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Full text of "Mmoires de la Socit gologique de France. Palontologie"

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HARVARD UNIVERSITY 


LIBRARY 
OF THE 


Museum of Comparative Zoology 


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MÉMOIRES 


DE LA 


SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE 


DE FRANCE 


PALEONTOLOGIE 


TOME XXII — FASCICULE | 


Feuilles 1 à 3; Planches I à IV. 


Mémoime x° 52 


Henri DOUVILLE 
Le BARRÉMIEN supémEur pe Brouzer 


Partie III : Les Runisres 


Voir Partie I (Mém. n° 37) et Partie II (Mém. n° 51)! 
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Pages 1 à of planches 1 à IV. 


M CESSER S RUE D OU £ é RODERS LS ZE PME ER N 


PARIS 


AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 
28, RuE SEerpewre, VI 


1918 


NUS. COMP. Z00L. | 
LBRARY | 
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MAR 18 1955 | 


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Les Mémoires de Paléontologie peuvent s’acquérir par souscription, AVANT l'appari- 
tion du volume complet, aux prix réduits suivants : France, le volume: 25 fr. — 
Etranger, le volume: 28 fr. — APRÈS l'achèvement du volume, le prix est élevé à 40 
francs (franco) ; une remise de 20 °/, est accordée aux Membres de la Société. 

Dès son apparition, chaque Mémoire est mis en vente séparément aux prix indiqués ci- 
dessous. Une remise de 20 °/, est consentie aux Membres de la Société. 


LISTE DES MÉMOIRES PARUS 


Mémoires Francs 

Nes 1. — Albert Gaupar, Le Dryopithèque, 1'pl, Apr RE 3 » 
2. — J. Seuxes, Contributions à l’élude des Céphalopodes du Crétacé supérieur 

de France (en cours), Gpl., 22 pi. SNL AR ES CERTES RER 10 » 

3. — Ch. Derérer, Les animaux pliocènes du Roussillon, 17 pl., 198 p......... = 60 » 


4. — R. Nicxiès, Contributions à la Paléontologie du Sud-Est de l'Espagne 
(en cours). 1" livraison seulement : pl. I-IV, p. 1-30 (en vente). 


5. — G. ne Saporra, Le Nelumbium provinciale des lignites crélacés de Fuveau, 
en Provence, 3 pl::10p. 24e SC SERRE EEE 5 » 
6. — Henri Douvisé, Éludes sur les Rudistes ; Revision des principales espèces 
d'Hippurites, 34 pl., 236 p. 
7. — M. Frot, Descriplion de deux Oiseaux nouveaux du Gypse parisien, 
1pl,10 p.50. Et TS NP TT ER RRRRRE 3» 
8. — Albert Gaupry, Quelques Sr sur les Maslodontes à propos de l'ani- 
mal du Chérichira; 2 pl, Gp;22. 27 SOS PRES 3.50 
9. — G. DE SaPporTA, FRE ee sur les végélaux du niveau aquilanien de 
Manosque, 20 pl., 83-p.....-2:724 2212 LV ECO R EEE E 35 » 
10. — A. Gauprx, Les Pythonomorphes de France, 2 pl., 13 p................... D » 
11. — R. Zeuzer, Étude sur la constitution de l'appareil fructificateur des 
Sphenophyllum, 1 pl; 39 p.=... 25 AN. COR 7.50 
12, — V. PaquiEr, Études sur quelques Cétacés du Miocène. 
13. — G. Corrsau, Descriplion des Échinides miocènes de la Sardaigne. 
14. — M. Cosswaxx, Contribution à la Paléontologie française des terrains 
Jurassiques en cours); Études sur les Gastropodes des terrains juras- 
siques : Opisthobranches, 6pl., 168 p.22 Re 14.50 
15. — S. Sreraxescu, Æludes sur Les lerrains terliaires de la Roumanie, 
Contribution à l'étude des faunes sarmalique, ponlique et levantine, 
T1 pl.,. 192 p.22. teen MONO 26 » 
16. — D.-P. OŒuzerr, Uralichas Ribeiroi des schistes d'Angers, 1 pl. double, 
12 ps NT VIRE sope ete 0e CS EU APCE 3.50 
17. — A. Perox, Les Ammonites du Crélacé supérieur de l'Algérie. à 
2° livraison seulement : pl. VII-=XVIIT pp: 25-8822 20 » 
18. — Em. Hauc, Études sur les Goniatites, 1 pl., 114 p. 
19. — M. Cossuaxx, Contribution à la Paléontologie française des terrains juras- 
siques (en cours); Gastropodes: Nérinées, 13 pl., 180 p.............. 35 » 
20. — V. Porovici-Harzec, Contribulion à l'étude de la faune du Crétacé 
supérieur de Roumanie ; Environs de Campulung et de Sinaïa, 2 pl. 
PAP... ue sep np one r 10000 EU OR CES 6 » 
21. — R. Zenser, Études sur la flore fossile du bassin houiller d'Héraclée (Asie 
Mineure), 6, pl, 91 p.522 eee CT OR RES 15 » 
22, — P, Parcary, Sur les Mollusques fossiles terrestres, fluviatiles et saumâtres 
de l'Algérie, 4 pl, 218, .;:.:0c0 Le MR NE ER TR ERRS 26 » 
23. — G. Sax, Les Ammoniles pyriteuses des marnes valanginiennes du Sud-Est 
de la France (en cours), 26 6g,,6pl., 69 PE 17 
24. — J. Lauserr, Les Échinides fossiles de la province de Barcelone, 9 pl., 
128 p.........5.. 0e 2e CR RS 25 » 
25. — H.-E. Sauvace, Recherches sur les Vertébrés du Kiméridgien supérieur de 
Fumel (Lot-et-Garonne), 5 pl; 26p. 22.550 ee TC RER 12 » 


{Voir la suite, page 3 de la couverture.) 


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LE BARRÉMIEN SUPÉRIEUR DE BROUZET 


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MÉMOIRES 


SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE 
DE FRANCE 


PALÉONTOLOGIE 


MÉMOIRE N° 3% 


LE BARRÉÈMIEN SUPÉRIEU 


DE BROUZET 


TROISIÈME ParnEe : LES RUDISTES 


PAR 


HENRI DOUVILLÉ 


PARIS 
SOCIETE GEOLOGIQUE DE FRANCE 


28, nAuE SERPENTE, VI 


1918 


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LE BARRÉMIEN SUPÉRIEUR DE BROUZET 


III. — LES RUDISTES 


van H. DOUVILLÉ 


On sait que ce gisement est constitué par un calcaire crayeux qui repose sur les 
marnes calcaires du Barrémien moyen à Holcodiscus Perezi et Toxaster Collegnoi; 
il est lui-même surmonté par les marno-calcaires de l'Aptien inférieur (Bédoulien) 
à Douvilleiceras Stoliczkai!. 

Il représente donc le Barrémien supérieur, c'est-à-dire seulement la partie infé- 
rieure de l'Urgonien d'Orgon, car on sait que dans celte localité la faciès crayeux se 
prolonge dans le Bédoulien. La faune de Brouzet correspond ainsi à un niveau plus 
précis que celui d'Orgon et présente au point de vue de l'évolution un intérêt parli- 
culier. Elle a déjà été l’objet d’une étude sommaire de la part de Pellat *. Je rappel- 
lerai seulement les indications qu'il a données sur les Rudistes de ce gisement ; il 
cite les formes suivantes : « Agria : une forme lisse assimilable peut-être à A. 
carinala Maru. (pl. c-8); d'autres formes plus fréquentes ressemblent beaucoup 
aux À. martlicensis, letragona, mulans, abbreviala de Matheron; ces échantillons 
sont isolés landis qu'ils sont groupés et forment une sorte de banc à Orgon. 

« Monopleura : une série de formes rappellant les M. imbricata, rugosa, Martini, 
affinis, Coquandi de Matheron; ces espèces, surtoul les quatre dernières, sont bien 
difficiles à séparer, à cause de leur état très variable de conservalion et de leur 
aspect différent, selon que les couches externes du test, souvent farineuses, ont 
plus ou moins disparu. Ces fermes sont abondantes à Brouzet et acquièrent une 
grande taille. 

« Monopleura cf. michaillensis Picrer et Camricne : ce Monopleura diffère du 
type par sa laille plus grande, il est très fréquent; la petite valve est bombée et a 
le sommet oblique : la grande valve très allongée se termine souvent en vrille : 
comme dans les formes précédentes la couche externe du test est costulée et très 
fragile. 

