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IMPRIMERIE RAMBOZ ET SCHUCHARDT
RUE DE LA PÉLISSERIE, 18
1877-1878
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SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE
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D'HISTOIRE NATURELLE
DE GENÈVE
TOME XXV. — PREMIÈRE PARTIE
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PARIS BALE
SANDOZ & FISCHBACHER, 33, rue de Seine Même maison, près la Poste
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TOME XXV. — PREMIÈRE PARTIE
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GENÈVE
IMPRIMERIE RAMBOZ ET SCHUCHARDT
RUE DE LA
1876-1877
TABLEAU DES MEMBRES
SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE
DE GENÈVE
Au 1° Juille 1877
SNS
MEMBRES ORDINAIRES RÉSIDANT A GENÈVE
RANGÉS PAR ORDRE D'ADMISSION.
Dates do leur
réception à
1818 MM. Jean-Alfred GauTIER, professeur d'astronomie.
1823 François MARGET, professeur de physique.
1825 Daniel CoLLADoN, professeur de mécanique.
1827 Antoine Morin, pharmacien.
1828 Alphonse DE CANDOLLE, professeur de botanique.
= Jean-Étienne Due, pasteur, botaniste.
1830 Henri-Clermond LouBarD, docteur-médecin.
1836 Jean-François Bizor, docteur-chirurgien.
1838 Paul CHaix, géographe.
— Pierre- Edmond Boïssier, botaniste.
1840 Émile PLaNTAMOUR, professeur d'astronomie.
1841 Charles CELLÉRIER, professeur de mécanique.
— Alphonse Favre, professeur de géologie.
1842 Jean-Charles MaRriGNAcC, professeur de chimie.
_ Philippe PLANTAMOUR, chimiste.
1349 Élie WarrMANN, professeur de physique.
1853 Henri DE SAUSSURE, entomologiste.
VI LISTE DES MEMBRES
Dates do leur
réception
1853 MM. Émile Gautier, astronome.
1854 Louis Sorer, professeur de physique.
1854 Marc Taury, professeur de botanique.
1861 Casimir DE CANDOLLE, botaniste,
— Perceval be LorioL, paléontologiste.
1862 Alois HuugerT, zoologiste.
— Jean Muccer, D', professeur de botanique.
1863 Henri Dor, docteur-médecin.
— Charles GALOPIN, mathématicien.
— Adolphe PERROT, physicien.
— Lucien DE LA RIVE, physicien.
1864 Victor FATI0, zoologiste.
1865 Arthur ACHARD, ingénieur.
1866 Edouard Picrer, entomologiste.
1867 Marc Micueui, botaniste.
— Godefroy Lunez, zoologiste.
1868 Jean-Louis PRevosr, docteur-médecin, professeur.
1869 Henri DE LA HARPE, mathématicien.
— Édouard SarasiN, physicien.
— Ernest FAVRE géologue.
— Eugène RisLeR, chimiste.
— Raoul Picrer, physicien.
1870 Hermann For, zoologiste.
1873 Émile Ador, chimiste.
— Edmond SARASIN, ingénieur.
— William BaRBEY, botaniste.
1874 Adolphe D'Espine, docteur-médecin, professeur.
— Eugène Demoue, chimiste.
1876 Théodore TURRETTIN, ingénieur.
= Pierre DunanT, docteur-médecin.
1877 Maurice Scuirr, professeur de physiologie.
— Gustave JuiLLIARD, professeur de médecine.
— Frédéric-Guillaume ZAuN, professeur d'anatomie.
DE LA SOCIÉTÉ. vil
920 MEMBRES ÉMÉRITES
Dates de leur
réception
1821 MM. Jean-André Dumas, chimiste, membre de linstitut à Paris.
1864 Marc DELaAroNTAINK, chimiste, à Chicago.
3° MEMBRES HONORAIRES
1817 MM. Ami Bou, à Vienne.
18923 Nicami, D', à Aubonne.
1831 BECQUEREL, père, à Paris.
1837 Isaac Lee, à Philadelphie,
1841 L.-F, ve MENABREA, général, à Turin.
— J. PLATEAU. à Gand.
1842 Charles Martins, à Montpellier.
1546 Angelo SISNONDA, à Turin.
+ Bernard Sruber, à Berne.
1849 Charles Brunner, à Vienne.
1850 LLoyp, à Dublin.
— Asa Gray, à Philadelphie,
1856 Henri Saite-CLaiRe Device, à Paris.
1859 Jules Marcou, à Paris.
— George-Biddel Airy, astronome, à Londres.
— John TYNpazz, à Londres.
1859 Alfred DEscLotzeaux, à Paris.
— Le père Seccut, à Rome.
— Paolo Vozricezu, à Rome.
— Peter Riess, à Berlin.
— H.-W. Dove, à Berlin.
— Dugois-Reyuoxp, à Berlin,
_ Oswald Hier, à Zurich.
— Albert Moussox, à Zurich.
— Peter MErIAN, à Bâle.
— W.-Ph. Scaimper, à Strasbourg.
VII LISTE DES MEMBRES
Dates de leur
réception
1861 MM. Rodolphe Wour, professeur d'astronomie, à Zurich.
1864 À. KücukeR, à Warzbourg. 3
— G. VALENTIN, à Berne.
Louis Durour, à Lausanne.
— William Marcer, à Londres.
= Charles Lory, à Grenoble.
1864 E, Desor, à Neuchâtel.
_ Marcelin Bertuezor, à Paris.
— Arthur-Jules Morix, général, à Paris.
1866 Anatole DE CaLIGNY, à Paris.
1868 Claude BERNARD, à Paris.
1869 F. PLaTEAU, à Gand.
_— Ed. HaGenBacu, à Bâle.
— J.-A. Lissasous, à Paris.
1870 Albert FaLsan, à Lyon.
— Ernest CuanTRE, à Lyon,
— Adolphe Hirscu, à Neuchâtel.
— Victor REGNAULT, à Paris.
= P.-A. Cap, à Paris.
1871 Joseph HENRY, à Washington.
— Pierre BLASERNA, à Rome.
Achille GuéNéE, à Châteaudun.
1872 W. Küuxe, à Heidelberg.
— Samuel Scupper, à Boston.
== A2Cazin, 4 Paris.
1874 François Forez, à Morges.
— A. Cornu, à Paris.
1875 Charles MauNoiR, à Paris.
1875 J.-Norman Lockyer, à Londres.
1876 Eugène Rexevite, à Lausanne. ï
— Louis Rürimeyer, à Bâle.
— F.-W. Hayÿpen, à Washington.
DE LA SOCIÉTÉ.
4° ASSOCIÉS LIBRES
Dates de leur
réception
1860 MM. Affred Le Forr.
— Gustave ROCHETTE.
— Théodore DE SAUSsuRE.
— Auguste TURRETTINT.
— Victor GAUTIER.
— Amédée Luzun.
— D' Bror.
— Louis ROGET.
— D' CayLa.
— Jacques MoricanD.
—— Franck De Morsier.
— Edmond FAVRE.
— Louis LULLIN.
— Georges SARASIN.
— PREVOST-CaYLA.
— Charles SARAsIN.
—— Alexandre MoricanD, D’.
—— François Gas.
— Théodore VERNES.
1861 Victor Duxanr.
1863 Émile NaviLLE.
186% James OniEr.
1865 Émile Bourcarr.
1866 Théodore Aupkoun.
— DEMOLE-ADor.
1867 Charles MALLET.
1870 Georges PRevosr.
= Édouard Sarasix.
1871 Henri Birgey.
— Théodore Diopari.
TOME XKV, 1'° PARTIE.
X LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ.
Dates de leur
réception
1872 MM. Agénor Boissrer.
_— Ernest DE Traz.
<= Albert RILLIET.
= Alexandre MARTIN.
— Jules NAVILLE.
— Lucien DE CANDOLLE.
1873 Édouard Des Gourres.
— Henri HENTsCH.
1874 Édouard Faro.
1875 Louis ADor.
— Edouard Picret-PREVOST.
— Henri PASTEUR.
1876 Georges MirABAUD.
— Constant PAccARD.
— Charles GOLAz.
-— William FAVRE.
de Émile Picrer.
— Charles RiGauD.
— Henri PEYROT.
1877 Ernest COVELLE.
— Domaine Roux.
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BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
Liste des ouvrages reçus par la Société pendant l'année 1876.
Titres, Donateurs.
Rapports mensuels du Conseil fédéral suisse sur la ligne du Saint-
Gothard, n°° 36 à 42, 45. Table des n°s 1 à 34. 4°... .Rerne, 1876
Conseil fédéral suisse.
Rapport trimestriel, n° 13. — Rapport de 1874 au 30 septembre D UMA ET
ARTE MAO RE TIME PR AIOMEPMR ES ORE Berne, 1875
Quatrième rapport de la Direction et du Conseil d'administration té
du chemin de fer du St-Gothard. 4°.........,.... Zurich, 1876 ! |
Carte géologique de la Suisse, feuille 3 (nouvelle édition), feuille | ip À
24, de Pas et tableau d'assemblage. Fol........ Berne, 1876 Commission géolog. fédér.
Nouveaux mémoires de la Société helvétique des sciences naturel-
RS EX EN panel do... NON Dh Le Zurich, 1876 / Société helvétique des Se.
Verhandlungen der Schweizerischen naturforschenden Gesell- naturelles.
schaft. Andermatt, 1875. 80........300000.... Lucerne, 1876
Bulletin de la Société vaudoise des Sciences naturelles, n°5 75, Société vaudoise des Sc.
TO OT USE APN 12, PUMA, SOU Lausanne, 1876 naturelles.
Bulletin de la Société des Sciences naturelles de Neuchâtel, T. X, l Société de Neuchâtel
DRAP BA PAIN 5, à 02 4 00 ART A Neuchâtel, 1876 ) L
Bericht über die Thätigkeit der St.-Gallischen naturwissenschaft- Société de Saint-Call
lichen Gesellschaft, 1874-75. 8°,.... ........ St.-Gallen, 1876 DH ie) an EL
Vierteljahresschrift der naturforschenden Gesellschaft in Zurich, :
Hbre. XX, XXL 2 MA pm. Zurich, 1874-75 À Société de Zurich.
Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Académie des Sciences de
sciences de Paris, T. LXXXIT et LXXXEIL. 40........ Paris, 1876 } Paris.
Société de Géographie commerciale de Bordeaux. Bulletin n° 1. } Association française pour
ot a En à ae NO PETER E noue EN Éd Bordeaux, 1876 | l’avanc. des sciences.
Bulletin de la Société géologique de France. 1874, t. Il, feuille 44 SARA re d
et table; 1875, nos 8 à 12 et table; 1876, n°5 1 à 6. | GES PES CE
ER cote, RM molle... Paris, 1875-1876 } France.
XII BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.
Bulletin de la Société de Géographie. Décembre 1875 à novembre
TR SR LA, ds ue à à on Paris, 1876
Annales des Mines, 1875, livr. 5, 6; 1876, livr. 1, 2, 3. 80. Paris, 1876 École des Mines.
Nouvelles archives du Museum d'histoire naturelle de Paris. T.X,
Société de Géographie.
Museum de Paris.
RSC AR AO RO Re AN: Paris, 1873-74
Bulletin de la Société zoologique de France. 1"° année, part. 1, | Société zoologique de
RL sente ss Paris, 1876 \ France.
Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, T.XXVIF, Société académique de
A et LOCRRRES SR DER A, un... Angers, 1872-75 Maine-et-Loire.
Bulletin mensuel de la Société linnéenne du Nord de la France, Société linnéenne du nord
NASA DIET SR chant rent en fPaiess dialgre-ats note Amiens, 1876 de la France.
Revue savoisienne, 1876, n°s 1 à 12, 40........... Annecy, 1876 Assoc. florimontane.
Mémoires de la Société des sciences physiques et naturelles de ,
Bordeaux. 2° série, T. [, 2° et 3° se et feuilles a, b, B, | spots des % post
D eee ce mien RSA. ch 20 Bordeaux, 1876 natars fe ROEROE
Mémoires de l’Académie des Sciences, Belles-lettres et Arts de j'ERS RE AL
Savoie. 3° série, T. I à IV et Atlas. 8°......... Chambéry, 1875 | ;
Mémoires de la Société nationale des sciences naturelles de Cher- | ets See
poutre, FT. XVI, XEXS Bras hefaediopes Cherbourg, 1873-75 turelles de Cherbourg
Catalogue de la Bibliothèque, 2° partie, 1°° livr. 8°. .Cherbourg, 1873
Annales de la Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts Société d’Agricult., etc.,
utiles de Lyon: 4”"série. TNpS Au... Lyon, 1875 de Lyon.
Mémoires de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Académie des Sciences,
Lyon. Sciences, T. XXI. Lettres, T. XVI, 8°...... Lyon, 1874-76 etc., de Lyon.
Annales de la Société linnéenne de Lyon. T. XXII. 8°... Lyon, 1876 Société linnéen. de Lyon.
Mémoires de l’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier. Académie des Sciences,
Sciences, VIII, fase. 4. Médecine, IV, fase. 4 et 5. ete , de Montpellier.
US ONE Montpellier, 1866-76 }
Mémoires de l’Académie de Stanislas, 4° série, T. VILL. 8°. Nancy, 1876 Académie de Stanislas.
Mémoires de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles- Académie des Sciences,
Lettres de Toulouse, 7"° série, T. VII, 8°....... Toulouse, 1875 etc., de Toulouse.
Bulletin de la Société des Sciences physiques et naturelles de Société d. Sciences phys.
Toulouse, TP. 88,,, La... tbe states Toulouse, 1876 et nat. de Toulouse.
Memorie della reale Academia delle scienze di Torino, T.XXVIIL.
Mon an ea se eee De san Sr Ur ele US Torino, 1876 | Académie des sciences de
Bollettino meteorologico. Anno IX et X. 4° ........ Torino, 1875-76 Turin.
Atti della reale Academia. Vol. XI. 8°.........,..... Torino, 1876
Memorie del reale Istituto Lombardo, Vol.XIII, fase 2. 4° Milano, 1875 }
itut royal Lombard.
Rendiconti, Vol. VII, fasc. 17-20; VIII, 1-20. 8°... Milano, 4875 À 1Stitut royal lombar
Atti della Società italiana di scienze naturali, Vol. XVIL, fasc. 4; } Société italienne des Sc.
XVIIE, fasc. 12,25, 4/80 SU 11e 4 Milano, 1873-76 | naturelles.
Reale Comitato geologico d'Italia. Bollettino, 1875, n°° 11-12. Comité royal géologique
SNS ARR RCE TR ET cout Roma, 1875 d'Italie.
BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. XHI
Atti della reale Accademia Pontificia dei Lincei. Serie 2, Vol. E, )} Académie pontificale des
OT ed sin er Pr Roma, 1873 | Lynx.
Aonuario della Società dei Naturalisti in Modena, serie 2, Anno \ sf s
De PR 1. 80.) nu CS à Modena, 1873-76 | Société des Naturalistes
Catalogo della Biblioteca. Part. 1. 8°............... Modena, 1875 \ ah
Ati della Società Toscana di scienze naturali. Vol. 1, fase. 1, 2, } Société toscane des
De AS D ie re tt ane ER TUE Pisa, 1875 | Sciences naturelles.
S. C. Snellen van Vollenhoven ; Pinacographia , livr..2.et 8. bGouterrt HS
A0 relier de he «0.5 5 sé RereetR S Gravenhage, 1875-76 |
Verhandelingen der kün. Akademie van Wetenschappen Natuur-
kunde, D! XV, Letterkunde, D! VIIL. 4°........ Amsterdam, 1875
Verslagen en Mededeelingen. Natuurkunde, DIIX. 8°. Amsterdam, 1876 (| Académie royale des Sc.
Jaaunek, 1874: 09... 470: Agir 2e Amsterdam, 1875 d'Amsterdam.
Processen-verbaal, 1874-75, 8°.........,....., Amsterdam, 1875
Petri Esseiva, Ad Procum satira. 8°............ Amsterdam, 1875
Natuurkundige Verhandelingen des Hollandsche Maatschappi)j,
D'IT, n° 5. 4. sde ss sérerteeseerereeeeee Harlem, 1875 Société hofandaiid Mes
Archives Néerlandaises des sciences exactes et naturelles. T. X, als cast
PR 2, 9. PL LEE SU Mas à La Haye, 1875-76
Liste des publications, 1876. 80................... Harlem. 1876 |
Archives du Musée Teyler. Vol. [, fasc. 1 (2° édition); Vol. IV. ;
Gt: 8°: np ; DAS Le TR SP CEE Harlem, 1875-1876 | joie ÉN E
Verhandelingen van het Bataviaasch Genootschap van Kursten en
Wetenschappen. D! XXXVII, XXXVIIL. 4°........ Batavia, 1875
Tijdschrift voor Indische Taal- Land- en Volkenkunde, D! XXI, Société des Arts et des
Dan KA A6: XXI 4; Ans. à Batavia, 1874-75 Sciences de Batavia.
Notulen, XIL,45 XIII, 14 2; XIV,:1489% 0. Batavia, 1875-76
Cohen Stuart; Kawi oorkonden, 4°, et Atlas. ........ London, 1875
Natuurkundig Tijdschrift voor Nederlandsche-Indie. D! XXXIV, } Société des Sciences des
Re Pre de de 85% à ini AT st CUT Batavia, 1874 | Indes Néerlandaises.
Mémoires de l’Académie Royale des Sciences de Belgique. T.XLI,
PER D unie KT. De «sage fie Re 8 2 Bruxelles, 1875 76
Mémoires couronnés et Mémoires des savants étrangers. T. XXXIX,
PAR AU nl, à ur ce SN avale Bruxelles, 1876
Mémoires couronnés et autres Mémoires. XXIV, XXV et XXVI. + EU ne pe
CNT 26 taie cs ct SOON DRE. AP Bruxelles, 1875 SAR ENT
Bulletins de l’Académie. T.XXX VIH, XXXIX, XL. 8°.Bruxelles, 1874-75
Annuaire de l’Académie, 41° et 42° années. 8°.,, Bruxelles, 1875-76
Notices biographiques et bibliographiques, 1874. 80..Bruxelles, 1875
Annales de la Société entomologique de Belgique. T. XVII.
MO ire Ur are sis ce TR ART + à à à « Bruxelles, 1875
Comptes rendus, n° 19 à 32. 80..,,.,,.....,.,. Bruxelles, 1876
Greenwich Observations, 1873. 40...,........,,., London, 1875 Amirauté de Londres.
Société entomologique de
Belgique.
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CS OU à 90 US D Ein MEN SERRES London, 1875 |
Memoirs of the royal astronomical Society. Vol. XL. 4°..London, 1874
Monthly notices ofthe R. astron. Society. Vol. XXXVI, n°5 4 à 9; Société R. astronomique
NU ee MT OR DA ANT AL London, 1876 | de Londres.
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FU) NT Fe cu ; Ve London, 1874-75 | 50 Mebiaique de Londres,
The Transactions of the entomological Society of London, 1874, Société entomologique
ÉD PAR D RE RUN à London, 1874 | de Londres.
The Journal of the royal geographical Society, Vol. XLIV. | Société royale de Géogra-
ST ane ete a 1e tea te D PA EUROPEAN 0e à 4 London, 1875 de Londces,
Proceedings of the R. geographical Society. Vol. XIX, 8°. London, 1875 phierpe
DRE ESPOS AP y ' ,
The quarterly Journal of the geological Society, n°s 120 à 124, } Société géologique de
ans Sn Sos. À OCT MAN une London, 1874-75 | Londres.
The Transactions of the Linnean Society of London. Second se-
ries. Zoology, Vol. I, part. 2, 3. Botany, Vol. [, part. 2, 3
General-Index, XXVI-XXX. 4° ......:....:.... London, 1875-76 2 lastaons de
The Journal of the linnean Society. Zoology, n°° 60-63. Botany, SOEE DpaËe!
MUC NORME RUN VE EC UE Qu LOTS | OU Landon:e 18769 \,. ondes.
Proceedings, 1874-75. Additions to the Library, 1874-1875.
RE antenne eee DOS AUS MEN 4 2 à EAU 2 € London, 1875
Transactions of the zoological Society of London. Vol. IX, part.
LEARN CAISSE TER PRE es à London, 1875
Proceedings of the scientific meetings of the zoological Society. Société zoologique de
1874, part. 4;,1875, part 2 192,098 sous un London, 1875 Londres.
Revised List of the vertebrated animals, etc. Supplement, 1872 à
AS TA SUN SET RUE ORNE ma ee London, 1875
Report of the 44th meeting ofthe British Association for the ad- } Association britann. pour
vancement of Science. Belfast, 1874. 8°....,...... London, 1875 | l’avancem. des Sciences.
Proceedings of the royal Institution of Great Britain, n° 62, 63. } Institution royale de
DR ne DT ANMIURE orares London, 1875 | Londres.
Natures Nos 992 40974080... ER M TI London, 1876 Rédaction.
Memoirs of the literary and philosophical Society of Manchester,
DOME TOI NEO EE LEROUX 18 London, 1875 | Société littérarre et phil.
Proceedings: Vol: XI, XIV, KV 180, TO Manchester, 1874-76 de Manchester.
Catalogue of the Books, ete. 8°... 0.0... Manchester, 1875
Transactions of the Royal Society of Edinburgh. Vol. XXVIT, | é
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Proceedings, session 1874-75:780, UN ss, Edinburgh, 1875
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The Journal of the Bombay Branch of the Royal Asiatic Society.
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Records of the geological Survey of india. Vol. VIF, part. 1-4.
VolelX part te (8h de ar ee RE NT. Calcutta, 1875
Memoirs of the geological Survey of India. Palæontologia Indica.
Series IX part. 2,,8, 4. 0. Re Calcutta, 1875
Memoirs of the geol. Survey of India. Vol. XI, part. 2.8°.Calcutta, 1875
Transactions of the Philosophical Society of New South Wales,
LATE CAO DIPASRFE TRE Sydney, 1866
Transactions and Proceedings of the Royal Society of New South
aise Vo Rss 22 dr Sydney, 1876
Mineral map and general Shtaes of New South Wales,
dl sie lee be ne darts se 7 4h Ssüney, 1876
New South Wales, its progress and resources. 8°..... Sydney, 1876
Results of meteorological Observations made in New South Wa-
SN C5 RCOPMRET RARE RE Sydney, 1875
Mémoires de l'Académie royale de Copenhague, Classe des
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Bulletin, 1874, n° 3; 1875, 1. 8° ..... D ne Copenhague, 1875
E. Fries; Icones selectæ hymenomycetum nondum delineatorum.
Hasc74 010 etilodesx MyLO A0" A RTE Stockholm,
E. Edlund ; Meteorologiska Jakttagelser i Sverige. Bt XIT à XV.
LR le tads à les a 2401 c at Lo D MARS que Stoikholm, 1872-74
Kongliga Svenska Vetenskaps Akademiens Handlingar. Ny Füld.
BeIXS 2-0X, Xret atlas, XII. 40,2... 007 Stockholm, 1872-75
Bihang, Bt I, IF, II, 1. List. 1872-76. 8°.,... Stockholm, 1872-75
Ofversigt af kong. Svenska Vet. Akad. Fôrhandlingar. Arg.
ARENA, A6. à ue. mg ot ir Stockholm, 1871-76
Lefnadsteckningar, B‘ [, H. 3. 8°......... ..... Stockholm, 1873
Minnesteckning ; Hans Järta. — Jacob August von Hartmans-
3 AC ONE NP RARE RS dre lu our aie Stockholm, 1872-74
Voyage autour du monde de la frégate suédoise l'Æugénie (1851
A A800) Haut atA:. 42.3, APRES res, ee Stockholm, 1874
Sveriges geologiska Undersükning. H. XV. Cartes 54 à 56, avec
Ra nie TO ET EE RE a ue AE Stockholm, 1875
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TOME XXV, Î'° PARTIE. 1
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Trabajos geodesicos y topographicos practicados por la Comision
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Les voyages d’études autour du monde. 8°............. Paris
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géolog. d'Espagne.
1874 |
1876 Rédaction.
1876 Éditeurs.
1876 Rédaction.
1873 Don des Auteurs.
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de Genéve. 1845-79, 49 12681. MMM... Genève, 1876
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— Deux brochures en langue russe ............ ? 1875
Dr H. Fol ; Ueber die Schleimdruse oder den Endostyl der Tuni-
CES en ae dene SURA: ANA ta rte ? ?
— Études sur le développement des Mollusques, 2° mémoire.
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Dons des auteurs
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Butterfliess 80... ..c# ...+ HUE debout a Salem, 1875
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pliocène de l’Acadie (traduit de G. F. Matthew.) 8°. Bruxelles, 1874
P. Tremaux ; Principe universel du mouvement, etc. 8°...Paris, 1876
Donato Tommasi ; Les bateaux hémi-plongeurs. 8°...... Paris, 1876
P. Volpicelli ; Le proprietà dell’ elettricità indotta, etc. 8°. Roma, 1876
D' R. Wolf; Astronomische Nachrichten. N° 38. 80...., Zurich, 1875
—— TE ————
Dons des auteurs.
Né Fee
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LARMES . ei À
Le OO EUSSRT ÿ %
CIS
n] LI o
EUTN
MÉLANGES
ORTHOPTÉROLOGIQUES
PAR
M. HENRI DE SAUSSURE
Ve FASCICULE
III
GRYLLIDES
J’ai présenté les généralités concernant la famille des Gryllides dans
un précédent travail qui fait partie de l’ouvrage intitulé: Mission scien-
tifique au Mexique et dans l'Amérique Centrale’, On y trouvera l'exposé des
caractères des Gryllides et de la nomenclature qui s’y rapporte, nomen-
clature avec laquelle il est indispensable que le lecteur se familiarise
ayant de procéder à l'étude des espèces *.
Toutefois, bien que je ne veuille pas revenir en détail sur ce sujet, je
me suis vu forcé d’ajouter ici un complément à ces généralités, soit afin
de faciliter la tâche du lecteur, soit afin d’éviter certaines obscurités
qui m'ont été signalées par des hommes compétents.
Le travail auquel je viens de faire allusion renferme une monographie
des Gryllides du Nouveau Continent, et je n’avais compté traiter ici que
des espèces de l'hémisphère oriental. Mais les compléments dont j'ai pu
? Ouvrage publié par ordre du Ministère de l’Instruction publique. Paris, 1874.
? Voir l'Explication des Planches.
TOME XXV, 1'° PARTIE. 1
5 MÉLANGES .ORTHOPTÉROLOGIQUES.
enrichir mes notes depuis la publication de l'ouvrage cité, aussi bien
que les reclifications que je tiens à introduire dans la classification,
m'ont obligé de donner plus d'extension à mon cadre en y laissant entrer
au moins un certain nombre d'espèces américaines, anciennes ou nou-
velles, qui ont l’avantage de permettre une meilleure généralisation
de la méthode. Je me suis également décidé à donner ici la série com-
plète des genres, afin qu'il ne subsiste pas de lacune dans le tableau
d'ensemble de la famille. Enfin j'ajouterai que j'ai quelque peu modifié
mes vues sur la classification et que J'ai cru devoir y adopter tels
changements qui m'ont été dictés par une appréciation plus exacte des
affinités naturelles. Les modifications introduites dans larrangement des
groupes ne consistent du reste qu’en de simples transpositions, qui n’ont
d'importance qu’au point de vue philosophique et qui n’altèrent en rien
l'essence des divisions, telles que je les avais établies dans mon premier
travail. En ce qui concerne les grandes divisions, mes changements se
bornent à avoir séparé le groupe des Énéoptérites de celui des OEcan-
thiens pour l’élever au rang de tribu, conformément à la classification
qu'a proposée M. Brunner de Wattenwyl .
Avant d'entrer dans le détail de cette Monographie, j’accomplis un de-
voir, autant que je réponds à l'inspiration de mes sentiments, en remer-
ciant les personnes qui ont bien voulu mettre à mon service les riches-
ses de leurs collections ou des Musées qu'ils dirigent. Je dois, en premier
lieu, exprimer ma profonde reconnaissance à mon compatriote M.4le
Conseiller aulique Ch. Brunner de Wattenwyl, directeur général des
télégraphes de lempire autrichien, qui non-seulement à mis à mon
entière disposition les vastes matériaux qu'il a su rassembler, mais qui
a aussi exercé à mon égard la plus large hospitalité et n’a cessé de m'ai-
der de ses conseils.
Je remercie également MM. Émile Blanchard, professeur au Museum
de Paris; Leuckart, professeur à l’Université de Leipzig, Rogenhofer,
conservateur du Musée de Vienne; G. de Koch, directeur du Musée de
1 Bulletin de la Société entomolog. suisse, 1874.
CINQUIÈME FASCICULE. 3
Darmstadt ; le D' Hofmann, conservateur au Musée de Stuttgard, et
M. C. Ritsema, de Leyde, des facilités qu’ils m'ont accordées pour l'étude
des collections des Musées de ces villes et des importantes commu-
nications qu'ils ont bien voulu me faire. Que tous daignent agréer le
témoignage de ma sincère gratitude.
CARACTÈRES ET NOMENCLATURE DES PARTIES DE LA TÊTE
Comme chez les Gryllides lés parties de la tête ont une très-grande importance , il
convient d’être bien fixé sur les termes par lesquels on désigne chacune d’entre elles;
car jusqu’à présent ces termes n’ont pas eu un sens suffisamment bien défini. (Cp.
fig. 1x, À ; XIV, 2 ; XV, 3.)
Je donne le nom de Cräne à la partie supérieure de la tête, comprise entre le trou
occipital et la région des fossettes antennaires, et je désigne par le nom de Face la
partie antérieure de la tête, qui occupe en général un plan vertical. Entre ces deux
régions se trouve l’espace interantennaire (à) qui, dans sa position et suivant la forme
de la tête, incline tantôt vers le crâne, tantôt vers la face.
CRANE. La partie postérieure, qui s'engage partiellement sous le bord du pronotum,
est l’occiput (o). La partie culminante est pour moi le vertex (v), et je nomme front (f)
la partie plus ou moins déclive qui continue le crâne en avant du vertex. Le front est
échancré par les fossettes antennaires (fig. xv, 1), et il se prolonge en avant entre
ces fossettes sous une forme plus étroite. Lorsque ce prolongement est étroit et plus
ou moins horizontal, il constitue ce que j'appelle le rostre (fig. vi, xL). Chez les es-
pèces, dont la tête est large et globuleuse, l’espace intermédiaire est large, non sail-
lant; il tombe en avant et ne forme qu'une plate-bande à surface arquée (Gryllus,
fig. x1, À ; XV, 3). Il n’y a pas alors de rostre proprement dit.
Le rostre ou son représentant porte les ocelles ; les latéraux sont insérés de chaque
côté de sa base, en général sur le bord des fossettes antennaires (fig. xv, 1); l’anté-
rieur se voit en dessus à la surface du rostre, ou en avant entre les antennes. Dans
certains cas il est même rejeté en dessous sur la face antérieure de ‘la tête
(fig. xvin, À D; xvu, 5).
La FACE comprend, en procédant de bas en haut (fig. 1v, 1; 1x, ; xIv, 2) :
1° Le labre (1), qui est cordiforme ou arrondi;
2 Le chaperon (c) en trapèze renversé, dont la moitié supérieure (1,6) est cornée,
l'inférieure souvent plus ou moins membraneuse (c").
À MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
3° L’écusson facial (e), pièce très-importante, qui se soude au chaperon, suivant
une ligne transversale droite ou arquée. L’écusson facial, lorsqu'il est bien développé,
a la forme d'un T renversé. Il forme ane bande transversale, qui passe: sous les an-
tennes, et dont le bord supérieur est échancré par les fossettes antennaires. Sa partie
médiane remonte entre ces cavités, sous une forme plus étroite, pour aller se souder au
prolongement frontal. La suture en est tantôt visible, tantôt effacée (fig. xrv, la ; xxim, 2).
Lorsque le rostre est étroitement prononcé, l’écusson facial forme sa partie antérieure
ou faciale, et quelquefois encore l’extrémité de sa partie supérieure ou frontale. Lors-
qu'il n’existe pas de rostre proprement dit (Gryllus), la partie supérieure de l’écusson
facial concourt à la formation de la bande interantennaire. Enfin dans divers types
(Gryllotalpiens, Myrmécophilites), l’écusson facial est refoulé en haut entre les an-
tennes ; sa partie inférieure transversale sous-antennaire à disparu et sa partie inter-
antennaire a grandi; elle s’est élargie par suite de l’écartement des antennes, et a pris
une forme plus ou moins carrée, parfois plus large que longue. L’écusson forme alors
une pièce intercalée entre les fossettes antennaires et les yeux (fig. 1v, 1, e).
C’est au point de rencontre du front avec l’écusson facial, mais encore sur le pro-
longement frontal, que se trouve placé l’ocelle antérieur; on s’en rend très-bien
compte lorsque la suture fronto-faciale se trouve conservée. L’ocelle antérieur marque
donc la limite antérieure du front, et par conséquent aussi la limite supérieure de
l’écusson facial ; il importe de noter ce fait, car, dans la plupart des cas, la suture a
disparu, et il n’y a d'autre moyen de reconnaître la limite de l’écusson facial qu’en
l’arrêtant par la pensée immédiatement en avant de l’ocelle antérieur.
On voit par ce qui précède que l’écusson facial est une pièce très-caractéristique
par sa position, par sa forme, et qu'il importe donc de l’étudier avec soin.
Observ. L'espace interantennaire est formé, comme il vient d’être dit, en partie par
la prolongation du front, en partie par celui de l’écusson facial. Ces deux pièces se
rencontrent souvent à angle droit à l'extrémité du rostre, mais elles peuvent aussi se
refouler l’une l’autre, au point que l’espace interantennaire ou le rostre soient formés
presque uniquement par le front, Platyblemmus (fig. xvui), ou presque uniquement
par l’écusson facial, Gryllotalpiens (fig. 1, 1 ; 1v, 1), Mogisoplistites (fig. xxvim, 2).
L'espace interantennaire. ou le rostre, n’est donc point une pièce particulière, mais
seulement une région de la tête. Cette région appartient en tout ou en partie au front
dans la plupart des. cas, ou exclusivement à l’écusson facial dans d’autres cas plus rares.
Néanmoins, par une extension de langage, que l’usage prouve être presque inévitable
et en tout cas très-commode, on peut toujours faire rentrer la partie supérieure de l’es-
pace interantennaire dans le front, en le nommant prolongement frontal. Cette convention
EC
CINQUIÈME FASCICULE. 5
est d'autant mieux permise, que la limite entre la partie rostrale et la partie scutellaire
du rostre n’est que rarement appréciable, vu l'absence de suture.
Les Joues sont la partie située au-dessous et un peu en arrière des yeux.
Les OcELLESs sont presque loujours apparents, mais lorsque la tête prend une forme
globuleuse (Grylliens), ils s’aplatissent souvent et passent dans certains cas à l’état de
taches. Ils sont rangés tantôt en triangle, tantôt en ligne transversale. Ces différences
dépendent de la position de l’ocelle antérieur. Or nous avons vu plus haut que cet
organe marque la limite entre le front et l’écusson facial, Lorsque l’ocelle antérieur est
placé en avant des autres (fig. xvi, La), c’estle signe que le front se prolonge en avant
entre les fossettes antennaires. Lorsque, au contraire, il est placé sur la même ligne
(fig.1v,1; xx, 3b),on en peut conclure que l’écusson facial a envahi tout l’espace inter-
antennaire, refoulant en arrière l'extrémité du front, ainsi que l’ocelle antérieur. La
structure de la tête a donc un peu changé dans ce cas, et l’arrangement des ocelles,
en indiquant une disposition particulière des pièces de la tête, devient un caractère im-
portans'. Chez les espèces munies d’un rostre frontal, l’ocelle antérieur est en géné-
ral placé sur le milieu du rostre au fond d’une gouttière (fig. xL, 3), ce qui indique
que l’écusson facial concourt à la formation du rostre et qu’il en constitue l’extré-
mité. Quelquefois cependant l’ocelle antérieur est, au contraire, placé à l’extrémité
du rostre, et dans ce cas le point de rencontre du front et de l’écusson facial a lieu
sur l’angle apical du rostre; enfin il peut même être placé sur la face antérieure du
rostre (Eneoplera Surinamensis, Phæophyllacris abyssinica, fig. xLv, 2), et dans ce cas
le rostre tout entier est formé par le front, lequel se replie même un peu en avant ou
en dessous aux dépens de l’écusson facial. Chez les Platyblemmites cette modification
est poussée à l'extrême : la partie apicale du front se prolonge entre les ocelles en
forme de processus, refoulant l’ocelle antérieur à la face inférieure de la tête et sou-
vent fort loin de l’extrémité du rostre (fig. xvi, 5).
SILLON INTEROCELLAIRE. On trouve souvent sur le cràne un sillon angulaire qui
s’étend d’un ocelle à l’autre et dont l’angle est tourné en arrière. Ce sillon s’oblitère
chez certaines espèces. Chez les Tridactylus (fig. 1v, 1), la suture fronto-faciale étant
refoulée à la hauteur des ocelles postérieurs, elle forme -un sillon interocellaire
accidentel, qu'il ne faut pas confondre avec le véritable sillon interocellaire (s). IL
y a donc, dans ce cas, double sillon interocellaire. Le même accident de la pré-
sence des deux sillons interocellaires se produirait aussi chez les Brachytrypites,
qui ont les ocelles rangés en ligne transversale (fs. XXII, 2), si la suture fronto-faciale
n’était effacée dans ce groupe.
1 C’est en partie sur ce caractère qu’est basé le groupe des Brachytrypites de la tribu des Grylliens.
6 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
CARACTÈRES ET NOMENCLATURE DU PRONOTUM
Chez les espèces absolument aptères, le corps est normalement cylindrique, et le
pronotum forme une voûte transversale, en sorte qu'il n'existe pas de limites appré-
ciables entre sa partie dorsale et ses lobes latéraux (Gryllodes, Cophogryllus, Myrme-
cophila, etc.) (fig. x). Chez les espèces ailées, les épaules se relèvent pour faire
place à l'articulation des élytres; il en résulte donc au bord postérieur du pronotum
deux saillies qui correspondent à un aplatissement du milieu du bord postérieur. Cette
modification s’étend en général aussi à l’ensemble du pronotum, qui devient un peu
déprimé et aplati en dessus. Le corps n'étant plus cylindrique, les lobes latéraux s’a-
platissent également et tombent presque à angle droit du plan du dos, dont ils sont
séparés par des arêtes humérales plus ou moins prononcées.
La forme des lobes latéraux est très-caractéristique; elle fournit des caractères
importants, souvent génériques, et, dans ses détails, aussi quelques caractères Spécifi-
ques. Il est donc essentiel d’en bien définir les formes qu’on est obligé d’intoquer
continuellement.
Lobes latéraux. Is sont quelquefois allongés dans le sens longitudinal, d’autres fois
allongés dans le sens vertical ; mais c’est surtout la direction du bord inférieur qui
détermine la forme et le caractère de ces pièces.
1° Lorsque ce bord est horizontal, les lobes sont carrés, c'est-à-dire coupés carré-
ment, sans préjudice de leur hauteur ou longueur relatives, ni de l'arrondissement de
leurs angles (fig. xt, 10. Nemobius, Brachytrypus, etc., fig. vu, L; xIx, #). — Une
variété de cette forme est celle du trapèze renversé qui se présente lorsque les lobes
latéraux se rétrécissent vers le bas, le bord inférieur restant horizontal.
2° Lorsque le bord inférieur est oblique, il peut être remontant en arrière, soit
oblique d’avant en arrière et de bas en haut, direction qui rend l'angle antérieur plus
ou moins aigu, ce qui fait que les lobes sont plus élevés en avant qu’en arrière (fig. XI,
Llix, 1; xxn, 1). Les lobes latéraux sont alors angulaires en avant.
3° Le bord inférieur peut encore être remontant en avant, c’est-à-dire d’arrière en
avant et de bas en haut, ce qui rend les lobes plus élevés en arrière qu'en avant; et
l’angle antérieur d'autant plus obtus (fig. xt, 12). L’angle postérieur est alors souvent
arrondi (Rhipipteryx, Liphoplistus, fig. v, 2, à; xxx1, 4), et l’angle antérieur souvent
effacé (Cophus, fig. xLIV, 1).
Ces trois formes peuvent se combiner avec un grand allongement du pronotum;
les lobes latéraux sont alors longs dans le sens antero-postérieur, très-étroits dans Île
sens vertical (fig. x1, 13; xxu, À ; XXXU, La ; xxxIV, 1.
CINQUIÈME FASCICULE. 7
Enfin le bord inférieur est quelquefois échancré dans le but de laisser plus de
liberté aux pattes antérieures dans l’action de fouir. Ce caractère se rencontre sur-
tout chez les Gryllotalpiens (fig. 1, 2; v, 2), mais il se retrouve, comme par une sorte
de réminiscence, chez les Nemobius (vu, 1) et les Trigonidiens. L’échancrure du bord
inférieur a pour effet de rendre l’angle antérieur vif, lors même que le bord inférieur
est remontant en avant (fig. 1, 2; v, 2).
IL faut encore observer que l'angle postérieur des lobes latéraux est presque tou-
jours arrondi, parce qu’il porte un lobule annexe qui rejette l’ourlet en avant, et
rend le bord postérieur apparent plus ou moins oblique. Ceci ne souffre d'exception
que dans le cas assez rare où le lobule tend à disparaître.
Il importe beaucoup pour l'intelligence de notre méthode que le lecteur se soit
parfaitement familiarisé avec ces diverses modifications des formes du pronotum et
avec les termes qui servent à les désigner :
Lobes carrés (fig. x1, 10; vu, 1: vin, 2; xx, 1). — Lobes élevés (xm, 2 a). —
Lobes obliques (fig. x1, 11 ; x1v, 2 ; etc.). — Lobes allongés (fig. x1, 43; xx, 1 ; etc.)
Ou encore :
A bord inférieur horizontal (fig. x1, 10 ; vi, À ; xx, 4).
À bord inférieur remontant en arrière (fig. x1, 41; xx, À ; xxxHT, Aa).
À bord inférieur remontant en avant (fig. x1, 12, 43 ; 1, 2; v, 2; xuiv, 1).
Ou encore :
Atténués en arrière (fig. x1, 11 ; 1x, À ; xxu, À ; etc.). — Atténués en avant (fig. x1,
22/43; 1, 2; x, À ; etc.).
. ORGANES DU VOL. RECTIFICATIONS
Écvrres. Je renvoie pour tout ce qui concerne l'étude de la structure compliquée
des élytres à l’ouvrage cité, pages 297 et 309 ‘ ; mais je dois signaler ici une erreur
que j'ai commise dans la description des parties du tambour de l’élytre mâle.
J'ai donné le nom de veines obliques aux nervures qui s'étendent de l’archet à la
fausse veine discoïdale, et de cordes aux trois nervures qui font suite au nœud anal
et qui ne sont que la continuation des veines anale et axillaires. Cette nomenclature
n’est pas conforme à celle qu'avait proposée Goureau. Celui-ci avait appliqué le nom
de cordes à ce que j'appelle les veines obliques et non. point, comme je l'avais cru d’a-
bord, aux veines axillaires.
Néanmoins, afin d'éviter de nouvelles confusions, je conserve ici ma nomenclature,
1 Voyez aussi l'explication des planches à la fin de ce mémoire,
8 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
telle qu’elle est indiquée dans l’ouvrage cité, tout en regrettant de ne pouvoir revenir
à celle de Goureau. |
Atrophie des organes du vol. — Les ailes sont normalement plus longues que les
élytres, et elles les dépassent en lanières; mais très-souvent elles s’atrophient et
cessent d'être visibles au repos. Dans l'ouvrage cité, j'ai envisagé, d’accord avec les
auteurs, les Grillons dont les ailes sont raccourcies comme formant des espèces diffé-
rentes de ceux qui possèdent des ailes longues, et je me basais, dans cette distinction,
sur le fait que je n'avais jamais trouvé de passage entre les uns et les autres. Mais
depuis que j'ai eu l'avantage de travailler dans les belles collections de M. Brunner de
Wattenwyl, j'ai pu constater que ces transitions existent. Il est aujourd’hui manifeste
à mes yeux que chez plusieurs espèces les ailes sont sujettes à s’atrophier par variété,
et que la longueur relative de ces organes ne constitue donc pas toujours un caractère
spécifique. J'ai ainsi été conduit à réduire plusieurs des espèces que j'avais basées
avec trop de confiance sur ce caractère sans solidité. Les élytres sont également sujets
à une atrophie partielle, mais ces variations des organes du vol ne sont pas sans
limites et l'on peut établir quelques règles à ce sujet.
1° Le raccourcissement des organes du vol consiste moins dans l’atrophie de
leur extrémité, que dans un rapetissement de l'organe, soit dans une sorte de micro-
ptérisme.
2° Les élytres subissent eux aussi l'influence du raccourcissement lorsque les ailes
s’atrophient, mais à un moindre degré. Ce n’est que dans des cas très-rares qu'ils de-
viennent rudimentaires par variété.
3° S'il est des espèces à ailes longues, qui sont sujettes à les perdre en tout
ou en partie par variété, il en existe cependant d’autres chez lesquelles les ailes sont
spécifiquement courtes et qui ne semblent pas susceptibles d’en prendre de longues.
4° Eofin le microptérisme par variété se prononce très-inégalement dans les di-
verses tribus :
Chez les Gryllotalpiens il n’est pas rare; la Gryllotalpa cophla, par exemple, est
une variété à petites ailes de la Gr. vulgaris. Chez certains Tridactylus l'atrophie par-
tielle des organes du vol par variété est le cas le plus fréquent, de telle sorte qu’on
peut considérer les individus à grandes ailes comme formant l’exception.
C’est dans la tribu des Grylliens que le microptérisme est le plus fréquent ; on le
rencontre chez la plupart des espèces ; mais en revanche il existe aussi des espèces
qui n’ont jamais que de petites ailes (Gryllus campestris, ete.).
Chez les Trigonidiens, la disparition accidentelle des ailes n’est pas rare, au moins
chez les espèces à élytres cornés qui ne semblent pas faire grand usage de leurs
organes du vol.
CINQUIÈME FASCICULE. 9
Chez les Énéoptériens, le microptérisme accidentel est, au contraire, fort rare ; je
ne l'ai jamais constalé d’une manière positive, et je suis tenté de le considérer comme
un fait exceptionnel. Les insectes qui font partie de cette tribu, ayant des mœurs
aériennes, font un usage plus fréquent de leurs ailes que ceux des autres groupes, et
les causes d’atrophie n'existent pas pour eux au même degré que pour les espèces à
vie souterraine ou terrestre.
Chez les Myrmécophiliens et les OEÉcanthiens, les espèces sont en grande partie ap-
tères ou mal ailées, en sorte que l’atrophie est constante dans un grand nombre de
cas. Nous ne possédons aucune observation sur les variations possibles dans les espèces
bien ailées de ces tribus.
DE L'ARMURE DES PATTES
Les Tipias des Gryllides sont armés d’épines plus ou moins développées qui ser-
vent à faciliter la marche, le saut ou le travail souterrain. Ces appendices sont
toujours articulés, tantôt d’une manière fixe, tantôt d’une manière mobile. Ils fournis-
sent des caractères importants : les uns occupent les arèles, les autres l'extrémité des
tibias. Nous nommons les premiers épines, les seconds éperons, afin d’en marquer la
différence. Les premières diffèrent des seconds par leur position plutôt que par leur
forme; c’est pourquoi, dans bien des cas, on les confond facilement entre eux, et il im-
porte d'apprendre à les distinguer nettement.
Les tibias postérieurs offrent souvent aussi sur leurs arêtes une armure d’un
autre genre, et quelquefois les épines font défaut.
A. ARMURE DES TIBIAS ANTÉRIEURS ET INTERMÉDIAIRES
Les tibias des deux premières paires ne portent jamais d'épines, mais ils sont pres-
que toujours armés d’éperons apicaux. Pour étudier l’ordre de ces appendices, il con-
vient d'envisager le tibia comme étant théoriquement quadriquètre, chacune de ses
arêtes se terminant par un éperon. C’est en effet ce qu’on observe chez les espèces
dont les tibias ont conservé la forme prismatique, mais en général ils sont déformés,
arrondis et modifiés de plusieurs façons, et l'extrémité en est un peu échancrée en
dessus pour laisser plus de liberté au tarse. Ces déformations entraînent le plus sou-
vent l’atrophie ou le déplacement des éperons. Les éperons supérieurs, qui gêneraient
les mouvements du tarse, s’atrophient ou se rejettent en dessous; la dilatation et l’a-
platissement du tibia peut même faire dévier tous les éperons vers une même ligne
(Gryllotalpiens). On peut dire d’une manière générale que ces appendices sont plus forts
el plus nombreux chez les espèces fouisseuses, plus grêles et en nombre plus réduit
TOME XXV, À PARTIE, LE? 2
10 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
chez les espèces aériennes. Leur nombre est fixe pour les espèces d’un même groupe,
et constitue presque un Caractère de tribu.
C'est aux tibias antérieurs (fig. 1x, 2) que le nombre des éperons est le plus va-
riable ; ce sont, en effet, les pattes antérieures qui, dans l'opération de la marche ou
du travail souterrain, jouent le rôle le plus varié. Le tarse antérieur sert, pour ainsi
dire, à toute fin et a besoin d’une grande mobilité. Dans l’état normal, les tibias de la
première paire ont leur angle apical inférieur tronqué obliquement, et ils ne sont en
général armés que de 2 ou 3 éperons qui sont rejetés en dessous vers cette tronca-
ture, afin de laisser plus de liberté au tarse pour se relever, et sans doute aussi afin
d’être mieux en contact avec le sol, les pattes antérieures appuyant plus obliquement
que les intermédiaires.
Les 4 éperons ne se retrouvent intégralement que chez les Tridactylites (fig. 1v, 3),
où ils deviennent un instrument aratoire. Chez tous les autres Gryllites sauteurs, il
manque au moins l’éperon supérieur interne. Dans la tribu des Grylliens, les tibias
antérieurs sont armés de 3 éperons dont 2 externes et À interne (fig. 1x, 2). Dans
celle des Énéoptériens, il ne subsiste que les deux éperons inférieurs, les deux
supérieurs ne se développant pas ou restant rudimentaires. Chez les Oecanthus, il n’en
subsiste aucun.
Les tibias intermédiaires conservent souvent leurs 4 éperons implantés à l'extrémité
de leurs quatre arêtes théoriques, et emboîlant la base du tarse (Grylliens, fig. 1x, 3) ;
mais ils sont également sujets à perdre les deux éperons supérieurs (Énéoptériens,
OEcanthiens, etc.), et cela a lieu presque toutes les fois que les tibias antérieurs ne
conservent que les deux éperons inférieurs.
B. ARMURE DES TIBIAS POSTÉRIEURS
Les tibias postérieurs se terminent normalement par 6 éperons, soit 3 de chaque
côté ; toutefois l’on serait souvent tenté d’en compter un autre nombre, parce que lors-
que les épines ont la même forme que les éperons, on compte volontiers la dernière
épine interne comme un éperon, et le premier éperon externe comme une épine. Les
raisons qui prouvent qu'on ne doit compter que 6 éperons sont les suivantes : —
1° Lorsque les épines des arêtes disparaissent, il subsiste toujours à l’extrémité du tibia
6 éperons. Ceci se voit en particulier très-distinctement chez les Mogisoplistites et
les Cacoplistites, où les arêtes des tibias sont seulement serrulées, mais n’offrent
pas d’épines proprement dites (fig. xxxndi,se). Le même fait se confirme chez les Gryl-
lotalpa américaines qui, dépourvues d’épines aux tibias, offrent toujours des éperons
bien développés. Chez celles-ci, on en trouve, il est vrai, 7; mais dans ce nombre, il
faut compter à la face externe une épine surnuméraire hors rang (fig. 1, 5 e,n, 11 e, n),
CINQUIÈME FASCICULE. 11
$e qui réduit à 6 le nombre normal. — 2° Lorsque les arêtes des tibias sont garnies
d’épines, la position de ces appendices varie suivant les genres et les tribus, mais les
6 épines apicales, que nous considérons comme formant les éperons, conservent tou-
jours leur position fixe. — 3° Dans la tribu des OEcanthiens, la dernière paire d’é-
pines est souvent très-pelite, tandis que les éperons qui lui font suite sont au contraire
très-grands et ont un tout autre Caractère, — 4° Au contraire, chez les Podoscirtites,
les 3 éperons externes sont en général très-petits, crochus et d’un aspect tout diffé-
rent de celui des épines, — 5° Chez les Trigonidiens, les dernières épines restent fort
écartées des éperons apicaux, et il n’y a pas de confusion possible entre les unes et
les autres. Dans ce groupe le verticille apical se compose encore de 6 éperons (moins
À qui s’atrophie, soit 5). — 6° L'examen d’un grand nombre de types m'a prouvé
qu’en adoptant le nombre de 6 comme nombre normal pour les éperons, on n’a jamais
de difficulté à les distinguer des épines, tandis qu’en adoptant tout autre nombre, par
exemple 5, 7 ou 8, il n’estplus possible de reconnaître aucune fixité dans leur nombre
apparent ou réel et que l’on ne réussit plus à les distinguer des épines.
Une fois ce point admis, on arrive avec un peu d’exercice à compter les épines
tibiales avec une parfaite précision.
a. Armure apicale où éperons.— Ceux-ci, bien qu’articulés, sont, comme les épines,
tantôt fixes, tantôt mobiles. Lorsqu'ils sont fixes, ils ont en général une forme arquée,
à pointe tournée en haut. Ils deviennent mobiles lorsqu'ils s’allongent et sont alors
styliformes ; cette modification correspond à une forme grêle et allongée des tibias et à
la mobilité de leurs épines (fig. vi, xxxvinr). On trouve normalement 3 éperons au bord
apical interne et 3 à l’externe. Ces appendices ont une position parfaitement fixe et
ne se transposent jamais d’un bord à l’autre.
Les éperons internes sont toujours les plus grands ; le supérieur est parfois inséré
un peu en dessous de l'angle supérieur; l’inférieur est presque toujours petit; les
deux autres sont plus longs ; tantôt c’est l'intermédiaire qui est le plus long (fig. 1x,
4, m), tantôt c'est le supérieur (fig. vu, Si, s).
Les éperons externes sont moins régulièrement espacés; le supérieur est souvent
écarté des autres et occupe l’angle apical supérieur (fig. 1, 5 e, s), ou bien l'extrémité
de l’arête externe (fig. 1x, # e, s), en sorte qu’on serait tenté de le compter comme une
épine de cette arête; il est en général petit, souvent très-petit; l’éperon intermé-
diaire (fig. 1x, #e, m) est toujours le plus long des trois, mais moins long que l'interne.
Les deux éperons inférieurs sont en général petits, très-rapprochés l’un de l’autre
(Gryllus), couvrant la base du métatarse, rarement distants et laissant l'articulation
à nu (Brachytrypus, fig. xix, 2).
Les exceptions à la règle sont les suivantes :
12 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
a) Chez les Gryllotalpa on trouve au bord interne un éperon surnuméraire qui
s’intercale entre le supérieur et le mitoyen (fig. 1, 5e, »#; 11e, n).
b) Chez les Trigonidiens on ne trouve que 5 éperons, l’inférieur-interne étant
atrophié.
c) Chez les Myrmecophila il devient difficile de distinguer les éperons des épines ;
les éperons paraissent être rejetés en haut vers les arêtes (fig. xxv1, 3.)
d) La plus grande modification se rencontre chez les Tridactylites (fig. 1v, 4,9). Ici
les éperons inférieurs disparaissent ; les deux intermédiaires (m) s’allongent et pren-
nent la forme de deux longues truelles cannelées subégales, et les supérieurs (s) s’épais-
sissent et deviennent ovoides, arqués ou crochus.
Ces modifications seront suffisamment décrites dans les groupes qu’elles caractérisent.
b. Armure des arèles. — Épines. Celles-ci ne se distinguent pas toujours des épe-
rons par leur forme. Elles garnissent les arêtes du tibia, sauf dans sa partie supérieure
qui offre une sorte de malléole lisse, faisant suite à l’articulation et qui est séparée du
reste du ubia par un petit étranglement. Cette partie basilaire est toujours inerme.
Les épines s'étendent jusqu’à l'extrémité des tibias, mais elles s’arrêtent à des distances
variables de sa base ; elles sont toujours articulées ; chez les insectes robustes, à vie
souterraine, elles le sont d’une manière fixe (Gryllus) ; elles ont alors une forme plus
pointue, plus arquée et plus crochue- (fig. 1x, 4); chez les espèces moins robustes, à
vie non souterraine, elles sont souvent plus ou moins mobiles (Nemobius, Trigonidiens;
Phalangopsites, etc.) ; dans ce cas elles restent droites et sun en général mousses et
garnies de longs cils (fig. vi ; vin, #).
Les épines de l’arête interne sont un peu plus longues que celles de l’externe, et
en général plus ou moins crochues. Enfin il faut observer que ces appendices ne sont
pas rangés par paires, mais plutôt disposés dans un ordre alterne, et que l’une des
rangées en compte souvent un plus grand nombre que l’autre. Le nombre en est par-
fois caractéristique : chez les Trigonidiens il devient caractère de tribu, les tibias por-
tant toujours trois épines sur chaque arête ; dans les autres tribus, il n’est plus guère
caractéristique que des espèces, encore ne l’est-il qu'entre certaines limites, car le nombre
varie dans une même espèce par suite de l’atrophie fréquente des épines supérieures.
Chez les Gryllites, on trouve toujours au moins # épines de chaque côté ; chez cer-
taines espèces on en compte 6 à 7, mais il n’est pas rare de trouver chez une même
espèce 4 : 5 épines, ou bien 5 : 5, ou même 5 : 6; les épines supérieures étant tantôt
nulles, tantôt petites, tantôt de grandeur normale.
Une modification particulière des épines se voit chez les Tridactylites, où elles s’é-
pälent et passent à l’état de palettes articulées, servant d'organes natatoires (fig. 1v,
4,9, D).
CINQUIÈME FASCICULE. 15
c. Denticules et Spinules. — Les arêtes des tibias sont tantôt entières, tantôt serru-
lées. Chez les Mogisoplistites, elles sont finement dentées en scie; chez les OEcanthiens
et les Énéoptériens, elles sont spinuleusement serrulées, mais les spinules, bien qu'ayant
la forme de petites épines couchées, font partie intégrante des arêtes; elles n’en sont
que des crénelures et non des appendices articulés.
TARSES
Ceux-ci sont presque toujours composés de trois articles :
‘Le premier article porte le nom de métatarse. Aux pattes postérieures, cet article
est souvent très allongé, comprimé, cannelé en dessus, et ses arêtes supérieures sont
alors serrulées (fig. 1x, 5); où bien il est sübeylindrique et souvent garni d’une ou
deux rangées de denticules (fig. xL). Les crénelures de l'arête externe sont toujours
les plus nombreuses. Lorsque les denticules disparaissent, à! subsiste toujours le der-
nier de chaque rangée (fig. vir, La).
Les deux éperons apicaux sont arqués ou droits; en général à pointe courbée en
haut ; l’interne est toujours le plus long.
Le deuxième article est petit, comprimé dans certaines séries, aplati en forme de
sandale et cordiforme dans d’autres. Le passage d’une forme à l’autre se voit chez
les Arachnocephalus où le deuxième article offre une tendance à s’épâter, bien que
les tarses soient comprimés ; et chez les Brachytrypus, qui ont les tarses antérieurs
peu comprimés et dont le deuxième article est mgl en dessous, presque à la manière
d'une pelote (fig. xIx, 5 a).
Les espèces à vie terrestre ou souterraine ont les tarses comprimés; les espèces à
vie aérienne ont le deuxième article aplati : il sert probablement à fixer les insectes
sur les feuilles des buissons en remplissant plus ou moins l'office d’une ventouse.
Les exceptions à la forme des tarses s’observent surtout dans la tribu des Gryllotal-
piens. Chez les Gryllotalpa les éperons des métatarses postérieurs sont courbés en bas
(fig. 1, 13), et les deux premiers articles des tarses intermédiaires se terminent sou-
vent en dessous par une dent (fig. 1, 12).
Chez les Tridactylites, les deux derniers articles du tarse postérieur ont disparu; le
mélatarse seul subsiste, et l’on trouve à son extrémité un vestige microscopique des
deux éperons apicaux.
Chez les Cacoplistus, les éperons ont la pointe courbée en bas comme chez les
Gryllotalpa.
14 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Fuunce nes CR WLILIDES
Corps subdéprimé ou cylindrique, rarement subcomprimé.
Tête grosse ou médiocre, globuleuse, cubique ou ovoïde ; yeux ovoïdes,
convexes. Ocelles variables, très-rarement abortifs.— Labre arrondi, sub-
échancré. — Mandibules courtes et fortes, armées à l'extrémité de 2-3
dents, et vers leur base de lames propres à servir à la trituration. —
Maxilles alongées, ayant la galea bifide; palpes maxillaires composés de
ÿ articles, dont les deux premiers très-courts, les trois autres plus ou
moins allongés ; le dernier plus ou moins dilaté, tronqué obliquement,
et muni d'une surface membraneuse palpante. — Labium quadrilobé;
ses palpes composés de 3 articles, dont le premier court, le dernier ter-
miné comme celui des palpes maxillaires.
Antennes longues et sétacées, rarement courtes et filiformes, en géné-
ral insérées dans de profondes fossettes.
Pronotum en forme d’arceau, tantôt voûlé, Lantôt aplati en dessus, avec
ses parties latérales rabattues.
Élytres se divisant en deux champs distincts : le champ marginal ou
latéral qui est rabattu latéralement, et le champ dorsal composé du champ
discoëdal et du champ anal, réunis en un seul, et reposant à plat sur le
dos. L’extrémité de ce champ offrant, entre la veine médiane et la veine
discoïdale, un triangle membraneux, souvent fort grand, qui se plisse au
repos (fig. xX1, 9 {; xIX, 4, 0).
Ailes membraneuses, transparentes, occupées, même dans le champ
antérieur, par des nervures rayonnantes, et se plissant en éventail.
Pattes variables; les deux premières paires ambulatoires; la pre-
mière parfois fouisseuse, la troisième longue et organisée pour le saut.
CINQUIÈME FASCICULE. 15
Fémurs postérieurs renflés. Tibias des deux premières paires armés de
2 à 4 éperons apicaux, mais {oujours dépourvus d’épines sur leurs arêtes.
Tibias postérieurs armés d’épines ou serrulés, el terminés par 4-6 épe-
rons. — Tarses composés de 3 articles au plus ”.
Abdomen cylindrique, muni de deux longs cerques poilus, non arti-
culés. Plaque suranale prolongée au milieu en forme de tuile, rarement
courte. Femelles munies d’un oviscaple ou en étant dépourvues.
Les Gryllides offrent les plus grandes affinités avec la famille des Lo-
custides, mais ils s’en distinguent par le nombre réduit des articles de
leurs tarses; par leurs élytres dont le champ discoïdal repose à plat sur
le dos, el se trouve occupé chez les mâles, aussi bien que le champ anal,
par l'organe musical. Ils diffèrent encore des Locustides par la présence
aux élytres du triangle membraneux plissé; par leurs ailes plissées en
éventail, même dans le champ antérieur; par leurs cerci simples dans les
deux sexes et d’une longueur considérable ; par l’oviscapte des femelles
qui est filiforme, droit ou arqué, mais toujours grêle, et par la plaque
sous-génitale des mâles qui est comprimée ou conique, toujours de
forme très-simple.
Les exceptions aux caractères de la famille se trouvent : 1° dans le
genre Pteroplistus qui, par la forme de l’oviscapte des femelles et celle de
la plaque sous-génitale des mâles, indique un passage aux Locustides ;
2 dans les Tridactylites qui, par la brièveté de leurs antennes et la po-
sition de leurs élytres inclinés en forme de Loit, rappellent les caractères
des Acridides; 3° dans le genre Cylindrodes, qui est un type profondé-
ment dégradé dans presque tous ses caractères par son adaptation à un
genre de vie fort singulier *.
CLASSIFICATION
La famille des Gryllides se divise d’une manière assez naturelle en 6 tribus, d’après
la forme des tarses et l’armure des tibias postérieurs. Les caractères qu’on peut tirer
1 Chez les Œcanthus il se développe parfois un 4me article par variété.
2 Pour les affinités de la famille des Gryllides, comparez l'ouvrage cité : Mission scientifique , etc.,
page 314.
eve
16 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
de la structure de l'organe musical des mâles, de la forme et de la position de l’écus-
son facial, servent à confirmer ou à subdiviser ces grandes divisions.
Les groupes se distribuent comme suit d’après les caractères les plus généraux :
1° D'après la forme des tarses :
a. Tarses comprimés. GRYLLOTALPIENS, — GRYLLIENS, — MYRMECOPHILIENS, — ŒCANTHIENS.
b. Le 2®e article des tarses déprimé, cordiforme. — TRIGONIDIENS, — ÉNÉOPTÉRIENS.
2. D'après l’armure des tibias postérieurs :
a. Tibias postérieurs armés d’une manière variable, — GRYLLOTALPIENS, — Myrmécophihles.
b. Tib. post. non serrulés, mais armés de deux rangées d’épines. — GRYLLIENS, — TRIGONIDIENS,
— G. Slenogryllus.
c. Tibias postérieurs serrulés, dépourvus d’épines. — Mogisoplistiles, — Cacuplistites.
d. Tibias postérieurs serrulés et armés d’épines.— ŒCANTHIENS, — ÉNÉOPTÉRIENS. — Gryllomorphites.
e. Éperons apicaux au nombre de 6. — GRYLLIENS, — Gryllotalpites, — MYRMECOPHILIENS (sauf le
G. Myrmecophila), — ŒCANTHIENS, — ÉNÉOPTÉRIENS.
f. Éperons apicaux au nombre de 5. — TRIGONIDIENS.
g. Éperous apicaux au nombre de 4. — Tridactylites.
3. D’après le tambour de l'élytre des mâles :
a. Le tambour, lorsqu'il existe, raccourci, dépourvu de miroir; et n’offrant qu’une seule veine
oblique (fig. I, 3, 10). — Gryllotalpiens.
b. Le tambour, lorsqu'il existe, complet, muni d'un miroir (fig x, 1).
#. Le miroir rhomboïdal, non divisé; une seule veine oblique.— TRIGONIDIENS. — G. Nemobius.
B. Le miroir (m) divisé; les veines obliques (0) au nombre de 2 ou plus.
* Le miroir divisé par une seule nervure (fig. xIX, 4). — GRYLLIENS. — ÉNÉOPTÉRIENS. —
Mogisoplistiles, — Œcantlultes.
#* Le miroir divisé par plus d’une nervure (fig. XXXHI, 2, 3, 2; XLI, 1).— Phalangopsiles, — Ca-
coplistiles.— G. Helerotrypa.
4. D'après l'écusson facial: .
a. L’écusson (e) intercalé entre les yeux et les antennes, ne s'étendant pas d’une manière appré-
ciable au-dessous des fosseltes antennaires (fig. 1V, 1). — GRYLLOTALPIENS. — Myrméco-
phililes, — Mogisoplistites.
b. L'écusson s'étendant transversalement au-dessous des fossettes antennaires, formant supérieure-
ment entre les antennes un prolongement étroit (fig. XVI, 1a ; XLV, 2). — GRYLLIENS. —
ŒCANTHIENS. — Cacuplislites. — ÉNÉOPTÉRIENS.
5. D'après la forme du métasternum :
a. Métasternum en général large, intercalé entre les hanches postérieures, à bord postérieur trans-
versal (fig. [, 4, m). — GRYLLOTALFIENS. — TRIGONIDIENS (partim).
b. Métasternum plus étroit, échancré en arrière ; ses bords latéraux libres, recouvrant souvent la
base des hanches (fig. IX, 9, m). — GRYLLIENS. — MYRMECOPHILIENS. -- (ŒCANTHIENS. —
ÉNÉOPTERIENS.
It se rencontre naturellement quelques exceptions dans certains types intermédiaires
qui offrent des caractères hybrides, car la nature ne répond nulle part à un arrange-
ment bien symétrique.
CINQUIÈME FASCICULE. 17
Les Cylindrodes sont un type anomal chez lequel tous les caractères sont plus on
moins altérés par l’adaptation à un genre de vie exceptionnel.
Les Myrmecophila forment une exception à divers points de vue dans la tribu des
Myrmécophiliens et tout particulièrement à celui de là forme et de l’armure de ses
libias postérieurs.
Dans la tribu des Énéoptériens, les Stenogryllus n'ont pas les tibias postérieurs
serrulés, mais seulement armés de fortes épines comme les Grylliens, et les Aetero-
trypa ont le miroir de l’élytre Cf partagé par deux nervares, comme chez les Phalan-
gopsites. — Dans la tribu des Oecanthiens, le genre Oecanthus offre le cas contraire.
Ces exceptions ne sont pas de nature à infirmer la valeur des groupes tels qu'ils
ressortent avec une grande netteté de l’analyse des caractères généraux:
En envisageant ces caractères dans leur ensemble, on arrive au tableau suivant :
DIVISION DE LA FAMILLE DES GRYLLIDES EN TRIBUS.
1. Tarsi compressi, 2 articulo minuto, compresso.
2. Pedes antici fossorii; Libiis apice dentibus 2-4 fossoriis armatis. Pronotum
postice productum, areualum, margine laterali subexciso, obliquo, antrorsum
ascendente. — Feminæ absque ovipositore; marium HÉLEte elytrorum ,
quando adest, absque speculo . . . . : . . . MNT GRMICOTALEIL
2, 2. Pedes antici gressorii. — Ferninarum ovipositor PR elongatus (vel
rudimeutarius); marium tympanum elytrorum, quando adest, speculo munitum
(uisi si abortivum).
3. Tibiæ posticæ biserialim serrulatæ . . . RS = -NYRMECOPHILI
3, 3. dr posticæ biseriatim spinosæ. OMpbor tte
L. Antennæ breviusculæ, subfiliformes, crassiusculæ. Scutellam faciale
RES antennas exsertum, Tibiæ posticæ dilatatæ. . . . . . . Myrmecophila.
4, 4. Antennæ elongalæ, selaceæ. Scutellum faciale infra antennas ji
thon transversum. Tibiæ graciles.
5. Tibiæ posticæ crassiusculæ, in canthis spinis validis armatæ,
inter spinas non serratæ. Of Elytrorum tympani speculum per
venam unicam divisum . . . Mb ue mlats 06 GRMELIT
5,9. Tibiæ posticæ graciles, in canthis spinis gracilibus armattæ,
inter spinas serrulatæ. G' Elytrorum tympani speculnm per
venas |, 2 velplures divisum.. 4. f eus, «+. 1) ŒCANTHN:
4, 1. Tarsorum secundus articulus depressus cordiformis.
2. Tibiæ posticæ non serratæ, biseriatim spinosæ ;
3. spinis utrinque 3 mobilibus, calcaribus apicalibus in latere interno tan-
tum 2. © Ovipositor brevis, incurvus; G' elytrorum tympani speculum
indivisum , . . : FPS "008 AN PTAICOMDN.
3, 3. Spinis numerosis ie Dsipoëiio clong galus, recths. sa: . Slenogryllus.
2, 2. Tibiæ posticæ serratæ, ulrinque spinosæ; calcaribus apicalibus QUE d.
Q Ovipositor rectus vel subineurvus. G' Elytrorum tympani speculum per
venas: N feel 2) divSvmE A RE Ar ere ENRORTERUTE
«
TOME XXV, À'° PARTIE. e
18 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Tribu des GRYLLOTALPTENS.
Pattes postérieures écartées l'une de Pautre. Métasternum large, in-
tercalé entre les hanches postérieures, ne chevauchant pas par ses bords
par-dessus ces dernières. Pattes antérieures fouisseuses ; leurs tibias di-
latés et armés de truelles ou d’éperons dirigés en dehors. Pattes des 2me
et 3e paires comprimées, pouvant s’effacer en plaquant contre le Corps.
Pattes postérieures anomales. Tarses comprimés.
Pronotum voûté, souvent allongé ; ses lobes latéraux ayant leur bord
inférieur échancré (soit concave) et oblique, remontant d'arrière en
avant, Pangle postérieur descendant plus bas que l'angle antérieur. Le
tambour élytral des mâles, lorsqu'il existe, dépourvu de miroir et n’of-
frant qu'une seule veine oblique. Antennes insérées fort bas; lécusson
facial n’élant plus appréciable au-dessous de leurs fosseltes, en appa-
rence rejeté tout entier en arrière entre les fosseltes antennaires et
entre les yeux, ayant la forme d’un carré large; parfois fondu avec le
front et non appréciable.
Abdomen cylindrique, ovoïde ou subconique, terminé d’une manière
obtuse, offrant én dessous Q 8, cf 9 segments. Le premier seement
ventral large, faisant suile au métasternum, entièrement à nu, non re-
couvert par ce dernier. PJaque sous-sgénitale large, transversale, G'
non comprimée. Oviscaple nul.
Celle tribu se compose de types extrêmement divergents entre eux el
profondément modifiés dans un but d'adaptation à des genres de vie
lout exceplionnels. Les caractères de famille sont les uns dégradés, les
autres altérés par cette adaptation, d’où résulte que d’une part les ca-
ractères génériques se présentent d’une manière très-accentuée, el que
d'autre part il est difficile de trouver des caractères communs à tous les
genres, permeltant de donner une diagnose générale de la tribu.
CINQUIÈME FASCICULE. | 19
Synopsis des genres qui composent la tribu des Gryllotalpiens ‘.
1. Tibiæ anticæ dilatatæ, digitatæ. Caput conicum, ocellis 2 magnis instructum.
2. Antennæ selaceæ, longiusculæ. Elytra membranacea, G‘ tympano instructa.
Pronotum elongatum ovatum. Tarsi 3-arliculati. Pedes postici parum, salta-
torii, libiis dilatatis. Abdomen cercis setaceis 2 . . .. .... GRYLLOTALPITES.
3, 3. Tibiæ anticæ tetradactylæ. Tibiæ . 6 bn Tr
7 (extus 4) instructæ . . . . . . =. Gryllotalpa, Latr.
3. Tibiæ anticæ bidactylæ. Tibiæe tee, Le ten he 6 us 3) in-
SUTUCLP. 00 . . . Scapteriscus, Sc.
2, 2. Antennæ breriésioe. Chtpus nee hr 0 Fe vix a Fed
postici brevissimi, non saltatorii. Tarsi biarticulati . . . . . . . . . CYLINDRODITES.
Genus unicum . . . . . . . Cylindrodes, Gray.
4, 1. Antennæ breves, filiformes. Col doit 3 te Fe Ho Pedes datée
parum dilatati, tibiis apice 3-4 spinosis. Pedes postici valde saltatorii, femoribus
dilatatis ; Gbis gracilibus, apice calcaribus 4; tarso uniarticulato el abortivo.
Elytra cornea absque tympano. Abdomen apice appendicibus 4 instructo . . . TRIDACTYLITES.
2. Corpus glabrum, punctatum. Caput antrorsum vergens ; ocelli in lineam trans-
versalem dispositi, Tibiæ intermediæ fusiformes. Fa anales inferi sty-
liformes. Alæ subnormales . . . . . Tridactylus, Oliv.
2, 2. Corpus velutinum. Caput verticale; oi in Fe aen ee se
Tibiæ intermediæ graciles. Appendices anales inferi compressi. Alarum campo
antico corneo, minimo, Campo poslico maximo. . . . . . . . . . . Rhpiplerye, Newm.
Légion des GRYLLOTALPITES.
(PI. 11, fig. 1,11)
Antennes sétacées, assez longues, multiarticulées. Tête conique, por-
tant 2 grands ocelles; palpes labiaux ayant le 2, palpes maxillaires Île
3 article dilaté. Écusson facial fondu avec le front. Pronotum en forme
de carapace, ovoide, échancré en avant et sur les côtés. Élytres membra-
neux, offrant chez les mâles un tambour dépourvu de miroir. Pattes de
grandeur normale; les antérieures très-grosses, comprimées, dilatées ;
le tibia renversé, armé de fortes truelles cornées; le tarse également ren-
versé, ses deux premiers articles dilatés en truelle; le 3" pelit, armé de
1 M. Walker a encore décrit sous le nom de Hemimerus un genre qui n'appartient pas à celle
famille, et que nous considérons comme faisant partie de l’ordre des Thysanoures. (Cat. Brit. Mus.,
Dermaptera, Saltatoria, etc., V.)
20 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
griffes spiniformes. Pattes postérieures peu adaptées au saut, relalive-
ment faibles. Tibias des 2e et 3e aires comprimés et dilatés. Tarses
comprimés, {ous composés de 3 articles. Abdomen terminé par deux
cerei sélacés de forme normale. — Insectes de couleur fauve, en gé-
néral revêtus d’une pubescence veloutée.
Dans ce groupe les ailes sont sujettes à certaines variations ; leur longueur n’est
pas fixe; cès organes s’atrophiant par variété comme chez les Grylliens.
La tête est conique, le front se prolonge en avant sous la forme d’un bourrelet
saillant qui est l’analogue du rostre des Gryllides aériens (Trigonidiens, OEcanthiens,
Énéoptériens), car il porte à sa base les deux ocelles. Ce bourrelet est placé entre
deux gouttières qui font suite en arrière aux fossettes antennaires; il se confond
en avant sans aucune suture apparente avec l'écusson facial, qui continue le rostre en
forme de bourrelet, pour se souder aa chaperon par un profond sillon transversal.
Le point de jonction du front et de l'écusson facial est toutefois indiqué de chaque
côté du bourrelet par un sillon oblique (fig. 5, 1) qui tombe dans les fossettes
antennaires et qu'il faut considérer comme le reste d’une suture. L’écusson facial
est presque nul sous les fossettes antennaires ; il est presque tout entier rejeté
entre les antennes, et continue la face supérieure de la tête au lieu d’appartenir à sa
face antérieure. Cette disposition ne se retrouve que chez les Mogisoplistites, bien
que la forme de la tête soit chez ces derniers entièrement différente. Chez tous les
autres Gryllides l’écusson facial s'étend transversalement au-dessous des antennes.
Les ocelles postérieurs sont fort écartés des yeux, gros et saillants comme dans aucun
autre genre, faisant compensation par leur grosseur à l’atrophie de l'ocelle antérieur.
La moitié supérieure du chaperon (c) se compose d’un arceau transversal corné, sa
moilié inférieure (c') est plus membraneuse, échancrée au bas pour recevoir le pro-
longement du labre. Le 2 article des palpes labiaux et le 3° des maxillaires est dilaté.
Les antennes sont moins longues que chez les grillons sauteurs.
Le pronotum est très-important à considérer au point de vue des affinités. Il a la
forme d’une carapace ovoïde, le bord postérieur en est fortement arqué, mais il ne
chevauche pas par-dessus le mésonotum comme chez certains Mogisoplistites. Le bord
antérieur est également un peu prolongé, et chevauche sur l’occiput, bien qu’échancré,
ce qui fait paraître la partie antérieure des lobes latéraux comme légèrement prolongée
en avant (fig. 2), caractère qui se retrouve sous une forme un peu différente chez les
Brachytrypus. Les lobes latéraux sont peu prolongés en bas; le bord inférieur en est
échancré où plutôt concave pour laisser plus de liberté à l’action des pattes antérieures;
il se termine en avant par un angle assez obtus el en arrière par un angle assez aigu;
CINQUIÈME FASCICULE. 21
il faut noter aussi qu'il est oblique, remontant d'arrière en avant ‘. La face dorsale
du pronotum offre chez les Gryllotalpites deux impressions obliques qui sont le résul-
lat d'une sorte de déformation de la surface, provenant de ce que la partie antérieure
est un peu relevée. Ces impressions sont les analogues des deux sillons obliques du
pronotum des Blauides, et des deux écussons piriformes qu’on distingue chez la plu-
part des Gryllides des autres tribus.
Le mésosternum (fig. # n) est étroit et comprimé entre les pattes. Le métasternum
(m) est extrêmement large, vu l’écartement des pattes postérieures; son bord posté-
rieur est concave et offre au milieu deux impressions.
Le tambour des élytres (fig. 10) a été suffisamment décrit dans l'ouvrage cité, Il
n'est développé que jusqu’au niveau du miroir, il y manque donc la partie apicale, On
trouve souvent à l'épaule une nervure courte (à) intercalée entre la veine anale (a)
et la fausse veine discoïdale (f), nervure qui représente le reste de la veine discoïdale
qui à été détachée et déviée pour former la veine diagonale. Il n'existe normalement
qu'une seule veine oblique (o)*, mais chez deux espèces j’en ai trouvé une seconde
très-courte (fig. 10, 0"). Lorsque celle-ci existe, elle reçoit dans son milieu le tronçon
de la veine discoïdale dont il vient d’être parlé.
Les pattes des deux premières paires sont fortement ciliées ; celles de la première
sont tordues, le tibia est renversé dans le sens de la pronation, en sorte que sa face
interne est devenue externe ; il est du reste entièrement déformé. On trouve à sa face
interne un tambour situé près du bord supérieur, très-distinet chez les Scapteriscus ;
mais comme le tibia est renversé, ce tambour est en réalité celui de la face externe.
Des 3 éperons apicaux des tibias antérieurs il n’en subsiste que 2, soit l'inférieur et
l’externe, qui forment des doigts articulés fixes; l’interne a disparu (il sinsérerait
au-dessus de la base du tarse, en dehors).
Les tibias intermédiaires sont garnis d’une brosse de poils serrés ; ils portent à leur
extrémité les Æ éperons habituels, mais au lieu d'occuper l'extrémité des quatre
arêtes, ils se sont déplacés vers la face antérieure : les deux éperons postérieurs sont
devenus inférieurs, et les deux antérieurs se sont rapprochés. Le bord apical anté-
rieur en possède donc 3 qui, arqués en arrière, forment un instrument aratoire, 1mi-
tant en petit la main des pattes antérieures ;— et le bord apical postérieur n’en pos-
sède plus qu’une seule, qui, de son angle supérieur, a émigré vers l'angle inférieur el
qui se replie un peu vers le arse. Cette disposition est plus apparente chez les
Scapteriscus que chez les Gryllotalpa.
1 Ce dernier caractère se retrouve surtout chez les Mogisophstites, puis chez les Trigonidiens (Phyllo-
scirtus), chez les Œcanthiens (ŒEcanthus, Cophus). Le caractère de léchancrure du bord inférieur se
retrouve d’une manière constante, bien que moins apparente, chez les Trigonidiens et chez les Nemobius,
2 Également un caractère commun aux Trigonidiens et aux Nemobius.
22 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Aux tibias postérieurs il faut, comme toujours, distinguer l’armure apicale et les
épines des bords. — L'armure apicale doit être considérée comme se composant de 6
éperons ‘, de même que chez les autres Gryllides ; mais chez les Gryllotalpa il en
survient un 7° qui est placé hors ligne sur le bord externe (fig. 5 e, n). Les 3 épe-
rons internes (fig. 5 i, à, m, s) sont longs et grêles; les 3 externes (fig. 5 e, à, m, s)
sont moins longs que les internes et peu inégaux, contrairement à ce qui s’observe
dans les autres tribus. Tous ces éperons sont souvent assez grêles, ce qui tient du
reste à ce que les pattes postérieures n’ont à jouer qu’un rôle secondaire dans le tra-
vail souterrain. — Les épines des arêtes du tibia appartiennent uniquement au bord
interne. à
Les tarses intermédiaires ont leurs 1% et 2 article terminés en dessous par un
éperon spiniforme court (fig. 12). Les tarses postérieurs sont très-comprimés ; le mé-
tatarse postérieur n’est pas cannelé en dessus, mais revêtu de petits poils couchés.
L’abdomen est grand : le premier segment ventral (fig. 4, v) est très-apparent, in-
tercalé entre les pattes postérieures, large, vu l’écartement de ces dernières, angulaire
en avant pour s'adapter au bord postérieur du métasternum ; il offre encore le carac-
tère de ce dernier et a l'air d'en faire partie. Vu labsence de (ont oviscapte, l'extrémité
de l'abdomen se termine d’un manière obtuse. La plaque suranale (fig. 6, a) apparente
est très-courte, transversale, légèrement avancée et arrondie au milieu. La plaque
sous-génilale des femelles (fig. 1, 7 s; 11, 3 s), est notablement plus large que chez
les Gryllides munis d’un oviscapte. Chez les mâles elle est variable. Entre la plaque
suranale et la plaque sous-génitale, on trouve le tubercule charnu dans lequel s'ouvre
l'anus (Gg. 1, 0-8 ; 11, 2-4), Ce tubercule est formé par trois valvules charnues, dont
deux latérales (v) et une supérieure (a”). Cette dernière, bien que placée sur un
plan plus inférieur, est une dépendance de la plaque suranale et en forme la moitié
postérieure. Chez les Gryllides des autres tribus, en effet, la valvule anale supérieure
ne forme qu’une seule pièce avec la plaque suranale; c’est pourquoi celle-ci apparaît
comme prolongée au milieu en forme de tuile (fig. 1x, 6, a a”). Chez les Gryllotalpites
au contraire la valvule s’en sépare et la plaque suranale apparente ne représente en
réalité que la base de la pièce qui, chez les autres tribus, pur la RAS suranale.
Ce fait devient très-distinet chez les Scapteriscus (fig. un, 2, a).
Les cerci sont sétacés, non articulés et ressemblent à ceux de la grande majorité
des Gryllides. "
1 Dans l'ouvrage cité, 1. c., p. 336 et 340, nous avons compté les épines apicales d'une autre façon,
mais nous avons reconnu depuis, comme il a été dit plus haut, que l'on ne doit compter que 6-7 épe-
rons à l'armure apicale et que les autres épines appartiennent par conséquent à l'arête supérieure des
tibias.
GRYLLOTALPA. 23
Les caractères ci-dessus énumérés seront invoqués plus bas à propos des affinités
des autres Niue que nous aurons souvent à faire valoir.
Genre GRYLLOTALPA, Latr.
(Fig. L)
Gryllotalpa, Latreille, Genera VIT (1807) et Auctores. — Scudder. — H. de Saussure, Miss. scient.
au Mex., VI, Orth. 340.
Curtilla, Oken, Lebrbuch der Naturgeschichte, UE, 1, 445 (1815).
Les genres Gryllotalpa et Scapteriscus, bien qu'ayant le même faciès, sont séparés
par des différences très-importantes que nous avons déjà indiquées 1. 1, mais sur
lesquelles nous ajouterons quelques mots.
Chez les Gryllotalpa le corps eLies pattes sont en général plus grossièrement ve-
loutés, laineux, et en oatre garnis de longs poils souples; les ocelles sont plus arrondis;
le mésosternum forme une apophyse comprimée assez forte ; le métasternum est plus
Rd. Lib ndarnée ont leur 4% et 2° article terminé en-dessous par un épe-
{ 4 en bas, tantôt Lrès-prononcé, souvent très- -pelit ou atrophié par variété.
L peron du _ article Races à son angle postérieur ; on en distingue parfois un
en compte 7 a au ie de 6, par suite de l’arrivée d’une épine en né à la face ex-
{terne !, - — Au bord apical externe (e) il faut compter d’abord les trois éperons ordi-
_naires DnbIes deux inférieurs (i, m) sont gros et courts, rapprochés entre eux, et
insérés vers l'angle inférieur, tandis que l'éperon supérieur (s) est écarté des deux
autres, occupant l'angle supérieur du bord apical, comme chez les Grylliens. Puis on
trouve l’éperon surnuméraire placé hors ligne, dans une position qui n’est pas fixe ?.—
Au bord apical interne (i) on compte comme toujours 3 éperons; ceux-ci sont grands
et occupent toute l'étendue du bord (i, m, s); le supérieur est de tous le plus long.
Les autres épines que porte le tibia doivent être complées comme faisant partie de
l’armure de son arête interne. Ces épines sont en nombre variable : Chez les espèces
1 Voir la note de la page 22.
? Les éperons externes sont sujets à des anomalies individuelles. Parfois léperon surnuméraire man-
que, parfois il y en a deux ; l’éperon de l'angle supérieur est parfois double ; enfin chez la Gr. macilenta,
le nombre des éperons semble être inférieur au nombre indiqué.
24 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
américaines elles manquent, sauf la dernière qu’on prendrait volontiers pour un 4"°
épcron du bord apical interne, tant elle est rapprochée de l’éperon supérieur, et
qui fait ici pendant à l'éperon supérieur externe. Lorsque les épines da bord interne
du tibia sont nombreuses, elles sont un peu rejetées en arrière vers lextrémité du tibia
et s’entassent à la suite des éperons en formant avec ceux-ci une palmette en éventail.
On a alors quelque peine à les distinguer des 3 éperons apicaux, bien qu’elles soient
en général implantées dans une direction un peu différente. |
Les tarses sont fort courts, et hérissés de longs poils. Le métatarse postérieur
n'est pas comprimé en dessus d’une manière très-tranchante et se termine par deux
éperons très-courts, recourbés en bas, contrairement à la règle générale (fig. 13).
Chez les espèces à tibias peu épineux ces éperons se présentent à peine comme des
épines, mais plutôt comme des dents lamellaires, où bien il n'y a d’épine qu'à l'angle
interne, celle de l'angle externe étant atrophiée.
La plaque suranale (fig. 6, a) est en apparence très-courte et transversale, mais sa
moitié postérieure (a”) placée sur un plan plus inférieur et séparée de sa base, est
prolongée en forme de tuile arrondie. La plaque sous-génitale © (fig. 7, s) est courte,
transversale, très-large un peu angulaire chez les espèces de l'hémisphère oriental,
en forme de bande chez les espèces américaines du groupe Curtilla. La plaque sous-
génitale ° (fig. 8, s) est très-courte et transversale, différente en cela de celle des
Scapleriscus. l
Obs. La modification particulière qui s’observe dans les éperons du métatarse pos-
térieur, qui ont ici la pointe recourbée en bas (fig. 13), semble être établie en vue
du travail souterrain. En se fixant en terre ces éperons deviennent un appui solide
qui permet à l’insecte de faire effort en avant contre la résistance de la terre. Les deux
premiers articles du tarse intermédiaire se terminent également en dessous par une
sorte d’éperon (fig. 12), au moins chez plusieurs espèces, lequel remplit évidem-
ment le même office que ceux du métatarse postérieur,
Tableau synoptique des espèces.
a. Corpus velutinum, pubescens. Calcaria apicalia 4 externa tibiarum posticcrum plerumque irregulari-
ter disposita ? (fig. 5 e).
b. Tibiarum posticarum canthus internus spina unica apicali armatus cum flabello caleareum confusa.
Lamina infragenitalis © tr'ansversa. — CURTILLA, Sss.
1 Les espèces américaines sont marquées d'un astérisque. Je les ai décrites dans l'ouvrage cité : Miss.
scienlif., etc., p. 341 et suiv. ’
? Les Gr. major, devia et macilenta, font exception.
GRYLLOTA LPA. 25
c. Calcaria apicalia tib. postic. 7, quorum extus 4, irregulariter disposita, versus angulum inferum
3, versus angulum superiorem 1 ab aliis remotum. Processus -trochanterum anteriorum
brevis.
d. Statura mediocri. — hexadactyla *, P. (borealis, B.) (Gg. 9). — Columbiæ *, Sud.
d, d. Statura minuta. — Claraziana *, Sss. -— intermedia *, Sss.
€, ©. Calcaria apicalia Lib. postic. minus quam 7, quorum extus minus quam 4. Processus trochan-
terum anticorum elongatus.
d, Calcaria in margine apicali 6, extus 3. — major", Sss. — devia.
d, d. Calcaria apicalia tantum 4 (?) — macilenta*, Sss.
b, b. Tibiarum posticarum canthus internus spinis 2 vel pluribus armatus, quarum 1 in apice ex-
serta (fig. 5 i). — GRYLLOTALPA, L.
ce. Species americanæ. — Chilensis *, Sss. — cullriger *, Uhl.
ce, c. Species orientales.
d. Femora antica latioria, subtus apice excisa. Alæ caudatæ.
e. Tibiæ posticæ in cantho interno 4-spinosæ. — vulgaris, L.
e, e. Tibiæ posticæ in cantho interno 2-spinosæ. — unispina, Sss.
d, d. Femora antica graciliora sublus subconcava, apice non excisa.
e. Tibiæ posticæ in cantho interno 4-5-spinosæ.
- f: Processus trochanteris antici elongatiusculus, breviter cultriformis, — longipennis, De H.
ë — minula, B. — africana, P. B. — debilis, G. — coarctata, W.
f, f. Processus trochanteri antici brevissimus, semilunaris.
g. Alæ caudatæ. — australis, E. ©.
9, y. Alæ nullæ vel rudimentariæ.— australis, E. G'.
e, e. Tibiæ posticæ in cantho interno 2-3 spinosæ. Alæ nullæ. — hirsula, B. (fulvipes). — sia-
mensis, G. :
a, a. Corpus glabrum, politum. Calcaria apicalia 4 externa tibiarum posticarum, regulariter disposita
(fig. 41 e°. — nitidula, S.
I. CURTILLA. — Tibias postérieurs dépourvus d’épines sur leurs arêtes, n’en
offrant qu'une seule apicale qui se confond avec le verticille des éperons inter-
nes. Éperons des deux premiers articles du tarse intermédiaire médiocres.
Insectes veloutés. (Type surtout américain.)
Les espèces américaines ont été décrites dans l'ouvrage cité.
1. G. devia, 0. sp. (fig. 1, 10).
Fulva, Gr. vulgari paulo minor; femoribus anticis subtus integris, subconcawis ; tibiis
posticis absque spinis, calcaribus externis 3; elytris J' abd. segmenta 4 tegentibus ;
tympani vena diagonali vix arcuata, areola discoidali grandi, truncata, areola diago-
nali-chordali grandi indivisa vix arcuata; venis obliquis 2 ; alis corporis longitudine S.
Longueur du corps . . . . G 31 mill. Longueur du pronotum. . . G' 11,6 mill.
Longueur de Pélytre . . . . 16 » Largeur du pronotum . . . CIS
Longueur du fémur postérieur . 10 » Longueur du fémur antérieur. (Cu ;
cg. D'un fanve blond. Fémars antérieurs ayant leur bord inférieur non échancré,
TOME XXV, À'° PARTIE. 4
26 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
mais un peu concave, comme chez la Gr. major. Apophyse du trochanter grande, aiguë.
Éperons externes des tibias postérieurs au nombre de 3 seulement, le supérieur
écarté des autres, les trois inférieurs rapprochés, rangés en ligne, linférieur le plus
long. Éperons du métatarse postérieur distincts.
Élytres couvrant les # premiers seyments de l'abdomen; l'aire apicale médiocre :
le tambour composé de grandes cellules ; la veine diagonale à peine arquée : la grande
cellule diagono-cordale (2) large, non divisée ; la fausse veine discoïdale (f) sinuée au
milieu ; l'angle de l'archet émettant une seconde veine oblique (o”), qui reçoit une
nervure de l'épaule (tronçon discoïdal) (9).
Les doigts des tibias antérieurs sont très-courts, tronqués-arrondis, mais cette forme
n’est probablement qu’un effet de l'usure.
Habite : Le Cap de Bonne-Espérance (Musée de Darmstadl).
Chez celte espèce, il n'existe que 3 éperons au bord externe des libias postérieurs,
comme chez la Gr. major, eLils sont rangés dans le même ordre que chez cette der-
nière. Le tambour est assez différent, car chez la Gr, major la grande cellule discoï-
dale (a, d, o) est prolongée en pointe vers le nœud anal, et la grande cellule diagono-
cordale (z) est étroite, arquée et partagée par une vénule transverse,
Chez la Gr. hexadactyla, la cellule discoïdale est étroite, non tronquée en arriére,
émoussée à l'angle interne, vu la forme sinuée de la veine diagonale, et la cellule-dia-
gono-cordale est très-étroite, longuement appointie en avant. Chez la Gr. devia, la
bifurcation de la 1"° corde (c) est étroite, longitudinale comme chez la Gr. hexadactyla,
tandis que chez la Gr. major la branche interne de la 1"° corde est fortement écar-
iée, arquée et parallèle à la courbure de la veine diagonale, ce qui rend la cellule
diagono-cordale étroite et arquée.
La Gr. devia est la seule espèce à moi connue, avec la Gr. coarctala, W., qui offre
au tambour une seconde veine oblique. C’est également la seule de l’ancien continent
qui offre les caractères des espèces américaines, Elle forme avec la Gr. major un type
représenté en Amérique comme en Afrique par une seule espèce, et qu'on pourrait
croire échappé aux régions atlantides.
IT. GRYLLOTALPA. — Tibias postérieurs armés d'épines sur leur arête interne.
(Type propre à l'hémisphère oriental et à la côte occidentale de l'Amérique.)
1. Insectes veloutés, pubescents. Les X éperons externes des libias posté-
rieurs rangés trréqulièrement, l'éperon supérieur écarté des 5 autres ;
ceux-ci rangés en triangle, formant un petit groupe vers l'angle infé-
GRYLLOTALPA . 27
rieur ; l'intermédiaire placé sur le bord apical, l'inférieur inséré au-des-
sous, le surnuméraire reelé un peu sur la face externe du tibia (5e).
A. Élytres des femelles ayant leurs nervures dorsales arquées. Élytres des mâles
ayant leur partie apicale striée assez longue ; la fausse veine discoïdale (f) recevant la
veine oblique (0) à quelque distance de son point de réunion avec la veine diagonale (d),
et rencontrant celle dernière à angle aigu ou émoussé, Ailes prolongées en queue.
a. çj La partie apicale de lélytre presque aussi longue que le tambour: la
veine diagonale arquée; la malle diagono-discoïdale (d 0) étroite, terminée contre le
nœud anal (x) par un angle très-aiou; la grande maille diagono-cordale (z) arquée,
partagée au milieu par une vénule transverse. La fausse veine discoïdale et la veine
oblique assez droites. — © Nervures du champ dorsal fortement arquées à leur base
et sinueuses. Éperons des deux premiers articles du tarse intermédiaire médiocres ou
petits, Souvent atrophiés par variété.
2. G. vulgaris, Latr. (fig. 1, 1, 2, 4-8).
Validu, velutina, superne brunea, subtus fulva; femoribus anticis subtus apice sinua-
tis, trochanteri processu acuto; elytris dimidium abdomen HS alis caudatis abdo-
minis longitudine, vel minoribus ; tibiis posticis superne 3-4 spinosis; metatarsi postici
calcaribus minimis vel nullis. © .
Seba, Mus. IV, th. 89, fig. 3, 4. — Geoffr. Ins. [, 387, 1; pl 8, fig. 1. — Mouffet, Theatre Ins. 164,
fig. 1,2. — Aldrov. Ins. 571. — . alt. 692. — Ray, Ins. 64. — Jobnst. Ins. tb. 12. — Frisch.
Ins. I, th. 5. — Roes, Insectenbel. IL, tb. 14, 15. — Goed. Ins. I, tb. 76.— Barthol, Act. 4, p. 9, fig. 1.
— Schæf. Icon. Ins. tb. 37, fig. 1.
Gryllus (Achela) Battaioe. Lin. S. N. Ed. 1767, 11, 693, 10. Ne Svec 866.— Mus. L. U. 123.
— Sulz. Kennz. d. Ins. tb. IX, fig. 59, ©. — Scop. Ent. carn. 317. — Schrank, Ins. Austr. 463. —
Poda, Mus..Græc. 50. — Vill. Ent. 1, 436, 4; tb. 2, fig. 6. — Fourc. Ent. Paris, I, 179, 1. — De Geer,
Ins. II, 317, 2. — Blanch. ap. Cuv. R. A, illustré, pl. 81, fig. 1.
Acheta Gryllotalpa, Fabr. S. E. 279; Ent. Syst. Il, 28, 1. — Lin. Ed. Müller, Ins, 1, 422, 10. —
Panz. Faun. Germ. 88, 5. — Stoll, Spectr. etc., tb. IL, c, fig. 6, 7.
Gryllus talpa, Oliv. Encycl. Ins. VE, 633, 1. :
Gryllotalpa vulgaris, Latr. Gencra, HE, 95 (1807). — Hist. Crust. et Ins. XI, 122, 1, pl. 94, fig. 4, 1.
— I., Encycl., pl. 128, fig. 3-14. — Burm. Handb. II, 738, 2. — Serv. Orth. 306, 1. — Charp. Hor.
ent. 83.— Zetterst. Orth. Svec. 51. — De Haan, Bijdrag, etc.; Orth. 237, 1. — Dumér. Dict. des Sc. nat.
ee , Pl. 25, fig. 7, © .— Brullé, Expéd. sc. de Morée, Ins. 85, 49. Lucas, Expl. de l'Algér., artic. If,
24, 39. — Gray ap. Griffith, An. Kingd. XV, Ins. IE, pl. 130, fig. 2, ® == Imhof, Ins. d. Schw., fig. 152;
— Rambur, Faun. de l’Andal. 26. — Guér. Icon. R A. ne pl. 54, fig. 4. — Costa, Faun. di Napoli,
Ortott., p. 5. — Fisch. W. Orth. Ross. 112, pl. 1, fig. 1, 2.— L. H. Fisch. Orth, Europ. 157, 1, pl. 1x,
fig. 4. — Kittary, Bullet. de Mosc., t. 22, Il, 449, 16. — Eversm. ibid. t. 32, 126. — Scudd. Peabody
Acad, of. Sc. 1, 19. — Sauss. ap. Fedtschenko, Voyage au Turkestan (en russe), Orthop. 25, 2.
Curtilla Gryllotalpa, Oken, Lehrb. der Nat. IE, 1, 445 (1815).
Gryllotalpa grandis, Walk. Cat. B. M. Derm., Salt. I, 5, 15.
28 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Gryllotalpa cophta, De Haan, Bijdrag, etc. 237, 3 (var alis breviter caudatis), — Scudd. Peabody acad,
1, 18. — Savigny, Descrip. de l'Égyp. orth., pl. 3, fig. 3.
Longueur du corps. . . . 45 mil. Longueur du pronotum . . 2% mill.
Longueur de lélytre . . . 19 » Largeur du pronotum . . . 115
Cette espèce est, avec le Gr. longipennis la plus grande du genre. Les ailes, lors-
qu'elles sont bien développées, dépassent les élytres d’une quantité moindre que la
longueur de ces derniers. L’arête interne des tibias postérieurs est armée dans sa se-
conde moitié de # fortes épines dont les deux dernières ont Pair de faire partie du
verlicille apical, Par variété on trouve quelquefois 5 épines, d’autres fois seulement 3.
Le métatarse postérieur se termine par deux éperons lamellaires, l'interne seul formant
une épine. ï
. Le champ dorsal des élytres offre des nervures très arquées à la base, à con-
2
vexité tournée vers le bord sutural. La veine anale et la 1° veine axillaire sont gar-
nies en dessous de petits tubercules, comme si elles étaient appelées à remplir des
fonctions stridulatoires: lun et l’autre de ces caractères est un acheminement vers la
formation de l’archet, mais les tubercules sont arrondis el ne semblent pas de nature
à pouvoir rendre des sons.
g*. Le tambour des élytres est bien développé; il occape la moitié de la longueur
du champ dorsal. La veine diagonale est fortement courbée, à la base seulement, en
sorte que la cellule diagono-discoïdale est triangulaire; la 4° cellule de la bande dia-
gono-cordale est large et obtuse, de même grandeur que la seconde cellule; la 4e
corde est coudée à l'endroit où elle émet la nervule transverse qui sépare ces deux
cellules ; elle se confond à sa base avec la 2: les 3° et 4% cordes sont simples.
Var. a. QCÿ. Ailes plus longues, dépassant notablement l'abdomen, et dépassant
au repos les élytres d’une quantité plus grande que la longueur de ces derniers, —
Ile Bourbon.
b. Comme la var. a, mais le corps plus trapu, fortement velouté, à couleur fauve
plus blonde. — Algérie.
c. Ailes petites, dépassant peu les élytres ‘. (Cophta, De Haan). — Égypte, Algérie.
Habite : 1° L'Europe, l'Asie occidentale et l'Afrique septentrionale. — 2° Les iles
mascarenes et les iles d'Asie. Un individu nous a été envoyé de l'Ile Bourbon; un
autre, de grande taille, est étiqueté de Java (Musée de Neuchâtel).
Fr. Walker a décrit, sous le nom de Gr. grandis, des individus originaires des Phi-
lippines et de Java qui ne semblent pas différer de la Gr. vulgaris, bien que l’auteur
les compare à la Gr. africana.
1 Une variété tout analogue de la Gr. hexad clyla a donné lieu à l'établissement de la Gr. borealis, B.
GRYLLOTALPA. 29
Cette espèce a probablement été transportée dans les régions exotiques par la
vole du commerce.
Obs. La figure 3 b, de l'Egypte représente, sous les griffes du 3° article du tarse
antérieur, un pelit appendice en forme de massue que nous n'avons pu retrouver chez
aucune espèce, et dont nous ne comprenons pas la signification,
G. unispina, Dauss.
(2 |
si, Fi Gr. vulgari sümillima at paulo gracilior ; alis longe caudatis abdomen superantibus ;
…_ femoribus anticis subtus excisis, tibiis posticis superne bispinosis & &.
: "2
pe Gryllolalpa unispina , Sauss. ap. Fedtschenko, Voy. au Turkestan, Ortb. 24, 1, Q ©, pl. 1. fig. 9°
+ _ (1874).
DR =.
; a: - Longueur du corps. . . . 40 mill. Longueur du pronotum . . 11 mil.
< Ho longueur de l'élytre, . : 15 » Largeur du pronotum . . . 9 »
A 1
__ Espèce très voisine de la Gr. vulgaris. Un peu plus svelte, avec les fémurs anté-
rieurs plus fortement et plus angulairement échancrés ; la tête également carénée ;
les ocelles ovoïdes, obliques ; l’apophyse du trochanter plus courte et moins aiguë ; les
Uübias postérieurs armés en dessus en apparence d’une seule épine qui occupe le mi-
lieu du bord interne, mais offrant en outre une épine apicale; le métatarse terminé
par deux saillies non épineuses. Les ailes longues, très-développées, dépassant nota-
blement l'abdomen.
cg". Le tambour de l’élytre a sa veine diagonale plus arquée que chez le Gr. vul-
garis, ce qui rend la cellule diagono-discoïdale plus étroite et comme coudée; les trois
cordes partent du nœud anal, la 2° est bifurquée, la 1'° reste distincte de la 2°
jusqu’à sa base : elle est sinuée, arquée, et non coudée; la vénule qu’elle envoie à la
veine diagonale partage la bande diagono-cordale en deux cellules inégales, l’antérieure
étant plus grande que la postérieure; la 1° bande cordale devient étroite el pointue
du côté de la base de l’élytre, et se trouve partagée près de sa base par une vénule,
qui manque chez la Gr. vulgaris, attendu que chez celte espèce cette bande n’atteint
pas le nœud anal.
Habite : Le Turkestan. .
G. longipennis, De Haan.
Valida, Gr. vulgari simillima, at femoribus anticis subtus haud excisis; elytris elon-
gatis, abdominis segmentum 6" æquantibus ; alis abdomine longioribus; tibiis posticis 3-
spinosis ; metatarsi postici calcaribus distinctis, arcuatis. Q.
1 C’est par erreur que j'ai rapproché, I. c., cette espèce de là Gr. siamensis, Giebel, — Comp. plus
bas cette espèce, qui se confond probablement avec la Gr. hirsula.
30 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Gr. longipennis, De Haan, Bijdrag., etc., 237, 8. — Scudd. Peabody acad. of N.S., [, 21.
Longueur du corps . . . . . g' 48 mill. Longueur du pronotum . . .. © 15,5 mill.
Longueur de l'élytre . . . . . 22 » Largeur DRE Te An 11,3 »
©. Grande espèce, de la taille de la Gr. vulgaris où même plus grande, d’un jaune
fauve où brunûtre.
Front caréné comme chez la Gr.vulgaris.—Élytres allongés, couvrant 5 segments de
l'abdomen, d’un brun de suie. La veine médiastine droûte, portant 1 branches ; la veine
anale et les deux premières branches de la veine discoïdale très-arquées à leur base,
presque comme chez la Gr. vulgaris, mais les deux premières branches de la veine
discoïdale, non rapprochées à leur base, la réticulation dessinant des mailles carrées.
Ailes dépassant l’abdomen.— Pattes antérieures ayant l’'apophyse du trochanter comme
chez la Gr. vulgaris ; les fémurs moins dilatés, à bord inférieur presque droit, offrant
ni l’échancrure, ni le lobe arrondi qui caractérisent la Gr. vulgaris. Doigts des tibias
plus longs et plus étroits que chez cette espèce ; la main plus longue que large, Tibias
postérieurs, armés sur le milieu de Parête, de 3 épines assez petites, écartées de la 4e
qui se confond avec le verucille apical ; le métatarse postérieur terminé par deux épe-
rons crochus très-distincts, le dernier article un peu allongé; ses griffes inégales.
gg La partie apicale de l’élytre moins longue que le tambour; la veine diagonale
peu arquée; la grande maille diagono-cordale droite, en forme de bande, non parta-
gée au milieu, mais l’étant seulement en arrière (la vénule transverse se trouvant iéi au
niveau du point de rencontre de la veine diagonale ct de la fausse veine discoïdale) ;
cette vénule séparant une cellule polygonale dont l'extrémité émet un secteur; la
fausse veine discoïdale un peu sinueuse. |
Var. © Nervures du champ dorsal moins fortement arquées.
Habite : Les [les de la Sonde; Java ; Bornéo. (Mas. i. de Vienne, Coll, de M. Brunner
de Watteowyl, n% 5634, 7905, 7043.)
Cette espèce a des élytres notablement plus longs que la Gr. vulgaris.
#
». &, minuta, Burm.
« Pallide testacea ; abdomine, fusco; elytrorum venis fulvis ; alis brevibus abdomini
æqualibus.» — Long. 10 lin.
Gryllotalpa minuta, Burmeister, Handb. If, 740,5. — Scudd. Peabod. Acad. I, 24.
Habite : Le Cap de Bonne-Espérance.
Cette petite espèce est caractérisée par ses ailes qui ne dépassent pas l'abdomen.
Je la tiens pour une simple variété de la Gr. africana. Nous en possédons plu-
sieurs individus d'Asie.
GRYLLOTALPA. 91
6. G. afrienana, Pal. Beaur,
Minor, velutina, fulvescens, superne brunea; elytris abdomen dimidium tegentibus ;
alis caudatis; femoribus anticis subtus vix excisis ; tibiis posticis superne 4-Spinosis Q .
Gryllotalpa africana, Paliss. de Beauv. Ins. d'Afr. et d'Amér , 229; Orth. PI. IT c, fig. 6. — Serville,
Orth., 307,2. — De Haan, Bijdr. Orth., 237, 5. — Scudd. Peabody acad. of N. Se. [, 20; pl. &, fig. 11,
28, 29,
Gr. orientalis, Burm. Handb. Il, 1838, 739, 3. — De Haan, Bijdr., ete., 237, 5.
2 Gr. fossor !, Scudd. L 1.21, pl. FÉg LIN 28m PRO
? Gr. oryctes !, Scudd. ]. 1.22, pl. I, fig. 12, 30, 31, 9:
Gryllotalpa ornata, Walk. Cat. B. M. Derm. Sal. ete., EL, 5, 16.
Éoneuenr du.Corps... 7 30 mill. Longueur du pronotum . . . .. 9 mil.
Longueur de lélytre. . . . . . . . 12 >» Largeur du pronotum.. . . . . 6,8 »
Cette espèce offre, comme la Gr. vulgaris, des variétés à ailes plus où moins allon-
gées ou raccourcies, Les tarses intermédiaires ont leur 4% article long et grêle, et
armé seulement d'un éperon très-petil, souvent nul. Les épines de larête interne du |
tibia postérieur, sont au nombre de 3-4; la premiére ayant une tendance à s’atrophier ;
les éperons du mélalarse postérieur sont pelits, linterne nul.
©. Les nervures du champ dorsal sont moins courbécs que chez la Gr. vulgaris,
et ne forment pas à la base du disque des grandes cellules arquées, mais plutôt des
cellules rhomboïdales, et variables suivant les individus.
c. Aux élytres la veine diagonale est presque droite. La 1° corde est bifurquée
et n’envoie pas de vénule à la veine diagonale avant la bifurcation de celle-ci ; à sa
base elle se réunit à la 2", Les anomalies sont fréquentes : par exemple la longue
cellule diagono-discoïdale est parfois partagée par une nervure arquée comme chez
la Gr. vulgaris.
Habite : Toute l'Afrique, sauf la côte nord ; Madagascar; toute l'Asie méridionale et:
ses îles : Inde, Chine, Java, Sumatra, Bornéo, Bali, Japon.
Obs. La description donnée par F, Walker de sa Gr. ornata n'offre aucune différence
qui permette de séparer celle espèce de la Gr. africana ; da reste, les caractères utiles
y sont omis : nombre d’épines aux tibias postérieurs, forme du trochanter, etc. Quant
aux détails de la coloration, ils n'offrent rien de caractéristique et sont probablement
accidentels.
%. G. debilis, Gerst.
Fusco-cinerea: ventre, palpis, elytris pedibusque posterioribus subtus albidis ; elytris S
1 Les caractères sur lesquels sont basées ces espèces nous semblent tenir à de simples variétés indi-
viduelles. Il importe de noter que, par l'usure, les dents des tibias et des tarses antérieurs s’émoussent
él se raccourcissent,
32 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
pallide cinereo-testaceis, basi albescentibus, venis piceis ; campo dorsali latiore; alis cauda-
tis ut in Gr. africana: tibiis posticis superne 4-spinosis, spinis pallidis. — Long. 21 mill.
Gryllotalpa debilis, Gerstäck. ap. V. d. Decken, Reisen in Ost. Afric., II, 1, 1873, 19, 29, tb. I,
fig. 13, O°.
Habite : Zanzibar.
Peut-être une petite variété de la Gr. africana ?
S. G. coaretata, Walk.
Gracilis, fuloa ; elytris vix abdomen dimidium tegentibus ; alis caudatis, abdomen paulo
superantibus ; femoribus anticis gracilibus, sublus vix sinuatis; tibiis posticis superne 4-
spinosis. d.
Gryllotalpa coarclata, Walk. Cat. B. M. Derm. Salt., ete., I, 6, 19.
Longueur du corps . .-. . . . . . 33 mill. Longueur du pronotum. . . . . .. 9 mill.
Fonsueundelélyire 220.0 13 ». Largeur du pronotum . . . + . 120
©. Les élytres laissent à nu les 5 derniers segments de l'abdomen. La veine
discoïdale est saillänte ; les deux premières nervures qu’elle coupe (anale et axillaire)
sont très-peu arquées, la 27° axillaire l’est beaucoup à sa base; la réliculation est rare
el formée par carrés longs. M 2x |
cg. Les élytres laissent à nu les 6 derniers segments. La veine diagonale est pres-
que droite et fort longitudinale, en sorte que la grande cellule de la base du disque
est à peine élargie vers la base, Il existe une seconde veine oblique comme chez la
Gr. devia (fig. 10, o'). Les cordes sont rapprochées; la 1° est deux fois bifurqnée, et
là grande cellule diagono-cordale est droite, allongée, et n’est pas divisée. Le champ
anal offre 4 veines axillaires réunies en une seule; il n’est pas réticulé.
Les épines des tibias postérieurs sont longues et presque grêles; le métatarse posté-
rieur a son éperon interne droit, l'interne nul ou petit.
Habite : La Nouvelle-Hollande, — Un petit individu de Warou ; — Ceram.
Celte espèce est un peu plus grande que la Gr. africana, de formes un peu plus
grêles, et elle a le fémiur antéricur un peu échancré en dessous. Les tarses intermé-
diaires ont leur 4% article moins long, et armé en dessous, ainsi que le 2° article,
d'un éperon arqué, très-distinct chez certains individus (atrophié chez d’autres).
b. ç' Elytres ayant leur partie apicale atrophiée, le tambour occupant presque toute
l'étendue de l'organe. La veine diagonale (d) arquée, mais la cellule diagono-discoïdale
(do) très-large, se terminant vers le nœud anal (x) d'une manière obtuse; la fausse
GRYLLOTALPA. 33
veine discoïdale (f) et la veine oblique sinuées, la première ne recevant la seconde
que tout près de son point de jonction avee la veine diagonale, et se continuant avec
celte dernière en formant un arc-boutant qui se sépare des ramifications apicales, et
qui rend l'extrémité de la cellule discoidale obtuse.
9. G. australis, Erichs.
Fulva, velutina, superne brunea; pronoti fascia longitudinali rufescente; elytris ob-
scuris ; femoribus anticis subtus vix sinuatis; trochanteris processu breviore; tibiis posticis
superne spinis 4 gracilibus armatis ; metatarso postico apice intus calcare recto armato.
Q. Alis caudatis abdomen superantibus. — &. Alis abortivis.
Gryllotalpa australis, Erichs. Archiv. f. Naturgesch. 4842, 249, 215. — Scudd. Peabody acad, N. S.
L, 16; pl. 1, fig. 5, 16, 24, 25.
Longueur du corps . . . . O 27 mil.G'27mill. Longueur du pronotum. . ® 8,5 mill. G'8,5 mill.
Longueur de lélytre. . . . 13 » 10 » Largeur » sen te É 6,6 »
©. Les élytres laissent à nu les 4 derniers segments de l’abdomen ; les nervures
du champ dorsal sont arquées à la base, et ressemblent assez par leur disposition à
celles qui s’observent chez la Gr. africana.
g*. Les élytres sont assez larges et laissent à nu les 5 derniers segments de l’ab-
domen. Le champ anal offre # veines axillaires réunies en une seule, et n’est pas ré-
ticulé ; la veine diagonale est peu arquée, rejetée vers le bord sutural, ce qui rend la
cellule diagono-discoïdale très-large et triangulaire. La première corde est 3 fois
bifurquée, sa branche externe s’écarte beaucoup de sa voisine de manière à pouvoir
se bifurquer du côté sutural ; la branche externe de cette bifurcation va s’insérer aux
2° liers de la veine diagonale. La partie apicale de l’élytre est très-courte, presque ru-
dimentaire.
Var. De petits individus © sont dépourvus d’ailes et ont des élytres très-
petits, ne couvrant que la base de labdomen. Long. 23 ; élytres 5 mill. (Nouvelle-
Calédonie).
Habite : La Nouvelle-Hollande, © cf — Un individu Gjf de Warou (Ceram). —
(Coll. Brunner: © n° 3530, Melbourne. — jf n° 6423, Port-Denison. — Var. abor-
tive : © n° 546%, Nouv.-Calédonie).
Cette espèce offre une exception remarquable aux caractères de la famille en ce
que la femelle est pourvue d'ailes longues qui manquent chez le mâle.
Les tarses intermédiaires ont leurs deux premiers articles armés en dessous d’un
éperon distinct.
TOME XXV, Î'° PARTIE. 5
34 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
10. G. hirsuta, Borm. (fig. 12, 13).
Fulva, superne bruneo-fuloa; ocellis orbicularibus ; fronte obsolete carinata; elytris ova-
libus, testaceis, abdomen dimidium haud tegentibus; alis abortivis: femoribus anticis subtus
vix sinualis ; femoribus posticis superne 2-3 spinosis. d'.
Gryllotalpa hirsuta, Burm. Handb. 11, 1838, 739, 4. — De Haan, 1. 1. 237, 8. — Scudd. Peabod. acad.
N.:S.7 19;
Longueur du corps . . . ..... 38 mill. Longueur du pronotum. . . . .. 12 mill.
Longueur de l'élytre . . . . . .. 11 » Largeur du pronotum. . . . . .. 9 mill.
Les deux premières épines du bord interne des tibias postérieurs sont petites el
faibles, placées au milieu du tibia, écartées de la 3° qui en occupe l’angle apical et se
confond avec l’armure apicale. Chez certains individus on ne trouve qu’une seule
épine au milieu du bord interne. L’arête interne est peu dessinée, l’externe au con-
traire l’est très-nettement; la face externe du tibia porte des Ssoies brunes, surtout
vers son extrémité.
Les tarses intermédiaires ont leurs deux premiers articles terminés en dessous par
un fort éperon courbé en bas, et le métatarse postérieur est armé de deux forts épe-
rons arqués.
©. Les élytres n’ayant que 2-3 mill. de longueur.—Amboine, Java, Samatra (peut-
être une variété).
cd. Les élytres sont un peu raccourcis, largement arrondis au bout. Leur champ
anal est allongé, non réticulé; on y voit trois veines axillaires réunies en une seule.
La veine diagonale est arquée et très-transversale. La première corde est 2 fois bifar-
quée ; la 2° (4°) simple; la 1" branche envoie une vénule au milieu de la veine dia-
gonale ; la 2° cellule cordo-diagonale est réticulée, de la grandeur de la 1". La veine
oblique et la fausse veine discoïdale sont sinuées et ne se réunissent que tout près de
* l'insertion à la veine diagonale ; l’extrémité striée de l’élytre, depuis la ramification de
la veine diagonale, est très-courte, n’ayant que 2 ‘/, mill. de longueur.
Nous rapportons à cette espèce un très-grand individu j' de Sumatra qui offre aux
tibias postérieurs 3 épines plus une 4° apicale. — Long. 43; élytre 12,5; pronot. 16;
largeur 14,6 mill.
Habite : Les îles de la Sonde.
Je trouve encore dans mes notes la description de l’espèce suivante que je rattache
avec doute à la Gr. hirsuta.
GRYLLOTALPA. 9)
Gr. ruLvires. Minuta, pedibus aurantis; elytris segmenta 5 abdominis tegentibus,
apice rotundatis; tympano illo Gr. hirsutæ similis, vena diagonali valde arcuata, vena
discoidali irregulariter ramosa ; area apicali brevissima, strigata; femoribus anticis
gracilibus, margine infero subconcavo ; trochanteris processu trigonali, acuto; tarsis
elongatis. — Long., 20 mill,; elytris, 8; pronoti, 7,2; latit., 5 mil. — Singapur
(Musée de Vienne. Ida Pfeiffer).
11. G. Siamensis, Gieb.
- Fulva, superne obscurior ut in G. vulgari; ocellis minutis, orbicularibus ; palpis maxil-
laribus elongatis (3° articulo fere capitis longitudine, 4 dimidio breviore, 5° L breviore? );
pronoto antice vix exciso; elytris abdomen dimidium tegentibus (alis abortivis ? ); pedum
anticorum trochanteris processu acuto, trochantere æquilongo; tibiis posticis superne spina
minula media unica armato. (Sexus ? )
Gryllotalpa Siamensis, Giebel, Zeitschr. für gesammt. Naturwiss., t. 35, 1870, 48. |
Longueur du corps. . . 32 mill Longueur du pronotum. . 11 mill.
Suivant l’auteur, les ocelles sont très-pelits et ronds, séparés des yeux par une dis-
tance égale au petit diamètre de ces derniers, comme chez la Gr. hirsuta ; mais l’es-
pèce différerait de cette dernière par la longueur de ses palpes dont le 3° article
serait aussi long que la tête (?). Les ailes (élytres ?) ne couvriraient que la moitié de
l'abdomen ce qui distinguerait l’espèce de la Gr. hirsuta ‘.
Nous tenons cette espèce pour identique à la Gr. hirsuta : variété à une seule épine
apparente aux Libias postérieurs, déjà indiquée par De Haan.
Habite : L'Inde transgangétique.
2. Corps glabre. Les 4 éperons externes des hibias postérieurs rangés dans
un ordre régulier (fig. 11 e), occupant le bord apical externe des libras.
Élytres des femelles occupés en dessus par des nervures droites paral-
lèles, mais très-fortement infléchies à l'extrême base, et offrant une grande
cellule discoïdale. Ailes prolongées en queue.
12. G. nitidula, Serv.
Rufescens, parum pubescens; capite pronotoque rufo-castaneis, glabris nitidisque; hujus
scutello medio haud strigato, margine fimbriato; elytris elongatis, verumtamen abdominis
apicem haud tegentibus, in longitudinem venosis, basi areolam elongatam trigonalem cffi-
cirentibus ; alis longe caudatis ; femoribus anticis subtus vix excisis ; tibiis posticis superne
à-spinosis.
1 La Gr, hirsuta ne les a pas plus longues.
36 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Gryllotalpa nitidula, Serv. Orthopt., 4839, 307, 3, 9. — De Haan, L. 1. 237, 7. — Dict. d'hist. nat. de
d'Orbigny, Orth., pl. 3, fig. 4, ©.
Longueur du corps . . . . ... 36 mill. Longueur du pronotum. . . .. 11 mil.
Longueur de l'élytre. . . . . . . 17 Largeur du pronotum . . . .. de 2 ER
©. Cette espèce forme presque un type particulier, ayant le corps dépourvu de
duvet velouté; les élytres sont aussi plus longs que chez les autres espèces, et garnis
de nervures longitudinales et parallèles, ce qui la rapproche des Scapteriscus. Le
champ dorsal offre une particularité remarquable ; la veine discoïdale est plus forte-
ment déviée à la base que d'habitude, et, en s’anastomosant très-vite en forme d’arc-
boutant avec la veine médiane, elle dessine à la base de l’élytre une grande cellule
triangulaire qui ne s'étend que jusqu'au premier tiers de l’élytre et qui est très-appa-
rente, parce que tout le reste du champ dorsal est occupé par des secteurs longitudi-
naux parallèles, La veine anale est très-fortement courbée à son extrême base, devenant
d’abord presque transversale, comme chez un mâle, puis s’infléchissant à angle droit
et devenant longitudinale et droite ; il en est de même de la 22 veine axillaire; la 1"
axillaire est moins déviée à sa base; la 3° est droite et bifarquée.
Le bord inférieur du fémur antérieur est parfois un peu excisé, parfois droit ou
subconvexe. L’apophyse du trochanter est courte et forte. Le tibia postérieur est armé
en dessus de 5 épines assez grêles ; les deux dernières sont un peu écartées l’une de
l’autre, la dernière occupant, comme d'habitude, l'angle apical et se joignant au ver-
ticille apical ; les 4 éperons du bord apical externe du tibia sont rangés régulièrement
sur une même ligne. Le métatarse a son éperon interne petit.
Les tarses intermédiaires ont leurs deux premiers articles armés en dessous d’un
éperon assez fort.
Habite : La Nouvelle-Hollande.
Obs. Le type de Serville (Muséum de Paris) est étiqueté de sa main: gla-
bricollis.
Genre SGAPTERISCUS , Scud.
(PI. 44, fig. IL)
Scapteriscus, Scudder, 1868. — H, de Saussure, Miss. scient. au Mexique, etc., Vie part., Orth. 336.
Chez les Scapteriscus le corps et les pattes sont moins hérissés, moins laineux que
chez les Gryllotalpa; les ocelles sont étroits et obliques. Le mésosternum ne forme
qu’une très-petite saillie comprimée. Le métasternum est plus étroit, plus échancré, et
offre au milieu de son bord postérieur deux impressions profondes en forme de trou.
1 De oxarrro, laboureur. — Petit laboureur.
N s
LES
| Tel 2
SCAPTERISCUS. 37
Les tibias antérieurs offrent à la face interne un tambour distinct, grand et oblong.
L'armure apicale des tibias postérieurs n'offre que 6 éperons, qui sont longs, grêles,
droits et rangés dans l’ordre normal, soit: Au bord apical externe 3 moins longs,
dont deux vers le bas et l’un occupant l'angle supérieur ; au bord apical interne
3 plus longs, rangés régulièrement. — L’arête interne des tibias est en outre armée
d'au moins # épines; l’arête externe est souvent garnie d’une rangée de petits poils
spiniformes (qui manquent du reste chez le Sc. oxydactylus), tandis que chez les
Gryllotalpa cette arête ne porte qu'une pubescence laineuse.
Les tarses des 2° et 3° paires sont longs et grêles. Les deux premiers articles du
tarse intermédiaire n’offrent en dessous qu’une très-petite dent. Le tarse postérieur est
très-comprimé, formant en dessus une arête tranchante ; son mélatarse se termine par
deux épines droites, dont l'interne très-longue ; le 3° article est dilaté, allongé, presque
ovoïde ; ses griffes sont très-grandes, comprimées, pubescentes, sauf à leur pointe, qui,
élant nue, a seule une apparence cornée.
Les pièces anales différent assez notablement de celles des Gryllotalpa.La plaque
suranale (fig. 2) a sa partie basilaire (a) subéchancrée, et sa partie apicale (a'),
placée sur un plan inférieur, très-allongée et étroite. Les deux valves anales laté-
rales (v) sont également allongées et forment avec la plaque suranale un tubercule
anal allongé. La plaque sousgénitale des femelles (fig. 3, s) est assez allongée, en
triangle arrondi ; celle des mâles (fig. #, s) est allongée, échancrée de chaque côté,
prolongée en pointe au milieu et tronquée à l'extrémité.
Ce genre est exclusivement américain. J’en ai décrit les espèces dans l’ouvrage cité.
Légion des CYLINDRODITES.
(PI. 14, fig. UL.)
Antennes très-courtes et filiformes. Tête comme chez les Gryllotalpi-
tes, mais dépourvue d’ocelles, n’offrant que deux petits yeux ocellifor-
mes. Corps très-long et cylindrique. Pattes antérieures converties en
mains fouisseuses. Paltes des deux autres paires très-courtes, à peine
ambulatoires; leurs tarses biarticulés. Abdomen terminé par un grand
pygidium. Cerci non apparents.
Ces insectes se lient intimement aux Gryllotalpites par la forme de la tête et des
palpes et par celle des tibias antérieurs, mais, d'autre part, ils s’en éloignent par leurs
Me. - tarses biarticulés, armés d’une seule griffe, et par leurs antennes courtes et filiformes
n
38 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
qui semblent établir un passage aux Tridactylites. L’extrême briéveté de leurs pattes
postérieures, qui ne sont plus aptes au saut, et la terminaison exceptionnelle de lab-
domen, viendraient, en outre, décaractériser le groupe des Gryllotalpites si lon voulait
y faire rentrer ce type ; c’est pourquoi je me suis vu forcé d’en former ici un groupe
particulier. Les Cylindrodites doivent être considérés comme des Gryllotalpites
dégradés,
Genre CYLINDRODES', Gray.
(Fig. IL.)
Cylindrodes, Gray. — Serville. — Burmeister.
Corps très-allongé, très-grêle, cylindrique, aptère.
Antennes très-courtes, filiformes, composées de onze articles.
Tête petite, conique. Yeux très-petits, ocelliformes. Ocelles nuls. Écusson facial
non appréciable. Palpes assez développés; les labiaux ayant le deuxième article un
peu dilaté, le troisième en entonnoir ; les maxillaires ayant le troisième article grand
et dilaté, le cinquième peu évasé., Mandibules petites, irrégulièrement dentées, leurs
dents aiguës.
Thorax allongé. Pronotum ovalo-cylindrique ; ses parties latérales se réfléchissant
en dessous et se rejoignent en se soudant suivant une ligne droite, rejetant les pattes
antérieures en avant. — Mésothorax cylindrique, emboîtant la base du prothorax;
mésonotum divisé en trois lobes par deux profonds sillons et excavé postérieurement
pour loger les pattes intermédiaires; (ses lobes latéraux représentent sans doute les
mésopleures, qui sont ici rejetés en dessus). Mésosternum très-large, convexe, formant
l’arceau inférieur, échancré de chaque côté en arrière pour l'insertion des pattes. —
Métanotum et base de l'abdomen comprimés d’une manière lamellaire et excavés
sur les côtés pour loger les pattes postérieures. Métasternum beaucoup moins grand
que le mésosternum, en trapèze, rétréci en arrière, intercalé entre les pattes.
Paltes ayant toutes une forme très-singulière :
Pattes antérieures (fig. 3, #) très-comprimées et dilatées, sublamellaires, beaucoup
plus contractées que chez les Gryllotalpa, peu mobiles. Les hanches (4) formant une
pièce triangulaire tronquée; le trochanter (z) grand, large, soudé au fémur; celui-ci
presque ovoïde, sublamellaire, cilié. Le tibia (4) dépourvu d’éperons ou de doigts
articulés, mais arqué, très-comprimé, fortement déformé, offrant au bord supérieur
quatre fortes dentelures digitiformes, légèrement arquées, tournées en haut et un peu
courbées en dehors, et une 5° petite apicale. Le tarse (s) filiforme, inséré entre la 4°
et la 5° dent du tibia, dépourvu de griffe.
1 De xvxwd pod nc, de forme cylindrique.
CYLINDRODES. 39
Pattes intermédiaires et postérieures très-courtes (fig. 5, 6), pouvant se replier et
se loger dans les cavités latérales du corps. Fémurs très-renflés. Tibias gros, triquêtres,
comprimés; leur face interne offrant vers le bas une petite carène; leur extrémité
armée de trois gros éperons mousses, placés en ligne avec la carène, le 1° obsolète,
le 2° large, le 3° plus long et plus aigu. — Pattes postérieures ayant la même forme
que les intermédiaires, leurs tibias armés à l’extrémité par quatre gros éperons droits
el triquêtres. Tarses des 2° et 3° paires courts, composés de 1 ou 2 articles et terminés
par une griffe unique.
Abdomen grêle et cylindrique, composé, tant en dessus qu’en dessous, de 9 seg-
ments apparents, s’élargissant un peu d’avant en arrière, Le dernier segment dorsal
très-grand, très-long, formant un pygidiam ou bouclier, à bord apical arrondi et
replié en dessous. La première plaque ventrale en carré large; les suivantes très-
étroites. Cerci et plaque sous-génitale non apparents.
Les Cylindrodes offrent des formes tout à fait anomales. Le pygidium par lequel se
termine le corps, l'extrême pelitesse des pattes des 2° et 3° paires, leur forme iden-
tique, et surtout le fait que celles de la 3° paire ne sont pas plus grandes que celles de
la 2°, enfin la griffe unique qui termine les tarses intermédiaires et postérieurs, sont
des caractères aberrants et en contradiction avec ceux qui caractérisent la famille des
Gryllides.
Ces insectes vivent dans l’intérieur destiges des plantes. La forme cylindrique, toute
exceptionnelle, du corps et la petitesse des pattes, sont le résultat d’une adaptation à ce
genre de vie. Pour progresser dans l’intérieur des tiges, il faut que le corps soit
réduit à une grande étroitesse et que les appendices puissent s’effacer presque com-
plétement. La progression se faisant dans des canaux étroits où l’insecte ne saurait se
retourner, les cerci deviennent inutiles et sont atrophiés. Les pattes antérieures ayant
à satisfaire à un travail très-ardu, sont très-courtes, très-tranchantes et d’une mobilité
très-limitée. Les tibias antérieurs, munis de dents en forme de truelles tranchantes
et légèrement arquées en dehors, se replient contre les fémurs en glissant sur la face
interne de ces derniers, et leur extrémité se fixe dans un enfoncement de cette face.
Ainsi appuyés par les deux bouts, les tibias deviennent un puissant instrument ara-
toire. Le tarse s’efface en se rejetant en dedans. Dans l'extension, les tibias deviennent
un organe ambulatoire et le tarse se dégage en se projelant en avant.
Les pattes intermédiaires et postérieures semblent surtout servir à fixer l’insecte
. dans l’intérieur des tiges ; de là leur dégradation singulière, surtout en ce qui concerne
la 3° paire, et le fait que les tarses ne se terminent que par une griffe unique; mais elles
remplissent aussi, tant bien que mal, des fonctions ambulatoires.
40 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Il y a dans les caractères des Cylindrodes quelque chose qui rappelle la dégradation
propre aux insectes parasites; elle se prononce surtout dans les pattes intermédiaires
et postérieures, modifiées comme il vient d'être dit, et qui ont, pour ainsi dire, passé
à l’état de crampons, et dans l'extrémité de l'abdomen, garni d’une cuirasse, qui
témoigne de l’inertie de cette partie du corps. +
Obs. Sur la figure donnée par Gray, les plaques ventrales des segments 6 à 9
semblent manquer. Ce caractère ne se retrouve pas chez notre espèce,
Tableau synoptique des espèces.
a. Femora 2, 3% apice spina instructa ; libiæ anticæ dilatatæ, margine postico biemarginato; abdo-
minis segmenta 1", 2m superne non lamellaria. — Campbell, G.
a,a. Femora 2%, 3: apice inermia ; tibiæ anticæ areualæ, margine postico areuato ; abdominis segmenta
4,2" superne lamellaria. — Kochii.
1. C. Campbhellii, Gray.
Glaber ; capite, pedibus anticis abdominisque ultimo segmento fusco-nigris; thorace
fusco-rufo ; abdomine, pedibus posticis intermediisque fulvo-fuscis, nigro-umbratis; femo-
ribus intermediis et posticis apice spina instructis ; tibiis anticis dilatatis, margine interno
profunde biemarginato; tarso antico biarticulato; tarsis reliquis uniarticulatis ; pedibus
posticis paulo brevioribus quam intermedüs ; abdominis primo segmento dorsali compresso,
superne trigonali, secundo utrinque foveolato. — Longit. 2 1/, ".
Cylindrodes Campbellii, Gray ap. Griffith. Amin. Kingd. Ins. XV, pl. 131, p. 785!, — Brullé, Hist.
des Ins. IX, 191, — Burm. Handb. If, 738, 1. — Scrville, Orth. 311, 1.
Habite : L'ile Melville, au nord de la Nouvelle-Hollande.
Suivant Gray cet insecte, transporté avec des végétaux dans les serres d'Angleterre,
y aurait exercé de grands ravages. Il se fixe dans les tiges des plantes au moyen de
l’épine des fémurs des 2° et 3° paires”.
2. C. Kochii, D. Sp. (fig. 11).
Rufescens, nitida; pronoto pedibusque fimbriatis; oculis minutis, maculis 2 flavis ocel-
laribus; antennis brevissimis ; femoribus 25 38 apice inermibus; tibiis anticis angustiori-
bus, margine postico arcuato, integro; tarso antico uniarticulato, reliquis biarticulatis ;
! Voir aussi : Magaz. of Nat. Hist., 1837, 1, 149, fig. 15.
* Cette épine, mentionnée par Serville, n’est pas indiquée sur les figures que donne Gray.
CYLINDRODES. A1
femoribus posticis paulo longioribus quam intermediis; abdominis segmentis 2, > superne
lamellari-compresso, tertio compresso, superne trigonali.
Longueur du pronotum, . . , 9,5 mil. Largeur du pronotum. , . . 6,4 mill.
Corps linéaire, glabre et laisant, d’un roux ferrugineux. Tête conique, subdéprimée,
un peu convexe en dessus, Yeux placés fort en arrière des antennes. Ocelles remplacés
par des taches jaunes, placées en avant des yeux et à quelque distance de ces derniers.
Fosseltes antennaires très-petites, ombragées chacune par une saillie squamiforme du
crâne, Front non caréné, dépourvu de gouttières longitudinales. Chaperon en trapèze ;
sa suture avec l’écusson facial effacée, mais indiquée par une goullière; sa moitié
supérieure cornée, continuant le crâne, rousse; l’inférieure jaune. Labre offrant deux
impressions.
Pronotum à bord antérieur concave, partagé par un faible sillon longitudinal qui
devient très prononcé en arrière; la partie antérieure du disque offrant une faible
impression transversale; en dessous, les bords du pronotum, en se rejoignant, se
replient en dedans, de manière à figurer à leur rencontre un profond sillon. Bord
postérieur de la carapace ourlé, surtout en dessous. Mésonotum (fig. 1, x) terminé en
arrière en forme de bizeau. Métanotum (m) et les deux premiers segments de l’ab-
domen comprimés, sublamellaires, formant une crête dorsale: le premier segment (a)
court, ayant sa crête un peu lenticulairement renflée ; le troisième segment (c) com-
primé, excavé sur les côtés, triangulaire en dessus; le quatrième en trapèze, élargi
en arrière; les suivants cylindriques. (L’extrémité de l'abdomen manque.)
Pattes ciliées sur leurs bords. Pattes antérieures (fig. 3, #) très-courtes, très-com-
primées; le trochanter (z) parcouru à sa face externe par deux gouttières séparées
par une carène; fémurs (f) ovoïdes, à face externe (4) presque plane, terminée par
deux lobes arrondis ciliés, séparés par une fissure et offrant deux lignes arquées et
saillantes, également ciliées, dont l’une part de l’extrémité du lobe inférieur et l’autre
passe en arrière de la fissure; la face interne (3) d’une structure compliquée. Le
tibia (4) assez arqué, peu dilaté; son bord antérieur portant cinq dents; le bord posté-
rieur arqué, concave, non échancré. Tarse (s) uniarticulé.
Fémurs des 2° et 3° paires dépourvus d’épine apicale, dilatés, à bord supérieur
arqué; ceux de la 3° paire (6, f) un peu moins larges, mais plus longs que ceux de
la 2°, Tibias des deux paires à peu près égaux. Tarses (5, s) composés de 2 articles.
Habite : La Nouvelle-Hollande (Musée de Genève).
Espèce dédiée à M. L. de Koch, de Darmstadt, à qui j'en dois la connaissance.
TOME XXV, l'° PARTIE. 6
42 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Celle espèce semble différer essentiellement du €. Campbelli, à en juger par les
figures que Gray donne de celle dernière.
En effet, outre les différences qu'on observe dans la composition des pattes, les
deux premiers segments de labdomen sont comprimés lamellairement comme le méta-
notum, et le 3° segment a en dessus une forme triangulaire, étant lamellaire à sa base,
élargi en arrière. Chez le C. Campbellii c’est déjà le premier segment qui, suivant la
figure, a cette forme triangulaire, le 2° n'étant qu’un peu excavé en avant sur les côtés
et le 3° étant cylindrique. Chez le C. Kochi les fémurs postérieurs s'étendent jusqu’au
3° segment, et les fossettes qui servent à loger les tibias occupent la face latérale tout
entière de ce segment. Chez le G Campbell les fémars ne s'étendent que jusqu’au
milieu du 2° segment, et comme les pattes sont plus courtes, les tibias peuvent s’ap-
pliquer dans une position verticale contre les flancs du 2° segment, tandis que chez
le C. Kochü les fémurs et les tibias étant plus longs, ils sont oblisés de s'étendre
obliquement pour ne pas dépasser le corps, c’est pourquoi les loges, dans lesquelles se
replent les pattes des 2° et 3° paires, occupent toute la longueur des flanes des 2° et
3° segments abdominaux.
Légion des TRIDACTYLITES. |
(PL. 41, fig. IV.)
Antennes courtes, filiformes, composées de 10 articles distincts (fig.1a).
Tête variable, portant 3 petits ocelles. Palpes non dilatés. Écusson facial
(fig. 1, e) en carré large, intercalé entre les antennes. Pronotum voûté,
peu allongé. Élytres cornés, dépourvus de tambour chez les mâles, n’of-
frant que peu de nervures. Ailes opaques dans le champ marginal, par-
lagées par une nervure transversale arquée. Tibias antérieurs dépour-
vus de tambour, armés à l'extrémité de 5-4 éperons juxtaposés et arqués
en dehors pour former un instrument aratoire (fig. 3). Pattes des 2me
et 3me paires très-comprimées. Tarses des 2 premières paires compo-
sés de 2 ou 3 articles; le premier court. Fémurs postérieurs très-
dilatés, larges jusqu’au bout; tibias très-grêles (fig. 4, 9), terminés par
4 éperons un peu crochus, dont deux en forme de longues truelles
étroiles (m, m°), et deux autres plus petits (s), insérés en dessus. Tarses
TRIDACTYLITES. 43
postérieurs réduits à leur premier article (x), ou entièrement atrophiés.
Abdomen (fig. 6) terminé par 4 appendices.
Ces insectes se rattachent d’une manière très-évidente aux Gryllotalpiens par la
forme du pronotum, dont les bords latéraux sont échancrés et obliques, par la posi-
tion de l’écusson facial, par la largeur du métasternum, el par une structure analogue
de l'abdomen en dessous. A part ces caractères, ils forment un type tout à fait excep-
tionnel et entièrement aberrant dans tous ses caractères avec la famille des Gryllides.
Le sternum est ici plus large encore que chez les Gryllotalpites, car ce ne sont pas
seulement les pattes de la 3° paire qui sont écartées l’une de l’autre, mais aussi celles
des autres paires; Le sternum est de plus fortement excavé.
Le mélasternum est très-large, court et tout à fait transversal, vu le grand écarte-
ment des paltes postérieures ; il offre au milieu un sillon angulaire qui en détache
sur le bord postérieur une pièce triangulaire, Le mésosternum est encore plus large,
va que les pattes intermédiaires sont bien plus écartées l’une de l’autre que les posté-
rieures ; il est de plus placé dans un plan presque vertical et se joint au métasternum
suivant une sulure en ligne arquée.
Le premier segment ventral est en carré large. Il se soude au métasternum par
une ligne droite et apparaît à nu comme chez les Gryllotalpites.
J'incline à penser que chez ces insectes les tibias antérieurs sont renversés comme
chez les Gryllotalpites, la face externe étant devenue interne. En effet, leur troncature
apicale est à l'inverse de ce qu’elle est chez les autres Gryllides ; c’est l'angle apical
supérieur du tibia qui est tronqué obliquement et qui porte les épines, tandis que chez
les Grylliens et dans les autres tribus c’est, au contraire, l’angle apical inférieur qui
est tronqué et armé d’épines. Ce renversement du tibia, si toutefois il existe, serait
une analogie de plus à ajouter à celles qui unissent les Tridactylites aux Gryllotal-
pites, toutefois le tarse n’aurait pas, comme chez les Gryllotalpites, suivi le tibia dans
son mouvement de pronation : il a conservé sa position normale.
Les appendices anaux si singuliers qui caractérisent ce groupe sont toujours au
nombre de quatre (fig. 6, 10). Les deux supérieurs (0) sont les analogues des cercr; il
ne saurait y avoir de doute à cet égard, car ils sont séparés par la plaque suranale qui
se trouve intercalée entre leurs bases. Les deux inférieurs (u) sont des appendices ad-
ventifs des valvules anales latéro-inférieures; ce sont donc des cerci inférieurs, mais
il serait difficile d’en préciser l'usage.
44 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Genre TRIDACTYLUS ', Oliv.
(Fig. IV.)
Tridactylus, Olivier, (1789). — Latreille. — Serville. — De Saussure.
Heteropus, Palisot de Beauvois (1805).
Xya, Illiger, Charpentier (1835). — Burmeister. — De Haan.
Dans ce genre, le corps est subdéprimé, sa surface est glabre, lisse et marquée
de grosses poncluations.
La tête et le pronotum sont un peu déprimés, bien que convexes. La tête (fig. 1)
participe encore à la forme conique qu’elle offre chez les Gryllotalpites, mais d’une
manière moins prononcée; elle est ovoide et déprimée quoique convexe. Les antennes
sont insérées tout à fait en dessous des yeux dans une position très-latérale; les fos-
seltes antennaires n’existent presque plus, et par leur position, elles ne peuvent se
continuer en arrière par une sorte de gouitière, ce qui fait que le front n’est pas
caréné. Les yeux sont ovales, fort écartés l’un de l’autre et peu saillants. Le chape-
ron (c) chevauche sur le labre; sa moitié supérieure est cornée et tout à fait trans-
versale. L’écusson facial (e), vu la position très-latérale des antennes, ne peut plus
être échancré supérieurement par les fossettes antennaires ; il est placé presque en
arrière des antennes, intercalé entre ces organes et presque entre les yeux, ne restant
en contact avec les fossettes antennaires que par ses angles antérieurs ; il forme une
large pièce en carré transversal qui continue le front et qui occupe une position
presque supère; il se joint au front au niveau des ocelles postérieurs par une suture
transversale, en général appréciable sous la forme d’un sillon un peu sinué et qui va
d’un ocelle à l’autre. Les ocelles sont médiocres, rangés en ligne transversale ; les deux
latéraux sont juxtaposés aux yeux; le médian, plus petit, parfois obsolète, est situé
sur le milieu de la suture. Des deux ocelles latéraux part un sillon angulaire (parfois
effacé) qui forme sur le front un angle droit (s); c’est le sillon interocellaire, qu'il
ne faut pas confondre avec la suture de l’écusson facial, lequel étant ici rejeté en ar-
rière, forme également un sillon interocellaire. Le 2° article des palpes labiaux et le
3° des maxillaires ne sont pas dilatés comme chez les Gryllotalpites.
Le pronotum (fig. 2) représente en raccourci la forme qu'il affecte chez les Gryllo-
talpites ; ses lobes latéraux sont taillés de la même manière, mais le bord antérieur n’est
pas échancré, et le bord postérieur est moins arqué, moins prolongé.
1 De rod'axruncs, tridactyle.
TRYDACTILUS. 45
Les élytres sont cornés et opaques; ils n’atteignent pas l'extrémité de l'abdomen.
On y distingue la veine anale et la veine discoïdale, Ces organes sont presque dis-
posés en toit, le champ anal formant seul le replat dorsal.
Les ailes (fig. 5), beaucoup plus longues, se plissent en éventail dans toute leur
étendue ; elles sont atténuées à l'extrémité, et leur bord externe est ondulé, chaque
palette de l'éventail se terminant d’une manière arrondie. Elles offrent, du reste, les
mêmes parlies que chez les autres Gryllides. Le champ antérieur (a) dépasse le champ
postérieur (p); on y remarque : le champ marginal (m) qui est membraneux mais
obscur; le champ discoïdal, lequel offre quatre plis hyalins formés par les veines
médiane (v) et discoïdale (d), et par deux fausses nervures; la bande ano-discoïdale,
qui est obscure et qui dépasse un peu le bord apical; enfin une ou deux bandes
hyalines qui se confondent avec le champ postérieur. Le champ discoïdal est coupé
près de son extrémité par une nervure parallèle au bord apical ; le champ postérieur (p)
est coupé par une nervure semblable, arquée, parallèle au bord externe-postérieur,
mais plus rapprochée de la base de l'organe. Ces nervures sécantes se composent de
pelits tronçons, soit de vénules transverses placées bout à bout entre les plis et les
rayons de l’éventail.
Il faut noter que les organes du vol n’atteignent pas toujours leur grandeur normale
et que, sous les climats froids, ils restent plus ou moins atrophiés chez la plupart des
individus.
Les palles ont été suffisamment décrites, 1. 1. p. 321, 347. Les tibias antérieurs
(fig. 3) sont assez modifiés, dilatés; leur bord apical est armé de # éperons un peu
arqués en dehors pour faire truelle. [ls portent à leur face interne une rainure dans
laquelle le tarse peut venir se loger en se renversant (fig. v, #4, r).
Les tibias intermédiaires (fig. 1 b) ont leurs # arêtes distinctement ciliées, et leurs
4 éperons apicax très-petits. Les tarses des deux premières paires ont le 4° article
beaucoup plus court que le 3°; le 2 est très-petit, un peu lobiforme en dessous. Chez
certaines espèces américaines, il cesse d’être distinct; je crois, cependant, qu'il existe,
mais qu'il est presque emboité dans le 4°.
L’armure apicale des tibias postérieur (fig, #, 9) se compose de # éperons à pointe
finement crochue. Les connexions de ces appendices indiquent que les deux truelles
(m,m') sont les analogues des éperons intermédiaires, et les deux crochets (s) les
analogues des deux éperons supérieurs. Les deux éperons inférieurs font ici complé-
tement défaut.
Les arêtes des tibias sont souvent dentées en scie (fig. #). Les # paires de palettes
mobiles qui en occupent l’extrémité sont les analogues des épines qui se voient dans
d’autres tribus des Gryllides.
46 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Le métatarse postérieur (n) est triquêtre: ses arêtes sont garnies de petits poils
couchés, mais ses deux bords supérieurs ne sont pas crénelés. L’extrémité en est
armée, comme toujours, de deux éperons. Ceux-ci sont tout à fait rudimentaires, un
peu crochus, recourbés en haut comme d'habitude; l'interne est le plus grand,
l'externe est extrêmement petit et difficile à voir. Les deux derniers articles du larse
postérieur manquent complétement.
L’abdomen offre des caractères très-remarquables. Les appendices anaux (fig. 6, 7)
sont styliformes ; les supérieurs (cerci) (s) sont biarticulés ; les inférieurs (u), entiers
et obtus.
L’avant-dernier segment dorsal est court, souvent partagé au milieu par une fos-
selle; le dernier segment (fig. 6, d) est grand, déprimé, souvent fendu ; le fond de
la fente est rempli par une sorte de membrane coriacée el a l'apparence d’un canal (e)
dont l'extrémité se prolonge en arrière entre les appendices supérieurs, sous la forme
d’une étroite bande, également cannelée, qu'il faut envisager comme étant la plaque
suranale, La plaque sous-génitale des femelles (fig. 7, s) est aplatie, en carré large,
partagée par une carène. Celle des mâles (fig. 8, s) est un peu plus allongée, un peu
rétrécie en arrière.
Obs. La disparition, chez certaines espèces américaines, du 2° article du tarse aux
pattes antérieures et intermédiaires indiqué un passage aux Rhypipterix. Chez les
espèces où elle a lieu, les éperons supérieurs des tibias postérieurs cessent d'être sinués
en S; ils sont plus cylindriques et droits comme chez les Rhypipteryx, et le crochet
apical des quatre éperons devient très-petit aussi. Chez quelques-unes de ces espèces,
le Ubia antérieur est échancré, formant une dent qui rappelle celle des Gryllotalpu.
Tableau synoptique des espèces.
a. Tarsi antici et intermediüi biarticulati. Tibiæ posticæ lamellis articulatis instructæ. — XYA, Sss.
b. Marium tibiæ anticæ fissæ vel bifidæ. Tibiæ posticæ obsolete serrulatæ, calcaribus brevioribus,
melalarso illis æquali.
c. Pronotum antice per sulcum transversum divisum. (Fusco-:testacei, helvolo-multipicti). —apicalis”,
S. (terminalis, Uh)).
c,c. Pronotum absque sulco transversali. — fissipes”, Sss.
b,b. Marium tibiæ anticæ non fissæ. Metatarsus posticus non perspicuus. — minulus, Sc.
b,b,b. Incertæ sedis. — mixtus*, H. — [llinoensis”, Thomes.
a,a. Tarsi antici et intermedii 3-articulati. Tibiæ anticæ in utroque sexu indivisæ.
b. Tibiæ posticæ utrinque lamellis 3-4 articulatis instructæ. — TriDACTYLUS, Latr.
ec. Metatarsus posticus abortivus, tuberculiformis, vix perspicuus (fig. 9, s). Tibiæ posticæ tenuis-
sime serrulatæ. :
d. Tibiæ intermediæ dilatatæ, fusiformes, basi attenuatæ, margine infero arcuato (fig. 3 a).
— varieqalus, L.
TRIDACLY LUS. 47
d,d. Tibiæ intermediæ minus latæ, subparallellæ, basi non attenualæ, margine infero vix arcuato
(fig. 11). — riparius. — ? japonicus, De H.
d,d,d, Tibiæ intermediæ”? — major, Sc. — capensis.
c,c. Metatarsus posticus explicatus, articulatus.
d. Tibiæ posticæ tenuiter serrulatæ.
e. Pronotum antice per sulcum transversum divisum. — thoracicus, G. — digitatus, C.
e, e. Pronotum absque sulco transverso. — Savignyi, G. — ? digitatus, C.
d,d. Tibiæ posticæ crasse serratæ, denticulatæ. Tibiæ intermediæ fusiformes. — {artarus, Sss.
b,b. Tibiæ posticæ lamellis destitutæ, biseriatim crasse serratæ, — HerTeropus , Sss. — denticu-
lalus, Sss.
1. Tr. variegatus, Lair. (fig. 9).
Minutus, niger, subæneo-nitens; antennis fuscis, articulis basi pallide-annulatis ; pronoti
margine laterali sulfureo; elytris superne pallidis ; alis caudatis, raro ultra abdomen
productis; pedibus fusco- et flavo-variegatis; tibiis intermediis dilatatis fusiformibus ;
tibiis posticis pallide-flavis, tenuissime serrulatis, utrinque lamellis 4 instructis, calcaribus
apicalibus elongatis ; metatarso abortivo, tuberculiformi; abdomine subtus flavo Q %.
Variat : à. Omnino fuscus, pedibus parce flavo-variegatis. — b. Pronoto flavo-bimacu-
lato ; corpore flavo-maculato; pedibus maxime variegatis. — ©. Fusco-ferrugineus, helvolo-
multipictus.
Tridactylus variegatus, Latr. Nouv. diction. d'hist, nat. 2e édit. — Brullé, Hist. nat. Ins. IX, 197;
PI. 18,fig. 6 !. — Serv. Orth. 315. — Sauss. ap Fedtschenko, Voyag. au Turkestan, Orth. 28, 2.
Xya variegata, Charp. Hor. entomol. 84, PL. IF, fig. 2, 5, var. b (1825). — Foudras, Obs. s. le Tridact,
1829.— Léon Dufour, Annal. Sc. nat 2e sér. 1838, IX, 321. — Burm. Handb. Il, 742, 3 ; Germar,
Leitschr. IE, 77, 78. — De Haan, 1.1. 237,3. — Blanch. Régn. an. illust. Ins. PI. 81, fig. 2. — Lucas
Expl. Sc. de l'Algér. Art. Il, 25, 40. — Ramb. Faune de l’Andal. 27. — Fieb. Lotos. III, 1853, 239, 1?
— Costa, Faun. di Napoli, Ortott. 30, 1 ; tb. IX, fig. L. — L. H Fisch. Orth. Europ. 154, 1; PI. IX,
fig. 2. — Fisch. W. Orth. Ross. 117 ; PI. IL, fig. 3.
Longueur du corps. . . . 6 mil. Longueur du pronotum 1,6 mill.
Longueur du fémur postérieur, 3,5 » Largeur du pronotum, . . 179205
Ce petit insecte offre une livrée très-variable, Les élytres et les ailes sont en général
raccourcis, mais on trouve de très-rares individus munis d'organes du vol bien déve-
loppés. Il ressemble beaucoup au fr. riparius, mais il s’en distingue par ses Libias in-
termédiaires plus dilatés, ovalaires-fusiformes, rétrécis à la base (fig. À b).
Habite : Le midi de l’Europe: l'Espagne, la France méridionale, l'ftalie, la Hongrie,
la Russie méridionale (var. €) ; vit dans les sables fins des bords des rivières.
Les mœurs très-intéressantes de ce curieux insecte ont été décrites par Foudras @
Léon Dufour *.
! Cette planche manque dans tous les exemplaires que j'ai pu examiner.
? Voyez aussi : H. de Saussure, Mission scient. au Mexique, etc., VIe part. Orthopt. p. 323.
48 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Le Tr. variegatus remonte le Rhône jusqu'à Genève. Je l'ai retrouvé en grande
abondance dans les îles de Collonges en amont du Fort de l'Écluse, où Foudras l'avait
observé, et à Genève, à «la Jonction > de l’Arve et du Rhône, mais il ne paraît pas dé-
passer ces limites.
On se demande comment cet insecte à pu remonter la Perte du Rhône et la longue
gorge que traverse ce fleuve au débouché de la vallée suisse, gorge qui n’est bordée
que de rochers inaccessibles et sans aucune grève. Il est également fort singulier que
l’insecte, après avoir traversé ce pas difficile, se soit arrêté au confluent de l’Arve,
c’est-à-dire, presqu'à l'entrée de la vallée suisse, où aucun obstacle sérieux ne sem-
blait entraver sa marche. Nous supposons qu'il a dû remonter le Rhône durant
l'époque quaternaire, avant que ce fleuve ne se füt creusé son chenal au travers du
Jura, et peut-être lorsque le lac Léman s’étendait encore bien au delà de ses limites
actuelles. Si, depuis cette époque, le Tridactylus n'a réellement pas pénétré en Suisse
et dans la Haute-Savoie (ce qne lon n’oserait encore affirmer avec certitude), il faut
supposer, d'une part, qu'il n’a pu progresser le long des rives du lac Léman, dont les
grèves composées de graviers n’offrent pas un terrain approprié à ses mœurs, d'autre
part, qu'il n’a pu remonter le cours de l'Arve, les eaux de cette rivière étant trop
froides pour convenir à un insecte du midi. En effet, on ne le retrouve même plus dans
les îles de Sierne à quelques kilomètres en amont de la Jonction, lors même que, par
leur nature sablonneuse, elles sembleraient devoir lattirer à tout aussi juste titre
que la plage de la Jonction ou les îles basses du Rhône à Collonges.
2. Er. riparius (fig. 11).
Nigro-æneus, nitidus, depressiusculus ; antennis oreque bruneis ; pronoto postice parum
arcuato, margine laterali albido; elytris brevibus, apicem versus maculà albida; alis abdo-
mine brevioribus ; pedibus anticis testaceis, coxis et linea fuscescentibus; femoribus inter-
mediis et posticis nigris, subtus tenuiter albido-limbatis, maculis elongatis albidis; tibiis
intermediis subparallelis, apice acuminatis, apice et tursis pallidis ; tibiis posticis albido-
testaceis, tenuissime serrulatis , lamellis utrinque 4; calcaribus gracilibus, superioribus
subsinuatis, inferis lis triplo vel quadruplo longioribus; metatarso abortivo, tuberculi-
formi ; ventre et cercis inferioribus pallidis. — Variat : obscurus, vix maculatus.
Longueur du corps . . . . 5,5 mill Longueur du pronotum . . 1,4 mill.
Longueur du fémur postérieur. 3 » Largeur du pronotum . . . 158 09
De taille moyenne, noir, semé de ponctuations éparses.
Tête et pronotum un peu déprimés. Antennes et bouche brunes ou brun testacé,
Yeux grands; ocelles petits. Pronotum peu allongé; son bord postérieur peu arqué;
ses bords latéraux d’un blanc jaunàtre.
TRIDACTYLUS. 49
Élytres très-courts, cornés, noirs, triangulaires, marqués vers l'extrémité d’une
tache blanchâtre. Ailes atteignant le milieu de l'abdomen.
Pattes antérieures pâles ; lanches brunes à la base; fémurs et tibias bruns en dessus
ou variés de brun-roux. Fémurs intermédiaires bruns en dehors, avec trois taches
allongées en ligne, et Le bord inférieur testacé pâle; tibias bran-roux, avec l'extrémité
et le tarse Lestacés ; leur forme moins dilatée que chez le Tr. variegalus , non rétrécie
vers la base, appointie à l'extrémité. Fémars postérieurs brans, avec le bord inférieur
el quelques taches testacées allongées, dont trois superposées formant une bande trans-
versale ; tibias testacés, brunis en dessous, cannelés en dessus; leurs arêtes très-faible-
ment serrulées, à denticules peu distincts, au nombre de 3-#; ceux de l’arêle interne
très-obsolètes; lamelles au nombre de # paires ; éperons supérieurs grêles, subsinués ;
éperons inférieurs trois fois plus longs. Métatarse tuberculiforme, non apparent.
Abdomen päle en dessous; son dernier segment dorsal cannelé, le précédent portant
une petite fossette. Cerci bruns; appendices inférieurs bruns ou teslacés.
Var. La livrée varie probablement du noir sans tache au brun bariolé, et les or-
ganes du vol sont sans doute susceptibles de prendre leur développement normal.
L'insecte doit probablement aussi atteindre une plus grande taille.
Habite : Les îles de la Sonde, Banka (Musée de Leyde et de Genève, 6 individus).
Cette espèce rentrera peut-être dans le Tr. Japonicus, De H., lorsque celui-ci sera
mieux connu. Elle ressemble beaucoup au Tr. variegatus et s’en distingue surtout
par ses tibias intermédiaires qui sont moins dilatés, moins rétrécis à la base (fig. LD),
non fusiformes (fig. 1 b), et par les éperons de ses tibias postérieurs qui sont plus
grêles.
3. Tr. Japonieus, De Haan.
Nigro-œneus; pronoti angulis posticis albido-limbatis ; elytris fuscis ; alis abdomine bre-
vioribus; coxis anticis apice, tibiis tarsisque anticis, testaceis; tibiis fusco-variis, femoribus
posticis nigris, parte anteriore et carinæ superioris punctis duobus, albidis ; tibiis posticis
testaceis, serrulatis, lamellis utrinque 4; calcaribus inferis elongatis; metatarso ? ; ventris
segmentis albido-limbatis. — Long. 6 mill.
Gr. (Xya) japonicus, de Haan, Bijdrag, etc. 1842, 238, 1.
Xya cbscura, Motschulsky, Bullet. de Mosc. t. 39, 1866, 182.
Habite : Le Japon (Musée de Leyde).
Je ne connais celle espèce que par un individu typique de De Haan qui est en fort
mauvais état. Cet individu est de taille un peu moindre que ceux du Tr. riparius,
mais il leur ressemble beaucoup. Je ne puis dire si le métatarse postérieur est brisé
TOME XXV, l'° PARTIE. 7
50 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
ou s’il manque entièrement. Le fémur postérieur est marqué au tiers de son bord supé-
rieur d'une tache blanchâtre qui manque chez le Tr. riparius, bien que celui-ci ait
une livrée plus tachetée que le Tr. yaponicus.
4. Tr. major, SCud.
Pallide fulvus ; fronte, elytris basi et apice femoribusque (post medium) fusco-macu-
latis; femoribus intermediis fusco-bifasciatis, tibiis unifasciatis ; alis abdomen paulum
superantibus ; tibiis posticis utrinque lamellis 3 instructis ; metatarso non perspicuo. —
Long. 9-10 mill.
Tridactylus major, Scudd. Proced. Bost. Soc, Nat. Hist. XIE, 1868. — Entom. notes II, 2, 1.
Suivant l’auteur, cette espèce ne. posséderait aux patles postérieures ni tarse, ni
éperons supérieurs.
Habite : Le Bengale.
>. Tr. capensis, D. Sp,
Minutus, omnino niger ; pronoti angulo laterali tibiisque posticis flavis ; tibiis tarsisque
anticis et intermediis subtus rufo-testaceis ; tibiis posticis utrinque lamellis 4; calcaribus
elongatis; metatarso nullo ; alis nigris. — Long. 5 mill. ; cum alis, 6 mill.
Habite : Le cap de Bonne-Espérance (Musée de Vienne).
Peut-être le Tr. fossor Fabr.? Toutefois la livrée de ce dernier ressemble plutôt à
celle du Tr. digitatus.
6. Tr. thoracieus, Guér.
Gracilis, fusco-testaceus vel pallidus, confertim punctulatus ; antennis fusco-testaceis ;
pronoto fulvo-maculoso vel fuscescente, antice sulco transversali distincto ; postice per
suleum longitudinalem diviso, utrinque in longitudinem bicarinulato; elytris hyalino- et
fusco-testaceo variis; alis caudatis ; pedibus fusco-fasciatis; tibiis intermediis dilatatis,
fusiformibus; tibiis posticis haud serratis ; calcaribus inferis elongatis; metatarso illis
dimidio breviore; abdominis apice superne fisso ; lamina infragenitali Q truncata, £ in-
cisa, subcompressa. — Variat : fuscescens, vel omnino helvolus.
Tridactylus thoracicus, Guérin-Méneville, Iconographie du Règne animal, 1840, 236, G'.
Longueur du corps . . . . 10 mil. Longueur du pronotum. . . 3,9 mill.
sravee'les-ailes 1117 Ne HET Largeur du pronotum . . . 5
Longueur du fémur postérieur. 15,2 » Longueur du tibia postérieur. 4,2
D'un brun testacé, plus ou moins clair ou foncé, testacé pâle en dessous.
TRIDACTYLUS. 51
Tête el pronotum densément ponctués. Ocelles assez grands, très-distincts, rangés
en ligne. Vertex souvent orné de 4 lignes pâles. Bouche et antennes brun-testacés.
Pronotum chiffonné, varié de brun ou de brun-roux et de jaune pâle testacé; son
premier quart séparé par un sillon transversal qui n’alteint pas les côtés ; sa moitié
postérieure portant au milieu deux petites carènes longitudinales rapprochées et con-
vergenles en arrière, séparées par un sillon, et de chaque côté 2 autres carinules ;
ces dernières séparées par des espèces de cannelures et n’atteignant pas le bord
postérieur ; celui-ci très-arqué; les côlés offrant en avant une impression longitudinale
submarginale et en arrière des inégalités dessinant presque une carinule arquée, for-
tement intra-marginale,
Élytres brun-roux, couvrant les trois premiers segments de l'abdomen; la veine
médiastine coudée près de sa base et arquée, la veine discoïdale presque droite. Le
bord marginal hyalin ; cette couleur s’élargissant au milieu jusqu’à la veine discoïdale
et formant au deux tiers de l'élytre une bande transversale qui atteint presque le bord
sutural; la veine anale indiquée par une bande hyaline longitudinale et souvent par
un sillon. Ailes prolongées en queue; leur bande antérieure brune.
Pattes testacées, annelées ou marbrées de brun. Tibias intermédiaires peu fusi-
formes, à peine rétrécis à la base, à bord inférieur arqué. Fémurs postérieurs diver-
sement tachés ou variés de brun. Tibias pâles, bruns en dessous, garnis de 4 paires de
palettes, ayant leurs arêtes lamellaires, l’interne entière, l’externe portant 2 ou #4
fines dentelures ; éperons longs; les inférieurs très-longs; les supérieurs à peine
sinués, assez obtus. Métatarse assez grêle, un peu plus long que les éperons supé-
rieurs, de moitié moins long que les inférieurs.
Abdomen : Les segments en dessus bruns, bordés de testacé; en dessous testacés,
bordés de brun. Les deux derniers segments dorsaux fortement cannelés en dessus ;
le précédent l'étant également mais peu profondément. La plaque suranale cordiforme,
plus large que longue, emboïtée à sa base entre les angles supérieurs du dernier
segment, qui sont ici fort saillants. Cerci brunis; la base de leurs articles pâle ; appen-
dices inférieurs pâles, à pointe brune.
Plaque sous-génitale © tronquée, à angles arrondis, GG échancrée, subcomprimée.
Var. a. Inégalités du pronotum effacées. — b. Corps brun; pattes marbrées de tes-
tacé; ventre brun-testacé (Java). — c. Tout entier testacé pâle; pattes tachées de.
bran-roux (Madras). — d. Les parties brunes du corps offrant souvent des reflets
bleus ou violets.
Var. de Madagascar. Pronotum peu ponctué, presque lisse et dépourvu de cari-
nules n’offrant que le sillon médian qui se termine avant le bord postérieur dans un
point enfoncé. Tibias intermédiaires encore moins fusiformes.
52 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Habite : Les Indes Orientales ; Madras ; montagnes des Nilgheries; Ceylan, récolté
par Al. Humbert (Musée de Genève) — Iles de la Sonde; Java : partie orientale
Bezocki; partie centrale Ambarawa; partie occidentale Batavia (Mus. de Leyde). —
Madagascar, récoltée par M. Grandidier.
Le Tr. thoracicus se reconnait facilement au sillon transversal de la partie antérieure
de son pronotum : ce caractère ne se retrouve à notre connaissance que chez le fr.
apicalis. Ces deux espèces sont extrêmement voisines et se ressemblent beaucoup.
Chez le Tr. apicalis le pronotum n’est pas chiffonné, mais il offre aussi en arrière un
sillon en pointe de flèche, comme chez le Tr. thoracicus. I diffère de ce dernier par
ses tibias intermédiaires qui sont un peu plus dilatés, un peu plus fusiformes ; par ses
tibias postérieurs qui sont obsolètement serrulés sur leurs deux arêtes ; par les éperons
inférieurs qui sont moins longs, n'ayant que le double de la longueur des éperons
supérieurs, et par le métatarse postérieur qui est plus long, étant égal aux éperons
inférieurs ; enfin par les caractères de section, soit par ses tarses biarticulés et par ses
üibias antérieurs jf partagés par une fissure. Malgré ces différences, les deux espèces
offrent entre elles une si grande ressemblance qu'on les croirait volontiers dérivées
d’une même espèce, diversement modifiée en Amérique et en Asie.
2. Tr. digitatus. Coqueb.
Gracilis, flavo-testacèus ; capite pronotoque superne fuscescentibus ; pronoti margine
laterali luteo; elytris bruneis, intervallo uno alteroque pallido; alis ultra abdomen pro-
ductis; pedibus fusco-variis ; intermediis fusco-maculatis, tibiis dilatatis, fusiformibus;
femoribus posticis bruneo-maculatis ; tibiis posticis utrinque denticulis 2-3 fere obsoletis
lamellisque 4 instructis ; metatarso calcaribus subæquali. — Long. 7-9 mill.
Acheta digitata, Coqueb. Illustr. Icon. Dec. 3, p. 91, tb. 21, fig. 3 (1804).
Heteropus africanus *, Pal. de Beauv. Ins. d’Afr. et d’Amér. 230 Orth. PI. 2, fig. 7 (1805).
Trydactilus paradoxus, Latr. Hist. Crust. et Ins. XII, p. 120. — Id. Genera HE, 97. — Duméril,
Cons. gén. pl. 25, fig. 8; Id. Dict. des Sc. nat. Ent. 1818, PI. 25, fig. 8. — Serville Orthop. 314, 1. —
Gray ap. Griffith An. Kingd. PI. 130, fig. 5.
Trydactilus digitatus, Sauss. ap. Fedtschenko; voyag. au Turkest. Orth. 28, 3.
? Achela fossor ?, Fab. E. S. Suppl. 191, 1-2.
? Aya fossor, Burm. Handb. IL, 742, 2. — De Haan, 1. 1. 237, 2.
Habite : L'Afrique équinoxiale ; Guinée; Oware.
Espèce grêle rappelant les Tr. thoracicus et apicalis. J'ignore si le pronotum porte
un sillon transversal comme chez ces espèces.
1 Dans sa description, Palisot de Beauvois dit : « Digiti 3 et appendices 2 », soit 4 éperons et le méta-
tarse. Sur la figure le métatarse est omis. Il avait probablement été brisé avant que l'insecte fût figuré ;
la description prouve qu’il existe chez cette espèce.
? Espèce de l'Afrique méridionale.
TRIDACTYLUS. 53
S. Tr. Savignyi, Guér.
Minutus, flavus, fusco-vel ferrugineo-variegatus ; cranio fusco, lineolis 2 flavis; anten-
ns flavids ; pronoto flavo, fusco 4-fasciato, vel picturato ; elytris fasciis 3 angulatis
fusco-rufis ; pedibus flavis, anticis rufo-variis ; intermediis fusco-fasciatis, tibiis parallelis
apice acuminatis ; femoribus posticis fusco 3-fasciatis, margine infero late flavo, fascia tertia
sola infere completa; tibiis posticis flavis, marginibus tenuissime serrulatis, utrinque
lamellis 4; calcaribus superis styliformibus, inferis elongatis ; metatarso illis dimidio
brevioribus; ventris segmentis basi obscuris ; cercis fuscescentibus. — Long. 4-5 mill.
Variat : a. Flavescens, bruneo-maculatus (fasciatus , G.) — b. Omnino fuscus vel
obscurus, parum flavo-maculatus : pedibus flavo-fasciatis vel maculosis (Savignyi, G.).
Savigny, Descript. de l'Egypte. Orth. PI. 3, fig. 2. ©. (var. fasciatus, G.) — Ibid. fig. 1, Q. (var
Savignyi, Guér.)
Tridactylus fasciatus, Guër. Icon. du Règn. anim. 335; pl. 54, fig. 5. — Gray, ap. Griffith. Anim.
Kingd. XV, 196, pl. 113, fig. 5. — Sauss. ap. Fedtschenko, Voy. au Turkestan. Orth. 25, 5.
Tridactylus Savignyi, Guér. Icon. du R. A. 335, — Sauss. ap. Fedtschenko, Voy. au Turkest. Orth.
29, 4.
La plus petite espèce connuc. Je n’ai eu sous les yeux que deux individus assez
détériorés du Musée de Leyde et que De Haan a confondus avec le Tr. fossor. Les
Ubias intermédiaires sont moins dilatés que chez le Tr. variegatus, non fusiformes,
larges jusqu’à la base, appointis à l'extrémité. [ls sont bien figurés dans l'ouvrage de
l'Égypte.
Habite : L'Egypte ; Dongola (Musée de Leyde).
Obs. Le Tr. variegatus est sujet à prendre en Orient la même livrée jaune que celte
espèce.
9. Tr. tartarus, Sauss. (fig. 1-8)
Major, nigro-æneus vel castaneus, subtus flavescens; antennis basi testaceo-varüs; linea
. juxta-oculari, lineolis 4 verticis, testaceis ; pronoti angulo laterali testaceo-limbato ; pedibus
parce flavido-variegatis, anticis pallidis; tibiis intermediis dilatatis, fusiformibus, bass et
apice attenuatis ; femoribus posticis apice fulvis margine infero testaceo ; tibiis posticis
in canthis utrinque 5-6 dentatis, apice utrinque lamellis 4 munitis ; calcaribus superis valde
uncinatis , inferis gracilibus, parum elongatis ; tarso crassiusculo, üllis longiore. Q g.
Xya variegata ? Kittary, Bullet. de Mosc. t. 22, 450, 17. PI. VIL, fig 10, 11, 14, 15, 16. — Eversm.
ibid. t. 32, 126.
Tridactylus lartarus, Sauss. ap. Fedtschenko, Voy. au Turkest. Orth. 27, 4, fig. 10 (1874).
1 L'auteur n'a pas exactement compris la signification des éperons tibiaux; il prend le tarse arti-
culé pour une pièce fixe du tibia et les éperons inférieurs pour le tarse. (L. Dufour a donné le nom
54 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur du corps . . . . . . 8 mill. Longueur du pronotum. . . . . . 2 mill.
Longueur de la cuisse post. . 4,5 » Largeur SE Ne En 3 »
Espèce de forte taille, de forme trapue, semée de ponctuations, d’un noir métallique
en dessus, jaune-testacée en dessous. Le vertex est orné d: 2-6 lignes jaunes qui
manquent dans la variété noire; les pattes antérieures sont Llestacées; les fémurs et
tibias intermidiaires sont testacés à la base et à l'extrémité, parfois marbrés de tes-
tacé; les tibias sont très-fusiformes ; les fémurs postérieurs ont la base et l'extrémité,
le bord inférieur et deux lignes longitudinales testacés-pàles; les tibias sont grossière-
ment serrulés, offrant sur chacune de leurs arêtes 4-6 denticules visibles à l'œil nu.
Leurs éperons supérieurs sont crochus, les inférieurs relativement courts ; le métatarse
est assez épais, un peu plus long que les éperons inférieurs. Les cerci sont bruns, les
appendices anaux inférieurs testacés avec l’extrémité brune.
Var. Le corps en dessus noir, sans ornements, avec les pattes à peine tachées.
Habite : Les rives des lacs et des étangs de l’Oural et du Turkestan.
Cette espèce se distingue par sa grande taille, par ses tibias postérieurs beaucoup
plus fortement serrulés que dans les espèces précédentes ; par la brièveté des éperons
inférieurs et la longueur du métatarse postérieur. Elle ressemble beaucoup au Tr. den-
ticulalus, mais s’en distingue par la présence de lamelles aux tibias postérieurs.
10. Tr. denticulatus, Sauss.
Crassiusculus, depressiusculus, fusco -æneus, subtus rufo-testaceus; pronoto sparse
punctato, absque sulco transversal ; pedibus anticis, tibiis intermediis tarsisque pallidis ;
hbiis intermediis dilatatis, fusiformaibus ; femoribus posticis latissimis, cum strigis, ma-
culis , apice, nec non margine infero, testaceis; tibiis posticis in tota longitudine biseriatim
crasse serratis, 8:9 denticulatis ; lamellis nullis ; calcaribus valde uncinatis, inferis bre-
vibus pro genere; metutarso grandi calcaribus longiore, unguibus 2 apicalibus validis. —
Long. 6-7 mill.
Tridactylus denticulatus, Sauss. Miss. scient. au Mex. etc. Orth. 353, 6. PI. 8, fig. 26.
Cette espèce ressemble au Tr. tartarus par ses formes trapues et par la brièveté
de ses éperons postérieurs ; elle s’en distingue, du reste, facilement par l'absence de
de pelote au tarse, parce que chez le Tr. variegalus, cette pièce est atrophiée et n'existe que sous la
forme d’un tubercule.)
Les fig. 10-11 représentent l’insecte grossi; la fig. 16 est très-imparfaite : elle représente le fémur
beaucoup trop court par rapport au tibia; il manque à celui-ci les dentelures, ce qui pourrait laisser
planer quelques doutes sur l’identité de l'espèce si ces dentelures n'étaient décrites dans le texte; les
lamelles sont trop nombreuses ; le reste est incompréhensible et le tarse n’est pas indiqué. La description
cadre, du reste, bien avec notre espèce, sauf que le corps serait plus fortement orné de jaune, ce qui
n’est qu’une affaire de variété.
RHIPIPTERYX. 55
lamelles articulées aux tibias postérieurs. Les arêtes de ces derniers sont garnies de
denticules spiniformes plus grands encore que chez le Tartarus et plus nombreux; le
mélatarse postérieur est plus long que chez cette espèce; il a plus du tiers de la lon-
gueur du tibia.
Habite : Le Para.
Obs. Sur la figure citée les tibias postérieurs ont été mal figurés. Ils sont repré-
sentés trop grêles, trop peu armés ; leurs éperons et le métatarse sont aussi représentés
trop petits.
Genre RHIPIPTERYX', Newm.
(Fig. V.)
Rhipipteryx, Newman. — Brullé. -— Serville. — De Saussure, Miss. scient., etc.
La surface du corps est ici veloutée et pubescente et ses formes sont assez diffé-
rentes de celles des Tridactylus. Le corps est moins large, plutôt subcomprimé que
subdéprimé. |
La tête (fiz. 1) cesse d’être dirigée en avant; elle est, au contraire, verticale; le
vertex seul est supère; le front tombe entre les yeux et la face est verticale. Les
yeux sont très-bombés, saillants en avant et très-rapprochés, ce qui rend le front très-
étroit.
Les antennes (a) sont insérées sous les yeux comme chez les Tridactylu:, mais ces
organes sont appointis en bas et leur pointe est placée un peu en arrière des antennes.
Le chaperon et l’écusson facial (ce), bien que situés dans un plan vertical, sont à peu
près constilués comme chez les Tridactylus. Les fosseties antennaires sont plus profon-
des, entamant un peu les bords latéraux de l’écusson facial. La soudure du front avec
celte pièce, au lieu d'aller d’un œil à l’autre à la hauteur des ocelles postérieurs, corres-
pond au niveau du basdes yeux; elle est donc située plus bas que chez les Tridactylus ;
c’est pourquoi les ocelles, au lieu d’être placés sur une même ligne, sont rangés en
triangle large : les deux postérieurs sont juxtaposés aux yeux vers leurs tiers inférieurs ;
l’antérieur est placé plus en avant sur la suture frontale. Le sillon interocellaire est
arqué, mais il n’est pas toujours visible à cause du velouté de la tête; il est, du reste,
probablement oblitéré par le rétrécissement du front. ;
Le pronotum (fig. 2) se rapproche déjà beaucoup de la forme qu'il affecte dans les
autres tribus, vu le développement qu'acquièrent ses lobes latéraux. Il à la forme
d'une selle non creusée, mais, si on l’envisage au point de vue de ses analogies, il rentre
! De bris, éventail, et de rréguë, aile.
…
56 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
encore dans le type des Gryllotalpiens. En effet, il faut envisager ses bords latéraux
comme formés seulement par le petit bord inférieur des lobes (+). Celui-ci est encore un
peu échancré ou concave comme chez les Gryllotalpites, et de plus, comme chez ceux-
ci, un peu ascendant d’arrière en avant; l'angle antérieur est encore vif, mais l’angle
postérieur est déjà très-arrondi comme chez les Trigonidiens, Grylliens, ete. Tout ce
qui dépasse en arrière le bord latéral doit être envisagé comme un prolongement du
bord postérieur qui chevauche par-dessus le mésothorax. Les bords latéraux de ce
prolongement(p) sont un peu échancrés à l'épaule, contrairement à ce qui se voit chez
les Gryllotalpiens. Le bord antérieur est droit et transversal, comme chez les Tri-
dactylus.
Le sternum est moins large que chez les Tridactylus, mais conformé d’une manière
toute analogue. Ki
Les organes du vol ressemblent à ceux des Tridactylus, mais ils n’ont pas, comme
chez ces derniers, la tendance à s’atrophier par variété. Les élytres sont placés encore
plus en toit; ils offrent deux nervures qui sont probablement la veine discoïdale et
l’hamérale. Les ailes (fig. 5) ne sont pas atténuées à l'extrémité, mais taillées en quart
de cercle, et, bien que d’une structure analogue à celles des Tridactylus, elles offrent
cependant des différences importantes. Le champ antérieur (marginal et discoïdal) est
extrêmement étroit, opaque sauf à sa base, ne formant que la première palette de
l'éventail. Tout le reste de l’aile est membraneux et hyalin, et se trouve formé par le
champ postérieur. Le champ antérieur étant ainsi réduit à une étroite bande, il ne
dépasse pas le champ postérieur en longueur, et l'aile a, à cause de cela, la forme
d'un quart de cercle; la nervure arquée qui le partage forme un are continu, et elle
est bordée par une série de petits points correspondant à chacun de ses tronçons; elle
reparaïit dans le champ antérieur opaque sous la forme d’une ligne transparente oc-
cupant une position plus avancée, L’extrême étroitesse, on peut dire latrophie da
champ antérieur, est, chez les Rhipipleryr, un fait exceptionnel qui n’a d’analogue
dans aucun autre genre de la famille. |
Les paltes sont plus grêles que chez les Tridactylus, mais du reste d’une structure
analogue: toutefois le tibia antérieur est moins dilaté; il se terinine par 3 éperons
très-courts, et chez les espèces où il reste grêle et long, il perd en partie son
caractère d’organe fouisseur. Les # éperons apicaux des tibias intermédiaires sont
également très-petits. Les tibias postérieurs ont leurs arêtes entières et dépourvues
d'appendices ; leur armure apicale est fort analogue à celle des Tridactylus, mais les
deux éperons supérieurs sont droits, cylindriques, comprimés ou cannelés presque en
forme de truelles; ils se terminent par une très-petite griffe droite ou crochue, et les
deux truelles inférieures sont fortement ciliées sur leur bord interne.
RHIPIPTERYX. 57
Le métatarse est un peu eylindro-conique, cilié en dessous; ses deux griffes apicales
sont très-pelites, souvent peu appréciables.
Les pièces anales (fig. 1v, 10) ! diffèrent de celles des Tridactylus. L'avant-dernier
segment dorsal forme un grand arceau non partagé, dont s'échappe le dernier segment
qui est grand, un peu aplati, tronqué, subéchancré et qui, sans être fendu en dessus,
a cependant une tendance à se partager, car son milieu est occupé par un sillon moins
corné; la plaque suranale est logée dans l'ouverture de ce segment, elle est arrondie,
partagée par un sillon et un peu ployée*. Les appendices supérieurs (cerci) sont
simples, obtus; les inférieurs sont dilatés, comprimés, ovoïdes. La plaque sous-géni-
tale © est parabolique, allongée; jf courte, recouvrant les crochets copulateurs.
Les Rhipipleryx sont de toute manière moins armés que les Tridactylus. Chez les
espèces à libias antérieurs grêles, ces organes sont si faibles qu’ils semblent à peine
aptes à fouir, et le seul caractère de fouisseur qu'ils conservent se trouve dans la
faculté du tarse de s’effacer en se renversant dans la rainure de la face interne du
libia (fig. #, r).
Ces insectes sont donc placés tout à fait sur la limite de la tribu des Gryllotal-
piens; ils sont comme une forme dégradée des Tridactylus fouisseurs; ils en offrent
cependant tous les caractères, mais plus ou moins modifiés dans le sens de la vie
aérienne : tête verticale; pronotum en selle; pattes très-grêles.
La modification qui a développé le type Rhipipteryx semble être un produit de
l'Amérique ; elle commence déjà à se manifester chez certains Tridactylus américains
par la perte d’un article aux tarses des deux premières paires. Dans le genre Rhipi-
pleryx, elle se prononce à divers degrés, comme l'indique le tableau qui suit:
a. Tibiæ anticæ breviusculæ, subdilatatæ, fossores. Tibiarum posticarum calcaria superiora, gracilia,
elongata, canaliculata, apice ungue tenui uncinato armata; metatarsus posticus unguibus 2 minimis
armatus. Frons inter oculos minus angusta, sulco interocellari perspicuo. — Brullei, G. — lim-
-batus, B. — mexicanus, Sss.
a, a. Tibiæ anticæ elongatæ graciles vix fossores. Tibigrum posticarum calcaria superiora ovala brevius-
cula, apice ungue uncinato vix perspicuo. Frons inter oculos angusta. — cyunipennis, Sss. —
circumcincla, Sss.
Le genre Rhipipteryx est exclusivement américain. Les espèces en ont été décrites
par moi dans l'ouvrage cité.
1 C’est par erreur que cette figure a été gravée dans le cadre n° IV.
? Elle est suivie d’une languette qui pourrait bien en être une dépendance, comme chez Gryllotalpites.
(Comp. fig. 1, 2, a".)
TOME XXV, À'° PARTIE. 8
58 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Tribu des GRYLLIENS.
(PI. 41-14)
Tarses comprimés; le deuxième article non aplati. Tibias postérieurs
armés de deux rangées d’épines, mais non serrulés sur leurs arêtes, ou
ne l’étant que dans leur partie supérieure où il n’existe plus d’épines,
mais jamais entre les épines ‘. Tibias antérieurs armés de 2-3, tibias
intermédiaires de 3-4, libias postérieurs de 6 éperons. Femelles mu-
nies d’un oviscapte (quelquefois rudimentaire). Antennes sétacées, très-
longues:
Les Grylliens (si nous en exceptons les Paranemobius) * sont généralement des
insectes lourds, à formes relativement trapues, à pattes fortement armées d'épines
longues ou robustes, ce qui s’accorde fort bien avec le genre de vie souterrain
et l'habitude de se creuser des terriers, qui est propre au plus grand nombre des
espèces.
La tête est relativement grosse, le plus souvent globuleuse, bien que le front soit
en général un peu aplati. L'espace interantennaire est ordinairement large ; il ne forme
que rarement une sorte de rostre; il a le plus souvent la forme d’une plate-bande qui
tombe en avant dans la face en suivant la courbure et la déclivité de la tête. Les excep-
tions à celle règle se rencontrent chez les Platyblemmites dont la tête est déformée,
et chez quelques types formant un peu transilion à d’autres groupes et où l’espace
interantennaire est plus ou moins rétréci. Les fossettes antennaires sont larges et FA
profondes, ce qui est une conséquence de la forme arrondie de la tête.
L’écusson facial a la configuration normale; il forme au-dessous des antennes nne
large bande transversale, échancrée par les fossettes antennaires ; il se joint au chape-
ron par une ligne droite ou arquée, et se prolonge en remontant entre les antennes
jusqu’à l’ocelle antérieur, pour se confondre avec le crâne, sans laisser trace de su-
ture (fig. xiv, 1 a). Les ocelles sont assez gros, en général très-aplatis. Les yeux
sont peu saillants, comme il convient à des insectes qui, pour s'engager dans des
? Chez les Œcanthiens ils sont serrulés dans toute leur longueur, entre les épines aussi bien que dans
la partie qui en est dépourvue.
? Voyez ci-dessous l'exception formée par ce genre.
GRYLLIENS. 59
terriers ou dans des trous, doivent effacer toutes les protubérances du corps. Les palpes
sont robustes, peu allongés.
Le pronotum, presque toujours plus large que long, a son bord postérieur droit ou
bisinué ; ses lobes latéraux sont en général grands, carrés (soit à bord inférieur hori-
zontal, fig. x1, 10; vu, 1), ou alténués en arrière (soit à bord inférieur ascendant en
arrière, fig. x1, 11 ;1x, À); ils ne sont jamais distinctement atténués en avant (soit à
bord inférieur ascendant en avant).
Les élytres ne dépassent jamais sensiblement l'abdomen. Lorsqu'ils sont normale-
ment développés, ceux du mâle sont souvent un peu moins longs que ceux de la
femelle ; au contraire, en cas d’atrophie ils restent toujours plus grands que chez la
femelle, car le tambour, pour pouvoir striduler, exige que les élytres se recouvrent
l’un l’autre ‘. Les organes du vol sont du reste très-sujets à s’atrophier par variété.
La même espèce peut offrir des ailes longuement prolongées en queue ou presque
rudimentaires. Chez les variétés à ailes abortives les élytres ont eux-mêmes la tendance
à se raccourcir plus ou moins; ainsi, par exemple, chez le Gryllus desertus, on trouve
de longues ailes et des élytres complets ; dans sa variété Gr. niger les ailes manquent
et les élytres laissent à nu le tiers et parfois jusqu'à la moitié de labdomen.
Chez les mâles, le tambour des élytres est très-complet. Les veines obliques ont
souvent une direction plutôt transversale que longitudinale, et lorsqu’elles deviennent
nombreuses, les premières sont ondulées en zigzag. Le miroir n’est partagé que par
une seule nervure, mais, dans le cas d’atrophie, sa moitié postérieure disparaît ou
devient réliculeuse * ; dans certain cas il n’est pas partagé. La veine enveloppante
forme autour du bord postérieur du miroir un grand arc qui se soude en général par
son milieu à l’angle apical du miroir, d’où résultent deux grandes cellules allongées,
qui bordent le bord postérieur-interne et le bord postérieur-externe du miroir; la
cellule interne est souvent élargie en avant. Les cordes sont très-arquées et se
referment les unes sur les autres, à peu près au niveau de l’angle interne du miroir,
puis elles se continuent, souvent d’une manière obsolète, par des tronçons longi-
tudinaux qui ne font pas exactement suile aux cordes, mais qui sont placés dans
un ordre alterne avec l'extrémité de ces dernières, et qui dessinent 2 ou 3 cellules al-
longées, pour ensuite se perdre dans la réticulation. La première corde envoie de son
extrémité une vénule transverse à l'angle interne du miroir ou de la cellule enveloppante,
et souvent cette vénule forme, avec les ares qui unissent l'extrémité des cordes, une
1 On peut dire que chez les mâles l'exercice constant de l'organe musical combat les influences
d’atrophie et tend à conserver les élytres.
2? Pour l'étude du tambour de lélytre, il faut de préférence choisir l’élytre droit. L'élytre gauche étant
recouvert, il a presque toujours son lambour moins bien formé et souvent modifié.
al &
60 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
sorte de nervure transversale ondulée, qui s'étend jusqu’au bord sutural (interne) de
l’élytre, ou à la nervure suturale. L’aire apicale est en général grande, sauf en cas
d’atrophie de l’élytre, et densément réticuleuse.
Les pattes sont fortes et trapues. Les tibias antérieurs se terminent par 2 ou 3, les
intermédiaires par 3 ou # éperons. Les fémurs postérieurs sont en général robustes,
renflés en forme de jambon, et gros jusqu’au bout; leur extrémité ne se termine pas
par une partie grêle et linéaire. Les tibias postérieurs sont toujours notablement plus
courts que les fémurs, robustes et munis d’une armure composée de fortes épines.
Celles-ci sont régulièrement espacées, la dernière interne est plus rapprochée des
éperons que la dernière externe, souvent même contiguë à l’éperon supérieur. Les
éperons apicaux (fig. vu, 6; x, # i) sont en général arqués, gros et aigus; les deux
inférieurs sont les plus petits ; les deux internes supérieurs (6 i, s, m) en général très-
grands; l’externe intermédiaire (Ge, m) un peu moins grand, l’externe supérieur (6 e, s)
petit, souvent écarté du mitoyen; il occupe l'extrémité de l’arête externe et res-
semble aux épines de cette arête. Toute cette armure tend à s’affaiblir lorsque les
épines deviennent mobiles. — Le métatarse postérieur est toujours allongé, en général
comprimé et multiserrulé.
La plaque suranale est prolongée au milieu en forme de tuile; elle n’est pas divisée
comme chez les Gryllotalpites, mais entière ; sa partie apicale est ici confondue avec
la partie basilaire, et forme le prolongement du milieu du bord postérieur. Les
cerci sont toujours longs, mais rarement avec excès. L’oviscapte est droit (ou subar-
qué), de longueur très-variable, parfois atrophié; ses valves apicales sont aiguës ou
émoussées, lancéolées ou terminées en bizeau, jamais renflées en massue. La plaque
sous-génitale j° est comprimée, conique ou parabolique.
La livrée des Grylliens oscille entre le brun noir et le fauve testacé. Les couleurs
sont toutefois peu caractéristiques chez ces insectes, car le brun passe toujours au
testacé, et telle espèce normalement noire se présente parfois complétement décolorée
(Liogryllus bimaculatus). C’est sur les élytres que porte en premier lieu ce chan-
gement de nuance; le corps est également, quoique moins fréquemment, sujet à passer
occasionnellement au testacé, en tout ou en partie. La modification en sens contraire
ne s'observe pas au même degré ; la couleur fauve peut s’obscurcir, mais elle ne passe
que plus rarement au noir (Gryllus Burdigalensis).
Si la livrée du corps est variable, celle de la tête offre des caractères plus fixes,
qui peuvent être consultés, mais seulement à condition d’être interprétés. Ce sont les
suivants :
1° Dessin scutellaire. L'écusson facial est souvent orné d’un dessin coloré en jaune
qui semble être caractéristique au point de vue des espèces, en ce sens que cerlaines
GRYLLIENS. 61
d'entre elles n'offrent jamais de tache de ce genre, tandis que d’autres en sont presque
toujours pourvues. Ce dessin à généralement la forme d’un x ; il est élargi vers le bas,
rétréci entre les antennes et enveloppe par son sommet l’ocelle antérieur. Lorsqu'il est
très-complet il prend la forme d’un T combiné avec un X (fig. x, 6), mais on le voit
souvent se réduire par degrés et se simplifier au point d’affecter les formes indiquées
sur les fig. 7 à 9, et il n’en subsiste souvent plus qu’une ligne terminée au sommet
par une tache ; enfin la ligne disparaît aussi et il ne reste qu'une tache renfermant
l’ocelle antérieur. Ces différentes apparences se présentent souvent chez les individus
d'une même espèce, principalement chez les Gryllus. La tache faciale ou interanten-
naire n’est donc caractéristique que dans certaines limites, et elle ne peut servir à
elle seule à caractériser des espèces.
2° Bandes testacées du front. Chez certaines espèces le crâne est brun et le front est
orné au-dessus des antennes de une ou deux bandes transversales testacées. Ce carac-
tère est très-fixe et très-ulile pour caractériser les espèces. Toutefois il convient encore
de se tenir en garde contre certaines variétés extrêmes où il tend à devenir obsolète
ou même à disparaître, mais ‘ces variétés sont rares.
3° Lignes testacées du vertex. L’occiput et le vertex sont souvent ornés de 4-6
lignes testacées longitudinales. Celles-ci ne sont point fixes, elles tendent à disparaitre
dans les variétés noires (Gryllus Servillii). Quelquefois leur partie occipitale s’efface, leur
partie verticale s’élargit et, les taches se fondant ensemble, forment une bande testacée
transversale qui occupe le vertex en s'étendant d’un œil à l’autre, mais dont le carac-
tère est d’être en général obsolète, mal limitée et fondue sur ses bords (Gryllus
Guerini). — Il importe donc de noter que la bande pâle transversale du vertex ou ses
6 lignes longitudinales ne sont que les deux formes d’un seul et même caractère spéci-
fique, formes qui se substituent l’une à l’autre dans les variétés d’une même espèce.
La pubescence du corps est toujours à considérer chez les Grylliens. En général,
ceux-ci ont le corps et les pattes revêtus d’un duvet velouté, mais il est aussi des
espèces presque glabres. L'absence de duvet velouté ou laineux, surtout appré-
ciable aux fémurs postérieurs, constitue un caractère d’ordre presque générique.
Elle est très-prononcée chez les Gymnogryllus et chez les Liogryllus. — Chez les
petites espèces la tête, le pronotum et les pattes se chargent de longs poils épars : ce
caractère, qu’on avait cru propre aux Nemobius seuls, marche de pair avec la peti-
tesse absolue de la taille et reparaît dans plusieurs genres; il constitue donc moins
un caractère générique qu'il n’est un fait d'adaptation à la taille *.
! Nous supposons que ce caractère appartient aux espèces errantes, et que tous les petits Grylliens,
à quelque genre qu'ils appartiennent, rentrent dans cette catégorie (Nemobius, Miogryllus, Gryllodes).
62 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Le genre Paranemobius forme une exception à la plupart des caractères ci-dessus
énoncés : par sa Lête excavée, munie d’un rostre frontal, par l'allongement exception-
nel de ses pattes, la forme des fémurs postérieurs, l'absence de tambour aux élytres,
et par sa livrée bariolée. Tous ces caractères indiquent une sorte de passage aux
Phalangopsites.
Les Grylliens se rattachent en outre :
Aux Trigonidiens par le genre Nemobius, qui a, comme chez ceux-ci, les tibias
armés d’épines mobiles, le tambour de lélytre mâle muni d’une seule veine
oblique allongée (fig. vu, 3, 0) partant de l'angle dé Parchet, les lobes latéraux du
pronotum carrés et échancrés à leur bord inférieur (fig. vu, 1); — aux Énéoptériens
par le Gryllodes parviceps qui prend des élytres jf bombés, munis de veines costales
sinuées en S; — aux Ecanthiens par les Gryllomorphites qui commencent à avoir les
tibias postérieurs serrulés ; — aux Mogisoplistites par les Brachytrypites dont l’écusson
facial remonte souvent jusqu'aux ocelles postérieurs.
Classification. Nous avons divisé la tribu des Grylliens en 5 groupes qui apparais-
sent avec distinction et que nous basons principalement sur la structure de la tête et
sur l’armure des tibias postérieurs.
a) Structure de la téte. À ce point de vue nous distinguons 3 types entre lesquels
se partagent les espèces de la tribu.
Chez les Brachytrypites, il y a exubérance dans le développement de la face : l'écus-
son facial remonte entre les antennes et refoule l’ocelle antérieur jusqu’au niveau
des ocelles postérieurs. Cet accroissement de l’écusson facial entraîne une diminution
correspondante du crâne, l’espace interantennaire tout entier étant envahi par le pre-
mier. Ce type représente donc le maximum de développement de la face (fig. xx, 5).
Chez les Platyblemmites, il y a exubérance dans le développement du cràne: le front
se renfle entre les ocelles, en se projette même sous forme de processus, rejelant l’ocelle
antérieur en bas, vers la face inférieure de la tête. Le crâne, dans ce cas, envahit une
partie de la région faciale. Ce type représente le maximum de développement du
crâne (fig. XVI, 9).
Chez les autres Grylliens, lécusson facial reste normal ; il ne remonte que jusqu’au
milieu de l’espace interantennaire; l’ocelle antérieur n’est pas refoulé, mais il continue à
occuper sa position normale en avant des autres. Ce type représente l’état d'équilibre
entre le développement de la face et celui du crâne (fig. xxv, 3 a).
b) Armure des ubias postérieurs. Chez la grande majorité des Grylliens, les tibias
postérieurs sont simplement armés de deux rangées d’épines. Mais il faut distinguer
ceux qui ont leurs épines et éperons longs et mobiles, de ceux qui les ont fixes, moins
GRYLLIENS. 63
longs et plus robustes. Les premiers ne sont pas organisés pour le travail souterrain ;
les seconds sont plus fortement armés et capables de se creuser des terriers. Il est une
série d'espèces où la moitié basilaire du tibia postérieur devient serrulée sur ses arêtes.
Enfin, les proportions relatives des deux grands éperons internes constituent égale-
ment un caractère très-important, qui n’exige, du reste, aucune explication.
Les groupes qui résultent de la combinaison de ces caractères sont indiqués dans
le tableau qui suit. Ces groupes ne se font pas suite les uns aux autres, mais ils
se relient entre eux par des points de contact et se groupentautour du type des Gryl-
lites qui forme le centre de la tribu. Les Némobiites se rattachent aux Gryllites par le
genre Hemigryllus ; les Platyblemmites par le genre Scapsipedus, et les Brachytrypites
par le genre Liogryllus. Les Gryllomorphites se rattachent à peu près également
aux Brachytripyles, aux Gryllites et aux Phalangopsites par l’armure de leurs tibias
postérieurs.
Synopsis des genres de la tribu des Grylliens.
4. Tibiæ posticæ utrinque spinis armatæ, in canthis non serratæ (fig. 1x, 4).
2. Tibiæ posticæ spinis elongatis, mobilibus pilosisque armatæ. Metatarsus
posticus superne inermis vel uniseriatim serratus. . . . . . . NEMOBITES.
3. Metatarsus posticus nec sulcatus, nec serratus. Tibiæ Pers in latere
externo foramine instructæ. Vena mediastina elytri indivisa.
4. Pronoti lobi laterales obliqui, antrorsum angulati (fig. x1, 11). Elytra
marium absque tympano. Frons excavala, rostrala . . . . . Paranemobius, N.
4,4. Pronoti lobi laterales quadrati (fig. x1, 10). Elytra marium tym-
pano instructa. Frons convexiuscula non rostrata. . . . . Nemobius, S.
3,3. Metarsus posticus depressiusculus, late sulcatus, in margine extérno
serratus, Tibiæ anticæ in latere interno foramine instructæ. Vena
mediastina elytri ramosa ,. . . : : - . Hemigryllus, N.
2,2. Tibiæ posticæ spinis validis infixis vel Hara um RE qe Meta-
tarsus posticus superne sulcatus, biseriatim serratus !. Elÿtra G', quando
explicata, tympano instructa.
3. Caput globosum vel depressiusculum, facie verticali, fronte inter antennas
nec tumida nec producta.
4. Tibiarum posticarum calcar superius intermedio longius (fig. XXI, 4 i,s),
(raro æquale), Ocelli plerumque in lineam transversalem rectam
(vel parum arcuatam) dispositi (fig. xx, 3b).Femora postica plerum-
mue tibiæ, addito tarso, æqualia. . . . . BRACHYTRYPITES.
5. Ocelli in trigonum dispositi, Tibiæ posticæ metatarso reviores, Cal-
caria tibiarum anticarum 2, intermediarum 3; tibiarum postica-
rum calcar superius intermedio æquale. Corpus apterum . . . Apiolarsus, N.
1 In speciebus generis Liogrylli plerumque per varietatem canthis integris, non serratis.
64 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
5,5. Ocelli in lineam rectam vel parum arcuatam dispositi. Tibiæ pos-
ticæ metatarso longiores. Calcaria tibiarum anticarum 3, interme-
diarum 4; tibiarum posticarum calcar superius intermedio longius!.
6. Pronoti lobi laterales quadrato-rotundati, margine infero hori-
zontali (fig. X1, 10), autice non angulati.
1. Tibiæ anticæ foramine nullo ; posticæ breves, pauxillo longiores
quam metatarsus. Corpus apterum. . , . . . . . .
7.7. Tibiæ anticæ foramine utrinque, at saltem in latere externo;
posticæ duplo longiores quam metatarsus. Corpus alatum
6,6. Pronoti lobi laterales obliqui, margine infero obliquo, angulo
antico acuto (fig. x1, 11; 1X, 1). Tibiæ anticæ foramine utrinque.
7. Tibiæ posticæ et ad basim spinosæ. Ocelli in lineam rectam
AISPOSS MEANS, FRERE RE PO EEE,
7,1. Tibiæ posticæ normales, basi inermes. Ocelli in lineam rec-
tam vel arcuatam dot Corpus et femora glabra . . .
4,4. Tibiarum posticarum calcar superius intermedio brevius vel æquale.
Ocelli in trigonum dispositi, Femora postica tibiæ, metatarso addito,
æqualia Vel BreVIOrA RENE LA TE TNT.
5. Tibiæ anticæ in latere externo foramine instructæ.
6. Tib. ant. foramine utrinque. Lobi laterales pronoti obliqui, anÿce
angulati (fig. x1, 11 ;1X, 1). Elytrorum vena mediastina ramosa
(fig. XI, 9) raro indivisa; © campo dorsali plerumque in rhom-
bos reticulato, raro in longitudinem venoso. Ovipositor promi-
nulus. Frons inter antennas lata . . . . . . . . . .
6,6. Tib. antic. plerumque in latere interno foramine nullo. Lobi
laterales pronoti quadrati vel obliqui. Elytrorum vena medias-
tina © indivisa, G' uniramosa ; © campo dorsali in longitudi-
nem venoso. Ovipositor elongatus vel abortivus. Frons inter an-
tennas interdum angusta. . . . : £ TR e
5,9. Tibiæ anticæ foramine nullo. Elytra dbréviats tél Au dort
3,3 Caÿtl deforme, facie declivi, fronte tumida (fig. x1v), vel in proces-
sum producta (fig. XVI-XVHI).
4. Frons tumida vel transverse carinata, absque processu. Facies parum
declivis, parum planata.
5. Frons rotundata, ocello antico apicali (fig. xiv). Tibiæ anticæ et
in latere interno foramine minuto. Corpus alatum. Habitus ic
Gryllus. . . . : NE Me LE SE
5,5. Frons Q trans Vers nn ocelle antico supéro Ge. XV, 1).
Tibiæ anticæ ? Feminæ subapteræ. RE =
4,4. Frons producta, transverse compressa. Facies plana, valdé deblivts,
cum cranio angulum acutum efficiens. Ocellus anticus ‘in facie in-
fera (antica) capitis exsertus (fig. XVI, 4 a).
5. Tibiæ anticæ et in latére interno foramine minuto. Spinæ tibiarum
posticarum pubescentes, submobiles. Corpus alatum. Marium pro-
cessus frontalis absque velo ; elytrorum tympano integro, speculo
rhomboidali.
1 Exceptionem præbet Lioyryllus bimaculatus.
Apterogryllus, N.
Brachytrypus, S.
Acanthogryllus, N.
Liogryllus, N.
GRYLLITES.
Gryllus, L.
Gryllodes, Sss.
Cophogryllus, N.
Seapsipedus, N.
Homaloblemmus, N.
GRYLLIENS. 65
6. Frontis fastigium © arcuatum, G' processum trigonalem efficiens
(LES AN RE de. D EE OT ON ETATS NE
6,6. Frontis fastigium processum lamellarem erectum efficiens
(REV) ME ATAIRE Stephoblemmus, N.
9,9. Tibiæ anticæ in Jatere tatere foramine FA Er tira
LE tea validæ, infixæ. Processus frontalis © trigonalis, G'latus,
velo membranaceo instructus. Elytra © squamiformia, G' ab-
breviata, tympano obsoleto vel nullo. . , . Platyblemmus, S.
1,1. Tibiæ posticæ in parte basali utrinque serratæ, in ue Fe Te
spinosæ (fig. xXV). Elytra abbreviata vel nulla. . ,. . , 5 à € GRYLLOMORPHITES.
2. Tibiæ anticæ foramine perspicuo. Tibiarum posticarum Gnle superius
internum intermedio longius vel æquale (fig. 4i). . . . . . . . Landreva, W.
2,2. Tibiæ anticæ foramine nullo. Corpus apterum.
3. Tibiæ posticæ superne planatæ, canthis distinctis, calcare mere in-
terno breviore quam intermedium (fig. 51). . . . . : Odontogryllus. Nob.
3,9. Tibiæ posticæ rotundatæ, canthis non perspicuis, Pie nn |
interno intermedio æquali (fig. XXIV), 2° Lo RE Cr UlomorDiun
Légion des NÉMOBIITES.
(Ou GRYLLITES errants.)
(Fig. VI-VIIL)
Ocelles rangés en triangle, Tibias postérieurs armés d’épines allon-
gées, mobiles et pubescentes; leur éperon interne supérieur égal à linter-
médiaire ou plus long que ce dernier. Métatarse postérieur non serrulé
sur son bord interne.
Les trois genres qui offrent les caractères ci-dessus indiqués forment un groupe
assez naturel, bien que les Hemigryllus établissent déjà un passage aux Gryllites. Ce
groupe pourrait sans doute être considéré comme une dépendance de ces derniers ;
toutefois larmure des pattes ne paraît pas être appropriée au travail souterrain,
et les Némobiites mènent, en effet, une vie errante, tandis que les Gryllites sont des
insectes fouisseurs. Le tambour de l’élytre des mâles offre des différences assez no-
tables (au moins chez les Nemobius) ; le miroir en particulier n’est jamais divisé.
Le genre Hemigryllus, toutefois, est un type tout à fait intermédiaire entre les Ne-
mobius et les Gryllites, car le métatarse postérieur y est déjà serrulé d’un côté, et
TOME XXV, Î'° PARTIE. 9
66 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
l’éperon interne supérieur devient égal à l'intermédiaire; enfin la vénulation des élytres
est déjà fort analogue à celle des Gryllites.
Le genre Nemobius forme une sorte de passage aux Trigonidiens par la forme du
pronotum dont les lobes latéraux sont subéchancrés au milieu de leur bord inférieur,
par le tambour de l'élytre des mâles qui ne possède qu'une seule veine oblique, al-
longée et arquée, partant de l'angle de l’archet, et par les épines mobiles des tibias
postérieurs.
Les trois genres qui rentrent dans ce groupe peuvent se distinguer ainsi qu'il suit,
d’après les caractères de l'organe musical,
Elytres dépourvus de tambour. — Paranemobius.
Tambour des élytres muni d’une seule veine oblique. — Nemobius.
Tambour des élytres muni de 2-3 veines obliques. — Hemigryllus.
Genre PSEUDONEMOBIUS, Nob.
(Fig. VI)
Formes analogues à celle des Nemobius, mais les élytres des mäles dépourvus de
tambour et les pattes plus longues.
Tête ayant le front déprimé, excavé, terminé par un rostre interantennaire étroit.
Ocelles disposés en triangle. Yeux très-saillants. Antennes longues et fines.
Pronotum transversal; ses lobes latéraux coupés obliquement, angulaires en avant,
comme chez les Gryllus; leur bord inférieur remontant obliquement d'avant en
arrière (fig. x1, 14).
Élytres fortement raccourcis, se couvrant seulement par leur bord interne ; la veine
médiastine simple.
Pattes très-longues et très-grêles. Tibias antérieurs offrant à leur face externe un
tambour oblong. Métatarses allongés. Fémurs postérieurs longs, grêles, presque ter-
minés par une partie étroite et linéaire; tibias moins longs que les fémurs, portant
dans leur seconde moitié de longues épines poilues ; l’éperon supérieur interne de la
longueur du métatarse; celui-ci allongé, non serrulé.
Abdomen ovoïde. Cerci très-longs. Oviscapte long et droit.
Ce type, tout en ayant le port des Nemobius, diffère essentiellement de ce genre et
de tous les Grylliens en général par sa tête à front excavé, prolongé entre les antennes
en forme de rostre étroit; par la longueur des pattes et la forme alténuée des fémurs
postérieurs.
PSEUDONEMOBIUS. 67
Ces caractères, ainsi que la forme du pronotum et même la livrée bariolée des
Pseudonemobius, rappellent à certains égards les Phalangopsites. Les épines des tibias
postérieurs sont encore plus longues que chez les Nemobius, tandis que les éperons
du métalarse sont, au contraire, notablement plus courts que chez ces derniers.
Ps. pictus, 0. Sp. (fig. vi).
Subglaber, nigro testaccoque omnino lincolato-tessellatus; fronte excavata, rostro an-
gusto; pronoto transverso nigro-fasciato, lobis lateralibus testaceo-marginatis, antrorsum
rotundato-angulatis, margine infero retrorsum ascendente; elytris abdomen liberantibus,
crasse flavo-venosis, postice oblique truncatis, margine interno sese tegentibus; pedibus
longissimis, nigro-marmoratis et annulatis; tibiis posticis utrinque spinis 3 longissimis
instructis; calcaribus longissimis, superiore interno metatarsi longitudine ; ovipositore
corporis longitudine. ©.
Longueur du corps . . . . . © 10 mil. Longueur du pronotum. . . . 2? mil.
Longueur de l’élytre . . . . . 2-1 Largeur du pronotum . . . . 3 »
Longueur du fémur postérieur . SSD Longteur des Corte PSN
Longueur de loviscapte. . . . 11 mill.
insecte entièrement bariolé, finement tacheté et ligné de testacé et de noirâtre ; ces
deux couleurs s’équilibrant assez bien.
Corps glabre; le crâne et les bords du pronotum garnis de poils noirs. Pattes anté-
rieures dépourvues de soies ; pattes postérieures très-finement pubescentes.
Tête courte en dessus; le front profondément enfoncé ; la chute du vertex presque
verticale ; le rostre horizontal, long, échancré. Fossettes surantennaires bordées par
une sorte de carène arquée (comme chez les Misitra); yeux gros et saillants.
Pronotum voûté, court; ses lobes latéraux taillés obliquement ; leur bord inférieur
droit, descendant d’arrière en avant; l'angle antérieur arrondi.
Élytres très-courts, ne recouvrant que le 1° segment de l'abdomen, ne se croisant
que par leur bord sutural, de couleur noire, avec leurs nervures blanchâtres, épaisses;
le champ dorsal tronqué obliquement, son bord ‘sutural n'ayant que le tiers de la lon-
gueur de l’arête humérale; ce champ offrant 6 nervures un peu divergentes; le
champ latéral en offrant 4.
Pattes très-longues; le tambour des tibias antérieurs oblong. Fémurs postérieurs
terminés par une partie grêle, presque linéaire ; tibias postérieurs grêles, gris-bruns,
portant 3 : 3 épines très-longues; l’éperon apical supérieur interne aussi long que le
métatarse, celui-ci se terminant par des éperons très-courts ; le 3° article du tarse
long et grêle.
68 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Insecte jaune testacé. Antennes noires, finement annelées de jaune à l'extrémité des
articles ; leur °° article noir avec une ligne jaune. Tête jaune, finement bariolée de
noir en dessus, avec deux lignes jaunes au vertex. Pronotum tacheté de noir, bordé de
jaune latéralement, orné en dessus de trois bandes noires transversales, très-sinueuse-
ment ornementées. Méso- et métathorax noirs. Fémurs des deux premières paires ornés
de diverses lignes noires longitudinales ; tibias et tarses annelés de noir. Fémurs posté-
rieurs portant vers le bord supérieur trois lignes noires obliques et une ligne longi-
tudinale ; leur extrémité noire, précédée d’une bande noire ; leur face interne ornée
de bandes noires brisées en zigzags aigus; tibias et tarses postérieurs annelés de brun
à leur face interne. Abdomen jaune en dessous, noir en dessus; ses segments ornés
au milieu d’une ligne jaune transversale crénelée, interrompue aux derniers segments.
Cerci assez longs, jaunes, finement piquetés de noir.
Var. La couleur noire passant souvent au brun.
©. Oviscapte droit, de la longueur du corps.
cg. Plaque suranale tronquée. Plaque sous-génitale en triangle tronqué, jaune,
ornée d’une bande noire longitudinale.
Habite : Le Cashmir (Mus. i. de Vienne. 2 ©, 1 .
Genre NEMOBIUS!, Serv.
(Fig. VIL.)
Nemobius, Serville. — L.-H. Fischer et auctores.
Argilaza, Fr. Walker, Cat. B. M. Derm., Saltat. I, 61 (1869).
Taille toujours petite. Corps et pattes pubescents et semés de longs poils.
‘ête orbiculaire, pas plus large que le pronotum, non globuleuse, mais ayant le
front obliquement aplati ; l’espace interantennaire tombant, ne formant pas de rostre,
tantôt large, tantôt assez étroit. Ocelles postérieurs distincts, l’antérieur souvent obli-
téré. Yeux plus ou moins saillants. La face peu élevée, l’écusson facial étroit sous les
fossettes antennaires. Palpes maxillaires ayant le dernier article peu évasé, sa tronca-
ture peu oblique et apicale. Antennes longues et fines.
Pronotum carré, transversal, parallèle, un peu rétréci en avant, à arêtes effacées
ou seulement indiquées; ses lobes latéraux carrés, à bord inférieur horizontal, sub-
échancré au milieu, à angles émoussés-arrondis, à bord inférieur parfois un peu as-
cendant en avant, vu la saillie que forme le lobule de l'angle postérieur.
1 De véucs, bois, et fic, vie, — Qui habite les forêts.
NEMOBIUS. 69
Organes du vol très-variables, grands ou presque nuls. Élytres occupés par des
nervures peu nombreuses, longitudinales; la veine médiastine simple. Aïles souvent
abortives par variété.
Pattes médiocres, un peu moins fortes que chez les Gryllus. Tibias antérieurs
munis d’un seul tambour placé sur la face externe, armés seulement de 2 éperons
apicaux, dont l'interne le plus grand; tibias intermédiaires armés de 3 éperons, dont
antérieur et 2 postérieurs. Fémurs postérieurs courts, larges jusqu’au bout, moins
longs que le ubia et le métatarse pris ensemble, Tibias postérieurs (fig. 6) subcom-
primés, arrondis, armés d’épines et d’éperons allongés, mobiles, pubescents; les
épines, au nombre de 3 ou # paires, insérées très-près de la ligne médiane du tibia,
celui-ci n'offrant pas de face supérieure aplatie ni d’arêtes ; l’éperon interne supérieur
le plus long; l’externe supérieur moins long que l'intermédiaire ; celui-ci très-long ;
la dernière épine du bord externe fort écartée du 1° éperon ; celle du bord interne
l’étant moins. Métatarse de toutes les pattes allongé et garni en dessous de deux
rangées de petits poils raides couchés; métatarse postérieur non serrulé en dessus,
dépourvu de sillon, mais offrant à l'extrémité, en dessus, deux petites dents (fig. À a);
ses éperons grêles, assez droits, garnis en dessous de petits poils roides, comme le
métatarse, très-inégaux, l’interne très-long.
Abdomen normal. Cerci médiocrement longs.
or@: Élytres ayant le champ dorsal garni de nervures longitudinales saillantes
et peu nombreuses, réunies par des nervules transverses placées à angle droit.
Oviscapte comprimé, non dilaté, tantôt long et droit, plus souvent court et parfois sub-
arqué ; ses valves apicales non dilatées, placées de champ, terminées en biseau aigu,
et serrulées à leur bord supérieur.
go. Élytres munis d’ün tambour assez simple, n’offrant qu'une seule veine obli-
que (0), longitudinale, allongée, partant de l’angle de l’archet; le miroir variable; tan-
tôt bien formé, tantôt petit, tantôt nul, se perdant dans la réticulation de l’aire apicale,
mais indiqué par son angle antérieur. L’aire apicale très-courte, rarement développée ;
en général composée d’une seule rangée de cellules ou confondue avec l’espace réti-
culé qui occupe la partie postérieure du miroir. Plaque sous-génitale subcomprimée,
conique, arrondie en dessous.
Les Nemobius sont bien caractérisés par l’armure de leurs pattes postérieures, par
leur oviscapte comprimé et par le tambour de l'élytre des mâles. Les tibias posté-
rieurs sont subcomprimés et arrondis ; leur face supérieure n’est ni aplatie, ni can-
nelée, mais étroite et arrondie. L'ordre d'insertion des épines est également caracté-
70 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
ristique ; la dernière épine du bord interne étant assez rapprochée, et la dernière du
bord externe éloignée du premier éperon.
Le tambour des élytres des mâles offre dans les détails de la vénulation des carac-
tères d'ordre tant générique que spécifique.
Caractères génériques. L’extrémilé de l'organe n’est point prolongée, mais large-
ment arrondie, et le miroir est rejeté fort en arrière, d'où résulte que l’aire apicale est
très-courte et qu’elle se compose en général d’une seule rangée de cellules. La veine
diagonale est d'autant plus longue que le miroir occupe une position plus apicale;
elle est de plus fort éloignée de l’arèête, rejetée en dedans de la ligne médiane vers le
bord sutural. — L'espace qui sépare le bord interne du miroir et le bord sutural de
l’élytre est occapé par 2-3 cellules allongéss qui font suite aux cordes (fig. Le, r)
el qui sont en général terminées à leurs deux extrémités en forme de bizeau ; la plus
externe a un bord commun avec la cellule enveloppante interne du miroir; c’est
pourquoi ce bord (soit le postérieur-interne) est toujours droit (fig. 8, o). Les cordes
(fig. Le, c, c') sont droites ou arquées; elles sont séparées de ces cellules par
une nervure transversale ondulée qui part de l'angle interne du miroir et s’étend
jusqu’au bord sutural. Les nervures longitudinales qui forment les cellules indi-
quées (r), ne sont en réalité que les tronçons apicaux des cordes (c) qui ont été
séparés de ces dernières par la nervure transversale, et qui se trouvent un peu
déviés, en sorte qu’au lieu d’être placées bout à bout avec les cordes, elles alter-
nent avec elles, tombant dans les interstices qui les séparent. (Chez le N. bicolor,
en effet, le tambour étant moins parfaitement développé, les cordes ne sont pas
arquées et se continuent sans interruption jusque vers le bout de l’élytre.) — Le
miroir n’est pas partagé par une nervure transversale comme chez les Gryllus. La
bande enveloppante perd son apparence ordinaire et $emble se confondre avec le
miroir (fig. 9, 4, e).
Caractères spécifiques. Le miroir, aussi bien que les cordes et les cellules qui leur
font suite, se présentent sous diverses apparences dans lesquelles on peut distinguer
les trois types que voici :
1% type. Le miroir ressemble assez à ce qu'il est chez les Gryllus (fig. 8, 9) : La
veine diagonale se bifurque à angle droit ou oblus, pour former un miroir plus ou
moins arrondi ou rhomboïdal ; mais celui-ci est presque toujours raccourci, sa partie
postérieure étant occupée par deux grandes cellules juxtaposées ". Ces cellules (4, e)
lIlse développe parfois une troisième cellule aux dépens des deux principales, qui sont seules à con-
sidérer au point de vue théorique, et cela par suite de l’entrecroisement des nervures’ qui forment ces
cellules,
NEMOBIUS. 71
n’apparliennent en réalité pas au miroir, mais elles représentent la bande enveloppante.
Le miroir proprement dit (u) est done raccourci ; son bord postérieur, refoulé par les
cellules en question est déformé et se termine en pointe ou d’une manière angulaire,
En d’autres termes, la bande enveloppante, au lieu d'envelopper le miroir comme
chez les Gryllus, semble ici rejetée dans l’intérieur du miroir, et c’est la veine envelop-
pante qui semble former le bord postérieur de ce dernier. Le miroir a done, si l'on
veut, absorbé la bande enveloppante, et celle-ci n’existe que sous la forme de deux
grandes cellules (é, e). Dans ce type, l'angle antérieur est droit où obtus; le bord
antérieur interne (a) est assez grand; l'angle interne est droit ou aigu.
Var. a. Lorsque la cellule interne augmente de grandeur, elle peut s'étendre
jusqu'à l'angle interne du miroir (fig. 9, &) ou même au delà par variété; la cellule
externe (e) reste en général petite.
Var. b. Le miroir devient très-petit, rhomboïdal ; il n’est plus guère partagé; il se
trouve placé plus en arrière que la nervure divisante des cordes; celles-ci restent
presque droites et se continuent jusqu’à l'extrémité de l’élytre (fig. 5).
2% type. La modification est poussée plus loin (fig. 10). La cellule postérieure-
interne du miroir (4), au lieu de n’occuper que le bord postérieur-interne du miroir,
s’élend en avant jusqu’au delà de l'angle interne ; la nervure (d) qui forme cette cellule
devient droite, parallèle au bord postéricur-interne (0) et aboutit au milieu du bord
antérieur-interne (a), divisant ainsi le miroir apparent en deux bandes obliques, paral-
lèlement aux bords antérieur -externe (w) et postérieur - interne (0). La bande
externe () (qui représente à elle seule le miroir primitif) est toujours un pen élargie
en arrière ; son extrémité est occupée par la cellule externe du bord postérieur (e)
qui se trouve réduite à proportion de l'accroissement de l’interne (4), el qui manque
dans certains cas.
ge type. La modification se poursuit par le raccourcissement du bord antérieur-
interne (a) d’où résulte que le miroir prend la forme d’un trapèze allongé (fig. 11).
La moitié externe du bord antérieur-interne a disparu; la nervure divisante tombe
donc sur l'angle interne qui devient tout à fait antérieur. Le bord postérieur-interne (0)
devient interne; le bord postérieur-externe (r) devient postérieur.
Le terme extrême de cette nouvelle modification se rencontre chez le AN. silvestris,
(fig. Le) dont les élytres sont raccourcis et où les parties apicales du miroir ont moins
de place pour se développer. Le miroir s’est presque entièrement rétréci en avant; il
devient triangulaire par suile du raccourcissement extrême du bord antérieur-interne ;
la nervure divisante partage le triangle en deux moitiés ; la cellule interne (à) en oc-
cupe la moitié interne, et la cellule externe (e) a disparu. Le miroir semble être formé
par trois nervures longitudinales divergeant en éventail. Les cordes (c) deviennent droites
72 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
et les tronçons qui leur font suite dessinent des cellules longitudinales très-régulières.
4. Chez certaines espèces le miroir est atrophié; la veine diagonale se bifurque,
comme pour le former, mais la réticulation de l'aire apicale a tout envahi. Ce cas-là
peut être considéré comme une variété des 1% et 2" types.
Les Nemobius se distinguent facilement des Gryllus, lors même que leurs pattes
postérieures manquent, à la forme de leurs palpes maxillaires, et à l’armure différente
de leurs tibias antérieurs et intermédiaires.
Les affinités de ce genre sont : 1° Avec les Gryllus du groupe du Gr. pusillus :
dans le genre Nemobius, on trouve même quelques espèces qui imitent ce type parti-
culier (N, bicolor). — 2 Avec les Trigonidiens, par leur tambour élytral qui n'offre
qu'une seule veine oblique ailongée ! ; par leur pronotum dont les lobes latéraux sont
échancrés; par leurs tibias postérieurs armés d'épines mobiles, et leur métatarse non
serrulé ; par leur oviscapte comprimé et parfois subarqué. — 3° Avec les Gryllotal-
piens, par les deux premiers de ces caractères. — 4° Enfin, par leur livrée souvent
mouchetée, ils rappellent un peu celle de certains Phalangopsites, et ils offrent presque
la même armure apicale aux tibias. Ce caractère devient très-prononcé chez les Pseu-
donemobius.
Les Nemobius sont répandus sur toute la surface du globe, et leurs nombreuses
espèces sont d’une étude difficile. Ces insectes mènent une vie errante, différente en
cela de celle des autres Grylliens.
Obs. Dans ce genre, comme chez tous les Grylliens, les ailes sont sujettes à s’atro-
phier par variété. Dans les cas d’atrophie prononcée de ces organes, les élytres subis-
sent eux-mêmes un certain raccourcissement qui ne dépasse cependant guère le tiers
de la longueur de l'organe.
Tableau synoptique des espèces *.
A. FEMINÆ
a, Slirps 14 Crassiores, capite fere pronoti latitudine, fronte inter antennas latiuseulo ; elytris explicatis
vel abortivis, abdominis longitudine quando alæ caudatæ sunt.
Dans l'ouvrage cité : Miss. Scient., etc., p. 382, j'ai dit qu'on ne retrouve pas chez les Nemobius la veine
adventive discoïdale des Trigodiniens. Il a été reconnu depuis que cette veine adventive n'existe pas chez
ces derniers, mais que l’apparence n’en est due qu'à un repli naissant sous l'influence de la dessication.
? Ce tableau ne peut inspirer, pour la détermination des espèces, qu'une confiance relative, attendu
que les espèces ne nous sont pas toutes connues, et que d’ailleurs l'inconstance de la longueur des
organes du vol peut donner lieu à des variétés qu'il serait impossible de prévoir.
Dans ce tableau, comme dans tous les autres, les espèces marquées d’un * appartiennent toutes à
l'Amérique et ont été décrites dans ouvrage cité : Mission scient., etc.
NEMOBIUS. 73
b. Ovipositor femori postico æqualis vel eo longior.
c. Elytra abdominis longitudine vel paulo breviora :
d. Americani : fascialus, D. G. — major.
d. Asiatici : indicus, W.
e, c. Elytra dimidium abdomen liberantia.
d. Elytra dimidium abdomen tegentia. — fascialus ( var. vittatus, H.)
d, d. Elytra brevissima. — silvestris, S. — annulipes. — australis, W.
b, b. Ovipositor femore postico brevior.
ce. Elytra abdominis longitudine vel parum abbreviata, abdominis apicem liberantia ?.
d. Europæi et regioni mediterraneæ proprit : — lineolatus, D. — tarlarus, Sss. — lateralis, C.
d. Africani : Æthiops. — Grandidieri.— (? malgachus).
d. Asiatici : {arlarus, Sss. — infernalis. — Novaræ. — javanus. — ceylonicus. — taprobanensis
W. — (?nigrilus).-- (? histrio).
d. Australenses : regulus. — (?tigrinus). — (?pulex). — (? biviltatus).
d. Americani :
e. Ovipositore explicato. — Brasiliensis, W, — longipennis *, Sss. — cubensis*, Sss. — rufus.
— albipalpus. — Paranæ*, Sss.
e, e. Ovipositore vix perspicuo. — Orlonii*, Sc.
e, c. Elytra abbreviala, dimidium abdomen liberantia ; alæ frequentius nullæ vel minutæ.
d. Elytra dimidium abdomen tegentia. — Heydenii, F. — truncalus. — (Paranæ* var).
d, d. Elytra brevissima.
e. Ovipositor dimidio femore subbrevior. — dentatus. £
e,e. Ovipositor dimidio femore longior vel æqualis.
f. Elytra contigua. — femoralus. — araucanus *, Sss.
f, f. Elytra lateralia vel nulla. — dissimilis*, Sss. — heteropus, W.
b, b, b. Sedis incertæ, feminis ignotis ?.
c. Africani : obscurus, À. — malgachus.
c. Asiatici : nigrilus. — histrio.
c. Australenses : figrinus.— pulex. — biviltatus, W.
a, a. Stirps 22. Graciliores ; pronoto antice altenuato; capite minuto; oculis prominulis, fronte inter
antennas angusta ; elytris circiter dimidium abdomen tegentibus ; alis longe caudatis
b. Ovipositor femore brevior.
c. Ovipositor mediocriter elongatus. — ? varius, Af.
c,c. Ovipositor brevissimus. — acrobatus.
b,b. Ovipositor...? — bicolor ?.
B. MARES
a, Elytrorum tympano abunde noto.
b. Tympani speculum explicatum, ab area apicali distinctum.
c. Speculum rotundatum vel rhomboïdale, antice rectangulatum vel obtusangulatum, margine an-
1 Les variétés ou espèces à ailes abortives ont les élytres légèrement raccourcis, faiblement dépassés
par l'abdomen, tandis que les variétés ou espèces à ailes prolongées ont les élytres entiers, s'étendant
jusqu’à l'extrémité de l'abdomen.
2 Voyez plus bas au tableau synoptique des mâles.
8 Ce type est la reproduction dans le genre Nemobius du type du Gryllus pusillus, B. (Miogryllus). 1
est surtout caractérisé par le fait de la combinaison d’élytres raccourcis avec de très-longues ailes.
TOME XXV, l'° PARTIE. 10
74
MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
tico-interno (a) extenso, angulo interno rectangulato vel acutangulato ; margine postico arcuato,
parte principali (M) postice angulata (fig. 8-10).
d. Ad primum typum pertinens, margine antico-interno indiviso.
e. Speculum majusculum, poslice areolas 2-3 exhibens (fig. 8, 9).
f. Mediterraneæ regionis proprii : lneolatus, D.— tartarus, Sss.
f. Africani : ? varius, À. — ? obscurus, A.
f. Asialici : fartarus. Sss. — ?lineolatus.
f. Australenses : ?pulex. — femoratus.
f. Americani: fasciatus, D.-G. — cubensis*, Sss. — ?rex. — ?longipennis. — ?majar. —
? brasiliensis.
e, e. Speculum minutum, rotundatum vel rhomboïdale, indivisum, vel apice areola minuta (fig.5);
— bicolor. — nigritus.
d, d. Ad secundum typum pertinens, trapezino-quadratum, per venam obliquam longitudinalem
(margini antico-exferno et postico-interno parallalelam) diviso (fig. 10).
e. Speculi margine antico-interno elongatiusculo, per venam dividentem partito (fig. 10).
f. Pars principalis speculi (M) apice areolam transversalem (e) gerens (fig. 10). — Hey-
denü, F. — ceylonicus. — javanus. — Grandidieri. — dissimilis*, Sss.
f, f. Pars principalis specali indivisa. — malgachus.
e, e. Speculi margine antico-interno brevi, indiviso ; vena dividente in angulo interno exserta-
(fig. 11). — fasciatus, C.
ce, c. Speculum trigonale, vel elongato-trapezinum, ad {ertium typum pertinens, antrorsum coarcta
tum, per venam longitudinalem divisum, margine antico-interno brevissimo (fig. 4e, 11);
d. margine antico perspicuo — fasciatus, C.
d. d. margine antico fere nullo. — silvestris, S.
b, b. Tympani speculum obsoletum vel non explicatum. — pulex. — tigrinus. — histrio.
a, a. Sedis incertæ ; tympano nobis ignoto.
b. Elytra fere abdominis longitudine.
c. Africani : æthiops.
c. Asiatici : Taprobanensis, W. — infernalis.
c. Americani : albipalpus. — rufus. — circumcinctus *, Sc. — Paranæ *, Sss. — Ortonü‘, Sc.
b, b. Elytra abbreviata ; alis abortivis.
c. Elytra dimidium abdomen tegentia.
d. Africani : acrobatus.
d. Australenses : {runcatus. — bivitlatus, W. — dentatus. — femorotus. — annulipes.
d. Americani : basalis, W. — picinus, W. — tollecus‘, Sss.
c, c. Elytra dimidium abdomen non tegentia.
d. Australenses : annulipes, — dentatus. — femoratus.
d. Americani : Araucanus*, Sss.
I. Formes normales; l'espace interantennaire assez large. Elytres attei-
gnant presque l'extrémité de l'abdomen, lorsque les ailes sont prolongées
en queue.
1. Espèces dont les femelles sont connues.
1. N. fasciatus, De Geer.
Pruneus, fusco-pilosus; capite fusco, vertice testaceo-4-lineato; palpis fusco-ferrugineis
NEMOBIUS. 15
apice fusco; pronoto fusco, fascia humerali margineque laterali fulvo-testaceis ; elytris tes-
tacers, fusco-maculosis, abdomine vix brevioribus, fascia humerali pallida, laterali fusea;
pedibus fusco-testaceis ; femoribus posticis tibiæ et ?/, metatarsi æqualibus ; tibiis 4 : 4
spinosis ; abdomine fusco- et flavido-fasciato, cercis bruneis vel fulvis.
@. Ovipositore femoris longitudine, recto, compresso, valvis superne crenulatis ; elytris
superne fuscescentibus vel transverse pallide-lineatis; cercis ad medium ovipositorem
extensis.
d'. Elytri tympano satis bene explicato, speculo elongato, in longitudinem indiviso, in
part® postica cum area apicali grosse reticulato.
Variat.— a. Alis longe caudatis, elytris abdomine vix brevioribus. (fasciatus, de G.) —
b. Alis abortivis ; elytris $ abdomen dimidium liberantibus, 4 abdomine paulo breviori-
bus. (vittatus, Harr.) — c. Statura minore. (exiguus, Say.)
a. Var. major alis caudatis :
Gryllus fasciatus, De G. Mém. Ins. 522,5. PI. 43, fig. 5 (1773).
Achela hospes, Fabr. S. E. 281, 8 (1775). — S. E. II, 32, 13, ©.
Nemobius fasciatus, Seud. ! Bost. Journ. VII, 1862, 430, 3. — Sauss. Miss. Scient. etc. 389, 10.
b. Var. minor alis abortivis :
Acheta exigua, Say, Journ. Acad. Philad. VI, 1825, 309.
Nemobius exiquus, Scud. Bost. Journ. VIL. 1862, 429, 1 G'. — Sauss. Miss. Scient., etc. Orth. 391,
14, G'.
c. Var. alis elytrisque abbreviatis :
Acheta vittata, Harris Treatise of Ins. etc. 1842, p. 123.
Nemobius vittatus, Scudd. 1. 1. 430, 2. — Sauss. I. 1. 389,11. © Gf.
Long. du corps . Q 11-8 G‘ 10-7 mill. Long. du pronotum . © 2,1-2 GG‘ 1,8-1,5 mill.
Long. de l'élytre . 8-6 6-T » Larg. du pronotum . 3 -2,8 2,8-2,3 »
Id. var. abortiva 4-4,6 4,6-3,5 » Long. du fémur postér. 8,17-7 6 -5,4 »
Longueur de loviscapte . . . 8-6,7 mil.
Habite : L'Amérique boréale. Coll. Brunner, types de Scudder, n° 3071 (var.
fasciatus, de G.); n° 2428 (var. exiguus) ; n° 2429 (var. vittatus, H.). — Musée de
Genève. .
Chez cette espèce, le nuroir appartient au premier type; il est plus ou moins
arrondi ou allongé ; sa partie postérieure offre deux grandes cellules latérales, dont
l'interne ne remonte pas jusqu'à l'angle antérieur-interne. Souvent l'extrémité du
miroir est plus irrégulièrement réticulé et se confond avec l’aire apicale qui est occupée
par des grandes cellules polygonales.
2. N. major, N. SP.
Fulvo-rufescens, valde pubescens ; fronte pronotoque longe nigro-setosis ; fronte, pronoti
disco, nec non utrinque fascia laterali, fuscis; elytris abdominis apicem liberantibus ; basi
76 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
pallidis, fusco-testaceis, tantum apice reticulatis, fascia laterali fusca; alis nullis ; abdomine
supra fusco, fulvo maculato ; ovipositore elongato, recto. Q.
Longueur du corps. . . . . . . Q 10,5 mill. Longueur du pronotum . ... © 2,5 mill.
Longueur de l'élytre . . . .. Ganu Largeur du pronotum. . . . . 3,9 imill,
Longueur de lPoviscapte, . . . . 9 mil.
Q@. Brun-fauve, très pubescent. Le front et Le pronotum garnis de longs poils noirs
abondants. :
Tête d’un fauve roussâtre; l'extrémité des palpes brun ; front brunâtre, offrant
4 sillons ; yeux ovales, peu saillants.
Pronotum fauve-roussâtre; brunâtre au milieu, et avec une bande brune de chaque
côté.
Elytres assez grands, laissant les trois derniers segments à nu, bruns-testacés ; le
champ latéral testacé, bordé de brun le long de l’arête, offrant 5 nervures, dont 4
arquées ; le champ dorsal offrant 5 nervures, réliculé par carrés à l'extrémité, surtout
dans les bandes anales ; l'extrême base jaune-testacée; le nœud de la racine des ner-
vures discoïdo-anales brun.
Pattes roussâtres, tibias portant quelques poils noirs ; la face externe des tibias anté-
rieurs offrant un tambour rhomboïdal, Pattes postérieures ?
Abdomen brun-noirätre en dessus, fauve-roux en dessous; les segments dorsaux
marqués de deux taches fauves. Oviscapte long, grêle et droit, dépassant notablement
les cerci.
Habite : Le Brésil. (Musée de Zurich.)
Espèce remarquable par sa taille, très-voisine du AN. fasciatus.
3. N.? indicus, Walk.
Piceus, pilosus ; subtus testaceus, apice piceus ; elytris testaceis abdomine dimidio longio-
ribus; alis longe caudatis; pedibus testaceis, sat validis; femoribus apice tibiisque basi
piceis ; tibiis posticis utrinque trispinosis ; cercis ct ovipositore abdomine multo:longio-
ribus. ®. — Long. 4 !/, lin.
Nemobius indicus, Walker. Cat. B. M. Derm.. Salt, I, 58, 12, ©.
Habite : Les Indes orientales.
4. N. silvestris, Fab. (fig. 1).
Bruneus; faciei maculis, orbitis, alveolis antennarum, linea X-formi frontis, testaceis ;
palpis testaceis, articulo 5° compresso, latiusculo, nigro; pronoto fusco-seloso, superne tes-
NEMOBIUS. 07
laceo, fusco-maculoso, lobis lateralibus fuscis ; meso- et metanoto castaneo-variis; elytris
abbreviatis, fusco-testaceis campo laterali fusco ; alis nullis ; pedibus badio-testaceis, sparse.
fusco-sctosis ; femoribus posticis tibiæ et metatarso paulo brevioribus ; tibiis posticis utrin-
que Spinis 3; metatarso compresso, superne haud sulcato ; abdomine superne badio- et
f'usco- tessellato, utrinque fusco, subtus bruneo ; cercis bruneo-testaceis.
Q. Elytris in margine suturali contiquis, 1" abdominis segmentum tegentibus ; oviposi-
tore ferrugineo, recto, femoris longitudine aut longiore.
d'. Elytris dinvidium abdomen tegentibus, tympani venis maxime prominulis; speculo
trigonali, antice truncato, per venam longitudinalem diviso ; chordis fere rectis, transverse
interruptis ; laminainfragenitali acute trigonali.
Achela sylvestris, Fabr. Ent. Syst. IL, 33, 18, ©. — Charp. Hor. Entom. 82, Q.— Coqueb. Illust.
Déc. I, 5. tb. 1, fig. 2. — Stephens Illust. Mand. VI, 40, 2. — Curtis. Brit. Entom. VIE, tb. 293.
© Gryllus sylvestris, Bosc. Act. Soc. d’hist. nat. [, 44. tb 10, fig. 4 a S,b Q,B ©. — Latr. Hist.
Ins. XIE, 124, 4. —Brullé, Hist. nat. Ins. IX, 178. 3. — Burm. Handb. II, 734, 9.— Fisch. W. Orth. ross.
131, 4. — Fieher, Synops. (Lotos III, 1853) 235, 9.; Id. Ent. monogr. 126, 1, b. X, fig. 10. — L.-H.
Fisch. Orth. europ. 183, 13, tb. IX, fig. 6. — Meyer-Dürr, Blick üb. Schweiz. Orth. 4860, 26, 68. —
Rudow ap. Giebel Zeitschr. f. ges. Naturwiss. VII, 1873, 293. — Bolivar, Ateneu de las Sc. Nat. 1873
18, 10.
Nemobius sylvestris, Serv. Orth. 348, 1.
Longueur du corps . . . . Q 10 mil. G'10mill. Longueur du pronotum. . Q 2 mill.g'? mil.
Longueur de lélytre. . . . 2» 4 » Largeur du pronotum. . . 2,7 » 2,8»
Longueur du fémur postér. 6,5 6 » Long. de l'oviscopte .. T7 » —
Habite : L'Europe en général, s'étend au nord jusqu’en Angleterre, à l’est jusqu’en
Russie, au sud en Espagne.
Le tambour de l’élytre du mâle représente, chez cette espèce le 3" type le mieux
caractérisé. Le miroir est en triangle oblique, tronqué en avant et partagé par une
pervure longitudinale ; il est parfois ouvert à sa base ; son bord antérieur est très-
court. Les cordes sont droites et semblent être interrompues au niveau de l'origine
du miroir par un sillon ou une nervure transversale ondulée ; les trois tronçons qui
leur font suite sont droits et très- réguliers. Les nervures, les cordes, la veine diago-
nale et les nervures du miroir sont très-saillantes.
>. N. annulipes, ND. SP.
Bruneus, minutus, faciei fascia transversa testacea ; pronoto superne fulvo, lobis late-
ralibus fuscis; elytris brevissimis, trigonalibus, acuminatis, a latere obscuris; tibiis
tarsisque testaceis fusco-annulatis ; ovipositore recto, elongato. Q.
78 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur du corps . . . . © 6,6 mill. Longueur du pronotum . . .. © 1,5 mill.
Longueur de l'élytre. * . . 1,8 » Largeur du pronotum . . . .. 2,110
Longueur de l’oviscapte . . . . . 6 mill.
Q. Petit, d'un brun-fauve, semé de poils bruns, et revêtu d'un duvet fauve.
Tête brune en dessus; écusson facial, joues sous les yeux et palpes, fauves-lesta-
cés; les articles des palpes 1°", 2%, la base du 3° et l'extrémité du 5°, bruns; le 5e
le plus long, non dilaté, tronqué très-peu obliquement. Yeux assez saillants.
Pronotum transversal, partagé par un sillon; son bord postérieur transversal ; le
disque offrant de chaque côté une bande fauve; l’ourlet postérieur marqueté de fauve;
les arêtes assez vives ; les lobes latéraux noirs.
Elytres triangulaires, terminés en pointe sur leur arête, tronqués obliquement sur
les côtés et en dessus, atteignant la base du 3"° segment de l’abdomen: ne se recou-
vrant que par le quart du bord sutural; le champ dorsal brun-testacé, offrant 5 ner-
vures réticulées ; le champ latéral offrant 4-5 nervures et marqueté de taches brunes
ou entièrement brun. Ailes nulles.
Pattes assez grêles. Fémurs bruns ou pointillés de fauve; tibias et tarses testacés,
annelés de brun, le 1° article des tarses fort allongé. Pattes postérieures?
Abdomen brun avec le ventre et une bande latérale fauves. Oviscapte droit, com-
primé, grêle et allongé, très-légèrement recourbé en bas, dépassant notablement les
cerci.
Habite : La Nouvelle-Hollande. (Musée de Paris.)
6. N. Australis, Walk.
Fulvus, linearis, bruneo-punctatus ; cranio fuscescente, lineis 4 verticis pallidis ; pro-
noti lobis lateralibus fascia longitudinali fusca; elytris rudimentariis ; pedibus bruneo-
punctatis, posticis…? abdomine fuscescente basi et subtus fulvo ; cercis corpore longio-
ribus ; ovipositore abdomine longiore. Q. — Long. 5 lin.
Nemobius autralis, Walk. Cat. B. M. Derm., Salt. [, 59, 14, ©.
Habite : L'Australie.
La grande taille de cette espèce peut faire douter qu'il s’agisse d’un Nemobius.
7. N. lineolatus, Brullé (fig. 8).
Fusco-testaceus; capite bruneo ; fronte inter antennas lata; palpis fasciisque 4 latis ver-
ticis, testaceis ; antennis bruneis ; pronoto fusco-setoso, superne fulvo, bruneo-punctato, lobis
NEMOBIUS. 79
lateralibus fuscis ; elytris abdominis seymenta 2-3 liberantibus, fusco-testaceis, fascia
humerali pallida, campo læterali fusco, venis 4 instructo; alis nullis; pedibus pallidis.
sparse fusco-setosis ; femoribus bruneo-punctulatis, tibiis posticis longe 4 : 4 spinosis ; ab-
domine superne bruneo, fusco-maculoso; cercis elongatis, fulvis.
Variat : elytris fere abdominis longitudine, vel abbreviatis, dimidium abdomen libe-
rantibus.
Q. Elytris truncatis, campo dorsali 4-5 venoso ; ovipositore brevi, compresso, subrecto,
apice superne valde denticulato.
d'. Elytris paulo longioribus, vena diagonali antice furcata, speculo rotundato, postice
reticulato, antice obtusissimo ; angulo antico vix nullo, angulo interno subacuto, area api-
cali brevissima.
Gryllus lineolatus, Brullé, Hist. Nat. des Ins. IX, 1835, 179; PI. XVILL, fig. 2. — L. H. Fisch. Ortb.
Eur. 184, 14. — Fieber. ent. Monogr. 127, 2. — Bolivar, Ateneo de las Sc. Nat. 1873, 18, 11,
Nemobius lineolatus, Serville, Orth. 349, 2. — Sauss. ap. Fedtschenko, Voyag. au Turkestan, Il, V.
Orth. 37,2, © GS.
Gr. hirticollis *, L. Dufour, Rech. anat. et phys. sur les Orthop. 1835, 327, © ©‘.
Longeur du corps. . . ... © 7,5 mill. Longeur du pronotum. . . . . ® G 1,7 mil,
Longueur de l'élytre. . . . . 5 » Largeur du pronotum . . . . . 2,5 1»
Longueur du fémur postér. . 5,7 » Longueur de l’oviscapte . . .. Q 3 »
D'un brun-testacé. Corps ramassé, nullement rétréci en avant.
Tête courte; palpes et base des antennes testacés: quatre lignes au front se pro-
longeant jusqu’à l'occiput et une tache sous chaque œil, fauves ou testacées.
Pronotum en carré large, peu ou pas rétréci en avant, fauve ou jaune en dessus
souvent varié de brun au milieu; ses côtés bruns. La tête et le pronotum semés de
grosses soies brunes.
Elytres un peu moins longs que l'abdomen, brun-testacés, avec la bande humérale
pâle; les vénules transverses très-peu nombreuses, obsolètes ; les épaules point sail-
lantes. Ailes atrophiées.
Pattes fauves, pointillées de brun. Fémurs postérieurs égaux aux tibias avec leurs
éperons; tibias portant 4 épines fort longues; la supérieure interne petite.
Abdomen brun en dessus, marqueté de fauve, brun-fauve en dessous. Cerci
fauves.
©. Oviscaple comprimé, moins long que les cerci, roussâtre; le bord des valves
apicales très-finement serrulé.
g'- Elytres ayant les épaules un peu plus marquées; le miroir (fig.8)appartenant au
4er type, arrondi, ouvert à angle très-obtus, parfois à bord antérieur transversal, l'angle
1 Description imparfaite, mais d’une interprétation facile,
80 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
antérieur étant presque nul; sa partie apicale occupée par 2-3 cellules dont l'interne
n’alteint pas l'angle interne du miroir; son angle interne aigu. Les cordes arquées
seulement à leur extrémité; l’aire apicale presque nulle.
Habite : L'Espagne ; la France méridionale, Pyrénées.
Obs. Le N. lineolatus n’a point été trouvé au Turkestan, et si nous l'avons décrit
dans l'ouvrage de Fedtschenko, c’est seulement pour la comparaison avec le N. tar-
larus.
S. N. Tartarus, Sauss. (fig. 9).
Minutus, gracilis, fusco-testaceus, fusco-setosus, subtus testaceus; capite minuto, oculis
subprominulis, vertice pallide 5-lineato ; pronoto antrorsum attenuato; elytris fere abdo-
minis longitudine, fascia humerali testacea; alis longissime caudatis ; pedibus testaceis,
compressis ; tibus posticis utrinque 4-spinosis, spinis internis longissimis ; abdomine fusco ;
eercis elongatis. ab alis longe superutis.
D. Ovipositore compresso, brevi, a cercis superato; elytris nitidis, paulum reticulatis,
vernis discoïdalibus 3-4.
d. Elytrorum speculo rotundato, postice 2-3 areolato.
Nemobius tartarus, Sauss. ap. Fedtschenko, Voyage au Turkestan, 1874, Orth. 36,1 ; PI. I, fig. 15,9.
Longueur du corps. . .. Qc 6 mill. Longueur du pronotum. . . .. ®œ 1,5 mill.
Longueur de l'élytre . . . 44 Largeur du pronotum . .. .. 24 »
Longueur du fémur postér. 42 » Longueur de loviscapte . ... Q 2 »
D'un brun-testacé. Tête et pronotum plus foncés, garnis de gros poils bruns. An-
tennes et bouche d’un brun plus pâle; yeux bombés, occiput orné de 4 lignes brunes
testacées.
Tête petite, un peu étranglée à l’occiput et ne pouvant à cause de cela rentrer dans
le pronotum; celui-ci rétréci en avant, élargi en arrière, garni d'un duvet fauve.
Elytres atteignant le bout de l'abdomen , luisants dans les deux sexes; le champ
marginal occupé par # nervures simples, l’arête humérale vive; la bande humérale
teslacée. Ailes très-longues, dépassant longuement les cerci, s'étendant jusqu’au bout
du tibia postérieur.
Pattes testacées, comprimées. Fémurs postérieurs égalant la longueur du tibia avec
ses éperons, soit un peu plus que le tibia et la moitié du métatarse pris ensemble;
tibias postérieurs armés de # paires d’épines; celles-ci toutes très-longues, sauf la
première interne qui est très-pelite; éperons très-longs ; premier article des tarses
long, son éperon interne très-long.
