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ANNALES
DU :
” MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE.
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D'ilISTOIRE NATURELLE,
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2r bots ca [7 à
LES PROFESSEURS DE CET ETABLISSEMENT. - e^
OUYRAGE ORNE DE GRAVURES -
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POME TROISIÈME
Cuxz LEVRAULT, SCHOELL ET m LiBRAIRES, QUAT.
—. MALAQUAIS; ET A STRASBOURG, CHEZ LEVRAULT Er Cm.
AN XH. (1804). P o E 1
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NOMS DES PROFESSE URS.
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" Lii died; ; »
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ox» . Géologie, ou Histoire naturelle du Globe,
ME i "s YS ; Chimie deabéale. SX UNT IT
Yo . 5. . Chimie des Arts. — +.
" DzsrowramNEs. . . . . Botanique au Muséum. "m
A. L. Jussieu. .,.. . Botanique à la campagne.
A. Tous .. . .. . Culture et naturalisation des volu,
Geom (v5. Mammifères eto .-.....
LACÉPÈDE . , . . . . . Reptiles et poissons... . ..
LAMARCK .. - -ad ; Insectes ,' coquilles, maida , cs
à etc. exe rs rt rrt n n n)
Ponrar . I B ors dMaitonis de l'homme. -
CUVIER. . ....... Anatomie des animaux.
A V ANSPAENDONCK. | se . Iconographie ', ou Part de peindre et de
“+ dessiner les EC de la nuum -
ICE JUSTORIQUE |
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"D'HISTOIRE NATURELLE.
PAR À. ti ribs EEE:
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* i [ m Depuis 1682 nr ré nie:
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è | Ix biais s'étoit. Mic mies po le. jardin d Piinia .
par les soins de Fagon. En flattant à propos le premier
ter les
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médecin Vallot, il lui inspira le désir d'aug
collections de cet établissement ; le seco
propres recherches, par ses voya;
Devenu m X hidniir.
ces deux pla ces cette su
périoriié qui. appar radi AE ir T.
c talent, et quis * en | augmentant l'affluence - des das à |
is. Mais les témoignages -
illustre l'école où ils sont r mi
d'e ES accordés par la famille royale qui lui confia
C à E s
Jinstruetion publique. Il fut forcé de se faire su]
st das io vaincre, Ibid. T
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successivement le soin "id plusieurs. santés précienses , »
interrompirent. le cours de ses succès dans la, par
PS.
les démónstrations: par quelques-uns de ses con
sur-tout lorsqu’en 1695 le. roi le choisit pour son premie I
médecin, après le renvoi de Daquin.
Cette place le mettoit sous le nom e. il
_tête de l'établissement qu'il affectionnoit , et il ne se vit
plus contrarié dans ses." amélioration, comme il
. avoit. été par : om prédécesse Xx en ‘considération dont
~“ il jouissoit fit rétablir en sa faveur un ancien titre
supprimé. La surintendance du jardin réunie par Colbert
à celle des bátimens du roi * exercée aprés ce ministre ,.
par Louvois jusqu'en rror , et par Édouard Colbert,
marquisde Villacerf, jusqu'en 1798, [ut rendue au premier
médecin par réglement du 7 janvier r699, qui réservoit
seulement au surintendant des bátimens la disposition des
fonds nécessaires à Pentretien du jardin. «fl eût pu facile-
ment se faire donner encore eette attribution, dit Fonte-
nelle ( 1), mais ces sortes d'a sante ne touchent pas tant
ceux qui ne feroient précisément we en bien user.) » gom
giae nf diris spie
2 IGT MOJJE — t. Jf] chers 1395 2D Sioi er
S s Nic ds :
> (1) loge di | Mém. de PAéadides sciences , 1718, pr 98: 00007003
(2). lecin , i donna ka cour 1 un meri uai
A» ce qui appartenoit au
a
+
*
+ decr d ^ F4 eo i E:
" 3 ^" i ü M di Se- ad "
æ NATURELLE.
e? y'a 5 T |
E sacrifioit j fedis intéréts. Dés 1685 il avoit
,dufond delaProvence, Tournefort(1), que sa réputa-
tion roi x devancé à Paris , €t, mettant à part tout sentiment
aali é, il lui avoit transmis sa chairéde botanique,
Ce savant, devenu sdepuis. si célèbre, ne fut pas plutòt
installésdans ses nouvelles fonctions, qu'il chercha à en-
— richir le jardin par les mémes moyens qui avoient réussi à
Fagon. Il visita l'Espagne, le Portugal, l'Angleterre et la
z H lande, et rapporta de ces divers pays une ample moisson.
Les savans les plus estimés de chaque lieu acceptèrent
avec plaisir les relations qu'il leur proposoit, et il refusa,
par attachement pour son pays, une place trétceupérieure
à la sienne, qui lui fut offerte chez les étrangers. Revenu à
Paris, entouré des richesses nouvelles an "il avoit acquises,
ff / ; t $ À ig
-
(1) Joseph Pitton de Tournefort , néen 1656 à Aix en Provence, renonça à
Tétat ecclésiastique auquel son pere le destinoit, pour s'occuper des sciences
- physiques etsur-tout de l'étude des plantes qui avoient pour lui un attrait particulier.Tl
;étudia l'anatomie.etla médecine à Montpellier , et après avoir visité le jardin de
«celte université , il parcourut encore le Roussillon , la Catalogne, les Pyrénées,
le Languedoc, le Dauphiné , les Alpes, la fnere. et revint à Aix mettre em
-ordre les objets qu'il avoit recueillis. H étoit médecin dans l^ université d'Orange,
la plus voisine de.sa patrie. Lorsqu'il fut à Paris, Fagon de détermina à se 27
recevoir encore dans la faculté de cette ville pour prévenir de nouvelles, i
mitiés de corps; il prit le bonnet de docteur en 1696, aprés avoir. |
la licence. L'académie des sciences avoit imt 1691. Hl fut pro fesseur de
ER au.collége. royal us Frans, Fa Apol s Let après avoir joint la pratiqué
: ‘avoir rem] i pendant quelques années la Jis
de médecin des incurables, xk our en Da àla suite d'un coup recu de
Vessie essieu d’une voiture. Son domicile étoit rue Saint-Victor, entre celles de le
"Montagne Sainte-Geneviève et de Saint-Nicolas. Jl fut inhumé -dans le petit
-cimetière de ‘la paroisse Saint-Etienne-du-Mont. Fontenelle a fait ise dans |
les Mém, de l'Acad. des sciences, 1708, p.143.
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4 ANNALES DE | SÉUM '
ens de botanique,
éthode
il les rassembla en 1 694 dans ses Ele
qui présentoient les plantes disposés HV ah un
nouvelle. Cet ouvrage fit une révolution dans” ce,
| Siencé.
dont la marche. étoit auparavant vague et ‘incertain;
t.
l'autéur en donna , en 1700, une édition latine sous le oe E
d' Institutiones rei herbaric. idi *
Après cette publication qui devoit accélérer les progrès
de la botanique, il désira connoître l'histoire € dù
Levant, et particulièrem ment Jj uites
Fago n, instruit Canh DEEST a Er S TA ; a .
exécuter. Il fut envoyé en 1700, aux frais du PAS
ment, en Gréce, en Asie, et en Egypte, et se fit adjoindre
pour ce voyage, Aubriet, peintre du jardin, avec Gun-
delsheimer(1) , excellent médecin allemand très-versé dans la
science des antiquités. Pendant son absence, qui dura deux
ans, Morin (2), son ami et son confrère, remplit sa place de
S Syd nr EE Ee C S MUR S1 inii d rritet Pg cx oes eheu.
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W ı) i lui dila ois 3: nom de Cundelia , ‘an des n nouveaux P découverts -
dans ce voyage. - *
(2) Louis Morin, né au em en 1635, bnldods de la faculté de baie en
1666, reçu à l'a académie des sciences en 1699 comme ‘botaniste n avoit Travaillé
avec Fagon au catalogue des plantes du jardin, qui parut en 1665 sous le nom
de Vallot et de Jonquet. Grand admirateur de Tournefort, il a
ce i iprtot de la plume de cet auteur. Il transcrivit littéralement toutes ses
tres hitos sda. Levant, qui ont fourni les matériaux du voyage imprimé , et.
Son manuscri e maintenant dans la bibliothèque de l'auteur de cette notice.
de , médecin de PH , remeitoit dans le tronc de la maison les appoin-
temens qu'il recevoit. Retiré té Pencéinte de Saint-Victor , et visitant chaque
jour le jardin des Plantes , il vécut ainsi jusqu'en 1715. Tournefort donna son
e s
nom à un de ses” nouveaux genres du Levant. "Voyez éloge par Fontenelle ,
` Mém. de l'Acad. des ‘sciences, 1715, p- 68. Un autre botaniste , Pierre Blondin ,
tu pow chargé par Tournefort de faire pour lui les leçons ; T car
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(professeur: ^" Aprés^son retour il reprit ses forictions, ' et
publia dáns un'supplémerit sous le-nom de Corollaire, les
E. au nombre de: plus de 1500, recueillies dans les
ys parcourüs; ' al avoit auparavant donné l’histoire des
plantes des environs de Paris: son dernier ouvrage fút- la
rédaction de son voyage , dont: le premier volume parut de
son vivant, et le second après sa mort, arrivée en 1708:
E voyage, 'un des plus estimés, ; soit” pour le fonds, soit
. + pourla manière dont ilest rédigé, peut servir de modèle aux
autres ouvrages du mème genre. . La botanique fit une -
grande perte dans sa personne; il avoit formé une science
et ouvert une nouvelle route aux recherches. Ce n "est pes +
iei le lieu de porter un Jugement sur ses travaux: la pos
Aérité i a assigné à « ce grand honime là place qu'i "ul doit occu-
per parmi les savans ; il en mérite. une particulière soit P
parmi les bienfaiteurs « du ja auquel il Jégua: son herbier
et sa collection d'histoire Hate, soit 19 ceux qui
ont t illustré cet Liga. 5 ayi ERa s f Pon = .
logi ci dan feles, dé TAcid x :
t (1) Sébastien Vaillant, bie d OB APT; bobo veriti a seul dslige -
E- plus tendre les piinia de son pays, quil -iibh dans le jardin de sõn _
re, sanis en Bononie le nom. Il fit ensuite sés études" Pontoise , où il apprit | w
ss sla à musique qu'il posséda bientôt assez” pour pouvoir, à l'âge dé 11 — T
lir s une église du lieu, les fonctions d organiste. n prit de plus : dans
l'Hôtel -Die de g Eve; les premières notions d'anatomie et de chi gie € y
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6 ANNADES DU MUSÉUM
nétré du méme, amour pour les plantes; élève assidu de
Tournefort. dont.il médita les ouvrages avec fruit, fit des
remarqu 'sjudicieuses sur cestravaux de son maitre. Fagon,
qui connut le mérite de cet élève dns se l'attacha
d'abord comme secrétaire; -ensuite i] crut faire le bien du
jardin en lui confiantla direction de ses cultures, auparavant
confiée à un intendant dont le titre, créé pour la Brosse, -
avoit été sie 8 n en. 1653 sous Vallot, après le décès ou .
qos
mure
dikEEE* crues W Ii? aia
à mW — * : À BE.
alb en 1 1688. Bree sous-un maître à 5 n devint, en e chirurgien.
d'armée, et assista en cette qualité à:la bataille. de Fleürus. Reçu comme externe
en 1691 à l'Hôtél-Dieu dé Paris, il put alors , pour. la première fois assister aux
—lecons de Tournefort dont il devint un. des élèves, les plus zélés. Fagon eut loc-
casion de le connoitre , et .en le prenant | pour. son secrétaire : Jur facilita
les n moyens. d'herboriser. dans, tous les parcs des ; maisons, royales. ll se.c -composa un
herbier nombreux, augmenta, ceux de Fagon et de |. Tournefort , et ajouta de nou-
velles plantes dans l'école du jardin de :Paris, ce - ‘qui .détermina Fagon à lui
donner la direction des cultures c de ce e jardin a avec wa logemen ans son enceintes
Environ fiuit ans apris (« en 1708) ille nomma s ter ur: Cest en
Pen: que Vaillant fut chargé, -en 1516, . de « ra les Teo. 2 le
en l'absence du professeur. Son: p d'onverture, qui a été'imprimé ,
-présente T annonce € du.sexe des. végétaux jusqu 'alors. inconnu ou-contesté, et que
"Tournefort n’avoit pas apérçu. L "ouvrage de Vaillant sur Zs plantés des environs
de Paris, qui exigeoit .des avanees .anxquejlesdes libraires se refusoient , n'auroit
+ peut-être pas : été publié sans les . soins. généreux. de Boerhaave qui fit ces avances
*
“en payant les dessins et avures , et. dirigea lui-même l'impression , comme iL
o voit déjà fait pont. d'autres "ouvrages utiles d'une impression dispendieuse, Il mit
* la tètë de
"ci une préface qui contient, sur la vie de cet auteur , des notices
dont on a ES. ici quélques faits pripoipans. Vaillant fut recu. à académie des
sciences en1716,. -et ydut plu
5 | Eh ; age PRE He de.sa main,
un dénombfement des plantes des ^ étions de: Paris en 1704, in-:2 , et les i inge.
tituts de Tournefort, in-folio , avec des additions et beaucoup. dence ngu
x qui davnent les élémens de de plusieurs nouveaux genres,
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Male 0 vada. x 74 — AXE mca rien: LL EL NE s 2 den EUM File AS a
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CUT OV a ENNIUS aa a TESTER TUER
- et instruit; Personne ne lui-parat plus pro
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DATS FOR Pr comes 9
fa retraite de Fourqueux. Ce titre fut rétabli eu 1672 pour
Paquin’, avec des attributions plus: éteridies, et Fagon
E em ale méme nom et les mêmes: ‘droits jusqu’en-1690.
venu surintendant, il ne s'occüpa point du choix d'u
tendant, dont la plid I párut peut-étrean moins inutile;
mais tro détourné par la pratique de ła cour, il sentit la
nécessité de faire surveiller la culture par un: “homme actif
ue Vaillant, qui, "plusieurs: années s AH noe
MT donogetrdie: fut encore chargé de conduiré les élèves
ädla “campagne pour leur faire connoitre les: plantes des
environs de Paris. Il composa’ pour éus un Botariicon ; pári-
sièrise « qui ne parut q "apréssi mort; parles soins du faméax
— son aimi. Sur sa demande ; Fagor fit construire ;
n pee. 17 x deux sérres hacer gt les ayaa
aliga avec succès un ve pang bách de es re
pays voisins de l'équateur... I fut ue chargé, p Sim
—— aa WAD IEYU YUGUS
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pae qui ft. confié à sa D et pese: E. Pins:
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inten est dh une ufa
dique: dome sur une terrasse les deux ‘serres de
— Vaillant, (bee does DORE L'une, à un seul fourneau , “bâtie en 1714; est
Probablement eelle" dont les châssis supérieurs sont inelinés ; Vautre , ME
rongée seed mg oo er i ds point é
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53 UMS £312 Dr. a posi Eit ELI
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8 ANNALES DU MUSÉUMa
Tournetort ne; fut, pas témoin..de,ces améliorations -
auxquelles il auroit. volontiers participé..Il.étoit mort, «e
1798, et Danty d'Isnard. (1) avoit été choisi-pour,le ren
placer 5. . mais, plus. fait. pour. le.travail du cabinet. ye: e
jouissant pas d'ailleurs d'une bonne santé , il: Rerionoa n sous
place après avoir faitun seul.cours,.… o-s | ien
.Fagon,cherchoit, uu homme digne de noua à à "Towns
nefort. art € de. Le De DE aux; fes les dochmens de ce .
„Arow SK une o médsgin
*
années , à qui , après. avoir. beaucoup jeher autour de.
. Montpellier et:de Lyon sa patrie, étoit venu; en 1708 m
Paris pour se perfectionner sous le professeur dont il avoit
étudié. etadmiré les ouvrages; jiet dont il.ne s'attendoit pas
à devenir le successeur ; : c'étoit Antoine € is: Noé (2). U
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254j ^
clois sg ne ja k shiti I m
Antoine. Tristan Danty d'Isnard, docte
niste ; il ; y ; látdes mémoiressur dines plantes dont trois sont de nouveaux genres.
Sa bibliothèque étoit considérable et bien choisie. Son herbier , composé de 150
porte-feuilles , et renfermant. la plupart des plantes de Tournefort, a été acquis
par l'au ur de cette notice après avoir passé par deux mains intermédiaires. H
æ mourut en 1743. Son éloge ne se trouve pas dans les mémoires de l'académie.
(2) Antoine de Jussieu, de Lyon, né en 1686 > étudia la médecine : à Montpellier,
| geel Mr maitre en botanique. Apis y avoir me le bonnet de Hoo
-- — apprann
LT ee 2.
son y^ d in en aaa, e et la faculté de médecine la mass endis
blia, en Te longe P.Barrel
à Paris , sous le titre de. Planta vr Gallia
eten 1719 une édition des. instituti
de l'auteur ét nn supplément à: a ré Ha a; sédaction
‘son. ‘voyage en mais ge -— mE bientót détos
pir la pratique de leci |
Le
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D'HISTOIRE: NATURELLE. eg
trouva Tournefort atteint de sa dernière maladie, et ne
.put.que jouir de son entretien. Pour tirer quelque fruit de
son voyage avant de retourner à Lyon, il alla, en 1709,
“parcourir. les côtes de la Normandie et de la Bretagne ; en
revenant il passa par Versailles, pour-visiter Fagon dont il
étoit connu , et auquel il avoit été recommandé par Goif-
.fon , médecin de Lyon, -son premier maître en botanique.
Ce premier médecin qui l'avoit déjà jugé dans quelques
.conversations, voulut voir la collection qu'il venoit de
faire ; et après l'àvoir examinée ,:il lui annonça qu'il le
nommoit professeur au jardin. Cette place, à laquelle il
n'eüt pu penser, étoit vivement sollicitée par d'autres qui lui
pardonnèrent difficilement cette préférence, sur-tout par
ceux qui voyoient avec peine des choix faits hors de la
faculié de Paris. Il appaisa ces. plaintes en sollicitant,
comme "Tournefort , son admission dans ce corps savant
qui le compta parmi ses membres en 1712. Ensuite, pre-
nant toujours son prédécesseur pour modéle, il alla par-
courir les provinces méridionales de la France, et en rap-
porta beaucoup de plantes pour le jardin. L'ouvrage de
Barrelier dont il fut l'éditeur, lui donna l'idée de visiter
l'Espagne et le Portugal, et en 1716 il obtint du gouver- -
nement les fonds. nécessaires pour ce voyage, qu'il fit
| accompagné de Bernard de Jussieu $on frère , alors âgé de |
dix-sept ans; de Simoneau , peintre; et de Salvador son
ami, médec: n de Barcelone. Il ne fut absent que dix mois,
et reyint assez tôt pour reprendre son cours, dont Vaillant
avoit fait l'ouverture. ue cette époque il n'inter-
rompit jdmais ses fonctions. Le jardin. lui doit, ainsi quà
Vaillant, l'acquisition et.la multiplication de beaucoup
2. 2
*
$ suivre Ta botanique ,
F1
(10 CO ANNAOLA DUF MOU'S.É UM
de plantes étrangères. On sait qu'il remit, en 17 19, un pied
et des graines de café , au chevalier Desclieux- qui trais-
porta cet.arbrisseau diné les Antilles y ét Py natutalisa à :
point qu'il est "Mtas la — heide taie ”éelui es AA
cübtive dans ces iles; ooo .- z
` Une-espèce de concurrence entre les deux: preiedicib,
“dont le: plus jeune possédoit une place: que l'ancien: pouvoit ;
: croire lui.étre due , avoit mis Re ouch entré eux ;
mais ce. Aen auage tut bientot dissi a ér-Ces. deux savans
tadien E | nd.
seillant à à son se dè sanga es côté de la pee
‘les études dé son; jeune frere , et lui montrant Mns cae -
:Favoir pour successeur; 5055 4 aomstioffib-
Bernard -de Jussièu (1) ,:quitavoit suivi ss lines *
mais säns goût pour la pratique , ‘se livra volontiers à à une
science plus agréable, et-en 1722: il suécéda à Vaillant,
qui une use maladieenleva: à ses amis. Ce. savant sr
ud t hoin Toor T5 382369 Dvd Tus riot FARF
i :
i T aTa E GES Ej pi aT. d Tere) PTE FH T SAES: fri
Lil T3. FAR AT Ri D 9I BIHIDSDUISIO 4 X PERRA +
(0) Né à à Lyon en 1699 , il vint en 1714 achever ses études à Paris y et ft
“ensuite, ayec son frère , le.voyage: d'Espagne. À son retour , il alla étudier lamé-
decine à à Montpe Pise i4 gat reep. docteur en Hm Rappellé à Paris. pour ‘y
son frère en entrant gans la faculté de médecine en
1726. L'icadémie dés' sic Foi dii" adopté | en 1725. ‘I donna la méme
Toi: due nouvelle édition des plantes: des «environs de Paris par Tournefort,
a aus k pour les éléves un traité des vertus des plantes , qu'il leur dietoit
rdin, a ce point il se conformoit i à un usage établi avant
imt; Ol ts en S i Bie à Pepe
SEE Mte LS LE 2 ea rir ur ic o
P MPucu aeo FU PARE Qe UNE DU TUR Cu EE
D/H.IS T OU R E a NATURELL E. 11
able _laissoït un cabinet. d'histoire naturelle, «et un her-
bier rempli d'un grand nombre de plantes bien préparées ,
augmenté de celui de. Fagon.qui,lui avoit. été. donné. Le
Rói acheta l’un-et l'autre de sa: veuve, et cette acquisition
fat. jointé dans le droguier aux autres collections du. jardin.
La mort. de Vaillant ayoit été: précédée ; quelques années
auparavant , par celle: d'un des principaux bienfaiteurs de
l'établissement. Fagon: j Aprés;avoir. Tésigné;sa chaire. de
boianiqué à: Tournefôrt , "avoit confié -cellé..dei.chimie à
Saint-Y on. (1), médecin , qui la remplit jusqu'en. 1707 ;
et fut interrompu dans ses fonctions par une maladie.
Louis Lemery fit les lecons cette année, et Berger (3) les
deux années suivantes. Celui-ci ; allié-de Fagon, fut méme
son xradiginss mais 5 sonya; melade ei jefiepBiroy (3) 4 qui
+ Mum. ja Saint-Yon, pres Pri la faculté Vars en ir doyen e en
1704, a fait long-temps les leçons, de chimie pour Fagon, sans avoir le titre de
professeur. Vaillant le suivoit en 1692. Il mourut en 1715 sans avoir laissé aucun
écrit, sur. la chimie. ous, anA occasign: 2n ie de Louis Lemery qui, le
suppléa.en 1707.
(2) Claude t 2 l'académie Erp suce en “ta , AE CE de la faculté
di Paris en 1700 , mourut. d'une affection. de: poitrine en 1712, âgé de irente-
trois ans , à Passy , où il s'étoit retiré pour respirer un air plus pur. Fontenele, a
médecin esp ; Mme
2, : d d dabord à à la phar
fait adiens en sous le décanat de son père
ni se n tuellen plusieurs savans , tous FR Ta
que peut disons un emi cg Pres sciences | s et ET alla encore se. perfectionner à à Mont-
pellier. Revenu à Paris, il fut admis dans l'académie: des. sciences € en 1699. dans la
aculté en 1706, et parmi les professeurs du collége royal en.1709. Après L h mort
To ) yy, démontra en grand la. matière. médicale sur. ;laquelle ayoit
n: ir aussi. des leçons à celles de chimi éme dut rdi |
iå 1 ANNALES DU MUSÉUM
lé remplaça en 1710, eut un tel succès; que Fagon , flatté
dé trouver un digne successeur , lui abandonna entière-
ment la place en 1712, après la mort de Berger.
Ces professeurs étoient aidés dans leurs cours par des
démonstrateurs, ordinairement pris dans la classe des
pharmaciens, qui faisoient sous leurs yeux les démonstra-
tions et expériences chimiques et pharmaceutiques. Nous
avons vu précédemment que Charas avoit rempli cette
fonction depuis 1672. jusqu'en.168o.. Des notions ultérieures
nous apprennent qu'il avoit eu pour prédécesseur Le Fèvre
et Glaser (4), qui furent commissionnés successivement
à la prière de Fagon. L'eslinie de ses confrères médecins i porta, en 1726,
au décanat, qu'il exerça pendant quatre années consacrées à maintenir les droits
de son corps au-dehors, et sa paix intérieure. Il fut profond chimiste et très-
versé dans la matière saédicale | comme l'attestent son grand ouvrage sur cette
derniere partie , et sa py: des affinités dre > qui sont des monumens solides
de sa gloire.
aj Nicolas Le Fèvre étoit, eomme Charas , protéstant et cette circonstance con-
tribua peut-être à lui faire accepter un emploi honorable dans un pays où il
devoit jouir du libre exercice de sa religion; d’ailleurs il trouvoit chez un prince
souverain plus de moyens de multiplier ses expériences. Christophe Glaser se
qualifie apothicaire du roi et du duc d'Orléans. Lorsque Nicolas Lemery vint à
Paris en 1666, à l’âge de vingt-un ans, pour s'instruire en chimie, « il se mit en
» pension is Glaser , démonstrateur au jardin du roi , dit Fonteiscllo; (Acad,
» 1715, p. 73. jp être : à une bonne source d'expériences et d'analyses; mais il
» se tronya t ent due Glaser étoit un vrai chimiste, plein d'idées
5' obscures, avare zd: "Pear dées-là méme , et trés-peu sociable ; il le quitta au
» bout de deux mois. » Ce passage exprime Dibinion alors répandue contre la:
hit dénaturée par les alèkimistes. ique Le Fevre et Glaser aient rendu des
services àli vraie s science par une explicite | asssez claire des procédés chimi-
ques, ils ’étoient pas toutà-fait exempts de la manie de chercher des secrets
et de se les réserver Aucun MR, ‘dans ses ouvrages , le ie de
d
4
D'HISTOIRE NATURELLE. 15
par le premier médecin Vallot, pour faire les démonstra-
tions. Le premier , assez instruit pour son temps, publia
en 1660 une Chimie théorique et pratique , ouvrage alors
estimé, et qui a eu plusieurs éditions : c’est à-peu-près à
cette époque qu'il fut démonstrateur au jardio: En 1664
il abandonna le séjour de Paris pour céder à l'invitation
de Charles IL, Roi d'Angleterre, qui lui offrit la direction
d'un laboratoire de chimie dans son palais. Glaser son
successeur, donna en 1665 un Traité de chimie, qui fut
aussi réimprimé plusieurs fois. Il mourut en 1678 ; mais
il paroit qu'il avoit cessé , dès 1672, ses démonstrations,
puisque Charas en fut chargé cette méme année. Celui-ci,
dont nous avons déjà parlé, se vit forcé , comme protes-
tant, de quitter la France en 1680. Après lui, le premier
nom que l'on trouve, avec le titre de démonstrateur de
chimie, est celui de Simon Boulduc (1), pharmacien de
(me ume te m
démonstrateur au jardin royal, dont il n’est fait mention que dans les préfaces ;
ce qui prouve qu'ils ne démontroient € vertu d'une commission révocable à
la volonté du premier médecin.
(1) Simon Boulduc, apothicaire de madame, ( Aoirean d'Orléans) et de la
reine douairière d'Espagne , fut reçu à l'académie des sciences en 1694. On ne
trouve point s von éloge dans le recueil de cette compagnie , qui présente d’ailleurs
plusieurs mémoires donnés par ce savant, dans le cours de plus de vingt années,
sur "— 5 le moe; os bb: es sels, les pierres de la vessie , sur
l'a igét E et des eaux maiin de
bin Aasaa, ad Seat; Fits acien en 1695; après avoir étudié la
chimie au jardin sous lui et sous Saint-Yon ; ce qui fait présumer que sa
nomination remonte quelques années au-delà. Il ne faudroit pas compter dans la
série: des: démonstrateurs ‘de ce temps , Pomet, épicier droguiste, auteur d'une
bonne histoire générale des drogues, in-folio , publiée en 1694, qui apporta cette
méme année au expe la collection très-riche de son droguier, et en fit la dé-
Ut ANNALES DU MUS É UM
Paris... L'année de son. installation n’est:pas connue, mais
on peut croire: qu'elle suivit de près la retraite de Charas ;
il est au moins certain qu'elle fut antérieure à 1695, et
que Boulduc remplit ces fonctions jusqu'en 1729. Il est le
premier: titulaire de cette place, auparavant ours rem-
\
plie par commission. -
-La chaire d'anatomie étoit encore occupée par Duver-
ney : « II mit, dit Fontenelle, Ag exercices anatomiques
» du. jardin SULUR, pied.où i n ent danais été. On yit
» ayec étox -foul des ges qui s'y rendoient , et
».on' en. à. comptac e en une nés jusqu’ à cent quarante étran-
» gers. Plusieurs d’entre eux, retournés dans leur pays,
» ont été de grands médecins , de grands chirurgiens , et
» ils ont semé dans toute F Europe. le nom et les. louanges
» de leur, maître.» A un savoir profond, il joignoit une
véritable éloquence qui échauffoit ses auditeurs ; 58b leur
inspiroit le goüt de l'anatomie dont il étoit lui-méme rem-
pli. L'áge ralentit ses forces, mais non son ardeur; il con-
tinua ses „dissections sur l'homme et les animaux, et se
forma une collection anatomique très-précieuse, qu'il légua,
dans la suite, à l'académie des sciences. pour étre ajoutée
à celle que cette compagnie. possédoit déjà , et qu'elle
Ce ize,
monstration à la suit des leçons. Ce fait est Sr Pus deux isti cali Di
Fágon et de Saint-Yon , imprimésià la tête d'un catalogue abrégé de drogues:
. quil publia en 1709. Le journal de médecine de Bien: année 1681, p. 95,
dans l'énoncé des nouvelles de médecine , dit qt jue ur, professeur royal en
chimie de: Montpellier , a été. nommé pour Dr d egi. de chimie du jardin me
roi , en la place de dnas “C'est la seule indication: "vc con és
tence de deux dé 1 entre Charas et Boulduc. :
E rd tv
acci EE Deeds iib sos iain
UTRAM
aid TET biche où nd vint: de TEN OMNCM
TORNA TIUS NT
D'HISTOIRE NATURELLE. 15
devoit aux travaux réunis de plusieurs. de. ses membres.
-Cette:collectión ; déposée et restée au jardin des plantés (1),
y) forme la base et'lenoyäu de celle qui a été depuis consi-
xdéráblement: augmentée ; et que l'on admire maintenant
dans les salles consacrées aux préparations anatomiques.
Duverney fut aidé dans ses travaux par plusieurs-éléves j
au nombre: desquels'on distingue son neveu Pierre Duver-
ney (2), qui le seconda long-temps, et fit les démonstra-
4ions sous lui..|]| avoit été précédé, dans cette. dernière
fonction , par Cosme et par 'Fassin dont leslecons furent
très-suivies. (3), et il eut pour successeurs d'autres hommes
de mérite (4); entre lesquels. on compte Lapeyronie : ainsi
l'anatomie prospéroit. dans le jardin, comme les autres
sciences qui y étoient enseignées.
«Fagon jouissoit du irit: de ses soins.el de ses budilke :
il se voyoit remplacé dignement. Les trois chaires du. cid
ce e a
1 : j
dec FE EN rs ETES x Lee de $ f
C SEINE . UTER 72 953 > TO ry
due pia 1 ET ui Gi
0). T iiir: ds squeletes occupa à long-temps une are ses Pins un
vieux bátiment quia été abattu en 1785 pour élever celui qui renferme mainte-
nt ne vede et Aubriet y avoient 'aussi leur logement.
( ien pfut recu en 1701: à l'académie. des: sciences , '
dant MO recueil contient quelques mémoires de loi s sur Free des. animaux.
ge
amet mee came E
Il mourut en 1728, deux ans avant son oncle
(3) Dans Je journal « de médec ine. pemi as ak i iem
SCR verney donne „Phi : 5
» tions chirurgicales, lesquels nont
» roi en son art ties cap: pen À prie geli a attiré un si grahd
sieurs
gens qui aiment leur profession, qui ne
* nombre iem
Rr Er soient rencontrés. » :
E O Jean Devaux , CUM estimé, mort en à 1729 : ‘auteur de Pinder funereus
parisien Tié en 1 728, ‘donne, la qualification « de démons-
ier an Pin
E
ub
trate Ud Jardin royal RE chirurgiens , tels que Gigot, Martin, Arnaud "
Poncelet qui ont dao Am à 1726. a
m
A
P.
16 ANNALES DU MUSÉUM
étoient occupées par des savans qui jouissoient de l'estime
publique, et ceux qui les secondoient pour les démonstra-
tions partageoient cette estime. Un nouvel amphithéâtre (1)
avoit été construit pour faciliter l'instruction. La culture
étoit dirigée par un homme instruit et vigilant ; le nombre
des plantes augmentoit chaque jour. Les fonds pour toutes
les dépenses étoient fournis exactement. Une concession
d'eau de la Seine avoit été ajoutée à celle des eaux d'Ar-
cueil. Le droguier commengoit.à prendre une forme de
cabinet qui faisoit pressentir de nouveaux agrandissemens.
Le peintre Aubriet, successeur de Joubert, et logé au
jardin, continuoit à dessiner les plantes nouvelles pour
augmenter la collection (2) des vélins, commencée par
Gaston d'Orléans.
Telle étoit , en 1715, la situation de cet établissement ,
lorsque Louis XIV mourut laissant le tróne à son succes-
seur encore enfant. Fagon, âgé et infirme, demanda sa
retraite, et la place de premier médecin du jeune roi fut
donnée à Poirier, qui avoit été son médecin particulier;
mais le duc d'Orléans regent crut devoir conserver à Fagon,
pendant sa vie, la surintendance du jardin des plantes. Ce
? " ?
(1) Cet amphithéátre qui pouvoit.contenir 600 élèves, étoit placé dans le
bâtiment situé entre la grande porte d’entrée du jardin » et la terrasse de la grande
„butte ; son laboratoire étoit adossé à cette terrasse. 11 a subsisté jusqu'à l'époque où
l'on a construit celui qui existe maintenant; plusieurs des professeurs actuels y
ont donné leurs leçons ^O M6 js fra.
(2) Cette collection avoit été confiée à Fagon qui en resta dépositaire jusqu’à
la mort de Louis XIV. A cette époque il la remit dans le cabinet du roi pour
Me on acheté. Le régent la fit ensuite transporter à la bibliothèque
natio; . "e
PAR à
D'HISTOIRE NATURELLE. 17
vieillard respectable, voulant passer ses derniers jours dans
une retraite douce et tranquille, vint habiter le lieu qui
l'avoit vu naître, et.s'occupa dans son loisir du soin de le
faire prospérer, en secondant les vues de ceux qu'il avoit
associés à ses travaux. Ils eurent l'avantage de le conserver
encore pendant trois années au milieu d'eux, et le per-
dirent le 11 mars 1718 (1). Sa. mémoire sera toujours en
vénération dans l'établissement auquel il proçura de nom-
breuses collections, des locaux propres à les recevoir, des
moyens de les conserver, et sur-tout des professeurs qui
honorèrent leurs places.
—
-{1) IL mourut à l'âge de 80 ans, dans l'appartement oü il étoit né et qui a été
depuis changé en salles de minéralogie des galeries d'histoire naturelle. L'académie
des sciences l'avoit admis en 1699 parmi ses membres honoraires. Il étoit doyen
d'âge de la faculté de médecine qui conserva le souvenir de ses services. Obiit.:
vir immortalitate dignus et in facultatem benificentissimus , omni laude major,
virtute , scientiá et probitate nemini impar. Comment. fac. ann. ras end i
hide dans Ie de Suint-Médard. -
14
qom
eB : ANNALES DU MUSÉUM
MÉMOIRE.
Sv n quelques fossiles rares de F'estena Nova dans le
Féronais, qui n'ont pas été décrits, et que M. de
Gazola a donnés au Muséum national d'histoire na-
. turelle en lan 11.
; i. xd SE eue FRET
RASE 3o LS
zere
2r:
rar FAUJAS-SAINT-FOND. `
L. collection des poissons fossiles de J"estena Nova dansle
Véronais, dont le Muséum national d'histoire naturelle
s'est enrichi, doit ‘être considérée comme unique en son
genre; il falloit étre animé d'un noble enthousiasme pour
l'avancement des connoissances qui tiennent à la théorie
du globe, ainsi que Fa été M. de Gazola, pour mettre autant
d'activité et de constance dans ses recherches ; il falloit
avoir sa fortune et son désintéressement pour sacrifier de
grandes sommes à l'acquisition de plusieurs cabinets, et pour
faire fouiller pendant plus de trente ans dans le sein d'une
montagne recouverte de lave; c'est de cette manière que ce
savant a obtenu la plus nombreuse réunion d'objets en ce
genre qu'un particulier puisse se procurer. Cette étonnante
collection fait à présent un des principaux ornemens des
galeries du Muséum d'histoire naturelle. M. de Gazola
se propose encore de l'augmenter en y réunissant géné-
reusement le fruit de ses nouvelles recherches. Cet homme
D'HISTOIRE NATURELLE: 19
estimable voulant , d'un autre cóté, rendre ses découvertes
d'une utilité plus générale, a fait figurer les espèces diverses
“et nombreuses de ces icthyolites, dans un ouvrage dont
Ja rédaction est confiée au chanoine Volta, de Mantoue,
savant naturaliste trés-versé dans la connoissance des pois-
sons(1). L'on trouve dans les pierres qui renferment les
poissons fossiles de J"estena , des plantes de la famille des
fougères, des mimosa, et d'autres plantes terrestres qui
prouvent qu'à l'époque oü ces poissons vivoient dans le
sein dela mer, leseaux necouvroient pas la surface entière
du globe, et qu'il existoit des parties de terre , peut-être
méme des continens entiers plus ou moins élevés, où la vé-
gétation pouvoit développer une partie de ses richesses.
Cette vérité , démontrée par le fait non -seulement à
Vestena- Nova, mais à @ringen, à Pappenheim , à
Rochesauve, et par les schistes argileux qui recouvrent
les mines de charbon, ne prouve-t-elle pas que puisqu'il
existoit alors des plantes, et méme des quadrupèdes, ce
qui est attesté par plusieurs exemples, il devoit y avoir
aussi des oiseaux ? Je sais que la facilité qu'ont les oiseaux
de voler, peut les garantir souvent du danger de périr
dansl'eau, etque ceux qui sont aquatiquesredoutent encore -
moins cet élément ; aussi les ormitholites. ont-ils été j jusqu "à
ce jour d’une inde rareté; quelques naturalistes même.
ont contesté leur existence. ge
s dis
P Jiiologia Veronese, del Museo Bozziano, ora annesso a quello del conte
Giovan Battista Gazola e di altri gabinetti di fossili Verouesi, con la versione
latina. Verona, dalla stamperia Giulari 1796 , in-fol. magno, avec de marique
gravures, i
5 *
20 ANNALES DU.MUSÉUM
Celui du cabinet de Darcet, figuré dans. le Journal de
physique à la suite d'un mémoirede Lamanon, n’a pas été
admis par Pierre Camper ni par Fortis. Je l'ai examiné
plusieurs fois, et il me reste de grandes incertitudes. à son
sujet, On trouve dans le mème Journal de physique , du
mois de thermidor an 8, la gravure d'un ornitholite, ou
plutôt de l'empreinte d'un oiseau trouvé dans les carrières
à plâtre de Montmartre. Ce morceau appartient à M. Alluin,
d’Abbeville.Cependantper 'ayant vuàParis l'original
d’après lequel il a été dessiné , et M. Alluin n'ayant aecom-
pagné ce dessin d'aucune description , il est prudent d'atten-
dre de nouveaux détails: si cependant le dessin est exact, on
ne peut s'empécher d'y reconnoitre deux jambes d'oiseaux.
Lorsqu'on alu dans le méme N.? du Journal de physique,
ce que le professeur Cuvier a écrit sur un pied d'oiseau, dont
les parties osseuses sont incrustées dans du gypse, des car-
rières de Clignancourt, près de Montmartre, on ne doit plus
douter qu’il n’existe de véritables ornitholites à une grande
profondeur dans des couches anciennes de matière gypseuse.
D'un autre côté Blumenbach , dans son Manuel d’his-
toire naturelle, pag. 408 , tom. 11, de la traduction fran-
çaise, fait mention d'os d'oiseaux de rivage, trouvés dans le
schiste marneux des carrières d'Giningen, et dos d'oiseaux
Pappenheim. | : |
Je joins ici en confirmation de ces faits, la figure de deux
plumes d'oiseaux trouvées au milieu des carrières de
VestenaNova , dans les mêmes pierres qui renferment les
poissons , je les ai fait graver de grandeur naturelle afin
nageurs ou anserés, découverts dans le schiste calcaire de
d'éviter les détails des mesures.
Oe
nullius
D'HISTOIRE NATURELLE. d
Celle qui est représentée dans la figuré 1, est d'une par-
faite conservation et comme amalgamée dans la pierre ;
cé qu'il y a de remarquable, c'est qu'elle est d'une couleur
“très-noire ; elle est étendue à plat, et à l'exception de quel-
ques barbes qui se croisent, les autres sont étalées d'une
manière assez régulière. On he sauroit la confondre avec
certains fucus qui ont quelques rapports apparens avec
des plumes, parce que celle-ci a ses barbes garnies d'autres
petites barbes. Les professeurs de Jussieu, Lamarck, Des-
fontaines et Thouin, qui l'ont examinée avec attention , la
considèrent comme une véritable plume d'oiseau.
Mais si malgré la décision de savans qui ont l'habitude
de bien voir, on conservoit quelques doutes sur l'identité de
ce corps fossile avecune plume; une seconde plume trouvée
dans la méme carrière servira. à fixer irrévocablement les
opinions à ce sujet; celle-ci , dont on a la contre-partie,
est représentée de grandeur naturelle dans les figures 2 et 3;
la pierre a été si heureusement cassée, qu'à l'exemple de
celles qui renferment les poissons ; celle dont nous parlons
s'est ouverte par le milieu, dans la partie méme où étoit la
plume qui y a laissé son empreinte, tandis que le corps de
la plume se trouve sur l'autre. On pourroit méme dire, à
toute rigueur, que la plume est comme partagée par le
Cette plume est moins gran: que l'autre, mais d'une
áussi parfaite conservation; toutes les barbes da cóté gauche ,
fig. 2, sont dans leur position naturelle ; celles du cóté droit
sont éparpillées par petits bouquets; depuis le milieu à-peu-
près jusque vers le haut, elle estun peu arquée, et sa cou-
Y
leur, au lieu d’être noire, est grisátre. Ha hà
22 ANNALES DU MUSEUM
Cette plume fut découverte en 1777. M. Jean-Jacques
Dionisi, chanoine de la cathédrale de Vérone , qui culti-
voit l'histoire naturelle, en fit l'acquisition; elle fut consi-
dérée comme un objet trés-rare , car c'étoit la première
plume qu'on eût encore trouvée dans les carrièrés de
Vestena Nova. M. de Gazola ayant acheté le cabinet de
M. Dionisi, après la mort du chanoine , devint possesseur
de ce singulier fossile.
Quant à la première plume, c'est-à-dire à celle qui est
représentée dans la fig. 1." ; elle fut vendue, il y a environ
dix ans , à M. le.comte Ignatius Ronconi de Florence, rési-
dant alors à Vérone, par des ouvriers qui l'avoient tirée dela
portion de la carrière dont M. de Gazola étoit propriétaire,
Ces ouvriers, séduits par le prix que M. Ronconi, qui
formoit alors une collection , mit à ce morceau singulier,
trompèrent secrètement la confiance de celui qui les payoit
et les employoit à la journée. M. de Gazola, quelque
temps après, acheta, des héritiersde M. Ronconi , la plume
avec sa double empreinte. L’on voit sur la pierre d’une
des contre-parties un petit poisson. M. de: Gazola , en
donnant au Muséum la plume que j'ai fait figurer, s'est
réservé la partie sur laquelle le poisson est attaché ; mais
satisfait de l'accueil que lui ont fait les professeurs du
Muséum, il a promis de placer ce second morceau dans:
les galeries de géologie, à côté de celui qui y est déjà.
J'ai fait figurer sur la méme planche un petit crabe
et un insecte marin ; que M. de Gazola a donnés avec les
pierresqui renferment les plumes. L'un et l'autre ont été
trouvés dans la carrière de Vestena Nova E
L'insecte marin , fig. 4., paroît appartenir au genre
D'HISTOIRE NATURELLE. 23
pycnogonum de M. Fabricius, ou à un genre qui devoit en
être trés-voisin. Ce n'est pas une ase//equis 'attacheaux pois
sons, car les aselles ont quatorze pattes, etleur bouche n'est
pas formée en tube, tandis que les pycnogonum n'ont que
huit pattes, et que leur bouche est tubulaire , caractère qui
se retrouve dans l'insecte de Z’estena Nova, fig. 4. Ron-
delet a fait figurer un insecte, de. la Méditerranée, . qui a
le plus grand rapport avec le môtre, il le désigne sous la
dénomination d'orzTPoz en grec, d'après Aristote, d'asi/us
en latin, et de ¿Aon marin en français; il en a donné une
figure et la description, d’après l'insecte qu'il a vu attaché
sous les, nageoires d'un thon, dans la Méditerranée: (1) la
figure donnnée par Rondelet se rapporte, quant au: caractère
de la bouche, avec celle de l'insecte. de 74 estena, Nova 3 qui
n'en dis ère que par la forme: et la. .grosseur du corps; mais
qui, à l'exemple des poissons de cette carrière, -BPpartjent
probablementàun insecte exotique. Quoi qu il en soit, j'en
publie une figure trés-exacte ; les zoologistes seront à portée
de la comparer aux insectes marins du méme genre, qui
pourront nous arriver avec le temps : des mers indiennes ou
de la Nouvelle-Hollande. - ..
;La figure 5 représente un petit crustacé fossile Lrischien
conservé du, méme lieu; il est rapproché «des, en
E aL « Ayant: vu animal, dit Rondéter i P ce qui dediti à la Menus
- » d'Arisloté, À Tong „ét selon le corps, de côté
$..
» et d'autres , il y. a ! e deux mainss-q i se vivam: vers là bouche, s'ensuit
» le creux E corps ayec des - coupures, au, bout duquel sont six , pieds, les
» deux qui sont court au bout du creux du corps sont les plus gos et diis plus 7
» longs; les deux suivans, en-decà , au-délàlan peu moindres; les es d
» sont plus à côté; sont les plus petits de tous: »: Rondéder;: histoire des visser»,
édition française de 1558, in-fol, pag. 28. DU or
24 T£NNALES DU MUSÉUM
connus dans le commerce sous le nom de chevrettes ou
crevettes , qui se rapportent au genre Palæmon et crangon
de F abricius. Cancer (astacus) squilla Herbst, planche
XX VII, fig. 1. Cancer, (astacus) crangon du méme, planche
XXIX , fig. 5et4. Mais le Cancer squilla étant beaucoup
plus petit que le fossile, il seroit plus convenable de le
rapporter au ipit qui est plus gros; telle est l'opinion
de M. Latreille , que j'ai été bien aise de consulter. Cepen-
dant, malgré la déférence que mérite le: sentiment de ce
— très-versé dans ik connoissance des insectes et
des crustacés , j'inclinerois beaucoup à à regar der le crabe
fossile dont il est question, comme plus voisin du cancer
pedunculatus de Herbst, figuré par ce savant dans sa
45. splanche coloriée , fig. 5. Mais comme ce dernier, qui
est exotique , est rare , et qu'il n'existe pas dans les collec-
tions du Muséum, on ne peut s'en rappor ter qu'à la figure; j
il ést donc: prudent de suspendre son opinion , ‘jusqu'à cé
que des circonstances plus favorables nous mettent à ads
| d'examiner l'insecte en nature.
- Je pourrai publier, dans les Annales du Maséttrh ; la des-
cription de ueque autres objets inédits de Vestena Nova jo
me bornant à ceux qui sont. étrangers à la belle suite de
poissons du même lieu, qui doit former lyctiologie du
Véronais, dont letravail appartient à M. le chanoine Volta;
je me serois méme fait une délicatesse de glaner dans un
champ qui lui-appartient, et " "il sait cultiver . avec tant
d'avantage pour le profit de |
_ Gazola ne m’avoit assuré que ES ara de M. Volta devoit
être exclusivement consacré à la — des pilsoni
fossiles de cette montagne.
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ER ed 5 par cé qui est déjà connu; ; et par la cr
P d'objets. nouvéaux que les naturalistes recueillent éncore:
tous les. jours dans leurs voyages, que les Mollusques:qui:
: a vivent renfermés dans une cles: sont Tat enn Fi
(a 3 P"
i * nombreux dans la nature. tt 9 uro
: L'étude de ces animaux, sous de diode deg
* = érganisation et sous celle de leur grande: diversité; a obtenu, :
avec beaucoup de raison , sur-tout dépuis. quelques années,
ë l'attention des! naturalistes ; et quant à: la méthode. la plus:
sable de classer les aniidüx: dont il s'agit, et de dé-.
terminer les genres parmi eux; i sait maintenant que les,
* rapports: qui — entre Vanimal et la forme de: la.
E qe pee E s habitent, permettent d'e employer, :
nyénient ; la considération mème de la coquille;
Te t ud xd e celle de l'animal. L'e oon de cette considération
d
5. . ` ;
e"
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"ANNALES DÛ MUSÉUM
$
4s *
G .
# les objets dont elle se sert ont l'avantáge d'être en tout
temps. plus reconnoissables, de se conserver en meilleur
‘état dans nos collections, et d'intéresser singulièrement par
l'extréme diversité des formes, et par. l'admirable geriet
de leurs couleurs. : |
Ainsi, depuis qu'il est reconnu que la forme générale
des coquilles rappelle pelle de l'animal méme, et indique
ce qu'il y a d'essentiel dags son organisation depuis qu'on
sait que jusqu'aux moind arités deces.enycloppes
pierreuses; toutes sont padika de celles del’animal qui
.
d
ip
les a formés, l'étude des coquillages n'est plus bornée à
Æ 3i
satisfaire une curiosité stérile, et la collection dé ces objets*
© n'est plus restreinte à offrir une suite de corps singuliers
qui n'intéressoient. que par la variété infinie des formes et
des couleurs, et. que: par la rareté et le: prix considérable
de certains d'entre eux. Cette étude est.celle d'une branche
PER de Phistoire naturel
nos connoissances sur cette partie des productions de
am
la nature, safin de ne laisser nulle part aucun vide à
rempliry-- relativement å à tont ce ue la nature prism à
nos observations, . -+
Linné, “vraisé Mleblement jitia Be ces grids ne
négligea point la considération des coquilles dans son
systeme de la nature, et il fixa: les parties de là coquille.
qui étoient les plus propres à offrir de bons.caractéres pour
la détermination des. genres, en n'empruntant ceux des.
. coquilles univalves « que de la considération de leurouverture, ii
et ceux d coquilles bisalu qe nes c cua
de leur charnière:
. Mais après avoir établi. des principes poor. classi e
* g a
*» x X
E : I » 4
Eo ET j + * és
3 * à it a
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', et son objet est d'étendre -
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» e» " - =a " "he
~ * + 2
uu D'HISTOIRE NATURÉLLtE. s idr A
taractérisef! les coquillages, ilne fit, en quelque manière, >
qu'une esquisse du travail qu'exige cette partie de lazoolo- ” s
~gie: en sorte que plusieurs des naturalistes qui sont venus #
après lui, reconnoissant le qu MAS. des principes quila .
. posé, ont été forcés, en.les adoptant, de perfectionner la
méthode en -étendant ses divisions, et de. multiplier les.
genres à raison de la qiti poenis qui furent”
successivement | découverts; 220235 is
ans son esquisse des vers testacés F le genre "oslred j
Lm établit Linné, fut, comme la plupart de ses autres Mies à
«de coquillages, beaucoup trop étendu; ; puisqu'il comprenoit ,
outre-les véritables Auftres, le. beau genre des peignes,
E des Zimes , celui des s pernes, et UA d dicus.
* Bruguierefit pra ande part LEV cetin venient,
T en séparant du genre de l'huitré, les piijo ret. f pernes
qui constituent deux genres naturels, très-distincts, et
singuliérement remarquables par les caractères fe leur
-sont propres.
Dépuis, Bru, nière, adoptant comme lùi les principes et
E méthode: de Füluse naturaliste Suédois, avec quelques
modifications j jugées nécessaires; j'ai déterminé les genres
lime , hou lette > avicule, marteau Fa vulselle, EL gryphée
que. Linné comprenoit parmi ses ostrea > CAS
nur ; qui paroit iisque der pernes par ipiis
rapports, et malgré cela qui en est éminemment .
^c
linet par: plusieurs caractères jacet pd i lui spt
t AL voici lé énoncé.
1 e T À X * T
és 2 | : m
> » €
# T id
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Lu. » ANNATES DU Mustu a d
* .9 és " E
* A
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"ec | CRENATULE. Crenatuta > 4
3 vos : E m
i * 2 1 j
*. Cd: bivalvé, TERTII aplatie, M nedonnánt. ^ 4
xè
passage à aucun byssus ;gcharnière linéaire, compósée ` 1
d'une rangée de crénelures, à > à disque concave, qui recoivent*
- le ligament: + = e
Tesia bivalvis , irregularis , complanata , clausa, ah E
+ nüllum exerens ; ; san lincaris, serie e fossularum liga-
* a mentum excipientium éxcavati
1 *
XP - cH :
i E nis OBSERVATIONS. — OO.
E
F Dans. le. genre remarquable dés pernes que man a #-
établit avec. l'osirea perna , l'ostrea isogonum , Lostreæ !
ephipium de. Linné, et avec quelques autres espèces non .
décrites, la charnière est lineaire. coupée d’une multitude +
de sillons transverses, allongés, .paralles, qui. reçoivent le
> ligament, . eL dont “les. ini rdi présentent . des dents-
+ linéaires | qui s'appliquent les unes contre les autres-lors-
que les valves s'ouvrent, et ne s interposent des cem
celles des. arches,
Á
À
à Beet deos. 4:
».
ans ces pecu quille; pes té é anté ieur S dostat
valve offre dans le voisinage des crochets, -une callosité
fee et une ouverture qui. doong pandi au Lo
- Au contraire, UN hs crénatule, la Keri. ne Pet à
; i sente qu'u une rangée de. fossettesqui la font paroitre À
"et dont lesinterstices ne sont point des dents linéaires. 2t
‘ailleurs on ne remarque aucune: callosité sur le bói dr
` des valves, et lorsque les valves sont fermées, on ne voit
*
$ ar à " - n x ox
» é j 2 a 2 * w
*. d M i "4 é *
b « id $ + r
+ ap. E |
"C LJ ES * " T
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* *
c is : | DJvQ pi
E - Y nisbornsowATvvirnum dub. Ni OE.
aucune ouverture qui EUM doo passage à un byssus. *
de l'animal. P ou S
Je. “_ ONE Ed quie deix pt iügpparifeii eot S
au^genre erénatule; l'une | | l'autre me paroissent - -nou- .
dr
velles et. nde oc voici eurs caractères, —
"d QESPRÓER a
Ra e atem ee uri za t hed -A ed A y m H o5 i.
: = T *- ei ; rx x < e itas is,
nakra a n Cz — rior ene i és dur D
-* a t Elo
— Crenatula (avicularis) subrhombea , Din hi P
| obsoletà squamosa , lineis ue n ir » ipee P dna
qualibus. da | "ad
Cette. jolie crénatu be d'üiie forme e presque. ro Mon qa ap- à
brochette celle : d'une ‘avicule Aet particulièrement de celle repré-- f :
sentée dans le encyclopédie pou 177 , AA et Elle a des valy M ^,
^ minces, presque mem ineuses , ; fragiles, jaunátres^on. orangées P. *
Pextérieur , avec "des lignes enfe onduleuses , qui qui. parteiit*des ,
crochets et s'étendent en rayonnant sur toute la superficie desWalves,
Par ve ts âtreymacrée comme argeñtée etiriséeà — UE
a place quos paita, Les deux grochets réunis forment à à
la, base de la^ coquille a bec court e et. „obtus. A 7
à
* Ld
La longueur de ce! e *»
* * lo à | " is no ER
prés EX Á acd sir unè unm e 5 eet environ
sẹ Ei crénatule aviculaire — tee à dés Htilles par le capi- ;
… tip Baudin , ise fait nos xm e la riche oo du 7 s
Muséum. . 5953 Rak Gabe id Dtm | %
.* E
dude: valve Supérieure est m bombe ou à cogrete due Pii a^ E 5
.*
ji *
: s + a |
T EJ * * * Hm y *
m : : d *. "s
z * * e
* V * "om -. e : : ; "og
30 - ANNALES piui MUSEUM LO,
: ; aM eua dip Cn£xiréLE MYTILOIDE. 5 p
-
cdd Laye) oblonga lævis ; UT PR see
nèque compresso: carinata ; natibus intùs is lamellis Ré: CN
arcuatim "fornicatis. n. ) Ld rf 541
Lorsque la coquille est ds. il n "est peseonne qui ne la prenne
pour une moule, et même PE. un grand individu de l'espéce que ,
* l'on mange. Mais dés. qu’ on a séparé les valyes, ‘on est sürpris de T
voir à la place où s 'attache le ligament, ns le bord postérieur de — %*
m" „chaque e G une. ran aoa e lossette -qui c sgractórisent sa charnière — — 1
x etla rendent.crén : |
E: Ainsi la, crénatule EAR est fortement. distincte de l'espéce- qui
Ter , puisqu'elle a, l'aspect d'une moule; mais comme elle lui
+, ressemble par les „caracte es du genre, elle confirme l'existence dans
t. da nature $e ce- tw d de bivalve; c'est-à-dire d'un groupe `
^ ou d'üne série d' espèces. qui » quoique trés-distinftes , sont its SAR
E s par de s $ caractères communs.
r3 te unicolor , d'un ies noirâtre ; et inté .
Qe DE ner Ve Me TE CONI NEETEE oL E s
z
-` Lalongueur de cette coq | millirié:
B E Die à et dans sa si lplus mp > sie a 4 á centimètres (à peur#
ptera à jiwe. 5 violacas lineis ' cinereis is ot z
*
<- S - LS . s x p. ET "
€. "1 - Li # I
. te Yasmine Dr PR AM
Je n'ai point vu cette coguille ; mais d’après ce-que nous apprenn ennent
m E auteurs i en ont traité sin y a nül doute que ce ne s
espèce < de ; crénatule , et welle : ne ! it fort rapprochée de ] P di
par la plupart TU UDE . Elle'a effectivement | la forie
c générale d’une moule; à qiue de ses" crochets ( nates) qui sont
* obtus;'ét sa charnière est celle d'une crénatule. C’est une coquille
oblongue, fs. fragile, de peter ada aved'ües lignes. grisâtres .
LE ét ondées. “asp Ha dre: H Pers qe opm de ;
P. ibd d Te
Ton: colorés de ses valves. :
Chemnitz la représente d' ur brat jmd; , avec des rayons d'une.
couleur plus foncée,
antis 4 ab «iile vii : ; dus
eui 5 p fi “Mir ak kaf tht ad 05 1 E" snp
s Ur s E v Og Rer *
4 à ke Ex CA :
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" Li * dá ; ;
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33. | ^ ANNALES DU, MUSÉUM + i
"td » » m P P3 P :
i > d EN IUD S em i
d i 4 5 i * E à è w- Li à;
DESCRIPTION OSTÉOLOGIQUE
NONESUNE- 6.2 4515 onde
| ; des edi i. euo c +
"m RSS > E E &
è | Je de . fai E E
& ” OS RHINOCEROS UNICORNE. .. ‘#
€ EI EM NN "
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* s =
: -P
^s MEER : T du WE | i
Cowwr je me propose de publier dans ces annales une '
partie des recherches que j'ai faites pour reconnoître à i
+ » quelles éspèces ont appartenu les ossemens fossiles, je dois . E
. donner, avant tout ; l'ostéologie de quelques quadrupèdes
e qui n'ont point encore été décrits sous. ce rapport.
*. Lorsque Pallas fit connoître le premier “dans le trei- ^ É
å zième volume des Nogi Commentarii de Pétersbourg , les T f
dépouilles fossiles de rhinocéros trouvées en différentes E
contrées de la Sibérie, il témoigna ses regrets de ne trouver »
dans aucun des ouvrages des naturalistes, une description
*
. E PAX. ! À , $ |
Fx A l'ostéologie. du xhinocéros vivant, et sur-tout de son E
cráne. | LES ; ; dE
1 * Lor sd i "T E Rn " :
i _ Camper eut quelque te pssaprés l'occasion de lui pro- . ;
curer une partie de ce qu'il désiroit; il adressa à l'académie :
. de Pétersbourg une description ét des figures de la tèté
* — — etdu crâne du rhinocéros bicorne du Cap de Bonne-Espé-
* * i i
; A
* è
D'HISTOIRE NATURELLE. 83
“xance. Son mémoire fut inséré dans le premier tome des
-actes pour l’année 1777, part. 2, lequel ne fut 1 imprimé
RO en 1780.
"Ce grand anatomiste n'avoit alors aucune connoissance
"des différences de dents qui caractérisent les deux rhi-
nocéros; et comme il n'avoit point trouvé d'incisives à son
espèce re il accusa d'erreur Parsons; Linné et Buf-
fon; pour en avoir attribué à l'épèce unicorne.
= "Mais pendant le temps méme qu’on se disposoit à im-
primer son mémoire, il vint à Paris, et observa le rhi-
nocéros unicorne qui vivoit alors à la ménagerie de Ver-
saillés; il reconnut ses dents incisives ; il se procura même
Ja téte d'un jeune individu de cette espèce, et en. dessina
les álvéoles : il envoyä la note de tous ces ‘faits à à Pallas ,
assez tôt pour qu "ils fussent 1 imprimés avec son mémoire
v
prineij ar” 59: $
< i rapporta les mêmes faits dini sa dissertation hollau
daise sur le rhinocérôs bicorne, imprimée en 1782 , dont
es figures furent les mêmes que celles ja il avoit adressées
à l'académie de Pétersbourg.
— Hl les confirma en 1785, qu'il sido encore une téte
d’unicorne au Muséum britannique; et en ayant acquis
lui-méme une plus âgée que celle qu ^il avoit eue € abord ,
il la fit graver, en 1787, par Vinkeles avec 80n' ancienne
figure de bicorne, dans une superbe planche in - folio ,
dédiée à Jacques Vanderste ege, planche qu'il n'a. point
publiée, mais dont il a lement donné quelques exém-
plaires à ses amis. J'en dois un aux 3: dont son fils
veut ‘bien m’horiorer. |
. Cette-figure de la tête de Lolo est — en
5, 5
S
B
-
94 | ANNALES ;. DU-.MUSÉUM
-ce que plusieurs ligamens y couvrent encore la vraie figure
des os; il y en a notamment un derrière l'orbite, qui pour-
roit tromper les personnes peu au fait, et passer pour une
cloison osseuse qui sépareroit cette fosse de celle des tem pes.
Cependant M. Blumenbach a fait copier cette planche
en petit, dans son recueil de figures d'histoire naturelle ,
premier cahier, n.°, 7. . :
Enfin, M. Faujas a fait dessiner en petit, pàr Maréchal,
la tète osseuse du squelette adulte du rhinocéros. ünicorne
qui est au Muséunt , et Ta fait graver à la planche X."°
de ses Essais de géologie ; mais cette figure n'est pas plus
accompagnée de. description. que celle de Camper; gail-
leurs ; quoiqu'assez exacte au total, elle est embrouillée pár
des rugosités trop marquées par le graveur , et l'on n'y
voit point les sutures. | s |
Si l'on ajoute à ce que je viens d'exposer , les excellentes
figures de la face inférieure du crâne et de la máchoire
inférieure du rhinocéros bicorne , que M, Merck a données -
€galement sans description dans sa troisième lettre sur les
os fossiles, imprimée à Darmstadt en 1786, on aura, je
crois, le résumé complet des matériaux publiés jusqu'ici
sur l'ostéologie de, ce genre remarquable de quadrupedes,
wa x ed
et l'on voit que je n'étois pas dispensé de reprendre ce sujet 5
et de le traiter avec une étendue proportionnée à son im-
portance; |... g easba |
Les pièces qui vont servir de base à ma description, sont
le beau squelette: préparé par M, Mertrud, du rhinocéros
qui à vécu vingt-un ans à la ménagerie: de Versailles, le
mémequi a été observé vivant par Meckel et Pierre Camper,
et la téted'un rhinocéros plus jeune, quenotre Muséum doità -
D'HISTOIRE NATURELLE. 35
là générosité de M. Adrien Camper, et qui est précisément
celle qui a servi d'original à la planche dé son illustre père,
dont j j'ai dee tout à Fheure.
"La Tête.
Ce qui frappe le élus dans lai forme di» la tête du lino
céros , c'est la saillie py de son crâne : l'occipitalen
fait la face posterieure, les fosses témporales font les faces
des côtés ; la continuation: obliquement ascendante du
front la face antérieure; au lieu de pointe le sommet 5
une ligne transversale.
L'occipital monte obliquement d'arriére en avant , cela
ést propre au rhinocéros, et rend sa pyraniide presque
droite. Le cochon méme qui a une pyramide pro sem-
blable, l'a inclinée en arriere. -
Le contour de l'occipital est une Lensclilipée:s qui ai asp !
vers sa base, pour produire une lame saillante derrière le
irou de dos jaer de base: pone i l'arcade zygo-
matique: Hi
La fius ^d de [Mas ciini à son milieu les ebndylos y
et aux cótés les apophyses mastoides pointues et crochues:
dans le cochon elles sont précisément sous les condyles.
: Ep avant de chacune de ces apophysés, il y en a une
autre fort grande qui appartient à Pos temporal ; et qui
contribue à la formation de l'articulation de la máchoire 4
elle l'émpéche de se mouvoir beaucoup de droite à gauche,
et elle correspond: à une obino sinfe à ras
intérne du condyle. + at ;
Entre ces deux apophyses , mais un peu Ll en dins
go
56 “ANNALES DU MUSÉUM.
est une autre apophyse courte , dont le bout est creux et
reçoit l'osstyloide. —. . | fanistro ius
` Lés impressions des muscles, divisent la face occipitale
en quatre fosses; la face antérieure de la pyramide descend
en s'élargissant jusque entre les yeux, où les apophyses post-
orbitaires du frontal sont ses limites les plus écartées. La
pointe du -nez -âcliève de former le:rhomboïde. qui carac-
iérise là face-supérieure-de-tout le crâne. La région d’entre
les yeux est concave dansle sens longitudinal, et plane
dani Il "v c
: ; »*
elle: des os de nez redevient convexe en
tout sens. oi OU d 5 191 ; irr
Les pariétaux commencent un peu em avant du sommet
de la pyramide ; ils finissent vers le milieu de l'espace entre
cette crête etles apophyses orbitaires. Les frontaux finissent
ur peu en avant des apophyses. Les sutures analogues à la
co-onale et à la lamdoide sont parfaitement transverses. -
£a suture écailleuse, ou la limite du. pariétal et du tem-
poral, dans la fosse dece dernier nom ,- est: parallèle à la
direction de Ja fáce antérieure delapyramide. |...
La grande aile du sphénoide ne monte que très-peu dans
la fosse temporale, -et..cet: os me s'articule 'point, avec: le
pariétal - HY e5ninto e s50 i ê sere ORE c ; Bst *y * Pa
La moitié postérieure. de Varcade zygomatique äppar-
tent au temporal, tout le reste est de.l'os.jugal ou dela
. La direction ; de arcade esí comme une S itálique des-
cendant ébliquement. d'e riére enavant : son bord. infé-
rieur est trós-épais et. trescsáillant-.dáns notre ; individu,
adulte ; il l'est beaucoup moins dans le.jeune sujet donné
par M: Camper. Ling JC , 297 rlcogs Zu 299 ! «^g
3 Fit) Prea
r- EHIS
ibia, 1045 Pre |
TOME C Pe
RS Sig SN APE A TE E S
TUNE PHP EO teg er 1. AE TT
Due Lin deu ‘MAS E di CE INEN erp
SN E Du o SD, er > À
D'HISTOIRE NATURELLE.
Le maxillaire s’avance sous l'orbite et y formë un plan-
cher : il n’y a point d’apophyse, ni du frontal, ni du jugal
pour joindre l'arcade zygomatique | au fsb et fermer
lorbite en arrière. ~
Le trou sous orbitaire est petit, plus haut que jargo; et
voisin du fond de Péchancrure nasale.
Les os maxillaires forment en avant une Tena nili
lante parallèle aux os du nez et située sous eux, qui s'ar-
ticule avec les incisifs. Les alvéoles dés incisives forment
ensemble un angle. de- plus de quatre-vingt degrés dans
l'adulte, mais qui n’en à pas soixante dans le jeune. Le
trou incisif est greg epus , et non ivisto en
deux i bydi
Les os ioii ont à er bord bris une ramen ipo
. physe en lame carrée, i s'élève vers le es formé
par les os du nez... -5
Ceux-ci sont d'une Srósseür et. Pate rien doat 7
n'y a nul exemple dans les autres quadrupèdes ; ils forment
une yoüte qui surplombe sur les os incisifs, et qui porte la
corne. Dans notre individu adulte, leur face supérieure
est grenuë comme une tête de chou-fleur.
.. Entre eux et les os incisifs , ainsi que la partie des maxit
iin qui porte ceux-ci, est cette grande échancrure na-
————
sale qui caractérise , um premier coup-d’œil, le crâne des
thinocéros. Il résulte de la profondeur de cette échan-
crure, que dans cet àninial trois pairés d'os, les nasaux,
les incisifs et les maxillaires contribuent à former le con-
tour des ouvertures extérieures des narines ; tandis qu'il
n'ya que les deux premiers dans les aütres quadrupedes s,
le tapir excepté. L'os lacryma] est petit et ayance peu. sur
hi
98 JM ANNALES DU MUSÉUM
Ja joue. fla un canal lacrymal très-large, en avant duquel
est une petite apophyse pointue.
Le vomer n'est ossifié que dans sa partie la plus reculée,
et il n'en reste rien dans les ¢ de sa longueur , méme dans
notre rhinocéros parfaitement adulte, et où toutes les
sutures étoient effacées; cette remarque est essentielle pour
là comparaison des rhinocéros vivans, aux fossiles;
L’échancrure pae du palais est trés-profonde,
car elle s'avance- j »yis-àsvis la-eimquieme molaire.
La suture qui sépare les os » palatins des maxillaires répond
à l'intervalle dela quatrième à la cinquième molaire.
Les apophyses ptérygoides sont courtes dans le sens lon-
Stade: mais très-hautes dans le vertical, simples ét ei
seulement un peu fourchues vers le bout.
La'partie moyenne du sphénoide est étroite, et se porte
beaucoup plus en arrière que ses ailes ptérygoldes; son
articulation avec la. partie: basilaire de l'occipital forme
une saillie trés-sensible. Le long du milieu de cette partie
basilaire est une aréte saillante qui: sélargit et s'aplatit
vers le bord inférieur du trou Ne |
; le trou déchiré est
genes et s'étend. tout le bep du — interne du re " 1)
CALE OS E AE I y we Ap dioe
ueur ide Le. tète depuis le bord du trou occipital gy aux bords des os
se + se O0
“ Distance entre la pen pu isillapte dd dpophyles Ev « 0,43.
- Hauteur del'océiput à compter du bord inférieur du trou occipital. . . 0,26.
i Largeur entre les apophyses placées derrière les trous des oreilles >. 0,314
—— Entre. les apophyses orbitaires du frontal. ; d cr 2 25;
Profondeur de l'échancrure Dade. , à ul uis bd bts | du
$a hàuttgr 72575, E S NS RAT T V 160,095.
D'HISTOIRE UP 39
Ge | LA
34. Les Dents.
La connoissance du nombre et de la position des
dents, mais sur-tout de leurs changemens-de figures dans
les différens âges, est dé première importance dans l'étude
de la nature des animaux en général, mais sur-tout dans
la recherche des espèces auxquelles ont appartenu les os
fossiles; aussi nous y sommes-nous attachés plus qu'à
aucune autre partie.
Cela étoit sur-tout nécessaire par rapport au rhinocéros;
le défaut de bons inoyens d'observer avoit fait varier plu-
sieurs naturalistes à cet égard ; et M. Faujas , qui en
a traité le dernier , n'a, pour ainsi dire, fait qu'augmenter
les doutes; l'intérét de la vérité nous force de relever ce
qu” il vient de dire à ce sujet.
Nos observations sont d'autant plus nécessaires , que ce
savant géologiste a tiré de ces fáits mal vus, dés conclu-
sions qu'il croit destructives des bases sur lesquelles re-
posent les inéthodes zoologiques. Or, les personnes qui ne
sont pas à portée de vérifier les faits en question, et qui,
d'un autre côté, ne connoissent point les fondemens ra- -
tionnels des méthodes, pourroient adopter trop vite des
conclusions avancées par un naturaliste d'une aussi grande
autorité , ce qui 1 recüleroit encore beaucoup l'époque où
les véritables principes. de Pad Zoologie seront. généralement
avoués. —
© Nous disons donc en i général: que tous iis rhinocéros ont
sept molaires de chaque côté, tant en haut qu 'én bas; D
huit en tout.
+
t aO
W-aiswarnrs DU EM OS ÉVM
La tête du bicorne de notre Muséum n’en montre, il
est vrai, que vingt d'apparentes, à cause de la jeunesse de
l'individu dont elle provient ; mais les anatomistes ne se
„trompent point dans ces sortes de cas, parce qu'ils savent
retrouver dans les loges du fonds des mâchoires les germes
des dents qui n’ont pas encore paru, et ces germes ont
existé en effet dans cette tête, qui auroit eu vingt-huit
dents comme toutes celles de son espèce, si l'animal qui la
portoit n'ayoit été tuć trop jeune. aoli
UNT
Le squelette d'unicorne "x qui fait l'objet “principal de
notre description actuelle , montre encore, il est vrai ,
d'un côté de sa mâchoire inférieure, six dents ou tronçons
de dents, et de l'autre sept; mais ce n'est aussi là qu’une
apparence qui, ne peut iromper, lorsqu'on a étudié les lois
de la croissance des dents , sur-tout d'aprés la méthode de
M. Tenon. y
sa Tous les animaux | herbivores , à commencer par le
cheval, usent, leurs dents jusqu'à: la racine , parce qu'à
mesure que la couronne diminue par la trituration , Pal-
yéole se remplit et pousse la racine en-dehors. Lorsque
cette racine est composée de deux branches, comme dans
le rhinocéros ; et que le fust de Ja dent est entièrement usé,
il reste deux tronçons de racine ; ces tronçons tombent l'un
après l’autre toujours diminuéspar la trituration , €t poussés
au-dehorspar l'accroissement de l'os dans l'intérieur de l'al-
Yéole, À la fin les alvéoles mêmes s'effacent. entièrement.
. C'est ce qui est arrivé en partie à notre rhinocéros;
il avoit déjà perdu ses deux _ premières molaires, et les
alvéoles s’en étoient presque effacés ;dl avoit poussé la dé.
trition des deux suivantes jusqu'aux racines , et méme il
CEE jee a
WEEK MES Ne Free Cie ANT NA ET ee
E PRET MON TE E
| quatit ans.
D'HISTOIRE NATURELLE. 41
avoit déjà perdu d'un côté l'un des tronçons de la racine,
tandis que ceux de l'autre cóté étoient encore restés tous
les deux.
D'ailleurs aucun "ánimal^ n'a les dents en io oet im-
pair, ni ne peut les y avoir, vu la symétrie des côtés de
la tête, et la suture qui, divisant lesosmaxillaires , empêche
quil n’y ait un alvéole au milieu: ainsi lorsqu'on trouve
d'un cóté une dent de plus que de l'autre , on en re
par la pensée une de celui-ci.
Mais si ce rhinocérès avoit perdu des molaires avecl'à âge. )
il n'avoit pas gagné des incisives ; cela n'arrive pas plus à
lui qu'aux autres animaux qui vieillissent. Les deux petites
incisives intermédiaires de la mâchoire d'en bas, existent dès
la jeunesse, comme on le voit par la téte donnée au cabinet
par M. Adrien Camper, et encore mieux par le bout de må-
choireinférieure d'un très-jeune sujet , dessiné par son père,
dansles actes de Pétersbourg pour 1777, pl. IX , f.5; mais elles
restent en tout temps cachées sous la gencive, et voilà
pourquoi Meckel ne les avoit pas vues dans l'animal vivant,
tandis qu'elles se sont montrées dans le squelette. M. Thomas,
chirurgien de Londres, qui vient de publier quelques obser-
ations ere ta sur le rHihogétes ps a aussi
Mais ce que personne. dei 'connoissance n° a encore
publié, c'est que le rhinocéros a aussi, pendant un certain
temps de sa vie, deux pareilles incisiyes à la mâchoire
supérieure; seulement elles y. sont en dehors des grandes,
tandis quà la máchoire inférieure elles sont entre les grandes.
Cela pouvoit déjà se conclure du dessin de l'os intermaxil-
^
42 "ANNALES DU MUSÉUM
laire du très-jeune rhinocéros , donné par Camper le père,
dans les actes cités, pl. IX, f. 2. J'avois même eru d'abord
que cet os devoit nécessairement provenir NM. autre
beo tx
* Mais en examinant les dessins de Pasta de notre
rhinocéros, faits avec le plus grand soin par Maréchal, sous
les yeux de Viq-d'Azir et de Mertrud , je reconnus la figure
d’une tràs-petite dent en 1 dehors de la oed incisive su-
périeure du cóté droit ; et je is l'explieation qui ac-
compagne ce dessin, et dui est de la% bropre main de Viq-
d'Azir, qu'il y avoit en effet de ce cóté une petes. dent
qui manquoit de l'autre ; je courus au squelette, j'y trouvai
d'un cóté un reste d'alvéole, mais la dent déjà trop déra-
cinées'étoit perdue lors de la macération ; de lautre côté
Palvéole méme s'étoit effacé.
Il est facile de voir que toutes ces observations ne prou-
vent rien contre limpo portance qu” ont en zoologie les carac
téres pris.des dents; mais il faut sans doute, pour employer
par exemple leur nombre comme caractére, prendre les
précautions convenables pour s'assurer quel il est, ‘et en
général se munir avant tout des connoissances prélimi-
nairesquela chose exige. Alors on ne s'expose point àcréer
des espèces í qui n’ont point existé , faute. qui au reste seroit
tout aussi facheuse dans la simple histoire des. animaux ,
ét dans ses méthodes systématiques ; que dans la géologie;
éar si l’histoire naturelle a besoin de vérité, c'est sur-tout
ame er des ses s parties NE went: rien de conjectural. ( )
fer
dn
y
ue ai de
FU Y
"Ov )v oyez : s Essais de MESE M ka tom, 1, p. 193 à 6, RS
RT E A A ea ue
LAS. pe ie FUA DNUS CLER
P EIU WARTE
is sig
D'HISTOIRE NATURELLE. 45
* Après cette digression nécessaire, je reviens à mon sujet,
et je continue à décrire les dents de mon rhinocéros.
Pour bien connoître les dents des herbivores, il ne suffit
pas de les voir comme celles des carnivores, à une seule
époque de la vie; comme ces dents s'usent continuellement,
la figure de leur couronne change aussi continuellement,
et lenaturaliste doit les suivre depuis l'instant oùelles pércent
2 gencive , jusqu'à celui où elles tombent hors de la bouche.
| Ku reste , il n'est pas toujours nécessaire pour cela d'avoir
à sa disposition des irMividus de tous les âges. Comme les
dents du devant paroissent plutót, elles s 'usent aussi plus
vite; et l'on peut souvent suivre sur une seule mâchoire
tous les degrés de dieron, en Shan de Sa postérieures
aux antérieures.
"Voici donc ce qui se remarque sur les dciis du rhino-
/céros ; d'abord sur lés supérieures : la base ou le collet de la
dent est quadrangulaire ; le côté interne et le postérieur
sont un peu plus courts que l'antérieur et l'extérieur; par
conséquent ceux-ci interceptent un angle aigu , et lesautres
un obtus. Sur cettè base ( en supposant le côté de la racine
en bas ) s'élèvent des colines dont le sommet est tranchant
et tout recouvert d'émail, tant que la dent n'a point été
usée. L'une de ces collines suit exactement. le- borde xte
de la dent, ou plutôt Je forme : elle : a cp e
- La seconde colline est Figa bord antérieur ; elle se joint
à la première à ‘Tangle antérieur externe, puis se porte
vers l'antérieur interne, mais en allant un peu pets en
arrière que le bord antérieur de la dés 6 dh
>: La troisième colline part du tiers postérieur de la ] pe ~
ES.
e "verticale
$
44 - ANNALES DU MUSÉUM
mière, se porte d'abord directement en dedans, puis se
bifurque; une de ses branches se rend en ayant , l'autre
obliquement en arrière vers l'angle interne postérieur.
Ces collines tranchantes , et assez éloignées Pune de
l'autre. par leurs sommets, ont des bases évasées qui se
touchent ; le premier effet de la détrition est d'user
lémail du sommet, et de découvrir par - tout une
ligne de: matière osseuse bordée de deux lignes d'émail.
À mesure que Ja... détrition., augmente. ot descend à la
partie épaisse des collines , la Jargear de la. partie osseuse
augmente, et celle des creux entre les collines diminue,
Lorsqu'elle avance encore davantage, le crochet antérieur
de la troisième colline se joint à la. seconde, et il reste un
creux rond vers le milieu de la dent ; un peu plus tard,
l'autre branche de la troisième colline s’unit au bord pos-
térieur de la dent, et il reste un second creux en arriéfe;
ensuite ces deux collines. transverses s'unissent par leur
extrémité interne, et laissent entre elles un grand creux
ovale et oblique en avant de la dent. Enfin, quand la dé-
trition est allée jusqu'à la base des collines > les creux eux-
mêmes disparoissent , et la couronne n'offre plus qu'une
surface unie de matière osseuse entourée d'un bord
d'émail. | |
ell
. On peut suivre ces différens états dans nos figures de la
che IL, dont l'une présente les dents d’un bicorne
> l'autre celles d’un unicorne adulte : On peut
y suivre aussi les variations des molaires d'en bas
beaucoup. moins considérables. ss
Elles sont composées de deux collines contournées en
portion de cylindre, et placées obliquement l’une derrière
encore jeun
> Qui sont
D'HISTOIRE NATURELLE. 45
l'autre; dé manière que leur concavité est dirigée en de-
dans et un peu en avant. La détrition ne fait qu'élargir
les croissans de leurs sommets; mais cette figure de double
croissant se conserve jusqu'à ce que les collines soient usées
à leur base, époque où la dent devient uatikonguloire et
simple.
. C'est faute d'avoir bien connu cette variation des figures
des dents par la détrition , que Merck , à qui nous devons
cependant les premiers efforts pour le débrouillement de
celte partie de l'histoire des rhinocéros , a cru pouvoir
avancer dans la troisième lettre sur les os fossiles, p. 10, un
fait que le citoyen Faujas a: “reproduit d’après lui dans ses
Essais de géologie, tom. 1." p. 207; c'est que l'on trouve
en Allemagne des dents fossiles des — espèces vivantes
de rhinocéros. :
Quand méme ce fait seroit vrai, il seroit ipai de-
le prouver, parce que les dents des deux espéces se res-
semblent quand elles sont du méme âge; mais Merck pos-
sédoit une tête d'un jeune bicorne. Toutes les dents fossiles
qui ressembloient à celles de cette téte, passoient à ses
yeux pour venir du bicorne, et cda qui éloient plus
avancées, pour venir de l'unicorne.
Au fond ces dents ne venoient ni de l'un ni de Pins,
comme nous le prouverons ailleurs , mais d'une troisième
espèce qui diffère des deux premières autrement que DU
: Jes dents.
J—— Nous donnons , dans notre troisi? ième planche, des échan-
tillons de ces dents fossiles de rhinocéros : on y verra que
sans les règles que nous venons d'établir par P observation,
46 ANNALES DU MUSÉUM
tout le monde pourroit être tenté de les attribuer à des
animaux TOR
_ La figure 1.” représente une ed supérieure du cóté
droit , fort usée ; l'original est dans notre Muséum.
La figure 2." offre une portion de mâchoire supérieure
avec deux dents, dont une entière, encore absolument
intacté. Ce morceau , du cabinet de Joubert, a été trouvé
près du village d'Issel, le long des dernières pentes de là
montagne Noire. L'individu devoit étre de petite taille.
Figure 3 * du méme cabinet, est une des. dents infé-
rieure encore peu usée. Elle vient des environs d'Avignonet.
Figure 4.° est un germe de molaire supérieure, à-peu-
près pareil à à ceux de la figure 2.* Il est au ise ih on en
ignore l'origine.
Figure 5.* molaire supérieure postérieure du cóté droit,
peu usée , des environs de Canstadt. Elle m'a été commu-
niquée par M. Autenricth, professeur à Tubingen.
Figure 6.' est un germe de molaire supérieure posté-
rieure gauche , du rhinocéros bicorne vivant.
Figure 7.* une molaire supérieure antérieure d'un grand
individu, de. la nn Er du Muséum : on en ignore
l'origine.
Figure 8.e une cene inférieure des environs £i CE
tadt. Elle m'a été aussi communiquée par M. Autenrieth.
Nous “seen sur ces diverses nr dans un autre
mémoire .
2^ Ee Fertébres,
du y en a 56 en tout , |
7 Cerviedle, — SN TE i58
19 Dorsales, — | [
ne tee dr Ga AR à ent dd dut aon E DE à ES dis dd STORE T ET AES EE A à
x s. T
1
1
3
à
3
3
3
í
D -HISTOIRE NATURELL E. 47
3 Lombaires. |
-5 Sacrées.
29 Coccygiennes.
L’attas a ses apophyses transverses grandes et larges, au-
tant qu'aucun autre animal. Elles ont un trou au lieu de
l'échancrure de la base de leur bord antérieur. /L'épineuse
n'est qu'un. gros tubercule. Tl ys, sous le corps une petite
crête longitudinale.
Les apophyses transverses de l'axis sont "nim et d
gées en arrière : celles des suivantes sont très-larges, et
descendent vers les côtés ; elles o ont trois angles, un anté-
rieur et deux postérieurs.
La septième n'en a qu'une petite qui touche à la sixième,
ce qui doit beaucoup gêner leur mouvement respectif.
Les. ee épineuses vont en eroissant ; la troisième
vertèbre n'a la sienne que de 0,04 , la septième de 0,25.
Celle de la deuxième dorsale est la plus longues elle a0,40;
elle est de plus très-grosse: elles v ntensuiteen ant de
longueur , et en s'aplatissant par les cótés jusqu'à la trei-
zième qui en estla plus basse ; elle a 0,12 , et ellesau gmentent
de nouveau. La pronoms lombaire a0,15. Lestroisapophyses
i s sont verticales, toutes celles du dos
sont diri igées en arrière. Les apophyses transverses sont trés-
courtes et présentent: aux tubercules des côtes de facettes
presque verticales :c 1bes:
- Les cinq apophyses é épineuses de l'os sacrum sont soudées
enune crête. Lessix premières vertèbres de la queue ont une
partie. annulaire ét des apophyses épineuses et transverses,
ie tile o,
das We ri + a , , . à I
: ^ 2: E d
tunpeu pluslongues.
/
48 ANNALES DU MUSÉUM
Les seize autres sont simplement pyramidales et vont en
diminuant de grosseur. (1) -
4° Les côtes.
Il y en a dix-neuf paires dont sept vraies. Celles de la
première paire sont soudées ensemble par le bas. Le ster-
num est composé de quatre os. Le premier est comprimé
en soc de charrue, et fait une saillie pointue en avant de
la première côte. | TT
5.° L'extrémité antérieure.
L'omoplate est oblongue; sa plus grande largeur est à
son quart supérieur : son bord postérieur est relevé et
épaissi à cet endroit là. La crête a une apophyse très-sail-
lante, au tiers supérieur, un peu dirigée en arrièré ; elle
finit au quart inférieur de l'omoplate. Il n'y a par consé-
quent nul acromion ; une tubérosité remplace le bec cora-.
coide; la cavité glénoide est presque ronde. :
Cette figure de l'omoplate des rhinocéros la distin guera
toujours de celles des autres grands quadrupèdes; celle de
Q1) Longueur depuis Y. xtrémité de la máchoire supérieure jusqu'à l'origine de
à : - bd e a hd * * . LJ 2,9.
la queue. s co UM a...
OA UT PÉTER tant oc Uso P IRon. | 2
E us "Del ee cervicale de l'épine ie SAR D; N° 65.
—— De la partie dorsale. PR dre jy Cx te. LOTO TER 9 oa à ded 17 oy 059.
P r : > Lombaire, " , * * à . Es se ^ * , . LI ^ 0,2.
cg air réa de dé: donc ais
rcg cw ET e ga og PERDERE LP Sg Er TREES vro da VE TR EN ESS ie TS IET on MRC A vat
z RRP DENT EEE TER N ROTE
di ds
TET
D'HISTOTRE NATURELLE. 49
Yé léphant; parexemple, esten triangle presque —— >
et l'épine a une grande apophyse récurrente.
L'humérus est “très-remarquable , en ce que sa grosse
tubérosité est une large créte qui se porte d'avant en ar-
rière, et quela ligne âpre qui se trouve par là triangu- `
laire au lieu de linéaire , se termine en bas par un crochet
très-saillant: L'extrémité antérieuré de la grosse tubérosité
fait un crochet en avant: la petite en produit un pareil ;
entre deux est un large canal sans doute pour le passage du
tendon du biceps. Tous ces caractères distingueront en-
core très-bien l'humérus du rhinocéros, de celui de tout
autre quadrupède de $a taille. Le condyle externe est peu
saillant ; Pautrene Pest pas du tout : Toe "and em
rieure est'en simple poulie, à milieu. creux.
Le radius occupe en haut tout le devaut de iPrciitibni
sa téte est. faite en simple poulie saillante ; il ne peut que
se fléchir et non tourner; en bas il s'élargit à-peu-près
autant qu'en haut, et se termine par. deux courtes apophyses:
une pointue interne ,et une tronquée; celle-ci reçoit le
semilunaire : entre elles est une fosse qui reçoit le scaphoïde.
Son plus grand rétrécissement est-vers son tiers supérieur.
Le cubitus presque triangulaire par-tout, a vers. Je bas
un creux qui reçoit une saillie du, radius : il se ter
une cavité pour l'es cunéiforme ; l'olécrane ‘est Ris rom
primé : renflé au bout « et fait le quart d de tout los. ( 1)
- (i) Longueur de l'omoplaté pr : : ER NEN s ee Ls 0,53.
Largeur ! À lon girs suBérieuf . . : uka es 9 9 9 e dede
Lo: de : . a. + Riany D eu ug WUDVHEISB E
Largeur: au col . . EGG 4$ X4 Ro y c p. ton 0,09.
Hauteur de -a tübérosité de l'épine c wm o MMC T. c M
! Longueur de F húméruš e e e END LS KALA
«d a en “haut. . " à ^ " A * s À E 2t Bp, ies e + 0,2
5o ANNALES DU MUSÉUM
Le carpe est composé de huit os. Le scaphoide et l'unci-
forme sont. die Le Le RHONE est. à- -peu- prés
arrondi.
: Sur le: ea hoide et de de. et un os hors.de rang
qui est l'analogue du trapèze et le seul vestige de pouce.
Le sémilunaire, lé grand os, qui ici est un des plus petits,
et l'unciforme ont de MA oa à la face
palmair giBbubo j
Le méta carpi externe s'articule avec. »l'unciforme, et a
à son côté interne deux facettes pour le moyen; celui-ci
s'articule avec le grand os par une facette très-concave,
et avec lunciforce, par une petite. L'interne s'articule avec
le trapézoïde:et le grand os, et. touche au det par une
pee joe triangulaire. : ;
6. I extrémitë Sora.
Le bassin est extrémement large; la partie évasce de l'os
des iles ayant 0,5 de largeur; ; son épine est fourchue, ce qui
le distingue tout désuite dé l'osdes iles de l'éléphant; l'angle
qui touche au sacrum ‘est aussi plus rélevé ; le cou sur-
tout est Degncoup plos ong c et plis é étroit: i a AE de
En bas . ete wo Ie Md E TM
s -a
TP GHS Nanan arn aanse aci .
" Diamiètre du Corps | diese Mes Fast c PE ue or - 008.
Longueur du radius ; RBST BO QUIPE? SUD tros ge ; I
: S ^ LN A -— . B 3 LI
n uleggeir en hanta.. C45 V 7E à sinon BA | 0,12.
& , & E 2 &* a^ € » J LÀ
B * * LI 5 LJ . . LA Ibid.
| Longueur du cubitus, D |
-Der olécrane. . ` nos zog
- Hauteur del olécrane eec
1 .. Diamètre du corps | du cubitus :
& -o— De sa tête inférieure. . .
UD c koh VIAE E ci NU
B ` , Longueurdu métacarpien du milieu
Longueur du doigtdu milieu `s , Y UU.
*.
L4
*
.
*
.
D'HISTOIRE NATURELLE. 51
long > 0,08 de large; le bord externe de cet os est à-péu-
prés aussi grand que l'interne , tandis que dans l'éléphant.
il est beaucoup plus petit; la crête du pubis commence
dès le haut du coù de los: des îles. Les trous ovalaires
sont plus larges que: longs; la tubérosité de Fischipü est par
le haut très-grosse ét en forme de crochet. : |
Le férhur du rhinocéros est peut-étre encore plus remar-
quable que son huinérüs ; sa partie supérieure est extré-
mement aplatié d'àvant'en arrière ; l'éminence que j'ap-
pelle troisième trochantére. est aibida saillante et
forme un crochet qui remonte pòur-touchèr un crochet
descendant. du grand trochantère ordinaire , de maniere
qu’il reste.un trou ovale entré ces deux éminences. La
-poulic:inférieure est très-étroite! par-devant ; le condyle
interne y est beaucoup plus ssaillant , et monte plus haut
«que l'autre. Par derriere , les deux condyles sont plus écartés
que. par-devant , mais ils font à-peu-près la méme saillie.
Le tibia a sa tête en triangle équilatéral; seulement l'angle
interne postérieur faitune saillie en.crochet; l'angle anté-
- rieur fait ùne tubérosité très-forte au-dessous de la rotule.
Le bas du tibia est un peu aplati d'avant ét arrière. Le
péroné est gréle, Apr pris et renflé
déex extrémités, (a); 15! enlo 224901 tous son
—— (1) Longueur du femur.
e ut 4a 2: Fo PUSH TE SNMP,
Sa largeur en haut . 21:4) asd 2 s A ‘ 0,2-
to En bas, . a ea T ORe lU. ; 17-1 0115.
gia du nha. f Du ^ € cecus WOES OE. a P MES,
— Salargeur en, haut vU. S rr » «c» 4 5 QUAM M eo gu,
Fès ; — Eubas. , . . COUPE Re 5 S2 09deodi.
. Diamètre du. GOFDA, ee. oon n le d ne MEER PA QUI Abu, + 9,09.
Longueur ENNMME ca a o idv «4 0,34.
Largeur en Hi. s, P» e... * 2 P INEO.
ba ^ ANNALES DU MUSÉUM
„Le calcanéum est gros et court. Sa face antérieure ou
astragalienne est triangulaire. H y a deux, larges. facettes
pour l'astragale; celle du côté interné se prolonge en une
espèce de queue tout le long du bord inférieur de cette face;
je crois que c'est un caractère propre à distinguer l'espèce.
La facette qui touche au cuboide est très-petite ; les facettes
de l'astragale sont la contre-épreuve de celles du calcanéum ;
les deux bords de sa poulie sont d'égale hauteur. La partie
de la face antérieure qui touche:au cuboide est étroite.
Le cuboide a en arrière une longue et grosse protubé-
rance. Au côté interne du pied enesti une pareille produite
par un os surnuméraire attaché au scaphoide , au. cunéi-
forme interne et au métatarsien interne. Le scáphoide a
donc trois facettes articulaires à sa face antérieure ; le cu-
néiforme interne est beaucoup plus pus que hkra
‘Le métatarsien externe ne`s’articule qu'avec le cuboide ,
et touche par deux facettes du bord interne de sa tête, au
métatarsien moyen : celui-cine s'articule qu'avec le grand
cunéiforme; il a! deux facettes plus petites pour lexterne.
Ce; dernier touche par le côté interne au.précédent et au
grand cunéiforme, et par kisterne à los suPnuaiéraite. Il
a pour lui une seule facette.
Les phalanges sont toutes plus hugs q que lip gues. o
À à. s
(a) iia, P in "d son ir externe.
„Largeur de sa face articulaire . . . . -e o- o UBER
Frmargeur de Kanagala q y D. LL, € AUS iilo.
.:kengueur de los moyen du: métatarse-. . . . . . uad, — 6,165,
.colongueur du doigt moyen. s pe n o.
GOO
— 4
D'HISTOIRE NATURELLE. 55
MÉMOIRE
SUR
UNE DISTRIBUTION MÉTHODIQUE
DES MOUVEMENS PROGRESSIFS
DES ANIMAUX;
| Pan F. M. DAUDIN.
Ex zoologie ou l’histoire naturelle des animaux doit se
diviser en deux parties : la première comprend tout ce
qui est relatif à la Dean extérieure et àP anatomie,
et peut être facilement démontrée dans des cabinets d'
toire naturelle sur les animaux morts ; l'autre consiste, au
contraire , dans tout cequi est relatif aux animaux consi-
dérés en mouvement et doués de leurs fonctions vitales:
-es deux parties sont tellement importantes, que tous les
'zoologistes en général , etles professeurs du Muséum d'his-
toire naturelle en particulier, lés ont toujours r dans
deurs travaux et leurs leçons ; et quoique célle: qui estire- Te-
54 ANNALLESYDUXMUSÉUM:
lative aux divers mouvemens et aux habitudes si variées
des animaux , ait été la plus négligée jusqu’à ce jour, il ne
faut pas cependant la regarder comme la moins impor-
tante. Elle ne doit son moindre avancement qu'aux diffi-
cultés nombreuses que l'on trouve à observer la plupart
des êtres animés, sur-tout ceux qui vivent dans des lieux
déserts ou au fond des eaux, et dont l'organisation est la
plus éloignée de la nôtre. Ce n’est donc pas: s’écarter. du
but que l’on s’est proposé: dans la publication de ces an-
nales, que d'y insérer une distribution méthodique des
animaux, entièrement fondée sur des faits incontestables ;
et non sur des théories ou sur de vains systèmes.
Il existe maintenant un certain nombre de bons ouvrages
sur les organes qui servent aux mouvemens progressifs des
animaux : plusieurs savans anatomistes ct quelques obser-
vateurs instruits se sont occupés avec succés, sur-tout vers
la fin du dernier siècle, de cette partie importante de l'or-
ganisation animale. Quelques-uns de ces ouvrages sont
méme portés à un tel degré de perfection, qu'ils peuvent
fournir aux physiologistes des résultats avantageux , et leur
offrir les moyens de completter et de perfectionner leurs
travaux. Nous savons tous combien sont: précieux, pourla
physiologie, les ouvrages de Fabrice- d'Aquapendente, de
Willis, de Haller, de Blumenbach; de Hamberger , de
Monro s de Vicq-d'Azyr, de Camper, de Borelli ; de Bour-
gelat, de Silberschlag, de Mauduyt, de Daubenton; ete.
sur les mouvemens progressifs de l'homme, des quadru-
pedes vivipares, ‘des oiseaux: et des ‘poissons; mais Borelli
“est jusqu'à présent celui de tous cés auteurs qui:a traité
:eette partie de la physiologie le plus en détail, car il à
EEEE ER es ERREURS vai à NE
ME cie de
D'HISTOIRE NATURELLE. 55
suivi chaque modification de ces mouvemens dans les quatre
premieres classés du régne animal. Son ouvrage de motu
animalium. est rempli de recherches infiniment savantes,
de définitions exactes. Cependant, comme 1l écrivoit dans
un temps où l'on n'avoit pas encore observé avec une at-
tention assez scrupuleuse, les différences qui existent entre
les animaux les moins parfaits, on ne doit pas être étonné
que cet observateur, justement célèbre, ait négligé ou omis
certains faits de première importance, et qu'il ait défini
d'une manière trop générale quelques-unes des modifica-
tions dépendantes des mouvemens progressifs. L'ouvrage
de Barthez , intitulé : Mécanique des mouvemens des
animaux , doit être considéré: plutôt comme un recueil
. d'observations critiques sur celur de Borelli, que comme
un traité complet sur cette branche de la physiologie. On
‘est méme porté à croire, lorsqu'on a lu ces deux auteurs,
que Borelli est plus exact et plus clair dans l'exposé des
faits, et dans les explications qu'il en donne. Si l'on exa-
mine avec attention tous les ouvrages publiés sur cet objet,
Er
on reconnoit que les mouvemens progressifs de l'homme
et de quelques autres animaux ont été décrits avec infi-
niment d'exactitude , mais on est aussi forcé de convenir
quil n "existe pas encore de travail réellement complet sur
la locomobilité des insectes, des mollusques et des vers, et
que pour faire un traité aussi parfait qu'il est possible sur
cette partie, il faudroit nécessairement que l'auteur de ce
traité füt à-la-fois très-versé sur toutes les branches de
Tanatomie », de la zoologie, et qu'il connüt également -les
parties de | la physique qui sont relatives aux lois du mou-
vement, „L'ouvrage sur l'anatomie des animaux, Jony le
56 ANNALES DU MUSÉUM
professeur Cuvier a déjà publié deux volumes , ne peut
manquer de satisfaire complétement les désirs des personnes
qui cultivent les sciences ou qui s'intéressent à leurs progrès,
Le mémoire que je présente ici, doit être considéré
comme le plan d'un travail qu'il importe d'exécuter sur le
mouvement volontaire des animaux, et comme un exposé
succinct de toutes les modifications qui dépendent de cette
fonction si importante à l'existence de ces étres et à
leur conservation. IL peut offrir aux naturalistes et aux
physiologistes un moyen simple de disposer’ méthodique-
ment toutes les recherches qu'ils feront sur cette partie
de l'anatomie, qui touche de si près à l'histoire naturelle
des êtres doués de la faculté de se mouvoir et de se trans
Porter JO BETeHtoDE d'un liey: à un autre,
DIVISION DES MODIFICATIONS DÉPENDANTES DU MOUVEMENT
VOLONTAIRE,
Les amodo e qui dépendent MOUVE=
ment volontaire sont au nombre de neuf.
. V La station. II. La faculté de se mouyoir sans changer
de place. III. La faculté de se cramponner, de saisir et
d'empoigner. IV. Le marcher ou la marche. V. Le grimper,
VI. Le saut. VII. Le ramper, la faculté de se trainer, ef
le; lisse: has Le nager ou la natation. IX. Etle vol,
à T + je la Station,
= La station ne peut s M, qu
faut que toutes lés parties de T. animal soient en équilibre
par rapport au centre de gravité; ou bien lorsqu' une partie
que de «ok x TOER : " |
E
D'HISTOIRE. NATURELLE. 57
de l'animal est hors du centre de gravité, il est nécessaire
que la résistance opérée par les muscles soit suffisante pour
compenser le manque d'équilibre. Comme la station est
relative à la position respective de la téte et du corps par
rapport aux organes du mouvement, elle a également lieu
dans l'état de repos des animaux et pendant leurs mouye-
mens progressifs.
$ IL. De la faculté de se mouvoir volontairement sans
changer de place.
Le mouvement volontaire doit servir à distinguer les
animaux des végétaux. Les animaux les plus parfaits ont.
la double faculté de se remuer sans changer: de place, et
de se £ransporter d'un lieu à l'autre , tandis que les zoophytes
(ou animaux-plantes Ja sont toujours press et stationnaires au
moins par leur base.
Quelques vers aquatiques ne doivent pas être rangés dans
cette. seconde section , parce qu ils ne peuvent se mouvoir
sans Murs od de place ; tels sont entre autres les vibrions.
