières  paires  plus  longues  et 
plus  fortes,  jaune  clair  mouchetées  de  petites  taches  noires  rondes,  irrégulières, 
très  nombreuses  surtout  à  la  face  supérieure  des  différents  articles  ;  tibia  î  armé  en 
dessous  de  3-3  épines,  métatarse  I  de  2-2.  Abdomen  cylindrique  non  élargi,  gris, 
avec  quelques  épines  longues  et  courbes,  non  claviformes.  Patte-mâchoire  très 
simple;  tibia  muni  sur  le  côté  d'une  courte  apophyse  aiguë;  tarse  à  peine  plus  large 
que  le  tibia,  terminé  en  pointe  aussi  longue  que  le  bulbe,  celui-ci  arrondi,  non 
saillant,  portant  à  la  partie  inférieure  une  pointe  noire,  courbe,  dirigée  vers  le  bas. 
Pérou  :  La  Masa  (i  ç$). 

Cette  espèce  provient,  non  pas  de  la  région  andine  de  l'Equateur,  mais  du  nord 
du  Pérou,  région  basse,   désertique. 

Genre  SIDYMA  E.  Simon,  i8g5. 

Sidyma  lucida  (Keyserling). 
PI.    IX,   iig.   01-56. 
Stephanopsis  lucida  Keyserling,  Spinuen  Amerikas,  Lateri  gradée,  1880,  p.  igo. 
Loja  (1  Q);  Pinnllar  (plusieurs  Q,  1  tf  );  Casitagua  (plusieurs  ç). 

Paraît  très   répandu,    a   été    ramené    de    diverses   localités    et   en   assez   grand 
nombre;  il   est,   en   outre,   connu   de   Colombie,   du   Brésil   et   de    la    République 


9*3  ARAIGNÉES. 

Argentine.  Le  genre  Sidyma  a  une  répartition  assez  bizarre  puisqu'il  est  représenté 
en  Australie  par  plusieurs  espèces,  et  dans  l'Amérique  du  Sud  par  le  seul  S.  lucida 
(E.  Simon,  Hist.  nat.  des  Ar.,  t.  I.  p.  io5i). 

Genre  PETRICUS  E.  Simon,  1886. 

Petricus  griseus,  n.  sp. 

9,  long.  6mm.  --  Céphalothorax  aussi  large  que  long;  sur  le  milieu  une  large 
bande  d'un  blanc  grisâtre  atteignant  en  avant  le  groupe  oculaire  et  prolongée 
entre  les  yeux  médians;  cette  bande  renferme  deux  lignes  noires  formant  un  V  dont 
la  pointe  touche  la  strie  thoracique  et  dont  les  branches,  presque  effacées  à  partir 
du  tiers  antérieur,  atteignent  cependant  les  yeux  médians  de  la  seconde  ligne  sous 
forme  de  deux  traînées  grises  très  peu  visibles  ;  côtés  du  céphalothorax  noirs. 
Yeux  :  ligne  antérieure  fortement  récurvée,  les  médians  beaucoup  plus  petits  que 
les  latéraux  et  un  peu  plus  écartés  ;  ligne  postérieure  récurvée,  ses  yeux  égaux  et 
équidistants;  quadrilatère  des  médians  près  de  deux  fois  plus  long  que  large,  plus 
étroit  en  avant;  latéraux  antérieurs  à  égale  distance  des  latéraux  et  des  médians 
postérieurs,  plus  éloignés  de  ces  derniers  que  des  médians  de  la  première  ligne. 
Bandeau  plus  étroit  que  le  groupe  oculaire.  Pièce  labiale  trapézoïdale,  plus  large 
que  longue;  lames-maxillaires  droites  au  bord  interne,  à  angles  arrondis,  un  peu 
inclinées  sur  la  pièce  labiale.  Sternum  arrondi,  aussi  large  que  long,  taché  de  blanc 
et  de  brun,  avec,  au  milieu,  une  petite  tache  blanche  entourée  de  trois  lignes  noires, 
deux  obliques  en  avant  et  sur  les  côtés  et  une  en  arrière  sur  la  ligne  médiane. 
Pattes  peu  inégales,  blanches  maculées  de  brun;  tarses  garnis  de  scopulas  et  de 
fascicules  unguéaux,  des  scopulas  également  à  l'extrémité  des  métatarses.  Abdomen 
gris-blanc  piqueté  de  brun;  sur  le  dessus,  dans  le  tiers  antérieur,  une  bande  brune 
lancéolée;  dans  la  partie  postérieure  deux  lignes  de  même  couleur,  convergentes, 
interrompues;  pubcsccnce  blanche  épaisse. 

Riobamba  (29);  Chillacocua  (i  (J  jeune);  Tulcan  (i   Ç>);  Danas  (plusieurs  9  jeunes). 


Famille  des  CLUBIONID.Œ. 

Genre  SELENOPS  Latreille,  1819. 

Selenops  ecuadorensis,  n.  sp. 
PI.  IX,   fig.  57-60. 

9,  long.  i6mm.  -    Céphalothorax  liés  aplati,  [dus  large  que  long,  orné  d'une  stii<- 
thoracique  longue  e1  profonde.  Yeux  :  ligne  antérieure  formée  de   six  yeux;   les 


ARAIGNÉES.  97 

quatre  médians  en  ligne  légèrement  récurvée;  les  internes  séparés  entre  eux  par 
un  intervalle  un  peu  plus  petit  <|iie  leur  diamètre,  plus  rapprochés  des  externes, 
ceux-ci  plus  gros;  petits  yeux  latéraux  (médians  postérieurs)  placés  aux  angles 
du  front;  ligne  postérieure  (latéraux  de  la  seconde  ligne)  formée  de  deux  gros 
yeux  placés  en  dehors.  Bandeau  presque  nul,  les  médians  antérieurs  étant  placés 
à  peu  près  sur  le  bord.  Chélicères  brun-rouge,  courtes,  épaisses,  très  fortement 
géniculées  en  dessus  à  la  base;  marge  supérieure  armée  de  trois  dents  rapprochées, 
inférieure  de  deux.  Sternum  ovale  aussi  large  que  long,  un  peu  échancré  et  impres- 
sionné en  arrière.  Pattes  latérales,  longues,  sub-égales  :  II,  IV,  I,  III,  annelées  de 
fauve  clair  et  de  brun;  fémurs  plus  larges  à  la  base  qu'à  l'extrémité,  trois  anneaux 
séparés  en  dessus,  coalescents  en  dessous;  patellas  tachées  de  noir  à  la  base;  tibias 
portant  un  anneau  près  de  la  base  et  un  au  milieu,  ces  deux  anneaux  presque  fondus 
aux  tibias  I  et  II,  de  façon  à  ne  laisser  que  les  deux  extrémités  claires,  en  dessous 
3-3  épines;  métatarses  rembrunis  presque  en  entier,  portant  en  dessous  2-2  épines; 
tarses  clairs,  de  moitié  plus  courts  que  l'article  précédent,  scopulas  peu  nettes, 
fascicules  unguéaux  bien  développés;  griffes  paraissant  nautiques,  mais,  vues  à  un 
fort  grossissement,  portant  vers  le  milieu  quelques  dents  très  petites.  Abdomen 
déprimé  en  dessus,  muni  de  pubescence  jaune  dorée  (de  même  que  le  céphalothorax) 
entremêlée  de  crins  noirs,  forts,  courbés;  sur  les  flancs  une  ligne  bien  nette,  déli- 
mitant la  face  dorsale  d'avec  la  ventrale,  celle-ci  d'un  gris  plus  sombre.  Epigyne  : 
voir  la  figure. 

Santo  Domingo  de  i.os  Colorado*  (4   ç,  1   (J  jeune). 

Tous  les  Selenops  américains  connus  sont  de  l'Amérique  Centrale  ou  des  Antilles, 
à  l'exception  de  trois  espèces  :  S.  argentinus  Tullgren,  de  l'Argentine,  S.  Cocheleti 
E.  Simon,  du  Paraguay,  et  S.  Spixii  Perty,  du  Brésil;  l'espèce  recueillie  par  le 
I)r  Rivet  est  donc  la  seule  signalée  jusqu'ici  de  la  côte  du  Pacifique;  elle  se  rap- 
proche surtout  du  5.  Spixii,  sans  cependant  pouvoir  être  confondue  avec  ce  dernier, 
ainsi  qu'on  peut  s'en  rendre  compte  par  les  dessins  que  je  donne  des  deux  épi- 
gynes  (fig.  60  et  61). 

Genre   EUTICHURUS   E.   Simon,    1896. 

Eutichurus  ferox  E.  Simon. 
E.  Simon,  1896,  in  Ann.  Soc.  Ent.  France,  6e  série,  t.  XVI,  p.  5oa. 

Cette  espèce,  qui  est  la  plus  grosse  de  la  sous-famille  des  Clubioninse  a  été  décrite 
de  l'Equateur,  sur  des  exemplaires  envoyés  par  M.  l'abbé  Gaujon  de  Loja  et 
Cuenca.  M.  le  Dr  Rivet  l'a  retrouvée  àDELEG  (1  d1  adulte)  et  à  Riobamba(i  d  jeune). 

Arc  de  méridien  équatorial,  t.  X,  (i).  i3 


q8  ARAIGNÉES. 

Genre  CTENUS  Walckenaer,  i8o5. 

Ctenus  nigrolineatus,  n.  sp. 
PI.  X,  fig.  62-66. 

c?,  long.  2imm.  --  Céphalothorax  fauve-rouge,  strié  de  noir,  fortement  bombé, 
muni  d'une  strie  thoracique  longue  et  profonde,  d'où  partent  en  avant  deux  sillons 
divergents  limitant  la  partie  céphalique.  Groupe  oculaire  beaucoup  moins  large 
que  le  front,  yeux  en  trois  lignes  :  la  première"  de  deux  gros  yeux  séparés  par  un 
intervalle  plus  étroit  que  leur  diamètre;  la  deuxième  de  quatre  yeux  :  deux  gros 
médians  à  peu  près  aussi  écartés  que  les  précédents,  et  plus  gros  qu'eux,  et  deux  plus 
petits  sur  les  côtés;  vue  en  dessus,  cette  ligne  paraît  récurvée;  vue  en  avant,  pro- 
curvée;  la  troisième  de  deux  gros  yeux  très  écartés,  mais  réunis  aux  latéraux  de  la 
seconde  ligne  par  un  tubercule  noir.  Bandeau  à  peu  prè°  aussi  large  que  le  diamètre 
des  yeux  antérieurs.  Chélicères  fortes,  géniculées,  fauves  à  la  base  avec  des  lignes 
noires  longitudinales,  entièrement  noires  à  l'extrémité.  Sternum  noir  avec,  de 
chaque  côté,  une  tache  blanche  marginale  allongée  en  face  de  l'insertion  des  pattes  II 
et  III  et  deux  taches  plus  petites  en  face  de  la  hanche  IV.  Pattes  I,  IV,  II,  III  (lon- 
gueur des  articles  de  la  patte  I  :  5;  1;  11;  4,5;  11;  9,5;  3,8);  hanches  et  fémurs 
largement  rayés  de  noir  en  dessous,  les  autres  articles  fauve-rouge  obscur,  garnis 
de  poils  blancs,  longs  et  fins,  et  d'épines  nombreuses.  Abdomen  en  dessus  gris 
fauve  avec  une  série  de  points  noirs  disposés  deux  à  deux,  en  dessous  noir  avec, 
de  chaque  côté,  deux  lignes  blanches  obliques,  parallèles  entre  elles,  l'interne  courte, 
l'externe  partant  du  pli  épigastrique  et  atteignant  presque  les  filières.  Patte- 
mâchoire  :  fémur  long,  étroit  à  la  base,  un  peu  dilaté  à  l'extrémité;  tibia  à  peine 
plus  long  que  la  patella,  portant  au  côté  externe  une  apophyse  aiguë,  sinueuse, 
appliquée  contre  le  tarse  :  celui-ci  noir,  dépassant  le  bulbe,  qui  est  peu  saillant, 
sauf  une  partie  vésiculeuse  située  vers  le  côté  externe  et,  au  milieu,  une  grande 
apophyse  canaliculée,  disposée  en  cuiller  à  son  extrémité. 
Santo  Domingo  de  los  Colorados  (2  (J  dont  1  jeune). 

Genre    CORINNA    C.    Koch,    1842. 

Corinna  hcllatrix  (L.   Koch). 
PI.  X,  fig.  67-69. 
Hypsinotus  bellator  L.  Koch,  Die  Arachnidenfam,  d.  Drassiden,  1866,  )>.  '-S,  PI.  XI,  fig.  177-178. 
Santo  Domingo  de  los  Colorados  (i  çj). 

Cette  espèce  est  très  curieuse  en  raison  de  la  complexité  de  sou  apophyse  tibiale 
externe  dont  je  donne  ici  un  dessin. 


ARAIGNÉES.  99 

Corinna  nigrina,  n.  sp. 