1. Parvar. Le Néocomien et le Barrémien entre Mons et Brouzet (Gard). Bull. Soc. géol. de Fr., 4* série, t. ILT, p.119, 
1913. — Pervar et ;Cossmanx. Le !Barrémien supérieur de Brouzet, Mém. Soc. géol. de Frg Paléontologie, t. XV, 


mémoire 37. 
2 Lac. cit. 


6 H. DOUVILLÉ 


Requienia ammonia : n'est pas rare mais est de taille plus petite qu'à M 

Requienia Pellati PaqQuier mss. : très curieuse espèce assez rare. 

Toucasia de petite taille, aff. carinata. 

Matheronia, aff. semirugata. 

« L'auteur ajoute qu'il n'a pas rencontré les grands Toucasia carinata, les Mon- 
trilobata, urgonensis, varians, depressa. lamellosa, les Ethra, les Math. gry- 
phoides, les Requienia scalaris, les énormes À. ammonta, etc., c'est-à-dire les prin- 
cipales espèces de l'Urgonien supérieur d'Orgon, considéré aujourd'hui comme 
appartenant au Bédoulien. Par contre certains fossiles de Brouzet et en particulier 
les Agria et les grands Monopleura caractérisent à Orgon les assises que je rap- 
porte au Barrémien supérieur. » 

Les recherches postérieures n'ont modifié que très légèrement ces indications : on 
a recueilli de grands Toucasia mais ils diffèrent du T. carinata ; si les Mon. trilobata 
ou urgonensis el depressa font défaut de même que les Ethra, par contre on a 
recueilli des exemplaires incontestables de M. varians ainsi que de grands échantl- 
lons de À. ammonia : la R. gryphoides d'Orgon est également remplacée par une 
forme notablement différente. La distinction établie par Pellat entre la faune de 
Brouzet et la faune supérieure d'Orgon se trouve ainsi plus nettement précisée. 
Je reviendrai sur ce point à la fin de cette étude. 

J'ai eu à ma disposition un certain nombre d'échantillons qui m'avaient été remis 
directement par mon ami Pellat: M. de Brun, de Saint-Rémy de Provence, m'a com- 
muniqué avec la plus grande libéralité la riche collection de Rudistes qu'il avait 
patiemment recueillie; M. Chatelet, d'Avignon, a bien voulu m'envoyer également 
une série d'échantillons intéressants et de belles préparations. Je les en remereie 
bien vivement. 

Je vais passer successivement en revue les deux groupes de Rud:stes, formes nor- 
males et formes inverses. 


FORMES NORMALES 


Dans une note récente! j'ai montré que les formes normales de l'Urgonien dérivent 
vraisemblablement des Heterodiceras et Monnieria du Jurassique ; les Toucasia vepré- 
senteraient la forme primitive, à valve supérieure très saillante et carénée et présen- 
tant du côté postérieur une lame myophore sur les deux valves ; les Requienia s'en dis- 
üingueraient par l'aplalissement progressif de la valve supérieure, d'où résullerait la 
disparilion de la lame myophore de la valve inférieure. Cette modification commence 
avec À. Reneviert PAqQuIER, s'accentue dans À. Pellati Paqurer où la valve supérieure 


est encore nn peu carénée et aboutit à À. ammonia et R. gryphoides, où cette valve . 


est devenue tout à fait plate. Matheronia dépourvu de lame myophore sur la valve 
supérieure paraît former une branche très distincte se rattachant directement ou par 
atavisme à Heterodiceras. 


L - 
1. Les Réquiénidés et leur évolution. Compte rendu somm. des séances de la Soc. géol. de Fr., 18 mai 1914, et 
Bulletin, 4° série, &. XIV, p. 383, pl. XI. 


LA, Le. 


LE BARRÉMIEN SUPÉRIEUR DE BROUZET 


TOUCASIA PRÆCARINATA H. Douviré 
PL 1, fig. 1 à 5. 


1914 Toucasia præcarinata H. Douvirué. Les Réquiénidés et leur évolution. Bull. Soc, géol. Fr., #* série, Lt. XIV, 
p. 386, pl. XI, fig. 1 el 2. 


A côlé des petits échantillons cités par Pellat, il en a été recueilli quelques autres 
de taille beaucoup plus grande et qui sous ce rapport sont tout à fait comparables 
aux échantillons ordinaires du T. carinata d'Orgon. J'ai pu faire figurer l'appareil 
cardinal de la valve supérieure de deux échantillons du Brouzet ! (pl. 1, fig. 4, 2); il 
ressemble beaucoup à celui du T. carinata ; même disposition des deux dents cardi- 
nales : sur le bord interne une petite dent AT, et à l'extérieur une dent forte et allon- 
gée 3 b, entre les deux une dépression correspondant à la dent AIT de la valve 
gauche. A la suite de 3 b on distingue une lame myophore assez saillante destinée à 
supporter le muscle postérieur ; comme forme et comme dimensions elle ne diffère 
pas de la lame correspondante du T. carinala, mais landis que celle-ci s'enfonce au- 
dessous du plancher cardinal, elle est dans la forme de Brouzet sur le prolongement 
même de ce plancher. C'est en réalité une prémutation du T. carinata et je l'en ai 
distingué sous le nom de T. præcarinala. Tai indiqué en même temps que dans les 
formes plus récentes la lame myophore s'écartait de plus en plus du plancher cardi- 
nal ; elle en est déjà plus éloignée dans T. Lonsdalei de l'Aplüen et l'on passe ainsi 
au genre Apricardia de la Craie supérieure. 


+ REQUIENIA PELLATI Paourien 
PI. II, fig. 1 à 9. 


1903. Requienia Pellati Paquien. Les Rudistes urgoniens, Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, t 
n° 29, p. 38, fig. 3, pl. IV, fig. 8-11. 

H. Douvrié. Les Réquiénidés et leur évolution. Bull. Soc. géol. Fr., 4* série, t. XIV, 
p. 388,pl. XI, fig. 6 et 7. 


. XI, mém. 


1914. 


La valve supérieure aplalie dans son ensemble présente cependant dans la région 
postérieure une saillie notable, terminée par une carène bien marquée. Elle pré- 
sente ainsi deux versants comme Toucasta, seulement le versant postérieur est bien 
moins développé. Sur le versant antérieur (pl. IT, fig. 1) on voit que le crochet est 
nettement spiralé, la surface tout entière présente des lignes d’accroissement bien 
marquées. 

La valve inférieure est beaucoup plus développée et son sommet est fortement 
enroulé en spirale. La surface de fixation est large et elle est limitée par une crête 
saillante V, qui persiste jusque dans l'adulte ; elle se traduit souvent sur le limbe par 
une forte saillie anguleuse (pl. IT, fig. 5), correspondant à l'extrémité de la carène 
de la valve supérieure. Sur la région postérieure, les deux zones siphonales E et S 
sont nellement marquées el limitées le plus souvent par deux crêtes légèrement sail- 
lantes P et T (pl. IE, fig. 2 et 3). 


1. Ces deux figures sont la reproduction de celles du Bulletin de la Société géologique de France (loe. eit., pl. XI 
fig. 1 et 2). 


$ H. DOUVILLÉ 


Les caractères internes de la valve supérieure sont très analogues à ceux des Tou- 
casia ; on distingue une dent antérieure AT assez développée, une forte dent posté- 
rieure 3 b allongée parallèlement au bord externe, et sur son prolongement une lame 
saillante supportant le muscle postérieur mp. Sur la valve inférieure (pl. II, fig. 3) 
on observe en avant une dent AIT présentant sur sa face interne une légère dépres- 
sion correspondant au contact de AT, et en arrière une profonde fossette destinée à 
recevoir la dent 3 b, et s'enfonçant sous le bord de la valve. | 

Cette espèce a bien les caractères du genre liequienia, lame myophore poslérieure 
sur la valve supérieure prolongeant le plancher cardinal et absence de crête myophore 
sur la valve inférieure ; elle rappelle les Toucasia par la forme un peu saillante et 
carénée de la valve supérieure. Elle est très voisine de T. Renevieri dont la valve 
supérieure est également saillante, mais la valve inférieure parait arrondie dans cette 
espèce, tandis qu'elle est bien plus carénée dans la forme de Brouzet. 

Cette espèce n'a pas été rencontrée à Orgon. La présence d'une carène sur la valve 
supérieure lui donne un caractère ancien, ce qui est bien d'accord avec l’âge attribué 


au gisement de Brouzet. 


REQUIENIA GRYPHUS, n. sp. 


PL. IL, fig. 10 et 11. 