NEMOBIUS. 81
Abdomen brunâtre, testacé en dessous.
©. Le champ dorsal de l’élytre offrant, outre la veine humérale et la médiane, 4
secteurs discoïdaux saillants, joints par des nervules transverses espacées; l’élytre
gauche n’offrant que deux secteurs. Oviscapte comprimé, court; ses valves allongées,
occupant presque la moitié de sa longueur, légèrement arquées, à bords presque
lisses.
a Élytres appartenant au 1° type; le miroir assez arrondi, offrant dans sa se-
conde moitié 2-3 mailles : la maille interne atteignant l’angle interne du miroir ; l'angle
antérieur de celui-ci vif et obtus ; les mailles placées entre le miroir et le bord sutural
terminées en biseau à leurs deux extrémités.
Habite : Le Turkestan; le Caucase.
Diffère du N. lineolatus par sa taille moindre, son pronotum rétréci en avant, sa
tête plus petite, à yeux saillants; © par son oviscapte dont le bord supérieur n’est
pas denticulé; jf par le miroir de l’élytre qui a son angle antérieur vif, ouvert à
angle moins obtus, et sa cellule postérieure interne prolongée jusqu’à l’angle interne
du miroir.
9. N. lateralis, Costa (fig. 11). :
Gracilis, bruneus, nigro-setosus; verticis lineis 4 longitudinalibus testaceis; pronoto
antrorsum subattenuato, linea media dorsali alteraque utrinque laterali, flavidis; elytris
fere abdominis longitudine, fusco-testaceis, vitta humerali pallidiore ; pedibus fusco-rufis,
fusco-fasciatis ; tibiis posticis 3 : 4 spinosis. — Long. 7 mill.; lat. 2,6 mill.
Q. Elytris abdomine paulo brevioribus; ovipositore compresso, ferrugineo, femore et
cercis breviore.
d. Elytris abdominis longitudine, speculo per venam longitudinalem obliquam diviso,
ejusque parte externa apice areolam gerente.
Nemobius lateralis, Costa, Faun. di Napoli. Orth. 1855, 37, 1, tb. VILL, fig. 4, Q G'; ibid. p. 47.
À en juger par la figure, cette espèce a des formes plus grêles que le N. bineolatus ;
le pronotum est rétréci en avant, les yeux sont un peu saillants, et l’élytre mâle ap-
partient au 2° type; le miroir a son bord antérieur très-court ; il'est partagé par une
nervure qui part de l'angle interne; sa moitié externe est triangulaire, l’interne est
plus large et partagée à l’extrémilé par une vénule qui en sépare une petite cellule
triangulaire. Les cordes sont encore arquées. — Elle ressemble assez au N. Heydent,
mais les élytres sont plus longs et le tambour du mâle est de forme assez différente,
fortement rétréci en avant.
TOME XXV, 1'° PARTIE. 11
82 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Habüe : L'Italie méridionale.
Les figures détaillées que l’auteur a données de cet insecte montrent que le tam-
bour de l'élytre a une forme intermédiaire entre celles du 2° et du 3 type. Le miroir
est presque triangulaire, comme dans le 3°, et partagé par une nervure longitudinale
oblique, mais les cordes sont encore arquées, et la moitié externe du miroir offre
encore une maille apicale ; d’où résulte que cette moitié sans la maille, soit le miroir
proprement dit, est angulaire en arrière.
10. N. Æthiops, N. SP.
Minutus, fusco-testaccus,nigro-setosus ; capite pronotoque nigris, palpis testaceis ; elytris
abdominis longitudine ; alis longe caudatis ; oviposilore mediocri, compresso, testaceo-fer-
rugineo, fere recto. Q.
Longueur du corps. . . . ( 6 mill. Longueur du pronotum. . . . . . 1,2 mill.
© 1
Id, avec les ailes. . 10,5 » Largeur du pronotum . . . . .. A (RE)
Longueur des élytres. . . 4 Longueur de l’oviscaple . . . . . 3,4 »
©. Petit; d’un brun-testacé. Tête et pronotum noirs. Palpes testa cés. Antennes
brunes-testacées.
Pronotum transversal, rétréci en avant, à bord postérieur légèrement arqué; la tête
plus large que son bord antérieur.
Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen, brun-testacés; le champ latéral offrant
3-4 nervures ; le champ dorsal offrant 6 nervures, dont 3 obliques; la 4"° formant le
bout de l’élytre en se bifurquant. Ailes longuement prolongées en queue.
Pattes brunes-testacées. Fémurs postérieurs ?
Ventre et poitrine passant au testacé. Cerci brunûtres.
Oviscapte comprimé, ferrugineux, médiocre, probablement presque de la longueur
du fémur; ses valves très-aiguës.
Habite : Le Congo. (Coll. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 10203 ©.)
Cette espèce diffère du AN. varius par ses élytres de longueur normale. Elle est
très-voisine du N. Grandidieri; peut-être la même ??
11. N. Grandidieri, N. SP.
Druneus vel fusco-testaceus ; capite convexo, fronte vix planata ; verticetestaceo-4-lineato;
pronoto bruneo, transverso, margine postico vix arcuato, canthis non acutis, testaceo-pla-
giatis, lobis lateralibus fascia testacea marginali; elytris abdominis longitudine, testaceo-
castaneis, campo laterali testaceo, venis basi arcuatis bruneis 4, lincaque humerali brunea ;
NEMOBIUS. 83
campi dorsali fascia humerali testacea, venisque 3-4 castaneis,lineolis transversis pallidis,
at venulis transversis nullis ; alis longe caudatis ; pedibus bruneo umbratis ; femoribus pos-
ticis fascia longitudinali brunea; tibiis posticis 4 : 4 spinosis ; metatarsi calcare interno
ad */, ultimi articuli tarsi extenso; abdomine subtus pallido; cercis testaceis, brunco-
punctatis ; ovipositore rufo, compresso, recto, femore breviore. Q.
Longueur du corps . . . . . Q 6 mill. Longueur du pronotum. . . .., Q 1,5 mill.
Longueur de l'élytre . . . . 4,4 » Largeur du pronotum . , . . . . 2
Longueur du fémur postér. . 4,5 » Lôngueur de loviscapte . . . . . 2,2 D
Habite : Madagascar. Récolté par M. Grandidier.
12. N. infernalis, D. SP.
Minutus, fulvo-rufescens, subtus testaceus ; vertice pallide 4-lineato ; palpis albidis apice
nigris ; pronoto brunco-punctato, fascia laterali fusca margineque infero testaceo, canthis
subacutis; elytris abdomine brevioribus ; alis abbreviatis; pedibus fusco-rufo annulatis ;
ovipositore brevi, rufo, subcompresso. Q.
Longueur du corps. . . © 5,3 mill. Largeur du pronotum. . .. © 1,7 mill.
Longueur de lélytre . . AG Longueur de l’oviscapte. . . 3,2 D
©. Petit, fauve en dessus, testacé en dessous.
Tête de la largeur du pronotum, fauve-roussàtre en dessus, avec 4 lignes pâles au
vertex. Ocelles petits. Palpes blanc-testacés, leur dernier article noir.
Pronotum en carré large, à arêtes distinctes, en dessus piqueté de brun-roux; ses
lobes ornés d’une bande noire, mais à bord inférieur jaune,
Élytres laissant à nu les 3-4 derniers segments de l'abdomen; leur champ latéral
obscur, avec # nervures; leur champ dorsal fauve-testacé, à nervures simples; la
bande discoïdo-anale noirâtre, divisée par 1-2 vénules obliques, jaunes ; la v. anale
oblique. Ailes abortives.
Pattes testacées, annelées de brun-roux en dessus. Pattes postérieures ?
Abdomen fauve, orné d’une bande brune latérale. Cerci fauves, dépassant l'ovis-
capte. Celui-ci roux, droit, court et comprimé, à peine arqué.
Habite : Java. (Coll. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 7302 ©).
Espèce voisine des N. javanus, ceylonicus et Grandidieri.
13. N. Novaræ, 0. Sp. (fig. 10).
Minutus, fuscus, non depressus ; capite rotundato ; antennis oreque testaceis; pronoto
fornicato, lobis lateralibus elevatis, lobulo postico infere producto ; elytris fere abdominis
84 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
longitudine, fuscis, fascia humerali pallida; alis longe caudatis ; tibiis tarsisque fusco-tes-
taceis, bruneo-umbratis ; femoribus posticis infere in dimidio basali pallidis ; tibiis posticis
3 : 3 spinosis ; abdomine subtus testaceo, cercis bruneis, © ovipositore valde longioribus.
Q. Ovipositore femore breviore, rufo, compresso, valuis paulum dilatatis.
d. Elytrorum speculo lato, antice et intus angulato, per venam longitudinalem obliquam
diviso, ejusque apice per venam transversam separato; margine antico-interno lato.
Longueur du corps . . . Q cG 4,2 mill. . Longueur du pronotum . . . © gf 1,2 mill.
Longueur avec les ailes. 7,5 » Largeur du pronotum. . . . 1,4
Longueur de l’élytre . . 2,6 » Longueur de l'oviscapte . . . 1,9 »
Très-petit, brun.
Tête normale, l’espace interantennaire large. Bouche et antennes brun-testacés.
Pronotum parfois rétréci en avant, ce qui fait paraître la tête plus large que cette
pièce ; ses lobes latéraux ayant leur lobule postérieur prolongé en bas, rendant le bord
inférieur échancré et un peu remontant en avant.
Élytres atteignant le bout de l'abdomen, brun-testacés. Ailes prolongées en queue.
Fémurs postérieurs bruns ; leur base et leur bord inférieur testacés ; tibias et tarses
brun-testacé ; le métatarse très-long ; Le tarse presque aussi long que le tibia.
©. Le champ latéral de l’élytre offrant 3-4 nervures; le champ dorsal offrant,
outre les 3 nervures parallèles, 3 autres nervures obliques, dont la première aboutit
à l’extrémité de l'organe en se bifurquant ou en formant une maille apicale ; les vénules
transverses fort espacées.
Oviscapte droit, comprimé, moins long que le fémur postérieur.
cd. Élytres appartenant au 2 type; le miroir large, ayant ses bords droits et
partagé en deux parties inégales par une nervure oblique longitudinale ; sa moitié
externe la plus grande, élargie en arrière, partagée à l’extrémité postérieure par une
nervure transversale qui en sépare une cellule (cellule externe). L’angle antérieur du
miroir obtus, l'angle interne presque aigu; le bord antérieur-interne assez large, re-
cevant un peu en dehors de son milieu la nervure de partage. Les cordes arquées à
leur extrémité. L’aire apicale presque nulle.
Habite : Java. (Musée i. de Vienne; voyage de la Novara,— Musée de Leyde O Gt.)
Espèce un peu plus grande et moins pubescente que le N. ceylonicus; très-voisine
aussi du N. regulus, ainsi que du N. Heydenü, mais plus petite que ce dernier, à
organes du vol complets, à corps moins pubescent, à pronotum plus rétréci en
avant, etc.
NEMOBIUS. 85
14. N. Javanus, N. SP.
Fusco-testaceus ; fronte inter antennas subangusta ; pronoto antrorsum coarclato, superne
griseo-flavido, lateraliter fusco ; canthis humeralibus subacutis ; elytris abdomine vix bre-
vioribus, utrinque fascia fusca ; alis longe caudatis; abdomine fusco-vario ; Q ovipositore
rufescente, femore breviore. — & Elytrorum tympano ad 2" typum pertinente, per venam
obliquam in longitudinem diviso, apice extus areola transversa instructo.
Longueur du corps . .. .. © © 5 mill Longueur du pronotum. . . . . © G' 1,1 mill.
Id: avec les ailes . , . . : . x Largeur du pronotum . . . .. td
Longueur de l’élytre. . . . . 3,1 » Longueur du fémur postérieur . Aya
Longueur de l’oviscapte . . . . . 2,2 mill.
_
Petit; d’un brun pâle, semé de poils bruns.”
Tête assez petite, fauve ; yeux assez convexes ; l’espace interantennaire assez étroit,
mais plus large que le premier article des antennes. Palpes maxillaires testacés ; le
dernier article noirâtre, n’élant pas deux fois plus long que le précédent.
Pronotum rétréei en avant; ses arêtes presque vives ; sa face supérieure d’un gris
jaunâtre ; ses lobes latéraux brun foncé, avec un peu de couleur pâle près de l’angle
postérieur.
Élytres non raccourcis, couvrant presque tout l’abdomen, dépassant le milieu du
fémur postérieur, fauve-testacés ou lachetés de brun, ornés d’une bande brune entre
la veine humérale et la veine médiastine; le champ latéral offrant 4 nervures. Ailes
prolongées en queue au delà de l’oviscapte, dépassant les élytres de la longueur de
ceux-ci.
Pattes brunes-testacées ; épines des tibias postérieurs assez longues; premier article
des tarses postérieurs caréné en dessus ; ses épines terminales atteignant seulement
au delà du milieu du 3° article du tarse. Tibias et tarses pâles ; les articles bruns à
l'extrémité. Tibias postérieurs armés de 3 : 3 ou de 3 : 4 épines.
Abdomen brun-testacé, marqueté en dessus de lignes brunes.
Var. Tête et pronotum bruns; celui-ci à peine rétréci en avant ; élytres bruns avec
la bande humérale testacée; ailes un peu plus longues. (Ceylan, M. Al. Hum-
bert, 1 ©.)
Oviscapte roussâtre, comprimé, moins long que le fémur postérieur.
Le tambour de l’élytre appartenant au 2° type, presque identique à celui du
N. Novar ; le miroir ouvert à angle obtus, partagé en deux parties inégales par une
nervure oblique tombant presque au milieu du bord antérieur-interne ; l'angle interne
86 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
presque aigu; le bord postérieur-externe offrant une maille transversale; les cordes
droites, mais courbées en forme de crochet à leur extrémité postérieure.
Habite : Java.
Cette espèce se rapproche un peu par ses caractères du type du AN. bicolor, mais
elle a le pronotum moins contracté en avant, les yeux moins saillants ; l’espace interan-
naire est notablement plus large que chez cette espèce, et les élytres sont plus longs.
15. N. Ceylonieus, N. Sp.
Minutus, fusco-testaceus ; capite superne bruneo, pallide lineato, pronotoque fusco-setoso ;
antennis basi pallidis ; pronoto superne testaceo, lobis lateralibus fuscis; elytris fuscis, fascia
humerali, margineque laterali testaceis ; alis non perspicuis; pedibus superne fusco-irror-
ratis, Spinis mediocribus ; abdomine superne brunco, subtus pallido.
@. Elytris dimidium abdomen tegentibus, coriaceis ; ovipositore brevi, rufo, compresso,
a cercis paulum superato.
d. Elytris abdominis longitudine; speculo explicato, ad 2" typum pertinente.
Longueur du corps. ... © 5 ©‘ 5,4 mill. Longueur du pronotum . . .. Q 1,2 g'1 mill.
Longueur de l’élytre . .. 10000300 Largeur du pronotum . ... 154% 19,9
Longueur du fémur postérieur . . 34 » Longueur de l’oviscapte. . . . 2 wi)
Très-petit; d'un brun-testacé.
Tête et pronotum d’un testacé fauve, semés de poils bruns et pointillés en brun ;
bouche pâle; le dernier article des palpes noirâtre au bout; le crâne souvent brun,
avec 4 lignes pàles. Antennes pâles, brunes au bout.
Pronotum à peine rétréci en avant; ses lobes latéraux bruns ; sa face supérieure
pale ou ombrée de brun, avec les arêtes pâles.
Élytres raccourcis. Ailes nulles ou très-petites.
Pattes pâles, marbrées de brun en dessus ; fémurs gros, égalant en longueur le tibia
et la moilié du métatarse ; épines des tibias postérieurs au nombre de 3 : #, pâles à
l'extrémité ; L'article des tarses comprimé, non cannelé, ses éperons médiocres.
Abdomen brun en dessus, testacé en dessous. Cerci bruns.
Q. Élytres tronqués ; couvrant la moitié de l'abdomen, atteignant au premier liers
du fémur, bruns, coriacés, avec la bande humérale et le bord latéral teslacés; le
champ latéral offrant 4 nervures et le champ dorsal 5, dont # droites et parallèles.
Plaque sous-génitale noirâtre à sa base; cerci bruns, dépassant l’oviscapte; celui-ci
roux, comprimé, subarqué.
eh) Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen; le miroir appartenant au 2° type,
anguleux, à angle externe prolongé; partagé par une nervure droite, parallèle au bord
NEMOBIUS. 87
interne-postérieur el offrant une cellule apicale externe; les cordes presque coudées
en crochet.
Var. Couleur pâle; pronotum orné de chaque eôté d’une bande brune.
Habüe : L'ile de Ceylan. Les deux sexes capturés par. M. AI. Humbert. (1 ©.
Musée de Vienne.)
16. N. Taprobanensis, Walk.
Piceus, pubescens ; capitis vittis 3 in vertice facieque sordide testaceis; oculis prominulis ;
pronoto utrinque testaceo-vittato; elytris cinereis abdominis longitudine, fusco-guttatis ;
alis longe caudatis, duplo longioribus quam elytra ; tibiis fasciatis, posticis utrinque 3-spi-
nosis ; ovipositore abdomine vix breviore. Q. — Long. 2 lin.
Trigonidium Tuprobanense! Walk. Cat. B. M. Derm. Saltat. [, 102, 6, Q.
Habite : Les Indes orientales; Ceylan. — Voisine du N. javanus ?
17%. N. regulus. N. Sp.
Fuscus, fusco-setosus ; antennis oreque fusco-testaceis, tarsis luteis; capile convexo,
cranio pronotoque nitidis, valde setosis; pronoto antrorsum subattenuato, lobis lateralibus
subrotundatis, postice infere productis ; elytris fere abdominis longitudine ; alis longe cau-
datis ; pedibus fuscis, tibiis posticis 3: 3 spinosis, spinis testaceo-bruneis ; ventre fusco;
cercis bruneis apice fuscis, ovipositore valde longioribus ; hoc femori breviore, rufo, com-
presso, valvis paulum dilatatis. ©.
Longueur du corps . . . ® 5 mill. Longueur du pronotum . . . © 1,3 mill.
Id. avec les ailes .. . . GED Largeur du pronotum . . .. 1,5 »
Longueur de l'élytre . . 3,8 Longueur de l'oviscapte .. CR
Petite espèce, très-voisine du N. Novaræ, qui semble cependant en différer par son
pronotum, dont les lobes latéraux ont leur lobule postérieur moins prolongé ; par leurs
fémurs postérieurs entièrement bruns. La taille est un peu plus grande.
Habite : La Nouvelle-Hollande ; Adélaïde. (Musée de Leyde.)
18. N. Brasiliensis, Walk.
Testaceus; capite brevi et allo, vertice bruneo, flavo 4-lineato ; pronoto postice angulato,
superne picturà brunea; elytris fusco-testaceis fere abdominis longitudine; fascia humerali
[lavida ; alis longe caudatis; pedibus fusco-ferrugineo punctatis et fasciatis; tibiis posticis
88 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
longe-spinosis; cercis brevibus, fulvis; ovipositore rufo, compresso, subarcuato, femore
breviore. Q.
Argilaza brasiliensis, Walk. Cat. B. M. Derm., Saltat. I, 61,1, ©.
Longueur du corps . . Q c' 12 mill. Longueur du pronotum .... O® 2 mill.
Id. avec les ailes . . . 19» Largeur du pronotum . . . .. 3,9 »
Longueur de l'élytre. . 8 » Longueur du tibia postérieur. . 6,17 »
Long. du fémur post . 7,8 » Longueur de loviscapte . . . . 6,7 »
©. D'un jaune testacé. Tête, pronotum et pattes semés de longs poils bruns.
Tête verticale, assez triangulaire, courte et haute. Le crâne très-court, se bornant
presque au vertex, brun, orné de 4 lignes jaunes ; le front tombant presque verticale-
ment, passant au testacé, le rostre long et tronqué; face et bouche jaunes. Yeux un
peu saillants en avant. Antennes brunes, très-finement annelées de brun.
Pronotum transversal, légèrement rétréci en avant, jaune, à bord postérieur sub-
angulaire ; le disque partagé en avant par un sillon et orné d’un dessin brun.
Élytres atteignant presque l'extrémité de l'abdomen, brun-testacé, avec la bande de
l’arête jaunâtre. Ailes très-longues.
Pattes : tibias et tarses un peu annelés ou tachetés en dessus de brun-ferrugineux.
Épines des tibias postérieurs très-longues. — Cerci courts, de couleur fauve.
©. Élytres ayant le champ latéral occupé par # nervures fort arquées à la base ;
la v. anale bifurquée; la bande médiastino-humérale et le champ anal réticulés par
carrés; la bande discoïdo-anale partagée par des vénules transverses.
Oviscapte droit, robuste, comprimé, de couleur rousse, à valves aiguës, finement
serrulées en dessus.
g*. Le miroir de l’élytre ayant sa base formée, mais se perdant du reste dans la
réticulation (appartenant au 1° type).
Habite : Le Brésil. (Collection de M. Brunner de Wattenwyl, n° 1113 ©.) — San-
tarem (Walker).
Cette espèce est la plus grande du genre à moi connue; elle ressemble au AN. lon-
gipennis, mais l’oviscapte est notablement plus long que chez ce dernier.
19. N. rufus, D. SP.
Obscure-ferrugineus ; elytris abdomine paulo brevioribus ; alis abortivis; pedibus bruneo-
maculosis; ovipositore recto, femore paulo breviore, cercis longiore. Q.
Longueur du corps. . .. O 7 mill. Longueur du pronotum. . .. Q 1,3 mill.
Longueur de Pélytre . . . 4 > Largeur du pronotum. . . .. 2
Longueur du fémur postér. 9,1 » Longueur de l’oviscapte . . . 41 >
NEMOBIUS. 89
©. D'un roux ferrugineux obseur ; les poils de la même couleur.
Tête un peu plus large que le pronotum; yeux faisant un peu saillie en avant.
Ocelles rangés en ligne arquée. Dernier article des palpes un peu évasé en entonnoir,
noir au bout. |
Élytres laissant à nu l'extrémité de l'abdomen, de la couleur du corps, luisants ;
offrant # nervures au champ latéral et 5 au champ dorsal, toutes simples, sauf la v.
anale qui se bifurque à son extrémité. Ailes abortives.
Pattes d’un roux noisette. Fémurs 1°, 2 très-comprimés ; leurs tibias tachetés de
brun-ferrugineux. Tibias et tarses tous annelés de brun à leur extrémité. Cerci moins
longs que l’oviscape, ferrugineux. Oviscape droit, moins long que le fémur.
Habite : Le Brésil. (Collection de M. Brunner de Wattenwyl, n° 1112, ©.)
Espèce voisine des N. cubensis et Paranæ, mais à oviscapte plus long. (Chez ces es-
pèces, l’oviscapte a seulement un peu plus que la moitié de la longueur du fémur
postérieur.)
20. N. albipalpus, D. SP.
Piceus; capite et pronoto fuscis, fusco-setosis; palpis albidis; pronoto antrorsum sub-
attenuato, postice angulato, canthis margineque postico fulvo-tessellatis; elytris abdomine
subbrevioribus ; alis caudatis; tibiis testaceo-annulatis, posticorum spinis acutis, basi et
apice testaceis ; femoribus subtus testaceo-maculatis ; ovipositore femore breviore, subar-
cuato. Q.
Longueur du corps. . . ® 5 mil. Longueur du pronotum, . . . © 1,2 mill.
Id. avec les ailes . . . . 10 » Largeur du pronolum. . . . . 21 »
Longueur de l'élytre . . 3,8 » Longueur du fémur postérieur. 3,5 »
Longueur de loviscapte. . .. 2,2 mill.
*
©. D'un brun de poix.
Tête brune, semée de longs poils bruns. Palpes peu grêles, peu allongés; leurs
2° et 3° articles blancs; le dernier assez évasé, triangulairement et obliquement tron-
qué, comme chez les Gryllus. Antennes brunes.
Pronotum un peu rétréci en avant, semé de longs poils bruns ; ses arêtes et ses
bords en dessus, et parfois tout le disque, marquetés de fauve-testacé; son bord pos-
térieur taillé à angle obtus.
Élytres un peu dépassés par l'abdomen, bruns, avec la bande humérale testacée.
Le champ latéral offrant #4 nervures et le champ dorsal 6, dont 3 obliques. Aïles
longuement prolongées en queue.
TOME XXV, d'° PARTIE. 12
90 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pattes brunes ou noiràtres ; tibias annelés de testacé; fémurs parfois tachés en
dessous ; les postérieurs ayant leur base et deux bandes raccourcies, de couleur pâle ;
tibias postérieurs non annelés, armés de 3-4 paires d’épines grêles, aiguës, brunes,
avec la base et l'extrémité blanches et l'extrême pointe brune ; métatarse postérieur
long, testacé, à extrémité brune.
Abdomen fauve en dessus. Oviscapte roussàtre, peu allongé, subarqué.
Habite : Le Brésil, Rio de Janeiro. A Fu de M. Brunner de Wattenwyl,
n° 8053.)
Espèce voisine des N. cubensis, Sss., mais plus petite et à épines tibiales moins
longues.
21. N. Heydenii, Fisch.
Minor, fuscus ; capite, pronoto pedibusque fusco-setosis; fronte inter antennas lata ;
palpis, antennis pedibus cercisque bruneis ; elytris fuscis vel fusco-testaceis, campo late-
rali 4-venoso ; femoribus posticis tibiis adjectis calcaribus æquilongis; tibiis posticis longis-
sime 4 : 4 vel 3 : 4 spinosis ; metatarso postico apicem versus subincrassato.
©. Elytris dimidium abdomen tegentibus, in campo dorsali 5-venosis; ovipositore brevi,
compresso, Subarcuato, apice superne tenuiter serrulato.
d'. Elytris longioribus, speculo postice biareolato, vel per venam obliquam diviso, an-
gulo antico obtuso, margine antico-interno recto, extenso.
Variat : Pronoto lestaceo-trifasciato, vertice ati 4 testaceis ; pedibus cercisque Poe
testaceis ; abdominis segmentis flavido-bipunctatis; elytris fascia humerali testacea.
Gryllus Heydeniü, L. H. Fisch. Orth. Eur. 185, 15, ©. — Yersin, Ann. ent. de Fr. V, 1857, 761. —
Meyer Dürr, Blick üb. Schweiz. Orth. 1860, 27, 69.
Longueur du corps . .. ® 6-7 G 6-7 mill. Longueur du pronotum. . . © 1,5 of 1,5 mill.
Longueur de l'élytre . . 2,6 3,6 ». Largeur du pronotum. . . . 2 AIRE
Longueur du fémur post. 4,2 4,7 > Longueur de Poviscapte . . 2,5 — »
Habite : L'Europe moyenne et méridionale. Espagne, Allemagne, Suisse, Italie,
Serbie. — Vit dans les lieux marécageux.
Le miroir de l’élytre appartient au 2° type. Il est presque identique à celui du
N. Novare ; il est large ; les angles antérieur et interne sont vifs mais obtus; le miroir
est partagé par une nervure oblique qui part de l’angle interne ou du bord antérieur-
interne, et le bord postérieur-externe offre une petite maille transversale, — Le mé-
latarse postérieur s’élargit un peu en arrière (vu en dessus).
NEMOBIUS. 91
#%*. N. truneatus, N. Sp.
Fulvo-castaneus, subtus fulvescens, fusco-setosus ; palporum articulo ultimo trigonaliter
dilatato; ore antennisque fusco-badiis; elytris fusco-castaneis, vix abdomen dimidium
tegentibus, ad ‘/, femoris productis, campo laterali 4-venoso, dorsali 4-5 venoso ; pedibus
fusco-testaceis; femoribus posticis obscurioribus ; tibiis posticis testaceis, compressis, longe
spinosis; abdomine nigrescente; ovipositore gracili, compresso, subarcuato, quam femur
1/, breviore. ©.
Longueur du corps . . . .. Q 9 mill. Longueur du pronotum. . .... Q 1,9 mill.
Longueur de l’élytre . . .. 4 Largeur du pronotum . . , . .. 2,4 »
Longueur du fémur postér. . 5,5 » Longueur de l’oviscapte. . . . .. 3,9 »
Habite : La Nouvelle-Hollande. (Museum de Paris.)
23. N. dentatus, N. Sp.
Fusco-testaceus, fusco-fasciatus; elytris fuscis, abbreviatis, abdominis 1" segmentum
tegentibus, oblique truncatis in margine suturali sese tegentibus; pedibus fusco-fasciatis ;
abdominis segmentis testaceo-marginatis ; ovipositore brevissimo, valvis acutis, superne
3-spinosis. Q.
Longueur du corps . .... © 7,5 mill. Longueur du pronotum. . . . .. 1,5 mill.
Longueur de l’élytre. . . . . à.» Largeur du pronotum, . . . . .. 2 >»
Longueur du fémur postér. . Dh» Longueur de Poviscapte. . . . .. ZA
©. Brun, fascié de noir.
Antennes, tête, pronolum, pattes des deux premières paires brun-testacés; bouche
pâle.
Élytres noirâtres, ne couvrant que le 1 segment de l'abdomen, se recouvrant seu-
lement par leur bord sutural, tronqués obliquement; la longueur du bord sutural égal
à plus de la moitié de celui de l’arête; la bande médio-humérale ornée d’une ligne
testacée raccourcie à sa base et à son extrémité. ,
Pattes un peu annelées de brun. Fémurs postérieurs avec trois bandes noires
obliques.
Abdomen noir; segments bordés de jaune-testacé. Cerci fauves. Oviscapte très-
court, grêle, presque droit; ses valves terminées par une épine courbée, crénelées en
dessus, et armées de 3-4 épines dirigées en haut presque à angle droit.
Habite : L'Océanie. Iles Samoa. (Mus. i. de Vienne.)
Espèce voisine pour la livrée du N. histrio.
92 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
24. N. femoratus, D. Sp. (fig. 2-4.)
Fuscus, pubescens; fulvo-punctatus vel fulvo-varius ; palporum articulis 2 ultimis al-
bidis ; pronoto superne fulvescente, lateraliter nigro ; pedibus testaceo-annulatis, femoribus
posticis in dimidio infero testaceis ; elytris superne fulvis; lateraliter nigris.
Q. Elytris squamiformibus, lateraliter rotundatis, superne valde excisis, intus conti-
guis ; ovipositore recto, femore paulo breviore.
d'. Elytris abdominis apicem liberantibus, tympano distincto, speculo pespicuo trans-
verso.
Longueur du corps, . . . . Q 66 G'6,8 mil. Longueur du pronotum. . . © 1,6 Go‘ 1,6 mill.
Longueur de lélytre. . . . 1,2 DD Largeur du pronotum . . . 2 22 9
Longueur du fémur postér. 5,1 5,1 » Longueur de l’oviscapte . . 4,3 — 0
Assez petit. D'un brun noirâtre, à pubescence grise et fauve, parfois à reflets fauves.
Tête subconvexe; le crâne court, semé de poils noirs, ainsi que le pronotum; l’oc-
ciput offrant souvent 4 lignes fauves; les orbites en partie fauves et la face parfois
piquetée de fauve. Les deux derniers articles des palpes assez larges, blanchâtres,
Antennes brunes-testacées; leurs deux premiers articles et l'extrémité bruns.
Pronotum noirâtre, peu ou pas rétréci en avant; sa face supérieure piquetée de
brun et de fauve, parfois presque entièrement fauve.
Pattes d’un brun noirâtre, semées de poils noirs. Les deux premières paires ayant
les hanches, un anneau au milieu du tibia et un anneau à la base du tarse blanchâtres;
les fémurs parfois tachetés de testacé, ou avec une ou deux lignes testacées, ou avec
les deux extrémités testacées. Fémurs postérieurs renflés en jambon, d’un noir jouant
au fauve; leur moitié inférieure au-dessus du sillon d’un blanc-testacé avec 2-3 taches
brunes et l'extrémité noirâtre; leur base souvent testacée, lignée de brun. Tibias ornés
en dessus dans leur première moitié de deux bandes testacées; épines médiocres, au
nombre de 3 : 3, testacées à la base, brunes au bout; métatarse orné d’un anneau
testacé.
Abdomen très-pubescent, noir, à reflets fauves, gris et noirs; parfois orné en dessus
de deux rangées de taches fauves; ventre fauve. Cerci médiocres, bruns.
©. Élytres squamiformes, ne dépassant pas le métanotum, latéralement noirs et
arrondis, occupés par 3 nervures; en dessus jaunâtres ou blanc-testacés, fortement
excisés, à bord postérieur concave, faiant très-peu saillie au delà du pronotum, ne for-
mant qu'une bande étroite, occupés par 6-7 nervures ; en contact par leur bord interne
Métanotum orné d’une bande fauve interrompue. Oviscapte droit, aigu, subcomprimé,
NEMOBIUS. 93
un peu moins long que le fémur postérieur, dépassant les cerci, noir, sa moitié infé-
rieure rousse.
Si Élytres ne laissant à nu que les 4-5 derniers segments de l'abdomen ; le champ
latéral noir, occupé par 4-5 nervures; le champ dorsal gris-ferrugineux, demi-coriacé,
offrant un tambour assez complet; la veine diagonale arquée; le miroir appréciable,
transversal, triangulaire, à bord postérieur arqué, un peu réticulé, l'aire apicale très-
courte.
Habite : La Nouvelle-Hollande, Sidney. (Collection de M. Brunner de Wattenwyl,
n° 3119, ©. — Musée i. de Vienne, O'. Voyage de la frégate Novara.)
25. N.? heteropus, Walk.
Niger, apterus, tomentosus, setosus, sat robustus; oculis subprominulis ; palpis albidis ;
pedibus sat validis ; femoribus posticis basi subtusque testaceis, tibiis posticis utrinque
quadrispinosis ; ovipositore abdomine non breviore. Q.— Long. 3 '}, lin.
Nemobius heleropus, Walk. Cat. B. M. Derm. Salt. I, 60, 15, ©.
Habite : L'Australie. — Peut-être une larve ?
2. Mâles dont la position reste indéterminée.
26. N.? obscurus, Af.
Minutus, nigrescens, subtus flavidus ; antennis pallido-annulatis ; capite rare nigro-
seloso ; frontis maculis minutis; « processus frontis subarciformis, scrobiculis duobus dis-
sepimento interstinctis impressus et ejus latera etiam excavata lineisque duabus superne
angulum formantibus inclusa;> — pronoto antrorsum attenuato, atro-setoso ; elytris vix
abdominis longitudine ; alis longe caudatis ; pedibus lutescentibus, femoribus posticis elon-
gatis, grisescentibus ; tibiis 6 : 6 spinosis. — Long. 1 !/, lin.
Q. Elytris in longitudinem venosis, venulis transversis paucis.
d. Frons tuberculo conico instructa (2) ; elytrorum speculo magno rhombeo, per venam
transversam diviso.
Acheta obscura, Afzel et Bren. Achet. Guineenses, 1804, 25, © Gf, fig. 7, G'.
Habile : La Guinée.
Le genre auquel appartient cette espèce reste incertain, peut-être faut-il voir dans
cet insecte un Trigonidien.
94 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
2%. N. Malgachus, D. Sp.
Minutus, fulvo-testaceus, fusco-punctulatus ; capitis facie nigra; palpis fulvis, apice
nigrescentibus; cranio bruneo-punctato, vertice fusco, pallide 4-lineato ; pronoto antrorsum
subcoarctato, margine postico vix arcuato, superne fulvo; bruneo-punctulato, lobis laterali-
bus nigris, postice anguste badio-marginatis, margine infero exciso, postice lobum infere
productum efficiente; clytris abdominis longitudine, fusco-testaceis, fusco-umbratis, venis
pallidioribus, campo laterali fusco; speculo lato, obliquo, angulato, per venam obliquam
d'iviso, apice extus non areolato; area apicali brevissima, testacea; alis nullis; pedibus
fusco-marmoratis et strigatis; femoribus posticis crassiusculis ; tibiis 4 : 4 Spinosis ; me-
tatarsi calcare interno fere ad apicem tarsi extenso; abdomine fusco, subtus cercisque
fulvis, .
Longueur du corps . . .. g5 mill. Largeur du pronotum . . .. 1,5 mill
Longueur de l'élytre. . . . 2,8 » Longueur du fémur postérieur. 3 »
Habite : Madagascar. Récolté par M. Alfr. Grandidier.
Chez cette espèce, le tambour de lélytre appartient au 2° type (fig. 10); il est
divisé en longueur par une nervure oblique, mais sa partie externe n'offre pas de
maille apicale.
L'espèce ressemble beaucoup aux N. Novare et javanus ; sa taille est intermédiaire
entre celle de ces deux espèces; la structure du tambour de l’élytre est presque la
même que chez ces espèces, sauf l'absence de maille apicale du miroir.
78. N. nigritus, D. Sp.
Fusco-fuliginosus, fronte oblique planatiuscula, ore pedibusque fusco-testaceis ; elytris
fuliginosis, abdominis longitudine, tympano completo, speculo minuto rhomboidali, area
apicali longiuscula. 4.
Longueur du corps . . . . . 6,5 milll Longueur du pronotum. . , G' 1,5 mill.
Longueur de l’élytre . . . . . 4,2 » Largeur du pronotum . . . 2,205
Longueur du fémur postérieur . . 4,6 » Longueur du tibia postérieur . 3,8 »
g. De lataille du N. Heydeni ; d’un brun noirâtre, à pubescence brune, changeant
en fauve.
Tête arrondie, à front oblique un peu aplati, ce qui fait disparaître le vertex, qui
se trouve remplacé par l'occiput. Antennes et palpes brun-testacés; ceux-ci grêles,
noirâtres au bout.
+5
NEMOBIUS. 95
Pronotum à peine rétréci en avant, d’un brun noirâtre, lorsque le poil est tombé,
ourlé de brun.
Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen ou la dépassant, brun-noirâtres : leur
tambour complet, appartenant au 1° type; le miroir petit, en losange carré arrondi;
son angle apical séparé par une pelite nervure arquée ; l'aire apicale assez longue,
lâchement réticulée par grandes mailles régulières. Ailes non apparentes.
Pattes bran-testacé, semées de poils noirs, brun-fauves en dessous, plus obscurs
en dessus. Épines des tibias postérieurs longues.
Sternum, hanches, base du ventre, bord inférieur des fémurs postérieurs testacé-
fauves. Cerci bruns.
Habite : Java. (Musée i. de Vienne.)
29. N. histrio, N. SP.
Minutus, fuscus ; vertice pallide 4-lineato ; pronoto superne bruneo, fulvo-vario ; elytrorum
tympano. absque speculo, chorda 1° venulam ad v. diagonalem obtusangulatam emittente ;
coxis albidis ; femoribus anticis dimidiatis, basi albidis, apice fuscis; posticis fusco 3-fas-
cialis; artubus, tibiis tarsisque posticis albido-annulatis ; abdomine fusco-testaceo. J.
Longueur du corps. . . .. .. 5 mil. Largeur du pronotum . . . . G° 1,9 mill.
Longueur de lélytre . . . .. GDS Longueur du fémur postér. . 3,1 >»
cd‘. Très-pelit, d'un brun foncé.
Tête noire; le crane convexe, en bourrelet, offrant 4 sillons et # lignes fauves.
Front un peu aplati. Bouche brune.
Pronotum brunâtre en dessus, varié de fauve; ses lobes latéraux brun-noirs,.
Élytres un peu dépassés par l'abdomen, brun-testacés. Le tambour n’offrant pas de
miroir ; l’archet coudé à angle obtus; la veine oblique écartée de l’arête, longue et
arquée; la v. diagonale coudée à angle obus; les deux cordes droites; la {"° envoyant
une vénule à l’angle de la v. diagonale. Ailes abortives.
Pattes : hanches blanchâtres. Fémurs 4°, 2 blanchâtres jusqu’en leur milieu, en-
suite bruns ; leurs deux couleurs nettement limitées ; tibias brun-roux, avec les articu-
lations pâles. Fémurs postérieurs testacés, ornés de 3 bandes brunes ou noires, dont
la dernière couvre l'extrémité et la première n’atteint pas le bord inférieur; la face
interne brunie. Tibias et tarses postérieurs bruns, annelés de blanc-testacé; les épines
médiocres, brunes, pâles à la base.
96 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Abdomen brun-testacé, varié de brun. Cerci brunâtres. Plaque sous-génitale petite,
comprimée.
Habite : Java. (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 7040.)
30. N. tigrinus, Brun.
Fulvescens, subtus testaceus, fusco-setosus ; capite superne brevissimo, fronte antrorsum
detruso ; pronoti canthis subacutis, lobis lateralibus postice fuscis ; elytris abdomine paulo
brevioribus, speculo non explicato ; femoribus fusco-ferruginco-maculosis, posticis tri-
fasciatis. 4.
Longueur du corps . . . .. g' 5,3 mill. Largeur du pronotum. . . .. g' 2 mill.
Longueur de lélytre. . . . . 3 » Longueur du fémur postérieur. 3,9 »
cd. Un peu plus grand que le N. histrio ; d’un testacé pâle, fauve en dessus, semé
de longs poils bruns.
Tête ayant le front presque vertical. Yeux non saillants.
Pronotum fauve-testacé, partagé par un sillon incomplet; ses lobes latéraux bruns,
au moins à l’angle postérieur; ses arêtes vives.
Élytres brun-testacés, un peu dépassés par l'abdomen; le champ anal plus large
que long. Les nervures du tambour fortes, saillantes; la v. diagonale arquée, bifur-
quée à angle très-oblus, comme pour donner naissance au miroir, mais celui-ci n'étant
pas développé; les cordes arquées. Aïles abortives.
Fémurs 1°", 2° tachetés en dessus de brun-ferrugineux. Fémurs postérieurs gros,
ornés de trois bandes brun-ferrugineux, subtransversales à la face interne, très-
obliques, presque longitudinales à l’externe. Tibias postérieurs testacés, brunis aux
articulations ; leurs épines médiocres, testacées.
Abdomen brun-ferrugineux, testacé en dessus. Cerci fauves, piquetés de brun-
ferrugineux.
Habite : La Polynésie. Tahiti. (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 9078, cf.)
31. N. pulex, D. Sp.
Minutus, fuscus, subtus pallidior ; capite pronotoque nigris, hoc transverso, antrorsum
coarctato, postice subarcuato ; elytris abdominis longitudine, tympani speculo reticulato ;
alis longe caudatis. &.
NEMOBIUS. 97
Longueur du corps. . . . Œ 5 mill. Longueur du pronotum .. ... g 1 mill.
Id, avec les ailes . . , . . 9 » Largeur du pronotum. . . . .. 15 »
Longueur de l'élytre . . . 3,3» Longueur du fémur postérieur. . 2 »
cf. Petit, de forme un peu déprimée, brun, luisant. Tête et pronotum noirs. Bou-
che et antennes passant au Lestacé,
Pronotum transversal, rétréei en avant, son bord postérieur subarqué; ses lobes
latéraux un peu enveloppants.
Élytres atteignant le bout de l'abdomen, parallèles, brun-testacés; le champ latéral
offrant 3 nervures droites ; le tambour normal, sauf le miroir qui est à angle obtus,
réticulé, et se confondant avec l’aire apicale. Ailes dépassant les élytres d’une quan-
tité égale à la longueur de ceux-ci.
Ventre et sternum brun-testacés. Anus brun.
Habite : L'Australie septentrionale. (Collection de M. Brunner de Wattenwyl,
n° 6426.)
Espèce très-voisine de N. Novar«.
32. N.? bivittatus, Walk.
Niger, hirsutus ; pronoto luteo-bivittatus ; pedibus sat gracilibus ; femoribus subtus tes-
taceo-vittatis; tibiis testaceo bifasciatis ; tarsis basi testaceis; elytris pallide cinereis, abdo-
mine brevioribus ; alis obsoletis ; cercis piceis. . — Long. 3 lin.
Nemobius bivittatus, Walker, Cat. B. M. Derm. Salt. I,59, 13, d.
Habie : La Nouvelle-Hollande ; Swan River.
& * 02 L L CA L
ph IT. Formes gréles; l'espace interantennaire étroit. Élytres raccourcis, ne
AATE s'étendant que jusqu'au milieu de l'abdomen, lors même que les ailes sont
; A 74 _prolongées en queue.
Qt
.? varius, Afz.
Fr. Mi lus ; capite atro, maculis fr ontis obsoletis, palpis pallidis ; pronoto atro,antrorsum
” atanaio setis concolor ne paucis instructo ; pectore pallidiore ; elytris vix ultra dimi-
… dium abdomen porrectis, basifuscescentibus, in lateribus fascia fusca; speculo elongato-
shombeo, indiviso ; alis longicaudatis, cauda elytris sesqui longiore; pedibus fulvo-fuseis,
_ cinerescentibus, pilis raris instructis ; tibiis posticis 6:6 spinosis ; abdomine bruneo ; cercis
_ multo brevioribus quam cauda alarum. &. — Long. 3 !/, lin. lat. 1 lin.
Acheta varia, Afzel. et Brenn., Achetæ Guineenses, 1804, 25,5, fig. 6, of.
TOME XXV, 1'° PARTIE, 13
98 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Habite : La Guinée.
Chez cette espèce on trouve de longues ailes combinées avec des élytres relativement
courts; ce caractère se retrouve chez le N. bicolor, et il éloigne le N. varius du
N. œthiops. ne s’agit évidemment pas ici d’une simple variété à élytres raccourcis, car
dans les variétés de cette catégorie l’atrophie des ailes est toujours plus grande que
celle des élytres, tandis qu'ici c’est le contraire.
. Cette espèce pourrait du reste appartenir à un genre de Trigonidiens,
34. N. aerobatus, N. SP.
Gracillimus, fuscus, subtus pallidior ; pronoto subcompresso: elytris brevibus, castaneis,
fascia humerali testacea; alis longe caudatis; pedibus bruneis subtus testaceis; femoribus
crassis, in longitudinem fusco-bifasciatis:; tibiurum spinis metatarsoque longissimis : ovi-
positore brevissimo. ©.
Longueur du corps . . .. 5,2 mill. Largeur du pronotum. . . . . . 2 mill.
» o
Id. avec les ailes . . . . . 8 » Longueur du fémur postérieur . 3,9 *»
Longueur de Pélytre. . . 2:80) Longueur de Poviscapte. . ... 1,8»
Q. Très-crêle. Brun en déssus, brun-testacé en dessous; ou passant au ferru-
gineux.
Tête brun-châtain, presque plus haute que large; Yeux grands, peu saillants ;
bouche testacé-pâle. |
Pronotum subcomprimé, brun-châtain, à bord postérieur pâle.
Élytres brun-marron, assez courts, étroits, offrant 4 nervures latérales et # dor-
sales ; la bande humérale testacée. Ailes très-longues, pâles, salies de brun-pâle.
Pattes brun-roux, testacées en dessous. Fémurs postérieurs larges, portant 2 bandes
brunes longitudinales fondues sur leurs bords. Épines tibiales très-longues. Métatarse
très-long ; l’éperon interne n’atteignant pas l'extrémité du 3° article du tarse.
Oviscapte roux, très-court, subcomprimé, à peine arqué.
Habite : L'Afrique tropicale; Sierra-Leone. (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl,
n° 421 ©.)
Cette espèce appartient au type du N. bicolor, caractérisé par des élytres courts, se
combinant avec de très-longues ailes.
35. N. bicolor, D. Sp. (fig. 5).
Gracilis, fusco-niger; capite pronotoque fusco-nigris, illo minuto, oculis prominulis :
fronte inter antennas angusta; pronoto coarctato, trapezino; palpis bruneis: antennis [us-
cis; elytris flavo-testaceis abdomen dinidium tegentibus, speculo minuto, rotundato-poly-
NEMOBIUS. 99
gonali, area apicali brevissima ; alis longissimis ; pedibus abdomineque fuscis ; tibiis pos-
hicis 4:5 spinosis. .
Longueur du corps ... © 7 mil. Longueur du pronotum . ... g' 1,3 mill,
Id. avec les ailes. . . . . 120) Largeur du pronotum , . . .. 2,4 »
Longueur de l'élytre . . 3,4 » Longueur du fémur postérieur, 4»
. Petit, grêle, d'un brun noirâtre, garni de poils noirs.
Tête très-petile, peu aplatie; yeux saillants, ovales ; palpes et antennes bruns; l’es-
pace interantennaire très-étroit, de moitié moins large que le premier article des an-
tennes.
Pronotum rétréci en avant, élargi en arrière, en trapèze, largement ourlé,
Élytres d’un jaune testacé, tronqués-arrondis, atteignant jusqu’au milieu de l’abdo-
men et au {tiers des fémurs postérieurs ; le champ latéral offrant 4 nervures; la
veine diagonale longue, droite ; le miroir appartenant au 1® type, mais n’offrant pas
de mailles à son bord postérieur, très-petit, subapical en carré-arrondi ou en carré
placé en losange; les cordes à peine arquées, non interrompues au niveau du miroir,
mais se continuant presque jusqu'au bord apical de l’élytre, souvent sinueuses et ré-
ticuleuses; l'aire apicale composée d’une seule rangée de mailles. Le tambour de
l’élytre gauche très-membraneux. Ailes très-longues, dépassant les élytres, pres-
que du double de la longueur de ceux-ci, hyalines, à nervures brunes; au repos
l'extrémité paraissant grise.
Pattes brunes; leurs articulations testacées ; le tambour de la face externe des tibias
antérieurs grand, allongé. Fémurs postérieurs égalant le tibia et le tiers du tarse
postérieur, Épines des tibias postérieurs médiocrement longues, au nombre de 4:3;
la supérieure du bord interne petite et crochue; premier article du tarse très-long,
non cannelé, ses épines apicales courtes, n’atteignant pas au milieu du 3"° article.
Abdomen brun; plaque sous-génitale petite, comprimée; cerei longs mais longue-
ment dépassés par les ailes. |
Habite : les Indes orientales; 3 GG m'ont été envoyées de l'Inde centrale par le
major Falconnet.
Le miroir de l’élytre jf est placé plus en arrière que chez les autres espèces, car
il est très- petit et ressemble souvent aux mailles du bord apical de l’élytre ; son dépla-
cement et sa petitesse font que l'extrémité des cordes n’est pas déviée et ne se courbe
pas en forme de crochet, car son angle interne ne correspond plus à la nervure
transverse qui, d'habitude, intersecte les cordes et occasionne leur déviation. Les
cordes ne sont donc pas interrompues à l'endroit habituel, mais elles se continuent
avec les tronçons qui, d'habitude, leur font suite dans un ordre alterne. La vénulation
n'est pas très-fixe; le miroir prend souvent une forme polygonale; il est parfois
100 MÉLANGES OKTHOPTÉROLOGIQUES.
partagé par une vénule transversale, Les cordes sont quelquefois un peu arquées, et
presque interrompues, du reste, fort irrégulières el variables.
Genre HEMIGRYLLUS, Nob.
. (Fig. VIIL.)
Formes générales des Gryllus.
Téte globuleuse. Ocelles disposés en triangle. Palpes médiocres. Le dernier article
des palpes maxillaires tronqué obliquement. Mandibules courtes.
Antennes longues; le premier article assez pelit.
Pronotum court, transversal, angulaire en arrière; ses lobes latéraux carrés, à bord
inférieur droit et horizontal.
Élytres normaux ; la veine médiastine rameuse.
Pattes comprimées. Tibias tous très-courts ; leur armure apicale se composant,
comme chez les Gryllus, de 3 éperons à la première paire, de # à la seconde; ces
éperons grêles et aigus; tibias antérieurs offrant un grand tambour à la face énterne
seulement. Métatarse antérieur court, l'intermédiaire allongé. Fémurs postérieurs gros
jusqu’au bout. Tibias postérieurs courts, non comprimés, à face supérieure plate; ses
arêtes armées de longues épines poilues, comme ‘chez les Nemobius, demi-mobiles et
presque également longues aux deux arêtes; ces épines rapprochées les unes des
autres ; la dernière de chaque arête très-rapprochée des premiers éperons. Éperons
également poilus et demi-mobiles; ceux de la face interne droits; l'inférieur très-petit,
le mitoyen et le supérieur très-longs, subégaux ; ceux de la face externe arqués; l’in-
férieur plus long que le supérieur, le mitoyen très-long, presque aussi long que l'in
terne. Métatarse très-allongé, large et déprimé, largement cannelé en dessus, convexe
et pubescent en dessous ; ses bords tranchants ; le bord externe serrulé, l'interne entier,
n’offrant qu'une seule dent apicale ; l’éperon apical interne très-long, l’externe court,
faisant pendant avec la dent apicale du bord interne ; deuxième article de tous les tarses
petit, comprimé. — Plaque suranale prolongée en tuile.
Q ©. Oviscapte rudimentaire. G'c- Élytres munis d’un tambour complet, mais à
miroir non divisé; les veines obliques au nombre d’au moins 2; les branches de la
veine médiastine sinuées en S. Plaque sous-génitale comprimée.
Ce genre tient le milieu entre les Nemobius et les Gryllus.
En effet, les épines des tibias sont longues et pubescentes, comme chez les Nemo-
HEMIGRYLLUS. 101
bius, mais un peu moins mobiles que chez ces derniers ; le métatarse postérieur est
arrondi en dessous, longuement pubescent, comme chez les Nemobius, mais il est ser-
rulé en dessus comme chez les Gryllus, toutefois il ne l’est que d’un seul côté, ce qui
est encore un caractère intermédiaire entre ceux des deux genres. La tête est celle
des Gryllus. Le pronotum a ses lobes latéraux carrés comme chez les Nemobius, mais
non échancrés au bord inférieur, Enfin la brièveté du tibia postérieur et l'allongement
du tarse rappellent un peu ce qui s’observe chez les Brachytrypites ; et les fémurs,
sans être grêles ni allongés, sont aussi longs que le tibia et le métatarse pris en-
semble.
Les Hemigryllus s'éloignent, du reste, de tous les autres genres des Grylliens par
leurs tibias antérieurs perforés à leur face interne seulement, et (sauf de certains
Nemobius) par leur pronotum angulaire en arrière. Le tambour de Pélytre male,
dont le miroir n’est pas divisé, les éloigne des Brachytrypites et des Gryllites pour
les rapprocher des Nemobiites et des Gryllomorphites.
Enfin, les Hemigryllus se distinguent de tous les autres genres de la famille des
Gryllides par la conformation si singulière de leur métatarse postérieur qui est aplati
el creusé en forme de canal, et par le fait que l’éperon externe-inférieur des tibias
postérieurs est fort long, tandis que l’interne est presque rudimentaire.
4. H. Kriechbaumeri, D. Sp. (Üg. V1.)
Helvolus, pubescens ; capite globoso ; pronoto-transverso, postice angulato, superne cum
capite pallide-ferrugineo vario ; lobis lateralibus quadratis ; elytris abdominis longitudine ;
alis caudatis ; tibiis anticis in latere interno perforatis, posticis utrinque spinis 4 elongatis,
pilosisque; metatarso postico clongato, late canaliculato; 1 : 4 dentato ; abdomuinis seygmentis
griseo-limbatis.
Q. Elytris superne basi flexuoso-venosis ; ovipositore vix ullo.
d. Elytrorum tympano venis obliquis 2 ; speculo indiviso.
Longueur du corps . Q 12mill, 11 mil Longueur du pronotum Q® 2,2 mil. G‘ 1,8 mill.
Id. avec les ailes . . 19% 100 Largeur du pronotum 42 3,2
Longueur de l’élytre. L 008) 7,6 » Long. du fémur postér. 7,8 » (7110
Id. du métatarse post. 2,9 » 2,3 » Longueur du tibia post, 4,5 » 4 »
©. D'un testacé pâle, couleur paille.
Tête globuleuse, bombée, assez petite ; la ligne du vertex assez saillante ; le front
peu aplati; l’espace interocellaire au moins du double plus large que le premier article
des antennes; ses bords latéraux carénés, à peine convergents; l’ocelle antérieur
gros et transversal ; l’'écusson facial offrant en dessous de celui-ci, de chaque côté, un
point enfoncé placé à côté de la fossette antennaire. Chaperon se joignant à l’écusson
facial par une ligne droite. Palpes médiocres ; le 5° article des p. maxillaires à peine
102 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES,
aussi long que le 3°, Mandibules courtes. La tête marquée de quelques points ferrugi-
neux ; le crâne testacé-ferrugineux, rayé de lignes pâles suivant sa longueur ; espace
interocellaire légèrement bruni, l'ocelle antérieur bordé en dessus par une ligne bru-
nâtre arquée. Pas de sillon interocellaire, mais entre les ocelles postérieurs une faible
ligne pâle droite, recevant au milieu la ligne pâle qui partage le crâne et qui est mar-
quée d’un fin sillon. Antennes testacé-pâle.
Pronotum velouté, très-court, transversal, un peu rétréci en avant, fortement ourlé
tout à l’entour ; son bord postérieur bisinué et franchement angulaire à angle obtus ;
ses lobes latéraux carrés, à angles émoussés, à bord inférieur droit, horizontal, non
échancré. La face supérieure un peu variée de dessins ferrugineux-pàles; les deux
taches piriformes très-allongées.
Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen, de la couleur du corps; offrant sur l’arête
deux bandes brunâtres transversales; la veine médiastine portant 4-7 branches (les der-
nières très-petites) ; le champ latéral incolore, offrant, outre la veine médiastine, 5 ner-
vures : les 2-3 supérieures parallèles aux branches de la veine médiastine, la suivante
presque droite, arquée, éloignée de la précédente; les 2-3 inférieures très-petites.
Toutes les nervures se bouclant les unes sur les autres à leur extrémité; la partie
supérieure du champ latéral offrant quelques vénules transverses. Ailes prolongées en
queue.
Pattes de la couleur du corps, un peu tachées de brun-pâle, surtout à l’extrémité
des fémurs. Tibias antérieurs très-courts, offrant à leur face interne un grand tam-
bour ovale, et souvent à l’externe l'indication obsolète d’un tambour peu distinct, non
développé. Premier article des tarses antérieurs court, celui des tarses intermédiaires
presque aussi long que le troisième. Fémurs postérieurs médiocrement forts, parabo-
liques, offrant en dessus 2-3 bandes transversales formées par un tacheté brun, et
avec l'extrémité tachée de brun. Tibias non comprimés, marqués à leur face interne
de taches ferrugineuses, armés dans leur seconde moitié de #: #% longues épines à
pointe brune. L’éperon interne mitoyen à peine plus long que le supérieur, atteignant
aux trois quarts, et le mitoyen externe aux deux tiers de la longueur du métatarse ;
l’éperon inférieur externe trois fois plus long que linférieur interne. Métatarse ayant
plus que la moitié de la longueur du tibia, large et déprimé, creusé en forme de gout-
lière, ses arêles, ou plutôt ses bords, tranchants; l’externe armé dans sa seconde moitié
de trois dents, et l’interne d’une seule dent apicale presque aussi forte que l'éperon
externe auquel elle fait pendant; l’éperon externe arqué; l'interne au moins du double
plus long, atteignant aux trois-quarts de la longueur du 3" article. Griffes partout
longues et grêles. |
HEMIGRYLLUS. 103
Abdomen pointillé de brun; le bord des segments gris-brun. Cerci blanchâtres.
©. Élytres : les nervures du champ dorsal flexueuses, entrelacées, formant des
mailles Tâches ; le champ anal offrant cependant trois nervures obliques assez régulières,
mais cessant de l’être à la base. Les trois nervures de l’arête seules droites; la veine
discoïdale portant vers son extrémité 2-3 secteurs ; la 2€ veine discoïdale flexueuse et
saillante ; la seconde moitié de l’élytre réticulée par losanges et par carrés. Plaque
sous-génitale (fig. #, s) squamiforme, non échancrée. Oviscapte (0) presque nul, com-
posé de # stylets dont les supérieurs aigus, n’ayant pas un millimètre de longueur; les
deux inférieurs de moitié moins longs, squamiformes.
d‘. Élytres (fig. 5,6) ayant la veine médiastine sinuée, parallèle à la veine humérale,
portant # branches sinuées en S, peu longitudinales et se bouclant les unes sur les autres:
la nervure qui fait suite en dessous à la veine médiastine, souvent bifurquée, fournis-
sant aussi deux veines costales analogues aux branches de la veine médiastine. Le
tambour complet : 2 veines obliques parallèles presque droites et une 3° arquée,
parlant de l'angle de l’archet; le miroir en losange, aussi large que long, non divisé ;
son angle antérieur droit; ses angles latéraux arrondis; la 1"° corde envoyant une
vénule vers l'angle interne du miroir ; l'aire apicale longue. Plaque sous-génitale pu-
bescente, comprimée, appointie en ogive, à bords supérieurs un peu arqués.
Habite : Le Brésil. (Musée de Munich et de Genève.)
Cette espèce est dédiée à M. Kriechbaumer, conservateur au Musée de Munich, au-
quel je dois la connaissance de ce type remarquable.
: Légion des BRACHYTRYPITES.
(PL. 14; fig. XIX-XXIHIL.)
Ocelles en général disposés en ligne transversale droite, ou légère-
ment arquée. Fémurs postérieurs au moins aussi longs que le Libia et
le métatarse postérieur, souvent aussi longs que le tibia et le tarse tout
entier pris ensemble. Tibias postérieurs armés d’épines, mais non ser-
rulés; leur éperon interne supérieur plus long que l'intermédiaire (rare-
ment égal à ce dernier).
Ce groupe est difficile à distinguer de celui des Gryllites. Il en diffère par plusieurs
caractères, mais dont aucun n’est parfaitement général, Néanmoins les Brachytrypites
104 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
ont un faciès particulier qui se dessine assez nettement, et ils nous semblent former
un rameau distinct de la tribu des Grylliens, rameau qui mérite d'être séparé de celui
des Gryllites, quelque intime que soit sa parenté avec ce dernier.
Les caractères qui le distinguent sont les suivants :
La tête est parfois très-grosse. L’arrangement des ocelles dénote une tendance vers
un développement exubérant de la partie supérieure de l’écusson facial, laquelle en-
vahit toute la bande interantennaire, en refoulant les limites du front jusqu'au niveau
des ocelles postérieurs (fig. xx, 3 b).
Dans plusieurs genres les fémurs postérieurs s’allongent et perdent de leur épais-
seur, tandis qu'au contraire les Uibias ont une tendance à se raccourcir, d’où résulte
que les premiers égalent en longueur le tibia et le tarse pris ensemble (Gig. xIX). IS
sont toujours au moins aussi longs que le tibia et le métatarse". Le terme extrême
de celte modification est atteint par le genre Apiotarsus, où le tibia s’est raccourci au
point de devenir moins long que le métatarse (fig. XxIm).
L’armure des tibias postérieurs est robuste. L’éperon supérieur-interne (fig. xx, 4,
s) est toujours plus long que l'intermédiaire (sauf dans de rares exceptions).
Les éperons internes sont en général fortement ciliés, le supérieur l’est surtout en
dessous, lintermédiaire surtout en dessus, mais il est en outre pubescent partout.
Les tarses ne sont pas toujours comprimés ; le métalarse postérieur est toujours ser-
rulé en dessus, comme chez les Gryllites, souvent il l'est même bien plus fortement,
mais il offre aussi une certaine tendance à perdre ses denticules par variété ?.
Les élytres ont toujours la veine médiastine rameuse. Chez les mâles ils sont
toujours occupés par un lambour très-complet, analogue à celui des Gryllites,
muni d’au moins 2 veines obliques, tantôt transversales et ondulées, comme chez les
Gryllites, tantôt au contraire allongées et assez droites. Le miroir est partagé par une
nervure arquée. La veine enveloppante est bien développée; la première corde envoie
de son extrémité une vénule à la veine enveloppante ou à l’angle interne du miroir :
l’espace qui fait suite aux cordes, entre la veine enveloppante et le bord sutural de
l’élytre, est d’abord occupé par quelques cellules rhomboïdales ou irrégulières assez
grandes, puis il devient densément réticulé et continue le réseau de l'aire apicale.
Le corps est quelquefois glabre et luisant, dépourvu de la pubescence veloutée
dont la plupart des Gryllides sont revêtus °.
‘ Chez les Gryllites, le fémur postérieur est presque toujours moins long que le tibia et le métatarse
pris ensemble, et tout au plus égal à ces deux pièces.
? Surtout dans-le genre Gymnogryllus.
# Ce caractère est surtout facile à observer sur les fémurs postérieurs, parce que ces pièces-là sont
moins sujettes que la tête et le pronotum à perdre leur duvet par Pusure
APIOTARSUS. 105
On distinguera les Brachytrypites des Gryllides au moyen des données suivantes :
Appartiennent au groupe des Brachytrypites :
a) Les espèces dont l’éperon supérieur-interne des tibias postérieurs est distincte-
ment plus long que l'intermédiaire.
b) Les espèces dont les ocelles sont rangés en ligne droite transversale,
c) Les espèces chez qui le fémur postérieur est aussi long que le tibia et le tarse
pris ensemble.
d) Les espèces à corps et pattes glabres, ou finement soyeux, non veloutés. Ce der-
nier caractère est purement empirique.
Genre APIOTARSUS!, Brun.
(Fig. XXIIL)
Apiolarsus, Brunner de Wattenwyl, Bullet. entomol. Suisse 1874.
Corps allongé très-grêle et cylindrique, aptère.
Antennes fortes, très-longues; leur premier article gros, très-large et court.
Tête arrondie, à front tombant, prolongé obliquement en bas en forme de rostre
étroit, creusé d’une fossette longitudinale. Yeux piriformes, convexes et peu saillants.
Ocelles postérieurs nuls ou très-petits, antérieur allongé, logé dans la fossette, près
de l'extrémité du rostre. Palpes médiocres ; leur dernier article peu dilaté.
Pronotum allongé; ses lobes latéraux allongés et peu élevés, à bord inférieur hori-
zontal, ou légèrement remontant en arrière, à bord latéral-postérieur oblique.
Paites très-comprimées; les antérieures courtes. Fémurs des deux premières paires
dilatés; leurs tibias de la longueur des fémurs; tibias antérieurs non perforés, armés
de 2 éperons (fig. #i, #e) ; tibias intermédiaires armés de 3 éperons (fig. 5 a, 5 p). Pre-
mier article des tarses large el court, très-comprimé comme les tibias; le 2"° article,
très-obliquement tronqué, prolongé en pointe en dessous, et offrant une sorte de fos-
selle ou de pelote oblongue. Pattes postérieures longues. Fémurs étroits, peu dilatés,
égaux en longueur au tibia et au tarse pris ensemble. Tibias (fig. 61, 6 e) extraordi-
nairement courts, moins longs que le métatarse, non comprimés, armés d’épines jus-
qu’à la base ; leurs éperons très-courts; les deux inférieurs rapprochés l’un de l’autre ;
1 De äruc:, éloigné, æt räpccs, larse; le larse postérieur proprement dit étant éloigné du tibia par un
métatarse extraordinairement long.
TOME XXV, 1"? PARTIE. 14
106 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
les supérieurs presque égaux aux intermédiaires, Métatarses postérieurs (fig. 7 i, 7 €)
extraordinairement longs, à peine comprimés, dépourvus de sillon en dessus, armés de
très-fortes dents spiniformes, au moins aussi grandes que les épines des libias : leurs
éperons grands, inégaux; leur face inférieure fortement pubescente, garnie de poils
couchés, mais sans brosse de poils roides et relevés.
Plaque suranale prolongée au milieu. Cerci très-longs. Oviscapte très-long, grêle et
droit.
Ce genre a été établi pour un insecte infiniment curieux, qui présente ce caractère
tout à fait unique dans la série, d’avoir le tibia postérieur raccourci au point de deve-
nir moins long que le métatarse, lequel prend au contraire un développement extraor-
dinaire. Cet article imite du reste la forme du tibia; il n’est guère comprimé ; ses den-
ticules prennent des proportions énormes, au point de dépasser la grandeur des épines
tibiales, tandis que les éperons du tibia deviennent fort petits, contrairement au carac-
tère de la tribu. On dirait donc que le métatarse est appelé à remplacer le tibia; on
pour le moins à s'ajouter à ce dernier; il semble remplir les mêmes fonctions et faire
pièce avec lui. S'il en est ainsi, la patte n’appuie réellement dans la marche que sur
les deux derniers articles du tarse, et l’insecte serait digétigrade aux paltes postérieu-
res; il est probable toutefois que, pour faciliter le saut, le métatarse postérieur se
replie en quelque mesure sur le tibia, Le métatarse des pattes antérieures et intermé-
diaires est de son côté tellement lamellaire, qu'on se demande s’il appuie bien à terre,
et si ces patles ne sont pas également digitigrades.
Les caractères des Apiotarsus s'éloignent à certains égards de ceux des autres
Brachytrypites : |
a) Les ocelles ne sont pas rangés en ligne transversale et, à ne considérer que la
disposition de ces organes, le genre devrait se classer dans le groupe des Gryllites; mais
la position de l’ocelle antérieur n’est ici qu'une anomalie, et tient à ce que le front, en
se resserrant outre mesure, et en s’allongeant entre les antennes, a chassé l’ocelle en
avant.
b) La brièveté des éperons des tibias postérieurs, dont l’interne-supérieur (s) n’est
pas plus long que l'intermédiaire (m), font également exception à la règle, mais cette mo-
dification n’est ici qu’une conséquence fortuite du développement exubérant du méta-
larse; cette pièce s’ajoutant au tibia pour n’en former qu'une avec ce dernier, les
éperons deviennent inutiles ou même génants, puisqu'ils occupent pour ainsi dire le
milieu de la jambe", Ils s’atrophient donc; ils restent gros er courts; les éperons in-
1 Comme il a été dit, celle-ci, au lieu de se composer du tibia seulement, se ompose ici, physiologi-
quement parlant, du tibia et du métatarse joints ensemble.
APIOTARSUS. 107
ternes deviennent même presque aussi courts que les externes, et ils ne sont pas pu-
bescents et ciliés comme chez les autres genres.
c) La forme exceptionnelle des métatarses antérieur et intermédiaire est, de même
que celle des éperons des tibias postérieurs, spéciale à ce genre.
d) Enfin le nombre réduit des éperons des tibias des deux premières paires se re-
trouve chez les Nemobius, chez divers Énéoptériens, etc.
Tous les autres caractères rattachent les Apiotarsus aux Brachytrypites, en particu-
lier la forme étroite et allongée du fémur postérieur; c’est même dans ce genre que
ce caractère devient le plus accentué. L’allongement du fémur, le raccourcissement
du tibia, l'allongement du métatarse, tous caractères essentiels du genre Brachytrypus,
atleignent icileurs proportions extrêmes. Les deux premiers articles des tarses, 1° et
2%, offrent également en dessous une sorte de pelote ou de renflement, qui rappelle
la pelote qu’on trouve chez certains Brachytrypus.
Le genre de vie des Apiolarsus n’est pas connu. Il offre sans doute des faits intéres-
sants, en rapport avec les modifications si bizarres des pattes de ces insectes.
1. A. Gryllacroïdes, Brunn. n. sp. (fig. xxui).
Elongatus, gracillimus, fulvo-testaceus ; capite rotundato, frontis rostro angusto, antror-
sum detruso, antice foveola longitudinali notato, ocellum anticum elongatum continente ;
clypei parte superiore infere bisinuata ; pronoto elongato, lobis lateralibus parum elevatis,
angulo antico rotundato; pedibus maxime compressis ; femoribus T°, 2 dilatatis ; tibiis
posticis femore plus quam duplo brevioribus ; 5 : 6 spinosis, calcaribus brevibus ; metatarso
tibia longiore, dentibus 4 :6 maximis armato ; cercis longissimis ; ovipositore femore lon-
giore. Q.
Bongueur du corps . . . . . .. .. ® 32 mil Longueur du pronotum . . . . . .. Q 7 mil.
Longueur du fémur postérieur. . . . 20,7 » Largeur du pronotum. . ...... 6,5 »
Longueur du tibia et du tarse postér. 20,5 » Longueur du fémur antérieur . . . . 6,5 »
Longueur du tibia postérieur. . . . . TOP RToneuEutdes CRC eee 25 »
Longueur du métlatarse postérieur. . 8,3 » Longueur de loviscaple. . . . . .. 252%»
©. Corps très-grêle, allongé, cylindrique. Tout l’insecte d’un testacé fauve-roux,
finement pubescent.
Tête très-arrondie; le front formant entre les antennes un rostre très-étroit qui tombe
très-obliquement en avant; l’espace interantennaire n’ayant pas le quart de la largeur
du premier article des antennes. La base du rostre en dos d’äne, limitée en arrière par
un sillon angulaire (sillon interocellaire), qui aboutit de chaque côté dans une sorte de
gouttière supra-antennaire, à une très-petite tache ocellaire, souvent effacée; sa partie
108 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
antérieure creusée d'un profond sillon en boutonnière, renfermant l’ocelle antérieur,
lequel est ovale-allongé, Écusson facial peu élevé, fortement bordé le long des fossettes
antennaires ; le rebord devenant saillant au voisinage des yeux : son prolongement in-
terantennaire, étroit, portant une tache blanchâtre, oblongue-allongée. Chaperon se
joignant à l’écusson facial par un rebord presque droit; sa moitié supérieure cornée ;
son bord inférieur bisinué.
Antennes fortes et très-longues. Leur premier article gros, épais, court, beaucoup
plus large que long, rétréci à l’extrémité.
Pronotum allongé, fort peu rétréci en avant; son bord antérieur concave, son bord
postérieur transversal ou subconcave; le disque offrant une légère dépression trans-
versale, en avant de laquelle se trouvent les taches piriformes, qui sont ici petites, obli-
ques, à pointe dirigée en arrière et suivie d’un petit sillon oblique. Les lobes latéraux
longs et peu élevés, à bord inférieur insensiblement excisé au milieu, à angle antérieur
très-arrondi, à angle postérieur effacé, vu l'obliquité du bord latéro-postérieur. La
partie inférieure des lobes blanchâtre, surtout en avant. Méso- et métanotum également
courts. Métasternum rétréci en arrière, terminé en pointe étroitement échancrée ; sa
surface occupée en grande partie par une fossette piriforme.
Pattes très-comprimées; les deux premières paires ayant les fémurs fortement di-
latés, ovoïdes, à bord supérieur très-arqué.
Pattes antérieures courtes; tibias armés à l'extrémité de deux éperons aigus, l’ex-
terne court, l'interne assez long; les lobes qui emboitent latéralement le métatarse,
assez saillants; premier article du tarse de moitié moins long que le 3"; les deux
premiers articles ayant leur bord inférieur noir.
Pattes intermédiaires plus longues; le tibia armé de 3 éperons; les deux postérieurs
médiocres, l’antérieur petit, surmonté du lobe apical, qui est triangulaire et aigu. Mé-
tatarse moins long que le 3° article. ,:
Pattes postérieures longues. Fémurs grêles, peu renflés. Tibias très-courts, n'ayant
que les */, de la longueur du fémur, non comprimés, à surface postérieure large, sub-
convexe et luisante ; leurs arêtes armées de 6:5 épines courtes et aiguës, à pointe noire;
éperons très-courts; les supérieurs rejetés un peu en dessus sur l'extrémité des arêtes,
un peu écartés des intermédiaires, égaux à ces derniers, mais plus droits, ressemblant
aux épines; les éperons internes un peu plus longs que les externes. Métatarse plus
long que le tibia et lui ressemblant pour la structure, mais un peu plus comprimé, à
surface supérieure lisse et luisante; ses arêtes armées de 6 : 4 dents spiniformes aiguës,
très-grandes, plus longues que les épines des tibias; les deux éperons apicaux grands,
un peu arqués, très-inégaux. Le 2" article du tarse très-petit ; le 3" égalant la moi-
tié de la longueur du métatarse.
APTEROGRYLLUS. 109
Abdomen long et cylindrique; le bord postérieur des segments brunâtres. Cerci
atteignant probablement l'extrémité de l'oviscapte. Celui-ci très-long, ses valves petites
el aiguës. |
Habite : La Polynésie; Iles Viti. (Museum Godeffroy, n° 4590, ©. Le type de
Brunner.) |
Genre APTEROGRYLLUS, Nob.
(Fig. XXL.)
Corps aptère, cylindrique, assez grêle, finement pubescent.
Tête grosse, arrondie; le prolongement du front entre les antennes large et convexe.
Ocelles rangés en ligne transversale.
Pronotum dilaté en avant, ayant ses lobes latéraux carrés, à angles arrondis, à bord
inférieur presque horizontal.
Pattes fortes. Fémurs comprimés. Tibias antérieurs dépourvus de tambour, armés
de 3 éperons. Métatarse antérieur très-court. Tibias intermédiaires armés de #4 épe-
rons. Fémurs postérieurs robustes et larges. Tibias postérieurs très-courts, n’ayant
que la moitié de la longueur des fémurs, leur éperon supérieur-interne le plus long.
Métatarse postérieur très-long, égalant les */, de la longueur des tibias; le tibia et le
tarse pris ensemble pas plus longs que le fémur.
Oviscapte long et grêle.
Les Apterogryllus établissent le passage des Apiotarsus aux Brachytrypus. Hs se
rapprochent des premiers par la longueur de l’oviscapte et par leur corps aptère, des
seconds par leurs formes trapues, la grosseur de leur tête et la disposition des ocelles.
Les pattes postérieures tiennent le milieu entre les deux genres; les tibias sont encore
très-courts et les métatarses très-longs, moins cependant que chez les Apiotarsus,
mais plus que chez les Brachytrypus. Le tibia postérieur est encore assez long pour
appuyer sur le sol, c’est pourquoi ses éperons sont bien développés, plus longs que
chez les Apiotarsus, moins longs que chez les Brachytrypus, mais ayant les mêmes
proportions que chez ces derniers. .
1. A. Brunnerianus, D. SP. (fig. XXI).
Fusco-bruneus, gracilis, apterus, breviter pubescens, superne fuscus ; facie inter anten-
nas convexa, ocellis in lincam transversalem dispositis ; pronoto superne maculis 2 rufis,
lobis lateralibus fulvis, quadrato-rotundatis ; tibiis anticis absque tympano, metatarso brevi ;
tibiis posticis brevibus, utrinque 5-spinosis; metatarso dimidia tibia longiore, gracili, cal-
care interno valde elongato ; ovipositore femore longiore. @ Z.
110 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur du corps. . . ® 30 mil. G‘' 22 mill. Longueur du pronotum. 9 4,5 mill. cg‘ 4 mill.
Longueur du fémur post . 16 » 15 Largeur du pronotum . Ha 6,2 »
Longueur du tibia postér. 8 » 1,5» Long. du métatarse post. DU) 4,5 »
Longueur de loviscapte . 20 mill.
Corps assez grêle, aptère, d’un brun chocolat, brun foncé en dessus, brièvement
pubescent.
Tête convexe, bombée, noirätre en dessus. Ocelles rangés en ligne transversale;
celui du milieu très-petit, indiqué par un sillon. Espace interantennaire bombé et sail-
lant. Yeux peu saillants. Palpes fauves; leur 4" article court; le 5° non dilaté, sa
troncature parallèle à son bord supérieur et occupant les */, de sa longueur.
Pronotum dilaté en avant, à bord antérieur concave, à bord postérieur droit; sa face
supérieure brun foncé, ourlée de brun pâle, partagée par un sillon et offrant deux
taches piriformes rousses. Les lobes latéraux fauves ou roux, carrés, à angles arrondis;
leur bord inférieur n’étant cependant pas tout à fait horizontal, mais remontant légè-
rement en arrière; l'angle antérieur ‘obtus, mais distinct. Le thorax un peu étranglé
entre le prothorax et le mésothorax.
Pattes des deux premières paires comprimées ; tibias antérieurs dépourvus de tam-
bour; tarses courts, le 1° article un peu plus long que le 3"; celui-ci petit. Fémurs
postérieurs médiocrement forts, dépassant peu ou pas l'abdomen. Tibias n'ayant que
la moitié de la longueur des fémurs, armés de 5 paires d’épines. Métatarse grêle,
ayant plus de la moitié de la longueur du tibia; ses arêtes portant 4 : 6 spinules ; l'é-
peron interne très-long.
Abdomen cylindrique. Plaque suranale en triangle arrondi et échancré latérale-
ment.
Q. Oviscapte grêle, très-long ; ses valves apicales petites, terminées en épine.
c*. Semblable à la femelle; ses fémurs postérieurs un peu plus larges.
Habite : Le nord de la Nouvelle-Hollande. (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl,
n° 3767. © dt)
Genre BRACHYTRYPUS ', Serv.
(Fig. XIX, XX.)
Brachytrupes, Serville, — Brachytrypes, Erichson ; L.-H. Fischer.
Corps en général peu pubescent, grêle ou trapu.
1 Le mot Brachytrypes n’est pas précisément barbare, à condition qu'on emploie ici la terminaison
"3 de la {re décl. et non celle de la 3° décl. Mais les féminins en ou + de la 1° décl. (comme +eùrv),
BRACHYTRYPUS. 111
Tête arrondie ou aplatie en devant; l’espace interantennaire large. Ocelles rangés en
ligne transversale, rarement arquée.
Pronotum normal ; ses lobes latéraux carrés (fig. xt, 10), arrondis, à bord inférienr
horizontal, à angles arrondis.
Élytres bien développés, jamais raccourcis; le champ latéral rabattu à angle droit.
Ailes longues ou atrophiées.
Paltes robustes. Fémurs comprimés. Tibias antérieurs armés de trois éperons, of-
frant à la face externe un grand tambour ovale, et à l’interne un petit tambour rond
(parfois oblitéré). Tibias intermédiaires armés de # éperons. Fémurs et tibias des
deux premières paires ciliés de longs poils laineux très-fins, surtout ceux de la 1"°
paire. Tarses des deux premières paires peu comprimés ; leur premier article court ou
médiocre ; leur face inférieure aplatie, lisse, mais bordée de chaque côté d’une rangée
de poils roides et courts; leur extrémité formant souvent une sorte de pelote molle,
ainsi que celle du 2" article. — Pattes postérieures variables ; les fémurs tantôt grê-
les et étroits, tantôt bombés, toujours plus longs que le tibia et le métatarse comptés
ensemble. Tibias courts, peu comprimés, armés d’épines peu nombreuses ; leurs épe-
rons en général très-grands, l’interne-supérieur le plus grand; l’externe supérieur
toujours plus grand que la dernière épine. Métatarses allongés, comprimés, pubescents,
cannelés en dessus, serrulés sur leurs deux bords et terminés par des éperons forts et
très-inégaux.
Abdomen cylindrique. Cerci médiocres.
® ©. Oviscapte rndimentaire ou médiocrement long.
go. Élytres offrant un tambour complet. Le miroir ovale, assez petit; la cellule
enveloppante interne, large; son angle interne recevant la vénule qui part de l’extré-
mité de la première corde. Les veines obliques variables.
Ce genre est surtout remarquable par les tarses des deux premières paires, qui
sont courts et peu comprimés ; par la forme du pronotum et par la brièveté relative de
l'oviscapte. L’armure des tibias postérieurs offre aussi des particularités caractéristi-
quand ils forment le second membre d’un adj. composé, remplacent au masc. de cet adj. leur terminai-
son féminine # ou x par la terminaison masc. la plus proche : cs, lat. us. Ex. : 007, qui donne rég:decs (lat.
parhedrus). C'est là le procédé général, et il a de plus pour nous le grand avantage de donner des mots
aisément déclinables en jatin. Pourquoi donc former un mot Brachytrypes moins régulier que Brachy-
trypus et en même temps beaucoup plus difficile à latiniser ? Il est toujours fâcheux de charger la nomen-
clature de noms peut-être très sonores en grec, mais devenant en latin informes et impossibles à manier.
Brachytrypanus (de ro0m2ve, larière) eût été du reste un nom bien préférable, car le terme rpùrx
ne peut se dire que d'un trou, d’un vagin, d'un canal interne, et il fant singulièrement en forcer le sens
pour l'appliquer par extension à l’oviscapte, lequel n’est en réalité qu’une tarière, dont les fonctions sont
différentes de celles du vagin.
112 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
ques; les épines sont implantées peu obliquement et d’une manière très-fixe; elles
sont relativement peu longues, tandis que les éperons sont au contraire très-grands.
Les Brachytrypus appartiennent tous aux régions chaudes de l'hémisphère oriental.
Néanmoins le genre, tel que nous l’envisageons ici, renferme des espèces dont les ca-
ractères offrent des divergences assez profondes, et qui mériteraient peut-être d’être
séparées génériquement. Si l’on n’envisageait que les termes extrêmes de la série, par
exemplele Br. ephippium et le Br.erythrocephalus,on n’hésiterait pas à en former deux
genres séparés, mais ces espèces s’enchaînent d'autre part par des transitions qui ne
permettraient de diviser la série que d’une manière assez artificielle. Nous avons donc
cru devoir n’en former qu’un seul genre, tout en étant obligé de le subdiviser en
sous-genres pour en marquer les divers sous-types *
Pour plus de commodité, nous donnerons le tableau des espèces à propos de cha-
que sous-genre.
Division du genre Brachytrypus.
1. Pronotum selliformiter excavatum. Femora postica gracilia. Elytrorum
lympanum elongatum, venis obliquis numerosis, area apicali minore. Macrogryllus.
1,1. Pronotum superne planum. Femora postica crassiuseula.
2. Metatarsus anticus brevissimus; übiæ intermediæ parce fimbriatæ. Ovi-
positor brevissimus. Elytrorum tympanum G'breve, area apicali grandi. Brachylrypus, S.
2,2. Metatarsus anticus mediocris. Tibiæ anticæ et intermediæ longe fim-
briatæ. Ovipositur mediocris vel abortivus, Elytrorum cf tympanum lon-
glus, arearapicali medioent 5.2 {485000 0 manu Lite 1 Gynoyryiles.
! L'établissement de grands genres et leur division en sous-genres est inévitable lorsqu'on rencontre
des séries par enchaînement. Le genre marque les caractères communs et les affinités des termes de la
série ; les sous-genres permettent d’en coordonner les espèces.
L'adoption ou la proscription des sous-genres n’est donc point une simple affaire de fantaisie, comme
e pensent cerlains auteurs. Lorsque les types sont bien séparés dans la nature, les genres suflisent pour
en exprimer les différences, mais lorsqu’au contraire ils s’échelonnent en se rattachant les uns aux autres
par des transitions, il convient, pensons-nous, d'établir un grand genre, enveluppant toutes les espèces
qui se relient les unes aux autres, sauf à le subdiviser en sous-genres, pour en marquer les échelons. En
partageant au contraire une série en genres, ceux-ci ne seraient plus séparés les uns des autres que par
des sauts sans importance, et souvent il n'y aurait pas plus d'écart entre deux genres qu'entre deux
espèces d’un même genre.
L'établissement de grands genres subdivisés en sous-genres est donc dans certains cas dicté, par la na-
ture. Celle-ci nest pas régulière dans ses parties; elle ne peut donc pas être forcée dans le cadre
symétrique d’une méthode trop définie.
BRACHYTRYPUS. 113
Sous-genre MACROGRYLLUS, Nob. :
(Fig. XIX, 5.)
Corps et fémurs postérieurs glabres. Formes médiocrement trapues. Téte médiocre,
moins large que le pronotum, convexe et arrondie. Fossettes antennaires assez pro-
noncées ; l’espace interantennaire saillant; le chaperon non caréné.— Pronotum creusé
en forme de selle, un peu rétréci en avant; ses lobes latéraux non prolongés en avant
(fig. 5). — Pailtes médiocrement fortes. Tibias antérieurs offrant à leur face interne un
tambour distinct. Éperons des tibias antérieurs et intermédiaires gros et courts. Méta-
tarse antérieur très-court, convexe en dessous. Fémurs postérieurs grêles dans toute
leur étendue, égaux en longueur au tibia et au tarse pris ensemble. Éperons des ti-
bias gros et forts, ceux des deux premières paires courts, ceux des tibias postérieurs
médiocrement longs, divergents et ressemblant du reste à ceux des vrais Brachytrypus;
l’éperon supérieur-externe aussi grand que l'intermédiaire; les deux inférieurs écartés
lun de l’autre, mais l'interne très-petit. — Élytres longs, dépassant l'abdomen, leur
arête un peu arquée; la veine médiastine peu sinuée ; jf le tambour grand et l'aire
apicale assez petite et triangulaire ; les veines obliques nombreuses ; le miroir assez
grand, en triangle arrondi en arrière.
Ce type se rapproche beaucoup des Brachytrypus proprement dits par la brièveté
de ses tarses et par l’armure de ses tibias. Il en diffère par la forme du pronotum et
par la structure du tambour de l’élytre.
Les femelles nous sont inconnues.
4. Br. ephippium, D. Sp. (fig. 5, 5a, 5e).
Validus, fusco-castaneus ; capite mediocri, rotundato; pronoto selliformiter excavato,
lobis lateralibus late rotundatis ; elytris abdominis longitudine ; tympani venis obliquis 8;
speculo trigonali, postice rotundato, area apicali minore ; alis elytrorum longitudine; pe-
dibus gracilibus ; metatarso antico brevissimo ; femoribus posticis gracillimis, tibiam, cum
tarso computatam aequantibus ; tibiis brevissimis 3:38 spinosis, calcaribus mediocribus. 4.
Longueur du corps . . ...... g' 40 mill.
Bonsueur de l'élytre. + 4 4: 28 »
Longueur du fémur postérieur. . . 23,5 »
Longueur du tibia postérieur. . . . 13,3 »
1 De waxocs grand et GRYLLUS non générique.
TOME XXV, À'° PARTIE,
Longueur du pronotum,. . . . . . cg 7,5 mill.
Largeur du pronotum en avant . .
Largeur du pronotum en arrière , 11 »
Longueur du tarse postérieur . . . 10,5 »
114 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Q. Tête arrondie, comme chez le Br. achalinus, mais assez pelite. Yeux et ocelles
petits; le dernier article des palpes peu dilaté, à troncature peu oblique.
Pronotum rétréci en avant, fortement excavé en forme de selle, à bord antérieur re-
levé, à peine concave, cilié ; la dépression du disque se terminant de chaque côté par un
profond sillon ou repli qui descend un peu sur les lobes latéraux ; les côtés offrant en
arrière de ce sillon un autre profond sillon ou repli; la partie postérieure du pronotum
plus élevée, aplatie, à bord postérieur un peu arqué. Les lobes latéraux grands, très-
arrondis, non prolongés en avant et n’emboîtant pas les joues.
Élytres grands, atteignant l'extrémité de l'abdomen; la veine médiastine moins si-
nuée que chez l'espèce citée, mais arquée au bout, portant 7 branches; le champ la-
téral offrant en outre 7 nervures libres. L’arête un peu arquée. Le tambour très-
grand, offrant 8 veines obliques (0); le miroir (M) arrondi en arrière, formant en avant
un angle aigu tronqué, et partagé au milieu par une nervure presque brisée en A; la
1" corde (c) envoyant de son milieu une nervure à la troncature de l’angle antérieur du
miroir et de son extrémité une vénule à l'angle interne de ce dernier ; la cellule cordo-
diagonale irrégulièrement mais fortement réticulée dans sa moitié basilaire. La cellule en -
veloppante interne assez étroite, non réticulée. L’aire apicale assez petite, triangulaire.
Ailes atteignant au repos l'extrémité des élytres.
Pattes grêles pour le genre, peu poilues, sauf aux tarses et à l'extrémité des tibias
qui sont garnis d’un épais duvet de poils fauves. Tibias antérieurs offrant deux tam-
bours oblongs, l’interne le plus petit. Éperons des tibias des deux premières paires
gros et courts. Le 1° article du tarse gros, à peu près égal au 3" article, celui de la
première paire un peu tronqué en dessous dans sa seconde moitié par la facette de la
pelote (fig. 5 a). — Pattes postérieures grandes. Fémurs très-grêles et très-longs,
égalant le tibia et les 3 articles du tarse. Tibias très-courts, pubescents à leur extré-
mité, armés de 3:3 épines; leurs éperons médiocres. Métatarse cannelé, armé de #4:6
dents spiniformes, dont les deux dernières grandes; éperons très-inégaux. Extrémité
des tibias et tarses en dessous, surtout l'extrémité du métatarse, garnis de poils fau-
ves; éperons, surtout les internes, ciliés de poils fauves en dessous.
Abdomen comme chez les autres espèces.
Couleur d’un brun châtain; extrémité du fémur postérieur en dessus jaunâtre ;
parties inférieures et tarses 1°", 2" fauves.
Habite : Java ? ; l'Afrique ?
Cette espèce offre des caractères aberrants; la petitesse de la tête, l’étroitesse du
pronotum en avant, la moindre grandeur des éperons des tibias postérieurs font
qu'elle cadre assez mal avec les autres espèces du genre.
BRACHYTRY PUS. 115
2. Br. consocius, Walk.
Testaceus; capite fascia nigra inter oculos ; ‘pronoto fere selliformiter excavato, postice
elato ; elytris cinereis abdominis apicem vix superantibus ; alis non perspicuis ; tibiis posticis
brevibus. &.— Long. 9 lin.
Gryllus consocius ! Walk. Cat. B. M. Derm., Saltat. I, 31, 52, G‘.
*
Habite : L'Afrique méridionale. (British Museum.)
Sous-genre BRACHYTRYPUS, Serv.
(Fig. XIX, 1-4.)
Formes trapues. Corps et fémurs postérieurs peu pubescents. — Tête très-grosse:
l'espace interantennaire très-large ; fosselies antennaires petites, peu profondes. Ocel-
les rangés en ligne droite ou arquée. Yeux petits et saillants. Mandibules très-fortes.
Palpes maxillaires ayant le 3" et le 5% article présque d'égale longueur; le 5° à
peine dilaté au bout. — Pronotum transversal, un peu chiffonné; souvent dilaté en
avant; son bord postérieur bisinué et fortement ourlé ; son bord antérieur concave; ses
lobes latéraux grands, très-arrondis, ayant leur partie antérieure un peu prolongée en
avant, emboîtant les joues (fig. #), et leur angle antérieur très-largement arrondi. —
Élytres ayant le champ latéral occupé par de nombreuses nervures peu arquées ; la
veine médiasline très-rameuse. — Pattes fortes. Tibias des deux premières pai-
res armés d’éperons courtset très-gros; le tambour interne des tibias antérieurs tantôt
distinct, tantôt obsolète. Pattes intermédiaires veloutées, mais n’offrant que peu de longs
poils. Tarses des deux premières paires peu comprimés; leur premier article très-court.
— Fémurs postérieurs assez gros, bombés, égalant souvent en longueur le tibia et le
tarse pris ensemble. Tibias peu comprimés, à face supérieure plane ou arrondie, ar-
més de 4 : 4 ou 4 : 5 épines fixes, et terminés par de très-grands éperons divergents,
en éventail. Métatarse postérieur pubescent sur ses deux bords.
OO. Élytres ayant le champ dorsal réticulé par lozanges (comme chez les Gryl-
lus). Oviscapte très-court, ou même rudimentaire.
gg. Pronotum souvent dilaté en avant. Le tambour des élytres court (fig. 4e);
l'aire apicale au contraire très-longue; les veines obliques (0) en nombre variable ;
les deux premières longues, assez longitudinales, non ondulées; le miroir petit, allongé,
ovale ; la cellule enveloppante interne (e) fortement élargie en avant.
116 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Les espèces dont se compose ce groupe sont pour la plupart les plus grandes de la
famille. Elles offrent un ensemble de caractères assez remarquable, bien que peu défini
dans ses limites.
Les tarses des deux premières paires ont la face inférieure de leurs deux premiers
articles glabre et aplatie, avec l’extrémité parfois moile et rugueuse (fig. 3); le 2°
article est relativement grand, un peu prolongé et arrondi; aux tarses antérieurs le
Le article a tout au plus deux fois la longueur du 2,
Les fémurs*postérieurs sont allongés et médiocrement gros; leur extrémité est
échancrée en dessus, et la tête articulaire du tibia offre un renflement qui fait un peu
saillie. Les tibias sont armés d’épines grosses, courtes, arrondies et coniques, non
aplaties à la face interne, glabres, peu nombreuses, implantées d’une manière plus
fixe et plus perpendiculaire que chez les Gryllus ; leurs éperons apicaux (fig. 1, 2
sont beaucoup plus longs que les épines, divergents ; le supérieur externe (s') est égal
à l'intermédiaire (m'); le supérieur-interne (s) est plus long que l'intermédiaire (m) ,
arqué, ou même presque crochu; les deux inférieurs (2) sont subégaux, écartés l’un
de l’autre, laissant à nu l'insertion du métatarse.
Le métatarse est allongé, épaissi à son extrémité, fortement comprimé en dessous
et garni de longs poils laineux, mais non de poils en brosse ; les éperons des tibias et
des mélatarses postérieurs sont garnis en dessous d’une brosse de poils roides, comme
chez les Gryllus, mais s'étendant un peu moins loin que chez ces derniers.
L’oviscapte des femelles est excessivement court ; ses valves se terminent en épine
etles supérieures dépassent sensiblement les inférieures.
Les élytres des mâles ont un tambour court, laissant libre un très-grand champ
apical (P) réticulé. Les veines obliques sont au nombre de 2-3 principales et de 1-3 très-
petites, accessoires, écartées des autres, occupant l’angle discoïdal, et sujettes à man-
quer. La petitesse du miroir et la grandeur de la cellule enveloppante (e) font que les
vénules émises par l'extrémité dela 1"° corde (c) sont reçues par la veine enveloppante
et non par l’angle interne du miroir.
Les insectes de ce groupe se distinguent par les caractères de leurs tarses anté-
rieurs et intermédiaires qui sont peu comprimés et très-courts; puis aussi par la
brièveté de l’oviscapte, par l’armure apicale des tibias postérieurs, par la grosseur
de la tête; toutefois ils passent par degrés aux formes des Gymnogryllus.
Tableau synoptique des espèces.
a. Caput antice planatum, rugosum, fronte bicarinulata, foveolis antennaribus parum explicatis ; clypeo
transverse carinato. Tarsorum anticorum primus articulus tertio subæqualis, Marium elytri tym-
BRACHYTRYPUS. 117
panum venis obliquis parum numerosis instructum ; speculo minore ovato-rhomboidali, antice
rectangulato ; 14 chorda nullam venam ad angulum speculi emittente ; venæ costales campi late-
ralis sigmoiïdales, Stirps 17.
b. Tarsorum anticorum primus articulus tertio æqualis, apice subtus integer. Femora postica quam
tibia tarsusque simul breviora. Elytri G' venæ obliquæ principales 2, minores 2. Frons plana,
lata; pronotum brevissimum. — megacephalus, Lef.
b,b. Tarsorum antic. prim. arlic. tertio paulo brevior, apice subtus emarginatus (fig. 3). Femora
postica tibiæ et tarso simul æqualia. Elytri G' venæ obliquæ principales 3, minores 2. Frons
subexcavata; rugosa; pronotum normale. ”
c, Frons tuberculis ocellaribus 3; tibiarum posticarum calcar internum superius intermedio lon-
gius ; alæ frequentius caudatæ. — membranaceus, Dr.
c, c. Frons tuberculo 1, carinulaque transversa instructa; tibiarum posticarum, calcar internum
superius intermedio æquale ; alæ abbreviatæ. — Grandidieri.
a, a. Caput antice convexum, politum, foveolis antennaribus majoribus, spatio interantennari prominulo ;
clypeo non carinato. Tarsorum anticorum primus articulus brevissimus, apice subtus pulvilla-
tus. Femora postica tibiæ et tarso simul æqualia. Marium elytri tympani vena obliqua prima
sigmoidalis; speculo majore, piriformi, antice acutangulato et truncato, postice rotundato;
chorda 12 (c) nonnunquam venas 1-2 ad speculum emittente (fig. 4e); venæ costales campi
lateralis rectæ, basi arcuatæ, — STiRPs 24. — achatinus, St. — orientalis, B. î
A. Têle très-grosse, aplatie et rugueuse en devant. Oviscapte très-court,
styliforme. Corps pubescent, brièvement velouté, surtout sur les côtés du
pronotum el aux fémurs postérieurs. Pattes antérieures longuement ciliées ;
pattes intermédiaires brièvement pubescentes el moins densément ciliées.
3. Br. megacephalus, SCrY.
Fulvus vel fulvo-testaceus, breviter pubescens ; capite latissimo et brevi, antice planato ;
fronte juxta antennas utrinque carinulata ; clypeo superne transverse-carinato, subtus sulco
diviso et transverse ruguloso; pronoto brevissimo, antrorsum dilatato, lobis lateralibus
flavicantibus ; elytris abdominis longitudine ; alis caudatis; tarsorum anticorum articulo
1° duplo longiore quam secundus, tertio æquali, subtus apice non emarginato ; femoribus
posticis tibiæ et metatarso simul aequalibus vel sublongioribus ; tibiis posticis 4: 4 vel 4:5
spinosis, tarsorum posticorum 1° articulo gracili, compresso, superne serrato.
®. Ovipositore brevissimo, styliformi.
d. Capite immenso; elytrorum tympano sicut in Br. membranaceo, af speculo antice
acutius angulato cjusque vena dividente minus arcuata, venis obliquis 2-3 principalibus,
1-2 minutis.
Grillon brun, De Geer, Ins. IL, 524, 9; PI. 43, fig. 9, larva.
Gryllus megacephalus, Lefebv. An. Soc. Linn. de Paris, VE, 10; tb. V, fig 4, G'.
Brachytrupes megacephalus, Serville, Orth. 326, 1. — L.-H. Fischer, Orth. Europ. 186, 1, tb. IX,
fig. 10. — Fieb. Synops. (Lotos IT), 234. — Costa, Fn. di Napoli,Ortott, 44.
Gryllus macrocephalus, Blanchard, Hist. nat. des Ins., III, 32.
118 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur du corps. . . . © 40 mil, G' 40 mill. Longueur du pronotum. Q 5 mill. g 6 mill.
Id- avecles-ailes . : .. - 52 » 92 » Largeur du pronotum. . 422 14,9 »
Longueur de l’élytre . . . 30 » 30 » Long. du fémur post . . 18 - » 21,5 »
Longueur de loviscapte . . Q 3 mill
Habite: La Sicile. — L'Afrique septentrionale ('Égÿpte exceplée) jusqu'au Sé-
négal.
Espèce remarquable par la grosseur et la brièveté de sa tête, et par la brièveté du
pronotum. L'oviscapte est presque rudimentaire; ses branches supérieures sont styli-
formes, avec des valves bicarénées étroites, point dilatées. Dans l’élytre des mâles la 1°
corde envoie de son extrémité quelques vénules à la veine enveloppante, et la cellule
enveloppante est large et réticulée. Cette espèce est un peu plus pubescente que la
suivante.
4. Br. membranaceus, Drur. (fig. 1, 2,3).
Validus, fulvus vel fusco-testaceus, parum pubescens ; capite grandi, facie planata, ru-
gata, fronte fusca, in medio semilunariter excavata, sub-trituberculata, ocellis sub tuber-
culis exsertis, scutello faciali juxta}antennas utrinque carinato ; clypeo transverse carinato,
subtus rugulato; pronoto antrorsum parum dilatato, rugulato, margine antico et postico
fusco, lobis lateralibus quadratis, late rotundatis; elytris abdominis longitudine (in
desiccatis longioribus), vena mediastina multiramosa; alis caudatis ; pedibus crassis ;
libiis anticis compressis subdilatatis, basi attenuatis; 1 articulo tarsorum anticorum,
tertio æquali, subtus apice emarginato ; femoribus posticis parwm inflatis, superne cet
apice fusco-varis, tibiae et metatarso simul æqualibus ; tibiis posticis spinis validis 4 : 5
armatis ; 1° articulo tarsorum fere duplo longiore quam tertius, compresso, superne à : 4
dentato. à
Q®. Ovipositore brevissimo, styliformi.
S. Elytrorum campo dorsali venis obliquis principalibus 3, minutis 1-2, tertia brevi,
non parallela; speculo ovato, antice rectangulato, per venam arcuatam in medio diviso ;
chorda 1° venulam nullam ad speculi angulum anticum emittente ; area anvolvente reticu-
lata; area apicali grandi, confertim quadrato-reticulata.
Gryllus membranaceus, Drury, Hlust. IE, 81, tb. 45, fig. 2 G', (1773) — Schaum. ap. Peters, Reise.
Mozamb. V, 116.
Acheta campestris , Müller, Ed, Linné, S. N. Ins. I, 426, tb. X, fig. 3 G (1774).
Achetla gigas, Sulz. Abgek. G. d. Ins., 1, 1776, tb. VIIL fig. 8, .
Acheta vastatrix, Afzel. Achet. Guineens, 15, 1 (1804).
Gryllus vastator, Burm. Handb. IL, 735, 18.
Brachytrypes achatinus, Walk. Cat. B. M. Dermapt., Saltat, I, 10, 2 (partim).
1 L'auteur prend cette espèce pour une grande variété africaine du Gryllus campestris.
BRACHYTRYPUS. 119
Longueur du corps , . ... ® 52 ‘44 mill. Longueur du pronotum. .. © 8 c 7 mill.
Longueur avec les ailes . , 60 56 » Largeur du pronotum . . . 13 10
Longueur de Pélytre. . . . . 91 33 ) Longueur du fémur post. . 26 24 »
Longueur de l’oviscapte. . .. © 2,3 mill.
Habite : L'Afrique tropicale. — Calabar; Congo; Natal; Mozambique, Zanzibar ;
Abyssinie, |
Espèce reconnaissable à la forme excavée de son front, à ses 3 tubercules ocellaires,
et à son mésonotum plus carré que chez les autres espèces. La livrée est variable,
l’insecte est Lantôt brun, tantôt jaune. Le pronotum est souvent en partie brun, en
partie jaune, ou brun, partagé par une bande jaune. L'oviscapte est rudimentaire ; ses
branches sont grêles et spiniformes. L’élytre des mâles ressemble beaucoup à celui da
Br. megacephalus.
». Br. Grandidieri.
Fulvus; facie pronotoque supra fuscescentibus ; capite antice planato, fronte rugosa
nec non carinulis 2 superne divergentibus, infere sub antennis recurvis ; pronoto ruguloso,
antice subdilatato, lobis lateralibus rotundato quadratis ; elytris fusco-testaceis, abdomen vix
aequantibus ; tympani venis obliquis 4, area apicali mediocri ; alis minutis ; pedibus anticis
valde compressis longe fulvo-villosis ; tibiis dilatatis; tarsis brevissimis ; tibiis posticis 4 : 4
spinosis, metatarso elongato. T.
Longueur du corps . .... © 36 mill. Longueur du pronotum. . . . .. g T1 mil.
Longueur de l'élytre. . . . . 23,5 » Largeur du pronotum en avant. . 11 »
Longueur du fémur postér. . 24000 Largeur du pronotum en arrière . 10 »
Espèce très-voisine du Br. membranaceus, ayant les mêmes formes, mais un peu
moins grand. D’un brun testacé, fauve en dessous.
Tête aplatie en devant, un peu ponctuée, striolée, à aspect cuireux; d’un brun
fauve, avec la face antérieure brune; l’écusson facial et la bouche fauves. Le front
offrant deux carènes divergentes vers le haut, bordant en dedans les fossettes anten-
naires, et recourbées en forme de crochet au-dessous de chaque antenne; l’espace com-
pris entre ces carènes offrant: un petit tubercule mousse qui représente l’ocelle mé-
dian, au-dessus de ce petit tubereule une petite carène transversale subangulaire qui
joint les deux ocelles latéraux, et au-dessus de cette carène deux fossettes vagues.
Ocelles rangés en ligne arquée; les postérieurs grands, testacés, placés à la face
externe des carènes, ne formant pas de tubercules sensibles; yeux petits et saillants.
Chaperon caréné transversalement. Palpes fauves, grêles, comme chez l'espèce citée.
Pronotum un peu dilaté en avant, légèrement étranglé latéralement par un sillon
avant son bord postérieur ; sa surface chiffonnée, striolée, fortement cuireuse ; Sa face
120 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
supérieure d’un brun roux, avec deux taches transversales du disque et ses bords,
bruns; les lobes latéraux pâles, prolongés en avant, leur angle antérieur coupé à angle
droit et arrondi.
Élytres n’atteignant pas tout à fait l'extrémité de l'abdomen, brun-testacés. Le
champ latéral offrant 5 à 6 nervures libres, irrégulières et réticuleuses, plus la veine
médiastine qui porte #-5 branches, dont ‘es 3 dernières sont insérées presque à angte
droit ; le champ anal ponctué. Le tambour offrant # veines obliques, la 4"° droite, la
2e un peu arquée, la 3° plus arquée, la 4° subsinuée, petite, aboutissant à une petite
nervure longitudinale; le miroir en carré oblique arrondi, son angle antérieur droit
ou subobtus; la 1"° corde s’unissant avec la veine enveloppante par quelques grandes
mailles. L’aire apicale médiocre, arrondie au bout, densément réliculée. Ailes très-
petites, atteignant à peine au milieu de l'abdomen.
Pattes fortes, comprimées, fauves. Celles des deux premières paires très-comprimées
et longuement villeuses. Fémurs antérieurs larges ; tibias antérieurs dilatés, subfusi-
formes, rétrécis à la base; éperons robustes ; métatarse très-court. — Fémurs posté-
rieurs ne dépassant pas l'abdomen, grands, longs; tibias triquêtres, point comprimés ;
leurs arêtes armées d'épines moins longues que chez le Br. membranaceus, au nom-
bre de 4:95; l’éperon interne-supérieur à peine plus grand que l'intermédiaire; méta-
larses allongés, armés en dessus de 3 : 3 dents.
Abdomen jaunâtre en dessous, fauve en dessus; cerci longs, fauves; plaque sura-
pale triangulaire, ciliée ; plaque sous-génitale médiocre, comprimée.
Habite : Madagascar. — Récoltée par M. Grandidier.
Cette espèce diffère des précédentes par l'armure apicale des tibias postérieurs, dont
l’éperon interne-supérieur n’est guère plus grand que l'intermédiaire. — Elle res-
semble surtout au Br. membranaceus, mais elle s’en distingue par sa tête moins ru-
oueuse, à sculpture un peu différente; par son tambour élytral qui compte une veine
oblique de plus, et par le champ latéral de l'élytre qui offre des nervures moins nom-
breuses et moins régulières; par ses ailes raccourcies et, enfin, par la forme compri-
mée et dilatée de ses pattes antérieures, surtout des tibias. Le tambour élÿtral se rap-
proche un peu de celui du Br. achatinus.
B. Téle grosse, convexe et lisse. Oviscapte court, cylindrique; ses valves
supérieures lancéolées, échancrées en dessous ; les inférieures dilatées en des-
sus, arrondies, à pointe courte. Corps et fémurs postérieurs presque glabres.
Pailes intermédiaires peu pubescentes, mais ciliées de longs poils très-fins
el clair-semés.
BRACHYTRYPUS. 121
6. Br. achatinus, Stoll (fig. 4, 4e).
Validus, fulvus vel fusco-testaceus ; capite grandi, rotundato, sparse-punctato ; fronte
convexa, polita, superne obsolcte late bisulcata ; clypeo sublaevi,per sulcum partito ; ocellis
planatis, testaceis, magnis, in lineam transversam dispositis, intermedio transverso ; pro-
noto antice dilatato, postice constricto, superne rugulato punctatoque, maculis 2 rufis no-
tato, lobis ldleralibus velutinis, pallidis, late rotundatis ; elytris abdominis longitudine ; alis
caudatis vel abbreviatis ; pedibus crassis ; tarsorum anticorum articulo primo secundo vix
longiore, primo et secundo apice subtus subpulvillatis ; femoribus posticis validis, superne
fuscescentibus, tibiæ tarsoque additis œæqualibus ; tibiis posticis superne spinis 4 : 4 vel
4 : 5 armatis ; 1° articulo tarsorum elongato, superne 4 : 5 dentato.
Q. Ovipositore brevi, normali ; vena mediastina elytri 5-6 ramosa.
d. Elytri vena mediastina sigmoidali, 4-5 ramosa ; tympano fere ut in Br. membra-
naceo, venis obliquis principalibus 2-3, minutisque 1-2 ; speculo obliquo, vel minus regulari,
in angulo antico truncato ; chorda prima venulam versus angulum anticum alteramque ad
angulum internum speculi emittente ; 3° vena obliqua subrecta, parallela.
Var.— a. Alæ vix caudatæ. — b. Elytra breviora, vena mediastina 4-ramosa ; alæ ely-
tris breviores. (Philippinis insulis.)
Achela achatina, Stoll, Repr. Grill. tb. 2, fig. 8. G' (1815).
Acheta fuliginosa, Stoll, id. tb. 3°, fig. 10. ©.
Achela membranacea, Stoll, ibid. tb. 2e, fig. 9. ©.
Brachytrupes ustulatus, Serville, Orth. 326, 2, © cf.
Gryllus achatinus, Burm. Handb. If, 735, 17. — De Haan, Bijdr. etc. Orth. 229.
. Longueur du corps. . © 43-37 G' 44 mill. Longueur du pronotum. . . © 8-7 G' 9,5 mill.
Longueur de l'élytre . 30-26 Dre Largeur du pronotum . .. 14-#1 145 »
Long. du fémur post. 23-20 24 » Longueur de l'oviscapte. . . 8-7,5 —
Dans l’élytre du mâle la première corde envoie une vénule à la veine enveloppante
et une à l’angle interne du miroir ou plus en avant; la bande enveloppante est moins
large que chez les précédents, souvent partagée en 2-3 mailles.
Habite : Les Indes orientales et transgangétiques, la Chine; les îles de la Sonde, Java,
Sumatra, Samarang. — Les Philippines (var. b.)
Cette espèce se reconnait aisément à sa tête lisse et arrondie et à son front bombé,
marqué dun sillon interocellaire à angle obtus. Le premier article des tarses est plus
court, le pronotum est aussi plus dilaté en avant et ses lobes latéraux sont plus longs
que chez le Br. membranaceus. Les éperons des tibias postérieurs sont un peu moins
forts que chez ce dernier. L'oviscapte est bien formé, cylindrique; ses valves apicales su-
périeures ont en dessus une forme lancéolée, en dessous elles sont fortement échan-
crées, presque bidentées; les inférieures sont lamellairement dilatées en dessus, à bord
TOME XXV, Î'° PARTIE. 16
122 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
supérieur arqué, avec l'extrémité arrondie et l’arête inférieure se terminant par une
courte épine.
Diffère du Br. orientalis, surtout par sa grande taille ; par le tambour de ses tibias
antérieurs qui est moins distinct, plus opaque et plus oblong, et par les différences
du tambour de l’élytre mâle. — Comparez aussi le Gymnogryllus augustus.
è
5. Br. orientalis, Burm.
Minor, fusco-testaceus, glaber, subtus testaceus ; cranio convexo ; tibiis anticis in latere
interno tympano distincto; tibiis posticis 4: 4 spinosis; — © ovipositore brevi; —
d tympani venis obliquis principalibus 2-3, minutisque 1-2; chorda prima non nun-
quan venam ad speculum emittente.
Gryllus orientalis, Burm. Handb. II, 1838, 735, 16, Q (syn. excl.)
Longueur du corps . . © 24 of 26 mill. Longueur du pronotum. . . . . © 4 G' 4,8 will.
Longueur de lélytre . 16,4 20 » Largeur du pronotum . .. .. 8 9 »
Long. du fémur post . 14,5 15,5 » Longueur de l'oviscaple . . . . o —— 0)
Taille petite pour le groupe, égalant celle d’un gros Gryllus. Corps glabre. Couleur
brun-fauve ou brune en dessus, testacée en dessous. Formes presque identiques à
celles du Br. achatinus; le crâne cependant un peu plus convexe, les yeux plus sail-
lants. Lobes latéraux du pronotum largement bordés de jaune-testacé; cette couleur
remontant en avant et souvent aussi en arrière.
Élytres atteignant l'extrémité du corps; la veine médiastine portant 5 branches:
ailes ne dépassant pas les élytres, ou faiblement prolongées.
Tibias antérieurs offrant à la face interne un petit tambour ovale nacré très-distinet,
placé fort près de la base, et à l’externe un grand tambour oblong. Tibias postérieurs
armés de # : # épines remarquablement petites pour le genre ; métatarse postérieur
grêle, armée de 2 : 3 ou de 4 : 4 dents.
©. Oviscapte très-court; ses valves terminées en épine.
c. Le tambour de l’élytre offrant 5 veines obliques, dont 3 grandes sinuées en S
et 2 petites droites; le miroir ovalaire; la l'° corde envoyant souvent de son milieu
une nervure vers l'angle antérieur du miroir, mais cette nervure souvent atrophiée. —
La bande enveloppante interne du miroir n’est pas réticulée ; elle reçoit une vénule
de l'extrémité de la 1° corde.
Habite : l'Inde orientale. 2 ©, 2 cf m'ont été envoyés par le major Falconnet. —
Nous rapportons à cette espèce deux individus mâles de la collection Brunner, portant
les numéros 2831 et 1143, que nous trouvons mentionnés dans nos notes.
BRACHYTRY PUS. 193
Cette espèce pourrait être envisagée comme une pelite variété du Br. achatinus.
Elle n’en diffère guère que par sa taille, mais celle-ci est si petite qu’elle dépasse les
limites de la variabilité, telles qu’on les connaît chez les Gryllides ; le tambour du mäle
semble offrir quelques différences dans ses détails.
Le Br. orientalis se distingue du Br. pulvillatus par son corps glabre. Il diffère du
Br. angustus par son espace interantennaire plus large; par la présence de l'ocelle
médian; par son pronotum dilaté en avant, à lobes latéraux jaunâtres, plus large-
ment arrondis et prolongés de manière à emboiter les joues; par le tambour de
l’élytre mâle, par l’armure des pattes postérieures et la brièveté de l’oviscapte.
Sous-genre GYMNOGRYLLUS!.
(Fig. XX.)
Facies des Gryllus. Corps et fémurs postérieurs souvent glabres.
Tête globuleuse ou arrondie. Ocelles rangés en ligne transversale droite.
Pronotum parallèle ou rétréci en avant, à bord postérieur droit, arqué ou subbi-
sinué ; ses lobes latéraux ayant leur angle antérieur arrondi, mais non prolongés en
avant.
Palles des deux premières paires ciliées de longs poils cotonneux ; éperons de
leurs tibias longs et styliformes ; le tambour de la face interne des tibias antérieur très-
distinct, métatarse antérieur de la longueur du 3° article du tarse, rarement très-court,
Fémurs postérieurs plus longs que le tibia etle métatarse postérieur pris ensemble, Ti-
bias postérieurs ayant leurs éperons apicaux moins divergents et moins grands que chez
les Brachytrypus ; léperon supérieur-externe (fig. #, s”) un peu moins long que l’in-
termédiaire (m"). Les épines des arêtes un peu aplaties à leur face interne, et à bords
tranchants, surtout dans leur moitié apicale. Métatarses postérieurs longs, très-compri-
més, carénés en dessous; les éperons très-inégaux, l’interne du double plus long que
l’externe.
QQ. Élytres réticulés d’une manière variable, par losanges, comme chez les
Gryllus, où à nervures dorsales longitudinales, comme chez les Gryllodes ; la veine mé-
diastine rameuse ou simple. Oviscapte de longueur médiocre, parfois atrophié.
go. Le tambour de l'élytre ayant ses veines obliques allongées et peu arquées,
comme chez les Brachytrypus, ou transversales et sinuées, comme chez les Gryllus ;
l'extrémité de la 1"° corde envoyant une vénule à la veine enveloppante et une autre
1 De yuuvés nu, et GRYLLUS non générique; — le corps de ces insectes étant en général glebre.
L.
124 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
à l'angle interne du miroir, le milieu de cette corde envoyant une nervure à l’angle
antérieur du miroir. La cellule enveloppante interne non réticulée.
Dans ce groupe, l’armure apicale des tibias postérieurs est un peu moins forte que
chez les Brachytrypus proprement dits; mais les éperons sont cependant encore re-
marquablement gros et arqués, en sorte que le supérieur se distingue facilement de la
dernière épine de l’arête externe, contrairement à ce qui s’observe chez les Gryllus ;
et cela d'autant mieux que les épines sont relativement plus petites que chez les
Gryllites.
Le Br. elegans établitle lien entre les Gymnogryllus et les vrais Brachytrypus : la
forme du pronotum, la longueur des fémurs postérieurs et le tambour des élytres,
permettraient même de ranger cette espèce parmi ces derniers, mais elle s’en éloigne
par l'allongement de ses tarses et par la longueur de l'oviscapte. Le Br. erythro-
cephalus établit au contraire une transition aux Gryllites par ses formes en général,
par le tambour des élytres et la brièveté du fémur postérieur.
Tableau synoptique des espèces.
a. Corpus et femora fulvo-pubescentia. — pulvillatus.
a, a. Corpus et femora glabra, nitida.
b. Vena mediastina elytri multiramosa. Elytra © in rhombos reticulata (ut in Genere Gryllo), G'
venis obliquis 2 elongatis, subrectis (ut in Subgen. Brachytrypo, fig. Le, o). — Articulus pri-
mus et secundus tarsorum anticorum et intermediorum sublus apice tumidus, pulvillosus ; arti-
culus primus de reliquo subtus planus, laevis, subsulcatus.
c. Corpus gracillimum; femora non fasciata. — angustus.
ce, c. Corpus subgracile ; femora fasciata. — elegans, G.
b,b. Vena mediastina elytri parum ramosa. Elytra irregulariter vel in longitudinem venosa (ut in G.
Gryllode) ; G' venis obliquis transversis arcuatis 3 (ut in G. Gryllo, fig. X, 1, 0). — Tarsi fi,
2i, subtus nec sulcati nec pulvillati, (fere ut in G. Gryllo).
c. Ovipositor mediocris.
d. Staturæ mediocris ; capite fusco. — humeralis, W.
d,d. Minutus; capite rufo. — erythrocephalus, F.
c, c. Ovipositor vix perspicuus. — miurus.
6. B. pulvillatus, N. Sp.
Fulvescens,gracilis, pubescens ; capite pronotoque rufo-castaneis ; ocellis in lineam rectam
vel arcuatam dispositis ; orbitis, ore, nec non pictura inter antennas, aurantiis ; pronoto
rufo-bimaculato, anticc subdilatato per sulcum diviso, lobis lateralibus quadratis ; elytris
abdominis longitudine; alis caudatis ; pedibus compressis, tibiis anticis foramine utrinque ; *
metatarso antico mediocri, subtus plano apice tumido ; femoribus posticis crassis, tibiæ
tarsoque æquilongis ; tibiis 6 : 6 spinosis, calcaribus validis, interno superiore longissimo ;
metatarso gracili 6 : 7 dentato, calcareinterno grandi; ovipositore femore dimidiolongiore,
valvis deplanatis,"subacutis. Q.
#e
BRACHYTRYPUS. 125
Longueur du corps. . . D 953 null. Longueur du pronotum. . .. © 5,7 mil.
Longueur de Pélytre. . 22,5 » Largeur du pronotum, . . , . 8 »
Long. du fémur post. . ALES Longueur de loviscapte . . . 12,6 "»
Q. Grand, pubescent, de couleur fauve et de formes grèles. Tête et pronotum
d’un châtain roux. Tête arrondie, de la largeur du pronotum, à vertex un peu saillant
vers l'occiput. Yeux aplatis, peu saillants. Ocelles jaunes aplatis, rangés en ligne trans-
versale,droite ou arquée ; l’antérieur oblong, transversal, parfois presque nul. Le sillon
postocellaire faible, mais distinct. Orbites en arrjère et en dessus et parties inférieures
de la face, jaunes; le vertex souvent orné de # lignes rousses ; l’écusson facial orné
d’un dessin jaune en forme de x surmonté d’une tache qui entoure l’ocelle.
Pronotum parallèle, subélargi en avant, à bord postérieur arqué, subbisinué ; l'anté-
rieur concave, frangé de poils fauves. Le disque orné de deux taches rousses pirifor-
mes; sa partie antérieure partagée par un sillon; sa partie postérieure portant souvent
quelques impressions. Lobes latéraux plus longs que hauts, carrés, à angles arrondis.
Élytres de la longueur de l'abdomen, brun-testacés, parallèles au repos; la veine
médiastine portant 4-5 branches, et le champ latéral offrant en outre 6 à 7 nervures,
rapprochées, parallèles, dont les supérieures droites; le champ dorsal réticulé par lo-
sanges. Ailes dépassant les élytres de 8-9 millim.
Pattes fortes, comprimées. Tibias antérieurs offrant à la face interne un petit tam-
bour rond et à l’externe un tambour oblong médiocre; leurs éperons grands, robustes,
styliformes, ciliés. Premier article du tarse des 2 premières paires de la longueur du
3°, peu comprimé, large et aplati en dessous, cilié sur ses bords, offrant à l'extrémité,
ainsi que le 2 article, un renflement arrondi en forme de pelottes ; le 3° article court.
Fémurs postérieurs robustes, larges et convexes, à bord supérieur arqué, rous-
sâtre, égalant en longueur le tibia et le tarse pris ensemble. Genoux brunâtres. Tibias
robustes; leur face supérieure subcarénée au milieu, à arêtes saillantes et mousses,
armées de 6 : G épines à pointe brune, qui s'étendent presque jusqu’à la base ; épe-
rons robustes, divergents; ceux du bord externe beaucoup moins longs que ceux du
bord interne ; l’interne-supérieur de beaucoup le plus grand; les deux inférieurs con-
tigus. Métatarse comprimé, cannelé, grossièrement serrulé, offrant 5: 6 fortes dents;
son extrémité un peu épaissie, vu la grosseur des éperons ; l’éperon interne presque
du double plus long que l’externe, atteignant presque aux ‘/, du 3° article.
Abdomen obscur en dessous. Cerci assez longs. Oviscapte ayant plus que la moitié
de la longueur du fémur postérieur, grêle; ses valves aplaties, assez courtes, les supé-
rieures médiocrement aiguës; les inférieures arrondies avec l’angle interne aigu.
126 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Le màle a probablement la tête plus grosse et le pronotum plus élargi en avant.
Habite : Java. (Musée de Leyde.)
Cette espèce est intermédiaire entre les Brachytrypus et les Gymnogryllus; le corps
est pubescent et les tarses antérieurs sont peu comprimés, comme chez les premiers ; le
pronotum a ses lobes latéraux carrés et l’oviscapte est allongé, comme chez les seconds.
%. Br. angustus, n. Sp. (Üg. #4, Æi).
Gracillimus, subglaber, superne castaneus, subtus testaceus ; capite brevi, convexo, pic-
tura flavida interantennari; pronoto maculis 2 rufis, lobis lateralibus quadrato-rotundatis,
fascia marginis inferi testacea ; elytris abdominis longitudine, vena mediastina 3-4 ramosa ;
alis caudatis ; metatarso antico brevi ; tibiis posticis 4: 4 spinosis; —Q ovipositore femore
dimidio æquali. — Z elytrorum tympano venis obliquis 2 elongatis; chorda 1* venulam
ad speculi angulum emittente.
Longueur du corps. . © 29 of 32 -37 mill. Longueur du pronotum. © 5,2 gf 5,2 — 6 mill.
Longueur de l’élytre . 22 22,5-24 » Largeur du pronotum . 7,3 7,5 — 8,5 »
Long. du fémur post. 19 18,5-21 » Longueur de l’oviscapte 10 —
Formes grêles. Corps lisse, luisant, glabre; en dessus brun-marron, en dessons
fauve, orangé ou testacé. Tête courte, ovoïde, arrondie, convexe, brune avec les orbites
postérieures et la bouche, testacés ou roux. Vertex très-court, un peu saillant; front
convexe, tombant en avant; son prolongement interantennaire presque vertical, ayant
le double de la largeur du premier article des antennes, bordé d’arêtes vives, Ocelles
Lestacés, rangés en ligne légèrement arquée, le médian atrophié, indiqué par un sillon.
Face convexe, lisse, l'espace interantennaire orné d’une tache jaune qui s'étend jusqu’au
chaperon, devenant rousse au sommet, échancrée en bas. Palpes longs, grêles, testacés,
le 3° article Le plus long, le 4° court, le 5° à peine évasé, noir au bout.
Pronotum brun-marron, parallèle; ses bords pubescents; l’antérieur concave, le
postérieur arqué, l’un et l’autre ourlés de brun pâle; le disque partagé par un sillon,
orné de deux taches piriformes rousses allongées. Lobes latéraux carrés, à angles
arrondis, l'angle antérieur à peine prolongé en avant; le bord inférieur horizontal,
orné d’une bordure intra-marginale testacée qui n’atteint pas l'angle antérieur.
Élytres de la longueur de l’abdomen, ou un peu moins longs, étroits, brun-testacés ;
la veine médiastine portant 3 branches apicales et parfois une 4° basilaire allongée ; le
champ latéral offrant en outre © 6-7, jf 7-8 nervures libres, rapprochées les unes
des autres; la réticulation du champ dorsal régulière. Ailes prolongées en queue.
Pattes testacées, rousses, comprimées. Tibias antérieurs et intermédiaires armés d’é-
perons longs, styliformes et aigus ; Le °° article des tarses moins long que le 3°. Fémurs
postérieurs devenant brun-marron à l’extrémité; tibias armés de #:%4 épines; leurs
BRACHYTRYPUS. 127
éperons grands, l’interne supérieur le plus long; métatarse allongé, comprimé, offrant
9:7 dents.
©. Élytres densément réticulés. Oviscapte grêle, égal à la moitié de la longueur
du fémur; ses valves petites, aiguës.
ç*. Pronotum non dilaté en avant. Élytres un peu moins longs que chez la femelle;
le tambour offrant 2 veines obliques presque droites, longues, un peu divergentes ; la
veine diagonale bifurquée en avant, très-fine ; le miroir en carré long, oblique, arrondi
en arrière, formant en avant un angle droit, sa veine divisante arquée, très-oblique ;
la 1° corde émettant une nervure qui aboutit au voisinage de l'angle du miroir. Le
champ apical très-long. — Plaque suranale prolongée, arrondie au bout, marquée de
4 points piqués en dessus. Plaque sous-génitale grande, comprimée.
Var. Le front limité par un sillon transversal correspondant à l’ocelle médian el
aboutissant, de chaque côté, en avant des deux ocelles latéraux. |
Habite : Java. (Collection de M. Brunner de Wattenwyl. n° 2257, 7037, 1 ©
3 dj.)
Cette espèce se distingue par ses formes très-grêles. Elle est comme le Br. elegans
très-voisine des Brachytrypus proprement dits et elle ressemble beaucoup à l'orien-
talis ; elle se distingue, du reste, de celte espèce par l'absence d’ocelle médian, par
l’espace interantennaire qui est plus étroit, plus saillant et bordé d’arêtes vives; par
son pronotum à lobes latéraux plus carrés, moins arrondis en avant. Les élytres ont
la veine médiastine moins rameuse, le tambour du mâle offre une veine oblique de
moins ; il est plus court et l'aire apicale est plus longue chez le Br. angustus. Les fé-
murs postérieurs sont aussi plus forts, le métalarse des deux premières paires est
plus long, le métatarse postérieur plus finement et plus densément serrulé; l’ovis-
caple est notablement plus long que chez les vrais Brachytrypus. Le Br. angustus
appartient au même type que Br. elegans.
8. Br. elegans, Guér. (fig. 1, Le).
Fusco-testaceus ; capite pronotoque fusco-nigris; antennis fusco- et albido-variis ; pro-
noto interdum postice albido-marginato, lobis lateralibus haud obliquis, antice albido-lim-
batis ; elytris grandibus, testaccis; alis caudatis; pedibus testacqg, tarsis anticis brevi-
bus, femoribus posticis fuscis, testaceo-bifasciatis. — © ovipositore breviusculo. —
d tympani venis obliquis tantum 2 elongatis, area apicali grandi.
Gryllus elegans, Guér. Voy. de Bélanger aux Ind, Orient., 1834, Zool. 495; PI, IX, fig. 1. — Serv.
Orth, 340, 13. — De Haan, Bijdrag, ete. 229, 2. — Walker., Cat. D.S. 1, 40, 76.
Gryllus leucostictus, Charp. Orth. deser, et depict, 1842, tb. 18, Q œ'.
128) | MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur du corps . . © 27 cg 28 mill. Longueur du pronotum . ... ® 4,2 c' 4,2 mill.
Id. avec les ailes . . . 34 39 » Largeur du pronotum . . . . . 7 7 »
Longueur de l'élytre. . 20 21 » Longueur du tibia postérieur. . 9,6 8,8 »
Long. du fémur post. 17 16 » Longueur de l’oviscapte . . . . 10 —
Grand, glabre, lisse et luisant. Tête arrondie, de la longueur du pronotum, plus
haute que large, noire (ou brune avec les traces de 2 ou 4 lignes pâles au vertex) ;
palpes testacés, noirs au bout. Antennes ayant les 2 premiers articles testacés, le 4°"
avec une bande brune en devant; le premier tronçon du flagellam brun, finement
annelé de testacé au bord des articles, le second troncon blanchâtre; le reste brunûtre.
Pronotum à peine rétréci en-avant, parfois un peu dilaté, noir ou brun, à surface
lisse et sillonnée ; son bord postérieur arqué, subbisinué, souvent orné d’une bordure
blanchâtre baveuse, subinterrompue au milieu, qui devient très-étroite sur les lobes
latéraux ; ceux-ci carrés, non obliques; leur bord inférieur horizontal, non remontant
en arrière, ce qui rend l'angle antérieur aussi oblus et arrondi que l'angle postérieur :
leur bord antérieur largement bordé de blanchâtre.
Élytres grands, testacés, ou roussàtres, atteignant le bout de l’abdomen; la veine
médiastine portant # branches. — Ailes prolongées en queue médiocrement longue,
Pattes testacées ; tibias antérieurs percés de part en part; fémurs 1°, 2° bruns en
dessous, au moins à l’extrémité; métatarse antérieur et intermédiaire moins long que
le 3° article du tarse, aplati en dessous, lisse, presque cannelé, renflé à l'extrémité en
forme de pelote molle, ainsi que Particle suivant. Fémurs postérieurs peu renflés,
très-comprimés, ayant leur seconde moitié brune, et ornés en outre près de la base
d’une large bande brune oblique ; ou noirs avec deux bandes testacées obliques, dont
l’une couvre la base du fémur. Tibias souvent bruns, armés de 5 :5 épines courtes ;
leurs éperons internes longs et divergents ; les deux inférieurs écartés l’un de l’autre,
le supérieur interne beaucoup plus long que l'intermédiaire, le supérieur externe
presque aussi grand que l'intermédiaire.
Abdomen d’un brun testacé; cerci de cette couleur.
Q. Oviscapte court ayant plus que la moitié de la longueur de la cuisse posté-
rieure ; ses valves lancéolées à pointe un peu émoussée.
g‘. Le tambour de Félytre n’offrant que 2 veines obliques; la 1"° longue et un peu
sinuée; la 2° faiblement arquée, n'étant pas entièrement parallèle à la première. La
veine diagonale subsinuée. Le miroir grand, un peu plus large que long, en parallé-
logramme oblique, formant en avant un angle droit; son bord postérieur externe seul
arqué; sa veine divisante arquée, placée en arrière du milieu. Les cordes très-forte-
ment arquées ; la 1"° envoyant vers l'angle du miroir une nervure qui s’insère à une
BRACHYTRY PUS. 1929
pelite distance de la veine diagonale; la base de la cellule cordo-diagonale réticulée.
L'aire apicale très-grande, densément réticulée par cellules étroites et allongées.
Habite : Les Indes orientales ; Java, Sumatra.
Espèce distincte par sa livrée, et formant passage aux vrais Brachytrypus par tous
ses caractères : pronotum à lobes latéraux très-arrondis ; armure apicale des tibias, à
éperons divergents ; tambour élytral à veines obliques allongées et longitudinaies, etc.
9. Br. humeralis, Walk (fig. 2).
Fusco-testaceus ; capite pronotoque nigris, subtus testaceis ; pronoto punctulato, lobis
lateralibus inferne et antice late testaceo-marginatis, disco rufo-bimaculato ; elytris corporis
longitudine, fusco-testaceis, vena mediastina biramosa ; alis longe caudatis vel abortivis ;
pedibus testaceis, tarsis anticis brevibus; femoribus posticis fascia longitudinali jusco-
rufa. ,
@. Ovipositore femoris longitudine.
d'. Elytrorum tympano venis obliquis 3 transversis, area apicali normali.
Gryllus humeralis, Walk. Cat. B. M. Derm., Saltat., etc., V, p. 5, G' (1871).
Gr. facialis, Walk, ibid., p.5, d' (var.).
Long. du corps. . Q 20 -17 c 19,5-18 null. Longueur du pronot. . ® 4,1- 4 G' 3,9-3,6 mill.
Long. de l'élytre. 14 -12 13 11,5 » Largeur du pronotum. 6,7- 6 6,7-6 »
Long. du fém. post. 12,5-11 12204415 Long. de l'oviscapte. . 14 -12 — »
Moins grand que le Br. elegans, mais lui ressemblant du reste à quelques égards.
Tête arrondie, brune, de la largeur du pronotum; ocelles et bouche testacés; pal-
pes maxillaires ayant les 3 derniers articles à peu près d’égale longueur.
Pronotum brun, parallèle, à surface subchagrinée, cuivreuse, densément ponctuée
en avant du bord postérieur ; celui-ci transversal, subsinué ; ses lobes latéraux carrés,
à angles arrondis; leur bord inférieur et antérieur largement bordé de jaune-testacé ;
celte couleur formant une grande lache en forme de c, laissant l’ourlet et le lobule
postérieur en brun; le disque en dessus souvent orné de deux taches rousses, et par-
fois d’une 3° située plus en arrière,
Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen, testacés sur les côtés, avec la bande
médiastine brunie, lavés de brun-testacé en dessus, avec la bande humérale testacée ;
le champ latéral peu ou pas réticulé; la veine médiastine portant 1-2 branches. Ailes
longuement prolongées en queue (ou abortives). L
Pattes jaunes-testacées ; l’éperon interne des tibias antérieurs atteignant l’extrémité
du mélatarse ; métatarse antérieur court; l'intermédiaire un peu renflé en dessous à
son extrémité. Fémurs postérieurs un peu plus longs que le tibia et le métatarse, or-
nés en dessus d’une bande brune qui devient latérale vers la base, ct souvent d’une
seconde bande inférieure, séparée de la première par une ligne testacée ; tibias armés
Li
TOME XXV, À'° PARTIE. 17
L 2
130 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
de 4:5 ou 5:5 épines ; leurs éperons comme chez le Br. erythrocephalus. Abdomen
brunâtre; cerci brun-testacés.
Var. — a. Aïles abortives ; taille faible. — b. Pas de taches rousses an pronotum.
— ç. Les lobes latéraux du pronotum bordés de testacé, senlement au bord inférieur.
— d. Cette bordure obsolète. — e. Pattes brunes-testacées. — f. Insecte entièrement
brun-noir. — g. La veine médiastine de l’élytre © simple.
©. Élytres assez irrégulièrement réliculés. Oviscapte un peu plus long que le
fémur ; ses valves grêles, longues, assez aiguës.
cg‘. La veine médiastine de l'élytre portant 2-3 branches, sinneuses à l'extrémité.
Le champ dorsal offrant 3 veines obliques (ou seulement 2 par variété), brisées et ar-
quées ; le miroir oblique, arrondi en arrière, formant en avant un angle droit tronqué ;
sa nervure divisante coudée à angle obtux, placée presque au milieu du miroir; les
cordes arquées, envoyant une nervure à la troncature de l'angle du miroir ; l’aire api-
cale normale.
Habite : Les Indes orientales ; Bombay; montagnes des Nieloheries. L'Inde centrale,
variété à ailes courtes (de nombreux individus de cette variété m'ont été envoyés par
le major Falconnet).
Ce grillon ressemble assez an Br. elegans. I en diffère par sa taille moins grande,
par la couleur de ses élytres, plutôt branâtres que jaunâtres; par ses palpes plus
courts, Ses éperons moins longs, sa livrée différente et par sa vénulation élytrale,
comme décrite, et sur laquelle on peut ajouter que la 1"° corde est moins arquée, plus
écartée de la veine diagonale et que l'aire apicale est moins grande. Les tarses offrent
aussi quelques différences.
La variété à ailes abortives est de taille moins grande que celle à ailes prolongées.
10. Br. erythrocephalus, Fabr. (fig. 3).
Minutus, fusco-subviolascens ; capite aurantio vel sanguinco, palpis apice bruneis ; anten-
nis bruneis, 1 articulo testaceo; pronoto nigro, nitido, superne quadrato, lobis lateralibus
quadratis, angulis rotundatis ; elytris abdominis longitudine, fusco-violascentibus, vena
mediastina uniramosa; alis longe caudatis, subhyalinis ; pedibus aurantiis, femoribus
posticis fusco-violascentibus, apice aurantiis ; tibiis anticis utrinque tympano instructis,
posticis 4 : 4 spinosis ; abdomine nigro ; cercis bruneis, basi testaceis.
.®. Angusta; elytris diverse reticulatis, vena mediastina uniramosa; ovipositore ferru- .
gineo, brevi, acuto.
d'. Elytris latis, tumidis, vena mediastina 2-3 ramosa ; tympani vents obliquis 3 trans-
versis, Sinualis ; Speculo latiore quam longiore, per venam angulatam diviso ; chorda 1* ve-
nam elongatam ad speculum emittente, area apicali mediocri, reticulatu.
BRACHYTRY PUS. 131
Gryllus erythrocephalus, Serville, Orth., 1839, 339, 12. — De Haan, Bidjdr., etc., 229, 1.
Longueur du corps. Q 13 g 13 mil. Longueur du pronotum. © 2,4 mill. G' 2,3 mill.
Id. avec les ailes. 19 20,5 7 Largeur du pronotum. . 3,6 » 3,8 »
Longueur de l'élytre. 8,9 10 » Longueur du tibia post. 4,8 » 4,8 »
Long. du fém. post. 8,5 8,9 » Longueur de loviscapte. 5 » —=19
Cette petite espèce est bien caractérisée par sa livrée. Les tibias postérieurs sont
très-courts ; leurs épines sont au nombre de # paires, et la première paire n’est pas
rudimentaire ; les deux éperons inférieurs sont contigus ; le supérieur externe est un
peu écarté du mitoyen; le métatarse est très-comprimé, armé d'environ 5 : 7 dents,
non caréné en dessous. Les élytres des femelles ont le champ latéral occupé par des
nervures longitudinales assez droites ; la veine médiastine est simple ou bifurquée ; le
champ dorsal est occupé par des nervures longitudinales et réticulé en partie par
nervures entrelacées,en partie par vénules transversales dessinant des carrés. Chez les
mâles, la v. médiastine est birameuse, et l’on compte 3 veines obliques transversales,
arquées, un peu brisées vers la base. L'oviscapte est court, terminé par des valves
triquêtres, limitées à leur base par un étranglement.
Habite : Les Indes orientales et les îles de la Sonde.
18%. Br. miurus, D. Sp.
Fuscus; ore testaceo; antennis basi albidis ; pronoti lobis lateralibus quadratis, angulo
antico rotundato ; elytris subviolascentibus, opacis; alis albidis, longe caudatis ; pedibus
anticis pallidis, femoribus ante apicem annulo bruneo ornatis,tibiis bruneis, metatarso bre-
vissimo ; femoribus posticis fuscis, fasciis 2 latis albidis ; tibiis rufis ; ovipositore vix ullo. Q
Longueur du corps. . . Q 12,5 mill. Longueur du pronotum. . . . Q 2,1 mill.
Id. avec les ailes. . . . 19,5 » Largeur du pronotum . ... 3,5 »
Longueur de l'élytre. . 8,2 » Longueur du fémur postérieur. 9 »
Q. Brun. Tête élevée, à vertex saillant. Ocelles rangés en ligne. Bouche variée de
testacé. Palpes testacés. Antennes brunes; leurs 8-10 premiers articles blancs, le 2°
brun, le 4 taché de brun en dessus; leur seconde moitié...?
Pronotum légèrement atténué en avant, partagé par un sillon; ses lobes latéraux
carrés, à angle antérieur légèrement arrondi.
Élytres brun opaque, subviolacés ; la veine médiastine portant une branche; le
champ latéral offrant en ôutre 3-4 nervures; le champ dorsal réticulé par carrés et
par losanges. Ailes blanches, très-longues.
Pattes des deux premières paires testacées ; fémurs brunis en dessus et ornés d’une
bande brune près de leur extrémité. Tibias bruns; métatarses très-courts. Fémurs
132 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
postérieurs bruns avec deux larges bandes blanchâtres, dont la première atteint pres-
que leur base. Tibias roux, très comprimés, armés de 4-5 paires d’épines fauves, à
pointe rousse. Métatarse très-comprimé, assez large, serrulé,
Oviscapte rudimentaire ne dépassant que d’un millimètre la plaque sous-génitale.
Habite : Le Gabon. (Collection de M. Brunner de Wattenwyl, n° 6942 ©.)
Petite espèce voisine du Br. erythrocephalus, mais difficile à classer. Par son ovis-
capte rudimentaire et son métatarse antérieur très-court, elle se rapproche des vrais
Brachytrypus, mais les lobes latéraux de son pronotum sont carrés comme chez les
Gymnogryllus, non prolongés en avant et largement arrondis comme chez les Brachy-
trypus.
Fr. Walker a encore décrit (Cat. B. M. Derm., Saltat., tom. [ et V) les espèces sui-
vantes qui pourraient appartenir au genre Brachylrypus, mais qui ne sont probable-
ment pas toutes à conserver : Br. terrificus, truculentus, robustus.
Pais le Br. signatipes, qui n’est que la larve du Truculentus; le Br. bisignatus
chez qui le premier article des tarses est un peu allongé (Gymnogryllus ?) et le
Br. pedestris qui semble être ou la larve d’une espèce voisine du Bisignatus ou un
Apterogryllus.
Eofin le Br. ferreus qui appartient probablement au genre Gryllodes.
Genre AGANTHOGRYLLUS'!, Nob.
(Fig. XXII.)
Formes générales des Gryllus. Corps pubescent, velouté.
Tête grosse, globuleuse. Ocelles disposés en ligne transversale presque droite.
Pronotum normal, à bord postérieur bisinué ; ses lobes latéraux obliques, angulaires
en avant; leur bord inférieur remontant en arrière.
Élytres normaux ; la veine médiastine rameuse,
Pattes très-comprimées, fortes et courtes. Tibias antérieurs offrant à leur face
externe un grand tambour oblong, à l’interne un petit tambour rond, et armés de 3
éperons, dont l’interne très-long. Tibias intermédiaires armés de # éperons, dont le
postérieur-inférieur très-long. Métatarses des deux premières paires médiocrement
longs, comprimés, cannelés en dessous et armés de spinules piliformes, formant une ran-
gée sur chacune des arêtes inférieures et une rangée sur chacune des faces latérales;
1 De &20%, épine, et GRYLLUS, nom générique. — Vu les fortes épines dont les tibias postérieurs sont
armés.
ACANTHOGRYLLUS. 133
ces poils se continuant sous les 2° et 3° articles. Fémurs postérieurs très-larges, mais
néanmoins plus longs que le tibia et le métatarse pris ensemble. Tibias (fig. 3, #) non
comprimés, leurs arêtes garnies d’épines dans toute leur longueur ; leur surface pos-
térieure large, non cannelée, rendue inégale par la saillie des bords des alvéoles des
épines. Les épines nombreuses, très-grandes, très-rapprochées, très-aiguës, formant deux
séries écartées l’une de l’autre et très-divergentes, s'étendant vers la base jusqu'à
l’étranglement du genou ; la face interne de ces épines aplatie, à bords vifs et saillants.
Éperons grands; l'interne-supérieur le plus long (fig. 5). Métatarse long, grêle, com-
primé en dessus, serrulé sur ses bords ; son éperon interne très-long. Les trois ar-
ticles du tarse garnis en dessous d’une brosse de spinules piliformes.
Q Q. Élytres réticulés par losanges (comme chez les Gryllus). Oviscapte assez
allongé, aigu.
go. Élytres munis d’un tambour tout analogue à celui des Gryllus, à veines
obliques subtransversales, ondulées en zigzag.
Ce genre se distingue des précédents par la forme du pronotum; du suivant par son
corps pubescent et velouté. Il diffère des uns et des autres par l’armure extraordinaire
des tibias postérieurs et par la grosseur des fémurs postérieurs.
4. A. fortipes, Walk (fig. XXI).
Fuscus; capite valido, ore fasciaque transversali verticis testaceis; pronoto antrorsum
subdilatato, disco rufo-bimaculato vel testaceo-vario ; elytris fusco-testaceis, fere abdomi-
nis longitudine ; alis in requiete vix prominulis; tibiis posticis spinosis; abdomine nigro.
— Q ovipositore femore breviore. — ' Elytri tympani venis obliquis 4.
Gryllus fortipes, Walk. Cat. B. M. Dermapt. Saltat, etc., [, 26, 42, © (1869).
Longueur du corps . . .. O 23 mill. Longueur du pronotum . .... ® 4,8 mill.
Rene FENIre SE PS 12 » Largeur du pronotum.. .... In 2
Id. de la cuisse postérieure 13 » Longueur de l'oviscapte. . . . . 11,5 »
©. Brun ou un peu teslacé, très-brièvement tomenteux. Tête très-grosse, globu-
leuse, lisse, vertex offrant souvent une bande rousse. Ocelles rangés en ligne trans-
versale, Bouche, joues et la ligne du vertex ou de l’occiput d'un testacé passant au
brun ou au roux. Yeux grands, arrondis, non saillants.
Pronotum brun, légèrement dilaté en avant ; son bord postérieur subarqué, l’anté-
rieur très-peu concave; la face dorsale offrant deux taches rousses ou bien marbrée de
testacé ; leur angle antérieur émoussé, arrondi.
Élytres atteignant le bout de l'abdomen ou plus courts, d’un brun testacé ; la veine
médiastineé portant 4-5 branches. Ailes dépassant à peine les élytres en repos.
Pattes fortes, brunes. Fémurs postérieurs très-robustes, veloutés ; tibias armés de
134 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
7 : 8 très-grandes épines qui s'étendent jusqu’à l’étranglement de la base du tibia.
Premier article du tarse postérieur long, grêle, fortement serrulé, armé de 6 : 7 den-
ticules couchés. Abdomen noirâtre ; cerci bruns.
Var. Élytres un peu raccourcis. Ailes très-courtes.
©. Oviscapte moins long que le fémur postérieur, aigu, légèrement courbé en
bas.
Si Élytres offrant # veines obliques, brisées et ondulées; la première corde en-
voyant 2 vénules à la veine diagonale ; le champ apical médiocre.
Habite : L'Afrique méridionale. 3 ©, 1
Genre LIOGRYLLUS".
(Fig. IX 2.)
Corps et fémurs postérieurs glabres ou peu pubescents.
Tête globuleuse ; ocelles rangés en ligne droite ou arquée. Dernier article des palpes
peu évasé, tronqué obliquement.
Pronotum ayant ses lobes latéraux obliques, leur angle antérieur vif, non arrondi ;
leur bord inférieur remontant en arrière.
Élytres comme chez les Gryllus.
Pattes : tibias antérieurs perforés sur leurs deux faces. Fémurs et tibias antérieurs
garnis seulement de petits poils clair-semés, parmi lesquels quelques poils longs et très-
fins. Tarses grêles, comprimés; le premier article plus long que le troisième. Fémurs
postérieurs médiocres, de la longueur du tibia et du métatarse; tibias armés d’épines
assez longues: leur face supérieure subcarénée et portant des fossettes de droite et de
gauche de la ligne médiane ; l’éperon supérieur interne plus long que l'intermédiaire
(sauf chez le L. bimaculatus); ces éperons moins pubescents que dans les autres
genres.
O ©. Oviscapte long et droit.
Cle Élytres occupés par un tambour tout semblable à celui des Gryllus. Les
veines obliques assez transversales et ondulées ; la première corde n’envoyant pas de
nervure à l'angle antérieur du miroir, mais s’unissant par une vénule à l’angle interne
de ce dernier; la cellule enveloppante interne non réticulée, assez étroite.
Ce genre établit le lien entre les Brachytrypites et les Gryllites. Parmi ses représen-
? Do 24ïcs, lisse et GRYLLUS, nom générique ; le corps de ces insectes étant glabre et poli.
? Sauf la fig. 4, qui concerne le genre Gryllus.
; LIOGRY LLUS. 135
tants les uns se rapprochent des premiers, les autres des seconds : ils offrent tous des
caractères mixtes et enfin quelqnes caractères spéciaux au genre.
Le corps glabre rappelle les Gymnogryllus (Brachytrypites), mais chez le L. cam-
pestris il devient un peu pubescent comme chez les Gryllus. La pubescence des pattes
antérieures ne ressemble ni aux longues soies des Brachylrypus, ni an velouté des
Gryllus. Les ocelles sont rangés Lanlôt en ligne transversale droite comme chez les Bra-
chytrypites, tantôt en ligne arquée, plutôt comme chez les Gryllus. L'armure apicale
des tibias postérieurs est celle des Brachytrypites, l'éperon interne supérieur étant
plus long que l'intermédiaire, Toutefois ce caractère n’est pas également prononcé
chez toutes les espèces : il l'est surtout chez les L. morio et Riütsemæ, un peu moins
chez le L. camprstris; il s’efface chez le L. bimaculatus, lequel a ses deux éperons
supérieurs internes égaux comme chez les vrais Gryllus. — Il faut noter que les
proportions de ces éperons sont sujettes à varier; on rencontre en effet des indi-
vidus du L. campestris, où l’éperon supérieur est plus court que l'intermédiaire, au
moins à l’une des pattes; et des individus du L. bimaculatus où l'éperon supérieur
devient plus court ou plus long que l’intermédiaire. (Voy. fig. x, 6, 6 a, s.)
Les épines des tibias sont plus longues et implantées plus obliquement que chez
les Brachytrypus, absolument comme chez les Gryllus.
Enfin, chez certains Liogryllus, on remarque, comme chez les Brachytrypus pro-
prement dits, la tendance de prendre une tête exceptionnellement grosse; celle ten-
dance est très-prononcée chez le L. campestris; elle apparaît également par variété
chez le L. bimaculatus, an moins chez les mâles.
Les autres caractères appartiennent tous au type des Gryllus : pronotum angulaire,
métatarses grêles et allongés, oviscapte long, tambour de l’élytre Cf construit comme
chez les Gryllus. |
Les Liogryllus appartiennent tous à l’hémisphère oriental.
Obs. Dans ce genre, le métatarse postérieur est sujet à perdre ses denticules par
variété, particulièrement au bord interne. Cette modification est surtout fréquente
chez les L. morio et bimaculatus. H n’est même pas rare de rencontrer des individus
dont le métatarse a ses deux bords entiers ou seulement garnis de À ou 2 denticules.
.
Tableau synoptique des espèces.
a. Calcar superius internum tibiarum posticarum intermedio longius.
b. Ocelli in lineam rectam dispositi. — Ritseme.
b, b. Ocelli in lineam arcuatam dispositi.
c. Caput minusculum ; pronotum glabrum. — morio, F.
“e,c. Caput magnum; pronotum lateraliter pubescens, — campestris, L.
a, a. Calcar superius intermedio æquale. — bimaculatus, De G.
136 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
1. L. Ritsemzæ, D. SD.
Niger, nitidus, glaber, subtus fuscescens ; capite mediocri; pronoto antice subattenuato,
margine postico subarcuato ; elytris fusco-testaceis, lateraliter fuliginosis : tympani venis
obliquis 3, speculo elongato, antice acutangulato ; alis abbreviatis; pedibus fuscis, tibiarum
spinis metatarsoque postico fulvo-rufis; cercis fulvo-bruneis .
Longueur du corps. . . G' 17 mill. Longueur du pronotum . . . G' 3.5 mill.
Longueur de l'élytre . . 10,5 » Largeur du pronotum . . .. 5,1 »
Long. du fémur postér. 10 » Longueur du tibia postérieur. 5,5 »
cf. De taille médiocre, noir-luisant; corps glabre, un pen atténué en avant, non
déprimé ; ocelles rangés en ligne transversale droite; bouche brunàtre, variée de
fauve,
Pronolum subatténué en avant, souvent orné en dessus de deux taches rounsses, à
bord postérieur subarqué ; non bisinué ; ses lobes latéraux ayant leur angle antérieur
taillé à angle droit non arrondi; leur bord inférieur légèrement remontant en arrière,
Élytres alleignant l'extrémité de l’abdomen, bruns: le champ marginal noirâtre, of-
frant 7 nervures; la veine médiastine sinuée, portant une seule branche. Le tambour
offrant 3 veines obliques sinuées et une quatrième très-petite; le miroir allongé, pro-
longé en avant à angle aigu, partagé par une nervure en A ouvert; son angle anté-
ricur ne recevant pas de nervure distincte de la première corde; celle-ci envoyant une
vénule à la v. diagonale : l'aire apicale médiocre. Ailes raccourcies.
Pattes branâtres. Fémurs postérieurs un peu moins longs que le übia et le tarse.
Tibias postérieurs très-courts; leurs épines et éperons jaune-roux, à pointe noire. Mé-
tatarses postérieurs brun-roux, très-pubescents, serrulés, leurs éperons très-inégaux,
l’interne du double plus long que l’externe. Cerci courts, brun-fanves.
Habite : Le Japon. (Musée de Leyde).
Cette espèce ressemble au Gymnogryllus humeratis, N.: elle en diffère par la
forme du pronotum dont les lobes latéraux n’ont pas leur angle antérieur largement
arrondi, mais, au contraire, taillé à angle vif, et par Le tambour de l’élytre dont le mi-
roir est allongé presque en losange, arrondi en arrière, à angle antérieur fort aigu, ne
recevant pas de nervure du mieu de la première corde, — Elle forme le passage au
genre Gymnogryllus, par son facies, par ses ocelles rangés en ligne droite, par ses
éperons du métalarse postérieur qui sont très-inégaux.
2. L. un, Fab. (fig. 9).
Aterrimus, depressiusculus, glaberrimus; capite mediocri; elytris nigris, abdominis
longitudine; alis caudatis ; femoribus posticis glabris subtus rubescentibus ; tibiarum spinis
LIOGRYLLUS. 137
rufescentibus, calcare interno-superiore quam intermedio distincte longiore; — © ovi-
positore femore longiore. — & Elytrorum venis obliquis 3, speculo subrhomboidali.
Variat : a. fuscescens.— D. metatarso postico uniseriatim serrulato.—c. vel non serrato,
canthis integris.
Acheta morio, Fabr. Spec. Ins. I. 1781, 354, 9; E.S. IT, 31, 10.
A. maurus, Afz. et Breno. Gryll. Guineens. 1804, 22, 3 © G'; fig. 4 G' (sine alarum caudis ?.
Gryllus morio, Oliv. Encycl. meth. VI, 63 b. 11. — De Haan. Bijde. 229,7.
Gr. maurus, De Haan, Bijdr. etc. 229, 7.
Longueur du corps. . . . © 18 G' 18 mill. Longueur du pronotum . .. © 3,2 g' 3,5 mil.
Id. avec les ailes. . 24 25 » Largeur du pronotum. . . . 5,8 6,8 »
Longueur des élytres. . . 12 12 Longueur du tibia postér. . RG SD
Longueur du fémvr postér. 11 10 » Longueur de l’oviscapte. . . 125 —
Formes un peu déprimées. D’un noir profond, glabre et luisant.
Tête un peu aplatie, de la largeur du pronotum ou un peu plus large; front fine-
ment ponctué ; ocelles rangés en ligne arquée. Lobes latéraux du pronotum fort angu-
laires en avant.
Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen; la veine médiastine portant quatre
branches. Ailes prolongées en queue.
Tibias postérieurs armés de 4 à 5 épines souvent rousses; métatarse parcouru en
dessus par un sillon; son bord externe serrulé, l’interne tantôt inerme, tantôt armé de
1, 2 ou 3 denticules, tantôt serrulé. Poils des tarses et armure des tibias roux.
Cerci bruns, ou fauves avec l’extrémité brune.
©. Oviscapte un peu plus long que le fémur postérieur (ou égal au fémur, var.),
ses valves longues, grêles, carénées sur leurs bords et aiguës.
g*. Le tambour de l’élytre offrant 3 veines obliques; le miroir en lozange assez
carré; la première corde envoyant souvent une vénule à la veine diagonale.
Habite : L'Afrique tropicale : la Guinée, le Sénégal; le fleuve des Gazelles. — La
côte orientale, Zanzibar. — Massaua. (Collection de M. Brunner de Wattenwyl,
n% 10285, 9131, petite var.)
Espèce ayant le même facies que le L. bimaculatus, mais plus petite et facile à dis-
tinguer de ce dernier par la longueur de l’éperon interne-supérieur des tibias posté-
rieurs.
8. L. eampestris, Lin. (fig. 1x, 1-3, 5-8.)
Niger ; capite maximo, globoso ; ocellis fere in lineam transversalem dispositis ; fronte
? Sur la figure les ailes ont été oubliées, comme lindique du reste l'explication de la planche.
TOME XXV, À'° PARTIE. 18
138 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
inter antennas latissima ; pronoto antrorsum dilatato, lateraliter fulvo-pubescente ; elytris
abdomine brevioribus, fusco-testaceis, lateraliter fascia humerali fusca, basi superne flavo-
testaceis, vena mediastina 3-4 ramosa ; alis brevioribus quam elytra, hyalinis ; femoribus
posticis subtus rubescentibus, superne parce fulvo-pubescentibus.
©. Ovipositore femore longiore ; pronoto parallelo vel antrorsum subdilatato.
S. Major ; capite grandi, nonnunquam immenso ; pronoto antrorsum dilatato *elytro-
rum venis obliquis undulatis 4; speculo quadrato-ovali, per venam valde arcuatam diviso;
chorda 1: venulas 2-3 ad venam diagonalem emittente.
Variat. à. Elytris abdominis longitudine (Africa sept.) ; — b. Macula fulva elytrorum
baseos nulla; — c. Ater, elytris nigris; — d. Fuscus, elytris pallidis ; — e. Alis in re-
quiete elytris æquilongis (Africa sept). — e. Metatarso postico plus minusve serrato. —
f. Elytris @ minimis.
Mouffet. Theat. ius. 134, fig. 1, 2. — Ray, Ins. 63. — Roes. Ins. Il, 81, tb. 13. — Frisch. Deutsch.
Ins, I, tb. I. — Schaef. Elem. Ins. tb. 66. — Id. Icon. Ins. tb. 157, fig. 2-4. — Seba, Mus tb. 65, fig.
23; tb. 96, fig. 24.
Gryllus campestris, Lin. Mus. Lud. Ulr. 124. — Id. S. N. II, 695, 13. — Lin. Ed. Müller, Ins. I, 425,
13. — Scop. Entom. Carn. 319. — Poda, Mus. Graec. 51. — Schrank. Enum. Ins. Austr. 465. — Vill.
Ent. I, 438. — Oliv. Encycl. VI, 636, 12. — Latr. Encycl. PI. 129, fig. A-M. — Id. Hist. Crust. et
Ins. XII, 124, 2; Genera III, 98. — Charp. Hor. ent. 81. — Burm. Handb. Il, 734, 13. — Serv.
Orth. 336, 5. — Ramb. Faun. de l’Andal. 30, 2. — De Haan, Bijdr. etc. Orth. 230, 23. — Lucas Expl.
de l'Algérie. 21, 33.— Fischer, W. Orth. Ross. 127, 1 ; PI. 24, fig. 4, 5.— Fieber, Synops. (Lotos, IT)
235, 2. — Costa, Faun. di Napoli, Ortott. 7, 1; tb. VI, fig. 1 G' Q ; 47, tb. IX, fig. 2 ©. — L. H.
Fisch. Orth. eur. 178, 9. — Rudow. Zeitechr. f. Ges. naturwiss. 1873, VIII, 292. — Bolivar, Ateneo de
las Se. Nat. 1873, 16, 6.
Acheta campestris, Fabr. Syst. ent. 281, 7. — E. S. II, 31, 11.-— Stoll, Saut. Gryll. PI. T e, fig. 4, 5.
— Panz. Fn. Germ. 88, 8 &', 9 ©.
Longueur du corps . . . Q 23 g' 25 mill. Longueur du pronotum. . . ® 4 G‘4,5 mill.
Longueur de l'élytre . . 13 44 » Largeur du pronotum. . . . 12008 220
Longueur du fémur post. 10 11 » Longueur de l'oviscapte . . 13 HN.
Chez cette espèce la tête varie considérablement de grosseur. Les individus de la
côte d'Afrique ont une couleur plus noire que les individus d'Europe, et leurs élytres
atteignent souvent l'extrémité de l'abdomen. Un individu © de Syrie a des élytres
très-courts, ne couvrant que le premier segment de l'abdomen; ses deux grands épe-
rons des tibias postérieurs qui sont égaux, et l’oviscapte est un peu moins long que le
fémur postérieur.
Habite : Toute l’Europe et les côtes de la Méditerrannée, l'Algérie, l'Égypte, la
Syrie, l'Asie Mineure.
Le L. campestris s'étend dans l’ancien éontinent sur toute la zone tempérée, sur
l'Europe et le bassin méditerranéen, il se continue en Asie dans la direction de l'Orient
jusqu’à des limites qui ne sont point encore connues.
Sous la zone torride des mêmes continents, le L. campestris est remplacé par le L.
bimaculatus. Les deux espèces se mêlent sur les limites de leur zone d'habitation; sur
LIOGRYLLUS. 139
les côtes de la Méditerranée eten Orient. Au Turkestan, on n’a encore trouvé que le
L. bimaculatus, mais les deux espèces existent concurremment dans le midi de la Russie
et dans les steppes des Kirghyses.
Le L. campestris se distingue du L. bimaculatus par l'armure de ses tibias posté-
rieurs ; en général par la grosseur de sa tête; par la largeur de l’espace interanten-
naire, et par ses ailes toujours raccourcies.
Obs. L. La var. a du L. bimaculatus ressemble beaucoup au L. campestris et
pourrait donner lieu à quelques confusions.
Obs. 2. J'ai représenté fig. 2a, 2b, une patte antérieure anormale, dépourvue de
tambour à la face interne, et dans laquelle les trois épèrons sont déformés et rejetés
sur le bord interne, le bord externe portant deux petits éperons supplémentaires.
4. EL. bimaculatus, De Geer.
Validus, ater, omnino glaber ; capite mediocri, seu pronoto angustiore, fronte inter an-
tennas lata; pronoto antrorsum sub-coarctato ; elytris abdominis longitudine, nigris, basi
macula dorsali flava ; alis longe caudatis; pedibus gracilibus apice fuscis, femoribus subtus
basim ver sus rubris; tibiarum posticarum calcare interno-intermedio-supero æquilongo.
— ©. Pronoto antrorsum coarctato capite minore; ovipositore femore longiore. —
d. Pronoto vix coarctato, capite mediocri vel majore; elytrorum tympani venis obliquis
5 undulatis, speculo ovali, chorda 1° venulas 1-3 ad venam diagonalem emittente. — Va-
riat capite valido.
Variat : a. Metanoto postico parum serrato ; — b. vel integro, non serrato. — c. Ely-
tris testaceis. — d. Omnino ad testaceum vergens. — e. Omnino ater, maculis nullis.
(Africa.)
Gryllus bimaculatus, De Geer, Mém. Ins. IV, 1773, 521, 4; tb.,43, fig. 4 © .— Burm. Handb. If, 734,
14.— Schaum, Peters Reise. n. Mozamb. V, 117.—Gerst. ap. V. der Decken, Reisen in Ost. Afr. LIL, LE,
21, 32.
PP bimaculata, Afz. et Brann. Achet. Guineens., 18,2.—Herbst, ap. Fuessly, Arch. Ins. (Ed. Goll.,
174, tb. 53, fig. 1 ©.
A. capensis, Fabr. Spec. Ins. [, 354, 8 (1781); E.S. II, 31, 9. — Cyrill. Ent. Neap. tb. V, fig. 5, —
Ramb. Fn. de l'Andal. Orth. 28, 1; PI. 9, fig. 4, 5.
Gryllus capensis, Oliv. Encycl. VI, 635, 10.— Burm. Handb. Il, 734, 14. — Serv. Orth. 337, 7.— De
Haan, Bijdr. etc. Orth. 229, 9. — Lucas, Expl. de l’Alg. Ins. 21, 34. — Costa, Fn. di Napoli, Ortott.
10, 2, tb. VI, fig. 2 (var); ibid. 45, 0b. IX, fig. 1 o' ©. — L. H. Fisch. Orth. Eur. 182, 12. — Brullé,
Expéd. sc. de Morée, Ins. 85, 50. — Fieb. Synops. (Lotos III) 234, 1. — Sauss. ap. Fedtschenko,
Voy. au Turkest. Orth., 32,2. — Bolivar, Ateneo, 1873, 17, 9.
Acheta rubricollis, Stoll, Grill. tb. II c, fig. 15, Q.
Gryllus campestris, Blanch. in Regne An. Illustr. Ins. PI. 81, fig. 3 G'.
Savigny, Descript. de l'Egypte, Orth. PI. 3, fig. 4 © G, et var. immaculata.
Longueur du corps. . . ® 28 ‘25 mill. Longueur du pronotum. . . ® 5,5 g' 5 mill
Longueur de lélytre. . 20 19 » ‘ Largeur du pronotum. . . . 8,7 Ê) »
Long. du fémur postér. 14,5 14 Longueur de l’oviscapte. . . — 47,5 pp
140 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Grand, glabre, brun ou noir. Antennes noires.
Tête un peu renflée, souvent petite, par rapport au prothorax; le front entre les
antennes moins large que chez le L. campestris. Prothorax large, subdéprimé, un
peu rétréci en avant, à bord antérieur concave, à surface lisse, partagée par un fin
sillon, Lobes latéraux un peu bordés, anguleux.
Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen, bruns avec une ligne humérale pâle le
long de l’arête et une tache jaune à la base ; le champ latéral pâle, transparent ; l’an-
gle de la base fortement prolongé en forme de lobe membraneux. La veine médiastine
portant 3-4 branches. Ailes longuement prolongées en quete, atteignant presque
l'extrémité de l’oviscapte, les bandes ordinaires lavées de brun.
Cerci et pattes bruns; fémurs postérieurs plus päles ou roussâtres en dessous. Tibias
postérieurs armés de 5 à 6 épines; leurs éperons interne-supérieur et intermédiaire
très-longs, égaux, ou bien le supérieur à peine plus court que l'intermédiaire. Épines,
éperons, poils des tarses et griffes, roux. Métatatarse postérieur souvent peu serrulé
au bord interne, surtout dans les petites variétés.
D. Pronotum rétréci en avant. Oviscapte un peu plus long que le fémur posté-
rieur.
cg‘. Pronotam à peine rétréci en avant. Le tambour offrant # veines obliques; le
miroir petit, en lozange, plus long que large, sa veine divisante très-arquée, placée en
arrière du milieu, parfois bifurquée ; la première corde envoyant de 1 à 3 vénules à la
veine diagonale.
Cette espèce varie à l'infini :
1° Variétés de forme. — a. Tête C grosse, presque comme chez le L. campestris ;
pronotum un peu dilaté en avant (Chine). — b. métatarse postérieur peu ou pas ser-
rulé. — c. L’éperon supérieur interne des tibias postérieurs devenant plus court que
l'intermédiaire (fig. x, 6). — d. L’éperon supérieur plus long que l'intermédiaire
(fig. 6 a). — e. Élytres un peu raccourcis. — f. Taille très-pelite.
Obs. 1. La var. a pourrait être prise poar une var. du L. campestris ayant acquis de
longues ailes, mais l’armure des tibias postérieurs, dont les deux grands éperons in-
ternes sont égaux, montre que cette variété appartient au L. bimaculatus et non au
L. campestris. L'espace interantennaire est, du reste, moins large chez le premier que
chez le second. Les var. c et d n’apparaissent en général qu’à l’une des pattes.
Obs. 2. Je n’ai jamais rencontré cette espèce avec des ailes raccourcies.
2. Variélés de livrée. — a. Tête et pronotum noirs, élytres et pattes brunâtres. —
— b. Élytres couleur d’ambre; pattes rousses, à épines noires (Barbarie). — c. Ély-
tres fauves-testacés, mais les taches jaune-pâle de la base des élytres encore distinc-
tes (Égyptes, îles Canaries, Cap de Bonne-Espérance). — d. Élytres très-pâles, sans
LIOGRYLLUS. 141
taches appréciables à leur base. — e. Tout l’insecte d’un fauve-testacé, ou avec des
nuances brunes sur la tête et le pronotum (Nubie; Timor). — f. Pronotum roux.
Tête brune avec 4 lignes pàles au vertex (Abyssinie). — g. Très-noir avec deux belles
taches jaunes à la base des élytres (Indes). — h. Entièrement noir, sans aucune
tache à la base des élytres (Égypte, Nubie, Ténériffe, Mozambique), Savigny, I. L.,
fig. 4°. — 5. Entièrement noir, avec le bord interne des mandibules roux (Indes
orientales). — k. Bouche, joues, arêtes du pronotum et bord antérieur de ses lobes
latéraux, orangés ; pattes rousses (Java). — l. Grande var. à grosse tête : noir ; ocel-
les rangés en ligne droite; pronotum bordé de roux; élytres cf jaunes; paites rous-
ses (Chine). — m. Élytres noirs en dessus, tachés de jaune à la base, testacés sur
les côtés; fémurs postérieurs mi-partis, leur moitié basilaire rousse, le reste noir
(Moluques, Florès, Solor). — ». Petite variété. Long. 19; fémur 10 mill. Noir,
paltes brunes; élytres couleur d’ambre; métatarse postér. à peine serrulé; faciès du
L. morio. — 0. La même avec les fémurs postérieurs mi-partis de roux et de noir
(Ste-Hélène).
Habite : Espèce presque cosmopolite dans l’hémisphère oriental, mais en dehors
de ses parties froides : le bassin méditerranéen; le midi de l'Europe, l'Orient, toute
l'Afrique, Madagascar, l'Asie centrale (Turkestan), les Indes, les îles d'Asie.
Ce grillon se reconnaît à l’armure de ses tibias postérieurs qui sert à le distinguer
des précédents. Sans le caractère de légalité des deux grands éperons internes, on
pourrait en confondre les petites variétés avec le L. morio et les var. à grosse tête
avec le L. campestris (comp. ces espèces). Le L. bimaculatus échappe, comme il a
été dit plus haut, un peu aux caractères du genre, car il offre aux tibias postérieurs
l’armure caractéristique des Gryllus, et non celle des Brachytrypites, aussi pourrait-il
se classer dans le genre Gryllus aussi bien que dans le G. Liogryllus, mais nous
n'avons pas cru devoir le séparer des espèces qui précèdent. — La preuve qu’il ap-
partient au groupe des Brachytrypites, au moins en puissance, se trouve d’ailleurs
dans les variétés chez lesquelles on voit quelquefois les ocelles reprendre l’ordre en
ligne droite, et l’éperon supérieur-interne devenir plus long que l'intermédiaire, con-
formément aux caractères des Brachytrypites.
En Amérique, ce grillon a pour représentant le Gr. argentinus, Sss., dont il diffère
par son pronotum plus contracté en avant, par son oviscapte un peu moins long, et
par son corps glabre, non revêtu d’un duvet velouté.
Comparez encore le Gryllus afer.
142 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Légion des GRYLLITES.
(PI. 12, fig. X, XL.)
Tête globuleuse ou arrondie. Ocelles rangés en triangle ou en ligne
arquée. Fémurs postérieurs moins longs que le tibia et le tarse comptés
ensemble. Tibias postérieurs peu comprimés, armés de fortes épines
fixes, non serrulés à leur base; leurs éperons internes supérieur et inter-
médiaire longs et peu arqués; le supérieur un peu moins long que l’in-
termédiaire ou égal à ce dernier. Tibias antérieurs armés de 8, les
intermédiaires de 4 éperons. Métatarses postérieurs comprimés, par-
courus en dessus par un sillon; leurs deux bords serrulés (fig. xx, 1 a).
Corps et fémurs postérieurs toujours plus ou moins pubescents, veloutés.
Le groupe des Gryllites représente le type par excellence de la tribu.
La tête est ici dépourvue de processus et l’écusson facial n’a que son développe-
ment normal; elle est toujours arrondie, tantôt globuleuse, tantôt avec le front légè-
rement aplati (fig. 1x, À, f) ; lorsqu'elle est vue de profil, son bordantérieur se présente
sous la forme d’une courbe régulièrement arquée depuis le vertex jusqu’au labre (fig. x,
4, 5) et dont la partie la plus saillante se trouve entre les antennes, n’offrant ni protubé-
rance frontale surantennaire, ni chanfrein oblique ; tandis que chez les Platyblemmites
la partie la plus saillante de la courbe est située au-dessus des antennes, le chanfrein
formant une ligne droite oblique qui rencontre le crâne sous la forme d’un angle vif ou
arrondi (fig. xiv, xv1). Les ocelles sont toujours rangés en triangle ou en ligne très-
arquée, l’antérieur est souvent transversal ; il occupe une position plutôt supère qu’in-
fère. Les palpes maxillaires sont médiocrement longs; leur dernier article est peu
renflé, arqué et très-obliquement tronqué. Les mandibales sont courtes et fortes.
Les élytres, lorsqu'ils existent, ne dépassent guère l'abdomen; ils forment au repos
une boîte parallèle, le champ latéral étant rabattu à angle droit et l’arête étant presque
droite chez les mâles, le tambour est très-complet, construit à peu près comme chez
les Brachytrypites, mais les veines obliques (0) sont toujours assez transversales et
parallèles; elles existent toujours au moins au nombre de deux. Les ailes, souvent très-
longues, sont fort sujettes à s’atrophier par variété.
GRYLLITES. 143
Les pattes sont fortes et peu allongées. Les fémurs postérieurs sont gros et robus-
tes jusqu’au bout; en général moins longs que le tibia et le métatarse pris ensemble,
rarement égaux à ces deux pièces, jamais égaux au tibia et au tarse tout entier. Les
tibias postérieurs (fig. 1x, #) sont assez courts, robustes et peu comprimés; ils s’élar-
gissent un peu de la base à l'extrémité; la face supérieure est aplatie ou subcarénée ;
leurs arêtes sont armées de fortes épines assez longues, fixes et glabres ou peu pubes-
centes, assez crochues au bout, formant deux rangées un peu divergentes; les arêtes
offrent entre les épines quelques soies. La base des tibias est inerme ; leur extrémité
est armée d’éperons, longs, fixes et peu arqués, qui ne divergent pas en éventail
comme chez certains Brachytrypites. L’éperon supérieur-interne (fig. #i, s) est un peu
moins long que l'intermédiaire (m#) ou subégal à celui-ci, jamais plus long". Ces deux
éperons sont toujours fortement ciliés comme chez les Brachytrypites. L’externe supé-
rieur (fig. 4e, s’) est toujours plus petit que le mitoyen et ressemble absolument à la
dernière épine du bord externe. Les deux éperons inférieurs (4) sont petits et rappro-
chés. Les épines s’allongent de la première à la dernière, en sorte que la dernière
épine ressemble au premier éperon, contrairement à ce qui s’observe chez certains
Brachytrypites, où il règne une grande différence entre les épines et les éperons, vu la
brièveté des premières et la grandeur des seconds. Les tarses sont comprimés, mais
variables quant à leur longueur. Leurs trois articles offrent en dessous une double
rangée de poils en brosse, courts et roides. Le métatarse postérieur est toujours par-
couru par un sillon et serrulé ; ses éperons sont arqués, robustes, inégaux (fig. 1x, 5)
comme chez les Brachytrypites. En dessous celte pièce est garnie de poils couchés et
de poils en brose ; ces derniers se continuant sous l’éperon interne.
L’abdomen est cylindrique; les cerci assez longs. L’oviscapte des femelles grêle,
droit et cylindrique, de longueur très-variable comme chez les Brachytrypites.
Chez un certain nombre d’espèces, on remarque une légère dérogation aux carac-
tères ci-dessus énoncés; les formes cessent d’être aussi trapues ; les pattes postérieures
tendent à s’allonger, les tibias moins courts deviennent comprimés, leurs épines sont
plus nombreuses et moins fortes, implantées d’une manière plus oblique, assez pu-
bescentes et semblent devenir un peu mobiles. (Gryllus gracilipes, fig. x, 4).
Les Gryllites diffèrent des Brachytrypites par la disposition de leurs ocelles et par
les proportions des éperons de leurs tibias postérieurs ; puis aussi par les proportions
de leurs pattes postérieures, les fémurs n'étant jamais grêles et n’atteignant jamais une
grande longueur. (Comp., p. 105, le groupe des Brachytrypites).
1 Sauf dans quelques cas accidentels peu caractérisés.
144 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
C’est surtout dans le groupe des Gryllites que les dessins colorés de la tête prennent
de l’importance en tant que caractère spécifique. (Comp, p. 60, 61.)
Néanmoins la plus grande incertitude continue à régner dans la distinction des es-
pèces, vu l’extrême variabilité de la livrée de ces insectes. La longueur de l’oviscapte
et le nombre des veines obliques du tambour élytral des mâles m'ont paru fournir
des caractères d’une valeur spècifique sérieuse, mais la comparaison d’un grand nom-
bre d'individus m'a montré que, même ces caractères-là, varient entre certaines limites.
L’atrophie plus ou moins forte des organes du vol, par variété, semble en particulier
marcher de pair avec un certain raccourcissement de l’oviscapte et parfois avec une
diminution dans le nombre des veines obliques de lélytre mâle, On n'arrive donc
à séparer convenablement les espèces que par le moyen de comparaisons nombreuses,
et encore n’y réussit-on pas toujours d’une manière satisfaisante,
Les Gryllites sont pour la plupart des insectes fouisseurs qui se creusent des terriers
ou qui se retirent dans les anfractuosités des maisons. Toutes les espèces occupent
une aire géographique étendue et un certain nombre d’entre elles sont devenues cos-
mopolites.
Genre GRYLLUS, Lin., Burm.
(Fig. X, XI)
Gryllus, Linné, Burmeister, Serville et auctores.
Achetla, Fabricius, Afzelius et Brannius, Charpentier, Rambur.
Insectes trapus, à formes robustes.
Tête grosse, globuleuse, arrondie. L'espace interantennaire large, peu saillant. Le
contour de la tête vu de profil formant une courbe régulière et également arquée
depuis l’occiput jusqu’à la bouche (fig. x, 4, 5), la protubérance interantennaire occu-
pant le milieu de cette courbe; l’ocelle antérieur placé sur cette protubérance, occu-
pant une position apicale, mais plutôt supère qu’infère. — Ocelles aplatis ; l’antérieur
transversal. — Yeux arrondis, médiocrement convexes, peu ou pas saillants.
Pronotum de la largeur de la tête, peu ou pas atténué en avant, bisinué ou arqué
en arrière. Ses lobes latéraux fortement rabattus, mais sans former d’arêtes vives; de
forme oblique; le bord inférieur remontant d'avant en arrière, l'angle antérieur for-
mant un angle vif presque aigu (fig. xt, 11 ; x, #), et l’angle postérieur un lobe arrondi.
Organes du vol variables, jamais nuls. Élytres ne dépassant guère l’abdomen lors-
qu'ils sont complétement développés. Ailes très-variables, prolongées en queue ou
atrophiées.
GRYLLUS. 145
Pattes très-fortes, peu allongées. Fémurs comprimés. Tibias antérieurs offrant un
grand tambour ovale à la face externe et un petit tambour rond à la face interne ‘.
Tarses grêles et allongés, le premier article des tarses antérieurs aussi long ou plus
long que le troisième. — Fémurs postérieurs gros jusqu’au bout; tibias peu ou pas
comprimés, armés de # à 7 paires d’épines. Métatarse postérieur long et grêle.
Q ©. Élytres (fig. x1, 9) en général réticulés dans le champ dorsal par losanges
plus ou moins réguliers (comme chez les Brachytrypus), les secteurs étant obliques,
et les vénules ayant plutôt une direction longitudinale; toutefois chez les très-petites
espèces les nervures deviennent longitudinales et les vénules transversales (comme
chez les Gryllodes). La veine médiastine rameuse ou simple (souvent par variété).
Oviscapte grêle, droit, toujours assez long, ses valves apicales aiguës ou mousses.
5e Élytres (fig. x, 1) munis d’un tambour très-développé, offrant de 2 à 6 vei-
nes obliques (0) assez transversales, ondulées ou arquées; le miroir (M) arrondi en ar-
rière, partagé par une nervure brisée ou arquée (sauf rare exception); l'aire apicale
(P) grande lorsque l’élytre est bien developpé, régulièrement réticulée. Plaque sous-
génitale comprimée appointie (fig. 1x, 8).
Les Gryllus ressemblent surtout : 1° Aux Gryllodes, dont ils diffèrent par leurs
tibias antérieurs distinctement perforés sur leurs deux faces; par leurs élytres ©
dont le champ dorsal est le plus souvent occupé par un réseau formé de losanges et
enfin par des caractères partiels. — 2° Aux Scapsipedus dont les rapports et différen-
ces sont indiqués plus bas. (Voyez la description de ce genre.)
Obs. Les espèces de ce genre sont si difficiles à distinguer, elles forment tant de
variétés, qu'il est impossible de les déterminer par individus isolés. J’ai été conduit par
la comparaison de nombreux individus à réduire considérablement le nombre des es-
pèces que j'avais primitivement cru pouvoir établir, néanmoins il est probable que
celles qui subsistent devront encore subir des réductions.
1 ]1 règne souvent une grande incertitude quant à l'existence ou à l'absence du tambour interne. Nous
considérons comme faisant seules partie du genre Gryllus, les espèces chez lesquelles ce tambour est
très-distinct et apparaît sous la forme d’un petit trou rond, fermé par une membrane nacrée. Lorsque
ce tamhour est corné, obsolète, non transparent ou mal développé, en un mot, lorsqu'il y a incertitude,
nous classons l'insecte dans le genre Gryllodes, attendu que dans ce cas l’organe ne se développe pas
chez tous les individus et qu’on peut le considérer comme faisant normalement défaut. Lorsque le tam-
bour est obsolète, il est souvent appréciable à l’une des pattes et manque à l’autre; c'est là une anomalie à
fréquente chez certains Gryllodes, mais qui ne se présente que rarement chez les Gryllus. 4
Il faut encore ‘noter que le tambour des tibias ne se développe complétement que chez les indivi-
dus arrivés à l’état parfait. Chez les larves, il manque totalement, ou il est seulement indiqué par une
dépression.
TOME XXV, À'° PARTIE, 19
146 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Tableau synoptique des espèces ‘.
a. Species majores, Eiytra, quando alæ sunt caudatæ, abdominis longitudine, attamen frequenter per
varietatem abbreviata; vena mediastina ramosa (raro, per varietatem indivisa); elytrorum campus
dorsalis © in rhombos reticulatus, sectoribus obliquis, venulis longitudinalibus (fig. x1, 9).— GRYLLUS.
b. Species majores vel mediocres ; elytri vena mediastina semper ramosa; maris tympani venis obliquis
3-6 (fig. x, L, 0).
c. Species americanæ.
d. Feminis notis.
e. Obscuriores ; capite absque fascia testacea supra-antennali transversa.
f. Ovipositor corporis longitudine. — abbreviatus, S. — neglectus, Sc. — Scudderianus, Sss.
ff. Ovipositor corpore brevior.
g. Ovipositor femori et dimidiæ tibiæ æqualis. — luctuosus, S.
g,g. Ovipositor femore et dimidia tibia brevior.
h. Ovipositor scilicet femore longior. — assimilis, B.— Argentinus, Sss. — capitatus,
Sss. — forticeps, Sss. — miopteryx. — (Gryllodes La Platæ.)
h,h. Ovipositor femore non vel vix longior.
i. Femori æquilongus. — mexicanus. Sss. — fulvipennis, BI.
i,i Femore brevior. — bicolor, Sss.
e,e.Testaceæ; frontis fascia supra-antennali testacea. — personatus, Uhl. — domesticus, L.
d,d. Feminis ignotis. —Peruviensis, Sss.
e,c. Species hemispheræ orientali propriæ.
d. Corpus et femora postica glabra. — (Liogryllus bimaculatus.)
d,d. Corpus et femora postica pubescentia, velutina.
e. Frons absque fascia supra-antennali transversa testacea ?.
f. Elytra obscura vel pallida, non clarissime flavo-maculata.
g. Caput utrinque fascia obliqua supra-oculari lutea (fasciis inter antennas coeuntibus).
Ovipositor fere corporis longitudine (vel per varietatem brevior); maris elytra venis
obliquis 4-6. — Chinensis, W, — mitratus, B.
9,9. Caput absque fasciis supra-ocularibus antice convergentibus.
R. Color obscurus, in quibusdam varietatibus pallidus.
î. Caput antice obscurum vel pictura testacea X- formi.
k. Frontis pars interantennalis, utrinque infra ocellos posticos per lineolam flavam,
ab ocellis emissam, marginata.
1. Caput nigrum; facie inter antennas sine pictura.
m. Vertex immaculatus. Ovipositor femur et tibiam subæquans. — infernalis.
1 Voyez aussi le tableau des genres Gryllodes et Scapsipedus.
? Nous aurions voulu pouvoir disposer les espèces de ce groupe d’après la longueur de l’oviscapte, et nous
“aurions en particulier désiré rapprocher les Gr. Chinensis, mitratus, infernalis, gracilipes, tanthoneurus, et
sans doute d’autres encore, dont l’oviscapte atteint presque la longueur du corps. Il ne nous a .pas ‘été
possible d’adopter cet ordre, soit parce que nous ne connaissons pas les femelles de toutes les espèces,
soit aussi parce que les petites variétés à oviscapte raccourci ne rentreraient pas dans un tableau ainsi
composé. Nous avons donc été forcé d’adopter ici un ordre empirique basé sur la livrée de la tête. Le
lecteur ne perdra pas de vue que cette livrée même n’est pas constante et que la détermination des
espèces ne peut se faire avec quelque précision qu’à condition de comparer de nombreux individus,
“
GRYLLUS. 147
m,m. Vertex utrinque lineis 2 postocularibus testaceis. Ovipositor femur et
dimidiam tibiam æquans. — Servillii.
LL. Caput fuscum, inter antennas fascia rufa vel pictura lutea; occipite interdum
lineolis 6 pallidis. Ovipositor femore et dimidia tibia brevior. — innota-
bilis, W.
k,k. Frontis pars interantennalis non marginata.
1. Caput immaculatum vel vix maculatum, ore bruneo.
: m. Species majores; vena mediastina elylri mulliramosa. — lugubris, St. —
afer. — gracilipes. — (Scapsipedus hastatus.)
m,m. Species mediocres ; elytris in varietatibus interdum abbrevialis. Oviposi-
tor femore longior.
n. Valde longior. — desertus, P. — niger ?
n,n. Paulo longior. —niger? — ignobilis. — plebejus.
1,1 Vertex pallide lineätus. — 4-strigalus.
ii. Caput antice valde flavo-varium, ovipositore corporis longitudine.
k. Facie flava — leucostomus, S.— gracilipes, var.
k,k. Capitis facies flavo fuscoque tessellata; pronotum antrorsum coarctatum. —
typographicus. — xanthoneurus, G.
h,h. Corpus testaceum vel fulvescens, capite et pronoto frequenter bruneis vel castaneis,
vel variabilibus.
i. Pronoto cylindrico antrorsum subattenuato. — longipennis.
ii. Pronoto depressiusculo, parallelo ; ovipositore obtuso, breviore quam femur. —
Brunneri, S.
(f. Elytra truncata, læte flavo-bimaculata. — 4-maculatus.
e,e. Frons per fasciam supra-antennalem transversam testaceam ornata.
f. Corpus depressiusculum. :
g. Majores, elytris corporis longitudine.
h. Vertex fascia flavida transversa.
i. Testaceus, capite castaneo. — domeslicus, L.
ii Obscurus, ovipositore femoris longitudine, — melanocephalus.
h,h. Vertex lineolis 4 longitudinalibus testaceis (vel per varietatem fascia obsoleta,
transversa pallida).
i. Fronlis fascia supra-antennali lata. — conjunclus, St.
i,i. Frons tantum lineola angulata testacea ornata.
k. Pronotum transverse quadratum; ovipositor, femore longior vel æqualis apice
spiniformi. — melanocephalus, S.
k,k. Pronotum brevissimum, transversum ; -ovipositor, femori vix æqualis, valvis
depressis, subobtusis. — hispanicus, R.
g,g- Minores, elytris abbreviatis ; ovipositore femore breviore. — frontalis, F.
Af. Corpus gracile, non depressum, fascia interoculari unica, lata ; verticis lineolis 2 trans
frontem ad fasciam supra-antennalem ductis.
g. Ovipositor femoris longitudine. — ornaticeps, G. — (Gryllodes Berthellus).
gg Ovipositor femore longior. — pulchriceps, G. ?
bb. Species mediocres vel minutæ; maris lympanum tantum venis obliquis 2 instructum. Vena
mediastina elytri plerumque biramosa, nonnunquam indivisa.
c. Caput superne obscurum, fascia supra-antennali transversa.
d. Corpus bruneum vel testaceum.
e. Statura mediocri. Ë
f. Testacei, capite castaneo, fasciis transversis 2 testaceis. — Gryllo domeslico affines. —
Gossipii, C. — Tartarus.
148 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
ff. Frons obscura, fascia testacea interocellari angusta. — lepidus, W. — conspersus, Sch.
e,e. Stalura minore.
f. Elytrorum campi lateralis venæ subrectæ, aliæ ab aliis parum distantes; venæ intermediæ
subrectæ, subparallelæ.
g. Ovipositore femore haud longiore. — Burdigalensis, S.
9,4. Ovipositore femore longiore. — vaginalis. — Cyprius.
ff. Venæ campi lateralis elytri inviter se distantes, sinuatæ.
g. Ovipositore femore haud longiore. — consobrinus.
9,9. Ovipositore femore longiore. — conspersus, Sch.
d,d. Corpus nigrum vel fuscum.
e. Elytra explicata, plus minusve completa. — Præcedentium (d) varietates obscure.
e,e, Elyh'a valde abbreviata, abdomen liberantia.
h. Ovipositor femore brevior. — frontalis, F. var.
h,h. Ovipositor femore longior. — Algirius.
c.c. Caput absque fascia supra-antennali transversa pallida. Corpus testaceum vel bruneum.
d. Elytra integra vel parum abbreviata. Maris tympani 14 chorda venulam ad speculum emittente.
— Clareliis.
d,d. Elytra valde abbreviata, abdomen liberantia, © squamiformia.
e. Caput validum ; elytra © fere contigua. — ambulator.
ee. Caput minusculum, compressum; elytra © in dorso distantia. — (Gryllodes Falconeti. —
saltator.)
a,a. Species minutæ, habitu generis Nemobii. Elytra truncata, plus minusve abbreviata, vena medias-
tina indivisa; campo dorsali © quadrato-reticulato, venis principalibus in longitudinem extensis,
venulis transversalibus, G' venis obliquis tantum 2, area apicali vix explicata; alæ elongatæ vel
nullæ. — MioGRYLLUS.
b. Ovipositor femore#non longior ; elytra abbreviata.
e. Ovipositor femori æqualis.
d, Alæ longe caudatæ (vel abortivæ?) — pusillus, B.
d,d. Alæ abortiræ — brevipennis, Sss. — ? lineatus, Sc.
e,c, Ovipositor femore brevior. — micromegas, Sss.
b,b. Ovipositor femore longior; elytra parum abbreviata. — nitidulus, St.
1° Section. GRYLLUS proprement dits. Espèces de taille grande
ou moyenne.
4. Le tambour élytral des mâles offrant plus de 2 veines obliques ; la veine
médiastine rameuse.
A. Espèces américaines.
Les espèces américaines offrent toutes entre elles une grande analogie de formes:
et rentrent dans le type le plus caractérisé du genre Gryllus. Elles ne sont ni trapues
ni sveltes. La tête est en général grosse, au moins chez les mâles; le pronotum est
parallèle; les fémurs sont forts; le métatarse très-allongé. Lorsque les élytres ne sont
pas raccourcis, la veine médiastine porte 4-6 branches; lorsqu'ils sont raccourcis, elle
GRYLLUS. 149
en porte 2 à #; chez les mäles le tambour offre 3-4 veines obliques et souvent
une 5° plus petite. Les tibias postérieurs sont médiocrement forts, légèrement com-
primés, armés de 6 :6 ou de G:7 épines fixes et presque glabres.
Ces espèces semblent passer de l’une à l’autre et il nous a été impossible d’en bien
établir les limites. Le raccourcissement accidentel des organes du vol, déjà assez em-
barrassant par lui-même, semble souvent se compliquer d’un certain raccourcissement
de l’oviscapte et la livrée est loin d’être fixe, en sorte que l’on ne sait trop à quels
caractères s'attacher pour en séparer les espèces. Plus on manie d'individus et plus
on voit croître l'incertitude qui règne sous ce rapport. Nous avons donc été forcé de
conserver provisoirement un nombre d'espèces probablement plus grand qu'il n’en
existe en réalité, faute d’avoir pu réussir à les réduire,
Les Gr. abbreviatus, luctuosus, bicolor et Argentinus semblent être peu pubescents,
et seulement garnis d’un duvet soyeux. Les Gr. assimilis, capitatus, Mexicanus ont le
corps plus velouté, mais ces apparences sont assez trompeuses, le poil étant sujet à
tomber, même aux fémurs postérieurs. Aucune espèce n’est glabre à la manière des
Liogryllus.
Comme les grillons américains de ce groupe ont été suffisamment décrits dans
l’ouvrage cité, je me bornerai ici à une simple révision des espèces.
1. Gr. abbreviatus, Serv. — Sauss. Miss. Scient. au Mex., etc., 400, 6.
Niger ; elytris fusco-testaceis, venis testaceis; alis abortivis ; ovipositore corporis longi-
tudine. — Var. pedibus, elytris, cercisque fulvis ; ore, orbitis, vertice, pronoti marginibus
fulvo-variis.
Nous ne connaissons cette espèce qu'avec des ailes atrophiées. Elle se reconnait à
l'extrême longueur de son oviscapte.
Le Gr.neglectus, Seud. en est probablement une petite variété et le Gr. Scudderia-
nus, Sss. (L 1. 102, 8) une variété très-petite à élytres fortement raccourcis.
Habite : L'Amérique septentrionale, et le Nord du Mexique.
2. Gr. luctuosus, Serv, — Sauss. |. |, 396, 1.
Niger vel bruneus; elytris fusco-testaceis vel nigris; alis caudatis vel abortivis; ovi-
positore femori ct dimidie tibiæ æquali.
Espèce un peu moins grande que le Gr. abbreviatus, S., à ailes parfois raccourcies,
à oviscapte un peu moins long que l'espèce citée.
Le Gr, Pensylvanicus, Burm. (Sauss. I. 1. 401, 7) en représente la variété à ailes
abortives.
Habite : L'Amérique boréale ; États-Unis ; Californie.
150 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
3. Gr. assimilis, B. — Sauss. |. |. 396, 2; fig. 27, 29.
Majusculus, niger; elytris fusco-testaceis, vel fuliginosis; ovipositore breviore ; alis
caudatis (vel abortivis); elytri vena mediastina 4-6 ramosa; & venis obliquis 4-6.
Variat. —- à. bruneus, pedibus elytrisque fulvis (aztecus, Sss.) — b. fulvo-testaceus ;
capite pronotoque obscuris ; ore, orbitis, nec non pronoto testaceo-variis (cubensis, Sss.).—
ce. scutelli facialis pictura testacea. — 4. Citrino-testaceus ; pronoto superne rufo-vario ;
cranio fusco vel castaneo, lineis 4 verticis, orbitis, capite subtus, flavis; clypeo rufescente ;
scutello faciali trigonaliter flavo (California).
Cette espèce est sujette à varier du brun-noir au fauve: dans les variétés pâles la
tête prend des ornements testacés. L’oviscapte égale la longueur du fémur et du quart
du tibia, mais sa longueur n’est pas très-fixe. Je crois qu’il faut rapporter à la même
espèce des individus de Surinam et du Brésil dont l’oviscapte égale à peine la lon-
gueur du fémur.
Habite : L'Amérique tropicale ; le Mexique, les Antilles, le Brésil, etc. ; le sud des
États-Unis.
4. Gr. capitatus, SAUss.
Validus, fuscus vel rufus, fulvo-tomentosus, subtus fulvus vel testaceus ; capite magno,
flavido vel rufescente, cranio nigro; frontis sulco interocellari perspicuo; ore, orbitis,
lineis 2 ab utraque parte occipitis postocularibus, lineisque 2 elongatis intermediis flavis,
his ab occipite ad frontem perductis; ocellis flavis; lineola angulata interocellari tenuissima
postice ad occiput producta et in vertice furcata, flava; pictura consueta faciali flava ;
pronoto postice arcuato, marginibus anguste fulvis, humeris angulisque lateralibus
flavo-maculosis ; elytris piceis, abdominis longitudine, vena mediastina 3-4 ramosa; alis
caudatis ; pedibus sternoque fulvis ; abdomine nigro.
Q®. Ovipositore femore longiore, valvis angustis, acutis, basi emarginatis.
d. Elytrorum tympani venis obliquis 5-6 ; speculo antice obtusangulato ; 1° chorda
venulas 2 ad venam diagonalem emittente.
Variat. — à. Rufus; elytris pedibusque testaceis ; abdomine castaneo. — D. Capitis
pictura obsoleta. — c. Alis abortivis.
Gryllus capitatus, Sauss. Miss. Scient. ete, Orth. 405, 12, of (var. rousse).
Longueur du corps . . . . . .. .. Q 22 milll Longueur du pronotum . . . . . .. E 4,5 mill.
Longueur de l'élytre . . . . . . . . 14,5 » Largeur du pronotum ....... 9,5 »
Longueur du fémur postérieur. . . . 43 » Longueur de loviscapte . ..... 191 5
Espèce remarquable par le dessin qui orne sa tête. L’occiput offre 6 lignes jaunes,
dont 2 de chaque côté, aboutissant à l'œil, tandis que les deux intermédiaires se pro-
longent sur le front jusqu’au niveau de l'angle du sillon interocellaire, où elles se re-
GRYLLUS. 151
plient en dedans pour se confondre en un arc boutant de couleur roussàtre, parfois
effacé ; le sillon interocellaire est occupé par une très-fine ligne jaune, et de son angle
il part une ligne, très-fine aussi, qui se prolonge jusqu’à l’occiput et qui envoie des
branches aux deux bandes frontales.
Chez les individus pâles, la tête et le pronotum passent au roux testacé et les des-
sins disparaissent. Le pronotum est légèrement dilaté chez le mâle, légèrement rétréci
dans sa partie antérieure chez les femelles. Les veines obliques du tambour de l’ély-
tre j sont souvent irrégulières.
Habite : les Andes de l'Amérique méridionale ; l’'Équateur, le Pérou, le Chili.
Je n’avais décrit (1. c.) que la variété rousse à ailes abortives (9.
Ce grillon serait-il une variété très-ornée du Gr. assimilis ?
5. Gr. forticeps, Sss. |. L. 412, 15.
Minor ; capite valido ; hoc et pronoto rufis ; facie castanea ; elytris abbreviatis, testaceis,
vena mediastina 2-3 ramosa; d tympani venis obliquis 4-5 ; abdomine fusco-nigro ;
pedibus fulvis; oviposilore femore paulo longiore. — Variat. capite et pronoto testaceo-
rufis ; ore testaceo.
Espèce à tête grosse, même chez la femelle; mais néanmoins peut-être une petite
variété du Gr. capitatus à élytres raccourcis? — Très-voisin aussi du Gr. bicolor.
Habite : Le Brésil.
6. Gr. hicolor, Sss. L. 1. 405, 13.
Minor, niger ; elytris testaceis, abbreviatis, vena mediastina 2-3 ramosa ; maris tympano
venis obliquis 5, speculo latiusculo ; © ovipositore femore breviore.
Espèce très-voisine du Gr. forticeps. Ressemblant beaucoup aussi au Gr. Peru-
viensis, mais à élytres plus complets, le tambour du mâle offrant deux veines obliques
de plus, le miroir plus large et moins réticulé.
Habite : La Guyane.
2. Gr. Mexieanus, SSs. |. 1. 402, 9; fig. 30.
Gr. assimili paulo minor ; niger vel fulvescens ; eodem modo variegatus ; easdem varie-
tates obferente; elytris abdomine brevioribus; alis abortivis; ovipositore femori æquali,
vel vix longiore.
Variat. omnino niger vel fuscus, vel capite pronotoque testaceo ornatis; ore, orbitis et
scutello faciali frequenter flavidis.
152 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Cette espèce offre les mêmes variétés que le Gr. assimilis. Elle n’en est peut-être
qu’une variété à élytres et à oviscapte raccourcis. Cependant nous l’en croyons dis-
tincte. L’écusson facial offre souvent un dessin jaune plus ou moins compliqué.
Le Gr. contingens, Walk. rentre dans cette espèce.
Habite : Le Mexique et l'Amérique centrale.
8. Gr. Argentinus, Sss. |. 1. 399, 3.
Validus, niger; elytris fuscis, frequentius basi macula flavida transversa; capite imma-
culato; alis caudatis; ovipositore femore paulo longiore. — Variat. bruneus, elytris
pallidis.
Habite : L'Amérique du Sud.
C’est, avec la suivante, la plus grande espèce américaine. Elle offre une grande res-
semblance avec le Liogryllus bimaculalus, mais elle s’en distingue suffisamment par
son corps pubescent.
9. Gr. fulvipennis, Blanch. — Sauss. 1. 1. 404, 11.
Validus, niger, sericeo tomentosus; elytris fusco-testaceis, abdomine brevioribus ; alis
abortivis ; ovipositore femori æquali. — Variat. bruneus, pedibus pallidioribus.
Peut-être une variété du Gr. Argentinus à élytres et à oviscapte raccourci, et sou-
vent à tête plus grosse.
Habite : Le Chili; la République argentine.
10. Gr. miopteryx, 1. SP. (fig. X, 9).
Bruneus; capite pronotoque nigris ; elytris abdominis basim tegentibus ; ovipositore
femore paulo longiore. Q.
Longueur du corps . . . ... .. . Q 22 mill. Longueur du pronotum . . ..... Q 4 mill.
Longueur de lélytre . . . ... .. 6 » Largeur du pronotum . . . . . . .. 6 »
Longueur du fémur postérieur. . . . 13,3 » Longueur de l’oviscapte . . . . . . . 14,5 »
Tête et pronotum noirs. Tête assez grosse, mais peu saillante, courte, à front peu
bombé; bouche roussâtre.
Pronotum parallèle, ou subélargi en avant; finement ourlé en brun ou testacé ;
les angles antérieurs des lobes latéraux un peu bordés de rougeûtre.
Élytres d’un brun testacé, ne couvrant que les deux premiers segments de l’abdo-
men; se croisant par leur bord interne, atténués-arrondis à l'extrémité; le champ
GRYLLUS. 153
latéral pâle, renfermant 5 nervures, plus la veine médiastine qui porte 3 branches; le
champ dorsal ombré de brun, légèrement testacé à sa base, surtout du côté interne.
Pattes d’un brun roussâtre. Épines des tibias postérieurs assez longues et grêles.
Abdomen brun-marron. Oviscapte plus long que le fémur postérieur.
Habite : Le Pérou.
Pourrait être une variété à élytres fortement raccourcis du Gr. argentinus; toutefois
l’oviscapte serait probablement plus court s’il en était ainsi.
11. Gr. Peruviensis, Sss. |. 1. 406, 14.
_Ater ; elytris valde abbreviatis, vena mediastina biramosa; tympani venis obliquis 3.
Habite : Le Pérou. — Très-voisin du Gr. bicolor.
12. Gr. personatus, Uhlèr. — Sauss, I. 1. 400, 5.
Probablement une variété du Gr. domesticus, L.
Habite : L'Amérique septentrionale.
B. Espèces de l'hémisphère oriental.
Celles-ci offrent des formes assez variées, à tête tantôt grosse, tantôt petite, à
pattes courtes ou assez allongées. Elles forment un groupe moins compacte que les
espèces américaines et quelques-unes inclinent vers le genre Gryllodes.
13. Gr. Chinensis, Web. (fig. ix, #).
Fulvo-testaceus, superne fulvo-rufescens ; capite testaceo, cranio rufescente, utrinque fa-
scia supraoculari testacea obliqua; pronoto parallelo, lobis lateralibus testaceo-limbatis ; ely-
tris abdominis longitudine, vena mediastina multiramosa ; alis caudatis ; abdomine superne
ni grescente ; tibiis posticis 5 : 6 vel 6 : 7 spinosis.
Var. Alis abortivis, elytris brevioribus (Java).
© ovipositore corporis longitudine (in var. breviore).
d. Elytri tympano venis obliquis undulatis 4-6 ; speculo quadrato-ovali.
Acheta chinensis, Weber, Observationes entomologicæ, 97 (1801).
Gryllus testaceus, Walk, Catal. D. S.I, 38, 70, ©. (1869).
Gr. membranaceus ?, Serville, Orth, 334, 1, Q cf. (syn. excl.). — De Haan, Bijdr., etc., 229, 14.
Ql
1 On ne saurait douter que la description de Serville ne se rapporte à cette espèce : longueur de
l'oviscapte, couleur, nombre des épines aux tibias posiérieurs, tout convient exactement au Gr. chinensis,
nullement au Brachytrypus membranaceus, Drur. — Mais la taille indiquée est celle du Gr. membranaceus,
et il faut supposer que l’auteur l’a mesurée sur les figures qu’il cite en les rapportant à l’espèce qu'il avait
décrite.
TOME XXV, Î"° PARTIE. 20
154 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur du corps. . . ® 23 mil. G 26 mill. Longueur du pronotum . Q 5,1 mill. G' 5,2 mil.
7
Id. avec les ailes. . . . 30 » 34 » Largeur du pronotum . » 7,5 »
Longueur des élytres. . 16,5 » 18 » Longueur des cerci . .. 17 » 17 »
Long. du fémur postér. LAS 18 » Longueur de l'oviscapte. 22 » —
D'un fauve testacé; pubescent.
Tête un peu plus élevée à l’occiput que le prothorax, testacé-päle, avec le cràne
fauve où d’un brun roux, bordé de chaque côté au-dessus des yeux d’une bande tes-
tacée qui se continue sur les bords du rostre interantennaire; les deux bandes se réu-
nissant sur l’ocelle antérieur en bordant le rostre en avant; le sillon interocellaire faible
ou nul, parfois indiqué en testacé.
Pronotum carré ou légèrement rétréci en avant et en arrière, d’un roux orangé;
ses lobes latéraux bordés de testacé jaunâtre, cette bordure précédée d’une teinte un
peu obscure.
Élytres de la longueur de l'abdomen, roux-orangés en dessus ; le champ marginal
. plus pâle, à nervures jaunâtres, la veine médiastine multirameuse (à 6 branches).
Ailes pales, prolongées en queue médiocre (de 7-8"" de longueur) dépassant le
milieu des cerci, subhyalines; la bande marginale et la bande anale teintées de testacé.
Pattes postérieures longues; tibias armés en dessus de 5:6 ou de 6 :7 épines; le
bord externe offrant une épine impaire supérieure. Métatarse long et grêle.
Abdomen gris-fauve, noirâtre ou brun en dessus, couvert d’une pubescence fauve.
Cerci fauves.
Var. Ailes abortives; élytres un peu moins longs, la v. médiastine ne portant que
4-5 branches. Taille un peu moins grande. (Mus. de Neuchàtel.) — Vertex avec 4
lignes pâles (Java).
©. Oviscapte de la longueur du corps.
c‘. Pronotum subdilaté en avant. Élytres offrant 4 veines obliques brisées et sou-
vent À ou 2 autres très-petites; le miroir en carré long arrondi, partagé au milieu par
une nervure arquée; les cordes peu arquées, la 1'° envoyant 2-3 vénules à la veine
diagonale, mais aucune à la base du miroir.
Habite : La Chine. — Java. — La Nouvelle-Hollande OS, var. roussätre.
Coll. Brunner de Wattenwyl, n° 2050. — Cette espèce est commune dans toutes
les collections. On ne comprend pas qu’elle ait échappé à Fabricius. — Comparez
le Gr. mitralus.
14. Gr. mitratus, Burm.
Bruneus vel fuscus, pubescens, subtus fulvus; capite subtus flavo, superne trigonaliter
fusco, utrinque fascia obliqua supra-oculari flava; sulco interoceilari testaceo ; antennis
GRYLLUS. 155
fusco-ferrugineis ; pronoto fusco, fulvo-tomentoso, lobis lateralibus antrorsum acutis ; ely-
tris corporis longitudine, piceis, vena mediastina 5-6 ramosa ; pedibus fulvis; abdomine
fusco, cercis bruneis; — Q ovipositore fere corporis longitudine vel breviore. — 4 elytro-
rum tympani venis obliquis 4 ; speculo edlongato.
Variat : fronte omnino pallido-testaceo.
Gryllus mitratus, Burm. Handb. II, 734, 12 (1838). — De Haan. Bijdr. etc. Orth. 229, 12.
Gr. occipitalis, Serville, Orth. 239, 11 (1839).
Gr. pespicillatus, Sevville, ibid. 338, 10. — Charp. Germar’s Zeitschr., 321, 87.
Long. du corps. .‘. © 29-23-21 m. G' 22-18,5 Long. du pronotum. Q 5 - 3,5-3,6 m. c' 4-3
Long. de lélytre. . 20-15-13 » 45-13 Larg. du pronotum. 8 - 6,8-6 » 7-0
Long. du fém. post. 19-13-12 » 14-13 Long. de l’oviscapte 26,5-18,5-15 » —
Chez cette espèce la tête est jaune, avec le crâne brun, bordé le long des yeux de
deux bandes jaunes convergentes qui bordent aussi la protubérance frontale, sur les
côtés et en avant et se fondent souvent avec la couleur jaune de la face. L’écusson fa-
cial est tantôt marron, tantôt jaune comme les lobes de la tête. Le sillon interocellaire
est distinct, souvent jaune, et il se prolonge parfois jusqu’au vertex sous la forme d’une
petite ligne jaune en partageant le crâne.
Les fémurs des deux premières paires sont comprimés et assez larges.
Chez le mâle, l’élytre -offre 4 veines obliques sinueuses, la 1"° corde envoie 3 vé-
nules à la veine diagonale; le miroir est petit, plus long que large, ovalaire; l'aire
apicale offre 3 secteurs et 2 faux secteurs.
Var. — a. Tête brune, avec les orbites entourées de jaune ; le bas de la face brun-
roux. (perspicillatus, Serv.) — b. Bouche testacée. — c. La bordure jaune du crâne
le long des yeux, étroite; deux lignes jaunes derrière chaque œil. — d. Ailes raccour--
cies. — ç. Corps roux.
Var. albifrons. — Je rapporte à cette espèce des individus OC, de couleur
rousse, souvent à ailes raccourcies, et chez lesquels le front et tout ou partie du crâne
passent au blanc-jaunâtre.
Habite : Les Iles de la Sonde, Java, Samarang. — Malacca (var. rousse; collect.
Brunner de W., n° 4364; var. albifrons, n° 11,696).
Cette espèce a la même livrée que le Gr. chinensis, sauf toutefois qu’elle est plus
foncée ; elle semble cependant en différer par sa taille, par le tambour du mâle qui
n'offre que # veines obliques, et par l’armure des tibias postérieurs qui offre une
épine de moins, la petite épine impaire du bord externe faisant défaut. Ici, comme
chez le Gr. chinensis, les tibias offrent tantôt 5, tantôt 6 ou 7 paires d’épines.
La taille de ce grillon est très-variable. Les petits individus ont un oviscapte moins
long que les grands; ils sont de forme plus trapue, et ont parfois le miroir du tam-
bour de l’élytre plus large que long.
156 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
15. Gr. infernalis, D. SP.
Gracilis, niger, nitidus; capite pronotoque cinero-sericaulibus, subvelutinis; vertice sub-
prominulo; ore fusco vel aurantio; antennis piceis; ocellis flavis, posticis grandibus, extus
per maculam flavam cum oculis conjunctis, intus cum Linea flava secundum marginem
foveolæ antennalis contiguis ; fronte absque sulco interocellari ; pronoto parallelo postice ob-
tusangulatim subangulato; elytris elongatis, fuliginosis ; vena mediastina 3-4 ramosa; alis
caudatis; pedibus posticis gracilibus, edlongatiusculis ; femoribus subtus basique aurantiis
vel fulvis ; tibiis spinis gracilibus 6 : 6 armatis ; metatarso postico gracillimo, superne vix
sulcato, parum serrato ; ventre cercisque fuscis. s
@ Ovipositore corporis longitudine vel longiore, femur et plus quam dimidiam tibiam
additam æquante, valvis acutissimis.
d' Pronoto antrorsum haud dilatato ; elytrorum venis obliquis 3-4 ; speculo oblique elon-
gato, antice rectangulato, postice per venam fere rectam diviso; chorda 1° venulas 3 ad ve-
nam diagonalem emittente.
Longueur du corps . . . Q 19 m. G' 19 m. Longueur du pronotum . . © 3,6 m. G' 3,8 m.
Largeur de l'élytre . . . 13 » 13 » Largeur du pronotum ... 6 » 5,8 »
Long. du fémur postér. 12 » 11 Longueur de l’oviscapte . . 20,5 » —
Espèce remarquable par l'extrême longueur de son oviscapte. Le front offre un
dessin jaune particulier ; il y a une tache jaune de chaque côté reliant l’ocelle posté-
rieur à l’œil, et une ligne jaune partant de l’ocelle et bordant la fossette antennaire.
Habite : La Chine. Tschifu (Musée i. de Vienne).
Ressemble beaucoup au Gr. Servillü, mais moins grand, plus grêle, à tête moins
grosse, el s’en distinguant © par l'oviscapte qui égale presque la longueur du fémur
et du tibia postérieur pris ensemble, tandis que chez le Gr. Servilli, il n’égale que le
fémur et la moitié du tibia; jf par ses formes identiques à celles de la femelle, sa
tête non renflée ; par le miroir du tambour qui, au lieu d’être en losange et partagé
par une nervure angulaire, est plutôt en carré long, oblique, et partagé en arrière par
une nervure presque droite.
16. Gr. Servillii, n0b.
Fusco-niger ; ocellis et ore rufescentibus, lineis 2 supra oculos flavidis ; pronoti humeris
bruneo-notatis ; elytris abdominis longitudine, fusco-testaceis vel piceis vena mediastina
Q 3-4, d 4-5 ramosa ; alis caudatis ; pedibus fuscis ; tibiis posticis 6 : 6 spinosis ; abdo-
mine nigro, cercis bruneis ; — © ovipositore fusco-testaceo, longissimo. — Z elytrorum
venis obliquis undulatis 3-4, speculo rhomboidali (Q@ typica Servilhi).
Var. — a. Omnino niger, linea intra-oculari lineaque marginis antici et postici pronoti
testaceis ; elytris fusco-testaceis; cercis bruneis. — b. Capite pronotoque omnino nigris. —
c. Bruneus ; pronoti maculis 2 disci rufescentibus, angulis lateralibus pallidis, canthis
GRYLLUS. +97
pallide-plagiatis. — d. Fulvescens, abdomine nigro; elytris testaceis ; capite pronotoque
fuscis, rufo-variis. — e. Fulvus, abdomine fronteque fuscescentibus.
Gryllus fuliginosus ?, Serville ! Orth. 334,2 (nec Stoll.) De Haan, Bijdr., etc., Orth. 229, 5.
Gr. commodus, Walk. Catal. Dermapt. Saltat., etc., 1, 45,87, ©.
? Gr. carbonarius, Serv. Orth. 335,3 — De Haan, Bijdr., etc., 229, 3.
Longueur du corps. © 30-26 mill. ©‘ 25-19 mill. Longueur du pronotum © 4,5-4 mill.G'5,4- 3,5
Id. avec les ailes. . 35-28 » 36-28 >» Largeur du pronotum. . 8- 6 » 8,4- 5,2
Longueur de l'élytre 16-14 » 47-12,5 » Long. du fémur post. . 13-11,3» 15 -10
Longueur de loviscapte . . Q 21-17 mill,
Noir, peu tomenteux; la tête et le pronotum lisses, soyeux. Tête convexe ; palpes
et antennes d’un brun-noirâtre; chaperon brun-clair, partagé par un sillon longitudi-
nal pâle. Ocelles, ainsi que deux lignes supra-oculaires, jaunes ou fauves; l’interne de
ces deux lignes se prolongeant souvent jusqu’à l’ocelle postérieur en longeant l'œil, et
se continuant souvent sous la forme d’une petite ligne jaune le long de l’arête de la
bande saillante interantennaire.
Pronotum également large en avant et en arrière; son bord antérieur finement
bordé de brun; ses lobes latéraux un peu bordés, formant en avant un angle droit,
vif, subaigu chez les mäàles, les épaules et le bord postérieur souvent un peu tes-
tacés.
Élytres brun-testacés, atteignant presque l'extrémité de l’abdomen ; la ligne humé-
rale latérale plus foncée; le champ marginal plus pâle, la veine médiastine portant
3-9 branches. Ailes longuement prolongées en queue; le champ marginal et la bande
anale depuis le milieu, d’un brun-fauve pâle.
Pattes noirâtres; fémurs postérieurs un peu bruns en dessous. Tibias postérieurs
armés en dessus de 6 : 6 épines.
Cerci bruns, longs, dépassant un peu les ailes.
Q. Oviscapte allongé, égalant la longueur des élytres et du pronotum pris en-
semble. ; '
g. La tête souvent assez grosse pour que le pronotum soit dilaté en avant; en
général cependant, ce dernier parallèle. Le tambour de l’élytre offrant 3 veines obli-
ques ondulées en zigzag, auxquelles s’en ajoutent parfois deux autres rudimentaires, dont
l’une n’est qu’une branche de la troisième; le miroir en losange, aussi long ou plus
! Le Gryllus fuliginosus, Stoll. est un Brachytrypus. Sa taille est beaucoup plus grande que celle de
la présente espèce.
158 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
long que large, un peu arrondi en avant, sa nervure divisante très-arquée, le parta-
geant presque par le milieu; la 1° corde envoyant de 2 à 4 vénules à la veine diago-
nale; l'aire apicale normalement développée.
Var. — a. Entièrement noir. — b. Pâle; tête et pronotum marron, bouche rousse,
vertex avec 4 lignes rousses indistinctes; pronotum avec deux taches rousses; le bord
postérieur fauve. Élytres et ailes d’un testacé jaunâtre, la veine humérale brune.
Pattes brunes ; oviscapte et cerci roux,
Obs. Chez les Gryllus de couleur noire, il arrive sonvent que dans les variétés pâles
on distingue au vertex # lignes testacées. Celles-ci disparaissent dans les variétés
noires où la couleur foncée se développe complétement.
Nous rapportons à cette espèce les variétés d et e de la diagnose qui offrent les
différences suivantes : aux élytres le miroir est ovale, oblique, très-arrondi en
avant ; il y a # veines obliques complètes, plus ondulées, moins brisées en zigzag; la
1° corde n’envoie qu’une seule vénule à la veine diagonale. L’angle antérieur des
lobes latéraux du pronotum est moins aigu et le bord inférieur plus arqué. Couleur
fauve pâle; occiput, parties antérieures et latérales du pronotum, ou même toute la
tête et le pronotum, roux.
Habite : Commun à la Nouvelle-Hollande (le type Serville au muséum de Paris,
et de nombreux autres individus). — Nouv.-Calédonie. -— Nouv.-Zélande (Coil. Brun-
ner de Wattenwyl, 896%, 3365). Ce grillon varie beaucoup de taille et de nuance.
— Comparez le Gr. infernalis, page 156.
17. Gr. innotabilis, Walk.
Fuscus, pubescens; pedibus badiis ; ore, pectore ventreque badio-testaceis ; occipite lineo-
lis 6 badio-testaceis, frontis lineola angulata badia in sulco interocellari; pronoti macula
humerali utrinque, anguloque antico laterali, badio-testaceis ; elytris corporis longitudine
fusco-ferrugineis, vena mediastina 3-4 ramosa; alis caudatis.
Q@ Ovipositore femore longiore, valvis angustis, acutis.
d' Elytrorum venis obliquis 3 undulatis; speculo æque longo et lato, mox indiviso, mox
angulatim diviso; chorda 1° venâlas 2-3 ad venam diagonalem, interdumque alteram ad spe-
culi marginem internum emittente.
Var. — a. Pronoti margine postico testaceo-limbato. — b. Capite et pronoto nigris, ver-
ticis lineis nullis ; pronoto rufo-bimaculato (Borneo, Japonia).
Gryllus innotabilis, Walk. Catal. Derm. Salt. I, 47, 92 (1870).
Gr. modestus, Brun. Catal. Godeffroy, n° 4612.
Longueur du corps . . . ® G' 20-16 mil. Longueur du pronotum . . . ® G 4 - 3,5 mil.
Idavee les ailes. . . . . 28-25 » Largeur du pronotum . . . . 6,8- 5,2 »
Longueur de lélytre. . . 13-10,6 » Longueur du fémur postér. . 13 -10 »
Longueur de l’oviscapte . . 16-12 mill.
GRYLLUS. 159
Habite : Très-répandu dans l'Océanie, îles Viti, Upolu, 2 © 1 Gf. — Otahiti; —
Hawaï (Mus. de Vienne). — Iles Fidji (Coll. Branner de W., 4435). — Bornéo:
Japon (Mus. de Leyde).
Cette espèce est très voisine du Gr. Servill. Elle s’en distingue par sa taille un peu
moins grande, par les ornements de sa tête et par son oviscapte moins long. Toutefois
il semble exister des passages d’une espèce à l’autre. On observe au front une petite
ligne jaune qui part des deux ocelles postérieurs et qui borde l’arête de la fossette
antennaire; l’écusson facial offre souvent la tache en forme d’X, rousse ou fauve.
Elle ressemble beaucoup aux petites variétés du Gr. mitratus et au Gr. gracilipes,
mais les pattes postérieures sont moins longues et plus trapues.
18. Gr. lugubris, Stäl.
Nigropiceus, nitidus, ruguloso-punctatus ; clypeo, ore, lincaque infra oculos testaceis ;
antennis fere corporis longitudine; thorace antice quam postice nonnihil latiore, postice
utrinque leviter sinuato, marginibus antico-lateralibus dilutioribus ; tegminibus dilute fla-
vo-lestaceis, alis ülis didie longioribus ; stylis analibus testaceis, fusco- dos pedibus
fusco-ferrugineis. .— Long. 28, lat. 9 millim.
Gryllus lugubris, SG. Oef. Var. Akad. Forh. 1855, 551, 1, Q.
Habite : Le Sennaar, bords du Bahr-el-Abiad.
Pourrait être uné variété du Liogryllus bimaculatus, Gÿ'. — Le mot « nitidus »
semble indiquer que le corps est glabre comme chez les Liogryllus. Sauf cette circon-
stance, l'espèce pourrait aussi se confondre avec le Gr. afer.
19. Gr. añjer, N. SP.
Validus, crassiusculus, depressiusculus, niger vel fuscus, breviter cinereo vel fulvescente
pubescens, subtus pallidior ; capite minore, orbiculari ; ore fusco vel rufescente; occipitis
lineis 4-6 maculaque infra oculos, testaceis, vel rufis ; ocellis picturaque X-formi sub
ocello antico, fulvis ; frontis sulco interoccllari angulato; pronoto fusco, parallelo, canthis
fulvo-maculosis loborumque lateralium angulo antico fulvo; elytris fusco-testaceis, abdo-
mine paulo brevioribus, linea laterali fusca; vena mediastina 4-ramosa ; alis caudatis ;
pedibus fuscis vel fusco-fulvis ; tibiis posticis 6:7 ve 7:7 spinosis; metatarso elongato,
gracili, superne 6:8 dentato; abdomine fusco-testaceo, segmentis fusco-limbatis ; cercis
fulvis.
Variat : Omnino niger, elytris fusco-testaceis, linea humerali pallida ; pedibus plus mi-
nusve fuscis, femoribus posticis subtus testaceis.
@ Depressiuscula, capite minore ; pronoti pars antica subcoarctata ; ovipositore cercis
longiore, femori æquali vel paulo breviore.
d Vix depressus; capite mediocri; pronoto parallelo; elytri tympan venis obliquis 4 ;
speculo rhomboidali; 1° chorda venulas 3 ad v. diagonalem emittente,
160 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur du corps. . . EG 25 -19 mill. Longueur du pronotum . . Q S' 5,2- 4 mil.
Longueur de l’élytre . . 17 -15 » Largeur du pronotum , . 8,6- 4 >»
Long. du fémur post. . 14,5-12,5» Longueur de l’oviscapte . © 15 -11.5 »
Cette grande espèce a tout à fait les formes du Liogryllus bimaculaius ; la tête est
relativement petite et enfoncée ; le pronotum est large, déprimé et légèrement rétréci
à son extrémité antérieure, comme chez cette espèce, au moins chez les femelles; son
bord postérieur est arqué et bisinué. Chez les mâles, la tête est en général aussi large
que le pronotum, et celui-ci n’est pas déprimé.
Nous connaissons les variétés suivantes :
a. Entièrement noir, avec les élytres bruns, à bande humérale pâle; ailes longuement
prolongées, taille grande comme chez la L. bimaculatus (Zanzibar).
b. Bouche roussätre ; une ligne roussâtre derrière le sommet de chaque œil; pattes
brun-fauves.
c. Bouche et pattes passant au fauve; vertex orné de 4-6 lignes rousses ; entre les
antennes un dessin roux ou jaunâtre en forme de T terminé en bas par un Y; une
tache testacée au bas des joues. Taille petite. Ailes peu prolongées, (Madagascar).
Habite : La Côte de Mozambique ; — baie d’Algoa. — Madagascar.
Se distingue du Liogryllus bimaculatus par son corps pubescent, ses fémurs posté-
rieurs plus renflés, par la veine médiastine de l’élytre qui est moins rameunse; © par
son oviscapte moins long; cf par le tambour de l’élytre dont le miroir n’est pas en
ovale arrondi.
Comp. aussi le Gr. 4-strigatus, espèce notablement plus petite, à oviscapte plus
long.
20. Gr. gracilipes, D. Sp. (fig. X, #).
Gracilis, subtus fulvescens, superne bruneus, vel fuscus ; capite pronotoque fusco-nigris,
ore testaceo; sulco interocellari perspicuo; elytris fulvo-testaceis, vena mediastina 4-5-ra-
mosa; dis caudatis; pedibus posticis elongatis, gracilibus, tibiis compressis 6 : 7 spinosis ;
spinis pubescentibus ; ovispositore gracillimo, femore longiore, valvis acutis. Q.
Variat. — a. Niger, subtus testaceus.— b. Rufescens, vertice rufo,fronte fusco ; orbitis,
facie, pictura interantennari, flavis. — c. Facie omnino flava.
Longueur du corps. . . . Q 20-22-25 mill. Longueur du pronotum. . . @ 4-- 4,7- 5 mill,
Longueur de l'élytre . . . 13-15-49 » Largeur du pronotum . . . 5,2- 6,2- 7,5 »
Long. du fémur postérieur. 11-16-17 » Longueur de l'oviscapte . . 16 -18 -21 »
Q. Formes grêles. Tête et pronotum bruns ou noirs; antennes fauves ou branâtres ;
bouche brune ou testacée ; ocelles et une tache entre ces organes et les yeux, l’écusson
GRYLLUS. 161
facial jusqu’à l'ocelle souvent jaunâtre; une bande testacée descendant de l'œil à la
base des palpes, et une autre derrière le sommet de chaque œil, jaunâtres; le vertex
offrant # sillons remplis d’une pubescence fauve ou légèrement rousse.
Pronotum subatténué en avant, arqué en arrière.
Élytres testacés où brun-testacés, avec une bande brune latérale ; le champ latéral
offrant, outre la veine médiastine, 7-8 nervures.
Pattes postérieures grêles et longues ; les tibias assez comprimés, très-pubescents,
portant 6 :7 ou 7 :7 épines pubescentes. Tarses très-pubescents ; métatarse postérieur
très-long, armé de 5:6 dents grêles et spiniformes. Le dernier article des tarses très-
pubescent,
Abdomen brunâtre en dessus, jaunâtre en dessous. Cerci fauves, très-longs. Ovis-
capte très-crêle, plus long que le fémur ; ses valves apicales aiguës.
Var. — a. Le pronotum passant au fauve, surtout à l’angle latéral, — b. Tête et
pronotum noirs; le vertex sans sillons, sans lignes rousses; palpes jaunes ; pronotum
finement bordé de fauve, avec deux taches rousses, et l’angle latéral fauve. Longueur,
10 mill. — c. Toute la face jaune jusqu’à l’ocelle antérieur (Madagascar, coll. Brun-
ner, n° 11192, ©).
Habüe : L'Inde centrale (Maj. Falconnet, 3 Q). — L'Afrique tropicale, fleuve des
Gazelles (var. b). — Nouvelle-Guinée. — Iles de la Sonde.
Cette espèce appartient au type des espèces à longues pattes et à épines tibiales
subpubescentes qu’on rencontre sur la côte orientale de l'Afrique et aux Indes.
La var, africaine rappelle le Gr. leucostomus, avec cette différence que la taille est
notablement plus forte,
21. Gr. longipennis, 0. Sp. (fig. x, à).
Fulvo-testaceus, corpore non depresso; capite superne castanceo; pronoto rufo, antrorsum
attenuato, lobis lateralibus in angulo testaceis, disco castaneo-maculoso; elytris abdominis
longitudine, luridis, campo laterali pellucido, fascia humerali fusco-rufa; vena medias-
tina 3-ramosa; campo dorsali basi testaceo-vario, speculo obliquo, elongato ; alis longe
caudatis ; pedibus fulvis, posticis gracilibus, elongatis ; abdomine superne fusco. g'.
? Gryllus tenellus, Walk. Cat. Derm. Saltat. ; etc., 1, 37, 67, ©.
Longueur du corps . ..... g' 16 mill. Longueur du pronotum. . .... 3 mill.
Id. avec les ailes . . . . . . . 25 » Largeur du pronotum ...... 4,5 »
Longueur de l’élytre. . . . . . 11,3 > Longueur du fémur postérieur. . 11,5 »
gf. D'un testacé fauve, Corps atténué en avant.
Tête arrondie, assez petite, rousse, avec le vertex et la face d’un brun marron;
TOME XXV, À" PARTIE. 21
162 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
occiput roux ou avec 4 lignes rousses obsolètes; bouche et bajoues testacés. Ocelles
grands, jaunes, disposés en triangle; le sillon interocellaire nul. Antennes d’un brun-
rOUx.
Pronotum atténué en avant, roux, partagé par un sillon, ses poils brunâtres; la face
dorsale offrant deux bandes brunes transversales, obsolètes ou cffacées; lobes latéraux
peu obliques, assez carrés; le bord inférieur peu remontant en arrière; l’angle anté-
rieur vif, largement testacé.
Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen, d’an testacé brun-roussâtre; le champ
latéral testacé-pellucide, orné d’une bande d’un brun-roux le long de l’arête ; la veine
médiastine portant 3-4 branches. Le champ dorsal un peu varié de jaunâtre dans le
champ anal ; offrant 3-4 veines obliques brisées en zigzag ; la veine diagonale longue ;
le miroir plus long que large, en parallélogramme arrondi; son angle antérieur un peu
oblus ; sa veine divisante arquée, placée en arrière du milieu ; les cordes peu arquées,
la 1° envoyant après son milieu une vénule à la veine diagonale; l’aire apicale de
forme normale, mais assez petite, n’offrant que 3 secteurs et un faux secteur. Ailes
longuement prolongées en queue.
Pattes testacées-fauves; tarses allongés ; tibias antérieurs offrant un très-petlit
tambour à la face interne. Pattes postérieures longues et grêles; tibias assez longs,
armés de 6:7 épines grêles; premier article du tarse allongé, armé en dessns de
4:7 denticules.
Abdomen brun, ventre teslacé ; cerei bran-testacés.
Habite : Les Indes orientales. (Muséum de Paris.)
Le faciès de ce grillon rappelle quelque peu celui du Gr. desertus, mais il n’est
point déprimé, la tête est plus petite, le pronotum est plus rétréei en avant, et ses
pattes postérieures sont plus longues; elles ressemblent à celles du Gr. gracilipes. 1
est, du reste, beaucoup plus petit que ce dernier.
21. Gr. desertus, Pall.
Statura media; ater, cinereo-tomentosus ; capte pronotoque fusco-hirtis; ocellis testa-
ceis; sulco interocellari tenuissimo vel obsoleto; pronoto antrorsum subattenuato ; elytris
abdominis longitudine vel abbreviatis, fusco-testaceis, campo marginal partim, maculaque
anali fuscis, fascia humerali pallidiore; alis caudatis vel abortivis ; tibiis tarsisque in-
terdum fuscis, spinis fusco-testaceis.
Q® Ovipositore longissimo.
d ÆElytris superne fusco et testaceo variis; venis obliquis 3-5 undulatis, ( per varieta-
tem 2); vena diagonuli basi furcata ; speculo minuto, antice fere acutangulato, postice
interdum reticulato; chorda 1 venulas 1-3 ad venam diagonalem emittente.
A. Var. Desertus, Pall. Zlytris fere abdominis longitudine, vena mediastina 3-5 ra-
GRYLLUS. 163
mosa; venis camp lateralis insuper 6 ; alis caudatis; ® vena mediastina 2-5, 2-3
ramos«.
B. Var. Trisris, Serv. Elytris abdominis longitudine; alis abortivis.
C. Var. Mezas, Charp. Elytris plus minusve abbreviatis ; vena mediastina 1-2 ramosa ;
alis minutis. — Q®. Elytris 5-6 abdominis segmenta liberantibus. — Z. Elytris 4-5 seg-
menta liberantibus ; éympani venis obliquis 3; speculo rotundato-quadrato, partim reticu-
lato ; area apicali brevi, grosse reticulata.
Gryllus desertus, Pallas, Iter. App. n° 33. — Gmelin, S. N. 2062, 2. — De Haan, Bijdr. 229, 8. —
Fischer de Waldh. Orthopt. Ross 130,3; PI. 24, fig. 6, 7. — Kittary, Bullet. de Mosc. t. 32, 1849, 455,
20. — Fieb. Synops. (Lotos II) 235. 3. — Eversm. ibid. t. 32, 1859, 126. — Sauss. ap. Fedtchenko,
Voyage au Turkestan, Orth. 32, 3, tb. I, fig. 42, G.
Acheta deserta, Müll. Ed. Lin. 1774, Ins. 1, App. 266 15, a
Acheta melus, Charp. Hor. entom. 81. — Id. Germ. Zeitschr. Ill, 321, 86.
Gryllus melas, Burm. Handb. 11, 734, 11. — Serv. Orthopt. 338, 8.— Fisch. W. Orth. Ross. 132, 5.
— De Haan, Bijdr. etc., 230, 26. — Lucas Expl. Sc. de l'Algér. Art. I, 22, 36, PI. I, fig. 7 &'. —
L. H. Fisch. Orth. europ. 177, 7, Q G'. — Fieb. Synops. (Lotos IT), 235, 4. — Costa, F. di Napoli.
Ort. 33, 5; tb. IX, fig. 2 Q. — Bolivar, Ateneo Sc. nat. 16, 5. — Sauss. ap. Fedtchenko, Voy. au
Turkest. Orthopt. 34, 7, fig. 12 G'.
Achela agricola, Bah, Faun. de l'Andal. 32, 4, 1b. 2 fig. 6. ©.
Gryllus tristis, Serv., Orth. 338, 9. — L. H. Fisch. 1. 1. 178, 8. — Fieb. Synops., 235, 5. — Costa
F. di Napoli, Ortott. 44.
-
La taille de cette espèce varie suivant les variétés. Les individus à organes du vol
atrophiés sont, comme d'habitude, les moins grands. Nous donnerons ici les proportions
des trois races.
À. Var. desertus, Pall.
Longueur du corps . . . Q 19 mill., G' 19 mill. Longueur du pronotum. . Q 3,1 mill. G' 3,2 mill.
Longueur de l’élytre. . . 13 12,5 » Largeur du pronotum . . 4,5 » 5,5 »
Long. du fémur postér. . 11 11 Longueur de loviscapte . 16 » —
B. Var. tristis, Serv.
- Longueur du corps. . . .. Q 17 mill. Longueur du pronotum. . . . ... 3,4 mill.
Longueur de l’élytre. . . . 11 Largeur du pronotum. . . . . . .. 5,4 »
Longueur du fémur post. . 10 » Longueur de l'oviscapte . . . . .. 16 »
C. Var. melas, Charp.
Longueur du corps. . Q 15 -17 m. G' 15m. Longueur du pronotum. ® 3 -3,2m. G 3 m.
Longueur de l’élytre 5,5- 8,5 » T» Largeur du pronotum . 4,8-5,2 » 4,5 »
Long. du fémur post. 8 -10 » 8» Longueur de l'oviscapte. 11,5-15 » —
Les élytres sont tantôt noirâtres, tantôt d’un brun-testacé en dessus, avec quelques
teintes brunes; lorsque le champ marginal devient pâle, la bande humérale reste
164 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
brune. Chez les individus à ailes abortives, on observe de grandes variations quant à
la longueur des élytres; dans la petite variété, ces organes ne couvrent que la moitié
de l’abdomen, et la veine médiastine n'offre alors qu’un seul rameau; dans la grande
variété les élytres s'étendent souvent presque jusqu'à l'extrémité du corps, et les ailes
se développent quelque peu et atteignent la moitié de la longueur des élytres. Chez
les mâles, l’élytre offre de fréquentes irrégularités de vénulation. La réticulation de
l'aire apicale envahit souvent le miroir et même l’espace compris entre la 1"° corde et
la veine diagonale; les veines obliques varient en nombre ; on en compte 3-4 nor-
males, de forme ondulée, plus 2 petites surajoutées et inconstantes. L’oviscapte égale
en longueur le fémur et les deux tiers du tibia postérieur.
Habite : La région méditerranéenne; nos individus proviennent des contrées sui-
vantes : Espagne, Tialie jusqu'aux Alpes (Tessin); France méridionale, Dalmatie,
Hongrie, Grèce, Russie méridionale, Sibérie, Turkestan; Algérie. L'espèce se ren-
contre aussi en Égypte, Syrie, etc.
La variété à ailes prolongées (desertus) semble être propre à la Russie méridio-
nale, à l’Asie et à l'Orient; dans l'Occident, l'espèce ne semble être représentée que
par les variétés à ailes raccourcies (melas, tristis). |
On pourrait surtout confondre cette espèce :
La var. desertus avec le Gr. morio dont elle se distingue par son corps pubescent,
non déprimé, son oviscapte plus long, et par la proportion des éperons des tibias pos-
térieurs, l’interne supérieur n'étant pas le plus long.
La var, melas avec les Gr. frontalis et Algirius, dont elle diffère par sa tête plus
forte, dépourvue d’ornements jaunes, par l’oviscapte qui est plus long et la vénulation
du tambour élytral qui est assez différente. — Comp. aussi le Gr. niger.
2%. Gr. niger, D. SP.
Parvulus, omnino niger, fulvo-pubescens ; antennis piceis; pronoto parallelo vel antror-
sum angustato ; elytris obscure fusco-testaceis, vix corporis longitudine, vena mediastina
parum ramosa; alis abbreviatis; tibiis posticis spinis 6 : 7 fulvis instructis, basi et apice
fuscis ; tarsis piceis ; cercis fuscis. — Variat subtus pallidus, pedibus bruneis.
Q Elytri vena mediastina 1-2 ramosa ; ovipositore…..£ tympani venis obliquis 3 valde
transversalibus; speculo transverso, latiore quan longiore, vena dividente arcuata, pone
medium sita; chorda 1 venulas 2-3 ad venam diagonalem emittente.
Longueur du corps. . . © 16 mill. G‘ 14 mill. Longueur du pronotum . . @ 3 mill. G' 2,3 mill.
Longueur de l'élytre. . 9 » 10 » Largeur du pronotum . . . 5 » 4,4 »
Long. du fémur post. 93 8 » Longueur de loviscapte. . ? —
La tête est globuleuse; le front légèrement aplati; le pronotum égal ou un peu
rétréci en avant. Le corps est revêtu d’un duvet soyeux gris ou fauve. — Ce grillon
GRYLLUS. 165
est très-voisin du Gr. melas (desertus), mais plus petit, et il paraît en différer par son
corps moins pubescent, plus soyeux ; par ses tibias postérieurs armés d’un plus grand
nombre d'épines; par le tambour de l'élytre dont les veines obliques sont très-trans-
versales, un peu coudées vers la base, au nombre de 3 seulement, et dont le miroir
n’est pas réliculeux, mais bien formé, en losange transversal, arrondi en avant, où il
ne forme pas d’angle,
Habite : L'Inde centrale (récolté par le major Falconnet). — Java (var.).
23. Gr. ignobilis, ND. SP.
Fusco-niger (vel fulvescens) fulvo tomentosus, velutinus; pedibus obscure fulvis ; capite ni-
gro, ore plus minusve testaceo ; ocellis flavis ; fronte absque sulco interocellari; pronoto pa-
rallelo, sparse fusco-piloso, postice subbisinuato; elytris piceis vel badiis, fere abdominis
longitudine; vena mediastina biramosa ; venis campi lateralis insuper 5, completis, supe-
rioribus 2 subrectis, inferioribus 2 basi valde arcutis; alis caudatis ; pedibus posticis
crassis, tibiis utrinque 6-7 spinosis; ovipositore femore longiore, valvis apicalibus angus-
lis, acutissimis. Q.
Variat : a. Badius, capite fusco, ore badio; pronoto fusco et badio marmorato.— D.
Venis campi lateralis elytri inferis minus arcuatis.
Longueur du corps . . . . © 16 mill. Longueur du pronotum . . .... © 3 mill.
Longueur de l'élytre . . . 10 » Largeur du pronotum . . . . . .. 5 »
Longueur du fémur postér. 10 » Longueur de l’oviscapte. . . . .. 11 »
Habite : Java. (Collect. Brunner de Wattenwyl, n° 8602.) — Amboine. (Mnsée de
Leyde.)
Taille et faciès du Gr. desertus, mais l’oviscapte notablement plus court, égalant
seulement un peu plus que la longueur du fémur. — Voisin des Gr. Servillii et inno-
tabilis, mais moins grand, plus pubescent, velouté et à oviscapte moins long.
Cette espèce est peut-être une var. pâle du Gr. niger ??
Obs. Les individus d’Amboine offrent dans la vénulation du champ latéral des
élytres une différence embarrassante. Les nervures libres sont régulièrement espacées,
et Les deux inférieures ne sont pas fortement arquées comme dans le type ; la courbure
va, au contraire, en augmentant régulièrement de la première à la dernière (inférieure)
nervure. Ce caractère étant en général d'ordre spécifique, il est possible que la var. b
constitue une espèce différente du Gr. ignobilis, mais la question ne pourra se décider
que par la comparaison de nombreux individus.
24. Gr. plebejus, N. SP.
Gracilis, fuscus, subtus bruneus vel fulvescens, tomentosus ; capite nigro, macula obso-
leta supra-oculari fulva, ore plus minus testaceo ; ocellis helvolis, sulco interocellari tenuis-
166 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
simo vel obsoleto ; occipite pronotoque fulvo-velutinis, pilis fuscis conspersis ; pronoto su-
perne fulvo vario; elytris fusco-testaceis vena mediastina 2-3 ramosa; venis campi lateralis
ut in Gr. ignobili; alis caudatis vel abbreviatis ; femoribus bruneis; tibiis posticis 6:6
spinosis; ovipositore acuto, femore breviore. Q.
Longueur du corps. . . . © 17 mil. Longueur du pronotum . . . ... Q 3,3 mill.
Longueur de Pélytre. . . 10,2 » Largeur du pronotum . . . . . .. 51:
Longueur du fémur post. 112406 Longueur de l'oviscapte. . . . . . Jus
Habite : Les Philippines. (Coltection de M. Brunner de Wattenwyl, n° 3006.)
25. Gr. quadristrigatus, N. SP.
Fuscus, fulvo-hirtus ; ore testaceo-vario; vertice testaceo-6-lineato ; pronoti disci lineis
2 convolutis lumerisque testaceis ; elytris fere abdominis longitudine, fusco-testaceis, venis
basique fulvis, kumeris macula fusca; alis caudatis vel abortivis ; femoribus posticis apice
nigris, fascia præapicali pallida; — ® Ovipositore elongatiusculo. — & Elytrorum tym-.
pan venis obliquis 3-4; speculo transverse rhomboidali, antice obtusangulato.
Longueur du corps. . © 16 mil. G' 15,3 mill. Longueur du pronotum . . © 3 mill G' 3 mill.
Longueur de l’élytre. 9,5 » 10 » Largeur du pronotum. . . 4,8 » 4,5 »
Long. du fémur post. 9,8 » 9 » Longueur de Poviscapte. . 11 » —
De taille moyenne ou faible. D’un brun noirâtre en dessus, fauve en dessous, revêtu
d’un duvet grisätre. Vertex orné de 6 lignes jaunes; bouche brune-testacée ou
roussâtre. Sillon interocellaire tantôt distinct, tantôt effacé.
Pronotum également large en avant et en arrière, à bord postérieur arqué; les
bords finement ourlés en testacés; le disque orné de deux GC testacés et les épaules
testacées ou fauves.
Élytres atteignant presque l'extrémité de l'abdomen, d’un brun-testacé, ombrés de
brun ; les nervures du champ latéral et la ligne de l’arête, fauves ou jaunes-testacées ;
la base du champ dorsal également jaunâtre, ornée à l'épaule d’un point brun. La
veine médiastine portant 2-4 branches. Ailes dépassant assez longuement l'abdomen.
Pattes courtes, brunes en dessus, pâles en dessous; tibias antérieurs offrant un
tambour rond à la face interne. Fémurs postérieurs courts, ayant l'extrémité noire,
précédée d’une bande jaunâtre obsolète; épines des tibias brunes-testacées,
Abdomen testacé en dessous. Cerci brun-testacés.
Var. Élytres un peu raccourcis ; ailes abortives. Oviscapte à peine plus long que le
fémur. —b. Pronotum noir, marbré de jaune dans sa partie postérieure.
Q. Oviscapte à peu près aussi long que le fémur postérieur et la moitié du tibia
pris ensemble.
SE Élytresvffrant 3-4 veines obliques ; le miroir quadrilatéral, à angle antérieur
GRYLLUS. 167
obtus, plus large que long; sa nervare divisante placée fort en arrière, arquée; la pre-
mière corde envoyant 3 vénules à la v. diagonale; l'aire apicale appointie, offrant 3
secteurs et 2 faux secteurs.
Habite : L'Afrique tropicale; le Senaar; la Côte-d'Or. — Les Indes orientales: la
côle de Coromandel.
Comparez le Gr. lineaticeps, Walk. Catal. I, 28, 45, ©, espèce analogue, mais de
taille plus grande.
26. Gr. leucostomus, Serv.
Rufo-bruneus vel fusco-niger, griseo-tomentosus ; capite fusco-nigro, subtus testaceo
vel ferruginescente ; palpis apice obscuris ; ore, clypeo, scutelli facialis macula X-formi
flavis vel ferrugineis ; orbitis intus flavo-testaceis ; occipite interdum rufo ; pronoto rufo,
utrinque fusco, antrorsum © subcoarctato, lobis lateralibus infere testaceo marginatis ;
elytris fusco-testaceis, flavido-venosis ; alis caudatis vel abortivis ; pedibus gracilibus pubes-
centibus ; femoribus posticis apice nigris; tibiis posticis subcompressis, 6-7 spinosis; cercis
bruneis.
Variat.: Capitis facie tota flava vel fusco-maculata ; femoribus nigro-lineatis; pronoto
fulvo-vario. — b. Cupite supra et pronoto nigris.
@ Ovipositore corpore longiore. — & ÆElytris basi obscuris ; tympani venis obliquis 4-6,
speculo obtuse-rhombico per venam valde arcuatam in duas partes inæquales diviso.
Gryllus leucostomus, Serville, Orthopt. 342, 17, G'.
Longueur du corps . . ® 19 -20 m. S' 18,5 m. Longueur du pronotum © 3,7- 4,4 m. G' 3,2 m.
Longueur de Pélytre . 12 -10 m. 9,5 » Largeur du pronotum . 5,2- 6,2 » 5 »
Long. du fémur post. 12,5-14 » 12,5 » Long. de l'oviscaple . 21 -20 » —
©. D'un fauve obscur, branätre en dessus, ou noirâtre, pubescent.
Tête noire. Antennes fauves en dessous et à la base. Bouche, palpes, orbites, jaunes
Chaperon jaune, son sommet brun; sa suture très-distincte. Face ornée d’une bande
verticale jaune partant de l’ocelle antérieur, bifurquée en bas pour border le chape-
ron. Ce dessin souvent élargi autour de l’ocelle. Ocelles jaunes.
Pronotum parallèle, finement bordé de fauve, ou tacheté de roux ; ou passar! au
fauve : les lobes latéraux largement bordés de testacé; lourlet brun.
Élytres de la longueur de l'abdomen où un peu raccourcis, fauves ou bruns; la
bande humérale testacée, bordée de brun sur les côtés; la veine médiastine portant
4-5 branches. Ailes variables.
Pattes fauves ou ombrées de brun. Tibias postérieurs armés de 6:6 où 7 :7 épines.
L’éperon supérieur interne un peu moins long que l'intermédiaire, plus long que
l'intermédiaire externe, Métatarse long, multiserrulé.
Abdomen un peu varié de brun en dessus; cerei fauves,
168 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Q. Oviscapte très-long, environ de la longueur du corps.
Cr Élytres offrant 4-6 veines obliques; le miroir obtus en avant; parfois trans-
versal, partagé par une veine divisante très-arquée, qui n’en sépare que l'extrémité.
Var. — a. Ailes abortives; élytres raccourcis; tibias postérieurs offrant deux très-
petites épines en sus des grandes. — b. La bordure jaune des orbites incomplète au-
dessus des ocelles,— c. Occipat roux, — d. ou orné de 4 lignes rousses. — e. Toute
la face jusqu'à locelle antérieur jaune, ainsi que la bouche, ou offrant des taches
brunes. — f. Pattes fauves, semées de poils bruns; fémurs ornés de lignes noires
longitudinales ; la paire postérieure tachetée de noir à la base, offrant 3 lignes noires
longitudinales et l'extrémité noire; abdomen fauve.
Habite : L'Afrique tropicale : le Cap de Bonne-Espérance; la côte orientale, Zanzi-
bar, Massaua ; la côte occidentale, Cazamanca. — Musée de Genève.—— (Collection. de
M. Brunner de W., 3317?, 9135.)
Cette espèce se reconnait à la longueur de l’oviscapte et au dessin jaune de la face;
elle est presque de la taille du Gr. domesticus, mais elle appartient à la race des
espèces à longues pattes, comme le Gr. gracilipes.— Comp. aussi le Gr. xanthoneurus.
2%. Gr. typographieus, N. SP.
Druneus, subtus fulvescens, pubescens ; capite minuto, superne fusco, subtus et in occi-
pile obscure rufo ; facie typographiter flavo-picto ; fusco-maculoso, labro flavo ; pronoto
obscure rufo, antrorsun attenuato ; elytris fusco-testuceis, vena mediastina, 3-4 ramosa,
venis obliquis 5-6 ; alis abbreviatis ; pedibus gracilibus, elongatis, metatarso postico ser-
rato, haud sulcato. 7
Longueur du corps. . . .. S' 18 miil. Longueur du pronotum. . . . . g' 3,4 mill.
Largeur de l’élytre . . . . . 13 Largeur du pronotum. . . . .. 5,2 »
Longueur du fémur post. . . 13,8 » Longueur du tibia postérieur . . 11,5 »
g‘. Brunûtre, fauve en dessous. Corps atténué en avant.