9,  long.  8mm.  —  Céphalothorax  brun-rouge  fonce,  complètement  lisse  et  glabre; 
une  strie  thoraciquc;  partie  céphaliquc  élevée  et  fortement  convexe,  abaissée  au 
niveau  des  yeux.  Ceux-ci  en  deux  lignes  procurvées,  la  seconde  un  peu  plus  que  la 
première  et  plus  large  qu'elle;  yeux  antérieurs  égaux,  les  médians  un  peu  plus 
resserrés;  yeux  postérieurs  plus  gros,  égaux  et  équidistants;  les  latéraux  des  deux 
lignes  plus  rapprochés  entre  eux  que  les  médians.  Bandeau  étroit,  de  la  largeur  des 
yeux  antérieurs,  nettement  rebordé.  Chélicères  longues,  renflées  vers  le  milieu, 
puis  atténuées;  marge  supérieure  armée  de  trois  dents  éloignées  de  l'insertion  du 
crochet  et  d'une  ligne  de  poils  longs,  réguliers;  inférieure  de  cinq  dents  plus  petites. 
Pièce  labiale  sub-rectangulaire,  plus  large  que  longue;  lames-maxillaires  beaucoup 
plus  longues,  bord  interne  un  peu  oblique,  acuminées  antérieurement.  Sternum 
ovale  prolongé  entre  les  hanches  de  la  quatrième  paire,  distinctement  rebordé, 
avec  deux  petites  impressions  obliques  aux  côtés  de  la  pièce  labiale.  Pattes  brun- 
rouge  concolores,  les  fémurs  renflés  en  dessus  avec  deux  épines  sur  la  ligne  médiane, 
deux  rangées  de  quatre  sous  les  tibias,  de  deux  sous  les  métatarses;  tarses  sans 
scopulas,  fascicules  unguéaux  peu  denses;  griffes  à  dents  nombreuses.  Abdomen 
gris-noir  à  reflets  métalliques,  garni  de  poils  fins.  Filières  égales,  coniques,  les  infé- 
rieures se  touchant,  les  supérieures  écartées  et  portant  deux  grosses  fusules  et 
d'autres  plus  petites,  irrégulièrement  disposées. 

El  Angel  (i  Q). 

Genre  CASTANEIRA  Keyserling,   1879. 

Castaneira,  sp.? 


San  Gabriel   (i    Ç    jeune) 


ANYPHjENEjE. 


Le  Dr  Rivet  a  recueilli  un  nombre  relativement  considérable  d'Araignées  de  ce 
groupe,  qui  est  un  des  plus  importants  pour  la  faune  du  Nouveau-Monde  :  tous 
ses  représentants,  en  effet,  sauf  quelques  Anyphsena,  habitent  ce  continent,  et 
ils  y  ont  la  répartition  la  plus  large,  puisque  le  genre  Tomopisthes  a  son  centre  en 
Patagonie  et  à  la  Terre-de-Feu.  M.  E.  Simon  a  subdivisé  les  Anyphsenese  en  deux 
groupes  dont  les  caractères  se  retrouvent  toujours  avec  une  ramarquable  constance. 

PREMIER  GROUPE. 

Caractérisé  surtout  par  le  nombre  de  dents  de  la  marge  inférieure  des  chélicères, 
qui  est  toujours  de  deux,  et  la  position  du  stigmate  trachéen,  plus  rapproché  des 


IOO  ARAIGNEES. 

filières  que  de  l'épigastre.  A  ces  caractères  on  peut  ajouter  que  la  pièce  htl>i;il<'  est 
arrondie  au  sommet,  jamais  échancrée,  et  que  les  scopulas  sont,  en  général,  très 
développées,  ayant  une  tendance  à  envahir  une  partie  plus  ou  moins  grande  des 
tibias,  surtout  aux  paires  antérieures. 

Genre  TOMOPISTHES  E.  Simon,  1884. 

Tomopisthes  septentriojialis,  n.  sp. 

PI.  X,  fig.  70-72. 

Ç,   long.   gmm,5.  Céphalothorax    fauve-rouge    avec    deux   bandes    latérales 

grisâtres,  convergeant  vers  les  yeux;  partie  céphalique  peu  atténuée,  presque 
parallèle;  bord  frontal  large  et  tronqué  droit.  Groupe  oculaire  beaucoup  plus  étroit 
que  le  front;  ligne  antérieure  droite,  ses  yeux  bien  séparés,  les  médians  plus  petits; 
ligne  postérieure  plus  large  que  la  précédente,  droite,  ses  yeux  égaux,  les  médians 
un  peu  plus  écartés;  quadrilatère  des  médians  plus  long  que  large  et  beaucoup  plus 
étroit  en  avant.  Bandeau  très  étroit.  Chélicères  longues,  droites,  un  peu  projetées 
en  avant;  marge  supérieure  avec  trois  dents  égales,  très  éloignées  de  l'insertion  du 
crochet,  l'inférieure  avec  deux  dents  très  écartées  l'une  de  l'autre,  la  première 
placée  très  près  du  sommet,  la  seconde  au  niveau  de  la  première  dent  supérieure. 
Sternum  ovale,  gris  avec  une  bande  médiane  fauve.  Pattes  jaune  pâle,  à  épines 
très  peu  nombreuses  :  deux  seulement  aux  métatarses  I  et  II,  en  dessous,  scopulas 
aux  tarses  et  aux  métatarses,  fascicules  unguéaux  denses.  Abdomen  grisâtre, 
ovale  allongé;  stigmate  trachéen  très  rapproché  des  filières.  Epigyne  en  plaque 
arrondie  avec  une  carène  médiane  lancéolée,  à  sommet  postérieur;  de  chaque  côté 
de  celle-ci  une  petite  fossette  ronde. 
Loja  (1    ç). 

Cette  espèce,  d'une  taille  remarquablement  petite  par  rapport  aux  autres  Tomo- 
pisthes, s'en  éloigne  en  outre  parce  qu'elle  est  la  plus  septentrionale  du  genre  (*) 
les  autres  espèces  étant  toutes  du  Chili  et  surtout  de  Patagonie  et,  de  la  Terre- 
de-Feu  où  elles  forment  la  presque  totalité  de  la  faune  arachnologique. 

Genre  GAYENNA  Nicolet,   1849. 

Gayenna  Riveti  n.  sp. 
PI.  X.  6g.  73. 

9,  long.  8mm,5.  Céphalothorax  ovale  large,  brun-rouge,  garni  de  pubescence 
blanche  et,  sur  la  partie  céphalique,  de  quelques  épines  fines,  longues  et  courbées; 

(')  Avec  le  T.  Chazalix  E.  Simon,  de  Colombie. 


ARAIGNÉES.  IOl 

front  beaucoup  plus  large  que  le  groupe  oculaire.  Yeux:  première  ligne  procurvée, 
les  médians  séparés  entre  eux,  mais  touchant  les  latéraux,  ceux-ci  plus  gros; 
deuxième  ligne  plus  large,  droite,  ses  yeux  égaux,  les  médians  un  peu  plus  écartés 
entre  eux  que  des  latéraux;  latéraux  des  deux  lignes  séparés  par  un  espace  inférieur 
à  leur  diamètre,  les  postérieurs  un  peu  plus  gros  que  les  antérieurs.  Bandeau  ayant 
à  peu  près  la  largeur  des  médians  de  la  première  ligne.  Chélicères  fortes,  convexes 
à  la  base,  marge  supérieure  munie  de  trois  dents  dont  la  médiane  plus  forte,  infé- 
rieure, de  deux  dents  rapprochées.  Pattes  fauve  pâle,  portant  des  poils  longs,  forts, 
dressés  et  des  épines  très  nombreuses  à  la  patte-mâchoire,  surtout  au  tibia  et  au 
tarse,  irrégulièrement  disposées  sur  les  autres  pattes,  plus  nombreuses  aux  paires 
postérieures  qu'aux  antérieures;  scopulas  très  fortes  et  épaisses,  surtout  sur  les 
côtés  des  articles,  qu'elles  débordent  largement;  tibias  antérieurs  munis  de  scopulas 
latérales  épaisses  sur  plus  de  la  moitié  de  leur  longueur,  un  peu  moins  fortes  aux 
tibias  II.  Abdomen  gris-fauve,  muni  en  dessus  et  postérieurement  de  quelques 
accents  bruns,  et,  sur  la  face  ventrale,  d'une  large  tache  brune  atteignant  les 
fdières. 

Borma  (i  9). 

Gayenna  Simoni,  n.  sp. 

PI.    X,    fig.    7/,. 

Long.,  (S  4mn\5;  9  5mm,5.  -  -  Céphalothorax  large,  atténué  en  avant,  partie 
céphalique  bien  distincte  de  la  thoracique,  convexe,  à  bord  antérieur  droit  et  plus 
large  que  le  groupe  oculaire.  Yeux  :  première  ligne  droite,  yeux  presque  égaux, 
les  médians  un  peu  plus  écartés  entre  eux  que  des  latéraux;  deuxième  ligne  légè- 
rement procurvée,  les  médians  un  peu  plus  gros  et  plus  écartés  que  les  latéraux; 
latéraux  des  deux  lignes  séparés  par  un  espace  plus  étroit  que  leur  diamètre.  Ban- 
deau aussi  large  que  les  médians  antérieurs.  Chélicères  courtes,  droites,  portant 
à  la  marge  supérieure  trois  dents,  la  médiane  beaucoup  plus  forte  que  les  deux  autres; 
à  la  marge  inférieure  deux  dents  petites,  égales,  plus  séparées  entre  elles  que  dans 
l'espèce  précédente.  Pièce  labiale  arrondie  au  sommet.  Pattes  jaune  pâle,  con- 
colores,  portant  des  épines  noires,  fortes,  nombreuses  surtout  aux  métatarses  posté- 
rieurs; scopulas  peu  denses  aux  métatarses.  Abdomen  gris,  concolore. 

Loja  (i  tf ,  i  9)- 

Gayenna  andesiana,  n.  sp. 
PI.   X,   fïg.  70  et  76. 

Long.,  c?  4mn\5;  9  6mm.  -  Céphalothorax  de  forme  normale,  brun-rouge  avec 
les  côtés  rembrunis.  Yeux  :  ligne  antérieure  légèrement  procurvée,  les  médians 
plus  petits  et  plus  écartés,  mais  ne  touchant  pas  tout  à  fait  les  latéraux;  ligne 
postérieure  également  un  peu  procurvée,  yeux  égaux,   les  médians   un  peu  plus 


102  ARAIGNEES. 

écartés;  quadrilatère  des  médians  plus  long  que  large  et  à  peine  plus  étroit  en  avant; 
latéraux  des  deux  lignes  séparés  par  un  espace  égal  à  leur  diamètre.  Chélicères 
longues  et  un  peu  obliques  en  avant,  portant  antérieurement  quelques  longs  poils; 
marge  inférieure  à  deux  dents  plus  grandes  que  dans  l'espèce  précédente  et  moins 
écartées  l'une  de  l'autre.  Sternum  concolore.  Pattes  fauve  pâle  avec  quelques 
taches  aux  tibias;  épines  très  nombreuses  à  la  patte-mâchoire  et  aux  fémurs  en 
dessus,  les  épines  fémorales  du  mâle  sont  particulièrement  longues  et  égalent  au 
moins  le  double  du  diamètre  de  l'article  qui  les  porte;  scopulas  bien  développées, 
s'étendant  sur  les  côtés  des  tibias  comme  chez  G.  Riveti,  mais  ne  dépassant  pas  le 
milieu  de  leur  longueur.  Le  bulbe  et  l'épigyne  sont  figurés  ci-après  (fig.  75  et  76)  ; 
l'épigyne  a  vaguement  une  forme  triangulaire  à  sommet  antérieur,  avec  sur  le 
milieu  de  la  base  une  petite  pièce  chitinisée  rougeâtre. 

Burma  (i  rf,  1  ç). 

Gayenna  sp.? 

Un  individu  femelle,  venant  de  Loja,  en  si  mauvais  état  que  je  ne  crois  pas  pouvoir 
le  décrire. 

Genre  GAYENNELLA,  n.  g. 

Je  crée  un  genre  nouveau  pour  une  Araignée  de  El  Pelado  (4i5im)  très  voisine 
des  Gayenna,  dont  elle  possède  la  plupart  des  caractères,  mais  qui  s'en  distingue 
nettement  par  la  très  grande  réduction  des  yeux  médians  antérieurs.  Dans  un 
groupe  aussi  homogène  que  les  Anyphssnse,  où  les  caractères  différentiels  sont  assez 
peu  saillants,  celui-ci  peut  être  considéré  comme  ayant  une  valeur  générique. 

Gayennella  Riveti,  n.  sp. 
PI.  X,  fig.  77-79. 