1903. Matheronia gryphoides, aff. Paquier. Les Rudistes urgoniens. Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, t. XI, 
mém. 29, p. 29 et 30 


Les genres Requienia et Matheronia n'avaient pas été séparés par des caractères 
précis; aussi voyons-nous Matheron figurer certaines espèces en 1878 comme 
Requienia, puis en 1880 les faire passer dans le genre Matheronia (dans un nouveau 
tirage de la même planche), c'est le cas en particulier pour À. gryphoides. Paquier 
en 1903 suit cette manière de voir et il maintient comme Matheron dans le genre 
Matheronia les R. gryphoides, arcuala, semirugata, triangularis, aptiensis, subsi- 
milis, affinis de Matheron, la plupart de ces formes n'étant du reste probablement 
que des variétés de la première de ces espèces. 

J'ai montré récemment que les Requienia du groupe du R. gryphoides présen- 
laient tous les caractères du Lype de ce genre, aussi bien par la présence à l'intérieur 
d'une lame myophore postérieure sur la valve supérieure, que par la disposition à 
l'extérieur des zones siphonales : ces deux caractères les séparent nettement des Mathe- 
ronia ; il est donc impossible de les faire passer dans ce dernier genre. 

Au point de vue spécifique les caraclères sont donnés principalement par la forme 
générale el par la disposition des zones siphonales. Sous le premier point de vue l'es- 
pece de Brouzet ressemble beaucoup au À. gryphoides d'Orgon, la valve inférieure 
présente un crochet bien développé et légèrement recourbé, et une carène longitu- 
dinale arrondie ; la valve supérieure est plate, operculiforme. Par contre les zones 
siphonales sont disposées d'une manière différente. Dans les figures du À. gry- 
phoides d'Orgon données par Matheron en 1842 (Calal. méth.), par d'Orbigny en 
1852 (Pal. fr.), puis de nouveau par Matheron en 1878 (Rech. pal.), les zones sipho- 


LE BARRÉMIEN SUPÉRIEUR DE BROUZET T 


nales sont indiquées par deux bourrelets larges et peu saillants assez vaguement 
délimités. Au contraire dans les échantillons de Brouzet elles présentent une grande 
analogie avec À. ammonia : la zone S (pl. IT, fig. 104) est limitée par uw sillon 
linéaire net, et la zone E par une crête également bien marquée, en outre celle-ci 
est divisée en deux régions distinctes, la première étant constituée par un fort bour- 
relet arrondi et la seconde par une dépression. Par ces caractères les échantillons 
du Brouzet se rapprochent davantage de À. ammonia que de R. qgryphoides; on 
peut donc les considérer comme une espèce nouvelle pour laquelle je propose le 
nom de gryphus. Par les caractères des zones siphonales, elle se rapproche plutôt 
des formes barrémiennes comme /?. Pellati, R. ammonia ; on peut donc les considé- 
rer comme une prémulation de À. gryphoides. 

Les caractères internes ne paraissent pas différer de ceux de À. gryphoides. Je 
signalerai seulement que sur la valve inférieure (pl. IT, fig. 11) la dent antérieure 
AIT présente une dépression assez profonde pour recevoir la dent AT: en outre la 
fossette correspondant à la dent 3 b ne s'enfonce plus sous le bord postérieur de la 
valve comme dans À. Pellati; elle en est séparée par une légère bande saillante, 
analogue à celle qui, dans Matheronta, va supporter la dent PIT. Ces caractères sont 
en relation avec un élargissement assez notable de la région cardinale. 


REQUIENIA AMMONIA Gorpruss 


PI. I, fig. 6 et 7. 


1838. Chama ammonia Gorvruss. Petref. Germaniæ, pl. 138, fig. 3, p. 205. 
1842. Requienia —  Maruerow. Catal. méth. et descriptif, elc., p. 103, pl. 1, fig. 2. 


Voir pour la bibliographie le mémoire de Paquier. Mém. Soc géol. Fr., Paléont., t. XI, mém. 29, p. 345 


Je n'insisterai pas sur les caractères de cette espèce qui sont bien connus : exté- 
rieurement la valve inférieure est fortement enroulée el 
présente ordinairemeul plusieurs lours de spire ; dans la 
variété scalaris ces Lours sont tout à fait détachés les uns 
des autres. A l’origine de la spire on distingue une sur- 
face d'adhérence plus ou moins large, mais la crêle qui 
la limite ne persiste pas et les tours deviennent tout à far 
arrondis ; les zones siphonales sont nettement délimitées 
par les sillons P et I, la zone externe E est divisée en 


deux parties, un bourrelet convexe du côté du limbe, et 
2 : : FI. Fig. 1. — Section d'un échantillon 
une dépression concave dans l’autre moitié. ER tn ONE at EE 
,: PE. Van » rophore de la valve supérieure 
A l'intérieur la valve supérieure présente une lame de rc hé del sde te 
myophore postérieure bien développée comme le montre la figure ci-contre (fig. 1 
J'ai fait figurer un grand échantillon de Brouzet tout à fait comparable à ceux d'Or 
gon, comme taille et comme forme, et en outre un petit échantillon de la variété 
scalarts. 
Soc. Géoc. ve Fr. — PazéonrozoGig. — T. XXII. — 2 Mémoire n° 52 


1 
» 


10 H. DOUVILLÉ 


MATHERONIA MUNIERI Pour 
PL. I, fig. 8 et 9. 


1903. Matheronia Munieri Paquien. Les Rudistes urgoniens. Mém. Soc. géol. de Fr., Paléontologie, t. XI, 
mém. 291, p. 23, pl. IL fig. 1. 2. 


Cette espèce est représentée par un grand échantillon à valve supérieure décorti- 
quée ; il est nettement caractérisé par la convexité de cette valve supérieure et par 
sa forme générale plus arrondie, moins allongée que celle du M. Virginiæ. La valve 
inférieure a également une carène plus obtuse, au moins dans le jeune âge. Cette 
carène correspond à une inflexion concave très marquée du bord du limbe: elle 
représente la carène V des Toucasia, qui elle-même, comme Je l'ai montré, est en 
relation avec la surface de fixation du jeune, et avec l'ouverture pédieuse. 

J'ai figuré pour comparaison (pl. I, fig. 9) un échantillon plus petit et dont la 
valve inférieure est mieux conservée, provenant d'Orgon. 


FORMES INVERSES. 


MONOPLEURA MICHAILLENSIS Picrer et Campicne 
PL IL, fig. 1 à 11. 


1868-1871. Monopleura michaillensis Picrer et Camricue. Description des foss. du ter. crétacé des environs de 
S'-Croix, 4° partie, p. 30, pl. CXLVII 
1903 — cf. PerratT. Le Néocomien et le Barrémien entre Mons et Brouzet. Bull. Soc. 
géol. Fr., 4° série, vol. III, p. 119. 
LA 


Ce Monopleura nettement caractérisé a une forme très variable qui résulte de 
son mode de croissance. Pendant la première période il est fixé el ressemble à une 
Exogyre:; pendant une deuxième il se développe suivant une spirale largement 
ouverle puis il passe assez brusquement à une forme cylindroïde, c'est la troisième 
période. Ces trois périodes sont très inégalement développées, d'où résultent de 
grandes différences individuelles. C’est cette forme que Pellat a très justement 
caractérisée comme « se terminant en vrille ». Certains individus sont relativement 
courts et se rapprochent alors du type de Pictet et Campiche ; d’autres sont au con- 
traire très allongés. Les échantillons sont d'habitude d'autant plus larges que la 
forme cylindroïde a commencé plus tard, la coquille s’accroissant très lentement 
en largeur dans cette troisième période. 

La valve supérieure est beaucoup moins variable : elle est capuloïde, assez nette- 
ment carénée et le sommet est enroulé en spirale ; celle-ci est d'autant plus déve- 
loppée que la période sptralée de la valve inférieure s'est prolongée plus longtemps ; 
le sommet est alors plus saillant et plus détaché. Les couches externes ont souvent 
disparu, principalement sur la valve supérieure ; quand elles sont conservées on 
constate que les deux valves sont ornées de côtes assez régulières, arrondies et séparées 
par des sillons plus ou moins étroits. Dans le jeune âge ces côtes couvrent toute la 


LE BARRÉMIEN SUPÉRIEUR DE BROUZET LE 


surface des deux valves ; plus tardelles persistent sur le côté antérieur et dans la région 
de la carène mousse qui prolonge la crête V limitant la surface de fixation. Dans la 
région postérieure les côtes disparaissent en partie : une ou deux persistent dans 
l'adulte entre deux bandes lisses. D'après la comparaison avec des formes analogues, 
il semble que les côtes qui persistent correspondent à l'interbande T1, comme par 
exemple dans /oriopleura, {tandis que la bande lisse du côté ventral représente la 
zone siphonale E,-la zone S étant rejetée dans la région lisse située de l'autre côté 
des côles persistantes. 