Tête petite, plus haute que large, d’un brun noirâtre, avec l'occiput et la moitié in-
férieure de la tête roux-sombre; l’occiput offrant souvent de chaque côté un peu de
jaune; Le vertex orné de # lignes roux-sombre, obsolètes; souvent nn point jaune à
côté du sommet de l'œil; ocelles jaunes, rangés en triangle; les deux postérieurs sou-
vent reliés eptre eux par une faible ligne testacée, brisée à angle très-aigu et envoyant
en avant une petite ligne jaune le long de la fossette antennaire. Écusson facial orné
d'un JL jaune ; chaperon avec une raie jaune en forme de w; labre jaune; mandibules
et joues marquées de jaune. Palpes roux et jaunes. Antennes testacées en dessous, cou-
leur de poix en dessus.
Pronotum d’un roux sombre, pubescent, rétréci en avant, souvent avec une lache
jaunâtre à l’angle latéral antérieur.
GRYLLUS. 169
Élytres brun-testacés, de la longueur de l'abdomen, branis à la base; le champ
latéral bordé de bran le long de l’arête; la veine médiastine portant 3-4 branches; le
champ dorsal offrant 5 veines obliques et souvent une 6° très-petite ; le miroir plus
large que long, à angle antérieur obtus; sa nervure divisante arquée, placée en
arrière du milieu ; la première corde envoyant trois vénules à la veine diagonale; le
champ apical assez court. Ailes atteignant au repos presque aussi loin que les
élytres.
Pattes assez grêles; fémurs roux-orangés en dessus. Pattes postérieures longues ;
tibias grêles, longs, armés de 6 : 6 épines fauves, noires à la base et au bout; méta-
tarse long, non cannelé en dessus, armé de 6: 8 spinules. Abdomen brun, taché de
jaune, fauve en dessous et taché de brun. Cerci fauves, piquetés de brun.
Var. Tambour interne des tibias antérieurs parfois obsolète.
Habite: L'Afrique orientale, Zanzibar (Coll. Branner de Wattenwyl, n°10264, 9).
Espèce remarquable par sa forme atténuée en avant, qui lui donne un faciès par-
ticulier très-caractéristique, presque étranger à celui du genre Gryllus; par les dessins
jaunes de sa face qui ressemblent à des hiéroglyphes ou à des caractères typographi-
ques ; par ses pattes postérieures sveltes et longues et par la vénulation du tambour,
qui compte 5 à 6 veines obliques. — Voisin du Gryllodes scenicus, Gerst., mais plus
grand, s’en distinguant par la présence du petit tambour à la face interne du tibia
antérieur et paraissant aussi en différer par l’ornementation de la tête, par la forme du
miroir de l’élytre, qui est moins large et dont la vein divisante s’insère par ses deux
extrémités au bord postérieur, son extrémité externe tombant en arrière de l’angle
externe.
Obs. Cette espèce et la précédente devront peut-être se fondre avec le Gr. xantho-
neurus, G.; elles en sont en tout cas fort voisines. N'ayant pu les comparer avec ce
dernier, je juge plus prudent de les laisser figurer ici comme espèces séparées.
28. Gr. xanthoneurus, Gerst.
Fusco-rubescens, cinereo-lomentosus; capite minore, superne nigro, vel occipite rufo,
facie frequenter obscure rufa, multifarie flavo-picta; pronoto antrorsum subattenuato ; ely-
tris cinereo-fuscis, flavo-venosis, vena mediastina 4-ramosa; pedibus badiis; tibiarum
posticarum calcare supero-interno valde breviore quam intermedio. — ©. Ovipositore cor-
poris longitudine. — S'. Elytri venis obliquis 4-5 ; speculo transverso.
Gryllus xanthoneurus ! Gerst., Arch. f. Naturgesch., 35, 1866, 212. — Id. ap. V. d. Decken, Reisen in
Ost-Africa, IE, IE, 22, 34; tb [, fig. 10, ®
Longueur du corps. . . Q 17,5 m. c' 20 m. Longueur du pronotum. . ® 4,8 m. G' 3,5 m.
Longueur de l'éiytre . . le Er 13 » Largeur du pronotum. . . D 5,2 »
Long. du fémur postér. 14 15 » Longueur de l’oviscaple. . 18 » —
TOME XXV, À'° PARTIE. 22
170 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
D'un gris-brun roussâtre, très-pubescent.
Tête petite, rentrante, bombée, noire en dessus ; labre et bouche jaunes, variés de
dessins brun-roux compliqués ou de nombreuses taches; écusson facial marqué d’un
dessin jaune en forme d’X ; rostre interantennaire bordé de jaune latéralement; orbites
internes et inférieures jaunes. Ocelles rangés en triangle,
Pronotum subatténué en avant, gris-roux ou brun-chocolat, son bord postérieur
subarqué.
Élytres peu ou pas raccourcis, de la couleur du pronotum; les nervures déteignant
sur les mailles; le champ latéral offrant une bande brune, et occupé par 6 nervures
rapprochées, plus la v. médiastine qui porte # branches. Ailes abortives.
Pattes longues ; tibias antérieurs offrant un petit tambour interne, Fémurs posté-
rieurs roux-noisette, pas très-robustes, obscurs à l'extrémité; libias armés de 6 : 7
épines; l’éperon supérieur interne beaucoup moins long que l'intermédiaire, égal à
l'intermédiaire externe. — Cerci longs.
Var. — a. Occiput et pronotum roux. — b. La tête brun-marron dans sa couleur
foncière. — c. Les dessins jaunes de la face très-prononcés. — d. Les nervures des
élytres de la couleur de l’organe.
©. La réticulauon de l'élytre formée de losanges serrés. Oviscapte très-long et
aigu.
gg". L’élytre offrant 4-5 veines obliques sinuées; le miroir en ovale ou en rhombe
transversal ; sa nervure divisante arquée, insérée par ses deux bouts sur le bord pos-
térieur ; la première corde envoyant 5-6 vénules obliques à la veine diagonale; l’aire
apicale assez petite, offrant 3 secteurs.
Habite : L'Afrique orientale. Wanga. (Mus. de Berlin, le type, 1 Q,2% 1 larve.)
Le caractère d’avoir les nervures des élytres jaunes, sur lequel est fondé le nom de
celte espèce, nous a paru être accidentel, comme chez plusieurs autres espèces, où les
nervures se présentent avec un aspect variable suivant les individus et leur état de
conservation.
29. Gr. Brunneri, de Sélys.
Medius, fulvescens ; capite castaneo ; occipite, lineis 6 verticis, maculisque ocellaribus,
fluvidis; ore rufo ; fronte inter antennas lata; pronoto flavido-, vel rufo et fusco-marmo-
rato, lateraliter obscuro ; elytris griseo-testaceis, abdomine paulo brevioribus, vel subæqua -
libus, vena mediastina biramosa ; alis nullis vel minutis ; abdomince fusco et testaceo tessel-
lato. — Q Ovipositore brevi apice depressiusculo, non acuto. — g Elytrorum venis obli-
quis undulatis 4-5 ; 1° chorda venulam nullam ad speculum emittente.
Gryllus Brunneri ! de Sélys Longchamps, Ann. Soc. ent. Belg., 1867, XI, 27.
Gr. contaminatus ! Gerstäck. ap. v. de Decken, Reisen in Ost-Africa II, Il, 26, 38 (larva).
GRYLLUS. 171
Longueur du corps. . Q 14,5 -16,5 m. G‘16-19 m. Longueur du pronotum. 9 3 -3,5 m. g' 38,5 m.
Longueur de l’élytre . 9,10-11,5 » 10-12 » Largeur du pronotum. . 4,2-49 » 5,8 »
Long. du fémur post. 9,10-11,4 >» 9-12 » Longueur de loviscapte 6,5-7 » —
D'un fauve ferrugineux ou orangé. Corps un peu déprimé, pubescent.
Tête très-arrondie, noirâtre ou brunâtre en devant, courte; le front tombant, se
continuant avec la face, n’offrant pas de sillon interocellaire ; la protubérance interan-
tennaire large mais très-faible; sa suture avec le front appréciable; occiput roux ou
testacé; vertex orné de 6 lignes pâle ; ocelles jaunes, mandibules et palpes roux; ceux-
ci ayant le 4% article court. Antennes brunes-ferrugineuses.
Pronotum en carré transversal, partagé par un sillon; son bord postérieur à peine
bisinué ; le disque brunâtre, orné, surtout autour des épaules, d’un marbré jaunâtre;
souvent roux ou jaunâtre, tachetéfde jaune ou de brun, offrant parfois en arrière comme
deux ocelles bruns; les lobes latéraux bruns avec une tache jaunâtre sur leurs angles,
ou jaunâtres avec une bande rousse ou brune. ,
Élytres d’un testacé grisâtre, avec une ligne plus päle qui borde l’arête en-dessus;
le champ latéral offrant souvent une bande rousse ou brune; la veine médiastine por-
tant 3-5 branches; les autres nervures du champ latéral peu arquées. Ailes nulles ou
petites.
Pattes fauves, marbrées de brun-roux, plus pâles en dessous; le tambour interne
des tibias antérieurs petit, parfois obsolète; tibias postérieurs courts, armés de 6: 7
épines ; Ê% article du tarse grêle, armé de 7:9 dents.
Abdomen brun; le ventre et la base des segments jaunes ou roux; cerci fauves,
piquetés de brun.
or Élytres laissant à nu les 3-4 derniers segments de l'abdomen, sinueusement
réticulés. Oviscapte court, de la longueur des tibias postérieurs, les valves formant un
tout aplali, émoussé el arrondi.
g'. Tête plus grosse, renflée à l'occiput. Élytres atteignant presque l'extrémité de
l'abdomen; le champ dorsal offrant 4-6 veines obliques ondulées; le miroir en lo-
sange carré arrondi, transversal, partagé un peu en arrière du milieu par une nervure
arquée ; la 1"° corde envoyant 1-4 vénules à la veine diagonale, mais n’en envoyant
pas vers l’angle antérieur du miroir; l'aire apicale assez longue,
Var. — a. Tête roussâtre; ses ornements jaunes variables. — b. Pronotum jau-
pâtre avec taches brunes en arrière, — c. Insecte passant au brun (Zanzibar). — d.
Orangé avec Le front et la face obscurs (Nouv. Holl.).— Noir; élytres brunis (Cashmir).
Habite : L'Afrique : Maroc; Afrique méridionale; Afrique orientale, Zanzibar ; —
Massaua (Collect. Brunner, 9133, 6572). — Ténériffe. — Les Indes; Bengale, 2 ©
3 5 Cashmir. — La Nouvelle-Hollande.
172 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Espèce remarquable par la brièveté de son oviscapte lequel est notablement moins
long que le fémur postérieur. £lle ressemble au Gr. melanocephalus, S., dont elle dif-
fère par son front dépourvu de bande janne interocellaire, par son oviscapte obtus au
bout et plus court. — Bien qu'assez commun dans les collections, ce grillon n’a été
signalé pour la première fois que sur des individus importés avec des plantes exhoti-
ques dans les serres de la Belgique, où M. Puls l'a capturé. (De Sélys.)
30. Gr. 4-maceulatus, N. SN.
Validus, fuscus vel rubescens; fronte absque sulco interocellari ; elytris abbreviatis abdo-
minis basim tegentibus, basi et apice macula albida, vena mediastina indivisa;lamina supra-
anali partim albido-marginata; cercis basi intus fascia albida; — © ovipositore femoris
longitudine; — S elytrorum venis obliquis 2-3, specula obsoleto.
Longueur du corps. . . . ee) 24 m. 5 26 m. Longueur du pronotum . . . ® 5,1 m. c‘5,8 m.
Longueur de l'élytre. . à 6,2 » 10 » Largeur du pronotum. . . . We 112
Longueur du fémur post. 16 » 16,2» Longueur de loviscapte . . 16 » ——
D'un brun rougeâtre et de la taille du Liogryllus bimaculatus.
Vertex orné de 6 lignes rougeâtres; palpes grêles. Ocelles jaunes.
Pronotam un peu déprimé, lisse; ses lobes latéraux courts; son bord postérieur
subarqué.
Élytres raccourcis, laissant à nu la plus grande partie de l'abdomen, ornés, à la
base, d’une tache jaune blanchâtre placée sur l'épaule, et à l’extrémité d’une autre
tache de même couleur placée sur Le bord apical et contre l’arête humérale ; celle-ci
très-vive ; le champ latéral occupé par 7-8 nervures simples; l'aire basilaire bordée
de jaune blanchâtre. Ailes nulles ou rudimentaires.
Pattes de la couleur du corps. Tibias antérieurs offrant à la face externe un tambour
ovale et souvent à l’interne un petit tambour arrondi. Premier article des tarses al-
longé. Fémurs postérieurs très-forts, roussâtres à la base; tibias garnis de 6 :7 fortes
épines roussâtres à pointe brune; premier article des tarses garni en dessus de deux
rangées de nombreuses épines.
Abdomen brun; plaque suranale de chaque côté un peu bordée de jaune blan-
châtre. Cerci bruns, bordés de jaune blanchätre en dedans à la base.
Q. Pronotum parallèle, Élytres laissant à nu les 8 derniers segments de l’abdo-
men; garnis de nervures élevées peu régulières. Oviscapte de la longueur du fémur
postérieur, très-aigu.
g‘-. Tête renflée. Pronotum subélargi en avant. Élytres laissant à nu les 6 derniers
segments de l’abdomen : 2-3 veines obliques brisées en zigzag; le miroir oblique,
petit, ovalaire ou en carré long, assez obsolète, un peu réticulé en arrière; celui de
GRYLLUS 173
l'élytre gauche obsolète ou atrophié; les 3 cordes arquées, réunies à la base en un
seul tronc; la première corde envoyant de son milieu une vénule à la veine diagonale;
l'aire apicale courte, arrondie, celluleuse.
Habite : Les Indes orientales.
31. Gr. domesticus, Lin.
Fulvo-testaceus, depressiusculus; capite superne bruneo, fascia verticis, fascia supra-
antennali maculaque interantennali, flavo-testaceis ; sulco interocellari non perspicuo; pro-
noti disco brunco-biplagiatio, lateraliter utrinque fascia brunea; elytris abdominis longitu-
dine ; tibis posticis 6 : 7 spinosis. — Variat. Raro alis abortivis.
Q. Elytrorum vena mediastina 3-4 ramosa; alis caudatis ; ovipositore recto, femore
longiore, apice acutiusculo.
d'. Elytrorum vena mediastina 2-8 ramosa; venis obliquis undulatis 3-4 ; speculo trans-
verse ovato-rhomboidali, antice obtuso, rotundato, illius vena dividente pone medium sita ;
chorda 1° venulas 3-4 ad venam diagonalem emittente.
Variat. — a. Pallidior vel obscurior; pronoto brunescente. — b. Minor, alis abbreviatis
(Ægypto). — J. Elytrorum tympano venis obliquis 6 ; speculo transversali.
Geoffr. Ins. 1, 389, 2. — Mouff. Theat. Ins. 135, fig. 1, 2. — Roes. Ins. I, th. 12. — Johnst. Ins.
tb. 12.— Huffng. Ins. 11, fig. 4. — Seba Mus. IV, tb. 65, fig. 24.
Gryllus domesticus, Lin. S. N. II, 694, 12. — Fn. Suec. 868. — De Geer Mém. IT, 509, 1; PI. 24,
fig. 1, 2. — Raj. Ins. 63. — Scop. Ent. carn. 318. — Poda Mus. græc. 51. — Schrank, Enum. Ins.
Austr, 464. — Vill. Ent. I, 437, 5. — Fourc. Ent. Par. I, 180, 2. — Oliv. Encyci. VI, 634, 3. — De
Borck Rætring. Ins. 49, tb. 1, fig. 8, 9 G'Q. — Latr. Hist. Cr. et Ins. XII, 123, 1. Id. Encycl. PI. 129,
fig. 1-8. — Fischer W. Orth. ross. 129, tb. 24, fig. 8, 9 G'®. — Burm. Handb. Il, 733, 7. — Serv.
Orth. 341, 14. — De Haan, Bijd. etc. 229, 15. — Blanch. Règne an. illust. PI. 81, fig. 4, ©. — Grif-
fith. An. Kingd. XV, PI. 130, fig. 4, ©. — Fieb. Synops. (Lotos IL) 236, 13. — Costa, Fn. di Napoli,
Ortott. 11, 3; ibid. 45. — L.-H. Fisch. Orth. eur. 180, 11 ; tb. IX, fig. 9. — Rudow, ap. Giebel Zeitsch.
1873, VIII, 292. — Bolivar, Ateneo, 1873, 16, 7. — Sauss. ap. Fedtschenko, Voyage au Turkest. Orth.
32, 4. — Id. ap. Miss. scient. au Mex., etc. Orth. 400, 4.
Acheta domestica, Fab. S. E. 280, 2; E. S. II, 29, 3. — Stoll, Saut. et Grill. Ib. I c., fig. 12, 18.
— Panz. Fn. Germ. 88,6 G', 7 ®. — Philippi, Orth. boreal. 15, 2. — Zetterst. Orth. suec. 55, 1. —
Charp. Hor. ent. 80. — Panz. Faun. Ins. Germ. 88, tb. 6, 7, G'@. — Imhof., Ins. d. Schweiz. 1842,
fig. — Ramb. Fn. de l’Andal. 33, 5.
Gryllus transversalis ! Walk. Cat. Derm. Saltat. V, 6 Q.
Longueur du corps. . . © 20 mil. G 18 mill. Longueur du pronotum . @ 3,8 mill. G' 3,6 mil.
Longueur de l'élytre . . 13 » 11,5 » Largeur du pronotum.. 5,5 » 5,9 »
Long. du fémur postér. 12 » 11,6 » Longueur de l'oviscapte. 13,5 » —
Habite : En tous pays. Espèce cosmopolite, originaire du bassin méditerranéen.
L'Europe ; — l'Afrique: Abyssinie, — l'Asie occidentale; — les Indes ; — l’Amé-
rique septentrionale,
Cette espèce, ayant des habitudes domestiques, se transporte en tous pays par les
voies du commerce, et comme elle habite Les maisons, elle résiste au climat du Nord.
174 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
32. Gr. melanocephalus, Sert. (fig. X, 1,2).
Bruneus, pubescens, fusco-umbratus, subtus cinereo-fulvus; capite orbiculari, globoso,
fronte regulariter arcuato, facie haud declivi, ore bruneo, vertice fulvo 6-lineato vel
fascia obsoleta transversa fulvescente; fascia supra-antennali angusta, pictura scutelli
facialis vel macula ocelli antici, fulvis; pronoto antrorsum subcoarctato, fusco, fulvo-
lineolato, lumeris et margine laterali fulvis; elytris fere abdominis longitudine, fusco-
varts ; vena mechastina 2-3 ramosa; alis caudatis ; tibiis posticis 6 : 7 spinosis ; metatarso
multiserrulato.
Q@. Ovipositore femore longiore, valvis angustis mediocriter acutis.
d. Elytrorum tympano venis obliquis 4; chorda 1° venulas 3 ad venam diagonalem
emütente; speculo late rhomboidali, antice obtuse angulato, vel rectangulato, postice ar-
cuato.
Gryllus melanocephalus, Serv. Orth. 342, 16, ©. — De Haan, Bijdr., etc., Orth. 230, 17.
Longueur du corps . . . ® 17m. G 19 m. Longueur du pronotum . . Q 3,5 m. 6‘ 3,5 m.
Longueur de l'élytre . . 12 » 12,6» Largeur du pronotum . . . 5 » 5,4 »
Long. du fémur postér. 11 11,6» Longueur de l’oviscapte .. 12 » —
©. De taille moyenne, d’un brun-testacé ou fauve. Corps parallèle, un peu
déprimé. |
Tête pas plus large que le pronotum, bombée, globuleuse, brune. Vertex orné de
4 lignes jaunes ou d’une bande transversale passant derrière les yeux ; front offrant
une bande supra-antennaire faiblement arquée, jaune-testacée, couvrant le sillon an-
gulaire interocellaire. Face d’un brun roux, portant un dessin jaune entre les antennes ;
chaperon roux ou jaune, ainsi que les angles de l’écusson facial; labre jaune ; mandi-
bules rousses; palpes fauves. Antennes brunes, le 1* article testacé.
Pronotum parallèle, brun, mélangé de fauve; ses lobes latéraux fauves avec une
bande brune, ou bruns avec le bord fauve.
Élytres de la longueur de l'abdomen où plus courts, brun-testacé ; le champ laté-
ral pàle avec une bande brune; la veine médiastine portant 3-4 branches, ses autres
nervures assez droites et parallèles. Ailes longuement prolongées en queue.
Pattes d’un gris fauve, Tarses longs; tibias postérieurs armés de 6 :7 épines, les
deux premières petites; métatarse portant 7 : 8 spinules.
Abdomen fauve, varié de brun en dessus.
Var. — a. Les bandes jaunes de la tête devenant obscures; la bande interocellaire
étroite ; la face obscure. — b. Entre les antennes seulement une tache ocellaire jaune.
— c. La couleur du pronotum passant au brunâtre, ou au fauve. — d. La tête assez
grosse. — e. Sa bande jaune frontale étroite ou large.
©. Oviscapte de la longueur du fémur, ou un peu plus long, très-grêle; ses valves
étroites, assez aiguës.
GRYLLUS. 175
are Élytres ombrés de bran par places. Les veines obliques au nombre de 3-4; le
miroir aussi long que large, inégalement partagé par une veine divisante arquée ; la 4"°
corde envoyant souvent 2-3 vénules à la veine diagonale.
Hubite : L'Afrique : Abyssinie; Fleuve des Gazelles. — Les Indes orientales, —
(Maj. Falconnet.)
Cette espèce ressemble : 1° au Gr. hispanicus dont elle diffère par sa tête à crâne
convexe, non obliquement aplati, et dont Les yeux ne sont pas saillants; par son pro-
notum plus long, à proportions normales, et par son oviscapte plus long à valves aiguës.
— 2° au Gr. domesticus, dont elle pourrait être une variété obscure ?
Obs. La description donnée par S2rville est incomolète et ne perm2t pas d: recon-
naître l’espèce. Néanmoins nous considérons ce grillon comme rentrant bien dans le
Gr. melanocephalus, attendü que nous possédons la copie d'un dessin, exécuté par
M. Westwood, d’après le type mêm2 de S:rville, el qui ne saurait laisser de doute sur
l'identité de l'espèce.
33. Gr. conjunetus, Slil.
Sordide griseo-flavescens, nitidulus ; capite fusco, lineolis 4 basalibus verticis, fascia
(obsoleta) supra-antennari transversa maculaque inter antennas pallidis ; pronoto capiti
æquilato, parallelo, fusco-consperso, lobis anguste fusco-marginatis, superne vitta fusca
ornatis ; tegminibus fusco-testaceis, campo laterali subpallidiore secundum venam hume-
ralem fusco ; alis longe caudatis ; pedibus obsolete fusco-conspersis; ovipositore elytris non-
nihil breviore. Q. — Long. 14 lin. ; lat. 4 lin.
Gryllus conjunclus, Stal, Eugen. Fregat. Resa, etc. Entom. 315, 43, Q.
Habite : Java.
Très-grande espèce, de la taille des Brachylrypus, paraissant être voisine du Gr.
teslaceus, mais à oviscapte beaucoup moins long.
84. Gr. hispanicus, Ramb.
Superne fuscus, subtus fulvus, tomentosus ; capite fusco, superne planato, oculis promi-
nuls, verticis lineolis, 4 pallidis, frontis lineola angulata testacea interocellari ; ore fusco-
testaceo, palpis fulvis; pronoto brevissimo, fusco, postice fulvo-vario; elytris testaceis,
alis caudatis; pedibus posticis mediocribus. — ©. Ovipositore vix femoris longitudine,
crassiusculo, valvis depressiusculis, obtusis. — &. Elytrorum venis obliquis 4-5, speculo
minuto, chorda 1° venulas nullas emittente.
Achela hispanica, Ramb. Faun. de l’Andal. Orth. 33, 6; PI. 2. fig. 3, Q. 1840.
Gryllus hispanicus, L.H, Fisch., Orth. Eur. 180, 10, Q o*. — Fieb. Synops. (Lotos II) 235, 6. — Bo-
liver, Ateneo de Sc. Nat , 1873, 17, 8.
Longueur du corps. . . . G 19m. Q 15 m. Longueur du pronotum. . . G 3 m. Q 2,3 m.
Longueur de l'élytre . . . 12 » 10,8» Largeur du pronotum ..,. 5 » 4,4 »
Long. du fémur postérieur. 10 » 8 » Longueur de l'oviscapte . . 7,8» —
176 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Brunûtre, fauve en dessous.
Tête d’un brun noirâtre, légèrement aplatie au front; yeux saillants, faisant paraitre
la tête plus large que le pronotum ; vertex offrant d’an œil à l’autre quatre taches ou
lignes brun-testacées. Paipes fauves ; mandibules, labre, chaperon, bruns, passant au
testacé; ocelles testacés, l’antérieur ovale; front orné entre les deux ocelles postérieurs
d’une étroite ligne testacée en forme d’accolade, prolongée au milieu en pointe aiguë,
suivant le sillon interocellaire. La suture de l’écusson facial au front appréciable, mais
obsolète, formant une ligne arquée, presque angulaire. Antennes brunes.
Pronotum très-court, presque deux fois plus large que long, parallèle, brun, revêtu
d’un duvet fauve, souvent varié de fauve, surtout aux épaules; les angles latéraux
passant au fauve.
Élytres normaux, testacés, brunis vers la base; la veine médiastine portant 4-5
branches. Ailes prolongées en queue.
Pattes postérieures assez courtes; libias armés de 6 : 5 épines; le 1° article des
tarses armé de 7:8 denticules ; les 3 derniers du bord interne très-espacés.
Abdomen brun en dessus, fauve en dessous; cerci fauves.
Var. Le vertex occupé par une bande transversale testacée, joignant le sommet des
deux yeux.
Livrée sombre. Tête et pronotum noirs, avec la ligne interocellaire et au vertex 6
lignes ou points, brun-lestacés. Palpes bran-testacés; épaules du pronotum marquées
de fauve ; pattes et abdomen bruns, de couleur sombre (Madère).
©. Oviscapte court, moins long que le fémur ; ses valves déprimées, non serrulées,
formant par leur ensemble un tout un peu obtus (comme chez le Gr. Brunneri), à
bord externe et apical arqué.
GO: Élytres offrant 4-6 veines obliques; le miroir petit, aussi long que large, for-
mant en avant un angle droit, sa nervure divisante arquée; la 1"° corde n’émettant
aucune vénule. |
Habite : L'Afrique jusqu’au cap de Bonne-Espérance (Collection de M. Brunner
de Wattenwyl : n° 2886, ©. Madère. — n° 3317, cf. Cap de Bonne-Espérance,
grand individu). — L'Espagne méridonale (Ramb.). — Madère (Fisch.).
Celle espèce a un facies particulier qu’elle doit à sa tête aplatie, un peu plus large,
que le pronotum et à yeux un peu saillants. — Elle diffère du Gr. Brunneri par la
livrée de sa tête el par son oviscapte plus long,égalant presque la longueur du fémur;
mais elle se rapproche beaucoup du Gr. melanocephalus, dont elle diffère cependant
par sa têle plus aplatie, dépourvue de larges bandes jaunes, par ses yeux saillants,
par .son pronolum très-court, presque deux fois moins long que large, par son ovis-
caple plus gros, moins long que le fémur, à valves déprimées et formant un ensemble
GRYLLUS. 471
arrondi ou obtus au bout. — Elle ressemble enfin aussi au Gr. Burdigalensis, var.
obscure, dont l'en distinguent sa taille, ainsi que les caractères de la tête et du pronotum.
Elle a, comme le Gr. xanthoneurus, le chaperon terminé au sommet par un bord
arqué ou subangulaire, mais elle s'éloigne beaucoup de ce dernier par ses pattes plus
courtes, par la brièveté de l’oviscapte et par sa livrée.
Obs. Je rapporte ce grillon au Gr. Hispanicus, Ramb.,-parce qu’il cadre assez
bien avec la description que l’auteur donne de son espèce. Quant à la figure donnée
par Rambur, elle convient moins bien à notre espèce, car la tête y est représentée fort
petite, et le pronotum rétréci en avant. Cette figure, sauf en ce qui concerne la cou-
leur de la tête et du pronotum, se rapporterait tout aussi bien au Gr. Burdigalensis
(var. Cerisyi).
35. Gr. frontalis, Fieb.
Parvulus, niger; capite minore ; ore fusco vel rufescente ; linea arcuata interocellari,
linea postoculari fasciaque obsoleta transversa verticis, flavis vel pallidis; sulco interocel-
lari nullo ; pronoto fusco-hirto, margine postico anguste piceo vel testaceo; dytris abdo-
mine dimidio brevioribus, testaceo- et fusco-varis ; pedibus fuscis ; tibiis et intus tympano
minuto instructis ; tibiarum posticorum spinis 5 : 6 rufescentibus apice fuscis.
Q. Pronoto antrorsum subattenuato ; elytris abdominis segmenta 7 liberantibus, sese in
tota longitudine intus tegentibus, vena mediastina indivisa aut uniramosa ; ovipositore
femore paulo breviore. à
d. Elytris segmenta ultima 3 liberantibus ; vena mediastina 1-2 ramosa ; typani venis
obliquis 3 fere rectis (vel 2, prima bifurcata), speculo elongato, rhombeo, apice reticulato ;
area apicali brevi, grosse reticulata; chorda 1° venulas nullas ad venam diagonalem emit-
tente.
Gryllus frontalis, Fieber, Entom. monogr. 1844, 197, 3, tb. X, fig. 11. — Id. Lotos, II, 65, 8 © Gf.
L. H. Fisch, Orth. Eur. 176, 6; PI. 9, fig. 7.— Walk. Catal. D. S. I, 14, 8. — Sauss. ap. Fedtschenko,
Voy. au Turkest. Orth. 35, 9.
Gr. pubescens, Eversm. Bullet. de Moscou, 1859, t. 32, 27.
Nemobius fasciatus ! Walk. Catal. D. S. t. V, Supp. p. 9.
Savigny, Descrip. de l'Égypte, Orth.; PI. LL, fig. 7, © Œ:.
Longueur du corps. . . © 13 m. G 10,5 m. Longueur du pronotum,. . © 2,5 m. c' 2,5-m.
Longueur de l’élytre. . 4,6» 5,3 » Largeur du pronotum .. 3,7 » 3,2 »
Longueur du fémur post. 7,2» TE Longueur de l’oviscapte . © 6,3 » —
Habite : L'Europe centrale et méridionale et l'Asie occidentale; le Turkestan;
l'Égypte.
Diffère des Gr. Algirius, son plus proche parent, par des élytres un peu plus longs,
© par l’oviscapte tout au plus aussi long que le fémur, çj* par le tambour de l’élytre
TOME XXV, 1'° PARTIE. 23
178 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
qui offre 3 veines obliques (la 3"° droite et simple) et dont le miroir est moins trian-
gulaire, le champ apical plus appointi, moins tronqué. Diffère du Gr. conspersus par
des formes moins trapues, par la brièveté de l’oviscapte, par ses élytres plus courts,
gf avec 3 veines obliques, à miroir moins complet, plus triangulaire, et à champ
apical raccourci.
36. Gr. ornaticeps, D. SP.
Fulvo-testaceus, fulvo-tomentosus; capite superne castaneo, fronte toto lineisque verticis
4 cum fronte confluentibus, testaceis ; facie nigra, ore pallidiore, palpis pallidis; pronoto
fulvo bruneoque irrorato, lobis lateralibus flavidis, superne fascia nigra; elytris paulum
abbreviatis, fusco-testaceis basi Q macula pallida, S macula fusca ; pedibus bruneo ma-
culosis et striatis, libiis posticis spinis 6 :6 ; abdomine superne bruneo. — ©. Ovipositore
femore longiore. — 4. Elytri venis obliquis 3, speculo ovato.
Longueur du corps. . . . O G' 18 mill. Longueur du pronotum. . . .® og 8,7 mill.
Longueur de l’élytre. . . 11 » Largeur du pronotum . . .. 5,5 »
Longueur du fémur post. 1 > Longueur de loviscapte. . . © 13,5 »
De taille moyenne; d’un fauve testacé; peu pubescent.
Tête assez forte, convexe, à vertex saillant; l’espace frontal interantennaire ayant
ses bords latéraux vifs; le sillon interocellaire distinct, envoyant de son angle au vertex
un sillon médian, lequel émet au sommet du front deuxsillons latéraux formant en-
semble un angle dirigé en avant, ces sillons indiqués par des lignes testacées. Le crâne
testacé-päle, orné en dessus de 3 ou 5 bandes brunes (autrement: le cräne brun avec
le front et 4 lignes au vertex testacés, les lignes se fondant avec la couleur pâle du
front). La face au-dessous des antennes noire ou châtain. Joues derrière les yeux,
noires au sommet, testacées au bas; bouche passant au brun, au roux ou au testacé.
Palpes testacés. Antennes brun-testacées.
Pronotum parallèle, en dessus marqueté de brun et de fauve et revêtu d’un duvet
fauve; ses lobes latéraux moins pubescents, noirs au sommet, jaunes le long du bord
inférieur, les deux couleurs nettement tranchées, leur limite ayant des contours déchi-
quetés; la bande jaune élargie en avant.
Élytres un peu raccourcis, brun-testacés, avec la bande humérale et une tache à la
base jaunâtre ; la veine médiastine birameuse, Ailes abortives.
Pattes fauves, un peu marbrées de brun. Fémurs postérieurs de la longueur du
tibia et du métatarse ; obliquement striés de brun et tachés de brun à l'extrémité ; tibias
armés de 9 :6 épines à pointe brune, tachés de brun à l'insertion des épines.
Abdomen marqueté de brun en dessus. Cerci très-longs, fauves.
GRYLLUS. 179
©. Élytres laissant à nu 3-4 segments. Oviscapte plus long que le fémur; ses
valves étroites et aiguës. 5
CT Élytres à peine raccourcis, bruns à la base; le tambour offrant 3 veines obli-
ques ; le miroir ovoïde, aussi long que large, rétréci en arrière, partagé par une ner-
vure angulaire au milieu ou en avant de son milieu ; la 1° corde envoyant 1-2 vénules
à la v. diagonale.
Habite : L'Afrique tropicale ; la Côte-d'Or. (Musée de Leyde, Of.)
Ce grillon ressemble au Gr. pulchriceps, G. Toutefois il en diffère par sa taille
moins grande; © par son oviscapte moins long; cj* par l’élytre qui offre 3 veines
obliques de moins que chez l’espèce citée; dont le miroir a une tout autre forme, et
n’est pas transversal, bien que son angle antérieur soit très-obtus.
Comparez aussi le Gryllodes episcopus qui offre le même système de coloration à
la tête, mais dont les autres caractères sont bien différents.
32%. Gr. pulchriceps, Gerst.
Fusco-testaceus, griseo-tomentosus; capite testaceo-ferrugineo, superne piceo; fascia
supra-antennali transversa lineisque 4 verticis cum ülla confluentibus, testaceis ; pronoto
parallelo, lobis lateralibus testaceis ; elytris fusco-testaceis, basi obscurioribus, fascia hu-
merali pallida; tibiis posticis 7 : 7 spinosis ; metatarso postico superne spinulis 6 : 9.
Q. Ovipositore corporis longitudine.
d. Tympani venis obliquis 6 ; speculo transverse-elliptico.
Gryllus pulchriceps! Gerstäck. Arch. f. Naturg. 1869, 1. 35, 212; Id. ap. V. d. Decken, Reisen in
Ost. Afr. I, II, 22, 23 ; tb. I, fig. 9, G'.
Longueur du corps. . . . . 23 mill. Longueur du pronotum. . . . ... 4,5 mill.
Longueur de lélytre. . . . 13 » Largeur du pronotum. . . . . . .. TE re
Longueur du fémur post. . 16 » Longueur de l'oviscapte . . . . .. 24 »
Grand. Corps non déprimé. Tête globuleuse, à front convexe, point aplati ; jaune-
testacée, avec le crâne bran-pâle. Front orné d’une ligne testacée interocellaire droite,
bordée en dessous par une bande brune transversale qui remplit l’espace entre cette
ligne et l’ocelle antérieur. Vertex orné de 4 lignes jaunes dont les deux médianes des-
cendent jusqu’à la bande jaune interocellaire; ces deux lignes un peu arquées, con-
vexes en dehors. La région infra-ocellaire et l’écusson facial jaune-testacés.
Pronotum brun-roux, bordé de jaune-testacé ; le disque varié de roux ou de brun-
pâle ; les lobes latéraux larges, peu obliques, jaunes.
Élytres atteignant l'extrémité de l’abdomen, brunâtres en dessus; la veine médias-
180 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
tine portant 3 branches ; le champ latéral renfermant en outre 6 nervures. Ailes pro-
longées ou raccourcies.
Pattes testacées, ombrées de brun-pâle. Tibias postérieurs armés de 7 : 8 épines.
Abdomen brunâtre, testacé en dessous, orné en dessus de deux rangées de taches
jaunes transversales. Cerci bruns en dessous, päles en dessus.
Q. Oviscapte extrêmement long, aigu.
d'. Élytre offrant 6 veines obliques ondulées, normales; le miroir en ellipse très-
transversal, à angle antérieur presque nul, sa nervure divisante, peu arquée, s’insé-
rant en avant de l’angle externe du miroir, divisant le miroir en deux parties inégales,
la moitié postérieure étant la moins grande; la 1"° corde arquée seulement à l’extré-
mité ; envoyant 3 vénules à la veine diagonale et 2 à la 2° corde.
Habite : La côle orientale de l'Afrique ; Zanzibar (Mus. de Berlin). |
Chez cette espèce, la livrée de la tête est caractéristique, en ce que les deux lignes
jaunes occipitales viennent se fondre au.front avec la bande supraantennaire. Le tam-
bour de l’élytre jf l’est également par ses 6 veines obliques et par la forme du mi-
roir. — Comparez le Gr. ornaliceps et le Gryllodes episcopus qui offrent à la tête une
livrée analogue.
2. Le tambour élytral des mâles n'offrant que deux veines obliques ; la veine
médiastine rameuse ou simple.
Les espèces qui font partie de ce groupe appartiennent toutes à l'hémisphère
oriental. Elles sont de taille petite ou moyenne. Certaines d’entre elles forment le pas-
sage au genre Gryllodes, le tambour interne des tibias antérieurs ayant souvent la
tendance de s’oblitérer, au moins chez certains individus.
38. Gr. Gossypii, Costa.
Testaceus ; capite nigro, fascia transversa supra-antennali alteraque verticis, flavidis;
pronoti maculis 2 irregularibus fasciaque laterali nigris ; elytris abdomine brevioribus ;
alis abortivis ; abdomine fusco- vel bruneo-variegato. — Long. 15 mill.
® Elytris abdomine tertio brevioribus ; ovipositore abdominis longitudine.
d' Elytris abdomine paulo brevioribus, venis obliquis 2.
Gryllus Gossypii, Costa, Fauna di Napoli, Ortott. 46 ; tb. IX, fig. 6, © G' (1855).
Habite : L'Italie méridionale. Otrante.
Espèce rappelant beaucoup le Gr. domesticus, mais de taille plus petite, et s'en
distinguant par ses élytres raccourcis, Gf munis de 2 veines obliques seulement, et
probablement par un oviscapte moins long,
GRYLLUS. 181
39. Gr. Tartarus, Sauss.
Fulvo-testaceus; capite testaceo superne fusco, vitta supra-antennali fasciaque verticis
transversa, flavidis; pronoto fusco-irrorrato ; elytris abdomine brevioribus, venis campi
lateralis simplicibus; alis abortivis; tibiarum posticarum calcare superiore interno
paulo longiore quam intermedio.
©. Ovipositore femoris longitudine, apice subobtuso.
d'. Elytrorum venis obliquis 2. 'n
Gryllus Tartarus, Sauss. ap. Fedtschenko. Voy. au Turkestan., Orth. 1874, 34. 8, t. I, fig. 14 ©.
Longueur du corps. .. © 15 G‘ 14 mill. Longueur du pronotum . . ® 3,3 G' 3 mill,
Longueur de l'élytre. . 8 OPRED) Largeur du pronotum . . . 5 4
Long. du fémur post. 9 8,5 » Longueur de loviscapte. . .9,5 _-
Corps déprimé, de couleur fauve-testacée. Antennes brunâtres. Tête ornée de trois
bandes brunes, l’une occipitale, l’autre interoculaire, la troisième interantennaire,
laissant entre elles deux bandes jaunes. Crâne un peu aplati en avant; front offrant au
milieu entre les yeux une fossette vague et en avant de l’ocelle antérieur, entre les
antennes, une autre fossette; pas de sillon interocellaire. Écusson facial renflé entre
les antennes, son bord inférieur fortement échancré en forme de fossette angulaire ;
cette région brune ou tachetée de brun.
Pronotum un peu déprimé, orné en dessus de taches brunes ou noires qui forment
deux dessins étendus; lobes latéraux peu élevés, angulaires, offrant une bande noire.
Élytres teslacés, plus ou moins raccourcis, laissant en général à nu les quatre der-
niers segments de l’abdomen ; les nervures du champ latéral simples et longitudina-
les, au nombre de 5 principales en comptant la v. médiastine.
Pattes tachetées de brun; fémurs postérieurs finement barrés de cette couleur.
Tibias postérieurs armés de 5 ou 6 paires d’épines; métatarse cannelé, armé de 5 : 7
denticules.
Abdomen noirâtre, avec deux bandes fauves et tacheté de fauve, anus, cerei et
ventre fauves. |
Var. — a. Les ornements bruns passant au roux, pronotum roux en dessus,
bordé de testacé. — b. La bande jaune supraantennaire obsolète. — c. Couleur
fauve-brunâtre ; l’occiput orné de 6 lignes jaunes, — d. KElytres plus ou moins rac-
courcis, parfois peu raccourcis.
©. Élytres n’atteignant guère que le milieu de l'abdomen ; le champ latéral occupé
par 5-6 nervures simples. Oviscapte de la longueur du fémur postérieur ; ses valves
formant par leur ensemble un tout assez obtus.
c+: Élytres testacé-pâles, un peu raccourcis; la v. médiastine unirameuse ; 2 vei-
182 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
nes obliques ; le miroir en losange carré, subarrondi, recevant vers son angle anté-
rieur une nervure émise par la 1"° corde.
Habite : Le Turkestan ; le Caucase.
Cette espèce ressemble surtout aux Gr. domesticus. Elle s’en distingue par la veine
médiastine de l’elytre qui est simple, Gf unirameuse, par son oviscapte moins long et
moins aigu, et par ses élytres Gfmanis de 2 veines obliques seulement.
Le Gr. Tartarus doit probablement rentrer dans le Gr. Gossypü. Ne connaissant
pas ce dernier, ad naturam, j'ai cru devoir laisser provisoirement les deux espèces
séparées.
Obs. Chez cette espèce l’éperon interne des tibias postérieurs est un peu plus long
que l'intermédiaire; mais ce caractère est trop peu prononcé pour la faire transposer
dans le groupe des Brachytrypites ; les éperons sont du reste longs et droits et offrent
le même faciès que chez les Gryllus.
40. Gr. lepidus, Walk. (Gg. x1, 1).
Gracilis, depressiusculus, testaceus; capite orbiculari, superne et antice fusco, lineolis
4-6 occipitis; fascia transversa inter-ocellari maculaque frontis inter-antennari testacens ;
sulco inter-ocellari perspicuo ; pronoto castaneo vel piceo, sericante, superne utrinque testa-
ceo-vario, lateribus testaceis superne fascia fusca ; elytris abdominis longitudine, piceo-
testaceis, fascia humerali et campo laterali pallidis, hoc secundum venam humeralem
obscuriore, venis approximatis subparallelis, vena mediastina biramosa; alis longe cau-
datis ; pedibus pallidis, vel rufo variis ; tibiis posticis 6 : 7 spinosis.
Variat. Rufescens vel nigrescens, capite pronotoque nigris, occipitis lineis nullis.
Q Vena mediastina indivisa vel biramosa; ovipositore femore longiore, apice vix
acuto.
d Elytrorum venis obliquis 2; chorda 1° venulam ad speculum emittente; hoc antice
lato acute obtusangulato.
Gryllus lepidus, Walker, Cat. B. M. Derm. Saltat. I, 46, 89, ©.
Long. du corps. . © 16-19 mil. G' 16 mill. Longueur du pronotum. . Q 3-3,5 mill, G' 3 mill.
Long. de l’élytre. 9,5-12,5 » 11,8 » Largeur du pronotum .. 4,6-4,9 5 »
Long. du fém. post. 9,5-11 » 410 » Longueur de l'oviscapte . 10,5-13 -
D'un noir luisant, ou branâtre, couleur de poix, testacé en dessous. Formes légère-
ment déprimées. Tête médiocre, orbiculaire, brune. Occiput offrant # lignes tesla-
cées; front orné d’une bande testacée interocellaire subarquée, et d’une tache testacée
placée sur l’ocelle antérieur ; joues et bouche testacées. Antennes fauves ou brunes.
Pronotum déprimé, légèrement rétréci en avant, noir, ou brun, assez glabre, of-
frant aux épaules nn peu de couleur testacée qui se prolonge souvent sur les arêtes ;
les lobes latéraux testacés au bas, sauf l’ourlet, qui reste noir ; le bord postérieur ar-
qué, bisinué.
GRYLLUS. 183
Élytres atteignant l'extrémité de l’abdomen, brun-testacés ou châtains, avec l’arête
pâle ; le champ latéral Lestacé-noirâtre ou obscur le long de l’arête ; la veine médias-
tine portant deux branches; les autres nervures rapprochées les unes des autres et
parallèles (fig. x, La), au nombre de 5-6. Aïles longues ou raccourcies.
Pattes testacées ; tibias antérieurs ayant parfois le tambour interne oblitéré, corné,
ou se présentant sous la forme d’une petite fente. Tibias postérieurs garnis de 5 : 6
épines. |
Abdomen brun ou noir en dessus, fauve ou jaune en dessous. Cerci fauves.
Q. La veine médiastine de l’élytre parfois simple. Oviscapte plus long que le fé-
mur postérieur ; ses valves apicales un peu déprimées, ruguleuses, formant un tout
peu aigu, terminé en forme de mitre.
d': Élytres brun-testacés; le tambour offrant 2 veines obliques: le miroir en lo-
sange irrégulier, à angle obtus vif en avant, atténué en arrière lorsque l’élytre n’est
point raccourci; ses bords latéro-postérieurs enveloppés par deux longues cellules ;
l’aire apicale allongée ou arrondie; la 1"° corde n’envoyant pas de vénules à la veine
diagonale mais émettant à son 2° tiers une nervure qui va gagner le bord antérieur
du miroir.
Var. — a. Couleur brune-testacée; pattes testacées ou variées de brun; prono-
tum tacheté de jaune. Palpes blanchâtres. — b. Corps et pattes entièrement noirs.
Ornements du front obsolètes; palpes bruns; occiput sans lignes testacées. — ç. La
tache jaune de l’ocelle antérieur prolongée en bas en forme de bande ou formant un
dessin compliqué. — d. Ailes abortives, souvent rudimentaires ; élytres légèrement
raccourcis, arrondis au bout.
Habite : La Nouvelle Hollande; Victoria; Rockhampton. (Musée de Genève, de
Suattgard; Collect. Brunner, n° 9799, © ; Rockhampton, n° 6088, «°.)
Espèce très-voisine du Gryllodes Berthellus, dont elle diffère par son pronotum
presque glabre et par les nervures du champ latéral de l’élytre qui sont rapprochées
et parallèles : les 3 supérieures presque droites ; les 2 suivantes peu arquées; les deux
dernières arquées et incomplètes ; les bandes intervénulaires subégales.
41. Gr. conspersus, SCh.
Fusco-testaceus, vel nigro-piceus, subtus testaceus, sublomentosus; capite superne nigro,
subtus testaceo ; verticis fascia transversa vel lineis 6 testaceis, frontis linea transversa ar-
cuata inter-ocellari,macula inter-antennari, palpisque testaceis; pronoto testaceo-marmo-
rato, bruneo vel nigro-consperso lobis lateralibus infere testaceis vel maculatis ; elytris abdo-
minis longitudine brevioribus fusco-testaceis, venis nigris, utrinque fascia nigra, vena
mediastina 1-2-ramosa ; venis lateralibus distantibus ; alis caudatis vel arbortivis; pedibus
184 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
rufo-testaceis, anticis fusco-maculatis, utrinque tympano instructis ; posticis bruneo-stri-
gatis, spinis tibiarum posticarum 5:6, bruneis apice flavidis ; abdomine fusco-nigro,
ventre cercisque, fulvis.
©. Pronoto parallelo ; ovipositore corporis longitudine vel brevior.
d. Pronoto nonnunquam antrorsum dilatato, elytri venis obliquis tantum 2 ; speculo
obliquo, elongato-quadrato, postice rotundato.
Gryllus conspersus ! Schaum, ap. Peters, Reise n. Mossamb. V, 117, Q (1862).
Gryllus laqueatus! Gerst. Archiv f. Naturg., t: 35, 1869,212. — Idem., ap. V. de Decken, Reisen in
Ost-Afr. IL, 11, 24, 36 ; tb. I, fig. 12, G‘.
Longueur du corps . . . . 13-14 mill. Longueur du pronotum . . . . 3-3,3 mill.
Longueur de lélytre . . . 6-7 » Largeur du pronotum. . . .. 4-4,2 »
Longueur du fémur postér. 7- 9 » Longueur de l’oviscapte. . . . 10-14 >»
Testacé, ligné et tacheté de brun, ou brun en dessus, brun-ferrugineux en dessous.
Tête noirätre en dessus, lisse et bombée; vertex orné de 6 lignes jaunes ; le front en
dessus des antennes, orné d’une ligne jaune transversale; l’écusson facial marqué
d'une tache jaune en x, et les joues derrière les yeux d’une bande de même couleur.
Bouche jaune ou variée de ferrugineux ; palpes assez courts.
Pronotum : 1° noirâtre, semé de poils bruns, les arêtes marquées de taches jaunà-
tres ; lobes latéraux ayant l’angle antérieur et parfois le bord inférieur jaune avec
l’ourlet noir, mais le lobe postérieur redevenant jaune, — 2° Ou fauve, pointillé de
brun avec une bande noire latérale.
Élytres tantôt à peine, tantôt sensiblement raccourcis et laissant à nu les 4 derniers
segments de l'abdomen, gris-brun-testacés ; le champ latéral offrant une bande noire,
occupé par 3-4 nervures écarlées les unes des autres (fig. xt, #), ‘outre la veine
médiastine qui porte 1-2 branches; souvent la bande humero-médiastine brune et
l’arête pâle. Ailes longues ou très-petites.
Pattes brunes, ou fauves, tachetées de noir ; fémurs postérieurs très-gros; marbrés
de brun à l'extrémité ; tibias armés de 5 : 7 ou 6 : 6 épines.
Var. — a. Couleur noire. — b. Couleur fauve. — c. Vertex orné d’une bande
jaune interoculaire,.
Q. Oviscapte plus long que le fémur postérieur, souvent presque de même lon-
gueur que le corps, aigu.
O Élytres n’offrant que 2 veines obliques; le miroir en losange régulier ; l'aire
apicale médiocre, de même longueur que le miroir, parfois raccourcie.
Habite : L'Afrique : Caffrerie (Mus. de Paris). — Mosambique (Mus. de Berlin ;
Coll. Brunner, n° 10286). — Les Indes orientales.
Cette espèce varie, quant à la couleur, du fauve au noir, et ses élytres sont tantôt
presque entiers tantôt raccourcis. Après avoir va les types au musée de Berlin, je n’ai
GRYLLUS. 185
conservé aucun doute sur lidentité spécifique des Gr. conspersus, Sch. et laqueatus,
Gerst. : le Gr. conspersus, Sch. représente une var. pâle, avec vertex orné d’une
bande jaune transversale souvent ponctuée de noir, etle Gr. laqueatus, G., une var.
obscure, à vertex orné de 4 lignes jannes. J'ai montré plus haut que ces deux livrées
ne sont que les variétés d’un même dessin, et qu’elles se rencontrent très-souvent chez
les individus d’une même espèce. sé
Le Gr. conspersus se rapproche par sa livrée des Gr. Burdigalensis, consobrinus et
voisins, mais il s’en distingue par la longueur de l’oviscapte ; il convient aussi de le
comparer avec le Gr. Algirius, le Gryllodes Berthellus.
Obs. Un individu de Mosambique offre les différences suivantes : Vertex noir,
sans ornements jaunes ; pattes rousses ; les nervures libres du champ latéral de l’ély-
tre au nombre de #4, rapprochées entre elles. Cet individu indique peut-être l'existence
d’une espèce correspondante distincte du Gr. conspersus, caractérisée par la vénula-
tion elytrale du 1° type (fig. x1, 3), tandis que celle du Gr. conspersus appartient au
2° type (fig. x1, 4)
4%. Gr. Burdigalensis, Lat. (fig. x1, 3)".
Minutus, testaceus vel piceo-testaceus ; capite fusco, ore, orbitis, fascia bisinuata trans-
versa interantennali, fascia arcuata supraantennali, lincolisque 4-6 (vel fascia transversa)
verticis, testaceis ; pronoto fusco- et testaceo irrorato, lobis lateralibus fascia fusca margi-
neque pallido; elytris clare-testaceis, abdomine paulo brevioribus, linea latercli fusca, vena
mediastina indivisa vel uniramosa; alis variabilibus ; pedibus pallidis, superne bruneo-
punctatis el marmoratis ; tarsorum articulis apice bruneis, metatarso postico superne bru-
neo-serrulato ; abdomine brunescente. — Q Ovipositore femoris longitudine. — S Elytro-
rum venis obliquis 2 sigmoidalibus, speculo irregulariter rhombeo, antice obtusangulato,
per venam arcuatam diviso ; chorda 1° venulas nullas ad venam diagonalem emittente.
Variat. — a. Vertice testaceo-4-punctato vel fascia transversa obsoleta flavida. — D.
Frontis fascia supraantennali interrupta.— c. Frontis fascia nulla. — d. Minor, elytris
brevioribus (geminus, arvensis). — e. Alis caudatis (Cerisyi, S.) — f. Alis vix caudatis.
— g. Alis abbreviatis (Burdigalensis). — e. Corporis color fusca vel nigra. — f. Tibia-
rum anticarum tympano interno obliterato.
A. Var. Cerisyi, Serv.
Savigny, Descript. de l'Égypte, Orthopt. PI. 3, fig. 5, © d'. — ? Ibid., fig 6 9 Œ.
Gryllus Cerisyi, Serv., Orthopt., 342, 18 (1839). — De Hahn, Bijdrag., etc., 229, 13. — Sauss., ap.
Fedtschenko, Voyage au Turkestan. Orihopt., 33, 5 ; tb. I, fig. 13 G'.
1 La planche porte par erreur deux fig. 3. Il s’agit de la fig. 3 et non de la fig. 35.
» TOME XXV, À'° PARTIE. 24
186 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Gr. cinereus, Costa, Faun. di Napoli, Ortott. 32, 4 ; tb. VIIL, fig. 3, © c' (1855).
Gr. marginatus, Eversm. Bullet. de Mosc. 1859, 1. 32, p. 127 (var. occipite atro).
E. Var. Burdigalensis, Latr.
Gryllus Burdigalensis, Latr. Hist. Crust. et Ins. XII, 124, 3. — Burm. Handb. 11, 734, 10. — Serv.
Orthopt. 341, 15. — De Haan, Bijdr. etc. 230, 22. — L. H. Fischer, Orth. Eur. 175, 4, © ©. —
Fieber, Synops. (Lotos Ill) 235, 7. — Costa, Fn. di Napoli, Ortott. 44, -— Bolivar, Ateneo propag. 1873,
»
Achela bordigalensis, Charp. Hor. entom. 82. — Herr.-Schæff. Faun. Germ. 157, tb. 13. ©.
C. Var. arvensis, Ramb.
Achela arvensis, Rambur. Faune de PAndal. 30, 3; tb. 2. fig. 7 ©, 8 ®.—L.-H. Fisch. 1. 1. 176, 5.
Gryllus arvensis, L. H. Fisch. Orth. Eur. 176, 5. — Fieb. 1. 1, 235, 7. — Bolivar, L 1. 15, 4.
Gryllus yeminus, Serville, Orth. 343, 19. — De Haan, 1. 1. 230, 24.
Var. à ailes longues. Var. à ailes courtes. Var. à élytres
Cerisyi. Arvensis. raccourcis.
Longueur du corps . . . . . . 12 42 Q 10,5 © 10,5 mill.
Longueur de Pélytre. . . . .. 9 7,6 5,5 6,2 »
Longueur du fémur postérieur. 7 8 d 2-12
Longueur du pronotum . . . . 22 2,9 2 a”
Largeur du pronotum . . ... 3,5 4 3,2 3,1 >
Largeur de l’oviscapte . . . .. 7 8—9 | 6,5 US
Taille petite. Corps assez grêle. Antennes brunes-testacées. Tête avec les parties
supérieures brunes ; une bande ou une tache entre les antennes, une ligne ou une bande
transversale au-dessus des antennes, les orbites en tout ou en partie et #4 lignes au
vertex, jaunes. Écusson facial bombé, brun-marron, sa suture frontale distincte, angu-
laire ; son bord inférieur arqué.
Pronotum à peine rétréci en avant, un peu sculpté, tomenteux, brun, marqueté de
fauve; ses bords latéraux (ou seulement l’angle antérieur) testacé-pâle, ourlés de
brun.
Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen ou raccourcis, testacés ou légèrement
brunis. Le champ latéral subhyalin, offrant (outre la veine médiastine qui est simple
ou n’émet que À ou 2 rameaux vers l'extrémité) # à 5 nervures libres dont 2-3 droi-
tes, 2 arquées à la base et 2 incomplètes. Ces nervures inégalement espacées mais
le devenant également lorsque l’élytre est raccourci. Ailes très-longues ou très-courtes.
Pattes d’un testacé fauve, pointillées de brun. Fémurs antérieurs n’offrant qu’un
très-pelit tambour à la face interne. Fémurs postérieurs rayés de hrun; épines des
tibias 9 : 5 ou 6 : 6 testacées; denticules du L* article du tarse brunes.
Abdomen brun ou noirâtre en dessus, testacé en dessous. Cerci testacés, très-longs.
*
GRYLLUS. 187
©. La veine médiastine de l’élytre simple ou unirameuse; parfois birameuse à
l’élytre gauche. Oviscapte de la longueur du fémur postérieur, dépassant les cerci; ses
valves un peu déprimées, carénées en dessous, assez pointues, formant par leur en-
semble un tout en forme de mitre peu aigu ; leur bord externe arqué.
cg‘. La veine médiastine de l’élytre unirameuse ; le tambour n’offrant que deux
veines obliques, celles-ci sinuées ; le miroir en losange irrégulier, son angle antérieur
droit, sa nervure divisante placée un peu en arrière du milieu; la 1" corde n’en-
voyant aucune vénule, ni à la veine diagonale, ni au miroir.
Var. — a. Le front et la face roux, la bouche testacée., — b. Les bandes jaunes
du front effacées ou interrompues, toute la face testacée. — c. Les quatre lignes du
vertex ne subsistant que sous la forme de points, ou nulles (marginatus Eversm.), —
d. ou remplacées par une bande transversale testacée. — e, Pattes et élytres jaunâtres,
— f. ou ombrés de brun. — g. La nervure transverse du miroir en forme de À ou
droite. — h. la nervure libre supérieure du champ latéral devenant une branche de
la v. médiastine.
Variété pâle. Tête testacée, avec 2 bandes brunes au front ; occiput obscur avec des
lignes pâles ; pronotum tlestacé, orné de points bruns et offrant de chaque côté une
bande brune. Élytres très-pâles.
Var. obscure. — a. Noire, finement ornementée de jaune ; 4 lignes au vertex,
ocelles, une bande interocellaire en forme d’accolade et bouche, testacés (arvensis,
R.). — b. Entièrement noir ; la bande jaune supra-antennaire à peine appréciable ;
élytres brun-testacés ; ailes longues ou courtes : oviscapte un peu plus long.
Var. Cerisyi, S. — Corps plus grêle. Ailes prolongées en queue.
Var. Burdigalensis, L. — Corps plus large, un peu déprimé; ailes ne dépassant
pas les élytres ou les dépassant fort peu, ou raccourcies, rarement prolongées.
Var. Arvensis, R.; geminus, S. — a. Élytres un peu raccourcis ; ailes abortives.—
b. Élytres raccourcis d’un tiers.
Var. indienne. — a. Taille un peu plus grande. Tête et pronotam souvent variés
de roux; les lignes pâles du vertex obsolètes ou confondues en une bande transversale
(Bengale). — b. Tête et pronotum passant au noirâtre sans perdre leurs ornements
jaunes ({ndes orientales). — c. Vertex, occiput, pronotum, päles (Chine).
Un individu Gf de plus grande taille (long. 16 mill.) pris dans le Caucase, nous
offre les différences suivantes : Vertex avec une bande transversale testacée obsolète ;
la veine médiastine simple; le miroir en losange, un peu plus large que long, sa ner-
vure divisante droite, placée fort en arrière; la 1° corde envoyant une vénule au bord
antérieur du miroir, près de son angle. (Il est probable que cette vénule se développe
chez les grands individus.)
188 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Habite : 1° Les régions méditerranéennes. — La var. Cerisyi, Sardaigne, Grèce,
Égypte, Turkestan. — Var. Burdigalensis et geminus, le midi de l'Europe, s’arrête
aux Alpes. — Var. noire Arvensis, Espagne, Orient, Russie mérid.
2° L’Asie : Turkestan; les Indes orientales, la Chine ; — Java (Collection Brun-
ner, n° 8610).
3° L'Afrique tropicale ; le Sénégal. (Var. à élytres raccourcis, Mus. de Paris.)
Chez ce grillon comme chez les précédents les nervures du champ latéral de l’ély-
tre sont médiocrement espacées, et le sont quelquefois irrégulièrement, Le tambour
de la face interne des tibias antérieurs est sujet à s’atrophier, mais il apparaît avec
netteté chez un grand nombre d'individus, bien que très-petit, C’est pourquoi nous
avons cru devoir classer cette espèce dans le genre Gryllus plutôt que dans le genre
Gryllodes.
Comparez le Gr. conspersus qui offre un oviscaple beaucoup plus long ; et les Gr.
vaginalis, consobrinus et Cyprius. )
48. Gr. vaginalis, N. Sp.
Gr. Burdigalensi sümillimus, superne fusco-bruneus, subtus fulvo-testaceus ; occipitis
lineolis 6, linea transversa supraantennali, maculisque pronoti et abdominis testaceis ; ely-
trorum venis lateralibus 4-5 subparallelis; parum distantibus ; ovipositore elongato, femore
longiore, nonnunquam fere corporis longitudine. Q.
Taille du Gr. Burdigalensis (var. Cerisyi) ou du Gr. conspersus. Offrant les mêmes
variétés à élyires et ailes complets ou raccourcis. — Diffère du premier par un
oviscapte aigu et allongé; du second par la vénulation différente du champ latéral des
élytres (appartenant au 1% type, fig. 3), dont les nervures sont assez rapprochées,
et plus nombreuses, comme chez le Gr. Burdigalensis.
Habite : Java (Musée de Leyde). — Probablement aussi aux Indes et en Afrique.
44. Gr. consobrinus, D. Sp. (fig. x1, #).
Fulvo-testaceus, pubescens ; capite superne castaneo, occipite fulvescente, vertice lineis 4
pallidis, linea arcuata supraantennali maculaque interantennali, testaceis; pronoto bru-
neo- vel fulvo-marmorato; elytris piceo-testaceis, venis campi lateralis inviter se valde dis-
tantibus, arcuatis; vena mediastina apice biramosa; alis longe caudatis, vel abbreviatis ;
abdomine fusco, subtus fulvo.— Q Elytris fere abdominis longitudine ; ovipositore femore
breviore, apice deplanato, subacuto. — & Elytris abdomine brevioribus, venis obliquis
?, speculo rhomboidali œque lato ac longo, vel longiore.
Longueur du corps . . . © 12 mil, G 12 mil. Longueur du pronotum. . ® 2,1 mill. G' 2,2 mill.
Longueur de l’élytre. . . 8 » T » Largeur du pronotum . . 3,6 » 3,9 »
Long. du fémur postér. . 7,8 7,6 Longueur de loviscapte . 6,2 » —
GRYLLUS. 189
Espèce très-voisine du Gr. Burdigalensis ; offrant les mêmes variétés, et s’en dis-
tinguant surtout par les caractères de l’élytre.
Élytres testacés ou brunâtres avec les nervures d’an brun roussâtre. La veine hu-
mérale brune. La veine médiastine portant 1-2 branches apicales ; le champ latéral
contenant en outre une nervure oblique subsinuée, s’écartant beaucoup de la veine
médiastine, de la base à l'extrémité; puis une nervure fortement siuée, s’écartant
beaucoup de la précédente au milieu, s’en rapprochant à la base et à l’extrémité ; enfin
deux nervures marginales très-rapprochées, très-arquées à la base. Ailes longucment
prolongées en queue, ou raccourcies. — Le tambour interne des tibias antérieurs su-
jet à devenir obsolète ou à se couvrir de poils.
Q. Élytres atteignant presque le bout de l'abdomen; leur champ dorsal réticulé
d’une manière lâche ou incomplète le long de la 2" veine discoïdale qui est très-forte.
Oviscapte presque de la longueur du fémur, subcomprimé; ses valves apicales au
contraire aplaties en dessus, roussâtres, échancrées vers la base au bord externe ; la
partie aplatie un peu cannelée ou excavée en dessus, formant par l’ensemble des valves
une pointe mousse, chaque valve étant cependant assez aiguë, comme chez le Gr.
Burdigalensis.
dc. Élytres ne couvrant pas tout l’abdomen ; le champ dorsal offrant 2 veines obli-
ques ; le miroir en losange presque aussi large que long, sa nervure divisante angu-
laire, placée à l'arrière; les cordes peu arquées; la 1'° envoyant quelquefois une
vénule oblique à la veine diagonale et une autre à l’angle antérieur du miroir; l'aire
apicale, régulièrement reticuleuse par grosses mailles.
Var. Couleur d’un roux testacé ; les dessins de la tête indiqués en couleur plus pâle.
Ailes longues ou abortives. — © Oviscapte sensiblement moins long que le fémur
postérieur, ses valves formant par leur réunion un tout déprimé et en forme de mitre
à bords externes arqués. — jf Le miroir de l’élytre recevant vers son angle anté-
rieur une nervure qui part du milieu de la 1"° corde, ou n’en recevant pas. — Sé-
négal. à
Var.? Oviscapte un peu plus long que le fémur postérieur ; ses valves plus étroi-
tes, plus longues et aiguës. — Indes orientales.
Obs. Lorsqu'on ne connaît que les variétés à tibias antérieurs non perforés à la
face interne, on classerait l’espèce dans le genre Gryllodes.
Habite : Les Indes orientales ; Bombay. — Siam. — La Chine; Shanghai. — Java,
Sumatra (Mus. de Leyde). — Les Philippines. — Le Sénégal (var. rousse). — L’A-
frique orientale (Coll. Brunner, 10870, ©).
190 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
43. Gr. Cyprius, D. SP.
Inter minores, cinereo-testaceus ; capite superne fusco, verticis lineis 4, frontis fascia
supraantennali, maculaque interantennari flavidis; pronoto fusco, lobis lateralibus in
margine vel in angulo pallidis ; elytris abbreviatis, vena mediastina uniramosa ; venis campi
lateralis parallelis, rectis ; abdomine bruneo, subtus et apice testaceo. — Q Elytris valde
abbreviatis, tantum segmenta 2-4 abdominis tegentibus ; ovipositore femore longiore, acuto.
— d Elytris minus abbreviatis, venis obliquis 2, speculo rhomboïdali, per venam trans-
versam subrectam pone medium diviso, vel trigonali,venam a 1° chorda emissa excipiente.
Longueur du corps . . ® 14,5 m. G 14 m. Longueur du pronotum © 2,8 m. o' 2,5 m.
Longueur de Pélytre . 4,5 » 6,2 » Largeur du pronotum. 3,8 » & »
Long. du fémur post. 8 7 » Long. de l'oviscapte . LU D) —
Grandeur, formes et facies du Gr. Burdigalensis, corps assez glabre, sauf sur les
bords du pronotum.
Tête noire. Vertex portant 4 lignes, 4 taches ou une bande transversale, testacés ;
front orné d’une bande jaune supraantennaire étroite et arquée; écusson facial offrant
une tache jaune en X ou seulement une ligne ou tache intcerantennaire ; sous l'œil une
tache jaune ; bouche testacée, variée de brun.
Pronotum brun, marbré de jaunâtre en dessus; ses lobes latéraux noirs, avec l’an-
gle antérieur jaunâtre.
Élytres notablement raccourcis, bruns-testacés, avec l’arête en dessus jaune et une
bande latérale brune; la base du champ anal offrant souvent une tache testacée trian-
gulaire ; la veine médiastine portant À branche; le champ latéral offrant en outre 3-4
nervures libres rapprochées.
Pattes fauves, semées de poils bruns. Fémurs postérieurs ombrés et rayés de rous-
sätre, tachetés en dessus.
Abdomen brun; ventre, anus et cerci fauves.
@.. Élytres fortement raccourcis, ne couvrant que les 2 premiers segments de l’ab-
domen, Oviscapte assez allongé, un peu plus long que le fémur, aigu.
‘+ Élytres moins raccourcis, mais laissant cependant à nu les 4-5 derniers seg-
ments, offrant 2 veines obliques sinuées et souvent 2 autres très-petites; le miroir en
losange carré, ou triangulaire, à bord postérieur arqué ; sa veine divisante à peine
arquée, s’insérant d’une part en avant de l'angle interne, d'autre part en arrière du
milieu du bord postérieur externe ; la 1'° corde envoyant après son milieu une ner-
vure au bord antérieur interne du miroir ; l'aire apicale courte, raccourcie.
Var. — a. Lorsque le miroir devient triangulaire, la nervure divisante part de
GRYLLUS 191
l’angle interne et ne sépare qu’une étroite cellule transversale. — b. Le tambour in-
terne du tibia antérieur atrophié.
Habite : L’Orient; l’île de Chypre (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 3410,
20,2).
Cette espèce a l’oviscapte plus long et les élytres notablement plus courts que le
Gr. Burdigalensis; les nervures du champ latéral de ces derniers sont également
espacées et parallèles, tandis que chez le Gr. Burdigalensis les nervures inférieures
sont très-arquées. Chez le mâle le miroir de l’élytre est partagé d’une manière bien
différente : chez le Gr. Burdigalensis la nervure divisante est arquée et s’insère sur
les deux bords postérieurs, ne séparant que l’angle apital. Par la brièveté de ses
élytres et par la forme du tambour élytral, le Gr. Cyprius se rapproche plutôt du Gr.
frontalis.
Obs. Celle espèce pourrait, comme le Gr. Burdigalensis, se classer aussi bien
dans le genre Gryllodes que dans le genre Gryllus, vu que le tambour interne des
tibias antérieurs a souvent la tendance de s’atrophier.
46. Gr. Algirius, D. Sp. (fig. XL 9).
Niger, frontis linea transversa flava; occipite lineolis 4 flavis ; palpis, pectore et ventre
cercisque bruneis. — Q Elytris secundum abdominis segmentum tegentibus, apice attenua-
tis, intus sese basi tegentibus ; campo laterali venis 4; ovipositore femore longiore. — 4
Elytris tertium abdominis segmentum tegentibus, vena mediastina uniramosa; tympani
venis obliquis 2, speculo trigonali postice reticulato; area apicali minima.
Longueur du corps . . . ® 15 m. G' 12 m. Longueur du pronotum , Q 3 m. c' 2,2 m.
Longueur de l’élytre . . 4,5 » 4,4 » Largeur du pronotum . 4,5 3,2
Long. du fémur post.. . 8,5 » 6,5 » Longueur de l’oviscapte. 12 —
Noir, un peu déprimé. Tête plutôt un peu petite; front convexe, orné d’une ligne
jaune supraantennaire un peu arquée’; occiput offrant 6 petites lignes jaunes; ocelle
antérieur nul ou indistinct, Le sommet de l’écusson facial souvent marron. Palpes
bruns. Antennes d’un brun noirâtre.
Pronotum subrétréci en avant, revêtu de poils bruns et grisàtres, partagé en dessus
par un sillon longitudinal ; le bord postérieur presque droit, non sinué; les lobes la-
téraux obliques, mais ayant l’angle antérieur taillé presque à angle droit, souvent
marqué de testacé,
Cerci bruns, atteignant au-delà du milieu de l’oviscapte.
Poitrine, ventre, fémurs postérieurs en dessous, brun-testacés; pattes brunes, à
fémurs noirâtres; tibias antérieurs souvent peu distinctement perforés à la face
192 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
interne; tibias postérieurs brunâtres; leurs épines ferrugineuses ou fauves, à pointe
noire,
CE Élytres fortement raccourcis, formant deux lobes membraneux noirs ou
bruns, atténués et arrondis, atteignant au milieu du 2° segment abdominal, et qui ne
sont en contact que dans la première moitié de leur bord interne; le champ latéral
offrant # nervures simples également espacées. Ailes nulles. Oviscapte aussi long que
le corps sans la tête; notablement plus long que le fémur postérieur.
cg‘. La tête plus bombée ; pronotum non rétréci en avant. Élytres ne laissant à nu
que les 6 derniers segments abdominaux ; la veine médiastine unirameuse ; deux vei-
nes obliques un peu arquées; le miroir presque triangulaire, réticuleux en arrière ;
l'aire apicale très-courte, tronquée.
Var. — a. Corps brun. Vertex offrant, outre ses lignes jaunes, une bande jaune
transversale ; pronotum un peu marbré de jaune (Turkestan). — b. Les lignes jaunes
du vertex très-courtes. — c. Ces lignes remplacées par une bande jaune transversale
de l’occiput., — d. Les tibias antérieurs non perforés à la face interne.
Habite : L'Algérie. J'ai pris cette espèce dans les montagnes du Boutaleb au sud
de Sétif. — L’Asie Mineure. Amasia ©
Très-voisine du Gr. frontalis, Fieb., mais de taille un peu plus grande, avec les
élytres plus petits, ne se croisant pas, mais seulement en contact par leur bord in-
terne ; l’oviscapte beaucoup plus long, notablement plus long que le fémur postérieur ;
le front ne portant pas de tache ocellaire jaune.
Distinct des Gr. conspersus et vaginalis, par ses formes plus trapues, plus dépri-
mées, sa lêle © plus petite, ses élytres plus courts, etc. — Comp. le Gr. Cyprus.
4%. Gr. Clarellus, D. Sp. (fig. XI, 2).
Fulvd-testaceus, superne bruneus ; capite crassiusculo, superne castaneo, lineis 6 verti-
cis, ocellis picturaque interantennari, testaceis ; pronoto superne bruneo- ct fulvo-marmo-
rato, lobis lateralibus fuscis, late flavido-marginatis; elytris Q abbreviatis, J abdomine
paulo brevioribus, venis obliquis 2, chorda 1? venulam ad speculum emaittente; vena me-
diastina Q indivisa 4 uniramosa ; venis campi lateralis 5-6 parum arcuatis ; tibns pos-
ticis 5 : 5 spinosis.
Longueur du corps. . . . . G' 10 mill. Longueur du pronotum. . . . . G' 2 mill.
Largeur de l’élgtre . . . . . 5 Largeur du pronotum. ...., 3,4»
Longueur du fémur post. . . 6,5 » Longueur du tibia postérieur . . 4,2 »
cg‘. Petit, d’un brun testacé en dessus, fauve en dessous.
Tête assez grosse, convexe, jaune-testacée en dessous, brune en dessus, ornée de 6
GRYLLUS. 193:
lignes jaunes au vertex el offrant entre les antennes un dessin en forme de f. Ocelles
jaunes. Antennes testacées, devenant brunes à l'extrémité.
Pronotum à peine atténué en avant, à bord postérieur subsinué, presque droit ; la
face supérieure marbrée de fauve et de brunâtre; les lobes latéraux bruns, largement
bordés de jaune au bord inférieur.
Élytres brun-testacés, laissant à nu l’extrémité de l’abdomen; la veine médiastine
unirameuse, le champ latéral brun le long de l’arête, testacé le long de la marge, of-
frant, outre la veine médiastine, 5 nervures et une 6" incomplète; les 3 premières
presque droites, les 2 autres peu arquées, la 6° rapprochée de la 5%; le champ dor-
sal offrant 2 veines obliques ; ie miroir aussi long que large, formant en avant un
angle droit, arrondi en arrière, partagé à l'extrémité par une petite nervure arquée ;
la {'° corde envoyant une vénule vers l’angle antérieur du miroir ; l’aire apicale courte
et obtuse. -
Pattes fauves, ombrées de brun; tibias postérieurs armés de 5:5 grandes épines.
Q. Élytres raccourcis ; les nervures du champ dorsal longitudinales et parallèles
(comme chez les Nemobius). Tibias antérieurs munis d’un tambour à la face interne.
Oviscapte au moins de la longueur du corps. — Java (Brunner de Wattenwy!, in lit-
Leris).
Habite : Java (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 7298, 9.
Espèce caractérisée par la branche cordale du tambour ; da reste très-voisine du
Gryllodes blennus.
Je dédie ce Grillon à Me Clara Brunner de Wattenwyl qui m'a paru animée d’un
goût prononcé pour l’entomologie.
48. Gr. ambulator, 0. Sp. (fig. xI, 6).
Fulvo-testaceus, superne rufescens; capite valido, superne pallide 4-lineato ; pronoto
antrorsum subdilatato ; elytris squamiformibus; ovipositore mediocri. ©.
Longueur du corps. . . , Q 16 mill. Longueur du pronotum . . . . .. Q® 3,5 mill.
Longueur de lélytre. . . 2,2 » Largeur du pronotum . . . . . .. 5,1 »
Longueur du fémur post. ME. Longueur de l’oviscapte . . . . . . 41,5 »
©. D'un fauve testacé. Tête grosse, bombée, aussi haute-que large, orbiculaire ;
le crâne roux, orné de # à 6 lignes pàles qui viennent se joindre au testacé du front ;
sillon interocellaire nul ; espace interantennaire large ; les carènes qui bordent les fos-
settes, mousses, obliques, très-convergentes vers le bas.
TOME XXV, 1° PARTIE. 25
194 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pronotum subélargi en avant, vu la grosseur de la tête, revêtu de poils fauve-tes-
tacés, un peu varié de roux en dessus.
Élytres squamiformes, de la longueur du mésonotum, en contact par leur bord
interne, à la base seulement, le bord postérieur étant tronqué obliquement ; le champ
latéral plus grand que le champ dorsal, à bord postérieur arrondi, testacé, contenant
9-6 nervures ; le champ dorsal plus obscur, coupé obliquement, un peu réliculé; la
bande humérale pâle ; la bande humero-médiastine brune. Ailes nulles. Pattes... ?
Abdomen varié de roux. Oviscapte médiocrement long.
Habite :....? (Museum de Paris). Espèce bien caractérisée par la grosseur de sa
tête et la petitesse de ses élytres.
Obs. Il est possible que cette espèce doive rentrer dans le genre Gryllodes.
2me Section. MI0GRYLLUS. Espèces de très-petite taille. Élytres
plus ou moins raccourcis, à veine médiastine simple, ou g'unirameuse ;
à champ dorsal Q parcouru par des nervures longitudinales, ;! n’offrant
que 2 veines obliques.
Les espèces qui constituent ce petit groupe ont le faciès des Nemobius, et ils ont
aussi quelques caractères communs avec les insectes de ce genre : Le champ dorsal des
élytres est parcouru par des nervures longitudinales, reliées entre elles par des vénules
transversales, et non réticulé par losanges comme chez les vrais Gryllus: la veine mé-
diastine est simple, Cÿ parfois unirameuse ; le corps est pubescent, et en outre semé,
ainsi que les pattes, de longues soies éparses, comme chez les Nemobius.
Les Miogryllus ressemblent aux petits Gryllodes et ils offrent,comme certaines espé-
ces de ce genre, le caractère d’avoir des élytres raccourcis se combinant avec des ailes
allongées. Ils se distinguent du reste nettement des Gryllodes par leurs tibias anté-
rieurs qui sont munis à leur face interne d’un tambour nacré très-distinct et souvent
remarquablement grand. La livrée de toutes les espèces est à peu près la même.
Les Miogryllus paraissent être un type américain.
49. Gr. pusillus, Burm. (fig. x1, 7).
Fusco-testaceus, subtus pallidior ; fulvo-tomentosus, sparse fusco-setosus ; verticis lineis
4, frequenter orbitis superne fronteque supra antennas, testaceis; pronoto superne fulves-
cente, fusco-marmorato, lateraliter fusco; elytris abbreviatis, fascia humerali pallida,
campo laterali fusco, venis 4-5, vena mediastina recta, reliquis arcuatis; alis longissime
caudatis; pedibus fusco-marmoratis; tibiis anticis intus tympano distincto ; tibus posticis
4:4 spinosis; metatarsis omnibus elongatis. — Q@ Elytrorum venis in longitudinem
GRYLLUS. 195
extensis; ovipositore femoris longitudine, acutissimo. — S Elytrorum venis obliquis
2, vena medastina uniramosa, venis lateralibus sinuatis. — Variat. Capite vix testaceo-
ornato. — Long. 8-11; cum alis 14-19; elytri 3,5-4,5 ; femoris 5,4-7,5.
Gryllus pusillus, Burm. Handb. Il, 733, 6, ©.
Gryllodes pusillus, Sauss. ap. Miss. Scient. au Mex., etc. Orth. 419, 9 ; fig. 6 ©.
Ce petit grillon est de la taille du Nemobius silvestris. Il à un faciès particulier qui
tient à la brièveté de ses élytres et à la longueur de ses ailes. Burmeister a très-bien
fait ressortir ce caractère.
Habite : L'Amérique tropicale : Mexique, Guyane, Pérou, Brésil.
50. Gr. limeatus, Sud.
Gr. pusillo affinissimus, fuscus, subtus pallidior ; capite fasciis 2 obliquis supraoculari-
bus testaceis, occimiteque testaceo 4-lineato ; pronoto fulvo-maculoso; elytris abdomen
dimidium tegentibus; alis elytris æquilongis. S. — Long. 11,5; elytr. 5,5 mill.
Gryllodes lineatus, Scud. ap. Weeler’s Geogr. Survey f. 1876, Append. J.J. p. 499,3. d'.
Habite : Les États-Unis à l’ouest des Montagnes Rocheuses.
51. Gr. brevipennis, SSs. (fig. x, 3 TJ).
Fuscus, subtus fulvescens ; antennis piceis ; capite fusco-nigro, ore fusco-testaceo ; verti-
cis fasciis 2 flavis oculos marginantibus, antrorsum in antennarum foveolarum margine
desinentibus ; occipite insuper lineis 2 testaceis; pronoto antrorsum vix attenuato, fusco, an-
. gulo laterali antico pallide notato ; elytris abdomine brevioribus, fuscescentibus, lateraliter
obscuris ; vena mediastina indivisa; pedibus bruneo-umbratis ; tibiis posticis utrinque spi-
nis 4 ; libiis anticis extus speculo oblongo, intus speculo minore ; metatarso postico sulcato,
serrulalo ; cercis bruneïs. ü
Q Elytris segmenta 6 liberantibus, campo laterali venis 3; ovipositore femoris longi-
tudine, apice acuto.
Elytris segmenta 3-4 liberantibus, fuscescentibus ; campi lateralis venis 2 superis
rectis invicem propinquis, indivisis, inferis 2 invicem distantibus, arcuatis; campi dorsalis
venis obliquis 2, speculo minuto, in longitudinem obliquo; chorda 1° parum arcuata, venu-
las nullas emittente ; area apicali brevissima areolis 2-3.
Var. Capite subtus testaceo, occipitis lineis testaceis 6.
Gryllodes pusillus, Sauss. ap. Miss. scient. au Mexique, etc. Orth., 418, 12, ©.
Longueur du corps . .. © 11 m. g 9 m. Longueur du pronotum . . © 2,1 m. G' 1,7 me
Longueur de lélytre. . . 2,7 » 3,1» Largeur du pronotum . . . 2,3 » 2,8 »
Long. du fémur post. . . 8 » 6,3 » Longueur de l'oviscapte . . d'la —
Habite : Le Pérou (Q Mus. de Genève. — çgf Coll. de M. Brunner de Wattenwyl,
n° 10382).
196 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
52. Gr. micromegas, Sauss.
Minutus, fuscus, pubescens, fusco-setosus, subtus pallidior ; ore testaceo, verticis lineis
4, cranii fasciis 2 juxtaocularibus fronteque supra antennas, testaceis; pronoto et abdomine
superne testaceo-marmoratis ; elytris abdomen dimidium liberantibus, venis lateralibus 5 ;
pedibus marmoratis ; alis nullis; tibiis anticis in latere interno tympano majusculo; ventre
cercisque fulvis ; ovipositore acuto, femore breviore ®.— Long. 9,5 ; elytr. 5 ; femoris 6,2;
oviposit. 5,5 mil.
Gryllodes micromegas, Sauss. ap. Miss. Scient. au Mexiq., etc. Orth. 418, 11, ©.
Habite : Le Mexique. Semble différer du Gr. pusillus par la brièveté de loviscapte.
53. Gr. nitidulus, SU.
Preæcedentibus simillimus, at elytris vix abbreviatis ; alis nullis, ovipositore fere corpo-
ris longitudine. Q. — Long. 10 mill.
Gryllus nitidulus, Stäl, Eugen. Freg. Resa, Ins. 315, 42 ©.
Gryllus nitidulus, Sauss., ap. Miss. scient. au Mexique, etc., 417, 40, ©.
Habite : La République Argentine. — Espèce distincte vu la longueur de l’ovis-
capte.
SPECIES DUBIÆ
1. Gr. porsaLis, Burm. Handb. 11, 733,5.
Pallide-testaceus, supra rufo-fuscus ;,antennis fusco-annulatis ; capte supra pronotoque
fuscis, lobis lateralibus pronoti pallidis, fusco-punctatis ; elytris bruneis, campo laterali
pallido ; femoribus posticis superne bruneis, linea punctorum ornatis. — Long. 10 lin.
Habite : Java. — Une variété de Gr. mitratus ?
2. GR. æcypriAcus, De Haan, Bijdrag, ete., 229.
Vagina abdominis dimidium æquans, vel superans ; elytra abdomen subæquantia ; alæ
longe caudatæ ; caput pallidum, linea transversa unica (Statura ? ).
Espèce voisine du Burdigalensis ?
3. GR. ORIENTALIS, Fab.
Alter; capite testaceo ; elytris atris; alis elytris duplo longioribus, albidis, apice fusces-
centibus ; pedibus flavescentibus ; ovipositore cercisque brevibus. Q.
Gryllus orientalis. Fabr. Syst. Ent. 281, 5, © ; E. S. II, 30, 7. — Oliv. Encycl. VI, 635, 8.
GRYLLUS. 197
Habite : Les Indes orientales. — Espèce, suivant Olivier, plus petite que le Grillon
domestique.
4. GRYLLUS ? TOMENTrOsUS, Eversm.
Staturæ Gr. frontalis ; pallide fuscus ; pronoto nigro, testaceo-limbato; capite piceo,
pedibus et corpore fulvo-tomentosis nigroque pilosis; cercis abdominis longitudine, longe
pilosis : tarsorum posticorum 1 articulo superne non sulcato; alis nullis; elytris squami-
formibus, rotundatis.
Gryllus tomentosus, Eversman, Bull. de Mosc., 1859, &. 32, 127 (sexus ?). — Sauss. ap. Fedtschenko,
Voyage au Turkestan. Orth., 35, 10.
Habite : Les steppes des Kirghises.
Cette espèce n’a été décrite que très-imparfaitement. Les rudiments d’élytres se-
raient soudés ensemble en un seul lobe arrondi; c’est là le caractère des nymphes
chez les espèces à élytres radimentaires. Le premier article des larses postérieurs se-
rait dépourvu de sillon. — Peut-être une nymphe de Gryllodes?
Genre GRYLLODES', Sauss.
(Fig. XII.)
Gryllodes, Sauss. Miss. sc. au Mexique, etc.
Caractères généraux des Gryllus, mais les tibias antérieurs dépourvus de tambour
distinct à leur face interne.
Corps pubescent, ailé ou aptère, à formes normales ou cylindriques. — Ocelles ran-
gés en triangle.— Pronotum variable, ayant ses lobes latéraux obliques ou carrés. —
Élytres très-variables quant à leur grandeur, Tibias postérieurs ayant leurs deux
grands éperons internes subégaux. Femelles munies d’un oviscapte bien développé.
Mâles ayant leurs élytres occupés par un tambour semblable à celui des Gryllus.
Les Gryllodes, bien qu'ayant pour la plupart un faciès analogue à celui des Gryllus,
offrent cependant, lorsqu'on envisage le genre dans son ensemble, certaines différen-
ces assez caractéristiques : La tête a rarement le front aplati; elle est en général
bombée et globulense. Le pronotum a tantôt ses lobes latéraux taillés carrément,
à bord inférieur horizontal, comme chez certains Brachytrypites, tantôt angulaires,
comme chez les Gryllus, à bord inférieur oblique.
? Voyez plus bas l'Appendice à la tribu des Grylliens, Genre Anurogryllus.
198 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Les organes du vol offrent plus souvent que chez les Gryllus la tendance à l'atro-
phie, mais il règne sous ce rapport une grande divergence entre les sexes, car l’atrophie
ne se prononce dans bien des cas que chez les femelles. On rencontre, en effet, nom-
bre d'espèces où les mâles sont munis d’élytres très-complets, tandis que les femelles
n’en possèdent que des rudiments, circonstance qui ne se rencontre pas chez les
Gryllus, où l'atrophie des élytres est simultanée dans les deux sexes. Chez ces espèces
les élytres des mâles sont même souvent d’une ampleur exceptionnelle, et au lieu d’ê-
tre appliqués comme chez les Gryllus, ils deviennent un peu ballonnés et enveloppants
vu leur largeur; ils rappellent un peu ceux des OEcanthiens, et les nervures latérales
deviennent aussi sinuées en S et se bouclent les unes sur les autres comme chez certains
Énéoptériens ; toutefois quelle que soit la grandeur des élytres chez ces espèces, la
veine médiastine est simple ou unirameuse, plus rarement birameuse, Dans les espèces
du 2% groupe cette nervure est parfois un peu plus ramifiée, mais ses branches sont
toujours peu nombreuses. Les tibias antérieurs offrent à leur face externe un grand
tambour oblong, comme chez les Gryllus; à la face interne ils en sont dépourvus,
mais parfois cet organe est remplacé par une impression, et dans certains cas on voit
apparaître par variété un petit tambour obsolète, pubescent ou peu distinct. Enfin les
métatarses sont en général plus épais et moins longs que chez les Gryllus; le méta-
larse postérieur en particulier est souvent peu allongé, comprimé et un peu dilaté.
— Les espèces aptères ou subaptères prennent des formes cylindriques qui s’écartent
de celles des Gryllus pour se rattacher à celles des Cophogryllus.
Les Gryllodes appartiennent pour la plupart à l'hémisphère oriental. [ls offrent des
formes très-variées que l’on ne pourrait classer d’une manière un peu naturelle qu’à
condition de connaître les deux sexes de toutes les espèces et de les avoir toutes sous
les yeux.
Faute de pouvoir réaliser ces conditions, nous sommes obligé de nous en tenir ici à
un arrangement empirique et d'établir pour les deux sexes deux tableaux différents
vu la divergence des formes qui les séparent.
Obs. Il a été dit plus haut que diverses espèces de Gryllus sont sujettes à perdre par
variété le tambour interne des tibias antérieurs, et que les individus chez lesquels se
produit cette atrophie, prennent les caractères du genre Gryllodes. Afin d'éviter autant
que possible les confusions auxquelles peut donner lieu cet accident, nous avons intro-
duit dans notre tableau quelques espèces du genre Gryllus chez lesquels nous l'avons
observé; de même que dans le tableau des Gryllus nous avons introduit quelques Gryl-
lodes pour la raison inverse.
GRYLLODES. 199
Tableau synoptique des espèces.
A. FEMINAE.
a. Pronotum superne planiusculum.
b. Frons cum fascia transversa supra-antennali testacea.
ce. Elytra abdominis longitudie vel parum abbreviata.
d. Elylri vena mediastina ramosa. — Berthellus. — (Gryllus domesticus, conspersus et vicini, var.)
d,d. Elytri vena mediastina variabilis. — (Gryllus Burdigalensis.)
e, c. Elytra valde abbreviata, vel rudimentaria ; vena mediastina indivisa.
d. Caput globosum, cranio convexo, inter antennas latiore.
e. Elytra intus contigua.
[. Ovipositor femore longior — hemelylrus, — (Gryllus Cyprius, Algirius).
f, f. Ovipositor femore brevior — Maorius. — pipiens.
e,e. Elytra, non contigua, squamiformia. — Hebrœæus.
d,d, Caput deplanatum, fronte obliquo, planiuseulo, inter antennas angustiore. — Poeyi, Sss.
d,d,d. Species minus notæ. — pustulipes, W. —? sigillatus, W.
b, b. Frons absque fascia transversa supra-antennali testacea.
c. Elytra completa vel vix abbreviala; vena mediastina indivisa, vel furcata. Ovipositor femore sub-
longior. — episcopus.
e,ce. Elytra abbreviata, abdomen liberautia.
d. Elylra in dorso contigua.
e. Venæ campi lateralis subparallelae, sat distantes, — debilis.
f. Ovipositur femore longior. — fistulalor. — Hofmanni. — La Plalæ, Sss. — imbecillus.
f, f. Ovipositor femore non longior.
g. Femori subæqualis, — Hofmanni. — extraneus. — parvipennis. — (Gryllus ambulutor).
9,9. Femore brevior. — scenicus, G. — pipiens, D. — Tollecus, Sauss.
e,e. Venæ campi lateralis inviter se dislantes non parallelæ (fig 7.) — blennus.
d,d. Elytra lateralia, in dorso non contigua (color pallida). -— Palagonus, Sss.
e. Ovipositor femore longior. — Nilolicus.
' e,e. Ovipositor femori æqualis, vel brevior. — Guyennensis. — pipiens, var.
a,a, Corpus cylindricum vel subcompressum ; pronoto fornicato, lobis lateralibus quadratis ; elytris rudi-
mentariis vel nuliis.
b. Frons absque fascia supra — antennali testacea. Elytra adsunt.
c. Elytra in dorso contigua ; ovipositor brevis. — Tollecus, Sss.
e,c. Elytra lateralia, squamiformia ; ovipositor femore longior. — histrio. — Falconneti. — teres,
Sch. — {erreslris. — ? lateralis, F.
b,b. Frons cum fascia testacea supra-antennali transversa. Corpus apterum. — fureatus.
B. MARES.
a. Pronoti lobi taterales quadrati, margine infero horizontali (fig. x, 10.)
b. Elytrorum venæ obliquæ 3-6.
c. Frons cum fascia transversa supra-antennali testacea. — Berthellus. — pipiens, D. — furcatus.
c,c. Frons absque fascia supra-antennali testacea.
d. Elytra non vel parum abbreviata.
e. Obscuræ. — Hofmanni.
e,e. Testaceæ. — episcopus. — apricus. — cantans. -_ Niloticus.— lateralis, K. — pipiens, D.
— terrestris. — ? saltator.
200 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
b, b. Elytrorum venæ obliquæ 2. — pipiens, var.
e. Caput minimum, fronte inter antennas angusta, — parviceps, W.
e,c. Frons inter antennas latiuseula, normalis. Elytra ahbreviata, abdominis apicem liberantia, —
scenicus, G. — ? histrio. —? Falconneti.
a,a. Pronoti lobi laterales obliqui, antice angulati, margine imfero retrorsum ascendente (fig. X, 11.)
Elytra abbreviata. —? saltator.
b. Elytrorum tympanus venis obliquis 3. Frons cum fascia supra-antennali testacea. — Kirschii.
b,b. Elytrorum tympanus venis obliquis tantum, 2.
ce. Frons absque fascia supra-antennali testacea. — pipiens, var.
d. Elytra abdominis apicem liberantia.
e. Majores. — La Platæ, var. — ? Guyennensis. — flavispina — fistulator.
e,e. Minores. — blennus, Sss. — debilis. — parvipennis, Sss.
d,d. Elytra rudimentaria, abdomen liberantia.
e. in dorso sese tegentibus. — Tultecus, Sss. — ? Guyennensis.
e,e. squamiformia. — Patagonus, Sss.
e,c. Frons cum fascia transversa supra-antennali testäcea.
d. Caput globosum, fronte convexa. — hemelytrus. — Berthellus. — (Gryllus ornaticeps, domesti-
cus, Burdigalensis et vicini, var.)
d,d. Caput depressum, fronte oblique planato. — Peyi, Sss.
Nous avons essayé de disposer les Gryllodes suivant certains groupes, dont il ne
faudrait du reste pas s’exagérer la valeur, attendu que pour plusieurs espèces l'un
des sexes esl seul connu.
Let Groupg. Tête petite. Le pronotum trapézoïdal, rétréci en avant, à arêtes presque
vives. Le crâne noirâtre, offrant deux bandes obliques qui partent de l’occiput, bordent
les yeux en-dessus et convergent sur l’espace interantennaire sans se confondre, à
moins que ce dernier ne devienne tout entier testacé par variété. Les élytres des mà-
les larges, un peu raccourcis et arrondis, offrant # veines obliques, dont l’antérieure
droite et transversale, la veine médiastine simple. Métatarse postérieur largement
cannelé.
Ces insectes ont un faciès tout particulier qui est dû à leur forme rétrécie en avant,
et chez les mâles à leurs élytres larges et un peu raccourcis, quoique se combinant
parfois avec des ailes très-longues (comme chez les Miogryllus). Leur prono-
tum pâle à lobes latéraux carrés ou un peu obliques, assez longs et généralement
d’une couleur noire nettement limitée sur les arêtes, rappelle les Nemobius. La livrée
de la tête rappelle celle des Miogryllus et de quelques petits Gryllodes qui reprodui-
sent les formes des Miogryllus (Gr. debilis).
GRYLLODES. 201
1. Gr. episcopus, n. Sp. (fig. 1). .
Crassiusculus, antice attenuatus, fulvescens; capite minore, convexo, superne trigona-
liter fusco, lineis 2 orbitisque testaceis ; pronoto trapezino, antrorsum attenuato, bruneo-
punctato, canthis subacutis; lobis lateralibus longe-qualratis, fuscis, margine infero late
testaceo ; elytris abdomine brevioribus, vena mediastina indivisa, venulis transversis fuscis;
alis longissime caudatis vel abortivis ; pedibus fusco et bruneo marmoratis lineatisque; tibiis
posticis crassiusculis; metatarso late canaliculato. — Q@ Ovipositore femore longiore,
acuto, fusco, subtus testaceo. — Elytri tympano venis obliquis 4; speculo rotundato,
venam a prima chorda emissa excipiente.
Longueur du corps. . . © 14 Go 10,5 mil. Longueur du pronotum, . © 2,6- 3 Gf 2,7 mill.
Longueur de l’élytre. . 6- 8 TL.» Largeur du pron. en arrière 4- 5 4,5 »
Longueur du fémur post. 10-11 9,8 » Longueur de l’oviscapte . 11-13 —
De taille médiocre, trapu, atténué en avant, d’un fauve grisätre, pubescent.
Tête assez globuleuse, convexe, le front non aplati. Le crâne occupé par un trian-
gle brun-châtain, qui s’étend jusqu’à l’ocelle antérieur; ce triangle séparé des yeux
par deux larges bandes testacées convergentes, et parcouru par deux lignes testacées
longitudinales ; la bande brune médiane souvent partagée par une très-fine ligne
jaune, réunie aux deux premières à l’occiput par une ligne transversale; des taches
brunes derrière l'œil, sous l’œil, sur le chaperon et à la base des mandibules. Le der-
nier article des palpes brunâtre, Ocelles grands, rangés en triangle large. Le pro-
longement frontal entre les antennes large, rétréci en avant, bordé latéralement par
des arêtes vives qui surplombent un peu le bord des fossetles antennaires ; celles-ci
bordées de brun, et offrant à leur bord interne une petite échancrure qui sépare l’écus-
son facial du prolongement frontal, écusson facial et chaperon parcourus par deux
bandes brunes. Antennes testacées ou brunâtres.
Pronotum transversal, en trapèze, rétréci en avant ; la face dorsale piquetée de
brun, à bord postérieur subarqué ; les lobes latéraux en carré allongé, à bord infé-
_rieur horizontal, à angle antérieur droit et presque vif, à lobule postérieur arrondi, à
bord postérieur vertical; ces lobes d’un brun noirâtre, avec deux grandes taches tes-
tacées réunies au milieu, formant une large bordure au bord inférieur; lourlet infé-
rieur brun, l’ourlet postérieur testacé.
Élytres de la couleur du corps, n’atteignant pas l'extrémité de l'abdomen; le champ
latéral orné d’une bande brune le long de l'arête, et offrant 5 nervures parallèles, un
peu arquées vers la base ; la v. médiastine droite et simple; ces nervures réunies par
des vénules transverses brunes. Ailes longuement prolongées en queue, atteignant aux
‘/, du tibia postérieur. |
TOME XXV, Î'° PARTIE. 26
202 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pattes très-pubescentes; celles des deux premières paires marbrées et annelées
de brun; ou brunes avee des taches pâles. Le 2° article des tarses un peu plus long
que le 3%, comprimé. Tibias antérieurs offrant à la face externe un tambour rond-
ovale, mais dépourvus de tambour distinct à l’interne. Pattes postérieures trapues;
fémurs lignés et ombrés de brun pâle; tibias un peu marbrés de brun, ayant leur
face supérieure large; leurs arêtes armées de 5 : 6 ou 6 :7 fortes épines, brièvement
pubescentes, brunes à la base et à l’extrémité ; éperons un peu arqués; l’intermé-
diaire interne un peu plus long que le supérieur. Métatarse subcomprimé, largement
cannelé, serrulé.
Abdomen taché de brun en dessous ; cerci fauves, ou brunâtres.
Var. a. Vertex plus largement brun, avec 4 lignes pâles; le milieu de l’occiput
testacé. — b. Parfois un tambour obsolète à la face interne de l’un des tibias anté-
rieurs. — c. Ailes abortives. — c. Pronotum latéralement pâle avec une bande brune.
— d. Écusson facial pâle, avec deux bandes longitudinales brunes. — e. Écusson facial
brun avec une bande pâle (les deux bandes brunes ayant presque tout envahi).
er Élytres atteignant jusqu'au milieu du fémur postérieur; les nervures du
champ latéral peu sinuées ; la 2° veine discoïdale très-ramifiée, parfois interrompue ;
le champ dorsal offrant des vénules brunes, obliques en sens contraire, Oviscapte un
peu plus long que le fémur postérieur, dépassant les cerci; brun sur les côtés, testacé
en dessous ; ses valves étroites, aiguës, séparées à la base par une échancrure.
Ge Élytres n’atteignant qu’au premier tiers du fémur postérieur ; les nervures du
champ latéral souvent sinuées ; la v. médiastine souvent unirameuse. Le tambour of-
frant 4 veines obliques : la 1"° brisée en Z, assez longitudinale, la 3° sinuée, la der-
nière droite et transversale ; le miroir assez arrondi, plus large que long; son bord
antérieur-interne arqué, recevant une nervure du milieu de la première corde, et en
outre 2 vénules de l’extrémité de cette corde ; celle-ci envoyant une vénule à la v.
diagonale. La nervure divisante du miroir très-arquée. L’aire apicale courte, réticulée
par grandes mailles, offrant 2-3 secteurs transversaux.
Var. obscure. Je considère comme variétés de cette espèce de petits individus mâles
identiques au type pour les formes, mais offrant les différences suivantes :
À. Tête noire jusqu’à la bouche avec les mêmes lignes pâles au crâne; bouche
brune-testacée. Lobes latéraux du pronotum noirs sans tache päle. Antennes brunes.
Champ latéral des élytres brun. Pattes brunes ; hanches et base des fémurs posté-
rieurs pâles ; ceux-ci un peu tachetés de testacé par des lignes de poils; épines et
tarses pâles, annelés de brun. — Long. 14,5 ; élytre 6; fémur 7,2 ; larg. du pronot., 3,3
mill. (même patrie).
GRYLLODES. 203
B. Élytres un peu différents : la veine médiastine simple ; le miroir moins régulier,
angulaire en avant; la 1"° corde n’émettant qu’une seule nervure qui tombe près de
l’angle du miroir.
Habite : L'Afrique occidentale; Côte d'Or (Mus. de Leyde).
2. Gr. apricus, D. SP.
Minutus, pallide-testaceus, antice attenuatus ; capite globoso, bruneo, in longitudinem
lineis 4 testaceis ; pronoti lobis lateralibus fascia longitudinali fusca : elytris abd. longitudine,
latis, venis obliquis 4-5 undatis; speculo transverso ovato-rhomboidali, antice obtuso,
venam a 1° chorda emissam excipiente ; area apicali brevi ; tibiis posticis compressis, brevi-
bus; metatarso latiusculo, late canaliculato. J.
Longueur du corps . . . .G‘10,5 mill. Longueur du pronotum . . . . G'2,2 mill.
Longueur de l'élytre . . . 6 » Largeur du pron. en arrière . 3,2 »
Largeur du champ dorsal. 3,8 » Largeur du pronotum en avant 2,2 »
Longueur du fémur postér. 6,6 » Longueur du tibia postérieur. . 4 »
g'. Assez petit, testacé pâle atténué en avant. Tête petite, globuleuse ; le crâne
légèrement aplati obliquement, orné d’une bande brune longitudinale qui s’étend de
l’occiput jusque sur le chaperon, en se partageant en deux branches depuis l’ocelle
antérieur ; le vertex offrant de chaque côté de cette bande une bande brune appointie
en avant.
Pronotum transversal, en trapèze, rétréci en avant; le disque assez plat, un peu
marqueté de gris en dessus , ses lobes latéraux rabattus presque à angle vif, et ornés
au sommet d’une bande brune.
Élytres atteignant presque l’extrémité de l'abdomen, larges et amples ; à peu près
comme chez le Gr. episcopus, offrant 4-5 v. obliques ; l'aire apicale courte, arrondie,
2 fois plus large que longue, réticuleuse. Ailes abortives.
Var. Le crâne orné d’un triangle brun, partagé par 2 ou 4 lignes pâles.
Habite : L'Égypte (Mus. i. de Vienne).
Ce grillon diffère du Gr. episcopus par sa petite taille, et ses élytres plus longs. —
Du Gr. pipiens par sa tête plus petite, globuleuse, non élevée, par son pronotum ré-
tréci en avant, à lobes latéraux moins carrés, plus angulaires; par ses élytres à champ
anal garni de nombreuses nervures, à miroir très-différent, à aire apicale plus grande,
et par son métatarse postérieur moins comprimé, plus largement cannelé.
Du Gr. lateralis par son corps plus trapu, par le dessin du crâne, par son pronotum
à lobes plus obliques, par ses élytres fort différents, à champ anal veineux, à veines
obliques plus fortement ondulées, à aire apicale moins grande, dépourvue de secteurs,
204 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
à veine médiastine simple où avec 1-2 branches perdues dans la réticulation ; par ses
tibias postérieurs plus courts et plus larges, taillés comme chez le Gr. pipiens.
3. Gr. scenicus, Gerst.
Fulvo-badius ; capite minore, superne nigro, antice flavo, fusco-punctato ; verticis lincis
6 testaceis, cranio fasciis 2 obliquis supra-ocularibus inter antennas convergentibus ; pro-
noto trapezino, lateraliter fascia nigra, margine tesiaceo-maculato ; elytris abbreviatis,
vena mediastina indivisa ; alis abortivis ; pedibus fusco-maculosis ; abdomine superne obs-
curo, subtus testaceo. — © Elytris abdominis basin tegentibus; ovipositore femore bre-
viore. — & Elytris abdomen dimidium tegentibus, venis obliquis 5, speculo transversali.
Gryllus scenicus! Gerstäck. Arch. f. Naturg. t. 35, 1869, 212; Id. ap. V. d. Decken, Reisen in Ost.
Afr. IL, Il, 23, 35; tb. I, fig. 11, ©‘.
Long. du corps. . Q 12 mill. G' 14,15 mill. Longueur du pronotum. . © 3,6 mill. G 3,2 mill.
Long, de l’élytre. 3,6 » 6,5 » Largeur du pronotum . . 2,6 » 4,5 >»
Long. dufém.post. 8 » 10,8 » Longuev- de loviscapte . 68 » —
De couleur fauve. Tête petite, globuleuse, noire, sa partie interantennaire saillante
et bombée. Occiput orné de 6 lignes jaunes courtes, dont les deux mitoyennes se con-
tinuent et convergent en triangle en bordant les yeux, en dessus, et les fossettes anten-
naires jusque plus bas que l’ocelle antérieur, et s’arrêtent brusquement sans se con-
fondre. Écusson facial oceupé par un triangle jaune pointillé de brun, ou passant au
brun-marron. Bouche testacée, salie de brun dans les sutures; le dernier article des
palpes brun. |
Pronotum rétréci en avant, fauve ou roussätre, finement pointillé de brun ; ses arê-
tes presque vives; son bord postérieur droit; ses lobes latéraux peu ou pas obliques, noirs
ou bruns, avec des taches jaunes marginales formant une bordure déchiquetée (ou
fauves avec une bande noire) ; les ourlets marqués de brun.
Élytres pâles, raccourcis ; leur champ latéral brun ou portant une bande brune,
occupé par à nervures droites et simples, réticulé par carrés ; les nervures rousses
ou obscures. Aïles abortives.
Pattes fauves, tachetées de brun. Le tambour externe des tibias antérieurs grand,
linterne nul. Fémurs postérieurs robustes, ombrés de brun à l’extrémité ; tibias armés
de 5 : 6 épines brunes au bout ; les deux grands éperons internes égaux.
Abdomen pointillé et marqueté de brun en dessus, fauve ou testacé en dessous.
Cerci roux.
©: Élytres couvrant à peine les 2 premiers segments de l'abdomen, à peine en
contact par leur bord interne, offrant # nervures latérales, et 8 dorsales, un peu réti-
culés vers l'extrémité. Oviscapte médiocre ; ses valves aiguës.
GRYLLODES. 205
+ Élytres couvrant la moitié de l'abdomen ; le champ anal court, un pen réticulé.
Le tambour offrant 5 veines obliques, fortement sinuées en $, transversales, partant
toutes de la portion médiane de l’archet. Le miroir très-étroit, elliptique, entièrement
transversal (non partagé), recevant vers son angle antérieur une nervure de la 4"°
corde, laquelle est un peu arquée. L’aire apicale presque nulle.
Habite : La côte orientale de l'Afrique ; Zanzibar (Mus. de Berlin; le type).
Se rapproche du précédent, mais en diffère par la livrée plus simple de sa têle,
À par un oviscapte moins long, G° par un tambour élytral assez différent. — Comp.
aussi le Gryllus typographicus.
2me GrouPE. Formes ordinaires des Gryllus, mais à ‘tête globuleuse, soit à front
bombé ou faiblement aplati. Corps parallèle, élytres entiers ou raccourcis dans les
"deux sexes.
A. Front orné d'une bande jaune supra-antennaire transversale.
4. Gr. Berthellus, 0. SP.
Fulvescens, fronte et cranio fuscis, fascia occipitis vel lincolis 6 verticis, fascia frontis
supraantennali, maculaque interantennari testaceis ; pronoto pubescente fulro et bruneo
vario, lateraliter margine testaceo; elytris fusco-testaceis, abdominis longitudine vel brevio-
ribus ; campi lateralis fascia humerali fusca, vena mediastina 1-3 ramosa: venis liberis
superioribus 2-3 rectis, inferioribus 2 basi valde arcuatis, a superis remotis ; alis cauda-
tis vel abortivis; pedibus fulvis ; ovipositore femoris longitudine vel longiore, acuto. Q.
Variat festaceus, capite pronotoque rufo-variis.
Longueur du corps, . . . Q 16-19 mill. Longueur du pronotum. . . . ® 3- 3,7 mill.
Longueur de l'élytre. . . 8-13 » Largeur du pronotum . . .. 5- 5,1 »
Longueur du fémur post. 9-5-12 » Longueur de loviscapte. . . 10-145 »
©. Corps non déprimé, de couleur fauve-testacée, orné de brun. Tête globuleuse,
brune ou noirâtre ; occiput avec 6 lignes jaunes; front orné d’une bande jaune arquée
supra-antennaire ; l’ocelle antérieur couvert d’une tache jaune qui se continue souvent
avec un dessin en x de l’écusson facial. Bouche testacée, souvent ornée de brun. An-
tennes testacées, un peu annelées de brunâtre.
Pronotum brun ou noirûtre, revêtu d’une pubescence fauve et souvent marqueté
de testacé en arrière ; ses lobes latéraux un peu obliques, largement bordés de jaune-
testacé, avec l’ourlet brun.
Élytres brun-testacés, avec la bande humérale et leur extrême base pâle ; la veine
206 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
médiastine portant 1-4 branches; les bandes intervénulaires latérales réticulées à leur
extrémité ; Le champ dorsal réticulé par mailles polyg miles irrégulières allongées.
Pattes fauves; le tambour interne des tibias antérieurs corné, ou nul; fémurs mar-
quetés de brunâtre en dessus, les postérieurs striés de brunâtre. Tibias postérieurs ar-
més de 9 : 6 épines.
Abdomen marqueté et taché de brun en dessus et sur les côtes. Cerci fauves, pi-
quetés de brun, dépassés par l’oviscapte. Celui-ci long, ses valves allongées, termi-
nées en pointe spiniforme,
Var. — a. La couleur foncière brunâtre ou obscure. — b. La couleur pâle; la tête
et le pronotum roussâtres ; les lobes latéraux du pronotum pâles avec une bande
roussâtre ou brune. — d. L’occiput portant une ligne pâle qui passe derrière les
yeux. — e. Oviscapte seulement de la longueur du fémur.
Nous rapportons à cette espèce un individu à élytres et oviscapte raccourcis, qui
offre les caractères suivants : :
Taille plus grande. Pronotum brun, bariolé de jaunâtre. Élytres un peu raccourcis.
La v. médiastine de l’élytre portant 3-4 branches ; les autres nervures du champ
latéral moins régulièrement disposées, les 2 supérieures presque droites, les 2 sui-
vantes un peu arquées, un peu écartées de la précédente. —e. Oviscapte moins long
que le fémur. Élytre 9 ; fémur 12 ; oviscapte 9,5 mill. — Chine.
Habite : Le Japon : var. à ailes longues; — Amboine; var. à élytres et ailes rac-
courcis. — Banka (Mus. de Leyde). — Ile d'Amoy sur la côte de Chine (Coll. Brun-
ner, n° 2901).
Ressemble à plusieurs Gryllus, en particulier aux Gr. lepidus et Berthellus dont
il diffère par les nervures latérales de l’élytre qui sont inégalement espacées au lieu
d’être toutes parallèles et rapprochées, etc. — Comp. aussi les Gryllus ornañceps, et
pulchriceps et les Loxoblemmus pallens et voisins.
Obs. De Haan à confondu ce grillon avec les Gryllus Cerisyi et geminus, qui sont de
taille beaucoup moins grande.
Je dédie cette espèce à M" Bertha Brunner de Wattenwyl, qui s'occupe avec zèle
des belles collections entomologiques de son père.
5. Gr. hebræus, D. Sp. (fig. 3).
Validus, crassiusculus, subdepressus ; flavo-testaceus, fusco-conspersus ; capite globoso,
fronte convexo, inter antennas lato; capite flavo, fascia occipitis, fascia interocularr, macu-
laque interantennali fuscis ; fascia verticis fasciaque supra-antennali, flavis ; pronoti fascia
transversa disci, interrupta fusca ; pedibus crassis ; metatarso postico compresso, crasse
serrato ; ovipositore femoris longitudine. Q.
GRYLLODES. 207
Longueur du corps: . . . . 18 mill. Longueur du pronotum. . . . . .. & mill.
Longueur de l’élytre. . . . RS. Largeur du pronotum. . . . . . .. 5,4 »
Longueur du fémur post. . 12,5 » Longueur de l'oviscapte . . . . .. 13 »
©. Formes assez trapues, subdéprimées; d’un jaune testacé. Tête jaune, grosse,
globuleuse, bombée, le front n’élant point aplati ; l’espace interantennaire 2 ou 3 fois
plus large que le premier article des antennes. La suture du chaperon à l’écusson
facial apparente seulement sur les côtés; le crâne offrant un sillon longitudinal, mais
pas de sillon interocellaire. La bande occipitale brune ; la bande du vertex jaune ; une
bande entre les yeux brun-châtain et une bande supra-antennaire jaune; l’espace
interantennaire brun-marron, cette couleur formant une grande tache qui se prolonge
sous la forme de deux pointes obliques en bordant les antennes en dessous ; l’ocelle
antérieur. formant dans la tache brune une tache testacée souvent en connexion avec
la pointe du triangle jaune de l’écusson facial ; celui-ci offrant deux taches ou bandes
brun-roux parallèles, longitudinales, qui se prolongent sur le chaperon ; cette pièce
ne formant pas de saillie comme chez le Gryllus ambulator ; labre avec deux fortes im-
pressions à la base; parfois avec une bande brunäâtre. Antennes fauves.
Pronotum parallèle, carré, déprimé, à bord postérieur subarqué ; sa surface toute
mouchetée de brun, et offrant une bande brune transversale interrompue, qui couvre
les écussons piriformes du disque et qui va former une tache au milieu des lobes laté-
raux.
Élytres squamiformes, latéraux, arrondis, assez distants à leur base, atteignant l’ex-
trémité du mésonotum; la veine médiastine bifurquée ; la v. humérale et les secteurs
dorsaux brunis; mésonotum, métanotum et abdomen mouchetés et marbrés de brun.
Pattes fauve-testacées, semées de poils bruns; les tarses ayant le 4° article assez
long et assez épais. Tibias antérieurs dépourvus de tambour à la face interne. Tibias
postérieurs courts, robustes, armés de 6 : 6 fortes épines; métatarse très-comprimé,
à profil large, grossièrement serrulé.
Cerci fauves. Oviscapte de la longueur du fémur Re dépassant un peu les
cerci; ses valves terminées en épine.
Habite : La Palestine.
Ressemble au Gr. Poeyi, mais facile à distinguer de cette espèce par sa tête à front
bombé, large entre les antennes, par ses pattes plus trapues, à tibias robustes, à épines
plus fortes, par ses métatarses postérieurs un peu dilatés, etc. — Un examen superfi-
ciel permettrait de confondre ce grillon avec le Gryllomorphus dalmatinus ; il s’en dis-
tingue suffisamment par ses tibias postérieurs, non serrulés,
208 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
6. Gr. hemelytrus, N. SP.
Minutus, bruneo-fulvescens, subtus testaceus ; capite superne castaneo, lineis 6 occipitis
pallidis ; lineaque testacea transversa supra-antennalà ; ocellis, fascia verticali interanten-
nali capiteque subtus, flavo-testaceis ; pronoto bruneo et fulvo marmorato, lateraliter fascia
fusea alteraque marginali testacea; elytris fuscis, utrinque basi pallidis ; alis nullis ; pedi-
bus fuluis ; — Q elytris fuscis, angustis, in margine suturali contiguis, abdominis basim
tegentibus; ovipositore femore longiore, acuto; — &' Elytris abdominis apicem liberanti-
bus, venis obliquis 2, speculo rectangulato, chorda 1° venulam ad speculum emittente.
Longueur du corps. . . ® 11,5 mill. G' 12 mill. Longueur du pronotum . , ® 2,7 mill. 6° 2,3 mill.
Longueurde l'élytre. . 3,6 » 6,3» Largeur du pronotum . . . CE 3,8 »
Long. du fémur post. 9,2 » 2?» Longueur de loviscapte . . 10,5 » —
Petit, testacé en dessous, brun-fauve en dessus, pubescent. Tête assez grosse,
bombée, glabre, en dessus d’un brun marron, en dessous testacée ou roussätre. Occi-
put avec 6 lignes jaunes ; ocelles jaunes, rangés en triangle large; le sillon interocel-
laire distinct, formant un angle obtus, couvert par une ligne jaune arquée; la face
entre les antennes avec une ligne jaune ou un dessin en X ; écusson facial parfois
envahi par la couleur jaune.
Pronotum un peu dilaté en avant, très-brièvement pubescent, velouté, bran ou
roussàtre, marbré de fauve ; à ourlets aplatis, fauves ; son bord postérieur droit ; ses
lobes latéraux grands, taillé à angle vif, leur moilié supérieure brune, l’inférieure
testacé-pâle, les ourlets ‘bruns.
Élytres raccourcis. Le champ latéral diet largement testacé à sa base, offrant 5-6
nervures, outre la veine médiastine, qui porte 1-2 petites branches.
Pattes testacées, un peu tachées de gris-brun, semées de poils brans; tibias anté-
rieurs n’offrant pas de tambour à la face interne. Tibias postérieurs armés de 5 : 5
épines, brunis autour de leurs insertions ; métatarse armé de 7 : 8 denticules bruns.
Abdomen brun en dessus, tesselé de taches fauves. Cerci fauves.
Var. — La couleur de l’insecte plus fauve ou plus brune. La bande jaune ne
antennaire effacée.
Q. Élytres atteignant au 3° segment de l'abdomen, laissant à nu les 6 derniers
segments, étroits, n’élant en contact que par leur bord interne, d’un brun-noir opa-
que, tronqués-arrondis, subbilobès au bout. Le champ dorsal moins long que le champ
latéral, offrant entre les secteurs des vénules entrelacées. Ailes nulles. Oviscapte grêle,
aigu, plus long que le fémur postérieur.
S Élytres laissant seulement l'extrémité de l'abdomen à nu; d’un brun testacé,
avec une bande brune latérale; le champ dorsal offrant 2 veines obliques ; le miroir
GRYLLODES. 209
en carré long placé en losange, sa nervure divisante très-petite, apicale ; la 1"° corde
envoyant une vénule au miroir; l'aire apicale courte, réticulée par mailles polygo-
pales.
Habite : Java (Collection de M. Brunner de Wattenwyl. Qcÿ', n° 7041, 8601).
Diffère du Gr. Kirschi par la vénulation des élytres, dont le champ latéral a ses
nervures rapprochées entre elles, et dont le lambour n'offre que 2 veines obliques.
2. Gr. Kirschii, N. Sp.
Minutus, fusco-testaceus, subtus pallidus; capite orbiculari, fusco, fronte subverticali,
vix convexo ; lineis 6 occipitis, fascia arcuata supraantennali, genis oreque, testaceis ; pro-
noto parallelo fusco, maculis humeralibus, margine tenui antico et postico, fasciaque mar-
ginis lateralis, flavidis; elytris dimidium abdomen tegentibus, venis campi lateralis inviter
se remotis, v. mediastina uniramosa; tympano venis obliquis &, speculo rhomboidali, elon-
gatiusculo, postice rotundato, antice ramum primæ chordæ excipiente; area apicali brevi;
alis longe caudatis ; pedibus bruneo-umbratis, tibiis anticis extus tympano oblongo, intus
non perforatis; tibiis posticis 3-4 spinosis ; metatarsis gracillimis, valde elongatis, posticis
valde serratis .
Longueur du corps. . . G'12 mil Longueur du pronotum . . . G' 3, mill.
Longueur de l'élytre . . 5,6 » Longueur du fémur postér. . 6,7 »
Petite espèce, de la taille du Gryllus pusillus et lui ressemblant en ce que les élytres
raccourcis se combinent avec des ailes fort longues, mais s’en distinguant par ses for-
mes non déprimées, par ses métatarses plus grêles et plus longs, par la vénulation fort
différente de l’élytre, par le caractère du genre et par la livrée de la tête. Les lobes
latéraux du pronotum sont un peu obliques et angulaires en avant comme chez l’es-
pèce citée. — Espèce plus grande que le Gr. Cupido, et s’en distinguant par la vénula-
tion et par la livrée de sa tête.
Habite : Java (Musée de Dresde). — Dédiée au D' Th. ie
Comparez le Gr. hemelylrus.
E
8. Gr. Maorius, N. SP.
, L
Fusco-testaceus, cinereo-tlomentosus; capite fusco, fascia supra-antennali flavida ; pro-
noti lobis testaceo-limbatis ; elytris valde abbreviatis, abdominis primum segmentum tegen-
tibus, in dorso basi contiguis; ovipositore breviusculo, valvis depressiusculis parum acutis.
Q.
Longueur du corps. . . . © 13,5 mill. Longueur du pronotum. . © 2,4 mill.
Longueur de lélytre. . . 3 » Largeur du pronotum. . . 4,1 »
Long. du fémur postér. . 8 » Longueur de loviscapte. . 7 »
TOME XXV, "© PARTIE. 27
210 MÉLANGES OKTHOPTÉROLOGIQUES.
©. Corps déprimé, parallèle. Tête noire, assez grosse ; le front oblique, tombant,
mais convexe; bouche brune; palpes testacés ; une ligne jaune supra-antennaire, un
À à la face, joues et une ligne sous-oculaire, jaunâtres. 9
Pronotum parallèle, en carré transversal, noir, finement bordé de testacé à ses
bords antérieur et postérieur, les épaules marbrées de testacé; ses lobes latéraux
obliques, peu élevés, largement bordés de testacé, avec l’ourlet bran.
Élytres petits, ne couvrant que le 1% segment de l'abdomen, en contact seulement
à leur base; le champ dorsal brun, avec la bande humérale testacée, offrant des sec-
teurs obliques, et réticulé par losanges ; le champ latéral offrant 5-6 nervures simples
avec une bande supérieure brune.
Pattes testacées, marbrées et rayées de brun; tibias antérieurs n’offrant pas de
tambour interne, mais seulement une faible impression. Fémurs postérieurs gros; ti-
bias courts, brunâtres, armés de 5 : 5 épines teslacées, à pointes et alvéoles brunes; Les
grands éperons internes subégaux. Métatarses allongés.
Abdomen noirâtre ou teinté de testacé, ventre testacé. Oviscapte court ; ses valves
aplaties, peu aiguës.
Habite : La Nouvelle-Zélande (Mus. de Berlin, n° 101%).
Espèce caractérisée par son oviscapte dont les valves sont peu aiguës, comme chez
le Gryllus Brunneri.
9. Gr. pustulipes, Walk.
Testaceus, gracilis, pubescens ; frontis fascia transversa interoculari, lituraque U-formi
inter antennas, piceis ; pronoti disco fascia interrupta, margine fascia completa, piceis :
elytris rudimentariis; femoribus bruneo-variis, tibiis posticis 4 : 5 spinosis; abdomine
piceo-fasciato ; ovipositore abdomine longiore. Q@ Long. 7 !/, lignes.
Gryllus pustulipes, Walk. Cat. B. M. Derm., Saltat. I, 51, 102. Q (nec o) !.
Habite : …..? Espèce très-voisine des Gr. Poeyi et Hebrœus, mais à oviscapte
moins long,
10. Gr. sigillatus, Walk.
Testaceus, tomentosus; capite luteo, nitente ; occipite transverse nigrescente, fronte fusca,
fascia interoculari verticis, fascia supraantennali maculaque interantennali luteis; pro-
noti margine postico fascia fusca, disco maculis 2 fuscis ; mesonoto fusco-maculoso, meta-
noto fascia fusca ; elytris squamiformibus, minimis ; tibiis posticis 4 - spinosis; abdomine
1 Comp. le Cophogryllus Walkeri, Sauss.
GRYLLODES. 211
utrinque fusco-maculoso, strigisque fuscis ; ovipositore corpore paulo breviore. — ©.
Long. 11-12 millim.
Gryllus sigillatus ! Walk. 1. 1. I, 46, 90, ©.
Habite : La Nouvelle-Hollande, Swan River.
Très-voisin du Gr. pustulipes, mais paraissant en différer par un oviscapte plus
long.
B. Le front n'offrant pas de bande supra-antennaire.
41. Gr. Hoîimanni, D. Sp.
S'uperne castaneus, subtus fulvo-testaceus; capite globoso, subtus flavo, superne castaneo,
lineis 4 occipitis, orbitis partim, scutelli faciais pictura interantennali, flavis; pronoto
fulvo-maculoso, lobis lateralibus quadratis, late flavo-limbatis; elytris valde abbreviatis
fuscis ; pedibus testaceis, femoribus bruneo-umbratis ; tibiis posticis flavis, calcare superiore
interno sublongiore quam intermedium; abdomine superne bruneo et fulvo-marmorato,
cercis fulvis ; ovipositore femoris longitudine. Q.
Longueur du corps. . . . ® 19 mill. Longueur du pronotum. . . Q 3,5 mill.
Longueur de l’élytre. . . 4,6 » Largeur du pronotum . . . 6 »
Long. du fémur postér. . 13 Longueur de l'oviscapte . . 13,5 »
©. D'un brun châtain en dessus, testacé en dessous. Tête très-globuleuse, à front
bombé, à vertex saillant, orné de quatre lignes jaunâtres. Le crâne du reste brun.
Ocelles, une tache entre ces organes et les yeux et souvent les orbites, jaunes.
Toute la tête au-dessous des yeux, jaune. Écusson facial brunâtre, orné d’un x fes-
tonné jaune ; fondu avec une tache jaune élargie située en dessous de l’ocelle. Anten-
pes brunes-testacées, jaunes à la base.
Pronotum parallèle, à bord postérieur transversal, châtain, souvent un peu tacheté
de jaune, ses lobes latéraux très-carrés, à angle antérieur droit et vif, à bord inférieur
presque horizontal, largement bordé de jaune.
Élytres bruns, ne couvrant que les deux premiers segments de l'abdomen, arron-
dis; le champ latéral offrant 6-7 nervures longitudinales ; la v. médiastine bifurquée
vers l’extrémité ; le champ dorsal réticulé par carrés obliques.
Pattes fauves-testacées, un peu piquetées de brun ; tibias antérieurs offrant à leur
face externe un tambour long et étroit, mais sans aucune trace à l’interne. Tarses 1°",
2me ayant leur premier article plus long que les deux autres pris ensemble. Fémurs
postérieurs forts, un peu rayés de brun pâle, marbrés de brun à lextrémité ; tibias
jaunâtres, non comprimés, à face supérieure large et plate, armés de 5 : 5 épines à
pointe brune; éperons internes peu arqués ; le supérieur égal à l'intermédiaire. Méta-
tarse long, grêle, ses denticules bruns.
212 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Abdomen brun en dessus, un peu marbré de jaune. Cerci fauves. Oviscapte jau-
pâtre, de la longueur du fémur ; ses valves aiguës, brunûâtres.
Habite : L'Afrique tropicale; les bords du fleuve des Gazelles (Musée de Stutt-
gard).
12. Gr. fistulator, Nn. SD.
Fusco-niger, depressiusculus; capite orbiculari pronotoque atris, nitidis, cinereo-seri-
cantibus; ocellis maculaque genarum flavis ; pronoti lobis lateralibus brevibus; ore ful-
vescente ; elytris abbreviatis, piceis, campo laterali fusco, angusto; vena mediastina unira-
mosa ; coxis anticis, pedum Spinis, ventre, ano cercisque, fulvis; — © elytris abdominis
basin tegentibus; ovipositore femore longiore. — 4 elytris abdomen dimidium tegentibus,
venis obliquis 2, speculo rhomboidali, obtusangulato, absque vena dividente; chorda 1°
venulam nullam emittente.
Longueur du corps. .. © 16 m. G‘ 14,5 mill. Longueur du pronot. . © 3,1 m. 3 mill.
Longueur de lélytre. . 6 » 7 » Largeur du pronotum. 4,8 » 4,2 »
Long. du fém. post. . . 8,6 » 9 » Long. de l'oviscapte. . 10 » — D
Grêle, d’un brun chocolat ou noirâtre. Tête et pronotum d’un noir luisant; tête or-
biculaire, convexe, assez petite; ocelles rangés en ligne arquée ; les deux postérieurs
jaunes, la tache s'étendant jusqu’à l'œil ; ocelle antérieur petit, souvent obsolète ; pas
de sillon interocellaire distinct, mais son emplacement souvent indiqué par une ligne
rousse ; une petite ligne derrière le sommet de l’œil et une tache sur la joue, derrière
le bas de l’œil, jaunes; écusson facial offrant parfois un x en roux sombre ; bords du
labre et base des mandibules roux-fauves ; palpes fauves ou bruns; leur dernier article
obscur. Antennes brunes, très-finement annelées de testacé.
Pronotum légèrement rétréci dans sa partie antérieure, revêtu d’un fin duvet de
poils gris, courts et soyeux, souvent caduque ; son bord postérieur droit, à ourlet
brun ; les lobes latéraux peu prolongés en bas, angulaires, à bord inférieur oblique.
Élytres raccourcis, bruns, avec la bande humérale pâle; le champ latéral noir, avec
la marge étroitement incolore, offrant 4 nervures parallèles, plus la veine médias-
tine qui porte une branche; les nervures du champ latéral rapprochées. Ailes très-
petites.
Pattes pubescentes, revêtues d’un duvet velouté fauve; leurs épines jaunes ou
rousses ; hanches antérieures jaunes, ainsi qu’une ligne au sommet de la face interne
des fémurs ; tarses passant au roux. Tibias antérieurs offrant à la face externe un
grand tambour elliptique, mais n’en offrant aucun à la face interne. Tibias postérieurs
armés de #:5 épines ; métatarse postérieur comprimé, grossièrement serrulé.
Var. ©. Pas d’ornements jaunes aux pattes antérieures, Abdomen noir, cerci bruns.
GRYLLODES. 213
©. Élytres laissant à nu les 7 derniers segments de l'abdomen. Oviscapte plus
long que le fémur, dépassant les cerei; ses valves obliquement tronquées, peu aiguës.
g*. Élytres laissant à nu seulement les 4 derniers segments de l'abdomen, offrant
2 veines obliques ; le miroir en losange large, non divisé, à angle antérieur obtus; la
1" corde n’émettant pas de vénules ; l’aire apicale très-courte ; le champ anal aussi
long que large. |
Habite : La Nouvelle-Hollande. Melbourne (QC. Coliection de M. Brunner de
Wattenwyl).
Cette espèce rappelle le facies des Gryllus frontal et Algirius. Elle se rappro-
che extrêmement du Gr. flavispina, mais elle est plus grêle, de forme un peu dépri-
mée, ce qui rend les lobes latéraux du pronotum très-courts dans le sens vertical, et
le champ marginal des élytres étroit.
13. Gr. flavispina, D. SP.
Niger, haud depressus, cinereo-pubescens, velutinus ; capite elongato, ocellis flavis, sulco
interocellari vix perspicuo ; palpis testaceis, extus bruneis; pronoti lobis lateralibus gran-
dibus ; elytris abdomine brevioribus, piceis, campo laterali nigro, albido-marginato, lato,
venis invicem distantibus, vena mediastina uniramosa vel indivisa; coxis anticis, metas-
terno, tibiarumque spinis, flavidis ; cercis obscure fulois ; — 4 cytrorum venis obliquis
2, speculo trigonali, acutangulato, postice reticuloso.
Longueur du corps . . . . G 13 mil. Longueur du pronotum . .... 3 mil.
Longueur de l’élytre . . . 6,6 » Largeur du pronotum...... 4,1 »
Longueur du fémur postér . 8,6 » Longueur du tibia postérieur . . 5 »
g'. Espèce très-voisine du Gr. fistulator, noir où d'un brun noirâtre, revêtu d’une
forte pubescence grise. Tête allongée de haut en bas, bombée en dessus, et garnie
d’un duvet de poils gris soyeux. Ocelles jaunes, rangés en ligne arquée, l’antérieur
petit ; les taches des deux postérieurs étendues jusqu’aux yeux. Au front un très-faible
sillon angulaire interocellaire. Bouche brune, palpes bruns en dehors. Antennes brunes.
Pronotum carré, parallèle, point rétréci en avant; noir velouté, passant parfois au
brun roussâtre en dessus, avec les deux taches piriformes du disque noires et de
forme arquée; ses bords garnis de poils bruns ; ses arêtes assez bien marquées; les
lobes latéraux prolongés plus bas que chez l'espèce citée.
Élytres gris-brun, laissant à nu le bout de l'abdomen; le champ marginal noir,
bordé de blanchâtre ; la veine médiastine simple ou unirameuse, le champ latéral of-
frant en outre 3-4 nervures beaucoup plus espacées que chez le Gr. fistulator, le
champ dorsal offrant 2 veines obliques et parfois une 3° faible ; le miroir étroit, pres-
214 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
que triangulaire, à angle très-aigu en avant, un peu réticulé en arrière ; la 4"° corde
envoyant une vénule à la v. diagonale et 2 à l'angle interne du miroir, L’aire apicale
très-courte. Ailes petites.
Pattes veloutées ; hanches antérieures, méso- et metasternum et bord inférieur des
fémurs postérieurs, testacé-pâle ; épines des tibias jaunes ; métatarse postérieur com-
primé, armé de 8 : 10 dents.
Abdomen noir; ventre passant au testacé; cerci fauve-obscur.
Habile : La Nouvelle-Hollande (Grahamtown, Collection Brunner de Wattenwyl,
n° 6726, 9).
Espèce difficile à distinguer du Gr. fistulator, mais offrant les différences suivantes :
La tête est allongée, non orbiculaire, la bouche se prolongeant en bec triangulaire ;
la tête n’a pas de taches jaunes et offre un vestige de sillon interocellaire; le prono-
tum est fortement velouté en avant; ses lobes latéraux sont grands, prolongés en bas,
non raccourcis comme chez l'espèce citée ; le champ latéral de l’élytre est, par consé-
quent, notablement plus large, ce qui fait que ses nervures sont plus espacées, tandis
qu’elles sont très-rapprochées chez le fistulator. Le tambour offre une vénulation dif-
férente.
14. Gr. extraneus, N. SP.
Fuscescens, subtus pallidior ; facie pictura vel fascia vertical flavida; elytris abbreviatis
segmenta 2 abdominis tegentibus, in dorso marginibus superpositis; vena mediastina indi-
visa; ovipositore femoris longitudine, acuto. Q.
Longueur duicorps.*71r6 0250 @ 17 mill. Longueur du pronotum. . . . ... ® 3,5 mill.
Longueur de l’élytre . . , . . . .. 5,5 » Largeur du pronotum . . . . . . .. 5 »
Longueur du fémur postérieur. . . . 42 » Longueur de l'oviscapte . . . . . .. 12,5 »
©. Formes régulières, parallèles. Tête noire, très-convexe, à face presque obli-
que ; palpes testacés, bouche brune, face avec un dessin jaune en x et diverses taches
testacées.
Pronotum brun ; son bord postérieur droit; l’angle des lobes latéraux testacé.
Élytres bruns, raccourcis, couvrant les 2 premiers segments de l'abdomen, super-
posés par leur bord interne; le champ latéral pâle, occupé par 6 nervures simples.
Ailes nulles.
Pattes marbrées et rayées de brun ; fémurs postérieurs forts, trapus; tibias armés
de 5 : 5 épines.
Abdomen en dessus marbré de brun et de fauve; ventre testacé. Oviscapte grêle,
aigu, de la longueur du fémur postérieur.
Habite : Les Iles d'Asie. Flores (Mus. de Berlin, n° 3592).
GRYLLODES. 245
15. Gr. blennus, ND. SP.
Minutus, nigrescens ; capite globoso fusco-æneo, ore pallide-testaceo; ocellis flavis ; linea
verticali interantennali testacea; pronoto fusco-pubescente; elytris abdomen dimidium
tegentibus, subhyalinis, venis fuscis fasciaque laterali fusca ; vena mediastina Q indivisa
d'uniramosa; venis lateralibus 2 fere rectis, 2 valde arcuatis ab alis remotis; tympan
venis obliquis 2, speculo rhomboïdali; pedibus fulvis; tarsis gracilibus, elongatis; tibus
posticis non compressis, spinis 5:5; calcaribus elongatis ; abdomine nigro, ventre fulvo,
cercis fulvis. q.
Longueur du corps . . . . . . . .. G 12 mill Longueur du pronotum. . . . . .. G' 2,5 mill,
Longueur de l'élytre . . . . . .. : 5, » Largeur du pronotum. . . . . . .. 3,3
Longueur du fémur postérieur. . . . 1,4» Longueur du tibia postérieur . . . . D
g. La face est assez aplatie; l’écusson facial passe parfois au testacé, ou porte un
dessin en X ; les antennes sont brunes-testacées. Les élytres sont raccourcis, trans-
parents, lavés de brun; les 3 nervures médiane, humérale et médiastine sont parallè-
les, assez rapprochées et couvertes d’une bande brune; les autres nervures du
champ latéral sont : 2 peu arquées et 2 autres inférieures arquées à la base, écartées
des deux premières ; la moitié postérieure des bandes intervénulaires est réticulée par
carrés. Le miroir est rhomboïdal, aussi long que large; il ne reçoit pas de branche de
la 1" corde. Les tibias antérieurs offrent à leur face externe un grand tambour ovale,
mais ils n’en offrent pas à leur face interne. Les ailes sont très-petites.
Habite : Java (Musée de Leyde).
Ce grillon se rapproche beaucoup du Gryllus Clarellus. Il en diffère par ses tibias
antérieurs dépourvus de tambour interne et par les nervures du champ latéral de
l'élytre qui sont éloignées les unes des autres et non parallèles.
16. Gr. La Platæ, Sauss.
Bruneus, subtus fulvus, parallelus ; capite superne fusco, lineis 6 occipitis, margine su-
pero oculorum et foveolarum antennarum, nec non pictura X-formi scutelli facialis, flavis ;
» fascia postoculari nigra ; pronoto fuscescente, lobis lateralibus obliquis, margine late flavo ;
elytris abbreviatis, facia humerali testacea lateralique fusca; tibiis posticis 5 : 6 spinosis,
calcaribus internis 2 æqualibus ; abdomine superne flavido-maculato. long. 14 ; femor. 10 ;
ovispos. 13 mal. — Variat: a. Pronoti canthis flavido-plagiatis ; — b. Scutello faciali
absque pictura. — c. Tibiis anticis in latere interno tympano obsoleto, pubescente.
Q Elytris squamiformibus ad 2" abd. segmentum extensis, in dorso contiguis; ovipo-
sitore femore longiore, subacuto. — Œ Capite valido, scutello faciali inter antennas tu-
mido, clypeo planato ; elytris ‘/, abdomen liberantibus, v. mediastina indivisa, tympan
venis obliquis 3, speculo rhomboidali, venam a 1° chorda emissa excipiente.
Gryllus La Plate, Sauss., ap. Miss. Scient. au Mex., etc., 408, 13.
Habite : La République Argentine. — Comp. le Gr. Guyennensis.
216 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
17. Gr. Guyennensis, D. Sp.
Fulvescens, pubescens ; capite superne fusco, lincolis 4 occipitis fulvis ; pronoto testaceo
fuscoque marmorato; elytris trigonalibus; busi non contiquis; tibiis anticis intus absque tym-
pano ; ovipositore femoris longitudine. ©.
Longueur du corps. . . ® 16 mill. Longueur du pronotum. . . . Q 3,2 mill.
Longueur de l’élytre. . 2,17 > Largeur du pronotum . ... 49 »
Long. du fém. post. . 10 » Longueur de loviscapte. . . . STE)
- ©. Formes normales; corps pubescent, fauve en dessous, brun en dessus. Tête
fauve, brune en dessus, avec 4-6 lignes fauves obsolètes à l’occiput; ocelles testacés ;
écusson facial avec le dessin testacé habituel en x. Antennes fauves, finement annelées
de brun.
Pronotum jaunâtre, ourlé de brun, garni de poils bruns; son bord postérieur
droit; sa face supérieure marbrée de jaunâtre et de brun; ses faces latérales testacées
avec une bande brune au sommet.
Élytres squamiformes, en triangle arrondi, atteignant au milieu du métanolum;
n'étant pas en contact par leur base, mais séparées par un espace large de */, de mill.
leur face latérale testacée, occupée par # nervures; la bande humérale externe et ses
deux nervures, brunies, la bande humérale dorsale testacée; le reste du champ dorsal
brun-roux, offrant 5 nervures en relief. Ailes nulles.
Pattes fortes, tarses longs ; tibias antérieurs dépourvus de tambour à la face in-
terne; pattes postérieures courtes, trapues; fémurs un peu ombrés ou rayés de
brun-roux ; tibias armés de #4 : 5 épines; métatarse pas très-orêle.
Abdomen fauve, tacheté de brun-roux, offrant 3 ou 5 bandes brunes, Oviscapte de
la longueur du fémur ; ses valves aiguës.
Habite : Surinam (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 9059). +
Cette espèce est très-voisine du Gr. La Platæ, Sss. mais chez ce dernier les élytres
sont en contact à leur base et l’oviscapte est notablement plus long que le fémur.
18. Gr. parvipennis, SAUSS.
Minutus, fusco-niger, ventre fulvo; capite majore, verticis lineis 6 flavidis, intermediis
supra oculos productis, foveolas antennales marginantibus ; fronte parum convexa; scutello
faciali inter antennas lato ; palpis fulvis ; pronoto fusco-setoso, canthis nonnunquam tes-
taceo-varis, lobis lateralibus angulatis, angulo testaceo; elytris ad 4". abd. segmentum pro-
ductis, intus sese in margine tegentibus ; pedibus fulvis, bruneo-umbratis ; tibiis anticis ex-
tus tympano grandi, intus non perforatis; cercis fulvis ; ovipositore àcuto, femoris longi-
tudine. ® — Long. 10; ovipos. 6,2 mil.
Gryllus parvipennis, Sauss. ap. Miss. Scient. au Mex., etc. Orth. 419, 13, Q.
GRYLLODES. 217
Habite : Le Brésil. — Comp. le Gryllus brevipennis.
Cette espèce et les deux suivantes forment dans le genre Gryllodes des termes cor-
respondants à ceux que forment les petits Grillons américains dans le genre Gryllus
(Miogryllus). |
19. Gr. debilis, D. SP.
Minimus, fusco-niger, fulvo-pubescens, fusco-pilosus ; cranii lineis 2 arcuatis conver-
gentibus, ab occipite supra oculos ad ocellos anticos ductis, nec non occipitis lineolis
2 flavis; palpis testaceis; pronoto brevissimo, transverso, margine antico et postico tes-
taceo; elytris dimidium abdomen tegentibus, in latere fuscis, in dorso fusco-testaceis, venis
obliquis 2; pedibus fuscis, tibiis anticis, spinisque posticarum fulvis; ventre cercisque
fulvis. S.
3 ù
Longueur du corps . . . G 7,5 mill. Longueur du pronotum . 6 1,5 mill.
Longueur de l’élytre. . . 3,2 » Largeur du pronotum . . 210
Longueur du fémur post. 5 » Longueur du tibia post. DA
d'. Très-petit, d’un bran noirâtre, à pubescence fauve, semé de poils bruns. Tête
arrondie, à front légèrement aplati, oblique. Occiput orné au milieu de taches jaunes
et offrant plus en dehors deux lignes jaunes arquées qui se continuent en bordant
les yeux jusqu'aux ocelles postérieurs. Bouche brune. Palpes testacés, à extrémité
noire. |
Pronotum parallèle, à arêtes arrondies ; à bord postérieur transversal, ses ourlets
testacés ; ses lobes latéraux angulaires en avant, à bord inférieur un peu remontant
en arrière, ourlé de brun ; leur angle antérieur testacé,
Élytres raccourcis, couvrant la moitié de l'abdomen; le champ latéral noirâtre, offrant
» nervures simples, dont les 3 supérieures droites, les 2 inférieures arquées, et une
6" incomplète, Le champ dorsal brun-testacé, offrant 2 veines obliques ; le miroir?
Ailes nulles.
Pattes brunes. Tibias et tarses antérieurs passant au fauve; tarses allongés. Fé-
murs postérieurs brans en dessus, Lestacés en dessous; tibias brunätres, armés de
4 : 4 épines ; éperons et épines jaunätres, à pointe noire, Métatarse allongé, serrulé.
Abdomen noir ; ventre et cerci fauves.
Var. Les tibias antérieurs offrent parfois un très-petit tambour interne, obsolète.
Habite : Borneo : Banjermassing (Mus. de Leyde).
La plus petite espèce connue ; voisine du Gr. émbecüllus, mais plus petite; remar-
quable par son pronotum très-court et transversal.
TOME XXV, À'° PARTIE. | 28
218 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
20. Gr. imbecillus, D. SP.
Minutus, fuscus, subtus fulvescens; ocellis nec non macula scutelli inter antennas testaceis;
pronoti angulis lateralibus lestaceo-maculatis ; dytris abdominis basin tegentibus ; oviposi-
tore femore paulo longiore. Q.
Longueur du corps. . . Q 11,5 mill. Longueur du pronotum . ® 2,4 mill.
Longueur de lélytre. . Se: 10) Largeur du pronotum. . 2 >
Longueur du fém. post. LED Longueur de l’oviscapte. HO
Corps parallèle, brun, pubescent. Antennes couleur de poix. Tête noirâtre; ocelles
jaunes; une tache piriforme jaune (ou un dessin jaune) entre les antennes. Bouche
brune ; palpes testacées. — Pronotum ayant ses angles latéraux tachés de testacé. —
Élytres tronqués, couvrant la base de l'abdomen, brans ; le champ latéral occupé par
nervures simples; les deux inférieures arquées, espacées ; les nervures du champ
dorsal irrégulières. —Pattes testacées, roussâtres. Tibias antérieurs dépourvus de tam-
bour interne, ou n’en offrant qu'un très-petit. Tibias postérieurs armés de # : 5 épi-
nes assez longues ; leurs éperons longs, le supérieur interne un peu moins long que
l'intermédiaire. Métatarses allongés ; ceux de la 3" paire grêles, serrulés. —- Abdo-
men brun, un peu varié de fauve. en dessus, fauve en dessous. Oviscapte aigu, plus
long que le fémur postérieur.
Habite : Bornéo (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 11079). — Espèce
voisine du Gr. debilis mais de taille plus grande, et n’offrant pas le même ornement à
la tête.
21. Gr. Patagonus, Sauss., Miss. scient., etc., 421, 15; pl. 7, fig. 12 ©.
Medius, fulvo-testaceus, superne bruneo-punctatus et marmoratus ; capite majore, fronte
obliqua subplanata ; cranio bruneo, testaceo 6-lineato ; orbitis testaceis; pronoti lobis latera-
libus obliquis, fascia fusca; femore postico crassiusculo, tibiis 4 : 5 spinosis; metatarso gra-
cili, elongato ; elytris @ minimis, lateralibus, squamiformibus ; ovipositore...? Q. Long.
12-13; femor. 7 mill.
Habite : La République Argentine et le nord de la Patagonie. Cette espèce a pro-
bablement un oviscapte allongé. Le mâle décrit par moi I. I. est évidemment une
nymphe ; il est probable qu’à l’état parfait les élytres sont membraneux et qu’ils cou-
vrent au moins la base de l’abdomen.
3° Groure. Formes des Gryllus. Corps déprimé; la tête aplatie en dessus, non
globuleuse, à front oblique, peu ou pas bombé. Pattes grêles,
GRYLLODES. 219
22. Gr. Poeyi, SAS.
Depressus, testaceus; fronte oblique deplanato, inter antennas angusto; occipite et fronte
fuscis, fascia lata verticis, fascia supraantennali, maculaque ocelluri interantennali tes-
taceis ; pronoto pallido, margine antico et postico fuscis, nec non fascia disci interrupta
fusca ; lobis lateralibus valde angulatis, parum elevatis, fuscis, angulo antico testaceo ; pe-
dibus gracilibus, fusco-maculosis, tibiis posticis compressis; 5 : 5 spinosis; abdomine brunco-
marmorato.
Variat pallidior, pronoti disco fronteque vix bruneo-maculatis.
Q. Elytris squamniformibus, lateralibus ; ovipositore gracili, femore longiore, apice spi-
niformi.— S. Elytris abdominis segmenta 2-3 tegentibus, fusco-testaceis, venis obliquis 2,
speculo rhomboidali, venam a 12 chorda emissam excipiente.
Gryllus Poeyi, Sauss., ap. Miss. scient. au Mex., etc. Orth. 420, 14; pl. 7, fig. 8, Œ.
Longueur du corps . . © 15mill. G' 15mill. Longueur du pronotum. . Q 3 mill. g' 3mill.
Longueur de l’élytre . 1,25 5,9 » Largeur du pronotum .. 4 » 4,2»
Long. du fémur post. 10,5 » 11 Longueur de l’oviscapte . 11,5» — D
Corps déprimé, assez grêle. Tête obliquement aplatie, offrant parfois deux faibles
gouttières sur la pente du vertex. Le front triangulaire, aplati jnsqu’à l'extrémité du
rostre. Ocelles rangés en triangle; l’antérieur occupant une position supère. Occiput
brun; le vertex largement testacé avec #4 lignes jaunes; le front orné d’une bande
brune interoculaire, puis d’une bande jaune plus étroite interocellaire ; l’espace inter-
antennaire étroit, de la largeur du 4° article des antennes, brun, avec la tache ocellaire
testacée, prolongée en dessous par un trait testacé. Au-dessous de chaque œil une
tache brune et le chaperon parfois un peu bruni.
Pronotum partagé par un sillon ; son bord postérieur droit ; l’antérieur cilié de poils
brans ; l’un et l’autre bruns; la bordure brune postérieure inégale, se prolongeant
sur le bord latéral, sans atteindre l’angle antérieur; le disque partagé transversalement
par une bande brune interrompue ; lobes latéraux très-peu élevés, très-angulaires, à
bord inférieur oblique; bruns, avec l'angle antérieur couvert par une tache blanchâtre.
Mésopleures ornés d’une tache brune ; métanotum offrant quelques salissures brunes ;
le segment médiaire orné d’une bande brune submarginale, rétrécie au milieu.
Pattes testacées, semées de poils bruns et tachetées de brun ; tibias grêles ; ceux de
la 4" paire offrant un miroir oblong à la face externe. Fémurs postérieurs assez grêles,
souvent lignés ou tachés de brun; tibias comprimés, armés de 5-6 épines assez lon-
gues; l’éperon interne supérieur moins long que l'intermédiaire.
Var. Livrée pâle; les ornements bruns effacés ; la bande brune du front peu pro-
noncée ; disque du pronotum sans taches ; la couleur pâle du disque se continuant sur
les lobes latéraux sous la forme d’une bande oblique jusqu’à l'angle antérieur, lequel
220 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
reste surmonté d’une tache brune. -— b. Le disque orné de 4 taches brunes rempla-
çant la bande transversale; la bande pâle, placée en arrière de cette bande, restant
séparée de la tache pâle de l'angle latéral,
Q À Élytres tout à fait radimentaires, squamiformes, latéraux, d’un millimètre de
longueur, séparés par un espace plus grand que leur propre largeur ; le champ laté-
ral occupé par 5 grosses nervures, et le champ dorsal par des nervures plus fines et
réticuleuses. Oviscapte grêle, plus long que le fémur, ses valves terminées en épine.
Cerci dépassant l’oviscapte.
où Élytres couvrant la base de l'abdomen, laissant à nu les 6-7 derniers segments.
Le champ latéral étroit, offrant 4 nervures, plus la veine médiastine, qui porte une
branche. Le champ dorsal offrant 2 veines obliques ; le miroir en losange transversal ;
son angle antérieur très-obtus; sa nervure divisante très-arquée; la 1° corde en-
voyant une nervure vers l'angle antérieur du miroir; l'extrémité de l’élytre tronquée-
arrondie ; l'aire apicale presque nulle.
Espèce voisine du Gr. Hebrœus, et de livrée analogue à celle du Gr. domesticus,
mais très-distincte de ces espèces par sa tête aplatie obliquement, ne formant entre
les antennes qu’une protubérance étroite; par son chaperon dont la moitié supérieure
très-saillante forme, à sa jonction avec la moitié inférieure, comme une carène transver-
sale ou un tubercule; par ses pattes, surtout ses libias, grêles et comprimés, ses mé-
tatarses postérieurs très-grêles ; par une livrée un peu différente, et par sa taille plus
petite.
Habite : Les Indes orientales, l'Inde centrale (Major Falconnet, © 9. — L'Ile
de France (Musée de Paris). — Les Antilles; Cuba (Poey); Antigoa.
4° Groupe. Espèces de couleur testacée; les femelles n'ayant que des élytres rudi-
mentaires ; les mâles munis d’élytres complets, couvrant en général tout l'abdomen, et.
même très-amples. Tête globuleuse, bombée. Pronotum voüûté, cylindrique, sans
arêtes.
Certaines espèces de ce groupe ont un facies un peu étranger à celui des Grylliens,
et qui se rapproche un peu de celui de certains Énéoptériens (Paroecanthus), vu la pe-
titesse de la tête, surtout chez les mâles, la forme voûtée subeylindrique du pronotum
et l’ampleur des élytres des mâles. Ces organes, en effet, forment au repos un tout
presque ballonné ; ils deviennent enveloppants sur les côtés, vu la largeur du champ
dorsal, et les nervures du champ latéral sont sinuées en $S et se bouclent les uns sur
les autres comme chez les Énéoptériens cités. Ces caractères se prononcent surtout
fortement chez le Gr, parviceps. — Par leur livrée, certaines espèces (pipiens, lateralis)
se rapprochent de celles du 4% groupe.
«
+
:
<<
20
+
à
GRYLLODES. 291
À. Tête normale. Le front entre les antennes assez large, convexe.
23. Gr. cantans, D. SD.
Fulvescens; capite superne nigro; elytris abdominis longitudine, latis, arcuatis, vena me-
diastina uniramosa; tympani venis obliquis à transversis sigmoidalibus ; speculo elliptico,
valde transversali, per venam arcuatam in margine postico exsertam diviso ; vena diagonali
arcuata; prima chorda fere angulata, venam ad speculi angulum emittente ; area apicali
rotundato-trigonali, breviuscula, sectoribus 4 ; alis abbreviatis ; pedibus fulvis ; tibiis anticis
in latere interno puncto impresso; posticis à : 5 spinosis. 4.
Longueur du corps . . . . . G' 15 mill. Longueur du pronotum. . .. G ? mil.
Longueur de Pélytre. . . . . Su) Largeur du pronotum . . .. 4,5 »
Largeur du champ dorsal. . 5,2 » Longueur du fémur postérieur 9,5 »
Les élytres sont très-amples, formant au repos un tout elliptique, un peu ballonné ;
le champ latéral offre 5-6 nervures flexueuses ; le miroir est tout à fait étroit et trans-
versal.
Habite : Les Indes orientales (Mus. i. de Vienne). — Pourrait être le mâle d’une
espèce du 5° groupe? Sauf sa laille, il conviendrait peut-être au Gr. Falconneti?
24. Nilotieus, D. SP.
Dati
Pas : _ Testaceus; capite globoso, elato; cranio pallide 4-lineato, lineis 2 intermediis ad frontis
basin perductis; pronoto fornicato, lobis lateralibus vix obliquis, disco bruneo-maculoso.
— © elytris squamiformibus, lateralibus; ovipositore femore longiore, crassiusculo. —
d elytris abdominis longitudine, venis obliquis 4 ; speculo ovato, vena mediastina biramosa ;
area apicali mediocri.
Longueur du corps . . . © 16 mill. G'16.mill. Longueur du pronotum. © 3,2 mill. G' 3 mill.
Longueur de l’élytre. . . 1 » 10 » Largeur du pronotum. . 5 4,5 »
Longueur du fémur post, 12 » 11 Longueur de loviscapte. 14,6 » —
D'un jaune testacé. Formes cylindriques, assez trapues. Tête bombée, plus haute
que large, à vertex saillant, à front bombé. Le crâne brun, orné de 4 lignes testacées,
dont les deux médianes descendant en avant pour se fondre avec la couleur testacée
qui couvre le bas du front en dessus des ocelles. Écusson fascial bombé, large entre les
antennes, se joignant au front par une suture transversale angulaire, qui porte l’ocelle
antérieur, lequel est surmonté d’une tache brune vague.
Pronotum voüté, en forme de ceinture, offrant en avant une bande transversale
brune interrompue au milieu; en arrière de l’interruption une tache brune, partagée
par une ligne teslacée; souvent une 2° bande transversale interrompue; mais étroite.
Les lobes latéraux assez carrés, peu obliques. "
299 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pattes testacées où un peu ombrées de brun-roux, Tibias antérieurs dépourvus de
tambour à leur face interne. Tibias postérieurs armés de 5 : 5 épines. Éperon inter-
médiaire-externe presque aussi long que l'interne, le supérieur court, Métatarse armé
de 6: 6 denticules.
Abdomen avec 4 bandes de taches brunes.
(a R Élytres rudimentaires, squamiformes, latéraux, arrondis, n’atteignant pas le
bord postérieur du métathorax, Méso- et métanotum marbrés de brun; leur bord
testacé, Oviscapte long, comprimé, assez épais, brun, bordé de testacé haut et bas;
ses valves lancéolées, carénées et aiguës.
g*. Pronotum un peu rétréci en avant. Élytres atteignant le bout de l'abdomen,
larges et amples; le champ latéral large ; offrant 6-7 nervures un peu sinueuses, plus
la veine médiastine qui porte 2 branches ; le champ dorsal large, offrant 4 veines
obliques dont 3 fortement sinuées en $, ct une 4° transversale presque brisée à angle
obtus ; le miroir ovalaire, arrondi ; la 1"° corde envoyant une vénule au bord antérieur-
interne du miroir ; l’aire apicale en triangle arrondi, plus large que longue, offrant #
secteurs. :
Habite : L'Egypte (Collect. Brunner, 11275 © ; 11274, 2 Gf; Mus. de Berlin,
OC).
25. lateralis, Ficb..
Pallide testaceus ; capite globoso, vertice fusco-ferrugineo, lincolis 4-6 pallidis ; pronoto
fornicato, subcylindrico ; alis nullis ; tibiis posticis gracilibus, elongatiusculis, 6 : 6 spinosis.
— ©. Elytris squamiformibus ; ovipositore cercis longiore. — S. Elytris fere abdominis
longitudine, amplissimis, campo laterali lato, venis 6 apice sinuatis ; vena mediastina bi-
ramosa ; campo dorsali lato, venis obliquis 3-5, speculo transverso.
Gryllus lateralis, Fieber, Synopsis (Lotos III, 1853) 235, 12, '.
Gryllus pipiens, Sauss. ap. Fedtschenko, Voy. au Turkest. Orth. 31, 1 ; tb. I, fig. 11 SG.
Longueur du corps . . . G 12 — 15 mill. Longueur du pronotum. . . . . . og! 2,5 mill.
Longueur de Pélytre. . . 8 — 10 » Largeur du pronotum . , . . .. 3,8
Largeur du champ dorsal 4,83 — 5 » Longueur du fémur postérieur . . 8,9 »
Tête petite, globuleuse, élevée, à front très-bombé; le crâne orné de 4 lignes pâles.
Pronotum rétréci en avant, allongé, voûté, marqueté de brun-roux et de fauve;
son bord postérieur droit; lobes latéraux carrés, à bord inférieur horizontal, ornés
supérieurement d’une bande brune.
Élytres © squamiformes, cj° grands, amples, ballonnés, mais moins longs que
chez le Gr. pipiens; les nervures du champ latéral sinuées, à extrémité très-arquée, se
bouclant les unes sur les autres; les v. obliques plus longitudinales, moins sinuées,
GRYLLODES. 293
plus droites que chez l’espèce citée, au nombre de 3 principales plus 1-2 incomplètes,
intercalées. Le miroir en ovale transversal, divisé par une nervure oblusément brisée ;
l'aire apicale en triangle arrondi, occupée par 3 secteurs arqués, transversaux.
Abdomen obseur; la plaque suranale portant deux petites dents; lanus laissant
voir deux petits titillateurs comprimés.
Habite : Les steppes de la mer Caspienne (Coll. Brunner, le type de Fieber). —
Le Turkestan.
Espèce très-voisine du Gr. pipiens, mais s’en distinguant par sa tête plus petite, à
front plus bombé, son pronotum plus long, ses élytres un peu moins amples; ses tibias
postérieurs plus longs et plus gréles. Les deux espèces ont un facies très-analogue,
mais elles sont distinctement séparées. Nous. ne les connaissons malheureusement
que par quelques individus détériorés.
26. Gr. pipiens, Duf.
Pallide-testaceus; capite elato, superne castaneo, lineis 4 testaceis, intermediis 2 elon-
gatis ; frontis fuscia supra-antennali pallida ; facie fusco-punctata ; pronoto superne brunco-
vario, lobis lateralibus quadratis ; tibiis posticis 4 : 4 spinosis, calcaribus grandibus, valde
majoribus quan spinis; metatarso compresso ; — © elytris squamiformibus ; ovipositore
crassiusculo, brevi, valvis brevibus el acutis. — 4 elytris abdominis longitudine, amplis
venis obliquis 2-3; speculo trigonali, area apicali vix ulla.
- Gryllus pipiens, L. Dufour, Ann. Sc. Phys. de Bruxelles, VI, 1820, 315, 9, ' ©. — Serv. Orth. 344,
22, 3. — De Haan, Bijdr., etc., 230, 21. — L. H. Fisch. Orth. eur. 175, 3. — Fieb. Synops. 235, 10.
— Bolivar, Atenco, 1873, 14, 2.
Longueur du corps. . © 12 mil. ©‘ 12 mill. Longueur du pronotum. Q 2,1 mill. G' 2 mill.
Longueur de l'élytre . 2,2%» 1,5 » Largeur du pronotum . 3,6 » 3,6 »
Larg. du champ dorsal. — 4,3 » Longueur du tibia post. 41 >» 4,2 »
Long. du fémur post. Se 129 Longueur de loviscapte 5,3 » — >»
Testacé-pâle. Tête très-arrondie, assez élevée, un peu prolongée en arrière, ce qui
rend le front allongé; le vertex convexe, le front tombant, convexe-aplati; l’espace
_interantennaire assez large, un peu échancré de chaque côté ; la suture de l’écusson
facial au front, angulaire, marquée par une ligne de points bruns. Le cräne brun-
roux, avec # lignes testacées, dont les latérales atteignent les yeux, et les intermé-
diaires se prolongent en avant jusqu’à une bande pâle arquée qui occupe la région
supra-antennaire, mais qui est parfois obsolète; la région ocellaire offrant une tache
transversale brune entourée de testacé, bordant en dessous le sillon interocellaire ;
l'espace interantennaire marqueté de points bruns à ses échancrures. Les bandes brunes
de la tête souvent divisées en taches.
Pronotum parallèle transversal, court, à bord postérieur droil; le disque et une
294 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
bande latérale brun-roux ; les lobes latéraux carrés, à angle finement arrondi, le bord
inférieur à peine remontant en arrière.
Paltes assez courtes ; par places ombrées de brun-roux. Tibias antérieurs n’offrant
à leur face interne qu'une simple impression. Fémurs postérieurs lignés de brun-roux ;
tibias comprimés, armés de # : 4 épines; éperons arqués, grands, les 2 internes su-
périeurs égaux ; bien plus grands que les épines, lesquelles sont relativement courtes,
comme chez les Brachylrypus. Métatarses tous très-comprimés, allongés; celui! de
la 3° paire comprimé, non cannelé.
Sezments de l’abdomen bordés de brunâtre. Cerci fauves, dépassant un peu lovis-
capte.
Var. Tête grosse, plus large que le pronotum.
(62 Élytres rudimentaires, en triangle arrondi, à peine en contact par leur bord
interne, atteignant presque l'extrémité du métathorax ; le champ latéral aussi large
que le champ dorsal; l’un et l’autre offrant 5 nervures pâles séparant des bandes
brunies, Oviscapte gros, court, un peu courbé en bas, roux; ses valves pelites, trian-
gulaires, courtes, très-aiguës.
E Élytres grands, larges, amples, largement arrondis au bout, un peu dépassés
par l’abdomen, offrant #4 nervures latérales assez fines, peu arquées, outre la veine
médiastine qui est simple; larête arquée. Les veines obliques au nombre de 2, assez
transversales, fortement sinuées en S (la 1" brisée en zigzag) et d’une 3° moins
grande. Le miroir triangulaire, grand, à angle antérieur droit, à bord postérieur ar-
qué ; sa partie postérieure divisée par une nervure transversale oblique droite, brisée
à son ‘/, externe. L'aire apicale presque nulle, parallèle au bord du miroir, réticulée,
formant une bande étroite,
Habite : L'Espagne. Valence (Coll. de M. Brunner de Wattenwyl, n°10718, © «9.
Comparez les Gr. lateralis et Nilotirus. — Chez ces espèces, comme chez le Gr.
pipiens, les variétés brunes offrent souvent à la tête une livrée analogue à celle du
Gr. episcopus, ou portent au moins une bande longitudinale brune, souvent partagée
par une très-fine ligne testacée ramifiée.
29. Gr. terrestris, D. SD.
Pallide-testaceus, castaneo-punctatus, fulvo-tomentosus, fusco-pilosellus ; capite globoso,
subcompresso, castaneo et pallido in longitudinem lineato, sulco interocellari perspicuo ;
pronoto utrinque fascia castanea, lobis lateralibus quadratis, postice rotundatis ; corpore
superne fascia media castanea; elytris trigonalibus, metanotum tegentibus, pedibus pallidis ;
ovipositore femore paulo longiore. Q.
GRYLLODES. 295
Longueur du corps . ... .. Q 15 mill. Longueur du pronotum. . . . .. Q 3 mill.
Longueur de l’élytre . . . . . 3 » Largeur du pronotum ,..... 4
Longueur du fémur postér. . . 9,5 » Longueur de l’oviscaple . . . . . 10 »
Formes grêles, cylindriques. D’un testacé pâle.
Tête globuleuse, très-convexe, plus large que le pronotum, un peu plus haute que
large; vertex bombé, faisant un peu saillie ; le front entre les antennes peu large;
fassettes anlennaires peu prononcées, en goultières ; écusson facial un peu bombé,
taillé en ogive arrondie, à bords très-distincts; chaperon chiffonné, offrant une
goultière transversale. Palpes päles, le 4" article un peu moins long que le 3% et le
9, Ocelles rangés en ligne arquée ; l’antérieur linéaire, transversal. La tête offrant
plus ou moins d’ornements brun-roux ; le vertex brun-roux avec 4-6 lignes pâles.
Pronotum légèrement rétréci en avant, voûté, un peu aplati en-dessus, semé de
points bruns et marbré de brun; le brun formant deux bandes latérales et une dou-
ble bande médiane rétrécie en avant ; les lobes latéraux päles, assez carrés, l'angle
antérieur un peu arrondi, l'angle postérieur l’étant beaucoup.
Élytres presque squamiformes, en triangle arrondi, dépassant la base du premier
segment abdominal, n'étant pas en contact sur le dos, mais séparés par un espace
d'un millimètre; le champ latéral offrant 6 nervures, et le champ dorsal 3; la v. hu-
mérale et les nervures dorsales brunes. Ailes nulles.
Le mésonotum, le métanotum et l’abdomen pointillés de brun, parcourus en des-
sus par une bande brune partagée par une ligne pâle, et qui continue la bande du
pronotum. Abdomen pubescent et offrant de chaque côté en dessus une bande
brune, formée de taches élargies à la base des segments ; le bord des segments tes-
tacé.
Pattes garnies d’une pubescence fauve et semées de petits poils bruns. Celles des
deux premières paires grêles; tibias antérieurs offrant à la face externe un tambour oblong,
allongé, et à l’interne une impression obsolète. Premier article des tarses de la
longueur des deux suivants pris ensemble. Pattes postérieures médiocres ; fémurs
striés en gris-brun ; tibias subcomprimés, armés de 5:6 épines, la 1° très-petite ;
mélatarse long, grêle, comprimé, garni de deux rangées de spinules brunes.
©. Plaque suranale avancée, tronquée, offrant à la base un petit triangle saillant,
marqué d’un point enfoncé brun ; son extrémité postérieure offrant une fossette qui
entoure la pointe du triangle et qui est bordée d’une ligne brune en fer à cheval. Cerci
moins longs que l’oviscapte; garnis de petits poils bruns et à l'extrémité de longs
cils ples. Plaque sous-génitale en carré transversal arrondi, convexe, subéchancré en
arc de cercle. Oviscapte droit ou subarqué, un peu plus long que le fémur, testacé,
TOME XXV, À'"° PARTIE. - 29
226 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
parcouru par une ligne brune médiane ; ses valves fauves, aiguës, limitées par un
étranglement de la base ; les inférieures plus courtes que les supérieures.
g. Je ne le connais que par un individu surpris au moment de la mue. Les élytres
encore incomplétement déployés et non encore renversés couvrent la base de l’abdo-
men et sont munis d’un tambour, où l’on distingue 3 veines obliques et un miroir
ovoide. Les ailes semblent devoir rester pelites.
Habüe : le Turkestan. Dourmane (Expéd. Fedtschenko).
29. Gr. saltator, N. SP. à
Aïbidus, subcylindricus ; capite globoso, elato ; cranio castaneo, lineolis verticis 6, frontis
2 ad ocellos productis, albidis; sulco interocellari lincolaque media cranii, albidis ; pronoto
fornicato, superne bruneo, fascia transversa albida; elytris brevissimis ; femoribus bruneo-
umbratis; abdomine superne brunco-inquinato (subimago). 4.
NymPne. Longueur du corps. . . cf 12 mill. Longueur du pronotum . . . G' 2,5 mill.
Long. du fémur post. . 8 -) Largeur du pronolum. . .. 3,6 »
Corps cylindrique, presque glabre, d’un blanc testacé. Tête globuleuse, à front
convexe, presque plus haute que large. Le crâne brun-marron, orné de 6 lignes blan-
châtres, dont les deux paires latérales aboutissent aux yeux, et les deux médianes
s'étendent jusqu'aux ocelles postérieurs, qu’elles enveloppent en s’élargissant et en for-
mant une tache qui s'étend jusqu'aux fossettes antennaires. Le sillon interocellaire
formant une fine ligne angulaire, d’où part une autre ligne pâle qui partage le crâne
jusqu’à l’occiput. Bouche, parties inférieures, écusson facial, blanchâtres; cette cou-
leur formant entre les antennes un dessin trilobé. Ocelles grands, disposés en ligne
arquée. L’écusson facial se joignant au front à quelque distance de l’ocelle antérieur
par un angle en forme de dent, appréciable à certaines lignes pâles. fr
Pronotum voûté, peu aplati en dessus, partagé par un sillon; brunätre ou marbré
en dessus, divisé par une bande transversale blanchâtre, découpée sur ses bords,
renfermant les deux taches piriformes, qui sont jaunes. Lobes latéraux blanchâtres,
angulaires en avant, trapézoïdaux, soit atténués en bas, vu l’obliquité du bord posté-
rieur ; leur bord inférieur court, très-peu oblique. Élyires à l’état larvaire.
Pattes blanchâtres ; fémurs postérieurs un peu lignés de brun-roux et brun-roux à
l'extrémité. Tibias postérieurs armés de 5 : 6 épines à pointe brune ; éperons un peu
arqués ; l’interne-supérieur un peu moins long que l'intermédiaire ; métatarse long,
grêle, peu comprimé, largement cannelé, serrulé.
Abdomen parcouru en dessus par quatre bandes brun päle. Cerci blanc sale.
Plaque sous-génitale comprimée, arrondie, -
né Lt 4 0 ad dhéoonncnt Vins fi. ti los dé, di dé
nf Cine
-
a Las
x
GRYLLODES. 2
Habite : L'Afrique centrale. Bar-el-Abiad (Musée de Leyde).
Cette espèce a été décrite sur une nymphe munie de rudiments d’ailes et d’élytres,
mais la forme cylindrique du corps indique que les organes du vol restent petits, au
moins chez les femelles. Les tibias antérieurs sont dépourvus de tambour, mais il est
à supposer que chez l'adulte il s’en ouvre un à la face externe, c’est pourquoi nous
croyons devoir classer l'espèce dans le genre Gryllodes plutôt que dans le genre Co-
phogryllus. Peut-être même se trouve-t-il aussi un tambour à la face interne du tibia,
ce qui obligerait de la placer dans le genre Gryllus. — Cet insecte ressemble surtout
au Gryllus terrestris ; il s’en distingue par la forme da pronotum dont les lobes laté-
raux sont plus rétrécis vers le bas, trapézoïdaux, le bord postérieur en étant coupé
très-obliquement ; la livrée du pronotum est également assez différente dans les deux
espèces.
=
B. Tôte très-petite. Le front entre les antennes étroit.
30. Gr. parviceps, Walk. (fig. 2).
Testaceus ; capite pronotoque castaneis ; capite minimo, fronte inter antennas angusta ;
pronoio brevissimo, antrorsum valde attenuato, superne trapezino, lobis lateralibus brevi-
bus, quadratis ; elytris J latissimis, venis lateralibus valde sinuatis, vena mediastina bira-
mosa ; tympani venis obliquis 2, speculo laliusculo ; area apicali normali ; pedibus posticis
gracilibus, tibiis brevibus, compressis, metatarso elongato. .
Gryllus parviceps, Walk. Cat. Derm. Salt., V, 8, &'.
Longueur du corps . . . . G' 16 mil. Longueur du pronotum. . g' 2,1 mill.
Longueur avec les ailes. . 23,5 » Largeur du pronotum. . . 4,8 »
Longueur de l'élytre . . . 13 » Longueur du fémur post. . 9,5 »
D'un fauve testacé. Corps fortement atténué en avant. Tête brun-roux, très-pelite ;
fossettes antennaires profondes, le front formant presque un rostre de la largeur du
premier article. antennaire et bordé d’arêtes vives. Ocelles, une‘bande interantennaire
et bouche, testacés.
Pronotum brun-roux, trapézoïdal, fortement rétréci en avant, à bord postérieur
large, subarqué ; ses lobes latéraux petits, carrés, à bord inférieur horizontal, à angle
antérieur droit, taché de testacé, à lobule postérieur prononcé.
Élytres très-grands, pellucides, atteignant où dépassant le bout de l'abdomen, très-
amples, formant par leur réunion une sorte de ballon elliptique ; les nervures rousses;
la veine médiastine fortement courbée en bas et sinuée à son extrémité, émettant après
le milieu 2 branches sinuées ; le champ latéral renfermant en outre 6 nervures libres
298 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
sinuées, dont 4 fortement courbées à l'extrémité. Le champ dorsal très-large, offrant
deux veines obliques fortement sinuées; le miroir plus large que long, partagé par
une nervure coudée; son angle antérieur droit; la 1"° corde émettant de son milieu
une vénule qui aboutit un peu en dedans de l'angle du miroir ; l’aire apicale grande,
assez régulièrement réticulée, contenant # secteurs et 2 faux secteurs. Ailes prolongées
en queue.
Paties courtes. Tibias antérieurs offrant à leur face interne un petit tambour obso-
lète. Fémurs postérieurs peu robustes; tibias comprimés, très-pubescents, beaucoup
moins longs que les fémurs, armés de 4 : 5 épines; l’éperon supérieur-interne égal à
l'intermédiaire ; l’'éperon supérieur-externe pelit, égal à l'inférieur, non écarté; méta-
tarse très-comprimé, grêle, égal à la moitié de la longueur du tibia, armé en dessus
de nombreux denticules roux.
Abdomen obscur en dessus; cerci grêles, dépassés par les ailes.
Var. Pronotum brun-marron avec ses arêtes et ses bords latéraux testacés.
Habite : Les Indes orientales ; le Bengale (Museum de Paris).
Le faciès de cette espèce se rapproche de celui de certains Enéoptériens, vu la
petitesse de la tête, l’étroitesse de l’espace interantennaire et l'ampleur des élytres,
qui, au repos, donnent à l’insecte une forme de fuseau.
æ
9° GrocPE. Corps plus ou moins cylindrique, aptère ou subaptère chez les femelles.
Pronotum voüûté; ses lobes latéraux carrés, à angle postérieur arrondi. Pattes posté-
rieures très-robustes. — Mâles inconnus.
Les espèces de ce groupe forment le passage aux Cophogryllus ; ils en ont le facies
et ne s’en distinguent que par la présence d’un tambour à la face externe des tibias
antérieurs.
31. Gr. Tolteeus, D. SP.
Fulvo-badius, subcylindricus, fulvo-pubescens ; capite convexo, nigro, subtus fulvescente;
pronoto fusco, valde fulvo-tomentoso, superne inæquali, per sulcum diviso, maculis 2
rufis, lobis lateralibus elongato-quadratis ; elytris valde abbreviatis ; pedibus badiis ; meta-
larsis mediocribus; tibiis postisis 5 :6 spinosis, calcare superiore-interno intermedio
æquali vel longiore; abdomine fusco-vario, cercis badiis. — ©. Elytris primum abdomi-
nis segmentum tegentibus, in dorso partim superpositis ; ovipositore femore breviore, com-
presso, subdeflexo, apice spiniformi. — 4. Elytris segmenta 6-7 liberantibus, venis obli-
quis 2, speculo oblique elongato-quadrato, ejus margine interno cum areolis grandibus
contiguo ; 1° chorda parum arcuata, ramum ad areolam juxta-specularem emittente; area
apicali brevissima. — Long. 17 ; femur 10; ovipos. 7 mil.
Habite : Le Mexique. — Cette espèce pourrait presque aussi bien se classer dans
le genre Anurogryllus, car l’éperon supérieur-interne des tibias postérieurs est souvent
GRYLLODES. 299
plus long que l'intermédiaire. En général ces deux éperons sont égaux, mais on ren-
contre de nombreuses variétés : nons possédons des individus chez lesquels l’éperon
supérieur est atrophié, d’autres où c'est l’éperon intermédiaire qui devient très-petit.
32. Gr. histri9, D. Sp.
Cylindricus, pubescens, subtus fulvus, superne fusco-niger; capite elato ; pronoti fascia
transversa media repanda flava in lobis lateralibus angulatim ad marginem anticum pro-
ducta; elytris squamiformibus, lateralibus ; reliquo corpore superne fasciis 2 longitudina-
libus flavis ; cercis pedibusque fulvis ; femoribus posticis brunco-lineatis apice bruneis ; ovi-
positore femore paulo longiore, apice acuto. Q.
Longueur du corps. . Q 9 -10 mill. Longueur du pronotum . . . ® 3 mill,
Longueur de lélytre, 1,5- 2 » Largeur du pronotum. . . . 4 »
Long. du fémur post. 10,5 » Longueur de l'oviscapte. . . 11,5»
©. Corps grêle et cylindrique; d’un fauve teslacé, pubescent. Tête courte, plus
haute que large, à crâne bombé. Joues et parties inférieures jaunes-testacées ; le crâne
brun noir, luisant ; l’occiput parfois orné de 4 lignes jaunes et avec une sorte de ligne
ou de tache derrière le sommet de chaque œil. Ocelles latéraux grands, ovales, un peu
transversaux, réunis par un sillon angulaire; l’antérieur plus petit, presque triangu-
laire. La couleur jaune de la face remontant jusqu’à l’ocelle antérieur en formant par-
fois un triangle surmonté d’un chapeau arrondi. Antennes brun de poix, devenant tes-
tacées à la base.
Pronotum peu voûté; ses lobes latéraux un peu rétrécis vers le bas, en trapèze
renversé, à angles émoussés, à bord inférieur horizontal, à peine remontant en
arrière. Le disque un peu aplati, d’un brun noirâtre, partagé par un sillon, divisé
en travers par une bande jaune ou orangée festonnée au milieu (formant en avant
deux pointes, en arrière une pointe médiane entre deux échancrures), et enfermant
les deux taches piriformes rousses ; cette bande jaune envahissant entièrement les
lobes latéraux, toutefois la bande noire postérieure se prolongeant jusqu’à l’angle pos-
térieur, Le bord postérieur en tout ou en partie jaune.
Élytres squamiformes, latéraux, en triangle arrondi, dépassant le métanotum ou ne
le dépassant pas, séparés l’un de l’autre par un espace large, portant latéralement et
en dessus 5-6 nervures élevées. Le champ latéral testacé ; le dorsal gris-testacé.
Pattes fauves, pubescentes. Tibias antérieurs offrant à face interne les vestiges,
parfois effacés, d’un très-petit tambour oblitéré. Métatarses allongés. Fémurs postérieurs
gris, rayés de brun, avec l’extrêmité brune, précédée d’une bande jaune ; tibias jau-
nes, armés de 5:6 épines à fine pointe brune; les deux grands éperons internes
subégaux, le supérieur un peu moins long que l'intermédiaire.
230 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Métathorax et abdomen brun-noir en dessus, ornés de deux bandes longitudinales
de taches jaunes pointillées de bran; ventre et cerci fauves. Oviscapte assez long,
jaune, orné d’une ligne brune latérale; ses valves apicales grêles, terminées en épine.
Habite : Les Indes orientales (Major Falconnet, 4 O).
Obs. Les tibias antérieurs offrent parfois un vestige du tambour interne, mais par
ses formes et son port l'espèce rentre tont à fait dans le genre Gryllodes.
33. Gr. Faleommeti, N. SP.
Fulvus, pubescens ; cranio nigro-nitido; pronoto superne bruneo-consperso; elytris squa-
miformibus, lateralibus ; tibiis anticis in latere interno tympano nullo, tibiis posticis 5 : 6
spinosis, Spinis apice bruneis; abdomine superne bruneo, fasciis 2 fulvis ; ovipositore fe-
more longiore, valvis apicalibus acutis, superioribus angustis, ultra medium dente instructis,
inferioribus brevioribus, apice in spinam terminatis, (quando subseparatæ, videntur fur-
catæ). Q@.
Longueur du corps. . . . © 13 mil. Longueur du pronotum. . © 3,8 mill.
Longueur de lélytre . . . 2,5 » Largeur du pronotum. . . 4,6 »
Longueur du fémur post. . 10,3 » Longueur de loviscapte. . 14 »
©. Espèce très-voisine des Gr. histrio, mais s’en distinguant par quelques carac-
tères :
La tête plus large, plus ronde, mais cependant encore plus haute que large; la
couleur noire du front formant en avant entre les antennes un dessin large, bilobé,
dont l’échancrure est occupée par l’ocelle antérieur. — Le pronotum fauve, en dessus
moucheté de brun et avec quelques taches de cette couleur. — L'abdomen brun-
fauve, en dessus avec deux bandes fauves et souvent une ligne médiane de cette con-
leur. — Tibias antérieurs n’offrant à la face interne qu'une petite impression. —
Oviscapte un peu plus long; ses valves, lorsqu'elles sont légèrement écartées, parais-
sent bifides, parce que la valve supérieure, ainsi que l’inférieure, portent à leur bord
sutural deux échancrures, l’une près de la base, l’autre près de l'extrémité, séparées
par une saillie allongée (ces sailligs disparaissent à l’œil lorsque les valves sont nor-
malement appliquées, mais pour peu qu’elles se séparent, les pointes terminales des
deux valves s’écartent, tandis que les saillies du bord restent en contact, d’où résulte
que les deux pointes forment une sorte de fourche, mais moins prononcée que chez le
Gr. furcatus, les valves étant beaucoup plus grêles).
Habite : L'Inde centrale (Major Falconnet, 2 ©).
34. Gr. teres, Schaum.
Cylindricus, argenteo-sericeus, subapterus, antice aurantius, postice badius, subtus tes-
taceus ; capite globoso, fusco-testaceo ct rubescente, occipite lincis 6 pallidis; ocello antico
GRYLLODES. 231
obsoleto ; thorace cylindrico, parallelo, subaurantio; pronoti marginibus omnibus sulfureis,
lateralibus latius limbatis ; elytris rudimentariis, lateralibus; pedibus fulvo-testaceis, sparse
fusco-scetosis ; tibiis anticis extus tympano minuto instructis; femoribus posticis crassis,
tibiis subcompressis, spinis 4: 4 armatis ; metanoto abdominisque segmentis sulfureo-lim-
batis; cercis fulvis, elongatis ; ovipositore valde clongato, testaceo-marginato. ©.
Gryllus teres ! Schaum, ap. Peters Reïse n. Mozamb. V, 1862, 118, tb. VIIL, fig. 6, Q.
Longueur du corps . . . . O® 22 mili. Longueur du pronotum. . Q 4,1 mill.
Longueur du fémur post. . 15 » Largeur du pronotum. . . (EE
Cette espèce forme le passage au genre Cophogryllus, car ses tibias antérieurs, dé-
pourvus de tambour à leur face interne, n’en offrent à l’externe qu’un très-pelit, placé
très-haut. — Les lobes latéraux du pronotum sont carrés où subobliques, à angle
antérieur droit ou subaigu. Les élytres ne forment que des écailles arrondies de moins
d’un millimètre de longeur, plus larges que longues et arrondies. Les tibias postérieurs
sont armés d'épines à pointe noire; les éperons sont grands el arqués ; le supérieur-
interne est à peine moins long que l'intermédiaire ; l’intermédiaire-externe est remar-
quablement long. L’oviscapte est probablement très-long (incomplet).
Var. Tête rougeätre en dessus, testacée en dessous jusqu’à locelle; front avec
une ligne testacée interocellaire.
Habite : La côte orientale de l'Afrique; Mozambique (Mus. de Berlin, le type de
Schaum). — Comp. le Cophogryllus physomerus, G.
35. Gr. furcatus, n. Sp. (fig. #).
Fulvo-testaceus; teres, pubescens, apterus, fusco-punctulatus; capite globoso, fascia
supraantennali fasciaque lata interoculuri fuscis; occipite obscuro, vertice lincis 6 testa-
ceis; pronoto fornicato, lobis lateralibus quadratis, haud attenuatis ; femoribus posticis
crassissimis; tibiis 5:5 spinosis; abdomine supra fusco-marmorato; ovipositore valido,
femore breviore, apice furcato, valris apicalibus omnibus in spinam excurrentibus. ©.
Longueur du corps . . . ..Q 22 mill. Longueur du pronotum. . © 4,8 mill.
Longueur du fémur post. . 19 Largeur du pronotum. . . 6,5 »
Longueur du tibias post. . 10 » Longueur de loviscapte . 12 »
©. Assez grand, fauve, pubescent. Corps cylindrique, ehtièrement aptère. Tête
jaune-testacée, sphérique, un peu plus haute que large; les fossettes antennaires pro-
fondes ; l'espace interantennaire, médiocrement large, assez saillant, échancré de chaque
côlé et partagé par un sillon vertical. Le front orné d’une bande brune transversale su-.
pra-antennaire arquée, et le crâne d’une autre large bande brune, également arquée ;
ces deux bandes séparées par une bande jaune ; occiput brun, vertex occupé par une
bande fauve ou obscure, sur laquelle on distingue 4-6 lignes jaunes. Antennes fauves.
232 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pronotum voûté, semé de petits poils bruns: le disque légèrement piqueté de brun,
ses deux écussons piriformes souvent tachés de brun; les lobes latéraux carrés, à
angle postérieur arrondi. Segments du thorax et de l'abdomen tachetës et marbrés de
brun en dessus; la base des segments abdominaux brune ; le dernier segment dorsal
un peu avancé au milieu. Cerci fauves, courts, n’alteignant pas le milieu des tibias.
Pattes fortes. Tibias antérieurs dépourvus de tambour à leur face interne. Fémurs
postérieurs extrêmement gros, bruns à l'extrémité ; tibias armés de 5 : 5 fortes épines;
l’éperon supérieur interne un peu moins long que l’intermédiaire; métatarse portant
6 : 7 denticules bruns; le métatarse des deux premièrés paires garni en dessous de
fortes spinules piliformes et de poils plus longs.
Oviscapte gros, fort, moins long que le fémur postérieur ; ses quatre valves apicales
terminées en épine, les supérieures dépassant beaucoup les inférieures, séparées de
celles-ci par une profonde échancrure, leur face externe carinulée.
Var. La bande jaune du vertex obsolète ou effacée; tout le crâne brun.
Habite : L'Inde centrale. 3 © m'ont été envoyées par le major Falconnet.
Cette espèce ressemble par sa livrée au Gr. Hebrœus, mais elle en diffère par ses
formes cylindriques, sa tête plus bombée, son corps aptère, son oviscapte fourchu
au bout, etc. |
Genre COPHOGRYLLUS', Nob.
(Fig. IL)
Corps cylindrique, aptère ou subaptère.
Tête globaleuse; l’espace interantennaire bombé ; ocelles rangés en triangle.
Pronotum en forme de voûte, à bord postérieur droit, à lobes latéraux carrés, à
angle antérieur vif, à bord inférieur horizontal non remontant en arrière (fig. 2 a).
Pattes: Tibias antérieurs dépourvus de tambour sur leurs deux faces. Tarses an-
térieurs assez longs, le 4° article aussi long ou plus long que le 3%, Tibias posté-
rieurs armés de à paires d'épines poilues, parfois un peu mobiles; les éperons api-
caux comme chez les Gryllus; les deux internes égaux ; l’externe supérieur plus court
que l’externe inférieur.
Ce genre forme une sorte de passage aux Gryllomorpha. I diffère des Gryllodes
apières par ses tibias antérieurs dépourvus de tambour.
‘De Ko; sourd et GRYLLUS nom générique. — Les tibias antérieurs ne portent pas d’organe auditif.
COPHOGRYLLUS. 233
Tableau synoptique des espèces".
a. Pronoti lobi laterales quadrati, rectangulati.
b. Pronotum transversum, breviusculum.
c. Frons cum fascia transversa supraantennali transversa testacea.
d. Corpus G' elytrorum rudimentis instructum — physomerus, G.
d, d. Corpus apterum. — Walkeri.
e, c. Frons absque fascia transversali testacea. Corpus apterum. — Delalandi.
b, b. Pronotum elongatiusculum ; loborum lateralium margine postico obliquo. — euzonus.
a, a. Pronoti lobi laterales obliqui, antice acutangulati, margine infero obliquo. — albipalpis.
1. C. physomerus, Gerst.
Subapterus, teres, fulvus, pubescens; capite antice et subtus sulfureo, frontis fascia
transversa obsoleta interoculari, fasciaque arcuata inter antennas piceis, fascia supra-
antennali interposita pallida ; verticis fascia transversa flavida, occipite bruneo, lineolis
4 pallidis ; palpis rufis ; pronoto bruneo, circumcirca sulfureo-limbato, meso- et metanoto
fuscis postice flavo-limbatis ; elytris squamiformibus, fuscis, rufo-limbatis ; pedibus fulvo-
aurantris; femoribus posticis crassis, apice fuscis, superne fascia transversa brunea ; tibiis
posticis Spinarum paribus 6 ; metatarso 4 :4 serrato, abdomine bruneo ; segmentis superne
maculis 2 fulvis ; cercis rufo-bruneis. . - Long. 14 mill.
Gryllus physomerus ! Gerst. ap. V. d. Decken, Reiïsen in Ost-Afrika, IF, 11, 21, 31, G'.
Longueur du corps . . . G 16,5 mill. Longueur du pronotum. . . G' 4 mil.
Longueur du fémur post. 12 Largeur du pronotum. . . . 5 »
Habüe : L'Afrique orientale. Lac Jipe (Mus. de Berlin).
Cette espèce se distingue du Gryllodes teres, Sch., par son pronotum dont les lobes
latéraux ont leur bord inférieur un peu plus oblique ; par ses uibias antérieurs entiè-
rement dépourvus de tambour; par ses tibias postérieurs armés de 6 paires d’épines
et par le métatarse postérieur qui est plus finement serrulé et n’offre que 4 : # spi-
nules (toutefois il faut observer que le nombre des épines et des denticules est un
caractère assez variable et toujours fort peu sûr).
2. C. Walkeri, nOD.
Testaceus, apterus, nitens ; verticis frontisque fascia transversa picea interrupta; pro-
noti disco fascia transversali picea utrinque abbreviata ; mesonoto, metanoto abdominisque
ségmentis fascia abbreviata et interrupta picea ; femeribus posticis maculis aliquot piceis ;
tibüs posticis 3:3 spinosis; cercis abdomine brevioribus. Z.—- Long. 12-13 mill.
Gryllus pustulipes, Walk. Cat. Derm., Saltat., I, 51, 102, ' (nec ©).
Habite : ?
F, Walker a joint cet insecte comme mâle au Gryllodes pustulipes, mais cette réunion
ne saurait être adoptée, puisque la Gr. pustulipes © possède des raudiments d’élytres.
! Voyez aussi le Gryllodes saltator.
TOME XXV, l'* PARTIE, 30
234 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Nous le rapprochons du C. Delalandi, bien que ses tibias postérieurs, armés de
3 paires d’épines seulement, puissent laisser quelque doute sur l'identité du genre.
3. C. Delalandi, n. Sp. (fig. 2).
Fulvescens, cylindricus, apterus; capite globoso, superne fusco, testuceo 4-lineato;
pronoto transverse fornicato, circumcirca flavido-limbato, fascia lata transversa brunea
superne rufo-bimaculatu; lobis lateralibus elevatis quadratis; corporis segmentis basi
bruneis, bruneo-tessellatis, margine pallido; tibiis anticis compressis, non perforatis,
posticis utrinque 6-spinosis ; metatarso postico elongato, valde compresso, multiserrato ; ovi-
positore corpore longiore vel æquali. @ 4.
Longueur du corps. . . .. Q 18 mill. Longueur du pronotum. . © 3.1 mill.
Longueur du fémur post. . 13 » Largeur du pronotum. .. Bb »
Longueur du tibia post. . . Jr Longueur de l'oviscapte . 23 »
©. Corps cylindrique, grêle et parallèle, sans trace d'organes du vol, d'un testacé-
fauve velouté. — Tête courte, très-globuleuse, brune en dessus, avec les orbites et
4 lignes au vertex, testacés ; ocelles rangés en triangle, les postérieurs grands, l’anté-
rieur assez petit, transversal ; l’espace interantennaire assez large ; bouche et face de
couleur jaune-testacée, cette couleur échancrant le brun du front entre les antennes.
Palpes ayant leurs 3 derniers articles à peu près d’égale longueur.
Pronotum testacé-fauve, pointillé de brun-roux, voûté transversalement, très-con-
vexe, ourlé en brun; ses lobes latéraux élevés, très-carrés, leur bord inférieur droit,
remontant à peine en arrière ; l'angle postérieur arrondi, Le disque orné d’une large
bande brune transversale qui descend sur la base des lobes latéraux et qui porte en
dessous deux taches piriformes rousses. Les bords antérieur et postérieur garnis de
poils bruns. Mésonotum, métanotum et segments suivants brun-roussàtres à la base,
fauve-pâles à leur bord postérieur, le brun formant en arrière des bavures en forme
de lignes ou de points qui se détachent aux derniers segments et forment sur la ligne
médiane une bande partagée par une sorte de ligne pâle. |
Pattes assez longues, d’un jaune fauve. Le 1° article des tarses allongé. Tibias an-
térieurs comprimés, terminés par 3 forts éperons. Fémurs postérieurs robustes,
tibias courts, subcomprimés, armés de 6 paires d’épines ; métatarse grêle, ayant plus
de la moitié de la longueur du tibia, comprimé, armé de 10 : 12 spinules. Cerci mé-
diocres, nuancés de brun par places. Oviscapte robuste, plus long que le corps; ses
valves apicales petites et aiguës.
c'. Je rapporte à cette espèce un mâle aptère de taille moindre, de couleur plus
pâle, ses parties brunes passant au fauve et l'abdomen devenant roussätre. Long. 13,
fémur 10 mill. (Mus. de Halle).
COPHOGRYLLUS. 235
Habite : L'Afrique méridionale (Mus. de Paris, récolté par Delalande),.
Cette espèce diffère du Gryllodes teres, Sch., par ses tibias antérieurs dépourvus
de tambour, et par l'absence de rudiments d’élytre. Elle diffère du C. physomerus
G., par sa plus grande taille, l’absenge d'élytres, et par ses métatarses postérieurs
garnis d’un grand nombre de spinules.
4. C. euzonus, D. Sp. (fi. ee : à).
Niger, cylindricus, sericans ; capite rotundato, fronte fere verticali, inter antennas an-
gusta oblique detrusa, pronotum elongatiuseulum, lobis lateralibus postice oblique trun-
catis ; pedibus badio-bruneis ; femoribus posticis annulo albido: tibiis 4 ; 4 Spinosis, meta-
tarso elongato; cercis fulvescentibus, elongatis ; ovipositore crassiusculo, brevissimo. Q.
Longueur du corps . . . . Q 16 mill. Longueur du pronotum. . © 4,1 mill.
Longueur du fémur post. . 11 Largeur du pronotum. . . CS)
Longueur du tibia post. . . 1,8 Longueur de l’oviscapte. . 4
©. Noir. Corps cylindrique, finement pubescent. Tête arrondie, un peu plus haute
que large, courte ; le front un peu aplati, subconvexe, tombant presque verticalement,
ainsi que le rostre; celui-ci triangulaire, rétréci en avant, à peine aussi large à l’extré-
mité que le 1° article des antennes, bordé d’arêtes vives. Ocelles très-distincts, rangés
en triangle. Yeux grands, peu saillants. Palpes grêles, fauves à extrémité noire; leur
dernier articie un peu dilaté, tronqué obliquement comme chez les Gryllus. Anten-
nes noires.
Pronotum paraissant plus long que large, cylindrique, parallèle, offrant en dessus
deux petites taches rousses piriformes ; son bord postérieur presque droit, Les lobes
latéraux prolongés fort bas, fortement ourlés ; leur bord latéro-postérieur remontant
obliquement en arrière, non excisé mais un peu enfoncé ; leur bord inférieur sub-
horizontal, l'angle antérieur droit, très-arrondi, l’angle postérieur très-obtus, arrondi,
dépourvu de lobule. Mésonotum assez long, largement bordé de testacé en dessus.
Métanotum noir, soyeux. — Élytres latéraux, squamiformes, très-petits. ;
Pattes des deux premières paires d’un roux noisette, passant au brun-noirâtre,
grêles, à fémurs peu dilatés. Tibias antérieurs dépourvus de tambour : le 1% article
du tarse plus long que le 3e,
Pattes postérieures fortes, à fémurs renflés, atteignant aussi loin que l’oviscapte,
noirs, avec l'extrémité ferrugineuse, ornés au milieu d’un grand anneau blanc-jaunà-
tre, incomplet au bord inférieur, lequel est occupé par une bande pâle longitudinale.
Tibias fauve-ferrugineux, grêles, cannelés en dessus, portant 4 : 4 épines. Tarses
de la même couleur; leur 4° article assez long, comprimé, offrant 4 : 6 spinules:
le 3" article petit, n'ayant pas la moitié de la longueur du premier.
236 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Abdomen noir, soyeux. Cerci longs, fauve-noirâtres. Oviscapte très-court, égal au
tiers du fémur, subcomprimé, droit, assez épais, terminé en bizeau.
Habite : Java (Collection de M. Brunner de Wattenwyl, n° 8604. ©).
Espèce très-remarquable par sa livrée et par son pronotum allongé qui, vu de
profil, a presque la forme d’une selle non creusée.
5. C. albipalpus, N. Sp. (fig. 3).
Minutus, apterus, niger, subtus testaceus ; clypeo transverso, brevissüno, scutello faciali
prominulo, per sulcum diviso; palpis maxillaribus albis, basi fuscis, ore bruneo; pronoto
postice lransverso, maculis humeralibus fulvis, lobis lateralibus antice angulatis macula
anguli fulva; pedibus testaceis fusco-maculosis; ventre fulvo; cercis bruneis; ovipositorc
mediocri, compresso, recto, apice acutissimo. Q.
Longueur du corps. . . . ® 7,5 mill. Longueur du pronotum. . © 1,6 mill.
Longueur de loviscaple. . 4 Largeur du pronotum. . . 2,5 »
©. Très-petit, noir, de forme un peu déprimée, aptère, peu pubescent. Tête orbi-
culaire, convexe, à front obliquement aplati, comme chez les Gryllus. Ocelles rangés
en ligne arquée, fort distants; l’antérieur petit, logé dans un sillon transversal. L’es-
pace interantennaire large, un peu bombé, à bords presque vifs. L’écusson facial très-
étroit sous les fossettes antennaires, faisant saillie sur le chaperon et partagé au milieu
par un sillon longitudinal, lequel est surmonté d’un sillon angulaire ; son bord inférieur
échancré à angle obtus. Chaperon fortement en retraite, très-court et transversal, mais
ses deux parties distinctes ; labre grand, large. Palpes maxilliaires blancs; leurs deux
premiers articles et les palpes labiaux bruns. Antennes brunes.
Pronotum déprimé en dessus, à bord postérieur droit ; les épaules tachées de fauve ;
lobes latéraux angulaires en avant, à bord inférieur remontant en arrière, à angle an-
térieur vif, taché de fauve.
Pattes testacées, tachetées et marbrées de brun. Tibias antérieurs grêles, non per-
forés. Métatarse fort allongé. Pattes postérieures... ?
Abdomen fauve en dessous; cerci bruns, atteignant le bout de l’oviscapte ; celui-ci
droit, comprimé, grêle, ses valves terminées en épine.
Habite : Les Indes orientales (Major Falconnet).
Je classe cette espèce avec doute dans le genre Cophogryllus, ne connaissant pas ses
pattes postérieures qui eussent permis de décider avec précision la place qu'elle doit
occuper. Le faciès, les palpes, le pronotum sont ceux des Grylliens, mais les pièces de
la face offrent une certaine anologie avec celles des Mogisoplistites ; l’écusson facial est,
en effel, saillant à sa partie inférieure, et il offre une trace du sillon angulaire qui
chez les Mogisoplistites sépare le chaperon de la partie inférieure de l'écusson facial.
Le chaperon est très-court ; enfin loviscapte est comprimé.
PLATYBLEMMITES. 2
Légion des PLATYBLEMMITES :.
(PI. 43, fig. XIV-XVIIL)
Tête obliquement aplatie au devant; le front, vu de profil, paraissant
angulaire, ou simplement bombé en protubérance arrondie, souvent sail-
lant entre les antennes en forme de processus. Les deux sexes ayant des
formes différentes.
Les insectes de cette catégorie forment un rameau des Grylliens qui part du genre
Gryllus auquel il se rattache intimement, mais qui s’en éloigne toujours plus dans la
série des genres à mesure que la déformation, qui caractérise ce groupe, se prononce
plus fortement. Par leurs caractères généraux, les Platyblemmites ressemblent aux
Gryllites. L’armure des pattes en général est identique à celle de ces insectes; le
nombre des éperons est le même et, dans la plupart des genres, les deux grands épe-
rons internes des tibias postérieurs sont, comme chez les Gryllus, assez droits et sub-
égaux, le supérieur étant un peu moins long que l'intermédiaire. Toutefois dans le genre
Platyblemmus on rencontre une exception à la règle : ces éperons deviennent arqués
et c’est le supérieur qui est le plus long (fig. xvin, Li, s), comme chez les Brachy-
trypites. Les épines des tibias postérieurs sont, comme chez les autres Gryllites, un
peu aplaties à leur face interne et bordées de deux Ygnes vives. Les deux premiers
articles des tarses antérieurs et intermédiaires offrent en dessous une double rangée
de poils en brosse ; au métatarse postérieur ces poils sont plus couchés, plus sétacés ;
on les retrouve au bord inférieur de l’éperon interne.
Le pronotum subit une légère modification : ses lobes latéraux tendent à se diriger
obliquement en arrière, par suite de la direction de leur bord antérieur qui devient
oblique de haut en bas et d'avant en arrière (fig. xvi, #b). C’est là une consé-
quence de laplatissement et de l’obliquité de la tête, et ce changement de caractère
devient d'autant plus appréciable que la tête est plus aplatie (fig. xvin, 4).
La modification la plus importante qui caractérise la race des Platyblemmites porte
sur la forme de la tête. La face tend à s’aplatir, suivant un plan oblique et à donner
ainsi au front une forme de bizeau : cette déformation se prononce de plus en plus
dans la série, et l'on peut en marquer les phases comme suit, en les notant sur les
màles, où elle est plus prononcée que chez les femelles : Partons des Gryllites et des
! Dans le tableau de la page 64, K 3,3, le nom de cette légion a été omis.
238 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Brachytrypites (fig. 1x, À ; xIX, 4; xXn, 3), où la tête est globuleuse, en sorte que,
vue de profil, sa partie la plus avancée se trouve placée entre les antennes, et sup-
posons que, la tête étant plus ou moins plastique, on viendrait à l’aplatir dans le bas
au moyen d’une planchette oblique exerçant une pression de bas en haut.
1° En faisant agir cette pression très-légèrement, jusqu’à la rencontre de l’ocelle
antérieur, on obtiendrait un chanfrein droit, incliné, et l’on rejetterait la partie la plus
saillante de la tête au-dessus de l’ocelle et des antennes (fig. xiv, 1, 2 9. C’est là
le premier pas de la déformation, tel qu'il se présente dans le genre Scapsipedus.
2° Un aplatissement un peu plus prononcé caractérise sans doute les Homaloblem-
mus (fig. xv), (dont nous ne connaissons pas les mâles), car chez les femelles l’apla-
tissement de la face a déjà pour résultat de déterminer au front, au-dessous de
l’ocelle, la formation d’une ride ou carène transversale. (Nous supposons que chez les
mâles l’aplatissement dépasse l’ocelle en hauteur et qu’il va jusqu’à rendre le profil
du front angulaire, comme par exemple fig. xvi, 2.)
3° Le 3% deoré de l’aplatissement avec pression de bas en haut aurait pour effet
de diminuer l'épaisseur de la tête, d’aplatir toute la face et de rejeter vers le front
une partie de sa substance, ce qui donnera naissance à un processus (fig. XVI, 9, 6;
XVII, À b) occupant l’exirémité du crâne. L’aplatissement ayant dépassé l’ocelle, celui-
ci deviendra infère. On obtiendrait ainsi le type des Loxoblemmus.
4° La modification se poursuit chez les Stephoblemmus, où le processus s’amincit,
s’aplatit entièrement et devient lamellaire (fig. xvn, 2).
9° Enfin l’excès de la déformation dans cette même direction produira le type des
Platyblemmus, où la tête a pris'une forme lenticulaire, entièrement plate en devant et
où le processus, à force de s’amincir et de s’allonger d'autant, finit par devenir mem-
braneux et par former un voile (fig. xvin, 19. C'est là un cas remarquable d’hyper-
télie, soit de cette tendance signalée par M. Brunner, qu'ont certains animaux de se
charger d’ornements inutiles. |
L’exposé qui précède est sans doute entièrement théorique sous la forme où il
vient d’être donné et ne doit servir qu’à faciliter l'intelligence de certaines transforma-
tions, mais il servira à faire saisir le principe sur lequel repose notre classification et
à justifier la formation du genre Scapsipedus ainsi que sa séparation du groupe des
Gryllites.
C’est sur les mâles que nous avons suivi la métamorphose du type des Gryllus en
celui des Platyblemmus, parce que, chez les mâles, la série des modifications est plus
fortement accusée que dans l’autre sexe. Chez les femelles la transformation est, en
effet, toujours d’une étape en arrière sur celle des mâles, en sorte que les femelles de
chaque genre revêtent, ou à peu près, les formes des mâles du genre qui le précède.
SCAPSIPEDUS. 239
Ainsi, soit la série des genres: 0, À, 2, 3, #, 5, on aura que © 1 = COHEN
g' 1; 9 3 = gf2, etc. En effet, dans la série Gryllus, Scapsipedus, Homaloblem-
mus, Loxoblemmus, Stephoblemmus, Platyblemmus, — les Scapsipedus © ont pres-
que les formes des Gryllas © jf: les Homaloblemmus © ont presque celles des
Scapsipedus Cÿ'; les Loxoblemmus © ont presque les formes des Homaloblemmus
of ?; (les Stephoblemmus © ? et) les Platyblemmus © ont presque celles des Loxo-
blemmus Çj'; les Platyblemmus GG forment le terme extrême et n’ont pas d’analogue.
En ce qui concerne la distribution géographique, les Platyblemmites sont exclusive-
ment répandus dans les parties chaudes de l'hémisphère oriental et leurs genres sem-
blent être circonscrits dans des zones nettement limitées. — Le genre Platyblemmus
qui pénètre en Europe par le midi de l'Espagne, offre ce fait singulier de se trouver
exclusivement localisé dans la région qui entoure le détroit de Gibraltar, soit dans le
midi de l'Espagne, le Maroc et l'Algérie. Les Scapsipedus sont en même temps afri-
cains et asiatiques ; les Loxoblemmus sont asiatiques (et australiens ?).
Les genres asiatiques ont des formes grêles et des pattes plus faibles; les genres
africains offrent des formes plus trapues et des pattes robustes. Dans le genre Scapsi-
pedus les espèces elles-mêmes participent à ces différences; celles d'Asie sont moins
robustes que celles d'Afrique.
Genre SCAPSIPEDUS', nob.
(Fig. XIV.)
Facies des Gryllus. Taille grande ou moyenne. Corps pubescent.
Tête oblique; le cràne court, très-convexe ; la face aplatie, à chanfrein vertical ou
oblique de haut en bas et d'avant en arrière. Le front entre la face et Le vertex très-
bombé, formant une sorte de protubérance très-arrondie, appréciable de profil au-
dessus des antennes, mais sans aucun processus. Ocelles rangés en triangle. Palpes
assez grêles. ;
Pronotum ayant son bord postérieur un peu arqué et bisinué; ses lobes latéraux
angulaires, à bord inférieur remontant en arrière, comme chez les Gryllus. — Élytres
normaux.
Pattes très-fortes, assez longues, très-pubescentes. Métatarses longs et grêles. Ti-
bias antérieurs offrant un grand tambour à la face externe et un petit tambour à l’in-
terne ; tibias postérieurs assez longs mais robustes, non comprimés, pubescents, à
épines poilues ; leur face supérieure un peu carénée sur la ligne médiane ; leurs deux
! De crxrrw, creuser, et id cv, le sol, — qui creuse le sol.
240 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
grands éperons internes longs, presque droits et subégaux, l'intermédiaire dépassant
un peu le supérieur.
Le reste comme chez les Gryllus.
Q Q. Tête presque orbiculaire, à face très-peu aplatie. Cependant la protubé-
rance frontale, vue de profil, placée un peu au-dessus du milieu de la tête ; l’ocelle
antérieur occupant une position apicale. Élytres réticulés par losanges comme chez les
Gryllus. Oviscapte long et aigu.
ere Tête grosse, large, aplatie ou excavée en devant, à chanfrein oblique ou
concave, ce qui rend la protubérance interantennaire d'autant plus saillante et bombée;
celle-ci placée au-dessus du milieu de la hauteur de la tête ; l’ocelle antérieur apical
ou subinfère, jamais supère. Mandibules longues, grêles et comprimées. Élytres munis
d’un tambour complet.
Ce genre forme le passage des Gryllus aux Homaloblemmus et aux Loxoblemmus,
la face s’élargissant et devenant oblique et aplatie, tandis que la protubérance fron-
tale augmente en saillie, tout en restant encore arrondie, Lorsque le type des Scapsi-
pedus se prononce fortement, on voit chez les mâles la face s’élargir, les mandibules
s’allonger et devenir plus grêles, et le bas du chaperon se creuser de chaque côté
d’une fossette, par suite de l’écartement des mandibules. Chez les femelles ces carac-
tères manquent; l’obliquité de la face est elle-même peu prononcée et la forme de la
tête diffère à peine de celle qui caractérise les Gryllus.
Les palpes maxillaires ont leur dernier article un peu arqué au bout, occupé dans
leur tiers apical par la vésicule membraneuse.
Le pronotum a ses lobes latéraux taillés à angle droit vif, mais le bord antérieur
de ces lobes commence déjà à devenir oblique de haut en bas et d'avant en arrière,
tandis que chez les Gryllus il est en général un peu arqué, ce qui tend à rendre
l’angle moins vif.
Les Scapsipedus pourraient être envisagés comme devant encore faire partie du
genre Gryllus, mais nous avons montré ci-dessus qu'à un point de vue philosophique
ils appartiennent au groupe des Platyblemmites.
Ces insectes habitent les parties tropicales de l'Afrique et de l’Asie.
Obs. Les Scapsipedus © ont la tête conformée presque comme chez les Gryllus.
Les Scapsipedus Cÿ l'ont conformée presque comme les Loxoblemmus ©.
Tableau synoptique des espèces.
a. Elytrorum Lympanus of venis obliquis 4-6; chorda 12 venam nullam ad speculi angulum emittente.
Venæ campi lateralis numerosæ, interse propinquæ, parallelæ.
b. rontis fascia supra-antennalis transversa flava. Color obseurns. — limbatus. — Felderi., — mar-
ginalus, À,
SCAPSIPEDUS. 241
b,b. Frons absque fascia supra-antennali flava.
-c. Color obscurus ; elytrorum margo lateralis albido-limbatus. — A fricanus.
ce, c. Color rufescens; elytra non limbata. — hastatus.
a, a. Elytrorum tympanus Gf venis obliquis 2; chorda 14 venam ad speculi angulum emittente. Venæ
campi lateralis elytri invicem remotæ. Color pallidior; capite frequentius foscia supra-antennali
flavida. — mandibuluris. — Micado.
1. Se. limbatus, 1. Sp. (fig. 2).
Bruneus vel fuscus, fulvo-pubescens, fusco-umbratus, subtus cinereo-fulvus; capite ma-
gno, lato, fusco, fascia supraantennali transversa, macula faciei transversa, vel pictura
interantennali, lincisque 4 elongatis verticis, flavis; facie declivi, lata, planata, vertice brevi,
valde convexo; pronoto antrorsum subdilatato, fusco, superne lineis aliquot margineque
laterali fulvis; elytris fere abdominis longitudine, fusco-variis, vena mediastina 3-5 ra-
mosa; alis in extensu elytris æquilongis; tibiis posticis, 6 : 7 spinosis ; abdomine fusco ct
fulvo vario.
Variat. : a. Pictura flava interantennali maculiformi, — b. fasciam transversam bisi-
nuatam efficiente, — c. et insuper pictura A-formi scutelli.
@ Capite orbiculari, facie declivi; ovipositore corporis longitudine vel longiore, vena
mediastina 5-ramosa.
d. Capite deformi, facie lata valde declivi (si a latere inspexeris excavata), clypeo exca-
vato; elytrorum venis obliquis 5-7 ; speculo trigonali-ovato, antice arcuato, angulo nullo,
postice attenuato angulo rotundato, vena dividente subangulata.
Var. africana. Elytris valde abbreviatis, ovipositore breviore.
Longueur du corps. .. Q 24 m. G' 22 mil. Longueur du pronot. . Q 5 m. G' 5 mill.
Longueur de lélytre. . 13,5» 14 5 Largeur du pronotum. 7» 7 »
Long. du fém. post. .. 16,5» 14 Long. de l’oviscapte . . 24 » — »
Grand, brun. Tête et pronotum bruns ou noirs. Tête arrondie, à face oblique ; vue
de profil, sa partie la plus renflée se trouvant placée au-dessus du milieu de la tête ;
l’espace interantennaire large ; palpes grêles, testacé-fauves. Entre les antennes une
tache ocellaire, ou une bande transversale trilobée sarmontant un À, et au-dessus des
antennes une bande transversale, jaune ou orangée. Le crâne court et bombé, orné
de # lignes jaunes parallèles, dont 2 bordant les yeux en-dessus et 2 médianes allon-
gées, s'étendant parfois jusqu’à la bande frontale. Sillon interocellaire nul. Une tache
en arrière du bas des yeux ou orbites postérieures, jaunes. (Souvent le crâne partagé
par une fine ligne jaune qui envoie des branches aux lignes déjà décrites.) Antennes
brunes, testacées à la base.
Pronotum un peu élargi en avant, noir ou brun, orné de petits dessins jaunes, sur-
tout sur les côtés du disque; les lobes latéraux souvent irrégulièrement bordés de
jaune, ou avec une tache päle; le bord postérieur arqué, bisinué ; le disque partagé
par un sillon.
TOME XXV, 1'° PARTIE. 31
2492 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Élytres n’atteignant pas l'extrémité du corps, brun-testacés, variés de brun foncé ;
le champ latéral offrant, outre la veine médiastine, 6-7 nervures libres, rapprochées
et peu arquées. Ailes un peu moins longues que les élytres.
Pattes fauves, tachetées et rayées de brun. Tibias antérieurs avec un petit tambour
distinct à sa face interne. Tarses tous grêles et allongés. Pattes postérieures fortes et
longues ; tibias peu comprimés, assez longs, armés de 6 : 6 ou de 7 : 7 épines, faible-
ment pubescentes ; les deux grands éperons internes longs, grêles, subégaux.
Abdomen fauve en dessous, brunâtre en dessus, les segments tachetés de fauve,
surtout à la base. Cerci fauves.
©. Tête arrondie, presque comme chez les Gryllus ; sa protubérance frontale peu
saillante, l’ocelle antérieur placé à son extrémité (vu de profil); mandibules courtes.
Le chaperon se soudant à l’écusson facial par une ligne arquée ; la tache interanten-
naire formant souvent une bande jaune transversale tricuspide, suivie en dessous d’un
A jaune. Souvent les angles du chaperon fauves. Élytres offrant une réticulation assez
irrégulière, entortillée ; la veine médiastine portant 4-5 branches. Oviscapte de la
longueur du corps, grêle, à valves petites et aiguës.
c. Tête élargie et fortement aplatie en devant, à chanfrein très-oblique, à protu-
bérance frontale saillante; l’ocelle antérieur presque infère; chaperon se joignant à
l’écusson par une ligne droite ; sa moitié inférieure fortement excavée, offrant deux
profondes fossettes latérales. Mandibules longues, très-arquées. Élytres : la veine mé-
diastine portant #4 branches; le tambour offrant 4-5 veines obliques principales et
souvent 2 petites accessoires; le miroir ayant son bord antérieur arqué, à angle anté-
rieur nul, et son extrémité postérieure rétrécie à angle arrondi ; la veine divisante
très-arquée, partageant le miroir presque par le milieu ; la 1"° corde envoyant 2-3
vénules à la veine diagonale ; l’aire apicale assez courte.
Habite : Madagascar. (Récoltée par M. AIf. Grandidier.)
=. Sc. Felderi, N. Sp.
Sc. limbato simillimus at minor, colore et picturä ab illo non diversus, pronoto quoque
parallelo, elytris abdominis longitudine, alis longe caudatis.— © Ovipositore corporis lon-
güitudine.— S Capitis facie minus elongata, minus excavata; elytri venis obliquis 4-5, spe-
culo antice obtusangulato, postice attenuato, arcuatim vel angulatim diviso; area apicali
normali.
Variat. — a. Cranio immaculato, absque lineis flavis. — b. Ovipositore breviore : 15
mil. (Sennaar).
Longueur du corps. . Q 18,5 mill. @ 19 mill. Longueur du pronotum . Q 4,3 mill. G' 4 mill.
Longueur de lélytre . 12/5 USE) Largeur du pronotum . . Goes 5,6 »
Long. du fém. post. . 12 Oo» ile Longueur de loviscapte . 18-20 » — >
SCAPSIPEDUS. 243
Habite : Le Sennaar. — Madagascar.
Chez nos individus, les mâles offrent à la tête des ornements jaunes aussi complets
que dans les femelles. — J'avais d’abord considéré celte espèce comme une petite
variété africaine du Sc. limbalus, munie d'organes du vol complétement développés.
Mais sa présence à Madagascar à côté du Sc: limbatus semble indiquer qu’elle en est
différente.
Le Gryllus melanocephalus ressemble beaucoup au Sc. Felderi. Il s’en distingue
par sa tête arrondie, dont la face n’est pas obliquement aplatie.
3. Se. marginatus, Afz. et Bren. (fig 1).
Fuscescens, subtus fulvescens ; Sc. limbato simillimus, ejusdem colore et pictura, at minor
et gracilior; fascia supraantennali, altera interantennali, scutellique facialis pictura
A-formi, flavis ; pronoto fulvo-vario ; elytris piceis, fusco-nigro umbratis ; fronte inter an-
tennas paulo angustiore ; capitis facie obliqua, £ plana, non excavata ; — © ovipositore
corporis longitudine. — Z Elytrorum venis obliquis 4 ; speculo rhomboidali, rectangulato.
Variat. — a. Elytris corporis longitudine, alis caudatis (marginatus, A.).— b. ÆElytris
corpore brevioribus, alis minutis (vittatus, A.). — c. Faciei pictura flava variabili, non-
nunquam obliterata.
Acheta marginata, Afzel. et Brenn. Achet. Guineens. 23,4; fig. 5a G‘ (1804).
A. viltala, Afzel. et Brenn. ibid. 28,8 ; fig. 10, © (var. alis brevibus).
Gryllus marginatus, de Haan, Bijdr. etc. Orth. 229,10.
Gr. parallelus, Walk. Catal. Derm. Salt. [, 32, 53, G' (1869).
Gr. diadematus ! Gerst. ap. V. de Decken, Reisen in Ost. Afr. IE, If, 25, 37, © G (subimago).
Longueur du corps . . Q o 18 mill. Longueur du pronotum . © G‘ 4 mill.
Longueur de l’élytre . 12-10 » Largeur du pronotum. . 5,1 »
Long. du fémur post. 11,5 » Longueur de l’oviscapte. Lies
Espèce très-voisine des Gr. limbatus et Felderi, offrant la même livrée avec les
mêmes variétés, mais plus pâle; l’espace interantennaire un peu moins large; la tête
ayant sa face moins large, aplatie, mais non excavée chez le mâle, en sorte que, vu de
profil, le chanfrein forme une ligne droite oblique de haut en bas et d’avant en arrière,
mais non Goncave.
Corps parallèle ; l’espace interantennaire à peine égal au double de la largeur du
4° article des antennes, à bords vifs ; l’écusson facial se joignant au chaperon suivant
une ligne arquée au milieu, et offrant vers le bas une fossette en forme de dé à cou-
dre, qui se retrouve du reste souvent aussi chez les espèces citées. La v. médiastine
de l’élytre portant 4-5 branches. — Chez les mâles le tambour est plus étroit que chez
les espèces citées ; le miroir a la forme d’un losange dont les angles antérieurs et la-
téraux sont des angles droits, et dont l’angle postérieur est arrondi. On trouve parfois
1-2 petites veines obliques supplémentaires.
244 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Habite : L'Afrique tropicale. Sénégal ; Mosambique.
Pourrait être considéré comme une var. du Sc. Felderi ? Ressemble beaucoup au
Gryllus melanocephalus, S., mais s’en distingue par la forme de sa tête, dont la pro-
tubérance interantennaire, vue de profil, est placée au-dessus du milieu de la tête,
tandis que chez les Gryllus elle en occupe le milieu.
Le Gr. diadematus Gerst. a été décrit sur une nymphe, c’est pourquoi l’auteur dit
que les tibias antérieurs n’offrent pas de tambour. Nous avons trouvé au Musée de
Berlin des individus adultes de la même espèce, munis d’ailes longues et provenant de
la côte de Mosambique.
Obs. La fig. 1 représente la tête trop bombée en dessus.
4. Se. Afrieanus, D. SP. (fig. XVI, 7).
Crassiusculus, bruneus, pubescens, subtus fulvus; capte? ; pronoto testaceo-vario, lobis
lateralibus angulatis, margine infero testaceo ; elytris abdomine vix brevioribus, campo
laterali albo-limbato, venis parallelis invicem approximatis, v. mediastina 3-ramosa,
tympani venis obliquis 4; speculo ovali, angulatim diviso ; area apicali elongata, reticu-
lata. 4. -
Longueur du corps. . . . . .. g' 21 mill. Longueur du pronotum. . . . . O' 4,1 mill.
Longueur de l'élytre. . . . . . 12 » Largeur du pronotum . . . .. 6,5 »
g‘. Grand, de formes trapues; brunâtre. Tête... ? Pronotum court, à peine élargi
en avant, brun, velouté, garni de poils bruns, offrant au milieu et sur les arêtes quel-
ques dessins brun-testacés ; son bord postérieur bisinué; ses lobes latéraux formant
en avant un angle droit vif; le bord inférieur droit, remontant un peu en arrière; le
bord inférieur testacé, cette couleur remontant le long du bord antérieur; l’ourlet
brun ; le lobule et le bord postérieur fauves.
Élytres un peu dépassés par l'abdomen, atténués au bout. Le champ latéral grand,
brun, bordé de blanchâtre le long de la marge, offrant 7-8 nervures libres rappro-
chées, parallèles, peu sinuées. Le champ dorsal brun-testacé, avec sa bande humérale
testacée, offrant Æ veines obliques droites; le miroir assez petit, ovoïde, partagé un
peu en arrière du milieu par une nervure coudée. La 1'° corde envoyant 2 vénules à
la veine diagonale, mais aucune à l’angle du miroir. L’aire apicale triangulaire, offrant
4 secteurs et 2 faux secteurs. à
Pattes fauves, ombrées de brun. Abdomen brun en dessus ; cerei fauves.
Habite : L’Afrique méridionale (Museum de Paris.) Individu très-mutilé.
Par ses formes trapues et sa livrée, cette espèce ressemble beaucoup au Sc. Felderi:
la bordure blanche de ses élytres rappelle les Platyblemmus.
Obs. La figure représente le pronotum trop carré.
SCAPSIPEDUS. 1 245
>. Se. hastatus, D. SP.
Castaneus, subtus testaceus; linea vel pictura faciei testacea; pronoti lobis lateralibus
albido-limbatis ; elytris fusco-testaceis basi pallidis ; alis caudatis ; pedibus fulvo-testaceis.
— Q Capite rotundato; ovipositore corporis longitudine. — & Capite antice plano, facie
non arcuata ; elytrorum venis obliquis 4, speculo rhomboidali.
Longueur du corps . . . Q 20 G' 20 mill. Longueur du pronotum . © 4 G' 3,2 mill.
Longueur de l’élytre. . . 12,5 10 » Largeur du pronotum. . 5,5 5,5 »
Long. du fémur post. . 12,5 11,8» Longueur de loviscapte . 19-21 — »
Corps parallèle, non déprimé, de couleur brune, fauve en dessous. Antennes gris-
brun; leur {article testacé-pâle. Tête brun-marron ou noire en dessus et en devant;
bouche, joues, fossettes antennaires testacé-pâle. Écusson facial orné d’une ligne ou
d’un X jaune. Chaperon varié de brun. Ocelles rangés en triangle.
Pronotum brun-chocolat, velouté en gris, à bord postérieur bisinué ; ses lobes laté-
raux bordés de blanc testacé ; la bordure irrégulière ou remontant le long du bord
antérieur en s’atténuant, et le long du bord postérieur; l’ourlet brun.
Élytres complets, roussâtres ; le champ latéral jaunâtre. La veine médiastine portant
3-9 branches parallèles ; les autres nervures latérales au nombre de 6 à 7, très-rap-
prochées et parallèles ; l’arête bordée de brun ou de roux; la bande humérale jau-
nâtre; le champ dorsal bruni, mais occupé à son extrême base par une tache blan-
châtre ou jaune, fondue sur ses bords, se joignant avec la bande pâle de l’arête et se
continuant un peu le long du bord sutural; cette tache suivie d’une tache ou d'une
bande oblique brune et nuageuse. Ailes prolongées en queue, Pattes testacé-fauves,
légèrement ombrées de brun-roux. Tibias postérieurs armés de 6 : 6 épines ; méta-
tarses grêles. Cerci fauves.
Q. Face convexe, à profil arqué. Oviscapte très-long, grêle; ses valves étroites et
très-aiguës.
cg". Tête un peu aplatie en devant. La face, vue de profil, offrant un chanfrein droit,
non arqué; le chaperon et les mandibules n’étant pas infléchis en arrière. Élytres
offrant 4 veines obliques ondulées; le miroir pelit, régulièrement rhomboïdal-arrondi,
régulièrement partagé ; la 1"° corde envoyant 3 vénules à la veine diagonale; l'aire
apicale offrant 3-4 secteurs; la bordure blanchâtre de la base de l’élytre se continuant
en s’atténuant le long de la dernière veine axillaire jusqu’à la chanterelle ; la grande
maille axillaire du champ anal un peu réticulée.
Habite : Les Indes orientales ; l'Himalaya (Musée de Vienne ; Mus. de Paris).
246 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
6. Se. mandibularis, D. Sp. (fig. xvi, 1).
Bruneo-testaceus, fulvo-pubescens, fusco-setosus, subtus fulvo-testaceus; capite castaneo
vel fusco, facie planata et excavata; occipite, fascia transversa supraantennali arcuata,
orbitis oreque, testaceis ; mandibulis valde elongatis ; pronoto bruneo, pallide marmorato ;
lobis lateralibus late sulfureo-limbatis, superne fascia fusca ; elytris abdominis longitudine,
in latere fascia fusca, vena mediastina 1-3 ramosa, venis campi lateralis 4 invicem re-
motis, flexuosis; tympani venis obliquis 2, speculo rhomboidali, ramum primæ chordæ
excipiente; pedibus bruneo-punctatis et striatis ; abdomine superne fusco, ventre fulvo ; cercis
testaceis, cinereo-punctatis. 4.
Longueur du corps. . . . . G 13 milll Longueur du pronotum,. . G' 3 mill.
Longueur de l’élytre . . . . Ce Largeur du pronotum. . . 4 >»
Long. du fémur postér. . . 9,5 » Longueur de l’oviscapte. . 1,205
g‘. De taille moyenne, pubescent. Tête brune ou châtaine; le crâne très-arrondi ;
la face aplatie, souvent un peu excavée sur l’écusson facial et sur la partie supérieure
du chaperon. Les parties inférieures prolongées; mandibules longues et grêles, formant
par leur réunion un triangle équilatéral, la partie inférieure du chaperon et le labre à
cause de cela plus allongés que de coutume. Occiput portant une bande ou 6 lignes
testacées; une ligne arquée supraantennaire entre les yeux élargie de chaque côté,
orbites, une tache autour de l’ocelle antérieur se prolongeant en forme de ligne, et
bouche, jaune-testacées. Antennes brunes, avec la base testacée.
Pronotum parallèle, d’un brun fauve, partagé par un sillon, marqueté de fauve et
de brun-roux; les lobes latéraux jaune-testacés, avec l’ourlet et une bande irrégulière
bruns (ou bruns, bordés de testacé).
Élytres ayant leur extrême base pâle, suivie d’une tache nuageuse brune. Le champ
latéral avec une bande brune; les trois nervures de l’arête droites et rapprochées, la
veine médiastine portant 1-3 branches ; les autres nervures très-espacées, flexueuses,
non parallèles, au nombre de 5 ; les supérieures un peu écartées au milieu ; les 2 sui-
vantes très-arquées vers la base; la 5 fine, incomplète. Le tambour (fig. Le) offrant
2 veines obliques dont la plus petite assez droite, la plus grande (0) fortement sinuée ;
le miroir (M) anguleux, aussi long que large, en losange arrondi en arrière ; son angle
antérieur aigu mais émoussé ; la 1° corde (c) envoyant une vénule au miroir près de
son angle antérieur. La veine diagonale (d) courbée, se rapprochant beaucoup de la
1'e corde; l’aire apicale (P) courte, arrondie. Ailes nulles ou rudimentaires.
Pattes fauves, ombrées de brun-ferrugineux. Le tambour interne des tibias anté-
rieurs parfois obsolète. Tibias postérieurs armés de 5 : 6 épines; métatarses longs
et grêles.
SCAPSIPEDUS. 247
Var. Gf. Les nervures libres du champ latéral de l’élytre au nombre de 3 droites,
parallèles, et de 2 arquées, écartées des précédentes.
Habite : Les Indes orientales, Bombay (Musée de Paris, 9). — Le Japon (Mus.
de Leyde, G;).
7. Se. mieado, 1. Sp.
Fusco-fulvescens, subtus testaceus ; capite fusco-nigro, majusculo, cranio convexo, facie
planata vel subexcavata ; occipitis lineis 4, ocellis, lincaque transversa supraantennali fla-
vidis ; ore bruneo, palpis mandibulisque testaceis ; pronoto brevi, parallelo, margine postico
transverso, lobis lateralibus flavido-limbatis ; elytris fusco-testaceis, fascia laterali fusca,
venis camp lateralis invicem remotis, v. mediastina 1-2 ramosa ; tympani venis obliquis
2; speculo quadrato-rhomboidali, angulo antico truncato, venam a 1° chorda emissam exci-
piente, pedibus testaceis, bruneo-maculosis et striatis; tibiis posticis obscuris, spinis 5 : 5
testaceis; abdomine superne bruneo. &. |
Variat frontis fascia supraantennali flava incompleta.
Longueur du corps . . . . G° 17,5 mill. Longueur du pronotum . . . . G' 2,8 mill.
Longueur de l’élytre . . . 9 » Largeur du pronotum .... 5 »
Longueur du fémur postér. 11 » Longueur du tibia postérieur. 1,200
La tête, vue de profil, a son chanfrein droit, peu ou pas excavé, mais non convexe;
les mandibules sont un peu prolongées en bas. Les élytres ont, comme chez le Sc.
mandibularis, leurs nervures latérales écartées les unes des autres ; les 3 nervures la-
térales de l’arête sont rapprochées les unes des autres ; les 2 ou 3 nervures du milieu
sont droites, parallèles, ou écartées au milieu en fuseau; les deux inférieures sont
très-arquées et écartées des précédentes.
Habite : Le Japon (Musée de Vienne). — Celèbes (Mus. de Dresde).
Espèce très voisine du Sc. mandibularis, mais de taille plus grande.
Genre HOMALOBLEMMUS', Nob.
; (Fig. XV.)
Formes trapues. — Mâles inconnus. — Tête orbiculaire, à crâne convexe, à face
large et aplatie, ou excavée, oblique, formant à la rencontre du cràne une sorte d’arête
transversale, L’ocelle antérieur © supère, c. à d. placé sur la large protubérance
frontale au-dessus de l’arête qui la sépare du plan oblique de la face. L'espace inter-
1 De parcs aplali, et Brépuz, face.
248 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
antennaire très-large ; fossettes antennaires petites. — Pronotum carré, à bord posté-
rieur droit ou subarqué; ses lobes latéraux un peu obliques, leur bord inférieur re-
montant un peu d'avant en arrière, comme chez les Gryllus. — Élytres © rudimen-
taires, latéraux. — Pattes postérieures très-fortes. Fémurs gros; tibias armés de
fortes épines poilues ; les deux grands éperons internes subégaux, externe supérieur
moins long que linférieur, — Oviscapte droit, terminé en pointe aiguë.
Chez les Homaloblemmus Q l'aplatissement de la face s’élève jusqu’à l'ocelle an-
térieur, en le rejetant au-dessus. Il est probable que chez les mâles il envahit aussi le
front, et que l’ocelle se trouve, par conséquent, compris dans le plan d’aplatissement
et rejeté en dessous, comme chez les Loxoblemmus.
Les Homaloblemmus se rattachent aux Scapsipedus et aux Gryllides par leurs
formes robustes, par la grosseur de leurs fémurs et par l’armure de leurs tibias pos-
térieurs, ainsi que par leur ocelle antérieur encore supère; ils inclinent vers Les Platy-
blemmus par leurs élytres © rudimentaires, ornés de blanc.
Ils diffèrent des Scapsipedus par la forme de la tête, dont la protubérance frontale
n’est pas bombée et arrondie, mais carénée transversalement et par leurs élytres ©
rudimentaires.
4. IH. Zambesi, 0. Sp. (fig. XV).
Crassus, pubescens, superne fuscus, subtus fulvescens; capitis cranio convexo, facie de-.
clivi, planata, subexcavata, subbicarinata; fronte inter antennas lata, transverse carinata,
ocello antico supero; pronoti margine postico recto; mesonoto testaceo-limbato; elytris squa-
miformibus, lateralibus, metanoti longitudine, superne facie albida: femoribus posticis
crassissimis ; ovipositore femore paulo longiore. Q.
Longueur du corps. . . ® 25 mill. Longueur du pronotum. . . . ® 5,3 mill.
Long. du fémur post. . 15 » Largeur du pronotum .... T »
Long. du tibia post. . . 11,2 » Longueur de loviscapte. . .. 17 >»
©. Insecte brun en dessus, brun-fauve en dessous; revêtu d’une pubescence gris-
fauve. Formes très-trapues.
Tête et pronotum noirâtres; bouche brune. Tête orbiculaire, à crane convexe, à
chanfrein aplati et oblique; occiput offrant 4 sillons longitudinaux ; la face formant à
la rencontre du crâne une faible protubérance limitée par une arête mousse trans-
versale. Yeux peu saillants. La face lisse, formant au sommet, entre les antennes, une
facette lisse; un peu excavée en dessous et offrant deux carènes longitudinales faibles
qui divergent un peu de haut en bas jusqu'au chaperon. La suture de celui-ci droite
et transversale, Ocelles disposés en ligne arquée ; les latéraux placés sur la base du
HOMALOBLEMMUS. 249
large rostre ; l’antérieur petit, occupant l'extrémité du rostre, supère et logé dans une
petite fossette transversale, immédiatement au-dessus de l’arête qui sépare le crâne
de la face.
Pronotam carré ou subélargi en avant; le disque offrant deux impressions écartées
bordant les deux espaces piriformes ; lobes latéraux assez carrés, à angle antérieur
droit, leur bord inférieur peu oblique, remontant cependant un peu d’avant en ar-
rière, Mésonotum bordé de testacé.
Élytres squamiformes, latéraux ;: ne dépassant pas le. mésonotum, séparés par un
espace moins large que leur champ dorsal; le champ latéral arrondi, offrant 4-5 ner-
vures, bordé de jaune inférieurement ; le champ dorsal plus petit, tronqué oblique-
ment, offrant 3-4 nervures, sa moitié externe jaune.
Pattes des deux premières paires grêles ; métatarses allongés. Pattes postérieures
très-fortes, très-pubescentes ; les fémurs très-gros, fauves en dessous, brunâtres en
dessus ; tibias moins longs, armés de 6 : 6 fortes épines et terminés par de forts épe-
rons gris-roux; mélatarse allongé, grêle, comprimé, serrulé. Cerci longs. Oviscapte
droit, grêle, terminé en épine.
Habite : L'intérieur de l'Afrique ; les rives du fleuve Zambèse. (Coll. de M. Brunner
de Wattenwyl, n° 6637.)
Genre LOXOBLEMMUS,' Nob.
(Fig. XVL.)
Corps pubescent, parallèle, assez grêle. — Antennes insérées latéralement entre les
yeux et le processus frontal ; les fossettes antennaires très-petites chez les mâles, plus
grandes chez les femelles, et se prolongeant un peu sur la face.
Tête plus ou moins angulaire, le crâne court, convexe, horizontal, prolongé en avant
entre les antennes, pour former un processus tronqué ou arrondi. La face aplatie,
très-oblique; le bord antérieur du processus formant, à la rencontre du cràne et de la
face, une arête mousse, transversale ou arquée, jamais vive. Ocelles postérieurs supères,
placés sur les côlés du processus, parfois joints entre eux par un sillon arqué ; ocelle
antérieur énfère, placé sur la face inférieure de la tête. L’écusson facial confondu avec
une partie du front en un seul plan oblique, et se joignant au chaperon suivant une
ligne droite transversale. Yeux peu saillants, ovoïdes ou en carré arrondi. Palpes
maxillaires longs et grêles.
1 De Acéce, oblique, penché, et Bxivyx, face. — Qui a la face inclinée,
TOME XXV, 1" PARTIE. 32
250 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pronotum en carré large, transversal; son bord postérieur droit ou subbisinué ; ses
lobes latéraux dirigés un peu obliquement en arrière; leur bord inférieur droit, oblique,
remontant un peu d’avant en arrière ; l’angle antérieur obtus mais vif.
Élytres grands, atteignant ou peu s’en faut l'extrémité de l'abdomen, rarement rac-
courcis. La veine médiastine simple ou peu rameuse, © un peu infléchie après le
milieu, de même que la veine humérale; les nervures libres du champ marginal en
général espacées, non parallèles (fig. 6, 1).
Paites des deux premières paires grêles, semées de soies éparses ; tibias antérieurs
offrant à la face externe un grand tambour ovale, et à l’interne un petit tambour rond,
parfois obsolète ; métatarses grêles et allongés. Pattes postérieures médiocres ; tibias
assez grêles, pubescents, armés de deux rangées d’épines pubescentes demi-mobiles;
les éperons à peu près comme chez les Scapsipedus : l’intermédiaire-externe assez
long, arqué ; le supérieur-interne et l'intermédiaire longs et droits; métatarses longs,
orêles, cannelés, serrulés, garnis-en dessous de poils couchés, leur éperon interne
presque deux fois plus long que l’externe.
Q Q. Processus frontal très-court, peu apparent en dessus, terminé par un bord
transvérsal légèrement arqué; l’ocelle antérieur placé au sommet de la face près du
bord apical (fig. 2 a). Oviscapte assez court, droit, terminé d’une manière aiguë.
go‘. Processus frontal plus avancé, terminé d’une manière arquée ; sa face infé-
rieure un peu excavée, dépassant notablement l’ocelle inférieur (fig. 5). Élytres munis
d’un tambour complet (fig. 6 e), offrant 2 veines obliques et parfois une 3"° acces-
soire; le miroir en losange étroit, à angle antérieur aigu.
Dans ce genre le type des Platyblemmites se prononce très-fortement. La tête est
devenue horizontale en dessus et entièrement plate en dessous et le front forme un
rostre déprimé de quelque longueur. Le pronotum devient transversal et ses lobes
latéraux sont dirigés obliquement en arrière (fig. 4 b).
En dehors de ces modifications les Loxoblemmus offrent encore des caractères
propres au genre: L’étroitesse du corps fait que les élytres ont, chez les mâles, un
miroir étroit et allongé, avec des cordes peu arquées; que les pattes sont moins fortes
que dans les autres genres ; que les palpes deviennent plus grêles et plus allongés.
Les élytres ne sont pas sensiblement raccourcis; la vénulation du champ latéral
appartient au type à nervures écartées (fig. xr, #) : on trouve sous la veine médiastine
2 nervures rapprochées à la base et à l'extrémité, plus écartées au milieu, intercep-
tant entre elles un fuseau allongé (ou bien 3 nervures presque droites), puis au-des-
sous 2 nervures très-arquées à la base et fort écartées des précédentes ; — toutefois
il existe à cette règle des exceptions, les nervures devenant rapprochées et parallèles.
LOXOBLEMMUS. 251
Le tambour offre 2 veines obliques rapprochées et subparallèles (fig. 6 e), tandis que
chez les Scapsipedus elles sont inégalement sinuées (fig. 1 e,0). Le miroir (fig. 6 e)
n’est pas toujours divisé, la nervure divisante étant sujette à manquer par variété ; la
cellule enveloppante-interne est piriforme et occupe le bord postérieur-interne du
miroir ; la postérieure-externe est nulle ou indistincte. Les tibias postérieurs sont peu
comprimés, plutôt carénés que cannelés en dessus, et armés d’épines un peu mobiles
et pubescentes. Enfin les palpes maxillaires ont leur dernier article le plus long, fort
peu évasé et tronqué obliquement seulement dans leur tiers apical.
Les sexes ne se ressemblent pas exactement, car les mâles ont le processus frontal
beaucoup plus développé que les femelles.
Les Loxoblemmus se distinguent facilement à leur faciès qui a quelque chose des
Tryxales. Is diffèrent des Scapsipedus par leur corps grêle ; par leur tête plus petite
et de forme différente; par la position nettement infère de l’ocelle antérieur; par la
brièveté de l’oviscapte et par les détails du tambour élytral. Le processus frontal est,
il est vrai, fort peu prononcé chez les femelles de certaines espèces (pallens). Mais
aucun doute ne saurait exister quant à la distinction des genres, attendu que les Loxo-
blemmus © diffèrent des Scapsipedus © par leur tête angulaire à face oblique, et les
L. Gf des Sc. j' par la présence du processus frontal.
Les Loxoblemmus diffèrent des Platyblemmus par leur rostre émoussé et arrondi,
jamais aigu ni angulaire; © par leur rostre tronqué, cÿ' par leur rostre étroit et dé-
pourvu de voile, etc.
Les espèces ont toutes à peu près la même livrée; les femelles de quelques-unes
d’entre elles ne se distinguent guère que par leur taille; nous n'avons pas encore
pu, faute de matériaux suffisants, nous fixer d’une manière quelque peu certaine sur
les limites des espèces les plus voisines.
Obs. Chez les Loxoblemmus © la conformation de la tête ressemble encore à celle
des Scapsipedus ÿ'. Chez les Loxoblemmus jf la conformation de la tête ressemble
déjà à celle des Platyblemmus © . Pas plus dans l’un que dans l’autre cas, la ressem-
blance n’est cependant parfaite.
Tableau synoptique des espèces.
1. FEMINZÆ.
a. Minores. — equestris. — arielulus.
a, a. Majores. — arietulus. — pallens, S — detectus, S. — Taicoun. — parabolicus.
252 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
9. MARES.
a. Scutellum faciale utrinque non productum; ejus margines laterales a foveola antenna! ad angulum
inferum subrecti, obsolete subcarinati (Hg. 4 a).
b. Capitis processus ocellum anticum parum superans — equestris,
b, b. Capitis processus ocellum magis superans. — detectus, S.
a, a. Scutellum faciale trilobatum, utrinque angulum*infraocularem vel lobum efficiens
b. utrinque tuberculo intraoculari (fig. 5). — Taicoun.
b,b. Utrinque angulo infero producto (fig. 6 b\. — parabolicus.
1. L. equestris, 1. Sp. (fig. #).
Gracilis, pubescens, superne fulvo-testaceus, subtus fulous ; capite fusco, occipite lineo-
lisque testaceis ; fronte inter antennas producia, arcuatim truncata, apice fascia testacea
submarginali ; facie valde obliqua, planata, castanea, macula ocellari testacea, antice in
medio ocello transverse sulcata; ore testaceo ; pronoto fusco- et testaceo-marmorato, lobis
lateralibus fuscis ; elytris fere adominis longitudine, venis campi lateralis invicem re-
motis, vena mediastina uniramosa; alis longe caudatis: abdomine superne bruneo. —
Q. Ovipositore recto, femoris longitudine. — S. Elytri venis obliquis 2, speculo elongato,
acutangulo.
Long. du corps. . @ 11 mill. G‘12 mil. Longueur du pronotum . Q 2,2 mill. G 2 mill.
Long. de l’élytre. Fe" es Largeur du pronotum .. 3 » 3 )
Long. du fém. post. 6,6» 7 » Longueur de loviscapte . 65 » —
Tête brune, avec le bas du chaperon et la bouche testacée; la face très-aplatie,
très-oblique, rencontrant le crâne à angle aigu, mais émoussé. Le front formant entre
les antennes une protubérance terminée en avant par une courbe fort peu arquée ; les
ocelles latéraux réunis par un sillon transversal subarqué, couvert d’une étroite bande
testacée submarginale; l'extrémité de la protubérance, arrondie, ne formant pas
d’arête. La face allongée, offrant sur l’ocelle une gouttière transversale; la protubé:-
rance ne dépassant l’ocelle que de ‘/, mill. Occiput orné de 4 lignes testacées, les
deux lignes du milieu figurant un H et les deux latérales divergeant en avant. En ar-
rière de l'œil une bande et sous l’œil une tache testacées.
Pronotum brun, court, à bord postérieur un peu arqué, subsinué; sa face dorsale
marbrée de jaune (ou jaune, marbrée de brun); ses lobes latéraux carrés, subtrapé-
zoidaux, dirigés un peu obliquement en arrière, à bord inférieur droit, légèrement
oblique, taché de testacé à l’angle antérieur ; les bords pubescents.
Élytres brun-testacés ; la bande humérale testacée, la bande latérale brune; la veine
médiastine unirameuse, le champ latéral offrant en outre 4-5 nervures espacées dont
2 assez droites et 2 arquées à la base, plus une 5° marginale courte. à
Pattes fauve-testacées, marbrées de brunâtre; fémurs postérieurs assez robustes ;
übias bruns, tachés de fauve, armés de 5 : 5 épines fauves.
LOXOBLEMMUS. 253
Abdomen brun en dessus, taché de testacé à la base des segments. Cerci grands,
brun-fauves.
©. Le cräne convexe, la protubérance frontale très-courte, à bord antérieur à
peine arqué. La face moins aplatie; l’ocelle inférieur placé très près de son sommet.
Élytres réticulés par losanges allongés, les vénules étant trop espacées pour que les
mailles soient régulières; la réticulation devenant entrelacée et interrompue vers la
veine discoïdale qui est grosse et courte. Oviscapte de la longueur du fémur, droit, à
valves étroites et aiguës.
g*. Le crâne peu convexe ; la protubérance frontale un peu plus saillante, plus
arquée, plus tranchante. La face plus large, très-plate, la gouttière subapicale se con-
tinuant en fer à cheval avec deux goutlières longitudinales très-vagues ; le milieu de
la face au-dessous de l’ocelle insensiblement en bourrelel surbaissé et offrant deux
petites impressions. Élytres offrant deux veines obliques réunies à la base ; le miroir
en losange piriforme allongé, très-aigu en avant, arrondi en arrière; entouré d'une
maille à sa partie postérieure-interne ; les cordes presque droites, n’émetlant pas de
vénules ; l'aire apicale courte. Plaque sous-génitale conique, brune.
Habite : Les Molluques, Célèbes. (2 9, 1 çj° Coll. de Age Branner de Wattenwyl,
n° 8648.) — Java G'.
Espèce voisine du L. Taicoun, mais plus petite. Le crâne en dessus en
de fossette, la bande interocellaire plus apicale; l’écusson facial ne portant qu’un
sillon peu prononcé ; les élytres offrant moins de nervures au champ latéral.
2. IL. arietulus, N. SP.
Statura intermedia, bruneus, pubescens, sublus fulvo-testaceus ; capite fusco, superne
valde convexo, occipitis lincis 4 frontisque fascia transversa interocellari, testaceis ; frontis
processu obtuso, margine apicali vix arcuato ; facie planata, transverse convexiuscula ; ma-
cula ocellari oreque pallide-testaceis ; antennis testaceis ; pronoto fusco, superne fulvo-irro-
rato, margine vel angulo laterali frequentius testaceo ; clytris testaceis, fascia laterali fusca,
vena mediastina 1-2 ramosa ; alis caudatis; pedibus cinereo-punctatis; ovipositore femore
breviore, acuto. Q.
Variat : à. Capitis facie castanea, vel rufescente. — b. Pronoti lobis later ibus pallidis,
fascia fusea. — ce. Alis abortivis. — d. Etytris abreviatis, dimidium abdomen liberan-
-bibus, apice aiienuatis, venis campi luteralis indivisis, 4 subparallelis, 2-3 arcuatis.
Longueur du corps. . . . . Q 14 mill. Longueur du pronotvm . . . .. Q 2,7 mill.
Longueur de l'élytre. . . . 9. » Largeur du pronotum . . . . .. 3,0, »
Longueur du fémur post. . 10/52 Longueur de l'oviscapte . . . . . 8 »
Espèce de taille intermédiaire entre les L. equestris et pallens.
Habile : Java, Sumatra, le Japon (Mus. de Leyde).
254 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
3. L. pallens, Serv. (fig. 2).
Medius, gracilis, fulvescens ; capite castaneo, occipitis lineis 6, linea frontali interocellari
vix arcuata, ocellis et ore, testaceis ; fronte inter antennas parum producta ; pronoto bruneo
et testaceo variegato ; lobis lateralibus bruneis, angulo antico testaeco-maculato ; elytris ab-
dominis longitudine, angustis, testaceis, fascia laterali brunca, venis lateralibus inferis ar-
cuatis, a reliquis remotis ; v. mediastina uniramosa; alis abortivis ; pedibus fulvis, cinereo-
umbratis ; abdomine superne bruneo-maculato ; ovipositore femore breviore. ?.