9,  long.  7mm.  --  Céphalothorax  de  même  forme  que  chez  les  Gayenna,  fauve 
clair  au  milieu,  plus  foncé  sur  les  côtés,  fortement  convexe,  avec  une  strie  thora- 
cique  bien  marquée,  pubescence  formée  de  poils  fins,  des  épines  clairsemées,  plus 
longues  en  avant  et  sur  le  bandeau;  front  large,  presque  droit  à  son  bord  anté- 
rieur. Yeux  :  première  ligne  droite,  les  médians  séparés  par  un  intervalle  égal  à 
leur  diamètre,  plus  rapprochés  des  latéraux,  ceux-ci  plus  de  trois  fois  plus  gros 
<  1 1 1  < ■  les  médians;  deuxième  ligne  légèrement  procurvée,  yeux  égaux  et  équidis- 
tants;  quadrilatère  des  médians  beaucoup  plus  long  que  large,  tous  les  yeux  entou- 
rés de  noir.  Bandeau  plus  étroit  que  les  latéraux  antérieurs.  Chélicères  assez 
longues,  un  peu  projetées  en  avant,  couvertes  de  longs  poils  noirs  raidis,  spiniformes, 
e1  portant  sur  la  face  inférieure,  du  côté  interne,  une  bande  de  longs  poils  couchés; 
à  la  marge  supérieure,  trois  dénis  donl  La  médiane  plus  forte;  à  l'inférieure,  deux 


ARAIGNÉES.  I  o3 

dents  égales,  peu  séparées  l'une  de  l'autre.  Sternum  ovale,  convexe,  fauve-rouge 
plus  clair  au  milieu,  hanches  postérieures  non  disjointes.  Pièce  labiale  étroite 
à  la  base,  puis  brusquement  dilatée,  et  allant  ensuite  en  s'atténuant  régulièrement 
vers  l'extrémité  qui  est  arrondie.  Pattes  fauve  pâle,  couvertes  de  poils  noirs,  fins  et 
raides  ;  épines  aux  paires  antérieures,  quelques-unes  seulement  aux  fémurs  en  dessus 
et  sous  les  tibias  et  métatarses,  beaucoup  plus  nombreuses  et  plus  longues  aux 
mêmes  articles  des  paires  III  et  IV;  scopulas  peu  développées,  ne  s'étendant  pas 
aux  tibias  antérieurs.  Abdomen  testacé  en  dessus  avec  une  bande  brune  étroite 
en  avant,  suivie  par  six  accents  de  même  couleur,  diminuant  de  largeur  vers  l'ar- 
rière, côtés  et  ventre  bruns  avec  en  dessous  quatre  lignes  blanches  mal  définies, 
interrompues,  et  sur  les  flancs  des  taches  blanches.  Stigmate  trachéen  très  rapproché 
des  filières.  Epigyne  mal  développé. 

ElPelado(i   9  );  Yana-Urcu  (i   9  ,  i   C?  jeune) 

Genre    OXYSOMA     Nicolet,     i84g. 

Oxysoma  Bergi  (E.  Simon). 
PI.  X,  fig.  80-82. 

Phidyle  Bergi  E.  Simon,  in  Act.  Soc.  Linn.  Bordeaux,  1880,  t.  XXX  IV ',  p.  345. 
Oxysoma  Bergi  E.  Simon,  Hist.  nat.  Ar.,  1897,  t.  II,  p.  100. 

Espèce  décrite  de  l'Argentine,  n'avait  pas  été  signalée  ailleurs  depuis. 

RlOBAMBA    (i      Cf). 

Oxysoma  dubium,   n.  sp. 

Long.,  cf,  5mm;  Q  ,  5mm,5.  —  Céphalothorax  moins  atténué  et  plus  large  en  avant 
que  dans  l'espèce  précédente,  ayant  sur  la  ligne  médiane  une  bande  brune  aussi 
large  que  le  quadrilatère  des  \eux  médians,  s'étendant  sur  toute  la  longueur, 
divisée  en  avant  par  une  ligne  blanche;  de  chaque  côté  une  ligne  latérale  de 
même  couleur,  plus  étroite,  continue  et  non  formée  de  trois  petites  lignes  trans- 
verses comme  dans  VO.  Bergi,  séparée  du  bord  par  une  bande  blanche  plus  large 
que  la  partie  brune.  Yeux  :  première  ligne  droite,  les  médians  plus  petits; 
seconde  ligne  très  écartée  de  la  première,  plus  large,  procurvée,  ses  yeux 
égaux,  les  médians  plus  écartés;  quadrilatère  des  médians  beaucoup  plus  long 
que  large  et  plus  étroit  en  avant;  espace  entre  les  latéraux  des  deux  lignes  plus 
large  que  le  diamètre  des  latéraux  postérieurs.  Chélicères  courtes,  avec  deux 
dents  égales  et  rapprochées  à  la  marge  inférieure.  Pièce  labiale  arrondie  au  sommet. 
Sternum  fauve  clair,  largement  bordé  de  brun.  Pattes  courtes,  de  couleur  jaune 
pâle  avec  de  petites  taches  brunes,  surtout  aux  fémurs  et  aux  tibias  ;  des 
épines  longues,  nombreuses  surtout  aux  paires  postérieures;  scopulas  peu  épaisses, 


I04  ARAIGNEES. 

mais  larges,  débordant  sur  les  côtés,  s'étendant  un  peu  sur  les  côtés  des  tibias  I  et  II, 
mais  n'atteignant  pas  la  base  des  métatarses  III  et  IV.  Abdomen  allongé,  étroit, 
couvert  de  pubescence  d'un  blanc  brillant,  sauf  une  bande  médiane  brune  extrême- 
ment nette,  tranchant  très  vivement  sur  la  coloration  du  reste  de  l'abdomen;  cette 
bande,  un  peu  plus  large  que  celle  du  céphalothorax,  est  un  peu  rétrécie  en  arrière 
et  atteint  presque  les  filières;  stigmate  trachéen  situé  vers  le  milieu  de  la  face 
ventrale. 

Casitagua  (i    C?  jeune,  i    9);  Danas  (i    9  jeune). 

Je  décris  cette  espèce  comme  nouvelle,  avec  un  peu  de  doute,  ne  possédant  que 
deux  jeunes  et  une  femelle  adulte;  cependant,  je  crois  pouvoir  le  faire  parce  que 
cette  dernière  qui,  d'une  part,  ressemble  complètement  au  mâle  jeune  correspon- 
dant, est  parfaitement  différente  des  autres  Oxysoma. 

Genre  HAPTISUS  E.  Simon,   1897. 

Haptisus  Nicoleti  E.  Simon. 
PI.  XI,  fig.  83-85. 

E.  Simon,  Hist.  nul.  Ai:,  t.  II,  1897,  p.  92. 

Anyphsena  citrina  L.  Koch,  Die  Arachnidenfam.  der  Drassiden,  18G6,  p.  199,  PL  VIII,  fig.  i33 

(non  Nicolei). 

TulCAN  (1    C?,  3  jeunes);  El  Vincui.o  (i    C?  jeune). 

Genre  OLBOPHTHALMUS  E.  Simon,  190/,. 

In  :  Ann.  Soc.  Eut,  Belgique  l.  X FA* III,  p.  98. 

Olbus  E.  Simon,  Hist.  mil.  Ai:,  t.  II,  1897,  p.  101  (non  Olbus  E.  Simon,  1880). 

Le  nom  d'Olbus  doit  être  réservé  à  VO.  sparassoides  (Nicolet)  qui  est  un 
Sparasside. 

Olbophthalmus  lojensis,  11.  sp. 
PI.  XI,  fig.  86-90. 

Long.,  çf  4mnVJ'  9  j  7mm-  —  Céphalothorax  jaune  pâle,  muni,  sur  la  partie  cépha- 
lique,  de  quelques  longs  poils  noirs,  atténué  en  avant,  bord  frontal  arrondi.  Yeux  : 
ligne  antérieure  procurvée,  les  médians  plus  gros,  plus  écartés  entre  eux  que  des 
latéraux,  touchant  presque  ceux-ci;  ligne  postérieure  plus  large,  récurvée,  les 
médians  un  peu  plus  petits  et  beaucoup  plus  écartés  entre  eux  que  des  latéraux; 
quadrilatère  des  médians  plus  large  que  long  et  plus  étroit  en  avant;  latéraux 
des  deux  lignes  séparés  par  r  1  espace  plus  petit  que  leur  diamètre,  les  postérieurs 
plus  gros  que  les  antérieurs.  Bandeau     sinueux,  aussi  large  que  les  médians  anlé- 


ARAIGNÉES.  103 

rieurs  au  niveau  de  ceux-ci,  plus  étroit  en  face  des  latéraux.  Chélicères  plus  longues 
chez  la  femelle  que  chez  le  mâle,  portant,  à  la  marge  inférieure,  deux  dents  égales 
bien  séparées.  Pièce  labiale  arrondie  au  sommet,  longue.  Sternum  ovale  large, 
prolongé  en  arrière  entre  les  hanches  de  la  quatrième  paire,  qui  sont  largement 
disjointes.  Pattes  jaune  pâle,  concolores,  portant  des  poils  courts  et  dressés  et  des 
épines,  nombreuses  surtout  aux  paires  postérieures,  aux  métatarses  desquelles 
elles  forment  des  sortes  de  verticilles  ;  aux  antérieures,  tibias  portant  3-3  épines  en 
dessous  et  métatarses,  2  à  la  base;  scopulas  plus  développées  chez  la  femelle  où 
elles  forment  des  bandes  latérales  aux  tibias  I  et  II  ;  celles  du  mâle  atteignant  à  peine 
la  base  des  métatarses  aux  pattes  correspondantes.  Abdomen  gris  pâle,  concolore; 
stigmate  trachéen  très  rapproché  des  filières. 

Loja  (i     Cf.    I     Q  ). 

DEUXIÈME  GROUPE. 

Ce  groupe  renferme  le  genre  Anyphsena  proprement  dit;  il  est  plus  nombreux 
en  espèces  que  le  précédent  et  c'est  aussi  le  seul  qui  ait  des  représentants  en  Europe. 
Ses  principaux  caractères  sont  opposés  à  ceux  du  premier  groupe  :  stigmate  tra- 
chéen en  général  plus  rapproché  de  l'épigastre  que  des  filières;  marge  inférieure 
des  chélicères  munie  de  plus  de  deux  dents  (de  4  à  plus  de  10,  le  plus  souvent 
5  ou  6)  ;  pièce  labiale  non  arrondie  au  sommet,  mais  plus  ou  moins  échancrée; 
scopulas  en  général  moins  développées  que  celles  des  Anyphsenese  du  premier  groupe, 
ne  s'étendant  jamais  aux  tibias;  enfin,  on  peut  encore  indiquer  la  tendance  des  dents 
de  la  marge  supérieure  des  chélicères  à  s'allonger,  en  sorte  de  lames,  jusqu'à  former 
de  petites  carènes  par  la  fusion  de  deux  ou  plusieurs  d'entre  elles. 

Genre  TAFANA  E.  Simon,   igo3. 

Tafana    Riveti    E.    Simon. 
PI.  XI,   %  9I -96. 
in  Bull.  Soc.  Ent.  France,  1903,  p.  124. 

Long.,  c?,  7mm,5  (1);  $  ,  i3mm. —  cf.  Céphalothorax  ovale,  convexe,  fauve,  lisse, 
presque  glabre,  sauf  quelques  crins  courts  et  épais  à  la  partie  postérieure;  front 
large,  à  bord  antérieur  arrondi.  Yeux  :  ligne  antérieure  droite,  les  médians  sensi- 
blement plus  petits  que  les  latéraux;  seconde  ligne  plus  large,  légèrement  procurvée, 
ses  yeux  égaux  et  équidistants  ;  quadrilatère  des  médians  aussi  long  que  large  et  plus 
étroit  en  avant.  Bandeau  étroit.  Chélicères  très  longues,  ayant  au  moins  les  deux  tiers 

(')   Chélicères  non  comprises. 

Arc  de  méridien  équatorial,  t.  X,  (i).  i4 


IOG  ABAIGNÉES. 

du  céphalothorax,  projetées  en  avant;  tige  conique  régulière,  peu  atténuée;  crochet 
presque  aussi  long  que  celle-ci,  arqué  et  renflé  vers  le  milieu;  marges  très  longue- 
ment obliques,  la  supérieure  portant  d'abord  trois  très  petites  dents  égales,  puis, 
leur  faisant  suite,  une  forte  carène  (semblable  à  la  carène  des  Gnaphosa)  provenant 
évidemment  de  la  fusion  de  deux  dents;  marge  inférieure  munie  de  cinq  dents, 
les  trois  premières  petites  et  très  écartées  entre  elles,  les  deux  autres  un  peu  plus 
fortes,  presque  accolées,  situées  en  face  de  la  carène  ci-dessus.  Pièce  labiale  plus 
longue  que  large,  rétrécie  à  la  base,  entaillée  au  sommet  d'une  très  forte  et  très 
large  éehancrure  arrondie.  Lames-maxillaires  un  peu  inclinées,  bord  interne  droit, 
antérieur  arrondi,  externe  arqué,  rétrécies  vers  le  milieu  à  l'insertion  du  trochanter, 
Sternum  ovale,  prolongé  en  arrière  entre  les  hanches  postérieures  qui  sont  un  peu 
disjointes.  Pattes  I,  II,  IV,  III,  jaunes  avec  des  taches  grises  vagues,  et  de  petites 
taches  noires  à  la  base  des  épines;  celles-ci  peu  nombreuses  aux  paires  antérieures 
(tibia  I  :  2-1;  tibia  II  :  2-2;  métatarses  I  et  II  :  2),  beaucoup  plus  aux  tibias  et 
métatarses  postérieurs;  ces  pattes  portent  en  outre  de  longs  crins  dressés,  courbes, 
épais,  obtus  à  l'extrémité,  qui  leur  donnent  un  aspect  hirsute;  scopulas  peu  denses, 
n'occupant  que  l'extrémité  aux  métatarses  III  et  I\  et  la  moitié  supérieure  aux 
métatarses  I  et  II.  Abdomen  gris  taché  de  blanc,  garni  de  crins  espacés,  rudes, 
claviformes,  rappelant  un  peu  la  forme  des  crins  de  Thomisides;  stigmate  trachéen 
très  rapproché  de  l'épigastre. 

Casitagua  (2  C?)  ;  Danas  (1  cf). 