L'appareil cardinal est constitué sur le type habituel des Monopleura : sur la valve 
inférieure on observe une forte dent centrale 3 b, arquée, dans la concavité de laquelle 
s'enfonce une fossette arrondie, profonde correspondant à la dent AIT. De l'autre 
côté une cavité beaucoup moins importante, quelquefois même à peine marquée, 
reçoit la dent postérieure PIT. En avant des fosseltes cardinales, deux forts épaissis- 
sements du test supportent les muscles adducteurs sur leur face supérieure qui est à 
peu près parallèle au plan de la commissure. 

La valve supérieure présente au centre du plancher cardinal une large et profonde 
fossetle 3 b', puis du côté antérieur une forte dent AIT ; la dent postérieure PIT est 


marginale et moins développée. Elle supporte sur sa face externe l'extrémité du 
ligament; celui-ci est inséré sur une bande étroite qui se prolonge jusqu'au sommet 
de la valve, el qui est nettement délimitée par un sillon du côté interne, el quelque- 
fois par une légère crête du côté externe, l'extrémité du ligament s'enfonce quelque- 
fois assez dans la dent PIT, pour lui donner une apparence bilobée, Une bande ana- 
logue se distingue sur la valve inférieure ; elle est limitée par deux sillons, le pre- 
mier correspond au centre de l'appareil cardinal et à ce que Munier-Chalmas appe- 
lait la fossette primitive (du ligament) etle second au sillon proprement dit du liga- 
ment (fosselle secondaire de Bernard) toujours dirigé du 
côté postérieur. Celle disposition est tout à fait normale 
et se rencontre dans les Lamellibranches dès que les 
sommets des valves sont écartés de la commissure, dans 
les Isocardes par exemple. 

Le M. michaillensis est caractérisé par la forme de sa 
valve supérieure carénée et à crochet plus où moins en- 
roulé en spirale: la section de la valve inférieure est 
carénée au moins dans le jeune âge. La forme voisine 
M. varians a sa valve supérieure bien plus régulièrement 


convexe el la section est plus arrondie. 
Variété minor : Je distingue sous ce nom des échantil- pig. 2. — Valve inférieure grossie 

lons qui ne se distinguent des précédents que par leur Dr re + 23 Pad hou à 

taille beaucoup plus petite ; ils sont très allongés eylin- “Phone E 

droïdes et leur largeur ne dépasse guère 6 à 7 millimètres pour une longueur quatre 

fois plus grande. La valve supérieure est nettement carénée. La valve inférieure est 

ornée de côtes fines et on distingue souvent assez nettement la bande lisse correspon- 


dant à la zone siphonale E (fig. 2); sur un des échantillons cette bande est un peu 
en saillie. 


12 H. DOUVILLÉ 


MONOPLEURA VARIANS Maruerox 
PI. IL, fig. 12 à 16. 


1842. Monopleura varians Marasrox. Catalogue méth. et descr. des corps organisés fossiles du département des 
Bouches-du-Rhône, p. 105, pl. 3, fig. 1. 


1847. Caprolina - D'Onsicxyx. Pal. fr., ter. crét., t. 4, pl. 580, fig. 1, 2, 3. 

1819. Requienia = D'OaBicxx. Ibid., p. 252. 

1850. Caprotina —  »'OrBiexr. Prodrome, 2° vol., p. 109, 17° étage, n° 737. 

1878. Monopleura — Maraerox. Recherches pal. dans le Midi de la France, livr. 3, 4, pl. C. 12, fig. 3. 


Comme je l'ai indiqué plus haut cette espèce est caractérisée par sa forme générale 
arrondie, aussi bien dans la section que dans la convexité assez régulière de la valve 
supérieure. Les valves sont presque toujours décortiquées ; les couches externes ne 
sont conservées que tout à fait exceptionnellement et sur la valve inférieure ; celle- 
ci paraît être ornée de côtes moins régulières, plus larges et moins saillantes que 
dans l'espèce précédente (pl. III, Gg. 12). 

La charnière a les caractères habituels des Monopleura : sur la valve inférieure 
une forte dent plus ou moins arquée 3 b, dans la concavité de laquelle s'enfonce une 
profonde fossette AIT’; du côté postérieur une fossette marginale beaucoup plus 
petite PI”. Le ligament est inséré sur une bande étroite limitée par deux sillons et 
qui aboutit en face de 3 het PTIT”. Sur l’autre valve on dishüngue une forte dent plus 
ou moins arrondie AIT, puis au centre une large fossette 3° et du côté postérieur 
une dent marginale PIT plus petite, qui supporte sur sa face antérieure la terminaison 
de la bande du ligament ; celle-ci en s'imprimant dans la dent lui donne quelque- 
fois une forme bilobée. Les muscles sont supportés par des épaississements des valves, 
et les impressions musculaires sont dans le prolongement des planchers cardinaux. 

Cette espèce parait assez fréquente à Brouzet: elle est un peu plus irrégulière de 
forme et atteint une plus grande taille que dans la localité type d'Orgon. 


MONOPLEURA MARCIDA Wire 


1SSi. Monopleura marcida Wars. On mesozoic fossils. Bull. of the United States geol. Surv. n° 4, p.8, pl. IITet IV. 


Cette espèce est 
nellement caracléri- 
sée par la forme plate 
de sa valve supé- 
rieure. Elle paraît 


lisse. La charnière 
présen te les carac- Fig. i. — Mème valve vue du côté antérieur. 


tères habiluels des 
Monopleura, mais 
par suite de l'absence 
d’enroulement, les 
FES ones Vo RE côtés antérieur et 


face inférieure de la valve supérieure. postérieur présentent Fig. 5. — Même valve vue du côté postérieur. 


LE BARRÉMIEN SUPÉRIEUR DE BROUZET 13 


à peu près le même développement, de sorte que les dents AIT et PIT ont une impor- 
tance analogue; en même temps la fossette 3 b' a perdu sa forme arquée. Nous 
avons pu observer cette disposition sur une valve supérieure dégagée et sur une 
partie d'une deuxième valve; comme d'habitude on voit la bande d'insertion du 
ligament venir s'appuyer sur la face externe de la dent PIT. 

Cette espèce est très rare à Brouzel; elle n’est représentée que par trois échantil- 
lons bivalves, et par les deux valves supérieures dont il vient d'être question. 


“ 


MONOPLEURA IMBRICATA Marnueron 


PI. IV, fig. 1 à 12. 


1842. Monopleura imbricata Marnenox. Catalogue méth. et descriptif des corps organisés foss. du 
dépôt des Bouches-du-Rhône, p. 110, pl. 4, fig. 1, 2. 

1847-49. Caprotina e D'OrBiGxY. Pal. fr. t. crét., L. 4, p. 239, pl. 581. 

1850. — — D'ORBIGNY. Prodrome, t. 2, p. 109, 17° étage, n° 759. 

1878. Monopleura affinis et Coquandi Mara. Rech. pal. dans le Midi de la France, pl. CA11, fig. 2 et 3. 

1879. — imbricala, et rugosa Maru.lbid., pl. C-10, fig. 1 el 2. 


Celte espèce fait partie d'un groupe de formes que d'Orbigny semble avoir distin- 
gué dès 18%1! sous le nom de Caprina frilobata. Xl est en effet caractérisé par la 
présence de deux larges dépressions parlant du sommet des valves el déterminant ainsi 
leur division en trois lobes. Cette espèce indiquée d'abord comme presque lisse, est en 
réalité ornée de côtes fines et il faut en rapprocher les Monopleura urgonensis et 
birostrata décrits et figurés par Matheron en 1842. Ces diverses formes ne diffèrent 
guère que par la saillie plus ou moins accentuée de la valve supérieure. En mème 
temps Matheron distüinguait des formes plus grosses et à ornementalion plus accen- 
tuée sous le nom de M. imbricata, el ce type était figuré à nouveau par d'Orbigny 
sous le nom générique de Caprotina. Enfin plus récemment en 1878 et 1879 Mathe- 
ron figurait à côté du type une série de formes, 4/ffinis, Coquandi, rugosa, qui parais- 
sent bien n'être que des variétés à côles plus où moins accenluées. Nous reviendrons 
ainsi à la manière de voir de d'Orbigny en admellant seulement deux espèces, /ri- 
lobata ou urgonensis à côtes fines, el imbricata à grosses côtes: la première est 
spéciale à Orgon, tandis que la seconde commune aux Martigues, d'après Matheron, 
est également fréquente à Brouzel. 