Gryllus pailens ! Serville, Orthopt. 344, 21 © .— De Haan, Bijdrag., etc. Orth. 230, 20.
Longueur du corps. . . . Q 17 mill. Longueur du pronotum. . . . ® 2,8 mill.
Longueur de lélytre . . . 12 » Largeur du pronotum . . .. 4,2 »
Longueur du fémur post. 115 Longueur de loviscapte. . . SU
©. D'un testacé fauve; pubescent. Tête châtain; le crâne peu bombé, la face
aplatie, mais nullement excavée, encore légèrement convexe, à chanfrein oblique mais
moins incliné que chez le L. equestris; la protubérance frontale à peine saillante, à
bord antérieur à peine arqué, dépassant l’ocelle antérieur d’une petite quantité, et se
joignant à la face par un arrondissement convexe. Occiput orné de 6 lignes pâles ;
ocelles, une ligne interocellaire presque droite, une bande sous chaque œil et bouche,
teslacés. ;
Pronotum fauve, marbré de brunâtre en dessus, peu où pas rétréci en avant; son
bord postérieur arqué et bisinué; ses lobes latéraux brunâtres, avec ses angles, sur-
tout l’antérieur, testacés, l’ourlet brun ; leur bord antérieur peu oblique.
Élytres de la longueur du corps, fauves; le champ marginal testacé, avec une
bande brunâtre, offrant : la veine médiastine unirameuse, puis 2-3 nervures peu ar-
quées, un peu rapprochées à la base et à l’extrémité, puis 2 nervures écartées des
précédentes, très-arquées à la base ; le champ dorsal offrant 8-9 secteurs réguliers el
réticulé par losanges lâches. Ailes nulles ou petites.
Pattes médiocrement fortes ; les deux premières paires semées de poils bruns épars
assez longs; fémurs tachetés de brunâtre en dessus. Fémurs postérieurs peu renflés ;
tibias un peu carénés en dessus, armés de 5 : 5 épines un peu mobiles, assez grêles,
“poilues. Métatarse long, fortement serrulé en dessus, garni de poils en dessous ; l’épe-
ron interne deux fois plus long que l’externe.
Oviscapte assez court, grêle ; ses valves terminées en épines.
Habite : La Nouvelle-Hollande. (Le type de Serville, Mus. de Paris.)
Très-voisin du L. Taicoun, mais le crâne moins convexe en dessus. — Peut-être
la femelle du L. detectus ? L’indication de provenance est-elle exacte ?
Obs. Sur la fig. 2 © le crâne est représenté un peu trop plat en dessus, et l’an-
LOXOBLEMMUS. 255
gle frontal un peu trop vif; les nervures latérales inférieures de l’élytre ne sont pas
assez arquées.
4, L. deteetus, Serv. (fig. 3).
d. Fulvo-testaceus ; capite castaneo ; occipite testaceo-4-lineato ; frontis processu brevi
obtusearcuato, superne fascia arcuata intramarginali testacea; facie rufo-castanea, ore
ocelloque testaceo ; scutello faciali absque dente laterali ; processu subtus excavato, truncato-
rotundato ; pronoto bruneo-irrorato, lobis lateralibus fuscis angulo pallido ; elytris abdo-
minis longitudine, testaceis, fascia laterali fusca ; vena mediastina biramosa ; venis latera-
libus reliquis 3,2 non parallelis ; tympani venis obliquis 2; speculo elongato-rhomboidali.
© ? L. pallenti simillima, at facie in medio rite planata, transverse non convexiuscula,
supra clypeum subexcavata.
Platyblemmus delectus *! Serv. Orthopt. 356, 5, c'.
Longueur du corps. . . © 15,5 mill. G' 16 mill. Longueur du pronotum . . © 3 mill. G' 3 mill.
Longueur de l'élytre. . 10 » 1186> Largeur du pronotum . . . 4,5 » 5 »
Long. du fémur post. 10,5 » FEES Longueur de loviscapte . . 8 » —
g'. D'un fauve varié de brun, garni d’une pubescence fauve.
Pronotum court ; testacé, tacheté de brun; ses lobes latéraux dirigés obliquement
en arrière, bruns avec l’angle antérieur testacé, obtus mais vif; l'angle postérieur
arrondi.
Élytres atteignant presque l’extrémité de l’abdomen, testacés, lavés de brunâtre,
ornés d’une bande brune latérale; le champ latéral offrant des nervures espacées
comme chez les précédents; la veine médiastine droite, courbée au bout, portant 2
branches après le milieu. Le tambour dorsal offrant 2 veines obliques parallèles ; le
miroir en losange allongé un peu irrégulier, divisé en arrière du milieu, à angle in-
terne obtus mais vif, à angle antérieur tronqué ; la 1° corde peu arquée, envoyant
une nervure à l'angle de cette troncature ; la veine enveloppante formant sur le bord
postérieur-interne du miroir une grande cellule oblongue; le champ apical allongé,
régulièrement réticulé, offrant 3 secteurs et 3 faux secteurs. Aïles nulles? Pattes
tachées de brun.
La femelle que nous rapportons à celte espèce est originaire de Java et offre une
livrée obscure.
Habite : Le Bengale. (Le type de Serville au Mus. de Paris.)
Obs. La figure est assez imparfaite : le processus frontal y est représenté comme
tronqué au lieu d’être arqué et le miroir élytral n’est pas divisé ; la nervure divisante
est, du reste, peu distincte sur l’insecte.
1 L’étiquelte porte detectus. Le mot delectus provient d’une faute d'impression.
256 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
>». L. Taicou”a, D. Sp.
Fusco-bruneus, subtus fulvescens ; capite nigro, lineis 4 occipitis flavidis ; frontis pro-
cessu brevi, margine antico obtuse arcuato, superne fauscia arcuata interocellari submar gi-
nali flava ; ore testaceo ; pronoto fusco, maculis 2 rufis, margine postico recto, angulo vel
margine laterali testaceo-maculato ; elytris fusco-testaceis, abdomine vix brevioribus, venis
lateralibus invicem remotis, vena mediastina uniramosa; alis caudatis ; pedibus fulvis,
bruneo variis ; tibiis anticis foramine utrinque, posticarum spinis testaceis, apice basique
fuseis; abdomine bruneo, fulvo-irrorato. — Variat : a. elytris paulo brevioribus, alisque
abortivis. — b. Pronoto utrinque testaceo-marginato.
©. Fronte inter antennas parum producta, margine apicali parum arcuato ; facie obli-
qua, si a latere conspicis recta, transverse convexiuscula, ocello lincaque facici testaceis ;
ovipositore femore breviore, valvis lanceolatis, acutis. |
d. Capite valido, rostro frontali lato ct obtuso, margine antvico arcuato ; facie latissima,
planata, nitida, striolata, inæquali, supra clypeum ct circum ocellum excavata; elytrorum
tympan venis obliquis 2, speculo elongato-trigonali, antice acutangulato, ramudum primæ
chordæ excipiente.
Longueur du corps. . . Q 16 © 14 mill. Longueur du pronotum. . . Q 3 of 2,5 mill.
Longueur de lélytre. . 11-95 8 » Largeur du pron. en arrière 4,5 k >»
Longueur du fémur post. 9,5 Je Longueur de l’oviscapte . . 8 —
La face est aplatie jusqu’au-dessus de l’ocelle antérieur ; son processus est bordé de
bourrelets qui se continuent en s’aplatissant au-dessous des échanerures antennaires
pour se perdre vers le bas; le milieu de la face est un peu excavé. Le pronotum est
moins court que chez le L. equestris ; ses lobes latéraux sont parfois testacés et bordés
de brun au sommet (Java), ou bruns avec une tache testacée (Japon). Les élytres offrent
au champ latéral 3 nervures libres presque droites et 2 autres arquées à la base et
écartées des précédentes. Les tibias postérieurs sont ornés de 4: 5 à 6 : 6 épines et
le métatarse est très-allongé, multiserrulé. L’oviscapte est dépassé par les cerci. Chez
le mâle le miroir de l’élytre n’est pas toujours partagé ; il reçoit de la 1"° corde, vers
son angle antérieur, une vénule presque transversale.
Un individu Çjf de Java, que je rapporte à cette espèce, offre, à la face supérieure
du processus de la tête, une petite fossette tricuspide, d'où part un sillon bifurqué en
arrière, et la veine médiastine est birameuse. |
Habite: Le Japon (Mus. i. de Vienne). — Java (Mus. de Darmstadt et de Dresde).
Espèce se distinguant du L. equestris par sa taille; et par son processus frontal G'
qui est plus saillant, quoique encore très-obius, son bord antérieur ne formant, même
chez le mâle, qu’un arc oblus. — De taille plus grande que le L. arietulus, mais res-
semblant beaucoup aux L,. pallens et detectus.
LOXOBLEMMUS. 257
6. L. Haanii, n0b. (fig. 5).
Cinereo-fulvescens, subtus testaceo-fulvescens, valde fulvo-pubescens ; capite castaneo,
superne transverse convexo, occipite pallido lineisque 4 fulvis ; frontis processu Z' promi-
nulo, margine antico acuto, semicirculariter arcuato, superne per fasciam latiusculam sub-
marginalem flavam marginato, facie valde planata, vix transverse excavata, rufo-castanea,
macula ocellari oreque pallide-testaceis ; processu frontal ocellum valde superante, elevato-
marginato ; marginibus lateralibus scutelli facialis prominulis, angulum obtusatum effi-
cientibus ; pronoto breviusculo, subfornicato, canthis nullis, superne bruneo-lineolato vel
picturato ; margine postico vix bisinuato, lobis lateralibus fuscis, macula anguli vel mar-
gine infero albido-testaceo ; elytris abdominis longitudine, campo laterali superne obscuro,
vena mediastina uniramosa, venis reliquis invicem remotis ; alis caudatis vel abortivis ;
pedibus fulvis, bruneo-punctatis et striatis, tibiis posticis pallide spinosis ; abdomine su-
perne obscuro; cercis fulvis. — Œ Elytrorum tympano venis obliquis 2 parum sinuatis,
parallelis ; speculo rhomboidali, intus angulato, extus rotundato, angulo antico obtusato
venas 1 vel 2 a 1° chorda emissas excipiente.
Platyblemmus delectus ! De Haan, Bijdrag., etc. Orth. 228 G' (Syn. excl. — necO : Cp. p. 264, note).
Longueur du corps . .... 18 mill. Longueur du pronotum. . . . G' 3,2 mill.
Longueur de lélytre . . . . 10,5 » Largeur du pronotum.. . . . SE à
Longueur du fémur postér . 10,5 » Longueur du tibia postérieur 5-03
… Cette espèce est caractérisée par la forme du processus frontal, qui est assez saillant
et dont le bord antérieur forme une courbe presque en demi-cercele; ce processus est
un peu plus saillant et plus arqué que chez le L. detectus, S. En dessous le processus
dépasse l’ocelle de près de 2 mill. et ses bords font saillie en bourrelet, laissant entre
eux une bande plate en forme de ruban. Le reste de la face est presque entièrement
plat; les échancrures antennaires sont assez prononcées et les bords latéraux de
l’écusson font un peu saillie latéralement, ce qui rend la face légèrement trilobée ; ces
bords forment de chaque côté un triangle mousse (fig. 5) correspondant à un faible
tubercule sous-oculaire qui manque chez le L. detectus. Le champ latéral des élytres
(fig. 5°) offre comme d'habitude: la veine médiastine unirameuse, puis 2 nervures
presque droites, s’écartant un peu l’une de l’autre au milieu, puis une 3"° très-arquée,
s’écartant beaucoup de la précédente à la base, une 4° plus arquée encore et paral-
lèle à la précédente, enfin une nervure mcomplète.
Obs. Sur R fig. 5 Çj, les sillons du processus frontal devraient être parallèles et ne
pas en atteindre le bord supérieur.
Habite : Java. (Mus. de Leyde ; coll. de M. Brunner de Wattenwyl n° 8606.)
TOME XXV, Â'° PARTIE. 39
258 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
2. L. parabolieus, n. Sp. (fig. 6).
Fulvus, superne castaneus, statura mediocri, fulvo-tomentosus; capite castaneo, lineis 6
occipitis, ocellisque flavis ; frontis processu parabolico vel fere rotundato-trigonali ; facie
omnino planata, circumcirca elevato-marginata ; scutelli facialis margine infero arcuato,
concavo , ejus angulis inferis oblique infere productis, rotundato-lobatis, dentes 2 sub-
lamellares infraoculares efficientibus ; macula flava ocellari usque ad summum frontis pro-
cessum extensa ; ore testaceo ; pronoto transverse-quadrato, bruneo, superne fulvo-marmo-
rato, lobis lateralibus fuscis, angulo fulvo ; elytris fusco-testaceis, abdomine paulo breviori-
bus ; campo laterali fascia fusca, vena mediastina indivisa vel uniramosa ; tympanr venis
obliquis 2, speculo elongato, acute piriformi vel trigonali, postice angulatim diviso ; area
apicali brevi; alis non perspicuis ; pedibus bruneo-umbratis ; feinoribus posticis crassis,
apice fuscis ; cercis fulvis ; abdomine et subtus fusco. J.
Variat : — a. Orbitis superne flavis, per fasciam flavam cum ocellis conjunctis. — b.
Elytrorum J venis obliquis 3.
Longueur du corps . . . G 13 mil. Longueur du pronotum . . G' 2,3 mill.
Longueur de l'élytre. . . 5,7 » Largeur du pronotum .., 3,8 »
Longueur du fémur postérieur . . . . 7,5 mill.
Espèce très-distincte par la plupart de ses caractères. Diffère du L. nudifrons par
son processus frontal plus aigu, parabolique, presque angulaire et non arqué en demi-
cercle ; par sa face entièrement plane et autrement modelée, et par la forme de l’écus-
son (fig. 6b), dont les angles latéraux sont prolongés en bas en forme de lobes sub-
lamellaires à pointe arrondie, ce qui donne à la face (si l’on en excepte la bouche) une
forme fortement trilobée. L’écusson de la face est de plus bordé par un ourlet, inter-
rompu seulement sur la. suture du chaperon. La vénulation du champ latéral de
l’élytre (fig. 6 1) est la même que chez le L. Taicoun, sauf que la veine médiastine ne
porte pas de branche ; le tambour offre 2 veines obliques. Le miroir est long et
étroit ; il forme en avant un angle très-aigu, sa partie postérieure est arrondie, divisée
angulairement ; la maille enveloppante interne est piriforme ; la 1" corde est moins
arquée que la 2° et envoie 2 vénules au bord interne du miroir (fig. 6e).
Var. Le crâne offrant deux bandes jaunes, bordant les yeux en dessus, allant re-
joindre les ocelles et se prolongeant même au delà, de manière à former un com-
mencement de bordure au processus. Il est probable que certains individus offrent au
processus une bordure jaune interrompue.
Un individu du Musée de Leyde diffère du type par vénulation des élytres. Le
champ latéral offre 5 nervures libres régulièrement espacées, subparallèles et peu
arquées, comme dans le type à nervures rapprochées (fig. x, 1 a); le tambour offre
une 3% veine oblique, assez petite, non parallèle aux autres, un peu arquée en forme
de C et s’insérant vers l’angle de l’archet, Cet individu constitue peut-être une espèce
différente ?
LOXOBLEMMUS. 259
Habite : Java. (Coll. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 8605; Mus. de Leyde, var.)
Obs. Sur la fig. Ga les fossettes antennaires devraient aller jusqu'aux yeux.
Genre STEPHOBLEMMUS', Nob.
(Fig. XVII.)
Formes peu robustes, assez grêles. — Femelles inconnues.
Antennes insérées sur la face antérieure de la tête.
g'o. Tôte courte, aplatie en devant, mais à face peu oblique. Yeux ovales, moins
petits que dans le genre suivant. Le front entre les yeux formant un processus trans-
versal comprimé, ascendant, se terminant par une lame cornée ascendante qui conti-
nue le plan de la face. Le chaperon se joignant à l’écusson facial par une suture droile.
Labre en ellipse transversal. Palpes maxillaires médiocres ; le dernier article le plus
long, assez fort, tronqué obliquement dans la moitié de sa longueur.
Pronotum ayant son bord postérieur droit ou subarqué; ses lobes latéraux carré-
arrondis, à bord inférieur subhorizontal, à
Élytres G raccourcis ; la veine médiastine simple on unirameuse ; le tambour com-
plet, offrant un miroir distinct.
Paltes_ assez grêles; tarses allongés. Fémurs et tibias des deux premières paires
semés de longs poils épars. Tibias antérieurs offrant à la face externe un tambour
oblong et à l’interne un très-pelit tambour rond. Paites postérieures comme chez les
Loxoblemmus.
Ce genre forme le passage des Loxob'emmus aux Plaltyblemmus. I se rattache aux
Loxoblemmus par ses formes peu robustes, ses pattes grêles, à tibias antérieurs per-
forés sur leurs deux faces, à tibias postérieurs armés d’épines demi-mobiles, et dont
les deux grands éperons internes sont subégaux. Il se rapproche au contraire des Pla-
tyblemmus par la tête qui est munie d’un large processus lamellaire, mais qui diffère
de celui des Plaiyblemmus en ce que la partie apicale est encore cornée et qu’elle ne
peut pas se replier. Les élytres offrent un tambour complet comme chez les premiers,
mais ils sont raccourcis comme chez les seconds. — Les Loxoblemmus diffèrent d’ail-
leurs des uns et des autres par leur tête à face moins oblique; par linsertion de leurs
antennes qui ne $ fait pas entre le processus et les yeux, mais plus bas et plus en
avant, sur la face ; enfin par la forme du pronotum. Toutefois, ils inelinent plus du
côlé des Loxoblemmus que de celui des Platyblemmus, car ils s'écartent de ceux-ci
par la faiblesse de leurs pattes, par leurs tibias antérieurs perforés à la face interne,
1 De orépos, couronne, et Bréuux, face. — Ayant la tête couronnée : les mâles portant un processus
en forme de diadème.
260 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
par la faiblesse de l'armure de leurs tibias postérieurs, par les proportions de leurs
éperons, dont le supérieur n’est pas le plus long, et par leur tambour élytral complet.
Il est à supposer que les femelles ont la tête conformée à peu près comme chez
les Loxoblemmus Çÿ', c’est-à-dire qu’elle offre un processus frontal arrondi, non an-
gulaire.
1. St. Humbertiellus, Nn. Sp. (Âg. XV).
Fusco-niger, fulvo-hirtus; processu frontali erecto, superne lamellari, trapezino-dilatato,
fulvo-fimbriato antice foveolato; antennis et labro fuscis ; ore, macula ocellari et lamina
frontali fusco-testaceis; pronoto fusco; elytris abdomine brevioribus fusco-testaceis, vena
mediastina uniramosa, tympan venis obliquis 2; pedibus badiis, posticis subelongatis. &.
Longueur du corps. . . G' 12 mill. Longueur du pronotum”. . . G' 2,5 mill.
Longuevr de l'élytre. . 5,3 » Largeur du pronolum. . . . 3,2
Longueur du fém. post. T Largeur de la lame frontale. 4
g*. Assez petit. Tête (fig. 2) un peu plus large que le prothorax ; le vertex court;
le front entre lés antennes formant un processus transversal, qui se termine par une
grande lame cornée ascendante, continuant le plan de la face. Cette lame plate, élargie
triangulairement de bas en baut, au moins aussi large que la tête ; son bord supérieur
légèrement arqué, légèrement recourbé en avant et subéchancré au milieu ; la partie
épaisse du processus brune comme la tête, sa partie lamellaire diaphane ; ses bords
latéraux finement ourlés dans la partie basilaire brune ; les ourlets se continuant sur
la face, presque jusqu’à la suture du chaperon. Les bords latéraux du processus for-
mant, en se continuant avec ces ourlets, de chaque côté une courbe un peu concave.
Le miliéu de la face antérieure du processus offrant une assez grande fossette dont le
bas est occupé par l’ocelle; la face un peu ridée de chaque côté de cette fossette dans
sa partie opaque, Les fossettes antennaires s'étendant jusqu’au bas des yeux. Ceux-ci.
ovales, placés verticalement. x
Pronotum un peu élargi en avant, un peu voûlé; son bord postérieur à peine
arqué ; ses lobes latéraux carré-arrondis, formant en avant un angle droit arrondi;
le bord inférieur horizontal, droit ou un peu convexe, bordé ou taché de jaunâtre.
Tête et pronotum noirâtre, à poils bruns; la face antérieure de la tête brunâtre ;
la bouche et la tache ocellaire d’un brun testacé ; la partie lamellaire du prolongement
frontal d’un brun transparent, partagé au sommet par une ligne pâle; ses bords ciliés
de poils brun-fauve ; bords latéraux du pronotum légèrement marqués de fauve.
Élytres raccourcis, brun-testacés, ombrés de brun ; le champ latéral offrant une
veine médiastine unirameuse, puis 2 veines simples assez droites et 2 autres très-ar-
quées, près de la marge. Le tambour offrant deux veines obliques, dont la 1'° forte-
STEPHOBLEMMUS. 261
ment sinuée (à l’élytre gauche parfois une 3% veine oblique); la veine diagonale
sinueuse; le miroir très-allongé, en losange irrégulier ou en carré long oblique, à angle
antérieur droit; les cordes peu arquées, la 1"° envoyant une vénule au miroir ; l'aire
apicale presque nulle.
Pattes d’un brun ferrugineux, ou fauves. Fémurs des deux premières paires assez
larges ; tibias antérieurs offrant à la face interne un très-petit tambour. Pattes posté-
rieures assez longues ; fémurs peu renflés; tibias armés de 6 : 6 épines un peu mobiles
et un peu pubescentes ; 1° article des tarses égalant plus de la moitié de la longueur
du tibia, grêle, comprimé, finement serrulé.
Habite : Les montagnes de l’île de Ceylan ; récolté par M. Aloïs Humbert.
Genre PLATYBLEMMUS, Serv.
(Fig. XVIL)
Platyblemmus, Serville, 1839. — Rambur. — De Haan.
Platyblemma ‘, L.-H. Fischer.
Scobia, Illiger, Mss. — Burmeister.
Antennes insérées très-latéralement entre les yeux et le processus frontal; Les fosset-
tes antennaires très-petites.
1 Il faut écrire Platyblemmus, de rauros « plat » et Préuus « face. »
L.-H. Fischer, en changeant le nom ‘Platyblemmus « qui a la face plate » en Platyblemma (neutre)
avait sans doute en vue le fait que le mot grec qui forme le deuxième membre du composé est Bréuus el
non pas Bréuucc. Mais cette considération est nulle, et c’est ici l’occasion de le faire remarquer une fois
pour toutes.
Il y a dans l'usage qu’on fait des neutres grecs en —uwz pour forger des noms zoologiques, des
inexactitudes qui en rendent l’emploi fort incommode et qu’il serait pourtant facile d’éviter si l’on s’en-
tendait une fois pour toutes à cet égard. I! faut partir du principe que les noms de genre sont par leur
signification des adjectifs, car ils ont pour but de désigner tel type comme possédant un certain attribut,
et non de désigner attribut lui-même. Or le mot Platyblemma (n) est subsiantif; il signifie « face plate »
et aucunement « qui a la fuce plate. » Il revêt donc le caractère d'un sobriquet et se trouve en contra-
diction avec la règle ci-dessus indiquée, tandis que le mot Platyblemmus est bien adjectif et de toutes
manières correct.
En effet, il y a des adjectifs qui n’existent qu’au masculin, d’autres qui m’existent qu’au féminin ; il
n’en est pas qui n’existent qu'au neutre sans supposer une forme masculine correspondante. Or le suf-
fixe —yx (gén. parcs) est une terminaison exclusivement neutre ; il ne peut donc servir à former des
adjectifs qu’à condition d’être soumis à une modification préalable qui consiste à le faire passer dans la
seconde déclinaison au moyen de la désinence —cs qu’on ajoute au thème neutre terminé en —px—.
C’est alors seulement qu’on obtient un adjectif déclinable en waros qu’on peut faire à volonté masculin,
féminin ou neutre, suivant le paradigme connu : N. rasrufépuaros, n, ov; G. mharufaeupéreu, nc, ou,
En dernier lieu, il esi possible d’abréger la terminaison pere (qui est la plus régulière) en —ycs ; on
obtient alors : rauroBreuues, n, cv, etc. ; en latin platyblemmus, a, um.
Obs. — Le féminin raervBrévur, plalyblemma que nous venons de supposer pour ne pas embarrasser
notre exposition, est en réalité irrégulière, parce que les adj. composés se servent en général de la forme
en — os soit pour le masculin soit pour le féminin.
262 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Tête convexe en dessus, entièrement aplatie, ou concave en dessous; la face infé-
ricure large, très-oblique, presque horizontale, rencontrant la face supérieure à angle
aigu ; le front large, prolongé en forme de processus. Yeux très-petits, ronds et sail-
lants. Ocelles postérieurs placés de droite et de gauche du processus, surssa tranche
ou un peu en dessus ; l’ocelle antérieur rejeté en dessous, aplati, occupant le milieu
ou la base de la facette du processus frontal. Chaperon se joignant à l’écusson facial
par une suture fortement arquée. Palpes maxillaires grêles ; le 5" article tronqué
obliquement sur son tiers apical.
Pronotum carré, où élargi en avant, subaplati; son bord postérieur droit ou swb-
concave ; ses lobes latéraux un peu rétrécis en bas, en trapèze renversé, à bord anté-
rieur oblique de haut en bas et d’avant en arrière, à angle antérieur vif et obtus ; à
bord inférieur droit, légèrement remontant en arrière.
Élytres incomplets. Ailes nulles.
Pattes courtes et fortes, fémurs comprimés; le 1° article de tous les tarses assez
long, armé en dessous de deux rangées de poils roides. Tibias antérieurs offrant à la
face postérieure un tambour ovale ; non perforés à la face interne. — Fémurs posté-
rieurs robustes; tibias courts, armés d’épines fixes, peu ou pas pubescentes; leurs
éperons longs, un peu arqués; l’interne-supérieur arqué, plus long que l'intermé-
diaire. Métatarses longs et grêles, cannelés et fortement serrulés.
Abdomen ovoïde, subdéprimé, cf parfois subprismatique. Cerci médiocres, grêles-
© ©. Le processus frontal taillé en bizeau, angulaire, terminé à angle vif; en des-
sus convexe et triangulaire, limité à sa base par une goutlière transversale qui repré-
sente le sillon interocellaire ; en dessous plat et plutôt en forme de mitre, portant
l’ocelle antérieur vers sa base, ses bords formant des arêtes vives. Labre fortement
échancré (fig. À a, 2). Élytres rudimentaires. Oviscapte droit.
go. Le processus frontal très-large, sa partie basilaire épaisse, continuant le
plan de la face, logeant l’ocelle antérieur, s’élargissant de bas en haut en forme de
lrapèze renversé, à bords latéraux tranchants; sa partie apicale membraneuse, pubes-
cente en dessus, et se repliant sur la face comme un voile. Élytres raccourcis, laissant
à nu la plus grande partie de l’abdomen, opaques et dépourvus de tambour, ou plus
membraneux, offrant un tambour incomplet, dépourvu de miroir ; leur extrémité ar-
rondie et réticuleuse.
Les larves et les nymphes ressemblent dans les deux sexes aux femelles. Leur pro-
cessus frontal est, en effet, même chez les mâles, de forme triangulaire et dépourvu
de voile, Cette circonstance pourrait faire confondre les nymphes avec celles des Loxo-
blemmus ÿ, si le processus frontal n’était toujours angulaire chez les Platyblemmus.
PLATYBLEMMUS. 263
Chez les nymphes des mâles, les élytres ne forment que deux écailles dorsales, non
latérales, et dépourvues de nervures.
Obs. Les Platyblemmus © ont la tête conformée presque comme chez les Loro-
blemmus çj'. Les Platyblemmus Çÿ! ont la tête modifiée d’une manière extrême.
Les insectes qui font partie de ce genre ont des formes robustes et, du reste, très-
caractéristiques. Ils diffèrent des genres précédents par leurs tibias antérieurs non
perforés à la face interne et par l’armure apicale de leurs tibias postérieurs, dont l’épe-
ron supérieur-interne est le plus grand ; par leur pronotum à bord postérieur con-
cave et à lobes latéraux en trapèze renversé, assez longs. Ces caractères permettent
de les reconnaître, même sur les individus mutilés, ayant perdu leur tête.
Les espèces de ce genre ne sont point aussi faciles à distinguer entre elles que sem-
bleraient l'indiquer leurs caractères en apparence très-saillants. En effet, la livrée du
corps est assez variable, elle passe du fauve au brun ; les taches sont sujettes à dispa-
raître, et les mâles ont une livrée plus obscure que les femelles. Chez les espèces à
tête rouge, cette couleur passe souvent au brun. — Les femelles ont toutes des formes
et une livrée presque identiques, et elles se distinguent surtout par les proportions du
processus frontal, dont l’angle n'est pas facile à indiquer. — Chez les mâles la tête
devient quelquefois très-grosse et difforme : souvent, au contraire, elle reste de gran-
deur normale et sans distinction. L’ampleur du voile varie également beaucoup dans
la même espèce. Les élytres (fig. 2 e) offrent des caractères plus fixes. Lorsqu'ils sont
munis d’un tambour, on y distingue l’archet (a), la chanterelle et les veines obliques
_(o) au nombre de 2-3. La veine diagonale (d) est plus ou moins distincte, elle se
termine en arc de cercle pour aller s’anastomoser au niveau du stigma avec la fausse
veine discoïdale. L'espace placé en dedans et en arrière de cette nervure, est réti-
culé par mailles irrégulières.
NB. Dans les mesures de longueur des mäles on n’a pas compté le voile membra-
neux de la tête.
Tableau synoptique des espèces.
1. FEMINÆ.
a. Elytra lateralia, squamiformia. Ovipositor femoris longitudine, valvis deplanatis, obtusis.
b. Frontis processus mitratus, longiusculus, acutangulatus. Ovipositor femore longior.
c. Color fulvescens ; frontis processus minus acutus. — Lusilanicus.
e, c. Color obscurus; capite rufo ; frontis processus acutior. — umbraculatus, L.
b, b. Frontis processus breviusculus, obtusangulatus. Ovipositor femore brevior. Color fuscescens. —
caliendrum, F.
a, @. Elytra in dorso contigua. Ovipositor longissimus, acutus. Caput rufum, ejus processus obtusangu-
latus. — barbarus.
264 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
2, MARES.
a. Elytra coriacea, absque tympano.
b. Caput subtus utrinque dente armatum. — Lusitanicus, S.
b, b. Caput subtus inerme. — Lusitanicus (var. Ramburi, S.).
a, a. Elylra magis membranacea, tympano instructa.
b. Capitis processus pars basilis cornea non articulata.
c. Caput fuscum, processus vela magna, ovata. — caliendrum, F.
c, c. Caput rufum, processus vela acuminata. — barbarus.
b, b. Capitis processus pars basalis cornea articulata. Caput rufum. — umbraculatus.
1. PI. Lusitanieus, Serv. (fig. 1).
Fuscus vel fulvescens : capite subtus rufido vel aurantio, nitido, striolato ; cranio fulvo-
quadri-lineato ; pedibus 1, 2 fuscis, tibiis tarsisque frequenter ferrugineis ; femoribus posti-
cis rufis vel fulvis, apice fusco-umbratis, tibiis 5 : 5 spinosis, metatarso elongato, gracili,
crassiusculo, denticulato ; cercis fulvis vel obscuris. — Var. : Colore plus minusve fusca:
® fuscescens fulvo-irrorata; S fere omnino fuscus, facie fusca, testaceo-maculata.
Q@. Fulva; frontis processu superne acutangulato vel rectangulato, subtus mitrato,
sublanceolato, partim fusco ; pronoto quadrato, ochraceo-marmorato, angulo vel margine
laterali fulvo ; elytris flavidis, breviter teguliformibus, rotundatis ; corpore fulvo, fusco-
irrorato ; ovipositore femore sublongiore, valvis apicalibus depressis, obtusis.
d'. Fuscus; capite valde dilatato, nonnunquam immenso, subtus rufo vel flavo ; facie
subconcava, utrinque dente arcuato armata; verticis processu latissimo longissimoque,
parte cornea basali antrorsum dilatata, parte membranacea apicali, apice acuminata, sub-
tus rugulata ; pronoto fusco, antrorsum dilatato, frequenter angulo laterali maculisque
marginis antici flavidis, tobis lateralibus elevatis; elytris albido-sulfureis, rotundatis,
abdominis basim tegentibus, in margine interno superpositis, fascia laterali maculaque
anali baseos fuscis ; campi lateralis venis 3-4 simplicibus, campo dorsali coriaceo, tenuiter
flexuoso-reticulato, tympano nullo. — Var. : a. Capitis dentibus infra-ocularibus minori-
bus. — b. Minor ; capite haud tumido ; facie utrinque inermi, fusca, fulvo-maculata ; pro-
noto quadrato sicut in feminis (Ramburi, Serv.).
Platyblemmus lusitanicus, Serv. Orthopt., 354, 2. — Rambur. Faun. de PAndal., 36; tb. 2, fig. 1.
2 G ®. — Fieber, Lotos, ILL, 233, 2 ; Synops., 63, 2, S'.
Gryllus umbraculatus, L. Duf., Ann. génér. des Sc. phys. de Bruxelles, t. 6; p. 313; pl. %6, fig.6, Œ'.
— Burm. Handb. II, 735, 19, g' Q.
Platyblemma lusitanicum, L.-H. Fisch. Orth. europ. 167, 1 ; tb. IX, fig. 11, 12, S' ©.
Platyblemmus Ramburi, Serv. Orthopt. 1839, 355, 3, of (var. minor).
PI. maculatus, Fieb. Lotos II, 1853, 233, 4, ©. — Id. Synops. 63, 4, © (larva).
PI. delectus ! De Haan !, Bijdrag., etc. Orth. 228, © (nec 6).
Longueur du corps. . . Q 21 mill, G' 17 mill. Longueur du pronotum . © 4,1 mill. G' 4,5 mill.
Longueur de l’élytre . . 0,8 » Le Largeur du pronotum . . 5,4 » 6%
Largeur de la tête . . . 5,4 8,5 » Longueur du fémur post. à APE IA
Long. du process. front. 21e, JE Longueur de loviscapte. 11,5 » — D
1 Le type © de De Haan est sans indication de patrie. — Comparez le Loxoblemmus Haanii, p. 257.
|
PLATYBLEMMUS. 265
Var. Rampuni. Longueur du corps . . . G' 15 mill. Longueur du pronotum . G' 3,5 mill.
Longueur de l’élytre. . . 3,2 » Largeur du pronotum . . 4,2 »
Largeur de la tête. . . . 4,2 » Long. du process. frontal 3 »
Chez les mâles (fig. 1, La) la partie cornée du processus (p) est très-large; elle se
dilate de la base à l'extrémité et prend une forme de trapèze renversé, le bord anté-
rieur s’en continue avec le voile membraneux (»), qui a une forme parabolique allon-
gée; ce voile est très-grand chez les gros mâles, beaucoup moins dans les petites va-
rietés. Dans la var. Ramburi, S., les formes sont, en effet, chez les mâles assez diffé-
-… rentes de celles qui caractérisent le type: elles n’ont rien d’exagéré, la tête n'étant ni
renflée ni munie de crochets, et le voile du processus frontal devenant souvent remar-
quablement petit. Le Pl. Ramburi, S., ne saurait être envisagé comme formant une
espèce séparée, car on trouve de nombreux passages entre cette forme et celle qui
caractérise les grands individus.
Les lobes latéraux du pronotum sont assez élevés, taillés en trapèze renversé.
Chez les femelles (fig. 1b), le processus de la tête forme en dessus un cône à angle
aigu; en dessous il a une forme de mitre ou presque de fer de lance court, il est plus
long ou aussi long que large ; ses bords latéraux sont limités inférieurement par une
fissure juxta-antennaire. L’ocelle est placé au-dessous du milieu. Dans la petite variété
(Ramburi) le processus de la tête est plus court, moins aigu, et les fissures juxta-
antennaires manquent le plus souvent. Les femelles se distinguent de celles du PI, ca-
liendrum par leur livrée jaune et par leur processus plus avancé et plus aigu.
Habite: Le midi de la Péninsule Ibérique; le Maroc ; l'Algérie, Un grand nombre
d'individus nous ont été rapportés d’Andalousie par M. Édouard Pictet, auteur d’un
ouvragé sur les névroptères de l'Espagne.
2. PL umbraeulatus, Lin. (fig. #).
Niger, vel fusco-rufescens ; capite sanguinco, rufo: vel fuscescente, palpis fusco-fulvis,
apice nigro ; pronoto antrorsum subdilatato ; tibiis tarsisque fulvis, vel fuscis; spinis ful-
vis; cercis fulvis. . -
Q: Corpore fusco vel fusco-fulvo; frontis processu trigonali, mitrato, paulo acutius
quam in PI. Lusitanico ; facie superne rufa; pronoti angulis lateralibus pallide-maculatis ;
elytris squamiformibus, metanoti longitudine, transverse truncatis, latis, per marginem
internum sese tegentibus, tenuiter albido-testaceo-limbatis, fasciaque humerali albida,
parte dorsali absque venis, campo laterali venis 2; ovipositore longiusculo apice obtuso.
d. Capite rufo vel obscuro, inter oculos dilatato, occipite nigro ; verticis processu cor-
neo, parum lato, antrorsum coarctato, antice rotundato-truncato, crasso; velo dilatato et
rotundato, paulo latiore quam longiore fere securiformi, rufo ; facie infra oculos utrinque
_carinata, absque dentibus lateralibus, superne fulou vel rufa; elytris dimidium abdomen
… TOME XXV, 1'° PARTIE. 34
SL 4
266 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
tegentibus, nigris, apice latius, lateraliter angustius albido-limbatis ; campo laterali venis
4 indivisis; campo dorsal tympano instructo, venis obliquis 3, quarum 2 sinuatæ, una
minuta; area apicali reticulata. — Variat. : -- a. Elytris testaceis; — D. vena una late-
rali furcata; — ©. frontis velo majore; capite fusco-rufo; elytris fuliginoso-testaceis, apice
pallidiore ; campo laterali decolore, secundum canthum nigro. (Velatus, Serv.)
Longueur du corps . . Q 19mill. G' 18,5 mill. Longueur du pronotum. . © 3,4mill. G 3,4 mill.
Longueur de l’élytre . 1,15 6,4 » Largeur du pronotum . . 4,8 » 4,6 »
Long. du fémur post. 10 » 10,6 » Longueur de l’oviscapte . 12 » — »
Gryllus umbraculatus, Linné, S. N. 695, 14 G'; Id. Ed. 1774, IL, 695, 14 G'; — Ed. Müller, I, 426,
14. — Oliv. Enc. VI, 636, 14 G'.— Charp. Hor. ent. 83. — Griffith, Anim. Kingd. XV, pl. 63, fig. 2 œ.
— Latr. Hist. Crust. et Ins , XII, 125, 6. — Lucas, Expl. Sc. de l’Alg. Art. 11, 22, 37; PL I, fig. 8 ©.
Acheta umbraculata, Fabr. S. E. 31, 12; E. S. II, 31, 21, ©. — Coqueb. Il. Icon., tb. 91, fig. 2 d'.
Platyblemmus umbraculatus, Serv. Orthopt. 356, 4, G'. — Fieber, Lotos IT, 1853, 233, 1, '. — Id.
Synops, 63, 1.
PI. velalus! Serv. Orth. 354, 1, ©.
Chez cette espèce, comme chez les autres, la couleur est variable; la tête en parti-
culier varie du rouge-brique au brun où au fauve-roux.
Dans les mâles, la partie épaisse du processus frontal, au lieu de s’élargir s’atténue
plutôt en avant; le voile (v) est plus ou moins grand, largement arrondi, très-obtusé-
ment subangulaire au milieu, parfois en forme de pentagone arrondi; tantôt il n’a que
la moitié de la longueur de la tête, tantôt il est plus grand. Le milieu de sa base
offre un espace corné (p) qui fait suite à la partie fixe du processus et qui s’articule
à celte dernière au moyen d’une membrane souple, qui lui permet de se rabattre en
même temps que le voile membraneux. Lorsque le processus se replie de la sorte,
les bords latéraux du voile se plissent et forment de chaque côté de la plaque cornée
un repli rentrant. Les élytres ressemblent beaucoup à ceux du Pl. cahendrum.
Dans les femelles, le processus frontal est plus aigu que chez le PI. caliendrum, et
les élytres forment par leur réunion une bande métathoracique transversale, tandis
que chez les autres espèces ils ne sont pas en contact.
Var. Chez les mâles Le champ latéral de l’élytre renferme 3 grandes nervures, dont
tantôt l’une, tantôt l’autre est sujette à se bifurquer.
Habite: Le Maroc. (1 ©, 2 3, types de Fischer. Coll. de M. Brunner de Watten-
wyl, n° 587 et 8378.) — (Musée de Paris; Cj var. velatus, le type de Serville.)
8. PL. caliendrum, L. H. Fisch.
Fusco-niger, occipite testaceo- 4-lineato ; facie utrinque carinata, frequenter rufescente,
rugulata, superne transverse striata ; pedibus fusco-nigris, femoribus posticis subtus
rufescentibus, tibiis posticis utrinque 5-spinosis.
Q. Frontis progçessu breviore, obtusangulato ; pronoto antrorsum subdilatato, canthis el
PLATYBLEMMUS. 267
angulo laterali flavido-maculatis ; elytris flavis vel albidis, brevissime squamiformibus,
lale rotundatis; tibiaruin spinis fulvis, apice fusco ; abdomine fulvo-irrorato, cercis bru-
neis; ovipositore femore subbreviore, apice rotundato, valvis deplanatis.
d. Frontis processu grandi, rotundato-parabolico, subtus valde transverse rugulato,
fusco-rufescente ; pronoto antrorsum dilatatiusculo nigro, lobis lateralibus elevatis ; elytris
abdominis segmenta 6 liberantibus, fusco-testaceis, interdum basi macula pallida, apice
sordide albidis vel flavidis, campo laterali fusco, flavido-marginato, venis longitudinalibus
rectis 5; campo dorsali tympano instructo, venis obliquis 2 sinuatis et 1 minuta; edytri
apice rotundato, obsolete reticulato; tibiarum spinis fuscis, apice fulvo.
Platyblemma caliendrum, L. H. Fischer. Orth. Europ. 162, 2, tabl. IX, fig. 13 G' (1853).
Plalyblemmus Kollari ! Fieb., Lotos, IE, 1853, 233, 3, o'. — Id. Synopsis, 63, 3, G'.
Longueur du corps . . . © 17 mill G‘16 mil. Longueur du pronotum . . ® 3,9 mill. G'3,8 mill.
Longueur de lélytre. . . 1 » 5,7 » Largeur du pronotum . . . 5,1 » 5 »
Long. du fémur post. . . 10 » 9 » Longueur de l’oviscapte . . 8,8 » —
La femelle se distingue de celle du PI. Lusilanicum par sa livrée obscure ; par son
processus frontal qui, vu en dessus, est court et à angle obtus; vu en dessous, plus
large que long, avec l’ocelle placé près du milieu. |
Le mäle (fig. 2 5j) offre un processus frontal analogue à celui du PI. lusitanicus
g', mais plus large et plus arrondi; il diffère de cette espèce par des élytres plus
longs, bruns, sauf à l'extrémité, et munis d’un tambour où l’on distingue 2 veines
obliques parallèles, sinuées en $, et une 3° accessoire, partant de l'angle de l’archet,
et la veine diagonale. La partie de l’élytre située en arrière et en dedans de la veine
diagonale est réticuleuse, d’un blanc-fauve sale ou jaunâtre. La face est carénée laté-
ralement sous les yeux, mais ne forme pas de dents; les lobes latéraux du pronotum
sont taillés comme chez la Pl. lusitanicus, ils descendent plus bas que chez le PI.
barbarus.
Habite : La Péninsule [bérique.
Obs. Le type du PL. Kollari Fieb. est au Musée de Vienne. La taille indiquée par
l’auteur (18 lignes au lieu de 8) est le résultat d’une faute d'impression.
4. PL. barbarus, 0. Sp. (fig. 3 © .
Niger vel fuscescens ; capite sanguinco, rufo vel aurantio, cranio frequenter pallide 6-
lineato, ore fusco; pronoto quadrato, lobis lateralibus parum elevatis ; tarsis tibiarumque
spinis fuscis vel fulvis. — Variat. : Capite rufo-fuscescente.
Q@. Capite subtus fusco, frontis processu brevi, superne obtuse angulato, tenuiter nigro-
marginato ; antennis fuseis ; clytris vix ullis, nigris (vel albidis ?) ; ovipositore longissimo,
subacuto, fusco, apice ferrugineo.
d'. Capitis facie plana, nitida, utrinque carinata, carinis superne parum divergentibus,
infere juxta clypei angulos fere compresso-tuberculatis ; frontis processu elongato, superne
268 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
* valde fusco-piloso, dimidio basali corneo, angulis rotundatis, dimidio apicali membra-
naceo, utrinque rotundato, apice acuminato-producto, marginibus lateralibus inter ambas
partes acute excisis; antenms fuscis; pronoto antrorsum vix dilatato; lobis lateralibus
parum elevatis ; elytris brevibus, abdominis 1" segmentum tegentibus, nigris, macula baseos
margineque apicali ct laterali anguste albidis ; campo laterali 4-5 venoso, dorsali reticu-
lato, tympano instructo, venis obliquis 3 parallelis undulatis.
Longueur du corps . . . ® 17,5 mill. G‘16 mill. Longueur du pronotum. @ 3,7mill. c' 4 mill.
Long. du process. frontal. -— 4,5 » Largeur du pronotum. . 5 xD 5,2»
Longueur de l’élytre. . . — 3,2 9 Longueur de l’oviscapte. 17 » —
La femelle se distingue par son processus frontal taillé à angle très-obtus (fig. 3b,
3c), plus obtus encore que chez la Pl. caliendrum ; par sa tête, en général rouge, et
par son oviscapte très-allongé.
Chez le mâle (fig. 3°), la partie épaisse du processus a ses angles arrondis et se
termine en avant par un bord transversal, droit ou subarqué; le voile est triangulaire
ou ovalaire, prolongée en pointe à l’extrémité avec ses lobes latéraux arrondis ; le bord
latéral du processus offre de chaque côté, à la rencontre de ses deux parties, une
échancrure qui dessine deux lobes latéraux arrondis. La grandeur du voile varie con-
sidérablement, comme chez les autres espèces ; tantôt il ne couvre que la moitié de la
face, tantôt il la couvre presque tout entière. Lorsqu'il est court, il se termine pres-
que en forme d’accolade (fig. 3v) ; lorsqu'il est grand, il devient ovoïde, appointi (fig.
3 '). La face inférieure de la tête est très-plate, lisse ; elle est bordée de chaque côté
par une carène qui s'étend de l’angle externe des fossettes antennaires à l'angle laté-
ral inférieur de l’écusson facial, où elles se terminent en formant une sorte de petit
tubercule comprimé. Les élytres sont irrégulièrement réticulés sur presque toute leur
surface dorsale; ils offrent un tambour incomplet dans lequel on distingue 3 veines
obliques normales, parallèles brisées et arquées.
Le pronotum est garni de poils noirs, son bord postérieur est frangé de petits poils
gris et d’autres plus longs, bruns ; les lobes latéraux descendent moins bas que chez
les autres espèces.
Habite : La Barbarie ; le Maroc, 1 ©. — Tanger © Cÿ. (Collect. de M. Brunner,
n° 1985, 1983.) — (Mus. de Paris «ÿ.)
Légion des GRYLLOMORPHITES.
(PI. 14, fig. XXIV, XXV)
Tibias postérieurs serrulés dans leur moitié basilaire, armés d’épines
dans leur moitié apicale. Ocelles disposés en triangle.
GRYLLOMORPHITES. 269
Chez ces insectes le corps est aptère ou incomplétement ailé. La tête est arrondie
ou munie d'un rostre large et tombant. Le pronotum a son bord postérieur droit et
ses lobes latéraux angulaires en avant. Le métatarse postérieur est fortement serrulé ;
l’oviscapte est droit et grêle.
Ce groupe renferme deux types qui se rattachent l’un à celui des Grylliens, l’autre
à celui des Phalangopsites.
Le premier a les formes trapues et le facies des Gryllus (fig. xxv). Il offre, comme
la plupart des Grylliens, 3 éperons aux tibias antérieurs, # aux intermédiaires. Les
tibias postérieurs sont robustes, arqués; leur face supérieure est aplatie, un peu élargie
en arrière et a ses arêtes garnies d'épines fixes qui sont, comme chez les Gryllus, dis-
posées régulièrement (fig. 5e), la dernière du bord externe étant aussi grande que la
précédente, et l’éperon supérieur-externe (s') étant de même grandeur que ces épi-
nes. Toutefois, l’éperon inférieur-interne (fig. 5 i) est moins grand que l’externe, con-
trairement à ce qui s’observe chez les autres Grylliens. — Ce type qui se trouve
réalisé dans les genres Landrevusa et Odontogryllus, appartient sans conteste à la tribu
des Grylliens.
Le second type, qu’on trouve dans le genre Gryllomorphus (fig. xxiv) a des for-
mes plus grêles. Il n'offre que 2 éperons aux tibias antérieurs. Les tibias postérieurs
sont grêles, arrondis, droits, non dilatés en arrière, à face supérieure presque nulle,
et armés d’épines un peu mobiles. La dernière épine de la rangée externe (fig. 2e)
est moins grande que la précédente, très rapprochée de l’éperon supérieur, lequel est
encore plus petit que cette épine. — Tous ces caractères rappellent des Phalan-
gopsiens, et les Gryllomorphus pourraient, en effet, tout aussi bien se classer dans
cette tribu que dans celle des Grylliens. Ils sont sur la limite des deux groupes et si
- nous les plaçons ici parmi les Grylliens, c’est parce que leurs tibias postérieurs ne
sont pas serrulés entre les épines, et parce qu’en les laissant figurer dans le groupe
des Phalangopsites, ils l’eussent rendu difficile à caractériser. Néanmoins, d’après leur
faciès, ils trouveraient peut-être leur place naturelle parmi ces derniers.
Genre LANDREVUS, Walk.
(Fig. XXXV.)
Landreva !, Fr. Walker, Catalog. B.-M. Saltat., Dermapt., 1, 1869.
e
Tête globuleuse ou obliquement aplatie; le vertex un peu saillant; le front se ter-
minant entre les antennes par une sorte de rostre tombant, assez étroit el en apparence
saillant, vu la profondeur des fossettes antennaires. Ocelles disposés en triangle, les
1 Vox sensu Carens.
270 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
deux postérieurs fort écartés des yeux, placés sur les côtés de la base du rostre ; l’an-
térieur en occupant le milieu. Écusson facial fort peu élevé, rencontrant le rostre fron-
tal à angle obtus et formant avec ce dernier une protubérance interantennaire sensible.
Palpes maxillaires courts ; le dernier article de la longueur du 3", évasé.
Pronotum ayant son bord postérieur droit ou subconcave ; ses lobes latéraux angu-
laires, comme chez les Gryllus (fig. x1, 11), à bord inférieur obliqué, mais à angle
antérieur émoussé,.
Élytres toujours raccourcis; les nervures du champ latéral simples et longitu-
dinales.
Pattes : Fémurs antérieurs assez gros, pas très-comprimés. Tibias antérieurs tou-
jours perforés, mais d’une manière variable ; armés de 3 éperons. Tibias intermédiai-
res armés de # éperons. Métatarses antérieurs et intermédiaires moins longs que le
dernier article des tarses, grêles et comprimés, carénés en dessous et dépourvus de
brosse de poils roides. — Fémurs postérieurs robustes. Tibias prismatiques; leurs
arêtes serrulées dans leur première moitié, armées de 4 paires d’épines fixes dans
leur seconde moitié ; leurs éperons robustes et arqués, fortement ciliés ; le supérieur-
interne le plus arqué, plus long que (rarement égal à) l'intermédiaire ; le supérieur-
externe moins long que l'intermédiaire et ressemblant aux épines du bord externe ;
l’inférieur-externe plus grand que l’inférieur-interne. Métatarses longs, grêles, gros-
sièrement serrulés, garnis en dessous d’un duvet de poils doux; leurs éperons très-
inégaux.
Cerci forts et très-longs. Plaque suranale en trapèze ou en tuile courte.
Go Élytres rudimentaires. Oviscapte long et droit.
gg. Élytres (fig. 3e) tronqué-arrondis, munis d’un tambour complet. L’archet
ayant sa branche transversale un peu sinuée, d’où résulte qu’il ne forme pas un angle
droit. Les veines obliques (0) nombreuses, arquées, les 2-4 principales partant toutes
d’une même branche et divergeant un peu en éventail; les accessoires partant du
sinus de l’archet, droites ou arquées en sens inverse; le miroir transversalement piri-
forme, aigu à son angle externe, arrondi à son bord interne. L’aire apicale très-courte.
Plaque sous-génitale conique, un peu débordante.
Les insectes de ce genre ressemblent aux Gryllus, mais ils ont la tête un peu plus
surbaissée ; l’écusson facial est très-étroit dans sa partie sous-antennaire, un peu ren-
flé dans sa partie interantennaire; le rostre frontal est taillé à arêtes vives et “plus
saillant que chez les autres Grylliens ; les fossettes antennaires sont suivies en arrière
d'une sorte de gouttière qui dessine la base du rostre et les ocelles postérieurs sont
réunis par un sillon qui en limite la base.
Les tibias antérieurs sont tantôt perforés sur leurs deux faces, comme chez les
LANDREVUS. D à |
Gryllus, tantôt seulement sur l’une des faces, tantôt non perforés. Le tambour de la face
externe, lorsqu'il existe, est petit comme celui de la face interne ; il a la tendance de
devenir corné et de disparaitre; parfois il manque entièrement. Les éperons des tibias
des deux premières paires sont de médiocre grandeur. Les fémurs postérieurs ont
presque la longueur du tibia et du tarse pris ensemble; la structure des tibias posté-
rieurs rentre tout à fait dans le type propre aux Gryllus, mais leur face supérieure
est un peu carénée ; la dernière épine externe est insérée un peu plus près du 1°
éperon que de l’épine précédente. L’armure apicale ressemble à celle des Brachytry-
pites et les métatarses des deux premières paires, carénés et noirs en dessous, rap-
pellent le genre Apiolarsus. Le métatarse postérieur est moins comprimé que chez
les Odontogryllus.
Les Landrevus habitent les parties chaudes de l'Afrique et de l'Asie.
Tableau synoptique des espèces.
a. Tibiæ anticæ foramine utrinque. — LANDREvUS.
b. Tibiarum posticarum calcar supero-internum intermedio longius.
c. Elytra adsunt. Color fulvescens. Calcar infero-internum minimum. — brachypterus, D. H.
e, c. Corpus ® apterum. Color obscurus. Calcar infero-internum infero-exlerno subæquale. — PA-
RALANDREVUS. — Hector.
b, b. Tibiarum posticarum calcar supero-internum intermedio æquilongum. — Coulonianus.
; P I
a.a. Tibiæ anticæ foramine unico.
b. in latere iuterno. — ENDOLANDREVUS.
d. Calcar supero-internum intermedio longius, valde arcuatum. - rostratus.
d, d. Calcar supero-interaum intermedio æquale. — fitseme.
b,b. in latere externo. — ECTOLANDREVUS. — pictus.
4. L. brachypterus, De Haan (fig. 3, © y).
Fulvus, pubescens ; capite pronotoque rufo-castaneis, illo convexo, hoc superne maculis
2 rufis; femoribus posticis crassis; tibiis postlicis utrinque in parte apicali spinis 4 ; in
parte basali denticulis 4-6 instructis. — Q Elytris brevissimis, abdomen totum liberanti-
bus, in margine interno sese tegentibus ; ovipositore femore longiore. — g. Elytris abdo-
minis apicem liberantibus, venis obliquis 4 arcuatis, 5-6 minutis, chorda 1° venam ad
Speculum emittente.
Gryllus brachyplerus ! De MHaan, Bijdrag., ete. Orth. 230, 27, G'.
Longueur du corps . . . © 17,2 mill. G' 16,5 mill.. Longueur du pronotum . Q 3 mill. G' 3 mill.
Longueur de l’élytre. . . 2,8 » 8 » Largeur du pronotum . . 4,5 » 4,5 »
Largeur du fémur post. . 11,2 » 11 Longueur de loviscapte . 13 » —
D’an testacé fauve ou roussâtre, pubescent. Tête et pronotum obscurs ou ferrugi-
neux. Formes à peine déprimées. Tête courte en dessus, à vertex un peu en saillie,
279 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
souvent orné de # lignes pâles indistinctes; front tombant mais bombé, formant un
rostre non cannelé, bordé d’arêtes vives, qui porte en son milieu l’ocelle antérieur.
Dernier article des palpes évasé en entonnoir.
Pronotum parallèle ; ses lobes latéraux assez élevés ; leurs angles antérieurs pâles.
Tibias antérieurs offrant sur leurs deux faces un pelit tambour ovale distinct, placé
près de leur base.
Fémurs postérieurs de la longueur du tibia et du métatarse pris ensemble ; tibias
armés dans leur première moilié de denticules en nombre variable, et dans leur se-
conde moitié de # : # épines; l’éperon supérieur-interne robuste et arqué, un peu
plus long que l’intermédiaire, l’inférieur-interne très-petit, presque rudimentaire ; mé-
latarse comprimé, fortement serrulé. Cerci atteignant Gj° presque au bout des tibias
postérieurs, © à peu près aussi loin que l’oviscapte. %
o Élytres rudimentaires, n’atteignant pas le bord postérieur du métanotum, ar-
rondis, se recouvrant par leur bord interne sans se croiser beaucoup. Oviscapte plus
long que le fémur postérieur. Plaque suranale offrant au milieu un enfoncement.
ee Élytres couvrant plus de la moitié de l’abdomen, laissant à nu les 3-4 der-
niers segments, tronqué-arrondis au bout; larchet fortement sinué après son
coude; le tambour offrant 3-4 veines obliques principales, partant d’un même
tronc, et 5 ou 6 petites, partant du sinus de l’archet; le miroir piriforme-transversal,
non divisé, à bord antérieur-interne arqué, à angle externe très-aigu, à angle antérieur
presque nul (ou bien en carré oblique, arrondi en avant) ; la 1"° corde envoyant une
nervure arquée à la partie antérieure du miroir; l'aire apicale très-courte, irrégulière-
ment réticulée. Ailes très-petites. Cerci un peu moins longs que chez la femelle. Pla-
que suranale grande, peu prolongée, en triangle arrondi.
Cette espèce ressemble au Gryllodes Pœyi, mais on len distingue facilement à ses
plus fortes pattes, à ses tibias perforés sur leurs deux faces, à l’armure si différente de
ses tibias postérieurs, à sa tête non aplatie et sans bandes colorées, etc.
Habite : Java (Musée de Bruxelles © cf; Musée de Leyde 7°).
2. L. Heetor, n. Sp. (fig. 9).
Validus, castaneus, apterus; corpore depresso; fronte planata, pronoto antrorsum
subdilatato ; pedibus testaceis, tibiis anticis utrinque perforatis; femoribus posticis com-
pressis, rufescentibus; tibiis posticis obscuris utrinque 6-denticulatis et 4: 4 spinosis;
metatarso denticulis spiniformibus validis 3 : 4 armatis; ovipositore gracillimo, femoris
longitudine. Q.
Longueur du corps . . . . . Q 30 mill. Longueur du pronotum, . . . ® 4,5 mill.
Longueur du fémur postér. 16,5 » Largeur du pronotum . . . . 6,8 »
Longueur du tibia postérieur 10 » Longueur de loviscapte . . . 16 »
LANDREVUS. 273
©. Grande espèce. Corps aptère, déprimé, d’un brun marron. Tête plus large que
le pronotum; le front peu convexe, assez aplati, formant entre les antennes un pro-
longement rostral, bordé par des arêtes, s’atténuant en avant, et dont le milieu a la
largeur du 1% article des antennes. Bouche rousse ; chaperon, palpes, base des anten-
nes, testacés. Pronotum déprimé, subélargi en avant; son bord postérieur droit; ses
lobes latéraux peu prolongés en bas, obliques, à angle antérieur peu vif.
Pattes d’un testacé roussàtre; tibias antérieurs offrant sur leurs deux faces un petit
tambour ovale, mais à la face externe, ce tambour un peu coriacé, devenant obsolète ;
. l'extrémité des tibias armée de 2 éperons courts.
Paites postérieures fortes; fémurs très-comprimés, larges (glabres ?), orangé-
roux, devenant obscurs au bout; tibias de la couleur du corps, très-courts, point
comprimés, plutôt aplatis dans le sens anléro-postérieur, à face supérieure large, ar-
més dans leur seconde moitié de #4 :#4 épines fixes, à pointe noire, el dans leur
première moitié de 6 : 6 dents moins grandes, en continuité de tissu avec le tibia.
Éperons apicaux très-robustes ; les externes courts, l'intermédiaire très-gros; les in-
ternes, intermédiaire ct supérieur très-longs, arqués, forts; le supérieur le plus grand;
les inférieurs courts, l’interne à peine plus court que l’externe. Métatarses allongés,
égalant la moitié de la longueur des tibias, armés en dessus de 3 : # fortes dents spi-
niformes ; les deux éperons apicaux courts. :
Abdomen déprimé. Cerci ferrugineux. Oviscapte très-grêle, roux, de la longueur du
fémur postérieur ; ses valves apicales petiles et aiguës, terminées en épines.
Habite : L'Ile Bourbon (Museum de Paris).
3. L. Coulonianus, D. Sp. (fig. 1).
Fulvo-aurantius; capite globoso; elytris abdominis basin tegentibus, vena mediastina
indivisa; tympani venis obliquis 6, speculo partim reticulato, area apicali brevi et lata;
tibiis anticis utrinque perforatis ; tibiis posticis basidenticulis 7 : 7, dein spinis 5 : 5 arma-
hs; lamina supra-anali rotundata. S.
Longueur du corps. ... G' 20,5 mil. Longueur du pronotum . . . . .. 8,2 mill.
Longueur de Pélytre. . 8 _» Largeur du pronotum . . . . . .. 4,8 »
Longueur du fémur post. 13 » Longueur des tibias postérieurs. . . 9,3 »
g'. D'un fauve orangé. Têle orangée, à crâne convexe ; face obscure entre les
antennes; le vertex parfois orné de # lignes pâles. Pronotum roux, en carré trans-
versal.
Élytres testacé-jaunâtres, ne couvrant que la base de l'abdomen, laissant à nu les
5 derniers segments; le champ latéral plus obscur, renfermant 5 nervures simples ;
TOME XXV, 1" PARTIE. | 35
274 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
le champ dorsal offrant 5-6 veines obliques, soit 3 principales, grandes et arquées, et
3-4 petites, dont l’une droite, les autres arquées en sens inverse; le miroir petit, en
carré long arrondi, non partagé, mais en partie envahi par la réticulation de l'aire
apicale; celle-ci très-courte ; la 1'° corde envoyant une vénule au milieu du bord in-
terne du miroir, n’envoyant pas de vénule à la veine diagonale.
Fémurs postérieurs robustes ; tibias courts, armés dans leur seconde moilié de #:5
épines à pointe brune, et dans leur première moitié de 7 : 8 petites dents brunes;
l’éperon supérieur-interne arqué, de même longueur que l'intermédiaire. Métatarse
long, fortement serrulé.
Abdomen ayant ses segments bordés de brun; cerci un peu moins longs que les
fémurs postérieurs; plaque suranale en triangle arrondi; plaque sous-génitale débor-
dante, comprimée, faiblement échancrée.
Habite : Java (Musée de Neuchâtel).
Cette espèce semble se rapprocher beaucoup du L. brachypterus, mais elle est de
taille plus grande, ses élytres sont un peu plus courts, et l’armure des tibias pos-
térieurs est différente. — Le tambour de l’élytre offre aussi des différences, mais
il a été décrit sur l’élytre gauche, qui souvent n'offre pas la vénulation normale. —-
Comp. le L. Rüsemeæ.
4. IL. rostratus, 0. Sp. (fig. 2).
Fulvus, pubescens ; capite pronotoque rufo-castaneis ; fronte oblique depressiuscula,
antrorsum rostrata; pronoti lobis lateralibus parum altis; elytris abbreviatis, tibiarum
anticarum tympano intus distincto, extus non perspicuo ; tibiis posticis superne nigris, in
dimidio basali 6:7 dentatis, in dimidio apicali 4 : 4 spinosis. — © Elytris abdominis
segmenta 2 tegentibus; lamina supra-anali transversa, excisa; ovipositore longissimo. —
d'Elytris abdominis apicem liberantibus ; venis obliquis 4 + 3, speculo transverso, indi-
viso.
Longueur du corps . . . Q 21 mill. G 22 mil. Longueur du pronotum . © 4 mil. Œ 4 mill.
Longueur de lélytre. . . 7,5 » 12 » Largeur du pronotum. . 6 » 6 »
Longueur du fémur post. 15,5 » 16 » Longueur de loviscapte. 20 » —
D'un testacé fauve. Corps déprimé. Vertex court, en bourrelet ; le front (fig. 2 à) obli-
quement aplati ; son prolongement interantennaire long et étroit, formant un véritable
rosire, moins large que le 1° article des antennes, un peu atténué en avant, oblique,
cannelé dans sa seconde moitié, portant l’ocelle antérieur au fond de sa fossette; les
ocelles postérieurs grands, placés à la base du rostre et réunis par un sillon angulaire.
Le rostre rencontrant l'écusson facial à angle obtus mais vif. Yeux piriformes, assez
saillants. Palpes maxillaires assez courts ; le dernier article un peu en entonnoir, com-
primé, tronqué obliquement, de la longueur du 3°, à bord supérieur convexe.
LANDREVUS. 27
Pronotum parallèle, offrant en dessus quelques impressions ; ses lobes latéraux très-
courts dans le sens vertical, un peu écartés du corps, à angle antérieur arrondi, mar-
qué de testacé.
Élytres testacés, raccourcis ; le champ latéral offrant © 6, cf 5 nervures longitu-
dinales simples. Ailes abortives.
Pattes 1'°, 2%, assez longues, fémurs peu comprimés ; tibias antérieurs offrant près
de la base à la face interne un miroir ovale, parfois subcoriacé, mais n’en offrant pas
à la face externe. Premier article des tarses de la longueur du 3",
Pattes postérieures fortes; fémurs larges, bruns à l'extrémité, presqu’aussi longs
que le tibia et tarse pris ensemble, surtout chez les mâles ; tibias armés dans leur
moitié supérieure de 6 : 8 dents et dans l’inférieure de 4 : 4 épines; l’éperon inféricur-
interne moins long et plus grêle que l’externe. Métatarses comprimés, armés de #4 :5
forts denticules spiniformes.
Abdomen brunâtre, revêtu d’un duvet de poils fauves ; les segments en dessus
marbrés de jaune à la base, sauf sur la ligne médiane. Cerci fauves, très-longs.
Var. — a. Le rostre frontal aplati, non cannelé. — b. Corps brun-testacé, Pattes
marbrées par plaques brunätres. — c. Taille petite, longueur 18 mill.
o Élytres raccourcis, ne couvrant que les deux premiers segments de l’abdomen,
se recouvrant par leur bord interne; le champ dorsal offrant 5-6 grosses nervures
simples ; ses bandes réticulées par de faibles vénules transverses qui dessinent des
carrés, Oviscapte presque aussi long que le corps; ses valves apicales déprimées : les
inférieures dépassant les supérieures, lisses en dessous, cannelées en dessus, formant
par leur ensemble un tout peu aigu, mais chaque valve, prise séparément, ayant sa
pointe assez aiguë, formée par un bord interne droit, et un bord externe arqué ; les
valves supérieures étroites, plus courtes, bordées, aiguës, à pointe légèrement cour-
bée en dedans. Plaque suranale courte, en trapèze, à bord postérieur échancré en are
de cercle.
Bi. Élytres laissant à nu les 4 derniers segments de l'abdomen; la veine médias-
tine simple ; les veines obliques au nombre de 4 principales, un peu arquées, partant
d’une même branche, qui se réunit par un arc-boutant à la base de la veine diagonale,
et de 3-4 petites accessoires. La veine diagonale un peu sinuée. Le miroir transver-
salement piriforme, à angle antérieur obtus, externe très-aigu; son bord postérieur
arqué, l’interne arrondi; la 1"° corde envoyant parfois une vénule à la veine diagonale
vers sa base; l’aire apicale très-courte, occupée par d'assez grandes mailles. Plaque
suranale peu prolongée, arrondie. Plaque sous-génitale triangulaire, assez aplatie.
Habite : Amboine (Coll. de M. Brunner de Watienwyl, n° 5454, 9. — Nouvelle
Guinée (Mus. de Leyde, Q 9.
276 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Chez cette espèce le pronotum est légèrement dilaté au milicu et légèrement rétréci
en avant, C'est-à-dire que, vu en dessus, ses bords latéraux paraissent un peu arqués.
Les lobes latéraux sont peu élevés, un peu écartés, comme chez certains Phalango-
psies. L’ocelle antérieur est placé un peu avant le milieu du rostre. Chez un individu
le rostre est plus court et l’ocelle est placé sur son milieu.
5. IL. Ritsemæ, D. Sp. (fig. 4).
Fulvescens, fulvo-tomentosus; capite pronotoque obscure rufescentibus; capite convexo,
pronoto haud depresso; elytris abdominis basim tegentibus ; tibiis anticis foramine nullo
in latere externo ; femoribus posticis crassis; tibiis 4 : 4 spinosis, basi serratis ; ovipositore
femore longiore, acutissimo. Q.
Longueur du corps . . . ... © 16 mill. Longueur du pronotum . . . Q 3,4 mill.
Longueur de lélytre . . . . . 4,5 » Largeur du pronotum .... 4 »
Longueur du fémur postérieur. 14,2» Longueur de loviscapte . . . 13,5 »
Q. Antennes testacées. Corps non déprimé, fauve. Tête et pronotum roussâtres.
Tête bombée, le vertex avec 4 lignes ou impressions pâles très-obsolètes ; le front peu
aplati, formant un rostre tombant, non cannelé, ayant presque la largeur du 1% article
des antennes. Écusson facial orné de deux traits pâles ; bouche pâle; le dernier article
des palpes en entonnoir.
Pronotum offrant quelques impressions et parfois des teintes obscures; ses lobes
latéraux plus élevés que chez le L. brachypterus.
Élytres très-courts, couvrant les 2 premiers segments de l’abdomen, roussâtres, se
couvrant par leur bord interne, portant 4 nervures dorsales et 5 latérales. Pattes
fauves.
Tibias antérieurs offrant un petit tambour ovale à leur face interne, près de la
base ; premier article des tarses moins long que le 4%, Fémurs postérieurs gros, plus
longs que le tibia et le métatarse pris ensemble ; leur extrémité brunie et ornée d’une
bande pâle obsolète. Tibias grêles, leur face supérieure assez étroite, non carénée,
aplatie dans sa moitié basilaire ; les arêtes armées d'environ 5 : 6 petites dents et de
4 : 4 épines; l’éperon supéricur-interne arqué, égal à l'intermédiaire; l’inférieur-in-
terne un peu moins long que l’externe. Métatarse long, comprimé, armé de 5 : 6 den-
ticules.
Abdomen gris-fauve, un peu varié de gris. Cerci très-longs. Oviscapte plus long
que le fémur, très-aigu ; ses valves en fer de lance triangulaire, étroit, à bords caré-
nés, terminés en épines ; les supérieures plus longues.
Habite : Java (Musée de Leyde ©).
Espèce très-voisine du L. brachypterus, mais s’en distinguant par son pronotum
LANDREVUS. 277
non déprimé, ses élytres plus longs, ses tibias antérieurs non perforés à leur face ex-
terne, et par l’armure différente de ses tibias postérieurs. Cette armure ressemble à
celle qui caractérise le L, Coulonianus : le L. Rüsemæ, serait-il une variété femelle
de ce dernier, ayant le tambour externe des tibias antérieurs oblitéré ?
6. L. pictus, Nn. SP.
Validus, superne castaneus, flavido-ornatus, subtus testaceus ; cranii fasciis 2 flavis ab
occipite ad antennas extensis; pronoto flavido-maculoso, lobis lateralibus parum altis ;
elytris squamiformibus, lateralibus; pedibus fulvis, bruneo-umbratis, tibiis anticis in
latere interno foramine nullo; abdomine brunco, flavido-irrorato; ovipositore longis-
simo. ©.
Longueur du corps . . . . . . © 23 mill. Longueur du pronotum . . . © 3,8 mill.
Longueur de l'élytre . . . .. 2,8 » Largeur du pronotum .... 5 »
Longueur du fémur postérieur 15 » Longueur de l’oviscapte . .. 23 »
©. Formes déprimées. Couleur d’un jaune testacé. Front obliquement aplati ; son
rostre subcannelé. Ocelles rangés en triangle équilatéral. Écusson facial un peu
avancé, cannelé entre les antennes. Dernier article des palpes court, en entonnoir. Le
crâne brun-roux-marron, orné de deux larges bandes jaunes qui s’étendent de l’occi-
put aux fossettes antennaires; laissant entre celles-ci une bande brune, souvent mar-
quée de deux taches jaunes; une bande derrière le sommet de chaque œil, et une
tache sur chaque joue, jaune-testacées. La face noire; bouche brun-ferrugineux. An-
tennes ferrugineuses ayant 4 fois la longueur du corps.
Pronotum déprimé; orné de dessins bruns, roux et jaunes; ses lobes latéraux peu
élevés, bruns, bordés de testacé, ou avec une tache testacée sur l'angle antérieur.
Méso- et métathorax ornés de brun-roux.
Élytres squamiformes, latéraux, roussâtres, avec une bande humérale jaune, offrant
4 nervures latérales;‘le champ dorsal gaufré, réticuleux.
Pattes fauves, ombrées de roux en dessus. Tibias antérieurs offrant un tambour à
leur face externe. Tibias postérieurs armés de 4 : 5 épines et d'environ 4:8 denti-
cules assez gros; l’éperon supérieur-interne égal à l’intermédiaire, mais beaucoup
plus arqué, et paraissant à cause de cela plus court; le supérieur-externe pelit, écarté ;
intermédiaire arqué, mais pas très-long; l’inférieur égal au supérieur mais plus gros
et plus arqué. Métatarse armé de 4 : 6 denticules.
Abdomen jaune, parcouru par trois bandes brunes ; le bord des segments brun-
marron, avec un fin liseré testacé; le segment médiaire (1°) marron avec sa base
jaune; les suivants avec deux taches jaunes à leur base.
Habite : L'ile de Ceylan (Mus. de Berlin, n° 3154. ©. Réc. par Nietner).
278 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
6. L. insignis, Walk.
Piceus, subtus fulvo-testaceus ; corpore nitente vix convexo; oculis prominulis; palpis
breviusculis, articulo 5° subsecuriformi; antennis longissimis; pronoto subsulcato; elytris
f'usco-testaceis, abdomen dimidium vix tegentibus, basi pallidis, cantho basi pallido ; alis
obsoletis; pedibus robustis, tibiis, tursis, femorumque posticorum apice, piceis ; tibiis posti-
cis basi serratis; ultra medium utrinque 4-Spinosis; cercis rufescentibus. g.— Long.
10 lin.
Landreva insignis ! Walk. Cat. B. M. Derm. Saltat. 1, 55, 4 (1869).
Habite : Ceylan (British Museum).
7. L. clarus, Walk.
Ferrugineus, nitens, subtus pallidior, sat gracilis; capite antice fulvo ; femoribus apice
et tibiis obscuris; pedibus posticis elongatis, tibiarum cantho externo dentibus 6 ct spinis 4 ;
interno dentibus 4 spinisque 4 armatis ; cercis abdominis longitudine; ovipositore longiore.
Long. 18-20 mill. — Q Elytris vix ullis. — Ç Elytris squamiformibus, intus vix con-
tiguis.
Gryllus clarus ! Walk. 1, c. I, 39, 71, ©.
Habite : Ceylan (British Museum).
Genre ODONTOGRYLLUS', Nob.
(Fig. XXV, 6.)
Formes des Landrevus. Corps déprimé, pubescent, probablement aptère. — Téte
médiocre, son prolongement interantennaire large. Ocelles rangés en ligne arquée, les
postérieurs assez rapprochés des yeux, l’antérieur placé sur la base du large rostre
frontal. Palpes courts.
Pattes courtes, semées de longues soies roides. Tibias antérieurs non perforés (ou
offrant un tambour à leur face externe ?), armés de 3 éperons. Tibias intermédiaires
armés de # éperons. Métatarses antérieurs et intermédiaires assez grêles, ayant leur
face inférieure plane et garnie sur chacun de ses bords d’une rangée de poils roides
en brosse.
Pattes postérieures robustes. Tibias courts, non comprimés, face supérieure aplatie
en dessus, leurs arêtes dentelées dans leur première moitié, armées dans leur seconde
moilié de 4 paires d’épines assez épaisses ; la dernière paire au moins aussi grande
que la précédente. Éperons (fig. 6 i, 6e) robustes et arqués; l’intermédiaire-interne
(ë) et l’intermédiaire-externe (i”) longs; le supérieur-interne (s) et le supérieur-
1 De d'où dent, et GRYLLUS nom générique; — les tibias postérieurs étant dentés.
ODONTOGRYLLUS. 279
externe (s’) courts, de la grandeur des épines. L’inférieur-interne très-pelit, l’infé-
rieur-externe (2°) presqu’aussi grand que le supérieur. Métatarses assez longs, com-
primés, à profil assez large, serrulés.
Ce genre a encore le facies du type des Landrevus, mais il en diffère par l’armure
apicale des tibias postérieurs, dont l’éperon supérieur-interne est très-court, comparé
à l'intermédiaire, larmure du bord interne offrant le même caractère que celle du
bord externe. Cette disposition est complétement exceptionnelle dans la tribu des
Grylliens, où l’éperon supérieur-interne est toujours fort long, tantôt presqu’aussi
long que l’intermédiaire (Gryllus) tantôt plus long que ce dernier (Landrevus, etc.).
Elle caractérise les Mogisoplistites, et le facies des Odontogryllus n’est en effet pas
éloigné de celui de ces insectes.
Ce genre diffère encore des Landrevus par son corps très-pubescent, par ses
métatarses {°, 2° organisés presque comme chez les Gryllites, et par la petitesse
exceplionnelle de l’éperon inférieur-interne des tibias postérieurs, caractère également
spécial au genre Odontogryllus.
Obs. Il serait difficile de dire si l’insecte qui nous sert à établir ce genre es ou
non parvenu à l’état parfait, Au cas où il ne serait qu’une larve, l’insecte parfait pos-
séderail un grand tambour à la face externe des tibias antérieurs, et même peut-être
un autre très-pelit à la face interne, cet organe se trouvant comme indiqué à l’une des
pattes de notre individu. Il est superflu de rappeler ici que les tambours des tibias
n'apparaissent qu’à la dernière mue.
1. O. setosus, n. Sp. (fig. 6).
Fulvo-cinereus, pubescens, apterus, selis bruneis conspersus; capite testaceo ; cranio
oblique planato, fusco, linea utrinque flavida, supra oculos ad antennas perducta; fronte
inter antennas latiuscula, flavida; facie flavida; pronoto superne fulvo-bruneo-maculato,
lobis lateralibus fuscis, angulo testaceo; pedibus bruneo-punctatis et striatis; tibiis posti-
cis 4 : 4 spinosis, basi denticulatis J.
Longueur du corps . . . . . . G' 10 mill. Longueur du pronotum . . . G' 2,2 mill.
Longueur du fémur postérieur. T > Largeur du pronolum . . . . 2,8 »
Longueur du tibia postérieur. . 4,5 » Longueur des cerci . . . . . FRA
Taille petite. Corps déprimé, aptère, d’un fauve grisâtre, fortement pubescent,
velouté ; la tête, le pronotum et les pattes des deux premières paires semés de longs
poils épars, comme chez les Memobius.
Tête assez petite ; le front aplati obliquement; son prolongement entre les antennes
plus large que le 1% article de ces organes, formant avec la face un angle obtus.
Palpes très-courts; leurs 3 derniers articles égaux, le 5° assez gros, large, comprimé
280 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
et tronqué obliquement sur la moitié de sa longueur. Tête testacée ; le crâne brun;
vertex orné de 4 lignes jaunes dont les deux externes forment des bandes obliques
qui bordent les yeux en dessus et les fosseltes antennaires jusqu’au prolongement
frontal, lequel est jaune en dessus, comme la face. Antennes fauves ou brun-testacé.
Pronotum carré en dessus, un peu moins large que la tête, à bord postérieur
droit; ses bords frangés de poils brun-roux ; le disque jaunâtre, semé de poils brun-
roux, partagé par un sillon et offrant 2 ou 4 taches rousses, rangées par paires. Les
lobes latéraux bruns, taillés obliquement (fig. x, 11), bruns avec l’angle antérieur
subaigu, émoussé, marqué d’une tache jaune.
Pattes testacées, semées de longs poils bruns et tachetées de brun-roux; métatarse
antérieur de la longueur du 3° article; l'intermédiaire plus long. Fémurs postérieurs
robustes, rayés de brun-roux. Tibias peu comprimés en dessus, subcarénés au milieu;
leurs éperons forts, arqués; l’intermédiaire-interne atteignant au milieu du métatarse ;
l’intermédiaire-externe gros, un peu moins long que l'interne; les deux éperons supé-
rieurs petits, ressemblant aux épines, l'inférieur-externe presqu’aussi grand que le
supérieur; linférieur-interne très-petit. Métatarse pas très-grêle, mais comprimé,
armé de 6 : 8 dents; ses éperons courts.
Abdomen très-pubescent. Cerci médiocres, fauve. Plaque suranale prolongée en
forme de tuile.
Habite : Le Pérou (Musée de Genève).
Genre GRYLLOMORPHUS, Fieb.
(Fig. XXIV.)
Gryllomorpha, Fieber. — H. de Saussure.
Corps peu déprimé, aptère dans les deux sexes.
Téte orbiculaire, globuleuse; le front tombant, son prolongement interantennaire de
la largeur du {® article des antennes; tombant presque verticalement suivant la cour-
bure de la tête. Ocelles gros, rangés en triangle; l’antérieur sur le milieu de la
bande interantennaire; les postérieurs fort écartés des yeux. Palpes maxillaires longs
et gréles; leurs trois derniers articles subégaux; le dernier fort peu évasé, tronqué
très-obliquement. — Antennes fines et longues.
Pronotum vouté, mais un peu aplati en dessus ; son bord postérieur droit ou sub-
échancré; ses lobes latéraux obliques, fort angulaires en avant, à bord inférieur re-
montant en arrière.
Pattes longues. Fémurs comprimés. Tibias antérieurs non perforés, armés de deux
éperons seulement; tibias intermédiaires armés de 4 éperons; métatarses 1°", 2°
GRYLLOMORPHUS. 281
longs, grêles, très-comprimés, à face inférieure presque nulle, garnis en-dessous de
poils en brosse, — Fémurs postérieurs peu renflés, un peu atténués à l'extrémité.
Tibias un peu moins longs que les fémurs, grêles, droits, sabcomprimés, arrondis ;
leur face supérieure étroite, non aplatie, mais légèrement cannelée ; leur moitié apicale
armée de 4 paires d’épines mobiles alternes, leur moitié basilaire en partie finement
serrulée, Éperons apicaux : linterne-supérieur et l'intermédiaire très-longs, grêles el
égaux ; l’intermédiaire-externe long, Le supérieur très-petit, moins long que l’inférieur,
lequel est cependant plus petit que l'inférieur-interne. Métatarse long, très-comprimé,
finement cannelé en dessus, serrulé sur ses deux bords, mais le bord interne ne l’étant
pas jusqu’à la base.
Abdomen allongé ; plaque suranale variable. Cerci assez longs. Oviscapte long et
droit. Plaque sous-génitale des mâles grande, en forme de poche comprimée.
Comme il a été dit plus haut, ce genre forme le passage aux Phalangopsites. Les
formes tendent à s’allonger et l’armure des pattes diffère déjà essentiellement de celle
des autres Grylliens. (Voyez page 269.)
1. Gr. Dalmatinus, Ocsk.
Apterus, pallide-testaceus, castanco-maculosus, fusco-setulosus ; capite convexiusculo,
subgloboso ; occipite castaneo-maculoso; fronte maculis 2 bruneis, spatio interantennali
antrorsum detruso, fusco-setoso, superne castaneo, in medio ocellum sat magnum gerente ;
oculis prominulis ; pronoto transverse arcuato, superne fasciis 2 castaneis interruptis, vel
maculato, lobis lateralibus acute angulatis, angulo rotundato, superne fascia castanen ;
meso- metanotique fascia repanda, vel maculis 2 castaneis; pedibus subgracilibus, bre-
viter fusco-setosis ; femoribus compressis, castanco-fasciatis vel maculatis, posticis apice
subattenuatis; tibiis posticis superne subsulcatis, in dimidio basali biseriatim serrulatis
basi inermi, in dimidio apicali 4:4 spinosis; calcaribus internis 2 valde clongatis,
externo-superiore minimo; metatarsis elongatis ; posticis valde compressis, superne non
sulcatis, mulbi-serrulatis ; abdomine bruneo-irrorato.
Var. — a. Corpore fusco et fulvo multifarie fasciato ct tessellato (aptera, R.). —
b. Corpore pallido, parum bruneo-vario. — ce. Pronoti fascia fusca unica.(fasciata, Ficb.).
— (1. Corpore omnino fulvo-testaceo.
®. Lamina supra-anali elongata, trigonali (fig. 3) ; ovipositorce recto, subdeflexo, valde
elongato, valvis apicalibus minutis, angustis et acutis.
d. Lamina supra-anali brevissima, transversa, obtusangulatin excisa, apice truncata,
deflexa (fig. 4); lamrina infra-genitali maxima, compressa, apice sulcata utrinque valvi-
formiter elevata (fig. 5).
Acheta dalmatina, Ocskay, Nov. Act. Nat. Cur. XVI, 11, 1833, 959.
Achela aptera, Herr.-Schæff, Faun. Ins. Germ. 156, th. 19. © (1829-1844).
Gryllus aplerus, Herr.-Schæff. Nomencel. entom. I, 24. — [.-H. Fisch. Orth. Eur. 173, 2, Q co.
— Costa, Faun. di Napoli, Ort. 34,6; tb. IX, fig. 3. ©. — Bolivar, Ateneo de Cienc. Nau., 1873, 14,1.
TOME. XXV, 1'° PARTIE. 36
282 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Achela longieauda, Rambur, Faun. de l'Andal, Orth. 1839, 34, 7; tb. 2, fig. 9, ©.
Gryllomorpha dalmatina, Fieb. Synops. (Lotos IT, 1853),:237,2.
Gr. longicauda, Kieb., ibid., 237, 1.
Gr. fasciata, Fieb., ibid., 238, 3, ©.
Longueur du corps. . . © g19 mill. Longueur du pronotum . . © G' 3,6 mill.
Long. du fémur post. 14 » Largeur du pronotum . . . she ME
Long. du tibia post. . 12:00 Longueur de loviscapte. . Q 16,5 »
Habite : Le midi de l'Europe : l'Espagne, la France méridionale, la Dalmatie, la
Grèce. — L'Algérie.
La variété d'Espagne (longicauda, R.) est de taille un peu plus faible que celle
d'Orient et elle offre des couleurs mieux limitées, mais je ne crois pas qu'il y ait lieu
d'en former une espèce séparée. Les taches du corps sont sujettes à de grandes va-
riations.
Chez cette espèce les tibias postérieurs sont armés d’épines sur. une étendue un
peu plus grande que la moitié de leur longueur ; au-dessus de ces épines, les arêtes
sont finement serrulées par de très-pelites dents espacées, parfois atrophiées ; le
quart basilaire du tibia est inerme.
2. Gr. morbillosus, Walk.
Testaceus, tomentosus ; cranio obscuro, lincis 4 pallidis; oculis parum prominulis ;
palporum articulo ultimo subsecuriformi, paulo longiore quam præcedens; pronoto nigro,
submarginato, superne fusco-vario ; mesonoti et metanoti fascia fusca postice crenata ;
pedibus anticis 4 robustis, nigro-setosis ; abdominis segmentis fusco-fasciatis et maculosis.
d.— Long. 7 ‘I, lin.
Zaora morbillosa ! Walk. Catal. B. M. Derm. Salt, ete., F1, 90,2, c'.
ot
Habite : L'Afrique méridionale.
APPENDICE À LA TRIBU DES GRYLLIENS
Nous sommes obligé de rectifier ici une erreur qui a été cause d'une omission
dans le groupe des Brachytrypites. En effet, certaines espèces américaines que nous
avions primitivement classées dans le genre Gryllodes, et dont nous formons iei le
genre Anurogryllus, doivent prendre place parmi les Brachytrypites, dont elles offrent
les caractères, soit: 1° l’éperon supérieur-interne des tibias postérieurs plus long que
l'intermédiaire : 2° le métatarse antérieur court, comprimé et un peu dilaté ; 3° l’ovis-
capte atrophié.
Le tableau de la page 63 doit donc être rectifié comme suit, en ee qui concerne le
groupe des Brachytrypites (p. 6%).
ul T 4 LU
GRYLLOMORPHUS. 283
5,9. Dibiæ posticæ longiores quam metatarsus. Calcaria tibiarum anticarum 3, intermediarum #4; tibia-
rum posticarum calcar supero-internum intermedio longius.
6 Pronoti lobi laterales quadrati, margine infero horizontali (fig. XI, 10).
7, Tibiæ anticæ foramine nullo, etc. . . . . . . . . . . . .. rer pe Aplerogryllus, N.
7,7. Tibiæ anticæ in latere externo Lympano distincto instructæ.
8. Ocelli in trigonum dispositi. Ovipositor vix ullus. . . . .. RE een ds Anurogryllus, N.
8,8. Ocelli in lineam rectam vel arcualam disposili. Ovipositor variabilis. . . Brachytrypus, L.
Genre ANUROGRYLLUS', Nob.
Corps parallèle, très-pubescent, revêtu d’un épais duvet velouté.
Tête globuleuse, à front bombé, Fossettes antennaires profondes, faisant paraitre
l’espace interantennaire saillant. Ocelles grands, rangés en triangle large. Palpes
courts.
Pronotum velouté: ses lobes latéraux très-carrés, à bord inférieur horizontal, à
angle antérieur vif et droit, à angle postérieur arrondi.
Organes du vol variables ; la veine médiastine de l’élytre © simple, funirameuse.
Pattes robustes, fortement pubescentes et revêtues d’un épais duvet velouté ; les
deux premières paires en outre fortement ciliées, soit garnies de poils plus longs que
le duvet, et abondants. — Tibias antérieurs offrant un tambour oblong à leur face ex-
lerne, avec ou sans tambour à leur face interne. Métatarses antérieur et intermédiaire
courts, comprimés et un peu dilatés, garnis en dessous de soies roides. Fémurs posté-
rieurs semés de poils épars, aussi longs ou plus longs que le tibia et le métatarse pris
ensemble. Tibias courts, peu comprimés, armés de fortes épines ; leur éperon supé-
rieur-interne plus long que l'intermédiaire, un peu arqué. Métatarses comprimés, légè-
rement dilatés, pas très-longs. — Cerci médiocres.
oO. Élytres variables ; le champ dorsal réticulé par carrés plutôt que par losan-
ges. Oviscaple rudimentaire, styliforme. L
go. Pronotum souvent rétréci en avant; muni d'un tambour étendu, n'offrant
que 2 veines obliques.
Ce genre vient se placer à côté du G. Brachytrypus, et on peut le considérer
comme le représentant américain de ce dernier, dont il se rapproche par l'atrophie
de l’oviscapte, par la brièveté des métatarses antérieurs, par la pubescence des pat-
les, tout en en différant par les lobes latéraux du pronotum qui ont leur angle an-
térieur vif, — Il diffère des autres genres du groupe des Brachytrypites par son
oviscapte rudimentaire ; en particulier des Acanthogryllus et des Liogryllus par ses
métatarses courts et dilatés, par son pronotum à lobes latéraux carrés, par des ély-
1 De + privatif, &v2x queue et GRYLLUS nom générique ; — ces insectes ayant l’oviscapte atrophié.
.
284 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
tres moins densément réticulés, à veine médiastine simple. Il Séloigne aussi des
Liogryllus par l’épais duvet velouté dont le corps est revêtu. Enfin il se distingue de
tous les Brachytrypites (sauf. du G. Liogryllus) par ses ocelles disposés en triangle et
non en ligne transversale. — La forme courte et dilatée des métatarses antérieurs et
intermédiaires rappelle le genre Apiotarsus et le sous-genre Gymnogryllus. — Chez
les mâles le pronotum est souvent rétréci en avant comme chez certains Gryllodes
(Gr. episcopus), contrairement à ce qui s’observe chez les Gryllus.
Tableau synoptique des espèces.
«a. Corpus alatum; pronoto superne planiusculo.
b. Species affatim notæ.
ce. Calcar supero-internum tibiarum posticarum intermedio longius, parum arcuatum. Elytra non
vel parum abbreviala. — mulicus, D. G. — Clarazianus, Sss. — Australis.
c, c. Calcar supero-internum üb. postic. intermedio valde longius. Elytra abbrevrata
d. Elytra in dorso sese tegentia. — Antillarum, Sss.
d,d. Elytra © lateralia, squamiformia. — abortivus, Sss.
b,b. Species dubiæ !, — Guadeloupensis, F. — convolutus, L.
a,a. Corpus apterum, cylindricum. — brevicaudatus.
1. A. mutieus, De G.
Non depressus, ferrugineo-testaceus, subtus testaceus; capite el pronoto obscurioribus ;
capite convexo, castaneo ve ferrugineo, spatio interocellari fusco, occllis frequenterque
cran lineis longitudinalibus 4, testaceis ; pronoti lobis lateralibus aut omnino aut in mar-
gine obsolete testaceis ; elytris corporis longitudine ; tibiis anticis in latere interno nonnun-
quam foramine instructis ; tibiarum posticaruwm calcare interno-superiore intermedio paulo
longiore, recto vel vix arcuato ; metatarsis omnibus breviuseulis, posticis valde compressis,
gracilibus, serratis. — Long. 17, femor. 11 mil. — © Pronoto parallelo; elytrorum venis
compi lateralis longitudinalibus; v. mediastina indivisa ; ovipositore vix ullo. — Z. Pro-
noto antrorsum attenuato; elytrorum venis lateralibus subsinuatis, v. mediastina unira-
mosa ; tympant vernis obliquis 2, speculo venam a 1° chorda emissam excipiente.
Var. : — a. Alis longe caudatis. — D. Alis elytrorum longitudine. — €. Alis abortivis;
clytris paulum abbreviatis (Caraibeus, Sss.) — d. Alis magis abbreviatis, dimidium abdo-
men liberantibus (Brasilia). — e. Tibiis anticis in laterce interno tympano minuto
instructis.
Gryllus mulicus, De Geer, Mém. Ins. II, 1773, 520,2; pl. XLINH, 2, ®. — Oliv, Encycl. VI,
635, 9.
Gr. augustatus! Walk. Cat. Derm , Saltat., ete., 1, 21, 27, Q (of, var. c).
Gryllodes multicus, Sauss. ap. Miss. Sc. au Mex., ete. Orth. 411, 1, © GS; fig. 9,
? Gr. Guadeloupensis, Fabr. E. S., 1, 32, 15, Q. — Sauss., 1. 1., 413, 4 (var. b).
Gr. Caraibeus, Sauss., ibid., 413, 5 (var. c).
1 Comp. De Saussure ap. Miss. Scient. au Mex., ete. Orth., p. 415.
ANUROGRYLLUS. 285
Habite : Les Antilles ; le Mexique; la Colombie. Le Brésil (var. d).
2. A. Clarazianus, SAUSS.
Gr. mutico somillimus, sed metatarso postico crassiore, dilatato, margine superiore
convexe, — Num species distincta? — Brasilia; Ager Argentinus.
Gryllodes Clarazianus, Sauss., 1. 1. 412, 2; fig. 31, Q.
3. A. Australis, D. Sp.
Fulvo-ferrugineus ; capite fere altiore quam latiore, ferruginco, lincis 4 verticis, orc
scutelloque faciali pallidis, hoc inter antennas subangustiore ; fronte absque sulco intero-
cellari; pronoto parallelo, bruneo-ferrugineo: maculis 2 disci rufis, margine postico et
laterali pallido; elytris abdomine brevioribus, lateruliter fascia fusca, vena mediastina
uniramosa; venis obliquis 2, speculo æque longo ac lato; chorda T° venulas 3 ad venam
diagonaem ramuhunque ad speculum emittente ; «rea apicali breviuseula; tibiarum anti-
carum speculo interno" plerumque distincto ; tibiis posticis 6:6 spinosis, calcare supero-
interno paulo longiore quam intermedium, arcuato; metatarso breviusculo, 5:7 denticulato ;
abdomine superne obscuro. S.
Longueur du corps . . . . o° 17,5 mill. Longueur du pronotum. . G° 3,13 mill.
Longueur de lélytre . . . DJ 2 Largeur du pronotum. . . 5 »
Habite : La Nouvelle-Hollande (Muséum de Paris).
Espèce très-voisine de 4, muicus, mais ayant les élytres un peu raccourcis, laïs-
sant à nu 4-5 segments de l'abdomen, mais le pronotum non rétréci en avant; l’épe-
ron supérieur-interne un peu arqué, et le métatarse postérieur plus court, cependant
moins dilaté que chez l'A. Clarazianus. — Comp. le Gryllus Clarellus.
4. A. Antillarum, SAauss.
Minor, ochraceo-fulvescens, superne brunescens; À. mutico formis simillimus ; capite
aurantio vel rufescente; occipitis lineolis 4, ocellis, ore antennisque, testuceis ; pronoto
quadrato, per sulcum diviso, maculis 2 rufis consuctis disci, lobis lateralibus sulfureo-
marginatis ; clytris abbreviatis ; alis nullis ; tibiis anticis in latere interno non perforatis ;
femoribus posticis crassis, tibiarum spinis clongatis 5 :6 ; calcare interno-superiore grandi,
arcuato ; metatarso gracili, valde compresso et serrato. — Long. 12; femor. 7,6 mal. —
Q. Elytris brevibus, in dorso sese partim tegentibus ; ovipositore brevissimo. — &. Elytris
segmenta 4-5 abdominis liberantibus; venis obliquis 2, quarum prima ad speculi angulum -
producta; speculo feretrigonali, antice rectangulato, margine interno venulam a 1° chorda
emissam excipiente.
Gryllodes Anlillarum, Sauss, ap. Miss. Scient. au Mex., etc., 414, 6; fig. 10, 13, Q g'. — Cuba.
La femelle ne nous est connue que par une nymphe qui porte deux écailles élytrales
dorsales, sans ailes. La fig. 13, 1. L., ne représente donc que loviscapte encore obtus
286 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
et mal formé de la nymphe; chez l'adulte il est sans doute styliforme et aigu el peut-
être moins rudimentaire que chez l'A. mulicus.
3. A. abortivus, SAUSS.
T'estaceo-fulvescens, superne bruneo-maculosus ; À. mutico formis similis, at subapterus ;
capite superne rufescente, occipitis lincolis 4 pallidis ; pronoto postice subangustato ; ely-
tris vix ullis, lateralibus, brevissime squamiformibus: pedibus ochraceo-fulvis ; tibiis
anticis intus non perforutis; femoribus posticis crassis, tibiis spinis 5-6 elongatis armatis,
caleure interno-superiore grandi, arcuato; metatarso valde compresso, crasse serrato ; ovi-
positore Styliformi, 1 mil. long. — Long. 15 mill.; femor. 9, 5. — Cuba.
Gryllodes aborlivus, Sauss. Miss. Scient., etc, 415, 7; fig. 11, ©.
Chez cette espèce le corps est un peu rétréci au mésothorax, et le pronotum est
plutôt rétréci en arrière qu'en avant; il n’est pas, du reste, cylindrique et voûlé comme
chez les espèces aptères, mais un peu aplati en dessus et il conserve presque la même
forme que chez les espèces ailées, ce qui permet de supposer que les mâles sont
munis d'organes du vol. Les élytres des femelles n’ont pas un millim. de longueur et
n’alteignent que la base du métanotum.
6. A. brevicaudatus, N. Sp.
Validus, teres, apterus, fulvescens; vertice castunco; ocellis in Linea subarcuatan dis-
positis ; pronoti margine antico sulcato, subreflexo, lobis lateraribus parwm obliquis; femore
postico crasso, tibiæ et tarso sümul sumptis longiore; ovipositore vix ulio. Q.
Longueur du corps . . . . © 22 mill. Longueur du pronotum. . © 4 mill.
Longueur du fémur post. . 14 > Largeur du pronotum. . . 9,9 »
Longueur du tibia post. . . 7,5 » Long. du métalarse post. 1,3 »
©. Grand, cylindrique, aptère; en dessus d’un fauve roux, plus pâle en dessous,
revêtu d’une pubescence fauve. Ocelles rangés presque en ligne transversale. Tête
convexe, arrondie; le front oblique; le crane brun-marron ; joues, écusson facial et
bouche roux ou jaunâtres.
Pronotum un peu élargi en avant: son bord antérieur concave, finement réfléchi et
bordé par une cannelure, son bord postérieur droit où subconcave ; le disque un peu
aplat, roux-orangé ; les lobes latéraux taillés peu obhiquement, obscurs.
Tibias antérieurs offrant un grand tambour à leur face externe, mais dépourvus de
lambour interne. Fémurs postérieurs très-gros, plus longs que le tibia et le tarse pris
ensemble; tibias armés de 5 : 5 épines, brunes au bout; l’éperon interne-supérieur
sensiblement le plus long. Métatarses antérieurs courts, largement comprimés, méta-
larses postérieurs armés de 5 : 7 denticules.
MYRMECOPHILIENS. 287
Cerei grèles, épaissis vers la base. Oviscapte rudimentaire, n'ayant que À millim. de
longueur; ses branches styliformes : les deux inférieures moins longues que les su-
périeures.
Habite : Le Brésil; Bahia.
Tribu des MYRMECOPHILIENS
(PI. 15.)
Tarses comprimés. Tibias postérieurs dépourvus d'épines, mais ser-
rulés sur leurs arêtes (sauf dans les genres Myrmecophlus et Acantho-
plistus où les tibias sont armés d’épines et non serrulés). Écusson facial
carré, intercalé entre les antennes, dépourvu de partie transversale sous-
antennaire (sauf chez les Cachoplistites, où 1l conserve la forme nor-
male).
Cette tribu renferme 4 types qui inclinent vers les trois autres tribus à tarses
comprimés, mais qui se relient entre eux par l’enchaînement de certains caractères ‘.
Les Myrmecophilites ont un certain facies de Gryllotalpites ; ils s’en rapprochent par
leurs tibias postérieurs dilatés, comprimés et armés de longues épines, par la forme
de leur tête, par leur pronotum chevauchant sur la tête, etc. Les Mogisoplistites se
rattachent aux Tridactylites par la coupe du pronotum et la position de Pécusson fa-
cial; mais ils inclinent vers les Grylliens par leurs formes générales, particulièrement
par la largeur de la tête et du front. Les Cachoplistites gravitent vers les Oecan-
thiens par le tambour élytral des mâles qui est presque identique à celui qui carac-
térise les Phalangopsites ; et le genre Pteroplistus établit, en outre, une sorte de pas-
sage aux Locustides. Quant aux Scleropterites, ils forment un type spécial.
! La tribu se divise comme suit d’après l'analogie des caractères :
a. L'écusson facial carré, intercalé entre les antennes, saillant et échancré angulairement à son bord
inférieur, se soudant au front et en dessus. — Myrmecophilites, Mogisoplistites, Scleroplterites.
b. l’écusson facial transversal, passant sous les fossettes antennaires. — Cachoplistites.
Ou encore comme suit :
«a. Tibias postérieurs armés d'épines, non serrulés. — WMyrmecophilites. — Acanthoplistus.
b. Tibias postérieurs grêles, à arêtes serrulées, dépourvues d’épines. Pronotum aplati en dessus — Mogi-
soplistiles, Cachoplistiles. — Scleropterus.
Ainsi les Mogisoplistites se relient aux Myrmecophilites par la position et la forme de l’écusson facial,
tandis qne les Cachoplistites et les Scleropterus se relient aux Mogisoplistites par larmure de leurs tibias
postérieurs, Les Acanthoplistus se relient anx Mogisoplistites par la forme et la position de lécnsson
facial,
288 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Il n’est donc guère possible de donner une diagnose générale des Myrmécophiliens,
et l'on est obligé de décrire séparément chacun des types qu'elle renferme.
Tableau des genres qui composent la tribu des Myrmécophiliens.
4. Scutellum faciale subquadratum, inter foveolas antennales exsertum, infra illas
non perspicuum. Frons inter antennas latior. Vena mediastina elytri
indivisa.
2. Corpus subsphæricum. Antennæ crassæ, subfiliformes. Tibiæ posticæ dilatatæ,
non serratæ, spinis mobilibus aliquot «rmatæ ; apice calcaribus tan-
TRES 4 be de us ; NUS an eyes Pie leu a venu tuto cr NIYRMECOPHILIL
Corpüs apterum. Oculi COLE Femur obfen OVALUMNIE à» A .. MWyrmecophila, L.
2, 2. Corpus subelongatum. Antennæ graciles, selaceæ. Oculi distineti. Rime
postica clavata ; tibiæ posticæ graciles apice calcaribus 6.
3. Scutellum faciale tumidum, inter antennas prominulum. Corpus squa-
mosum. Tibiæ poslicæ serrulatæ, non spinosæ, calcaribus elongatis
instructæ. Feminæ apleræ. Mares nonnunquam ÿ de menmbranaceis
munili . . . .. ne - : c 0.0.0 D MOGISOPEISTIT.
4. Faciei tumor emntehnie nds. Tibice poslice compressæ,
subarcualæ.
5. Metatarsus poslicus sulcatus ac serratus.
Pie postice non productum. Mares apteri vel subapteri.
. Tibiæ posticæ compressæ, latiusculæ, calearibus superioribus
ous queries 7 "0 CN MON SONSLUS EE
1,7. Tibiw posticæ graciliores, cale FE hein ; superio-
ribus longioribus quam infera . .. . . . . ,. .. . . . . . Microgryllus, Ph.
6, 6. Pronotum in maribus ovatum, postice un à mel elasoluns pr 0-
duetum. Mares elytris membranaceis abbreviatis muniti . . . . Æelatoderus, G.
5, 9. Melatarsus posticus elongatus, subdecurvus, nec sulcatus nec ser-
ratus. (Habitus generis Erctatoderi) : TETE ..... Cycloplilus Se.
. Faciei tumor interantennalis in baiteilinen per D AU.
du posticæ graciles, calcaribus brevioribus instructæ. Corpus ns
ruin, pronolo non producto. Tibiæ anticæ non perforatæ . . . . . Arachinocephalus, C.
5, 5. Mares alati, pronoto supra metanolum producto. Tibiæ anticæ
in latere interne Lympano minimo insuructæ . . . . . . .... Liphoplus, N.
3, 9. Scutellum faciale inter antennas planatum, reverso- peut, Cor-
ie subpubescens, alatum. Tibiæ anticæ tympano instruclæ. . . . . . ACANTHOPLISTI.
. Tibiæ posticæ biseriatim spinosæ. Caput depressiusculum. Pr ototim
F4 lateraliter carinatum, caput liberans. Elytra © coriacea . . . . . . Acanthoplistus, N.
4,4. Tibiæ posticæ serratæ. Caput globosum. Pronotum elongatum,
canthis non acutis, occiput obtegens. Elytra Q cornea. . , . . . Scleropterus, D. H.
, 1. Scutellum faciale infra oculos W'ansversum, inter illos angustum. Tibi& pos-
ticæ biseriatim serrulatæ. Corpus alatum. Elytri vena mediastina
ramosa; ' speculum per venas 2 divisum. . . . . . 0 ee RCACHOPIISTI
2. Pronotum utrinque cristatum occiput obtegens, lobis lateralibus appressis.
Femora postica gracillima; tibiæ anticæ in latere interno perforatæ.
® Ovipositor gracilis. G' Lamina infragenitalis normalis, compressa, . Cuchoplistus, Br.
MYRMÉCOPHILITES. 289
2, 2. Pronotum non carinatum, occiput liberans, lobis lateralibus non appressis.
Tihiæ anticæ ulrinque perforatæ. © Ovipositor latissimus, ensifor-
mis. G'. Lamina infragenitalis lata, excisa . . . . . . . . . . . . .. Pleroplistus, Br.
Légion des MYRMÉCOPHILITES.
(PI. 45, fig. XXVI)
Ce groupe est formé par un seul genre, composé de très-petits insectes dont les
caractères, de toutes manières fort exceptionnels, seront suffisamment décrits à propos
du genre.
Ce type offre quelque analogie avec celui des Gryllotalpites : le pronotum che-
vauche sur l’occiput, les tibias postérieurs sont dilatés el armés d’épines, surtout
à leur bord #nterne ; enfin les antennes sont courtes, et même bien plus courtes encore
que chez les Gryllotalpites.
Les Myrmécopbilites diffèrent essentiellement des Mogisoplistites, non-seulement
par leurs tibias postérieurs dilatés et armés d’épines, mais aussi par la plupart de
leurs autres caractères ; toutefois, ils se relient à ces insectes par la structure de la têle,
en particulier par la position et la forme carrée et renflée de l’écusson facial, par la
forme très-étroite des lobes latéraux du pronotum) indiqués qu’ils sont par un sillon
longitudinal) et par leurs mélatarses postérieurs atténués en arrière.
Genre MYRMECOPHILUS, Latr.
(Fig. XXVL.)
Myrmecophila, Latr. 1825. — Serville. — Guérin-Méneville. — L. H. Fischer,
Sphærium, Charpentier, 1825. — Burmeister.
Tête petite, très-bombée, arrondie, verticale, beaucoup moins large que le prono-
tum ; le crâne très-pcetit, recouvert à sa base par le bord du pronotum; le front se
continuant en avant par un prolongement interantennaire large et convexe, formé par
la partie supérieure de l’écusson facial. Fossettes antennaires grandes, Yeux petits,
plats et obsolètes, placés au-dessus de ces fossettes. Écusson facial carré, intercalé
entre ces fossettes, bombé; sa partie supérieure renversée en dessus, continuant le
front et se soudant à ce dernier suivant une ligne transversale qui joint la base des
fosseltes antennaires, d’un ocelle à l’autre, mais qui n’est indiquée que par une rugo-
silé on une petile saillie; — sa parlie antérieure regardant en bas et faisant partie de
TOME XXV, 1" PARTIE. 37.
290 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
la face ; — ses deux moitiés souvent séparées par une sorte de carène transversale.
Chaperon se soudant à l’écusson par un sillon transversal ; sa partie inférieure mem-
bfaneuse, peu distincte. Ocelles très-pelits, placés sur une même ligne transversale
(ils paraissent manquer chez beaucoup d'individus). Palpes très-courts; le dernier
article des palpes maxillaires un peu évasé, le pénultième très-court. — Antennes
(fig. 2) épaisses, ayant à peu près la longueur du corps, s’atténuant un peu vers le bout,
mais à extrémité obtuse, non appointie.
Pronotum grand, large, entièrement voüté, se rétrécissant un peu en avant; ses
bords antérieur et postérieur droits, transversaux ; ses lobes latéraux carrés, non ré-
trécis vers le bas, ayant leurs angles antérieur et postérieur droits ; leur bord inférieur
horizontal, droit ou subconvexe, ourlé; ces lobes en réalité très-courts, indiqués seule-
ment par un sillon en goultière, qui s’efface vers l'angle antérieur. Le reste du corps,
n'étant pas plus large que le pronotum, s’atténuant en arrière.
Pattes des deux premières paires grêles, un peu comprimées ; leurs épcrons très-
petits; tibias antérieurs dépourvus de tambour; métatarses allongés. Pattes posté-
rieures alteignant une grosseur énorme; fémurs comprimés, extraordinairement dila-
lés, ovoides, presque discoïdaux, mais néanmoins bombés ; leur bord inférieur-externe
dilaté en forme de lame. Tibias (fig. 31) très-gros, notablement moins longs que les
fémurs, à bord inférieur arqué, dilatés, surtout vers la base, à arêtes supérieures
ciliées, non serrulées, armées après le milieu de quelques épines mobiles, longues et
grêles (3 au bord interne, À à lexterne). Éperons très-longs, un peu arqués, au
nombre de #, dont 2 externes, 2 internes ; les 2 inférieurs paraissant manquer; les 2
supérieurs très-longs, l’externe plus long que l'interne, mais droit’ ; l’inféricur-
(intermédiaire)-externe moins long, l’inférieur-(intermédiaire)-interne le plus court.
Métatarses très-comprimés, très-longs, un peu serrulés à leur base, tronqués oblique-
ment au bout, prolongés en dessous, armés de deux éperons droits, égaux et supères.
Abdomen atténué en arrière; plaque suranale transversale, subtriangulaire. Cerci
épais, styliformes ou subfliformes, poilus, plus longs que l'abdomen.
Q ©. Les arceaux du ventre très-arqués, imbriqués et ramassés au milieu. Ovis-
capte (fig. #,5) épais, inséré près de la base de l'abdomen, par suite de l'invaginalion
des arceaux ventraux; ses branches distinctes et séparées; les inférieures (2) plus
courtes que les supérieures (s); celles-ci latérales, se terminant par des appendices
*]1 serait difficile de dire s’il fant compter cet appendice comme éperon ou comme épine. Il est droit
comme les épines, tandis que les autres éperons sont arqués. Peut-être conviendrait-il donc de compter
2 épines au bord externe et un seul éperon? Du reste, ces nombres varient probablement suivant les
espèces. Les Myrmecophilus sont les seuls parmi les Gryllides où l’éperon le plus allongé soit inséré sur
le bord externe. Dans tous les autres genres les plus grands éperons appartiennent au bord interne,
MYRMECOPHILUS. 291
cornés cylindriques peu aigus, qui représentent les valves anales, mais qui ne sauraient
se réunir en un seul tout, comme chez les autres Gryllides.
go. Les Myrmecophilus, bien qu’abondants dans les collections, n’y sont géné-
ralement représentés que par des femelles. Nous en ignorons la cause. Je trouve
cependant dans m?s notes la mention d’un mâle, ayant la même forme que les fe-
melles et dépourvu d’appendice en forme d’oviscapte. Cet individu ayant été détruit,
je n’ai pu vérifier l’observation.
Les Myrmecophilus sont les plus petits des Orthoptères. On les trouve sous les
pierres au voisinage des fourmilières; ils semblent mener un genre de vie passif, qui
explique la tendance qu'ils ont de perdre leurs yeux; mais lorsqu'on cherche à les
saisir ils déployent une grande agilité et exécutent des sauts considérables Ce genre
de vie semble être en rapport avec celui des fourmis, mais n’a pas encore été élucidé.
Les Myrmecophilus paraissent être répandus dans tout le globe ; ils habitent tant
les tropiques que les régions tempérés, et s’avancent assez loin dans le nord ; on les a
signalés dans tous les continents. C’est un fait bien singulier que de voir souvent les
plus petits insectes, occuper la plus vaste zone géographique, lors même qu'ils sem-
blent devoir être presque immobilisés par leur genre de vie.
Un fait remarquable de cette distribution c’est qu’elle ne semble pas dépendre seule-
ment du climat ou des circonstances ambiantes habituelles. En effet, l'espèce euro-
péenne se rencontre dans tout le midi de l’Europe, et même fort avant dans le nord,
car elle est très-abondante en Allemagne, en particulier en Saxe, où le D' Kirsch la
fréquemment rencontrée, tandis qu’elle semble manquer entièrement dans des régions
intermédiaires, en Suisse en particulier, où cet insecte n’a jamais été signalé, malgré
toutes les recherches dont il a été l’objet.
Les auteurs ont décrit plusieurs espèces médilerranéennes qui ne semblent différer
entre elles que par la livrée et ne nous ont offert aucune autre différence bien appré-
ciable.
1. ML. acervorum, Panz. (fig. XXvI).
Ovato-fusiformis, planiusculus , rufo-lestaceus ; sericeo-tomentosus ; antennis fuscis,
carum basi, palpis et mesonoti fascia, pallidis; pedibus fuscescentibus vel pallidis; tibiis
posticisin margine interno spinis 3, calcaribusque 2, in margine externo spina unica cal-
caribusque 2; calcare externo-inferiore duplo breviore quam superum; metatarso basi
serrulato ; cercis nigris ; lamina supraanali ® transverso-trigonali ' transversa, apice
subtrimamillata; Q ovipositore crasso, brevi. — Variat corpore vittis obscurioribus.
Blatta acervorum, Panz. Faun. Ins. Germ. 68, th. 24. © (1820). Type
Sphærium acervorum, Charp. Hor. entom. 1825, 78. — Brullé, Hist, Ins. IX, 180. Burm. II, 130.
292 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Gryllus myrmecophilus, Savi. Bibl. italiava, XVI, 1831, 11,
Myrmecophila acervorum, Serv. Orth. 1839, 319, 1. — Guér. Icon. R. A. 339, tb. 54.— Griffith an.
Kingd. Ins. Il, PI. 113, fig. 6. — Blanch. ap.R. A. illustré, PL. 82, fig. 2. —Fisch. W., Orth. ross. 356;
tb. 33, fig. 4. O. — Ficher, Synops. (Lotos IT, 1853), 237, 1. — L.-H. Fisch. Orth. eur. 160, | ;
PI. IX, fig. 3. — Rudow. ap. Giebel, Zeitschr. f.ges. naturw. VIIL, 1873, 293.
Sphærium mauritanicum, Lucas, Explor. Sc. de l'Algér. Art. II, 1849, 23, 38; PI I, fig. 6 Q.
Myrmecophila hirticauda, Fisch. W., Orth. ross. 1846, 357, 2; th. 33, fig. 5.—Fien. Synops. 238, 2.
— L.-H. Fisch. 1. 1. 162.
M. bifasciata, Fisch. W. 1. 1. 357, fig. 6. ©. Fieb. Synops. 238, 3. — L-H, Fisch. 1. 1, 162.
Longueur du corps . . 3 mill. Largeur du corps. . 1,8mill.
Les épines des tibias postérieurs sont longues, grêles, droites et aiguës; le bord in-
terne en offre 3 dont la 1"° assez courte, la 3€ très-longue ; le bord externe n’en offre
qu’une seule longue. Les éperons internes sont un peu arqués, le supérieur égale en lon-
gueur la moitié du mélatarse, l’inférieur (intermédiaire) est du tiers moins long. L’épe-
ron supérieur-externe est droit ; il a plus que la moitié de la longueur du métatarse ;
l'inférieur (intermédiaire) est un peu arqné et de moitié moins long. Le métatarse
postérieur offre en dessus à sa base 2-3 petits denticules couchés. L’oviscapte est
presque aussi long que les cerci, mais de beaucoup dépassé par eux.
Ce petit insecte varie dans sa livrée du jaune-pâle au brun-marron. Je ne crois pas
que les espèces qui ont été distinguées, presque uniquement d’après la couleur, soient
réellement différentes les unes des autres. Les individus de Dalmatie ont les segments
bordés de jaune; ceux de Grèce et d'Algérie sont brun-roux.
Habite : L'Europe méridionale et centrale. Je connais des individus des contrées
suivantes : Allemagne, Saxe et Prusse; France méridionale, Dalmatie, Italie; Russie
méridionale, Grèce. — L'Algérie (Q jf récoltés par M. J. Demole). — L'espèce n’a
pas été rencontrée en Suisse.
Vit au voisinage des fourmilières sous les pierres et dans le bois pourri.
2. M. ochraceus, Fisch.
Convexiuscula, ochracea, nitidula, vix perspicue tomentosa, præterea pilis erectis brevi-
bus parce obsita; antennis excepta basi apiceque, tibiis tarsisque, cercis et ovipositoris
apice, fuscis; antennis et capite in J' pilis longiusculis confertissimis, in © brevissimis,
ornatis.
Myrmecophila ochracea, L.-H. Fisch. Orth. europ. 161, 2. — Costa, Fn. di Napoli, Ortott. 44.
Longueur du corps. . . . . { lin. Largeur du corps . . . .. ls lin.
Chez cette espèce le corps serait plus ramassé et les cerci plus longs que chez le
M. acervorum.
Habite : La Sicile.
MOGISOPLISTITES. 293
3. M. dubius, N. Sp.
M. acervorum sèmillümus, ejusdem staturæ, fulvo-lestaceus, tenuiler fusco-umbratus ;
thoracis segmentis pallide-limbatis ; abdomine brunescente ; ovipositore crasso, valvis
rufis. Q.
Habite: Bitang. (Musée de Berlin, n° 4078.)—Nous ne trouvons aucune différence
appréciable entre cet insecte et le M. acervorum. L'espèce peut, du reste, avoir été
transportée dans divers pays avec des plantes de jardins.
4. NM. Amerieanus. D. SP.
Minimus, M. acervorum duplo minor ; ceterum illi simillimus, formis abüllo non diver-
sus, fusco-cinereus, violaceo-nitens, metallicus; antennis pallide-testaceis, superne basi
cinereis ; metanoto, tibiis anticis ct intermediis, tarsis, pedumque spinis, testaceis ; tibiis
posticis parum dilatatis, breviter spinosis; cercis elongatis, corporis colore ; ovipositore
brevi, testaceo, valvis rufis. Q — long 1,6 mill. j
Habite : La Colombie, (Musée de Berlin.)
Légion des MOGISOPLISTITES.
(PL. 45, fig. XXVI-XXIX.)
Corps écailleux, déprimé, aptère ou offrant, chez les mâles, des élytres
membraneux quoique raccourcis. Tibias postérieurs serrulés, dépourvus
d’épines. Écusson facial carré, intercalé entre les fossettes antennaires,
bombé, séparé du front par un sillon transversal, et n’offrant pas de partie
transversale sous-antennaire". Pronotum ayant ses lobes latéraux allon-
gés, très-étroits, à bord inférieur subéchancré.
Les insectes qui constituent cette section sont tous d’assez petite taille ; leurs for-
mes, tout en se rapprochant de celles des Grylliens, offrent cependant des différences
notables.
Le corps est déprimé et un peu atténué en avant. La tête est discoïdale, aplatie en
dessus et dirigée en avant. Le labre est membraneux dans sa partie inférieure et
comme échancré par la partie membraneuse ; les deux parties du chaperon sont sé-
parées par un profond sillon transversal, la partie inférieure est cornée comme la su-
périeure, et carénée; la supérieure est lisse et se soude à l’écusson par un bord
angulaire,
1 Comp. page 4 et 287.
294 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
L’écusson facial est carré, très-fortement renflé ; il forme entre les antennes une
sorte de boursouflure on de bosse arrondie; il repousse le front jusqu'au [niveau du
milieu des fossettes antennaires et se réunit à celui-ci au moyen d’une suture trans-
versale très-nette, qui occupe une position supère et s’étend'entre la base des antennes.
Le prolongement frontal reste donc très-court et la moitié apicale de ce qu’on peut
appeler le rostre est formé par l'écusson facial. Les ocelles sont très-petits ou nuls;
les postérieurs se trouvent vers le fond de l’échancrure des fossettes antennaires, à
côté des yeux; antérieur manque en général, Le sillon interocellaire est effacé. Les
palpes sont courts; les antennes longues et fines.
Le pronotum est souvent allongé, voûté ou déprimé ; ses lobes latéraux sont rabat-
tus, très-longs d’avant en arrière et très-étroits dans le sens vertical ; ils sont souvent
cannelés longitudinalement ; leur bord inférieur est horizontal, ou légèrement remon-
tant d’arrière en avant et un peu concave, comme chez les Gryllotalpiens. Le disque
est parfois prolongé en arrière chez les mâles, de manière à recouvrir une partie
du corps, et dans ce cas l’insecte est muni d’élytres qui, bien que raccourcis, restent
membraneux, protégés comme ils sont par le bouclier thoracique ; on y distingue
toutes les parties essentielles du tambour, les veines obliques sont nombreuses et diago-
nales, mais le miroir est étroit et mal formé, vu l’atrophie de l'extrémité de l’élytre.
Les pattes sont courtes, médiocrement fortes ; celles des deux premières paires parais-
sentcomprimées et ont les fémurs un peu dilatés ; les Libias antérieurs sont armés d’un
éperon appartenant au bord antérieur, et d’un autre, presque imperceptible, apparte-
nant au bord postérieur. Les tibias intermédiaires sont armés de 2 éperons. Les pattes
postérieures sont appropriées au saut ; les fémurs sont renflés en forme de jambon, sans
partie grêle apicale ; les tibias ont leurs arêtes densément serrulées, et sont armés à
l’extrémité des Ô éperons ordinaires; mais les deux inférieurs sont relativement longs,
en général plus longs que les deux supérieurs, et c’est toujours l’externe-supérieur qui
est le plus petit. Les métatarses sont toujours assez longs; leurs éperons sont arqués,
à pointe tournée en haut. Le 2" article des tarses est lantôt comprimé, appointi en
dessous, comme chez les Grylliens, fantôt un peu aplati, comme chez les Enéoptériens.
La plaque suranale est triangulaire, peu apparente, rabattue et soudée contre l’ex-
trémité anale. L’oviscapte est droit, parfois légèrement recourbé en bas.
Toute la surface du corps et des pattes est couverte d’écailles nacrées, assez su-
jettes à tomber, et dont la forme pourrait être caractéristique des espèces.
Les affinités des Mogisoplistites sont :
D'une part vers les Gryllotalpiens, par la position et la forme de leur écusson facial
qui, au lieu d’être en forme de [, est carré, renflé en bosse, et dont la partie sous-
antennaire est presque nulle ; — par leur pronotum allongé, dont les lobes latéraux,
fort étroits, ont leur bord inférieur subéchancré,
MOGISOPLISTUS. 295
D'autre part vers les Grylliens dont ils se rapprochent par la largeur du front entre
les antennes, par le faciès en général et par les caractères du tambour élytral. Ils s’en
rapprochent même par l’enflure de Pécusson facial, dont le bas est échancré, car chez
les Grylliens cet écusson commence aussi à se renfler et offre au bas une indication
en couleur pâle de l'échancrure qui se prononce chez les Mogisoplistites.
Genre MOGISOPLISTUS.
(Fig. XXVIL) .
Moguplistes *, Serville. — L.-H. Fischer.
Corps déprimé, aptère ou subaptère, pubescent et revêtu de petites écailles nacrées
ou métalliques.
Tête ovale ou discoïdale, aplatie en dessus ; la protubérance faciale très-large, sail-
lante, bombée, non distinctement partagée, Palpes assez courts ; leur dernier article
un peu en entonnoir, tronqué peu obliquement. Yeux fort peu saillants. Ocelles nuls.
Antennes longues.
Pronotum carré, aplati, peu convexe, un peu rétréci à sa jonction avec la tête ; son
bord antérieur concave, garni d’une frange de poils serrés; son bord postérieur va-
riable, ses lobes latéraux étroits, allongés, fortement rabattus, presque à arête vive,
un peu cannelés et fortement ourlés; leur bord inférieur horizontal, un peu excisé,
subconcave; leur angle antérieur arrondi; leur bord latéro-postérieur taillé obli-
quement. :
Paites fortes. Celles des deux premières paires très-comprimées ; leurs fémurs assez
larges; leurs tibias assez grêles, Tibias antérieurs dépourvus de tambour, armés d’un
. seul éperon qui appartient à l’angle inférieur-interne (et souvent d’un second à l'angle
externe, souvent insensible). Tibias intermédiaires armés de 2 éperons. Métatarses
très-longs, grêles, comprimés ; leur face inférieure parcourue par un sillon, avec ses
bords garnis de petits poils roides couchés. — Fémurs postérieurs robustes. Tibias
très-courts, presque de moilié moins longs que les fémurs, un peu arqués, larges, di-
latés et fortement comprimés, cannelés en dessus et serrulés sur tout le parcours de
! « Vox barbara » van d. Hæœven. — Ce nom doit s'écrire Wogisoplistus, en le composant des mots
grecs : péyts, à peine, et 6216755, armé. En effet, la formation Mogoplistes est triplement fautive : 1° éric-
= signifie armalor (celui qui arme) et non armalus (armé); — 2 le mot u<y: ne peut pas s’abréger
en pe; — 3° péyus est adverbe, et les adverbes ne peuvent entrer dans la composition d'un mot que
sous certaines conditions qui ne sont pas remplies ici.
Dans le non Mogisoplistus que nous substituons à Mogoplistes, les deux premiers seulement des trois
vices de formation ont pu être évités. Le troisième n'aurait pu disparaître qu'à condition de transformer
complétement ce nom, ce qui n'aurait pu se faire sans inconvénient.
296 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
leurs arêtes. Leur armure apicale composée d’éperons assez robustes et peu arqués:
les trois externes courts; le supérieur plus petit que l'inférieur, grêle et écarté ; l’in-
termédiaire le plus long, mais néanmoins court; les 3 internes longs, l'intermédiaire
très-long, l'inférieur aussi long que l'intermédiaire-externe, le supérieur le plus petit,
écarté, moins long que l'inférieur, ayant à peine la moitié de la longueur de l'inter-
médiaire, Ces éperons garnis de quelques poils roides. Métatarses postérieurs très-
longs, très-comprimés, larges, un peu atténués en arrière, garnis en dessous de poils
sétacés couchés ; leur face supérieure très-étroile, ayant ses deux arêtes serrulées,
l’arête externe très-finement, l’interne plus fortement, et garnies de soies entre les
denticules ; les éperons très-conrts. Dernier article des tarses court; le 2"° comprimé.
Abdomen aplati. Cerci très-longs chez les femelles, moins longs chez les mâles.
Q ©. Apières. Plaque suranale prolongée au milicu, tronquée, subarrondie. Ovis-
capte droit, ses valves aiguës.
go. Parfois avec des rudiments d’élytres. Plaque suranale transversale ou pro-
longée.
Les Mogisoplistus diffèrent des Microgryllus par leurs formes plus trapues, par
leurs tibias postéricurs plus robustes, armés d’éperons moins longs, et dont les deux
éperons supérieurs sont plus courts que les deux inférieurs.
Ils diffèrent des Arachnocephalus par leur protubérance interantennaire qui n’est
pas partagée, par leurs formes trapues et aplatiës ; par leur pronotum à bord anté-
rieur concave; par leurs tibias postérieurs moins longs, très-comp rimés, plus larges
etarmés d’éperons plus longs; par leurs métatarses postérieurs également ‘comprimés
et plus longs que dans le genre cité ; par des antennes moins longues et par la forme
différente de la plaque sous-génitale des mâles.
Les Mogisoplistus se rencontrent dans le bassin méditerranéen et en Amérique.
Tableau synoptique des espèces.
a. Testacei, crassiusculi. Pronotum transversum margine postico subexciso, canthis rotundatis, lobis late-
ralibus antice angulatis. Metatarsus posticus parum elongatus; tibiarum calcaria breviuscula,
dimidio metalarso breviora — squamiger, F. — talitrum, C.
a, a, Obscuri, graciliores. Pronotum minus breve margine postico subarcualo, canthis perspicuis, lobis
lateralibus antice non angulatis. Melatarsus posticus elongatus ; libiarum calcaria longiuscula, di-
midio melatarso æqualia.
b. Elytra squamiformia apud mares adsunt, — marginalus, C. — occultus. — ? tridenlalus Œ'.
b, b. Corpus apterum.
c. Ovipositoris valvæ apicales lanceolatæ. — bruneus, S.
e, ec. Ovipos. valvæ utrinque tridentatæ. — tridentatus ®.
a, a, a. fncertæ sedis. — occidentalis, Se. — griseus, Ph.
MOGISOPLISTUS. 297
1. ME. squamiger, Fisch. (fig. 1).
Crassiusculus, depressus, fulvo-luteus vel cinerescens, argenteo-squamosus, fulvo-pu-
bescens ; antennis longissimis; capite ovato, depresso; oculis minutis, piriformibus ; tume-
factione faciali latissima, convexa, sulco interantennali (fronto-faciali) perdistincto ; pal-
pis brevioribus, articulo 5° tertio œæquali, vix dilatato, parum oblique truncato : pronoto
transverse quadrato, utrinque haud carinato, margine antico erecto-fimbriato (fig. 1 a),
.margine postico medio exciso ; lobis lateralibus angustis, postice haud dilatatis, angulo
antico recto, at rotundato (fig. 1 b), pedibus compressis, longe pilosis ; metatarso interme-
dio valde elongato ; femoribus posticis crassiusculis ; tarsorum posticorum ultimo articulo
quartam partem metatarsi æquante; abdomine cinerco-irrorato ; cercis elongatis, apice
obscuris.
Q®. Ovipositore recto, valde compresso, latiusculo, a cercis valde superato, apice lanceo-
lato, acutissimo; lamina infra-genitali basi fornicato-compressa.
d. Lamina supra-anali (fig. 14) grandi, transversa, latissima, margine sabarcuato,
pilis fulvis bipenicillata, in medio foveolata ; lamina infra-genitali (fig. 1s) maxima, la-
tissima, transversa, subplana, subemarginata, rotundato-subbilobata.
Gryllus squamiger, L.-H. Fischer, Orth. Europ, 1853, 173, 1, tb. IX, fig. 8, Q.
Longueur du corps. . . Q 10 mill. G 8,5 mill. Longueur du pronotum . Q 2,9 mill. G 2 mill.
Longueur du fémur post. 6,3 » 5 ) Largeur du pronotum . . 3,2 » 2,8 »
Longueur du tibia post. 4,5 » 3,2 » Longueur de loviscapte. 5,3 » —
Habite : Les bords de l’Adriatique, l'Istrie, la Dalmatie, l'Italie, — La France mé-
ridionale, Feu Yersin avait recueilli aux environs de Hyères de nombreux individus de
cette espèce avant qu’elle fût connue.
Cette espèce se distingue facilement à sa couleur fauve pâle ou cendrée, à son corps
pubescent, et à ses formes larges et aplaties. La tête est plus large et plus discoïdale,
l’espace interantennaire plus large, la suture fronto-faciale plus prononcée et le der-
nier articie des palpes moins évasé et tronqué moins obliquement que chez le M. bru-
neus. Le pronotum est notablement plus court, plus large que long, un peu élargi en
avant du milieu ; son bord postérieur est plutôt concave que convexe, son bord anté-
rieur est hérissé de longs poils qui forment une sorte de collerette ; ses lobes latéraux
ne sont ni aussi enveloppants ni aussi aplatis que chez l’espèce citée ; les arêtes sont
arrondies en bourrelet et moins obliques, ce qui rend les lobes également larges en
avant et en arrière. L’armure apicale des tibias postérieurs est moins forte et les
éperons sont tous plus courts que chez le M. bruneus ; l’intermédiaire-externe (fig.i e)
n'est pas aussi long que l’inférieur-interne (fig. À i), à peine plus long que le supé-
rieur-interne ; l’intermédiaire-interne est loin d’égaler la moitié du métatarse. Ce der-
nier est moins long que chez le M. bruneus, landis que le 3° article du tarse est, au
TOME XXV, Î'° PARTIE. 38
298 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
contraire, plus long que chez cette espèce ; il a ‘/, ou ‘/, de la longueur du mé-
tatarse.
Chez les femelles la plaque sous-génitale est en trapèze arrondi et comprimée en
voûte, paraissant échancrée et bilobée; la plaque suranale est en triangle arrondi, à
bords pubescents ; l’oviscapte est très-comprimé, assez large, légèrement subarqué ;
ses valves se terminant en pointe aiguë.
Chez les mâles l’abdomen est élargi en arrière, vu la largeur des pièces anales;
la plaque sous-génitale forme une large bande transversale, largement bilobée; la
plaque suranale forme une bande transversale étroite, biéchancrée, et munie en des-
sus de deux touffes de poils fauves (comme chez les Scapteriscus).
Tous ces caractères forment du M. squamiger un type assez différent de celui du
M. bruneus.
Les individus désséchés sont parfois tout bariolés de brunâtre, avec le front obscur.
2. MX. talitrum, Costa.
Aplerus, griseo-cinereus, cinereo-argenteo squamosus pilisque brevibus obsitus; macula
utrinque ante oculos pronotique margine laterali inflexo fusco-nigris ; antennis corpore du-
plo longioribus : pronoto transverso, postice angustiore, lobis lateralibus adpressis, cercis,
abdomine longioribus ; ovipositore cercis breviore. Q &. — Long. 2°/, lin.; lat. 1!/, lin.
Mogoplistes talitrus, Costa, Faun. di Napoli, Orth. 1855, 40, 2 © G'; tb. IX, fig. 4, Q.
Habite : L'Italie méridionale. Ischia.
Cette espèce semble différer de la précédente par une taille moins grande, mais
l’oviscapte est représenté très-court, ce qui peut faire supposer qu’il s’agit d’une
nymphe, auquel cas ce pourrait être la nymphe du M. squamiger.
3. ME. marginatus, Cosla.
« Fusco-æneus vel castaneus, squamis subsericeo-nitidis pilisque brevibus obsitus ; vitta
utrinque laterali ab oculorum margine interno usque ad angulum posticum pronoti ducta,
sulfureo-squamosa; antennis corporis longitudine vel paulo ultra; pronoto latitudini lon-
giore; cercis fere abdominis longitudine. >» — Long. 3-4 lin.; lat. 1!/, lin.
Q. Ovipositore cercis breviore; abdomine dimidio breviore, apice sublanceolato.
d'. Elytrorum rudimentis squamiformibus a pronoto obtectis, albido-flavescentibus.
Mogoplistes marginatus, Costa, Faun. di Napoli, Orth. 1852, 25, 1 ; tb. VE, fig. 5 ©, tb. VII © Go;
ibid, 40, 1 ; ibid. 1855, 49.
Habite : L'Italie méridionale,
L'auteur à étudié cette espèce avec beaucoup de soin et a figuré en détail les anten-
nes, l’oviscapte et les écailles du corps grossis.
MOGISOPLISTUS. 299
4. NE. occultus, D. Sp.
Gracillimus, fusco-testaceus; capite fusco, scutello faciali tumido, ore pallido ; pronoto
longiore quam latiore, postice subarcuato ; elytris minutis, abdominis basim tegentibus, late-
raliter fuscis ; tibiis posticis longe calcaratis ; metatarso elongato. (S ?)
Longueur du corps . . . 11,5 mill. Longueur du pronotum . 3,1 mill.
Longueur de l'élytre. . . 6,5 » Largeur du pronotum. . 2,6 »
Très-grêle, brun-testacé. Tête brun-chocolat, aplatie. Écusson facial en carré large
arrondi, bombé, surtout vers le bas, un peu échancré en dessous. Palpes assez grêles,
Lestacés. Antennes testacées. ë
Pronotuni allongé, brun-testacé ; ses lobes latéraux allongés, brunätres ; son bord
postérieur un peu arqué.
Élytres très-courts, couvrant la base de l'abdomen (mutilés), testacés, brunâtres
sur les côtés. /
Pattes testacées, assez grêles. Tibias postérieurs notablement moins longs que les
fémurs, cannelés, serrulés; les éperons externes médiocres; les internes longs et ar-
qués, l'intermédiaire le plus long, puis linférieur, puis le supérieur, qui est le moins
long. Métatarses longs et grêles, comprimés, serrulés.
Abdomen brun-testacé. Cerci testacés.
Habite : Le Chili (Mus. de Berlin, n° 1005).
Diffère dun Microgryllus pallipes par les éperons des tibias postérieurs qui ont d’au-
tres proportions, l’inférieur-interne étant plus long que le supérieur.
5. M. bruneus, Serv. (fig. 2).
Fusco-niger vel castaneus, omnino aureo-squamosus, sericans ; capite pronotoque gla-
bris; antennis testaceis, articulis 1°, 2° castaneis; capite minuto, ovato, depressiusculo,
oculis mediocribus ; faciei tumefactione valde prominula, lata, convexa; sulco interanten-
nali tenui; palpis mediocribus, 5° articulo magis infundibuliformi, magis oblique truncato,
longiore quam tertius ; pronoto elongato, margine postico subarcuato; utrinque lateraliter
carinato, lobis lateralibus appressis, angustis, canaliculatis, postice paulo latioribus, an-
gulo antico rotundato ; pedibus pubescentibus, compressis, pallidioribus, fusco-umbratis ;
tibiis posticis late canaliculatis ; calcare interno longissimo, dimidium metatarsum æquante ;
metatarso longissimo, longiore quam dimidia tibia, tenuiter serrulato; tertio articulo tarsi
brevissimo, sextam partem metatarsi non æquante ; cercis crassis, elongatis, ferrugineis.
Q®. Ovipositore brevi, cylindrico, recto, a cercis superato; lamina infragenitali conica,
elongata.
d. Lamina infragenitali brevi.
900 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Mogoplistes brunneus, Serville, Orth. 1839, 357, 1.—L.-H. Fisch. Orth. europ. 163 ; th. IX, fig, 4, ©.
— Fieb. Synops. (Lotos IT, 1855), 238, 1.
Habite : Le midi de l'Europe, l'Espagne, l'Italie, la France méridionale, la Dal-
malie, etc.
Cette espèce diffère notablement du M. squamiger par sa protubérance faciale plus
grosse et plus saillante; par le dernier article de ses palpes qui est plus évasé et tron-
qué plus obliquement ; par sa tête rétrécie en avant, dont l’espace interantennaire est
cependant plus large, à sillon fronto-facial moins prononcé; par son pronotum aussi
long que large, un peu chevauchant, à bord postérieur subarqué, à arêtes carénées
latéralement, un peu descendantes en avant, ce qui rend les lobes latéraux plus larges
en arrière qu’en avant. Ces lobes sont aplatis, lisses, repliés en dessous et enveloppants.
Le métatarse postérieur est très-long, tandis que le 3" article de tous les tarses
est court. L’armure apicale des tibias postérieurs offre des éperons plus longs que
chez l’espèce citée. Enfin l’oviscapte n’est pas comprimé; il est épais, cylindrique,
médiocrement aigu, et la plaque sous-génitale forme une longue gaine qui enveloppe
la base.
Par son pronotum prolongé, celte espèce se rapproche déjà un peu des EÉcla-
toderus. .
6. M. tridentatus, D. SP.
Validus, niger ; seutello faciali vix tumido; ore rufescente; pronoto postice subarcuato ;
pedibus rufescentibus ; tibiis posticis valde compressis, latis, calcare interno dimidium me-
tatarsum æquante; metatarso elongato, latiusculo; ventre fulvescente, ovipositore brevis-
simo, apice spiniformi, utrinque tridentato. Q.
Longueur du corps . . . . . Q 11,5 mill. Longueur du pronotum. . . . Q 3,7 mill.
Longueur du fémur postér. . 1510000 Largeur du pronotum . . . . 4,2 »
Longueur du tibia postérieur 5,7 Longueur de loviscapte . . . 2,4 »
Tête aplatie, subconique. Écusson facial en carré large, très-peu renflé, lisse, non
partagé, continuant la courbure du crâne, son bord inférieur peu concave. Yeux ova-
les-allongés, bordés de blanc sur l’œil même. Orbites, écusson facial et bouche un peu
roussâtres. Antennes fines, ferrugineuses.
Pronotum un peu rétréci en avant; son bord postérieur subconvexe, couvrant le
mésonotum, sans être cependant prolongé; ses lobes latéraux cannelés, devenant rous-
satres en arrière,
Pattes passant au roussâtre. Fémurs postérieurs gros, roux-noisette. Tibias posté-
rieurs roux, très-comprimés, dilatés, s’atténuant à la base ; leur bord inférieur arqué
et tranchant; leur face supérieure très-étroite, fortement cannelée, ses arêtes densé-
MOGISOPLISTUS. 301
ment serrulées; éperons externes courts et robustes ; l'intermédiaire-interne grand,
atteignant le milieu du métatarse ; l’inférieur grand, arqué, ayant plus de la moitié de
la longueur de l'intermédiaire; le supérieur le plus petit, droit et écarté. Métatarse
long, très-comprimé, sublamellaire, brun, à profil assez large, à bord supérieur ar-
qué; en dessus cannelé, finement serrulé ; ses éperons courts, robustes, arqués.
Abdomen testacé en dessous. Cerci testacés, portant en dessus une bande noire.
Oviscapte très-court, droit, subcylindrique, subdéprimé ; ses valves non renflées,
triangulaires, terminées en épine ; en dessous leur base cylindrique, limitée par un sil-
lon transversal ; le reste styliforme, portant 3 dents latérales ; les deux valves formant
par leur réunion un triangle aigu, tridenté de chaque côté, concave en dessous, con-
vexe en dessus.
Habite : La Guinée, Chinchoxo (Musée de Berlin, n° 4475. Récoltée par le D' Fal-
kenstein).
%. M. ? occidentalis, Scud. — Sauss. I. |. 424, 1, ©.— Californie méridionale.
* Fusco-castaneus, tenuiter, fusco-vittatus ; ovipositore elongato. L. 8,5; ovip. 7,6.
Cette espèce ne nous est pas connue. Elle semble cadrer mal dans ce genre, vu la
longueur de son oviscapte. Elle devra peut-être rentrer dans le genre Wicrogryllus.
S. M. ? griseus, Phil. e
Microgryllus griseus Philippi, ap. Giebel, Zeitschr. f. gesammte Natur. XXI, 1863, 232, 3, © d.
Mogoplistes griseus. Sauss. ap. Miss. scientif. au Mex., etc. Orth. 425, 3.
Cette espèce nous semble devoir plutôt rentrer dans le genre Mogisoplistus que
dans le genre Microgryllus, vu la brièveté des éperons de ses tibias postérieurs.
Genre MICROGRYLLUS, Phil.
Microgryllus, Philippi, Zeitschrift für gesammte Naturwiss. XXI, 1863.
Caractères à peu près les mêmes que chez les Mogisoplistus, mais avec les diffé-
rences suivantes :
Pattes des deux premières paires plus grêles. Tibias postérieurs grêles; leurs épe-
rons très-longs et grêles ; l’inférieur-externe seul petit; l’inférieur-interne très-long,
moins long cependant que le supérieur (l’éperon intermédiaire de chaque côté plus
long que le supérieur, comme chez les Mogisoplistus).
Métatarses postérieurs très-longs.
302 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Je ne connais ce genre que par un individu mutilé; il se reconnait facilement aux
éperons longs et grêles des libias postérieurs, dont les deux supérieurs sont plus longs
que les deux inférieurs.
4. M. pallipes, Phil. (fig. xxvH, 3).
Gracilis, testaceus; capite elongato ; palpis gracilibus ; articulo 5° in dimidio apicali obli-
que truncato; pronoto rufescente, fornicato, canthis nullis, paulo latiore quäm longiore,
margine poshco transverso; lobis lateralibus antice et postice rotundatis ; pedibus gracili-
bus, metatarsis longissimis; femoribus posticis crassiusculis, tibiis gracilibus, tenuissime
serrulatis; calcaribus apicalibus longissimis : externo-superiore fere duplo longiore quam
inferum ; interno-intermedio ?/, metatarsi æquante, superiore dimidium metatarsum
æquante, inferiore valde elongato ; metatarso gracili */, tibiæ æquante, superne tenuissime
serrulato setosoque; tarsi 3° articulo brevi; cercis longissimis ; ovipositore subdeflexo,
acuto, femore breviore. @.— Long. 10 ; femoris 6,2 ; ovipos. 3,5 mill.
Microgryllus pallipes, Philippi, ap. Giebel, Zeitschrift für gesammte Naturwissenschaften, XXI, 1863,
231, 2, ©.
Mogoplistes pallipes, Sauss. ap. Miss. Sc. au Mex., etc. Orth. 424, 2, ©.
Les éperons des tibias postérieurs sont ici remarquablement longs : A la face ex-
terne le supérieur est un peu moins long que lintermédiaire, et l’inférieur est de
moitié moins long que le supérieur ; à la face interne le supérieur atteint au moins au
milieu du métatarse; l'intermédiaire est plus long encore et l’inférieur est relative-
ment très-grand, soit de même longueur que l’intermédiaire-interne.
Habite : Le Chili (Musée de Genève).
Genre ECTATODERUS, Guér.
(Fig. XXIX.)
Ectatoderus ?, Guér.-Ménev. ap. Lefebvre. Voy. en Abyssinie (1840).
Ornebius ?, Guér.-Ménev., Icon. du Règn. anim. (1840).
Corps assez grêle, atténué en avant, couvert de petites écailles nacrées, caduques.
Antennes fines et très-longues.
Tête petite, aplatie; la protubérance faciale non-partagée, médiocrement saillante
un peu aplatie en dessus; sa face supérieure continuant le plan légèrement convexe
du front (ou du crâne), s’arrondissant en tombant. La protubérance se joignant au
front par une suture transversale distincte. Yeux faisant un peu saillie en avant. Palpes
1 De Euros, élendu et Jéon, col; — par allusion à l'extension du bouclier prothoracique.
2 Vox claudicans. — De ôpvecv, oiseau ? et Pics, vie. — L'auteur n’a pas légitimé ce nom, et il ne pa-
raît guère probable que ces insectes vivent en parasites sur les oiseaux.
ECTATODERUS. 303
maxillaires assez courts ; le dernier article un peu évasé, tronqué obliquement.
Ocelles obsolètes; les postérieurs placés très-près des yeux; l'antérieur très-petit,
placé dans le sillon interantennaire.
Pronotum plus ou moins prolongé en arrière, chevauchant par-dessus le mésono-
tum, rétréci en avant, élargi en arrière, et se terminant d’une manière plus ou moins
arquée ; sa face supérieure lisse, un peu voütée en avant; ses lobes latéraux fortement
rabattus, un peu enveloppants, très-étroits, augmentant un peu de largeur d’avant en
arrière jusqu'à la hanche intermédiaire, où ils forment un angle obtus; le bord infé-
rieur un peu excisé, subcannelé, subréfléchi ; l'angle antérieur arrondi. Le bord anté-
rieur transversal ou subconcave, très-voüûté.
Organes du vol © nuls, çjf raccourcis et membraneux.
Pattes assez fortes. Les deux premières paires comprimées ; fémurs médiocres, lar-
ges ; tibias larges, dépourvus de tambour, ou n’en offrant qu’un très-petit à la face
interne; mélalarses assez larges, peu allongés. Fémurs postérieurs médiocrement
renflés ; tibias beaucoup moins longs que les fémurs, comprimés, finement serrulés,
leurs éperons apicaux courts; premier article du tarse plus long que les deux autres
articles, serrulé, garni en dessus de deux rangées de spinules.
Abdomen déprimé, écailleux ; les écailles dessinant souvent des bandes blanches le
long du bord des segments, lorsque celles de leur surface sont tombées. Cerci très-
longs. -
OO. Pronotum peu prolongé, à bord postérieur peu arqué. Organes du vol nuls.
Cerci extrêmement grands, plus longs que le corps (sauf exception ?). Oviscapte droit,
ou un peu réfléchi en bas.
go. Pronotum prolongé en arrière, chevauchant par-dessus le métathorax ou
même par-dessus la base de l’abdomen, à bord postérieur arqué.
Élytres membraneux, raccourcis, offrant un lambour distinct dans lequel on trouve
les parties ordinaires ; le miroir oblique, étroit, mal formé ; la veine enveloppante dis-
tincte; l'aire apicale nulle; les veines obliques au nombre de 3 ou plus, fort écartées
de la veine diagonale, parallèles à celle-ci, occupant l'angle du disque. Ailes nulles. —
Cerci moins longs que chez les femelles. Plaque sous-génitale en triangle arrondi.
Les Eclatoderus se distinguent des Cycloptilus par leurs métalarses postérieurs
moins allongés et de plus serrulés. Ils diffèrent des Liphoplus par leur protubé-
rance faciale qui n’est pas distinctement partagée (et par leurs tibias antérieurs dé-
pourvus de tambour). Nous ne connaissons, du reste, ce genre qu’assez imparfaite-
ment, n'ayant eu sous les yeux que des individus rares et mutilés; il ne nous est donc
pas possible de bien fixer les limites qui le sépare du genre Mogisoplistus.
304 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Tableau synoptique des espèces.
a. FeuINæ. Testaceæ, cercis longissimis. — longicaudus. — xanthoplerus, G.
a, a. MARES.
b. Elytra ultra pronotum producta.
c. Thorax fulvescens; pronotum postice parum productum. — xanthoplerus, G.
c,c. Thorax rufescens; pronotum metathoracem tegens.
d. Elytra prominula. — nigripalpis, G. — alatus.
d,d. Elytra vix ultra pronotum producta. — loricatus.
b,b. Elytra sub pronoto recondita.
c. Pronotum in abdominis basim productum. — varicolor.
c,c. Pronotum dimidium abdomen obtegens. — nigriventris, G. — sculiger.
1. E. longieaudus.
Pallide flavo-testaceus, squamosus, pubescens ; capite deplanato, frontis rostro brevi,
ocellis posticis elongatis, albidis ; scutello faciali valde tumido, nitido ; pronoto elongato,
margine postico vix arcuato, dimidium metanotum tegente; metathorace abdomineque cine-
rescentibus, segmentis albido-marginatis ; lamina supra-anali minuta, transversa, arcuata ;
cercis immensis, corpore valde longioribus, basi contiguis, pallide-testaceis, pilis longis
hirsutis ; ovipositore? Q larva.
Longueur du corps . ... Q 7,5 mil. Longueur du pronotum . © 2,1 mill.
Longueur du fémur post . Date Largeur du pronotum . . 2 118)
Long. des cerci, au moins 10 » % Longueur du tibia post. 3,9 D
Corps partout semé de très-pelits poils noirs, de soies fanves, et revêtu de pelites
écailles blanches. Palpes courts, ayant leur dernier article triangulaire.
Pronotum rétréci en avant, étroitement replié latéralement.
Pattes semées de soies testacées, roides ; les tibias antérieurs non perforés ; le pre-
mier article des’ tarses égal au 3%, Fémurs postérieurs médiocrement forts ; tibias
très-finement serrulés ; le métatarse ayant 3 fois la longueur du 3"° article du tarse, et
serrulé en dessus. Cerci beaucoup plus longs que le corps et assez gros pour remplir
complétement le dernier segment abdominal, au point d’être en contact l’un avec
l’autre à leur base,
L'individu décrit n’est pas encore adulte, car l’oviscapte est encore composé de
4 pièces séparées, réunies en faisceau.
Habite : Les Iles Nicobar. (Mus. i. de Vienne; voyage de la frégate « Novara »).
2. E. xanthopterus, Guér. (fig. 1, 2).
Fulvus, flavido-squamoso-pilosus ; antennis gracillimis, plusquam duplo corporis longi-
tudine, flavis, basi nigris, articulis 1°, 2 flavis ; palpis flavis ; pronoti margine postico
ECTATODERUS. 305
albido-squamoso; pedibus et abdomine fusco-nigris, pallide flavo-sericantibus ; cercis fla-
vis, corpore longioribus. — Long. 11 maill., lat. 4 mill.; cercor. 13 müll. ; ovip. 6 mul.
Q. Aptera ; abdomine latiore ; ovipositore rufo, abdominis longitudine, recto vel subde-
[lexo, apice fusco.
d. Alatus; pronoto postice mediocriter producto; elytris succineis semipellucidis, latio-
ribus quam longioribus, pronotum superantibus, venis obliquis 3, speculo trigonali.
: Ornebius xanthopterus, Guër. Icon. du Régn. An. 832, G' ©.
Chez le mâle le pronotum est un peu prolongé en arrière ; les élytres dépassent le
prolongement ; ils offrent 3 veines obliques ; le miroir est triangulaire, non partagé;
il existe 2-3 cordes, dont la première est coudée comme chez les Phalangopsiens.
Habite : L'Ile Maurice. (1 çj' au Musée de Londres.)
Cette espèce ne s’est pas retrouvée dans la collection Guérin-Méneville. Les figures
que nous en donnons ont été copiées sur un croquis que M. Westwood avait exécuté
d’après les types mêmes, et qu'il a bien voulu me communiquer,
3. E. nigripalpis, Guér. (fig. 3).
Fulvo-rufus, albido-squamosus, vertice, pronoti lateribus lincolaque disci, fuscis ; an-
tennis gracilibus, flavicantibus ; pronoto thoracem tegente; elytris valde prominulis, abdo-
minis basim tegentibus, succineis, venis maculisque obscurioribus ; pedibus fulvis, genubus
obscuris ; abdomine nigro, ano cercisque flavidis. S.
Ornebius nigripalpis ! Guér. Icon. du R. A. 1840, 332.
Longueur du corps. . . . cg 8 mill. Longueur du pronotum. ... OC 3,3 mil.
Longueur de lélytre . . . 3,2 » Largeur du pronotum . . .. 2,9 »
g'. Tête et pronotum d'un roux noisette. Tête petite, aplatie en dessus. Yeux non
saillants. La protubérance faciale renflée, non partagée. Palpes maxillaires bruns; leur
4m article le plus long ; le 5° tronqué obliquement.
Pronotum peu prolongé, couvrant le métathorax, largement arrondi en arrière ; ses
lobes latéraux obscurs, formant au-dessus de la hanche intermédiaire un lobe ou un
angle arrondi; cet angle placé un peu en arrière du milieu de la longueur du pro-
notum.
Élytres membraneux, dépassant le pronotum de leur seconde moilié, mais laissant
à nu les 5-6 derniers segments de l'abdomen, tronqués et largement arrondis. Le
champ marginal brun avec son bord incolore, offrant 2 nervures en éventail, — plus
la veine humérale, qui forme l’arête avec la v. médiane, La v. diagonale fort rapprochée
du bord sutural, laissant le disque largement libre du côlé externe ; le miroir mal
formé, oblique, en carré long-arrondi, placé obliquement, son bord postérieur sinué
TOME XXV, 1" PARTIE. 39
306 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
en S; les trois cordes se bouclant à l’extrémité; la 1"° sinuée, fort écartée des deux
autres; leur are apical envoyant une vénule à l’angle interne du miroir et émettant la
veine enveloppante, qui est complète jusqu’au stigma et régulièrement arquée, L’aire
apicale nulle. Quatre veines obliques, la 1"° un peu sinuée.
Pattes fortes; fémurs postérieurs renflés.
Abdomen noir, garni d’écailles nacrées. Plaque suranale transversale ; plaque sous-
génitale assez longue, comprimée au bout. Cerci longs, d’un testacé fauve.
Habite : Les Indes orientales; Pondichéry (Musée de Genève; le type de Guérin;
individu mulilé).
4. E. alatus, N. SP.
Fusco-testaceus, squamosus; pronoto postice producto, margine postico parum arcuato,
albido-limbato ; elytris testaceis, promrinulis, abdominis apicem liberantibus, margine late-
rali et postico fuscescente; speculo trigonali; pedibus pallidis ; abdomine nigro, segmentis
albo-limbatis ; cercis testaceis. 4.
Longueur du corps. . . ' 7,2 mill. Longueur du pronotum. . . . G 3 mill.
Long. du fémur post. . 4,5 » Largeur du pronotum . ... 2,5 »
cf. Brun-testacé. Tête petite ; écusson facial carré, saillant et bombé. Palpes assez
courts. Antennes teslacées, avec de petits anneaux bruns.
Pronotum allongé, rétréci en avant, chevauchant en arrière, à bord postérieur mé-
diocrement arqué, orné d’un liseré blanc.
Élytres membraneux, testacés, couvrant l'abdomen, sauf les 3-4 derniers segments.
Le champ latéral brunâtre, parcouru par une nervure longitudinale, bordé de blanc le
long de l’arête. Le tambour en partie dissimulé par le pronotum; le miroir grand,
triangulaire, partagé par une nervure angulaire, ses bords arqués. Le bord postérieur
de l’élytre brun, cette couleur formant une bande qui longe le miroir, mais l’angle ex-
terne blanc.
Pattes testacées. Tibias salis. Fémurs postérieurs robustes, pointillés de gris-bai.
Tibias grêles, cannelés, serrulés; leurs éperons courts; le supérieur-interne plus court
que l’inférieur. Métatarses grêles, comprimés, serrulés.
Abdomen noir; les segments bordés de blanc. Plaque suranale plus large que
longue, subconvexe, plate. Cerci longs, testacés.
Habite : Le Brésil (Mus. de Berlin, n° 100%).
5. E. lorieatus, n. Sp.
Niger, argenteo-squamosus; capite nrinuto, nigro, superne planato, rufo ; scutello faciali
ECTATODERUS. 307
vix tumido, quadrato; palpis albidis; pronoto superne rufo, postice valde producto; elytris
membranaceis vix prominulis, nigro-marginatis; cercis testaceis, basi obscuris. &.
Longueur du corps . . . . G' 10-11 mill. Longueur du pronotum . . . . Gf 7,2 mill.
Larg. du prono. en arrière 4,5 » Largeur du pronotum en avant 2,3 »
g*. Tête petite, aplatie, noire, avec le crâne roux jusqu’au sillon interantennaire.
Écusson facial carré, à peine renflé, lisse, tronqué en dessous, non partagé. Palpes
blanc-testacés, médiocrement forts, non dilatés au bout. Antennes blanc-jaunâtres
ou testacées.
Pronotum fortement rétréci en avant, aplati, fortement prolongé en arrière, cou-
vrant les */; de l'abdomen, à bord postérieur arqué; ses lobes latéraux non cannelés,
à bord inférieur un peu convexe, à bord latéro-postérieur très-prolongé. — Pattes...?
Élytres membraneux, débordant à peine le pronotum; leur champ latéral et leûr
bord postérieur noirs ; le reste transparent-sale.
Abdomen noir ou brun ; cerci testacés, leur base noirâtre.
Habite : La Guinée; Chinchoxo (Mus. de Berlin, n° 4476 ; M. Falkenstein).
6. E. varieolor, D. Sp. (fig. #).
Palide-testaceus, albido-squamosus ; capite superne depressiusculo, subtus nigro, palpis
albidis ; pronoto rufescente, longe producto; elytris pronotum œquantis fusco-marginatis,
campo laterali fusco, albido-marginato; pedibus pallidis ; tibiis posticis nigro-serrulatis ;
metatarsis breviusculis, serrulatis ; abdomine nigro, segmentis albo-limbatis. 4.
Longueur du corps. . . G' 7 mil. Longueur du pronotum . . . G' 4,5 mill.
Long. du fémur post. . 5,2 » Largeur du pronotum. . .. 2,6 »
g". Tête assez aplatie en dessus ; la protubérance faciale rejetée un peu en dessous,
presque carrée, partagée par un sillon très-obsolète. La face jusqu’au sillon qui limite
le front, noire ; palpes blanchâtres ; les maxillaires ayant leurs 3 derniers articles pres-
que d’égale longueur ; le 5"° tronqué peu obliquement. Antennes pâles.
Pronotum longuement prolongé en arrière, ne laissant à nu que les 4-5 dernières
plaques dorsales de l’abdomen; rétréci en avant, arrondi en arrière, d’un roux noi-
sette ; l’angle postérieur des lobes latéraux placé bien en avant du milieu de la lon-
geur du pronotum ; le cordon marginal de ces lobes devenant intra-marginal depuis
cet angle. La partie supérieure de la tête et le pronotum revêtus d’un épais duvet
soyeux fauve-argenté.
Élytres arrivant à fleur du bord postérieur du pronotum ou le dépassant un peu,
blanchâtres, avec le champ latéral et le bord postérieur bruns ; le premier bordé de
308 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
blanc ; la veine médiane forte, formant l’arête ; la v. humérale latérale se bouclant sur
la veine médiane, sans atteindre l’extrémité ; la v. médiastine courte.
Pattes assez fortes, testacé-pâles, pubescentes et écailleuses. Fémurs postérieurs
au moins aussi longs que le tibia et le métatarse pris ensemble. Tibias postérieurs
distinctement serrulés, offrant deux rangées de petites épines noires; premier article
des tarses postérieurs relativement court, n'ayant pas la moitié de la longueur du tibia
et serrulé sur ses deux bords.
Abdomen noir ; les segments bordés de blanc et revêtus d’écailles blanchätres.
Plaque sous-génitale plus large que longue, arrondie.
Habite :...? (Musée de Hambourg.)
Semble différer de l'E. nigriventris, Guér., par son pronotum moins prolongé et
non rétréci en arrière, et par ses élytres qui atteignent ou débordent un peu le bord
postérieur du pronotum; — de l'E, loricatus par sa petite taille et son renflement fa-
cial un peu partagé.
9%. E. nigriventris, Guér.
Gracilis, antrorsum et postice æqualiter coarctatus, superne badio-testaceus ; antennis,
palpis, sterno, pedibus cercisque pallide flavo-testaceis ; femoribus posticis apice obscuris ;
abdomine fusco-nigro, segmentis testaceo-marginatis. — Long. 8 mill.; lat. 3 mill.
Ectatoderus nigriventris, Guér. ap. Lefèbvre. Voy. en Abyss., VI, 337; pl. VI, fig. 3, O7.
À en juger par la figure, cette espèce est caractérisée par un bouclier prothora-
cique fort allongé, qui couvre la plus grande moitié de l’abdomen qui se rétrécit en
arrière en suivant la forme du corps, et qui dérobe entièrement les élytres à la vue.
Habite : L’Abyssinie.
Genre CYCLOPTILUS, Scudd.
Cycloptilum *, Scudder. — Sauss. ap. Miss. scient. en Mex., etc., 425.
Caractères du genre Ectatoderus, mais le métatarse postérieur très-long, grêle, non
serrulé en dessus.
Les pattes des deux premières paires comprimées ; leurs fémurs médiocrement
larges. Éperons des tibias postérieurs courts; l’intermédiaire-interne n’atteignant pas
le milieu du métatarse; les deux supérieurs plus longs que les inférieurs. Dernier
article des tarses court.
1 De xéxrcc, cercle et rrirov, duvet, tégument; — par allusion aux écailles arrondies qui couvrent le
corps des insectes de ce genre. I faut écrire Cycloptilus (adjectif) comme Platyblemmus.
CYCLOPTILUS. 309
Tableau synoptique des espèces.
a. Elvtra marium pronotum non superantia. —Americanus, Sss.
a, a. Elytra marium pronotum superantia. — squamosus, Sc. — Brasilianus.
1. C. Americanus, Sauss., 1. 426 ; PL 8, fig. #1, 42 O
Fulvo-testaceus ; elytris marium sub pronoto reconditis. — Longit. 5,6 maillim. —
* Cuba.
2. C. squamosus, Scudd. — Sauss, |, 1. 427, 2.
Fusco-fulvus ; elytris marium ultra pronotum prominulis. — Longit. 8-9 millim. —
Texas.
3. C. Brasilianus, D. Sp.
Aurantius; pronoto S' postice producto, obtuse arcuato ; elytris prominulis, flavican-
tibus, venis obliquis 2, speculotrigonali, angulatim diviso; angulo antico arcuato ; abdomine
nigro, albido-squamoso. 4.
Longueur du corps. . . . . G' 8 mil. Longueur du pronotum. . G' 3,3 mill.
Largeur du pronotum . . .. 2,5 mill.
D'un roux orangé. Tête aplatie. Palpes ayant le 5° article moins long que le 3°,
noirâtre, un peu dilaté.
Pronotnm allongé, étroit, rétréci en avant, à bord postérieur arqué en arc obtus,
chevauchant sur les élytres jusqu’au niveau du miroir.
Élytres orangés, couvrant la base de l'abdomen; le champ latéral étroit, parcouru
par 2-3 nervures droites; le champ dorsal offrant : 2 cordes droites et 2 veines obli-
ques, dont la première non terminée el la seconde seulement commencée. Le miroir
triangulaire, arqué à son angle antérieur, et partagé par une nervure angulaire placée
en avant du milieu, parallèle aux bords antérieurs ; la v. diagonale arquée. Toutes les
nervures fort obsolètes.
Abdomen noir, revêtu d’écailles argentées. Plaque sous-génitale en triangle arrondi.
Habite : Le Brésil (Mus. i. de Vienne).
310 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Genre ARACHNOCEPHALUS, Costa.
(Fig. XXVIIL.)
Arachnocephalus ?, costa, Fauna di Napoli, 1855.
Physoblemma ?, Brunner de Wattenwyl, Bullet. de la Soc. Entom. Suisse. 1874.
Corps grêle, aptère, déprimé en avant, subcylindrique, partout écailleux.
Tête aplatie et dirigée en avant; la protubérance faciale très-bombée, partagée par
un sillon longitudinal (fig. 2); le front se prolongeant fort peu entre les fossettes an-
tennaires, de la largeur du 1° article des antennes, ou plus large, séparé de la pro-
tubérance par une suture transversale, Ocelles très-petits ou nuls. Chaperon ayant sa
partie inférieure partagée par une carène; sa partie supérieure lisse, transversale, un
peu enfoncée, formant dans le bord inférieur de la protubérance faciale une échan-
crure angulaire. — Palpes maxillaires courts; les trois derniers articles égaux ; le
dernier en entonnoir.
Thorax étroit, rétréci en avant. Pronotum voûté, subcylindrique, aussi long que
large, son bord antérieur convexe ou transversal ; ses bords latéraux non cannelés, à
peine séparés de la voûte dorsale par des indications d’arêtes, à bord inférieur sub-
convexe, horizontal ou un peu remontant en avant, à angle antérieur entièrement ef-
facé, à angle postérieur arrondi.
Paltes assez grêles. Celles des deux premières paires comprimées ; les fémurs un
peu dilatés. Tibias antérieurs non perforés ; métatarse caréné en dessous et terminé
par une dent triangulaire ; le 2" article plus ou moins comprimé, parfois cordiforme
et subaplati, également terminé par une sorte de dent ou de lobe, le 3"° article petit.
— Fémurs postérieurs assez robustes. Tibias grêles, droits, triquêtres ou un peu-
comprimés , assez longs, parfois presqu’aussi longs que le fémur; leurs éperons
apicaux courts et arqués; les deux supérieurs très-pelits, surtout l’externe. Métatarse
médiocre, n'ayant pas la moitié de la longueur du tibia, serrulé; ses deux éperons
terminaux assez grands, subégaux.
Abdomen déprimé, souvent élargi, fusiforme. Plaque suranale paraissant courte;
son extrémité rabattue.
© ©. Cerci très-longs. Oviscapte grêle, comprimé, droit ou légèrement recourbé
en bas. — GO. Cerci courts. Plaque sous-génitale comprimée, appointie.
Ce genre diffère des Mogisoplistus par la protubérance faciale qui est distinctement
partagée; par la forme du pronotum, dont le bord antérieur est plutôt convexe que
1 De épéyvn, araignée, et xep22n, tôle.
? De œüca, enflure, et Bréuuæ, face.— Il faudrait écrire Physoblemmus, comme Platyblemmus.
ARACHNOCEPHALUS. 311
concave; par des tibias postérieurs longs, grêles, et presque droits, peu ou pas com-
primés, armés d’éperons plus courts; par le métatarse postérieur qui est plus court,
n'égalant pas la moitié du tibia, plus fortement et moins densément serrulé, armé
d’éperons moins inégaux et plus grands; par la forme de la plaque suranale et par un
oviscaple plus grêle.
Il diffère des Liphoplus par des tibias antérieurs dépourvus de tambour.
Le genre Arachnocephalus ne semble exister que dans l'hémisphère oriental.
Tableau synoptique des espèces.
. Tibiæ posticæ fere femorum longitudine, calcaribus minoribus. Frons inter antennas parum producta,
latior quam primus articulus antennarum.
b, Tarsorum articulus secundus depressiusculus, cordiformis. — Yersini. — vestilus, C. — ? Steini.
b, b. Tarsorum articulus secundus compressus, non dilatatus. — Dalmalinus. — ? Sleini.
a, a. Tibiæ posticæ breviores, compressæ; femur tibiam cum metatarsum computalam æquans. Frons
inter antennas magis producta, non latior quam primus articulus antennarum. — marilimus. — Brunne-
rianus, — Dewitzi.
1. A. Yersini, N. Sp. (fig. XXVIN).
Gracilis, fulvo-squagosus; capite, antennis, thorace, pedibus cercisque, rufis : abdomine
nigro; fronte lata, vix inter antennas producta; scutello faciali valde tumido; pronoto
elongato, margine postico transverso, antico arcuato, lobis lateralibus angustis, angulo
postico rotundato, sublobato ; tibiis posticis gracilibus, haud compressis, apice breviter cal-
caratis; tarsorum articulo 1° breviustulo, 2° latiusculo , subcordiformi; — © ovipositore
terete, recto, femoris longitudine. —- & cercis brevioribus.
Longueur du corps . . ® G' 8,5 mill. Longueur du pronotum . © G' 1,6 mill.
Long. du fémur post. 4,7 » Largeur du pronotum . . 1,9 »
Longueur de l’ahdom. 6 FE Longueur de l'oviscate . 5,4 »
Corps grêle, allongé, entièrement revêtu de petites écailles fauve-argentées, très-
peu pubescent.
Tête allongée, aplatie ; front large, dépassant à peine la base du 1° article des an-
tennes ; la protubérance interantennaire très-saillante, plus large que le 4°" article des
antennes, parlagée par un fort sillon longitudinal, échancrée en dessous par le chape-
ron ; sa face supérieure un peu pâle, l’antérieure pointillée de brun-roux.
Pronotum subdéprimé, à peine plus large que long, offrant en dessus deux taches
brunâtres ; son bord postérieur droit, l’antérieur subconvexe ; ses lobes latéraux très-
courts dans le sens vertical, longs et très-étroits ; leur angle antérieur très-largement
arrondi, l'angle postérieur descendant un peu plus bas, moins obtus, formant un petit
lobe arrondi.
Pattes grèles, de couleur rousse. Fémurs 1°, 2% comprimés, assez larges, garnis
312 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
de poils épars; tibias antérieurs offrant à la face externe une impression obsolète.
Métatarses courts, Lerminés en dessous par une petite saillie. — Fémurs postérieurs
médiocrement renflés. Tibias de la longueur des fémurs, très-grêles, triquêtres, non
comprimés, finement serrulés; les éperons apicaux tous très-courts ; les deux supé-
- rieurs les plus petits. Métatarses courts, n'ayant pas le quart de la longeur du tibia,
peu comprimés ; leurs arêtes armées d'environ 3 : # forts denticules; le 3 article
n'ayant pas la moitié de la longueur du premier. — Le 2° article de tous les tarses à
peine comprimé, ovoïde, presque aplati, comme chez les Enéoptériens.
Abdomen d’un brun noirâtre. Cerci roux. Plaque suranale ayant son extrémité ra-
battue et offrant des replis compliqués.
Q. Oviscapte droit, roux, de la longueur de l’abdomen, dépassé par les cerci, ses
valves assez aiguës. Plaque sous-génitale roussâtre.
gg‘. Un peu plus petit que la femelle, Cerci plus courts. Plaque sous-génitale com-
primée, appointie,
Habite: L'Europe méridionale, Espèce découverte à Hyères par feu Yersin.
2. A. vestitus, Cosla.
Ochraceus ; abdomine nigro ; squamis fulvo-cinereis subargenteis vestitus; antennis
pallidis parce fusco-annulatis ; pronoto subquadrato ; pedibus 4 anterioribus longe pilosis;
ovipositore abdominis longitudine, cercis breviore. @.— Long. 3-4 lin. ; lat. 1], lin.
Arachnocephalus vestitus, Costa, Faun. di Napoli, Ortoptt., 1855, 42, 1 ; tb. IX, fig. 5, ©:
Habite : L'Italie méridionale.
Espèce de taille plus grande que la précédente.
Obs. La figure représente, sans doute à tort, l’insecle Lout entier d’un jaune päle.
3. A. Dalmatinus, D. SD.
A. Yersini simillimus, at minor, omnino fulvo-squamosus; antennis, capite, thorace,
cercisque pallide-rufis, abdomine fusco vel nigro ; pedibus rufescente-cinereis ; occipite
utrinque fasciis 2 fuscis; pronoto maculis 2 obscuris anterioribus plus minusve extensis ;
pedibus fusco-punctatis, cinereo-setosis; femoribus anticis et intermediis dilatatis; tarso-
rum articulo secundo compresso. — Q Ovipositore femore longiore ; lamina infragenitali
rufescente. — J Paulo minor, gracillimus.
Longueur du corps . . . QG 7,5 mill. Longueur du pronotum . .. Qc 1,5 mill.
Longueur du fémur post. 4,2 » = Longueur de l'oviscapte . . . 5,1%,
Cette espèce diffère de VA. Yersini par sa taille plus petite, par ses fémurs des
deux premières paires plus dilatés ; par le 2° article des tarses qui est comprimé, non
cordiforme on ovoide,
ARACHNOCEPHA ÉUS. 313
Habite : La Dalmatie (Je dois la connaissance de celte espèce à M. Brunner de
Wattenwyl).
4. A. Steini, N. SP.
Gracilis; capite, thorace, pedibus cercisque rufis; capite minuto, tumefactione faciali
paulum prominula; pronoti margine po:tico Re abdomine nigrescente, albido squa-
mOS0 ; Be bell acuto. Q@ d'.
Longueur du corps . . . 9 mil. Longueur du pronotum .. ® G' 2,2 mill.
Longueur du fémur postér. 5 » Largeur du pronotum . . . Ds
Long. du tibia postérieur. 4,1 » Longueur de loviscapte . . 3,1 »
D'un roux noisette avec l’abdomen noir, ou passant au roussâtre, et revêtu d’écail-
les nacrées.
Tête petite, finement ponctuée, arrondie; l’écusson facial médiocrement bombé,
partagé, un peu excisé en dessous. Pronotum ayant son bord postérieur sabconvexe.
Fémurs postérieurs robustes; les tibias finement serrulés, leurs éperons médiocres,
assez Courts ; mélalarses grêles, comprimés, garnis de 5 : 6 denticules. Souvent la
base de l'abdomen rousse et le ventre brun-marron ; cerci testacés. Oviscaple court,
moins long que le fémur postérieur, comprimé, subarqué, à pointe aiguë.
Habite : Les Philippines; Luçon (Musée de Berlin, n° 3152, Q 9.
Espèce voisine de l’A. Yersini, mais se distinguant de Lloutes les autres an" par
son oviscapte très-court.
ÿ. A. maritimus, N. SP.
Gracilis, depressus, fulvo-testaceus; faciei tumefactione angusta, profunde partita; pro-
noto longiore quam latiore, depresso; tibiis posticis cum metatarso computatis femore
æqualibus, valde compressis ; metatarso vix duplo longiore quam reliquo tarso; ovipositore
subdecurvo, compresso; cercis longissimis. Q.
Longueur du corps . . . . © 9,5 mill. Longueur du pronotum . . © 2,5 mill.
Longueur du fémur post. . 6,5 » Largeur du pronotum. . . 2,3 »
Largeur de l'abdomen. . . JET Longueur de l'oviscapte. . 5,3 »
©. Corps grêle, aplati, d’un fauve testacé.
Tête aplatie; yeux faisant un peu saillie en avant ; Le front s’avançant entre les an-
lennes jusqu'au milieu du 1° article de ces organes, marqué de points enfoncés en
arrière de la suture faciale ; la protubérance faciale pas plus large que le 1°" article
antennaire, partagée par un profond sillon, Palpes ayant les 3 derniers articles à peu
près égaux ; le dernier évasé en entonnoir.
TOME XXV, 1° PARTIE. 40
314 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pronotum plus long que large, déprimé, pen voûté, son bord antérieur et le posté-
rieur transversaux.
Pattes des deux premières paires très-comprimées. — Fémurs postérieurs mé-
diocrement gros. Tibias postérieurs notablement moins longs que les fémurs, prisma-
tiques, comprimés, distinctement serrulés ; leurs éperons apicaux assez courts et
arqués; le supérieur-externe très-pelit. Métatarse postérieur ayant presque le double
de la longueur des deux autres articles du tarse pris ensemble, très-comprimé, multi-
serrulé en dessus, terminé par deux éperons subégaux assez grands. Les tibias et le
métatarse pris ensemble égalant la longueur du fémur postérieur. Le 2" article de
tous les tarses peu comprimé, presque ovoïde.
Abdomen grêle, déprimé. Oviscapte grêle, comprimé ; ses valves apicales aiguës.
Cerci presque aussi longs que le corps, dépassant notablement l'oviscapte.
Habite : L’Océanie ; Iles Viti. — Les Moluques ; Amboine (Mus. de Leyde).
Un individu d’Amboine a sa prolubérance interantennaire moins saillante, conti-
nuant le plan arqué du front, et moins distinctement partagée. La tête, le pronotum
et l'extrémité des fémurs postérieurs sont d’un roux orangé. Je crois l'espèce la
même.
6. A. Brunnerianus, ln, SP.
Gracilis, depressiusculus, argenteo-squamosus ; badius, abdomine nigro; capite elonga-
liusculo, postice producto; pronoto antice subattenuato, postice mesonotum partim obte-
gente, lobis lateralibus linearibus ; ovipositore badio, acuto. Q.
Longueur du corps . . . . . . © 11,5 mill. Longueur du pronotum . . . . © 3,2 mil.
Long. de l'oviscapte, environ. 8 » Largeur du pronotum. . . . . 3,2 »
©. Corps allongé, déprimé, non cylindrique, revêtu d’écailles nacrées.
Tête et thorax d’un roux noisette. Bouche et parties inférieures testacées. Tête ho-
rizontale, allongée, à occiput un peu prolongé ; la protubérance faciale distinetement
partagée. Palpes ayant leurs 4° et 5 articles égaux ; le 3" un peu plus long; le
De peu évasé. Yeux faisant légèrement saillie en avant.
Pronotum plus long que large, voûté, non cylindrique, légèrement rétréci en avant;
son bord postérieur droit, recouvrant presque tout le mésonotum; ses lobes latéraux
linéaires, blanchâtres, à bord réfléchi ; leur angle postérieur carré.
Abdomen noir ; ses 2-3 derniers segments roux; la base des segments nacrée par
les écailles qui souvent manquent sur leur bord postérieur. Plaque suranale petite,
transversale, Oviscapte grêle, roux, à valves lancéolées, aiguës, — Pattes ? rousses.
Habite : Célèbes (Coll. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 8647).
LIPHOPLUS. 915
7. A. Dewvitzi, N. Sp.
Kufescens, abdomine nigrescente; À. Steini non absimilis, at minor, pronoto paulo minus
elongato; tibiis posticis quam femora sat brevioribus ; cercis immensis, crassis, corpore lon-
gioribus, rufo-lestaceis ; ovipositore subdeflexo, gracili, compresso, femore subbreviore,
valvis trigonaliter lanceolatis, sat acutis. Q.
Longueur du corps. . . . ® 7,2 mill. Longueur du pronotum. . @ 2 mill.
Longueur du fémur post. . 5,2 » Largeur du pronotum. . . 2,1 »
Longueur du tibia post. . 3,6 » Longueur de l'oviscapte. . D
Habite : Les Philippines ; Manille (Mus. de Berlin, n° 1019, 3 ©).
Genre LIPHOPLUS', Nob.
Corps pubescent, aptère chez les femelles, muni d’élytres chez les mâles. — Tête
comme chez les Arachnocephalus, offrant une protubérance partagée par un sillon.
Pronotum prolongé en arrière chez les mâles par-dessus le métanotum, comme chez
les Ectatoderus, à bord postérieur arqué ; peu prolongé chez les femelles. — Trbias
antérieurs munis d’un petit tambour à leur face interne. — Élytres des mâles courts,
membraneux, offrant un tambour complet, mais parfois plus ou moins obsolète.
Ce genre ne nous est connu qu'imparfaitement. Le corps est très-pubescent,
mais nous présumons qu'il doit être également plus ou moins écailleux chez les indi-
vidus frais et bien conservés. Les élytres des mâles offrent dans leur tambour cer-
laines anologiés avec ceux des Phalangopsiens, la 1"° corde étant coudée.
Les Liphoplus diffèrent des Arachnocephalus par leurs tibias antérieurs munis
d’un tambour, et par leurs mâles ailés; des Éctaloderus par leur protubérance faciale
. distinctement partagée.
1. L. Novaræ, D. SP.
Luteo-fulvescens, valde pubescens ; rostro inter antennas angusto, per sulcum partito;
pronoto postice supra clytrorum basim producto, margine postico mediocriter arcuato ;
elytris abdominis basim tegentibus, speculo trigonali, margine postico nigrescente; tibüs
anticis compressis, tympano minuto in latere interno. 4.
Longueur du corps. . . .. .. cg 7-8 mill. Longueur du pronotum. . . . . . g° 3,2 mill.
Longueur du fémur postér. . . 5,3 » Largeur du pronotum . . . . .. 2,5 »
Longueur du tibia postér. . . . 3,9 » Longueur du métatarse postérieur 1,9 »
Longueur du pronotum avec les élytres . . . 5,4 mill.
1 De xeiro, manquer de, et ôrhoy, arme; — vu l’absence d’épines aux tibias postérieurs.
316 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
g*. D'un fauve pâle, partout densément pubescent.
Tête aplatie en dessus. Écusson facial bombé en forme de loupe, de la largeur du
premier article des antennes. Palpes courts ; leur 5"° article évasé, comprimé, presque
triangulaire.
Pronotum allongé, élargi en arrière, rétréci en avant, prolongé en arrière par-des-
sus la base des élytres, à bord postérieur arqué, mais à courbe bien plus obtuse que
le serait le demi-cercle.
Élytres couvrant seulement le tiers de l'abdomen, jaunâtres, à bord postérieur noi-
râtre; le tambour obsolète, indistinct, mais permettant cependant de deviner toutes
ses parties ; offrant 2 veines obliques et un miroir triangulaire ; la première corde an-
gulaire, comme chez les Phalangopsiens, envoyant de son angle une nervure au miroir.
La base de l’élytre recouverte par le pronotum jusqu’au niveau du miroir.
Pattes des deux premières paires grêles, comprimées. Tibias antérieurs offrant à
leur face interne, vers le bord antérieur un petit tambour rond ; le 4° article du tarse
de la longueur du 3". Fémurs postérieurs médiocres ; tibias notablement moins
longs ; leurs éperons robustes, médiocrement longs ; métatarse fortement comprimé,
ayant 2-3 fois la longueur du 3° article, serrulé, terminé par des éperons assez
forts ; le 3" article assez petit. — Abdomen pubescent.
Habite : L’Océan Pacifique, Tahiti (Musée i. de Vienne, voyage de la «Novara»).
— Comp. l’Ectatoderus varicolor.
=. L. Guerinianus, D. SP.
Crassiusculus, fusco-niger, cinere-squamosus, fuciei tumefactione parum prominula ;
fronte inter antennas producta; ore, facie, antennarum 1° articulo, pedumque artubus,
testaceis; pronoto longiore quam latiore ; abdomine dilatato ; tibiis posticis haud compressis,
in latere supero planis, utrinque serratis, cum 1° articulo tarsorum femori æquilongis ;
ovipositore rufo-testaceo. Q.
Longueur du corps . . .. Q 10 mill. Longueur du pronotum . Q 3,1 mil,
Largeur de l'abdomen . . &- » Largeur du pronotum. . 2,7 »
Long. du fémur postér. . . 7,5 » Longueur de l'oviscapte . 5,5 5)
Q. Corps déprimé, atténué en avant, élargi, arrondi en arrière. Front aplati, pro-
longé à plat entre les antennes, formant un rostre court, à peine aussi large que le
premier article de ces dernières; la suture fronto-faciale, qui le termine, placée entre
les antennes. La protubérance faciale rejetée en avant et en bas, peu saillante, rétrécie
au sommet, partagée par un assez faible sillon. Bouche et face testacés. Antennes
brunes; leurs 2 premiers articles testacés; le 1% dépassant la protubérance interan-
tennaire.
SCLÉROPTÉRITES. 317
J
Pronotum aussi long que large, voûté, un peu atlénué en avant; son bord anté-
rieur transversal, le postérieur subarqué ; ses lobes latéraux peu élargis en arrière.
Pattes médiocres. Fémurs assez larges ; genoux et articulations testacés. Tibias an-
térieurs offrant à leur face interne un petit tambour nacré, rond. — Fémurs posté-
rieurs assez renflés ; le tibia et le métatarse pris ensemble égaux à la longueur du fé-
mur, Tibias prismatiques, non comprimés, à face supérieure large et plate ; leurs arêtes
densément serrulées ; leurs éperons courts et arqués; 1% article des tarses serrulé,
ayant moins que le double de la longueur des deux autres articles pris ensemble. Le
2 article de tous les tarses un peu aplati et cordiforme ; le 3° testacé-pâle avec les
griffes brunes.
Abdomen large, subconvexe. Oviscapte grêle, comprimé, aigu. Cerci gros et.très-
longs.
Habite :...? Collection de feu Guérin-Menneville (Musée de Genève).
La protubérance ne fait pas ici saillie en forme de loupe; vue en dessus, elle est
peu apparente, car elle continue régulièrement la légère courbe du front; vue de
profil, elle paraît également peu prononcée.
Légion des SCLÉROPTÉRITES.
(PI. 15, fig. XXX, XXXL)
Corps glabre ou un peu pubescent, ailé. Écusson facial intercalé entre
les fossettes antennaires, n’offrant pas de partie transversale sousanten-
naire, large, aplati, carré ou plutôt en trapèze renversé, un peu élargi
vers le haut, n'étant séparé du front par aucune suture, tronqué à son
bord inférieur et faisant saillie en dessus du chaperon. Élytres © cornés
ou coriacés.
Les insectes que nous réunissons ici forment un petit groupe très-naturel, carac-
térisé par la structure de la tête dont l’écusson facial, très-large et aplati, continue le
front pour ainsi dire jusqu’au chaperon (fig. xxx1, À a, r). Les ocelles, assez gros, sont
disposés en ligne transversale un peu arquée. Les élytres sont bien développés dansles
deux sexes; ils ont une tendance à s’indurer, et n’offrent au champ latéral que des ner-
vures simples et longitudinales. Les pattes des deux premières paires sont très-compri-
mées et les Libias antérieurs offrent deux grands tambours; les fémurs postérieurs et
les tibias sont courts ; ces derniers sont tantôt serrulés, tantôt, par suite d’une exception
318 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
singulière et unique dans la tribu, armés d’épines fixes. L’oviscapte des femelles est
court, droit, et se termine par des valves très-aiguës, prolongées en forme d’épine.
Obs. Les figures relatives aux genres qui suivent sont assez incomplètes, ayant élé
établies d’après des individus mutilés. Il était malheureusement trop tard pour les
compléter lorsque nous avons eu connaissance d'individus en bon état de conser-
valion.
Genre AGANTHOPLISTUS', Nob.
(Fig. XXXL.)
Insectes de pelite taille, lisses et peu pubescents.
Téle large, ovoïde, fortement déprimée, allongée dans sa partie postérieure, peu
épaisse, le vertex se confondant avec l’occiput, la bouche regardant en avant ou en bas
(suivant la posilion que prend la tête). Yeux ovales, peu bombés, rapprochés des
mandibules, éloignés du vertex. Front aplali, très-large, se continuant avec l’écusson
facial, sans séparalion distincte ; celui-ci (fig. À a, r) large et aplati, intercalé entre les
antennes, en carré élargi au sommet, placé dans le même plan que le front et formant un
prolongement en trapèze renversé, à bords latéraux vifs, tronqué et saillant à son bord
antérieur, séparé du chaperon par une profonde suture arquée. Fosseltes antennaires
étroites et allongées. Ocelles assez gros, rangés en ligne peu arquée; les postérieurs
insérés au fond des fossettes antennaires, à la base des arêtes de l’écusson facial.
Chaperon caréné transversalement; sa moitié supérieure formant une bande carnée
transversale, lisse et convexe. Labre grand, corné, à peine échancré. Palpes assez
courts ; le dernier article assez gros, tronqué fort obliquement.
Antennes assez épaisses.
Pronotum carré, à bord postérieur droit, antérieur concave; ses arêtes très-vives,
carénées latéralement ; ses lobes latéraux (fig. 1 b) grands, plus longs que hauts, à
surface concave, enfoncés contre le corps, un peu atténués en avant; leur bord infé-
rieur horizontal où remontant légèrement en avant; leur angle postérieur taillé à angle
obtus, l’antérieur très-arrondi, presque effacé.
Élytres ayant le champ latéral occupé par des nervures longitudinales simples el
parallèles. — Ailes très-longues.
Pattes courtes, très-comprimées ; celles des deux premières paires un peu dilatées.
Tibias antérieurs offrant à leur face externe un très-grand tambour ovale, à l'interne
un tambour moins grand et plus arrondi; leur extrémité armée de 3 éperons, dont 2
1 De Gxavbz épine et émxorés, armé; — les tibias postérieurs étant armés d’épines,
ACANTHOPLISTUS. 319
externes grands et aigus, et un interne très-pelit. Tibias intermédiaires armés de 4 (?)
éperons. Tarses comprimés, leur premier article de la longueur du 3", garni en
déssous d’une double rangée de poils spiniformes. — Pattes postérieures : Fémurs
courts et robustes, notablement moins longs que le tibia et le tarse pris ensemble.
Tibias courts, comprimés, un peu dilatés, armés de 3 : 3 grandes épines fixes, aiguës,
subarquées, mais point crochues ; éperons robustes ; l’interne-supérieur le plus long,
l'intermédiaire encore long, l’inférieur du double plus court ; à la face externe l’inter-
médiaire le plus long, le supérieur un peu plus long que la dernière épine, l’inférieur
très-petit. Métatarses postérieurs longs, comprimés, subarqués, cannelés en dessus,
serrulés. Cerci longs.
SE Élytres coriacés, presque cornés, étroits, ne se croisant que peu; le champ
dorsal occupé par des nervures longitudinales réunies par des vénules transverses
espacées. Oviscapte droit, subdéfléchi, assez court, ses valves limitées à leur base par
un étranglement, longuement prolongées en forme d’épine.
go. Élytres munis d’un tambour complet, à miroir bien développé, partagé par
une nervure unique (fig. 2).
Dans ce genre, la forme de la tête est très-caractéristique. Elle est aplatie dans
toute sa longueur, en sorte qu'il n'existe plus de vertex, et que la face se trouve
placée presque dans le même plan que le crâne, lequel s’allonge en arrière par suite
de l’aplatissement du front qui s’élend jusqu’à l’occiput. Ce dernier est arrondi en
bourrelet et arqué en demi-cercle. Lorsque la tête est inclinée en bas (fig. 1), le front
tombe verticalement depuis locciput, lequel remplace le vertex.
Les Acanthoplistus forment dans la tribu une exception singulière par l’armure de
leurs tibias postérieurs qui sont garnis d’épines comme chez les Grylliens. Un examen
superficiel les ferait classer dans le groupe des Brachytrypites, car l’armure apicale
des tibias postérieurs est presque identique à celle qui le caractérise, et les ocelles
ont aussi la tendance de s’aligner sur une ligne transversale comme chez les Brachy-
trypites, mais la forme aplatie et allongée de la tête, et surtout la position de l’écus-
son facial, qui est intercalé entre les fosseltes antennaires et dépourvu de partie trans-
versale sous-antennaire, le relient d'une manière très-évidente au type des Mogiso-
plistus. La forme des épines des tibias postérieurs ne ressemble, du reste, pas à celle
qui caractérise les Grylliens ; elles sont presque droites, très-aiguës, point crochues.
D'autre part, ce genre se relie aussi aux Cachoplistus par la forme du pronotum
dont les arêtes sont carénées et dont les lobes latéraux sont comme enfoncés contre le
corps, concaves, arrondis et atlénués en avant,
320 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Tableau synoptique des espèces.
a. Frons inter antennas bicarinulata, — carinatus.
a, a. Frons absque carinis.
b. Tibiæ anticæ in latere interno foramine rotundato. — aculus.
b,b. Tibiæ anticæ in latere interno foramine oblongo. — Birmanus.
4. A. carinatus, D. Sp. (fig. 1).
Castaneus; capite elongato, deplanato, fronte excavato, utrinque carinato ; pronoto utrin-
que lateraliter cantho acuto instructo, lobis lateralibus valde appressis excavatisque,
antice attenuatis ; elytris abdominis longitudine, castaneis, venis parallelis simplicibus in-
structis ; alis longissime caudatis ; tibiarum tympano interno elliptico; ovipositore brevi,
mucronato. @.
Longueur du corps. . . . © 9,5 mil. Longueur du pronotum. . Q 1,8 mill.
Longueur avec les ailes. . 15,5 » Largeur du pronotum. . . 2,8 »
Longueur de l'élytre . . . 6 y Longueur de l’oviscapte. . 3,8 »
©. D'un brun marron. Tête pas plus large que le pronotum, allongée, ovoide,
finement ponctuée, aplatie en dessus; vertex arrondi, très-arqué. Front très-large
entre les yeux, offrant une dépression grande et peu profonde, terminée au sommet
par une pelite fosselle médiane et par deux sillons divergents, plus latéraux ; la dé-
pression frontale bordée de chaque côté par une carène qui part de l’ocelle latéral et
remonte vers le vertex ; les deux carènes parallèles. Ocelles rangés presque en ligne
transversale, L’espace interantennaire très-large, occupé par l'écusson facial dont le
bord inférieur tronqué est en saillie sur le chaperon; la partie supérieure de ce der-
nier formant un arceau lisse; son bord inférieur lamellaire, arqué, subbilobé.
Pronotum en carré transversal, à peine rétréci en avant; son bord postérieur trans-
versal, l’antérieur concave ; sa face dorsale finement pointillée, un peu bosselée, aplatie,
mais un peu inclinée latéralement jusqu'aux arêtes; celles-ci droites, saillantes, ex-
trémement tranchantes, regardant latéralement ; ses lobes latéraux lisses, surplombés
par l’arête, fortement concaves, enfoncés au milieu contre le corps, formant un repli
rentrant vers langle postérieur ; leur bord inférieur subarqué, remontant en avant.
Élytres étroits, atteignant le bout de l'abdomen, opaques, d’un brun-roux marron;
le champ latéral occupé par 5 nervures longitudinales simples, dont 3 presque droites,
le champ dorsal par 7 nervures et offrant des vénules transverses très-espacées ; la
base seule de l’organe un peu réticuleuse; le champ anal très-étroit, longitudinal.
Ailes longuement prolongées en queue, d’un blanc sale.
Pattes d’un marron testacé, très-comprimées. Tibias antérieurs larges, offrant à la
face externe un très-grand tambour ovale et à l’interne un tambour plus petit, arrondi,
Pattes postérieures...?
ACANTHOPLISTUS. 321
Abdomen testacé. Cerci très-longs. Oviscaple du un peu défléchi, comprimé,
ne s’atténuant nullement jusqu'aux valves anales; celles-ci limitées par un sillon,
lancéolées, à pointe très-aiguë, prolongée sous forme d’épine.
Habite : L'Afrique centrale (4 © provenant de la collection Guérin-Méneville).
%. A. aeutus, D. SP.
Niger; capite pronotoque confertim punctatis ; pronoti canthis lateraliter peracutis, lobis
lateralibus lævibus appressis, angulis rotundatis; elytris fusco-nigris, in longitudinem
venosis; alis longe caudatis ; tibiarum anticarum tympano interno elliptico ; femoribus pos-
ticis brevibus, apice aurantiis; tibiis aurantiis, compressis, subdilatatis, 3:3 spinosis;
metatarso elongato ; cercis testaceis ; ovipositore brevi, mucronato. Q.
Longueur du corps . . . . Q 8 mil. Longueur du pronotum. . Q 2 mil.
Longueur de l’élytre. . . . 4,4 » Largeur du pronotum. . . 2,8 »
Longueur du fémur post. . 4,3 » Long. du tibia et du tarse 5,2 »
Longueur du tibia postér. . 2,9 » Longueur de loviscapte . DAS
Noir, Tête déprimée, allongée, légèrement convexe en dessus, densément ponctuée,
avec divers espaces et l’occiput lisses. Le front n’offrant ni fossettes ni carènes. Pro-
notum aplati, un peu bosselé, densément ponctué en dessus, avec quelques bosselures
lisses, partagé par un sillon, ses arêtes latérales très-vives, à tranchant latéral. Les
lobes latéraux lisses et striolés, sans lustre, un peu enfoncés contre le corps, taillés
en forme de trapèze renversé, à angles arrondis, à bord inférieur presque horizontal.
Élytres brun-noirs; le champ latéral offrant 4 nervures; le champ dorsal offrant
6 nervures longitudinales droites, réunies par des vénules transverses. Ailes très-
longues, subhyalines.
Pattes brun-marron, avec les aile päles. Le tambour de la face interne des tibias
antérieurs arrondi, — Fémurs postérieurs courts, brun-noirs, avec l'extrémité oran-
gée. Tibias postérieurs orangés, très-courts, très-comprimés, larges, à bord supérieur
subsinué, convexe dans sa première moitié, à face supérieure étroite et aplatie ; leurs
arêles armées de 3 : 3 épines aiguës. Métatarse très-long, comprimé, serrulé, cilié en
dessous.
Ventre et cerci testacés. Oviscaple court; ses valves lancéolées, prolongées en
épine. |
Habite : L'Afrique équinoxiale occidentale ; Accra (Mas. de Berlin, n° 4275, ©).
Diffère de l’A. carinatus par sa têle un peu moins allongée, à front lisse et un peu
2 convexe, elc.
TOME XXV, À" PARTIE, 41
322 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
3. A. Birmanus, D. Sp. (fig. 2).
Niger, depressiusculus ; ore fusco; elytris pedibusque castaneis; fronte convexiuseulo;
pronoto lateraliter acute carinato ; elytris abdonine paulo brevioribus, tympano completo
instructis, venis obliquis 2, chorda 1° venulam ad speculum emittente; alis longe caudatis ;
tibiarum anticarum tympano interno angusto. &.
Longueur du corps . . . ... G 8 mill. Longueur du pronom ,:.. cg 2 mil
Id. avec les ailes . . . . . . 11,4 » Largeur du pronotum. . . . . Dons
Longueur de l'élytre . . . .,. 4,8 mill.
gg‘. Insecle noir, à formes un pen déprimées.
Tête un peu aplatie, luisante, finement ponctuée. Le crâne un peu convexe; le front
large entre les yeux, se continuant avec l’écusson facial qui forme un prolongement
en forme de trapèze renversé, tronqué transversalement à son extrémité. Ocelles ran-
gés en ligne arquée; les latéraux très-écartés l’un de l'autre, placés à côté des yeux ;
le médian obsolète ; le sillon interocellaire appréciable. Chaperon séparé du prolonge-
ment interantennaire par un profond sillon un peu arqué. Bouche brune.
Pronotum assez plat, déprimé, finement ponctué, un peu rétréci en avant par suite
de l'arrondissement de ses carènes vers son extrémité antérieure; le disque partagé
par un sillon et marqué de quelques impressions, son bord postérieur subarqué ; les
carènes latérales très-vives, bordées ; l'ourlet nul en dessus; Les lobes latéraux égale:
ment arrondis en arrière et en avant, à bord inférieur presque horizontal, un peu re-
montant en avant.
Élytres n’atteignant pas l'extrémité de l’abdomen, bruns. Le champ latéral offrant,
outre celle de l’arête, 5 nervures longitudinales simples ; la supérieure (v. humérale)
écartée de la suivante (v. médiastine). Le champ dorsal occupé par le tambour: lar-
chet brisé angulairement, caréné ; les veines obliques au nombre de 2; la v. diagonale
droite ; le miroir en losange irrégulier, partagé par le milieu par une nervure coudée
parallèle au bord antérieur ; l’angle antérieur du miroir droit mais peu vif; la 1° corde
envoyant au miroir une vénule subparallèle à la v. diagonale ; l'aire apicale courte,
arrondie, lâchement réliculée. Ailes longuement prolongées.
Pattes antérieures brunes, comprimées ; leurs tibias offrant un grand tambour
ovale à la face externe, el à l’interne un tambour étroit en boutonnière (on obsolète).
Abdomen noir. Plaque suranale allongée, finement carénée au bont.
Habite : Le Birman (Colleet. de M. Ch. Brunner de Wattenwyl, n° 3336).
SCLEROPTERUS. 323
Genre SCLEROPTERUS, De Haan.
(Fig. XXX.)
Scleropterus ‘, De Haan, Bijdrag ap. Verhand. over Nat. Gesch. de Nederl. Overzees. Bezitt. 1842, etc.
Habitus des Buprestides; corps ponctué mais non déprimé. — Màles inconnus.
Tête petite, globuleuse, engagée dans le pronotum, arrondie en avant; l’espace in-
terantennaire large, convexe, à bords latéraux saillants, formé par l’écusson facial qui
continue le front sans aucune séparation, un peu rétréci en avant, lronqué, séparé du
chaperon par une suture arquée. Yeux bombés. Ocelles médiocres, disposés suivant
une ligne arquée. Bouche comme chez les Acanthoplistus. — Antennes épaisses, sub-
moniliformes après le milieu (peut-être filiformes ?).
Pronotum allongé, rétréci en avant, son bord antérieur un peu relevé, emboïtant la
base de la tête; son bord postérieur subangulaire; ses arêtes nulles, très-arrondies.
Les lobes latéraux grands, appliqués contre le corps, un peu rétrécis en arrière, à
angle antérieur droit, émoussé, à angle postérieur obtus; le bord inférieur remontant
légèrement en arrière.
Élytres © cornés, appointis, ne se couvrant que par leur bord interne, parcourus
par des nervures longitudinales simples, très-saillantes, et réunies par des vénules
transversales, également saillantes et très-rapprochées, ne laissant entre elles que des
mailles très-étroites (fig. 2 a).
Pattes brièvement pubescentes. Celles des deux premières paires grêles et com-
primées. Tibias antérieurs offrant à leur face externe un tambour ovale, assez grand,
el à l’interne un tambour plus petit; armés de 2 éperons. Tibias intermédiaires armés
de 2 éperons. Métatarses très-comprimés, assez larges, un peu moins longs que le 3°
article, non cannelés en dessous, pubescents mais dépourvus de brosse de poils spini-
formes. — Fémurs postérieurs courts, peu renflés, sans partie grêle apicale. Tibias
notablement plus courts que les fémurs, un peu comprimés, leur face supérieure
plate, leurs arêtes serrulées, les denticules de l’arête externe petits et nombreux, mais
les deux derniers plus grands que les précédents; ceux de l’arête interne assez grands,
espacés et peu nombreux. Éperons de la face externe courts ; l'intermédiaire le plus
long, gros et arqué ainsi que l’inférieur, le supérieur un peu espacé, à peine plus
grand que le dernier denticule ; ceux de la face interne longs, surtout l’intermédiaire
et le supérieur, qui est un peu moins long que l'intermédiaire et un peu arqué ; l'in-
férieur grêle, moins long que l’externe*. Métatarse long, comprimé, serrulé, muni
d’éperons robustes et arqués, en dessous cilié de poils cotonneux.
1 De oxanpcs, dûr, et xrepov, aile ; — les élytres étant de consistance cornée.
? Comme chez les Landrevus.
324 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Cerci médiocres. Oviscapte peu allongé, droit, ses valves terminées en épine.
Dans ce genre la tête offre la même structure que chez les Acanthoplistus, mais elle
est plus courte et bombée. Les pattes sont plus grêles ; les élytres ont une tout autre
structure.
1. Se. coriaceus, De Haan (fig. xxx).
Niger; capite globoso, basi in pronotum invaginato; pronoto elongato, antrorsum atte-
nuato, margine antico supra occiput producto ; canthis lateralibus tantum postice conspi-
cuis ; lobis lateralibus trapezinis, angulo antico recto, hebetato, postico obtuso, margine
infero fere recto; elytris abdomen superantibus, corneis, punctatis, elevato-venosis, venis
longitudinalibus, simplicibus, apice acuminatis, in margine suturali modo sese tegentibus ;
alis caudatis ; ovipositore gracili, acuto. Q.
Scleropterus coriaceus ! De Haan, Bijdrag, ete. Orth. 322; PI. 20, fig. 7, ©.
Longueur du corps. . . . ® 10 mill. Longueur du pronotum . ..... ® 2,6 mill.
Longueur de lélytre. . . Te Largeur du pronotum en arrière, . 3,9 »
Longueur du fémur post . 6,3 » Largeur du pronotum en avant . . 2,4 »
Longueur du tibia post. . 4,7 » Longueur de l’oviscapte . . . . .. 5,5 »
Q. Facies d’un Bupreste : corps fusiforme, tronqué en avant; de couleur noire-
liliacée. Tête et pronotum densément ponctués, chagrinés. Tête globuleuse, arrondie,
emboîtée à l’occiput. Le front tombant presque verticalement; les fossettes antennaires
peu profondes ; l’espace interantennaire du double plus large que le 1° article des
antennes. Yeux un peu saillants latéralement. Ocelles jaunes, les latéraux assez rap-
prochés des yeux. Antennes brunes; les articles 172-232 formant un tronçon blanc, les
suivants bruns, le reste...?
Pronotum allongé, rétréci en avant; son bord antérieur légèrement relevé; ses
arêtes très-arrondies ; les épaules à l'insertion des élytres formant un peu saillie. Lobes
latéraux grands, un peu enfoncés contre le corps, emboîtant les joues par leur bord
antérieur ; le bord inférieur subarqué, remontant légèrement en arrière ; le bord pos-
térieur oblique; l'angle postérieur nul, n’offrant pas de lobule, mais le bord postérieur
portant un fin rebord lamellaire.
Élytres d’un brun noirâtre, couvrant l'extrémité du corps, cornés, superposés seule-
ment par leur bord sutural, très-appointis, réticuleusement ponctués ; le champ latéral
très-enveloppant, parcouru par 4 fortes nervures ; le champ dorsal offrant 5 nervures
droites, saillantes et parfaitement longitudinales; la veine discoïdale et l’anale attei-
gnant l'extrémité de l'organe. Ailes prolongées en queue.
Pattes des deux premières paires jaunâtres; fémurs bruns sur les côtés, tarses
brunâtres. — Fémurs postérieurs courts, médiocrement forts, noirs ou bruns; leur
CACHOPLISTITES. 325
extrémité en dessus jaunâtre ; leur face externe offrant un réseau de lignes ponctuées.
Tibias, courts, testacés ; l’arête externe offrant environ 12 pelits denticules, et lin-
terne 6 denticules espacés et plus longs, presque spiniformes ; l’éperon interne attei-
gnant au liers du métatarse. Métatarses allongés, comprimés, serrulés, munis d’épe-
rons inégaux ; le 3"° article des Larses testacé.
Abdomen noir, à base testacée. Ventre testacé, Cerci fauves. Oviscapte roux-ferru-
gineux ou lestacé, droit ou subarqué, moins long que le fémur postérieur.
Var. Élytres un peu raccourcis. Ailes abortives. Long. 9,6 ; élytres 5,4 (Java).
Habite : Java (Mus. de Leyde; le type de De Haan). — Indes Orientales (Coll. de
M. Brunner de Wattenwÿl, n° 9719). — Java, var. a. (Mus. de Berlin, n° 1017).
Légion des CACHOPLISTITES.
(PI. 15, fig. XXXII, XXXI).
Corps ailé, pubescent. Écusson facial transversal, formant sous les
fosselles antennaires une bande intercalée entre ces dernières et le cha-
peron, et envoyant entre les antennes un prolongement étroit à la ren-
contre du front. Tibias postérieurs serrulés, dépourvus d’épines. Le
lambour élytral ayant son miroir partagé par deux nervures.
Dans ce groupe, la tête offre une structure normale. L’écusson facial a la forme
habituelle, mais il est peu élevé. Les élytres sont bien développés dans les deux sexes
et ont une tendance à s’indurer chez les femelles; le tambour des mâles est très-com-
plet. Les paltes sont assez variables.
Les deux genres qui composent à eux seuls cette section, s’éloignent beaucoup l'un
de l’autre; ils inclinent par leurs caractères vers les Phalangopsites, et le second forme,
en outre, une sorte de passage aux Locustides.
LL
Genre GCACHOPLISTUS', Brunn.
(Fig. XXXIL)
Cachoplistes, Brunner de Wattenwyl, Bullet, entom. suisse, 1874.
Habitus des Coléoptères; le test dur et corné.
Tête très-petite, globuleuse, engagée dans le pronotum; front prolongé en forme
de rostre étroit et tombant. Yeux petits et saillants. Ecusson facial assez grand, for-
1 De xax55, mal, et émuocros, armé; — les tibias postérieurs étant dépourvus d’épines.
326 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
mant la face au-dessous des antennes, son prolongement interantennaire étroit.
Palpes longs ; le dernier article le plus long, un peu arqué, subsécuriforme, Antennes
un peu plus longues que le corps, fines et sétacées.
Pronotum cubique, excavé en dessus, et bossué ; son bord antérieur un peu relevé
et recouvrant la base de la tête; son bord postérieur transversal ; ses arêtes latérales
élevées en forme de crêtes; ses lobes latéraux en trapèze renversé, enfoncés contre le
corps ; à surface concave, à bord inférieur arqué, remontant un peu en avant.
Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen, ou un peu raccourcis; la veine médias-
line rameuse.
Paltes comprimées. Les deux premières paires assez longues ; tibias quadriquètres;
ceux de la première paire offrant à la base de leur face interne un petit tambour
(fig. 11). Premier article des tarses plus long que le 3%, cannelé et subserrulé en
dessous, — Fémurs postérieurs (fig. 1 c) très-grêles, linéaires, nullement renflés.
Tibias aussi longs que les fémurs, prismatiques, serrulés, terminés par 6 éperons
styliformes : les externes (fig. Le) presque égaux, sauf l'inférieur qui est plus court ;
les internes moins courts, l'intermédiaire le plus long. Métatarses allongés, comprimés,
serrulés en dessus et en dessous; leurs éperons courts, recourbés en bas. — Cerci
courts et grêles.
DC Élytres cornés, rugueux, convexes, ne se croisant que médiocrement; la
veine médiastine peu rameuse (fig. 3 a, m), l'étant surtout à sa base, Plaque suranale
prolongée, arrondie. Oviscapte long, grêle, droit et aigu. :
ere Élytres membraneux ; occupés par an grand tambour (fig. 2) ; la veine mé-
diastine très-rameuse, offrant deux sortes de branches, les branches apicales étant
moins obliques que les branches basilaires. Les veines obliques (0) nombreuses, un
peu convergentes, la v. diagonale (d) bifurquée en avant ; le miroir partagé par 2
nervures droites (z, z), parallèles au bord antérieur-interne (à), arquées à leur extré-
mité externe ; la 1'° corde (c) coudée, envoyant une nervure à l'angle du miroir.
Les caractères de ce genre sont très-apparents et permettent de le distinguer à
première vue, car il est le seul où les arêtes du pronotum soient élevées en forme de
crêtes lamellaires.
Les affinités des Cachoplistus les rapprochent surtout des Phalangopsites, particu-
lièrement du genre Homæogryllus, car ils offrent, comme les espèces de ce genre, des
fémurs postérieurs linéaires, non renflés, un écusson facial assez grand, et le tambour
des élytres des mâles est à peu près identique à celui qui caractérise les Homwæo-
gryllus.
Les Cachoplistus sont avec les Acanthoplistus les seuls Gryllides qui aient les arêtes
du pronotum carénées,
CACHOPLISTUS. 327
Les éperons des métatarses postérieurs recourbés en bas, ne rencontrent d’analo-
gues que chez les Gryllotalpa.
1. C. Brunnerianus, n. Sp. (fig. 1).
Niger, corneus ; antennis annulo albido; capite minuto, globoso, granulato; pronoto
postice gibboso, disco lobisque lateralibus excavatis, canthis acute cristatis ; elytris vix ab-
dominis longitudine, corneis, elevato-reticulatis, cristato-venosis, vena mediastina bira-
mosa; alis-minutis; pedibus gracilibus, tibiis prismaticis tarsisque ciliatis; femoribus
posticis linearibus, tibiis femorum longitudine, prismaticis, serrulatis, metatarso elongato-
compresso, serrato, lamina supra-anali trigonali-rotundata ; ovipositore recto, fusco, ®.
Longueur du corps . . .... © 32 mill. Longueur du pronotum . . , ® 8 mil.
Longueur de l'élytre . . . .. 2% >» Largeur du pronolum . . . . LEUR
Longueur du fémur postér . . 16,7 » Longueur du tibia postérieur, 16,6 »
@. Facies d’un Coléoptère. Noir, glabre, finement ponetné, à test dur et corné.
Élytres, ventre el oviscaple brunâtres.
Tête très-petile, ovoide-globuleuse, très-finement granulée, engagée dans le prono-
tum; l'occipul recouvert par le bord de celui-ci; le vertex convexe, offrant # gont-
lières ou sillons, Yeux petits, presque fusiformes, extrêmement saillants. Front offrant
une légère dépression à la base du rostre ; celui-ci étroit, alténué en avant, très-étroil
à l'extrémité, tombant obliquement en avant, terminé par une fosselle vague, indiquant
l'endroit de l’ocelle antérieur et précédée d’un espace lisse. Ocelles nuls ? Écusson
facial densément granulé, Chaperon et labre lisses, le premier formant dans sa moitié
supérieure un bourrelet transversal. Palpes maxillaires longs et grêles; les trois der-
niers articles subégaux; le dernier un peu plus long que les autres, évasé et arqué à
son extrémité. Le dernier article des palpes labiaux, tronqué, droit.
Antennes un peu plus longues que le corps, fines ; leur £° article relativement pe-
til; leur premier quart noir; cette partie suivie d’un anneau blanc, comprenant en-
viron 16 articles ; Le reste noir; le dernier article, et ceux qui avoisinent le tronçon
blanc, devenant bruns ou pâles.
Pronotum cubique; sa face dorsale carrée, beaucoup in large que la tête, arron-
die en avant. Le disque profondément extavé, à surface chiffonnée, offrant au milieu,
de droite et de gauche, un enfoncement; son bord antérieur un peu relevé, très-
obtus, échancré, partagé par un petit sillon médian; ses bords latéraux comprimés et
élevés en forme de lame, formant de chaque côté une crête tranchante et dirigée obli-
quement en haut; le tranchant de ces crêtes droit, mais venant mourir en avant, un
peu en arrière du bord antérieur, en s’arrondissant en demi-cercle, sans nullement
* s’émousser, el se terminant en arrière un peu avant le bord postérieur. Le tiers pos-
328 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
_térieur du pronotum élevé en bosse transversale, parlagé au milieu par une goutlière
et précédé d’un sillon transversal profond et bisinué, Le bord postérieur transversal,
presque droit, légèrement avancé dans sa partie médiane, ourlé et réfléchi, sauf au
milieu, et placé beaucoup plus bas que la bosse. — Les lobes latéraux (fig. 1 a) en
trapèze renversé, fort excavés, surplombés par les crêtes humérales; leur bord infé-
rieur réfléchi en dehors, arqué, remontant un peu en avant, à angle postérieur nul, à
angle antérieur très-obtus. La surface dorsale densément ponctuée au milieu, finement
granulée sur son pourtour ; la surface des lobes luisante, striolée el cuivreuse; ses
bords ponctués.
Élytres ne se croisant que par leur bord interne et jusqu’à la veine anale, atlei-
gnant presque l’extrémité de l'abdomen, cornés, brun-noirs, un peu convexes, très-
rugueux, vu leur réticulation en relief qui rend la surface gaufrée. L’arête humérale
forte, arquée. Le champ latéral offrant une dense réticulation en relief et toutes ses
nervures longitudinales formant des espèces de crêtes; la veine médiastine écartée de
la v. humérale (soit de l’arête), portant 2 branches, l’une en son milieu, l’autre vers sa
base ; ces branches se perdant dans la réticulalion cornée ; les autres nervures égale-
ment noyées dans la réliculation de la base du champ latéral ; la bande mediastino-
humérale paraissant un peu rannelée, vu l'élévation des deux nervures. — Le champ
dorsal offrant également des nervures élevées en crête, soit la v. médiane; la v. dis-
coïdale droite, irrégulièremert bifurquée vers le bout; la v. anale oblique, un peu
arquée, et deux v. axillaires. Les bandes intervénulaires réticulées par des venules
élevées, formant un réseau lâche de mailles irrégulières, puis par une très-dense réli-
culation parenchymateuse, d’un relief moins prononcé, qui remplit toutes les mailles
de premier ordre. (Il y a donc, dans l’élytre, trois sortes de reliefs gradués comme
suit : 1° les nervures longitudinales ; 2° le réseau des mailles ; 3° le réseau parenchy-
mateux.) L’extrémité de l'élytre seulement coriacée, réticulée d’une manière diffé-
rente et plus simple que le reste de l'organe, par mailles polygonales irrégulières ; le
bord apical arrondi; la veine humérale envoyant de son milieu à la v. médiane une
vénule oblique, formant une sorte de stigma qui limite le champ membraneux plissé.
Ailes très-courtes, n'ayant peut-être pas le tiers de la longueur des élytres, salies.
Patles toutes grêles, glabres, lisses; les fémurs un peu comprimés. Pattes des
deux premières paires longues; leurs tibias prismatiques, quadriquêtres, términés
par 2 éperons; leurs arêtes saillantes, les arêtes supérieures rugueuses, pubescentes,
les inférieures ciliées de petits poils roides spiniformes. Tibias antérieurs offrant à la
base de leur face interne les traces d’un petit tambour ovale, noir, non nacré, coriacé
ou obsolète, Tarses médiocres, comprimés, ciliés en dessus et en dessous jusqu’au
bout; le 1° article plus long que le 3°, cannelé en dessous, ses arêtes inférieures ser-
CACHOPLISTUS. 329
rulées par de fines spinules et ciliées; le 2° article relativement grand, glabre en des-
sous; le 3° garni en dessus et surtout en dessous de poils roides.
Pattes postérieures grêles et peu longues (fig. 1e). Fémurs très-grêles, à peine
plus gros que ceux des deux premières paires, linéaires, point renflés vers la base,
parcourus à la face externe par un fort sillon longitudinal. Tibias de la longueur des
fémurs, triquêtres, subcomprimés, à face supérieure plate, à arêtes serrulées de petits
denticules un peu espacés; leurs faces supérieure et externe finement granulées ; l’a-
rête de la face inférieure double, ruguleuse et ciliée; éperons apicaux courts; les 3
externes très-courts. Métatarses longs, ciliés en dessous, plats en dessus, leurs arêtes
garnies de nombreuses spinules ; leurs éperons apicaux très-courts, styliformes, ayant
an peu plus de la moitié de la longueur du 2° article du tarse.
Abdomen brunâtre en dessous. Cerci courts. Plaque suranale saillante, en triangle
très-arrondi en U, plus large que longue, lisse, n’étant ni sculptée ni chiffonnée, un
peu ourlée. Oviscapte grêle, droit, subcomprimé, de la longueur de l'abdomen; ses
valves non renflées, lisses, assez aiguës: les supérieures dépassant légèrement les in-
férieures et un peu crochues.
Habite : L'Australie (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 5526).
2. C. Rogenhoferi, D. Sp. (fig. 2).
Niger; antennis annulo albido ; capite globoso ; pronoto excavato, utrinque acute cristato;
elytro dextro subcoriaceo, sinistro membranaceo; vena mediastina 10-ramosa; tympani
venis obliquis 7 ; speculo per venas 2 diviso; chorda 1° angulata, venulam ad speculi angu-
lum emittente ; pedibus gracilibus ; lamina infra-genitali elonguta, compressa. &.
Longueur du corps. . . . . . © 24 mill. Longueur du pronotum. . . . G' 5,5 mill.
Longueur de Pélytre . . . .. 21,5 » Largeur du pronotum .... 7,5 »
Largeur du champ dorsal. . . 12 » Longueur du fémur postér . . 12 »
g‘. Noir, densément ponctué. Tête petite, globuleuse, comme chezle Brunnerianus.
Mandibules très-épaisses, formant par leur réunion un tout demi-circulaire, testacées
en devant. Antennes noires, ornées d’un tronçon blanc; les articles qui précèdent la
partie blanche finement annelés de blanc sur leurs articulations.
Pronotum en trapèze arrondi, recouvrant l’occiput; le disque fortement excavé, d’un
éclat mat, écailleusement ponctué sauf au milieu, et marqué de deux impressions; le
bord antérieur relevé obliquement, un peu échancré, le bord postérieur presque droit;
les bords latéraux (soit les carènes) élevées en crêtes lamellaires dirigées latéralement,
surplombant beaucoup les lobes latéraux; ceux-ci en trapèze renversé arrondi, of-
TOME XXV, 4'° PARTIE. 42
330 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
frant deux impressions; leur angle antérieur obtus, l’angle postérieur largement ar-
rondi.
Élytres très-grands, très-amples, d’un fauve sale, à nervures brunes; l’élylre droit
subcoriacé, le gauche membraneux, subhyalin dans l'étendue du tambour. Le champ
latéral médiocrement large; la veine médiastine sinuée, très-arquée à son extrémité,
portant dans sa première moitié 3-4 branches sinuées, obliques, et dans sa seconde
moitié 7 branches droites, courtes, insérées à angle droit. La moitié basilaire du champ
latéral réticulée par carrés; ses nervures libres obsolètes. La veine humérale forte,
écartée de la v. médiane, ayant avec elle un tronc commun; la bande médio-humérale
(9 v) large, coupée au stigma par une forte vénule et divisée en carrés longs par des
vénules perpendiculaires ; le bout de la veine humérale sinué, — Le champ dorsal
très-large, occupé tout entier par le tambour : l’archet transversal, arqué; la 1° veine
axillaire (x) parallèle à la veine anale; la bande ano-axillaire divisée en mailles par
des vénules; les veines obliques (0) au nombre de 7, dont # grandes, fortement si-
nuées à leur base, s’insérant à l’archet en formant un crochet, et 3 petites partant de
l’angle de l’archet; la veine diagonale (d) bifurquée en avant, arquée; le miroir plus
large que long, divisé par 2 nervures arquées (2) parallèles au bord antérieur-interne (à) ;
son angle antérieur obtus, son bord postérieur arqué; la veine enveloppante très-forte ;
la bande enveloppante régulièrement arquée, coupée par une vénule de l'angle interne
du miroir ; et par une autre vénule symétrique au côté externe ; la première corde brisée
angulairement, son angle envoyant à l'angle du miroir une vénule qui se continue
avec celle du bord antérieur-externe du miroir; la 2° corde arquée, assez courte ; la
3° droite courte; la v. diagonale (d) et les 2 premières cordes également espacées,; l'aire
apicale (e) courte, arrondie, réticulée. Ailes très-petiles, hyalines, à nervures noires.
Pattes très-grêles, comme chez le C. Brunnerianus. Tibias antérieurs offrant à la
base de leur face interne un tambour arrondi; le 4° article des tarses médiocrement
frangé en dessous. Tibias postérieurs un peu plus Jongs que les fémurs, serrulés, gar-
nis de petites dents un peu espacées; métatarses serrulés.
Abdomen noir. Cerci courts et grêles. Plaque sous-génitale longue comprimée.
Habite : Le Kashmir (Musée de Vienne).
Les élytres de cet insecte offrent tous les caractères de ceux des Phalangopsites. —
Si ce n’était l'indication de patrie, j'aurais pris cet insecte pour le mâle du C. Brunne-
rianus.
3. C. Westwoodianus, n. Sp. (fig. 3).
Niger, punctatus ; capile minuto, basi recondilo ; pronoto superne ct utrinque excavato,
margine antico exciso, canthis lamellari-cristatis; elytris abdomen superantibus, fusco-tes-
CACHOPLISTUS. 331
taceis, basi corneis, confertim reticulatis punctatisque, vena mediastina 3-ramosa; alis
breviter caudatis ; pedibus gracillimis ; ovipositore elongato. @.
Longueur du corpsavec les élytres Q 32 mill. Longueur du pronotum. . . ® 6 mill.
Longueur de Poviscapte . . . . . 15-17 » Largeur du pronotum . .. 25 »
©. Tête petite, arrondie; palpes médiocres, taillés comme chez les Gryllus; leur
dernier article arqué. Antennes. .?
Pronotum ayant sa face supérieure fortement excavée, inégale, marquée d’impres-
sions diverses; son bord antérieur recouvrant la base de la tête, échancré à angle ob-
tus; ses arêtes latérales fortement dilatées en forme d'ailes, très-lamellaires, dirigées
horizontalement, arrondies en avant ; le bord postérieur transversal. Lobes latéraux
excavés, surplombés par les lames des arêtes; leur milieu brun luisant.
Élytres très-longs, dépassant notablement le corps, pâles, gris-testacés, à nervures
brunes, réticulés par mailles polygonales; la veine médiastine portant 3 branches; la
v. humérale déviée latéralement en bas dès son milieu. Ailes dépassant au repos les
élytres.
Pattes longues et grêles; tibias antérieurs-perforés à leur face interne. Tarses com-
primés. Oviscapte long, droit, subcomprimé, aigu.
Habite : La Nouvelle-Hollande ?
Je ne connais ce curieux insecte que par un individu mutilé qui m’a été soumis par
M. Westwood au Musée de l’Université d'Oxford. Je n’ai pas eu le temps d’en pren-
dre une description détaillée, mais M. Westwood a bien voulu en exécuter un dessin
que j'ai reproduit sur la planche 15°. L’espèce diffère du C. Brunnerianus par des
élytres plus longs et demi-membraneux, au moins dans leur seconde moitié, par des
ailes prolongées en queue courte et par un oviscapte plus long. La vénulation des ély-
tres paraît être assez différente : au champ dorsal il n’y a, en fait de nervure bien des-
sinée, que la veine anale.
Obs. La veine médiastine (fig. 3 a, m.) semble porter sur la figure un trop grand
nombre de branches (à en juger par notre description).
Genre PTEROPLISTUS', Brun.
d (NS LU)
Pleroplistes, Brunn. de Wattenwyl, Bullet. entomol. suisse, 1874
Corps déprimé, pubescent. Antennes fortes.
1 De #repiv, aile, et érauorés, armé ; — muni d'ailes.
? Lesfig. 1i et 3i ont été mal faites. Elles représentent non pas les trois éperons internes des tibias
postérieurs, mais l’épine apicale du bord interne, l’éperon supérieur et l'intermédiaire, L’éperon inférieur,
332 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Téte verticale, orbiculaire ; le front obliquement aplati, prolongé entre les antennes
en forme de rostre étroit, bordé, et portant sur son milieu l’ocelle antérieur. Yeux sub-
réniformes, peu saillants. Fossettes antennaires très-peu profondes. Écusson facial
transversal, peu élevé. Palpes maxillaires assez longs; leurs trois derniers articles
subégaux, le dernier évasé,
Pronotum carré, parallèle, à bord postérieur subarqué, à arêtes nulles ou très-ar-
rondies. Lobes latéraux peu élevés, taillés obliquement; leur bord inférieur remontant
en arrière jusqu'à l’épaule : l'angle antérieur très-arrondi, peu appliqué.
Élytres membraneux ; la veine médiastine multirameuse.
Pattes courtes, peu comprimées. Tibias des deux premières paires armés de 2 épe-
rons; ceux de la 1'° paire percés sur leurs deux faces: ses tambours petits, très-ba-
silaires. Premier article des tarses de la longueur du 3°, — Pattes postérieures assez
courtes. Fémurs renflés, de la longueur du tibia et du métatarse pris ensemble, n’of-
frant pas de partie apicale grêle, Tibias très-comprimés, subcannelés, densément ser-
rulés; les derniers denticules (fig. 3e; 31, s) grands, articulés, formant des épines
grosses et courtes. Éperons robustes, arqués; l’intermédiaire-interne (fig. 3 i, ) le
plus long et le plus gros; l’inférieur très-petit; le supérieur-externe (fig. 3 e, s'), s’é-
cartant de l’éperon intermédiaire. Métatarse allongé, comprimé et serrulé ; ses éperons
robustes, à pointe tournée en haut.
Cerci longs, gros, et très-pubescents.
O0. Élytres atteignant ou dépassant l'extrémité de l'abdomen. Plaque suranale
arrondie et saillante. Cerci très-longs. Oviscapte grand, délaté et comprimé en lame,
(fig. 3 b) arqué en forme de sabre et longuement appointi, sans valves apicales.
So. Élytres munis d’un tambour très-complet. La veine médiastine portant de
nombreuses branches sinuées en S et bouclées les unes sur les autres; les v. obliques
nombreuses; la v. diagonale bifurquée en avant; le miroir arrondi, partagé par 2 ner-
vures arquées placées en avant du milieu; la 17° corde envoyant une nervure au mi-
roir. Plaque sous-génitale grande, large, carrée, échancrée et terminée par deux angles
saillants (comme chez les Locustaires).
Ce curieux genre offre des caractères tout exceptionnels dans la forme de l’ovis-
capte des femelles et des pièces anales des mâles, caractères qni établissent un pas-
sage évident aux Locustides. Par la forme de la tête du pronotum, l’étroitesse des
fémurs postérieurs et par le tambour élytral des mâles, dont le miroir est partagé par
qui est fort petit, a échappé au dessinateur et manque sur ces figures. La lettre s est donc attribuée par
erreur à l’épine apicale du bord interne, la lettre "» à l’éperon supérieur et la lettre à à l’éperon intermé-
diaire.
PTEROPLISTUS. 333
deux nervures, ce genre se rapproche encore un peu de la race des Phalangopsites,
mais beaucoup moins que les Cachoplistus.
L’éperon inférieur-interne des tibias postérieurs est plus petit que l’externe. Ce
caractère rappelle le genre Landrevus.
1. P. acinaceus, D. Sp. (fig. L, 2)'.
Depressiusculus, fulvo-testaceus, vertice et pronoto fuscescentibus ; fronte antrorsum an-
guste producto ; pronoto autrorsum subdilatato, lobis lateralibus brevissimis, obliquis, an-
tice angulatis; elytris abdomen superantibus; alis breviter caudatis; tibiis anticis basi
utrinque foramine minuto, posticis compressis ; abdomine subtus obscuriore.
Q. Lamina supraanali rotundata, cercis longissimis; ovipositore lamellari, ensiformi,
parum arcuato.
d. Lamina infragenitali grandi, quadrata, excisa, biangulata; elytrorum tympanc venis
obliquis 4-5 ; speculo rotundato, ramum 1° chordeæ excipiente, per venas 2 arcuatas diviso.
Longueur du corps . . . ® 21 mill. G'18 mill. Longueur du pronotum . . Q 4 mill. G'3,4mill.
Long. avec les élytres . . 25 » 20 » Largeur du pronotum . . . 5,6 » 5,2 »
Longueur avec les ailes . VA ES) 22 » Longueur du fémur post. . 1H 13,5 »
Longueur de l’élytre. . . 18,5» 15 » Longueur de l'oviscapte . . 13 >» —
Insecte un peu déprimé, de couleur fauve-testacée, à pubescence fauve. Tête en
dessous et pronotum roux ou brunâtres; antennes fauves, assez fortes; le premier ar-
ticle aplati, court.
Tête grande, aplatie. Vertex souvent obscur. Front aplati, prolongé entre les an-
tennes et formant un rostre assez étroit, mais plus large que le {°° article antennaire,
assez long mais très-peu saillant, à bords subparallèles un peu carénés. Ocelles posté-
rieurs grands; l’antérieur assez petit, placé sur le milieu du rostre. Écusson facial
transversal, sa partie médiane étroitement prolongée entre les antennes et un peu ren-
flée en bosse. Palpes assez longs; leurs 3 derniers articles à peu près égaux ; le der-
nier cependant un peu plus court que le précédent, un peu arqué et dilaté au bout.
Pronotum déprimé, pubescent, parallèle, ou subdilaté en avant, à bord antérieur un
peu concave, à bord postérieur presque droit, à surface rugulée, offrant deux impres-
sions transversales qui remplacent ici les écussons piriformes. Les lobes latéraux très-
courts en hauteur, peu fortement rabattus, s’écartant un peu du corps, à angle antérieur
arrondi, à angle postérieur obtus, formant comme d’habitude un lobule arrondi lisse,
mais celui-ci placé tout en haut vers l'épaule, vu la brièveté des lobes latéraux.
Élytres membraneux, dépassant le corps, testacés, à nervures brun-rousses; la
veine médiastine très-rameuse. Ailes grises, brièvement prolongées en queue.
1 Voyez la note 2me de la page 331.
334 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pattes des deux premières paires comprimées ; fémurs antérieurs peu renflés ; tibias
offrant tout à la base, à la face externe, un très-petit tambour ovale et à l’interne un
petit tambour rond; les éperons courts. Premier article du tarse moins long que le 3°.
— Fémurs postérieurs peu renflés, partagés par un long sillon ; leur extrémité brunie.
Tibias beaucoup moins longs que les fémurs, comprimés, serrulés; leurs denticules un
peu espacés et les deux derniers devenant des épines courtes; les éperons (fig. Le),
très-gros, arqués; l’intermédiaire-interne le plus long (fig. 1i); métatarse long, com-
primé, armé de 7 : 7 spinules.— Abdomen brun-roux-testacé, testacé en dessous.
Var. La tête offrant des bandes ou taches noires.
©. (Fig. 1.) Élytres ayant le champ latéral un peu réticulé par carrés; ses nervures
rapprochées;la veine médiastine portant 10 branches; le champ dorsal parcouru par
des secteurs obliques et réticulé assez régulièrement par carrés longs, le devenant
moins vers la base du disque. Le triangle membraneux plissé, occupant au moins la
moitié de la longueur de l’arête. Plaque suranale transversale, arrondie, assez saillante,
offrant de chaque côté un sillon oblique en gouttière et au milieu une dépression.
Cerci fauves, très-gros, de la longueur des élytres, Plaque sous-génitale plate, transver-
sale, brune, échancrée en triangle. Oviscapte très-large, lamellaire et arqué en forme
de sabre, presqu'aussi long que le fémur, de couleur rousse, bordé de brun.
cd. (Fig. 2.) Elytres paraissant presque parallèles au repos, un peu élargis en ar-
rière ; la veine médiastine parallèle à la v. humérale et rapprochée de cette dernière,
portant 15 branches; la v. anale brisée à angle droit; l’archet transversal, subarqué ; la
1" v. axillaire très-arquée ; la 2° droite et oblique; entre la v. anale et La 1 v. axil-
laire une fausse nervure courte partant de l'épaule. Les veines obliques au nombre de
4 principales et de 1 accessoire : la 1"° longue, sinuée; les 2°-4° presque droites ; la 5°
pelite, écartée, non parallèle, partant de l’angle de la v. anale; la v. diagonale bifur-
quée en avant à angle aigu, Le miroir presque circulaire, ne formant pas d’angle sur
la v. diagonale, mais formant un angle obtus un peu plus en dedans, à la rencontre de
la nervure émise par la 1'° corde, son disque partagé par deux nervures arquées
placées en avant du milieu. La bande enveloppante très-étroite dans sa partie externe,
très-large dans l’interne, partagée par 2 nervures longitudinales et par 3-4 vénules
postérieures; les cordes 1", 2% très-arquées; l'aire apicale assez grande, offrant 3
secteurs, dont l’un brisé à angle droit au bout et devenant alors longitudinal, un faux
secteur partant de la v. enveloppante, et 2 nervures latérales-internes longitudinales ;
les mailles, allongées dans les deux bandes de la base de l’aire apicale, polygonales
vers la marge apicale.
Plaque suranale ? Anus offrant de chaque côté un titillateur court, fort, échancré au
bout. Plaque sous-génitale très-grande, carrée, plus large que longue, obtusément
PTEROPLISTUS. 599
échancrée ; ses bords latéraux un peu relevés; ses angles presque dentiformes; son bord
postérieur offrant deux dépressions piriformes prolongées en pointe vers les angles.
Habite : La presqu'ile de Malacca. (Collect. Brunner de W., n° 4365, 4362.)
Obs. Les figures qui représentent cet insecte n'ayant pas élé faites sous mes yeux,
elles laissent quelque chose à désirer au point de vue de l'exactitude des détails, sur-
tout la fig. 1 ©.
2. Pt. platyxiphus, De Haan (fig. 3).
Cinereo-fulvescens, fulvo-tomentosus; capite orbiculari, vertical, cranio fusco et fulvo-
fasciato ; pronoto rufescente, utrinque fuscescente; elytris abdominis longitudine, in re-
quiete ovatis; venis campi lateralis crassis,v. mediastina 5-8 ramosa; alis abortivis; pedi-
bus fusco-fasciatis; cercis longissimis; ovipositore lamellari, arcuato, acuto, femore bre-
viore. Q.
Gryllus platyxiphus ! De Haan, Bijdrag, etc. Orth. 230, tb. XX fig. 1. Q.
Longueur du corps. . . . © 14 mil. Longueur du pronotum. . ® 3,3 mill.
Longueur de l’élytre . . . 9,5 » Largeur du pronotum . . 3,6 »
Long. du fémur post. . Je Longueur de l’oviscapte. . 6,5 »
©. D'un gris fauve roussâtre, très-pubescent. Corps déprimé. Tête orbiculaire,
verticale ; le vertex formant un bourrelet arqué; le front obliquement aplati, formant
un rostre bordé qui tombe presque verticalement entre les antennes, un peu plus
large que le premier article de ces organes. Le cräne orné en devant de # bandes
brunes, ou brun avec # bandes fauves; la base du rostre et les sutures de la face
brunes. Dernier article des palpes au moins aussi long que le précédent évasé en en-
tonnoir.
Pronotum roux ou marbré de brun; ses lobes latéraux brunis; leur ourlet réfléchi.
Elytres fauve-testacés, atteignant l'extrémité du corps, demi-coriacés, légèrement
convexes en dessus, formant au repos un tout ovoïlde, à arêtes arquées; le champ
latéral membraneux, très-enveloppant, bien qu’étroit; ses nervures très-grosses, se
composant de # nervures libres, plus la veine médiastine qui porte 6 branches. L’a-
rêle très-vive, arquée. Le champ dorsal sali en brun par places; ses nervures dor-
sales saillantes, formant un réseau de mailles assez lâches, carrées et polygonales. Ailes
rudimentaires.
Pattes annelées de brun, Tibias postérieurs très-comprimés; les 2-3 derniers den-
ticules du bord externe (fig. 3 e) et le dernier du bord interne (fig. 3 i, s) formant des
épines grosses et courtes. L’éperon supérieur-externe (s°) plus petit que l’inférieur (2'),
de la grandeur de la dernière épine.
336 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Cerci très-longs, gros et fortement pubescents. Oviscapte lamellaire, arqué (fig. 3 b)
ayant À ‘/, mil. de largeur, jaune, bordé de brun.
Habite : Java. (Musée de Leyde ; le type de De Haan.)
Cette espèce diffère de la précédente par sa taille moins grande et par ses élytres
Q moins longs, plas convexes, ressemblant plus au repos à ceux des coléoptères par
leur forme ovoide.
Obs. sur la fig. 3 i les éperons sont mal notés. Comp. la note 2"° de la page 331.
ERRATA ET EMENDANDA
Page 6, ligne 3e, et partout ailleurs, lisez : Myrmecophilus.
Page 6, ligne 5e, à partir du bas, lisez : Liphoplus, et au lieu de : #4, lisez : Ib.
Page 6, ligne dernière, au lieu de : xxxir, lisez : XXxINI.
Page 7, ligne 18e, au lieu de : Aa, lisez : 1.
Page 10, ligne 5e, à partir du bas, et partout ailleurs, lisez : Cachoplistites.
Page 10, ligne 4me, id. lisez : (fig. xxx, 1i, Îe).
Page 11, ligne 5e, id. lisez : est presque toujours le plus long des trois, mais toujours
moins long que l’interne.
Page 11, ligne 10e, à partir du bas, lisez : (fig. VII, Gi, s).
Page 13, ligne 2e, id. et partout ailleurs, lisez : Cachoplistus.
Page 16, ligne 10e, après Stenogryllus, ajoutez : @. Acanthoplistus.
Page 16, ligne 11me, 26me et 33me, lisez : Cachoplistites.
Page 16, ligne 26ve, lisez : Hetcrotrypus.
Page 17, dans le tableau, au nom GRYLLIT, ajoutez : Acanthoplistus.
Page 35, n° 12, ajoutez : (fig. 11).
Page 52, n° 7, dans la synonymie, lisez : Tridactylus.
Page 63, voyez le tableau complémentaire de la page 283,
Pages 63 et 66, dans le tableau, au lieu de Paranemobius, lisez : Pseudonemobius.
Page 64, au paragraphe 3, 3, ajoutez le nom PLATYBLEMMITES.
Page 65, dans le tableau, lisez : Landrevus.
Page 80, n° 8, lisez : (fig. 7, 9).
Page 136, n° 2, lisez fig. 9 bis ; c’est celle qui occupe l'angle inférieur-droit du carré.
Page 139, n° 4, ajoutez : (fig. x, 6 bis, 6 a).
Page 155, ligne 8me, lisez : perspicillatus.
Page 195, n° 51, dans la synonymie, au lieu de : pusillus, lisez : brevipennis.
Page 232, dans la note, lisez : ne portant pas, etc.
Page 267, n° 4, au lieu de : (fig. 3 © ©), lisez : (fig. 5 G').— Comp. l'explication de la planche 13e.
Page 288, dans le tableau, lisez : MyRMECOPHILITES, MOGISGPLISTITES, CACHOPLISTITES.
Ibid., au lieu de : ACANTHOPLISTI, lisez : SCLÉROPTÈRITES.
Page 343, I, fig. 9, au lieu de : Gr. africana, P. B., lisez : Gr. heæadactyla, P.
Pour l'Errata des Planches, voyez les Explications en regard.
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TABLE DES MATIÈRES. 337
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CE MÉMOIRE
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albipalpus (Cophogryllus) . . . . . .
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Pages
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338 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
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EXPLICATION DES PLANCHES
LÉGENDE GÉNÉRALE
Nolalions pour la tête : — 0, occiput. — vw, vertex. — f, front. — 7», rostre frontal interantennaire.
— €, écusson facial. — €, c', chaperon, ses deux parties, supérieure et inférieure. — !, labre, — mn,
mandibules. — p, palpes.
Notations pour les pièces anales. — d, dernier segment abdominal. — «&, plaque suranale : &, sa partie
basilaire ; a’ sa partie apicale moins cornée. — s, plaque sousgénitale. — v, valves charnues latérales de
l'anus.
Notations pour les libias postérieurs. — t, tibia. — 1, 2, 3, 4, etc., épines de ses arêtes.
i. Face interne : s, éperon supérieur-interne. — m, éperon intermédiaire-interne. — à, éperon
inférieur-interne. — 2, la dernière épine.
e. Face externe : — s', éperon supérieur-externe. — m‘, éperon intermédiaire-externe. — +, éperon
inférieur-externe. — e’, la dernière épine.
Notations pour l'élytre. — in, veine médiastine. — h, v. humérale. — v, v. médiane. — d. v. dis-
coïdale. — dd, seconde v. discoïdale. — d’, ses branches formant des secteurs obliques. — «, v. anale.
— &, V. axillaires. — t{, triangle membraneux intercalé entre la v. médiane et la v. discoïdale, qui se plisse
et disparait au repos sous l’arête de l’élytre.
Tambour des mâles : — a, veine anale, dont la partie transversale forme l'archet. — ch, chanterelle.
— n, nœud anal, où musical. — Ÿ, reste de la v. discoïdale. — f, fausse v. discoïdale. — 0, veines obli-
ques. — d, v. diagonale. — M, miroir. — e, v. enveloppante. — €, première corde, formant le prolon-
sement de la v. anale au delà du nœud anal. — c‘, c", deuxième et troisième cordes, formant le pro-
longement des v. axillaires. — P, aire apicale (partie non modifiée de l’élytre).
EXPLICATION DES PLANCHES. 343
EXPLICATION DE LA PLANCHE 11%,
I Genre Gryzrorarra, Latr.
Fig. 1.-8 Détails de la Gr. vulgaris, Latr., grossis.
:
fig.
fig.
1. Tête. L’écusson facial € n’est pas apparent dans ce genre : il est intercalé entre les
antennes, soudé au rostre frontal r; sa limite supéricure est marquée par deux impressions
qui partent des fossettes antennaires. Il n’offre pas de partie sous-antennaire. — (Comp.
la fig. xxxr, 1 à, où il se présente de la même manière; la fig. 1v, 1, où il (e) commence à
se séparer du front; et la fig. xxvir, 1a, où il en est nettement séparé. — Comp aussi
les fig. xvr, 2a; et xxur, 2, où l’écusson facial (e) offre une autre forme et possède une
partie sous-antennaire transversale distincte.
. 2. Pronotum de profil (à bord inférieur ascendant en avant).
. 3. Élytre mâle, grossi; — d a o, cellule discoïdale ; — z, cellule diagono-cordale.
. 4. Sternum ; — k, hanches intermédiaires; — z, trochanter; — n, mésosternum comprimé et
élevé ; — m, métasternum ; — , premier segment ventral.
. 5. Tibia postérieur ; i, face interne; e, face externe. — 1, 2, 3, 4, épines du bord interne ;
— n, éperon surnuméraire externe.
. 6. Extrémité de l’abdomen, grossi (face-dorsale); — d, dernier segment dorsal avec ses
touffes de poils; — a, partie basilaire de la plaque suranale; — a’, sa moitié apicale formant
la valve supérieure de l’anus; - v, valves charnues latérales.
7, 8. Id. face ventrale, Q G'; — s, plaque sousgénitale.
Fig. 9. Gr. Africana, P. B., élytre mâle, grossi.
Fig. 10. Gr. devia, Sss., élytre mâle, grossi; — 0’, seconde veine oblique ; — ÿ, tronçon qui sub-
siste de la veine discoïdale.
Fig. 11. Gr. nitidula, S., tibias postérieurs (notations comme pour la fig. 5). — Les quatre éperons
externes sont ici rangés en ligne.
Fig. 12, 13. Tarses de la Gr. hirsuta, B , — 12, tarse intermédiaire ; — 13, tarse postérieur.
IT. Genre Scarreriscus, Scud. — Sc. didactylus, Latr.
Fig. 1. Métasternum, grossi ; — v, premier segment ventral.
Fig. 2. Extrémité de l’abdomen (face dorsale)
Fig. 3, 4. Id. (face ventrale), O c'.
IIT. Genre Cyrinpropes, Gray.
Fig. 1. C. Kochü, Sss., vu en dessus, grossi; — y, pronotum; — ”, mésonotum; — %, méso-
pleures; — m, métanotum; -— a; premier segment dorsal de l’abdomen ; — b, deuxième
segment ; — c, troisième segment.
Fig. 2. Le même, vu en dessous ; — p, pronotum, replié en dessous; — #7, mésosternum; — 1»,
métasternum ; — v, premier segment ventral; — h, hanches.
Fig. 3, 4. Patte antérieure; — fig. 3, face interne ; — fig. 4, face externe: — X, hanche ; — f,
fémur ; — z, trochanter soudé au fémur; — t, tibia replié sur le fémur.
Fig. 5. Patte intermédiaire (face externe); — f, fémur; — t, tibia; — s, tarse.
Fig. 6. Patte postérieure (face externe). Le tarse manque.
344 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
IV. Genre Tripacryzus, Oliv.
Fig. 1-8. Détails du 7r. Tartarus, Sauss., grossis.
fig. 1. Tête grossie. La ligne ponctuée inférieure, qui s’étend d’un ocelle à l’autre, indique la
limite de l’écusson facial et du front. La ligne ponctuée supérieure (s) indique le sillon in-
terocellaire.
fig. 1a. Antenne grossie.
fig. 1b. Tibia et tarse intermédiaires (1'° forme. Cp. fig. 11).
fig. 2. Pronotum de profil; — à, bord inférieur; — p, bord postérieur des lobes latéraux.
fig. 3. Tibia et tarse antérieurs.
fig. 4. Patte postérieure (face externe); — #, tibia ; — /, palettes articulées; — s, éperon supé-
rieur; — 7», éperon intermédiaire (truelles) ; — n, métatarse.
fig. 5. Aile; — a, champ antérieur ; — p, champ postérieur ; — », champ marginal ; — v, veine
médiane ; — da, bande ano-discoïdale.
fig. 6. Extrémité de l’abdomen (face dorsale); — d, dernier segment dorsal fendu en dessus (c),
suivi d’une étroite plaque suranale ; — 0, cerci; — w, appendices des valves anales.
g. 7. Id. (face ventrale O ); — s, plaque sousgénitale.
g. 8. Id. (face ventrale G'); — d, dernier segment ventral; — s, plaque sousgénitale.
Fig. 9. Tibia postérieur du 7. variegatus, Latr., grossi; — {, palettes repliées; — », métatarse
réduit à un simple tubercule.
Fig. 10. Rhipipleryx cyanipemnis, Sss., extrémité de l’abdomen (face dorsale). — (Cette fignre
aurait dû être placée dans le carré IVe.)
Fig. 11. 77. riparius, Sss., tibia ct tarse intermédiaires (2e forme, Cp fig. 1b).
V. Genre Rmiprpreryx, Newm. (Mêmes notations que pour le carré IVme.) — Cp. ci-dessus, fig. 10.
Fig. 1-3. Détails du Rh. cyanipennis, Sauss., grossis ; — fig. 1, tête; — fig. 2, pronotum de profil;
— fig. 3, tibia et tarse postérieurs. (Cette figure porte par erreur le chiffre 5.)
Fig. 4-8 Détails du Rh. Brullei, Guér., grossis.
fig. 4. Patte antérieure (face interne); — 7, rainure du tibia dans laquelle le tarse se replie pour
faciliter l’action de fouir. F
fig. 5. Aile; — x, veine axillaire séparant les deux champs.
fig. 7. Extrémité de l’abdomen, de profil.
fig. 8. Plaque sous-génitale.
fig. 10. Voyez ci-dessus, fig. 1v, 10.
VI. Genre Pseuponemorrus, Sauss.
Fig. 1. Ps. pictus, Sss., ©, grossi.
Fig. 2, 3. Extrémité du tibia postérieur ; — fig. 2. face interne ; — fig. 3, face externe.
VII. Genre Nemonius, Serv.
Fig. 1. NN. silvestris, Serv. Tête et pronotum grossis. — fig. 1a. Métatarse postérieur du même.
fig. 1e. Élytre © du même; — 7», grandes cellules formées par le prolongement des cordes.
Fig. 2,3. N. femoratus, Sss., Q c', grossis.
Fig. 4. Patte postérieure du même.
Fig. 5. N. bicolor, Sss., G' grossi.
Fig. 6. Tibias postérieurs du même.
Fig. 7. N. Tartarus, Sss. Élytre femelle, grossi. (Cp. fig. 9.)
Fig. 8-11. Diverses formes que prennd le miroir du tambour élytral mâle, et ses cellules annexes,
dans le genre Nemobrus. (Cp. p. 70.) — Elytre droit,
fig. 8. Miroir chez le N. lineolatus, Br. (1° type) ; — a, bord antéricur-interne ; — w, bord an-
térieur-externe ; — 0, bord postérieur-interne; — », bord postérieur-externe.
fig. 9. Miroir chez le N. Tartarus, Sss. (1% type); — "», miroir proprement dit; — 1, cellule
postérieure-interne; — e, cellule postérieure-extcrne.
. 10. Miroir chez le N. Novare, Sss. (2e type); — d, bord interne proprem. dit du miroir,
. 11. Miroir du N. lateralis, C. (3"e type); — r, bord postérieur-interne, devenant ici postérieur.
iith Mezger, æ Genève
Gr
Fa
LES
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9346 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 192,
VIII. Genre HemreryzLus, Sauss.
Fig. 1. H. Kriechbaumeri, Sss., grossi. — fig. 2. Tête et pronotum du même, de profil. — fig. 8.
Extrémité de l’abdomen vue en dessous; — s, plaque sousgénitale; — 0, oviscapte rudi-
mentaire.— fig. 4. Tibia et tarse postérieurs ; — T, tibia; — M, métatarse, déprimé, can-
nelé, serrulé au bord externe; — 4, denticule unique du bord interne; — €, éperon
externe; — à, éperon interne. — fig. 5. Elytre G' droit, champ dorsal. (Le miroir est tantôt
entier, tantôt partagé par une nervure.) — fig. 6. Id. champ latéral.