. $. II. De A a faculté de s se cramponners de saisir. et d'em-
poigner. —— | :
Cette faculté est propre à plusieurs animaux "m dont
sur terre ou dans l'eau. Elle a lieu pendant leur station
ou lorsqu'ils marchent; ils peuvent se cramponner ou saisir
de quatre manières.
À. Par une forte succion opérée, |...
1^ A; laide d’un ou de deux disques placés aux Fee ex
mit iin, du dp. corps. |
58 JAUNNALES DU MUSÉU M
Sert Les sangsues.
2." A l'aide de verrues eoncaves js qui. recouvrent des bras et
qui agissent. comme des ventouses,
„Ex. Lescéphalopodes. Lorsque ces animaux sont fixés au fond del'eau, seulc-
ment. à l'aide des verrues ou cupules placées au bout de leurs deux longs bras ,
on peut dire alors qu’ils se tiennent à l'ancre,
5." A l'aide du ventre qui est appliqué sur Ie sol.
zm Les actinies, les astéries et les gastéropodes.
4." À l'aide de pelottes placées au bout des doigts.
e jS Lès roinettes; les geckos, ie anolis. i |
B. En appuyant les doigts contre la paume de la main.
Ex. L'homme , les singes, les N ; les tarsiers , etc. | |
IH action di “pente, doit se ot particulièrement à cette sonte et à in
suivante. à
e En appuyant le pouce ou deux doigts contré les autres
- doigts.
Ex. L'homme, les singes , les makis, les caméléons, les MOD etc. lorsqu'i ils:
veulent saisir : ou grimper.
L'action de pincer ne diffère de cette tnb sorte que. parce quelle, a lieu en
serrant fortement entre Teremia de deux doigts.
D. En serrantet embrassant èn quelque sorte la surface du
. sol par le moyen de deux petites pattes ou dé plusieurs.
. paires de pattes qui s' y cramponnent en sens contraire-
Ex. Leschenilles pieces autres, bris d imeat, lesiules, o er
mandibules ou r micho nc unl
x Les larves apodes des insectes impr, le E e k
Pumaroon où de d marche:
“Le E consiste dans un mouvement à à Paide s duquel
lecorps est mù et tra) porté alt itis
AAR*SOAAV
pari wiu part uoe
x ge extrémités, et soutenu par l'autre : sur le. sel c ou sur
D HXISTOIRE ANGT URALLE 59
d’autres solides d'une, densité plus grande que celle de
l'animal. Cette fonction se divise en cinq sortes, savoir:
A. Le marcher prope dit : il a lieu de trois manières ;
1." Sur deux pieds mûs alternativement, ; le Orpa étant
soulevé.
Ex. L'homme et les oiseaux.
. Sur quatre pieds, en posant aliia Tvet sur le sol
les deux pieds droit antérieur et. gauche postérieur y
puis les deux pieds gauche antérieur et droit —
rieur , et successivement.
Ex. La p'upart, des quadrupedes.
5.° Sur six ou huit pattes, en tirant le corps en avant avec
la paire de pattes antérieures, en le soulevant avec
. ]a paire ou les deux paires de pattes intermédiaires ,
et le poussant en avant avec la paire de pattes pos-
térieures. - ; 1
Ex. La plupart des insectes. >
La course consiste dans un marcher proprement dit lorsqu'il est très-rapide ,
gt dans une suite de sauts bas, chez l'homme et les oiseaux. Elle ne consiste au
contraire que dans un marcher proprement dit ute soie dans les quadrupedes
et dans les insectes à six ou huit pattes,
L'amble n’a lieu que dans quelques quadrupèdes solipèdes, Il diffère du marcher
proprement dit, en ce que le corps est posé alternativement sur ‘deux pieds du
même côté, ce qui oblige l'animal de balancer son corps à droité et à gauche.
B. Le marcher arpentant : ia lieu en posant et en à fixant sur
= Je sol les extrémités antérieures, et en ra )prochant -
contre elles les extrémités. postérieures. :
Ex. Les lapins, les lièvres les ge boises et les kanguroos; lorsque ees ani-
maux marchent sur un terrain imul, ils paroissent arpenter le terrain, Si an
contraire ils montent lentement sur un terrain incliné, leur allure se rapporte
Aen au marcher proprement dit.
il marcher _arpentant de ces quadrupèdes est empie; j ki peut alors étre
regardé comme une sorte de galop, mais avec celle différence que pendant le
galop des Tipi pc , le corps n'est jamais soulevé entièrement au-
o8*
60 ANNALES DU MUSÉUNM
dessus du sol, tandis que le contraire a lieu dans le galop forcé du cheval, des:
autres solipèdes et des ruminans. Ce dernier galop doit être regardé comme une
modification du saut.
C'est encore au marcher arpentant qu ^l faut rapporter non-seulement le mou-
vement progressif des chenilles arpenteuses, mais encore celui des sangsues. Ces
dernieres ont à chaque extrémité de leur corps un disque qui les attache sur les:
corps solides , et qui remplit la méme fonction que les pieds antérieurs et posté
rieurs. des chenilles arpenteuses.
Ces disques agissent comme des sucoirs ou ventouses ; ils peuvent être comparés.
aux verrues concaves des bras des céphalopodes que ces animaux emploient pour
se cramponner après la surface des corps.
C. Le marcher culbutant :ilest produit sur deux piedsanté-
rieurs courts, sur deux postérieurs très-longs, et sur
la queue; Il s'exécute de la manière suivante : le traia
de derrière est trés-soulevé, de facon à culbuter pres-
qu'à terre le train de devant par le déploiement des:
pieds postérieurs , et par un effort de la queue contre
le sol; le corps est ensuite soutenu sur les pieds anté-
rieurs et la queue, et c'est alors Js l'autre pairede:
pieds se reporte en avant. .——
Ex. Le kanguroos.
J'ai observé deux sedi vivans au Muséum d'histoire naturelle de Paris , dans:
la. ménagerie.
D. Le marcher rameur : il est produit en soulevant le corps
et en le portant en avant à l'aide de quatre pattes
situées latéralement et qui i semblent se mouvoir toutes
en méme temps et ies la méme direction, comme
. des rames.
Ex. Les torlues marines ou chélones, les liydrométres , les notonectes;—
E. Le marcher rampant :ila lieu par le moyen des pattes où
d'organes particuliers qui trainent le corps d'un lieu
à l'autre, et qui sont trop courts et trop: foibles pour
le soulager de manière à empécher le ventre de trainer
contre terre. II s'exécute de quatre manières, savoir:
—-
D'HISTOIRE NATURELLE. 61
° En avant.
Ex. Les loutres ; plusieurs reptiles , entre autres les scinques, les seps et les.
chalcides; les lophies ; les mollusques acéphales qui sont munis d'un muscle ex-
tensible qu'on a comparé à un: pied.
° Directement en arrière, et en radis avec la queue..
UE Les écrevisses et lés larves des fourmilions. :
° En sens obliques.
“nt Les crabes. Ü
4." En tous sens. |
Ex. Les étoiles de mer, les oursins , les actinies , lés médüses. > == 7o
F. Le marcher par ondulation:ilest produit sur six pattes:
au moins ou sur un certain nombre d'organes. très-
courts qui en tiennent lieu, et à l’aide d’ondulations
successives des diverses parties du corps.
... Ex. Les chenilles et presque toutes les larves Finsegpns den: iules ,. les A.
pendres, les aphrodites.
ï re Jer Du grinper- Le:
A
Les sampir consiste à s'élever avec effort, à l'aide des
pieds, sur des coupa solides esir et al a lieu de- cinq
manières , savoir :
° En empoignant seulement avec les s diga les inégalités
de ces corps.
Ex. L'homme , les makis, et le singes à queue non prenanté,.
2. En empoignant avec les doigts et à Faide ee
prenante 1 les inégalités de cescorps. ^ ^
Ex. Les sapajous, les alouattes , le Kinkajou, plusieurs Ende i à bourse ,.
un porc-épic d'Amérique , les fourmi ers et les caméléons.
i En empoignant avec les doigts et à Vaide du bec les iné-
ESS de ces Corps:
4^ Eu s'ücerochant one dtk avec fs ongles crochus
que pied ciis Er de ces corps c
LS
G ANNALES D U: MIUS HUM
Ex. Les chats, les ours, les paresseux , les écureuils, les pies , le torcol ; lee
talapiots, le:grimperean de moralle , les lundi les fourmis et la plupart des
insecles.
2 * En saccrochant : après les inégalités de ces corps, et en
ox ad à LY aide "e tt iens paires de pattes.
SER Les chenilles i tes ,lesiules et ——À
. $ VI. Du saut.
parce qu'il consiste dansi un
c Tan | ssus du solà l'aide du déploie-
ment pH à des Siete postétienré, du corps ‘ou de ses ex-
trémités inférieures. Il y a sept sortes de sauts, savoir :
A. Le saut à l’aide de deux pieds, le corps étant redressé.
“Ex. L'homme, les gerboises, surtout celle qui est connue sous le nom de
liévre sauteur ; les oiseaux , les. kanguroos. Ces derniers pena la station sap- .
puient syr leur "piene comme sur un troisieme pied.
b. Le saut à l'aide des pieds postérieurs, le corps étant .
re et soulevé par ail ponérienrs; 3
Les pieds au nombre de quatre. — —
is Tous les preces dont les pieds ERRET sont = jdn que le
14 trot at une. SERN p is TA par
quels les pieds opposés en diagonale Ki
de piede rot
ere principalement ke | trot , | parce que chique | pas est formé par
ent. Len méme temps, et beings paire
3 Las pieds au bonis Tx Ert +
| E "Tous les i insectes dont les pieds postérieurs sont SR. ii lid que
i8 X quatre antérieurs, on dont les cuisses postérieures ‘sont trés-renflées , tels sont
D'HISTOIRE NATURELLE. 63
les grillons , les criquets, les sauterelles, les.truxoales, les altises , le cyphon
:sauteur, le rhynchène du peuplier, les puces , les ebalcis. —
C. Les bonds ou l’action de bondir qui consiste dans une
suite de sauts opérés par le déploiement subit des quatre
pieds qui s'élévent en méme temps au-dessus du sol.
Ex. Les chèvres, les gazelles et les autres cape ainsi que les solipedes,
Les hydrometres bondissent aussi quelquefois , à aide de leurs quatre pieds:
nageurs, sur. la surface de l'eau.
D, Le saut par Télasticité du. corps qui se courbe et se dé-
-ploie subitement et avec force par lé moyen d'un or-
gane particulier qui fait ressort.
Ex. Les taupins.
E. Le saut par la seule élasticité du corps qui se courbe-et
se déploie subitement s sans le secours d'un organe par-
ticulier.”
Ex. La larve qui vit dans le fromage et qui provient "de T liain Buiride
| (musca. putris Fab.) C'est à cette sorte A Font aussi tipped lé saut des carpes
et de plusieurs autres poissons , soil au-dessus de l'eau , soit lors-
quon les a. posés à à sec sur un corps solide. Le blennie, sauteur se sert de ses
longues nageoires pectorales pour sauter.
F. Le saut par le moyen de la queue qui se notre et se -
— courbe subitement comme un ressort.
^* Leslépismes c ou podures. T
; G. Le saut qui consiste en ce que l'animal d'abord ipendis
-par la queue après une branche, s'y balance plusieurs
. fois, déroule ensuite sa sense e s ses -là dans
un autre lieu. iof pere
Ex. Les sapajous à des alouattes et t tous Les singes T. queue prenante.
$ VIL Du ramper, de l faculté de se traîner, et du
glisser.
Te ramper et le glisser diffèrent Eli ani us
cher rampant ie nous avons défini E Ils
$1 ANNALES DU MUSEUM
produits par un mouvement en avant , ondulé ou alterna-
Uf d'une ou de plusieurs parties du corps sur le sol.
À. Le ramper a lieu de quatre manières différentes, savoir:
°’Par ondulations verticales.
La couleuvre esculape , etc.
2." Par ondulations horizontales.
Ex. La couleuvre à collier, la lisse, eic.
5." Par deux ou trois ondulations. formées avec le tiers
postérieur. du corps. gandis que, des deux tiers anté-
rieurs s sont r
'Ex. Le naja ou 1 serpent X TES
4.” Par de petitesondulations formées.en partie par le mou-
vement alternatif des plaques ou des ran gées d'écailles
situées sous le corps, et en partie par une élasticité
de tout le corps.
Ex. La couleuvre boiga -la verte , le fil, etc. ; les orvets.
» La faculté de se trainer consiste à fixer sur le sol
Ja partie antérieure du corps, et à rapprocher ensuite
contre elle la partie postérieure en la trainant sur le
sol, sans former d'ondulations et sans le secours des
pattes. Cette faculté diffère essentiell ent du marcher
ME À à 4 Came qx
rampant, parce que ce mouvement progressif a lieu -
sans que l'animal fiio serment, et sans qu'il
Mn
e ni pattes pe
ur corps sur lesquels elles reposent.
Afin d'avoir plus de force, et pour Epen le — j N ont la partie
antérieure de leur corps courbé en un arc.
+ Plusieurs mollusques testacés bivalves , munis d'un boit se traînent sur i
qase à Paide de cet organe.
D'HISTOIRE STU itir 0)
C. Le glisser diffère du ramper et^de la faculté de se
trainer, parce qu'il est produit par uneou plusieurs
impulsions rapides sur un corps lisse, ou bien par des
ondulations partielles du dessous du corps et tellement
foibles , que l'animal s'avance sur le sol sans paroître
faire des mouvemens. Il y a cinq sortes de glisser: ;
? Le glisser par impulsion sur un corpslisse et horizontal,
. à l'aide d'un premier élancement srapide de l’animal
-~ posé debout et en équilibre sur ses pieds postérieurs.
Il se prolonge par des Slançerions alternatifs des pieds”
sur ce corps lisse. ?
Ex. C'est à cette sorte, qu'il faut rapporter la, faculté: que er à de glisser
et de patiner sur la glace. ,
2. ° Le glisser par. une impulsion st sur un. paipejasling, Pani-
' mal étant couché, 2 id »
Ex. Les mordelles. Ces ch ont à tête grosse, CY aminci, et touie
leurs surface e lisse. t reet veut les prendre , ils s'échappent en repliant leurs —
pattes en arrière sous le ventre, et en se donnant, par ce moyen , une premiere
impulsion qui les fait ‘glisser de haut en bas et la tête en ayant. ii
Sx Le glisser à l'aide de petites ondulations formées par
Je rapprochement et l'écartement alternatifs des plis
. quisont sur la peau des flancs. à <
` Il a lieu sur des plans horizontaux ou peu. puces :
- Ex. Les ibiares. *
4 Le glisser à l'aide de petites ondulations su Bllstls du
ventre sur une oss CHEN qui suinte de sa
surface. |
Il a lieu sur des van Melticaux et horizontaux. :
„Ex, Les limaces et les autres mollusques gastéropodes. E
On peut encoré ciler pour exemple les planaires, dont tout le i di oc
susceptible de contraction z x dilatation, ^ © ii! "
b Lesli glisser sans on lau ,qui est formés ml tparle
hd s M
E o cm af
*» : so 3 . :
ia p
66 ANNALES. DU: MTh UM
rappsochemens et et Lécariamens alternatifs des anneaux
du corps. : y Sees f
Ex. Les PAPER les Jomhrigs,
s M "7$ VIII. De la natation. 4
RES
Cétte fonction consiste dans une suite d'élancemens et 1
dé mouvemensquisoutiennent l'animal'au milieu de Peaw
ou à sa! surface; par.le moyen desrefoulemens du fluide; —— "
ou bien il est produit par: Faction du vent sur r des them- 4
_ branesen forme de voiles, — spanie ÉC
Les animaux nageurs pense être divisés en e M y
QUA les terrestres. les amphibies et les: aquatiques.
^ Les animaux terrestres vivent sur terre; ceux qui peu-
vent aller sur l’eau , nágent sur la surface del'eau, y
-$ ` plongent quelquefois , et viennent respirer au-dehors.
zt L'art du plongeur est fondé sur ce principe.
… Les animaux réellement amphibies vivent sur terre,
-nagent sous la surface de Veau, et respiri: en avalant
“su Pair au-dehors. -
- Ex. Les quadrupedes amphibiens, els di caia (rose, Lie. j
- des phoques, E grenouilles, les insectes aniphibies etc.
d. Les animaux aquatiques nagent sous la surface de Peau *
^. «et respirent en exprimant l'air de Peau par le moyen
Mec ni ¿des branchies; ou. d'organes équivalens. : .
>, 2d Ex. Les tétards de patraciens, le proté Angoilland la sirène , les crustacées,
Š fa piiion Die
Š it. or M peut distinguer. dix sortes de natations du Ly ani-
"o... maux SR PRES 2
. A. Le nager par le ref ile TM fluide à Taide T rie
postérieurs, et dirigé au gré de. l'animal; .
i^ DN moyen des bras ou des pieds antérieurs. FA
Lt
"t
DHISTOTRE:NA/TURELL E. i
Ex. L'homme , les quadrupedes nageurs dont la queue n'est piis en rame ; les
q ume les dytiques, les hydropbyles.
C'est, encore à celle modification qu'il faut rapporter le nager de notonectes.
Ces insectes ont le dos comvexe et assez semblable par sa forme à la caréne d'u
vaisseau, suivant l'expression de quelques naturalistes; aussi nagent-elles diia
sur le dos et avec beaucoup d'agilité. Elles sont pourvues de deux longues pattes
de derrière qu'elles allongent latéralement , et avec indiss elles Miet d'eau
de la méme manière qu'un batelier avec ses rames. |
2.° Par une impulsion du corps.
Ex. Les oiseaux nageurs.
B. Le nager par le refoulement du fluide à l'aide de quatre
pieds rameurs.
Ex. Les tortues marines , les hydromètres , les nepes.
C. Le nager par le refoulement du fluide à l'aide de laqueue,
et dirigé au gré de l'animal. |
* 01
3? Par le moyen des pattes,
Ex. Les castors, l’ ondatra, les crocodiles, jupe coim Je gockas à queue plus,
salamandres
aquatiques. |
° Par le moyen des pattes et de Paie natatoires.
ftyk Les tétards de grenouilles et de salamandres , le proté anguillard , la
siréne.
5 Par le moyen des ET c
É Ëx. Les cétacées , les po
D. Le nager par le refoulement du fluide à à l'aide d'ondula-
"e du D cmi csl osi
rtie antér UUL
parla
vement par lesautres parties, et dirigé au gré ‘de l'animal
°” Sans le concours d'organes. natatoires. z
+ Les serpens , les EE
"~
Ex. Les anguilles et les autres poissons s anguilitrm
3° À l’aidede branchies ou de soies mit sur. les ^ud,
Ex. Les aphrodites, les amphinomes, les néréides , les nay rades.
E. Le nager par le refoulement du fluide à Paide de cour-
^ bures alternatives et rapides de tout le corps e en sens
opposés, a
68 ANNATES” DU MUSÉ U M
Ex. Les vibrions, entre autres celui connu sous le nom d'anguille du vinaigre.
F. Lenager par bonds; il est produit par le refoulement
du fluide à l'aide de plusieurs élancemens subits de tout
le corps, qui se courbe et se détend ensuite avec rapi- `
dité au milieu de l’eau , à-peu-prés comme un ressort.
Ex. Les salicoques , les écrevisses , "e daphnie puce.
G. Lenager rotatoire qui consiste dans un mouvement de
rotation.
Ex. Les vorticelles , les volyoces, les rotifères,
H. Le nager circulaire à la surface de d'eau.
Ex. Les gyrins ou tourniquets. i
T. Le nager par le seul moyen de deux ims que l'animal
ouvre et ferme ensuite subitement, ce qui refoule
l'eau en avant, et le fait reculer du côté de sa charnière.
Ex. Plusieurs mollusques bivalves, entre autres les moules et les hidires lors-
qu’elles ne sont p attachées au fond de Peau.
J. Le nager à la surface de l'eau par T'npileion du vent
dans des membranes en forme de voiles que l'animal
e
dirige et étend à son gré... — -
r s
fun
DF
Ex. Les argonautes. Pour surnager , l'animal introduit de l'air sous-lui et dans la
eoquille ; par ce procédé, il se fait une vessie artificielle assez comparable à
celle, des poissons. Les insectes nageurs se soutiennent dans l'eau par un moyen
à-peu-près semblable, car ils sont munis d'une ou de lusieurs bulles d'air à la
surface de leur corps. de is proe] les apes er
râqualique ete, =. 9 TIBG 853
$ ix. Du vet
Le vol est. produit par des mouvemens y Suécodsifs et ra>
pides des ailes dañs Fair et il faut qu’elles poussent Pair
avec force au-dessous! d'elles, q ù vélles se rappróchent ensuite
l'un contre. Pautre, ou sur le c corps $ dprés chaque 1 mouve-
ment, de manière qu'elles ne puissent pas empécher l'ani-
mal de fendre l'air qui est au-devant de lui. .
DHISTOIRE NATURELLE. 69
—Le vol a lieu de huit manières, savoir:
°” À l'aide de deux ailes emplumées.
Ex. Toüs les oiseaux ; excepté les autrichiers et les apténodiens.
».° A l'aidede la peau des flancs prolongée en forme dailes.
Ex. Les polatouches et les taguans.
9." A l’aide d'ailes membraneuses qui revêtent les os des bras
et des pieds postérieurs.
Ex. Les galéop ithèques.
4.° A l’aide d'ailes membraneuses qui icit les côtes ver-
- tébrales.
Ex. Les dragons. |
5.° A l’aide de membranes qui revêtent lesrayons des longues
nageoires pécioralés.
Ex. Les poissons volans.
6.° A l'aide de quatre ailes membraneuses säns os ni rayons,
Ex. Les papillons , les abeilles, les cigales et autres insectes à quatre ailes.
7° À l'aide de deüx ailes niemibraneuses sans os ni rayons;
et non recouvertes par desélytres.
x = insectës diptères où à deux ailes.
| etquipeuventse replier s sous deux élrires ou “foutreant à
coriaces. .
Ex Les — — a
OEO EEG UT: os
CENT s 1.9
#0 ANNALES DÜ:SMUSXEUM:
.
ET
SUR |
LE THOUINTA,(G),
POUR - de la famille des Savoniers »Sapindi , Juss.
A
Par POITEAU. 9
Caractère essentiel;
esi ia zosi jogo sai calo dRaad
Crises profondément divisé en quatre pies Ouatrá
_ pétales garnis dune touffe de poils vers le milieu du côté
intérieur. Haie étamine Nes Un wan ; trois bitte
pe
5n 2T MW T Tw TP e Fan. SYE v -
Gi Le Thouinia de te et de Sun airi espèce de Chio-
nanthus,et celui de Smith étant un Endrachium jus., p. 133, un Humbertia Lamarck
Must. pl. 105, j'espere étre plus heureux que les célèbres botanistes que je viens
de citer, et que le genre que je dédie au professeur Thouin , persistera comme
ma sincère reconnoissance envers ce sayant estimable, à ama bonté de
qui je dois ma foible instruction.
(2) Le citoyen Poiteau, d'abord jardinièr. botaniste au Mibea.; a été envoyé
à Saint-Domingue en l'an IV, et y est resté jusqu’en l'an IX. Pendant ce tempsil
s'est occupé à recueillir , décrire et dessiner les végétaux du pays. Il a rapporté
ane collection de graines et un herbier considérable qu'il a donnés au Muséum.
M se propose de publier le résultat de ses trayaux. Note des éditeurs, a
#
D à MASON ARR nl UERSUM PEE US Tu T
ON Es. o e à
+ + É + ^ Eon
e. $* ;
$ * Xo
| . DrmtTÓOIRE NATURELL E. 71
Trois capsules monospermes , réunies à la base du style,
terminées supérieurement en une aile membraneuse.
~ Calis 4 partitus. Petala 4 ,intüs medio villosa. Stamina
8. Stylus 1. Stigmata. 5 . Capsula 3 monospermæ, imo
stylo affixcæ , in alam radii apice desinentes .
Ce genre ne contient encore que deux espèces, toutes
deux de Saint-Domingue; l'une découverte par moi aux
environs de la ville du Cap ; l'autre par M. Deschisaux aux
environs du Fort Dauphin, et dont j'ai trouvé un exem-
plaire dans l'herbier de Jussieu.
i. THourniA simpcicrrouiA. Foliis simplicibus.
. Arbrisseau produisant uie multitude de tiges simples , arquées,
toidea ; quoique souvent soutenues par les arbrisseaux voisins ^s.
longues de huit à quinze pieds ; bois. trés-dur.
Feuilles alterne ; pétiolées , lancéolées , aiguës , roides, dentées en
scie, glabres en dessus , réticulées et un peu tomenteuses en dessous,
longues de 3-5 pouces; nervures latérales nombreuses, parallèles ,
saillantes en dessous , terminées chacune par une dent à la circon-
férence. Pétiole court, cylindrique , n'ayant pas de stipules à sa base,
Fleurs petites , blanchátres , naissant en Spie: axillaires pjes courts
que les feuilles. ....: 4
Calice campanulé , eines. à quatre dns profondes , eder; 3
obtusés , concaves; deux opposées sont plus étroites. ——
Quatre pétales cunéiformes, concaves , uri peu plus longs que le
calice , alternes avec. ses divisions, garnis d'une touffe de poils vers le
milieu c du cóté intérieur s. insérés à I^ base extérieure d'un bourrelet:
glanduleux à à quatre lobes,
Huit étamines. Filamens simples FR ‘de la A dea pétales,
insér és sous le germe , se à la base: par le bourrelet Lo
authéres ovales , 3 t esed
y sine "
72 ANN ÖLES: DUSMUSÉUM: +
. Germe supérieur trigone : style droit; Rersiatant , plus leng que les
étamines ; trois stigmates subulés , ouverts,
Fruit composé de trois capsules monospermes ne s ouvrant pas ;
attachées à la base du style, terminées en une aile membraneuse.
Semence ovale , attachée au bas de la loge, recouverte d'une seule
tunique , composée d'un embrion dont la radicule est subulée ; dirigée
yers la base et dont les deux cotilédons sont inégalement repliés vers
la radicule.
2. WO TRIFOLIATA. Foliis ternatis.
-inozr*) maine Si ii Mure [30]. 4
Anonimos arbor , flore racemoso ao j Fructu iako Deschisaudi
in herb. jus.
Arbre. Feuilles alternes ; ternées , pétiolées ; folioles de forme ovale
renversé , dentées en scie , glabres des deux côtés, luisantes en dessus,
profondément sillonnées par les nervures latérales qui sont saillantes
en dessous et munies d'un petit tas de poils dans chaque angle; fo-
liole intermédiaire plus grande que les latérales, longue de 5-4 pouces,
Pétiole commun long de deux pouces , sans stipules à sa base.
Méme mode d'inflorescence ! que dans Vespèce précédente. Fleurs
sgalement petites et blanchâtres , mais un peu plus ouvertes ; pétales
en formé de spatule.
“Les fruits n’offrent aucune différence remarquable. Dans l'une ct
l'autre espèce, ils- ont. quelquefois une partie de moins, mais c'est
d avortement , car les trois stigmates sont —Ü présens,
Observations.
aio soul à
*
^ Tae position id du 4 ourelet glanduleux ei entre jies pétales et
les étamines et non entre les étamines et l'ovaire, est un
caractère qui n’a encore été observé que dans un petit
| nombre de plantes. Je l'ai trouvé dans les fleurs de quatre
Espèces de Serjania et dans celles du Cupania, en Amga; ;
DIS TON RE: NATURELLE. M3
æt je suis porté à croire qu'il existe dans la . plupart. des
genres de la famille des savoniers qui ont leurs étamines
libres. Om TT
J j Y
v
Essplication des pem
1. Thouinia simplicifolia, a. Fleur entière plusieurs. fois grossie. 5. La méme
sans corolle. c. Calice: ^d. Pétale: e. Etamiñes et pistil f: Fruit de grandeur
naturelle. g. Le méme ayant l'une des capsules coupée transversalement et lais-
sant voir la semence. À: Semence.;. La méme coupée transversalement. À Émbrion
un peu gross, yu des deux côtés opposés et dans sa position naturelle.: m. Le
même dont on a développé et étendu de force les deux cotylédons.
T" m pina inc - -
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E ANNALES DU MUSÉUM
VOYAGE
TE SOMMET
D MONT- -PERDU,
| Lo à la séance o publique de laclussedes sciences physiques
^ et mathématiques de l'Institut national de France.
Par le TEN RAMON D.
P4
Javorstenté plusieurs fois ascension du Mont-Perdu, et
j'avois toujours été arrêté à une petite distance de sa cime
par des amas de glace et des escarpemens qu'il étoit impos-
sible de franchir. Il m'importoit cependant de l'atteindre ,
soit pour vérifier, à l'aide du baromètre, élévation de cette
montagne qui paroît être la plus haute des Pyrénées, soit
pour reconnoitre la nature et la disposition des bancs dont
ses sommités sont formées, et mettre ainsi au-dessus de
toute contestation un des phénomènes géologiques les plus
singuliers que l'on ait observés.
De toutes les faces du Mont-Perdu, il n'y avoit plus que
sa pente orientale qui m'offrit encore quelques chances de
succès. Là se trouve un col fort élevé que de hardis mon-
tagnards franchissent quelquefois pour se rendre directe-
ment TS la vallée de Béousse à la vallée de F anlo; c' est ca
2 D'HESTOTRE NATURELLE. 72
qu'on appelle le col de Niscle. J'étois persuadé qu'en par-
tant de ce col, le pic lui-méme seroit peu difficile à gravir,
si toutefois l'intervalle qui l'en sépare n'ayoit pas dérobé à
ma vue quelqu'obstacle qu'il füt impossible de surmonter.
J'envoyai done deux de mes meilleurs guides à. la décou-
verte, et je les suivis moi-même quatre jours après: je ne
m'étois point —— j avois "dmn Ja yériteble route du
MonrPerdu. : Bie fs
- Je fis ma premiere station au Tu da. es do inde.
A les Pyrénées on donne le nom de ports à ces cols
qui servent de passage pour communiquer d’une vallée à
l'autre. Celui-ci estsur la limite d'Espagne, et son élévation
est considérable. ; L'observation du baromètre la porte à .
2516". ou 1291', ce qui fait 98 métres de plus que le col
du Grand Saint-Bernard ; cependant il s’en faut de beaucoup
que le port de Pinède soi le passage le plus élevé de cette
partie des Pyrénées.
D'ici on voit le col de Niscle en face ; mais on en est
séparé par les précipices de la vallée de Béousse. Nous des-
cendimes donc en nous dirigeant obliquement vers les
énormes murailles qui soutiennent le lac du Mont-Perdu
et sa terrasse, et nous arrivámes au point où le torrent de
décharge tombe en une épouventable cataracte, jusqu'au
fond de la vallée. Là, nous passimes la nuit. en plein air,
environné de la vapeur des cascades supé es, le Mont-
- Perdu suspendu sur nos têtes, un abime sous les pieds, et
Forage grondant de toutes parts autour de nous.
-Le premier travail de la matinée fut de traverser à gué
H torrent de décharge du lac; sa profondeur, son. extrème
rapidité et sur- tout. Je froid de l’eau rendirent cette.opé-
ration assez pénible. L'eau. ne faisoit monter le thermo-
10 *
76 ‘ANNALES DU MUSÉUM
mètre qu'à deux degrés au-dessus du terme de la con-
gélation.
De, jusqu’? au hänt du col de Niscle, nous n'éprou-
vâmes d'aütre difficulté que celle qui naissoit de la forte
inclinaison'des pentes. Je vérifiai la hauteur de ce col; il
est précisément au niveau du port de Pinède, et un peu
au-dessous dé celui du lac.
C'est à l'occident du col que se montrent les derniers
gradins du Mont-Perdu , et ils s'élèvent tout-à-coup avec
une fierté qui annonce dignement les avenues de sa cime.
Quatre ou cinq terrasses empilées les unes sur les autres,
forment autant d'étages dont les degrés sont comblés en
partie de neiges éternelles et de débris qui facilitent un peu
l'aecés de.ces murailles, autrement inaccessibles. Les pre-
miers de ces débris sont d'assez gros blocs de grès renfer-
mant des testacés; avec eux, je trouvai des fragmens d'une
calcaire schisteuse , fortement souillée d’ argile, et toute par-
semée đe petits polypiers auxquels je ne connois point d a-
nalogues, et qui paroissent constituer un genre nouveau.
Plus haut, les débris s'amenuisent de plus en plus, et le
plus grand nombre appartient à une pierre calcaire com-
pacte , noirâtre, d'uné fétidité singulière : le froissement
qu'elle éprouvoit sous nos pas, suffisoit pour infecter l'air
d’une odeur fade et nauséabonde , qu'il m'étoit impossible
de rapporter- à aucune de celles que la percussion déve-
loppe dans les ee postes et po oo "endi"
paires. ^ 5
Nous employámes huy dio heure à traverser ces im-
menses rüines, et cette páartié du ` voyage nous excéda de
fatigue par Peffort quil falloit faire, tant pour gravir des
pentes fort rudes , que pour lutter contre la tendance qui
^
DHISTOTIRE NATURELLE.
entrainoit incessamment ce terrain mobile et nous, vers le
précipice.
- Enfin, nous parvinmes à la terrasse supérieure, et nous
nous trouvámes sur une bande de rochers solides. Cette
bande n'est d'abord qu'une étroite aréte, taillée comme
le faite d'un toit; mais peu-à-peu elle s'élargit et conduit
de plein pied à une espèce de vallon où commencent les
glaciers dont le pic est entouré. Ce sont là les derniers
rochers que j'aie pu observer en place:la neige et la glace
couvrent tout le reste. J'y reconnus la répétition des bancs
calcaires lardés de silex, que j'avois observés au port de
Pinède. De méme ils affectent une situation voisine de la
verticale , et une direction parallèle à celle de la chaine ; et
ils sont accompagnés de feuillets d'un autre pierre calcaire
trè-changée de sue, , et qui renferme une si grande quan-
tité de lenticu les, que souvent elle en semble .
presqu’entièrement formée.
Au terme de cette terrasse , il fallut aborder ces glaciers
dont les escarpemens inférieurs m'avoient jusqu'à présent
arrêté, et que j'attaqual cette fois à leur origine, et par
conséquent dans le lieu où ils ont la moindre inclinaison:
La traversée en fut cependant désagréable et assez péril-
leuse. Tantôt leur surface étoit glissante, dure, et résistois
aux crampons; tantót nous enfoncions dans les neiges
nouvelles qui étoient tombées sur les cimes , vers là fin de
inessidor: sous ces neiges, nous sentions des crevasses oü
hous courrions à chaque instant risque de nous perdre:
D'autres crevasses étolent ouvertes et contrarioient notre
marche. Peu s'en fallut mème que la dernière ne nous |
arrétát à 200 mètres au-dessous de Ja cime; celle-là s'éten-
doit transversalement depuis la naissance du. glacier j jus-
-
78 ANNALES DUSMUSÉUM
qu'aux précipices de la vallée de Béousse ; il n'y avoit
d'autre ressource que de franchir l'intervalle, ct cela en
sautant de bas en haut : nous y réussimes, c'étoit le der-
nier obstacle que nous eussions à vaincre. J'ai mesuré la
profondeur visible de cette crevasse; elle avoit 15 mètres
ou 40 pieds, et comme le lieu où nous la passámes répon -
doit à la convexité de la montagne, il est clair que c'étoit
aussi le lieu où le glacier avoit le moins d'épaisseur.
De-là je voyois la cime qui m'avoit été constamment
cachée par la disposition des pentes que j'avois parcourues:
Elle se montroit sous la forme d'un cône obtus, tout res-
plendissant de neiges sans tache. Le soleil brilloit de l'éclat
le plus pur, mais son disque étoit à peine rayonnant, et
le ciel paroissoit d’un bleu noir si fortement teint de vert,
que mes guides méme furent frappés de son étrange ap-
parence. La première nuance a été observée sur toutes
les hautes montagnes; mais il n'y a point d'exemple de la '
seconde, et jene sais à quoi - Attrib cette Phases m
sion d'optique.
A onze heures un quart j'atteignis le sommet, et j'eus
le plaisir de voir enfin toutes les Pyrénées sous mes pieds.
Je mis aussitôt mes instrumens en expérience. Il régnoit
un vent furieux d'O. S. O. qui rendit cette opération assez
diffieile, et qui a jeté quelque trouble dans les résultats,
À midi, je notai les hauteurs du baromètre et du ther-
momètre. Les observations correspondantes se faisoient à
Tarbes. Là, le baromètre étoit, toute correction faite, à
27?1,47, et le thermomètre à 20°,5o de l'échelle de Réau-
mur. Aù sommet du pic, j'avois le baromètre à 1811514;
et le thermomètre à 57,50 au-dessus du terme de la congés
lation. La hauteur que donne le calcul de ces observations
da CUEVAS ET REV RS do dd HET. Des G
ND EE TU PE COR AME e ded 2
D'HISTOIRE NATURELLE. 79
est d'environ 72 mètres ou 37 toises au-dessous de celle que
donnent les opérations trigono méiridues; mais cette diffé-
rence paroit appartenir à l'état orageux de l'atmosphère,
et c'est au moins ce que je suis fondé à inférer , de plus de
6oo observations semblables que j'ai faites à toutes les
hauteurs, dans la vue d'apprécier la nature et l'étendue
del'influence que les diverses modifications de l’atmosphère
exercent sur lesmesures obtenues à l'aide du baromètre.
- ihe pic est couvert de neige jusqu'à sa cime, ces neiges
sont continues au nord ; elles se transforment en un vaste
glacier qui descend d'étages en étages jusqu'aux bords du
lac et dont la hauteur verticale est d'environ 800 mètres.
Au sud, au contraire , la face du pic est découverte, ce
qui résulte moins de l'action de la chaleur iia de la roideur
de l'escarpement : les neiges ne peuvent s'y soutenir ; elles
tombent continuellement du haut de la montagne sur un
talus situé à six ou sept cents mètres au-dessous, et elles y
forment un glacier assez considérable pour résister à la cha-
leur directe et réverbérée à laquelle cette situation l'expose.
- La partie découverte du sommet ne m'a présenté aucune
couche en place : ce n'est qu'un amas de débris divisés par
le temps, macérés par les neiges, tourmentés par les vents
et frappés par la foudre dont la plupart portent les em-
peintes; ils appartiennent tous à la pierre calcaire com-
pacte, fétide, qui alterne ici avec les pierres coquillières:
Je lai examinée avec u ttentio propor rtionnée à limpor-
tance que lui donne sa situation ; elle contient ‘une pétité
quantité de sablon fin , du charbon, un peu de fer et un
pr se fétidité cadavéreuse qui st tenir LI un
ig T
ao ANNATES A B Uu MUS ÉUM
par l’épouvantable destruction: d'animaux marins qui a
accompagné la formation de ces montagnes ; aussi cette
Jétidité n'est-elle point exclusivement annexée aux couches
de marbre qu'on y rencontre. On la reconnoit en brisant
des grès méme dont le-carbonate de chaux constitue la
moindre partie, de méme que l'on rencontre le sable jus-
que dans les marbres où l’on seroit. le moins tenté d'en
soupçonner là. présence. Toutes ces masses sont des mé-
langes divers de matieres. semblables. Le sable, la chaux
carbonatée fétide , l'argile , les coquilles, associés dans toutes
les proportions possiblesau gré des accidens qui modifioient
sur chaque point l'influence des causes générales; tels. sont
les élémens de toutes ces couches, de toutes ces veines qui
se remplacent ici avec tant de caprice, et se succèdent avee
tant d'irrégularité. = in
Du haut du Mont- Perdu , l'oeil saisit à-la-fois tout ce
systéme de montagnes semblables; c'est une longue suite
de sommités à couches redressées , qui se rangent sur une
méme ligne, et qui partagent l'immense horizon du specta-
ieur en deux parties aussi différentes de niveau, que dis-
tinctes par la forme des montagnes dont elles sont hérissées,
Au nord, s'élèvent les montagnes primitives; leurs cimes
aiguës et déchirées s'enchainent étroitement et forment une
large bande, dont l'élévation intercepte totalement la vue
des plaines de France. | 7
Au midi, le.spectacle est bien différent , tout s'abaisse
tout-à-coup et à-la-fois. C’est un précipice de mille à onze
cents mètres , dont le fond est le sommet des plus hautes
montagnes de cette partie de l'Espagne. Aucune n'atteint
à 2500 mètres ! d'élévation absolue, et elles dégénèrent
bientót en collines basses et- arrondies au-delà desquelles
nv x aquae Et) a
D'HISTOIRE NATURELLE. 81
s'ouvre ‘limménse perspective des plaines de l'Arragon:
Mais ce qui attiroit sur-tout mon attention, c'étoit l'as-
pect de cette bande méridionale des Pyrénées, sur laquelle
mes regards plongeoient comme du haut des nues. Elle me
sembloit nettement divisée en deux parties. distinctes ; la
plus voisine des plaines offroit à ma vue ces longs dos et
ces vallées évasées que forment ordinairement les coteaux
calcaires sur la lisière des grandes chaînes. La bande; au
contraire, qui tient au Mont-Perdu , et qui lui sert de
base, conservoit l'étrange apparence qui: signale toùt ce
qui appartient à cette singulière montagne. C'est un vaste
et long plateau dont toute la surface, vue de cette hau-
teur, paroît à-peu-près de niveau. Quelques mamelons
‘seulement :y figurent autant de monticules peu élevés ; 3
que- séparent em big ne Jarges-ot. peu profonds. Mais au
milieu de cesi qu'ont tracées d'anciens
courans, s'ouvrent quatre énormes crevasses à parois exac-
tement verticales. Elles partent, en divergeant, des bases
du pic; et se prolongent jusqu'aux limites du plateau dont
elles partagent indifféremment et les protubérances et les
vallons, et qu'elles divisent lui-méme jusqu'à ses fonde-
mens. Elles en absorbentaussi leseaux, et rónbisos my ccm
foréts que l'on ir dans: leurs profo rs. Ces ci
vasses , si nettes qu'on les croiroit formées de la veille ont
si bien conservé leurs angles saillans et rentrans, que tout
se correspond parfaitement depart et d'autre, et les saillies
et les enfoncemens, et les sinuosités des parois et les ondu-
lationsdes sommités: on croiroit que leursbords n'attendent;
Ime m j quoe nouvel effort de là pmo
les a désunis. -
Bi En vain on parc niivie ASSES, jdi: es les av it ues
x
5. : 11
82 ANNALES DU MUSÉUM
de haut. Leur étendue; leur profondeur , la grandeur gi-
gantesque detoutes les proportions, né permettroient guère
d'en deviner l'origine et la nature; je les ai visitées : pour
les aborder: il faut en chercher l'ouverture dans le val de
Broto ou de Fanlo: Ce sont de vastes et majestueuses vallées
couvertes de forêts aussi vieilles que le monde, et qui. ne
sontconnues que de quelques pâtres qui y conduisent de loin
en loin: mp troupeaux voyageurs. J'ai marché deux jours
dan rte le nom de Zal di. Ondése..le) n'airien vu
de plus irhposant et de plus extraordinaire ;. le-sol-est.-une
suite de gradins parfi téanéiio die sos ; et formés par
des bancs de prie: entre rd on remarque le grès rouge
que les géol idèrent comme l’un des plus anciens
du globe: Le trei y tombe en cascades si régulières, que
la longue rampe qu'il parcourt; semble façonnée de main
d'homme; De part et d'autre s'élèvent, à perte de vue; les
parois de cette vaste fissure, disposés en étages d'une bau-
teur prodigieuse, et dont l'À-plomb, la matière, la couleur
et les joints rappellent à tel point les strüctures humaines,
qu'on eroiroit voirun immense édifice en ruines. Du fond
de cette erévasse j'ai gravi sur le plateau. Son élévation
est de 2430" ou 1200" au-dessus du. niveau delad mer; et
la profondenr de la crevasse est de goo mètres on 460 toises
vers Min silieh ; et de vont métres ou u 645 toises vera. son
Tes est secondáire On ces Piper amas. pec pou-
digues les grs, ie! calcaire: ‘coquillier. et fétide, tels en
sont les mat t dans le nombre des corps marins qui
y: sont enfermés, le genre qui l'emporte sur tous les autres,
est celui des DIEMQUE ces rencontre partout dans une
st prodig abondance ; qu'elle épouvante Fest le plus
ee E LA E EENE, MERETUR RAS UIT LE CASH S CSS ai T IA
D HISTOIRE NATURELLE. 83
accoutümé à l'idée des grandes destructions de la nature.
Quant au plateau lui-même, c'est un affreux désert. Déjà
trop élevé pour nourrir des arbres , il repousse encore la
petite végétation par mobilité des débris dont il est cou-
vert ; à peine on y aperçoit çà et là paipa, maigres ga-
zons. Les hauteurs méme du Mont-Perdu n'en sont pas à
ce point dépourvues ; jusqu'à ses derniers étages, j'ai trouvé
des plantes rares et superbes; et j'ai recueilli, à x as on
mètres au-dessous de sa cime, le cerastzum — et l'a-
retia alpina en pleine fleur; jamais méme je n'avois vu
cette dernière aussi vigoureuse et aussi belle que je l'ai vue
à une élévation qui est peut-être la plus grande où l'on ait
observé des pienten parfaites, à cette latitude.
. Au reste, ces êtres organi ont les dltbimeq que j'aie
pénéontirés: à la cime du. Mont-Perdu: Fy ai ééjsuinés deux
heures, et à quelque distance que j'aie porté mes regards;
je n'ai rien aperçu de vivant qu'un aigle qui passa au- :
dessus de:nous, volant pua imr contre le vent avec une
able rapidité: en moins. "— minute nous le pe
Nousluttions nous mémescontré ce vent hasikii me
un aigle triomphoit si aisément, et il nous faisoit éprou-
ver un chti considérable. Aucun vent ne di - aussi
ment la chaleur sensible, que ne le fait. ttini du
dud ant on est: exposé à son action dans les régions su-
périeures de l'atmosphère : -il doit cette propriété à sa sé-
cheresse et à sa rapidité , qui rien et hátent l'évapo-
ration des corps qui en sont s | éti
quoique“ lè- thermomètre n 'indiquátó pas 1 une mem
tempi. Cette incommodité; au reste, est la seule
quej aie ressentie. Nous-respirions sans peine cet air déjà
Pu
transis: j
84 ANNALES: DU: MUS ÉUM
si léger et qui ne suffit plus à la respiration de bien d'autres.
J'ai vu plus d'une fois des personnes vigoureuses étre forcées
de s'arréter à des hauteurs beaucoup moindres ; et au co
du Géant, où Yair n'étoit qu'au ideni de raréfaction ,
Saussure éprouvoit de l'essoufflement et un commencement
de malaise dés qu'il se livroit à des mouvemens un peu
plus qu'ordinaires. Ici nous n'avons rien éprouvé de sem-
blable; seulement l'état du pouls indiquoit une altération
indép: ndante de. l'agitation du voyage : le repos ne le cal-
moiti point. Pendant tout le temps que nous restâmes au
sommet ,1l demeura petit, sec, tendu , et accéléré dans
le rapport de 5 à 4; cette fièvre, qui est nerveuse , annon-
coit assez le malaisé que nous aurions ressenti à une hau-
teur plus grande ; mais au point oà nousen étions affectés,
elle produisoit un effet tout opposé à celui qu'un degré de
plusauroit produit. Bien loin d'occasionner de l'abattement,
il sembloit qu'elle soutenoit mes forces , et qu'elle. excitoit
mes esprits. Jesuis persnadé que nous lui devons souvent
cette agilité des membres, cette finesse des sens, cet élan
de la pensée qui dissipent tout-à-coup l’accablement de là
fatigue et l'appréhension du danger ; et il ne faut peut-étre
pas chercher ailleurs le secret de l'enthousiasme qui perce
danslesrécits detousceux qu'on vus s'élever au-dessus des
hauteurs ordinaires; si toutefois il ne convient pas d'accorder
aussi quelquechose à l'empire méme des lieux, à la majesté
du spectacle, à émotion qu'excitent des aspects si imposans
et sinouveaux, lorsque seul, sur ces cimes qui sont les vé-
ritables extrémités de la terre, l'observateur invité au re-
cueillement par la grandeur des objets et le silence: de la
nature, contemple sur sa tête l'immensité de :
sous ses pieds la profondeur des temps,
l'espace, et
D'HISTOIRE NATURELLE. 85
ESSAI
DE classification des produits volcaniques , ou prodrome:
de leur arrangement méthodique.
Pan FAUJAS-SAINT-FOND..
P LUS l'on étudie l'histoire naturelle des volcans brülans,
ainsi que celle des volcans éteints, plus l'on doit étre con-
vaincu que la différence d'opinion quirègne au sujet de ces
derniers, et qui divise plusieurs naturaliste d'Allemague
d'avecceux de la France et del'Italie, qui ont une manière de
voir différente, tient particulièrement à ce qu'on ne s'est
jamais bien entendu , tant sur les mots que sur les choses.
~ Dans une question qui a des rapports si immédiats avec
lesrévolutions delaterre, il paroit, d’après des faits, que quel-
ques savans ont confondu certains produits de la nature, qui
doivent leur origine aux eaux, avec d'autres produits en quel-
ques sortes analogues , qui sont le résultat de l'action des feux
souterrains: nous devons dire aussi avec lamème franchise,
que ceux qui marchent sous les bannières de Neptune, ont.
poussé les choses plus loin encore, en attribuant au fluide
3. Aus
86 ANNALES DU MUSÉUM
aqueux des matières qui ont été incontestáblement dans
un état de fusion; c'est de-là qu'à pris naissance la secte des
neptunistes et des vulcanistes.
Je ne connois qu'un seul exemple où des naturalistes
francais ont été induits en erreur au sujet des Zrapps et des
amigdaloides du Palatinat, qui ont, au premier aspect,
une telle ressemblance avec des produits volcaniques,
qu'il n’est point étonnant qu'ils aient pu tromper ceux
qui ne les observoient. pas sur les lieux ; mais lorsqu'à
mon retour d'Allemagne j je fis une longue station à K iz,
à Oberstein et à Rechembach , et que j'y recueillis une suite
nombreuse de trapps et d'amigdaloides, que je fis voir à
ces mémes naturalistes, et que je partagai avec eux , ils
s'empressérent de revenir de leur erreur. (1)
Les trapps et les amigdaloides du derbischire qui ressem-
blent à ceux du Palatinat , avoient trompé de méme
M. Whitehurstqui les a considérés comme des produits du
feu, dans son livre sur la théorie dela terre ; mais comme il
m'avoit invité à observer ces pierres avec attention, lors-
que je voyageois dans cette contrée de l'Angleterre, si riche
en minéraux, je lui fis part de mon opinion entièrement
uper
aua 1
"— a
T DT d —
- (1) Lamanon s'étoit trompé aussi, au sujet decus et des amigdaloides de la
gne de . presi dans les Hautes- Alpes du Champsaur ; mais non-seulement
sque j'eus combattu son opinion , mois il supprima aussitôt
l'ouvrage qu 1 avoit fait i prier i c ce ed et n’en réserva que douze exemplaires ,
auxquels il ajouta sa x. Je possèc kde dea exemplaires, qu'il m'envoya
en témoignage de sou amour pou té. te, il ne faut pas blámer les na-
turalistes qui ont quelquefois confondu les trapps et les amigdaloides. avec certaines
laves; caril y a de véritables laves doivent leur ne à id
tr des
amigdaloides. 5 iii » EL z ^
DHISTOLRE NATURELLE. 87
opposée à la sienne, et j'eus l'honneur de lui écrire que je
n'avois rien trouvé de volcanique dans tout ce pays.
‘Jene rapporte ici ces détails que pour prouver à ceux qui
regardent les vu/canistes comme des hommes qui ne voient
par-tout que les traces dufeu , qu'onatort de lesjuger ainsi.
Je passe à présent au tableau systématique de tous les
produits volcaniques dont je vais esquisser ici le prodrome.
$ : [':
Laves compactes homogènes à base de
trapps, c'est-à-dire, dans lesquelles les
mémes élémens qui entrent dans la com-
1. prvisrow. Jposition des trapps, se trouvent réunis et
RSEN US confondus de maniére qu'on ne sauroit en
homogènes, distinguer aucun en particulier à l'oeil nu.
Ces laves sont noires, et quelques - uneg
ont le graintres-n. -
6 IL.
re
Variété de la même espèce dont le grain
est plus rude et quelquefois écailleux.
OBSERVATIONS.
Je donne le nom de laves à base de trapps à certaines laves com-
pactes, d'un noir plus ou moins foncé, qui forment de véritables laves
basatiques, mais dont la pâte, plus ou moins fine, n'offre qu'une
pierre d'une apparence homogène, qui ne doit présenter à l'œil,
pour convenir à cette division, ni chrysolite des volcans, ni feldspath ,
ni zéolite, ni autres corps étrangers : enfin ces sortes de laves sont les
plus rappróchées des trapps ordinaires d'ancienue formation , et n'en
diffèrent que par l'action particulière qui leur a été imprimée par les
147
88 "ANNALES DU MUSÉUM
feux souterrains, qu'il ne faut pas toujours assimiler aux feux de noë
laboratoires ni de nos ateliers. En un mot, ces laves paroissent devoir
son origine à de véritables roches de trapps : j'en ferai connoitre. les
caractéres particuliers, dans la nouvelle édition dé ma Minéralogie des
volcans. |
S pt -
. Laves porphyritiques avec des cristaux
de feldspath bien prononcés, engagés
| dans une pâte, ou base de trapps. Ceslaves
Adoivent leur origine à de véritables por-
phyres. ^ — ;
$gqn
Laves porphyritiques avec des cristaux
. de Zeucite.
$./ DIVISION.
Laves porphyriti-
Laves porphyritiques avec du schorl noir
A(pyroxène d Haüy.) ;
$ IV.
Laves porphyritiques dans lesquelles
WZornblende se trouve cristallisée,
GO AUR X» A X uM Red M |
OBSERVATION S.
Si la division que j'ai établie dans les Essais de géologie , tori. 11,
entre les porphyres , n’est pas une erreur; l'application analogique qué
y'en fais ici, à 'égard des laves porphyritiques , tend non-seulement à
simplifier la connoissance des produits si variés et si multipliés des vol-
cans , mais elle sert encoreà nous apprendre qu'il est nécessaire de placer
parmi les porphyres , des roches qui en avoient été séparées, et qui
D'HISTOIRE NATURELLE. 89
gisent à de grandes profondeurs dans la terre, où elles seroient
restées à jamais inconnues , si les éruptions volcaniques ne les avoient
arrachées de leurs places natales ; et ne les avoient mises en fusion sans
en altérer considérablement les caractéres. +: |
Ces roches porphyritiques souterraines ayant pour base un trapp
semblable à celui qui renferme les cristaux de feldspath des porphyres
ordinaires, doivent nécessairement former des espèces particulières ;
j'ai donc dà les ranger dans les trois sous-divisions qui font suite à ce
genre de roches dans ce tableau systématique. !
$ i"
4.
5."* DIVISIÓN. |
Laves à bae de | Laves à base de feldspath:
feldspath, B. i
OBSER'V ATIO NS.
Lorsqu'au lieu d'avoir pour base la pierre composée qui dorme nais-
sance aux trapps, les laves ont été produites par des feldspaths en
masse, en couches ou enfilons , auxquels on donnoit autrefoisle nom de
pétrosiléx , ces laves prennent un caractère particulier de demi-
transparence et de contexture ;-qui permet de reconnoitre leur origine;
j'ai donc dà en former une division séparée ; Pon pourra y classer
plusieurs laves de cette espèce, qu'on trouve à l’Lina , aux iles Ponces
et ailleurs. Les laves pétrosiliceuses et résiniformes de Dolomieu, doi-
H
vent etre placées dans cefte section, ``
3 p ang. x T
(o nom 1e led SA Tel
+ Tou ia A. o À je
"ad n y JP E hé rs
Vcn T a i dd ad ZW vite les MU |
s: TE OG AL. t |^ EETA LELE JA a La De A
40 ANNALES, DU, M-USÉ UM
| j qe
gites amigdaloïdes avec chrysolite , ou
perd des ST
NA à
Amigdaloides avec des globules de
_zéolite.
4. ^ DIVISION. $ IMI.
. Laves amigda- À —— Amigdaloides avec analcyme, , stilbite
Iren et natrolite,
$ IV.
É—— Amigdaloïdes avec des NUN de
spath calcaire,
$ Vv.
— — Amigdaloïdes avec des globules d'a-
. ... gate , decalcédoine, de stéatite,
OBS À BYATIONS, |
Je conserve ici le nom g’ d'a amigdaloide comme ve Aj usité parmi A
minéralogistes francais; ce mot répond à celui de mandelstein des
pee de toadstone des mineurs du derbischire, la pâte de cette
pierreest la méme que celle des porphyres , dont elle forme en quelque
sorte la série , et: si % la tire de la ligne, c’est que les corps étrangers
qui y sont renfermés, y sont en globules et non en cristaux; je n’en
pense pas moins cependant que ces corps n'aient une orige commune
avec la pâte qui les réunit , et que le tout n'ait été formé en même temps;
mais comme une cause PR a géné ici l'acte de la cristallisation,
RON Dr
D'HISTOIRE NATURELLE. 91
il en est résulté des formes globuleuses ou indéterminées, qti donnent
àces roches un aspect et une sorte de faciés différent de celui des
porphyres proprement dits; et, quoique leur base soit en général la
méme que celle des porphyres, j'ai dû néanmoins en former une
éspèce séparée d’après les motifs que je viens d'établir ici, mais cette
espèce doit être, pour ainsi dire, en contact avec les us ets ou
du moins étre 'placée NS Eu P à cóté d'eux.
$ E
t Ph
Laves granitiques à gros grains, avec feld-
spath cristallisé, mica, etc.
$ Il.
D prvisron.
Laves granitiques. Ds granitiques à petits grains j grani-
ello.
$ n.
Laves granitiques feuilletées, ou schistes
granitiques ame
ie Ro re
"be peni. ainsi que les porphyres ont été soumis à l'action des
feux souterrains ; mais ces deux sortes de roches d'a ncienne formation,
ayant des différences dans leur élément constitutif, ainsi que dans leur
organisation , ont dů offrir aussi des différences dans leur manière de se
comporter au feu.
L'on voit en effet des laves praxi tide dans lesquelles le quartz est
resté intact, tandis que le feldspath a été criblé de petits pores , et
s’est converti en lave scorifiée noire, tandis qu'au milieu d'un feu aussi
92 SÀSAN NN ALES. DU: MUSÉUM
ardent, le mica n'a éprouvé d'autre ex d que celui d'acquérir
un éclat un peu métallique. ~
s! D'autrefois les-cristaux de feldspath privés: de. fex.,. et plus chargés
d'alkali végétal ou potasse, se sont boursoulllés, et ont adoptés une dis-
position filamenteuse qui les rapproche beaucoup de la véritable pierre
ponce; le mica n'a pas fondu, et, le quartz n'est devenu terne que par
son extrême division occasionnée par. des multitudes de petites. fentes
et cassures produites p FACEM sübite ou trop long-temps soutenue
du feu.
vens d'autres lates granitiques le TER Ke a éte fonda et comme
: : en un mot
Pon doit cOBeeVOI QR "la dà résulter Bins c ces lares d'autr es modifications
quiont pu dépendrede l'activité du feu, du jeu des émanations gazeuses,
du concours de l’eau et de la chaleur , de l'oxidation du fer; et de bien
d'autres causes qu'il seroit trop long ds rapporter ici ; mais ce quel'on
conçoit plus difficilement, c est que des granits soumis à l'action des feux
souterrains , dont la nature ne nous 6st certainement pas encore bien
connue, aient pu perdre leur force de cohésions, au point de former de
. grandes coulées de laves qui ont pu cheminer au loin, et ont ensuite
repris, par le refroidissement , là plupart.de leur caractère granitique.
Cependant lorsqu'on a été à ire d'observer: les laves des contrées
granitiques , sur-tout là où les volcans ont exercé une grande puissance,
Ton ne sauroit raisonnablement révoquer cette vérité en doute, et s'il
est démontré que des granits ont été violemmentattaqués en place par
feux volcaniques , il n'en est pas moins prouvé que d'autres granits
ont formé aussi de vastes ruisseaux de “matières rendue fluide pL
r action fe mémes feux Wurm e
D'HISTOIRE NATURELLE. | 93
$ I. er
Lies primatiques à 3,à4, à 5,à6,
à 7 ; Der à à 9 pans.
€
Laves en boules, solides, creuses, avec
noyau , sans noyau, compactes, en couches
Configuration di^ / concentriques, en boules poreuses. .
verses des laves. :
$ III.
Laves en tables, minces, épaisses.
§ IV.
Laves dont les formes sont quelquefois
si régulières, qu’elles ont une fausse appa-
\rence de cristallisation.
reg EP
Laves poreuses pesantes et à grands pores
irréguliers. (C’est le passage de la lave com-
pacte à la lave poreuse.
§ AE
Laves poreuses légères, dont quelques-
unes surnagent au-dessus de leau, et ont
les pores plus ou moins réguliers, quelque-
fois ronds ,
noires, | v in
rouges, TOT.
brunées, —
grisátres,
fauves,
bleuátres, |
blanchi hs. 5 os
blanches. jä l'action de l'acide sulfureux.
3, E 15
6.°™° DIVISION.
7.7 DIVISION.
Laves poreuses de
diverses espèces.
j£ : SÉNNALES DU MUSÉUM:
à I. er
See d scorifiées. Ces laves ont été si for-
tement chauffées, qu'elles sont à demi-
vitrifiées , et donnent des étincelles avec
l'acier.
| 5 3
. Emaux des volcans de diverses couleurs.
(Ce sont des verres opaques, quelquefois
un-peu terreux.
TOMOS .$ III.
Verr 'es s volcaniques de div erses formes,
plus ou moins transparens.
i$ iV.
8.^"* DIVISION.
Vitrification des
laves.
-= Pierres ponces, verres blancs spongieux
ou filiformes.
"Verres bruns, noirátres en forme de che-
veux, du volcan de l'ile de Bourbon:on Wa
trouvé jusqu'à présént. que là ces verres ca-
pillai | ;
OBSERVATIONS
iEn itur qiatres sections dans celte chuitième division, i Jai i eu ppo
ae de fac cla io
ans, m ma ae Hne m
sorte , l'échelle Prenons à de ces Se embrasé » €t de mettre par-
là les naturalistes à portée de se former une idée approximative de la
al u en émane, Je n'ai pas besoin d observer que dans les rap-
prochemens C tifs entre le feu des volcans et celui que nous pro-
duisons par l'art dans nos hauts fourneaux, dans nos verreries où dans
nos simples laboratoires, il faut avoir égard à la nature des matières
soumises à l’action de ces feux ;-il- nesti érsonne dui ne sente la né-
cessité des dinni qu el est nécessaire" € d'établir à à ce sujet,
D'HISTOIRE NATURELLE. 95
ES y I
Alkali minéral cristal eee Idem en
masse compacte.
Alkali végétal cristallisé. Zd. en masse
: compacte.
9.^^* DIVISION. d ç III
Sublimation des { + Muriated'ammoniaque cristallisé, blanc,
sels. | Zdem coloré en jaune par le fer.
Sel marin.
$:V.
Muriate de soude.
tees D YE
Sulfate d'alumine. ~- -
ó IL
Soufre sublimé.
dioi
Soufre cristallisé.
10. DIVISION. | ç I.
Sublimation du
souire
Soufre en stalactite.
pls IV. WU TE
Sofre et arsenic.
v ce $- V-
| M tee c et. fer.
96 ANNALES pU MUSÉUM
E
11.*"* DIVISION, j
Sublimation des Fer spéculaire.
matières métalliques, .
$ I arf
eme a ;
12. DIVISION. Brèches formées par des fragmens an-
Brèches et Poudin- |guleux de laves.
gues volcaniques for- ; - ue
més par la voie sèche, m j IL
Poudingues formés par des laves en
fragmens , plus ou moins arrondis.
ó | Ut
Brèches volcaniques formées par le con-
cours de l'eau et du feu. —
$ IL.
13. DIVISION.
Produits volcani-
ques dans la forma-
tion desquels l'eau est
entrée en concours
avec le feu, :
| "Poudingues volcaniques qui ont une
origine semblable , c'est-à-dire qui ont été
formés par le feu et par l'eau.
$ n.
— "Tuffas volcaniques de diverses espèces.
LEN P
& AA t
PERCUTUPNERS RES NN C ES ENS
a Ud Eire AS adr uS artus o ape Mo 7 MRC PSS REESE NT a Ont CC PIE PRE SAT ER TE eren
D'HISTOIRE NATURELLE 497
$ Í. er
Pouzzolanes grav dbaja formées par le
détritus des laves poreuses, rouges de
briques, rougeátres, brunes, noires.
j IL
14.*"? DIVISION.
Pouzzolanes.
Pouzzolanes terreuses formées parla dé-
composition plus ou moins avancée des
laves de diverses espéces.
OBSERVATIONS SUR LES POUZZOLANES.
Les pouzzolanes sont un objet d'utilité première dans les construc-
tions hydrauliques, l'on ne peut bâtir avec solidité dans la mer, sans
employer cette production des volcans, en la mélangeant avec deux
portions de chaux sur une de ce ciment naturel, ` dont on forme un
mortier bien corroyé. Vitruve a consacré, dans son architecture , un
chapitre sur l’origine de cette matière, et sur la propriété qu'elle a
de prendre corps trés-promptement dans l'eau de la mer ainsi que
dans l'eau douce , lorsqu'elle a été amalgamée avec de la chaux forte,
elle résiste alors parfaitement à l'action corrosive du sel marin.
Nous avons en Vivarais, en Velay, ainsi qu'en Auvergne , des
mines de pouzzolanes aussi bonnes que celles d'Tülie ; et cependant,
nous faisons encore usage des pouzzolanes des environs de Naples;
ce qui prouve qu'il faut beaucoup de temps pour Bp e les. haki-
tudes des hommes , même dans les choses les plus. |
Le trass des environs d'Andernach sur la rive gauch
est une sorte de pouzzolane formée de petits fragmens de pierre
ponce , et de diverses espèces de laves plus ou moins altérées et agglu—
tinées à la manière des tuffas volcaniques. G) On transporte par
(1) E ges la cm des carrières de £rass, dans la ieung cahier des |
Annales du Mus palurelle, tome 2. E
E
98 HANNALES DU MUSEUM
eau jusqu'à Dordrecht, les pierres de trass , pour les réduire en
poudre dans des moulins à boccards que le vent fait mouvoir. Le
trass ainsi pulverisé , circule dans toute la Hollande , et est employé
avec le plus grand succès pour toutes les constructions en maçonnerie,
dans un päys où l’on trouve l’eau par-tout en creusant la terre : les
Hollandais fournissent aussi du trass à l'Angleterre:
ó I er
Laves oxidées de diverses couleurs.
15". DIVISION. | pe s H.
52 inia No blanches compactes ou poreuses
par les vapeurs acides plus ou moins altérées.
i
et nies gaz Y Axes j III.
Laves altérées à leur superficie par
l'action de air atmosphérique.
6 L^
_ Laves avec du granit,
| -—
ie usc Aq: du porphyre.
Lu EN ud du SET
pus x 5
i , ou d HE j IV. ;
—— Avec du quartz.
d ES
Are de silex. —
| 5. Vi
—— Avec di pechstein ou Picus de
poix.
D'HISTOIRE NATUmRELLr ^9gó
$. VH.
Avec du grès quartzeux.
$ VUL
—- Avec de l'horn-blende
f IX.
—— Avec du pyroxène.
nnd a. Pn
Avec de la tourmaline.
& XE.
Avec du saphir.
à $ XII.
Avec du grenat.oi2?17:60 <
—€——— ETS
— dwed de Phyacinte , , zircon de
Haüy.
EE o Pont:
Avec spath calcaires, seragpnite *
marbres, pierres calcaires, —
LANV
“— Avec du duse. 21vÍd HT
x
~d
|. FANS ba
— Avec du soufre. ~
$ XVIL-
Avec des pyrites.
| 6 XVIL |
N^ —— Avec du fer et autres métaux, ih
—— me
— — o aee
> s
SETAREA RM
E. ya
100 ANNALES DU MUSÉUM
à * "
TABLEAU GÉNÉRAL.
Ne Er . X° DIVISION.
cust ape mes or m Sublimation du soufre.
IL° DIVISION. . XL' DIVISION. H
gears .. .Sublimation des matières métalliques, A
| E
M. DIVISION. |.
Laves à base de feldspath.
XIIL? DIVISION.
Brèches et Poudingues vólcaniques
formées par la voie sèche,
IV." DIVISION.
RSR AO EAN COE MERE
Laves amigdaloides. XII*DI YISI ON.
i | V^ DIVISION, Ps l'eau est entrée en concur- à
Laves granitiques, |. — VEN | —- rence avec le feu.
VIt DIVISION.
XIV.* DIVISION.
Configurations diverses des Taves. =
e . s y
Pouzzalanet.
vne DIVISION e | ———
" XV* DIVISION.
Laves poreuses de eis Dis
. Laves décomposées par les vapeurs
"acides et par les gaz.
vm * DIVISION.
. . Vitrification des laves. xm > | | |
o c ME XVL' DIVISION. |
IX: DI VIS i o N. e | | Lithologie des volcans, ou de pierres : |
* Sublimato des sels. ; yb qui ont été accidentelle-
. ment enveloppées par les laves,
DHISTOERENATURELLE. 101
MÉMOIRE
Sun les Pierres tombées de l ‘atmosphère, et spécialement
sur celles tombées auprès de L A igle» le6floréalan XI.
Lv à la Séance blan de la classe des sciences physiques et
mathématiques de l'Institut national le 28 fructidor an XI.
$ L Sujet de ce Mémoire.
IE y a dans l'histoire naturelle quelques faits si extraor-
dinaires , que les hommes les plus accoutumés aux mer-
veilles et à la puissance de la nature , restent. long-temps
dans le doute ou dans l'incertitude sur l'existence méme
de ces faits. Tel est celui de la chute des pierres de l'at-
mosphère ou du ciel sur la terre: depuis Pline jusqu'à nos
jours, les naturalistes et les physiciens les ont reléguées
parmi les fables ou les préjugés populaires.
Cependant des récits exacts et assez multipliés de corps
pierreux tombés de l’atmosphère sur la terre , depuis six à
-huit années, l'accord des phénomènes météoriques qui ont
-accompagné leurs ehutes » l'analogie de forme, de struc-
ture et de couleur observécs sur cinq à six pierres tombées
à des temps différens et dans des lieux très-éloignés les uns
des autres; enfin la non-existence de pareilles pierres dans
5. 14
102 ANNALES DU MUSÉUM
aucune des mines ou carrières connues de notre globe,
ont engagé M. Howard, chimiste anglais, à faire l'ana-
lyse de ces productions inconnues jusqu'à lui. L'examen
chimique lui a présenté non-seulement une parfaite iden-
tité entre elles, mais encore une différence marquée d'avec
toutes les autres matières minérales analysées jusqu'à pré-
sent, Il a trouvé qu'elles contiennent en général depuis le
- rant 3 de leur poids de silice, un tiers de fer, un
6." ou un 7.^ de magnésie, et quelques centièmes de séuíffe
et de nickel; il a de plus reconnu que la páte principale
de ces pierres tient enveloppés des globules defer allié de
nickel et d'un peu de soufre , et des fragmens d'une pyrite
composée de fer et de nickel sulfurés.
Les mêmes résultats ont été ensuite obtenus par Vau-
quelin sur trois des mêmes pierres, et sur deux pierres
tombées en France, lune à Barbotan en juillet 1789, et
Fautre à Créon , paroisse de j iliac, en juillet. 1790.
D’aprèsl’intérètque lut ontinspiré ces premiers résultats,
Ja. classe a paru désirer que je communiquasse au public
-quelques détails sur les pierres tombées, le 6 floréal der-
nier, aux environs de l'Aigle, et r examen pinin de cette
-produetion ; D joindrai | l'analy parative de la pierre
d’Ensisheim , si fameuse par sa masse, et si intéressante par
‘#a nature trop peu connue encore. :
Di es riptio et analyse des pierres mie auprès de
"i ob bur | l'Aigle, deb "in an XI.
JN repporterai d'abord exti a nidore lot sur
Jes pierres tombées prés de l'Aigle; la première dont j'ai eu
D'HISTOIRE NATURELLE. p A00
connoissance , et que m'a communiqüuéé je: citoyen Vau-
quelin , a été écrite quelques jours après leur chute, par
un habitant de l'Aigle; j'en conserverai les propres ex-
MA
pressions.
« Il vient de se passer dans notre pays, dit l’auteur de
. cette lettre, un phénomène assez surprenant.
» Mardi dernier, 6 floréal, entre une et deux heures
apres midi, il a été entendu un roulement semblable
au tonnerre ; nous sortimes et fümes surpris de voir l'at-
mosphère assez nette, à quelques petits nuages près qui
n'étoient pas assez épais pour nous dérober la clarté du
soleil. Nous crümes que c'étoit le bruit d'un cabriolet ou
le feu qui étoit dans le voisinage.. Nous fümes alors dans
le pré pour découvrir d’où venoit ce bruit, et nous vimes
tous les habitans du Pont-de-Pierré qui étoient à leurs
fenétres et dans leurs jardins, regardant avec étonne-
ment un nuage qui passoit.dans la direction du sud au
nord, d’où partoit ce bruit. La surprise fut bien plus
grande , lorsqu'on apprit qu'il étoit. tombé de ce nuage
des pierres trés-grosses et en grande quantité, parmi les-
quelles il y en avoit de dix , onze, jusqu'à dix-sept livres,
depuis l'habitauon des Buat jusqu'à Gloz, en payal -
par Saint-Nicolas , Saint-Pierre, etc. > ete. Me
Voilà comment s'expliquent tous ceux qui ont été les -
témoins de cet événement extraordinaire ; « ils enten-
»
z
».
»
»
dirent commeun coup de canon, ensuite un coup double
plus fort que le précédent, et celui-ci fut suivi d'un rou-
lement. qui a duré environ dix minutes , et qui étoit ac-
compagné de sifflement; c'est ce dernier bruitque nous
entendimes à Aigle. Tous les paysans fura très-
14 *
104 ANNALES DU MUSÉUM
» effrayés, sur-toutles femmes qui'croyoient que la fin du
» monde étoit proche. Le morceau qui accompagne ma
» lettre a été séparé d’une grosse pierre qui pesoit onze
» livres; ellea été trouvée entre les Buat et le Futey. Les
» plus grosses ont élé lancées si violemment , qu'elles sont
» entrées dans la terre au moins à un pied de profondeur.
» Elles sont noires extérieurement, et grisátres intérieure-
» ment:il.semble qu'il y ait dedans une espèce de métal.
». Il en est tombé une tout près de M. Bois-de-la-ville, qui
» demeure auprès de Gloz; il eut beaucoup de peur, et il
» se sauva sous un arbre; il en a trouvé une grande quan-
» tité de différentes grosseurs dans sa cour, ses blés , etc. ,
» sans compter toutes celles que les paysans ont ramassées
» ailleurs.
» Le Buat l'ainé vient d'arriver et nous fait ajouter qu'on
» a vu un globe de feu planer sur la prairie.»
Notre confrère Leblond qui habite l'Aigle depuis plu-
sieurs années, a donné aussi quelques détails intéressanssur
ce phénomène dans deux lettres adressées le 14' et le 30
floréal au eitoyen Lenoir, administrateur du musée des
monumens français. Voici comme il s'explique dans la pré-
mière. « Le 6 de ce mois, à une heure après midi, Yair
» étant plus froid que chaud, le ciel serein, on entendit
» dans l'espace de deux myriamètres > aux environs de
» l'Aigle, un bruit de tonnerrefort extraordinaire par som
.» roulement : continu qui dura cinq à six minutes, et ac-
|» compagné d'explosions fréquentes semblables à des dé-
» charges de mousqueterie : la direction de cet ora ge, ou
» plutôt de ce phénomène, étoit du midi au nord. Comme
» cet événement a répandu la terreur dans tous les lieux
D'HISTOIRE NATURELLE. æ 105
» où on l'a remarqué , plusieurs personnes en ont fait des
» relations verbales, mélées sans doute de quelques exagé-
» rations , et parce qu'on aime à augmenter le danger au-
» quel on s'est cru exposé, et parce que ceux qui font de
» tels récitsne sont pasordinairement physiciens; le résultat
» de tous les récits m'a Pines deux faits id ont fixé món
» attention.
» 1." Un orage qu'on peut iain comme extraordi-
» maire, parce qu'il a été subit, qu'il s'est manifesté dans
» une assez grande étendue, à la méme heure, dans un
» court intervalle de temps, et que l'effroi s'est. répandu
» par-teuj où ce phénomène a eu lieu.
» 2." Des pierres trouvées, à la suite de ce TOS
» à des distances considérables les unes des autres; pierres -
» que le pays n'offre point ordinairement, qui présentent
» un certain éclat métallique, et qui ont tous les caracteres.
» de substances soumises à un feu violent; j'en ai eu sept
» entre les mains, recueillies dans des "ie différens : la
» plus forte pesoit dix-sept livres et demie.»
Dans la seconde lettre, le citoyen Leblond donne des
détails plus positifs encore. « Une grande explosion eut lieu
»- dans le village de la Vassollerie; on y avoit remarqué un
» nuage électrique , sans pluie ni gréle.- L'explosion fut
» suivie d'un bruit sourd et violent semblable à celui de la
. » chute d'un corps trés-lourd ; six- parsóries se transpor-
» tèrent au lieu d’où ce bruit partoit : à 5o mètres de dis-
» tance, elles virent à l'entrée d'un pré, un trou du dia-
» mètre d'un boulet de vingt-quatre, et profond de près
» de cinq décimètres. On en retira une pierre pesant neuf
» kilogrammes. Quelques jours après, le citoyen Leblond
n.
106 » ANNALES DU MUSÉUM
» se transporta lui-même dans la prairie ; il vit que la
» pierre s'étoit arrétée sur une couche de silex, que de
» petites touffes de gazon avoient été éparpilléesàl'entour;
» on lui apporta successivement neuf pierres tombées à
» la méme heure, à Saint-Nicolas de Sommaire, au Fon-
» tanil, et danstoute cette région du midi au nord, l'espace
» de deux à quatre kilomètres de distance. » |
Outre les deux pierres qui mont été envoyées par le
citoyen Leblond, l'une entière, et l'autre ayant fait partie
de celle de neuf kilogrammes, j'en ai vu une douzaine à
Paris , entre les mains de marchands qui en font un com-
merce fort avantageux par le haut prix qu'ils y attachent.
Elles sont en général irrégulières, polygones, souvent
cuboides, quelquefois subcunéiformes, de diamètres et de
poids trés-variés; toutes recouvertes d'une croûte noire y
graveleuse, d'une matière fondue et remplie de petits grains
de fer agglutinés. La plupart sont cassées dans plusieurs
de leurs angles, soit par leur choc entre elles, soit par la
rencontre des silex sur la terre; leur intérieur ressemble
à toutes les pierres analysées par MM. Howard et Vauquelin;
elles sont grises «un peu variées dans leur nuance, grenues
et comme écailleuses, fendillées dans beaucoup de points,
et remplies de parties brillantes métalliques du méme as-
pect ? absolument comme celles desautres pierres analogues.
Nous en avons fait l'analyse, le citoyen Vauquelin et moi,
de la manière suivante, déjà adoptée pour un travail pa-
reil. Sur la pierre réduite en poudre fine, on a versé de
l'acide muriatique un peu foible ; il s'est produit une effer-
vescence assez vive; il s'est répandu une odeur de gaz hy-
drogène sulfuré; et la liqueur a pris une couleur verte trés-
D'HISTOIRE NATURELLE. 107
prononcée. Le gaz qu'on ena recueilli n’étoit pas entière-
ment sulfuré. On a passé deux fois de suite de l'acide mu-
riatique pour décolorer la partie insoluble qui s'est trouvée
après un lavage exact de la silice pure, faisant plus de la
moitié du poids total de la pierre. La dissolution muriatique
avec excès d'acide a été traitée par l'ammoniaque qui en
a précipité le fer oxidé et en a retenu la magnésie et le
nickel ; on a séparé létement le fer en faisant bouillir la
eese et on ^ obtenir prés de trente-six pour cent de ce
métal foiblement oxidé. La liqueur contenant un muriate
triplé d'ammoniaque de nickel et de magnésie , a été mêlée
avec une solution de potasse pour précipiter la : magnésie
qui a entrainé avec elle une petite portion de nickel. On
a eu à-peu-près neuf pour cent de terre magnésienne ; l’eau
chargée d'hydrogène sulfuré nous a servi ensuite pour sé-
parer l’oxide de nickel dont nous avons trouvé environ trois
pour cent. Nous ne parlerons pas ici de quelques difficultés
qui se présentent dans lesdétailsde cette analyse, nousles ré-
serverons pour un mémoire particulier; nous nous conten-
terons d'énoncer le résultat de cet examen. Il nousa donné
pour matériaux constituans de la pierre de l'Aigle, à très-
peu p les proportions suivantes:
Silice; 0e
3 BR oxidé . > 36 | feld ge c ré
es atre pour cent d'augmentation: bendint: ose
tion des métaux mire par l'analyse elle-même. :
,
108 A"NNELES DU MUSÉUM
6 HI. Analyse de la Pierre d" Ensisheim.
La pierre d'Ensisheim tombée sur la terre vers la fin
du 15° siècle , a fait le sujet de beaucoup de récits plus ou
moins fabuleux. Les auteurs contemporains en parlent pres-
que tous. M. Dutenschoen , professeur d'histoire à l'école
centrale de Colmar, m'a communiqué plusieurs passages
antéressans sur la chute de cette pierre. Comme M. Dedrée
en a fait mention dans le mémoire très-intéressant qu'il a
donné à la classe sur cette matière, je n'exposerai ici que
quelques traits principaux de cette histoire remarquable:
Une chronique manuscrite en allemand, dit que le 7 no-
vembre de l'an 1492, entre les onze heures et midi, on a
entendu dans les environs d'Ensisheim un terrible coup de
tonnerre, et qu'un enfant a vu tomber et frapper dans un
champ de froment une énorme pierre qui y étoit entrée
à la profondeur de trois pieds environ; elle pesoit alors
260 livres. Maximilien , roi des Romains, aprés en avoir
fait détacher quelques morceaux , la fit suspendre dans
l'église paroissiale d'Ensisheim. Depuis la révolution elle
a été transp à Colmar, et déposée dans la bibliothèque ;
elle ne pesoit plus que 171 livres. —
M. Bartholdi, professeur de chimie à l'école centrale du
Haut-Rhin , a donné, il y a plus de trois ans, une ana-
lyse de cette pierre : outre la silice, le fer, le soufre et la
magnésie, il y annonce 9417. d'alumine, et il la présente |
"+ b ERa Yam wh
comme uné pierre s gilo-ferrug , prove-
aänt dé la décomposition des roches. primitives, mia aura
pu être déplacée d’une montagne voisine,
D'HISTOIRE NATURELLE 109
La méthode d'analyse que ce professeur a suivie; ne
lui a pas permis de reconnoitre assez exactement les terres
nn cette production , puisqu'il y admet de l'alumine
qu aucune expérience n'a pu nous y faire reconnoitre. Il
n'y à pas non plus trouvé de nickel, et les moyens qu'il a
employés ne devoient pas en effet le lui montrer.
Le préfet du Haut-Rhin, le citoyen Félix Desportes,
tonjoiis disposé à favoriser les recherches utilesaux sciences, -
m'a envoyé un fragment de plusieurs kilogrammes de la:
pierre d'Ensisheim, contenant d'un côté une portion de
la croüte fondue bits un peu oxidée, et présentant d'ail-
leurs toutes les propriétés extérieures des autres pierres
tombées de l'aumosphére. On y trouve des espèces de petits
filons de sulfure de: fer et de nickel gris et brillant. Nous
n y avons pas rencontré de globules de fer très-sensibles.
-Cent parties de cette pierre traitée par les procédés déjà
décrits, nous ont donné,
Silicé::. 2. 56
Fer oxidé . 5o
Magnésie . 12
Nie 7" X4
a r .:: 35,5
Chaux. S ric
Elle contient donc les mémes psntípdi que la pierre de
l'Aigle; elle n'en diffère que par un peu moins de fer et de
nickel, et un peu plus de magnésie et de silice : encore
cette différence ne va-t-elle qu'à quelques centièmes.
En comparant l'analyse de ces deux. pierres à celles déjà.
faites par MM: Howard et Vauquelin, on y trouve la plus
9. 15
os
MATS M
Ur. 76
T p
*
singuliers produi
110 ANNALES DU MUSÉUM
frappante analogie de nature, et il est impossible de ne
pas reconnoitre une. identité . frappante- de por pssiuige
entre ces pow
$ IV. isses :: Réflexions sur l'origine. des pierres
tombées de l’atmosphère.
"Voilà done maintenant neuf pierres toutes bien recon-
nues pour être tombées de Patmosphère, avec bruit , déto-
mation, mété lum , toutes recouvertes d'une croûte
noire et fonde; loutes grises , grenues, métalliferes dans
leur intérieur , donnant absolument les mémes produits à
l'analyse , ne contenant point d'alumine, contenant beau-
coup de silice, un peu de magnésie, et une combinaison
singulière de fer ; de nickel et de soufre, toutes en un mot ,
semblablés entre elles, et également différentes des miné-
raux connus sur notre globe.
On ne doit pas trouver étrange qu'une si frappante ana-
logie physique et chimique ait fait penser que ces pierres
ont toutes la méme origine, et que comme elles forment
un ordre de composés différens de tout: ce qu on a vu
jusqu'ici parmi les miné quelques physiciens en ayent
conclu qu'elles n 'appartiennent point aux fossiles de notre
globe. Aussi a-t-on imaginé, depuis quelques mois, plusieurs
hypothèses: Houyelles pour expliquer la formation de ces
ts. Les uns soutiennent que ce sont des
minéraux élevés èt projetés de la terre par des: volcans ;
quelques autres les regardent comme des pierres de notre
globe frappées et fondues à l'extérieur par le tonnerre. Plu-
sieurs chimistes croient t que. les matériaux terreux et mé-
D'HISTOIRE NATUREELL E. il
talliques de ces pierres, élevés dans l'air, s'y sont agglu-
tinés ou agglomérés pour former les masses tombées.
IL est des physiciens qui pensent que (es pierrés sont
formées des élémens’ méme des terres et des métaux,
élémens qu'ils supposent à l'état gazeux dans une grande
hauteur de l’atmosphère , et dont ils admettent le rappro-
chement et la condensation: par ‘des causes météoriques.
Cette opinion admet plusieurs! hypothèses trop ‘éloignées -
de ce qu'on sait encore, pour ne pas offrir des difficultés
insolubles dans l'état actuel de nos connoissances. L'une
est le mélange de grains ferrugineux et de sulfures à deux
métaux isolés les uns des autres, dans une pâte à-peu-près
homogène , composée de silice, de maguésie , de fer et de
nickel. L'autre est relative à l'identité de toutes ces pierres,
qui supposeroit que la nature, en n'admettant dans son vaste
laboratoire atmosphérique que les élémens de leurs maté-
riaux constituans , en rejetteroit donc ceux de l'alumine et
de beaucoup d'autres métaux dont la formation ne doit
. pas, lui coûter plus que celle du fer et du nickel.
Ces difficultés qui existent aussi pour,les hypothèses
précédentes , en ont fait imaginer une dernière moins in-
vraisemblable qu'elles , quoique peut-étre plus extraordi-
naire encore. ii | eor
C'est celle de quelques géomètres qui regardent ces
pierres comme projetées par les volcans de la lune hors
de sa sphère d'attraction , et jusqu'aux confins de celle
de la terre.
Si le premier énoncé de cette opinion semble être re-
poussé par tout ce que nous avons appris et pensé jusqu'ici,
elle semble cependant répugner moins à la raison , que les
| 15*
112 ANNALES DU MUSÉUM
quatre précédentes hypothèses. Au reste, dans une pa-
. reille matière, on est forcé de choisir entre des idées tout
aussi insolites les unes que les autres; et ce n'est qu'en éli-
minant: l'absurde. ou l'impossible, qu'on se trouve forcé
d'adopter ce qui auroit d'abord paru presque incroyable.
On trouvera toutes ces opinions nouvelles trés-claire-
ment exposées et discutées dans la /ihologie atmosphé-
rique du citoyen Izarn , pus recueil précieux publié
sur cette matière. (1).
(1) Lithologie atmosphérique présentant la marche et l'état actuel de la science
sur le phénomène des pierres de foudre, pluies de pierre, pierres tombées du ciel, etc.
par Joseph Izarn ; chez Dellin fils, libraige , quai des Augustins, N.° 38, au coin
de la rue Payée.
PR
D'HISTOIRE NATURELLE. 113
MÉMOIRE
S UR EE CANT TUAG
Genre de plantes de la famille des Polémoniées. .
pin CA “LÉPOSSÉ EU.
La famille des Polémoniées a une grande affinité avec
celle des Liserons ou Convolvulacées dont elle differe par
la disposition et la structure des valves de son fruit. Dans
~
_ cette dernière, les valves sont nues à l'intérieur, appliquées
par leurs bords aux angles d’un axe prismatique qui porte
les graines sur ses: faces. Dans les Polémoniées, l'axe de la
capsule présente sesangles non aux bords des valves, mais
à une côte ou arête saillante qui s’élève sur le milieu de
leur surface intérieure; d'oü il résulte que chaque loge est
formée par le concours de deux valves, et non par une
seule comme dans le liseron et ses analogues. Ce caractere
détaclie des Convolvulacées le phlox. et le : polemonium qui
en font partie dans les familles de Bernard de Jussieu et
celles d’Adanson , ainsi que dans Jes ordines naturales de
Einnæus, et en forme un "ordre voisin n auquel l'un de ces
deux genres donne son nom.
“Ce nouvel ordre a été enrichi de ‘deux autrés genres :
carita 'et hoitzia. Le preniier "existoit dans Pherbier du
Pérou de Joseph de Jussieu, sois le nom de ignonia
114 ANNALES DU MUSÉUM
dont il a en effet quelques caractères. Le second étoit
joint à un envoi ancien de productions volcaniques du
Mexique fait à l'académie des sciences, par Don Alzate,
son correspondant , qui s’occupoit dans ce pays de recherches
d'histoire naturelle.
Ces deux genres ne diffèrent l’un de l'autre que par
des bractées qui entourent le calice de l’Aoëfzia, et n'existent
pas dans lecantua. L'affinité de ce dernier est bien déter-
minée, mais on ne pouvoit conclure que par analogie celle
de l'Aoitzia dont le fruit n'étoit pas connu. Cavanilles qui
a eu occasion de l'observer, certifie la conformité dàns sa
structure, et dès-lors il ne peut exister aucun doute sur ses
rapports. Il en décrit trois espèces, H. coccinea , H. cœ-
rulea, H. glandulosa, icon. 4 ,p. 44-45, t. 565-67. Toutes
trois sont du Mexique; ce qui lui a fait substituer le nom
de H. coccinea , à celui de H. mexicana donné par Lamarck
à la seule espéce que nous connoissions , et qui est le .caz-
tua hoitzia de Wildenow. On se dispensera. de répéter ici
les descriptions données par Cavanilles. L
Deux seules espèces composoient d'abord le genre cazua ,
l'unea feuilles de poirier , C. pyrifolia, Vautre a feuilles
de buis , C. buxifolia , connue au Pérou sous le nom de
cantua. Lamarck auquel je communiquai leur caractère ,.
les. inséra dans le 1." volume. de l'Encyclopédie mé-
thodic ue. Deux espèces nouvelles ont été ajoutées
par Cavanilles dans le 4. volume de son grand ouvrage,
savoir, le C. ovata, t. 365, et le C. tomentosa , t. 364.
Les deux plantes de Joseph de Jussieu et la première de
Cavanilles ont. été reproduites par les auteurs espagnols
de la Flore du Pérou, sous le nom générique de PéripAza-
*
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dud " a TT Éd ù 7
D'HISTOIRE NATURELLE. 115
mos qu'ils ont substitué à celui de cantua, avec une nou-
velle espèce distincte, P. fætidus, que l'on peut voir dans.
l'herbier de Dombey. Un recueil de dessinggfaits au Pérou:
par Joseph de Jussieu, présente , sous la dénomination de
Pipiso, une sixième espèce assez bien caractérisée. Elle
offre dans ses détails tous les caractères du genre, sur-tout
l'axe central de la capsule , et les trois valves garnies dans
leur milieu d'une côte saillante. Sa tige est ligneuse; ses.
- feuilles sont alternes ovales , crénelées-ou plutôt presque
sinuées comme celles de quelques chénes, ce qui détermine
à la nommer C. quercifolia. Ses fleurs , disposées en bou-
quets terminaux presque sessiles au milieu des feuilles su-
périeures , ont la corolle- tubulée à lobes élargis par le bas, >
et terminés en pointe ; on y retrouve les cinq étamines et
le style terminé par trois stigmates. La plante n'existe point
dàns l'herbier de ce voyageur , qui renfermeun échantillon.
incomplet d'un autre arbrisseau peut-être congenère du
caníua; c'est un rameau ligneux terminé par de jeunes
pousses légèrement velues ,. garnies de petites feuilles oppo- .
sées presque en coeur, et par quatre fleurs semblables à
celles du C. buxifolia; ellesont cinq étamines et un stigmate ;
turbiné comme dans le P. fietidus, mais leur calice est à
divisions plus longues, et les feuilles opposées laissent d'ail
leurs des doutes sur la conformité de structure du fruit, qui
seule pourroit assurer son admission dans le genre cantua.
Outre lesespéces désignées, qui sont toutesdes arbrisseaux,
il en existe trois autres différentes par leurs tiges herbacées
et leurs feuilles pinnaufides à à divisions linéaires, comme.
celles de I Ipomæa quamoclit dont elles ont un peu le port...
Cette ressemblance avoit fait donner, par Dillenius, dansson -
S.
116 ANNALES DU MUSEUM
Hort. Elth. t. 231, le nom de Quamoclit, et par Murrai,
celui d Jpomæa rubra, à la première espèce que Linnæus
nommoit auparavant Polemonium rubrum, à cause de ses
rapportsde fructification avecla polemoine. Sa plus grande
affinité avec le cantua a été indiquée dans mon Genera plan-
tarum , et ce rapprochement a été adopté par Lamarck qui,
dans ses Illustrations, lui donne le nom de C. pinnatifida,
ainsi que par Wildenow dans l'ouvrage duquel on la trouve
souscelui de C. coronopifolia. Elle differe cependant du genre,
non-seulement par sa tige herbacéeet ses feuilles pinnatifides ,
maisencore par son calice à divisionsplus profondes et plus
aiguës, sa capsule acuminée par le stylesubsistant , ses valves
d'abord entiéres et se divisant ensuite dans leur milieu en
deux parties, demaniére à parta ger leur cloison moyenne en
deux feuillets, ses graines anguleuses irréguliérement.cu-
biques et à peine bordées d'une trés-petite membrane
différente de celle des espèces ligneuses , plus apparente et
méme assez large. Michaux , qui avoit observé cette plante
dans la Caroline, en fait dans sa flore d'Amérique un genre
nouveau , sous le nom d'Zpomopsis , d’après les considéra-
tions précédemment indiquées. La dissection de sa fleur et.
de son fruit avoit été faite pour lui par Richard qui en a
dessiné tous les détails et me les a communiqués ; ils servent
à prouver que les caractères les plusessentiels sont les mémes
dans le can/ua et dans cet Jpomopsis , qui dès-lors seront
* Cependant l'idée de cette distinction n'appartient pas
exclusivement à Michaux; il ignoroit qu'il existe au Pérou
une plante analogue , également herbacée et à feuilles pin-
nâtifides’, qui offré d'ailleurs: dans sa fructification les
| D'HISTOIRE (NATUREN G E. 117
niémes caractères. Elle est ‘sous Je‘nom dé’ Thòúinia mil-
tifida dans l'herbier de Dombey , qui la! régardoit comme
genre nouveau. On trouvé cette même plante sous celui de
Gilia laciniata dans la Floredu Pérou, vol. S, p. 17, t. 125,
publiée par Ruiz et Pavon. Elle diffère de celle de Michaux
par ses fleurs rassemblées en bouquets terminaux , Sa corolle
débordant. très-peu. le calice, . et a limbe plus grand relati-
vement: à la: longueur. du tube, ses graines minces et ap-
platies, plus Sémblablesen ce point à celles des vrais cazitua;
mais entourées d'une membrane beaucoup "plus petite. La
longueur relative du limbe de la corollé! paroitroit un ca-
ractère très-distinctif pour séparer du cantuä cette dernière
plante; mais comme on ) ne peut Ja: séparer de Ir omopsis
quia le limbe; plus court et le tube „plus allon; , ones
- forcé d'en conclure que ces deux plantes appartiennent. au
cantua , dans lequel il.faudra. distinguer les arbrisseaux à
fetes EA -des herbes à Fue- pinnatifides, en ob-
servant néanmoins que ces dernières ‘ont quelquefois ‘les
tiges principales ligneuses par le bas. Une derniere espèce
se range auprès de celles-ci : Cavanilles’ dàns son ouvrage ,
vaL O, p. 7771. 538 , la 1 nomme Phlox pinnata ; mais ses
feuilles alternes et pinnées ou, plutôt Pinpq eee à à divisions
FETE 'es., ses. fleurs assem ;
cules: axillaires ,. sa.corolle, longuem : |
court; ‘la rap inis dioarina. noi ce genre
qui ne contenoit primitivement que deux espèces, est porté
JA maintenant à dix; gen "on ie poser de d manière
E a ry !' ri onMiti Dix
suiyante : xs C oy 2 Ww :
x it or T? : RM P TL eirt "PTS i j i $ à " Ko ve
S E td 3X, LA m I : PUE re CE bli Mi. " 7 s af ii j A
à
J Cat yo CT (T. VIDA Us deb an. Sid E» (565 Hs, »
3
118 5ANNALES DU MUSÉUM
p.478, t. 106, 1.3 Wilden. sp. i, p.878.—Periphragmosfl Ruiz-
Pay. Peruv. 2, p. 17, t. 1351.— Folia ( Pyri) pec oci ovalo-lanceo-
Jata integerrima glabra ; : flores laxé corymbosi terminales ; corolla
tubulosa limbo quinquelobo b iriplò longior calice 3-5 dentato ; sta-
mina plurimùm exserta. Ex Peruvià. Turu incolis.
2. C. Quercifolia Juss. — Folia ( Quercús ) petiolata , ovata , cre-
nato-sinuata ; flores densé cory mbosi terminales cory mbo intrdfolia-
ceo subsessili ; calix quinguefidus ; corolla tubulosa duplù longior,
limbi divisuris acutis ; Stamina PRES Ex Peruviá. Pipiso
Bio Ont i d PAR A865. — Parigi on
X" + H be ote i3
Ruiz-Pav, Peru. 2 aP 18. — Folia subpetiolata x raté acu-
7ninata glabra integerrima ( in ramulis regerminantibus utrinque
bidentata) ; flores supremis foliis axillares solitarii pedunculo bi aut
triphyllo ; calix dentatus ; corolla tubulosa tripló longior, quinque-
loba lobis obcordatis ; stamina exserta cp Desc Ex Peruvià. Can-
tuttíca incolis.
4. C. ligustrifolia Juss. heib. — c Berapi fsetidus Ruiz-Pav.
Peruv. 2 , p. 17 , t. 162. — Frutex. ufertidus.; Jolia conferta senilis k
a ches 7.5 Jo. (Ligustri) if glabra ; flores r
L'A4 714% E nues e
minales aut supremis gotb Pers inay paie solitariis bi aut tri-
foris; ; calix dentatus ; 4, corolla tubulosa triplò nager ; fauce villosá ,
limbo quinquefido ; stamina 1 plurimüm « exserta; stigma vix bifidum.
Ex Peruviü. Guevillguevill incolis.
5. C. buxifolia( T. VIL) Juss. herb. 5 Lam.dict. 1 22 os atr as P.
#73, t. 106, f. 2; Wilden. sp. 1, p. 878. -Periphrag
ne Perur. 2 P 18, t. 158.— Folia (Blu ) subisessilia . ol osaia: ecu
nina ; ma. juniora ! actutum adultiora . giehro ; sre
Ls d
29$ stamina mon exserta.
- nomen. >
6. C. Tomentosa Cavan. icon: &, p. A5, t 362. Differt à C. buxifolit,
ranis, foliis ek calice subquinquefido hirsulis ; ; folia insuper longiora
. vt Eom j stamina paululitm exserta : an varietas? Ex Peruvió.
D'HISTOTRE NATURELLE. To
7. C. Cordata Juss. herb. — Ramuli oppositi sarmentosi; folia in
ramulis pubescentibus subopposita cordata pubescentia ; flores axil-
lares solitarii peduneulati ; calix brevis quinquefidus pubescens} co-
rolla multò longior , tubulosa ad limbum quinqueloba , antheris ex-
sertis ; fructus ignatus] Eg Peruyià. An congener ?
2. Surrruricosæ aut Hersacez=. Folia pinnatifida.
8. C. thyrsoidea Juss. herb.— Quamoclit pennatum floribus in Thyr-
sum digestis Dill. Elth. 521,t. 241 , f. 312. — Polemonium rubrum
Linn. sp. 165.—Ipomæa rubra Murr. Syst. Linn. 171.— Cantua pinna-
tifida Lam. Ill. 1, p. 473.—C. coronopifolia Wilden. sp. Linn. 1, p. 879.
—]pomopsis elegans Mich. fl. Amer. 1 , p. 142. — Folia ('Quarmoclit)
pinnatifida lobis linearibus integris oblongis ; flores paniculato-thyr-
soidei terminales( rubri); corolla latè tubulosa , dokial R
duplò longiorg stamina non exserta. Ex Caroliná.
g. C. glomeriflora Juss. — Phlox pinnata ts icon. 6, p. 17, t.
528, f. 2. Suffrutex ; folia pinnatifida lobis linearibus integris longis ;
pedunculi axillares solitarii , apice subquinqueflori floribus glo-
meratis. Corolla angusté tubulosa , calice quinquefido tripló longior;
stamina non exserta. Ex Bonariá.
10. C. breviflora Juss. herb. LdPhiouinia multifida Domb. herb. —
Gilia lacinia uiz-Pav. Peruv. 9,p. 17, t. 125. — Herba annua
subpedalis ; foli ( Coronopi ) pinnatifida lobis oblongis angustis si-
nuatis ; ; pedunculi axillares solitarii uni bi aut MES verella calice
quinquefdo vis Jongior tubulosa z stamina non
| Explication ds figure dis planches FIT ct? PI
a. Calice et pistil. * | Corolle ouverte. . “Capsule. d. La même ouverte. e. . Graine.
Ces deux g ient , partie d'une collection exécutée en
E ah. , et dont la publication fut suspendue par d'autres travaux : On a cru pouvoir
; re ici, quoique les pants si aient été or Pa dans d autres gs.
& : + y
Wig. iati : E AU GG» z dua Roy tu» t
A " Se
Te ie. aane c E P j ,
: P EN da oy a D" i utin " TE " x P X d fe j^
s , ; Í F ` Hd
»
3120 3 ANIN ASES yD U aM UOS É UMa
ES, I E LR r DE a
-SUR LE SOLANUM CORNUTUM
; dose:
DU MEXIQUE:
PUR. "AS 22m E
r ey 7
mugur cuiromelod- S TE
"s SE TOSS M | BA ss.
d £d Seem rfi t pénis FT er EGIT SSI HOT: AOT uum.