Cette  espèce  avait  été  précédemment  décrite  par  M.  E.  Simon  sur  des  exemplaires 
envoyés  par  le  Dr  Rivet  de  Troya;  mais  il  n'en  connaissait  que  la  femelle;  j'ai  eu 
la  chance  d'en  retrouver  plusieurs  mâles  dans  les  matériaux  de  la  Mission  de  l'Equa- 
teur, ce  qui  permet  d'en  compléter  la  diagnose  (x). 

(')  Voici  la  diagnose  originale  de  M.   E.  Simon  : 

Tafana.  uov.  gen.  —  Ab  Anyphaena  differt  libiis  anticis  aculeo  parvo  medio  inleriore,  metalarsi  anlicis  usque  ad 
basin  scopulalis,  acuieis  basilaribus  Unis  lantum  armalis,  tegumentis  corporis  et  arluum  setis  longis  oblusis  et  erectis 
conspersis. 

'/'.  Riveti,  sp.  uov.  —  Céphalothorax  fusco-caslaneus  subtililer  coriaceus.  Abdomen  luleo-lestaceum,  nigricanti 
punctatum,  poslice  sensim  infuscatum,  Chelse  nigrse,  validée  et  longse,  margine  superiore  sulci  dentibus  remotis  binis  1" 
majore,  inferiore  dentibus  parvis  et  oblusis  ,\,  armalis,  /«ï/r.s  fulvo-rufuli,  anlici  vix  obscuriores.  Plaga  genitalis  fusca, 
rugosa  et  pilosa,  fovea  transversa  triquetra  impressa. 

Cette  diagnose  s  applique  à  la  femelle  seule  <] u i,  ainsi  qu'on  peut  le  voir,  diffère  sensiblement  du  mâle 
décrit  plus  liaut. 


ARAIGNÉES.  I07 

Genre    ANYPbLENA    Sundevall,     i833. 

Anyphsena  Riveti,  n.  sp. 
PI.  XI,  f.g.  97-101. 

C?,  long.  nmm.  -  -  Céphalothorax  assez  fortement  convexe  dans  la  région 
thoraeiqne,  un  peu  moins  élevé  en  avant,  jaune  pâle,  avec  une  fine  bordure  noire 
bien  nette  et  deux  bandes  latérales  de  même  couleur,  interrompues,  n'atteignant  pas 
les  yeux  en  avant  et  ne  se  rejoignant  pas  en  arrière.  Yeux  :  ligne  antérieure  récur- 
vée,  les  médians  beaucoup  plus  petits  que  les  latéraux;  ligne  postérieure  droite, 
ses  yeux  égaux,  équidistants.  Bandeau  plus  étroit  que  les  médians  antérieurs. 
Chélicères  longues,  un  peu  projetées  en  avant,  jaunes,  rayées  de  noir  sur  leur  face 
antérieure;  marge  supérieure  munie  de  quatre  dents  :  deux  petites,  égales,  bien 
séparées,  une  troisième,  triangulaire,  allongée,  en  lin,  la  dernière  beaucoup  plus 
allongée  que  celle-ci,  surtout  du  côté  inférieur,  formant  comme  une  sorte  de  carène; 
marge  inférieure  à  cinq  dents  petites,  égales.  Pièce  labiale  échancrée  au  sommet, 
ses  côtés  parallèles.  Sternum  ovale  allongé,  de  même  couleur  que  le  céphalothorax, 
un  peu  rembruni  sur  les  bords.  Pattes  longues,  I,  IV,  II,  III,  jaune  pâle  avec  de. 
petites  taches  brunes  aux  fémurs;  épines  longues,  noires,  couchées,  très  nom- 
breuses aux  tibias  et  aux  métatarses  des  quatre  paires,  où  elles  forment  des  sortes  de 
faux  verticilles;  scopulas  peu  denses  aux  tarses  où  elles  sont  composées  de  poils 
longs,  atteignant  à  peine  l'extrémité  des  métatarses.  Abdomen  gris  avec  de  petites 
taches  noires  allongées,  plus  pâle  en  dessous.  Patte-mâchoire  :  fémur  portant  en 
dessus  quelques  épines  très  fortes  et  courbées;  de  longues  épines  au  côté  interne 
du  tibia,  ce  dernier  article  est  brusquement  rétréci  et  creusé  du  côté  externe  au 
sommet  et  il  porte  à  cet  endroit  deux  apophyses  :  une  située  plus  en  avant,  brune, 
sinueuse,  aiguë  à  l'extrémité  ayant  en  longueur  la  largeur  de  l'article  à  cet  endroit, 
l'autre  un  peu  en  arrière  de  la  précédente,  plus  courte,  obtuse,  de  même  couleur  que 
le  reste  du  tégument  ;  tarse  brun  noirâtre  ;  partie  vésiculeuse  du  bulbe  brune,  simple, 
renflée,  portant  vers  son  sommet,  du  côté  externe,  une  très  longue  apophyse  dressée, 
aplatie,  recourbée  près  de  son  extrémité  où  elle  s'atténue  brusquement  en  pointe 
courte. 

Riobamba(i   cf);  Casitagua  (3  cf ,  1   Q  )  ;  Chillacocha  (1   Ç>). 

Les  individus  provenant  de  Casitagua  sont  un  peu  différents;  ils  sont  moins 
tachés  de  noir,  leur  céphalothorax  et  leurs  fémurs  étant  jaunes  concolores;  mais  ils 
ressemblent  si  exactement  à  celui  de  Riobamba,  notamment  par  la  colora- 
tion de  l'abdomen,  la  disposition  du  groupe  oculaire,  l'apophyse  tibiale  de  la  patte- 
mâchoire  et  le  bulbe,  que  je  ne  crois  pas  devoir  les  séparer  spécifiquement. 

La  femelle  est,  comme  dans  les  autres  Anyplisena,  un  peu  différente   du  mâle, 


To8  ARAIGNÉES. 

surtout  par  les  chélicères  qui  sont  plus  courtes,  plus  robustes,  avec  les  marges  moins 
longuemenl   obliques. 

Anyphsena    Perrieri,    n.  sp.  (x). 

PI.  XI,  fig.  102  et  io3. 

Ç  ,  long.  7mm.  -  -  Céphalothorax  ovale  presque  arrondi,  atténué  en  avant, 
muni  sur  la  partie  thoracique  d'une  strie  fine  et  courte,  enfermée  dans  une  mince 
ligne  de  couleur  brune;  téguments  jaune  pâle,  avec  une  ligne  marginale  et  des  lignes 
rayonnantes  plus  foncées,  peu  distinctes.  Yeux  comme  ci-dessus,  les  latéraux 
des  deux  lignes  séparés  par  un  intervalle  plus  petit  que  leur  diamètre.  Bandeau 
plus  étroit  que  les  médians  antérieurs.  Chélicères  brun-rouge,  fortes,  dépassant  un 
peu  en  avant  le  bord  frontal,  courtes,  verticales;  marge  supérieure  à  cinq  dents, 
les  deux  dernières  plus  fortes  que  les  autres  et  plus  écartées  entre  elles;  marge 
inférieure  à  six  dents  disposées  en  trois  groupes  de  deux,  les  deux  médianes  un  peu 
plus  grandes.  Pièce  labiale  échancrée  en  avant.  Sternum  ovale,  jaune  pâle  conco- 
lore.  Pattes  :  fémurs  jaunes,  tarses  et  métatarses  plus  foncés,  tibias  avec  de  petites 
taches  brun-rouge;  épines  nombreuses,  disposées  comme  précédemment;  scopulas 
nettes  aux  tarses,  n'atteignant  pas  tout  à  fait  la  base  des  métatarses.  Abdomen 
court  et  large,  testacé,  taché  de  brun  sur  les  côtés,  avec  deux  petites  lignes  médianes 
antérieures  brunes  sur  le  dessus.  Epigyne  en  forme  de  pentagone  environ  deux 
fois  plus  large  que  long  avec  les  deux  oviductes  noirâtres  très  visibles. 

Mirador   (4    Q  ). 

Anyphsena  Masseneti,  n.   sp.   (2) 
PI.  XII.  fig.  io4  et  io5. 

9  ,  long.  6mm.  —  Céphalothorax  fauve  clair  sans  ligne  marginale,  avec  des  lignes 
rayonnantes  grisâtres  à  peine  distinctes.  Yeux  normaux.  Bandeau  étroit.  Chélicères 
de  même  couleur  que  le  céphalothorax,  verticales,  courtes  et  robustes,  marge  supé- 
rieure avec  des  dents  fortes,  aplaties,  allongées  en  carène;  inférieure  à  cinq  dénis 
dont  la  deuxième  et  la  troisième  plus  fortes.  Pièce  labiale  échancrée  au  sommet. 
Sternum  jaune  pâle  concolore,  ovale  étroit  et  allongé,  largement  prolongé  entre 
les  hanches  postérieures.  Pattes  :  fémurs  jaune  clair,  tibias  et  métatarses  un  peu 
plus  foncés,  irrégulièrement  parsemés  de  petites  taches  brun  noirâtre  et  armés  de 
nombreuses  épines;  scopulas  peu  nettes  aux  métatarses.  Abdomen  gris  avec  de 
nombreuses  petites  lâches  noires  allongées  dans  le  sens  de  l'axe  du  corps,  sur  le 
milieu  en  dessus,  une  ligne  noire  antérieure  bifurquée  vers  le  milieu  de  la  longueur. 

')   Espèce  dédiée  à  M.  le  Capitaine  Perrier,  membre  de  la  Mission  de  l'Equateur. 
(2)  Dédiée  ;'*  M.  le  Commandant  Massenet,  membre  de  la  Mission  de  1  Equateur,  mort  au  cours 
de  cette  Mission. 


Ui.UGNEES.  IO9 

Epigyne  <-n  forme  de  plaque  arrondie  un  peu  plus  longue  que  large,  creusée  au 
milieu  d'une  gouttière,  étroite  en  avant,  brusquement  élargie  vers  le  milieu,  puis 
allant  en  se  rétrécissant  vers  l'arrière,  les  bords  de  cette  gouttière  très  noirs  dans  la 
moitié   postérieure. 

Loja  (1    9). 

Anyphœna  Defonlonguci,  n.  sp.  (x). 
PI.    XII,    fig.    ic.G. 

Ç  ,  long.  6mm,5.  —  Céphalothorax  fauve  clair  avec  une  fine  ligne  marginale  noire 
et  une  bande  latérale  étroite,  noirâtre,  irrégulière,  rattachée  à  des  lignes  rayonnantes 
de  même  couleur;  strie  thoracique  enfermée  dans  une  fine  ligne  noire.  Bandeau  très 
étroit.  Chélicères  courtes,  avec  six  dents  à  la  marge  inférieure.  Pièce  labiale  échan- 
crée  au  sommet.  Sternum  jaune  pâle  avec  quelques  taches  grises  peu  nettes  sur  les 
bords.  Pattes  jaune  clair  avec  une  petite  tache  noire  ronde  à  la  base  de  chaque 
épine;  scopulas  peu  développées  aux  métatarses.  Abdomen  testacé  en  dessous  et 
sur  la  ligne  médiane  en  dessus,  ces  parties  claires  renfermant  de  nombreuses  petites 
taches  noirâtres,  les  côtés  et  l'arrière  de  la  face  dorsale  entièrement  noirs.  Epigyne 
sub-triangulaire  à  sommet  antérieur  avec  les  deux  oviductes  noirs  bien  apparents. 

Loja  (i    9  ). 

Genre  AN  YPH.ENO  IDES,  n.  g. 

Ce  genre,  très  voisin  d' 'Anyphœna,  est  caractérisé  principalement  par  le  plus 
grand  nombre  de  dents  de  la  marge  inférieure  des  chélicères.  Au  lieu  de  six, 
qui  est  le  nombre  maximum  des  dents  dans  le  groupe  des  Anyphœna  vrais,  on 
en  compte  une  dizaine,  caractère  tellement  exceptionnel  qu'il  me  paraît  justi- 
fier la  création  d'un  genre,  surtout  si  l'on  ajoute  que  le  bulbe  est  bâti  sur  un  type 
tout  différent  de  celui  des  autres  Anyphœna. 

Anyphœnoides  pluridentata,  n.  sp. 
PI.  XII,  fig.  107-111. 

d*,  long.  6mm.  --  Céphalothorax  semblable  à  celui  des  Anyphœna,  fauve  clair, 
avec  une  ligne  marginale  noire,  une  bande  latérale  de  même  couleur,  s'effaçant  en 
arrière  et,  partant  de  la  strie  thoracique,  deux  petites  bandes  grises  peu  nettes  qui 
atteignent  en  avant  les  yeux  médians  postérieurs.  Yeux  comme  chez  Anyphœna. 
Chélicères  fauve  rougeâtre,  lisses,  très  longues  et  un  peu  projetées  en  avant, 
atténuées  et  divergentes  à  l'extrémité;  crochet  long  et  grêle;  marges  obliques, 
la  supérieure  portant  cinq  dents  espacées,  la  quatrième  plus  forte;  marge  inférieure 

(')  Dédiée  à  M.  le  Lieutenant-Colonel  De  Fonloncue,  membre  de  la  Mission  de  l'Equateur. 