IX. — Détails grossis, concernant la tribu des GryrL.ans, pris sur le Ziogryllus campetris, L. (sauf
les fig. 4 et 9 bis).
Fig. 1. Tête et pronotum; — à, espace interantennaire, correspondant au roshre, lequel n’est pas
développé ici.
Fig. 2. Pattes antérieures; — i, face interne; — e, face externe ; — m, tambour du tibia. —-
(Obs. Les tibias antérieurs ne portent que trois éperons; les lettres à et?’ indiquent un seul ct
même éperon qui est visible par les deux faces ) — fig. 2a, 2b, anomalie du tibia antérieur.
Fig. 3. Pattes intermédiaires ; — a, face antérieure ; — p, face postérieure.
Fig. 4. Tibia postérieur du Gryllus Chinensis, W. — i, face interne; — e, face externe. |
Fig. 5. Métatarse postérieur ; — i, face interne; — e, face externe. |
Fig. 6. Extrémité dorsale de l’abdomen; — €, cerci; — a, plaque suranale, sa partie basilaire ; |
— a’, sa partie apicale moins cornée. ;
Fig. 7. Extrémité ventrale de l’abdomen © ; — s, plaque sousgénitale ; — 0, oviscapte.
Fig. 8. Extrémité ventrale de l’abdomen G'; — s, plaque sousgénitale,
Fig. 9. Sternüm ; — p, prosternum ; — #, mésosternum; — #, métasternum; — v, premier seg-
ment ventral.
Fig. 9 bis (à droite). Liogryllus morio, F. Armure apicale du tibia postérieur, face interne.
X. Genre Grxzcus, L. Espèces offrant au tambour de l’élytre G'au moins trois veines obliques.
Fig. 1,2. Gr. melanocephalus, S., S' grossi.— fig. 1. Élytre droit, champ dorsal ; —fig. 1, id. champ
latéral ; — c, c’, c’, nervures libres du champ latéral.
Fig. 3. G. longipennis, Sss., G' grossi. D
Fig. 4. Gr. gracilipes, Sss., © .— fig. 4e. Elytre G' droit. — fig. 4 à, 4e. Armure apicale du tibia
postérieur.
Fig. 5. Gr. miopteryx, Sss., ©.
Fig. 6-9. Figures représentant les variétés de forme que revêt la tache jaune de l’écusson facial des
Grylliens. — fig. 6. La tache, complétement développée, formant un T combiné avec un x ;
— fig. 7. Id. moins développée, en forme d’X ; — fig. 8, réduite; — fig. 9, rudimentaire.
Fig. G bis. Liogryllus bimaculatus, Guér. Armure apicale interne des tibias postérieurs: — fig. Ga,
Id., id., var. avec l’éperon supériewr-interne le plus long. (Cp. p. 141 en bas.)
XI. Genre Gryzius. Espèces n’offrant au tambour de l’élytre ©‘ que deux veines obliques.
Fig. 1. Gr. lepidus, W., Sss., ', grossi. — fig. 1 a. Extrémité Au tibia postérieur gauche et mé-
tatarse.
Fig. 2. Gr. Clarellus, Sss., G', grossi. ;
Fig, 3. Gr. Burdigalensis, Latr., var. Cerisyi, Serv. Élytre ©, champ latéral grossi (vénulation
appartenant au 1° type : nervures rapprochées, parallèles).
Fig. 3 O'. Gr. brevipennis, Sss., ', grossi.
Fig. 4. Gr. consobrinus, Sss. Elytre © , champ latéral, grossi(vénulation appartenant au 2e type :
nervures écartées, non paralièles).
Fig. 5. Gr. Algirius, Sss., ©, grossi.
Fig. 6. Gryllus? ambulator, Sss., ©, grossi. À à
Fig. 7. Gr. pusillus, Burm , d', grossi. — fig. 7 e. Elyire G'; — fig. 7 f. Élytre ©.
Fig. 9. Gr. Chinensis, W. Élytre ©, grossi.
Fig. 10-13. Figures schématiques indiquant les diverses formes que revêtent les lobes latéraux du
pronotum !. — fig. 10, carrés. — fig. 11, obliques, angulaires en avant. — fig. 12, atténnés
en avant. — fig. 13, allongés.
1 Comp. page 6.
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Mélanges Orthoplérologiques
Lih. Mrager, & Cenêves
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348 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 13%.
XII. Genre GryrLopes, Sauss.
Fig. 1. Gr. episcopus, Sss., ©, grossi.
Fig. 2. Gr. parvipennis, Sss., ©, grossi. — fig. 2 a. Id. de profil, montrant les nervures du
champ latéral de l’élytre.
Fig. 3. Gr. Hebreus, Sss., ©, grossi. Tête, pronotum et élytre.
Fig. 4. Gr. furcatus, Sss., ©, grossi. — fig. 4 a. Extrémité de l’oviscapte, grossi.
XIII. Genre Copnocryrrus, Sauss.
Fig. 1. C. euzonus, Sss., ©. grossi. — fig. 1 a. Id. vu de profil.
Fig. 2. C. Delalandi, Sss., ©, grossi. — fig. 2 a. Tête et pronotum de profil. — fig. 2 b. Armure
apicale des tibias postérieurs, face externe. — fig. 2 c. Id. face interne.
Fig. 3. Cophogryllus? albipalpus, Sss., © , grossi.
XIV. Genre Scarsipepus!, Sauss. Tête de profil pour montrer l’obliquité du chanfrein.
Fig. 1. Sc. marginatus, Afz., ©. Tête cet pronotum Œ' grossis. — fig. 1 a. Id. de face.
Fig. 2. Sc. limbatus, Sss. Id. SG! Q, grossis. — fig. 2 a. Les dessins jaunes du front et de la face,
grossis.
XV. Genre Homaroncemmus, Sauss.— Fig, 1, 2, 3. 1. Zambezi, Sss., ©. Tête et pronctum, grossis.
XVI. Genre Loxopcemmus, Sauss.
Fig. 1. Scapsipedus mandibularis?, Sss., ©, grossi. — fig. 1a. Tête du même grossie. — fig. 1e.
L’élytre droit Œ.
Fig. 2. Loxoblemmus pallens! Serv., ©, grossi (d’après le type de Serville). — fig. 2a. Tête du
même.
Fig. 3. L. detectus! Serv., G', grossi (d’après le type de Serville).
Fig. 4. L. equestris, Sss., d', grossi. — fig. 4a. Tête g'. — fig. 4b. Tête et pronotum G, de
profil. — fig. 4c. Le front de la femelle.
Fig. 5. L. Haanü, Sss. Tête ', grossie. — fig. 5e. Champ latéral de l’élytre.
Fig. 6. L. parabolicus, Sss., Œ'. — fig. Ga. Tête et pronotum vus en dessus, grossis. — fig. 6b.
La tête vue en devant. — fig. Ge. L’élytre droit, champ dorsal. — fig. 61. Id. champ
latéral.
Fig. 7. Scapsipedus Africanus*, Sss., G', pronotum et élytre de profil.
XVII. Genre Srepnorcemmus, Sauss.
Fig. 6. S. Humbertianus, Sss., G', grossi. — fig. 2. La tête du même, vue en dessus. — fig. 3.
L’élytre gauche G.
XVIII. Genre Praryrremmus, Serv.
Fig. 1. PI. Lusitanicus, S., O', de profil. — fig. la. Tête du mâle, grossie, vue en devant, —
p, processus frontal, — », son voile membraneux. — fig. 1 b. Tête de la femelle. — fig. 4e,
4 i. Tibia postérieur. É
Fig. 2. PI, caliendrum, K. G'. Tête et pronotum, vus en dessus, grossis. — fig. 2e. Elytre c',
grossi.
Fig. 3. PI. caliendrum*, K., ©. — fig. 3 b. Tête et pronotum vus en dessus, grossis. — fig. 3c.
Id. de profil. — fig. 3 o. Oviscapte du même. — v, ses valves apicales obtuses.
Fig. 4. PI. umbraculatus, Lin. Tête et pronotum du mâle, grossis, vus en dessus; — p, partie
cornée du processus, flexible à sa base; — v, partie membraneuse.
Fig. 5. PI. barbarus*, Sss., G'. Tête et pronotum grossis. — fig. 3 a. Id. de profil. — fig. 3v. Id.
Variété à voile court.
1 Comp. aussi les fig. XVI, 1 et 7, qui ont été placées par erreur dans le carré suivant.
2 Voyez ci-dessus au genre Scapsipedus.
3 Les figures 3 G', 3 à, 3 v, doivent porter les n° 5,5 a, 5 v. — Comp. l'Ærrata et corrigez dans le texte,
p. 267, ainsi que sur la planche.
: Wélanges Orthoplérologiques.
À
j
L |
Æ Mezger di AU
Lilë Mesqer, à Genève
9390 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 14m,
XIX. Genre Bracayreypus, Serv.
Fig. 1. Br. membranaceus, Dr. Tibia et tarse postérieurs droits, vus en dessus, grossis; — ?, éperon
interne; — €, éperon externe du métatarse; — fig. 2. Id. vu en dessous; — e, bord ex-
terne; — à, bord interne; — fig. 8. Tarse antérieur grossi !, vu en dessous : le premier ar-
ticle échancré, dépourvu de coussinet.
Fig. 4. Br. achatinus, Stoll, pour montrer la forme des lobes latéraux du pronotum, prolongés et
arrondis en avant; — fig. 4e, élyire G' du même.
Fig. 5. Br. (Macrogryllus) ephippium, Sss. — fig 5 a, le tarse antérieur vu en dessous montrant
les pelotes molles de ses deux premiers articles. — fig. 5e. Élytre o' du même.
XX. Genre Bracayrrypus (sous-genre Gymnocryzzus, Sauss.).
Fig. 1. Br. elegans, Guér. Tête et pronotum, montrant la forme carrée des lobes latéraux du pro-
notum. — fig. 1e. Elytre G', du même.
Fig. 2. Br. humeralis, Walk. Id. id.
Fig. 3. Br. erythrocephalus, Fab. — fig. 3b. La tête vue en devant, montrant l’arrangement
des ocelles, disposés en ligne droite. — fig. 3e. Élytre gauche G' du même, grossi.
Fig. 4. Br. angustus, Sss. La moitié du tibia postérieur, vu en dessus, grossi. — fig. 4i. Tibia et
tarse postérieurs (face interne).
XXI. Genre ArrerocryzLus, Sauss.
Fig. 1, 2. À. Brunnerianus, Sss., ©, grossi. — fig. 3. Patte postérieure, face externe, montrant
la brièveté du tibia. — fig. 4i, 4e. Armure apicale du tibia postérieur.
XXII Genre Acaxrmoëryzrus, Sauss.
Fig. 1. À. fortipes, Walk. ©, grossi.— fig. 2. Tête du même.— fig. 3. Tibia et tarse postérieurs
(le tarse est représenté trop large) ; — fig. 4, tibia postérieur, face externe; — fig. 5, son
armure apicale, face interne.
XXII. Genre Arrorarsus, Brun.
Fig. 1. À. Gryllacroïdes, Brun, ©, grossi.— fig. 2. Tête du même.— fig. 3. Pronotum et tête, vus
en dessus; — fig. 4e, 4i. Armure apicale des tibias antérieurs et métatarse (comprimé,
dilaté). — fig. 5 à, 5 p, id. pour les tibias intermédiaires, face antérieure et postérieure; —
fig. 61, 6e. Tibia postérieur ; — fig. 7i, 7e. Tarse postérieur.
XXIV. Genre GryzLomorruus, Kieb.
Fig. 1. Gr. Dalmatinus, Ocsk, ®. — fig. 2. Tibia et tarse postérieurs. — fig. 3. Extrémité de
Pabdomen © vue en dessus, montrant la forme de la plaque suranale ; — fig. 4, id. g',mon-
trant la plaque suranale et la plaque sozs-génitale valviforme qui fait saillie; — fig. 5, id. G'
vu de profil.
XXV. Genre Lanprevus, Walk.
Fig. 1. L. Coulonianus, Sss., d', grossi. — fig. 1e. Tibia et tarse postérieurs, face externe.
Fig. 2. L. rostratus, Sss., G', grossi. — fig. 2 a. Tête du même vue en dessus et en devant, mon-
trant le rostre frontal. — fig. 2i. Armure apicale du tibia postérieur, face interne.
Fig. 3. L. brachypterus, De Haan, ©, grossi. — fig. 8a. Tête du même. — fig. 3e. Élytre du mâle.
— fig. 3 b. Tibia et tarse postérieurs.
Fig. 4. L. Ritseme, Sss., ©. Tête et pronotum de profil.
Fig. 5. L. Hector, Sss., ©, légèrement grossi.—fg. 5 a. Pronotum du même, de profil. — fig. 5 e.
Tibia et tarse postérieurs, face externe; —fig. 5 i. Armure apicale du tibia postérieur, face
interne.
XXV. Genre OnoxroeryLLus, Sss.
Fig. 6. O. setosus, G', grossi; — fig. 6 i, 6 e, tibia postérieur.
1 Cette figure est marquée par erreur 1 au lieu de 3.
Mélanges Orthop terologi ques.
LA À Mesger æ Cenere
RIT REN CSP TARN
352 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 15,
XXVI. Genre Myruxcopnicus, Latr.
Fig. 1. M. acervorum, Sss., ©, grossi. — fig. 2. Antenne grossie. — fig. 3 e. Tibia et tarse posté-
rieurs (face externe); — #, tibia ; — m, métatarse; — fig. 3 i, id. (face interne). — fig. 4.
Extrémité de l’abdemen et oviscapte, de profil.— fig. 5. Oviscapte vu en dessous ; — à, bran-
ches inférieures ; — s, branches supérieures.
XXVII. Genre Mocisoprsrus, Serv.
Fig. 1. M. squamiger, Fisch., ©, grossi. — fig. 1. Tête du même avec le bord du pronotum et sa
collerette de poils. — fig. 1b. Pronotum de profil. — fig. 1c. Extrémité de l’abdomen c,
vue en dessous; — fig. 1 d, id. vue en dessus. — fig. 1 e,1i. Extrémité des tihias postérieurs.
Fig. 2. M. bruneus, Pz. Pronotum de profil, grossi.
XXVII. Genre Microcëryzius, Philippi. — fig. 3e, 3i. M. pallipes, Ph., extrémité du tibia postérieur
et métatarse grossis.
XXVIII. Genre AracuxocernaLus, Costa.
Fig. 1. À. Yersini, Sss., ©. — fig. 2. Tête du même vue en devant, montrant l’écusson facial par-
tagé. — fig. 3 1. Extrémité du tibia postérieur, face interne.
XXIX. Genre Ecraronerus, Guér.
Fig. 1, 2. 12, œanthopterus ! Guér. G' ©, grossis, d’après un croquis de M. O. Westwood.
Fig. 8. Æ. nigripalpis! Guér. G', grossi, d’après le type de l’auteur; — fig. 8 a, id. de profil.
Fig. 4 Æ. varicolor, Sss. G', grossi.
XXX. Genre Sccerorrerus, De Haan.
Fig. 1, Scl. coriaceus, De H. ©, grossi. — fig. 2, id. de profil, d’après le type de l’auteur. — fig. 2 a.
Fragment de la réticulation cornée de l’élytre, fortement grossie.
XXXI. Genre Acanrnopzus, Sauss.
Fig. 1. À. carinatus, Sss., ©, grossi. — fig. 1a. Tête du même, montrant les carènes et les impres-
sions du front ; — », écusson facial, saillant, et tronqué inféricurement, — fig. 1 b. Prono-
tum de profil.
Fig. 2. À. Birmanus, Sss., O', grossi.
XXXII. Genre Cacnoprisrus, Brun.
Fig. 1. C. Brunnerianus, Sss., ©, grossi; — fig. 1a. Pronotum et tête du même, de profil. —
fig. 1b. Tête du même. — fig. 1t. Tambour interne des tibias antérieurs. — fig. 1c. Patte
postérieure. — fig. 1 i, 1e. Extrémité des tibias postérieurs.
Fig. 2. C. Rogenhoferi, Sss. Élytre du mâle, grossi.
Fig. 3. C. Westwoodi, Sss. ©, grossi.— fig. 3 a. Le même, de profil. (Figares exécutées d’après un
dessin de M. O. Westwood.)
XXXIII. Genre Preroprsrus, Brun.
Fig. 1,2. Pt. acinaceus, Sss., © GO, grossis. — fig, la. Tête du même; — fig. li, Le. Extrémité
du tibia postérieur !. ,
Fig. 8, Pt. platyxiphus, De Haan. ©, grossi. — fig. 3 a. Patte postérieure Au même ; — fig. 8 h.
L’oviscapte de profil. — fig. 3e, 3i. Extrémité du tibia postérieur ‘.
XXXIV. Genre Œcanrnus, Serv. (Comp. pl. 16, fig. xzur.)
Fig. 1. Œ. pellucens, Scop. ®. — fig. 2. Patte antérieure. — fig. 8e, 3i. Patte postérieure. —
fig. 4. Tarse ayant pris quatre articles par variété. — fig. 6. Sternum : — »n, mésosternum,
— m, métasternum.
XXXV. Genre Drrcacusra, Sauss.
Fig. 1. D. fuscipennis, Sss., G', grossi. — fig. 2e, 21. Patte postéricure.
XXXVI. Genre Dyscopaus, Sauss.
Fig. 1. D. saltator, Sss., ©, grossi. — fig. 2 e, 2 i. Extrémité du tibia postérieur.
1 Les fig. liet 31 sont imparfaites, et les lettres de la fig. 3 i ont été mal mises : s indique l’épine api-
cale. — m, l'éperon supérieur. — 3, l’éperon intermédiaire. — (Comp. la note 2"° de la page 331.)
PLATS
Zita Mezger, & Geneve.
Méla ñges Orthoplerologiques
7
# Merger: dei E Litk
RAPPORT
DU
PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE
ET
D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE
POUR
LA PÉRIODE ANNUELLE DU 31 MAI 1876 AU 1° JUIN 1877
PAR
M. Alph. FAVRE
HS 272 —
MESSIEURS,
Appelé pour la seconde fois à rendre compte de ce qui touche à notre
Sociélé, je constate avec plaisir que le nombre des membres s’est nota-
blement accru malgré les pertes douloureuses qui vous ont été précé-
demment signalées.
En vous présentant le résumé des travaux qui vous ont occupés pen-
dant les 17 séances de l’année, je suivrai la marche ordinaire.
I. NOTICES NÉCROLOGIQUES
Joseph pe Noraris', qui fut nommé membre honoraire de notre So-
ciété en 1871, naquit en 1805 à Milan d’une famille noble et mourut à
Rome le 22 janvier 1877.
Durant ses études de médecine, à l'Université de Rome, où il obtint le
grade de Docteur, il prit un goût très-vif pour l'histoire naturelle. En
1 Je dois cette notice à l’obligeance de M. Duby.
TOME XXV, 1" PARTIE. L 45
354 RAPPORT ANNUEL
1832 il fut nommé professeur de botanique au Lycée de Milan, en 1836
assistant au Musée d'histoire naturelle de Turin, en 1839 professeur à
l’Université de Gênes et Directeur du Jardin, enfin en 1872 il accepta
la même position à Rome. Ce fut un peu contre l'avis de ses amis qui
craignaient, non sans raison, des déceplions dans les espérances qu'il
avait conçues pour la restauration du Jardin et de la science dans la
nouvelle capitale de l'Italie. Sa nomination au Sénat ne l’a que peu dé-
dommagé des nombreuses difficultés qu’il a rencontrées.
Dès son établissement à Turin, J. de Notaris commença la publica-
lion de travaux de botanique, de cryptogamie surtout. Les mémoires con-
sacrés aux Mousses ont élé résumés dans un magnifique volume in-8°
publié aux frais de la Municipalité de Gênes; c’est une vraie Bryologie
italienne à laquelle l'Académie des Sciences de Paris a accordé le prix
Desmazières.
Les autres branches de la Cryptogamie ont été aussi lobjet des re-
cherches scrupuleuses et exactes du savant professeur. J. de Notaris à été
l'âme d’une publication importante, «L’herbier cryptogamique;» la flore
de Ligurie ainsi que les fragments de lAgrostographie égyptienne qu’il à
rédigés, témoignent de ses profondes connaissances dans toutes les bran-
ches de la botanique.
Deux jours après la mort de Joseph de Notaris, notre Société perdait
JEAN-CHRISTIAN POGGENDORF, qu'elle avait reçu en 1874 au nombre de
ses membres honoraires, pour donner à cet illustre savant un lémoi-
gnage de sympathie à l’occasion de la fête célébrée lors de la cinquan-
tième année de rédaction des annales qui portent son nom.
Né le 29 décembre 1796 à Hambourg et mort à Berlin le 24 janvier
1877, ce savant physicien à travaillé sans relâche de 1821 jusqu'au mo-
ment où il s’est éteint à la suite d’une courte maladie.
Durant sa laboricuse jeunesse, son énergie peu commune Île lança
dans une voie où son espritactif, persévérant, juste et perspicace lui con-
cilia l'estime et le respect de tous les savants. En 1820 il fut immatri-
culé à l'Université de Berlin, en 1834 reçu Docteur en philosophie et
DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. 355
nommé professeur à celle même Université et en 1839 admis parmi les
membres de l'Académie des Sciences de Berlin.
Jeune il étudia la chimie et se livra bientôt à des recherches de physi-
que, particulièrement à ce qui tient à l’électricité.
En 1824 il fonda les Annales de Chimie el de Physique (allemandes)
qui succédèrent aux Annales de Gilbert. Les 166 volumes qui ont paru
en 53 ans renferment un grand nombre de ses propres travaux. Les
additions et observations critiques qu'il a rédigées sur les mémoires des
autres sont plus nombreuses encore. Cetle importante publication ne la
pas empêché de s'occuper avec Liebig d’un dictionnaire de chimie et de
livrer au publie des Esquisses biographiques et un dictionnaire biogra-
phique.
La mort de Poggendorf est une grande perte pour la science. Il lui a
fait faire des progrès par ses travaux originaux et il a facilité à d’autres
les recherches qu'ils avaient à faire dans les sciences physiques, dédale
immense où il devient tous les jours plus nécessaire d'apporter de l’ordre.
I. DE LA SOCIÉTÉ
Notre Société a reçu celte année au nombre de ses Membres ordinaires:
M. le docteur Pierre Dunant, M. Schiff, M. le docteur Julliard et M.
Zabn, lous quatre professeurs à l'Université. Ces élections portent à 50
le nombre des Membres ordinaires, et, d’après le Règlement, il ne peut
être dépassé, en sorte que pour le moment, notre Société est au complet.
Dans les rangs des Associés libres, nous avons eu le malheur de perdre
MM. Charles Eynard et Prevost-Martin ; nous y avons vu entrer MM.
Charles Golaz, William Favre, Charles Rigaud, Émile Pictet, Domaine
Roux et Ernest Covelle.
M. le professeur Wartmann a été élu Président pour l’année 1877-78
et MM. de Marignac, Édouard Sarasin et Philippe Plantamour ont été
confirmés dans leurs fonctions de Secrétaires et de Trésorier et re-
merciés par la Sociélé pour la manière dont ils veulent bien s'acquitter
de leurs charges.
396 RAPPORT ANNUEL
Vous avez pris, Messieurs, une décision qu'il est peut-être bon de rap-
peler ici. Vu l’augmentation croissante des Membres ordinaires et des
associés libres, le tirage de nos Mémoires étant près de devenir insuf-
fisant, vous avez décidé que leur distribution ne se ferait plus à
domicile; les Membres ordinaires et les Associés seront prévenus dès
que les volumes auront paru et ils pourront les faire retirer à l'endroit
qui leur sera indiqué. Il leur sera laissé pour cela une latitude de deux
ans; passé ce terme la Société pourra en disposer. Cette décision ne con-
cerne en rien l'envoi de nos Mémoires à l'étranger.
Vous avez en outre chargé le Comité de publications de tenter des
efforts pour faire rendre à la Société d'anciens volumes qui compléteront
nos séries.
La Société a publié dans l’année qui vient de s’écouler : la seconde
partie du tome XXIV de ses Mémoires, contenant des travaux de M. Plan-
tamour et de M. de Loriol dont je parlerai dans le présent rapport. Ce
dernier sera joint à la première partie du tome XXV qui renferme un
Mémoire de M. H. de Saussure, et nous avons encore sous presse la pre-
mière partie du tome XXVI contenant des mémoires de M. Duby sur
des mousses nouvelles, de M. E. Favre sur la géologie de la Crimée, et
peut-être d’autres encore.
Les Mémoires qui pourront concourir pour le prix fondé par A.-P. de
Candolle devant être présentés en 1879, la Société a fait publier avis
suivant dans divers journaux (Archives des scvences physiques el nalu-
relles', mars 1877).
PRIX
FONDÉ PAR AUGUSTIN-PYRAMUS DE CANDOLLE POUR LA MEILLEURE
MONOGRAPHIE D'UN GENRE OU D'UNE FAMILLE DE PLANTES.
Un concours est ouvert par la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève
pour la meilleure monographie inédite d’un genre ou d’une famille de plantes.
1 Nous nous bornerons, à l’avenir, à désigner ce recueil sous le nom d’Archives.
DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. JO
Les manuscrits peuvent être rédigés en latin, français, allemand, anglais et italien.
Ils doivent être adressés, franco, avant le 4° octobre 1879 à M. le professeur de Ma-
rignac, Secrétaire-correspondant de la Société, à Genève.
Les Membres de la Société ne sont pas admis au concours.
Le prix est de 500 francs. Il peut être réduit ou n'être pas adjugé dans le cas de
travaux insuffisants ou qui ne répondraient pas aux condilions du présent avis.
Genève, février, 1877.
Le Président de la Société,
A. FAVRE.
IL. TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ
Physique.
M. le professeur Plantamour à rendu compte d’un travail qu'il vient
de publier avec M. le professeur Wolf de Zurich sur la détermination
télégraphique de la différence de longitude entre l'observatoire de Zurich
et les stations astronomiques du Pfändler (près de Bregenz) et du Gäbris
(Appenzell), travail auquel a coopéré M. l’astronome Oppolzer. Durant
les observalions on a remarqué que les pendules de M. Wolf et de M.
Oppolzer étaient influencés dans leur marche par l’enregistreur électri-
que qui les accompagne, tandis que le pendule de M. Plantamour, con-
struit par M. Hipp, n’était nullement troublé. En définitive l'erreur pro-
bable pour chaque combinaison de longitude est de 7 à 8 millièmes de
seconde. Les mesures ont donné pour les différences de longitude entre
les trois stations :
Pfändler — Zurich 4",53s,691.
Gäbris — Zurich 3%,405,070.
Pfändler — Gäbris 1",135,621.
M. Raoul Pictel à constaté une anomalie à la loi de la diffusion des
gaz, dans le fait que l’acide sulfureux traverse le caoutchouc avec une
38 RAPPORT ANNUEL
vitesse plus grande que celle de l'hydrogène; un ballon de caoutchouc
contenant de Pacide sulfureux se dégonfle promptement. En remplissant
de ce gaz un tube de verre bouché à la partie supérieure par une feuille
de caoutchouc et plongeant par le bas dans du mercure, on peut alors
mesurer la rapidité de la déperdition du gaz par l'ascension du mercure
dans le tube. |
M. le professeur Soret a entretenu à deux reprises la Société de nou-
velles recherches qu’il a faites avec M. Edouard Sarasin sur la polarisa-
lion rolaloire du quartz surtout pour les rayons ultra-violets, au moyen
du spectroscope à oculaire fluorescent. Cet instrument à été décrit dans
les Archives, en décembre 1876. Les résultats du travail de MM. Soret
et Sarasin sont exposés dans les Comples rendus de l'Académie des
sciences, L. 83, p. 818.
M. le professeur Wartmann a fail une communication sur des dériva-
lions extrapolaires qu’il a observées sur des conducteurs mercuriels soit
cuves ou auges. [l à constaté un courant très-sensible en plongeant les
deux extrémités du fil d'un galvanomètre dans le voisinage de lun des
pôles d'un courant qui traverse une auge ou une cuve pleine de mercure,
mais en dehors de la ligne des pôles.
M. Lucien de la Rive a présenté un travail sur la réflexion spéculaire
des surfaces recouvertes de cheveux considérés eux-mêmes comme des
cylindres à base circulaire. L'auteur y démontre qu’une surface recou-
verte de cylindres présente d’autres points brillants que ceux de la sur-
face elle-même (Archives, 1876, 1. 57).
M. le professeur de Marignac a fait dans son laboratoire des essais
sur des capsules de verre trempé; l’une d'elles a très-bien résisté à la
flamme du gaz, mais une demi-minute après l'extinction de la flamme
elle à fait explosion, comme une larme batavique.
M. Th. Turreltini a observé qu’un mélange de neige et de chlorure de
magnésium donne une température de — 34°, tandis que le mélange de
neige et de chlorure de sodium ne donne que — 18°. Il peut donc y
avoir un emploi important d’un produit, très-abondant dans les eaux-
DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. 309
mères, qui Jusqu'ici élait rejeté. Le chlorure double de potassium et de
magnésium est aussi un produit des eaux-mères qui n’est pas déliques-
cent et qui présente des avantages sur le chlorure de magnésium. I]
donne une température de — 32° à — 34°.
M. Turrettini fait remarquer que la température à laquelle peut être
portée une dissolution de sel ou de chlorure de magnésium dans de l’eau,
est la même que celle produite par le sel ou par ce chlorure dans leur
mélange avec de la neige; ainsi la dissolution du chlorure de magnésium
ne gèle qu'à — 34°.
M. Turrettini à aussi montré et expliqué le Diplographe, machine à
écrire à l'usage des aveugles, inventée par M. Ernest Recordon de Lau-
sanne etexéculée par la Société genevoise pour la construction des instru-
ments de physique. Cette machine permet d'écrire en même temps en
relief pour les aveugles et en caractères ordinaires d'imprimerie pour les
voyants. Les aveugles peuvent donc correspondre entre eux et les voyants
avec les aveugles.
Météorologie et physique terrestre.
M. le professeur Plantamour a exposé à notre Société un résumé des
principaux résultats d’un travail sur les variations barométriques, l’état
hygrométrique de l'air, la nébulosité, la pluie et les vents observés à Ge-
nève durant les quinze années comprises entre 1861 et 1875. Ces re-
cherches qui sont considérables et renferment d'importants résultats, ont
été publiées dans le 1. XXIV de nos mémoires sous le nom de Nouvelles
éludes sur le climat de Genève el analysées par M. le professeur Gautier dans
les Archives, 1877, 1. 58. Elles font suite au volume publié par M. Plan-
lamour en 1863, dans lequel il à étudié le climat de notre pays de 1826
à 1860.
M. le docteur Forel, en poursuivant comme on le sail avec une grande
persévérance ses études sur le lac Léman, est arrivé à trouver la formule
des Seiches, balancements ou oscillations de l’eau dans le sens de la lon-
gueur et de la largeur du lac. Cette formule est également applicable au
mouvement des eaux des lacs de Brienz et de Wallenstadt.
360 RAPPORT ANNUEL
Les observations qui servent de base à ces calculs sont faites au moyen
d’un limnimètre enregistreur. Voyez Archives, 1876, t. 56, 57 et 59.
Pour pousser l'étude du balancement des eaux plus loin qu’on ne peut
le faire dans une seule localité, M. Ph. Plantamour a examiné ce mou-
vement à Sécheron près Genève. Il en a reconnu la présence, mais il
s’y produit en sens inverse de celui de Morges ; lorsqu’ii y a abaissement à
Morges il y a élévation à Genève et vice versd. M. Plantamour fait établir
à Sécheron un limnimètre enregistreur (Archives, 1877, t. 58).
M. le docteur Forel a aussi étudié la transparence des eaux du lac Lé-
man. Il la détermine en mesurant la profondeur à laquelle un disque
blanc plongé dans l’eau cesse d’être visible, ou en mesurant le minimum
de profondeur à laquelle une plaque photographique n’éprouve aucune
altération. Un disque blanc de 25 centimètres de diamètre disparait de
mai à septembre, à 6",6; en hiver à 10,1; en mars 1875 il a fallu
l’enfoncer à 17%, La limite de l’action photographique a été reconnue à
45% en été et à 100 en hiver. D’après l’auteur, la transparence de l’eau
du lac dépend : 10 de la température; 2 de la proportion de poussières
organiques en suspension dans Peau. Celles-ci sont plus abondantes en
été qu’en hiver par ce que les eaux du lac présentent dans la première de
ces deux saisons des couches de températures différentes qui leur don-
nent des densités diverses, d’où 1l résulte que les poussières qui ont aussi
des densités différentes, trouvent des couches d’une densité égale à la
leur et y restent en suspension. En hiver la température des eaux étant
plus uniforme, les poussières y sont retenues en moins grande quantité.
(Bulletin Soc. vaudoise des Sc. nat., 1874, t. XII; 1875, L. XIV et Compte
rendu de l’Académie des sciences, 1877, 1. 84, p. 311.)
M. Raoul Piclet à présenté sur la Fontaine intermittente de Vichy une
théorie expliquant d'autant plus clairement les singuliers mouvements
des eaux qu'on y remarque, qu’il a réussi à faire un appareil qui les re-
produit en petit. Cette fontaine sort d’un tube qui descend à une pro-
fondeur de 107% et à la base duquel il y a donc une pression de 10
atmosphères. L'éruption de Peau mêlée de gaz se produit pendant une
DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. 361
heure environ, s'élève à 10 ou 12 mètres el cesse pendant 5 à 6 heures.
Si le tuyau arrive un peu au-dessous du point le plus élevé d’une voûte
imperméable qui recouvre une partie de la nappe d’eau, les gaz qui s’é-
chappent de l'eau de Vichy s’'accumuleront dans la voûte, refouleront
l’eau jusqu’au bord inférieur du tuyau et S’'échapperont avec elle au tra-
vers de celui-ci (Voyez Archives, 1876, t. 57).
M. Théodore Turrettini a fait connaître les résultats que M. R. Pictet
el lui ont obtenus pour la fabrication de la glace transparente à l’aide de
la machine exploitée par la Société Raoul Pictet et Cie. La congélation
lente de l’eau ne pouvant être pratiquée, MM. Turrettini et Pictet ont
essayé d’agiter l’eau sous la pompe pneumatique pour en séparer l'air;
mais le milieu du bloc de glace fabriqué restait plus ou moins opaque
par suite d’une sorte de cristallisation. M. Turretlini a réussi à obtenir de
la glace transparente en faisant traverser l’eau destinée à la congélation
par des bulles d'air en courant continu. Les grosses bulles d’air entrai-
nent les petites qui semblent jouer un plus grand rôle que la eristallisa-
tion dans la non-transparence de la glace.
Géologie et Conchyliologie.
M. le professeur Renevier a exposé une carte du Club Alpin suisse à
l'échelle de ‘/,,,, qu'il a coloriée géologiquement pour la commission
fédérale de la carte géologique de la Suisse. Elle comprend la partie la
plus élevée des Alpes vaudoises, les massifs des Diablerets, du Muveran
etc., et s'étend sur la rive droite du Rhône au nord de Martigny en Valais,
du village d’Ardon à celui d'Ollon, au N. de Bex. Ce travail sera accom-
pagné, lors de sa publication, d’un grand nombre de coupes relevées et
dessinées avec le plus grand soin, en sorte que le terrain sera figuré dans
tous ses détails. Les renversements des couches sont tellement nombreux
dans celle région, que c’est presque l’état normal; on ne compte pas
moins de 36 terrains ou élages géologiques dans cette carte, depuis les
schistes cristallins jusqu'aux alluvions modernes.
TOME XXV, À"? PARTIE. 46
362 RAPPORT ANNUEL
Parmi les faits nouveaux contenus dans un mémoire publié par
M. Renevier, à l’occasion de cette carte, nous signalerons une dent
d’Otodus dans le grès de Taveynnaz. C’est la première fois qu’on observe
un fossile dans cette roche (Archives, 1877, L. 59).
M. le professeur À. Favre à donné des explications sur la carte géolo-
gique du canton de Genève au ‘7,6, et l’a soumise à la Société. Les
terrains qui composent le sol de cette région ont déjà été décrits ailleurs.
La roche la plus ancienne est la mollasse qui se divise en mollasse rouge
ou inférieure et en mollasse grise qui contient des traces de lignite et de
Sypse.
L’alluvion ancienne repose sur la mollasse et se montre à des niveaux
variés, elle est composée à sa base d’une argile sans cailloux et avec li-
onile, surmontée d’une formation de cailloux roulés et de sable souvent
à létat de conglomérat dur. M. Favre y a récemment observé la
présence de cailloux striés et on y a constaté des intercalalions de Lerrain
glaciaire (Bullet. Soc. géol. de France, 1875, WI, 723 et Archives, 1877,
t. 58, p. 18). Si des observations semblables venaient à se multiplier,
elles acquerraient probablement assez d'importance pour qu’on pût en
déduire une réfutation de l'hypothèse de deux époques glaciaires.
Le lerrain glaciaire qui repose sur lalluvion ancienne est composé
d'argile plus ou moins graveleuse, 1l occuge la plus grande partie de la
surface du canton. On y voit des blocs erraliques qui viennent tous de
la vallée du Rhône, ceux de la vallée de PArve paraissent en être exclus.
Les alluvions post-glaciaires composées de gravier et de sable forment
des terrasses plus ou moins élevées sur les bords du lac et des rivières.
Elles renferment beaucoup de cailloux décomposés el impressionnés.
Cette décomposition des cailloux situés près de la surface du sol est sans
aucun doute une des principales causes de la formation de la terre végé-
tale.
On trouve dans le canton beaucoup de sable, de sablon el de petit
gravier. Ils sont de différents âges et formés de roches variées. On y voit
des particules de fer oxydulé qui en attestent l'origine alpine.
DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. 363
La tourbe et le terrain marécageux ne sont pas abondants dans le
canton.
M. E. Favre à présenté Quelques remarques sur l'origine de l'alluvion
ancienne. I en a tracé les principaux caractères et a insisté sur les coupes
du Bois de la Bâtie et de la carrière de Mategnin. Il conclut que la for-
mation de ce terrain, entièrement composé de cailloux roulés, a été inti-
mement liée à l'extension des anciens glaciers et que sa présence à des
niveaux très-divers sur les flancs et dans les fonds des vallées résulte de
ce que la glace recouvrait un sol très-accidenté (Archives, 1877, {. 58).
M. de Loriol a montré deux espèces d’échinides provenant de Pile Mau-
rice, l’une appartient au genre Brissus, l’autre est l'Echinolampas Alexan-
dri. Ce genre a fait son apparition avec la formation tertiaire. Les
espèces nombreuses dans léocène, moins répandues dans le miocène,
plus rares encore dans le pliocène, sont au nombre de quatre à l’époque
actuelle (Voir t. XXIV de nos Mémoires).
D'ici à quelques années les conchyliologistes de notre pays auraient
pu être fort embarrassés pour expliquer lPapparition de deux coquilles
d’eau douce, Paludina vivipara et Planorbis corneus, si M. Æ. Fol n’avait
pris soin d’avertir notre Société qu'il a mis dans les marais de Sionnet un
certain nombre de ces mollusques pour voir s'ils pouvaient s’y accli-
mater.
Physiologie animale et Médecine.
M. le professeur Schff a cherché à contrôler hypothèse de M. Dubois-
Reymond sur la nature électrique de l'agent nerveux el à déterminer si
les courants électriques se produisent dans les nerfs d'animaux vivants.
En se servant d'appareils très-sensibles et en opérant sur le nerf sciatique
d’une grenouille décapitée à l'instant même, le résultat a été nul. Dans
d’autres expériences M. Schiff a employé les muscles de la cuisse d’une
grenouille curarisée, en les arrangeant de manière à ce qu’ils servis-
sent de pont entre deux électrodes. Il n’a observé aucun courant et le
savant professeur conclut qu’il ne se produit pas de courant en l'absence
364 RAPPORT ANNUEL
de toutes lésions dans les nerfs non coupés; il reconnait cependant la
formation d’un courant dès que le nerf est simplement pincé. — Après
avoir coupé le nerf hypoglosse de chiens et après que la plaie est cicatrisée
le nerf n’est plus à l’état normal; découvert au moment de l’expérience il
donne des effets électriques variables. En opérant sur le nerf pneumo-
gastrique de chats et de rats alcoolisés et curarisés, maintenus à la tem-
pérature de l'air ambiant, M. Schiff ne remarque aucun courant, mais en
liant le nerf, le courant se montre immédiatement. M. Schiff pense donc
que le nerf normal et à l'état d’immobilité de l'animal vivant, ne pré-
sente pas de courant, et que lorsque le courant se produit il résulte de la
mort du nerf ou de l’activité nerveuse et de la contraction qui l’accom-
pagne.
Le même professeur a parlé des propriétés de la nicotine comme poi-
son et du rôle du foie durant cet empoisonnement. Voici sur ce sujet les
résultats d'expériences dont quelques-unes ont été faites en 1867. La
nicotine injectée sous la peau d’un chien amène en peu de minutes Ja
mort de cet animal. Lorsqu'on force la nicotine à passer par le foie, ses
effets sont affaiblis, la nicotine est détruite par cet organe. — La nicotine
double à peu près l’activité biliaire. Jusqu'à présent on ne connaît que
l'iocyamine qui produise des effets semblables et d’après M. Lautenbach
l'action du foie est plus complète sur ce poison que sur la nicotine: ‘},,
de goutte de cette substance suffit pour tuer une grenouille après la liga-
ture du foie, tandis qu'il en faut '/,, dans l’état ordinaire. — Si on mé-
lange de la nicotine avec un foie de lapin frais, qu'on en exprime le
liquide, celui-ci n’a aucune propriété toxique. — La ligature de la veine
porte d’un chien, d’un chat ou d’un lapin fait mourir Panimal au bout de
deux heures et demie, avec des circonstances semblables à celles pro-
duites par la morphine ou autre narcotique. — Si on injecte dans une
grenouille deux centimètres cubes du sang d’un chien dont la veine porte
est liée, et dans une autre grenouille la même quantité de sang d’un
chien intact, au bout de 3 heures la première grenouille est morte tandis
que la seconde reste bien portante.
DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. 365
M. Schiff en conclut que l'action du foie détruit la nicotine et qu’il se
produit sans cesse, dans le système digestif de l’homme ct des animaux,
une substance toxique qui les empoisonnerait au bout de peu de temps
s'ils n'étaient continuellement sauvés par laction du foie.
M. le professeur Zahn a soumis à l'examen de la Société une prépara-
tion du cartilage costal de l’homme offrant une infiltration pigmentaire
des cellules. Cette infiltration est un nouveau caractère de ce cartilage
qui n’est mentionné dans aucun {raité d'anatomie pathologique, quoique
M. Wechl et M. Wirchow aient parlé de la pigmentation. Il y a déjà 4
ans que M. Zahn a observé cette infiltration, depuis lors il la souvent
retrouvée; la moitié des hommes âgés de plus de 40 ans en sont atteints.
La pigmentalion générale n’a été constatée par lui que dans deux cas
d'iktère graves (Archives, 1877, 1. 58). M. Schiff ajoute qu'il a pu pro-
duire cette pigmentation par la compression lente des voies biliaires.
M. le docteur Prevost a signalé un cas d’aphasie observé sur une jeune
fille qui, quoique atteinte d’une hémiplégie droite, a toute son intelli-
gence. L’aphasie a subsisté après que l’hémiplégie avait disparu et Ja
malade ne peut prononcer les mots que lorsqu'elle chante.
M. le professeur Plantamour attire lattention des physiologistes sur
la différence de perception du passage des étoiles suivant l'inclinaison de
la tête. Il a observé ce fait déjà plusieurs fois et récemment encore du-
rant un travail fait avec M. le colonel Orff qui, ayant quelque difficulté
à voir suivant la position de l’oculaire, penchait plus ou moins la tête. IL
en est résulté des différences notables dans l'appréciation du passage des
éloiles.
M. XI. Fol rend compte de ses recherches sur la fécondation des œufs
particulièrement chez les oursins. On trouvera des détails sur ces recher-
ches remarquables dans plusieurs recueils (Archives, 1877, & 58, p. 439;
Comptes rendus de l'Académie des sciences de Paris, 1877, 1. 84, p. 268,
357 et 659),
M. V. Faho a fait connaître des variations dans l'espèce parmi Îles
poissons, entre autres des déformations de la bouche sous l'influence
306 RAPPORT ANNUEL
des milieux dans lesquels ces animaux vivent, ainsi que des modifications
corrélalives dans diverses parties de leurs corps (Archives, 1877, L 58).
Botanique.
M. le professeur de Candolle à donné quelques détails sur un travail
qu'il vient de terminer relatif à la famille des Smilacées. C’est une partie
de l'ouvrage intitulé Honographiæ Phanerogamarum qu'il rédige avec son
fils el plusieurs collaborateurs. Cette famille est bien définie par ses ca-
ractères et se divise en trois genres : Heterosmilax, Smilax el Rhiphogonum.
M. de Candolle à pu constater que plusieurs espèces avaient été décrites
sous deux noms el faire connailre cinquante-cinq espèces nouvelles. La
distribution géographique actuelle des plantes de cette famille combinée
avec les notions, malheureusement imparfaites, qu’on a sur les smilacées
fossiles, peut faire présumer que leur ancienne dispersion était beaucoup
plus grande que la dispersion actuelle. Maintenant les smilacées ne se
trouvent que dans la région comprise entre le Japon, l'Inde, la Nouvelle
Calédonie et les îles Sandwich; en dehors il n’y a qu'une partie des
genres et des sous-genres qu’on peut recueillir jusqu’au Brésil, au Cap
el aux Acores.
M. Duby a exposé un travail, accompagné de planches, relatif à un genre
et à 18 espèces de mousses nouvelles qui proviennent du Japon, des îles
Philippines et de l'ile Maurice. Elles appartiennent aux genres Batranica
Orthotrichum, Schlotheëmia, Pterobrium, Hypnum et Henoniella. M.
Duby fait ressortir combien est considérable le nombre des mousses qui
se trouve à la fois dans l’île Maurice et dans les îles de la Sonde (Voir
partie [re du t. XXVI de nos Mémoires).
M. Marc Michel à rendu compte des travaux les plus récents relatifs
aux plantes insectivores (Archives, 1877, 1. 58, p. 393). M. Duby rap-
pelle à cette occasion que d’autres plantes exsudent des acides digestifs,
entre autres les Pelunia qui caplurent certains insectes au moyen de
glandes gluantes.
DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ. 367
Statistique.
M. le docteur Dunant à entretenu la Société du mouvement de la po-
pulation de la ville de Genève de 1845 à 1872.
A aucune époque l'accroissement par naturalisation n’a été aussi grand
que de 1850 à 1860. La proportion de la population au-dessous de quinze
ans el celle au-dessus de 60 ans s’est accrue, celle des adultes à diminué.
Le nombre des mariages entre Genevois diminue, celui des mariages
entre étrangers et genevoises n’a guère changé et celui entre étrangers
augmente. I naît moins de Genevois que de Suisses des autres cantons
el d'étrangers. Les naissances illégilimes sont plus nombreuses dans la
population étrangère et surtout parmi les Suisses des autres cantons que
dans la population genevoise. La mortalité est examinée avec soin dans
ce grand et conseiencieux {ravail (Voyez Journal de statistique suisse, 1876,
n° IT et ID).
La Société a entendu de nombreux rapports sur les travaux qui ont
élé publiés dans divers pays et dont les membres de la Société rendent
comple en portant sur eux un jugement plus ou moins motivé. Ces cau-
series animent les séances et attirent l'attention des Sociélaires sur des
travaux qui ne font pas partie de leurs études spéciales.
Voici la liste de ces communications : M. le professeur Gautier, ob-
servalions faites dans divers observatoires concernant la vitesse des étoiles,
lumière zodiacale, nouvelle étoile de la constellation du Cygne, étoile
double du Centaure, climat de Berne, ainsi que des inondations
en Suisse en juin 1876, etc. M. le colonel Gautier, protubérances
du soleil, M. le professeur Soret, photographies de la lune, bâtonnets de
la rétine et téléphone. M. le docteur Forel, gelée du 12 novembre 1876.
M. le professeur Wartmann, appareil destiné à établir Fimpulsion qu'une
élincelle d'induction traversant un gaz raréfié est susceptible de donner
dans le sens de la longueur. M. 4. Achard, forme el propriété du losange
368 RAPPORT ANNUEL DU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ.
articulé de Peaucellier, composition de certaines eaux d’après Girardin.
M. E. Sarasin, machine à écrire. M. R. Pictet, travail de M. le docteur
M. Dufour de Lausanne sur la guérison d’un aveugle de naissance et
théorie de la vision (Archives, 1877, L 58). M. le professeur Schff, expé-
riences diverses d'après lesquelles 11 paraît que certaines lésions artifi-
cielles se transmettent par hérédité. M. Fol, mémoires sur les hétéro-
podes, sur les mollusques pulmonés terrestres el sur un microtome qui
permet de faire 15 à 16 coupes d’un embryon de ‘}, de millimètre d’é-
paisseur. M. Fato, axolotes, préparation de squelettes délicats par Les
têtards de grenouilles. M. le professeur de Candolle, lois de la nomen-
clature botanique. M. le professeur Muller, lichens. M. A1. Micheli, in-
fluence des engrais sur la composition des graines.
Ici se termine, Messieurs, le compte rendu que j'avais à vous présenter.
En résumé nous pouvons être fort satisfaits de ce que l’augmentation du
nombre des membres, celle des mémoires présentés et celle de nos pu-
blications décèlent un accroissement d'activité dans notre Société.
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS LA PREMIÈRE PARTIE
DU VINGT-CINQUIÈME VOLUME
Tableau des membres de la Société au 1° juillet 1877...... EAP UE
Bulletin bibliographique. Liste des ouvrages reçus par la Société pendant
PAROI TO DE SPL E LAORRE RE RE SR PERS A NS
Rapport du Président de la Société pour la période annuelle du 531
mai 1876 au 1° juin 1877; par M:-Alph. Favre. 6... nn:
Pages
MÉMOIRES
DE LA
SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE |
ET
D'HISTOIRE NATURELLE
DE GENÈVE
— —— "22 Bt ——
ToME XXV. — SECONDE PARTIE
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D'HISTOIRE NATURELLE
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TOME XXV. — SECONDE PARTIE
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RUE DE LA PÉLISSERIE, 18
1877-1878
MÉLANGES
ORTHOPTÉROLOGIQUES
M. HENRI DE SAUSSURE
VI" FASCICULE
—— "TT <ySRiÈ— ———————
Le 6e fascicule comprend la seconde partie de la monographie des
Gryllides. Il ne devrait donc former que la continuation de ce fascicule.
Toutefois je me vois forcé de faire précéder celte suite de quelques déve-
loppements qui serviront à compléter les vues générales sur lesquelles
repose la méthode que j'ai adoptée.
Celle seconde partie de la monographie est plus complète que la
première; car durant le cours de la publication du 5 fascicule j'ai vu
mes matériaux s’augmenter considérablement, soil par suite des com-
municalions qui m'ont été faites, soit aussi grâce à deux voyages que
J'entrepris, en vue surtout de visiter les musées du centre de l'Europe,
d'en étudier les collections, et d’y rechercher les types des auteurs, qu'il
m'eût été impossible de classer correctement sans les avoir vus.
Comme l’impression du 5° fascicule a marché fort lentement, une
partie des matériaux nouvellement recueillis a encore pu $intercaler
dans le texte : toutefois les premières feuilles et les planches 7 à 12, qui
étaient déjà tirées, n’ont pas bénéficié de ces suppléments. IT a done
subsisté certaines lacunes qui intéressent surtout la classification et qui
TOME XXV, 2" PARTIE. 47
370 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
donneront lieu à quelques rectifications. J’ajouterai que larrangement
des figures sur les planches n’est pas partout aussi régulier qu’on
pourrait le désirer; il y manque des détails que nous voudrions y voir
figurer ; d’autres n’ont pu s'ajouter qu’en surchargeant certains carrés;
enfin l’arrivée posthume de certains types nous a forcé de les intercaler
en dehors de leur ordre naturel, en les faisant rentrer Lant bien que mal
dans le cadre de telle ou telle planche. Il eût du reste été impossible de
remplir régulièrement Lous les cadres en suivant strictement l'ordre des
genres tel qu'il existe dans le texte. Nous avons cherché à compenser
ces inconvénients en introduisant dans lexplicalion des planches beau-
coup de détails qui s’y rattachent.
Avant d'entrer dans le système des tribus qu'il reste à traiter, j'indi-
querai ici les rectifications auxquelles je viens de faire allusion et j’ajou-
terai quelques pages aux généralités qui figurent en tête du Vme fasci-
cule.
[. RECTIFICATIONS
l° ARMURES DES TIBIAS POSTÉRIEURS
J'ai dit à propos des éperons externes que l’éntermédiaire est toujours le plus long ?,
L'inspection de types nouveaux m'a montré que celte règle souffre de nombreuses
exceptions dans la tribu des OEcanthiens. Je renvoie, en ce qui concerne ce point, à la
description des genres de cette tribu.
2° GENRE PSEUDONEMOBIUS (p. 66)
Ayant pu examiner des individus en bon état de conservation, j'ai reconnu que les
tibias postérieurs ne sont armés que de 5 éperons, comme dans la tribu des Trigo-
nidiens et non de 6 comme chez les Grylliens (Cp. fig. vi, 2, 3).
1 Nous recommandons au lecteur de prendre en considération Errata de la page 336 et d'en intro-
duire les corrections dans le texte.
2 Voyez |: c., page 11.
SIXIÈME FASCICULE. 371
Le front forme un rostre étroit, Les épines mobiles des tibias sont au nombre de
trois paires, el la dernière paire est écartée du premier éperon; les éperons internes,
au nombre de 2 seulement, sont allongés, et c’est le supérieur (s) qui est Le plus long;
les éperons externes, au nombre de 3, sont assez petits, et c’est l'intermédiaire (m) qui
est le plus long, Ce sont là autant de caractères propres à la tribu des Trigonidiens,
mais le 2% article du tarse est comprimé, ce qui oblige de classer le genre Pseudone-
mobius dans la tribu des Grylliens. I y forme une exception : au point de vue du
nombre des éperons (5 au lieu de 6), analogue à celle que le genre Pentacentrus
(fig. L) forme dans la tribu des OEcanthiens ; au point de vue de la forme des épines
(longues et poilues) et de leur position (écartée des éperons) semblable à celle
que le genre Heterotrypus (fig. Li) forme parmi les Énéopteriens.
Le genre Pseudonemobius sert de lien entre les Grylliens et Les Trigonidiens.
30 GENRE GRYLLOMORPHUS (p. 280)
J'ai reconnu, en approfondissant les caractères de la tribu des OEcanthiens, que ce
genre trouverait plus naturellement sa place dans cette dernière tribu. Il a le faciès
des insectes de ce groupe ; les tibias postérieurs sont arrondis, et la disposition de leurs
épines, telle qu’elle est décrite page 269", appartient au type des OEcanthiens (Phalan-
gopsites) et non à celui des Gryllus. Quant au caractère que nous avons invoqué, faute
de mieux, dans le tableau de la page 63 pour définir le groupe des Gryllomorphites,
à savoir que les Libias postérieurs ne sont pas serrulés entre les épines, nous l’avons
retrouvé chez quelques Phalangopsites ; il n’a donc pas l'importance que nous lui
avons attribuée et ne saurait par conséquent militer en faveur de la réunion du genre
Gryllomorphus an groupe formé par les genres Landrevus et voisins. Enfin la forme
des valves de l'oviscapte, que nous décrivons plus bas (p. 385), éloigne encore le
genre Gryllomorphus de la tribu des Grylliens pour le rapprocher plutôt du groupe
des Phalangopsites.
Les auteurs feront donc bien, croyons-nous, de substituer le nom de Landrevites à
celui de Gryllomorphites, en limitant ce groupe aux espèces qui offrent le faciès des
Gryllus, dont les tibias postérieurs sont robustes, subarqués, un peu épaissis vers
l'extrémité, aplatis en dessus, armés d’épines fixes, et dont les denticules forment des
dents grosses et courtes plutôt que des spinules, — et d’en exclure le genre Gryllo-
morphus qui trouvera sa place parmi les Phalangopsites à côté du genre Larandus.
! Ligne 21, au lieu de : très-rapprochée de léperon supérieur, lequel est, lisez : et l’éperon supé-
rieur est.
312 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
4 TABLEAUX DIVERS
Les tableaux des pages 16, 17 et 63 ont déjà été complétés dans l’Ærrata de la
page 336.
Le tableau de la page 63 a reçu en outre une addition importante dans l’Appendice
de la page 282.
Quant au tableau de la page 16, il nous a paru essentiel de le reproduire plus bas
tel qu'il ressort de nos connaissances actuelles. (Voyez ci-dessous, page 391.)
II. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
DE L’ÉLYTRE
Nous avons tiré un grand parti des caractères que fournissent les nervures de
l'élytre, en particulier de ceux que fournissent la veine médiastine d’une part, le tam-
bour des mâles de l’autre. Ces caractères sont tantôt d’ordre générique, tantôt d’un
ordre plus général encore, et dans leurs détails ils peuvent quelquefois aussi contri-
buer à faciliter la distinction des espèces. Le lecteur, après s'être approprié la nomen-
clature des diverses parties de l’élytre, n'aura aucune peine à en saisir les caractères,
et l’importance que nous leur accordons nous oblige de compléter ici les développe-
ments que nous avons précédemment donnés sur ce sujet *.
I. Du champ dorsal de l’Élytre et en particulier du tambour des mâles.
Rappelons en passant que la transformation organique qui donne naissance au tam-
bour consiste : 1° dans une déviation particulière des nervures qui se prononce sui-
vant une loi parfaitement fixe; — 2° dans la modification de la membrane de l’élytre,
laquelle devient mince, diaphane, lisse et parchemineuse, rappelant assez bien FRS
rence que présente la peau tendue d’un tambour de basque.
L'évolution de l’élytre dans le sens de la formation de l'organe musical n’est cepen-
dant pas toujours également complète, d’où résulte que le tambour se présente, sui-
vant les cas, sous des formes diverses.
À. Tambour parfait, complet ou incomplet.
Lorsque l'organe musical arrive à un développement parfait au point de vue de la
structure de ses parties, sa membrane est lisse et diaphane, comme il vient d’être dit,
et ses nervures ont une forme précise ; il n’y aura dans leur dessin aucune incertitude ;
elles seront nettement accusées, nettement séparées de la membrane, et sans aucune
bavure (fig. xIx, # e ; xLI).
? Voyez ap. Mission Scientif, au Mexique, etc. Orthopt., pages 297 et suivantes,
SIXIÈME FASCICULE, 313
Mais le parfait développement du tambour n'implique pas que son dévetoppement
soit complet, car il se peut que certaines parties seulement de lorgane soient déve-
loppées. De là divers cas que nous allons chercher à définir :
a. Tambour incomplet. — Lorsque le tambour est incomplet, c’est toujours sa partie
basilaire qui existe, et sa partie apicale qui manque. Cette dernière, étant la plus éloi-
gnée de l’archet d'où part Fébranlement sonore, est naturellement la moins impor-
tante; ce sera donc toujours le miroir avec ses parties accessoires qui sera le plus
sujet à manquer, Mais, lors même que ces parties font défaut, le tambour peut être
d’une organisation parfaite, telle qu'elle est décrite ci-dessus. Ce cas-ci se présente en
particulier chez les Gryllotalpites (fig. 1, 10), et dans le genre Hemiphonus (fig. Lxvn).
Obs. L’examen de toutes les espèces à tambour incomplet prouve que, ce qui con-
stitue réellement le tambour, ce sont, outre l’archet(a), les veines obliques (0), la v. dia-
gonale (d), et au besoin les cordes (c); car toutes les fois qu’il existe an tambour, on
trouve au moins toutes ces parties-là (sauf toutefois dans les cas d’atrophie extrême
dont nous parlerons plus bas). Ces nervures semblent nécessaires, afin de donner à l’é-
lytre une résonnance suffisante pour que les stridulations produisent un son. D’ail-
leurs toutes semblent être nées pour ainsi dire d’un même coup, puisqu'elles sont
dues à la déviation de la veine anale qui entraîne avec elle la v. diagonale, et qui forme
les cordes en nouant le nœud musical (ou anal) *.
b. Tambour complet. — Le tambour complet est celui qui possède un miroir (M)
et ses cellules enveloppantes (e). C’est là le cas le plus fréquent (fig. xix; 11). Mais
il offre lui-même plusieurs variétés.
æ. Dans l’état ordinaire, le tambour n’envahit pas l'extrémité du champ dorsal;
celle-ci n’est pas modifiée, et forme l’aire apicale (P). Ce cas se rencontre dans toutes
les tribus. L
B. Lorsque le tambour prend un développement exubérant, il envahit toute la sur-
face du champ dorsal, L’extrémité de l’élytre devient large et arrondie ; elle se moule
sur la forme du miroir; c’est la v. enveloppante qui la borde. L’aire apicale n’existe
plus, ou n'apparaît que sous la forme d’une bande de cellules marginales. Ce cas se
rencontre chez certains OEcanthiens et Enéoptériens (fig. xcin, OEcanthus; Paræcan-
thus).
c. Tambour raccourci. — Le raccourcissement de l’élytre, si fréquent chez les Or-
thoptères, n’a pas chez les Gryllides comme chez les Blattides pour effet d'enlever
l’extrémité de l’élytre, mais seulement d’en contracter les parties. Il n’y a donc pas,
1 Voyez I. c. Mission Scient. au Mexique, etc., Orthopt., pages 209 et suivantes.
314 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
dans ce cas, suppression des parties extrêmes du tambour, mais seulement contraction
de ces parties, en sorte que le miroir se conserve,
a. Un premier raccourcissement de lélytre a pour effet de supprimer Paire api-
cale (P), car le tambour tend à profiter de tout l’espace qui subsiste, et il envahit alors
l'extrémité de l’élytre (fig. xxv, 3 e).
Ce cas reproduit pour ainsi dire l’analogue du cas b, B, mais il se présente sous
une forme bien différente, car les parties extrêmes du tambour, au lieu d’être large-
ment développées, subissent au contraire une certaine atrophie : la veine enveloppante
tend souvent à manquer; le miroir devient petit, souvent il est même accidentel-
lement envahi par la réliculation (fig. 1). Ces changements ne sont pas rares chez
les Grylliens, et se rencontrent même à titre de variétés individuelles (Gryllus de-
sertus).
B. Lorsque l’élytre est fortement raccourui, le tambour se contracte beaucoup. Chez
les Phalangopsites, où cet organe est en général fort ample, il reste encore bien déve-
loppé, même dans ses parties extrêmes, et la v. enveloppante subsiste au complet, mais
le miroir devient court et transversal (Amphiacustes). Chez d’autres Le miroir est tron-
qué et devient triangulaire (fig. xLu).
B. Tambour imparfait.
La structure de lorgane musical est quelquefois imparfaite, bien qu’on y distingue
toutes les parties essentielles.
Dans ce cas la membrane reste rugueuse, plus ou moins opaque; elle n’a pas l’ap-
parence de la peau d’un tambour de basque, mais elle conserve plus ou moins le
caractère qu'elle offre dans l’élytre non modifié (des femelles). Les nervures du tam-
bour existent cependant, dessinant toutes les parties de l'organe, mais elles ont une
forme indécise ; elles sont sinueuses, ou peu arquées, et plus ou moins baveuses, plus
ou moins fondues avec le parenchyme de l’élytre (fig. LV, 3), et, vu l'indécision de
leur tracé, elles varient beaucoup suivant les individus. Enfin les mailles en sont plus
ou moins troublées par une réliculation irrégulière.
L’apparence qu'offre le tambour imparfait semble devoir être celle que l'organe
revêtirait s’il provenait d’un croisement entre deux espèces dont l’une munie d’un
tambour parfait, et l’autre dépourvue de tambour. On sent que l’action modificatrice
qui, en déviant les nervures, conduit au réseau vénulaire du tambour, n’a pas possédé
une force d’impulsion suffisante pour assurer l’évolution complète de l’organe.
Dans ce cas, comme dans le cas A, le tambour peut être incomplet (Platyblenrmus,
. vin, 2e), ou complet (Cardiodactylus Novæ-Guineæ ; Hemicophus Paranæ,
Lo).
fi
fi
ue ua
SIXIÈME FASCICULE. 315
Obs. Nous supposons que le tambour incomplet représente un cas de dégénéres-
cence plutôt qu'un temps de la genèse de l'organe musical. En effet, pour qu’il se forme
un tambour, il faut avant tout que la membrane de l’élytre devienne sonore, et qu’une
nervure (la v. anale) se dévie, se garnisse de rugosités et passe à l’état d’archet. Quant
aux veines obliques, aux nervures du miroir, etc., elles se dévient ou naissent proba-
blement sur les nœuds de vibrations sonores; ce sont là des parties qui semblent
devoir se développer sous l'influence même de l'action du tambour déjà constitué. La
formation de la membrane sonore semble donc précéder la formation de ces nervures
accessoires, ce qui revient à dire que le tambour doit presque forcément naître par-
fait, mais non forcément complet. Or dans le cas B, c’est le contraire qui s’observe : le
tambour se présente déjà complet, mais sans être parfait. Sa membrane n’étant qu'im-
parfailement sonore, on n’entrevoit pas la cause qui aurait pu déterminer la forma-
tion du miroir et des parties extrêmes du Llambour, puisque ces parties ne sont pour
ainsi dire qu'un complément de luxe qui vient s’ajouter au tambour déjà parfaitement
organisé. |
Il nous semble donc que dansle cas B, le tambour ne se développe que par une sorte
de réminiscence et qu'il est plutôt en voie de se perdre qu’en voie de se développer.
C. Tambour atrophic.
Si dans le cas précédent il semble n’y avoir qu'un simple retour à l’élytre normal
par suite de la tendance qu'a le tambour à s’effacer, l’atrophie proprement dite de cet
organe s’opère au contraire au moyen d’une évolution nouvelle qui donne naissance
à des formes nouvelles. Cette transformation survient par suite de l’épaississement de
l’élytre et de son induration dans les deux sexes.
a. Le premier terme s’en observe dans le genre Phylloscirtus où l’élytre droit (re-
couvrant) devient opaque et corné, sans que le dessin, parfaitement net, des nervures
du tambour cesse d'exister (fig. xLv1), Landis que l’élytre gauche reste membraneux
dans sa partie recouverte et conserve encore tous les caractères d’un tambour parfait.
b. Le second terme se rencontre dans le genre Phalangopsis, où les élytres, très-
fortement raccourcis, sont devenus durs et épais, et où l’on ne distingue plus du tam-
bour que le sillon de l’archet et quelques nervures qui en dessinent d’une manière
très-indistincte les diverses parties (fig. xz, 1), mais sans pouvoir en remplir les fonc-
tions, vu l’état corné de lélytre.
c. Le troisième terme de latrophie de l'organe musical apparaît dans le genre
Amusus où le champ dorsal de l’élytre est devenu corné et entièrement lisse. Toute
trace de nervures a disparu; on devine cependant encore la position de l’archet à
une ligne vague de couleur moins opagne, mais il n’y a plus même de sillon.
3176 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Le genre d’atrophie qui caractérise le cas G ne doit pas être confondu avec celui qui
constitue le cas B. Ce dernier résulte d’une sorte d'évolution récurrente, ayant pour
effet de laisser l’organe musical s’effacer et disparaître peu à peu, jusqu’au moment où
l’élytre mâle redeviendrait identique à l'élytre femelle, en d’autres termes, ferait
retour au point de départ (G. Podoscirtus et voisins). — Au contraire, dans le cas C,
l'atrophie $’opère par un artifice particulier : la modification de l’élytre suit une évolu-
tion ascendante, et, loin de faire retour au point de départ, l’élytre mâle, après avoir
acquis son tambour, subit une nouvelle transformation, qui, tout en faisant disparaitre
l'organe musical, conduit à un type nouveau.
S'il m'était permis de me servir d’une image pour résumer et faire comprendre ce
qui précède, je représenterais les trois cas ci-dessus décrits par trois couleurs, par
exemple le bleu, le rouge et le noir,
Comparons l’élytre normal (dépourvu de tambour) à une bande de papier bleu
teint à la teinture de tournesol et l’élytre transformé (muni d'un tambour parfait) à
une bande semblable mais de couleur rouge.
Si l’on plongeait d’abord la première moitié de la bande bleue dans une solution
acide, elle se modifierait en passant au rouge, le reste de la bande restant bleu el ne
subissant aucun changement. On aurait alors le cas A, a.
Si l’on venait à plonger le reste de la bande dans la liqueur, sauf son extrémité,
laquelle seule resterait bleue, on obtiendrait le cas À, D, «.
Si la bande était immergée tout entière, y compris son extrémité, el passait au
rouge dans toute son étendue, elle représenterait le cas A, b, £.
Si au contraire l’on retranchait l'extrémité restée blene, on aurait le cas À, €, «.
Si l’on en retranchait la moitié, la couleur bleue subsistant dans l'intégrité de sa
nuance, On aurait les cas À, c, .
Si maintenant l’on pratiquait l'opération inverse, en plongeant la bande tout en-
lière qui a passé au rouge, dans une légère solution alcaline, la Couleur rouge s’atté-
nuerait avec tendance de repasser au bleu, et représenterait le cas B. Si l'opération
se renouvelait plusieurs fois, ou si lalcalinité de la liqueur augmentait, on obtiendrait
le retour à la couleur bleue, soit à l’état primitif, ce qui représenterait la perte du
tambour par un retour graduel de l’élytre à son état primitif.
Enfin si, le papier ayant passé au rouge, on le plongeait dans une liqueur légère-
ment corrosive, il se produirait une teinte foncée, résultant d’une allération de la sub-
stance du papier; ce serait le cas C résultant de l’induration de la membrane de l'élytre.
Celle action, en se continuant et en se prononçant de plus en plus, conduirait au noir-
cissement graduel du papier, ce qui représenterail les cas C, a; G, b; C, €.
SIXIÈME FASCICULE. PI
II. Du champ latéral.
La vénulation du champ latéral fournit des caractères aussi importants que celle du
champ dorsal, et même plus facilement appréciables. Le nombre et la direction des
nervures, et tout particulièrement le mode de ramificalion de la veine médiastine doi-
vent surtout être considérés.
À. Chez les femelles et chez les mâles dépourvus de tambour. — Ces deux cas n’en
forment qu'un, attendu que lélytre des mâles, lorsqu'il est dépourvu de tambour,
reste sensiblement identique à celui des femelles (sauf toutefois dans les cas d’atro-
phie, qui du reste ne donnent lieu qu’à des exceptions insignifiantes).
a. Lorsque la veine médiastine reste simple, soit indivise, elle est généralement
droite, et les autres nervures du champ latéral sont peu nombreuses, allongées, par-
faitement longitudinales, (fig. xxv, 3e; xLix, 25 LXXxX). Même dans ce cas les nervures
latérales fournissent de bons caractères génériques et spécifiques. Elles ont souvent de
la tendance à se courber en crochet à l’extrémité pour se boucler les unes sur les
autres (Trigonidiens); d’autres fois elles restent droites et indépendantes les unes
des autres (Euscirtus, etc.).
b. Lorsque la v. médiastine est très-peu ramifiée, les autres nervures latérales
conservent encore une direction longitudinale, mais elles deviennent plus obliques
(fig. XI, 3).
c. Dans la plupart des genres, la veine médiastine est rameuse, el dans ce cas les
nervures libres du champ latéral sont refoulées vers le bas; elles prennent alors une
forme arquée et n’ont plus la même direction longitudinale (fig. x, 1 a; x1, 9).
Le nombre des branches de la v. médiastine fournit un caractère de quelque
importance, mais il varie entre certaines limites, et les indications que j’en donne dans
les descriptions n’ont par conséquent qu'une signification relative. Ainsi, lorsqu'il est
dit que dans telle espèce la v. médiastine est trirameuse, cela signifie seulement
que celte nervure peut porter de 2 à 5 branches, mais qu’elle n’en portera pas 12;
et lorsqu'il est dit que la v. médiastine porte 10 branches, il en faut conclure qu’elle
est toujours multirameuse. Mais le nombre qu’on trouve chez tel ou tel individu ne
doit pas être pris pour un caractère fixe et défini, d’autant moins qu'il arrive souvent
que À ou 2 branches se séparent de la v. médiastine pour devenir des nervures libres,
et vice versä que des nervures libres se déplacent et se fondent avec la base de la v.
médiasline pour en former des rameaux. D’ailleurs chez les petits individus de chaque
TOME XXV, 27 PARTIE. 48
378 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
espèce le nombre des branches de la v. médiastine tend à diminuer, tandis qu'il
augmente au contraire chez les très-grands individus.
La forme des branches varie dans certaines limites, mais elles sont généralement
droites ou un peu sinuées.
Chez certains mâles de grande taille la v. médiastine devient sinuée, et ses branches
forment pour ainsi dire deux groupes : les premières sont plus obliques et plus lon-
gues, les dernières plus perpendiculaires à la v. médiastine, plus transversales et par-
tant plus courtes (Podoscirtus crocinus). Cette disposition est une imitation du type
qui se présente chez certains mâles possédant un tambour, et dont il sera parlé plus
bas (Cp. ci-dessous au $ C, &).
B. Chez les mâles munis d'un lambour. — Cet organe envahit souvent tout ou
partie du champ latéral. Dans ce cas ce champ change de nature; ses nervures sont
déviées, et sa membrane devient lisse, parchemineuse et transparente, analogue à
celle qui caractérise le tambour du champ dorsal. Cette transformation est en outre
accompagnée : {° de l’augmentation en nombre des branches de la veine médiastine ;
2° d’un changement de forme de ces branches, chez lesquelles se prononce la ten-
dance à se redresser à angle ouvert sur la veine médiasline, et à prendre des
courbures diverses; 3° de la disparition des vénules transverses, lesquelles nuiraient
à la sonorité des bandes membraneuses.
L'apparition et l’extension du tambour latéral se font suivant une loi inverse de
celle qui préside à l'extension du tambour dorsal. En effet celui-ci apparait d’abord
incomplet à la base de l’élytre, et il tend de là à s'étendre sur le champ dorsal tout
entier. Au contraire, le tambour latéral apparaît d’abord à l'extrémité de l’élytre et
tend à s'étendre sur le reste du champ latéral en l’envahissant de son extrémité à sa
base. Cetle différence tient à ce que le tambour latéral n’est qu'une dépendance du
tambour dorsal, et qu'il né prend naissance que par suite de l’exubérance de ce
dernier. Or lébranlement produit par l’archet, après avoir gagné l’extrémité du
champ dorsal, doit s'étendre plus facilement sur l'extrémité du champ latéral que
sur sa base, car ce n’est guère que par l’anastomose du stigma que les vibrations
peuvent se communiquer des nervures dorsales aux nervures latérales.
On peut distinguer 3 cas principaux dans les apparences que revêt le champ latéral,
lorsque le champ dorsal est occupé par un tambour. Tantôt le tambour reste limité
au Champ dorsal, tantôt il envahit aussi l'extrémité du champ latéral, tantôt enfin il
envabit le champ latéral tout entier. Ces trois cas entraînent des modifications corres-
pondantes de la veine médiastine.
a. Lorsque le champ latéral n’est pas envahi par le tambour, il ne subit aucune
SIXIÈME FASCICULE. 379
modification ; il conserve à peu près l’apparence qu’il a chez la femelle. Sa membrane
ne cesse pas d’être rugueuse, plus ou moins coriacée ; la veine médiastine est, comme
chez la femelle, simple (Prosthacustes), où rameuse (Apühes, fig. LxIv), et dans ce
dernier cas les branches resteront, ainsi que chez les femelles, droites avec une direc-
tion oblique.
b. Lorsque l'extrémité seulement du champ latéral est envahie par le tambour
(Grylliens), les dernières branches de la veine médiastine subissent plus ou moins les
modifications ci-dessus indiquées : elles s’écartent dès leur origine de la veine mé-
diastine et deviennent arquées (fig. x1, #; xn, 2 a, xIx, 4 e).
Si la veine médiastine est simple chez la femelle, elle prend une branche chez le
mâle (fig. xvi, 9 e), et même parfois 2 (fig. xn, 2 a).
Si la veine médiastine est rameuse chez la femelle, elle l’est également chez le mâle,
et ses dernières branches deviennent écartées, sinuées et souvent plus nombreuses que
chez la femelle, tandis que les autres branches conservent leur forme normale (fig. x,
La; xt 4).
c. Dans les genres où l'organe musical envahit tout le champ latéral, les branches
de la veine médiastine deviennent nombreuses et s’écartent souvent presque à angle
droit de la veine médiastine. La vénulation du champ latéral se présente alors sous
deux formes.
a. Les branches de la veine médiastine restent droites ou presque droites, et for-
ment deux groupes; les premières sont encore obliques, mais les dernières deviennent
perpendiculaires, parfois même arquées en ") (Phalangopsites; fig. xxxix, 2°). Dans
ce cas la partie basilaire du champ latéral reste moins modifiée que sa partie apicale,
puisque ses nervures sont encore obliques, donc peu déviées, tandis que les branches
apicales le sont beaucoup.
B. Les branches deviennent très-nombreuses ; elles s’écartent toutes à angle presque
droit de la veine médiastine et sont toutes parallèles entre elles et sinuées en S (Oro-
charis, fig. uxi1; Paræcanthus, OEcanthus). C’est dans ce cas surtout qu’on peut con-
sidérer le champ latéral tout entier comme formant une annexe du tambour, car ce
champ est alors entièrement modifié jusqu’à la base. Les nervures libres de la base
prennent la même forme sinuée que les branches de la veine médiastine (fig. xu,
2 a); et, lorsqu'elles sont nombreuses, elles n’ont plus la place de se developper sous
cette forme, elles deviennent elles-mêmes perpendiculaires et passent à l’élat de
branches de la veine médiastine (fig. Lx, 2).
1 Les Gryllotalpites ont aussi une tendance à modifier le champ latéral de l’élytre et appartiennent
presque à ce type (fig. 1, 3).
380 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Il existe naturellement des transitions entre ces divers types. Ainsi parmi les Gryl-
liens, chez le Gryllodes parviceps, toutes les nervures latérales commencent à devenir
sinuées en S (fig. x11, 2 a), bien que la veine médiastine ne porte que 2 branches; il y
a donc passage du cas a au cas c. La modification est plus avancée chez les Phor-
mincler (fig. Lu, 2).
Chez les Gryllotalpites (1, 3) le champ latéral est modifié presque suivant le type
C æ, pour ce qui est à la disposition des nervures, mais le champ latéral est encore
réticulé par vénules transverses ; il n’a donc pas encore pris la structure propre au
tambour.
Tous ces caractères deviennent d’une véritable utilité pratique lorsqu'on les a saisis
avec assez de netteté pour en posséder la clef,
ARMURE DES TIBIAS POSTÉRIEURS.
Elle constitue un caractère de premier ordre pour l'établissement des grandes divi-
sions et même de certains genres, mais elle est d’une importance moindre en ce qui
concerne la distinction des espèces.
A. ÉPinEs. — Elles sont toujours plus grandes au bord interne qu’à l’externe.
a. Le nombre des épines n’est pas fixe dans chaque espèce, mais il varie entre cer-
taines limites. En général c’est au bord externe qu’il est le plus grand, mais on
rencontre sous ce rapport de nombreuses variétés individuelles, et d’ailleurs les cas
d’atrophie ne sont pas rares, pas plus que ceux d’épines doublées.
Dans les descriptions des espèces, j’ai indiqué le nombre des épines au moyen d’une
formule (6:7; — 5:4; etc.), dans laquelle le premier chiffre s’applique toujours
aux épines du bord interne, le second à celles du bord externe. Mais il résulte de ce
qui précède que ces formules n’ont qu’une valeur relative. Elles ne servent en effet
qu’à faire savoir si l'espèce possède peu ou beaucoup d’épines. — Dans certains
groupes, il est cependant un nombre qui reste fixe : c’est celui de 3:3, qui carac-
térise la tribu des Trigonidiens et les genres qui s’en rapprochent ". Sauf dans ces
cas particuliers le nombre relatif des épines n’est guère qu’un caractère d'ordre spé-
cifique.
b. L’arrangement des épines offre plus d'importance que leur nombre et constitue
souvent un Caractère générique, en particulier en ce qui concerne la position de la
dernière épine de chaque bord par rapport au premier éperon. Elle en est tantôt fort
! C'est-à-dire ceux qui n’offrent également que cinq éperons aux tibias postérieurs (G. Pseudonemo -
bius et Pentacentrus).
SIXIÈME FASCICULE. 381
rapprochée sur les deux bords (Grylliens), tantôt rapprochée au bord interne, écartée
à l’externe (fig. xx1v, 2), tantôt enfin fort écartée sur les deux bords. Ce dernier cas
(fig. xLvu) constitue chez les Trigonidiens un caractère de tribu ; mais il se retrouve
aussi par une sorte d'exception dans certains genres étrangers à cette tribu, surtout
dans lè genre Heterotrypus (fig. 11).
c. La grandeur relative des épines a également son importance; elle dépend le plus
souvent de la grandeur de l’éperon supérieur, car la dernière épine tend à ressembler
à cet éperon. Lorsque l’éperon est plus long que les épines, celles-ci augmentent de
la première à la dernière (fig. vu, 6i; vin, #); lorsqu’au contraire l’éperon supé-
rieur est plus petit que les épines, ce qui n’est pas rare au bord externe, la dernière
épine devient plus petite que les précédentes. Ce cas est très-fréquent chez les Énéo-
ptériens.
= Dans certains genres on voit les épines, comme les éperons, s’allonger d’une ma-
nière exceptionnelle, devenir poilues et mobiles. Cette modification constitue un type
particulier qui apparaît d’une manière isolée et qui caractérise certains genres * appar-
tenant à des tribus différentes ; elle commence aussi à se prononcer dans toute latribu
des Trigonidiens.
B. SPINULES, DENTICULES OU SERRULES. — Lorsque les bords des tibias postérieurs
sont serrulés, le bord externe l’est toujours plus que l’interne. Jai cru devoir indi-
quer, dans bien des cas, le nombre de denticules qui se voient entre les épines des
tibias, et cela suivant la formule ayant pour type : 3, 2, 4, 0, ce qui signifie qu'entre
les deux épines supérieures on trouve 3 denticules, entre les deux suivantes 2, et ainsi
de suite.
Le nombre de ces denticules varie beaucoup dans une même espèce, et je ne le
donne dans les descriptions qu’à titre de renseignement. Employé judicieusement, il a
son utilité comme celui qu’on tire du nombre des épines : telle espèce à tibias forte-
ment serrulés offrira toujours entre les épines un certain nombre de denticules, telle
autre n’en offrira jamais que À ou 2. La présence ou l'absence de denticules entre les
deux dernières épines est un caractère assez fixe et qui souffre peu d’exceptions indi-
viduelles.
C. ÉPERONS. — Ils ne varient jamais dans leur nombre, ni dans les espèces ni
dans les genres; il constituent donc un caractère de premier ordre, et qui doit inspirer
toute confiance. On en trouve généralement 6, soit 3 de chaque côté; toutefois dans
la tribu des Trigonidiens et dans les genres Pseudonemobius et Pentacentrus, il ne s’en
rencontre que 9, l’énférieur-interne étant atrophié. Lorsqu'il n'existe que 5 éperons,
! Pseudonemobius, Hemigryllus, Heterotrypus (fig. VI, VIN, Li).
382 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
le nombre des épines est invariablement de 3 : 3, et la dernière paire est écartée des
éperons.
Les Tridactylites, Cylindrotites et Myrmécopbhilites offrent dans l’armure apicale des
tibias des exceptions qui seront indiquées dans le tableau statistique des caractères
(page 391).
Les éperons internes sont toujours plus longs que les externes ! (fig. 1x, #), du moins
en ce qui concerne le supérieur et l'intermédiaire; quant à l’inférieur, presque tou-
jours fort petit, il n’obéit pas à une règle aussi fixe, mais il est quelquefois sujet à
rester moins long que l’externe (Landrevus, fig. XxXv, 51, 5e).
ARMURE DU MÉTATARSE POSTÉRIEUR.
Le nombre des denticules que portent les bords supérieurs du métatarse est carac-
téristique lorsqu'il ne dépasse pas le chiffre 3 par rangée. Je me sers, pour l’indiquer,
de la même formule que pour les épines des tibias, soit 1:3 ; — 2 :5; etc. Le premier
de ces chiffres se rapporte au bord interne, le second au bord externe. Dans ces nom-
bres ne sont jamais compris les deux éperons terminaux, pas plus que les éperons
n’entrent dans la formule des épines des tibias.
Dans le métatarse, comme dans les tibias, c’est toujours le bord externe qui est le
plus serrulé et le bord interne qui porte le plus grand éperon.
CARACTÈRES DE L'OVISCAPTE.
L’oviscapte se compose chez les Grylliens des 6 pièces habituelles, mais qui ne for-
ment que # tiges apparentes. Chacune de ces iges se termine par une pièce cornée
que nous nommons valve apicale, et qui est souvent séparée du reste de la tige par
une échancrure. Lorsque les quatre tiges forment ensemble une seule hampe, comme
cela a toujours lieu pendant la vie, les valves apicales ne forment également qu’un
seul tout, qu’on peut comparer à la pointe d’une flèche, d’une lance où d’une tarière.
Cette armature sert à percer la terre ou les tiges végétales dans lesquelles l’insecte
dépose ses œufs.
Chez les larves l’oviscapte n’est encore développé que d’une manière incomplète.
Les éléments en sont courts et épais ; ils ne s’engrènent pas encore solidement les uns
dans les autres de façon à constituer une tige unique, mais ils forment plutôt une sorte
de faisceau; les valves sont encore incomplétement indiquées, souvent obtuses, et ne
1 Sauf peut-être dans le genre Myrmecophilus qui est de toute manière fort anomal (Cp. fig. XXI,
ai, 3e)
SIXIÈME FASCICULE. 383
sont point encore séparées de la tige d’une manière appréciable. Chez les nymphes
l’oviscapte s’allonge et les valves deviennent plus aiguës, mais c’est seulement dans
l’insecte parfait que l’organe revêt sa forme normale; il devient alors long et grêle; ses
éléments adhèrent entre eux, et les valves apicales se dessinent nettement. Il importe
de bien connaître ces diverses apparences, car, chez les espèces aptères, il n’y a guère
que l’état de l’oviscapte qui permette de reconnaître si l’individu est parvenu ou non
à l’élat d’imago.
L’oviscapte, bien qu’arrivé à l’état parfait, se laisse assez facilement diviser en deux
moiliés symétriques, gauche et droite; mais il est beaucoup plus difficile de séparer
les deux tiges, supérieure et inférieure, dont se compose chaque moitié. L’armure api-
cale de ces tiges n’est pas symétrique, c’est-à-dire que la valve inférieure n’a pas une
forme identique à la supérieure. Le bord interne ou sutural des valves est crénelé ou
échancré, et les inégalités plus ou moins crochues des deux bords en contact, per-
mettent aux deux valves, supérieure et inférieure, de s’engrener l’une dans l’autre de
façon à ce qu'elles ne forment qu’un seul tout.
La forme de l’oviscapte, et en particulier celle de son armure apicale, subit dans la
série des Gryllides des modifications considérables, qui fournissent des caractères im-
portants et qui donnent naissance à plusieurs types, qu’on a du reste quelque peine à
bien séparer parce qu’ils passent de l’un à l’autre par des transitions insensibles, mais
qu’il est facile de définir dans leurs traits généraux. On peut d’abord distinguer trois
formes principales :
1° L’oviscapte est grêle, cylindrique ou un peu comprimé, rarement un peu arqué,
en général allongé.
2° L’oviscapte est déprimé, aplati en forme de ruban. :
3° L’oviscapte est comprimé, un peu dilaté et arqué en forme de sabre.
Ensuite, en étudiant la forme des valves apicales, en la combinant suivant certaines
règles avec celle de l’oviscapte, on y reconnaît plusieurs sous-types importants.
1° Oviscaptes grêles et cylindriques.
1 Type. — Les valves (fig. Lxxvi) sont entières, ou crénelées au bord supérieur.
Dans leur ensemble elles ressemblent à un fer de lance terminé en pointe, et les deux
valves de chaque moitié de l’oviscapte prises ensemble (Ibid. fig. 4, 2, 4), forment
elles-mêmes un fer de lance; l’extrémité de chaque valve se termine en pointe, et le
concours des deux valves donne naissance à une pointe unique; la valve supérienre
(1 h) offre à son bord inférieur une saillie qui s’engrène dans une échancrure obluse
384 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
de la valve inférieure (4 b), et qui produit l’adhérence. Cette forme caractérise unique-
ment les Gryllides à tarses comprimés (Grylliens, Myrmécophiliens, et une partie des
Phalangopsites). Elle présente diverses variétés :
Sous-type À. (fig. xxvi, 1, 2). Les valves ont leurs bords entiers; elles ne sont ni
crénelées, ni denticulées. Leur forme est du reste quelque peu variable :
a. Les valves sont allongées, triquètres, terminées en pointe unique plus ou moins
aiguë (fig. 1). Par leur ensemble elles forment un fer de lance étroitement rhom-
boïdal ; le plus souvent un peu plus large que la tige. Les valves supérieures se ter-
minent souvent en forme d’épine et dépassent alors un peu les valves inférieures. —
Cette forme, avec de légères variantes, caractérise la plupart des Grylliens, des Pha-
langopsites et des Myrmécophiliens.
b. Les valves sont un peu comprimées, et ont une forme de fer de lance ovoïde ter-
miné en pointe; elles sont en général limitées à leur base par une échancrure (Copho-
gryllus Delalandi) ; les valves supérieures emboîtent plus ou moins les inférieures,
ou bien les valves sont plus étroites et asymétriquement appointies; l’oviscapte lui-
même tend à devenir un peu arqué (Nemobius, fig. 2).
c. Les valves sont au contraire aplaties et émoussées (Gryllus Brunneri), et elles
deviennent même parfois très-plates et obtuses (Platyblemmus, fig. xvur, 3 0).
d. En cas d’atrophie partielle, l'oviscaple restant court, les valves se déforment un
peu et tendent à se confondre à leur base avec la tige (Brachytrypus ustulatus, mem-
branaceus). — Si l’atrophie est poussée à l'extrême, l’oviscapte, tout à fait rudimen-
taire, ne se compose plus que de rudiments styliformes, et les valves se confondent
entièrement avec la tige (Anurogryllus).
e. Forme larvaire. — Dans le genre Myrmecophilus l'oviscapte conserve presque
sa forme larvaire; ses tiges sont peu intimement réunies en un seul tout; les valves
apicales supérieures sont obtuses, les inférieures sont indistinctement limitées (fig. xxvr,
4, 5). L’apparence de l'organe est donc assez différente de celle qui caractérise le sons-
type À; néanmoins cette forme se rattache à ce type, puisqu'elle en représente l'état
d’incomplet développement. F
1 Les Œcanthites, bien qu'ayant leurs tarses comprimés, font exception à cette règle, ainsi qu'une partie
des Phalangopsites, et certaines espèces à caractères aberrants, en particulier l Arachnocephalus Yersini,
lequel a un oviscapte construit d'après le 2e type, mais chez cette espèce le 2e article des tarses tend à
prendre la forme déprimée, Il est frappant de voir ces deux caractères des tarses et de l’oviscapte
marcher de pair.
SIXIÈME FASCICULE. 385
Sous-type B. La forme des valves est à peu près la même que dans le sous-type À,
var, b; mais le bord supérieur des valves supérieures est crénelé (fig. Lxxvr, 3). Dans
le cas extrême le bord devient fortement denticulé, et Pextrémité des valves supé-
ricures forme une épine crochue recourbée en haut (Ibid. fig. 4). Ce sons-type ap-
partient exclusivement à certains Nemobius, et, comme il marche de pair avec un rac-
courcissement de l'oviseapte qui tend aussi à devenir un peu arqué et comprimé, il
forme le passage au 4° type.
Sous-type C. (fntermédiaire.)— L’oviscapte des Phalangopsites (fig. LXxvn) appar-
lient encore au 1% type (4); mais dans ce groupe il se manifeste déjà une certaine
tendance vers la forme qu'il revêt ehez les Énéoptériens (2° type). En effet chez cer-
laines espèces les valves commencent à se déformer, principalement les inférieures et
fournissent une exception à la règle.
a. La valve supérieure est en fer de lance asymétrique; elle est grande; lPinfé-
rieure au contraire devient petite à proportion ct surtout étroite (fig. 4).
b. Les valves inférieures, tout en restant aiguës et lancéolées prennent au bord infé-
rieur une très-petite dent subapicale (Amphiacustes, fig. 3).
c. Les valves deviennent obluses, les supérieures sont très-arrondies et subbiden-
tées à l’extrémité ; les inférieures sont plus courtes, étroites, lamellaires et tronquées,
entièrement dissimulées au repos entre les supérieures (Gryllomorphus).
2 Tyre. Les valves ont une forme variable; elles sont aiguës ou obtuses, lisses ou
rugueuses et tendent à devenir dentées au bord inférieur ou à l’extrémité (fig. Lxvn).
La valve supérieure cest toujours plus grande que l’infériceure, et les deux valves affec-
tent des formes différentes l’une de l’autre, — Ce type caractérise les Gryllides chez
lesquels le 2" article du tarse est déprimé, à lexelusion toutefois de la tribu des Tri-
gonidiens (soit les Énéoptériens *).
Les diverses formes sous lesquelles se présente ce type sont extrêmement variées et
ont une grande importance pour la classification.
Sous-type D. Les valves inférieures sont pins étroites que les supérieures; elles
sont limitées à leur base par une forte coche ct souvent aussi par une petite échan-
crure opposée à la coche (fig. Lxxvin, À D, 2b, #b). L’extrémité de la tige inférieure
se dilate et se termine par deux dents, formées par les encoches qui la séparent de
la valve; l'extrémité dilatée de la tige parlicipe déjà au caractère des valves; elle
1 Un fait singulier à noter, c’est que, lorsque parmi les Gryllides à tarses comprimés une espèce
tend à prendre le tarse déprimé, il se trouve que les valves de l'oviscapte tendent aussi à prendre le
caractère du 2e {ype (Comparer la note de la page précédente à propos de l’Arachnorephalus Yersini).
TOME XXV, 2" PARTIE. 49
386 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
devient très-cornée, elle passe à la couleur rousse, et son bord inférieur porte par-
fois 4 ou 2 dents (fig. Lxvu, 4, 5).
Ces caractères disparaissent à l'œil, lorsque l’oviscapte ne forme qu’un seul tout ;
pour les rendre apparents il faut le décomposer et en séparer les éléments.
Ce sous-type se présente sous des formes si variées qu'à première vue on serail
tenté de les envisager comme appartenant à des types entièrement différents.
a. (Fig. Lxxvin, À, 2.) Les valves ont encore une forme lancéolée et aiguë, et leurs
bords sont entiers. Elles sont limitées à leur base par une échancrure placée haut et
bas. — Les supérieures (fig. 1 h, 2 h) sont assez grandes, un peu dilatées à la base,
de forme asymétrique. — Les inférieures (fig. 1 b, 2b), plus étroites, sont séparées
de la tige par une profonde encoche.
Envisagées dans leur ensemble, les valves ont un aspect trompeur : leur faciès
s’écarte beaucoup de celui des autres variélés du 2° type ct ressemble au contraire
absolument à celui du 1% type, sous-type À a ou 4 b, car la forme est la même et la
coche des valves inférieures n’est pas apparente, lant que celles-ci n’ont pas été
isolées,
b. Les valves deviennent obluses et l’oviscapte se termine par une petite massue
noire, arrondie, rugueuse, dentée en dessous et souvent à l'extrémité (fig. LxxI, 1 a;
LXXVIN, 6).
Les valves supérieures se dilatent et s’arrondissent ; leur face externe est rugucuse, .
ponctuée, burinée ou comme plissée (fig. Lxvn, 3); le bord inférieur devient plus ou
moins lobé, et porte à sa base une apophyse arrondie, évidemment l’analogne de la
faible saillie qu’on trouve dans le 1° type (fig. LxxvI, À h). — Les valves inférieures
sont courtes, tronquées, dentées ou lobées; l’extrémité de la tige est au contraire
large et dilatée (fig. LxvIr, #).
Les valves supérieures, en général beaucoup plus larges que les inférieures
(fig. Lxxvur, #), les enveloppent; celles-ci restent enfermées entre les premières ou
n'apparaissent que par leurs dents qui dépassent le bord inférieur. Cependant on ren-
contre des individus chez lesquels les valves inférieures dépassent les supérieures
(fig. Liv, #), mais nous supposons que cette circonstance n’a rien de fixe et qu'elle
tient seulement à ce que les tiges inférieures sont mobiles et que l’insecte peut à
volonté projeter les valves inférieures au delà des supérieures, ou les retirer pour les
meltre au repos. Il est en effet possible de faire glisser les tiges inférieures sur les
supérieures, sans qu’elles se séparent, et il faut supposer que les bords de ces liges
s’emboîitent de manière à former une sorte de coulisse qui permet aux inférieures
d'effectuer un mouvement de va-et-vient.
Cette armure apicale est la plus fréquente chez les Énéoptériens. Elle sert sans
SIXIÈME FASCICULE. 387
doute à percer les tiges des plantes et nous supposons que les valves forment dans
Jeur ensemble une sorte de trocard ; que les inférieures, en se projetant au delà des
supérieures, remplissent les fonctions d’un taraud, tandis que les supérieures, après
leur avoir servi de gaine et de point d'appui, pénètrent à leur tour dans le trou déjà
commencé, pour y conduire les œufs.
On peut distinguer dans les oviscaptes ainsi constitués deux variétés qui dépen-
dent de la forme de valves inférieures.
a. Ces valves sont obtuses au bout, armées d’une dent près de l’extrémité (fig. Lvn,
4, 5); souvent étroites et profondément excisées en dessous (fig. Lxx, 3 b).
B. Elles sont tridentées à l'extrémité (fig. Lxxvin, 4 b).
Les deux formes passent de l'une à l’autre.
Sous-type E. (Fig. Lxxvin, 3.) Les valves inférieures ne sont pas limitées à leur
base par une forte coche et la tige ne s’élargit pas sensiblement à son extrémité,
comme dans le sous-type C; mais les valves sont loujours dentées à leur bord infé-
rieur, et les supérieures sont ou dentées ou rugucuses et obtuses. Cette forme se ren-
contre chez certaines espèces parmi les Énéoptérites; elle constitue un caractère spé-
cifique plutôt que générique. Ses variélés sont les suivantes :
a, «. Les valves supérieures et les inférieures sont analogues. longues et aiguës,
les unes et les autres fortement dentées à leur bord inférieur (fig. Lx, 3; LXX, 2 b).
Cette forme représente le sous-type Ca, dans lequel le bord inférieur des valves serait
devenu denté.
B. Parfois la valve supérieure s’épaissit ; elle devient rugueuse, sa surface est bu-
rinée par des sillons qui séparent les dents par lobes ; les valves inférieures prennent
une dent au bord supérieur, en sorte qu’elles se terminent presque par trois dents
(fig. Lxxvin, 3). Cette forme établit un passage au sous-type Cb (fig. #), tant par
l’épaississement et la sculpture des valves supérieures que par la tendance des infé-
rieures à se charger de dents apicales.
b. Les valves inférieures sont seules dentées. Les supérieures ont leur extrémité
obtuse, leurs bords sont presque entiers et offrent seulement une saillie située vers la
base de leur bord inférieur ; leur surface est burinée et rugueuse, comme plissée
(fig. Lx, À a). La forme des valves supérieures est ici analogue à celle qui se présente
dans le sous-type Cb, mais les valves sont beaucoup plus étroites.
c. Les valves supérieures et les inférieures sont obtuses, tronquées et tridentées à
l'extrémité (fig. Lxxvin, 6; xxxiv, 5). Cette forme parait être spéciale aux OEcan-
thites (genre ŒEcanthus).
État larvaire. Chez les larves et surtout chez les nymphes, on commence déjà à
388 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
distinguer la forme qu'aura l'oviscapte à l'état aduite (fig. LxxvIn, 9). Dans les espèces
où cet organe appartient au 2% type, sous-type Cb, les tiges supérieures se termi-
nent par une dilatation ovalaire en forme de cuilleron (fig. 5 h), qui formera, à la der-
nière transformation, la grosse valve arrondie et ruguense, Les tiges inféricures, moins
dilatées, se terminent en pointe arquée (5 b), mais ses coches ne sont pas encore appa-
rentes. Les valves ne se distinguent pas encore des tiges, leurs bords ne sont pas
encore dentés; leur surface est encore lisse; mais on pressent déjà la forme vers
laquelle elles tendent.
Oviscapte déprimé.
3° Type. L’oviscaple est aplali et par cela même plus ou moins élargi.
Sous-type F. (fig. LxvI). L'oviscapte est très-aplalt et devient lamellaire, comme
S'il avait passé au laminoir et il s’élargit d'autant. Ses valves sont encore distinctes,
de forme complétement lamellaire ; les supérieures et les inférieures sont donc en con-
tact par loute leur surface ; mais les deux moiliés de l’oviscapte (droite et gauche) ne
sont en contact l’une avec l’autre, que par une ligne. Dans ce type les valves sont lou-
jours obtuses à l'extrémité et finement crénelées au bord externe; c’est moins les
fonctions d’une tarière qu'elles semblent appelées à remplir que celles d’une scie.
L’oviscapte ainsi modifié est en général un peu courbé à sa base el remonte légère-
ment vers l'extrémité. Ce type semble être un dérivé du 2, dans lequel le bord
inférieur des valves aurait été écarté par la dépression et aurait pivoté sur le bord
supérieur, en sorte que le bord inférieur serait devenu externe, et ses dents ne
formeraient plus que des crénelures latérales.
On peut distinguer les variétés suivantes :
a. L'oviscaple à encore sa lige assez étroite; les valves ont encore la forme d’un
fer de lance aplati, la pointe en est mousse ; le bord externe est finement crénelé,
a. Les valves inférieures ont encore la forme d’un fer de lance (fig. Lx).
B. Les valves inférieures sont tronquées à l’extrémité et découpées au bord externe
(fig. LxV, À).
b. L'oviscapte est plus large, entièrement lamellaire en forme de ruban (fig. LXXUI,
2; LXV, 2h); sa tige est aussi large que les valves; ces dernières sont à peine
rétrécies en arrière, presque parallèles, largement tronquées à l'extrémité.— Les supé-
rieures sont finement crénelées au bord externe, et limitées à leur base par une faible
dent, qui est l’analogne de la saillie d’engrenage du type 4% (fig. Lxxvi, À h), et
de l’apophyse du 2° type (fig. Lxvn, 3). — Les inférieures ont souvent leur bord
externe découpé ou dentelé.
Sous-type G. (fig. Lxix, 1h, 4 b). C’est encore dans le 3° type qu'il faut classer la
SIXIÈME FASCICULE, 389
forme si singulière qui se rencontre chez les Euscirtus, bien que laplatissement ne
soit ici que peu apparent. L'oviscapte est gros à sa base, très-grêle à l'extrémité, fai-
blement aplati dans toute sa longueur, surtout distinctement à sa base. Il s’atténue
régulièrement de la base à l'extrémité, pour se terminer en pointe, Les valves ne sont
point élargies, à peine apparentes, elles se confondent avec la tige de l’oviscapte; leurs
bords sont entiers et elles se terminent en pointe aiguë. — Dans ce cas-ci l’oviscapte
est allongé, il n’est pas seulement arqué à sa base, mais en général encore recourbé
à l'extrémité, et prend la forme d’un S (fig. 1 a).
Cette forme est difficile à classer; elle est Lout à fait spéciale, mais comme elle appa-
rait dans la tribu des Énéoptériens, où l'oviscapte rentre toujours dans les 2 et 3°
types, on peut la considérer comme un dérivé du 2° type, C, dans lequel Les valves se
seraient pour ainsi dire atrophiées. (Voyez au genre Euscirtus.)
Oviscapte comprimé.
4° Type. L'oviscaple est comprimé, dilaté et arqué en forme de sabre (fig. LxxIx).
La modification qu'il subit dans ce cas est la plus considérable de toutes et elle indi-
que un passage évident à la forme qu’affecte cet organe chez les Locustides.
M be tiges inférieures sont régulièrement arquées; les tiges supérieures deviennent
lamellaires ct forment un tranchant vif. Les valves prennent une très-grande exten-
sion ; elles occupent souvent la moitié de la longueur de l’oviscaple, mais en même
temps elles tendent à se fondre avec les tiges ; elles ont la même largeur et la même
forme comprimée que ces dernières et n’en forment que la continuation; leur limite
devient obsolète ; elles ne sont plus indiquées par aucune échancrure. L’extrémité des
valves est appointie, le bord supérieur de la pointe, et quelquefois aussi leur bord in-
férieur est finement crénelé.
Ce type caractérise la tribu des Trigonidiens. On doit le considérer comme un dé-
rivé du 4% type, particulièrement du sous-type À b, (genre Nemobius), où l'oviscapte
a déjà une tendance à devenir comprimé et arqué, et où les valves sont parfois den-
telées au bord supérieur. Les variétés sont :
H. L'oviscapte est court, encore assez grêle. Les valves sont encore appréciables,
en général un peu rugueuses; leur base est indiquée au moyen d’un léger renflement,
et limitée par une ligne oblique, dirigée en sens inverse sur les deux valves el con-
vergeant à angle aigu sur la ligne suturale (fig. 2, 3). Les bords de l'extrémité sont
finement crénelés. — Ce sous-type est exclusivement caractéristique de la tribu des
Trigonidiens.
a. Les valves, plus courtes à proportion, restent lisses; l'extrémité des valves supé-
390 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
rieures n'est pas tronquée pour former la pointe, mais elle s’appointit graduellement,
et l'oviscapte, vu de profil, se termine en bec d'oiseau renversé (fig. 1).
b. L'oviscapte est un peu plus long; les valves sont un peu rugueuses à leur base ;
l'extrémité des valves supérieures, vue de profil, est comme coupée horizontalement
en bizeau pour former la pointe (fig. 2, 3).
I. L’oviscapte est entièrement lamellaire, très-large, assez long, tronqué en bizeau
à son extrémité comme dans le cas précédent. Les valves ont disparu en se fondant
avec la tige en un seul tout lisse et uniforme. Cette modification ne se rencontre que
dans le genre Pteroplistus (fig. xxxm). Elle est extrêmement voisine de celle que revêt
le sabre chez les Locustides, bien qu’elle s’en distingue encore par la manière dont
l'organe est appointi.
Observations générales.
La forme de l’oviscapte est en rapport direct avec le genre de vie des espèces, car
elle indique un mode particulier dans l'acte de déposer les œufs.
Les oviscaptes terminés par des valves lancéolées (1% type), sont faits pour péné-
trer dans des substances molles, dans la terre (Grylliens) ou peut-être dans des tiges
herbacées (Phalangopsites).
Les oviscaptes terminés par des valves dentées sont des tarières qui, grâce à leurs
dents, peuvent forer des trous dans des tiges plus ou moins dures, comme les pampres
de la vigne par exemple (OEcanthus).
Les oviscaptes aplatis, un peu relevés et oblus (3° type), doivent probablement pé-
nétrer dans des fentes horizontales, et les oviscaptes comprimés (4° type) dans des
fentes verticales *, Quant à l’oviscapte si singulier des Euscirtus, il semble destiné à
introduire les œufs dans des trous de minimes dimensions déjà existants, plutôt qu’à en
percer de nouveaux.
Les Gryllides à tarses comprimés sont des insectes à vie terrestre, se mouvant à la
surface du sol ou dans les herbes; ils possèdent tous un oviscaple à valves simples
suivant le 4® type.
Les Gryllides à tarses déprimés sont des insectes grimpeurs qui vivent dans les
buissons; ils offrent les oviscaptes les plus variés (suivant les 2°, 3° et 4° Lypes).
L'étude des mœurs de ces insectes permettra sans doute d'établir d’intéressants rap-
prochements en expliquant la morphologie si curieuse de l’oviscapte par des raisons
d'adaptation aux plantes sur lesquelles ils vivent.
1 Les oviscaples courts, arqués et comprimés de certaines Locustaires servent à déposer les œufs
dans les fentes des poteaux, des troncs secs, ou dans des tiges fendues (Odontura).
SIXIÈME FASCICULE. 391
Les diverses modifications qui viennent d’être décrites fournissent, jusque dans
leurs variétés, d'excellents caractères. Il en est qui caractérisent une ou plusieurs
séries, Correspondant à des groupes généraux, landis que d’autres ne sont plus que
des caractères spécifiques.
Le résumé suivant rendra compte des formes de l’oviscapte dans leurs rapports
avec la classification :
Les GRYLLIENS appartiennent au 1er type.
Les MYRMÉCOPHILIENS appartiennent au 1°" type et au 4e.
Les ŒCANTHIENS appartiennent :
Les Phalangopsiles au 1° type et à ses annexes.
Les Œcanthites au 2e type, sous-type E ec.
Les TRIGONIDIENS appartiennent au 4° type.
Les ÉNÉOPTÉRIENS appartiennent aux types 2 et 3e :
Les Énéoplériles au sous-type D a.
Les Hélérotrypites au sous-type D b, et au {er type.
Les Podoscirtiles à tous les sous-types du 2e type (sauf Da et E c); et au 3e type.
La répartition des formes de délail dans la série et les exceptions qui s'y présen-
tent sont indiquées dans le tableau qui suit.
TABLEAU
INDIQUANT LA STATISTIQUE DES CARACTÈRES DANS LA FAMILLE DES GRYLLIDES.
1. Tursorum forma :
1. Tarsi compressi; corum secuadus articulus minutus, compressus, haud dilatatus (fig. 1, 12;
XXVI, 33 XXXI, 14.) — GRYLLOTALPIL — GRYLLI — MYRMECOPHILIT. —
ŒCANTAN.
2. Tarsi vix compressi; corum secundus articulus depressus, plus minusve dilatatus, cordiformis.
(fig. LV, 2) — TRIGONIDI. — ENEOPTERIT. — Arachnocephalus Yersinii.
IL. Tibiarum anticarum forma.
1. Tibiæ anticæ fossores. — GRYLLOTALPIT.
2. Tibiæ anticæ ambulatores, — GRayYrLIDZÆ reliquæ.
392 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
IT. Tibiarum posticarum forma et canthorum armatura :
1. Tibiæ posticæ compressæ, valde dilatatæ (fig. 1, 8, 11).
a. in margine interno spinosæ. (fig. 1, 5. 42.) — GRYLLOTALPITES.
b. in utroque margine spinosæ? (fig. XIX, 1.) — MYRMECOPHILITES.
c. non spinosæ. (fig. 11, 6.) — CYLINDRODITES.
2. Tibiæ posticæ graciles (fig. VI; VI, )6, in canthis :
a. biseriatim spinosæ, non serratæ (fi. x; IX, 4).— GRYL£I.— TRIGONIDII.—- Stenogryllus.
— Acanthoplislus.
b. biseriatim serratæ, non spinosæ (fig. XXVI1, 1e). — MOGISOPLISTITES.— CACHOPLISTITES.
— Scleropterus. — Tridactylus partim.
c. biserialim spinosæ ac serratæ (fig. XXXIV, 3; LIV, 3). — (ŒCANTHIT. — ENEOPTERI,
— GRYLLOMORPHITES.
d. Jamellis mobilibus instructæ (fig. 1v, 4, 9 7). -- Tridactylus partim.
e. inermes (lig. V, 5). — Rhipipteryx. — Tridactylus partim.
IV. Tibiarum posticarum armalura apicalis :
1. Calcaria apicalia sunt 4 (fig. 1, G; 1v, 4, 9, $, 2m). — TRIDACTYLITES. — CYLINDRODITES —
Myrmecophilus? (Gg. XXV).
2. Calcaria apicalia sunt 5 : scilicet 2 in latere interno, 3 in externo (fig. vi; L, 41, 4e ; XLIX, 2).
— TRIGONIDI. — Pseudonemobius. — Pentacentrus.
3. Calcaria apicalia sunt 6: scilicet 3 in utroque latere (fig. 1x, #; XXXVI, 2 e, 2i). — Omnes
GRYLLITES reliqui.
4. Calcaria apicalia sunt 7; quorum in latere externo 4 (fig. 1, 5e, 11e). — Gryllotalpa.
V. Scutellum faciale :
1. Quadratum, inter oculos el antennas intercalatum; ejus pars transversa infra-antennalis
non perspicua (fig. 1, 4,63; 1V, le; XXVH, la; XxXXI, a, r). — GRYLLOTALPIL.
— MYRMECOPHILITES. — MOGISOPLISTITES. — SCLEROPTERITES.
2. Infra antennas transversum, inter antennas plus minusve auguste productum (fig. XLV, 2;
XVI, 2a, e). — GRYLLI. — ŒCANTHI. — TRIGONIDI. — ENEOPTERIL. —
CACHOPLISTITES. }
VI. Marium elytra :
4. Elytra, quando sunt explicala, -tympano instructa. — GRYLLOTALPITES. — GRYLLIL. -- Mociso-
PLISTITES. — CACHOPLISTITES. — (ŒCANTHITES. — ÉNEOPTERITES. — PHORMINCTERITES.
2. Elytra in aliis gencribus tympano instructa, in aliis tympano destilula. — — PHALANGOPSITES.
— TRIGONIDIL. — PoposciRTITES. — ? SCLEROPTERITES.
2. Elytra tympano carentia. — TiDbacTYLITES. — TRIGONIDIT partim.— PODOSCIRTITES parlim.
Pseudonemobius. — Dysecous.— Phæophyllacris.— ? Arachnopsis. — ? Scleropterus.
VII. Ælytrorum tympanum quando adest :
1. incompletum, speculo destitutum (fig. 1).
A. cum vena obliqua (o) unica (fig. 1, 3, 10). — GRYLLOTALIITES. — l'latyblemmus.
B. cum renis abliquis plurimis (fig. LXVH, 2). — Hemiphonus.
SIXIÈME FASCICULE. 393
2. completum, speculo (M) explicato (fig. X; XLI).
A cum vena obliqua unica, speculoque indiviso (fig. vi; XLIX). — TRIGONIDIT. — Nemobius.
B. cnm venis obliquis (0) 2 vel plurimis, speculoque diviso (fig. x, 1) (excepto si per varie-
tatem indivisum permanet; fig. Vin).
a. Speculum per venam unicam divisum (fig. x; XX). — GRYLLIL. — MOGiSOPLISTITES. —
SCLÉROPTÉRITES. — (ŒCANTHITES. — ENEOPTERII.
b. Speculum per 2 pluresve venas divisum (fig. XxxIX, 1), nisi partim atrophicum, trigo-
nale, per varietatem indivisum (fig. XLI, 3).— PHALANGOPSITES.— CACHOPLISTITES.—
Heleroptrypus.
VIIL. Ovipositor :
4. Nullus (fig. 1-v). — GRYLLOTALPII.
2. Semper explicatus (GRYLLIDÆ reliquæ) ;
A. gracilis, cylindricus, rectus vel subarcuatus ;
a. valvis apicalibus lanceolatis, margine infero integro (fig. VI, LxXVI).
«. rudimentarius. — Anurogryllus. — Brachytrypus partim.
B. distincte prominulus ;
* valvis integris, marginibus nou crenatis (fig. LXXvI, !, 2). — GRYLLIL. — MYRME-
COPHILIT. — PHALANGOPSITES. — Phormincter.
**_ yalvis superis in margine supero denticulatis (Ibid., fig. 3, 4). — Nemobius partim.
b. valvis lanccolatis, non perspicue crenatis ; inferis basi profunde incisis (fig LXXvI, 1, 2).
— ENEOPTERITES.
c. Valvis in margine infero vel apice dentatis, acutis vel obtusis, rugosisque (fig. LxxvIn, 3-6).
— ŒCANTHITES. — PODOSCIRTITES. — Helerotrypus. — Arachnocephalus Yersini.
B. gracilis deplanatus, valvis apicalibus deplanatis, lamellaribus, margine externo crenulato
(fig. LXXI, 2). — PODOSCIRTITES partim. — (Paræcanthus, Amblyopus, Metrypus).
C. compressus, dilatatiusculus, ensiformiter arcuatus, valvis obsoletis (fig. LXXIX).
a. Breviusculus, gracilior (fig. xLIX, 6). — TRIGONIDII.
b. Longior, latior, lamellaris, ensiformis (fig. XXXI). — Pleroplistus.
Dans ce tableau, nous avons négligé la forme de métasternum, tel qu’il est indiqué
au tableau de la page 16, parce qu’il n’est pas toujours facilement appréciable et
qu’il nous a semblé offrir des exceptions embarrassantes.
TOME XXV, 2€ PARTIE. 50
394 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Tribu des ŒCANTHIENS .
(PI. XVL.)
Tarses comprimés; leur deuxième article comprimé, étroit, caréné en
dessous, non cordiforme. Tibias postérieurs ayant leurs deux arêtes fine-
ment serrulées, armées dans leur seconde moitié de quelques épines, et en
général serrulées entre les épines. Tibias postérieurs armés de six épe-
rons (sauf exception *); le premier article des tarses toujours allongé.
Les insectes de ce groupe ne sont guère réunis que par les caractères ci-dessus,
qui permettent du reste de les distinguer facilement de toutes les autres tribus.
Les OEcanthiens ont pour la plupart un air de famille très-prononcé. Chez certains
d’entre eux les pattes acquièrent une longueur extraordinaire, tout à fait dispropor-
tionnée avec la grandeur du corps et qui rappelle le port des Faucheurs, comme
parmi les Locustides les Raphidophora. Lorsque les pattes s’allongent beaucoup, les
palpes s’allongent à proportion, et les élytres s’atrophient d’antant; les fémurs
postérieurs deviennent filiformes dans leur partie apicale, et les tibias des pattes
postérieures, souvent même ceux de toutes les pattes, dépassent alors les fémurs en
longueur.
Les épines des tibias postérieurs sont souvent fort espacées ; les deux dernières
ne sont pas toujours les plus grandes comme chez les Grylliens, mais souvent au con-
traire les plus petites. Ces appendices offrent la disposition suivante : la dernière de
l’arête interne est en général contiguë ou subcontiguë au premier éperon; souvent
même elle est rejetée vers la ligne médiane, très-petite et presque juxtaposée à cet
éperon ; la dernière de l’arête externe est plus ou moins éloignée de l’éperon. Les den-
ticules des arêtes se continuent plus ou moins loin entre les épines. Les éperons api-
caux sont variables; ce sont tantôt les intermédiaires, tantôt les supérieurs qui sont
? Nous exeluons ici de cette tribu les Énéoptériens qui méritent de former une tribu séparée, comme
nous l'avons indiqué page 2.
? Le genre Pentacentrus n’en possède que 5.
OECANTHIENS. 395
les plus grands; les 2 inférieurs sont toujours petits. Le métatarse postérieur est tou-
jours très-allongé ; ses dentelures sont très-fines, spinuliformes ; la rangée interne, lors-
qu’elle existe, ne s’élend pas jusqu’à la base de l’article; les deux denticules apicaux
sont, comme toujours, plus grands que les autres. Le 2° article de tous les tarses est
ou caréné ou comprimé en dos d'âne en dessous.
La tête est relativement petite ; l’espace interantennaire est le plus souvent prolongé
en forme de rostre étroit. Les ocelles occupent : l’antérieur, l'extrémité du rostre; les
postérieurs, la base de celui-ci en arrière des fosseltes antennaires, ils sont fort éloi-
gnés des yeux et souvent très-rapprochés entre eux. L’écusson facial est souvent très-
grand et fort élevé, formant la plus grande partie de la face au-dessous des antennes ;
il se prolonge étroitement entre ces organes ct il se joint au chaperon par une ligne
un peu concave.
Le pronotum offre des formes variables qui seront indiquées plus bas.
Les organes du vol sont très-sujets à manquer, surtout chez les femelles ; leur déve-
lo ppement est à l'inverse de celui des pattes. Chez les mâles les élytres acquièrent
cependant en général une ampleur exceptionnelle, le champ dorsal devient beaucoup
plus large que le corps, souvent lors même que l'élytre est raccourci, et il possède
en général un tambour très-complet, offrant plusieurs veines obliques; le miroir est
parfois très-grand, très-arrondi en arrière, et son bord postérieur est entouré par une
nervure enveloppante parallèle très-régulière. L’aire apicale manque dans la plupart
des cas, d'où résulte que le bord apical de l’élytre est largement arrondi, formé comme
il l’est par la veine enveloppante.
La plaque suranale est prolongée en forme de tuile et carénée sur ses bords. La
plaque sous-génitale Gest comprimée, arrondie, parabolique. L’oviscapte des femelles
est long, grêle, et se termine toujours par des valves aiguës, appartenant au 1° type
(fig. LXxvI).
Les OEcanthiens se lient aux Grylliens par les Larandus etles Gryllomorphus et aux
Myrmécophiliens par les Homæogryllus qui se rapprochent beaucoup des Cachoplistus.
C’est, du reste, ce que nous avons indiqué à propos de ces tribus. — Ils se distin-
guent des Énéoptériens par la forme du 2 article des tarses qui n’est pas aplati en
dessus en forme de sandale ; par la longueur des métatarses et par le tambour élytral
des mâles qui a son miroir partagé par 2 nervures; mais d'autre part ils se relient
à cette tribu par le genre Heterotrypus qui est un type intermédiaire, offrant des
caractères mixtes : soil des tarses à 2 article cordiforme, comme chez les Énéopté-
riens, et un tambour élytral Gf à miroir doublement divisé, comme chez la plupart
des OEcanthiens.
Les OEcanthiens ont des mœurs aériennes. La faiblesse de leurs pattes ne leur
396 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
permet pas de se creuser des terriers. [ls vivent dans les herbes et sur les buissons ;
à la manière des Locustides. Les longues pattes dont ils sont pour la plapart pourvus
remplacent chez eux les ailes, en leur permettant d'atteindre à distance et de passer
d’un végétal à l’autre.
Synopsis des genres qui composent la tribu des OEcanthiens ‘.
1. Tibiæ posticæ apice calcaribus tantum 5 : intus 2, extus 3. . . . . . . PENTACENTRITES.
Genus unicum. — Caput orbiculare; ovipositoris valvæ apicales simplices,
fnceohtæt Ho UE UE A , : - Pentacentrus, Nob
1,1. Tibiæ posticæ apice calcaribus 6 : intus 3, extus 3.
2. Caput verticale, vertice brevi, ore infero. Tibiæ omnes calcaribus armatæ.
Marium elytrorum speculum (quando explicatum) per venas 2 divisum. . PHALANGOPSITES.
3. Pronotum latius quam longius ; ejus lobi laterales quadrati vel rotundati,
vel angulati, antice non attenuati.
4. Pronoti lohi laterales quadrati, margine infero horizontali (fig. x1, 10).
Frons inter antennas lata, non rostrata; ocellis posticis invicem distan-
tibus. Femora postica breviuscula apice non filiformia.
5. Elytra G'completa, tympano completo, speculo trigonali, per venas 2
diviso. Pronoti lobi laterales distincte quadrati.
6. Tibiæ anticæ foramine utrinque. Elytri vena mediastinaramosa . Diplacustes', Sss.
6,6. Tibiæ anticæ foramine in latere interno. Elytri vena mediastina
INAVISA RS en. Prosthacusles iSSs:
5,5. Elytra G' abbreviata, tympano incompleto, absque speculo. Lobi
laterales pronoti oblique carinati (Feminæ apteræ?) . . . . . . Agnothecous, Nob.
4,4. Pronoti lobi leterales obliqui, rotundati vel angulati, margine infero
retrorsum ascendente (fig. x1, 11). Frons inter antennas angusta, fre-
quenter anguste rostrata.
5. Femora postica mediocria, gradatim attenuata, parte apicali crassius-
cula, non filiformi.
6. Tibiæ anticæ foramine nullo. Corpus ® apterum, (G'?). . . . Larandus, W.
6,6. Tibiæ anticæ foramine distincto. Eiytri G' speculum per plures
venas divisum.
7. Frontis rostrum angustissimum ; ocelli postici in ejus basi per-
propinqui. Tibiæ anticæ foramine utrinque. Metatarsus posticus
carinatus, uniseriatim serratus. (Calcar supero-internum tibiarnm
posticarum déforme) 1700 NE MN EER, N Paregrquus, Ge
1 Jai cru devoir changer ici la forme — acusta, précédemment adoptée, en — acustes (masc.). On
peut, il est vrai, latiniser le mot -ovorns en acusta, de même que de mc:nrns on a fait poëla, mais l’une et
l'autre de ces formes suivent la première déclinaison et sont masculines. Or il y a toujours inconvénient
à adopter pour les noms de genres la forme — a au masculin, attendu que le lecteur ne s'explique pas
toujours facilement cette anomalie apparente.
La forme — acusles suivra naturellement la 1e, comme poëta, — acusta, etc.; le nominatif seul con-
servera la forme grecque.
OLCANTHIENS.
7,7. Frontis rostrum angustum; ocelli postici minus propinqui.
Tibiæ anticæ foramine in latere externo. Metatarsus posticus sul-
catus, biseriatim serratus. Calcaria normalia. . . . . .
5,5. Pedes longiores. Femora postica basi tumida, apice filiformia.
6. Tibiæ anticæ foramine instructæ.
7. Frontis rostrum angustissimum ; ocelli postici maxime approxi-
mati. (Elvtri speculum per plures venas divisum.)
7,7. Frontis rostrum variabile. Ocelli postici invicem magis re-
moti. Elytri speculum per venas 2 divisum (vel trigonale, indi-
visum).
8. Tibiæ anticæ foramine utrinque. (Cp. Gen. Hemicophus, var.)
9. Frontis rostrum trigonale ; ocello antico in ejus apice an-
trorsum exserto. Elytra cornea, venis in dorso nullis. Uter-
CUÉNSEUS AUS ENNEMI See eee
9,9. Frontis rostrum variabile ; ocello antico in ejus apice su-
perius exserto. Elytra G' membranacea, tympano instrucla.
Pedes valde elongati.
10. Tibiarum posticarum calcaria 2 interna subæqualia.
Lobi laterales pronoti late rotundati. Caput rotundatum,
rostro antrorsum detruso. Feminæ apteræ. . . . . .
10,10. Tibiarum posticarum calcar supero-internum inter-
medio valde brevius. Lobi laterales pronoti magis angulati.
Frons anguste rostrata.
11. Uterque sexus alatus. Marium elytra maxima, latis-
sima. Pronotum superne excavatum, lobis lateralibus
rotundatis. Femora postica gracilia. . . . . . .
11,11. Feminæ apteræ. Marium elytra abbreviata, discoi-
dalia. Pronotum fornicatum, lobis lateralibus angulatis.
Femora postica elongata. . . . . . . . . .
8,8. Tibiæ anticæ foramine unico.
9. Foramine in latere externo. Elytra Gf integra, coriacea,
tympani speculo per plures venas diviso. . . . .
9,9. Foramine in latere interno.
10. Tibiarum posticarum calcar supero-internum intermedio
HPEVIUSé “SN NA SUR AR REP
10,10. Tibiarum posticarum calcar supero-internum inter-
MED TON IIS PT CRE Ne ei cu.
6,6. Tibiæ anticæ foramine nûllo. Pedes longissimi, araneiformes.
7. Femora antica non serrulata.
8. Tibiarum posticarum calcar supero-internum intermedio lon-
gius vel æquale. Marium elytra minuta, tympano rudimentario
instructa. Feminæ apteræ. . . . . . . . Re
8,8. Tib. postic. calcar supero-internum intermedio brevius.
7,7. Femora antica subtus serrulata. Elytra marium absque tym-
Pan0, DUDESCEN UE > er ee Pr 0 ce ce Lg
3,9. Pronotum elongatiusculum ; ejus lobi laterales antrorsum angusti, mar-
gine infero antrorsum ascendente.(fig. xx, 12)/". 0 "4 0. 0
397
Ectecous, Nob.
Helerogryllus, Sss.
Amusus, Nob.
Dyscophus, Sss.
Homæogryllus, G.
Ampliacustes, Sss.
Hemicophus, Nob.
Endacustes, Br.
Endecous, Nob.
Phalangopsis, Serv.
Arachnopsis, Nob.
Phæophyllacris, W.
Cophus, Sss.
398 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
2,2. Caput elongatum, horizontale, ore antrorsum vergente. Pronotum gracile,
longiore quam latiore, lobis lateralibus antrorsum attenuatis, margine infero
antrorsum ascendente (fig. x1, 13). Tibiæ anticæ et intermediæ inermes. Ma-
rium elytrorum speculum per venam unicam divisum. . . . . . . . (ECANTHITES.
Dee CS US CC 0e De sc ode (Œcanlhus Serv.
Les OEcanthiens étant pour la plupart des insectes fragiles, vu la longueur et la
faiblesse de leurs pattes, ils n'existent le plus souvent dans les collections qu'à l’état
d'individus mutilés, en sorte que les caractères sur lesquels s’appuie le tableau qui
précède ne sont pas toujours tous appréciables. Afin de remédier à cet inconvénient,
nous donnerons encore le tableau suivant qui peut avoir son utilité pour la détermi-
nation des genres, et qui permet en outre d'établir certains rapprochements en indi-
quant les rapports et différences de divers types.
Les genres se groupent comme suil :
1. D'après la forme du pronotum :
a. Les lobes latéraux carrés à bord inférieur horizontal (fig. x1, 10) : Diplacustes, Prosthacustes.
b. Les lobes latéraux allongés, rétrécis en avant, à bord inférieur remontant en avant (fig. x1,
12, 13) : Cophus, Œcanthus.
c. Les lobes latéraux courts, à bord inférieur remontant en arrière (fig. x1, 11), mais arrondis :
les autres genres de la tribu.
2. D'après la présence ou l'absence des organes du vol chez les femelles :
a. Femelles aptères : Gryllomorphus, Larandus, Ectecous, Heterogryllus, Dyscophus, Amphia-
custes, Phalangopsis, Arachnopsis, Cophus.
b. Femelles pourvues d’élytres : Dysecous, Homæogryllus, Oecanthus.
c. Femelles inconnues : Diplacustes, Prosthacustes, Paragryllus, Hemicophus, Endacustes, Ende-
cous, Phæophyl:acris.
d. Mâles aptères : Larandus? Arachnopsis? Cophus?
e. Mâles ailés : Tous les genres, sauf le G. Gryllomorphus et peut-être les trois qui précèdent (d).
3. D'après la structure de l'élytre des mâles :
A. Élytres des mâles dépourvus de tambour : Dysecous, Phæophyllacris (Phalangopsis).
B. Élytres des mâles inconnus : Larandus, Dyscophus, Cophus, Arachnopsis.
C. Élytres des mâles munis d’un tambour :
a. Le miroir de l’élytre nul : Phalangopsis, Agnothecous.
b. Le miroir triangulaire,
* divisé par 2 nervures : Prosthacustes, Diplacustes.
** non divisé (par atrophie) : Endacustes, Endecous.
c. Le miroir elliptique ou arrondi, toujours divisé
* par plusieurs nervures : Paragryllus, Ectecous, Heterogryllus, Hemicophus.
** par 2 nervures : Homæogryllus, Amphiacustes.
*** par une seule nervure : Œcanthus.
d. L'élytre coriacé : Phalangopsis, Hemicophus.
e. L’élytre membraneux. — Les autres genres.
PENTACENTRUS. 399
4. D'après l'armure apicale des tibias postérieurs :
A. L’éperon supérieur- externe plus long que l'intermédiaire, ou égal à ce dernier.
a. Le supérieur-interne le plus long : Œcanthus, Cophus, Endecous, Phalangopsis ex parte,
Phæophyllacris.
b. Le supérieur-interne moins long que l'intermédiaire : Phalangopsis ex parte, Homæogryllus
ex parle.
B. L'éperon supérieur-externe moins long que l'intermédiaire.
a. Le supérieur-interne plus long que lintermédiaire ou égal à ce dernier : Pentacentrus,
Diplacustes, Prosthacustes, Gryllomorphus, Larandus, Helerogryllus, Dysecous, Ectecous,
Endacustes.
b. Le supérieur-interne moins long que l’intermédiaire : Paragryllus, Dyscophus, Homæogryllus,
Amphiacusles, Hemicophus, Arachnopsis.
5. D’après l’armure des aréles des libias postérieurs :
A. La dernière épine du hord interne petite, rejetée en dessus vers la ligne médiane, subcontiguë
à l’éperon supérieur : Eclecous, Amphiacustes ex parte, Endecous, Phalangopsis,
Phæophyllacris, Cophus.
B. La dernière épine du bord interne non déviée de l’arête.
a. Contiguë à l’éperon supérieur : Diplacustes, Prosthacustes, Helerogryllus ex parte, Dyscophus,
Amphiacustes ex parte, Homæogryllus ex parte, Arachnopsis, Œcanthus.
b. Un peu écartée de l’éperon supérieur : Pentacentrus, Agnothecous, Gryllomorphus, Larandus,
Paragryllus, Helerogryllus ex parte, Endacustes.
Légion des PENTACENTRITES.
(PL. 47, fig. L.)
Cette division n’est formée que pour recevoir un genre aberrant qui
offre dans la tribu une exception embarrassante, soit par larmure de ses
tibias postérieurs qui ne possède que 5 éperons au lieu de 6, soit aussi
par les formes du corps et en particulier par celle de la tête qui n’a pas
son semblable dans le reste des Gryllides.
Les affinités de ce type sont indiquées à propos du genre.
Genre PENTACENTRUS :, Nob.
(Fig. L.)
Corps très grêle, linéaire, — mâles inconnus.
Tête discoïdale, placée dans un plan vertical ; le front tombant presque dans le plan
1De révre cing et xéyroov épine, éperon; qui à 5 éperons; — les tibias postéricurs n’en possédant
que ce nombre,
400 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
de la face, en sorte que l’espace interantennaire ne forme presque aucune protubé-
rance. Ocelles rangés en ligne arquée. — Écusson facial peu élevé au-dessous des
antennes. Yeux grands. Palpes courts ; le dernier article dilaté en triangle. Antennes
insérées au-dessous du milieu de la tête.
Pronotum court, transversal, angulaire en arrière ; ses lobes latéraux dirigés un
peu obliquement en arrière *, à bords antérieur et postérieur un peu obliques, à bord
inférieur horizontal, à angle antérieur plus obtus que le postérieur. Uk
Élytres longs, très-étroits ; le champ latéral occupé par trois nervures longilu-
dinales simples qui s’anastomosent les unes sur les autres à angle très-aigu, laissant
une marge libre. La veine humérale un peu sinuée, limitant avec la v. médiane un
long espace apical fusiforme, qui forme presque comme une sorte de miroir. Le
champ dorsal un peu convexe transversalement, en forme de gaine; occupé par
quelques nervures parfaitement longitudinales et très-saillantes ; ses bandes coupées
par des vénules espacées. Ailes longues.
Pattes courtes. Celles des deux premières paires comprimées. Tibias antérieurs un
peu dilatés dans leur moitié supérieure, offrant sur leurs deux faces un grand tam-
bour allongé. Métatarses très-longs. — Fémurs postérieurs courts et peu renflés,
dépourvus de partie grêle apicale. Tibias moins longs que les fémurs, grêles, com-
primés, arrondis en dessus, armés dans leur seconde moitié de 3:3 épines courtes
et au-dessus de celles-ci de quelques denticules sur chacune de leurs arêtes; la
dernière épine un peu écartée du premier éperon. Éperons (fig. #) internes au
nombre de 2 seulement, assez longs, subégaux; l’inféricur nul. Éperons externes: :
l'intermédiaire le plus long ; le supérieur et l’inférieur subégaux.
Métatarse postérieur très-long, très-grêle, comprimé, serrulé en dessus sur deux
lignes ; ses éperons très-inégaux.
Abdomen allongé. Cerci médiocres, grêles. Oviscapte robuste, subarqué ; ses valves
aiguës.
Ce genre offre quelque ressemblance de fauies avec les Euscirtus, vu l’étroitesse
du corps et la forme du pronotum, mais la têle a une tout autre forme. Par ses tibias
postérieurs armés de 3:3 épines et de 5 éperons seulement, il se rapproche des
Trigonidiens, mais il s'éloigne de ces derniers par la structure de ses tarses, à
LT article allongé et comprimé, avec le 2" article très-pelil et comprimé, et ce
caractère l’éloigne également de la tribu des Énéoptériens.
Le genre Pentacentrus ne trouve da reste nulle part une place bien naturelle, et si
nous le classons dans la tribu des OEcanthiens, c’est parce qu'il se rapproche le plus
! Comme chez les Loroblemmus. Comp. ce genre, et la fig. xvr, 4b.
PENTACENTRUS. 401
de ce groupe, tant par ses tarses comprimés que par l’armure des tibias postérieurs
qui sont en même temps serrulés et armés d’épines. Il faut le considére comme
un de ces types intermédiaires qui forment le passage entre deux ou plusieurs
oroupes naturels, de même que le genre Paranemobius, qui forme une exception
analogue dans la tribu des Grylliens. — Les Pentacentrus se rapprochent du reste
beaucoup du genre Paranrmobius, lequel n’offre aussi aux tibias postérieurs que 3 :3
épines et 5 éperons, et qui a aussi des tarses comprimés. Si l’on découvrait d’autres
genres dans le même cas, on jugerait peut-être nécessaire d'établir pour ces genres
une tribu particulière qui servirait de lien entre les Grylliens, les OEcanthiens et les
Trigonidiens, l’armure des tibias postérieurs les reliant aux Trigonidiens, la compres-
sion des tarses les reliant d'autre part aux Grylliens, et la circonstance que les tibias
sont parfois serrulés les reliant aux OEcanthiens.
Le genre Pentacentrus se distingue de tous les autres Gryllides par la forme de la
tête, aplatie en devant jusqu'au vertex, ainsi que par la basse insertion des antennes
qui n'est qu'une conséquence de cette forme.
1. P. pulchellus, D. Sp. (fig L).
Minutus, gracillimus, fulvo-pilosus, fusco-setosus; capite aurantio ; antennis flavis,
Jragminibus nigris elongatis ; pronoto fusco-bruneo; elytris angustissimis, pallidis, in
longitudinem elevalo-venosis, inter venas maculis fuscis, nec non margine laterali
Jusco ; alis longe caudatis; pedibus brevibus, aurantio-testaceis, plus minusve fusco-an-
nulatis ; tibiis posticis 3 :3 spinosis, supra spinas serrulatis; metatarso longissimo,
biseriatim serrulato ; cercis ovipositoreque aurantiis, hoc brevi, subarcuato. Q.
Variat : Pronoto pedibusque fuscis, flavido-marmoratis ; elytris lateraliter pallidis.
Longueur du corps avec les élvtres. © 9,5 mill. Longueur du pronotum , . . . © 1,2 mill.
ldavec les raies”. . ..!. |, 13 » Largeur du pronotnm . . . . 2 »
g l
Longueur de Pélytre . . . . . 7,2 » Longueur du tibia postérieur . . 3,9 »
Longueur du fémur postérieur . 52 Mr Longueur de loviscapte . . . . o »
£ Ï ) g |
Q Tête orangée, discoïdale, presque plus haute que large. Le vertex convexe
en tous sens; le front tombant presque verticalement dans le plan de la face
(d'où résulte que la tête n’a guère que la longueur du vertex). Fosseltes anten-
naires grandes, placées fort bas, suivies en arrière de deux étroites gouttières qui
dessinent une légère protubérance interantennaire plus large que le 4° article des
antennes. Ocelles assez grands, rangés en ligne transversale arquée; les latéraux très-
près du milieu du bord des yeux ; l’antérieur bien au-dessus des antennes. Yeux
2
grands, peu saillants, subéchancrés en arrière, Ecusson facial transversal, peu élevé ;
TOME XXV, 2€ PARTIE, 51
402 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
sa partie interantennaire étroite. Joues et bouche plus où moins brunis. Palpes tres
courts, tachés de noir ; le dernier article en entonnoir tronqué obliquement, noir.
Antennes assez fortes, poilues, insérées au-dessous du milieu de la hauteur de la tête,
orangées ; offrant un premier tronçon jaune-orangé, puis un tronçon noir, puis un
tronçon jaune pâle, puis un tronçon noir; le reste... ? Les tronçons ayant à peu près
la longueur de la tête.
Pronotum court, légèrement rétréci en avant, d’un brun roussâtre, semé de longs
poils bruns, bordé d’un ourlet aplati ; son bord postérieur formant un angle obtus.
Lobes latéraux dirigés un peu obliquement en arrière, à bord inférieur horizontal, à
angle antérieur obtus-arrondi, à angle postérieur plus aigu, arrondi.
Élytres d’un jaune pâle, très-étroits, très-longs, dépassant l'abdomen; les nervures
longitudinales, saillantes et espacées. Le champ latéral souvent brun, offrant 3 ner-
vures longitudinales ; la nervure supérieure (v. médiastine) un peu sinuée, de même
que la v. humérale; l’espace fusiforme compris entre les veines humérale et médiane,
coupé par deux vénules brunes, et brun dans sa seconde moitié. Le champ dorsal
offrant 4 nervures droites parfaitement longitudinales, très-grosses et très-saillantes,
dont 3 brunes; les bandes intervénulaires coupées par des vénules transverses brunes
espacées ; la bande voisine de l’arête marquetée de # taches brunes. Ailes longuement
prolongées, un peu enfumées.
Pattes courtes et grêles, d’un rouge noisette, ou testacées. — Fémurs postérieurs
courts, assez grêles, fasciés de brun en dessus. Tibias grêles, notablement plus courts
que les fémurs, pubescents, annelés de brun, armés de 3 : 3 épines, aplatis en dessus
entre ces dernières, s’élargissant un peu en arrière ; les bords offrant au-dessus des
épines 3-4 denticules, mais n'étant pas serrulés entre les épines ; la dernière épine du
bord externe un peu plus écartée du 1% éperon que la dernière du bord interne. —
Éperons peu arqués; les internes : le supérieur (s) un peu moins long que l'intermédiaire
(m), ou égal à ce dernier, celui-ci, atteignant à peine au tiers du métatarse ; — les ex-
ternes : l'intermédiaire (m') long, arqué, le supérieur égal à l’inférieur,un peu moins
grand que les épines. Métatarse très-long et très-grêle, serrulé sur ses deux bords
presque jusqu’à sa base ; ses éperons droits, aigus, l’interne égal au double de l’externe
atteignant aux */, du 3" article du tarse.
Abdomen brun-testacé, pâle en dessous. Cerci médiocres, dépassant un peu l’ovis-
capte, roussàtres, avec la pointe obscure, grêles mais devenant épais à la base,
laquelle est de couleur plus pâle. Oviscapte robuste, aplati, un peu arqué ; ses valves
lancéolées, peu longues mais aiguës.
Var. Les couleurs sont certainement très-variables chez cet insecte et ne doivent
inspirer qu'une médiocre confiance.
PHALANGOPSITES. 405
Un individu (de Java?) dont les formes sont identiques à celles du type offre les
différences suivantes :
Antennes ayant ses tronçons Jaunes Coupés par des anneaux noirs. Front orné de
deux lignes noires. Élytres jaunâtres, à nervures jaunes, achetés de brun. Ailes moins
longues, d’un hyalin testacé. Pattes brunes, tachetées de jaune.
Habite: L'île de Ceylan. (Musée de Berlin, n° 3171.)
Légion des PHALANGOPSITES.
(PI. 16.)
Tête verticale, courte en dessus; le front rencontrant la face à angle
droit ou obtus; la bouche dirigée en bas. Le miroir du tambour de
l’élytre des mâles partagé par au moins 2 nervures (sauf en cas d’atro-
phie). Oviscapte grêle, terminé par des valves lancéolées.
Dans ce groupe la tête a le crâne court, bombé ou élevé en forme de bourrelet
transversal ; le front est souvent excavé et prolongé en forme de rostre ; les fossettes
antennaires l’échancrent fortement et sont en général suivies en arrière de deux
dépressions en gouttières qui renferment les ocelles postérieurs. Le pronotum est
voûté, un peu bosselé, parfois un peu ployé en dessus, et ses lobes latéraux sont peu
appliqués, souvent légèrement écartés du corps.
Les tibias intermédiaires sont armés de 2 à # éperons, suivant les genres.
Les tibias postérieurs ne sont pas serrulés à leur extrême base; les spinules de
leurs arêtes se continuent presque toujours entre les premières épines, quelquefois
même jusqu’à la dernière (Cophus), mais le plus souvent elles s'arrêtent à l’avant-dernière
épine, ou même plus haut encore, surtout au bord interne, en sorte que l’espace qui
sépare les deux dernières épines est presque toujours inerme. Les éperons sont très-
variables ; souvent très-longs, sauf les deux inférieurs qui restent toujours petits; de
ces deux éperons l’interne est le plus long, sauf dans le genre Larandus où l’externe
devient un peu plus grand que l’interne.
Les métatarses sont toujours plus ou moins allongés, en général longs et grêles.
Le métatarse postérieur est toujours serrulé au bord externe; mais au bord interne
il reste inerme au moins dans sa moitié basilaire.
404 “MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
L'oviscapte des femelles est toujours grêle et allongé ; il se termine par des valves
simples, lancéolées, étroites et aiguës, comme chez les Gryllides (Cp. fig. Lxxvn). Par-
fois la valve inférieure porte une dent subapicale.
Chez les mâles, lorsque l'élytre est ample et lorsque la veine médiastine (m) est
rameuse (fig. XxxIX, 2), la veine humérale (»), et la médiane (4) qui forme l’arête,
partent d’un même tronc; elles se séparent pour se rejoindre au stigma, inter-
ceptant entre elles un fuseau latéral réticulé par des vénules transverses. La v.
médiane et la fausse veine discoïdale limitent ensemble une autre bande, élargie vers
la base, et partagée par une fausse nervure longitudinale. Les branches de la veine
médiastine (m) sont nombreuses : les premières sont sinuées et obliques ; les autres
deviennent de plus en plus droites et perpendiculaires; ces branches du second
groupe sont, à cause de cela, souvent un peu convergentes vers le bord marginal. Les
veines obliques (fig. XL1, 0) sont remarquablement transversales ; droites où un peu
sinuées, parfois convergentes vers l’arête. Le miroir est, à l’état normal, divisé par 2
nervures, droites ou arquées, à convexité tournée en avant ‘.
Genre DIPLACUSTES, Sauss.
(Fig. XXXV.)
Diplacusta ?, Sauss. ap. Miss. Scient. au Mex., etc., Orth., p. 402.
Formes courtes. — Tête petite, verticale, triangulaire, à rostre très large et court.
Ocelles rangés en triangle ; l’antérieur subapical. Palpes assez courts.
Pronotum trapézoïdal, ses lobes latéraux carrés, à angles arrondis, à bord inférieur
à peine remontant en arrière.
Pattes courtes, très pubescentes. Tibias antérieurs percés sur leurs deux faces d’un
tambour allongé et armés de deux éperons. Tibias intermédiaires armés de 3 éperons.
Métatarses garnis en dessous de poils couchés. — Fémurs postérieurs courts el
dépourvus de partie linéaire apicale. Tibias un peu moins longs, très-puhescents, à
face postérieure plate; leurs arêtes armées de 4:#% épines robustes (dont la dernière
contiguë au 1" éperon), et fortement serrulés, même entre les épines; éperon supérieur-
interne grand, un peu plus long que l'intermédiaire; le supérieur-externe, petit.
Métatarse médiocre, fortement serrulé au bord externe, n’offrant à l’interne que 2-3
! Le miroir partagé par deux nervures se retrouve, en dehors des Phalangopsites, encore dans le
genre Heterotrypus, mais chez ce dernier la nervure antérieure est arquée en sens inverse (fig. LI, 1, 2).
? De Deracïs double et #267ns auditeur ; — qui écoute de deux côtés à la fois ; les tibias antérieurs
offrant un double tambour.
PROSTHACUSTES. 405
spinules dont lune apicale ; l'éperon interne, grand, l'externe de moitié moins long.
Les éperons et épines ciliés et pubescents.
Élytres çg amples, dépassant Pabdomen, offrant la vénulation indiquée à propos de
la Légion, mais à miroir triangulaire, divisé par 2 nervures; l'aire apicale bien déve-
loppée, ses secteurs disposés dans un ordre rayonnant.
Ce genre est exclusivement américain. Nous n’en connaissons que les mâles.
Les espèces connues sont les suivantes :
a. Palpi testacei.
b. Elytrorum vena analis obliqua, campo anali acuminato, venis obliquis 2-4; area apicali venosa :
(alis breviter caudatis). — fuscipennis *, Sss. (fig. XXXV).
b, b. Elytrorum vena analis transversalis, areuata; venis obliquis 6-7 ; area apicali brevi.—inalatus*, Sss.
a. a, Palpi albidi. — varipes*, Walk.
Genre PROSTHACUSTES, Sauss.
Prosthacusta *, Sauss. ap. Mission scient. au Mexique, etc. Orth., p. 436; PL 7, fig. 18.
Formes et caractères des Diplacustes, mais les tibias antérieurs n’offrant de tambour
qu'à la face interne; les élytres dépourvus d’aire apicale, et les nervures du champ
latéral simples et longitudinales.
Épines des tibias postérieurs au nombre de # : # ; l'éperon supérieur-interne le plus
grand. Métatarses des deux premières paires garnis en dessous d'une double rangée
de petits poils roides.
Élytres ayant le champ latéral très-indistinctement réticulé et occupé par deux
nervures simples, assez droites (hbumérale et médiastine), et 2 ou 3 antres arquées à
la base ; l’arêle très-vive, arquée, formée par la v. médiane. La v. humérale séparée
de cette dernière dès sa base, S’anastomosant avec elle à son extrémité par une vénule
transverse, mais ne formant pas avec elle un fuseau, comme dans le type ordinaire. Le
tambour offrant 5-6 veines obliques droites; le miroir triangulaire ; l'aire apicale
presque nulle.
Ce genre offre des caractères communs avec les Endacustes, mais s’en distingue
suffisamment par son rostre très-large el très-court; par ses fémurs postérieurs très-
courts et robustes; par ses élytres Gf plus larges que le corps, et non raccourcis, etc.
On ne connait encore qu’une seule espèce, le P. mexicanus, Sauss. 1. L 437, fig. 18
c', ayant les palpes et la bordure du champ dorsal des élytres blanchâtres.
1 De rocobey par devant, et ärovozns audileur; — qui écoute par devant, les tibias antérieurs n’of-
frant de tambour qu’à leur face antérieure (ou interne).
406 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Genre AGNOTECOUS:, ob.
(Fig. LXXXIL)
Mâles imparfaitement ailés. — Femelles probablement aptères.
Tête peu allongée. Le crâne convexe; le front continuant sa courbure, et formant
un rostre très-large, placé entre des fossettes antennaires petiles et profondes. Le
rostre rencontrant la face à angle obtus, et arrondi. Yeux bombés, assez saillants.
Ocelles rangés en triangle large; l’antérieur supère et apical. Écusson facial peu
élevé sous les antennes. Palpes grêles, longs, le dernier article fort peu évasé.
Pronotum aplati en dessus, un peu rétréci en avant, à bord postérieur peu arqué,
à arêtes presque vives; les lobes latéraux allongés, peu élevés, en carré long, mais
paraissant obliques et angulaires en avant parce que l’ourlet inférieur remonte obli-
quement en arrière en s’écartant du bord inférieur.
Pattes robustes et courtes. Les deux premières paires... ? — Fémurs postérieurs
renflés, dépourvus de partie linéaire apicale.Tibias grêles, assez fortement serrulés, armés
de # paires d’épines; la dernière épine interne écartée des éperons, aussi grande que
les autres. Éperons longs; l’intermédiaire-interne très-long, le supérieur ?; l'inférieur-
interne plus long que l’inférieur-externe. Le supérieur-externe petit. Métatarse assez
long, comprimé. armé de deux rangées de denticules; ses éperons très-Inégaux.
Abdomen cylindrique.
ST: Élytres raccourcis. Le champ latéral large, largement tronqué à l'extrémité,
garni de nombreuses nervures arquées et réliculées; la v. médiastine rameuse. Le
champ dorsal atténué en arrière, n’offrant qu’un tambour incomplet composé de la
v. diagonale et d’une corde mal formée. Le sillon anal très-prononcé. Les veines
obliques et le miroir nuls. La partie apicale nulle, la partie interne en partie atro-
phiée mais réticulée. Plaque sous-génitale prolongée en pointe.
Ce type est le seul de la famille dont les élytres, bien que munis d’un tambour,
n'offrent pas des veines obliques.
Il se rapproche beaucoup par ses formes de celui des Prosthacustes etdes Diplacus -
Les; la forme du pronotum est la même, mais les lobes latéraux offrent un autre facies,
parce que l’obliquité de lourlet leur donne une apparence angulaire. Le rostre frontal
est plus large encore que dans ces genres; les fémurs postérieurs sont plus renflés, et
la disposition des épines tibiales n’est pas la même, car chez les Déplacustes la dernière
1 De yvorcs inconnu, et äzc ouie; — dont l’ouie est inconnue; les tibias antérieurs n'ayant pu
être examinés. (Le mot 44 fait dans les composés — 2005.)
AGNOTECOUS. 407
épine interne est contiguë au premier éperon, landis qu'ici elle en est plus écartée
que ne l’est la dernière externe, etc.
Par la forme de la tête, qui est convexe en dessus jusqu'au bout du rostre, ce
genre offre quelque analogie avec les Dysecous.
A. tapinopus, D. Sp. (fig. LXXXU).
Fulvus, superne rufescens ; capite superne castaneo, rostro latissimo, ocellis medio-
cribus ; pronoto superne marmorato vel utrinque flavido, lobis lateralibus fuscis, elon-
gatis, antrorsum angulatis; elytris abdominis basin tegentibus, campo dorsali oblique
abbreviato, margine suturali arcuato, sulco anali profundo, campo anali coriaceo,
speculo nullo, v. diagonali distincta ; campo laterali grandi, apice rotundato-truncato,
venis arcuatis 6-7 liberis, vena mediastina $ ramosa; femoribus posticis crassis, tibiis
Æ:4 spinosis ; calcare intermedio-interno longissimo ; metatarso elongato, 2 : 4 ser-
rato ; lamina infra-genitali trigonali-acuminata. Q.
Longueur du corps . . . 22 mil. Longueur du pronotum. . . © 4,1 mill.
Longueur de lélytre . . . 6,6 » Largeur du pronotum . . . 55 up
Longueur du fémur post . . 14 » Longueur du métatarse post. . 6)
gx. Tête d’un brun marron, avec les parties inférieures testacées. Crâne finement
ponctué, légèrement convexe jusqu'à l’extrémité du rostre ; l’occiput bombé, orné de
4 lignes jaunes. Le rostre court, plus large que long, ayant 3 fois la largeur du L° article
des antennes, n'offrant pas de ligne de séparation vive avec l’écusson facial ; ses arêtes
arrondies. Fosseties antennaires petites, profondes, suivies d’une courte gouttière qui
limite de chaque côté la base du rostre. Ocelles médiocres: les postérieurs insérés sur
les bords de la base du rostre, presque au fond des échancrures, l’antérieur en dessus
à l'extrémité du rostre. Écusson facial grand, offrant à côté des fossettes antennai-
res deux organes punctiformes distincts; le milieu de son bord inférieur, soudé au
chaperon. Palpes gréles, annelés de brun; le 5° article le plus long, le 4% un peu
moins long que le 3", Antennes testacées.
Pronotum aplati en dessus, en carré un peu rétréci en avant, finement ponctué,
partagé par un sillon dans sa première -moitié: jaunâtre, moucheté de roux; son
milieu brun-roux ou marbré; ses arêtes presque vives ; le bord postérieur subbisinué,
presque droit. Lobes latéraux bruns, allongés, peu élevés ; l’ourlet très-vif, dessinant
en avant un angle droit ; le bord inférieur long, remontant en arrière, subarqué dans
sa moitié antérieure, séparant dans sa moitié postérieure un grand lobule arrondi
infère qui se continue avec le bord lamellaire du bord postérieur. L’angle antérieur
subaigu, presque vif.
Élytres fortement raccourcis, jaunâtres, à nervures brunes: le champ dorsal
408 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
moins long que le champ latéral, ne couvrant que les 2 premiers segments de
l'abdomen; le champ latéral se prolongeant jusqu'an #"° segment, s’élargissant un peu
de la base à l'extrémité et tronqué d’une manière arrondie. La v. médiane très-
saillante, formant l’arête, un peu courbée en crochet à l'extrémité pour s’anastomoser
sur la veine humérale, Celle-ci latérale et saillante, nn peu plus longue, parallèle,
s'anastomosant sur la veine médiastine. Le champ latéral offrant 8 à 40 nervures
arquées, atteignant toutes le bord apical sauf les 2 ou 3 inférieures; les 3 ou # supé-
rieures formant des branches de la v. médiastine, lune partant de son milieu, les
autres de sa base: le champ latéral du reste, réticalé par petits carrés; les vénules
brunes.
Le champ dorsal offrant un archet profondément imprimé et formant un large
sillon en gouttière, rugueux ; le nœud musical formant en arrière de la chanterelle
un petit tambour corné en triangle arrondi. La veine diagonale distincte; la première
corde brisée et rameuse, envoyant une branche au milieu de la v. diagonale et une autre
vers la réticulation apicale. Le miroir nul. Le reste réticulé. Le triangle intercalé très-
distinct au delà du stigma, mais non plissé, terminant le bord sutural entre le champ
dorsal et le champ latéral. La partie suturale et apicale du champ dorsal atrophiée ;
le bord sutural obliquement coupé et arqué depuis la chanterelle, trois fois échancré,
soit une fois après le petit tambour corné, une fois à la rencontre du triangle, et une
fois à la rencontre du champ latéral. Le champ anal parenchymateux, en partie corné,
Ailes nulles.
Pattes fortes, pen allongées. Celles des deux premières paires. ..? — Fémurs pos-
térieurs très-renflés (larges de #, 6 mill.). roux, ombrés de brun et marquetés de
brun le long de leur bord inférieur. Tibias un peu moins longs que les fémurs, com-
primés, cannelés ; les arêtes garnies de fortes spinules, et de 4 :# fortes épines, entre
lesquelles, au bord interne : 2, 2, 1 denticules, écartés de l’épine supérieure, et à l'ex-
terne : 3, 3, À denticules. La dernière épine interne écartée de l’éperon d'une
distance égale à la moitié de celle qui sépare les autres épines: la dernière
épine externe moins écartée du 4° éperon, un peu moins grande que les précédentes.
Éperons longs; — internes: l'intermédiaire atteignant aux ?/, du métatarse ; l'inférieur
n'ayant pas la moitié de sa longueur; le supérieur. ..? — externes : l'intermédiaire
égal à la moitié de l’interne ; le supérieur et l’inférienr petits, de moitié moins longs:
le supérieur grêle; l’inférieur moins long que linférieur-interne. Métatarse assez
long, comprimé cannelé, armé de 2: 4 denticules: ses éperons longs, très-inégaux.
Abdomen roussätre en dessus. Plaque suranale en forme de tuile. Plaque sous-
génitale en triangle prolongé en pointe, Les crochets (fig. 5) formant nne branche
>]
LARANDUS. 409
un peu arqnée qui dépasse faiblement la plaque sous-génitale, denté en dessous, ter-
miné par trois petites dents dont l’inférieure, triangulaire et arqnée.
Habite: La Nouvelle Calédonie, (Colleet. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 5965.)
Genre LARANDUS:, Walk.
(Fig. XXXVIL.)
Laranda, Fr. Walker, Catal. B. M. Saltat, L, 1869.
Corps déprimé, aptère. — Mâles inconnus.
Tête médiocre, courte, orbiculaire où triangulaire en devant. Front obliquement
aplati, formant entre les antennes un rostre étroit, portant l'ocelle antérieur près de
son extrémité. Ocelles postérieurs placés en arrière des fosseltes antennaires; l’anté-
rieur subapical. Yeux bombés. La face courte; écusson facial peu élevé. Palpes
robustes, assez longs.
Pronotum déprimé, un peu bosselé; son bord postérieur transversal; ses lobes
latéraux courts en hauteur, un peu écartés du corps, très-arrondis, à bord inférieur
arqué, remontant en arrière.
Pattes médiocrement longues. Tibias antérieurs non perforés, armés de 2 éperons;
tibias intermédiaires armés de # éperons, dont le supéro-antérieur petit; métatarses
4er, 2m allongés, carénés en dessous, ainsi que le 2" article, — Pattes postérieures
assez longues; fémurs sans partie apicale linéaire. Tibias (fig. 2) ayant leur face
supérieure aplalie; leurs arêtes vives, armées dans leur partie apivale d’an moins 3
paires d’épines, fortement serrulés presque jusqu’à leur base, mais incrmes entre les
deux dernières épines; la dernière épine de chaque rangée insérée très-près du pre-
mier éperon, mais non contiguë. Éperons robustes et arqués : le supérieur-interne (s)
un peu plus long que l'intermédiaire ou égal à celui-ci; le supérieur-externe (s')
petit, plus court que l’inférieur ; l’inférieur-interne (2) moins long que l’inférieur ex-
terne (2”). Métatarses allongés, comprimés, serrulés sur leurs deux bords.
Abdomen déprimé. Cerci peu allongés. Oviscapte long ; ses valves aiguës.
Ce genre a quelques rapports avec les Gryllomorphus. Il en diffère par la forme
aplatie de la tête, par son rostre frontal étroil; par son pronotum à lobes latéraux plus
arrondis ; par ses libias postérieurs aplalis en dessus, à arêtes vives, serrulées entre
les premières épines. .
Les formes générales et celles de la tête rappellent le genre Amphiacustes, dont les
Libias antérieurs sont perforés, el dont le corps n’est pas déprimé.
1 Vox sensu carens.
TOME XXV, 20 PARTIE. 0
410 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Tableau synoptique des espèces.
a. Femora antica crassiuscula ; postica inter spinas vix serrata. — tibialis, W.
a, a. Femora antica gracilia, compressa; postica inter spinas serrata. — Rogenhoferi,
4. L. tibialis, Walk (fig. Lxxt, 1).
Fuscus, depressiusculus ; fronte anguste rostrata ; ore fusco-testaceo; femoribus an-
ticis intermedisque crassiusculis, subcompressis ; bis tarsisque rufescentibus ; ; tibiis
posticis superne subcanaliculatis, serratis, 4 : 4 spinosis, inter spinas non serratis ; ;
calcare supero-interno valde uoado, intermedio subæquali; metatarso compresso, su-
perne valde sulcato, 5 : 5 dentato ; ovipositore fere corporis longitudine, valvis ovato-
lanceolatis, acutis, superis dilatatis, inferis angustis. Q. — Long. corp. 21 mill. ; ovi-:
posit. 18 mill.
Laranda tibialis! Fr. Walker, Cat. B. M., Derm Salt. I, 89, 1, ©. |
Gryllomorpha tibialis, Sauss. ap. Miss. Scient. au Mex., etc. VI, Orth,, 431, 1,
Chez celte espèce les tibias postérieurs ont leur face supérieure aplatie, assez large,
subcannelée; les arêtes portent des denticules gros et courts dans leur première moitié ;
elles sont armées dans leur seconde moitié de 4 paires d’épines brunes, courtes et ro-
bustes, à pointe rousse. Entre ces épines les bords ne sont pas serrulés, toutefois on
trouve parfois 2 denticules entre les deux premières épines. Le nombre des épines.
varie de #:#4 à 4:5. L’éperon supérieur-intérne est très-arqué; il parait Lantôt plus
long, tantôt plus court que l'intermédiaire. Les valves de l’oviscapte sont comprimées;
les supérieures sont asymétriquement dilatées, excisées en dessous dans leur seconde
moilié, et terminées par un long bec; les inférieures sont longues et étroites.
Habite : Surinam; la Colombie, — Le Brésil (Walker).
2. L. Rogenhoñeri, D. Sp. (fig. XXXVII).
Castaneus, sericeus, subtus rufo-testaceus ; fronte anguste rostrata; femoribus anti-
cis gracilibus compressis ; tibiis posticis valde serratis, 3 : 3 spinosis ; cercis fuluis;
ovipositore femoris longitudine. Q.
Longueur du corps . . . . © 16 mill. Longueur du pronotum . , Q 3 mill,
Longueur du fémur postérieur 13 » Largeur du pronotum. . . 4,2 ,»
Longueur du tibia postérieur . 10 » Longueur de loviscapte . . 13,5 »
Insecte d’un brun-roux passant au marron, testacé en dessous, revêtu d’un duvet
soyeux gris-fauve. Corps déprimé, aptère.
PARAGRY LLUS. A1
Tête orbiculaire, obliquement aplatie en dessus; front oblique, offrant en arrière des
ocelles une fossele transversale qui se prolonge en avant entre ces organes; le rostre
continuant le plan du front, à peine rétréci en avant, de moitié moins large que le
article des antennes. Ocelles rangés en triangle allongé; l’antérieur placé près de
l'extrémité du rostre à la base d’une fossette. Face large et très-courte; chaperon
transversal, échancré en dessous ; bouche Lestacée. Palpes robustes, leur dernier article
un peu évasé, Antennes fortes, longues.
Pronotum déprimé, bosselé, offrant une impression longitudinale; ses lobes laté-
raux largement arrondis.
Pattes grêles, Fémurs des deux premières paires non renflés, comprimés, Tibias
grêles ; les antérieurs non perforés, armés de deux petits éperons; les intermédiaires
armés de # éperons, dont le supéro-antérieur petit. Métatarses allongés, comprimés,
offrant en dessous, ainsi que le 2° article des tarses, une carène blanche. Pattes posté-
ricures assez longues, Fémurs médiocrement forts, ne se terminant pas par une partie
filiforme. Tibias notablement moins longs, non comprimés; leur face supérieure large,
subcannelée ; leurs arêtes vives, garnies jusqu’à la base de dentisules spiniformes iné-
_gaux assez longs, et armés dans leur tiers inférieur de 3 paires d’épines. Les deux pre-
ières épines de chaque bord séparées par 3 denticules; l’espace qui sépare les deux
dernières non serrulé. La dernière épine très-rapprochée du premier éperon sur les
deux bords. Éperons robustes, arqués. Éperons externes : l'inférieur et l'intermédiaire
larges, l'intermédiaire assez long; le supérieur petit, écarté, ressemblant aux épines,
moins long et moins gros que l’inférieur, Éperons internes : le supérieur et l’inter-
médiaire très-grands, le supérieur un peu plus long que l'intermédiaire ; celui-ci très-
pubescent; l’inférieur le plus petit de tous. Métatarse médiocre, plus long que le 3° ar-
licle du tarse, comprimé, armé en dessus de 4 ::5 denticules assez forts, |
Abdomen roux-marron, Cerci fauves, moins longs que l’oviscaple ; celui-ci grêle, de
la longueur du fémur postérieur; ses valves aiguës.
Habite : Le Brésil (Musée de Vienne). Espèce se distinguant du Gr. tibialis par les
fémurs des deux premières paires qui sont comprimés et non renflés, et par l’armure
assez différente des tibias postérieurs.
Genre PARAGRYLLUS, Guér.
(Fig. XLI, 2.
be Guér.-Ménev. ; Icon. du Règn. An. (1848) 9. — De Saussure, I. I.
Corps assez grêle, pubescent. — Femelles inconnues.
Téte courte en hauteur; le vertex en bourrelet; le front un peu excavé, formant un
12 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
rostre très-étroit, point élargi en arrière, placé entre des fossettes antennaires angu-
laires, dont l'angle rentrant s'appuie contre la base même du rostre. Ocelles rangés
en triangle allongé; les deux postérieurs très-rapprochés sur la base du rostre, séparés
seulement par un espace égal à leur propre largeur.
Pronotum rétréci en avant, à bord postérieur subarqné: ses lobes latéraux obli-
ques, angulaires en avant, à angle émoussé, à bord inférieur remontant en arrière et
arqué.
Pattes médiocrement longues. Fémurs des deux premières paires un peu renflés,
non comprimés. Tibias grêles et comprimés. Les antérieurs non dilatés, percés sur
leurs deux faces d’un tambour ovale assez petit, et armés de 2 éperons, dont l’anté-
rieur grand, le postérieur petit. Premier article des tarses plus longs que le 3°, com-
primé en dos d’àne en dessous, cilié; son extrémité, carénée en dessous, ainsi que le
2e article. — Fémurs postérieurs peu allongés, médiocrement renflés; leur partie
apicale peu grêle, non linéaire. Tibias notablement moins longs que les fémurs, très-
comprimés, cannelés, serrulés et armés de 3 : # épines, dont la dernière du bord in-
terne la plus grande. Éperons externes courts gros el arqués ; l'intermédiaire le plus
long ; le supérieur plus petit que l’inférieur et que la dernière épine; l’inférieur plus
petit que linférieur-interne. L'éperon supérieur-interne difforme, énormément dilaté,
formant un gros moignon ovalaire, convexe en dehors, concave en dedans, pubescent,
moins long que l’éperon intermédiaire, armé à l'extrémité d’une petite griffe ; les deux
autres éperons, styliformes, ciliés, l'intermédiaire le plus long de tous. — Métatarse
très-comprimé, caréné en dessus, armé d’une seule rangée de denticules, la rangée
interne nulle, n'offrant que l'unique denticule apical.
Cerci gros et très-longs.
GT. Élytres (fig. 1) très-grands, dépassant l'abdomen, larges, appartenant au type
ci-dessus décrit (p. 40%), mais la v. médiane s’effaçant à sa base au lieu de s’in-
sérer sur la v. humérale ; les v. obliques (0) très-nombreuses, s’insérant tout le long
de l’archet; le miroir divisé par plusieurs nervures arqnées, convexes en avant; la
1" corde (c) brisée, envoyant une nervure à l'angle antérieur du miroir; l’aire apicale
grande, triangulaire.
Ce genre paraît être spécial à l'Amérique. Il diffère des genres voisins par ses mé-
tatarses postérieurs carénés et serrulés sur une seule ligne, et par l’armure de ses
tibias postérieurs; — des genres Homæogryllus et Amphiacustes en outre par la vénu-
lation plus compliquée du tambour élytral des mâles; par la position des ocelles, par
la forme aplatie du rostre, par la brièveté des pattes postérieures, tant des fémurs
que des tibias, et par la forme comprimée de ces derniers.
PARAGRY LLUS. A13
Tableau synoptique des espèces.
a. Majores. Elytrorum G' venæ obliquæ 10-12.
b. Calcar supero-internum tibiarum posticarum elongatiusculum. — Rex, Sss.
b.b. Calcar supero-internum tibiarum posticarum rotundatum. — Martini, G.
a.a. Minor. Elytrorum ç' venæ obliquæ 7-8 ; speculum per venas 5 divisum. — {emulentus.
1. P. Rex, Sauss. (fig. 1).
Grandis ; fulvo-ferrugineus, rufo-tomentosus ; capite æque alto ac lato; pronoto
fusco vel rufescente, antice attenuato, postice lato ; elytris grandibus, latis, maculis
aliquot fuscis ; vena mediastina 15-ramosa ; venis obliquis 8 + 4; speculo elliptico, per
venas 7 arcuatas diviso ; 1° chorda obtusangulata, venam ad speculi basim emittente ;
alis breviter prominulis ; pedibus fusco-fasciatis ; tibiis anticis basi utrinque foramine
rhomboidali ; femoribus anticis subteretibus, basim versus incrassatis ; tibiis posticis
3: 4 spinosis, inter spinas denticulis intus 1, 0; extus 2, 0, 0; calcare super-interno
crasso, inflalo, arcuato, fere elongato-reniformi, apice rotundato, ungue instructo ;
metatarso elongato valde compresso, subcarinato, uniseriatim serralo ; cercis crassis
longissimisque. £. — Variat colore fuscescente.
Paragryllus rex, Sauss. ap. Miss. Scient. au Mex., etc., VI, Orth., 442, 1, G'.
Longueur avec les élytres .- . 27 mil. Longueur dupronotum. . GO 5,6 mill.
Longueur de l’élytre. . . . 20 » Largeur du pronotum . . 7 »
Longueur du champ marginal. 10,5 » Longueur du fémur post. . 18,4 »
Longueur du tibia postérieur. . . 15
Les éperons externes des libias postérieurs sont gros et crochus ; le supérieur est
deux fois moins grand que l’inférieur et que la dernière épine. L’éperon supérieur-
interne est énorme, un peu moins long que l’éperon intermédiaire; il a presque la
forme d’un ruban, tout en étant un peu ovoïde, et il est armé d’une griffe. Les élytres
offrent 10-12 veines obliques.
Habite : Le Brésil. (Musée de Dresde.) — Ne pas confondre cette espèce avec l'Am-
-phiacustes grandis, qu’on pourrait prendre pour sa femelle.
Le P. Marrinu, Guér. (Sauss. I. L. 443,2) est une espèce des Antilles, très-voisine
de celle-ci, chez laquelle l’éperon supérieur-interne des tibias postérieurs semble être
plus court, presque globuleux.
3. P. temulentus, D. Sp.
Minor, fulvo-testaceus ; elytrorum vena mediastina 19-ramosa ; venis obliquis 6-8 ;
speculo per venas 5 diviso. J.
414 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur du corps . . . . © 19 mill. Longueur du pronotum. . . — 3,5 mill.
Id. avec les élytres . . . . 23 » Largeur du pronotum , . . 5 »
Longueur de l’élytre . . . 17 » Largeur du champ dorsal . . 9 »
Antennes rousses. Yeux saillants. Le rostre frontal étroit. Ocelles rangés en triangle
allongé; les postérieurs petits, saillants, très-rapprochés sur la base du rostre ; l'anté-
rieur inséré au milieu du rostre. La face brunie; l’écusson facial offrant entre les anten-
nes deux taches allongées pâles.
Pronotum rétréci en avant, peu bosselé, un peu varié de brun-roux; ses lobes laté-
raux brun-roux, obliquement arrondis.
Élytres blonds; la v. médiastine portant 19 branches sinuées en S. Le tambour
offrant 8 veines obliques, soit 5 principales (dont les 2 dernières un peu brisées à
à angle obtus), et 3 petites partant de l'angle de l’archet; le miroir plus large que
long, ovoïde, divisé par 5 nervures. La 1"° corde brisée, envoyant une branche vers
la base du miroir. L’aire apicale grande, triangulaire, réticulée, offrant un secteur trans-
versal, Ailes brièvement prolongées au delà des élytres.
Pattes d’un roux bai, tachetées de gris. Tibias antérieurs ayant le tambour externe
ovale, et l'interne un peu moins distincL.
Abdomen brun-testacé; les segments bordés de brunätre.
Var. Les élytres ombrés de teintes obscures, avec les nœuds des nervures pâles.
Habite : Le Brésil (Musée de Berlin, n° 939). |
. Espèce moins grande que le P. rex, et s’en distinguant par le tambour élytral qui
offre un moins grand nombre de nervures.
Genre ECTECOUS', Nob.
Tête verticale. Front excavé, prolongé en forme de rostre étroit. Ocelles postérieurs
rapprochés sur la base du rostre, mais séparés par un espace plus grand que leur
propre largeur ; ocelle antérieur subapical.
Pronotum voûté; ses lobes latéraux obliques, angulaires en avant.
Pattes médiocres. Tibias antérieurs offrant à leur face externe un tambour ovale,
non perforés à la face interne, ou n'y offrant qu'un tambour ovale corné, obsolète.
Fémurs postérieurs peu renflés, et presque dépourvus de partie grêle apicale. Tibias
armés de quelques épines. — Éperons internes longs, droits : le supérieur, le plus
long, l’inférieur petit. Éperons externes courts; l'intermédiaire le plus long.
Métatarse garni de deux rangées de denticules.
1 De éxr6: en dehors, et &xn ouïe ; — qui a l’ouie en dehors ; l'unique tambour des tibias antérieurs
étant situé sur leur face externe.
ECTECOUS. 415
© © Aptères. Oviscapte long et droit.
g'g munis d’élytres raccourcis, ressemblant beaucoup à ceux des Amphiacustes,
offrant des veines obliques nombreuses, mais le miroir partagé par plusieurs nervures
arquées.
Ce genre est intermédiaire entre les Paragryllus et les Amphiacustes. I ressemble
aux premiers par la vénulation du tambour de l’élytre (surtout par celle du miroir qui
est partagé par plusieurs nervures), et par la forme de ses fémurs postérieurs; mais il
en diffère par ses ocelles postérieurs moins rapprochés, et ses mélatarses postérieurs
doublement serrulés. Il ressemble aux Amphiacustes par la forme des élytres du mâle,
mais il en diffère par la vénulation du miroir. Il s’écarte de l’un et de l’autre de ces
genres par l’absence de tambour à la face interne des Libias antérieurs et par la lon-
gueur de l’éperon supérieur-inlerne des Libias postérieurs.
Les Eclecous se rapprochent beaucoup aussi du G. Heterogryllus, mais ils ont des
formes plus trapues, plus déprimées, des pattes moins grêles; leurs ocelles sont moins
rapprochés, et l’armure apicale des tibias est également différente,
1. E. hedyphonus, N. Sp.
Omnino fulvo- et fusco-irroratus ; pedibus valde fasciatis ; fronte excavato, rostrum
angustum efficiente; ocellis posticis in basi rostri invicem approximatis, antico subapi-
cali ; tibiis anticis foranvine membranaceo in latere externo; femoribus posticis apice
vix gracilibus ; tibiis 3:4 spinosis ; metatarso biseriatim serrulato. — Q Aptera ; ovi-
positore femoris longitudine. — & Elytris abdomen dimidium tegentibus, venis obli-
quis db +3; speculo rotundato-trigonali, per venas 4 diviso; area apicali nulla.
Variat. : fulvo-ferrugineus, pallido varius.
Longueur du corps. . . © 15 13 mill. Longueur du pronotum. . ® 3 G 2,5 mill.
Longueur de l’élytre . . — 5,8 » Largeur du pronotum . . 4 3,4 »
Longuevr du fémur post. 14 1ls on Longueur de l’aviscapte. . 13,3 —
[
e
Insecte marbré partout de fauve et de brun-ronx. Tête verticale. Le front excavé,
formant un rostre étroit. Les ocelles postérieurs rapprochés; l’ocelle antérieur suba-
pical, logé dans une fossette. Écusson facial orné d’une ligne jaune verticale divisée
en X, se continuant sur le chaperon. Bouche testacée. Antennes fauves, annelées de
bran-pâle.
Pattes annelées de brun-roux; Libias brun-roux, ornés de 3 anneaux jaunes, — Fé-
murs postérieurs grêles, presque dépourvus de partie linéaire apicale. Tibias moins
longs que les fémurs, serrulés el armés de 3 : # épines ; les denticules entre les épines,
au bord interne : 1,0; à l'interne 3,0,0. Éperons internes longs, droits; le supérieur le
416 MÉLANGES OKTHOPTÉROLOGIQUES.
plus long, l’inférieur le plus petit. Éperons externes courts; le supérieur plus petit
que l'inférieur ; l'intermédiaire le plus grand.
@ Aptère. Oviscapte de la longueur du fémur postérieur.
g* Plus petit, déprimé. Élytres couvrant plus de la moitié de l'abdomen, offrant
5 veines obliques principales, presque droites, plus 3 petites, accessoires. Le miroir
triangulaire, mais avec ses bords arqués, occupé par #4 nervures arquées. La 1° corde
peu arquée, envoyant une nervure à l'angle antérieur du miroir ; la 2° sinuée. La cel-
lule enveloppante et l'aire apicale formant deux étroites bandes postérieures; l'aire
apicale presque nulle.
Habite : Le Brésil (Mus. de Berlin, n° 1042 ©, 1028 9.
Genre HETEROGRYLLUS, Sauss.
(Fig. XLI, 2.)
Helerogryllus, H. de Saussure, ap. Miss. Scient. au Mexique, etc., p. 439.
Caractères des Paragryllus, mais avec les différences suivantes :
La tête plus allongée en hauteur. Pattes plus longues. — Fémurs RS renflés
à leur base, terminés par une partie filiforme, Tibias armés de 3 à # paires d’épines,
dont la dernière n’est pas plus petite que les autres; les spinules peu nombreuses entre
les épines. Éperons grêles; les internes : les deux supérieurs styliformes, longs, égaux
ou subégaux ; — les externes : le supérieur de la grandeur de l’inférieur ; l’intermé-
diaire médiocre, L’inférieur-interne plus long que l'externe. Métatarse comprimé, for-
tement serrulé sur deux lignes.
QOQ Aptères. Oviscapte allongé.
Go? Élytres raccourcis; le miroir partagé par plusieurs nervures.
Ce genre ressemble aux Paragryllus par la forme de la tête, l’étroitesse du rostre
plat en dessus, et la position des ocelles postérieurs. Ces caractères le font distinguer
des Amphiacustes dont il diffère aussi par la moindre longueur des pattes et des mé-
tatarses, ainsi que par l’armure des tibias postérieurs, en particulier par l’éperon su-
périeur-interne, qui est aussi long que l'intermédiaire.
4. IH. ocellaris, Sauss. (fig. 2).
Gracilis, subcompressus ; ocello antico supero-apicali; tibiis posticis 3 : 4 spinosis,
inter spinas intus denticulis 2, 0, 0 ; extus 2, 1, O ; ovipositore elongato, valvis com-
pressis, lanceolatis, acutis. — Long. 15 mill. ; femor. 11,5 mill.; ovipos. 13 mill.
Heterogryllus ocellaris, Sauss., ap. Miss. Sc. au Mex., etc., 440, 1, Q.
Habite : Le Brésil (Muséum de Paris).
HETEROGRYLLUS. 417
2. H. cragsicornis, D. SP.
Castaneus vel rufescens ; antennis crassis ; capite fuscescente, fronte excavato, an-
gustissime rostrato ; ocellis posticis subcontiguis, antico in facie antica rostri sito; ver-
ticis lineis 4 oreque testaceis ; pronoto transverse sulcato; elytris dimidium abdomen
tegentibus, ovatis, venis obliquis 6, speculo per venas 4 diviso ; vena mediastina vix
ramosa ; pedibus annulatis ; tibiis anticis calcaribus 2, intermediis calcaribus 4. 4.
Longueur du corps . . . . G' 18 mill. Longueur du pronotunr . . GG 3,2 mill.
Longueur de Pélytre . . . 8 » Largeur du pronotum . . . 5,2 »
Largeur du champ dorsal . . 6 » Longueur du tibia antérieur : 9 »
g‘ D'un roux testacé. Antennes très-fortes. Tête branâtre; le front très-excavé,
formant un rostre très-étroit, sublamellaire, portant sur sa base deux ocelles blancs
très-rapprochés, séparés par un espace moindre que leur propre diamètre. Ocelle an-
téricur situé sur la tranche faciale du rostre, non supère. Yeux saillants en avant, for-
mant les angles de la tête. Front, orbites, joues, 4 lignes au vertex, testacés. Écusson
facial orné d’une ligne verticale testacée, partagée en bas en deux bandes. Bouche tes-
lacée. Palpes grêles ; le dernier article le plus long, évasé au bout.
Pronotum chiffonné, aplali en dessus, partagé par un sillon transversal; le disque
offrant deux taches rousses piriformes; les bords jaunes. Lobes latéraux obliques-ar-
rondis, ornés d’un point jaune submarginal. Les arêtes offrant en arrière une ligne
jaune sinueuse.
Élytres couvrant la moitié de l'abdomen, ovales, brun-roux; l’arête arquée, jaune ;
le champ latéral demi-coriacé ; la v. médiasline parallèle à l’arête, portant 1-2 petites
branches très-indistinctes, ct une nervure libre incomplète. Le tambour ayant l’archet
arqué, offrant 6 veines obliques droites; le miroir ovalaire, plus large que long, partagé
par 4 nervures dont au moins la 1"° arquée ; les cordes peu arquées, n’envoyant pas
de nervure au miroir; l’espace chorodo-diagonal occupé par des espèces de nervures
irrégulières formant un parenchyme indislinet,
Pattes très-longues, annelées de brun-roux et de testacé ; tibias antérieurs armés de
2 éperons, offrant à la face interne un pelit lambour ovale. Tibias intermédiaires armés
de 4 éperons. Pattes postérieures... ?
Abdomen brun; ventre fauve. Cerci de la longueur du corps, gris-roux. Plaque
sous-génitale en carré long, renfermant deux petits tilillateurs.
Habite : Le Venézucla. (Musée de Dresde.)
Je considère à tort ou à raison cet insecte comme représentant la forme mâle des
Heterogryllus. Le genre ne m'étant connu que par des individus muuilés (la fe-
TOME XXV, 27€ PARTIE. 53
418 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
melle sans pattes antérieures, le mâle sans pattes postérieures), le rapprochement que
j'établis ici et qui se base surtout sur les caractères de la tête, bien que vraisembla-
blement juste, ne saurait cependant inspirer une parfaite confiance.
Genre AMUSUS:, Nob.
Tête élevée; le crâne convexe; le front formant un rostre assez large, rétréci en
avant, et convexe. Ocelles postérieurs écartés l’un de l’autre; l’antérieur placé sur
l'extrémité du rostre, ou même sur sa tranche, Palpes médiocres. Antennes assez
fortes.
Pronotum voûté, lisse, ses lobes latéraux obliques, à angles très-arrondis, à bord
inférieur remontant en arrière.
Élytres raccourcis dans les deux sexes ; le champ latéral parcouru par des nervures
simples; le champ dorsal corné, lisse, dépourvu de nervures.
Paltes longues et grêles, pubescentes. Tibias antérieurs armés de 2 éperons (l’an-
térieur le plus grand); leur base peu ou pas dilatée, perforée de part en part, ou
seulement à la face externe. Tibias intermédiaires armés de # éperons, dont les 2
supérieurs petits, et l’inféro-postérieur le plus grand. Métatarses très-longs, parcourus
en dessous par un sillon et garnis de deux rangées de poils spiniformes espacés,
mêlés à la pubescence. — Pattes postérieures très-longues. Fémurs renflés à leur
base, filiformes à leur extrémité. Tibias subcannelés, serrulés jusqu’à la dernière
épine. Éperons internes longs: le supérieur le plus long; l'intermédiaire encore grand ;
l’inférieur petit. Éperons externes assez courts ; l'intermédiaire le plus lonz ; le supé-
rieur le plus petit. Métatarse long, subcannelé, serrulé sur deux lignes; ses éperons
fort inégaux.
Q ©. Oviscapte long, droit ou un peu arqué.
So Élytres moins raccourcis que chez les femelles, cornés, dépourvus de
tambour.
Obs. Chez la seule femelle que nous ayons rencontrée, les tibias antérieurs sont
dépourvus de tambour à leur face interne; on n’y remarque qu’une simple dépression.
Il est donc à supposer que le tambour interne est inconstant el sujet à l’atrophie.
Ce genre semble se rapprocher des Dyscophus, mais il offre des formes plus
trapues ; la tête est plus grosse, l’ocelle antérieur est placé en avant du rostre, et non
en dessus; le pronotum a ses lobes latéraux plus obliques, plas angulaires; l'angle
1 De äycvses, qui n’est pas musicien ; — les élytres des mâles n’offrant pas de tambour.
AMUSUS. 419
antérieur est plus prononcé, et le bord inférieur est plus remontant en arrière. Chez
les Dyscophus les lobes latéraux sont largement arrondis et le bord inférieur est
moins remontant en arrière. Le genre diffère encore des Dyscophus par la présence
d'élytres chez les femelles; par des pattes plus fortes; des tibias postérieurs moins
longs, serrulés jusqu’au bout, à armure apicale différente, l’éperon supérieur-interne
étant le plus long. — Aux tibias postérieurs les denticules se continuent jnsqu’à la
dernière épine, comme chez les Cophus.
Les Amusus, bien que n'offrant pas de tambour aux élylres, appartiennent en
principe au groupe des genres dont les mâles sont munis d’un tambour. En effet
l’organe existe en puissance et l’on juge facilement que, s’il n’est pas apparent, c’est
parce qu'il a été détruit par le racornissement de l’élytre, car la position de Parchet
est indiquée d'une manière vague. Il en est bien autrement chez les Phæophyllacris
qui possèdent des élytres membraneux garnis de nervures, et où le tambour manque
parce qu'il ne s’est pas développé (Comp. page 375, €, c).
1. A. Kirsechianus, N. Sp.
Castaneus, fulvo-pubescens; capite pronotoque obscurioribus ; nitidis; antennis an-
nulis testaceis ornatis ; frontis rostro convexiusculo, trigonali ; ocellis testaceis, in tri-
gonum dispositis, antico in imo rostri apice exserto; elytris abbreviatis rufo-castaneis,
campo laterali ferrugineo, venis longitudinalibus, campo dorsali corneo, polito, venis nul-
lis; pedibus longis, gracilibus, rufis, fusco-annulatis ; femoribus posticis apice filiformi-
bus tibiis 4:4 spinosis; cercis fusco-ferrugineis. — © Elytris abdominis segmenta
2 tegentibus ; ovipositore elongalo. — g Elytris abdomen dimidium tegentibus.
Long. du corps . . © 25 © 17 -21 mill. Long. du pronotum . © 5,6 G' 3,2- 4 mill.
Long. de l'élytre. , fl 17,8-10 » Larg. du pronotum . 7,2 4,9- 6,5 »
Larg. du champ dors. — 5 -6 » Long. du tibia postér. 19 13,2-15,5 »
Long. du fémur post. 20,5 16,6-17 » Long. de l’oviscapte . 21 — —
D'un roux marron, lisse et corné. Tête ovoïde, plus haute que large; le front
formant un rostre plus large que le 1‘ article des antennes, convexe, continuant la
faible courbure du front, rétréci en avant, séparé des yeux par de larges gouttières
postantennaires; sa surface lisse comme celle du front, point cannelée, arrondie
transversalement. Ocelles grands; les postérieurs distants, occupant les côtés de la
base du rostre, l’antérieur en demi-lune, placé sur l'extrémité du rostre et déjà un
peu sur sa tranche apicale. Yeux ovoïdes, convexes. La partie supérieure du chaperon
cornée, soudée à l’écusson facial suivant une ligne arquée. Bouche testacée, variée de
brun. Palpes médiocres; les 3 derniers articles presque égaux; le dernier arqué. —
420 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Antennes assez fortes, longues, brunes, ornées de petits anneaux Lestacés espacés; lus
8 premiers articles testacés, ou annelés de brun,
Pronotum voûté, glabre et luisant, offrant quelques faibles impressions ; son bord
postérieur droit, l’antérieur subconcave. Lobes latéraux obliques, à angle antéricur
largement arrondi, marqué d’une tache pâle.
Élytres roux-marron, raccourcis, laissant à nu la plus grande partie de l'abdomen;
le champ dorsal légèrement convexe, corné, lisse ; le champ latéral plus pâle, ses ner-
vures simples, droites et longitudinales. Ailes nulles où non apparentes.
Pattes pubescentes, d'un roux testacé, annelées de brun, avec les hanches testacées.
Tibias moins longs que les fémurs, subcannelés, armés de # : # épines, et serrulés
même entre les deux dernières épines ; les denticales entre les épines au nombre de +
au bord interne: 5, 4, 3; à l’externe: 5, 4, 3, 0 (ou 4, 3, #). La dernière épine
externe subcontiguë au 4% éperon. Métatarse long, peu comprimé, armé de 7:7 den-
licules.
Abdomen gris-roux, fauve en dessous. Plaque suranale téguliforme, Cerei roux.
© Pronotum plus voûté que chez le mâle. Élytres tronqués, ne couvrant que les
deux premiers segments de l'abdomen; se recouvrant par leur bord interne, en dessus
lisses et cornés, un peu voûtés transversalement; le champ latéral offrant # nervures.
Tibias antérieurs dépourvus de tambour à leur face interne (var.?).
Oviscapte long ; ses valves apicales petites et aiguës.
ah Élytres laissant à nu les 4-5 derniers segments de l'abdomen, se croisant dans
toute l'étendue du champ dorsal. Celui-ci lisse et corné, sans trace de nervures, mais
ayant l’archet presque indiqué par une dépression insensible nuancée de couleur un
peu plus pâle que le reste du champ; le bord postérieur peu arqué ; l'arête très-vive ;
le champ latéral parcouru par 4-5 nervures. Tibias antérieurs perforés sur leurs deux
faces. Plaque sous-génitale en forme de poche courte, subéchancrée, pen comprimée.
Habite : Le Venezuela. (Mus. de Genève et de Dresde. Gf. — Mus. de Berlin Of.)
Genre DYSCOPHUS, Sauss.
(Fig. XXXVL)
Dyscophus *, Sauss. ap. Miss. Scient. au Mexique, etc. Orth.,p. 438.
Femelles aptères. Mâles inconnus.
Tête arrondie, à crâne convexe, dépourvu d’excavation frontale ; fossettes antennaires
peu profondes, rostre peu prononcé, tombant, continuant la convexité du crâne,
1 De doczowce, qui a l’ouïe dure ; — les tambours des tibias étant très-pelits.
HOMOEOGRY LLUS 421
de la largeur du 4% article des antennes où plus large. Ocelles rangés en triangle.
Pronotum voûté, subcomprimé ; ses lobes latéraux largement arrondis, à bord infé-
rieur peu arqué.
Pattes des deux premières paires longues et grêles. Tibias antérieurs armés de 2
éperons, point dilatés à la base, perforés sur leurs deux faces ; le tambour interne
ovale, l'externe très-petit, parfois obsolète. Tibias intermédiaires armés de 3 éperons.
Métatarses très-longs, comprimés, pubescents et garnis en dessous d’une double
rangée de poils spiniformes espacés. — Pattes postérieures longues. Fémurs linéaires
dans leur quart apical.Tibias presque plus longs que les fémurs, serrulés et armés
dans plus que la moitié de leur étendue de #:#4 épines alternes, séparées par plusieurs
denticules; ceux-ci longs et spiniformes; l’épine interne apicale contignë aux éperons.
Eperons grêles ; internes : le supérieur et l'intermédiaire longs et styliformes; l’inter-
médiaire le plus long. Éperons externes assez courts: le supérieur plus long que l’infé-
rieur, l'intermédiaire de moitié moins long que l’interne. Éperon inférieur-interne plus
long que l’externe. Métatarses allongés; leurs denticules longs, spiniformes et couchés.
Oviscapte long et droit ; ses valves petites et aiguës.
Ce genre se distingue : par sa tête très-arrondie, presque globuleuse, qui rappelle
les Gryllomorphus, le front ne formant pas un rostre avancé, mais plutôt une simple
bande interantennaire qui suit la courbure de la tête; — et par les lobes latéraux du
pronotum qui sont très-largement arrondis.
Il rappelle assez les Amphiacustes, mais avec des pattes moins longues.
Il diffère des Amusus: par des tibias postérieurs plus longs, munis d’une armure
apicale différente, par l’absence d’élytres ©, par une tête moins forte, à ocelle antérieur
supère, par des tambours moins grands aux tibias antérieurs, ayant la tendance de
s’atrophier plutôt à la face externe qu’à l’interne, à l’inverse des Amusus.
La seule espèce connue est le D. saltator, Sauss. (1. 1. 438, ©), du Brésil, que nous
avons représenté ici fig. XXXVI.
Genre HOMŒOGRYLLUS, Guér.
(Fig. XXXIX.)
Homeæeogryllus, Guérin-Méneville ap. Voy. de Lefebvre en Abyssinie, — Brunner de Wattenwyl, 1. 1.
Hirpinus, SG, Vetensk. Akad, Fôrhandl.
Antennes très-longues, souvent annelées de couleur pâle.
Tête médiocre, CF très-petite; le crâne convexe, le front horizontal, plat, formant
un rostre horizontal, étroit et cannelé, bordé de petites carènes qui se continuent jus-
qu’aux yeux en limitant en dessus les fossettes antennaires; la face verticale, plus haute
422 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
que large. Yeux petits, piriformes, très-saillants. Ocelles : les postérieurs placés sur le
bord des fossettes antennaires, l’antérieur allongé, placé à l'extrémité du rostre. Palpes
maxillaires très-longs et filiformes ; le dernier article le plus long, un peu arqué, peu
évasé au bout.
Pronotum rétréci en avant, élargi en arrière, en général un peu creusé en forme de
selle ; sa partie postérieure élevée, à bord postérieur taillé à angle obtus; le disque
creusé d’un profond sillon transversal arqué, soit d'un pli résultant de ce que la partie
dorsale a été ployée pour se creuser. Les arêtes arrondies, formant de chaque côté une
ligne un peu concave en Ÿ par suite du défaussement du disque. Les lobes laté-
raux un peu obliques, à angle antérieur très-arrondi; leur surface un peu bosselée,
offrant une gouttière oblique ; l'angle antérieur un peu écarté du corps; le lobule de
l'angle postérieur rejeté en dessous, formant au-dessous de l’ourlet une petite saillie.
Élytres grands, dépassant le corps au repos, leur base formant saillie à l’épaule, vu
leur largeur ; le champ latéral large et enveloppant, n’offrant pas de nervures libres ;
mais la veine médiastine très-rameuse. Ailes prolongées ou nulles.
Pattes longues et grêles, faibles ; les métatarses très-allongés. Tibias des deux pre-
mières paires armés de deux éperons styliformes ; Libias antérieurs point dilatés, très-
grêles, offrant sur leurs deux faces, à leur base, un très-pelit tambour ovale. Métatarses
garnis en dessous d'une double rangée de poils roides.—Fémurs postérieurs très-grêles,
renflés à la base. Tibias de la longueur des fémurs, cannelés en dessus, finement
serrulés sur leurs deux arêles et dans toute leur étendue (sauf à la base et à l'extrémité
après la dernière épine interne), et armés en outre après leur milieu sur chaque arête
de 2 à 3 épines faibles, crochues, fort espacées, dont la dernière, un peu plus petite
que les autres; la dernière externe contiguë au premier éperon, mais faisant souvent
défaut; la dernière interne deux fois plus rapprochée du premier éperon que de
l’épine précédente. Éperons styliformes ; l’intermédiaire-interne le plus long ; le supé-
rieur-interne, plus long que l’inférieur. Éperons externes plus courts; le supérieur égal
à l'intermédiaire ou plus court; les deux inférieurs petits, surtout l’externe. Métatarse
comprimé, non cannelé en dessus, finement serrulé le long de son bord externe et de
la moitié apicale de l’interne ; ses éperons styliformes, un peu inégaux, peu allongés.
Plaque suranale prolongée, en trapèze arrondi.
Q © Tête et pronotum médiocres ; celui-ci fort peu ployé en forme de selle. —
Élytres convexes suivant leur longueur; l'arêle formée d’abord par la veine humérale
puis par la médiane; la veine médiastine portant des branches très-obliques, assez
droites; le champ dorsal réticulé par grandes mailles. Oviscapte long et droit devenant
arqué par la dessicalion; ses valves aiguës (fig. LXXVII, 2).
HOMOEOGRY LLUS. 493
gg Tête très-petite ; pronotum ployé en forme de selle, fortement rétréci en avant.
— Élytres très-amples, offrant le type le plus parfait des caractères des Phalangopsiles,
tel que décrit à propos de ce groupe (Cp. page 404). Le champ latéral (fig. 2) très-
large, fortement rabatiu jusqu’à la fausse veine discoïdale qui forme l’arête. La v. mé-
diane (v) et la v. humérale (k) tout à fait latérales, partant d'un même tronc, se séparant
pour se rejoindre au sligma par le moyen d’une nervule transversale, formant un
fuseau partagé par des vénules transverses ; la v. médiane (v) formant avec la fausse
v. discoïdale (ou arête) un autre fuseau situé au-dessus du premier mais s'étendant
vers la base, et partagé par une fausse nervure. La v. médiasline (m) sinuée en$,
écartée de la v. humérale (k), et portant un grand nombre de branches. Celles-ci
divisées en deux groupes, dont le premier composé de #-5 branches obliques sinuées
en S; le second composé d’une 10° de branches toujours plus droites et plus perpen-
diculaires ; les dernières arquées en sens inverse. Le champ dorsal extrêmement large,
occupé par un vaste tambour (fig. 1)'. La veine anale (a) brisée à angle droit; l’archet
transversal, nn peu arqué. La v. diagonale (d) courte, largement bifarquée en avant. Le
miroir très-grand, arrondi en arrière, taillé à angle droit ou oblus en avant, et partagé
par deux nervures droites (z, z’) presque parallèles au bord antérieur-interne (é), qui se
courbent pour converger sur l'angle externe du miroir. Les veines obliques (0) au
nombre de 3-5 principales sinuées, séparées dès la base, échelonnées sur l’archet,
ayant une direction diagonale et convergente vers l'extrémité. La première corde (c)
brisée angulairement, parallèlement à la veine diagonale et au miroir et envoyant de
son angle une nervure à l'angle du miroir, nervure qui continue presque la direc-
tion du bord antéricur-externe de ce dernier. La 2° corde (c') très-arquée; la 3°
droite; la v. enveloppante (e) complète, rapprochée du bord postérieur du miroir.
L’aire apicale réticulée par grandes mailles polygonales. — Plaque suranale rétrécie
en arrière et tronquée. Plaque sous-génilale convexe, en forme de poche; recouvrant
des titillateurs courbés en hamecçon.
Ce genre est propre aux régions chaudes de l'Afrique et de l'Asie,
Il diffère des Amphiacustes par la petitesse de la tête chez les mäles; par la petitesse
et la forme très-caractéristique du pronotum, ployé en forme de selle, avec des lobes
latéraux plus carrés, plus arrondis, non angulaires ; par la présence d’élytres complets
dans les deux sexes, par la faiblesse et la brièveté relative des pattes postérieures.
Les Homæogryllus offrent de remarquables analogies avee les Cachoplistus.
Le tambour élytral des mâles est à peu près identique dans les deux genres *, et la
! Cette figure n'ayant pas de lettres, on peut la remplacer pour ce qui suit par la fig. XXxH, 2, qui
rentre dans le même type.
4924 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
faiblesse des fémurs postérieurs chez les mâles est nn caractère exclusivement propre
à ces deux genres (Comp. fig. xxx, 2 et 1 d).
Tableau synoptique des espèces.
a. Tibiæ posticæ 3 : 2 spinosæ.
b. Pronotum vix selliformiter excavatum, tenuiter sulcatum. Caput mediocre. Pedes postici longiusculi,
femoribus basi incrassatis. — tessellalus, S.
b,b. Pronotum selliformiter excavatum, profunde sulcatum. Caput minutum. Pedes postici breves,
femoribus gracillimis. Antennæ annulatæ. Tibiarum posticarum calcar supero-externum
intermedio æquale. — reticulalus, F. — ?tricaudatus, F.
a, a. Tibiæ posticæ 3 : 3 spinosæ. Pedes postici longiusculi; femoribus basi incrassatis.
b. Tibiarum posticarum calcar supero-externum intermedio valde minus. Antennæ annulatæ. —
Venosus.
b,b. Tib. postic. calcar supero-externum intermedio æquale. Antennæ luteæ. — Japonicus, D. H.
a,a,a. Incertæ sedis. — (lricaudatus, Fairm.
1. H. tessellatus Serv. (fig. 3).
Testaceus ; capite majore ; frontis depressione pronotique sulco, parum profundis ;
vertice obscure fasciato ; pronoto bruneo-marginato, lobis lateralibus late roduntatis ;
elytris testaceis, abdominis apicem liberantibus, fulvescentibus ; pedibus valde elonga-
tis; femoribus posticis crassioribus ; tibiis 3 : 2 spinosis; ovipositore femore postico
longiore. Q.
Phalangopsis tessellata, Serv. ! Orth. 370, 4.
Longueur du corps . . . . . © 24 mil. Longueur du pronotum . . . Q® 4 mill.
Longueur de l’élytre. . . . . 16 » Largeur du pronotum . . . . 5,7 »
Longueur du fémur postérieur . 17,8 » Long. du {er art. du tarse post. 5,6
Longueur du tibia postérieur . . 176» Longueur de l'oviscapte . . . 19,5 »
©. Testacé (vert ?). Tête assez grosse, testacée (verte), peu convexe. Enfoncement
frontal très-peu prononcé. Rostre étroit ; le crâne oblus avec trois bandes testacées.
Pronotum peu creusé en selle, peu rétréci en avant, diversement taché de brun ;
ses lobes latéraux largement arrondis.
Élytres recouvrant les */, de l'abdomen, fauve-testacés. La veine humérale for-
mant l’arête jusque après le milieu ; la v. médiastine parallèle à celle-ci, émettant 8-10
branches ; le champ dorsal occupé par de grandes mailles en carrés obliques. Pattes
longues ; Lestacées, avec les articulations brunes. (La première paire manque.) Pattes
postérieures assez fortes ; fémurs assez renflés dans leurs */, basilaires. Tibias de la
longueur des fémurs, cannelés, serrulés jusque près de la base, et armés vers l’extré-
milé de 3:2 épines disposées comme chez l’H. reticulatus. L’éperon supérieur-interne
médiocre, n'ayant que le quart de la longueur du métatarse; l’intermédiaire probable-
HOMOEOGRYLLUS. 425
ment beaucoup plus long. Mélatarse très-grêle, deux fois plus long que les deux au-
tres articles pris ensemble, égalant le tiers de la longueur du tibia.
Abdomen bruni, teslacé vers la base. Plaque suranale grande, en forme de tuile.
Oviscapte de la longueur du corps, ses valves étroites et aiguës.
Habite : le Sénégal (Muséam de Paris, le type de Serville).
Celte espèce diffère essentiellement des autres par la grosseur de la tête, la brièveté
des élytres, et surtout par la longueur et la force des paites postérieures. Elle forme
le passage aux Amphiacusles.
2. H. retieulatus, Fabr. (fig. 2).
Obscurus, subtus pallidus ; capite et pronoto flavo-maculosis ; antennis nigris, annu-
lis 7 albidis ; elytris corporis longitudine vel longioribus, venis flavidis ; alis obscuris,
caudatis, vel nullis; cercis fere elytrorum longitudine; pedibus gracillimis, rufo-
cinereis, genubus nigris ; tibiis posticis superne sulcatis, 3 : 2 spinosis; calcare ex-
terno-superiore intermedio æquali, interno-superiore intermedio paulo breviore ; tibia-
rum spinis et calcaribus flavidis. — Variat. : corpore omnino nigro. — Q Oviposilore
Jemur posticum vix æquante. — & Elytris latissimis, venis obliquis 5 ; speculo latiore
quam longiore, antice obtusangulato.
Achela reliculata, Fabr. Spec. Ins. 1, 354, 5 (1781) © ; E. S. IT, 30, 5. — Gmelin S. N. IV, 2060, 75
— Stoll, Gryllons, PI. IL, fig. 44. Œ. f
À. longicornis, Afzel. et Brann., Achet. Guineens. 30, 9; fig. 9, o' & (1804).
Gr. (Phalangopsis) reliculalus, De Hahn, Bijdrag, etc. Orth. 234, 8.
Ph. xanthographa, Gerst. ap. Van der Decken, Reis. in Ost.-Afr. IT, Il, 20, 30 (larve O).
Hiripinus afer, Stäl., Oefv. Kon. Vetensk. Akad. Fürhandl. Stockholm, 1855, 354, 1. G'.
Longueur du corps . . 920 mil. G18 mil. Long. du pronotum. . ® 3,2 mil. G 3 mil!.
Maveclestélytres 2002275» 05 21 » Larg. dupronotum. . 5 » 4,8 »
Longueur de lélytre. . 18 » 17,5 v Long. du fémur post. 14 » 12
Long. du champ dorsal, 6 » 10 » Long. de l'oviscapte . 13,5 » —
Espèce très-voisine de l'A. venosus, offrant les mêmes caractères généranx, mais
plus large ; jaune teslacé, avec la tête, le pronotum et les élytres noirâtres où obscurs
en dessus ; rois taches ou bandes à l’occiput, deux taches au pronotum, ses bords
latéraux, el nervures des élytres, jaunes où roux; sous chaque œil une bande noire.
Antennes ornées d’anneaux blanchâtres espacés. La tête très-petile, surtout chez le
mäle ; le pronotum creusé d’un profond sillon transversal, et relevé en arrière, surtout
chez le mâle.
Tibias postérieurs de la longueur des fémurs: leur armure assez différente de
celle de l’H. venosus. L’éperon supérieur-interne plus long que chez cette espèce,
égal aux */, où aux */, de l’intermidiaire; celui-ci atteignant à peine au milicu du mé-
latarse. L'éperon supérienr-externe égal à l'intermédiaire (ou même légèrement plus
TOME XXV, 270 PARTIE, 04
426 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
long). Les denticules entre les épines : au bord interne d’environ 5,1 ; à l’externe de
9,2. Métatarse très-grêle, égalant au moins le tiers du tibia.
Var. a. Corps entièrement noir; — b orné de nombreuses taches jaunes; — c.
Pattes pâles; — e. genoux bruns.
Q Pronotum peu excavé en forme de selle. Oviscapte à peine aussi long que le
fémur postérieur.
ex Élytres extrêmement larges; la veine médiasline portant 43 à 45 branches,
dont 5 basilaires sinuées en 5, formant un premier groupe, et 8 à 40 autres devenant
de plus en plus droites et perpendiculaires ; le champ dorsal ovoïde ; les veines obliques
plus transversales que chez l'A. venosus ; la bande située entre la v. anale et la pre-
mière axillaire coupée par des vénules droites, formant des mailles carrées. Le miroir
très-large, son angle antérieur obtus, quoique vif; l'aire apicale courte.
Habite : L'Afrique tropicale. — La côte occidentale ; Sénégal, Guinée, Cazamanca.
— La côte orientale ; Mozambique, Zanzibar, Abyssinie, Haute Égypte. — L'Afrique
méridionale (Musée de Genève, coll. Brunner de Wattenwyl n° 1914, 9255, G';
Musée de Paris, etc.).
Cette espèce est remarquable par la faiblesse de ses pattes postérieures ; les tibias
ne sont armés que de 3:2 petites épines styliformes, dont la dernière interne est in-
sérée assez près du 1° éperon, tandis que la dernière externe manque, en sorte que
la 2% épine (insérée en niveau de la 2" interne) se trouve fort écartée des éperons.
Les éperons sont moins longs que chez l'A. venosus et Les élytres du mâle sont beau-
coup plus larges que chez ce dernier.
Elle diffère de l'E. tessellatus par sa tête notablement plus petite, son pronotum
creusé en forme de selle, et son oviscapte moins long.
3. H. venosus n. Sp. (fig. 1°).
Testaceus, fulvo-pubescens ; pedibus gracilibus, femoribus tibiisque apice fuscis ; an-
tennis fuscis remote albido-annulatis ; vertice obscuro fasciis 8 flavidis; pronoto sellæ-
Jormi, utrinque flavido-marginato ; elytris corpore longioribus ; tibiis posticis 3:53 spi-
nosis, calcare supero-externo intermedio breviore; supero-interno intermeduun
dimidium œquante. — Q Elytris quadratim reticulatis ; ovipositore femore longiore.—
d' Elytris mediocriter latis, venis obliquis à.
Long. du corps. . . 922 mil. G18 mil. Long. du pronotum. © 4,5 mill. c' 2,5 mill.
Id. avec les élytres. . 24 » 18 » Larg. du pronotum . 5,3 » 4,5 »
Long. de lélytre . . 20,5 » 15 » Lone. du fémur post. 16,5 » 14505
Larg. du champ dorsal — 7,5 » Long. de l’oviscaple. 17551» —
Phalangopsis reliculata, Walk! Cat. B. M. Derm., Saltat, etc. I, 105. Q® G' (Synon. excl.).
1 À ce numéro appartiennent les deux figures qui représentent l'extrémité des tibias postérieurs et
le métatarse. Elles devraient porter les chiffres 1i,1e.
HOMOEOGRY LLUS. 427
De couleur testacée, légèrement bruni en dessus.
Tête très-petile ; le crane bombé, brun, orné de # bandes brunes; le front offrant
une dépression et presque un sillon transversal; le rostre étroit, subsillonné, l’ocelle
antérieur placé en dessus, à son extrémité. Antennes longues, brunes, ornées d’anneaux
blanchâtres espacés.
Pronotum creusé en forme de selle, fortement rétréei en avant; ayant le disque
enfoncé transversalement, sa partie postérieure un peu élevée, formant un méplat
transversal séparé de la moitié antérieure par un gros sillon transversal placé à peine
en arrière du milieu ; le disque un peu chiffonné, ombré de brunâtre ; la partie élevée
offrant en arrière du sillon à taches calleuses testacées, Les lobes latéraux bosselés,
bordés de testacé.
Élytres grands, dépassant un peu l'abdomen, Ailes obscures, prolongées en queue
ou abortives.
Pattes grèles ; l'extrémité des fémurs, des Libias et du 1° article des tarses, sou-
vent brane.— Palies postérieures allongées. Fémurs renflés à la base, devenant linéaires
dans leur dernier tiers. Tibias grêles, non cannelés en dessus, finement serrulés sur
leurs arêtes et armés de 3:3 ou 4:4 épines espacées. L’éperon éntermédiaire-interne
égal aux ?/, du mélatarse ; le supérieur-interne presque de moitié moins long. Épe-
rons externes : le supéricur court, de moitié moins long que l'intermédiaire, égal à
l’inférieur. Tarses cemprimés; leur 4% article moins allongé et moins grêle que chez
les autres espèces, n’égalant pas le tiers du tibia, tandis que chez les autres espèces
il est égal au tiers du tibia ou même plus long encore. — Abdomen testacé.
© Tête petite. Pronotum moins rétréci en avant que chez le mâle. Élytres dépas-
sant l’abdomen, appointis; plus larges que le pronotum; la veine médiastine portant
7-8 branches; les veines humérale et médiane formant chacune une arête; les ner-
vures du champ dorsal saillantes, surtout la veine discoïdale, laquelle émet 3 branches
apicales; la réticulation formée par de grandes mailles carrées. Oviscapte plus long
que le fémur, grêle et droit.
g' Tête très-petite. Pronotum fortement rétréci en avant. Élytres moins larges que
chez l’H, reticulatus, dépassant un peu l’abdomen. Le champ marginal grand; la veine
médiastine faible, subsinuée, portant une 45° de branches. La bande qui sépare l’archet
de la 4° v. axillaire coupée par des vénules ; les veines cbliques subsinuées, au nombre
de 5-6 dont 3-4 principales, Le miroir un peu plus large que long; son angle anté-
rieur vif, droit ou subobtus.
L'aire apicale variable, réticulée par mailles polygonales, offrant 3-4 faux secteurs
longitudinaux et 2 secteurs latéraux. Plaque sous-génitale en forme de poche. Crochets
anaux très-courbés.
428 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Obs. Les individus bien conservés ont la tête et le pronotum brun-testacé, et ornés
de dessins jaunes; l’occiput offre 3 bandes jaunes, dont la médiane se prolonge jus-
qu’au front. Ces ornements ne sont pas tonjours distincts.
Habite : Le Sénégal (British Museum jf; Musée de Leipzig 9). — La Côte-d'Or
(Mus. de Genève et de Leyde).
4. H. Japonieus, De Haan.
H. venoso simillimus at paulo minor et gracilior ; niger vel fuscus ; antennis luteis,
articulis 2 basalibus nigris ; verticis pronotique fascia longitudinali flava; pronoti
sulco transversali in ?/; postico sito; parte postica pronoti elata, testaceo-maculosa ;
elytris angustioribus, venis obliquis 4 + 2; femoribus basi, tibiis tarsisque testaceis,
tibiis apice obscuris, posticis 3:3 spinosis; calcare supero-externo intermedio æquali. .
Gr. (Phalangopsis) Japonicus ! De Haan, Bijdrag. : etc. Orth. 236, 9, G'.
Longueur du corps . . . , 15 mill. Longueur du pronotum . g' 12,8 mill.
Id. avec les élytres . . . . 18 » Largeur du pronotum . . 3,9 »
Éonsdel'élNire 1 CEE 14,5 » Longueur du fémur post. 12,8 »
Largeur du champ dorsal . . TOO Largeur du métatarse post. 4,4 »
g Très-voisin de l'A. venosus, mais de taille moins grande et à élytres moins larges ;
s’en distinguant par la couleur päle de ses antennes. La tête très-pelite, noire, ainsi
que les palpes; offrant parfois # taches jaunes au front et à l’occiput; le vertex orné
d'une bande jaune; la bouche souvent teslacée.
Pronotum ayant son sillon transversal placé plus en arrière que chez les autres
espèces, presque au tiers postérieur ; le disque portant une bande longitudinale jaune
élargie en arrière, figurant souvent un dessin découpé ; la partie postérieure élevée
du pronotum brune-testacée, offrant le long du sillon 5 taches calleuses, testacées.
Lobes latéraux noirs ; leur angle antérieur plus obtus que chez le A. venosus, leur
bord antérieur étant dirigé un peu obliquement en arrière.
Élytres plus étroits que chez l'A. venosus, offrant du reste une vénulation très-
analogue. La veine médiastine émettant environ 17 branches, dont les dernières sont
arquées. La bande ano-axillaire qui longe l’archet coupée par des vénules obliques ou
même sinuées.
Les v. obliques au nombre de 5 principales ct 2 très-petites partant de l’angle de
l’archet. L’angle antérieur du miroir presque droit. Ailes prolongées ou nulles.
Pattes brunes, avec les hanches, la base des fémurs, les tibias et métatarses, lestacés ;
le bout des tibias bruns. — Tibias postérieurs de la longueur des fémurs, armés de
trois paires d’épines; la 3° épine du bord externe plus rapprochée du 4° éperon
que la dernière du bord interne. L’éperon supérieur-interne égal aux */, de l’intermé-
AMPHIACUSTES. 429
diaire; celui-ci n'égalant pas la moilié du métatarse; le supérieur-externe égal à
l'intermédiaire. Métatarse très-grêle, égal au tiers du tibia.
Abdomen noir, ou passant au testacé. Cerci jaune-testacés.
Habite: Le Japon (Mus. de Leyde 4 jf; le type de De Haan. — Mus. de Berlin
n° 940. — Mus. de Genève.) — Les Indes orientales (Mus. de Berlin, n° 941 9.
Diffère des A. venosus et reticulatus par. sa très pelile tête; par sa livrée, surtout
celle des antennes ; parla position du sillon du pronotum; par l’étroitesse des élytres cf.
— L'armure apicale des tibias postérienrs diffère de celle de l’H. venosus, par l’éperon
supérieur-externe qui est aussi long que l'intermédiaire, et de celle de l'A. reticulatus,
par l’éperon supérieur-interne qui est notablement moins long que chez celte espèce.
3. H. tricaudatus, Fairm.
Sordide rufus ; vertice fuscescente ; pronoto fusco, inæquali, postice impressionibus
2 transversalibus, antice utrinque impressione obliqua ; lobis lateralibus valde rotunda-
hs, lateraliter rufo-marginatis; elytris elongatis, fusco-testaceis, rufo-venosis, postice
attenuatis, apice rotundatis; tibiis fusco-annulatis ; femoribus posticis paulo breviori-
bus quam elytra ; cercis abdominis longitudine, valde pubescentibus ; ovipositore corpo-
ris longitudine. — Long. 23 mill.; lat. 6 mill.
Homæogryllus tricaudatus, Fairmaire, ap. Thomson, Archiv. Entom. II, 1858, 258, 455. ©.
Habite: Le Gabon. — Pourrait être une variété de l'H. reticulatus, F.; l'oviscapte
toutefois paraît être plus long que chez cette espèce.
Genre AMPHIACUSTES, Sauss.
Amphiacusta 1, Sauss. ap. Miss. Scient. au Mex. etc. Orth., p. 444.
Femelles aptères; mâles ayant les élytres raccourcis.
Tête assez grande, ayant le crâne court, peu ou pas excavé au front. Rostre étroit,
parallèle, presque horizontal, continuant la ligne du crâne, moins étroit que dans le
genre cité, non cannelé, mais au contraire convexe en dos d'äne, et limilé à sa base
par un sillon interocellaire. Fossettes antennaires suivies de gouttières plus ou moins
profondes. Ocelles assez grands; les deux postérieurs placés de droite et de gauche
de la base du rostre dans les goutlières, l’antérieur sur son extrémité et presque sur
sa tranche. Yeux grands et bombés. Palpes plus ou moins longs que chez les Homæo-
gryllus.
Pronotum voûté, non ployé en forme de selle, mais à disque plat ou convexe,
1 De avi, des deux côlés, et äxovorñs, audileur; — qui écoute par deux côtés ; les tibias antérieurs
offrant un tambour sur leurs deux faces,
430 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
partagé par un sillon longitudinal, à bord postérieur droit, non angulaire ; ses lobes
latéraux obliques, à angle antérieur prononcé quoique très-arrondi, à bord inférieur
oblique, remontant fortement en arrière.
Paltes longues, parfois aranéiformes. Tibias antérieurs armés de 2 éperons, et percés
sur leurs deux faces d’un petit tambour ovale !, Tibias intermédiaires armés de 2 ou 3
éperons. Métatarses allongés, garnis en dessous d’une brosse de pelits poils roides. —
Pattes postérieures très-longues, surtout chez les mâles. Fémurs assez forts, renflés en
jambon, linéaires dans leur tiers apical. Tibias égaux aux fémurs ou plus longs, non
aplatis en dessus, serrulés d’une manière spinuleuse, et armés dans les ?/, de leur
étendue de # à 5 paires d'épines alternes ; la dernière interne contiguë au premicr
éperon. Éperons grands; l’intermédiaire-interne égal à la moitié ou aux ?/, de la lon-
gueur du métatarse ; le supérieur pas tout à fait de moitié moins long. Métatarses
finement serrulés; leur éperon interne très-long.
Plaque suranale en tuile courte. Cerci très-longs, surtout chez les mâles,
© © Aptères, à pronotum voûté, Oviscapte long, épaissi à la base, à valves étroites
et aiguës (fig. LXXVI, 3) ; la valve inférieure souvent unidentée (fig. 3 b).
GNCN Élytres raccourcis, très-arrondis ; leur vénulation conforme au type général
et ressemblant à celle des Homæogryllus, mais le fuseau medio-huméral moins prononcé,
moins distinctement réticulé ; 4-6 veines obliques parallèles ou convergentes ; le miroir
en général assez court, normalement partagé par deux nervures, mais élant sujet à
perdre l’une d'elles. Les cordes variables ; l'aire apicale nulle.
Ce genre se compose d'insectes plus robustes que les Homæogryllus, mais moins
bien ailés. La tête est moins petite à proportion; le rostre en est moins étroit; les
ocelles et les yeux sont plus grands. La forme du pronotum est de toutes manières
assez différente, La vénulation des élytres est au contraire fort analogue à celle qui
caractérise le genre cité, sauf qu’il y a dégradation par suite de latrophie partielle
de ces organes; les branches de la veine médiastine deviennent très-courtes et rélicu-
leuses; le miroir devient transversal ; la première corde n’est plus coudée et elle émet
sa branche plus près de sa base.
Les pattes acquièrent souvent une grande longueur; les fémurs postérieurs devien-
nent plus longs que le corps, et les espèces extrêmes prennent même le faciès aranéi-
forme des Phalangopsis. Chez les espèces à pattes médiocres, les tibias intermédiaires
portent un 3% éperon plus petit que les autres, inséré à l'angle supérieur du bord
apical postérieur. Les tibias postérieurs sont arrondis, en général plus longs que les
fémurs; leur armure se compose d’épines plus nombreuses et plus fortes que chez
1 Chez les nymphes on ne trouve de tambour qu’à la face interne.
AMPHIACUSTES. 431
les Homæogryllus, et leurs éperons sont aussi plus longs; le métatarse est finement
serrulé, comme chez les Homæogryllus, mais son éperon interne est plus long que
chez ces derniers, — Comparez aussi le genre Arachnopsis.
Les espèces connues de ce genre ont été décrites !. 1. Mission scientif. au Mexiq. etc.
Nous nous bornons ici à les indiquer.
Tableau synoptique des espèces.
a. Pedes breviores. Tibiæ intermediæ calcaribus 3 armatæ. Calcar intermedio-in{ernum tibiarum posti-
carum metalarsum © æquans, G' superans. In marium elytris, prima chorda ramum emittens.
b. Caput absque foveolis supra-antennalibus. Pronoti discus G' deplanatus ; ejus lobi laterales minus
angulati, margine infero oblique subarcuato. Elytri ©‘ prima chordà1 parum arcuata, prope basim
ramum sinuatum ad venam diagonalem emittens; venæ obliquæ 4-5 parallelæ; speculum magis
angulatum, Pedes breviores ; tibiæ posticæ 5 : 5 spinosæ. — Azlecus, Sss.
b,b. Caput supra alveolas antennales utrinque canaliculato-foveolatum ; foveolæ supraantennales rostrum
angustum et oculos prominulos efficientes. Alveolæ antennales superne marginatæ. Pronotum
breve, transversum, fornicatum; ejus lobi laterales angulati, margine infero obliquo non arcuato.
Elytri G' prima chorda angulata, ramum ad speculi angulum anticum emittente ; venæ obliquæ
3-4 convergentes ; speculum magis ellipticum. Pedes longiores ; tibiæ posticæ 4:4 spinosæ.
ce. Margo infero-posticus loborum latcralium pronoti rectus.
d. Frons in rostri basi Q non, G' plus minusve excavata. Elytri G' speculi venæ dividentes 2
arcualæ. — annulipes, G.
d,d. Frons excavala, — fuscicornis, S. — aranea.
c,c. Margo infero-posticus loborum lateralium pronoti subexcisus. Frons excavata, a rostri basi per
sulcum profundum separata. — grandis, Sss.
a,a. Pedes longissimi, araneiformes. Tibiæ intermediæ calcaribus 2 armatæ, Tibiæ posticæ 4:4 spino-
sæ; eorum calcar intermedio-internum G' dimidium metatarsum æquans. Metatarsi longissimi.
(Frons non excavata ; pronotum superne G‘ planiusculum, lebis lateralibus rotundatis margine
infero-postico arcualo. Elytra G' venis obliquis 3-4 convergentibus, speculo æque longo ac lato ;
4: chorda parum arcuata, ramum nullum emittente, — phalangium, Sss.
1. A. aramen, D. SP.
Testacea; pronoto fusco, margine fasciaque testaceis ; elytris abdomine brevioribus,
venis obliquis 6, speculo transverso-elliptico, per venam unicam diviso; thibiis anticis
Joramine utrinque. d'.
Longueur du corps. . . . 18 mil. Longucur du pronotum . . © 3,1 mill.
Longueur de l'élytre . . . 8 » Largeur du pronotum. . . 5 »
Largeur du champ dorsal . 9,8 » Longueur du fémur post. . 20 »
Très-voisine de l’A. annulipes ; corps testacé.
Pronotum noir, bordé de jaune, orné d’une bande jaune transversale ; ses lobes
latéraux à peine écartés du corps. — Élytres offrant 5-6 veines obliques ; le miroir
en ellipse transversale, ayant ses deux bords éxalement arqués, partagé en avant du
432 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
milieu par une seule nervure, oblique et onduleuse ‘; la veine enveloppante complète,
régulière; la première corde brisée à angle très-oblus, envoyant une nervure à l'angle
antérieur du miroir si toutefois on peut l'appeler ainsi, car cet angle est à peu près nul.
Tibias antérieurs offrant sur chacune de leurs faces un petit miroir ovale ; le miroir
externe plus allongé que l’interne. Tibias postérieurs plus longs que les fémurs.
Plaque sous-génitale en poche tronquée, échancrée et subbilobée.
Var. Le miroir de l’élytre presque triangulaire (Guadeloupe).
Habite : Les Antilles. — Saint-Domingue (collect. de M. Brunner de Wattenwyl,
n° 7929) — Guadeloupe (var.).
Cette espèce vient se placer entre l'A. annulipes et de l’A. phalangium.
Genre HEMICOPHUS:, Nob.
(Fig. LXXXL.)
Formes grêles, à paltes longues, aranéiformes. Corps assez long.
Téte courte, à front excavé, à rostre très-étroit, comprimé et arrondi en dos d’äne,
comme chez les Amphiacustes. Ocelles pelits; l’antérieur inséré près de l'extrémité du
rostre. Palpes médiocrement longs. Antennes fortes, extrêmement longues.
Pronotum un peu ployé en selle, offrant un sillon ou repli transversal ; ses lobes
latéraux très-arrondis.
Pattes très-grêles et très-longues. Tibias antérieurs armés de 2 éperons, offrant à
leur face externe un pelit tambour distinet, et à l’externe un sillon, parfois muni d’une
fente. Tibias intermédiaires armés de 2 éperons. Métatarses lous très-longs. Ceux des
deux premières paires carénés en dessous, surtout à l'extrémité ; le 2° article du tarse
également caréné en dessous. — Fémurs postérieurs terminés par une partie filiforme.
Tibias serrulés sur deux lignes, armés d’un petit nombre d’épines. Éperons : l'inter-
médiaire le plus long sur les deux faces ; les supérieurs d’un liers moins long que les
intermédiaires ; les inférieurs pelils, l’externe un peu plus petit que l’interne. Méta-
tarse postérieur serrulé sur son bord externe.
Cercei de la longueur du corps.
O © Inconnues; probablement ailées.
1 Le miroir offre ici une disposition particulière et trompeuse. La première nervure divisante est
droite ; elle part de l'extrémité de la v. diagonale et a l’air de former le bord antérieur-interne du mi-
roir, La nervure qui forme le véritable bord antérieur-interne (fig. XXxI1, 2, à) tombe sur la branche
émise par la première corde (c). Cette même disposition se retrouve chez VA. fuscicornis.
? De fut: xwwss, à moitié sourd; — les tambours des tibias antérieurs étant peu développés.
HEMICOPHUS. 433
exe Élytres complets, assez étroits, rabattus à angle droit, non enveloppants ; la
veine médiasline portant des branches obliques non sinuées; le champ dorsal coriacé
mais offrant toutes les nervures du tambour; l’archet transversal; plusieurs v. obliques;
le miroir allongé, partagé par plusieurs nervures obsolètes ; l'aire apicale allongée.
Plaque sous-génitale comprimée.
Ce genre se rapproche des Amphiacustes et des Homæogryllus par la forme du corps.
Les mâles ont à peu près le même faciès que les Homæogryllus femelles, car leurs
élytres ne sont pas dilatés comme chez les mâles de ce genre; le champ dorsal en
est étroit comme chez les femelles, ce qui tient sans doute à ce que l’élytre reste
coriacé, et à ce que le tambour ne se développe qu'imparfaitement. La tendance
qu'ont les élytres à devenir coriacés fait naître certaines irrégularités dans le dévelop-
pement du tambour; les nervures, un peu fondues dans le parenchyme, ne prennent
pas une forme très-accentuée, les cordes restent droites ou sinueuses; les autres par-
ties sont plus ou moins réticuleuses, etc. Le tambour offre sous ce rapport le même
caractère que celui des Cardiodactylus (C. Novæ-Guinee, fig. LV, 1).
Les Hemicophus ressemblent aussi aux Paragryllus, aux Ectecous et aux Hetero-
gryllus par le miroir de l’élytre çjf qui est partagé par plusieurs nervures ; ils en
diffèrent par leurs élytres coriacés; — des premiers aussi par leurs pattes très-longues
et filiformes, par la position des ocelles, etc.; — des autres par leurs élytres non
raccourcis et par l’armure différente des tibias postérieurs, surtout par la proportion
des éperons; par leurs Libias intermédiaires armés de 2 éperons seulement, etc.
1. H. Paranne, D. SP. (fig. LXXXI).
Testaceus ; gracilis, capite brevi, fronte excavata, compresso-rostrata; ocellis minu-
tis ; pronoto transverse-sulcato, circumoirca fusco-limbato ; elytris elongatis, angustis,
obscuris, flavido-venosis, coriaceis ; venis obliquis 2 + 4 ; speculo elongatiusculo, per
venas 3 diviso; chordis vix arcuatis; area apicali elongata ; alis caudatis ; pedibus
elongatis, fusco-annulatis ; posticis gracilibus, femoribus apice filiformibus ; tibiis bi-
seriatim serrulatis, apice 1 : 3 spinosis; calcare intermedio-interno longiore; metatarso
longissimo, uniseriatim serrulato ; cercis longissimis. 4.
Longueur avec les élytres. . 21 mil. Longueur du pronotum . . 3,5 mil.
Longueur de lélytre . . . 16 » Largeur du pronotum. . . 4,9
Largeur du champ dorsal. . D'oNty Longueur du tibia antérieur . 6,2 »
Longueur du fémur post. . 17,6 » : Long. du métatarse antérieur 3,3 D
Longueur du tibia postérieur. 14,6 » Longueur du métatarse post. 4,2
Longueur des cerci. . . 25 mill
Q Corps assez long. Insecte d’un jaune testacé.
Tête verticale ; le cräne court; le vertex formant un bourrelet transversal ; le front
TOME XXV, 2 PARTIE. 55
434 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
excavé ; le rostre très-étroit, arrondi en dos d’äne, sublamellaire. Ocelles tous très-
petits ; les postérieurs logés dans les fossettes antennaires; l’antérieur inséré près de
l'extrémité du rostre en dessus. Écusson facial trois fois plus large que haut dans sa
partie transversale; son prolongement interantennaire étroit, armé de À ou 2 lignes
brunes, et offrant à sa base deux impressions en üu. Palpes médiocres, assez robustes
pour le groupe; le dernier article le plus long, en entonnoir long et peu évasé, tronqué,
droit, muni d’un coussinet apical ; le 4° article de moitié moins long que le 5°.
Pronotum un peu ployé ; le disque offrant un sillon qui dessine un triangle ou un
trapèze ; le bord postérieur transversal, son ourlet aplati. Les lobes latéraux arrondis,
non angulaires, leur bord inférieur arqué, remontant un peu en arrière, Le pronotum
du reste orné de deux bandes brunes transversales, l’une antérieure, l’autre postérieure
intramarginale, qui se rejoignent sur les côtés pour former un anneau brun ou noir.
en entourant un trapèze dorsal pâle dont les angles descendent latéralement par-dessus
les arêtes.
Élytres étroits, dépassant un pen l'abdomen, formant au repos une gaine, pas plus
large que le corps, appointie en arrière, de couleur gris-brune, avec les nervures pâles
Le champ latéral gris-brun, orné d’une bande pâle longitudinale médiane; la veine
médiastine portant 7-8 branches, subarquées, non sinuées, insérées obliquement, non
perpendiculairement. Le champ dorsal, bien qu’offrant les nervures d’un tambour com-
plet, cependant coriacé et coloré. L’archet transversal; le champ anal coriacé avec
deux nervures longitudinales obsolètes, et deux nervures élevées parallèles à l’archet;
les veines obliques au nombre de 2 principales parallèles, assez longitudinales
et un peu arquées, plus 3-4 secondaires, partant de l’angle de larchet et un peu
arquées en C, dont 2 parallèles aux autres et assez longues. La veine diagonale courte,
droite. Le miroir allongé, ovale-appointi, à angle antérieur aigu, partagé par 3-4 ner-
vures un peu ramifiées ou réticuleuses; la veine enveloppante atrophiée ; les cordes
peu sinuées; la 1° peu arquée, obsolète, envoyant de son premier tiers une nervure à
l’angle du miroir. L’aire apicale très-longue, offrant # secteurs longitudinaux et un
faux secteur partant de l'extrémité de la 4° corde; la réticulation assez irrégulière, se
prolongeant entre le miroir et la première corde. Ailes dépassant au repos les élytres
de 3-4 mill.
Pattes très-longues, grêles, annelées de brun; l'extrémité des tibias et les métatarses
bruns. Tibias antérieurs offrant à la face externe un petit tambour ovale, n’en offrant
pas à la face interne, ou n’en offrant qu’un très-petit, placé dans un sillon longitudinal.
— Pattes postérieures grêles. Fémurs linéaires dans leur dernier tiers. Tibias grêles,
subarqués, finement serrulés jusque assez près de la base, armés à l’extrémité de 1 à 3
épines (le bord interne n’offrant que l’épine apicale, peut-être accidentellement); le
ENDACUSTES. 435
bord externe n'étant pas serrulé entre les épines, ou n’offrant qu’un seul denticule
entre les 2 premières.
Éperons internes allongés ; l'intermédiaire égal aux */, du métatarse; le supérieur
égal seulement à la moitié de l'intermédiaire ; l'inférieur très-pelit, égal seulement à
la moitié du supérieur. Éperons externes moins longs ; l'intermédiaire égal au supé-
rieur-interne ou un peu plus long; le supérieur égal aux */, de l'intermédiaire, et
beaucoup plus petit que la dernière épine ; l’inférieur presque égal au supérieur et un
peu plus petit que l’inférieur-interne. Métatarse très-long, serrulé à son bord externe,
lequel porte 7-8 denticules noirs; les éperons assez courts, peu inégaux, ne dépassant
guère le 2° article du tarse.
Plaque sous-génitale comprimée en triangle, terminée par deux lobes arrondis, com-
primés l’un contre l’autre. Cerci testacés, plus longs que le corps.
Habüte : Le Parana (Musée de Munich).
Obs. Les tibias antérieurs offrent à la face interne une petite fente membraneuse
qu’on pourrait prendre pour un tambour, mais qui ne paraîl pas être constante.
Genre ENDACUSTES, Brunn.
(Fig. XLIL.)
Endacusta', Brunn. de Wattenwyl, Bullet. entomol. Suisse, 1874.
Corps grêle.
Tête verticale. Le vertex un peu saillant en bourrelet; le front excavé, formant
entre les antennes un rostre étroit. Ocelles postérieurs placés de droite et de gauche
de la base du rostre, séparés par un espace égal à 3 fois leur diamètre ; ocelle antérieur
apical mais supère. Fossettes antennaires grandes; le front offrant en arrière de ces
dernières un léger enfoncement. Yeux piriformes, saillants. Palpes assez longs ; le
dernier article évasé à l’extrémité.
Pronotum transversal, à bord postérieur droit; ses lobes latéraux angulaires en
avant, à angle émoussé, à bord inférieur remontant en arrière, un peu arqué.
Pattes assez longues. Fémurs des deux premières paires comprimés. Tibias anté-
rieurs n’offrant qu’un seul tambour, placé sur la face interne, et armés de 2 éperons.
Tibias intermédiaires armés de 3 éperons. Métatarses très-longs, carénés en dessous,
dépourvus de brosse de poils. — Fémurs postérieurs filiformes dans leur tiers apical.
! De évScy en dedans et äzxovorñs, auditeur : — qui écoute par la face interne, vu la position du tam-
bour des tibias antérieurs.
436 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Tibias aussi longs ou plus longs que les fémurs, densément serrulés, armés de 4 : 4
épines, multiserrulés entre les épines; les denticules courts, gros et peu aigus
surtout au bord externe. La dernière épine du bord interne non contiguë aux éperons.
Les deux grands éperons internes très-longs ; le supérieur plus long que l'intermédiaire,
ou égal à ce dernier; le supérieur-externe moins long que l'intermédiaire mais beau-
coup plus long que l'inférieur. Métatarse médiocrement long, serrulé presque jusqu’à
la base sur deux rangées.
Q © Aptères. L’oviscapte un peu arqué.
eet Élytres très-courts, petits, pas plus larges que le corps, carrés, laissant
l'abdomen à nu; le champ latéral étroit, presque dépourvu de nervures; le champ
dorsal offrant un tambour complet, muni de nombreuses veines obliques, mais à
miroir petit, triangulaire, peu ou pas divisé. L’aire apicale nulle, — Plaque sous-
génitale subcomprimée, échancrée à l’extrémité.
Les Endacustes ont le tibia antérieur perforé de la même manière que les Prostha-
cusles, et ces deux genres se ressemblent encore par le tambour des élytres dont le
miroir est triangulaire, ainsi que par la vénulation du champ marginal; mais l'étroi-
tesse du rostre, l’obliquité des lobes latéraux du pronotam, l’état saillant des yeux et la
forme du fémur postérieur rattachent plutôt les Endacustes au type des Amphiacustes.
Tableau synoptique des espèces.
a. Corpus nigro-irroratum. Frontis rostrum latius, planatum. Tibiarum posticarum spinæ ultimæ reliquis
æquales, — irroralus.
a,a. Color pallidus. Frontis rostrum angustissimum, compressum. Tibiarum posticarum spinæ ultimæ
præcedentibus minores. — Australis.
f. Æ. irrorntus, D. SP.
Testacea, nigro-irrorata; vel fusca, fulvo-irrorata ; frontis rostro antrorsum atte-
nuato; ocellis albidis ; pedibus elongatis, nigro- et testaceo-annulatis, tarsis basi testaceis ;
femoribus posticis cercisque corporis longitudine. — Q Aptera, ovipositore femore bre-
wiore— q Elytris quadratis, abdomen liberantibus ; tympani venis obliquis 6-8 ; spe-
culo trigonal ; lamina infragenitali valde elongata, canaliculata.
Longueur du corps. . . © 13 G 16 mill. Longueur du pronotum. . @ 2,7 G' 3 mill.
Longueur de l'élytre . . — 5 Largeur du pronotum . . 3,9 4 »
Longueur du fémur post. 15200 4550 D Longueur de l’oviscapte. . 10 — »
Corps entièrement bariolé et piqueté de noir sur un fond fauve-testacé, garni d’un
épais duvet fauve et semé de poils bruns.
Tête courte et convexe ; le vertex saillant, bombé en bourrelet; front tombant en
avant, Mais à peine excavé, formant un rostre assez large à sa base, rétréci en avant;
ENDACUSTES. 437
non cannelé. Ocelles blancs; les postérieurs séparés par un espace égal à 3 ou 4 fois
leur diamètre ; l’antérieur apical. Tête en dessus noirâtre, piquetée de jaune ou avec
9 lignes jaunes ; en devant jaunâtre, offrant deux petites bandes brunes entre les
antennes, et deux autres grandes bandes convergentes qui s’étendent des yeux à
l'extrémité du labre ; le milieu du labre jaune (var. la face noire avec une bande jaune
médiane à forme compliquée). Palpes longs, les articles 3°-5° portant en dehors une
bande brune ; l’extrémité du 5° un peu évasé.
Pronotum voûté, noir, bariolé de jaune, marqué de quelques impressions, et partagé
par un sillon longitudinal, semé de poils roïdes bruns.
Pattes grêles, marbrées, piquetées et annelées de brun et de testacé. Métatarses
lamellairement carénés en dessous; leur base jaune. Tibias postérieurs fortement
serrulés et armés de 4 : 4 épines, dont la dernière paire un peu plus petite que la pré-
cédente; les denticules gros et courts; ceux qui s'étendent entre les épines au nombre
de : internes: 4, 2, 2; — externes: 7, 4, 2, 0. Métatarse postérieur comprimé, den-
sément serrulé; ses denticules gros, courts, obtus à la rangée externe. .
Cerci presque de la longueur du corps, d’un fauve obscur.
Var. Corps presque entièrement noir ou testacé.
© Corps aptère, de couleur foncée en dessus, le noir dominant. Tibias postérieurs
un peu moins longs que les fémurs. Plaque suranale prolongée en forme de tuile, un
peu sculptée, arrondie. Oviscapte grêle, moins long que le fémur postérieur ; ses valves
petites, lancéolées, terminées en épine. Cerci dépassant l’oviscapte.
e Élytre carrés-arrondis, atteignant seulement la base de l'abdomen, brunâtres ;
le champ latéral brun, offrant trois nervures obsolètes; le champ dorsal occupé par le
tambour ; l’archet arqué, non brisé; le miroir triangulaire, partagé par 1 à 2 nervures
irrégulières (parfois non partagé); les veines obliques au nombre de 6-8, dont 3-4
principales parallèles, et 3-4 moins longues ou nulles; les cordes au nombre de 3 dont
l’une petite, droite, atteignant l’angle du miroir ; la 2° s’arrêtant sur la 3° qui borde le
bord sutural. Plaque sous-génitale très-longue, prolongée en forme de canal pris-
matique, offrant en dessous deux arêtes arrondies en carènes; son extrémité tronquée,
comprimée au bout, à angle arrondi.
Habite: La Nouvelle-Hollande ; Queensland (Coll. de M. Brunner de Wattenwyl,
n° 6085, 3763, 8937 ; — Musée de Genève).
2. E. Australis, N, Sp. (fig. XLI).
Fulvescens, rufo-maculosa, frontis rostro angustissimo ; elytris abdominis basim
tegentibus, campo laterali absque venis, campi dorsalis tympano venis obliquis 5, spe-
culo trigonali, truncato ; pedibus rufo-fasciatis. Z.
438 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur du corps . . . 14 mil. Longueur du pronotum. . . G 2,1 mill.
Longueur de l'élytre . . . & ,» Largeur du pronotum . . . GTS
Longueur du fémur post. . . 13 » Longueur du métatarse post. . 4,5 »
çg* D'un jaune testacé (vert), semé de taches rousses. Formes comme chez l'E.
irrorala.
Tête courte, verticale. Vertex convexe en bourrelet; front très-court, oblique, for-
mant un rostre comprimé en dos d’àne très-étroit, bordé, portant l’ocelle antérieur en
dessus à son extrémité; occiput offrant deux sillons bifurqués sur le vertex en forme
de M. Fossettes antennaires profondes, remplies par une membrane, bordées en arrière
par un petit ourlet droit qui passe devant l’ocelle et forme avec l’ourlet latéral du rostre
un angle aigu. Les gouttières postantennaires ornées d’une tache rousse. Ocelles posté-
rieurs assez pelits, placés latéralement à la base du rostre. Face aplatie, verticale ;
palpes longs et grêles; le 5° article le plus long, faiblement renflé à lextrémité.
Antennes longues; le 4% article très-grand, large et aplati, atténué en avant, ar-
rondi.
Pronotum transversal, ourlé, peu aplati en dessus, portant quelques impressions; son
bord postérieur transversal; ses lobes latéraux obliques, à angle antérieur finement
arrondi, à bord inférieur arqué, remontant en arrière ; le lobule de l’angle postérieur
très-étroit, ne formant qu’un second ourlet lamellaire.
Élytres très-courts, laissant à nu les 8 derniers segments de l'abdomen ; au repos
pas plus larges que le pronotum. Le champ latéral étroit, cuireux, dénué de nervures,
n'offrant que la veine humérale très-rapprochée de l’arête. Le champ dorsal subopaque,
offrant 3 veines obliques droites et parallèles et 2 autres moins longues. Le champ
anal très-court; la veine anale enfoncée, arquée. Le miroir triangulaire, apical et
tronqué ; sa nervure divisante ne formant qu’une maille apicale transversale; la v.
enveloppante et le champ apical nuls. Les cordes peu arquées; les 2 premières abou-
tissant à l’angle interne du miroir, la 3° se bouclant sur le milieu de la 2°.
Pattes des deux premières paires longues, annelées de roux. Le tambour des tibias
antérieurs ovale; métatarses très-longs, carénés en dessous, le bord inférieur dilaté à
l'extrémité, non cilié, — Fémurs postérieurs ornés de bandes rousses obliques, ter-
minées par une partie linéaire courte. Tibias un peu plus longs que les fémurs, com-
primés, à face supérieure aplatie, densément serrulés, presque jusqu’à la base au bord
externe, et armés dans leur partie inférieure de 5 : # épines alternes, séparées par des
denticules nombreux ; la dernière paire guère plus petite que la précédente. Les den-
ticules du bord interne : 4, 4, 3; de l’externe : 5, 9, 2, 0.
Abdomen tacheté de roux sur le bord des segments.
Habite : La Nouvelle-Hollande ; Melbourne (Musée de Stuttgart).
ENDECOUS. 439
Diffère de l'E, érroratus par l’étroitesse du rostre frontal et par ses métatarses,
Le et 2° plus longs et moins carénés en dessous.
Genre ENDECOUS;:, Nob.
Formes et caractères du genre Endacustes, mais avec les différences suivantes:
Tête plus arrondie, ayant le front plus tombant. Tibias postérieurs ayant l’éperon
supérieur-externe, de même que l’éperon supérieur-interne, plus long que l’intermé-
diaire.
J'ignore si les métatarses des deux premières paires sont carénés en dessous.
4. E. arachnopis, D. SP.
Rufescens ; capite superne convexo, frontis rostro convexiusculo, antrorsum detruso;
ore pallido; palpis elongatis ; pronoto fornicato, lobis lateralibus rotundatis; elytris
brevibus, corporis latitudine, venis obliquis 3-4 ; v. diagonali arcuata, speculo trigo-
nali; pedibus anticis elongatis, gracilibusque; posticis longiusculis, tibiis 4 : 4 spinosis ;
calcare supero-externo intermedio longiore ; metatarso uniseriatim serrulato. 3.
Longueur du corps . . . G11 mil. Longueur du pronotum. . GG 2,6 mill.
Longueur de lélytre . . . 90100 Largeur du pronotum . . 31109
Largeur du champ dorsal 3 » Longueur du fémur antér. 5,6 »
Longueur du fémur post. . 9,6 » Longueur du tibia postérieur 10,5 »
Insecte assez petit, ayant le facies d’une Phalangopsis ; d’un roux ferrugineux. Tête
convexe, arrondie ; front et rostre convexes, tombant presque verticalement. Le rostre
rétréci en avant, non cannelé, se continuant avec l’espace interantennaire de l’écusson
facial, portant l’ocelle antérieur dans une fossette. Ocelles peu distincts. Bouche et
chaperon jaunes. Palpes longs, à extrémité évasée.
Pronotum voûté, rétréci en avant, partagé par un sillon; ses lobes latéraux peu
bosselés, très-arrondis, à bord inférieur à peine oblique.
Élytres petits, comme chez les Endacustes, pas plus large que le corps, ne couvrant
que la base de l’abdomen. La veine médiastine simple ou portant une branche indis-
tincte, Le tambour offrant 3-4 veines obliques assez longitudinales; le miroir triangu-
laire, partagé par 2 nervures parallèles au bord interne; la v. diagonale presque trans-
versale, courbée en avant de l'angle du miroir ; la première corde souvent coudée à
angle oblus et envoyant une nervure à la v. diagonale.
Pattes des deux premières paires longucs et grêles. Tibias offrant un tambour à la
1 De éyScv en dedans, ct äxo ouie: — qui a l’ouïe (le tambour) à la face interne, — Comp. la note
de la page 406.
440 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
face interne. — Fémurs postérieurs médiocres ; leur partie linéaire courte. Tibias
armés de #:#4 épines ; la dernière du bord interne très-petite, supère. Éperons:
les supérieurs plus longs que les intermédiaires. Métatarse long, n’offrant qu’une seule
rangée de denticules.
Habite : Le Brésil. Sierra Gival (Musée de Berlin, n° 4070).
Genre PHALANGOPSIS, Serv.
(Fig. XL, 1, 2.)
Phalangopsis ‘, Serville. — Brullé. — Burm. (ex parte). — de Saussure.
Formes arachnoïdales ; corps subcomprimé.
Tête excavée au front, àrostre très-étroit, à fossettes antennaires profondes, arrondies.
Palpes filiformes, très-longs.
Pronotum subcomprimé à lobes latéraux très-arrondis, rétrécis vers le bas, à bord
inférieur oblique, remontant en arrière.
Paites filiformes, extrêmement longues; tibias tous plus longs que les fémurs; la
première paire non perforée. — Fémurs postérieurs renflés seulement à la base.
Tibias très-grêles, arrondis, finement serrulés, ayant les deux lignes de spinules très-
rapprochées l’une de l’autre; leur dernier tiers armé de #:4 épines; la dernière
épine interne très-petite, rejetée vers la ligne médiane, contiguë aux éperons ; la
dernière externe assez rapprochée des éperons; les denticules ne dépassant pas la
2 paire d’épines. Éperons internes deux fois plus longs que les externes; les deux
grands éperons internes très-longs; le supérieur externe plus long que l’intermé-
diaire (sauf exception). Métatarse postérieur très-long, très-finement serrulé dans sa
seconde moitié seulement, et sur une seule ligne, laquelle représente la rangée ex-
terne ; le dernier denticule de cette rangée de quelque grandeur : la rangée interne
représentée seulement par le denticule apical. Éperon interne assez peu allongé.
OO Aptères. L’oviscapte allongé.
g'o Corps muni d’élytres très-courts, cornés, arrondis, et offrant une sorte de
tambour, vu l’existence de l’archet et l’indication de quelques nervures et d’un
miroir triangulaire très-obsolètes.
1 De oayt, faucheur, et jus, figure, ressemblance; — qui a le faciès des faucheurs. — Il eût été
préférable d'écrire Phalangopis, comme +ravxôms, pouoünes, xeparümte, mupom. En effet, dans les rares
cas où êqu a été placé à la fin d’un adjectif composé, on a été obligé de le changer en — ôquos ;
Ex. : Ze: mecobics,
PHALANGOPSIS. AA
Ces insectes se reconnaissent à leur forme d'araignées (faucheurs), qu'ils doivent à
leurs pattes immenses. Cette forme se rencontre du reste, quoique développée à un
moindre degré, aussi chez quelques espèces du genre Amphiacustes, chez les Cophus,
les Hemicophus, et les Phæophyllacris.
Les Phalangopsis se distinguent facilement des Amphiacustes par l’armure apicale
de leurs Libias postérieurs et par celle du métatarse, ainsi que par l'absence de tam-
bour aux tibias antérieurs. Ils diffèrent des Phæophyllacris, par leurs fémurs antérieurs
non serrulés; des Cophus, par la forme différente du pronotum.
Le genre est exclusivement américain. On n’en connaît que deux espèces.
Tableau synoptique des espèces.
a. Tibiarum posticarum calcar supero-internum longius quam intermedium. Corpus fulvescens (viride?)
subcompressum. Pedes longi, subfiliformes; femora postica in dimidio basali incrassata, — Gau-
dichaudi, Sauss.
a,a. Tibiarum posticarum calcar supero-internum brevius quam iutermedium. Corpus obscurum, sub-
depressum. Pedes longissimi, filiformes ; femora postica in ?/s basali incrassata. — longipes, S.
1. Ph. Gaudichaudi, Sauss. (fig. 2). — Miss. scient., etc., 453, 2.
Fulvo-testaceus (viridis ?), corpore subcompresso; pedibus longis subfiliformibus ;
Jemoribus posticis fere in dimidio basali incrassatis ; tibiarum posticarum calcaribus
superis longioribus quam intermediis. Q — Long. 19 mill. ; fem. post. 21 mill. ; ovipos.
16 mill. — America meridionalis.
2. Ph. longipes, Serv. (fig. 1).
Rufa, fusco- vel castaneo-varia; pedibus longissimis, gracillimis, obsolete annulatis ;
tibiis anticis non perforatis ; tibiis posticis 4 : 4 spinosis ; calcare supero-interno paulo
brevius quam intermedium, infero minuto; calcaribus externis mediocribus, supero
longiore quam intermedio ; infero minimo; metatarso uniseriatim serrulato.
Phalangopsis longipes, Serv.! Orth., 369, 1; pl. XIE, fig. 1 Q. — Saus. Miss., etc. 452, 1 © of‘.
Longueur du corps . . . © 15,5 mil. Longueur du pronotum. . GG 3,1 mill.
Longueur du fémur post. , 21,5 » Largeur du pronotum . . 5 »
Longueur du tibia post. . . 23,5 Longueur du libia antérieur 13 »
Longueur du fémur antérieur 12,2 » Longueur de l’oviscapte . 15,6 »
Aux tibias postérieurs la dernière épine du bord interne est petite, rejetée en des-
sus et conliguë aux éperons. Les denticules situés entre les épines sont : au bord interne
au nombre de 3,0,0 ; à l’externe de 3,0,0. Aux tibias antérieurs, on voit parfois un
pelit tambour apparaître à la face interne de l’une des pattes.
TOME XXV, 212 PARTIE. 510
442 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Habite : La Guyane. Surinam (Musées de Paris et de Genève, les types de Ser-
ville; Mus. de Berlin, n° 1041).
Genre ARACHNOPSIS':, Nob.
Caractères du genre Phalangopsis, mais avec les différences suivantes :
L’éperon supérieur-interne des tibias postérieurs, de même que le supérieur-
externe, moins long que l'intermédiaire.