E EE en a envoyé. au mec
en 1777, par-le.Gouvernement. francais, . pour y: prendre
là cochenille; et la: transporter dans la/colonie de Saint-Do-
mingue , il recueillit.aux ' environs dela Vera: Crux des
graines d une centaine de plantes, ‘et les envóya directement
en France; ;'P'est'dans ce nombre 'que se trouvoient le ti
thonia, & le Jap, i 5 tous deux d gans. fos. QUES par
Desfontaines. —
2 ke guine cepe. renfermoit. um ner. d'un. pcne
tr uné des dag ‘étamines ioi em Mir ples.
grosse ét pas langue que -les- autres. Cette organisation
dssez sing na pit. after mine. à à le Hommes SOT
Retgrandrum sip EUN L diinssoiton um M
toute aue espèce me hme pénre;
ce nom dan Tes leçons did
beaucoup: Peor plated que =" me P WSpoNis- de publier
t
AE ir a ba e ges
D PRIT EN IPN TONER
4
SR lx E POEN T E E alc Met dice Eo LEM; prop adi SK cM Dd
D'HISTOIRE NATURELLE. 121
par fascicules. Quelques-unes furent gravées dans le mème
temps, et ce solanum étoit de ce nombre. D’autres occu-
pations interrompirent ce travail qui ne fut pas suivi.
La plante ne subsista au jardin que quelques années , et n’y
fructifia point ; on en a seulement conservé des échantillons
dansles herbiers. Lamarck la publia , en 1795, dans ses Illus-
trations, vol. 2, p. 25, eten 1794, dans l'Encyclopédie mé-
thodique, vol. 4, p. 508, sous le nom de Solanum cornutum,
avec la phrase suivante : Solanum aculeatum , foliis pin-
nato-pinnatifidis aculeatis , antheris declinatis corniformi-
bus , infimá maximá productissimdá. On retrouve à la suite,
dans l'Encyclopédie , une description détaillée ; mais il pa-
roit que Lamarck ignoroit le lieu natal de la plante, puis-
qu’il la croit originaire du Brésil, sans cependant le
certifier.
Co : all 'est citée d autreouvrase ,uifiguré e
o
nali DEG d ja | pensé quil. seroit utile d'en, Reisen iter la gra-
vure dans les Annales, et je joins ici celle que, j'avois fait
exécuter en 1781 ; on.n'y trouvera pas! le fruit] bien: exprimé,
parce que celui qui contenoit. les graines enyoyées du
Mexique, et qui étoit unique , se trouvoit dans un état de.
dessication tel qu'il se. rompit comme. une, capsule, dn
qu'on. pensát -dans le moment à vérifier le. ombre
loges; on peut cep. dant - PBSI u: pelagi . que
c'est une baye à deux loges. .—
j qaen Explication. des figures. ( PL. IX out aH
"a E - Calice et style. b. Corolle ouverté pour: laisser apercevoir les `
i ss c: Une des petites étamines. d. Grande étamine: e. Calice:
refer sur le fruit. f. Le méme ouvert dans lequel on voit les restes -
du fruitouvert el les eoo uie sur un réceptacle.g. sis séparée.
ENTIS
,
123 ANNALES DU MUSÉUM
^
DESCRIPTION OSTÉOLOGIQUE
Du TAPIR.
(Par @ CU V IER.
E
L: tapir est encore une de ces espèces intéressantes par
une organisation singnlière; dont les naturalistes se sont
trop peu occupés : on n’a rien d'imprimé sur son ostéolo-
gie : à peine semble-t-il, à lire les ouvrages les plus récens
des naturalistes, que l’on ait LE Lee chose de certain sur
le nombre de ses dents.
Margrave, long-temps le seul auteur où on tréüvát une
description passable de cet animal , lui attribuoit quarante
dents ,savoir dix incisives et dix molaires à am må-
choire , Sans canines.
Il est impossible de savoir ce qui avoit pu causer une
telle erreur dans l'ouvrage de ce voyageur d'ailleurs si esti-
mable, mais son assertion a pas:
sės successeurs.
- Buffon , dans le mae Histoiré n'a a fait t qiecopier
— les ctp de tous
— E EN E N E
Sp Et a : ii
:
1
:
:
4
:
À
4
4
:
D'HISTOIRE NATURELLE. 125
Margrave; Allamand ajouta dans l'édition de Hollande, une
description faite sur deux individus vivans, mais qui ne
lui permirent pas d'examiner leurs dents. Bajon , chi-
rurgien à Cayenne, qui pouvoit observer le tapir aussi
Bouvént qu’il vouloit, répète dans un mémoire adressé
à lacadémie en 1774, et inséré dans les supplémens de
Buffon , tome 6, in-&.^, le nombre de quarante dents;
seulement , dit-il, oz Mss de la variété dans le nombre
des incisives ; il annonce aussi l'existence des canines. Il
est probable que s'étant aperçu que les dents antérieures
n'étoient pas tout-à-fait comme on les décrivoit , il ne poussa
pas l'observation assez loin, et n'osa contredire ouverte-
ment ses prédécesseurs.
Buffon lui-méme; qui — M" un tépir sous ses yeux ,
par M. Mertrud, négligea d'indiquer le nombre des dents,
dans ce qu'il en écrivit dans ses supplémens. Linneus, Pen-
nant, Gmelin ne firent que s'en rapporter à à Margrave. |
Mon savant ami M. Geoffroy , est le premier qui ait fait
connoître la vérité par rapport au nombre des incisives
qui est de six, et à l'existence de quatre canines. Il consi-
gna ces faits dans le Bulletin de la société philomathique,
pour ventóse an IV. Je les reproduisis dans mon Tableau
élémentaire des animaux , imprimé en lan VI. Ils furent
confirmés par ce que dit de son côté Don Félix d'Azzara ,
es son histoire des animaux du Paraguay, dont la tra-
duction française a paru en 1801; et cependant nous trou-
vons reune enu tion f me à celle de M. g
dans la 6," édition du mannel de M. Blumenbach , qui est
de 1799, et danssa Koasiznti ion frar caispauia paru cette année
mème 1803 j mous la trouvons envoie “dans la due
124 ANNALES DYU MUSÉUM
Shaw , imprimée en 18o1,avec un doute fondé seulement
sur l'autorité de Bajon; tant la vérité la plus simple a de
peine à se faire jour quand. l'erreur s’est une, fois | glissée
dans des ouvrages accrédités.
M. Wiedeman , dans sa courte description du cráne i
tapir, archives zootomiques, tom. II, p. 74, s’est borné à
répéter ce que M. Geoffroy et moi avions dit des incisives
et des canines. (1) i |
Le fait. estiqueleitapir a. ane iius dents ; savoir,
sept mol ires de cha jue côté- en haut, six en. bas; -vingt-six
en tout; une canine aussi de chaque côté ,. c'est-à-dire :
quatre, et. six. incisives à chaque mâchoire, en tout douze.
J'ai examiné, pour les molaires, trois cránes entiers i
savoir, celui de notre squelette que je. vais décrire , et deux
que possède mon savant confrère Tenon ; et pourles dents
de devant, j'ai eu encore les deux animaux entiers qui: sont
dans la galerie des quadrupèdes du Muséum. |...
Notre squelette qui est. celui d'un jeune individu , n avoit
à la vérité que cinq molaires apparentes en haut, et quatre
en bas; mais il nous a été facile de retrouver les huit
germes de plus dans le. fond des. -máchoires.. E
L'un des deux que p a M. ‘Tenon j est. d'ailleurs par-
. faitement adulte, et ne "laine lieu à à aucun. doute. |
, Ces. molaires avant d’être. usées , sont toutes composées de
deux; tollines transverses et tranchantes, presque droites
aux dents * dado, dpgeeniées dans celles d'en haut à
Ax i r
pars
y Cetie dakio est eT nes me fe ui "m pl. T, tį , que
M. Wiedeman a fait copier sur une pio lui avois donnée il yä bong
<mps , de la planche du squelette entier ; que. je publie aujourd'hui. cgus :
m—— ES es
dindi aiai decide dè -créti-iti
dE nd à led. HN dé
D'HISTOIRE NATURELLE. 125
leur extrémité externe, d’un petit retour qui fait un angle
avec la ligne principale. Il y a de plus un talon peu élevé
en arrière, dans la cinquième molaire et dans les sui-
vantes.
À mesure que ces dents s'usent , la partie supérieure de
la colline s'élargit ; les deux collines se confondent d'abord
. dans leur milieu : alors la dent présente deux surfaces ellip-
tiques planes; enfin, elles se confondent tout-à-fait, et la
dent est à-peu-prés carrée.
Les quatre incisives supérieures intermédiaires sont cou-
pées carrément et en coin, comme celles de l'homme.
Les deux latérales sont pointues, ce qui lesa fait prendre
pour des premières. canines par Don Félix d'Azzara.
A en juger par les alvéoles d’un crâne adulte , appar-
. tenant à M. Tenon, elles deviennent méme, à un certain
áge, plus grandes que les vraies canines.
A la máchoire d'en bas , lesquatreincisiv a Fes
sont semblables aux supérieures, seulement un peu plus
étroites. Leslatérales sont aussi en coin , mais de moitié plus
petites que les autres, parce qu’elles font place aux latérales
d'en haut : elles sont méme sujettes à disparoitre à un certain
âge ; celle d’un côté étoit tombée au crâne du cabinet de
M. Tenon, et n’y avoit En laissé de trace de son alvéole.
Les c blent assez à celles. des animaux car-
nassiers. Notre figure les montre petites, parce que l'ani-
nil E E E
mal étoit jeune; maisellessontplus grandes dans les crånes
de M. Tenon. Cependantellesne sortent jamaisdela bouche,
comme semble l'indiquer la première figure de Buffon , qa
lui avoit été donnée par la Condamine.
. L'espace vide entre les canines et les molaires est assez
126 ANNALES DU MUSÉUM
considérable , plus en bas qu'en haut, parce quela canine
supérieure se place derrière l'inférieure lorsque la bouche
se ferme.
On peut voir tous ces faits dans les figure de i notre an
planche. ' é aa
2. Est la mâchoire supérieure.
3. La mâchoire inférieure.
4. Un germe de molaire Mus
5. E de Supsrigmres: E
- On peut y voiren méme-temps le © profil entier de la tête ;
on y est frappé d'abord de l'élévation de la pyramide du
eráne, qui rappelle ce qu'on voit dans le cochon ; mais en
quoi le tapir diffère beaucoup, c'est que sa pyramide n'a
que trois. faces, et que sa ligneantérieure est formée par là
rencontre des faces latérales. Ce n'est que vers le devant
qu'elle se trouve dilatée en un triangle qui appartient aux
os frontaux. Au milieu de la base de ce triangle, à laquelle
s'articulent les os du nez, est une pointe qui pénétre entre
eux ; et des deux côtés au-dessus des orbites, descend un
iin produit par le redressement du bord supérieur de
l'orbite qui aboutit vers le trou sous-ort
- La partie du crâne , qui —— fosse temporale , est
bombée. L'occiput est un petit demi-ovale extrémement
poco péree que la créte ‘occipitale est ehe -< en
Reim os ids ez frappent — parce qu'ils mon
courts, articulés à ceux du front t par: leur base , et à ceux des
máchoires par une apiophysexd descenda ite, mais libres et
saillans comme un auvent t triangulaire. sur la cavité des
narines. Cette forme, qui le cellede l'éléphant, indique
la présence d'une tro mpe mobile. T.
CE Phi mem Han m
D'HISTOIRE NATURELLE. 123
-Lès os maxillaires s'avancent bien au-delà desos du nez,
pour former la partie avancée du museau , où ils portent les
os intermaxillaires, qui (chose remarquable) étoient soudés
dans notre individu, quoique très-jeune, et n'en faisoient
par conséquent qu'un seul. Ces mémesos maxillaires forment
un plancher sous l'orbite. Le bord inférieur de Forbite
et la moitié de l'arcade sont dusà Pos de la pommette, le
reste à l'os temporal. L'os unguis s'avance peu sur la joue,
mais beaucoup dans l'orbite. Il y a deux trous lacrymaux
séparés par une apophyse, et dont le supérieur est le plus
grand. Le trou incisif est elliptique et trés-long. Les fosses
nasales postérieures échancrent le palais vers la cinquième
molaire. La suture qui sépare les palatins des maxillaires ,
répond à la troisième. Les palatins contribuent beaucoup
à la formation desailes ptérygoides , le sphénoide très-peu;
ces ailes sont simples. Le sphénoide ne va pas jusqu'au pa-
riétal dans la fosse temporale: |
— Derrière la cavité glenoide qui répond à I' — de
la máchoire inférieure , est une lame demi-circulaire , des-
cendant verticalement, dont le bord interne est un peu en
avant , ‘et répond à un enfoncement de l'extrémité interne
du condyle dont elle géne le mouvement latéral. :
La. máchoire inférieure offre une largeur. frappanteà:sa
branche montante; toutes les deux sont un peu creusées
latéralement à l'intervalle vide de dents.
Les apophyses mastoïdes de Poccipital sont conique et
rentrent en dedans. (1) =- -
FA sains:
TN ) Éibirüeur. de la téte ap le bord du trou spl jusqu'aux borés des os -
cl MS SE Bin De à b TA E de - 0,32.
x. . 17 axe
128 ANNALES DU MUSÉUM
L’atlas a ses apophyses latérales élargies, mais peu éten-
dues; l'épineuse de l'axis est une crête fort élevée ; ses trans-
verses sont petiteset trian gulaires: celles des trois vertèbres
suivantés descendent obliquement, sont élargieset coupées
carrément ; leurs épineuses sont très-petites. La cinquième
cervicale a une petite apophyse sur son apophyse trans-
verse, qui du reste ressemble à celle des précédentes : son
épineuse est un peu plus longue; encore plus celle de la
septième dont la transverse est très-petite. Les facettes ar-
ticulaires des cervicales montent obliquement de dedans en
dehors. Il y a vingt vertèbres dorsales ; l'apophyse épi-
neuse de la seconde est la plus longue; elles décroissent et
sinclinent en arriére jusqu'à la onziéme, à partir de la-
quelle elles sont droites, carrées et à-peu-près égales. Il y a
vingt paires de cótes dont huit vraies: le sternum est com-
posé de cinq os;'sa partie antérieure est comprimée et
saillante en forme de soc de charrue. Il y a quatre vertèbres
lombaires dont les apophyses transverses sont assez grandes ;
Dome am verticale, er. A o! wu PLUS x us xu On
. Distance entre l'occiput et ticdu mdr "He . ; + 0,22,
- Le fond de l'échancrure nasale et le bord n os incisils.- . 0,15.
Longueur de l'intervalle dépourvu de dents. = . . . : . . . .. 0,03.
sw La mâchoire inférieure... ; + Ro» i E rr eR
Hauteurde son condyle. . . AULA RE. : 0,10.
— ur —— se $E T : 0,14.
Largeur de sa br atante 6,09
Profondeur de Fecha postérieure. du à palais | PSE — “0,05.
Longueur du trou incisif . . LS + ue T . 0,5;
"Hauteur de locciput à wee debe da trou oécipital. . . 0,08,
Ss lergetits * bi. B * PE $ xi Ce . > xt * : * Å . " 0,09-
L des deux are 1 ETA
LJ , "n "ug WR Y + 5. * . r1 0,16.
Eh cs Mn à $ ` :
WEAR s Late Mie gang BRE ^ oet pl
E
—————————————r(
D'HISTOIRE NATURELLE. 129
les épineuses sont carrées comme celles des dernières
dorsales.
L’os sacrum contient quatre vertèbres dont les mb
épineuses sont distinctes et inclinées en arrière : la queue
en contient onze. (1)
L'omoplate a une forte échancrure demi-circulaire vers
le bas de son bord antérieur; le reste de ce bord est arrondi:
le postérieur fait un angle vers le haut , et redescend ensuite
- un peu concave. Il n'y a ni acromion , ni bec coracoide:
l'épine finit au tiers inférieur; sa plus grande saillie est au
milieu. (2) |
> La tète de l'humérus est fort en arrière de l'axe de los:
sa grosse tubérosité est divisée en deux; la ligne ápre est
- peu marquée; les condyles ne sont pas très-saillans : la
face articulaire est divisée par une cóte saillante en une
-poulie entière du côté interne, et une demie du côté ex-
terne; l'une et l'autre répondent à des saillies du radius, de
manière que celui-ci n'a point de rotation. Il est méme
probable qu'avec l’âge, il se soude au cubitus qui reste dans
b. cbe
(1) ions de la partie FER de l'éine. UR PL PS.
Sua partié dorsale. — s> oe .: m tmn ettet OPE
o - Lombaire : .:...4.4. 8. Ram puppet dU VC SN
————————— Sacrée . brad ti) t E E . (Pe UI UTC.
— .Coccygiene .. ru c. ug V n. 0,2
Hauteur de la seconde apophyse pineuso dorsale pw e. . >" AES
-La onztme , . 4*5. v Eu. ecco URS DE
+ (2) Longueur de Pomoplate .:.. .. ..... 4 4 . . . ., ee Org.
- Plus grande largeur .. . | 0,10
Largeur.à Le ndroit de Fülünorure..- i SPESSO Tes 147; 0,085,
jueur de l'épine .. .. .. . 2. eee riui oe PLI. c. EE
Plus grande pa $ s + 4 e* 9*8 4 * Mn * $ * * * L2 4 | 0,03.
130 "ANNALES DU MUSÉUM
toute sa longueur au bord externe du bras. Le prèmie
rangdu carpeest composé de quatreos, dont deux répondent
au radius un au cubitus, et un hors de rang, Au second
rang du carpe, il y a d'abord-extérieurement un os qui
répond au second et au troisième du premier rang, et qui -
porte les deux os externes du métacarpe, puis un „qui ré-
pond au premier os du premier rang, et qui porte le mé-
tacarpien du médius ; enfin un qui répond encore à ce pre-
mier os, et qui porte le métacarpien de l'index, On voit
à son bord interne une facette qui indique l'existence d'un
quatriéme os destiné à porter le rudiment de pouce; mais
cet os étoit perdu dans notre squelette (1) sm :
La partie évasée de l'os desiles est fort large transversa-
lement, un peu concave en dehors. Le bord externe de cet»
0s est plus grand que l'interne ; son col est étroit par rap-
port à sa longueur : les trous ovalaires sont plus longs que
larges , et l'extrémité postérieure de l'os ischion, finit en
pointe, très-écartée de sa correspondante, (2) ;
Ld
T X : " ca] pm - pu — ux À
Ms os Longueur de l'humérus | . 5.4 d a^ FR FUR IN C B.
n l'extrémité postérieure de la téte à l'extrémité antérieure de la grosse
tubérosité, au. As dan k 4 Wei sa cda DP iN . H 3 , , $ * 0,075,
Largeur entre les deux fede ce UMS... 0,060,
Diamètre du corps. . . c
EDI C o 0s CNE EE
Longueur du radius . .
LJ . . | AR NOS APS | LA * LJ LI , . LJ . LJ 0,170.
Du cubitus . v CCS PERI . 2 * * , L] . . E . , . . " > 0,220,
Du carpé o .— É & t o£ 505 + opu Q2 ES.
. Du plus grand os de Mrs rpe
(2) Longueur delosdesiles . .
= Largeur à sa partie évasée Rs PL E ts 0,14, -
- Deson cou, . .
Distance entre les épines des. deux os. , ts yes. e cs 0,2»
—————"S—meá—ammmmc
D HISTOLRE-NATURELLE.: 15t
Le fémur a son grand trochantère pointu et faisant une
saillie en arrière. Outre les deux trochantères ordinaires ,
ilen a un troisième aplati et recourbé en avant. Les deux
bords de la poulie intérieure sont à-peu-près égaux.
Le péroné est courbé en dehors, ce qui l’écarte un peu du
tibia. La facette intérieure du calcanéum est petite, et le
cuboide touche à une petite facette- particulière de l'astra-
galle ; il n'y a que deux os cunéiformes : mais on voit, par
une petite facette du scaphoïde, qu'il devoit yen avoir un
irés-petit destiné sans doute à porter un rudiment de pouce;
ou bien c'étoit un os surnuméraire analogue à celui que
nous avons décrit dans le rhinocéros; il s'est également
perdu dans ce squelette. (1)
A) Longueur du fémur . EE ca ue ee es; 7) n A959,
er te en haut. . . à. .
eee EN DA. . $ EUR I E + à + à + DASS
Diamètre du-eospá. 4 n 4 6.7 occa. III ET Er TN
Longueurdutiba . . . . . E E P S ka 600025 » OM
EE CR Mes: i 4 SES SU à à XR 16: paa ls, o DO
ENENMEA uaa cA QUA. . ok es s v^ +: 0,040,
Longueurdupéroné . . . . ire s UT D 0 se O
s dup his + dis es dc 22 ie a
Longueur de lapophyse postérieure du calcanéum +. :
.——— Vo métacarpien du milieu . «s . , . . s … . + . . 0,100.
2.
3
©
.
LJ
ct
B
LJ
©
H
tet T
132 ANNALES DU MUSÉUM
SUR QUELQUES DENTS ET OS
TROUVES E N FRANCE,
QUI PAROISSENT AVOIR APPARTENU
A DES ANIMAUX DU GENRE DU TAPIR.
° Du petit Tapir fossile.
Lx tapir est un de ces animaux qui n’existent pas dans
l'ancien continent, au moins depuis que les naturalistes y
observent, et qui sont absolument propres au nouveau,
comme les lamas , les vigognes , les cabiais, les pécaris, et
en général. tous les animaux terrestres de l'Amérique mé-
ridionale; car on sait que ce vaste pays ne produisoit au-
cun des quadrupèdes de notre Europe , ni méme de l'Asie
. ou de l'Afrique, et que toutes les espèces y furent nouvelles
pour les Espagnols , lorsqu'ils en firent la découverte.
| Cependant lé sol de la France récele des os d'un animal
qui , s’il n'étoit pas le tapir lui-même, .devoit avoir avec
lui les plus grands rapports. 2 : :
On en doit la connoissance aux soins que prenoit feu
M. de Joubert, d'enrichir son cabinet de tout ce qui lui
paroissoit important peur la théorie de la terre. M. de
Drée , qui a acquiset co bi t augmenté ce cabinet,
3g
et qui en fait le plus noble usage en l'ouvrant avec la plus
aimable facilité à ceux qui croyent pouvoir en tirer des
résultats utiles, ayant bien voulu me m d'étudier .
à loisir les os fossiles de quadrupèdes qui s’y trouvent, mon
1
——Á
LA hd 7 ;
que la droiteo; lestroi ivesdu cóté gauche
/
ra
D'HISTOIRE NATURELLE. 135
atténtion se porta d’abord sur deux portions de mâchoire
inférieure , dont je ne méconnus pas long-temps l'ànalogie
avec celle du tapir.
L'une d'elle portoit cette PERTE
Mächotre, fossile pétrifiée dont les dents sont converties
en agate, trouvée le long des derniéres pentes de la Mon-
tagne Notre, (x) prés le village d’Issel.
Au reste ces dents ne sont pas véritablement agatisées ; le
brillant de leur émail avoit fait illusion à l'auteur de la
note; elles sont brunes, foncées, luisantes , leur cassure
est matte , noire et couleur de rouille. L'os est teint d'une
couleur noirâtre; l'intervalle des branches et des dents est
rempli d'un gros sable mélé de petits cailloux agglutinés
par un ciment qui paroît calcaire.
Le cóté droit a sa branche montante er et emportée
en aa; il y a une fissure entre la dernière molaire b et la
pénultième c. Du côté gauche , il y a deux fentes : une der-
rière la troisième molaire £, et une derrière la cinquième 7.
La troisième , la quatrième et la cinquième molaires $} m
sont. cassées au niveau de l'alvéole. Le morceau qui
contenoit la sixième 7, l’est plus profondément ; il ne
reste rien de l'extrémité postérieure de la mâchoire. Les
deux canines o p sont cassées : la gauche p l'est plus bas
E E (T: uche j vd te
maisil y en a trois bien entières au côté droit, qrs. . Cette
mâchoire mesurée au côté droit, est longue de 0,28. Les
six molaires y occupent un espace de 0,155; puis il y a un
(1) On appelle ainsi une chaine de montagnes du Languedoc , quis'étend du sud-
est au nord-est, depuis les environs de Carcassonne j jusque vers le Tarn; ma est
E. de Saint-Papoul.
3 E
134 ANNALES DU MUSÉUM
espace vide et rétréci de 0,02, jusqu’à la canine. La lar:
geur entre les deux cinquièmes molaires est de 0,06 ; entre
les deux premières de 0,04. |
-~ La dernière molaire b est longue de 0,04 ; elle a deux
hautes collines ©, B transverses, tranchantes , qui du côté
externe produisent en avant une aréte descendant obli-
quement en dedans. Derrière ces deux collines en est une
troisième moins haute, ou une espéce de talon.
La pénultième molaire cest longue de 0,05 ; elle n'aque
deux collines saillantes, déjà un peu usées, et présentant
aulieu d'un tranchant , un aplatissement étroit qui s'élargit
un peu en dehors. L’antépénultième d est longue de 0,025,
et cassée à sa face externe. La détrition de ses collines a
formé deux triangles dont la pointe est en dedans.
Celle qui précède e, ou la troisième molaire , a en ayant
une colline transverse, aussi usée en triangle, et en ar-
rière une autre triangulaire, mais de moitié moins large.
dans le sens transverse. CETT “has
- La deuxième f à la mêmie forme; elle est seulement un
peu plus usée que la troisième,
= La première g a une colline oblique , une petite pointe
en arrière, et une encore plus petite en avant ; tout cela
est pris du côté droit : les deux canines o p sont cassées,
mais on voit qu'elles étoient grosses, coniques, un peu
penchées en avant, et recourbées en dessus. |
Les incisivesne sont pas en coin régulier, mais en pointe
ablque; o AER Eo.
Les molaires et les incisive s ont un bourrelet saillant
très-marqué à leur base. Spb saints on |
Il y a deux trous mentonniers sous la premiére molaire
VPE TUS mire nta
D'HISTOIRE NATURELLE. 155
du côté droit ,£ u, pl. IV , f. 1;un seul sous celle dePautre, |
et un sous la troisième née.
L'autre portion de mâchoire, pl. III, f. 2, ne montre
-qué l'extrémité antérieure; elle auroit contenu les deux mo-
laires antérieures de chaque côté, mais elles y sont cassées
jusqu'à la racine & 5. La canine droite est Brands: par
du sable c; la gauche manque tout-à-fait. Il n’y a d'inci-
sive que E gauche d. Du reste , ce morceau long de
0,1, large à l'endroit du rétrécissement e f de 0,035 , est du
méme lieu que l'autre; il est revétu du mème mortier, et
teint de la méme couleur.
La ressemblance de ces máchoires avec celle du Mie
devoit frapper quiconque connoissoit celle-ci : même nom-.
bre dans chaque sorte de dent, méme forme caractéris-
tique dans les molairés, jusqu'à l'ineisive externe plus
petite que les autres, tout rappeloit le tapir.
© F'annoncai donc cette máchoire comme ne différent point
sensiblement de celle du tapir , dans le Bulletin des sciences,
N.° 54, pour nivósean VIII; et dans le programme de l'ou-
vrage actuel , (p. 6 vers le bas ) je commencai à indiquer
l'une des différences que j'entrevoyois ; maisil se glissa une
faute d'impression à cet endroit , et au lieu de placer cette
différence aux premières molaires , commeelle y est en effet,
on imprima , Les dernières. Cette faute doit étre relevée ici ,
attendu qu'elle a acquis de Pi importance , en étant cop
par un auteur célèbre.
M. Faujas, Essais de géologie , t.1, p. 576, s'exprime
en ces termes : « M. de Drée possède aussi dans sa collec-
» tion une seconde tête detapir trouvée dans le mème lieu
» que la précédente ; elle est d’une: grosseur égale à celle
18 *
156 SAIN: N: AE S:: D-U : M.U S É UM
» du tapir ordinaire , mais ‘elle: en: diire par la ‘forme
» des dernières molaires. » `
D'abord on a vu parce qui précèdes que M. de Drée
ne: possède! pas une /é£e, mais seulement une máehoire in-
Jérieure. Ensuite, la différence assignée -dans les molaires
postérieures , ne vient comme j'ai dit tout à l'heure; que de
lerreur. de mon imprimeur. Il est évident que ce sont.les
antérieures qui different.
En effet , dans le tapir. TR, , toutes les okan
ont leur couronne divisée- en: deux: collines transversales,
d'égale largeur ; et l'on voit que dans l'animal fossile, les
trois premières dents ont éu, au lieu de collines, des es-
pèces de pointes ou de pyramides dont l'antérieure étoit
plus large que. celle qui la: suivoit. |
Mais lorsque l'on ‘compare avec attention la dikebar
fossile avec celle du tapir vivant; on y voit bien d’autres
différences qui- confirment celle d dents, et ne laissent
aucun doute.sur céllé qui existoit entre ces: espèces. La
principale est à la partie antérieure du museau, beaucoup .
plus étroite et: plus esc dans le pr ordinaire , que
dans notre animal.: = _
Celui-ci avoit ,. pour Fintervalle des deux. cin-
quièmes : molaires 4, :.. us (Pee esr o0996
. Et pour la: mis de espace. vide. 'et rétréci 2
derrière les canines TTE . d M0
.. Ces deux di: visions sont. dans le tapir de. gif pO
Eo m ecc OT «10,022
«Dit de: ‘premier as a Seconde est je n ER l'autre,
Eee -moitié . plus un. dourième : : dans l'autre cas
cést près. d'un seizième: de moins que moitié :
D'HISTOIRE-NATURELLE. 137
„La longueur. de cet intervalle vide , promenée ‘sur celle
des cinq premières molaires, y va quatre fois et demie
dans l'animal fossile, et pas tout-à-fait deux dans le vrai
tapir. La première vitis du tapir est plus longue qu'au-
cune des quatre. ou cinq suivantes ; c'est la plus courte de
| toutes dans l'animal fossile. Un coup-d’œil jeté sur les fi-
gures 1.et 2 de la planche III, 1 de la pl. IV, et une com-
paraison avec les figures1 et 3 de la planche IE, dira en
ún instant à l'imagination, ce que nos mesures lui ap-
prennent, peut-étre plus sûrement, mais aussi plus pé-
niblement.
S'il est permis , comme je le crois, de juger d'un ani-
mal par un seul de ses os, nous pouvons donc croire que
ces fossiles de la Montagne . Noire. viennent d'une espèce
voisine du tapir, mais qui n'étoit pas précisément la méme.
= Et quand ces différences n'auroient pas autant d'impor-
tance que nous nous croyons fondés à leur en attribuer , le
fait en lui-même n'en. seroit guère moins curieux pour la
géologie,
. Jusqu'ici on n'a ise trouvé ave en bu que des
genres ou des espèces plus ou moins analogues à. ceux de
l'ancien continent, si l'on excepte l'animal de Simore, gm
wa de congénère que celui de lohio. M. Faujas va
méme plusloin; ; il donne, sinon comme un fait certain, ,
du moins comme un résultat probable des faits , que notre
nord n'a guére que des ossemens d'animaux asiatiques. Q)
Et pour ajouter du poids à ce résultat, il va jusqu'à
(1) Essais de Géologie, p. 250 , etc.
-
138 ANNALES DU MUSÉUM
nier l'existence d'ossemens fossiles d'hippopotames (1), quoi-
qu'il y en ait peut-étre plus certainement que de tout autre
animal, comme nous le verrons dans un autre endroit.
-= Or, voici un animal fossile qui, s'il existe encore vivant
aujourd'hui, ne peut étre que dans l'Amérique méridio-
nale. Ilest clair que toutes les hypothèses fondées sur l'ori-
gine asiatique de nos fossiles, sont détruites pn ; et je
crois que dans l'état actuel de la géologie, ce qu'on peut
faire de plus utile pour elle, est de porter ainsi la pierre de
-touche sur les systèmes de ceux qui croyent avoir tout ex-
pliqué, lorsqu'ils n'ont faitsimplementqu’oublier la plupart
des faits qui demandoient une explication ; c'est à ceuxqui
n'expliquent rien qu'on peut s'en fier, pour — aux
autres toute l'étendue de leur táche.
2.^ D'un grand animal qui pourroit avoir élé voisin du
| Tapir.
Le premier morceau de cette espèce, qui ait été publié,
est une dent molaire postérieure, décrite , et assez mal
représentée dans le journal de physique de février 1772;
elle avoit été trouvée dans les environs de Vienne, par
M. Gaillard , et déposée dans le cabinet de M. Imbert, qui
en avoit donné un modèle en terre, au Muséum de Paris.
En passant à Lyon, au mois de brumaire an XII, je cher-
chai à voir cette dent , qui doit avoir été placée dans le cabinet
de l'école centrale du Rhône, avec le reste: du cabinet de
M. Imbert, mais il fut impossible de la retrouver; je suis
donc obligé d'en donner la figure apris le modèle men- -
(2) Essais de géologie, tome 1 , p. 360 et suivantes, - ; ©
"+
|
|
|
|
|
|
D'HISTOIRE NATURELLE. 139
tionné ci-dessus, ct qui paroît avoir été fait avec soin; on la
voit, pl. IF, f. 2. Sa longueur étoit de 0,095 d'a onġi : sa
largeur-de 0,075: de b en c.
Le second morceau dont fied donne la représentation
pl. IT, f. 7 , a été trouvé prés Saint-Lary en Comminge,
par MM. Gillet-Laumont et Lelièvre, membres du conseil
des mines; il est conservé dans le et du "t qui:
a bien voulu me le confier. `
—Le troisième morceau qui est le plus considérable de
tous , consiste dans deux moitiés assez mutilées d'une méme
mâchoire , contenant chacune cinq dents molaires, acquises
autrefois par feu M. de Joubert , sans qu'il ait laissé de note
sur le lieu de leur origine, et appartenantes aujourd’hui
à M. de Drée. Pai fait représenter aux $ de leur grandeur -
naturelle , les deux séries de dents, dans une planche dont
on a distribué quelques épreuves avec le Bulletin des
sciences, de nivóse an VIII, et que je reproduis ici, pl. 7".
Le quatrième morceau est un germe qui appartient de-
puis long-temps au Muséum national, et dont on ignore
également l'origine. On le voit pl. II , fig. 6. Enfin, le
Muséum possède encore une autre dent qui se rapproche
jusqu’à un certain point, des précédentes. Cares nd zm
Jig- 3,4, e£ 5 ,) et sur laquelle nous reviendrons.
Mon savant et célèbre ami M. Fabbroni, m'a Mont qu il |
y a aussi des dents semblables en Italie, ét qu’on en voit
quelques-unes dans le-cabinet de M. Targioni Tozzetti. <
Voilà tous les morceaux que j'ai vus, ou dont j'ai entendu
parler; el je ne crois pas que personne en ait vu, ou du
moins en ait publié d'autres.
A ]a vérité M. a Essais de diológie , tome H,
140 | ANNALES DU MUSÉUM
p. 375, en rappelant ce que j'ai dit de cette espèce dans
mon programme , sousle titre de Tapir gigantesque , ajoute
que M. de Drée en poss ede une téte pétri ee et bien con-
servée.
— Malheureusement M.' de Drée et M. de Joubert n'ont
eu que les deux portions mutilées de mâchoire inférieure
que j'ai citées plus haut. La partie osseuse y est tellement
altérée et encroûtée de sable, qu'on n'y reconnoit aucune
forme, et c'est ce qui m'a déterminé à n'en représenter
que les dents. Celle desdeux séries qui est mieux conservée,
celle dela figure 1 :a 0,50 de longueur totale, c'est-à-dire,
près d'un pied, la cinquième dent ou la plus grandea 0,08
de long, et 0,06 de large ; les autres vont en diminuant. On
voit que dans les deux séries, les quatre dernières dents À
étoient divisées en deux collines transversales, qui s'usoient
graduellement , et. en une espèce de talon situé en arrière,
qui devient plus grand dans les dents postérieures que dans
les autres. La molaire de devant a seule une couronne
plane et sans aucune saillie.
L'individu à qui ces dents appartenoient ne pouvoit pas
être fort âgé, puisque ses collines sont si peu usées, et
parce qu'il luim qn it aumoins encore une dent. En effet,
le morceau trouvé à Vienne en Dauphiné; qui n'étoit pas
encore sorti de la genteive a trois collines et un talon ; si
donc il appartenoit à à cette espèce, comme on n'en peut
guère douter , il devoit : être placé derrière la dernière des
molaires des mi planche V y ; car dans les her-
bivores, les dents compas de Poe: de pues sent tou-
jours derrière les autres.
La dent de-M. Gillet; pl. u fag; avoit aussi trois col-
inie aiaa Sd
g f
E a nl à LE à
NN SE aie nd à ds dé
MR TW ETT EU NUT Y ON EM Re DN NR 5 NN
if
D'HISTOIRE NATUREL G Ë ii
lines lorsqu'elle étoit entière, et confirme ce que celle de
Vienneavoit appris; ellele donlrté d'autant mieux , qu'elle
ressemble parfaitement aux dents du cabinet de M. de
Drée, par l'état de sa détrition , la couleur de son émail et
la nature du sable qui l'incruste, au point qu'on est porté à
croire que les deux grandes portions de máchoire dont l'ori-
gine est. inconnue; ont pu venir du méme endroit qu'elle ;
c'est-à-dire des environs de Comminges.
: «Cet animal avoit donc au moins six dents molaires, et
elles occupoient ensemble un espace d'aumoins 0,38 à 0,4.
En supposant qu'il ait eu les mêmes proportions que le
tapir, cette dimension lui assigneroit une taille
d'un quart, à celle du rhinocéros.
* Si Pon en possédoit la téte bien conservée, ou si lon avoit
iiia ses incisives et ses canines, on seroit en état dé
dire positivement s'il est ou non du gènre du tapir; mais
ne le connoissant que par ses molaires, il n'est pas si aisé
de prononcer. En effet, le tapir n'est pas le seul mammi-
fère qui ait ses dents à collines transverses sur leur cou-
ronne; le lamantin et le kanguroo sont. dans le méme cas.
Le lamantinsur-tout présente une ressemblance vraiment
remarquable; ses collines transverses ont dans le germe de
petites crénelures , comme celles de notre animal, quoique
moins nombreuses. Les dents supérieures ont deux grandes
collines et deux petites, ou talons, dont un en avant et unen
arriere. Les inférieures ont trois collines.
- Dans le kanguroo on voit aussi deux collines, et méme il
y a une ligne descendante obliquement au bord interne,
comme dans le germe de la pl. II, £ 6. |
3. 19.
142 ANNALES DU MUSÉU M
Mais dans tous les cas, cet animal fossile n'en seroit pas
moins inconnu et gigantesque dans son genre, car il seroit
cinq fois plus long que le lamantin , et huit fois plus que le
kanguroo, en supposant qu'il eüt les mémes proportions
que les espèces du genre auquel il appartiendroit.
Le germe du cabinet du Muséum , pl. IT, fig.6, paroît
avoir été dans un terrain ferrugineux ; son émail est teint -
de brun roussátre et de noirátre. Sa surface est creusée de
petits enfoncemens ; F les:crêtes de ses collines , de son talon
et de ses lignes descendantes sont.crénelées assez réguliè-
ment. De pareilles crénelure sont imitées sur le modèle
. dela dent trouvée à Vienne. 7
Ce germe est long de 0,086, et large de box Il est donc
un peu plus grand que la derniere dent des máchoires du
cabinet de M. de Drée. -
Une autre dent, également du Muséum , et dont l'origine
est aussi inconnue, ne me paoi pass'écarter assez des dents
décrites jusqu'ici, pour qu'on ne puisse pas la croire au
moins d'une espéce trés-voisine.
` Elleest représentée, pl. IF, fig. 3 , 4 et 5.
Sa largeur d'a en 5, est. de 0,058; sa longueur d'a en d,
de 0,045.
La colline transverse a b ressembleroit assez à celles
des dents précédentes, sans la saillie des deux ctrémités
et l'enfoncement de la partie moyenne. Ces deux circons-
tances sont encore mieux marquées dans la seconde col-
line d e, qui a ses deux extrémités en forme de cónes
obtus, ei sa partie — tout-à-fait enfoncée. Cette
À
emen
D'HISTOIRE NATURELLE. 143
colline n'étant pas usée, donne la véritable forme des
dents du genre,
Cette.dent est incrustée dans une pierre calcaire tendre ,
à gros grains, ou espèce de tuf; son émail est teint de noi-
râtre ; sa substance est peu altérée.
19*
144 ANNALES DU MUSÉUM:
) , Se
DESCRIPTION
DE LA
PIE-GRIÈCHE A GORGE ROUGE,
Er Notice sur les familles des Colluriens, des Mouche-
rolles et des Tourdes.
Par F. M. DAUDIN.
PLANCHE XV.
Lorsau que je vais décrire sous le nom de Pie-grièche
à gorge rouge, du Congo, est un de ceux si difficiles à
classer, parce qu'il semble réunir les caractères qui sont
propres à plusieurs genres, sur-tout ‘si l'on ne considère
que sa forme extérieure , sans la comparer avec celle de
certains oiseaux dont il ne diffère seulement que par les
cotüleurs. .—
En effet , le bec est comprimé latéralement dés sa base,
et muni vers l'extrémité de la mandibule supérieure d'une
petite échancrure sans dent saillante bien marquée : son.
chant est une sorte de sifflement sonore qu'on pourroit com-
parer à celui des cailles d'Europe; et comme les merles, il
+ nt
G
uh siet E a
ME T sub mé EI
D'HISTOIRE: NATURELLE. 145
$e nourrit de baies; aussi a-t-il été placé dans le genre des
merles par Perrein, de Bordeaux, et par Sonnini. (1) C’est -
aussi sous les noms de Merle à:collierdu cap de Bonne-
Espérance, qu'on trouve figuré dans les ouvrages de Bris-
son(2) et de Buffon , er et de Merle à | plastron? noir de Ceylan à
que Montbeillard et Mauduyt ont décrits un autre oiseau
qui ne différe du premier rapporté | du Congo par Perrein,
que parce qu'il n'a pas de rouge sur son plumage. Ce der-
nier oiseau a néanmoins été placég par Edwards (4) parmi les
pie-grièehes; et Levaillant , qui l'a observé fréquemment en
Afrique , a défendu l'opinion d'Edwards, en rangeant aussi
dans le méme genre , sous le nom de Bacbakiri ce prétendu
merle. de Brisson , etc. quise nourrit de petitsoiseaux comme
les vraies pie-grièches , et dont la dent seiilsute: de la man-
- dibule supérieure est un peu Ru. apparente qu'à notre pie-
grièche à gorge rouge. .
Il est nécessaire d'ajouter y ces premières consti CUS s
que les pie-griéches doivent , dans une méthode naturelle ,
constituer une famille différente de celle dont les merles
font partie, et plus voisine de celle qui est composée des
tirans et des gobe-mouches.
"PREM IÈRE FAMILLE.
| LES COLLUM RIENS. ge
Bec eec robuste —— latéralement y j'a de pos roides aut coins
RE |
E 55 un
SORTE 4E à
bali o9 2
vy A |
ic À
PAR Sato. édit ine8. : des œuvres ap fon Merle vert à. ne at tom. 46,
MERE INE: 207- m SÉ NOME — an
. (2) Brisson;: ornith. tom. 2 d So, fig. pe "oz & slbi Eyma
.. (8) Buffon; hist. desoiseaux, pl. enlum:.n.°,272: ! puos-
(4) Edwards, hist. des. oiseaux rares, pl. enlum. n,” fate.
Pon v^
146 ANNALES: DU: MUSÉU M
de la bouche, avec une mandibule supérieure munie d'une dent saillante près.
de sa pointe , et d'une légère í échancrure en avant de cette dent. — Narines arron-
dies, et garnies d’un duvet serré près du front. — Langue cartilagineuse , petite
et fendue à sa pointé. — Tàrses foibles, oblongs, annelés; ongles un peu foibles
et coürbés;.— Voyageans ou émigrans j vivans dans les bois et.sur les buissons.
— Chant rauque ou sifflement ; plumage varié „à couleurs tranchées.— Se nour-
rissant d'insectes ou méme de petits oiseaux qu sls saisissent au vol.
GENRE. Pir-enikenz: Zánius.
DEUXIÈME FAMILLE.
LES. MOUCHEROLLE S.
Bec calé élargi et déprimé à sa base , ayant des poils roides aux coins de la
bouche „avec la mandibule supérieure munie d'une échancrure près de sa pointe.
— Narines arrondies et garnies d d'un duvet serré prés du front. — Langue,cartila-
gineuse , petite et légèrement ‘échancrée à à sa pointé, — Tarses foibles » oblongs ,
annelés; ongles un péu foibles et courbés: — Voyageans ou émigrans ; /vivahs par
paires ou épars dans les bois et sur les buissons. — Chant’ sonore et assez agréable ; :
plumage varié , à couleurs tranchées, — Se nourrissant d'insectes qu'ils saisissent
au vol.
GENRES Tray. 7er — Gozz-MoUcnz. Abano:
TROISIÈME FAMILLE. er
SE S TOURDES.
` Bec alongé, comprimé ltéralement dès sa ise j robuste ou subulé, ayant quel-
ques poils aux coins de labouche ; avec la mandibule supé ie d'une petite
praise pris de sa pointe — Narines oblongues et garnies « d'un duvet serré près
du front. — Langue cartilagineuse , petite et légèrement échancrée à sa pointe. —
Tarses foibles , oblongs , annelés; ongles un peu foibles et courbés. — Voyageans
ou émigrans; vivans par paires ou en troupes dans les bois et les haies. — Chant
agréable et sonore, ressemblant à des sifflemens doux et mélodieux ; plumage sou-
vent peu brillant. — Se nourrissant également de baies succulentes et d'insectes.
GENRES. Goç-nr-rocng. Rupicola.—CuavvAn». Calvifrons.— Corso. Ampelis.
— Jaseun. Garrulus. — Lomor: Oriolus. — Merce. Turdus. — run,
Formicicapa. — Fauvette. Sylvia. — HoonE-QUEUE. Motacilla. — E:
Nota. Tous les genres indiqués sous chacune de ces familles et les diverses espèces
qui appartiennentà chacun d'eux, seront décrits en détail dans mon Traité co
d'ornithologie dont il a déjà paru deux volumes , et dont on publiera la suite dans
quelques mois.
À
|
«|
RE o DS SU US a dés nds cuil «(4 List o mo o T
1
|
D'HISTOLRE NATURELLE. 147
C'est dans les contrées les plus chaudes de l'Afrique,
vers les côtes du royaume de Congo, que la pie-grièche à
gorge rouge fut découverte par Perrein. Elle est aussi grosse
que. la pie-grièche grise, et un peu moins longue, ce qui
fait que son port ressemble dayantage à.celui des merles;
car elle tient le corps assez redressé, ne trouvant qu'un
foible contrepoids dans sa queue. Son bec est. noirátre , un
peu alongé , sans crochet à l'extrémité de la mandibule su-
périeure; les yeux ont leur iris d'un jaune rougeátre; tout
le plumage en dessus est vert d'olive; le menton, lagorge
et la partie inférieure de la poitrine sont d'un rouge vif
très-éclatant semblable à celui de la pie-grièche gonolek ,
et cette couleur se prolonge en une teinte étroite , un peu
rembrunie sous le ventre, jusqu'aux couvertures inférieures
de la queue, qui sont elles-mêmes d'un beau rouge. De
chaque coin du bec part un trait. noir qui couvre l'oeil ,
descend sur le côté du cou, et va se réunir à chaque angle
supérieur d'un large hausse-col ou plastron noir très-régu-
lier , situé sur le haut de la poitrine; ce qui donne à cet
oiseau beaucoup de ressemblance avec la pie-grièche bac-
bakiri du cap de Bonne-Espérance, figurée par Levaillant ,
dans son. Histoire des oiseaux d’ Afrique, pl. 67 , fig. 1 et 2.
Le front est d'un jaune luisant, tirant sur l'orangé; et cette
méme couleur très-jolie, borde la partie supérieure des
deux cótés inférieurs du plastron noir auprés du coude
des ailes. Les pieds et les pennes arrondies de la queue sont
noirátres ainsi que le dedans des pennes des ailes.
Cet oiseau, assez commun au Congo, dans les environs
. de Malimbe, se plait sur la cime des grands arbres, et fait
entendre au loin un sifflement sonore qu'on pourroit eom-
148 ANNALES DU MÜSÉUM
parer au chant des cailles d'Europe. Le bacbakiri préfère
au contraire, selon Levaillant , les lieux garnis de buissons,”
et y cherche sa proie avec beaucoup de soin, au lieu de
l'attendre tránquillement sur le sommet des grands arbres.
: "Comme la pie-grièche à gorge rouge est très-sauvage, on
choisit pour la tuer, l'instant où elle s'étourdit elle-même
par la force de son chant, ou bien l'on tâche de s’en appro-
cher en imitant sa voix. Perrein assure qu'elle se nourrit.
ordinairement de Dok :
5 . : Pouces. Lignes.
! 8
Longueur Rene?” + + | » : x LI . LO
pNongueur dau DOC 0. À Os. 10
ho. PRET ee en 5 . 8
- Longueur dela queue. . . . een
Partie de la queue dépassant jante
iue desales s c «4. + 2 À
Lanius gutturalis,
D diridi - T T mento , gulá , infero iore etano
coccineis ; fronte humerisque flavis, cum lined oculari Ut
(apt lunulé vote pn DIOE
APP epe ttn
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*
À
-
D'HISTOIRE NATURELLE. 149
PREMIER : RÉSULTAT
DES NOUVELLES. RECHERCHES
Son le platine brut, et annonce d’un nouveau métal qui
"dd accompagne cette espèce de mine. `
rPXxX* A FE FO DR CR OT,
Ox auroit lieu d’être étonné d'entendre dire que le pla-
tine sur lequel les chimistes se sont exercés à l'envie depuis
plus d'un demi-siècle, est encore un métal presque inconnu,
et cette assertion est cependant une vérité qu'il me scra
facile de démontrer.
Ce métal n'est connu en Europe que depuis 1748. Charles
J//ood en annonça quelques propriétés en 1749 et 1750, -
‘dans les transactions philosophiques. Scheffer le compara
à l'or, et le nomma or blanc en 1752, dans les mémoires
de l'académie de Stockholm. Lewis publia une suite de re-
cherches sur ce singulier métal, dans les transactions de
: 3754. Margraff fit connoitre de nouvelles expériences qui
. "s sont relatives , dans les mémoires de Berlin pour 1757.
Macquer et Baumé concurent un travailassez considérable
sur le platine, dans les mémoires de l'académie de 1758,
9, 2 : : 30 :
LI
150 ANNALES DU MUSÉU M
Dans le mème temps , Buffon a parlé de quelques essais faits
en commun avec Milly et Guyton. Sickingen et Delisle
ont, à la mème époque, décrit leurs tentatives pour
purifier et travailler €e métal réfractaire; mais tous ces
premiers travaux ne purent être regardés que comme des
essais préliminaires qui n'ont servi qu'à caractériser la na-
ture presque intraitable , et les propriétés singulières du
platine. |
Achard, Guyton, Lavoisier, Pelletier ont donné depuis
20 ans quelques faits nouveaux sur la manière de fondre ~
et d'affiner le platine, Chabaneau, professeur de chimie en
Espagne, est parvenu à l'obtenir en pláques et en lingots |
qu'on a façonnés en vases solideset durables. A Paris, quel-
ques orfévres ont aussi réussi à le travailler , et parmi eux yp
Jannety s'est particulièrement distingué. M. Necker-Saus-
stire a réussi, de son côté, à donner quelque perfeciionne-
ment à l’art de purifier ce métal; depuis cestentatives assez
heureuses, on à fait en platine des vaisseaux de chimie,
des instrumens de physique, de météorologie et d'horlo-
gerie, beaucoup plus abondant qu'on ne l'avoit pu. faire
jusque-là. Mais en ne s'occupant que de l'art de travailler
le platine ; on n'avoit presque rien annoncé de nouveau sur
sa nature et ses propriétés, jusqu'à l'époque où MM. Mous-
Sub - Pouskin , Proust et Guyton. ont recommencé des ex-
périences analytiques ou synthétiques sur ce métal. Enfin,
M. Chenevix. en- cherchant à imiter un nouveau métal
vendu à Londres, il y a un an, sous le nom de palladium,
€t en annonçant qu'il l'avoit imité en amalgamant par des
procédés compliqués et inconstans encore dans la réussite ,
le platine avec le mercure, a de nouveau appelé l'attention
des chimistes sur le platine.
nous l'apportent. du Pérou, seul pays où
D'HISTOIRE NATURELLE. 191
“Lés deux dernières circonstances: des expériences de
M. Moussin - Pouskin sur l'amalgame du platine et de
M. Chenevix sur limitation du palladium, ont été pour
Vauquelin et pour moi la cause du grand travail que nous
avons entrepris surce métal. Chargés par l'institut de véri-
_ fier les procédés du savant russe, et conduits ainsi à étudier
ceux de M.Chenevix , nous avons bientôt reconnu qu’il étoit
nécessaire de soumettre le platine à un examen beaucoup
plus approfondi que ce qui avoit été fait. Nos premières
expériences nous ont offert des faits si différens de ce qu'on
avoit anñoncé, que nous nous sommes trouvés entrainés à
une suite très-considérable de tentatives. Les recherches
auxquelles nous nous sommes livrés depuis plusieurs mois
pour répondre à la confiance de l'institut etaux sollicitations
de notre propre curiosité, nous ont conduit à des résultats
| que nous n'avions ni prévus niespérés : aucun réjugé , au-
que juge,
cune présomption n'a dirigé nos essais , et ils nous ont bien-
tòt montré des faits tout-à-fait ignorés ou différens de ce
qu'on avoit dit et pensé jusque-là sur le platine, et l'on
verra.par l'énoncé de ces faits que le platine étoit vérita-
blement un. métal encore inconnu jusqu'ici.
On sait généralement que ce métal tel que les Espagnols
la nature l'aiten-
^ i qued ^ D cu x x: hu "
core offert jusqu'ici, est en grains.
L.
mêlés de féu, de sable et d'or, quelquefois méme de
mercure. Ce sont là les diverses substances dont les natu-
ralistes et les chimistes ont tous indiqué le mélange avec
les grains de platine dans ce métal brut. . |
. Qn.a commencé, pour l'obtenir plus pur que dans cet
état: brut, par trier à la main les matières manifeste-
20
153. ANNALES DU MUSÉUM
ment étrangères qui y sont contenues. Le sable coloré,
nuancé de jaune, de gris, de brun et de noir, qu'on á
ainsi séparé des grains brillans, a été traité avec trois
parties de potasse dans un creuset de platine. La masse
bien fondue lessivée avec de l'eau distillée, a donné une
liqueur jaune orangé, et laissé une poussière brune non
dissoute. La lessive alcaline saturée par de l'acide nitrique
qui la fait passer au rouge, à précipité Ie nitrate d'argent
en rouge vif, celui de plomb en beau jaune, et celui de ^
mercure en rouge de cinabre : elle a donc présenté par-là
du chrómate de potasse. La poussière laissée indissoluble
par l'alcali ayant été traitée par l'acide muriatique , s'est
dissoute, excepté quelques grains de platine; et cette dis-
solution évaporée a pris une forme de gelée à laquelle l'eau
à enlevé du muriate de fer sans toucher à une poudre
blanche qui avoit tous les caractères de l'oxide de titane et
a de la silice très-divisée. Ainsi l'examen du sable ferru-
gineux séparé du platine brut par le triage, y fait recon
noitre de Ia silice, du titane, du chrómeet du fer.
On sait que le triage, quelque attention qu'on y porte;
n'est qu'un moyen bien imparfait de purifier le platine ;
aussi les chimistes ont-ils conseillé de le traiter par de Pa-
cide muriatique pour en extrairele fer. Dans notre travail;
nous avons poussé beaucoup plus loin la purification , et
nous avons traité successivement le platine déjà trié par les
acides muriatique > ditrique et sulfurique, employés suc«
cessivement à la dose de trois ou quatre fois le poids du
métal et chauffés avee lui. jusqu'à ane ébullition de quel-
ques minütes. Ces expériences ont d’ailleurs été faites dans
des cornues et en y adaptant l'appareil nécessaire pour re
cueillir et connoître les gaz. Voici le résultat de ces tenta-
D'HISTOIRE NATURELLE — 193
üves préliminaires à l'examen du platine proprement dit.
L'acide mariatique avoit prisune couleur jaune ; pendant
son action , il s'étoit dégagé du gaz hydrogène sulfuré. En
le distillant , il a donné du soufre, 11 a montré en disso-
lution du fer, du titane et une foible portion d'un métal
absolument diffé rent de tous ceux qu'on connoit; il en sera
question plus bas. L'acide nitrique coloré en jaunâtre conte-
noit du fer et le métal nouveau...
+ J/acide sulfurique moins coloré que les deux précédens
tenoit encore du fer et du titane.
Après ces moyens de purification, le platine bien lávé
comme il l’avoit été entre l'action. de chacun des acides
isolés, étoit plus brillant et sensiblement. plus. homogène.
On l'a traité dans une cornue de vérre placée sur un bain
de sable chaud avec sept fois son poids d'acide nitro-mu-
riatique assez fort ; on a 'décanté la première dissolution ,
ct on en a fait successivement deux autres, la seconde avec
une égale quantités: ‘et la troisième avec moitié, du méme
.
acide mixte, en loyant el fois une ébullition et une
distillation de plusieirs heures: ‘iles resté, aprés ces trois
opérations , une poudre noire en paillettes quin’avoient plus
le brillant du pesulict peints et qui en faisoient environ
le cinquantième. - JT obs iion cave dier sud enc
Des tr: lutio SSI rest tenues avec seize
fois le: poids du - métal; „empi loyéessén: acide ,- la première
étoit rouge foncé , et les deux © autres d'un rouge. sensible-
mieni plus brun. Ces deux dernières ne paroissoient pas dif- -
férer entre elles,.on les a réunies en une seule pelon a
exàminé cés: deux liqueürs diffétentes comparativement:
Es iore: dissolution-a donné! par l'addition de. celle
FT
154 ANNALES DU MUSÉUM
de muriate d'ammoniaque , un précipité jaune; la secondea
fourni, par le mème réactif, un précipité rouge.
Le précipité jaune de la première étoit moins soluble que
le rouge de la seconde. =- "d
Le sel triple jaune ‘chauffé dans un. creuset de platine, et
après avoir perdu du sel ammoniac et de l'acide muria-
tique oxigéné, a laissé parla chaleur rouge un résidu mé-
tallique, spongieux , flexible et mou d'une couleur blanche,
&laquantité de 6 gram; 55 centigr. sur 15 gram. 29 centigr.
dea c TSSUdHehf 9^ 1s ot:
~ Le précipité salin rouge traité de méme, a donné pour
résidu un métal également spongieux et mou, mais d'une
couleur grise: moins brillante que le précédent, et pesant
sur la méme quantité de sel employée, 6 gram. 59. centigr.
^ Le métal obtenu du précipité jaune a été dissous très-
facilement par l'acide nitro-muriatique, et n'a laissé que
trés-peu de résidu. Celui qui provenoit du précipité rouge
Sest également bien dissous dans l'acide mixte; mais il a
laissé une poudre noire beaucoup plus sensible que le pré-
cédent, et presque insoluble dans l'acide nitro-muriatique.
La dissolutio nitro-muriatique du métal du sel jaune,
mélé avec le sel ammoniae dissous, a donné un précipité
jaune plus pâle que celui d’où ce métal avoit été réduit.
La dissolution du métal du sel rouge a formé, par le même
. réactif; nn pré ipité rouge à la vérité moins coloré que
celui d’où il provenoit. - | |
"— s par la chaleur ont donné,
le premier, un métal: dissoluble en entier et sans aucun
résidu dans l'acide mixte ; le second , un métal dont la dis-
solution par cet acide a laissé une poudre noire pour résidu.
DHISTOIRE NATURELLE. 155
© Le sel rouge dissous dans l'eau a donné des flocons verts
par la potasse , et le sel pame n en a pe offert de sem-,
blables. |
Ces expériences nous ont fait voir que: les deux dos
i tions du mème platine, par le méme acide employé suc-
I cessivement , différoient en ce que la seconde contenoit une
matière étrangère au platine, beaucoup plus abondamment
que la première. Cette matière donne à la dissolution une.,
couleur plus foncée et la propriété de précipiter le sel ama
moniac en rouge; elle se sépare par des dissolutions: succes:
sives, et reste en poudre noire ; elle attire le, platine qui
seul et pur précipite le sel amnioniac en. jaune, Nos essais,
sur cette matière nous l'ont fait reconnoitre . comme un
métal différent du platine, inconnu jusqu'ici , et dont je
_vaisparler à l'occasion de la portion non dissoute du platine -
traité par les trois quantités d'acide nitro-muriatique. — -
On se rappellera qu'aprés avoir fait bouillir à trois re-
prises seize parties d'acide nitro-muriatique 'sur le platine
déjà trié et traité d'abord par trois acides isolés, j'ai an-
noncé qu'il étoit resté à-peu-prés. un cinquantième de ré-
sidu non dissous que le méme acide n'attiroit ou ne dissol-
voit plus sensiblement. On prévoit déjà sans donte; que. le
résidu doit étre de la méme nature que la po oil
trouvée dans le métal réduit du sel rouge après sa Füisenlu-
tion, et que par c é jue til s’agit 1 ici du métal nouveau,
Cette annonce doit exciter un nouvel intérét sur ce qui me
resteà dire, et diminuer la sécheresse des détails que fait
souvent maitre le récit trop atide dop- Dino shit
miques. ^ `>:
Cette poudre noire len matière non cute ne ses paint
156 ANNALES DU MUSÉUM.
fondue au chalumeau, mais elle a pris une couleur blan che
et l'aspect métallique ; traitée avec le borax au méme ins-
trument, elle ne l'a pas coloré, et s'est disséminée en petites
lames brillantes qui ont donné au sel une nuance de gris
perlé. Elle n’a point été assez sensiblement attaquée par les
acides simples ou mixtes, bouillanset à grande dose , pour
qu'on ait pu espérer de tirer une véritable lumière de leur.
action. Le nitre fondu ne l'a point attiré davantage; il a
fallu la traiter successivement et à la manière des pierres
dures, par la fusion avec la potasse , et par l'acide nitro-
muriatique. On en a séparé ainsi de la silice et de l'acide
€hromique qui se sont combinés avec la potasse , et le nou-
veau métal qui s'étoit uni à l'acide.
L'étude de ce procédé nous a fait voir ; 1.° que le traite-
ment par deux puissans réactifs annoncoit dans la poudre
noire une union intime entre le chróme et lenouveau métal ;
2." que par la forte chaleur employée, ct l'action de l'alcali
caustique , le chróme s'oxidoit etdevenoit acide; 3.° qu'alors
la potasse pouvoit le séparer du métal nouveau qui com-
mençoit aussi à s'oxider par le procédé ; 4.° qu'alors celui-
ci dissous dans l'aeide nitro-muriatique prenoit une couleur
d'abord verte interne , ensuite bleu foncé, enfin roüge
brun par l'action de la chaleur. i
J'ajouterai que les alcalis précipitent le nouveau métal
dissous dans l'acide nitro-muriatique , en flocons verts; qu'il
ne rend les dissolutions de platine s ptibles de précipiter
le sel ammoniac en rouge, que quand ila pris lui-méme
la couleur brune par le dernier: degré d'oxidation. Sa dis-
solution brune colore très-fortement de grandes quantités
d'eau; elle est décoloréo par le sulfate de fer vert qui la
End :
MUNITUM I Tee
D'HISTOIRE NATURELLE. 157
fait passer par les nuances bleue et verte én la désoxigé-
nant ; le prussiate de potasse la précipite en vert clair;
l'acide gallique en brun verdâtre, et l'hidrosulfure en brun
marron. Quand on en mêle quelques gouttes avec une dis-
solution de platine pur qui précipite en jaune par le sel
ammoniac , ou lui donnela propriété de précipiter en rouge
par le méme réactif. ©
Voilà donc des caractères téllernems différens de ceux de
tous les métaux connus, qu'il est impossible de né pas re-
connoître dans les résidus de dissolutions, de platine, un
métal nouveau, singulier dans celles de ses propriétés qu'il
nousa été permis d'apprécier : il en a sans doute beaucoup
d'autres que le temps seul donnera lieu de découvrir. Ce que
mous en savons suffit pour nous montrer qu'on n'a point
encore eu de platine pur, car ce nouveau métal a été trouvé
dans le platine travaillé de M. Tenpew; et "— celui Lus
M. Necker-Saussure.
Je dois dire ici que M. Collet Descotils; l'un denos éléves
ingénieurs des mines, très-instruit en chimie, et qui pro-
met à la science un homme fait pour en reculer les limites;
a découvert en méme temps que nous, et peut-étre avant
nous, le nouveau métal qui accompagne le platine. Il a lu
sur cet objet , et le méme jour que nous à l'institut , un mé-
moire plein de faits intéressans; il a trouvé la plupart de
ceux qui ont été décrits plus haut , et la gloire qu'il mé-
rite par son travail ne doit souffrir aucune atteinte des
résultats que nous publions. L'accord de nos expériences
avec les siennes , sans qu'il y ait eu de communication entre
nous avant la rédaction de nos mémoires, ne peut que
rendre plus saillante la découverte annoncée.
dr ati”
r58 ANNALES: DU MUSÉUM
Il n'y a aucun doute que le nouveau métal qui adhère
beaücoup au platine, qui paroit y étre uni en méme temps
au chróme; ne modifie les. propriétés du platine de telle
manière, qu'il.est permis d'annoncer qu'on n’a point encore
les caractères de ce dernier dansson état de pureté ; c'est un
sujet de nouvelles études.
Ona vu que pour reconnoitre les différences des deux
dissolutions successives de platine, elles ont été précipitées
en sels | triples par le sel ammoniac. Les eaux mères de ces
pré ns. ont été soign ment examinées ,etnous y
avons. reconnu. du plátine:o ou cuivre, le métal nouveau, du
fer, et un peu d'or.
Ainsi je puis conclure de ce avai, que le platine bus
apporté en grains du Pérou, contient au moins neuf subs-
tances différentes; savoir, du sable quarizeux et ferrugineux,
du fer , du bie vraisemblablement combiné en. sulfures
métalliques, du cuivre, du titane, du. chróme, de l'or , du
platine et un métal nouveau. Jannoncerai dans un autre
mémoire destiné à faire mieux connoitre les propriétés. de
ce métal, quel rapport il peut avoir avec le palladium.
D'HISTOIRE NATURELLE. 159
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Sen t quelquis qoen du genre Hirira.
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FE db 259797 1^ 6 ! €———————— M À M M À PET ” H
T - "T i j P " > + ADI o
die genre de l 7Zypericum ou Millepertuis , qui renferme
«des arbres, des arbrisseaux et des herbes, offre dans toutes
ses espèces un assez beau feuillage et des fleurs: agréables
par leur disposition, leur forme et leur couleur. Il cons-
titue, à côté de la famille des Guttifères, une famille sé- (
parée, facile à distinguer par son fruit capsulaire et ses
semences nombreuses et ménues, à laquelle se réunissent
T 4scyrum. de Linneus , l'Eucryphiüa | de Cavanilles, le
Vismia de Vandelli, Y Zrungana nouveau genre de Ma-
-dagascar, et le Palava de Ruiz et Pavon. D'autres genres
Scront encore ajoutés à à cette famille, si Ton observe que
T Hypericum , qui contient beaucoup d'espéces, peut être
divisé naturellement d’après la «considération du nombre
des styles qui indique celui des logés c du frait, de là réunion
„des filets d'étamines en plusieurs. paquets, de la présence
-ou abseneé de corps glanduleuxà la base de l'ovaire et des
pétales. Cette division paroitra utile lorsque l'on rappellera
ici que les espèces. de ce genre, au nombre de quarante-
deux dans la dernière- “2 de Linnœæus par Murrai, de
-soixante-quatre dans celle de Gmelin, ont été portées à
^
quc c par Lamarck dans X OMM à
aĝo A NNA:LE 8 ;: D U : M US É.U M
quatre-vingt-huit par Wildenów dans son volume des
Species publié récemment, ets ’élèvent maintenant à en-
viron cent quarante , en réunissant les espèces nouvelles
publiées par Ventenat, Michaux , Loureird, etc. , et celles
qui existent dans plusieurs herbiers. En attendant que le
temps nous permette d'entreprendre cette division du genre
et la monographie de la famille entiére, nous laissons sub-
sister le partage de l ZZypericum en trois sections principales,
caractérisées par le nombre de 5, 5 et 2 styles, et nous ne
parlerons aujourd'hui que de quatre espéces de la secuon
désignée par le nombre de trois styles.
La première (T.XV1, f. 1.),trouyée au Pérou par Joseph de Jussieu, et faisant partie
de son herbier , est un sous-arbrisseau. Elle a le port et le feuillage d'unebruyere ou
de l'Zypericum coris ; mais sa tige est plus forte et s'éleve davantage , à en juger par
s échantillons secs wea nous avons sous les.yeux. Ses feuilles, qui couvrent les
bes , linéaires, brebis, s gen échapper deleur aisselle
, avec les premieres , l'apparence de
feuilles tantôt SERA REN au stulte ic six J tantt réuniés en faisceaux. Ces faux ver-
ticilles sont très-rapprochés , sur-tout vers les sommités de la plante. Les derniers
rameaux vyde ei aime terminés chacun par uneseule fleur , sont latéraux ou quel-
1 p £, *11
domx
its corymbes latéraux. Les fleursde grandeur moyenne offrent
un mela à AM dein étroites, aiguës et non glanduleuses ; cinq pétales alongés ;
beaucoup déni Sont e ne sont nt légèrement réunis par le bas en plusieurs
paquets, l'espèce ordinaire ; un ovaire surmonté de trois styles longs
- Eat ju S 2x Li ? papel
i51 s
la dépot tions des feuilles eu petits faisceaux; ressemblant un peu à celles du mélèzé,
nous a déterminé à nommer cette espèce Hypericum laricifolium. Si on conserve
eim le genre les — — par le nombre des styles, et si dans chacune
Bá s-di: i: : par les tiges ligneuses ou herbacées , par le
ealice nu ou glandul ute plante sera placée parmi les tristylées ligneuses à
calice nu , et To ajoutera séulement pour sa phrase deitinties foliis intimis
subulatis brevibus fasciculatis , aped Jateralibus tÈ
L'herbier du Pérou de Dom ant partie des collections du Muséum d'his-
ioire naturelle , renferme une RES espèce (T. XVI, f. 2. a.) qui a de l'afiinité
avec la précédente, et se place dans la même fiiy division. Elle est en générak- `
plus gréle et plus droite; ses feuilles de méme forme , mais un peu plus larges et
x aiguës, assez semblables à celles du genevrier ordinaire , ou de la str SS
qui devient une capsuleà trois loges. La forme et
ee US IO nt me re e a
D'HISTOIRE. NATURELLE. 161
droite , sont simplement opposées, et n ’ont pis à leur eiisclle des faisceaux Hidir
feuilles qui leur iuge Reo b reperi se jpe vers le sommet des ra-
meaux. Ceux-ci sont p tion verticale. Les fleurs
grandes comme celle dé P Hypericum Lrotiah, naissent solitaires dans les bifurca-
tions supérieures et à l’extrémité des jeunes rameaux. Leur calice est également à
cinq divisions étroites el aiguës ; les cinq pétales sont longs et étroits ; les étamines
nombreuses et plos courtes, unie l'ovaire dont les trois styles s'élèvent peu.
La capsule petite à trois loges, s'ouvre en trois valves. Cette. plante portée sur
une tige plus basse et moinsforte que la précédente , a beaucoup mieux leport d'une
bruyere ou d'une struthiole , et conserve, comme The et l'autre, sur ses rameaux
nus les vestiges des feuilles tombées. D après i cetie double considération, et en sup-
primant les caractères déjà énoncés dans la sous-division , nous désignérons l'espéce
dela maniere suivante: Hypericum ( struthioloefolium ) foliis angustis debui
brevibus , floribus parvis in ramulorum apice et dichotomiá solitariis.
Il existe dansleméme herbier quelques échantillons d'une plante (T. XVI f. 2. b.)
réunie à la précédente el qui offre la méme disposition dans toutes ses parlies ; mais
elle est plus petite. et plu smenue. Ses tiges s sont pon pol ses s feu illes plus étroites
et semblables à celles du Brunia ja lanuginosa; ses fleurs | e volume ainsi
que. les capsules , Sont solitaires auf aisselles des rameaux supérieurs et à leur
extrémité ; ; les. divisions du calice ont la même forme ; “Jes pétales plus étroits
sont également alongés et débordent les étamines au-dessus desquelles les trois
styles s'élèvent peu. Il sera difficile de la séparer de la PE et ses rapports
sont tels que l’on peut la regarder comme une simple variété à à feuilles € et E ed plus
petites,
Dombey a trouvé au Pérou une autre e espèce { T. XVI, f. 3. ) qu'il nomme CH
pericum buplevrifolium ; mais qui a moins les feuilles d’un buplèvre que celles d’un
hélianthème ou d'un sine ; elles sont opposées , sessiles , lancéolées , de grandeur.
moyenne, à bords quelquefois repliés en dessus. De la racine s'élèvent plusieurs
tiges- herhacées ,' basses et feuillées ; quelques-unes , y. àla hauteur de quatre 9" Lis à
pouces , se partagent en deux : -pédoneules. entre - lesquels naît une fleur « :
presque sessile , grande comme celles des espè précédentes Dhaque pédoncule
porte d'un seul côté trois à cinq fleurs pa les, UR: “écartées 1 à distances iné-
gales, munies d'une braciée linéaire. Quelquefois de la base d’une de ces fleurs
s'échappe du côté intérieur un pédicule plus petit, lerminé par une aulre fleur et
formant ainsi une seconde dichotomie, Les divisions du calice sont étroites, aiguës
ei non glanduleuses;les pétales lancéolés atteignent la longueur des.étamines dont
le nombre et la forme sen comme dans toute la. fomille; les trois siyles s clèvent
davantage ; la capsule est à trois loges, et s'ouvre en trois valves aiguës. Les
ports de cette espèce avec plusieurs sine, soit dans la forme des feuilles, soit
encore plus dans la disposition des fleurs, indiquent son nom spécifique le plus con-
165 | ANN NALES pu MUSEUM
venable ; nous s la nommerons Hypericam. silenoïdes , en ajoutant pour cáractbres
distinctifs herbaceum foliis. lanceolatis , pedunculo. terminali bipartito multifloro ,
Jlore. in dichotomiá unico, cæteris distantibus secundis. Elle sera pete o dans [4 sec-
tion des trist jke es ; herbacées à à calice nu.
Une, dernière. espèce (T. XVIL) différente a aud que Von vient de décrire ,
-quoique dans la division des deux premieres , a beaucoup d'affinité avec la toute-saine,
Hypericum a androsæmum y par. sa tige haute de trois ou quatre pieds, marquée dans
sa longueur d de deux lignes opposées ; ses feuilles sessiles, grandes et ovales ; son calice
à lobes: arrondis et. subsistans y Ses pétales également ronds. Elle en differe par ses
-styles , beaucoup. plos: longs, Lerminés par des, stigmates de couleur foncée , par son
fruit Mp d Af reprit m à. valves seulement un. peu épaissies et conronnées
Paetus a Styles. qui 1 o lte espèce ee est vivante dans lécole du Mu-
séum , depuis. 1789, et. “nous la avons dé émontrée, “à cette époque, sous le nom d’7/;-
pericum} frutescens , , parce « qu’ "clle avoit la iige plus f forte et plus élevée que celle
¿Qes autres espèces: Son pays 1 natal ne nous a point [73 indiqué dans le temps ;
-cependant nous pouvons croire qu 'elle vient des Canaries , puisque dans le pre-
“hier voyage de Baudin, le jardinier. Riedlé ayoit rapporté. de Ténér iffe une
espèce presqu' en tout semblable et diflérente seulement par ses pétales plus
-alongés. Lamarek a décrit, dans Encyclopédie méthodique , celle du Muséum
-sous le nom d' Hypericum elatum , parce qu'il:a. pensé, mais avec. doute „que c'est
‘la méme qui est ainsi nommée dans l’ÆZortus Kewensis d'Aitone , et que cet auteur
dit originaire « del Amérique septentrion nale. On peut croire , d'après ] la phrase d
;criptive d'Aitone’, que la plante dé: eol celle c ‘que nous possédons. Comme e
west pas encore Égurée , nous avons cru poures; en abrégeant la description assez
-détaillée : dans l'Encyclopédie, e, présenter ici sa gravure qui faisoit partie dela colb
dettion m mentionnée. dans le cahier précédent, € et Pajouter i à celle des trois autres
dire P osé ces Le nest points ;
d ie, Hype ON iP uade:
Touri. cor. p ft À | qu'il i'avoit pas vue ; celui-ei ‘a les tiges t s de crêtes op“
~
posées plus saillantes , les feuilles trois fois plus ipétites ; « et jembläbles à à celles du
, NES “les nud du ca vens etles A — Angus: et non LAGE Tour-
— ses paale y plus étroits et égaux
| parce q pile: ti ; À - Tournefort
-
T y » AE k + 1 vete wrPVPUVPHEHP ,
D'HISTOIRE, NATURELLE. 165
4 d
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SUITE DES MÉMOIRES
SUR les fossiles des environs: de Paris. "i
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care iaihe suit 65 se rise IEE PERAS
Testa univalvis, Jusiformis aut subtarrit "apirfura
CU basi canaliculata; — mem fissura vel: sinu.
"emárginato.. és
DUI
Tx USQU' A: pue jas eS PR ont été confondité avéc des
mures par Linnée et avec les fuseaux par: Bruguière; ils
sont dependant fortement distingués les: uns des autres par
l'échancrure singulière qui ÉD au' bord droit de là
coquille, dans sa partie supérieur á
Cette échancrure résulter nécessairement Put organe par-
ticulier de l'animal qui l'occasionne sur la coquille,,et dont
les-mollusques. qui: forment les: mures; les füseanx et les
pyrules sont apparemment dépourvus, puisque | les coquilles
de ces genres, n’en.offrent poini despmhlables. buone
164 ANNALES DU MÜ'S É UM
. D'ailleurs le même motif qui m'a. autorisé à séparer les
émarginules des patelles , doit m'autoriser encore à ne pas
confondre:les fuseau& : avec les pleurotomes, quoique ces
deux derniers; genres aient, entre eux de grands rapports.
Enfin j'ajoute que la;distinction établie entreles fuseaux
et les pleurotomes est en quelque sorte indiquée par la na-
ture elle-même, à raison du grand nombre d’espèces qu’elle
nous offre dans chacun de ces genres.
Comme le canal en forme de queue qui est à la base de
l'ouverture de la coquille, est tantôt fort alongé, et tantôt
raccourci avec toutes les nuances intermédiaires , selon les
espèces; il me paroît que Jes clavatules du système des ani-
maux sans vertèbres (p. 84) ne sont réellement que des
pleurotomes à canal plus court, gu. leur done une forme
plus ou moins turriculée. .
Les Pleurotomes. sont des ba ra marins, ayant €
petit opercule corné, attaché au pied ou au disque charnu
sur lequel rampe l'animal. On en trouve dans les mersdes
différens climats.; il paroit néanmoins que les espéces qui
vivent dans les mers des pays chauds sont plus nombreuses.
. Les principales espèces connues qu'on doit rapporter à
ce genre, sont le. murex babylonius , et le ; murex javana de
Linnée, le zzurex australis de Chemnitz, Couch. vol. XI, |
p. n, t 190: dig: 1827. et 1828; etc.
BSPECES FOSSILES.
1. Pleurôtome à filets. po )jo0 Lus. Hoi aad oD FAT
Pleurotoma( filosa-) ovato-fusiformis , "inei, vér pvatiedirines) AI
- labro alæformi. n. rose À
L. n. Grignon. Ce pleürotome renflé Rai son go comme un peti ut
. est rétréci en cône où en pointe courte à ses extrémités , et se fait. particn-
z
DUHISTOIRE'/NA'/TUT'ET f E. 165
Jièrement remarquer par le bord droit de son ouverture’ qui est tranchant et
arrondi en forme d'aile. Toute sa superficie est chargée de lignes transverses,
séparées, élevées, et qui semblent autant de fils entortillés autour de la
coquille. Entre ces lignes transverses, on aperçoit des stries longitudinales
obliques et serrées. Le canal de la base est court et ne forme point de queue.
Cette espèce est fort commune à Grignon. Les plus grands individus ont
trente-huit‘ millimètres de mem uid d'un pinana ondes
Mon cabinet. p^
2. Pleurotome à petites lignés. Vélin, me}, : f 10.
Pleurotoma ( lineolata) ovato fu * ; lineis tra A c zu es = fer Probe gi
"eineta ; labio alformi. bh. 0054/0 52775 SAI Aven
L. n. Grignon. 11 semble que ce fmo në sõit qu'une variété dù précé-
^ -dent ; carilen a exactement la forme. Mais il est plus lisse dans son milieu ou
sa partis renflée , et au lieu de stries saillantes , il offre des lignes transverses,
colorées én jaune orangé , et le plus souvent interrompues d'une manière
assez régulière et méme élégante. Cette: éoquille : Ae Pu nt à Grignon;
s les plus grands individus n n'ont Bus Vpt huit ! 8 . Dans
. une variété, les lignes : transvérses ne présenté t qi ' des piis it rés,
Mon cabinet. - | je tco sopor
3. Pleurotome claviculaire. Vélin n7, £ 11, et vélin, pow f 4
> nei S Pt CNET RE een
sulcata ;
£ CCF UUUIIEE LOL} UI HEU
Ss e a Ko Pe diridtoSibgbtalós ; FEM €
L.n. Grignon. Cette espèce est beaucoup plus grande que celles qui précèdent;
car les grands individus ont au moins cinquante millimètres de longueur.
Elle est ridée transversalement à sa base, lisse sur le ventre de ses tours de
spire ; mais le bord supérieur de chacun de ces tours est accompagné de
trois ou quatre stries qui lui sont parallèles, ét qui le font paroitre marginé.
Le bord droit de l'ouverture est tranchant et arrondi en aile, comme dans le
deux piedeton peser | EU) iius 1
“Mon cabinet. . vobi. 5 en rns is te
M. Hide unèväriété d inze milli
pouces huit lignes ) de longueur, et dont . les stries mérginales ne jont plus
apparentes. Elle a: été trouvée à Betz près cai
A4. Pleurotome lisse. Vélin , msi pe
oial glabrata) T glabra , Bonnia Age c ap stlpernè
“sinu terminato. ANO S
pan : Grignon. Ce pleurotome est. it ER $ iaisila,
comme eux, le bord droit de son ouvértüre arrondi en aile et tranchant,
3. 22.
Ya Wiese P^ n
166 ANNALES.ODU.MUSEUÁAM
et lesinus qui le termine supérieurement est.contigu à l'avant-derniér tour
de la spire. Cette coquille est lisse et un peu luisante; et ce n'est qu'à sa base
qu'elle est sillonnée transversalement. Les plus grands individus ont trente-
cinq millimètres de longueur. . re) 3s
Mon cabinet.
5.: Pleurotome marginé. Vélin, n.° 7, f. 8.
Pleurotoma ( marginata ) fusiformis , glabriuscula , basi transverse sulcata 5
sulcis et anfractuum marginibus impresso-punctatis. n.
8. Eadem minus ventricosa. Vélin, n.9 8 , f. 10.
y. Eadem sulcis crispatis , impunctatis.
L. n. Grignon. Ce qui caractérise ceite espèce, c'est d'avoir le bord supérieur
de chaque tour de la spire,, garni. d’un cordonnet détaché par un ou deux
sillons qui offrent des points enfoncés. Toute la partie inférieure de la co-
quille est sillonnée irotevéssilement, et les sillons présentent aussi des points `
PRE PE J 1* 1
enfoncés ou Cette coquille est longue de quinze
à vingt NU et a le. bord Aro de son ouverture tranchant et arrondi
en aile comme dans les précédentes. La variété +. est plus grande, et a ses
sillons transverses croisés par des stries longitudinales très-fines.
. Cabinet de M, Defrance.
6. Pleurotome transversaire.
Pleurotoma( transversarza) fusiformis , transversim yos , Apt decussata ;
sinu maximo ; anfractuum medio subcarinato. n..
L.n. Bets près Crépy. C'est une belle et assez grande espèce , qui a entièrement
la forme d’un fuseau , mais qui s'en distingue par le sinus profond placé aw
sommet du bord droit de son ouverture. Sa longueur est de sept centimètres-
(plus de deux pouces et demi ) ; elle est fortement sillonnée transversalement »
et le milieu de chaque tour de sa tis est un peu relevé en caréne..
Cabinet de M. Defrance. oi PAR
7. Pleurotome à chenettes. Pi Hn, n.° » 45, f 2 2. eyes
Pleurotoma ( catenata ) fusiformis undiquè decussata ; striis transversis majo-
ribus subtuberculatis catenatis ; spirá nodosá. n. :
L. n. Grignon. Espèce bien tranchée par le caractère de sa. spire et de ses stries
transverses. Elle est longue de cinquante-quatre millimètres (environ deux
pouces) et a la forme d'un. fuseau. Une rangée de gros tubercules placés- au-
. delà du milieu de chaqu e towr, rend la
Cette coquille est chargée p ar-tout de stries stries qui se croisent; mais les trans-
versales sont plus grosses que les autres, un peu.
à de petites Chaines sient teeg autour. dela. c " aill p le dernier tour y
x
OO
ETNIES ENET o 2 2e I S
D'HISTOIRE, NATURELLE. 167,
_ &rois de ces stries à tubercules alongés et plus éminens, forment trois chaînes
séparées assez remarquables. Lesinus du bord droit est contigu à l'avant der-
nier tour. |
Cabinet de M. Defrance, Yat Hes ^
c
it
8. Pleurotome denté. 7 slin; n.?. 8, f. 7.
-Pleurotoma (dentata) fusiformis', striis transversis tenuissimis subundatis ; ans ; ans
fractibus medio carinato-nodosis. n, T
An murex exortus ? Brand. foss. p. 20, f. 32.
p. Eadem caudá abbreviatá. Vélin , n.° 8, f. 5.
y. Eadem spirá prelongá multidentatá. —
I. n. Grignon. Ce pleurotome est bien caractérisé par sa spire dont le adiit
chaque tour est élevé en carêne garnie d’une rangée de dents presque
^. 'eomme une scie. Il est. fusiforme., long de quarante à quarante-cinq milli-
metres , et se termine inférieurement par un canal en forme de queue, plus
i -u moins alongé selon les variétés et l'àge de la coquille. Les stries trans-
verses. sont très-fines , serrées; un peu onduleuses , et se croisent d'une ma-
o5 niere. dbscure. a avec. des stries longitudinales très-peu apparentes. | — |,
-Cabinet de M. Defrance. La variété y. que je possède , est. remarquable par sa
spire fort alongée, à dents plus nombreuses, et par les. rides transverses
et grossières de sa base.
9. Pleurotome ondé. Pélin, n.° 8, f. 13.
-Pleurotoma ( undata) fusiformi-turrita , transversim striata ; spira costellis im-
dato-arcuatis crenulatá-; caudá breyiusculá. n. ` ;
8. Eadem anfractuum costellis eminentioribus et Biserialibus. n.
L. n. Grignon. Ce joli pleurotome n'est pas rare à Grignon, et se disthigue dii
autres par la manière élégante dont sa spire est en quelque sorte sculptée.
Toute la coquille est striée transversalement ; et dans la moitié supérieure de
chaque tour dela spire, une rangée double de petites cótes arquées donne
à cette spire l'apparence d'une double crénelure de dents obliques ,: menues
etinégales. Le canal assez court de la base, fait paroitre la coquille plus
iurriculée que fusiforme. On trouve des individus de toute grandeur jusqu'à
^. trente-cinq millimètres , qui est la PA des plus m
. Mon cabinet.
10. Pleurotome multinode. Vélin, m°7 j£ 14.
Kies tlg (multinoda ) fusiformi-turrita , transversim striata ; f anfratitus
inatis , medio nodulosis. n.
u. n. Gi bon. Celle le espèce paroit avóir beaucoup. de rapport. avec le pleurotome
ondé ; mais on l'en distingue au premier aspect ———— de
23*
168 ANNALES DU MUSÉUM
^^ chaque tour de la spire qui s'y montrent en rangée noduleuse. Les petites
© côtes marginales de chaque tour y existent cependant; mais elles sont pro-
noncées si foiblement , qu'on ne remarque facilement que les nœuds du milieu
de chaque tour. Les plus grands mm de ce — ont deux cen-
timètres de longueur. h
Cabinet de M. Defrance. Dans une variété je celle espèce, les PEE “ras
de la rangée marginale de chaque tour sont mieux exprimés; mois leur
forme subglobuleuse es toujours [ere du pleurotome ondé. Même
cabinet.
11. Pleurotome crénulé.
ram (erenulata y fusifivmiquerius) ransuersè striata ; anfractibus me-
' dio: costellis serialibus rotatim crenulatis.m. ^ ^ >w
E: ^. Grignón. Les plus grands individus de’ ce hacia: us que dix-huit
‘millimètres de longueur. Ils font partie d'une espèce très-remarquable , en
ce que chaque tour de la spire est garnie dans son milieu d'une rangée de
" "petites côtes droites qui imitent les dents d'une roue de montre. L'ouverture
de la coquille est petite et resserrée à sá" base en ‘canal étroit qui forme une
queue courte. Ce west que sur le desc tour oe les siries. transverses sont
' bien apparentes. ;
Cabinet de M. Defrance.
12. Pleurotome double chaine.
c Pleurotoma ( bicatena) , fusiformi-turrita , MW elites aan su~
pernè biserialim nodosis : nodis. sns lanis minoribus,
L. n. pu Le seul individu que j'ai vu de cette espèce est long de diac
ipa: C'est une ne qe Aurriculée qué feefarue s à cause du
à ‘autour de la eme. L Les nuds de
pepe ee sont M n petis.
M!
nd de M. Défrance; Inie5 S. P ug has
= times à Ie côtés, . Féln, ih 73 "i ifo Y ^
Ph ma (cc
i
|
D'HISTOIRE NATURELLE. 169
14. Pleurotome plissé. Vélin, n. 44, f. 1. -
Pleurotoma( plicata ) fuiifornituiildà striis transversis exiguis ; costellis lon-
gitudinalibus plisæ-formibus | ourvulis, n.
L. n. Grignon. C'est une espèce voisine de celle qui précède, par beaucoup de
rapports. Mais on l'en distingue constamment par l'ouverture plus raccourcie
de la coquille. Elle.est.remarquable par ses côtes longitudinales assez nom-
breuses, bien exprimées, courbées et qui ressemblent à des plis. La coquille
n'a que cinq ou six millimètres de longueur,
Cabinet de M. Defrance.
15. Pleurotomesillonné. Zim, n.°,8,f12 -
Pleurotoma ( sulcata) fusiformi-turrita , inferné Moins , costellis crebris cur
vulisque longitudinaliter sulcata. n.
" L. n. Grignon. Ce pleurotome a des côtes longitudinales plus petites et plus
nombreuses que le précédent , et paroit sillonné dans sa longueur. Ses stries
transverses, par leur croissement avec les petites côtes, le rendent treillisé
inférieurement. Les plus grands individus de cette espèce sont longs d'un
centimètre.
Cabinet de M. Defrance. —
16. Pleurotome à côtes courbes. r lin, 1.9 8, T6
Pleurotoma ( curvicosta ) conto fusiformis, ! , transversim sulcata; costellis curvis
supernè subbifidis ; caudá brevi. n
L. n. Grignon. Le dernier tour de la spire étant un peu ventru, donne à cette
coquille une forme ovale-conique, et chacun de ses tours est garni d'une
multitude de petites cótes arquées, qui semblent divisées ou bifides à leur
sommet. Le canal de la base de l'ouverture est court. Les plus grands indi-
vidus n'ont que 15 millimètres de longueur.
Cabinet de M. Defrance.
17. Pleurotome fourchu. Vélin, n° 8, f. 1.
Pieurotoma ( furcata ) fusiformi-turrita , transversè striata; costellis ultrà
- medium coarctatis : infimis basi furcatis.m. 000.
8. Eadem minor et gracilior ; costellis undato-curvis.. | dM ;
Lh n. Grignon. Deux caracteres rendent. cette espèce nat et très-dis-
tincte ; le premier consiste en ce que les petites côtes de chaque tour de la
spire sont rétrécies ou ont un étranglement un peu au-delà de leur partie
. moyenne, ce qui les fait paroître terminées supérieurement par une petite
tête; le second , c’est que les petites côtes du tour inférieur sont bifides et
z? T eE PON leur base. La coquille wa que quatorze millimètres de longueur.
La variété £ est plus petite, plus grêle, et a ses petites côtes Terg
ondées: Es
170 “ANNALES DU MUSEUM
— Cabinet de M. Defrance.
18. Pleurotome noduleux.
Pleurotoma ( nodulosa ) ovato-fusiformis ; stris transversis obsoletis ; spyrá pyra-
zmidatá , nonifariam nodulosá. n.
B. Eadem? spirá breviore , octofariam Hodlged.
L. n. Grignon. Ce pleurotome est long d'environ quatorze millimèires. Sa
spire est pyramidale, garnie de neuf rangées longitudinales de petites cótes
courtes et convexes qui la rendent par-tout noduleuse. Dans la variété £ , la
spire est un peu plus courte, et les stries transverses , quoique très-fines,
sont plos apparentes. L'ouverture de la coquille dans l'un et Pautre se ter-
mine à la base par un canal un peu ri
Cabinetde D
D'HISTOIRE, NATURELLE. 171
DESCRIPTION
OS TÉOLOGIQUE ET COMPARATIVE
DU. DAMAN
HvnAx CAPENSs1s.
Pin G CUVIER.
Le point de quadrupède: qui prouve mieux qne le
daman la nécessité de recourir à l'anatomie, pour déter-
miner les véritables rapports des animaux.
Les colons hollandais l'ont nommé: Blaireau du Cap;
Kolbe, premier auteur qui en ait parlé, a préféré le nom
de Marmotte, adopté depuis par J’osmaër et par Buffon,
qui consacra ensuite celui de daman. M. Blumenbach, qui
est cependant un naturaliste rigoureux, l'a encore laissé
récemment parmi les marmottes. M. Pallas qui l’a décrit
le premier méthodiquement , l'a placé dans le genre cavia
établi par Klein, pour les agoutis, cochons d'inde, etc. ,
tout en remarquant quil sen distingue à l'intérieur par
des différences insignes; insigniter di iffert. Feu Herman pro-
posa ensuite pour le daman l'établissement dini genre
i72 ANNALES DU MUSÉUM
particulier qu'il nomma Hyrax, et qui fut adopté par
Schreber et par Gmelin , mais qui resta toujours dans l'ordre
des rongeRES y même dans -mon tableau -élémentaire des
animaux.
Mon objet est ibi hui de prouver en détail la pro-
position que j'ai avancée le premier dansmes lecons cor
tomie comparée, tome IL, p. 66 , ainsi que dans le 2."
tableau du 1." vol.; c'est quele daman est un vrai pachy-
‘derme, qu'on doit méme, malgré la petitesse de sa taille,
le considérer comme intermédiaire entre les rhinocéros et
le tapir.
M. Wiedeman , qui a donné depuis dansses archives zoo-
tomiques, tome TII, p. 42, une bonne description du
crâne du daman, reconnoit aussi qu'on ne peüt le regarder
comme un rongeur, mais il ne s'explique point sur la
place qu'il faut lui donner.
Pour expliquer comment la véritable famille du dir
a été si long-temps méconnue , il suffit de savoir que Pallas,
le seul naturaliste qui ait décrit cet animal anatomique-
ment, ne put en obtenir la tête et les pieds, parties les
plus Mcd: du squelette , qui restèrent dans la p
empaillée. |
A la vérité , la téte di ae étoit déjà décrite à la fin
du 15." volume de l’histoire des quadrupedes, mais sous lé
titre de tête d’un animal inconnu aux naturalistes , et
l'animal Pétoit en effet quand cette description fut faite. -
. On aperçut si peu depuis que cette tête appartenoit au
Mr, qu’elle reparut gravée dans le tome VII du sup-
"p
PRE in-4.° : pl. 37; bem T les descriptions
ALESE s L ban à: i
D'HISTOIRE NATURELLE. 175
sable, elle fut'attribuéeau loris paresseux du Bengale, avec
lequel! elle n'a aucun rapport ni de grandeur, ni de MM
ni de composition.
* La description détaillée mais sans 2 ; de is dini
man, ne fait e de pn.
$314
pointodida j et n a encore d pi té dans le pe
GU TN gl ourtro
"Ainsi les dta fastes tPivotébt. pas fé matériaux néces-
saires pour la solution du probléme ; j'espere donc qu'ils
me sauront gré de produire à-la-fois et le fait et ses preuves.
Jeme sers, comme Buffon, du mot daman qui estarabe,
pour désigner l hyras , mais je n'ose y ajouter, comme lui,
d'épithéte d'espèce, parce ue je ne vois point de différence
entierement certaine entre le daman de Syrie. et celui du
Cap; Buffon dit, lu les conversations ou les notes de
Bruce, que le premier n'a point cet ongle oblique et tran-
chant du pied de derrière qui caractérise l'autre; mais il
suffit de voir la figure quele méme Bruce a donnée de son
ashkokoo qui est ce daman, pour y distinguer cet ongle.
Gmelin semble croire que les autres doigts de derrière
n'ont pas d'ongle du tout dans le daman du Cp 2 aos
je me suis assuré du contraire : il ya des ongles ai
dis et qui “rappellent très-bien en. pe tit les sabots du
rhinocéros: ^ — *
La différencerelative aux poils ou soles es plus longues que les
| âutresqui hérissent le corps du daman de Syrie. et non celui
du daman du Cap, n'a rien de plus certain ; car Pallas parle
clairement de ces soies dans sa his d , et si la figure de
3. : 23
174 ANNALES DU, MUSÉU,M
Bruce les montre plus fortes que celles des individus: du
Cap de nos cabinets, elle est une autorité suffisante pour
établir une espèce sur ce seul caractère. On peut cepen-
dant ajouter ce que j'ai observé sur les têtes de ces deux
damans que nous possédons au Muséum ; celle du Cap,
quoique adulte ,'toutes ses dents étant développées, est plus
.courte que celle de Syrie qui n'a pas ses dernières molaires
tout-à-fait sorties , de 0,08; et comme la première est
néanmoins. aussi . large T Pteportions sont un peu
différentes: |
La composition générale FRA tronc , connue dé Pallas,
parrapport au daman , maisnon par rapport au rhinocéros ,
indique déjà une certaine analogie. Ce daman a vingt-une
côtes de chaque côté, nombre supérieur à celui de tous les
autres quadrupèdes , l'unau excepté , qui en a vingt-trois;
et ceux qui en ont le plus après le daman , appartiennent
précisément è à cet ordre des pachydermes dans lequel nous
voulonsle ranger; Pé éléphant et le tapir en ont chacun vingt;
le rhinocéros en particulier en a dix-neuf; les solipèdes qui
E dass beaucoup des pachydermes , en ont dix-huit. La
plupart des rongeurs n en ont au contraire que douze ou
treize, et le castor, qui en a le plus parmi eux , n’en a que
quinze. Neuf de ces côtes sont vraies dans le daman.
Les sept derniéres fausses côtes n’ont point de tubérosités
etne sappuyent point sur les apophyses transverses des
vertèbres; les cinq dernières du rliinocéros sont dans ce
cas-là : le sternum est composé de ssp os, et d'un carti-
lage xyphoide. ovale. — . :
n t ew, vertèbres lombaires, e treize t tant sacrées que
D'HISTOIRE NATURELLE. 175
'coccygienes, car il est difficile de distinguer ces deux der-
nières espèces dans le squelette encore un peu jeune que
,nous possédons.
Le rhinocéros commence à s'écarter ici sonssbisnedl ‘4
notre daman , il n’a que trois vertèbres lombaires, quatre
-sacrées et vingt-une ou vingt-deux caudales; mais ce der-
-nier point tient à la longueur de sa quon caractere pee
Esca en zoologie. 65 1 io sj
" Ladifférence devient plus sensible par la forti di Basin À
où les os des îles sont très-larges dans le rhinocéros, et assez
‘étroits dans le daman ; elle est notable encore pour les os
des cuisses, auxquels la dilatation des trochanters extérieurs
donne une largeur extraor dinaire dans lerhinocéros ; tandis
gae le daman ñe montre à cet Mine rien de particulier.
Mais dans tous ces points sle cochon et le tapir s'écartent
du rhinocéros, au moins autant que notre daman , ainsi
il n'y a rien là qui doive contrarier son iEgrégaupH à d
ordre.
"C'est sur-tout par l'ostéologie de là tts que le daman
annonce qu'il s'éloigne des rongeurs, et qu'il se rapproche
des pachydermes, et en particulier du rhinocéros.
À la vérité, comme son nez n'a point de corne. à sup-
porter , ses os du nez wont point reçu comme dans le rhi-
nocéros l'épaisseur nécessaire pour servir de base à cette
arme défensive. |
Mais les os maxillaires S'écartent mrt de ceux
des rongeurs par la petitesse du trou sani-oibilaire qui est
énorme dans cette classe.
Les incisives supérieures sont au nombre à deux, € en
23*
176 + ANNADES DU MUSÉUM
quoi le daman ressemble également aux rongeurs et att
Thinocéros unicorne ; mais il y en quatre inférieures, ce
qui ne se trouve qu’en lui « et dans ce même rhinocéros
unicorne.
Les incisives ie du daman ne sont d'ailleurs
point faites comme celles des rongeurs, en prisme quadran-
gulairé ou en cylindre, courbé et terminé par une tronca-
.ture ou par un tranchant de coin. Elles sont triangulaires
et terminées .en pointe; et piepellent très-bien les canines
de. Yhippopotame:. alend
Les. incisives inférienves sont Dh en avant comme
eelle du cochon , plates et dentelées dans la jeunesse, mais
Susant bientôt par leur frottement contre les supérieures.
Les molaires représentent, à s'y méprendre., celles. du
rhinocéros et pour le nombre et pour la forme ; ilyen a
sept. de chag re ( côté tant en haut qu’en bas; vingt-huit en
tout. Pallas, , qui n'en a compté que seize ou vingt, en ajou-
tant celle qu ‘il appelle accessoire antérieure, et qui a été
suivi, PRE. Graelin > Di avoit vu que celles d individus très-
“Celles d'en bas s sont | formées de deux croissans ESTER :
placés à la suite des unes des autres; celles d'en baut ont
la couronne ‘carrée; une ligne à à leur bord externe formant
les saillans. en en bas, et deux lignes transversales
u laires à à la premier el t
Il faut remarquer. e ici, comme e ditis h Pire des E
A zx péri |
nuant , soit en avant sott en arritte."
Notre damani est sujet, comme pec animaux, à n'avoir
v
(D'HISTOTRE NATURELLE. 177
pas le méme nombre de dents à tousles áges. Ses molaires
antérieures tombent aussi, comme celles de la plupart des
herbivores, à une certaine époque où le développement des . .
postérieures ne leur laisse plus de place. |
Nous avons, par exemple, une mâchoire inférieure d'un
jeune où il y a encore sept dents d'un côté, et l'alvéole de
la première déjà vide de l'autre; et une d'un adulte où les
deux antérieures, tombées depuis long-temps, n'ont plus
laissé de traces de leurs alvéoles, et où il n'y a par consé-
quent que six dents de chaque côté. É
Dans un très-jeune individu qui wå, comme celui que
M. Pallas a décrit, que quatre molaires par-tout,ily a em
avant, près de la suture qui sépare l'os maxillaire de los
incisif, une très-petite dent pointue qui est sans doute celle
que le grand naturaliste que nous venons de citer, appelle
-dent accessoire, mais que nous ne ferions aucun scrupule
de nommer canine ; car nous voyons dans les phalangers et
méme dans quelques-unes des nouvelles espèces de kan-
_guroo dont M. Geoffroy enrichira bientôt la zoologie, des
canines encore plus petites que celles-là. ` |
Cette canine achève de séparer le daman des rongeurs, et
dele rapprocher des pachydernies plus intimement encore ,
que le rhinocéros Ini-mème qui n'a jamais aucune canine.