IIO  ARAIGNEES. 

armée  d'une  rangée  de  dix  très  petites  dents,  à  peu  près  égales  entre  elles  et  équî- 
distantes.  Pièce  labiale  longue,  échancrée  au  sommet.  Lames-maxillaires  à  bord 
externe  arqué  en  dehors.  Sternum  cordiforme  de  même  couleur  que  le  céphalo- 
thorax avec  de  chaque  côté  une  bande  grise  sub-marginale  peu  distincte.  Pattes 
très  longues  (I,  IV,  II,  III)  jaune  pâle,  concolores,  armées  d'épines  comme  chez 
Anyphsena  et  portant  de  longs  poils  très  fins,  dressés;  scopulas  peu  denses,  indis- 
tinctes aux  métatarses.  Abdomen  long  et  étroit,  gris  avec,  sur  la  face  dorsale  et  les 
flancs  de  nombreuses  taches  noires  allongées  dans  le  sens  de  l'axe  du  corps,  paral- 
lèles entre  elles  et  rapprochées;  face  ventrale  grise,  sans  taches;  stigmate  trachéen 
plus  rapproché  de  l'épigastre  que  des  filières.  Patte-mâchoire  longue;  tibia  portant 
à  l'extrémité,  du  côté  externe,  une  apophyse  d'abord  dirigée  en  avant,  puis  courbée 
presque  à  angle  droit;  tarse  très  étroit. 

Ç  ,  long.  6mm. —  Diffère  du  mâle  par  les  chélicères,  plus  trapues  et  dont  les  marges, 
moins  obliques,  portent  :  la  supérieure  trois  fortes  dents  égales  et  rapprochées, 
l'inférieure  une  rangée  de  douze  dents  plus  petites  que  celles  du  mâle. 

I'innllab  (2   cf,  2   Ç>   jeunes);  La  Masa  (i    d1 ,  1    Q  ). 


Famille  des  OXYOPIDjE. 
Genre    TAPINILLUS    E.    Simon,    1898. 

Tapinillus    sp.? 

Plusieurs  jeunes  individus  de  La  Masa  (Pérou).  Une  seule  espèce  du  genre  est 
connue  d'Amérique  :  le  T.  longipes  (Taczanowski)  de  Guyane,  mais  l'état  imma- 
ture des  exemplaires  du  Pérou  ne  me  permet  pas  de  me  prononcer  sur  leur  identité. 

Famille  des  LYCOSIDjE. 

Genre  LYCOSA   Latreille,   1804. 

Lycosa  implacida  Nicolet. 

Nicolet  in  :  Gay,  Hist.  Chile,  Zool.  t.  III,  iX\\>.  PI.  II,  fig.  10. 

Tarentulastygia  Keysebling,  in  Verh.  zool.  bot.  Ges.  Wien,  1.  XXVI,  1876,  p.  <i'i'.  PI.  I,  Gg.   !  !. 

Chili,  icocha  (1  9 ,  3  cf). 


ARAIGNEES.  III 

Lycosa    Lallemandi,    n.  sp.  (x). 
PI.  XII,  fig.  112  et  u3 

9,  long.  i3mm.  --  Céphalothorax  (long.,  5mm,5)  portant  sur  la  ligne  médiane 
une  étroite  bande  fauve,  un  peu  rétrécie  en  arrière  où  elle  atteint  le  bord  postérieur, 
moins  distincte  en  avant,  coupée,  au  niveau  de  la  deuxième  paire  de  pattes, 
par  deux  petites  taches  brunes;  sur  les  côtés  de  cette  bande  médiane,  deux  très 
larges  bandes  latérales  brunes,  atteignant  presque  le  bord  dont  elles  ne  sont  sépa- 
rées (me  par  une  mince  ligne  fauve  continue  et  une  bande  marginale  interrompue. 
Yeux  :  ligne  antérieure  légèrement  procurvée,  ses  yeux  médians  plus  gros  cjue  les  laté- 
raux, à  peine  plus  étroite  que  la  seconde  ligne;  celle-ci  formée  de  deux  très  gros  yeux 
séparés  par  un  intervalle  plus  petit  que  leur  diamètre;  yeux  dorsaux  plus  petits 
que  les  précédents,  séparés  de  ceux-ci  par  un  espace  un  peu  plus  petit  que  leur 
diamètre,  très  largement  séparés  entre  eux.  Chélicères  rembrunies  à  l'extrémité, 
leur  marge  inférieure  munie  de  deux  dents  longues,  rapprochées,  égales.  Sternum 
cordiforme  fauve  grisâtre  avec  une  bande  noire  occupant  la  ligne  médiane  dans 
toute  sa  longueur.  Pattes  courtes,  gris-fauve  avec  des  taches  noires  aux  fémurs  et 
des  anneaux  aux  tibias;  métatarse  IV  plus  court  cjue  la  patella  et  le  tibia  réunis, 
un  peu  plus  long  que  le  céphalothorax.  Abdomen  gris  très  foncé,  moucheté  de  noir 
surtout  sur  les  côtés,  plus  clair  en  dessous. 

Riobamba  Ci  ç>);  Quito  (i  ç). 

Lycosa  andesiana,  n.  sp. 

9.  —  Céphalothorax  ayant  sur  la  ligne  médiane  une  bande  fauve  rétrécie 
vers  le  milieu,  atténuée  en  arrière,  côtés  brun-noir  très  foncés,  sauf  une  mince 
bande  sub-marginale  plus  claire,  peu  visible.  Yeux  :  première  ligne  droite,  les 
médians  beaucoup  plus  gros  que  les  latéraux;  deuxième  ligne  un  peu  plus  large 
que  la  précédente,  ses  yeux  très  gros,  séparés  entre  eux  par  un  intervalle  plus  petit 
cjue  leur  diamètre,  séparés  des  médians  antérieurs  par  un  espace  plus  étroit  que  le 
diamètre  de  ceux-ci;  yeux  dorsaux  à  peu  près  aussi  gros,  largement  séparés  entre 
eux.  Chélicères,  fortes,  convexes  à  la  base  et  dépassant  le  bord  frontal,  noir  brillant 
avec  quelques  poils  raides;  leur  marge  inférieure  armée  de  deux  dents.  Sternum  noir, 
ovale  subarrondi.  Pattes  fauves,  fortement  annelées  de  noir  au  fémur,  à  la  patella 
et  au  tibia,  métatarses  et  tarses  concolores.  Abdomen  fauve  noirâtre,  plus  clair 
en  dessous,  taché  de  noir,  avec  une  bande  médiane  claire  sur  la  face  dorsale,  en 
avant. 

Chillacocha  (i  9). 
(')  Dédiée  à  M.  le  Lieutenant-Colonel  Laxlemand,  membre  de  la  Mission  de  l'Equateur. 


112  ARAIGNÉES. 

Genre    PARDOSA    C.    Koch,    1848. 

Pardosa  Riveti,   n.  sp. 
PI.  XII,  fig.  n4  et  ii.",. 

Long.,  C?,  5mm,5;  9  ,  7mm.  —  Céphalothorax  ayant  sur  la  ligne  médiane  une  bande 
fauve  commençant  un  peu  en  arrière  des  yeux  médians  postérieurs,  très  étroite  au 
début,  brusquement  élargie,  puis  un  peu  rétrécie  et  allant  ensuite  en  s'atténuant  vers 
le  bord  postérieur;  de  chaque  côté  une  bande  latérale  brun  foncé,  plus  large  que  la 
bande  médiane,  puis  une  bande  sub-marginale  claire  étroite  et  enfin  une  ligne 
marginale  brune;  les  côtés  de  toutes  ces  bandes  sont  découpés  et  forment  des  lignes 
irrégulières;  les  bandes  sub-marginales  se  prolongent  en  avant  et  se  rejoignent  sur 
le  bandeau  qui  est  de  couleur  fauve  clair,  avec  cependant  quelques  lignes  noires. 
Yeux  :  première  ligne  droite,  les  médians  plus  écartés  entre  eux  que  des  latéraux  et 
un  peu  en  saillie  par  suite  de  la  convexité  du  bandeau  ;  deuxième  ligne  un  peu  plus 
large  que  la  précédente;  ses  yeux  gros,  séparés  entre  eux  par  un  intervalle  presque 
égal  à  leur  diamètre  ;  yeux  dorsaux  un  peu  plus  petits,  distants  d'environ  quatre 
fois  leur  diamètre.  Bandeau  plus  large  que  les  médians  antérieurs.  Chélicèns 
claires  en  avant  avec  des  lignes  noires  longitudinales  ;  trois  dents  à  la  marge  infé- 
rieure, leur  face  inférieure  brune  avec  une  bande  fauve  médiane,  large  très  nette. 
Pièce  labiale  beaucoup  plus  large  que  longue.  Sternum  cordiforme,  brun  avec  une 
étroite  ligne  claire  médiane  peu  nette.  Pattes  :  hanches  fauves,  les  autres  articles 
annelés  de  brun,  ces  anneaux  irréguliers  et  incomplets  aux  fémurs.  Abdomen,  en 
dessus  fauve  réticulé  de  noir,  plus  clair  sur  la  ligne  médiane;  côtés  tachés  de  même 
manière,  face  ventrale  formant  un  grand  espace  fauve  clair  en  triangle  ayant  son 
sommet  aux  filières  et  sa  base  sur  la  ligne  épigastrique,  ce  triangle  renfermant  au 
milieu  une  ligne  brune  longitudinale.  Epigyne  en  grande  plaque  sub-pentagonale 
creusée  d'une  gouttière  médiane. 

C?  Patte-mâchoire  entièrement  noire;  bulbe  (voir  fig.  1 15). 

Alausi  (ad*,  18  9);  ElVinculo  (i  Q  );  Riobamba  (i  ç). 

Le  genre  Pardosa,  abondant  dans  toute  la  région  holarctique  (Amérique  du  Nord 
-  région  paléarctique),  l'est  beaucoup  moins  dans  toutes  les  autres  régions.  Pour 
le  contineiil  américain,  par  exemple,  sur  environ  :~>o  espèces  qu'on  y  rencontre,  la 
plus  grande  partie  habite  l'Amérique  du  Nord  (surtout  le  Canada  et  les  Etats-Unis) 
et  il  ne  s'en  tmu\  e  que  /j  ou  5  au  plus  dans  l'Amérique  du  Sud.  Jusqu'ici  une  seule 
était  connue  des  Andes  de  l'Equateur  :  P.  niveipes  E.  Simon,  reçu  en  grand 
nombre  de  Loja.  Il  est  d'ailleurs  à  remarquer  que  les  l'mdosa  rachètent  souvent 
leur  pauvreté  en  formes  par  un  liés  grand  nombre  d'individus  de  la  même  espèce 
dans  un  endroit  donné. 


ARAIGNÉES.  n'3 


Famille  des  SALTICIDiC. 


Genre  LYSSOMANES  Hentz,  1 8 /,  i . 

Lyssomanes  sp.  ? 
Une  femelle  jeune  provenant  de  La  Mas  a  (Pérou). 

Genre  LI  RIO  E.  Simon,  1901. 

Lurio  crassicheLis,  11.  sp. 
PI.  XII,  fig.  116-118. 

cf ,  long.  6mm.  —  Céphalothorax  très  élevé  en  avant,  assez  fortement  déclive  en 
arrière  dans  la  partie  thoracique,  qui  est  au  moins  deux  fois  aussi  longue  que  la  cé- 
phalique;  une  impression  transverse  large  et  profonde  en  arrière  des  yeux  posté- 
rieurs; carré  céphalique  plan,  surélevé,  beaucoup  plus  large  que  long,  lisse,  ses 
quatre  angles  saillants  au-dessus  des  yeux;  téguments  noirs  et  chagrinés,  portant 
quelques  longs  poils  sur  le  carré,  revêtus  sur  les  côtés  et  en  arrière  de  poils  roux. 
Yeux  :  première  ligne  légèrement  récurvée,  les  médians  plus  gros  se  touchant 
presque  entre  eux  et  avec  les  latéraux;  cils  jaune-rouge;  petits  yeux  dorsaux  situés 
à  peu  près  au  milieu  des  côtés  du  carré;  yeux  postérieurs  plus  petits  que  les  latéraux 
antérieurs,  aussi  écartés  entre  eux  que  ces  derniers.  Bandeau  presque  nul.  Chélicères 
très  fortes,  divergentes  et  projetées  en  avant,  leur  section  transversale  triangulaire, 
de  sorte  que  leurs  faces  forment  entre  elles  des  angles  bien  marqués  ;  face  antérieure 
oblique  vers  le  côté  interne,  parfaitement  plane,  fortement  striée  transversalement, 
recouverte  de  quelques  petits  poils  en  forme  d'écaillés  d'un  blanc  pur,  très  aplatis  et 
nettement  pédoncules;  marge  supérieure  portant  une  forte  dent  divisée  en  deux 
parties  inégales;  l'inférieure,  une  petite  dent  plus  rapprochée  du  crochet.  Sternum 
noir,  ovale  allongé,  à  peine  plus  large  que  la  pièce  labiale.  Pattes  :  les  quatre 
antérieures  plus  fortes;  fémurs  noirs,  les  autres  articles  fauve-rouge  clair;  deux 
verticilles  d'épines  aux  métatarses  III  et  IV,  l'apical  plus  nombreux.  Abdomen 
recouvert  de  pubescence  noire  avec,  sur  les  côtés,  une  bordure  festonnée,  formée  de 
poils  d'un  jaune  vif.  Patte-mâchoire  longue  et  très  grêle;  tibia  aussi  long  que  la 
patella,  muni  à  son  extrémité  d'une  petite  apophyse  conique  dirigée  en  avant. 