Corps aptère ? Tibias antérieurs non perforés ?
Genre asiatique.
1. A. Nietneri, N. SP.
Apterus, rufescens; pedibus filiformibus, longissimis, fulvo-annulatis ; frontis rostro
angusto; tibiis posticis 4 : 4 spinosis, calcaribus superis brevioribus quam intermediis ;
metatarso postico uniseriatim serrulato ; cercis corpore longioribus. d'.
Longueur du corps . . . G12 mil Longueur du pronotum. . GG 2? mill.
Longueur des cerci . . . 18 » Largeur du pronotum . . 9:11
Longueur du fémur post. . 14 » Longueur du fémur antér. 9,5 op»
Longueur du tibia postérieur 16,2.» Largeur du tibia antérieur . 10,2 »
Assez petit, aptère, roux, ou varié de jaune. Rostre frontal étroit, portant
l’ocelle antérieur à son extrémité. Écusson facial orné d’une bande jaune longitudi-
nale élargie en bas. Palpes très-longs, filiformes, un peu évasés à l'extrémité. Prono-
tum un peu chiffonné, marqué d’un sillon transversal, Pattes extrêmement longues,
très-grêles, annelées de roux-marron et de fauve. La première paire plus longue que
la seconde; ses tibias non perforés. — Fémurs postérieurs linéaires dans leurs */, api-
caux. Tibias très-finement serrulés, pubescents et armés de # : 4 épines alternes : la
dernière de la rangée interne petite, contiguë aux éperons. Éperons internes assez
longs, l’intermédiaire beaucoup plus long que le supérieur ; l’inférieur très-petit. Épe-
rons externes médiocres; l'intermédiaire plus long que le supérieur ; l’inférieur très-
petit. Mélatarse très-long, n’offrant qu’une seule rangée de denticules noyés dans la
pubescence. Cerci très-longs.
Habite : Ceylan (Mus. de Berlin, n° 3155. — Mus. de Genève, une larve.
Récoltée par Nietner).
Obs. Il ne nous est pas possible de décider si les individus décrits sont adultes ou
1 De apxyvns araignée, et ëdie, fiqure, ressemblance ; — qui a le faciès des araignées. Nous conser-
. vons la forme en — ëlus pour la symétrie.
ARACHNOPSIS. 443
non; nous ignrons donc si l'espèce est ou non ailée. Au cas où les individus adultes se-
raient ailés, il se pourrait aussi que leurs tibias fussent munis d’un tambour.
2. A.? pictipes, Walk.
Piceus; verticis lineis 4 frontisque fascia transversa, flavidis ; oculis prominulis ;
palporum articulo 5° longiore quam # ; pronoto transverso, testaceo-marginato, lobis
lateralibus antice valde rotundatis ; elytris abdomine valde brevioribus, cantho pallide-
flavo; alis nullis ; pedibus gracilibus, valde elongatis, annulatis, tarsis basi pallidis ;
tibiis posticis 3 : 3 spinosis, tarsorum 1° articulo ter longiore quem tertio; abdomine
subtus fulvo, cercis robustis. J'. Long. 8 lin.
Phalangopsis pictipes, Walk., Catal. B. M. Derm., Saltat. I, 107, 16. G'.
Habite : Les Indes Orientales.
. Genre PHÆOPHYLLACRIS, Walk.
(Fig. XL, 3 et XLV.)
Phæophilacris :: Walker, Catal. B. M. Dermapt , Saltat., etc. V, 1871.
Phalangopsis, Brunner de Wattenwyl, Bullet. entomol. Suisse, 1874.
Faciès des Phalangopsis. — Femelles inconnues.
Corps ovalaire, pubescent. — Tête verticale, très-courte en dessus, plane en
devant; le front presque nul, se résumant dans le rostre qui est très-étroit, comprimé
en dos d'âne, prolongé en arrière, jusqu’au vertex, sa base dessinée par des gout-
lières qui font suite aux fossettes antennaires; son extrémité tronquée à angle vif,
droit ou subaigu, par le plan de la face qui se continue jusqu’au sommet de l’espace
interantennaire, soit du prolongement de l’écusson facial, lequel forme un étroit
ruban, terminé au sommet d’une manière arrondie, suivant la voûte du rostre. Ocelles
très-petits, granuliformes ; les postérieurs placés dans les gouttières; l’antérieur non
apparent, ou apparaissant d’une manière indistincte sur la tranche antérieure du rostre.
Yeux peu saillants. Palpes très-longs, filiformes ; le 5° article le plus long. Antennes
très-longues.
Pronotum court, voûté, taillé comme chez les Phalangopsis et les Amphiacustes.
Élytres gj raccourcis, coriacés, pubescents, étroits, dépourvus de tambour, souvent
rudimentaires ; le champ latéral étroit, non rabattu. Ailes nulles.
Paites très-longues; la paire antérieure plus longue et plus forte que la paire inter-
1! Ce nom paraît être composé des mots gas, brun ; @bacy, feuille ; et äxpts, sauterelle, I signifierait
donc : Suulerelle-feuille-brune, et doit s’écrire comme ci-dessus.
444 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
médiaire ; ses fémurs et ses tibias (fig. xLv, #) serrulés en dessous, garnis de deux
rangées de très-petits denticules ; tibias dépourvus de tambours, armés ainsi que ceux
de la 2° paire de 2 éperons. Métatarses garnis en dessous d’une brosse de poils spi-
nuliformes. — Fémurs postérieurs épaissis à la base. Tibias (fig. 5) serrulés el armés
d’épines vers l’extrémité. La dernière épine du bord interne rejetée en dessus, conti-
guë au 1° éperon; la dernière externe un peu écartée du dernier éperon. Éperons
longs; le supérieur le plus long, tant à la face interne qu'à l’externe. Métatarses peu
ou pas serrulés.
Cerci allongés. Plaque sous-génitale grande, tronquée ou échancrée (fig. 6).
Ce genre offre des caractères spéciaux qui ne se retrouvent pas dans les autres
genres de celte tribu. C'est le seul dans la famille qui ait les pattes antérieures serru-
lées en dessous; l’angle apical du rostre frontal n’est pas échancré, vu l'absence de
l’ocelle antérieur, et par conséquent aussi de sa fossette. Enfin les élytres, bien que
fort réduits, ont une forme allongée, étroite, et ils occupent une position dorsale, le
champ latéral étant réduit à peu de chose et n’étant guère rabattu. — Les femelles
sont sans doute aptères.
Les Phæophyllacris semblent remplacer les Phalangopsis sur le continent africain ;
ils s’en distinguent par leurs élytres dépourvus de tambour et par leurs pattes anté-
rieures serrulées en dessous.
Tableau synoptique des espèces.
a. Majores, pedibus longissimis, metatarso postico partim serrulato; G* elytris in dorso sese tangen-
tibus.
b. Elytris G' minoribus, in dorso contiguis. — aranea. — funesta, W.
b,b. Elytris G‘ majoribus in dorso sese tegentibus. — spectrum.
a,a. Minor, pedibus brevioribus, metatarso postico inermi; G' elytris lateralibus. — Abyssinica.
4. Ph. aranea, D. Sp. (fig. XL, à).
Fulvescens, valde pubescens; capite antrorsum nudo, rostro frontale elongato, facie
Jfusco-lineolata; pronoto superne fusco-maculato, non excavato; elytris abdomen dimi-
dium liberantibus, corneis, rugosis, apice attenuatis, fere planis, pubescentibus, campo
laterali subdorsali apice nullo, vena mediastina 2-ramosa ; pedibus filiformibus lon-
gissimis, bruneo annulatis ; metatarso postico in dimidio apicali serrulato ; abdomine
fusco-maculoso ; cercis fulvis.
Longueur du corps . . GG‘ 20 -22 mill. Long. du pronotum . GG 4 - 4,2 mill
Longueur de l'élytre. . 8 -10 » Larg. du pronotum . 6,7- 7 »
Long. du fémur post. . 19,5-21 Long. du tibia post. . 21 -24 »
çg* Corps d’un jaune fauve, assez ramassé, très-pubescent, velouté partout, sauf
sur la face antérieure de la tête qui est lisse.
PHÆOPHYLLACRIS. 445
Tête verticale, très-courte; le vertex formant un bourrelet peu saillant; le front
presque nul, se réduisant presque au rostre, vu la grandeur des gouttières antennaires ;
le rostre long et étroit, voûté, en dos d'âne. Yeux petits, piriformes. Le prolongement
de l’écusson facial entre les antennes orné de deux lignes brunes; une autre ligne
brune sous chaque œil.
Pronotum voûté ; ses lobes latéraux taillés obliquement à angle antérieur prononcé ;
la face supérieure offrant : 2 taches brunes au bord antérieur, 2 aux épaules et 2 autres
plus petites au milieu du bord postérieur ; les écussons piriformes du disque très-
allongés, également bruns.
Élytres coriacés, opaques, rugueux, veloutés et très-pubescents, reposant à plat sur
le dos, ne se croisant que par leur bord sutural, ne couvrant que la moitié de l’abdo-
men, atténués et arrondis au bout. Le champ latéral très-étroit, devenant presque nul
à partir du milieu, à peine rabattu, continuant presque le plan dorsal; son bord latéral
excisé; la veine médiastine accolée à la veine humérale, émettant 2-3 branches ; le champ
dorsal offrant des nervures en relief, plutôt ramifiées que réticuleuses. Ailes nulles.
Pattes excessivement longues et filiformes; fémurs annelés de brun; tarses très-
allongés, le métatarse partout deux fois plus long que le 3° article. Fémurs renflés dans
leur première moitié, linéaires dans la seconde. Tibias postérieurs plus longs que les
fémurs, finement serrulés de spinules brunes, et armés de 3 : 4 épines à pointe brune,
entre lesquelles au bord interne : 4,0,0; à l’externe 4,2,0 denticules ; la dernière
épine externe rejetée en dessus et subcontiguë au 1% éperon ; les deux grands épe-
rons internes allongés. Métatarse comprimé, finement serrulé en dessus dans sa
seconde moitié.
Abdomen un peu marbré de brun en dessus. Plaque suranale grande, prolongée,
lisse, arrondie, partagée par un sillon longitudinal. Plaque sous-génitale parabolique,
un peu comprimée. Cerci fauves, presqu’aussi longs que le corps.
Var. Un individu du Musée de Berlin que nous rapportons à cette espèce offre
entre les épines des tibias postérieurs, au bord interne : 8,1,0 ; à l’externe : 8,3,0,0
spinules.
Habite : Zanzibar (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, n°° 3914; 988).
2. Ph. funesta, Walk.
Nigrescens, subtus ferruginea ; pronoti lobis lateralibus rotundatis; elytris coria-
ceis, venis furcatis; lamina infra-genitali grandi, truncata ; uncinis analibus promi-
nulis, pallidis, apice trigonaliter dilatatis. J.— Long. 14 lin.
Phæophilacris funesta ! Walk. Cat. D. S. V, 23, 1, of.
Habite : L'Afrique occidentale, Sierra-Leone,.
446 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
3. Ph. spectrum, D. SP.
Fulvescens ; capitis facie fasciis 3 castaneis ; pronoto castaneo-vario ; ‘ocello antico
nullo ; elytris grandibus abdomen superantibus, planatis, apice rotundatis, fusco-
Julvis, pilosis ; elevato-venosis, campo laterali minuto, vix deflexo ; alis nullis; pedibus
longissimis, fusco-annulatis ; anticis : femoribus vix compressis, subtus biseriatim ser-
rulatis, tibiis subtus biseriatim spinulosis, metatarso subtus biseriatim piloso-spinuloso ;
cercis elongatis. d.
Longueur du corps . . . c 20 mill. Longueur du pronotum . . cg‘ 3,8 mil.
Id. avec les élytres . . . 23 » Largeur du pronotum . . 6 »
Longueur de lélytre . . . 16 » Long. du fémur antérieur . 44,2 »
Largeur de l’élytre . . . 6,2 » Longueur du tibia antérieur 13,3 >
Long. du palpe maxillaire 11 » Long. du métatarse antér. . 5,8
G Formes tout analogues à celles des autres espèces; couleur fauve. Tête verticale ;
le crâne très-court, composé de l’étroit bourrelet du vertex et de l’étroit dos d’àne du
rostre, le reste occupé par deux profondes échancrures qui contiennent les fossettes
antennaires. Yeux très-piriformes. Le rostre horizontal est presque ascendant en
avant. La face formant un pan coupé qui rencontre le rostre à angle droit. Le crâne
pubescent; la face lisse. Écusson facial très-grand, soudé au chaperon par le milieu
de son bord inférieur; sa partie interantennaire moins élevée que sa partie princi-
pale, se rétrécissant vers le haut, moins large que le 1° article des antennes, occupé
par une bande brune qui se prolonge jusqu’au chaperon. Sous chaque œil une ligne
brune verticale. Palpes maxillaires extrêmement longs, filiformes, faiblement évasés
tout au bout. Palpes labiaux médiocres, beaucoup plus courts et plus gros; le 3° arti-
cle le plus long. L’ocelle antérieur nul; les autres très-petits, granuliformes.
Pronotum un peu bosselé, cuireusement ridé; varié de brun-marron.
Élytres d’un fauve brunâtre, très-grands, dépassant l'abdomen, s’élargissant en
arrière, terminés en arc parabolique très-arrondi, placés à plat, à peine un peu
convexes transversalement; demi-coriacés, assez opaques et pubescents, Le champ
latéral très-petit, à peine rabattu, s’atténuant graduellement, devenant nul après
le milieu du bord externe de l'organe, offrant au milieu un vestige de nervure. Le
champ dorsal parcouru par de nombreuses nervures saillantes et plus ou moins
ramifiées, et irrégulièrement reticulé d’une manière vague. Ailes nulles.
Pattes excessivement longues, annelées de brun. Fémurs antérieurs, à peine com-
primés, légèrement renflés vers la base, densément serrulés le long de leurs deux
arêtes inférieures. Tibias moins longs que les fémurs, offrant en dessus deux séries
de très-fins denticules espacés, l'extrémité armée en dessous de 2 éperons assez longs.
Métatarse du double plus long que le reste du tarse, subcomprimé, non cannelé en
PHÆOPHYLLACRIS. 447
dessous, mais armé de deux rangées de très-pelites spinules piliformes; le dernier
article du tarse pubescent (les autres pattes manquent).
Abdomen brun en dessus, le bord des segments finement pâle. Cerci longs, brun-
fauves. Plaque sous-génitale médiocre, en forme de poche parabolique.
Habite : L'Afrique orientale; Zanzibar (Collect. de M. Brunner de Wattenwy!l,
n° 989).
4. Ph. Abyssiniea, D. Sp. (fig. XLV).
Pallide testaceus, bruneo-maculatus; capite superne brevissimo, valde bifoveolato,
rostro elongato, angusto; pronoto brevi, transvero, lobis lateralibus rotundato-angula-
tis, fascia arcuata brunea; elytris elongato-squamiformibus, pubescentibus, in dorso
invicem distantibus; pedibus bruneo-fasciatis; anticis gracilibus, femoribus posticis
crassiusculis, apice breviter linearibus; tibiis femorum longitudine, serrulatis, 4 : 4
spinosis, calcaribus superioribus elongatis ; metatarso superne inermu, lamina infrage-
nitali elongata, compressa. g.
Longueur du corps . . 12-13 mill. Longueur du pronotum . . G'2,5 mil.
Longueur de l'élytre . . 2/60 Largeur du pronotum. . . GENS )
Largeur du fémur post. . 11/20 Long. du métatarse postér. . 9,220
g Petite espèce, à pattes médiocrement longues; d’un testacé pâle, pubescente.
Tête très-courte en dessus, verticale, à face antérieure suballongée. Le crâne presque
nul. L’occiput seul distinct, orné de # bandes brun-roux; le vertex presque nul ; le
front tout entier comprimé et converti en un rostre très-étroit, voûlé en dos d’àne,
horizontal au niveau du vertex, placé entre deux profondes goutlières qui partent des
fossettes antennaires et se terminent en vertex. Yeux piriformes, bombés. La face fort
aplatie, très-peu convexe, rencontrant le rostre à angle droit presque vif. Écusson
facial très-grand, partagé au bas par une bande brune qui se prolonge sur le chape-
ron, son bord inférieur subconcave, son prolongement supérieur presque de moitié
moins large que le premier article des antennes, plat jusqu’au sommet, bordé de brun-
roux en fer à cheval étroit. Sous chaque œil une tache brune. Ocelles très-petits, les
deux postérieurs granuliformes, placés dans les gouttières vers la base du rostre;
l’antérieur obsolète (nul ou placé à la face antérieure du rostre au sommet de l’espace
interantennaire). Palpes très-grêles, le dernier article le plus long, à peine dilaté au
bout. Antennes fortes, très-longues, densément annelées de brun-testacé.
Pronotum très-court et transversal, un peu rétréci en avant, à bord postérieur
droit; le disque partagé par un sillon transversal arqué et par une gouttière obsolète
longitudinale, et marqué de diverses taches brun-roux, dont 2 antérieures, 2 autres à
448 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
l'extrémité du sillon et 2 autres préhumérales. Lobes latéraux coupés très-oblique-
ment, à bord inférieur subarqué, très-remontant en arrière, à angles antérieurs pro-
longés et arrondis, à surface bosselée ; les angles un peu écartés du corps; le milieu
ou le sommet des lobes orné d’une bande brune qui se fond avec la tache humérale
sans atteindre le bord postérieur.
Élytres rudimentaires, plutôt dorsaux que latéraux, atteignant le milieu du 4°
segment abdominal, ovalaires, lancéolés, coriacés, pubescents et ciliés, séparés l’un de
l’autre par un espace égal à leur propre largeur, ou moindre, offrant une nervure en
saillie. Ailes nulles.
Pattes grêles, comprimées, fasciées de brun. Fémurs des deux premières paires,
cannelés en dessous, bordés de deux arêtes. Tibias presque aussi longs que les
fémurs, non cannelés en dessous. Fémurs et tibias de la première paire finement ser-
rulés sur leurs arêtes inférieures, les denticules des tibias très-fins, spinuliformes.
Métatarses très-longs, très-comprimés ; ceux de la première paire ayant leur face infé-
rieure parcourue par un sillon et ses arêtes garnies de poils spinuliformes. Fémurs
postérieurs renflés, fasciés de brun; leur liers apical linéaire, mais pas très-grêle.
Tibias très-comprimés, au moins aussi longs que les fémurs, fasciés de brun en
dedans ; leur face supérieure non cannelée; leurs bords très-finement serrulés; les den-
telures du bord interne très-espacées et à peine perceptbles ; la moitié apicale des tibias
occupée par 4: # épines assez mobiles ; entre ces épines, on trouve au bord externe :
3,3,0,0:; à l'interne 0,0,0 denticules. Éperons très-longs; le supérieur notablement
plus long que l'intermédiaire, tant en dehors qu’en dedans; le supéricur-interne égal
aux */, du mélatarse; celui-ci assez long, comprimé, convexe en dos d’àne en dessus,
non serrulé, ses éperons droits ou à pointe subdéfléchie, l’interne dépassant un peu
le milieu du 3° article du tarse, lequel est allongé et armé de griffes longues ct grêles,
brunes dans leur seconde moitié.
Abdomen court. Cerci médiocres. Plaque sous-génitale allongée, comprimée en
forme de poche.
Habüe : L’Abyssinie (Ancienne collection Guérin-Méneville au Musée de Ge-
nève. 2 CF).
Les élytres portent souvent les traces de quelques nervures; on distingue la v.
médiastine ou l'humérale avec quelques branches marginales, et la v. discoïdale avec
quelques branches dorsales.
COPHUS. 449
Genre COPHUS, Sss.
(Fig. XLIV)
Cophus!, Sauss. ap, Miss. Scient. au Mex., ete. Orth. p. 454.
Corps comprimé, presque fusiforme, aptère chez les femelles. — Mäles inconnus.
Antennes fortes, très-longues.
Tête verticale, allongée dans le sens vertical ; le crâne peu convexe, point saillant
en bourrelet, tombant en avant; le rostre frontal étroit, mais fortement incliné en
avant, non cannelé, mais bordé, un peu élargi à sa base; les goultières surantennaires
faibles, arrondies. Ocelles très-petits : les postérieurs logés dans les gouttières sur les
côtés de la base du rostre, l’antérieur placé sur le milieu du rostre ? Palpes, très-longs,
filiformes ; le dernier article arqué et un peu renflé au bout.
Pronotum plus long que large, un peu atténué en avant, à bord postérieur droit ou
subconvexe ; ses lobes latéraux arrondis en arrière, atténués en avant, à bord inférieur
arqué, remontant d’arrière en avant, se confondant par une courbe continue avec le
bord dorsal antérieur. |
Pattes très-longues, filiformes. Tibias des deux premières paires armés de deux
éperons; les antérieurs non perforés. Fémurs postérieurs médiocres, linéaires dans
leurs */, apicaux. Tibias plus longs que les fémurs, comprimés, cannelés, à arêtes un
peu saillantes, serrulées jusqu’à la base et presque jusqu’à l'extrémité ; leur seconde
moitié armée de 3 :3 épines; la dernière externe insérée près de l'extrémité; la
dernière interne petite el supère, contiguë aux éperons. Éperons médiocres, styli-
formes ; les deux supéricurs allongés; les intermédiaires de moitié moins longs; les
inférieurs très-petits. Métatarse très-long, serrulé sur ses arêtes, mais inerme dans
son lLiers basilaire; ses éperons pas très-inégaux.
Abdomen fusiforme. Plaque suranale grande, tronquée, carénée sur les côtés. Cerci
très-longs. Oviscapte allongé. Plaque sous-génitale Gj' assez grande, bombée, aussi
longue que large, tronquée, arrondie.
Ce genre a encore le faciès général des Phalangopsites; la tête est verticale, courte
en dessus, mais la forme du pronotum, dont les lobes latéraux s’élargissent en arrière
et se retrécissent en avant, les rapproche des OEcanthus ; de même que l’armure des
tibias postérieurs dont les denticules s'étendent dans toute leur longueur jusqu’à la
dernière épine, tandis que chez les Phaïangopsites le bord interne est en général
incrme après l’avant-dernière épine. Les éperons sont relativement courts; les deux
1 De zwo6:, sourd; — les tibias antérieurs n'étant pas perforés,
TOME XXV, 2€ PARTIE. 57
450 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
supérieurs seuls étant allongés comme chez les OEcanthites. Enfin la forme de la tête
gravite, elle aussi, vers celle qui caractérise les Ecanthus, car le vertex s’efface au
lieu d’être élevé en bourrelet et le front tend déjà à continuer le plan de la face.
1. C. thoracicus, Sauss. — Sauss. |. L., 455, 1.
Ferrugineus ; pedibus valde elongatis; tibiarum posticarum canthis in tota longitu
dine serratis, 3 : 3 spinosis ; inter spinas denticulis extus : 6,6,0 ; intus : 5,8,0;
calcare supero-interno ‘/, metatarsi æquante, intermedio de dimidio breviore ; supero-
externo ‘/, metatarso æquali, intermedio ‘/, superi æquante; inferis minutis; oviposi-
tore elongato. @ long. 25 mill. — Cuba.
L'armure très-caractéristique des tibias postérieurs varie, comme toujours, dans
certaines limites.
Légion des ŒCANTHITES.
(PI. 45, XXXIV; 16, XLIIL)
Tête allongée, subhorizontale; le crâne ineliné, passant graduellement
à la face; le vertex peu ou pas saillant. Pronotum allongé; ses lobes laté-
raux rétrécis en avant, à bord inférieur remontant d’arrière en avant, à
angle antérieur effacé (fig. x1, 13). Tibias postérieurs serrulés dans toute
leur longueur. Leurs éperons apicaux, tant à la face externe qu’à l’interne
diminuant de grandeur du premier au dernier; les supérieurs de beau-
coup les plus longs; les intermédiaires notablement moins longs, les in-
férieurs très-petits. Élytres des mâles ayant le miroir partagé par une
seule nervure.
Chez les OEcanthiles la tête est ovoïde, dirigée en avant et non verticale comme
chez les Phalangopsites; le vertex ne forme pas de bourrelet transversal, mais il se
fond avec le front, lequel se continue sans angle vif avec la face. Le pronotum rappelle
la forme qu'il affecte chez les Phylloscirtus, où les lobes latéraux sont aussi atténués
en avant. Les tibias sont tous plus longs que les fémurs. Les tibias intermédiaires ne
portent que 2 éperons. Le métasternum est rétréci en arrière ; ses bords recouvrent
très-peu la base des hanches.
Les élytres ressemblent à certains égards à ceux des Énéoptériens (Paræcanthus).
Chez les mâles le tambour est encore très-ample comme chez les Phalangopsites, mais
OECANTHUS. 451
il n’est divisé que par une seule nervure, comme chez les Enéoptériens. Chez les fe-
melles l’oviscaple a ses valves dentées comme chez les Enéoptérites, et même plus
fortement encore, car la valve supérieure est elle-même dentée comme l’inférieure.
Genre ŒCANTHUS, Serv.
(Fig. XXXIV, XLIIL.)
Œcanthus*, Serville Rev. Méth. des Orth. (1831) et auctores.
Gryllomyia, Seïdl. (1837).
Corps très-grêle, glabre ou peu pubescent. Couleur blanchâtre pendant la vie.
Tête allongée, dirigée en avant; le crâne horizontal, aplati; la face dirigée oblique-
ment en avant, non verticale, ne formant avec le crâne qu'un angle très-oblus. Front
prolongé entre les antennes en forme de rostre, mais le rostre peu saillant, aplati, au
moins aussi étroit que le premier article des antennes, bordé, ainsi que les fossettes
antennaires, qui forment de profondes échancrures arrondies et qui ne sont suivies
en arrière d'aucune goullière. Ocelles nuls. Yeux ovoïdes, peu saillants. Bouche
dirigée en avant; palpes filiformes, peu allongés ; leur dernier article grêle jusqu’au
bout, nullement dilaté. — Antennes assez fortes, très-longues.
Pronotum allongé, très-étroit, rétréci en avant, à bord postérieur subangulaire ; ses
lobes latéraux longs et étroits, peu élevés, rétrécis en avant, à bord inférieur droit ou
arqué, remontant d’arrière en avant, à angle postérieur arrondi, à angle antérieur ef-
facé. Mesosternum très-grand, allongé, plat, échancré en arrière par sa perforation
(fig. xxxIV, 6, »). Métasternum (m") rétréci en arrière, trapézoïdal, ses bords latéraux
relevés, carénés, couvrant à peine la base des hanches.
Élytres grands, dépassant l’abdomen, à veine médiastine rameuse; ses premières
branches se bouclant les unes sur les autres sans atteindre le bord de l'élytre. Ailes
souvent prolongées.
Paltes grêles, médiocrement longues. Tibias tous plus longs que les fémurs; ceux
des deux premières paires dépourvus d’éperons apicaux ; ceux de la première paire
dilatés et munis sur leurs deux faces d’un grand tambour allongé; le premier article
des tarses très-long, très-brièvement pubescent, n’offrant en dessous ni carène ni
brosse de poils spiniformes. — Pattes postérieures très-grêles ; fémurs très-peu ren-
flés; tibias serrulés dans toute leur longueur, et armés de deux rangées d’épines. La
dernière épine du bord externe écartée, la dernière du bord interne contiguë aux
éperons. Ceux-ci courts ; les deux supérieurs les plus grands, mais fort inégaux, l’in-
1 De éxéo habiter, et &vôcs fleur ; la fleur de la maison, ou la maison des fleurs. — Ce nom devrait
plutôt s’écrire Anfhæœcus : qui vit sur les fleurs.
152 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
terne du double plus long que l’externe ; les intermédiaires de moitié moins longs que
les supérieurs, les inférieurs très-petits. Métatarses non serrulés, arrondis en dessus,
un peu cannelés en dessous et garnis sur leurs bords de petits poils couchés ; terminés
par deux éperons subégaux.
Abdomen très-étroit. Cerci allongés, subcontigus à leur base; la plaque suranale
grande, transversale, enveloppant la base des cerci, étroitement prolongée.
Obs. Le nombre des épines des tibias postérieurs est très-sujet à varier; au bord
interne en particulier on en compte de 4 à 7, suivant les individus. Le métatarse pos-
térieur est souvent divisé; il s’en sépare à l'extrémité une sorte d'article qui emporte
les éperons et qui aurait assez la forme du 2° article s’il se détachait complétement
(fig. xxx1V, 3 à, 4).
L’extrémité postérieure du pronotum est souvent marquée d’un sillon qui, lorsqu'il
devient très-prononcé, sépare de la partie principale une bande apicale (OE. bipuncta-
tus, De G.). Les tibias postérieurs offrent entre chaque deux épines plusieurs denti-
cules; entre les deux dernières, ils en offrent 2-3 au bord externe, et en général 1-2
au bord interne. Les OEcanthus forment un type tout à fait isolé, réunissant des carac-
tères spéciaux. La tête horizontale se retrouve chez certains Énéoplériens, mais l’ab-
sence d’éperons aux tibias des deux premières paires et la division du métatarse
postérieur sont des caractères qui ne se présentent pas ailleurs dans la série, pas
plus que la forme exceptionnelle des palpes.
(@x®) Élytres très-étroits, formant presque au corps une gaine cylindrique. Ovis-
capte médiocre subdéprimé, à extrémité très-obtuse, fortement dentée au bord apical.
aie) Élytres (fig. xcur) très-amples, hyalins, largement arrondis au bout. La veine
humérale (h)n’étant pas confondue à sa base avec la veine médiane (v) qui forme Parête.
Le champ dorsal très-large, élargi en arrière, entièrement occupé par le tambour, ses
nervures faibles ; le champ anal étroit et allongé. L’archet (a) peu oblique, son angle
arrondi. Les veines obliques au nombre de 3-4, dont 2 principales rapprochées de la
base ; la première arquée, devenant parallèle à l’archet à sa base et allant s'attacher au
nœud anal; la 3° partant de l'angle de l'archet. Le miroir (M) grand, ouvert en avant
à angle droit; très-arrondi en arrière, formant presque le bout de l’élytre, partagé
par une seule nervure droite et parallèle au bord antérieur-interne. Les cordes (c,c')
droites, sinueuses, faibles, la première envoyant près de sa base une vénule à la veine
diagonale. La veine enveloppante (e) longeant de près le bord postérieur du miroir.
L’aire anale en général nulle. |
Les Œcanthus n'offrent de ressemblance avec aucun autre genre de la tribu dont
ils font partie, mais les femelles se rapprochent par leurs formes de divers Enéopté-
OECANTHUS. 453
riens à corps grêle, avec lesquels on pourrait les confondre si lon négligeait le
caractère de la forme comprimée du 2° article des tarses qui caractérise les OEcan-
tbiens.
Le caractère qui domine chez ces insectes est celui de la faiblesse, [Is mènent en
effet une vie tout aérienne, se promenant sur les buissons, particulièrement sur les
branches de la vigne. Leur oviscapte, bien que garni de dents apicales, ne semble pou-
voir servir qu’à perforer les jeunes pampres des plantes sarmenteuses encore tendres
ou d’autres végétaux herbacés.
Les OEcanthus sont répandus sur toute la surface du globe, sauf dans les régions
froides. En Europe, ils franchissent la ligne des Alpes et en occupent encore le ver-
sant septentrional, mais ils ne s’étendent guère plus au nord.
Les espèces se ressemblent à tel point qu’on ne réussit pas à les distinguer toutes
avec certitude.
Obs. 1". Les OEcanthus ont tous une couleur blanc-vert d’eau; mais par la dessi-
cation, ou peut-être même sur le vivant, la couleur passe occasionnellement au brun
ou au noir, le pronotum et la tête offrent souvent ainsi des bandes brunes, et les pat-
tes deviennent obscures. Ce sont là de simples variétés de livrée, apparentes ou réelles,
mais qui n'offrent aucune importance.
Obs. 2. Chez les nymphes des mâles, les organes du vol ont déjà une certaine
grandeur. Les élytres, bien qu’encore renversés, possèdent déjà un tambour très-dis-
tinct composé de toutes ses parties essentielles.
Tableau synoptique des espèces.
a. Caput ovatum, occipite haud producto. Oculi ovati. Pronotum fere capitis latitudine. — ŒcaNTaus, S.
b. Pronoti pars apicalis per sulcum a disco sejuncta. — bipunclatus *, D. G.!.
b,b. Pronotum superne indivisum.
c. Species americanæ !, — niveus*, D. G.— Argentinus*, Sss. — nigricornis *, W. — varicornis *,
W. — lenuis*, W. — Californicus*, Sss. — Burmeisleri? G. — minulus.
c,c. Species orientales; vena mediastina elytri 6-8 ramosa.
d. Ovipositor brevis, dimidii elytri longitudine. — brevicauda. — Indicus. — lineatus, W.
d,d. Ovipositor longior ;
e. attamen femore brevior. — pellucens, Sc.
e,e. femori æqualis, vel subæqualis, vel longior, — rufescens, S. — Capensis.
a,a. Caput fusiforme, occipite in collum producto. Oculi elongati, magis prominuli. Pronotum longissi-
mum, gracillimum, lineare, quam caput valde angustius, in apice postico trigonaliter dilatatum.
— XABEUS ?, Walk, — decorus, W.
1 Voyez H. de Saussure ap. Miss. Scient, au Mex., etc. Orth. p. 458.
3 Xabea, Fr. Walker. — « Vox sensu carens. »
454 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
1. Œ. Burmeisteri, Gicbel.
Albido-pellucens ; alis sat longe caudatis ; elytris late quadrato-reticulatis, vena
medhastina 7-12 ramosa; vena discoidali 3-ramosa. @. — Long. cum elytris 15 mil. ;
cum alis 19 mill.
Habüe : L'Afrique orientale ; Lagoa santa (Musée de Halle).
%. Œ. minutus, N. SP.
Minor, albidus, gracilis ; capite elongato, palpis gracillimis ; pronoto angusto ; ely-
tris elongatis, pellucidis ; vena mediastina 5-6 ramosa ; campo dorsali venis crassius-
culis in quadrata reticulato; tibiis anticis in dimidio supero fusiformiter dilatatis,
Joramine utrinque fusiformi, interno longiore; ovipositore mediocri. Q.
Longueur du corps. . . . © 9 mil Longueur du pronotum. . . ® 2 mil.
Id. avec les élytres. «+ . . 11 » Largeur du pronotum . . . 1,109
Longueur de Pélytre . . . 8,9 » Longueur de l'oviscapte . . 4 »
Habite : Le Brésil; Pernambuco (Mus. de Bruxelles).
3. Œ. brevicauda, N. Sp.
Aqueus, elongatus, gracillimus ; pronolo elongato-quadrato, canthis subaculis ; ely-
tris angustissimis ; alis longe caudatis; ovipositore brevi, vix elytra dimidia æquante ;
cercis ovipositoris longitudine. Q.
Longueur du corps avec les élvtres. © 16 mill. Longueur du pronotum . . . . @ 2,6 mil.
Id. avec)lestailes MOT Sen. 20,5 » Largeur du pronotum . . . . NUE
Longueur de Pélytre . . . -. . 44 » Longueur de loviscapte . . . . 5,8 »
Habüe : L'Afrique méridionale ; le Cap (Musée de Paris).
4. Œ. Jndicus, D. Sp.
Aqueus, gracilis; pronoto mediocriter gracili ; elytris angustis, abdomen superanti-
bus; alis plus minusve caudatis ; tibiis anticis in dimidio basali valde dilatatis, fora-
mine extus oblongo, intus elliptico; ovipositore brevi, elytro dimidio æquali, femore
valde breviore.
Long. avec les élytres. . 215,4 mil, 13,5 mill. Longueur du pronotum. 2,2 mill. SG? mil.
Longueur de lélytre . . 11,5 » 11 » Largeur du pronotum . 2 » 1,9 »
Longueur du fémur post. 152 3 ? » Longueur de l'oviscapte. 4,6 » —
OŒCANTHUS. 455
Cette espèce ressemble beaucoup à l'O. pellucens, mais l’oviscapte est plus court
que chez ce dernier. Elle est moins grande que l'OËE. rufescens, Serv., le pronotum et
la tête sont moins allongés, et les Libias sont plus dilatés. Chez les femelles, les ailes
dépassent souvent les élytres de 4 millim.
Habite : les Indes Orientales ; Bombay, Madras, ©; — Java, Of.
5. Œ. lineatus, Walk.
Albido-virescens, elongatus, gracilis ; alis caudatis; tibiis anticis satis dilatatis, fora-
mine interno elliptico; ovipositore dimidio elytro æquale, valde breviore quam femur.@
Variat : fusco-lineatus.
Œcanthus lineatus, Walk. Cat. B. M. Derm., Salt. [, 96, 13, œ.
Long. du corps avec les élytres . Q 16,5 mill. Longucur du fémur postérieur . . © 10 mill.
Longueur de lélytre . . . . 12 » Longueur de l'oviscapte . . . . 6 »
Habite : L'Océanie. Iles Viti.
Espèce à formes grêles, comme l’OE. rufescens ; plus grande et plus grêle que l'OŒ.
indicus. Walker indique 8 lignes comme longueur de l’insecte.
6. Œ. pellueens, SCOp. (fig. XXxIV ©, XL c).
Thalassino-albidus vel fulvo-albescens ; femoribus posticis externe fuscescentibus; cer-
cis abdominis longitudine ; elytris alisque thalassino-hyalinis. — Q Ovipositore cercis
longiore, elytris paulo breviore.—g Elytris latis ; disci venis obliquis à arcuatis; spe-
culo oblique transverso, venis subparallelis.
Schæff. Icon. Ins. Ratisb. tb. 138, fig. 4, 5.
Gryllus pellucens, Scopoli, Ent. Carn. 1763, 32.
Acheta Allioni, Fabr. Spec. Ins. (1781), 1, 355, 12. — Id. Mant. Ins. I, 232, 13. — Gmelin, Ed. Linné,
2062, 82.
Acheta italica, Fabr. Spec. Ins. [, 355, 12 (1781) ; Id. Ent. Syst. Il, 32, 16. — Cyril. Ent. Neap.
tb, VIE, 5 G', 6 ®. — Charp. Hor. ent. 79. — Panz. Fn. Ins. Germ. 22, 17, .
Gryllus ilalicus, Oliv. Encycl. VI, 637, 16.
Semblis lularia, Petagna, Instit. entom. IL, 4, fig. 2 (1792),
Achela aquea, Fabr. E. S. Suppl. 192, 14-15. — Charp. Hor. entom. 80.
Œcanthus pellucens, Brullé, Hist. Ins. IX, 174 (tb. 18, fig. 1). — Blanch. Hist. Ins. III, 31, PI. 8,
fig. 3. — Serv. Orth. 360, 1. — De Haan, Bijdrag, etc. Orth. 236, 1. — Lucas, Expl. sc. de lAlg.
Art. Il, 20, 32, — L. H. Fisch. Orth. Europ. 165, 1, tb. IX, fig. 14. — Fieh. Synops. (Lotos II) 234, 1.
— Costa, Fn. di Napoli, Ortoit. 45. — Meyer-Dürr, Schw. Orth. 26, 66. — Rudow, ap. Giebel, Zeit-
schrift f, Ges. Naturw. VII, 1873, 292. — Sauss. ap. Fedtchenko, Voy. au Turkest. Orthopt. 1874,
38, 1.
Œ. llalicus, Rambur, Faun. de PAndal. 41. — Steph. I. Brit. entom. mand. VE, 6.
Gryllus aqueus, Kittary, Bullet. de Mosc. t. 22, 1849, 455, 21,
Œ. aqueus, L. H. Fischer, Orth. eur. 166. — Eversm. Bullet. de Mose. t. 32, 1859, I, 126.
Meconema varia, Fisch. W. Orth. ross. tb. VII, fig. 6, © (1846).
Gryllomyia ilalica. Seidl., ap. Weitenweb. Beitr, z. Ges. Naturk, 1837, I, 212,
456 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur du corps. . . ®g 12 mil. Longueur du pronotum. . Qc 2,2 mill.
Longueur de l'élytre . . 10 » Largeur du pronotum . . 115$),
Longueur du fémur post. . 8,2 p» Longueur de l’oviscapte . O 6,3. »
Habite : Le bassin méditerranéen ; s'étend à l’est jusqu’au Turkestan, à l’ouest jus-
qu’au Sénégal.
On peut, si l’on veut, distinguer l'OE. aqueus, F. comme espèce, en la caractérisant
par ses ailes prolongées notablement au delà des élytres, tandis que chez POËE. pellu-
cens elles font peu saillie et que même parfois elles dépassent à peine les élytres. Pour
nous, ce ne sont là que des variétés.
7. Œ. rufeseens, Serv.
Gracilis, angustus, albido-aqueus ; capite elongato ; pronoto angusto; elytris angus-
tis ; alis elytra 4-5 mill. superantibus. — Q Pronoto angusto ; elytrorum vena medias-
tina 6-7 ramosa ; ovipositore femoris longitudine. — S Pronoto minus angusto; ely-
trorum vena mediastina 9-10 ramosu.
Variat : — a. Alis vix caudatis. — b. Corpore pedibusque cinereis. — ©. Ovipositore
Jemore paulo breviore.
Œcanthus rufescens ! Serville, Orth. 361, 3. Q of.
Œ. gracilis ! De Haan, Bijdrag, etc. Orth. 236 ; PI. XX, fig. 8, ©.
? Œ. necydalvides !, Walk. Cat. B. M. Derm., Saltat. V, Suppl. 15, Œ.
Long. du corps . 916 mil. G'14,5 mil. Long. du pronotum. Q 2,8 mill. G'2,5 mill.
Id, avec les élytres 15-18,5 » 17,5 » Larg. du pronotum. 2 » DRE
Id. avec les ailes . 23 » 20 » Long. du fém. post. 1-9,3 » 9100
Long. de lélytre. 11-14 » 143,5 » Long. de l'oviscapte 7,5-9 » — >»
Formes très-allongées ; ressemblant du reste beancoup à l'O. pellucens, mais plus
grand ; élytres offrant la même vénulation que chez celte espèce. Aüles longuement
prolongées en queue. Pattes longues; les postérieures très-grêles.
Q Oviscapte ayant ses valves terminées par trois dents aiguës.
gj Ailes dépassant moins longuement les élytres.
Habite: Les Indes Orientales ; Bombay (Le type de Serville au Museum de Paris).
L’archipel asiatique; Java, Bornéo, Célèbes, Timor (le type de De Haan au Mas. de
Leyde). — La Nouvelle Hollande. — L’Océanie; iles Viti ; Nouvelle Calédonie,
S. Œ. Capensis, N. Sp.
Aqueus, Œ. pellucente similis, at paulo minor; alis brevioribus, © elytra parum
superantibus, S elytris brevioribus; Q ovipositore fere elytri longitudine.
A peut-être les ailes trop longues pour appartenir à cette espèce. — L’Œcanthus Sinensis, Walk.
Le. 1, 92, 11, est probablement une nymphe de l'Œ. Indicus.
OECANTHUS. 457
Longueur du corps. © 13 mil. G' 11 mill. Long. du pronotum. © 2,2 mil. G 2,1 mill.
Id. avec les élytres. 14,5 » 13 » Larg. du pronotum . 2 » ES) 5
Long. de l’élytre . 10,5 » 9,5 » Long. de l’oviscapte. 9,5 » — >»
D'un blanc sale, ou passant au ferrugineux (vert d’eau). Formes comme chez l’'Œ.
pellucens, mais la taille un peu moins grande et les ailes un peu moins longues. |
© Élytres dépassant l'abdomen ; la veine médiasline portant 7-8 branches ; la 2m°
veine discoïdale formant 2 secteurs. Ailes ne dépassant les élytres que d’un millimètre.
Oviscapte plus long que chez l'OE. pellucens, presque de la longueur de l’élytre, dé-
passant un peu les cerci.
g‘ Ailes courtes, dépassées par les élytres au repos ou les dépassant un peu.
Habite : L'Afrique méridionale ; le Cap de Bonne-Espérance (Musée de Stuttgart).
9. Œ. (Xabeus) decorus, Walk.
Gracillimus, nitens, albescens; capite fusiformi, postice nigro-6-vittato, clongatlo,
quam pronotum breviore at latiore; oculis longiusculis; palpis gracilibus, 5° articulo
elongato ; pronoto gracillimo, longissimo, antrorsum attenuato, postice infundibulifor-
miter dilatato, superne nigro-bivittato et utrinque vitta nigra, postice bituberculato,
margine postico transverso; elytris subhyalinis, latissimis, secundum canthum nigro-
biguttatis, venis albidis, strigis aliquot nigris; alis longe caudatis ; pedibus gracilli-
mis, tenuissime pubescentibus; tibiis posticis inermibus (2); tarsis 3-articulatis,
L° articulo duplo longiore quam tertius; cercis abdomine dimidio brevioribus. 3 Long.
5 ?/, lin.
Xabeu decora! Walk. Catal. D. S. I, 109, 1. ©’.
Espèce très-remarquable par ses formes. Le prothorax est linéaire, très-allongé,
très-grêle, mais à son extrémité postérieure il se dilate triangulairement, et porte en
dessus, en avant du bord postérieur deux petits tubercules roux; le bord postérieur
est transversal, mais n’offre pas de bande séparée par un sillon, comme chez l’OE.
bipunctatus, De G. La tête est fusiforme, allongée, beaucoup plus large que le col du
prothorax. Les élytres des mâles sont très-larges, comme chez les OÉcanthus en géné-
ral, arrondis en arrière, à aire apicale presque nulle.
Habite: Sumatra (Le type de Walker au British Museum).
CeL espèce constitue un type particulier qui méritera peut-être de former un genre,
mais dont les caractères ne sont pas encore suffisamment bien connus.
TOME XXV, 2€ PARTIE. D8
458 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Tribu des TRIGONIDIENS.
(PI. 16, 17.)
Trigonididæ, Brunner de Wattenwyl, Bullet. entomol. suisse, 1874.
Deuxième article des tarses déprimé, cordiforme. Tibias postérieurs
grêles, non serrulés, armés de trois paires d’épines mobiles; leurs épe-
rons au nombre de 5 seulement, dont 2 internes longs, et 3 externes
courts. Tambour des élytres des mâles, lorsqu'il existe, offrant un miroir
rhomboïdal, non divisé, et muni d'une seule veine oblique, allongée et
arquée. Oviscapte des femelles court, très-comprimé et arqué.
Les Trigonidiens forment un groupe si homogène qu'on peut en donner une dia-
gnose générale très-complète. La structure des pattes postérieures, celle des élytres,
la forme et longueur de l’oviscapte, sont partout presque identiques; il en est de même
de la structure de la tête, sauf toutefois dans le genre Phylloscirlus qui offre sous ce
rapport quelques différences.
Les Trigonidiens sont des insectes de petite taille, à formes en général courtes, el
munis de pattes assez grèles. On les reconnait facilement à l’armure de leurs tibias
postérieurs, et à leur port-en général.
La tête est obliquement aplatie en dessus; le front forme entre les antennes un
rostre horizontal ou oblique. L’écusson facial a la forme normale ; il est grand, trans-
versal, fortement échancré par les fossettes antennaires; il se prolonge entre les
antennes et rencontre l’extrémité du rostre à angle droit ou obtus. Les ocelles sont
très-petits, et semblent parfois manquer. Les yeux sont en général saillants. Les palpes
maxillaires ont le dernier article dilaté, ou évasé en entonnoir. Les antennes sont très-
fines et ont plusieurs fois la longueur du corps.
Le pronotum est en forme de ceinture, souvent très-voûlé. Ses lobes latéraux appar-
tiennent à la 3° forme (fig. x1, 12); ils ont le bord inférieur un peu remontant en avant,
l’angle antérieur arrondi ou effacé, l’angle postérieur plus prononcé. On peut du reste
distinguer dans le pronotum deux formes principales : 1° court, souvent très-voûté,
avec ses lobes latéraux presque carrés, à bord inférieur subhorizontal, ct un peu
échancré, à peu près comme chez les Nemobius (fig. vu, À); mais le bord antérieur de
ces lobes est oblique,-ce qui rend l'angle antérieur obtus, et l'angle postérieur est sou-
TRIGONIDIENS. 459
vent un peu prolongé en forme de lobe arrondi; — 2° allongé, avec ses lobes latéraux
longs et peu élevés, atténués en avant, à angle antérieur effacé (fig. x1, 13; xzvi, 2).
Les organes du vol paraissent ne jamais manquer. Les élytres atteignent ou dépas-
sent l'extrémité de l'abdomen, ils sont tantôt cornés, tantôt membraneux. L’extrémité
du champ latéral est échancrée pour laisser passer les ailes. La veine médiastine est
toujours simple, dans les deux sexes, et assez droite; les autres nervures du champ
marginal sont au nombre de à ou 4, écartées les unes des autres, très-longitudinales
el un peu sinuées au milieu. Toutes ces nervures sont recourbées en haut à l’extré-
mité pour se boucler chacune sur la précédente. Les deux bandes principales du
champ latéral sont coupées par des vénules transverses qui dessinent des mailles
carrées.
Chez les femelles les élytres ne se croisent que peu. La v. humérale (fig. Lxxx,
2,h) se boucle à son extrémité sur la v. médiane (v), comme les nervures précéden-
Les, et le triangle membraneux interealé est presque nul.
Chez les mâles les élytres sont tantôt dépourvus de tambour, et dans ce cas ils sont
identiques à ceux des femelles ; tantôt munis d’un tambour complet et bien développé.
Dans ce cas il existe après le stigma un petit champ replié, et le champ latéral se
trouve légèrement modifié, en ce que la v. humérale (fig. Lxxx, 2, k), au- lieu d’être
recourbée en haut à son extrémité pour se boucler sur la v. médiane, se recourbe
au contraire en bas (ibid. fig. #, 6, k) pour se joindre à l'extrémité de la v. médias-
line (m) en formant avec celle-ci un angle ou un arc-boutant. La v. humérale (4)
envoie alors une vénule à la veine médiane pour former l’analogue du stigma (fig. 3,
%, s). Chez les espèces à tambour très-développé cette disposition des nervures change
un peu de caractère : la v. humérale (fig. 5, h) a l'air de se continuer avec la vénule
et de s’anastomoser avec la v. médiane pour former le sligma (s), tandis que son
extrémité (k') se brise à angle obtus et rencontre la v. médiastine (m) à angle vif
(Cyrtoxiphus, Phylloscirtus), en ayant l'air de former une branche de la v. humérale
(h), ou en prenant même l'apparence d’une vénule transverse.
Le tambour (fig. xLix, 5) est extrêmement caractéristique : l’archet est arqué; les
cordes le sont peu; le miroir est en losange et n'est partagé par aucune nervure ; la
veine enveloppante est très-nette, et se boucle à l'extrémité du miroir ; l’aire apiœle
est presque nulle, l'extrémité de l’élytre étant fort arrondie. Il n'existe qu’une seule
veine oblique (o), comme chez les Gryllotalpites, qui part aussi de l’angle de la veine
anale, mais qui est très-sinueuse, et vient longer la veine diagonale jusque près du
sligma. Chez les individus desséchés, il apparaît en outre une sorte de repli ou de
ligne transparente qui forme un V avec la veine oblique et qu’on prendrait volontiers
pour une nervure, mais qui n’en à que l'apparence et qui disparaît lorsqu'on examine
460 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
l'élytre par transparence, Un repli analogue, mais de forme ovoide, apparait aussi
dans le miroir, dessinant un ovale concentrique à son pourtour (fig. xLvI, 1 9).
Les ailes, lorsqu'elles sont prolongées, se plissent de manière à former au repos une
lame placée de champ, comme chez les Tridactylites.
Les pattes sont faibles. Les fémurs postérieurs sont courts, en général peu renflés,
et leur partie apicale n’est pas prolongée d’une manière grêle et linéaire. Les tibias
postérieurs (fig. XLIX, #a) ont a peu près la longueur des fémurs; ils sont très-grêles,
droits, arrondis, non serrulés, armés de 3:3 épines mobiles alternes. Il faut noter que
la dernière paire d’épines est aussi écartée des éperons que de la paire précédente,
et que les épines du bord interne sont insérées un peu plus bas que celles du bord
externe. L’armure apicale (fig. xLvn, 2) est aussi très-caractéristique : à la face
externe on trouve trois éperons très-pelits, dont l'intermédiaire le plus long. A la
face interne il n’existe que 2 éperons, tous les deux grands, surtout le supérieur,
lequel est aussi long et plus fort que les épines, et de plus fortement cilié en dessous.
L’éperon inférieur manque ; ce caractère est presque spécial aux Trigonidiens.
Les tarses sont assez allongés. Le métatarse postérieur est cylindrique, comprimé,
garni de poils couchés, cilié en dessous de poils courts et roides; il n’est pas serrulé
en dessus, mais armé comme toujours, à l'extrémité, de deux denticules précédant les
éperons. Ces denticules sont ici très-petits et l'externe est même souvent peu appré-
ciable. Le 2° article des tarses est aplati et cordiforme, comme chez les Énéoptérites.
L’abdomen a sa plaque suranale prolongée et rabattue entre les cerci. Ceux-ci ne
sont pas très-longs.
L’oviscapte appartient au 4° type (fig. Lxxix). Il est court, très-comprimé, un peu
dilaté et arqué en forme de sabre. Ses valves, comprimées comme les tiges, ne sont
pas distinctement limitées ; elles sont très-étendues, occupant presque la moitié de la
longueur de l’oviscapte; elles se terminent en pointe; ayant de profil la forme d’un
bec d'oiseau renversé (fig. 1), ou d’un yatagan, lorsque l'extrémité est taillée en
bizeau (fig. 2, 3); les deux bords de l'extrémité en sont finement crénelés ".
La plaque sous-génitale des mâles est en triangle conique, ou, lorsqu'elle est dépliée,
en carré long.
La tête et le corps des Trigonidiens sont souvent garnis de soies éparses, mais les
pattes en sont dépourvues.
Bon nombre d’espèces ont la tendance d’imiter le faciès des Coléoptères, par suite
de l'induration de leurs élytres, et ceux qui se trouvent dans ce cas sont souvent ornés
de belles couleurs métalliques, mais les pattes restent en général testacées.
? La forme en a été décrite, page 389 (4° type, H).
TRIGONIDIENS. A61
Ces insectes ressemblent aux Énéoptériens par la forme de leurs tarses. — Ils se
rattachent aux Gryllotalpiens par la forme du métasternum, dont les bords sont en
général soudés aux hanches et ne chevauchent pas par-dessus ces dernières (ce qui
tient à la largeur du métathorax); par la structure du tambour des élytres qui n’offre
qu'une seule veine oblique, et par la forme du pronotum dont les lobes latéraux sont
souvent un peu échancrés à leur bord inférieur. — Ils se relient également aux autres
tribus par divers genres qui, dans ces tribus, reproduisent certains caractères qui leur
sont propres.
Dans la tribu des OEcanthiens le genre Pentacentrus, et dans celle des Grylliens
le genre Pseudonemobius (fig. vi) n'offre aux tibias postérieurs également que 5 épe-
rons, comme chez les Trigonidiens (fig. L).
Dans la tribu des Énéoptériens, le genre Heterotrypus offre, comme chez les Trigo-
nidiens, de longues épines mobiles écartées des éperons.
Dans la tribu des Grylliens, le genre Nemobius offre également, comme les Trigoni-
diens, un pronotum à lobes latéraux carrés et échancrés, un tambour élytral muni d’une
seule veine oblique arquée et allongée, et l’oviscapte commence à devenir court et sub-
arqué, bien qu’il appartienne par ses formes au type normal. Chez le Nem. denticulatus
on voit même le bord supérieur de sa pointe devenir dentelé comme chez les Trigo-
nidiens (fig. LXXVI, 3).
D'autre part, parmi les Trigonidiens, le genre Phylloscirtus à son pronotum taillé
comme chez les ŒEcanthus, à lobes latéraux allongés, et la tête y devient également
allongée, avec la bouche dirigée en avant comme dans ce genre.
Nous avons parlé de ces affinités à propos des genres et des groupes dont il est ici
question (Comp. aux pages 66, 72, 370, 401).
Synopsis des genres qui composent la tribu des Trigonidiens.
1. Palporum articulus ultimus apice infundibuliter dilatatus. Scutelli facialis margo
inferus transversus vel arcuatus. Antennarum articulus basalis subde-
pressus, majusculus. Pronoti lobi laterales subquadrati, margine infero
subhorizontali, in medio subexciso. Foveolæ antennales grandes. Frons
inter antennas anguste rostrata.
2. Articulus ultimus palporum trigonalis. Elytra in utroque sexu cornea, absque
{ympano.
3. Tibiæ anticæ foramine nullo; alæ abortivæ. . . . . . . . . : Trigonidiun, Ramb.
3, 9, Tibiæ anticæ foramine perspicuo ; alæ variabiles . , . Homæoxiphus, Sss.
2,2. Articulus ultimus palporum apice dilatatus. Elytra © coriacea, c
membranacea tympano instrucla. E
3. Tibiæ anticæ foramine unico vel nullo. Alæ abbreviatæ. . . . . . Anaxiphus,Sss.
3,3. Tibiæ anticæ foramine utrinque. Alæ variabiles. . ovt. tCyriotiphus, Br.
1, 1. Palporum articulus ultimus dilatatus, foliaceus. Scutelli facialis margo
462 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
inferus augulalim excisus. Antennarum articulus basalis angustus,
miputus. Pronoti lobi laterales antrorsum attenuati, margine infero in-
tegro (fig. x1, 12). Elytra cornca, G' tympano instructa. Tibiæ anticæ
foramine utrinque.
2. Caput verticale, trigonale. Frons inter antennas anguste rostrata; foveolæ
antennales majusculæ. Pronotum breve, subselliforme, angulis anticis
CXPÜCAUS SADPETEMS ER Le © .,. . + « + . Thamnoscirlus, Nob.
2, 2. Caput prorectum, subhorizontale, superne deplanatum. Frons inter an-
tennas lata; foveolæ antennales minutæ. Pronotum variabile, Wrapezino-
vel elongato-cylindrico, margine laterali recto, tenuiter subreflexo. . Phylloscirtus, Guér.
Genre TRIGONIDIUM, Ramb.
(Fig. XLVIL)
Trigonidiumt, Rambur, Faune de l’Andalousie (1838).
Alamia, Géné, ap. Serville, Orthopt. (1839).
Ceraliropterus ?, Ficber, Synops., Lotos IL (1853). — Scteroplerus! Fr. Walker.
Insectes de pelite taille. Corps luisant, poli, revêtu d’un duvet de poils soyeux ; la
tête et le pronotum semés de soies roides.
Tête plus large que le pronotum. Yeux très-saillants. Vertex court; front peu con-
vexe, tombant en avant et formant entre les antennes un rostre distinct, non cannelé,
lisse, un peu rétréci en avant, placé entre de profondes fossetles antennaires. Occlle
antérieur placé à l'extrémité du rostre ; les postérieurs pelits, insérés sur le bord des
fossettes antennaires. La face oblique, rencontrant le rostre à angle droit ou aigu.
Écusson facial grand; son prolongement interantennaire subeonvexe, lisse et luisant.
Palpes maxillaires ayant les 3° et 5° articles également longs, le 5° dilaté en triangle,
le 4° court. Antennes ayant plusieurs fois la longueur du corps.
Pronotum petit, voûté en forme de ceinture, garni de poils; ses lobes latéraux à
peu près également arrondis en avant et en arrière; leur bord inférieur horizontal,
subéchancré au milieu ; angle postérieur un peu replié en dessous.
Élytres cornés, ou Coriacés, atteignant le bout de l’abdomen; leur champ latéral
offrant, outre la v. humérale, 3 nervures longitudinales, qui, à leur extrémité, se bouclent
les unes sur les autres; la v. humérale qui forme larête, un peu arquée se bouclant
sur la v. médiane; la v. médiastine également un peu arqnée ; les 2 autres nervures
sinuées au milieu. Ailes nulles.
Pattes médiocres. Premier article des tarses assez long; le 2° cordiforme. Tibias
antérieurs non perforés, Fémurs postérieurs ne se terminant pas par une partie grêle
1 De rave, pelil triangle : — par allusion à la forme du dernier article des palpes maxillaires.
? Fieber a cru devoir rejeter le nom Trigonidium, parce qu'il est déjà employé dans les Orchidées !
TRIGONIDIENS. 463
et linéaire ; tibias grêles, presque aussi longs que les fémurs, armés de trois paires
d’épines grêles et mobiles. Leurs deux éperons internes grands, le supérieur le plus
long de beaucoup ; les 3 internes très-petits, l'intermédiaire le plus long.
Métatarse allongé; ses deux éperons assez longs, crochus au bout, précédés en dessus
par deux très-petites épines dont l’externe manque quelquefois.
Abdomen : © Oviscapte comprimé, arqué, terminé en bec d'oiseau ; les valves supé-
rieures graduellement atténuées, non tronquées en bizeau. Les valves occupant un peu
moins que la moilié de l’oviscapte.
g‘ Plaque sous-génilale conique.
Ces insectes, surtout les espèces du premier groupe, ont un faciès de Coléoptère
très-prononcé, vu la dureté de leurs élytres, la grosseur de leurs yeux et létroitesse
du pronotum. [ls ont souvent une livrée remarquable, rehaussée par des couleurs
métalliques.
Tableau synoptique des espèces.
a. Elytra cornca, convexa, simul sumpla ovata ; campo dorsali confertim strigato. Palporum articulus ulti-
mus trigonalis, Calcaria tibiarum posticarum paulo breviora, Corpus nigrum. (Habitus gene-
ris Cicindeleæ.)
b. Caput nigrum. — cicindelcides, R. — Madecassum.
b,b. Caput rufum vel aurantium. — Cupense.
a, a. Elylra coriacea, angustiora, simul sumpta fere cylindrica ; campo dorsali tantum 4-5 venoso, non-
numquam per venulas quadratim reticulato Palporum articulus ultimus trigonaliter infun-
dibuliformis, minus dilatatus. Calcaria tib. postic. paulo longiora. — Tahitense. — fluvipes,
Br. — Haanii. — pacificum, Sc.
1. Tr. cicindeloides, Ramb.
Minutum, nigro-nitidum, cinereo-setosum ; oculis tumidis; palporum articulo ultimo
dilatato, elongato-trigonali; antennis basi nigris, dein ferrugineis, dimidio apicali
Jusco ; pronolo transverso, fornicato; elytris abdominis longitudine, corneis, convexis,
campo dorsali confertim strigato, vel elevalo-venoso, campo laterali venis 3 longitu-
dinalibus simplicibus instructo; alis nullis; pedibus anticis et intermediis fusco-
nigris, coxis ferrugineis; posticis rufis, femoribus validis, longe ultra abdomen pro-
ductis, tibiis gracilibus, utrinque spinis 8 gracilibus armatis, calcaribus mediocribus,
nigrescentibus; metalarsi calcaribus nigrescentibus; larsi articulo tertio griseo; ab-
domine nigro, basi testaceo; cercis ferrugineis.—Q Ovipositore rufo, brevi, compresso,
mediocriter arcuato. — J Lamina infragenitali subcompressa, acuta. — Long. 4-5,5
millimètres.
Variat. : Pedibus omnibus testaceis, tibiis 1°, 25 nigrescentibus (Hispania).
Trigonidium cicindeluides, Ramb., Faune de l'Andalousie, 39 (1838). — L.-H, Fisch., Orth. europ.
169, 1 ; cb. IX, fig. 5.
464 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Tr. paludicola, Géné, ap. Serv. Orthop. 351, 3 (1839).
Ceralinopterus cicindeloides, Fieber, Synops.; Lotos 11, 1853, 232, 1.
Alamia paludicola, Gëéné in litt.—Costa, Fauna di Napoli, Ortott. 1852, 14, tb. VE, fig. 3, G ibid., 1855,
p. 49.
Chez cette espèce, comme chez toutes celles du premier groupe, les élytres cornés
forment par leur réunion une boîte ovoide, plus large que le pronotum et que la tête,
Le faciès de ces insectes rappelle le port des Cicindèles, mais cependant moins que
dans les genres Phylloscirtus et Thamnoscirtus. Les éperons des tibias et des méta-
larses postérieurs sont chez celte espèce, de même que chez les autres espèces du
1% groupe, un peu moins longs que chez les espèces australiennes du 2° groupe, et
les deux dents apicales du métatarse sont extrêmement petites.
Habite : L'Europe méridionale : Espagne, Italie, Dalmatie, Grèce. — (? Les Indes
orientales, Ceylan).
Ob. Un individu récolté à Ceylan par M. Al. Humbert ne diffère des individus pris
en Espagne que par sa taille plus petite.
?. Tr. Madeeassum, D. SP.
Minutum, nigro-æneum ; antennarum articulis 1-3 nigris, sequentibus albidis ; pal-
porum artieulo ultimo trigonali ; orbitis in fronte breviter testaceo-marginatis ; pro-
noti lobis lateralibus subrotundatis, margine postico et antico obliquis; elytris corneïs,
confertim strigato-venosis, apice emarginatis ; pedibus testaceis; tibiis tarsisque anti-
cis et intermediis fusco-castancis ; tibis posticis lestaceis, spinis calcaribusque fusces-
centibus; tarsorum posticorum articulis 2, 3° fuscis; abdomine fusco-nigro; cercis
testaceis. g'.
Long, "du/ corps... 04, 21nmil. Larg. du pronotum. . . . 1,2 mill.
Lons..dél'élire un": 300 Larg. du fémur postérieur . 3,5 »
Habite : Madagascar. Récolté par M. Grandidier. Espèce tout analogne au 7r.
cicindeloides, mais sensiblement plus petite.
3. Tr. Capense, D. SP.
Tr. cicindeloide formis simillimum at majus; capite rufo vel aurantio; antennis
Jfulvis, basi nigris ; elytris corneis, confertim strigatis; pedibus nigris ; ovipositore ru-
Jescente. ®.
Longueur du corps . . . . . 5 mil. Longueur du pronotum 1,1
Longueur de Pélytre. . . . . 3,5 » Largeur du pronotum . . . . 1,9 »
Habite : Le Cap de Bonne-Espérance (Musée de Berlin, n° 913).
TRIGONIDIUM. | 465
4. Tr. Tahitense.
Testaceum, crassiusculum; pronoti lobis lateralibus infere subemarginatis ; elytris
abdomine brevioribus, crasse in longitudinem venosis ; lamina infragenitali trigonali,
Jusca.
Longueur du corps . . . 4,5 mill. Longueur du pronotum. . 41 mil.
Longueur de l’élytre . . . 2,2 » Largeur du pronotum . . 1,2 »
Petit, de formes courtes et trapues, entièrement d’un lestacé pâle. Dernier article
des palpes peu évasé. Tête en dessus légèrement ornée de brun-testacé. Pronotum
semé de long poils bruns et pointillé de brun; ses lobes latéraux assez carrés, à bord
inférieur échancré, ayant leur angle antérieur aussi vif que le postérieur. Élytres un
peu dépassés par l'abdomen, cornés, arrondis au bout, offrant 3 nervures latérales
élevées et 6 dorsales grosses et saillantes, non reticulés. Ailes nulles.
Habite : L'Océanie. Tahiti (Mus. i. de Vienne).
5. Tr. flavipes, Brun. n. sp. (fig. xLvn).
Nigrum vel piceum, gracile; palpis, pedibus antennisque testaceis, his basi et apice
fuscis; frontis rostro testaceo-marginato; elytris coriaceis, fusco-testaceis, campi dor-
salis venis 5 ; alis nullis ; cercis testaceis. — © Ovipositore rufescente. — & Elytris
absque tympano.
Var. Omnino testaceum, pronoto fulvescente.
Trigonidium flavipes, Brunn. de Wattenwyl, ap. Catal. Mus. Godeffroy, n° 2692.
Tr. dilutum, Brunn., ibid., n° 8031.
Longueur du corps . . . . 4,6 mill. Longueur du fémur postér, . 4,3 mill.
Longueur de l'élytre . . . 3,3 » Longueur de l’oviscapte . . . 1,7 »
Brunätre, ou brun-testacé, garni de poils gris. Yeux saillants ; rostre frontal assez
prononcé, bordé de testacé. Palpes maxillaires testacés ; leur 5° article triangulaire,
noirâtre. Antennes lestacées, avec les 3 premiers articles noirs. Pronotum moins voûlé
que chez le Tr. cicindeloides, roussàtre en dessus, avec le disque brunâtre.
Élytres coriacés, atteignant le bout de l'abdomen, d’un brun testacé en dessus, avec
le champ latéral brun; celui-ci offrant trois nervures longitudinales subsinuées ; la
veine humérale formant une sorte d’arêle jusqu’au bout; le champ dorsal offrant 3
nervures longitudinales qui aboutissent au bord apical et 2 plus obliques qui abou-
tissent au bord sutural; les bandes intervénulaires coupées par quelques vénules
transverses. Ailes nulles.
TOME XXV, 2° PARTIE. 59
466 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pattes longues, assez grêles, d’un jaune testacé, avec les 2 derniers articles des
tarses passant au brun; fémurs postérieurs moins forts que chez l'espèce citée; épines
et éperons des tibias et du métatarse longues, souvent noirätres ; le 2° article des tarses
brun. — Abdomen noir; cerci jaune-testacés.
Q. Oviscapte testacé, assez arqué, et assez grêle.
of. Extrémité de la plaque sous-génitale testacée.
Var. — a. Élytres bruns. — b. Élytres lestacés. — c. Les nervures du champ
dorsal de l’élytre irrégulières. — d. Entièrement testacé, avec le pronotum brun, orné
de deux bandes fauves ; tête noirâtre. — e. Le pronotum fauve avec ou sans bandes
brunes latérales; têle passant au testacé, parfois encore noire en devant, ou avec la
bouche obscure (Samoa, Fidji.). — f. Testacé ; tête en dessus avec deux lignes bru-
nes, pronotum en dessus avec une large bande brune-testacée, ses lobes latéraux
brunis.
Habite : L’Océanie; les îles Fidji; Samoa et Tonga ; — l’Australie (Collect. Brun-
ner de Wattenwyl, n° 9082, var. pâle). — 8 ©, 3 cf.
Cette espèce a des formes plus grêles que le Tr. cicindeloides. Les élytres sont moins
durs, moins convexes, formant au repos un ensemble plus étroit qui ne correspond
pas aussi bien au facies d’un coléoptère; ils ne sont pas striés, mais garnis seule-
ment des nervures ordinaires.
Obs. Les tibias antérieurs offrent souvent à l'endroit où devrait être Le tambour
un petit enfoncement.
6. Tr. Haanii, nOD.
Statura Tr. flavipedis ; capite et pronoto nigris ; elytris nigris vel fuscis, venis late-
ralibus à, dorsalibus 4, venulis transversis nullis; alis abortivis ; pedibus anticis livi-
dis foramine nullo ; ovipositore arcuato, rufescente. @. — Long. 5,5 mill.
Scleroplerus cicindeloides, De Haan ! Bijdrag., etc., Orth. 233. ©.
Habite : Java (Le type de l’auteur au Musée de Leyde).
Cette espèce se confond peut-être avec le Tr. flavipes, Br.; toutefois elle semble en
différer par ses élytres non réticulés. De Haan donne à l’insecte une taille trop grande
(3 lignes au lieu de 2); il décrit l’oviscapte comme élant très-aigu « peraculus, »
ce qui tient seulement à ce que les valves supérieures étant détruites, les valves infé-
rieures ne forment plus qu’un oviscapte très-arqué, grêle et d'autant plus aigu.
2. TMrigonidium ? pacifieum, Sud.
Obscure-fuliginosum; ore pallidiore; antennis griseis, 1° articulo fuliginoso,
2 migrescente, 3 luteo ; elytris in longiludinem irregulariter elevato-venosis ; alis
HOMOEOXIPHUS. 467
nullis ; pedibus obscure luteis ; cercis elongatis fuscescentibus ; ovipositore fusco-rufo.
®.— Long. 5 mill.
Trigonidium pacificum, Scud. Proc. Bost. Soc. XII, 1868, Q. — Entom. Notes II, 2, 2.
Habite : Les iles Sandwich.
Genre HOMŒOXIPHUS, Sauss.
(Fig. XLVIIL)
Homæoxipha *, Sauss. ap. Mission Scientif, au Mexique, etc., Zool. VIe part., 1874.
Mêmes caractères que pour le genre Trigonidium, mais les tibias antérieurs per-
forés. Dernier article des palpes évasé en entonnoir. Élytres formant une gaine pres-
que cylindrique, comme dans la section a, a du genre Trigonidium. Aïles variables,
sujettes à l’atrophie dans une même espèce.
Tableau synoptique des espèces.
a. Species nobis condite notæ.
b. Tibiæ anticæ in latere interno foramine instructæ. — HomæoxiPaus.
Elytra cornea, bicoloria, confertim strigala, vena humerali recta, canthum in totam longitudinem
efficiente. — histrio.
b,b. Tibiæ anticæ in utroque latere perforatæ. — Piestoxiphus, nob.
c, Elytrorum campus dorsalis valde strigatus.
d. Elytra cornea, nigra, confertim strigata. — Humbertianus.
d,d. Elytra coriacea, minus confertim ac validius strigata.
e. Pronoti lobi laterales quadrati, margine infero exciso (fig. XLIX, 3). — scilulus.
e,e. Pronoti lobi laterales antice oblique rotundati (fig. XLvur, 2a). — Novaræ.
c,c. Elytra coriacea, non strigata ; campo dorsali 4-5 venoso, plus minusve reticulato ; vena media
et discoidali subrectis, reliquis flexuosis. — insularis. — lacitus.
a,a. Species incerlæ sedis.
b. Alæ nullæ.
ce. Color nigra. — coleoptratra, St. — tibialis, St. — pallipes, St.
c,c. Color pallida. — pallidicornis, St. — fuscicornis, St.
b,b. Alæ caudatæ. Color nigra. — Guincensis. — bicolor, St. — vittalicollis, St.
4. H. histrio, N. Sp.
Capite pronotoque rufo-testaceis, palpis nigris ; antennis testaceis basi nigris, apice
obscuris; elytris valde elevato-strigatis, basi flavis, de reliquo nigris ; pedibus 1,
2 nigris, posticis testaceis, tibris anticis extus perforatis ; abdomine nigro, cercis fla-
vidis ; ovipositore rufescente. Q.
1 De ôpucs, pareil, et Eigcs, sabre; — qui a l’oviscapte semblable (à celui des Trigonidium).
468 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur du corps. . . . 5 mill. Longueur de lélytre . . . 3,2 mil.
Longueur du fémur postérieur. . . 4 mill.
Q. Tête et pronotum garnis de poils gris. Front assez allongé, un peu brunâtre ;
yeux très-allongés, peu saillants, séparés du rostre frontal par deux gouttières. Pal-
pes noirs; le dernier article en entonnoir. Antennes jaune-testacées, grises à l’extré-
mité; leurs 3 premiers articles noirs.
Pronotum partagé par un sillon, bosselé sur les côtés.
Élytres cornés, atteignant l'extrémité de l'abdomen, jaunes dans leur premier tiers,
noirs dans le reste de leur étendue; le champ latéral offrant deux nervures; la 4"°
éloignée de la v. humérale; celle-ci droite, formant l’arête dans toute sa longueur, le
champ dorsal occupé par 8 nervures longitudinales fortement saillantes, dont 5 prin-
cipales et 3 fausses nervures également élevées, qui n’atteignent pas la base des
bandes intervénulaires; la veine discoïdale bifurquée dès sa base ; la veine anale bifur-
quée un peu plus loin. Les vénules transverses faibles. Ailes nulles.
Pattes des deux premières paires noires ou brunes; tibias antérieurs comprimés,
offrant à la face externe un grand tambour ovale et à l’interne un sillon obsolète.
Pattes postérieures jaune-testacées ; tibias et tarses un peu obscurs.
Abdomen noir, cerci jaunâtres. Oviscapte jaunâtre, ses valves occupant la moitié de
sa longueur, un peu dilatées.
Habite : Ceylan. Récolté par M. À. Humbert.
2. H. Humbertianus (fig. XLVI, À), n. Sp.
Niger, cinereo-hirtus ; antennis testaceis basi et apice nigris ; palporum articulo
ultimo infundibuliformi; elytris corneis, angustis, superne confertim strigatis; alis
obscuris; pedibus cercisque badiis, tibiis tarsisque anticis et intermediis nigrescentibus ;
abdomine nigro, cercis testaceis. q'.
Longueur du corps. . 4,5-5,2 mill. Longueur de l’élytre. . 3,5-4 mill.
Longueur du fémur ‘postérieur. . . 3,8 mill.
gg‘ Corps grêle, d’un noir luisant ou légèrement violacé. Palpes noirs, leur dernier
article évasé en entonnoir comprimé, Antennes jaune-testacées, avec les deux pre-
miers articles noirs et leur seconde moitié obscure.
Pronotum voûté, formant ceinture, offrant en dessus un léger sillon longitudinal.
Élytres cornés, noirs, peu convexes, formant par leur réunion une gaine étroite et
parallèle ; le champ latéral luisant, offrant 3 nervures espacées dont l’inférieure sinuée;
la veine humérale formant une sorte d’arête; le champ dorsal densément strié suivant
sa longueur, mais les stries permettant cependant de distinguer la veine médiane, la
HOMOEOXIPHUS. | 469
diagonale, puis la veine anale et une veine auxillaire courbée presque dès sa base
(g') pour devenir tout à fait longitudinale. Ailes variables.
Pattes d’un testacé roussâtre; tibias el tarses 4°", 2€ noirs ; tibias antérieurs offrant
un petit tambour ovale sur leurs deux faces. Fémurs postérieurs assez grêles.
Var. a. Ailes très longues, dépassant les élytres d’une quantité au moins égale à la
longueur de ces derniers. — Ailes nulles ou rudimentaires.
Habite : Ceylan. Récolté près de Trincomalie par M. Aloïs Humbert.
Espèce facile à confondre avec le Trigonidium cicindeloides, mais qui en diffère
par ses formes grêles, résultant de ce que les élytres forment par leur réunion une
gaine plutôt cylindrique qu’ovalaire ; par ses élytres autrement striés ; ses palles plus
grêles et ses tibias antérieurs percés de part en part.
3. H. scitulus, D. SP.
Niger ; fronte oblique planato; foveolis antennalibus testaceis ; ore piceo ; palpis testa-
ceis, ultimo articulo anguste infundibuliformi ; antennis testaceis articulis 2 primis
nigris ; pronoti lobis lateralibus quadratis, margine infero subexciso (fig. xuix, 8) elytris
strigatis, campo laterali 4-venoso, tertia vena brevi, arcuata; campo dorsali dextri
elytri venis prominulis 9-10, quarum 6 completis, 3-4 intercalatis, basi abbreviatis,
venulis transversis parum distinctis ; alis obscuris, longe caudatis ; pedibus teslaceis ;
tibiis anticis basi utrinque foramine elliptico, interno majore ; abdomine fusco, cercis
ovipositoreque testaceis, hoc apice gradatim attenuato (fig. vxxix, 1), in dimidio api-
cali rufescente. Q.— Long. 5,5 mill.
Espèce un peu plus grande que le A. Humbertianus, et s’en distinguant par ses
élytres qui sont moins densément striés et occupés par des nervures plus élevées. Au
champ dorsal droit on distingue : les v. médiane, discoïdale, anale et 2 axillaires, soit
o nervures complètes longitudinales, puis entre la 2° et la 5°, 3 nervures intercalées
qui n’atteignent pas la base de l’élytre, soit toujours À entre deux nervures, tandis que
chez l’espèce citée on distingue entre chaque 2 grandes nervures 3 stries indiquant 3
fines nervures intercalées. Les vénules tranverses sont apparentes dans la moitié interne
de l’élytre,
Diffère du H. Novaræ par la forme des lobes latéraux du pronotum.
Habite : Java.
4. H. Novaræ, D. SP.
Minutus, gracilis, testaceus; capite superne, antennarum basi palpisque bruneis ; pro-
noti lobis lateralibus antrorsum late rotundatis; elytris superne confertim elevato-
470 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
venosis, crasse Strigatis; alis longissimis; libiis anticis dilatatiusculis, utrinque fora-
mine magno ; ventre bruneo ; ovipositore rufo. Q.
Longueur du corps. . . . . 5,2 mil. Longueur du pronotum. 1 mill.
Id. avec les ailes . . . 9 » Largeur du pronotum . . . . 1 »
Longueur du fémur post. . . 3,7 » Long. de l'oviscapte. 1,8 »
Tête brunie en dessus. Yeux ovales, saillants ; les deux premiers articles des antennes
bruns, ainsi que les palpes; ceux-ci ayant le 4" article court, le 5° en entonnoir
allongé.
Pronotum légèrement teinté de brunâtre, étroit, fortement voûté, presque comprimé ;
sa partie postérieure élargie, n’étant pas comprimée; ses lobes latéraux enveloppants,
à bord inférieur horizontal, non échancré, à angle postérieur prononcé, à angle anté-
rieur au contraire très-largement arrondi, Le bord antérieur étant obliquement tronqué
et légèrement arrondi (fig. xLvur, 2 a).
Élytres atteignant presque l’extrémité du corps; le champ latéral offrant 3 nervures
espacées; le champ dorsal occupé par environ 8 nervures longitudinales élevées et
très-rapprochées, qui le font paraître grossièrement strié. Ailes dépassant les élytres
d'une longueur plus grande que celle de ces derniers.
Pattes, 2%, 2% brun-testacées ; tibias antérieurs un peu dilatés, légèrement fusi-
formes, offrant sur leurs deux faces un grand tambour elliptique. Pattes postérieures
testacées; tibias et 2° article des tarses brunis; éperons des üibias bruns.
Habite : Java, Batavia (Mus. i. de Vienne).
Espèce voisine de PA. insularis, mais distincte par ses formes plus grêles, par la
forme de son pronotum, surtout des lobes latéraux obliquement tronqués et arrondis
en avant, et par ses élytres garnis de nervures fortes et rapprochées.
>. H. insularis, D. SP.
Fuscus, gracilis; palpis, pedibus, cercis, antennisque testaceis ; lis basi et apice
Jfuscis; frontis rostro orbitisque testaceo-marginatis ; elytris coriaceis, testaceis, latera-
liter piceis, campi dorsalis venis 4-5 ; alis variabilibus ; tibiis anticis utrinque per.fora-
his ; ovipositore rufescente. Q 3.
Longueur du corps. . . . . . 5,3 mil. Longueur du pronotum. . . . . 1,2 mill.
Id... “avec les salles, 2. 40.0 Largeur du pronotum . . . . . 1,2 »
Longueurde lélyire. . 0, 2. 04 » Longueur du fémur postérieur . . 4,2 »
Longueur du fémur postérieur, . 4,2 Longueur de Poviscapte . . . . 1,7 »
©. Tout semblable au Trigonidium flavipes. D'un brun noirâtre, garni de poils
fauves. Yeux saillants. Rostre frontal bordé de fauve. Palpes testacés ; le dernier
HOMOEOXIPHUS. 471
article dilaté triangulairement et noirâtre au bout. Antennes testacées ; les deux pre-
miers articles bruns, ou roux.
Pronotum brun, partagé par un sillon, devenant couleur de poix vers les épaules ;
ses lobes latéraux de forme normale (fig. XLIX, 3).
Élylres testacés ; le champ latéral bruni, occupé par 3 nervures; la veine humérale
formant l’arête et devenant latérale depuis le milieu ; le champ dorsal offrant 4 ner-
vures; les veines médiane et discoïdale distinctes ; les 2 autres nervures obliques. Ailes
longuement prolongées en queue ou abortives.
Palles testacées, avec le 2° article des tarses el les épines grises; Uibias antérieurs
subdilatés, percés de part en part d’un tambour ovale, le 2° articie des tarses bruni.
Éperons externes des libias postérieurs très-distinets, le médian le plus grand, crochu.
Abdomen brun ou noir. Cerci testacés.
Q Oviscapte roussâtre. Ailes nulles (parfois prolongées en queue).
cg Plaque sous-génitale en trapèze arrondi, plate, subconcave, à bord apical sub-
échancré, et paraissant porter deux petits styles testacés. Ailes souvent prolongées en
queue.
Habite : L’Océanie; les îles Fidji. — L'Australie septentrionale, Gf à ailes longues
(coll, Brunner de W., n° 2761). — Java, jf à ailes longues (Mus. i. de Vienne).
Se distingue du Trigonidium flavipes par ses tibias antérieurs perforés ; par ses
élytres un peu moins coriacés, à champ anal irrégulièrement veiné. — De l'A. Novaræ
par son pronotum de forme normale, aplati en dessus, non fortement resserré, à lobes
latéraux en carré un peu oblique en arrière, à angle antérieur plus oblus que le pos-
térieur mais non largement tronqué-arrondi; enfin par ses élytres dont le champ dorsal
est lisse, demi-membraneux, occupé par quelques nervures fines, non fortement strié
par de grosses nervures en relief.
6. H. tacitus, N. SP.
Minutus, fuscus ; capite et pronoto fuscis, cinereo-hirtis; capite pronotoque nigris ;
antennis, palpis, pedibus cercisque pallide-testaceis ; oculis prominulis ; elytris corpo-
ris longitudine, angustis, campo laterali fusco 3-venoso, dorsali testaceo 4-venoso ;
als sordidis, longissime caudatis; tibiis anticis non dilatatis, foramine in latere ex-
terno majore oblongo, in latere interno minore elliptico-rotundato; tibiarum spinis fus-
cescentibus; tarsorum articulo secundo, primi tertiique apice fuscis; lamina infrageni-
tali excisa, stylis 2 testaceis instructa. &.
Longueur du corps. . . . 4,5 mill. Longueur du corps avec les ailes. 8,5 mill.
Habite: L'Océanie,
472 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Cette espèce ressemble beaucoup au H. insularis. Elle est un peu plus petite, et les
élytres sont moins coriacés et moins luisants. Le dernier article des palpes est en
triangle allongé.
%. H. coleoptrata, Slàl.
Niger, ntidus. Vertex setosus, macula utrinque pone antennas parva pallida.
Prothorax transversus, remote setosus, parallelus, basi apiceque truncatus, disco levis-
sime longitrorsum impressus. Tegmina abdomen paullo superantia, coriacea, venis
transversis nullis, spatio inter venas longitudinales costa longitudinali instructo. Alæ
nullæ. $ — Long. 4 !/, mill.; lat. 1 ‘/, mill.
Trigonidium coleoptratum, Sal. Fregat. Eugen. Resa, Ins., 316, 45. ©.
Habite : Java.
S. H.? tibialis, Slil.
Niger, nitidus, glabrer. Antennæ ex parte mutilatæ, sed pars basalis, quæ
adhuc adest in exemplo descripto nigricans. Prothorax transversus, antrorsum suban-
gustatus, disco quam levissime linenriter impressus. Tegmina abdomen nonnihil supe-
rantia, absque venis transversis, spatio inter venas longitudinales costa longitudinali
instructo. Alæ nullæ. Cerci pallidi. Vagina pallida sursum curvata. Pedes pallidi,
tibiis tarsisque anterioribus, spinis tibiarum posticarum, tarsorum posticorium articu-
lis duobus apicalibus calcaribusque apicalibus articuli primi nigro-fuscis. Q®. Long.
AU. ae on
Trigonidium Libiale, Stäal Fregat. Eugen. Resa, Ins. 316, 46, ©.
Habite : L'ile Maurice.
9. H.? pallipes, Slil.
Niger, nitidus, glaber. Caput lineola media abbreviata lincaque utrinque late-
rali verticis, oculos intus terminante, antrorsum cum opposita convergente et in pro-
minentia inter antennas confluente, flavo-testaceis. Palpi pallidi, articulo apicali levi-
ter infuscato. Prothorax transversus, antrorsum leviter angustatus, basi apiceque
truncatus, medio leviter sublineariter impressus, margine antico tenuissüno; linea
longitudinal media maculaque utrinque basali subobsoletis flavo-testaceis. Tegmina
abdomen paullo superantia, venis transversis vix distinguendis. Alæ nullæ. Cerci
anales pallidi. Pedes pallidi, spinis tibiarum posticarum nigro-fuscis. .— Long.
4 ‘7, mill.; lat. 1 !/, mill.
Trigonidium pallipes, Säl. Fregat. Eugen. Resa, Ins. 316, 47, Œ.
Habite: Singhapour.
HOMOEOXIPHUS. 473
10. H.? pallidicornis, Stal.
Pallide flavo-testaceus, nitidus. Caput nigrum ; vertice setoso, pone oculos linea-
que utrinque anteriore cum opposita convergente, interdum etiam linea media, pallidis ;
fronte munc nigro-unicolore, nunc vittis duabus flavo-testaceis ornata. Antennæ pal-
lidæ. Palpi pallidi, arliculo apicali leviter infuscato. Prothorax transversus, remote
setosus, antrorsum leviter angustatus, disco longitrorsum distincte impressus, lobis
lateralibus deflexis discoque plus minus magno fuscis, hoc interdum linea longitudi-.
nali pallida diviso. Tegmina abdomen nomhil superantia, venis transversis rarissi-
mis, obsoletis, area exteriore deflexa fuscescente. Ale nullæ. Abdomen nigrum, cercis
vaginaque pallidis. Spinæ tibiarum posticarum et articulus secundus tarsorum, fusces-
centes. Q g'. : Long. 4 ‘/, mill. ; lat. 1 ‘/, mill.
Trigonidium pallidicorne, Stäl, Fregat. Eugen. Resa, Ins. 317, 50, © '.
Habite : La Chine. Hong-Kong.
11. H.? fuscicornis, Stil.
T. pallidicorni valde affinis ; pallide testaceo-flavescens, nitidum. Caput pone oculos
setosum, vertice macula magna oblongo-triangulari, linea media longitudinali divisa,
frontis lincolis duabus approximatis mediis et interdun vitta utrinque laterali nigro-
Juscis. Palpi pallidi toti. Antenne fuscæ, basi nigræ. Prothorax transversus, paral-
lelus, basi apiceque lruncatus, setosus, nigro-fuscus, vitta utrinque laterali dorsali
lineaque longitudinali media impressa pallidis. Tegmina abdomen nonnihil superan-
tia, plus minus infuscata, venis transversis sat distinctis, area externa deflexa obseu-
riore. Alæ nulle. Cerci vaginaque pallidi. Spinæ tibiarum posticarum, articuli se-
eundi tarsorum omniuin apex, nec non calcaribus metatarsorwm posticorum, fusci. ®.
— Long. 4 !/, mill. ; lat. 1 !/, mill.
Trigonidium fuscicorne, Stäl. Fregat. Eugen. Resa, Ins. 317, 51, @.
Habite : L'Ile de l’Ascension.
12. H.? Guineensis, D. Sp.
Gracilis, fusco-subcæruleus ; facie teslacea, fusco-maculata ; elytris corneis, angus-
lis, confertim strigalis, campo laterali 4-venoso; alis longe caudatis ; pedibus testaceis,
tibiis posticis obscuris ; ovipositore rufescente. Q.
Longueur du corps . . . 5,6 mill. Longueur du pronotum. . . 2 mil.
Id.-avec les'ailes. : + 40m Largeur du pronotum . . . 4 »
- Longueur de lélytre . . . 3,3 » Longueur de loviscapte. . . 1,9
©. Palpes bruns; leur dernier article en entonnoir subtriangulaire; antennes
brunes à la base, puis testacées, puis grisàtres. — Pronotum petit. — Elytres densé-
TOME XXV, 27€ PARTIE, 60
474 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
ment striés, d'une manière un peu sinueuse ; le champ dorsal subdiaphane, offrant 4
nervures principales, dont 2 arquées et 2 un peu sinuées; l’arête distincte. Ailes peut-
être abortives dans les variétés. — Pattes antérieures...? Épines des tibias et extré-
mité des métatarses, bruns.
Habite : L'Te de Fernando-Po, (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 6657 b.)
13. H.? bicolor, Slil.
Nigrum,nitidum. Caput pone antennas parce setosum, verticis linea utrinque longi-
tudinali oculos intus terminante, antrorsum cun opposita convergente, antice inter
antennas cum eadem confluente, vittisque duabus anqustis frontis ante antennas, flavo-
testaceis; palpis pallidis, articulo apicali fusco. Antennæ pallidæ. Prothorax trans-
versus, antrorsum distincte angustatus, basi apiceque truncatus, disco subimpresso,
remote setoso. Tegmina abdomen subsuperantia, venis transversis raris minus dis-
tinctis. Alæ longissimeæ, infuscatæ, parte tegmina superante tegminibus fere dimidio
longiore. Pedes pallidi (postici mutilati), tarsorum articulo secundo apiceque articuli
tertii cum unguiculis fuscis. Cerci pallidi, vagina paulo longiores. Vagina pallide
Jflavo-testacea, sursum curvata. Q.— Long. vix 5 mill. ; lat. 1 ‘/, mill.
Trigonidium bicolor, Sûl. Fregat. Eugen. Resa, Ins. 317, 48, ©.
Habite : Java.
14. H.? vittatieollis, Stil.
Nigrum, nitidum. Caput vertice remote setoso ; linea utrimque laterali longitudinal
oculos intus terminante antrorsum cum opposita convergente et inter antennas con-
fluente, maculisque duabus parvis obsoletis verticis, maculis duabus parvis frontis
maculaque clypei flavo-testaceis ; palpis pallidis, articulo apicali fusco, apice pallido.
Antenne pallidæ, articulis duobus basalibus nigris. Prothorax transversus, antrorsum
distincte angustatus, basi apiceque truncatus, remote setulosus, vitta utrumque laterali
dorsali flavo-testaceu. Tegmina abdomen paulo superantia, sordide pallido-hyalina,
venis are exterioris deflexæ fuscis, venis transversis raris ad commissuram subdis-
tinctis. Alæ longissimæ, parte tegmina superante tegminibus circiter quarta parte
longiore. Cerci pallidi vagina longiores. Vagina flavo-testacea, sursum curvata. Pedes
pallidi, spinis tibiarum posticarum, tarsorum articulo secundo nec non apice articuli
ultioni unguiculisque fuscis. Q.— Long. 5 mill. ; lat. 1 ‘/, mill.
Trigonidium vittaticolle, Stäl. Fregat, Eugen. Resa, Ins. 317, 49, Q@.
Habite : Les Philippines. Manille.
ANAXIPHUS. 475
Genre ANAXIPHUS, Sauss.
Anaxipha *, H. de Saussure, ap. Mission Scient. au Mexique, etc. 1874.
Élytres des femelles coriacés, ceux des mâles membraneux et munis d’un tam-
bour. (Ailes nulles où raccourcies.)
Tibias antérieurs perforés d’un seul côté.
Plaque sous-génitale des mâles allongée, un peu atténuée à l’extrémité, à bords
repliés.
Le reste comme dans le genre Cyrloxiphus.
La vénulation des élytres est dans les deux sexes semblable à celle des Cyrtoxiphus.
Chez les femelles les élytres sont parfois raccourcis, cornés et parcourus par des ner-
vures saillantes. Chez les mâles ces organes sont membraneux; munis du tambour
ordinaire ; la veine humérale a son crochet apical court et ne forme avec l'extrémité
de la veine médiastine qu’un petit are boutant.
1. A. pulicarius, Burm.
Minutus, testaceus, pallide setosus ; palpis apice parum incrassatis ; pronoto forni-
cato, lobis lateralibus quadratis, margine infero subexciso; elytris @ àbdomine paulo
brevioribus, corneis, pellucidis, elevato-venosis ; venis lateralibus 3, dorsalibus 5 ;
J abdomine paulo longioribus, speculo grandi, ovato-rhomboidali ; alis nullis ; tibiis
anticis in latere externo foramine instructis ; ovipositore apice gradatim attenuato
(fig. xrax, 6). — Long. 6 mill.
Gryllus pulicarius, Burm. Handb. If, 1838, 732, 2.
Anazxipha pulicaria, Sauss., ap. Miss. Scient., etc., Orth. 371, 1, © G'; pl. 7, fig. 4, of.
Habite : Le Mexique. — Les Antilles (Burm).
L’4. pallens, SU], du Brésil, et l’A.? pumilus, Burm., des Antilles semblent, se rap-
procher beaucoup du précédent, Voyez : Sauss. I. 1. 372,
2. A.? Averni, Costa.
Anqustus,pallide-succineus, wnicolor ; capite pronotoque setis concoloribus parce lr-
tis, linea media vittaque utrinque pallidioribus notatis ; oculis in vivo viridibus, in
mortuo fuscis ; antennis corpore triplo longioribus ; elytris angustis, corpore paulo
brevioribus ; alis abortivis ; cercis abdomine paulo longioribus. — Long. 2 '/, lin. —
1 De äv%, en haut, et Eiz0s, sabre; — qui a le sabre relevé, L’oviscapte étant courbé en haut.
476 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Q Ovipositore cercis dimidio breviore, arcuato, valvis tenuiter crenulatis, acuminatis.
— d Elytrorum speculo elongato, dimidio antico longiore quam dimidio postico.
Nemobius Averni, Costa., Faun. di Napoli, Ortott. 1855, 47, 9, tb. 1x, fig. 7, © g.
À juger par la figure l’oviscapte est graduellement appointi en bec d'oiseau, non
en bizeau ; ses valves semblent occuper les */, de son étendue.
Habite : Les marais de l'Italie méridionale. |
Charmante espèce, la seule du genre encore connue en Europe.
Obs. L’auteur n'ayant pas décrit les pattes antérieures, nous ignorons si les tibias
sont percés de part en part, ou seulement d’un côté. Nous ne sommes donc pas
certains que l’espèce appartienne au genre Anaæiphus plutôt qu’au genre Cyrtoxiphus
Les élytres des femelles ont le champ dorsal occupé par 4-5 nervures longitudinales.
Chez les mâles, le miroir du tambour est allongé, étroit, et sa moitié antérieure est
plus longue que sa moitié postérieure.
Genre CYRTOXIPHUS, Brunn.
(Fig. XLIX.)
Cyrtoxipha *, Brunner de Wattenwyl, Bullet. entomol. Suisse, 1874. — H, de Saussure, Miss. Scient. au
Mex., etc., I. 1. ,
Insectes de petite taille, à corps pubescent, semé de longs poils sétiformes.
Tête médiocre ; le vertex très-court, confondu avec l'occiput; le front oblique, aplati,
formant un rostre étroit et parallèle. Ocelles petits, écartés, rangés en triangle ; l’an-
térieur placé sur l'extrémité du rostre. Yeux ovales, assez saillants. Face oblique, ren-
contrant le crâne à angle droit ou aigu bien qu'émoussé. Écusson facial grand, élevé
au-dessous des antennes; sa partie interantennaire étroite, se soudant au front à l’ex-
trémité du rostre, se soudant au chaperon par une ligne arquée. Palpes médiocres,
assez grêles, le dernier article évasé à l'extrémité en entonnoir comprimé et tronqué
non obliquement.
Pronotum un peu rétréci en avant, aplati en dessus. Ses lobes latéraux carrés, à
angles arrondis, à bord inférieur horizontal, un peu échancré au milieu; leur angle
antérieur obtus, par suite de l’obliquité du bord antérieur.
Élytres atteignant ou dépassant l’extrémité de l’abdomen. Le champ latéral offrant
% nervures longitudinales simples, recourbées à leur extrémité pour se boucler les unes
sur les autres, la troisième souvent incomplète. Les 2 premières bandes intervénulaires
plus ou moius réticulées par carrés. Le triangle intercalé © nul, Gf très-petit.
1 De zvorce, courbé, et &iece, sabre; — qui à l'oviscapte arqué.
CYRTOXIPHUS. 477
Pattes grêles, Tibias antérieurs en général peu dilatés vers la base et offrant sur
leurs deux faces un tambour ovale ; métatarses 1°", 2° médiocres, carénés en dessous.
Pattes postérieures longues, construites comme dans les genres précédents ; les fémurs
un peu moins renflés; les métatarses très-longs, carénés en dessous, pubescents.
Plaque suranale prolongée en tuile. Cerci médiocres.
QQ. Élytres plus ou moins coriacés; le champ dorsal offrant des secteurs longi-
tudinaux élevés, unis par des vénules transverses perpendiculaires, également élevées.
La 2° v. discoïdale souvent bifurquée au bout. La v. humérale ayant son extrémité
recourbée en haut comme les autres nervures latérales, et se bouclant sur la v. médiane
qui reste droile. — Oviscapte arqué, grêle (fig. LXxIX); ses valves allongées, appoin-
ties à l’extrémité ; les bords de la pointe légèrement crénelés.
go Élytres dépassant l'abdomen, munis d’un tambour conforme aux caractères
de la tribu. Le champ latéral (fig. Lxxx, 4-6) parfois identique à celui de la femelle,
mais la veine humérale recourbée en bas à son extrémité pour se joindre à angle vif
à l'extrémité de la veine médiastine (laquelle est elle-même recourbée en haut), et
envoyant une vénule à la v. médiane à l'endroit du stigma. Plaque sous-génitale
conique, ou, lorsqu'elle est dépliée, en carré long, offrant souvent au milieu de son bord
apical une très-petite dent.
Genre propre aux climats chauds des deux hémisphères.
Les espèces de ce genre, très-difficiles à classer, peuvent se diviser en deux caté-
gories d’après les caractères de l’élytre.
A. Dans la première, la v. médiastine n’est guère plus écartée de la v. humérale
que de la 2° nervure latérale (fig. xzix, 2). Chez les mâles le champ dorsal n’a que
la largeur du corps, et le tambour n’empièle pas sur le champ latéral; celui-ci est
donc à peu près identique dans les deux sexes. Il offre, outre la v. humérale (k),
% nervures longitudinales parallèles, se bouclant les unes sur les autres à leur ex-
trémité par une sorte de crochet ascendant (fig. Lxxx, 3). La veine humérale (4) se
boucle © sur la v. médiane (v) par un crochet analogue (fig. 2) ; g sur la v. mé-
diastine (m) par un crochet renversé (fig. #, 6).
Ce groupe se divise lui-même en deux types suivant que les élytres © sont cylindri-
ques et cornés comme dans le genre Anaxiphus, où qu'ils sont aplatis et coriacés.
B. Dans la seconde catégorie le champ latéral ressemble à celui des espèces de la 4°
catégorie, mais la v. médiastine est plus écartée de la v. humérale que de la 2° nervure.
Chez les femelles elle est parallèle à celle-ci. Chez les mâles le champ dorsal devient
très-large, ce qui rend le champ latéral enveloppant ; le triangle intercalé et plus grand;
le tambour s'étend sur le champ latéral. Celui-ci est donc modifié. très-membraneux
(fig. xxx, 6); la v. médiastine (m) s'écarte alors beaucoup de la v. humérale (4) en
478 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
divergeant plus où moins ; celle-ci est brisée au stigma (s) et son extrémité rencontre
celle de la v. médiastine (m) également brisée, en formant avec elle un are presque
angulaire (fig. 6,5).
Tableau synoptique des espèces.
a. Elytra abdominis longitudine, vix coriacea.
b. Species nobis condite notæ.
c. Elytrorum campus lateralis in utroque sexu venis parallelis instructus, his apice aliæ in aliam in
arcum exsertis; venæ æqualiter distantes.
d. Campus lateralis venis 4, quarum 3 completis, 1 incomplet ;
e. vena terlia abbreviata, arcuala; quarta submarginalis, apice in secundam exserta.
f. Elytra © cylindrica, in dorso parum superposita.
g. Elyla © cornea, cylindrica. Alæ abortivæ. Ovipositoris valvæ ?/3 ejus longitudinem
occupantes. (Habitus generis Anaxiphi.) — maritimus. — musicus.
9,g. Elytra © coriacea, minus cylindrica. Alæ caudatæ. Ovipositoris valvæ ?k ejus lon-
giludinem occupantes. — Gundlachi, Sss.
f, f. Elytra coriacea, campo dorsali depressiusculo. Ale caudatæ, Ovipositor lævis, valvis non
distinclis. — fulvus. — stramineus. — venuslulus,
e,e, venæ terlia quartaque subcompletæ, basi arcualæ, apice non exsertæ. Ovipositoris valvæ
parum distinctæ. — Desjardinsi, S. £
d,d. Campus lateralis venis 3 completis, incompletis nullis. Valvæ dimidium ovipositorem occu-
pantes, apice integræ. — longipennis. — Rilsemeæ. — pusilius.
e,c. Elytrorum vena mediastina a v. humerali magis remota; venæ 2 primæ G' apice obtusangu-
latim fractæ (fig. LXXX, 6). Alæ caudatæ.
d. Vena mediastina et v. humeralis parallelæ. Tertia vena basi arcuata ; 44 minuta, uncinatim
arcuata. Campus dorsalis Q simpliciter venosus, Ovipositor brevis, valvis ejus dimi-
dium occupantes margine superiore recto (lig. LXXIX, 5).
e. Fuscescens ; pronoto fornicato. — Aztecus, Sss.
e,e. Griseus; pronoto planiusculo canthis subacutis. — imitalor.
d,d. Vena mediastina a vena humerali G‘ divergens, © subparallela ; vena Lertia incompleta,
44 basi arcuata. Elytrorum campus dorsalis G' latissimus, lateralis latus.
e. Campus dorsalis © dupliciter venosus, confertim strigatus. Ovipositoris valvæ fere dimidium
ovipositorem occupantes, margine superiore subarcuato, apice oblique truncato
(fig. LXXIX, 3); of vena humeralis apice arcuata a stigmate libera ; campus dorsalis
fusco-picturatus. — Tollecus, Sss. — Peruvianus, Sss.
e,e. G' Vena humeralis fusca, venæ mediæ subcontigua, in stigmate fracla, apice cum v. me-
diastina angulum efficiens. — angusticollis, Sss.
b, b. Species incertæ sedis. — gracilis*, Sc. — minutus, Li. — linealicollis, S. — ciliatus, Afz.
a, a. Elytra paulum abbreviata, coriacea. — Chichimecus.
1. C. maritimus, D. Sp. (fig. XLIX, 4; LXXIX, 9).
Flavo-testaceus ; capitis pronotique fascix media alteraque lateral fusca; elytris
abdominis longitudine, vitta laterali fusca, vena laterali tertia de dinuidio abbreviata ;
ulis abortivis ; cercis breviusculis.— Q Elytris subcorneis, cylindricis, elevato-venosis ;
ovipositore gracili, castanceo, valvis elongatis, margine supero apice truncato.— 4 Ely-
tris fusco-variis speculo rhomboidali aeque lato ac longo.
CYRTOXIPHUS. 479
Longueur du corps . © 7 mil. G‘ 6,3 mil. Longueur du fémur postérieur © 5,6 mill. ‘5,6 mill.
Longueur de Pélytre. 5 » 4,5 Longueur de l'oviscapte . . 3 =
D'un jaune testacé. Une bande appointie en avant sur la tête; une large bande an
milieu du pronotum et deux bandes occupant le sommet des lobes latéraux de ce
dernier et du champ marginal des élytres, bruns ou roux.
Antennes très-longues, testacées ou un peu brunies. Tête obliquement aplatie au
front. Yeux grands, ovales, saillants, surtout vers le bas. Fossettes antennaires coupées
presque carrément : leur bord supérieur tranchant. Palpes maxillaires médiocres ; le 5°
article évasé en entonnoir, de la longueur du 3° ou un peu plus court.
Pattes testacées. Tibias antérieurs peu dilatés vers la base; leur tambour ovale,
petit mais distinct. Fémurs postérieurs un peu renflés, devenant grêles au bout.
Abdomen testacé, passant au brun-rosé par la dessication. Cerci testacés, courts.
Q. Le front offrant une faible dépression.
Élytres fortement coriacés, atteignant le bout de l'abdomen, formant une gaine
cylindrique, à nervures grosses et saillantes ; le champ marginal parfois brun, offrant
4 nervures longitudinales, la 1° droite, la 2° un peu sinuée, la 3° raccourcie de moitié:
la base de la veine humérale pâle ; le champ dorsal offrant 5 nervures pâles, dont les
3 internes un peu sinuées ; ce champ réticulé par carrés ; les mailles bruanies ; la partie
recouverte de l’élytre droit membraneuse. Ailes nulles ou raccourcies. Oviscapte grêle,
arqué, roux, ses valves occupant les */. de sa longueur; indiquées par -un léger ren-
flement ; l'extrémité du bord supérieur tronqué horizontalement en bizeau aigu.
Cerci moins longs que l’oviscapte.
CS: Élytres brunis par places en dessus. La 3° nervure latérale raccourcie des “/. :
la veine diagonale arquée à sa base, se joignant aux cordes au point de leur bifur-
cation, assez loin de l’archet; le miroir en losange équilatéral aussi large que long ;
la maille enveloppante interne parallèle ; l'aire apicale coriacée, brune.
Plaque sous-génitale en carré un peu plus long que large, un peu arrondi au bout,
son extrémité un peu comprimée.
Var. a. Chez les sujets desséchés © la tête et le pronotum sont souvent bruns, avec
deux bandes rousses qui longent les yeux et se continuent sur le pronotum. Les élytres
aussi passent au brun, ou au brun-rosé, surtout sur les côtés. — b. Tête et pronotum
testacés, le front et le disque quelquefois ombrés de brun-roussâtre. — c. Élytres sans
bande brune latérale; le champ dorsal brun-roux avec les nervures et le champ anal
testacés. — d Élytres offrant une tache brune en arrière de l’archet, le miroir brun.
Habite : Lesiles Viti. Upolu, Ovalau. — Iles Samoa (Coll. Brunner n° 5404 9.
— Tahiti (Coll. Brunner n° 9080 Gÿ).
480 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
2. C. musieus, D. Sp. (fig. #).
Testaceus ; capite pronotoque rufo-bruneis; pronoti disco rufo vel fulro; elytris ab-
donunis longitudine, rufo-fuscis, basi fascia transversa testacea venisque partim tes-
taceis; alis non perspicuis; pedibus testaceis, rufo-fusco fasciatis; femoribus posticis
trifasciatis ; ventre cercisque testaceis. Q €.
Largeur du corps . . . QG T anill. Longueur du pronolum . . . © 1,8.
Longueur de lélytre . . 5 » Largeur du pronotum . 2
Longueur du fémur post . 5,8 » Longueur de l'oviscapte. : Q 3,1.
Formes comme chez le C. maritimus. Têle et pronotum d’un brun-roux. Vertex et
front lisses. Yeux grands, piriformes, bombés et saillants. Palpes testacés ; le dernier
article en triangle allongé, tronqué presque droit. Antennes d’un brun-roux lestacés.
Pronotum un peu atténué en avant, voûté, brun; le disque passant au roux ou à
l’orangé.
_ Élytres de la longueur de l'abdomen, brunâtres, avec la base occupée par une
bande transversale testacée ; le champ latéral offrant 4 nervures, dont les deux infé-
rieures incomplètes, très-arquées à la base.
Pattes grêles, fortement annelées de brun. Fémurs postérieurs offrant 3 bandes
brunes obliques et l'extrémité brune ; tibias de la longueur des fémurs un peu barrés
de brun ou de roux en dessus ; leurs épines brunes avec la base pâle: métatarses tes-
tacés avec l'extrémité brune.
Abdomen brun-roux, pâle en dessous; cerci testacés.
Q Élytres ayant leur réticulation subapicale testacée. Oviscapte roux, assez grêle,
arqué.
G Élytres réticulés comme chez le C. marüimus, mais bruns avec les nervures et
la base jaune-testacés.
Habite: L'Océan pacifique. Tahiti (Coll.de M. Brunner de Wattenwyl. © gfn° 9081).
3. C. Gundilachi, Sauss.
Gracilis, helvolus ; elytris elongatis ; venis campi lateralis 1°, 2° subflexuosis ; tertia
de dimidio abbreviata ; 4 valde flexuosa, in medio sinuata; alis mediocriter caudatis ;
tibiis anticis subdilatatis, utrinoue foraine oblongo-elliptico. — Long. 5-6 mill. —
Q@ Elytris elongatis, coriaceis, simpliciter elevato-venosis ; ovipositore longiusculo,
nitido ; valvis vix dimidium ejus occupantibus, vix distinctis, margine superiore apice
truncato (fig. Lxxix, 3). — S' Elytris latis, pellucidis, venis diaphanis ; campo dorsali
in dessicatis valde pliculato; vena diagonali basi in nodo anale exserta ; speculo
elongato-rhomboidali, dimidio antico longiore quam postico ; marginibus subar-
cuatis.
Cyrloxipha Gundlachi, Sauss. ap. Miss. Scient., ete. Orth. 373, 1; PI, 7, fig. 2.
Habite : Les Antilles; Cuba. Le Brésil; Pernambuco,
CYRTOXIPHUS. 481
4. ©. fuivus, Brann. (fig. D).
Fulvo-testaceus; palporum articulo ultimo infundibuliformi ; elytris abdominis lon-
gitudine, vena tertia laterali abbreviata ; alis longe caudalis ; tibiis anticis gracilibus.
— ® Ovipositore gracili, polito, in medio non incrassato, valvis non distinctis, mar-
gine superiore apice truncato (fig. Lxxix, 3). — J' Elytrorum speculo elongato-rhom-
boidali, antice magis acuto quam postice.
Cyrtoxipha fulva, Brunner de Wattenwyl, ap. Catal. Godeffroy, n° 4611.
Longueur du corps. . . . Qc 7,5 mill. Longueur de l'élytre. . . . Qc 6 mill.
Long. du corps avec les ailes. 12,5 » Long. du fémur postérieur. . 6,1 »
Longueur de lPoviscapte. . . . © 3 mill
D'un fauve testacé. Palpes maxillaires grêles, le 5° article fortement évasé en
entonnoir, de la longueur du 3°, Yeux bombés, faisant saillie en avant.
Pronotum un peu rétréci en avant, semé de poils fauves.
Élytres dépassant un peu l’abdomen, où atteignant son extrémité : le champ margi-
nal offrant # nervures longitudinales : la v. médiastine droite, la nervure suivante sub-
sinuée ; la 3° incomplète, raccourcie de moitié ; son extrémité restant libre et se termi-
nant souvent sur la 3°; la 4°, marginale, sinuée. Ailes enfumées, longuement prolongées
en queue,
Pattes longues et grêles. Tibias antérieurs à peine dilatés près de leur base ; leurs
tambours ovales ou allongés. — Fémurs postérieurs atteignant au milieu de la queue
des ailes, de même force que chez le C. maritimus.
Cerci dépassant un peu les fémurs postérieurs.
Q Élytres aplatis en dessus, offrant au champ dorsal 5 fortes nervures et réliculés
en relief par carrés. Oviscapte régulièrement arqué, assez étroit, roux, lisse, brunâtre
vers le bout, égal à la moitié de la longueur du fémur, dépourvu de renflement au
milieu, s’atténuant légèrement de la base à l’extrémilé; ses valves non appréciables,
fondues avec le reste, lisses comme la base de l’organe ; les valves supérieures tron-
quées en bizeau à l'extrémité et très-aiguës.
rs Élytres ayant le champ dorsal médiocrement large; l’archet arqué, profondément
enfoncé; la veine diagonale courbée vers sa base pour se souder sur le point de la
bifurcation des cordes ; le miroir en losange plus long que large, subarrondi; sa moitié
antérieure plus longue que sa moitié postérieure, celle-ci ayant ses bords un peu arqués;
l'angle antérieur plus aigu que le postérieur.
Plaque sous-véailale allongée, un pen rétrécie en arrière, à bord apical subarrondi,
offrant au milieu une très-petite saillie,
TOME XXV, 27° PARTIE. 61
482 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Habite: Les îles Fidji; Upolu, Ovalau, 1 © 4 Gÿf. (Catal. Godefroy, n° 4611. © ;
4639 °.)
3. C. stramineus, D. SP.
C. fulvo simillimus at differt : Elytrorum vena laterali tertia brevissima, arcuata,
apice in 2° exserta; J tympani speculo elongato-rhumboidali, dimidio antico breviore
quam postico, angulo postico acutiore quam antico. S.— Variat. : Elytris superne
bruneo-variis.
Tci la 3° nervure du champ latéral est très-courte, arquée en w, et vient se souder
par son extrémité au premier quart de la 2° nervure. Le miroir a ses lobes latéro-pos-
térieurs droits; il est nettement rhomboïdal, mais son angle antérieur est moins aigu
que le postérieur, la moitié antérieure du losange étant plus courte que sa moitié pos-
térieure. La membrane du miroir est lisse et nacrée, dépourvue de repli concentrique.
Habite : Les îles Viti. Ovalau. (Catal. Godeffroy, n° 4639) 2 Gf.
J'ignore s’il faut considérer cet insecte comme une variété du C. fulous.
6. C. venustulus, Nn. SP.
Pallide-testaceus, crassiusculus ; capite rufescente, fronte planato, declivi, fascia
transversa interoculari nigra; rostro latitudini primi antennarum articuli æquali ;
scutello faciali nigro ; palporum articulo ultimo trigonali ; antennis testaceis ; pronoto
brevi, trapezino, antrorsum coarctato, nigro-guttulato ; margine postico utrinque ab-
breviato nigro ; margine laterali lato, antico anguste fusco; elytris latiusculis, paral-
lelis, fascia media laterali maculisque dorsalibus, fuscis; campi laleralis venis com-
pletis 3, incompleta 1 arcuata; speculo inæqualiter rhomboidali, cum plica ovata
concentrica; alis longe caudatis; pedibus 1°, 2 fuscis, artubus testaceis, tibiis
anticis vix dilataliusculis, foramine utrinque elongato-elliptico ; femoribus posticis
testaceis, exlus fasciis 2 longitudinalibus, intus fasciis 2 obliquis, fuscis ; tibiarum
spinis pallidis ; metatarsis testaceis, apice fuscis ; abdomine nigro, cercis testaceis. 4.
Longueur avec les élytres. . G' 8,5 mill. Longueur du pronotum. . . G'1,4 mill.
Longueur de Pélytre . . . GS Largeur du pronotum. . . 24
Larg. du champ dorsal . . 3 » Long. du fémur post. . . . 6,5 »
Cette espèce a des formes un peu plus trapues que les autres espèces asiatiques,
et rappelle un peu, par la grandeur de ses élytres, la C. angusticollis. Le front est très-
tombant, aplali, et son rostre est moins étroit que chez d’autres espèces. Les élytres
offrent au champ latéral, outre la v. humérale, 3 nervures complètes et une 4° petite
et arquée intercalée entre les deux inférieures, et qui manque souvent ; il est orné d’une
bande brune, laissant le bord supérieur et l’inférieur testacés. Le champ dorsal offre à
sa base une bande brune arquée, qui, par la combinaison des deux élytres, forme avec
CYRTOXIPHUS. 483
la bande du bord postérieur du pronotum un fer à cheval brun ; ensuite toute la partie
située en arrière de l’archet, et qui est partagée par la veine diagonale est brune; l’ex-
trémité du miroir est couverte par une bande arquée brune ou par des taches; il y a
enfin une tache brune au milieu du bord interne et une le long de l’arête. Le miroir
est en losange irrégulier, sa moitié antérieure étant plus longue que sa moitié posté-
rieure, et le disque est occupé par un pli concentrique qui passe à l’état de nervure.
Les ailes dépassent les élytres de 7 mill. Les fémurs postérieurs offrent deux bandes
brunes longitudinales dont la supérieure contourne le milieu du bord supérieur et
forme à la face interne une bande oblique.
Habite : Java.
Cette espèce rappelle un peu par sa livrée le C. maritimus, mais elle est plus
grande, plus trapue ; et elle en diffère par la forme des palpes et par celle du miroir
élytral.
7. C. Desjardinsii, Serv. (fig. XLIX, 2; LXXIX, 2).
Omnino cinereo-testaceus, fulvo-hirtus ; palpis apice parum dilatatis ; elytris sub-
pellucentibus, coriaceis, subcylindricis, venis lateralibus 2 subrectis, 2 arcuatis sub-
completis ; alis parum prominulis ; tibiis anticis gracilibus ; ovipositore gracih, in-
curvo ; apice acute truncato. d.
Trigonidium Desjardinsii, Serville! Orth. 351, 1, @.
Longueur du corps. . . . © 8 mil. Longueur du fémur post . . © 6 mill.
Longueur de l'élytre. . . 6 » Longueur de loviscapte . . 3 »
Q D'un fauve testacé. Dernier article des palpes faiblement évasé en entonnoir à
l'extrémité, de même longueur que le 3°; son extrémité brune. Pronotum garni d’un
duvet de poils de même couleur que le corps.
Élytres testacés, coriacés et subpellucides, assez cylindriques, atteignant l'extrémité
de l'abdomen ; le champ latéral offrant, outre la v. humérale, 4 nervures dont 2 un peu
sinuées, bouclées à leur extrémité, et 2 fortement arquées à la base, incomplètes à leur
extrémité, mais seulement tout au bout, non bouclées sur la précédente; le champ
dorsal occupé par 6 nervures longitudinales ; la réticulation formée par carrés régu-
liers; la partie recouverte de l’élytre droit membraneuse. Ailes dépassant faiblement
les élytres au repos (de un peu plus que À millim.).
Pattes grêles; tibias antérieurs non dilatés, percés de part en part d’un petit tam-
bour ovale.
Abdomen un peu obscur. Cerci médiocres. Oviscapte arqué, passant au brun-marron,
484 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
comprimé, strié, également large partout; n’offrant guère de traces de valves ; son
extrémité coupée en bizeau.
Habüe: L'ile de France (Le type au Museum de Paris).
Obs. On pressent que les valves occuperaient la moitié de la longueur de loviscapte
si elles étaient indiquées par un renflement.
8. C. longipennis, Serv. (fig. 1, 6).
Minutus, gracilis, pallide-testaceus ; pronoto antrorsum courctato ; elytris angustis,
abdominis longitudine, venis lateralibus completis 3 ; alis longissime caudatis ; tibiis
anticis dilatatis, utrinque foramine majore ; femoribus posticis gracilibus ; ovipositoris
valvis elongatis, dilatatiusculis, apice superne non truncatis. Q
Trigonidium longipennis, Serville! Orth. 351,2, ©.
Longueur du corps . . . . @ 5 mil. Longueur de Pélytre . . . © 4 mil.
Id. avec les ailes. . . 9,5 » Longueur du fémur post. . 3,6
Longueur de l’oviscapte. . . +. . 1,8 mill.
OQ Très-petit, grêle, d’un testacé pâle. Yeux saillants. Dernier article des palpes
dilaté en entonnoir triangulaire.
Pronotum voüté, un peu rétréci en avant; son bord postérieur subarqué.
Élytres étroits, atteignant ou dépassant le bout de l'abdomen, n’offrant au champ
latéral que 3 nervures, toutes complètes ; la 1"° droite, les autres bisinuées ; la v. hu-
mérale formant l’arête ; le champ dorsal offrant 4-5 nervures droites ; le champ laté-
ral non réticulé. Ailes pellucides, très-longues ; leur queue plus longue que les élytres.
Pattes comprimées. Tibias antérieurs comprimés, un peu dilatés, faiblement fusi-
. formes, offrant deux grands tambours ovales.
Oviscapte ferrugineux, assez grêle, ses valves occupant la moitié de sa longueur,
un peu plus larges que sa partie basilaire ; la valve supérieure graduellement appointie
à l'extrémité (fig. 6); le bord supérieur non tronqué en bizeau.
Habüe : L'ile de France (Le type de Serville au Museum de Paris; Musée de Ge-
nève).
Espèce très-voisine du C. Ritsemæ, mais moins grêle; le front entre les yeux un
peu plus large ; la veine médiastine de l’élytre un peu moins écartée de la v. humérale;
le champ dorsal offrant à l’élytre droit 4 nervures, au gauche 3 qui se bouclent à leur
extrémité, n’offrant pas de fausses nervures intercalées, mais unies au contraire par
des vénules transverses très-distinctes et fort espacées.
CYRTOXIPHUS. 485
9. C. KRitsemæ, N. SP.
Minutus, gracillimus, fulvo-testaceus ; capite pronotoque angustis, rufescentibus ;
cranio obscurescente, occipite subelongato ; frontis rostro subconvexo ; oculis antror-
sum prominulis ; antennis testaceis, articulis basalibus 2 fuscis; palpis fuscis, arti-
culo ultimo trigonaliter infundibuliformi ; elytris angustis, abdominis longitudine,
lateraliter venis 3 : prima venæ humerali parallela sed ab illa remota ; alis longissime
caudatis, in parte prominula pallide-fuscis A pedibus 1°, 2 bruneis, coxis tursisque
testaceis ; tibiis anticis compressis, fusiformiter subdilatatis, utrinque foramine grandi,
elliptico ; femoribus posticis testaceis, fascia brunea longitudinali; tibiis tarsorumque
articulis 2°, 3° bruneis, metatarso pallido; abdomine fusco ; cercis pallidis. — $ Ely-
tris venis lateralibus : 1 recta, 2 subarcuatis ; venis dorsalibus 5, apice in arcum con-
junctis ; ovipositore testaceo, gracili, acutissimo. — S Elytris fusco-fasciatis ; vena
humerali et media paulum arcuata, apice conjuncta ; v. mediastina apice subdeflexa.
Longueur du corps. . . . Qc 5,3 mill. Longueur du pronotum . . ©‘ 1,1 mill.
Longueur de l’élytre . . . 4,2 Largeur du pronotum. , . 102
Long. du fémur post. . . & 3» = Long, deloviseapté 47: ".' 07 4,5 »
Petite espèce, remarquable par ses formes grêles. La tête, vue en dessus, est aussi
longue que large. Le pronotum à ses lobes latéraux dirigés obliquement en arrière, à
angle antérieur effacé, à angle postérieur prolongé et enfoncé. Les ailes dépassent les
élytres d’une quantité égale à leur propre longueur.
Chez les femelles la veine médiastine est droite, parallèle à la veine humérale, mais
écartée de celle-ci. Le champ latéral n’est pas réticulé, mais la veine humérale et la
médiane forment à l'extrémité une petite maille, grâce à une vénule transverse unique.
Le champ dorsal offre 5 nervures élevées, subsinuées, ce sont les veines discoïdale,
anale et axillaire, plus 2 fausses nervures intercalées qui n’atteignent pas la base. La
veine anale et l’axillaire s’anastomosent ensemble avant le bout de l’élytre, et la veine
discoïdale forme un arc-boutant subapical pour s’anastomoser sur l'arc formé par ces
nervures. Le champ dorsal est légèrement réticulé par petites vénules imperceptibles.
L’oviscapte se termine en bec d'oiseau (fig. 6), ses valves occupent les */, de sa longueur.
Chez les mâles la v. humérale et la médiane sont parallèles, un peu courbées en
baut; elles s’arc-boutent ensemble tout près de l’extrémité; la v. médiastine est plus
courte, elle s’infléchit légèrement en bas à l’extrémité, s’écartant ainsi de la v. humérale.
Les 2 autres nervures sont plus courtes. Le miroir a son angle externe placé fort en
arrière. Le champ latéral offre une tache brune apicale, et 2 autres fondues sur son
milieu et sur sa base ; le champ dorsal offre de brun : le champ anal et la base, la
partie nodo-diagonale en arrière de l’archet, une bande sur la base et une sur l’extré-
mité du miroir et le bout de l’élytre.
486 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Habite : Java (Musée de Leyde).
Cette charmante petite espèce a pour proche parente le C. longipennis.
10. C. pusillus, N. Sp.
Pallide-testaceus ; pronoto parallelo; elytris testaceo-pellucidis ; alis nullis ; tibüs
amticis utrinque tympano instructis ; cercis ovipositorem superantibus. Q.
Longueur du corps . . . © 4,8 mill. Longueur du fémur post. . © 3,8 mill.
Longueur de lélytre . . . 3,6 » Longueur de loviscapte. . 1,9 »
Q Très-petit; d’un testacé pâle. Yeux grands et saillants. Palpes assez gros; le 5°
article en entonnoir triangulaire, un peu plus long que le 4°, un peu moins long que
le 3°.
Pronotum peu ou pas rétréci en avant, garni de poils fauves.
Élytres de la longueur du corps, pellucides, offrant au champ latéral 3 nervures et
au champ dorsal 5 nervures, dont l’avant-dernière incomplète; ce champ làchement
réliculé par carrés. Ailes nulles.
Pattes pâles. Tibias antérieurs un peu dilatés, munis sur leurs deux faces d’un
tambour ovale.
Oviscapte testacé, fortement dépassé par les cerci.
Habite : L'île de Ceylan. 2Q récoltées par M. A. Humbert.
La position de cette espèce est incertaine dans notre tableau, le type ayant été
détruit. Elle doit peut-être se rapprocher du C. maritimus.
11. C. Aztecus, SAaUss.
Fusco-violascens ; pedibus rufo-testaceis ; elytrorum campo dorsali simpliciter ve-
noso, venis sinuatis ; lateralibus : 1° subflexuosa, 2° bisinuata, 3" breviore, basi ar-
cuala, Æ rudimentaria ; alis caudatis; tibiis anticis basi dilatatis, foramine utrinque
elliptico ; ovipositore breviusculo, valvis */, ejus longitudinis occupantibus, superiori-
bus latiusculis, valde compressis, apice non truncatis, gradatim acuminatis, margine
superiore integro. Q.— Long. 6 mill.
Cyrtoxipha Azteca, Sauss. ap. Miss. Scient., etc. Orth. 375, 2,9.
Les nervures du champ dorsal sont un peu sinuées en S ; la seconde veine discoïdale
est bifurquée au bout. La v. médiastine est plus écartée de la v. humérale que de la
2e nervure latérale ; la nervure latérale inférieure est rudimentaire ; elle n’occupe que
l’angle basilaire du champ latéral ou manque entièrement. — L’oviscapte est plus
court que chez d’autres espèces; il est appointi en bec d'oiseau (fig. 6), non en bizeau;
CYRTOXIPHUS. 487
la limite des valves supérieures est indiquée par une légère saillie de leur base sur le
bord supérieur, mais sans aucun renflement.
Habite : Le Mexique; terres chaudes et tempérées. — Le Brésil; Pernambuco.
12. C. imitator, N. Sp.
Minutus, fulvo-cinereus, pubescens ; capite brevi, superne convexiusculo ; oculis pro-
minulis ; palporum articulo ultimo tantum apice subdilatato ; pronoto transverso, tra-
pezino, canthis subacutis, margine postico bisinuato, subangulato, lobis lateralibus
subquadratis, fuscis, margine infero pallido ; elytris abdominis longitudine, campo
laterali obscuriore, venis 3 ; vena humerali vix arcuata, fusca, canthum acutum efji-
ciente; v. mediastina ab illa remota; campo dorsali venis 4-5, quadrato-reticulato,
venis intercalatis nullis; alis caudatis; tibiis anticis compressis, foramine elliptico,
utrinque magno; ovipositore rufescente, gradatim acuminato, valvis ejus dimidiam
longitudinem occupantibus, subdilatatis. Q.
Longueur du corps. . . . © 5,5 mill. Long. du pronotum. . . . © 0,8 mil.
Id. avec les ailes . . 8,5 » Largeur du pronotum. . . 1,3 »
Longueur de lélytre . . . 3,4 Longueur de l'oviscapte . . 1,4
Cette espèce ressemble presque exactement en beaucoup plus petit au C. Toltecus.
Elle en diffère par ses palpes maxillaires, dont le dernier article n’est pas triangulaire
mais seulement un peu évasé au bout. Le champ latéral des élytres offre 3 nervures
et souvent une 4° incomplète entre la 2° ct la 3°, s'appuyant sur l’inférieure. La v.
humérale est presque droite, la v. médiastine droite, écartée de l’hamérale. Le champ
dorsal n’est pas strié, ses bandes n'étant pas partagées par de fausses nervures
comme chez l’espèce citée, mais réticulées. A l’élytre gauche la ligne suturale forme
une sorte de nervure oblique et sa parie recouverte est hyaline, comme chez l'espèce
citée, mais encore un peu réticulée. L’oviscapte est appainti en bee d'oiseau, et non en
bizeau comme chez le €. Toltecus.
Habite: Les Antilles ; Cuba.
13. C. Toltecus, Sanss.
Gracilis, griseus, pubescens ; oculis valde prominulis ; palpis obscuris, ultimo arti-
culo trigonali; pronoto transverso, canthis subacutis, margine postico angulato, bi-
sinuato; elytris elongatis. Long. 7 mill.— Q. Elytris in dorso dupliciter venosis ; vena
humerali fusca, subarcuata, vena laterali prima rectu, secunda subrecta, tertia arcuata
ac brevi, incompleta, quarta basi arcuata; tibiis anticis dilatatis, foramine majore el-
liplico; ovipositore gracili, arcuato, valris perdistinctis, fere ejus dimidiam longitudi-
nem occupantibus, basi tumidis, apice acutissimo, superne truncato, crenato.
d'. Pronoto postice dilatato ; elytris latissimis illis C. angusticollis sanilibus at spe-
488 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
culo irregqulariter rhomboidali, dimidio antico longiore quam postico, angulo antico
acuto, postico rectangulato, subobluso; vena lumerali a vena media (cantho) remota,
cum illa in stigmate non confusa, sed apice arcuata, cum v. mediastina in angulum
subrotundatum confluente, ad venam mediam ultra stigma venulam emittente;
tertia vena laterali abbreviata, subarcuata, apice libera; tympani venis partim
Jusco-inquinatis.
Cyrtoxipha Tolleca, Sauss. ap. Miss. Scient., etc. Orth. 376, 3,Q.
Chez la femelle la veine médiastine de l’élytre est plus écartée de la v. humérale
que de la 2° nervure latérale; la 3° nervure est raccourcie de moitié, arquée à sa base
et elle s'appuie par son extrémité sur le milieu de la 4° nervure.
Le mâle a les élytres marqués de lignes brunes qui suivent les nervures du tam-
bour. La v. humérale est un peu écartée de l’arête, latérale, et elle ne s’anastomose
pas au stigma avec la v. médiane, mais elle se termine d’une manière arquée et sa
courbure envoie après le stigma une vénule au tronçon apical de la v. médiane. Sauf
la présence de cette vénule et sauf le plus grand allongement de la partie apicale des
nervures, celle forme rappelle la structure du champ latéral dans le 1% groupe
(Comp. genre Phylloscirtus, À° type, fig. Lxxx, 4).
14. €. Peruviauus, Sauss. — Mém. Mex. 378, G.
Cinereus, minor; C.angusticolli affinissimus; pronoto trapezino, antrorsum valde
coarclato, bruneo-vario; elytris amplis, speculo longiore, angustiore, basi magis elon-
gato ; alis caudatis ; tibiarum foramine oblongo.g .— Long. 5; elytri5, 2 mill.— Peru.
15. C. angustieollis, Sauss. (fig. LXXX, Ô).
Fulvo-teslaceus, major ; pronoto S trapezino, lato, antrorsum valde courctato, pos-
tice valde dilatato; elytris maximis, latissimis ; tympani vena diagonali parum sinuata,
in nodo anali exserta ; speculo magno, irregulariter quadrato-rhomboidali, angulo an-
tico rectungulo, postico rotundato, margine antico-interno et postico-externo arcuatis ;
vena humerali fusca, recta, venæ mediæ parallela, cum illa in stigmate conjuncta,
dein fracta; vena mediastina ab illa remota, divergente, obtusangulatin fracta, apice
cum parte fracta venæ humeralis in angulum rectum confusa; 2* vena laterali si-
nuata, obtusangulatim fracta; 8 brevi, arcuata; 4 sinuata, in angulo secundæ ex-
serta ; tibiis anticis superne subdilatatis, foramine elliptico. g.— Long. 7 mill.
Cyrtoxipha angusticallis, Sauss. ap. Miss. Scient., etc. Orth. 377, 5; PI. 7, fig. 2, o'.
Chez celte espèce le pronotum est fortement dilaté en arrière, vu l'ampleur des
élytres. La 3° nervure latérale est courte, arquée et s'appuie par son extrémité sur le
milieu de la #°, comme chez le GC. Toltecus. Le miroir est grand, irrégulièrement
CYRTOXIPHUS. 489
rhomboïdal ; il renferme un pli elliptique; sa moitié antérieure est égale à sa moitié
postérieure, l'extrémité postérieure en est arrondie.
La v. humérale (k) est droite, parallèle à la v. médiane qui forme l’arête, très-rap-
prochée de cette nervure avec laquelle elle s’anastomose au stigma (s) pour se briser
ensuite à angle obtus ; son tronçon rencontre à angle droit vif l'extrémité de la v. mé-
diastine (m) qui, depuis son coude est droite aussi. — La v. humérale est brune,
ainsi que le tronçon de la v. médiane qui succède au stigma et qu'on prendrait à
cause de cela à tort pour la continuation de la v. humérale ; le tronçon de la v. humé-
rale est pâle, dévié vers la marge.
Habite: L'Amérique Centrale.
16. C. minutus, Lin.
Capite thorace nonnihil latiore, sulco longitudinali verticis anterius obsoletiore et
antice utrinque seta instructo; pronoto antrorsum leviter angustato, sulco subtili
utrinque abbreviato longitudinali instructo, margine postico obtuse rotundato-producto ;
elytris abdomen superantibus, elevato-venosis, venis spuriis nullis vel tantum una pos-
teriore instructis, campo dorsali et laterali 5-venosis ; alis dimidia longitudine elytra
superantibus. — Statura C. pallentis, St.
Gryllus minutus, Linn. S., N. II, 1767, 694. 11, ©.
Cyrloxypha minuta, Sauss. ap. Miss. Sc. au Mex., etc., Orth, 379, 7.—Stal., Recensio Orthopter. I,
1875, 1, 1, Q.
Cette espèce a été décrite par Stl d’après le type même de Linné, qui a malheu-
reusement perdu ses antennes, ses paltes postérieures et l’oviscapte.
17. C. lineatieollis, Serv.
Sordide flavus ; occipite lineis 3 fuscis in pronoli disco productis ; pronoti lobis late-
ralibus fascia nigra longitudinal; elytris diaphanis fusco-testaceis, utrinque linea ni-
gra; alis sordidis; pedibus anticis etintermediis testaceis; posticis..? Abdomine superne
obscuro; cercis elongatis. S.— Long. 6 lin.;"cercorum 3 lin.
Trigonidium lineaticolle, Serv., Orthopt. 352, 4, d'.
Habite : Java. — L'auteur ne dit pas que les élytres soient munis d’un tambour
mais on pourrait le supposer d’après ces mots: « Élytres transparentes, d’un brun de
corne, » phrase qui exprime assez l'apparence que revêtirait un tambour membraneux.
La taille de cet insecte est bien grande pour le genre, Serait-ce peut-être un Scle-
roplerus ?
TOME XXV, 2® PARTIE. 62
490 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
18. C. ciliatus, Afz. et Bran.
Stramineus; fascia interoculari ferruginea; oculis magnis; antennis corpore duplo
longioribus; pronoto convexiuscolo; elytris diaphanis; alis caudatis ; tibiis posticis fe-
morum longitudine, spinis 5 : 3 ciliatis arcuatis; ovipositore supra castaneo. ®. —
Long. 4 mill.
Acheta ciliata, Afzel. Achet. Guineenses, 1804, 27, 7, ©. fig. 8, Q.
Habite: La Guinée.
419. C. Chichimeeus, N. SP.
Niger, nitidus ; palporwum articulo quinto infundibuliformi ; pronoto rotundato, la-
tiuscolo at quam caput angustiore ; elytris abdomine brevioribus, nigris, apice et mar-
gine laterali semi-diaphanis ; lympani speculo paulum reticuloso; alis nigrescentibus ;
pedibus fuscescentibus. &.— Long. 7 mill.
Habite : Le Mexique (British Museum).
Cette espèce se reconnaît à ses élytres un peu raccourcis, dont le miroir est mal
formé, un peu réticuleux. Elle semble former un passage au genre Phylloscirtus et
rappelle par ses formes le Ph. pulchellus. Elle cadre mal dans le genre Cyrtoxiphus.
Genre THAMNOSCIRTUS :, Nob.
(Fig. XLVI, 1.)
Insectes pubescents, veloutés. — Habitus du genre Cicindela.
Tête verticale, ayant la bouche dirigée en bas, comme dans les genres précédents.
Le crane court; le vertex légèrement bombé, formant un bourrelet transversal ; le
front formant un plan oblique, rencontrant la face presque à angle drait; le rostre
interantennaire étroit et cannelé, de la largeur du 1° article des antennes. Yeux
saillants et globuleux. Ocelles très-petits ou nuls. La face triangulaire, les yeux for-
mant les angles supérieurs du triangle ; écusson facial ayant la forme normale, assez
élevé sous les antennes, sa partie interantennaire petite et étroite. Palpes maxillaires
ayant leur dernier article foliacé.
Pronotum petit, court, mais peu large, un peu en forme de selle, ses lobes latéraux
étant un peu défaussés, l’angle antérieur étant un peu relevé et l'angle postérieur en-
foncé contre le corps.
1 De 6xuvoc, buisson, et oxipraäw, sauter; — qui sante sur les buissons,
Û ? ? (2 )
THAMNOSCIRTUS. 491
Élytres ressemblant à ceux des Phylloscirtus de la section B (leur champ latéral
appartenant au 2° type). Antennes épaissies à la base *.
Le reste comme dans le genre Phylloscirtus. — Insectes américains.
4. Th. cicindeloides, Gerst. (fig. 1).
Cicindeliformis, pubescens ; capite fulvo vel rufescente, brevi, verticali, antice trigo-
nali, oculis prominulis, fronte obliquo, occipite transverso, nigro; antennis testaceis,
apice piceis ; palporum articulo ultimo nigro; pronoto brevi, longitudine latitudini
æquali, quam caput paulo angustiore, subsellæformi, nigro, fusco fulvoque pubescente,
margine antico fasciaque longitudinali postice abbreviata, nec non ex utraque parte
macula magna laterali, fulvo-testaceis ; lobis lateralibus subquadratis, vel subtrigo-
nalibus, angulo postico rotundato, angulo antico nullo, vel potius latissime rotundato ;
elytris corporis longitudine; alis abortivis ; pedibus testaceis, basi fuscis ; femoribus
posticis basi fasciis longitudinalibus 2 minutis ; abdomine nigro; cercis breviusculis,
albidis.Q.—Variat : Colore principali fusca, nigra vel rufescente, omnino vel partim.
®. Elytris superne fuscis vel rufis, basi macula straminea; ventris apice rufo; ovi-
positore rufescente.
d'. Elytris latioribus; campo marginali pellucido, ultra medium fusco, apice
pellucido, cum macula fusca; campo dorsali fusco-cyaneo, macula basali, macula utrin-
que fasciaque transversa in speculo apiceque flavido-pellucidis.
Phylloscirtus cicindeloides, Gerst., Ent. Zeit. v. Stettin, xx1v, 1863, 428, 4, Q G'.— Sauss. ap. Miss:
Scient., etc., Orth. 369, 7.
Longueur du corps. . . . Qc 9 mill. Long. du pronotum. . : . QG 1,7 mill
Longueur de lélytre. . . . 5,4 » Larg. du pronotum . . . . 1,7
Longueur du fémur postérieur. . . .°4,9 mill.
La tête est ici verticale, comme chez les Trigonidium, et non horizontale ; sa forme
est triangulaire, à cause de la saillie que forment les yeux ; le vertex est court, en
bourrelet arrondi; le front est oblique et se termine par un rostre interantennaire
étroit et cannelé qui n’a que la largeur du 1° article des antennes. Les palpes ont leur
9° article largement dilaté et tronqué, comme chez les Phylloscirtus.
Les antennes sont testacées, sétacées, non plumeuses à la base.
Le pronotum est court, un peu resserré au milieu, tant sur les côtés qu’en dessus ;
ses lobes latéraux offrent dans leur partie postérieure une impression, comme s'ils
avaient été enfoncés contre le corps ; leur partie antérieure est au contraire un peu
relevée ou écartée du corps, mais l’angle en est du reste tout à fait effacé, vu l'obli-
quité du bord antérieur qui passe peu à peu au bord inférieur. La bordure jaune du
bord antérieur se continue sur les côtés jusqu’au bord inférieur des lobes latéraux, et
les impressions latérales sont couvertes d’une tache jaune.
1 Peut-être pas chez toutes les espèces.
492 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Les élytres dépassent faiblement le corps. Chez les mâles le champ dorsal est large
* et largement arrondi au bout; le miroir est grand, en losange, aigu en avant,
arrondi en arrière, sa moitié antérieure étant un peu plus grande que la moitié posté-
rieure. Le champ latéral est pellucide, mais couvert en partie d’une grande tache
brune souvent nuageuse, et orné d’une autre tache brune petite et fondue, placée
dans la dernière maille du champ latéral. Ce champ offre, outre la v. humérale, 3 ner-
vures complètes ; la v. humérale est brisée avant le stigma; la vénulation est comme
chez le Phylloscirtus colliurides (2"° type, page 49#).
Le champ dorsal de l’élytre droit est brun, ou brun-roux, ou brun-lilas, avec une
tache déchiquetée jaunâtre à sa base, une grande tache triangulaire de cette cou-
leur dans le disque et contiguë à l’arête, une autre tache correspondante plus petite
sur le bord sutural, une bande transversale coupant le miroir, enfin l’arête et le bord
apical, de cette même couleur paille. L’élytre gauche a sa partie dorsale hyaline, iri-
sée, légèrement bordée de brun et avec quelques taches nuageuses ; le bord sutural est
largement brun depuis le milieu, avec une bande hyaline sur l'extrémité des cordes.
Les pattes sont un peu piquetées de brun; les tibias antérieurs ne sont pas dilatés,
bien que percés de deux tambours ovales.
La distribution des couleurs est naturellement assez variable; les taches jaunes de
l’élytre droit peuvent se fondre en prenant plus d’extension et ne laisser subsister
entre elles que 3 bandes brunes, comme chez l'individu décrit par Grerstäcker. Le
front et les pattes peuvent être aussi plus ou moins marqués de brun ou dépourvus
de taches. La couleur brune peut passer au noir ou au roux, et il peut subsister par
place des ombres noires, etc.
Habite : La Colombie; Caracas (Mus. de Leyde).
Cet insecte ressemble aux Cicindèles jusque dans sa livrée.
2. Th. vittatus, Gerst.
Flavescens ; capite aurantio, vel frontis maculis 2 obscuris; antennis basi rufis, non
incrassatis, dein flavidis, de reliquo piceis; palpis rufis, articulo apicali nigro; pro-
noto flavo, vix longiore quam latiore, superne fasciis 2 bruneis; elytris flavis J su-
perne fascia obliqua longitudinali fusca, basi furcata, marginibus flavidis, campo
laterali stramineo, fascia, nec non maculis apicalibus, fuscis; als infuscatis, caudatis ;
pedibus testaceis ; abdomine nigro; cercis flavidis. g.— Long. 8,5 mill.
Phylloscirtus vittatus, Gerst., Ent. Zeit. v. Stettin, xxIv, 1863, 428, 3, G'. — Sauss, ap. Miss.
Scient., etc., 369, 6.
Habite : La Guyane.
Par sa livrée cette espèce semble se rapprocher beaucoup du Th. cicindeloides ;
nous croyons donc devoir la classer dans ce genre plutôt que dans le suivant.
PHYLLOSCIRTUS. 493
Genre PHYLLOSCIRTUS, Guér.
(Fig. LXXX, 2-5.)
Phylloscyrtus ‘, Guérin-Méneville (1840). — H. de Saussure, Miss. Scient., etc.
Cranistus, Slàl (1861). — Phyllopalpus, Uhler. (1864).
Insectes peu pubescents, luisants, ponctués, souvent ornés de belles couleurs métal-
liques, et ayant le faciès de coléoptères.
Téte aplatie, plus ou moins allongée, plus large que le pronotum; à bouche dirigée
en avant. Le crâne tout entier, depuis l’occiput jusqu’à l'extrémité du front, déprimé
en un seul plan horizontal, formant avec la face un angle obtus. Le rostre interanten-
naire court et large, ayant 3-4 fois la largeur du {° article des antennes. Yeux bombés
et ovalaires. Fossettes antennaires petites. Ocelles obsolètes, ne formant que des points
lisses et fondus, rangés en triangle large ; les postérieurs insérés au-dessus des fossettes
antennaires, l’antérieur au milieu du rostre. La face courte ; l’écusson facial très-peu
élevé au-dessous des antennes ; sa partie interantennaire échancrée de chaque côté.—
Palpes comprimés. La paire maxillaire ayant le 3° article grêle et allongé ; le 4° petit,
un peu triangulaire; le 5° foliacé, très-grand, très-dilaté, de forme ovale-tronquée.
Dernier article des palpes labiaux triangulaire,
Antennes longues, pubescentes et fines ; leur 1°" article petit, peu dilaté.
Pronotum cylindrique ou trapézoïdal, étroit ou large, à bord postérieur subarqué ;
ses lobes latéraux peu élevés, atténués en avant, à bord inférieur remontant en avant
(fig. x1, 12, 13), droit et finement réfléchi ; leur angle postérieur droit; l’antérieur en-
tièrement effacé.
Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen, cornés dans les deux sexes ; le champ
latéral échancré à son extrémilé, occupé par 3-4 nervures subsinuées, réticulé par
grandes mailles carrées. — Ailes variables, enfumées à l’extrémité, raccourcies ou
brièvement prolongées en queue.
Pattes grêles; tibias antérieurs peu ou pas dilatés, offrant sur leurs deux faces un
petit tambour ovale. — Fémurs postérieurs peu robustes.
Cerci courts, fortement épaissis à leur base.
OQ. Élytres cornés, ou fortement coriacés, lisses ou chagrinés, le champ dorsal
parcouru par des nervures simples et réticulé par carrés d’une manière plus ou moins
apparente. Oviscapte comprimé, court et arqué; ses valves occupant les */, de son
‘De @OXAov, feuille, et oxipréw, sauter, — qui saute sur les feuilles. Il faut écrire Phylloscirtus.
494 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
étendue, graduellement et longuement appointies, en forme de bec d'oiseau (fig. LxxiIx,
1), non en bizeau (Ibid., fig. 2, 3).
xo Élytres munis d’un tambour complet, bien que coriacés. L’élytre gauche ayant
le champ dorsal membraneux sauf sur ses bords; l’élytre droit (recouvrant) restant
coriacé et coloré, mais le champ dorsal devenant parchemineux et demi-transparent,
ou offrant deux ou trois taches membraneuses sur le disque et dans le miroir. Plaque
sous-génitale en forme de mitre, un peu comprimée.
Ce genre est exclusivement américain.
Les Phylloscirtus se reconnaissent facilement à leurs palpes foliacés, et aux élytres,
des mâles qui sont colorés et coriacés, puis enfin à leur faciès qui imite celui des
Cicindèles et de quelques coléoptères à formes plus arrondies. Ils ne peuvent être con-
fondu qu'avec les Thanoscirtus qui offrent des palpes analogues, mais dont la tête est
très-différente.
Ce genre renferme des formes variées dont les caractères ne se subordonnent pas
régulièrement, ce qui empêche de le subdiviser d’une manière satisfaisante.
La tête est aplatie et dirigée en avant un peu comme chez les OEcanthus.
Les antennes de plusieurs espèces ont leurs 10 à 12 articles basilaires (sauf le 1°)
garnis de poils abondants, ce qui donne à ces organes l'apparence d’être épaissis
et plumeux.
Les élytres des mâles portent un tambour en tout analogue à celui des Cyrtoxiphus,
muni d'un très-grand miroir, qui par la dessication prend un pli concentrique. Le
triangle replié est fort petit. Le champ latéral offre des modifications analogues à celles
qui se présentent chez les Cyrtoxiphus, et qui donnent lieu aux deux types suivants :
1® type (fig. Lxxx, 3, 4). La veine humérale (4), après être restée plus ou moins
parallèle à la v. médiane (v) (qui forme l’arête jusqu’au stigma (s), où commence le
triangle membraneux), s’écarte de la v. médiane pour s’arc-bouter sur l'extrémité
de la v. médiastine (m). Avant de s’infléchir en bas, elle envoie une vénule au stigma(s),
et l’espace situé entre son extrémité et le tronçon apical de la v. médiane est occupé
par des cellules formées par des vénules transverses. — Ce type forme deux variétés :
Sous-type À. La v. humérale s’écarte légèrement de la v. médiane jusqu’au stigma ;
ensuite elle devient droite et parallèle au tronçon apical de la v. médiane, dont elle
est aussi écartée que de la v. médiastine (fig. 3) (Ph. Brunnerianus).
Sous-type B. La v. humérale longe la v. médiane jusqu’au stigma, puis elle s’en
écarte graduellement en devenant arquée ; la vénule qu’elle envoie au stigma est très-
courte (Ph. cæruleus) (fig. 4).
2° type. La v. humérale (k) longe la v. médiane (v) et s’arc-boute avec elle au
PHYLLOSCIRTUS. . 495
stigma (s) (fig. 5). Avant de l’atteindre elle se brise fortement; son tronçon apical (k')
est court, et forme avec le tronçon apical de la v. médiane une cellule trapézoïdale
non divisée, qui fait suite à la dernière cellule de la bande huméro-médiastine, laquelle
a souvent aussi une forme trapézoïdale. (Ph. colliurides.) — Obs. Dans ce cas la
vénule que la v. humérale envoie au stigma, de son angle de déviation, continue la
direction de la v. humérale, d’où résulte une illusion, qui fait prendre le tronçon api-
cal (h'") de cette nervure pour une vénule transverse.
En ce qui concerne les formes en général les Phylloscirtus offrent également deux
types principaux :
1° Dans le premier, les formes sont trapues, le pronotum est aussi large que long,
les yeux font peu saillie; les élytres forment une boîte convexe comme chez les Chry-
somélines ou chez certains Curculionides. Le faciès rappelle un peu celui des Chryso-
mélines.
2° Dans le second les formes sont plus élancées, les yeux sont saillants, le pronotum
est étroit ; les élytres forment une gaine, cylindrique chez les femelles, aplatie chez les
mâles. Le faciès rappelle d’une manière frappante celui des Cicindélètes *.
Le genre doit donc se diviser comme suit :
A. Formes trapues. Tête courte; les yeux peu saillants. Pronotum au moins aussi large que long.
Élytres courts: © bombés, G' le champ latéral appartenant au 17 type, sous-type A.
Le miroir du tambour en losange carré. — Phylloscirtus, Guér.
Ici rentrent les PA. elegans, Brunnerianus, pulchellus.
B. Formes allongées. Tête souvent prolongée à l'occiput ; les yeux saillants. Pronotum au moins
aussi long que large, souvent long et étroit. Élytres étroits : Q cylindriques, G' le champ
latéral appartenant au 2e type et au sous-type B du premier type. Le miroir du tambour
en losange allongé ; sa moitié antérieure plus longue que sa moitié postérieure, la première
aiguë en avant, la seconde arrondie en arrière.
lei rentrent les espèces suivantes dont les formes deviennent de plus en plus grêles et allongées.
a. Avec la base des antennes épaissie et poilue : — costatus, cæruleus, canotus, colliurides.
b. Avec la base des antennes non épaissie. Formes extrêmement grêles. — macilentus.
Tableau synoptique ‘des espèces.
a. Antennæ basi crassiusculæ piloso-plumosæ ac fuscæ.
b. Corpus crassum. Pronotum æque latum ac longum. Occiput non productum. Elytra © convexa,
cornea, in requiete ovata. Elytrorum G' tympani speculo quadrato-rhomboïdali. Alæ non cau-
datæ.
ce. Elytra cærulea vel viridia, venis inviter remotis. — Brunnerianus, Sss.
? Comp. le mémoire de Gerstäcker : Scepastus und Phylloscirtus (Entomol. Zeit. v. Stettin. XXIv,
1863, p. 408), où la mimétique de ces insectes est exposée en détail.
496 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
ce,c. Elytra flavida, fusco-maculata. — elegans, Guér.
c,c,c. Elytra rufa vel violacea, confertim strigata. — pulchellus, Uhl.
b,b. Corpus gracilius. Pronotum angustius. Elytra © in requiete cylindrica. Elytrorum G' tympani
speculo elongato, postice rotundato. Alæ breviter caudatæ (Habitus generis Cicindelæ).
c. Pronotum subdepressum, fere æque lato ac longo. Occiput non productun. Elytrorum campus
lateralis ad primum typum pertinens.
d. Color nigro-cæruleus. — cœæruleus, Sss.
d,d. Color rufo et fusco varius. — costatus.
c,c. Pronotum cylindricum, angustum, longius quam latius. Occiput productum. Elytrorum campus
lateralis ad secundum typum pertinens.
d. Color nigro-cæruleus (vel rufescens, fusco-varius). — colliurides, St.
d,d. Color rufus vel fusco-violaceus. Elytrum dextrum G' maculis hyalinis. — canotus.
a, a. Antennæ basi pallidæ, nec incrassatæ, nec plumosæ. (Habitus Cicindelarum.)
b. Nitidus, gracillimus. Occiput in collum productum. Pronotum elongato-cylindricum. — macilentus.
b,b. Sedis incertæ. — ?vittatus, Guér. (Comp. Thamno scirtus villatus, p. 492, 2).
4. Ph. Brunnerianus, Sauss. (fig. 2, 3).
Crassiusculus ; capite, thorace pedibusque aurantiis ; pronoto quadrato, loborum la-
teralium margine infero helvolo, intramarginali fusco ; elytris splendide viridibus vel
cyaneis, nitidis; palpis apice nigris ; antennis piceis, prope basin albidis, parte basali
nigra, incrassato-pilosa, articulis L, 2 rufis; elytris abdominis longitudine ; alis illis
æqualibus, apice macula marginali fusca; tibiis anticis non dilatatis; abdomine fusco
vel nigro; cercis flavidis. — Long. 7 mill.
Q. Elytris valde convexis, venis lateralibus 4 completis ; campo dorsali non reticu-
lato, venis longitudinalibus 4-5 completis incompletisque 2-5.
d Elytro dextro corneo; sinistri campo dorsali hyalino circumecirca fusco-limbato ;
speculo quadrato-rhomboidali.
Phylloscirtus Brunnerianus, Sauss. ap. Miss. Sc. au Mex., etc., 368, 5, © G'; pl. 7, fig. 4, ©.
La partie médiane de l’écusson facial forme une légère bosse. Les yeux sont ovales
1 { f. aussi longs que larges. Les élytres sont très-bombés, au moins chez les femelles,
ce qui donne à l’insecte un faciès presque voisin de celui des Chrysomélines. Le champ
latéral (fig. 2), grand et enveloppant, offre des vénules transverses espacées ; la veine
humérale (k) et la v. médiasline (m). sont très-arquées; il y a en outre 3 nervures
sinuées ; la v. humérale se boucle à son extrémité sur la v. médiane (v), comme les
autres nervures se bouclent l’une sur l’autre. Le champ dorsal est lisse et luisant.
Chez les femelles, il offre 5 nervures longitudinales complètes et espacées; on trouve
souvent en outre 2 fausses nervures incomplètes qui partent du milieu des bandes.
— Chez les mâles, on trouve au champ latéral (fig. 3) une nervure incomplète entre
la 3° et la 4°, La v. humérale (k) s’écarte un peu de la v. médiane (v) et envoie une
branche au stigma (s), lequel est formé, non par un arc-boutant, mais par des ner-
vures brisées. La bande qui borde le triangle membraneux au delà du stigma entre
PHYLLOSCIRTUS. 497
les tronçons apicaux de la v. médiane et de la v. humérale, est large, presque paral-
lèle ; partagée par 2 vénules transverses. Les nervures sont toutes très-grosses. Le
miroir à la forme régulière d'un carré placé en losange.
Habite: Le Mexique.
2. Ph. elegans, Guér.
Flavescens; capite pronotoque flavido-fulvis, pallide pubescentibus ; frontis fascia
transversa occipiteque bruneis ; palpis nigris ; antennis piceis, prope basin annulo
albido, basi fuscis incrassalo-pilosis, articulis 1°, 2 nonnunquam rufis ; pronoto qua-
drato, fasciis 2 vel maculis 2 marginis postici bruneis ; elytris flavicantibus, diverse
infuscatis ; alis elytrorum longitudine, margine fusco, apicis macula albida ; pedibus
flavidis, tibiis anticis obscurioribus ; abdomine fusco ; cercis flavidis ; ventris apice
nonnumquam rufo. — Long. 7-9 mill.
Q. Elytris fuscis, marginibus flavidis ; campo laterali griseo, margine flavo, apice
Jusco-maculoso.
d. Elytris flavis, in venis fusco-inquinatis, apice macula fusea; campo laterali
apice maculis 2 fuscis ; elytro sinistro hyalino, basi fulvo, fusco-maculato, margine
flavido, apice fusco, macula apicali flava.
Phylloscirtus elegans, Guér. Icon. R. A. 333, G'. — Gerstäck. Ent. Zeit. v. Stett. xx1v, 1863, 428,
g'?.— Sauss. ap. Miss. Scient., etc., 368, 3, d'.
Habite: Le Mexique (Guér.) — La Colombie (Gerstäck.).
Je ne connais pas cette espèce; il serait possible qu’elle appartint au type des
cicindéliformes, mais je crois devoir la rapprocher plutôt de celles qui rappellent les
formes des Chrysomélines, c’est pourquoi je la classe de préférence dans le groupe du
Ph. Brunnerianus. |
3. Ph. pulchellus, Uhl.
Crassiusculus, coleoptratus, rufescens vel bruneus ; capite pronotoque rufo-auran-
tiis ; antennis basi fuscis, incrassatis ac pilosis, tuin longe albidis, de reliquo piceis ;
capite deplanato, orbiculari, palpis nigris; pronoto œque lato ac longo, nitido, vix
punctulato, margine laterali sulfureo; elytris convexis, abdominis longitudine, cinereo-
rufescentibus, vel brunescentibus, margine laterali obscuriore; campo dorsali confer-
tim strigato, venis longitudinalibus numerosis et approximatis ; alis elytris paulo bre-
wioribus ; pedibus pallide testaceis; tibiis anticis vix dilatatis; abdomine castaneo ;
cercis pallidis ; ovipositore rufescente. Q.— Long. 7 mill.
Variat : — à. Obscurus, elytris ct ovipositore nigro-liliaccis. — b. Fusco-niger ; ca-
pile pronotoque sanguineis ; palpis elytrisque cœrulescentibus. (Uhler). — b. Omnnino
rufescens, elytris basi nigris.
lP'hyllopalpus pulchellus, Uhler, Proc. Ent. Soc. of Philad. IE, 1864, 544.
l'hylloscirtus pulchellus, Sauss. ap. Miss. Scient, an Mex., etc., 368, 4.
TOME XXV, 2" PARTIE, 63
498 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Chez cette espèce le corps est moins trapu que chez le Ph. Brunnerianus ; le pro-
notum est moins large, mais les élytres ont encore la forme d’une boîte bombée, comme
chez les Trigonidium, rappelant le faciès qu’offrent ces organes chez certains Cureu-
lionides. Les yeux offrent les mêmes proportions.
Le champ latéral offre, outre la v. humérale; # nervures, dont 1 arq uée, 2 sinuées,
et la 4° droite, rencontrant la 3° au milieu de la longueur de l’élytre (ou, si l’on pré-
fère, la 4° longue et droite, et la 3° fortement sinuée s’insérant sur la 4°), tandis que
chez le Ph. Brunnerianus la 4° ressemble aux autres nervures.
Le champ dorsal est densément strié en relief; il est parcouru par de nombreuses
nervures entre lesquelles sont de fausses nervures.
Habite : Le Sud des États-Unis.
4 Ph. cæruleus, Sauss. (fig. 4),
Cœruleus; macula capitis rufa; antennis basi piloso-incrassatis, prope basin annulo
albido; pronoti margine laterali pedibusque helvolis ; capite latiusculo, occipite brevi ;
pronoto latiusculo, paulo longiore quam latiore, punctato ; alis breviter caudatis ; ely-
trorum venis lateralibus 4, tertia abbreviata. — Variat : Capite rufescente.
Q. Elytris punctulatis, vena humerali apice valde laterali ; ovipositore longiuseulo,
ejus valvis longe acuminatis.
d'. Elytri vena humerali apice arcuata, venulam brevem ad stigma emittente.
Plylloscirtus cæruleus, Sauss. ap. Miss. Scient., etc. Orth. 366, 2; pl. 7, fig. 3, o'.
Long. du corps avec les élytres. © cf 10 mil. Longueur du pronotum. . . g'Q 1,8 mill.
Longueur de l'élytre . . . . 5,6 » Largeur du pronotum . . . 1,6 »
Longueur du fémur postérieur. 54 » Longueur de l’oviscapte . . C2
La tête est courte; l’occiput n’est pas prolongé; l’espace qui sépare les yeux da
pronotum est égal au ‘/, de la longueur de l'œil. Le pronotum est moins rétréci que
chez le Ph. colliurides. Les ailes dépassent les élytres de un millimètre. Au champ
latéral de l’élytre la 3° nervure est incomplète et s’anastomose souvent sur la 2° avant
le milieu de celle-ci. Chez les femelles les élytres sont finement chagrinés et offrent
des vénules assez distinctes dessinant des cellules carrées. Chez les mâles, le champ
latéral appartient au premier type ; la v. humérale (h) n’est pas brisée au stigma, mais
elle se courbe en bas pour s’anastomoser avec lextrémité de la v. médiastine ; les 2
dernières vénules transverses de la bande huméro-médiasline (4 m) sont à cause de
cela un peu convergentes vers la v. médiastine; c’est-à-dire que les 2 dernières
cellules sont rétrécies vers le bas, en trapèze renversé.
Le champ dorsal de l'élytre droit est demi-membraneux, bran-diaphane.
Habite : Le Mexique. — Espèce très-voisine du PA, colliurides.
PHYLLOSCIRTUS. 499
5. Ph. costatus, D. Sp.
Cicindeliformis, flavido-hirtus ; capite rufo, postice haud producto ; palpis nigris ;
antennis basi nigris piloso-plumosis, dein annulo albido, dein fuscis, L articulo rufo ;
pronoto bruneo, fascüs 3 ferrugineis, fascia lrumerali viridi-pomicolore; superne fascia
brunescente ; pedibus bruneis fascia supera pallidiore; femoribus posticis testaceis
fasciis 2 bruneis ; abdomine nigro; cercis fuscis, in medio testaceis ; ovipositore fusco-
rufo. ®.
Longueur du corps . . . © 7 mil. Longueur du pronotum. . © 14,5 mill,
Longueur de Pélytre . . . 5,2 » Largeur du pronotum . . 1,4 »
-Longneur du fémur post. . 5,2 » Longueur de loviscapte. . 2,6»
© Formes grêles. Tête rousse, plus large que le pronotum, aplatie en dessus ; loc-
ciput point prolongé. Yeux ronds, bombés. L'espace interantennaire du double plus
large que le 1° article des antennes. Palpes noirs. Antennes noires et plumeuses à la
base jusqu’au 15° article, mais avec le 1° article roux ; devenant ensuite blanches,
puis d’un brun noirâtre.
Pronotum, aussi large que long, rétréci en avant, brun-noirâtre avec une bande
médiane faisant souvent croix, une bande sur chaque arête et les bords latéraux, roux-
noisette (ou roux, avec des bandes brunes); les bords ciliés de poils fauves.
Élytres d’un roux noisette, ornés sur l’arête d’une bande vert-pomme; la nervure
médiane également verte ; le champ latéral passant au lestacé ou au verdätre, offrant
3 nervures complètes et une 4° très-courte ; sa bande supérieure et l'extrémité de la
seconde bande, brunes; le champ dorsal portant 4 à 5 nervures droites, et orné de
trois couleurs : la bande humérale verte, la bande médiane roux-noisette, la bande
suturale roux-fauve. Ailes grises, dépassant légèrement les élytres.
Pattes 1°, 2° brunes, ornées en dessus et en dessous d’une ligne bai-noisette qui
s'étend jusqu’au 2° article du tarse ; genoux avec une tache de cette couleur de cha-
que côté. — Fémurs postérieurs testacés, avec deux bandes brunes partant de la base.
Tibias bruns en dessous, gris en dessus ; épines brunies au bout.
Abdomen noir; l’extrémité du ventre passant au testacé. Cerci testacés avec la base
brune, marron dans leur seconde moitié, Oviscapte brun.
Habite: La Colombie (Coll. de M. Brunner de Wattenwÿl, n° 9984). — Le Brésil.
Cette espèce rappelle assez les formes du Ph. cœruleus, mais elle n'offre pas de
couleurs métalliques; ses élytres sont moins étroits, cornés, et ne sont pas ponctués
comme chez cette espèce ; ils sont parcourus par des nervures saillantes et coupés de
vénules transverses très-indistinctes. — Pendant la vie les élytres pourraient bien être
en tout ou en partie vert-pomme.
Var.? Je considère comme formant peut-être une variété de cette espèce des indi-
vidus offrant la livrée suivante :
500 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Q Tête orangée ; la protubérance interantennaire rousse ; le crâne noir, orné d’une
bande supra-antennaire et d’une bande interoculaire jaunes, interceptant entre elles
une bande noire. Palpes noirs. Antennes noires à la base. Chaperon taché de marron,
Pronotum noir, garni de poils noirs, bordé de jaune le long du bord antérieur et des
bords latéraux, cilié de poils jaunes, et orné en outre de 3 lignes jaunes longitudinales
qui n’atteignent pas le bord antérieur ; les lobes latéraux brunâtres.
Élytres d’un testacé gris-jaune, en dessus à reflets dorés ; l’arête, le bord interne
et le champ latéral, jaune-testacé pâle; le champ latéral taché de brun avant son
extrémité ; le champ dorsal orné à sa base d’une petite tache jaune-testacée. Pattes
fauves ou roussâtres, brunies à leur base, — Abdomen noir, avec l'extrémité du ventre
jaune-testacé. Oviscapte noir avec sa base rousse. Cerci testacés. — Longueur 7,5 mill.
— Brésil (Musée de Munich).
6. Ph. colliurides, Stil. (fig. 5).
Ph. cæruleo simillimus, at gracilior, nigro-cæruleus, macula capitis rufa ; antennis
basi incrassato-pilosis, prope basin annulo albido; pronoti margine laterali pedibusque
helvolis; capite postice attenuato, occipite longiusculo ; pronoto gracili, subcylindrico ;
elytrorum venis lateralibus 4, tertia abbreviata; vena mediastina S pre stigmate
fracta; alis longius caudatis. &.
Var. — a. Capite pronotoque rufescentibus. — b. Omnino rufescens.
Cranistus colliurides, Stäl., Eugen. Fregat. Resa, Ins. 316, 44; tab. v, fig. 5, o'.
Phylloscirtus colliurides, Gerstäck. Ent. Zeit. v. Stettin, 1836, 426.
Long. du corps avec les élytres. G° 20,5 mill. Longueur du, pronotum. ,. . G‘ 2,1 mill.
Longueur de lélytre. . . . 6 » Largeur du pronotum ,. . . 4,4 »
Longueur du fémur postérieur. 5,9 » Largeur de la tête . . . . 2,2 >»
L’occiput est plus prolongé que chez le Ph. cæruleus ; l’espace qui sépare les yeux
du pronotum est presque égal à la moitié de la longueur des yeux : ceux-ci sont aussi
plus allongés que chez l’espèce indiquée : leur longueur est à leur largeur comme 5 : 3.
L’écusson facial ne fait point saillie entre les antennes ; il offre deux dépressions qui
continuent les fossettes antennaires, et qui font paraître la face un peu enfoncée au-
dessous du front. Le dernier article des palpes se rétrécit vers sa base plus que chez
les autres espèces.
Le pronotum est étroit et cylindrique, finement ponctué, partagé par un sillon; il
offre au milieu les 2 petits écussons piriformes, suivis en dehors d’une impression.
Les ailes dépassent les élytres de plus de 2 mill. Chez le mâle le champ latéral appar-
tient au 2° type ; la v. humérale (4) s’anastomose en petit arc-boutant avec la v. mé-
diane (v), pour former le stigma (s); mais avant d'atteindre le stigma elle se brise
à angle obtus, son extrémité formant une petite branche droite (k') qui descend
PHY LLOSCIRTUS. 501
obliquement pour rencontrer l'extrémité de la v. médiastine (m) à angle vif, et
qu’on prendrait pour une vénule transverse ; elle forme avec l'extrémité de la v. mé-
diastine une cellule apicale trapézoïdale non partagée; la dernière cellule de la bande
huméro-médiastine est également trapézoïdale ; les vénules de cette bande sont toutes
perpendiculaires (Comp. 2° type, p. 49%).
Habite : Le Brésil; Nouvelle-Fribourg (Musée de Halle et de Genève).
3. Ph. canotus, Nob.
Gracilis, minor; capite nigro, deplanato, postice attenuato, occipite subproducto,
frontis macula rufa ; antennis nigris, prope basin annulo albido, parte basali incras-
sato-pilosa; pronoto gracili, subcylindrico, rufo, punctulato, margine laterali flavido ;
elytris fusco-bruneis, margine laterali pellucido ; venis lateralibus 3 completis (infera
tenui); alis caudatis, apice infuscatis ; pedibus pallide testaceis ; abdomine fusco; cercis
Jlavidis.
© Elytrorum campo dorsali pallidiore, 4-venoso; quadrato-reliculato ; ovipositore
rufo. — . Elytro dextro in disco et in speculo hyalino, sinistro in dorso hyalino,
margine fusco.
Phylloscirtus colliurides, Sauss. ap. Miss. Scient. au Mex., etc., 365,1, @ g' (exclus. synon. et
figura et var.)
Longueur du corps . . . QG 8 mil -* Longueur du pronotum. . QG 1,9 mil.
Longueur de l’'élytre. . . D.» Largeur du pronotum . . 152000)
Longueur du fémur post. . 5 » Longueur de loviscapte . E 2,5 »
Cette espèce ressemble par ses formes au Ph. colliurides, mais elle est de taille plus
petite; l’occiput est un peu moins prolongé ; les yeux sont très-ovales, 1 À fois plus
longs que larges; le pronotum est également étroit comme chez l'espèce citée ; le
champ latéral de l’élytre n'offre pas de nervure incomplète. Chez les mâles l'élytre
droit est plus membraneux et le miroir est moins long; le champ latéral appartient
au 2° type comme chez le Ph. colliurides. Les ailes font saillie de 1 & mill.
L'espèce ressemble beaucoup au Ph. macilentus au point de vue de la livrée, mais
elle est moins grêle, et le pronotum est sensiblement moins long que chez ce dernier.
Habite : Le Brésil (Musée de Paris).
J'avais confondu cette espèce (1. 1.) avec le Ph. colliurides avant d’avoir connu ce
dernier ad naturam.
8. Ph. macilentus, Nob. (fig. XxLVI, 2).
Gracillimus, angustissinus ; capite deplanato, occipite in colhum producto, macula
frontis rufa; antennis basi flavido-testaceis, nec incrassatis, nec pilosellis (de reliquo 2);
pronoto gracillimo, cylindrico, rufo, duplo longiore quam latiore; margine laterali fla-
vido; elytris Q angustissimis, testaceis vel fuscescentibus, plus minusve cyanescenti-
502 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
bus; campr lateralis venis 4 (tertia incompleta), margine infero pallescente; alis ?; pe-
dibus testaceis ; abdomine fusco, ovipositore rufescente. Q.
Phylloscirlus colliurides, Sauss. ap. Miss. Scient. au Mex., ete., var, p. 366; pl. 8, fig. 32, Q 2
Longueur du corps. . . . © R,5 mill Longueur du pronotum . , © 92,2 mil.
Longueur de Pélytre . . . 4,7 Largeur du pronotum. . . 1510)
Longueur de la tête . . . 2,5 » Longueur de l’oviscapte . . 2,211»
Cette espèce est remarquable par ses formes bizarres, d’une extrême étroitesse ; elle
reproduit du reste presque le Ph. canotus sous une forme étirée. La tête s’allonge,
l’occiput formant une sorte de col rétréci en arrière ; la distance qui sépare les yeux
du pronotum étant égale aux */, de la longueur de ces organes. Les yeux sont ovales
et très-allongés, presque deux fois plus longs que larges. L’espace interantennaire
est très-large, # fois plus large que le 1° article antennaire, lequel est à peine plus
large que les suivants, plus long que large. Le front forme à la rencontre de l’écusson
facial, une ride qui en ombrage le sommet; celui-ci est comme cannelé transversale-
ment sous cette ride, point renflé. La face est très-peu tombante. Le chaperon est
caréné transversalement. Le dernier article des palpes est large, ovoïde.
Le pronotum et les élytres sont extraordinairement étroits. Les nervures latérales
des élytres se terminent par des arc-boutants courts ; la 3° nervure est incomplète ; la
4° (submarginale) est fortement sinuée.
Habite : La République Argentine.
Tribu des ENÉOPTÉRIENS.
(PI. 17-19.)
Platydactylidæ, Brunner de Wattenwyl, Bull. entom. suisse, 1871.
Enéoptérites, H. de Saussure, ap. Miss. scient. au Mex., etc., 1874.
Le deuxième article des tarses aplati et cordiforme. Tibias postérieurs
garnis d’épines plus ou moins nombreuses et serrulés sur leurs arêtes ;
leur extrémité armée de 6 éperons. Oviscapte des femelles terminé par
des valves échancrées ou dentées. Le tambour élytral des mâles offrant
toujours plus d’une veine oblique.
Cette tribu se compose d’espèces à corps bien proportionné, ayant souvent la ten-
dance à prendre des formes sveltes et allongées, mais tout en conservant des pattes
1 La grandeur naturelle est indiquée trop faible.
ENÉOPTÉRIENS. 503
assez robustes et dont la longueur n’a rien d’exagéré. La tête est médiocrement
grosse et forme presque toujours entre les antennes un rostre frontal. Le pronotum a
ses lobes latéraux assez carrés, à bord inférieur horizontal, ou oblique ; tantôt légère-
ment remontant en avant (fig. LxH, #a), tantôt au contraire remontant en arrière
et angulaire en avant.
Les élytres, lorsqu'ils sont bien développés, dépassent presque toujours l’abdomen.
Chez les mâles ils sont souvent dépourvus de tout organe musical; lorsque le tam-
bour ne se développe pas, ils restent conformes à ceux des femelles. La structure
même de ces organes offre de grandes différences suivant les genres. Dans la plupart
des espèces la réticulation est lâche, formée par des vénules transverses qui partagent
les bandes intervénulaires, ou par des vénules sinueuses en arabesques, et dans ce
cas les bandes qui s'étendent entre les secteurs ne renferment chacune qu’une seule
série de mailles. Chez certaines espèces, au contraire, chaque bande est partagée
par une véritable mosaïque de petites mailles parenchymateuses, en sorte qu'il existe
entre deux secteurs plusieurs rangées de cellules. Lorsque cette structure se présente,
l’élytre devient très-coriacé, et le champ dorsal est alors occupé par des secteurs pec-
tinés obliquement, écartés les uns des autres, souvent noyés dans la réliculation
(Eneopterus surinamensis ; Phyllogryllus, fig. Lx1).
Chez les mâles, lorsque le tambour se développe, le miroir est en général partagé
par une seule nervure, et les veines obliques existent au moins au nombre de 2
(fig. Lxu, 1, 7 e, 0), mais leur disposition est variable ; quelquefois elles sont atrophiées
et remplacées par un V à double branche externe * (fig. LV, 8; Lx, À, 0).
Les ailes ne dépassent en général que peu les élytres au repos; elles nous ont paru
avoir dans chaque espèce une longueur assez constante; elles sont souvent lavées
de gris, parfois même colorées, contrairement à la règle générale qui domine chez
les Gryllides. |
Les pattes sont robustes, courtes, ou de longueur médiocre, ne s’allongeant jamais
outre mesure ; les deux premières paires sont toujours courtes, contrairement à ce qui
s’observe chez les Phalangopsites. Les tibias de ces deux paires sont souvent cannelés
à leur face supérieure (fig. Lxn, 4 ©); la paire antérieure est armée de 3, l'intermédiaire
de # éperons, mais ces appendices étant très sujets à S’atrophier par variété, leur
nombre n’est pas toujours caractéristique. Souvent il n’en subsiste, comme chez les
Phalangopsites que les deux inférieurs,
1 La manière dont ce V prend naissance est la suivante : Les deux veines obliques commencent par
se briser en zig-zag (fig. LV, 5-7, 0,0’) puis, cette déviation s'exagérant , le tronçon externe disparaît et
il ne substitue plus qu'un V (fig. 8,0) ; enfin les deux branches internes se confondent en une seule, et
il ne subsiste que le V à double branche externe qui caractérise certains genres,
504 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Les fémurs postérieurs sont médiocrement renflés et n’offrent que rarement une
partie apicale grêle et linéaire. Les tibias postérieurs ont en général des arêtes vives,
fortement serrulées par grandes spinules, ciliées entre ces spinules, et armées de fortes
épines fixes ou demi-mobiles, souvent crochues et en nombre variable. Les éperons
apicaux sont en général assez courts, robustes et arqués. Ils appartiennent à deux
types qui seront décrits plus bas.
Les tarses sont le plus souvent très-courts. Leur 2" article est très-aplati, grand,
cordiforme ou ovoide en forme de sandale (fig. LV, 2, b; Lxn, 4 c), etle 3" article
s'insère en dessus à sa base. Aux deux premières paires le métatarse est très-court,
souvent membraneux en dessous, cannelé, remplissant probablement l'office d’une
ventouse comme le 2% article (fig. LV, 2, a). Le métatarse postérieur est variable ;
tantôt plus court que le 3" article du tarse, peu comprimé, peu serrulé (Podoscir-
ttes), tantôt allongé, comprimé et multiserrulé (Énéoptérites).
L’abdomen est cylindrique. La plaque suranale est prolongée en forme de tuile,
comme d'habitude. L’oviscapte droit on un peu arqué, appartient aux types 2° et 3°
(Cp. pages 385, 388); il est long, cylindrique, terminé par des valves dentées ou
échancrées (fig. Lxxvin), où bien moins long et aplati, terminé par des valves obtuses
(fig. Lxv, À b).
La plaque sous-génitale des mâles est le plus souvent longue, étroite et conique.
Quelques genres offrent des exceptions aux caractères généraux de la tribu, tels
qu'ils viennent d’être indiqués ; ainsi :
Les genres Misitrus et Encopterus font exception par la longueur de leurs pattes
postérieures.
Le genre Stenogryllus par ses tibias postérieurs, qui sont seulement garnis d'épines
comme chez les Grylliens, mais non serrulés.
Enfin le genre Heierotrypus offre des caractères aberrants dans presque toutes ses
parües ; il cadre mal dans la tribu et forme un passage aux Phalangopsites et aux
Trigonidiens (Comp. plus bas la légion des Phorminctérites, page 506).
Les Énéoptériens se relient assez intimement aux OEcanthiens. L’armure des libias
postérieurs est fort analogue à celle de ces derniers, bien qu'en général plus robnste.
Le mélatarse postérieur est en général beaucoup plus court, mais, lorsqu'il s’allonge,
il ressemble à celui des Phalangopsites, n'étant le plus souvent serrulé que sur son
arête externe. La forme du pronotum est assez différente de celle des OEcanthiens.
Les élytres sont en général plus longs et le tambour diffère également par son
miroir à veine divisante unique et par la disposition des veines obliques.
La forme du 2° article des pattes permet du reste toujours de reconnaître facile-
ÉNÉOPTÉRIENS. 505
ment les Énéoptériens et de les distinguer de toutes les autres tribus, sauf de celle
des Trigonidiens. Mais celle-ci en diffère par des caractères très-nets, en particulier
par le fait que les tibias postérieurs ne sont pas serrulés, puis par la forme de l'ovis-
capte, et par l'unique veine oblique du tambour élytral (Comp. cette tribu page 458).
Synopsis des genres qui font partie de la tribu des Énéoptériens.
4. Tibiarum posticarum calcaria elongata (fig. LIV, 5); calcar intermedium utrinque
elongatum, valde longius quam calcar superum. Metatarsi elongati.
2. Pronotum antrorsum minus coarctatum, canthis acutiusculis, lobis lateralibus
obliquis, antice angulatis (fig. LV). Caput validius, oculis lateraliter
prominulis; frontis rostro parallelo. Elytra mediocria, campo laterali
rectangulatim deflexo ; marium tympani venis obliquis 2 parallelis.
Ovipositoris valvæ apicales lanceolatæ, acutæ, non dentatæ (fig.
EXKVIL AS ND) A . -LEINEOPEPRITES:
8. Frontis rostrum augustum, parallelum, subcanaliculatum (fig. LIV), mar-
ginibus lateralibus prominulis. Ocelli in trigonum longiusculum dispositi.
Foveolæ antennales majores. Antennarum articulus basalis latiusculus.
(Tibiarum posticarum ultima spina marginis extérni reliquis minor. —
@ Ovipositoris valvæ apicales inferæ apice oblusæ, superæ acutæ.) . Srirps A.
4. Elytra in utroque sexu completa. Tibiarum posticarum (fig. LIV, 5) cal-
car intermedio-externum (#’) brevius quam supero-internum (s).
Spina ultima marginis interni (e) a calcare supero (s) remota.
Tibiæ anticæ in latere interno tumore instruclæ postice per rimam
aperto. — G' Elytrorum tympanum postice incompletum.
5. Frontis rostrum augustum. Ocelli pestici in ejus basi maxime pro-
pinqui. Femora postica in dimidio apicali filiformia, Metatarsi
elongali. Cerci breves. — © Ovipositor gracilis, longissimus.—
G' Elytri tympanus venis obliquis ? rectis (fig.Liv, 4,0), speculo
antiee ACULADBUIALPP RM NP NS Le sldenveeleciele anti INISIÉTUS AN.
5,5. Frontis rostrum eadem latitudine quam primus articulus antenna-
rum. Ocelli postici alius ab alio remoti. Femora postica quamn-
quam altenuala, tamen apice crassiuscula. Metatarsus anticus
breviusculus. Cerci longissimi. — © Ovipositor crassiusculus,
O' Elytri tympanus venis obliquis 2 Z-formiter fractis (fig. Lv,
1, 5, o) speculo antice obtuso, postice attenuato . . . . . Cardiodactylus, Nob.
4,4. Elytra © abbreviata. Tibiarum posticarum calcar intermedio-
externum supero-interno subæquale; spina ullima marginis
interni a calcare supero parum remota. Tibiæ anticæ compressæ,
in latere interno absque tumore, rimaque nulla. (Frontis rostrum
latiusculum, ocellis alio ab alio remotis. Femora postica crassa,
apice breviter attenuata. Cerci elongati). . . . . . . . Püiestodactylus, N.
3, 3. Frontis rostrum breve ac latum, suhconvexum, non marginatum
(fig. Lvu). Ocelli in trigonum latiusculum dispositi. Foveolæ,
antennales minulæ. Antennarum articulus primus angustus vel
minutus. Femora antica in latere interno ahsque tumore. (Q Ovi-
posiloris valvæ omnes acutæ) . « STIRPS B.
TOME XXV, 2€ PARTIE. 64
«
. . . .
506 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
5. Ocellus anticus in latere antico rostri exsertus. Pedes elongati.
Femora postica apice filiformia. Metalarsus posticus longissimus,
biseriatim serratus. Cerci elongati. Elytra © in latere speculo
instructa; G' in tympano venis obliquis rectis 2-3 . . .
5, o. Ocellus “TE in latere superiore rostri exsertus. Pedes EE
res. Metatarsus posticus brevior, 1 : 4 dentatus. Pronotum postice
transversum.
6. Corpus © apterum. Frons breviter rostrata. Tibiarum posticarum
ultima spina marginis externi reliquis vix brevior. Calcar su-
pero-externum infero valde brevius. Cerci elongati . . . .
6, 6. Elytra adsunt, in feminis abbreviata. Caput verticale fronte
detrusa. Tib. postic. ultima spina marginis externi reliquis
minor ; cCalcar supero-externum infero subæquale. Cerci
DTEVES RP RP EC - :
2, 2. Pronotum antrorsum coarctatum. Caput minülums oculi an{rorsum pro-
minuli; frontis rostrum apice attenuatum. Elytra g' latissima (fig. Lu),
campo laterali amplectente ; tympani venis obliquis numerosis flabella-
tim divergentibus. Ovipositor variabilis . . . . . . . . . .
3. Pedes elongati. Tibiæ posticæ spinis longis, mobilibus armati, procul
calcaribus remotis ; calcar supero-internum longissimum , metatar-
sum æquante. Tibiæ anticæ compresso-dilatatæ in utroque latere
foramine instructæ. Metatarsus posticus uniseriatim serrulatus.
Ocelli in trigonum elongatum dispositi. Elytrorum vena mediastina
ramosa, O' speculo per venas 2-3 diviso (fig. LI, M). Ovipositoris
VAE STADE ER MESRINE
3,3. Pedes breves. Tihiæ posticæ spinis brevibus armatæ ; quarum ultimæ a
calcaribus approximalæ ; calcar supero-internum intermedio brevius.
Tibiæ anticæ (fig. LI, 7) in latere interno tumore, nec non foramine
rimæformi instructæ. Metatarsus posticus biseriatim serratus. Ocelli
in trigonum latum dispositi. Elytrorum vena mediastina Q furcata,
o' ramosa; marium tympani speculum per venam unicam divisum,
Ovipositoris valvæ ovato-lanceolatæ . . . . . . 5 MS Te
4,1, Tibiarum posticarum calcaria externa minuta, subæqualia ; interna longius-
cula, superum (s) maximum, inferum minimum. Metatarsi plerumque
breves; postici parum dentati (fig. LxxH1, À a). Ovipositor variabilis, cylin-
dricus, valvis apicalibus dentatis ; vel deplanatus . . . . . . .
2. Tibiæ posticæ spinosæ, non serratæ . . . .
2, 2. Tibiæ posticæ spinosæ et serratæ.
3. Corpus gracillimum. Metatarsus posticus elongatiusculus, biseriatim ser-
ratus. Tibiæ anticæ foramine nullo. Elytra G' minima, absque tym-
pano (ODA) EE TE = DEC
3, 9. Corpus variabile. Metatarsus posticus Previisculte (fig. Lxv, 1 D.
4. Marium elytra tympano instructa, vena mediastina ramosa !.
5. Tympanum elytri completum, speculo instructum.
6. Caput globosum fronte non rostrata, transverse carinulata. Elytra
Q lata, coriacea. Tibiæ anticæ in utroque latere perforatæ .
Eneopterus, B.
Puraeneopterus, Nob.
Ligypterus, Nob.
PHORMINCTERITES.
Heterolrypus, N.
Phormincter, N.
PODOSCIRTITES.
Stenogryllus, N.
Cylindrogryllus, N.
Plyllogryllus, N.
! Conf. infra, genus Anisotripum ; elytris G' incognitis, sedisque adhuc incertæ.
ÉNÉOPTÉRIENS.
6,6. Frons inter antennas rostrata (fig. LXH).
7. Caput verticale, cranio brevi, ore infero.
8. Elytri G' iympani venæ oblique plurimæ, explicatæ (fig.
LxI, 1,0). Tibiæ anticæ in latere externo foramine in-
structæ.
9. Metatarsus posticus compressus, superne carinatus, 3-4
dentatus. Tibiæ anticæ compressæ, foramine utrinque.
Elytralis tympani venæ obliquæ parallele subrectæ.
Ovipositor apice dentatus. . . . . . . . . .
9,9. Metatarsus posticus brevis, vix compressus, non cari-
natus (fig. LXV, 1 t).
10. Marium elytri venæ obliquæ parallelæ vel postice con-
vergentes. Tibiæ anticæ in latere interno foramine,
vel rimä, vel tumore postice rimato instructæ. Uvi-
positor gracilis, cylindricus, valvis apicalibus den-
tatis, aculis vel oblusis.
11. Pronotum superre planiuseulum. Elytra membrana-
car Vel ÉSUBE NAGER ES RES MEMENES
11, 11. Pronotum superne tumidum. Elytra © cornea .
10, 10. Elytri venæ obliquæ flexuosæ, non parallelæ. Ti-
biæ anticæ plerumque etiam in latere interno
perforatæ. Ovipositor deplanatus, valvis lamel-
laribus apice obtusis.
11. Corpus gracilius, cylindricum. Frontis rostrum an-
gustum. Metatarsus posticus plerumque 2 : 3
dentatus. Elytra -Q membranacea, G' venis
obliquis plurimis instructæ . . . . . . .
11, 11. Corpus crassiusculum, vel depressiusculum ; ca-
pite crasso, frontis rostro lato (Metatarsus posti-
cus { : 3 dentatus. Elytra Gf venis obliquis 2).
8, 8. Elytri G'tympani venæ obliquæ 1 vel 2, incompletæ, in
V fractæ. Ovipositoris valvæ lanceolatæ, acutæ.
9. Tibiæ anticæ foramine in latere interno. Elytra ® sub-
coriacea, in campo dorsali venis pectinatis distantibus ;
venæ mediastinæ © cg‘ ramis obliquis, vix flexuosis.
Caput et pronotum convexiuseula . . . . . . .
9,9. Tibiæ anticæ foramine in utroque latere. Elytra ©
membranacea , in longitudinem venosa ; venæ medias-
ünæ Of ramis numerosis, in $ sinuatis. Caput et prono-
(UM dEPlANnANUSCUAE ENT CET OCT NE
7, 7. Caput prorectum.
8. Occiput et pronotum elongata. Tibiarum anticarum foramen
in Rterc ester PEER EU are en
8, 8. Corpus valde depressum. Tibiæ anticæ foramine utrinque.
907
Diatrypus, Sss.
Calyptotrypus, Nob.
Scepastus, Gerst.
Paræcanthus, Sss.
Amblyopus, N.
Apithes, Uh].
Orocharis, Uhl.
Ectotrypus, Sss.
Tapinopus , N.
1Ce genre ne nous étant connu que par une femelle, il n’a pas été possible de le classer régulière-
ment. Nous supposons que les mâles ont les élytres munis d'un tambour, vu la nature peu coriacée de
ces organes chez les femelles.
508 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
5, ». Tympanum elytri G' incompletum, speculo carens. Ovipositor
robustus, valvis obtusis, dentatis. . . . . . .
4, 4. Marium elytra sine tympano, illis feminarum similia,
5. Tibiæ anticæ foramine instructæ.
6. Foramen in utroque latere, at formæ variabilis.
7. Corpus gracillimum. Caput validum, superne planum. Elytra
anguslissima, abbreviata, venis campi lateralis longitudinali-
bus, indivisis. Ovipositor elongatus, basi deplanatus, sigmoi-
dalis vel basi arcuatus, apicem versus attenuatus . . . . Euscirtus, G.
7,7. Corpus gracile. Caput mediocre. Elytra in dorso sese tegen-
tia. Ovipositor rectus, cylindricus, valvis dentalis acutis vel
oblusis.
8. Elytri vena mediastina indivisa vel furcata .
8, 8. Elytri vena mediastina ramosa. . . . . . . . .
6, 6. Foramen unicum. Elytra, quando sunt explicata, elongata,
vena mediastina ramosa.
7. Tibiarum anticarum foramen in latere externo . . . . . Anaudus, Sss.
7, 7. Tibiarum anticarum foramen in latere interno. . . . . Aphonus,Sss.
5, 5. Tibiæ anticæ foramine nullo.
6. Corpus alatum.
7. Corpus ovatum vel fusiforme. Caput superne planiusculum. Ely-
tra convexa. Ovipositor cylindricus valvis apicalibus oblusis,
DES ONE A EN RES TRE ie leo ss © Aplasus, N.
7, 7. Corpus parallelum, gracile. Caput superne convexum. Elytra
angusta, in dorso plana. Ovipositor deplanatus valvis planis,
apICElRRNEAUS eue EM OU GA ete " Mélrypus, Br
6, 6. Corpus apterum vel breviter alatum. Ovipositor gracilis apice
ACULUSS M cie
. Heniphonus, N.
. . + . + Anisotrypus, Nob.
Podoscirtus, G.
7 ele let Nr TE. Parämelrypus, Br:
Les caractères se répartissent comme suit dans les groupes de la tribu :
1. D'après la forme du pronotum.
a. Pronotum ayant ses lobes latéraux angulaires en avant (fig. x1, 11 ; LV, 3). — ÉNÉOPTÉRITES. —
Heterotrypus.
b. Pronotum ayant ses lobes latéraux carrés ou un peu atténués en avant (fig. xX1, 12, 13; LXU, 4a;
LXXV, 1 a). — PODOSCIRTITES. — Helerotrypus.
2, D’après l’'armure apicale des tibias postérieurs.
a. L'éperon intermédiaire-externe allongé. — ÉNÉOPTÉRITES. — PHORMINCTÉRITES.
b. Les 3 éperons externes très-courts ; le supérieur-interne le plus long. — PODOSCIRTITES.
3. D’après la forme du mélalarse postérieur.
a. Métatarse allongé.
* Serrulé sur ses deux arêtes. — ÉNÉOPTÉRITES. — Phormincter. — Cylindrogryllus.
** Serrulé sur une seule arête. — Heterotrypus.
b. Métatarse court.
* Distinctement comprimé. — Diatrypus.
** Peu comprimé, arrondi, armé au plus de 2 : 4 denticules. — PODOSCIRTITES. — Liyyplerus.
ÉNÉOPTÉRITES. 509
4. D'après la forme de l'oviscapte.
a. Oviscapte cylindrique ou subcomprimé, terminé par des valves lancéolées, à bords entiers (2e type,
D, a; page 386). — ÉNÉOPTÉRITES. — Phormincter.
b. Oviscapte cylindrique, terminé par des valves dentées, aiguës ou obtuses (2e type, D, b; E). —
PODOSCIRTITES. — Heterotrypus.
c. Oviscapte graduellement appointi (type G). — Euscirtus.
d. Oviscapte aplati (3° type, F).
* Terminé par des valves plates, lancéolées. — Paræcanthus. — Amblyopus.
** Terminé par des valves plates, tronquées. — Metrypus. — Amblyopus.
5. D'après la conformation du tambour élytral des mâles.
A. Élytres portant un tambour. |
a. Complet, muni d’un miroir,
* ‘divisé par 2 ou 3 nervures. — Helerotrypus.
#* divisé par une seule nervure. — ÉNÉOPTÉRITES. — Phormincler. — PODOSCIRTITES. —
Stenogryllus ? — Anisotrypus ?
b. Incomplet, dépourvu de miroir. — Hemiphonus.
B. Élytres des mâles ne portant pas de tambour. — PopOsCiRTITES (en partie ; voir au tableau pré-
cédent). — Slenogryllus? — Anisotrypus ?
Légion des ÉNÉOPTÉRITES
(PI. 17.)
Éperons apicaux des tibias postérieurs longs; l’éperon intermédiaire,
tant à la face externe qu’à l'interne le plus long des trois (fig. LIv, 5).
Épines des libias postérieurs au nombre de 4:4; la dernière du bord
interne écartée du premier éperon. Métatarse postérieur plus ou
moins allongé, armé d’au moins 1:4 denticules. Yeux gros faisant
saillie latéralement. Pronotum ayant ses lobes latéraux obliques (fig. x,
11), à angle antérieur prononcé, à bord inférieur remontant en arrière.
Oviscapte terminé par des valves lancéolées aiguës; à bords entiers.
Élytres des mâles non dilatés, le tambour muni de 2 veines obliques.
Les espèces de ce groupe ont toutes un air de famille très-prononcé et sont recon-
paissables à leur faciès. La tête est très-courte en dessus, mais large, les gros yeux
faisant saillie latéralement. Le rostre frontal est parallèle, large ou étroit, non rétréci en
avant. Les fossettes antennaires sont petites. Le pronotum est court, aplati en dessus ;
il offre des arêtes presque vives, et les lobes latéraux sont arrondis en arrière, an-
510 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
gulaires en avant, avec le bord inférieur horizontal ou remontant en arrière (fig.
LV, 3), jamais remontant en avant.
Les élytres ne dépassent guère l'abdomen et sont toujours munis d’un tambour
chez les mâles. Les ailes sont un peu obscurcies, parfois colorées ; les bandes mar-
ginale et discoïdale sont en partie coriacées, et de la couleur de l’élytre.
Les tibias antérieurs sont toujours munis à leur face externe d’un tambour ovale
ou oblong, distinct; ils sont armés de 2-3 éperons, et les intermédiaires de #4, dont les
2 antérieurs sont petits, les 2 postérieurs plus grands.
Les métatarses des deux premières paires sont comprimés; leur face inférieure
(fig. LV, 2, a) est étroite, colorée en noir, parcourue par un profond sillon, et se ter-
mine par un lobe triangulaire avancé qui se prolonge sous le 2° article (b).
Les pattes postérieures sont souvent longues et les fémurs se terminent quelquefois
par une partie filiforme. Les tibias sont armés seulement dans leur seconde moitié
d’épines grandes et arquées au nombre de # paires ; la dernière du bord externe
(fig. Liv, 5 e, e’) est rapprochée du 1° éperon (s'); la dernière du bord interne (fig.
Di,e) est au contraire séparée des éperons par un espace égal à la moitié de la distance
qui la sépare de l’épine précédente‘. Les éperons internes sont longs et ciliés. Le
métatarse postérieur est long ou de grandeur moyenne; il porte au moins # dents au
bord externe ; ses éperons sont aigus, peu arqués, comme chez les Phalangopsites, et
ne s’écartent pas l’un de l’autre comme chez les Podoscirtites, car le 2° article du
tarse est étroit et allongé. Enfin les palpes sont courts. Le dernier article des palpes
maxillaires s’évase à l’extrémité ; il est arqué, à bord supérieur concave, et tronqué
obliquement en dessous, soit presque un peu sécuriforme.
L’oviscapte est allongé ; ses valves apicales (fig. Lxxvin, 1, 2) ont une forme lan-
céolée-aiguë ou ovalo-conique ; dont l’ensemble offre des bords entiers comme chez
les Grylliens, mais dont les valves inférieures (4 b, 2 b) portent à leur base une pro-
fonde coche, comme chez la plupart des Podoscirtites, bien qu’elles ne soient pas encore
dentées comme chez ces derniers.
Chez les mâles les élytres ne sont pas plus amples que chez les femelles ; le champ
dorsal n’a guère que la largeur du corps, et le champ latéral est rabattu à angle droit.
Le tambour (fig. Lvir, 1) n’a rien d’exagéré; il n'offre que 2 veines obliques principa-
les (0), et celles-ci sont parallèles. Le miroir n’est partagé que par une seule nervure;
mais il n’est pas toujours bien développé. Le champ latéral n’est guère modifié ; les
branches de la veine médiastine sont obliques, assez droites, non sinuées en $.
! Tandis que chez les Podoscirtites la dernière épine du bord interne est contiguë au premier éperon,
comme la dernière épine du bord externe.
NISITRUS. 511
Les Énéoptérites se distinguent facilement des Podoscirtites par l’armure apicale
des tibias postérieurs, et par des mélatarses postérieurs souvent allongés. Ils
différent des Phorminctérites par la grosseur de la têle, et par la structure du tambour
élytral des mâles (Comparez la diagnose de ces groupes).
Genre NISITRUS, Walk.
(Fig. LIV.)
Nisitra \, Fr, Walker, Catal. B, M. Derm., Saltat., etc., 1869, 91.
Tête très-courte en dessus; le crâne ne formant qu’un bourrelet transversal peu
convexe. La face, verticale où même un peu oblique. Le front très-court, un peu con-
cave ; son rostre allongé, très-étroit, aussi étroit à sa base qu’à l'extrémité, portant
l’ocelle antérieur en avant de son milieu et les ocelles postérieurs très-rapprochés sur
sa base (fig. 2). Fossettes antennaires très-angulaires, bordées en arrière par un ourlet
arqué qui va d’un œil à l’aatre. Yeux extrêmement saillants, globuleux. Écusson facial
arqué transversalement, offrant deux points enfoncés. Palpes à peine évasés à l’extré-
mité. — Antennes ayant plusieurs fois la longueur du corps.
Pronotum aplati en dessus, subexcavé, légèrement ensellé, marqué en dessus d’un
profond sillon transversal arqué ; son bord postérieur bisinuë, formant au milieu un
angle très-obtus. Lobes latéraux carrés, à angle postérieur arrondi, à bord inférieur
remontant à peine en arrière, presque horizontal.
Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen. Le champ latéral hyalin jusqu’à la v.
médiastine, opaque dans le reste de son étendue ; n’offrant que des nervures peu
nombreuses, espacées, ét de rares vénules transverses. La veine médiastine rameuse.
— Ailes souvent colorées.
Pattes très-grêles, longues et peu comprimées. Tibias antérieurs armés de 3 éperons;
offrant à leur face interne un renflement ouvert en arrière par une fente, et à leur
face externe un grand tambour ovale. Tibias intermédiaires armés de # éperons*.
Métatarses des deux premières paires aussi longs que le 3° article du tarse. — Pattes
postérieures très-longues, Fémurs renflés à la base, filiformes dans leur seconde
moitié. Tibias jf aussi longs, © presque anssi longs que les fémurs, très-grêles,
cannelés en dessus, serrulés presque jusqu’à la base et jusqu’à la dernière paire
d’épines ; les denticüles espacés. Les épines an nombre de # : #, alternes ; la dernière
externe non contiguë aux éperons. Éperons internes très-longs, styliformes et ciliés ;
! Vox sensu carens.
2? Le supéro-antérieur est parfois atrophié ou nul,
512 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
l'intermédiaire atteignant au */, de la longueur du métatarse; le supérieur égal aux */,
de l’inférieur, à peine au tiers de l'intermédiaire. Éperons externes courts el arqués;
l'intermédiaire large, de la longueur de l'inférnieur-interne; le supérieur plus court
que l’inférieur.
Livrée noirâtre en dessus, jaune en dessous ; pronotum noir, velouté sur les côlés ;
pattes rousses et noires.
OO Élytres opaques, subcoriacés, réticulés en jaune par losanges; le triangle
membraneux s'étendant jusqu'au milieu de larêle; la v. médiastine écartée de la v.
huméraie. Oviscapte long, grêle et subarqué.
go Le tambour (fig. #) incomplet en arrière. La v. anale (a) arquée et sinuée
-à son coude, non brisée; l’archet transversal. Les veines obliques (0) au nombre de
2 grandes, droites et parallèles et souvent de 2 petites. La 1" partant du milieu
de larchet et s’arc-boutant sur la base de la v. diagonale (d); la 2° partant de l’an-
ole de l’archet; les autres partant de la partie longitudinale de la v. anale, Les cordes
(c) arquées ; la 2° et 3° nn peu sinuées. La partie moyenne de l’élytre réticalée par
grandes mailles en losange, et la partie apicale par mailles plus serrées. Le miroir
(M) incomplet, formé par une grande maille du disque el résultant de la bifurcation à
angle très-aigu de la v. diagonale, étroit et allongé, tronqué transversalement par une
nervure transverse; son angle interne recevant une branche de la 1" corde, d’où
résulte une maille en losange plus petite que le miroir el en contact avec ce dernier.
Ce genre se reconnaîl à première vue à son faciès, à la longueur et à la forme de
ses pattes postérieures. I! diffère des Cardiodactylus, en outre par la longneur des
mélatarses antérieurs et par les proportions différentes des éperons de ses tibias
postérieurs, le supérieur-externe étant plus court que Pinférieur, et l'intermédiaire
externe élant plus court que le supérieur-interne.
Tableau synoptique des espèces.
a. Alæ fusco-limbatæ.
b. Pronotum lateraliter flavo-limbatum.
c. Femora postica in minus quam dimidio apieali filiformia. — vittatus, De H.
e.c. Femora poslica in dimidio apicali filiformia, — insignis.
b,b Pronotum non flavo-limbatum. — Brunnerianus.
a, a. Alæ hyalinæ. — Ayalinus.
1. N. vittatus, De Haan (fig. Liv).
Gracilis, superne niger, subtus flavo-testaceus ; capite flavo, fronte et vertice nigris,
rostro angusto; antennis flavo-annulatis ; pronoti lobis lateralibus in dimidio infero
NISITRUS. 513
Jlavis; elytris abdominis longitudine, griseo-fuscis vel nigris, fascia laterali flava,
margine laterali vitreo ; vena mediastina 4-ramosa; alis longe caudatis, pellucidis,
late nigro-marginatis; pedibus gracillimis, longissimis ; femoribus posticis corporis
longitudine ; — Q elytris confertim in rhombos reticulatis, venis flavis ; ovipositore fe-
moris longitudine, subarcuato.— & Elytris diaphanis, fascia laterali flava, tympani
venis obliquis 2 ; speculo elongato-rhomboidali, angusto, angulato.
Variat : Elytrorum fascia laterali nigra, non flava.
Nisitra marginata! Walk., Cat. B. M. Derm., Saltat., etc., I, 92, 1.
Platydactylus vittatus! De Haan, Bijdrag., etc. Orth. 234, 5, Q c.
Longueur du corps . Q 15 mil. 14 mill. Longueur du pronotum. © 2,4 mill. G' 2,1 mill.
Id. avec les ailes. . . 21 » 20 » Largeur du pronotum. . . 38 » LAS
Long. de l’élytre . . 11,6 » 9,5 » Longueur du tibia postérieur 14 » 14
Long. du fémur post. 15 » 1% » Longueur de l’oviscapte 16 Ù — >»
Assez petit, noirätre en dessus, jaunâtre en dessous, revêtu d’un duvet de poils
jaunes assez roides,
Tête courte, presque plus large que le pronotum, à cause des yeux qui sont très-
fortement renflés et saillants; jaune, avec le front et le vertex noirs; fossettes antennaires
jaunes ; orbites finement bordées de jaunâtre; palpes noirs au bout; la bouche souvent
obscure et la face tachée de brun.
Antennes brunes, ornées de petits anneaux jaunes; à la base rousses en dessus,
jaunâtres en dessous; le premier article jaunâtre, täché de noir en dessus et parfois
en dessous ; les anneaux jaunes devenant toujours plus longs, mais s’arrêtant avant le
milieu des antennes.
Pronotum noir, aplati en dessus, rétréci en avant, élargi aux épaules, légèrement
excavé en forme de selle, offrant à son tiers postérieur un sillon ondulé transversal ;
ses arêtes peu vives; son bord postérieur bisinué, un peu relevé obliquement; lobes
latéraux carrés; leur moitié inférieure jaune, le bord inférieur subarqué, remontant
légèrement en arrière ; l’angle antérieur émoussé.
Élytres atteignant l’extrémité de l’abdomen, d’un gris-fauve testacé ou noirâtres,
avec les nervures jaunes ; le champ latéral pellucide, jusqu’à la v. médiastine, bruni à
l'extrémité; la bande médio-médiastine jaune; la veine médiastine portant 4-5
branches assez droites ; les vénules transverses qui les unissent inconstantes et rares ;
la bande médiastino-humérale régulière, réticulée par carrés, souvent noirâtre; le
champ plissé occupant la moitié de la longueur de l’élytre; le champ dorsal offrant
huit nervures obliques et du reste assez régulièrement et densément réticulé par
carrés et losanges. Ailes hyalines, largement bordées de noirâtre, longuement pro-
longées en queue, les nervures de la partie hyaline jaunes.
TOME XXV, 27° PARTIE. 65
514 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pattes très-grêles et très-longues, fauves ou brunâtres, fémurs jaunes en dessous ou
entièrement jaunâtres ; tarses allongés, noirs sauf à la base; le 1° article aussi long
que le 3€; le 2% oblong.— Pattes postérieures très-longues. Fémurs linéaires dans
leur 2"° moitié, nuancés de jaune, souvent noirs à l'extrémité. Arêtes des tibias ser-
rulées et armées de # épines alternes, séparées par 3, 3, 2, 0 ou: 3, 3, 1,0 et 5, 3, 2,0
denticules. Tarse long ; métatarse armé en dessus de 1 : 4 denticules. Épines et tarses
noirâtres.
Abdomen noir en dessus, jaune en dessous; les flancs ornés d’une bande de taches
jaunes ou d’une bande jaune. Cerci très-courts, grêles, épaissis à la base, longuement
villeux, fauves en dessus, bruns en dessous.
Var. La livrée est très-variable : — a Bouche rousse; palpes blancs ; derrière
chaque œil une bande noire entre deux bandes jaunes. — b. La face avec une bande
transversale jaune. — c. Pattes jaunes à leur base. — d. Tarses annelés de brun. —
e. Abdomen orné de 4 bandes de taches jaunes. — f. Élytres noirâtres avec le réseau
des nervures blanchâtre. — g. Élytres passant au jaune; la base du champ dorsal
restant seul brun. — À. Élytres noirs, avec la bande humérale seule jaune. Bouche et
fossettes antennaires passant au noir. — ti. Je considère comme formant également
une variété de cette espèce des individus dont les élytres ont la bande huméro-mé-
diastine noire, mais en général encore bordée de jaune.
Larves. Les nymphes ont un oviscapte grêle et assez bien formé; les fémurs posté-
rieurs sont souvent ornés d’une bande brune longitudinale.
Q Oviscapte de la longueur du corps, grêle et faiblement arqué.
d' Élytres atteignant au milieu du fémur postérieur, un peu dépassés, par l'abdomen
hyalins, à nervures brunes, avec la bande latérale jaune-opaque et le champ ana]
brun et jaunâtre. Le champ dorsal occupé par un réseau de cellules lâches ; le tambour
offrant 2 veines obliques droites ; le miroir très-allongé, réticuleux, très-aigu en avant,
tronqué au bout, recevant à son angle interne une vénule de la 1e corde, laquelle
dessine un losange; les mailles qui font suite aux cordes et au miroir grandes, en
losange.
Var. cf Les anomalies de la vénulation de l’élytre ne sont pas rares : Les nervures
longitudinales (cordes, v. diagonale), arquées et déviées ; la v. diagonale se fondant avec
la 1° veine oblique; la bande diagono-cordale réticulée ; le miroir étroit, séparé du
bord huméral par une rangée de cellules. — Une tache jaune à la base de l’élytre,
une autre sur la chanterelle, le nœud anal et les bandes cordales (Padang.)
Habite : Les îles de la Sonde; Java. — Sumatra (British Museum, types de Walker),
— Sarawack, Bornéo; Padang (Musée de Leyde, types de De Haan), etc.
NISITRUS. 515
%. N. insignis, N. Sp.
Niger; antennis flavo-annulatis; capite flavo, verlice nigro-fasciato; pronoto an-
trorsum vix attenuato, superne fulvo-tomentoso, lateraliter late flavo-limbato; elytris
abdomini vix œqualibus, nigris, superne flavo-reticulatis: alis caudatis, margine
nigro; pedibus rufescentibus ; abdomine cercisque subtus flavis. ©.
Longueur du corps. . . . Q 18 mill Longueur du pronotum . . . © 92,5 mill.
Id. avec.les aïles . . . . 19,5 » Largeur du pronotum . . . . 3,5 »
Longueur de lélytre . . . 11,55 » Longueur du tibia postérieur . . 18 »
Longueur du fémur postérieur 19 Longueur de l’oviscapte . . . 20 »
© Mêmes formes que chez le N. viiatus, mais de taille plus grande.
Tête jaune : le crâne orné d’une bande noire longitudinale médiane et de deux
autres bandes situées entre celle-ci et les yeux; une autre bande noire derrière les
yeux; le sommet de l’écusson facial marqué de noir.
Antennes noires, annelées de jaune de distance en distance ; les anneaux devenant
de plus en plus longs de la base à l'extrémité,
Pronotum peu ou pas élargi en arrière, noir ; sa face dorsale revêtue d’une pubes-
cence jaune ; ses lobes latéraux noirs-veloutés, ornés d’une large bordure jaune.
Élytres noirs, un peu dépassés par l'abdomen. Le champ latéral hyalin presque jus-
qu’à la veine médiastine, noir-opaque dans le reste de son étendue, offrant deux ner-
vures libres ; la veine médiastine portant seulement deux branches, entre lesquelles il
n’y a pas de vénules. Le champ dorsal offrant 6 secteurs obliques et largement réti-
culé en jaune par grandes mailles en losanges ou irrégulières ; les nervures fines. Ailes
dépassant les élytres de # mill., à limbe noir (à base jaune ?).
Pattes très-grêles et très-longues, rousses ou testacées, mouchetées. — Fémurs
postérieurs dépassant les élytres de plus de la moitié, et les ailes d’un bon tiers de
leur propre longueur; leur bord supérieur orné d’une ligne, et la face externe de deux
bandes, noires ; leur extrémité mêlée de noir et de jaune. Tibias obscurs, armés de
3:4 épines mobiles noires; éperons noirs. Métatarse allongé, armé de 1:5 denti-
cules.
Abdomen jaune en dessous et latéralement, mais orné de bandes et de taches
noires. Cerci très-courts, noirs en dessus, jaunes en dessous. Oviscapte aussi long ou
plus long que le fémur.
Habite : Sumatra (Musée i. de Vienne).
3. N. Brunnerianus, D. SP.
Niger ; palpis flavis ; pronoto superne fulvo-tomentoso, lateraliter profunde nigro-
velutino ; elytris nigris, fascia lata lrumerali nec non venulis campi dorsalis flavis ;
516 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
alis caudatis, basi flavis, margine nigro ; pedibus rufis; genubus, tibiarum spinis tar-
sisque posticis nigris. Q.
Longueur du corps. . . . © 18 mill. Longueur du pronotum . . . ® 2,2 mill.
Id. avec les ailes . . . . 26» Largeur du pronotum . . . . 3,8 »
Longueur de lélytre . . . 13 » Longueur du tibia postérieur . . 16,5 »
Longueur du fémur postérieur 16,5 » Longueur de l’oviscapte . . . 19007
Q De même forme que le AN. vitatus, mais un peu plus grand, noir. Rostre
très-étroit, cannelé en dessus; fossettes antennaires bordées en arrière d’une ligne
jaune ; palpes jaunes avec l’extrémité noire. Antennes ....?
Pronotum garni d’un duvet de poils fauves couchés ; son bord postérieur ourlé de
brun ; ses lobes latéraux d’un noir velouté, dépourvus de bordure jaune.
Élytres noirs, ornés sur l’arête d’une large bande jaune qui empiète en dessus et
sur les côtés. Le champ latéral lisse, parchemineux ; ila veine médiastine portant 5
branches ; le champ dorsal mat, réticulé en jaune ; ses nervures fines. Aïles jaunes
dans leur moitié interne, noires dans leur moitié externe.
Pattes rousses. Tibias antérieurs offrant à la face externe un petit tambour ovale, et
à la face interne un renflement ouvert en arrière par une fente.— Fémurs postérieurs
linéaires, filiformes dans leur seconde moitié ; genoux noirs; tibias armés de 4 : 4 épines
mobiles noires, les denticules noirs; tarses noirs. Métatarse finement serrulé au bord
externe ; ses éperons longs.
Abdomen noir. Cerci noirs, courts et grêles. Oviscapte plus long que le fémur, ter-
miné par des valves fines et aiguës.
Habite: Bornéo (Collection de M. Brunner de Wattenwyl).
Cette espèce offre probablement les mêmes variétés de couleur que le N. vit-
lalus.
4. N. hyalinus, D. SP.
N. vittato simillimus, at pedibus longioribus; elytris abdomine paulo brevioribus,
fascia laterali nigra ; alis mediocribus, subhyalinis, venis fuscis. ©.
Longueur du corps. . . . 17 mill Longueur de Pélytre. … … . 22%, 10,5 mil.
Longueur du fémur postérieur 18 » Longueur de l'aile . . . . : . 14 >»
Espèce en tout semblable au N. vittatus, mais ayant les fémurs postérieurs très-
longs, comme chez le N. insignis. Les élytres latéralement hyalins dans leur partie mar-
ginale, d’un noir opaque luisant dans leur partie médiastino-humérale ; le champ dorsal
brunâtre, réticulé en jaune par mailles plus grandes que chez le N. vittatus. Ailes
assez courtes, hyalines, nébuleuses, surtout le long du limbe. Fémurs postérieurs très-
longs; leur moitié apicale linéaire, comme chez le N. insignis.
NISITRUS. 517
Var. IL est probable que les élytres et les ailes atteignent souvent leur longueur
normale.
Habite : Bornéo; Benjermassing (Musée de Leyde).
Cette espèce offre presque la même livrée que la variété & du N. vittatus, mais s’en
distingue par ses ailes hyalines.
Genre CARDIODACTYLUS', Nob.
(Fig. LV.)
Platydactylus, Serville, Orthopt. 1839 (partim). — De Haan. — Brunner de Wattenwyl.
Téte forte. Rostre médiocrement étroit, de la largeur du 1° article des antennes,
incliné obliquement, parallèle, un peu cannelé ; ses bords latéraux bordés en bourrelets.
Ocelles rangés en triangle ; les postérieurs placés sur les bords de la base du rostre,
l’antérieur inséré près de son extrémité. Fossettes antennaires subangulaires, ayant
leur bord postérieur concave, non ourlé.
Pronotum carré; son bord postérieur subsinué ou droit; ses lobes latéraux angu-
laires en avant.
Élytres ne dépassant guère l'abdomen, coriacés. Les nervures du champ latéral
ayant une direction très-longitudinale ; la veine médiastine rameuse. Ailes médio-
crement prolongées en queue, lavées de gris.
Pattes robustes. Fémurs des deux premières paires gros, un peu comprimés. Tibias
arrondis, à peine comprimés, offrant à leur face interne un tambour en forme de fente,
avec ou sans renflement, et à leur face externe un tambour ovale ; leur extrémité
armée de 2 éperons. Métatarses antérieurs courts, arrondis. —- Fémurs postérieurs
atténués dans leur partie apicale, mais non filiformes. Tibias un peu moins longs que
les fémurs, fortement serrulés, armés de 4 : 4 épines, dont la dernière externe moins
grande que les précédentes, el rapprochée des éperons ; la 1° interne insérée plus
haut que la 1'° externe. Les denticules des arêtes gros, souvent au nombre de 3-4
entre les épines, s'étendant jusqu’à la dernière épine de chaque bord. Éperons internes
longs, un peu arqués; l'intermédiaire égal aux */, de la longueur du métatarse ; le
supérieur aux */, de l'intermédiaire; l’inférieur plus court. Éperons externes, mé-
diocres, crochus; l'intermédiaire un peu plus long que linférieur interne ;
le supérieur et l’inférieur à peu près égaux, n’ayant que la moitié de la longueur de
l'intermédiaire, un peu moins longs que la dernière épine. Métatarse médiocrement
De »290i4 cœur, et Déxrvics doigt; — qui a les doigts en forme de cœur; le 2 article des tarses
étant aplati et cordiforme.
518 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
long, arrondi, armé de 1:#4 denticules; ses éperons grands, ‘pubescents, atteignant
aux ‘/, du 3m article du tarse.
Cerci très-longs et grêles.
Q © Elytres coriacés, opaques, densément réticulés par petites mailles en carrés
obliques. Oviscapte assez robuste, moins long que le corps; ses valves (fig. #), les su-
périeures aiguës, les inférieures obtuses.
cg‘ Élytres un peu coriacés; la veine médiastine ayant ses branches sinuées
en S. Le tambour mal formé, réticuleux ; le miroir petit, étroit, piriforme, rétréci en
arrière, obtus en avant, souvent réticuleux ; les deux veines obliques parallèles, brisées
en zigzag* (fig. LV, 1,0; 5, 6, 7, 0 0°) les cordes (c) plus ou moins sinueuses, envoyant
une nervure à la base du miroir (M) ; les secteurs apicaux obliques-longitudinaux.
Plaque sous-génitale suballongée, tronquée ou arrondie au bout.
Les espèces de ce genre ont pour la plupart une couleur roux-testacé ; les élytres
sont souvent ornés de taches jaunes, du reste variables.
Les Cardiodactylus diffèrent des Misitrus par des formes plus trapues; par la plus
grande largeur du rostre frontal, par des fossettes antennaires non bordées en arrière,
et des ocelles rangés en triangle équilatéral; par un pronotum non excavé, à bord pos-
térieur moins angulaire ; par des élytres dont les nervures latérales sont plus longues,
très-rapprochées et très-longitudinales; par des pattes notablement moins longues et
plus robustes, les fémurs postérieurs étant dépourvus de partie filiforme, quoique
assez atténués au bout; -— par des tarses plus courts; enfin par des cerci beaucoup
plus longs.
Les femelles ont un oviscapte plus gros et moins long.
Les mâles ont le tambour élytral assez différent, bien que mal formé aussi, mais
mal formé d’une autre manière: Chez les Nisitrus il lui manque certaines parties, sur-
tout les parties apicales, mais les nervures sont nettement dessinées, et le champ dorsal
devient fort membraneux ; chez les Cardiodactylus au contraire le tambour se déve-
loppe dans toutes ses parties, mais comme l’élytre est assez coriacé, les nervures du
tambour sont mal dessinées; elles restent incertaines, sinueuses et réticuleuses, et
n'arrivent pas à prendre d’une manière accentuée la forme qu’elles affectent dans
l’organe musical normalement développé. Les diverses parties de l'organe n’ont du
reste pas la même forme que chez les Msitrus; le miroir est obtus en avant; l'aire
apicale (P) est réticulée d’une manière plus serrée et plus irrégulière, etc.
Ce genre est propre à la Polynésie et à Archipel indien. Les espèces ont des formes
1 Au moins chez la seule espèce dont le mâle nous soit connu avec certitude.
? Le tambour rappelle, sous ce rapport, celui du genre Hemicophus. Cp. page 374, B et 433.
CARDIODACTYLUS. 519
presque identiques entre elles; la livrée en est très-variable, en sorte que leur distinc-
üon est fort difficile et que le nombre devra probablement en être réduit lorsqu'elles
seront mieux connues.
Tableau synoptique des espèces.
a. Species rile nolæ.
b. Ovipositor circiter femoris postici longitudine.
c. Ovipositor femore vix longior. Elytra rufidula, flavo-maculata ; marium tympanus venis obliquis 2
Z-formiter fractis.
d. Statura mediocris. — Noræ-Guineæ, de H. — pictus. — varius. — canotus.
d, d. Statura grandis. — Haanü.
«, c. Ovipositor femore longior. — rufidulus. — Novæ Guineæ. Q var.
b, b. Ovipositor femore postico brevior. Statura valida. — Gaymardi, S.
a, a. Species incerlæ sedis. Marium tympani venæ obliquæ rectæ vel subsinuatæ. — subnotatus, W. —
transversus, W.
1. C. Novæ-Guineæ, de Haan (fig. 1).
Testaceo-badius, vel pallide-rufescens ; capite superne obscuriore ; elytris abdominis
longitudine, vena mediastina 6-ramosa; campo dorsali — Q in stigmate albido-ma-
culato venisque aliquot albidis; — Œ multifarie albido-maculato et albido-venuloso,
basi macula ovata fusca ; venis obliquis 2 albidis Z-formiter fractis, speculo elongato,
piriformi, postice acuminato ; alis sordidis, caudatis ; ovipositore femore paulo breviore.
Variat : Elytris vix maculatis, fascia laterali flavida.
Platydactylus Novæ-Guinece, de Haan, Bijdrag., etc. Orth. 233, 3, © o' (1842).
PL. flavo-variegatus, Brunner, in Catal. Mus. Godeffroy, 1V, 30, n° 4620.
Long. du corps. © 20-26 mill. G' 18-23 mill. Long. du pronotum. © 3-4 mil. G' 3 mill.
Long. de l'élytre 15-19 » 14-19 » Larg. du pronotum 4-5,5 » 4 >»
Long. du fémur post. 16-17,5 » 15-17,5 » Long. de l’oviscapte 15-26 » — >»
D'un roux testacé, ou fauve-grisàtre. Tête courte. Vertex arrondi, roux-châtain, avec
4 lignes pâles ; front oblique, subexcavé ; le rostre un peu plus large que le 4° article
des antennes, parallèle, bordé par des ourlets arrondis, portant l’ocelle antérieur en
avant du milieu, les postérieurs de droite et de gauche de sa base. Yeux saillants. La
face large, triangulaire. Palpes ayant les trois derniers articles subégaux ; le dernier
évasé et arqué à son extrémité. Antennes roussätres, ou brunes, avec 4 anneaux blan-
châtres. Pronotum en carré transversal, à peine rétréci en avant, un peu bosselé, à
arêtes presque vives ou arrondies ; le disque marqué de quelques points bruns, ou
brunâtre marbré de jaune-päle sur les arêtes. Lobes latéraux taillés obliquement, à
angle antérieur aigu, émoussé ; le bord inférieur ourlé ; un peu saillant ; l’ourlet un
520 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
peu arqué, remontant en arrière jusqu'à l'épaule, rejetant en dessous le lobule arrondi
de l’angle postérieur.
Élytres ne dépassant pas l'abdomen. Le champ latéral peu réticulé, offrant 3 ner-
vures libres arquées, très-longitudinales, et à la veine médiastine 6-8 branches s’in-
sérant par un crochet et plus écartées à leur insertion qu’à l'extrémité; les nervures
du voisinage de l’arête et du champ marginal jaune-pâle. Ailes nuageuses, prolongées
en queue, mais n'atteignant pas l'extrémité des fémurs; leurs nervures et bandes
opaques jaunâtres, de la couleur des élytres.
Pattes fortes. Tibias antérieurs grêles, offrant à la face externe un grand tambour
ovale et à l’interne un renflement insensible, ouvert en arrière par une fente. Fémur
postérieur en massue allongée; tibias un peu moins longs que les fémurs; leurs
arêtes fortement serrulées et armées de 4 : 4 épines alternes ; celles du bord interne
plus grandes et crochues ; celles du bord externe plus courtes, la dernière petite et
crochue, les épines du bord interne séparées par 2-3 denticules, celles du bord ex-
terne par 3-4, les dernières du bord externe par un seul. Métatarse postérieur plus
long que le 3° article du tarse, armé en dessus de 1:3 ou 1:#4 denticules ; le 2°
article grand, cordiforme.
Cerci moins longs que le corps.
© Élytres gris-roussâtre ou brun-bai avec les nervures du voisinage de l’arête el
une tache en son milieu blanc-jaunâtre ; le triangle membraneux, occupant la moitié
de la longueur de l’arête ; le champ dorsal offrant 8 secteurs obliques et réticulé par
des vénules tantôt longitudinales, tantôt obliques, un peu sinueuses, entrelacées le
long de l’arête, souvent irrégulières. — Oviscapte droit, assez fort, presque de la lon-
gueur du fémur, ou plus long ; ses valves (fig. Lxxvin, 2) lancéolées, un peu émoussées ;
les supérieures offrant en dessous un renflement; les inférieures fortement échancrées
à la base, offrant en dessus une étroite coche, en dessous une large échancrure.
g Élytres ornés de diverses taches jaune-pâle ; le champ dorsal portant à sa base
et à son bord interne une tache ovale brune, bordée de jaune-pâle. La base du disque
jaune; l’arête offrant une grande tache jaune à côté du stigma et la base de l'aire
apicale ornée d’une bande transversale de cette couleur. La vénulation bizarre, offrant
des caractères remarquables ; les branches de la veine médiastine sinuées en S ;
le stigma situé au milieu de l’arête ; la veine médiane s’anastomosant en cet en-
droit avec la v. humérale. Le champ dorsal peu membraneux; le tambour mal
développé ; la v. anale sinuée et arrondie à son coude ; les deux veines obliques brisées
en zigzag, formant un angle rentrant aigu; la veine diagonale placée au milieu de
l’élytre ; sa base bifurquée, ou s’insérant sur la première corde; le miroir étroit, piri-
forme, allongé, appointi en arrière, plus obtus en avant, rejeté vers le stigma, partagé
CARDIODACTYLUS. 521
par une nervure transverse, son extrémité souvent réticuleuse ; les cordes irrégulières,
variables, la première envoyant une nervure vers l’angle du miroir. L’aire apicale
réliculeuse. — Plaque sous-génitale allongée, pubescente, tronquée-arrondie au
bout ; son bord apical subréfléchi.
Var. — a. Le miroir souvent très-obsolèle, son extrémité se perdant dans la réti-
culation et son bord externe se prolongeant sous la forme d’un secteur arqué. — b.
Les taches jaunes des élytres presque nulles, où n’apparaissant plus que sur les ner-
vares. — c. Les nervures en tout ou en partie jaunes.
Var. Qc. —a. Pattes tachetées de couleur pâle. — b. Pattes marbrées de brun-
pâle. Fémurs postérieurs barrés longitudinalement de brun-marron et de testacé,
annelés de brun en dedans. Antennes ornées de # anneaux blanchätres. Taille faible.
— c. Élytres irrégulièrement réticulés, dépourvus de taches jaunes, mais avec bande
jaune latérale. (Waigou, Nouv. Guinée.) — d. Élytres dépourvus de taches jaunes
mais ornés dans le champ latéral d’une bande jaune qui longe en dessous la v. mé-
diastine, (Nouv. Guin.) — e. La tête un peu variée de jaune.
Var. ©. Les grands individus de Ia Polynésie ont l’oviscapte aussi long que le
Corps.
Habite : La Polynésie ; la Nouvelle Guinée (Mus. de Leyde, les types de De Haan ;
Mus. de Genève; coll. de M. Brunner de W. n° 6215). — [les Pelew (coll. Branner
n° 10,447). — Australie septentrionale ; Rockhampton (Coll. Brunner n° 608%).
— Bornéo, Java (Mus. de Leyde).— Catalogne, mus. Godeffroy, n° 4620, 10,093.
Cette espèce varie beaucoup dans sa livrée. Nous ne trouvons entre ses variétés
aucune différence qui permette de les séparer spécifiquement.
2. C. pietus, 0. Sp. (fig. #).
C. Novæ Guineæ formis simillimus, fulvo-rufescens, at minor ; pronoti elytrorum-
que fascia laterali superiore fusca ; pronoti lateribus infere flavidis ; elytrorum campo
laterali fascia longitudinali flavida ; alis obscuris, longius caudatis.
®. Elytris in cantho flavido-maculatis ; ovipositore mediocri; valvis superioribus in-
Jere dilatatis ; inferis prope basin in margine supero oblique incisis, in margine infero
non emarginalis.
d'. Elytris superne flavidis, apice fuscis fascia longitudinali flavidu.
Longueur du corps . . Qc 18 mil. Longueur du pronotum . . 9g' 2,5 mill.
Id, avec les ailes . . . 24 » Largeur du pronotum . . . 3,8 »
Longueur de l'élytre . . 123 » Longueur du fémur postérieur 12
Longueur de loviscapte © 13 mil.
Celte espèce ne semble différer du C. Novæ-Guineæ que par les caractères précités.
La livrée est un peu différente. Chez la femelle l’oviscapte a ses valves inférieures
TOME XXV, 2" PARTIE, 66
529 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
entières en dessous, et entaillées en dessus d’une coche oblique, tandis que chez
l'espèce citée la coche est perpendiculaire, et le bord inférieur est largement excisé.
Chez le mâle le tambour est similaire à celui de l'espèce citée, mais l’élytre n’est pas
aussi densément réliculé en arrière du miroir ; l'aire apicale est plus longue, occupée
par 5 secteurs longitudinaux et réticulée par carrés. Les ailes sont plus longues chez
le C. pictus ; elles égalent au moins la moitié de la longueur des élyires, tandis que
chez le CG. Novæ Guineæ elles n’en égalent que le tiers. — Les pattes manquent.
Habite : Les Moluques (Collection de M. Brunner de W., n° 5802).
3. €. canotus, N. SP.
Fulvo-testaceus, griseo-punctulatus; pronoto postice arcuato, canthis retusis ; elytris
cinereis abdomine longioribus ; tibiüis antice prope basin tumidis, in latere interno
rima vel tympano instrutis ; alis longe caudatis ; ovipositore mediocri. Q.
Longueur du corps. . . . © 17 mil. Longueur du pronotum. . . © 2,8 mill.
Longueur de l’élytre, environ 18 » Largeur du pronotum . . . 4 »
Longueur de laile. . . . 25,5 » Longueur de l'oviscapte . . 12 »
© Formes et taille du C. Novæ-Guineæ ; d'un testacé grisätre. Ocelles postérieurs
grands ; l’antérieur placé près du bout du rostre ; yeux saillants.
Pronotum court, transversal; son bord postérieur plus arqué que chez l'espèce
citée ; ses arêtes arrondies, de couleur pâle ainsi que le bord inférieur des lobes laté-
raux.
Élytres grands, fauves, demi-coriacés ; le champ latéral contenant 4 nervures longi-
tudinales outre la veine médiastine qui porte 5 à 6 branches; la bande médiastino-
bumérale tachetée de brun ; le champ dorsal réticulé par mailles allongées régulières.
Ailes prolonzées en queue, nébuleuses, irisées ; leur bande marginale et la discoidale
Jjaunâtres.
Pattes tachelées de gris; tibias antérieurs fortement dilatés vers la base, offrant à
la face externe un tambour ovale et à la face antérieure et interne un grand renflement
vague, avec une fente ouverte à son bord postérieur, parfois même un tambour ovale.
Abdomen brunätre en dessus; cerci fauves. Oviscapte médiocrement long, grêle,
légèrement arqué; ses valves apicales pas très-aiguës.
Habite : La Nouvelle Hollande (S.-0.). Terre du roi Georges (Museum de
Paris).
Cette espèce diffère du C. Novæ-Guineæ par ses tibias antérieurs munis d’un fort
renflement et par un oviscapte moins long.
CARDIODACTY LUS. 523
4. €. Haanii, nob. (fig. 2.)
Validus, C. Gaymardi somillimus, at major ; fulvescens, vel rufescens ; capite supra
pronotoque rufo-castaneis ; ocello antico prope rostri apicem exserlo; pronoto superne
frequenter fulvo-maculoso; elytris corporis colore, fascia transversa baseos, macula
stigmatis, cantho usque ad stigma nec non frequenter venis omnibus, flavis ; campo
laterali venis liberis 5, ramisque venæ mediastinæ 6; alis caudatis, fuliginoso-nebulosis;
area marginali et anali fulvo-coriaceis; femoribus posticis frequenter fascia longitudi-
nali nigra ; ovipositore femore breviore, apice acuto. $.
Platydactylus Gaymardi! De Haan, Bijdrag., etc. Orth. 234, 4, © (nec of) !.
Longueur du corps . . . © 30 mil. Longueur du pronotum . . . © 4,5 mill.
Id. avec les ailes . . . . 37 » Largeur du pronotum . . . 6,5 »
Longueur de lélytre . . 22,5 » Longueur du fémur postérieur . 24 >»
Largeur du tibia postérieur. 20,5 » Longueur de l’oviscapte . . . A »
Espèce notablement plus grande que le PI Gaymardi, S. mais de formes identiques.
C’est avec le Podoscirtus crocinus, S. la plus grande espèce de la tribu à moi connue.
Habite : La Nouvelle Guinée. — Gebeh. (Mus. de Leyde ; le type de De Haan).
5. C. rufidulus, N. SP.
C. Gaymardi simillimus, at minor ; obscure rufus, fulvo-hirtus ; capite pronotoque
superne nigris, hoc utrinque in canthis fascia flava; elytris abdomine longioribus, basi
superne maculis 2 fuscis; alis caudatis; tibiis anticis basim versus subdilatatis in latere
interno rimatis ; ovipositore crasso, subarcuato, fere corporis longitudine. @.
Longueur du corps avec les élytres . © 24 mil. Longueur du pronotum . © 2,7 mil.
éayeciles ailes, + +20. 05 nf 31 » Largeur du pronotum . . 4,5 »
Longueur de Pélytre . . . . . 13,5 » Longueur de l’oviscapte . 20
Q Espèce ayant les mêmes formes que l'E. Novæ-Guineæ, mais avec l’ovis-
capte subarqué, plus long. Le pronotum est brun-noir en dessus, avec deux bandes
jaunes placées sur ses arêtes ; ct ses lobes latéraux passent au jaunâtre avec bande
noire supérieure. La base de l’élytre est jaunâtre et offre dans le champ anal deux
taches brunes ou noires, placées l’une devant l’autre. Pattes postérieures ? Abdomen
noir en dessous, revêtu d’une pubescence fauve et varié de roux sur les côtés et en
dessus. Cerci fauves. Oviscapte robuste, allongé.
Habite : La Nouvelle Hollande (Museum de Paris).
‘ La taille du mâle 8’ est donnée trop petite. L'auteur a pris un E. Novæ-Guineæ G' pour le mâle de
cette espèce. J'en ai vu le type.
L
524 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
6. C. Gaimardi, Serv. (fig. 3.)
Validus, obscure- -rufidus; capite pronotoque superne fuscis, facie et ore testaceo-rufis ;
ocellis minutis, antico in apice rostri exserto; pronoti lobis lateralibus obscure rufes-
centibus; elytris abdominis longitudine, obscure rufis, basi maculaque stigmatis apice-
que flavidis ; venis campi lateralis flavidis ; alis inquinatis ; pedibus validis ; Q oviposi-
tore femore breviore.
Platydactylus Gaimardi ! Serville, Orthop. 366, 3, ©.
Longueur du corps . © 24 m. G' 22 m. Longueur du pronotum . Q 4m. oc 3,4 m.
Id. avec les ailes . . 30 » — » Largeur du pronotum . . 6 » 5 »
Longueur de l’élytre 19 » 19 » Longueur du fémur postérieur 21 » 19,5 »
Longueur du tibia post. 20 » , —» Longueur de loviscapte . 15 » — >»
© Assez grand, d’un roux obscur, garni d’une pubescence fauve.
Tête courte, d’un testacé roussâtre, noirâtre en dessus ; front oblique, un peu excavé
à la base du rostre; celui-ci parallèle, à peine cannelé, portant l’ocelle antérieur en
dessus vers son extrémité et les postérieurs à la base, sur ses arêtes dans l’angle des
fossettes antennaires. Le rostre formant avec lécusson facial un angle droit ou obtus.
Yeux très-grands, saillants. Palpes testacés, grêles ; les trois derniers articles à peu près
d’égale longueur. Antennes roussâtres, le 1° article obscur.
Pronotum noirâtre, à peine rétréci en avant; son bord postérieur bisinué, formant
un angle à peine sensible; les lobes latéraux, obliques, parfois variés de roux obscur,
offrant deux impressions ; leur bord inférieur fortement ourlé et roussâtre ; formant
en avant un angle aigu arrondi, le lobule postérieur très-arrondi se prolongeant en
dessous de l’ourlet.
Élytres d’un testacé roussàtre ou bruns, atteignant l’extrémité de l'abdomen. Ailes
enfumées sauf à la base, prolongées en queue.
Pattes longues, d’un testacé roussâtre. Fémurs 1%, 2% pointillés de gris. Tibias
antérieurs légèrement dilatés vers la base, offrant à la face externe un tambour ovale,
et à la face interne un léger renflement bordé par une fente. Pattes postérieures lon-
gues. Fémurs dépassant les ailes ; tibias presque de la longueur des fémurs, fortement
serrulés et armés de 4 : # fortes épines alternes, qui s’étendent jusqu’au delà du milieu;
celles du bord interne arquées, séparées par 2-3 spinules ; celles du bord externe
droites séparées par 4-5 spinules. Éperon intermédiaire-externe, fort, à peine aussi
long que l’inférieur-interne. Métatarse peu allongé, garni en dessus au bord externe
de # et à l'extrémité du bord interne de 1 denticules, noirs; l’éperon interne presque
aussi long que le 3° article du tarse.
CARDIODACTY LUS. | 525
Abdomen obseur ; cerci longs, dépassant loviscapte, fauves, pointillés de gris.
(®) Élytres offrant une grande tache nuageuse sur le champ anal, une autre tache
au milieu de l’arête et l'extrémité de l'organe, jaunâtres ; les nervures latérales souvent
jaunes. La v. médiastine portant # branches. Le triangle plissé occupant au moins la
moilié de la longueur de l’arête; la 2 veine discoïdale très-saillante ; le champ dorsal
occupé par 9 nervures obliques et réticulé par carrés obliques, les mailles devenant
toujours plus étroites vers la veine discoïdale et vers la base. — Plaque sous-génitale
el oviscapte fauves ; ce dernier fort, comprimé, son arête externe et ses valves brunes;
celles-ci un peu émoussées à la pointe.
cg‘? Élytres offrant à la base une tache fauve, à la base du disque une tache dé-
chiquetée, devant le stigma une autre tache, après le miroir une bande et sur le bord
sutural un nuage, jaunâtres. Les deux veines obliques brisées en zigzag; le miroir
ovalaire, allongé ; les cordes non arquées, la 1° envoyant une branche au miroir.
Le renflement des tibias antérieurs assez fort. Tibias postérieurs armés de 3 : 4
épines ; métatarse armé de 1 :3 denticules.
Habite : La Nouvelle Hollande (Mus. de Paris, ©, le type de Serville).— Amboine.
Cette espèce offre des formes presque identiques à celles de l'E. Novæ-Guinec ;
elle s’en distingue par sa taille plus grande et son oviscapte moins allongé; par la réti-
culation plus régulière de l’élytre et par le renflement plus prononcé de ses tibias
antérieurs.
Les deux espèces suivantes ne sont classées qu'avec doute dans ce genre, le tam-
bour élytral des mâles n’offrant pas des veines obliques brisées en zigzag.
7. C.? subnotatus, Walk.
Sordide testaceus, tomentosus; facie picea; pronoto utrinque secundum canthos
piceo, lobis lateralibus rotundatis, margine infero postice ascendente ; elytris abdomi-
nis longitudine, campo laterali secundum canthum fascia picea, vena mediastina
multiramosa; tympani venis obliquis 2 subsinuatis; area apicali irregulariter reti-
culata ; alis longe caudatis ; pedibus ferrugineis, tibiis posticis serrulatis, spinis utrin-
que 3 ; abdomine superne piceo ; cercis abdomine paulo brevioribus. g'. Long. 9 lin.
Platydactylus subnotatus! Walk. Cat. B. M. D. S. I., 88, 29, G'. — patria?
8. C.? transversus, Walk,
Fulvus, piceo-conspersus; vertice obscurescente pallide 4-lineato; palporum articulo
5° clavato, oblique truncato, longiore quam 4°; antennis longissimis; pronoto antrorsum
526 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
vice attenuato, piceo univittato; carinis acutis extus fusco-marginatis, lobis lateralibus
antice valde rotundatis ; elytris pallide cinereis, utrinque fascia lumerali fusca guttis-
que paucis nigris; vena mediastina multiramosa, tympani venis obliquis 2 parallelis
elongatisque ; area apicali reticulata; alis elytris longioribus. 4. Long. 10 lin.
Platydactylus transversus ! Walk. Çat. B. M., D. S., [, 81, 13, ©.
Habite : Les Indes Orientales. Le Silhet.
Genre PIESTODACTYLUS', Nob.
Caractères généraux du genre Cardiodactylus, mais avec les différences sui-
vantes :
Tête assez petite ; le crâne obliquement aplati ; le vertex en bourrelet. Yeux saillants.
Échancrures des fossettes antennaires arrondies. Écusson facial soudé au chaperon ; sa
partie interantennaire en forme. de mitre, lisse et un peu bombée, partagée par un fin
sillon et se terminant d’une manière angulaire au-dessous de l'extrémité du rostre.
Palpes assez courts ; leur dernier article en entonnoir un peu arqué,.
Élytres raccourcis chez les femelles (inconnus chez les mâles).
Pattes plus courtes que chez les Cardiodactylus. Tibias antérieurs non dilatés
n’offrant à la face interne ni renflement, ni fente. Métatarses des deux premières paires
allongés, le 2% article étroit et allongé.— Fémurs postérieurs renflés à la base, assez
grêles au bout, Tibias postérieurs armés d’une manière un peu différente que chez
les Cardiodactylus ; la dernière épine du bord interne assez rapprochée du 1° éperon ;
les éperons très-longs ; l’intermédiaire-interne aussi long que le métatarse sans ses
éperons; le supérieur atteignant au milieu du métatarse ; l’intermédiaire-externe aussi
long que le supérieur-interne ; l’inférieur de moilié moins long ; le supérieur très-
petit et grêle; l’inférieur-externe moins long que l’interne.
Cerci longs. Oviscapte très-long, grêle ; ses valves comprimées, aiguës, entières.
Les mâles nous sont inconnus. Nous supposons qu'ils possèdent des élytres rac-
Courcis.
Ce genre est établi d’après le P. brevipennis, la seule espèce que nous ayons sous
les yeux. Il est possible que les autres espèces n’y rentrent pas toutes, ou que la des-
criplion du genre soit conçue dans des termes trop spéciaux, en particulier en ce qui
concerne l’armure des tibias postérieurs.
Ce genre offre une grande analogie avec les Cardiodactylus ; les cerci sont allongés
1 De records déprimé et d'äxrvdcs doigt, tarse ; — par allusion au 2e article du tarse, qui est aplati.
PIESTODACTY LUS. 527
comme dans ces derniers, mais la tête a son espace interantennaire plus saillant ; l’ar-
mure des tibias postérieurs est différente et l’oviscapte est plus long.
Il se rapproche des Misitrus par la longueur des métatarses et de l’oviscapte, mais
il s’en éloigne par la longueur des cerei, par ses formes trapues et par ses autres
caractères.
Tableau synoptique des espèces.
a. Frons absque fascia supraantennali flava.
b. Ovipositor corpore brevior. Pronoti elytrorumque fascia laterali flavida.
c. Ovipositor femore longior. — brevipennis, Br.
c, ©. Ovipositor femoris longitudine. — Siamensis.
b, b. Ovipositor corpore longior. — ? marginipennis, Wh. — Jongicauda.
a, a. Frons cum fascia pallida supraantennali. — ? nanus, W.
1. P. brevipennis, Brun.
Bruneo-rufus; fulvo-pubescens ; fronte excavato, rostro flavo-marginato ; facie nigra
utrinque flava; pronoti canthis subacutis, lobis lateralibus nigris; elytris abbreviatis,
dimidium abdomen tegentibus, fascia humerali flava, campo laterali fusco; abdomine
nigro, subtus flavo ; cercis fulvis ; ovipositore gracili, elongato.Q.
Plalydactylus brevipennis, Brun. in Catal. Mus. Godeffroy, IV, 30 n° 4638.
Long. du corps. . .. © 19 millim. Long. du pronotum. . © 3 milim.
Long. de l’élytre. . . Ch) Larg. du pronotum . 4,5 »
Long. du fémur post. 125 Long. de l'oviscapte . 16-17 >
© D'un roux sombre, revêtu d’un duvet fauve. Tête courte ; vertex en bourrelet
transversal ; front excavé à la base du rostre ; celui-ei plus large que le L* article des
antennes, tronqué, oblique, bordé de jaune, subcannelé, avec ses bords en bourrelet,
portant l’ocelle antérieur près de l'extrémité. Fossettes antennaires arrondies. Ocelles
rangés en triangle large; les postérieurs logés latéralement aux arêtes du rostre dans
les fosseltes antennaires. Sa face noire, marquelée de jaune sur les côtés et sur Les
joues. L’espace interantennaire renflé. Palpes courts, noirâtres ; leurs articles jaunes
au bout; le dernier noir et dilaté à son extrémité seulement.
Antennes longues, roussâtres, le L'article grand, brun et testacé.
Pronotum assez pelit, en carré transversal, aplati en dessus, légèrement rétréci en
avant, roussâtre, bruni en arrière, son bord postérieur arqué; les arêtes assez vives,
un peu jaunâtres, ainsi que Les bords ; Les lobes latéraux noirs.
Élytres raccourcis, obtus et arrondis an bout, alteignant le 5° segment de l'abdomen
528 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
de la couleur du pronotum, presque opaques; le champ latéral noirätre, opaque jus-
qu'à la veine médiastine ; celle-ci portant 3-4 branches ; la bande humérale jaune entre
la veine médiastine et la veine médiane ; la bande huméro-médiastine coupée par des
vénules espacées ; le champ dorsal offrant une bande obscure le long de la bande jaune,
renfermant # secteurs obliques, et réliculé par grosses mailles ; ses nervures épaisses
el saillantes. Ailes petites, s’arrêtant sur le 4° segment, testacé-pâles.
Pattes courtes, d’un brun-chocolat roussâtre. Tibias antérieurs subcomprimés, offrant
à la face externe un tambour oblong et à l’interne parfois un petit sillon, placé près
de la base et près du bord supérieur. Premier article des tarses allongé, de la longueur
du 3", Fémurs postérieurs sans partie linéaire proprement dite ; tibias À ‘/, mill.
moins longs que les fémurs, serrulés, et armés dans leur seconde moitié de 4: #4 épines
noirâtres, disposées comme il est dit à propos du genre, séparées au bord interne par
2, à l’externe par 3 denticules. Métatarse postérieur médiocre, armé en dessus de
À : 4 spinules, ses éperons très-longs, l’interne presqu’aussi long que le métatarse lui-
même ; le 2 article long et étroit, intercalé entre les éperons, arrivant aux */, de
l’éperon interne, lequel arrive au milieu du 3° article.
Abdomen noir en dessus, avec les segments finement bordés de testacé ; en dessous
jaunes avec la base des segments noire. Cerci très-longs, fauves. Oviscapte presque de
la longueur du corps, dépassant les cerci, un peu arqué ; ses valves ovoide-cannelées,
aiguës.
Var. Élytres plus longs, couvrant les ?/, de l'abdomen (Australie septentrionale, —
Upolu).
Habite : L'Australie septentrionale. — La Polynésie; Upolu ; [les des Navigateurs
(Godeffroy). — Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 3764, 6217, GO87.
%. P. Sinamensis, D. SP.
Rufescens, bruneo-punctulatus, corpore elytrisque fascia laterali pallida; frontis
rostro latissimo, ocellis in lineam arcuatam dispositis ; elytris valde abbreviatis ; femo-
ribus posticis apice subgracilibus ; tibiis 4 : 4 spinosis ; ovipositore femoris longitu-
dine. Q.
Longueur du corps. . ... Q 13 mil. Longueur du pronotum. . © 2,5 mill.
Longueur de lélytre . . .. 3,0 » Largeur du pronotum. . . 3,4 »
Longueur du fémur post. . 11,5 » Largeur de loviscapte. . . LOMn)
Corps ferrugineux, tessellé de roussâtre, orné de chaque côté dans Loute sa longueur
d'une bande päle. Yeux saillants. Le rostre frontal très-large, très-court. Ocelles
rangés en ligne arquée; le sillon post-ocellaire distinet.
PIESTODACTYLUS. 529
Pronotum ayant ses arêtes indiquées ; son bord postérieur presque droit, ses lobes
latéraux ornés le long de l’arête d’une bande jaune pâle qui se continue sur les élytres
et sur les côtés de l'abdomen.
Élytres fortement raccourcis, ne couvrant que le premier segment de l'abdomen,
se recouvrant par leur bord interne, offrant # nervures latérales et 5 dorsales, sans
compter l’arête.
Pattes grisätres, marbrées et rayées de brun-roux. — Fémurs postérieurs tachés
de brun sur l’ourlet du bord inférieur, et bruns à l'extrémité. Tibias cannelés, ar-
més de 4 :4 épines, entre lesquelles : au bord interne 3, 3, 1,0; à l’externe 2, 2, 2,0
denticules; éperons très-longs, surtout l’intermédiaire-interne. Métatarse médiocre,
armé de 1 : 4 denticules.
Ventre testacé, Oviscapte long ; ses valves aiguës. :
Habite : Le royaume de Siam (Musée de Halle).
3. P. longicaude, D. Sp.
P. brevipenni simillimus, rufescens, fulvo-pubescens; pronoti elytrorumque canthis
pallide flavis ; ocello antico minore, in medio rostro exserto ; elytris abbreviatis; abdo-
mine nigro ; ovipositore corpore duplo longiore. Q.
Longueur du corps. .... Q 14 mil. Longueur du pronotum. ... © 2,6 mil.
Largeur de Pélytre . . . .. 8,9 » Largeur du pronotum. . . .. 3,6 »
Longueur du fémur post. . Longueur de loviscapte. . . . 30 »
© Formes du C. brevipennis. Tête jaune-testacée; le bourrelet du vertex rous-
sâtre avec 4 lignes pâles. Le front subexcavé à la base du rostre ; celui-ci court, un peu
plus large que le 1% article des antennes, aplati et tronqué. Ocelles rangés en triangle,
l’antérieur petit, occupant le milieu du rostre. La face en triangle arrondi, pointillée de
brun-roux. Les côtés de la tête tachetés de brun, avec une bande brune derrière cha-
que œil. Palpes assez courts; le dernier article en entonnoir arqué.