Le condyle de la: mâchoire inféricure est très-diflérent
de tout ce qu'on voit dans les rongeurs; chez ceux-ci il
est toujours comprimé longitudinalement , de maniere
qu'outre le mouvement ordinaire de bascule, il ne permet
à la máchoire dé se mouvoir dans le.sens horizontal que
Ww : à L ss bite sal ai ina bt sk
d’arrière en avant et d'avanten'afrières t 7 T
r : SACHE T7 ^ - i e f. Pers VH o DER LUNA S ee T
- Dansle daman ; il est comp transvers , comme
178 ‘ANNALES DU MUSÉUM
dans les pachydermes et dans tous les autres herbivores
non rongeurs, s'appuyant d'ailleurs sur une surface plane
de l'os temporal, ce qui lui permet de se moüvoir plus ou
moins horizontalement de droite à gauche et de gauche à
droite; et ce qui le distingue éminemment de tous les car-
nivores, ou le condyle transversal à la vérité, mais entrant
dans un creux profond de l'os des tempes, ne permet à
la máchoire d'autre mouvement que celui de bascule.
Il n'ya parmi les animaux qu'on pourroit être tenté de
placer avec les rongeurs, que les kanguroos et les phasco-
lomes qui partagent avec le daman cette forme de condyle;
aussi trouve-t-on dans les couronnes des dents de ces trois
genres, des caracières communs qui se rapportent à cette
forme. :
C'est que lorsque leurs dents sont sorties de la gencive et
_ usées par la trituration, elles agissent principalement par
leurs bords latéraux qui restent ;saillans , la couronne ayant
aussi cette figure de croissant, quoique plus large que dans
le daman et le rhinocéros. Le kanguroo arrive à cette forme
plus tard que les autres, et les couronnes de ses molaires
‘sont long-temps composées comme celles du tapir, de deux
collines transversales saillantes. |
Un des caractères les plus constans des rongeurs est de
n'avoir qu'un seul pariétal sans suture avec deux frontaux,
ce qui-est précisément le contraire de l'homme : dans le
daman comme dans les pachydermes et les carnassiers, il |
ya deux frontaux et deux pariétaux. z
: Dans les rongeurs, Vos de la pommette ne fait que la
partie intermédiaire et la plus petite de l'arcade zigoma-
Uque; dans le daman comme dans le rhinocéros, cet os
+
D'HISTOIRE NATURELLE. 170
commence dès la base antérieure de l'arcade, et règne jus-
qu'à son autre extrémité. *
Les molaires supérieures. des rongeurs ont leurs cou-
ronnes dirigées en dehors; et leurs deux séries sont par
conséquent plus rapprochées que celles des inférieures, et
recues entre ces derniéres. C'est le contraire pour les deux
points dans le daman comme dans les pachydermes.
Le nombre des doigts du daman est de quatre devant,
et de trois derrière, précisément comme dans le tapir; à
la vérité, quelques rongeurs et particulièrement le cabiai ,
( cavia capybara ) ont le méme nombre, et les dernières
phalanges de cette espéce se rapprochent aussi de la forme
aplatie de celles des pachydermes , mais leurs doigts plus
alongés et plus libres, décèlent leur famille. :
. Le daman a les doigts réunis par la peau jusqu'à l'ongle,
comme l'éléphant et le rhinocéros, et plus que le tapir et
l’hippopotame ; à plus forte raison davantage que le
cochon. + | |
Ses oncles sont si minces que Pallas semble ne les avoir
pas reconnus pour des ongles. Voici la manière obscure
dont il s'énonce à leursujet : ( Miscell. zool. p. 25. ) « Pal-
» mc margine quadrilobæ , lobi obtusissimi, callo soleæ
» subreflexo præmuniti , ceteroquin mutici, supraque ve-
» lut vestigio unguis muniti. » Ces ongles représentent
cependant très-bien en petit ceux de l'éléphant, tant par
leur figure que par la manière dont ils sont placés sur le
pied. Il n’y a, comme tous les naturalistes précédens l'ont
- fort bien observé, que le doigt interne des pieds de derrière
qui se détache et qui soit armé d'un ongle crochu et oblique,
contourné autour de l'extrémité. La phalange qui porte
-
180 ANNALES DU MUSÉUM
cet ongle est peut-étre unique dans la classe des quadru-
pedes, car elle est fourchue, et ses deux pointes sont l'une
au-dessus de l'autre; dans les fourmiliers et les pangolins,
il y a. aussi des phalanges fourchues, mais les deux pointes
sont à cóté l'une de l'autre.
Le carpe du daman ne diffère de celui du tapir que par
de légers traits dans la configuration des os, et parce que
Tos trapézoide est divisé transversalement en deux, comme
dans les singes et quelques rongeurs : c 'est un point que le.
daman a encore de commun avec le cabza ; mais il diffère
de celui-ci en ee que son scaphoïde et son sémilunaire ne `
sont pas réunis, mais restent distincts comme dans l'homme
et les pachydermes. Comme il n'y a pas de pouces, le tras
pèze est fort petit et ne porte qu'un seul osselet. Il n'y a
point d'os hors de rang du cóté du pouce.
Le pied de derrière n'a que ses trois doigts sans rudimens
de pouce; ainsi le scaphoïde est simple, et porte deux os
cunciformes seulement. Le cuboide ne porte qu'un.seul] os
|. du métatarse; il n'y a point cette partie interne divisée du
reste du scaphoide, qui se fait remarquer dans quedes
ous: s mére le LEE quoiqu'elle n'y ait qu'un
ouce à porter; de sorte que le daman est plus
pachyderme encore par cette parte que par toutes les
autres. -
Maintongat que j je crois avoir suffisamment développé et et
es | voisines ; les points de l'ostéologie du
ent iaeplece parua les pachydermes i
solue, mais abrégée, du reste
de son rare dont la connoissance sera très-importants
pour mes recherches ultérieures, | 7 + 5 005
-des os intermaxillaires.
0,065.
A
m'DrsSTOTIRE NATURELLE. . e
Ya tête d'un adulte à, du sommet de la crète occipitale au bout des os du nez,
0,077-
La distance est Ja méme entre le bord inférieur du trou oceipital et Tantérieur
4
Du-même sommet. au-desons de. da comes. inférieure, en a ligne iitcsles:
Les ee = plus saliqures r4 rentes zigomaliques . son
La fosse temporale a en ligne horizontale 0,038 , Porbite o,
nsemble um T a) ile: 0039;
Les sept denis molaires supérieures forment e
etles: inférieures de 0,036 6. Le plus grand éeariement d €
rieurés esi est de 0,051; Gloi des inférieures de 0,024. Au Au
idée plus. nette de la figüre et des proportions de cette téte et
j posent , dans la planche que j'ai dessinée moi-même d'après des es rigon-
reux , qu'on ne le feroit dans aucune deseription. - de i54
On y remarquera sar-tout l'extréme lar 'geur de la branche montante de bur
choire inférieure, et la courbe qu'elle fait en arrière : cette BO pa estimpor-
sq
Dans un re tdi aia Sii avons le mue entier y lon;
5, it un peu plus du quart de la lo igueur ale yit 0,225;
a EU ica que sa proportion seroit moindr e dans un ses, Le a WA
0,024; le dos 0,071 ; les lombes 0,03 ; le sacrum ‘et le coccyx, ensemble 0,042 de. T
longueur. Le bassin étoit long de 0,015, et large de 0,029. en les pines
os des iles ; chaque os des iles avoit 0,029 de. P et ^ de ira E
‘ Longueur de lomoplate . . y
_ Lorgeur en haut. .. ax.
L'épine avoit sa plus ER saillie à son tiers RE: ; point Monte nt
LI * Ll E
de clavieule ; une petite épiphyse en ayant de la téte de l'ogopiste mim.
-devoir tenir lieu de ce dernier os. d * di TW
Le radius répond par : sa te: supérieur
conséquent il ne peut tourner sur son axe, mais il est ré
s'étendre avec le cubitus. J c
Longueur dela main. . - a m wv 0,02.
Hyaaup ier rang du nn qui : au aoii, ét un hor |
4e rang ou pisiforme assez gros; au second rang, un petit trapère hor s dae: ram
5. w à
éduit à se Mohr ou à
> aux Mex saillies de Mn et par
\
192 ANNALES DU MUSTUM
portant un très-petit rudiment de pouce ; un trapézoide divisé transversalement
en deux , et portant le métacarpien de l'index ; un grand os répondant à l'index
et au e. y un cunéiforme qui répond un peu au médius, à tout l'annulaire,
et qui porte sur son bord externe tout le petit mes
Longueurdu fémur . . i iai: dbbd T e N 0,05.
Longueur des deux os de la jambe. (Ue. o. 20. + 3 GCSE 090)
Longueur du:pied.; c.c 10 c Us sw 0,037.
Le tibia est exactement triangulaire M sa moitié supérieure : e péroné est
as 'et comprimé. j
- L’astragale touche un peu le cuboide. Le scaphoide porte deus cunéiformes :
un petit pour le premier doigt; un grand qui répond un peu au premier et à tout
le té can Le cuboide me porte que le. troisième doigt. *
` Le caleanéum reçoit le astragalé sur deux facettes, une grande ovale à end
fice en ie n une SMS gta l'angle interne et inférieur, '
d 3 *
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tates (1). et d'une variété de pomme S TRUE (s (a) la pl 15 hå- ;
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SO PHISTOIRE/ N ATU: E ELLE. 183
SUR LA CULTURE DES PATATES
ET DES POMMES DE TERRE:
e Par A. THOUIN..
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SHUT ate lettre du citoyen Lormerre, Commis-
saire du Gouvernement pour l'agriculture à Phila-
FA dans re Etats- Unis , 208 ini po MA. Trout.
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1
5 QUEE ere - - : E.
2 fec A 3 ^S mr mm 9*5 * orit cut rez apta a
É D ^ 3 rec: ^
ž y de je
tive de toutes celles qu'on cultive dans ce pays.
». Ces dernières, quoique récoltées au conti Een
de messidor, sont aussi grosses “que celles qu'on recueille
en automne NE la partie du centre de la France, ( et leur
saveur est plus agréable. 4
» Quant aux patates, elles sont petites, mais sucrées et
d'une excellente qualité. Je n'ai pu en obtenir des ; graines
parce qu'il est trés-rare que cette plante en produise dans
ce climat ; ses racines sont bonnes à manger ici, vers le.
commencement de thermidor, et Pon en fait des charge-
mens de bateaux PT différens ui »
(1) Convolvulus batatas. F3 j Hs
(2) Solanum tuberosum. L. AES —€— T
N o T Ik ub +
184 ANNALES DU MUSÉU M
On cultive depuis long-temps dans les serres du Muséunr
deux variétés de patates, la blanche et la rou ge; elles y
produisent , chaque année, des tubercules de la grosseur
de ceux des pommes de terre. La variété rouge, transportée
dans les départemens méridionaux , commence à se natu-
raliser aux environs de Toulouse, par les soins du citoyen
Lapérouze, maire de cette ville, et professeur d'histoire
naturelle à l'école centrale. Ce savant nous a fait voir des
produits de sa récolte de l'an IX, qui nous ont paru aussi
heaux que ceux qu'on obtient dans les Antilles et qui ont
été trouvés par des créoles méme , aussi savoureux qu'en
Amérique. Il est probable que cette plante utile se répan-
dra bientôt dans tout le-midi de la France:
Mais comme -cette variété de patate est originaire des
climats les plus chauds , et qu’elle ne donne point de graine
| chez nous, il est à craindre qu'elle ne se naturalise pas dans
les partiesfroides ou méme tempérées de la république. Celle
de Pensylvanie( 1)nous paroît plus propre à remplir cet objet;
comme étant d'un pays plus analogue à là température de
er climats ; pour s'en assurer , l'administration du
Muséum a fait passer dans les départemens de la Drôme,
jà
de THéraùlt » des deux Nethes et de l'Escaut la plus grande -
parte des racines envoyées par le citoyen Lormerie; elles
ont été remises à des agriculteurs instruits et zélés, qui
mettront de l'intérét à les multiplier et à les répandre dans
les environs. Ce qui reste sera cultivé dans les jardins du
Muséum et dans quelques-uns des départemens du centre.
ns M
(1) Convolvulus batatas angulosus. Mus. par, =
È
—
D'HISTOIRE NATURELLE. 185
On saura bientôt ce qu'on. peut attendre de cet essai, et.
par les observations qu'on aura faites sur la cultiip de
cette racine dans trois climats différens ,on connoitra quels:
Sont ceux qui lui sont les: plus favorables.
En attendant, nous pensons que pour faire prospérer
cette culture, il convient de conserver les racines qui doi-
vent en être l'objet , peni des vases remplis d'un sable
sec et fin; de les tenir à l'abri de l'humidité dans un lieu
ou le (Berto Etro 1 ne-descende pas à plus de 4 ou 5 degrés
au- -dessus de zéro; et de ne les planter en pleine terre
que lorsqu'il n'y aura plus de gelées à craindre, et que la
terre échauffée par les rayons du soleil, commencera d’en--
trer en fermentation ; de les mettre dans un. terrain meuble
et substantiel , susceptible d’être arrosé au besoin et sur-
‘tout de les tenir à une ee chaude et puer abritée:
du nord. B Y
Dans cet état et avec D, Da ces ne ane
pas à pu des tiges qu'il faudra marcotter lorsqu'elles au-
ront b pupris 48 centim. ou 18 pouces de longueur. Pour
cela , il nes'agira que de-courber chaque tige dans le milieu,
en forme d'anse. de panier, et de coucher dans une petite
fosse faite exprès, la partie ainsi courbée que l’on recou-
; on répé-
ette opération deux ou: trois: fois dans le courant de
été, suivant la vigueur des plantes. vu
. De ces marcottes sortiront un grand nombre de racines,
qui , d'année en année, propageront l'espéce. On peut encore
multiplier ces plantes de boutures, avec des branches un
de boiseuses:,. Boneque la terre est fraiche , eter choisissant
i pee: 13à kibéénitmiétos oa à Mice deterre; etcomme -
xs
on pourra se ter de couvrir, avec des feuilles sèches,
terre, et ne mettent entre elles aucune différence. Cepen-
dant il en existe de bien sensibles dans la nature de ces
186 ANNALES DU MUSÉUM RE
un tèmps chaud et humide; c'est de celte manière qu'on |
les multiplie dans les Antilles, pendant la saison des pluies. -
Dans les climats du nord et du centre de la France, il sera . E
indispensable de lever à la fin de l'automne et à l'approche
des gelées, toutes les racines de patates, et de conserver
celles qu'on voudra replanter, en suivant le procédé que
nous avons indiqué. Quant à celles qui seront plantées dans |
le midi, et sur-tout dans les pays où la terre gèle rarement :
à plus de 5 ou ve centimètres (2 ou 3 pouces) de profondeur, TE
de la litiére ou méme de la terre en forme de petites buttes
coniques de 2 décimètres (8 pouces) de haut;'les mères - EC
touffes destinées à fournir des tubercules pour la plantation p- i
du printemps suivant, et d'arracher celles qui doivent — . v voa
servir à la consommation à mesure qu'on en aura besoin. wa
Nous ne sommes entré dans ces détails que parce: que
nous avons remarqué qu'un grand nombre de cultivateurs
assimilent la culture de la patate à celle de la pomme de
+: TIY 3 a. Ke s /^.-
ceux plantes. La pomme d cedes racines
NOCT te. ELLOS UE
haque année,
méme dans on] pays Dmak; et ses. tubereules ont da f Hé
ane du lieu où elles
euses, elles poussent des -
mt sur la terre- o
t * X
D'HISTOIRE NATURELLE. 187
vaste réseau qui souvent couvre une étendue très-considé-
Table. Les râcines de celles-ci toujours en végétation, ne
peuvent rester hors de terre plus d’un mois et demi ou
deux mois sans fermenter , se pourrir ou se dessécher. Des
différences aussi marquées dans ces deux végétaux , en
doivent nécessiter dans les procédés de leur culture, de
leur- multiplication et de leur conservation, et c'est ce que
nous avons táché d'indiquer. — — à
- Quant aux pommes de terre jaunes envoyées par le ci-
toyen Lormerie, elles sont presque rondes; leur diamètre
est d'environ 8 centimétres ou 5 pouces, et leur saveur
.est plus agréable que celle de la plupart de nos races
.. Ou variétés; mais leur principal mérite est d'étre plus pré-
coces que les nôtres. Si elles conservent: cette propriété
^ dans notre climat, comme il est propable « qu'elle la con-
méridi de la France,
leur Tutfoduction i ne sera pas düne petite importance pour
ses habitans, et celui qui nous les a procurées aura droit à
. la reconnoissance de ses concitoyens. En effet, ces racines
“pouvant être récoltées à une époque où les habitans de la
campagne ont consommé, pour l'ordinaire, toutes les cé-
téales qu'ils avoient recueillies, et où les grains encore sur
: pase et à T dun : mois is de leur maturité, ne leur offrent
0j oir à leur
2 sellos pas à à cette
classe nombreuse et vienen á
_ elles procureront un aliment aussi sain qu'agréable et nour-
Fe
rissant. D'ailleurs , il devient urgent de régénérer nos races
de pommes de terre qui, dans beaucoup de départemens
sont visiblement appauvries, produisent beaucoup moins
et Per dent en cnp de leurs qualités nutritives. |
sii e "pu la société, à laquelle `
188 "ANNALES DU MUSÉUM
TM détérioration tient à plusieurs causes : elle vient
° de l'habitude où sont les agriculteurs en général d’éta-
blir chaque année leur culture de pommes FA terre avee
les tubercules qu'ils en ont retiré, pratique qui a le méme
inconvénient que la multiplication par boutures; 2." de ce
qu'ilsne mettent pas un intervalle detempsassez considérable
entre les plantations de ces tubercules dans le méme terrain ;
5." et enfin dece qu'ils négligent de faire venir, des cantons `
qui jouissent de quelque réputation en ce genre, les ra-
cines destinées à planter leurs champs, ou méme de faire
usage du moyen si avantageux d'échanger les productions
de mème espèce , d'un climat avec callaf d'un autre. |
Mais de toutes ces causes , la première est sans doute la
plus active , et celle qui influe le plus directement sur la-
pauvrissement de. la race des pommes de terre en Europe,
puisqwen multipliant cette plante, d'année en année, par
-scs racines, on ne propage ni l'espèce (1) , ni la variété (2),
mais seulement le mème individu xcd C'est ainsi qu lors-
** -
— (1) Suivant Nit: des liodie ; pai est composée de loutes i
variétés provenues des graines de cette méme espèce. Si ces variétés, qu’ on nomme
souvent espèces jardinières, offrent peu d'intérêt 2 à l'étude de la. botanique , elles, -
en présentent un très-grand aux agriculteurs, p puisque ce sont elles qui fournissent
en général les produits les plus abondans et de meilleure qualité. Les espèces sou- -
mises à Pa de dümesticité par une longue eulture, produisent par leur semis
ès- mbr de Lure propres à les régénérer.
osent AS races diverses qui ne different. pas « entre ‘elles
par leurs Parties à extériturés : mais bien dans leurs habitudes , comme de fructifier
plutôt ou plus tard , de pouvoir s pporter différentes températures, et de fournir
des produits de saveurs différentes.
{3) La collection des individus qui ont les mêmes E bindes forme ke races,
uud aae.
D'HISTOIRE NATURELLE. 189
qu'on multiplie un arbre pendant une longue süccession
de temps, par la voie des marcottes et des boutures, on
ne propage que l'individu. On étend son existence et l'on
prolonge sa durée, mais il perd. graduellement de ses qua-
lités primitives. Ses parties les m éloignées de la souche
originale , deviennent maigres, MH et finissent
par ne plus produire de fruits, ou n'en donnent que de
stériles; caractère la caducité dans les végétaux. comme
dans les animaux. Il est possible qu'un grand nombre
des races de pommes de terre cultivées actuellement en
Europe proviennent d'individus apportés d'Amérique peu
de temps: aprés la découverte de cette quatrième partie
du monde, et que ces races aient deux siécles d'ancien-
neté. Cela ne seroit rien ou peu de chose pour des arbres
qui vivent de huit à neuf cents ans; mais cela doit influer
beaucoup sur des plantes vivaces, herbacées, dont l'exis-
tence, dans l'état de nature, est bornée à moins de vingt
années. '
Le moyen de régénérer ces races est de faire beaucoup
de semis avec des graines récoltées dans notre climat (1).
Alors on obtiendra un grand nombre de variétés qui ne
seront pas toutes, à la vérité, également intéressantes;
Celles-ci constituent les variétés dont le caractere est de différer dans les dimen-
tions des parties; et la collection des variétés forme l’espèce comme nous
venons de le dire. Nous donnerons dans un mémoire particulier plus de dé-
veloppement à ces définitions , et nous les accompagnerons d'exemples et
d'expériences.
(1) La régénération seroit plus süre et plus durable si l'on pouvoit l'opérer
avec des graines récoltées dans leur pays natal, et sur des mune de choix qui
se trouvent encore dans l’état de nature,
25
LJ
100 SANNALESDU MUSÉUM.
mais si les unes sont inférieures en qualité à celles que
nous possédons, les autres leur seront supérieures, et celles-
ci. cultivées avec soin et: jouissant de toute la vigueur du
jeune âge , se pefectionneront encore, et donneront des
— aussi utiles qu'abondans.
: Pour mettre ce moyen en pratique , il suffit. de ramas-
sér des graines descette plante dansiles années «chaudes où
elles:parviennent àleur maturité, et de les semer dans
une planche de terre bien amendée. On obtiendra, dès Pau-
tomne de cette. méme année, une- multitude dé tubercules
de la. grosseur d'une ayeline, qui serviront aux. plantations.
du printenips suivant. Celles ci produiront, à la finde la
saison; des récoltes: plus abondantes et de meilleure quas
lité que celles qu'on obtiendroit par les plantations des tu-
bercules dés anciennes races; et pour se procurer un tel
avantage, il n'en coûtcra que l'emploi d'une planche de
terrain de quelques mètres d'étendue.
D'HISTOIRE-NATURELLIE. 191;
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«f fuc $ E Eh Ne y r i x ^
7 Ea ^ P via 3
À
a nr
g
NOTICE HISTORIQUE
Sun. ANDRÉ MICHAUX
-——
| p. DELEUZE
L. végétaux qui enrichissent nos campagnes sont pres-.
que tous des conquêtes de l’industrie. Nos légumes et nos
fruits viennent de diverses. contrées , et dans leur état sau-
vage , ils étoient bien inférieurs à ce quls sont dans nos
- jardins. L'observation les à successivement fait découvrir
dans leur terre natale, la culture les a perfectionnés, et.le
commerce les a fait passer d'un pays à l'autre. Aprés diffé-
rens essais , ona fait choix des espècesles plus productives,
de celles.qui convenoient le mieux à chaque terrain, et tel
canton où quelques habitans trouvoient à peine leur nour
riture, a offert d'abondantes récoltes à. une. Dép.
nombreuse,
Sur environ 250 espèces d'arbres qui. couvrent aujour-
d'hui lé sol de la France; plus destroisquarts sont d'origine
étrangère. Parmi ces arbresexotiques , les uns nousdonnent
des fruits délicieux, d’autres sont employés pour les cons-
tructions et pour les arts, d'autres enfin servent à la déco;
ration des jardins, et nous font trouver dans nos parcs
les sites pittoresques des contrées les plus favorisées de la
> aoro
X
>
192 ANNALES DU MUSEUM
nature. Le noyer nous vient de Pont, le cerisier de Céra-
sonte, l'olivier d'Athènes, l'amandier d'Orient, le pêcher
de Perse, le mürier de Chine, le figuier de Syrie, l'abrico-
tier d'Arménie, le grenadier de Carthage, l'oranger. de
l'Inde. Il en est de méme des plantes : la patrie du blé est
inconnue, mais plusieurs denos légumes et des meilleurs four-
rages sont originaires d'Asie. La découverte de l'Amérique
nous à procuré le mais qui fait la principale nourriture
de plusieurs peuples de notre continent , la pomme de terre
qui a augmenté la population de l'Irlande et de la Suisse "
et qui est dans le nord de l'Europe d'une si grande res-
source; et une foule d'arbres utiles, tels que l'acacia, le
tulipier , des sapins, des frénes, des érables, etc.
Ces richesses peuvent s’accroître tous les jours , mais pour
se les procurer ił ne suffit plus de s'en rapporter aux cont-
mercans qui n'envoyent que ce qui se trouve sur les côtes F
il faut que des naturalistes s'enfoncent dans l'intérieur des
terres, qu'ils sachent distinguer et choisir ce qui peut étre
utile. : |
- Nous nous sommes permis ces réflexions pour mieux
faire sentir combien on doit de reconnoissance à ces hommeg
courageux , qui pour servir la société renoncent à ses dou-
ceurs, et vont chercher les trésors inconnus de la nature
dans des pays déserts et sauvages.
Elles ne sont point étrangères à notre sujet. L'homme
dont nous allons parler a droit d’être compté au nombre
des bienfaiteurs de Phumanité ; en tracant le tableau de sa
vie laborieuse , nous montrerons comment la passion des
sciences et de l'agriculture , unie au plus ardent amour. de
la patrie, lui fit concevoir les plans les plus vastes ,e€ lui
de du Ho Ent à M lee: un prie ft be EEE RU SR SE
be OEL POE YE OEE A, EET T Se E TR
D'HISTOIRE NATURELLE. 193
donna pour leur exécution cette intrépidité qui brave les
dangers > et cette force qui résiste aux fatigues et surmonte
les obstacles. |
André Michaux naquit à à Satory , domaine du roi, situé
dans le parc de Versailles,le 7 mars 1746. A dix ans, il
fut envoyé en pension avec son frére cadet , mais tous deux
n’y restèrent que quatre ans. Leur père, qui les destinoit
„à lui succéder dans l'exploitation de la ferme de Satory
dont il étoit chargé, crut inutile de leur laisser pousser :
odi loin leurs études , illes rappela prés de lui , et s’attacha
à leur donner de bonne heure l'habitude destravaux cham-
pétres et le goût de la simplicité.
Le jeune André que la nature avoit doué d'une extréme
activité, prit bientôt pour l'agriculture le goût le plus vif.
Il observoit les productions de la terre, tentoit des expé-
riences, alloit examiner les jardins, et voulant joindre
la théorie à la pratique, il employoit à s'instruire tous ses
momens de loisir.
Il perdit son père en 1763, et sa mére en 1766. Déposi-
taire de la fortune de ses —9$ il partagea avec son frère
les soins de la ferme jusqu'en 1769 qu’ils séparèrent leurs
intérêts. Pendant cet intervalle, il étudia les élémens de la
langue grecque, et se perfectionna dans la langue latine.
En octobre 1769, il épousa Cécile Claye, fille d'un riche
_ fermier dela Beauce. Il la perdit en septembre 1770 , après
en avoir eu un fils, et cette perte le plongea dans le déses-
- poir. M. Le Monnier, informé de sa situation, prit à lui
l'intérét le plus tendre , et lengagea à vénir le voir fré-
quemment dans son jardin de Montreuil prés Versailles.
Cet homme célèbre, si recherché à à la cour, employoitses
1945 ANNALES DU MUSÉUM
heures de loisir à s’entretenir avec le malheureux André;
il cherchoit à le distraire ( en lui donnant des notions de bo-
tanique et des principes sur la naturalisation des végétaux `
étrangers. La ferme de Satory ayant cinq cents arpens, il
lui conseilla d'en consacrer quelques-uns à faire des expé-
riences; Michaux y sema la garance et l'orge nu qui réus-
sirent à merveilles: alors M. Le Monnier parla de lui X
M. d'Angiviller qui le chargea de faire des essais sur læ
culture du. tef d'Abyssinie , excellent fourrage dont le che»
valier Bruce avoit envoyé des graines. Le compte qu'il id
rendit, donna de lui l'idée la plus avantageuse.
Cependant il étoit accablé de tristesse : le souvenir de.
celle qu'il avoit perdue lui étoit sans cesse rappelé par les
lieux qu'il habitoit. Cet état d'inquiétude réveilla. en lui
le désir de voyager qu'il avoit eu dés son enfance. Nous
lui avons entendu dire qu'ayant expliqué Quintecurce à
quatorze ans, la description que fait cet auteur des pays con-
quis par Alexandre , enflamma son imagination à tel point ;
qu'il soupiroit continuellement aprés le bonheur de par-
courir les contrées orientales. j
Cette impression n'avoit point été détruite par l’âge,
elle avoit seulement été soumise à l'examen de la raison:
ce n'étoit plus un désir vague de voir de nouveaux pays;
en quittant un séjour pénible pour son cœur, Michaux
vouloit se rendre utile à sa patrie : pour cela il forma le
projet. d'aller dans des contrées peu connues, situées sous
un climat analogue à celui de'la France, d'en rapporter
les productions, et de les acclimater parmi nous. N'ayant
point assez de connoissances pour voyager avec fruit; i il
v
À
1
,
F
1
F
TN a aaa Rm
*
S D-HISTOIRE "NATURELLE. 195
so démit de sa ferme en faveur de son frère, et il se livra
à l'étude avec une nouvelle ardeur.
. En 1777 il s'établit à Trianon pour y étudier la eim
nique sous Bernard de Jussieu , à qui M. Le Monnier l'avoit
recommandé , et en 1779 il vint se loger à Paris près du
jardin des Plantes, pour y prendre des notions sur diverses |
parties de l'histoire naturelle. |
: Ces études finies, il pensa que la profession de voyageur
exige, comme toute autre, un apprentissage particulier, et
qu'on s'y soit exercé dans des pays où l'on peut trouver
des secours avant de s'enfoncer dans des contrées inconnues
et désertes. Il alla d'abord en Angleterre : les Anglais s'oc-
cupoient alors. pie 'exclusivement de la culture des végé-
taux étrangers. Michaux fut RSS à la vue de leurs
collections, et il en | rapporta un grand nombre d'arbres
qu'il planta dans les jardins de M. Le Monnier et de M. le
maréchal de Noailles, où ils réussirent parfaitement. Sou-
vent ilprenoit dans ces jardins un. paquet de greffes, et
parcourant les bois de Versailles ,.il y: greffoit une multi-
tude d'arbres , employant pour cela des méthodes qui lui
étoient particulières.
En 1780 il alla herboriser sur les montagnes d'Auvergne
avec. plusieurs botanistes , MM: de Lamarck et Thouin
PAR du T E Ces ecaxvramac s nous um raconté qu 'aussi-
tót qu ils avoient quitté | le lieu où ils avoient passé la nuit,
Michaux chargé d'un Fusil, d'un havresac , d'un porte-feuille
et de plusieurs boites de fer blanc , couroit devant eux et
montoit rapidement sur les sommets. Il avoit dans sa poche
des graines de cédre du Liban qu'il semoit dans les endroits
favorables ; on le voyoit au loin s'arréter avec les bergers, ;
a
196 ANNALES DU MUSÉUM
on l'entendoit tirer des coups de fusils, et le soir il reve-
noit au rendez-vous, chargé d'une collection non-seule-
ment de plantes; mais d'oiseaux , de minéraux, d'insectes.
Sitót aprés son retour d'Auvergne, il alla parcourir les
Pyrénées, et passa de-là en Espagne : il en rapporta des
graines qui furent distribuées au jardin des Plantes et aux
botanistes cultivateurs.
Il s’adressa alors à M. Le Monnier et le pria de lui obtenir
une commission pour voyager dans des pays où il püt trouver
des choses nouvelles. M. Le Monnier lui promit de saisir la
première occasion. Elle se présenta bientôt. M. Rousseau,
neveu du célèbre Rousseau de Genève, venoit d'arriver à
Paris : il étoit né à Ispahan , et avoit été nommé consul
en Perse. Michaux fut autorisé à l'accompagner, et Mon-
sieur, frère du roi, lui assigna 1200 liv. d'appointemens.
Michaux ne se permit aucune observation sur l'insuffi-
sance de cette somme ; il fit à ses frais toutes les dépenses
nécessaires, et partit avec le consul en 1782. Ils allèrent
d'abord à Alep (1), et de-là à Bagdad oü ils arrivérentaprés
(1) Je joins ici extrait d'une lettre de Michaux à M. Thouin , qui m’? xe assez
intéressante pour étre conservée.
DIONSIEUR ET CHER AMI, x Asp, ien "s
Je débarquai à Alexandrette le 30 mars. Je ne puis vous exprimer avec quelle j joie
yallai visiter les campagnes. En considérant cette multitude de plantes dont les
prairies étoient couvertes, j'étois souvent ébloui et forcé de me tranquilliser pour
quelques momens. La nuit je ne pouvois dormir, et j 'attendois le Ju avec im-
patience. Quelle satisfaction de me trouver en Mió et de parcourir à mion choix
de hautes montagnes et des vallées couvertes de liliacées, d'orchis, de daphnés,
de lauriers roses, de Vitex, de myrtes , d'andrachnés , de styrax , de palmiers , et
autres végétaux différens de ceux d'Europe! Les bords de la mer étotent couverts
de coquillages variés par la forme et la couleur ; des oiseaux terrestres etaquatiques -
dhui ge repaires de brigands.
on veille alternativ arc
pour + POR des filoux qui chi
D'HISTOIRE NATURELLE E. 107
quarante jours de marche à travers le désert. Là , Michaux
aei le consul ; il a ces pays autrefois si DS;
TT ——
! venoicnt E: matin pour. sen nourrir ; les famatils sy rendoient par irjon de
trois ‘ou quatre cents, Les marécages étoient remplis de reptiles. Malheureusement
© Ta plupart des plantes n'étoient pas encore en fleur, et les montagnes étoient in-
` festées par les Bayas qui, l'année derniere, pillèrent la caravane d'Alexandrette,
et qui peu.de jours avant notre débarquement ont mis en fuite les troupes en-
voyées. dans cette ville PE brûlé plusieurs maisons.
^ Depuis mon árrivée à Alep, j'ai fait deux courses dans les ; montagnes : la ville
èst sur le bord d'un vallon où sont des jardins remplis d'arbres dont aucun n'est
greffé. Le reste du pays est sec, pierreux et inculte. A six lieues à la ronde, on
ne voit pas un seul arbre ou arbrisseau. Au-delà sont de vastes plaines dont la
fertilité seroit prodigieuse si elles étoient cultivées. Il y avoit autrefois des villages
qui ont été successivement ruinés; le prédécesseur du pacha actuel en a détruit
plus de pen sous Lig, que a same ihr Hee: révoltés. Ses
TE nerfs
tri Cau
uiu dd cn. devi as au G sið : és nt aja
„Les voyages sont aussi pénibles q pis Lg “tt toute cette partie de l'Asie
qui s'étend depuis la Syrie jusqu'aux. frontières de l'Inde. On porte toutes ses pro-
visions; on couche en rase campagne, ét l’on évite les caravenseraisà cause des
insectes et de la malpropreté. Il faut suivre les caravanes , sans cela on seroit dé-
pouillé par les Arabes dans les plaines, et par les Curdes dans les montagnes.
Ces caravanes sont souvent attaquées. Au mois de mars, on a enlevé trois cent
dire viogt chameaux à celle q Alpzandretie ; et celle qui vient de partir a a été
die tt pes q
envoy es po | ESCOrLErT. igé Y
à est obligé d'av ir à soi. un arménien avec
pres des caravanes sont
erehent à voler sans être apercus.....,
En attendant le. coord yw Bagdad , qui n'aura lieu que dans un mois, je vais
faireune h Laodicée , Antioche,
1 13 p
nie, J'es dans cette. demi ille. A mon retour , je
f rai unl bel envoi a. graines, ainsi quà M. de Malesherbes. Les consuls. et
gc nt témoins que personne ne ‘travaille aveo autant gardeur pour
sa fortune, que moi pour la botanique, etc,
3. | - 26
198 ANNALES DU MUSÉUM
aujourd'hui si dévastés , situés entre le Tigre etl'Euphrate;
et se rendit à Bassora, où il séjourna quelques mois pour
prendre des informations sur le pays, et s'instruire à fonds
de la langue persanne. Il écrivit un dictionnaire de cette
langue que j'ai sous les yeux, et qui forme un très-gros
volume. í | | !
-La Perse étoit alors en proie aux guerres civiles, et les
Arabes en ravageoient les frontières. Michaux essaya d'y
entrer par Doucher, port du golphe persique, mais 1l fut
pris et dépouillé par les Arabes qui ne lui laissèrent que
ses livres. Nu, sans ressources, il ne savoit ce qu'il alloit
devenir lorsqu'il fut réclamé par M. de la Touche, consul
anglais à Bassora , quoique la paix ne fût point encore
conclue entre l'Angleterre et la France. M. de la Touche
pensa qu'un naturaliste , qui voyageoit pour le bien de l'hu-
manité, devoit étre protégé par toutes les nations; ct il lui
fournit des moyens pour continuer son voyage. Michaux
réussit à arriver à Schiras; il y resta quelque temps , et se
rendit à Ispahan. De-là traversant des chaines de mon-
tagnes ei des déserts, il parcourut pendant deux ans la
Perse, depuis la mer des Indes jusqu'à la mer Caspienne.
Il y vérifia que les provinces situées entre le 55.° et le 45.
degré de latitude sont la patrie dela plupart des arbres et
des plantes qui enrichissent nos campagnes. Là croissent
naturellement le noyer, le cerisier, la vigne, l'épautre, la
luzerne , le sainfo/n dit de Malte, le pois chiche, l'oignon,
lelys, la tulipe, etc. IL fit aussi des observations sur- la
culture du dattier , et constata un fait très-remarquable >
déjà avancé par Kcempfer ; c'est que les fleurs mâles du
Li
Leer ERT
EPOR
PER E ooo da ETE DES T E a su
ae dés Gén En di GS CR GS dd à add
wee
D'HYSTOIRE NATURELLE. 199
dattier, conservées pendant un an , sont encore propres
à féconder les femelles (1).
` Quoique la botanique fût son principal objet, il ne né
gligea point ce T eem intéresser les autres parties des
sciences.
Nouslui devons un monument persipolitain très-curieux
et très-bien conservé, trouvé à une journée au-dessous
de Bagdad, dans les ruines d'un palais connu sous le nom
de jardin de Sémiramis, près du Tigre, et déposé aujour-
d'hui au cabinet des antiques de la bibliothèque nationale.
C'est une pierre en forme de poire , un peu aplatie des deux
côtés, haute de 48 centimètres ( 1 pied +) large de 32 cen-
timètres (1 pied) etdu poids de 44 livres. Elle est travaillée
sur ses deux faces; dans la partie supérieure, , sont diverses
figures symboliques ; au-dessous est une longue vid qni
dde C 44i cM NX cer is m. »
e : L
plication de ce monument, que M. Millin vient de abc:
( Monum. antiq. T.I, p. 58 ) a donné lieu à beaucoup de
discussions; mais on est encore réduit à des conjectures.
-= Ori concoit à peine comment Michaux a pu faire tant de
choses avec de si foibles ressources, dans un pays agité par
la guerre, où des bandes de Mir ie infestoient les cam-
pagnes , j où. il falloit marcher t toujour $n eet se réunir sou-
tantôt éviter les brigands, virée m mettre en fuite par
une vigoureuse défense. ——
-Son caractère se montre dans les notes de ses Dome:
en racontant un voyage qu'il faisoit en bateau sur le Tigre,
(1) Voyez un mémoire de Michaux, lu à l'Institut national le 6 floréal an 7 , et
imprimé dans le journal de physique de floréal an 9. Gx
ici
200 ANNALES DU MUSÉUM
il regrette de n'avoir pu, pendant quelques heures qu’on
s'étoit arrêté, aller herboriser sur un coteau voisin. « Les
» Arabes m’ayoient pris mes souliers, dit-il, et le sol.étoit -
» si brûlant, qu'il m'étoit impossible de poser les pieds ail-
» leurs que dans les endroits couverts d' eau. » En pei-
, gnant sa situation, la seule perte dont il paroisse affecté ,
_ C'est celle d'une occasion favorable à sesrecherches.
Michaux revint à Parisau mois de j juin 1785. Il rapporta un
herbier magnifique etunenombreuse collection degraines.Où
doità ce. voyage plusieurs plantes aujourd’hui cultivées dans
les jardins des amateurs, stolim que rosa simplicifolia, zoegea
leptaurea, micha am lata , (1) etc. Lessavans Pac-
cueillirent avec S IRURE ;eux seuls pouvoientapprécier le
mérite d'un homme qui ne cherchoit point à se faire valoir:
Us jugeoient que les services qu'il avoit rendus et les sacri-
fices qu'il avoit faits méritoient une récompense ; Michaux
demandoit seulement qu'on le chargeát de faire un nouveau
voyage; il désiroit retourner en Asie, visiter les-eontrées
à l'est de la mer Caspienne , et aller ensuite dans le Thibet
et le. royaume de Cachemire dont les productions sont peu
connues, et où Xilexiste, des, objets de commerce, et. des
manufactures. wil v uloit introduire en France, mais ses
sollicitations eme inutiles, Le gouvernement désirant.
d' enrichir la France de plusieurs arbres qui croissent: dans
l'Amérique. septentrionale, on le choisit pour cette com-
mission , et il p scc de gente re. 1785.
om b ANA
ax et la Pin de. ce genre, Fa
à à de Michauxia a a éié adopté par MM.
E “Lamarck, Ventenat ; et M. de Jussieu se p propose de
nouvelle édition à son Genera MD che qe A
E WORT
*&
D'HISTOIRE NATUR ELLE, 201
Par les instructions qui lui furent remises, il étoit chargé
de parcourir les Etats- Unis, d'y: recueillir des graines et
des plants d'arbres et arbustes, d'en faire un entrepôt au
voisinage de New- Y orck, et de les fairepasser en France, où
le parc de Rambouillet étoit destiné à les recevoir. Comme
on vouloit en ayoir le plus grans: hombro possible et les
distribuer ensuite; : des exigea qu'il n'en envoyát point à
d'autres: il lui fut seulement permis de faire parvenir deux
boites par an à M. Le Monni , el deux au jardin desPlantes,
Onlui demandaaussi dote des gibiers d'Amériquequ'on
vouloit acclimater dans lesplant desarbres deleur pays.
Mithaes a arr ia, à New-Yorck en. octobre 1785, al -y fit
sa principale résidence pendant prés de deux ans „y établit
un jusdimsp arcourut le Ne ey, ensyivanie. €
pie maim -— dès ls première. années ilenvoya: d caisse $
eere qui: se cer tr a con dins mess
1787 il partit pour la. Caroline, et regardant Charlestown
comme. mp point. ie d’où il. pouvoit. voyager dans les
contrées n t boréales,, et visiter la. chaîne. des
monts Alléganis , il so décida à y faire son. établissements
il y. RFA à trois tienes de la ville un. terrain: ein fo
nfoi çoit dans l'intérieur ais
terres , il laissoit. son fils à Charlestown, et le chargeoit de -
iriger les cultures, Il avoit perfectionné l'e emballage: au point,
de faire entrer d dans une caisse plusi centaines de pieds
d arbresqui arriyoient en France dans toute leur fraicheur.
Les envois étoierit toujours accompagnés d'instructions sur
. dans les tine Yenne, in ré ^s
362 ANNALES Du' MUSEUM
la culture convenable aux divers arbres, et sur l'utilité
qu'on en pouvoit retirer. Cette correspondance étoit entre
lui et l'abbé Nolin, directeur des pépinières. :
Au mois d'avril il partit pour reconnoitre les sources de
la Savannah : ce fut là: qu'il découvrit le magnolia auricu-
laia , Vazalea coccinea , un kalmia nouveau, le rhododen-
drum minus, le robinia viscosa, plusieurs chénes, et divers
arbres qui, quoiqu'ils ne fussent pas inconnus des bota-
nistes j | wétoient point encore cultivés dans nos jardins.
ncouragé par ces découvertes, il veut parvenir jusqu'à
la cime des monts Alléganis. Il se lie d'amitié avec les sau:
vages , il prend parmi eux de nouveaux guides, il leur paye
d'avance unë partie du prix convenu, leur promet une ré-
compense au retour, et remonte avec eux bee rivières sr
se jettent dans là Savannah. |
Dans ces pays inhabités , les foréts sont indir) j
il wy a de sentiers que ceux ouverts par les ours: Le lit des —
torron est la séule route qu'on puisse suivre ; il faut les
‘souvent à guai ou sur un tronc d" ner qu'on jette
c rS; sur les Doras: sont tantôt dés marais où l’on
quelques fruits aere que le nasak fait rëncontrer. Mi”
chaux’ avoit perdu deux de ses chevaux, et il réservoit le
troisième st les intel qu'il pouvoit recueillir ; eüt-il
| sior ; les sauvages n'auroient pas € été assez
évoyans mén ager. Tl se confioit à leur bonné-foi
Mi "T n "eat TERS se pla nd Ire; mais leur défaut de com-
plaisance lui iot des inqü éti es : il ne falloit pas les
p de vue TT UNI méme courir quelquefois. pour
qua
adi tri dd
*
DHISTOIRE NATURELLE. 203
n'être pas séparé d'eux : il avoit pris leur hardiesse. De tous
les Européens qu'ils avoient connu , c'étoit à leur avis celui
Nus avoit le plus d'esprit. « Les gens de votre pays sont
» bien bètes, lui disoient-ils ; ils ne savent comment vivre
» dans une forét, et s'ils se sont — ils ne pennas re-
» trouver leurchemin.» o ==
Quand Michaux: rencontroit un site agrable ,il eiu
des. branches d'arbres , il construisoit une petite cabane, et
faisant dés courses aux environs, il venoit y passer la nuit,
et y déposer ce qu'il avoit ramassé. Les sauvages alloient à
la chasse , et revenoient le soir allumer du feu et faire cuire
le gibier. Je eng. Lade à ce ie qu'ils faisoient bouillir
As A AN OUR Ce A VO
et non rôtir: la: viande. À Apprétée die cette minière 5
£ Pe. M C. e TNR nd En ERPE S y Peut OU å
au goût; 1 ‘est ‘de
EPIIT. TUR JU Se à M rzk E De E EI M ii xs:
5 5, CHC CU ailtCIC au POUL Ue
£f ege m 8d FF 21 Xin à: ra d cde
. LA
jc ne m'arréterai point à ] indre les i dép z ptit qus courut
natra voyageur dans ces solitudes > où ik mcs sans cesse gravir
sur desrochers-escarpés , franchir des torrens, marcher sur
des troncs d'arbres pourris qui s’enf sedit sous lespas; où
une obscurité effraydnté: règne dans les forêts, obscurité
~
m par^ Péphisstur i ides; arbres pipar hih Siret hi
| thra, d'a von de: ho lodendrum ; | Tani-
et ne lui laissójt: pas-mérne sentir la | Giga Ares
aux sources dela rivière re Ténassé ; dei l'autre seò iédéás etotitel
al y trouva tune pk NT Dr di d'un A nié "
couverte. de fraises délicieuses s dont il recueillit T
‘204 AININ A DESA D U^ MIUSIÉ U M
qui ont réussi en: France. Ce fut le terme de son voyage: il
revint à Charlestown , où il arrivade 6 juillet; aprés avoir
fait trois cents;lieues-au travers. de: la Caroline et dela
Georgie. C’est du midi de cétie dernière province qu'il
rapporta un genre.voisin duquinquina dont les habitans du
pays se servent pour la. guérison. des fièvres; ‘et qui chez
nous será probablement très-utile à la médecine. Cet arbre
qu'il a fait connoître sous lenom de pirkneya pubens, peut
suppoxten Jes - hivers de nos. départemens méridionaux. Il
aujourd'hui cultivé chez M. Cels et au jardin du Muséum.
` L'antomne: suivant, Michaux forma le projet. de ps |
dá Floride € pag rant des passe#poórts de Don
Lespedez qui pp sioi gouverneur , il serendit à -Saint-
Augustin , où:il arriva. en février 1788 , avec son fils et un
uègre qui lui étoit fort attaché. Le gouverneur à qui il s'étoit
annoncé comme un botaniste qui voyageoit pour s'instrüire,
ne lui permit , qu'après un long examen, de pénétrer: ans
he: de rgens; mais qeu de jours roi Mna. pere isur
sse des lettres envoyées de Charlestown, cétoit
qualifié botaniste du vdi iota avec iai d'égards,
et lui offr scorte pour l'accomy juge bien
que parie T E x di LI. TS Eat NES
ETT EEF PEN NET m ngeun
Il resta à Re jusqu” aui2 mars pour voir les.
i EVITON s de iprondre des informations sur l’intérieur du
lys qui est aujourd’hui absolument inhabité , et ayant
loué un gui e minor uin, il se rendit àl embouchure de fa
D'HISTOIRE «NA TUR ELLE. 205
à peine de5 pieds et leur profondeur de 245 on ne peut s'y
placer à cóté , , mais seulement l'un devant] avidi Michaux,
son fils. són nègre et leur guide. étoient tous quatre assis
dans cette longue nacelle,et.il restoit. au. miliet beaucoup.
d'espace pour loger les plantes. On ramoit tour-à-tour ;.et
on remonta ainsila rivière en s’enfonçant dans les lagunes:
Michaux fixoit ses yeux sur les bords : rayoi-il un site
intéressant; il attachoit le canot, descendoit à terre, et
bsieboniseit: à d'assez grandes distances. ^; ^
A étoit sous un climat tout différent de ceux quib àvoit
, parcourus les années précédentes; ; ici les orangers crois-
soient presque sans àucun soin, et la canne à sucre avoit
méme été cultivée quelques ARNÉR: auparavant. Mais le-
exin aA fut aci 2 Le lagi MUT T NR
ilmy a .paensas dient pour que. Je canot ipsis ine. à. à flot:
il faut alors le. rouler es, et trans-
pedi P bagage dent on. Pavoit chargé. Il ne vivoit que de
poisson et des oranges qu'il trouvoit dans les. bois: ces
oranges ne sont pas douces, mais il n’en fut jamais incom-
modé. Il entra ensuite dans la riviere Saint-Jean, et par- |
vint, après cinq jours, dans le lac Saint-Georges, où se jette
une autre petite riviere qu'il tenue. + encore, , gen. ans
rouler souvent le canot.
ET
RE date telle-i npidité
plus petites branches ee qui y ont été renversés.
Elle pap naissance dans un étang: où l’on aperçoit plu-
i ts-d’eau de 15 à 18 pouces: Hi . Sur ses bords
un anis.étoilé-à fleur j jaune, aussi parfumé que: elui de la
o. 27
306 AWNATES D U MUSÉUM
Chine, et qui peut servir aux mêmes usages. Ce voyage
dura cinq semaines; il dit dans ses notes qu'il l'avoit trouvé
trés-agréable et m— ‘parce que n 'ayant point de
chevaux , il ne craignoit pas que ses collections fussent éga-
fées. Ce trait prouve qu'il ne comptoit pour rien'a fatigue:
En prenant congé du gouverneur, il lui remit une caisse
"de gráines-pour le: jardin de Madrid :il voulut aller à Sa-
vannah par les lagunes, malgré le danger d'éwe attaqué
parles sauvages Créeks qui étoient alors en guerre avec les
Anglo-Américains; de Savannah il se rendit par mer à
Charlestown. Le anis étoilés se trouvèrent en bon état, et
éette nouvelle espèce, préférable à celle qu’on trouve près
-de Pensacola , fut bientôt répandue dans les environs: Mi-
chaux croit que cultivéen grand dans la Caroline méridio-
nale, il ne reviendra pas en France à plus de 18 s. la livre;
Rentré dans son jardin il l'enrichit de: rouvelles plan-
tations , et fit en France des envois considérables. Il s'étoit
assuré des correspondances dans tous les lieux: où il avoit
.passé: il envoyoit aux habitans des graines et des légumes
d'Earopeen échange des plantes du pays, qu'il avoit eu som
d'indiquer -pou quote atréchhl dans la saison conve-
ya nt depuis le mois d'avril
jasqu'au mois :d'vetobréis et t perdant son absence, deux
jardiniers et un nègre qu'il avoit instruits, cultivoient son
jardin , et wecuciülloient soigneusement les graines. En hiver;
il faisoit des conrses noi —— pour aller chercher
quelques jeunes arbres dans les endroits où ü Khitanan:
marc qués. pendant la Delle sisom. geb. oct
loiqt ture des îles’ Bi beiret des iles: Lois
T "rop de ell: d'Europe; pour qu'on "puan en
HR à did à NS RSS
D'H.ISTTOILRE NATURELLE. for
naturaliser les productions chez nous, le désir de donner
une -flore complète de l'Amérique septentrionale, depuis
letropique-jusqu'à la baie d'Hudson , engagea Michaux.à
les visiter. Il arriva à New-Providence le 26 février 1789;
et fut trés-bien regu. du:gouverneur de la. colonie à qui il
donna des graines pour. M. Banks. Il recucillit dans ces iles
860 pieds d'arbres oóu:arbustes;.et il.engagea le gouverneur
à y introduire la culture de la vigne et celle du dattier qui,
vü la nature-du sol ,; devoient y réussir. Il Jui promit ;de
lui faire passer de jeunes plants de daitier, et l'on juge
bien qu'il tint parole. I] en envoya aussi à Saint-Augustin,
où se trouvoit depuis long-temps un dattier femelle de. sn
pieds, mais qui. Étant) seu ne pouvoit. donner : de fruit. :
De retour à C de a eina Miche
apprit, les. événemens qui agitoient: la. France; il éprouva
| ip de; difficultés à to -des fonds. pour . ses. dé-
pensesyet craignant d’être-bientôt. mmppelés Al se háta d'aller,
visiter les plus hautes montagnes -de la. Caroline. Il: partit
le 50 mai, et se rendit à Morgan vil Age situé, à. cent,
. lieues de la côte; - il y prit un guide, m ran dans les
forêts. Il étoit à plusieurs journées. de distance de: toute.
habitation, np ce guide ayant. tous se n dsiepe sur. ee
observ re À.ce sujet que d dans ces so
ad 1
guides . ; mille:
tiel d cciden rune en db
€ un, et il seroit i T un Eur ropé de retrouver
son échemin: On ne. peut suivre le lit des torrensinterompus
par des cascades, bordés de précipices, de rochers. minés
par les eaux , et qui s'écroulant sous les pas, peuvent vous
ntrainer dans leur chute : s’élève-t-on sur une montagne,
32^
Ir
11.1
208 CANNALEBS DU MUSÉUM
on n'apercoit , aussi loin quela vue peut s'étendre , que les
cimes de montagnes semblables, et dans les intervalles de
vastes terrains couverts de rAododendrum , de'kalmia, d'a-
zalea, au-dessusdesquels quelques grands arbres s'élèvent de
distance en distotice: Ces bois sont. souvent impénétrables;
lés sauvages seuls savent y découvrir des sentiers, et un
Européen ne peut concevoir comment ils se. e m dans
ces immenses déserts. o0.
::Cewvoyageque Michaux fre avec son. née dura moinsqu À
ne avoit. projeté;: parce que les sauvages s'étant brouillés
vec: k itans dé la Virginie ; un Européen couroit
risque d'être massacré: il re retourna donc à New Yorck, de-
là à Philadelphie , et de-là à Charlestown, où ine arriva —
moiset demi aprés'son départ.
La erre 7 été déclarée entre la France et -
n
terre, Ses COIT n avec l Eur
LA 24 AAE B^ ompues
Lo dor feu eei A Ee
à Mer de PV X. 79 is wr m nd : 2 Em "era A | ii e ir
; a n jarn p arbres
pat lsétoit pra gráines par les capitaines
icains qui font tle voyage de la Chine,
EE nt db. E! di ass dido 26 sic TE
í plantes
T -
C inanin hi Yillour en orkiem età
quelle époque il falloit récolter cette plante précieuse ,pour
kae c dai xam la font: abdo dee! à la Chine.
ES y
uv OUD -— Una’ o
rc quiter Am ri e - n on g-témjisoeeüpé
: ‘D'HISTOIRE NATURELLE. 209
d'un projet infiniment utile pour les sciences : c'étoit de
déterminer quel est le lieu natal de tous les arbres de l'Amé-
rique septentrionale, à quelle latitude ils commencent: de
croître, à quelle latitude ils deviennent rares, chétifs, et
disparoissent entièrement , enfin à quelle hauteur ils se
trouvent sur les montagnes, et dans quel sol ils prospèrent
le mieux. Il regardoit comme la patrie d'un arbre, la contrée
où il est le plus muhkiplié , et où il acquiert le plus de han-
teur et de grosseur ; ainsi il jugeoit que le tulipier est ori-
ginaire du Kentucky, parce qu'il y forme de vastes forêts,
ét y a communément 7 à 8 pieds de diamètre , et 720 pieds
d'élévation , dans les terrains frais et argilleux qui cependant
ne sont pas inondés. En remontant et. en descendant, et
hRUSOSSMSC vu fg EE ou O T | TENET.
XICLIIO XXIV D LVL EGLI 21:7 E d 7 . T 3 ,
plus : Tus et plus petits. SU LOMA Es 3 alpes 6x ub rou
Pét ins la vue de tracer ainsi la topi g pl ie bota-
nique de ID $i. I kdiicton Pe xu e RE E (que ux avoit
visité les Floridés;, inais 'eupotiant dú tropique, il falloit
aller j ‘jasqu' à la baie d'Hudson: Ait usage de ses dernières
essources pour ex xécuter ce projet : il s'adressa à des négo-
cians qui volent une entière confiance en lui, et reçut d'eux
tout ph dont il avoit besoin, en me Soa pio
plus: pénible ts eût encore ent gu Hi; , mais i Miom
. être le plus utile” Aprés avoir tout disposé à Charlestown
pour que ses plantations fussent soignées pendant son ab-
sence, il en partit le 18 avril 1792 : il passa par New-
'orck, où il donna également des ordres pour la culture
de orina Ne oü il arriva
le 10 juin.
210 ANNALES : DU: MUSEUM
A Québec il prit des informations sur les environs de la
baie d'Hudson;ilsemunit de provisionset d'objets d'échange,
et remontant le fleuve Saint-Laurent , il se rendit à Ta-
doussac, misérable village situé à l'embouchure ‘de la ri-
vière Sagueney , à 5o lieues de. Québec; c'est un entrepôt
oü les sauvages viennent faire le commerce des pelleteries;
là il acheta deux canots d'écorce.
- Les sauvages font ces canots avec l'écorce du bouleau,
nommé par Ayton Betula papyrifera: pour cela ils choi-
sissent au printemps les bouleaux les plus gros et les plus
unis; ils font sur lestroncs deux incisions circulaires à quatre
ou cinq pieds de distance , et une incision longitudinale de
chaque côté, L'écorce se détache assez facilement lorsque
l'arbre esten sève. On fait les courbes avec des lattes fort
minces du cèdre blanc ( cupressus thuyoides ) ; on réunit.
les plaques d'écorce en les cousant, au moyen d'une aleine ,
avec les racines fibreuses dela sapinette blanche (abies alba)
.qu'on a fait bouillir pour la dépouiller, et on recouvre les
jointures avec de la résine tirée du beaumier de Gilead
(abies balsamea. ) Ces :canots pèsent environ 5o livres;
iln portent. quatre
Lorsque les a i want faire des chasses
long: ere
lointaines; leurs femmes les accompagnent, et ce sont elles
qui portent le canot dans les intervalles d’un torrent à
Fantze. 5. à
Michaux prit avec lui trois sauvages et un métis, et il
Haller Chisgninams b sa la remonter = |
lac Saint-Jean.:, : “et
. Cette rivière est Mise: ui tantôt, rer tantôt res-
serrée; d'énormes rochers embarrassent son cours : le pays
I Gi
hommes et leur bagage et durent fort .
|
l
1
l
DHISTOIRE NATURELLE. 211
était extrémement montueux , elle se précipite souvent
par cascades. Alors on est obligé de porter le canot et de
remonter à pied, en faisant un détour soi de plu-
sieurs centaines de toises. .
- Après six jours de navigation , (fo a entra dans le pe
Saint- Jean ; ikherborisa sur ses bords, et ramassa beaucoup
de plantes : là se trouve, pour le commerce des fourrures,
le dernier poste situé dans les contrées boréales. Il remonta
ensuite la rivière dite de Mistassin; quoiqu'elle ne sorte
pas du-lac de ce nom, il y vit une cascade dont tout. ce
qu'il avoit oui-dire n'avoit pu lui donner l'idée. La rivière
divisée en plusieürs branches, occupe une largeur de 200
toises ; elle se précipite d'une montagne d'environ 250 toises
de wu. coupée. on Lilita pn Tag degrés de cet
E +:
amphithéà éâtre croissent des arbres. qu 'on apercoit a au travers
de la nappe d'eau , , courbée. en voûte au-dessus de leur
cime. En tombant avec un fracas épouvantable , elle se
brise , et les. vapeurs. s’élevant eomme un nuage, baignent
au loin les environs : les flots repoussés dans leur chute par
les bords opposés , forment des ondulations qui , entre deux
courans bouillonans et couverts d'écume, laissent des es-
paces où l'eau est tranquille; les sauvages font glisser le
sapot. gans ces sinuosités. Michaux ne pouvoit concevoir
e: pour nous, c'est son -est incon-
ble; on fr rémiten le voyant éné t ek deux brasde
la eda pour cueillir que 1el ues plantes sur les rocs inondés,
et.s’arrèter à contempler cette scène imposante. En re-
montant la rivière, il trouva une cabane où il fut bien reçu
et regalé avec de la viande de castor, bouillie et des confi-
tures de vaccinium. C’est dans ces pays reculés que les
$12 ANNALES DU MUSÉUM
castors vivent en société: leurs ne d'une architec
‘ture ingénieuse et solide , rendent la navigation difficile ; il.
faut souvent décharger le canot pour le soulever au-dessus
des digues qu'ils ont construites. Comme les naturels du:
pays leur font la guerre , on n'en trouve plus que dns les
contrées les plus au nord et les plus désertes.
- Après avoir traversé beaucoup de montagnes dont dein:
térvallss sont remplis d'eaux stagnantes, Michaux entra le
3 août dans une petite rivière qui conduisoit au lac Mis:
tassin. H faisoit alors un froid excessif; il tomboit de la neige;
cependant ilcontinua sa route, et arrivale 4 septembre dans
le lae Mistassin : aprés en avoir reconnu les bords, il
descendit une rivière qui communique à la baie d'Hudson ;
il la suivit pendant deux jours, et il n'étoit plus qu'à une
petite distance de cette baie, lorsque les sauvages croyant
dangereux de s'avancer plus au nord dans cette saison , vou-
lurent absolument revenir; ils assurérent que si les neiges
continuoient , le retour chosen impossible. iso pasii
. Michaux avoit reconnu la position des lieux, et déter-
miné quels étoient les points les plus élevés, et quelle étoit
la communication ces lès divers lacs et la baie d Hudson.
Il avoit exacte é à quelle latitud finissent de
eroitre les arbres du nord : : il ne trouvoit plus dans ces so-
litudes qu'une végétation chétive ; c'étoient des sapinsnoirs
qui fructifioient à quatre piedéde: terre , des pins rabougris,
des bouleaux et des serbiers nains, un genevrier rampant,
le- Mem nies ta mna borealis, le ledum et quelques
d ! i — € des beaux arbres
n
D'HISTOIRE NATURELLE. : 213
des sauvages lés descendoient avéc une vélocité inconce-
“able, en faisant passer le canot entre les rochers; mais
lesterrams marécageux au travers desquels il falloit porter
le canot , étoient un obstacle qu'on ne. pouvoit surmonter
san force de courage.: Dans ces marais tout couverts de
lustre, où croissent des ledum , des vaccinium,
on eüfóncé:: jusqu’au genou, et Ton est continuellement
mouillé. En revenant, il rencont ies de sau-
vages, et ce fut pour lui un n grand plaisir d'aller à la chasse
Avec eux. :
Enfin Michauk arriva à Tadini le 1. * octobre; là
il prit congé de ses compagnons de voyage, qui lui avoient
rendu tous les services: qu'il pouvoit. es avec
+. Lg "o s EB. x^
de zèle et la plus scr |
-Nous Iii axóhá souvent entendu dire semi) ^ sau-
sé: du Canada ne sont point en guerre avec les colons
américains, on est sûr de trouver chez eux un accueil fa-
vorable. On les évite - cependant , parce qu’on est exposé à
être dépouillé de ses provisions. Quand on les rencontre,
s'ils ont tué du gibier, s'ils sont à faire leur repas, on peut
-sans rien dire s'asseoir et partager avec eux ce qu'ils ont;
mais si eux-mêmes ont faim , ils prennent ce que vous avez,
jusqu'à qu. Mac mer dde — issant ce qu
! E À hs et et bien e
considérables que : ceux des Eu ropéens. Au reste, les sau-
vages du Casu: et ceux du haut Mississipi ont un atta-
, et les. o
214 ANNALES DU MUSÉU M
arriva le 8 décembre:ilétoit parti de Charlestown depuis
huit mois; et ilavoit'employé tróis mois et dix-huit jours à
unes aues 'au-dessus d Hass Niisiis sous le
52.° degré dédatitqdej à 160 lieues de toute habitation. ~
^" Peu detemips après son retour, il- présenta à la société
philosophique € Pen aies un plan de. voyage dont le
but étóit d s' situées à l'ouest
MAD UOV AN * z
du^ Mississipi léterminer exactement la position des
H p
sadila aandaa naiak, Mexique. IL fit sentir
jes avantages que les Etats-Unis pourroient retirer: de ce
voy yage, et 0 “plan fu f nnne ili Jefferson.
tren exécuté; 5000: piastrés
Loir de O6 ep er ététeni-denil n
étoient pris, lorsqu' eniti à i Philadelphie le étapes Genesti;
ministre dela République! gaise;qui 1 vices
de Michaux; et de f hargea idune’ né | lati res d'un
SE qu ol Ei CON Gb
général um bit h Kentucky A) feveré
es Fame
D FTfHUT e
nsc dei a a défis its
,
4
[
4
1
4
l
:
D HrS$TOLRE:N AZT RAEL E. 215
&y:rendre par la: voie la plus courte, : il falloit entrer. en
Virginie , d’où l'on est. séparé pers degens bois habités
uniquement par quelqr tt t les voyar
geurs. H Arayersa. «ees déserts av Aeg caravane wes
personnes: apréscinq joui arche fo troupe:
se sépara ilaia ehem acenip pegeólit ses den
sci cendikiboPhibsitinlue Ar nds tech ouh. 1prileré- la
“trouva que Genet avoit été remplacé par ;
qu ul: br scan T En rn de la. Louisiane zil
se dide» alorsi à retourner à: Chai
AR lantes: d? an
et à mettre en ees. les llcion quil devi t"
216 ANNALES DU MUSÉUM
les aventures qu'il eut chez lessauvages, nous en avons assez
dit pour faire connoître son intrépidité et son zèle pour la
science ; nous remarquerons seulement que connoissant
bien la géographie du pays, il alloit de temps en temps
dans les établi européens situés sur les bords des
fleuves, et y laissoit des caisses qui devorent être envoyées
chez lui; et dont le port seroit payé à un prix considérable
si on les recevoit à l'époque convenue.
. De retour à Charlestown le 11 avril 1796, il trouva son
jardin dans l'état le plus: forint: ses pépinières étoient
magnifiques, ellesétoient t d'arbres
du pays, mais d'un grand nioribre- d'arbres d'Europe et
d'Asie qu'il avoit entrepris de naturaliser en Amérique, et
dont plusieurs le sont déjà, tels que l'arbre à suif ( crozozz
sebiférumn. Li), l'olivier odorant (olea fragans. L:), arbre de
soie (mimosa julibrizin), le sterculia platanifolia, L. un gre-
nadier de Perse, etc. Son habitation lui devenoit pluschère
tousles jours, maïs il avoit épuisé ses dernières ressources, il
ne lui restoit inte moyen pour vivre que de se mettre à la
solded'un Gou ont étranger, ou de vendre des arbres
qu'il avoit destinés pour sa patrie ; ; ne pouvant s’y résoudre,
il se détermina à revenir en France. Il partit de Charles-
town le 27 thérmidor an 4 ( 15 août 1796) ; la traversée
ne fut pas malheureuse, mais le 18 vendémiaire, comme
on soit à le vue des côtes de Hollande, il s'éleva une af-
et le navire échóua ne ntrouvrit sur les :
isé par tiges Mes s mie.
te :les voiles furent déchirées , à pde Miete; ;
D'HISTOIRE NATURELLE. . #17
àune vergue, et il avoit perdu connoissance , lorsqu'on
Pemporta au village; il ne la reprit que m— heures
après, se trouvant auprès du feu avec d'autres habits et en-
touré d'environ cinquante personnes. Sa premiere pensée
en revenant à lui, fut de demander des nouvelles de ses
collections. Il apprit que les males qui contenoient ses effets
se trouvant sur le pont, elles avoient été emportées par les
vagues, mais on lui dit que les caisses placées à .fonds de
€ale avoient été retirées , et il fut consolé. Malgré le mauvais
état de sa santé , il fut obligé de rester un mois et demi à
Egmond , et d'y travailler jour et nuit : ses plantes ayant
été mouillées par l'eau de la mer, il fallut les tremper toutes
dans l'eau douce > et les — l'une wi ni Ber »
ad - ey 5 Cer» AES
sans qu'elles fussent visitées aux itae Il partit le 10, et
arriva jà Paris le 3 «pren. le 4 il vint voir pec
i: T D fat &cceilli " la —— la piisa fatiénss par les sa-
vans , parles membres du Gouvernement, par l'institut na-
tional dont il étoit membre associé ; ila avoit la eiie de
se réu ae sa —— età des amis ont il étoit é
-€— Pie i plus « s 65,004 piä ls So qu'il avoit
“envoyés en France, il n'en restoit qu'un petit nombre, les
belles pépinières de Rambouillet ayant été ravagées pen-
dan it lesorages de la révolution : cependant ` voyant le calme
rétabli ; et se sentantla force derecommencer ses travaux,
‘il se consola par l'espoir de réparer ses pertes. II s'occu
218 ANMALA D US MIU SÉ UVM
d’abord {mettre en ordre les grainesde ses derniers voyages,
et il les partagea entre le Muséum!, M. Cels et M. Le Mon:
nier:il pria l'institut de faire un rapport sur ses collection
et MM. pre Dolomieu , Jussieu.et Célsen farce
chargés; les deux. tr relativement à la zoologie et à
la minéralogie ; les deux autres rélativement à la botanique
et à l'agriculture. Il présenta au ministre des mémoires sur
l'état où il'avoit Miss. ses pépinières d'Amérique, et sollicita
lés moyens de's e encore! plus ntile qu'il ne l'avoit
ui avoir terminé ces objets, qu'il, s? soc
Ais aad bupsednppoine
sitoit alors de si grades dépenses y qu? on ne Jui ee que
de légères indemnités, et qu'on se crut Se ae < de lenini
engagemens pris par l’ancien Gou
- Pour la première fois Michant sentoit des iiquutudio
sur sa situation: il se reprochoit d'avoir mé la fortune.
de son fils ; en: travaillant ‘pour. sa patrie, il wavoi pas
songé à eei = il 5 T flatté de TENMUVEBN : son
ne iw tenter à ses! frais aucüné entreprise, „ilé étoit me
par le chagrin; mais comme il avoit une ame forte ;. il ne
se laissa pas abattre. „H se livra au travail , et. s'onenipet à
S qu'ilar avoit faites, E cs
Li) join hÈ + li dédié
LS IY TIPPS
D'HISTOIRE NATURELLE. 210
«ui l'a enlevé aux -sciences et à ses amis, Michaux- quitta
tout pour aller passer auprès de lui les momens, où il
croyoit pouvoir lui être utile; et après la mort de ce pro-
teateur respectable, il alla s'établir dans sa maison pour
prendre soin de.son jar à sa veuve les services
dont il Ssang —Á
chéns de la "ec 01550 ice et del: amitié. iE aisi xp
'avuresn'étoient pas terminées , aprire mot i
re d accompagner e capitaine Baudin dans l'expédition
de la Nouvelle-Hollande;Michaux auroit préféré déretourner
en Amérique, mais dans — d'y aller àses frais,
it à être de l'emba
-
I as
ds dte TR
e es
226 ANNALÉS DU MUSEUM
abondante récolte. Dans cesherborisations il portoit toujours
des graines des arbres qu'il croyoit pouvoir se naturaliser
dans le pays; et M. Deschamps qui arrive de l'Ile-de-France,
nousa assuré qu'en herborisant sur les montagnes, il y
avoit trouvé un grand nombre de chênes de quelques pouces
de hauteur qui venoient hand et qui avoient été semés
par Michaux.
Un jour , pendant son (icti on enfonça la porte de
son appartement, on lui prit cent piastres et un rubis pré-
cieux qu'il avoit apporté de Perse: craignant de perdre du
temps en démarches infructueuses , il ne fit aucunes re-
«cherches, il ne se plaignit méme pas. Il accepta franche-
ment les services de l'amitié qui lui furent offerts par le
docteur Stadman , savant naturaliste, et par M. Martin de
"Montcamp, dont il avoit été le compagnon de voyage dans
les déserts de l'Arabie. Celui-ci l'engagea à s'établir dans
son habitation , où il lui donna un carré de terreet un noir
‘pour le servir; bientôt ce carré fut planté des productions
les plus intéressantes de l'Ile ; il étoit nécessaire de les réu-
nir et de les élever ainsi era un —— pe les s
ensuite au Muséum. - £98
Déjà six mois watone écoulés depui sliri | quemen
et le capitaine Baudin se ie 4 fire voile pour mr
Nobvelle-Hollande , mais Michaux qui avoit pris des in-
Mad ar, brüloit du désir d'aller seul
wisiter cette ile Tl jugeoit qe le nombre: des botanistes
-éta t assez | 2 Trami sur les EE ES
‘plus utile en exploitant: une co — moins s'éloigne de la
France, et dont les productions ne nous sont pas mieux
connues. Comme en a ` n projet Den
D'HISTOIRE NATURELLE EERI
trainer quelques personnes de l'équipage, il garda le secret
jusqu'à l'avant-veille du départ ; quoiqu'en prenant si peu
de tempsyil courüt: risque de y perdroune partie de ses effets. Fl
c donc du on mraimatta 4i Bias rr
E oed F go ——
fé st Le... 26 nai a TO in
Mi ttribeon retour, Ilécrività Paris au
ministre del'intérieur pour lui faire part de ses Mec; ,etil
adressa à un membre de l'institut des instructions trés-dé-
taillées sur les cultures de la colonie et sur les moyens de
la rendre plus florissante. Il écrivit en méme-temps à son
frère et à son fils pour leur demander les choses nécessaires
à l'exécution de son projet.
M. Bory-Saint-Vincent , avec: qui Lil s'étoit lié d'amitié pen-
dant le voyages et qui. étoit aussi resté à De Sti
pepe: E Mery, ERE ai etrirepaimantpunr
revenir en France, il trouva ces plants dans le meilleur
état. Micktiux. dtoit sur le. "point. d'aller - Madagascar; il
Lisp Le.
PRO Per RE S
pian : 11 avoit tappris que
l'ile est habitée par- trois races d'hommes; sur la côte ocei-
- o uei des e au Paris et à Test. ce sont t des
222 ANNALES:DU MUSEUM
de-F'rance, où ilsseroient soignés, en attendant une occasion
favorable pour Paris. Il partit-donc pour Madagascar à la
fin de prairial,- ‘après. s'être assuré des moyens de corres-
pondance.. Il aborda sur la côté orientale, ét. la: parcourut
l'espace de: vingt lieues. Avant d'aller dans -le centre de
l'ile, il vouloit avoir établi sur-la côte un jardin où:un
homme intelligent püt recevoir et cultiver les jeunes plants
qu'il lui enverroit. Ayant trouvé prés de Tamatade unter:
rain. favorable. à. ses vues , ilse mit à le défricher. Les Ma:
degasses qu'il. employoit. travaillant. trop lentement. à son
gré $ dt se mettoit lui-même à l'ouvrage avant le jour, et
12» Da" le coucher du soleil TT "Uem emt fois
Tete FPE AVAE
et il le eee de tout ce qu'il put: recueillir- dimmi
herborisations. Sesamis, connoissant le danger,du climat ;
avoient.voulu le détourner de son projet, ils lui avoient sur»
tout recommandé d'éviter la-fatigue ; et. de ne: point :sé-
jouxner. dnngdas pleines, voisines de la mer : mais il préten-
it s'ótre fait uin 4 m nent:qui résistoit à toub, etiilne
govlsjambi assujettir à. Aucune p précaution. Sa santé ne
, mais au commen
qui. TREES MM, ps wants jours rer
il.se Htdsenrédans les béni où den TO vest; beilo
services rn A tot les soo negra existent et serenon-
*
D'HISTOIRE: NATURELLE. 225
vellent. Depuis la Floride jusqu'au Canada, il a introduit
des plantes nouvelles, et l'on ne voyagera ni en Perse, ni
en Afrique , ni daus le vaste continent de l'Amérique sep-
tentrionale , sans trouver quelque famille qui dise : « Voilà
des arbres que nous devons à André Michaux. »
En France le jardin du Muséum, ceux de M. Cels, de
M. Le Monnier et de plusieurs curieux offrent un grand
nombre de plantes qu'on doità ses recherches: mais ce qui
“est infiniment plus utile, c’est qu'il a répandu parmt nos
cultivateurs une foule d'arbres dont il a envoyé une grande
quantité de graines. Ces arbres étoient connus, maison en
trouvoit seulement quelques individus fort jeunes chez des
amateurs : ils sont Ps da très-multij
bientôt une gr 'rande : | ur le sol d a Fri
pour Rie dei tien Riga! “et dont la noix "mem une huile
excellente ; le cyprès chauve ( cupressus disticha. L. ) qui
vient si bien dans les terrains inondés où d'autres arbres ne
nt croitre, et qm est employé à divers usages; une
nouvelle espèce de tupelo(#yssa caroliniana. Lamarck.) très- -
i mos à €: asi tn ai — roue; ds ei Fo à
-neuses pere aux vents orageux de l'océan, E presque
aucun arbre ne peut exister , et dont le bois est excellent
pour la c construction des navires; le éirier de Pensyl-
qui pourroit féconder les landes marécageuses dés
orde WE; Dess. frenes; dés er - u i-
224 ANNALES DU M'USÉ UM
piers, etc. qui dans certains terrains sont bien préférables
aux arbres indigénes, et pour leur beauté et pour les
usages auxquels ils peuvent être employés. Enfin plu-
sieurs plantes qui sont des objets de commerce, telles que
l'anis étoilé et le jalap: ila trouvé ce dernier en Caroline,
il l'a élevé dans son jardin , et son fils ayant apporté: au
Muséum, on s'est assuré qu'il est le méme que celui de la
Véri Crux , et qu'il résistera aux hivers dans nos départe-
mens du ug :
Une constitution ui une santé qui n’avoit point
été. altérée, l'habitude de se suffire à lui-méme , donnoient
à Michaux une grande confiance en ses forces; à cinquant
deux ans, il ne prévoyoit pas méme que son tempérament
düt s'affoiblir. Toujours occupé de son voyage en Amé-
rique , il en avoit arrêté le plan dans tousles détails, et.l'exc-
cution de ce plan exigeoit dix ans de fatiguas, C'étoit aprés
avoir connu toutes les contrées situées à l'ouest des Apa-
laches , depuis le Mexique jusqu'au pays des Esquimaux ,
après avoir établi des relations entre les Etats-Unis et les
peuplades dispersées dans ces régions immenses, entre
l'Amérique et l'Europe, qu. "ll se proposoit de revenir en
France. Il paroît difficile de trouver un voyageur qui nesoit +
point STATE d’une telle entreprise. D' ailleurs Michaux étoit
. accoutumé à vivre avec les sauvages; il sayoit plusieurs
langues, il étoit connu dans les cantons les plus. reculés:de.
l'Amérique septentr ionale. Son fils ayant été envoyé par le
Gouvernement; pour faire. gexenir de Charlestemgauet arbres
qui restoient dans ses pépinières
du: terrain, profita de quelques m sq
aller visiter le Kentucky et le Tena
enassé« pat: aia
avoit souvent, parlé avec enthousiasme. I] s 'enfonga à 300
d
D'HISTOIRE NATURELLE. E
lieues danses terres au-delà des Alléganis, en descendant -
l'Ohio. Les. habitations sont fort écartées les unes des autres,
Dès qu'il se nomm2oit, ou lui faisoit un accueil amical, et
on.;alloit chercher des. gens qui avoient connu son père,
et qui ayant recu de lui soit des graines, soit des instruc-
tions sur la culture, bénissoient sa milis — e
voeux pour son retour. oo
Michaux étoit d'un | à téref N E quoique SELL E Lidia 2p.
taciturne ; il faisoit peu de démonstrations ‘d'amitié, mais si
on. lui demandoit un service , rien ne lui sembloit difficile.
Ayant rencontré en Amé lusieurs Français infortunés,
il leur ouvrit sa bourse y etleur procura des ressources: om
de ceux
plisitó etl goùt de Findép i
e, laid
p , mais cette: ne a nullement au. | désir de
se faire remarquer. Ses manieres n 'étoient. celles d'aucun.
pays particulier ,. parce. qu'elles convenoient également. à
tous. Il n'étoit. ni un Français, ni. un Anglais, ni un Ca-
nadien , mais par-tout: on le trouvoit plus rapproché des
dormait .que ne l'auroit. été tout autre Fimo M poeni
en voit la. us dans ls nondo pense où le gem.
`
226 T AUNENPULIENS I D Ù TM U B É UM
l'envoya en asar après avoir fixé son traitement , on
lui donnà une lettre de crédit illimitée, avec laquelle il
pouvoit toucher , dans les villes où i i| passeroit , tout l'argent
nécessaire pour les acquisitions qu'il jugeroit convenables,
et. pour les! frais deses voyages: son reçu étoit une lettre--
de-change. que. le Gouvernement promettoit d'acquitter.
Michaux ne Bi jamais usage de cetté lettre que pour P objet
ticulier à auquel elle-étoit^ destinée ; et ne se fit jamais
payer des lets iniemens ; aussi n'a-t-il laissé à son fils
qué la ph s petite'partie:de: la’ fo rtune avec laquelle il étoit
vb Man il reste i à ce “jeune tement. nom considéré; les
d
—
ges avec
son : père, et des titres-àla faveur du Gouvernement:
~: Michaux n’a pas laissé beaucoup d'ouvrages fee que -
P P ges, parce q
voyageant continuellement il n’a paseu le temps de rédiger
ses observations; il a jugé plus utile d'introduireen Europe
des plantes nouvelles, que de les décrire. Nous avons ce-
pendant de lui , 1." une histoire des chénes de l'Amérique |
séptentrionale; écrite en Français, et précédée d'une in-
troduction qui contient des remarques curieuses sur les
chènes en. Lotes eed. crei la description et la figure
de vingt espèce et de ph variétés, rangées dans un
ordre méthodique ; d’après la Reme des feuilles et la fructis
fication annuelle et bisannuelle. Rien déice qui est relatif à
la-culture n’y est oublié, et on indique: avec soin les par-
ties. t c ance: où x seroit ge -de naturaliser
$ E À : re iun dl ses eat Bl i í
sur les. moyens de fur fl ir Pagricultu
nies : seit zen y introduisant ph
NOT TCCAR GERM nm
Ed
=
ourn. -dep :
—— "X
nt. tt (F'oyes j
ver, mais encore sous quel climat d es pev
cultivéessayec succès: .
ts Wr Ro oid M
E administration du Muséum parant le prix I e a
s.collections. ' Cons dora gb vággo1q:
novoti» iub ceo $ els bon 43 ib rines Fob cofdisz
229 ANNALES DU MUSÉUM
CORRESPONDANC E.
RI TE LETTRE |
E MONSIEUR. A: DE HUMBOLDT.
Au Citoyen DELAMBRE, Membre « de l'Institut
"National. "
T E
Du Mexique , le 29 juillet 1805. |
Je continue , mon digne ami , à vous donner des nouvelles
des progrés de mon ex pédition ; ; jai cherché tousles moyens
possibles de faire parvenir des nouvelles à vous , au citoyen
Chaptal, au citoyen Desfontaines et à notre bon et cher
ami Pommard. Mais hélas! me voilà depuis trois ans
sans aucune réponse ; ; je ne sais qu'en penser: cela m'afflige
souvent.....—— Je ne perds pas courage ; je travaille sans
cesse, et je m'imagine que nous nous communiquons au
moins par les satellites dont vous et limmortel Laplace
avez réglé la marche. J'ai donné au citoyen Chaptal le
détail de mes dernières courses dans la province de Quito,
de notre entrée à l'Amazone par. Jaen de Bracamoros , où
La Condamine n'avoit pas p u déterminer la longitude , de
notre séjour. à Lima , de notre navigation d'Acapulco, dans
c j'ai achevé de me confirmer dans l'idée que la
D'HISTOIRE NATURELLE. 22
boussole d'incilisison de Borda ne peut pas seulement sup-
*pléer à la latitude, mais méme dans certains parages ( où
les cercles de déclinaison suivent les méridiens) à la longi-
tude sur mer. Je compte publier un grand nombre d'ob-
Servations à ce sujet, et je ne doute pas que la théorie ne
trouve des moyens de suppléer à célles qui me manquent
encore. Je ne vous parle aujourd’hui que d’une découverte
que je crois avoir faite sur la: longitude de la capitale du
Mexique où j'ài observé, sous un ciel nébuleux et perfide;
(à 1160 toises au-dessus de la mer), depuis le 11 mai. Ex-
cusez si je vous — d’après l'ancien style ; malgré toutes
mes prières , je n'ai pu me procurer vos Connoissances des
temps. Vous vous souvenez sans doute que Chappe n'a pas
observé ici, per ons dA eh on — à 106° 1'
de Paris. uit ;
- (Suit le khu diofretodtiot astronomiques d’où —
elles que la longitude de Mexico est de 101° 22’ 30” où de
6^ 45’ 5o" à l'ouest de pere pt vlla or ge de 104°
E ou 6^ 48^ doi): odi ino» n
J'ai aussi observé des rites «nmi ce dinat "n
d'Acapulco , mais Jupiter étoit trop près de la conjonction:
ino outre Bar gri — d'observations que j'ai faites
vers Ace idraki
` Je pars dans trois jours ur fak parties du aikai vers
oanaxoata où les'mines produisent plusieurs millions de
res p ran. J'ai commencé l'analyse des eaux. des lacs
iqu i ; qui contiennent beauct up de carbonate de
uri ate de chaux, du gaz hydrogène dis -
230 ANNALES DU. MUSÉUM
reux...... J'ai dessiné un plan trés-curieux qui offre en
profil la coupe du terrain depuis la mer du nord jusqu'à celle
du sud , indiquant les élévations du sol, les vraies distances
en longitude, jadis incertaines à 5o ou 4o lieues ; l'élévation
à laquelle croittelle ou telleplante , par exemple les chênes ,
lessapins, le yucca filamentosa..... J'ai continuéici les tra-
vaux minéralogiques , ceux sur l'analyse de l'air, sur Phy-
grométrie.. ... .. Jeme flatte que nous rápporterons des ma-
tériaux très-précieux.. ... . Vous. connoissez.l'immense acti-
vité de mon | compagnon le citoyen Bompland; je puis me
. flatter que notre herbier est un des plus grands qui ait été
rapporté en Europe. Nos manus tiennent plus de
PF
6000 descriptions d'espèces ; j'ai fait un grand nombre- de
dessins de palmiers, de graminées et d'autres genres rares:
nous rapportons plusieurs travaux surl'anatomie comparée,
beaucoup de: caisses d'insectes , de coquilles. Nous prouye-
rons au public ce que deux hommes peuvent fairé lorsqu'ils
ont.de l'activité et ide l'énergie ; mais le public voudra bien
ne pas oublier de pr cóté qu'il est impossible que deux
erson pables de produire , d'exécuter ce. que
l'on n avu fa faire endures expéditions à des aiala gens .
de lettres , rés
esr EU Tf Ne rt
* + - F3 ^
solent. a
Bi ai envoyé à Finisia national comme une foible marque
ER ma reconnoissance, de Carthagène des Indes, deux
caisses contenant plus de 100 dessins enluminés des plantes
.de M. Mutis, un trayail nein Cinchona, des os de
5 léphant. ds Suache .
nivore de Su À adde: be haut ; $ p
, sur s lequel, le a5 juin 1802, nous avons porté des instru-
CEN SEST pe
D'HISTOIRE NATURELLE. 251
mens: à 5015 toises de hauteur ( 4 à 500 toises plus haut que
la Condamine au Corazon) voyant baisser le mercure à
15 p. 11,2 lign. ; le froid n'étoit que 1,5 R.^ et l'air n'y
contenoit que 0,20 d'oxigène, tandis que 2000 toises plus
bas il yen avoit 0,285. Cette collection de Quito est arrivée .
à Cadix, à ce que nous avons appris, sur la frégate la
Guadeloupe; + je ne doute pas que M. Hergen , directeur
du cabinet alogique de Madrid , ne lait remise à l'am-
bassadeur de la République. Je viens d'envoyer une qua-
trième caisse de minéraux du Mexique, adressée à l'ins-
titut national par la voie du citoyen Coissin , qui part d'ici
pour un des ports de France. Daignez me rappeler à la
mémoire de cette illustre société, et la supplier de vou-
loir bien agréer avec bonté aou — de mon atta-
.£hement respectueux.
Je vous ai marqué dem fois que M FERRER de nos
courses dans les Andes , l’état de nos instrumens , le manque
de toute communication avec l'Europe , et la crainte de ris-
quer le grand nombre de manuscrits et dessins que nous
possédons , m'ont fait abandonner le projet des dat
Je ne l'ai abandonné que pour le moment; car j'ai encore
bien des projets sur les Grandes-Indes , mais je veux pre-
mièrement ms les fruité de cette expédition. J'espère
être auprès de vous er iai anis pront;
il me faudra au moins deux ou trois ans pour digérer les
observations que nous rapportons. Je ne parle que de deux
| ou trois ans : ne riez pas de mon inconstance, de cette
d e centrifuge dont madame *** nousaccuse mon frère
"Tout homme doit se mettre dans la position dans
agaco croit être le plusutile à son espèce, M quae
202 - ANNALES DU MUSÉUM
que moi je dois périr ou sur le bord d'un cratère, ou en-
glouti par les flots de la mer; telle est mon opinion dans
ce.:moment, après cinq ans de fatigues et de souffrances ;
mais je crois bien qu'en avançant en âge, etjouissant de nou-
veau des charmes de la vie d'Europe , je changerai d'avis.
« Nemo adeo ferus ést , ut non mitescere possit. » |
Le vomissement noir fait desravages affreux à la Havanne,
à Véra-Crux , Pepai. le mois de mai. Je ne pourrai des-
cendre de ee côté qu'au mois de novembre. Ayez la bonté
de présenter mes respects aux citoyens Laplace, Lalande,
Chaptal, Berthollet , Fourcroy , Vauquelin, Desfontaines,
Jussieu , Ventenat, Guyton, Cuvier, Hallé, Adet, Lamarck,
et à tous ceux qui m'honorent de leur souvenir. Mille ami-
liés et. respects à la famille des *** ; j'embrasse de coeur et
d'amemonancien et cher ami le se Pommard, etc., etc,
3 Q.
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D'HISTOIRE NATURELLE 233
MÉMOI Te
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ox SUR | epar:
LES ITOURMALINES DE mini
PAR H.A U Y.
^ — " , m " x "S + M
icd sg g ci frairc E du oO ACT CLE id MAI pe »5 OR À rés
21 IIO JÀ i5 i Jit i 273 f$ 421 Cuts a Eo TOTIOX OUR iilii
Lis minéral, qui est l'objet de ce mémoire, a été d'abord
rangé parmi lės substances: que l'on avoit réunies sous le
nom de: ScAorl , d’après a caractères es ce purement
accidentels. Dans la suite, logistes l'ont con-
sidéré comme une espèce particulière, à laquelle ils ont
donné différens noms que nous ferons bientôt connoitre.
Mais on ne s'apercevoit pas qu'en sherchant à hennir une
- des erreurs dont le nom de Sch zr it été la source, on
faisoit porter la réforme sur le seul minér: il qui doit en être
excepté ; et aujourd'huique nos observations ne nous laissent
plus aucun doute sur la véritable nature de ce minéral, il
se trouve ramené et fixé sans retour auprès dela substance
qui étoit comme le schorl par excellence , qui seule en a
conservé le nom dans la minéralôgie “afeita: ; ét que
nous désignons sous celui de Tourmaline.
T E. | 31
7 i.
234, ANNALES, DU.MUSÉUM:
Le plus ancien auteur qui ait parlé de ce TR est
M. Hermann d'Ecatertubourgi 1). H dit qu'on l'a découvert
dans un des monts Oural , à l'endroit où le granit est coupé
par un filon composé di feldsspath. | rodgeátre,' de quartz,
> de schorl noir et de mica, et qui contient aussi des cris-
taux isolés et groupés, de la substance dont il s'agit, ayant
la Es du schorl ordinaire, avec une couleur d'un rouge
raine d'écarlate, I ajoute que ces cristaux |
sónt TER PUT E nt pe
idt striés dans Ie sens de leur longueur, que l’on
ne peut en déterminer la figure ; d’où l’on voit qu’en leur
attribuant celle du sthôrŸ ordinaire, il veut seulement
parler de leur disposition en aiguilles fasciculées, ce qui
étoit dans la minéralogie du temps un des caractères dis-
tinctifs des schorls. Il donne à ce minéral le nom de schorl
couleur de rubis.
Plusieurs minéralôgistes -ónt appelé. le. mêmé minéral
schorl-rouge; de; Sibérie, et: quelques-uns Font: confondu
avec: ne qui: se trouxe anssi dans. la:même con-
m | "— —
E ceta de ms submance.… [905 tf
vid ; uge de Sibérie : a iei dique
es n minéraux ap; lés sc orls.
dime ft Pii dii; ; de
HO ea FH
t1 15 n» jO
$
E de Ree CN r
La ft à xo à
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"m HI n: i10? IIO
er A "ihr rs mior 9l 3 en
MANS iX ` vk J i LU A à Fr» ^ r r E E iRU EL.
tob eTa noté düourie (2); 3 "Per le, rubelliste de
2 en c"
Perd
D'HISTOIRE NATURELLfF. 335
M. Kirwan (1) qui en eite inénie üfie atialyse faite pit
M. Bindhéim, ét dont võiċi lé résultat.
B con interes i 57
o Alumide 20.2 Eu [ teia
Oxide de. fer e de mangas UA, 5.50 |
Potte 53dil EE T E E
*
M. Gandia: doute si le. schorl rouge. ne doit pas être rap-
porté au grenat (2), conjecture destituée de toute appa-
rence, quelle que soit celle des deux substances ainsi ap-
pelées, que ce célébre naturaliste ait eu en vue.
Lhermina est le premier T5 ait dant. relativement
au schorl rouge de Sibérie, des R oor, vraiment dis- ;
tinctifs (3). 1r lui reconnut la QUT d 'acquérir des pôles
électriques , à l'ai e de la chaleur ; eten observant atten-
tivement les extrémités des cristaux en aiguilles qui com-
dod les morceaux de cette substance que M. Woyer |
i avoit confiés , il y apercut des indices de cristallisa-
tion régulière qui lui firent reconnoître que la forme des
sommets, ramenée à la symétrie, étoit celle de la tourma-
line que j'ai nommée isogone (4). Mais l'angle formé par
dacnne des faces pre AE avec l'aréte située du. côté or
age > de. 13b «
| ques rès sa véritable
A— Am AR E x À f fa z
sgj Élérherité mom t. 1, f FT
(2) Sens 3 1793 ; t. 3, P 177 et 443.
donnéé de'cette CENA ees Le a 9 voit
n ique. 6° alii 4% 4 ; ae da 1 quw M IE ^ G
n ie 3; PET TT aei à »arv kouuctusi
230 ANNALES ,DU .MUSÉU M.
valeur; etil ajoute que la petitesse des cristáux et la né
cessité de respecter des morceaux précieux ne lui avoient
` pas permis d'atteindre à une mesure plus, précise. Il avoit
aussi remarqué que le schorl rouge différoit de. la tourma-
line, en ce qu’il étoit infusible au chalumeau , et il y a lieu
de croire que les rapports qui, d'une autre part, le rap-
prochoient du méme métal, n'avoient pas paru suffisans
à Lhermina ,- pour en conclure l'identité des deux subs-
tances, puisqu'il désigne le schorl rouge par le nouveau
nom de Sibérité, TU du pays oü il avoit été découvert.
Favois cru d'autant moins devoir me permettre un rap-
prochement sur lequel ce savant naturaliste s’étoit abstenu
dé prononcer; que je n aA Vois été à portée de faire aucune
observation | propre à le confirmer. J'ai donc placé la sibé-
rite dans l'appendiée dé mon traité qui renferme lés subs-
tances dont la nature n'est pas suffisamment connue; seule-
ment j'ai préféré de lui donner le nom de unir. apyre,
à cause de sa résistance à la fusion, én joignant à ce nonr
un point de doute ,À P exemple dé Linnæus qui savoit t placer
ce signe si à propos.
PEE examiné récemment plusieurs cristaux de la mème
substance , { , qui faisoient partie d’un envoi très-intéressant
adressé à ‘mon célèbre collègue Fourcroy, | et dont nous
sommes rédevables au zèle éclairé dé M. le comte de Mus-
sin Puskin, pour le progrès des sciences naturelles. Cet.
examen m'a fourni plusieurs observations qui mettent en
évidence l'identité présumée.. du, chag; rouge de. Biene
ave da tourmaline ordinaire. D joe al 4 fers dan T
À x qui son ) onturghatrikime on-
jour d’un rouge violet tirant sur Je ro "er de vin, Cette., cou”
D'HISTOIRE. NATURELLE 257
leur est plus claire dans quelques-uns qui jouissent d'une
assez belle transparence ; il y en a méme qui sont en partie
limpides; Dans d’autres, le violet prend une teinte sombre
qui “passe par degrés à la couleur noire. |.
- Quand la transparence existe, elle a lieu , soit que l'on
Ferati à travers le cristal dans le sens de l'épaisseur du
prisme, soit que Ton tourne la base vers l'oeil , tandis qu'en
général. les tourmalin nsparentes ne le sont que dans le
premier cas „et paroissent opaques dans le second. Mais on
trouve méme, quoique rarement, des tourmalines vertes
du, Brésil qui jouissent de la transparence dans les deux
sens, ce qui prouve, que la différence offerte par les autres, -
relativement: à.la transmission ou. à la non-transmissign; de
la lumiere, suivant là po ition n qu’ 'on leur don ie par rapport
à l'oeil, . 5a l'effet. du ne cause e purement accidentelle. GER
- La pesanteur s spécifique. prise sur un cristal du poids de
11,5 grammes ( 216 grains : ), est de 5,0704, c'est-à-dire;
à-peu-près Ja méme que celle de la tourmaline brune de
Ceylan. La substance raye le verre, et donne des Pupeeties
par le choc du briquet. Tous les cristaux acquièrent,
laide du frottement, l'électricité vitrée. L'action de la double
slecin picit sapis par la chaleur , est trie merge s quon
manganisé qui entes: acc idestellement. dans leur composi-
tion , et à laquelle ils doivent leur couleur.
-La cassure est éclatante, inégale, en partie conchoide:
Celle de quelques cristaux est articulée comme dans plu-
sieurs tourmalines. D'autres m'ont offert des joints trés-
238 ANNALES DU MUSÉUM
‘sensibles situés obliquement à l'axe, de manière que leur
inclinaison sur l'aréte adjacente à leur partie inférieure ,
étoit d'environ 118 degrés; or cet angle est celui que fait
chaque face P (Pl. X XXVIII, fig. 2) (1) du sommet d'une
tourmaline avec l'aréte z; d’où il résulte que la forme pri-
mitive du schorl rouge de Sibérie est un rhomboide sem-
blable à celui de là tourmaline. Quant aux joints paral-
lèles à l'axe, dont l'effet est de sous-diviser le rhomboide
en six tétraèdres qui représentent les molécules, je les ai
aperçus aussi d'une maniere assez sensible dans quelques
cristaux, ce qui achève de prouver l'analogie parfaite des
deux substances relativement à leur structure. —
A Parmi les cristaux envoyés par M. le comte de Maissin
Puskin, plusieurs ont leur surface latérale assez prononcéé -
pour que, malgré les stries dont elle est sillonnée, on dis-
tingue neuf pans situés comme sur la plupart des tourma-
lines. Deux ont des faces terminales, et seulement dun
côté, le cristal étant fracturé à l'extrémité: opposée. Le
sommet de l'un présente une seule face perpendiculaire à
l'axe; celui de l'autre a‘ trois ipee P; E 5 » (fig. À , qs
"n
celles qui puse Rp im — par le enc)
théorique, ont pour mesure 151 degrés 48 37".
Un cristal de la méme substance qui m'a été donné ré-
cemment "— de co —— du voe ge
iliis
T
D'HISTQLRR NATURELLE. 239
mieu, à aussi un de ses sommets formé d'un plan unique ;
ctun autre dontje suisredevable à l'honnéteté de M. Forster
le jeune, est terminé d'un côté par six faces P,P , t » t (fig. 3)
dontles dernières ont des positions particulières qu'aucune
tourmaline ne m’avoitencore présentées, mais qui dépendent
d'une loi tres-simple, comme on le verra plus bas. Le som-
met opposé manque pareillement dans l'unet l'autre cristal.
Cette sorte de mutilation qu'ont subie les différens cris-
taux dont je viens de parler, par la privation de leurs
sommets, sembloit m’ôter ici M faculté de pouvoir citer
aucune variété complète de forme cristalline. J'ai essayé
d'y suppléer, en combinant les. positions des póles élec-
triques. avec celles, des sodes gn quon mi ce rx copie
sur les cristaux. — x wt
J'avois observé qi ceux am ces ART TE qui avaient
qu'une seule face, ar des signor d'électricité rési-
neuse, et que ceux qui étoient: formés de plusi faces
iun manifestoient nt d'électricité vitrée. Il résulte de ces
ns’ que si l'on réunit par Ja pensée: les portions
aë échlaiettcbin ttes pa wn: soul plan, avec: celles: qui
offrent plusieurs faces, de maniere à:en composer des po+
ns p deleurs deux — les: rene
quée,. que. ME. sommet le plus priu qui manifestera
lectricité résineuse, ce que j'ai trouvé jusqu'ici avoir lieu
neni t. dans les tourmalines. Pajoute que les « cristaux
rtg T.
240 ANNALES DU MUSÉUM
dont il s’agit, provenant tous d'une méme localité , cette cir-
constance favorise beaucoup l'hypothèse dans laquelle la réu-
nion de deux formes partielles représenteroit l'ouvrage com-
plet de la cristallisation.
D'après ces données, nous avons ici deux nouvelles va-
riétés de tourmaline qui doivent étre ajoutées à celles que
l'on connoissoit déjà. En voici la iue |l birgs à la
forme primitive. fig. 1.
-Tourmaline trédécimale. D Ee e P Pp «À a (fi g.2). Sommet
supérieur à trois Cad > à neuf pans; à sommet infé-
rieur à une seule face. Dos de P sur P, 151 degrés 48"
57" ; del'aréte x sur P', 156 degrés 54 41"; de s sur s, 120
degrés ; de s sur /, 150 irt ; de k' sur chacun des pans ,
go degrés.
Fe nnodécimale. DEP pD yi. 9.) Sommet
| 5 Pie
pirin? d — faces le rani ei puer la gene n.
cédente. Incidence de t sur t, 148 degrés 59. bo"; de t, sur
peer -— 22' 56"; de t sur P, 150 degrés 47° 38"; de t
degrés 18 5", Cette variété a offert pour la pre-
mière, Ca le résultat dela loi D qui " donne les faces t, ét
qui est la ; mème que celle d'où dépend la variété de chaux
carbonatée éc appelée métastatique. !