Tb'LCAN    (i    Cf). 


Arc  de  méridien  équatorial,  t.  X,  (1). 


Il4  ARAIGNÉES. 

Genre  PHIALE  C.  Koch,  i85o. 
Phiale  Simoni,   n.  sp. 

PI.  XII,  fig.  119  et  120. 

cf ,  long.  tjmm.  -  -  Céphalothorax  volumineux,  très  large,  très  élevé  en  avant, 
téguments  noirs,  presque  glabres,  sauf  quelques  poils  noirs;  une  fossette  triangu- 
laire en  arrière  des  yeux  doi^saux.  Yeux  :  première  ligne  récurvée,  les  médians 
beaucoup  plus  gros,  se  touchant  presque  sur  la  ligne  médiane,  un  peu  plus  séparés 
des  latéraux,  ceux-ci  dirigés  un  peu  vers  les  côtés,  le  bord  frontal  étant  légèrement 
arqué;  cils  rouges;  petits  yeux  de  la  deuxième  ligne  un  peu  plus  rapprochés  des 
latéraux  antérieurs  que  des  postérieurs  ;  carré  céphalique  plus  large  que  long  et  plus 
étroit  en  avant.  Bandeau  renfoncé,  très  étroit  (ayant  à  peine  le  tiers  des  médians 
antérieurs).  Chélicères  épaisses,  coniques,  projetées  en  avant,  la  marge  supérieure 
formant  un  angle  saillant  muni  d'une  dent  divisée  en  deux;  marge  inférieure  avec 
une  forte  dent.  Sternum  convexe,  noir,  impressionné  et  festonné  sur  les  côtés. 
Pattes  brun-rouge  très  foncé,  tarses  clairs  ;  tous  les  articles  munis  de  poils  fins, 
raides,  dressés.  Abdomen  en  dessus  d'un  rouge  vif  (comme  le  rouge  de  Philseus 
chrijsops)  avec  une  bande  blanche  sur  la  ligne  médiane,  noir  sur  les  côtés  et  en  dessous. 
Patte-mâchoire  courte,  grêle,  noire,  tarse  étroit,  allongé,  garni  de  nombreux  poils 
noirs  très  serrés. 

Loja  (1  cf). 

Phiale    s  p.  ? 

Un  mâle  de  Mihador,  impossible  à  identifier  à  cause  de  son  mauvais  état  de 
conservation,  les  poils  de  l'abdomen  en  particulier  étant  presque  tous  enlevés. 


REPARTITION  GEOGRAPHIQUE. 


Pour  l'intelligence  de  ce  qui  va  suivre,  je  crois  utile  d'indiquer  brièvement  la 
configuration  géographique  des  légions  visitées  par  la  Mission  de  l'Equateur. 

La  Cordillère  des  Andes,  à  cet  endroit,  se  présente  SOUS  la  forme  de  deux  chaînes 
parallèles,  séparées  par  une  vallée  haute;  de  chaque  côté  se  trouve  une  région  de 
transition  qui  s'abaisse  régulièrement,  à  l'Ouest  vers  le  Pacifique,  à  l'Est  vers 
l'Amazone,  de  façon  que  l'ensemble  oll'ie,  en  coupe  transversale,  l'aspect  du  schéma 
ci-eonl  ie. 


ARAIGNÉES. 


1.5 


D'après  les  indications  de  M.  le  Dr  Rivet,  j'appellerai  région  andine  la  région 
haute,  formée  par  les  deux  chaînes  parallèles,  et  qui  est  comprise  approximative- 


5000  m                                    y^  \                                                        y^\ 

'-OOO 

-=r         3        V       -" 

3000                y* 

2000          yf 

1000/ 

3               \~~ 

2 

" — ~y        3 

2 

l 

l 

-s 

Fig.  i.  —  Coupe  schématique  Est-Ouest  de  l'Equateur,  d'après  Wolf. 

1     Région  des  plaines.  —  2.   Forêt  tropicale   et   subtropicale.    —  3.   Région    subandine. 

i.  Région  andine.  —  5.  Région  de  la  neige  éternelle. 

ment  entre  les  altitudes  de  35oom  et  46oom;  vallée  interandine,  la  zone  intermé- 
diaire   (2200m   à    3lOOm);    RÉGIONS    BASSES    PACIFIQUE    Ct    AMAZONIENNE,   les    régions 

de  transition. 

Ceci  posé,  je  répartis  ainsi  qu'il  suit  les  stations  où  ont  été  trouvées  les  Araignées 
qui  font  l'objet  du  présent  travail,  en  les  disposant  d'après  leur  ordre  régulier  du 
Nord  au  Sud  (i)  : 

RÉGION  ANDINE. 

Troya,  35i3m. 
Mirador,  383om. 
El  Pelado,  4i5im. 
Yana-Urcu,  4536m. 
Casitagua,  35l2m 
Danas,  3778™. 
Chillacocha,  35o,om. 

Les  documents  arachnologiques  sont  trop  peu  nombreux  pour  permettre  de  tenir 
compte  de  différences  possibles  entre  les  deux  chaînes  andines.  11  est  fort  probable 
que  ces  différences  sont  minimes,  les  deux  chaînes,  loin  d'être  séparées  rigoureu- 
sement, étant  réunies,  de  loin  en  loin,  par  des  chaînons  transversaux  cpii  coupent  la 
vallée  interandine,  de  manière  que  l'ensemble  représenterait  une  énorme  échelle, 
dont  les  Cordillères  seraient  les  montants  et  ces  chaînons  les  barreaux.  Un  échange 
de  faunes  a  dû  certainement  se  produire  par  l'intermédiaire  de  ceux-ci. 


(')  Les  altitudes  exactes  m'ont  été  communiquées  par  M.  le  Capitaine   Pf.rbier,  du  Service  géographique 
de  l'Armée,  que  je  remercie  bien  vivement. 


I  i  (>  A1UIGNÉES. 


VALLÉE  INTERANDINE. 


Tui.CAN,     3o02m. 

El  Yincui.o,   2842m-286om. 
San  Gabriel,  2842m-286om. 
El  Angel,  3o2om. 

PlNNLLAR,      2874m- 

Quito,  28i6m. 

RlOBAMBA,  275/|m. 

Alausi,  23gom. 
Deleg,  2678™. 

BORMA,   3l26m. 
LoJA,  2220m. 

De  la  région  basse  amazonienne,  nous  n'avons  aucune  Araignée;  par  contre,  la 
région  basse  pacifique  nous  a  donné  une  localité  assez  riche  :  Santo-Domingo 
de  los  Colorados  qui  est  à  l'altitude  de  5oom. 

Je  place  tout  à  fait  à  part  deux  localités  du  nord  du  Pérou,  qui  n'ont  aucun  rap- 
port avec  le  reste  :  ce  sont  Paita  (73m)  et  La  Masa  (4o8m),  qui  font  partie  d'une 
région  très  sèche,  désertique. 

Bien  que  les  caractères  de  la  répartition  verticale  puissent  être  déduits  aisément 
de  la  comparaison  de  ces  chiffres  avec  les  localités  que  j'ai  indiquées  pour  chaque 
espèce,  je  crois  devoir  attirer  l'attention  sur  quelques  points  qui  me  paraissent  plus 
spéciaux. 

Ce  qui  frappe  tout  d'abord,  c'est  l'absence  complète  de  représentants  de  la  faune 
tropicale  proprement  dite  :  il  n'y  a  aucun  Nephila,  aucun  de  ces  Micrathena  si 
abondants  dans  la  région  néotropicale,  pas  même  un  Hetcropodia  regia  qu'on  trouve 
cependant  dans  toutes  les  régions  chaudes  du  globe,  très  peu  de  Salticidie,  etc. 
Une  seule  station  :  Santo-Domingo  de  los  Colorados,  située  dans  la  région 
basse  pacifique  et  à  une  faible  altitude,  a  donné  des  espèces  à  affinités  tropicales; 
et  encore  les  Selenops  se  rencontrent-ils  jusque  dans  des  régions  tempérées,  en 
Espagne  par  exemple.  Un  fait  est  donc  bien  certain:  la  faune  tropicale  ne  s'élève  que 
jusqu'à  une  altitude  relativement  faible,  qui  peut  ne  pas  dépasser  quelques  cen- 
taines de  mètres. 

Examinons  maintenant  ce  qui  se  passe;  dans  les  régions  élevées.  Certains  ailleurs 
admettent  comme  démontré  que  les  espèces  des  grandes  altitudes  ont  une  étroite 
affinité  avec  celles  qu'on  rencontre  à  de  hautes  latitudes,  de  telle  sorte  que  la  strati- 
fieai  ion  verticale  îles  faunes  à  partir  de  la  mer  reproduirai!  en  le  condensant  l'ordre 
des  zones  faunistiques  à  partir  de  l'Equateur.  L'examen  des  Araignées  recueillies 


ARAIGNÉES.  117 

par  le  Dr  Rivet,  aussi  bien  que  ce  que  j'ai  pu  constater  moi-même  dans  les  Pyré- 
nées, ne  me  paraît  pas  confirmer  ce  principe.  C'est  ainsi,  par  exemple,  que 
pour  les  Pardosa,  si  abondants  dans  l'extrême  nord  de  l'Amérique,  le  Dr  Rivet  n'a 
trouvé  qu'une  seule  espèce  :  P.  Riveti  Berland,  et  à  des  altitudes  relativement  faibles 
(Alausi,  El  Vinculo,  Riobamba),  alors  que  des  genres  qui  n'ont  certainement 
pas  d'analogues  dans  les  régions  septentrionales,  ont  été  recueillies  dans  des  loca- 
lités très  élevées  :  Bolostromus  Rweti  E.  Simon  et  un  Phiale  à  Mirador,  Harmonicon 
Rweti  E.  Simon  à  Troya.  Je  pourrais  citer  bien  d'autres  cas  analogues.  Il  semble 
donc  plutôt  que  la  faune  des  altitudes  est  constituée  par  des  formes  bien  spéciales, 
nullement  voisines  de  celles  des  régions  élevées  en  latitude,  bien  qu'adaptées  à  des 
conditions  de  vie  analogues  qui,  en  influant  sur  certains  caractères  tels  que  la  taille 
et  la  livrée,  ont  pu  produire  des  ressemblances  trompant  sur  les  véritables  affinités. 

Il  convient  toutefois  de  mettre  à  part  certains  cas  qui  se  présentent  à  l'intérieur 
d'une  même  région  zoogéographique.  UAraneus  carbonarius,  par  exemple,  se  ren- 
contre en  Europe  dans  l'extrême  nord  et  sur  les  hauts  sommets  des  Alpes  et  des 
Pyrénées,  dans  la  région  des  glaciers  exclusivement.  Cette  répartition  s'explique 
aisément  si  on  la  fait  remonter  à  la  grande  époque  glaciaire,  pendant  laquelle  la 
faune  des  régions  boréales  couvrait  une  grande  partie  de  l'Europe. 

Certains  groupes  paraissent  d'ailleurs  posséder  plus  que  d'autres  la  faculté  de 
s'adapter  à  ce  milieu  bien  spécial.  Je  signalerai  les  Dictynidœ  :  Auximus  sp.  à  Ciiilla- 
cocha,  Dictyna  sp.  à  Mirador  (chez  nous,  certaines  espèces  de  Titanœca  et 
Amaurobius  se  rencontrent  souvent  très  haut).  Les  Theridiidœ  sont  aussi  très  remar- 
quables à  cet  égard,  ayant  été  trouvés  à  El  Pelado  et  Yana-Urcu  (plus  de  4ooom), 
alors  que  dans  les  Pyrénées  (mont  Canigou,  2785m),  j'ai  trouvé,  en  compagnie 
de  M.  E.  Simon,  les  Theridion  sisyphium,  Asagena  phalerata  et  Lithyphantes  corol- 
latus,  espèces  se  rencontrant  aussi  bien  au  niveau  de  la  mer  dans  la  même  région  et 
qui  manifestent  par  suite  une  aptitude  particulière  à  subir  les  changements  de 
climats.  Il  peut  y  avoir,  à  ce  point  de  vue,  des  différences  sensibles  entre  groupes 
voisins.  Les  Anyphseneœ  du  groupe  à  deux  dents,  par  exemple,  sont  tous  de  la  région 
interandine,  sauf  Gayennella  Rweti  Berland  et  Oxysoma  dubia  Berland,  tandis  que 
ceux  du  groupe  à  plusieurs  dents  semblent  par  contre  habiter  de  préférence  la  région 
haute  (i4  individus  sur  21  recueillis). 

Répartition  horizontale.  —  Le  nombre  des  Araignées  recueillies  n'est  pas  assez 
grand  pour  qu'on  puisse  constater  de  différences  entre  les  faunes  du  nord  et  du 
sud  de  la  République  de  l'Equateur.  Il  est  fort  possible  qu'elles  existent  cependant, 
et  que  les  chaînons  transversaux  que  j'ai  signalés  plus  haut  opposent  des  barrières 
infranchissables  au  mélange  des  faunes.  La  région  de  Loja,  par  exemple,  située  très 
au  Sud,  semble  bien  présenter  des  caractères  particuliers,  d'après  les  Araignées 
qu'en  a  reçues  autrefois  M.  Eugène  Simon. 


Il  8  ARAIGNÉES. 