Les échantillons de Brouzet sont le plus souvent gros et courts; la valve infé- 
rieure conique est divisée en Lrois gros bourrelets par deux larges et forts siilons; 
au sommet on distingue une surface de fixation bien marquée de forme exogyroïde, 
la crête V qui la limite se prolonge par le bourrelet antérieur. La valve supérieure 
est également conique, mais lrès surbaissée ; elle est de même trilobée. Le sommet 
peu saillant est très rapproché du bord dorsal. Cette valve peul atteindre 7 centi- 
mètres de largeur dans le sens antéro-poslérieur el 5 centimètres dans la direction 
perpendiculaire ; le sommet est environ à À centimètre du bord dorsal. 


1. C'est par erreur que d'Orbigny indique pour cette espèce la date de 1839 en renvoyant à sa note sur le genre 
Caprina publiée dans le volume I de la Revue zoologique, par la Société cuviérienne : ce nom figure pour la première 
fois comme Caprina trilobala, avec une courte diagnose dans une note intitulée « Description de quelques espèces de 
fossiles » et insérée dans le tome 4 de la mème Revue zoologique, p. 318; la livraison correspondante porte la date 
d'octobre 1841. 


14 H. DOUVILLÉ 


Presque tous les ‘échantillons sont décortiqués : les lames externes quand elles 
sont conservées ‘sont ornées de côtes longitudinales. mais leur grosseur est assez 
variable. La forme la plus fréquente correspond à la variété affinis de Matheron, 
mais certains échantillons présentent des côtes plus fortes et se rapprochent d'imbri- 
cata type. Caractères internes : la valve inférieure présente une forte dent médiane 
3 b, arquée, dans la concavité de laquelle se développe une profonde fossette AIT”. 
Du côté postérieur, on distingue une fossette plus petite PII’, et au delà un 
large empâtement qui supporte le muscle postérieur mp, et occupe tout le lobe pos- 
térieur de la coquille. Le profond sillon qui délimite ce lobe correspond à la zone 
siphonale S : le bourrelet médian et le deuxième sillon représentent alors respec- 
tivement l'interbande I et la deuxième zone siphonale E. Le muscle antérieur est 
porté également par un empätement placé sur le bord du lobe antérieur de la 
coquille. 

La valve supérieure présente une forte dent antérieure AIT et une dent marginale 
postérieure moins saillante PIT : entre les deux s'ouvre la fossette 3 b'. Le ligament 
est inséré sur une bande étroite qui part du sommet et se prolonge sur la face 
externe de la dent postérieure qu'elle échancre un peu en son milieu. Les muscles 
sont comme sur l'autre valve supportés par des empâtements; le muscle postérieur 
occupe tout le lobe postérieur, tandis que le muscle antérieur s’allonge le long du 
bord de la valve. 

Cette espèce est une des plus abondantes dans le gisement de Brouzet ; elle se 
distingue facilement de M. urgonensis (ou trilobata) d'Orgon par sa taille beaucoup 
plus grande et par ses côtes plus fortes. 


MONOPLEURA (Petalodontia) BRUNI n. sp. 


Petite forme très curieuse, présentant une valve supérieure capuloïde et une 
valve inférieure allongée. Elle est 
caractérisée par l'existence dans la 
région postérieure de deux dépres- 
sions canaliformes correspondant 
aux zones siphonales; ces deux 
bandes concaves sont nettement 


PASS 


| À 


& 


Î 


Te 


délimitées et elles sont séparées 
par une bande lisse représentant 


AI 


i 
tn, 


Ee | = Fig. 7. — M. Bruni. Valve supé- 
l'interbande 1 (fig. 6). rieure montrant les deux dents 


Ine valve &« imenr p Tr | cardinales, l'impression ma du 
Une valve supérieure (fig. 7), en pret ex ox 
dégagée, montre les deux dents  physe un peu saillante mp sup- 

Se : S portant le muscle postérieur. 
habituelles AIT et PII séparées 
par la fossette 3b', mais tandis que le muscle antérieur est 
Fi9. 6. — M. Bruni. Individu : 2 z | me 

bivalve montrant les deux inséré sur le bord même de la valve, le muscle postérieur est 

bandes concaves. porté sur une apophyse saillante ; pour cette raison nous 
rapprochons celte forme des Petalodontia qui forment le passage des Monopleura 
aux Radiolitidés. L'empâtement qui, dans les Monopleura typiques supporte ce muscle 


sur la valve inférieure, fait ici défaut. 


LE BARRÉMIEN SUPÉRIEUR DE BROUZET 15 


2 


On voit également que le sillon correspondant à la zone siphonale S, aboutit 
immédiatement à l'extrémité de la lame myophore mp. 


MONOPLEURA (Petaladontia) MUTABILIS Marnerox 


PI. IV, fig. 13 et 14. 


1878. Monopleura mulabulis Maruenox. Recherches paléontologiques dans le Midi de la France, livre. 1-2, pl. C13 


fig. 2. 
1878. — procera Maruerox. Zbid., pl. C-13, fig. 1. 
1878. — incisifera  Maruenow, Ibid., pl. C-13, fig. 6. 


Matheron a figuré sous ces différents noms une petite forme à valve supérieure 
capuloïde et à valve inférieure grêle et allongée. Quand le test est conservé il est 
coslulé et présente en outre des côtes ou crêtes plus accentuées qui paraissent laisser 
leurs traces sur les individus décortiqués ; il est difficile de se rendre comple de la 
valeur de ce caractère, la position de ces côtes n'étant pas précisée. 

Je rapporte provisoirement à une de ces espèces quelques rares échantillon recueillis 
à Brouzet, et un fragment présentant des couches externes nettement costulées. 

La valve supérieure est capuloïde el présente en son milieu un fort ressaut qui 
paraît du reste être accidentel. La valve inférieure très allongée présente une section 
subtriangulaire, à sommet arrondi. La base représente le côté ventral ; sur le côté 
postérieur el vers son milieu un sillon indique la place du ligament qui était proba- 
blement interne. A l'extrémité de la base du côté postérieur on distingue une bande 
étroite limitée par deux crêtes légères : elle correspond vraisemblablement à la zone 
siphonale S; l’autre extrémité de la base est limitée par une carène qui représente le 
prolongement de la crète de fixation V. 

La charnière de la valve inférieure est représentée par une dent lamelliforme très 
oblique 3 h et par deux étroites fossettes AIT’ et PIT”. Les deux impressions muscu- 
laires sont superficielles, cette disposition est bien différente de celle que j'ai signalée 
dans les espèces précédentes où par suite de l'empâtement qui les supporte elles sont 
à peu près parallèles au plan de la commissure ; en même lemps sur la valve supé- 
rieure le muscle postérieur paraît s'insérer sur une saillie prononcée. Ces caractères 
rapprochent celle forme de la précédente et par suite des Petalodontia. 


GENRE AGRIA 


D'Orbigny, dans le 4° volume de la Paléontologie française (A847-49), à décrit et 
figuré sous le nom de ARadiolites neocomiensis el R. marticensis, deux Rudistes qui 
se distinguent par la forme concave de leur valve supérieure ; ils sont indiqués 
comme ayant une surface lisse, mais cela résulte de ce que les échantillons décrits 
sont décortiqués. Plus tard Pictet et Campiche (Desc. des fossiles de S°-Croir, 
1869) ont rapproché ces espèces de l’Hipp. Blumenbachi Sruoer, el en 1878 Matheron 
a proposé pour ces formes le genre Agria. En mème temps il en figurait un grand 
nombre d'échantillons sous différents noms spécifiques qui représentent en réalité 
de simples variétés, comme l’a admis Toucas, dans son mémoire de 1907!. Ces 


1. Classification et évolution des Radiolidités, Mém. Soc. géol. de Fr., Paléontologie, L. XIV, mém,. 36 


16 H. DOUVILLÉ 


noms, (elragona, mutans, abhreviala, pulchella, carinata, Favrei, marticensis, 
sont fondés sur la forme générale et sur le développement plus ou moins grand 
des côtes; aucune tentative n'est faite du reste, pour préciser la position de ces 
côles. Toucas réunit toutes ces formes sous le nom de Plumenbachi Sruper et en 
figure un certain nombre d'échantillons provenant de Brouzet, notamment une valve 
supérieure entièrement dégagée. Malheureusement il reproduit une section extraite 
du mémoire de Pictet et Campiche qui est certainement inexacte. 

J'ai moi-même repris peu après! l'étude de ce genre et montré qu'on pouvait 
distinguer deux types assez distincis, l’un court, à charnière robuste et à sec- 
tion quadrangulaire se rapportant à Agria martlicensis, l'autre plus allongé à 
section triangulaire et à charnière plus grêle, c'est l'Agria Blumenbachi (ou 
neocomiensis); c'élait en somme le retour à la manière de voir de d’Orbigny. 
J'indiquais en même temps la position des deux zones siphonales dans la 
première de ces espèces : chacune d'elles est représentée par une bande concave 
légèrement saillante limitée par deux côtes, les deux zones étant séparées par une 
dépression bien marquée (loc. cit., fig. 17). La seconde espèce a des côtes plus 
arrondies, plus saillantes, mais les échantillons dont je disposais étaient en réalité 
insuffisants pour préciser la position des zones siphonales. Nous allons retrouver 
ces deux espèces à Brouzet, ce qui permettra de mieux définir certains points de 
leur organisation. 