"Voilà donc encore une espèce de moins en hini
et j'espère. qu'e "on me pardonnera d'ajouter ici quelques ré-
flexions : sur les avantages de ces sortes de réductions pour
le progrès de là science. Les anciens minéralogistes ne se
NU nes qe él Le dE 2. Sd AW “as Ed NT PERRO aaa Neu
D'HISTOIRE NATURELLE. 241.
déterminoient que difficilement à introduire de nouvelles
espéces dans la méthode. Ils avoient plutót pour but de ra-
mener à des espèces déjà connues, les substances récemment
découvertes quileur paroissent avoirquelques rapports avec
elles. Mais comme cesrapports étoient souvent fondés sur
des caractères accidentels, il en résultoit des rapproche-
mens. vicieux qu'une connoissance plus approfondie des mi-
néraux a fait disparoitre. Ainsi Wallerius réunissoit dans
une méme espèce la tourmaline et la zéolithe, d’après la
maniere dont l'une et l'autre se fondoient selon lui, en de-
venant phosphorescentes au moment méme de la fusion,
et én finissant par donner un yerre d'une couleur blanche.
On sait combien. de substances différentes. ont porté le
mom de schorl ; il sembloit qu'on. étoit convenu d’associer à
cette prétendue espèce tous les minéraux que l’on eût été
embarrassé de placer ailleurs. Il est remarquable queRomé
dellsle, l'un des savans qui ait le plus contribué aux progrès
de la minéralogie, n'ait pasajouté un seul nom nouveau à
Ja nomenclature de cette science. Il auroit pu, par exemple,
séparer de son hyacinthe la substance que nous appelons
idocrase, d'apres la différence qu'il avoit observée entre les
! spl deleurs cristaux; mais il se contente d'indiquer cette
différence, et continue de donner. aux idocrases lé nom
d’hyacinthes ; seulement il les appelle Ayacinthes du Vé-
‘suve, pour les distinguer des cristaux de Zircon dodé-
caèdre, qu’il nomme simplement hyacinthes. |
"Plusieurs des minéralogistes qui ont écrit depuis. quel-
s, sonttombés dans le défaut contraire, par la fa-
ccilité avec Inquallo ils se sont permis d'ériger en nouvelles
—— mieux examinés, auroient laissé
32
243 . ANNALES DU MUSEUM
apercevoir les points communs par lesquels ils tenoient à
des espèces anciennement connues. Lorsqu'une substance
se montre pour la première fois avec un air de nouveauté,
si l'on commencoit par én étudier attentivement les earac-
ières physiques, géométriques et physiques, pour les com-
pareravee ceux des substances déjà classées dansla méthode,
on trouveroit souvent qu'elle rentre dansquelqu’une d'elles
‘comme simple variété. Mais on la considère tropisolément ;
on se laisse séduire par lidée flatteuse d'annoncer une dé-
couverte , et de la faire ressortir par la nouveauté méme
du nom que l'on a créé pour la substance qui en est l'objet;
et en S'applaudissant d'avoir fait faire un pas de plus à la
science, on ne aperçoit pas que l'on s'est exposé à la faire
rétrograder, en l'écartant de sa véritable perfection , qui
exige que le tableau des êtres qu'elle embrasse ; ait toute la
simplicité dont il est suseeptible. Un autre minéralogiste
vient-il ensuite à faire la véritable découverte en dévoilant
les rapports qui lient la prétendue espèce avee la substance
dont elle n'est qu’une variété ? L'honneur d'en avoir en-
Fichi la science s 'évanouit et le nom dont on l'avoit dé-
corée , ne sert plusqu'à surcl ger la sync ie dur minéral
qui lui a communiqué le sien. En un mot, au Neu que: le
‘premier aspect d'un corps, qui paroit ne ressembler à rien
dece qu'on a vu , fait naître l'espérance que ce sera une
nouvelle espèce, ilseroit bien plus teur e qu ki bep
p désir que Rs eme; ie #1 a -irfp.9
—H me reste à faire connoître les anal Se tourma-
Jine de Sibérie dont la date est postérieure à à celle que nous
devons à M. Bindheim, et que j'ai déjà citée. L'une de ces
analyses a été faite par deux jeunes chimistes, Garin et
*
D'HISTOIRE NATURELLE. 243
Pécheur , élèves de l'école doi » qui ont. obtenu
p résultat : iii
J. Alumine "Oeo emer ua we dT FA
i Nliceq3 ob sh ss ne dO
Chaux s t nca 2 Us JD
Oxide de items. Qo Ea 9,0
Perte, cq MEL e ul EE RR
ux abut zd oise Sbuca sb 33i __ 100,0
"igi qui, dans le mème temps, analysit à l’école
des 1 mines la tourmaline de Sibérie, en a retiré,
Alüfüine ES" SRE LAN NE 045.46
"Có. » + = à etat UA TUTO M
Chou o 2 4d Dre: 1,78
ne + manganis Mure AME ee
Les reg résultats précédens ont été pris sur da mor-
ceaux cristallisés en aiguilles fasciculées, semblablesà celui
| gi a été le sujet des observations de Lhermina.
' Vauquelin a répété depuis deux fois cette analyse avec
une partie des cristaux envoyés par M. le comte de Mus-
sin Puskin: les uns qui étoient transparens et dun Nes.
yiolet ont hd
| Sie. Dod dr Igor p d 22 dps: A j 64, e d.
FrEe e f
fie. EB sid. PIE: 3 40
Oxide pem ! sina T imiléd'n peu d'oxide de fée 7
Soude. LI Ld Li p - " E LI -~ LÀ . 10
bg Perte . * LÀ * * . B LI . * * Li - Ld L2 1
TIE HL d $9410 H -a
100
joco TT —
ide "ANNALES DU MUGSGÉUM
Kap? autres cristaux d'un violet noirátre ont donné; [555
Silice . E * LI * cw * * LI . . . ë wow e 45
Aluiine «dh PA. a0
Oxide de mangantsemélé à d'oxide "5 for EA, :.: 15
Soude? . : à : B3 10
Perte ) ue «on NUBE jt : A gu. ug
bh die. [ 100
-On voit ici une Rs de bois égale à à t kde la masse,
tandis que cette substance est nulle dans es deux premiers
résultats. Vauquelin 1 n'enavoit pas. trouvé non plus e en ana-
lysant; iy. aquelques a années, la tourmaline- verte transpa-
rente du Brésil, qui lui a “offert le résultat suivant:
¢-Silice. 1 c E ME - 40,00
" Alumine Zl o xU
uade... oco cn tii à 3,84
~ Oxide ge der. exec 12,50
Oxide de haton 20028 335)ii951 (OO
ERE ds bipes ec 2 onis rg
bi" h 2uoilayzcde-ralr buai O0
Du. reste x sas ‘quantités. i des deux principes) Jos
decies dans, TKa la silice et l'alumine, sont ici pres-
queles mém ns la tourmal mypiokis transperente
de Sibérie. 5 pem
cOn se persuadera difficilement que des ios orta ; dont
l'identité paroit d'ailleurs si bien prouvée, aient entre elles
une différence de co: n position aussi notable que celle.qu'in-
dique la comparaison des résultats qui viennent d'ètre cités.
Il est bien plus probable c que le défaut d'accord entre ces ré-
sultats, annonce dansceux dont la dét tion est récente ,
un plus grand degré d'esactitude amené par les de de
ur. ts /
hi
n
D'HISTOIRE NATURELLE. 245
m wx ag pr.
Sun quelques nouvelles espèces d’ANÉMONES.
LN A. L. pes AT Es
1 Li
cuites gt Tritw fog; P. ? " 14 £ 3 ,
Ji JtE 11 8 ET : 1% E "np ê:
k )
Le genre del Anémone, qui fait partie de la famille des Re-
monculacéen est caractérisé par l'absence d'un. calice que
un. involacre- composé de deux. ou. plus souvent
trois: ; feuilles florales disposées en anneaux autour du pé- -
doncule, à quelque distance de la. feux. L'existence de cet
involuere ainsi composé, distingue suffisamment ce genre
du thalictrum. ou Pigamon qui a à également les fleurs sans
réng # an At nn
voir Ctre
préféré-h) célui que Vote he mn arte. des pétales
dont Linnæus et d'autres ont fait choix pour déterminer
ces deux genres, et qui tend à faing sirem derenin
ritablement congénères. ; EUNTES e —- "ns p
| One vingt-huit a dan dernière édition
de Linnæus , publiée par | Murrai. Le même nombre s se re-
trouve dans la édie rédigée par Lamarck ;
il est augmenté d'une seule espèce dans les Species. dont
Murrai est l'éditeur. Cependant ces deux derniers ouvrages |
print chacun plusieurs espèces nouvelles qui ne se re-
les autres, Cette on provient de
VE VIT T 4 - VISUS UA NA Avo a-—e— — à e TERES
" - E
X
246 ANNALES DU MUSÉU M
ce que ces auteurs n'ont pas connu les plantes annoncées
par ceux qui avoient écrit avant eux, qu ’ils ont craint peut-
étre de citer celles dont les descriptions ne leur paroissoient
pas assez détaillées , où qu'ils les ontréduit quelquefois à l’état
de simples variétés. Ainsi l_Ænemone fragifera L. est réunie à
1A. baldensis L.; VÆ. sulphurea L. se confond avec l'A.
apüfolia Jacq.; PA. fasciculata L. est variété de l4. nar-
cissiflora L., et le nombre des espèces de Murrai se trouve
par ces réunions réduit à vingt-cinq. Lamarck en retranche
encore trois, savoir l Z. cernua L. qu 1] omet entièrement ,
LA. apüfolia Jacq. qu'il rapporte comme variété à P<. al-
pinaL., et I. A pensylvanica L. semblable , selon lui , à son
A: irregularis. Yl présente avec cetté dernière quatre autres
espèces nouvelles, 77. rubra , A: capensis, A. pavonina; A.
angulosa , qui paroissent devoir étre conservées ; cependant
Wildenow m'en fait aucune mention, et rétablissant les
espèces supprimées par Lamarck , il ajoute encore P4: kalz
leri PAlioni, V4. trüternata de Vahl, V Anemone reflexa
tituts de "Éoukiefost. Walther, dans sa flore de la Caroline,
désignesous le nom d’4. caroliniana, p. 156, une espèce
peut-être nouvelle, mais caractérisée. trop ed
dans sa description. La flore de PAm ériqu
rédigée par Michaux , offre une autre espèce vérisabienthnt
neuve qu'il nomme 4. parviflora , vol. 1, p.316. Ce genre,
devenu plus jombreux par ces diverses diem, peutenr
core être enrichi de quatre nouvelles espè
sentons ici la description et le dessin. - Elles wisis SF
toutes à la section des anémones opc dites, dont
les graines ne sont. point terminées sup t parune.
: * 1 4
BOSE SUE GU QNS NE ; es pe Em
»'tüisTOrI HE NATURELLE . : 247
queue ou barbe velue ; la section des anémones pulsatilles
dont la graine est ainsi terminée, n'offre en ce moment au-
‘eune espèce nouvelle. Nous n'avons également aucune addi-
, tion à proposer pour celle des anémones hépatiques, carac-
térisée par un involucre rapproché de la fleur qui, présen-
tant la forme d’un véritable calice, les distingue du genre
Anemone , et les rapproche du sim gi pen em sont peut-
être congénères.
première des espèces nouvelles d’ anions i graines non renkes ei quéüé
ré à a été trouvée par Commerson , auprès de Montevideo à l'embouchure de
la rivière de la Plata. Elle a beaucoup d'affinité avec PA. baldensis ; sa racine est un
petit tubercule ; ses feuilles radicalés bi ou triternées sont terminées par des foliolés
très-petites et frrégulièrement Meyers à Jobes tantôt arrondis, tantôt aigus et
méme alongés » pres ue semblables par ensemble aux fevilles de la Fumeicrre
ou de la Rue des aer Aspleniux ART Ses tigés simples et Basses s'é-
Jovent du milieu des feuilles à la hauteur de trois ou quatre pouces; elles sont
garnie: ies vers leur n milieu d'un involucre i trois fenilles sessiles, entières pai le bas,
ement divisées et subdivisées par ‘le haut en lobes linéairés. La fleur soli-
„taire terminale , est composée de douze à quinze pétoles lancéolés. Les ovaires
nombreux portés sur un axe ou récé ptacle alongé , deviennent des graines óa cap-
, sules monospermes , couvertes dé duvet, et terminées supérieurement per une
goi 7x e. Cette pl ral mu. +
à lobes plas menus , ses pétales plas nombreux et plus petits, som idrolueré plus
finement découpé. Nous la nommeérorns Anemone fumariæfolia, à cause de la res-
semblance de ses feuilles avec celles de la fumeterre, et nous ajouterons pour sa
rase ec caule Ten) bre ca bic aut aerae oar aut
Lagu:
248 + ANNALES: DU MUSÉUM
genté. Sa racine est également tubéreuse ; ses feuilles sont toutes radicales, por»
tées sur de longs pétioles; ses tiges simples et ordinairement solitaires, terminées `
‘par une seule fleur , s'élèvent à la hauteur de cinq ou six pouces; son involucre
se partage en trois feuilles sessiles cunéiformes, entières, parle bas , divisées et
-subdivisées-par le haut en trois lobes alorigés et aigus. Elle seroit mieux nommée
_A. palmata que celle qui perte ce nom, et dont les feuilles sont divisées moins
profondément ; mais pour ne pas changer une nomenclature recue , nous la dési-
gnerons par la phrase suivante : Anémone ( trilobata) foliis subcordatis profundè
-trilobatis, involucris triphy lis bis trifidis , corollis subdodecapetalis. (Pl. XXI, f. 1.)
A la suite de cette espèce, nous rappellerons celle que Michaux. a trouvée pris
.la baie d'Hudson, sur le bord de la rivière des Goëlands , et qui est consignée
dans sa flore de l'Amérique méridionale , sous le nom d' Anemone parviflora. Elle
A quelques rapports avec la précédente ; mais elle s'élève à là hauteur d'un pied.
Ses feuilles toutes radicales sont petites , composées de trois folioles lisses , pinl-
„formes , entières. par. le bas, presque ironquées et crénelées supérieurement , à
crénelures plus ou-moins EUM La,tige est simple , solitaire, droite, gréle et
_très-alongée au-dessus -de l'involucre formé de trois folioles sessiles , également
.cunéiformes et crénelées. Nous n'avons vu dans l’herbier de Michaus aucun indi-
vidu en fleur. Ses graines chargéés. de duvet et terminées .par une pointe , sont
.rassemblées en une petite téte sphérique. Il ne paroit pas que la fleur puisse. étre
, plus petite que dans toute . autre espèce, et dès-lors sa dénomination la caractérise
gains meere d A.. cuneifolia que Mic lui avoit d'abord. donnée dans s son
À ns de la a rétablir , pour désigner. cette plante , avec « uelques
end „descriptive y, qui, peut être, ainsi i présentée.: Anemone
is, foliolis cune ibus apice i truncato erenatis , involuci
ui Redi a (ss acuminatis Comm ne
; sentons 1C1 Le XXI, f. 2)
ee bérie, y a
fait d n'a point é aussi ra recueillir
des plantes qui i luiont besseres, Les pays qu La. parcourus s avoient été déjà
e yisités par. Gmelin „Pallas etd’autres savans botanistes dont les découvertes sont
dans leurs. onyrages. Cependant Patrin possède encore dans sa collection
gx es ph
mi permettra d'y. mettre la dernière. main pour en
-füire jouir le public. Dans le nombre de;ces plantes est. un anémone quil m'a
communiquée sous le nom d'4..alba ,et.quil a. recueillie dans les prairies tour-
beuses dela Daourie ou. Sibérie orientale , près de Tchit elle a le port de PA.
sylvestris , et pent-étre n'en est-elle qu'une variété distincte par quelques, “légères
des espèces nouvelles , et nous devons souhaiter qu'il en enrichisse - la relation de |
dcc o nc
I
E d |
D'HISTOIRE NATURELLE 249
ances dans les formes et par une moindre proportion dans toutes ses parties ;
P Ron est fibreuse ; ses feuilles sont radicales , portées sur des pétioles inégaux ,
„presque digitées , à cinq lobes obtus ou aigus , irrégulièremert sinués par le-haut.
Les trois feuilles de son involucre conformées de mèmie , sont plus longues que
les pétioles qui les supportent. Là uge: 'élevéč de cinq ou six pouces au-dessus de
Tinvolugre , est terminée par une fleur bl blanche à cinq pétales plus arrondis et plus
petits de moitié que ceux de Y AL. sylvéstris 5 quelquefois une seconde fleur. plos =
basse sort du milieu du méme involucre. Nous ne connoissons pas les graines,
a
mais on pent présumer par analogie qu'elles sont courtes, arrondies, chargéesd'un „+
duvet blanc et laineux. C Cette plante doit encore ressembler. à TA. sibirica d'après ;
la description donne de cette dernière, qui cependant est distinguée
par ses pétales de Pi. oolicus! fauve et au nombre de six. L'A. alba est Tolars biais
. entre celle-ci et VA. sylvestris, et. l'on est porté à croire que ces trois espèces,
éprouvées par la culture, se réduiront à une seule. Nous joignons ici, pl. XX, f. 2,
le dessin de celle de la Daourie , qui restera séparée pour le présent sous le nom -
Dr min dela Jodie pie subemifioni , foliis quinquepartitis , dobis r SA
25 EA. se #2 safe men pi
Tr den chacune iuée par trois fa lioles ; I tes Düinpess iné..
{gulièrement cunéiforines, tantót Tipos profondément à lote obtus, tantôt sim-
plement crénelées , semblables pour la forme wee du capillaire de | Montpellier,
quonient creer de l'Zsopyrum EP “tigé simple peu élevée, est
milieu d’un involucre à trois. feuilles. pétiolées, subdivisées cha-
cune en | trois filioles ovales alongées , ve et crénelées par le haut; elle s'amin-
cit au-dessus de l'involucre , et supporte.à son sommet une seule fleur composée
de qute — wer m et ad Cucine rmn en d pont arrondies: $ à
tuses et Su eid
*
Ld
Ed
tioles ra : es, i :
Nousla noitrkerdii RUN isopyroides) foliis long? petiolatis bitePnatia , foliolis ^ -
subcuneiformibus simuato-crenatis, : aco piri ternato , A oblongis.
Ox. f.8.)
bt terminerons ce mémoire per rs oha ations sor Anemone thalie- *
x lé: ic an: v ~ / E 106, f Te Cette
et st subdivi visés en trois , “et les
$8
Y + :
e L. " *
| r i *
+
250 ANNALES DU MUSÉUM
feuilles toutes radicales sont ainsi partagées en ueuf folioles écartées , minces, ar-
rondies, légèrement trilobées par le haut: La racine est composée de deux ou trois
petits tubercules alongés et réunis à leur collet garni de plusieurs écailles. du
; milieu desquelles sortent les feuilles et la tige; celle-ci est droite, ornée à son
è- sommet d'un involücre composé de quatre à huit feuilles simples, pétiolées, de
uw même forme que les folioles déjà décrites. Du milieu de Cet involucress’élèvent
deux à cinq pédoncules gréles, uniflora de méme longueur que ses pétioles.
. Chaque fleur a cinq ou six pétales blancs et arrondis, plus petits que ceux de P A.
: e$ nemorosa ; les graines ramassées en tête sont ovales oblongues, lisses et striées.
i nos à anémone, qui croît dans PE Sd venim el et A oí perd BE
dipais; RES ricis fleurs avec ies petites feuilles. Moon avons crü- ieir
E . figurér ici dé nouveau cette plante médiocrement représentée dans l'ouvrage de
Plukenet. On verra dans la pl. XXI, £ 3 a , la première variété dans toute sa gran-
deur; et pour donner une idée de la seconde, on a dessiné simplement, £.3 b,
+ d'une part la sommité d'une de ses feuilles, et de Fautre l'extrémité de sa tige
garnie de son involucre et de ses fleurs: c’est à cette dernière que paroît devoirêtre
. rapportée la figure de Plukenet, quoiqu'elle diffère par" des pétales plus alongés et
i
: au nombre de huit. Cette plante désignée par lui sous le nom de Ranunculus,
par Gronovius sous celui de T'Lalictrum , réunie ensuite à lAremone par Linnzus,
ë | +.conservée dans ee genre par tous les antres botanistes, a été de nouveau reportée
€
pau Thalictrum par Michaux „Sous. le nom de 7. anemonoides fl. Amer. 1: p. 322.
E aura pu étre déterminé à ce ‘changement par les involucres conformés diffé- -
— , . Fremment;etsur-tout par les graines alongées et striées comme celles du Thalic-
trum; mais si d'apres les rapports naturels on refuse un involucre au Thalictrum,
"*- et si on assigne comme caractère prineipal de l Anemone; si de plus on suit stric-
| ce * dernier. Mew la plante qui
" FICK.- à pd con gll pa N loublement forcé de n’en point séparer cell,
TUM qui fait l'objet de cette discussion, vei ia en d sent à établir une transition
w de l'un àPautre genre. ` o a ue
4 : Sees Us X Mr: 1 T. w $ E í
i à * S
** Å.
e HE. =
* MER.
i ` es y an :
#
E
D'HISTOIRE NATURELLE ` 251
Lud
= A
à P
OBSERVATIONS i :
SUR LABEILLE PARIÉTINE
DE M. FABRICIUS,
£
Er Considérations sur le genre auquel elle se rapporte.
Par P. A. LATREILLE.
inet ; Bappi i
L2 science accueille avec autant d'intérét des connois-
sances nouvelles et positives sur des espèces déjà décrites ,
mais dont les rapports naturels de famille sont ignorés,
que des déterminations d'espèces inédites. Dans les coupes
qui ont une grande étendue, l'accumulation de matériaux
fatigue, sans grand avantage , le vrai méthodiste; il est
fáché d'avoir autant de richesses, ne sachant comment les
placer.
Le genre des abeilles est très-gonsidérable. dans M. Fa-
bricius, puisqu'il comprend 143 espèces , venant sans divi-
sions , les unes à la file des autres. Il en résulte que dans ce
grand nombre il en est plusieurs dont le placement naturel
est encore un Prose, et qui méritent à juste titre la
qualité d'obscures qu'on a coutume de donner à ces espèces
qui font le tourment du naturaliste. L’aberlle pariétine de.
M. Fabricius sollicitoit de nouveaux éclaircissemens; je .
SEAT *
259 |o C AANUNATLES DU$ MUSÉUM
vais vous les offrir. Je ne me contenterai pas d'assigner à
cet insecte une place naturelle; je vousle montrerai encore
sous d'autres points de vue; les différences smgulières de
ses deux sexes, ses moeurs, son industrié particulière vous
seront connus : me voilà tout-à-fait son historien.
- Rebuté de voir le genre le plus intéressant de la classe i
insectes , le genre d'abeille ;‘ètre:un dédale, je résolus de
l'étudier spécialement ; j'y formai plusieurs. coupures, et je
crus. apercevoir que. les difficultés les plus grandes étoient
applanies. Un entomologiste anglais mettoit au jour, en
méme temps que je publiai mon travail, une belle mono-
graphie des abeilles d'Angleterre; ses divisions ont été en-
tièrement semblables aux miennes ; et se succèdent presque
dans la méme série. Plus sage que moi peut-étre , il n'a pas
voulu honorer ses coupures du nom de. digi, ; c’est là toute
la différence.
Le genre d'ANTHOPHORE, anihop ont; que j'avois d'abord
nommé podalirie , n'ayant pas su que le ci yen- Lamarck
avoit employé ce mot en botanique , revendique l'abeille
pariétine. Ne croyez m que le genre d'anthophore soit éta-
bli sur des équivoqueset de peu d'importance;
permettez-moi de vous les mettre sous ias iem "Eg
en faire une application. —
z £u ANTHOPE ORE. pesce o Der -
He
d bere re en. » forme de e langue linéaire ccm
debis en a forme de'soies í s mendibults: termi-
an Pt "€ A De s aeo x i fes y d
. Qi De FR grecs sont à Y — R
(CUERO c d : :
ide de, *
PS us Mp i Á : di : s 2
x * : a * T b. 3
T + je > - i
AEE EE die E L A Pei be e EA ES
ST
*
H'D PSTONMRET N ATTIN ELLE. 153
nées en pointes lèvre supérieure découverte 'et- verticale ;
pates: postérieures pollinifères ; soies écailleuses ou. diviz
sions de la lèvre inférieure de auiii au moins plus courtes .
qu'elle, lancéolées ; antennes ne dépassa pasla
des ailes dans : tanhai boxes. our 29 Spigalonso FE
oggs OCanacrines SECONDA ERES Ds
Wh IFW TIE, 3S0" TH
pere a gros el laes ; tête AO peces —
étroite que le corcelet ; Le pére conique; Ratis N,
très fortes. |
“La forme dela lèvre este des anthophores et «le
de ses ” palpes caractérisent mtis famille des apiaires qui,
AEE E D i LS rH
— mw
| reus forme des mándibules les. distiugue des abeilles
vivant en société, des abeilles “solitaires ` coupeuses- de
feuilles , PAPIER RMI cé caractère pris de: la.
forme des mandibulés; j'en ajoute un autre qué ine pré-
sente la lèvre supérieure, afin d'éloigner encore d'une ma-
nière plus sûre les azthophores dé ces dernières abeilles,
ou plutôt apiaires, CRE les 7omades et. plusieurs
autres insectes de la méme famille resedim hint: aux anthos
pti
-
EE
P
autres, et qu "ils s guest de, di E travaux; iiia
les caractères tirés de la longueur des divisions de la lévre
inférieure. Lit, api “de leur forme, des. proportions -
de leurs antennes , vous i
les a gêne.
*
$
+
254 ANNALES DU MUSÉUM
Le geñre des anthophores est fort nombreux ; les máles
de plusieurs espèces ont une singularité mietoa 3
leurs tarses intermédiaires ont un ou deux articles hérissés
E longs poils, d’où viennent les noms de pilipes, palmupes
des entomologistes. Ces insectes font leurs nids dans les
vieux murs ou dans les terrains coupés à pic.
L’anthophore pariétine. a les plus grands rapports de
forme, de couleur et de grandeur avec lapis acereorum
de Linnzus et de M. Fabricius; mais celle-ci a l'abdomen
entierement noir, tandis que l'autre a le bord postérieur
de son second anneau, le troisième en entier, couverts
en-dessus de poils d'un jaune roussâtre, assez longs ; ici, en
outre, l'abdomen est presque tout-à-fait velu ; toutes les _
pattes sont noires, à l'exception des quatre derniers articles
destarses qui sont roussàtrés; là, ou dans Fanéhaphont notre,
(apis acereorum ) l'abdomen n’a des poils qu'aux bords
des anneaux; les jambes postérieures sont couvertes sur la
initier d’une brosse de poils d’un dires roussátre-
` T "Mh ar OUT
brun. Lesindividus mâles de ces deux
aussi beaucoup; mais celui de l'anthophore noir a la lèvre
supérieure et le devant de la tète au-dessus, jaunes, avec
une tache noire, le premier article des taches mtermé-
diaires, garni sur un des côtés d'une brosse de poils, au
lieu que le måle de l’anthophore pariétine a la lèvre supé-
rieure et le devant de la tête au-dessus blancs, sans tache,
et les — at ilinires simples.
à "s ? #2 , 1 Pb A Re > femelle, pl. 22, fig. yi Ba o."*oogde
R
long ; son corpsest note rudi foutre depoils, avec le milieu
de l'abdomen en dessus et transversalement d'un jaune:
roussátre ; cette couleur s'étend , dans quelques individus ,
a :
D'HISTOIRE NATURELLE. 259
jusque sur le prémier anneau , disparoit presque dans
d'autres. Elle s'affoiblit, ce qui a fait dire à M. Fabricius:
abdominis segmento tertio quartoque cinerascentibus. La
lèvre supérieure a quelques poils bruns, et deux points de
‘sa surface supérieure plus élevés, arrondis en forme de tu-
bercule ; les ailesont une foible teinte obscure; leurs ner-
vures sont d'un brun noirátre ; les quatre derniers articles
des tarses et les épines terminales, ou lës éperons des jambes,
sont roussátres. Le dernier anneau de l'abdomen est d’une
consistance plus ferme , conique, bivalve; la pièce supé-
rieure est plane et nue en dessus, velue sur les côtés ; Pin-
férieure a des espèces de cils sur ses bords; l'aiguillon est
petit ; les deux petites pièces stylif squil'accompagnent -
Am sont presque aussi grandes que lui. %0 0 7 i |
+
;
>- = M. Fabricius n'a connu que cet individu femelle : apis
`- parietina. Entom. system. t. 2 p. 323 ,n.* 38.
Les måles pl. 22, fig. 1. A sont si différens des femelles
à qu'on ne les croiroit pas de la méme espèce , si on ne les
avoit vus dansles mèmes circonstances que moi; leur corps
est presque aussi long que celui de l'autre sexe, mais il est
| proportionnellement plus étroit , et paroît moins arqué ; il
est noir et tout couvert, excepté à l'extrémité postérieure |
delabdomen, de poils formant un duvet d'un gris jau- a
nátre pâlé; le devant de la tèté; en-dessus; et la lèvre su-
érieuresont blancs;om observe sur cette partie, un de chaque
: cóté , deux pointsnoirátres, Iuisans, comme deux cicatrices
à circulaires , répondant aux deux tubercules de la lèvre su-
-périeure de la femelle. Cette particularité se voit aussi dans
- -. plusieurs anthophores; l'exuémité de labd est noire
æ
et se courbe en dessous: les pattes sont couvertes de poils de
e. d e ue i
|
y
290 | A,NNALES, D Ü..MU.SÉU M
la couleur de, ceux, du corps; ceux qui sont à la naissance
des épines terminales des jambes, ces épines, le duvet in-
férieur des tarses, leur dernier article sont roussátres. (1)
Je n’ai point. trouvé les deux sexes dans l'acte de la ré:
pigduction; mais ayant. vu constamment les individus que
j'ai décrits comme mâles, | entrer dans les nids des femelles,
les suivre , ayant mis à terre une boite où étoient plusieurs
de ces femelles que j 'avois prises, et ayant vu les individus
réputés mâles s'introduire dans cette boite , chercher à à se
réunir avee les individus femelles captifs, il ne penis ce me
semble, y avoir. de méprise à cet égard. :. “is
.. Je donne ici la figure grossie den organes femelles de ces
les... È
Sous le. dernier demi; -anneau Ce hern is r abdomtjl
qui est échancré , sont pl. 22 frg. 4,C, deux petites pièces écail-*
leuses a, b, dont la première a est un peu voütée, a le bord
supérieur droit, e et recouyre la seconde b; celle-ci. enable
être. quadrifide, c,e, d,d, :: e ST TY.
La figures,D représente le donus du corps qiii porte Pit | |
lement l'organe fécondateur; a, a sont deux pièces exté-"
xk. * re à ?
érieures embrassant les autres sur les côtés, | d'une, consis-
tananan dis nat. is LS | s ur p n Pm e to mas T à
M de dise NE FIST E 7 Tu í ae id rges et CON E TS T à Le
"base , arquées "eti un peu creuses au cóté interne > ayant fué
árétesurle dos, quelques angles versle sommet , et terminées,
enune pointe écailleuse, brune, sous laquelle saille une petite
pièce oustyle cylindrique veluetqui paroitmembraneux b, b.
Na duc de ces. dou: picto PX IÉTISN ES; PPP: les deux i
* lc 4 iei cfe e i -—
y - iii T7 M NT TR PUR UT IR r Br.
—
1.521517 33d Ce t ir x Tem e à
(1) Ces apiaires se voient ` 4
o TOU »9. 44
est sous le n.° 66, et l'apis parteti le n.? 67 (€. Anzrur. )
acervornm ;Lin., y
K à Li
4 ÊTRE : 3
*
| D'HISTOIRE NATURELLE. 257
crochetsécailleux c, c , ayant une base commune d , et dont
le bord supérieur est creux; ces.deux crochets imitent , en
quelque façon, les deux mandibules ou cornes d'un lucane
cerfivolant mâle; ils sont arqués, ont un angle au cóté ex-
térieur, se rapprochent à leur extrémité, laissant entre eux
une espace presque circulaire ; leur sommet est un peu plus
large et comme tronqué. | |
. L'organe fécondateur. part. du milieu. de ces crochets;
j'observai. cet insecte pourla premiere fois, il y a trois ans,
dans un. terrain. coupé-à pic, et exposé au, midi prés. de
Meudon: Je Vai retrouvé cette année ,.en grande quantité ,
dans un, vieux mur au PeZt-Gentlly. À
Réaumur nous a. dit que la. guèpe,, appelée depuis: vespa
murarid,, élève sar l'emplacement. où elle veut creuser et
préparer un: nid à ses petits ,.un. tuyau plus ou. moins long,
formé de petits grains de terre, cylindrique et un peu
courbe à son extrémité. L'anthophore pariétine nous offre
ce qu'on n'avoit pas: encore remarqué dans les abeilles , un
autre exemple de cette industrie. Le tuyau est d'un. dia-
mètre, proportionnellement. plus. grand, et sa direction
est plus ou moins horizontale, l'insecte: l'appuyant contre un.
corps vertical. | 1; —
- Je-n’ai pas conduit plus loin mes recherches
D ait olei ende inae I s
ari Ms 3 fe ck
leurs semblable à celle. de quelques. autres anthophores ;
untrou cylindrique, d'un-diamétre un peu plus grand que
celui du corps de l'insecte, arrondi-au fond, lustré, uni,
comme-enduit mème d'un vernis blanchâtre, à l'extérieur
assez ES o. ed une nymphe,. es deux,
-
icm. a
258 ANNALES DU MUSÉUM
est le fruit des premiers travaux de ces insectes. Cette loge
étant préparée, ils y déposent une certaine quantité de ma-
tière composée de poussière d'étamines, liée avec un peu
de miel, et qui doit servir de nourriture à la larve dean-
thophore ; l'œuf d’où elle va naître est implantésur ces pro-
visions; il ne reste plus qu'à défendre le germe contre les
dangers du dehors , les ennemis extérieurs ; une porte cir-
culaire , composée de petits grains de terre, placés bout à
bout et formant un cordon vermiculaire, roulé concentri-
quement et en traverssur lui-méme , fermera hermétique-
ment la cellule ; la surface extérieure de cette porte est iné-
gale; mais s'il doit. y avoir une seconde loge sur celle-ci ;
l'insecte bâtit, à ce qu'il m'a paru, un fond particulier
pour la cellule supérieure, et il le lustre à l'ordinaire.
: L’enveloppe de la nymphe est ellipsoide et formée de
deux ou trois membranes soyeuses, brunes, lisses, ayant
de l'élasticité, et dont l'extérieure. est revêtue en. dehors
d'une bourre ou d'un duvet cotonneux dont la couleur est
d'un gris de terre. /
` Ces anthophores construisent leurs nids en prairial et
messidor : leur première génération voit le jour ted mois
end au printemps de l'année suivante.
Cesinsectes vivent sur les fleurs dont ils sucent b nectar
àvec leur longue trompe; ils passent rapidement de l'une
à l'autre, faisant entendre un bourdonnement dont le son
est assez aigu et n'est interrompu que. dans les courts mo-
mens stationnaires de ces animaux. Leur vol est agile : lors-
qu'ils échappent aux poursuites du chasseur , ils vont et
viennent sur sa tête, et font résonner à ses oreilles un
D du din ASE db +
D'HISTOIRE NATURELLE. 259
bruissement plus fort; on diroit qu’il est excité par le sen-
“timent de la colère.
Les anthophores ont dans leur enfance un grand nombre
d ennemis ; sans parler d'un cinips , différant peu de celui
que Geoffroi nomma le cinips doréà queue, elles ont à re-
douter les insectes suivans: apis punctata, Fab. , apis conica,
Lin., des chrysis , des malachies, des dermestes et la scolie à
cinq points de M. Fabricius, à ce que je soupçonne. C'est
dans les nids des anthophores que l'on rencontre la zécy-
dale humérale du méme entomologiste.
54*-
960 ANNALES DE MUSEUM
i SUR DEUX |
NOUVEAUX GENRES D'INSECTES
DE LA NOUYELLE-HOLLANDE.
| Pin LAMARCK
4 E ei 4. à
ls naturalistes savent maintenant qu'un grand nombre
des productions naturelles recueillies dansla Nouvelle-Hol-
lande diffèrent assez considérablement de celles qu'on &
observé jusqu'à présent dans les autres parties de notre
globe, au moins relativement aux corps vivans ou orga-
nisés. Mais il me semble que c’est sur-tout parmi ceux de
ces corps dont l'organisation est la plus compliquée ou la
plus parfaite , que les différences dont il s'agit sont les plus
remarquables ; car dans le règne animal, c’est principale-
ment dans les mammifères de la Nouvelle-Hollande , qu'on
trouve à l'égard des caracteres extérieurs de ces animaux ,
les singularités les plus frappantes, comme le prouvent les
kanguerous , les échidnées, les phascolomes et péut-étre les
ornithorynques.
Les autres classes des animaux de ce pays ne laissent pas
néanmoins que d'offrir encore des différences trés-notables, -
comparativement à celles desanimaux des autres parties du
globe ; cependant il m'a paru que les grandes dissemblances
qui paroissent en quelque sorte isoler les animaux de la
^
1
:
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:
F
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1
|
4
-
Tabi
DHISTORÉ NATURELLE. $61
Noüvelle-Hollande , de ceux qui habitent dans d'autres ré-
gions nese montroient plus, ou étoient moins prononcées
dans les animaux qui font parue des dernières classes du
digne animal.
En effet, dans les PA | PA les insectes et les animaux
des classes postérieures à celles-ci , qui nous ont été apportés
de la Nouvelle-Hollande., je n'en vois aucuns jusqu'à présent
qui s’écartent des ordres et des familles. déjà connus; on
he trouve méme: qu'un petit nombre de genres nouveaux
à établir.
Des deux genresque je vais proposer aux entomologistes,
le premier est un coléoptère qui appartient à la famille des
iónébrions, et auquel je donne le nom de cAuroscelis (jambe
Qu. patte terminée par une main ). Le second est un dip-
iere faisant partie de la famille des bombyles : je le nomme
panops ( panops ) ; voulant: exprimer que cet insecte
semble voir de tous côtés, à cause de la posée ai de ses
eet yeux à facettes. 4
TAE Se à
OHIROBCELIE
rre eti n nerd
lante, ge 09 dite: le Er tt rue des palpes anté-
rieurs plus grand et sécuriforme.
on trés-grand, encœur fortement échancré , éachant
| des palpes ; corcelet bordé, tronqué aux deux ex-
trémitéa, et séparé desélytres par anétranglement; Sys
connés. |
à “+ P Š * ad r 1
y "S is ^ E di T utens rs f
"3 4 ROTH Laer PRA.) Mis! quA CA. MST dw
å & x $
262 ANNALES DU MUSÉUM
OBSERVATIONS. à
"Le genre chiroscelis appartient à l'ordre des coléoptères,
c'est-à-dire qu'il comprend des insectes qui ont des mandi-
bules et des máchoires, et qui sont munis d'élytres durs
et coriaces sous lesquels dans le plus grand nombre existent
deux ailes membraneuses pliées transversalement.
Les chiroscelis ont cinq articles aux tarses des quatre pre-
mières pattes, et quatre seulement à ceux des deux der-
nières. Ils font partie de la famille des Zénébrions, et pa-
roissent trés-voisins des érodies par leurs pe. naturels;
mais on doit les distinguer des érodics , 1. par les dix pre-
miers articles de leurs antennes qui sont presque égaux ;
2." par le dernier article de leurs palpes maxillaires ou an-
térieurs qui sont épais et en forme de hache; 3.° par le
menton trés-grand et en coeur qui cache la base des palpes;
4." enfin par la forme alongée de leur corps et par l'écusson
qui se trouve entre leurs élytres, prés des lieux où elles
s'attachent.
Dans ces insectes comme dans la plupart de ceux de la
méme famille, les élytres sont soudées ensemble , et les
ailes manquent. Mais il y a apparence que ces animaux ,
privésde la faculté de voler , courent avec vivacité , fuyentla
lumière, et se tiennentordinairement cachés pendant le jour.
Je ne connois qu'une espéce de ce genre , que je nomme
ainsi qu'il suit :
ro Cumoscers A DEUX LACUNES. Chiroscelis bifenestra.
Cette insecte a le corps alongé , parallélipipide , et rememble à wn passale par
son aspect général, et sur-tout par l'étranglement qui écarte le corcelet des élytres.
Il est par-tout entièrement noir , et a un peu plusde 4 cq un pouce et
demi) de longueur.
Ji a la tête plate et le corcelet lisse , légèrement convexe, bordé , tronqué an=
D'HISTOIRE NATURELLL. 263
térieurement et postérieurement, presque carré. Les deux angles antérieurs du
- eorcelet font une saillie en devant qui le rendent comme auriculé.
Les élytres sont réunies, cannelées longitudinalement , et leurs cannelures pa-
roissent dentelées sur les bords. Ces élytres couvrent entièrement l'abdomen.
Les deux pattes antérieures sont palmées, c’est-à-dire, sont terminées chacune
'comme par une main ouverte ; enfin, l'article en bouton qui termine les antennes
est pubescent.
Mais parmi les PEN qui distinguent cet insecte , les deux plas remar-
quables sont,
1.0 Le menton singulier ou la ganache qui se trouve sous la bouche de l'animal ;
c’est une-pièce assez grande, chagrinée , ayant la forme d'un cœur.
2.? Deux taches rousses , formant comme deux lacunes particulières , situées en-
dessous ; une de chaque côté , sur le second anneau de l'abdomen. Ces taches sont
ovales,etla peau dans cet endroit paroit membraneuse , plutót que coriace ou
cornée comme elle est danstout le reste du corps; elles sont couvertes d'un duvet
très-fin ; et comme elles ne consistent pas en une seule différence de coloration ,
mais FR une nature différente de cette oie du Po nee à il X a lieu de croire
qu’elles sont le résultat de quelque fi re des organes ou de quelque
faculté dont jouit cet ánsecte. Peut-étre que ces lacunes servent à transmettre
quelque lumiere phosphorique qui se produit daris l'intérieur de l'animal , comme
- les deux taches orbiculaires du taupin lumineux ( eZter noctilucus de Linné) et du
€ PA (elaier phosphoreus de Fabricius).
dans la Nouvelle-Hollande; car il se trou~
voit ini ceux de cette contrée que le capitaine Baudin a énvoyé par le vaisseau.
le Naturali.
Il est Pelias dans la pladche : 22 , fig. 2.
..La lettre a indique la figure de l'animal entier yu en dessus et de grandeur
naturelle.
b ,latéte grossie et vue en dessous pour montrer i vim en cœur
en yu en dessous et les deux
lacunes du second anneau.
e, une des deux pattes postérieures , pour faire voir le tarse.
. Je passe à l’exposition du second peat que je propose
dans ( ce mémoire.
PANOPS. Panops.
MA C GEN.
-- Antennes boss en porche , de trois. articles : : les
264 ANNALES D U MU SÉ: M
deux premiers très-courts ; le dernier fort alon gé ; trompe
fort longue, cylindrique, bifide à l'extrémité, abaissée
contre la poitrine , et, dépassant l'origine des pattes pos-
térieures. ` -
Corps comme dans les bombyles : les ailes écartées; les |
cuillerons. très-grands; trois pelottes aux tarses.
OBSERÓRYATION S.
Le genre panops fait partie. de: l'ordre. des, díp£éres , et,
comprend en conséquence des insectes dont là bouche offre
une trompe non. articulée, servant de gaine à un suçoir,
et qui ont deux ailes nues, membraneuses,, veinées, et deux
balanciers.
Les panops appartiennent à la famille des bombyles ,
et. plus particulièrement à celle des diptéres.vésiculeux. du,
citoyen Latreille. Ces insectes sont remarquables par leur
trompe fort longue, toujours saillante, non coudée comme
celle des conops, des myopes et des stomoxes ; mais droite
comme dans les bombyles.et dans, les empis. |
La situation dé la trompe des panops, au. moins lors-
que l'insecte n'en fait pas usage, les distingue fortement
des bombyles et des empis. En effet , dans les bombyles ,
la trompe longue, grèle, presque sétacée, est. toujours di-
rigée en avant, c’est-à-dire, est dans le plan de l'axe du
corps; et dans.les: empis, la trompe pareillement longue
et fort gréle est perpendiculaire à l'axe du corps, au lieu
que dans les panops, non-seulement la trompe n’est pas,
dirigée en avant, ni, perpendiculaire à l'axe du corps ; mais
elle est abaissée contre la poitrine, exactement, comme celle:
des Aémiptéres. Ce caractère remarquable confirme .en quel-
D'HISTOIRE. NATURELLE 9205
que sorte la convenance du rapprochement que j'ai fait
entre les émiptères et les diptéres, d’après la considéra-
tion importante des parties de la bouche de ces insectes,
Le corps des panops est convexe, un peu court, velu ,
et offre à-peu-près le même aspect que celui. des bombyles.
Les ailes sont écartées; les cuillerons très-grands, velus
en dessus; et le dernier article des tarses porte trois petites
pelottes entre ses deux crochets,
Je nomme ainsi qu’il suit la seule espèce de ce genre que
je. connois.
PAxors pe Baupin. Panops Baudini.
Ce diptère ressemble un peu par l'Aabitus à une abeille bourdon de moyenne
tens son cos est long de 14 à 15 millimètres ; il a la tête courte, inclinée,
en hémi he re fort aplatie c en een, Let dont étendue dans cette partie |
est p ’entiè nds yeux à réseau qui ne sont séparés
que. par une suture en formé de sillon. Los antennes sont insérées sur la partie
de la tête, très-rapprochées ou contigués à leur insertion , et n’ont au-
cune soie latérale ou terminale ; le corcelet est uni et très-convexe. Des poils
d'un fauve grisátre ou cendré eR eFeat en partie les cótés du corcelet, les paues
et les interstices des anneaux de l'abdomen. Les cuillerons sont deux plaques trans-
parentes , larges , ovales-arrondies, marginées, hispides em dessus.
Cet insecte se lrouvoit parmi ceux que le capitaine Mandip a envoyé de la Nou-
velle-Hollande, et y habite probablement.
On l'a représenté dans la figure 3 de la planche 22.
La ps a indique la figure de l'insecte vu en dessus et de dus naturelle. .
-b offre une partie del'insecte gris et vue en dese inre
ss uS 12 gann mper efe 2
$66 ANNALES DU MUSEUM
SUITE DES MÉMOIRES
Sun les fossiles des environs de FRE
Par LAMARCK.
19. Pleurotoms : ventru. Vélin, n°8, fig. 8.
Pleurotoma( ventricosa ) E ehita: medio ventricosa; Striie
transversis ; anfractibus costellis brevissimis œmulantibus. n.
L. n. Crion. On reconnoit aw premier aspect cette espèce par le renflement
du dernier tour qui se trouve au milieu de là coquille, et qui se termine
inférieurement par un canal en forme de queue. Elle est striée transversa-
lement, et une multitude de petites côtes fort courtes rendent ses tours de
spire un peu crénelés. Sa longueur est de 12 millimètres.
Cabinet de M. Defrance.
2o. Pleurotome térébrale. Z4, n° 44, fig. 4.
Pleurotoma (terebralis ) fusiformis , subventricosa ; striis transversis eleganter
as granulatis ; anfractibus exquisitè carinatis : carinis dentatis rotæformibus. n.
L. n. Parnes. C'est une des espèces de ce genre les plus jolies et les plus remar-
quables. Elle est fusiforme , un peu ventrue au milieu, se termine inférieure-
ment par un canal rétréci en forme de | queue, et offre dans sa moitié supé-
'rieure- une spire conique, taillée en vis de pressoir. Les carènes fort élevées
des tours de cette spire sont dentées et ressemblent à de petites roues. Les
stries transverses de la coquille sont granulées et imitent des rangées de pe-
tites perles. Ce pleurotome a environ 14 millimètres de longueur.
- Cabinet de M. Defrance. -
21. Pleurotome granulé. Vélin , n° 8, fig. 2.
Pleurotoma ( a corpua — diu). granulata ; ae seriebus
transversis , in anj
L. n. Parnes. C'est encore une espèce fort jolie et bien distincte des autres par
son caractère, Elle est presque turrieulée , ayant son ouverture fort am et
D'HISTOIRE NATURELLE. 267
le canal de sa hase très-court. Toute sa surface présente des rangées trans-
. verses de petits grains , dont celle du milieu de chaque tour de la spire est un
peu plus élevée que les autres. Ce pleurotome est long de 11 millimètres.
Dans une variété, la rangée de grains qui accompagne le bord supérieur de
chaque tour est un peu. plus grosse que les autres.
Cabinet de M. Defrance.
22. Pleurotome à côtes pliées. Vélin, n.° 44 , fig. 5.
- Pleurotoma (inflexa) subturrita , transversim striata ; costellis plurimis medio
inflexis ; anfractibus cariná granulatá distinctis. n.
L. n. Grignon. Cette coquille est presque turriculée, à ouverture fort petite,
dont la base est um canal très-eourt. Sa longueur n'est que de 8 millimètres
( environ 3 lignes et demie). Sa spire est alongée , et présente sur chaque tour
une rangée de trés. petites côtes pliées et comme brisées dans leur milieu, en
outre, une carène granulée , peu saillante.
- Cabinet de M. Defrance.
23. Pleurotome tourelle, Vélin, n.9 8, fig. 5.
, Zaigotumaf, eruta), A dE transversim striata a
8. Eadem, "fübereiilis iplis ap
p ses. Petit pleurotome assez distinct de tous les autres, et remar-
quable par ses tours de spire légèrement carénés un peu au- dessous de leur
partie moyenne. Ses stries transverses sont bien apparentes; mais les longi-
tudinales sont presqu'entièrément effacées. Dans la partie supérieure de la
spire , la carène de. chaque tour est . médiocrement tuberculeuse. On n'apez-
çoit plus ces, tubercules dans la variété 8. La coquille est longue de 6 àg
millimètres : son ouverture est petite , et son canal fort court.
Cabinet de M. Defranee.
24, Pleurotome striarelle.
. Pleurotoma Ph (arts) ini mat rm in
. æst-ornée de stries transverses extrêmement fines et serrées qui la rendent
remarquable. On aperçoit sur chaque tour de la spire quelques côtes longi-
tudinales très-obscures et peu sensibles. Cette coquille est longne de 8 milli-
mètres; elle a presque Ap des n pei hupcip; z
(Cabinet.de M.Defanoe. ^
25. Pleurota i
55*
268 "ÀNNALES DU MUSEUM
Pleurofoma (decussata) Uri noii striis transversis longitudinulibusque
decussata, spirá nodulosá. m.
L. n. Grignon. Cette coquille est longue de 16 inifliadities : elle offre une spire
3 alongée, turriculée, garnie de tubercules noduleux dans toute sa longueur.
- Chaque tour de cette spire a deux rangées de ces tubereules Pune qui est
presque au milieu, présente les tubercules les plas gros; l'autre Wen offre
i
que de petits, et se trouye située au bord supérieur du tour. Sousla rangée
des gros tubereules , on voit des stries qui se croisent; et dont les longitudi-
hales sont Less se
ibinet. ai
(GENRE x ey r
Aud Lm -
oy poii ps aes C + " ee va:
CHARAC. GEN. | his sl di
Testa univalvis , turrita. apertura obliqua , basi cana-
liculo brevi truncato vel recurvo terminata. Labrum
superné in dedere tasses num desinens.
jus du JE S.E,R V.A TJE.O NL.
Cen à Drága don qu’on doit. l'établissement du beau
genre des Cénrres. Linnœus avoit confondu la plupart de
ces | coquilles parmi ses murex, wa rapportoit les autres soit
à son genre strombus , soit à celui du trochus. Bruguière
ayant senti que des coquilles émir ou
conformées en vis, et munies- d'un. canal bent à jour biie
devoient être distinguées des murex ; ;jugea convenable d'en
— former. un. genre particulier auquel.il.assigna de bons ca-
reconnoitre, et le nom génériques. de cérite
emprünta Tier es espèces ainsi non
appe f a E > a dl m idz en suosdo ssn ih Mu
- aids aub dope longe & sfls : es
L'examen des coquins connues a prouvé. Mlepuis; que
toutes celles qui se rapportent à ce nouveat' genre; for-
D'HISTOIRE NATURELLE 269
mioient un groupe ou un assemblage très-naturel, d'apres
la considération des rapports qui lient les espèces les unes
aux autres; ainsi il y a lieu de croire que les naturalistes
adopteront ce beau genre.
L'ouverture qui constitue ce qu'on nomme vulgairement
la bouche de ces coquilles , est courte, un peu oblique, et.
offre ; dans sa partie supérieure , un sillon en gouttière ren-
versée, qui pn plus ou moins costo ou distinct selon les
espèces.
= La spire forme au moins les deti tiers de " anale
de la coquille, parce que son dernier tour n’excède en gros-
seur celui qui le précède que d'une médiocre quantité : elle
‘se présente sous la forme d'un cône alongé en pyramide ,
dont la surface est rarement lisse, mais presque toujours
chargée de stries, de granulations, de tubercules, d'épines
et quelquefois de varices ou bourrelets persistans , qui sont
diversifiés d'une manière admirable dans les espèces.
Le genre des córites est ‘très-nombreux en espèces ;-et
déjà l'on en connoit un très-grand nombre soit fraîches
ou marines , soit dans l'état fossile. Or, comme l'extréme
diversité des parties protubérantes de la surface de ces co-
quilles, ainsi que la régularité et l'élégance de leur distri-
bution , ne laisse presque aucüne forme possible dont la na-
ture n'offre ici des exemples; on peut dire que l'architec-
turetrouveroit dans les espèces de ce genre , de méme que
dans celles des pleurotomes et des fuseaux, un choix de
modèles pour l'ornement des colonnes, et que ces s modèles
seroient trés-dignes d’être employés. * `
Jai déjà fait remarquer que plus nos iulllctione des pro-
‘ductions de Ta nature s 'enrichissent , “plus la détermination
270 ANNALES DU MUSÉUM
des genres et sur-tout des espèces devient difficiles, les la-
cunesque nous prenons pour des limites imposées par la
nature , se trouvant proportionnellement remplies. Les em-
barras que j'ai éprouvés pour fixer le caractère de chaque
espèce de cérite me permettent d'avancer que c'est princi-
palement dans ce genre que cette vérité se montre avec le
plus d'évidence, parce que nous sommes fort avancés dans
la collection de ces coquillages.
Les cérites vivent toutes dans la mer, et doivent leur
existence à un molluque céphalé qui rampe sur un disque
charnu auquel est attaché un petit apte orbiculaire
mince et corné. Elles sont très-voisines des tomes par
leurs rapports , et particulièrement des espèces que j 'avois
nommées clavatules.
L'étude des espèces de -ce genre est d'autant plus inté-
ressante, que parmi les fossiles dont notre continent se
trouve en différenslieux si abondammentrempli , un grand
nombre de ces fossiles nous présente une suite considérable
de cérites qu'il importe de connoitre , non-seulement pour
l'avancement de l’histoire naturelle, mais encore pour celui
-de la théorie desmutations qu'a éprouvé la surface de notre
joba guea |
ESPÈCES FOSSILES.
Canal de la base à-pewprés droit ou tronqué.
1. Cérite interrompue, Jin n.° ai, fig. adieu uum
" Cérithium( interruptum ) pyramida pyramidatum , sul i fum ; atriis
| E minoribus ; costellis parents arcuatis; ss ne ven-
xu ie subearinatis. Filin ym? nmrigssc -- 56
L. D. AE EE o m me de celles qui portent des boule
D'HISTOIRE NATURELLE 271
r , formant des saillies: obtuses , interrompues et quelquefois rares sur la
spire. Elle présente un cône pyramidal, pointue au sommet , et composé de
12 à 15 tours de spire un peu convexes ; des stries transverses, au nombre de
7 à 10, alternativement grosses et petites, et des côtes longitudinales, arqués ,
plus ou moins saillantes , se croisent sur les tours, et les font paroitre treil-
lissés. Le tour inférieur de la spire est ventru , et offre des lames arquées qui
sont les restes des-anciens bords droits. L'ouverture est courte, large , mo
ainsi que le canal de sa base. Les plus grands individus de celte espèce on
près de 5 centimètres de longueur. Í À.
Cabinet de M. Defrance et le mien.
. Cerithium (hexagonum ) p) 7 j; ;'stris transuersis arde ;
anfractu infimo turgido , supernè aistedlie subacutis spinoso. n.
. Cerithium hexagonum. Brug. dict. n° 31. Murex hexagonus. Chemn. co:
10. p. 261, t. 162, f. 1554, 1555.
L; n. Houdan et Courtagnon. Cette espèce est fort remarquable: par les cinq ou
six côtes longitudinales qui se prolongent dans toute la longueur de la spire,
par les faces aplaties qui se trouvent entre ces côtes, et qui donnent à la
eni: la E d'une pyramide hexagone. Ses stries transverses sont munies
5 d granuleux ; le tour inférieur est renflé, et chargé supé-
zieurement de 5 ou 6 gros. tubereules épineux ou à pointe comprimée. Les
plus. grands individus de cette. espèce ont plus de 6 centimètres de longueur :
elle n'est pas rare à Courtagnon. .
Mon cabinet. L'analogue vivant de cette coquille a | été trouvé dans la mer du
Sud, pendant les voyages du capitaine Coock.. Bruguière en a vu un individu -
très-bien conservé dans la collection précieuse de M. Hwass.
L^ Cérite i à dents de scie. lin, n.° 13, fig. 1.
Cerithium ( serratum) turritum , echinatum ; anfractuum. costis binis transpersis
serrato-spinosis ; serraturis compressis ; costá inferiora minimá. n.
Cerithium serratum. | Brug. dict. n." 15. Rubus. ih. m yns, univers, „onch.
tom. 2,t. 58.
L. n. Grignon, Courtagnon , etc. Cette belle e. , qui est assez commune
dans l'état fossile à Courtagnon , Grignon et ailleurs, habite maintenant
dans la mer du Sud ; car son analogue vivant ou dans létat marin, a été
. découvert à lile des Amis , pendant le. voyage du-capitaine Coock. Elle
est longue d'environ 8 centimètres ( près de 3 pouces ), et ressemble à une
vis par-tout hérissée de rangées transverses de dents presque épineuses, Sa spire
présente un cône alongé en pyramide , composé d'environ 18 un, el sur
272 -ANWNALES.DU MUSEUM
chaque tour on voit deux rangées de dents comprimées , dont la supérieure
est grande, bien remarquable , tandis que linférieure est fort petite. L'ou-
verture de la coquille est courte, oblique, ainsi que le canal de sa. base.
Son bord droit offre quatre plis intérieurement.
Mon cabinet.
4. Cérite tricariné à
Cerithium ( tricarinatum ) pyramidatum , asperum ; anfactul carinis tribus
— transversis denticulatis : infimá majore ; labro angulato lamelloso. n.
8. Id. Cariná intermediá minimá.
L. n. Grignon , Houdan. Elle présente une vis très-pointue au sommet , et dis-
linguée dans toute sa actis par des carènes ou -crêtes transversales, iné-
gales et denticulées. Sur. chaque tour de la spire on voit troisde ces carènes ,
dont les deus. supérieures sont fort petites , tandis que l'inférieure est beau-
coup plus gr iverturé est courte , "im ainsi que le canal de sa
base. La eoquille est longue de 57 millimètres ( : je ligne ). Dans la
variété 8 , la carène supérieure de chaque aps un peu rs se éminente que
celle du milieu.
Cabinet de M. Defrance.
5. Cérite à bandes. Vélin , n.° 13, fig. >
Cerithium ( vittatum) turritum ; anfr ) lævibus , infernètricarinatis ;
carinis transversis subtuberculosis : HON majore. n.
L. n. Courtagnon. C'est une coquille turrieulée, longue d'environ 55 millimètres
(2 pouces). Elle est remarquable en ce que la partie supérieure de chaque
tour est lisse ; tandis que P inférieure est munie de trois car&nes transverses,
un peu — ri = dont 1a supérieure est la plus grande. De petites
cótes verticales et t t trés vers le sommet delaspire;
très-apparentes
et s'effacent insensiblement vers la base de la coquille. Son tour inférieur est
strié transversalement , et le bord droit de lou mr cd a un sinus obtus et peu
profond.
}
Mon cabinet. fi
6. Cérite clavatulée, A we; te fig 11.
Cerit. hiu ER z ( 7 : `
; anfractibus costis transyersis carinato-
iiih? info unicostat ; cce bi S. tricostatis ; BM. emar-
| ginato. n. ; M
La Courtagnon , Cripioit et Houdan. Peut-être aurois-je dà rapporter cette
‘au genre pleurotome à cause du sinus du bord droit de son ouver-
ture. Mais comme elle a d'ailleurs le caractère des cérites, et qu’elle se rap-
~ proche de plusieurs autres espèces de ce genre par ses PPP d je ne l'en
D'HISTOIRE NATURELLE. 275
‘ai pàs séparée. Elle est longue de 35 millimètres , turriculée, et offre des
côtes ou carènes transversales tuberculeuses, qui sont solitaires sur le tour
inférieur, géminées sur la plupart des autres tours, et méme au nombre de
trois sur les tours qui avoisinent le sommet de la spire. L'ouverture est ovale
et se termine à la base pc un canal court et t droit. )
Mon cabinet. s
7. Cérite échidnoide. Pélin,n°11,fg7 - i dis
Cerithium ( echidnoides) asperum; anfractuum costis binis trinisve transversis
tuberculats muricatis incequalibus. n.
+ n. Grignon. ‘Cette ‘coquille représente une pyramide obscurément heptagone,
“et “hérissée dans toute sa longueur de tubercules un peu pointus. Sa spire est
| composée de douze à quatorze tours, munis chacun de deux et quelquefois
de trois côtes transversales inégales et tuberculeuses. La longueur de cette
coquille est d'environ 4o millimètres; quoique fossiles, certains individus
offrent encore des lignes transverses d’un dec ig -
Mon cabinet. E
8. Cérite anguleux. - e j
Cerithium à engan) RS 0 transversè striatum ; ; s ef a medio
atis ; Ari Lone or n.
PE NTE,- x * " ee E À did $ b
CE a " E (55-19 s LENS NT to ne
Aer k xm 3
qui sont les restes dà anciens bords droits de l'ouverture ; cette ouverture est
presque ronde, et son canal est extrémement court.
Mon cabinet. =
9. Cérite à crêtes. Vélin, n.° 11, fig. 10.
Cerithium ( cristatum er de tra
striatis , medio
g. M. Anfractuum cariná ex: subdenlatd.
L. n. Grignon. Cette espèce se rapproche de la précédente par plusieurs rap-
» ports ; mais elle n'est striée transversalement que sur la base de son tour in-
férieur. Sur le milieu de chaque tour s'élève une carène transversale assez
tranchante et dentelée. On voit à chaque dent, de chaque côté de la carène,
l'ébauche d'une E cóte verticale à peiue apparente. La coquille n'a que
36
^ gen : uv . - "d 7
sit Bic. n CS LI
EUER PI SUNRISE
274 . ANNALES DU MUSÉUM
30 à 85 millimètres de longueur ; dans la variété 8,la carène de chaque tour
est très-peu élevée,
Cabinet de M. Defrance et le mien pour la variété.
10. Cérite caleitrapoide. Vélin , n.° 14, fig. 4.
Cerithium ( calcitrapotdes ) turritum , echinatum ; Wesen aid transversali
mediá tuberculis compressis muricatá ; striis transversis nullis. m. c> 1°
8: Id. Anfractuum margine infimo crenato.
Se n. Grignon. Il-est-assez facile de reconnoître cette espèce à son défaut de
stries transverses et à la rangée de tubercules comprimés et en pointe qui
occupent transversalement le milieu de chaque tour dela spire. La coquille
est longue de 32 millimètres, et présente une pyramide très-pointue, mu-
riquée dans toute sa longueur. Les tours de la spire sont.au nombre de
douze ou environ. Dans la variété ini le. s hord inférieur de tapa est
Bee Fees nog mnc o
ile "ae dentelé. 7: in,» n.° 10 sss 1.
Cerithium ( denticulatum) pyramidate-subulatum ; anfractibus supernè Sarni
denticulaté coronatis ; posticè strié transversé unicá vel geminá tuberculatä. n
8. Id. Spird superné subulatá muticd.
E n. Grignon. Cette espèce paroit ie vo par ses rapports du Cérite à
ombrelles. Sa. spire est. tantôt pyramidale et hérissée de petites dents pres-
que dans toute sa longueur, et tantót vers son sommet elle s 'alonge en alène,
| etsa Lie y est unie , simplement. ponctuée. Chaque tour de Ja spire porte
REM son bord supérieur une carène élevée et à dents de scie qui couronne le
- “our; et ; au-dessous on yoit une ou deux stries transverses un peu tubercu-
3 _ leuses. C'est ce dernier caractère qui distingue cette espèce de la suivante,
, IA Cote est longue de 20 à a5 millimètres, | tare
Cabinet de M. Defrance. er ede e dis ee
iy «62
Rp d Rp uA nun
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RE LT gii. 23 ; ?
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D'HISTOIRE NATWRELLE. 27b -
Md vs
NT
LES ESPÈCES D'ANIMAUX
DONT D NN LES OS FOSSILES
Répanduis dans la pierre à plátre des environs
de Paris.
daa co QU y PEE
PREMIER MÉMOIRE.
ResGinion. de la tie:
PREMIERE SECT 10N, Minis
wo — C P
dans les deux máchoires de l’espèce la plus commune;
Création du genre palæotherium.
L première chose à faire dans l'étude d'un animal fos-
sile, est de reconnoitre la forme de ses dents mobi; on
B^ L 2 " w.
Jh » + .
FS $ 3
276 ANN ARE S DU ‘M U $ É USM :
détermine par-là s’il est carnivor& ou herbivore, et dans ce
dernier cas, on peut s’assürer jusqu'à un certain point de
l'ordre d'herbe auquel. il appartient.
Ur examen superficiel me montra bientót que presque
tous les animaux de nos carrières à plátre , avoient des
dents molaires d'herbivores pachydermes.
:Enseffet Seellestde leur mâchoire inférieure ont une cou-
ronnereprésentant deux ou trois croissans simples, placés
à la suite l'un del autre ; configuration qui n'existe que dans -
les rhinocéros et les damans ^ deux genres de pachydermes.
Les ruminans ont bien des molaires composées aussi de
deux ou trois croissans ,. mais. leurs croissans sont doubles,
et il y a dans chacun quatre lignes d'émail, tandis que ceux-
el qui sont simples, n'ont que deux de ces lignes.
Les molaires supérieures confirmèrent ce que les infé-
rieures m'avoient appris. Leur face externe a irois cótes
saillantes qui la divisent en deux enfoncemens peu pro-
fonds ; leur céxronne est carrée, et présenté des inégalités
que j'expliquerai par la suite. Ces points éloignent nos ani-
maux des carrières à plâtre des ruminans, et les rappro-
chent encore des damans et des rhinocéros , autant qu'il est
possible que des genres différens se rapprochent.
« En poursuivant:mes recherches plusloin , je m’aperçus
qui il y avoit de ; ces den ts de plusieurs grandeurs différentes ;
je les classai d'aprè
que celles d'une grandeur 1 moyenne sont plus communes
que lés plus grandes et les plus petites, j'eus l'espoir d'ar-
river r plutôt ali cohnoissance dela série complète dans cette
o o
*
| cette circonstance, et ayant remarqué
*
$ +...
- à Tos E e | "m
D'HLSTOIRE NATURELLE. "277.
espèce moyenne que dans les autres, je m'y. attachai gone
pu particulièrement. UE
Mais à force d'observer des máchoires plus ou moins com--
plètes , je parvins à m'assurer que ces dents de grandeur
moyenne provenoiént. éncore de deux espèces différentes ,
dont l'une étoit uci bici canines, ee dont Vautre
en manquoiL^ || ^
:1Je.vis. même diéntt TRE dot acta de 'ces denie
espèces!, quoique fort semblables au premier coup-d’oéil ,-
offrent cependant ‘des caractères qui n 'échappent point à
un examen attentif , en sorte qu il nest pas” nécessaire
que la dent canine existe» dans le morceau, pour qu' on
sache: de quels ds unie de moyenne taille il- est
provenu. CHECK e «c SPP PTE 066 40 41051
"Dis ce memént n ma marche fut sauvée; aneune diffi
1 éii 47h 5 à à " dub dd P eR, picnic
CUIV LIU as ne EU LE EL seem sa
place " en à érable) là série totale: 5h: e»iuars5 slo
je vais! comtüencer' par l'espèce: à dents canines, pré.
miéré/que Pliye déterminée, 52100 9^ 5n i
-Lé morceau qui m'a le préniier appris le lióitbée de ses
molaires inférieures ; existe à la: collection ' de l'école des
mines, et m'a! été gracieu t communiqué b M. Ei s
Cet tie dns côté re is E fee
a fé bord inférieur ést — prse tout du lon s
: "i f a A
risit LS PE TT yer eH Ipi 5} M 5f lqinst Fri
€
ELARI FII a RE AJ j L7 MM LiL eroi CANTON CE
maii ié n'ayant pas éié gravée au 1 vie; ed l thit AAH) hl iB 2
"278 | A NaNSZASLGEJ/S 4 D HW SM US ÉU MG
de a en b, et de c en d ; l'apophyse coronoide et le condyle
le sont également. La partie qui contenoit les canines et les
incisives a e f. j'a aussi été enlevée, mais elle a laissé son
empreinte. La moitié du fonds de l'alvéole de la canine est
restée en g; le sommet de la canine A , etune incisivez sont
restées en place adhérentes au plátre.
Ilya sept molaires : la première $ est petite; canprimée
elun peu tranchante. Les autres l, m, 7, 0, p, q, ont
leur face extérieure en forme de deux portions de cylindres.
( Voyez fig. 2, où ce méme morceau est représenté par sa.
face externe. ) ++ septième seule q a trois de ces portions au
lieu de deux. A la base est une ceinture saillante ou espèce.
de bourrelet, sous laqsielle-e est une. racine pour D di id
tion cylindrique.
. Les sommets usés de: ces portions cylindriques forment
précisément les croissans qui caractérisent: selon nous les,
molaires inférieures de notre; animal. ( 77 oyez la fig. 5. )
Dans ce morceau, la septième molaire q qui est naturelle-
ment la moins usée de toutes, a ces cruissans étroits et dis~
tincts. La pénultième p les a plus larges, ` parce qu'elle est
un peu plus nabea mais ils. y sont encore distincts. Ils se réu-;
nissent dans l'antépé galiime, 9; cda nnnquam
agde ptite S rie ESS epit |
La2et laó mohir msq das darroimtèt arme D aies
: detoutes; ont absent encore leurs: croissans tràs-étroits;
te. de E qu'elles avo oient FIC
z pi TM Ir RU ;
FDP 1 . , Ti PA 3 4
H L| re - de dari ES Y'UIvViil5
LA
D'HISTOIRE NATURELLE. ‘279
fait-depuis don au Muséum national; la preuve que le rem-
placement des dents avoit lieu dans notre animal, à-peu-
près comme mon savant et respectable confrère Tenon l'a
découvert dansle chevalet les autres herbivores. On voit dans
ce morceau , représenté pl. VIII fig: 5 , la troisième mo-
laire b, nouvellementsortie , encore bien intacte à son som-
met, et la quatrième c toute uséeet préte à tomber ; mais
sous elleune nouvelle dent Lx toute pape À AT ‘exception des
racines ,et disposée à à la remplacer. |
. Peur revenir à nos dents, leur face interne, pl. $ fis: FE
est un peu la contre-épreuve de l'externe; il y a vis-à-vis
la concavité de chaque croissant, un creux qui se rétrécit
en descendant. sur cette face interne, et par conséquent. il
és larges à léur base, et se rétrécissant vers le
es di ctm les eroissis Tes ins des autres; | ces
‘s sont néce e quatre dis la
dent a trois croissans q , et de trois dans " autres. Cette face
interne a, comme RSR y sea deis opa à sa
viia scription exacte vao irat inférieures de l'es-
péce moyenne à / détiisséitdimiés Pour empêcher que dans les
examens successifs qui nous restent à one on ne soit dans
le cas de les c onfondre avec celles de l'esp as dents.
e c 4 h^ gi Des t
RS -— MUT MAD"
4 3». x mé x ad 4e md
"E et — "rn Ro — iseab A bs "pore 35 !
Le plus apparent, c'est que la face externe | n'a pas ses
deux convexités cylindriques mais coniques, et se rétré-
cissant beaucoup. par le haut. Vérsle bas; leur eourbure de-
ent double, - c'est-à-dire : | qu ‘elles y y sont convexes en tout
sens, liée le sens transversal seulement. Enfin elles
380 p ANNIA ES DU a M.U,S É Y: M;
n ont point € de boürrelet saillant leur báse. (1 )Ellésoffrent
ehcore beaticou j d’autres différences qué nous exposerons
‘ailléufs. Au Su plus, tes caractères précis në sont nécessaires
que eben trois dernières molaires a, 5, cde espèce sans
canines. Les autres d,e, elc." sont ‘si différentés A ne
peut du tout les confondre. |
‘Revenons, à notre espèce à à canines: on voit que : ses mo-
yd iA sont. au hombre d de sept de chaque côté ,
et par. consé uent, qu ia Téssenillent. à celles du rhino-
'céros à Wh dic làn, pai par 6e point | comimé È è par celui de la
forme." A Y ED omn jP
fStop xs Enr Heroes eias ab
„Tous les i morceaux que j a vus depuis au pet de. plus
cr trente, et dont j je conserve plusieurs dans ma collection ^
m 'ont. confirmé ce fait. La dent à à trois croissans y est tou-
jours | la dernière: > el la petite « dent comprimée la premiere; ;
et jamais 1 ibn yena | plus : de. cinq. entre elles. -" ,
Il pouvoit rester quelque , doute. sur l'intervalle. sta pl. Z e
figi, de cette premiere petite molaire à la canine. Le mor-
ceau de l'école des mines.le montre, bien vide ; mais l'est-il
toujours? c'est. ce.dont je me suis assuré par quelquesautres
morceaux. .. util Éorasted- BOE itp biaeco0252 MOULINS
L'un d'eux est représenté, pl ; fig, et appartient
à M.de Saint-Genis, à Pantin, qui a eu la complaisance
de me le. peior pour le deines on y voit les cinq. prer
239 PTH T 65 m SLT 71 iei np) gi CTED IPFO THa BERG S eniu TUE E
ra R interne en SA
PRESSE De +9 9 doa m esr 2: n 11i Pen RES » vnd x zu
(1) On " ces. 24:0
eure ds iet spi AT z où
côté he de ET arem in-
sette espic i horceaù appartient à M. HE-
rieart-Thury , ingénieur dés mines ; qui à $óulü me Le communiquer, ^^ ^?
v
D RSA OUR B N ATUR EL LE, S
mieres molaires d'a. en b, l'empreinte de la 6.* en c. Ces
dents ont les mémes formes que dans le morceau de l'école
des mines, et l'on voit entre la petite molaire comprimée
b,.et la canine d , le méme intervalle vide f.
M. Le Camus, ancien directeur de l'école polytechnique,
et possesseur d'unetrés-belle collection de minéralogie , m'a
aussi fait voir un morceau oü les dents de la máchoire in-
férieure ont toutes laissé, soit leurs couronnes , soit leurs
empreintes; il n YA rien à l'endroit en question.
Je possede moi-même un morceau où l'on voit la dent
canine et l'alvéole de la première molaire ; l'intervalle est
encore vide.
Un second que. je. possède aussi présente les cinq pre-
nistésisii laires, et ment la petite comprimée. Il y
a en avant dine: partie de Js: qui ne s'étend pourtant. pas
jusqu'à la canine. Cette partie n'a point d'alvéoles.
Ainsi nul doute sur le nombre et la forme des molaires
inférieures, sur l'intervalle vide entre la première, et la
canine du méme cóté. Nul doute non plus sur l'existence
de là canine, et par conséquent sur un caractère qui com-
mence déjà à éloigner beaucoup notre animal du rhinocéros
et du daman , dont ses molaires le A pas le
pss eet opine et du cn tu geriet Cd
corne! il y en asa Elle devoit
être cachée par les lèvres comme : dans le tapir; l'hippopo-
tame et le cochon pécari ; c'est un simple cóne oblique, un
peu arqué , dont la face interne est un peu plane, et l'ex-
terne plus qu'un demi-cône. Ces faces sont distinguées par
. deux arêtes longitudinales, et leur base est entourée de la
J: 37
282 ANNALES DU MUSÉUM
- même ceinture que l'on voit aux molaires. La racine en est
fort grosse , et pénètre très-avant dans los mandibulaire ,
et jusque sous l'alvéole de la première molaire.
C'est ce que je recueille du morceau de l'écoledes mines,
pl. T , fig. 1, de celui de M. de Saint-Genis , pl. IT, fig. 1,
du mien dont j'ai parlé plis haut, et de trois autres que
jaurai occasion de citer encore.
Entre les canines doivent être les incisives. Le morceau de
l’école des mines commença à m'apprendre que notre
animaln'en étoit pas dépourvu ; celui de M. de Saint-Genis
me donna des indices de leur nombre.
Ce morceau, représenté pl.IL, fig. 1,en montre M ;
mais il est aisé de voir à leur courbure et à leur position ,
que trois d'entre elles e, g, ^, appartiennent à un côté de
la mâchoire, et que la quatrième z commençoit la série de
l'autre côté; il y en auroit donc six.
Un autre morceau de ma collection qué j'aurai occasion
de faire reparoître pour constater d'autres points; confirme
ce résultat. ( Voyez pl. V, fig. 1.) On y voit la canine droite
a, et la racine de la gauche 6 : entre deux sont cinq inci-
sives c, d, e,f^, g; mais outre que les dents ne sont jamais
en nombre impair, on voit clairement qu'il reste de la place
pour une sixième, et pour une sixième seulement.
Ces incisives ont une forme très-ordinaire; celle de coins;
leur tranchant s'émousse par l'usage; et-change. alin “Page
en me sditactqiatá, ` gaier large d'a avanten arri t ce
que me mont can de : Jec ioh'que je
viens de citér. Dans cobitis de M. de e Sairit-Gehis, -— inci-
sives ne sont pas si usées. — ift À
sf Cë: nombre de six est précisa elui e" —
Es
es
RES Lund de à … i
nent à Es à nn 20 en vs: 21 ARMÉE Sd
D'HISTOIRE NATURELLE. 283
tapir, ainsi que mon collègue Geoffroy l'avoit annoncé, et
que je lai fait voir dans ma description ostéologique de
cet animal. |
La forme de nos incisives est encore assez semblable à
celle du tapir; seulement la plus extérieure est moins pe-
te, proportionnellement aux autres, que dans le tapir.
Lesdents de la mâchoire inférieure étant établies , et pour
les espéces , et pour le nombre, et pour la forme, passons
à celles de l'autre máchoire. |
Je trouve d’abord dans le morceau de la collection de
M. Saint-Genis, pl. IT ,-fig.1, une partie antérieure d'un
côté de la mâchoire supérieure ; on y voit les empreintes
de 5 molaires £ , 2, 7»? , dont une y a aussi une partie de son
alvéole, une canine bien entiére z, deux incisives égale-
ment entières o , p, et l'empreinte d'une troisième g.
~Il est d'abord très-probable que ce sont là les dents inci-
sives d'un seul côté, et par conséquent qu'il y en avoit six
en haut comme en bas. |
Ce nombre est pleinement confirmé par un superbe mor-
ceau de ma collection, que l'on a eu toutes les peines pos-
sibles à dégager du gypse , et qui montre presque tout le
pourtour dela máchoire papiro (Voyez pl. II, fig. 3.)
Les dents antérieures n vya pont plus > mais les alvéoles y
þi ives dont la figure
montre quatre, a; 6; ep d, ‘et deux grandes pour lescanines,
dont la-figure ne peut montrer qu’une e.
- Ainsi nul doute que cet animal n'ait encore ressemblé au
tige par ses incisives supérieures; leur forme étoit dite
à celle des incisives d'en bas.
L'existence et la forme des canines de cette méme má-
37*
e PR
284 ANNALES DU MUSÉUM
choire supérieure déjà constatée par le morceau de M. dé
Saint-Genis, et par celui que je viens de citer, est confir-
mée par le morceau de ma collection où sont les cinq in-
cisives, et que j'ai fait représenter pl. Z/. On y voit en haut
une forte canine z, répondant à celle d'en bas, et Te Buon
croiser sa pointe en avant de la sienne.
Cette canine supérieure n'a qu'une aréte longitudinale;
du reste elle est conique, dirigée en en bas, et ne sortoit
pas plus de la bouche que celles du pécari et du tápir.
- Derrièré la canine supérieure , est un petit intervalle vide
et enfoncé, dans lequel se loge sans doute l'inférieure lors-
que la bouche se ferme. On le voit, pl. HE, fig:3 , bfi
Les möolairek supérieures ne sont pasaussi aisées à décrire
que les inférieures.
En général leurs couronnes sont presque carrées ; ellesont
quatre racines, tandis que les inférieures n’en ont que deux.
Les antérieures seules sont un pere plus étroites à pinpon
tion que les autres.
Pour bien faire entendre les nes de leur aiil
guration , il faut la décrire d’abord dans le germe. (Voyez
PLV fig: 3, 4, seb pl. IF, fig.2 , 3 et 4.) -
Le côté externea b estle phis long des quatre; l'internec d
est lé plüs cóurt, ensuite le postérieur à d, de manière
que l'antérieur a c rentre obliquement en arrière, et "—
angle antérieur externe a est le plus aigu. i
_ La face externess'incline fortement en. dedans « en ire:
cendant; elle est divisée - tı
saillantes a, 5, e, en i det concavités f, g, roidies vers
la racine, et terminées en ni poiM enr la surface qui broye.
Lés anglesrentrans hatik (pl. EP, fig.2.) , qui | produisent
D'HISTOIRE. NATURELLE. 285
les pointes, aboutissent aux arêtes. Cette ligne en W est
saillante à la face qui broye, et moyennant l'inclinaison et
les concavités de la face externe, elle y forme aussi, dans le
sens: horizontal , une figure de double VV. ( oyez les fig.
8, pl. IV; e 3, 4; pl. F. ).De son extrémité postérieure
nait une autre ligne.saillante qui se porte vers l'angle in-
terne postérieur de la dent, où elle forme une colline Z,
puis se renfonce en se rapprochant de l'angle nt emilie
du double W.
Une autre ligne pareille va de l'extrémité opposée de la
ligne en W , vers l'angle antérieur interne où elle forme
une colline, mais sans aller au-delà. Une troisième colline
m , tout-à-fait conique , que je nommerai l'intermédiaire,
est tout prés de celle-là. Toute la base est entourée
sions ceinture comme dans les molaires d'en bas; ; voilà le
NEP n'aurons plus à Fiesi me difficulté à à suivre les
divers changemens que la détrition produit sur sa couronne.
Ce germe est tout couvert par l'émail : du moment où
quelqu'une de ses saillies: vient à s'user, il sy manifeste
naturellement une surface de substance osseuse à nu,
bordée de deux lignes d'émail, et cette surface augmente
de Sorgen : à ARRAN que LE deut s "use. e Lore la détriuon
din samens osseux se con-
| pers ge. coc eant
- C’est ainsi qu'on peut suivre Teffet de la trituration sur
les dents de notre animal dans les figures. La 5.° de la
planche IV est la moins usée; la 4,^ l'estun peu davantage;
la 5.° l'est encore plus; la 5." de la planche IV, l'est un
385 _ ANNALES: DU: MUSÉUM
peu moins en arrière, et un peu po en avant, je ne sais
par quel accident.
Il suffit d'une légère comparaison. de ces dents de notre
animal, avec les molaires supérieures des rhinocéros ,
telles que je les a1 décrites dans mon mémoire sur l'ostéo-
logie dece dernier genre, pour voir qu'elles. offrent des.
ressemblances très-grandes , AGnprapdanfes PUT de
différences sensibles.
Mème forme carrée ; mêmes côtes Dons nt fad à la
face externe , méme ligne en W ; mais une autre distribu-
tion dans les éminences de la couronne, et par consé-
quent une autre configuration de celle-eis = ç-
Cette description de la figure des pte Jupérionpen
ne peut m'étre contestée, puisque je peux en montrer
les diverses variations dans plusieurs dents soit isolées, soit
encore adhérentes; mais on a droit de me demander com-
mentjesais que ces molaires supérieures carrées, appar-
tiennent au méme animal, que les inférieures à chine
décrites plus haut.
: Je l'ai appris d'abord par un ‘superbe m morceau da la col-
lection de M. Joubert, anjoprd hui appartenante à M. de
Drée, qui : a bien. voulu m'en confier tout «ce qui pouvoit
être utile à mes recherches. Ce 1 morceau que je représente,
pl. IF, fig.1, offre un cóté presque entier de la tête d'un.
jeune sujet; et l'on y voit les molaires des deux inei.
se correspondant les unes aux autres. i
-J est vrai que dans ce morceau les incisives et Men canines
sent imparfaites ; mais M. Adrien Camper m'a envoyé le
dessin; pl. LIT, fig. 1, d’une portion de mâchoire supé-
rieure qu’il a acquise putre ois i Paris, et qu’il conserve
D'HISTOIRE NATURELLE. 287
avec la célèbre collection d'anatomie comparée , formée
par son illustre père. On y voit des molaires de lespèce
que nous avons décrites, et une forte canine a. La portion
de máchoire supérieure qui m’appartient , et dont j'ai déjà
parlé , pl. IH , fig. 3 , montre aussi l'union de ces molaires
avec des incisives et des canines. Ces deux morceaux se
rattachent avec celui- de M. de Saint-Genis, représenté,
pl. LL, fig. 1, lequel: nous ramène à son tour à nos molaires
inférieures à doubles croissans.
Ainsi rien de mieux prouvé que la co-existence de ces
deux sortes de molaires dans le méme animal.
Le nombre des molaires supérieures est donc à présent la
seule chose qui nous s reste à trouver. Aucun des morceaux
PCR PPS Sr ee à D CT RES 1?. UU TN Wer us INEDEE E.
cités ci-dessus , ne me le don absolue.
La demi-téte de M. Drée, p 275 fe 1, en montre
troisentiéres &, b , c ; les alvéoles de deux z, $ , et en arrière
la —— d'une: sixiéme r; mais: individu n'étoit pas adulte,
ainsi qu'on le: prouve par la ‘loge zz oiv étoit enfermé un
gone de molaire postérieure inférieure. —
- Un autre morceau: de la méme collection que je repré:
sente, pl. VF, fig. ajen montre six, a, b, c, d ; e, f; mais
on voit :qu'il-devoit:y en avoir encore une en avant versg:
Ma EPSL de máchoirp bia uy AU, fig. 3;
en a cinq , et l'alvéo dq : |
fort mutilée emarriè de six re-
présentée; pl. HH, x ;3ile Sispan de M: Camper, fi-
guré méme planche, fig. 1,ena six, et n 'est point complet
en arriére.
Je ne doute point , d’après tous cesmorceaux , que le véri-
-
288. AIN NADES DU MUSÉUM
table nombre ne soit.de.sept, comme à la mâchoire d'en
bas ; tous l'indiquent : ces dents ayant d'ailleurs la même
longueur que celles d'en bas , doivent étre en méme nombre
pour leur correspondre entièrement.
Il nous paroit donc évidemment résulter ded nos s recher-
ches, ce premier fait:
Que parmi les animaux dont ls ossemens sont ensevelis
dans le gypse de nos carrières, ile en existoit un qui avoit
28 molaires , B. "6
12 incisives,
4 canines,
dont les molaires inférieures étoieht: bexelende: deux ou
de trois croissans simples,
Et les supérieures Mb, et a plusieurs piens sur
leur couronne ;
Dont enfin les: camihes ne sortoient pas de la didi
Or aucun instruit ne nous contestera qu'un
tel animal ne soit un herbivore, et qu'à moins que. la
structure des pieds ne vienne à s'y opposer (x) , il ne doive — — — ~
appartenir à l'ordre des - —— et former dans cet
ordre wmgenre. trè moisia aping a pentbée, de: ses
dents, mais se rappr nt du r éros par
de ses molàires. tyr o REESE. |
Aucun naturaliste instruit ne poutrimos lien nous contes»
ter qu'un tel animal ne soit encore à ape sur la surfe
de la la tarra —-— uua. vi SPP. | Nan n l'y HANS £ CRT `
FT J à tv ; d
EF C— feat
g TER pos ihe TE 48 jim 5B
l
(1) Nous verrons par la suite qu'elle confirme au contraire ce résultat, -
L d
ss ANNALES DU: cdd
etol ‘DE UXIÈME. SECTI ON.
" : t E
INS AS Oro asl er s : 5ntteg5355 afro
4 - FE
34 Eid ^" : E ne san F x i; ^ EE ^* S IE, 3j ca =m eft g
TAS : : 3 ? é
Rétablisement a de 1 "miei de 5 téte dans _ Pulcori-
qo up rium mediumi n i )
Ery
E rete
Novs avons vu combien l'espéce d'animal qui a fourni les
ossemens les plus communs dans nos carrières à plâtre,
avoit de dents, de quelles sortes ses dents étoient, et quelle
configuration elles offroient.
Nous en avons conclu son ordre , son genre, sá famille ;
nous avons vu que c'étoit nécessairement un mammifère
pachyderme; et qu'il devoit former un genre inconnu jus-
qu'ici, et intermédiaire entre le tapir et le rhinocéros.
Mais ce genre n'avoit-il point d'autres caractères que
ceux que lui assignent ses dents? Portoit-il un boutoir pour
creuser la terre, comme le cochon? ou une trompe pour
saisir les corps, comme le tapir et l'éléphant? ou sa lèvre se
prolongeoit-elle pour le méme objet, comme celle du rhi-
nocéros? Son nez étoit-il armé, comme dans ce dernier ,
d'une corne menaçante ? son muffle étoit-il élargi et renflé
comme celui de l'hippopotame? quelle étoit la position de
son oeil, de son oreille? Voilà autant de questions intéres-
santes auxquelles nous serons en état de répondre si nous
parvenons à déterminer les formes de sa tête osseuse, Nous
en devons chercher d'abord la forme générale , et passer
cce aux détails de chaque partie. —
E
= em
M
, quipiovieni dmycahinct da Jen Joubert, H résorier
D'HISTOIRE NATURELLE 291
La forme générale exige que nous déterminions. le plan ,
le profil et la coupe; et comme la figure d'un .cráne eat
extrèmement irrégulière, il faut en prendre p. coupes à
plusieurs endroits différens.. .
Cette partie, de mon travail « est cil que j'ai eu | le clés
de peine à terminer ; dans l'état où sont les os de nos car-
rières, il.n'étoit. pas possible d'espérer une tête complete ;
les fragmens que les ouvriers apportent, déjà fort mutilés
par eux , tombent en miettes lorsqu'on veut les Bégagem du
plâtre qui les enveloppe; il faut dessiner à mesure qu on
creuse dans ce plâtre , et fixer ainsi les traces de pièces
qu'on détruit nécessairement à mesure qu'on les observe;
il faut aussi plus de détails dans la DE, ^ et d’atten-
tion de la part du lecteur, parce que les formes de Pispnent
1 =
si compliquées, qu 'elles é happent i Làp t
que nous pouvons employer pour. les. décrire. p espère qu’ a-
vec un.peu de cette attention , on trouvera cependant que
mes résultatsne sont ni moins benreux. ni moine évidens que
€eux de ma première section... > :.
-Le plus important de tous les : morceaux qui m 2 servi
à déterminer le profil, est cette moitié de téte représentée
pl. IV, fig.1, dont j'ai déjà parlé à l'article des den , et
es Etats
: rot dé ALU: Hc dx : : 4 de Dééaclzis
pe TT. Ta déjà fai figurer . dans le journal
de physique, mars 1782, pl. IT, jfig.1; mais quoique son
dessin représente le méme objet individuel que le nôtre, il
diffère tant de celui-ci, que € miu sontné-
cessaires à ge sujet, =
D'abord Lamanon dit que sa. P^ grandeur a na-
292 ANNÂLES DU MUSÉUM
turelle, tandis qu'elle est réduite d'un eR la mienne a été
dessinée par moi-même au compas.
De plus, le morceau n’étoit pas alors dans le méme état
qu'à présent; la máchoire inférieure étoit ue entière ; on
‘y voyoit des empreintes d'incisives qui n'y sont plus , et
‘dont la gravure exagère sûrement une partie.
. Enfin l'on n’avoit pas enlevé le plátre qui remplissoit là
fosse temporale , et qui en déroboit les formes.
Lamanon voulut juger d'aprés cé seul morceau, de l'es-
“‘pèce de Tanimal ; et conclut que c'étoit un Apiphibis qui
vivoit à-la-fois d'herbe et de poisson. Je n'ai qw besoin
aujourd'hui de réfuter cette idée; le rétabliss complet
de la série des dents que j'ai fait sur l'examen d'un grand
nombre de morceaux ne laissant. aucun doute sur la véri-
table famille de l'animal.
La piéce que nous examinons vient, comme je l'ai déjà
dit , d'un jeune sujet qui n'avoit encore que cinq molaires
de sorties; le germe d'une sixieme étoit déjà formé dans
l'arrière mâchoire, et y occupoit une loge assez grande. La
“canine sortoit à peine de son alvéole, et toutes les sutures
du crâne étoient encore bien marquées. Tout le devant de
la téte est à-peu-prés entier, sauf quelques feuillets de- la
surface des os qui ont été enlevés, mais qui ont laissé le
diploé qui étoit dessous; il manque une partie considérable
de li mâchoireinférieure vers son angle ponia od
A n est aussi en partie enlevé.
| Ce morceau nous donne hirni edine asie très-
exacte, la plus grande partie du profil de notre animal.
E premier trait qui frappe en considérant ce profil , c'est
a ni des:os-propres du nez. -<i
DHISTOIRE NATURELLE. 293
© Dans la plupart des quadrupèdes, les osreconvrent comme
‘uné voûte la longueur des fosses nasales, jusque vers lex-
trémité du museau ; ilss'attachent dans toute cette longueur
aux os maxillaires, et louverture- extérieure des narines
“ést cernée par les os-du nez et. par les os intermaxillaires.
Ici les choses ne sont pas telles, les os itr iliaios
ne touchent point aux os propres du nez.
Le bord supérieur des os maxillaires est plein , sans cié-
-nelure , sans aucune disposition à une: suture ; ilsrémontent
"ainsi trés-haut , laissant la fosse nasale osseuse toute ouverte
supérieurement ; les os du nez attachés par leur bord pos-
‘térieur à ceux du front, et à une très-petité partie des
maxillaiep, seulement, soht: Snapeudus. ou mplosibent
Bud ud ii. - 1
"comme un auveé le dessus Yoyez
-Pün de ces os en places " IF, fig: 57$ era ard. de
place en R: Suivez aussi le bord s s ines cipi
"concave , et parfaitement entier.
Ce premier fait relatif au profil, étant dañó nature ex-
'traordinaire , je dus en chercher des confirmations : elles
ne se présentèrent pas si:vite quecelles:des faits qui ont les
‘dents pour ‘objet , ‘parce que les os du crâne pins fragiles ,
sont presque toujours Hrisisi hine lá pierre; : jen trouvai
| 3» E e At
à me fut fournie par le morceau de la coad
V, qui a phaieiit> > ét. que: Tu Midi. €ité pour les dents.
On voit d'un cóté l'empreintez, 7 , d'une grande partie du
museau, et particulièrement de tout le contour de l' Heraéture
“extérieure désnarines. On y aperçoittrès-bien lagra i
Téchanerüre nasale £, et la trace de Pos nasal 7, quii plomb
Les os eux-méme qui avoient formé cette empreinte , tant
=
ANNALES DU.MJUSÉU.M;
le nasal que le maxillaire Sont. restés en grande partie:sur
la þierre oppose e beiptinays- la première. La “sis 2. les
+ 101 COMM dans le
i Ld PAR PEN
4 M : ^
: d 1 - ME OPES in
e ^in Ji; wn dins fioc
:XKeliii-do:M.. can pot ; pl: II, fi. 4, nous. montre e en-
DCE, bord de l’os maxillaire parfaitement entier, et n° ajant
point dù s'engreneravec un autre-ọs. Mon morceau , même
“planche fig. 5, montre une partie. considérable de l'inter-
^ 2 : ak. ST PONS et on x
‘maxillaire , dont la | à position horizont tale font
-assoz:voir-qu'il-ne remontoit-pàs pour.ebtourer üne-ouver-
om CDOSENS ISUY Mer. » RSS. : : s
PES em - THEALA h T FER es T 3
£ z ta my CAPS + "n Xx: |
dome ; elle étoit eiütourée: de trois paires d'os; les inter-
maxillaires., les maxillaires et les nasaux ; et. ces. derniers,
‘loin d'arriver jusqu'au bout du museau, étoient très-courts,
et surplomboient. senlement sur la etin Spinnen de
Fouverture. - D tysja ifie GIC "
s} Or il n'y. a que. trois tins E iat qui. pire pera
mie sinken dad ce sont. en rhinocéros, |
Lame minces ERG ini Padi notre au. Dos rhino-
xíroe, aui ebntrajzo,: cef Q5; paR aussi longs que le museau,
etd traordinaire ,à cause de la porge qu'ils
; i
ET STE 3 415 inl 3499 mud GE s.
[ 1 APNOAY :
s'áttachoierit e char | ej ek comme les éléphans
LA pee 21193 TES zal 'aoiova: up HT M AE 340 A "
dos GARIAD] aipe et: irès-
pe ow
D'HTSTOIKE: NATURELLE f.
et les iäpirs ónt.une trompe, il n'y a guére:lieu de douter
T notre animal n'en ait aussi porté une.
: Mais comme ilya de: grandes différences entre la Le
de l'éléphant et celle du tapir pour lailongueur: et peus
structure, il faut encore se déeider entre les deux. DEM
nous auroris décrit le pied. de devant, ‘on verra
imal h'étoit pas élevé sur jambes, et il sera.aisé
de encore qi devoit avoit la tompe courte. comme le
tapi 9 euplogp eunodcoirvüdg Bi $ 1onh0b
LE structure Maa 3 à la trompe de l'éléphant. sup-
pose cette hauteur d'alvéole qui vientele-même de la. .gran-
deur des. défenses dé cet animal, Les, larges parois: de. Pos
p M— = T. copies dut alréoles, gign ajni | la
T EEOSE
i LEAVE Re
dii. 5
TUS LEF e
m z 2 i E 3 in
ji a Lag det ES S^ -
Si Gi
E'nrpo-aveir ui tron n comme celle : de lé éléphant
elle aura donc pessetn blé à à celle du tapir , C'estch-dire qu'elle
n'aura été qu'un -prolc t membraneux des, canaux
des Tfarihes; mà párles muscles des lèvresietpar un tendon
moyen; commun à deux muscles venant des cótés des. os
du nez 1 peü-prés comme on en voit un à le jevre sup
€ M i Mens iuo ia o abr g "m 2g 5 UE 4 Hoi
dac d
v 1! D
^
153 E
b Hte- 'rieur qur animoi tte tro ^r
ne devoi pisi è re oh grand, car le trou TOU CEhilire f
pl. IF, fig. 1, par où il pastoit, est petit et. placé comme
le tapir ; tandis qu'il est énorme dans Téléphant. € C'est.
uvelle tee S la trompe de notreanim In avoit.
TN , mouye par, de eelle de lé
i 29614 21
proc ER,
294 OOANNALES DVU:MVUSÉ UM;
le nasal que le maxillaire, sont. restés en grande partie:sur
la pierre opposée et séparée-de) la premiere. La Ms 2 les
redii. les choses son aim ici.comume SAIS
1 1 em E «Fi D : Y
silili de M. 1 Campet sp- IL, r pe pec nee à en-
ceca ad bord de l’os maxillaire parfaitement entier, et n'ayant
point dů s'en un autre 9s. . Mon morceau , méme
-planche fig. &s montre une partie. considérable de linter-
màáxillaire , dont la randéur et enti horizontale font
assu duque liane rem pour entor UTRBAENG: ouver-
| m ane si nu: TUE
ture: extérieure des pes ct très-
ngue ; elle étoit eillourée de trois paires d’os; -les..inter-
maxillaires , les maxillaires et lesnasaux ; et ces derniers,
‘loin d'arriver jusqu'au bout du museau, étoient très-courts,
et surplomboient seulement. sur. da pap di de
FKouvertures c 5 tast Li
2} Or ib n'ya que. trois pasija wirkt qui. Aile trois
paires dos: sink mbrisio. decent ce sont. es iiaouirot
les éléphans, ct les tapirs
nez, minces .et.caurur comme noto ring eren ^m
KÉros, au epntraires-ces 95.0984. aussi longs que lemuseau,
etd raordinaire bá Ram
inii << SISIG 31193 JET rai - LONE amp o ia JEN KEG- 40 mt
D
; hors M ES | 3*4 30A animal s
e in t comme m vicium
EE EE SC A D ia © NC D +
D'HISTOIRE NATURELLE. 297
Le morceau de M. Drée, pl. 77^, fig. 1, me montre que
la fosse temporale æ étoit vaste et profonde C'est ce que
d'autres piéces prouveront mieux encore parla suite ; mais
ni ce morceau , ni aucun autre ne me donne pomplaten s
le sommet de la tête et la crête occipitale dont. j'aurois
besoin pour terminer le profil du cráne. '
Venons maintenant au plan horizontal du cráne. On peut
le considérer à deux hauteurs principales; à celle des dents,
-qui donne la largeur et la figure du palais ; et à celle des
arcades zygomatiques, qui donne la largeur réelle de la tête.
J'ai eu pour le palais un morceau de la collection de
M. Drée, que j'ai déjà cité, pl. VI, fig. 2, où la plupart des
molaires supérieures ont laissé leurs couronnes, et un autre
de ma collection qui ne diffère de celui-là -que parce qu'il
a une-molaire de moins, et que je n'ai pas jugé nécessaire
de faire graver. Ces deux morceaux, outre la largeur ab-
solue , nous font voir que les molaires de chaque cóté sont
sur une ligne un peu convexe en dehors, et que ces deux
lignes se rapprochent un peu en avant. Je complète le plan `
du palais au moyen d'un troisiéme morceau de ma collec-
tion , que j'ai aussi cité plusieurs fois, pl. LIT, fig. 3, le-
quel me donne le léger rétrécissement en avant de la pre-
“mière molaire, et toute la conibure ntén ieure du museau
1e mêm m'offre aussi letr cisiff f, très-grand, |
de figure. elliptique, un peu plus large. en avant; ainsi j'ai
le I tout entier , excepté son bord postérieur qu aucun
| morceau ne. m'a encore fourni.
«En comparant ce palais avec celui du topic, iw vois que
la partie antérieure de celui-ci est. un peu plus longue et
plus gréle, ce qui. s'accorde avec les proportions que m 'a-
f- 39
298 ANNALES DU MUSÉU M
voient fournies les pièces relatives au profil. Les molaires
ont leurs couronnes un peu dirigées en dedans, d’où il ré-
sulte que les molaires inférieures doivent former deux séries
plus rapprochées que les supérieures, ce que nous verrons
être en effet. |
. Remontant plus haut , nous trouvons le ke des arcades
zygomauques: je lai déterminé d’après une masse de ma
collection qui eontenoit une tête presque entière, maisdans
un tel état de décomposition , qu'il a fallu la dessiner à
mesure qu'on la découvroit ; j'en ai sauvé plusieurs débris
qui attesteront l'exactitude du dessin général que j'en ai fait.
Ce sont ces débris qui mont fourni les deux apophyses or-
bitaires postérieures que j'ai décrites plus haut.
Cette pièce montre encore les dimensions du crâne, à la
hauteur des arcades ily étoit fort étroit, d’où il résulteque
la fosse temporale étoit fort profonde. Le profil nous a déjà
montré que cette fosse est très-étendue en hauteur : nous en
pouvons. conclure que le muscle crotaphite étoit fort épais $
et que notre animal avoit mien de res dans les má-
choires.