J'ai  déjà  signalé  la  répartition  du  genre  Emenista  <pii  a  une  espèce  dans  l'Inde 
et  l'autre  dans  1rs  Andes  [E.  dentichelis  Berland).  .Non  11111111--  curieux  est  le  cas  du 
genre  Sidyma,  dont  toutes  1rs  espèces  sont  australiennes,  sauf  S.  lucida  (Keyseï?» 
ling),  américain.  Il  est  vraiment  assez  bizarre  île  constater  que  la  distribution  du 
premier  de  ces  genres  correspond  à  celle  des  Tapirs,  et  du  second  à  celle  des  Marsu- 
piaux  actuels  ! 

Le  cas  n'esl  pas  unique,  car  d'autres  Araignées  confirment  ce  qui  a  été  établi 
plus  sûrement  par  Té  tu  de  d'autres  groupes.  C'esl  ainsi  que  les  S  nantis,  les  Au.vimus, 
la  famille  îles  Caponiidœ,  etc.,  ont  une  répartition  correspondant  à  l'extension  de 
l'ancien  continent  ali  icano-brésilien  des  géologues,  puisqu'ils  ont  des  espèces  en 
Afrique  australe  et  dan-  l'Amérique  du  Sud.  On  pourrait  citer  bien  d'autres  cas 
qui  montrent  que  la  répartition  actuelle  des  Araignées  ne  s'oppose  en  rien  aux 
théories  admises  sur  l'ancienne  extension  des  continents. 


ARAIGNÉES.  IIQ 


INDEX  KIMJOWIAIMIIOUE. 


Au  ss  eh  En  (A.),  1S71.  Hiitràge  zur  Kenntniss  der  Arackniden-Familie  der  Terrilclariae  [Verhandl.  d. 
k.  k.  zool.-bot.  Ges.  in  Wien,  XXI.  Bd.,  p.  117-'  <.[\,  Taf,  I  . 

Aussi. heu  (A.),  1875.  Zweiter  Beitrag  zur  Kenntniss.,  etc.     Ibid.,  XXV.Bd.,  p.  125-206,  Taf.  V-VII). 

Keyserling  (E.),  i88o-i8g3.  Die  Spinnen    Vmerikas.  Niirnberg,  Bauer  und  Raspe. 

Keyserling  (E.),  1876.  Ueber  Amerikanische  Spinnenarten  der  Unterordnung  Citigradte  (Verhandl. 
d.  k.  k.  zool.-bot.  Ges.  in  Wien,  XXVI.  Bd.,  p.  609-708,  Taf.  VII-VIII). 

Keyseri  im,  (E.),  1*77.  Amerikanische  Spinnenarten  aus  den  Familien  der  Pholcoidx  Scj  todoidse  und 
Dysderoidae  (Ibid.,  XXVII.  Bd.,  p.  2o5-234,  Taf.  VII). 

Koch  (L.),  1866-18.67.  Die  Arachnidenjamilie  der  Drassiden.  Nûrnberg. 

l'i  1  m  Ms  1  uiiiii  (Alex.),  ii)i  1.  .1  synonymie  index-catalogue  of  Spiders  of  America  Bull,  of  the  American 
Muséum  of  Nat.  Hist.,  vol.  XXIX,  (x). 

Simon  (Eugène),  1889.  Révision  îles  Aviculariides  de  la  République  de  l'Ecuador  (Art.  Soc.  Linn.  Bor- 
deaux, t.  XI. 1 1,  p.  3gg-  r  •  1 1. 

Simon  (Eugène),  1897-1903.  Histoire  naturelle  des  Araignées. 

Simon  (Eugène  ,  [go3.  Etudes  arachnologiques,  34e  Mémoire,  LVI.  Descriptions  de  deux  espèces  nou- 
e-Iles de  la  famille  des  Aviculariidae  recueillies  dans  V Ecuador  par  le  DT  Rivet  (Ann.  Sue.  Ent.  France. 
1.  (.XX  1 1,  p.  3i  »). 

Simon  (Eugène),  1906.  Eludes  sur  les  Araignées  de  la  section  des  Cribellates  (Ann.  Soc.  Ent.  Belg.,  t.  L, 
p.  284-3o9), 

Simon  (Eugène),  igo3.  Descriptions  de  quelques  genres  nouveaux  de  l'ordre  des  Araneae  Bull.  Soc.  Ent. 
France.  IQ03,  p.   123-1  ■•],. 

Stra.nd  (E.),  1909.  Neue  oder  wenig  bekannte  siid-ameri l;a m.sche  Cupiennus  un<£  Ctenus  Arien  (Zoolog. 

Jahrb.,  Abth.  f.  Syst.,  XXVIII  Bd;  3.  Heft,  p.  293-329). 
Ti  i.i.i.iu  N  (A.),  1905.  Araneida  from  the  Swedish  expédition  through  the  GranChaco  and  the Cordilleras 
(Arkiv.  /.mil..  II,  n"  19,  p.  2-81,  10  pi.). 

(')  Cet  ouvrage,  récent  et  fort  consciencieux,  donne  la  liste,  soigneusement  faite,  de  toutes  les  Araignées 
d  Amérique;  c  est  dire  son  importance  pour  la  faune  arachnologiquc  de  ce  pays.  Il  renferme  de  plus  une 
bibliographie  très  complète. 


Mission  de  l'Equateur,  T.  10.  Insectes.  —  PI.  I. 


PLANCHE  1. 


Hyménoptères.  —  Scoliides,  Chrysidides,  Euménides,  Konowiellides. 

i.   Dielis  ephippium  Sa}-.,  var.  H'agiieriana  Sauss.  et  Sich.,   9,  île  grandeui  naturelle. 
2.   Aile  du  même,  montrant  la  deuxième  nervure  récurrente  en  voie  de  disparition. 

i.    Extrémité  abdominale  de  la  Chrysis  Escomeli  Liuyss.,  vue  en  dessus. 
/|.    La  même,  vue  de  profil. 
5.  Pachymenes  lapiensis  Sauss.,  9- 
'i.   Extrémité  antennaire  du  mâle  du  /'.  tapiensis. 

7.  Pachymenes  arequipensis  Buyss.,  9- 

8.  Extrémité  antennaire  du  mâle  du  /'.  arequipensis. 
i).   Pachymenes  rufinodis  Buyss.,  9- 

io.   Extrémité  antennaire  du  mâle  du  P.  rufinodis. 
ii.  Konowiclla  hirticornis  André,  cf. 
i2.  Konowiella  striaticeps  André,  tf. 


Mission  de  l'Equateur,!.  10  (  fasci  ) 


Insectes. _P1. 


E  LarUjt. 


Hyménoptères 


Mission  de  l  Equateur,  ï.  1U.  Insectes.  -  PI.  II 


PLANCHE  II. 


Hyménoptères.  —  Formicides. 

i  .    Cnmponotus  sericeiventis  Guérin,  st.  rex  Forel. 
a.  Ectatoma  annulatum  Mayr,  var. 

3.  Cryptocerus  multispinosus  Km.,  st.  inca  Santsclii. 

4.  Détail  de  la  sculpture  du  même. 
.').  Pheidole  Riveti  Santschi,  S. 

6.  Pheidole  Riveti  Santschi,  ?. 

7.  Cremaslogaster  brevispina  Mayr,  st.  mancocapaci  Santschi.   9 


Mission  de  l'Equateur,  T.io  ffasc  1 


Insectes PI .  II 


MTrvtte-t  ad  - 


£ 'Z-as-r 


Hyménoptères 


Mission  de  l'Equateur,  T.  10.  Insectes.  -  PL  III. 


PLANCHE  III. 


Hyménoptères  et  Orthoptères.  —  Formicidcs,  Blattides,  Phasmides. 

i.  Cremastogaster  brevispina  Mayr,  st.  mancoeapaci  Santschi,  cf. 

2.  Cremastogaster  brevispina  Mayr,  st.  mancoeapaci  Sanlsclii,   Ç. 

3.  Pachycondyla   fuscoatra  Boger,  var.  andicola  Santsclri. 
f).  Zetha  ru/escens  Shelford. 

5.  Extrémité  abdominale  de  la  Ceratinoptera  alticola  Shelford. 

6.  Autolyca  Riveti  Shelford. 

7.  Autolyca  ajfinis  Shelford. 

8.  Extrémité  abdominale  du  même. 
*).  Auto/yen   flctvolimbata  Kedt. 


Mission  de  l'Equateur, T.io  (  fasc.i  ) 


Insectes. _P1.  III 


• 


£.Za--  -■ 


Hyménoptères.  Orthoptères. 


Mission  de  l'Equateur,  T.  10.  Insectes.  -  PL  IV. 


PLANCHE  IV. 


Hyménoptères  et  Névhoptèhes.  —  Apides,  Tenthrédinides,  Pompilides;  Trichoptères,  Planipennes. 

i.   Prosopis  cuscoana  Strand. 

2.  Anapeptamena  Strand, 

3.  Tioloma  nigrita  Strand. 

4-  Salins  œquatoribius  Strand. 

5.  Pompilius  titicacaensis  Strand. 

6.  Aile  de  Dimares  decorus  Navàs. 
-.   Ailes  de  Ausolola  erecta  Na\à*. 
x.   Aile  d'Allochrysa  Riveti  Navàs. 
g.  Aile  de  Leptocella  festiva  Navàs. 

io.   Tête  el  pronotum  de  VAustroleon  striolalus  Navàs. 


Mission  de  l'Equateur.  T.  10  (fasc.i) 


Insectes.  _P1.  IV 


10 


Hyménoptères,  Nevropteres. 


■ 


Mission  de  l'Equateur,  T.  10.  Insectes.  —  PL  V. 


PLVNCHE  V. 


Orthoptères.  —  Gryllides. 


Ornebius  testaceus,  n.  sp.  -  5 .  x  6. 
Ornebius  peruviensis,  n.  sp.  —  8  •  x  6. 
Cycloptilum  Riveti,  n.  sp.  —  o*.  x;. 
(i  rtoxipha  parva,  n.  sp.  —  cf\  x  8. 
Cyrtoxipha  parva,  n.  sp.  —  9.x  8. 
Anaxipha  bicolor,  n.  sp.  —  2.x  8. 


Mission  de  l'Equateur  T  10  i  fasc.i 


Insectes.  _P1.V 


X  Choparxl  tzd  nat.del-. 


Orthopt 


pteres 


■ 


Mission  de  l'Equateur,  T.  10.  Insectes.  —  PI.  VI, 


PLANCHE  VI. 


Orthoptères.  —  Gryllides;  Tétrigines. 

-.   Anaxipha  JRiveti,  n.  sp.  —  Cf.  x  8. 

8.   Anaxipha  Biveti,  n.  sp.  —   9.  x  8. 

g.   Ornebius  lestaceus.  n.  sp.  —   2-  a,  palpe  maxillaire:  b,  plaque  sous-génitale;  c,  valves  de  l'oviscapte.  x  18. 
m.   Ornebius peruviensis,  n.  sp.  —    $,  a,  palpe  maxillaire;  6,  plaque  sous-génitale;  c,  valves  de  l'oviscapte.  xi8. 
il,    Cycloptilum  Riveti,  n.  sp.  —  cf.  a.  éperons  externes  du  tibia  postérieur;  b,  éperons  internes  du  tibia  posté- 

rieur  x  35;  c,  palpe  maxillaire  x  ai. 
i2.    Cycloptilum  Riveti,  n.  sp.  —  a*.  «,  plaque  sous-génitale;  //,  plaque  suranale,  x  21. 
i3.    Anaxipha  Riveti.  n.  sp.  —  Cliamp  latéral  de  l'élytre  0*  et   9.  X   12. 
1  '1 .   Cyrtoxipha  parva,  n.  sp.  —  a.  palpe  maxillaire;  b,  oviscapte.  x  16. 
i5.  Anaxipha  Riveti,  n.  sp.  —  a,  palpe  maxillaire;  0,  oviscapte.  x  i5. 

16.  Anaxipha  bicolor,  n.  sp.  —  a,  palpe  maxillaire;  b,  oviscapte.  x  16. 

17.  Tettigidea  planovertex  Hancock. 


Mission  de  l'Equateur.  T  10  (  fasc.i  ) 


Insectes._Pl.VI 


L  Ohe/-- 


■ 


Orthoptères 


.  ■■  , ■ 


Mission  de  l'Équateuh,  T.  10.  Vraignées.  -  PL  VU. 


PLANCHE  Nil. 


|.  Bolostromus  Riceti  E.  Simon.  —  Patte-mâchoire  o*  vue  du  côté  externe. 

;'.  Bolostromus  Riveli  E.  Simon.  —  Patte-mâchoire  o*  vue  du  <  ôtè  interne. 

3.  [diophthalma  ecuadorensis  I..  Berland.  —  Sternum. 

4.  1  diophthalma  ecuadorensis  L.  Berland.  —  Croupe  oculaire. 

5.  Harmonicon  Riveti  E.  Simon.  —  Patte-màclioire  o*  \ue  du  côté  externe. 
Il  Harmonicon  Riveti  E.  Simon.  —  Tibia  et  métatarse  de  la  patte  I. 