AGRIA MARTICENSIS p'OrBiexy 


PI. II, fig. 19, 13. 


1847-1851. Radiolites marlicensis n'OnmiGxy. Pal. fr. terrain crélacé, L. 4, p. 199, pl. 543, fig. 4, 5. 


1878. Agria marticensis telragona, mulans, pulchella, abbreviata, carinata, Favrei) MAraerox. Recherches 
paléontologiques dans le Midi de la France, livr. 1-2, pl. C-9. 

1907. Agria Blumenbachi pars) Toucas. Mém. Soc. géol. de Fr., Paléontologie, t. XIV, p.18, fig. 5 bis, 
PL. I, fig. 1-4. 

1910. Agria marlicensis H. Douvuré. Mém. Soc. géol. de Fr., Paléontologie, t. XVIII, mém. 41, p. 18, 
fig. 15 à 17. 

1913 — _ H. Douvié. Sur quelques Rudistes du Liban. Bull. Soc. géol. de Fr., 4° série, 


t. XII, pl. 410, pl. IX, fig. 4. 


J'attribue à cette espèce les échantillons de Brouzet dont la section se rapproche 
de la forme carrée. En réalité on distingue une région 
dorsale très aplatie (Da, Dp) avec au milieu un sillon 
correspondant au ligament L, puis une région anté- 
rieure présentant # ou 5 côles assez fortes et limitées 
par une forte côte V ; les deux autres côlés sont cons- 
lilués en réalité par une surface courbe très convexe 
présentant vers son milieu les deux bandes un peu 
saillantes qui correspondent aux deux zones siphonales 
E et S; on sait qu'elles sont formées chacune de 
deux côles séparées par une légère concavité, l'inter- 


Fig. 8. — Agria marlicensis. Section bande elle-même étant nettement déprimée. 


montrant les côles principales Da, Dp : : A ° 
eLV, et les zones siphonales E et S. Nous avons pu examiner un échantillon (pl. I, 


1. Etude sur les Rudistes. Mëm. Soc. géol. de Fr., Paléontologie, L. XVIII, mém. 41, p. 18, fig. 15 à 18. 


LE BARRÉMIEN SUPÉRIEUR DE BROUZET 17 


fig. 13) dans lequel la surface de fixation était conservée : elle est fortement arquée 
et s’étale dans le prolongement de la région antérieure, les crêtes qui la limitent 
correspondent aux côtes V et Da. Cette surface de fixation rappelle tout à fait celle 
des Monopleura et notamment de M. imbricata ; les deux profonds sillons de la valve 
inférieure de cette espèce correspondent précisément aux deux bandes des Agria. 

La valve supérieure est profondément déprimée et sa surface a la forme d'une 
pyramide creuse : le côté dorsal Da, Dp, est plus ou moins rétréci, le côté antérieur 
Da V porte sur sa faceinterne un épaississement assez marqué qui supporte le muscle 
antérieur. Il est limité par un sillon correspondant à l’arête V. Le côté ventral V S 
s'étend jusqu'à la zone siphonale postérieure et celle-ci comme la précédente E est 
marquée sur la surface externe de la valve par un sillon plus ou moins profond. Le 
côté postérieur porte sur sa face interne une apophyse légèrement saillante qui sup- 
porte le muscle postérieur mp. Intérieurement on distingue de chaque côté du 
ligament deux très longues dents AIT et PIT, séparées par une lame oblique corres- 
pondant à la dent 3h. Sur la valve inférieure les deux impressions musculaires 
sont superficielles ou à peine déprimées. 

La forme déprimée si particulière de la valve supérieure provient de la croissance 
rapide de la valve inférieure ; les muscles adducteurs ne pouvant s’allonger aussi 
vite exercent une traction sur la valve supérieure, qui se creuse de plus en plus. 
Une action analogue se produira plus tard dans les Radiolitidés, mais ici la valve 
supérieure est plus épaisse, plus résistante, elle restera plane ou même convexe 
et ce sont les apophyses supportant les muscles qui s’allongeront. De là le carac- 
tère différentiel des deux groupes de formes : valve supérieure concave et apophyses 
courtes dans les Agria, valve supérieure plane ou convexe et apophyses longues 
dans les Radiolitidés. 


AGRIA BLUMENBACHI Sruper 
PI. II, fig. 14 et 16. 


1834. Hippuriles Blumenbachi Srunen. Alpes occidentales de la Suisse, p. 107. 

1847. Radiolites neocomiensis  D'OnmiGxx. Pal. fr. terrain crétacé, L. IV, p.198, pl. 543, fig. 1-3. 

1869. Sphærulites Blumenbachi Picrer et Camricue. t. crélacé de Sainte-Croix, 4* partie, p. 45, pl. 148. 

1907. Agria — (pars) Toucas. Mém. Soc. géol. de Fr., Paléontologie, t. XIV, p. 18. 

1910. — — H. Douvirré. Mém. Soc. géol. de Fr., Paléontologie, t. XVIII, mém. 41, p. 19, 
fig. 18. 


Cette espèce très voisine de 
la précédente s'en distingue 
par sa forme plus grêle, plus 
allongée, sa section moins ré- 
gulièrement quadrangulaire, 
et sa charnière moins robuste ; 
l'ornementation est aussi un 


peu différente, les côtes sont 
plus nombreuses, et relative- 


Fig. 9.— Agria Blumenbachi. Sec- ment plus étroites. Fig. 10. — Agria Blumenbachi. 
tion montrant les côtes principales = Valve supérieure, vue sur sa face 
Da, Dp, V, etles bandes siphona- La face dorsale est le plus interne et montrant les deux 
les E et S, celte dernière rappro- à impressions musculaires et les 
chée de Dp. souvent large et dépourvue deux longues dents cardinales 


Soc. Géoz. pe FR. — ParéonrocoGte. — T, XXII 3 Mémoine n° 52 } 


18 H. DOUVILLÉ 


de côtes; le côté antérieur Da V est fortement costulé, le pli V très saillant. Le 
côté ventral est étroit, tandis que le côté postérieur présente les deux paires de 
côtes correspondant aux aires siphonales E et S. . 

La valve supérieure est moins déprimée que dans l'espèce précédente et ne pré- 
sente guère qu'un sillon assez profond correspondant au pli V: ce sillon est bien 
marqué sur une des figures de la Paléontologie française (pl. 543, fig. 2). 

D'après la section, les dents cardinales sont bien plus-grêles que dans l'espèce pré- 
cédente ; le muscle postérieur paraît aussi moins développé, ce qui est en relation 
avec la position de la zone siphonale S bien plus rapprochée de Dp. 


CONCLUSIONS 


Ilest intéressant de comparer la faune de Brouzet à celle d'Orgon, mais la com- 
paraison ne serait réellement fructueuse que si l’on connaissait la provenance exacte 
des fossiles recueillis à Orgon et leur distribution dans les différents niveaux, ce 
qui n’est malheureusement pas le cas. 

Quoi qu'il en soit on peut à ce point de vue grouper de la manière suivante les 
fossiles de Brouzet : 

1 groupe : Fossiles communs aux deux localités : Requienia ammonia, Mathe- 
ronia Munieri, Monopleura varians, M. imbricata, M. muatabilis, et les Agria. Cer- 
tains de ces fossiles comme M. imbricata ne sont pas identiques dans les deux loca- 
lités, la forme urgonensis à petites côtes parait spéciale à Orgon. Ils sont souvent 
de fréquence inégale ; 

2 groupe : Fossiles spéciaux à Brouzel et n'ayant pas d'analoques à Orgon : 
Monopleura michaillensis si abondant à Brouzet parait manquer à Orgon ; il en 
est de même des Monopl. Bruni et M. marcida, rares du reste à Brouzet; cette 
dernière espèce est intéressante comme ayant élé trouvée en Amérique ; 

3° groupe : Fossiles représentés par des formes analogues dans les deux localités. 
Ce sont les seuls importants au point de vue de la comparaison des deux gisements, 
parce qu'ils peuvent nous indiquer le degré relatif d'évolution des deux faunes, le 
premier groupe montrant l’analogie des conditions dans lesquelles les dépôts se sont 
formés et le second groupe indiquant certaines conditions spéciales au gisement de 
Brouzet. 