Pronotum subrétréci en avant, roux, ou pointillé de brun, aplati en dessus; ses
arêtes presque prononcées, son bord postérieur peu arqué ; lobes latéraux très-angu-
laires en avant, bruns, bordés de jaune le long de l’arête.
Élytres dépassés par l'abdomen; le champ latéral offrant 5 nervures libres et la
veine médiastine portant 2 branches; le champ dorsal réticulé par losanges irréguliers
et lâches ; la 2€ v, discoïdale portant 4 branches; la bande humérale couverte par
une bande blanchâtre. Ailes petites.
Pattes fauve-roussâtres. Tibias antérieurs non dilatés, non perforés à leur face
TOME XXV, 21 PARTIE, 67
530 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
interne. Pattes postérieures fortes. Fémurs renflés en jambon, presque dépourvus de
partie grêle apicale. Tibias prismatiques, finement serrulés, armés dans leur seconde
moitié de 4 : 4 épines, entre lesquelles on compte : 2, 2, O0, 0 denticules. L’éperon
supérieur-interne à peine égal à la moitié de l'intermédiaire ; l’inférieur petit. Méta-
tarse assez long, armé de À :3 denticules.
Abdomen noir, garni d’un duvet jaune. Ventre testacé-pâle. Cerci roussâtres, de la
longueur du corps. Oviscapte deux fois plus long que le corps; ses valves lancéolées,
médiocrement aiguës.
Var. La couleur assez variable, passant au roux ou au brun.
Habite : L'Australie occidentale (Musée de Berlin, n° 951). Diffère du P. brevi-
pennis par la longueur extraordinaire de l’oviscapte, par l’éperon supérieur-interne des
tibias postérieurs qui semble être un peu plus court que chez cette espèce; par les
métatarses postérieurs qui semblent être moins serrulés, et par la position de locelle
antérieur.
4. P. marginipennis, Walk.
Gracillimus, niger, tomentosus, testaceo-conspersus; capitis lateribus subtus fulois ;
frontis rostro obtuso ; oculis prominulis; palpis piceis, ultimo articulo subsecuriformi;
antennis longissimis; pronoto piceo, lineis duabus testaccis, lateribus nigris; alis elytris
brevioribus; pedibus fulvescentibus, satis gracilibus; tibiis posticis serrulatis, 6-spino-
sis; ventre apice pallide-testaceo; cercis abdomine valde longioribus, apice piceis. —
Long. 5 !/, lin.
© Elytris dimidium abdomen tegentibus, cinereis ; ovipositore longissimo, fere duplae
corporis longitudine.
S Elytris abdominis longitudine, latis.
Eurepa marginipennis, Walk. Cat. D. S., [, 71,1, © ©.
Habite : La Nouvelle-Hollande. — Placé avec doute dans ce genre.
Francis Walker rapporte à tort ou à raison à cette espèce l’insecte incomplétement
décrit par White sous le nom de marginipennis :
P.? mar@iInIPennis, White. — Cuput thorace œquilatum; fronte inter antennas
obtuse producto ; antennis longissimis, 1° articulo magno; ocellis non perspicuis (?).
Pronotum transversum, latius quam longius, nigrum, superne linea flava, antror-
sum subattenuatum. Elytra corpus superantia, pellucida, testaceu ; alæ brevissimeæ.
Pedes postici longissimi; femoribus basi valde incrassatis, bruneis, basi pallidis. Cerci
longissimi.
Acheta ? marginipennis, White, ap. G. Grey. Journal of two Exped. in N-W. and W. Austral., etc. IT,
467, G (1841) — Capt. King's Survey in intertropic. Austral. If, 487 (1827).
Habite: La Nouvelle-Hollande ; King George’s sound,
ENEOPTERUS. 531
5. P. nanus, Walk.
Testaceus, tomentosus ; capite planato, superne nigricante, verticis lineis 4, fascia
supraantennali transversa, testaceis; antennis corpore valde longioribus ; pronoto
Jusco-punctato, disci macula fusca, utrinque lobis lateralibus fascia nigra; elytris
abbreviatis ; alis rudimentaris ; tibiis posticis 4 : 6 spinosis ; abdomine fusco-consperso ;
cercis abdomine longioribus. — Long. 5 !/, lin.
Gryllus nanus! 1 Walk, Cat. D. S., [, 214.
Gr. minusculus, Walk, ibid. 47, 91, G.
Espèce à élytres raccourcis, même chez les mâles, et dont le tambour est muni de
deux veines obliques seulement, dont une principale et une petite.
Habite: L'Australie (British Museum).
Genre ENEOPTERUS, Burm.
(Fig. LVIL.)
Platydactylus ?, Brullé, Hist. des Ins. IX. (1855.)— Serville. — De Haan.— Brunner de Wattenwyl. |. 1.
Enceoptera %, Burmeister, ex parte ; (1838.) — De Saussure, Miss. scient., etc.
Formes sveltes. Tête angulaire : le crâne peu bombé, horizontal, rencontrant la face
à angle droit ou subaigu, bien qu’arrondi; le chanfrein long et oblique; la protubérance
interantennaire placée à son sommet, presque au niveau du vertex. Le front confondu
avec le vertex, point tombant, horizontal ; son rostre très-court, très-large, subarrondi.
Fossettes antennaires très-pelites, arrondies. Ocelles gros et plats, rangés en triangle
large ; l’antérieur transversal, placé à l'extrémité du rostre, sur sa tranche antérieure.
Yeux ovoïdes, peu saillants. La face convexe transversalement. Palpes très-courts. An-
tennes fines ; leur 1° article petit.
Pronotum transversal, un peu rétréei en avant, aplati en dessus, à bord antérieur
concave, postérieur angulaire ; ses arêtes très-vives. Lobes latéraux carrés, à angle an-
térieur émoussé, postérieur arrondi, à bord inférieur subhorizontal.
Élytres grands, dépassant un peu l'abdomen, subcoriacés; l’arête très-vive; le champ
1 Je crois devoir conserver ce nom-ci vu que C’est celui sous lequel jai trouvé le type dans la collec-
tion du British Museum.
? Le nom Platydactylus a été abandonné par Burmeister parce qu’il est déjà employé dans les Reptiles
et ailleurs. Le nom Encoptera qui l'a remplacé est du reste fort mal choisi. Comp. de Saussure,
Miss, Scient., etc., p. 481, note 1.
5 De évecs, muet et mreocv, aile, — Burmeister, en établissant ce nom, croyait les mâles dépourvus de
tambour.
532 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
latéral occupé par de nombreuses nervures obliques fines et très-rapprochées, réticulé;
la v. médiastine très-rameuse, Ailes prolongées en queue.
Pattes longues et fortes. Tibias antérieurs un peu fusiformes, offrant à la face ex-
terne un tambour ovale très-basilaire et à l’interne un tambour en fente placé près du
bord postérieur. La fente de la face interne en outre parcourue dans sa moitié infé-
rieure par un sillon oblique. Tibias 1°, 2% tronqués obliquement à lextrémité.
Éperons des tibias intermédiaires : les 2 antérieurs petits, les 2 postérieurs grands.
Métatarses allongés; le 2% article grand, cordiforme ; le 3" long. — Fémurs posté-
rieurs linéaires dans leur tiers apical, Tibias notablement moins longs ; leur dernière
épine interne écartée du 1° éperon ; la dernière externe de moitié moins distante du
1° éperon, pas plus petite que les précédentes. Éperons très-longs : internes, l’inter-
médiaire arrivant aux ‘/, du métatarse ; externes, l'intermédiaire arrivant au milieu du
métatarse ; dépassant un peu le supérieur-interne ; le supérieur très-petit; l’inférieur
arrivant au milieu de l'intermédiaire. Métatarse très-long, multiserrulé au bord ex-
terne, sa base restant inerme: ses éperons droits; l’interne du double plus long que
l’externe, égal aux ‘*/, du métatarse. Deuxième article du tarse allongé, étroit. —
Cerci longs. |
Q©Q Élytres ayant le champ dorsal densément réticulé par polygones irréguliers;
et parcouru par des secteurs pectinés sur l’arête ; le champ latéral offrant à l'extrémité
entre la veine humérale et la v. médiane un long miroir opaque, noirâtre, en demi-
fuseau, coupé par des vénules transverses. Oviscapte long, un peu arqué, robuste ;
ses valves supérieures terminées en épine aiguë (fig. Lxxvin, À h); les inférieures por-
lant une coche à leur base (fbid., fig. 1 b).
o\ex Élytres offrant un tambour complet et bien formé ; l’archet un peu sinué ; les
veines obliques au nombre de 2, presque droites; se bouclant à leur base l’une sur
l’autre et sur le nœud anal; le miroir ovoïde ; les cordes peu arquées, envoyant paral-
lèlement à la v. diagonale une branche à l'angle antérieur du miroir.
Ce genre constitue un type très-caractérisé qui rappelle à certains égards les Pha-
langopsiles par ses pattes postérieures allongées, à métatarse long, inerme à la base, et
par la position de l’ocelle antérieur.
4. E. Surinamensis, De Geer (fig. Lvn).
Fulvo-cinereus ; capitis facie pronotique lobis lateralibus fuscis; pedibus fusco-
bruneis ; abdomine subtus:fulvo, superne fuscescente. — Q Elytrorum speculo lateral
Jusco; ovipositore subarcuato, femori æquatli vel longiore. — S. Elytri tympani venis
obliquis 2 subrectis, speculo ovato, antice acutangulato, per venam divise; chorda 1°
ramum venæ diagonali parallelum ad speculum emittente. — Long. 24; femoris 18;
ovipos. 17-22 mill.
PARAENEOPTERUS. 539
Gryllus Surinamensis, De Geer. Mém. III, 519, 1 ; pl. xun, fig. 1 Q (1773).
Acheta brasiliensis, Fabr. S. E. 280, 4 (1775); E. S. II, 3, 6.
Gryllus brasiliensis, Olivier, Encycl. Method. Ins. IV, 634, 5.
Enevptera brasiliensis, Burm Handb. II, 736, 1 ©.
Platydactylus Surinamensis, Serv. Orthopt. 365, 1; PL 1x, fig. 1 Q.
PI. brasiliensis, De Haan, Bijdrag. etc. Orth. 233, 1 ©.
PI. vicinus, Serv. Orth. 365, 2 G' (1839). — De Haan, I. 1. 233, 2 g.
Gryllus Servillei, Guér. Icon. du R. A. pl. Liv, fig. 1 (1837). — Gray, ap. Griffith, A. K. XV, pl. 113,
fig. 1. — Burm., Handb. 757.
Platydactylus caliginosus ! Walk. Cat. B. M. Derm. Saltat., etc. 1, 79, 9 G‘ (1869).
Habite : L'Amérique méridionale : Brésil, Pérou, Guyane.
Genre PARAENEOPTERUS:, Nob.
(Fig. LIX.)
Corps aptère chez les femelles. — Mâles inconnus.
Tête courte en dessus; rostre frontal très-court et très-large, portant l’ocelle anté-
rieur à son extrémité. Ocelles disposés en triangle large. Fossettes antennaires petites,
en angle arrondi. Antennes fines, à premier article très-pelit.
Pronotum ayant son bord postérieur droit; ses arêtes presque vives. Les lobes
latéraux obliques, très-angulaires en avant.
Pattes longues. Tibias antérieurs non dilatés, munis d’un tambour à leur face
externe seulement. — Fémurs postérieurs terminés par une partie atténuée, mais non
linéaire. Tibias un peu moins longs que les fémurs ; leurs denticules augmentant de
grandeur de la base à l’extrémité. Les épines au nombre de 4: 4, presque égales; la
dernière interne un peu écartée, la dernière externe très-rapprochée du 1° éperon.
Éperons internes longs : l'intermédiaire très-long, le supérieur moins long, l’inférieur
encore grand; — éperons externes : l'intermédiaire égal au supérieur-interne, le supé-
rieur très-pelit, un peu crochu; l'inférieur moins petit que le supérieur.
Cerci et oviscapte très-longs.
Dans ce genre la perte des organes du vol fait que le pronotum conserve la forme
larvaire, en sorte que son bord postérieur ne devient pas angulaire.
Ce type rappelle le faciès du genre Ligypterus, mais il en diffère par la largeur du
rostre frontal, la petitesse du premier article des antennes, qui entrairre la petitesse des
fossettes antennaires (comme chez les Eneopterus). L'écusson facial est très-large entre
les antennes ; il n’est pas rétréci en forme de A pour se joindre au rostre, mais il ren-
1 De répe près de, et ENEOPTERUS, nom générique.
534 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
contre ce dernier suivant une large ligne transversale ; à côté des fossettes antennaires
il est échancré et offre un organe ocelliforme. Les cerci sont beaucoup plus longs
qué chez les Ligyplerus.
Les Paraeneopterus se distinguent des Eneopterus par leur rostre frontal tronqué
carrément, par la brièveté relative des pattes, des tarses, etc.
1. P. bitæniatus, N. Sp. (fig. LIX).
Apterus, rufo-castaneus, in longitudinem flavo-bitaeniatus ; capite brevi, rostro
latissimo et brevissimo, ocello apicali; pronoto utrinque in canthis fascia flava, margine
postico recto; pedibus rufis, bruneo-punctatis ; tarsorum 1° articulo tertio subæquali ;
hibiarum posticarum spinis 4 : 4, denticulis apicem versus majoribus ; calcare inter-
medio-interno metatarsi longitudine; ovipositore elongato. Q.
Longueur du corps. . . . © 15 miill. Longueur du pronotum . . Q 3 mill.
Long. du fémur post. . . 13,510 Largeur du pronotum. . . & >
Longueur du tibia post. . . 12» Long, de l'oviscapte . . . 12,3 »
© Aptère; d’un roux ferrugineux, ou passant au brun-marron.
Tête courte en dessus, front oblique; le rostre très-court et très-large, 3-4 fois
plus large que le 1% article des antennes, tronqué très-carrément, bordé de jaune
(son bord antérieur deux fois plus long que ses bords latéraux ; ceux-ci parallèles; ses
angles très-vifs). Yeux saillants. Ocelles très-petits, disposés en triangle large ; l’anté-
rieur placé tout au bout du rostre, sans fossette. Écusson facial très-large entre les
antennes, rencontrant le rostre à angle presque droit, formant avec ce dernier une
carène mousse transversale. Palpes grêles ; leur 5° article le plus long, grêle, tronqué
obliquement tout à l’extrémité.
Pronotum carré, à arêtes vives, légèrement rétréci en avant ; ses bords antérieur et
postérieur droits, ourlés de jaune ; ses arêtes ornées d’une bande jaune. Lobes laté-
raux bruns, ayant leur angle antérieur aigu à bord inférieur oblique, droit, remontant
en arrière, souvent pâle.
Pattes fauve-rousses, pointillées de brun-roux. Le tambour des tibias antérieurs
ovale ; la face interne offrant un léger sillon vers son bord postérieur. — Pattes pos-
térieures longues. Fémurs atténués dans leur partie apicale, renflés en massue dans
leur partie basilaire, brunis à l'extrémité. Tibias finement cannelés, serrulés de spinules
qui augmentent de grandeur vers l'extrémité, et armés de # : # épines à pointe noire,
séparées : au bord interne par 2, 2, 2, à l’externe par 4, 3, 2 denticules; la dernière
épine interne de moitié moins écartée du 1% éperon que de l’épine précédente; la der-
nière externe rapprochée de l’éperon, beaucoup plus grande que celui-ci. — Éperons
internes: l'intermédiaire aussi long que le métatarse (sans ses éperons); le supérieur
LIGYPTERUS. 535
égal à la moitié de l'intermédiaire, et aux °/, de l’inférieur. — Éperons externes : l'in-
termédiaire égal à l’inférieur-interne, le dépassant un peu; le supérieur petit, un peu
crochu. — Tarses antérieurs ayant leur 1° article presque de la longueur du 3°,
Métatarse postérieur armé de 1 :5 ou 1 : #4 denticules; son éperon interne allongé.
L’extrémité du 4% et du 2 article des tarses brun.
Abdomen passant au brun, orné de chaque côté d’une bande jaune bordée de brun
continuant celle du thorax ; en dessus obscur, taché de fauve sur les côtés. Cerci longs,
fauves, tachés de brun-roux, dépassés par l’oviscapte. Celui-ci grêle, presque droit,
presqu'aussi long que le fémur postérieur ; ses valves courtes, lancéolées, aiguës.
Habite : Les Philippines (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 1793).
Cet insecte ressemble au Péestodactylus brevipennis sauf qu’il est aptère et que son
rostre frontal est beaucoup plus large.
Obs. L’individu décrit offre au tibia postérieur gauche une anomalie qui semble
montrer le rapport qui unit les Énéopterites aux Podoscirtites. L’éperon intermédiaire-
interne est resté plus court que le supérieur; celui-ci est le plus long des trois. On
voit ainsi naître le type des Podoscirtites (Les éperons externes ne sont pas modifiés).
Genre LIGYPTERUS !, Nob.
(Fig. LVL.)
Formes assez trapues.
Tête grosse, large, courte, verticale ; sa face supérieure formée par le bourrelet du
vertex, le front plat, tombant. Le rostre tombant, rencontrant la face à angle très-
obtus, trois fois plus large que le À*% article antennaire, parallèle. Fossettes antennaires
petites, arrondies, suivies en arrière d’une petite gouttière. Ocelles médiocres, rangés
en triangle large; l’antérieur supère. Antennes fines, leur 4° article petit.
Pronotum transversal, bisinué et subangulaire en arrière, son bord antérieur droit;
ses arêtes assez vives. Lobes latéraux obliques, angulaires en avant, comme chez les
Car diodactylus.
Élytres raccourcis; la veine médiastine rameuse.
Pattes courtes. Tibias antérieurs atténués à leur base, offrant à leur face externe un
tambour elliptique, à l’interne un petit sillon nacré oblique. Premier article des tarses
moins long que le 3° article. — Fémurs postérieurs renflés, presque dépourvus de
partie linéaire. Tibias armés comme chez les Eneopterus, mais les éperons plus courts;
l'inférieur-externe presque aussi petit que le supérieur ; l’intermédiaire-interne attei-
1 De àryôs sonore, et mrepcv aile; — qui rend des sons par les élytres.
530 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
gnant l'extrémité du métatarse ; le supérieur arqué. Métatarse court, armé de 1 : #4
denticules; ses éperons assez longs.
Cerci courts. Oviscaple ayant toutes ses valves aiguës.
Ce genre se distingue par la forme de la tête, aplatie en devant; par la brièveté des
cerci qui rappelle les Misitrus ; et par la brièveté des métatarses qui le rapprochent
des Cardiodactylus et même déjà des Podoscirtites, bien qu’il ait encore tout à fait
le faciès des Énéoptérites.
1. L. Heydeni, Sauss. (fig. LvI.)
Fulvo-rufescens ; capite lato, fronte antrorsum detruso, rostro lato et brevi, planato,
non canaliculato; oculis prominulis ; ocellis in trigonum latum dispositis, antico supero;
elytris vix dimidium abdomen tegentibus, vena mediastina 2-5 ramosa ; pedibus bru-
neo-maculosis, tarsis brevibus ; abdomine nigrescente, subtus rufescente, cercis fulves-
centibus ; ovipositore crassiusculo, arcuato, femore breviore, valvis omnibus acutis ;
cercis ovipositore brevioribus. Q.— Long. 14; elytri 5 ; femoris 10,7; ovispos. 8,5 mil.
Encoptera Heydeni, Sauss., ap. Miss. Scient. au Mexique, etc., Orth., p. 485, 3, ©.
Habite : Le Brésil (Musées de Francfort et de Genève).
Légion des PHORMINCTÉRITES.
(PM Mis TS LT)
Éperons apicaux des tibias postérieurs longs (fig. LI1, 8); l'intermé-
diaire-externe notablement plus long que le supérieur. Épines des tibias
postérieurs au nombre de 4:4. Métatarse postérieur allongé, multi-ser-
rulé. Tête petite. Pronotum retréci en avant; ses lobes latéraux carrés
(fig. x1, 10), à angle antérieur droit. Pattes faibles. Oviscapte cylindri-
que, ses valves variables. Élytres des mâles très-amples, occupés par un
très-grand tambour muni de plusieurs veines obliques.
Dans ce groupe, la tête est petite et arrondie; le rostre frontal est rétréci en avant ;
les fossettes antennaires sont assez grandes, et suivies de gouttières qui dessinent la
base du rostre.
Les Phorminctérites ont des formes moins lourdes que les Énéoptérites, et qui rap-
pellent plutôt celles des Podoscirtites.
HÉTEROTRY PUS. 537
Îls ressemblent aux Énéoptérites par l’armure apicale des tibias postérieurs, dont
l’éperon intermédiaire-externe est notablement plus long que le supérieur et par l’al-
longement du métatarse postérieur. Ils s’en éloignent par la petitesse de la tête ; par la
forme du pronotum, rétrécie en avant, et par celle de ses lobes latéraux qui ne sont
guère taillés en avant à angle aigu; par des pattes plus faibles et par des élytres qui
dépassent le corps. Chez les mâles surtout les élytres différent beaucoup de ceux des
Énéoptérites tant par leur ampleur que par la grandeur du tambour. Le champ
dorsal est beaucoup plus large que le corps, ce qui rend le champ latéral enveloppant ;
ce dernier est envahi par le tambour, et les branches de la veine médiastine sont
nombreuses, perpendiculaires et sinuées en s (fig. Lit, 2).
Les Phorminctérites se distinguent aisément des Podoscirtites par leurs métatarses
postérieurs allongés et multiserrulés et par l’armure de leurs tibias postérieurs, dont
les éperons apicaux externes sont tous assez grands (non très-petits et subégaux), l’in-
termédiaire étant allongé (fig. 1, Le, m'). Ils se rapprochent du reste beaucoup des
insectes de ce groupe : ils en ont le port; ils ont comme eux des élytres allongés, munis
d’un très-grand triangle plissé, des pattes assez faibles; la tête est arrondie, et les lobes
latéraux du pronotum sont plutôt carrés qu’angulaires.
On peut dire que les Phorminctérites établissent un lien entre les Phalangopsites
etles Énéoptérites. En effet, d’une part le genre Heterotrypus se relie aux premiers
par ses pattes longues et faibles, par ses tibias postérieurs très-grêles et cylindriques,
munis de très-longs éperons, dont le supérieur-interne est le plus long ; enfin par le
tambour élytral des mâles dont le miroir est partagé par deux nervures, et par la
petitesse du 2% article des tarses, qui n’est cependant pas comprimé. (Le port des
femelles, l’oviscapte à valves dentées et le champ latéral de l’élytre des mâles ci-dessus
décrit, rappellent au contraire les Podoscirtites.)— D’autre part le genre Phormincter
se relie aux Podoscirlites par presque tous ses caractères, en particulier par le faciès,
par la longueur des élytres et par la structure de leur champ latéral chez les mâles
(mais leur oviscapte à valves simples rappelle au contraire celui des Phalangopsites et
des Énéoptérites).
Genre HETEROTRYPUS', Nob.
(Fig. XXXVIIL, LI.)
Podoscirtus, Brunner de Wattenwyl, Bullet. entom. suisse, 1874 (nec Serville).
Tête petite, arrondie, à vertex saillant. Le front non excavé, étroit, parallèle, aplati
©! De ërepos, différent et rouxiw, percer; — qui est percé d’une autre manière, les tambours des tibias
antérieurs n'étant pas disposés comme dans les genres voisins.
TOME XXV, 2 PARTIE. 68
538 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
ou un peu en dos d’àne à sa base, portant l’ocelle antérieur tout près de son extrémité,
et les deux postérieurs sur les côtés de sa base; ces organes rangés en triangle un
peu allongé. Yeux saillants, petits et piriformes. Écusson facial étroit et élevé. Palpes
longs, grêles ; le dernier article le plus long, peu évasé à son extrémité. — Antennes
fortes, extrêmement longues ; le premier article grand, allongé.
Pronotum transversal, rétréci en avant ; son bord postérieur bisinué, arqué au milieu
ou subangulaire, ses lobes latéraux aplatis, offrant des impressions obliques; leur
bord inférieur arqué, un peu réfléchi en dehors, remontant un peu en arrière ; l’angle
antérieur émoussé ; le lobule de l'angle postérieur placé en dessous ; les arêtes arron-
dies. |
Élytres grands, dépassant l’abdomen, à veine médiastine très-rameuse; ses bran-
ches allant s’insérer sur une fine nervure submarginale en formant de petits renfle-
ments allongés.
Pattes longues et grêles. Fémurs comprimés. Tibias grêles ; la paire antérieure
comprimée et un peu dilatée à sa base, percée sur ses deux faces d’un tambour trans-
parent, armée de 2 éperons. Tibias intermédiaires armés de 3 éperons dont 2 posté-
rieurs longs et À antérieur plus petit. Tarses allongés. Métatarses des deux premières
paires caréné en dessous, mais la carène pubescente et ciliée. — Fémurs postérieurs
linéaires dans leur partie apicale. Tibias grêles, comprimés, arrondis, aussi longs que
les fémurs, finement serrulés, et armés de # paires de longues épines mobiles et ciliées.
L’épine interne de chaque paire insérée un peu plus bas que l’externe ; la dernière
paire écartée des éperons ; les épines du bord interne les plus longues, augmentant un
peu; celles du bord externe diminuant un peu de longueur, de la 4" à la dernière.
Éperons (fig. 1 e, i) très-longs, poilus; le supérieur-interne de beaucoup le plus long,
dépassant le métatarse ; l'intermédiaire d’un tiers, l’inférieur des */, moins long. —
Éperons externes beaucoup moins longs; l'intermédiaire de moitié moins long que
l’intermédiaire-interne, un pen plus long que linférieur-interne; le supérieur du
tiers moins long que l'intermédiaire, moins long que l’inférieur-interne ; l’infériear-
externe petit, ayant à peine la moitié de la longueur de l’interne. — Métatarses allon-
gés, comprimés, subcarénés en dessus, n’offrant qu’une seule rangée de denticules
occupant le bord externe ; leurs éperons très-inégaux, droits et poilus ; l’interne du
double plus ‘long que l’externe, dépassant le milieu du 3" article du tarse; celui-ci
allongé. Deuxième article de tous les tarses petit mais cordiforme et aplati en dessous,
formant une petite sandale.
Abdomen étroit. Cerci très-longs.
QQ Élytres demi-membraneux, régulièrement réticulés par carrés; la veine mé-
diastine multirameuse, ses branches assez droites, les premières plus obliques que les
HETEROTRYPUS. 539
dernières. — Oviscaple droit ou subarqué, assez court; ses valves obtuses ou
aiguës, dentées en dessous; la valve inférieure, aiguë et dentée, la supérieure
rugueuse, obtuse ou dentée.
g'o Élytres très-grands, très-amples, dépassant longuement le corps. Le champ
latéral large et enveloppant; la veine médiastine portant de nombreuses branches
insérées presque à angle droit,un peu arquées en 7. La veine humérale forte, formant
une première arête, confondue à sa base avec la v. médiane qui forme une seconde
arête ; ces deux nervures laissant entre elles un fuseau occupé par des vénules trans-
verses (fig. xxxIx, 2, k v). Le champ dorsal (fig.L1, 2) beaucoup plus large que le corps,
fusiforme. La v. anale (a) brisée à angle aigu ; sa partie longitudinale arquée, à courbe
concave en dehors; l’archet transversal, subsinué ; la 1° v. axillaire ayant la même
forme. Les veines obliques (0) nombreuses, assez droites, disposées en deux groupes
dont l’un part de la fossette anale placée vers l'insertion de la v. diagonale (d), et se
compose de nervures assez droites qui s’écartent en éventail, et dont la 1" Jongue,
un peu écartée des autres ; le second groupe composé de veines courtes partant du
coude de l’archet pour aboutir au tronçon de la v. discoïdale. La fausse veine dis-
coïdale forte ; l’espace qui le sépare de la v. médiane occupé par des vénules trans-
verses. La v. diagonale arquée, bifurquée à sa base. Le miroir (M) très-grand et très-
arrondi, formant en avant un angle obtus ; son angle interne distinct, l’externe effacé,
son disque partagé par 2-3 nervures, dont l’antérieure concave en avant, s’insérant en
avant des angles latéraux ; la postérieure plus courte, courbée en sens inverse. La v.
enveloppante très-complète. L’aire apicale grande, assez régulièrement réticulée.
Plaque sous-génitale variable. Les crochets copulateurs parfois apparents.
Ce genre se distingue de tous les autres par l’armure de ses tibias postérieurs qui
rappelle celle du genre Pseudonemobius (fig. vi).
IL forme une exception dans la tribu des Énéoptériens, car il reproduit plusieurs
des caractères des Phalangopsites : Ocelle antérieur apical; palpes longs et grêles ;
métatarses allongés ; celui de la 37° paire uniserrulé. — L’élytre des mâles, tel qu’il
est, décrit offre tous les caractères qui s’observent chez les Homæogryllus, sauf toute-
fois que les deux nervures de partage du miroir sont arquées en sens inverse, la
nervure antérieure formant un arc concave en avant. Ce caractère est spécial au
genre Heterotrypus.
Les épines des pattes postérieures, par leur mobilité et leur éloignement des épe-
rons, rappellent la tribu des Trigonidiens.
Enfin, l’oviscapte, par la forme dentée de ses valves, relie ce genre aux Podoscirtites.
Le genre Heterotrypus constitue donc un type intermédiaire qui forme le passage
540 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
entre divers groupes, surtout entre celui des Phalangopsites et celui des Podoscirtites,
mais qui ne rentre bien ni dans l’un ni à l’autre. On est obligé de le classer dans la
tribu des Énéoptériens, vu la forme aplatie du 2° article des tarses, mais encore cet
article est-il très-petit, plus petit que dans tous les autres genres des Énéoptériens, et
sa forme même est presque intermédiaire entre celle qui caractérise les tarses des
OEcanthiens et celle qui caractérise ceux des Énéoptériens, en sorte qu’elle vient
encore confirmer la position intermédiaire de ce genre.
Tableau synoptique des espèces.
a. Elytri o' speculum per venas 2 divisum.
b. Tibiæ posticæ spinis longissimis armalæ, superne inter spinas carinalæ, uniseralim serrulatæ ; inter
ultimas spinas et calcaria inermes; spinæ 2 ullimæ a calcaribus et a spinis præcedentibus
æqualiter distantes. Calcar supero-internum metatarso longius. Frontis rostrum basi transverse
fornicatum.
c. Pronotum transversum, postice latum, antice coarctatum ; lobis lateralibus antice angulatis.
Caput minutum. Pedes breviores.
d. Depressiusculus pronoto breviore. Tibiæ anticæ basi gradatim dilatatæ, foramine externo
minore. — Africanus.
d, d. Gracilior ; pronoto longiore, postice areuato. Tibiæ anticæ basi subito dilatatæ, utrinque
foramine elliptico. — Buqueti, S. — simillimus. — ? modulator.
c, c. Pronotum subquadratum, lobis lateralibus obliquis angulo antico rotundato. Caput majus.
Pedes valde elongati. Tibiæ anticæ dilatati, foramine externo minore. — longipes.
b, b. Tibiæ posticæ spinis minus elongatis armatæ ; inter spinas biseriatim serratæ; spinæ 2 ullimæ a
calcaribus minus remotæ quam a spinis præcedentibus. Calcar supero-internum metatarso
æquale. Frontis rostrum planiusculum. Tibiæ anticæ superne gradatim dilatatæ, foramine
externo minore. — funambulus.
a, a. Elytri G' speculum per venas 3 divisum. — fripartitus.
4. H. Africanus, n. Sp. (fig. XXXVIIL.)
Depressiusculus, badio-lestaceus ; capite bruneo-rufo tessellato, verticis fasciis 4
flavidis ; pronoto brevi, bruneo, superne rufescente, pictura testacea ornato ; lobis late-
ralibus maculis 3 vel margine, testaceis ; elytris abdomine longioribus, vena mediastina
multiramosa ; alis breviter caudatis ; pedibus bruneo-fasciatis ; tibiis anticis basi gra-
datim dilatatis; tibiis posticis spinis longissimis (a calcaribus remotis) armatis ; in
margine externo inter spinas serrulatis ; calcare supero-interno metatarso longiore ;
cercis fulvis ; ovipositore femore breviore, acuto, subtus dentato. Q.
Longueur du corps. . . . © 17 mill. Long. du pronotum. . . . Q 3 mil.
Id. avec les élytres. . . . 21,5 » Largeur du pronotum. . . 4,7 »
Idé avec les ailes . . , . 26 » Longueur du fém. post. . . 13,2 »
Longueur de lélytre . . . AS ME Longueur de l'oviscapte . . 9,3 »
© Corps lisse, peu pubescent, d’un testacé jaunâtre.
HETEROTRY PUS. 541
Tête marquetée de brun-roux. Rostre frontal plat à l'extrémité, à peine en dos
d’àne à sa base ; les gouttières postantennaires peu profondes. Ocelles médiocres,
rangés en triangle équilatéral. Face marquetée de brun, avec une bande verticale
jaunâtre.
Pronotum brun, large, court et transversal ; son bord postérieur arqué. Le disque
roussâtre, orné d’un dessin testacé compliqué, et de deux taches rousses. Les lobes
latéraux aplatis, fortement bordés, offrant au bord inférieur 3 taches ou une bande
testacées.
Élytres roux-testacés, dépassant longuement le corps. Le champ latéral membra-
neux, court, s’arrêtant aux */, de l’élytre, renfermant 4-5 nervures libres ; la v. mé-
diastine droite, portant 10 branches, écartée de la v. humérale ; la bande qui l’en sé-
pare latérale, arquée à sa base, réticulée par carrés ; la bande médio-humérale deve-
nant latérale et réticulée depuis le milieu; la v. discoïdale formant l’arête dans sa se-
conde moitié, portant 4 branches ; la 2 v, discoïdale en portant 3, formant des sec-
teurs obliques. La réticulation du champ dorsal régulière par carrés à sa base ; les
vénules plus rapprochées dans sa seconde moitié, dessinant de petites bandes à angle
oblique.
Pattes grêles, médiocres, annelées de brun par taches. Tibias antérieurs graduelle-
ment élargis à leur base, percés sur leurs deux faces d’un tambour elliptique ; l’in-
terne allongé; l’externe plus court; ces tambours suivis au bas d’un sillon en gouttière.
— Fémurs postérieurs grêles et linéaires dans leur quart apical, marbrés de rous-
sâtre ; tibias presque aussi longs que les fémurs, finement serrulés jusqu'aux épines,
non serrulés entre les épines du bord interne, serrulés entre celles du bord externe,
mais la ligne des denticules rejetée en dedans, occupant presque la ligne médiane,
offrant 5, 3, 2 denticules. La dernière paire d’épines insérée à égale distance des épe-
rons que de la paire précédente, Éperon supérieur-interne dépassant le métatarse,
atteignant au milieu de son éperon interne, Le 2% article des tarses cordiforme mais
petit.
Abdomen jaune en dessous. Cerci fauves, dépassant un peu l’oviscapte. Celui-ci
grêle, moins long que le fémur; ses valves aiguës, biéchancrées en dessous.
Habite : La Nubie ; Chartoum (Coll. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 1116).
Espèce très-voisine de l'A, Buqueti, S., mais de taille moins grande, de forme plus
aplatie et plus large; ayant ses gouttières postantennaires moins prononcées, un prono-
tum plus court et plus transversal, moins arqué en arrière, s’en distinguant en outre
par ses libias antérieurs et postérieurs, et par un oviscapte plus long.
542 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
2. H. Buqueti, Serv. (fig. LI, 2).
Testaceo-fulvescens ; capite minuto pronotoque castaneis, vel rufis, vel picturatis ;
pronoto transverso, postice lato, antrorsum valde courctato, lobis lateralibus subangu-
latis ; elytris abdomen valde superantibus ; alis caudatis ; pedibus brevioribus, annu-
latis ; tibuis anticis basi subito ac breviter dilatatis, foramine elliptico ; femoribus pos-
ticis in /, apicali filiformibus ; tibiis superne inter spinas carinatis et uniseriatim
serrulatis ; Spinis longissimis ; ultima spina interna tibiam superante ; calcare supero-
interno longissimo. -
Q Capite mediocri; elytri vena mediastina 12-ramosa ; ovipositore brevissuno, valvis
obtusis subtus crenulatis.
d' Capite minuto; elytrorum vena mediastina 18-ramosa ; tympani venis obliquis 5
basi reclis, minoribusque 2-3 ; speculo magno, rotundato, ejus vena dividente postica
modice arcuata ; area apicali magna, sectoribus 5-6.
Platydactylus Buqueti, Serville, Orthopt. 1839, 367, 5, 9.
Gr. (Phalangopsis) Buqueti! De Haan, Bijdrag, etc. Orth. 236, 6, o' (syn. excl.).
Gr. (Phalangopsis) helvolus ! De Haan, ibid. 235, 1, Q (per errorem).
Long. du corps . . Q® 18 Go 19 mill. Long. du pronotum . . . . O 3,4 © 3,1 mil.
Id. avec les élytres 23 2% » Largeur du pronot. en avant . 3,0 29320
Long. de l’élytre. . 17,6 19,5 » Larg. du pronot. en arrière. . 4,6 5,5 »
Larg. du champ dors. 4 7,5 » Long. du tibia postérieur . . ? 12,5 »
Long. du fémur post. 14 13,6 » Long. de l’oviscapte . . . . 4,8 —
D'un testacé fauve ou roussätre. Tête et pronotum revêtus d’un épais duvet de poils
fauves, et semés de poils bruns. — Tête petite, testacée, rousse ou brune en dessus;
la face et le rostre ornés de marques brunes. Vertex élevé et bombé ; le rostre rétréci
en dos d’âne à sa base, placé entre de profondes gouttières postantennaires. Ocelles
disposés en triangle allongé.
Pronotum court, châtain; offrant deux taches rousses transversales contiguës ; son
bord postérieur bisinué, et taillé à angle très-obtus; ses lobes latéraux peu obliques,
formant en avant un angle droit émoussé.
Élytres grands, dépassant notablement l'abdomen. Le champ marginal relativement
court, vu la grandeur du triangle membraneux ; la veine médiastine très-rameuse.
Ailes dépassant de # à 5 millim.
Pattes médiocres, grêles, annelées de brun. Tibias antérieurs grêles, dilatés à leur
base et percés de part en part d’un trou ovale; la dilatation courte et subite, non
graduelle comme chez l'A. Africanus; ses tambours courts et arrondis. Métatarses
assez courts. — Fémurs postérieurs médiocrement forts, souvent zébrés de brun-
roux ; leur extrémité brune ; leur tiers apical seul grêle et linéaire. Tibias postérieurs
portant # paires de très-longues épines poilues, droits, grêles; comprimé-arrondis, non
HETEROTRYPUS. 543
cannelés, mais au contraire carénés entre les épines; la carène finement serrulée,
s’arrêtant à la dernière paire d’épines. L’éperon supérieur-interne atteignant l’extré-
mité de l’éperon du métatarse. Métatarse assez long, serrulé au bord externe.
Abdomen assez grêle. Cerci très-longs.
Q. Tête moins petite; pronotum moins rétréci en avant. Élytres demi-coriacés :
la v. médiastine courte, rencontrant le bord apical, portant 12 branches obliques,
presque droites ; chaque branche finement crochue à son insertion basilaire. La v. hu-
mérale devenant vite latérale. Le champ dorsal réticulé par losanges. Oviscapte très-
court, cylindrique; ses valves émoussées, les inférieures crénelées en dessous (fig. 2 a).
d‘. Tête très-petite; pronotum souvent rétréci de moitié en avant. — Élytres très-
grands, beaucoup plus larges que le corps ; la v. médiastine subsinuée, fine, contiguë
à la v. humérale, émettant presque à angle droit 17-20 branches un peu arquées en
; la première oblique. La v. humérale forte, sinuée, formant une première arête,
confondue à sa base avec la v. médiane qui forme l’arête proprement dite : le fuseau
qu’elles enferment entre elles se terminant au stigma aux ‘/, de la longueur de l’arête.
Le tambour très-grand. Les v. obliques droites, au nombre de 6 principales, dont 5
disposées en un groupe en éventail, s’insérant sans se courber en crochet dans la fos-
sette anale vers la base de la v. diagonale ; la 1"° un peu écartée des autres, gagnant
en ligne droite le stigma suivant une direction diagonale; les 4 suivantes devenant
très-transversales ; la 6° partant presque du milieu de l’archet; le second groupe
composé de 4-5 petites nervures, occupant l’angle de l’archet et s’arrêtant sur le tron-.
çon de la v. discoïdale qui part de l’épaule et qui est ici saillant et bisinué en forme
d'arc. Le miroir très-grand et très-arrondi ; aussi long que large; son angle antérieur
très-obtus ; son angle externe arrondi; l’interne mieux dessiné ; le bord postérieur très-
arqué, plus convexe que l’antérieur, régulièrement enveloppé par la v. enveloppante ;
le disque du miroir partagé en 3 parties inégales par 2 nervures transversales
arquées, dont l’antérieure subconcave en avant, s’insérant un peu en avant des angles
externe et interne du miroir ; la seconde courte, à courbure concave en arrière. L’aire
apicale très-grande, en triangle allongé et arrondi. — Plaque sous-génitale carrée, à
bord postérieur relevé entre les crochets copulateurs qui forment deux grosses pièces
cornées, terminées par une épine crochue placée entre deux dents.
Var, çj. Pronotum moins rétréci en avant, brun, portant en dessus un dessin en
forme de chauve-souris ou de +, jaune, et sur les côtés deux taches jaunes. Élytres :
les branches de la v. médiastine au nombre de 19; les premières un peu arquées à
l'inverse des dernières; le champ dorsal moinslarge que chezle type ; le miroir moins
grand, son angle antérieur droit, sa seconde veine divisante presque brisée,
544 MÉLANGÉS ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Cet individu se rapproche de l’A. funambulus par divers détails du tambour, mais
les veines obliques y sont disposées comme dans le type.
Habite : Lesîles de la Sonde (tous les musées); — Java (Musée de Leyde; les types
de De Haan). — Bornéo.
Chez cette espèce le pronotum est plus long, el aussi plus angulaire en arrière que
chez l'A. Africanus. Ses lobes latéraux sont moins obliques, plus carrés, à angle anté-
rieur plus émoussé, et l’oviscapte est beaucoup plus court.
3. M. simillimus, N. Sp. (fig. LI, LD).
Testaceus ; capite minore ; cranio pronotoque castaneis ; vertice fasciis 3 flavidis ;
ocello antico apicali ; facie fusco-picturata ; pronoto transverso, pictura dorsali testacea ;
lobis lateralibus antice subangulatis, pallide bimaculatis ; elytris abdomine longioribus,
vena mediastina 22-ramosa, ramis oblique exsertis, primis subconvexo-arcuatis,
ultimis concavo-arcuatis, tympani venis obliquis 6 +3 flabellatim divergentibus,
æœquidistantibus, primis 4 basi in exsertione arcuatis; speculo lato, antice minus
obtuso quam in H. Buqueti, venis dividentibus 2 (postica fere angulata); pedibus
annulatis ; femoribus posticis in ‘/, apicali fiiformibus; tibiis inter spinas carinato-
serrulatis ; spinis elongatis, ultima tibiam superante; calcare supero-interno calcar me-
tatarsi superante. .
Longueur du corps . . . 18 mil. Longueur du pronotum. . G' 3,5 mill.
Id. avec les élytres. . . 23. » Largeur du pronotum +. . 5 »
Longueur de lélytre . . . OS Longueur du fémur post. . 14,2 »
Espèce un peu moins grande que l'A. Buqueti, et paraissant en différer par une
vénulation élytrale un peu différente. Les branches de la v. médiastine sont insérées
obliquement et celles de la base sont arquées à l'inverse de celles de l'extrémité. Les
veines obliques du tambour, au lieu d’être réunies en faisceau à la base, et de s’insérer
ensemble à côté de la branche de la v. diagonale, s’insèrent séparément tout le long de
l’archet et se courbent en crochet à leur insertion ; les # premières divergent en éven-
tail, mais la 1"° n’est pas plus écartée de la 2° que celle-ci de la 3" et ces deux ner-
vures sont un peu sinuées ; la 5 est parallèle à la 4%; les 6e et 7 sont droites,
un peu plus écartées à leur base et un peu convergentes vers l’extrémité ; les 8m, gme
sont faibles, arquées en C et partent de l'angle de l’archet. Le miroir est aussi long
que large, presque en losange, à angle antérieur presque droit, et sa veine divisante
postérieure est presque brisée, très-arquée. Ailes dépassant de 5 mill.
Tibias postérieurs armés comme chez l'A. Africanus ; n’offrant dans la région des
épines qu’une seule rangée de denticules, appartenant au bord externe, mais déviée
vers le milieu de la face supérieure.
Habite: Amboine (Musée de Leyde).
HETEROTRYPUS. 545
J'aurais volontiers pris cet insecte pour le mâle de l'A. africanus vu l'identité des
dessins du pronotum et de la tête; mais il est de taille plus grande et les fémurs pos-
térieurs ont leur partie apicale un peu plus longue ; enfin la patrie en est bien diffé-
rente. Peut-être n’est-il qu’une variété de l'A. Buqueti.
4. H. modulator, D. Sp.
Helvolus vel testaceus ; capite majore, vertice obscuro fasciis 3 pallidis ; pronoto
obscuro, antrorsum minus coarctato, lobis lateralibus obliquis, angulo antico acuto-
obtusato ; elytris angustioribus venis obliquis 4 basi per uncinum exsertis + 3 minutis,
speculo latiore quam longiore, ejus vena dividente postica angulata ; area apicali
sectoribus 5 ; alis in requicte elytrorum longitudine ; pedibus fusco-annulatis; tibiis
posticis 4 : 4 spinosis femoribus longitudine æqualibus, inter spinas denticulis intus
2, 0, 0, 0; extus 6, 6, 5, 1; metatarso elongato, tenuiter serrulato. T.
Long. du corps avec les élytres. G° 22 mill. Longueur du pronotum. . . G' 3,6 mill.
Longueur de lélytre. . . . 16 » Largeur du pronotum . . . 5,21,»
Larg. du champ dorsal , . . 8 » Long. du fémur post. . . . 16,5
Habite : Les Philippines ; Manille (Mus. de Berlin, n° 965).
Je trouve dans mes notes la description incomplète que je donne de cette espèce.
L’élytre paraît ressembler à celui de l'A. simillimus ; le pronotum serait moins con-
tracté et la tête plus grande; l’armure des tibias postérieurs semblerait aussi différer
quelque peu de celle des espèces précédentes.
>. H. longipes, D. SP.
Gracilis, flavo-testaceus ; fusco-marmoratus ; capite majusculo, pronoto antrorsum
viz courctato, subquadrato, lobis lateralibus obliquis, angulo rotundato ; elytris angus-
tis, flavidis, fusco-maculosis ; venis obliquis 4 + 2 + 3, primis 4 basi contiquis non
uncinatis, speculo minore, haud latiore quam longiore, vena dividente postica fracta ;
area apicali sectoribus tantum 3; pedibus longissimis, fusco-annulatis, tibiis anticis
basi vix dilatatis, foramine externo minore, interno majore ; femoribus posticis apice
longiuscule fiiformibus ; tibiis in medio serrulalis, 4:4 spinosis, spina ultima tibiam
haud superante ; calcare supero-interno secundum articulum tarsi non superante. d'.
Longueur du corps. . . . . GG 20 mill. Longueur du pronotum. . , . Go 3,8 mill.
Mravec les élytres. : . .”. 24,5 » Largeur du pronotum . . . . 4,5 »
Longueur de lélytre. . . . . 1903 Largeur des fémurs postérieurs . 17,2 »
Largeur du champ dorsal . . . 6,4 » Largeur des tibias antérieurs. . 8 _»
g'. Très-voisin des espèces précédentes, mais plus grêle. Formes à peu près
semblables. La tête cependant plus grosse, tachée de brun; le crane brun avec 3
taches jaunes; le rostre en dos d’àne étroit, comme chez le H. simillimus.
TOME XXV, 27° PARTIE, 69
546 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pronotum brun, moins rétréci en avant, moins large en arrière, non transversal,
mais presque carré; son bord postérieur arqué, subsinué ; ses lobes latéraux plus obli-
ques, à angle antérieur assez largement arrondi. Le disque orné d’un dessin jaune en
forme d’ancre courte, occupant les sillons, et de #4 petites taches symétriquement
placées, ou d’un dessin en forme de 1 les lobes latéraux offrant Aeux taches jaunes,
dont l’une sur le bord antérieur.
Élytres jaunes, notablement plus étroits que chez les autres espèces. La v. médias-
tine portant 20-22 branches. Les v. obliques au nombre de 4 + 4 + 4 à 5. Les 4
premières s’insérant en faisceau près du nœud anal (comme chez l’H. Buqueti), sans se
courber en crochet, la 5" et la 6" s’insérant d’une manière isolée de gauche et de
droite au milieu de l’archet; les autres petites. Le miroir aussi long ou plus long que
large; sa nervure divisante postérieure brisée presque à angle droit; son extrémité
moins obtuse que chez les espèces citées. L’aire apicale n’offrant que 3 secteurs
presque droits qui rayonnent en éventail ; les mailles de la réticulation à cause de cela
très-allongées. La 1"° corde fortement brisée ; la 2%° très-arquée en crochet. Le champ
dorsal marbré de brun. Ailes dépassant de 5 mill.
Pattes très-longues et grêles, rappelant le faciès des Phalangopsites, et partout for-
tement annelées de brun. Tibias antérieurs grêles; leur dilatation basilaire faible et
non subite ; les perforations petites, ovales ; l’interne la plus grande. Tarses très-allon-
gés ; leur 2% article cordiforme. Métatarses antérieurs et intermédiaires comprimés,
subcarénés en dessous; leur bord inférieur garni d’une brosse de poils. — Pattes
postérieures longues. Fémurs ornés de 3-4 bandes brunes ou de taches séparées;
leur partie apicale linéaire, occupant les */, apicaux, plus longue que chez les autres
espèces. Tibias aussi longs que les fémurs, annelés de brun, offrant 4 paires d’épines
mobiles moins longues que chez l’H. Buqueti et surtout que chez l'A. simillimus, la
dernière épine interne ne dépassant guère l'extrémité du tibia. Le bord interne offrant
quelques spinules au-dessus de la 1"° paire d’épines; entre la 1"° et la 3° paire d’é-
pines la ligne médiane carénée et finement serrulée de 5 :3,3 denticules. L'éperon
supérieur-interne atteignant au milieu de l’éperon interne du métatarse. Métatarse pas
plus long que chez les autres espèces, offrant 3-4 denticules sur la seconde moitié de
son bord externe. Le 2% article du tarse fort petit.
Abdomen testacé. Cerci très-longs, testacés. Plaque sous-génitale subexcisée à son
bord apical.
Habite: Amboine (Musée de Bruxelles).
Espèce très-distincte par ses formes grêles, par la longueur de ses pattes, la forme
du pronotum, etc.
HETEROTRYPUS. 547
G. HE. -Senmasebuuss, D. SD. (fig. 3).
Rufo-testaceus, fulvo-pubescens ; frontis rostro planiusculo, subemarginato; pronoto
longiuseulo, postice arcuato, lobis lateralibus obliquis, angulo antico rotundato ; elytris
® abdominis longitudine ; pedibus mediocribus, flavidis, bruneo-maculatis et lineatis ;
hibus anticis basi gradatim dilatatis, foramine interno majore, oblongo, metatarso
breviusculo, femoribus posticis in */, apicali fiiformibus; tibiis posticis in tota longi-
tudine quoque inter spinas biseriatim serrulatis ; spinis mediocribus ; calcare supero-
interno metatarsum æquante; metalarso superne carinato, in tota longitudine serrato;
ovipositore mediocri, valvis dentatis. Q.
Long. du corps avec les élytres. 16 mill. Longueur du pronotum. . . 2,6 mill,
Longueur de NÉly{re M2 > Largeur du pronotum . . . 8,5 »
Longueur du fémur postérieur. 12 » Longueur de loviscapte . . 8 »
Taille faible. D’un roux testacé. Vertex en bourrelet convexe ; le front formant à la
base du rostre une petite excavalion ; le rostre parallèle, plat, un peu moins large que
le 1° article des antennes, à arêtes vives. Fossettes antennaires suivies le long des
yeux d’une faible gouttière. Ocelles postérieurs gros, placés latéralement sur la base
du rostre, l’antérieur petit, rond, apical-supère. La face et la bouche jaune pâle.
Pronotum assez long, comme chez l’'H. Buqueti, mais à bord postérieur notable-
ment moins arqué ; ses lobes latéraux plus obliques, à bord postérieur plus remontant
en arrière.
Élytres de la longueur du corps. La veine médiastine très-rameuse. Le champ
dorsal ayant ses nervures élevées; réticulé par losanges réguliers, et par carrés longs.
Ailes très-brièvement prolongées en queue.
Pattes longues et grêles, jaune pâle, tachetées de roux-testacé, avec des bandes
longitudinales rousses. Tibias antérieurs fort grêles, graduellement, non subitement
dilatés vers la base, comprimés, offrant à la face externe un petit tambour ovale et à
Pinterne un tambour elliptique plus grand ; ces tambours suivis en dessous d’un sillon
en goultière. Métatarses 1%, 2%0 moins longs que le 3" article du tarse ; le 2 article
grand. — Fémurs postérieurs variés de roux et de jaune, offrant une zone jaune avant
l’extrémité. Tibias cannelés en dessus, armés de # paires de longues épines crochues,
et fortement serrulés sur leurs deux bords dans toute leur longueur ; offrant entre les
épines : au bord interne #, 3, 1, et au bord externe 6, 5, 3, 1 denticules. (L'espace
compris entre la dernière épine et le 1% éperon offrant À denticule.) — L’éperon su-
périeur-interne atteignant seulement l'extrémité du métatarse; l’intermédiaire d’un
tiers plus court, l’inférieur de moitié moins long que l'intermédiaire. Éperons externes
crochus ; l'intermédiaire égal à l’inférieur-interne ; l’inférieur plus petit que le supé-
548 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
rieur. Métatarse caréné au bord externe, armé de 1 :6 forts denticules noirs. Le 2e
article du tarse grand.
Abdomen jaunâtre en dessous. Oviscapte assez court, grêle; ses valves courtes, ter-
minées en pointe aiguë légèrement courbée en bas et crénelées au bord inférieur ; les
supérieures obliquement bicarénées à leur face externe. Cerci dépassant beaucoup
l’oviscapte.
Habite: La Nouvelle-Guinée; Andai (Musée de Leyde).
Cette espèce se distingue facilement à la forme du rostre frontal qui n’est pas
arrondi en dos d'âne à sa base, et à l’armure de ses tibias postérieurs, lesquels sont
plus serrulés mais garnis d’épines moins longues que chez les autres espèces. Les
tibias antérieurs rappellent ceux de l'A. Africanus.
7. H. tripartitus, D. Sp.
Fulvo-ochraceus ; frontis rostro fere tuberculiformiter prominulo, apice emarginato;
pronoto æque longo ac lato, antrorsum vix courctato ; elytris grandibus, speculo per à
venas in À partes diviso ; alis parum prominulis ; tibiis posticis 3:3 spinosis, inter
spinas extus serrulatis ; spina externa ultima minuta; calcaribus externis brevibus ;
lamina infra-genitali conico-rotundata, apice bilobata. &.
Longueur du corps. . . . . GO 20 mil. Longueur du pronotum. . . . Go‘ 4,1 mill.
Id. avec les élytres. . . . . 24 » Largeur du pronotum. . . . . 4,6 »
Longueur de l’élytre. . . . 18 » Longueur du fémur postérieur. . 14,8 »
gd‘. D'un fauve d’ocre luisant. La face très-oblique, aplatie. Dernier article des
palpes fortement dilaté à l’extrémité. Rostre frontral formant saillie presque en forme
de tubercule, échancré au bout. Ocelles petits, l’antérieur placé dans la fosselte api-
cale du rostre. Yeux ovoides, saillants. Antennes assez fortes, leur premier article
grand.
Pronotum aussi long que large, à peine rétréci en avant, à bord postérieur presque
droit, finement bordé ; lobes latéraux peu élevés, à bord inférieur presque droit, ascen-
dant en arrière.
Élytres grands, à champ dorsal large, à champ marginal enveloppant; la v. médias-
tine très-rameuse ; le tambour offrant # veines obliques divergentes en éventail, arquées
à la base, et une 5° petite ; le miroir grand, aussi long que large, divisé par 3 nervures :
la première droite joignant les deux angles latéraux ; la 2° arquée vers son extrémité
externe ; la 3° plus courte, arquée ou brisée. La 1"° corde brisée angulairement,
envoyant une nervure à l’angle du miroir. L’aire apicale longue. Ailes peu prolongées
en queue.
Tibias postérieurs spinuleusement serrulés et armés de 3 : 3 épines arquées; le
PHORMINCTER. 549
bord interne non serrulé entre les épines ; l’externe serrulé presqu’au bout. Éperons
internes très-longs ; le supérieur le plus long, l'intermédiaire un peu moins long, l’in-
férieur de plus de moitié moins long que le supérieur. Éperons externes lrès-courts ;
l'intermédiaire de la longueur seulement de l’inférieur-interne ; le supérieur petit ;
l’inférieur très-petit.
Métatarse, arrondi, serrulé au bord externe ; ses spinules noirs. Abdomen noir en
dessous. Plaque sous-génitale conique, arrondie, subcomprimée, fendue au bout,
bilobée.
Habite : Les îles Viti (Collection de M. Brunner de Wattenwyl, n° 4437).
Diffère de l'A. Buqueli par sa tête plus grande, ses yeux écartés de l’occiput; son
ocelle antérieur très-petit, logé dans l’échancrure apicale du rostre, son pronotum
peu rétréci en avant; par le miroir de l’élytre qui est partagé par 3 nervures, et par
l’armure différente des libias postérieurs.
Genre PHORMINCTER':, Nob.
(Fig. LIL.)
Formes analogues à celles des Heterotrypus.
Tête petite, arrondie ; le front subconvexe, oblique, formant un rostre assez large,
subconvexe, non cannelé, Ocelles rangés en triangle large. Yeux grands, peu saillants.
Écusson facial un peu bombé entre les antennes, très-étroit dans sa partie sous-anten-
paire. Palpes courts. — Antennes fines; leur premier article peu allongé.
Pronotum fortement rétréci en avant, ses arêtes très-arrondies ; ses lobes latéraux
carrés, un peu enfoncés contre le corps, à angle intérieur droit, à angle postérieur
un peu arrondi.
Élytres dépassant l’abdomen, surtout chez les mâles. Ailes prolongées.
Pattes grêles, courtes et pubescentes. Tibias antérieurs (fig. 7) armés de deux
éperons, renflés au-dessus du milieu; offrant à la face externe un tambour elliptique,
à l’interne un renflement s’ouvrant en arrière par une fente, qui forme comme un long
tambour linéaire (à). Tibias intermédiaires armés de # éperons. Métatarses antérieur
et intermédiaire comprimés, allongés; en dessous cannelés et ciliés, aplatis à l’ex-
trémité ; deuxième article des tarses large, arrondi.— Pattes postérieures très-courtes.
Fémurs peu renflés. Tibias comprimés; leurs arêtes serrulées dans leur première
moitié, armées dans leur seconde moitié d’épines courtes, dont la dernière externe
1 De œcouvyxrio, joueur de cythare, musicien; vu l'ampleur du tambour des élytres chez les mâles.
550 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
moins grande que la précédente, très-rapprochée du 1% éperon, et la dernière interne
subcontiguë à l’éperon. Éperons grands, arqués et ciliés ; les intermédiaires les plus
longs. Internes : le supérieur d’un quart moins long que l'intermédiaire ; l’inférieur
petit, égal à l’inférieur-externe ou un peu plus long. — Externes : le supérieur et
l'inférieur subégaux, beaucoup plus courts que l'intermédiaire. Métatarse allongé,
grêle et comprimé, beaucoup plus long que le 3° article, cannelé en dessus, serrulé
sur ses deux arêtes ; ses éperons très-inégaux, Deuxième article du tarse étroit.
Ier Élytres au repos, un peu plus larges que le corps, coriacés, dépassant l’ab-
domen ; le champ latéral parcouru par des nervures longitudinales ; la veine médias-
tine simple ou bifarquée (parfois rameuse ?) Le triangle membraneux très-long.
Oviscapte comprimé, terminé par des valves ovalo-coniques, courtes (fig. 6).
ele Élytres très-grands, amples, enveloppants, dépassant l'abdomen. La veine
médiastine (fig. 2) très-courbée à son extrémité; ses branches sinuées; les pre-
mières allongées, les autres insérées presque à angle droit, se bouclant les unes sur
les autres à leur base, Les v. humérale et médiane droites, parallèles, séparées dès
leur base. Le champ dorsal (fig. #) large; ses veines obliques nombreuses, trans-
versales et convergentes, sauf la première (o) qui est longue et sinueuse; le miroir
transversal.
Dans ce genre les tibias postérieurs sont un peu élargis en arrière et carénés entre
les épines comme chez certains Grylliens. La vénulation du champ latéral de l’élytre,
si différente dans les deux sexes, est très-frappante, et constitue une exception unique
dans les Gryllides, la femelle ayant la veine médiastine simple ou bifurquée et le mâle
l'ayant très-rameuse.
Les Phormincter se distinguent des Heterotrypus par des pattes postérieures très-
courtes, armées d’épines courtes et d’éperons moins longs (fig. 8); par leur méta-
larse postérieur cannelé, par la structure de leurs tibias antérieurs; par leur rostre
frontal qui est plus large, non cannelé; par leurs ocelles autrement disposés; par
leurs antennes à 1% article plus court ; par leur écusson facial très-peu élevé, pres-
que nul au-dessous des antennes; par leur pronotum à lobes plus carrés, moins
arrondis en arrière. Les femelles s’éloignent en outre des Heterotrypus par la struc-
ture différente de l’oviscapte (lequel se termine par de petites valves en fer de lance
court, comme chez les Énéoptérites, et non par des valves obtuses et dentées); les
mâles par la vénulation fort différente de l’élytre.
1. Ph. mierocephalus, De Haan (fig. Lu).
Testaceus ; capite superne castaneo, fronte convexiusculo, rostro latiusculo, ocello
antico in ejus medio exscrlo ; pronoto trapezino, antrorsum valde attenuato, supcrne
PHORMINCTER. 551
castaneo; elytris grandibus; alis breviter caudatis ; pedibus gracilibus, brevibus ;
tibiis anticis superne tumidis, in latere interno tumore rimaque instructis ; tibiis pos-
ticis basi serrulatis, apice Æ: 4 spinosis ; metatarso postico biseriatim serrato. — Q.
Elytrorum vena mediastina indivisa vel furcata ; ovipositore breviusculo. — & Elytris
grandibus; vena mediastina ramosa, ramis sinuatis, basi per venulam conjunctis ; tym-
pani venis obliquis 6, prima elongata, sigmoidali, remota ; secunda transversa ; reli-
quis arcuatis ; speculo transverse elliptico; area apicali grandi, sectoribus transversa-
hibus 5, arcuatis 5 ; lamina infragenitali elongata, compressa.
Gr. (Phalangopsis) microcephalus, De Haan, Bijdrag, etc. Orth. 236, 5, G‘.
Longueur du corps. . . © 17 g 18 mil. Long. du pronotum . . . © 2,6 c' 3 mill.
Id. avec les élytres. . . 17 23 » Larg. du pronotum en avant. — 3,1 »
Mavec les ailes À . . 21 26,5 » Larg. du pronot, en arrière. 3,6 5,2 »
Long. de l'élytre . . . 15 20,5 » Long. du métatarse post. . 2,8 3 )
Long. du fémur post. . 9 12 » Long. des cerci, . . . 9 11
Long. du tibia post. . . 6,3 8 » Long. de l’oviscapte . . . 7 — D
D'un gris-fauve teslacé, pubescent. Tête (fig. 3) petite, orbiculaire, brun-châtain
en dessus; le vertex peu saillant; le front peu oblique, son rostre subconvexe, plus
large à son extrémité que le 1° article des antennes, continuant la légère courbure
du front, un peu élargi à sa base, à surface plate, sans bords vifs, non cannelé.
Fossettes antennaires petites, suivies en arrière de deux gouttières qui séparent les
yeux de la base du rostre. Ocelles rangés en triangle large; les latéraux grands,
insérés à la base du rostre sur ses tranches latérales, non visibles en dessus; l’anté-
rieur transversal, placé au milieu du rostre. La face et l'extrémité du rostre testacé-
pâle ; écusson facial convexe entre les antennes. Palpes courts; leur 5° article un peu
évasé, arqué, tronqué obliquement, brun en dessus.
Pronotum roux ou châtain, pubescent, velouté, rétréci en avant, à bord postérieur
arqué, largement ourlé, l’ourlet pâle, le disque partagé par un sillon et offrant diverses
impressions ; les arêtes arrondies. Lobes latéraux carrés, à angle postérieur émoussé,
à angle antérieur rectangulaire, à bord inférieur horizontal.
Élytres testacés, grands, leur triangle membraneux dépassant le mitieu. Ailes pro-
longées de 3-4 mill.
Pattes grêles, comprimées. Tibias antérieurs (fig. 7) renflés en avant au-dessus
du milieu, offrant à leur face externe un tambour elliptique allongé et à l’interne un
renflement allongé avec un longue fente remplie par une membrane formant un
tambour linéaire. Métatarse antérieur de la longueur du 3° article. — Fémurs posté-
rieurs très-courts, peu renflés ; tibias presque d’un tiers plus courts, comprimés, à face
supérieure plate, s’élargissant un peu en arrière, armés dans leur seconde moitié de
4 : 4 épines, finement serrulés dans leur première moitié sur les deux arêtes, non
serrulés entre les épines. Éperons arqués; le grand éperon interne atteignant presque
552 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
au milieu du mélatarse; le supérieur externe un peu moins long que l'inférieur.
Métatarse allongé, grêle, comprimé, armé de 7 : 8 denticules.
Abdomen testacé. Cerci très-longs.
© (fig. 5). Taille moins grande. Pronotum moins élargi en arrière. Élytres sub-
coriacés, de la couleur du corps, de la longueur de lPabdomen. Le champ latéral
occupé par 5-6 nervures longitudinales simples, très-peu arquées; la v. médiastine
simple ou bifurquée; le champ dorsal réticulé par losanges. Oviscapte médiocre, droit,
grêle; ses valves lancéolées, courtes, légèrement émoussées. Cerci dépassant l'oviscapte.
cg‘ (fig. 1). Pronotam en trapèze élargi en arrière. Élytres très-grands, dépassant
l’abdomen, à champ dorsal très-large; le champ latéral (fig. 2) enveloppant; la
veine médiastine très-arquée à. l'extrémité, portant 8-10 branches; les premières,
qu’on pourrait compler comme nervures libres, très-longitudinales, devenant de plus
en plus sinueuses ; les suivantes partant encore presque de la base, d’abord longi-
tudinales, puis brisées à angle arrondi et sinuées, imitant la forme des branches
suivantes ; ces dernières presque perpendiculaires, un peu sinuées en S, se bouclant
à leur base les unes sur les autres, et ne S’unissant à la v. médiastine que par des
vénules; les dernières droites ou arquées en C. — La veine humérale, parallèle
à la v. médiasline et à la v. médiane, située à égale distance de l’une et de l’autre,
s’anastomosant avec la dernière par un petit arc-boutant placé aux */, de larête.
Le tambour (fig. #), court, laissant libre une aire apicale très-grande. Le champ anal
non réliculé ou ne l’étant que vaguement. Les veines obliques au nombre de 5. La
1 (0) très-longue, très-écartée des autres, bisinuée, s’insérant sur la fausse v. discoï-
dale près du miroir; la seconde transversale, presque droite ou irrégulière, partant
du même tronc que la 1"; les 3 dernières courtes, convergeant un peu en dehors,
droites ou arquées en C, réunies à leur base par une faible nervure transversale, et
ne s’insérant pas sur l’archet. La v. diagonale droite. Le miroir grand, en ellipse
transversal, sans aucun angle antérieur, partagé presque au milieu par une nervure
un peu arquée, qui part de l'angle externe et aboutit en arrière de l'angle interne.
Les cordes arquées; la 1"° (c) envoyant une branche en dedans de l’angle antérieur du
miroir, La v. enveloppante n’existant que le long de la moitié interne du bord posté-
térieur. L’aire apicale très-grande offrant 7-8 secteurs en relief, dont 3 transversaux
et 5 arqués; les premiers unis par des vénules longitudinales, dessinant des carrés
longs, mais seulement dans la moitié suturale des bandes; le reste de l'aire apicale
densément réticulée.
Plaque sous-génitale assez longue, comprimée, son extremité arrondie (ou bilobée
si elle est dépliée).
PODOSCIRTITES. 159
Habite : Bornéo (Mus. i. de Vienne. M° Ida Pfeiffer). — Sumatra (Mus. de Leyde,
le type de De Haan).
Légion des PODOSCIRTITES.
Éperons des libias postérieurs offrant les caractères suivants : les
trois externes très-pelits, presque égaux; l'intermédiaire cependant un
peu plus grand que les deux autres; les internes grands, robustes; le
supérieur le plus long, linférieur le plus petit. Oviscapte des femelles
ayant ses valves rugueuses ou dentées. Élytres des mâles, lorsque le
tambour existe, ayant le miroir parlagé par une seule nervure.
Dans ce groupe, la tête est cubique ou arrondie, les yeux sont petits. Le pronotum
a en général son bord postérieur un peu angulaire, et ses lobes latéraux sont presque
toujours coupés carrément, à bord inférieur horizontal où légèrement remontant en
avant (ce qui rend ces lobes un peu atténués en avant; fig. x1, 12; Lx, 3 a); le plus
souvent l'angle postérieur est aussi prononcé, quoique plus arrondi, que l’angle anté-
rieur ; ces lobes sont parfois très-arrondis, mais presque jamais angulaires en avant
comme chez les Énéoptérites (fig. x1, 14). Les élytres dépassent le corps lorsqu'ils
sont bien développés. Chez les mâles, ils sont tantôt munis d’un tambour, tantôt dé-
pourvus d’organe musical et identiques à ceux des femelles. Le tambour, lorsqu'il
existe, n’a son miroir partagé que par une seule nervure (fig. Lxur, 1, M).
L’armure des tibias postérieurs se compose d’un nombre variable d’épines; la der-
nière épine du bord externe est souvent plus courte que la précédente, mais encore plus
longue que l'éperon supérieur (fig. Lxxm1, À a). Au bord interne la dernière épine est au
contraire plus grande que la précédente, mais encore moins longue que l’éperon supé-
rieur, L’armure apicale (fig. Lin, 3 ; LxI, #) est très-caractéristique du groupe. Les épe-
rons internes (fig. i) sont allongés, et augmentent graduellement de grandeur de l'in-
férieur (£) au supérieur (s). Les éperons externes (fig. e) sont au contraire remarqua-
blement petits, plus courts que la dernière épine (e”). Ces proportions des éperons ne se
retrouvent réalisées dans aucun autre groupe. Il est vrai que chez certains genres appar-
tenant à d’autres tribus, l’éperon supérieur-interne devient parfois aussi le plus long,
mas dans ces cas-là les éperons externes ne sont pas tous remarquablement courts,
TOME XXV, 27° PARTIE. 70
554 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
comme chez les Podoscirtites : l'intermédiaire et parfois même le supérieur restent
au contraire allongés (fig. Li, Le; xL, 2e; xxV, 5e; vi, à).
Les métatarses sont en général très-courts. Le métatarse postérieur est arrondi,
peu comprimé (cylindrique-comprimé), non cannelé en dessus, et armé d’un très-
petit nombre de denticules, en général de 1: 1 où 2:3 seulement; le bord supérieur-
externe forme une sorte d’arête armée de 2-4 dents; le bord interne n’est pas toujours
indiqué, et ne porte souvent que son denticule apical. Les éperons sont inégaux et un
peu arqués, non-seulement de bas en haut mais aussi dans le sens horizontal, afin de
faire place au 2 article du tarse, qui est làrge et aplati.
Dans la série des genres il existe quelques exceptions qui viennent un peu troubler
les caractères ci-dessus indiqués. Dans un genre les tibias postérieurs ne sont pas
serrulés, contrairement au caractère de la tribu ; dans d'autres les métalarses sont
plus ou moins allongés, grêles, comprimés et armés de deux rangées de denticules,
comme chez certains Énéoptérites.
Divers genres de Podoscirtites se ressemblent beaucoup dans leurs formes, ou
ne se distinguent même que par la présence ou l'absence du tambour aux élytres des
mäles, en sorte qu'on est souvent embarrassé pour classer les femelles dont on ne
connaît pas les mâles.
Genre STENOGRYLLUS ':, Nob.
(Fig. LIL.)
Hapithus, Branner de Wattenwyl (per errorem), Bulletin entom. suisse. 1874.
Corps très-grêle, allongé, assez glabre. — Mâles inconnus.
Tête ovalaire, arrondie, à front un peu excavé; le rostre très-étroit, sublamellaire,
portant l’ocelle antérieur en son milieu. Yeux assez saillants. Palpes médiocres.
Pronotum cylindrique, allongé, à bord postérieur droit; ses labes latéraux très-pen
élevés, un peu atténués en avant.
Élytres très-longs, dépassant an peu l'abdomen, très-étroils. Ailes brièvement pro-
longées
Pattes très-comprimées. Tibias antérieurs offrant an tambour à leur face interne
seulement; tarses très-courts, leur 2" article aplati; pattes postérieures très-longues ;
fémurs étroits; tibias non serrulés mais armés dans toute leur longueur, sur leurs.
1 De orevés, étroit, et GRYLLUS, nom générique ; — vu la forme étroite du corps.
STENOGRYLLUS. 5b5
arêtes, de fortes épines fixes ; leur armure apicale (fig. 3) entièrement conforme au
type des Podoscirtites. Métatarse court, armé de 2 denticules; ses éperons courts.
Cerci assez courts, épaissis à leur base. Oviscapte long et droit.
Ce genre établit un lien entre les Grylliens et les Énéoptériens. A ne considérer
que l’armure des tibias postérieurs il rentrerait dans la tribu des Grylliens, puisque les
tibias ne sont pas serrulés; mais par la forme aplatie du second article des tarses et
par presque tous ses autres caractères, il appartient à celle des Énéoptériens. IL se rat-
tache du reste intimement à cette tribu par ses formes grêles ; par l’armure apicale
des tibias postérieurs; par un pronotum à lobes étroits, atténués en avant (forme qui
ne se rencontre jamais chez les Grylliens); par la brièvelé du métatarse postéricur
qui n’est pas comprimé, et qui n’est armé en dessus que de deux dents; enfin par le
grand nombre des épines tibiales.
Les mâles étant inconnus, il est impossible de dire si lélytre est, ou non, muni
d’un tambour.
L’armure des tibias postérieurs forme une exception unique dans la tribu des
Énéoptériens et permet de distinguer à première vue les Stenogryllus de tous les autres
genres de celte tribu.
4. St. phthisicus, D. Sp. (fig. Li).
Gracillimus, fulvescens ; vertice elevato; fronte antrorsum detruso, rostro sublamel-
lari, in medio ocelli causa subdilatato ; pronoto cylindrico, elongato, lobis lateralibus
angustissimis ; elytris angustis, vena mediastina 16-ramosa; alis vix caudatis ; pe-
dibus compressis ; femoribus anticis dilatatis, posticis angustis ; tibiis 6 : 9 spinosis ;
tarsis brevissimis ; ovipositore femoris longitudine. Q.
Longueur du corps . . . ® 28 mill. Longueur du pronotum . , . ® 5 mil.
d'avec les.élytres””" 0° 30 » Largeur du pronotum. . . . 48 »
Id. avec les ailes. … + . 32 » Longueur du fémur post. . . 19 »
Longueur de l’élytre. . . 23,5 » Longueur du tibia post. . . . 16»
Longueur de l’oviscapte. . . 18,5 mill.
© Corps très-grêle et allongé, lisse, glabre, de couleur testacée-orangée.
Tête ovalaire, arrondie, plus haute que large; vertex bombé, faisant saillie au-dessus
du pronotum. Front lombant presque verticalement ; le rostre moins tombant, très-
étroit, presque lamellaire, cannelé, offrant à sa base une fossette, Yeux ovoïdes. Ocelles
postérieurs logés au fond des fossettes antennaires, à la base du rostre ; l’antérieur
occupant le milieu du rostre, allongé, les carinules qui bordent le rostre s’écartant
pour lui faire place. Palpes médiocres; leur 3° article le plus long; le 5° en entonnoir
comprimé.
556 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pronotum cylindrique, un peu rétréei en avant, plus long que large, à surface un
peu chiffonnée; son bord antérieur un peu concave, le postérieur droit; lun et l’autre
brunis. Lobes latéraux très-courts dans le sens vertical, un peu atténués en avant, à
bord inférieur arqué, remontant un peu en avant; l'angle antérieur très-arrondi,
l’angle postérieur un peu prolongé à l'épaule et arrondi.
Élytres longs, très-étroits, parallèles, dépassant un peu l'abdomen, formant au
repos une boîte parallélipipède ; leur couleur gris-testacé, à nervures brun-roux,
avec une bande jaune sur l’arête. La veine médiastine un peu arquée, subsinuée à
sa base, portant 16 branches rapprochées et un peu arquées. Le champ dorsal
irrégulièrement et densément réticulé, offrant de nombreux secteurs obliques paral-
lèles, qui s’infléchissent pour devenir longitudinaux et converger vers l'extrémité de
l'organe. La réticulation irrégulière, assez dense, devenant carrée vers le bout de
l’élytre. Aiïles très-brièvement prolongées en queue.
Pattes très-comprimées. Fémurs antérieurs dilatés ; le tambour des tibias anté-
rieurs ovale-oblong ; leurs éperons très-petits. Tarses très-courts. — Pattes posté-
rieures très-longues, très-grêles, mais sans partie apicale filiforme. Tibias moins longs
que les fémurs, triquêtres, roux, finement granuleux, armés de 6: 9 fortes épines
fines, droites, aiguës, espacées, surtout celles de l’arête interne qui s'étendent jusqu’à
l’étranglement de la base. Éperons robustes. Métatarse très-court, moins long que
le 3° article des tarses, à éperons très-courts, armé en dessus à l'extrémité de deux
dents. Genoux, épines, 2° article du tarse et griffes brunis.
Abdomen testacé, roux en dessus. Cerci courts, atteignant au milieu de loviscapte,
épaissis à leur base, fauves, obscurs au bout. Oviscapte droit, très-long, grêle ; ses
valves comprimées, non-dilatées, très-aiguës, à bord inférieur subondulé; les infé-
rieures séparées des supérieures par une échancrure du bord inférieur.
Habite : Les Antilles ; St-Domingue (Coll. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 6594).
Genre CYLINDROGRYLLUS', Nob.
Corps cylindrique, très-grêle et allongé, linéaire. — Femelles inconnues.
Tête assez grosse, plus large que le pronotum ; le crâne horizontal aplati, formant
avec la face un angle droit ou obtus. Rostre frontal parallèle, placé entre des fossettes
antennaires arrondies en arrière. Ocelles petits. Yeux peu saillants.
Pronotum très-étroit, cylindrique, allongé.
1 De #0 pcs, cylindre, et GRYLLUS, nom générique ; — Grillon en forme de cylindre.
CYLINDROGRY LLUS. 991
Élytres fortement raccourcis, coriacés, se croisant par leur bord interne; dépourvus
de tambour chez les mâles. Aïles très-petites.
Paltes grêles, assez longues. Tibias antérieurs non perforés, armés de deux petits
éperons aigus; tibias intermédiaires armés de # éperons. Métatarses courts, prolon-
gés en pointe en dessous. — Pattes postérieures grêles. Tibias moins longs que les
fémurs, serrulés, armés de # à 5 paires d’épines. La dernière épine rapprochée des
éperons, surtout au bord interne, mais non contiguë. Éperons externes très-pelils ;
éperons internes plus longs, arqués ; le supérieur le plus long. Métatarse allongé,
mais non cannelé, armé de 3 : 3 dents; ses éperons très-courts. — Deuxième arti-
cle des tarses cordiforme, aplati, assez grand.
Abdomen grêle et allongé. Cerci extrêmement longs. Plaque suranale triangulaire.
Ce genre est caractérisé par ses formes exceptionnellement grêles. C’est, avec le
genre Diatrypus, le seul genre parmi les Podoscirtites qui offre un métatarse posté-
rieur allongé et armé au bord interne de plusieurs denticules. Les éperons des tibias
postérieurs sont conformes au type des Podoscirtites.
4. C. brevipennis, D. Sp.
Ferrugineus, angustissimus, cylindricus ; capite majusculo, planiusculo ; ocellis mi-
nutis, rostro parallelo, angusto; facie verticali; pronoto elongato; elytris minutis,
abdominis basin tegentibus, ovatis, coriaceis, in longitudinem venosis ; pedibus graci-
libus; tibiis posticis serratis, 4 : 5 spinosis; metatarso elongato, subcompresso, 5 : à
denticulato, calcaribus brevibus ; cercis longissimis ; lamina infragenitali compressa,
bicarinata. T.
Longueur du corps . . . GO 11 mil Longueur du pronotum. . G' 2,3 mill.
Longueur de lélytre. . . 2,6 » Largeur du pronotum . . 1100)
Longueur du fémur post. . 6,5 » Longueur du tibia post. . 5 »
g* Formes très-grêles, linéaires. Couleur d’un roux ferrugineux. Corps brièvement
pubescent.
Tête plus large que le pronotum, à occiput un peu rétréci. Le crâne assez plat,
légèrement convexe, lisse, se continuant dans un même plan avec le rostre. Rostre
presque de moitié moins large que le 1° article des antennes, parallèle, subconvexe
transversalement, bordé, lisse comme le crâne, point cannelé, point échancré à son
extrémité. Fossettes antennaires formant des échancrures arrondies, bordées, non
suivies de gouttières juxta-oculaires. Ocelles petits, rangés en triangle large; les
latéraux allongés, placés sur des ourlets de la base du rostre, l’antérieur obsolète,
inséré sur le milieu du rostre. Yeux assez grands, ovoïdes. La face large. Palpes
508 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
assez longs ; le dernier article évasé, arqué, très-obliquement tronqué en dessus.
— Antennes fortes, très-longnes.
Pronotum très-étroit, parfaitement cylindrique, plus long que large. Ses bords
latéraux droits, horizontaux ou légèrement remontant en avant, à angle antérieur obtus-
arrondi, à angle postérieur droit, émoussé.
Élytres ovalaires, opaques, ne couvrant que le 4° segment de l'abdomen; leurs
deux champs à peine séparés ; l’arête peu prononcée, formée par la veine humérale ;
le champ latéral et le champ dorsal offrant l’un et l’autre 2 nervures longitudinales ;
la v. discoïdale fort écartée de la v. humérale ; l’espace compris entre ces deux ner-
vures un peu enfoncé et partagé par la v. médiane qui est plus faible ; la v. anale et
la 1" axillaire atteignant le bout de l’élytre ; la 2° axillaire courte. Les vénules trans-
verses obsolètes.
Pattes grêles, médiocrement longues. Tibias antérieurs très-grêles, subcomprimés,
nullement dilatés, sans trace de tambours. Métatarses un peu plus longs que le
2° article du tarse. — Pattes postérieures grêles. Fémurs peu renflés, dépourvus de
partie grêle apicale. Tibias moins longs que les fémurs, prismatiques, à face supé-
rieure largement subcannelée ; ses arêtes assez fortement serrulées, armées de 4:5
épines, entre lesquelles au bord interne : 2,2, 0 ; à l’externe : 2, 2, 1, 1 denticules.
Métalarse ayant le liers ou le quart de la longueur du tibia, subcomprimé, armé de
3 : 3 denticules; ses éperons ne dépassant pas le 2° article du tarse.
Abdomen cylindrique. Plaque suranale en triangle arrondi; plaque sous-génilale
comprimée suballongée, obluse au bout, un peu bicarénée en dessous. Cerci très-longs,
très-poilus.
Habite : Le Brésil (Mus. de Berlin, n° 92%).
Genre PHYLLOGRYLLUS', Nob.
(Fig. LXL)
Téte entièrement globuleuse ; le front vertical, ne formant aucune espèce de rostre,
limité en bas par une carène transversale supra-antennaire qui va d’un œil à l’autre.
Espace interantennaire large. Fosseltes antennaires peliles, n'étant entourées d'aucune
excavation. Ocelles très-petits ou nuls. Yeux assez petits, bombés. Dernier article des
palpes maxillaires sécuriforme. — Antennes fines ; leur premier article étroit.
1 De g6%0v, feuille, et GRYLLUS, nom générique. — Grillon en forme de feuille.
PHYLLOGRYLLUS. 559
Pronotum transversal, rétréci en avant, dépourvu d’arêtes; son bord postérieur
angulaire; ses lobes latéraux étroits et allongés dans le sens vertical, obliquement
arrondis (fig. 2).
Élytres très-grands, très-larges et allongés. La veine médiastine multirameuse ;
l’arête très-vive.
Paites courtes. Tibias antérieurs perforés sur leurs deux faces, et armés de 2 épe-
rons. Tibias intermédiaires armés de à éperons, tous très-courts. Métatarses très-
courts. — Fémurs postérieurs peu renflés, dépourvus de partie linéaire apicale dis-
tincte. Tibias (fig. #) densément serrulés au bord externe, l’élant peu à l’interne, armés
d’épines, dont les deux dernières (e, é) sont contiguës aux éperons. Éperons externes,
gros, très-courts, crochus ; éperons internes médiocres, peu arqués, le supérieur le
plus long.
Abdomen gros. Cerci médiocres, épais à leur base.
QQ. Élytres très-coriacés, opaques, partout densément réliculés en mosaïque :
le champ dorsal très-large, offrant des secteurs transversaux, obliquement pectinés
sur la v. discoïdale, — Oviscapte long, grêle, droit; ses valves aiguës, aplaties, cré-
nelées. — Mâles inconnus.
Ce genre offre des caractères tout à fait spéciaux, Les élytres ont l’apparence d’une
feuille morte : le champ dorsal est fusiforme, prolongé en pointe étroite et ses secteurs
obliques imitent les nervures d’une feuille, La forme globuleuse de la tête ne se ren-
contre dans aucun genre de la tribu, mais la carène interocellaire rappelle en rac-
courci ce qui s’observe chez le Calyplotrypus helvolus ou les ocelles, rapprochés en
ligne transversale, sont bordés en dessus par une sorte de bourrelet transversal, moins
développé du reste que dans le présent type. La forme des lobes latéraux du prono-
tum apparlient presque au type « angulaire en avant, » comme chez les Énéoptérites
(fig. x, 11); elle forme sous ce rapport une exception dans le groupe des Podoscir-
tites, mais ces lobes sont tellement arrondis que leur obliquité est presque effacée.
1. Ph. mortuifolin, N. Sp. (Mg. LxI).
Xeromphalinus; capite pronotoque rufo-velutinis; capite globoso, fronte absque rostro,
inferius per carinulam interocularem bis angulatam marginata ; palporum articulo
ultimo securiforimi ; pronoto transverso, postice angulato, lobis lateralibus altis rotun-
datisque ; elytris Q latissimis, coriaceis, confertim reticulatis apice longe atlenuatis,
vena medhastina 10-12 ramosa ; alis caudatis ; pedibus mediocribus, posticis graci-
libus ; tibiis 6 : 4 spinosis ; metatarsis brevissimis ; ovipositore recto, femore longiore
valvis deplanatis, acutis, margine exteriore lobato-crenatis. ®.
560 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur du corps . . . © 26 mil. Longueur du pronotum . . . Q 4 mill.
Id. aveclesélytre + . 29,5 » Largeur du pronotum. . . . 6,2 »
Id. avec les ailes . . . . 33 » Longueur du fémur postérieur . 12,5 »
Longueur de Pélytre . . . 24,5 » Longueur de l’oviscapte . . . 15,5 »
Insecte d’un fauve couleur feuille-morte, revêtu d’une fine pubescence fauve. Tête
tout à fait globuleuse; le front tombant verticalement en s’arrondissant ; sa carène trans-
versale deux fois brisée et surmontée d’une légère dépression. Le cräne parcouru par
4 lignes roux-obscur dont les 2 latérales longent les yeux, et les 2 médianes abou-
lissent au front. Ocelles non apparents, rangés en ligne transversale; les latéraux gra-
nuliformes, fondus dans la carène interoculaire, près des yeux; le médian non appa-
rent. Écusson facial grand, remontant entre les antennes jusqu’à la carène frontale,
légèrement bombé, et faisant entre les antennes un peu plus saillie que le front; l’es-
pace interantennaire ayant plus du double de la largeur du 4° article antennaire et
marqué de deux points enfoncés. Yeux ovoïdes-arrondis, saillants. Palpes courts ; le
o"e article moins long que le 3%, large et sécuriforme.
Pronotum transversal, voûlé en avant, aplali en arrière, ses épaules prononcées ;
son bord postérieur taillé en angle obtus, largement teinté de noirâtre ; ses lobes laté-
raux allongés de haut en bas, très-arrondis en avant; leur angle postérieur nul,
arrondi en arc de cercle, à ourlet épäté el dépourvu de lobale.
Élytres très-larges, opaques, partout densément réticulés par mailles polygonales ;
l’arête saillante ; le stigma placé avant le milieu de sa longueur ; le champ dorsal lon-
guement prolongé en pointe étroite mais arrondie, offrant 5-6 secteurs obliques-trans-
versaux, faibles et peu apparents, noyés dans la réliculation. Ailes nébuleuses,
Pattes assez courtes. Tibias antérieurs un peu dilatés, offrant à la face externe un
lambour ovale, à l’interne un tambour oblong suivi d’une large gouttière; ces tam-
bours profonds, mais un peu dissimulés par la pubescence; les 2 éperons très-petits,
surtout l'interne. Tibias intermédiaires offrant 2 éperons postérieurs et À antérieur-
supère très-petit. Tarses très-courts ; leur 4% article de la longueur du 2"; celui-ci
grand et cordiforme. — Paltes postérieures faibles. Tibias de la longueur des fémurs,
aplatis en dessus, un peu élargis à l'extrémité, et cannelés vers la base; leurs épines
assez petites, grêles et presque droites; la dernière interne subcontiguë à l’éperon ; la
dernière externe contiguë, moins grande que la précédente ; les denticules du bord
interne pelits el très-espacés, entre les épines an nombre de 1, 1, 2, 3, 0; ceux du
bord externe plus grands, plus nombreux, entre les épines au nombre de #4, 4, 3.
Métatarse.. ...?, court.
Abdomen gros et épais. Oviscapte grêle; ses valves longues et étroites, aplaties et
DIATRYPUS. 561
dépliées (leur face interne devenant inférieure), rugueuses, à bord externe garni dans
toute sa longueur de crénelures arrondies; la pointe aiguë.
Habile : Cayenne.
L’élytre rappelle chez cette espèce la structure parenchymateuse qu'il offre chez
l'Eneopterus Surinamensis.
Genre DIATRYPUS, Sauss.
Diatrypa ‘, H. de Saussure, ap. Miss. scient. au Mex., etc., p. 476.
Corps grêle, légèrement déprimé.
Tête aplatie; le front formant un rostre plat, rétréci en avant. Ocelles petits, rangés
en triangle. Fossettes antennaires arrondies. Dernier article des palpes en entonnoir.
Pronotum court, aplati en dessus, à arêtes arrondies, ses lobes latéraux à bord
inférieur un peu remontant en avant.
Étytres allongés, membraneux ; la veine médiastine portant des branches peu nom-
breuses.
Pattes médiocres, comprimées. Tibias antérieurs dilatés en fuseau comprimé et
aplati, offrant sur leurs deux faces un très-grand tambour. Métatarses antérieurs
courts. Tibias postérieurs armés d’épines et finement serrulés. Métatarse postérieur
* comprimé, formant en dessus une arête tranchante qui correspond au bord externe, et
qui porte 2-4 denticules ; l’arête interne nulle, offrant une dent apicale ; éperons iné-
gaux. Deuxième article du tarse relativement allongé.
Cerci assez longs.
(S12A Élytres offrant une réticulation lâche et régulière. Oviscapte droit, terminé
par un renflement denté (2° type, sous-type D, b, page 386).
go. Élytres étroits ; la v. humérale écartée de la v. médiane (arête), se joignant
à celle-ci pour former le stigma; les branches de la v. médiastine obliques et assez
droites, non sinuées en S. Le champ anal allongé; la veine anale formant un angle
tronqué. Les veines obliques nombreuses, parallèles à la v. diagonale, presque droites.
la 1'° corde envoyant une branche vers l'angle du miroir. — Plaque sous-génitale
conique et comprimée, peu allongée.
Ce genre se rapproche beaucoup des Calyptotrypus, mais il en diffère par la forme
de ses tibias antérieurs qui sont comprimés et dilatés, et percés de part en part de
très-grands tambours ouverts; puis par la forme plus allongée et comprimée du mé-
1 De dix à travers, et rpôxx trou; — dont le trou est percé de part en part, les tibias antérieurs étant
perforés de la sorte.
TOME XXV, 27 PARTIE. 71
562 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
tatarse postérieur. Les mâles diffèrent des Calyplotrypus par le fait que le champ la-
téral de l’élytre n’est pas envahi par le tambour (Comp. page 379, c), les rameaux
de la v. médiastine n'étant pas sinués en S; les v. obliques du tambour sont aussi plus
espacées et rappellent plutôt celles des Eneopterus.
La livrée aux couleurs brillantes de certaines espèces rappelle celle des Calypto-
trypus bicolor et voisins, et des Scepastus.
Tableau synoptique des espèces ‘.
a. Testacei; capite læviusculo ; tibiis posticis multispinosis; metatarsi postici calcaribus elongatiusculis.
b. Tibiæ posticæ 5 : 5 spinosæ. Metatarsi postici 1 : 4 dentati. Elytrorum G' tympanus venis obliquis
3+2 parallelis; speculo acutangulato.
c. Abdomen superne læve. — Toltecus*, Sss. (Mexico).
c, c. Abdominis segmenta superne basi processu instructa. — tuberculatus”, Sss. (Buenos-Ayres.)
b,b. Tibiæ posticæ multispinosæ ; metatarsi postici 1 : 2 dentati. — sibilans.
a, a. Colorati; capite punctato; tibiis posticis 3 : 3 spinosis; metatarsi postici calcaribus breviuseulis.
b. Cæruleus, femoribus posticis dimidiatis, basi luteis apice fuscis. Tibiæ posticæ apice breviter 3:3
spinosæ. Metatarsi postici pilosi, apice 1 :1 dentati basique extus denticulis 2 tenuibus ; calcaribus
brevibus. — ornatus *, Sss. (Patria ?).
b, b. Castaneus, femoribus posticis pallidis fascia castanea transversa. Metatarsi postici 1: 2 dentati. —
caslaneus.
1. D. sibilans, D. Sp.
Fulvo-testaceus, depressiusculus, gracilis ; fronte planato, rostra latiusculo; ocellis
in trigonum dispositis ; elytris elongatis, lateraliter amplectentibus, quadrato-reticu-
latis ; vena mediastina multiramosa ; tibiis posticis 7 : 6 spinosis; ovipositore longius-
culo, apice obtuso, dentato. Q.
Longueur du corps. . . . ©Q 13 mil. Longueur du pronotum . . . ® 2 mil.
Id. avec les élytres. . . . 17,5 » Largeur du pronotum . . . . 3,1 »
Id. avec les ailes. . . . . 21,5 » Longueur du fémur postérieur . 9,5 »
Longueur de l'élytre . . . 45 2» Longueur de loviscapte . . . dm
©. Formes déprimées.
Tête courte; front aplati; rostre court, tronqué, aplati, de la largeur des fossettes
antennaires, bordé, tombant obliquement. Ocelles médiocres ; l’antérieur placé sur le
milieu du rostre. Yeux petits et saillants. Dernier article des palpes un peu évasé à
l’extrémité.
Pronotum aplati, rétréci en avant, un peu évasé en arrière; son bord postérieur
un peu angulaire, subbisinué; ses lobes latéraux subarrondis.
1 Pour les espèces marquées d’un *, vo ez: H. de Saussure, ap. Miss. Scient. au Mexique, etc.,
page 478 et suivantes.
DIATRYPUS. 563
Elytres très-longs, enveloppants, réticulés par carrés assez réguliers ; la veine mé-
diastine portant 8-9 branches. Ailes dépassant au repos les élytres de 4-5 mill.
Pattes grêles, un peu tachées de brun. Tibias antérieurs....? Tibias postérieurs
armés de 7:6 épines grêles, dont la dernière externe très-petite; les spinules entre les
épines, au bord externe au nombre de: 3, 3, 2, 1; à l’interne de: 3, 3, 3, 2, 2, 0.
Métatarse court, armé de 1:2 denticules.
Oviscapte grêle, terminé par un petit renflement obtus, denté.
Habite : Les Antilles. Porto-Rico (Coll. de M. Brunner de Wattenwyl).
Cette espèce n’est placée qu'avec doute dans ce genre, les tibias antérieurs n’étant
pas connus.
=. D. castaneus, N. Sp.
Castaneus; cranio oblique planiusculo, punctato; pronoto elongato; elytris castaneis,
coriaceis, vena mediastina 3-ramosa; alis caudatis; tibiis anticis dilatatis, utrinque
foramine grandi elliptico; femoribus posticis testaceis, fusco-fasciatis; tibiis 3:38 spi-
nosts.
Longueur du corps . . . . 10 mill. Longueur du pronotum . . . . 2,7 mill.
Id. avec les élytres. . . . 13 » Largeur du pronotum. . . . . 2,1 »
Insecte d’un brun marron. Tête obliquement aplatie en dessus, ponctuée, à rostre
court.
Pronotum allongé, ponctué, rétréci en avant; son bord postérieur angulaire; ses
lobes latéraux bordés, très-arrondis, à bord inférieur remontant en avant.
Élytres très-longs, brun-marron, coriacés, sauf au bord sutural, régulièrement réti-
culés par carrés. Ailes grises, prolongées au delà des élytres de 2 mill.
Pattes postérieures faibles, assez courtes. Fémurs peu épais, testacés ou ornés d’une
bande brune transversale. Tibias serrulés et armés de 3 :3 épines. Métatarse médio-
cre, plus long que le reste du tarse, portant 2-3 denticules au bord externe.
Habüe: Le Brésil (Musée de Munich).
Genre CALYPTOTRYPUS,, Nob.
(Fig. LXIL.)
Tête carrée-globuleuse; le front obliquement aplati en dessus. Antennes très-lon-
gues. Yeux assez petits, formant saillie en avant. Rostre frontal continuant le plan
1 De x2\0m70, cacher, et roürx, trou; — dont le trou est caché ; le tambour interne des tibias anté-
rieurs élant souvent recouvert par un renflement.
564 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
du front horizontal ou tombant, moins large que le 1° article des antennes, atténué
en avant, creusé d'une goutlière. Ocelles rangés en triangle large ou en ligne arquée;
l’antérieur inséré sur le milieu du rostre, ou plus en arrière; les postérieurs voisins
des yeux, placés en arrière des fossettes antennaires. Palpes médiocres ; le 4° ar-
ticle court; le 5" évasé en triangle allongé, un peu arrondi, tronqué obliquement en
dessous.
Pronotum aplati en dessus, rétréei en avant; son bord antérieur subconcave ; ses
arêtes vives ou arrondies. Les lobes latéraux carré-arrondis, insensiblement atténués
en avant; leur bord inférieur arqué, remontant légèrement en avant, à angles émous-
sés, bordé d’un ourlet qui, en arrière, remonte avant l'angle postérieur; le lobule
ainsi séparé placé en arrière de cet ourlet ; l’angle postérieur en général enfoncé
contre le corps.
Élytres très-longs, dépassant le corps, à arêtes vives; la veine médiastine portant
de nombreuses branches, peu arquées, obliques, non longitudinales. Ailes prolongées
en queue courte ou médiocrement allongées.
Pattes médiocres. Celles des deux premières paires courtes, à fémurs comprimés, à
métatarses très-courts ; tibias antérieurs prismatiques, cannelés en dessus (fig. #4),
offrant à la face externe un tambour ovale (fig. 4e) et à la face interne un autre tam-
bour (fig. 4 i), souvent masqué par un renflement ouvert en arrière en forme de
fente (fig. Lin, 7). Tibias antérieurs armés de 2, intermédiaires de 3 éperons courts,
peu distincts. — Pattes postérieures grêles. Fémurs très-peu renflés ; leur extrémité
sans partie apicale linéaire bien sensible. Tibias un peu moins longs que les fémurs ;
leur face supérieure plate; les arêtes serrulées et armées d’épines nombreuses, mais
inconstantes, droites, ou à pointe un peu arqués. La dernière épine externe petite,
contiguë au 1% éperon, plus longue que ce dernier ; la dernière interne très-rappro-
chée de l’éperon. Éperons externes très-courts, internes plus longs; le supérieur plus
long que la dernière épine. — Métatarse court, armé en dessus de 1 : 3 à 2 : 4 denti-
cules et terminé par des éperons grêles, arqués, inégaux.
Abdomen cylindrique ou ovoïde. Cerci grêles, souvent très-longs.
OO. Pronotum en général angulaire en arrière. Élytres munis d’un champ mem-
braneux qui pénètre au moins jusqu’au milieu de leur longueur; le champ latéral
n'offrant que peu de nervures libres. Le champ dorsal occupé par des nervures obli-
ques et plus ou moins régulièrement réticulé par carrés. Oviscapte droit, cylindrique,
médiocrement long; ses valves apicales variables, étroites, aiguës et dentées en dessous
(fig. 1 a) ou rugueuses et obtuses (fig. 5 a, 8, 9).
Go. Pronotum ayant son bord postérieur moins angulaire, ou arrondi. Élytres
étroits ; le champ dorsal de la largeur du corps; le champ latéral rabattu à angle
CALYPTOTR YPUS,. 565
droit, non enveloppant ; le champ membraneux moins long que chez la femelle. Les
nombreuses branches de la veine médiastine (m) sinuées ou arquées, courtes, gagnant
peu obliquement le bord marginal (g. 5 e). Le tambour très-caractéristique. La veine
anale brisée à angle droit très-vif; l’archet transversal, subarqué. Les veines obliques
variables, au nombre de 5-7 formant deux groupes, le premier composé de 2-4 veines
principales, échelonnées sur l’archet, et parallèles à la veine diagonale (fig. 2, 7e,
10,0), le second de 3-4 veines accessoires partant de l’angle de l’archet, courtes arquées
en forme de C. Le miroir arrondi, partagé par une nervure presque droite. Les cordes
arquées; la première envoyant presque toujours une nervure à l'angle antérieur du
miroir et une autre à son angle interne. L’aire apicale longue, étroite, réticuleuse ; les
mailles de sa base grandes et polygonales, celles de l'extrémité petites et carrées.
Pièces anales très-compliquées. La plaque suranale fendue, partagée en deux moi-
liés, parfois transformée en forceps. Plaque sous-génitale lamellaire, tronquée et
bilobée, ou conique et appointie au bout. Les crochets copulateurs (ou titillateurs)
très-compliqués, souvent très-grands et faisant saillie au delà de l'abdomen.
J'ai réuni dans ce genre des insectes qui se rapprochent par leur air de famille,
mais qui diffèrent entre eux par des caractères très-appréciables. En effet, la forme
des tambours des tibias antérieurs, la forme du pronotum, le tambour des élytres G;,
les pièces anales et l’armure des tibias postérieurs offrent des différences d’une cer-
taine importance; mais les espèces se relient néanmoins entre elles d’une manière
intime par l’enchainement de ces caractères.
On peut les classer comme suit en 4 groupes, ayant pour types les 4 espèces sui-
vantes :
1. C. helvolus. — Ocelles rapprochés. Pronotum ayant ses arêtes carénées. Élytres G' ayant les veines
obliques du tambour arquées, convergentes en arrière (fig. 1 c', 0). Élytres © réticulés par
carrés, à nervures longitudinales obliques. Plaque sous-génitale G' tronquée.
2. C. Hofmanni. Ocelles écartés en triangle, Pronotum comme ci-dessus. Élytres G‘ ayant les
veines obliques presque droites, parallèles à la v. diagonale (fig. 2, 0). Élytres © réticulés par
carrés, à nervures longitudinales obliques. Plaque sous-génitale G' tronquée.
3. C. Madecassus. Ocelles variables, rangés en triangle large. Tibias postérieurs plus fortement ser-
rulés. Pronotum dépourvu d'arêtes vives. Élytres ayant les veines obliques comme dans le 2 type
(fig. 10, 0). Élytres © réticulés d’une manière variable, à nervures dorsales pectinées et peu nom-
breuses, ou obliques ou longitudinales. Plaque sous-génitale des mâles appointie.
4. C. Brunnerianus. Ocelles petits, rangés en triangle. Formes comme dans le groupe 3°. Tibias an-
térieurs renflés en fuseau. Tibias postérieurs finement serrulés. Fémurs postérieurs fasciés de
bandes pâles. — (Passage aux Scepastus.)
Le 1%et le 3"° type sont séparés par des différences assez marquées, mais le 2e
établit le lien qui les unit, car chez celui-ci le corps offre les formes du 1% tandis que
566 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
la vénulation de l’élytre cf et la position des ocelles sont au contraire conformes au
gme et au 4e,
Les Calyptotrypus appartiennent à l'Asie tropicale et à l’île de Madagascar. Ils sont
remplacés en Amérique par les Paræcanthus.
Les espèces du 4% groupe se rapprochent beaucoup des Scepastus ; elles en
différent par la forme du pronotum, lequel est aplati en dessus, non renflé globuleu-
sement, et par la nature membraneuse de leurs élytres. — Celles du 3° groupe forment
aussi le passage aux Paræcanthus dont ils sont les proches parents. Les mâles res-
semblent aux insectes de ce genre par le tambour élytral, dont l’archet commence à
devenir sinueux vers l'angle interne et par les veines obliques, qui sont arrangées en
deux groupes, dont le premier est composé de nervures allongées et le 2% de ner-
vures courtes et arquées, partant de la partie sinuée de l’archet. Les élytres commen-
cent aussi à prendre des taches brunes, surtout chez les mâles, comme chez les Paræ-
canthus. Les Calyptotrypus se distinguent du reste des Paræcanthus par la confor-
mation des tambours des tibias antérieurs; par des pattes postérieures plus faibles
et plus longues; par des élytres plus longs, Gf à tambour différent, les veines obli-
ques principales n'étant pas sinueuses, mais presque droites, parallèles entre elles et à
la veine diagonale, © plus densément et régulièrement réticulés; Gf par la structure
très-compliquée des pièces anales; © par un oviscapte plus long, plus grêle, non
aplati, à valves dentées, non déprimées.
Tableau synoptique des espèces”.
a. Tibiæ anticæ vix vel parum tumidæ. Color fulvescens, vel fusco-irroratus.
b. Pronoti canthi acuti. Tibiæ posticæ tenuiter serratæ Antennæ crassiores.
ce. Tibiæ anticæ in latere interno tumore postice rimato instructæ. Elytra © superne in longitu-
dinem multivenosæ, quadrato-reticulatæ. Lamina infragenitalis G' producta, truncata.
d. Ocelli subcontigui, magni. Pronoti canthi lateraliter non carinati. Tibiæ posticæ spinuloso-ser-
ratæ. Metatarsus posticus 1 :3 dentatus. G' tympani venis obliquis 5 arcualis apice conver-
gentibus (fig. 1 G').— helvolus, S.
d. d, Ocelli minuti, remoti, in trigonum dispositi. Pronoti canthi lateraliter subcarinati. Tibiæ pos-
ticæ tenuissime serrulatæ. Metatarsus posticus 1 :1 dentatus. G' tympani venis obliquis 2-3
subrectis, venæ diagonali parallelæ, alteris minutis, arcuatis. Lamina supraanalis G':
e. forcipem brevem efficiens ; litillatoribus longe prominulis, apice decurvis (fig. 2 a, 4). —
Hofmanni.
e.e. forcipem longiorem efficiens, partibus uncinatis ; titillatoribus apice recurvis (fig. 6). —
forceps.
! Comparez aussi les Podoscirtus Javanus, bimaculatus, Couloni, pubescens, asyrinx, cicur et rufi-
dulus, dont les mâles ne sont pas connus et qui rentrent peut-être dans le genre Calyplotrypus.
CALYPTOTRY PUS. 567
c,c. Tibiæ anticæ utrinque foramine elliptico nudo, tumore nullo. — planiceps.
b, b. Pronoti canthi rotundati. Tibiæ anticæ superne sulcatæ. Tibiæ posticæ validius serratæ. Anten-
næ graciliores. Lamina infragenitalis G' acuminata. Elytra © superne venis paueis instructa,
variabiliter reticulata. Elytra G' ut in divis. a, b, c, dd.
ce. Elytra integra ; in maris {ympano {+ chorda ramum ad speculi basim emittente.
d. Species rite cognitæ.
e. Tibiæ anticæ vix vel non inflatæ, in latere interno sine tumore, at.
f. cum foramine minuto, profundo. — Grandidieri.
f, f. cum foramine rimæformi (? marginipennis, G.).
g. Ocelli magni. Pronotum latius quam longius. Elytra G' late reticulata. — marmoratus,
De H. — apertus.
9, g. Ocelli minores. Pronotum æque latum ac longum. Elytra G' densius reticulata, sub-
opaca. — ? quadratus, De H.
e, e. Tibiæ anticæ plus minusve in latere interno juxta foramen tumidæ ;
f. foramine interno subnudo, ejus margine antico producto.
g. Frons convexiuscula. Ovipositoris valvæ subtus dentatæ. — irroralus. — Peters.
9, g. Frons subexcavata. Ovipositor subtus lobatus. — fibialis.
f, f. foramine interno plus minusve per tumorem recondito.
g. Corpus sat validum. Ocelli mediocres. Tibiæ anticæ in latere interno tympano lineari.
— Madecassus — (? marginipennis, G.).
9,g. Corpus gracillimum. Ocelli minuti. Tibiæ anticæ ex utraque parte foramine elliptico.
Femora postica sublinearia. — pilosus, De H.
d, d. Incertæ sedis. — marginipennis, G. — quadratus, De H.
c,c. Elytra abbreviata ; in maris tympano 12 chorda ramum nullum ad speculi basim emittente. —
Steini.
a,a, Tibiæ anticæ fusiformiter inflatæ. Corpus coloratum. Femora postica transverse bifasciata.
b, Tibiarum foramen internum ovatum. — bicolor, De H.
b,b. Tibiarum foramen inlernum rimæforme. — Brunnerianus. — simodus.
1. C. helvolus, Serv. (fig. 1.)
Validus, flavescens, linea laterali fusca alteraque lutea ; capite subgloboso ; ocellis
magnis, in lineam transversalem dispositis, subcontiguis ; pronoto postice angulato,
canthis acutis ; elytris elongatis; alis caudatis ; tibiis anticis in latere interno tympano
ovato, per tumorem subrecondito ; tibiis posticis 9 : 8 spinosis utrinque tenuiter serru-
latis; metatarso brevi, 1:3 dentato. — Q Orvipositore femore breviore apice acuto; —
d Elytrorum campo anali basi non reticulato, area axillari magna, divisa; tympani
venis obliquis 543, omnibus arcuatis, apice convergentibus, speculo latiusculo ; forcipe
anali brevi, apice erecto.
Platydactylus helvolus! Serville, Orthopt. 366, 4 (1839).
PI. planus, Fr. Walker, Catal, B. M. Derm.. Saltat., I, 81, 14 (1870).
Long. du corps av. élytres © 30,5 mill. G' 35 mill. Longueur du pronotum © 3,3 mill. G'4 mil.
Long. de l’élytre . . 25 » 30 » Largeur du pronotum 5,5 » 1 053
Long. du fémur post. 13 16,6 » Longueur de l’oviscapte 11,8 » — >
Grand, fauve-testacé, orné d’une ligne noire interne et d’une ligne jaune (ou blan-
568 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
che) externe sur les arêtes du pronotum et des élytres ; ces deux lignes contiguës,
mais séparées par le triangle membraneux lorsque les élytres sont déployés.
Tête convexe; le rostre convergeant en avant ; son extrémité de la largeur du 4°
article des antennes, profondément cannelé en dessus, fortement bordé latéralement
par des carènes arrondies. Ocelles grands, formant une ligne peu arquée, logés dans
des fosseltes, et n’étant séparés les uns des autres que par d’étroites cloisons ; l’anté-
rieur occupant la base du sillon du rostre, les latéraux très-grands, bordés en dessus
par le prolongement des carènes du rostre. Le front légèrement excavé en arrière des
ocelles. Palpes courts; le dernier article un peu évasé, tronqué obliquement et
arrondi.
Pronotum rétréci en avant; son bord postérieur angulaire; ses arêtes vives. Lobes
latéraux un peu plus élevés en arrière qu’en avant; le bord inférieur droit, remontant
en avant; l’ourlet se recourbant en haut, assez loin de l'extrémité postérieure et se
perdant presque immédiatement.
Élytres dépassant l’abdomen, assez étroits, à arête très-vive ; la veine discoïdale
marquetée de points bruns; la v. médiastine portant 12 à 13 branches, sans compter
2 nervures libres de la base. Ailes dépassant les élytres de 5 à 6 millim.; leurs ner-
vures fauves.
Pattes médiocres ; fémurs comprimés; tarses courts. Tibias antérieurs un peu renflés
au milieu, offrant sur leurs deux faces un tambour ovale; celui de la face interne
caché par un renflement, ouvert en arrière.— Fémurs postérieurs grêles, atténués au
bout. Tibias presque aussi longs que les fémurs; armés de 9:8 épines petites et non
symétriquement rangées ; les épines internes remontant plus haut que les externes ;
l’arête externe serrulée et offrant entre ses épines 2 à 3 denticules; l’arête interne
souvent à peine serrulée jusqu’à la première épine, n’offrant entre chaque deux épines
que À denticule, inerme entre les dernières épines. Éperons courts. Métatarse court,
armé de 1 :3 denticules; ses éperons arqués, très-longs ; l’externe au moins aussi long
que l’éperon supérieur-interne des tibias ; l’interne d’un tiers plus long, atteignant
presque le bout du tarse.
Var. — a. Les bandes noires et blanchâtres des arêtes plus ou moins effacées. —
b. L’ocelle antérieur médiocre. — c. Les tibias postérieurs peu serrulés, ne l’étant
guère au bord interne. — d. Les épines des tibias postérieurs en nombre réduit. —
e. Fémurs postérieurs avec deux points noirs au bord supérieur (Sumatra).
©. Élytres (fig. 1 ©) offrant au champ dorsal une 10° de secteurs parallèles, et
très-régulièrement réticulés par carrés. Oviscapte droit, assez court, dépassé par les
cerci, mais dépassant les élytres ; ses valves apicales (fig. 1 a) étroites, très-allongées
pas très-aiguës, noires, fortement crénelées en dessous. Les valves inférieures dépas-
CALYPTOTRYPUS. 569
sant notablement les supérieures; leur pointe mousse; leur bord inférieur dentelé; les
valves supérieures plus courtes, burinées et offrant à leur base une saillie obtuse.
ee Élytres (fig. 1 9 larges. Le champ latéral presque enveloppant; la v. mé-
diastine portant 15 branches; le triangle membraneux s’avançant presque jusqu’au
milieu de l’arête; le champ dorsal assez large; la v. anale (a) brisée à angle droit vif ;
le champ anal non réliculé à sa base; la cellule axillaire grande, partagée par une
nervure longitudinale. Les veines obliques (0) au nombre de 7-8, dont 5 principales,
toutes arquées en dehors, convergeant en arrière, également espacées à leur base, par-
tant de la moitié externe de l’archet, et réunies à leur base par une rangée de cellules.
Les 3 autres v. obliques très-fines, longitudinales, rapprochées, partant de l’angle de
l’archet. Le miroir petit, aussi large que long, assez éloigné du bord sutural, terminé
en avant à angle vif obtus, arrondi en are parabolique en arrière, partagé en deux
parties égales par une nervure droite qui aboutit à l'angle externe. Les cordes courbées
en crochet. L’aire apicale très-grande, 1 ‘/, fois plus longue que large, occupée par une
réticulation polygonale assez régulière, dans laquelle on distingue parfois 4-5 secteurs
arqués et 3 faux secteurs, qui ne sont pas plus forts que les vénules transverses.
Plaque suranale prolongée en carré, lisse, à bords un peu relevés, fendue ou partagée
par un sillon dans toute sa longueur ; plaque sous-génitale à peine plus longue que
large, arrondie, subtronquée; les crochets anaux comprimés, courts, formant en des-
sous une dent terminée par une branche dirigée en haut, laquelle fait saillie derrière
la plaque suranale.
Var. Le champ anal de l’élytre lâächement réticulé dans sa partie externe.
Habite : Les Indes orientales (Le type de Serville an Museum de Paris). — Bornéo,
var, de taille un peu moindre (Mus. de Leyde). — Amboine (Grande variété çÿ!).
2. C. Hofmanni, n. Sp. (fig. 2).
Gracilis, helvolus ; capite planiusculo, rostro angusto, sulcato; ocellis invicem re-
motis, minoribus, in trigonum latum dispositis ; pronoto postice angulato, canthis acu-
tis, lobis lateralibus impressis, rotundatis ; pedibus brevibus, tibiis anticis in latere
interno tumore rimata instructis; femoribus posticis gracilibus, tibiis vix serrulalis ;
metatarso postico 1 : 1 dentato. — Q@ Ovipositore femore longiore. — S Elytris am-
plectentibus, tympani venis obliquis 3 subrectis parallelis, 8 minoribus arcuatis ;
campo anali in parte externa confertim reticulato; forcipe anali maximo, à ramis 2
subdentatis maxime arcuatis composito.
? Gryllus dorsalis, Burm. Handb. Il, 733, 5.
Gr. (Phalangopsis) helvolus! De Haan, Bijdrag, ete. Orth. 235, c' (nec Q }!.
! Pour la femelle, Cp. FHeterotrypus Buqueti.
TOME XXV, 2 PARTIE, 72
570 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Long. du corps . . © 18 mil. G' 16 mill. Long. du pronotum © 3,4 mil. Go‘ 2,8 mill.
Id. avec les élytres . — » 24 » Larg. du pronotum. 4,3 » 3,9 »
Long de l’élytre . . 24 » 2UR> Long. de Ja cuisse post. 410 » 8,5 »
Longueur de l’oviscapte. . . © 11 mill.
D'un jaune pâle ou testacé-orangé et à formes grêles. Antennes épaisses, parfois
ornées d’anneaux brunâtres espacés. Tête petite, aplatie, vertex peu convexe, subgra-
nulé; front aplati, légèrement enfoncé (parfois séparé du vertex par un sillon où par
une dépression transversale); le rostre très-étroit, étroitement cannelé, bordé; ses ca-
rènes latérales se prolongeant jusqu'aux ocelles postérieurs, en arrière des fossettes
antennaires. Ocelles rangés en triangle large, écartés les uns des autres, médiocres ;
l’antérieur allongé, placé à la base de la gouttière du rostre, laquelle s’arrête au niveau
du fond des fossettes antennaires; celles-ci en demi-cercle, bordées. Yeux saillants.
Pronotum plat en dessus ; son bord postérieur angulaire ou arqué; son bord anté-
rieur concave,; ses lobes latéraux très-arrondis, leur milieu enfoncé contre le corps;
les arêtes très-vives, mais émoussées, souvent bordées latéralement d’une ligne noire,
subcarénées latéralement.
Élytres longs et étroits, dépassant notablement le corps; la veine médiastine portant
une douzaine de branches. Ailes un peu prolongées, nuageuses.
Pattes courtes et grêles. Tibias antérieurs fortement dilatés vers la base, offrant à
la face interne un gros renflement, ouvert en arrière pour former un tambour en fente.
Tarses très-courts. — Pattes postérieures faibles. Fémurs grêles. Tibias armés de
7:7 épines, à pointe noire, non serrulés au bord interne, faiblement à l’externe et sou-
vent au milieu seulement. Éperons externes très-petits. Métatarse de la longueur du
3" article du tarse, n’offrant à chaque bord que le denticule apical unique ; l’éperon
interne dépassant fortement le 27 article.
Var. Épines des tibias postérieurs sujettes à manquer.
©. Pronotum très-angulaire en arrière; ses arêtes très-vives, bordées de jaune.
Élytres étroits, le champ dorsal réticulé par carrés peu réguliers; occupé par 12-13
nervures; son extrémité membraneuse. Abdomen ovoïde, plaque suranale chiffonnée
partagée par une profonde fossette ; plaque sous-génitale comprimée, carénée, échan-
crée en V. Oviscapte droit, un peu plus long que le fémur postérieur.
cg‘. Pronotum moins angulaire en arrière. Élytres étroits, subhyalins, avec l’arête,
la partie interne du champ anal, le bord sutural et l'aire apicale d’un jaune plus ou
moins opaque, le champ marginal enveloppant; la veine médiasline portant 12 à 14
branches; le champ anal réticulé dans sa moitié externe; le résean souvent noir; la
maille formée par la 1° de la 2% veine axillaire étroite, réticulée à sa base, mais non
partagée par une nervure; les veines obliques au nombre de 5 à 6, dont 3 droites,
CALYPTOTRY PUS. 571
subsinuées, parallèles, partant du milieu de l’archet; et de 2 à 3 courtes et arquées
partant de la base et de l'angle de l’archet (ou 2 droites et 3 arquées). Le miroir un
peu plus long que large, formant en avant un angle droit; sa nervure de partage
droite, placée un peu en avant du milieu. L’aire apicale longue, réticulée. — Ailes
dépassant les élytres-de 3 millimètres.
Abdomen conique, atlénué en arrière. Plaque suranale partagée en deux grosses
moitiés triangulaires à peine arquées et point crochues, formant une sorte de tenaille
courte el grosse; plaque sous-génitale peu convexe, terminée d’une manière lamellaire,
tronquée à angles vifs. Les deux titillateurs qui la dépassent (fig. 2 a, t), aussi longs
que le fémur antérieur, aussi gros que les cerci dans leur première moitié, subdentés
en dessous au milieu à l’origine de la 2° moitié, laquelle est plus grêle, recourbée
en bas en demi-cercle et terminée par un léger renflement obtus et comprimé. Entre
ces titillateurs on voit saillir le pénis sous la forme d’une lame comprimée.
Habite : L'île de Java (Musée de Stuttgard, de Genève et de Paris). — Je dédie
celle espèce à M. Hofmann de Stuttgard qui me l’a fait connaître.
Diffère du C. helvolus par sa taille moins grande, sa tête aplatie, ses ocelles écartés,
rangés en triangle, son rostre frontal long et étroit, son pronotum plus angulaire en
arrière, ses métalarses postérieurs armés au bord externe d’un seul denticule, et
dont les éperons sont plus courts; — © par un oviscapte plus long; — cf par la
forme différente du tambour élytral.
3. C. forceps, n. Sp. (fig. 6).
Helvolus ; C. Hofmanni simillimus at elytrorum campi analis basi vix reticulata ;
abdomine gracili, cylindrico ; ultimo segmento dorsali magno; lamina supra-anali in
forcipem uncinatum transformata; lamella genitali prominula; titillatoribus 4
arcuatis, inferis longioribus, apice bispinosis, superis falciformibus; lamina infra-
genitali apice lamellari, subemarginata, excisa, biangulata. 3.
Longueur du corps . . . . ‘18 mill. Longueur du pronotum. . . Go 3,3 mill.
Longueur de l’élytre. . . . 21 » Largeur du pronotum . . . 4,3 »
Largeur du champ dorsal . . 5,5 » Longueur de l'aile . . . . 20,5 »
g. D'un vert pâle. Formes comme chez le C. Hofmanni. Tête…..? Élytres un peu
plus larges que chez cette espèce; le champ anal non réticulé à sa base, mais l’étant
un peu le long de la 1'° veine axillaire ; la cellule formée par les deux premières
veines axillaires étroite, comme chez l’espèce citée. Les veines obliques au nombre
de 3-4 droites ou subsinuées, parallèles, et de 2-3 petites, arquées ; le miroir aussi
large et long, sa nervure divisante placée un peu en avant du milieu. Le reste comme
chez l’espèce citée.
572 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Abdomen grêle et cylindrique; légèrement renflé au bout; le dernier segment dor-
sal grand, deux fois plus long que le précédent, un peu échancré, La plaque sura-
nale remplacée par deux branches de tenailles terminées en crochet aigu, et armées
en dessus à l'extrémité d’une petite dent; les crochets atteignant plus loin que la
plaque sous-génitale. Celle-ci en forme de poche allongée, terminée par une lame
tronquée, subéchancrée, et formant deux angles assez aigus, auxquels aboutissent
deux carinules ; le bord supérieur échancré de chaque côté près de l’extrémité. Les
litillateurs compliqués; les deux inférieurs en forme de tiges ascendantes, terminées
par deux branches dont l’une styliforme, obtuse, et l’autre (postérieure) en forme
de crochet aigu (Ces appendices passent par le vide de la tenaille et font saillie en
haut). Les crochets supérieurs plus courts, arqués en forme de faucille et placés de-
vant les inférieurs. Entre ces crochets passe le pénis (2), composé d’une lame placée
de champ et qui s'ouvre à son extrémilé en dessus.
Habite : La Chine septentrionale ; Shang-haï (Museum de Paris).
4. C. planiceps, n. Sp. (fig. 9).
Gracilis, fulvescens ; capite minuto superne deplanato, rostro non elevato-marginato,
ocellis posticis mediocribus, antico obsoleto; pronoto planiusculo, canthis acutis, lobis
lateralibus elongato-quadratis ; elytris corporis longitudine, flexuoso-reticulatis, vena
mediastina multiramosa ; alis caudatis ; tibiis anticis utrinque foramine elliptico nudo;
femoribus posticis gracillimis; ovipositore robusto, valvis apicalibus nigris, superne
valde rotundatis. Q@.
Longueur du corps . . . . © 26 mil. Longueur du pronotum . . . © 3,4 mill.
Longueur de l’élytre . . . . ca RES Largeur du pronotum . . . . 4,2 »
Longueur du fémur postérieur . 11,5» Longueur de l'oviscapte . . . 13 »
Q. Formes du C. Hofmanni. Tête petite, aplatie en dessus jusqu’à l’extrémité du
rostre, mais n’offrant pas de sillon transversal entre les yeux. Rostre étroit, atténué en
avant, partagé par un sillon, mais non bordé comme chez l'espèce citée. Ocelles rangés
en triangle large; les postérieurs assez gros, l’antérieur nul ou obsolète. Yeux peu
saillants. Palpes courts; le dernier article peu dilaté, tronqué obliquement. Premier
article des antennes grand et long.
Pronotum aplati en dessus, rétréci en avant; ses arêtes assez vives, mais non Caré-
nées latéralement; son bord postérieur subangulaire et bisinué; ses lobes latéraux
rabattus verticalement, en carré long, à bord inférieur droit et horizontal, l'angle pos-
térieur arrondi, l’antérieur formant un angle droit émoussé.
Élytres étroits, atteignant l'extrémité du corps ou le dépassant. La veine médiastine
CALYPTOTRYPUS. 573
portant 10-12 branches ; le champ latéral réticulé par vénules fléxueuses. Le champ
dorsal offrant 8-9 secteurs longitudinaux et réticulé par vénules irrégulières, sauf à
l’extrémité où elles forment des carrés. Ailes prolongées en queue.
Pattes des deux premières paires très-courtes. Tibias antérieurs un peu dilatés, ré-
trécis à la base, offrant sur les deux faces un grand tambour elliptique ; le tambour in-
terne le plus grand, légèrement ombragé par son bord antérieur. Premier article des
tarses très-court, le 2" large, dilaté. — Fémurs postérieurs très-grêles. Tibias fine-
ment serrulés, armés de 5 : 5 épines entre lesquelles: au bord interne 2, 2, 2, 0; à l’ex-
terne 3, 4, 2, 1 denticules. Métatarse comprimé en dos d’àne, armé de 4, À dents
apicales.
Oviscapte robuste, médiocrement long. Ses valves apicales (fig. 9) formant une
massue noire allongée, très-arrondie au bout, un peu striée, à bord inférieur entier, à
peine un peu bilobé vers sa base. Les valves inférieures (fig. 9 i) non apparentes, les
supérieures les dépassant.
Var. Un individu, en tout identique, a les valves apicales de l’oviscapte très-diffé-
rentes. Les valves supérieures sont plus raccourcies, bilobées à la base et dépassées
par les inférieures (fig. 9 a, 9 h, 9 b). Les difformités ne sont pas rares dans la ter-
minaison de l’oviscapte.
Habite: Le Nord de la Nouvelle-Hollande. Cap York (Collect. de M. Brunner de
Wattenwyl, n° 6081).
5. C. Grandidieri, D. SP.
Validus, fulvescens, fulvo-pubescens ; fronte antrorsum detruso, subexcavato, inter
ocellos nigro, superne bisulcato; rostro angusto; ocellis ellipticis, in trigonium latum
dispositis ; pronoto postice vix angulato; elytris elongatis, multivenosis; als caudatis ;
Jemoribus compressis, anticis dilatatiusculis ; tibiis anticis intus foramine minuto, pro-
fundo, posticis valde serratis spinosisque ; metatarso 1:2 dentato ; abdomine fusces-
cente, cercis fuluis. — 2 ovipositore ar elongato, valvis apicalibus gracillimis,
apice obtusis, subtus excisis.
Longueur du corps. . . . © 32 mill. Longueur du pronotum . . ® 5 mill.
Longueur de l'élytre . . . 34 » Largeur du pronotum. . . 6,5 »
Longueur du fémur post. . 201 Longueur de l’oviscapte . . 24
Tête arrondie; le front tombant ; le rostre presque de moitié moins large que le 4°
article des antennes. Ocelles médiocres, arrondis, mais placés un peu de champ, l’an-
térieur placé sur la base du rostre. Dernier article des palpes évasé seulement à son
extrémité.
Lobes latéraux du pronotum en carré long, à angles arrondis, à bord inférieur
arqué,.
574 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Élytres grands: la v. médiastine portant 10 branches ; le champ dorsal offrant 42-
13 secteurs obliques, les 6 derniers partant de la v. discoïdale, arqués; les vénules
transverses rapprochées, obliques et régulières au milieu du disque, la réticulation
devenant double dans la partie apicale. Ailes lavées de gris.
Pattes fortes. Fémurs des deux premières paires larges, dilatés. Tibias antérieurs
offrant à leur face externe un tambour nacré ovale et à l’interne un petit trou rond,
profond, percé dans une sorte de fossette, s’enfonçant obliquement de bas en haut.
Tibias postérieurs droits, triquètres, armés de 6:6 épines ; les arêtes fortement ser-
rulées, offrant entre les épines, au bord interne 3, 2, 2, 1, 1, à l’externe 4, 4, 3, 2, 2
fortes spinules. Métatarse armé de 1 :2 denticules.
Abdomen brun en dessus. Cerci longs, fauves. Oviscapte long, très-grêle ; ses valves
apicales pas plus larges que la tige, petites, arrondies au bout; leur bord inférieur à
peine lobé, mais offrant une échancrure basilaire (à peu près comme sur la fig. LxX, 3 b).
Habite : Madagascar (Récolté par M. Grandidier).
Cette espèce est la plus grande du genre. Elle ressemble beaucoup au Podoscirtus
crocinus ; elle est cependant moins grande, et elle en diffère par son rostre non can-
nelé, par ses pattes moins longues, ses fémurs antérieurs dilatés ; par le tambour in-
terne des tibias antérieurs, qui n’est pas ovale et nacré comme l’externe, etc.
6. C. marmoratus, De Haan (fig. 5).
Fulvo-testaceus, fusco-punctulatus ; ocellis in trigonum latum dispositis ; palporum
articulo ullimo arcuato, dilatato ; pronoti canthis nullis; elytris valde elongatis, bru-
neo-maculosis, speculo ovato, venis obliquis 2 elongatis, 2 arcuatis, 2-3 minutis ; spe-
culo ovato, longiore quam latiore ; area apicali elongata ; alis caudatis ; tibiis anticis,
utrinque tympano ovato instructis; abdomine cylindrico, apice multifarie uncinato;
lamina infra-genitali basi subtumida, apice acuminata et bicarinulata. S.
Gr. (Phalangopsis) marmoratus, De Haan! Bijdrag, etc. Orth. 255, 2, 9 g'.
Long. du corps . . © 20 mil. 21 mill. Long. du pronotum. © 3,6 mil G' 3,2 mill.
Long. de l’élytre. . 20 » 22 » Larg. du pronotum. 4 >» 3,2 »
Long. du fémur post. 12,3 » — Long. de l’oviscapte. 13 » —
D'un testacé fauve, tout pointillé de brun, revêtu d’un duvet de poils fauves.
Tête peu convexe en dessus; front aplati, se continuant obliquement avec le rostre;
celui-ci un peu plus large que chez le C. Hofmanni, cannelé. Ocelles rangés en triangle
court et large; l’antérieur assez petit (ou plus grand et obsolète), les postérieurs
grands, presque contigus aux yeux. Ceux-ci assez saillants. Palpes courts ; le 5° arti-
cle très-arqué, dilaté, un peu sécuriforme.
Pronotum ayant son bord postérieur arqué ou angulaire ; sa face dorsale un peu
CALYPTOTRY PUS. 515
inégale, un peu marquetée de brun; les arêtes nulles, très-arrondies. Lobes latéraux
tachetés de brun, marquetés sur leurs ourlets; leur bord inférieur remontant légère-
ment en avant; ce qui rend l'angle antérieur plus arrondi que l'angle postérieur.
Élytres étroits, dépassant longuement l'abdomen, ayant, lorsqu'ils sont déployés, une
forme ovale-lancéolée, salis de brun autour des nervures, à arêtes jaunâtres. La veine
médiastine légèrement arquée, émettant 12 branches obliques peu sinuées, un peu
arquées.
Pattes pointillées de brun. Tibias antérieurs un peu dilatés vers la base, percés de
part en part, offrant sur leurs deux faces un tambour ovale; le tambour interne non
recouvert. Tarses très-courts.
Pattes postérieures pointillées de brun. Fémurs médiocrement forts. Tibias sub-
cannelés en dessus, armés de 5 : 5 épines fauves à pointe noire ; leurs arêtes fortement
serrulées, offrant entre les épines, au bord interne 4, 2, 4, 0, à l’externe 5, 4, 2, 2,
denticules. Métatarse armé de 1 : 2 denticules,
Abdomen grêle et cylindrique, brun en dessus. Cerci grêles, marquetés de brun.
er Élytres coriacés, gris-fauves, pointillés de brun. Le triangle membraneux,
hyalin ; l’arête brune avec des points pâles. Le champ dorsal (fig. 5 ©) réticulé par
grandes mailles, offrant 4 à 5 secteurs pectinés sur la veine discoïdale et salis de brun.
Ailes subhyalines, la bande discoïdale un peu gris-jaunâtre à l'extrémité. Oviscaple
droit, de la longueur du fémur postérieur; ses valves noires, à peine dilatées, obtuses
et un peu crochues, crénelées en dessous, leur bord inférieur offrant des lobes arron-
dis, et l’extrémité 2 ou 3 dents obtuses regardant en bas (fig. 5 a).
> Élytres (fig. 9e). La veine anale brisée presque à angle droit un peu
arrondi ; l’archet transversal, un peu sinué à sa base, Le champ anal peu ou
pas réticulé; la 4" v. axillaire formant un coude arrondi; entre la 1" et la
2m veine axillaire, une fausse nervure libre raccourcie à ses deux extrémités.
Le nœud anal très-corné. Les veines obliques au nombre de 6, dont 2 principales
parallèles subsinuées, et 4 petites partant du coude de l'archet, dont 2 arquées
en Cet 2 presque droites. Le miroir (M) en ovale allongé, notablement plus long que
large, partagé un peu en avant du milieu par une nervure presque droite; la 1"* corde
(c) envoyant une nervure très-près de l'angle antérieur du miroir, lequel est vif, quoi-
que obtus. L’aire apicale (P) très-longue, étroite (aussi longue que le reste de l’élytre
sans le miroir, appointie, réticuleuse; ses nervures salies de brun. Ailes dépassant assez
longuement les élytres, salies à l'extrémité, et dans les bandes marginale et discoïdale,
Plaque sous-génitale pointillée de brun, allongée en forme de poche comprimée,
terminée par un prolongement triangulaire, appointi, bicaréné en dessous. Plaque sur-
anale rabattue, laissant à nu des titillateurs très-compliqués, qui ne dépassent pas la
576 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
plaque sous-génitale, composés: 1° de lames cornées contournées, formant à la base
une apophyse filiforme, a extrémité arrondie, armée en dessus d’une épine mousse ;
20 de deux crochets grêles styliformes, arqués en haut, placés au-dessous des titilla-
teurs.
Habite : Les iles de la Sonde. Java (Museum de Paris). — Le Japon (Mus. de
Leyde; le type de De Haan).
2. C. apertus, Nn. SP.
Fulvo-testaceus, pubescens ; fronte planiusculo, rostro trigonali ; pronoto postice an-
gulato; elytris grandibus, lateraliter parum reticulatis, superne in rhombos reticu-
latis ; alis caudatis ; tibiis anticis superne planiusculis, utrinque foramine nudo ; pos-
ticis 6 : 6 spinosis, serratis, metatarso 1 :3 dentato ; ovipositore mediocri, valvis apica-
libus elongatis, punctatis, subtus parum crenatis, apice rotundatis. Q.
Long. du corps avec les élytres . Q 30 mill. Longueur du pronotum . . . © 3,8 mil.
Longueur de l'élytre . . . . . 25 » Largeur du pronotum . . . . 5, 3
Longueur du fémur postérieur . . 14 >» Longueur de l'oviscapte . . . 1 1%
OQ. De forte taille, Tête assez petite ; le front aplati; son rostre court, en triangle
régulier, large à la base, très-étroit entre les antennes. Ocelles assez grands, rangés
en ligne arquée, séparés par un espace égal à leur propre largeur. Écusson facial très-
peu élevé, sa partie interantennaire de moitié moins large que le 1° article des an-
tennes, ses deux impressions un peu allongées. Palpes maxillaires : le dernier article
du double plus long que le 4°, grêle à sa base, évasé et arrondi au bout.
Pronotum plus large que long, à arêtes arrondies, à bord postérieur angulaire ; lobes
latéraux carrés, à angle antérieur émoussé, à angle postérieur arrondi.
Élytres longs; le champ dorsal peu réticulé et par losanges peu réguliers, offrant
10-11 secteurs, assez obliques. Ailes prolongées de #-5 mill.
Pattes assez fortes. Tibias antérieurs comprimés, dépourvus de renflement interne;
leur face supérieure plane, à arêtes assez vives ; tambours ovales, l’interne le plus long,
nu, peu ou pas ombragé par son bord supérieur (antérieur). Tibias intermédiaires
subélargis au milieu, un peu rétrécis, aux 2 bouts, comprimés, armés de # éperons,
dont les deux internes très-petits. Métatarses courts; le 2° article du tarse très-grand
large, orbiculaire. — Fémurs postérieurs courts, assez robustes. Tibias armés de 6 :6
épines et fortement serrulés, offrant entre les épines 2, 2, 0, 0, 0, et 3, 2, 1, 1, 0
denticules. Métatarse comprimé, armé de 1 :3 dents; ses éperons fort inégaux.
Oviscapte assez court; ses valves noires, allongées, obtuses et arrondies, crénelées
en dessous ; les supérieures densément ponctuées, tuberculeuses en dessous.
CALYPTROTRYPUS. Li
Habite : Le nord de la Nouvelle-Hollande; Rockhampton (Collect. de M. Brunner
de Wattenwyl, n° 5762).
Espèce voisine du C. irroratus, mais à tête moins convexe, à pronotum moins voûté ;
le dernier article des palpes plus long; les tibias antérieurs autrement perforés, et les
valves apicales de l’oviscapte plus longues, plus lamellaires, arrondies au bout et beau-
coup moins dentées.
8. C. irroratus, n. Sp. (fig. 8).
Fulwo-cinereus, pubescens ; fusco-punctatus ; ocellis mediocribus ; pronoto fascus 2
in cranio convergentibus, fuscis ; elytris elongatis, abdominis longiludine; alis breviter
caudatis, vena humerali fusca, pallide punctata; tibiis anticis extus foramine ellip-
tico, intus foramine per ejus marginem subtumidum vix recondito ; tibiis posticis 5:5
spinosis, confertim serratis ; metatarso 1:3 dentato. — ® ovipositore femoris longi-
tudine, valvis nigris subtus dentatis, superis longioribus, apice subacuminatis. — q
Elytri tympano venis obliquis 2 parallelis, 1 arcuata, 3-4 minutis ; speculo elongato.
Longueur du corps . . © 21 G' 20,5 mill Longueur du pronotum . 9 3,3 3 mill.
Longueur de l'élytre . 16,5 18 > Largeur du pronotum . LR Ph)
Longueur du fémuf post. 12,5 12,2 » Longueur de l’oviscapte . 12,5 —
D'un gris-fauve testacé, souvent tout pointillé de petites taches brunes. Tête globu-
leuse ; le crâne un peu convexe, souvent marbré de brun, ou orné de deux bandes
formées d’un pointillé brun, qui partent de l’ocelle antérieur et qui divergent jusqu’au
sommet des yeux, gagnant ensuite parallèlement l’occiput, et devenant arquées en dehors
pour se prolonger sur le pronotum jusqu'aux épaules, tout en étant marbrées et ocel-
lées de couleur fauve. Le rostre cannelé, moins large à son extrémité que le 4° article
des antennes. Ocelles assez gros, rangés en triangle large; l’antérieur inséré au milieu
du rostre, ou ün peu plus près de sa base. Dernier article des palpes peu dilaté, tron-
qué fort obliquement.
Pronotum voüûté, sans trace d’arêtes; son bord postérieur à peine angulaire. Les
lobes latéraux semés de points bruns; leur bord inférieur un peu arqué.
Élytres dépassant l'abdomen, testacé-fauves. La v. médiastine portant 7 à 12 bran-
ches; le champ latéral marqué de quelques points bruns; la v. humérale brune, mar-
quetée de points pâles.
Pattes assez grèles, pointillées de brun. Tibias antérieurs non dilatés, parcourus à
leur face interne par un long sillon; la face externe offrant un tambour elliptique et
J'interne un tambour moins grand, ombragé par son bord antérieur qui est un peu
saillant ou avancé. Métatarse moins long que le 3" article du tarse. — Fémurs posté-
rieurs rharquetés de brun le long de leur bord inférieur, parcourus par un sillon lon-
TOME XXV, 21° PARTIE. 73
578 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
gitudinal souvent brun. Tibias annelés de brun, cannelés en dessus; leurs bords garnis
de nombreux denticules spiniformes, dans les */, de leur étendue et armés de 5:5
épines ; la dernière paire contiguë aux éperons, moins grande que les autres; entre
les épines, les denticules au nombre de: internes, 3, 2, 1, O0; externes #4, 3, 2, 1. Épe-
rons internes : le supérieur long, l'intermédiaire un peu moins long, l’inférieur très-
petit. Métatarse armé de 1 : 3 denticules; ses éperons grands.
Var. Le tacheté brun effacé en tout ou en partie.
©. Le champ dorsal de l’élytre réticulé d’une manière assez irrégulière, offrant
5-7 secteurs plus longitudinaux que chez le C. marmoratus ; les nervures salies de
brunâtre. Ailes dépassant de 2 mill. Oviscapte long, ses valves formant une petite
massue noire dentée en dessous (fig. 8); les valves supérieures (fig. 8 h) rugueuses,
terminées en pointe crochue ; les inférieures (fig. 8 b) moins longues, offrant à leur
base une forte coche, terminées en pointe, offrant en dessous 2 dents et en dessus une
gme dent subapicale.
g*. Les élytres guère plus larges que le corps, rabattus latéralement à angle droit.
Le tambour offrant 2 v. obliques parallèles, une 3° arquée et 3 à 4 petites, écartées
de la 3%; le miroir plus long que large, formant en avant un angle droit, arrondi en
arrière, partagé par une nervure parallèle au bord antérieur-interne, l’angle recevant
une nervure de la 1"° corde. L’aire apicale longue, étroite, occupée par de grandes
mailles irrégulières. Ailes dépassant de # mill. Plaque sous-génitale longue, termi-
née en triangle.
Habite: Ceylan (Coll. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 5657, Qc; — Museum
de Paris).
Diffère du C. marmoratus, De H., par ses élytres © à nervures non pectinées ; par
ses palpes à dernier article plus long et moins dilaté, par ses tibias à tambour interne
moins ouvert, etc.
9. C. Petersi, N. Sp. (fig. 3).
Mortuifolia, subtus testaceus, fulvo-pubescens, gracilis, elongatus ; ocellis grandibus,
in rostri basi approximaltis ; pronoto antice attenuato, postice obtusangulato ; elytris
elongatis, angustis, v. mediastina 12-ramosa; campi dorsalis sectoribus numerosis ;
alis caudatis; tibiis anticis valde sinuatis, 8 : 6 spinosis; spinis arcuatis; metatarso
helvolo, 1:38 dentato ; ovipositore elongato, valvis apice obtusis, elongatis, subtus lobato-
dentatis. Q.
Longueur du corps avec les élytres . © 31 mill. Longueur du pronotum . © 3,6 mill.
Longueur de Pélytre . . . . . 25 » Largeur du pronotum . . 5,2 »
Longueur du fémur postérieur. . . 15 » Longueur de l’oviscapte . 17,5 »
CALYPTOTRYPUS, 579
©. Grand, de formes grêles, d’un fauve testacé, ou de couleur feuille-morte en
dessus. Crâne peu convexe. Rostre plus étroit à l’extrémité que le 1° article antennaire,
cannelé depuis l’ocelle. Ocelles gros, rapprochés sur la base du rostre en triangle
large ; les deux postérieurs très-grands, arrondis ; l’antérieur un peu transversal. Der-
nier article des palpes à peine dilaté, tronqué très-obliquement en dessus.
Pronotum rétréci en avant, taillé à angle obtus en arrière ; ses lobes latéraux (fig. 3 a)
un peu atlénués en avant, à angle postérieur plus arrondi que l’antérieur.
Élytres très-longs, dépassant le corps, étroits. La v. médiastine portant 12 à 13
branches ; le champ membraneux très-grand ; le champ dorsal offrant 9 à 10 secteurs
discoïdaux assez obliques, dont 3-4 fournis par la 2° v. discoïdale; et du reste réti-
culé par vénules sinueuses d’une manière assez lâche. Ailes prolongées en queue de
6 mill.
Pattes médiocres. Tibias antérieurs ayant leur face supérieure partagée par un fin
sillon, et un peu renflée au-dessus du tambour. Les tambours ovales, médiocres;
l’externe plus petit que l’interne; celui-ci un peu enfoncé, son bord antérieur vif, om-
brageant le tambour, appartenant encore à la protubérance.
Deuxième article des tarses grand. — Fémurs postérieurs peu dilatés. Tibias armés
de 8:6 épines jaunes à pointe brune, et fortement serrulés; le bord interne offrant
entre chaque deux épines 1 denticule, même entre les deux dernières; le bord externe :
3, 2, 2, 2, 0. Métatarse armé de 1 : 3 denticules ; ses éperons jaunes.
Abdomen testacé. Oviscapte long ; ses valves apicales moins allongées, obtuses,
lobées-dentées en dessous (fig. 3 b).
Habite : Le Sennaar (Musée de Berlin, n° 3248). Je dédie cette espèce à M. le pro-
fesseur Peters, qui a bien voulu mettre à ma disposition les richesses du musée de
Berlin.
Analogue au C. apertus, mais les ocelles sont moins grands, plus séparés ; le pro-
notum plus long, le tambour interne des tibias moins grand, moins ouvert, etc. —
Diffère du C. érroratus par ses formes plus allongées, ses ocelles rapprochés : les posté-
rieurs plus grands, l’antérieur plus petit; par les valves de l’oviscapte qui sont moins
dentées, plus lobées en dessous; par le tambour interne des tibias antérieurs qui est
plus ouvert que chez l’irroratus, et exposé à nu, etc.
Cet insecte ressemble aussi au C. marmoratus, mais il est plus grand, plus
allongé; les épines des tibias postérieurs sont un peu crochues; le dernier article des
palpes est taillé à l'inverse de ce qu’il est chez cette espèce, et les élytres sont parcou-
rus par des secteurs plus nombreux et surtout moins transversaux que chez le C. mar-
moralus.
Il rappelle plutôt le G. quadratus par ses formes allongées, mais le pronotum est
580 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
plus court, rétréci en avant, ayant la forme normale, et les ocelles sont beaucoup plus
gros que chez cette espèce. — Comp. aussi la C. tbialis.
10. C. tibialis, n. sp. (fig. 4).
Fulvo-testaceus, gracilis, pubescens ; cranio obscurescente, convexiusculo, fronte sub-
excavato, ocellhis in lineam arcuatam dispositis ; rostro antrorsum angustato ; pronoto
postice non angulato, superne brunescente; elytris elongatis, lateraliter pallidis, su-
perne brunescentibus, sinuato-reticulatis; alis caudatis; tibiis anticis superne planatis ;
extus foramine elliptico, basi intus dilatatis foramine angustiore per marginem dila-
tatum partim recondito ; ovipositore elongato, obtuso, subtus lobato. ©.
Longueur du corps. . . . © 30 mill. Longueur du pronotum . . © 4,8 mil.
Id. avec les élytres. . . . 36 » Largeur du pronotum. , . 6 »
Longueur de lélytre . . . 29.) Longueur de l'oviscapte . . 20 »
©. D’assez forte taille, le crâne un peu convexe, roussâtre, offrant 4 sillons bruns
obsolètes, un peu convergents ; le front aplati, seulement jusqu'aux ocelles. Ceux-
ci médiocres, rangés en triangle large, presque en ligne arquée. Le rostre rétréci en
avant, très-étroit au bout, aplati et bordé. Dernier article des palpes peu dilaté, pres-
que ovoïde, le 3% le plus long. Premier article des antennes grand et long.
Pronotum un peu rétréci en avant, à arêtes arrondies, marbré de brun en dessus ;
son bord postérieur subarqué.
Élytres étroits, dépassant le corps ; le champ latéral testacé: la veine médiastine
portant 13 branches. Le champ dorsal un peu bruni, réticulé d’une manière un peu
irrégulière. Ailes dépassant de 5,5 mill.
Pattes : Fémurs un peu dilatés. Tibias un peu déformés ; leur face supérieure (fig. #)
aplatie, subcannelée et formant une sorte de saillie au-dessus des tambours; cette saillie
arrêtée par un sillon transversal qui passe au-dessus du tambour interne; la face externe
offrant un tambour ovale court (fig. # e), un peu induré, et l’interne (fig. # ï) un tam-
bour en boutonnière, élargi en bas, en partie dissimulé et ombragé par la saillie du
bord antérieur qui forme une sorte de dilatation; le métatarse un peu plus long que
le 2% article, celui-ci marbré de brun. — Pattes postérieures.....?
Oviscapte long, terminé par des valves noires obluses, offrant en dessous 4 à 5 lobes,
dont le plus basilaire est plus grand que les autres. Valves inférieures grêles depuis
l’étranglement, armées d’une dent près de l'extrémité.
Habite: Les Moluques (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 5801).
Ressemble au C. Petersi (fig. 3), mais distinct par la forme de ses tibias anté-
rieurs. L’oviscapte ressemble à celui du Podoscirtus Priapus, mais les valves supé-
rieures sont lisses, non striées.
CALYPTOTRY PUS. 581
11. C. Madecassus, N. Sp.
Fulvo-testaceus, fusco-punctulatus ; ocellis validis ; elytris elongalis; alis caudatis ;
tibiis anticis extus foramine elliptico, intus tumidis, foramine lineari; thibiis posticis
valde spinuloso-serratis, spinisque 5 : b armatis ; metatarso brevi 1 : 2 dentato. — .
Elytris bruneo-maculosis, venis obliquis 2 parallelis, 3 arcuatis, basi convergentibus,
speculo ovato-rhomboidali, area apicali elongata, apice in longitudinem venosa; abdo-
minis ultimo segmento aperto ; lamina supra-anali elongata, apice incisa, erecto-biden-
tata ; lamina infragenitali longissima, conica.
Longueur du corps . . . . G' 27 mil. Longueur du pronotum . . © 3,5 — 4 mil.
Id. avec les élytres . . . . 33 » Largeur du pronotum. . . 5,2 — 5,5 »
Id. avec les ailes, . ,. . , 38 » Longueur du fémur postérieur 13,5 — 15,2 »
cg. D'un testacé fauve, pointillé de brun, pubescent. Formes très-voisines de celles
du C. uncinatus ; la taille plus grande. Tête arrondie, à front obliquement aplati, offrant
une dépression interoculaire. Yeux bombés. Ocelles grands, ovalaires, rangés en
triangle large, l’antérieur inséré sur la base du rostre; les deux postérieurs réunis par
un sillon arqué. Palpes maxillaires ayant le 5" article le plus long, droit, grêle, un
peu évasé au bout, non arqué.
Pronotum un peu rétréci en avant, à arêtes très-arrondies, à bord postérieur sub-
arqué ; ses lobes latéraux presque carrés, à angles arrondis, leur angle antérieur obtus
mais plus vif que le postérieur, taché de jaunâtre, l’angle postérieur très-arrondi, en-
foncé contre le corps; le disque varié de brun, avec, au milieu, une bande plus pâle
élargie en arrière.
Élytres très-longs, construits presque exactement comme chez le C. uncinatus, mais
n’offrant que 5 veines obliques, dont 2 parallèles ; les trois autres arquées, fortement
resserrées en éventail à la base pour se joindre à l’angle de la veine anale; la base de
l’archet non sinuée ; le miroir un peu plus anguleux, plus ovoïde, rhomboïdal; la vé-
nule qui part de la 1° corde tombant exactement sur son angle antérieur ; la bande
enveloppante plus large, contournant plus distinctement l'extrémité du miroir; l’aire
apicale un peu plus longue, égale au moins à la partie de l’élytre comprise entre l’ar-
chet et l'extrémité du miroir, étroite; sa base occupée par des mailles polygonales,
son extrémité par des nervures longitudinales, rapprochées, jointes par des vénules
transverses faibles. La v. médiastine portant 11 branches. Le champ dorsal offrant
quelques salissures brunes, comme chez l'espèce ailée. Ailes prolongées en queue.
Pattes comprimées, pubescentes. Tibias antérieurs offrant à la face externe un tam-
bour ovale, et à l’interne un faible renflement dont la partie postérieure est percée
d’une fente large, formant un tambour oblong parfois recouvert par le renflement.
582 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Premier article des tarses moins long que le 3%, — Pattes postérieures médiocres.
Fémurs bruns à l'extrémité, sans partie grêle apicale. Tibias non comprimés, ayant
leur face postérieure large, plane, brune; leurs arêtes fortement serrulées de grandes
spinules jusque près de la base, et portant 5:95 épines crochues, entre lesquelles il
existe toujours 2 denticules (dont le premier le plus petit); entre les deux dernières
épines, il s’en trouve un de chaque côté. Éperons forts, grands pour le genre. 4° ar-
ticle du tarse de la longueur du 3", armé en dessus de 1:2 grands denticules spi-
niformes; ses éperons longs, l’interne atteignant le milieu du 3° article.
Abdomen cylindrique. Dernier segment dorsal court, large, concave ; son bord pos-
térieur relevé en forme de voûte et corné ; plaque sous-génitale très-longue, lancéolée,
aiguë, cannelée en dessous au milieu, carénée au bout, Cerci de la longueur des tibias
postérieurs. Plaque suranale formant une longue lame atteignant aux */, de la plaque
sous-génitale, échancrée en dé à coudre; les bords de l’échancrure bruns, relevés en
forme de dent triangulaire. Cette lame recouvrant des crochets courbés.
Habite : Madagascar. Récolté par M. Grandidier.
Ce Calyptotrypus diffère du C. uncinatus par ses pièces anales ; surtout par la plaque
suranale, et par la plaque sous-génitale qui est conique, non bombée en poche; par
l’absence de tambour ovale à la face interne du tibia antérieur ; par ses palpes dont le
dernier article est droit et grêle, non arqué, rappelant la forme qu'il a chez les Énéo-
ptérites ; par ses yeux, plus grands, plus elliptiques, et par les détails de l’élytre, etc.
Cet insecte pourrait être le mâle du C. Grandidieri, cependant la taille paraît être
trop petite pour que l'espèce soit la même.
12. C. pilosus, De Haan (fig. 7).
Gracillimus, decolor, ubique fusco-cinereo sparse punctulatus, longe pubescens ;
frontis rostro acuminato; ocellis minutis ; palpis fiiformibus ; pronoto elongato ; elytris
angustissimis ; tibiis anticis basi paulum tumidis, utrinque foramine elliptico ; pedibus
posticis longissimis, gracillimis; femoribus sublinearibus ; tibiis 6 :7 spinosis. — q
Elytrorum tympano venis obliquis 2 parallelis + 1 arcuata + 3 minutis ; speculo an-
gusto, elongato; area apicali elongata.
Gr. (Phalangopsis) pilosus, De Haan ! Bijdrag, etc. Orth. 235, 3, &'.
Longueur du corps . . o' 23 mill. Longueur du pronotum . . g 3,3 mill.
Id. avec les ailes . . . 26 » Largeur du pronotum . . . 11e
Longueur de l'élytre . . 21% Longueur du fémur postérieur 15 >»
Largeur du champ dorsal. 4 >» Largeur du fémur postérieur 2,2 »
g'. Insecte très-grêle, très-allongé, d’un testacé pâle (vert?), partout finement
moucheté de brun, longuement pubescent.
CALYPTOTRYPUS. 583
Tête petite, subcomprimée dans sa partie inférieure; le front déprimé entre les
yeux ; formant un rostre très-appointi en avant. Ocelles petits, rangés en triangle. Pre-
mier article des antennes étroit et allongé. Palpes longs et grêles, filiformes; le dernier
article un peu évasé en entonnoir au bout, tronqué presque droit.
Pronotum allongé; son bord postérieur subbisinué, très-peu arqué; les arêtes
mousses. Lobes latéraux allongés, étroits, creusés en gouttière horizontale au-dessous
de l’arête.
Élytres (fig. 7 e) très-étroits et très-longs, membraneux, subhyalins, mouchetés de
gris autour de l’arête; la veine médiastine portant 7-8 branches espacées, peu
flexueuses. Dans le tambour des mâles, l’archet à peine sihué à sa base; les veines
obliques au nombre de 3 principales (dont 2 longues, parallèles, fort peu sinuées et
d’une 3" arquée) et de 2 petites partant de la base de l’archet. Le miroir très-
allongé, étroit, à angle antérieur aigu. L’aire apicale étroite, longue, lâchement réti-
culée, offrant 3-4 secteurs qui deviennent longitudinaux. Ailes prolongées en queue,
Pattes grêles, longuement pubescentes. Tibias antérieurs un peu renflés vers la base
en devant et en dedans; percés sur leurs deux faces d’un tambour elliptique ; l’externe
plus étroit que l’interne,
Pattes postérieures très-longues, et extrêmement grêles. Fémurs presque linéaires,
jusqu’à la base, mais sans partie apicale filiforme. Tibias un peu moins longs que les
fémurs, longuement ciliés, finement serrulés, armés de 6-7 épines ; les denticules entre
les épines : au bord interne 4, O, 0, O, 0; à l’interne 5,2, 4, 3,2, 2 (sans doute varia-
bles); l’éperon supérieur-interne des */, plus long que l'intermédiaire, l’inférieur très-
petit. Métatarse court, armé de 1 :3 denticules. |
Abdomen fauve, plaque suranale aplatie, un peu excavée, subéchancrée, presque
cordiforme. Les titillateurs ne dépassant pas la plaque sous-génitale, offrant 4 bran-
ches, dont les deux supérieures à pointe tournée en haut, les deux inférieures à pointe
courbée en bas. Plaque sous-génitale en forme de poche appointie ; la pointe un peu
recourbée en bas, précédée d’une dépression. Cerci longs, très-poilus.
Habite : Bornéo. (Le type de De Haan, au musée de Leyde.)
Espèce remarquable par ses formes très-grêles.
Comparez les: Apithes Krugi, Paræcanthus fallax et Orocharis Saulcyi, qui offrent
les mêmes formes grêles et allongées.
13. C. marginipennis, Guér.
Gracilis, fulvus, valde pubescens; facie, pronoti lateribus pedibusque 1°, 2° fusco-
punctatis ; capite superne obscuro, fulvo-vario; antennis fusco-annulatis; pronoti
disco utrinque fascia fusca flavo-punctata; margine postico bisinuato; elytris abdomine
584 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
multo longioribus, fulvo-testaceis, superne fusco-inquinatis, cantho humerali linea
Jflavida, maculisque 2 prae et post speculum sitis ; vena mediastina multiramosa ; tym-
pani venis obliquis 2 elongatis subsinuatis, 3 minutis in C'arcuatis, 1 minima recta ;
speculo rhombico-piriformi antice rectangulato, per venam obliquam rectam diviso ;
alis caudatis ; pedibus posticis elongatis; femoribus superne bruneo-variis, extus
lineola fusca longitudinali ; tibiarum spinis apice nigris ; abdomine nigrescente, subtus
bruneo, utrinque testaceo ; cercis pallidis, fusco-annulatis. S. — Long. cum elytr. 22
mill.; lat. 5 mill. ; cerci 7 mill.
Platydactylus marginipennis, Guér., Icon. du R. A. 330, &.
Habite: Les Indes orientales. Pondichéry.
Je ne connais cette espèce que par un croquis de M. Westwood exécuté d’après le
type de l’auteur, mais j'ai trouvé dans la coll. de M. Brunner un individu qui semble
se rapporter à la même espèce :
Longueur du corps . . . © 17 mil. Longueur du pronotum. . © 3 mil.
Id. avec les élytres . . . 21 » Largeur du pronotum . . 4,5
Longueur de lélytre . . . 16,5 » Longueur du fémur post. . 10,6 »
Tête et pronotum en dessus très-veloutés. — Pronotum fortement rétréci en avant,
(largeur en avant, 3 mill.) ses arêtes peu vives. — Élytres ornés de taches pâles le
long de l’arête; le miroir plus long que large, ovalaire, formant en avant un angle
droit. Ailes dépassant les élytres de 3,5 mill.— Tibias antérieurs percés en dehors d’un
trou ovale; n’offrant pas à leur face interne de renflement, mais seulement une petite
fente oblique, courte et droite. — Abdomen offrant en dessous à l'extrémité une
bande noire, — Plaque sous-génitale comprimée, fendue à son extrémité.
Habite : Ceylan.
14. C.? quadratus, De Haan.
Gracilis, elongatus, fulvo-tomentosus, fusco-punctulatus; frontis rostro subparallelo,
incisuris antennalibus rotundatis ; ocellis minutis, in lineam arcuatam ordinatis ; pro-
noto longiusculo, parallelo ; capite pronotoque superne fascia lata, lateraliter fascia
angusta, nigra; elytris elongatis, superne fusco-cinereo marmoratis; alis sordidis;
Jfemoribus posticis angustis, tibiis 7 : 6 spinosis, inter spinas serratis ; metatarso 1 : 5
dentato ; ovipositore femoris longitudine, apice obtuso, dentato. Q.
Platydactylus quadratus, de Haan! Bijdrag, etc. Orth. 234, 6, ©.
Longueur du corps. . . Q 23 mil. Longueur du pronotum . . . . ©Q 4 mill.
Longueur de l’élytre . . 21,5 » Largeur du pronotum. . . . . 4 >»
Longueur de Paile. . . 22,5 » Longueur du tibia postérieur . . 14 »
Longueur du fémur post . 150 > Longueur de l’oviscapte . . . . 15 »
CALYPTOTRYPUS. 585
Insecte grêle, allongé, fauve, très-pubescent, pointillé de brun. Tête subcomprimée,
arrondie, la face formant avec le front un angle obtus. Le crâne horizontal, à peine
convexe; le rostre subcannelé, très-peu rétréci en avant, un peu plus large que la
moitié du premier article des antennes, placé entre des fossettes antennaires arron-
dies en U. Ocelles petits, rangés en ligne arquée ; le médian sur la base du rostre.
Écusson facial peu élevé.
Pronotum aussi long que large, subcylindrique, non rétréci en avant, sans arêtes
vives; son bord postérieur taillé à angle obtus; ses lobes latéraux ayant le bord infé-
rieur un peu remontant en avant. >
Le crâne et le pronotum parcourus par deux lignes noires, entourées de taches
brunes, qui forment un dessin élargi en arrière. Une bande noire latérale partant de
chaque côté des yeux, se continue sur les côtés du pronotum.
Élytres dépassant l'abdomen, demi-coriacés ; le champ latéral ponctué de brun
entre les nervures et sur les branches de la veine médiastine, qui sont au nombre de
10 à 12. Le champ dorsal marbré de gris-brun, surtout le long de l’arête, et réticulé
assez irrégulièrement, par losanges ou par mailles longitudinales ; la v. discoïdale
marquetée de brun, émettant 5-6 petits secteurs; la 2° v. discoïdale formant 3 sec-
teurs. Ailes prolongées, légèrement grisâtres; leurs bords salis de gris-fauve; les
bandes marginale et discoïdale hyalines, à peine teintées.
* Pattes tachetées de brun. Tibias antérieurs... ? Fémurs postérieurs étroits, prisma-
tiques, subcannelés en dessus, serrulés, armés dans les */, de leur étendue de 7:6
épines espacées, séparées par environ 3, 3, 2, 2, 0, et 5, 4, 3, 2, 0 denticules. Méta-
tarse armé de 1 : 3 dents.
_ Abdomen testacé. Le dernier segment dorsal échancré à angle obtus. Plaque sura-
nale grande, large, sa partie basilaire grande, en pentagone large ; sa seconde partie
petite, transversale, à bord apical faiblement arqué. Oviscapte épais, terminé par des
valves obtuses, dentées en dessous et à l’extrémité. Cerci assez courts, atteignant aux
*/, de l'oviscapte.
Habite : Java (Mus. de Leyde ; le type de De Haan).
L’insecte ayant perdu ses pattes antérieures, il ne m'est pas possible de le classer
avec précision. Je le rapproche des Calyptotrypus parce qu’il a le faciès du C. marmo-
ratus, mais il diffère du type de ce dernier par son pronotum allongé et par ses fos-
settes antennaires échancrées en forme de dé à coudre, ce qui donne au rostre une
forme à peu près parallèle, — Cette espèce se rapproche aussi du genre Hemiphonus,
par ses formes grêles, mais chez ces derniers le rostre a une tout autre forme, et les
TOME XXV, 2" PARTIE, 74
586 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
lobes du pronotum ne sont pas atténués en avant, en sorte que ce genre ne semble pas
mieux convenir à l’espèce ici décrite.
Le mâle n'étant pas connu, il n’est pas possible de décider si cet insecte appartient
au groupe des genres chanteurs ou à celui des genres muets.
15. C. Steini, n. Sp. (fig. 10).
Cinereo-testaceus, helvolo-pubescens, sparse nigro-punctatus ; capite superne planius-
culo, fasciis 2 nigris trans pronotum continuis ; rostro elongato ; ocellis minutis, an-
tico prope rostri apicem exserto ; pronoto postice vix angulato, lobis lateralibus paral-
lelis ; elytris abdomine brevioribus, venis bruneis ; v. mediastina G-ramosa ; tympani
venis obliquis 2 parallelis, 2-4 C-formibus:; speculi angulum acutum, ramum nullum
a primæ chordæ excipiente; tibiis anticis compressis, non dilatatis, in latere externo
Joramine elliptico, in latere interno foramine minuto, oblongo; abdomine nigro-mar-
morato. d.
Longueur du corps. . . . G16 mill. Longueur du pronotum . . g' 2,4 mill.
Longueur de l'élytre . . . 8,5 » Largeur du pronotum . . 3,4
g'. D'un gris-fauve pâle. La tête aplatie, à vertex très-convexe; le front et le rostre
très-peu inclinés ; ce dernier long, triangulaire, son extrémité à peine cannelée. Fos-
settes antennaires pénétrant à angle très-aigu entre le rostre et les yeux. Ocelles très-
petits, rangés en triangle allongé; l’antérieur inséré près de l’extrémité du rostre.
Face testacée ; écusson facial pointillé de noir, sa partie interantennaire 2 ou 3 fois
moins large que le 1° article des antennes. Palpes assez longs; le dernier article le
plus long, un peu arqué, peu évasé, tronqué très-obliquement en dessous. Antennes
fortes, très-longues, grisâtres, ou brunâtres, annelées de testacé de distance en dis-
tance; la couleur brune et la couleur testacée nettement séparées à l’origine de chaque
tronçon pâle, mais la couleur pâle passant graduellement à la couleur foncée. Le crâne
un peu marqueté de noir, et orné de deux bandes noires qui, en arrière, se continuent
sur le pronotum, en dedans des arêtes, et qui en avant convergent sur le rostre.
Derrière les yeux deux autres bandes noires séparées par des lignes jaune-pâle.
Pronotum pointillé de brun, à peine rétréci en avant; ses bords marquetés de noir,
le bord postérieur transversal, à peine angulaire, à peine bisinué; ses arêtes arrondies.
Lobes latéraux en carré long, à bord inférieur horizontal, à angle postérieur arrondi,
à bord antérieur droit, émoussé.
Élytres laissant à nu 3 à 4 segments de l'abdomen. Le champ latéral offrant 3 à 4
nervures libres; la veine médiastine portant 6 branches, dont la 1"° droite, la 2m
flexueuse, les autres plus courtes, un peu sinuées en $S aux deux extrémités. La bande
de l’arête testacée, bordée de brun le long de la fausse veine discoïdale. Les nervures
CALYPTOTRY PUS. 587
du tambour, brunes. La grande maille axillaire du champ anal non partagée, occupée
par un vestige de nervure irrégulière. La bande ano-axillaire non réticulée. Les veines
obliques au nombre de 2 droites, 2 en C et 2 très-petites. Le miroir piriforme, mais
aussi large que long, à angle antérieur aigu, partagé par une nervure arquée. L’aire
apicale rudimentaire. Ailes nulles ou rudimentaires.
Pattes pointillées de brun. Tibias antérieurs comprimés, non dilatés, offrant à leur
bord supérieur près de la base une petite bosse; leur face externe percée d’un tambour
ovale nacré, et l’interne d’un petit tambour plus étroit qui fait parfois défaut. Méta-
tarses ornés de chaque côté d’une ligne noire, — Pattes postérieures….?
Abdomen finement marbré de brun. Cerci courts, piquetés de brun. Plaque sura-
nale grande, partagée par un sillon, ornée d’une grande tache fauve-pâle, ronde,
échancrée en arrière, entourée de noirâtre. Plaque sous-génitale en forme de mitre,
terminée en pointe ogivale. Crochets roux, offrant des pointes compliquées.
Habite : La Guinée (Musée de Berlin).
16. C. bicolor, De Haan.
Minor, ochraceo-fulvescens ; cranio pronotoque fusco-rufis vel castaneis; capte la-
tiore quam altiore ; ocellis minutis, remotis ; elytris elongatis, vena mediastina 6-ra-
mosa ; alis breviter caudatis ; tibiis anticis fusiformiter inflatis, foramine extus ellip-
tico, intus ovato, a basi remoto; femoribus posticis fusco 3-fasciatis, flavido bifasciatis;
metatarso postico 1:35 dentato, apice fusco.
Q. Elytris testaceis, in dorso quadrato-reticulatis ; ovipositore breviore, crassius-
culo, apice obtuso dentatoque.
S Elytrorum tympano venis obliquis 2 rectis + 3 C-formibus; speculo elongato,
antice acutangulo.
Gr. (Phalangopsis) bicolor, De Haan ! Bijdrag, etc. Orth. 235, 4, G'.
Long. du corps . . © 13 G' 12 mil. Long. du pronotum. . . . Q 2,2 2 mil.
Id. avec les élytres . 16 15 » Larg. du pronotum. . . . 2,9 2,5 »
Long. de l’'élytre. . 13 12 » Long. du fémur postérieur . 7,2 6,7 .»
Longueur de loviscapte . . 5,1 mil.
Petit, brun-roux. Tête noire, plus large que haute; le front aplati; la face très-
oblique, formant avec le plan du front un angle aigu. Le rostre très-grand, triangulaire,
long, et large à sa base, faisant partie du front, terminé en pointe arrondie; ses bords
latéraux droits, formant un À, un peu carénés jusqu'aux yeux. Ocelles petits; les laté-
raux allongés, placés sur les carènes du rostre, près des yeux ; l’antérieur inséré dans
une fossette large, près de l'extrémité, qui n’est pas cannelée. Yeux saillants au
milieu. Face très-courte, jaune, variée de brun; l’écusson facial se rétrécissant entre
588 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
les antennes, de la base à l'extrémité. Dernier article des palpes en entonnoir peu
renflé. Antennes brunâtres ou fauves.
Pronotum brun-roux, aplati en dessus, rétréei en avant, en trapèze ; son bord posté-
rieur bisinué, à peine angulaire, à angles huméraux prononcés. Les arêtes indiquées,
mais arrondies. Lobes latéraux arrondis, subatténués en avant.
Élytres dépassant le corps, fauves; le champ latéral souvent obseur ; la veine mé-
diastine portant 6 : 7 branches. Ailes dépassant de 3 mill.
Pattes brunes ou testacées. Tibias antérieurs fortement dilatés et renflés en fuseau,
surtout à la face supérieure, laquelle est élargie et se trouve séparée des autres faces
par des arêtes; la face interne et l’inférieure variées de jaune; l’interne pubescente,
offrant un tambour oblong, ovoïde, appointi en bas, profond, à bord antérieur saillant ;
la face externe lisse, percée d’un tambour ovale-arrondi, à membrane nacrée. Pattes
intermédiaires grêles ; tibias brun-roux ; tarses jaune-pâles.— Fémurs postérieurs assez
grêles, occupés par 3 bandes brunes transversales, séparées par 2 bandes jaunes. Tibias
bruns, nettement cannelés en dessus, à arêtes densément serrulées, et armées dans
leur tiers inférieur de 5 : 4 épines brunes, entre lesquelles, au bord interne : 2, 2, 0, 0;
à l’externe : 4, 2, O, denticules. Métatarse armé de 1 :3 denticules, jaune-pâle ; son
extrémité et le reste du tarse bruns.
Abdomen jaunâtre. Cerci jaunes.
Var. D'un testacé päle; tête marron; fémurs postérieurs de couleur pâle; ses
bandes colorées, à peine indiquées.
©. Élytres fauves; le champ dorsal offrant 6 secteurs discoïdaux et réticulé par
carrés. Oviscapte court, assez robuste, terminé par des valves obtuses el dentées.
je Élytres : les veines obliques au nombre de 2 principales parallèles, et de 3 à 4
petites arquées en C; le miroir allongé, en forme de losange, à angle aigu en avant,
arrondi en arrière, partagé au milieu par une nervure oblique subsinuée; les cordes
peu fortement arquées, envoyant une branche vers l’angle antérieur du miroir. L’aire
apicale relativement petite, cependant plus longue que large, offrant 4 à 5 secteurs
longitudinaux et réticulée par grandes mailles carrées. Ailes un peu teintées, dépas-
sant très-brièvement les élytres. — Plaque sous-génitale courte, prismatique. Les
crochets paraissant être compliqués *.
Le type de De Haan (3j), au musée de Leyde, est un individu fort détérioré, qui
diffère de notre individu de Java par son front un peu excavé, et par son pronotum
aplati en dessus, d’où résulte que les arêtes sont un peu apparentes, quoique très-
arrondies. Ces différences peuvent tenir à une déformation résultant de la dessication.
! L’insecte étant détérioré, il n’est pas possible d'en faire la préparation.
CALYPTOTRYPUS. 589
Cette espèce est très-voisine du C. Madecassus. On l’en distingue à son ocelle
antérieur atrophié ou obsolète, au dernier article des palpes qui est arqué et sécuri-
forme, aux lobes latéraux du pronotum qui sont légèrement rétrécis en avant ; à ses
élytres dont l’aire apicale est un peu moins longue, dont les veines obliques 3° à 5e
sont moins ramassées en faisceau à leur base, et dont le miroir est plus arrondi; à ses
crochets anaux beaucoup plus compliqués, à sa plaque sous-génitale notablement moins
longue et moins conique, etc.
17. C. Brunnerianus, ND. Sp.
Niger, subviolascens, gracilis ; capite superne planuto; ocellis minutis, in trigonum
exsertis ; ore rufo ; pronoto antrorsum attenuato, postice angulato, lobis lateralibus an-
trorsum subattenuatis ; elytris elongutis, testaceis, quadrato-reticulatis, campo laterali
migro, vena mediastina multiramosa ; alis caudatis ; tibiis anticis valde fusiformiter
dilatatis, extus foramine elliptico, intus foramine rimæformi ; tarsis rufescentibus ;
femoribus posticis albido-bifasciatis, tibiis 3 : 4 spinosis ; metatarso 1 :4 dentato ;
ventre cercisque flavidis ; ovipositore brevi, valvis obtusis. Q®.
Longueur du corps. . . © 12 mill. Longueur du pronotum . . © 1,9 mill.
Id. avec les élytres. . . 15 » Largeur du pronotum. . . 2,8 »
Id. avec les ailes . . . 17 » Longueur du fémur post. . 1 «>
Longueur de l'élytre . . 12 > Longueur de l’oviscapte . . 4,2 »
©. Insecte grêle, rétréci en avant et en arrière.
Tête petite, assez cubique, noire. Le crâne aplati; l’occiput formant une saillie insen-
sible, portant 5 tubercules aplatis insensibles, rangés en V ouvert en avant. Le front en-
tièrement plat, à rostre court, large, tronqué-arrondi, aplati, continuant le plan du front
horizontalement lamellaire. Ocelles petits, rangés en triangle, les postérieurs formant
de petits granules à côté des yeux, l’antérieur inséré au milieu du rostre. Le front
offrant entre les ocelles un sillon ou une carinule en V dont la pointe envoie un sillon
droit au milieu de l’occiput. Yeux allongés obliquement, saillants d’une manière un peu
conique en avant. La face courte, formant avec le front un angle droit. Palpes courts,
testacés en dessous, obscurs en dessus; le 3% article le plus long ; le dernier peu
dilaté. Bouche roussâtre.
Antennes brun-roux, brunes en dessus, probablement annelées de blanc (brisées) ;
leur 1° article court ct aplati.
Pronotum noir, fortement rétréci en avant, subdéprimé au milieu, avec quelques
impressions; le bord postérieur subbisinué ; les arêtes presque indiquées; les lobes
latéraux rabattus à angle droit, rétrécis vers le bas, largement arrondis en arrière,
taillés à angle obtus en avant; leur bord inférieur court, un peu remontant en avant.
590 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Élytres dépassant l'abdomen. Le champ latéral noir ; la veine médiastine portant 6
branches. Le champ dorsal gris-jaune testacé, membraneux, régulièrement réticulé
par carrés un peu obliques ; son extrême base noire. Ailes prolongées en queue peu
allongée.
Pattes courtes et grêles. Fémurs des deux premières paires grêles. Tibias forte-
ment dilatés à leur base, fusiformes (ou en massue renversée), presque prismatiques,
triquètres ; leur face externe offrant un tambour ovale; l'interne renflée, partagée en
deux faces par une sorte d’arête mousse ; la facette postérieure offrant un tambour
oblong formant une grosse fente ouverte ; la facette supérieure présentant une impres-
sion ovale. Tarses roussâtres, très-courts. — Fémurs postérieurs faibles, mais sans
partie apicale linéaire, d’un brun noirâtre, ornés de deux bandes blanchâtres, dont la
première oblique, large et régulière, l’autre subapicale, étroite, inégale. Tibias aussi
longs que les fémurs, bruns, finement serrulés et armés de 3:4 épines. Éperons
faibles. Métatarse court, jaune, avec les griffes brunes, portant 1 : 4 denticules ; éperons
assez longs; le reste du tarse gris-brun.
Abdomen noir en dessus, jaune en dessous. Cerci jaunâtres, à extrémité brune,
atteignant l’extrémité de l’oviscapte. Oviscapte court, jaunâtre, à face externe brune ;
ses valves renflées, noires, obtuses, à dents terminales (appartenant au 2° type, sous
type Ë, c., page 387).
Habite : Java (Coll. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 7301).
48. C. simodus, n. Sp.
Sc. Brunneriano simillimus, ferrugineus; cranio minus deplanato ; pronoto fusco-
vario ; elytris flavidis ; v. mediastina multiramosu, tympani venis obliquis 2 parallelis,
4 minoribus arcuatis ; speculo elongato-rhomboidali; area apicali minuta; alis breviter
caudatis ; femoribus posticis pallide bifasciatis; tarsis fuscis, articulo 2° metatarsoque
postico pallidis. .
Longueur ducorps . . G‘ 12 mill. Longueur du pronotum . . G' 4,8 mill.
Id. avecles élytres . . IDE LS Largeur du pronotum. . . 2,4 >»
Id. avec les ailes . . . 14 » Longueur du fémur post . . 6,3 »
Longueur de l'élytre . . À à Longueur du tibia postérieur 5,4 »
Mêmes formes que chez le C. Brunnerianus. Couleur ferrugineuse. L’occiput un
peu plus convexe, en sorte que le crâne n’est aplati que depuis les yeux; le front un
peu ruguleux, Ocelles plus grands; l’antérieur inséré à la base d’une fossette rostrale.
La face oblique, formant avec le front un angle aigu. Dernier article des palpes ovoide,
à peine plus long que le 4", — Antennes ferrugineuses.
SCEPASTUS. 591
Pronotum assez étroit, moins large en arrière que chez l’espèce citée, portant en
dessus une ligne noire longitudinale, marquée de 3-4 points enfoncés.
Élytres testacé-orangés, très-étroits. Le champ latéral ferrugineux, surtout vers sa
base; la veine médiastine portant 6-7 branches. Le champ dorsal orangé, membra-
neux, offrant 2 veines obliques principales, longues et parallèles à la v. diagonale (la
{7e étant un peu bisinuée en arc), et 4 secondaires courtes et arquées en C. La v. dia-
gonale droite. Le miroir en losange allongé, arrondi en arrière, partagé par une ner-
vure oblique. Les cordes peu arquées ; la 1"° envoyant de son milieu une branche à
l’angle du miroir. La v. enveloppante complète. L’aire apicale petite, arrondie, offrant
3 secteurs obliques-longitudinaux ; l'extrémité seule réticulée.
Pattes ferrugineuses. Tibias antérieurs très-renflés en massue renversée; percés à
leur face externe d’un trou presque rond, à l’interne d’une grosse fente; le renflement
de la face interne offrant une impression à son bord antérieur, — Fémurs postérieurs
ornés de deux bandes pâles. Tibias un peu moins longs que les fémurs. Tarses tous
bruns, le dernier article aux deux premières paires, et le métatarse postérieur, blan-
châtres.
Abdomen testacé en dessous. La plaque sous-génitale partagée par un sillon.
Habite: Les Philippines (Coll. de M. Br. de Wattenwyl, n° 3008).
Genre SCEPASTUS, Gerst.
Scepastus', Gerstäcker, Ent. Zeit. von Stettin, 1863.
Insectes ornés de couleurs métalliques.
Tête petite, cubique, à crâne horizontal ; le rostre frontal étroit, moins large que le
4° article des antennes, tronqué au bout. Ocelles très-petits, les postérieurs écartés.
Yeux peu saillants, ovoïdes. Antennes fines, sétacées ; plus longues que le corps. Palpes
médiocres, leur dernier article peu évasé, tronqué obliquement.
Pronotum brièvement ovoïde, atténué en avant, voûté et bombé d’une manière
presque sphérique ; son bord postérieur bisinué, bordé en ourlet ; les lobes latéraux
carrés, leur bord inférieur horizontal ou un peu remontant en avant.
Élytres © carrés, enveloppants, dépassant un peu et emboîtant l’abdomen, donnant
à linsecte un faciès de Coléoptère très-prononcé; la veine médiastine très-rameuse,
1 De oxemuorée, qui est protégé; — ces insectes se dérobent à la vue de leurs ennemis en se mêlant
aux Pachyrrhinchus, auxquels ils ressemblent d’une manière frappante, et se trouvent de ce fait protégés
par ces Coléoptères.
5992 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
© écartée de la v. humérale, s’unissant à celle-ci par des vénules transverses; le
triangle membraneux médiocre ; le champ discoïdal réticulé à son extrémité.
Pattes fortes ; les deux premières paires un peu comprimées; tibias prismatiques,
un peu échancrés près de la base. Tibias antérieurs offrant à la face externe un grand
tambour ovale, et à l’interne un renflement avec une fente. Tarses très-courts. —
Pattes postérieures médiocres ; tibias grêles, © de la longueur des fémurs, droits ;
leurs arêtes serrulées dans toute leur longueur, et armées vers le bas de 3 paires de
très-petites épines mobiles. Métatarse très-court ; ne portant que les deux denticules
apicaux.
Abdomen : Oviscapte droit, grêle ; ses valves épaissies en massue obtuse et dentées.
Les insectes de ce genre imitent le faciès des Coléoptères. Ils se rapprochent
évidemment des Calyptotrypus, particulièrement de ceux du groupe du C. bicolor,
(comp. le tableau de la page 567, a a). Ils sont, comme ces espèces, ornés de belles
couleurs avec les fémurs postérieurs barrés de bandes colorées, mais leurs tibias anté-
rieurs ne paraissent pas être renflés en fuseau (Comp. aussi les Diatrypus ornalus et
sastaneus (page 562).
1. Se. pachyrrhynehoides, Gerst.
Nigro-cæruleus ; capite nigro-cæruleo, superne virescente, punctato ; antennarum ar-
ticulo 1° cœruleo, 2°, 8° nigris, 4-12 rufis, reliquis nigris, annulis 2 albis ; palpis
albidis, maxillaribus articulis 3-5 piceis, labialibus apice obscuris ; pronoto nigro-
æneo, confertim punctato, margine aureo, postice in medio per maculam nigram inter-
ruplo; sterno cæruleo, punctis rufo-aureis consperso; elytris cæœruleis, abdomen supe-
rantibus ; campo dorsali virescente, reticulato, basi punctato ; in margine antico (secun-
drum venam humeralem flavo 5-maculato); campi lateralis maculis 2 flavis in vena me-
diastina (prima magna, secunda minuta); margine laterali et apicali flavo-aureis ;
vena mediastina 8-ramosu, ramis basalibus approximatis, reliquis magis distantibus ;
campo dorsali multivenoso, apice reticulalo ; alis fusco-griseis, in requiete elytrorum
longitudine ; pedibus cœruleis ; tibiis anticis extus foramine magno, intus inflatis rimû
instructis ; femoribus posticis flavo-bifasciatis, canthis inferis plus minusve flavis ;
tibiarum apice, spinis, metataursoque, flavis, hoc in imo apice nigrescente ; abdomine
subtus nigro-virescente, segmentis utrinque flavo-limbatis ; ovipositore recto, mediocri,
Jusco-rufo, apice nigro, valvis apicalibus incrassatis oblique truncatis, crenatis, supe-
ris inferas superantibus.
Scepastus pachyrrhynchoides, Gerst., Ent. Zeit. v. Stett. t. 24, 1863, 423; tb. I, fig. 3. ©.
Longueur du corps avec les élytres . . . . © 15,5 mill.
» » avec l’oviscaple . . . . 20 »
Suivant Gerstäcker les tibias des deux premières paires seraient armés d’un seul
éperon (?); les métatarses postérieurs seraient inermes (?), et auraient la tendance de
PAROECANTHUS. 593
se diviser en deux parties comme chez les OÆEcanthus, par la segmentation de leur
extrémité.
Habite: Les Philippines, Luçon.
Ces espèces miment les Coléoptères du genre Pachyrrhynchus et vivent mêlés aux
insectes de ce genre sur les feuilles des caféiers. M. Gerstäcker a décrit en détail cette
mimétique dans le mémoire ci-dessus cité.
Genre PARŒCANTHUS, Sauss.
(Fig. LXVI.)
Paræcanthus , Sauss. Rev. de Zool. 1859. — Carsidava, Fr. Walker, Catal. D. S. I. (1869).
Corps assez cylindrique, rétréci en avant, pubescent.
Tête assez saillante en avant, arrondie; le crâne régulièrement convexe, se termi-
nant par un rostre étroit, long, atténué en avant, qui continue la courbure du front,
très-étroit à l'extrémité, à bords vifs. Fossettes antennaires peu excavées. Ocelles
assez gros, rangés en triangle large. Yeux peu saillants. Écusson facial peu élevé.
Palpes courts; le dernier article en entonnoir triangulaire, arrondi au bout.
Pronotum assez long, voûté, dépourvu d’arêtes, rétréci en avant, angulaire en
arrière chez les femelles.
Paites courtes. Tibias antérieurs armés de 2 éperons, et percés sur leurs deux
faces, ou seulement à la face externe; le tambour externe ovale, l’interne souvent étroit
et allongé, linéaire ou oblitéré, remplacé par un sillon. Tibias intermédiaires armés
de 3 éperons courts. Tarses courts ; le 1% article à peine plus long que le 2":
celui-ci grand, large. — Fémurs postérieurs courts, sans partie grêle apicale. Tibias
postérieurs courts, cannelés, fortement serrulés dans toute leur étendue, et armés
de 4-6 paires d’épines occupant plus de la moitié de leur longueur, et séparés par
& à 2 spinules*. Éperons apicaux externes très-courts, crochus; le médian un peu
1 De ru, à côté de, el ŒCANTHUS, nom générique ; — voisin des Œcanthus, vu la conformation ana-
logue des élytres chez les mâles.
? La répartition des denticules entre les épines est à peu près la suivante :
P. fallax : bord interne: 2, 3, 2, 2, 1 ; bord externe: 4, 3, 2.
: : 4, 4, 3, 2
P. Mexicanus: » » 2, 3, 2, 2, » » 4! 329
; 3, 3, 3, 2 ; 3, 3, 2, 2
P. Guatemalæ: >» » 4, 4,99 ) » 4, 4 2 9
P. niger : » » dd D » » 3, 9, 2,1
TOME XXV, 27 PARTIE, 75
594 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
plus long que les autres; éperons internes plus longs ; le supérieur le plus long.
Métatarse court, armé au bord interne de À à 2 denticules, à l’externe de 3 à 4:
ses éperons arqués, peu inégaux.
Élytres ayant la veine médiastine rameuse. — Aÿles dépassant fort peu les élytres
au repos.
© ©. Pronotum angulaire en arrière. Élytres un peu voütés, non déprimés, assez
membraneux, réticulés par grandes mailles ; le champ latéral n’ayant presque de réti-
culé que la bande médiastino-humérale. Oviscapte (fig. 1) court, aplati ; ses valves
dilatées en fer de lance aplati, à pointe émoussée; les valves supérieures (fig. 3)
ayant leur bord externe finement crénelé (Cp. 3"° type, sous-type F, a, «, page 388).
go. Pronotum à bord postérieur subarqué. Élytres aplatis, larges, à tambour
très-complet, à extrémité arrondie. L’archet brisé en zigzag; les veines obliques au
nombre de 5-6, longues et sinueuses, non parallèles, divisées en deux groupes espacés
l’un de l’autre. Les 1 à 3 premières partant d’un triangle coriacé situé près du nœud
anal, et les autres, de l'angle rentrant de l’archet. Le miroir arrondi ou obtus en avant,
partagé en avant du milieu par une nervure courbée à son extrémité externe. Les
cordes arquées ; la 1" envoyant une nervure vers l’angle antérieur du miroir, et
une autre son angle interne. La bande enveloppante étroite, complète. Plaque sous-
génitale conique, un peu tronquée à sa pointe.
Genre propre à l'Amérique tropicale et subtropicale.
Ces insectes se reconnaissent à leur pronotum et à leur tête assez allongés, à leur
oviscapte aplati, et à la forme de l’archet dans l’élytre des mâles.
Les tibias postérieurs ont leurs denticules inégaux; ils sont serrulés entre toutes les
épines, et le dernier denticule entre chaque 2 épines est le plus grand ; les épines sont
toutes égales ; la dernière est contiguë au 1° éperon, sur les deux bords. La livrée
varie par suite de la disparition ou de l’extension des taches noires ou brunes. Ainsi :
les P. Mexicanus et Aztecus ont le pronotum tantôt bordé de noir, tantôt uniformé-
ment pâle. Le P. Gualemalæ a le pronotum tantôt marbré de brun, tantôt testacé-
roussâtre, bordé de noir. Les élytres sont plus ou moins tachés de brun-pâle, ete. Il
ne faut attribuer à ces différences qu’une importance très-secondaire.
Les Paræcanthus se rapprochent des Calyptotrypus du 2"° groupe, mais ils en
diffèrent par les principaux caractères indiqués : les femelles par leur oviscapte aplati
et par leurs élytres plus membraneux ; les mâles par le tambour de l’élytre et la forme
brisée de l’archet, etc.
Ils se distinguent facilement des Orocharis par leur tête saillante et arrondie. Les
mâles en différent en outre par le tambour de leurs élytres muni de nombreuses
PAROECANTHUS. 595
veines obliques complètes ; les femelles par leur pronotum angulaire en arrière et par
la forme aplatie de l’oviscapte.
Les Paræcanthus ont pour plus proches parents les Amblyopus et les Metrypus, qui
offrent également un oviscapte aplati, mais qui en diffèrent, les premiers par un tam-
bour élytral assez différent ; les seconds par l'absence de tambour chez les mâles, etc.
Comparez ces genres.
Les espèces du genre ont été décrites 1. 1. Mission scient., etc., p. 468 et suivantes.
Nous y ajoutons deux espèces inédites.
Tableau synoptique des espèces.
a. Tibiæ anticæ foramine extus elliptico, intus angusto. Metatarsi postici denticulis 2 :3. Pronotum ©
postice oblusangulatum.
b. Corpus elongatum, gracillimum. Tibiæ posticæ femorum longitudine. Elytra angustissima, hyalino-
helvola, venu obliqua principali unica, valde fexuosa, speculo longissimo, elliptico-rhomboïidali ;
area apicali elongäta in longitudinem venosa. — fallax *, Sss.
b, b. Corpus brevius. Tibiæ posticæ femoribus breviores. Elytra G' lata, apice rotundata, area apicali
brevi, venis obliquis principalibus 2, minus flexuosis; speculo rotundato vel ovato; area
apicali reticulosa.
c. Pallidiores, fulvescentes, nigro-maculosi.
d. Majores. Tibiæ anticæ in latere interno foramine nullo.
e. Tibiæ anticæ intus non sulcatæ. — Toltecus.
e. e. Tibiæ anticæ intus sulcatæ. Area apicalis elytri G' elongata, acuminata. — Azlecus *, Sss.
d, d. Minores. Tibiæ anticæ in latere interno foramine variabili.
e. Elytri G' area apicalis longior. — Aztecus*, Sss, var.
e, e. Elytri G' area apicalis brevis.
f. Elytra grandia. Alæ breviter caudatæ. Tibiæ anticæ in latere interno tympano oblongo.
— Mexicanus *, Sss.
f, f. Elytra © abbreviata; alæ © G' breves. Tibiæ anticæ in latere interno rimatæ. —
(ruatemalæ*, Sss.
c,c. Niger; alis succineis. Tibiæ anticæ in latere interno foramine nullo, depressione oblonga
cornea. — niger *, Sss.
a,a. Tibiæ anticæ utrinque foramine elliptico. Pronotum Q postice arcuatum. Metatarsus posticus den-
ticulis 1:3. — foraminalus.
1. P. Tolteeus, Nn. Sp. (fig. LXVI.)
Validus, crassus, aurantio-testaceus; cranio pronotoque rufo-castaneis, tenuiter
fulrxo-tomentosis ; ocellis in lineam dispositis, antico minuto, posticis maximis ; pronoto
postice obtusangulato; elytris abdomine brevioribus, pallidis, late reticulatis, sectoribus
dorsalibus oblique pectinatis ; alis non caudatis ; tibiis in latere externo foramine ellip-
tico ; femoribus posticis crassis ; tibiis crasse serratis, à : 5 spinosis, inter spinas multi-
serratis ; metatarso brevi, 2 :3 dentato; ovipositore brevi, deplanato. Q.
596 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur du corps. .... Q 20 mill. Longueur du pronotum. , G' 4 mil.
Longueur de lélytre . . .. 14 » Largeur du pronotum, . . 5,9 »
Longueur du fémur post. . 12,5 » Largeur de loviscapte. . . 6,3 »
©. Formes trapues. Insectes d’un jaune testacé. Corps atténué en avant, finement
pubescent. Tête et pronotum roux ou marron. Tête arrondie; rostre triangulaire,
atténué et prolongé en avant, partagé par une étroite gouttière. Ocelles rangés en
triangle très-large et très-court; les postérieurs très-grands, l’antérieur petit, rond,
logé au fond de la gouttière, en arrière du milieu du rostre. Palpes assez grêles ; le
dernier article à peine évasé au bout, tronqué obliquement. Antennes jaunâtres.
Pronotum angulaire en arrière; ses lobes latéraux un peu rétrécis en bas, à angles
arrondis, à bord inférieur peu ou pas remontant en avant.
Élytres un peu dépassés par l'abdomen, jaune-testacés ; la v. médiastine portant 9
branches ; le champ dorsal làächement réticulé par mailles inégales; les secteurs dis-
coïdaux au nombre de 5, pectinés : 3 sur la v. discoïdale, 2 sur la 2% v. discoïdale,
un peu brunis; les vénules voisines de la v. discoïdale longues et sinuées en S ; les
autres droites, coupant les bandes intervénulaires par carrés longs ou larges. Ailes
atteignant au repos le bout des élytres.
Pattes testacées. Tibias antérieurs offrant à la face externe près de la base un petit
tambour ovale, et à l’interne un simple point enfoncé. — Fémurs postérieurs robustes.
Tibias prismatiques, à face supérieure aplatie, insensiblement subcarénée. Les arêtes
grossièrement serrulées de denticules inégaux, armées de 5:95 épines, entre lesquelles
de chaque côté environ 4, 3, 3, 2 denticules, soit serrulées jusqu’à la dernière épine ;
les denticules entre chaque deux épines augmentant de grandeur du 1° au dernier.
Épines, denticules et éperons, à pointe brune. Métatarse armé de 2-3 dents.
Abdomen souvent bruni sur le sec. Cerci courts. Oviscapte (fig. 1-3) brun, aplati,
court; ses valves émoussées.
Habite : Le Mexique (Musée de Berlin, n° 968).
2. P. foraminatus, N. Sp.
Gracilis, rufo-fulvescens, fulvo-tomentosus ; pronoto postico Q arcuato, lobis latera-
hibus subrotundatis, fuscis ; elytris elongatiusculis, coriaceis, lateraliter serie punc-
torum nigrorum, superne confertim reticulatis, venis obscurioribus, sectoribus oblique
pectinatis ; alis brevissime caudatis ; pedibus brevibus, nigro-variis; tibiis anticis
utrinque foramine elliptico ; femoribus posticis crassis, tibiis 4 : 5 spinosis ; metatarso
1:35 denticulato; abdomine nigro; cercis pallidis ; ovipositore nigro, deplanato, valvis
anqustis, apice retusis, extus crenulatis. Q.
PAROECANTHUS. 597
Longueur du corps . . . © 17 mill. Longueur du pronotum . . . © 3,2 mil.
Id. avec les élytres . . . 20 » Largeur du pronotum . . . 4 »
Longueur de lélytre . . 16 » Longueur du fémur postérieur. 8,4 »
Longueur de l’oviscapte. . . 5 millim.
Q. D'un fauve-roux cendré, un peu tacheté de brun. Formes ressemblant à celles
du P. Mexicanus. Le rostre frontal un peu plus large, comme chez le P. niger, An-
tennes annelées de brun.
Pronotum ayant son bord postérieur fort arqué au milieu. Ses lobes latéraux aussi
élevés que chez le P. niger, un peu plus arrondis, à bord inférieur subarqué, entière-
ment bruns, sauf parfois vers l’angle antérieur.
Élytres assez allongés comme chez le P. Mexicanus. La veine médiastine portant une
douzaine de branches; la bande huméro-médiastine marquetée de taches brunes. Le
champ dorsal assez coriacé, occupé par 8 secteurs obliquement pectinés sur la v. dis-
coïdale et réticulé par mailles irrégulières, petites et pour la plupart polygonales ; les
nervures du réseau brunies, surtout à leurs points de rencontre. Ailes très-brièvement
prolongées.
Pattes très-courtes, finement lignées de brun. Tibias antérieurs comprimés, faible-
ment dilatés, offrant sur leurs deux faces un grand tambour ovale.—Pattes postérieures
très-robustes. Fémurs gros, marbrés de brun sous la pubescence fauve. Tibias armés
de 4: 5 épines jaunes; la dernière interne un peu plus petite que la précédente. Les
denticules peu nombreux en dessus des épines, distribués à peu près comme suit
entre ces derniers : au bord interne 3, 2, 1; à l’externe 3, 2, 2, 1. Éperons jaunes;
le supérieur-interne n’atteignant qu’au milieu du métatarse. Celui-ci jaunâtre, avec
l’extrémité noire; armé en dessus de 1:3 grands denticules spiniformes. Deuxième
article des tarses noir.
Abdomen noir sauf à la base. Cerci gris-fauves, très-longuement pubescents. Ovis-
capte noir, lisse, aplati, ses valves étroites, aplaties, émoussées finement, crénelées au
bord externe.
Habite : L'ile de Cuba (Musée de Leyde).
Cette espèce ressemble surtout au P. niger. Elle diffère de toutes les autres
espèces du genre par son pronotum à bord postérieur plus arqué, à lobes latéraux
plus arrondis; par ses élytres plus coriacés, ses tibias antérieurs largement perforés
sur leurs deux faces, ses pattes postérieures plus courtes et plus grosses, dont le mé-
tatarse ne porte au bord interne qu’un seul denticule.
598 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Genre AMBLYOPUS,:, Nob.
(Fig. LXV.)
Formes lourdes, souvent déprimées.
Tête grosse, arrondie. Le rostre frontal court, très-large, carré ou plus large que
long, 2 ou 3 fois plus large que le 1° article des antennes, aplati, non cannelé. Fos-
settes antennaires très-petites. Écusson facial très-large entre les antennes, faiblement
cannelé verticalement. Ocelle antérieur nul, ou très-obsolète, placé sur le milieu du
rostre. Palpes maxillaires courts.
Pronotum large, aplati, peu atténué en avant; son bord postérieur arqué, trans-
versal, ou subangulaire ; ses lobes latéraux peu élevés, arrondis, à bord inférieur droit,
légèrement remontant en avant.
Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen, la veine médiastine rameuse. — Ailes
dépassant un peu les élytres au repos.
Pattes courtes. Tibias antérieurs offrant un tambour à la face externe, et parfois
perforés aussi à l’interne. Métatarses très-courts. — Pattes postérieures courtes.
Tibias très-courts, robustes, peu ou pas comprimés; leurs arêtes assez grossièrement
serrulées; les éperons robustes. Métatarse court, armé en dessus de 1:3 fortes dents.
Q ©. Élytres membraneux ou coriacés. Oviscapte (fig. 1hb; 2h b) aplati en
forme de ruban; ses valves aplaties, tronquées à l'extrémité ; les supérieures finement
crénelées au bord externe. (Cp. 3° type, sous-type F, a, B; et b, page 388.)
g'o. Élytres (fig. 1 gd‘) munis d’un tambour complet. Les branches de la veine
médiastine sinuées en S. La v. anale brisée, formant un petit crochet à côté de son
coude à la base de l’archet. Les veines obliques (0, 0") au nombre de 2, non parallèles,
arquées.
Obs. Nous ne connaissons en fait de mâles que celui d’une seule espèce. La caracté-
ristique que nous donnons ici du tambour aurait donc peut-être besoin d’être modifiée
dans un sens plus général pour s'appliquer à toutes les espèces du genre.
Les Amblyopus sont proches parents des Paræcanthus; ils se rapprochent de ces
derniers par la forme aplatie de l’oviscapte, mais ils ont les valves tronquées, tandis
qu’elles se terminent en pointe mousse chez les Paræcanthus. Le tambour des élytres
des mâles appartient aussi au même type que celui des Paræcanthus. — Voyez plus
bas, l'observation 1", à la suite de l’Amblyopus brevipes.
1 De éufBvorce, qui a la face obtuse : — le rostre frontal étant large et obtus.
AMBLYOPUS. 599
Nous réunissons dans ce genre deux types qui ne cadrent pas parfaitement ensem-
ble, vu la forme très-différente de l’oviscapte, mais qui ont cependant des caractères
communs très-prononcés, soit : la lourdeur des formes, la grosseur de la tête, qui n’a
cependant rien d’exagéré; la brièveté des pattes postérieures, la largeur du rostre et
sa forme parallèle et aplatie en dessus. Cette forme du rostre n'offre d’analogue que
dans le genre Tapinopus, parmi les Podoscirtites, et dans le genre Eneopterus parmi
les Énéoptérites, mais dans ces genres l’oviscapte n’est pas aplati; l’écusson facial n’est
pas cannelé, et les autres caractères distinctifs sont très-prononcés.
Tableau synoptique des espèces.
a. Tibiæ anticæ in latere interno non perforatæ. Ovipositor deplanatus, brevis, valvis lanceolatis, apice
truncatis. — G' Elytrorum tympanus venis obliquis 2 arcuatis. — brevipes. — depressus.
a,a. Tibiæ anticæ in utroque latere perforatæ. Ovipositor deplanatus, valvis subparallelis, truncatis. —
cupilalus.
f. A. brevipes, n. sp. (fig. À).
Padio-testaceus, depressus, pubescens ; capite robusto, superne vix convexo; frontis
rostro latissimo, non sulcato ; ocello antico minuto vel nullo ; pronoto postice vix angu
lato; elytris abdominis longitudine, cantho humerali acuto, campo laterali amplec-
tente ; pedibus brevibus ; tibiis anticis in latere interno foramine nullo; tibiis posticis
brevissimis, crassis; 4:5 spinosis ; metatarso 1:53 dentato. — Q Elytrorum campo
dorsal sectoribus 8, irregulariter reticulato. Ovipositore tibiarum longitudine, depla-
nato, valvis anguste lanceolatis, apice hebetato, margine exlerno serrulato. — 4 Ely-
trorum tympano venis obliquis 2 crassis, non parallelis, basi in nodum confusis, vena
diagonali arcuata ; speculo antice truncato, venam primæ chordæ excipiente ; lamina
infra-genitali per sulcum divisa.
Longueur du corps. . © 17 15 mill. Longueur du pronotum . . Q 3 of 2,8 mill.
Longueur de lélytre . 11 10,5 » Largeur du pronotum . . 4,6 & >»
Longueur du fémur post. 8, SES Longueur du tibia postérieur 5,8 5,8 »
Longueur de loviscapte . . 5,8 mill.
©. Formes déprimées et trapues. Couleur d’un fauve testacé. Corps et pattes
revêtus d’une épaisse pubescence fauve.
Tête grande; yeux petits; crâne très-peu convexe, orné en dedans des yeux de deux
bandes obscures qui se réunissent sur la base du rostre; rostre court, très-large,
carré, aussi large que long, presque horizontal, largement tronqué et subéchancré en
avant, non cannelé en dessus. Fossettes antennaires très-petites, suivies d’une échan-
crure qui domine la base du rostre. Ocelles formant un triangle très-large, peu appa-
rents ; les postérieurs médiocres, dissimulés latéralement à l’extrême base du rostre;
600 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
l’antérieur très-petit placé sur le milieu du rostre, ou nul. Écusson facial peu élevé,
offrant une sorte de cannelure verticale qui part de l’échancrure apicale du rostre.
Palpes courts, le 5° article peu dilaté, tronqué ou ovoïde. Antennes testacées, anne-
lées de brun de distance en distance.
Pronotum aplati en dessus, peu atténué en avant, à bord postérieur transversal, ©
subangulaire; ses arêtes presque marquées, ornées d’une bande noire obsolète ou de
taches noires; le disque occupé par une bande noire élargie en arrière en forme de
coupe. Lobes latéraux peu élevés, à bord inférieur droit et horizontal; leur angle an-
térieur droit, émoussé.
Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen, le champ dorsal très-large ; le champ
latéral enveloppant dans les deux sexes; la veine médiastine portant 6 branches. Ailes
ne dépassant pas les élytres au repos.
Pattes courtes, comprimées. Fémurs antérieurs un peu renflés; tibias atténués au
sommet, percés, à la face externe seulement, d’un tambour oblong-elliptique, et armés
de 3 éperons. Tibias intermédiaires également armés de 3 éperons. Tarses ayant leur
LT article à peine plus long que le 2°, — Pattes postérieures très-courtes. Fémurs
comprimés, très-dilatés, gros jusqu'au bout. Tibias très-courts, épais, prismatiques,
grossièrement et brièvement serrulés, armés de 4 : 5 épines, entre lesquelles : 2, 2, 1,0,
denticules. Métatarse (fig. 1 t) non cannelé, armé de 1:3 dents.
Abdomen un peu déprimé. Cerci courts ne dépassant pas l’oviscapte.
Var. Tête et nervures marquetées de brun; pronotum avec un dessin brun en forme
de sablier.
Q. Le champ dorsal de l’élytre offrant 6-7 secteurs obliques un peu arqués; les
bandes intervénulaires irrégulièrement réticulées, la réticulalion formant un réseau
parenchymateux. L’arête très-vive, vu la position enveloppante du champ latéral. Les
deux élytres formant par leur réunion un tout ovoïde déprimé. Oviscapte de la lon-
gueur du tibia postérieur, aplati, droit, terminé par des valves plates, étroites, qui
forment par leur réunion un fer de lance en A étroit, à pointe émoussée ; les valves
supérieures (fig. À h) finement serrulées au bord externe, et à pointe tronquée; les
inférieures (fig. 1 b) fortement tronquées à l'extrémité, biéchancrées au bord externe.
cd‘. Élytres (fig. 1 g‘) un peu dépassés par l’abdomen. La v. médiastine portant
12 branches, dont les premières, ainsi que 3 nervures libres, sinuées en S; les dernières
branches assez droites et presque perpendiculaires. L’archet droit, transversal,
profondément enfoncé, non brisé, mais formant seulement un petit crochet rentrant à
son angle latéral. Les veines obliques (0, o") au nombre de 2; la 1"° sinueuse, la 2°
arquée; ces nervures réunies à la base au moyen d’une sorte de plaque cornée, placée
en arrière de la moitié externe de l’archet, et envoyant à la base de la veine diagonale
AMBLYOPUS. 601
une branche arquée qu’on peut considérer comme la continuation de la 1"° v. oblique
au travers du nœud corné. La veine diagonale (d) arquée. Le miroir presque en
ellipse oblique; son angle antérieur tronqué, recevant à son petit bord antérieur, la v.
diagonale et la branche de la 1"° corde (c). La bande enveloppante (e) complète, par-
tagée à son tiers exLerne, L’aire apicale assez petite, réticuleuse, offrant 3-4 secteurs.
— Plaque sous-génitale en forme de nef, partagée par un gros sillon longitudinal,
ayant l’air d’être composée de deux valves.
Habite : L'Amérique méridionale ; la Colombie (Q Musée de Leipzig; c° Musée de
Berlin, n° 997).
Obs. 1°. Le tambour de l’élytre jf offre ici une grande analogie avec celui des
Paræcanthus. En effet: 1° l’archet forme à son angle un petit crochet rentrant, qui est
comme une réminiscence du grand crochet que forme l’archet des Paræcanthus ; 2° les
veines obliques ne sont pas parallèles, et la 1"° est sinueuse; elles se réunissent à leur
base dans une masse cornée. Tous ces caractères sont la reproduction de ceux qui
caractérisent les Paræcanthus. Les 2 veines obliques, qui seules subsistent ici, repré-
sentent le premier groupe de celles qu’on rencontre chez les Paræcanthus; le second
groupe manque.
Obs. 2°. Cette espèce est la seule à nous connue chez laquelle l’élytre © ait son
champ latéral enveloppant. Ce caractère, qui tient à ce que le champ dorsal devient
plus large que le corps, ne se rencontre d'habitude que chez les mâles à élytres très-
amples.
2%. A. depressus, Nn. SP.
Fulvescens, latiusculus, depressiusculus; capite superne parum convexo, rostro
obliquo, convexiusculo, latiore quam antennarum articulo basili, non sulcato; ocello
anlico non perspicuo ; palporum articulo ultimo subovato, non dilatato ; pronoto sub-
convexo, margine postico vix arcuato, subangulato ; elytris abdomis longitudine, vena
mediastina 9-10 ramosa, campo dorsali sectoribus discoidalibus 7, analibus 3, sat con-
Jertim quadrato-reticulato ; alis in situ quieto parum prominulis; tibiis anticis extus
Joramine elliptico, in latere interno impressione oblonga ; tibiis posticis obsolete fusco-
annulatis, prismaticis, crassis, serratis, 4:5 spinosis, inter spinas denticulis 2, 2, 1 ;
2, 2, 1, 1; ovipositore brevi, deplanato, valvis planato-lanceolatis, apice truncato. Q.
Long. du corps. . . 16 mill. Long. du pronotum . ® 3,2 mill.
Long. de l'élytre . . 12,3 » Larg. dupronotum . Ju)
Long. du fémur post. 9,5 » Long. de l'oviscapte . 6 »
Habite: La Colombie (Coll. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 11272).
Cette espèce, dont je trouve la description dans mes notes, semble se rapprocher
TOME XXV, 2° PARTIE. 76
602 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
beaucoup de la précédente, mais elle paraît en différer par ses élytres qui sont réti-
culés par carrés assez réguliers,
3. A. eapitatus, n. Sp. (fig. 2.)
Castaneus; capite grandi, valde prominulo, fronte planato, rostro brevi et latissimo,
ocello antico nullo; facie flavescente, fascia postoculari, cum fascin laterali pronoti
continua, flava ; pronoti lateribus sat rotundatis; elytris coriaceis, castaneis, abdomine
longioribus, fuscia laterali flavicante; alis elytrorum longitudine ; pedibus rufis ; tibiis
anticis utrinque foramine elliptico ; posticis brevibus ; ovipositore deplanato apice non
dilatato, truncato. ©.
Longueur du corps . . . . © 20 mil. Longueur du pronotum . . . . © 4 mil.
Longueur de l'élytre. . . . 18,5 » Largeur du pronotum. . . . . D »
Longueur du fémur postérieur, 10,5 » Longueur du tibia postérieur . , 7 »
Longueur de loviscapte . . . . 10,5 mil.
©. Formes trapues. Corps d’un brun marron, luisant, assez glabre.
Tête finement et densément ponctuée, grande, arrondie, plus longue et un peu plus
large que le pronotum, saillante; sa partie postérieure peu prolongée mais non atténuée;
l’espace qui sépare les yeux du pronotum assez grand. Le crâne convexe ; front obli-
quement aplati, formant entre les antennes un prolongement court et très-large, peu ou
pas rétréci en avant, 3 ou 4 fois plus large que le 1% article des antennes, continuant
le plan du front, formant avec la face un angle obtus et séparé de l’écusson facial par
une arête transversale peu vive. Écusson facial large, striolé, très-peu élevé au-des-
sous des antennes; sa partie interantennaire très-large, faiblement cannelée verticale-
ment, et couverte de stries très-arquées en voûte; son sommet offrant sur l’arête
rostrale de chaque côté un point enfoncé. Yeux petits, saillants, ovales. Ocelles posté-
rieurs assez petits, très-distants l’un de l’autre ; l’antérieur nul, sa place indiquée sur
la ligne transversale qui joindrait les ocelles latéraux. Face, orbites et une bande der-
rière chaque œil, jaunes; bouche roussâtre. Palpes médiocres ; le 5"° article en enton-
noir, presque moins long que le 3%, Antennes jaunes; leur 1° article petit. Fossettes
antennaires très-petites, suivies d’une étroite gouttière qui longe l'œil.
Pronotum (fig. 2a) carré, lisse, striolé et cuireux; son bord postérieur un peu
arqué, finement testacé; ses arêtes arrondies; les lobes latéraux ornés au sommet
d’une bande orangée horizontale qui continue la bande post-oculaire ; leur bord infé-
rieur subhorizontal, remontant légèrement en avant, à angles également arrondis.
Élytres dépassant l'abdomen, coriacés, brun-marron, opaques. Le champ latéral pel-
lucide, moins coriacé, mais tacheté de brun-marron opaque dans les cellules et entre,
les nervures, devenant brun-marron vers la base ; la marge subhyaline; la veine mé-
diastine portant 9 branches, laissant 3 nervures libres à la base; les veines médiastine
APITHES. 603
humérale, et les vénules transverses, jaunes, dessinant au repos une bande jaunûtre
qui continue celles du pronotum. Le triangle membraneux, atteignant au milieu de
l’élytre, un peu taché de brun-roux sur son bord postérieur. Le champ dorsal pres-
que corné, densément réticulé par des vénules sinueuses, entrelacées, remplissant les
bandes entre les secteurs obliques et formant un réseau irrégulier. Ailes subhyalines,
grisâtres, dépassant faiblement les élytres au repos.
Pattes rousses, avec les genoux brunûtres. Tibias antérieurs comprimés, assez
larges, non dilatés, percés de part en part d’un tambour fusiforme et armés de 3 épe-
rons assez grands. Premier article des tarses très-court ; le 2° grand. — Pattes pos-
térieures courtes. Fémurs comprimés, peu renflés, mais à bord supérieur arqué.
Tibias notablement moins longs que les fémurs, épais, à face supérieure lisse, subcon-
vexe, non cannelée ; les arêtes grossièrement serrulées et armées de 5 : 5 ou 4 : 4 épines,
entre lesquelles 1, 4, 0, O, denticules (ces nombres du reste variables). Éperons in-
ternes gros, le supérieur atteignant au delà du milieu du métatarse. Celui-ci court,
armé en dessus de 1 :3 très-fortes dents.
Abdomen cylindrique, brun-marron; cerci roussâtres. Oviscapte assez grêle, aplali
en forme de ruban, de la longueur du fémur, un peu arqué; ses valves apicales lon-
gues, noires, pas plus larges que la tige, n’étant ni dilatées à la base, ni appointies,
très-obtuses au bout, tronquées presque transversalement ; les supérieures (fig. 2 h)
un peu arrondie en dessus, leur bord externe peu serrulé; les inférieures (fig. 2 b)
plates et lisses en dessous, parcourues dans toute leur longueur par une fine carène
située en dehors du milieu.
Habite : ….? (Muséum de Paris).
Cet insecte se rapproche beaucoup des Metrypus ; il en offre tous les caractères:
formes trapues, tibias postérieurs gros et grossièrement dentés. L’oviscapte à exacte-
ment la même forme que chez les Metrypus, mais les valves sont à peines serrulées au
bord externe. Il diffère de ce genre par la largeur du rostre frontal et par la présence
d’un double tambour aux tibias antérieurs.
Genre APITHES, Sauss.
(Fig. LXIV.)
Hapithus \, Uhler, — Lebussa, Walker.
Apithis, H. de Saussure, ap. Mission Scient. au Mexique, etc., p. 486.
Formes variables. Corps très-pubescent. Antennes longues et fines.
1 De amas, rétif, difficile à capturer. — Il faut écrire Apithes (Gén. Apithis).
604 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Téte globuleuse; le rostre court, de la largeur du 1° article des antennes, subhori-
zontal ou tombant. Ocelles rangés en ligne arquée sur la base du rostre, yeux petits ;
le dernier article des palpes grêle et arqué, ou sécuriforme.
Pronotum voûté; ses lobes latéraux en carré arrondi.
Élytres demi-coriacés ; leur arête vive, formée par la veine humérale, même chez les
mâles ; la v. médiastine rameuse. Ailes variables.
Pautes : tibias antérieurs armés de 2 éperons, perforés à la face interne seulement,
n’offrant à la face externe qu’une dépression ou une gouttière. Tibias intermédiaires
armés de 4 éperons. Métatarses courts. — Fémurs postérieurs dépourvus de partie
grêle apicale. Tibias de la longueur des fémurs, fortement serrulés, armés de nom-
breuses épines, surtout au bord interne ; métatarses armés de 1 :3 dents. Cerci courts.
ele Élytres demi-coriacés; le champ dorsal offrant une dense réticulation pa-
renchymateuse dans laquelle se perdent des secteurs pectinés sur la veine discoïdale.
Oviscapte droit ou arqué, ses valves lancéolées, aiguës, dentées en dessous (fig. 3).
ele Élytres aplatis, membraneux; l’arête en général formée par la veine humé-
rale ; la v. médiastine portant des branches obliques, peu ou pas sinuées. Le tambour
complet, mais offrant au lieu des veines obliques une nervure en V, à double branche
transversale (fig. 1; Lv, 8, 00”). — Plaque sous-génitale allongée, conique.
Ce genre est exclusivement américain.
Les Apithes se rapprochent beaucoup des Orocharis, mais ils offrent des formes
plus cylindriques ; le corps n’est pas déprimé, la tête est plus globuleuse; les élytres
des femelles sont aussi plus coriacés, et offrent au champ dorsal des nervures plus
transversales; chez les mâles le tambour n’envabhit pas le champ latéral, la veine mé-
diastine est peu rameuse, ses branches sont obliques, presque droites, non sinuées en
S, et pour ainsi dire rangées en deux groupes, les premières étant plus longues et
plus obliques, les dernières courtes et plus perpendiculaires.
Les Apithes se reconnaissent du reste facilement au tambour unique des tibias an-
térieurs.
Certaines espèces tendent à prendre un faciès de Coléoptères.
Tableau synoptique des espèces *.
a. Corpus breve, ovatum, pedibus posticis elongatis. Elytra Q convexa, coleoptrata. Ovipositor arcuatus.
Palporum articulus ultimus gracilis apice dilatatiusculus.
b. Femora postica breviuscula, apice haud filiformia. — agitator *, Uhl. (fig. 3).— quadratus*, Scud.
b,b. Femora postica apice filiformia, — Rolpli.
! Pour les espèces marquées d’un *, voyez: Mission scient. au Mexique, ete, p. 488 et suivantes.
APITHES. 605
a,a. Corpus elongatiusculum, pedibus posticis mediocribus vel gracilibus. Elytra minus convexa. Ovipo-
sitor rectus.
b. Feminæ.
c. Ovipositor femore longior. Tibiæ posticæ inter spinas extus dentulis 3, intus 2; alæ non cau-
datæ. Palporum articulus ultimus arcuato-infundibuliformis, oblique truncatus. — Aztecus*,
Sss. (Cp. Orocharis Domingensis.)
ce, c. Ovipositor femore non longior. Palporum ultimus articulus securiformis.
d. Ovipositor femori æqualis. Ocelli magni, subcontigui. — acutus.
d,d. Ovipositor femore brevior. Alæ vix caudatæ. Ocelli minuti invicem remoti. Caput globosum.
Tibiæ posticæ inter spinas dentulis extus 1-2, intus 2. — annulicornis *, Sss.
b,b. Mares.
a. Corpus mediocriter gracile.
b. Ocelii minuti, invicem remoti. — Azlecus*, Sss.
b,b. Ocelli mediocri per ipsam latitudinem separati. — costalis.
a,a. Corpus gracillimum, femoribus posticis gracillimis ; ocellis magnis, remotis. — Krugi.
4. A. Rolphi, D. SD.
Bruneus ; ore antennis cercisque testaceis; pronoto postice obtusangulato; elytris
convezis, corporis longitudine, pallidioribus, cantho aurantio, campo dorsali venis
flexuosis intertexis obsito; pedibus posticis validis, elongatis; tibiis posticis valde ser-
ratis, 5-6 spinosis; abdomine nigro, subtus utrinque fascia aurantia ; ovipositore
elytri longitudine ; arcuato. Q.
Longueur du corps. .... © 13 mill. Longueur du pronotum. ... © 2,7 mill.
Longueur de l’élytre. .. 9,5 » Largeur du pronotum. . . .. 4
Longueur du fémur post. . 12 > Longueur de loviscapte. . . . EEE à
©. D’un brun roussâtre, garni de poils fauves. Tête petite, assez globuleuse ;
front peu convexe; rostre presque horizontal, non cannelé. Ocelles assez pelits, rangés
en ligne arquée, espacés; l’antérieur placé dans une petite fossette vers la base du
rostre. Yeux peu saillants. Bouche jaune-testacée; palpes marquetés de lignes brunes;
le 5% article le plus long, à peine évasé au bout. Antennes jaunâtres; le 4° article
marqueté de brun.
Pronotum rétréci en avant, semé de petites taches brunes; son bord postérieur angu-
laire ; ses lobes latéraux carré-arrondis.
Élytres atteignant presque le bout de l’abdomen, d’un brun grisâtre, demi-coriacés,
convexes en dessus, formant par leur réunion une boîte ovoïde, rappelant les élytres
des Coléoptères; la veine médiastine portant 3-4 branches; l’arête humérale jaune,
très-vive ; le champ dorsal occupé par des nervures pâles, sinueuses et entrelacées, et
par quelques vénules transverses noirâtres. Ailes très-petites.
Pattes brun-roux; les postérieures fort longues. Tibias antérieurs offrant un petit
tambour à la face interne. —- Fémurs postérieurs linéaires dans leur quart terminal ;
606 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
tibias fortement serrulés jusque près de la base, armés de 5 : 6 fortes épines courbées,
et multiserrulés entre les épines.
Abdomen noir, orné en dessous, de chaque côté, d’une bande jaune à la rencontre
des plaques dorsales et ventrales. Cerci fauves. Oviscapte grêle, de la longueur de
l’élytre, un peu arqué ; ses valves très-aiguës.
Habite : Le Brésil (Musée de Leipzig).
Cette espèce a les formes de l'A. quadratus, mais elle est plus grande, et elle en
diffère par ses fémurs postérieurs plus forts et plus longs, ayant leur dernier tiers
plus grêle.
*. A. aecutus, N. Sp.
Bruneo-rufescens ; cranio fusco ; rostro brevi; ocellis in rostri basim subcontiguis ;
foveolis antennalibus postice sulcuin emittentibus; palporum ultimo articulo securi-
formi; pronoto postice angulato, lobis lateralibus rotundatis; elytris valde elongatis,
coriaceis, per venas flexuosas reticulahs ; v. mediastina 5-ramosu; cantho bruneo tes-
taceoque tessellato; alis caudatis ; pedibus bruneis; metatarsi postici calcare interno
Jfere ad tarsi apicem producto; ovipositore recto, subdecurvo, femoris longitudine,
valvis acutis, extus lobato-crenulatis. ©.
Longueur du corps . . . © 20 mill. Longueur du pronotum . . . © 3,5 mill.
Id. avec les élytres . . . 210 Largeur du pronotum . . . . 5, »
Id. avec les ailes . . . 33 » Longueur du fémur postérieur . 14,5 »
Longueur de l'élytre . . . 23 » Longueur de loviscapte . . . 14,5 »
©. D'un brun roussâtre, revêtu d’une pubescence fauve. Tête moins arrondie que
chez l’A. aztecus, brune en dessus. Yeux faisant saillie en avant. Front oblique; le
rostre court, pubescent au bout, occupé par une fossette lisse. Ocelles égaux, con-
vexes, subcontigus, rangés sur la base du rostre en ligne légèrement arquée; cette
ligne complétée par deux tubercules analogues juxtaoculaires séparés des ocelles par
deux sillons qui partent des fossettes antennaires. Antennes fines, testacées, indistincte-
ment annelées de brun-roux, ou rousses avec de petits anneaux testacés, précédés
d’un peu de brun. Dernier article des palpes court et fortement sécuriforme.
Pronotum bisinué et angulaire en arrière, brun-roux, avec une teinte roussâtre au
milieu; ses lobes latéraux très-arrondis.
Élytres coriacés, roux, très-longs, à arêtes très-vives, formées à la base seulement
par la veine humérale, puis par la v. médiane; celle-ci annelée de testacé et ses
tronçons roux,portant chacun 2 points bruns. Le champ latéral réticulé ; la v. médias-
tine arquée, portant 5-6 branches arquées ; l'insertion de ses 3 premières branches
éloignée de celle des 3 dernières; le bord marginal gris. La réticulation du champ
APITHES. 607
dorsal formée de nervures flexueuses entrelacées, dans lesquelles se perdent les sec-
teurs : certaines mailles, avant le milieu de lorgane, sont occupées par de petites
taches blanchâtres. Aïles prolongées en queue, brunes, avec l'extrémité plus rousse.
Pattes d’un brun chocolat; le miroir du tibia antérieur oblong. — Fémurs posté-
térieurs renflés en massue, parcourus par un sillon longitudinal ; testacés à la base et
en dessus. Tibias postérieurs un peu moins longs que les fémurs, densément spinu-
leux, armés de # paires d’épines; métatarse armé en dessus de 1 :3 spinules; son
épéron interne très-long, atteignant presque l'extrémité du 3° article.
Abdomen noirâtre en dessous. Oviscapte long, subdéfléchi ; ses valves longues, très-
aiguës, un peu dilatées à la base, fortement lobées à leur bord externe (offrant un
grand lobe axillaire et 5 lobules très-arrondis).
Habite: La Colombie (Collection de M. Brunner de Wattenwyl, n° 9986).
Espèce caractérisée par ses ocelles contigus, par un oviscapte très-long, et des ailes
plus longues que chez l’A. annulicornis.
#. A. costalis, N. SP.
Fulvo-testaceus ; ocellis in lineam arcuatam dispositis ; elytris longiusculis, superne
planiusculis, fascia humerali pallida ; tibiis posticis 7:6 spinosis ; metatarso 1 : 2 den-
tato. d..
Longueur du corps. . . . . . GG 23 mill. Longueur du pronotum. . . . c' 3,3 mill.
fatavec les Ales. PC, Du» Largeur du pronotum . . . . DR
Longueur de l’élytre. . . . . 18 » Longueur du fémur postérieur . 14 »
Largeur du champ dorsal . . . 6 » Longueur du tibia postérieur . . 13,5 »
cf. Assez grand, fauve-testacé. Le crâne convexe, roussätre; le rostre cannelé.
Ocelles rangés en ligne arquée, séparés par leur propre largeur, l’antérieur le plus
petit. Dernier article des palpes allongé, un peu évasé au bout.
Pronotum ayant son bord postérieur droit.
Élytres ayant la bande humérale jaune-vif, mais avec la v. humérale brune. La v.
médiastine portant 9 branches, peu sinuées, obliques. Le miroir allongé, partagé en
son milieu, recevant une nervure de la première corde. Ailes dépassant les élytres.
Tibias antérieurs offrant à leur face interne un tambour ovale. Tibias postérieurs
armés de 7:6 épines et fortement serrulés. Métatarse postérieur armé de 1 : 2 fortes
dents.
Habite : La Colombie (Mus. de Berlin, n° 952).
4. À. Krugi, N. Sp. (fig. À, 2).
Gracillimus, elongatus, fulvo-cinereus, cinereo-pubescens, fusco-irrorratus ; capite
Jusco-fasciato; frontis rostro anguste trigonali, excavalo ; ocellis validis, invicem valde
608 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
remotis, in trigonum dispositis ; palporum articulo ultimo trigonali ; pronoto fusco-
lineato, canthis valde acutis ; elytris angustis, ramis venæ mediastinæ numerosis, vix
in S'sinuatis ; campo dorsali subcoriaceo fusco-punctato, disco speculoque membrana-
ceis; hoc elongato, acutangulato, ante medium diviso; alis caudatis ; tibiis anticis in
latere interno foramine ovato ; femoribus posticis gracillimis ; tibiis üllis longitudine
æqualibus, multispinosis. 4.
Longueur avec les élytres , . © 22 mil. Longueur du pronotum . . © 2,9 mill.
Longueur de l'élytre . . . 17,5 >» Largeur du pronotum . . 3,8 »
Largeur du champ dorsal . . LS Longueur du fémur post. . 14,3 »
çg'. Formes très-grêles. Insecte d’un gris testacé (vert d’eau pendant la vie ?),
densément pubescent.
Tête peu bombée en dessus, ornée de 6 lignes pâles séparées par 5 bandes brunes
réticulées en pâle; les deux lignes pâles médianes aboutissant au rostre. Celui-ci long,
en triangle étroit, excavé jusqu’à sa base, mais la cannelure n’entamant pas sa pointe.
Yeux petits et saillants. Ocelles très-grands et très-écartés, rangés en triangle; les pos-
térieurs insérés à plat en arrière des fossetles antennaires près des yeux ; l’anlérieur
au milieu du rostre. Fosseltes antennaires très-angulaires, leur bord postérieur séparé
des ocelles par une petite bande transversale; la base du rostre, au moins ses bords,
saillants, coupés par un faible sillon transverse qui correspond au bord antérieur des
ocelles postérieurs. La face très-oblique, rencontrant le rostre à angle aigu. Écusson
facial élevé, noirâtre ou marbré. Palpes courts; leur dernier article triangulaire. An-
tennes grises, annelées de brun; leur 4° article grand, dépassant le rostre de la moitié
de leur longueur.
Pronotum un peu chiffonné, orné de lignes brunes; ses bords marquetés de points
bruns; le bord postérieur transversal, subbisinué ; les arêtes très-vives, un peu inter-
rompues au milieu par un sillon, bordées de brun. Lobes latéraux ayant leur bord
inférieur arqué.
Élytres très-étroits, dépassant le corps, gris-hyalins, tachetés de brun; les nervures
jaunes, marquetées de brun. La v.médiastine (fig. 2) portant 12 branches à peine sinuées
en S; les 2 premières très-obliques, les autres Pétant moins; la v. médiastine bordée en
dessus d’un tacheté brun sur un fond subcoriacé; la v. humérale subcontiguë à la v.
médiastine, s’en écartant au bout pour former le stigma au moyen d’un pelit arc-bou-
tant qui s’insère sur la grosse v. médiane; ces deux nervures un peu sinuées, forte-
ment arquées à la base, parallèles et rapprochées, formant deux arêtes. La fausse v.
discoïdale fine, assez droite, subsinuée en sens inverse, subcontiguë à la v. médiane au
milieu, s’en écartant beaucoup à la base, moins à l’extrémité. Le champ dorsal (fig. 1)
très-étroit, plus ou moins coriacé, tacheté de brun, n'étant hyalin que dans le miroir et
OROCHARIS. 609
dans la grande aire discoïdale en arrière des v. obliques; ces parties membraneuses
plissées longitudinalement. Le champ anal allongé; l’archet oblique, fortement sinué
en S. La v. diagonale droite. Le miroir très-allongé, partagé en avant du milieu, à
angle antérieur très-aigu, recevant une nervure de la 1"° corde; les cordes longues et
arquées. L’aire apicale peu allongée, offrant 3 secteurs et 2 faux secteurs. Aïles pro-
longées de 5 mill.
Pattes comprimées, pubescentes, mouchetées et annelées de brun. Tibias antérieurs
ayant la face supérieure largement cannelée et offrant en dessus du tambour un petit
renflement ; la face interne offrant un grand tambour ovoïde, et l’externe parfois une
dépression linéaire. — Fémurs postérieurs très-grêles, mais sans partie filiforme
apicale. Tibias de la longueur des fémurs, armés de 8:7 épines et spinuleusement
serrulés ; les deux dernières épines très-petites, surtout l’externe qui est rudimentaire :
les deux premières insérées près de la base; les spinules entre les épines au nombre
de 2-4, sauf entre les 2 dernières où elles sont au nombre de 0 :1, Métatarse armé
seulement de 1 : 1 dents apicales.
Abdomen grêle. Plaque sous-génitale allongée, conique. Cerci assez longs.
Habite : Les Antilles; Cuba (Collect. du D' Krug de Berlin).
Cette espèce rappelle, par la forme allongée du miroir de l’élytre, et par la longueur
des tibias postérieurs, l’Orocharis Saulcyi, le Paræcanthus fallax et Calyptotrypus
pilosus, le même type allongé se représentant dans les quatre genres. Elle diffère de
l'O. Saulcyi par l'absence de tambour à la face externe de ses tibias antérieurs, par la
curieuse disposition de ses ocelles qui ne sont pas rapprochés sur la base du rostre,
par ses formes moins déprimées, etc. — Du P. fallax par son pronotum et sa tête
plus courts, par la disposition de ses ocelles, par le tambour élytral dont les v. obliques
sont brisées en V,'non allongées et flexueuses, par son métatarse postérieur qui n’est
pas armé de 2:3 dents. — Du C. pilosus par ce même caractère du tambour élytral,
et par l’absence du tambour externe au tibia, par l’armure du métatarse postérieur
composé seulement de 1 :1 denticules. — Elle diffère de tous par la vénulation du
champ latéral de l’élytre dont les branches médiastines sont à peine sinuées en 5, con-
formément au caractère du genre Apüthus, par la forme de ses palpes, et par son
pronotum à arêtes vives,
Genre OROCHARIS, Uhl.
(Fig. LXIIL.)
Orocharis*, Uhler. — H. de Saussure. Miss. sc., etc., p. 492,
Corps déprimé, pubescent, assez grêle.
1 De éoo;, montagne, et yapis, agrément. — L’ornement des montagnes.
TOME XXV, 2" PARTIE. 77
[l
610 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Tête courte, à rostre étroit, moins large que le 1° article des antennes, cannelé, au
moins à l'extrémité. Ocelles rangés en triangle large, court; l’antérieur occupant le
fond du sillon, au milieu ou à la base du rostre, Écusson facial peu élevé, la face
courte, plus large que haute. Yeux petits, convexes.
Pronotum transversal, peu rétréci en avant, déprimé, à arêtes indiquées, à bord
postérieur peu ou pas angulaire; les lobes latéraux en carré long, à bord inférieur
droit, horizontal, les angles émoussés, arrondis.
Élytres dépassant l’abdomen; la veine médiastine rameuse. Ailes brièvement pro-
longées.
Pattes médiocres. Tibias antérieurs comprimés, un peu dilatés vers la base, per-
forés sur leurs deux faces, Métatarses très-courts. — Pattes postérieures assez grêles.
Tibias de la longueur des fémurs, ou un peu moins longs, cannelés, armés de nom-
breuses épines ; fortement serrulés jusque près de la base, mais cessant de l'être entre
les dernières épines. Métatarses postérieurs courts, en dessus en dos d'âne, armés de
1:2 ou 1 :3 denticules; leurs éperons peu inégaux.
QE Élytres ayant le champ dorsal réticulé par carrés ou losanges ; les secteurs
assez longiludinaux, non pectinés sur la veine discoïdale; Le champ latéral offrant des
vénules transverses peu nombreuses. Pronotum formant en général un angle obtus en
arrière. Oviscapte long, droit, grêle, cylindrique, à valves très-étroiles, très-aiguës,
dentées en dessous (fig. 3); parfois obtuses ; les supérieures grandes et arrondies.
G'o'. Pronotum ayant le bord postérieur transversal. Élytres (fig. 1) plus larges,
ayant le tambour constitué comme chez les Apithes, mais la veine anale souvent
sinueuse et envahissant le champ latéral; les branches de la veine médiastine nom-
breuses et bisinuées en S (fig. 2); l’arête formée plutôt par la veine médiane que par
la v. humérale, Le miroir (M) en losange, arrondi en arrière, à angle vif en avant,
divisé en avant du milieu par une nervure souvent coudée.
Genre américain, différant des Paræcanthus par la tête et le pronotum qui sont plus
courts; par le pronotum des mâles qui n’est pas angulaire en arrière; — les femel-
les par un oviscapte non aplati, grêle et cylindrique ; — les mâles par la structure
du tambour des élytres, dont les veines obliques sont brisées en V, ete. — Comparez
aussi le genre Apithes.
Tableau synoptique des espèces”.
a. Ocelli magni, approximati, in lineam arcuatam dispositi; anlicus in basi rostri exsertus.
b. Corpus pallidum, gracillimum. Ocelli contigui. Tibiæ anticæ basi subdilatatæ, in latere interno fora-
mine elongato-elliptico, in latere externo foramine angustiore. Alæ caudatæ. — Sauleyi*, G.
! Pour les espèces marquées d’un *, voyez, H. de Saussure, ap. Miss. scient. au Mexiq., etc., p.492,
et suivantes,
OROCHARIS. 611
b,b. Corpus minus gracile Ocelli non contigui.
ce. Corpus pallidum vel bruneo-punctatum. Elytrorum G' area apicalis brevior.
d. Frons antrorsum detrusa, cum vertice angulum efficiens ; vertex per sulca 2 longitudinales
partitus, a fronte per rugam separatus. Tibiæ anticæ intus foramine elliplico angusto, extus
foramine minuto Alæ non caudatæ. — Rodriguezi*, Sss.
d, d, Frons obliqua, normalis; vertex non divisus. Tibiæ anticæ ex utraque parte foramine ellip-
tico instructæ. — canolus. — fulvescens.
c,c. Corpus fusco-tessellatum. Elytri G'area apicalis elongata. — conspersus, Sss.
a, a. Ocelli minores, in trigonum latum dispositi; anticus in medio rostro exsertus. Al& breviter cau-
datæ.
b. Major. Femora postica gracilia, apice sublinearés.
c. Pallidus. Elytrorum G area apicalis brevis. — Antillarum *, Sss.
c,c. Fusco-conspersus. Elytrorum area apicalis longior. — Domingensis.
b,b. Minores, pallidi. Femora postica crassiores, apice non gracilia.
c. Frons non transverse sulcata. Oviposiloris valvæ angustæ, acutæ.
d. Caput breve, vertice transverso. Pronotum antrorsum angustatum. — gryllodes, Pall. —
saltator *, Ubl.
d,d. Caput globosum, prominulum, Pronotum parallelum. — Aelvolus *, Sss.
c,e. Frous à rostro per sulcum transversum separata. Ovipositoris valvæ obtusæ, dentatæ. —
vaginalis.
1. O. canotus, D. Sp.
Depressiusculus, fulvo-testaceus ; ocellis magnis, planatis, albidis, subcontiquis ; ely-
tris elongatis, in venis frequenter fusco-punctulatis; alis caudatis ; tibiis anticis utrin-
que speculo oblongo majore, femoribus posticis gracilibus, nequidem apice filiformibus ;
— ® Ovipositore elongato. — S Elytris griseo-maculosis.
Long. du corps av.élytres. © 25 cg 23 mil. Long. du pronotum . . . © 3,3 c' 3,3 mill.
Id. avec les ailes . . . 30 27 » Larg. du pronotum . . . 9 5 »
Long. de l'élytre . . . 20,5 18 » Long. du tibia post. . . . 13,6 12,5 »
Long. du fémur post. . 14 13 » Long. de l'oviscaple . . . 16 — D
Grand, de couleur pâle et de forme un peu déprimée. Ocelles grands, plats,
jaunes, très-rapprochés, séparés seulement par des cloisons; l’antérieur ovale, pres-
que aussi grand que les deux autres, inséré sur la base du rostre; celui-ci court et
cannelé. Antennes un peu annelées de brun.
Pronotum rétréci en avant. Élytres ayant l’arête jaune, ses nervures marquetées de
points bruns. Tibias antérieurs offrant à leur face externe un grand tambour et à l’in-
terne un tambour étroit ou ovale, parfois peu membraneux. Fémurs postérieurs grêles,
mais dépourvus de partie grêle apicale. Tibias armés de 8:7 ou de 7:5 épines,
tachés de brun à l'insertion des épines, et partout spineuleusement serrulés.
Var. a. Les ocelles non colorés. — b. Les nervures de larête de l’élytre jaunes. —
c. Ces nervures marquetées de brun.
612 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Q. Ocelles moins grands, un peu plus séparés. Pronotum ayant son bord posté-
rieur subangulaire, subbisinué. Oviscapte long, droit, aigu.
çg*. Pronotum ayant son bord postérieur presque droit. Ocelles plus grands
séparés seulement par d’étroites cloisons. La v. médiasline portant 14 branches obli-
ques, un peu sinuées en S; le miroir allongé, partagé à son tiers antérieur, son angle
externe souvent taché de brun, ainsi que divers points de la v. enveloppante ; l'aire
apicale allongée, offrant 4-5 secteurs, dont le 1° transversal.
Habite : Les Antilles. Haïti, Cuba (Mus. de Berlin, n° 957 ©, 953 G°.
Espèce voisine de l'O. Saulcyi, mais de plus grande taille et de formes moins
étroites.
2. O. fulvescens, N. SP.
Validus, fulvus, fulvo-hirtus ; ocellis sat validis, approximatis ; pronoto postice vix
bisinuato; elytris abdomine paulo longioribus, in rhombos reticulatis, in canto fusco-
punctatis, vena mediastina 8-ramosa; alis 3-4 mall. caudatis; tibiis anticis utrinque
tympano elliptico ; femoribus posticis crassiusculis, 9:6 spinosis ; metatarso 1 : 3 den-
tato ; abdomine fusco-vario ; ovipositore gracili, valvis elongatis acutis, subtus multi-
serratis. Q.
Longueur du corps. . . . . 22 mil. Longueur du pronotum . ,. . G' 3,6 mill.
Id. avec les élytres. . . . . 23,5 » Largeur du pronotum . . . . 4,4 »
Longueur de lélytre. . . . . 1940 Longueur du fémur postérieur 14,5 »
Longueur de loviscapte. . . . 13 mill.
Cette espèce reproduit en plus grand les formes de l'O. gryllodes, P., toutefois elle
en diffère par ses ocelles assez gros, rapprochés sur la base du rostre en ligne arquée,
séparés par un espace à peine égal à la largeur de l’ocelle antérieur. L’angle antérieur
des lobes latéraux du pronotum est un peu plus obtus. Les palpes sont grêles et fili-
formes, le dernier article est seulement un peu évasé au bout. Les tibias postérieurs
sont serrulés comme suit entre les épines : au bord interne 2, 3, 2, 2, 2, 1, 0 ; à l’ex-
terne #, 3, 3, 2, 1. Le métatarse postérieur gauche porte 2 : # denticules, probable-
ment par suite d’une anomalie.
Habite : Saint-Martin (République Argentine?) — (Mus. de Leyde).
J'aurais été tenté de prendre cet insecte pour la femelle de l'O. Antillarum, mais il
s'en éloigne par la grosseur et la disposition des ocelles, par la forme des fémurs pos-
térieurs qui sont beaucoup plus robustes et qui n’offrent pas de partie grêle apicale.
La patrie est du reste assez différente.
Les formes sont plus trapues que chez l'O. Saulcyi, G.
OROCHARIS. 613
3. O. conspersus, Sauss. (fig. 1, 2).
Gracilis, pallidus, ubique bruneo-punctulalus; ocellis magnis, in lineam arcuatam dis-
positie, rostro canaliculato ; elytris valde elongatis, bruneo-conspersis ; vena mediastina
ramis 13 in S sinuatis instructa ; vena media fusco-brunea, area medio-humerali pal-
lida, bruneo-punctata ; campo dorsali bruneo-maculoso, venisque partim fusco-macu-
latis ; vena anali obliqua, sinuata ; speculo subrhomboidali æque lato ac longo, chorda
1° ramum ad speculi angulum emittente ; area apicali longissima; trigono membra-
naceo grandi; alis caudatis ; pedibus posticis gracilibus; tibiis 5 : 4 spinosis, inter
spinas D, 4, 3, 2 dentatis; antennis cercisque fusco-annulatis. Q.— Long. elytri 25
mill. fem. post. 15 mill.
Orocharis conspersus, Sauss. ap. Miss. scient. au Mex. etc. Orth. 499, 7, g'.
Je ne connais cette espèce que par un individu mutilé, ayant perdu l’occiput, le
pronotum et les pattes antérieures, en sorte que je ne puis la classer en toute certi-
tude. La longueur des élytres et la grandeur de leur aire apicale, ainsi que la forme
appointie du champ anal Çÿ', ne cadrent pas bien avec les caractères du genre Oro-
charis, toutefois les autres caractères lui assignent bien sa place dans ce genre; en
particulier les branches très-nombreuses de la v. médiastine, qui sont presque perpen-
diculaires et sinuées en S, contrairement à ce qui s’observe chez les Apithes.
La longueur des élytres fait que le triangle plissé a presque la moitié de la lon-
gueur de l’arête. La v. axillaire n’est pas parallèle à l’archet, vu l’obliquité de celui-ci ;
les deux v. obliques en V (0) sont un peu sinuées en S, et il existe en outre 2 v. obli-
ques accessoires vers l’angle de l’archet. Le champ anal est réticulé.
Habite : Le Brésil (Musée de Leipzig).
Espèce voisine de l'O. Domingensis, mais ayant les tibias postérieurs armés d’une
autre façon.
4. O. Domingensis, D. SP.
Validus, fulvo-testaceus, fusco-rufo punctulatus ; palporum articulo ultimo valde di-
latato ; antennis rufo-annulatis ; pronoto superne utrinque pallido, lateraliter superne
fusco-marginato, marginibus fusco-punctatis ; elytris abdomine longioribus, vena me-
drastina 12-ramosa; campo dorsali brunco-maculato, venis bruneo-tessellatis ; alis cau-
datis ; tibiis posticis 8 : 7 spinosis. — Q Ovipositore elongalo, valvis apicalibus acutis-
simis subtus valde crenatis. — S Lamina infragenitali apice scutello rhomboidali. —
Long. du corps . . © 25 GG 23 mill. Longueur du pronotum . . © 3,4 og 3 mil.
Id. avec les élytres . 27,5 26 » Largeur du pronotum . . . 5,2 D »
Id. avec les ailes. , 34 30 » Longueur du fémur postérieur. 16,8 15 »
Long. de l'élytre. . — 20 » Longueur de loviscapte . :. 18 — D
614 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES,
Grand; d'un gris-fauve testacé, partout pointillé et tacheté de brun-roux.
Crâne convexe; front un peu excavé en arrière du rostre; celui-ci étroit, très-atté-
nué en avant, cannelé, Ocelles petits, disposés en triangle. Dernier article des palpes
maxillaires très-dilaté, triangulaire et un peu arqué. Face et joues gris-brun ; marbrés
de brun et de testacé.
Antennes de la couleur du corps, offrant de distance en distance dans leur première
moitié de petits anneaux Lestacés.
Pronotum peu atténué en avant, un peu relevé à son bord antérieur ; le disque avec
quelques impressions; les arêtes presque vives. — La face dorsale pointillée de brun-
roux ; ses bords ourlés, pointillés de brun ; les deux taches piriformes du disque blan-
châtres, fondues avec les bandes pâles des arêtes. Lobes latéraux carrés, à bord infé-
rieur très-arqué, brunis, le brun formant au sommet une bande noire bordée de blan-
châtre suivant une ligne nettement limitée le long de l’arête.
Élytres dépassant l'abdomen, gris-testacés ; les arêtes courbées à la base pour for-
mer les épaules; la bande médio-humérale blanchâtre jusqu’au stigma. Toutes les
nervures mouchetées de taches brunes et blanc-jaunâtre.
Pattes des deux premières paires annelées et marbrées de brun. Tibias antérieurs
offrant sur leurs deux faces un petit tambour ovale. — Fémurs postérieurs peu com-
primés, roussis à leur face externe, ornés d’une ligne pâle, brunie à l'extrémité. Tibias
densément spinuleux, portant 8 : 7 épines s'étendant presque jusqu'à la base, et offrant
entre les épines: au bord interne 5, 4, 3, 3, 3, 2, et à l’interne 4, #4, 3, 3, 2, 2 den-
ticules. Métatarse armé de 1 : 3 dents, ses éperons courts et arqués.
Abdomen jaunâtre, piqueté de brun avec bande brune en dessus. Cerci médiocres,
fauves, pointillés de brun.
Q. Élytres garnis d’une réticulation entrelacée serrée. Pronotum angulaire en
arrière, Oviscapte long, ses valves aiguës et dentées.
et Élytres offrant des taches brun-roux aux principales intersections des nervures
du miroir, au nœud anal et le long de l’arête. La v. médiastine portant 12 branches
arquées ou sinuées; la v. anale brisée en zigzag arrondi; le miroir plus long que
large, partagé au premier tiers par une nervure arquée ; son angle antérieur aigu ; la
1"° corde peu arquée, envoyant une branche au miroir. Le champ apical irrégulière-
ment réticulé ; les mailles de sa base grandes. Plaque sous-génitale longue, en triangle
très-allongé avec une dépression vers sa base et, à l'extrémité, une sorte d’écusson
fusiforme, bordé de petites carènes, partagé par un sillon.
Habite : Les Antilles ; S'-Domingue (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl,
n°7927).
Grande espèce, de forme assez trapue, rappelant l'O. Antillarum, dont elle se dis-
OROCHARIS. 615
tingue par sa livrée tesselée de brun, par ses tibias postérieurs armés de nombreuses
épines, ses ailes plus longues, sa taille, etc. — Diffère de l'O. conspersus par ses
ocelles de petites dimensions, les épines moins nombreuses des tibias postérieurs, par
ses élytres à champ apical notablement moins long, etc.
5. ©. gryllodes, Pall. (fig. 3).
Thalassino-virescens (in desiccatis pallide fulvo-testaceus), depressiusculus ; pronoto
brevi ; elytris abdomine longioribus, vena mediastina 6-10 ramosa; alis breviter cau-
datis ; tibiis anticis utrinque foramine elliptico; posticis 8:6 spinosis, inter spinas
intusr 292,597 0;0 veb1, LPL"L:0; 0tertus 3, 3,27 270; 0h0'velr2; 209 M70r0
denticulatis. — Long 15, femoris 9; ovipos. 11-14 mill. — © Ovipositore femore lon-
giore, acuto, subtus dentato. — g Elytris angustis, vena mediastina 8-12 ramosa ;
speculo paulo longiore quam laliore.
Variat fusco-griseo punctulatus et varius; capite nigrescente, macula frontis pallida,
pronoto macula coarctata nigrita; elytris, prœcipue in venis, nigro-punctatis.
Gryllus gryllodes, Pallas, Spicileg. Zoolog. 1772, 16; pl. IL, fig. 10, Œ'.
Orocharis gryllodes, Sauss. ap. Miss. Scient. au Mexiq., etc., 495, 2.
On observe chez cette espèce des variétés de couleur considérables comme chez
l'OEcanthus niveus p. ex., et qui tiennent probablement en partie à un effet de la des-
siceation :
Corps et pattes pointillés et marquetés de gris-brun. La tête entièrement noirâtre
en dessus, parfois avec une tache roussâtre sur le front. Pronotum partagé en dessus
par une tache noirâtre en forme de sablier séparant deux taches fauves qui couvrent
le reste de la face dorsale. Lobes latéraux noirs bordé de fauve au bord inférieur, ou
seulement avec une bande noire, Élytres marquetés de brun sur les nervures, l’arête
tachetée de noir; © les élytres parfois gris-bruns ou mouchetés; Gf les nervures du
tambour fortement tachées de noir. — Texas (nombreux individus).
On trouve toutes les variétés intermédiaires depuis la livrée testacé-jaunâtre (vert
d’eau) jusqu’à la livrée ci-dessus décrite,
Habite: Les Antilles ; le Mexique ; le Texas.
6. ©. vaginalis, Nn. Sp.
Crassiusculus, thalassinus, corpore pedibusque stramineo-virescentibus ; cranio con-
vexiusculo, frontis rostro anguste trigonali, basi per rugam transversam marginato ;
ocellis minutis in trigonum dispositis ; pronoto brevi, antrorsum valde coartatum ;
elytris abdomen superantibus, latiusculis, ® confertim quadrato-reticulatis ; alis cau-
datis; tibiis anticis superne dilatatis, foramine utrinque oblongo; metatuwrso postico
616 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
1:2 dentato. — ® Ovipositore femore breviore apice rotundato, subtus dentato. — &
Elytrorum speculo antice rectangulato.