E antice le me important à ROESER dans SOR
$, est la forme de la cavité glénoide qui reçoit
le condyle de la mâchoire’ infériéure. Elle détermine les”
divers mouvemens que la mâchoire peut exécuter, et influe
par See d'une manière | puissante sur Féconomié dé
l'animal. |... E x: TE uc line da d:
"n piedat je E RR arler m’ létement fourni
cette cavité. ( Voyezpl. VIE, RAR aa
plane ; elle n’a point de saillie pour l'articulation, comme
| on en ven dans l’homme , le cochon, les et etc. 5
b
D'HISTOIRE NATURELLE. 209
elle n’a pas non plus de creux , comme il y en a dans les
carnassiers: elle ressemble par cette face plane à celle du
tapir; elle est encore hornéeen arrière comme celle-ci par une
lame verticale transversalé b,b , maisen quoi les deux lames
différent beaucoup, c'est que celle du tapir a son bord in-
terne plus en avant, et l'externe plus en arrière, tandis que
C'est tout le contraire dans notre ánimal.
Le cheval a cette lame qui borde la cavité glénoide en
arrière, très-courte de droite à gauche : les ruminans l'ont
peu saillante , et tout- à-fait transverse ou méme comme le
tapir plus reculée, au bord externe. Elle fait encore moins
de saillie daus le cochon : celle du rhinocéros n'est point en
arrière, mais au bord interne de la cavité glénoide. L'élé-
phant n'en a ui du tout; ainsi l’on peut dire. qu'aucun
animal connu n'a la cavité slénoide faite comme notre pa-
á féotherium. -
ES
Derrière cette lame à à la faceexterne du temporal,est le trou
del'oreille, petit, de figure ovale , et dontles rebords ne sont
nullement saillans. Le canal ne s'élève point, comme par
exemple dans le rhinocéros; par conséquent l'oreille devoit
étre attachée fort bas. Fire la lame? et le trou auditif c, est
le trou de la septième paire.
à Derrièreletrou auditif, )m ce lapo phy é masto ida d i
Elle a la forme d'une pyramide triangulaire, un peu compri-
mée d'avant en arrière, et émoussée par le bout. Elle est
beaucoup plus longue à proportion que dans le tapir, et se
rapproche dela forme du cheval; mais au total cette dis-
position de la région située data la cavité glénoide , rès-
semble [ LU S ES à £e pes nous is oboeevons dans les animaux
i | 59 *
500 ANNALES DU MUSÉUM
connus, quem tout ce que nous avons vu jusqu'ici fu palæo-
therium.
Sous le trou auriculaire est la péite saillie raboteuse du
rocher f à laquelle tenoit la branche de los hyoide.
Les condyles occipitaux ee n'ont rien de particulier : au-
dessus de l'un d'eux, on voit dans le morceau qui m'a fourni
ces derniers détails, une créte osseuse qui me fait penser
que la face occipitale du crâne étoit plus petite encore que
dans le cochon et le tapir. Pai un autre morceau qui me
paroit confirmer cette conjecture ; mais il se pourroit qu'il
vint de l'espéce sans canines, et ce doute suffit pour m'em-
pècher de l'employer dans mes combinaisons. : |
Cette pesce de la faceoccipitale peut faire conclure que
la téte n'étoit pas bien pesante, puisque les muscles qui la
süpportoient n'avoient pas une attache bien étendue; et
c'est une nouvelle raison de croire rine la de n'étoit
pas bien longue. |
On n'imagine guère que je sois aussi en état á donner
. quelques traits de la description du cerveau d'un animal qui
paroit détruit depuis tant de siècles : un hasard heureux m'a
cependant procuré cette faculté. La téte dont je viens de
parler étoit toute environnée d'un mélange de glaise et
de gypse , et c'est précisément ce qui l'avoit rendue si friable ;
car les os contenus dans la marne , se brisent généralement
quand on veut les en tirer, sans doute parce que cette terre
ne les a pas préservés de l'humidité, comme fait le gypse; E
mais dans ce cas-ci, sa présence à été heureuse : elle s'est.
moulée dans la cavité du crâne; et comme cette cavité elle-
méme dans l'animal vivant s’étoit moulée sur le cerveau,
la me nous représente nécessairement la vtaie forme de
E
+
DHISTOIRE NATURELLE, 301.
celui-ci, pl. VIT, fig. 3; il étoit peu volumineux à propor-
tion, ‘aplati horizontalement : ses hémisphéres ne mon-
troiént pas des circonvolutions, mais on voyoit seulement
un enf tlongitudinal peu profondsur chacun. Toutes
les lois de Tanalogie nous autorisent à conclure que notre
animal étoit fort dépourvu d'intelligence. Il faudroit, pour
que la conclusion füt anatomiquement rigoureuse, con-
noitre les formes dela base du cerveau , et sur-tout la pro-
portion de sa largeur avec, celle de la moëlle alongée; mais
cette base n'est pas bien conservée dans notre moule. —
Voilà , je pense, le crâne et la mâchoire supérieure bien `
restitués. Passons à la mâchoire inférieure. Nous avons à
déterminer l'angle que forment ses deux branches horizon-
tales , la figure de ses branches montantes et la forme de
son saine Pai eu trois morceaux pour la détermination
complète de l'angle : un est dans la collection de M. Drée,
pl. VI, fig. 1; un autre dans celle de M. Le Camus; le troi-
sième est dans la mienne. Tous les trois donnent cet angle
pour être d'environ 5o degrés.
- La distance absolue des deux séries de dents est moindre
qu'à la máchoire s supérieure ; ainsi les dents d'en bas sont
serrées entre celles d'en haut, et les couronnes des premieres
regardent un peu en dehors. pour rencontrer celles des
autres qui regardent un peu en dedans. -
La forme des branches montantes est remarquable: elles
sont très-larges d'avant en arrière, et leur bord postérieur
ést convexe : c'est un rapport manifeste avec Je tapir et avec
le daman.
J'ai dansma collection un morceau où T condyle ést en-
tler; E il est fort étendu transversalement s mais fort peu
502 ANNALES DU MUSÉUM
d'avant en arrière : sa convexité est presque celle d'un cy-
lindre. Il est seulement un peu plus mince en dedans qu' en
dehors.
= L/échancrure. qui sépare le condyle de l'apophyse coro-
noïde n'est ni large ni profonde. Cette apophyses’élève au-
dessus de lui, et a la forme d'un crochet.
On voit qu'aucune partie de la téte, la créte occipitale
exceptée , n'est restée sans description; j'ai rapproché toutes
ces parties , et j'ai refait la tête entière au moyen du dessin.
(Voyez pl. VI, fig. 6 la base du crane, etfig. 7, le profil.) :
Chacun des traits qu'on y AL LIR UE diffère tellement des
autres animaux, que cette section-ci à elle seule prouveroit
que le Béleoterhuhi est un étre inconnu jusqu' ici; cette
vérité subsisteroit quand elle ne seroit pas déjà invincible-
ment établie par la considération des dents, et même dans
le cas où nous n'aurions encore déterminé aucune de ces
dents. o d
= Seulement alors on pourroit m'opposer un doute; on
pourroit me demander comment je sais que je n'ai pas réuni
des piéces de tétes différentes, ct méme encore à présent on
a droit d'exiger la preuve que là téte due jai formée est
précisément celle du méme animal dont j'ai décrit les dents
dans mon mémoire précédent.
La réponse est facile : le lecteur pourroit méme se la faire,
Si examine les morceaux quej 'al ve REDE dans les com-
binaisons de cette section, il verra qu’il n’en est aucun qui
n'ait contenu quelques dents, et que toutes ces dents étoient
de l'espece qui fait l'objet de la section précédente.
Nous sommes à présent én état de prendre des notions
assez justes sur ]a taille de notre paleotherium medium,
E
D'HISTOIRE NATUREBLE. 305
Sa téte devoit , danslesindividusles plusordinaires, avoir
trois décimètres , un ou deux centimètres de lon gueur de-
puis le bord du trou occipital jusqu'à celui des incisives.
Cette dimension est à-peu-près la méme que dans le jeune
tapir dont nous avons le squelette au Muséum ; et la téte
de tapir adulte du cabinet de M. Tenon, n'a que 5 centi-
mètres de plus. Un sanglier ordinaire a 35 centimètres,
mais sa {ête est plus grosse à proportion de son corps que
celle du tapir.
En jugeant donc en gros du volume du corps par celui de
la tête, nous pouvons conclure que le palæotherium medium
étoit un peu au-dessous du tapir , et à-peu-près de la taille
d’un cochon ordinaire,
504 ANNALES DU MUSÉUM
ANALYSE
JD xs calculs de la vessie urinaire d'une chienne.
gaw À FÉ OFOURCRO Y.
J 'Ar déjà parlé dans les Annales, des ealculs des animaux
ou des bézoards; j'ai fait remarquer qu'ayant eu occasion
d'analyser des calculs urinaires du cheval, du boeuf, du
cochon et du rat, ils se sont trouvés formés de carbonate
de chaux ; tandis que les calculs intestinaux des mémesani-
maux sont constamment formés de phosphate ammoniaco-
magnésien. J'ai tiré de cette différence frappante entre les
concrétions calculeuses humaines et celles des animaux, la
méme conclusion que de l'analyse comparée des urines de
l'homme et des mammifères; j'ai fait voir que l'urine de
ces derniers ne contenant pas de phosphates , ces sels sor-
toient par leur transpiration, se rassembloient dans leurs
poils ou leurs ongles, ou se portoient dans leurs intestins,
Mais en publiant ces observations que j'ai cru très-im-
portantes pour la physique animale, je n'avois eu à exami-
ner, et par conséquent je n'avois pu faire connoitre que lescal-
culs desanimaux herbivores ou frugivores. Je désirois beau-
coup avoir loccasion d'analyser les calculs urinaires et
**
D'HISTOIRE NATURELLE. 305
intestinaux des animaux carnivores. La difficulté que j’avois
eue à m'en procurer, m'avoit fait penser que ces calculs
étoient beaucoup plus rares que ceux des frugivores, BAM
que sept années de recherches. et de demandes ne m'en
avoient fourni aucun.
.. Cette occasion si désirée vient de se présenter il ya quel-
ques jours; le citoyen Dufresne, aide naturaliste, qui ne
néglige aucune circonstance favorable à l'avancement des
sciences naturelles, ayant eu à préparer une chienne, fut
fort étonné de trouver sa vessie urinaire remplie de calculs
arrangés les uns à côté des autres, comme les pièces d'une
mosaique. On a vu plusieurs fois la méme chose dans la
vessie humaine, et plus souvent encore dans la vésicule
du fiel. Le citoyen Dufresne a bien voulu m'apporter ces
calculs, et je me suis empressé deles faire soumettre à l'ana-
lyse, par le citoyen Laugier , aide chimiste, dont les talens
et l'exactitude sont bien connus. Témoin de nos nombreuses
analyses des calculs et des bézoards, guidé par le mode
qu'il nous a vu suivre, il a examiné avec le soin convenable
cette nouvelle espèce de calculs qui n'avoit point encore été
analysée; j'ai d'ailleurs dirigé ses expériences, et j'en at ol-
servé les phénomènes.
Les calculs dont ik, est question, étoient au nombre à
einq ante-sept; ils r oient. vent la capacité |
de la vessie. Les uns sont nt arrondis : et dela grosseur du bout
du doigt; la plupart beaucoup plus petits, offrent trois
faces usées et une forme tétraèdre ; tous sont lisses à leur
surface et d’une couleur blanche , légèrement jaunâtre. Ces
concrétions fragiles et presque polies à leur extérieur, sont
40 ;
306 ANNALES DU MUSÉUM
formées de couches concentriques qui se séparent avee
facilité ; leur surface intérieure est tapissée de petits cris- -
taux billi ; elles ont dans leur centre un noyau mobile
de la méme nature que les couches concentriques.
L'animal chez lequel ces calculs ont pris naissance, étoit
une chienne ágée de sept ans. On déclare que plusieurs fois
elle avoit été en chaleur; mais qu'on avoit pris tous les
moyens possibles pour la dérober aux approches des chiens; .
et l'on assure qu'elle n’avôit jamais été couverte. On re-
PAM encore que malgré sa maladie elle étoit fort grasse,
et qu on lui donnoit à manger beaucoup de sucreries.
_1.° Plusieurs de ces calculs ont été réduits i en poudre et
triturés avec de la potasse caustique; il s'en est dégagé une
grande quantité d'ammoniaque.
2. Traités au chalumeau, le méme dégs sucio a eu
lieu ; il s'est développé de bins une odeur de matières ani-
— brülées; après la formation du charbon , la poussière
a blanchi, s'ést ramollie; il s’en est échappé des lueurs phos-
phoriques, eton a obtenu enfin un globule transparent -
est devenu opaque par le refroidissement,
7 3.° Ces calculs entiers mis dans Pacide muriatique s'y sont
dissous trés-bien et sans aucune effervescence. Ils ont laissé
aprés leur dissolution une substance animale membraneuse
qui se présente de méme dans tous les caleuls blancs, de
Ts nature qu’ils soient. 9
4^ En versant dans cette dissolution de l'oxalate: dich
; moniáque, il s'est formé un précipité peu ctae avoit
toutes les propriétés del'oxalate de chaux. ^
5." De l'ammoniaque versée dans la même amen
D'HISTOIRE CRAPURBLLE. 507
d'oül'on avoit séparé le premier précipité d'oxalate de chaux,
y a produit un nouveau précipité volumineux et floconneux,
blanc ét opaque, qui s'est redissous aisément par addition
de quelques gouttes d'acide sulfurique, et dont la nature
magnésienne étoit trés-manifeste.
6." Les calculs broyés, dans Peau s’y sont dissous en partie
parlé bullition , et cette dissolution a donné tous les indices
de la présence du phosphate ammoniaco-magnésien.
-Ces six expériences prouvent trés-exactement que les
we vésicaux du chien sont formés d'une grande quan-
tité de phosphate ammoniaco-magnésien , d'une petite por-
tion de phosphate de chaux , et d'une matière animale
membraniforme. | o
Voilà donc dans un carnivore des concrétions vésicales
très-différentes de celles des animaux herbivores, et sem-
blables d'ailleurs à celles de quelques calculs vésicaux hu-
mains. Voilà les phosphates terreux déposés de Purine
dans les quadrupédes comme dans l'homme.
Ce fait prouve que le genre de nourriture influe et sur la
nature des humeurs et sur celledes matières qui s'en séparent.
Au lieu de détruire ou méme d'affoiblir les assertions pré-
cédentes sur les calculs des herbivores, très- différens de
ceux. de l'homme, ce nouveau résultat ne peut que les
r parer les phénomènes qui se passent
dans le corps humain, ‘À ceux qui ont lieu dans le corps
de ceux des mammifères qui prennent le mème genre de
nourriture que l'homme.
A la vérité, il faudra faire encore l'analyse des akak
vésicaux de plusieurs espèces de. carnivores, pour obtenir
308 ANNALES DU, MUS.ÉU M
un résultat plus concluant, comme je l'ai fait par rapport
aux herbivores dont quatre espèces m'ont, fourni des con- -
crétions urinaires. Il faudra joindre encore à. ce premier
résultat. celui de l'analyse des concrétions intestinales des
mêmes animaux carnivores. Ici la difficulté. sera plus lente
à lever , parce que l'expérience anatomique montre ces ani-
maux comme beaucoup moins sujets que les frugivores aux
calculs des intestins. Mais toutes ces données demandent
des occasions rares, et ne peuvent. être guele fruit du temps.
Il suffira d'annoncer que dans le Muséum aucune de ces
occasions n'est perdue, et qu’ "il ya lieu d espérer qu il s'en
présentera aux aides natural i s'occupent
tion et de la préparation des a animaux. | A
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D'HISTOIRE, NATURELLE. 309
OBSERVATIONS
SUR L'ÉLECTRICITÉ
DES SUBSTANCES MÉTALLIQUES
PAR HAUT
Los différentes manières de faire naitre dans les corps Ia.
vertu électrique, fournissent des caractères dont on peut
tirer un parti avantageux pour la distinction des minéraux..
Le plus remarquable est celui qui résulte de l'électricité
produite par la chaleur, et qui n'a été observé jusqu'ici.
que dans six espèces minérales, savoir ; la tourmaline, la
magnésie boratée ; la topaze, la mésotype, la prehnite, et
le zinc oxydé. Un autre moyen d'exciter la vertuélectrique ,-
consiste dans le frottement que l'on fait subir aux substances
idio-électriques. Cette vertu est, comme lon sait, de deux
espèces; l’une que nous appelons électricité vitrée , et qui
appartient en généralaux substances terreuses et acidifères ;
€i l'autre qui porte le nom d'électricité résineuse , et qui dis-
tingue plus particulièrement les substances combustibles
non métalliques, à l'exception du diamant dont l'électricité
d, ; = Fa : 41 2: :
5ió NN Pr Ts DUT MUSEUM
est vitrée, Restent les substances anélectriques qui ont besoin,
pour acquérir la vertu électrique, d’être mises en commu-
nication avec urcondücteur déjà doué dercette méme vertu.
Les métaux à l'état inétallique possèdent éminemment la
faculté de devenir électriques par ce moyen qui peut être
employé pour décéler i un métal engagé dans une substance
pierreuse ; ; c'est ce qui a lieu par rapport au fer je entre
däns là composition du jaspe, et dorit là présence s'annonce
par les étincelles que donne la pierre, lorsqu'on en ap-
proche le doigt , tandis qi'dté'esron < €ontact avec un con-
ducteur daint.
.. J'ai concu l'idée d'employer d'une autre manière Pélec-
iricité des substances métalliques, en les isolant, et en les fai-
sant passer avec frottement sur une substance idio-électrique.
4
Cette dérñière acquiert dors üné eleeteicité- dont l'espéce
varié suivant l&nature du métal qui sert de frottoir, et ,
par une suite nécessaire, le métal prend l'électricité epa
posée, et la conserve, au moins peridant un instant, parce
qu'il est isolé. Par LA pe’ si l'on sé sert de l’étäin pour
frotter in ruban de soie , il y produit une électricité vitrée
au lieu de Péléctricité résimeuse. qiia auroit lieu par le frot-
tement de la maim, et Cest au co e Pétain qni s'élec-
+
trise résineusement : ayant donc observé que les différens
métaux éprouvés de cette manière dien i les: uns
Péléctricité vitrée, et Res autres s la rs t je 'ai e: que
deite diversité d'états -
des
,
D'HLS/TONR Ec; N AMUR ME Sgt
fragment du métal queje veux éprouver,en l'attachant, avec
de la cire ordinaire, à l'extrémité Win bâton de gomme
laque ou de cire d' Espagne , puis tenant ce báton à la
main, je passe à plusieurs reprises le fragment métallique
sur un morceau de drap. Si la surface du fragment. “toit
raboteuse , il faudroit commencer par l'unir à l'aide de la
lime. Aprèscinq ou six frictions, je faistoucher le fragment
métallique au bouton du plateau collecteur de l'instrument
irés-cotinu ; imaginé par Volta ; pour servir à-lá-fois de
condensateur et d'électrométre, dans les expériences d’élec-
tricité galvanique (1). Je réitère plusieurs fois cette opéra-
tion, puis ayant enlevé le disque qui fait la fonctien ide
pon diiit je détermine, à la manière ordinairé, Pespèce
d'électricité qui produit l’écartement des . deux PAN de
l'électrométre.
Je vais présenter le abid des diti ARE que fai
soumis à l'expérience, avec l'indication du résultat que
chacun d'eux a donné. Je comprends dansscette diste. Jes |
métaux qui n'ont pas encore été trouvés dans la nature à
l'état métallique, et que l'on n'obtient dans cet état, qu'en
les séparant des principes qui les minéralisent. J'ai eu soin
de noter les substances dans lesquelles le frottement.dóve-
ee les vertu coques avec SRE, facilité et-d’une ma-
^ herren e
m
F-
besl sus
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> HIG EY FR À r RE $ 13 Sx ; ; # ir X DA à
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physique; booths, T SYNS Dara Pop err ia i
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Ex usil "uci iii S5. 5 joue d 91 e930 p pq ao à d.i
Ba “ANNALES DU MUSÉU M
Métaux qe acquièrent l'électricité vitrée.
F | Paine xpi
Cure; gris. Forte.
Cuivre sulfuré. Forte,
Cuivre pyriteux. Forte.
: : Plomb: sulfuré;
"Tellure de nagyac. Forte.
Argent antimonial. :
Argent sulfuré. Forte,
Dans les épreuves relatives à Paggsub s au cuivre et aux
autres métaux que l'on trouve ana j'ai —— sur desn mor-
LES
Jai répété mes expéristdas un dde noftibit de fois, et
j ’ai obtenu presque toujours les mèmes résultats, Il wy a
`t
D'HISTOIRE NATURELLE. 535
guère que le fer oxydulé et le fer oligisté qui aient présenté
des anomalies, en acquérant , dans certaines circonstances,
une électricité différente de celle qu'indique le tableau.
L'acier qui en général s'électrise vitreusement, a donné
aussi quelques exceptions qui provenoient vraisemblable-
ment d'une différence dans la quantité de charbon unie au
fer, ou peut-étre dans l'effet de la trempe. Ceux qui sont
exercés aux expériences électriques savent que la faculté
d'acquérir uneespèce d'électrieité plutôt que l'autre, à l'aide
du frottement, tient quelquefois à des nuances si légères, <
qu'elles échappent à l'observateur le plus attentif.
Si l'on compare entre elles les deux parties du tableau
que l'on voit ci-dessus, on pourra remarquer que des subs-
tances métalliques qui ont le méme aspect , different l'une
de l'autre par les résultats de l'électrisation. Ainsi on évi-
tera , d'aprés ces seuls résultats, de confondre l'argent avec
Ie platine, la méme espèce d'argent avec l'argent antimo-
nial , le cuivre natif avec le cuivre pyriteux, le fer oligiste
avec le cuivre gris, etc., toutes les premières substances
donnant des signes d'électricité vitrée lorsqu 'elles ont été
frottées, tandis que toutes les secondes manifestent l’élec-
iricité contraire.
Il existe aussi quelques substances métalliques qui ac-
quièrent , dans le méme cas, une électricité si i sensible, que
la seule énergie de ses effets peut servir à confirmer les
indications offertes par les autres caractères. Tels sont le
cuivre sulfuré ct le cuivre gris qui n'ont besoin que d'étre
passés huit ou dix fois sur le drap , pour que le premier
contact avec le plateau collecteur produise souvent entre
314 ANNALES DU ‘M-USÉU M
les pailles de l'électrométre une répulsion, en vertu de
laquelle ces pailles vont toucher les parois-du flacon de
verre au milieu duquel elles sont suspendues.
Au reste, les métaux ont d’ailleurs des propriétés qui
les distinguent si nettement les uns des autres, que les ca-
xactères tirés des expériences précédentes paraîtront de
surabondance ; mais j'aipensé que du moinsil ne seroit pas
indifférent de recueillir et de faire connoitre les résultats
de ces expériences, en ne les considérant que comme de
simples faitsliés à une branche de physique qui est devenue
depuis quelques es doublement intéressante par. les
‘belles ` q vertes auxq les substances. Map"
elles-mêmes ont donné naissance; Y
r R
D'HISTOIRE NATURELDE ` 515
ii t Eae
OBSE RYAT IONS.
Sun la pe des plantes onagraires.
eu ue A Je JUSSIEN.
L ’onpr de piune nommé dans plusieurs ouvrages fa-
mille des Onagres du nom de lun de ses genres les plus
connus, et que Ventenat a'désigné depuis sous celui des
Epilobiènes tiré d'un autre genre, sera peut-être mieux
indiqué par la dénomination de famille des Onagraires qui
rappelle-l'idée du premier nom donné à cette réunion de
végétaux , et de l'organisation du genre principal commune
à ceux qui lui sont associés, en méme temps que par une
terminaison différente elle empêche de confondre la partie
avec le tont, le genre avec la famille.
"Les Onagräires sont bien caractérisées par un ovaire ren-
fermé dans le calice et faisant corps avec lui; par leurs
pétales insérés au | sommet de ce calice au-dessous de son
Kibe, égaux en nombre à ses divisions; par les étamines
attachées au mème point , en nombre défini , égal ou double
de celui des pétales; par le fruit multiloculaire rempli
ordinairement de plusieurs graines dont le point d'attache
est ati sommet de chaque loge; enfin par l'absence d'un
périsperme dans la graine dont la radicule, dirigée supé-
316 ANNALES DU MUSÉUM
rieurement, est généralement plus longue que les deux
lobes. Ce caractère appartient spécialement aux véritables
Onagraires qui ont de plus un scul style, et qui peuvent
être divisées en deux sections dont l'une a un nombre d'éta-
mines double de celui des pétales, et l'autre un nombre
égal. |
Nous n'avons à présent aucun changement , aucune ad-
dition à proposer dans la première de ces sections qui est
en méme temps la plus nombreuse. La seconde contient
quatre genres , savoir le montinia, le serpicula , le circæa
et le /udwigia. Ces trois derniers appartiennent certaine-
ment à la famille dont ils présentent tous les caractères.
Quant au montinia , il mérite un nouvel examen sur des
individus bien conservés, pour que l’on puisse vérifier si la
différence qui existe dans son port est une indication juste
de celle de son organisation. En supposant qu'il doive étre
écarté, on le remplacera par deux autres genres qui ne.
peuvent. plus s'éloigner de cette famille. Le premier est le.
trapa , connu vulgairement sous le nom de mácre ou chà-
taigne d'eau, qui avoit été laissé, comme dans les familles
de Trianon, parmi les wi aea > parce que son
embrion avoit paru indivis, et conséquemment muni d'un
seul lobe; mais ses divers caractères et sur-tout son port
_ Jeranienoient près des Onagraires et laissoient soupçonner `
un émbrion à deux lobes. Ce doute exprimé dans les familles
d'Ad et dans le genera plantarum, a été changé en
certitude par l'obsery ati n de Gartner quia vu r( vol.1 p;
127 ;t. 26.) dans le jeune fruit deux loges mo: sdont
les ovules ou jeunes. graines. avoient une insertion Supé-
pieure, et dans la graine mûre, seule subsistante, un embriga
D'HISTOIRE NATURELLE. ET
sans périsperme composé d’un très-grand lobe occupant
tout l'intérieur, et d'un autre très-petit en forme d'écaille
placé au collet de la radii contre la plumule qu'il cache
en partie. Dés-lors le lieu naturel du trapa est invariable-
ment fixé entre le circæa et le ludwigia auprès desquels il
a déjà été placé par Ventenat dans son Tableau du règne
` végétal, rempli d'observations précieuses et de rapprori-
mens heureux. — —
Le méme à réuni à cette famille le /opesia, genre Aou-
veau de Cavanilles qui a le port du czrccea , et la méme or-
ganisation dans divers points; mais ces deux auteurs dif-
ferent entre eux dans le nom qu'ils donnent aux mémes
parties de la fleur. Cavanilles décrit un calice à quatre di-
visions, cinq pétales dont trois supérieurs droits et deux
inférieurs coudés dans leur milieu, une seule étamine pla- -
cée entre les deux pétales inférieurs et embrassant la base
du style avec la partie inférieure de son filet. Ventenat lais-
sant aux trois pétales supérieurs leur premier nom, regarde
les deux inférieurs différemment construits comme deux
étamines avortées; et il admet, dans un calice à quatre di-
visions, trois pétales d'un côté de la fleur et trois 6tamines `
au côté opposé. Une troisième manière de considérer ces
m panier plus weed et piss conforme. à l'or-
ioa égal à ouai a divisions alia alternes avec
elles. Ainsi puisque le /opesia a un calice quadrifide , il doit
avoir quatre pétales, et lon conservera ce nom, soit aux
deux pétales inférieurs coudés et de couleur rouge, soit à
deux des pétales supérieurs qui ont la méme couleur. Le
troisième pétale pre intermédiaire qui est blanc et
3. 42
P
318 2 ANNALES.DÜ MUSÉUM
dont la base plus intérieure embrasse un cóté du style, pen-
dant que le filet de. l'étamine,, également blanc, embrasse
le cóté opposé, paroit deoin one seconde étamine avor-
tée. Dès-lors le /opesia sera regardé comme un genre à
quatre pétales et deux étamines, ce qui répugne moins que
le nombre non correspondant de Cavanilles et la disposi-
tion respective inusitée de Ventenat. La seule différenee
remarquable entre le Zopesia et les autres genres de la méme
section , consiste en ce que dans ceux-ci les étamines et les
pétales sont. en nombre égal, et. dans la nouvelle plante les
pétales offrent l'exemple unique d'un nombre double de
celui desctamines. = =- . cb ox dece dores dep
—. Nousavions joint aux deux sections d'Onagraires précé-
demment énoncées, deux autres petites séries de plantes
dont l'une, offrant le port et beaucoup. de caractères des
Myrtées, n’en diffère que par un nombre défini d'étamines;
elle avoit été désignée, par cette raison , sous le nom de Myr-
Aoides. Sans changer de place dans la série générale, elle
formera peut-étre dans la suite une famille intermédiaire
distincte , sur-tout lorsque le nombre de ses genres sera
augmenté. C'est à. elle que se rapportent le fuchsia main-
tenant si recherché des curieux, le scuzula. de Loureiros,
le memecylon , le sirium , le santalum, etc. Il faut en sé-
parer maintenant l’escallonia qui a la plus grande affinité
avec levaccinium dans les Ericées ou Bruyères, le mouriria
E^ "Aublet ou pei aloma de Swartz , plus voisin des melastomes
selon Richard , le bæcke tr
| bœckea auquel Gartner attribue un. pé-
risperme charnu qui n'existe pas. dans. les. Myrtoides , et
peut-être le jambol/fera dont le caractère cst diversement
décrit par les auteurs. To oa aA
D'HISTOIRE NATURELLE Sig
L'autre série plus éloignée des Myrtées se distingue des
véritables Onagraires par la pluralité des styles qui la rap-
proche des derniers genres de la famille des Ficoides. Elle
contenoit d'abord le zzocazzera ou visnea de Linnzus fils, ^
le vahlia de Thunberg, et le cercodea de Solander, ou
haloragis de Forster. A l'époque où ce rapprochement fut
fait, nous ne connoissions le mocanera que "A une des-
eription insuffisante; et sans M. Vahl nous n'aurions pas eu
l'idée d'appliquer ce nom à un arbrisseau des Canaries , dé-
signé dans nos herbiers sous le nom de royena, et que le
jardinier Riedlé avoit ainsi étiqueté dans sa collection de
Lénériffe, tant ses rapports extérieurs avec le royena sont
frappans. Ce genre doit donc être séparé des Onagraires ,
réformé dans quelques points et reporté ensuite aux Ebé-
nacées ou Plaqueminiers. Le vahlia n’existe pas en assez bon
état dans nos herbiers pour que l’on puisse déterminer sa
véritable place dans l'ordre naturel; son port l’écarte des
Onagraires , quoique son caractère décrit l'en rapproche.
Le cercodea , mieux placé, tient véritablement le milieu
entre les Onagrairesetles Ficoides, et présente, comme les
unes et les autres, le calice adhérent à l'ovaire, portant à
son sommet les pétales et les étamines. Il abpasuente aux
premières par son port et par le nombr | des étami
double de celui des pétales; “ilse rapproche des köde
par la pluralité des styles et la présence d'un périsperme
charnu que Gartner a observé ( vol. 1 , p. 164, t. 32 ). Sui-
vant cet auteur, sa graine est recouverte d'une seule mem-
braneau lieu de deux qurexistent généralement dans toutes
les graines ; ce qui paroit faire. présumerque son périsperme
n'est que la membrane intérieure épaissie. Au reste , ce pé-
42*
320 ANNALES DU MUSEUM
risperme, quelle que soit sa nature, pourra déterminer
l'existence d'une nouvelle famille intermédiaire entre les
deux énoncées, et caractérisée par cette structure de la
graine , par la situation de l'ovaire dans le calice , par'la
pluralité des styles et le nombre défini des étamines.
Il existe un autre genre que son port et son caractère
rapprochent beaucoup du cercodea , et qui ne peut plus en
être séparé ; c'est le proserpinaca qui, regardé probable-
ment comme monocotyledone, avoit été placé dans les or-
dines naturales de Linnæus auprès du pofamogeton , dans
les familles d'Adanson et de Bernard de Jussieu à la suite de
_ lAydrocharis. Jeľavoislaissé pareillement dans la famille des
Hydrocharidées, ne connoissant pas alors cette plante ; mais
en méme temps j'annongois une incertitude sur le nombre
loges monospermes, on reconnoit l'affinité de ce genreavec
le cercodea dont il diffère seulement par les étamines en
point au rapprochement de ces genres, puisque dans le
teiragonia réuni aux Ficoides , et dans quelques Zudeeigie
=
|
|
|
|
|
D'HISTOIRE, NATURELLE. 921
parmi les Onagraires on retrouve également des plantes
apétales. Le périsperme dont parle Gærtner, qui n'admet
en méme temps qu'une dis dans la graine, est de la
méme nature que celui du cercodea. Cependant un carac-
-tère énoncé par cet auteur, présente un contraste frappant:
il dit que dans ce dernier genre la graine est attachée au
sommet de la loge, et dans son £rzazs , c'est au bas de la loge
qu'il place cette insertion, Cette différence tendroit à séparer
ces genres, d'ailleurs si voisins ; mais Richard a levé la diffi-
culté depuis la lecture de ce mémoire, en nous communi-
quant l'analyse faite par lui de la fleur et du fruit du pro-
serpinaca qu'il nous a permis de faire graver d’après son
dessin. (Pl. XX X f. 1 ).Ony retrouvera l'attache , lenombre
et la forme des parties; on y verra sur-tout que la graine
est attachée au sommet de la loge, et la radicule dirigée
supérieurement comme dans le cercodea ; ee qui, selon
Richard, est un caractère principal dans cette petite série
de végétaux. Il fortifie cette affinité en présentant un em-
brion-plus court qu'il n’est indiqué par Gartner, et plus
semblable en ce point à celui du premier genre.
. Un troisième, maintenant mieux connu , vient se réunir
aux précédens; c'est le myriophyllum ou volant d’ cau plac
2 min ALIOL
gre nous avions ass
moins que si son embrion est dicotylédone ei son ovaire
adhérent, il devroit être ramené à l'ordre des Onagraires.
oint a été éclairci par Gartner qui a changé le-doute
1 pair les deux caractères. Il décrit( vol. 1, p.
ans le M, spicatum des fleurs mâles et des
7m
0 erm aux Naiades , en irébseryant néan-
$
5x "Si l'on:
avec celle du #apa me
- 322 ANNALES DU MUSÉUM
femelles , tantôt dépourvues, tantôt munies de pétales qu'il
ne porte qu'au nombre de deux ; Vaillant, Haller ct d'autres
en avoient vu quatre , mais cette différence'est peut-être une
suite de celle que l'on observe dans le fruit qui a tantôt deux: -
. tantót quatre graines. Richard, qui a aussi examiné ce genre,
a compté quatre pétales dans la fleur mâle du AZ verticilla-:
ium , et n'en a trouvé aucun dans la fleur femelle. Desfon-:
taines a fait Ja méme observation; ce qui explique la di»
versité des observations relatives à l'existence des pétales.
Richard à vu d'ailleurs, comme Gartner , huit étamines in-
séréesau sommet d’un calice à quatre divisions, quatre stig-
mates sessiles, un ovaire adhérent,un fruit à quatre loges mo~
nospermes, des graines attachées au sommet de chaque
loge , et un embrion dicotylédone à lobes courtes, a ra-
dicule supérieure plus longue. Il admetaussi un périsperme
semblable à celui des genres précédens, en quoi il diffère
un peu de Gærtner qui ne parle que d'une membrane in-
térieure épaissie. Comme le dessin de Richard paroît plus
complet et plus exact que celui de Gærtner, nous le pré-
sentonsici (pl. XXX f. 2) de son aveu , et nous pensons qu'il
confirmera l'affinité de ce genre ayec le cercodea et le pro- `
serpinaca entre lesquels il peut même servir à ét ablir une
transition, puisque sa fleurmäle avec ses pétales ressemble
beaucoup à celle du premier, et sa fleur femelle, dépourvue
de corolle , se rapproche en ce point du second. ^ 57
mpare en l'organisation de ces trois genres
ntionné précédemment , et du gaura:
que Gærtner décrit, vol.2 ;'p. 205, t. 195, on trouvera
entre elles beaucoup d’affinité. malgré l'absence du péris-
perme ét la présence des pétales dans ces deux derniers,
FAUNE NV
D'HISTOIRE NATURELLE 523
et on en. conclura avec certitude que les deux genres rap-
prochés i ici du cercodea , sont aussi voisins des Onagraires.
-Il faudroit examiner des individus vivans, 1.? du ! ‘genre
ammania dont plusieurs espèces, semblables par le port à
quelques onagraires, s'y rapporteroient entièrement si l'o-
vaire étoit reconnu adhérent au calice ; 2.° du aas qui
a aussi. un. port semblable, mais dont embrion n'a pas été
assez examiné ; 5." du callitriche qui , annoncé par Gærtner
{vol 1, p. 53o, t. 68). comme dicotylédone, paroît avoir
"beaucoup d'affinité avec les précédens par une Or GURA
conforme en plusieurs points.
On devra encore étudier l'Azppuris qui , dans les séries
réputées naturelles, a loujours été associé comme le zzyrzo-
phyllum aux plantes diaires entre les
Acotylédones ol les Monocoty lédones. Pte: placéesaux
aisselles des feuilles verticillées , sont hermaphrodites ou fe-
melles; leur calice adhérent à l'ovaire forme au-dessus un
petit rebord presque entier, au paroi intérieur duquel est
insérée une étamine unique ; un style simple surmoñte cet
ovaire qui devient un fruit monosperme couronné par le
limbe subsistant du calice. Gæriner ajoute que l'embrion
cylindrique dont la radicule se dirige vers le bas,- est en-
touré d'un périsperme charnu, et il ne dit point s’il est
entier ou divisé en deux lobes. Richard | dans des obser-
vations manuscrites dont nous lui devons encore la commu-
nicalion, complète et rectifie celle deGærtner. Il montre avec
exactitude dans son dessin que nous joignons ici ( pl[. XXX,
fig. 3), la situation et la forme des diverses parties. Selon
ine est attachée au sommet de la loge comme dans
inés ; l'embrion. pareille-
lui , la grai
les genres que. nous avons exa
324 ANNALES DU MUSÉUM
ment cylindrique est entouré non d'un périsperme, mais
d'une membrane un peu charnue; sa radicule est dirigée
vers le haut , et sa base se divise en deux petits lobes. Faut-
il en conclure une analogie de l’Aippuris avec les véritables
-Onagraires qui n’ont qu'un style, quoique ce genre soit uni-
loculaire monosperme, dépourvu de pétales et à calicenon
divisé ? Auroit-il un rapport plus marqué avec la famille des
Chalefs eleeagni, également apétale à fruit adhérent et
remplie d'une seule graine dont l'embrion dicotylédone est
dépourvu de périsperme? Avant de prononcer sur cette ques-
tion , il faut soumettre les Chalefs à un nouvel examen, en
séparer une section entière qui formera une famille dis-
tincte, et détacher de l'autre section des genres que la
présence d'un périsperme ou d'autres considérations doivent
faire porter ailleurs. Lorqu'elle sera ainsi dégagée de ces
associations étrangères, on connoitra mieux ses rapports,
et on jugera peut-être que l’Aippuris qui a quelques carac-
téres communs avec elle, en cache d'autres plus importans
qui l'éloignent et qui sont indiqués par un port différent et
des habitudes contraires.
AF. 1. a. Fleur du proserpinaca grossie, b. La méme dont le limbe du calice est
entrouvert pour montrer les trois étamines et les trois styles. c. Etamine oed
| d: "— ec en travers , divisé en trois loges. e. Le méme coupé pp
séparé
F. 2. a. Fleur måle grossie du sr ot verticillatum , munie de ses pé-
tales et de ses étamines. b. La méme dont on a té les pétales et les étamines
Ü
Pd
p'nrs sd iin E — ATURE LI. C
pou laisser volt leur point d'attache. c. Etamine séparée. d, Fle Fleur f melle grossie,
-dépo de=pétales etr d'eramines y COuroni ée par Tes dete E EE es
ae stigmates. e. Son fruit grossi , coupé en travers , contenant quatre loges, fi Le
même coupé dans Loud € m graines. g. Graine
séparée. À. La méme pt uation de l'embrion.
i. La méme diis: en travers. 5 kaika i
M ITE
e 5 Etamine, séparée.
la situation de la graine.
» pc
ur 74 a. Fleur $ grossie du ipti? dans laquelle on voit au-dessus de l'ovaire
se quatre divisions du calice, les deux pétales supérieurs droits , les deux infé-
rieurs coudés dans leur milieu; le style dont la partie inférieure est entourée
immédiatement d'un côté par la base élargie du filet de l'étamine fertile , de l'autre
anl ped ae filet s stérile > quia la forme d'un em À b. Un des péri
ps. “+ PART 51 — no D
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‘336 AINNAUES DU MUS E UIM!
Ap E axi N O0 T. T C qs
“Son introduction. des Bruyères en Europe et sur keur
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ET. $2
e^ $ »- p
exi 55 SGF sre
- E
Aar vs ms ts Le: sous le we d'agré-
ment, doit être mis en première ligne avec les protéa, les
diosma et les daphnés, dans les jardins consacrés à la cul-
ture des plantes étrangères. Presque toutes les espèces qui
le composent sont originaires d'Afrique. L'Ethiopie , le
Cap de Neneagliepirenee , les montagnes desiles de France,
ns:
Boo Cete. ti e doit fa e sur le è né dans le
second volume des pet de Eth Min, ; pag. 444. Elle rupes objet. que d'in-
diquer les grandes collections d'espèces vivantes de ce genre , qui existent en
Europe. Pour les détails sur l’époque de l’arrivée de chacune des espèces en
particulier , on peut consulter 1.° une dissertation de Jacq: Beruh. Struye, pu-
bliée sous la pe de M. Thunberg en 1785, dans laquelle on trouvera
tous les auter i ont traité des bruyères jusqu’à cette époque, avec
de leurs — 2.9 l'hortus kewensis de M. Aiton, qui fait connoître
Je botanistes, les voyageurs ou cultivateurs, qui ont introduit ces plantes en
Angleterre jusqu'en 1789, époque de la publication de son ouvrage; 3.° et enfin,
le bel ouvrage de M Eve ; dans lequel se trouve p avec c élégance, m
partie de ces ar
D'HIS TOUR EÙ N'ATUIR PILE. 397
de là "Réünion et de Madagascar, en fournissent plusieurs
<entainés GUSpBeen L'Europe n'en a offert aux recherches
des botanistes qu'une vingtaine jy! cotupris leurs váriétés.
L’Asie n'en a produit que trois à quatre; et jusqu'à présent
on n'en à pas” découvert une seule danis! toute P Amérique.
|. Ce genre si nombreux en éspéces a donné son noi à la
famille naturelle des bruyères que quelques botanistes ont
nonimé bicornes; en raison de la configuration des étamines
d'un grand. nombre d'entre ellés. Il fait — -— i —
de l'octandrie monogynie de Linnæus. o | |
^ Les bruyères sont des arbustes j des sr rich li
grands arbrisseaux — s'élèvent depuis ı décimètre jusqu'à G
mètres e pouites er ph à2o o pieds). Leur verdurede différentes
LE A d x "n
O général LE OV agréable à I VVEZ y uc pre cuenten Y»
HT H T GEN +de 9 2 NES Bow yi xtd
toute l'année avec di ers nba to dii ité; suivant le cours
ion pg 2 å 3 4 ARTE F di More 1
isons. Leur p porta délivre iquees nee forment
Éd CE Go IC wo ytet 1 11.
de petite a arrondies
composent des tapis!serrés de: plusicting licucid'éindad;
d'autres des ‘buissons touffus de, figure pittoresque; et le
plus grand nombre prend: des formes pyramidales très-va-
riées. Mais c'est sur-tout par Ja formie!, Jav multitude et
l'éclat de leurs fleurs , que les bruyères s sont iue e
ken Boni? est qs boi ics ernu
pes My "c om ir d'une 'épin ab ge jaji
pois. D'eatevicepiias ont leurs Béurs en forme de tube, donë
quelques-uns ont jusqu'à 4 décimètres( 1 enr et demi) de
long: Leur couleur est extré ariée ; onen voit d'un
vert herbacé, de blanches, de vicletiéh; de lilas, de jaunes,
d'aurere, y de ponceau , de rouge et de couleur de feu trés-
4
528 ANINA IES A D Un MjU- S; É;U M o
éclatante.: Cháeune? | de; ces «fleurs y avant que donnes Ansa
&olideug;la plus iniénse , passe par toutes les teintes. qui lui
appártiennerit;- de: manière que l’arbuste qui les. produit
offre un bouquet. dont, les couleurs sont agréablement nuan-
e&es;;.elles sont d'autarit plus- apparentes, qu 'elles tranchent
déc. deivert: fanéiet: souvepb rembruni.,.des feuilles.qui les
it tes ; en.outze , joighent à cet avan»
age:celii-decfleurir-j fost de. coisenrer leur fléur:quel-
eae emma ems etide pr duire des fleurs, ;suivaiit
ESSET. ^ des E
We; : nee C les saison de l'année; iten: aaa
XIUSI eunsog ss axe rt ntm:
xm co ae fa £
ropres Er Porne mént: dès serres; qui. des
font Pott (los: árateurset leur: font désirer de pouvoir
Si ii Li 1.1 yi d an ld ula: r:li
pier ; especes qu: 71. est possible,
‘i LBropsrcoué nous; venojis ie le le. diras ne possédoit
Jiii un- idus ncm rnb, ot «ef désir. ne tarda. pas
uci. én, gs M, Masson, .botan
D'HISTOIRE NA EURELEE, 929
rinthoïdes, eiscaria , pluknetii, petiolata , petiverii „et plu-
sieurs autres non moinsintéressantes, Le: mérite encore. plus
distingüé de: la plupart de ces espèces ne fit qu'aceroitre
Penvie d’en posséder une plus grande quantité; Les Hol-
landais , possesseurs. du. cap. de Bonne-Espérance, en firent
Yenir un grandon et; les: .Eépnudieonk;, par. le.com-
merce ,. dans. différens jardins. de l'Europe.
Les voyages de. MM.Sparmann, Thunberg et autres bo~
aika tant au cap. de Bonne-Espérance, qu'aux iles de
France; de.la. Réumion:et de Madagascar, augmentèrent le
Morte da aiiin connues, .eL. Je portèrent à soixante-
quatorze. ‘Les noms. de ces nouvelles espèces, sont consignés,
deno le "isiesne, gura s je ajr à édition de 17 84.
PIE ro i e FE | p E i Rut ze ie odas J : 2x Um aes
meis 1s une propoñtion e »nsidérable; Willdenow dans
'édi grad «dui S PM CE NET A ON T :. FES
ré "Species. pl de; Liiineeus. quil a: donnée
n VIE (002799); le forte à. cont. trentessapt "—
dülirente jowsi pestia SH mo
nil étoit difbeie: de eróinesqu'en. trois années. cette d
? Rire PAPE espèo es: c'est: x css endis
AAX21 2 2I 1722À2.
cé: qui est arrivé. M. Hibbert rare dans i Som jardin. de,
Qitte. galicia säne-doute le cae nbinlieuse: de: toutes.
celles. qui existent. vivantes en Europe. Après elle, vient,
" de Mi L . Kennedy et : Lée; .elle-renfemne. deux ens
espèces a eilde: Kew ocoupe letroi
—
330 ANNALES DU MUSÉUM
sième rang, et il en est beaucoup d’autres en —
an sont inférieures à cette dernière.
Après ces immenses collections de bruyères , viennént
APA des Hollandais : elles sont moins nombreuses qu'en
Angleterre, et ne contiennent pas autant d'espèces. On es-
ume par les différens catalogues qu'on possède des assorti- .
mens quise rencontrent dans cette République, qu'il s'y-
trouve environ cent quatre-vingt pus ou variétés dé-
terminées.
. En Franee, on est. plus: arriéré sur la possession di
bruyères vivantes; on y compte quatre -c collections remar-
quables , savoir ; celle. de madame - Bonáparte à la Mal-
maison ; celles des citoyens Cels et -Dumont-Coürset ; et
celle du Muséum national d'histoire naturelle. Ces quatre
collections réunies présentent à àrpeu-près cent soixante es-
ne ou ili comin distinctes et eamitóputasn opu
'ctions de l'impératrice de Russie: à Pétereboutg;
et des l'empereur allemagne: à FRS ares. , acquises en
Angleterre et en Hollande , peuvent s'élever à une cen-
taine copines -enfin m d'autres. jardins de l'Eu-
NN o
* + ++ Ae t CM 3 e
"wu * "a *
st
| des as “de br choisies.
leur eg et l'éclat de jen re mais ‘aucun : d'eux i do
. peut entrer en comparaison, pour la quantité des Mice
kd les collections que nous avons citées plus haut. : +,
- Quoique le;nombr
ombre des rugirons cuitinins, sn Mfg
oii Miis rable ; on est encore for é de possé-
ler toutes les espèces connues qui existent et qu'on peut.
se. procurer. Si l'on coulo di Jés: herbiers de pp
de erat, de Chapellier , de Brugniè |
D'HISTOIRE NATURELLE. 931
du citoyen Bory-Saint-V incent et autres botanistes et voya-
. géurs, on s'assurera qu'il peut être augmenté de plus du
double en belles espèces aussi agréables que celles que nous
possédons. Celles des montagnes des iles Canaries, de la
Réunion et de Madagascar sont remarquables par leur haute
stature. Plusieurs sont de grands arbrisseaux dont les tiges
| acquièrent la grosseur de la jambe, et forment des buissons
touffus d'une verdire perpétuelle; l'un. de ces derniers se
‘couvre d'une multitude de fleurs de couleur lilas tendre,
-extrémement douces à la vue. Quelques voyageurs assurent
que le miel vert si estimé par son parfum et ses qualités ,
est recueilli par les abeilles de Madagascar, sur plusieurs
espèces de bruyères qui croissent sur les hautes montagnes
de cette grande île. Ces insectes d'une part, qu'on assure
-être d'une espèce différente des nôtres, et de l'autre la pos-
_$ession de ces beaux arbrisseaux, sont bien dignes d’exciter
-Yanibition des Européens par les avantages qui résulteroient
-dé leur naturalisation, soit pour l'agrément ; soit pour
'Putihté. ic i Eos
La culture des bruyères exotiques est encore peit connue
-en Europe ; elle y est regardée comme difficile , et c'est la
‘raison pour laquelle ces arbustes sont si peu répandus dans
Jes jardins de cette partie du monde. En Angleterre, elle
est plus avé T ée’ que pi "-tout aill eu s:ce sont MM. Lée
et Kennedy qui ont le plus contribué à la perfectionner.
Nous allons indiquer les procédés qu'ils employent , et qui
nous ont été eoiniuniqués en partie par M. Joffrin; nous
y ajouterons ceux qué l'expérience nous à fait reconnoitre
ligneux, se multiplient de grames , de boutures.et de mat-
cottes. La multiplication par:les graines est la plus lente,
mais la plus abondante, :cellé qui procure des sujets plus
vigoureux et de nouvelles. variétés plus ow moins. intéres-
'santes. Là voie des boutures est la plus expéditive 5 elle ac-
-célère la jouissance de plus d'une année, mais ellene fait que E»
. ‘propager les espèces qu'on possède déjà. Quant à celle des
marcottes, elle est peu employée par la raison qu'elle est
moins productive;:que les jouissances qu’elle promet. sont
“plus tardives et plus incertaines , et qu'elle occasionne sou- |
. vent la perté des: iotivpinsdam d ona marcotté lès rameaux; |
aussi est-elle presque. généralement abandonnée : nous n'en
:parlerons donc pas i ici; piieis elle n'offre aucun procéd
qui lui soit iatdinidin Nous ne:croyons pas que l'art de la
-greffe ait été employé jusqu'à présent pour la. multiplica-
‘tion de ces arbrisseaux; il pourroit cependant être de quel-
qu'utilité pour propager des espèces rares qui poussent foi-
blement et ne fructifient pas dans notre climat. La bruyère
à balai ( erica scoparia Lin.) paroît devoir fournir un bon
‘sujet dans les peti: cette espèce est Sesiones. :
^ Les graine perdent p ro 1
X pe #. j d 4 bod
332 ANNALES > D U : MUSEUM
: E.
priétés OA: H 3 RDUM, E CTS
es s t-nnes et séparées de
lemts capsules: ; mais elles la- conservent plus d'une année -
quand elles sont renfermées dans leur enveloppe, et qu'elles
restent attachées aux rameaux qui les ont produites. Le
‘temps le plus fi favo à leur semis, est vers le25 y
Shoes X RE it — On choisit des pots de --
cuite, d'une grandeur proportionnée à à la quantité de se-
mences qu'on possède de chacune des espèces 2 vi manière
-que les jeunes Pon se trouvent très rapprochés les uns
oror ortic
D'HISTOIRE NATURELLE. 333
des autres, sans cependant. se nuire mutuellement. Il vaut
mieux que les pots soient plus: petits que trop grands, parce
que l'humidité surabondante que ces derniers récéleroient
long-temps , feroit périr..les jeunes plantules à. mesure.
qu'elles naitroient. On met. au. fond de chacun des vases,
de menus tessons de potsjusqu'à la hauteur de 8 décimétres
(3 pouces ) au-dessous de leur bord supérieur ; ensuite on
remplit le reste du vide avec du terreau de bruyère passé
au tamis fin. (1) On le comprime assez fortement pour qu’il
—— forme un plancher qui ne laisse que de très-petites cavités
dans son intérieur , et on. l'unit exactement à la surface.
Les graines séparées de leurs capsules doivent être répandues
le plus exactement possible sur: toute: la. surface de la terre
du vase qui doit être- d'enyiron - 13 mill es. |
au-dessous de son bord supérieur. Enfin pour. terminer le
semis, on répand: sur les graines autant. de terreau de
bruyère qu'il en faut pour les cacher lorsqu'elles sont. très-
fines ; comme celles de erica cinerea L:) et l'on recouvre à-
peu-près du double. de cette épaisseur celles qui, comme les
semences de l'erica pluknetü L. sont plus grosses. Quelques
personnes recommandent de couvrir la terre des semis
d’une légère couche de mousse fraîche (2) pour entretenir
spadiamidisé fayorable à la germinat a
sn. On peut. acsi site sitire publié dans la oollegtion des dore
de l'Académie royale des sciences , imprimé en 1787 , sur l'usage du terreau de
Bruyère dans la "xh des arbres étrangers, page 481 et suivantes, - n
9 Mos intéressant ouvrage du citoyen: Dumont-Coyrset , intitulé ; le Dote-
T xS 2,pag $685 L A e "LE : i ; 197 4B0t d itgi
ák
334 ANNALES DÜ MUSÉUM !
quelquefois un inconvéniént grave ; la mousse renferme sou-
vent une très-grande quantité de germes d’animalcules qui,
.se développant par l'humidité chaude du lieu où l'on place
les semis, mangent et détruisent les plantules à mesure
qu’elles naissent. Le moyen de remédier à cet inconvénient,
est de faire passer la mousse dans un four échauffé à 60
degrés environ, et de l'y laisser pendant 10 minutes. On
est bien sûr alors qu’elle ne récèle ni insectes vivans ni
œufs susceptibles d'en produire, et’elle n'en est pas moins
propre à remplir l'objet qu'on se propose, qui est d'abriter —.
de la pos gene des semences au deese 5 ge
mination. SN i
Les semis une fois faits, il per que les vases qui les con-
tiennent soient placés le plus horizontalement possible sur
une couche tiède couverte d'un châssis, et enterrés jus-
qu au niveau de leurs bords potias me le terreau de la
couche. 4
Les arrosemens aan ètre fréquei mais m
pour ne pas découvrir les graines et les faire couler hors
des vases. On se sert d'un arrosoir à pomme bombée, dont
les trous sont trés-petits , » et qui, versant l'eau en forme de
"T à Re à xs 28. — CANNE S UTE Sa TT. ti ri
be 1a terre sans ta Datire et sans get les
graines de leur place. Cette opération doit être répétée :
trois où quatre fois par jour jusqu'à: ce que les graines
ayant germé, les feuilles seminales des jeunes plantules .
. commencent à sortir de terre : ; alors on modère les. arro-
semens‘, et on nele: ad: rini tre qu 'en prop rtion du besoin
des jeunes plants. Tl est essenti là la réussite de cessemis
de renouveler souvent l'air des châssis sous lesquels on les
tient : pour cet effet, on lève lesvitraux des — toutes
D HISTOIRE NATUREL E. 355
les fois que le temps est doux’, qu'il ne tombe pas de pluie
trop abondante, et que les rayons du soleil ne sont pas
trop ardens; il faut, au contraire, les en garantir avec soin
par des paillassons à claires-voies, des nattes, et mieux
encore par des toiles de canevas très-claires ; au moyen de
cette culture, les jeunes plants croissent et s'élévent, et
lorsqu'ils ont atteint la hauteur de 4 ou 5 centimeétres( 1
pouce et demi à 2 pouces,) on les transplante avec les pré-
cautions qui seront détaillées ci-après. —— it 4b
'Toutesles bruyéres se propagent plus ou moins par la
voie des boutures, mais leur réussite exige des soins as-
sidus et quelques procédés particuliers : nous allons indi-
quer les-plus essentiels. La saison la plus favorable à leur
reprise est celle dans laquelle les arbustes entrent en végé-
tation, et lorsqu'ils y sont depuis huit à dix jours, cequ'on
reconnoit aisément aux jeunes bourgeonsde 2 à millimètres
de long (1 à 2 lignes) qui poussent à l'extrémité des ra-
meaux; ét qui sont d'une teinte de verdure plus tendre
que celle des branches. On choisit des bourgeons, longs
d'environ 26 millimètres( 1 pouce) sains et vigoureux ; on
les sépare de leurs branches sans les couper , mais bien en
les arrachant de haut. en bas, afin qu'il reste à leur base
le petit noeud qui les attache à leur tige, et méme une lé-
talon de la bouture. Si l'on a lieu de craindre que cette
opération ne nuise à l'existence de l'arbuste sur lequel. on
Ya fait, ce qui arrive souvent lorsque les individus sont
jeunes et fluets, on coupe de jeunes branches avec la ser-
pette, et-lon.en éclate les. rameaux propres à faire les
houtures.: Celles-ci doivent être dépouillées depuis leur base
| | 44 *
336 ANNALES DU MUSÉËÉUM
ou leur talon jusques versles 2 tiers de leur hauteur, dés:
_ feuilles qui les couvrent ordinairement , et pour faire cette
opération > On se sert de ciseaux fins qui coupent les feuilles
à rase des. rameaux , sans déchirer leur épiderme.” -
^^ Les vases les plus propres à la réussite des boutures de
erba sont les-pots de terre cuite, minces, un peu poreux,
et d'environ 2 décimètres (7 pouces et demi) de diamètre -
par le haut; on les remplit à à moitié avec de menus tessons
. de pots et de la méme manière que ceux pour les ‘semis ;
mais la terre‘ destinée à combler le vase doit être préparée
d'une manière différente :il faut qu'elle soit plus compacte
et plus forte; on lá compose: d'un tiers de terre grasse,
doucé au toucher et un peu säblonneuse , et dé deux autres
tiers deterreau de bruyère, le tout passé au crible et mêlé-
ensemble’ lé plus exactement possible. Après l'avoir ‘com-
primée módérément dans le vase, on y plante les bou-
tures avec un plaritoir ; elles doivent ètre enfoneées en terre
d'environ les 2 tiers de’ leur longueur; et espacées entre
elles d’à-peu-près 13 millimètres (un demi poucé) dans
toute la surfaéo- de ha terre et jusqu 26 millimétres ( t
Erw ET Si. PPT
pouce) dù bord da pot: P H ^e que Fidei soit onim
ne UP ao uad PRE | dr ti- X M
nt ea etsi VOUI XUI UV UV ARIAVUULA SL 1 ; AUX
* ;
means enveloppé de “mousse” fraiche; pour *empèche
hiis Ll moder - Airit qu ?
'
tation faite, on arrose’ e copieisemont Les poji:
A,
, DAISTOIRBNATURENEE. 357 :
manière à imbiber la masse de terre qu’ilscontiennent ; en-
suite on les enfonce jusqu'à leur bord supérieur dans le
terreau d'une couche chaude de 15 à 18 degrés. Après cela,
on couvre la terre de chaque pot de boutures, avec de pe-
tites cloches de verre blanc ou des entonnoirs de: pareille
matière. ;Il.convient que ces cloches ou entonnoirs: ‘soient
d’un diamètre de 13 millimètres ( 6 lignes) moins grands
que celui des pots, et qu’ils:soient enfoncés en terre de 9
millimètres {4 lignes ) pour empècher l'entrée de l'air exté-
rieur. Par la méme raison, on bouche avec un morceau de
liége l'orifice-du tube de l'entonnoir , si l'on a donné la pré-
férence à cette sorte de vase. À notre avis elle: la‘ mérite,
1. , parce: qu'au moyen du tube dont on ouvre ou ferme l'ou-
verture à volonté, on a la possibilité de renouveler l'air
des boutures et de laisser échapper au dehors lés gaz quise
développent par la fermentation de la terre et de la végé-
tation ; 2." et parce qu'on les trouve plus communément ,
qu'ils cóütent beaucoup moins et remplissent le méme objet
que les cloches. Les boutures étant couvertes de leurs en-
tonnoirs, on recouvre ceux-ci avec des cloches d'un verre
épais: et obscur assez grandes peur renfermer cinq entonnoirs
ou petites cloches de boutures, ou trois au. moins; rángées
danh une: forme sireulaire À; défaut deces grar E T
ent eh de ace peut se servir
LS
sont.pas aussi "otio
Xx Jj à 4 Qu RE PEEL: yi 204 4 x
iii i$ Cj
-d& reus 1 l Es
Les; EE i sd es ré ich Re Fat
sousrles ae sIonliis ou sous les: châssis, une tempéra“
ture dera ià 35 degrés de. ‘chaleur ;:2.°: à les. ábriter. des:
rayons du soleil pen les. biditcowidix premiers jours de
338 |^ ANNALES DU MUSÉUXM
leur plantation, à les en préserver seulement depuis neuf
heures du matin jusqu' à trois de l'aprés-midi dans les six
jours suivans, et à les en garantir pendant les deux ou
trois heures les plus chaudesde la journée, les quatre ou cinq
derniers jours de leur reprise; 3." à les visiter souvent pour
voir si la terre des vases ne sedessèche pas trop, et dans ce
cas pour l'huniecter en faisant couler de l'eau entrele bord
du. pot et celui de Ia cloche qui le recouvre particuliéres
ment. Cette précaution est nécessaire , sur-tout après les dix
iers que les boutures ont été faites. S'il s'établis-
ik: sous les clochesuné-h m idité surabondante qui don-
. n&t lieu à la croissance de la moisissure ( zucor ou bissus),
ce qui arrive souvent; il faudroit alors lever les cloches de
dessus les boutures , laisser celles-ci pendant quelques ins-
tans à l'air libre en les garantissant du contact dela lumiére
vive , diviser la terre de la surface des pots jusqu'à 6 ou g
millimétres (50u á lignes) de profondeur, avec une mince
spatule de bois , et enlever les feuilles tombées et les bou-
tures qui n'ayant pas repris, seroient mortes.
- Au bout de vingt. ou vingt-cinq jours on est bostes
sûr dela réussite d es qui n'ont perdu qu'une par-
tie de leurs feuilles et do dont la végétation s'est continuée. Il
n'est pas rare d'en voir , ; prt cet éspace de temps, dont
les rameaux se sont alongés de plusieurs centimètres ( 1 p.
ou 2), alors il convient de renouveler l'air souvent , de les
accoutumer- LS à apporter im: lumiére du soleil et.
deles arroser lé
- i
Raro.
bie mm NET SE AVE Y Torsa-
qu'elles sont bien reprises! on es les cloches , on les
retire:des-chássis.et on les meten. "plein air à l'abri. du ilio
_et des coups de soleil du midi. :
|
l
|
|
D'HISTOIRE. N ATUR BULE 339
- La transplantation des jeunes bruyères , provenues de
boutures ou de semis, n'est pas sans danger ; cependant
il y. à moins de-risques à courir lorsqu'elles sont jeunes
et bien enracinées, que lorsqu'elles sont fortes et boiseuses.
Le moment le plus favorable à leur réussite est, comme
pour toutes les boütures, celui où elles commencent à
entrer en végétation. On dépote. les jeunes plants réunis
dans un seul vàse , et aprés avoir enlevé la motte de terre
qui reste moulée sous la forme du vase qui la contenoit,
en en sépare la masse de tessons qui garnissoit le fond du
pot ; ensuite, à l’aide d'un couteau bien tranchant ,on taille
autour de chaque arbuste une petite motte de terre dans la-
quelle se rencontre le plus de racines qu'il est possible. A
mesure qu'on détache ces jeunes plants de la masse de terre
- principale, on les plante séparément. Les plus petits pots,
c'est-à-dire ceux de 8 centimètres (5 pouces de diamètre )
doivent étre préférés pour ce premier empotage; de plus
' grands vases én récélant une humidité trop stagnante, nui-
roient à la végétation de ces plantes délicates, et en feroient
périr un grand nombre. La terre qui leur est la plus favo-
rable est celle qui a été composée comme pour les boutures ;
seulement elle doit être un peu moins fine, afin d'être plus
en rapport avec låget la force des plants... ^ ——
Les jeunes individus provenus de semis ne pouvant être
séparés de la méme maniere que ceux obtenus de boutures,
- parce qu'ils sont souvent très-rapprochés les uns désautres,
on emploie un autre moyen. Après avoir dépoté la motte
dé terre dans laquelleils se trouvent , on la presse doucement
entre les deux mains, de telle sorte que la terre qui entoure
les racinés des plantules s'écoule etles laisse libres, sans qu'il
340 ANNALES DU MUSÉUM
s’en rompe qui soient nécessaires à leur reprise. On les
étend à l'ombre sur une terre humide, et on les recouvre :
d'une légère couche dela méme terre , de mousse fraiche ou
d'un linge mouillé. Cette précaution est essentielle pour
empécher que l'air ne dessèche le chevelu fin; déliéet d'une
consistance sèche, dont les racines de ces arbüstes sont
garnies ; ce qui ne manqueroit pas d'arriver en moins d'un,
quart-d'heure si elles restoient exposées à l'air libre par un
temps sec. On prend ensuite chaque jeune plant par le colet
de sa racine, on le place au milieu d'un vase de la dimension
indiquée ci-dessus; au fond duquel on a mis un tesson de
pot pour faciliter l'écoulement de l'eau, recouvert de 13
millimètres (6 lignes ) de terre. On contourne les racines
dont la longueur est plus considérable que la hauteur
du vàse, et l'on remplit le reste de terre jusqu'à son bord
supérieur; on la tasse pour l'affermir autour des racines,
et wy point laisser de vide, et on l'arrose copieusement. :
. Ces jeunes plants doivent ensuite être placés sur-une
eouche tiède, couverte d’un châssis ombragé et gouverné
céinié ique les autresarbustes SUN nouvellement. trans-
de De lou E RNC. OEE TAER qu hat | À
1 | TE
ICu potetqu 115
les change et on les place: dans des -vaées: s plus grands;
mais de quelques millimètres (ou lignes) seulement ; je le
répète; E dae un plus grand nombre de ces plantes poür
un trop grand vase, : qu'ils. dd —
pour; avoir. été placées un | peu:trop. à l'étroit. 5
roche dell hiver , Savoir ls
VU V |
* La
he deux ans, ‘sous des chássi aen tés du
D'HISTOIRE NATURELLE. ‘541
donner des fleurs, dans dés serres sèches; les plus propres
à leur conservation sont celles-orientées au midi , dérivant
un peu vers l'est, de à tiers plus hautes que profondes; vi-
trées par-dessus et dans toute leur surface du cóté du midi, et
garnies degradins qui couvrent le mur defond et quisoient
propres à recevoir éesarbustes. L'air doit y être renouvelé le
plus fréquem t possible, et la températureentretenue par
le moyen du.feuà 6 ou 8 degrés. L'humidité stagnante: est
plus.à craindre pources plantesque le froid ; élles peuvent
éprouver pássagerement un degré ou deux au-dessous de.
zéro sans en être sensiblement affectées.
Les bruyéres produisent un effet. plus agréable à l'oeil
lorsqu' 11 sont E da mble d quand elles sont mé-
lées avec d'autres arbustes qui ont les feuilles larges, qui
sont plus élevés et d'une nature plus robuste ; et en général
elles prosperent davantage. La délicatesse et l'élégance de
leur feuillage contrastent: trop avec les feuilles: volumi-
neuses des autres plantes, auxquelles:elles donnent un port
ide et pesant;tandisque celles-ci attirant l'oeil par leur masse
considérable ; font paroitre les brüyères petites et chetives.
Les unes et les autres ne peuvent donc que gagner à être
séparées ; d'ailleurs il n'est pas douteux que le mélange
ne nuise à leur végétation. Les: plantes robustes ne sont
telles en génér ] Que parce qu'elles ont une grande quan-
tité de vai bsorbans répandus sur leurs feuilles, sur
81
leurs branches et sur leurs tiges , lesquels tirent de l'at-
mosphere les fluides aériformes qui contribuent en: grande
partie à leur vigueur; mélées dans une méme serre dont `
"atmosphere est trés-circonscrite, avec des arbustes fluete
3. TM
942 ANNALES DU MUSÉUM
dont les feuilles pour la plupart linéaires , n'ont qu'un petit
nombre de vaisseaux absorbans , fort rétrécis, elles tirent
à elles seules les gaz nourrissans qui v y 'roicohtrent, et les
auiresen 'sónt privées; de: plus , ces plantes voraces ab-
sorbent une grande quantité de l'eau des. arrosemens: qu'on
est obligé de leur donner souvent; celles qu'elles rendent
par la: transpiration , dans Vibicabté; ayant été dénaturée
par l'organisation végéthle; 3 ba Rép dans l'atmosphère de
la. serre; Vicié Fair q qui produit sur-les végétaux le méme
effet que sur les: a ix Il en: résulte que les bruyères
qui aiment un air.vif'et pur, setrouvant dans une atmos-
phéré épaisse et Hicorrtalbyong languissent et périssént sou-
(7 w + E ye s
vent Oil a senti leseffets, donner
Ja peine d'en rechercher. les causès; ont: fait que: dans les
jardins: de goûtioù To on attache du: prix à Ja’ possession des.
bruyéres; ün'les mêle raremi t avec des arbrisseaux de
nature; plus rébuste:-Lété; on: en «compose des masses: en
plein air;-abritées du soleil: du ep par ES léger
de grands arbres as assez éloignés pour: que leurs racines ne
dc A A 1 3 r EE d M um ÉESESLPL
tei ét: A PE sus: À : virt e ge Ies germ,
bles pla se leurspots; et hiver on
Jes rentre. px uu tes Merry elles: composent à
elles ‘seules la: décoration , tout au plus on leur adjoint, les
Due x » nel lez - lept pe) nur " ‘melrosi-
basé: telqu esmimosa de la. Mana éd etautres
E bustés. de cette natur à C'est "educ ee jj do
‘agréablement et le Mn s
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544 ANNALES DU .MUSÉU M.
f. Id. Anfractibus mete infrà e coronam sublævibus ; supremis costalis ef
stratis. Vélin , n.° 11, fig. 6
> Id. Anfractibus omnibus vix striatis. `
L. n. Grignon., Courtagnon, Betz , etc. Les plus grands individus de cette es-
pice n'ont que 24 ou 25 millimètres ( à peiné 11 lignes) de longueur. Dans
toutes les variétés l'espéce se fait remarquer par la forme cylindrique et sans
convexité de ses tours de spire ; par leur bord supérieur épais; aplati en des~
sus, et couronné de tubercules saillans ; enfin par l'ouverture petite, oblique "
à a! très-court et à bord aro arrondi en ile, Cette cérite a un aspect
particulier qui la distingue. T
Mon cabinet.
.35. Cérite changeant. Vilin, n° E =Z
Cerithium ( mutabile) anfractibus transversè tristriatis : infimorum striå supremá
tuberculata coronatá ; ; superiorum striis omnibus green
8. Id. Granulis striarum TS CTS
y. Id. Anfractibus infimis vix coronatis. — bear
L. n. Grignon. Les variétés de cette espèce rendent són caractère assez difficile
à saisir. Néanmoins on la reconnoîtra 1.° en ce que sur chaque tour elle a trois
*
stries transverses ; 2.° en ce que. dans les tours inférieurs la strie supérieure ?
` porte des (uS élevés et écartés qui couronnent le tour, les deux autres
étant plus fines , inégales, ponetuées ou granuleuses ; 3.° enfin en ce que dans
- les tours eurs de la spire les trois stries sont presque égales et simple-
ment ponctuées. La longueur de Ia coquille x n'excede pas 34 millimètres. C'est
peut-être le cerithium coronatum de Bruguière , dict. n. *32, et dans ce cas
il prénoit le bord inférieur de bsc tour pour une Crus: strie ou côte
nosis : superiore tuberculatd ones RAS Yesecuded
E n. ar Cette mpèé pet tenir le. milieu entre la. précédente | et celle
es suit. i. C'est une Coquille’ turriculée vw fes ol d'enyiron | 40 milli-
^ 5, t sur chaque tour de la spire 3 j stries an
SO R t di x Xd di ia cts 5 P ADD fr :
ERA, is tg : P. s 4 1 ps "WD PESE.
mon £A itt Y v: 3; y is " ite ra PRENANT à Le Les
}
es cé: = ES
D'HISTOIRE, NATURELLE. 345
17. Cérite cerclé. Pélin, n°, 15, £ 11...
Cerithium (cinctum) conico-turritum ; Pa A ee costis transversis Lime à
æqualibus granosis ; suturis subcanaliculatis ; columellá uniplicatá. n.
Cerithium cinctum. Brug. dict. n.° 30.
8 Id. Anfractuum costis granosis inæq equalibus
L.n. unes» r Bre, Lafalaise de NE , elc. C'est une espèce très-
ses , granuleuses et assez égales qui couvrent
toute la EX extérieure de la coquille. Elle est très-voisine de la précé-
dente par ses rapports ; mais ses tours inférieurs ne sont pas éminemment
couronnés. Les plus grands individus ont 52 millimètres de ioegeegs ( presque
deux pouces ).
18. Cérite plissé. Vélin, n.? 14, £ 12
Cerithium (plicatum ) turrium , uitium: anfractibus eis FE :
plicatis , transversim tri s. quadrisulcatis ; labro crenulato. n,
8. Id. Plicis anfractuum profundioribus et distinctioribus. Cerithium plicatuin.
qui | la couvrent sont rangés par petites ótes Li
; et ses tours. plissés longitudinalement. | Sur chaque tour, 8 où à
- sillons transverses ‘concourent à former les granulations, et dans les sillons
. des tours. inférieurs, on aperçoit une strie très-fine et pen saillante. Laco-
quille est longue de 25 à 28 millimètres.
Cabinet de M. Defrance; et le mien pour la variété f.
19. Cérite conoide.
, Cerithium ( conoideum jedes í breve ; nj Faeaem striis transversis quaternis
trinisque granulatis ; $ anfractibus distinctis supra spiratis. n.
„L n. Houdan. La forme de cette nre est un cóne raccourti qui, fait p
i Elle est chargée de s
EF é ai à Te É de UTE ^
dresse , d'où viet qui règne entre les lours une, rampe qui
; autour de. Ja coquille. La longueur de cette coquille est d de 25 à 25 milli
ix E Sa columelle n'offre NE — anus pisa mig
à n° a6 de ep aarun
Cabinet de M. Defrance. — m AE
20. Cérite confluent, Zlin , n° "t E 10. rues compa SNP"
los ^ti 5 SE
r
346 ANNALES DU Muséum
Cer hia (confluens) turritum ; anfr actibus carinis. 6 tribus transversis 5 granulats :
dnfind eminentiore ; granu ulis Veonflentitis.n. n
L. n. Beynes, La coquille est longue d'environ 2 20 hits Les t tours de sa
spire offrent chacun trois carènes ou “côtes transverses sgranuleuses o dont Tin-
. férieure est la plus relevée vel forme] postérieurement u untalus j jusqu'à à là suture,
Les granulations des trois côtes sont comme liées entre elles de haut en bas,
op une confluence obscurément prononcée qui donne” àda coge ille | Vappa-
ST ce d'avoir de petites cótes s longitudinales ( ébanchées o ou iem -
"cati id de M. Defra Defrance, bos
21. Cérite clou. Pilin, ne 12, jf. 4.
ess (clavus ) tereti-subulatum ; : anfractibus stris, transversis binis grantz
latis ; anulis pre Pt canal nali coritorto copia
ES S. a. xA (mat + RENE)
. Id. Granuls vix od
v. n fe ra n 'ette aed Coe Ri p c d VA
clou sans tête, et eu de 22 rsllonbtres Ellen n'a sur e Y eyx
et rarement trois stries transverses granulifères ; et comme les grains de la
strie supérieure sont réunis verticalement avec ceux de l inférieure, les lourg
paroïssent ornés d'une multitude de côtés longitudinales trés-courtes. Lecanal
| ` dela base est contourné quoique fort eourt , et donne lieu à un pli sur la co-
'fomelle. “Dans la varióié Bilya sur ‘chaque tour trois stries dont de gı rains
-> sont confluéns ét dahs la variété y. esque
tièrement libres.
Cabinet de M. Defrante.
22. eoi esse a 210 MS dod ; ah er cé dts
— mee 2i 3 PEEP
ss aM abre. S GODBSDLOTEOG
J x
SEE:
i Ee mor ient inen Ll ete EP |
| "tours n'offrent presque en convexité dans tede milieu ; ils sont transyerses |
des cts logis fort peà deris; bits, infiles a qii ne
2^ OE
D'HISTOIRE NATURELLE 547
E Ïd. .Carinarum dentibus minoribus et crebrioribus, Vélin , n.? 14 » fig. 9.. "
gas Grignon. -Cette coquille a ,sous une forme > pyramidale , douze ou treize tours
,, qui. composent sa spire , et est hérissée dans toule sa longueur de petites dents
k £omprimées, qui la rendent rude au toucher, Chaque tour a deux crêtes ou
carènes transversales et dentées; : la: supérieure. est. fort petite, tandis que celle
qui est au-dessous est beaucoup plus grande el présente un talus Mremgaguable
" chaque côté. La longueur de la coquille est dej22 millimètres, Elle varie
+ à dents des carnes spa ed & plus nombreuses, et à | carènes plus rap-
EC axolitadion Vii TAM ydus eus
E Ch 8 Rue pem 5 $1 zataoo e Hael Y eo vers 1 denni 0 ad
D mes e Filin no ah, fige. os b
| Cerithium d im) conicum ; anfractibus l bizcari inatis: ei) multidentati ;
obsoletà costatis s subæqualibus. n.:
B d. Spira productiore ; ; anfractibus vix costellatis. YU, n9 14, fig, g
Xs an. Gri non, Pontchartrain. Ce n'est peut-être i ici e une variété, de la pré
cédente. Néanmoins la ae aA raccourcie , et les deux crêtes ou ca-
dà + s
=
FER
Ax aote Mr Lie 1
Cabinet de M. Defiance- $ eiri : :
"A. taco pei zac ER S: pegouls DUET: pev MCI 02 d odd AS di eua +
ab. Cérite. tupritellé.… 5r Aum g 24 r$ Bn ysi bs» 24 i ta s :
ab E ium( turritellatum) furtum ; i anfractus eon ; transversim striatis :
: E M ULL d Be gua
4. | Costellis up sebo ita pe rarior. re |
x" 11, fig. 8.
y. Id. Costellis minoribus, magis confertis et arcuatis, vi din,
Mala.
hi) n. Beynes.
Re ak Pac NR
cana.
À €
Cette espèce a l'ouvert
idus de cc espe je ont : cs 126 dia tet de iier
r^ celle am, est plus 1 disc F Te pee it.
qa de y ;
+ de inet ses côt ôl ótes ve -
hon. dé
Á sto-coronaiis; supremis, costels granosis v ver i
À nre Em
548 ANNALES DU MUSÉUM
L. n. Beynes, Grignon. Il est conique, pointu au sommet , et n'a que 17 mil-
limètres. de longueur. “Les tours de la spire ont quatre stries transverses, et
sont tr t par de petites cótes granuleuses. Ceux qui sont in-
PRES ont it leur bord supérieur couronné de dents, et " dessus de cestours
est aplati et forme une rampe.
Cabinet de M. Defrance.
37 Cérite pleurotomoide. Mélin,n.? 14, f. 7.
Cerithium ( pleurotomoides ) conico-turritum ; anfractibus tuberculis obtusis bi-
serialibus ; labro emarginato rotundato. n.
L. n. Grignon et Crépy en Valois. Il a, comme le cérite clavatulé n. ° 6, un sinus
au bord droit de son ouverture, qui lui donne des rapports avec lá pleuro-
- tomes. On distingue aussi sur l'une et l'autre espèce quelques lignes transverses
d'un jaune orangé que leur état fossile n'a pas encore détruit. Celle-ci a une
forme conique , un peu turriculée , et porte sur chaque tour deux rangées de
. tubercules obtus qui s'effacent versle sommet de laspire. La coquille est longue
de 11 millimètres. :
Cabinet de M. Defrance.
28. Cérite enveloppé.
Cerithium ( involutum ) conico-turritum ; anfractibus planis involuto-imbricati $
inferioribus lævibus ; superioribus striato-granulatis. n.
L. n. Houdan. Tl n'a que 28 millimètres de longueur. Ses tours sont enveloppés
les uns dans les antres et comme imbriqués : les inférieurs paroissent lisses,
n'ayant que quelques stries transverses à peine perceptibles ; mais ceux du
sommet ont des stries granulées bien ras La columélle est ir
Cabinet de M. Deok.
29. Cérite tubercr
Goin ( taberen) rit à NE Pate costis transversis
binis tuberculatis : sup
L. n. Courtagnon. Cette coquille est turriculée , a gras de VR P
et t longue de 38 millimètres. On voit sur chaque tour de la spire deux côtes
d CEE Toug je E
PT n 213. AL
e
Vds pis Gr en mme ua peu, par son aspect,
D'HISTOIRE NATURELLE 549
du cérite turritellé ( n.” 25). Ea coquille n'a que 23 millimètres de longueur,
et chaque tour présente deux crêtes ou carënestransversés , un peu anguleuses
qui rendent la spire rude au toucher. On observe sur la base du tour infé-
rieur quatre stries transversales et assez élevées.
Mon cabinet. ;
31. Cérite cabestan. 7 élin, n.° 10, fig. 5.
Gerithium( trochleare ) conicum , subturritum , multi-carinatum ; 3 "xa
septis verticalibus subfavosis ; canali contorto. w;
L.n. Grignon, Pontcharirain. Cette coquille est un peu courte , conique ou lé-
A come turriculée. Elle a sur chaque tour deux crêtes ou carènes trans-
| versales, élevées , un peu dentées, et entre lesquelles on voit de petités côtes
ou cloisons verticales , écartées les unes des autres, et qui rendent la surface
des tours comme alvéolée.
Cabinet de M. Defrance.
32. Cérite trochiforme. Vélin, n° 10 , fig. 8.
Cerhium C grochifoest e ponie, brepe] sériis transversis ns ` costis lon-
Li Beynes. Quoique FARM ve gei ur bis; cette co-
quille a l'aspect. d'un un petit. tronchus. E Ea a cie unis am api
cótes longitudinales crénelées par lesstries qui -— traversént sir ot est
| présque carrée , et bre sagas i e
Cabinet. de M. Defrance. i
33, Cérite muricoïde. Vélin , n? T, f. 22.
Cerithium ( muricoides) ventricoso-conicum , breve , transversà striatum ; striis tu-
berculatis et striis granosis intermistis ; anfractibus convexis. n.
E n. Grignon. ac prendroit e iie aspect , cette espèce, Lnd epe
i RH
350 ANNALES DU MUSÉUM
s àrun petit inurex , et semble n’en être qu'une variété. Elle se distingue néan-
moins en ce que ses tours. de spire sont carénés , que les carènes portent des
tubercules comprimés et. Rise et ue les stries ne Bree point gra-
nuleuses.
Cabinet de M. Defrance.
35. Cérite conoidale. ;
» Cerithium ( conoidale ) conoideum , breve , transversè striatum ; striis inæqualibus;
aliis punctatis , aliis subtuberculosis ; anfractibus planulatis, n.
| L. n. Grignon. Malgré les nombreux rapports qui rapprochent cette espice des
- deux précédentes, elle. s’en, distingue au premier coup-d'eil, en ce que ses
tours de spire ne sont ni carinés , ni conyexes, et qu'ils ne présentent point
- de tubercules gros et.saillans. Son ouverture est petite et n'oceupe que le
quart ou eh dien de la doses de la Miis ctia Cette elegana © est de 11
ou 12 m
Cabines diko - s tee
36. Cérite subulé. 7n, n. Eu 6. as:
Cerithium ( subulatum X turrito-subulatum ; costellis longitudinalibus noduli iformis
bus ; j striis transversis obsoletis ; rapid ae RD n.
#8. 1d. Costellis: devisatis.n.
5e n. Grignon. C'est une espèce assez -— et bien distincte par sa forme
alongée par son sommet aigu comme une alène ; ; par ses siries transverses
kon s entre elles et. plus ou moins apparentes ; enfin. par. son ouverture
oblongue. Elle a néanmoins d'assez grands rapports. avec le cérite Lamel-
^o leux, n° 15, et elle varie en ce que ses stries- transverses paroissent quelque-
fois très-peu, ce qui rend alors les pes, côtes verticales presque lisses,
-Cabinet 3e. x Defence. et le mien. TORRENS
E | m. m ; anfract :
| eulosis ; 3 costellis vertcalibus arcuatis bals issi i
*
FE no 14, £ 6.
| | arénés o dans erri
dieu. On voit à la place de la caréne une rangée transversale de tuber
Den à peine saillans, En outre Su ier par en, Un. une pA de
vidus ont :
PEUT
|
D'HISTOTRE NATURELLE e
gueur. L'ouverture est fort courte et oblique ainsi que son camal. On trouve
une variété de cette espèce dont les tours de la spire offrent deux. ou troisstries
transverses et sont tout-à-fait dépourvus de tubereules. l
Mon cabinet. La variété y dont les tours? sont Hr EEE 27 convexes , sans
aucune apparence de tubercules et o J , existe
dans le cabinet de M. Defrance.
38. Cérite pétricole.
Cerithium ( pétricolum ) turritum levigatum ; anfractibus margine superiorecrasse
supraque depresso coronatis : infimis transversè sulcatis. n.
g Id. Anfractuum margine superiore tuberculis raris coronato.
ap n. La plupart des pierres des carrières des environs de Paris, dans lesquels il
est. incrusté. Cette cérite paroit étre plus anciennement dans: l'état. fossile
que les autres; car on ne la trouve jamais libre. Elle-a desi grandsrapports
- avec le cérite PAT Brug. dict. n.° 14 ( murex torulosa; L.) qu'on pourroit
soupçonner qu'elle en est un analogue trés-ancien. Cependant on. n'en aper-
coit point les stries fines et trenrseruples , ni les plis noduleux, du somme de
xw
la spire , ni enfin les u:
La coquille qu'il est difficile de se entière , :
mètres de longueur. Dans la variété. B, p cordon épais qui i couronne chaque
-— tour porte dés tubercules rares comme dans le een honte n^ 29 de Bruguière.
Mon cabinet. M s
5g. Cérite à rampe.
Cerithium( — den Me tort s nvigntum, $ anfii pli su-
dé extùs plicatá. n. TV
: Cogaille fossile ; PE PRA Couchy. pl. 66, fig. 0.6.
L. n. Chaumont. Espèce fort remarquable par sa forme at nig et paar
très-facile à reconnoitre par le caractère de la rampe canaliculée qui sépare
les tours, et par celui du canal de la base de l'ouverture qui est plissé en dehors,
Cette belle coquille est longue de 72 millimètres (plusde 2 pouces et demi),
cylindracée dans sa moitié inférieure , conique vers vers son sommet, et a ses tours
lisses , un peu aplatis , à bord supérieur muni i d'un canal en dessus, et à bord
inférieur accompagné d'un ou deux sillons. L'ouyerture est presque quadran-
gulaire.
- Mon cabinet.
&o. Cérite en colonne.
Cerithium lplunnar?) tereti-subulatum , stris verticalibus et transversis li doom
tum y. iorem sulco marginatis. n.
. iperiorem.
L, n. Les Nido. CE —— de cette ti
552 ANNALES DU MUSÉUM
être de.26 à 28 millimètres. Les stries verticales des tours de sa spire se croisent
avec dus stries transverses qui sont un peu plus fines, font paroitre la coquille
treillissée , et un sillon' placé au-dessous du bord supérieur de chaque tour,
rendent les toursccomme bordés. d’une, manière remarquable. L'ouverture est
oblongue, à columelle torse , et à canal recourbé.
Mon cabinet.
41. Cérite substrié.
Cerithium (substriatum ) conico-turritum sublævigatum ; anfractibus inferioribus
stris transversis laxis simplicibus : superioribus striis obsoleté crenatis. n
L. n. Maulette. Ce cérite est long de 32 millimètres, conique-turriculé ; presque
- lisse, et remarquable en ce que ses tours inférieurs ont des stries transverses,
simples et láches, inégalement écartées entre elles; tandis que les supérieurs
en ont de plus serrées et qui semblent crénelées par de petits tubercules
oblongs. L'ouverture est ovale , terminée à sa base Pn un REM canal "c
Cabinet de M. Defrance et le mien. —
42. Cérite à quatre sillons. Vélin, n.’ 9, f 3:
Cerithium ( quadrisulcatum ) turrito-subulatum ; ; anfractibus lini transversim
subquadrisulcatis ; aperturá quadratä. n.
B. Id. Anfractibus óbsoletà convexis, sulcis profondioribus.
L. n. Grignon. Cette coquille est turriculée , presque subulée , longue d'environ.
20 millimètres, et remarquable en ce que la grosseur de sa spire décroit régu-
. lièrement jusqu'au sommet avec uniformité dans le plan des tours. On voit
sur chaque tour 4 sillons peu profonds et transverses. Dans la variété £ ; les
tours sont un peu moins 2. et les sillons ont as —
Sena * M. Defrance. - sts y
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venois d'acquérir de nouvelles preuves de |
D'HISTOIRE NATURELLE. 09023"
MÉMOIRE
sóa les espèces du genre DASYURE.
Par E. GEOFFROY.
M’occvranrt en lan IV, dela détermination des diverses fa-
milles,mal-à-propos confondues par les continuateurs de Lin-
néus, sous le nom générique de didelphis, j'ai cherché à me
rendre compte des téres distinctifs du spotted opossum,
AULIE 2
|» publié par le capitaine Phillip, et dont John White, chirur-
gien de marine, avoit pareillement traité dans la relation de
son voyage à la Nouvelle-Hollande : j'avois été en gagé dans
cette recherche par l'impréssion de surprise que j'éprouvai
lorsqu'en parcourant les relations de ces deux célèbres na-
vigateurs, j aperçus au milieu des espèces paisibles de l'Aus-
tralasie, un animal pourvu des mêmes moyens d'attaque '
que les carnivores, et qui paroissoit avoir les plus grands
rapports avec les vrais didelphes. ( Ceux-ci, comme on le
sait, sont des animaux à bourse , caractérisés parla présence
` de dix dents incisives à la mâchoire supérieure, et de huit
À celle d'en bas). Veus lieu d’être d'autant plus étonné de
l'existence d'un didelphe à la Nouvelle-Hollande, que je
opinion de
ce tout ce genre d'animaux dans l'Amérique;
Buffon qui pl
354 ANNALES DU MUSÉUM
ainsi il étoit évident pour moi que le philander maximus
orientalis de Seba étoitle méme que le crabier de la Guyanne
didelphis cancrivora , et de méme , quele sarigue, dzde/phis
opossum , qu'on m'avoit, à différentes fois envoyé de
Cayenne, n'avoit été réputé venir aussi des Indes, que par
l'effet d'une méprise dont la connoissance de quelques indi-
vidus de la collection stathoudérienne me donna bientót
la clef; j'étois donc bien convaincu que s'il y avoit dans les
contrées orientales des mammifères en qui l'on trouve, .
comme dans les didelphes, un arrangement particulier des
organes de la génération, une poche sous le ventre des fe-
melles, un appareil enfin approprié à ce singulier" état de
choses, ces mammifères en différoient essentiellement; an
point méme de faire partie d'un autre ordre d'animaux. Cene
sont plusni ces dents nombreuses qui remplissent la bouche
- des didelphes,ni cet appétit véhément qu'ils ont pour la chair,
ni cette inquiétude triste qui leur est habituelle, les mar-
supiaux des Indes et de l'Australasie sont doux, innocens et
sans défiance. Privés de dents canines, quelques fruits, des
graines, un peu d'herbe sont la seule nourriture qu "le re: .
cherchent ; tels sont en effet ces animaux de nouvelle ac-
Pa
quisition pour la science, dont la si singulière conformation a
si fort étonné les naturalistes ; et qui nous ont sur-tout in-
téressé par leur affinité avec les rongeurs et lescarnivores ,
les deux plus nombreuses “familles des mammifères, dont
_ jusqu'alors on n'avoit pas encore soupçonné les points
de contact; ces animaux bien connus aujourd'hui , le sont
y s *
sous les noms génériques d de phal: et de kanguroos
On di ‘voit donc s'attendre qu — ; qu 'on découvrit dans
les contrées. orientales de nouvelles’espèces, ‘elles partici-
Rrr
DHISTOIRE NATURELLE: 555
peroient plus.ou moins de la nature de ces deux genres.
Non-seulement c'est ce qui n'étoit pas à l'égard du spotted
opossum , mais de plus celui-ci, au premier apercu, ne
paroissoit pas différent des didelphes ; ainsi donc la nature
auroit , à la Nouvelle-Hollande, reproduit les formes cons-
; titutives de ce genre, etl analogie en cette circonstance nous
auroit totalement mis en défaut. Quoique je fusse naturel-
lement conduit è à cette conséquence, la confiance que j'avois
dans la sagacité etle pressentiment de Buffon , m 'empéchoit
de m'y rendre: ce grand homme avoit paru croire qu'on ne
trouveroit jamais de didelphes hors du Nouveau-Monde ;
cen étoit assez pour me persuader que tous les traits qui
caractérisent ces animaux n étoient p rigoureusement
- reproduits dans le spotted opossum : : j'osai dès-lors consi-
dérér celui-ci comme une espèce sui generis , comme le
| type d’une nouvelle famille autour = laquelle on devoit
espérer, qu'à mesure que les terres de la Nouvyelle-Hol-
lande seroient mieux connues, d'autres espèces viendroient
se grouper ; ainsi ne connoissant encore que l'animal publié
par Phillip, et ne le connoissant méme que par les des-
criptions de deux navigateurs peu exercés à la manière des
naturalistes, je ne laissai pas que de constituer , en faveur
du spotted. opossum, 2p, nonse, ; CAE uel lje d nnai le
nom de Da: syure. O va voi is commen
époque j'y. étois suffisamment. autorisé, et comment, depuis,
le temps, par les. nouveautés qu il nous a fait connoître,
est venu justifier. notre. entreprise.
Quand je. imis en effet plus d attention. à Comnérer x mon
3 iu Re i. m'aperçus bientôt T ces
T
356 ANNALES DU MUSÉU M
porter quelques changemens dansleurs habitudes naturelles.
Les didélphes se tiennent le plus souvent sur la cime des
plus grands arbres; ils y trouvent plus de sûreté pour leur
famille, et de facilité pour poursuivre et atteindre leur proie :
la nature de leur queue leur en fournit les moyens ; elle est
fortement préhensible , nue et couverte de petites écailles:
leurs pieds de derrière, munis d'un pouce long, écarté et
susceptible de s'opposer aux autres doigts, convertis enfin
en véritables mains, sont aussi employés au méme usage.
Tant de facilités pour grimper aux arbres, s'y suspendre et
sy balancer, règlent leurs habitudes, en font des animaux
légers etsauteurs, et les placent au milieu des oiseaux qui
deviennent ainsi la proie pour laquelle ils ont le plus de
goüt.
Lesdasyures au contrairesont condamnés à toujours rester
à la surface de la terre. Je n'ai rien appris touchant leurs
mœurs, mais je n'en suis pas moins fondé à le croire, puis-
que c'est un fait qui résulte nécessairement de leur orga-
_nisation : leur queue est en effet lâche , et aussi couverte de
longs pot que celle des mouffettes, et ils n’ont aux pieds
ière ent de ouce; ; ce qui les constitue
on, de sorte que placés dans
une autre sphère que les didelphes ; tous moeurs ne peu-
vent manquer de se ressentir de cette autre position. -
Mais ce n'est pas seulement en dun consistent toutes les
ditiir de ces deux genres: il n'arrive jamais que les or-
ganes du mouvement soient ,' dans une espèce , modifiés en
un point quelconque, que ce changement n'ait une in-
fluence marquée sur les organes de la digestion ; jai été
privé d'étudier. ces erganes en totalité, mais jai pu du.
mnm
D'HISTOIRE NATURELLE. 357
moins m'adresser aux caractères qui en sont les indicateurs
les plus certains, les dents. Les canines et les molaires
n'offrent aucune différence dans les dasyures de ce qu’elles
sont chez les didelphes pour le nombre et la forme. On
compte également dans ces deux genres, quatre longues
canines et vingt-huit molaires ; des sept molaires existantes
de. chaque côté des máchoires, il y en a trois qui sont com-
primées. et tranchantes comme les molaires des carnivores,
lorsque les quatre autres, dans le fond de la bouche , ont
une couronne pne pre de petits mamelons; mais
il n’en est pas de méme à l'égard des incisives, les dasyures
en ont à chaque mâchoire deux de moins , huit en haut et-
'six en bas. Par contre-coup, cette privation de deux inci-
sives est ce qui imprime à la physionomie de ces animaux
un caractère plus noble et plus gracieux; car les os du nez
‘sont bien moins longs, et le museau moins aigu que dans
les didelphes ; de méme les oreilles, qui sont larges, nues
et membraneuses dans ceux-ci, courtes et velues dans les
ires, couronnent bien plus agréablement le derrière de
jour tête. En général, c'est moins aux didelphes qu'aux
genettes et aux fossanes que ressemblent les dasyures, si l'on
- ne consulte que leur port : leur poil est doux et lipouz, et
pho Ded de soies comme celu i e lupar
"me puit; Pipin ce pes Pole juger des sep sur
ete reposoit l'existence du genre dasyure : il étoit
motivé sur des différences dans les mœurs, dans les organes
di mouvement et dans ceux de la mastication. Mais ce qui
aujourd'hui assure d'une manière non. ‘équivoque son main-
vi .
au queles nouvelles acqui s que lascience
47
358 ANNALES DU MUSÉUM
a faites, viennent de lui imprimer. L'événement a justifié
nos pressentimens : le spoééed opossum n’est plus seul dans
son genre; les travaux de quelques zoologistes anglais, et
. ceux de nos estimables naturalistes, les citoyens Perron et
Maugé, employés dans l'expédition commandée par le ca-
pitaine Baudin, ont porté le nombre des dasyures à six es-
pèces; à l'exception d'une seule, nous venons de les rece-
voir par la corvette le Naturaliste, et nous nous empres |
sons de les faire connoitre. — HT
1. Dasyunus wacrourus.Cedasyure à longue queue
fut publié dans la relation du voyage du capitaine Phillip,
à la méme époque que le spotted opossum; mais : on se
méprit alors sur ses vrais caractères génériques: Phillip en
le décrivant , pag. 276 , sous le nom de fouine tachetée (spot
ted martin ) persuada à ses lecteurs que:ce dasyure appar-
tenoit au genre des martes ou des civettes; malheureuse-
ment la figure assez soignée qu'il en: donna, pl. 46, n'étoit
pas dans le cas de prémunir contre cette: erreur, puisque,
comme je l'ai déjà observé, tous les dasyures ont le. port
des civettes et des fossanes ; aussi M. Shaw suivit-il le sen-
ament du voyageur anglai ; lorsque , dans sa -zoologie gé-
nérale, tom. 1, p. 455; il repróduisi! sous le nom de pi-
verra maculata la description de cette espèce. J'ai eu depuis
occasion de m'assurer qu'elle avoit huit incisives à: la må-
` choire supérieure, et que ses organes de la génération la
di Rc m :
. *lassoit parmi les animaux à hoii
Le dasyure à longue queue , la plus grande espèce de ce
genre, a un pied et demi de longueur ; sa queue en offre
presqueautant. Un petit intervalle, ex haut comme en bas,
éloigne l'une de l'autre ses deux incisives intermédiaires; -
D'HISTOIRE NATURELLE 359
ce bel animal a les oréilles courtes, le museau ni aussi fin,
ni aussi alongé qu'on le voit dans la figure de Phillip, le
poil serréet bien moins doux au toucher que dans les autres
dasyures; son pélage est toutefois d’un ton de couleur assez
agréable , marron, dela même teinte que la robede la loutre:
le fond en est relevé par des taches d'un blanc pur qui va-
rient de grandeur ; elles sont d'abord si petites sur le dos,
qu'on les distingue à peine, puis ensuite un peu plus grandes,
et larges enfin , sur les flancs, de prés d'un pouce : je n'en
décris point la forme, parce que dans deux individus que
j'ai sous les yeux, elles ne sont pas exactement semblables:
au surplus, le venire est d'un blanc sale, la téte d'un roux
marron plus clair que le dos, et les pattes antérieures jau-
nátres; la queue a les mémes mouchetures que les cótés du
corps, caractère qui distingue sur-tout ce dasyure des deux
$uivans: elle n’est pas non plusaussi touffue; ses poils dimi-
nuent de grandeur en s'approchant de l'extrémité. Le ca-
pitaine Phillip avoittrouvéson spotted martin aux environs
du port Jackson. died ESAE
^s. Dasyvnvs Mavezr. Cest à Maugé que nous devons
la découverte et la préparation des trois dépouilles de ce
dasyure que nous avons reçues par la corvette le Natura-
liste, je lui ai dédié cette espéce qui est nouvelle. Ce da-
syure est plus petit de quatre pouces que le précédent ; son
museau m'a paru plus alongé et plus délié, les oreilles un
peu plus grandes , les pieds plus profondément divisés, et
son poil plus long et plus doux au toucher; son pélage oli-
.vátre en dessus et cendré en dessous, est d'un effet au
moins aussi agréable; il est moucheté de blanc comme le
macrourus, avec cette différence que les taches sont répan-
; D ES g
360 . ANNALES DU MUSÉUM
- dues plus également surtoutle corps, et sont toutes ä-peu-
près de méme grandeur. La queue est d'une méme teinte,
de la couleur du dos, tirant cependant davantage sur le
roux; les poils ne sent verdátres qu'à leur pointe; ils sont
dans le reste de leur longueur, cendrés; ceux au contraire
‘qui forment les mouchetures blanches, sont tout-à-fait de
cette couleur.
3. DASYURUS FIFERRINUS. Ce nom trivial de viver-
rinus a été consacré par M. Shaw (Z. G.t.r, pag. 491)
. pour désigner l'opossum tacheté ou le spotted opossum du
capitaine Phillip: il est figuré dans l'ouvrage de ce naviga-
teur, élevé sur les deux pieds de derrière, et dans une atti-
tude contrainte et peunaturelle. John White, au contraire,
l'a représenté marchant à quatre pattes qui est l'allure qui
lui convient uniquement. La planche de John White seroit
- Arós-exacte , si les taches ,' au lieu d’être terminées par des
hachures, étoient plus arrondies. M. Shaw a préféré ; avec
raison , cette dernière figure, et l'a fait copier, pl. 131.
. Le dasyure viverrin n'a que 12 pouces de long; il res-
semble si parfaitement au maugei ; que j'ai balancé à le
chosen somme une > Apes; qui. en fût distincte; on y
| ures blanches : mais le rd
pélage e est noir et le ventre gris ; ilm a paru en outre que
ses oreilles étoient plus courtes et plus ovales, et que sa
queue étoit plus étranglée? à son origine, ct beaucoup plus
| touffueà son extrémité: John Whiten'ena. paleana.
d’une variété. de r T p ce suivante. ETT
4s DASYRUS TAPA. | af : à
la Nouvelle-Hollande ; je. ne connois cette espèce. que par
da detente et la figure de John White ; elle est. plus ».