Parmi les formes du troisième groupe, on peut citer tout d'abord Jiequienia Pel- 
lali ; j'ai indiqué dans une note précédente ! que cette forme était plus rapprochée 
de l’origine du genre que les autres Aequienia d'Orgon et du Brouzet; elle est donc 
moins évoluée. 


1. Les Réquiénidés et leur évolution. Bull. Soc. géol. de Fr., 4° série, t. XIV, p. 383. 


LE BARRÉMIEN SUPÉRIEUR DE BROUZET 19 


De même Req. gryphus paraît moins évolué que À. gryphoides d'Orgon. 

Enfin les Toucasia semblent donner une échelle d'évolution assez nette, la lame 
myophore postérieure faisant partie du plancher cardinal dans T. præcarinata de 
Brouzet, passant au-dessous de ce plancher dans T. carinata d'Orgon et s'en écar- 
tant encore davantage dans T. Lonsdalei qui existe également à Orgon. Ce même 
mouvement d'écartement se continue du reste plus tard et donne naissance aux 
Apricardia du Cénomanien et de la Craie supérieure. 

On voit ainsi que les Rudistes de Brouzel sont souvent moins évolués que ceux 
d'Orgon, ce qui indique une faune un peu plus ancienne. 


TABLE DES ESPÈCES DÉCRITES 


FORMES NORMALES. 


Toucasia præcarinata 


Requienia Pellati 


gryphus 


ammonia 


Matheronia Munieri 


Monopleura michaillensis Picrer et Campicxe. 


Agria 


H. DouviLLé. 


Paqurer. 


H. DouviLé. 


Gozpruss. 


Paquier. 


FORMES INVERSES. 


— varians 
— marcida 
— imbricata 
—_ Bruni 

— mutabilis 
marlicensis 
Blumenbachi 


MATHERON. 
WHITE. 


MATHERON. 


H. Douvizcé. 


MATHERON. 
D'ORBIGNY. 


STUDER. 


Pages 
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0 EE LME TER PS PE PE EUR R, US un RU RES | 7 
PLAT Ep A0 CAE ne "RS RÉ Tee $ 
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Fig: 2, PLU, fe. L'AIR RE 10 
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PLANCHE I 


1, 2. Toucasia præcarinata H. Douvirré. 


. 3 5" — —= = 


&. _ = — 


. 6a. Requienia ammonia Gorvruss. 


. 6 b. — — — 


1 — —— — 


> 8: Matheronia Munieri Paqurer. 


9 Es …æ — 


Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XXII, pl. I. 


Valves supérieures, grossies 2 fois, montrant la lame 
myophore postérieure placée sur le prolongement 
du plancher cardinal. 

Deux échantillons bivalves, de tailles très différentes, 
vus du côté postérieur. 

Une valve supérieure vue du même côté. 

Avec valve supérieure très bien conservée. 

Mème échantillon vu du côté postérieur et montrant 
les deux aires siphonales E et S, et les crêtes Pet I 
qui les limitent. 

Variété scalaris et minor. 

Montrant la convexité de la valve supérieure. 

Valve inférieure de la mème espèce provenant d'Orgon, 
montrant l’ornementalion caractéristique de cette 


valve. 


MÉMOIRE DE M. H. Douvillé 


Mém. Soc. géol. de France Mémoire No 52; PI. 1 T. XXII PI. 1 
PALEÉONTOLOGIE 


PAOTOCOLLOG®. TomreLLinn er CO., ARQUEIL, PRÈS Panmis 


PLANCHE II 


fig. 1. Requienia Pellati Paquien.  Échantillon montrant le crochet enroulé de la valve supérieure. 

Fig. 2, _- — - Échantillon vu du ‘côté postérieur montrant les 2 aires sipho- 
pales de la valve inférieure et la saillie de la valve supérieure. 

Fig. 3. — _- — Préparation de la valve inférieure montrant la charnière réduite 
à la dent AIT peu développée. 

Fig. 4. — = — Échantillon vu du côté antérieur, montrant l'aplatissement de cette 
région et le peu de développement de la surface de fixation. 

Fig. 5. — — — Vue de profil montrant la carène qui limite la région antérieure. 

Fig. 6à9. — — Valves supérieures montrant l'appareil cardinal; AT, dent anté- 
rieure; 3 b, dent postérieure; mp, lame myophore postérieure 
sur le prolongement du plancher cardinal; ma, impression du 
muscle antérieur. 

Fig. 10. — gryphus H. Douviiré. Échantillon montrant la disposition caractéristique des zones 
siphonales analogues à celle de R. ammonia. 

Fig. 11. — — — Valve inférieure dégagée, montrant la charnière. 

Fig. 12 Agria marticensis »'OnmGxy. E et S, aires siphonales bicostulées. 

Fig. 13. _ _ — Échantillon montrant la surface d'adhérence du jeune limitée 
par une carène saillante, qui donne naissance à la côte V. 

Fig. 14 à 16. — E, S, aires siphonales bicostulées, bien marquées sur les figures 


Blumenbachi Srupen. 


14,15 et 16 b. 


Mém. Soc. gtol. Fr., Paléontologie, XXI, pl. I. 


à 


MÉMOIRE DE M. H. Douvillé 


Mém. Soc. géol. de France Mémoire No 52; PI. Il Ts: XXI PL 
PALEÉONTOLOGIE 


PHOTOCOLLOON. TORTELLIEN LT CO., ANCURIL, PRÈS Panim 


PLANCHE III 


Fig.1,2,32,4a,4b. Monopleura michaillensis Picrer et Camricue. Échantillons bivalves montrant l'or- 


Fig. 3bet4e. 


Fig. 5. 


Fig. 6, 7. 


Fig. 45 b et 46. 


Monopleura 


— _ nementation de la valve infé- 
rieure costulée. 

_ — Les mêmes échantillons que 3 a et 
#a,#b,en vue oblique, mon- 
trant la carène de la valve supé- 
rieure. 

_ _ Échantillon bivalve vu du côté pos- 

térieur pour montrer les aires 
siphonales. 

— Valvesinférieures montrant l'appareil 
cardinal avec sa forte dent 3 b 
comprise entre les deux fossettes 
AI' et PIF. 

— Valve supérieure, à ornementation 
conservée. 

- Valves supérieures montrant l'appa- 
reil cardinal formé des deux 
dents AII et PIT séparées par la 
fossette 3 b’. 


varians Maruenox. Échantillon bivalve montrant l'ornementation de la 
valve inférieure. 

_ _ Autre échantillon dont l'intérieur a été vidé et qui 
montre l'appareil cardinal. 

— - Valve inférieure dont la charnière est dégagée et 
montre la forte dent 3 b comprise entre les deux 
fosseltes. 

_ — Valve supérieure montrant sa forme arrondie, ce qui 
la distingue de l'espèce précédente dont la valve 
supérieure est carénée. 

— Valve supér:cures montrant sa l'appreil cardinal formé 
des deux dents latérales séparées par la fossette 


médiane. 


Mém. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XXII, pl. j : 


MÉMOIRE DE M. H. Douvillé 


Mém. Soc. géol. de France Mémoire No 52: PI. III T. XXII; PI, HI 
PALÉONTOLOGIE 


PHOTOCOLLOOGN, TORTELLIEN ET CO., ARQUEIL, PRÈS Panis 


De 


PLANCHE IV 


Fig. 1 a,1 b. Monopleura imbricata Maruerox. Echantillon bivalve montrant les larges sillons des 


Fig.2 a,2bet3 a, 3b. — — — 


Fig. 4. _— - — 
Fig. 5. — —= = 
Fig. 6 à 9. — — — 
Fig. 10 et 11. _ — — 


Fig. 13et 14.  Monopleura mutabilis Maruenox. 


Mèëm. Soc. géol. Fr., Paléontologie, XXII, pL IV. 


deux valves, correspondant aux aires sipho- 
nales. 

L'ornementation des deux valves, composées de 
côtes rayonnantes assez fortes est partielle- 
ment conservée. 

Variété à valve inférieure très allongée. 

Variété à valve supérieure étroite. 

Individus jeunes assez fortement costulés. 

Valves inférieures montrant l'appareil cardinal, 
constitué par une forte dent centrale 3 b entre 
deux fossettes (AIl’ et PII"), à la suite des- 
quelles on distingue les épaississements du test 
ma et mp sur lesquels s'insèrent les muscles. 

Appareil cardinal de la valve supérieure : AIT, PII 
dents cardinales, séparées par la fossette cen- 


trale 3 b'; ma, mp, insertions des muscles. 


Vues latérales de deux échantillons. 