Variat in desiccalis, rufo-testaceus, bruneo-varius.
Long. du corps av. élytres © 18 GG‘ 16 mill. Long. du pronotum . ® 22 œ 2 mil.
Long. de l’élytre . . . 14,6 13,5 » Larg. du pronotum . 3,6 3,3 »
Long. du fémur post. . . 10,5 8,5 » Long. de l'oviscapte . 9,5 —
Formes de l'O. gryllodes, mais un peu plus ramassées. Le crâne un peu convexe ;
le rostre triangulaire, atténué en avant, horizontal, limité à sa base par une ride trans-
versale, où par un sillon qui joint le bord antérieur des ocelles postérieurs, creusé en
dessus d’un sillon élargi en arrière et formant une fossette plate et qui loge l’ocelle
antérieur, Ocelles petits, rangés en triangle; les postérieurs supères. Palpes courts ;
le dernier article plus long que le 3"°, arqué, évasé au bout et tronqué obliquement.
Pronotum court, transversal, fortement rétréci en avant, à bord postérieur bisinué
et © subangulaire au milieu. Lobes latéraux moins carrés que chez l'espèce cilée, à
angle antérieur plus arrondi.
Élytres dépassant le corps, un peu plus longs que chez l'O. gryllodes ; la v. médias-
line portant 7-9 branches, Ailes dépassant de 3,6 mill.
Pattes souvent mouchetées de gris. Tibias antérieurs dilatés en dessus, obliquement
comprimés à l'endroit des tambours, offrant sur leurs deux faces un tambour oblong.
— Tibias postérieurs moins longs que les fémurs, armés de 7 :5 épines, entre les-
quelles 3, 3, 3, 2, 1, 0 et 4, 3, 2, 2 denticules. Cette armure du reste variable dans
ses nombres. Métatarse armé de 1 :2 denticules.
Var. La couleur du corps pendant la vie est vert d’eau, mais chez les individus des-
séchés elle passe souvent au blanc-jaunâtre, ou au gris moucheté de brun, comme chez
l’espèce citée. L’arête des élytres devient jaunätre, les élytres restent verts.
Gr Élytres partout réticulés assez densément par carrés un peu irréguliers. Ovis-
capte moins long que le fémur postérieur; ses valves apicales formant un tout obtus
très-arrondi, noir, denté en dessus (Les valves inférieures aiguës, armées en dessous
de # dents; les supérieures dépassant un peu, larges, très-arrondies, offrant un lobe
au bord inférieur (Cp. fig. Lx, 9).
cd. Le champ latéral des élytres très-enveloppant, non réticulé; le miroir du tam-
bour formant en avant un angle droit. Le reste comme chez l'O. gryllodes.
Habite : Les Antilles ; Cuba.
Cette espèce se distingue de l’O. gryllodes par ses formes un peu plus trapues,
par sa ride frontale, par ses ocelles plus petits, ses palpes à 3"° article plus court;
par la réticulation © plus dense des élytres et surtout par la terminaison de l’ovis-
ECTOTRYPUS. 617
capte qui appartient au type obtus, tandis que chez l’espèce citée elle appartient au
type aigu.
Obs. Je rapporte avec doute à la même espèce un individu © de formes un peu
plus grêles, se distinguant du type par les caractères suivants: ocelles plus grands;
élytres un peu plus étroits, à réticulation un peu plus irrégulière ; ailes plus longues;
valves apicales de l’oviscapte différentes ; les inférieures dépassant un peu, dentées au
bout et un peu en dessous. La livrée résultant de la dessiccation est assez différente: tête
et pronotum en dessus gris-brun ou marbrés; la ride frontale couverte d’une bande
jaunâtre qui va d’un œil à l’autre ; élytres gris avec l’arête jaunâtre; pattes mouche-
tées de gris ou de brun. — Long. 19,5; élytre 16 ; fémur 10,5; ovisc. 9,5 mill.
Genre ECTOTRYPUS, Sauss.
Ectotrypa, Sauss. ap. Miss. Scient. au Mex., etc., 466. (1874).
(Fig. LX.)
Formes grêles, allongées. — Téle grande, allongée, à bouche dirigée en avant, à
occiput prolongé. Rostre frontal peu saillant, de la largeur du * article des antennes ;
l’écusson facial le rencontrant à angle très-obtus, comme chez les OEcanthus. Ocelles
rangés en triangle large; l’antérieur aplati, placé sur la base du rostre. Yeux ovoides
à peine saillants. — Pronotum plus long que large, légèrement élargi aux épaules;
son bord postérieur subarqué, ses lobes latéraux beaucoup plus longs que hauts, à
bord inférieur un peu arqué, à angles très-arrondis. — Élytres étroits, membra-
neux, non raccourcis, réticulés d'une manière lâche; la veine médiastine très-ra-
meuse, Ailes faiblement prolongées. — Paltes des deux premières paires, longues et
grêles; tibias antérieurs offrant un petit tambour vers la base de leur face externe, et
à leur face interne un sillon. Métatarses très-courts. Pattes postérieures? — Oviscapte ?
Ce genre est caractérisé par ses formes grêles, par sa tête et son pronotum allon-
gés, et par la position horizontale de la tête, dont la bouche est dirigée en avant, ce qui
ne se voit dans aucun autre genre de cette tribu. — On ne connait qu’une seule espèce.
1. E. Olmeeus, Sauss. (fig. Lx). — Miss. scient., etc., p. 467, 1.
Gracilis, fulvo-aurantius, fulvo-tormentosus ; fronte pronotoque bruneis. — Long.
15 ; elytri 12; pronoti 4,2; latit. 3,2 mill. — Mexico.
TOME XXV, 2° PARTIE. 78
618 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
@
Genre TAPINOPUS:, Nob.
(Fig. LXVIIL.)
Corps fortement déprimé, assez élancé.
Téte aplatie, presque discoïdale; le front formant entre les antennes un prolonge-
ment très-large, plat et tronqué (fig. 2), rencontrant la face à angle droit vif. Face
très-peu élevée. Fossettes antennaires petites et arrondies. Yeux ovales bombés.
Ocelles distants. Antennes fines ; leur 4° article grand et aplati.
Pronotum aplati; ses arêtes arrondies, son bord postérieur angulaire, bisinné; ses
lobes latéraux très-étroits, longitudinaux, parallèles.
Élytres longs; la veine médiastine rameuse. — Aÿles prolongées.
Pattes antérieures médiocres; les tibias perforés sur leurs deux faces, armés de 2
éperons; le métatarse assez long, mais l’étant moins que le 3" article du tarse.—Pattes
postérieures ?
Abdomen déprimé. Oviscapte long, droit, robuste, terminé par des valves rugueuses
el arrondies.
Nous ne connaissons pas les mâles, mais nous supposons qu’ils possèdent un tam-
bour aux élytres, et que les pattes postérieures ressemblent à celles des Calyptotrypus.
Ce genre rappelle les Amblyopus par la forme très-large et tronquée du rostre
interantennaire. Ce caractère, ainsi que la longueur relative du métatarse antérieur,
pourraient il est vrai le faire rapprocher des Énéoptérites, ct comme nous ne cor-
naissons pas les pattes postérieures, on pourrait supposer que leur métatarse est al-
longé comme chez ces derniers, ce qui laisserait planer un certain doute sur le groupe
où ce genre doit être classé. Mais la forme tronquée du rostre frontal, la forme de
l’oviscapte, le faciès et même la livrée gris-fauve de l’insecte qui sert de type à ce
genre, sont autant de caractères qui l’excluent du groupe des Énéoptérites et le ralta-
chent à celui de Podoscirtites.
1. T. platyeeps, n. Sp. (fig. LXVI).
Cinereo-testaceus, breviter pubescens, gracilis, depressus; capite pronotoque valde
deplanatis, nigro-marmoratis ; fronte planato-depresso, rostro latissimo, ocellis in
lineam arcuatam exsertis; pronoto postice rotundato-angulato, lobis lateralibus in
altitudine brevissimis, parallelis, late nigro-marginatis ; elytris abdominis longitudine
vel longioribus, bruneo-venosis, in areolis fusco-maculosis, vena mediastina 9-ramosa ;
1 De rureuwvcs, bas, et 6b, visage ; — qui a la face peu élevée (par suite de l’aplatissement de la tête).
; VAS, ) ge; — P
TAPINOPUS. 619
alis breviter caudatis ; tibiis anticis extus foramine elliptico, intus foramine partim
reconditlo; cercis longissimis; ovipositore elongato, recto, gracili, valuis obtusis, apice
rugosis, infere non dentatis. Q.
Longueur du corps. . . . . © 20 mil. Longueur du pronotum. . . . © 3,2 mill.
Id. avec les élytres. . . . . 25 » Largeur du pr'onotum. . . . . 4,2 »
Longueur de l’élytre. . . . 14 Longueur de l’oviscapte. . . . 20 »
Formes allongées et très-déprimées. Tête très-aplatie en dessus, aussi longue que
large ; yeux ovalaires, saillants et bombés. La partie postérieure du crâne légèrement
convexe; le front entièrement plat et un peu enfoncé; la ligne de séparation du front et
du crâne proprement dit, formant presque une sorte de gouttière arquée s’élendant
d'un œil à l’autre. Le prolongement frontal entre les antennes très-large et tronqué,
ayant À 5 fois la largeur du 1% article antennaire (lequel est lui-même très-large),
se rétrécissant un peu en avant, en forme de trapèze plus large que long. Ocelles
médiocres, aplatis, rangés en ligne arquée; le médian inséré sur la base du rostre;
les deux latéraux au fond des fossettes antennaires, séparés des yeux par un peu plus
que leur propre largeur. Le rostre rencontrant la face à angle droit et à arête vive.
La face très-peu élevée, vu l’aplatissement de la tête. L’écusson facial étroitement
transversal, noir, sinué en ogive, large entre les antennes. Bouche testacée. Le der-
nier article des palpes peu évasé. La tête en dessus marbrée de noir et avec deux
bandes longitudinales de cette couleur qui s’arrêtent sur le sillon post-frontal. |
Pronotum faiblement bosselé en dessus, très-déprimé, marbré de noir; son bord
postérieur fortement bisinué et angulaire-arrondi; ses lobes latéraux trois fois plus
longs que hauts, parallèles ou un peu rétrécis en avant, à bord inférieur horizontal, à
angle antérieur émoussé, postérieur obtus par suite de l’obliquité du bord posté-
rieur; ces lobes couverts d’une bande noire qui se continue sur les côtés de la tête
en passant sous les yeux pour se confondre avec celle de l’écusson facial.
Élytres dépassant l'abdomen; le champ latéral étroit; la veine médiastine portant 9
branches, parallèles, presque droites, assez longitudinales. La v. médiastine et les ner-
vures de l’arête droites; le champ dorsal occupé par 10-11 secteurs obliques, réticulé
un peu irrégulièrement ; les vénules du champ anal et de la base perpendiculaires aux
secteurs; celles de l'extrémité de l'organe obliques, plus longitudinales et subsinuées.
Les grandes nervures brun-roux ; les mailles du champ dorsal offrant toutes en leur
milieu une tache brune; ces taches grandes et allongées le long de l’arête. Ailes pro-
longées de 2 mill.
Pattes mouchetées de brun. Fémurs antérieurs offrant à la face externe près de leur
extrémité un sillon longitudinal. Tibias assez robustes mais non dilatés, offrant à leur
face externe un tambour ovale, et à l’interne un trou plus petit, à bords tranchants, et
620 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
dont la moitié postérieure (inférieure) est recouverte, ce qui le rend étroit et presque
en forme de boutonnière courte. Éperons au nombre de 2, petits. Métatarse un peu
moins long que le 3° article du tarse. — Les autres pattes manquent.
Abdomen déprimé, brunâtre, fauve en dessous. Oviscapte droit, long, assez robuste,
cylindrique; ses valves allongées, noires, obtuses; leur extrémité arrondie et lobée. Les
valves inférieures courtes, enfermées entre les supérieures; celles-ci rugueuses au bout
et partagées en deux faibles lobes par un sillon qui fait le tour de l'extrémité et qui les
fait apparaître comme fendues suivant un plan vertical ; la couleur testacée de la tige
se continuant en dessus presque jusqu’à l'extrémité des valves. Cerci longs, gris-fauves.
Habite : La Nouvelle Calédonie (Coll. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 6678).
Cet insecte est bien caractérisé par ses formes aplaties. Les lobes latéraux du pro-
notum, par leur étroitesse et leur coupe, rappellent la forme qu’ils affectent chez les
Mogisoplistites. La tête est partagée horizontalement par une bande noire qui passe
sous les yeux et les antennes et qui se continue sur les côtés du pronotum. Le tam-
bour interne des tibias antérieurs est recouvert à l'inverse de ce qu'il l’est chez les
Calyptotrypus, et voisins, c’est-à-dire que c’est le bord postérieur et non l’antérieur qui
se prolonge en forme de valve pour recouvrir une partie du trou. Le métatarse anté-
rieur est plus long qu’il n’est d'habitude chez les Podoscirtites.
Genre HEMIPHONUS;, Nob.
(Fig. LXVIL)
Caractères généraux du genre Calyptotrypus, mais les mäles n’offrant aux élytres
qu’un tambour incomplet. — Formes grêles et allongées.
Tête cubique-arrondie, assez allongée en dessus, sa face courte, obtuse, rencontrant
le front à angle droit ou aigu. Le rostre triangulaire. Yeux assez petits, ovales, faisant
saillie en avant.
Pronotum suballongé, subatténué en avant, à bord postérieur bisinué; ses arêtes
non prononcées.
Élytres dépassant l'abdomen, très-étroits ; la veine médiastine rameuse. Aïles pro-
longées.
Pattes assez faibles. Tibias antérieurs offrant sur leurs deux faces un tambour mem-
braneux. Métatarses courts. Fémurs postérieurs faibles.
1! De #viguves, qui n’est qu'à moitié sonore ; — le tambour de l’élytre étant incomplet.
HEMIPHONUS. 621
Q ©. Oviscapte droit, subdéfléchi, terminé par des valves obtuses, rugueuses et
dentées (fig. 3-6). .
g'c:. Elytres (fig. 2), portant à leur base un tambour incomplet, subcoriacé, à
veines obliques distinctes, mais à miroir incomplet ou non développé.
Ce genre forme le passage entre les Podoscirtites chanteurs et les Podoscirtites
muets. Le tambour des mâles est en partie atrophié, et la membrane n’en est pas fine
et transparente comme celle qui caractérise en général l'organe musical, mais elle
ressemble presque à celle qui forme le reste de l’élytre.
La disposition des nervures du tambour rappelle celle qui caractérise les Calypto-
trypus, et l’on pourrait considérer les Hemiphonus comme un dérivé de ce genre; ils
en diffèrent cependant par leur grosse tête cubique qui rappelle un peu celle des
Euscirtus, insectes dont ils se rapprochent aussi par leurs formes grêles.
1. H. vittatus, Brun. n. sp. (fig. Lxvn).
Gracilis, badio-testaceus, fusco-punctulatus, superne vittis 2 lateralibus nigris in
fronte confluentibus ; elytris elongatis, flexuoso-reticulatis ; alis caudatis ; tibiis anti-
cis utrinque foramine elliptico, foramine externo minore ; femoribus posticis angustis,
tibuis superne subcanaliculatis, utrinque 5-6 spinosis; metatarso apice 1: 2 dentato.
— Q Ovipositore crasso, apice subobtuso subdepressiusculo, dentato. — Z Elytris in
tertiam partem basalem tympano reticulato instructis, venis obliquis 4, speculo
nullo.
Longueur du corps . . . ©Q 21 mill. Longueur du pronotum ,. . . 3,5 mil.
Id. avec les élytres . . . 24 >» Largeur du pronotum . . . . 4 »
Id. avec les ailes . , . . 28 00 Longueur du fémur postérieur. . 10,6 »
Longueur de l’élytre . . . 19,5 » - Longueur de l’oviscapte . . . 11,5 »
©. Formes grêles. Corps d’un testacé bai, revêtu d’une pubescence fauve, et orné
de deux bandes noires latérales qui se réunissent sur le front en passant au-dessus
des yeux, et qui longent l’arête de l’élytre.
Tête arrondie; le front un peu excavé, subcaréné au milieu; le rostre triangulaire,
entièrement rétréci en avant en forme de A. Ocelles petits, rangés en triangle large ;
l’'antérieur sur le milieu du rostre au fond d’une gouttière. La face très-courte, oblique,
rencontrant le front à angle aigu, jaune-testacée; l’écusson facial transversal; sa partie
interantennaire entièrement lamellaire. Palpes courts, le dernier article évasé, tronqué
obliquement. — Antennes très-longues, fortes à leur base.
Pronotum presque aussi long que large, pointillé de brun; ses arêtes presque pro-
noncées ; son bord postérieur subangulaire et bisinué; ses lobes latéraux peu élevés,
allongés, à bord inférieur un peu arqué, horizontal; l’angle antérieur droit, un peu
émoussé, un peu relevé.
622 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Élytres longs et grêles, dépassant l'abdomen ; la veine médiastine portant 5-6 bran-
ches; le champ latéral réticulé seulement à la base et le long de l’arête; le champ dorsal
irrégulièrement réticulé au moyen de nervures entrelacées, formant des mailles peu
serrées; la v. discoïdale émettant 5-6 secteurs tout le long de son trajet. — Ailes un
peu prolongées en queue.
Pattes pubescentes et pointillées de brun. Tibias antérieurs offrant à leur face in-
terne un tambour ovale-oblong et à l’externe un tambour de moitié plus petit, ovale;
la face supérieure cannelée ; le bord inférieur légèrement dilaté à l'endroit du tambour.
— Pattes postérieures courtes et grêles. Fémurs étroits; tibias prismatiques, à face
supérieure cannelée et tachée de noir, les arêtes serrulées et armées chacune de 5-6
épines assez irrégulièrement rangées, entre lesquelles au bord interne 2, 2, 4, 0, ou
2, 0, 0,0; et à l’externe 2, 2, 1, 1,0 spinules. Métatarse suballongé, armé de 1 : 2 ou
1 :3 denticules; son extrémité brune.
Abdomen cylindrique, allongé. Cerci grêles, très-longs, dépassant l'oviscapte.
Q (fig. 1). Oviscapte épais; ses valves grosses, noires, un peu déprimées, formant
un tout en ogive, obtuses, fortement dentées (fig. 3-6), appartenant au 2° type, sous-
type D, b (page 386).
cg. Élytres (fig. 2), occupés dans leur premier tiers par un tambour incomplet, et
en même temps imparfait (Cp. pages 373 et 374), sa membrane n'étant pas lisse el
transparente. La veine anale arquée, convertie en archet, mais le champ anal encore
très-réticuleux ; la v. diagonale (d) courte, bifurquée en avant à angle aigu; les v. obli-
ques (0) au nombre de 4-5 dont 3 droites, 1-2 arquées; 3 cordes; pas de miroir.
Plaque sous-génitale aplatie, longue, terminée en pointe; le segment précédent un
peu enfoncé, chiffonné à son extrémité. Plaque suranale courte, transversale, échancrée,
bordée de noir.
Habite: La Nouvelle-Hollande septentrionale. — La Polynésie. Iles Viti. (Catalogue
Godetfroy, n° 4628).
Genre EUSCIRTUS, Guér.
(Fig. LXIX.)
Euscyrtus ', Guër.- Ménev. Icon. du R. A. (1840). — H. de Saussure, Miss. scient. au Mexique, etc.
Corps très-étroit et allongé. — Mâles dépourvus de tambour élytral.
Téte grosse, large et courte, ayant une forme cubique-arrondie, offrant une face su-
1 De ë5, bien et sx:pré, sauler ; — qui saute bien.
EUSCIRTUS. 623
périeure assez plane et une face antérieure convexe transversalement, verticale ou
oblique ; ses deux faces se rencontrant à angle droit ou presque aigu. Les très-longues
antennes insérées à la rencontre des deux faces; la face supérieure prolongée horizon-
talement en forme de rostre; celui-ci parallèle, assez étroit, tronqué, séparé du front
par un sillon qui court d’un œil à l’autre en longeant les fossettes antennaires. Ces
fossettes angulaires; leur bord postérieur oblique et presque caréné, formant un angle
droit avec les bords du rostre, Ocelles très-petits; les deux postérieurs placés dans
l'angle des fossettes sur les bords de la base du rostre, l’antérieur à l’extrémité du
rostre. Yeux ovales, plus ou moins saillants. Écusson facial grand; son bord inférieur
arqué; son prolongement interantennaire large, atténué au sommet; les fossettes an-
tennaires formant en dessous des échancrures en arc de cercle. Palpes maxillaires très-
courts, composés d'articles presque égaux, sauf le dernier qui est le plus grand et un
peu dilaté triangulairement ou ovoide.
Pronotum aplati et carré en dessus; son bord postérieur bisinué, et formant un
angle obtus-arrondi; ses arêtes vives; ses lobes latéraux carrés, souvent dirigés un
peu obliquement en arrière (fig. 1 a); leur angle antérieur très-arrondi, leur bord in-
férieur souvent subsinué.
Étytres identiques dans les deux sexes, n’atteignant pas l’extrémité de l’abdomen,
très-étroits, en forme de glumes, atlénués de la base à l’extrémité ; ne se superposant
que peu par leur bord sutural; le champ marginal occupé par des nervures simples
toutes longitudinales ; l’arête humérale vive. La réticulation du champ dorsal variable,
assez lâche.
Ailes longues ou abortives; les veines discoïdales marquetées de brun.
Pattes des deux premières paires très-courtes; le tambour des tibias antéricurs,
très-distinct sur les deux faces. Tarses des deux premières paires médiocres; leur
Le article moins long que le 3, — Pattes postérieures très-longues. Fémurs linéaires
dans leur dernier tiers.” Tibias de la longueur des fémurs ou un peu moins longs,
leurs arêtes garnies de spinules jusque assez près de leur base, et portant en outre
dans leurs */, inférieurs de nombreuses épines, surtout au bord interne; éperons
externes très-courts. Métatarse de la longueur du 3° article du tarse, subcomprim é
mais arrondi en dessus, armé de 1 : 3 denticules ; le 2" article allongé en dessous.
Abdomen cylindrique. Plaque suranale partagée en deux parties, sa partié basilaire
transversale, sa partie apicale en forme de dé à coudre, un peu pliée et placée sur
un plan inférieur. Cerci longs et grêles.
Q ©. Oviscapte (fig. 1 a) très-long, aplati, relevé el sinué en S, s’atlénuant de la
base à l’extrémilé et s’appointissant sans former aucun renflement; ses valves très-
petites, styliformes (fig. 4 h, 1 b). -— Comp. 3° type, sous-type G (page 388).
624 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
go‘. Plaque sous-génitale allongée, conique et comprimée.
Ce genre se rencontre entre les tropiques dans les deux hémisphères.
Les Euscirlus se reconnaissent facilement à leur corps très-grêle, à leurs élytres en
forme de glumes de graminées, à leur tête plate, munie d’un rostre étroit et parallèle,
comme chez les Nisitrus. Ils forment, après les Cylindrogryllus, le type le plus grêle
de tous les Gryllides, et ils ont dans leur faciès quelque chose des Tryxales.
Il est à supposer que les ailes sont sujettes à s’atrophier par variété. L’armure des
tibias postérieurs est caractérisée par des épines nombreuses et rapprochées, et par de
nombreux denticules. Ces derniers existent au nombre de 2-3 entre les épines du
bord externe; entre celles du bord interne on n’en trouve en général que 1, et seule-
ment entre les premières. Au-dessus des épines le bord externe est multiserrulé,
le bord interne n’offre au contraire que des spinules peu nombreuses. Le métatarse
postérieur est assez allongé pour le groupe des Podoscirtites, un peu moins comprimé
que chez les Diatrypus, arrondi en-dessus, ou subcaréné.
Tableau synoptique des espèces.
a. Species condite notæ.
b. Ovipositor sigmoidalis (fig. 1 a).
ce. Coput médiocre, superne breve ; oculis subverticalibus. Pronoti lobi laterales æquidem longis
ac latis.
d. Tibiæ anticæ dilatatiusculæ, foramine majore. Elytra dimidium abdomen tegentia. — bivilta-
tus, G. — concinnus, D. H.
d, d. Tibiæ anticæ graciles, non dilatatæ, teretes, foramine minuto.
d. Elytra valde abbreviata. — hemelytrus, D. H.
d, d. Elytra dimidium abdomen tegentia. — sigmoidalis.
c,c. Caput validius, superne longius; oculis horizontalibus. Pronoti lobi laterales longiores quam
alti.
d. Caput pronoti longitudine. Alæ caudatæ. — Mexicanus *, Sss.
d, d. Caput validum, latius quam pronotum. Alæ breves. — cephalotes.
b, b. Ovipositor deplanatus, hasi arcuatus, de reliquo rectus (fig. 3 a). Caput validum, latum, superne
quadratum. — crassiceps.
a,a, Species incertæ sedis. — necydaloides, W.
1. E. bivittatus, Guér. (fig. 1.)
Gracillimus, helvolus, superne fascia lata longitudinali fusca, a fronte in toto cor-
pore et in elytris extensa; capite majusculo; pronoti canthis helvolis, haud acutis,
lobis lateralibus fascia fusca ; elytris dimidium abdomen tegentibus albido et fusco
dimidiatis ; alis longissimis; tibiis anticis dilatatiusculis, pedibus posticis valde elon-
gatis, gracillimis ; tibiis in dimidio apicali spinosis ; ovipositore fusco, femoris longi-
tudine, sigmoidali. & 4.
EUSCIRTUS. 625
Euscirtus biviltatus! Guér. Icon. du Règne Anim., 344. (1840).
Laurepu discalis! Walk., Catal. D. S., 1, 97, 2, ©.
Long. du corps. . Q 11 mill. G‘ 9,5 mill. Long. du pronotum . . . Q 1,2 mill. G‘1,1 mill.
Long. de l'élytre . 6,4 » D > Larg. du pronotum. . . PPOTRE 1,9 »
Long. de aile. . 14 >» 11,5 >» Long. du fémur postér. . 8,4 » 1,8 »
Longueur de Poviscapte. . . . . © 8,4 mill.
D'un jaune testacé. Tête grosse, cubique, globuleuse, verticale, plus large que le
pronotum. Le crâne peu convexe, occupé par une tache noirâtre qui couvre le sommet
de la tête et qui s'arrête en avant suivant une ligne transversale; cette tache souvent
marquée de deux lignes testacées. Front peu oblique, court; rostre horizontal, pa-
rallèle, tronqué, portant l’ocelle antérieur à son extrémité. Fossettes antennaires trian-
gulaires, bordées en arrière par une petite carène séparée du front par un sillon subarqué
qui s’étend d’un œil à l’autre. Yeux saillants, arrondis, ovales-olobuleux. Palpes très-
courts ; leurs 3 premiers articles égaux, le 4" un peu plus long, le 5° plus grand,
ovoïde, Antennes testacées, devenant obscures vers le bout.
Pronotum transversal, subaplati, ou légèrement relevé en arrière ; son bord posté-
rieur bisinué, arqné au milieu ; le disque occupé par une large bande brune conti-
nuant la tache du vertex; les arêtes peu vives, occupées par une bande jaune-testacée
qui s’étend jusqu'aux yeux; les lobes latéraux descendant assez bas, ornés au sommet
d’une bande brune qui part de l’œil ; leurs angles très-arrondis, le bord inférieur un
peu sinué en arrière.
Élytres petits, très-étroits et ne couvrant qu’un peu plus de la moitié de l'abdomen ;
le champ latéral subhyalin, offrant 4 nervures simples; le champ dorsal bruni dans
leur partie recouverte, surtout le long des nervures, réticulé par grandes mailles. Ailes
très-longues, subhyalines; les bandes marginale et discoïdale grises, nervures discoï-
dales marquetées de brun.
Pattes grêles; tarses 1%, 2m ayant le L'article moins long que le 3"°; tibias anté-
rieurs un peu dilatés, percés de part en part d’un grand trou ovale. — Pattes posté-
rieures très-longues; fémurs grêles, devenant tout à fait grêles et linéaires au delà du
milieu. Tibias presque de la longueur du fémur, finement serrulés, sauf au quart su-
périeur; armés dans leur moitié ou dans leurs *, inférieurs de 9 :7 épines; l’arête ex-
terne offrant entre toutes les épines 2-3 denticules; l’interne au contraire inerme, sauf
parfois entre les 2 ou 3 premières épines; la dernière épine externe très-petite. Pre-
mier article du tarse aussi long que le 3", comprimé, armé en dessous de 1:3 spi-
nules, terminé par 2 éperons médiocres, arqués; le 3° article très-long.
Abdomen cylindrique, grêle, occupé en dessus par une bande noire qui continue
TOME XXV, 2" PARTIE. 79
626 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
celle de la tête et du thorax. Cerci médiocres, lestacés, atteignant © au delà du milieu
de l’oviscapte.
@. Oviscapte brun, de la longueur du fémur, atténué de la base à l'extrémité,
fortement sinué en forme d’S; ses valves apicales très-petites, styliformes.
gx. Plaque sous-génitale allongée, comprimée, conique.
Habite : L'Ile Maurice, 2 Q,2 ft. — Le type de Guérin-Mennerville au Musée
de Genève. — Natal (Walker).
2. E. coneinnus, De Haan.
Gracilis, fulvo-testaceus ; cranio obscurescente, lineolis 4 pallidis ; capitis elytro-
rumque fascia laterali brunea ; pronoti lobis lateralibus rotundatis, haud excisis ;
elytris angustis, superne fusco-inquinatis ; alis longissimis ; tibiarum anticarum fora-
mine angusto ; tibiis posticis 10 :8 spinosis ; ovipositore sigmoidali. Q S.
Gr. (Eneoptera) concinnus! De Haan, Bijdrag. ete. Orth. 230, 3 ; th. XX, fig. 3, Q.
Longueur du corps . . . . Pc 11 mill. Longueur du pronotum . . . ® c' 1,2 mill.
Longueur de lélytre. . . . TMS Largeur du pronotum . . . . DRE)
Longueur du fémur postérieur 8,6 » Longueur de l'oviscapte. . . . Q 9 »
Formes et taille de VE. bivittatus, G. Couleur fauve-testacée. — Tête ornée en
dessus de 4 lignes pâles entre lesquelles la couleur est un peu obscure. Disque du pro-
notum obseur, avec deux bandes brunes longitudinales. Les arêtes fauves, les lobes laté-
raux avec deux bandes brunes longitudinales, — Élytres fauve-testacés, étroits et rac-
courcis, couvrant la moitié de l'abdomen, offrant 3 nervures latérales; le champ dorsal un
peu sali de brun autour des vénules, offrant 4 nervures longitudinales; la v. discoïdale bi-
furquée à sa base: entre la v. discoïdale et sa branche, à l'extrémité une fausse nervure.
Souvent une bande brunâtre le long de la v.discoïdale. Ailes très-longues, grisàtres sur-
tout le long du bord; la bande discoïdale jaunâtre. — Pattes pointillées de brun. Pattes
postérieures très-grêles; tibias armés de 10 :8 épines, non serrulés entre les épines
internes, l’étant entre toutes les épines externes. Métatarse armé de 1 :3 denticules. —
Oviscapte atténué au bout, courbé en S.
Var. a. Couleur pâle, presque sans ornements bruns.— b, Ailes ne dépassant pas
le corps. — c. Ailes très-courtes.
Habite : Java (Mus. de Leyde 2 © 1 Gÿ', types de De Haan). — Les Philippines.
Cette espèce ne diffère de l'E. bivitatus que par une livrée plus pâle, par des élytres
à nervures dorsales moins enchevêtrées et moins fortes. L’espèce est peut-être identique.
EUSCIRTUS. 627
3. E. hemelytrus, De Haan.
Parvulus ; E. concinno formis simillimus at minor, fulvescens ; vertice nigro; pro-
noto nigro, fascia utrinque in canthis margineque fulwis ; elytris brevioribus segmenta
2-3 abdominis tegentibus, campi dorsalis basi fasciaque laterali fuscis, cantho late
Jlavo-albido ; alis nullis ; tibiis posticis 7 : 5 spinosis. @ .
Variat. : Pallidior, pronoto pallidiore fasciis disci unaque laterali fuscis ; elytris pa-
rum umbratis.
Gr. (Encoptera) hemelytrus! De Haan, Bijdrag., etc. Orth. 231, 2; tb. XX, fig. 2, d!.
Longueur du corps . . . © 9 mill. Longueur du pronotum . QG 1,1 mill.
Longueur de l'élytre. . . 3 Largeur du pronotum. . 1,8 »
Longueur du fémur post. . 1042 Longueur de l’oviscapte . CA
©. Petit, grêle, d’un testacé fauve. La livrée comme chez les espèces précédentes.
Tête un peu plus large que le pronotum, courte, épaisse; le crâne un peu convexe
jusqu’au rostre; celui-ci carré, de la largeur du L° article des antennes, portant
l'ocelle antérieur dans une petite dépression transversale, Face large, oblique, rous-
sâtre. Antennes roussâtres; le premier article testacé, dépassant fort peu le rostre
frontal.
Pronotum en carré transversal; son bord postérieur bisinué et formant un angle
oblus; ses lobes latéraux en carré arrondi, inclinés obliquement en arrière, à bord
inférieur un peu échancré en arrière du milieu.
Élytres fortement raccourcis, ne couvrant que la base de l'abdomen. Le champ
latéral bruni le long de l’arête, offrant 3 nervures simples. Le champ dorsal réticulé
par carrés larges, offrant 3 secteurs obliques dont 1 à 2 branches de la v. discoïdale,
Ailes ne dépassant pas les élytres.
Pattes très-grêles, fauve-roussàtres. Tambour des tibias antérieurs très-élroits.
Fémurs postérieurs très-sveltes, rayés de roussätre. Tibias presqu’aussi longs que les
fémurs, très-finement serrulés, armés de 8 : 6 épines.
Abdomen fauve en dessus, avec deux lignes rapprochées, brunes. Oviscapte long,
subcomprimé, sinué en S.
Habite: Java (Mus. de Leyde, le type de De Haan). — Les Moluques. Re
(Collection de M. Brunner de Wattenwyl, n° 10252).
Cette espèce se distingue par sa laille moindre et ses élytres plus fortement rac-
courcis. C’est peut-être une petite variété de l’E. concinnus ?
628 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
4. E. sigmoidalis, N. Sp.
E. bivittato simillimus, at tibiis anticis gracilibus, cylindricis, non dilatatis, fora-
mine utrinque minuto. Q d.
Longueur du corps . . . . . 12 mil. Longueur du pronotum . . . 1,5 mil
Longueur de lélytre. . . . . 6 » Largeur du pronotum. . . . 2 »
Longueur du fémur postérieur. . 9 » Longueur de l’oviscapte . . . 9 »
©. Grêle. Formes comme chez l'E. concinnus ; d’un testacé-ferrugineux pâle; le
crâne brun avec 4-6 lignes jaunes. Pronotum brun avec ses arêtes jaunes, ou testacé
avec une bande dorsale brune. — Élytres étroits, courts, souvent tachetés de brun,
avec l’arête jaunâtre. Tibias cylindriques, non dilatés ; leur tambour sur les deux faces,
ovale, très-petit. Tibias postérieurs armés de 10 :9 ou 9:8 épines bordées de brun,
et serrulés comme chez l'E. biviütatus. Métatarse armé de 1:3 ou 1:4 denticules.
Oviscapte long, aplati, sinué en S.
Habite : Les Philippines ; Luçon (Mus. de Berlin n° 3153).
5. E. Mexicanus, Sauss.
Fulvo-testaceus ; capite et pronoto superne pallide-linealis, utrinque fascia lateral
Jusca ; frontis rostro longiusculo, antice attenuato, angulo foveolarum antennalium
subrotundato; elytris abdomine brevioribus, venis lateralibus 2-8 ; alis a cercis supe-
ralis, nigro-punctatis ; tibiis posticis 8:13 spinosis ; metatarso postico 1 : 3 denticu-
lato ; ovipositore sigmoidali. ©. — Long. 14; elytri 9,7 ; ovipos. 11,5 mill. — Mexico.
Euscirlus Mexicunus, Sauss., ap. Miss. scient. au Mex., etc. 501, 1 ; PI. 7, fig. 22, ©.
Les épines des tibias postérieurs, surtout les premières, sont inégales et irrégulières;
l’arête externe est garnie entre les épines de quelques denticules ; l’interne en offre 2
entre les deux premières épines.
Habite : Le Mexique, région tempérée.
6. E. cephalotes, n. Sp. (fig. 2).
Gracillimus, badio-testaceus ; corpore utrinque litura fusca longitudinali ; capite
valido, superne planato, fronte transverse arcuato-canaliculato ; pronoto quadrato,
canths acutis, postice bisinuato; elytris vix abdomen dimidium tegentibus, fascia
laterali fusca ; alis elytris brevioribus ; tibiis posticis femoribus brevioribus, multispi-
nosis ; ovipositore femore breviore, sigmoidali. Q.
Longueur du corps . . . . . © 17 mil Longueur du pronotum . . . © 2,5 mil.
Longueur de l'élytre. . . . . 6,5 » Largeur du pronotum . . . . 3,2 »
Longueur du fémur postérieur . 10,6 » Longueur de l’oviscapte . . . 9 »
EUSCIRTUS. 629
©. Tête grosse, plus large que le pronotum, aplatie en dessus; le front offrant
d’un œil à l’autre une dépression transversale arquée ; le rostre parallèle, assez long-
Fossettes antennaires angulaires, un peu bordées en arrière par une ligne cariniforme
qui va d’un œil à l’autre en formant presque un angle obtus à la base du rostre. Yeux
peu saillants, ovales et longitudinaux ; leur grand axe placé horizontalement.
Pronotum carré, aplati; ses lobes latéraux plus longs que hauts, ornés au sommet
d'une bande brune qui se prolonge en avant jusqu'à l'œil, en arrière sur Pélytre et
tout le long du corps; le bord inférieur arqué, son ourlet remontant en arrière, le
lobule postérieur arrondi et très-saillant en dessous.
Élytres couvrant à peine la moitié de l'abdomen; le champ latéral et le champ
dorsal offrant chacun 5 nervures; ce dernier réticulé par carrés lâches. Ailes atteignant
au repos presque aussi loin que les élytres.
Pattes postérieures moins grêles à l'extrémité que chez l'E. bivütatus; tibias ser-
rulés presque jusqu’à leur base, et occupés dans leurs */, ou */, inférieurs par 10 : 8
grandes épines. Métatarse armé de 1 : 3 denticules.
Habite: L'Himalaya; Sikkin. Récolté par Schlagintweit.
7. E. crassiceps, D. Sp. (fig. 3).
Fulvescens, gracilis, postice attenuatus ; capite valido, vertice prominulo ; antennis
fusco-annulatis ; pronoto parallelo, postice bisinuato ; elytris abdomine brevioribus,
utrinque fascia fusca; alis vix prominulis ; tibiis 8 : 6 spinosis ; cercis ovipositorem
medium æquantibus ; ovipositore deplanato, basi arcuato, tum recto. Q.
Longueur du corps. . . . © 10,8 mill. Longueur du pronotum. . . © 2 mill.
Longueur de lélytre . . . 5,7 » Largeur du pronotum . . . 2,6 »
Largeur du fémur post. . . 10 » Longueur de l'oviscapte . . . 12,3 »
©. Corps pâle, élargi en avant par suite de la grosseur de la tête.
Tête grosse, globuleuse, un peu plus large que le pronotum; en dessus en carré
transversal, l’occiput faisant saillie en bourrelet étroit ; front assez aplati, peu oblique,
le rostre un peu plus horizontal, de la largeur du 1° article des antennes, subparallèle,
échancré à l'extrémité, l’échancrure logeant à sa base l’ocelle antérieur ; sa base limi-
tée par un sillon transversal. Fossettes antennaires angulaires, bordées à côté des yeux
par un ourlet. La face très-oblique, large. Palpes très-courts; leur dernier article arqué,
obscur. Derrière chaque œil une bande noire qui se continue sur les côtés du prono-
tum. Antennes annelées de brun et de testacé ; leur premier article dépassant le rostre
de moitié.
Pronotum en carré transversal, à arêtes assez vives, non atténué en avant, très-
630 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
obtusément angulaire en arrière. Lobes latéraux carrés à angles arrondis, inclinés un
peu obliquement en arrière.
Élytres étroits, fauve-roux-testacés, laissant à nu les 3-4 derniers segments. Le
champ latéral offrant 3 nervures; l’arête bordée par une ligne brune, parfois effacée.
Le champ dorsal renfermant # secteurs plus une branche apicale de la 2€ v, discoiï-
dale, réticulé en long par losanges. Ailes dépassant les élytres d’un millim. Pattes des
deux premières paires grêles ; tibias antérieurs à peine dilatés ; leurs deux tambours
oblongs. — Pattes postérieures longues ; fémurs bombés, terminés par une partie grêle,
un peu brunis à l'extrémité. Tibias (fig. 3 b.) très-finement ct brièvement serrulés,
armés dans leur seconde moitié de 8:6 épines. Premier article du tarse moins long
que le 3%, armé de 1:3 denticules. Épines, extrémité des tibias et articles 2° et 3e
des larses, bruns.
Abdomen orné en dessus de deux bandes noires. Oviscapte plus long que le fémur
postérieur, aplati, large à la base, s’atténuant en pointe fine jusqu’au bout, tout à fait
lamellaire, courbé obliquement en haut dans son premier tiers, ensuite presque droit;
sa pointe non défléchie, ne formant pas de courbure en $ (fig. 3 a).
Var. Élytres à réliculation irrégulière, formée par des nervures flexueuses ; la v.
médiane portant une branche.
Habite : Java (Collection de M. Brunner de Wattenwyl, n° 8598).
S. E. necydaloides, Walk.
Gracillimus, pallide-testaceus ; capite pronoto paulo latiore, rostro trigonali, antice
sulcato, oculis subprominulis ; antennis basi incrassatis; pronoto subquadrato, lineis
2 transversis impressis ; elytra abdominis longitudine ; alis longissime caudatis ; tibis
poshcis femoribus brevioribus, pubescentibus; cercis abdomine longioribus. g'. —
Long. 7 lin.
Oecanthus necydaloides ! Walk. Cat. D. S , t. V, 1871, 15, .
Habite : Ceylan.
Genre ANISOTRYPUS :, Nob.
(Fig. LVIIL)
Formes subdéprimées. — Mâles inconnus.
Tête convexe en dessus, en bourrelet transversal, se continuant avec le front qui tombe
1 De guoss, , inégal, et -puraw, percer ; — les trous des tibias antérieurs n’élant pas semblables
sur les deux faces.
ANISOTRY PUS. 631
en avant, et forme un rostre très-large, non cannelé, subeonvexe. Ocelles rangés en
triangle large ou en ligne arquée. Fossettes antennaires pelites, suivies en arrière de
deux gouttières juxtaoculaires. Écusson facial très-peu élevé sons les antennes. Palpes
courts; leur dernier article un peu élargi, tronqué obliquement. Premier article des
antennes pelit.
Pronotum transversal, angulaire en arrière; ses lobes latéraux presque carrés, à
angle postérieur arrondi.
Élytres allongés, étroits; le champ latéral (fig. 2) parcouru par des nervures sim-
ples, longitudinales, droites. Ailes longuement prolongées en queue.
Pattes courtes. Tibias antérieurs munis à la face externe d’un tambour elliptique,
à l’interne d’ane simple fente. Métatarses assez longs, comprimés. — Fémurs posté-
rieurs dépourvus de partie grêle apicale. Tibias ayant leurs éperons externes petits
(fig. # c); le supérieur-interne le plus long ou subégal à l'intermédiaire (fig. 4 i).
Oviscaple grêle, ses valves apicales aiguës, Cerci longs.
Ce genre ne nous est connu que d’une manière incomplète. Il a été établi d’après
un individu récemment mutilé, mais dont nous possédions le dessin. Il serait impossible
de décider si les mâles ont leurs élytres pourvus d’un tambour. Nous le rapprochons
des Euscirtus vu l'analogie de la forme du pronotum (angulaire en arrière et mani
d’arêtes vives) et de la vénulation de l'élytre (la v. médiastine n’élant pas ra-
mifiée),
Les Anisolrypus ont beaucoup du facies des Éneopterus, par suite de leurs formes
un peu trapues et subdéprimées, de leur rostre très-large, de leur pronotum angulaire
en arrière et de leurs yeux un peu saillants, mais l’armure des tibias postérieurs
semble les rattacher aux Podoscirtites. [ls se reconnaissent surtout à la vénulation du
champ latéral des élytres, dontles nervures sont simples et longitudinales comme chez
les Euscirtus. La v. médiastine est un peu sinuée; après le milieu elle s’écarte de
l’arête et enferme avec la veine humérale une sorte de fuseau, coupé par des vénu-
les transverses, qui rappelle un peu le miroir de l’élytre femelle des Eneopterus. Chez
l'A. furcatus, les libias postérieurs (que je ne connais que par le dessin qui se trouve
reproduit sur la planche), semblent avoir l’éperon supérieur-interne égal à l’inter-
médiaire, ou même plus long que ce dernier. Ce caractère, semble éloigner les Aniso-
trypus du groupe des Énéopterites, où l’éperon intermédiaire est Loujours notable-
ment plus long que le supérieur, et le rattacher au groupe des Podoscirtites où c’est
l’éperon supérieur qui devient le plus grand de tous.
Les Anisotrypus différent des Euscirtus par leurs formes plus trapues, par leur
rostre frontal très-large, par leur oviscaple qui n'appartient pas au même type et par
632 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
leurs pattes postérieures beaucoup plus trapues, et dont les fémurs sont gros jus-
qu’au bout.
Nous avons établi ce genre d’après VA. furcatus : nous y joignons une seconde es-
pèce qui forme presque un type différent, mais qui s’en rapproche par la largeur du
rostre frontal, et que nous préférons n’en pas séparer génériquement, faute d’en con-
naître suffisamment bien tous les caractères, et aussi parce qu’il nous répugne de mul-
Liplier sans nécessité le nombre des genres.
Tableau synoptique des espèces.
a. Ocellus anticus in apice rostri exsertus. Pronotum postice valde angulatum, canthis acutis. — furcatus .
aa. Ocellus anticus in basi rostri exsertus. Pronotum postice transversum, canthis nullis. — indivisus.
1. A. fureatus, n. Sp. (fig. LVIn).
Fulvo-cinereus, fulvo-pubescens, capite pronotoque fusco-setosis ; fronte subconvexo,
lato ac brevi; ocello antico apicali; pronoto postice valde angulato, bisinuato, canthis
peracutis; lobis lateralibus fuscis, antice rectangulatis, sulco obliquo instructis ; ely-
tris semicoriaceis, crasse elevato-venosis ; campo laterali reticulato; vena mediastina
indivisa vel furcata; campo dorsali sectoribus obliquis pectinatis 4 instructo, in longi-
tudinem reticulato ; alis nebulosis, longe caudatis ; pedibus fusco-maculosis et annula-
lis ; tibiis anticis gracilibus, in latere interno sulco vel rima instructis ; prumo articulo
tarsi breviore quam tertius ; femoribus posticis brevibus ; ovipositore femore paulo lon-
giore. Q.
Longueur du corps. . . . © 13,5 mill. Longueur du pronotum. . . © 2,5 mill.
Id. avec les élytres . . . 16,5 » Largeur du pronotum . . . 3,9 »
Id. avec les ailes . . . . 22 » Longueur du fémur post. . 8,5 »
Longueur de l'oviscapte . . . 9,2 mill.
Tête courte, un peu convexe en dessus; front oblique, point excavé; rostre 3 fois
plus large que le 4° article des antennes, subconvexe, non cannelé, tombant suivant
la courbure du front, portant l’ocelle antérieur tout près de son extrémité. Ocelles
rangés en triangle large. Yeux ovales, saillants, verticaux. Écusson facial partagé par
un sillon, tacheté de brun. Palpes maxillaires ayant le dernier article tronqué peu
obliquement, peu évasé. Fossettes antennaires petites, formant des échancrures à
angle arrondi, dirigées en arrière.
Pronotum très-court, très-transversal, rétréci en avant, à arêtes très-vives; sa face
supérieure aplatie, en trapèze, offrant quelques sillons; son bord postérieur bisinué
et fortement angulaire au milieu; ses lobes latéraux carrés, à angle postérieur arrondi,
d’un brun noirâtre, avec le bord postérieur et la partie prémarginale inférieure fauves ;
la surface bosselée, offrant en arrière du milieu une gouttière oblique qui échancre
l’arête ; l’ourlet inférieur saillant.
La tête et le pronotum très-pubescents, à duvet fauve, et semés de poils bruns.
ANISOTRYPUS. 633
Élytres longs, dépassant l’abdomen, peu coriacés, à nervures très-saillantes; leurs
mailles salies de brun sur leurs bords. Le champ latéral occupé par 6 nervures longi-
tudinales simples presque droites, et réticulé par carrés; la v. médiastine simple ou
bifarquée presque dès sa base (fig. 2, m); le champ dorsal (fig. 1) offrant 2 secteurs
obliques, pectinés sur la 2 veine discoïdale et 2 sur la v. discoïdale; la v. anale oblique;
les bandes situées entre ces secteurs occupées par de longues mailles longitudinales ; la
bande médio-humérale réticulée par carrés; les deux bandes médio-discoïdales non
réliculées, ornées de deux taches brunes, prolongées en queue, lavées de gris-brun.
Pattes tachetées de brun; tibias et tarses annelés de brun. Tibias antérieurs offrant
à la face externe un tambour ovale et à l’interne un sillon situé près du bord inférieur.
Le 4° article des tarses un peu moins long que le 3%, — Pattes postérieures courtes ;
fémurs comprimés, assez gros, barrés de brun. Tibias triquêtres, serrulés et armés en
outre de 5 : # épines assez grandes; celles du bord interne séparées par un seul denti-
cule; celles du bord externe par 2; l’espace situé entre les 2 dernières épines offrant
un seul denticule au bord externe, inerme au bord interne.
Métatarse court, armé en dessus de 1 : 3 denticules.
Abdomen fauve, taché de brun; cerci fauves marquetés de brun. Oviscapte un peu
plus long que le fémur, grêle; ses valves, tant les inférieures que les supérieures,
aiguës.
Habite: L’Océanie. Iles Viti (Godefroy).
Obs. Sur le Catalogue du Musée Godeffroy de Hambourg, cette espèce porte par
erreur le nom de Eneoptera cinerea, De Haan (n° 4596).
Obs. Suivant le dessin que je possède de cet insecte, les éperons des tibias posté-
rieurs offriraient le caractère suivant : #nternes, le supérieur le plus long, l’intermé-
diaire un peu moins long ou égal à celui-ci, l’inférieur petit; externes, tous courts,
l'intermédiaire le plus long. L’insecte semble donc pouvoir appartenir au groupe des
Podoscirtites, bien que par son faciès il semble plutôt rentrer;dans les Énéoptérites.
C’est un type intermédiaire qui forme le passage d’un groupe à l’autre.
%. A. indivisus, N. Sp.
Fulvo-testaceus, fulvo-pubescens, fronte antrorsum detruso ; ocellis in lineam arcua-
tam dispositis ; pronoti canthis non explicatis, lobis lateralibus rotundato-quadratis ;
elytris abdomen superantibus ; vena mediastina indivisa, flexuosa, post medium specu-
Lum subhyalinum fusiformem cum vena humerali delineante ; alis caudatis ; tibiis
anticis tumidis extus foramine elliptico, intus rima lineari ; metatarso elongato ; ovi-
positore breviusculo, acuto. Q.
TOME XXV, 2€ PARTIE, 80
634 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur du corps . . . . © 13 mill. Longueur du pronotum . . . 14,7 mil.
Longueur de lélytre. . . . HR Largeur du pronotum. . . . 3 »
Longueur du fémur postérieur. DES Longueur de l’oviscapte . . . 7 »
Q. Tête orbiculaire, lisse, finement ponctuée, très-courte; vertex en dos d’äne; le
front tombant, formant un rostre parallèle, un peu plus large que le 4° article des
antennes. Ocelles assez gros, espacés, rangés en ligne arquée, l’antérieur placé sur la
base du rostre; le front entre les ocelles obscur. Écusson facial très-étroit au-dessous
des antennes. Dernier article des palpes un peu évasé, tronqué très-obliquement. Yeux
peu saillants.
Pronotum transversal, très-poilu, à bord postérieur subarqué, à arêtes arrondies;
lobes latéraux presque carrés, à angle antérieur émoussé, postérieur arrondi.
Élytres dépassant un peu le corps, fauve-hyalins. Le champ latéral occupé par 6
nervures longitudinales simples, non réticulé, sauf à l'extrémité, où l’on trouve
quelques vénules transverses ; la veine médiastine un peu sinueuse, s’écartant de
la v. humérale de manière à dessiner un fuseau allongé qui est coupé par des vénules
transverses. Le champ dorsal offrant 7 à 8 nervures longitudinales, et réticulé par
carrés, mais sa base et la partie le long de l’arête offrant des nervures flexueuses
entrelacées; la 2% veine discoïdale courte, droite et saillante. Ailes teintées de gris,
longuement prolongées.
Pattes comprimées. Tibias antérieurs dilatés et renflés au bord supérieur en-dessus
du milieu, offrant à leur face externe un grand tambour elliptique et à l’interne un
tambour linéaire en arrière du renflement. Métatarses grêles, plas longs que le 3° ar-
ticle du tarse, ciliés. — Pattes postérieures. ?
Cerci dépassant un peu l’oviscapte. Celui-ci droit, grêle, assez court, ses valves
lancéolées peu allongées, aiguës.
Habite: Borneo; Banjermassing (Musée de Leyde).
Je ne connais cette espèce que par un individu ayant perdu ses pattes postérieures.
Elle diffère de l'A. furcatus, par la forme différente du pronotum, et des tibias anté-
rieurs, et même par la vénulation des élytres,
Genre PODOSCIRTUS, Serv.
(Fig. LXX.)
Podoscirtus ‘, Serville, Orth. 1839. — H. de Saussure, ap. Miss. Scient. Orth. 503.
Formes grêles. Antennes extrêmement longues.
1 De ros, pied, et oxpréw, sauter ; — qui saute avec les pattes.
PODOSCIRTUS. 635
Tête courte, convexe en dessus, le front aplati, tombant en avant, formant un rostre
oblique, étroit, cannelé, atténué en avant. Yeux saillants. Ocelles gros, rangés en
triangle large; l’antérieur placé sur la base du rostre. Dernier article des palpes peu
dilaté.
Pronotum voûlé, ou offrant des arêtes presque accusées ; son bord postérieur arqué
ou bisinué, ou obtusément angulaire; ses lobes latéraux aplatis, carré-arrondis, plus
longs que hauts, à bord inférieur subarqué, à peine remontant en avant. |
Élytres grands, dépassant l'abdomen; la veine médiasline rameuse; le triangle in-
tercalé très-long ; le champ dorsal réticulé d’une manière variable, Pas de tambour
chez les mâles. Ailes peu longuement prolongées en queue.
Pattes des deux premières paires comprimées ; tarses 1°", 2% ayant le 1° article
très-court, le 3€ long. Tibias antérieurs perforés sur leurs deux faces ; leurs tambours
petits, ovales ou oblongs. — Pattes postérieures médiocres; les fémurs étroits et gra-
duellement atténués; n’offrant pas de partie grêle et linéaire apicale; tibias presque
aussi longs, ou moins longs que les fémurs, prismatiques, à face postérieure assez
large; leurs arêtes vives ou saillantes, fortement serrulées presque jusqu’à la base,
fortement pubescentes et armées dans leur seconde moitié d’assez grandes épines un
peu mobiles. Métatarse court, un peu comprimé, armé de 1:2 ou 1:3 denticules.
Cerci longs, grêles, devenant épais à la base.
OOQ. Oviscapte droit, allongé; ses valves dentées, variables, aiguës ou obtuses,
(appartenant au 2% type; sous-type D, b; E, a; fig. 2b, 3h, b).
Les Podoscirtus sont caractérisés par le fait que les tibias antérieurs sont perforés
sur leurs deux faces et que les élytres des mâles sont dépourvus de tambour. Ce sont
pour ainsi dire des Calyptotrypus ayant perdu le tambour élytral, et, à part la présence
ou l'absence du tambour, il n’existe guère de caractère qui permette de distinguer
les espèces des deux genres. Aussi celles dont on ne connaît que la femelle ne
peuvent-elles se classer avec certitude. Nous avons donc été forcé de distribuer quel-
ques espèces par simple analogie, en nous fondant sur certaines ressemblances, mais
ce classement renferme probablement quelques erreurs. Pour les espèces dont les
femelles seules sont connues il faut donc. chercher aussi dans le genre Calyptotrypus.
Les Podoscirtus ne diffèrent des Anaudus et des Aphonus que par la présence de
deux tambours aux tibias antérieurs.
Obs. 1". Les tambours des tibias antérieurs ont chez certaines espèces la tendance
de se couvrir de poils, de s’indurer ou de s’oblitérer, tantôt à la face externe, tantôt à
la face interne. Il est des cas où l’on reste dans le doute si l’on doit considérer tel tam-
bour comme existant ou comme n’existant pas. Les espèces qui offrent celte tendance
636 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
forment un passage aux Anendus et aux Aphonus ; il faut donc dans les cas douteux
chercher également dans ces deux genres.
Obs. 2%, Les Podoscirtus sont très-difficiles à distinguer entre eux. On ne
pourrait en établir une bonne classification qu’à condition d’avoir sous les yeux la
totalité des espèces, et représentées dans leurs deux sexes. Lorsqu'on ne connaît que
les mâles, on ne peut décider si l’espèce rentre dans la 1° ou dans la 2° section. Le
tableau que nous donnons ci-dessous ne saurait donc inspirer toute confiance.
Tableau synoptique des espèces *.
A. Species in quibus feminæ notæ sunt.
a. Ovipositoris valvæ apicales lanceolatæ, acutæ, subtus dentatæ (fig. 2 b).
b. Species minores, graciles. Elytra in longitudinem venosa, per venulas transversales quadrato-
reticulata ; venæ campi lateralis elongatæ, longitudinales ; vena mediastina parum ramosa, a
basi ramos 1, 2 longissimos emiltente. Tibiæ anticæ compressæ, subdilatatæ.
c. Vena mediastira a basi ramos 2 elongatos emittente, de reliquo indivisa. Tibiarum anticarum
foramen extus minus, intus majus, oblongum. — Javanus.
e,c. Vena mediastina elytri 3-6 ramosa, basi longe biramosa. — Columbicus *, Walk. (Amer.
tropic.).
d. Vena mediastina 3-ramosa. Tibiarum anticarum foramen internum oblongum, externum
ellipticum. — bimaculatus
d,d. Vena mediaslina 5-ramosa. Tibiarum anticarum foramen internum ellipticum, externum
oblongum. — insularis.
b,b. Species variabiles. Elytra variabiliter reticulata; venæ campi lateralis breves, obliquæ ; vena
mediastina multiramosa ; ejus rami per totam longitudinem venæ exserti, oblique ad margi-
nem elytri ducti.
c. Tibiæ anticæ in utroque latere foramine nudo, albido, distincto. — Couloni”, Sss. (Antillæ).
— hirtellus.
e,c. Tibiæ anticæ in latere externo foramine nudo, albido, instructis ; in latere interno foramine :
d. oblongo vel rimæformi. Palporum articulus ultimus subsecuriformis.
e. Ocelli grandes, subcontigui. — americanus.
e,e. Ocelli invicem propinqui, in lineam arcuatam transversalem exserti — amusus. — ma-
culipennis.
d,d. obsoleto, in sulco piloso subrecondito. Palporum articulus ultimus infundibuliformi, oblique
truncatus. Ocelli in lineam arcuatam exserti. — viduus *, Sss. (Brasilia).
a,a. Ovipositoris valvæ apicales obtusæ, apice dentatæ (fig. 3 h).
b. Species minores, graciles. Elytra in longitudinem venosa, quadrato-reticulata. Venæ campi late-
ralis elongatæ longitudinales; vena mediastina parum ramosa. Tibiæ anticæ compressæ,
subdilatatæ.
c. Venæ campi lateralis elytri elongatæ, longitudinales.
d. Vena mediastina furcata vel uniramosa. — asyrinx.
1 Comparez aussi les Calyptotrypus Grandidieri, apertus, Pelersi, tibialis et quadratus, dont les femel-
les seules sont connues et qui rentrent peut-être dans ce genre.
PODOSCIRTUS. 637
d,d. Vena mediastina basi 2-3 ramos elongatos emittente, de reliquo parum ramosa. — fus-
ciatus, De H.
c,c. Vena mediastina ramosa. — cicur. — rufidulus.
b,b. Species majores. Elytra diverse reticulata, vena mediastina multiramosa.
e. Ocelli grandes, approximati. Elytra sinuoso-reticulata.
e,c. Ocelli mediocres, in trigonum exserti. Elytra quadrato-reticulata, secundum canthum in
dorso per fasciam nigram flavido maculosam ornata. — Priapus.
a,a, a. Incertæ sedis. Elytra confertim reticulata. — ? consimilis", Walk.
A, A. Mares incertæ sedis, feminis ignotis.
a. Species minor. Venæ campi lateralis elytri elongatæ, longitudinales ; venæ mediastinæ rami
parum numerosi, elongati. Tibiarum anticarum foramen externum minutum, internum oblongum.
— requlus.
a,a. Vena mediastina elytri multiramosa, ramis brevibus, obliquis.
b. Validus. Tibiæ anticæ non dilatatæ, foramine utrinque minore, elliptico. Elytra late reticulata,
vena mediastina 12-ramosa. — crocinus, S.
b,b. Minores, tibiis anlicis subdilatatis.
c. Vena mediastina 8-ramosa. Tibiarum foramen internum majus, externum minus. Ocelli me-
diocres invicem remoti. — facitus.
a,a,a. Sedis incertæ. — congruus, Walk.
4. P. Javanus, 0. Sp. (fig. 1.)
Fulvo-testaceus ; fronte planiusculo, antice nigrescente; rostro latiusculo; pronoto
fornicato, rufo-punctato, lobis lateralibus rotundatis ; elytris abdomen superantibus,
rufo-testaceis, in cantho pallide maculosis, quadrato-reticulatis, venis campi late-
rals 5 ; alis caudatis ; ovipositore femore paulo breviore, recto, valvis apicalibus su-
peris ovatis, inferis prominulis, acutis. Q.
Longueur du corps. . . . © 14 mil. Longueur du pronotum . . . © 2,3 mill.
Id. avec les élytres. . . . 16,5 » Largeur du pronotum . . . . 3 »
Id, avec les'ailes,, + 5 . :. 19,5 » Longueur du fémur postérieur . JE gx
Longueur de lélytre . . . 13 » Longueur de loviscapte . . . SE
©. D'un fauve testacé. Front aplati, oblique, noirâtre à sa partie antérieure. Rostre
court, assez large, formant avec la face un angle aigu. Dernier article des palpes en
entonnoir étroit. =
Pronotum voûté, dépourvu d’arêtes, bisinué en arrière, subangulaire, hérissé de pe-
tits poils roux, pointillé de roux; ses lobes latéraux arrondis, de couleur plus pâle.
Élytres dépassant l'abdomen, assez étroits. Le champ latéral renfermant 5 nervures
parallèles, dont la 1"° est la v. médiastine; les 2 suivantes s’insérant tout à la base de
celle-ci (fig. la) et pouvant à peine être considérées comme en: formant des bran-
ches. Le champ dorsal offrant 6 nervures parallèles, réticulé par carrés. Ailes pro-
longées en queue.
638 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pattes pointillées de brun. Tibias antérieurs offrant en dehors un tambour ovale
plus petit, en dedans un tambour plus grand, oblong. — Fémurs postérieurs médio-
cres, renflés; leur face externe ayant une baude et l'extrémité brunes. Tibias presque
plus longs que les fémurs, triquètres, armés de 6:5 épines entre lesquelles, au bord
interne environ : 2, 1, 1, 0, 0; à l’externe 3, 2, 1, O denticules. Métatarse plus long
que le 3% article du tarse, armé de 1 :3 dents.
Abdomen obscur en dessus. Cerci atteignant l'extrémité de l’oviscapte. Oviscapte
médiocre; ses valves dentées, aiguës ou obluses.
Var. Les individus desséchés ayant passé au fauve-roux, il subsiste souvent à l’élytre
des bavures jaunes, surlout le long de l’arête.
Habite : Java (Coll. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 8596). — Comparez le P.
asyrinæ.
2. P. bimaculatus, nn. Sp. (fig. 2).
Fulvo-testaceus, gracillimus ; fronte depressiuscula ; ocellis majoribus, in trigonum
latum dispositis ; rostro angqusto ; pronoto elongato, canthis subdistinctis ; elytris elon-
gats, prope basim macula humerali flava,vena mediastina 3-ramosa, ramo basali lon-
gissumo; alis breviter caudatis ; ovipositore femoris longiludine, valvis lanceolatis.$.
Longueur du corps. . . © 14 mill. Longueur du pronotum . . Q 3 mil.
Id, avec les élytres. . . 18 » Largeur du pronotum. . . 3,1 »
Id. avec les ailes . . . 19,5» Longueur du fémur post. . 10
Longueur de l’'élytre . . 14 » Longueur de l’oviscapte . . 10
OQ. Très-grêle, pubescent, de couleur testacée-rousse. Tête courte, obscure en
dessus; front aplati, tombant obliquement en avant et se continuant dans un même
plan avec le rostre; celui-ci étroit, court, portant une cannelure apicale large et courte;
l’ocelle antérieur logé à la base du rostre au fond de la cannelure, médiocre, subtrans-
versal; les latéraux grands, formant avec le premier un triangle large. Yeux piriformes,
dirigés en avant. Palpes courts, assez gros, le 5% article point évasé, cylindrique.
Antennes fines, ayant 3 ou 4 fois la longueur du corps.
Pronotum roux-obseur, à peine rétréci en avant, allongé, bordé d’un ourlet aplati;
le bord postérieur très-obtusément angulaire non bisinué ; les lobes latéraux longs et
très-peu élevés, leur bord inférieur finement ourlé, horizontal, légèrement remontant
en avant, à angle antérieur obtus, mais presque vif; les arêtes assez nettement dessinées
latéralement, mais très-mousses. |
ÉI ytres très-étroits, dépassant longuement l'abdomen, testacé-roux, devenant obscurs
à la base, ornés sur l’arête, un peu en arrière de l'épaule, d’une petite tache ovale
jaune. Le champ latéral (fig. 2 a) offrant # grandes nervures longitudinales sinuées en
PODOSCIRTUS. 639
S, plus la veine médiastine qui porte 3 à 4 branches longitudinales, dont 1 ou 2 très-
longues partant presque de sa base. Tout l’élytre régulièrement réticulé par carrés
longs au moyen de petites vénules droites. Ailes dépassant un peu les élytres, hyaline-
grisätres, avec les bandes ordinaires testacé-fauve.
Pattes grêles, comprimées; tibias antérieurs légèrement dilatés vers le milieu,
offrant sur leurs deux faces un tambour rond, ovale, assez écarté de la base ; l’interne
un peu plus grand que l’externe. Fémurs postérieurs assez grêles; tibias un peu
comprimés, densément serrulés jusque près de leur base et armés dans leur seconde
moitié de 5:5 épines ; les spinules intercalés entre les épines : au bord externe 3, 1, 1, 0;
à l’interne 4, 0, O, 0, Métatarse très-court, armé en dessus de 41:3 dents.
Oviscapte (fig. 2 b) grêle, terminé par des valves longues, étroitement lancéolées,
assez aiguës, dentées et lobées au bord interne. Cerci très-longs.
Var. IL est probable que l’élytre offre souvent plusieurs taches blanchâtres le long.
de l’arête.
Habite : Les Indes Orientales ? Java ? (Musée de Paris).
3. P. insularis, N. Sp.
Fulvescens, gracillimus ; capite subdeplanato, rostro angustissimo; ocellis in trigo-
num exsertis; pronoto postice angulato ; elytris angustis, elongatis, quadrato-retiçula-
tis, venulis frequenter pallidis; v. mediastina d-ramosa ; tibiis anticis dilatatiusculis,
Joramine intus elliptico, extus oblongo ; metatarso postico denticulis 1 : 4 ; ovipositore
femoris longitudine apice acutissimo. @ 4.
Longueur du corps. . . Q11,5mil. ‘15 mill. Long. du pronotum . G2? mill. G'2 mill.
Id. avec les élytres . . 14,5 » 18,5 » Larg. du pronotum . 2,5 » 2,60
Id,favec les ailes, à + 16,5 1» 22 » Long. des fém. post. 8 » duo
Longueur de l'élytre . . 12 » 15 » Long. de l’oviscapte . 9 » —
Très-grêle, ayant le faciès d’un OEcanthus. Corps presque glabre.
Tête assez plate en dessus; le rostre presque de moitié plus étroit que le 1° article
des antennes, prolongé horizontalement, échancré, portant une fossette qui renferme
l’ocelle antérieur. Ocelles rangés en triangle; les latéraux obliques. Yeux saillants.
Pronotum angulaire en arrière, frangé de petits poils; ses lobes latéraux carrés, à
angles émoussés.
Élytres longs, étroits ; la v. médiastine portant 4-5 branches: le champ dorsal offrant
7 secteurs longitudinaux dont 2 sont des branches de la v. discoïdale; la réticulation
régulière par carrés allongés sur les deux champs; les vénules blanchâtres, épaissies.
Ailes prolongées en queue.
640 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pattes. Tibias antérieurs un peu dilatés, offrant à leur face externe un tambour
oblong, et à l’interne un tambour ovale; ces tambours nus et très-distincts. — Fémurs
postérieurs grêles; tibias presqu’aussi longs que les fémurs, armés de 4:35 épines.
Métatarse armé de 1 : # spinules fort petites.
Q. Oviscapte grêle, au moins aussi long que le fémur postérieur; ses valves ter-
minées en épine, dentelées en dessous.
Var? Roussâtre avec les vénules päles des élytres plus épaisses. Corps moins
grêle. Tête noire, rousse en dessus; bouche rousse; abdomen noir en dessus, jaunâtre
en dessous (Nouvelle Calédonie).
Habite : La Polynésie; [les Viti (Collection de M. Branner de Wattenwyl, n° 3903 G°).
— Nouvelle Calédonie (même collect. n° 473%, la variété).
4. P. hirtellus, D. Sp.
Fulvescens, subdepressus; palporum articulo ultimo securiformi; ocellis validis in
rostri basi fere in lineam exsertis, invicem propinquis; pronoto transverso, postice an-
gulato ; elytris valde elongatis, in campo dorsali sectoribus 6, per venulas flexuosas
reticulatis ; alis caudatis ; tibiis anticis extus foramine elliptico minore, intus fora-
mine angusto elongato instructis ; ovipositore elongato, valvis angustis, acutis. ®.
Longueur du corps . . . © 25 mill. Longueur du pronotum. . ® 4 mill.
Id. avec les élytres . . . 34 » Largeur du pronotum . . 6 »
Longueur de l'élytre . . . 27 » Longueur du fémur post. . 16,5 »
Q. Fauve et très-pubescent. — Tête courte en dessus. Vertex orné d’une bande
noire transversale post-oculaire. Front aplati, oblique. Rostre étroit, cannelé, se rétré-
cissant en avant. Yeux saillants. Ocelles gros, rangés presque en ligne transversale sur
la base du rostre, séparés seulement par un espace égal au tiers de leur propre lar-
geur; l’antérieur large. Les fossettes antennaires se continuant en arrière par une
échancrure angulaire. Le dernier article des palpes court, assez sécuriforme.
Pronotum transversal, roussàtre; son bord postérieur bisinué, © fortement angu-
laire au milieu. Lobes latéraux en carré arrondi, à bord inférieur un peu arqué.
Élytres longs; leur arête vive; la veine médiastine portant 5-6 branches. Le champ
dorsal offrant 5-6 secteurs obliques-longitudinaux, réticulé d’une manière assez lâche
par des nervures sinueuses ; la 2° veine discoïdale formant 2 secteurs. Ailes prolon-
gées de 3-4 mill. au delà des élytres.
Pattes très-pubescentes. Tibias antérieurs subcomprimés, non cannelés en dessus,
percés à leur face externe d’un tambour ovalaire nacré, et à l’interne d’un tambour
allongé, très-étroit, presque linéaire, très-distinct par transparence, mais dissimulé par
PODOSCIRTUS. 641
la pubescence. — Fémurs postérieurs médiocrement renflés. Tibias cannelés en dessus,
densément serrulés, armés de 5:5 épines crochues; la dernière, la plus petite de
chaque rangée. Les denticules entre les épines : au bord interne 2, 0, 1, O ou 0, 2,1, 0;
à l’externe 5, #, 2, 1 ou 4, 3, 3, 1. Métatarse armé de 1 :3 denticules; ses éperons
très-longs, arqués, atteignant aux ‘/, du dernier article du tarse.
Cerci longs. Oviscapte très-long, grêle; ses valves lancéolées, étroites, très-aiguës,
faiblement lobées en dessous.
Habite :.….? (Musée de Munich).
53. P. amusus, D. SP.
Fulvo-testaceus, fulvo-pubescens; fronte oblique planata, subfoveolata ; ocellis ma-
gnis, invicem parum remotis, in lineam arcuatam exsertis ; ultimo articulo palporum
subsecuriformi ; pronoti lobis lateralibus antrorsum non attenuatis ; elytris irregulari-
ter flexuoso-reticulatis, sectoribus subrectis ; vena mediastina d-ramosa ; tibiis anticis
compressis, foramine extus rotundato, intus oblongo, elongato ac profundo; tibiis posti-
cis valde serratis, 6 : à spinosis ; metatarso 1:35 dentato; abdomine nigro, utrinque
fascia fulva. — Q Ovipositore gracili, valvis angustis, acutis, subtus crenatis. —
d' Lamina infragenitali elongata.
Long. du corps avec élytres ® 27,5 mill. G' 24 mill. Longueur du pronctum © 3,5 mill. G' 3 mil.
Long. de l’élytre. . . 23 » 19 » Largeur du pronotum 5,3 4,4
Long. du fémur post. . 15,5 43 » Longueur de l'oviscapte 15 » — »
De formes légèrement déprimées. Tête courte; le vertex peu bombé; le front obli-
quement aplati, ou subexcavé ; le rostre de la largeur du 1° article des antennes, placé
entre des fossettes antennaires suivies d’une sorte d’échancrure où sont logés les ocelles
postérieurs. Ocelles grands, rangés en ligne arquée, séparés par un espace égal à la
moitié de leur largeur; l’antérieur inséré sur la base du rostre. Yeux bombés; la face
courte. Palpes maxillaires ayant leurs 3 derniers articles d’égale longueur, le dernier
dilaté en triangle arqué, presque sécuriforme, aussi large que long.
Pronotum court, taillé en arrière à angle obtus; ses lobes latéraux en carré long, à
angles arrondis, à bord inférieur horizontal, non remontant en avant.
Élytres dépassant le corps, subcoriacés ; la v. médiastine portant 5 branches, le
champ latéral offrant en outre 3-4 nervures libres, obliques et droites; les bandes
intervénulaires réticulées par des nervures irrégulières, les premières seules l’étant
régulièrement par carrés. L’arête finement bordée de noir. Le champ dorsal offrant
5 secteurs, dont 3 internes droits, et 2 médians un peu sinués, formés par la 2" veine
discoïdale qui se bifurque; la v. discoïdale fournissant 3-4 branches perdues dans la
réticulation; celle-ci irrégulière. Ailes dépassant les élytres de 5 à 6 millim.
TOME XXV, 270 PARTIE. 81
642 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pattes fauves. Tibias antérieurs comprimés, légèrement dilatés, offrant à la face
externe un tambour elliptique-arrondi, nacré, et à l'interne un profond tambour oblong,
étroit et du double plus long que l’externe, mais également transparent. Métatarses
très-courts. — Fémurs postérieurs médiocres. Tibias grêles, canneiés, armés de 6:5
épines, et fortement serrulés par spinules jusqu’assez près de la base; entre les épines
environ: 3, 3, 2, 1, 0, et 3, #4, 2, 2 spinules. Métatarse armé de 1 :3 denticules; ses
éperons longs. Abdomen noir, avec une bande latérale fauve; cerci fauves.
Var. Tête et pronotum roussâtres.
Q. Oviscapte long, grêle; ses valves étroites, allongées, très-aiguës fortement cré-
nelées en dessous (suivant le type de la fig. Liv, 3); ses crénelures formant de petits lobes
obtus, dont le plus grand à la base, arrondi, partagé, et précédé d'une petite dent.
g*. Plaque sous-génitale allongée, brune en dessous, jaunâtre sur les côtés et sur
ses bords.
Habite : Le Brésil; Pernambuco (Musée de Bruxelles).
6. P. Ameriecanus, N. SP.
Fulvescens, fulvo-hirtus ; fronte rostroque antrorsum detruso; ocellis latis, sub-
contiquis ; palporum ultimo articulo trigono-securiformi ; pronoto postice angulato ;
elytris elongatis, fascia laterali nigra fasciaque humerali lactea; v. mediastina 6-ra-
mosa ; campo dorsali subincondite reticulato, venis postice subconvergentibus ; pedibus
bruneo-punctatis ; tibiarum foramine externo minuto, interno oblongo pubescente; tar-
sis brevissimis, calcaribus metatarsi postici fere apicem tarsi attingentibus ; abdomine
Jfusco, subtus fasciis 2 lateralibus flavis ; ovipositore acuto, femoris longitudine. 9.
Long. du corps . . © 27 G' 20 mill. Long. du pronotum. . . . ® 4 GG 3,8 mill.
Id. avec les élytres . 33 — Larg. du pronotum. . . . 6 4,4 »
Id. avec les ailes. . 37 à à Long. du fémur postérieur . 17 13,6 »
Long. de l'élytre. . 27,5 21 » Long. de l'oviscapte . . . 17 ==
©. D'un gris-fauve uniforme. Tête et pronotum semés de petits poils brun-roux.
Front aplati entre les yeux, tombant en avant, ainsi que le rostre; celui-ci bordé,
tronqué, un peu plus large que le 1° article des antennes. Ocelles grands, allongés ;
l’antérieur transversal, placé sur la base du rostre; les trois ocelles presque contigus,
formant ensemble un arc de cerele ou plutôt un petit trapèze. Palpes courts; leurs 3
derniers articles égaux ; le 5° dilaté, en entonnoir arqué, subsécuriforme. Antennes
fauves.
Pronotum angulaire en arrière; ses lobes latéraux peu élevés, carrés, à angles ar-
rondis.
Élytres allongés; la veine médiastine portant 5-6 branches: l’arête bordée en dessous
PODOSCIRTUS. 643
par une ligne noire, en dessus par une ligne blanchâtre; la 1"° veine discoïdale émet-
tant 4 secteurs sinueux; la deuxième bifurquée, formant 2 secteurs qui s’écartent et se
rapprochent de nouveau. Tous les secteurs convergeant un peu vers l'extrémité de
l'organe. La v. anale etles 2 v. axillaires droites. Les bandes intervénulaires assez irré-
gulièrement réticulées. Ailes grises, prolongées en queue courte.
Pattes pointillées de brun-roux. Fémurs 1°, 2%, peu comprimés, non dilatés. Tam-
bour externe des tibias antérieurs, petit, ovale, nacré; tambour interne oblong, étroit,
pubescent. —- Fémurs postérieurs étroits à leur extrémité, mais sans partie linéaire.
Tibias un peu moins longs que les fémurs, densément serrulés et armés de 5 :5 à 4:3
épines; les spinules inégales, au nombre de # à 2 entre les grandes épines. Tarse
très-court. Métatarse armé en dessus de À : 3 denticules; ses éperons arqués, médiocres,
mais alteignant presque l'extrémité du 3" article du tarse, vu la brièveté de celui-ci;
le 2% article court, large et dilaté.
Abdomen noir ou brun, orné de deux bandes ventrales latérales jaunes et varié de
fauve. Cerci fauves, atteignant l'extrémité de l’oviscapte. Celui-ci long, droit; ses
valves très-grêles, aiguës, serrulées en dessous.
Var. Les bandes noires et blanches des élytres effacées ; front obscur.
Habite: Le Brésil. Bahia (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, 30 ; n° 4867,
7933, 7975).
Espèce très-voisine du P. viduus, mais paraissant cependant s’en distinguer par ses
ocelles oblongs et plus grands, par ses ailes qui sont un peu moins prolongées, et par
l’oviscapte qui est un peu moins long.
7. P. maculipennis, n. Sp. (fig. #).
Gracilis, fulvescens, omnino bruneo-punctulatus etirroratus; frontis rostro angusto,
sulcato ; ocellis fere in lineam dispositis ; palpis apice securiformibus ; pronoto forni-
cato, postice angulato, humeris dilatatiusculis ; capitis pronotique fascia lata fusca, in
medio constricta ; elytris angustis, valde elongatis, bruneo-irroratis ; v. mediastina 8-9
ramosa; campo dorsali subcoriaceo, confertissime reticulato, venis obliquis prominulis ;
alis caudatis ; tibiarum anticarum foramine externo ovato, interno oblongo, pubes-
cente ; ovipositore femore breviore. Q.
Longueur du corps. . . © 23 mil. Longueur du pronotum . . . . © 4,2 mill.
Id. avec les élytres. . . 30 » Largeur du pronotum. . . +. . 6 »
Id. avec les ailes . . . 34,5 » Longueur du tibia postérieur . . 15,5 »
Longueur du fémur post . 17 » Longueur de loviscapte . . . . 14 »
D'un jaune fauve, pubescent, partout moucheté de gris-brun. Tête globuleuse; crâne
convexe; rostre court, à peine aussi large que le 4% article des antennes, fortement
644 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
cannelé, portant l'ocelle antérieur au fond d’un sillon. Yeux peu saillants : Ocelles
rangés presque en ligne droite transversale; l’antérieur transversal, les postérieurs
gros. Face et bouche testacées, peu mouchetées. Palpes mouchetés; leur dernier article
court, sécuriforme. Antennes fauves, annelées de brun de distance en distance; le
2% article moucheté. Pronotum un peu rétréci en avant, voûté, sans trace d'arêtes,
mais un peu élargi, son bord postérieur un peu angulaire; lobes latéraux carrés, à
bord inférieur arqué, remontant légèrement en arrière.
Bords du pronotum mouchetés de brun. La tête et le pronotum ornés en dessus
d'une bande brune qui, en avant, aboutit en pointe au rostre frontal, et se prolonge en
arrière jusqu’au bord postérieur du pronotum en s’élargissant, mais étranglée au
milieu, formant sur le pronotum une tache en forme de coupe renversée ; les parties
latérales un peu mouchetées de brun.
Élytres dépassant l’abdomen; ses arêtes très-vives. Le champ latéral large, grisâtre,
moucheté, devenant brun vers la veine médiastine; celle-ci portant 8 branches, en
partie bifurquées ; la v. humérale rousse; la v. discoïdale mouchetée de brun et de
blanchâtre. Champ dorsal étroit, coriacé ; densément et irrégulièrement réticulé, marbré
de gris-brun et de gris-blanchâtre; la v. discoïdale émettant 4-5 secteurs, obliquement
pectinés, saillants, entre lesquels s’étendent des vénules longitudinales saillantes formant
de longues mailles, divisées à leur tour par des nervules non saillantes. Ailes lavées
de gris-brun-roussâtre, mouchetées, et à nervures salies, prolongées en queue.
Pattes très-mouchetées de brun. Tibias antérieurs offrant à leur face externe un
tambour ovale-arrondi, et à l’interne un tambour oblong, obsolète et pubescent; mé-
tatarse assez court. — Fémurs postérieurs médiocremant gros, dépourvus de partie
grêle apicale, barrés en dessus de bandes brunes. Tibias pointillés de brun, ornés
de brun à leur face supérieure ; spinuleusement serrulés, pubescents, armés de 3:5
épines. Métatarse fauve en dessous, de la longueur du 3"* article du tarse, armé de
1:3 spinules.
Abdomen testacé, moucheté de brun. Cerci atteignant l'extrémité de l’oviscapte, ou
le dépassant, tachetés de brun en dessus. Oviscapte droit, moins long que le fémur
postérieur ; ses valves étroites, aiguës.
Habite : Le Brésil (Musée imp. de Vienne).
Espèce voisine du P. Couloni par sa livrée, mais différant de ce dernier par son
rostre étroit ; par l’arrangement de ses ocelles; par son pronotum dépourvu d’arêtes
vives ; par la forme du dernier article des palpes, par celle des trous du tibia antérieur,
par l’armure plus sobre de ses tibias postérieurs et par son oviscapte moins long.
PODOSCIRTUS. 645
8. P. asyrinx. D. SP.
Minutus, gracilis, fulvo-cinereus, bruneo-punctulatus ; capite cuboideo, rostro an-
gusto ; elytris abdomine longioribus, angustis, venulis transversis rectis pallido reti-
culatis, venis camp lateralis rectis longitudinalibus, vena mediastina furcata, campo
dorsali secundum canthum flavido 3-maculato ; tibiis anticis dilatatiusculis ; femoribus
posticis breviusculis ; ovipositore breviusculo, apice dentato. ®.
Longueur du corps . . . Q 13 mill. Longueur du pronotum . . . © 2,5 mill.
Id. avec les élytres . . . 145 » Largeur du pronotum. . . . 3,1 »
Id-aveciles ates,: Le, 45,7 » Longueur du fémur postérieur . 8,3 »
Longueur de l'élytre . . . PAS Longueur de l'oviscapte . . . 6,5 »
©. Tête assez cubique, le crâne et la face formant presque un angle droit; le front
très-aplati. Le rostre prolongé, convergent depuis les yeux, moins large à l’extrémité
que le 1* article des antennes, bordé; l’ocelle antérieur en occupant le milieu. Ocelles
rangés en triangle un peu large. Le front et la face obscurs, ou tachetés de brun-roux.
Antennes annelées de brun.
Pronotum parfois pointillé et marbré de brun, son bord postérieur subarqué.
Élytres fauves, dépassant le corps. Le champ latéral offrant 5-6 nervures longitu-
dinales droites ; la veine médiastine bifurquée dès son premier quart. Le champ dor-
sal étroit, parcouru par 5 nervures simples, et orné de 3 taches jaune-soufre, espa-
cées, occupant le tiers médian de l’arête. Tout l’élytre réticulé au moyen de vénules
transversales jaunes espacées, très-régulièrement disposées; l’arête vive. Ailes prolon-
gées.
Pattes pointillées et rayées de brun. Tibias antérieurs un peu dilatés, comprimés ;
ses tambours oblongs, l’interne le plus grand. — Fémurs postérieurs courts, ornés
d’une bande brune longitudinale; genoux brunâtres. Tibias armés de 6:5 épines à
pointe et base brunes, entre lesquels, au bord interne: 4, 2, 0, 0, O0; à l’externe:
2,2,1, 0, 0 denticules. Métatarse assez long, armé de 1 :3 en 1 : 4 denticules.
Oviscapte droit, terminé par un renflement denté.
Var. Il est probable que chez certains individus les taches de l’élytre sont sujettes
à manquer. Elles pourraient, de même que la couleur pâle des vénules transverses,
être le résultat de la dessication.
Habite : Java (Mus. de Berlin, n° 962).
Cette espèce ressemble un peu aux Euscirtus par ses formes grêles, par la forme
cubique de la tête, et par la vénulation du champ latéral de l’élytre; elle en diffère
notablement par la longueur des élytres et par la forme de l’oviscapte. — D'autre
part, elle rappelle, par la forme de la tête et celle de l’oviscapte, le genre Hemiphonus
646 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
— Par ses formes, mais non par la nature coriacée de ses élytres, elle rappelle
aussi le genre Diatrypus. — Enfin la vénulation du champ latéral de l’élytre est
presque la même que chez l'Anisotrypus furcatus, mais le rostre frontal est beaucoup
plus étroit. — Le P. Javanus diffère de cette espèce par la forme différente de
l’oviscapte.
Le mâle du P. asyrinx n'étant pas connu, nous classons provisoirement celte
espèce dans le genre Podoscirtus.
9. P. fasciatus, De Haan.
Medius, fulvescens, fulvo-tomentosus ; capite superne fusco, fronte deplanato, rostro
antice attenuato ; ocellis minutis, in trigonum latum dispositis invicem remotis ; facie
Jfusco-punctata ; pronoto flavo, postice obtusangulato, tenuiter nigro-limbato ; lobis
lateralibus quadratis ; elytris rufo-fulvis, opacis; v. mediastina basi 3-4 ramosa,
apice furcata ; campo dorsali in longitudinem venoso, juxta canthum flavo 3-maculato,
vel fascia lacerata flava ; alis infumatis, caudatis ; pedibus fusco-marmoratis, femo-
ribus posticis crassis, nigro 3-fasciatis ; tibiis 7 : 5 spinosis, et inter spinas serrulatis.
— Q Ovipositore brevi, subarcuato, acuto. — 3 Lamina infragenitali elongata, apice
truncata.
Gr. (Eneoptera) fasciatus ! De Haan, Bijdrag, etc., Orth., 232, 4 ; PI. XX, fig. 4, ©.
Long. du corps avec élytres . © 16 g'13 mil. Long. du pronotum. © 2,4 Gô' 2,2 mill.
Id. avec les ailes . . . . 19 15 » Larg. du pronotum . 3, 2,6 »
Longueur de lélytre . . . 12,6 10 » Long. du tibia post. 8 6,6 »
Longueur du fémur postérieur 8,4 7,5 » Long. de l’oviscapte. 7,5 —
Tête courte. Le crâne roux ou brun, obliquement aplati, le front subconcave, for-
mant un rostre large, rétréci en avant, un peu concave dans toute sa longueur ; son
extrémité un peu moins large que le 1° article des antennes; ses bords latéraux sail-
lants, formant deux ourlets qui se continuent en bordant les fossettes antennaires jus-
qu’au milieu du bord interne des yeux. Ocelles postérieurs petits, allongés; placés dans
ces ourlets, tout près des yeux ; l’antérieur inséré au milieu du rostre. Yeux courts,
assez gros, fortement bombés, faisant saillie en avant au milieu; le milieu de leur bord
interne formant un angle à la rencontre de l’ourlet ocellaire ; leur bord externe un peu
excisé, Fossettes antennaires angulaires , leur angle venant se terminer entre l’œil et
l’ocelle. Face jaune, plus ou moins marbrée de brun. Palpes courts parcourus en dessus
par une ligne noire : leur dernier article très-peu évasé, tronqué droit. Antennes
jaunâtres ; le premier article brun en dessous.
Pronotum jaune ou orangé, très-pubescent et velouté comme la tête, semé de petits
points noirs épars ; son bord postérieur taillé à angle obtus; le bord antérieur et le
PODOSCIRTUS. 647
postérieur ourlés et frangés de brun. Lobes latéraux très-carrés, assez longs en hauteur;
leurs deux angles, droits et seulement émoussés.
Élytres atteignant ou dépassant un peu le corps, d’un ocre ferrugineux brunâtre,
opaques ; la veine médiastine un peu arquée, bifurquée à son extrémité et portant à
sa base 3-4 branches très-longues et très-longitudinales. On trouve en outre 2-3
nervures libres qui deviennent souvent des branches de la base de la veine mé-
diastine. Le triangle membraneux arrivant aux */, de l’élytre. Le champ dorsal
étroit, appointi, renfermant 5 nervures longitudinales droites et réticulées par car-
rés; la 2e veine discoïdale bifurquée à sa base; la v. discoïdale fournissant un sec-
teur parallèle apical. Le bord de l’arête en dessus orné de 3 taches jaune pâle
allongées, déchiquetées, tantôt réduites à 3 points, tantôt confondues en une bande
déchiquetée. Ailes prolongées en queue, enfumées, à nervures brunes; la bande mar-
ginale et l'extrémité de la discoïdale un peu brunies.
Pattes courtes, d’un fauve pâle. Les deux premières paires comprimées; fémurs
fasciés et tachés de brun, pâles à la base, bruns à l'extrémité. Tibias larges, roussâtres,
variés de fauve. Tibias antérieurs légèrement dilatés, percés sur leurs deux faces d’un
tambour elliptique; l’interne plus grand que l’externe.
Fémurs postérieurs courts et renflés, robustes, ornés de trois bandes noires obliques,
dont l’une petite placée sur la base en dessus; la seconde grande, occupant le milieu
de la face externe, n’atteignant pas le bord inférieur, la 3% couvrant l’extrémité du
fémur. Tibias grêles, prismatiques, noirâtres en dessous, jaunâtres en dessus, armés
de 7 : 5 épineset serrulés en scie; les denticules: entre les épines internes 2, 1, 4, 1,0,0;
externes : 3, 3, 1, 0. Épines et-éperons noirs à la base, jaunes depuis le milieu, avec
la pointe noire. Métatarse jaune, armé de 1 :3 denticules; 2° article des tarses noir.
Abdomen jaunâtre, annelé de brun. Cerci longs, jaunâtres, avec l'extrémité brune.
Var. — a. Élytres dépourvus de taches jaunes. — b. La bande noire médiane des
fémurs postérieurs prolongée en avant à son extrémité inférieure.
Q. Oviscapte droit, jaune; ses valves épaissies, noires, rugueuses, terminées par
trois dents crochues apicales.
g‘. Plaque sous-génitale allongée , jaune , tronquée à l’extrémité, profondément
cannelée en dessous.
Habite: Java, Célèbes, Amboine (Musée de Leyde, les types de De Haan).
10. P. cicur, D. SP.
Fulvo-testaceus; capitis facie obliqua; pronoto postice angulato et bisinuato ; elytris
quadrato-reticulatis, venulis pallide flavidis; vena mediastina 6-ramosa ; alis cauda-
tis; pedibus bruneo-punctulatis; tibiis anticis dilatatis, foramine interno grandi, externo
648 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
oblongo minore; femoribus posticis gracilioribus ; tibiis annulatis, 6 :6 spinosis, ser-
rulatis; metatarso 1:3 dentato ; ovipositore gracili, valvis apicalibus nigris, tumidis,
apice dentatis. Q.
Long. du corps avec élytres. © 16 mill. Longueur du pronotum . . © 2? mill.
Id. avec les ailes . . . . 20,5 » Largeur du pronotum. . . 2 OS
Longueur de l’élytre. . . 12,6 Longueur du tibia postérieur 8,7 »
Long. du fémur postérieur. 9 » Longueur de l’oviscapte . . :
Très-voisin du P. asyrinx, ayant presque la même forme, mais les élytres dépour-
vus de taches sur l’arête et munis d’une veine médiastine rameuse.
Habite : Les Philippines ; Luçon (Musée de Berlin, n° 3256).
Cette espèce semble, comme le P. asyrinx, se rapprocher du genre Hemiphonus.
11. P. rufidulus, N. SD.
Omnino fulvc-aurantiacus, fascia frontis angulata obscura inter oculos; pronoto ru-
Jfescente, antrorsum vix attenuato, margine poslico vix bisinuato, lobis lateralibus
flavido-limbatis vel macula pallida ; elytris condite quadrato-reticulatis ; vena medias-
tina 5-ramosa ; alis breviter caudatis, obscuris ; bis anticis utrinque tympano ovato
nudo instructis; femoribus posticis tumidis, brevibus, apice utrinque macula nigra;
tibiis posticis serratis, 6 : 5 spinosis ; metatarso superne valde 1 : 3 dentato ; ovipositore
recto, subdeflexo, femore breviore, valvis apicalibus obtusis, valde crenatis. Q.
Longueur du corps. . . . © 18,2 mill. Longueur du pronotum . . © 3,2 mill.
Id. avec les élytres. . . . 20 » Largeur du pronotum. . . 4,U
Longueur de lélytre . . . 15,2 » Longueur du fémur postér. 11,8 »
Longueur de l’oviscapte . . 9,3 mill.
Habite : La Nouvelle-Calédonie (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl).
12. P. Priapus, Nn. Sp. (fig. 3).
Fulvo-testaceus, gracilis, pubescens ; cranio fusco, convexo, occipite utrinque pal-
Lido; pronoto rufescente, lobis lateralibus pallidis, quadrato-rotundatis ; elytris elon-
gatis, vena mediastina 6-10 ramosa ; campo dorsali secundum canthum fasciam nigram
per maculas flavidas interruptam gerente ; alis caudatis ; tibiis annulatis. — Q Ovipo-
sitore femore breviore, valvis apicalibus elongatiusculis apice obtuso, subtus lobalis.
— dJ Lamina infragenitali grandi, in trigonum lanceolatum excurrente.
Long. du corps avec les élytres . © 30 G' 24,5 mill. Long. du pronotum. . © 4 G' 3,2 mill.
ÉONBADeNÉINETE 2 à es 24 19 >» Larg. du pronotum. . CT
Long. du fémur postérieur. . . 17 13,4 >» Long. de l'oviscapte . 13 — »
PODOSCIRTUS. 649
Tête et pronotum assez étroits par rapport au reste du corps. Le crâne convexe,
brun-marron jusqu'aux ocelles; le reste de la tête, le rostre et les antennes testacés;
occiput avec deux taches testacées ou testacé. Le rostre étroit et cannelé. Ocelles mé-
diocres, rangés en triangle sur sa base. Fossettes antennaires suivies en arrière le long
des yeux d’une sorte de gouttière. Palpes grêles.
Pronotum (fig. 3) voûté, roux-testacé, bisinué et subangulaire en arrière. Ses lobes
latéraux arrondis, un peu écartés du corps, testacés, mouchetés de roux, à angles ar-
rondis, à bord inférieur arqué, horizontal, non remontant en avant; l’ourlet vif, deve-
nant sinué en s’écartant de l’angle postérieur.
Élytres au repos plus larges que le pronotum, formant des épaules un peu sail-
lantes, dépassant le corps ; la v. médiastine portant 8-10 branches. Le triangle mem-
braneux très-grand. Le champ dorsal offrant une douzaine de secteurs réguliers,
longitudinaux, etréticulé par carrés; l’arête longée en dessus par une bande noire, qui
borde en dedans la v. discoïdale, laquelle est un peu saillante; cette bande coupée par
des taches jaunes formant des points ou de petites bandes transversales au nombre de
6-7; la base occupée en outre entre la v. discoïdale et la v. humérale par une tache
jaune plus grande. Ailes prolongées de 5 mill.
Pattes assez grêles. Tibias annelés de brun. Métatarses assez courts. Fémurs pos-
térieurs marbrés de gris-roux, médiocrement forts. Tibias grêles; aplatis en dessus
plutôt que cannelés; leurs arêtes densément serrulées, armées dans leur seconde moi-
tié de 5:5 épines, entre lesquelles au bord interne 3, 2, 1, 0; à l’externe 4, 2, 2, 0
denticules.
©. Oviscapte peu allongé ; ses valves allongées, à pointe émoussée, à bord inférieur
muni vers la base d’un lobe placé entre deux coches; les supérieures (fig. 3 h) dépas-
sant les inférieures, un peu encochées en dessous; les inférieures (fig. 3 b) grêles
après l’étranglement, portant une dent avant l’extrémité.
'. De taille plus faible. Plaque sous-génitale grande, longue, terminée en fer de
lance triangulaire. Plaque suranale en triangle tronqué. Le pénis (fig. 3 a) dépassant
un peu la plaque sous-génitale (s); son extrémité voûtée en forme de toit, offrant en
dessous une petite lame médiane et de chaque côté une petite lanière, le tout dépassé
par la lame supérieure.
Habite: La Nouvelle Calédonie (Coll. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 5964. O G).
Il reste incertain si cet insecte rentre bien dans le genre Podoscirtus ; les tibias an-
térieurs étant détruits, nous ne pouvons déterminer avec précision la place qu’il con-
viendrait de lui assigner. Les lobes latéraux du pronotum sont carré-arrondis, et non
un peu atténués en avant comme chez les Podoscirtus en général.
TOME XXV, 27° PARTIE, 82
650 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
13. P. regulus, N. SP.
Gracilis, testaceus, superne fulvescens ; frontis rostro angustissimo, sulcato ; pronoto
postice subbisinuato; elytris elongatis, quadrato-reticulatis, venulis nonnunquam
pallidis ; v. mediastina ramos 4 elongatos emittente; alis caudatis ; tibiarum foramine
exlus minuto, intus elongato, fusiformi. — Z Lamina infragenitali longissima.
Longueur ducorps . . 14 mill. Longueur dupronotum . . c 2,5 mill.
Id. avec les élytres . . 16 » Largeur du pronotum. . . 2,6 »
Id. avec les ailes . . . HD + Longueur du fémur post . . 10 »
Longueur de l'élytre. . 13,5 » Longueur du tibia postérieur. 9,5 »
Insecte grêle, d’un testacé pâle en dessous, orangé-pâle en dessus.
Rostre très-étroit, cannelé. Ocelles rangés en triangle. Palpes grêles jusqu’au bout.
Pronotum ayant son bord postérieur un peu arqué, subbisinué; ses lobes latéraux
carré-arrondis.
Élytres très-étroits, dépassant longuement l'abdomen; la veine médiastine portant
4 longues branches; le champ latéral réticulé par carrés ; ses vénules blanchâtres ; le
champ dorsal offrant 6-7 secteurs et largement réticulé par carrés. Ailes prolongées
en queue.
Tibias antérieurs offrant à la face externe un très-petit tambour rond, foraminiforme,
et à l’interne un tambour étroit, fusiforme, très-allongé. Tarses courts. — Tibias
postérieurs presqu'aussi longs que les fémurs, brunis à leur base et à leur extrémité,
armés de 4:3 épines.
Plaque sous-génitale extrêmement longue, cannelée.
Habite : Amboine (Musée i. de Vienne).
Se rapproche des espèces du groupe du P. Javanus.
14. P. crocinus, Serv.
Validus, fulvo-testaceus ; capite utrinque fascia nigra; pronoto utrinque fascia al-
bida in elytris producta, lobis lateralibus nigris ; elytris valde elongatis, venis disci
fleæuosis ; tibiis anticis utrinque foramine elliptico ; posticis omnino crasse spinulosis,
in dimidio apicali 4 : 4 spinosis; metatarso 1 : 8 dentato; lamina infragenitali elon-
gata, in dentem acutam terminata Z.
Podoscirtus crocinus, Serville ! Orth. 363, 1. G'. (nec Q).
1 Serville a commis à propos de cet insecte une erreur singulière. Il a pris un mâle pour une femelle.
11 parle d'un oviscapte ayant à peine une ligne de longueur, lequel n’est autre que l'extrémité de la pla-
que sous-génitale. Nous avons sous les yeux l'individu typique de Serville, lequel existe au Musée de
PODOSCIRTUS. 651
Longueur du corps . . . Go‘ 38 mill, Longueur du pronotum . . . 6,6 mill.
Id. avec les élytres . . . 56 » Largeur du pronotum. : TOME
Id. avec les ailes. . . . 60 » Longueur du fémur post. . . 30 »
Longueur de l'élytre. . . 48 » Long. du {er art. des tarses post. 4,5 »
g". Insecte de grande taille, d’un fauve testacé. Tête assez globuleuse, roussâtre en
dessus, ornée, derrière chaque œil, d’une bande noire bordée de testacé en dessus. Le
crâne convexe; le front formant une faible dépression à la base du rostre; celui-ci
fortement rétréci en avant, cannelé. Ocelles médiocrement grands, rangés en triangle
large; l’antérieur rond, placé un peu avant le milieu du rostre, au fond du sillon.
Yeux saillants; la face, vue de profil, formant un chanfrein droit ou un peu échancré
sous l’écusson facial; l’espace interantennaire étroit, marqué de deux sillons qui abou-
tissent sur l’extrémité du rostre; le bord inférieur de l’écusson en arc concave. Fos-
settes antennaires bordées. Palpes maxillaires assez longs, grêles ; leurs trois derniers
articles à peu près d’égale longueur ; le dernier un peu évasé au bout. Antennes très-
longues; leur premier article presque cylindrique.
Pronotum lisse; sa face supérieure peu convexe, un peu marquetée de noir en
arrière, et ornée de chaque côté d’une bande blanchâtre; le bord antérieur peu concave;
le bord postérieur arqué, subangulaire, bisinué ; les arêtes humérales presque distinctes;
les lobes latéraux noirs, arrondis, à bord inférieur horizontal et arqué. L’ourlet intra-
marginal de l'angle postérieur fin, remontant jusqu’à l'épaule.
Élytres très-longs, étroits, ornés sur l’arête d’une bande blanchâtre qui occupe la
bande située entre la veine médiastine et la veine médiane; les nervures brunes ; la
veine médiastine portant 12 à 13 branches obliques, assez courtes, non longues et
longitudinales ; le champ latéral en outre réticulé par carrés. Le triangle membraneux
très-long, s'étendant jusque près de la base de l’élytre, divisé en trois champs par une
fausse nervure bifurquée au milieu, et réticulé par des vénules transverses qui tra-
versent ces champs; la fausse nervure hyaline à la base, brune après sa bifurcation ;
le triangle qui en résulte partagé par une autre fausse nervure brune apicale. Le
champ dorsal un peu convexe; la veine discoïdale émettant presque dans ses ?/, api-
caux 6-7 secteurs arqués, à convexité tournée vers le bord sutural; la 2° veine dis-
coïdale simple, subitement arquée de la même manière; la veine anale et les 3 veines
axillaires très-peu sinuées. La réticulation formée de petits carrés dans la moitié apicale,
irrégulière à la base, oblique au milieu. Ailes dépassant les élytres, lavées de gris-brun.
Pattes longues et fortes. Celles des deux premières paires subcomprimées; fémurs
Paris, et qui correspond exactement à la description donnée par l’auteur. L’étiquette écrite de la main
de Serville porte : Podiscirtus unicolor, Serv. L'auteur a évidemment changé après coup le nom de
l'insecte, et a oublié de changer l’étiquette de l’individu.
652 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
robustes ; tibias antérieurs offrant sur leurs deux faces un petit tambour ovale ; tarses
très-courts; le 2% article brun, cordiforme, aussi grand que le premier. — Fémurs
postérieurs atténués au bout; tibias presqu'aussi longs que les fémurs, fortement spi-
nuleux presque jusqu’à la base et armés en outre dans leur seconde moitié de 5 :5 épines
alternes aiguës, très-peu mobiles, entre lesquelles : au bord externe 5, 4, 2, 0 ou 5, 4, 3,0,
et à l’interne 2, 2, 4, 0 ou 1, 1, 2, O spinules. Métatarse peu allongé, comprimé et lisse
en dessus, poilu en dessous; armé en dessus de 1:3 ou 1:4 fortes dents, dont les
deux apicales très-grandes.
Abdomen grêle, appointi en arrière. Plaque sous-génitale en forme de nef triangu-
laire, prolongée en forme de dent triangulaire, recouvrant en dessous des crochets
droits, bifides; un peu recourbés au bout, et qui ne la dépassent pas. Cette pointe
séparée du reste de la plaque sous-génitale par une profonde gouttière transversale ‘
(les autres pièces anales manquent).
Habite : Madagascar (Museum de Paris, le type de Serville).
15. P. tacitus, D. SP.
Obscurus; capite testaceo, superne nigro, rostri apice occipiteque rufidis ; ocellis
majusculis, oculis valde prominulis ; pronoto obscure-rufo, postice obtusangqulato ; ely-
tris piceo-nigris, fascia canthi maculaque basali flavis ; campo dorsali elongato-qua-
drato, reticulato; alis caudatis; pedibus testaceis vel rufis, tibiis anticis non dilatatis,
utrinque foramine latiusculo; tibiis posticis, à:5 spinosis; abdomine fulvo, cercis
Julvis. .
Longueur du corps . . . 17 mill. Longueur du pronotum. . G' 2,3 mill.
Longueur de lélytre. . . > Largeur du pronotum . . 3,2
Longueur du fémur post. . 10,2 » Longueur du tibia post. . 8,7 »
g'. Formes et taille du P. fasciatus, et de couleur obscure, mais la tête un peu
plus large et les yeux très-saillants. Le rostre triangulaire, allongé, continuant le crâne
presque horizontalement ; son extrémité creusée d’une fossette plutôt que d’une large
cannelure., Ocelles assez grands, rangés en triangle, l’antérieur un peu transversal, placé
au fond de la fossette. Dernier article des palpes à peine renflé, arrondi, noir. La tête
jaune-testacée, avec le crâne noir, l'extrémité du rostre et l’occiput, roux. Antennes
noires, leurs 2 premiers articles roux.
Pronotum roux-sombre, un peu marbré de noir; ses lobes latéraux grands, à angles
arrondis ; son bord postérieur taillé à angle très-obtus. Élytres dépassant le corps,
1 Peut être dû à une déformation artificielle. Quoi qu'il en soit, c’est cette pointe triangulaire que Ser-
ville a prise pour un oviscapte.
PODOSCIRTUS. 653
d’un brun noirâtre, opaques, ornés d’une tache jaune à l'épaule, et d’une bande jaune
le long de l’arête, occupant la bande comprise entre la v. humérale et la v. discoïdale
inclusivement, et parfois un peu baveuse. La v. médiastine portant 7 à 9 branches;
le champ latéral offrant quelques vénules transverses ; le champ dorsal offrant 9 à 10
nervures longitudinales et très-régulièrement réticulé par carrés longs, au moyen de
vénules droites. Ailes prolongées, légèrement enfumées, à nervures brunes; la bande
marginale et la médiane un peu ferrugineuses.
Pattes testacées ou rousses. Tibias antérieurs non dilatés, offrant à leur face externe
un tambour carré-ovale, et à l’interne un tambour un peu plus grand, presque de
même forme. Métatarses très-courts. — Fémurs postérieurs moins forts que chez le
P. fasciatus, souvent ornés de 1 à 2 bandes noires longitudinales. Tibias serrulés pres-
que jusqu’à la base, armés de 5 : 5 épines, entre lesquelles : au bord interne 2, 2, 0,0;
à l’externe 3, 3, 1,0 denticules. Métatarse armé de 1 :3 dents.
Abdomen fauve ou roussâtre. Cerci longs, fauves. Plaque sous-génitale longue,
conique, cannelée à l’extrémité.
Habite: La Guinée? — Pourrait être de Java? (2 G. Mus. de Genève).
16. P. congruus, Walk.
Gracilis, testaceus, nitidiusculus; capite brevi, rostro frontali prominulo; oculs
prominulis subelongatis; pronoto antrorsum paulo attenuato, lobis lateralibus ro-
tundatis ; elytris abdomine longioribus, lateraliter linea fusca ; vena mediastina 10-ra-
mosa; campo dorsali venis longitudinalibus parallelis obsito, reticulato; alis longe
caudatis ; pedibus subgracilibus, tibiis anticis utrinque tympano instructis; tibiis pos-
ticis serrulatis, spinis aliquot gracilibus; cercis abdomine brevioribus. — 3 Long.
6 lin.
Laurepa congrua! Walk. Cat. D. S. I, 98, 3, G' (non ®).
Habite : Les Philippines.
Espèce dépourvue de tambour aux élytres, mais offrant une tendance à en posséder,
en ce que les nervures du champ dorsal commencent à devenir irrégulières.
Walker décrit une femelle, mais comme il ne parle pas de l’oviscapte et que nous
avons trouvé un mâle dans la collection du British Museum, nous supposons qu’il s’est
trompé et que nous avons bien vu le même insecte, quoique l’auteur dise que les ély-
tres sont régulièrement réticulés.
La L. australis, Walker, semble être une espèce très-voisine de celle-ci.
654 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Genre ANAUDUS!:, Sauss.
Anaudus, H. de Saussure, ap. Mission Scient. au Mex., etc. Orth. (1874).
Rupilius, Stäl, Œfv. Vetensk. Akad. Fôrhandl. Stockholm, 1876.
Caractères généraux des Podoscirtus et des Aphonus, mais les tibias antérieurs
perforés seulement à leur face externe.
Nous faisons rentrer dans ce genre une espèce aptère dont nous n’avons plus le type
sous les yeux et qui mériterait peut-être de former un genre séparé.
Tableau synoptique des espèces.
a. Elytra alæque completa. Pronotum postice subangulatum. — ANAUDUS, Sss.
b. Fusco-punctatus. Ocelli in lineam arcuatam exserti. Palpi apice securiformes. — Vhcracicus, Sss.
b,b. Nigro-pictus. Ocellus anticus obsoletus. — nigrosignatus, St.
a,a. Apterus. Pronotum postice transversum. — PARANAUDUS. — terebrans.
1. A. thoracicus, Sauss., Miss. Scient., etc., 507, 1.
Fulvescens, tomentosus, fusco-punctatus, fascia lata fusca capitis et pronoti ; vertice
convexo, fronte obliquo, rostro angusto ; ocellis in lineam arcuatam exsertis ; palporum
articulo ultimo securiformi; pronoto postice angulato; elytris elongatis, coriaceo-irre-
gulariter-reticulosis; vena mediastina multi-ramosa ; alis caudatis; tibiis anticis ex-
tus foramine, intus impressione obsoleta ; tibiis posticis 4 : 5 spinosis, metatarso I : 2
dentato; ovipositore cercos paulum superante, valvis acutis. ® — Long. 24; elytri 26;
femor. 16 ; ovipos. 15 mill. — Brasilia.
2. A. nigrosignatus, Stal.
Gracilis, luridus, nigro-variegatus, pubescens; vitta genarum, vittis 2 occipitis, ma-
culis nonnullis verticis, lineisque 6 occipitis, nigris; pronoto subparallelo, maculis va-
ris dorsi lobisque lateralibus, nigris; elytris fusco-venosis, arceolis nigricante-maculo-
sis; campi dorsalis venis longitudinalibus subobliquis, venulis transversis numerosis
et obliquis ; pedibus confluenter nigro-conspersis ; tibiis anticis in latere interno loco fo:
raminis impressione instructis ; abdominis latera vittaque dorsali nigra. Q.
Longueur du corps. .... Q 23 mill Longueur du pronotum. . Q 3,5 mill.
Longueur de Pélytre . ... 20 » Largeur du pronotum. . . 4,5 »
Longueur du fémur post. . 12,5 » Largeur de loviscapte. . . 13,5 »
1 &vaudos, muel; — les élytres ne possédant pas de tambour.
ANAUDUS. 655
Corps grêle, allongé. — Tête déprimée, rétrécie à l’occiput; le crâne aplati, le front
formant un rostre large plat et tronqué. Ocelle antérieur obsolète.
Pronotum transversal; son bord postérieur taillé à angle très-obtus; lobes latéraux
étroits, obliques, atténués en arrière.
Élytres dépassant peu l'abdomen: la v. médiastine très-rameuse. Ailes peu pro-
longées.
Pattes médiocres. Tibias antérieurs percés à leur face externe ; le 4% article des
tarses très-court, de la longueur du 2°, — Tibias postérieurs ayant leurs arêtes den-
sément serrulées et armées en outre de # à 5 paires d’épines courtes. Métatarse à
peine plus long que le 3"° article du tarse, denticulé en dessus.
Cerci très-longs. Oviscapte droit, grêle, cylindrique; ses valves obtuses.
Habite : L'Afrique tropicale. Damara.
3. A. (Paranaudus) terebrans, D. Sp. (fig. LXXII).
Depressiusculus, cinereo-rufescens, subtus pallidior, omnino fusco et fusco-rufo
punctulatus; capite ovato, rostro brevi latiusculo; cranio fasciis 2 fuscis in pronoto
perductis, hoc in medio testaceo-punctulalo; palporum articulo ultimo trigonali, valde
oblique truncato; tibiis anticis inlus speculo elliptico; tibiis posticis femorum longi-
tudine, valde spinosis; metatarso 1 : 2 dentato; abdomine bruneo ; ovipositore femore
breviore, valvis incrassatis, obtusis, apice dentatis. Q.
Longueur du corps . . . © 14,5mill. Longueur du pronotum . . ® 3 mil.
Longueur avec la cuisse post. 17,5 » Largeur du pronotum. . . 3,4
Longueur de la cuisse post. 10,5 » Longueur de loviscapte . . 7,5 »
Corps cylindrique-déprimé. Tête ovoïde. Front subarrondi et tombant; rostre court,
rétréci en avant, assez large, non cannelé. Ocelles petits, rangés en triangle ; les deux
postérieurs joints par un sillon angulaire. Yeux pas très-saillants. Palpes courts, grêles;
leur dernier article en entonnoir, tronqué très-obliquement.
Pronotum voûté; son bord postérieur à peine arqué; ses lobes latéraux en carré
arrondi, à bord inférieur remontant un peu en avant.
Pattes médiocres. Tibias antérieurs offrant à leur face externe un tambour ovale ;
métatarse médiocre, cependant moins long que le dernier article du tarse. Tibias pos-
térieurs de la longueur des fémurs, spinuleusement serrulés et armés de 6 : 5 épines.
Métatarse postérieur armé en dessus de 1 :2 dents; ses éperons presque égaux.
Couleur d’un gris-brun roussätre, päle en dessous; corps et pattes pointillés de
brun et de roussâtre. Crâne avec 2 bandes brunes qui convergent sur le rostre, mais
assez obsolètes, se continuant en arrière sur le pronotum. Le disque du pronotum du
resle roux, mais ayant son bord antérieur et sa ligne médiane pointillés de testacé et
656 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
portant les deux taches piriformes habituelles; les lobes latéraux pointillés de brun-
roux.
Mésonotum roux-testacé en dessus. Pattes testacées, un peu ombrées au bout des
fémurs postérieurs ; ceux-ci portant une ligne longitudinale grise. Abdomen brun.
Oviscapte droit, grêle, subdéfléchi; son extrémité renflée en une petite massue,
convexe en dessus, concave en dessous ; ses valves obtuses, fortement dentées à l’ex-
trémité et au bord externe.
Habite : Zanzibar (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 10492).
Genre APHONUS , Sauss.
(Fig. LXXI.)
Aphonus, H. de Saussure, ap. Miss. Scient., etc., 509, 1774.
Caractères généraux du genre Podoscirtus, mais les tibias antérieurs n’offrant qu’un
seul tambour, percé à leur face interne.
Tête obliquement aplatie ; le plan du front se continuant en avant jusqu’à l'extrémité
du rostre. Celui-ci grand, triangulaire, ou plutôt en forme de A, bordé d’arêtes vives;
sa base large, occupant la plus grande partie de l’espace interoculaire. Ocelles rangés
en triangle ou en ligne arquée. Palpes courts; leur dernier article variable, cylindrique,
tronqué très-obliquement en dessus, ou bien dilaté, tronqué obliquement en dessous.
Pronotum rétréci en avant; ses arêtes arrondies; son bord postérieur taillé à angle
obtus; ses lobes latéraux faiblement atténués en avant, à bord inférieur légèrement
remontant d’arrière en avant, à angles arrondis.
Élytres coriacés; dépassant en général le corps, rétrécis en arrière au repos; le
champ latéral offrant 3 nervures libres et la v. médiastine émettant des branches sub-
arquées tout le long de son trajet. Le triangle membraneux pénétrant très-profondé-
ment dans l’arête.
Paites assez courtes. Tibias antérieurs souvent renflés dans leur première moitié à
leur face supérieure (antérieure), offrant à leur face interne un tambour plus ou moins
allongé ; armés à leur extrémité de 2 très-petits éperons. Tibias intermédiaires armés
de 3 petits éperons. Métatarses à peine aussi longs que le 2° article des tarses; celui-ci
grand, cordiforme. — Fémurs postérieurs paraboliques, peu renflés, courts. Tibias
moins longs que les fémurs, grêles, droits, leur face supérieure aplatie ; les arêtes ser-
rulées presque jusqu’à la base, et entre les épines; celles-ci assez nombreuses, la
! De äpoves, muet, qui ne rend pas de sons ; — vu l’absence de tambour aux élytres des mâles.
APHONUS. 657
dernière de la rangée externe petite. Éperons et métatarses comme chez les genres
précédents.
Cerci grêles et assez longs.
Q ©. Oviscapte grêle, ses valves dentées, tantôt aiguës, tantôt épaissies, rugueuses,
obtuses et armées à l'extrémité de dents crochues ou obtuses (rarement inermes)*.
go. Plaque sous-génitale conique, obtuse au bout, souvent cannelée en dessous.
Tableau synoptique des espèces”.
a. Corpus normale. Caput breve, parum elatum. Pronotum breviusculum, latius quam longius, margine
postico bisinuato, canthis plus minusve perspicuis. Ovipositor gracilis, non deplanatus. — APHONUS.
b. Species condite not:.
c. Species orientales ; palporum articulo ultimo subcylindrico, apice rotundato, superne oblique
truncato.
d. Ovipositoris valvæ lanceolatæ, subacutæ.
e. Ocelli minores, in trigonum exserti. Tibiarum anticarum foramen normale. — Culedonicus.
e,e. Ocelli maximi, planati, albidi, contigui. Tibiarum foramen minus, a basi remotum. —
ocellaris.
d, d. Ovipositoris valvæ incrassatæ, obtusæ, crenatæ.
e. Corpus angustius, non depressus. Elytrorum campus lateralis verticaliter deflexus.
f. Fulvo-ferruginei. Ocelli in trigonum latum dispositi. Ovipositor femore longior. — punc-
talus, De H. — faciturnus.
f, f. Cinereus, fusco-punctatus. Ocelli in trigonum latiorem dispositi. Ovipositor femore bre-
vior. — Vitiensis. — cinereus, De H.
e,e. Corpus depressiusculum, latiusculum. Elytrorum campus lateralis G' nonnunquam am-
plectens. Ocelli validi, approximati.
f. Tibiæ anticæ superne tumidæ, ejus foramen, prope basim apertum, grande. Ocelli in
lineam dispositi. — apialus.
f,f. Tibiæ anticæ non tumidæ; ejus foramen oblongum, a basi remotum. Ocelli validi, in
trigonum dispositi. — depressiusculus.
c,c. Species americanæ. Palporum articulus ultimus valde dilatatus, apice et subtus oblique trun-
calus.
d. Tibiarum anticarum foramen ellipticum vel oblongum. Ocelli mediocres.
. Palpi apice late securiformes. Oculi valde prominuli.
f. Minor, non depressus. Metatarsus posticus denticulatus. — mutus *, Sss,
f,f. Major, subdepressus. Metatarsus posticus dentibus immensis armatus. — silens.
e,e. Palpi apice longe securiformes. Oculi minus prominuli. Corpus depressiusculum, fronte
convexiusculo. — Telskii, Sss.
d,d. Tibiarum foramen rimæformi. Palpi apice trigonales. Ocelli grandes, albidi. — Peru-
viensis, Sss.
b,b. Species incondite notæ. — diversus, Walk. — ? lividus*, Burm.
a, a, Corpus gracile, cylindricum. Caput prominulum, elongatum elatumque. Pronotum elongatum, cy-
lindricum, margine postico transverso, subarcuato, canthis nullis. Ovipositor deplanatus. — STE-
NAPHONUS. — macilentus.
! Le sous-genre Slenaphonus offre un oviscapte aplati à valves non dentées.
? Pour les espèces marquées d’un * voyez: H. de Saussure ap. Mission Scient. au Mex., elc., page 510.
TOME XXV, 20€ PARTIE. 83
658 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
4. A. Caledonieus, N. Sp.
Fulvescens; fronte obliquo, macula nigra ; ocellis elongatis, in trigonum dispositis,
antico transversali; pronoto postice obtusangulato, bisinuato; elytris abdomine longio-
ribus, cantho flavicante, v. mediastina 6-ramosa ; tibiis anticis extus bisulcatis, fora-
mine corneo, non perforato; femoribus posticis gracilibus, apice absque parte lineari ;
ovipositore femore paulo longiore. ®.
Longueur du corps . . . © 16 mill. Longueur du pronotum. . ® 2,8mill.
Id. avec les élytres . . . AUSSI Largeur du pronotum . . 4 >»
Id. avec les ailes . . . . 24,5 » Longueur du fémur post. . 12 »
Longueur de l'élytre . . . 1755 Longueur de loviscapte. . 13 »
©. Fauve, un peu roussâtre ou gris-roussâtre en dessus, brièvement pubescent.
Tête courie; vertex convexe; front obliquement aplati, rencontrant la face à angle
aigu, occupé par une tache noire qui s'arrête à l’ocelle antérieur ; le rostre tronqué à
son extrémité, non cannelé. Ocelles jaunes, allongés, rangés en triangle; l’antérieur
petit, transversal, linéaire. Antennes roussâtres, brunes à la base; le 1° article fauve.
Pronotum voüûté, peu atténué en avant, aplati en dessus, à bord antérieur ourlé,
un peu concave; à bord postérieur bisinué, formant un angle obtus. Lobes latéraux
prolongés en bas, aussi hauts que larges, très-carrés; leurs angles arrondis, surtout
l'angle postérieur.
Élytres étroits, dépassant l'abdomen. Le champ latéral réticulé par carrés ; la veine
médiastine portant 6 branches. Le champ dorsal offrant 9 à 10 secteurs obliques
longitudinaux, réticulés par carrés; la v. discoïdale et les vénules autour dé larête
souvent jaunes. Ailes grises, prolongées en queue.
Pattes fauves, assez grêles. Tibias antérieurs offrant à la face interne un tambour
ovale, et à l’externe deux petits sillons, marquant la forme d’un petit tambour non
percé. Tarses tous très-courts. — Fémurs postérieurs sveltes, mais sans partie grêle
apicale. Tibias grêles, un peu moins longs que les fémurs, finement serrulés, armés
de 4 : 4 épines ; éperons médiocres. Métatarse armé de 1 : 3 denticules.
Abdomen testacé ou bruni. Cerci fauves, beaucoup moins longs que l’oviscapte ;
celui-ci long, grêle, droit; ses valves apicales peu dilatées, très-longues, émoussées, à
bord inférieur crénelé par de petites coches et avec un lobe médian arrondi.
Habite : La Nouvelle Calédonie (Collection de M. Branner de Wattenwyl,
n° 4735),
%. A. ocellaris, N. Sp.
Depressiusculus, ocraceo-testaceus; fronte antrorsum detruso; ocellis albidis, maxi-
mis, contiguis, planatis, deformibus ; pronoto antrorsum attenuato, postice angulato ;
APHONUS. 659
elytris longissimis; alis breviter caudatis; tibiarum anticarum foramine minuto, a
basi valde remoto; tibiis posticis femorum longitudine 5 : 5 spinosis ; ovipositore femo-
ris longitudine. ®.
Longueur du corps . . . . © 17 mill. Longueur du pronotum. . © 3,2 mil.
Id. avec les élytres . . . . 23 » Largeur du pronotum . . 5 »
Id..avecles ailes, 4.001: 26 » Longueur du fémur post. . 11,2%%»
Longueur de l'élytre. . . . 19 » Longueur de l'oviscapte. . 11 »
©. Formes un peu déprimées. D’un jaune d’ocre testacé, pubescent.
Tête courte; le front assez aplati, tombant presque verticalement ; le rostre atténué
en avant, bicaréné. Ocelles aplatis, subconcaves, épâtés, très-grands, blancs, contigus,
formant une bande transversale irrégulière ; les latéraux presque triangulaires, en con-
tact avec les yeux ; l’antérieur placé un peu plus en avant, arqué en demi-lune, un
peu échancré à son bord antérieur. Yeux faisant saillie en avant. Palpes courts,
grêles ; leur 5° article égal au 3%,
Pronotum rétréci en avant, ses arêtes presque dessinées ; son bord postérieur an-
gulaire et bisinué. Lobes latéraux courts en hauteur, en trapèze renversé, à angles
arrondis.
Élytres très-longs, à arêtes très-vives; la veine médiastine portant 5 branches; le
champ dorsal large, aplati, subconvexe, garni de nervures longues, parallèles, et très-
régulièrement réliculé par carrés. Ailes fauves, prolongées en queue courte.
Pattes de la couleur du corps. Tibias antérieurs rétrécis vers la base, comprimés,
avec un petit tambour elliptique à leur face interne, placé très-bas, au-dessus du
milieu. Métatarses très-courts.— Tibias postérieurs de la longueur des fémurs, brunis
vers leur base, à face supérieure plane ; leurs arêtes spinuleuses et armées de 5 : 5
épines alternes. Métatarse armé de 1 :3 spinules; ses éperons longs et arqués.
Oviscapte droit, de la longueur du fémur postérieur ; ses valves brunes, un peu
émoussées; les inférieures biéchancrées, un peu crochues.
Habite : Zanzibar.
3. A. punetatus, De Haan.
Fulvo-ochraceus, fulvo-tomentosus ; cranio oblique planato, rostro trigonali; ocellis
in trigonum latum exsertis, sat validis ; pronoto postice obtusangulato, lobis laterali-
bus quadratis, angulis retusis ; elytris abdomen superantibus ubique quadrato-reticu-
latis ; v. mediastina 6-ramosa; tibiis anticis basi in latere supero tumidis, macula
nigra, in latere interno foramine oblongo prope basim aperto; metatarso postico 1 : 4
denticulato. — ® Ovipositore elongato, valvis obtusis, dentatis.— & Lamina infrage-
mitalr elongata subtus canaliculata.
660 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Gr. (Eneoplera) punctatus, De Haan, Bijdrag., ete., Orth., 232, 7 ; pl. xx, fig. 6, 6 a, Q@.
Longueur du corps . . © 17 GG 14 mill. Longueur du pronotum . ® 2,7 2 mill.
Longueur de l'élytre . 17 12 Largeur du pronotum . 3,2 AN
Longueur du fémur post. 10,5 8,2 » Longueur de l’oviscapte . 13,5 —
Corps grêle, non déprimé. Le front obliquement aplati, formant un rostre triangu-
laire, large en arrière, très-étroit en avant, cannelé dans sa partie étroite; le front
légèrement excavé à la base du rostre. Ocelles assez grands, les postérieurs allongés,
obliques, l’antérieur moins grand, inséré au milieu du rostre, Dernier article des palpes
point renflé, nullement tronqué.
Pronotum voûté, à arêtes arrondies, à bord postérieur taillé à angle très-obtus,
bordé d’un ourlet aplati, peu bisinué,.
Élytres dépassant un peu le corps, d’un fauve opaque, partout réticulés par carrés
longs au moyens de fines vénules transverses; Le triangle membraneux hyalin, attei-
gnant au premier quart de l’arête. Le champ dorsal offrant 5 secteurs longitudinaux
dont 3 axillaires et 2 formés par la v. discoïdale bifurquée à sa base; la branche
externe de la v. discoïdale fournissant un secteur parallèle avant le milieu ; ce secteur
en fournissant un second, et le second un 3°, Ailes prolongées, légèrement teintées de
gris ; la bande marginale et l'extrémité de la bande discoïdale fauve-opaques.
Pattes assez grêles. Tibias antérieurs un peu comprimés, renflés au-dessus du
milieu à leur face supérieure (antérieure) et marqués sur le renflement d’une tache
noire. Le tambour de la face interne grand, oblong, rapproché de la base; la face
externe n’offrant qu'une petite dépression. — Fémurs postérieurs peu renflés, à
extrémité assez grêle. Tibias droits, à face supérieure plate, à arêtes densément ser-
rulées, armées de 7:5 épines. Les denticules entre les épines, au bord interne,
2, 1, 0, 1, 0, 0; externe : 3, 2, 1, 0. L’éperon supérieur-interne atteignant au milieu
du métatarse. Celui-ci assez grêle, pas très-court, armé de 1 :4 denticules à pointe
noire. — Cerci grêles, longs.
Var. Tête et pronotum partagés en dessus par une ligne pâle. Pronotum offrant des
taches pâles. Les vénules transverses des élytres devenant blanchâtres et paraissant
épaisses; le champ dorsal offrant 3 taches päles rangées le long de l’arête, sans doute
sujettes à se fondre en une seule bande; le champ latéral semé de points blancs.
Tibias des deux premières paires parcourus en dessus par une ligne noire luisante
(Cette livrée n’est probablement qu’un effet de la dessiccation).
Q. Oviscapte long, grêle; ses valves noires, épaisses, obtuses, terminées par 3
dents crochues.
d‘. De taille plus petite. Pronotum un peu moins angulaire en arrière que chez la
APHONUS. 661
femelle, à bord postérieur plus fortement bisinué; les lobules postérieurs des lobes
latéraux à cause de cela plus prononcés ; les arêtes un peu plus prononcées. Plaque
sous-génitale étroite, allongée, fortement cannelée et bicarénée.
Habite : L'ile de Célèbes. — Tondano (Mus. de Leyde ; les types de De Haan).
Obs. De Haan a nommé cette espèce punciatus en se fondant sur la livrée de la
variété.
L’A. punctatus diffère de l'A. depressiusculus par les mêmes caractères que l'A,
taciturnus (Comp. cette espèce).
4. A. taciturnus, N. SP.
Fulvo-rufescens ; cranio oblique planato, lineola longitudinali pallida; vertice utrin-
que linea postoculari pallida ; rostro planiusculo, antice attenuato apice canaliculato ;
ocellis in trigonum latum dispositis, posticis mediocribus, antico minuto in medio
rostro exserto ; pronoto elongatiusculo, postice obtusangulato, disco per lineam palli-
dam diviso et pallide notulato, canthis fere perspicuis, lobis lateralibus antrorsum
subattenuatis, angulis rotundatis ; elytris abdomine longioribus, ubique per venulas
transversales pallidas quadrato-reticulatis, vena mediastina 6-7 ramosa; campo dor-
sali sectoribus discoidalibus 5-6, analibus 3 ; alis infumatis, caudatis ; tibiis anticis
prismaticis ; in latere supero nigro-sulcatis basique dilatatis ; in latere interno fora-
mine fusiformi oblongo, in latere externo impressione punctiformi ; pedibus posticis ?
abdomine ochraceo; cercis gracilibus, longis, alas æquantibus; ovipositore gracih,
cercos superante, valvis parum tumidis, nigris, apice dentibus 3 arcuatis armatis. Q.
Longueur du corps . . . ® 20 mill. Longueur du pronotum . . . © 3,6 mill.
Id, avec les élytres . . . 23,5 » Largeur du pronotum . . . 3,8 »
Longueur de l'élytre. , AO Longueur de l’oviscapte. . . 145 »
Habite : ....? (Musée de Dresde).
Espèce voisine de VA. punctatus, mais plus grande, à ocelles un peu moins gros,
l’antérieur nul ou petit; le pronotum un peu plus long que chez cette espèce.
3. A. Vitiensis, D. Sp. (fig. 2).
Gracilis, fulro-testaceus ; capite pronotoque rufescentibus ; ocellis in trigonum dis-
posihis; pronoto postice angulato ; elytris quadrato-reticulatis; alis caudatis; tibiis an-
hicis in latere interno foramine elliptico; tibiis posticis multispinosis, inter spinas 3
ultimas marginis interni non serratis; metatarso 1 : 3 dentato. — & Ovipositore vix
Jemoris longitudine, valvis nigris, rotundatis. — & Lamina infragenitali longis-
sima.
662 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur avec les élytres . © 23 GG‘ 18 mill. Longueur du pronotum © 3,1 of 2,3 mil.
Longueur de l’élytre . . 18 14 > Largeur du pronotum . 4 ot he
Longueur du fémur postér. 12 Pau Longueur de l’oviscapte 10,6 — »
De forme grêle, prismatique, semblable à celle des À. punctatus et cinereus, mais
de taille plus grande.
Le front aplati, non excavé, formant un rostre en triangle allongé. Ocelles médiocres,
rangés en triangle régulier ; l’antérieur inséré dans une fossette un peu en avant du
milieu du rostre. Palpes normaux ; leur dernier article subovoïde.
Pronotum ayant ses lobes latéraux carrés, à angles émoussés, peu ou pas atténués
en avant.
Élytres étroits, dépassant un peu le corps; réticulés par carrés longs ; la v. médias-
tine portant 6-8 branches; le champ dorsal offrant 6 secteurs. Ailes dépassant de
4,5 mill.
Pattes : tibias antérieurs offrant à la face externe une dépression oblongue, mais pas
de tambour distinct. Métatarses très-courts. — Fémurs postérieurs médiocres, armés
de 7 :6 épines, entre lesquelles : 2, 2, 4, 0, 0, O0 et 3, 3, 3, 2, 0 denticules (avec des
irrégularités). Métatarse assez long, armé de 1 :3 ou 1 :4 denticules.
Q. Oviscapte médiocre ; ses valves noires, très-arrondies, peu lobées en dessous,
(appartenant au type représenté fig. Lxxvur, 4) ; les inférieures (fig. 2) tridentées à
l'extrémité.
g'- Plus petit. La v. médiastine portant 5 à 6 branches. Plaque sous-génitale très-
longue, arrondie au bout, un peu cannelée en dessous.
Obs. Un spermatophore (fig. 2 a) reposait dans une gaîne membraneuse qui se pro-
longeait jusqu’à l’extrémité de la plaque sous-génitale.
Habite : L'Océanie. Iles Viti (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, 3909. 2 ©,
1 ©)
6. A. cinereus, De Haan.
Pallide fulvo-cinereus, ubique fusco-punctulatus ; frontis rostro elongato-trigonal ;
ocellis in trigonum dispositis, antico in rostri apicem exserto; pronoto postice angulato,
bisinuato, lobis lateralibus postice in elytri basi productis ; elytris abdomen superanti-
bus, inter venas fusco-punctatis et maculatis, in reticulis pallide bruneo-maculosis ;
alis breviter caudatis ; tibiarum anticarum tympano grandi, elongato; tibiis posticis
5 : 5 spinosis, metatarso 1 : 3 dentato ; ovipositore apice obtuso, crenato. Q.
Gr. (Eneoptera) cinereus, De Haan, Bijdrag, etc., Orth., 232, 5; pl. xx, fig. 5, Q.
APHONUS. 663
Longueur du corps. . . . © 16 mill. Longueur du pronotum . . © 2,8 mil.
Id. avec les élytres . . . 19 » Largeur du pronotum. . . 3,3 »
Longueur de l’élytre . . . 16 » Longueur du tibia postérieur. CREER
Longueur du fémur post. . 10,5 » Longueur de l’oviscapte . . 7 »
Formes comme chez l'A. punctatus, pubescent, velouté. Corps non déprimé. Front
légèrement excavé, terminé par un rostre très-étroit en avant, aplati, subconcave en
dessus. Ocelles disposés en triangle allongé; les postérieurs allongés, logés latérale-
ment aux arêtes de la base du rostre, près des yeux ; l’antérieur arrondi, inséré près
de l’extrémité du rostre, parfois atrophié. La face pointillée de noir ou avec une ligne
noire entre les antennes ; celles-ci annelées de brun.
Pronotum rétréci en avant, finement pointillé de noir; ses arêtes arrondies ; son
bord postérieur taillé à angle obtus, fortement bisinué, ses angles huméraux presque
aussi saillants en arrière que l'angle du milieu. Lobes latéraux étroits, assez longs, à
bord inférieur remontant un peu en avant, à angle postérieur droit, émoussé.
Élytres étroits, dépassant le corps, grisätres, tachés de brun-pâle au centre des
mailles, et offrant en outre de petites taches allongées brun-foncé. La v. médiastine
portant 5-6 branches. Le champ dorsal réticulé par losanges; la v. discoïdale portant
4 secteurs. Souvent le long de l’arête une ligne de taches brunes, latéralement ou en
dessus, et entre les nervures des taches brunes plus ou moins nombreuses, très-varia-
bles. Ailes dépassant brièvement les élytres, tachetées ou barrées à l'extrémité.
Paltes mouchetées de gris ou de brun. Tibias antérieurs un peu dilatés, offrant à
la face interne un grand tambour elliptique allongé, rapproché de la base. — Fémurs
postérieurs grêles. Tibias grêles, à face supérieure plate, barrée de brun, les arêtes
serrulées presque jusqu’à la base, et armées de 5:5 épines, les unes brunes, les autres
grises; la dernière externe petite; entre les épines les denticules au bord interne
espacés au nombre de 3, 2, 2,0; à l’externe de #4, 4, 3, 3 ou de 3, 3, 2, 1. Méta-
larse comprimé, armé de 1 : 3 denticules.
Abdomen pâle, ou bruni sur le sec. Cerci longs, mouchetés de brun en dessus.
Oviscapte court, ses valves noires, obtuses, serrulées en dessous, armées à l’extrémité
de trois dents crochues.
Var. De couleur gris-brun, et tacheté de couleur pâle.
Habite : L’Archipel d'Asie; Java, Célèbes; et la Nouvelle-Guinée (Musée de Leyde;
les types de De Haan).
Diffère de l’A. punctatus par des ocelles moins grands, plus écartés, l’antérieur
n’occupant pas la base du rostre; par un pronotum plus atlénué en avant, plus forte-
tement bisinué en arrière (d’où résulte que les lobes latéraux sont un peu plus forte-
ment prolongés en arrière); par un oviscapte plus court, etc,
664 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Obs. La livrée décrite est probablement une conséquence de la dessiccation. Pendant
la vie l’insecte pourrait bien être vert pâle.
2. A. apiatus, N. SP.
Flavo-fulvescens, depressiusculus, flavido-tomentosus ; ocellis validis, in rostri basi
in lineam arcuatam exsertis, parum remotis ; pronoto postice obtusangulato ; elytris
latis, abdomen longe superantibus, in situ quieto apice longe acuminatis, campo late-
rali pellucido, campo dorsali flavo, apice et in marginibus bruneo-punctato, canthi
basi punctis 2 maculaque prope ejus basim, nigris ; alis caudatis ; tibiis anticis tumi-
dis in latere interno foramine grandi oblongo ; tibiis posticis 6 : 7 spinosis, inter spi-
nas cantho interno inermi, cantho externo serrulato. Q.
Long. du corps avec les élytres © 26 mill. Longueur du pronotum . . . ® 3 mil.
Longueur de l'élytre. . . . 22 ,» Largeur du pronotum . . . 4,5 »
Longueur du fémur pastérieur. 13 >» Longueur du tibia postérieur . 12 »
©. Tête un peu obliquement aplatie en dessus ; le rostre rétréci en avant, mais pas
très-étroit, cannelé depuis l’ocelle. Ocelles gros, peu écartés, rangés en ligne trans-
versale presque droite sur la base du rostre; les latéraux elliptiques. Dernier article
des palpes noir au bout, non tronqué.
Pronotum déprimé, à bord postérieur bisinué; ses lobes latéraux ayant l'angle pos-
térieur enfoncé, moins obtus que l’antérieur.
Élytres larges à la base, longuement appointis en arrière au repos, de la couleur
du corps; le champ latéral enveloppant, hyalin jusqu’à la veine médiastine ; celle-ci
portant 8 branches. L’arête vive; la v. discoïdale ornée, tout à la base, de 2 points
noirs, et plus loin d’une tache placée à cheval sur la v. médiane et la v. discoïdale; la
v. discoïdale ensuite marquetée de points bruns. La 2° v. discoïdale formant 4 sec-
teurs et la première 2. Le champ dorsal réticulé par carrés ; les secteurs saillants ; le
bord sutural marqueté de points bruns, et l’extrémité de l’élytre de petites bandes
brunes disposées sur les vénules. Ailes dépassant les élytres de 4-5 millim. ; la bande
discoïdale fauve, l’extrémité un peu fasciée de brun pâle.
Tibias antérieurs fortement dilatés en avant dans leur moitié supérieure; offrant à
la face interne un très-grand tambour oblique, visible par transparence à la face
externe, laquelle est un peu bombée. — Fémurs postérieurs peu renflés. Tibias ser-
rulés, armés de 6:7 épines, celles-ci brunes à la base; l’arête interne non serrulée
entre les épines ; l’externe offrant: 2, 2, 2, 2, O, O spinules. Métatarse pas très-court,
armé de À :4 denticules. Cerci grêles. Oviscapte grêle, probablement long (brisé).
Habite : La Nouvelle-Guinée (Musée de Leyde).
Espèce voisine de l'A. depressiusculus ; s’en distinguant par ses ocelles non rangés
en triangle, par ses tibias antérieurs dilatés, et ses élytres autrement veinés.
APHONUS. 665
9. A. depressiuseulus, n. Sp. (fig. 1.)
Pallide-testaceus, depressiusculus, pubescens ; capite pronotoque rufescente-punctu-
latis ; ocellis validis, in trigonum latum dispositis ; pronoto transverso, antice atte-
nuato, postice valde bisinuato ; elytris elongatis, quadrato-reticulatis ; alis caudatis ;
tibiis anticis in latere interno foramine oblongo a basi remoto, in latere externo sulco
instructis ; ovipositore elongato, apice rugoso, dentibus apicalibus. ®.
Longueur du corps . . . . © 19 mil. Longueur du pronotum , , © 2,9 mill.
Id. avec les élytres . . . . 23,5 » Largeur du pronotum. , , 4 »
Id, avec les ailes, , ,. . . 28,5 » Longueur de l’élytre , , . AO NT
Longueur de l’oviscapte. . . 12 millim.
©. Tête arrondie. Yeux médiocres, verticaux, piriformes-arrondis, peu saillants. Le
front oblique, subaplati ; le rostre en triangle allongé, bordé, portant l'ocelle antérieur
en son milieu, Dernier article des palpes le plus long, tronqué obliquement en dessus,
ou presque ovoide.
Pronotum déprimé; son bord postérieur angulaire-arrondi au milieu, Lobes laté-
raux en carré long, à angles très-arrondis; le bord postérieur un peu prolongé sur la
base de l’élytre, partout semé de points brun-roux.
Élytres très-longs, demi-membraneux. Le champ latéral un peu enveloppant, mem-
braneux ; la veine médiastine portant 6-8 branches. Le champ dorsal occupé par des
nervures droites régulières longitudinales ; la 2° v. discoïdale bifurquée à sa base;
entre cette nervure et la 1"° v, discoïdale deux faux secteurs qui restent incomplets
vers la base, Tout l’élytre très-régulièrement réticulé par carrés.
Pattes comprimées. Tibias antérieurs faiblement dilatés au-dessus du milieu, n’of-
frant à la face externe qu’un sillon ou un enfoncement. Pattes postérieures. ...?
Abdomen cylindrique. Oviscapte (fig. 1 a) grêle; ses valves petites, noires,
rugueuses, très-obtuses (fig. LXXvII, #). | |
Habite : L’Océanie. Iles Viti (Godeffroy). 2 ©.
10. A. silens, N. SP.
Validus, rufo-testaceus, fulvo-tomentosus; fronte planato, rostro antrorsum detru-
dente, crasse canaliculato ; ocellis sat validis in basi rostri subapproximatis ; palpis
apice valde securiformibus ; pronoto postice arcuato, bisinuato ; elytris abdomen supe-
rantibus ; alis caudatis ; tibiis anticis in latere interno canaliculatis foramineque ob-
longo instructis ; posticis crasse serratis, à : 5 spinosis ; metatarso postico dentibus spi-
niformibus maximis 1 :3 armato. .
Longueur du corps. . . . © 22 mill. Longueur du pronotum . . c' 3,7 mill.
Kfavec les Elytres".. "0, 26 » Largeur du pronotum . . DD 7
Longueur de l’élytre . . . 20,5 » Longueur du fémur post. . FT >
TOME XXV, 20 PARTIE. 84
666 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
g*. Assez grand, d’un fauve roussâtre, pubescent, velouté.
Tête courte; le front obliquement aplati. Le rostre arqué en bas, tombant entre les
antennes, alténué en avant, plus étroit à l'extrémité que le 1% article des antennes,
grossièrement cannelé. Ocelles assez grands, ronds, égaux, assez rapprochés, rangés
en triangle large, ou plutôt en ligne arquée ; l’antérieur sur la base du rostre. Fossettes
antennaires suivies en arrière d’une étroite goultière juxtaoculaire. La face noire, à
bouche testacée. Dernier article des palpes fortement dilaté, sécuriforme, aussi large
que long, à bord apical presque droit.
Pronotum aplati en dessus, peu rétréci en avant, à bord postérieur bisinué ; arqué
au milieu. Lobes latéraux arrondis, surtout en arrière, à bord inférieur arqué, non
remontant en avant.
Élytres dépassant le corps. Champ latéral large, offrant 5 nervures libres et 5
branches à la v. médiastine ; l’arête arquée à son premier tiers. Champ dorsal peu
réliculé, occupé entre les secteurs par des vénules flexueuses ; la v. discoïdale saillante,
fournissant quelques secteurs obsolètes; la 2% v. discoïdale bifurquée. Ailes prolongées
en queue de # mill.
Pattes comprimées. Tibias antérieurs non dilatés, offrant à leur face interne une
longue gouttière, percée en son milieu d’un tambour oblong assez écarté de la base,
— Fémurs postérieurs médiocrement forts. Tibias cannelés, grossièrement serrulés, et
armés de 5 : 5 épines grosses el courtes, loutes ornées d’une bande noire à leur face
externe et avec la pointe noire; les denticules gros et nombreux, avant les épines ;
entre les épines, au bord interne: 3, 2, 1, 0; à l’externe : 3, 3, 2, 1; ces denticules
augmentant de grandeur du 1% au dernier; le dernier externe tout à fait spiniforme.
Métatarse armé de 1 :3 énormes denticules spiniformes. Plaque sous-génitale allongée,
comprimée.
Habite: ....? Le Brésil? (Musée de Dresde).
Cette espèce se rapproche de l'A. Telskü par ses formes un peu déprimées, et son
rostre frontal arqué, tombant en avant. Elle s’en distingue par ses palpes largement
sécuriformes au bout, par sa grande taille et ses métatarses postérieurs armés de
dents énormes.
11. A. (Stenaphonus) macilentus, n. Sp. (fig. 3).
Gracillimus, cinereo-fulvescens, pubescens ; capite elongato, rufescente, fronte fas-
ciaque postoculari fuscis ; rostro angusto, parallelo, antrorsum detruso ; pronoto lon-
giore quam latiore, cylindrico, postice vix arcuato ; elytris angustis, elongatis, fascia
humerali fusca; alis caudatis; femoribus anticis dilatatiusculis, tibiis in latere in-
terno foramine, a basi remoto, instructis ; tibiis posticis valde serratis 5 : 4 spinosis ;
APHONUS. 667
metatarso 1 : 5 dentato. — Q Ovipositore femore breviore, deplanato, valvis obtusius-
culs. — J'Lamina infragenitali valde elongata.
Longueur du corps. © 22 mil. G' 19 mil. Long. du pronotum . © 4,2 mill. G' 3,5 mill.
Id. avec les élytres. 290» 29 > Larg. du pronotum. 4,2 >» 2,5 »
Id. avec les ailes . 31,5 » 26 - » Long. du tibia post. 11560, 2 >
Long. du fém. post. 143 >» 7 Ut» Long. de l'oviscapte 11,3 » _ »
Insecte gris-fauve, finement pubescent. Corps cylindrique, très-grêle et très-
allongé.
Tête arrondie, allongée de haut en bas; le crâne convexe, roussàtre, avec le front et
une bande derrière chaque œil noirâtres ou obscurs. Front incliné, non aplati, continuant
la courbure du crâne ; le rostre assez étroit, entièrement tombant, point prolongé en
avant, parallèle; sa base placée entre deux fossettes situées à côté des échancrures
antennaires. Ocelles rangés en triangle; les 2 postérieurs grands, insérés de chaque
côté de la base du rostre; l’antérieur petit, rond, occupant une fossette au milieu du
rostre. Yeux ovoïdes, un peu saillants en avant. Palpes courts; leurs 3 derniers articles
subé gaux ; le 5° article plus large que les autres, mais faiblement dilaté partout, tron-
qué droit, à bord supérieur arqué, convexe. Antennes ayant deux fois la longueur du
Corps.
Pronotum cylindrique, roux ou brun-roux avec pubescence grise, plus long que
large, parallèle, à bord postérieur subarqué; le disque offrant deux écussons piriformes
et en arrière de ceux-ci au milieu une impression en sillon. Lobes latéraux allongés,
à bord inférieur horizontal, ou légèrement remontant en avant, à angles arrondis.
Élytres très-étroits, très-longs, dépassant l'abdomen, fauve-testacés avec une bande
brune régulière sur l’arête droite; les grandes nervures brunes; la v. médiastine
portant 5-6 branches, interrompues avant leur extrémité. Le champ dorsal occupé
par des nervures longitudinales obliques; les branches de la v. discoïdale se dissolvant
vers la base; la réticulation irrégulière, formée de mailles assez petites. Ailes très-
brièvement prolongées en queue, fauves.
Pattes 1", 2e courtes, très-comprimées. Fémurs antérieurs dilatés; tibias anté-
rieurs offrant à leur face interne un tambour assez petit, ovale, placé assez bas, éloigné
de la base. Métatarses très-courts. — Fémurs postérieurs étroits, mais sans partie
linéaire apicale, ornés de brun à l’extrémité sur leurs deux faces. Tibias comprimés,
à arêtes spinuleuses et armées de 5:4 épines. Métatarse très-court, armé en dessus
de 1:3 dents; ses éperons subégaux.
Abdomen très-long, cylindrique, brun, à reflets gris-soyeux. Cerci assez courts,
renflés à la base, souvent brunis. Plaque suranale aplatie, prolongée en tuile et tron-
quée, carénée sur ses bords, ses carènes prolongées jusqu’à la base,
668 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
©. Oviscapte court, aplati; ses valves un peu dilatées, longues, médiocrement
aiguës, cannelées en dessous. :
gd‘. Très-grêle. Tête plus allongée. Yeux ovalaires, plus saillants. Tambour tibial
plus allongé; organes du vol plus longs. Élytres plus étroits; Le champ latéral un peu
réticulé à l’extrémité par mailles irrégulières; la v. médiastine portant 6-7 fortes bran-
ches. Cerci assez courts. Plaque sous-génitale très-grande, allongée, peu courbée
transversalement, en mitre arrondie,
Var. Tête brune.
Habite : L'Amérique tropicale. La Colombie; Panama (Collection de M. Brunner
‘de Wattenwyl. 20, 1 çj', n° 10322, 9985).
Cet insecte, par ses formes très-grêles et allongées offre une grande analogie de
faciès avec les Stenogryllus; il mériterait presque de former un genre, vu la forme du
pronotum et l’aplatissement de l’oviscapte.
Genre APHASIUS!, Nob.
(Fig. LXXIV.)
Formes trapues, courtes et convexes au faciès de Coléoptère.
Téte petite, peu convexe en dessus, front aplati formant un rostre triangulaire, Ocelles
petits, distants, rangés en triangle. Échancrures antennaires grandes. Écusson facial
peu élevé. Palpes grêles, le dernier article piriforme.
Antennes très-longues, fines ; leur premier article large et aplati.
Pronotum transversal, angulaire en arrière, dépourvu d’arêtes vives, à lobes latéraux
assez carrés, à bord inférieur horizontal.
Élytres coriacés, convexes en dessus; la veine médiastine rameuse.
Paites courtes, comprimées. Tibias antérieurs non perforés, armés de 2 petits éperons.
Tarses 4%, 2% courts; le 1° article très-court, le 2° grand, aplati. — Fémurs pos-
térieurs très-courts et très-gros; tibias grêles, droits, prismatiques, finement serrulés
et armés d'environ 5 : 5 épines. Métatarse comprimé, pas très-court, armé de 1 :3 dents;
ses éperons moins longs que le métatarse. — Cerci médiocrement longs.
Q ©. Oviscapte (fig. #) droit, cylindrique, grêle, terminé par des valves renflées,
rugueuses, armées de dents à l'extrémité (Les supérieures renflées et rugueuses; les
inférieures étroites et dentées à l'extrémité; fig. Lxxvu, # b).
g'ag. Plaque sous-génitale aplatie à l'extrémité.
1 De äpasia : aphasie ; — qui est pris d’aphasie, ce genre étant muet.
APHASIUS. 669
Les Aphasius rappellent tout à fait le faciès des Apithes du 1° groupe (4. quadratus),
et l’on pourrait être tenté d'envisager ces deux genres comme étant dérivés d’un même
type, et formant dans les deux hémisphères des termes correspondants, Les premiers
diffèrent cependant des seconds par la forme des palpes, du rostre frontal et de l’ovis-
capte. — Ils se distinguent des Metrypus par leurs formes ramassées, par la brièveté
du pronotum et par la forme très-différente de l’oviscapte.
Obs. La diagnose du genre que nous donnons ci-dessus est probablement trop
spéciale, n’étant basée que sur une seule espèce : il serait en effet possible que le genre
Aphasius, de même que le genre Apithes, renfermât aussi des espèces à corps allongé,
n'ayant pas le faciès de coléoptères. IL faut donc l’envisager comme n’étant réellement
caractérisé que par l'absence de tambour à l’élytre des mâles; par l’absence de per-
foration aux tibias antérieurs et par la forme grêle et cylindrique de l’oviscapte.
1. A. Ritsemæ, N. Sp.
Fusiformis, flavus ; capite superne planiusculo; ocellis minutis invicem remotis ;
facie fusco-punctata; pronoto fusco-punctato et marginato; elytris convexis, abdomi-
nis longitudine, brunescentibus, vena mediastina basi 2-3 ramosa ; campo dorsali in
longitudinem venoso, lateraliter fusco, flavo 3-maculato; pedibus fusco-punctulatis ;
femoribus posticis crassissimis, apice nec non fascia media, nigris; tibiis fuscis,
Jlavo-annulatis, tenuiter serrulatis, 5 :6 spinosis; tarsis flavis, metatarso 1 : 3 den-
tato.— ®. Ovipositore flavo, valvis tumidis, apice dentatis.— &. Lamina infragenitali
apice plana, truncata.
Formes ramassées et convexes ; la livrée riche. Faciès d’un coléoptère.
Tête petite, paraissant triangulaire en devant, aplatie en dessus. Le vertex à peine
convexe, le front horizontal, plat, formant un rostre triangulaire très-large à la base,
très-étroit à l'extrémité, Fossettes antennaires formant de grandes échancrures en
triangle arrondi. Ocelles très-petits, très-écartés, rangés en triangle, les postérieurs
placés au fond des échancrures antennaires, près des yeux, l’antérieur en avant du
milieu du rostre. Yeux assez grands, saillants. Écusson facial large, peu élevé; sa
partie interantennaire de moitié moins large que le 1° article des antennes. Palpes
grêles, médiocrement allongés ; le dernier article un peu dilaté, arrondi au bout,
Pronotum transversal, à arêtes très-arrondies, bordé par des ourlets aplatis; le bord
postérieur obtusément angulaire; les lobes latéraux au carré plus long que haut, à bord
inférieur droit ou à peine arqué, remontant légèrement d'’arrière en avant, à angle
antérieur effacé, obtus, arrondi, à angle postérieur plus prononcé, très-arrondi, enfoncé
contre le corps.
Élytres ne dépassant pas l’abdomen, fortement coriacés et bombés en dessus. Le
670 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
champ latéral ayant ses nervures très-longitudinales; offrant 2-3 nervures libres ; la
v. médiastine portant 2 à 3 longues branches qui partent de sa base. Le champ dorsal
convexe, parcouru par 9-6 nervures longitudinales, et réticulé par des vénules trans-
verses plus faibles. Ailes atteignant au repos aussi loin que les élytres, mais sans les
dépasser.
Pattes courtes, comprimées. Premier article des tarses des deux premières paires
pas plus long que le deuxième. — Fémurs postérieurs extrêmement gros, mais à
extrémité fortement atténuée. Tibias (fig. 3) presque aussi longs que les fémurs, grêles,
droits et prismatiques, finement serrulés, armés de 5:5 ou 5:6 épines jaunes à
pointe noire. Entre les épines, au bord interne environ: 3, 2, 2, 1, 0; à l’externe:
3.3, 3, 1, O denticules. L’éperon supérieur-interne d'un tiers plus long que l’inter-
médiaire. Métatarse plus long que le 3° article du tarse, armé de 1 : 3 dents. — Cerci
médiocres.
Var. Chez un individu © nous trouvons à la face interne de l’un des tibias antérieurs
un petit tambour.
Livrée : Antennes, tête et pronotum d’un jaune presque orangé. La face ayant ses
sutures brunes et piquetée de quelques points bruns. Pronotum parfois tacheté de brun
et ayant ses ourlets bruns. Élytres d’un brun roux avec reflet subviolacé: en dessus
bruns le long de l’arête et ornés de trois taches jaunes déchiquetées, dont la première
large, la dernière étroite; ces taches souvent réduites à des rudiments. Pattes jaunes,
piquetées de brun. Fémurs postérieurs ayant leur extrémité brune, et ornés au milieu
d’une bande noire transversale qui s'arrête avant d'atteindre le bord inférieur et qui
envoie un prolongement vers la base. Tibias bruns, annelés de jaune; tarses jaunes.
Abdomen jaune, bruni en dessous. Cerci fauves ou obscurs.
Var. — a. La tête et le pronotum marbrés de brun, ou bruns marbrés de jaune.
Élytres plus ou moins grêles. — b. La tête et le pronotum jaunes, immaculés.
© Oviscapte (fig. #) jaune, peu allongé; ses valves supérieures (k) noires, épaisses
dans toute leur longueur, rugueuses ; les inférieures (b) terminées par des dents
apicales.
ç. Plaque sous-génitale longue, comprimée à la base, aplatie à l'extrémité, terminée
en forme de lame tronquée; son bord apical assez large est échancré de chaque
côté; la face inférieure un peu cannelée,
Habite: Les Iles de la Sonde. Timor (Musée de Leyde).
METRYPUS. 671
Genre METRYPUS, Brun.
(Fig. LXXIL.)
Metrypa *, Brunner de Wattenwyl, Bullet. entomol. Suisse, 1870. — H. de Saussure, ap. Miss.
Scient. au Mex.. etc.
Corps étroit et cylindrique, non déprimé.
Tête arrondie, plus haute que large, pas plus large que le pronotnm, mais grande
par suite du développement de l’occiput. Occipat et vertex bombés, courts, se conti-
nuant avec le front en s’arrondissant. Le rostre tombant en avant entre les antennes,
au plus de la largeur du 1° article de ces dernières, subconvexe, peu ou pas cannelé,
Ocelles petits. Yeux petits, piriformes, convexes. Écusson facial peu élevé.
Pronotum allongé, à peine atténué en avant, subcylindrique, à bord postérieur sub-
arqué ; ses lobes latéraux en carré long, à angles arrondis, à bord inférieur horizontal
ou à peine remontant en avant.
Élytres étroits, parallèles, coriacés, à champ latéral rabattu à angle droit, à arêtes
vives, à peine arquées; le champ latéral peu où pas réticulé, offrant à la base 3 ner-
vures libres, et très-longitudinales; la veine médiastine multirameuse; ses branches
assez droites. Le champ dorsal étroit, parcouru par des nervures longitudinales, parfois
pen distinctes, lorsque l'élytre est très-coriacé. Ailes dépassant très-peu les élytres.
Pattes robustes, comprimées. Fémurs antérieurs dilatés. Tibias antérieurs non per-
forés, armés de 2; tibias intermédiaires de #, très-petits éperons. Métatarses partout
très-courts, non comprimés, ceux des premières paires aplatis et cannelés en dessous,
presque en forme de sandale. — Pattes postérieures fortes. Fémurs très-comprimés,
courts, très-gros jusqu'au bout. Tibias (fig. 1 a) courts, très-robustes, prismatiques,
à face postérieure large, aplatie, à arêtes vives, grossièrement armées, serrulées par gros
denticules et garnis de grosses épines très-fixes; les éperons gros, courts et arqués.
Métatarse très-court, armé de 1 :2 ou de 2:3 dents, souvent très-grosses ; ses éperons
grands et forts, l’interne souvent aussi long que le métatarse.
© ©. Oviscapte aplali, appartenant au 3° type (sons-type FE, b, page 388); ses valves
apicales (fig. 2) longues, étroites, aplaties, subparallèles, à extrémité tronquée, et
offrant à leur base une petite dent; les supérieures (fig. 2 h, 3 h) finement crénelées
au bord externe; les inférieures (fig. 2 b, 3 b) carénées en dessous, à bord souvent
découpé.
So: Élytres dépourvus de tambour, mais la veine anale et les v. axillaires parfois
! De un, adv. de négation, et rev7z0, perforer ; — les libias antérieurs n'étant pas perforés.
612 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES,
déviées à leur base vers le bord sutural (fig. 1çj*, a), brisées à angle obtus. Plaque
sous-génitale comprimée, arrondie à l’extrémilé, non conique.
Genre propre à l'Amérique chaude, à l'Océanie et aux îles d'Asie.
Les Metrypus sont des insectes à corps grêle cylindrique, mais munis de pattes fort
trapues. Les fémurs postérieurs sont moins atlénués à l’extrémilé que dans aucun
autre genre; leur bord inférieur et parfois le supérieur, sont presque droits. Les
tibias postérieurs sont en général très-épais et très-grossièrement armés, portant de
grosses épines épaisses, implantées d’une manière entièrement fixe, et séparées en
général par un seul denticule très-gros et spiniforme, mais les épines et les denticules
sont sujets à se substituer les uns aux autres par anomalie, Chez les espèces asia-
tiques les mâles offrent à l’élytre une déviation de la veine anale indiquant une ten-
dance vers la formation d’un tambour. Chez les espèces américaines les élytres des
mâles ne diffèrent pas de ceux des femelles.
Les insectes de ce genre se reconnaissent facilement à leurs tibias antérieurs non
perforés, caractère qu'ils ne partagent qu'avec les Aphasius, dont ils se distinguent
par leur oviscapte aplati. Ils se rapprochent surtout des Paræcanthus et des Amblyo-
pus par leur tête saillante, par la forme des fémurs, la brièveté des tibias postérieurs
et la grossièreté de leur armure; enfin par la forme aplatie de l’oviseapte, dont les
valves sont plates et serrulées au bord extrême. (Cp. page 388, sous-type F, a, et
pages 594, 598). On pourrait donc presque considérer les Metrypus comme des
Paræcanthus ayant perdu leur tambour élytral et, par contre-coup, aussi leurs tam-
bours tibiaux, tandis que les formes se seraient allongées et que l’armure des pattes
serait devenue plus robuste encore.
Tableau synoptique des espèces.
a. Femora ’antica dilatata, margine supcro arcuato. Ocellus autieus plerumque nullus. Tibiæ posticæ
crassissimæ, crassissime spinosæ el serratæ. Palporum articulus ultimus infundibuliformis, oblique
truncatus.
b. Elytrorum campus lateralis non reticulatus; campus dorsalis in longitudinem venosus.
d. Color fusco-testaceus. Elytra superne confertim venosa, quadrato-reticulata.
e. Metatarsus posticus 1 : 2 dentatus (in margine interno denticulo tantum 1).
f. Elytra abdominis Jongitudine. Ovipositor subgracilis. — luridus, Sss.
f, f. Elytra abdomine breviora. — Haanii, Sss.
e,e. Metatarsus posticus in margine interno denticulis 2.
f. Metatarsus posticus 2 : 3 dentatus. — virescrns. — Brasiliensis.
f,f. Metatarsus posticus 2 : 4 dentatus. — Bahiensis.
-d,d. Corpus fulvescens, nigro-maculatus. Elytra superne non reticulata, fusco -venosa. F emora
postica crassa, Ovipositor breviusculus. — crypsiphonus.
b,b. Elytrorum campus lateralis reticulatus, campus dorsalis vix venosus, — mulus.
METRYPUS. 673
a, a. Femora antica vix dilatata. Ocellus anticus perspicuus. Tibiæ posticæ graciliores, minus crasse ar-
matæ. Palporum articulus ultimus dilatatus :
b. securiformis. Elytra superne coriacea, venis obliteratis. — Boÿotensis.
b,b. vix securiformis. Elytra superne coriacea, venis perspicuis (Sedis incertæ). — unicolor, W.
— linearis*, WW. (Sauss. I. 1.).
1. M. luridus, Sauss. (fig. 3.)
Fulvo-testaceus, M. crypsiphono gracilior, de reliquo illi formis simillimus ; articulo
ultimo palporum præcedenti breviore, vix dilatato, oblique truncato ; pronoti lobis late-
ralibus elongato-quadratis margine infero horizontali; elytris angustis, coriaceis, cor-
poris colore, venis rufescentibus ; campo luterali non reticulato, vena mediastina
10-ramosa ; campo dorsali confertim in longitudinem venoso, tenuiter quadrato-reticu-
lato ; alis vix caudatis ; femoribus anticis superne arcuatis ; posticis mediocriter latis ;
tibiis */, femorum æquantibus, ferrugineis, crasse spinosis et dentatis ; metatarso 1 : 2
dentato ; ovipositore longiusculo ; valvis subparallelis postice subattenuatis, rotundato-
truncatis, extus tenuiter crenulatis basique dentulo instructis ; cercis ovipositoris lon-
gitudine. ®.
Metrypa lurida, Sauss. ap. Miss. Scient. au Mex., ete. Orth. 513, 1. ©.
? Tufalisca lurida, Walk. Cat. Derm., Saltat. 1, 53, 1, Q.
Longueur du corps . . . Q 29 mil. Longueur du pronotum. . © 4,8 mill.
Longueur de Pélytre . . . 21 » Largeur du pronotum . . 5 »
Longueur du fémur post. . 17 » Longueur du tibia postérieur 13,3 »
Largeur du fémur post. . 4,8 » Longueur de l'oviscapte. . 14,2 »
Les valves apicales de l’oviscapte se rétrécissent un peu en arrière. Les supérieures
(fig. 3 h) sont finement serrulées au bord externe; les inférieures (fig. 3 b) sont ca-
rénées, et ont le bord externe découpé.
Habite : Les Antilles ; Cuba.
2. M. Haanii, Sauss. (fig. 1).
Gracilis, fulvo-testaceus; capite valido, cranio tumido, rostro interantennali an-
gusto ; ocellis minutis; pronoto elongato; elytris abdomine brevioribus, bruneo-venosis,
lateraliter non reticulatis, in dorso tenuiter reticulatis ; alis illis æqualibus ; femori-
bus anticis dilatatis; tibiis posticis crassis, 4 : 5 spinosis, inter spinas denticulis pluri-
mis crassis; metatarso 1: 2 dentato. — ®. Ovipositore gracili, valvis prismaticis. —
d'. Elytrorum venis longitudinaliter flexuosis, vena anali et axillari basi marginem
suturalem versus deflexis.
Gr. (Eneoptera) lividus, De Haan! Bijdrag, etc. Orth. 231, 1, G.
Metrypa Haani, Sauss. ap. Miss. Scient. au Mex., etc. Orth. 515, 3, G'.
TOME XXV, 20° PARTIE. 89
674 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Longueur du corps. . . © 24 c' 20 mil. Longueur du pronotum . ® 4,8 GG‘ 4 mill.
Longueur de l'élytre . . 13 1148 Largeur du pronotum. +. Hs) 4 »
Longueur du fémur post. 15 13 » Longueur de loviscapte . 14 — >»
Formes grêles et cylindriques. Couleur d’un fauve pâle.
Tête grosse, arrondie. Vertex très-bombé; le front formant un rostre tombant, long,
étroit, parallèle, moins large que le 1° article des antennes et subcannelé. Ocelles
postérieurs très-petits. Yeux écartés de l’occiput. Le dernier article des palpes un peu
dilaté, arrondi au bout, ovoïde.
Pronotum long et cylindrique, à bord postérieur transversal, subarqué; les bords
latéraux droits, horizontaux.
Élytres un peu dépassés par l'abdomen, coriacés, pâles, à nervures rousses ou
brunes. Le champ latéral non réticulé, sauf par quelques indications à l’extrémité.
La v. médiastine portant 4-6 branches. Le champ dorsal réticulé par petites vénules
brunâtres. Ailes dépassant peu ou pas les élytres au repos.
Pattes de la couleur du corps. Fémurs antérieurs fortement dilatés, surtout en dessus.
Tibias plus longs que les fémurs, offrant à leur face interne un point enfoncé, mais
non perforé. — Fémurs postérieurs assez robustes, à bords assez droits. Tibias (fig.
1 a) prismatiques, très-robustes; leur face supérieure, large, roussâtre, les arêtes un
peu saillantes, grossièrement serrulées, armées de #:#4 ou 4:5 épines, entre les-
quelles, au bord interne : 3, 3, 1, 0; à l’externe 3, 3, 2, 1 gros denticules; l'éperon
supérieur-interne égal à l'intermédiaire, ou à peine plus iong. Métatarse court, armé
de 1 :2 ou de 1:3 fortes dents.
Abdomen bruni en dessus (probablement par la dessiccation). Gerci pâles, assez
courts.
O Élytres assez régulièrement réticulés par petits carrés. Oviscapte dépassant un
peu les cerci, grêle; ses valves triquêtres, à pointe obtuse, finement crénelées au bord
externe.
g. Tête grosse presque plus large que le pronotum. Élytres offrant au champ
dorsal des nervures longitudinales sinueuses, et assez irrégulièrement réticulés. La veine
anale et les deux v. axillaires brisées à angle obtus près de la base et déviées vers le
bord sutural comme pour former le nœud anal en dessinant un champ anal triangulaire,
La v. discoïdale non déviée, portant 4-5 branches longitudinales un peu sinueuses,
dont les deux premières courbées en crochet, les autres interrompues à leur point de
départ.
Habite: Le Brésil (© Santa-Cruz ; Musée de Berlin, n° 989. — Çj° Mus. de Leyde;
le type de De Haan).
De Haan à rapporté cette espèce à l’Eneoptera livida de Burmeister, mais sans
METRYPUS. 675
aucune raison, car l’espèce ne saurait être reconnue, la phrase diagnostique de Bur-
meister pouvant s'appliquer à presque tous les Enéoptériens muets.
3. M. virescens, N. SP.
Fulvo-aurantius, fulvo-pubescens ; capite pronotoque rufis, ocellis minutis ; palpo-
rum articulo ultimo præcedenti æquali, infundibuliformi ; pronoto elongato ; elytris
vix abdominis longitudine, quadrato-reticulatis, basi et “lateraliter non reticulatis,
venis bruneis, v. mediastina 4-ramosa; alis vix caudatis ; pedibus brevibus ; femori-
bus posticis apice tibiisque obscuris, his 4 : 5 spinosis, crasse et longe serratis ; meta-
tarso elongatiusculo, valde 2 : 3 dentato ; lamnina infragenitali fusca, apice rotundata
subemarginata. .
Longueur du corps . . . . oc 16 mill. Longueur du pronotum . . . . 3,9 mill.
Longueur de l'élytre. . . . 11,5 » Largeur du pronotum. . . . . 3,9 »
Longueur du fémur postérieur. 9,8 » Longueur du tibia postérieur . . 6,5 »
of‘. Corps parallèle, d’un fauve un peu orangé avec le crâne et le pronotum rous-
sâtres. Tête suballongée, à front oblique, lisse, formant un rostre un peu en dos d’àne.
Ocelles postérieurs très-petits; l’antérieur nul. Palpes courts, le dernier article en
entonnoir tronqué obliquement, de la longueur du précédent, assez écarté de l’oc-
ciput.
Pronotum allongé, subcylindrique, à peine rétréci en avant, son bord postérieur peu
arqué ; ses lobes latéraux ayant leurs angles arrondis avec le bord inférieur presque
droit, horizontal, ou insensiblement remontant en avant.
Élytres étroits, leurs nervures brunes. Le champ latéral non réticulé, offrant 3 ner-
vures libres presque droites, assez longitudinales; la veine médiastine portant 4
branches, dont la 4" partant de l’extrême base, un peu sinueuse. Le champ dorsal
réticulé par carrés, sauf à sa base, offrant 5 à 6 nervures droites, dont 2 secteurs
discoïdaux sont formés par la 2% v, discoïdale. Aïles à peine prolongées.
Pattes courtes. Fémurs antérieurs dilatés. Fémurs postérieurs courts, paraboliques,
atteignant ou dépassant un peu l’extrémité des élytres; leur extrémité brune. Tibias
bruns, très-courts, prismatiques, largement cannelés, armés de 4:5 épines noires, les
arêtes grossièrement serrulées, offrant entre chaque deux épines une forte dent spini-
forme et avant les épines 3-4 denticules. Métatarse assez long, armé de 2:3 fortes
dents spiniformes ; les éperons moins longs que le métatarse. Deuxième article de tous
les tarses obscur.
Abdomen roux-testacé. Cerci obscurs en dessous. Plaque sous-génitale vive, compri-
mée, subbilobée au bout.
Habite : Java (Musée de Leyde).
676 MÉLANGES OKRTHOPTÉROLOGIQUES.
Chez cette espèce les nervures dorsales de l’élytre ne sont pas déviées à la base avec
une intention de former un archet; mais elles restent droites comme chez les femelles.
4. M. Brasilianus, N. Sp.
Fulvo-testaceus, verticis fascia transversal vel maculis 2 nigris ; ultimo articulo
palporum brevi; pronoto elongatiusculo : elytris abdomen paulum superantibus ; femo-
ribus posticis dilatatis ; tibiis posticis crasse serratis; metatarso dentibus validis 2 : 8;
ovipositore deplanato, valvis apice attenuatis. Q.
Long. du corps avec élytres. © 24 mill. Longueur du pronotum . . © 4,5 mil.
Id. avec les ailes . . . . 25 » Largeur du pronotum . . . GER
Longueur de l'élytre . . . 16 » Largeur du tibia postérieur . 8,5 »
Longueur du fémur post. . 12,7 » Longueur de l’oviscapte . . 10,5 »
Formes du M. luridus, mais moins grand; fauve-testacé.
Tête jaune-testacée, ornée d’une bande noire supra-oculaire transversale, interrom-
pue au milieu et raccourcie sur les côtés ; l’occiput roux; le rostre étroit, en dos d’àne
arrondi. Ocelles rangés en triangle suballongé; l’antérieur occupant le milieu du rostre,
logé dans une petite rainure. Dernier article des palpes moins long que le 4° et que le
ge, peu évasé, arrondi au bout.
Pronotum assez long, ayant son bord postérieur subarqué, subangulaire. Élytres
atteignant l’extrémité de l’abdomen ou la dépassant un peu. Aïles très-peu saillantes.
Tibias antérieurs comprimés. — Fémurs postérieurs dilatés, roux à l’extrémité ;
tibias gros, prismatiques, armés de 4 :5 épines, et garnis de forts denticules spini-
formes; ceux-ci disposés entre les épines, au bord interne au nombre de : 2, 2, 1; à
l’externe de : 2,2, 1, 1. Métatarse armé de 2 : 3 grandes dents spiniformes.
Oviscapte déprimé ; ses valves obtuses, aplaties, atténuées vers le bout.
Habite: Le Brésil (Musée de Munich).
>. M. Bahiensis, N. Sp.
Gracilis, elongatus, fulvescens ; vertice pronotoque castaneis ; elytris abdomimis lon-
gitudine, confertim venosis, quadrato-reticulatis ; alis abbreviatis ; tibiis posticis cras-
sis; metatarso 2: 4 dentato; ovipositore depresso, femoris longitudine, apice ob-
tuso. ©.
Longueur du corps. .... Q® 2% mil. Longueur du pronotum. . .. © 5,2 mill.
- Longueur de l'élytre. .. ENERE Largeur du pronotum. . . .. 5,9
Longueur du fémur post. . 125 » Longueur de loviscapte. . . . 13 0
©. Tête fauve, allongée de haut en bas, le crâne court, bombé, roux jusqu’au ni-
METRYPUS. - 677
veau des yeux; le front tombant presque verticalement ; le rostre non saillant, conti-
nuant presque le plan de la face, cannelé. Ocelles très-petits. Antennes assez fortes.
Pronotum allongé, roux-marron; son bord postérieur angulaire-arrondi ; ses lobes
latéraux carré-arrondis.
Élytres longs, dépassant peu l'abdomen, ou ne le dépassant pas, gris-fauve ; occupés
par des secteurs rapprochés, longitudinaux et réticulés par carrés; les nervures et
l’arête roux; la veine médiastine portant # branches. Ailes raccourcies.
Pattes fortes, comprimées. Tibias postérieurs gros, prismatiques, à face supérieure
large, armés de 4 :5 épines, entre lesquelles, au bord interne : 2, 2, 1 ; et à l’externe
2,2,1, 1 denticules. Éperons gros et courts. Métatarse armé de 2:4 gros denticules
épais. .
Abdomen brun en dessus. Cerci de la longueur de l’oviscapte. Celui-ci aplati; ses
valves peu aiguës, à peine dilatées. |
Habite : Le Brésil; Bahia (Mus. de Berlin, n° 990).
6. M. crypsiphonus, D. SD. (fig. 2.)
Validus, grossus, fulvo-ochraceus, fulvo-tomentosus ; occipite lineaque postoculari
nigris ; pronoto parallelo, margine postico, maculis 2 disci, 2 marginis antici, nigris ;
elytris abdominis longitudine, coriaceis, non reliculatis, venis fuscis ; pedibus crassis,
genubus tibiisque obscuris ; femoribus posticis crassissimis, tibiis brevissimis, crasse
nigro-serratis et spinosis, metatarso 1 : 3 dentato ; ovipositore apice truncato. Q.
Longueur du corps . . . . © 30 mil. Longueur du pronotum . . Q 5 mill.
Longueur de l'élytre . . . 23 » Largeur du pronotum . . 6,8 »
Longueur du fémur post. . 16,3 » Longueur du tibia postérieur 11
Largeur du fémur post, . . 5,6 » Longueur de l’oviscapte. . 11,5 »
©. Formes lourdes. Couleur fauve-testacée. — Tête plus haute que large, arrondie;
le rostre tombant suivant la courbure peu prononcée du front, un peu plus large que
le 4° article des antennes, subconvexe, noirâtre vers sa base, non cannelé. Ocelles
postérieurs assez petits, l’antérieur nul. Palpes..? L’occiput et une ligne gagnant cha-
que œil, noirs.
Pronotum subcylindrique, à bord antérieur concave, postérieur un peu arqué; le
disque offrant au milieu quelques enfoncements ornés de dessins noirs, composés de 2
petites taches sur le bord antérieur, de deux grandes sur les écussons du disque, et,
sur le bord postérieur d’une bande élargie à ses deux extrémités ou même fondue
avec les taches. Lobes latéraux en carré long, à angles arrondis; le bord inférieur re-
montant légèrement en avant.
678 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Élytres atteignant le bout de l'abdomen, coriacés, non réliculés, avec toutes les
nervures brunes. La v. médiastine portant 6 branches dont la 1" ou la 2% bifurquée
dès sa base; les autres interrompues à leur point de jonction avec la v. médiastine. Le
champ dorsal offrant, outre la v. anale et 2 v. axillaires, 3 secteurs dont le premier part
de l’aisselle, et les deux autres de la v. discoïdale mais subinterrompues à leurs inser-
tions. Ces nervures très-longitudinales, les bandes intervénulaires dépourvues de vé-
nules transverses mais parcourues par de petits tronçons longitudinaux de nervures
irrégulières, brunes. Ailes à peine prolongées.
Pattes très-grosses. Fémurs des deux premières paires cependant moins dilatés que
chez le M. luridus, à bord supérieur moins convexe. Genoux et tibias bruns ou noirs.
— Pattes postérieures très-courtes. Les fémurs comprimés et très-larges, leur extré-
mité brune. Tibias très-courts, brun-roux, prismatiques, épais, à face supérieure lar-
gement cannelée; ses arêtes armées de gros denticules dont 3 en dessus de la pre-
mière épine et 4 entre chaque deux épines; celles-ci au nombre de #:5, noires, ainsi
que les denticules. Métatarse très-court, armé de 1 :3 denticules, dont les 2 apicaux
énormes ; éperons très-grands, très-arqués, aigus; l’interne aussi long que le méta-
tarse.
Abdomen fauve. Oviscapte (fig. 2) gros, court, aplati, subarqué, ses valves point
dilatées, subparallèles, presque aussi larges au bout qu’à la base, à extrémité tronquée-
arrondie; les supérieures (fig. 2 h) ayant le bord externe finement crénelé ; les infé-
rieures (fig. 2 b) ayant le bord externe denté.
Habite : L'Amérique tropicale. Les Antilles ou la Colombie (Musée de Dresde).
Diffère du M. luridus par sa livrée ; par ses élytres non réticulés; par des fémurs
postérieurs plus gros et des tibias postérieurs plus courts; par le métatarse postérieur
qui porte une dent de plus; par un oviscapte plus court et plus large.
7. NE. mutus, N. SP.
Robustus, fulvo-ochraceus, pubescens ; occipite haud producto, maculis 2 C-formibus
Juscis ; ocellis minutis ; pronoti marginibus bruneis ; elytris angustis, ochraceis, venis
bruneis, campo dorsali coriaceo, inter venas confertim reticulato, vena anal angula-
tim fracta, tibiis posticis crasse dentato-serratis spinisque validis 4: 5 armatis ; abdo-
mine subtus nigro, utrinque serie punctorum flavorum ornato; lamina infragenitali
compressa. .
Longueur du corps . . . ©! 25 mil Longueur du pronotum . . of 5 mill.
Id. avec les élytres. . . 30 » Largeur du pronotum . . . 6 »
Longueur de lélytre . . 24 » Longueur du fémur post. . . 17,5 »
c. D'un fauve ocracé, finement velouté, à formes robustes. Tête arrondie, non pro-
METRYPUS. 679
longée ; le rostre assez étroit, cannelé au milieu. Ocelles petits, rangés en triangle
large sur la base du rostre. Occiput avec deux taches brunes en forme de U juxtapo-
sés. Palpes ayant leur dernier article piriforme, dilaté.
Pronotum subatténué en avant; ses bords bruns, l’antérieur ayant seulement un
filet brun submarginal; le bord postérieur un peu arqué; ses lobes latéraux carrés, à
angles arrondis.
Élytres au repos en parallélipipède appointi, dépassant l’abdomen, de la couleur du
corps, à nervures fines et brunes. La veine médiastine portant 4-5 branches inter-
rompues à leur base. Le champ dorsal offrant quelques nervures longitudinales espa-
cées; la veine anale déviée obliquement; le champ anal triangulaire ; la v. discoïdale
portant 3 branches longitudinales interrompues à leur base ; la 2° v. discoïdale par-
tant presque du milieu de la v. anale, restant simple jusqu’à l’extrémité de l'organe, un
peu flexueuse. La v. anale et les deux v. axillaires d’abord obliques, puis brisées et
devenant longitudinales ; le coude de la v. anale et celui de la v. axillaire réunis par
une nervule, Les bandes intervénulaires remplies d’un dense parenchyme réticuleux
jaune, de la couleur du corps. Ailes dépassant les élytres de 2 millim.
Pattes comprimées, très-fortes. Fémurs postérieurs larges, non atténués ; leur tiers
apical brun et offrant une tache brune au milieu de leur bord supérieur. Tibias très-
robustes, brun-roux, armés d’épines très-fortes, longues et aiguës, au nombre de 5:4,
offrant toujours entre deux épines une dent spiniforme très-forte, et au-dessus des
épines encore 3-4 dents irrégulières sur chaque arête. Métatarse très-court, armé de
1:3 fortes dents; ses éperons grands; le 3 article du tarse petit.
Abdomen noir en dessous, orné de deux lignes de taches jaunes. Cerci brun-roux.
Plaque sous-génitale très-comprimée et comme fendue,
Habite : L’Amérique tropicale (Collection de M. Brunner de Wattenwyl n° 2928).
S. M. Bogotensis, N. Sp.
Obscure rufescens, pubescens ; frontis rostro horizontal ; palpis apice securiformi-
bus ; elytris cinereo-testaceis, valde reticulosis ; vena mediastina 3-5 ramosa; campo
dorsali confertim incondite reticulato, venis non perspicuis ; alis elytrorum longitu-
dine ; tibiis posticis serrulatis, 5 : 4 spinosis; metatarso 1 : 2 dentato ; abdomine subtus
nigro, fulvo-hirto; lamina infragenitali longissima. .
Longueur du corps . . . Of 15,5 mill. Longueur du pronotum . . . 2,9 mil.
Id. avec les élytres . . . 18 » Largeur du pronotum . . . . 3,8 »
Longueur de l'élytre. . . 13,5 » Longueur du fémur postérieur . DT
g. Roussâtre, velouté. Tête peu inclinée; crane peu convexe; front à peine obli-
680 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
que; le rostre presque horizontal, cannelé. Yeux faisant saillie en avant. Ocelles mé-
diocres, rangés en triangle large; l’antérieur petit. Palpes ayant leur dernier article sé-
curiforme. Tête en dessus et pronotum d’un roussâtre obscur. Antennes fines, ayant
deux fois la longueur du corps, testacées, finement annelées de gris à l’extrémité, et
offrant les vestiges obsolètes d’anneaux bruns plus grands.
Pronotum à surface égale, presque sans impressions, à bord postérieur arqué, bi-
sinué; ses lobes latéraux arrondis, à bord inférieur arqué.
Élytres dépassant l'abdomen, d’un gris testacé à nervures brunies. Le champ latéral
gris-brun, réticuleux; la veine médiastine portant vers sa base 3 branches et en son
milieu 2 autres perdues dans la réliculation. Le champ dorsal gris-brun testacé, deve-
nant testacé à sa base et le long de l’arête, dépourvu de secteurs longitudinaux distincts,
entièrement occupé par une réticulation en relief, se composant de mailles irrégulières
un peu longitudinales; les v. médiane et discoïdale testacées ; la v. discoïdale marquée
de 6-7 points bruns. Ailes grises, atteignant aussi loin que les élytres.
Pattes courtes, rousses, pubescentes. Fémurs de la 1° paire pas plus grosses que
celles de la 2%, Fémurs postérieurs médiocrement forts, partagés par un sillon, obscurs
à l’extrémité, dépassés par les élytres. Tibias triquêtres, à face supérieure plane,
brun-roux, finement serrulés et armés de 5-4 épines pâles à pointe noire. Métatarse
court, armé de 1:2 dents.
Abdomen noir en dessous, avec pubescence fauve. Plaque sous-génitale très-longue,
conique, à pointe arrondie ou subéchancrée.
Habite: La Nouvelle Grenade. S' Fé de Bogota (Collect. de M. Brunner de Wat-
tenwyl, n°4758).
9. M. umicolor, Walk.
Fulvus, nitidus ; capite breviore quam pronotum, rostro brevi, oculis prominulis ;
articulo 5° palporum quam quartum longiore, vix securiformi; pronoto parallelo,
lobis lateralibus parum rotundatis ; elytris testaceis abdomine longioribus ; vena me-
diastina 8-ramosa; campo dorsali quadrato-reticulato, venis longitudinalibus rectis,
validis ; alis breviter caudatis ; pedibus subgracilibus, tibiis anticis absque tympano,
posticis 6 : 4 spinosis; cercis abdomine valde brevioribus. ®.— Long. 7 lin.
Laurepa unicolor ! Walk. Cat. D.S. I, 1869, 99, 6, Q.
Habite : L'Océanie. Iles des Navigateurs.
PARAMETRYPUS. 681
Genre PARAMETRYPUS;:, Brun.
(Fig. LXXV.)
Parametrypa, Brunner de Wattenwyl, Bullet. entom. Suisse, 1874.
Corps aptère ou subaptère.
Tête ovoïde, inclinée ; le rostre frontal oblique, assez large. Yeux peu saillants.
Ocelles postérieurs supères. Antennes fortes et longues.
Pronotum allongé, voûté, à bord postérieur droit ou subarqué ; ses lobes latéraux
peu élevés, allongés, à bord inférieur horizontal à angles arrondis.
Pattes fortes. Tibias antérieurs non perforés. Métatarses très-courts. Fémurs posté-
rieurs, larges jusqu’au bout, comme chez les Merrypus ; métatarse postérieur court.
Oviscapte grêle, non aplati, ses valves apicales aiguës.
Ce genre diffère des Metrypus par l’état rudimentaire ou l’absence des organes du
vol, et par la forme cylindrique de l’oviscapte, dont les valves se terminent en pointe.
Tableau synoptique des espèces.
a. Elytra © rudimentaria; metatarsus posticus 1 : 2 dentatus. — aculealus.
a,a. Elytra © nulla; metatarsus posticus 1 : 1 denlatus. — spiculalus.
4. P. aculenatus, N. SP.
Cylindricus, rufescens ; elytris metanotum tegentibus, in margine interno sese tegen-
tibus; tibiis posticis gracilibus, metatarso postico 1 :2 dentato; ovipositore elongato,
apice acuto. Q®.
Long. du corps. . . © 16 mill. Long. du pronotum . © #4 mill.
Long. de l'élytre . . DE Larg. du pronolum . 3,2 »
Long. du fémur post. 10,5 » Long. de l’oviscapte . 10 »
©. Grêle, cylindrique. Tête un peu allongée, arrondie, rousse, brune derrière les
yeux. Yeux petits. Palpes peu renflés. Bouche testacée. Antennes fauve-testacées,
étroitement annelées de gris.
Pronotum cylindrique, allongé, roux ; ses lobes latéraux noirs avec le bord inférieur
étroitement jaunâtre.
Élytres roux, Coriacés, rudimentaires, ne recouvrant que le métanotum, ne se super-
posant que par leur bord interne, formant par leur réunion une bande transversale,
du reste arrondis; le bord latéral coupé obliquement, n’offrant que 3 nervures.
Pattes fauve-testacées; les deux premières paires marquetées de gris. — Fémurs
1 De rapa, à côlé, près de, et METRYPUS, nom générique.
TOME XXV, 2° PARTIE. 86
682 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
postérieurs courts et peu forts. Tibias grêles, non comprimés, armés de 4:5 épines
à base et pointe noires, dont la dernière externe petite; les arêtes offrant entre les
épines 2, 2, 2, 1 denticules ; éperons internes médiocres. Métatarse armé de 1 :2 forts
-denticules.
Abdomen roux-sombre, orné de deux bandes latérales et d’une bande dorsale noires.
Ventre testacé. Cerci brun-roux ayant les */, de la longueur de l’oviscapte. Celui-ci
grêle, brun, bordé de roux; ses valves aiguës.
Habite : Le Brésil ; Sierra Giva (Mus. de Berlin, n° 4071).
2. P. spiculatus, D. Sp. (fig. LXXV.)
Apterus, subgracilis, fulvescens, utrinque fascia laterali nigra ; capite ovato, fronts
rostro latiusculo ; ocellis posticis minutis, planatis, antico non perspicuo ; pronoto for-
nicato, lobis lateralibus elongatis, parum elevatis, angulis rotundatis ; tibiis posticis
serratis, 5: 5 spinosis; metatarso postico 1: 1 dentato; oviposilore mediocri, apice
acuto. ®.
Longueur du corps . . . © 23 mill. Longueur du pronotum. . © #4 mil.
Longueur du fémur post. . 13,3 » Largeur du pronotum . . 4,8 »
Longueur du tibia postérieur 10,5 » Longueur de l’oviscapte. . 11,8 »
Q. Corps aptère, assez allongé, d’un jaune-fauve velouté.
Tête arrondie, à front tombant. Rostre court et large, n’étant un peu creusé en gout-
tière qu’à son extrémité. Ocelles postérieurs petits, fortement aplatis, supères, séparés
des yeux par leur propre largeur; ocelle antérieur nul? Yeux très-peu saillants. Palpes
courts, leur dernier article en triangle arqué. Antennes longues.
Pronotum fort peu atténué en avant, à bord postérieur droit; ses lobes latéraux
(fig. { a) allongés, et très-peu élevés, à angles arrondis. Les côtés du pronotum ornés
d’une bande noire qui se continue jusqu’à l’extrémité du corps en s’élargissant, mais
en devenant plus pâle et parfois obsolète.
Fémurs-postérieurs forts, épais jusqu’au bout. Tibias postérieurs courts, pris-
matiques, à face supérieure plate, à arêtes serrulées et armées de 5:5 épines de force
ordinaire. Métatarse très-court, armé en dessus et de À : 1 dents; ses éperons assez
courts.
Oviscapte droit, grêle, non déprimé; ses valves apicales aiguës, biéchancrées en
dessous.
Habite: L'Afrique méridionale ; Natal (Collect. de M. Brunner de Wattenwyl, n° 6314,
3314; — Mus. imp. de Vienne © ).
SIXIÈME FASCICULE. | 683
APPENDICE A LA TRIBU DES ENÉOPTÉRIENS :.
Les espèces suivantes n’ont pu être classées avec certitude.
1. Platydactylus bicolor, Scudder, Proceed. Bost. Soc. XII, 1868, p. 141, 7, G'; Entomol.
Notes II, p. 4, 7. — Sauss. ap. Miss. Scient. au Mexiq., etc. Orth. 516, 3. — Bogota.
2. Eneoptera annulata, Scud. ibid. 1868, p. 140, 4; Ent. Notes II, p. 3, 4. — Sauss. 1. 1.
516, 5? — Amér. Centrale.
3. Eneoptera unicolor, Scud. Bost.Journ. XII, p. 1868, 140,5; Ent. notes p. 3,5. — Luteo-fus-
cescens; elytris fere ad medias tibias productis; alis caudatis; metatarsis flavidis ; tarsis anticis dila-
tatis; ovipositore castaneo, utrinque linea nigra: cercis elongatis, pallidis, ©. — long. 4,4 lin.;
élytri 4,8; tib. post. 2,6; cercor. 1,6; ovipos. 1,4. — Manille. — (Énéoptérien ou Trigonidien, les
tarses étant déprimés.
4. Eneoptera obseura, Scud. Bost. Journ. XII, 1868, p. 141,6; Ent. Notes, II, p. 4,6. —
Capite fusco, fronte anguste rostrato; pronoto nigro, fusco-vario ; elytris nigrescentibus, fusco-variis,
latis, abdomen paulum vel non superantibus; alis vix prominulis; pedibus anticis fuscis, femoribus
basi incrassatis; ovipositore recto, rufo-castaneo, linea laterali nigra, fere corporis longitudine, apice
subdeflexo (valvis obtusis ?). — long. 3,3 lin. ; elytr. 3,1; ovipos. 2,8 lin. — Vieux Calabar.
5. Platydactylus fasciatus, Scud. Bost. Journ. XII, 1868-69 ; Ent. Notes, IL, p. 16, 2 ©.
— Sauss. Miss. Scient. Ort. 516, 4. — Brésil; prov. de Maranion.
1 L’Acheta crucis, Fabr. E. S. 11, 30, 14; Sauss. Miss. Se., ete., 516, 2, nous est inconnu.
3 L'Acheta flavipes, Fabr., ibid. 30, 8; Sauss. I. 1. 516, 1, est synonyme de l'Œcanthus niveus.
684 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
ERRATA ET EMENDANDA
Page 16. Ce tableau à été reproduit plus complet page 391 et suivantes.
Page 57, dans le tableau, au lieu de : circumcincla, lisez : circumcinctus.
Page 97, n° 33, il faut probablement lire : 3:3 spinosis. (L’auteur aura compté les éperons au nom-
bre des épines).
Page 196, n° 53, 2e synonyme, au lieu de : Gryllus nitidulus, Sauss., etc., lisez : Gryllodes niti-
dulus, etc.
Page 218, n° 20, lisez : rmBecrcus.
Page 269, ligne 15m%e, lisez: Landrevus.
Page 352, XXXV, lisez : Drpcacusres.
Page 384, sous-type À, au lieu de: (fig. xxvr, 1, 2), lisez : (fig. rxxvr, 1, 2).
Page 386, ligne 8ve à partir du bas, au lieu de: fig. iv, 4, lisez: fig. cxx1v, 4.
Page 411, Paracryzius, au lieu de : fig. xrx, 2, lisez : fig. xLi, 1.
Page 419, n° 1. Il est à présumer que cette espèce est la même que la Luzara rufipennis, Walk., Ca-
tal. Derm., Saltat., etc. I, 103, 1, G'. — Sauss. ap. Miss. Sc. au Mex., etc. Orth. p. 518.
Page 425, n° 2, ajoutez : fig. Lxxvr, 2.
Page 429, Genre AmPuracusres, ajoutez : (fig. Lxxvir, 8).
Page 431. Dans le tableau, tous les noms sauf celui de l’A. aranea, devraient être marqués d’un *.
Page 440, Genre Pæarancopsis. C’est probablement dans ce genre que doit rentrer le Ph. spectrum,
Walk. I. 1. 108, 18; — Sauss. Miss. Sc. au Mex., etc., p. 519.
Page 453, 4me ligne du tableau, lisez : niveus *,D. G.
Page 456, n° 7, biffez le synonyme de Walker, qui appartient à l’Euscirtus necydelaoïdes.
Page 463, n° 1, ajoutez (fig. Lxxrx, 1).
Page 467, 5me ligne du tableau, lisez : Presroxrpnus ; et 15e ligne, lisez : coleoptratus.
Paze 469, n° 4, ajoutez (fig. xzvur, 2).
Page 472, n° 7, lisez : Cocroprrarus.
Page 478, n° 1, au lieu de: fig. xurx, 4, lisez: xurx, 8.
Page 488, n° 14, au lieu de Mém. Mex., lisez : Mission Sc. au Mex., etc.
Page 547, n° 6, lisez : fig. ur, 3; Lxxvrr, 8.
Page 604, avant-dernière ligne, lisez: quadratus *, Scud.
Page 654, n° 2, ajoutez le synonyme : Rupilius nigrosignatus, Stäl, Œfvers Vetensk. Akad. Fôrhandl.
1876, 66, 1, ©.
Page 657, dans le tableau, les espèces suivantes devraient être marquées d’un * : Telski, peruviensis,
diversus.
1 Voir aussi l’Ærrata de la page 336. On est prié d'introduire les corrections dans le texte.
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS LES Vne ET Vire FASCICULES
Pages
ACANTHOGRYLLUS. . . . . . .. 64, 132
DIRES see, se MEME 133
ACANTHOPLISTUS. . 17, errata, 288, 318
ACULUS ANR te TE EN UE 321
TE NTCEEREEPERENR RER Te 322
GEMAS 0 ER 320
PP ten 144
COAST ASS 0e SI LR nt 191
(11 UNI) L'SPNSEÉERSEENERE RER RARE 163
ÉUPAURS EME CAUCASE AR 455
CVS CRRRORENRPREL L 281
HIER S.à «ue «la du elolé 455
PACUIAID = LUN ON EN 139
Dabliensis 1. CARPE: 033
cumpestris,. Fi. 00 0 138
compestris, Mill. 4 260.0 e 118
CenSiS Ron RON NON 139
CATONEISE ANAL RE ae 153
CAL em Ven Et net 490
FU NS CR PR SRE PRET 683
DODTOIME O Nan rantte LOU 281
CORP RS ne tt 163
ÉCURIES 52
AGE UN NO ER FORCER EE TON EP 173
CM ANNE à DER date del ep ve ART 75
ADADER ANNE Les 2e etats à COEUR 683
OR AE eee u ee 02
OEM SE ae mue 0 AA 121
MP Rue ele pute PAS 118
PUROUMMU ee. 2 20. 'EUAUTSIEUR 27
DRRSDONOD 4 de à te ae UE 175
Pages
ROSDeS Se Ne Pa Net et DE 15
AOC ne ous Cie es ie Ne 455
nina es TRE 282
lonyicopnese NL er SN 425
L'ONU TT SOIR ARMENE EE © 243
MOT JNADENMNIS . à se + + tale 930
DUREE RER RE UE a 137
MOIS er ee he tetet el 163
MHEMOTANACER D. Lee + ANT 121
ODSCIE en ON RES AH 93
HHOUIQIT LS IN ele 425
HUbricO US. Lo te MONA 139
MINES ÈPIS er. 2 nes TT tn 71
OO UT PNR TR TER 266
VONT. No MN NE DUR a RER MTS 97
OS TTL TRS MEME NON ER CE PER PA E 118
ALGER APS PRO ALES 243
DA A Mn drole 75
AGNOTHECOUS nr 396, 406
(ADINOPUS + da NES 407
AMEL NUE RS RSS le ce 462
PHUTICDID Ut MO ape ie aie 464
AMBLYOPUS 52 a me 507, 598
PÉVIDESS + ee Mara ere 099
DADILAIUS? Ln22-00 Ge nie + rt 602
ABPLESSUSE. 02e ve «en er lete 601
Amphiacusta (Amphiacustes) . . . . . . 429
AMPHIACGUSTES:.. 7.0.0. 397, 429
DES Tee me ere ste EU 431
LUC LONNPIMENERRT EI CS PILE 431
AO Eos carriere es) eee 431
686
Pages
ÉISCIC OLIS ES PR SLA 431
STARS aus. EN LE. 2 431
DRAP ER MAS. + 431
ANUS L SR ne AE ES 397, 418
KIPSCRANAS Ever. LA AR 2 PARUS CR 419
ANAUNISeR SEL SE UE 508, 654
RIBTOSENAUS AE SSL TAN ae 654
ÉEPODPARS RE AMEL a ue 655
DOTRCIDUS MONS CU ES An M, vec 654
Anaxipha (Anaxiphus) . . . . . . . .. 475
AA ATP SE sv Eu AE L 461, 475
ANO e NT Ne M Et 475
TENTE EEE RER 475
ANISDTRYPUS LES RTS 008, 630
TDUINISUS ea ren IR DES 633
MATOS Re Cote 2 er Ses MONEE 632
ANTROGRYELUS à re Oe 283
ADOLUNIS SE 6er Ro TURN 286
AN APHES 20e LS ORNENNES 285
ASS Ut es 285
brevicaudatus.-2 202 0 0m EsEe 286
Clarazianus . 285
CANNVOHLRS ELLE 00 Dee RE 284
PU IOBNONSISS". LE 1 en 284
MCE ES MR een AVR 284
NAS Mr Cru ne poele 008, 668
LTÉE CAPES ER TR RER CE 669
APHONUS EE act nent 008, 656
SENS ERA EME CREER ET 664
CAlPROOURS ee AC TE 658
OUT: CRT RAT 4 LINE GA 662
AÉpressmiseulus.. + = .::.. ne 665
MRSPTSRS LS Cet er ac TS Ne 657
RAR RS um ut: Vo MN 657
A CHENE LC et 1 MON 666
RASE T5 ONE PR EE AL 2 657
DBATIS EN au be 658
DÉRMIERSIS S L EUR 657
PARA Un ENT Me 659
COTE NS PIN EU ET? 665
UT T TRE ETAT 661
OR 7 Casta no 657
TROP AT CAR 2: 661
MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pages
BPIOTARSRSSS 22. ou 6 2, 63, 105
CS RO MES SEA LL, NS te at 107
APTE SERRE LE NES cs te 907, 603
DENT SON AO INT D 606
DT TE ET AT 604
AND ICAQNIS ee Les de te ete 605
ETC SSSR NU APSEE RENE MER 605
CONS D RE et es 607
ÉUE PSRRP E CE 607
RIRAIUS 2e RUE EUR AE 604
RO PUS NS SR Une 605
Apatts CANIHRES) M AN ER 603
APTEROGRYLLUS . . . . . . 64, 109, 283
BrunnerlAnus 2,204... 06070 109
ARACHNOCEPHALUS. . ...., 288, 310
BHINDENAQUSR AS AUCUN, RES 314
ALAN UNE CEE 312
DerNIAE RAM DMC cer RER 315
RATIO Dec Os Eee 313
SN a me A 1. Rte 313
OUT Re NE = 312
OUT RTE EN RTE 311
ARACHNOPSIS ET AL 397, 449
ESS PROMO A PR ER EN 442
RLADES Peas de re ee UNE 443
US Rent nee se ER 68
ÉNOSIENISE RE RTE 88
Blatta.
ACEN DONS JA IS SUR Mi 291
BAIE EE EEE EN, 110
MEUCCOPRAMIS 0" au à hs à ae 117
LOTUS RSC RE CE OU 121
BAGUE A ae à 8 PO 110
Fo MOTORS | CAP PCR EE REX à * 118
Brachytrypites. …. : ... 63, 103
BRACHYTRYPUS. . . . 64, 110, 115, 283
ACHAUEUS lee epe e e ul 121
AROUSIUS ee PP Es RE EE SE 126
FUN, COMPACTE PET à 115
Ge ADS ee A CR SE RAURS 127
ÉDITER 0e re en 113
erythrocephalus . 130
Grandidiente "4 LC, 119
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES.
Pages
hunreralis ..: . 61.6 CEE 129
megacephalus … .. . . . . / 117
membranaceus . . . . . . . . . . . 118
MAULUSE SL PEN A 131
OPICNTANS LS PEN NES SEE 129
puhalius.e. 7. 2. 5404 124
Cachoplistes (Cachoplistus) . . . . . . . 325
Cachoplistites . . . . 288, errata, 325
CACHOPLISTUS 60 à SEUL 288, 325
BTUMERAQUS 2.7: 0 LIN RON 327
Rogentiaferi. 2... 1012200000 329
Westwoodianus . . . . . . . . .—_930
CALVETOTRYPUS 2... 0220 907, 563
APS CEE LL tr CNRS 976
DICO REA ee EPA CCRITRe 081
BruNNeTANUS . one 589
TE CN RE RU 571
CRAHGER SE HER ROULE 513
LENCO NE TE 567
MoN. UNS RARE 569
TRRORAUS RE M ee ae «PA 511
EN ES Re Ce 581
MATE DPENNIS = + 2 ee 083
MALMOFALUS Me 0 20 re rer 914
PéLELSIM +04. su ne CO RIRE 518
PUR S ERSR LDE 082
PAAMRICEDS: eu CT RES 572
MAUTALUSE EL 0 ENS CRT 984
SOUS A OR MONNAIE MR Le 590
SÉRIE RSS Er PAP RRQ EL |: 586
MINEURS CCR IE TERRE 080
CARDIODACGTEYEUS:. -... :... 005, 517
CANDIUS EE Mel e nie A of 522
SÉCOO RT R ONRRR 024
PR Rue ne D A Le Rites 023
MOVE GUER Lens à à à + 519
PRO Re AL RG 021
MORE NE pis os oo 023
UN RIRE RER ET 525
ADS VETISE TO à 529
Genihnipienue 7... use 462
CROATIE EE 464
CUPHOGRYELUS 2 2.5 4 64, 232
Pages
Mipalpus- à 2: 240 OMR 236
Deélalandl 7 2 4 234
ÉDAOMUS à: 2 0 LR OUAIS 235
PRYSOMETUSA. 25 220 ENS 233
MNValkent, 5 5 ne 233
POPHUS ES, rar ES 397, 449
CROTACICUSS, CRE CON PEN 450
Can ss VO SRMANIEETERRE 493
CONTES TES CR RSR 000
CORTE om nr nes ie 23, 24, 25
CHOUETTE OCR NEC 21
Cycloptilum (Gycloptilus). . . . . . . . 308
(HÉLOPTILUS". Len . 288, 308
AMETICANUS SN ee ne Te 309
LE QUITÉ (IQ CRIER LE SP RES 309
SAUAHOSUS Le in te 309
EMÉINDRODES: : 44 0, Jos 19, 38
CampbebI Etes 00e Ie PaR 40
NOCHES SM AR CC EE 40
Cylindrodites . ........ 19, 37
CYLINDROGRYLLUS . . . . . . . 506, 556
DrEMIBENNS 51400 APE CNAPEURE 991
Cyrtoxipha (Cyrtoxiphus). . . . . . . . 476
CYRTOXIPHUS Er Ne ee 461, 476
ameusticolis. 74 2e ENT 488
MAECUS SE 0 0 ET D 486
CHICMECUS 2 M PART 490
GRAUS.. Non NE MO OUR 490
Desjardins HOME RE 483
CE ÊTRE Tee ee ER 481
ondiachte 2 me ee PAPE 480
AMAO LE Re EU Le 487
AGANEOlNS:. Le 2 RE NA 489
bgipennis. "270 rer um 484
MATHIEU + AS SR RON Pre 478
MIRUOUSS 50 Se MR RTL 489
MMS ICUS a > Are et Te 480
HemTanus AR ue MMA 488
TL DÉSERT SE OR 2 7 486
RSR DB V7 er suit sus a one 485
STRAHMONS eco site en AMEN 482
MECS PS Gateau 25 SOUMET 487
482
VENLISIIUS nee 2 ces 2e
688
Pages
Diatrypa (Diatrypus). . . . . . . . .. 061
DIATRMPUS: 2 2 RP 907, 561
LAS PANENS 0 0 ee nc PR a, He 063
PHASE JO LA oc CE derAe. 002
SIDHANS ee muets te CHARTS 962
OCR RUN PL ART ES, ES 062
tubercuais - Re ee 062
Diplacusta (Diplacustes). . . . . . . .. 404
DIPPACGUSTES 2: MM Eee 396, 404
IUSCIPENUIS.. . RE 405
MAINS 2 LL OMIS ee 405
PARIDES 110 LA E C UELe 405
DASCOPHUS ERA rat 397, 420
ÉTÉ) SE PRE Ro Es: 421
ECTATODERUS 5e re 288, 302
NE ESS EL 306
JonMeuqus 52: 5 6 TA OTHER 304
LOTICAUS ASE RATES ARR 306
IRMIDADISs ve ne du MT 305
MEPIVEMTIS à Pal t, 0 PMRREMNTe 308
NARICOIORE ee en ANENP ANSE 307
AMROPIORUS), 5 402 + 4 RES 304
BOLECOUS UE Las: ns SERRE 397, 414
Dedyphonss 10e. EUR 415
ÉGTOHANDRENUS 2.0.2. 68 0e See 271
Ectotrypa (Ectotrypus) . . . . . . . .. 617
BÉTODTRMEUS ANS Un Eu 507, 617
DER NE 27 etes 617
Endacusta (Endacutes) . . . . . . . .. 435
ENDACUSTES: 220 0 397, 435
AUSTAUS RE at RE RE 437
IPLONAIUS a ee oo en CRE 436
BADELOUS ML 05 20,10 ..18072409
AACANOPIS LU te 439
ENDOPANDREVUS 2 22: 2 : cc ME 671
ERP re LU 2e tiers NO 931
AU A A ET NO. CE Et 683
BASES le D LOC UE 533
CINÉTEUS 662
CONCLUS er ee ne, MUR 626
SUD ITS GRR ENNEMIS 646
LÉAT 00 ROSES 627
PEER PT D is e pass 996
MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pages
livida, B. (Aphon. lividus). . . . 6517, 674
DO... 1 Je 673
GUERRE 683
DIV: LCR ADRRENRAREREERER ECS LE 660
FHNUC OP OST 683
Enéoptériens . ....... 902, 509
COTE RER PE A PACE 17
Enéoptérites. . . . : !, .: 005, 509
ID OL AT IC VESSIE CES 902
ENEOPTERES .. : .… ... . 906, 531
CINÉRCUS RE NIUE LES" LE REUEE 662
ÉCRIRE NELE SE LR ANSE 646
HUDDIENS JEP OS EL TN ER 660
ÉUTIDAMENSIS 2.0 «Mile «Fee 0932
Eurepa.
UP JURAIPENNIS . : «dde. PTE 930
BUSCIRIUS FER RTE 507, 622
PINS RER EE LE ue DURS 624
CÉDHAIUIERS es Mon sen 2 LU MEN 628
COACIAQUS AT à ect ere 626
CHASSE en M Es ei en 629
HEMENIUS.. Mn Le AE 627
MENICANUS. A Ter eh ee NME 628
MÉCYAEONES,;» ss 01 ares M ee 630
SIA (CE OPEN 628
Euscyrtus (Euscirtus) . . . . . . . . . 622
GR YLLIDES . ........14, 11
Grylliens, . ..... 58, 63, 282
(ET RRSES R 17
Gites rie 6 Lars 64, 142
CRMDEDDES . 2.21 02 tir, 64, 197
DOUANES Ene lene Le ST 1 CRU AUDE 280
GAMME NU. AN OR R ee 289
LUE ANSE ER 2 203
Benthelus s = 2. 0 “2 205
RUE CROP A ER Le 215
brevipennis, (Gryllus) . . . 195, errata 336
CARIANS. 4 à DO La 221
DUO PERRET EEE LERSS 284
CUMARUS ral ER ets 285
DU RP A PE e 217
GDISCODUS: 20.6 DEEE, nr 201
CRLTANENSE Pia Us race na ee 214
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÉRES.
Pages
Falconneti, . . . . . . . 230
fistulator . . . . .. . . 00 942
flavispina . . . : . 213
furcatus.…. « 40... SOCCER 231
Guadeloupensis . . =. , . : . 284
Guyénnensis,- 0 4 OREnRIÉ 216
MED RUSSE RER Re Ne mel L 206
HOMeMS rs era 208
RDS TIQUAE NES Late 0e PR EN 229
ÉOARANNS o.+A Se 211
CHAOS SN TS TS NL 218
RCI Ru. ee Pt 209
: PT LEE ARR PRE 215
PAGE A SE. 0e HU 299
PTT EM Le A RES 195
ÉCART 209
HERO Le 5e 200 2 0 de als 196
LOTO RER EE TE 0e 284
DIEU MS. ce. als Aie 221
DIAUINEN RS e. su 196, errata 684
RICE SERRE En PT 227
DAOMINEUMIS 2. OPEN 216
HAMSDAUS- 11. . nc 0nmt 218
MP oc 0 ANNE 223
PPOUUR Gus ne © CE EN 219
PUS Le: 2 us en à RRQ 195
DÉMDDES. +12 2 ce PE 210
LATE) RER MRRR EL OC 226
BCÉDICRS NN: à ca ET a st AG de 204
UT E MÉMRRNORR ET PAP RER PTE 210
OCT à Sn A 230
OUR TT RSS RER ERRENT ETAT EE 224
RETRO RENE ER 298
ÉODDPD Ee <asuens 280
«D CNT ERP TORRENT 282
PROMO T as dre e Noé 282
DOC TD eo sn 282
TOP ENMRRENRERERR RRTT 410
Gryllomorphites. . ..... 65, 268
GRYLLOMORPHUS. . . . .. 65, 280, 371
RAT RSR OR RE Te 281
MIODDIIONS SRE ee rs NAS 282
OMR D 2 Name 451
TOME XXV, 2% PARTIE,
Pages
HUIICON se CRONNONRNRRE 455
GRYLLOTALPA 19::93,520
AIG Ve. +. 00) Le CRD RS 31
USA. des cs OR 33
FEES CRE TR RS 25
Glanasianas 1 4 ee 25
COARCIATT ECS DEEE EPA 32
COMMODE LS le ON OA ER 25
CODRIRS sen de Vos IE CRE 28
CHSCT RNE 25
DENIS AE Re ee CREED 31
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ÉOSOTE E E LO ERSe 31
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TERMS PNEU ir 25
GNT REP 29
matilenta 52117 7, RTE 0 25
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SHHENOLS Sa eue er Ve CCE 39
MSP A, 2 de vai tge a I D PR 29
HAS rs de ob on METRE 27
Gryllotalpiens, , ........ 18
FILTER EN Te il
Geylotalpites :. . ..: :4.0. 19
BLEUS 4 ir OC 64, 144
APBLOVIAIUS. 2 3 21 Nes RE 149
ÉCAINNUS SNA 121
ROYPHAEUS fe. este be ie ES 196
ÉTÉ ET OL DA 159
DÉC ONCE NC RRE 191
AMDUAIOTE 0e 0 02 ROC 193
ÉNQUSIUINS,.... REA CEE 284
Guen US Sr NEA Jenee 281
CREUSE 5 ARR ele à shine 455
PRÉCISE ere 2 roule 152
NDENS IS Era ee RM nue CuLate 186
690
Pages
SSL ET ee Et et Mes. CU, 150
RICDION RS ra NS PAS: | 151
JAFHETA IE I CSSS EEE RER CRT RE 139
brachiinierus ss RE en CIE: 271
NAS HenstS REC LATE enr el 933
HROVITEMNISES 6 nn NET 195
Ii HN TE à PENSER ER EE 170
ENG IEU ES CESR ne . 185
camper, Etes TRE CO 138
compesiris, BL: 5: Re a En, 139
COPÉRNS. 1208 US pe Cu 139
CADHAIUS: 24 CN RER 150
CAPDORONUS, RENE ue ER 157
COPIES ATEN PS DR ONE AIT AUS 185
CHEN UE SO ES FREE 153
Gares RE ES ER 192
CIDRE a TS A Te 278
CINETEUS SL TS 186
CONDNOARS En ANNEE 157
CONIUNCIUS* LIT SEEN EN 175
CONSOBEINUS NL LM TE NEERE 188
CONSOLIASD NES LÉO CU EURE, 115
CUS NE CORP ES ee 189
COMÉAMANEUS à NS MORE 170
CNRS Te lo ir CU le 190
APÉGTIUS MAC MEDAL, Ven REP 162
DIRES ES UN ANS SMART 243
AOMESICDS RE LUE EL AEMONENR 173
HORS SEE Le TRE 196
DÉTIENT TR 2 969
PÉRRE e E ces A See 127
ÉRAÉRMOCEDRAIUS LE CE ET 131
Le ae RP ER ee 129
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DAUICÉDE M AR See Pen 151
PDP RE ee ueee oe 133
RRODEANSE PAL 4e ne ee 177
LETIONTORSERRESRRRRNENERS RSS 157
ARE RE eue rare 152
HITS EE AMAR RE 186
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PAOPANERZ CET ee die 160
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MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
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NMAAPDMDENSIS, … … à + à à ee «
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membranaceus, S.. . . . . . . , .
MIEXICANUS Sr eee De CCE
MNICRONIÉPAS.4+ me Ç LS à ve Satis
MANUSCUIUS ER CT CRU
MANUSCRIT
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MITTATUS ee ee crc
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TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES.
Pages
Gceuialis.n 0 5 3 SMROE JO PERRE 155
érentaliss Fr: 2 Re 196
érientalis: :2, CREER ECO 122
OrnAtIÉepS es OR A 178
nollens 2: OR PRES ER 254
parallehes LEE nr Re 243
DANDICOPEMER LE 0 Ne tr Ne 227
DOUTE 0e es a te cp A 216
nellucens. 4 rer PAPE 455
HÉRSUNAIUS. 4 ne . RENE 153
TLC AN LISE EE TS 155
HÉTUMENSIS Annuel since bare One 153
TAMSOMICNUE. 0e «0e à debate Ne 233
Dibiens als. eus disco 223
TÉDIENS MA NNSS de à 0 De ete eee 222
DOME, Lu nn ere.» TE 339
LÉO URTS PEN EE 165
MO ETS dar on efe 219
DUMER CERN ee ice ets sl
DOUANES nt te 179
ATICUTLI SNS SRENERRERERARE RTE LS 475
PUBS 0 ur OU 194
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usines, Ne ds ss tetes 233
quadeimacnlatus. |; LME VEN 172
JUARSUIBAIUS. 2 … TE RRNE 166
CRUE CORRE e à 204
CIO EE RE A Le 033
BRU, ae RATE 156
DNQEUS EST NE nes role 211
EST UT GTR RS CT CE CE AE 297
1 TÉL ON La LCA CORERRENERN RE AE EE AL 933
ETÉOGE LS CE NERPARRRREREE TE 11
CODEN Dee a Dee s liin ane SÉNTAfE 21
EUR PERRET PRE AT 181
HEC UIOS RORNRNNRE ARE PE EE 161
RE ee ie Gras e nt 231
ROC en Use const Lave 153
AMENER ee au ere 21200 197
HORS 0 L'eau uote etat 173
TO ee de de eue nn 163
CDOBADIEMPNTS à 08 + UE 168
UMONTCUITUS LEE à = cle ie 266
Pages
UNOTACUIL US DEEE 264
VABIRAS Rs Le «cafe SN CE 188
DOS OT SRE D RE 2 118
AANÉNONEUEUSSe. +0 à AE 169
GMNOGANELUSE 72 ml RU RSE 193
Hapiihus. (Apithes):... 1404028. 0000 603
Hapithus, Br. (Stenogryllus) . . . . . . 094
HPMICOPAUS, 24:70 397, 432
BATAN ERNEST NES Re ER 433
HEMIGRNLEUS": a Lt. 63, 100
Khiecibaumene ee cn LUL
HBMIBHONUS 22 > 22e 008, 620
NILAIUS RE LC CR PRE 621
ABÉEROGRYLLEUS "2: a 897, 416
CTASSICOLMIS Rens ee NE 417
CONS nn ed een RO TS 416
HÉRETOQUS ras las SANTE 46
GÉPICHTUS IS etait 02
HETEROTRYPUS: : : . =. 27 006, 937
ARICAOUS ASS ren ee 040
Li O0 OP Er SO ON ECC 0 042
MAMDUUS. : 5 us ee 547
TORRES LL, 5 tot PMR 045
IMOOUAIOE:5 1/02 500 + de NN 049
SUNSET 044
CRIPAD US Mn Sen DOC 048
FADIRUSS Le. ie 2e 9e PENSION 421
DC RENE Per CC Le ce 425
HOMALOBLEMMUS ........ 64, 247
PARRNESIS: à à in el ENT NR 248
HOMŒOGRYELUS :.,.:: 7 397, 421
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RÉUCUANASS UE SR PANCNEOE 425
Nes Sa ous ST SRE 424
nanas" 2) 4 ee CRETE 429
VÉTOSUS Eee RE M 426
Homæoxipha (Homæoxiphus) . . . . . . 467
HOMŒUXIPAUS" 27e 461, 467
MODO Es te RM RAS NE 474
COBODTADUS | ile ten Mr Ne 472
SCC ODIIBE une an Nue vibre 473
BUIBEUMM ss sie ssrensreue 473
BISTRO es ne ae set 20 467
692
Pages
HT DERHANUSE NE AG8
NSUIATIS EE CSN RE TS 470
NOVATE EE ER NS ARLES Le. He 469
DAIDOrRS Rs AIR 473
DAIDES ee rente ve MALE 472
SOUS RE ET AA Ne 469
ACIUS SU SR ORAN ER 471
CID IA IS ER EE eu UPS 472
VILADCOIIS EE re Rec 474
DONONOUE Rene me ns em oc 269
RS TMS QU ee EN 0 ele ERA RE 2718
DANDREVUS Re EN 65, errata, 269
DRACENDIEIUS: 2 0 ra cs ie 008 271
LUN ST SR A RE CIRE PR EX 278
GOMOMANUSL 100 ee + UE 273
TT SPORE PI RE PRE LA 212
RSR PE erre Lebate t e font s 278
DIOUS RS ue dd enaiele as 271
USE TC EC A ACL 276
POSLAIUS CN EN ER IE 274
LRO PAR EN TEE 409
DTA S RS EN She A en sara re 410
PARANDUS ie dns se se 396, 409
Rogenholeni.0e 2 4 40 + role 10
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LOT ENT NE TE TETE 653
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HORS ER ner 25 ee 936
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DODACALUS Le 5 0. ue 78 A nn 139
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MOBID A AN aa dau Out SE 136
LRO GC) RP LEE 136
BÉHOBDUS 3-14. 10,24 «M EUs 288, 315
PINS MAS se eo LR à CD 316
INONAT RE ne Eee de de PR 9315
OR OBDEMMUS 0 65, 249
PEN Le be Lo oise Rte 253
LEON PNR IR Et 255
MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
Pages
EURE Ne te 0 elite tt 252
HAE recu LS 257
AUS ES MRE IT SRERRENE TS PSS 7 254
HATADONCUS ME 40e uen HE 258
HAICOUN ER 2 Ts 256
MACRODRMIDUS. Me eo 0e eme te rente 113
Meconema.
DOM TRE Ccids ere ITR 455
Merryne (Metrypus) 20. 07. se 4m 671
MÉDRIEDS PRE ER Laure 588, 671
BARRES le de Pat. A Lie CNET 676
HOROIENSISS À 0er Co ESS SRE 679
DTA A Le. SC 676
CINDSBHOMS. #5 06 es ouh 677
Re due aus 673
lIHEATIS PS RER een Rare CPE 673
UE PRE RE 673
FU CEE RS eo te cu On 678
UAICOLO RE NON ie SU CIC 680
NIRES CONS ee de ee dde à ec SR UUIMe 675
MICROGRNLEUS: 20... ... à 288, 301
SAIS EU EUR done ter 301
DAIRES Pepe eue te te TOME 302
MROGAVELUSS Ai + + ne ss 148, 194
Mogisoplistites . . . 288, errata, 293
MOGIÉDPIISAUS:.5 0 1.00 288, 295
Dronenss PMR SA UE 299
CES CPAM ERREER Sr |: 301
ASIA, . + 20 Ne 298
OAI Er ua ARC ER 301
OBAMA Me N e LORS L'OESe RTRNRIe 299
SOLE D CREME TERRESTRE 297
RAM TE. 5 0 ee GE as SN 298
DIODES Let hueee: Mue re) 300
MOGODSIEs Re re CV 295
MAAEUSN De tee AR SN TE NOR 300
MURS TU à Lao aui ed re 0 las de 8 301
IETSMUS Vs) NE NE D LT 298
DUARER Late ne eme (2 C0 TRE 0 302
ENS SR is RTS CEE 298
DANONE ER 289
CCCTUONUMAS ne ec TT 292
Bifastiqi:, D TL ARR 292
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES.
Pages
HOT TERROIR AO NS 11202
OCRFUCER 5: Sen er CE 299
Myrmécophiliens . ....... 287
Myrmetophilt. 0 2 re ai
Myrmécophilites . . 288, errala ,289
MYRMECOPHILUS. . . . . 288, errata, 289
ACOFNOTN NÉ UN 0 ie 291
AMericanus, con le RU Ro 293
ASS et NE 2e 293
OCDTACEUS ER SN A EN OC RS 292
Némobiites. ........ 63, 65
DEMOBIDSRE M de cie 63, 68
ACTODAUS ee 20 to LE 98
OBS sets. che A A 82
DATA Semen sitits 89
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ERP 2 onu Lu US Sete 19
ANCIENS 1 20e OCDE 74
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GAME 74 2e LAC con 82
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DESibennes en als 173
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LP EME De C 94
Pages
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OO 0 su NL SE 13
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DUR Re CO PE A RE 88
SVES IRIS ee ts RU ETS RS 76
SES S e Lratenons FR PONON 77
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HVANNS 2 CRUE PL RAIN 916
EAST F1 SONATA 915
MAÉDÉUS a 2 cu ER UN RER 512
ODONTOGRXLEUS”. 00 65, 278
SETOSUS ee, Lo EDP a ER Re 279
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GOANTHIS er res 398, 451
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AFRENDDUSS nette tete 453
HIPUNCAUS NU ere eur en 453
RTEVICATU AN RS PR ARE 454
Burmeistenre PT EMRPE NME 454
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HAUSSE Menu sue en Te 454
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694
Pages :
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HAUSSE a el 455 | PHÆOPHYLLACRIS. : . . .. ..
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MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES.
Pages
palétielhus.. 4 OR Re 497
vittatus (Thamnoscirtus). . . . . . .. 492
Phylloseyrtus (Phylloscirtus). . . . . . . 493
Physoblemma (Arachnocephalus) . . . . . 310
PIESTODACTYLUS CERN 505, 526
brétipénniS AE NP ENRREEe 921
Jonpicanda RSS RENNES CRE 029
MATOHMPEIMS. 27202 eee chan co 930
DAS Se co tree EN E C AMRE 931
SHAIORSIS eus» es EU ne 028
PIESTONIPHUS: 222 0 te Ua 467, errata
Platyblemma (Platyblemmus) . . . . .. 261
Platyblemmites ... 64, errala, 237
ÉLANELEMMUS. "2... 2 65, 261
barbarus. . . . ARE RE tee 267
GAFONT D EEE RE 266
AÉECIS RSR CNE Se. RUE ARE 255
delecus D He ete 264
Gelée AD EL AE En 257
MONTE OR RE RE 267
REV SR 264
RON TN 264
DORA: 5: . RNA 264
AROFAGHA SN ne os te 265
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RG EAUS Ne 2 2: 0. à on 917, 931
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DORE: 4 acc 927
PURE RE. | 5: 4 de 042
COLOR ee + à > oo dl 033
LASER = la à ce order ngs 683
HODOVAMEQRUSS LU a à 919
BAM ASE 2 senior en 2 dus 024
CUS L EN : SERRE 923
PÉRR Ee ro 0 die Ps Li des 067
Margénipennis, G.. : . .. , . . 4. 084
Na GuimeR n e s oue 019
SULTAN TEE 007
AURAS in la tu oref 984
ÉTLTOIT OEREREOIO PEE 025
SONUANIENSE el ste) Pat 2 Ve Cheat 033
Pages
ÉTONSDETSUS NA RE DR CR RIRES 526
BACS LE A er CC COTE 533
AUTO EEE ARE MATE 513
Podoscirtites . ....... 006, 593
Podoscirtus (Heterotrypus). . . . . . .. 931
BODOSCIREUS ARE 0e ee 508, 634
OM MEANUS 2e er done CR 642
ASUS E 2 de 00e a du ce. OR Tee 641
L'ETTUUS RO RE rt CRIER LL 645
ADAM RAIN 638
CICR ee NA DRE PP LE 647
CODES. LS AE ROME 636
CORBUUS: RES Se MORE 653
CODSIMINS aa PAR ONE IEN 637
COULON nc AR NERO 636
CLOCINUS rta0e er en PC RITES 650
LED 6 LL D MO TR Rte A, L 646
HITS EME SA RARE RTE 640
JANANUS LS > ch Porte CIRE 637
SDS 2 Re el ER 639
JHACUNENNIS AL M CA 643
PRPADUS 2 nee ce CE COTE 648
HSHINSE Et DU RER 650
ÉURAUINST 2 TN NAN TE EEE 648
CADIUS. SR PR A ES 652
VIAUUS et De RE RE ARR Re 636
Prosthacusta (Prosthacustes) . . . . . .. 405
PROSTHACUSTES. . . ...... 396, 405
MEXILANUS ER el nl
PSEUDONEMOBIUS. . . 63, 66, 370, errata
FEU CRT RER RL TN GT
Pteroplistes (Pteroplistus) . . . :. . .. 331
PRBROPLISTUS CRE 289, 331
ACINACEUS 2e 2 AS PE 333
platyxiphus... 4 CNE 399
RIPIPTERVX. : LORS ANT. 49, 55
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CIRCUMCINCUS PE CCR Ci 57
CNAIHENIS 0 à MR Noel 97
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MÉMORIAL a ni ul bi
TO TOR RRRP EEE 654
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696
Pages
SUAPSIPEDUS 218 Lorean 64, 239
TN REC RE TE EE 244
Pelderie ane sa nette 242
ASUS en ne ne en ERA A SES 245
RDA ES LE ME IREM PEUT, 241
MAMMAUATIS AS + le eu son 208 246
MANBINARIS. eu. 222 tee le NE 243
micA00 2 He, ce 247
SRAPTERISCUS Les ee 20 2 à 19, 36
SUBPASEUS Le 22 20 0e 507, 591
pachyrrynéhoïides . . +... ,...: 092
Scleropterites. .... 288, errata, 317
SOLEROPTERUS .- . 4... 288, 323
CICR APIONTES a le LR Utacaes TOUS 466
COLIACEUS Re EE te ROME 324
Scobia (Platyblemmus) . . . . ...... 261
Semblis.
UOTE ae ser ete ei 455
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GCONVOTUM ne 2-1 Es ee Co 291
ROUTINE LOS EEE 292
DTENAPHONUS: 8.508 + ce sn dome 657
MACHÉRUS US HOT RENTE 666
STENOGRYILEUS:: 2 5-1 507, 554
PRDISICHO SRE ec Ce nu 099
STEPHOBLEMMUS . . . . . « . . . 64, 259
Dumbertianus 012 CORAN 260
Tafalisca.
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DAC, MAT SRE 618
PHAMNOSCIREUS CSS TR TN 462, 490
cicmdelnides.: ve PS MEME, 491
VILEALUSS ne ae LIRE CE Ne 492
Fridaciylites: 710700 . 19, 42
HRIPAGEEUUS. HR Ce 19, 44, 46
APICALES. ro ne LENS AE 46
CADRE: 0, 2 7 2 Ne RE 90
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MÉSCIRÉMS TE Je 2e 3 CNE GRR UE 93
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MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES,
Pages
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Trigonidiens . ......... 17, 458
TRIGONIDIUME 22 2 0, 461, 462
PDO AE AE SN AR CE PERS 474
CAPES ARS NRC 464
CICIHAElINES SL CURE 463
COICODITAEM ELLE Le 25 Re et 472
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tahitense: : .. : . Ce. 465
taprobanense. . . . . ST 87
fibiolen, : 4. 2, + RE 472
viltahicolle. . … . . . . ONRRREEE 474
Xabeu(Kabeus).". . . .. : » + ee 453
MAPBEDE NAS nee: 453
PÉTER APR TR PE NO Re RE LE 457
VAE EME A Deere ut e PPAEES 44, 46
TRS ER A A TES 92
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TE — ——
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698 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 16%.
LÉGENDE POUR L'OVISCAPTE : — , valves et tiges supérieures. — d, valves et tiges inférieures.
XXX VII. Genre Laraxpus, Walker (Comp. fig. Lxxvrr, 1).
Fig. 1. Rogenhoferi, Sauss., ©, grossi. — fig. 2i, 2e. Tibia postérieur. — fig. 3. Métatarse pos-
térieur, face externe.
XXX VIII. Genre Hererorrypus, Sauss. (Comp. fig. zr, et cxxvur, 8).
Fig. 1. Æ. africanus, Sss., ©, grossi. — fig. 2. Patte postérieure.
XXXIX. Genre Homæocryzius, Guérin-Méneville.
Fig. 1. H. venosus., Sauss, G', grossi. — fig. 1a. Tête et pronotum, de profil. — fig. 1, 1e. Tibia
et métatarse postérieur !.
Fig. 2. H. reticulatus, Fabr. Élytre G', vu de profil (champ latéral), grossi (Comp. fig. Lxxvrr, 2).
Fig. 3. H. tessellatus, Serv., ©, grossi.
XL. Genre PHarancoprsis, Serv.
Fig. 1. Ph. longipes, Serv., ©’, grossi. — fig. 1 a. La tête, vue en devant.
Fig. 2i,2e. Ph. Gaudichaudi, Sss. Extrémité du tibia postérieur, grossi.
XL. Genre PaxopayrLacris, Walker (Comp. fig. xzv).
Fig. 3. Ph. aranea, Sss., ©, grossi.
XLI. Genre Paracryzius, Guérin-Méneville.
Fig. 1. P. rex, Sauss. Élytre droit du mâle, champ dorsal, grossi ?.
XLI. Genre Hererocryzius, Sauss.
Fig. 2. H. ocellaris, Sss., © , grossi. — fig. 2 a. Tête et pronotum grossis, vus en dessus.
XLII. Genre Expacusres, Brunner de Wattenwyl.
Fig. 1, 2. E. australis, Sss., G', grossi. — fig. 3. Élytre O', champ dorsal. — fig. 4. Patte posté-
rieure, face externe. — fig. 5 i, 5 e. Extrémité du tibia postérieur.
XLIIL. Genre Œcanruus, Serv. (Comp. les fig. xxxiv et rxxvnr, 6). — Œ. pellucens, Scop. Élytre
du mâle étalé et grossi (La nervure h sépare le champ dorsal du champ latéral).
XLIV. Genre CoPaus, Sauss.
Fig. 1. C. thoracicus, Sss., d', grossi. — fig. 2 Extrémité du tibia et tarse posterieur, vus en dessus.
— fig. 3i, 3e. Tibia postérieur.
XLV. Genre PaæxopayzLacris, Walker (Comp. fig. xz, 3).
Fig. 1. Ph. abyssinica, Sss., G', grossi — fig. 2. La tête vue par devant. — fig. 3. Tête, pronotum
et élytre de profil. — fig. 4. Patte antérieure. — fig. 5i, 5e. Tibia et tarse postérieurs.
— fig. 6. Extrémité de l’abdomen du mâle, de profil. .
XLVI. Genre Tramnoscrrrus, Sauss.
Fig. 1. Ph. cicindeloides, Gerst., G', grossi. — fig. 1e. L’élytre G', de profil. — fig. 1a. La femelle
de profil, grossie. — fig. 1b. Pronotum et tête de profil.
XLVI. Genre Payzroscirrus, Guér. (Cp. fig. xxx, 2-5).
Fig. 2. Ph. macilentus, Sss., ©, grossi.
XLVII. Genre Triéontrum, Ramb. (Comp. fig. rxxx, 1).
Fig. 1. Tr. flavipes, Brun., ©, grossi. — fig. 2i, 2e. Tibia et tarse postérieur.
1 Erratum : Ces figures ne portent pas de numéro. La figure supérieure doit porter 1 i, l'inférieure 1e.
2 Erratum : Page 411, au lieu de : fig. XLI, 2, lisez : fig. XLI, 1.
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H. Mezger. det & Lit
700 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 17%,
XLVIII. Genre Homæoxrpuus, Sauss.
Fig. 1. H. Humbertianus, Sss., G', grossi.
Fig. 2. H. Novare, Sss., ©. — fig. 2 a. Parties antérieures, de profil, montrant la forme des lobes
latéraux du pronotum.
XLIX. Genre Cyrroxtpaus, Brunner de W. (Cp. fig. rxxrx et rxxx, 6).
Fig. 1. ©. longipennis, Serv., ©, grossi. — fig. 6. Oviscapte du même.
Fig. 2. C. Desjardinsü, Serv., ©, grossi (Cp. fig. rxxix, 2). — fig. 2i 2e. Extrémité du tibia pos-
térieur. — 2t. Id. avec le tarse, vu en dessus.
Fig. 3. C. maritimus, Sss. Tête et pronotum, grossis (Cp. fig. rxxrx, 3).
Fig. 4. C. musicus, Sss., Œ', grossi. — fig. 4a. Tibia postérieur vu en dessus.
Fig. 5. C. fulvus, Sss., ', grossi.
L. Genre Prnracexrrus, Sauss.
Fig. 1, 2. P. pulchellus, Sauss., ©, grossi. — fig. 3. Tête du même. — fig. 4e, 4i. Tibia posté-
rieur. — fig. 5. Extrémité de l’oviscapte, de profil.
LI. Genre Hererorryrus, Sauss. (Comp. fig. xxxvir).
Fig. 1. H. simillimus, Sss., G', un per grossi. — fig. li, 1e. Extrémité du tibia postérieur.
Fis. 2. H. Buqueti, Serv. Partie caractéristique (tambour) de l’élytre mâle, grossi.
Fig. 3. H. funambulus, Sss., ©, grossi (Comp. fig. Lxxvur, 8).
LIL. Genre Prormnerer, Sauss.
Fig. 1, 2. Ph. microcephalus, De Haan, ©, grossi. — fig. 3. La tête vue par devant, en dessus. —
fig. 4. Élytre gauche mâle, champ dorsal. — fig. 5. La femelle, grossie. — fig. 6. Extrémité
de l’oviscapte, de profil. — fig. 7. Tibia antérieur, face interne. — à le tambour interne en
forme de fente, caché par le renflement — fig. 8i, 8e. Tibia et tarse postérieurs.
LIT. Genre Srexocryzius, Sauss.
Fig. 1. St. phthisicus, Sss., ©, grossi. — fig. 2. Patte postérieure. — fig. 3 i, 3e. Extrémité du
tibia postérieur.
LIV. Genre Nisrrrus, Walker.
Fig 1. N. vittatus, De Haan, ©, grossi. — fig. 2. Tête et pronotum vus en dessus. — fig. 3. Patte
postérieure. — fig. 4. Elytre du mâle, champ dorsal (le miroir M est incomplètement formé).
— fig. 5i, 5e. Extrémité du tibia postérieur.
LV. Genre Carpronacryzus, Sauss. (Comp. fig. rxxvurr. 2). :
Fig. 1. C. Nove-Guince, De Haan, élytre mâle, grossi. Les veines obliques (o) sont brisées en zigzag.
Fig. 2. ©. Haant, Sauss. Extrémité du tibia antérieur et tarse vus en dessous, pour montrer la
structure du 1° article du tarse (a) chez les Enéoptérites et la forme du 2e (b) qui carac-
térise la tribu des Enéoptériens.
Fig. 3. C. Gaimardi, Serv., ® , de grandeur naturelle. 4
Fig. 4. C. pictus, Sauss. Extrémité de l’oviscapte, grossi. — s. Valve supérieure. — i. Valve in-
férieure.
Fig. 5, 8. Figures représentant certaines modifications de forme successives que subissent les veines
obliques (0, 0’) du tambour élytral dans la tribu des Enéoptériens. — Fig. zvr, l: les v.
obliques (o) sont droites; — fig. Lv, 1,0 et 5,00’ elles se brisent en zigzag. — fig. 6.
Modification plus avancée, fréquente chez le Cardiodactylus Novæ-Guineæ. — fig. 7. Modi-
fication plus avancée. — fig. 8. Modification extrême: les veines obliques ne forment plus
qu’une sorte de V (veines obliques « brisées en V »): genres Apüthes et Orocharis.
LVI. Genre Lrcyrrerus, Sauss.
Fig. 1. L. Heydeni, Sss , © , un peu grossi. — fig. 2. Patte postérieure.
LVITI. Genre Enrorprenus, Burm. (Comp. fig. cxxvur, 1).
Fig. 1. Æ. Surinamensis, De Geer., , grossi. — fig. 2. Tête et pronotum de profil. — fig. 3.
Extrémité d’une patte postérieure, vue en dessus (métatarse très-allongé) — fig. 4i, 4e.
Extrémité du tibia postérieur.
LVIIL Genre Axisorryrus, Sauss.
Fig. 1. À. furcatus, Sss., ©, grossi. — fig. 2. Champ latéral de l’élytre. La veine médiastine (m)
est simplement bifurquée; les nervures sont toutes longitudinales. — fig. 3. Fémur posté-
rieur. — fig. 4i, 4e. Tibia postérieur.
Mélanges Orthoptérologiques
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702 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 18%,
LIX. Genre ParænroPrerus, Sauss.
Fig. 1 P. bilæniatus, Sss., ©, grossi. — fig. 2. Extrémité de l’oviscapte, de profil. — 4. Bord su-
périeur.
LX. Genre Ecrorryrus, Sauss.
Fig. 1. Æ. olmecus, Sss., grossi. — fig. 2. Tête et pronotum de profil.
LXI. Genre Payrrocryrius, Sauss.
Fig. 1. Ph. mortuifolia, Sss., ®, grossi. — fig. 2. La tête, vue par devant. — fig. 3. Tête et pro-
notum vus de profil. — fig. 4i, 4e. Extrémité du tibia postérieur. — fig. 5. Extrémité de
l’oviscapte.
LXII. Genre CarvprorryPus, Sauss.
Fig. 1 ©. C. helvolus, Serv., femelle à peine grossie. — fig. 1 G‘. Elytre du mâle (champ dorsal).
— fig. 1 a. Extrémité de l’oviscapte.
Fig. 2. C. Hofmanni, Sss., o'. — fig. 2a. Extrémité de l’abdomen du mâle. — t. Crochets titil-
lateurs.
Fig. 3. C. Petersi, Sss. ©, grossi. — fig. 3a. Extrémité de l’oviscapte.
Fig 4. C tibials, Sss., tibia et tarse antérieurs, grossis, vus en dessus. — 41. Id. face interne.
4e. Le tambour de la face externe.
Fig. 5. C. marmoratus, De Haan, © , grossi. — fig. 5 a. Extrémité de l’oviscapte. — fig. 5e.
lytre du mâle (champ dorsal).
Fig. 6. C. forceps, Sss. Extrémité de l’abdomen du mâle, grossi. — 1. Pénis. — ec. Cerci.
Fig. 7. ©. pilosus, De Haan, G, grossi. — fig. 7e. Elytre du même (champ dorsal).
Fig. 8. C. irroratus, Sss. Extrémité de l’oviscapte. — fig. 8 h, 8 b. Les valves séparées.
Fig. 9. C. planiceps, Sss. Extrémité de l’oviscapte, grossi. — fig. 9. Valve supérieure. — 9 i. Valve
inférieure. — fig. 9a. Variété, la valve supérieure courte et difforme. — 9 h,9 b. Id. les
valves vues séparément.
Fig. 10. ©. Stein, Sss., G', grossi.
LXIII. Genre Orocæaris, Uhler.
Fig. 1. O. conspersus, Sss. Elytre du mâle, grossi (champ dorsal). — fig. 2. Id., champ latéral c'.
(Les branches de la v. médiastine sont sinuées en s dans ce genre).
Fig. 8. O. gryllodes, Pall. Extrémité de l’oviscapte de profil. — 3 h. Tige supérieure. — 3 b. Tige
inférieure.
LXIV. Genre Aprrmes, Uhl.
Fig. 1. À. Krugi, Sss., ©’, grossi. — fig. 2. Le champ latéral de l’élytre G' (Les branches de la v.
médiastine sont à peine sinuées dans ce genre.)
Fig. 3. À. agitator, Uhl. Extrémité de l’oviscapte, de profil.
LXV. Genre Amszyopus, Sauss. '
Fig. 1 ©. À. brevipes, Sss., ©, femelle grossie. — fig. 1 G'. Elytre du mâle (champ dorsal). —
fig. li, 1e. Tibia postérieur. — fig. 1h, 1b. Valves apicales de l’oviscapte (supérieure et
inférieure). — fig. 1 t. Tarse postérieur vu en dessus.
Fig. 2. À. capitatus, Sss., © , grossi. — fig. 2 a. Tête et pronotum, de profil. — fig. 2 h, 2b. Valves
apicales de l’oviscapte (supérieure en dessus, inférieure en dessous).
LXVI. Genre Parœcanraus, Sauss.
Fig. 1. Oviscapte grossi du P. toltecus, Sss. (face inférieure). — 1. Tiges inférieures. — s. Tiges
supérieures. — fig. 2. Extrémité du même, vue en dessus. — fig. 3. Valve supérieure droite
grossie.
LXVII. Genre Hewpmonus, Sauss. :
Fig. 1. H. vittatus, Brun., ©, grossi. — fig. 2. Élytre du mâle (Le tambour est incomplet, et fort
petit). — fig. 3-6. Extrémité de l’oviscapte, grossi. — 8. Valve supérieure, face externe. —
4. Valve inférieure, face externe. — 5. Valve inférieure, face interne, —6. Valve supérieure,
face interne.
LXVIII. Genre Tarmopus, Sauss.
Fig. 1. T. platyceps, Sss., ©, grossi. — fig. 2. Tête et pronotum vus en dessus.
Mélanges Orthontérologiques.
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704 MÉLANGES ORTHOPTÉROLOGIQUES.
EXPLICATION DE LA PLANCHE 19%.
LXIX. Genre Euscrrrus, Guér.
Fig. 1. E. bivittatus, Guér., ©', grossi. — fig. 1 a. Id. femelle. — fig. 1h, 1b. Extrémité de
l’oviscapte, tiges supérieures et inférieures.
Fig. 2. ÆE. cephalotes, Sss., ©, grossi.
Fig. 3. E. crassiceps, Sss., ©, grossi. — fig. 3 a. Extrémité de l’abdomen et oviscapte, de profil.
fig. 3 b. Tibia et tarse postérieur.
LXX. Genre Poposcrrrus, Serv.
Bip e: À En Sss., ®, grossi. — fig. 1a. Pronotum et base du champ latéral de l’élytre, de
profil.
Fig. 2. P. bimaculatus, Sss., ©, grossi. — fig. 2 a. Champ latéral de l’élytre. — fig. 2 b. Extré-
mité de l’oviscapte.
Fig. 3. P. Priapus, Sss., G': pronotum de profil, grossi. — fig. 8 h, 3 b. Valves apicales de l’ovis-
capte. — fig. 3 a. Pièces ancles du mâle, de profil. — s. Plaque sous-génitale.
Fig. 4. P. maculipennis, Sss., ©, grossi.
LXXI. Genre Apxonus, Sauss.
Fig. 1. À. depressiusculus, Sss., ©, grossi. — fig. 1 a. Extrémité de l’oviscapte (Cp.fig. Lxxvrr, 4).
Fig. 2. A. Vitiensis, Sss. Valve inférieure de l’oviscapte, grossie. — fig. 2a. Spermatophore, grossi.
Fig. 8. À. (Stenaphonus) macilentus, Sss., ©, grossi. — fig. 3 a. Patte postérieure.
LXXII. Genre Axaupus (Paranaudus), Sauss. — À. terebrans, Sss., ® , grossi.
LXXIII, Genre Merrypus, Brun.
Fig. 1. M. Haantü, Sss., G', grossi.
Fig. 2. M. crypsiphonus, Sss. Extrémité de l’oviscapte grossi, vu en dessus. — fig. 2h. Valve supé-
rieure, vue en dessus. — fig. 2 b. Valve inférieure vue en dessous.
Fig. 3 h, 3 b. M. luridus, Walk. Valves apicales de l’oviscapte, grossies.
LXXIV. Genre Apxasius, Sauss.
Fig. 1. À. Rütseme, Sss., ©, grossi. — fig. 2. Id. O'. — fig. 3. Tibia postérieur. — fig. 4. Extré-
mité de l’oviscapte.
LXXV. Genre Paramerrypus, Brun.
Fig. 1. P. spiculatus, Sss., ©, de grand. nat. — fig. 1 a. Pronotum de profil.
LXX VI. Terminaison de l’oviscapte dans la tribu des Grylliens (1* type, sous-type À, B; p. 3841):
Fig. 1. Chez le ZLiogryllus campestris, vue en dessus. — fig. 1 à. En dessous. — fig. 11. De profil. —
fig. 1h, 1b. Valves séparées vues par leur face interne. — Fig. 2. Chez le Nemobius silves-
tris, Fab. — Kig. 3. Chez le Nemobius denticulatus, Sss.— Fig. 4. Chez le N. araucanus, Sss.
LXXVII. Terminaison de l’oviscapte dans la légion des Phalangopsites (1* type, sous-type C; p. 385) :
Fig. 1. Chez le Larandus tibialis, W. — fig. 1e. Face externe. — fig. 1i. face interne. — fig. 2.
Chez le Homæogryllus reticulatus, K, — fig. 3. Chez l’Amphiacustes aztecus, Sss.
LXXVIII. Oviscapte du 2%e type (page 385).
Fig. 1, 2. Terminaison de l’oviscapte dans la légion des Ænéoptérites (Sous-type D ; page 385):
— fig. 1. Chez l’Eneopterus surinamensis, D. G.— fig. 2. Chez le Cardiodactylus Novæ-Gui-
neæ, D. H.
Fig. 3-5. Terminaison de l’oviscapte dans la légion des Podoscirtites, etc. (Sous-type Æ, p. 387).
Fig. 3. Chez l’Hetcrotrypus funambulus, Sss. — fig. 4. Chez l’Aphonus depressiusculus, Sss. —
fig. 5. forme larvaire dans le même type.
Fig. 6. Ter inaison de l’oviscapte dans la légion des Œcanthites (Œcanthus pellucens, Sc.).
LXXIX. Forme de l’oviscapte dans la tribu des Zrigonidiens (4% type, page 389).
Fig. 1. Oviscapte du Trigonidium cicindeloides, R. — fig. 2. Id. du Cyrtoxiphus Desjardins, S.
(Cp. fig. xuix, 2) — fig. 8. Id. du C. maritimus, Sss. (Cp. fig. xuix, 3).
LXXX. Élytres dans la tribu des Triéoniprens (Champ latéral).
Fig. 1. Triyonidium flavipes. Sss. — fig. 2. Phylloscirtus Brunnerianus, Sss., Q . — fig. 3. Id.0'.—
fig. 4. Ph. cœruleus,Sss., G'. — fig. 5. Ph. colliurides, St., O'. — fig. 6. Cyrioxiphus angusticol-
US SO
LXXXI. Genre HewrcoPaus, Sauss. — H. Parane, Sss, G', grossi.
LXXXII. Genre Acnoraecous, Sauss.
Fig. 1. À. tapinopus, Sss., G', grossi. — fig. 2. Pronotum et élytre de profil. — fig. 3. Fémur pos-
térieur. — fig. 4. Elytre o' déployé. — fig. 5. Extrémité de l’abdomen chez le mâle. —
a. Plaque suranale, — a’. Sa partie apicale. —v. Anus.— s.Plaque sous-génitale. — t. Pénis.
1 Zrratum: page 384, sous-type À, au lieu de : (fig. xxv1, 1, 2), lisez : (fig. LxxVI, 1, 2).
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À. Mezger del &lith,
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CONTENUES DANS LA SECONDE PARTIE
DU VINGT-CINQUIÈME VOLUME
Mélanges orthoptérologiques, par M. Henri de Saussure, vi”° fascicule :
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