7.  Diclyna  andesiana  I..  Berland.  —  Patte-mâchoire  a"  vue  par-dessous. 

8.  Diclyna  andesiana  L.  Berland.  —  Tibia  de  la  patte-mâchoire  <f,  vu  de  côté. 

9.  Dictyna  andesiana  I..  Berland.  —  Cliélicèies  o*  vues  en  avant. 

10.  Dictyna  andesiana  L.  Berland.  —  Pièces  buccales. 

11.  .Vo/k  variabilis  Keyserling.  —  Patte-mâchoire  a*- 

12.  Pseudolygromma  Simoni  L.  Berland.  —  Pièces  buccales. 

13.  Pseudolygromma  Simoni  L.  Berland.  —  Cliélicère  vue  par-dessous. 

14.  Pseudolygromma  Simoni  !..  Berland.  —  Croupe  oculaire. 

15.  Pseudolygromma  Simoni  L.  Berland.   -  Filières  vues  du  côté  ventral. 


Mission  de  l'Equateur,  T.  10. 


Araignées.  —  PI.   VII. 


L.Berland   deL 


Imp   Gaulhier-Villars. 


MiSs,on  di    i/ÉQUATEUn,  T.  Kl.  baignées.  -  PI.   MU 


PLANCHK  Mil. 


lii.   Theridion  alacre  Keyserling.  —  Pièces  buccales. 

17.  Thei'idion  alacre  Keyserling.  —  Chélioére  \ue  par-dessous. 

IN.  Emenisla  dentichelis  L.  Berland.  —  Face  el  chélicères. 

19.  Emenista  dentichelis  L.  Berland.  —  Pièces  buccales. 

20.  Emenisla  dentichelis  I.    Berland.  —  Patte-mâchoire  cf. 

21.  Fin,,, ma  annulipes  I..  Berland.  —  Pièces  buccales. 

22.  Floronia  annulipes  I.    Berland.  —  Chélicère  vue  par-dessous. 
2.').  Flm,, nia  annulipes  I..  Berland.  —  Epigyne. 

'.M.   Tetragnatha  Riveti  I..  Berland.  —  Chélicère  vue  par-dessous. 

25.  Tetragnatha  Riveti  !..  Berland.  —  Chélicère  vue  en  avant. 

26.  Tetragnatha  Riveti  !..  Berland.    -  Extrémité  4.-  la  chélicère  vue  de  côté. 
'.'T.    Tetragnatha  Riveti  I..  Berland.  —  Face  el  yeux. 

28.   Tetragnatha  Riveti  I..  Berland.  —  Pièces  buccales. 

■.".i.   Tetragnatha  Riveti  !..  Berland.  —  Patte-màchoire  o"  vue  du  côté  externe. 

30.  Tetragnatha  Riveti  I..  Berland.  —  Patte-màchoire  cf   vue  du  .ùié  interne. 

31.  Meta  alticola  I..  Berland.  —  Chélicère  mu-  par-dessous. 

32.  Meta  alticola  !..  Berland.  —  Pièces  lui.  cales. 

;  ;  Meta  alticola  L.  Berland.  —  Patte-màchoire  o'  vue  du  côté  externe. 
34.  Meta  alticola  L.  Berland.  —  Patte-màchoire  a*  vue  du  côté  interne. 
:i."..   Meta  alticola  !..  Berland.  —  Epigyne. 


Mission  de  l'Equateur,  T.  10. 


Araignées.  —  PI.  ]  III. 


L.BerUnd  del. 


Imp.  Gautliirr-Villars. 


Missioa  de  l'Equateur,  T.  10.  Araignées.  —  /'/.  AI. 


PLANCEIK  IX. 


36.  Cyclosa  trituberculata  I..  Berland.  —  Profil  de  l'abd :n. 

37.  Cyclosa  trituberculata  L.  Berland.  —  Extrémité  de  l'abdomen,  vue  par-dessus. 

38.  Cyclosa  trituberculata  L.  Berland.  —  Groupe  oculaire  vu  par-dessus. 

39.  Cyclosa  trituberculata  L.  Berland.  —  Pièces  buccales. 

40.  Cyclosa  trituberculata  L.  Berland.  -■  Patte-màchoire  o"  vue  par-dessus. 

41.  Cyclosa  trituberculata  L.  Berland.  —  Patte-màchoire  o*  vue  par-dessous. 

42.  Araneus  Riveti  L.   Berland.   -  Epigyne  vu  de  face. 
!3.  Araneus  Riveti  !..  Berland.        Profil  de  l'épigyne. 

44.  Araneus  lïourgeoisi  L.  Berland.  —  Epigyne  vu  de  face. 

45.  Araneus  Bourgeoisie.  Berland.  —  Profil  de  l'épigyne. 

46.  Araneus  bormensis  L.  Berland.  —  Epigyne  vu  de  face. 

47.  Araneus  bormensis  L.  Berland.  —  I'rnlil  de  l'épigyne. 

48.  Misumena  crocea  Keyserling.  —  l'aiir-inj.  Imit-e  tf  vue  par-dessous. 
59.   Tmarus  peruvianus  I..   Berland.  —  Pièces  buccales. 

50.  Tmarus  peruvianus  !..  Berland.  —  Patte-màchoire  o*  vue  par-dessous. 

51.  Sidyma  lucida  i  Kcvsi'rling).  —  Face  et  yeux  m,  par  devant. 

52.  Sidyma  lucida  (Keyserling).  —  \eus  vus  par-dessus. 

53.  Sidyma  lucida  i  Keyserling).  —  Chélicère,  face  inférienri'. 

54.  sidyma  lucida  (Keyserling).  —  Profil  de  l'abdomen. 

55.  Sidyma  lucida  (Keyserling).  —  Epigyne. 

56    Sidyma  lucida  (Keyserling).  —  Patte-màchoire  <f  - 

57.  Selenops  ecuadorensis  !..  Berland.  —  Groupe  oculaire. 

58.  Selenops  ecuadorensis  h.  Berland.  —  Chélicère,  face  inférieure. 

59.  Selenops  ecuadorensis  I..  Berland.  —  Griffe  tarsale  (fascicules  unguéaux  enlevés). 
60    Selenops  ecuadorensis  I..  Berland.  —   Epigyne. 

(il.  Selenops  Spixii  Perty.  —  Epigyne. 


Mission  de  l'Equateur,  T.  10. 


Araignées.  —  PI.  IX. 


L.Berland  deL 


Inip.  Gauthier- Villars. 


Mission  de  l'Equateur,  T.  10.  Araignées.  —  PI.  X. 


FLANCHE  X. 


ii.'.  ('tenus  nigrolineatus  L.  Borland.  —  Groupe  oculaire  vu  par-dessus. 
63.  Ctenus  nigrolineatus  L.  Berland.  —  Groupe  oculaire  vu  en  avant. 
G4.   Ctenus  nigrolineatus  L.  Berland.  —  Pièces  buccales. 

65.  l' tenus  nigrolineatus  L.  Berland.  —  Extrémité  d'un  tarse. 

66.  (tenus  nigrolineatus  L.  Berland.  —  Patte-mâchoire  o*  vue  du  coté  externe. 
07.   Corinna  bellatrix  (L.  Koch).  —  Patte-mâchoire  o*>  apophyse  tibiale. 

68.  Corinna  bellatrix  (L.  Koch).  —  Chélicère  vue  par-dessous. 

69.  Corinna  bellatrix  (L.  koch)-  —  Pièces  buccales  et  extrémité  antérieure  du  sternum. 

70.  Tomopisthes  septenlrionalis  L.  Berland.  —  Chélicère  vue  par-dessous. 

71.  Tomopisthes  septenlrionalis  L.  Berland.  —  Groupe  oculaire. 

72.  Tomopisthes  septentrionalis  L.  Berland.  —  Epigyne. 

73.  Gayenna  Riveti  L.  Berland.  —  Chélicère  vue  par-dessous. 
7i.  Gayenna  Simoni  1..  Berland.  —  Patte-mâchoire  o*. 

75.  Gayenna  andesiana  L.  Berland.  —  Epigyne. 

76.  Gayenna  andesiana  L.  Berland.  —  Patte-mâchoire  a*. 

77.  Gayennella  Riveti  L.  Berland.  —  Chélicère  vue  par-dessous. 
7s.  Gayennella  Riveti  L.  Berland.  —  Pièces  buccales. 

79.  Gayennella  Riveti  L.  Berland.  —  Ligne  antérieure  des  yeux  vue  en  avant. 

80.  Oxysoma  Bergi  (E.  Simon).  —  Chélicère  vue  par-dessous. 

81.  Oxysoma  Bergi  (E.  Simon).  —  Veux  vus  par-dessus. 
8'2.  Oxysoma  Bergi  (E.  Simon).  —  Patte-mâchoire  c/"- 


Mission  de  l'Equateur,  T.  10. 


Araignées.  —  /'/.  .]'. 


£-■3  erland  del. 


Iiup.  Gaulhier-Villars. 


Mission  dp.  l'Equateur,  T.  10.  Araignées.  -  PL  M. 


PLANCHE  XI. 


83.  Haptisus  Nicoleti  E.  Simon.  —  Fémur  de  la  patle-mâchoire  <f . 

84.  Haptisus   Vicoleti  E.  Simon.  —  Pièces  buccales. 

85.  Haptisus  Nicoleti  E.  Simon.  —  Patte-mâchoire  cf. 

86.  Olbophtlialmus  loj'ensis  L.  Borland.  —  Groupe  oculaire  vu  par-dessus. 

87.  Olbophthalmus  lojensis  L.  Berland.  —  Veux  de  la  première  ligne  mis  en  avant. 

88.  Olbophthalmus  lojensis  L.  Berland.  —  Cliélicère   S   vue  par-dessous. 

89.  Olbophthalmus  lojensis  I,    Berland.  —  Patte-mâchoire  a*  vue  par-dessous. 

90.  Olbophthalmus  lojensis  L.  Berland.  —  Patte-mâchoire  o*  vue  du  coté  interne. 

91.  Ta  fana  Riveli  E.  Simon.  —  Cliélicère  o"  vue  par-dessous. 

92.  l'a  fana  Riveti  E.  Simon.  —  1  n   poil  de  l'abdomen. 

93.  Tafana  Riveti  E.  Simon.  —  Tibia  avec  ses  poils  dressés. 

94.  Tafana  Riveli  E.  Simon.  -■  \eux  vus  par-dessus. 

95.  Tafana  Riveti  E.  Simon.  —  Pièces  buccales. 

96.  Tafana  Riveti  E.  Simon.  —  Patte-mâchoire  o*  vue  par-dessous. 

97.  Anyphœna  Riveti  L.  Berland.  —  Cliélicère  o"  vue  par-dessous. 

98.  Ynyphœna  lii^cli  \.    Berland.  —  Cliélicère  9   vue  par-dessous. 

99.  Inyphœna  Riveti  L.  Berland.  —  Pièces  buccales. 

100    Anyphœna  Riveti  I..  Berland.  —  Patte-mâchoire  o"  vue  par-dessous. 

101.  Anyphœna  Riveti  I..  Berland.  —  Patte-mâchoire  o*  vue  du  cùlé  externe. 

102.  Anyphœna  Perrieri  1-.  Berland.  —  Cliélicère  2  vue  par-dessous. 
in:!.  Anyphœna  Perrieri  I..  Berland.  —  Epigyne. 


Mission  de  l'Equateur,  T.  10. 


Araignées.  —  PI.  XI. 


L.Berlsnd  del 


102 


I m ii.  Gauthier-Villars. 


Mlssion  de  l'Equateur,  T.   10.  araignées.  -  PI.  XII. 


PLANCHE  XII. 


101.  Anyphœna  Masseneti  L.  Berland.  —  Cliélicère  2  vue  par-dessous. 

105.  Anyphœna  Masseneti  I..  Berland.  —  Epigyne. 

106.  Anyphœna  Defonlonguei  L.  Berland.  —  Epigyne. 

107.  Inyphœnoida pluridentata  L.  Berland.  —  Cliélicère  o*  vue  par-dessous. 

108.  Anyphœnoida  pluridentata  L.  Berland.  —  Cliélicère  ?   vue  par-dessous. 

109.  Anyphœnoida  pluridentata  L.  Berland.  —  l'ièces  buccales. 

110.  Anyphœnoida  pluridentata  L.  Berland.  —  Patte-mâchoire  o"  vue  du  coté  externe. 

111.  Anyphœnoida  pluridentata  L.  Berland.  —  Patte-mâchoire  a*  vue  par-dessous. 

112.  Lycosa  Lallemandi  L.  Berland.  —  Cliélicère. 

113.  Lycosa  Lallemandi  L.  Berland.  —  Epigyne. 

114.  Pardosa  liii-eli  L.  Berland.   —  Epigyne. 

115.  /'mi/osa  Riveti  L.  Berland.  —  Patte-mâchoire  o*  vue  par-dessous. 
lit',.   Lurio  crassiche/is  !..  Berland.  —  Cliélicère  vue  par-dessous. 

117.  Lurio  crassiche/is  !..  Berland.  —  Face  et  chélicères  vues  en  avant. 

118.  Lurio  crassichelis  L.  Berland.  —  Patte-mâchoire  o*- 

119.  Phiale  Simoni  L.  Berland.  —  Chélicèrc  vue  par-dessous. 

120.  Phiale  Simoni  !..  Berland.    -  Patte-mâchoire  a*- 


Mission  de  l'Equateur,  T.  10. 


Vraignées.  —  PL  XII. 


L  BerlandJel. 


Imp.  Gauthïer-Villars 


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SMITHSONIAN  INSTITUTION  UBRARIES 


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Mission  du  service  géographique  de  l'ar 


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