D] 


Mém. Soc. géol. de France 
PALÉONTOLOGIE 


MÉMOIRE DE M. H. Douvillé 
Mémoire No 52; PI. IV 


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Fe AXIS PL. IV 


PuorocorLoë®. TOnTELLIEN «Tr CO., ARQUEIL, AÈS Panie 


Mémoires Francs 
N°® 26. — Ch. Dreréner et F. Rouax, Monographie des Peclinidés néogènes de l'Eu- 
rope el des régions. voisines (en cours) (1"° partie : genre Pecten), 
su sun «us due pme donnes deu 50 » 
27. — G. Dourus et Ph. DaurzexeerG, Conchyliologie du Miocène moyen du 
Bassin de la Loire ; Description des gisements fossilifères ; Pélécypodes 


RTE oncous ph 978 p.50 eee me de 86 » 
28. — Marcellin Bouze, Le Pachyæna de Vaugirard, 2 pl., 16 p................. 5 » 
29. — V. Paquier, Les Rudisles urgoniens (1'°el 9% parties), 13 PL 402 7, 5 28 
30, — Ar. Toucas, Études sur la classification et l'évolution des Hippurites, 17 pl., 

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31. — Albert Gauory, l'ossiles de Patagonie ; Dentition de quelques Mammifères, 

PR nt dansilsilexle et. in AR. dti eue { » 


32. — Paul Lemoixe et Robert Douvié, Sur le genre Lepidocyclina Gümbel, 


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33. — Ferdinand Caxv, Les Bryozoaires du Palagonien. Échelle des Bryozoaires 
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34. — Charles R. Easrmax, Les types de Poissons fossiles du Monte-Bolca au 
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35. — V. Porovici-HarzeG, Les Céphalopodes du Jurassique moyen du Mi Strunga 
D D LS ne ne date sn de tt rd eee me à 12 » 

36. — Ar. Toucas, Études sur la classificalion et sur l'évolution des Radiolitidés, 
D MR AA ee ee ces nie ste de ons à SCRMEAC T A ARRE EME {8 » 

37. — Edm. Perar et M. Cossmaxx, Le Barrémien supérieur à faciès urgonien 
du Brouzet-lès-Alais (Gard), 9 fig. dans le texte; 6 pl., 42 p........... 13 » 

38. — Charles Jacos, Études sur quelques Ammoniles du Crélacé moyen, 44 fig. 
2 ma me een mdrsen e à dan ee oraue 20 » 

39. — A. Pezanr, Étude iconographique des Pleurolomes fossiles du Bassin de 
Paris (1"° partie), 5 pl.,30 p......... D A en - «2-2 Je 12 » 

40. — P.-H. Frirez, Études sur les végétaux fossiles de l'élage sparnacien du 
D pe nas tien e 10 » 

41. — Henri Douviré, Études sur les Rudistes. Rudistes de Sicile, d'Algérie, 
d'Égypte, du Liban el de la Perse, 7 pl., 84 p. (voir Mém. n° 6)...... 20 » 

42. — Léon Pervinquière, Sur quelques Ammonites du Crétacé algérien, 7 pl 

PF fesse or ce do 26 ec LUN I MANS A RER ER RE 20 

43. — Robert Douvizsé, Céphalopodes argentins, 3 pl., 21 p................... ve 

44. — Gustave F. Dorrrus, Les coquilles du Qualernaire marin du Sénégal. 
Introduction géologique par A. Derens, 4 fig., 4 pl., 72 p........... 14 » 

45. — Robert Douvuré, Etudes sur les Cardivcératidés de Dives, Villers-sur-Mer, 
: étrquelques autres gisements, 84 fig., 5 pl., 77 p...................... 17 » 

46. — Maurice Cosswaxx, Contribution à la Paléontologie française des terrains 

jurassiques (voir Mém. n° 1#, 19); Cerithiacea et Loxonematacea, 11 pl., 
CT M an vante en à cause & ete ea ne à 0 50 » 

47. — Lucien Morurzer et Jean Morezcer, Les Dasycladacées du Tertiaire parisien, 
24 fig., 3 pl., 43 Te. hu  attes à à ee Il » 

48. — Robert Douvuzé, Etudes sur les Oppeliidées de Dives et Villers-sur-Mer, 
TO ee de anale à de etre neinte cn à ua te dev e 7 » 


49. — F. Priem, Sur des Poissons fossiles el, en particulier, des Siluridés du Ter- 
liaire supérieur el des couches récentes d'Afrique (Egypte et région du | 
in ne nee ne à ae a eee Ar 
30. — F. Prix, Sur des Poissons fossiles des lerrains tertiaires d'eau douce et \ 
d'eau.saumätre de France el de Suisse, 4 pl., 17 p.................... 
51. — P. DE Brun, C. Cuareurr et M. Cossmaxx, Le Barrémien supérieur à faciès 
urgonien de Brouzet-lès-Alais (Gard) [Partie I (voir Mém. n° 37) |, 
dre a denied éaten es te mie » da 


EXTRAITS DU RÈGLEMENT DE LA NOCIÊTÉ GEOLOGIQUE DE FRANCE 


28, Rue Serpente, Paris, VI. 


Aur. 2. — L'objet de la Société est de concourir à l'avancement de la Géologie en général'et parti- 
culièrement de faire connaître le sol de la France, tant en lui-même que dans ses rapports avec les 
arts industriels et l’agriculture. : 

Anr. 3. — Le nombre des membres de la Société est illimité. Les Français et Étrangers peuvent 
également en faire partie. I] n'existe aucune distinction entre les membres. 

Arr. 4. — Pour faire partie de la Société, il faut s'être fait présenter dans une de ses séances par 
deux membres qui auront signé la présentation ‘, et avoir élé proclamé dans la séance suivante par 
le Président. 

AnT. 38. — La Société tient ses séances habituelles à Paris, de Novembre à Juillet. , 

Arr. 39. — La Société se réunit deux fois par mois (Habituellement le 1°" lundi du mois à 8 Mtie 
1/2 du soir et le 4° lundi à cinq heures). 

ART. 42. — Pour assister aux séances, les personnes étrangères à la Société doivent être présentées 
chaque fois par un de ses membres. 

ART. 46. — Les membres de la Société ne peuvent lire devant elle aucun ouvrage déjà 
imprimé. 

Arr. 48. — Aucune communication ou diseussion ne peut avoir lieu sur des objets étrangers à la 
Géologie ou aux sciences qui s'y rattachent. 

ART. 50. — Chaque année, de Juillet à Novembre, la Société tiendra une ou plusieurs PRE 
extraordinaires sur un point qui aura été préalablement déterminé, 

Arr. 53. — Un bulletin périodique des travaux de la Société est délivré gratuitement à chaque 
membre. 


Art. 55. — ... Ilne peut être vendu aux personnes étrangères à la Société qu'au prix de la cotisa- 
tion annuelle 
Arr. 58. — Les membres n'ont droit de recevoir que les volumes des années du Bulletin pour 


lesquelles ils ont payé leur cotisation. Toutefois, les volumes correspondant aux années antérieures 
à leur entrée dans la Société, leur sont cédés, après décision spéciale du Conseil et conformément à an 
tarif déterminé. 

Arr. 60. — Quelle que soit la longueur des notes ou des mémoires insérés au bulletin, les auteurs 
pourront en faire faire à leurs frais un tirage à part. 

Arr. 73. — Chaque membre paye : 1° un droit d'entrée ; 2° une cotisation annuelle ?. 

Le droit d'entrée est fixé à la somme de 20 franes. 

Ce droit pourra être augmenté par la suile, mais seulement pour les membres à élire. 

La cotisation annuelle est invariablement fixée à 30 franes. 

La cotisation annuelle peut, au choix de chaque membre, être remplacée par le versement en 
capilal d'une somme firée par la Sociélé en assemblée générale (400 franes). 

Sont membres à perpétuité les personnes qui ont donné ou légué à la Société un capital dont la 
rente représente au moins la cotisation annuelle {minimum : 1.000 francs). 


1. Les personnes qui désireraient faire parlie de la Société et qui ne connaîtraient aucun membre qui pül 
Le présenter, n'auront qu'à adresser une demande au Président, en exposant les Litres qui justifient de leur 
admission. 

2. Le Conseil de la Société, afin de faciliter le recrutement de nouveaux membres, autorise, sur la demande 
des parrains, les personnes qui désirent faire partie de La Sociélé à n'acquitt:r, la première année, que leur 
droit d'entrée en versant La somme de 20 fr. Le compte rendu sommaire des séances de & nnée courante leur sera 
envoyé graluilement ; mais ils ne recevront le Bulletin que la deuxième année et devront alors payer la cotisation 
de 30 francs. Ils jouiront aussi des autres droits el so des membres de la Sociélé. 


Le Gérant : L. MÉMIN. 


MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS. 


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