D'HISTOIRE NATUREL LE. 361
peute que la précédente ; son pélage est d'un brun uni-
forme ainsi que la queue qui est formée de longs poils.
M. Shaw a également fait copier le tafa de John White, en: :
le donnant, comme celui-ci, pour une variété du viverrin ;
privé de me former. à cet égard une opinion d’après mes
observations, j'aurois suivi ces erremens, si aujourd'hui
que nous connoissons plusieurs espèces de dasyure , il étoit
possible de décider à laquelle il convient de rapporter le
tafa; je le considère donc ici provisoirement comme une
espèce distincte. &
5. Dasyurus PENICILLATUS. Nous dévons la publiea-
tion de cette espèce à M. Shaw qui la décrite sous le: nom
de didelphis penicillata , page 502 ; mais malgré qu'il nous
en ait aussi donné pne: très-bonne figure, pl. 115, sa des-
cription laisse trop à désirer , pour quil fût possible,
sur des renseignemens aussi vagues, de ramener ee da-
messe à son véritable genre; 1l est même échappé à cet
estimable naturaliste une méprise propre à faire à croire
que ce dasyure appartenoit plutótau genre des phalangers
volans.: car dans son texte et non. dans sa. planche , il lui
attribue à tort une membrane prolongée sur les flancs.
Le Isid ipeban s ke n sensiblement... des
eS p
ro pcs ad us dégarnies xy y en de deux dents
incisives du mikoa: ; Pee gp deux mâchoires, sont beau-
coup plus grandes que leurs voisines; enfin la queue est re-
. Métugide poils qui deviennent plokeinsiilus longs et plus
oides à mesure qu'ils se rapprochent de son extrémité; le
corps est. couvert. d'un poil touffu, laineux, rico en
#
562 ANNALES DUMUSÉ UM
dessus , et blanc sous le ventre; les'isoïies qui garnissent la
queue sont au contraire d’un noir foncé.
6. Dasvvnvs MINIMUS. Cette espèce est nouvelle ,
et, comme son nom l'indique , la plus petite dessix ; elle a
tout au plus 4 pouces de long; sa queue en forme les deux
tiers : celle-ci est en outre remarquable en ce. qu'elle n'est
couverte que de poils très-courts. Ce dasyure nain s'éloigne
aussi pour la forme de la téte de ses congénères ; sa figuré
alongée et plus exactement conique, rend mieux la charge
des didelphes. Ses oreilles sont courtes , larges et arrondies ;
son pouce aux pieds de derrière est sensiblement plus long;
son poil est fort épais, doux au toucher, roux à la pointe,
et d'un cendré noirâtre à son origine; enfin il a de plus
toutes ses dents incisives bien égales et parfaitement con-
tiguës.
¿Tous les animaux dont nous venons de parler, et dont
les dépouilles font maintenant partie de la plus riche col-
lection de mammifères qui existe, proviennent de la Nou-
velle Hollande ; nous en sommes redevables aux soins des
— employés d Hs dieipeditién pd in le Hess
ne Saut: bee | |
EG ons cette monogr: e | Je talileim dés
six t Specs et de leurs caractères distinctifs.
ea p.n DA 8 FERE. DASYURUS.
Carat. natu a s organes di génération, lesu os sur-
‘numéraires : au ag la bourse chez les
Démblles , le gland partagé en deux , comme
... dans les animaux marsupiaux.
+
ONE S%
D'HISTOIRE NATURELLE. 363
8 dents incisives supérieures : : 6 infé-
rieures.
2 canines à chaque máchoire.
14 molaires, dont 6 tranchantés et 8
macheliéres. |
La tête terminée en cône ; le museau
garnide grandes moustaches ; 73 queue lâche
et fournie de longs poils, etc.
5 doigts à chaque pied, tous bien sé-
parés ; le pouce des pieds de derrière ex-
trémement court.
Patrie. La nouvelle-Hollande.
Caract. essentiel. 8 dents incisives supérieures : 6 infé-
rieures. - p
1% Espèce. Le DASYURE A LONGUE QUEUE. Dasyurus macrourus.
Le pélage marron, moucheté de blanc; la queue également tachetée.
Spotted martin. Prix. Voyageà la Nouv.-Hol., pag. 276. — Viverra ma-
culata, Suaw. Zool. gen. ,tom. 1, p. 433.
2° Espèce. Le Dasvune pz Mavcé. Dasyurus Maugei.
Le pélage olivátre, moucheté de blanc; la queue sans taches.
.8.* Espèce, Le Dasvure VIVERRIN. Dasyurus viverrinus. .
Le pélage noir, moucheté de blanc ; la queue sans taches.
Spotted opossum. Pur. Voy: pag. 147. — „Tapoa tafa; var, dom. ee
ku e et tab. nr M RE or ar y. tab. el. pag. 125.—
- maculata. * O^ , i errina. Saaw. tom. 1; pag.
%, d (s Ya Dore TAFA. Ý Dasyurus afai”
Te ig brun , non moucheté; la queue de méme couleur.
steps tafa: Jons Wars. Voy. pag. et tab. 283, k
: Suaw t. 502; Sr -
Le plage roux, non moucheté ; la queue d ida coches. UT
. dents de plusieurs. espèces; si je trouve de même, ci
*
P
564 P ANN ALES DU? xc NT
SUITE DES RECHERCHES
Sur les os fossiles de la pierre à plätre des environs de Paris.
PERG OUV I EROR.
DEUXIEME MÉMOIRE.
Examen des dents et des portions de tétes éparses dans
nós carrières à plâtre, quz différent du Palæotherium
medium , soif par l espéce , soit méme par le genre.
Ja réintégré la tête du palceotheri «m medium è i-peu-prés
dans son entier; je n'ai pas couru le risque de réunir des
parties étrangères les unes aux autres, d'en composer un
monstre ou un étre chimérique , ‘parce que tous les mor-
ceaux que jai We s és Jo ont ot offert emn | párties com-
munes qui les lioient ensembli : te précaution ne
peut plus me servir r pour les autres parties du corps. Ja-
mais où presque jamais celles-ci ne sont auprès des têtes ;
j'ai annoncé précédemment qu "il. y avoit des têtes. Tu des,
$5
cela ne peut manquer , des pieds, des jambes, $ des bras dif-
férens , comment discernerai-je | ceux qui appi
mon paleotherium , et ceux qui ne lui ap
Il n y: avoit qu' une voie à suivre tàcher c de déterminer b
1 tt vo Yt Sc i
&
DHISTOIRE NATURELLE. 565
nombre des espèces auxquelles ont appartenu les portions
de têtes; recueillir et déterminer les différens pieds, etat-
tribuer ceux-ci à leurs têtes respectives par des considéra-
tions tirées de la grandeur et des affinités zoologiques.
C’est la première moitié de ce travail qui va m'occuper
.dans ce mémoire; j'y traiterai des tétes, et comme de rai-
son, c'est par les dents que je commencerai leur examen.
ARTICLE PREMIER.
Des animaux qui ne diffèrent du Palæotherium medium
que par t pece , mais qui appartiennent au méme
genre.
} >
Une partie de ces dents ressemble parfaitem
forme, àcellesdu palæotherium medium, et n'en diffère q que
pour la grandeur; les unes sont plus grandes, les autres
plus petites.
2$ 44 De la pron espèce.
z —
La er a occasion de connoître les grandes, me fut
__ fournie par un morceau de la collection de M. de Drée,
| représenté pl. IX, fis- . £ "est. un. portion de la má-
x rnière et l’avant-dernière
molaire, et les montrant par ee face externe. Méme di-
vision en trois et en deux cylindres, mémes figures de crois-
sans sur la couronne , méme ceinture saillante autour de la
base du fust ; mais grandeur à-peu-près double sur toutes
leurs dimensions. - |
Les dents ordinaires à deux croissans ont, en effet, de
: ai 48
6: . ANNALES DU MUSÉUM
0,02, à 0,022 ou 0,024 de longueur; la premiere de nos
deux grosses dents en a — la seconde, celle à 5 crois-
sans en a, 0,055.
Une pareille différence n'entre plus pem les TEM ordi-
naires des variations de grandeur, du moins dans les espèces
-qui ne sont pas soumises à l'esclavage domestique : je con-
clus donc bien vite qu'il avoit existé une espèce de palæo-
therium beaucoup plus grande que l'ordinaire.
Une foule de piéces vinrent se joindre à la précédente.
On en voit une, pl. FIII, fis. 1 , qui offre aussi deux mo-
laires inférieures , 1 mais vues à leur face interne; elles ont
la méme bl rigoureuse avec celles du palæothe-
rium medium, et la même supériorité de grosseur que celles
du morcean précédent.
M. Le Camus me fit voir, dans sa RS un morceau
où presque toutes les dents de la mâchoire inférieure de la
grande espèce avoient laissé leurs couronnes ou leurs em-
preintes. J'y vis que le grand palæotherium avoit le méme
nombre et les mèmes sortes de dents que l'autre.
Je .;ouvai, quelque temps après, une canine et trois in-
cisives , beaucoup trop grosses pour étre provenues de l'es-
péce commune, > et quej'attribuai à sé on psa digunées
pl. FII, fig. 2.
. M.Camper m 'envoyale dessin d’un morceau qui contient
-toutes les molaires d’un côté de la mâchoire supérieure,
une grande partie de celle de l'autre et une canine. Jy vis
‘les mêmes traits de ressemblance avec l'espéce moyenne ,
que dans les dents de la Mâchoire inférieure ; je me pro-
curai moi-même la face externe d’une 2 out ue mo-
$
D'HISTOIRE NATURELLE. , “367
Jaire supérieure. Voyez pl. IX , fig. 8, que j'ai donnée de-
puis à M. Brugmans, célébre professeur de Leyden.
Je découvris chez M. Drée, une empreinte d'un cóté.
de tête de cette grande espèce, où l'on voyoit très-bien
les traces des deux sortes de molaires , , et leur rs Si
dance réciproque.
Ainsi, il ne me manqua délits rien pour me con-
vaincre que ce grand animal avoit les mêmes caractères
génériques que l’autre , je le plaçai donc dans le genre pa-
læotherium , et je le nommai palæotherium magnum.
Celui-là doit avoir eu à-peu-près toutes ses dimensions
doubles de celles du moyen ; ainsi il doit avoir Togi une
vache de taille ordinaire, ou un peut: choral,
J’aiun germe de sup i
me paroît devoir onee à à cette pis. Il est ep
senté pl. XI, fig. 4, sa face externe est bien comme dans
toutes les molaires supérieures de palæotherium ; mais. sa
couronne a ses collines et ses enfoncemens un peu autre-
ment disposés. De l'angle rentrantantérieur du double W,
part une ligne saillante transverse qui, arrivée au milieu
de la largeur dela dent, se recourbe en arriére et se ter-
mine au milieu de la longueur de cette méme dent. Une
A Autre ligne. saillante part de l'angle r rentrant postérieur du
-doubl nt au bord interne en donnant
un crochet qui se dirige. en avant dans le vallon, entre
le bord externe et la seconde partie de la première crête.
À ne i T
$1. De la Lotes espèce:
Ju mec aussi quelques morceaux qui indiquent lexis-
48 *
T:
368 . ANNALES DU MUSÉUM
tence d'une espéce plus petite que l'ordinaire : on en voit
un de ma collection, pl. X7 , fig. 1 qui contient les sept
molaires , sauf la seconde qui est tombée. Toutes sont par-
faitement sorties et entièrement semblables à celles du pà-
leotherium moyen, et du grand, excepté la premiére qui
est un peu plus pointue m celle du moyen; ces sept dents
ensemble n’occupoient qu'une longueur de o „069, tandis
que dans l'espéce moyenne, elles avoient (dansle morceau
del'école des miues) o,151, c’est-à-dire presque le double.
Ce palæotherium étant sous-double du moyen, doit avoir
eu — a= toire purs mouton et -
$ IL D'un animal Pes old d J Paldotheffat au en-
virons d'Orléans.
Je vais faire ici une digression qui , sans être d'un intérêt
direct pour les óssemens de nos carriéres des environs de
Paris ess ael fae l'histoire du aene: —(—
rium.'
M. Defay; j tréschabile — et professeur d'Orléans E
parle datis s son on ouvrage intitulé : : Li natu re considérée dans
plusieurs: JUL oto ES TR TR 178 hod ;p.56;de plusieurs
ossemens trouvés depuis 1778 jusqu’à 1781; ; à Montabuzard,
-hameau dépendant d'Ingré; à une licu ouest d'Orléans; à
16 ou. 18 pieds de profondeur, dans un^ banc continu ‘de
pierre calcaire, ‘de 5 à 6 pieds d'épaisseur; sans ‘aucune
couche apparente. à
Il cite une dent qu'il suppose. AKo T une autre
analogüe à celle. de l'animal de us. quelques-unes du
genre du vetrei plusieurs d
D'HISTOIRE NATURELLE. 569
M. Defay a eu la bonté de m'envoyer une partie de.ces
objets pour que je pusse les examiner à loisir ; j'y trouvai
en effet plusieurs dents et. os remarquables sur lesquels je
reviendrai dans un autre mémoire; mais ce qui me frappa
le plus, fut d'y voir plusieurs due parfaitement analogues
à celles de notre palæotherium. Je les ai fait représenter,
pl. XII. Celles des figures 5,6 , 8.et9, n’offrentqu’une seule
différence , c’est.que la rencontre des deux arcs de la cou-
ronne forme une double pointe au milieu de la face interne,
tandis que cette pointe est ne simple dana le A
rium ordinaire.
Les secondé et troisième molaires qui sont avec la pre:
mière dans le morceau de: da. sus $s copt leurs croissans
lsr etlr frs ER ‘plus si
s] ates x 4
pius LICE RSS : : grae c PPS ONE
décidément cylindrique.
La dent fig. 7 paroit avoir été une derniére "dud
mais elle diffère assez de celle de Pespèce commune 5a troi-
sième portion est en cône et non en croissant.
Les molaires supérieures différent un peu davantage de
celle de notre palæotherium : on les a dessinées > fig. et 2,
et la couronne yue perp ment, fig. 10 et 11 selles
ont bien la ligne en double W; les trois: cótes de la eed ex-
terne, les deux collines de l'interne ; ; mais ces deux collines
se ‘joignent à laligne externe perdent] ig m dont
la première va à l’angle antérieur externe, -et Pautre dans
l'angle intermédiaire du double W. Pour rendre la ressem-
blance avec le palæotherium complète, il faudroit qu'il y
eût; prés ‘dé la premiere colline, une colline intermédiaire,
et que” Ta: colline postérieure se joignit à l'angle postérieur
externe pàr unelautre ligne diae. Voye PET fig g
ERI ANNALES DU MUSÉU M:
Il ya, au lieu de cette gan. une gets saillie en chevron,
fig: 10,4.
Ces caractères anni un peu cet animal d'Orléans,
du rhinocéros et sur-tout du daman. EST
Je dois méme remarquer expressément que tant que nous
n'aurons pas vu ses incisives et ses canines , adhérentes à la
anáchoire avec quelques-unes de ses molaires , nous nepour-
rons, sur la seule inspection de ces dernières, le considérer
comme appartenant certainement au genre palæotheriunr.
- C'est sur-tout dans une matière comme celle-ci, qui est —
nécessairement un peu suspecte puisqu'elle tient de si
près à la géologie, science à bon droit si décriée, par la ma-
nière dont on l'a presque toujours — C'est sur-tout, dis-
je ; dans une telle matière , qu'il faut s'en tenir gonna
ment aux faits.
.>Les dents des environs d'Orléans sont un peu pius petites
que tlie du palæotherium medium,
ARTICLE II,
Des « animaux qui diffèrent du Palæotherium pour le
| genre die ond sont de nene ae et e
5 ot + 5 Y r} : n l Lock nl | à
SL B De: l'Anoplétherium j^ se commun. dans fes
Eee e d aae ei i t i carrières, |
>i $ji S nage "i
| vi < En animal plus. ne Jes. priok est m :
| p ionrni ces. dents de.m ie grandeur que celles du pa-
iur un n. medium , mais d'une forme un peu différente;
: | risées, Sanai mon- a ‘mémoire. Je fus très-
D'HISTOIRE NATURELLE. 371.
? #
long-temps avant de les distinguer , et elles m'embarras-
sèrent bien souvent , jusqu'à l'instant où je démélai qu'elles
ne venoient pas de la méme espèce. …
Pour ne pas donner au lecteur les mêmes peines qu'à
moi , je vais décrire de suite les morceaux de conviction ,
ceux que je n'ai vu que les derniers, et qui m'auroient évité
tout embarras, s'ils se fussent offerts d'abord. |
Le plus important fut celui qui m apprit que cette espèce
n'a point de dents canines ; il est représenté, pl. X471,
fig. 25 il contient une série de neuf dents qui conduit , sans
interruption aucune , depuis la dernière molaire à trois crois-
sans &, jusqu'aux incisives latérales Z , t.. \
Les trois dernières de, ces molaires, Gb sont Le
ca 4 TTESI Aa aih
divisées exté:: e cylindriques ,
dont trois à-la dernière, et deux aux ux autres ; mais comme
je l'ai dit, les bases de ces portions: sont. bombées presque
sphériquement; et elles n'ont point de. ceinture saillante. |
Les trois molaires antérieures à celles que je viens de dé-
crire, d, e, fy sont conformées autrement que dans le pe”
læotherium, et jy reviendrai. —
Pour me borner aux trois que j'ai "dcenum abord. ; je
cherchai , d’après les principes de la croissance des denis ,
| quelque. morceau où je pusse les observer soit fe PARA T:
soit fraîchement sorties, et non encore usées. -
J'en obtinsun, pl. XIL, fig.1, et je vis que Te por-
tions bombées s’amincissent vers la couronne en pointe co-
nique ; que la couronne elle-même n'est pas dans le germe un
simple tranchant courbé en arc de cercle 5gomme cela a licu
dans le paleotherium , mais qu'aprésavoir formé la pointe
de la face externe, a, a, ce wanghant. en forme deux, n
. 372 ANNALES DU MUSÉUM
à la face interne dansla moitié antérieure de la dent, et une
seule d dans la moitié postérieure,
La derniére dent qui est composée de trois portions, a
les deux premières faites comme dans la pénultième et l'an-
tépénultième. La troisième est en simple arc de cercle,
Voyez pl. XIII, fig. 2. a. |
Il doit résulter de cette forme du germe, que €— un
certain temps la détrition ne doit pas produire un croissant
simple sur la couronne , mais que dans la première portion,
les deux pointes du croissant, doivent se dilater en petits
appendices, B et y, fig. 2, et que dans l'autre il doit y avoir
un disque ovale vis-à-vis la concavité du croissant ; d, fig. 2,
lequel s'unira tôt ou tard à l'une des pointes, et ensuite à
toutes les deux. Enfin , lorsque ces.dents seront encore plus
usées , il y aura des demi-cercles ou méme des demi-ellipses,
c’est-à-dire que les croissans y seront beaucoup plus larges -
de droite à gauche que dans le palæotherium. Voyez ;
fig. 3. €,
"Cest ce qui ne manqua pas de se trouver dass toutes les
dents usées de cette espèce que j'observai depuis. Je me vis
donc en état de la ffisig toutes les fois que je trouve-
rois ses trois dernières molaires , et je lui rendis, en effet,
plusieurs morceaux que j'avois cru long-temps venir du
paleotheriunt,
~ Télest celui du cabinet de M. Héricart-Thury, pl. IL,
fé. 2, où l'on voit six molaires et la place dela seconde qui
manque et qui auroit complété le nombre de sept et une in-
cisive. Celui que j'ai déposé au Muséum, pl. FIHI, fig. 5,
qui contient cinq molaires; un troisiéme que j'ai donné à
M. Brugmans, célèbre professeur de Leyden , et qui contient
D'HISTOIRE UNA TURELE E. 373
cinq molaires ; deux incisivesret une large: brèche entreles |
unes:et les autres, pl. X, fig:1, 2, 3: Fen possede eticore
.uncqui-contient. quatre molaires; deux intervalles: vides;
trois incisives , et où la dernière molaire n'est pas encore
fortie. j spb iih fig. P; 2 set un. autre où l'on voit. les quatre
jrem res te: à descrestes ides- trois
| dernières: Enfin. M: (Onanper m'a envoyé le: dussin: d’une
mâchoire de jeune ujet.qui manque cinq. mo > parce
|. ique: le 1 d UE ? FIRE ILLA A x 5 AR
-i Toutes: ces: pièces: me montrèut i de n ma migraine série
de: neuf dents; que les! molaires antérieures ‘ont une-forme
. différente des trois dernières, et encore plus différente. de
bilen; WR pere cr ctas AU by ouriüaos siae: ajea di: TO TO MER
" 970 SION
p ean ns ee fers
v. oodd son
' externe, ne rs couronne ocelle à cifiti i as
eu susant-uné ligne ]ulé iselle donne; à-peu-près
vers son: june branche qui de ento taie judterrh im
terne et qui s Pie | Voyez pl XT; fig: 8: y has ox
P > aucti agi 5 Lii T'UIAN IRL MEL VEXZJMZ AR vp,»
dl Aen 1 no hr p qaad
En avant-de cesi deux; eà:est, -— a
mière: du pakæotherium. | Elle: est également ‘simple pcom
s primée et d'ordinaire pointue / pl: AX £j po"
A Il y auroit à présent dame d otherium un espace
E y i | 49
Z
674 ANNALES DIU : MUS ÉUM
- side; suivi. d'une- forte: canine: s’est cé: que ne montre
point notre animal actuel; mais immédiatement en avaut
de la dent que je viens de décrire, il en a trois autres à-pou-
près pareilles , mais de plusen plus pointues, pl. X 717, fig.
2 ,he£i;ib. fig. 2,1 etk- ll nya que la derniere incisive,
c’est-à-dire la plus antérieure qui setermine au coin simple
le plus souvent arrondi pat pasiachhas pl XI, fig.
15. On. voitane» dent se vséparéo, pl. XII, fig. 2.
Voilà ce que je. récueflle en h amped mon morceau à neuf -
dents de suite; ph XI, fig. 2, aveccelui où sont trois in-
cisivés;; pl. XT, fig.4 5 et avec celui de M: Brugmans
piso Sgibiankq e16ou5 19 <aondiéroh elorhkesb-oiaoidhib
Ce résultat est confirmé par un au de la collection di
mon célèbre: collègue Ma inia nüinixiollohdc, mm pafioit
contenir toute l'extré rieure d'un. côté de la må-
choite, inférieure sbil est représenté , onto fig». On: y
voit PL E LNE T R di
p üneincisiv 1, deux incisives un
peu bilobées; | »iplát^c; came autre ariaingjei d; ces. deux-ci
nous EX li Emo dr ^ldeux premières | de notre
morceau à meuf Ls A en vien ensuite une e; qui pour-
e M P i - iélipersseuic — sol i:
aini de :eêtte : espèce; on: peut dose J'adueëttre din me
eapstan seti dite ;qhe. parmi; des, animaux iqui ont fourni
pos €arriéres | ges, ciet »onthé: lee
E ce pee ja "m à celte i:
D'HISTOIRE NATURELLE 25)
ronne des molaires ; nous autorise suffisamment Y Lori
encore un genre ; et à lui dônnet ur nom. i
En effet, parmi les pachydérmesil n'y aque] lés sde
et les damans qui manquent dé Capinies; mais ils n’ont que
quatre incisives inféricüres , ou bien ils en manquent tout-
à-fait, et lorsqu'ils en dnt, il y a toujours un intervalle
entre la dernière incisive et la premiere molaire. inis
-Jl ne faut pas” croire quoi puisse trouver quelque chose
aiis semblable, hors de là classe des pachydermes; dés
rongeurs, les rümiinans, les solipedes ónt tous cet inter-
vallé vide. Les carnassiers ordinaires et les quadrumamnes
oht tous une “grande canine ; yi n'ya rid les hérissons et les
: sectis ditis la
iquement ai, e A PF Bhétrés mo- ^
laires résserhblent fort ans: dncisives mais sans parler de
l'énorme différence de grandeur, le nombre des molaires
et la forme des máchoires NEN autres ; Ki ioiqut |
popeta sprl ait quélque
la f :s molairés |
a
E "2 g (ru! Th Sr LFE do t $ TESTE
A re se dité CE: ik 5787
arrës.
“= nom d'anapióthérism que tious choisissons pour acá
hce d ires
se c edi rise postica tiber nailen
Ee devois être eurieux de éóifaoltre Ta ahiköire supé-
vieure de cet amoplotherium; éóinime il n’y avoit point de
vide à celle d'en bas; f'iniaginois bien qu'il my ávoit pas
non plus de forte canine à celle d'en haut; mais ce n'étoit
pas assez d'une conjecture plausible, je Vois des hide les
máchoires supérieures sont à üéoup plus rares
49°
270 ANNALES + D EU: MUSÉ UM
SUr- -tout leur partie antérieure, et. cela est aisé à expliquer,
parce que leur forme .a dà lés,exposer à plus de fractures,
Ayant d'être: incrustés: par. le : ‘gypse, et que cette méme
fogas e;rend leur extraction hors: du gypse, beaucoup plus
licile. Jen irouvai cependant une portion considérable
et je juge, sans: aucun doute; avoir appartenu à nôtre
anoplotherium,, à cause ı de saigrandeur , de la forme et ‘du
nombre de ses i incisives, et sur-tout à cause qu'elle est pri-
He de .canines, On l'a dessinée; pl. X1, fig: 3: Le morceau
PAA ere 2 PAT il “ei entiérementi enveloppé
m (ede gypse, on yv pendantencore toütle bórd-
ieur, du, cótéi gauche. assez. bien. |
: A | : "S tH HO 2 vés
et tim es ew ce cóté.. en. place, : excepté: la. cinquiéme: et
celles qui, suiyent. la neuvième. On distingue le trou incisif
ab, etla, suture antérieure-desọs-intermaxillaires; demà-
renes eigu DEP sûr, qu'il. ne. manque acne des dents dé
— ^
e CR E T Axa Les mais
AI. à: pIECDIETLIC 11 VIP TI NSAADONTSD à : LIL
.
i A i L^ P 4;
tranchantes ; è -obli
X vs El P * 14
D'HISTOIRE NATURELLE 577
«Ces trois dents d, LE PAX , ont une ceinture unto sii
po jen | 54
La cinquième duit manque idit mon morceau, maisson
alvéole montre. qu’elle avoit: deux racines. Je pense que
c’étoit celle qui répondoit à 1 premiér pin m" En
et qu'elle étoit encore simple « comme elle. >=
-ii Viennent /nsuite trois dents, A; is ky disaki
de celles du palæothert Elles sont, dans: óe)imopcóau: $
ide Eli si - sui di
-toutes fraîches et sans avoir subi: ition ;°ce qui prouy
qu'elles venoient de sortir de l'alvéole et de chasser les dents
de lait. La dernière ne. déborde. méme set encore. pute
fait l'alvéole. nié ri
ten d oc : s a trois. có
saillantes , mais si me qu'à à peine c on AES remarque ; pa n’a
donc tun >; à beaucoup. près , Ces one en à
E CE i iden devis
aminés des molaires supérieures du, p
8h j9-
2j
rpd 9 i | ie I 5b see ? d um z
E 'anopl »erium, i et pl où DU pet
.On, conçoit que pendant les premiers temps de la détri-
tion les rebords s'élargissent en découvrant leur substance
d jus + , et que le creux du milieu devenant toujours plus
?efface à la fin entièrement. Voyez une de ces dents
Minimal j me XI s fig 7 » un germe de la dernière des trois,
578 ANNALES DU MUSÉUM
lorsqu'il commengoit à percer l'alvéole. Zbid. fig. 6 ; un
germe encore plus jeune et qui n 'étoit pein du tout SEE ,
nl Je figasssDau dfe : |
La cinquième molaire idein) est bien différente de
celles qui la précèdent. Elle ressemble même tellement à
celles du palæotherium , qu'il me paroît impossible de lui
assigner des caractères certains pour l'en distinguer; les li-
néamens de la couronne et le contour de la face externe
sont absolument les mêmes. :
La sixième ét la septième molaire manquent àmon mor-
ceau , mais il est assez probable qu'elles ressembloient à la
cinquième ; ainsi les trois dernières molaires tant dela må-
choire supérieure que dé l'infériéure auroient eu les plus
grands rapports de forme dans les deux genres palæothe-
rium. et anoplotherium , tandis qae les ett —€—
s’écartoient sensiblement. `
J'ai trouvé dans plusieurs morceaux la ras de la må
choire inférieure de cet anoplotherium ; on en voit Tem-
préinte, pl. TI, fig. 2. Elle est elle-même presque entière,
PL VTT, fi
xi
, fig (5. PRIE elle monire cette grande largeur
: T NN | b à ru
yivans , qu diio le daman et "fins le. tapir. L'a elg
.oronoide est t large en forme de crochet, et remonte beau-
oir. C morceau qui m D indi-
X IET NE
CE NI. wu.
T oom
um e NE Le Pm
es, et — ex exité Ta a x |
E om gi pen € - E E EFE > E
i ps e M" : D dE b x i j ht j eu
3 Le [| G 24 2 it X Le ge 21
*
D'HISTOIRE NATUREL EE. 579
| qui mie sont parvenues, appartenoient au palæotherimn,
et jelesai employées dans sa description. H faut qoe que
je me taise oà les matériaux manquent.
À juger de la taille de cette espèce la plus commune-
d'anoplotherium par ses máchoires entiéres , et notamment
par celle du cabinet de M. Héricart-Thury , il devoit être
un peu plus grand que le palæotherium medium , c'est-à-
dire encore supérieur à nos sangliers; mais j'ai trouvé e.
Ms de deux espèces fied plus petites. !
1 st H $ Dis petites espebes init paroissent voisines de l'ano-
meam i ESO PA
idi wet vira erniér "pons
nà pas quitté P l'alvéole. mp imt : ji toutes
celles qui existent et sur-toüit Tes deux pr rappellent
les: formes de Tanoplotherium. La longueur qi'occapent les
olaires pd d ce qui est à-pe u-près : sous-
doublé à Panoplotk T commute: nt « cette ined
tie cuta d'un migato ordinaire. n l'a ilc d
i
) £951 Hi AL. gi
"E 2g
, LJ TM x
3 “
seat? à [n ventes FAT à Toti un [7 pres
que entier de måchoire inférieure , représenté , de grandeur
naturelle >, pl IX, fig. 1. On y voit bien la forme de la må-
loire dont la branche montante est un peu plus « dt a à
éricüre , et sur-tout à Són'apophyse coronoï
que dans l'espèce ordinaire. Le bord antéfieur de cette à
ron ^ £
580 ANNALES S DUn MUSEUM
physe, y fuit: aussi plus indem en. arriere. Les trois:der-
nières, molaires y sont. bien: conservées, et. ressemblent :à
leurs analogues dans l'espèce commune spari. leur. face :ex-
terne. Leur couronne est un peu différente; il y-a:au côté
interne une pointe. vis-à-vis chacune de. celles du côté. ex-
terne; la. première détrition y: produit, donc des, páires- de
disques arrondis; ; ensuite des disques. alongés dans le:-sens
transversal ; ,,9u.:des espèces de. collines. transyerses :qui
rapprochentun. peu ces.dents de celles du.tapir (1). En avant
de ces trois molaires, iy a la place de deux, mais elles
ssé que leurs alvéoles, En, avant encore. vient une
dent tranc iante à deux racine 83 à trois pointes « dont celle du
milieu beaucoup plus TE puis deux dents obliquement
aiguës , à une seule racine; la place:vide d'une ou méme
de deux dents pareilles , et une dernière ; dent. ou incisive
rie ARA qui est, tronquée, „dans ce morceau-ci, - a 9i:5lost
[Pa jt voit é t GEREG.
lents est. grrr Mon e Alemi
i.
TN
uo»
DU. dome paroan dla anti ghon. de. mon
; dire pain Va a ais 3- " E
Ka yes à trois pointe Ree l'ano-
Sap arina HER FARLE onfirme bien l'affinité de cette.
Let sense aba 19449 mep
m "oe iss scd ot: x pese "ap Lu ;a8b- stp
ient que toute cette; partie antérieure de
st t
par di ‘anoploth E EHI "i 431 doia jo í iB i 9p BOOTE x ent i
BI fap
Mia :
RÉ BASES Eat an Ec cc a EEE a LL no
e y
mier rapport qui tend à ERE cette, ws de corde
pi CHA
D'HISTOIRE NATURELLE. 381
1 faut qu'elle soit bien rare dans nos carrières, car je
n'en ai vu qu'un troisième morceau représenté, pl: PTIT ,
fis: 3. Il contient trois molaires en partie mutilées , et ne
m'a rien appris. Ses proportions sont un pes pim grandes
-— celles des deux autres. (1) x
Cette espèce. devoit être de trés-peu plus inda qu'un
lièvre; j A ne can pas pouvoir me tromper beaucoup en la
loth iuan! Je "s donne le nom iagi»
cifique dé nius
Je possede deux fragmens de máchoire inférieure, d une
espéce plus petite et plus rare encore; Pun d'eux, pl. VIII,
fig: 6, n’est mutilé que par devant : il contient. les quatre
dernières molaires: Leur Spt est lo ume que dans l'es-
j dents sont mieux
conservées, appar emment | ste ul il vivoit d li i
propres à les.user. La con tion de sa branche montante
est toute différente, ce qui ied de constater la distinction
de l'espéce. La grandeur est d’ ailleurs moitié moindre. Mon
second: fragment, pl. FIH, fig- 7, ne contient que trois
molaires : dans l'un et dans l'autre les pointes disposées par
paires sont un. peu comprimées latéralement. C'est un pre-
der si cest vraiment 1 un amplum dans. ce cas nous
mn
Em Pendant Facti sites , jen ai recu un quatrième qui contin,
y dernières molaires bien entières. Il confirme cẹ que les premières mavoient
‘appris. On lé voit , pl. XIII , fig. ^. Yl est probable, à enjuger par la grandeur, que
la base dé crâne. meo , représentée pł. EN fig. 5 , vient ansside lao
espèce. | | iip
5. | | 5o
582 ANNALES DU MUSÉUM:
pourrions l'appeler minimum : sa taille deret être un. e"
moindre que celle d'un lapin...
Voilà donc dans nos carrières les diese et Gies ind chaire
d'aumoins six ‘espèces de quadrupèdes pachydermes , dont
aucune n'a été vue vivante aujourd'hui sur la terre;añais-on
y trouve encore celles de quelques animaux. d'un autre
ordre, et ilest nécessaire que nous les indiquions ici, pour
éviter toute méprise dans les recherches sam nous aurons
ensuite à faire sur les pieds: c + T:
Mi ERSA tt gode eb vie ^» EO 305000 9L
í AV Saw t d i D bad Éric i b. E Pr L ;
Dar AL. télé de nos
animaux non pačhydermes.
m I; xs Mächoire inférieure de carnassier.
TES"
"piégé en quelque sorte" par: cette longue suite d'anreit
dont jé ne connoïssois pas un, jé me sentis l'imagitiation
soulagée lorsque j je vis ‘arriver des carrières une mäthoiré
que je crus reconnoitre pour celle d'un en ou rdum Te-
rieur d en Ürnic d de irch uo (oltre minete", frian
À nct de et dentelée’, ne mo laissoient « aucun i doute sur s
| ee autre Sr grande,
2 de place vers T pour en loger deux. Je concluois
: de Jà que. cette måchoire étoit du genre canis; le genre
- is na cts trois ou quatre molaires au plus; ne les ours
(
\
8. (qu: indien des
lar ; ; elle « est PU af ue — diris oi 39. d
|
|
D'HISTOIRE NATURELLE. 583
proprement dits, il n'y en.a aussi que desi grandes dont
aucune n'est tranchante.
nily a d’autres différences.qu il est Frs que j explique
ici, pour les ra£ons ; les coatis , les civettes, eic.; en un mot ,
de tous les carnassiers , il n’y a que le genre canis auquel
on puisse rapporter cette mâchoire. Mais quelle fut masur-
prise; deitsque la cóm} t avec les différentes espèces de
canis, je n'en trouvai pas une qui lui convint entièrement,
Le loup, ‘le: renard, toutes les variétés de nos chiens do-
mestiques , le renard de Virginie, le chacal, examinés avec
la plus scrupuleuse attention, se ressemblent parfaitement
entre eux par des points dans lesquels ils diffèrent touséga-
lement de notre earnas sier actuel. né Late
TY ET POPE Am urea | ire sa des « . 'ehces
qui, ; faciles, à à: voir. pour. Toil habitué, sont très-difficiles à
rendre à le esprit par des paroles. Essayons ce] ependan at de nous
faire entendre... ….:
La dent e est marimea h ‘quatrième. A ig de ce
Eta pamporée pour la grandeur. avec la pareille des autres
es , on trouve que c'est du renard qu'elle approche le
"x La distance des deux trous sous-mentonniers, celle entre
de, dente e , et la base 7 J de la porion ertnienre ce la canines p
.. Mainte
rai Ja. la branci Avent. -—
on trouve Sn gi eim la un si n! YE moins. Si lon suit
le bord inférieur,en. arrière , on trouve qu'il est presque
droit dans notre animal, et que dans le renard il remonte
Scan que l'angle d se porte en de |
L'apophyse .coronoide est bien plus. différente encore ; elle
est beaucoup. plus courte et plus étroite dans le renaediqe
o
584 ANNALES DU MUSÉUM
dans notre animal. La lignedr, par exemple , dans le re-
nard ne fait pas tout-à-fait les 3 quarts de la ligne d p qui
lui correspond dans notre animal. La ligne de, est encore
un peu plus petite par rapport à la ligne da.
Ainsi non-seulement Ja máchoire du renard, à longueur
à-peu-près égale , acertainesdesesdi s grandes
que la mâchoire fossile ; mais ces dimensions ne dnhinment
pas uniformément , puisque vers eo, c'est d'un sixième;
et vers d'a et d p, c'estde plus d’un quura les lignes du
renard sont au-dessous de leue Corr 'spondantes ni notre '
animal |
Ceci "poii Palais à Tobjection. qu'on — nous
faire, que nous ne pouvons avoir bien juste la longueurd'g
de notre mâchoire fossile, à cause de la cassure rs de la
pierre. On voit que nous nous sommes abstenu m i
cette longueur dans nos comparaisons.
Quelque mâchoire du genre canis que nous examinions,
nous y trouvons les mêmes différences dans le contour et
les proportions de la partie postérieure : les variétés des
| dinis ei , le mâtin, par exemple, et le doguin
| diffe tant l'une de l'autre à cet —
Il est donc trés-probable que ce carnassier étoit comme les -
herbivores, d'une espéce inconnue aujourd'hui.
Nous croirions méme pouvoir dire que cela est certain,
si nouè avions le squelette de quelques éspèces telles que
T'isatis , le chacal du Cap; mais — soyons bien
PM sance que les mâchoires- f
blentà celles des autres, nous ne pron ncérons gehe ici >
afin de ne rien. laisser de douteux dans notre travail.
DÉBUT a
de quelques. reptiles; ., . bs
D'aréroins NATURELLE. 385
P f
30
S u anion. de têtes s tbrhuos " poene. b. |
dim n'en ys ici qu en posant, et. pour Pr ec rage m
Eo nous trouverons des os d'autres parties du corps; que
nous n'oublions de chercher s'ils ne in id aussi. venir
M. Faujas, a. déjà bic pecie de: tortues
dans les annales du Muséum d 'histoio naturelle; j'en. ai
moi-même plusieurs; j'ai encore une portion de tête qui
ne peut. proxpuiz que d'une espèce de lézard voisine adi Cro-
codile. yt
Ce n'est. pas ici. Je: liep de, déterminer pré
pèces g ù ) UIT : JT DE #3 o4 dini E: d
pelé l'existence. .. T »t£ 3E E dicii he ETT gf q i189 Lu
On sait. encore. de trouxe par-ci par Jahn nos.
HAPA , des meris d'oiseaux; j'en ai 5 la nature,
Pr z Tisi. Fu ET se” à
à cë | que je crois, nd premier. avec rigueur; plusieurs:
| Eens yki ajouté, HPPA: ds: nouveaux faits aux
fs! aij TSQ qo -9bns |j
Jeni rev ida drai dye ag sur ces se da étrangers à la.
classe des ses sch det seule m yenquper, en ce
» i af nnt
ioa peut s'étonner que ge une contrée aussi —
que celle qu'occupent nos carrières, èt qui a plus de vingt
lieues de l'est à Touest, on n'ait presque trouvé que des 69^
d'animaux d'une e seule famille, et que le petit nombre d'es-
386 ANNADES DU MUSÉUM.
-pèces étrangères à cette famille nee ÿ y soient d'u une
rareté extrême. ^ n
On ne sauroit guère douter que la proportion Bp le
noti bre des os de clique espèce’ te soi -peu-pires rélative
Er 2%
à à" Pabohidante de Pespèce ` même loisqui les atfimaux vi-
voient; car on ne congoit? guère üne cause déstrt étive qui
ait pu frapper, ou entrainer, ou ( enfin" incrüster. ‘dans. le
ypse; KU mé biben esr asa j be à Der à ceux ides
áütes. CAII THiS 3jeifi D- d IT
“Orit —— — actuel du glóbe, fis jai
qui foht partie ‘des deux grands continens; par exemple,
les différentes contrées de l'Europe ou de l'Amérique, sont
habitées par des animaux à peu-prés de totites les fafhilles ,
chäcune selon sa latitude et la qualité de son sol.
Mais il n'en est pas de méme des grandes iles, et la Nou-
velle-Hollande, ^ei particulièr, peut nóus éclairer par son
état actuel; "sür Pé tat où devoit être le pays qu 'habitoient
les animaux de nos carrières. — —
Les cinq sixièmes des’ quádtepodoie e là Nouvelle-Hol-
lande a] à une seule € et: même famille; celles
P hotes 2:33: 2 ik AT. DE ders feine
-
arse; yu j les phalange: ; les pe
FE us , Taura OB delega vi cai ae aim. E HET ES ue à a. Me ANS “Re y
ww
forment six genres trés-voisins les. uns des autres, ‘et qui
n’ont d'analogue dans le reste du monde, que les seuls di-
delphes de la partie chaude de l'Amérique.
Le Sr jakpèces comprises dans ces six genres,
va au “hui , d'aprés.les nouvelles découvertes. du capi-
ne Bandin, i * plus de. juarante ; et on n' ^a trouvé encore.
à e pays que buit ou dix espèces qui soient, [Pag
eb etdsg: PHI a" onp fo" oies Ios» onn bases b
E m sauvage , ; dus. rats et t quelques TET
hoe c vt pégiqn e Troes is iléap ioffre.
encore dé nos jours, ddl des
quadrupèdes qui lhabitent, quelque Le ^h silii
blable à ce/qui 'existoit autrefois ddns M péipfide ani-
maux i nos carrières. | Hé di "3
| rm mi éeux- SE huit ach € Icohtré un.
seul carna
Nous vértonern la suite as. di cette diee
unt devenir importanteg lorsque nous voudrons établir
jp enit 'sur i: stat de la. pontos An Rieti ve
ya m p seque ges vam
tial eri
ni
Sgen IE |
p ' TE s Tt 2 ab golia ap | 317 Best. oi akessc 2 :
i A e b: ———— «pobita
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| DÉSLANGOUSTES
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LE ena o e = LI
* -+ * y f P ^ * "+. Li
dog pant esstt9bb 2355q»5 esl. oi viv Do ohp
Es m'occupant de la détermination des différentes espèces
du genre des langoustes qui font nos de la collection na-
tionale, je me suis aperçu qu'on n'avoit pas encore de no-
tions bien distinctes sur l'espèce la plus commune, la Zan-
&ouste de nos cótes, de celles de la Méditerranée sur-tout,
et.dont ont parlé la plupart des: anciens naturalistes. Com-
parant, en effet, les caractères de ce crustacé, avec ceux
des espèces décrit ; EE Sof £4 |:
CCS n on B .
4 | 1n-
dicatives ne pouvoient tomberc què st sur l'espèce qu “ln nomme
quadricornis : or cette langouste a pour patrie, suivant lui,
Le mérique méridionale ; cet auteur ne dit pas qu’elle se ren-
on re ailleurs , et il ne cite qu'un seul synonyme, savoir ,
une égaré d'Horbn: L'espèce appelée homarus , qui n'a cer-
tamement pas les trait. indigene , et qui paroit
ropre aux Indes, attire, au contraire à elle, presque
{
D'HISTOIRE NATUKHELLE. 589
toute la synonymie ; ainsi voilà en quelque sorte notre lan-
gouste tellement méconnue , qu'il est difficile de là retrou-
ver dans lés écrits de Fabricius, ou que l'on peut se mé-
prendre sur son compte. Olivier, quia eu occasion de bien
connoitre ce crustacé, puisqu'il a fait: ses premières re-
cherches entomologiques sur les côtes de la ci-devant Pro-
vence, contrée qui l'a vu naître, a décrit cette espèce; mais
en manifestant des doutes sur l'application qu'on a faite des
figures de Marcgrave , de Rumphius, de Séba , etc. , à cette
langouste , il la prend néanmoins pour le cancer homarus
de Linnæus, et pour l'aszacus homarus de Fabricius, quoique
la description du premier, publiée dans son ouvrage inti-
tulé : Museum Ludovicæ Ulricæ , soit trés-insuflisante pour
servir à établir une opinion , et quoique le second natura-
liste se soit mépris sur là Jazgouste commune. Si nous con-
sultons l'ouvrage le plus complet que nous ayons encore
surles crustacés, celui d'Herbst, nous ne serons pas plus
éclairés: Son carcer homarus, la langouste-qui a le même
| cifique dans : Fabricius, crustacé très-différent de
notre e langouste , devient encore le p de ralliement des
auteurs, particuliérement d graphes; ; Herbstauroit dà
voir dans son cancer elephas la langouste de Honda
^ Tu c PERE NUN E mot A ` un F; ) : F
qu’ di règne règne > une assez
nous Meroe eder n de connoître , 1.° parce que
le pèredes historiens desanimaux , Aristote , en a parlé avec
détail sous le nom de carabos ; 2.° parce que 1 teurs lati
en font aussi souvent mention, en? appelant locusta ; 5." par-:
ce qu'elle nous rappelle ün atrait: de barbarie de Temporent:
ce 1
. 90 GAUUDNALES DU MUSEUM:
Tibère ; qui fit déchirer le visage d'un pécheur avec le test
épineux de ce crustacé saris qu’il le méritât; 4." enfin , parce.
que cette Jazgouste: est un mets ritinirdltét Il faut encore
observer que ce genre de crustacés est le plus intéressant , si
on le considère sous les'rapports de la grandeur, dela diver:
sité et de la beauté: ue couleurs -— See le test de la —
part des espèces i555 £,
—Ce' genre éstun its mieux FRERES Parii les: ani-
maux de cette classe He la division des pédiocles et de celle
des maer du p Lamarck , les /angoustes et les
scyllares za cinis dali seuls genres: ou des pattes: antérieures
soient simples ;: ou-n'ayent pas de bras, terminés
chaeun par une: Sorte de main. E scyllürés sont distingués
des /argousfes ou mieux, de tous lescrustacés, par laforme
singulière de leurs antennes extérieures qui représentent.
une sorte de-créte. Les Jangoustes ont ces antennes en”
lorme de filets; de méme que dns les autres genres ; ; máis
elles ont un ` caractère: qui me semble ‘unique: dans cotte”
clässe: 1]leürs dese — 7; REUS TL NAE om
et transversal. : CESSER jiy d « m— ribs -— |
- C'est dans Rondele , dans "T iut che ercher le:
peu de faits historic SM © sur ces" cr v
bue n * Je merveilles u trouveront de — ond
. D'HASTOFRE NATURELLE 591
torze oeufs; ees oeufs sont d'un bleu céleste, picotés de
rouge; elle les enfouit dans le sable. Laissons-là ces contes,
et caragtérisons les cinq MM de: Debit qui nous
sont mises sous les yeux |
K pines. eu Aia au-dessus den Jeux dentées: |
1. LANGOUSTE COMMUNE. Palinurus vulgaris.
Palinurus icon. Fab. Sn: entr spotan pag.
401. — Astacus homarus , Oliv. Encyclop. méthod. hist.
nat. tom. F1, pag. 343. — Cancer elephas , Herbst. Crus-
tac. tab. 29 , fig. 1. — Petiver, mus. pl. 154 , n? 3. — Lan-
gouste , Rondelet, edit. ape. dos 16. né —4 slacus ,
Belon , de aquat. pag — d marina y, |
Gesner , de aquat. lib. 3 Jag. 513. — bmp mic marina ,
Aldrov. Crust. liv. 2 ; pag. 102. Cest aussi, à ce qu’il me
paroît , l'astacus de Gronovius. - SATI n-..984..,. 0.)
On trouve dans. l'Amérique mé idionäle une: langouste
que. Marograve nomme po£quiqu iya, Elle est voisine de
celle-ci ; mais sa figure et sa description ne peuvent:satiss -
faire à cet égard. Sloane qui en a parlé dans son Histoire
naturelle de la Jamaiqué, tom. 2 , pag. 270, Y rapporte: la .
Pâtes 5e SE Br qu Hg en d
Y Cet auteur traite de la langouste commune dans Adj Aiit
noms différens ; d'abord sous celui de Jocusta marina, et ee, qu'il. dit à ce sujet
ne lui est pas propre; ensuite sous -celui d'astacos s Port mal-à- -propos
le crustacé auc iq Joie cette déno à jet l'écrevisse dite
homard. ! Fe
Bi *
392 "ANNALES DU MUSÉUM
épines ou pointes situées au-dessus des yeux, et par celles
des extrémités latérales des anneaux de sa queue ; ces mêmes
anneaux ont un.sillon interrompu sur le milieu du dos,
ce qui lui est propre; ses pattes de devant sont plus grosses
` que celles des autres espèces , et leur avant-dernière articu-
lation , près de leur extrémité, a une forte dent. La partie
antérieure et supérieure du test a deux fortesarétes; la cou-
leur du corps est rougeâtre, avec deux rangées de taches
jaunâtres sur la queue.
e Epines situées au-dessus des yeux n LONE
pas de dentelures. A
+ Segmens de l'abdomen ayant His, un sillon
transversal.
2. LaNcousre moucuerée. Palinurus guttatus.
Cette espèce est, hors de doute, le palinurus homarus
— M. nes ( Suppl entom. system. pag. 400 ). C'est
ntle cancer homarus de Linnaeus; system.
nat. edit. 12,1om. 2, pag. 1053 , n° 74.— Ejusd. Mus.
£ ^. Ulr. pag. 457. Herbst Pa ne quoiqu 'assez
E pl. i, fig: 1: Voy ba, pl. 21,n^ 5.
Elle a beaucoup d'affinité avec la suivante; mais Pinter-
: valle. situé entre les antennes latérales , en dessus, ou la
partie supérieure de la téte, n'a que desti épines; j son
corps est bleu ou rougeátre, moucheté de blanc; ; on ne
a eain sa queue les taches Ji ul e IT à 8t uei nons observe-
LS
D'HISTOIRE NATURELLE. 599,
rigoureusement qu'à l’écrevisse de mer, astacus marinus ,
Fab. C'est Belon qui a probablement induit en erreur
Linnœus.
Cette espèce se trouve dns les mers des Grandes-Indes,
La figure de Rumphius , Mus. tab.1 , fig. A , rapportée
à cette langouste, fait voir quatre épines sur la partie an-
.térieure et supérieure du test: ce ne peut donc être cette
espèce. La figure de Petiver. Æmboin, pl. VI, fig. 1, ne
diffère pas de celle de l'auteur précédent.
3. LaNcovsTE Ancus. Palinurus argus.
La partie antérieure et supérieure de la tète , située
entre les antennes latérales, a quatre petites épines, dis-
posées sur deux rangs transversaux, ou formant un carré
long. Le corps est bleu, mêlé de nuances de la mème cou-
leur plus foncées, de rougeátre, et tacheté de blanc-jaunátre;
la queue offre quatre grandes taches de cette derniere
teinte, rondes et bordées de bleu plus foncé.
Jela soupçonne des Grandes-Iudes: elle est voisine du
palinurus fasciatus de Fabricius.
TT 1Segmens de l'abdomen sans “ie, , OÙ
M. LS.
Je rippat à cette espèce le cancer polyphagus d' Herbst,
pl. 32. Le fond de la couleur est différent de celui de notre
individu ; mais les caractères essentiels sont les mémes. Son
test est moins épineux que celui des espèces dont nous ve-
394 ANNALES DU «MU 8 É UM:
nons de. parler. L'intervalle qui sé trouve entre les ‘an-
tennes latérales a deux épines sur une ligne transverse :
le bord postérieur des anneaux de l'abdomen est d'un
vert påle , et cette bande est d'un jaunátre clair au : bord
intérieur.
Cette espèce paroit étre le palinurus ornatus de! Fa-
bricius. Suppl. entom. system. pag. 4oo.
5. LANGOUSTE VERSICOLOR. Palinurus versicolor.
Cette jolie espèce nous est arrivée par la frégate lè
Naturaliste. Les individus entiers sont petits ; . mais
nous en conservons les débris d'un qui a dà étre fort
grand. La partie antérieure et supérieure du test a
quatre petites épines disposées en carré. Le corcelet ou le
test est d'un roux-brun foncé, coupé par des taches et des
traits d'un : blanc jaunâtre. Les anneaux de l'abdomen
sont d'un rougeátre clair, avec une raie blanchátre trans:
verse, au milieu d'une bande, d'un rouge brun foncé, aù
bord postérieur : les pattes sont €— alternativement: pe
ces deux dernières couleurs. 358
MAS curæ e posterior, pag. 91» a donné une ‘bonne
figure de de cette. + L'individi i voi
pied : romain le ongueur , sans compter PO antennes qui
étoient esi ar vingt pouces. 5
sede une E espèce
sousle nom d'écre-
visse pénicilléz
E
396 ANNALES DU MUSÉUM
CORRESPONDANCE.
Alexandre Humsozpr et le citoyen BowPrAND , à l Insti-
! tut national de France.
Cirovens,
Depuis le mois de brumaire an VIT, ou depuis le
commencement de l'expédition dans laquelle nous nous
sommes engagés pour le progrés des sciences physiques,
nous n'avons cessé de chercher des moyens pour vous
faire parvenir des objets dignes d'étre conservés dans le
Musée national. Sans compter les collections nombreuses
de graines adressées au jardin des Plantes de Paris, et
les produits de l'Orénoque dont le citoyen Bresseau ,
ci-devant agent de la République à la Guadeloupe , s'est
chargé, nous vous avons envoyé de Santa-Fé de Bogota
et de Carthagene des Indes, deux caisses accompagnées de
lettres > datées de messidor an IX. L'une de ces caisses con-
tient un travail sur le quinquina du royaume de la Nou-
velle-Grenade, savoir, des dessins enluminés de sept espèces
de Cinchona , avec l'anatomie de la fructification , des échan-
tillons d’herbier en fleurs et en graines , et les écorces sèches
de ce produit précieux digne d’une nouvelle analyse chi-
mique. L'autre caisse renferme une centaine de dessins en
-
D'HISTOLREY NATURELLE . 807
grand folio , représentant de nouveaux genres et de nou-
velles espèces de la flore de Bogota. C'est le célèbre. Matis
qui nousa fait ce cadeau aussi intéressant pour la nouveauté
des végétaux que pour la grande beauté des planches colo-
riées. Nous avons cru; citoyens, que ces collections seroient
plus utiles aux progrés de la botanique en les offrant à l'Ins-
titut national comme une foible marque de notre recon-
noissance.
- De Quito et nt nous vous avons adressé une caisse
de minéraux très-curieux pour les recherches géologiques;
contenant des roclies porphyritiques et des produits vol-
caniques du Cotopaxi , de'l Antisana, de Pichincha, et súr-
tout du Chimborazo sur lequel nous avons réussi à cid
des instrumens vd n MU de 5. ur mua j
mercure dus le He à 15 pone 11 # lignes, le
thermomètreétant à 17,5 Réaumur,au-dessous dezéro. Cette
derniere collection est partie par le Cap-Horn dans la fré-
gate la Guadeloupe que nous savons étre arrivée heu-
reusement à Cadix, et je ne doute pas que M. Hergen, pn
fesseur de minéralogie au cabinet de Madrid, à qui j'ai
adressé ces objets, ne les ait €— remis ? demon.
is pepe en Espagne. - TRE 4 abut uo"
hec iu SENS les différens oi due oec pris
la liberté de vous faire nous nous trouvons cependant jus-
qu aujourd’hui dans la plus cruelle incertitude à ce sujet,
n'ayant eu depuis plus de deux ans aucune nouvelle d'Eu-
rope; vraisemblablement notre séjour dans l'intérieur
des missions de l'Amérique méridionale à "- des Andes ,
5a
CR
a b
13
bis
598 |... ANNALES: DU MUSÉUM
comme celui sur les côtes de la mer du sud, nous a privé
de-cette. consolation. Accoutumés à. des privations et des
revers plus grands, nous continuons sans relâche des tra
vaux qué-nous croyons utiles aux hommes, et nous nous
hátons de profiter de l'occasion quise présente en ce moment
pour vous réitérer, citoyens, les assurances d'un dévoue-
ment auquel vos boni nous obligent à jamais. Une grande
partie de nos collections se trouvant encore à Acapulco,
nous ne pouvons vous offrir cette fois-ci quo le ps d
que renferme la caisse ci-jointe. |
Parmi les roches de la Cordillère des Andes died à
M. Hergen, à Madrid, se trouvent des obsidiennes très-
curieuses des volcans du Quito, sur-tout du Quinché, des
obsidiennesnoires, vertes, jaunes, blanches et rouges, mé-
lées de fossiles problématiques. Pour compléter l'histoire de
cette roche si intéressante.pour la géologie, nous vous of-
frons aujourd'hui une collection d'obsidiennes du royaume
dela Nouvelle-Espagne. La grande facilité avec laquelle
quelques variétés, les noires et les vertes se convertissent
au feu en ure masse blanche spongicuse, quelquefois fi-
breuse, anpnentat 7-8 fois | son -yohime et la grande
roüges a S in ur état primiti mitt, ihdiquent
| i | méla que l'analyse chimique: décou-
vrira Beljemepis Pendant que, l'obsidienne vemm
pce ga zeuse CUT
ans aucune partie du de es por pisi n'est en ee
grande abondance , et ne forme des masse plus énormes que
sous Je repiten Cocipésde mesurer , dans les différens*
iui D'HISTOIRE NATURELLE. 399
climats ; tantôt par un nivellement barométrique, tantôt par
des opérations géométriques , la hauteur à laquelle s'élèvent
les différentes roches et lé épaisseur de leurs couches, nous
avons trouvé que les porphyres des environs de Riobamba
et du Tunguragua, par exemple, ont 4,040 mètres, ou près
de 2,080 toises d'épaisseur. On voy age des mois entiers
dans la Cordillére des Andes, : sans voir l'ardoise, le schiste
micacé, le „gneis, et sur-tout sans observer le moindre ves-
tige du granit , qui. en Europe et dans toutes les zónes tem-
pérées occupe les plus hautes parties du globe. Au Pérou,
sur-tout dans les environs des volcans, le granit ne vient
au jour que dans les régions les plus basses , dans les vallées
profondes. Depuis 2,000 à 6,000 mètres de hauteur surde
niveau de la mer du sud, la roche granitique est par-tout
couverte de porphyres, , d’amygdaloïdes , de basaltes , et
d’autres roches de la formation des trapps. Le porphyre y
est par-tout ` le site du feu volcanique : c’est dans ces por-
phyres enchássant du feld-spath vitreux , ‘de la cornéenne,
( hornblend des Allemands) et méme de l'olivin que gisent
Jes obsidiennestantót en couches, tantôt en rochers de figure
grotesque et à demi détruits par les révolutions qui ont dé-
Mi: cette Fees du monde; la réunion des circonstances
xen te Rés ke nes De grandes
masses de ce fossile sont sorties des cratères, et les. parois
de ces gouffres que nous avonsexaminés de prés, consistent
en porphyres dontla base tient le milieu entre l'obsidienne
et la pierre de poix. (Pechstein ). Ces mémes phénoménes
nous ont frappé au sommet du P de T: C a
B"
X
-
400 ANNALES DU MUSÉUM:-
dans: laquelle ón: distingue. clairement les roches. chan-
gées par le feu dés couches porphyritiques qui ont con-
servé leur état primitif, et qui ont préexisté à toute érup-
tion-volcanique. Etudiant l'histoire de notre planette dans
les monumens antiques qu'elle nous présente ; appliquant
les faits chimiques à la géologie, nous ne pouvons énoncer
les phénomènes que tels qu'ils s'offrent à nos yeux. Nous
n'ignorons pas que des minéralogistes respectables conti-
nuent de regarder le basalte, le porphyre basaltique , et
sur-tout- Pobsidienne comme des produits volcaniques ;
mais. il nous paroît qu'un fossile qui, ondas. EUN
des Andes et du Mexique, se décolore , se gonfl
spongieux et fibreux au moindre degré de bee d'un
four, ne peut pas étre le produit du feu des volcans ; au
contraire, cetté énorme augmentation de volume de l'ob-
sidienne ineandescente, et la quantité de gaz qu’elle dégage,
ne seroit-on pas en droit de les regarder comme une des,
causes des secousses volcaniques dans les Andes ?
Lélévation à à laquelle les. porphyres se trouvent dans |
debendaded dans ud nouveau ti , est à
Ë renea Près de rs seite m " ise et
Sotara, les obsidiennes ómomeneent à 4,560 mètres de hau-
de Quito, elles shondent.i à. Be O.
eec nord-est de la capitale du ride dont
la place major a,d cdm la pro» de Trembley, a, 2,256
d»
Mu dos. dt e, PPAR
D'HISTOTRE NATUTTBEIL PE. 401
. métresou 1163 toises, et d’après les formules de Delue, 2,198
mètres où 1133 sur la mer du sud. Cette contrée étoit infi-
niment intéressante pour les anciens babitans d'Anahuac.
Quoique le fer soit trés-abondant au Pérou et au Mexique,
ou près de Toluca et dans les provinces du nord on trouve
de grandes masses de fer natif éparsessur leschamps ( masses
semblables à celle du Chaco et de la Sibérie, et d'une ori-
gine également problématique), les anciens habitans de ces
contrées ne se servoient cependant pour des instrumens
tranchans que du cuivre et de trois sortes de pierres dont
nous trouvons encore l'usage dans les mers du sud et chez
lessauvages del Orénoque. Ces fossiles sont le jade, la pierre
lidique de Werner, souvent Econo. aser. de. basalte T
et l'itztli ou Pobsidienne. Hern vit e 'ravailler -
des couteliers mexicains qui spé so une Presa pins ;
de cent couteaux d’obsidiennes. Cortès raconte dans une de
ses lettres à l'empereur Charles V, qu'il vit à Tenochtitlan
des rasoirs d'obsidienne avec lesquels les Espagnols se fai-
soient faire la barbe. C'est entre Moran , Totoapaet le village
indien de Tulancingo, au pied des rochers porphyritiques
du Jacal, que la nature a déposé cette immensité d'obsi-
c'est là que lés eie à Montezuma fabriquoient
| a fait donnet d ette cor-
dillere: e nom de Cerro de Las Navajas , qui veut diremon-
tagne des couteaux. On y voit encore. une immensité de
puits dont les Mexicains tiroient cette matière précieuse ; :
on distingue les vestiges des ateliers, et on y trouve des
pièces à demi achevées. Il paroît que quelques milliers d'In-
diens y travailloient sur plus de Aum lieues carrées. A ai
observé à Moran , un peu au sud de ce ; li
par Antares, la latitude de 20" 9! 26".
Sons
\
$
402 ANNALES DU MUSÉUM
“ Les numéros de la caisse sont :
N.? 1. Obsidienne chatoyante du Cerra de Las Navajas , élevé m 694. mètres au-
dessus di niveau du lac de Tescuco, etde 2,948 mètresau-dessus de celui de la mer.
Des stries transversales causent au soleil un reflet métallique analogue à celui de
Favanturine.
N° 2, 5.6. Obsidiennes remarquables par leur surface. -
A 4, '8. Obsidiennes striées et soyeuses.
N.° 3. Obsidiennes brunes, rum, d'un mélange chimique, irès-différent des
N.?* 2 et 8.
N.” g; 10 et 11. Obsidiennes qui contiennent un de qui se rapproche de la
pierre perlée. ( Pechstein de Werner ).
N.° 17. Fossile neuf inconnu, également. (E em de Me loi qe près
àé Valladolid. MM. Texada € et Delrio or = décrit ce fossile s sous le nom, de Wernerite.
uU
Jl forme des ns 3-4-5 gulaires , comme dans les Echinites Gravité spéci-
fique 3,464. Badai u chalumeau avec effe sence dans Falkali, mais non
DR le borax. Cette substance contient t quelquefois das) ses Comparttaens detrès-
petits cristaux d'obsidiennes d'un vert d'olive et transparent. Ce sont des tables en
ir^ emet avec les arétes en biseau et les coins tronqués.
dob Soufre natif dans ime couche de —€— qui passe à la pierre de corne, de
1 t de lel e Quito , entre Alausi et Ticsan , élevée
de : 2512 mètres. | Ce soufre qui en » Eurape se erue constamment dans des mon-
tagnes secondaires , sur-tout dans du gypse, forme ici , avec lequartz, une couche
dans une montagne primitive , dans da schiste NES Voilà sans doute dence nd
rim Put à V'occidentde Cuesaca ; ;
„au Mas ne à , à
plomb de rasiah , que M. Delrio, D: de neri aig au een Fe
couvert une > substance "alique très-différente du chróme et de l'uranium , et de
aans | une lett: eau citoyen € Chaptal: M Delrio laéoit:
x ^ à er
ise de Goanaxoat €——
deans Guns ROSA TE * VE OA.
M ? A
7 E
D'HISTOIRE NATURELLE. 403
prismatique quadrangulaire , de Goanexoata, digne d'étre examiné par le cit. Haüy.
N.° 7. Obsidienne dont la surface a pris un lustre d'argent , la lo plata incantada du
peuple, de Zinapara. '
— NK? 18. Le porphyre polarisant dela province de Pasto ; nous l'avons découvert
dans le village indien de Voisaca, (en frimaire an IX ) à 1,940 mètres de hauteur,
Les plus petits fragmens de ce porphyre ont des pôles magnétiques. Nous en avons
envoyé des échantillons plus grands dans la caisse adressée au Musée national par la
voie de M. Hergen à Madrid. C'est un phénomène analogue à celui de la serpen-
tine polaire qu'un de nous a découvert en Allemagne, et de laquelle il a été sou-
vent parlé dans les journaux.
N.° 19. Mine de cuivre rouge vitreuse , mélée de cuivre natif des mines de Chi-
guagua dans le royaume de la Nouvelle-Biscaye.
Voilà les objets que nous avons l'honneur de vous pré-
séntér, citoyens, et qui mériteront peut-être l'attention des
citoyens Haüy , Vauquelin, Chaptal, Bertholet, Guyton
et Fourctoy dont les travaux ont tant contribué au progrès
de la minéralogie et de la chimie analytique. — MES.
Le vomissement noir et la fièvre jaune qui font, diadu ce
moment , de cruels ravages à Véra-Crux , nous empéchent
de descendre vers la côte avant le mois de brumaire , de sorte
que nous ne pouvons espérer de nous rendre en Europe que
vers floréal de Pannée prochaine. Après un séjour de plus
d'un an dans la province c deQuito, dans les forèts de Loxa ,
la province de Jean de Bracamoros et la rivière des Ama-
SR nous d de Lima où Tun de nousa eme la
que s émoi de la ee dent que ft das ce tip E
grand volcan de Cotopaxi. Notre navigation à Acapulco,
par] la mer du sud , a été très-heureuse malgré une forte
tempête que nous essuyâmes vis-à-vis les volcans de Guati-
mala » quoique plus de 500 lieues plus à l'ouest , parage où
cette mer ne mé tite pas le nom — pacifique ; l’état de
404 ‘ANNALES: DU MUSÉUM.
nos instrumens endommagés par des voyages de terre de
plus de 2,000 lieues , les démarches inutiles que nous avons.
faites pour nous en procurer de nouveaux, l'im possibilité
de rejoindre le capitaine Baudin que nous attendimes en
vain sur les côtes dela mer du sud, le regret de traverser
un immense océan sur un bâtiment: marchand, sans relá-
cher a aucune de ces iles intéressantes pour les naturalistes; :
mais sur-tout la considération du progrès rapide des sciences,
et la nécessité de se "mettre au courant. des nouvelles décou-
vertes, aprés 4 à 5 ans. d' absence... Voilà les motifs qui
nous ont fait abandonner l'idée de nous en retourner par
les Philippines , la mer. Rens: et l'Egypte 2 comme nous
Tavions projeté. Malgré la protection distinguée de laquelle
le roi d'Espagne nous a honoré dans ces climats, un parti-
culier qui voyage à ses propres. frais trouve mille difficultés
inconnues. aux. expéditions envoyées par ordre d'un. -gou-
vernement. Nonas ngus. occuperons désormais qu’à rédi-
ger et publier nos obse faites sous les Tropiques, Peu
avancés en âge , accoutumés aux dangers : et à toutes sortes
de: rise Pot d sons cependant de ra, nos
nous pourrons en EET ses | jour ps re paré onde
penu d dent le Leti nous. vanne comme; un Mui sé-
CTER N
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D'HISTOIRE ONA TURELIE E. 405
E. SURE Tierz ud ; u195i :
e oM É; M n UR: p (2 Juillet
pe un moüeedür binari gini :
par l'analyse — un véritable p ps
; et cristallisé. - A
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LE iU "isttorta- -ahaor obcosp-cozit BoA 9^ touc Imm
NT duiooittr PUS ans ami. olus AL. go NL y
Qr. mA ‘ait, faits la miné den
ap isles ernierstrayaux des célèbres :
aty; quelque clari e quelque Prod que ces
biles, mi pétasse a tienh pgriées di
de ear propriét és p physiques, ils ne sont point e encore. par-,
OR déleranmer sn Aun caractères, la nature intime,
ss:
pe |
prétend minére
loxide du, nouveau, métal, no
406 ANNALES AMU ©: M OU S'ÉUM
chrysolite rangée long-temps parmi les pierres précieuses ,
les gemmes ou les tourmalines e ses caractères exté-
riéurs, a été Ecomue oum du Yospliz deschaux cris-
tallisé. C'est or i que èle schorl b eu du Dauphiné,
l'oisanite de quelques minéralogistes c ou l’anataze du.citayen
Haiya a. été. «rapproché ; d'apres, Tanalyse. des, oxides de
titane auxquels il appartient , quoiqu on: ne: püt tirer
aucune indication de cette nature par ses caractères exié-
rieurs. Sani analyse chimique ;;auroit2on ;trouvé, par les
tés physiques, que le rubis, l'émeraude, la topaze
et ph d'Orient-i so: oni que del'alumine, et le diamant
que du carbone cristallis b; que le quartz cubi des miné-
ralogistesestun borate ede magnésie; que quelques feldspaths
contiennent de l'alcali fixe; que le prétendu grenat blanc’
du Vésuve, ou la leucite, ainsi que plusieurs produits v t
Cages, reda Nt Ju à éinqüléiiie de eur poids de pot
fasse datis ét eórmposition } qu'il en ést de méme de plà-
ae mou laterre'de Baudissero , regardée pr
ps'éoniitie une argile, Nest phésque que de la rnagnésie. 11
aise dins. ài tela See aonan
anaaga et ce qu'ils sont; et gë Bhinie, le
ns deter scs neis
D'RISFOIRE NAMVRBEUE $07
sitiye de leurs oanadlr Y Xx at Aa chimie E s Le Ea ian
enn ae a à dis r — —
appris à séparer leirsamatóri ohstituans, Qn-sent bien
que: cette - assertion: ne. doit en! rentes métis
éminent des 1 minérag TA y et d du prix qu'on da adi
attacher à leurs’ Lravaux: Jis epus. enamas] eb sürtiuf
P TRIES Teu E HOST
— r rite ^8 [NE m" CRE Li
l'anialgse | PAT A ilsne} Sá "n
"Ici
Itc nue établis €—
SL 2° PEPEN | sde La | ARE
utl 8 b 1 d
tions; les plus utiles /classificati fodeunsanétbodesian
Sub silloit: ajouter onesite une nouvé lep preu "ea celles que
: €—€
inne d à M. Gebluy par M. Ross incien ch
sion roma H Tn: kennen jest
fate de. chaux sali: pir oae nalibre pu érulente d an ‘bleu
ticos le morceau, dont je parle fut-il RD RATÉ en
- laboratoire. des recherches. chim ui 2j, que le
cim Laugier, aide-chimiste, dui d'en faire le xamen
"har
s
ë
jen CURSNAYYSSU USETE
*T OW "Yee MP )iscsp dx É tn fol c s -f diq Zi
bé sir ad + s A gcc tt cm »
le montra:du citoyen” Vauquelit dont les conseils sont si
utilesy oi /donizles “onnoissances :minéralogi sont -
PPS SR Aup PETET ri |
r aspect ; le citoyen n Vauquelin ss |
le fossile. de Hhe-de-Frante pou étre vou ER aile
PCS thak- 521 A i Abi T e 2 x add
qu'il avoit/recü mois
nm sa mort; sous le nom de whaepiatede y» du Brésil,
Il y reconnut la méme: couleur ; les mêmes” lames, le
même tissu ; ‘il: n« ayant essayé ce morceau du
D é TOES P DETE 4. ou i "EG di c pur disso! T luble dans les
QR GT RTS PES d. Ao cx E Eig. Pur POLES SOS ST
Fin jet t de Dire Y epos a 'aledlin: IF assura v
minéral; de- fIle-de-France*étoit de la méme nature, et
qu'à quésntérdivlesméms propriétés; eten effet, quelques
eda dé ce dernier: ayanfrété broyées, ‘elles donnèrent une
poudre. d'ün assez beau bleu x ament: semblable
à celle du phosphate de fer du Bréit;et qui, comme celui=
ci fut promptement dissoute dans l'acide nitrique foible ,
sans laisser pres ns Ainsi dès le premier
T uam up E
j Rer. bct fX Malo a Iis Dx. a
2 Te ane ren dt
| 1$ reconnümes
ai mère insfaft ] l'existence » minéral b dans de
tées for Du fs de l'autre. :
sides qui ed di Pera de so DE olat
nee , jet de porter les expé-
HIRO TIRA ii 1:933 $193 candido sii é ie ad ato di
CC
a `
D'HISTOIRE NATURELLE 409
riences aussi loin que la petite quantité qui nous en avoit
été donnée, pourroit nous le permettre.
' Le citoyen Laugiers est livré , sous ma direction, aux re-
cherches nécessaires à cette analyse avec un soin et une
éxactitude que je ne saurois trop louer; elle lui à fourni
l'occasion de trouver quelques faits nouveaux et un procédé
intéressant , propres à perfectionner ce genre de travail si
ütile pour la connoissance des minéraux. La description
de ses expériences, toutes vérifiées par Vauquelin et moi,
poürra faire apprécier l'importance de l'établissement du
laboratoire de recherches dans le Muséum, et ses » grande
Lm end les Lii de nca niutarelles!
d
— punt ob gabeddulvos en iiir epi entier,
ét sans essayer d'en isoler les lames, la légère poussière qui
les recouvre én dehors, et les up sit fé qui en al-
tèrént la transparence. ——
1.? Cette poudre d'un bleu pále agréable, pdfcrent au
papier sur lequel on la frotte et lui donnant sa couleur ,
éxposée à la chaleur, perd bientôt sa rait prendune
NR d
Salvar j Due qe oxide d de fer. eg
aux os qu'on y trouve "e moins, jd faut ajouter l'addition
de n dont le fer se charge; à une très-forte tempé-
rature, le minéral se vitrifie , comme on gon gm en RA
Paction du chalumeau: — E: die
[UE X np óu dre ecd av te PTUS NSXCE
€ e nt parties. du | ete
dans une — cornue de verre si a été placée dans un
*
410 + ANNALES:DU MUSÉUM
fourneau de réverbère .et, à laquelle on a adapté un petit
ballon. On a assujetti ces. deux vaisseaux. avec une bande
de-papier enduit de. colle de farine, et on a mis quelques
charbons allumés à peu de distance de'la panse de lacornue,
À Ja moindre chaleur, la poudre a perdu sa couleur bleue
qui s'est convertie en une couleur jaune de fer; Bientót aprés |
les parois de la videi jusque.vers. son orifice se sont ta-
pissées d'une ri idante: Celle-ci , par T' augmentation
delachaleut,,: s'est condensée en. goutelettes d'eau qui se a
réunies donde 1 [ Fe des à. u qu "un TTE Ti
plus de vapeurs; on a cessé l'o opération, on a cassé Ja cornue
pour obtenir Je : vien sec; eton aré qu'il avoit
perdu 28 pour 100 o de son poids. Cette perte n n'a 1 pas pu être
nétatée exactementpar le poids.de l'eau obtenue dans leré-
cipient , parce qu’elle étoit en trop petite quantité pour per-
mettre éette-appréciation-exacte. D'ailleurs ildevoit y avoir
plus. d'eau dégagée que. 28 pour: 100; d’après l’oxidation en
jaune.du. résidu qui avoit absorbé-une portion d'oxigène de
l'air contenu dans la cornue. On Kins done. estimer did
Maxim "n adi 4e. - st
d'acide de mes anii pc pl
tillée, Ily a eu une légère-effervescence, et un léger me
en effet PO il di sess A S
.€n.eliet.a- passé sur-le-champ au rouge; RE tu
d'une douce chaleur „la totalité du minéral a étéd
à Te exception Sune trés-petite portion: de. sub te
ipt | r le filtre. eichés, ime eit que cing
OW TAE ER eT m IS: Y th E *
gorig 332 do 4-4 OEIS gt prete TER h:
a
t sergas -hitreux , dus à: dae subite du-fer qui
AU Vi se Nee D, aa Sa a a i
, P
| DRESTOIRES NATURELLE ári
centigrammes, ou un peù plus d'un centième du minéral
employé.On l'a conservée pour l'examiner plus tard.
4? La Biolutión qui avoit une couleur jaune verdâtre
a été précipitée par l'a que. Comme on avoit ajouté
un grand excès ; de cet: alcali, de — abondant qui
s'étoit formé d'abord a été enti du soir au
lendemain, et il n’a qu'aprésavoir fait bouillir long:
temps le mélange, et m "ron ainsi séparé EROSTEA
items opéré la dissolution. + | - "n
- On croit devoir remarquer iei que l'attraction de iil
phate de fer pour l'ammoniaque est trés-considérable, que
celle-ci adhère au sel ami avec une sorte d'opinià-
—— Y
treté et que le propriété peut don eO em
s $ T " rag Ai
; E. dus à
E E RES crie dE EEE a EM m
genre ; tels duede isa de déchieuk; iter lie précipité
a été recueilli sur un filtre;
ilavoit- une couleur: rouge foncé , wh Fasptet: ;^gélatifieux;; et
á 28
uds 1," LL, nd £a
par la dis 5 ,; 7 ena pris ——— rune — D à E cst
3 grammes ' o;centigram x era ofa 7: SH
iib. Dans limtention d'analyser com Hliéidupetei pit
et isoler fuide de fer de l'acide phosphorique, on a pul-
vérisé ce Wess sani et: - v wine du feu dans: un à creuset
filiré;j et: soit partie jusqu'à ee "que Tean
en sortit insipide. Las leri deb. sbioq. i
62 Ona versé dans la dhire c alcalisie dont on mir ds
parlér-;-une-dissolation de ;muriated'ámmoniaque :qui:&
"
412 ANNALES DU MUSÉUM
sur-le-champ a présenté les caracteres de l'alumine, et s'est
trouvé peser aprés la désiecation 20 Miei ou un peu
plus du vingtième du précipité.
7° Comme on soupçonnoit ima la pa alcaline;conte-
noit du phosphate de soude qu'on vouloit décomyioser par
l'eau de chaux, et comme il étoit à craindre que la soude
en excès ayant. vraisemblablement absorbé de l'acide. car-
boniqne n'apportát quelque infidélité dans l'expérience , en
donnant lieu à la formation d'une certaine quantité de car-
bonate de chaux, on a jugé convenable de saturer l'excès
d'alcali avec l'acide nitrique , et de faire; bouillizle mélange
pour en séparer totalement l'acide € ique. Cela. fait.
TR 2 ^ wes
on a versé de l'eau eraino qui a occasionné 1 un précipité
volumineux, gélatineux, ayant les caractères de phosphaté
de chaux ; il se dissolvoit. dans les acides sans effervescence;
il en étoit précipité sous la forme floconneuse par l'ammo-
niaque. Sa dissolution dans les acides donnoit un- précipité
abondant par l'acide oxalique. Ce. phosphate de chaux lavé
etcalciné pesoit 1 gramme 75 centigrammes, qui donnent 77:
iiam d'acide pheebekiatioum ou un pino moins du
6 par le Dirniale: erri potasse en, jaune par. vil
aque : e'étoit done de oxide de fer qui. forme plus di
‘fiers Eh poids da minéral entier. SECAM n
^ 9: On fhoxTYA xk: Lad a E fix à Kol d $0
—— oM — eo 3 . - +
M nitique, Ge r serge ir avec, trois parties
t constamment. résisté, Á |
"
E
D'HISTOIRE NATURELLE 415
. de potasse caustique , la masse retirée du feu avoit une cou-
leur verdátre. Délayée avec l'eau distillée, et arrosée d’a-
cide muriatique, elle s'y est dissoute, et la dissolution ayant
_ été évaporée à siccité, le résidu lavé a laissé une quantité
Anappréciable de silice; on l'a cependant évaluée à un cen-
tigramme. La portion solüble a donné du bleu de Prusse
par le prussiate de potasse ; c 'étoit donc une petite portion
de fer qui avoit échappé à l’action de l'acide, sans doute
à cause de sa forte attraction pour la silice , et parce qu'il
n'étoit pas uni à l'acide phosphorique.
10." Les produits recueillis, savoir l'acide phosphorique,
l'oxide de fer, l'alumine et la silice étant loin de former la
totalité du minéral soumis à l'expérience, il étoit naturel
de penser que l’eau contenue assez abondamment dans ce
minéral , étoit la véritable cause de la perte éprouvée. Ce-
pendant pour ne laisser, autant que possible, aucune in-
certitude , on a essayé la première dissolution nitrique qui
auroit pu contenir quelques substances étrangères au phos-
phate de fer. On s'est assuré du contraire en versant 1." de
l'oxalate d'ammoniaque qui n'a annoncé la présence d'au-
cune portion bien sensible de chaux ; 2.” une dissolution de
nitrate de baryte qui n'a dorine aucun signe. de l'existence |
de le acide e sulferique, euecóli-togariote Ua a S SE
- 31. Onne se dissimuloit aportant | Toulon
devoi u seulement t le déficit trouvé dans l'ana-
A P | T c. E WE
lyse,on pouvoit tirer du récit
uneobjection plausible en apparence; pojiiduoi „en efft, si la
perte devoit être attribuée à l’eau de cristallisation faisant
plus du quart , cette perte n’a-t-elle été que de 00,6 immé-
»
e
7414 | ANNALES DU. MUSÉUM
diatement aprés la précipitation du ne de fer par
l'ammoniaque.
‘On va répondre à cette objection par un fait auquel on
étoit loin de s'attendre, et qui n'est peut-étre pas x o wl |
tout intérét. "rie |
Une nouvelle portion du minéral, réservée pour le be-
soin; a été dissoute dans une suffisante quantité: d'acide
nitrique ;le précipité obtenu par l'ammoniaque, après avoir
été soigneusement lavé, a été trituré encore humide avec
deux parties de soude, au lieu d'étre traité brusquement
dans un creuset comme dans la cinquième expérience. À
peine ces deux corps ont-ils été en contact, qu'il s'est fait
un dégagement considérable d'ammoniáque, et ce phéno-
mène a duré l’espace de dix minutes. On doit conclure
naturellement de ce fait, qu'il se forme dans ce cas un sel
triple; un phosphate d'ammoniaque et de fer, que consé-
quemment une partie de l'ammoniaque qui wt à à la préci-
pitation du sel métallique, s'y combineet sep vec lui;
énfin ‘que cet alcali prenant la place de Pead Me cristallisa-
tion, omini au 1 moins en partie la perte que l'on avoit faite
enüjrummesdi I" del "exhibeo sont coniposés: :
-— mg Mor Si Regos] n NE
udo Le SHIS HH] 125" T ONGS $
umido! 2^ 25 871 Hess ida Des pere
i es at à du fer cnp
PE ; : 8
410
nn mm ai
*
DHISTOIRE NATURELLE. . M5
7. qué 100 parties contiennent 4)
Ter anm 41, 95 Y:
nd. coul o 19, 25
GERA I o vos 31, 25
k ig E eg
Alumine. ob 5/649: 0q9y ( Voyez n." 16) ..
Silice-ferruginée .....35 35... 5. 0 a
Perte. A Teni ue un
r rit. Korveta expériences sur les deux parties trans-
ti et opaque du minéral de l Ile-de-France.
qi wor zc portée au travail chi-
D i42 M gite E. SE
UE - F
citoyen Paay et il étoit perta de faire disparoitre
cette incertitude. Le professeur de. minéralogie voyant que
le. minéral « de. l'Ile-de-France étoit formé de lames trans-
lucides presque incolores, et de portions OpAANES plus co
6) Or assure ope Vauteuy d dicti
sur les traces de son. pire,a | con | |
des séance de la pé. libre de pharmaciens € de Paris, une is dui mi-
néral de l'Ile-de-France, qu'il tient , comme le Muséum, du citoyen Roch ; il n'y
a trouvé que de l'oxide de fer , m de l'alumine, et un peu de silice. La
présence de l'acide phosphorique lui a échappé , quoiqu'il y soit à la quantité de
près. d'un cinquième. H paroît qu'il n'a pas suivi assez loin ses expériences, et qu'il
died: de chimie, Is cif
s'est contenté de celles Ev lui eee vet la pr da! = e de la silice en assez
grande quantité. - adi es T:
: h 4*
+
416 > ANNALES DU MUSÉUM
lorées en bleu , formant la poussière dont les lamés lui
paroissoient recouvertes ou tachées, pensoit que ces deux
matières pourrolent bien être différentes. l'une de l'autre,
et il avoit paru long-temps porté à.croire que. la portion
opaque et bleue foncée étoit du phosphate de fer , semblable
au bleu de Vorau, analysé par.M. Klaproth,"et qùe la
partie translucide n'étoit pas.de la méme nature.
Pour résoudre cette difficülté, j'ai invité le citoyen Lau-
gier à faire tout ce qui lui seroit possible pour isoler quel-
ques fragmens de ces deux parties différentes du minéral
de TIle-de-France , et pour les soumettre chacune à um
examen isolé. Piiri que la grande proportion d'acide -
phosphorique et d'oxide defer trouvée dansle minéral entier,
ne me laissoit aucun doute, mais il falloit aussi n'en laisser
aucun à notre collégue dont l'opinion eüt laissé subsister
ce doute pour tous ceux qui s'occupent de minéralogie ; je
vais donc indiquer les expériences sur chacune des deux
parties dont le minéral de l’Ile-de France est formé ; je
décrirai d'abord ces deux parties, et j'exposerai la manière
dont on a traité chacune d'elles. -
2. Le phosphate defer natif est composé de petites je
faciles à séparer , qui semblent étre des prismes quadran-
gulaires trés-comprimés , et dont les faces les plus étroites
taillées en biseau, sont très-brillantes. Présentées au jour,
le plus grand nombre de ses lames sont en partie translu-
cides et en partie. opaques, ou pour mieux dire, comme
coupées tantôt transversalement , tantôt obliquement par
de petites zônes d’une substance qui laisse plus difficilement
passer la lumière. Quelques-unes sont totalement trans-
is pu—
*
D HISTOIRE NATURELLE 417.
lucides , mais elles n'en ont pas moins une teinte verdâtre;
on pourroit croire d'abord que ces deux nuances indiquent
la présence de deux substances de nature différente , ou bien
encore , puisque l'analyse repousse cette idée , que * ménie
substance y existe sous deux états différens : mais uri exa-
men plus approfondi dés deux portions traitées séparément
ne permet d'adopter ni l'une ni l'autre de ces conjectures.
5."Deslames complétement trauslucides, pulvérisées sépa-
rément eteñ certaine quantité, ont donné une poudre bleuátre
qui, frottée sur du papier blanc; lui ont communiqué une
teinte bleue verdâtre ; une méme quantité de lames en partie
opaques, ont fourni une poudre bleuátre un peu plus fon-
cée, et ont laissé sur le papier une teinte dientes e
ment plus foncée et moins verte. |
4.? Les deux sortes de lames chauffées successivement au
| chalunieau , ont pris une couleur jaune de fer, au premier
contact de la chaleur. En augmentant la chaleur, elles se
sont fondues toutes deux en un globule brillant métallique
du méme diamètre, et que l'oeil du minéralogiste le plus
exercé n'auroit pu distinguer.
5.? Les deux matières pulvérisées, jetées en égale quantité
dans quelques gouttes d'acide nitrique étendu d'eau, sy
sont dissoutes sur-le-champ avec la même facilité et sans le
secours de la chaleur. :
6.° Que conclure de ces faits, si ce n'est que ces deux
substances qui different en apparence, sont réellement de
la méme nature: on trouve d'ailleurs l'explication de cette
différence , apparente dans les faits nombreux de ce genre
qui s'offrent chaque jour aux chimistes. Par exemple, si
418 ANNALES DU MUSÉUM
l'on prend une dissolution saline, tellement saturée que le
“ ji
sel n'ait précisément que la quantité d'eau nécessaire à sa
cristallisation, et que l'on y projette une petite quantité du
méme sel en poudre sèche, voici ce qui arrive:la portion
de sel dissoute prendra bientót la forme cristalline à l'aide
de l'eau dont elle est saturée, tandis que la portion ajoutée
ne trouvant pas d'eau pour sa dissolution, et ne pouvant
cristalliser, restera sous lapparence d'une petite masse
informe à l'endroit méme où elle seratombée, et au milieu
des cristaux dont elle troublera la transparence; dans ce
cas pourroit-on dire que le cristal translucide qui entoure- -
roit la petitemasse opaque seroit d'une autre nature qu'elle,
parce qu'il auroit nécessairement une teinte plus foncée,
non sans doute.
7? Une. autre fait vient à l'appui de cette explication
naturelle: si l'on traite au chalumeau un cristal du phos-
phate de. fer complétement lucide , il décrépite fortement
et saute loin du support, Au contraire , un cristal opaque ne
décrépite pas sensiblement. Cette différence n’a-t-elle pas
pour cause, dans le premier cas, la présence de l’eau de
None and ce et dans le second , la privetion, tatales de ce
liquide? |.
8.° Enfin, E pem ecc de ses de fer
n'est que de 2,6; elle est donc inférieure à celle que l'on
rencontre le. pole ordinairement dans les sels métalliques
opaques; mais il. faut d'abord observer que le tissu du phos-
Lec de fer natif, ou sa contexture lamelleuse, laisse des
stices nombreux et considérables entre ses lames, et
yF Uh rs
PLU etl
conr TANE Cu n
: D'HISTOIRE NATURBLLE 1j
compter , en aucune manière, sur l'expérience. En second
lieu , ce sel natif contient, comme on la vu, une grande
quantité d'eau de cristallisation (31 pour 100 ) qui doit di-
minuer de beaucoup sa pesanteur spécifique; comme on le
voit pour le sulfate de fer et le sulfate de zinc transparens,
contenant aussi beaucoup d’eau, dont la pesanteur est bien
inférieure à celle des minéraux métalliques salins et
opaques. pd.
ýe
420 “ANNALES DU MUSÉU M:
| a | | >
MEMOIRE
Sur la culture des DAHLIA , et sur leur usage dans
l'ornement des jardins.
Poe e THOUIN.
Smet:
S
lo Dahlia, genre de plante institué par M. Cavanilles (1)
en l'honneur de M. Dahl, botaniste suédois, appartient à
la grande et belle famille naturelle des Radiées de la troi-
siéme section de laquelle il fait partie dans l'arrangement
actuel de l'école de botanique du Muséum. (2) Il serapproche .
beaucoup des genres de l'Zisina et du Polymnia entre
lesquels il se trouveplacé. - : |
Les espéces qui composent ce genre ne sont encore qu'au
nombre de trois, connues sousles noms de Dahlia rose(5),
ponceau (4) et pourpre (5), toutes décrites et figurées par
M. Cavanilles. Elles sont originaires du Mexique , d’où elles
ont été apportées dans le jardin de botanique de Madrid
en Espagne. Ce sont des plantes vivaces par leurs racines,
' (1) En1791, dans ses Icones plantarum , vol. 1 , page 56.
(2)C'est-à-dire des plantesà fl liées dont le réceptacle est garni de paillettes,
. etdont les graines sont dépourvues d’aigrettes, mais quelquefois couronnées de
membrane.
- (8) Dahlia rosea , Cav. icon. pl. vol. 5, pag. 33 , tab. 265.
(4) Dahlia coccinea , Cav. icon. pl. vol. 3, pag. 33 , tab. 266.
(5) Dahlia pinnata, Cav. icon. pl. vol. 1 , pag. 57 , tab. 8o,
T7 II.
f, ;
1
5. DAHLEAM Rosea
«y. ouf
eo
at
(die Fryprimerte: de Langlo.
D'HISTOIRE NATURELLE. 421
qui perdent leurs tiges chaque année ; au commencement
de l'hiver , pour ne les reprendre que vers la fin du prin-
temps suivant. Leurs racines sont des tubercules charnus,
d'une consistance solide, disposés comme ceux de l'As-
phodéle, moins nombreux, mais ordinairement plus gros.
Des racines de ces trois Dahlia furent remises par M. Ca-
vanilles , directeur du jardin de Madrid, au citoyen Thi-
baud, médecin francais, qui se trouvoit alors en Espagne,
ei qui les fit passer au Muséum dans le mois de pluviôse de
l'an X. Elles furent plantées dans de grands pots avec une
terre substancielle, et placées sous un chássis à une tempé-
rature de 12 à 15 degrés dechaleur. Ce ne fut qu'en prai-
rial qu'elles commencèrent à pousser, d'abord foiblement ;
mais les chaleurs de l'été étant arrivées, leurs tiges s'éle- -
vérent avec promptitude , et elles fleurirent à la fin de l'au-
tomne de la méme année.
Quoique les Dahlia aient été née et décrits métho-
diquement par M. Cavanilles , nous croyons que pour com-
pléter son travail estimable, il convient de faire connoître
le port de ces plantes, d'indiquer leurs habitudes, et de
donner leursfigures coloriées. Leplussür moyen pour se bien
faire entendre , est de parler en méme temps à l'espritet aux
yeux. Les descriptions indiquent ce que la gravure ne peut
rendre, et celle-ci fait voir ce que le discours ne peut
exprimer, En traitant ici de chacune de ces trois espèces,
nous passerons légèrement sur les parties qui ont été exac-
tement décrites par l'auteur que nous avons cité.
La première espèce ou le Dahlia rose , ( Voyez planche 37
figure 5) est une plante herbacée dont les tiges ramifiées dès
` Jeur base, s'élèvent jusqu'à là hauteur de 2 mètres , 27 cent.
5. 55
422 ANNALES DU MUSÉUM
Gi pieds). Elles sont garnies de feuilles opposées , composées
de cinq follioles: dans le bas, et assez souvent de neuf dans
le haut. Ces feuilles sont d'un vert gai en dessus, et d'un.
vert påle en-dessous. Les rameaux et les tiges se terminent’
le plus ordinairement par des fleurs de la grandeur de la
marguerite reine (1) dont elles ont la ressemblance: Elles
sont formées d’une rangée de: demi-fleurons, ordinaire-
ment au nombre de huit, d'un rouge pále tirant sur la
couleur de chair. Lemilieu oule disque dela fleur, est occupé
par une multitude de fleurons d'un jaune doré. Le diamètre
de ces fleurs: est d'environ 0,094 millim. ( S pouces et demi).
Chacune d'elles dure quatre ow cing jours ; elles paroissent
en fructidor: ét se succèdent: pendant près de deux mois.
Les premières fleurs, et particulièrement celles qui ter-
minent les tiges principales, donnent des graines de bonne
qualité dans notre climat. Cette espèce est la plus touffue ,
la plus: grande des trois, et celle qui fleurit le plutôt.
La deuxième nommée Dahlia ponceau (2) , (Voyez PL 35,
fig. 2), ne s'éleve guère qu'à 1. mètre 5 cent. ( 4 pieds ) de:
haut. Ses tiges sont grèles, rameuses et couvertes d'une efflo-
rescence cendrée. Ser pie sont. composées de pm |
dont les deux in divisées
d'un vert blanchätre too) et d'un vi
dessus. Les fleurs sont supportées par de longs pédoncules
qui terminent les tiges principales et quelques-uns des ra~’
meaux supérieurs. Plus petites que celles des deux autres
wea. aS r9 vt TFT ESFETE X a $ 294 TS Eeee EN 7 Cr. TIAS 1% EAF LE EE 2C] wv
risit ataca. L
o) Dii soinen, Cav, ion Ph tom 3, pug 35; tab. 266;
-
?
D'HISTOIRE. NATUREULE. 433
. especes, elles sont d'un rouge orangé, voriposées de huit ou
neuf demi-fleurons qui bordent la circotféretice, se tenter-
senten arrière , etlemilieu ést occupé par les fleürons. Ceüx-
€i sont d’un bé jaune tirant sur lá couleur de l'or; ils
forment un bouton hémisphérique au centre de la fleur,
dont le diamètre estd'environ 6,055 millimétres, ( à pouces).
La floraison de la plante coitiméncé en vendémidire, et sé
continué jusque vers la moitié du mois suivant. Nous n'en
‘âvoñs pas encore obtenu dé grainés fertiles , cé qu'on peut at-
tribuer à la jeunesse de l'individu qüe nous possédoris.
* Cette espèce est la plis grèle, la moins élevée, là plus
délicate et cellé qui fleurit la seconde des trois especes.
Le Dahlia. pourpre. a) (Voyez la planche m fig. i )c où la
| troisième et dern 'e qui nous i ċrirė,
supérieure en beauté aux deux tendi dont clle se
par toutes ses parties. Sa racine tubéteuse est cou-
verte d'un épiderine cendré comtne celle de ses congénères,
mais au-dessous duquel est une pellicule d’un violet foncé
semblable à celui de la fleur. Ses tiges acquièrent la hauteur
de 1 mètre 35 centimètres (5 pieds) ; elles ne pro-
duisent de rameaux que vers leur partie supérieure. Les
dst sont tantôt Mti dee? à den tarot OR
(1) Dahlia pinnata. Cav. icon. Pl. vol. 1, page 56, pl. 80. Nous n'avons pas cru
_ devoir traduire en francais le mot pinnata par celui de pinnée ; d'abord parce que
tontes les espèces de cegenre ont net feuilles companies de pinnules; et en Second
lien, parce que tés de la marche de l'auteur base +. di
tiré la désignation de ses autres espèces de là couleur des fleurs.
55 x
1
* x iios, am gere pra, o n° i5; p quor SAM.
BILE i T $ AE. Put JEH Se Rue hn ai
La) ela ts vov dis ) «65 Aiu awst dero nar S Sbs
p (2)Pr ,
424 ANNALES DU MUSÉU M
rameaux. Leur diamètre est de 8 centimètres ( 3 pouces) ;
elles sont formées de quatre à six rangs de demi-fleurons,
dont les languettes qui ressemblent à des pétales, se recou-
vrent les unes les autres en diminuant d’étendue de la
circonférence au centre, et se renversent en arrière. Leur
couleur est d'un beau violet pourpre, approchant de la
fleur de la pensée (1), et plus encore de la prune de Monsieur
(2). Elle est chatoyante comme cette dernière, ou plutôt
comme la gorge d'un pigeon. Le centré de cette fleur est
occupé par les fleurons qui, de méme que dans les autres
espèces , sont d'un jaune doré, lequel tranche beaucoup E
agréablement ‘avec la couleur des demi-fleurons. |
Cette espèce est la plus ramassée, la plus belle à tous
égards, celle dont la verdure est la plus foncée, et en
méme temps la plus tardive à donner ses fleurs. Elles com-
mencent à paroitre à la fin de vendémiaire, et se suceedent
pendant tout le mois suivant. Cette espèce n'a produit jusqu'à
résent qu'un trés-petit nombre de semences.fertikes. :
pr i. peut | ! T.
Il résulte de ce que nous venons: de dire, que les Dahlia
sont intéressans.et par l'élévation de leurs tiges qui égalent
celles des sptarbisenx, par l'élégance de leur feuillage
dure, et enfin par. la EE en la Time et a couleur de
leurs fleurs. E est sans contredit-un beau présent fait à 'Eu-
rope; et si M. Cavanilles qui en a enrichi le Muséum , a
de justes droits à notre reconnoissance et à celle des RE
E € S ie ES den
T k Ag. dE : r mg TOC TN *
Mad ubt i té sya ed t D f TEn i I 4 FES TFET E Aa T CX
: rk A p c up t o tub à
moiin € ; trail arbres
|
|
D'HISTOIRE NATURELLE. 425
vateurs de plantes étrangères, le citoyen Thibaud qui a
bien voulu se charger de nous les faire passer , mérite tous
nos remerciemens. Nous allons actuellement indiquer la cul-
ture qui paroît leur convenir.
‘La culture des Dahlia n'est pas encore osasit con-
nue en Europe , parce que ces plantes n'y sont que depuis
irop peu de temps, et qu’on n'a pas encore eu celui de
varier les procédés pour connoitre ceux qui leur sont les
plus favorables. D'ailleurs ces végétaux nouvellement ap-
portés de leur pays natal, conservent encore les habitudes
originelles que leur a fait contracter le climat et le sol dans
lesquels ils sont nés. Ce ne sera qu'apres un laps de temps
plus considérable qu'on pourra parvenir à connoitre leur
nature, et à y adapter les. moyens. de culture . les. plus
propres à leur développement et à leur multiplication. Si
nous anticipons sur celte époque encore reculée pour pré-
senter nos vués, c'est moins pour donner aux cultivateurs
des procédés certains et apia bina; » que pour Spoiler leur
attention sur cet objet.
Sil'on examine la ist solide des racines des Dahli
leur volume considérable et leur configuration, il sera kedacile
de conjecturer que ces plantes ont besoin duet terre pro-
fonde argien, mélangée, de; s gas yet 7 i
Lee re rt porin et ds VE on se E ré a aisé-
ment qu'il faut que cette terre soit riche en humus. Cette
terre qui diffère peu de celle qu’on compose dans les jardins
pour les orangers, a été celle que nous avons employée jus-
quà présent ; et d’après la vigueur avec laquelle ces plantes
ont poussé, il paroit qu'elle à satisfait à leurs besoins. Mais
426 ANNALES DU MUSÉUM
élle doit être renouvelée, au moins en partie, chaque
année, parce que l'eau des arrosemens et la végétation
occasionnent une grande déperdition d'humus.
Les arrosemens doivent étre multipliés et copieux en
ràison du plus ou moins d'activité de la végétation, de la
sécheresse et sur-tout dé la chaleur du temps; mais il est
inutile d'insister sur cet objet, parce que les plantes elles-
mémes font connoitre leurs besoins en ce genre, aux yeux
les moins exercés. Nous observerons seulement qu'il est es-
sentiel de suspendre tout arrosement lorsque les fannes
sont amorties, et que toute végétation est cessée, et de
maintenir la terre dans un état de sécheresse pendant l’hi-
ver et jusqu'à l'époque où les racines entrent en végétation:
sans ces attentions on court les risques de faire pourrir les
tubercules de ces plantes.
- D’après la latitude du Mexique, situé sous le Tropique
du Cancer, lieu d’où ces plantes ont été apportées, comme
nous l'avons dit plus haut, il est à présumer qu'elles ont
besoin d'un degré de chaleur plus considérable que celle de
notre elimat, et qu'il est nécessaire de les conserver dans
la serre chaude. pendant Fhiver: Miss si Fes Dai crois-
ee FAR ET D
soient sur lé: que est tr , et
où se trouvent même les plus élevées” du. globe (1)la fiti-
: -— ur un indice bien peu certain sur la snipe
RE apa ANR LE AG mm J
"ELTE TIE TEM 54 Fé
- (1) Cest ce que nous mé savons pas , e ce quil iin important MEE
éviter destát
Tie ganroit trop
ituat n des lieux où ils rencontrent les
|
- D'HISTOIRE NATURELLE. 427
qui leur est nécessaire , puisque, comme on le sait , lesrégions
élevées offrent successivement, à quelques différences près,
le méme degré de froid que l'on éprouve sous toutes les zônes
de la terre, en descendant des pôles vers l'Equateur, et pré-
sentent souvent lesmémes végétaux, ouau moins des plantes
congénères. I s'en suivroit alors que les Dahlia pourroient
vivreen pleine terre chez nous et méme sous des climats plus
froids que | le nôtre. Cependant nous ne le — pas, et
voici les raisons qui déterminent notre opinion. -
"Des végétaux herbacés dont les tiges sont aussi Hautes
et aussi tendres que celles des Dahlia, ne se trouvent pas
ordinairement sur des montagnes élevées, séjour des vents,
des neiges et des i tempétes D Dos: cen position, Jeurs e
fructifier, r ni par So sbquenit se e multiplier; ; ce qui est con-
traire au vœu de la nature, et à la sagesse de son plan.
2.” Les Dahlia exposés chez nous à l'air, à une tempé-
rature de sept ou huit degrés au-dessus de zéro, jaunissent
et ka un état de langueur et de malaise.
? Ils n'entrent en végétation dans notre climat qu'au
Bas PRE de l'été, et il faut pour les déterminer à
fleurir , une chaleur forte et long-temps soutenue.
e Eus. nous avons la preuve gne. des. racines. de ces
plétement et et sans ressource | dans Pepios Feie seule nuit;
ce qui prouve ou au moins donne de très-fortes présomp-
tions pour croire que ces plantes n’habitent pas les régions
froides du Mexique, mais les parties Share, ou tout au
moins celles qui sont tempérées.
Malgré cela , nous ne devons pas désespérer de voir un
` 428 ANNALES DU MUSÉUM
jour ces plantes croître en pleine terre dans notre climat,
-et y produire tout l'agrément dont elles sont susceptibles.
Il ne faut, pour remplir cet objet, que les amener insen-
siblement et par une culture adroitement dirigée, à croître
dù printemps, et à terminer leur végétation à l'automne,
au lieu de pousser au commencement de l'été, et de cesser
de végéter en hiver, comme elles en ont l'habitude dans
notre climat. Qu'on ne croie pas que la différence de cha-
leur des deux pays , soit un obstacle invincible à cette mo-
dification. Si la chaleur de notre zóne est moins forte que
celle du Mexique, nos jours d'été sont beaucoup plus longs ,
les nuits moins fraiches, > ce qui doit établir, dans un temps
donné, une masse de chaleur dans notre climat aussi grande
et peut-étre plus forte qu'au Mexique. D'ailleurs, ne voyons-
nous pas souvent, à raison de l'intensité plus ou moins grande
dela chaleur de nos saisons, des variationsdans la durée dela
végétation des plantes herbacées. La terre a-t-elle acquis une
somme déterminée de chaleur, alors les récoltes mürissent.
Quand au contraire la chaleur est foible, la végétation se pro-
longe, et la maturité des récoltes arrive plus tard. C'est ce qui
faitquequarante jours suffisent à la végétation complètede
l'orge, en Russie ? oü les chaleurs de l'été sont irès-vives ;
tandis qu'elle exige six mois dans le nord de la France ;
ainsi la durée remplace l'intensité de la chaleur pour rs
plantes herbacées.
. Nous pourrions citer plusieurs faitsà l'appui denotreopi-
nion. Il nous suffira d'en rapporter un seul qu'ou ne peut
-révoquer en doute , parce qu’il est connu de la plupart des
cultivateurs. La Belle-de-nuit à à longues fleurs (1) est origi
FE Mirabilis Misgiftóri: L.
D'HISTOIRE NATURELLE. 420
naire du Mexique, comme les Dahlia. Ses racines sont
tubéreuses , épaisses et du même volume que celles des
plantes auxquelles nous la comparons. Ses tiges sont de
même herbacées et meurent chaque année. Enfin et ses
tiges et ses racines gèlent aux mêmes degrés de froid que
celles des Dahlia. L’affinité ne peut être plus rapprochée,
excepté que ces plantes sont de familles différentes. Lors-
que cette Belle-de-nuit fut apportée en France vers l'an-
née 1760, on la cultiva dans la serre chaude. Les individus
provenus de semences récoltées dans notre climat, furent
placés pendant l'hiver dans la serre tempérée. Ceux aux-
quels ces derniers donnérent naissance, furent mis dans
l'orangerie, et dans ce moment on cultive leurs descendans
en pleine terre; mais on a encore la précaution, à Pariset
dans les pays plus septentrionaux , de couvrir leurs.
racines à Fapproche de 1 hiver pour les garantir des gelées,
_ou ce qui est plus sûr, de les retirer de terre à l'automne,
et de les placer dans du sable sec, à l'abri des froids et de
l'humidité. |
Cette Belle-de-nuit, ainsi que toutes les autres plantes
du méme pays, avoit l'habitude de pousser trés-tard au
printemps , et de continuer sa végétation pendant le com-
ment de l'hiver. Elle la conserve encore un peu,
o est souvent arrêtée dans sa croissan ce par les
eom esi
E PSE)
relé précoces de deux ou trois degrés , et que si on l'en
préserve, en la plaçant dans l'oran Ly , elle continue
d'exister jusqu'en nivóse, mais elle n'en fleurit pas moins
dés la fin de prairial, et fournit sa carriére végétative, an-
nuelle , avant les froids. Enfin , elle s'est mise pour ainsi dire
à l'unisson de nos plantes indigènes. Nous citerions égale-
LE
#30 ANNALES DU MUSÉUM
ment la Belle-de-nuit ordinaire ou faux jalap , (1) et ses
variétés, originaires du Pérou, pays encore plus voisin de
lEquateur que n'est le Mexique, si le premier exemple
ne euffisoit pour démontrer la possibilité de naturaliser
les Dahlia en France. Cette Belle-de-nuit , faux Jalàp, en
raison de l'éloignement de son introduction en Europe qui
. date de 1596, se distingue peu de nos plantes indigènes pour
ses habitudes; elle se sème d'elle-méme dans les lieux où
ellea été SER et particulièrement dans le Midi. D’après
ces exemples; nous sommes fondés ? à croire que les Dahlia
se naturaliseront chez nous de la. méme maniére que les
plantes que nous avons citées. i n
Les moyens d'opérer cette naturalisation sont stro ples | :
. C'est de faire pousser leurs racines au commencement du
printemps, en employant les procédés connus qui sont de
les tenir dans une atmosphére vaporeuse, de leur donner
une chaleur souterraine douce, humide, et des arrosemens
fréquens mais légers, sur-tout lorsqu' elles ont été exposées
aux rayons du soleil; mais le plus sûr de tous les moyens
est de faire beaucoup de semis de graines de ces plantes
avec des semences récoltées. dans s le-pays où l'on désire les
propager. Ce n'est pas à la première, à la seconde ni à la
dixième génération qu'on y parviendra, , mais peut-être à à la
| vingtième ou à la trentième , obtiendra-t-on ce résultat.
© Les Dahlia se multiplient de graines, de racines etinéme
de boutures , quoique leurs ti gessoient herbacéeset annuelles.
- Les semences de ces s plantes > comme celles de beaucoup
(1) Mirabilis jalapa, L,
— m
D'HISTOIRE NATURELLYE. 431
d’autres de la méme famille qui sont vivaces, sont peu
nombreuses, avortent souvent et- vieillissent promptement. -
Il est rare qu'en les faisant venir de leur pays natal on
parvienne à les faire lever. Mais celles que nous avons
recueillies dans le jardin du Muséum, et que nous avons
semées sur-le-champ, nous ont trés-bien réussi.
La manière: de les semer et les soins de leur culture ne
différant paside ceux qui sont pratiqués par-tout pour les
semis de plantes des Tropiques , nous nous. abstiendrons
d'en parler. Nous observerons seulement que les individus
obtenus de semences. ne fleurissent pas dans l’année de
Jeur naissance; qu'à la fin de leur seconde année ils donnent
quelques fleurs d'un petit volume qui se flétrissent promp-
tement; et que ce n'est qu'à la troisième qu’ils sont ordi-
nairement assez forts pour produire de belles fleurs et
fructifier. Malgré la‘ lenteur de cette voie de multiplica-
tion , elle doit être employée conjointement avec les autres,
parce qu’elle est susceptible de procurer de nouvelles va-
, riétés;. et que d'ailleurs c'est un des. moyens les plus sürs
e acclimater ces-plantes , comnre nous l'avons dit ci-dessus.
Les racines des Dahlia sont des espéces de raves, réunies
au nombre de cinq.ou six, en forme de bottes de navets,
desquelles En An ou, ARR tiges chaque année.
’œils ou de rudimens de
Mer ou. qu Ts à en soient nA on peut, en
les séparant, former de nouveaux pieds, et multiplier ces
plantes par ce moyen ; mais il convient de choisir des racines
au moins de la grosseur du pouce , et de ne les détacher
de leurs souches que peu de jours ayant qu'elles entrent en
végétation. Après qu ’elles ont été séparées E " "e laisse un
452 ANNALES DU MUSÉUM
‘où deux jours à l'ombre, dans un lieu sec et aéré, pour
donner aux plaies occasionnées par l'amputation ; le temps
de se cicatriser. Ensuite on les plante dans des pots propor-
tionnés au volume de chacune d'elles, avec de la terre à
oranger rendue plus meuble et plus légère par: l'addition
d'un sixième de terreau de couche, et par un criblage plus
fin. Il convient que cette terre plussèche qu'humide ne soit
arrosée: que très-légèrement jusqu'à ce que les tiges 'com-
mencent à se montrer. Si l'on place les pots qui renferment
ces racines sur une couche d'une chaleur douce , comme
de quinze à dix-huit degrés, dont l'atmosphere soit un peu
humide, et qu'on les: couvre d'un châssis, on accélérera la
végétation des plantes. Si quelques-unes de ces racines res-
toient dans l'inacuon , ce qui arrive quelquefois, en tenant
la terre dans un état de sécheresse qui ne leur permette pas
de pourrir, elles pousseront à la saison suivante.
Pour les propager de boutures, on choisit de jeunes
rameaux qui PE assez souvent sur les tiges principales.
Lorsqu'il ne s'en trouve pas ou qu'ils sont en trop petit
nombre, on peut employer un moyen pour déterminer
leur croissance, c'est d'arréter, en. la pincant, l'extrémité |
d'une tige principale. qu'on sacrifie à cet usage; alors elle
pousse de tous ses noeuds un grand nombre de rameaux.
Lorsqu'ils ont 15 à 16 centimètres (5 à 6 pouces ) de
long, on les sépare de leurs tiges en les arrachant, pour
obtenir un talon boiseux à leur base; on coupe leurs feuilles,
et on les plante à la manière ordinaire. La terre qui leur
convient le mieux est celle qui est très-divisée, un peu
forte et riche en humus. On les place sur une couche tiède,
couverte d’une cloche, et on les gouverne comme toutes les
d
$
NP SUN EE EE EEE a a ead QU aci t e odii cusan pili
D'HISTOIRE NATURELLE. 455
boutures.: Le moment lé plus favorable à leur réussite ; est
celui oi la plante est la’ plus vigoureuse‘; et où Pair est
imprégné d’une humidité chaude; on doit choisir de pré-
férence le temps voisin de l'équinoxe. Ce moyen de multi-
plication peut encore éontribuerà faire perdre aux Dahlia
leurs habitudes de croître chez nous dans des saisons défa-
“Yorables à leur existence. Les boutures étant faites à l’au-
tomne ; leur végétation se continue pendant l'hiver ; elle
s'accélère pendant l'été ; et s’amortit en automne: Le point
“difficile’est de leur faire passer le premier hiver. Les indi-
vidus obtenus par cette voie de multiplication‘, ne fleurissent
parfaitement qu'à leur seconde ou troisième année. "Tels
sontles principes généraux de culture ,de multiplication et de
T de L em $
naturalisation de ce passer
à Pindication de leurs: usages s dans Vornément des ardiak:
— Les Dahlia par leur stature élevée qui se rapproche de
celle des sous-arbrisseaux , par leur port pittoresqueet léger,
par la grandeur de leurs fleurs, leurs formes 'gracieuses et
l'éclat de leurs couleurs, oceupentunrang distingué parmi
les belles plantes étrangères herbacées. Comme ils fleurissent
à la fin de l'automne, ils sont très-propres à ‘orner les
serres dans cette saison ; placés dans des banquettes ou sur
des gac ne Jes arbrisseaux. qui n'offrent alors que
des massifs de verdure, dis y jeuent'de ^ la^ variété par
leur Dua en méme temps qu'ils les émaillent de fleurs
dont la grandeur et sur-tout les couleurs sont rares dans
cette saison.
Mais si ces plantes parvenoient à s necis. assez pour
croitre et fleurir en pleine terre, comme tout porte à le
faire espérer, elles deviendroient d'une utilité beaucoup
Li
%
454 ANNALES DU MUSÉUM
plus étendue ; alors.on pourroit les employer comme fleurs
de milieu, dans les. plate-bandes. des.grands parterres des
jardins symmétriques. Dans les. jardins! paysagistes elles
seroient d'une .grànde ressource ; ‘Soit: pour décorer des
- lisiéres, de plantations parmi les. arbrisseaux., soit pour
entrer dans la composition des masses de plantes vivaces ,
au moyen desquelles on. coupe l'uniformité des pièées de
gazon. Elles produiroient. un effet d'autant. plus intéressant;
qu'à la fin de l'automne ;.il n'existe qué des | fleurs jaunes,
bleuátres ou gris;de lin, et que.la. couleurde . celles dès
Dahliagrancheroit agréablement avec elles. -= ido-
sio Quant à Tusage. de; ces plantes dans l'économie . Poi
tique et dans les arts, nous ne le. connoissons: ‘pas. Mais
n'est-il. pas.à présumer que des. racines d'un aussi gros Vo-
lume; et qui semblent contenir une substance farineuse,
peuvent étre employées -soit à la nourriture des or
soit à celle des animaux ,.soit.à fournir une fécule propre
aux. arts, comme le soleil topinambour, ( 1) plante vivace,
originaire de la même partie du monde , qui est dela méme
famille , et; de plus, de la même section? Ces rapports
sont bien faits pour exciter. l'attention des cultivateurs,
et les déterminer à suivre des. expériences sur le parti
qu’on peut tirer. € les racines de ces belle les plantes. La
bonté est souvent dans les végétaux la re. de la
beauté,
: :: (1) Helianthus tuberosus: È, Á
HE
“est essentiel de rectifier. — —— ` «té
Au lieu de Dahlea ; F „lisez, Dahlia:
Nota, En gravant les noms au bas de la planche , il a été fait des erreurs qu'il
436 ANNALES DU MUSÉUM
SUITE DES MÉMOIRES
SUR les Jossiles des environs de Part
Par LAMARCK.
»
43. Cite Bnbiliqué. Vélin, n.° tr ca. E Ipsi due
Cerithium (umbilicatum ) turrito-subulatum ; a fr tibus } am f im quaa
drisulcatis; columellá umbilicatá. 0. ` H ASA,
To Grignon. Voici une coquille singulière : elle se re ppreche ij r pèco pré-
cédente au point de n'en paroitre qu'une variété ; mais elle a la columelle
ombiliquée , , c’est-à-dire qu'elle est perforée à sa base dans la direction de son
axe. Ce caractère ne lui est commun ae avec l'espece suivante, La coquille
est longue de 13 millimètres.
44. Cérite perforé. Vélin ,n.° 12, fig. 2
Cerithium ( perforatum) ENTARY anfani tee S transversim mul-
tistriatis ; columellá perforatá. n.
8. Id. LR striis transversis subnullis; anfractibus Le 8 carinatis,
Vélin , n° 12,fig. 5
L. n. Grignon. 3 Al n’est pas douteux que cette espèce ne soit très-rapprochée de -
la précédente | par ses rapports ; ; néanmoins on Pe: n z diee facilement en ce
que ses tours sont convexes et ont six ou sept stries lus ou moins
apparentes. Dans la variété 8 où lesstries sont presque nulles , le milieu de
"ie tour est un peu élevé en caréne, En général , la coquille est gréle, su-
- bulée, perforée à sa base dans la direction de son axe, et longue de 16 mil-
Cabinet de M. Defrance,
45. Cérite en cheville.
À ter (olavosum ) # triden He ape stris transversis obsoletissimis ; an<
L. n. Betz et dans d autres bu en France. Cest une dis iste espèces de ce
genre, L'individu que j'ai sous les yeux , ayant près de 14 centimètres (plus de
| ^| D'HISTOIRE (NATURELLE. ‘437
| _cinqpouces ) de longueur ; mais il est fruste, et la partie supérieurede la spire
- manque. Cette coquille est turrieulée , lisse, et ressemble à une cheville. Son
ouverture est ovale , terminée inférieurement par un camal court, un peu
oblique. | E Ec MAS reni ST i
t. 1 ~ Cabinet de M. AURIS 3 : ,
T 46. Cérite caucellé. x
- Cerithium ( cancellatum ) only onde convexis , striis trans-
versis et verticalibus carícellatis ; columellá subplicatá. n. < ...
B mr Grignon. Espèce petite, grêle ; presque subulée et dont la longueur nex-
mor j itidpa pas 1o 5 dae Les: Dr ge: sa spine. sont convexes et élégamment
; _ cancellés ou gril al nes , verticales qui se croisent
ds : sur leur surface. o H Sb di E À
is Cérite PYRENEES Félin ,n.9, c &.
Cerithium ( semi-granosum) turritum ,varicosum ; anfractibus striis transversis et
verticalibus decussatis subgranosis. Canali brevissimo. n.
ke o Wh mere Fils cz 95 fig. 5 i
pee boite: Id céoloment dori ui ner 2
coquille est longue de 12 millimètres, et elle: “porte des bousrelots pis Dans
Ja variété A; on ne voit aucun de ces bourrelets. up
“ Cabinet de M. Pokiha as bbeeoo a5, 30s P m - " Ugo tuum mé t
x 1 f " à oid eni
48. Cérite aiguillette.
Cerithium ( acicula) subulatuh , ES" ; anfractibus subearinatis" “iris
| éransver. sis raris vix péripibuis ; aperturá quadratä. m, — ^
L: n. Parnes. Petite coquille grèle, sabuléé ; en de 13 millimètres ou environ.
= Elle a quatorze ou quinze tóurs convexes ; que
ques stries transverses , peu apparentes. etes est pes queirée, et
v. cw M est extrémement court.
trs I ORE e de Sigo 21x OFTE foci 9h Y
8 tra vers OL : Í
nt d d
8. Id. Brevius et latius ; striis nullis. Pan:
L. n. Grignon. Cette vérite est turriculée , longue de 8 ou g —Á Tr
aspérités, et chargée de quelques bourrelets épars , peu apparens. Sa spire est
sit.
cipes de onze tours conyexes, arrondis , munis de stries transverses p
quimp: ‘On M ne r nent incrusté dans les pierres une coquille
T l be jol 5:31
E uud c ol T ut , NEA iyi dildo Rot B
H1 2 qd c ussuliua 655522001 19 bt s. Ho 57
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438 HOIAIN'NIA LES ID U "MU S É Ü M
: en vis dont les tours sont arrondis , formant une spirale plus ou moins: serrée
et qui semble avoir des €— avec cette ‘cérite.
Cabinet: de M. Defrance; | e siivoa
_5o. Cérite inverse. Félin , n.» 9 , fig. 8.
Cerithium ( inversum ) turritum s. turrito-subulatum , "Sinistrorsum ; bifracübus
carinis tribus maea; striisq yw verticalibus ubobli qum eancellatis et gra
^nulatis.
8. Id. eun et gràcikus. Félin , n°9, fig 7.
L. n. Grignon. Espèce trés-eurieuse en ce que la spire tourne de gauche à
- droite, c'est-à-dire dans un: ‘sens inverse iem — de: TUN toutes les autres.
"Elle paroit avoir de grands rapports avec le ceritAium perversu m de Bruguière ,
n.° 26 , et sur-tout avec la coquille de Pr Coneli vol. 9; p. 126, t.
113, fig. 966 ) imd dd est t moiierénflée inferitunembnt, La forme du ceri-
—thium.n roit ‘davantage si pee ne
< N tek du Ae E RENE, uoa
* S e. EL Íó- CIA a e e i vm
ite d inverse est une coquille D $us ‘subolée ; eum die 18 à
20, millimètres , et composée de vingt à vingt-deux Lours aplatis et sans con-
. wexité particulière. Sur chaque tour: on..voit trois stries transverses qui se
(jeroisent, avec.une multitude de, stries. verticales rapprochées et obliques, et
qui forment autant de rangées. de.granulations.. Quelquefois les rangées verti-
cales ont leurs grains confluens , et constituent alors autant de petites côtes
«$. obliques. L'ouverture est petite et un peu carrée.
Cabinet de M. Defrance. Je pode, dans. ma collection. analogue. frais Qu
marin de cette espece. .
či
Sae Gérite mélauaidte Félin, x n. 10, wx d Tree #
nerf nate rye. à £ PEE S S 4 4
IGeriéhi 3 AESF S E TEET Ps kite x 7 DIE A À RUE vl SF aS EAE M sobre
ja dam neut "Y E] "s E terminatá. yi à : y à ?
sa patin à Leg HN er GR "ze VY sa Fes
E — o£ lle . D F6 F o,
et wa que neuf tours de spire. Ses stries sont transverses ; fines et assez nom-
breuses. Elle se rapproche des mélanies par le caractère de son.ouyerture; car
ER, place de canal, elle woffre à sa base. qu un sinus oblique. Je lui trouve
quelque rapport : avec le cérite unisillonné, n.? ec
DAN R
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PR ds m a t ER mda Ps bi "dE. FE
di Rid n pem go n mmt] “hais: éco hé ati “1
PERTE DR MY E A Ras VE LES 2
ToU. Ws ET E il A git i
|
|
à
|
;
(
D''HISTOTRE NATURELLE. 439
pene; ‘avec un’ cañal court et oblique. On voit sur éhaque | tour deux caïênes
transverses et granuleuses. ;
"Cabinet de M: Defrance.
53. Cérite grêle. in, n. 12,
Cerithium ( gracile ) turri aao s e —Á—n | ; striis
"tribus tranversis'obscurà granosis. xm
CL. n. Grignon. Sa forme grêle , effilée, presque en aléne , et sé tours 'de spire
qui semblent des ‘éntonnoirs renversés posés les — sur les autres, rendent
cette coquille asséz remarquable. Elle a environ g millimètres de M n 4
Son ouverture est très- courte, , un peu quadrañgulaire. :
* Cabinet de M. Defrance.
| 54. Cérite indécis. -
^ Cerithium ( incertum ) turritum ; anfractibus convexis; stris transversis distan-
tibus : verticalibus crebrioribus ; aperturá rotundatä. ń.
L. n. Grignon. Cette coquille est bien réellement une cérite; mais les caractères
de son'espece n’offrent rien qui: si} tranchant et remarquable pue est tongue
de 7 ou e Dee oiii tea nite
- Cabinet de M. Def an | cim Te
55. Cérite émarginé. "dti; à n 13, n er des i gie uo
—nulatis ;
L. n. Grignon. Cette ‘coquille séroit ùne türritelle à cause du sinus qui èst au
= "bord droit de son ouverture , si cette ouverture n'avoit un petit canal oblique
à sa base. Elle est longue de 52 millimètres ( prés de 2 pouces), et offre,
—sous une forme turriculée douze ou treize tours dé spire sillonnés transver-
© galement; ét dont les sillons ou les stries tránsversés dés tours supérieurs
présentent des réngécs de grains; les tours sont bien distingués les uns des
autres, en če que leur "bord —: est un Leeds imi: ‘n-dessus.
den de M. Defrance. ^
le ri P Mere d fe edi
à | b; r 1
pers DR ineeie: sad gear acie
eme d Il a des rapports vec le précédent; mais E ; Moins
| , et le tour inférieur est "-— e a
sous. $ longueur de čete coquille est de 36 -— l x
Cabinet deM: Defrance. —
e Finem os n. 12, ; fig. 1. :
Cerit af ti sil
ge ANNALES ; DU: M USÉOU M g
: L.n. Grignon. Voici la plus singulière, .et:la plus étonnante des espèces de ce
genre, par sa grandeur énorme ; car la plupart des individus ont 124. milli-
métres( un pied ), et quede telis beaucoup plus de.longueur. Elle n'est pas
rore à Grignon; mais presque toujours on la trouve fruste ou incomplete.
. Sous une forme turriculée ou pyramidale, elle offre plus de vingt tours de
he garnis chacun près de leur bord supérieur, d'une rangée. de :gros tu-
bercules qui rendent, toute la moitié inférieure. de la coquille, hérissée de
e -* nœuds. La base de ces nœuds s'élargit. en-dessous en. s'abaissant. Toute la
zi coquille est lég gèrement, striée en travers. Son ouverture est oblongue, oblique,
terminée à la base par. un canal. dont l'extrémité se recourbe médiocrement ;
` et la partie supérieure du bord droit forme dans le lieu de la gouttière un pro-
. longement latéral en manière d’oreillette. Il wy a qu'un pli sur la columelle;
mes malgré cela il.en. paroit deux, parce que le] bord qui la termine inférieure-
ment, est relevé go un t mers wi, berda cesi
: Cerithium ( nudum ) turritum ; ener ern pene : orem n mu
= striatis ; columellá nudá. n.
L. n. Grignon. Il y a apparence que cette coquille est constamment distincte
s du cerithium, striatum, de Bruguière ( dict. n.^ 4); et qu'elle en est au moins
: une variété. remarquable ; car aparmi, les individus. assez nombreux que j'ai
Fu observé , aucun wa de véritable pli à la columelle. Elle est du nombre. des |
i ~ - espèces 2 avoisinent. la Buire ( cerithium vertagus ) par leurs rapports. Les
- plus grands individus ont 58 millimètres (plus de 3 pouces). de longueur. Ils
E “Reed sous une Pen tarriculée >. bien pointue. au sommet, . treize à
Some tours y. la a plupart plimés mappe. an. leur dad npigieurs :
enr.
,
4
n
hem
Mon cabinet.
x NE Le cérite strié de Bruguière se trouve à Contains j je me | contente de
vs le rappeler, R fai Dr pas. ARS: TE A MES
; f eni i m
2 ze 13, ig, 7.
EG Lu S Gri; non, Cette espèce est beaucoup en Suis que. cR qui qe et
ES comme wi hi Fees: \aspeet, on: la prendroit. bons pour "n
: x d *k exc ;
X
D'HISTOIRE NATURELLE 441
jeune individu de la même espèce ; mais elle en est constamment distincte ,
parce qu'elle manque de plis verticaux , et par le sillon particulier et trans-
versal qui partage chaque tour de sa spire. Les plus grands individus ont à
péiné 18 millimètres de longueur. La variété 8 est encoré plus petite. Elle
. à aussi un sillon qui partage ope tour ; mais elle paroit manquer de stries
transverses.
Cabinet de M. Defrance et lé mien. : í
60. Cérite turritellé. 7. élin , n." 44, fig. 16.
Cerithium ( turritellatum ) turritum ; TERREN convexis, rare striatis : |
striis inæqualibus.
L. n. Crépy. Il semble que cette cérite soit un passage au genre des turri-
telles, car elle en a un peu l'aspect , et elle offre de méme un sinus au bord
droit de l'ouverture. Mais elle a un petit canal et une gouttière comme les
cérites. C'est une petite coquille turriculée qui n'a que 8 ou 9 millimètres
de longueur. Ses stries transverses sont les unes très-fines et peu apparentes ,
et les autres plus saillantes, au nombre de deux ou trois sur chaque tour. Vers
le sommet de la spire, les stries transverses neeps. par ie pis yer-
ticaux plus ou moins prononcés, + "
Cabinet de M. Defrance. .
OBSERVATION.
On doit être extrêmement étonné de voir dans un seul dc tant b Pastos fos-
siles presque toutes inconnues aux naturalistes, et la plupart recueillies dans le
méme lieu. Je me suis cependant attaché dans mon travail à resserrer le nombre
| des espèces, en n'admettant , comme der , que celles qui m'ont offert des distinc-
tions très-notables.
s cette condatmten , on est en quelque sorte cotos s penser que les
cement t de nos connoissances sur Eds révolutions de et sucrssirés des pos
| dé la f. ess de X^ i globe ! Voyez mon X p "x
* eA vara ses d egit a Psov
E * UR # ? s E
44 - "ANNALES DU MUSÉUM
SUITE DES RECHERCHES
Sunlesos fossiles dela pierre à plâtre des environs de Paris.
Par G CUVIER.
TROISIÈME MÉMOIRE.
Restitution des pieds.
PREMIÈRE SECTION.
Restitution des différens pieds de derrière.
ARTICLE PREMIER. —
Du qid de derriere le piu grapes
$c Falle" abe E) yon de derrière.” pira que j'ai
mieux réussi dans leur restitution que dans celle des pieds
de devant. Cela vient , d'une part, de ce que le hasard
m'en a procuré davantage de la première espèce que. de
la seconde; et, d'autre part, de ce que les articulations des
. 0s du tarse sont plus faciles à déterminer , et leurs formes.
. plus faciles à reconnoître que celles des os du carpe.
.. Ainsi, quoique je waye jamais trouvé tous les os du tarse —
D'HISTOIRE NATURELLE. 443
‘de la grande espèce de mes animaux, réunis dans leméme
morceau; j'ai cependant tellement réussi à les rapprocher,
que je crois connoître la forme de son pied de derrière,
aussi bien que celle de noni espèce vivante que ce soit,
Voici comment je m'y suis pris pour cela.
Parmi les os que les ouvriers trouvent journellement, i]
y en a beaucoup du tarse et du carpe, entièrement con-
servés; comme toutes leurs dimensions sont à-peu-près
égales; ils sont plus solides que les autres; on ne trouve
pas un fémur ni un humérus entier, mais les —
les astragales , etc. sont très-communs.
J'ai donc réuni tous les grands astragales que j'ai pü
. me procurer, tous les grands calcanéums, tous. les. sca-
phoides; en un mot, tous les os du tarse de grande di-
mension, je les ai comparés exactement les uns áux autres,
chacun dans sa sorte , par la forme et par les facettes
articulaires; quand j'ai vu que tous ces calcanéumsse res-
sembloient entre eux; qu'il en étoit de méme de tous les
astragales, etc. j'ai choisi.dans chaque sorte unos, de ma-
niére à le faire à-peu-prés correspondre par la grandeur à
celui de l'autre sorte que je voulois lui associer; j'ai vu si
purs facettes articulaires se correspondoient exactement ;
` rarse.
- Pai vu alors ei il me etatis de facettes pour
des os du métatarse, et j'ai ic par-là nm "s —
complets. | |
- Comme j'avois aussi boim d'os de sise et dé
444 ANNALES DU MUSÉUM
phalanges, je les ai ajustés également chacun dans son arti-
culation, et j'ai eu tout le pied. |
D'ailleurs, chacun de cesos pris à pati; et indépendam-
ment de sa connexion avec les autres , porte l'empreinte de
sa classe et de son gepe et l’anatomiste pourroit: juger
Pune et l'autre sans.avoir besoin du pied entier.
"Le premier qui se présente à l'examen est le calcanéum.
Celui du côté droit est représenté aux deux tiers de sa
grandeur , Pl. L, fig. 1: on y voit d'abord une facette plane
_à-peu-près ronde, a, qui le coupe presque verticalement
aux deux tiers de sa lougueur, et qui est destine à servir
: d'appui principal à lastragale. | ;
C’est déjà un point qui n’est commun qu’ à notre anima
et aux ruminans. Tous les autres quadrupèdes ont deux
facettes principales pour porter l'astragale. Dans l'homme,
l'externe est plus haute , convexe, plus grande , l'interne
est concave, plus petite, et en a souvent une troisième au-
dessous d'elle. Dans les carnassiers l'externe , est aussi con-
vexe et l'interne concave, mais elles ne different point de
grandeur; il n’y en a point de troisième. `
Dans les nes les choses varient.
pèdes, externe est. plus haute et Fe
deux plans ; $ le CIR à fait, à son ‘côté externe, une
avance qui porte deux petites facettes surnuméraires.
Dans les ruminans , les deux facettes principales sont.
réunies en une seule. L'avance du côté externe -du calca-
néum a àson bord inférieur une longue facette accessoire ,
mais ce qui distingue sur-tout cette classe, c'est que | le dessus.
de cette avance est fait en poulie, et sert au mouvement
du petit osselet que lon nomme vulgairement péronien
D'HISTOIRE NATURELLE. 440
mais qui me paroit être plutôt une portion détachée de la
tête inférieure du tibia. Cela pourroit se prouver par
r exemple du cochon quia cet osselet comme les ruminans;
quoique son péroné soit d'ailleurs bien complet; ila aussi
cette avance du ealcanéum , mais elle, y, est un peu moins
considérable. Sa facette principale est encore upique elar-
rondie comme dans les ruminans.
Notre animal. a. cette méme avance du cilcanéum; elle
est de méme disposée en poulie à sa partie supérieure b,
et à aussi une facete longue et epe. à son, bord ie
rieur c.
Voilà donc trois rapports marqués avec Las ruminans T
ruminans, ainsi i que le ert rebord de la ii a abat
T ^ astragale, outre la petite. saillie dont je viens de parler, à
qui est située sous le. bord. inférieur de sa facette: -posté-
rieure ou calcanéum , laquelle : saillie. arréte l'extension , a
à sa face externe, un crochet qui entre dans une échanccuge
Misi:
po o
Y a 3H .
le la. flexion, Les yaminana Pon ont
moins ks e
Les solipèdes ne ont pas. dj tout et n 'en ont p boim,
vu que la partie externe de leur bud ne, s'élève pas
vers le péroné. e ^ i
La partie inférieure j^ PETA TEk a une. ressem-
58
»
446 ANNALES ies g
blance bien marquée avéc celui des ruminans, elle est en
forme de poulie et divisée par une aréte en deux parties ;
une grande « concave pour le scaphoide a, ts r, Bg 2, et
une plus pe pour le éuboïde 5. ib.
" Cela 'a lieu ni dans l'homme ni dans les carnassiers. Le
ctiboide nè s'y articule qu'avec le calcanéum. Dans le chez
val, il n'y a pour le euboide qu'une petite facette rhom-
boidale; et pour le pure une je grande, plane, en a forme |
de fer à cheval. -
"Le rhinoééros, te iod et v tapir, surtout les deux
premiers , participent yi avec dette. vanimal. et avec, es rumi-
em /à cette di sposition. ARS Net
. La. facette cuboïdienne du calcanéum a avance un peu p
que Celle de l'astragale. `
La partie du cuboide qui répond à à € a LT
fig. 5, doit donc êtré un peu saillante, et celle qui répond
au cálcanéum b’, un peu creuse. II y a à la facette du bord
inférieur de la fici interne de l'avance du calcanéum , une
partie iriangulaire e, fig. 1, qui répond à cette partie sail-
lante du cuboide. ' I! résulte de-là que la face antérieure du
éuboïde cc, p. I, fig. 5, ressemble X une EEG ou à une
équerre. 7538 piin | e
pou cochon « est e a páchyderme ON Tor Tilifite cette
forine ; elle est aussi dans le chameau, le séül de tous les
üininans où le cuboide soit distinct du scaphoide. Dans
tous-les ruminans ordinaires, ces deux os sont ‘confondus
en un seul; mais on y voit à l'endroit. qui répond au cu-
boide, une p chair Ut? qui, "s cet os étoit. disti nct, le ren-
droit assez wablablei à celui de notre s imal, du chameau
et du.
p oss le 4 tarse 42 notre animal offre è à son HAS 25
D'HISTOIRE NATURELLE. [7
"Le cuboïde a deux facettes pour son union avéc le sca-
phoïde L’antérieure se prolonge un peu plus bas que ce
dernier os, et sert à articuler le cuboide à avec cle T cu-
néiforme. “2 £p dao
'T'out cela sé retrouve dans le "— il véeHén! le
tapir ; excepté que dans ceux-ci la partie du cuboide qui
dépasse le scaphoïde en en bia cor e — ce — fait
e o cunéiforme est plus épais.
La facette astragalienne du aise n’a rien "T partis
culier; elle est la contre-preuve de la facette scaphoïdienne
de Vékerágie: Le cuboide et le scaphoïde sont terminés l'un
et l'autre en arrière par une tubérosité.
Le cuboide, PI. L 8j.5et 4; d Vea facë inférieure une
facettearticulaire à-peu-prés arrondie a, fig. 4. Ee scáphoid
ib. , fig. 5 et 6,ena une à, fig. 6, qui recoit un cunéi-
forme mince, lequel reproduit à son tour une pareille fa-
cette qui se trouvé alors au niveau ‘de celle du cuboide.
Mais le scaphoide: a de plus uné autre facette , ib. b, bedu-
coup plus petite, en arriere de la grande. Elle devoit porter
un petit. cunéiforme que je n'ai pas retrouvé dans les mor-
ceaux qui mont passé sous les yeux. |
€$ run (diia: y tte] ont trois
facettes, et ne portent qu’ un seul os ; ; notis pouvons cepem-
dant déjà juger qu'il n’y a pas plus de déux os ni de deux
doigts Mu parce. que dans tous Ah ydirete et
des à sabots, il yaau moins une facette
de plüs qii il nya de doigts parfaits, et cette facette porte
58 *
448 ANNALES DU. MUSÉ UM:
un os surnuméraire , vestige de lun des doigts qui
manquent. .
Ainsi lerhinocérosetle tegi " qui ont chacun trois doi gis,
ont quatre facettes, etc.
Mais ce qu'on ne pouvoit prévoir, c'est que notre ani-
mal, avec ses deux doigts parfaits, a encore deux os. du
métatarse, distincts et séparés pendant toute la vie. i
Ce point est déjà prof par l'inspection de ces os eux-
mêmes, considérés i it. La face articulaire de chacun
d'euxne toten, par sa grandeur, qu’à l’une des deux
grandes facettes que nte le tarse ; eux-mêmes ont, du
côté par lequel ils s se ‘regardent, chacun . deux facettes pour
leur articulation. réciproque, lesquelles se Mid
exactement.
L'un des deux, celui qui s'articule avec de cuboide, n'a
aucune facette. à son côté externe, ce qui prouve qu'il n'y
avoit point d'autre os métatarsien de ce cóté-là.
. L'autre, c'est-à-dire celui quis'articule au scaphoide par
l'interméde de los cunéiforme, a à son côté interne une
facette triangulaire qui fait suite: au bord inférieur d'une
aussi petite de la face i interne du cunéifonmne, et toutes deux
ensemble dev appui à los surnuméraire que
portoit la seau de o ou "Beute facette Xs SCR Boldo.
Ainsi, inspection des os métatarsiens de cette. espèce , á
vus isolément , annonce qu ll y en avoit deux, et M
deux, dans le pied. .
Voyez : ces 08; SAVOIr hd à qui. s Sarticule a avec Je c cunéi-
forme, Pl. L, fig. 7, et celui qui tient sn sphere ib. lig 9;
et lesfacettesæ, 8, y, d , par lesquelles ils se corre ident.
Ces deux os n'étant pas, d'un. méme pied, pe sont pas de
`
T O à —À— aa a
`
D.HISTOIRE -NATURELLE 449
même grandeur. Leurs figures, ainsi que toutes celles des os
du tarse de cette pe» sont i pipe petites d'un tiers que la
nature.
Tous is morceaux où ces os se trouvent réunis, con-
firment ce que leur structure annonçoit.
On en voit un, Pl. II, il est composé de deux pièces qui
se recouvroient. L'une, fig. 1, a passé dans la collection
de M. Lecamus; l'autre, fig. 2 , dans celle de M. Alexandre
Brongniart, mais on ne peut en méconnoitre la corres-
pondance.
Elles montrent le pied composé , comme je l'avois deviné,
d’après la forme de ses. os. Il n'y a aucun vestige de troi-
sième doigt; les deux os du métatarse y sont. © ^.
Jai un autre morceau qui contient un calcanéum , un:
du métatarse , et les phalanges de deux doigts.
J'en ai un troisième où les deux os du métatarse sont
dans leur situation naturelle. Cab tae iené
Nous verrons d'ailleurs bientót le pied entier d'une espèce
voisine, qui a aussi ces deux os avec deux doigts seulement.
Ainsi la composition représentée, Pl. I, fig. 12, est suffisam-
ment justifiée, quoiqu’elle ne soit di un résultat de com-
paroisons,
: pied em i ; ds
les ruminans seuls ont : deux doigt hic de derrière i
car le paresseux didactyle et le fourmilier didactyle, des.
seuls quadrupèdes onguiculés qui n 'ayent. que deux doigts
aux pieds de devant , en ont, le premier trois, le second
cinq à ceux de derrière; et tous les ruminans, méme le
chameau ; qui d’ailleurs ressemble à notre animal. par. Ja
E
Ds
450 "ANNALES DÜ MUSÉUM
séparation du scaphoide et du cuboide, ont leurs os du
métatarse soudés dang toute leur. longueur, en une seule
pièce que les anatomistes nomment l'os du canon et qui ne
décèle son origine double, que parce qu'il'se bifurque vers
le bas pour fournir une poulie articulaire 2 à chacun des deux
doigts.
Ainsi ce premier pied de derriére que je viens de refaire,
indiqueroit è à luiseul, et quand méme nous ne saurions encore
rien sur les tètes, qu'il a existé parmi les animaux qui ont,
fourni les ossemens den nos carrières , une T —
inconnue aujou ırd'hui.
-Jl West pas difficile 4% voir hé eM seule inspection
de ce pied de derriére, que cette espéce tenoit, par rapport
à cette partie, d'une part aux pachydermes, de l'autre aux
ruminans, auxquels elle se lioit par l'intermédiaire du
chameau. às |
C'est ici le lieu de remarquer que le chameau n'appar-
tient pas aussi complétement à la classe des ruminans ou
pieds fourchus , que les autres e que l'on a coutumé
dy ranger.
D'abord son pied 1 n "est t point diipi fourchu; f les
deux doigts sont réunis e: sous par une semé
mune ; il n'a point dà abot còrapiels , mais Ben cat des
| espèces d'ongles attachés , comme ceux de Pé éléphant, devant ^
le bout de chaque doigt; sa dernière phalange n’a rien de
la formé propre aux ruminans, qui consiste à NO plus
haute que large, plan |, bombée à 1
T. rne, etc. Elle Harpet ‘et de la‘ forme de belt des
pachydermes. Enfin, quoique ses molaires soient tout-à-
& id
fait de ruminans, il se — i de toute cette -
D'HISTOTRE NATURELÉE, 451
classe par les deux dents. pointues qu'il a implantées dans
Pos incisif.
Ces observations ne sont pas hoic notre sujet; nous
äürons encore d’autres occasions de remarquer des rapports
entre nos animaux des carrières, et le chameau. ,
Ils en ont un trés-prononcé, par exemple; dans] la forme
des phalanges. Les dernières sont aussi très-petiteset symé-
triques; les premières s'articulent avec les os du métatarse
par une espèce d’arthrodié , et non comme dans lé bœuf
par un gyn glyme compliqué qui ne permet aucun écarte-
ment aux doigts. (Voyez, PL I, fig. 7, a b c.
Il y a assez communément des os sésamoides, épars dansles
divers morceaux oü se trouvent. des doigts, mais il seroit
assez difficile de juger leur o ition autrement. que par
analogie. — :
. Le calcanéum de ce grand pä, a 0,10 de ETER à-
peu-près comme dans un petit cheval ou un grand âne; la
partie externe du scaphoïde 0,02 ; les os du métatarse, 0,11
à 0,12. La première phalange, 0,055; la seconde, 0,02 ; la
troisiéme, 0,05. C'est pour le pied entier, à compter du
talon, et en ajoutant quelque chose pour les cartilages , en-
viron x ou un ls C'est Lg moins Au à rs
Lars à ce que les ne ecli iat
langes sont gros et courts, et nous pouvons déjà conclure
de-là que l'animal que ces os soutenoient , avoit une e gros-
seur considérable à proportion de sa hauteur. |
_ Nous verrons ailleurs que les. 08. de u jube | et de la
ai ET
Fx.
cuisse confirment cette proportion p
da ANNALES DU MUSEUM
Á RTI CLE T IL
D'un autre pied à us doigts el à yes os s distincts au
métatarse, mais plus petit, et sur-tout plus gréle que
le précédent.
... Cette composition , de pied de derriére que je viens de
retrouver par une sorte de calcul ou de combinaison, peut
encore laisser quelque doute dans l'esprit du naturaliste. trop
habitué aux idées que lui donne la nature actuelle, et qui
nese porte qu’en hésitant vers celte nature d'autrefois ,
dont il ne lui reste que ces vestiges déjà demi-décomposés,
Voici un autre pied sur la composition duquel il n'y a
rien d'équivoque ; mon imagination ni ma main n'y sont
entrées pour rien. Je l'ai trouvé dans la pierre tel qu'il y est
encore, et dans son état complet. Il est cependant formé
absolument des mêmes pièces que le précédent, quoique
dans d'autres proportions, et il achève de prouver l'an-
cienne. existence d’un type générique inconnu aujourd hui.
SE précieux morceau représenté PI. IX, fig. 1, appar-
tient au. Muséum. national d g’ histoire naturelle; ; ily étoit,
depuis long-tems , dans les 1 magasins, sans qu'on en connüt
E importance , qui ne s'est découverte que lorsqu'on a creusé
la pierre qui le contenoit.
On y voit un pied gauche presque entier et une grande
partie du droit. Le calcanéum a, et la poulie tibiale de
l'astragale b ont été brisés, mais on voit très-bien sa poulie
tarsienne, CC, divisée en deux ; gorges, comme dans l'espéce
précédente ; l'une pour lescaphoide, l'autre pour le cuboide.
+
á D'HISTOIRE NATURELLE. 453
Celui-ci d, a sa face antérit également e en équerre. À la
suite du scaphoide e vient 'én canéiformé f plus épais , à
proportion: que dans l’autte espèce ; ‘et enfin deux o5 du
métatarse g À, distincts „singulièrement grèles et alongés.
Les premières phalanges & "Sarticulent sur eux comme
dans la grande espèce. Elles participent à la forme grèle des
osdu métatarse. Les derniers / "1, sont presque semblables
à cellés des "petits rurninans, par leür forme comprimée.
Lepied droit, tout mütiléqu'il'est; nous est cependant utile,
en nous montrant le petit caméiforme et l'osselet surnu-
méraire o qui s'y rattache, deux circonstances que nous
n'avions pu observer dansla grande « espèce , mais que l'ana-
logie nous y avoit. fait. Opine erste here nous
confirme par Ja structure de cette +
Ce méme pied droit nous montre la füce externe du sca-
Puy
phoide P>, que n oùs i n F'AVions pas vue en v -La fig. 4 nous
= pria et le | petit cunéiformes. | i 2
"Voilà done encore bien certainement, et même FA
certainement , s'il est possible , que dansl'espéce précédente,
un ın pied, fourchu à deux os dans le métatarse , c 'est-à-dire
un pied tel å qu d'aucun animal SR ju ne d nous
est aee ds E s pou e comprena port os EOM
Les os du métatarse en particu lier, ont 015. - j
— C'est la longueur du pied d'un mouton de moyenne taill;
et comme l'identité de. composition. ne.daisse aucun doute
que l'animal à qui ce pied a appartenu, ne füt du méme
précédent ; il c ‘faudra tonchüre que cette
‘ 59
454 + ANNALES. DU MUSÉUM à
petite espèce. étoit d'une stature beaucoup plus élancée et
plus légère que la grande. Cette différence entre deux es-
peces d'un méme. genre.ne doit pas surprendre; nous en
avons un autre exemple dans un genre voisin, celui des
cochons. Le Babiroussa ou cochon-cerf des Indes, comparé
au sanglier e Hiaapie; , De fait pes un contraste moins
JURO Aus SE LOIR ID d
.: Outre ce beau a was j' 'ai encore un Free N
entier de Ja même espèce, fig. 3; et trois os du métatarse
isolés, semblables à à ceux que je viens de. décrire.
pee ii pes 69:415 È Lt de e TI CL E T Fi | |
sue fans SA If ,99* jars enmm fe BOBHOn- Ld. BHO CDECUMS Hi
Tndicė d ss pos: semblable aux delis précédens , mais de
moitié tion teme La i dernier.
| «P pied n nem lest indiqué. que par son seu] astragale ; je
n’en ai point eu d'autre morceau. Mais cet astragale, PI.
I, fig. 7 , est si semblable : à ceux des deux pieds précédens,
que je ne doute pas qu’il ne portát gnome. deux ipae
parfaits en tout. FRERES
R ne pouvonsj juger d de la grandeur de ce “pied par son
D AV) i
est si azina anG mE: xi: inmuns de juger. du : vo~
lume du corps, sauf à ne rien fixer. sur la forme et la légè-
reté des jambes. ; E A
etre
À R T A c L Ex I ys : Pd. 4 ee :
, ww eeiv VO VEDI ICICI OUI Ve
Em.
otn. pen rien y dans la apa ce
0 + ©
CR pen tenues
Rd ue
to s P PPS DOS SIN ET SR INNENN a ai
j
y
ie.
» DHISTOLRE NATURELLE. 455.
pied-ci ; je l'ai trouvé tout entier, ou du moins ses paties
caractéristiques, enfermé dans une même pierre. .
. Ces parties sont représentées ensemble , Pl. IV, fig: 1 is
2. L'astragale et le calcanéum, vus par leur. face tarsienne,
fig. 3 , et quelques-uns c de pièces séparées, fig. 6,7, 8.
Le calcanéum 4, Pl. IV, fig. 1 et 2 et fig. 6, ressemble
A ED à celui du tapir. Ila de mème trois facettes
saliennes; une supérieure a , ovale, transverse, se con-
re un peu sur le dosde losen 5; une internec, placée
sur une avance. latérale du bord interne, et plus oblongue
que celle du tapir; une inférieure d, concave dans son
milieu , et touchant par son bord inférieur xa facette cu-
boidienne e. . H1 f me q Jie T en Ll A I $: i pi T P. d
Dans le rhinocéros , la facette Peuireit zu la id
Dansle cheval, il y auroit au bord externe f une quatrième
facette. Dans le cochon: et les ruminans , il y auroit à ce
bord la facette pour l'os tibial surnuméraire ; ainsi nul doute
sur la véritable affinité de ce calcanéum. Il est d'un. quart
plus petit que celui du tapir , même un peu jeune.
La facette cuboidienne e, Pl. IV, est oblongue et plus
large. à proportion que le tapir.
ues 3, pA PL IV, A 1,3; 3, outre ses s facettes cal-
+, peu convexe d'avant en arrière, peu.
iuc he ; et une Maa A, te, un peu
convexe en avant, avec un petit creux en arrière z. Ces.
choses sont tout-à-fait pareilles dansle tapir etle rhinocéros,
La facette cuboidienne du cheval est beaucoup plus petite ;
celle du cochon. et des ruminans est. Reno pins: gender
et vraiment en portion ee ire ders AB
Rak
99
456 ANNALES DU MUSÉUM *
^ Té éuboidé €, PL IV, fig. 1 et 8; appuye donc sur l'as-
tragale par une facette, sur le calcanéum par une autre ; il
en a à sa face interne deux pour le frottement latéral contre
le scaphoïde , et un peu plus bas, deux pour celui qu'il
exerce, aussi latéralement sur lé — cünéiförnie. Fait
i a une facette métatarsienne. `
"Le scaphoïde D, Pl. IV, fig. 1, 2'et fig. 7, s'applique
exactement à Ta facette de l'astragale qui le concerne. Il a
à sa face opposée trois facettes, une grande en croissant, a,
PEL IV, fig. inda -— — et une 2. 2. et
Jéüuéevdlt?Heo, o SEE |
— La grande diaj e ported ductis fai —
E et F, Pl. IV, fig. 1 et 2, et ceux-ci a des os mé-
tatarsiens.
La petite porte un os surnuméraire C , PE IV, fig. 2,
. plus long que les cunéiformes, mais qui n'a point defacette
à son extrémité, et qui par conséquent ne portoit aucun
os du métatarse: il —— le o pouce. Le Be dpa en à un
ASE FER
Le euboide devoit aussi porter un os du métatarse ; TT a
une sans on cela, d, x IV, ES ras, et t le grand | 08
coche que ce ctBbide portoit. Mais cet os ne s’est pas DU
dans la ts d'où j j ai tiré ce pied.
Jenedoute ntnull tqu'iIn'aitexisté, parceque
dad série desp pieds desanià connus, on ne voit jamais
le cuboide yea tous les siens, tant que le scaphoide en
garde deux , et à plus forte raison lorsqu’ il en porte deux
iers et un imparfait comme cela a lieu ici. Ainsi, dans
notre paleotherium magnum , et dans le minus , le cuboide
| D'HISTOIRE NATURELLE. 457
“porte encore un doigt T: le scaphoide n'en ait conservé
p^ "un seul
TI suffit de voir, PL IV, fig. 5, les trois facettes que le
tarse présente au métatarse , pour juger que les deux os
latéraux devoient étre beaucoup plus petits que l'intermé-
diaire , et pour conclure Ag 3: dovoit y avoit la même diffé-
rence di les doigts. —
Jen'ai eu que la partie apateni de los du côté interne.
Il étoit un peu moins large et beaucoup" plus minée que
celui du milieu.
- Je ne puis dire si ces os latéraux descendoient aussi bas
que celui du milieu; ce qui i me fait croire qu "ils étoient en
général plus petits et plus fragiles, c’est que j'ai retrouvé
deux ou trois fois celui ai mi ieu isolé, et Tue je nai ja ais
revu les autres. —
Je ne peux pas dire de ce ga comme des précédens,
qu'il ne ressemble par sa composition à celui d'aucun ani-
mal connu. Il y a huit quadrupèdes qui ont trois doigts séu-
lement au pied de derrière ; savoir , le rhinocéros , letapir,
le cabiai, l'agouti , l'acouchi , le cochon d'inde, l'unau et
Fai dont les squelettes sont bien connus , et deux dont je
Es ed le squelette; Savoir, is tapeti, etle ALDE de d'Az-
Zara; mais comme ces deux d 'nnent Pun
i autre: au genre çavia , on dit P rir qu'ils ont
structure semblable à celle des autres espéces tridactyles de
ce genre ; d'ailleurs le tapeti ainsi que le coehon d'inde,
l'agouti et l'acouchi ne peuvent étre comparés par la gran-
deur à l'animal dont venoit ce pied-ci : ce ces trois dermèrs
sitis
animaux , ainsi que le cabiai, ont au eôt ied
os surnuméraires , dont l'un est sous le bord in trie PPR
458 ANNALES DU MUSÉUM
rieur de l'astragale, et l'autre sous celui du scaphoide du
petit cunéiforme , et sous l'origine du métatarsien interne.
: Deux paresseux, l'uziau- et l'a? , outre la différence de
taille, ont leurs trois os du métatarse soudés ensemble à
leur base; deux petits.os surnuméraires gréles , un de
chaque côté; et leur astragale a une forme toute. particu-
liére que je ne ailleurs. Le rhinocéros est ME
plus grand que notre animal.
. Tl ne reste donc que le tapir sur lequel on puisse con-
server des doutes. Nous avons déjà indiqué des différences
sensibles de son calcanéum. au nôtre; son astragale en
a aussi ; il est. plus large à proportion de. sa. longueur. La
facette "o son scaphoide, qui répond au grand cunéiforme ,
est beaucoup moins échancrée ; enfin, et ceci est capital ,
la facette par laquelle le scaphoide et le cuboide frottent
l'un sur l'autre est trés-grande, et occupe moitié de la face -
interne du derniér ; ; elle est trés-petite dans notre animal.
. Si on ajoute que le tapir est plus grand d’un tiers, on re-
connoitra que ce n'est pas de lui que venoit ce pied ,.et que
l'animal qui l'a fourni , quoique se rapprochant un peu plus
que les deux prigédem des formes, aen usitées pri la
nature , n'enest pas : moins encore inconnu. des naturalis
Le calcancum a T TP CT " cn
, Le scaphoide dehauteur. .. o + ,. 0,01
_ Le grand cunéiforme.: .:.:. . + 9,01
L'os moyen du métatarse de long . 0,105
-Cest pour le pied sans les phalanges 0,182.
… Cest à-peu-près la longueur de la mème partie dans un
coche. taille ordinaire; un cochon de Siam l'a plus
petite . x: 2 centimètres, —— es LM
`
D'HISTOIRE NATURELLE, 459
L
ARTICLE V.
D un fiad periposé. comme le précédent , mais pus court
zet pius acad
Je n'ai pas tiré celui-ci de la pierre ; ; je n'y ai vu que son
smpremig; et des portions des os qui le cémposoient , mais
comme j'ai eu les pieds des deux côtés, ce qui m'a manqué
dans lun s'est en grande partie retrouvé dans l'autre, de
manière qu'il n 'y a non plus rien de conjectural dans sa
description. - 3
Les deux morceaux qui me l'ont fourni ^ appartiennent
à l'Institut, et étoient. genie long-temps dans le cabinet
de l'académie des scie: c'est M. Sage qui a bien voulu
me les faire remarquer avec v plusieurs autres morceaux tirés
des carrières de nos environs.
. Ils sont dessinés à moitié.de leur grondeur naturelle, PI.
| v, fig. 1 et 2. Le plus entier est celui de la fig. 1; on y
voit toute la longueur du tibia a b, le péronné c d , une
portion. considérable d'astragale e f; une partie d'empreinte
du méme os g, l'empreinte entière et quelques portions du
caleanéum hi, un misi du cuboide $ , le a
moyen P, » da Dn partie cassés ; et quelques por-
tions de phalanges et d'os. sésamoïdes en r s. !
Il étoit évident que ce pied présentoit son bord externe,
puisque le calcanéum et le cuboide étoient à la surface, et
que. l'astragale - et le scaphoide « étoient - enfoncés : par la
meme raison, c'étoit. nécessairement le pied. gauche; jjenmy
460 “ANNALES DU-MUSÉUM:
voyois que deux doigts, et dans le désir que j'avois de
trouver aussi pour le palæotherium medium un pied di-
dactyle, comme j'en avois trouvé pour les deux autres
espèces, j'aurois bien voulu me contenter de cette appa-
rence , mais je fus bientôt détrompé. :
Ayant vu quele scaphoide et la portion scaphoidienne
de l'astragale étoient conservés en entier, j'en fis l'extrac-
tion. La facette de l'astragale n'étoit point en poulie comme
dans les pieds didactyles ; je prévis dés-lors ce que j'allois
trouver. En effet, le scáphoide me montra deux grandes
facettes, et une petite surnuméraire. Il est représenté , Pl. V,
fig. 5 , de grandeur na urele, ^ SE S, J
Je conclus qu'il y avoit trois doigts, et je creusai dans ce
morceau pour y trouver le doigt interne ou second sca-
phoide qui me manquoit encore. Il ne s'y trouva pas; j'eus
alors recours au deuxième morceau , représenté fig. 2.
. Celui-là offroit le pied droit à son côté interne; on y
voit la partie inférieure du tibia 46 , un petit fragment d'as«
tragalec, une portion considérable de scaphoide d, le grand
cunéiforme e , et le cuboide f presque entiers : une portion
d'os surnuméraire g, une moitié compléte du grand mé:
tatarsien % , comme s'il e t été fondu par son milieu , et les
trois phalanges, divisées de méme , 7, £ , l; l'empreinte m;
du métatarsien interne ou petit scaphoide, avec quelque
fragment 7 , resté adhérent, et quelques portions de pha-
langes et d'os sésamoïdes o p. Je jugeai que l'on trouveroit,
e ces deux portions de doigts, au moins destraces du troi-
sième, et je ne me trompai pas. | E anulsa isti
-` Aydnt enlevé tout le plâtre qui avoit reçu T^
Jar
. Ayant et C npreinte zz,
et une e artie de los 2, jetrouvaile troisième métatarsien;
D'HISTOIRE NATURELLE. 461
-« On voiten fig. 4; l'état où je mis le morceau par mon
opération ; f est le cuboide mis à découvert; d une partie
d'empreinte du scaphoide; e celle du grand cunéiforme; A
ce qui reste du grand métatarsien ; g., 2, £,1,n,0, p,
désignent les mêmes choses que dans la figure 2 ; g’q q est
le métatarsien externe. ou cuboidal que j'ai. découvert en
creusant la pierre, et 7 la fateMte du suboïde à laquelle il
s'articuloit.
-o Ainsi ce pied e&t. bien composé, comme le précédent. Jde
trois doigts et d’un os sarnuméraire ; et les os qui entrent
dans son tarse, sont aussi en méme nombre ; leurs formes
sont méme si voisines, que sans les: différences de. propor-
desos du rm me
tion : xs je autelserü 1 de la même espèce:
on peut. voir -ceper ~ em comparant le : i di
| n. €
. celui-ci, fig- Spl; V, avec celui dé l'autre, PI IV, fig. je
que dans le premier la p petite. facette- métatarsienne est
pe
| séparée de la grande par m sillon rye aux. deux ; je
qui n’est pas dans le second. : NiT189 £04 ensb FIS
5oLes os p etA:ont doigt ob: Coit de l'espèce pré,
gédeñte en ont 0,105 yet — — est m
prés la méme. Porast
La Hs eiii du doigt e! entier h, +; F * lig + est ; de
t le métatarse voien ony set dans Sens
précédente ss 0,182. ; et cependant éum de Pespèce
uem est de - gros. Car son empreinte T nis hg 1 > à
it la. mér Pio nu g ES |
3i T + 44 j^ T "£s x A cw e x d Ud
, 3 3 dioec. adii
miah ne mais.en revanche, la jambe dont ce
3. 6o
46 ANNALES DU MUSÉUM
même morceau nous donne la longueur , a 0,045 de plus
JUR dans ce cochon. ;
ARTICLE Yr
Todication d'un pied composé comme les deux précétiens;
mais du double plus ee
Je n’en ai que le eu EE et je ne l'ai trouyé qu'une
seule fois. Il est parf: t semblable à celui de l’article
IV pour! la forme, ainsi i que pour: le nombre: des facettes et
leur a mais ses nsions sont à-peu-prés
doubles ; il est aussi i plus g gros à proportion. Il wy- a nul
doute qu'il n'ait fait partie d'un pied à trois doigts, etl'on
poss juger que l'animal auquel ce pied. appartenoit, étoit
à-peu-près double en dimensions linéaires de ceux
dont proviennent les deux précédens. Cet animal a di être
rare dans nos carrières ; car voilà le seul vestige de son
pied que » omi tandis >e m y ena pen du pus pied
Aia m P IN iif ir
ML LEA UM V Le qu VVYESSS Se
| Voyez ce calcanéum, PL ei , fig. su "dioe a
; Ery she E K anoop
Us quU EEEE ETNA d gt
"do T ok Em VIT sai
'un autre pied plus petit que le présédent, ayant troisos
] | 3 mnt sans qeu T
| italie le Won our: duisi ie eux fois bic piders essen-
ue es de "con tat la première; elles Pétoient- assez
oifusément , dans un morceau , représenté PERSA
D'HISTOIRE NATURELLE. 463
Les os du métatarse a b c étoient rompus par en bas, et
il ny avoit point de phalanges ; maisles os du tarse étoient
bien entiers: le calcanéum en d, l'astragale en e, le scaphoïde
f, le cuboide g, et les deux cunéiformes 7 et z. Il n'a fallu
que les rassembler comme on les voit, Pl. VI, fig. 1 et 2.
L'autre fois ces mèmes pièces étoient encore dans leur arran-
gement naturel, Pl. VI, fig. 7. Les phalanges du doigt du
milieu existoient, mais une partie de l'astragale et du sca-
phoide étoient emportés. Dans un troisiéme morceau, j'ai
trouvé l'astragale et le scaphoide seuls bien conservés.
Ainsi ilne me manque rien du tout pour la description
complète de ce pied-ci. e :
Il ressemble à celui de l'article IV pour l'essentiel; seu-
lement il est d'un tiers plus petit, et il n'a point d'os
surnuméraire articulé sur le scaphoide. La facette cuboi-
dienne du calcanéum, Pl. VI, fig. 5 a, est un peu. plus
étroite. Le scaphoide , íb. fig. 5, n'a que deux facettes.
Ainsi le tarse n'en présente que trois au métatarse. Des trois
os de celui-ci , il n'y a que l'intermédiaire qui soit cylin-
drique.; les deux autres sont comprimés, et dans leur po-
sition naturelle, ils sont placés derrière le premier. Ils se
terminent cinq décimètres plus haut que lui, et comme la
première des phalanges qu'ils portent, Pl. VL fig. 8 a,
22M 4)
t aussi beaucoup plus courte que la première phalange
du milieu , (a, 5. fig. a )..Quoique je waye pas vu le reste
des doigts latéraux, j'ai toutlieu de croire qu'ils sont beau-
coup moins longs que celui du milieu, et qu'ils ne font
que toucher la terre sur laquelle celui-ci porte en entier.
Lalongueur de ce pied , de l'extrémité postérieure du
lcanéum , à: l'antérieure de la dernière phalange du doigt
$ ie $e 60 *
Ve
46% ANNALES DU: MUsSÉ UM
du milieu, est de 0,14 ; ce qui revient à-peu-près à la lon-
Pu du: pied du dani
AquTICLE VLIl.
4 stragale å ferent de JL qui entrent dans les pieds.
: précédens. |
. On ^ voit, PL III, fig. 8 et g: la partie pine et la partie
tarsienne , sont tellement portées en sens différent, que je
l'avois pris d'abord pour un astragale de carnassier ; mais
un examen attentif m'a détrompé. La face scaphoïdienne
des carnassiers est toute uniformément convexe. Ici elle. est
_. presque plane et a même un peu de concave vers a. Il ya
aussi en 5 une facette cuboïdienne que les carnassiers
n ont pas.
Toute comparaison faite, c 'est au tapir que cet mm
ressemble le plus, quoiqu il s'en a écarte sensiblement en plu-
sieurs points.
Tai cru un instant que ce pouvoit être l'astragale du pied
de l'article V et de la Pl. VI, maisles fragmens restés dans
les n morceaux de la Pl. V ne s'accordent point avec "UE
Jd en ai eu deux exemplaires, roulés tous les s det x, , contre
ce qui est le plus ordinaire dans les os de nos carrièros.
tary g at i p Me í
€ Lig (Ak rOrE rx.
Indice d'un pM de ages
le A eu: que lasttagald. acides Le carnassier, ; sans
dicüne ERU On le voit PI. 5 fig: 6 il est environ un
classe des pac
D'HISTOIRE NATURELLE, 465
tiers plus petit qu'il ne faudroit, pour-avoirappartenu au
même animal, que la mâchoire décrite dans notre IL".
mémoire, Art. III , § I. Ainsi il y a dans nos carrières lés
ossemens d'au moins deux espéces de carnassiers.
- Cet astragale pouvoit très-bien venir aussi du genre canis;
ses différences; assez grandes pour être spécifiques, ne pa-
roissent pas assez importantes pour étre génériques.
- On peut juger ses facettes sur la figure qui est exacte. Il
40,017 de longueur, eto,oo9 de largeur à sa facette sca-
phoïdale:Ce-sontà-peu-près les dimensions d'un chat domes-
tique; mais dans les chats; en général, la partie scaphoidale
est MN courte,
- pda fi ed RETICLE Hie s eiygua sis:
eem : t f
si * e yis 4n si TS s T
; Répartition pires eie ces di irse pieds y , entre yoria
tétes zapao tit
- Il résulte de nos descriptions, que nos carrières con-
tiennent des pieds de derrière de deux genres différens ,
sans compter ceux de carnassiers l'un de ces genres porté
trois doigts complets ; ; l'autre n'en porte que deux.
T avons pemp dans notre mémoire ns À quil
"T dis g P + T
UE ue ace RENTE E uiis case idu.
L'idée 1 plusnaturelle; est sans doute q de ces
deux senres de tét dest ci j)proprier l'un de ces deux
OnE AJ LV
TW.
genres de — Noustrouvons une correspondance pareille
entre la dentition et la forme des pieds, établie pour ainsi
dire iecie: la nature animale ; ainsi sans sortir de la
pourroit à: volonté PR AE idit.
ydermes, on poul ca niser
466. ANNALES DU MUSÉUM
les genres par le nombre desdoigts , ou par les combinaisons
des dents. L'un est aussi fixe que l'autre dans chaque genre.
Tous les cochons ont quatre doigts, dont deux plus courts;
tous les rhinocéros en ont trois ; tous les éléphans cinq, etc.
Nous n'avons pas besoin de citer les genresqui n'ont qu'une
espèce. Il est vrai que dans d'autres ordres , et sur-tout dans
les édentés, on trouve de fortes exceptions à cette règle ;
il y a des fourmiliers à deux et à quatre doigts; des pares-
seux à deux et à trois ; mais c'est pour les pieds de devant
seulement ; pour ceux de derrière, je ne connois guéreque
_ le genre cavia qui varie ; le paca a deux trés-petits doigts
de plus que les autres espèces ; mais ces variations. dans le
nombre des doigts en entraînent fort peu dans la compo-
sition et la forme des os du tarse et du carpe ; au lieu que
dans les pieds de nos carriéres, il y a, comme nous l'avons
vu, deux compositions du tarse faites sur des types tout-
à-fait différens. p ex
. Nous croyons donc, et les naturalistes penseront sans
doute avec nous, que tant: qu'il n’y aura pas de preuves
directes du contraire, il y aura plus d'apparence de vérité,
à mettre tous les pieds d'un genre et toutes les têtes d'un
que toutes les tétes du genre: opposé. Mais comment. faire
ce partage? les pieds à trois doigts appartiennent-ils aux
têtes. à dents canines , et ceux à deux doigts aux tétes qui
manquent de ces dents, ou bien est-ce la combinaison con-
traire qui est la véritable? | ro
Nous n’avons que deux moyens à notre dispos:
résoudre ce problème ; savoir, les affinités zool giqueset les
grandeurs respectives des têtes et des pede. uu ipis
Nl
D'HISTOIRE NATURELLE. #6}
+ ‘Ce dernier moyen ne nous est pas trés-utile, parce que
nous n'avons pas toutes les espèces de part et d'autre. Car
quoique nous ayons sept têtes et huit pieds, nous n'avons
pas des pieds pour toutes nos têtes, ni des têtes pour tous
nos pieds. Ainsi nous trouvons dans les tétes à dents ca-
nines, c'est-à-dire dans celles du genre palæotherium :
Une espéce de la grandeur d'un petit cheval ;
Une dé celle d'un sanglier , et une de veli d'un peti
mouton; H
< Et dans les têtes sans dents canines, c 'on-hidite du —
Sn: nous en trouvons,
Une de la grandeur d’un gros inm ;
Une de celle d’un mouton; TTEEETICZT wal 5 à
Une troisiéme de celle d'un lièvre; ; 5451 oh. nio
— Kt une quatrième de celle d'un cochon d'inde.
Or, parmi les pieds de derriere, nous en trouvons de la
grandeur de petit cheval, tant dans um genre que dans
l'autre. Ainsi il nous manque la tète au moins d'une de |
ces deux espéces-là. II n'y auroit done point dans la gran-
deur de raison suffisante pour appliquer la senle grande
‘tête que nous LR à l'un de nos ism Tr m
qu'à —
trouvons' une: de cette grandeur
situs chi chaque - genre; ; à Mere "- — pers —
nous ce pied?
‘Autre embarras tibus avons "n dé cutie b
Bic et aussi deux pieds à-peu-prés de vette grandeur:
mais les deux têtes sont de genres différens; il y en a une
408 ANNALES DU-MUSÉUM
de paleotherium , et l'autre. d'anoplotherium , et les deux
piedssont du méme genre; ils sont l'un et l'autre tridac-
iyles. La considération dela grandeur ppc neji ici
sur celle de Paffinité zoologique ?
Dans les degrés inférieurs, nous trouvons quelque Bind:
de plus décidé : il y. a unetéte d'azoplozAherium de la gran-
deur de celle d’un lièvre, et un pied didactyle aussi de la
‘grandeur de celui d’un lièvre. Voilà un commencement
d'accord.
Il nous reste aprés celà un pied de grandeur ii ibid
qui ne trouve point de tête de sa taille , et une tète de e
deur de cochon d'indé qui ne trouve point de pied. +
Il y a encore l'astra pe de: l'article. VIII qui ne VouvfFótt
point de téte.
Et si on ne *touloit- pas jinde la même forme n ‘pied
dux deux genres de têtes; un des. pieds de grandeur: de
‘cochon seroit-aussi, sans tête ; et une des : têtes de: inéme
Lente sans pied. | nid
"Ce calcul porteroit: dé nómbié ides; espèces dej par
| chydermés enfermées ie nos carrières... «o
“Mais il y aune idée qui peut áider à à mettre plus d lordfe
Ee notre répartition, et à réduire ce nombre d'espècés. -
«dl n'est. pas absolument nécessaire e qie tous ces animaux
peni eu les mêmes proportions entré leurs têtes et leurs
“pieds. Ainsi nous. voyons que le cochon a: la longueur. de
‘sa tête à celle deson pied comme -i © : àc 4 —
que dans le cheval ces deux dimensions sont. «comme à -«
o! Suppo osons un instant qùe le palæotheriumait-eu , comme
Eh PR *- |
5 et que
hon, T tête trés-grosse à proportio d
Vanoplethetium l'ait eue trés-petite ; p comme; " cerf gipar par
D'HISTOIRE NATURELLE. 469
exemple, ou réciproquement , alors tout s'éclairciroit. Un
anoplotherium dont la tête auroit été grande comme celle
d'un sanglier , auroit pu avoirle pied aussi long qu'un petit
cheval, tandis ja un palæotheriun à tête de méme grandeur,
n'auroit eu qu'un pied beaucoup plus petit.
Cette supposition s'appuye de la considération de l'abon-
dance respective des divers os dans nos carrières. Il n'est pas
difficile de croire que les animaux qui y ont laissé le plus de
têtes , sont aussi ceux qui y ont laissé le plus de pieds.
Or, latéte du palæotherium medium et celle de lano-
plotherium commune y sontles plus abondantes; et les pieds
qu'on y trouve en plus grande quantité , sont le #ridactyle
grand comme celui du cochon, et le gidasirte grand comme
celui d'un petit cheval. -
Il est donc probable que: ce e dernier. a appartenu à gt des
deux têtes ;
Et le pied tridactyle grande comme celui d’un petit cheval
est rare, comme le sont aussi les parhionade tètes du PES
thorium magnum. .
- Nousavons donc ici une raison prise de l'abondance, pour
rue les pieds didactylesaux anoplotheriums: plus haut
nous en avons vu une tirée de la grandeur, et qui condui-
soit. ia méme conclusion, —
es affinités | iques en do 01 dent de, bien plus. fortes
encore. |.
- La tête du REEN AA zeismble si fort à à celle du tapir
par le nombre, l'arrangement et les espèces de ses dents, et
par tous les détails de sa forme ; et de son cóté , le pied
widactyle ressemble encore tell E par sa composition
et par l'a ement de ses pièces à celui du m tapir,
470 ANNALES DU MUSÉUM
qu'aucun naturaliste habitué aux analogies, si constantes:
dans tous les êtres organisés » ne pourra s'empécher de
s'écrier sur-le-champ , que ce pied est fait pour cette tête ,
et cette téte p ce pied.
- Pour moi , j'avoue que quoique cette proposition ne soit
pas susceptible de preuves aussi ri goureuses que celles dont
mon travail s'est composé jusqu’ ici, ma persuasion n'est
guére moins grande, tant je suis accoutumé par mes études:
antérieures, à retrouver sans cesse dans la nature ces coexis--
tences de certaines organisations ; ; et jy tiendrois quand
méme cela devroit encore multiplier les teptone de nos cars-
rières, ce qui heureusement n’est point, |
"KTors tous les pieds didactyles resteroient pour les ano-
plotheriunt , et rien dans les affinités zoologiques ne s'y
oppose.
. Ces pieds ressemblent en partie à ceux des pachydermes,,.
en partie à ceux des chameaux.
Les chameaux, de leur côté, se rapprochent des vache.
dermes, parce qu’ils ont dus incisives en haut. Nos ano»
plotherium ont plusieurs de ces incisives, mais ils n’ont
point de canines alongées au-delà des autres dents. C’est
une foiblesse dans l'organe de ae qni leur donne
un certain Hd TN. éloigné, avec si rumináns,, et
Pe.
antérieures.
- Ces points une foi admis " la répartition à des pieds e entre
les têtes ne s sera pas difficile, - |
D'HISTOIRE NATURELLE. 491
''anoplotherium commune prendra le grand pied didac-
ve, des PI. I et IL.
:Lanoplotherium medium prendra le pied didactýle gr
æt'alongé, PL III, fig ttii oio
L'anoplotherium minus aura le pied de grandeur de
celui de lièvre, dont Ge di est figuré Pl. HI, figz. -
Vanoplotheriu: n Vn rare onc pen
‘ceux que nous avons eus jusqu'ici.
Le palæotheriu 2 aura; ls xus ES de
grandeur de cheval , dont on voitl'astragale Pl. II, fig. 5.
Le palceotherium medium aura celui de grandeur de co-
chon, PI. IV.
Le palæotherium ! minus. enn iuc unc m eud, |
PE VMS
Et le pied one un peu moindre que celui d'un
«cochon , Pl. V, restera indécis , ainsi que l'astragale, PI.
III , fig. 8 et 9.
Nos espéces seroient doie réduites à neuf , toujours sans
¿compter les carnassiers.
Je ne vois dans tout cela d’un peu choquant, que Pano-
| ,plotherium medium. Le pied que je lui donne me paroit
geou a fort #4 sa tète. ‘
mes Aéro ne mais de prie le lecteur de re-
marquer que quand méme je my serois trompé , il n'en
ésulteroit autre chose sinon que la proposition qui fait
Tobjet général de tout mon travail, seroit encore mieux `
établie. —.
En effet, chaque tête porte en cle-même, et Pma-
61
479 ANNALES DU MUSÉUM
damment du pied que j'y joins, des caractéres qui la dis-
tinguent des tétes de tous les animaux connus; |
Et chaque pied porte aussi en lui-méme, et indépendam-
ment de la tête à laquelle je le joins, des caracteres qui le
distinguent de tous les animaux connus. 5 :
Si donc je n’ai pas joins les pieds à leurs vraies têtes, à
moins que je n’aye opéré un échange parfaitement réci-
proque, il ÿ aura encore plus d’animaux perdus, ou du moins
non encore retrouvés vivans , que je n'en compte.
D'HISTOIRE NATURELLE, 479
SUPPLÉMENT
‘Au Mémoire sur les plantes Onagraires , p. 315.
Pi: EL L IUSSTITO.
Dass un mémoire récent sur les Onagraires , faisant partie
de ce recueil, nous avons confirmé ou proposé l'addition
de plusieurs genres à cette famille. Elle paroît devoir encore
être enrichie du genre Zsnardia, que la supposition d'un ca-
lice supérieur avoit fait ranger parmi les Lytrhraires. Un
examen plus attentif, confirmé par les observations du voya- -
geur naturaliste Dupetit-Thouars, prouve qu'il a un calice
tubulé, véritablement adhérent à l'ovaire; il est à quatre
divisions, et ne renferme point de corolle ; le sommet deson
tube porte quatre étamines disposées autour d'un style simple
terminé par un seul stigmate; ses divisions couronnent le
fruit qui est une capsule à quatre loges polyspermes. Ce
caractère est parfaitement conforme à celui des espèces de
Ludwigiaqui sont dépourvues de pétales,et particulièrement
du L. nitida de Michaux, fl. Amer. 1, p. 87 , qui est peut-être
Ie Z.apetala de Walther,et le L. repens deSwartz. En exami
nant méme avec attention cesdeux plantes , et lescomparant
entre elles, on est forcé de croire non-seulement qu'elles
sont congénères, mais de plus qu'elles ne sont que deux
individus de la méme espéce dont les feuilles sont plus
alonsées dans le Ludwigia, et plus arrondies dans PZs-
nardia. On peut donc ou supprimer ce dernier genre et Fe
474 ANNALES DU MUSÉUM
réunir au Ludwigia, ou mieux encore le laisser subsister
.en lui réunissant les espèces de Ludwigia qui sont dépour-
vues de pétales. Nous adoptons plus volontiers ce dernier
parti, parce que le défaut de corolle, qui est un caractère
assez important , ne se présente pas ici comme exception
dans une seule espèce, mais existe dans plusieurs qui dès-
lors peuvent bien constituer un genre distinct. Tels sont le
L. microcarpa Mich. fl. Amér. 1 , p. 88,ou L. glandulosa,
Walth. Carol.38;le JL. mollis, Mich. Amér. p.90, et peut-
êtrele L.trifolia, Burm. fl. Ind. 57. Cette dernière a, comme
le L. nitida, les feuilles. -opposées . suivant Burman; elles
sont alternes dans les deux. autres. dont. le port est un
peu différent, et qui i semblent tenir le milieu entrelesdeux
genres. L'une d'elles , L. microcarpa, présente au premier
aspect quelque ressemblance avec de petites espèces de sali-
caires, et cette conformité extérieure existe pareillement
entre d'autres Ludwigia et des genres de la famille desLy-
thraires; ce qui prouve l'affinité de cette famille avec les Ona-
. graires dontellenese distingue que par lecalice nonadhérent.
Nous profiterons de ce supplément pour rectifier une cita-
notion. quen Dou tenons "de er iR qui ‘ayant
observé dans le jardin.de Cels cette plante dont les graines
voient été envoyées de Ténériffe sous ce nom, reconnut
-le premier son identité. avec celle que nous avions dans nos
herbiers, sous le nom. de. JRoyena , et avec. la. description
donnée par Linuxeus fils. Alla fait pareillement. connoître à
- Bory -Saint-Vincent, qui l'a décrite et figurée d'a prog
Amin, veaga sur les Iles F DEEE p. 327 "A
U D] )
tion dans le memoire sur les naar En. grant du
an |
|
|
|
D'HISTOIRE NATURELLE 475
CORRESPONDANCE.
LrrTREs du capitaine BavprN, commandant en chef
l'expédition des découvertes, au citoyen de JUSSIEU ,
Rest: au Muséum.
Abord d de là corvette le Orpi; baie de Coupan , île de Timor,
m. — an XI. À
* lue :
E » X 4
€ TOYEN; 2 :
Des raisons de santé obligeant le citoyen Leschenaud à se rendre à l'Ie-de-
France , je ae de son n départ pour vous donner de mes nouvelles. 1 Erstens
"ud sera gere nos travaux.
. Les côtes sud et sud-ouest de la Nouvelle-Hollande s sont terminées; les îles
Hunters, qui forment au sud et à l'ouest l'entrée des grands détroits de Banks et
de Basse, fixées; les îles King et Borda contournées; le golfe de la Misantropie
et de la Mélomanie achevés; la côte au nord des îles Saint-Pierre et Saint-Fran-
çois arie j p ce de or complétée; le Port du Roi Georges examiné,
insi qu’une p Je côte entre ce port et E Pelée , mal yue par Vancouvert
et pigs Torta — à e ep ssources decem peut
Le besoin d'au | m'ayant obligé à u une seconde relâche à Timor, je my
jen ee que personne aite malade , à Pi iopo ‘du citoyen TE
naud , notre botaniste, qui se rend à Batavia, etde là à FIle-de-France. |
Il me tarde d'avoir des no velles de l’arrivée du Natı 7 aliste , et de savoir
si les collections que je Jui ai remises sont rendues à leux destination , peut-être
476 ANNALES DU MUSÉUM
serons-nous moins heureux en ce que les plantes vivantes, que nous avons
recueillies par-lout où nous avons passé, souffrent beaucoup du séjour en mer;
plusieurs méme sont déjà perdues. Les quadrupèdes , comme kanguroos , émion
et umback sont en bon état et bien accoutumés à bord ; il m'en reste dix des
premiers qui sont plus gros que des moutons , quatre des seconds, et senlement
deux des troisiémes ; j'ai encore une cinquantaine de beaux oiseaux de diffé-
rentes espéces.
Le citoyen Guichenot , jardinier , travaille beaucoup ; son zèle et sa con-
duite méritent les plus grands éloges; son herbier est trés-considérable ; ses
collectious de graines sont nombreuses et bien soignées. Nos savans s'occupent
beaucoup aussi, mais leurs travaux ne me sont pas aussi bien connus, Notre
voyage sera le plus complet qu'on ait entrepris. Je pars pour le golfe de la
Carpentarie que j'ai résolu de visiter , de méme que le cap Walch , sur la côte
de la Nouvelle Guinée. Avant six mois je compte être à l'Ile-de-France,
et dans un an au Hävre. Je vous prie de me rappeler au souvenir des pro-
fesseurs du Muséum et des membres de l'Institut qui s'intéressent à nous.
Salut et amitié,
Signé, BAUDIN.
A bord de la corvette le Géographe, Ile-de-France ,
z ; le 25 thermidor an XI.
CiToYEN, :
` Un bâtiment danois qui part au moment de mon arrivée dans cette colonie,
me donne le moyen de vous annnoncer mon prochain retour en France.
J'attends que ma santé et la saison me permettent de tenir la mer sans danger
nonr lac —
VEM ES
départ du Naturalistes S SEE d
Les maladies que nous avons éprouvées pendant notre dernier séjour en mer
sur la côte nord de la Nouvelle-Hollande , nous ont enlevé le citoyen Bernier,
notreastronome , que nous avons tous regretté. J'ai été fort malade , eL ne suis pas
encore rétabli; je n'ai pas la force de vous donner des détails : je puis seulement
Vous assurer que les intentions du Gouvernement sont remplies, et que notre
Yoyagesera honorable pour la France, Salut et amitié, —-
: S = d : es : : Signé, BAUDIN.
Nota. Les papiers publics ont annoncé que le capitaine Baudin étoit mort à l'Ile-de-France , le
: 29 fructidor, mais nous D'avons reçu aucune nouvelle officielle de ce Dchenx événement,
erem Ree ne dd db QUE ut je un terra and nues permenné ous dé
he
DHISTOIRE NATURELLE 477
ET AT des graines et des végétaux vivans donnés au
Muséum par les établissemens et les particuliers avec
lesquels il est en correspondance , depuis le 1." vendé-
miaire, jusquau1."" messidor an XI.
z ; GRAINES, VÉGÉTAUX
: vivans.
Rec de M. Hamilton , botaniste , cultivateur
à Philadelphie, 106 espèces de graines de l'Amé-
rique septentrionale , ci . . + 106
“Reçu de M. l'abbé Pourret, sue &
Orense , 60 espèces de graines récoltées en Es-
pagne , ädla frontières du Portugal, ci . . 6o
Recu de M. Pascal, professeur et directeur
du jardin de botanique de Parme, 197 espéces
de graines demandées parle Muséum „ci. . . 197
Recu du citoyen Dekin, professeur d'histoire
ga naturelle de l'école centrale du département des
B Deux-Nethes à Anvers, 14 espèces de végétaux
en nature qui manquoient à la collection du Mu-
séum, ci . s 14
Lees de MM. De et Kennedy Jardins Uo
E nistes e de Londsgs | 4 caisses is) dm MB A E
= idis med sont I Forero état
AN XI
VESDEMIAIRE.
de conservation , s s His
Reçu du sec Tii, Foai uli i
vateur à Milan, 13 espèces de graines de végé- *
_ [aux étrangers, demandées par le Muséum, ci — 5
EE. . “HP uui |
s Pid UNE 5. UE EE 62
478 ANNALES DU MUSÉUM
GRAINES. VÉGÉTAUX
Gi-degus, V s uis x; ger 376
Reçu du citoyen Noisette, jardinier botaniste
en Corse, 5o espèces de graines de végétaux ,
récoltées dans cette île, et parmi lesquelles se
trouvoient. plusieurs litres de celles du pin La-
titoa o 1 2p e lo E 50
Plus, duméme, 11 espéces,de bulbes de plantes
. .
par le citoyen Delaunai, 8 espéces de graines
de plantes’ étrangères, intéressantes par leur
echoes UR, CINCO! RM RI FARE ec 8
Recu du citoyen Céré, directeur des cultures
de naturalisation à l'Ile-de-France » 121 espèces
, de graines récoltées au Bengale, et parmi les- :
quelles il s’en trouve de précieuses. ci . , , ‘121
Reçu de M. Cavanilles ; directeur du jardinde .
botanique de Madrid > 1000 espèces de graines, .
la plupart récoltées dans le jardin qu'il dirige, ..
J ee 1
*
SQ]
EI : Du poat . SPa ucs
. x 25.
Rot Fiat
ra FA 4
"
P" PR ota mt
espèces de
Reçu du citoyen Ruffo , propriétaire cultiva-
teur à Laric : département des Hautes-Alpes ,
8 espèces d'arbres fruitiers, tant en pieds qu'en -
Eu . * Se 1
é 1,556
vivans,
114
39
TU A D OR CPE ENT SU TEM I
YRIMAIRE.. j E
*
D'HISTOIRE NATURELLE. 479
GRAINES Vécéraux
vivans.
Ci-dessus. . . . : — T0 225
Recu du citoyen Laurent, UR dor boloniste
en chef du jardin national des élèves de la ma-
rine à Brest, 10 espèces de graine récoltées
dans les Indes, ci. - . . 10
Reçu du citoyen Nocca , ee 2 E
nique à l’université de Payie , 800 sachets de
graines récoltées dans le jardin qu'il dirige ; dont ;
À environ le tiers sont utiles au Muséum, ci, . , 800
Reçu du citoyen Lechartier, jardinier flen-
'riste à Caen, trois espèces précieuses de Protea
qui manquoient à l'école de botanique du Mu
todo MT dolent
éum , ci . SVT AT TES up 3
à de M. Sara n Jardinier mat d
is du 1 .de. eg-
iTi LR oH M re.
Recu du citoyen Firmin , secrétaire de la so-
ciélé d'agriculture du département du Var, 18
re fon qui. croissent i d
| Ke dm citoyen ro x: pum el pro- os P
-fesseur du jardin de ue de Hallen Prusse, | ;
-150 espèces de graines de sa récolte, demandées
À por le Muséum , d. V Rr 43 "i d ho M i +,
480 ANNALES DU MUSÉUM
GRAINES., VÉGÉTAUX
Vi
Ci-dessus. . . .
Recu du citoyen Dupont, 'eullivàtear: de ro-
siers, 10 espéces derosesqui manquoient à l'é l'école
de bótini du Muséum , ci. .
Reçu de M. Ranffls aires | à Salsbourg
en Baviére , 219 espéces de graines demandées
pour le jid du Muséum, ci. . . `
Reçu du citoyen Grind , Secrétaire de la
société d'agriculture du départéiticat des Ar-
dennes à Mézières, 8o espèces de graines ré-
Nos...
à Quimper, 8 espèces de Anine. demandées
spécialement , dE os
Recu du citoyen Pendant Pr dis
tubercules de la patate rouge et longue, cultivée
en Espagne, ci. .
Reçu de M. Dei Grimaldi TN
Gênes, 79 espèces de graines récoltées dans son
jardin , et Wi sont "ed à cei du Muséum "tw
jardin de botanique de l'école centrale du dé-
partement de la Seine - inférieure , à Rouen,
des paquets de greffes de 24 e pommiers
tLoire, à Cholet, un pied et des greffes d’un
qu'en nivóse, et qui sedg à l'écolé du
Miet o E
| ariété de rin euo) de Hollande ) dunt
les fleurs et sür-tout les fruits sont d'un volume
> . 2,651 | 293
coltées dans les montagnes des Ardennes, ci ..
Reçu du citoyen Bonnemaison , Gihiysteur :
Recu du citoyen Varin , jardinier en chef du
et desir: kt fruits sont re à à faire
le ci Are. d^ v: E i
i e, ci RT
Regi du res Decem. sope Fire
runier particulier dn les fruits ne mûrissent
A
10
219
80
8
L
79
24
1
9,037 28
*
DHISTOIRE NATURELLE.
: GRAINES |
VENTÓSE . . .
GERMINAL : .,
Via Ses X ic
1 septentrionale, ci . = o » - M
Ci-dessus , . . | Xrvabek)« a MODE
trois ou quatre fois plus grand Jes les autres ce-
riiers,ci . +
Kein au ien Macé 1 Jardres en a du
jardin de botanique de l'école centrale du dé-
partement dela Dordogne, ios e de «omm
d'arbresfrutiers. . . . . .
Recu du citoyen MEFR dédie s
directeur des jardins de Praslin, 50 arbres et
arbustes de pleine terre, propres aux regarnis
de l'école de botanique et dela pépiniére,ci. …
Recu du citoyen Delahaye , jardinier en chef
des pépinières nationales de Versailles, 56 es-
pèces et variétés d" arbres et arbustes de „pleine ;
tree. + +
Reçu du citoyen Lezerr
pépiniérenationale du Roule, E ced arbres .
et m peur ieu. * +
Recu du iiye Adrien Lt, néincalisle.
108 iot - one eue en Hong ui
AI
a campagne, ci 106
Reçu de Sir Joseph Banks, naturaliste, pré-
sident de la socicté royale de Londres, 75 es-
pèces- de graines de la Nouyelle-Hollande 5 ck 95;
Recu de M. Brotero, boumiso de Lis onne,
|
cH Mad QE
peene et aba apportés de poo
en da citoyen Cels, Pate de Pins-
gs titat, 16 espèces dames et de md. qui
— au Mie, ci x ud a
3329
481
Vécéraux
VIV.
289
394
482
FLORÉAL .
LE
ANNALES DU MUSÉUM
GRAINES.
e. Ci-dessus, - - + + 3,329
Reçu da prince de Feist 100 espèces
| on variétés de rosiers, remärquahles pour la
plupart par la males, la couleur et la beauté
de leurs fleurs, ci... e
Reçu de M. Panel: a Porhigal: e
paquets de greffes de 10 espéces d'arbres fruitiers
ans'les genres du pommier et du poirier , re-
connus les meilleurs e et avec les noms du pays, ci
Reçu du citoyen Péïin, cultivateur, 60) jeunes
plants e argenté, ci. A" $e
Re a duci ty de Toons: m. bail, E
Reçu ` dú citoyen Parisot , herboriste, dis
plantes de genest , de geuévrier ,de laur ses „etc.
au nombre de 15 espèces Sehe oe
Reçu du citoyen Puymorin , Paaa K cb
tivateur à Toulouse » 6 espèces de plantes et des
pos
/ Re du citoyen Desfontaines P professeur au
| grainesde ; eii TJ stat récoltées dans MBA... 1
| Me €. ” Nu de te. s 1 1
(s tiy f *
mtr ORUM T
sur a bien A département c di Rho óne, ci + i
Muséum , 100 espéces d e goss récoltées aux | s
environs de Fan e Barbarie , 4 Ab
| par le Const le résidenc 56 100 |
"jas de M. Behndber ; Biete du Cardi
de botanique d'Erland, 69 aps de graines
démandées par le Muscum, c : 69
Re çu du Citoyen Miollis > pr UE à US | |
dé d hes-du-Rhóne ,12espéces iis.
teš propres à ce ele ies
àla pépinière du Do a —À
VÉGÉTAUX
vivans.
394
586
PRAïIRIAL.
D'HISTOIRE NATURELLE
Graixes. Vio es
Ci-dessus 3$ 53 à "ASE
Reçu de M. Martin Vahl ho de bota-
nigue à Copenhague, 180 espèces de graines du
ardin de botanique dcia Norwége, ci . « + 180
. Reçu de Miladi Amélia Hume, 17 espèces ~
e graines nouvellement arrivées des Indes
orientales, plus 9 plantes - en naturé , Gi. + . 17
Y ecu de M. Lambert , botaniste ang Y au
Ac pécesde g
*
orientales (celer envoi i est précieux P ak, < A6
Reçu du citoyen ] Brard, correspondant du.
Muséum dans les îles Anale., 5 envois de
Pini B récoliées à la HERO. à Sainte-
Crois à Saint-Thomas > depuis lezer .vendé
x
pa
T
| de végétaux, la ie intéressans par leur
à "T dade ;
D mt 3
rareté iE et leur usage; ci TEES 160 ;
DU ii DEP S ea eem 4,084
à
PE * *
489 ee
vivans.
^ 586
Ld
9
595
484 ANNALES-DU MUSÉUM
T'aBLEAU des productions végétales distribuées et reçues
par l'Administration du Muséum national dire
naturelle , depuis le 1." vendémiaire j jusqu'au 1." mes-
sidor an XI.
Aux écoles spéciales , centrales et lycées de pe CA. Inpivipvs.
la République.
rbres, ar- Jardins nationaux et de sociétés d'agri-
e cb eulture républicoles.
wp i 3 Ns à | E :
vaces, tubercules , Cultivateurs avec le 6 ái 15 S8
bulbes, marcottes ` 2419 99
bg
greffes et boutures Muséum.
dounés, —— Propagateurs de végétaux étrangers
ibas À Rr Cia. 1 11
nce
|
À ' Pr Pas à
le Muséum. $a
À 42 écoles centrales des — de
la République. . . . . 9,365 Fe
À 37 jardins d'économie LE ` médici-
naux et de botanique ; des sociétés
libres d'agriculture, des hospices ci-
vils , militaires et de la marine, des
anciennes universités de médecine ;
i Ea graines de la des écoles vétérinaires et de plusieurs
ernière Nedis 3
propres à étre se- communes. . . . 5,576
mées, distribuées. | A 351 propriétaires, be ed res pé- 58,276
.p »
piniéristes et amateurs qui se livrent
d Ru riens
grès des sciences et de l’é économie: ru-
rale en France. . . . 26,560
A 84 jardins d'agriculture et de kaiko
eoloniaux ou étrangers en correspon-
dance avec le Muséum, , . . . 16,775
————
reru. perdant” pendant S i En végétaux vivans et de différente nature, —
oes En graines de divers climats: o. O84
TABLE
DES iim
MÉMOIRES ET NOTICES-
Contenus dans ce troisième volume.
HAUY.
JMEnornz sur les Tourmalines de Sibérie. page 233
Observations sur l'électricité des subst stalliguess ~ 309
^ e RA UJAS-SAINT-FOND. dicm
: Mémoire sur quelques Fossiles rares de Vestena-Nava dans le
V'éronais, qui n'ont pas été décrits , et que M. de Gazola a
donnés au Muséum d'histoire naturelle en l'an XI. 48
Essai de classification des produits volcaniques, ou prodrome de leur
arrangement méthodique, | .. : : 85
FOUROROX. a
Mémoire si sur les pierres aiia d ci [ hère ,et f sur
nonce d’un nouveau. métal Lies accompagne cette espéce de
mine. | 149
Ænalyse des calculs de la vessie urinaire d’une chienne. 304
Mémoire sur un nouveau minéral de l'Ile-de-France, reconnu par
-Fanalyse pour un véritable phosphate de fer pur et cris-
| | | 403
T + 63
»
386 TABLE DES MEMOIRES
JUSSIEU.
Troisième Notice isto Mau sur le Muséum Thistoire naturelle, de-
puis 1682 jusqu’en 1718.
x Mémoire sur le, Cantua , genre de plantes de la famille des rene
moniées. ^ 113
Sur le Solanuin cornutum du M exique. 120
Mémoire sur quelques espéces du genre Hypericum. | 159
Mémoire sur quelques nouvelles espèces d’anémones. 245
Observations sur la famille des plantes onagraires. 315
Supplément à d ce mémoire. * 473
THOUIN.
Note sur la cultus des patates et des pommés de terre. res
Notice sur l’introduction des bruyères en ie » et sur leur culture
dans les jardins. . 326
Mémoire sur la culture des Dahlia et sur lén usage dans l ornement
‘des me ee | 420
GEO F FRO Y.
Mémoire sur les espèces du genre Dasyure. | . 558
LAMARTE.
ann?
res pleurotome et cérite E yit |
o
CU y 1 E R.
Description ostéologique du rhinocéros unicorhe, —— 32
Description ostéologique du tapir. T 129.
De ctam MSN et p du- mas » LS capensis.
174
NP en s
-
ET NOTLCES 4m 487
Sur les espèces d'animaux dont proviennent les o$ fossiles répandus
dans la pierre à plâtre des environs de Paris. Premier mé-
moire. Restitution de la téte. 275
Suite des recherches sur les os fossiles de la pierre d plâtre des envi-
rons de Paris. Deuxième mémoire. Examen des dents etc. 364
Suite des recherches , etc. Troisième mémoire. Restitution des pieds.
| ` dé2
DAUDIN.
Mémoire sur une distribution PETREA me ge mouverens bcp à
des animaux.
Description de la pie-grièche d gorge rouge , et notice sur les lle
des colluriens , des moucherolles et des tourdes, 144
DELEUZE.
Notice hislorigik suf André Michaus, EN t uz 195
L ATREIL L E.
Oeren sur V Abeille pariétine de M. Fabricius , et considéra-
+. tions sur le genre auquel elle serapporte. … . 251
pus mon du Muséum national dhistoire naturelle, 163
RA m o N D.
E qyage au sommet du Mont-Perdu. A HY 74
| n t P OITE AU. 5 WOO. not
Mémoire sur le Thouinia nouveau sr la fimile dici
+ , Supindi, Juss, OR RE 70
s | CORRESPONDANCE.
Zaura A. A.de Humboldt au citoyen Delambre’, P Membre de
MSS P Institut national , datée du Mexique: > -> 228
65*
e | I iis
M
488 TABLE DES MÉMOIRES
Lettre de MI. À. de Humboldt et Bompland à l'Institut nalional.
| i 396
Lettre du capitaine Baudin. S 475
Etat des graines et des végétaux vivans adis au Muséum par les
lissemens et les particuliers avec lesquels il est en corres-
| pondance, depuis le 1. vendémiaire jusqu'au 1:27 messidor
an XI. i 477
$
Ixrcarron SF Gravures du troisième volume.
" ; OX
Planche E ai Vestena-Nova. TRS pensii e 8
.. A. Fig. 1 et. een ; į fig. 3 3 et 4. Crénatue
mytiloide. | 25
N. B. Les chiffres Dus été transposés sur la planche,
la Crénatule aviculaire qui est représentée fig. 1 et 2,
est nommée mytiloide , et réciproquement. Il est essen-
diel de corriger cette faute. ! |
SOT Squelette du rhinocéros unicorne. cur 32
IV. Méchôires du rhinocéros unicorne et du Phinoginos bi-
à ‘corne. ibid,
à V, Dents Teta du rhinocéross ibid.
* VI. Thouinia m nie. T MES 70
aes ea rifol no ub doses us: ET PS]
vi m "à
"y pre: Serea EE OT 120
X. Squelette du tapir, 132
XI, Xil, XIL et XIV. Dents " os Jossiles qui Paroissent
avoir appartenu à des animaux dis gu du tapir. ibiq.
XV. Pie-grièche à gorge rouge, . 144
XVIL 7, Hypericum tarioifolium;a ja , H struthiolæfolium;
; 3 ; H. Sile noides, Dina a hi : 459
xvi. Hypericum elatum, tet d eniT aA
; * *
&
*
INDICATION DES ÉGRAVURES. _ 489
“XVIII. Squelette d’un jeune daman. 171
XIX, Téte et mâchoire de daman; - ibid.
XX. 1, Anemone alba; 2, A. PeO A. Isopy-
roides, 245
XXL 7 , Anemone EAE AA 2, À. thalictroides ;3 , A. tri»
lobata. ibid.
XXII +; Anthophore pariétine ; 3. Chiroscelis à deux la-
cunes ;3 , Panops de Baudin. 251
XXIII, XXIV, XXV, XXVI, XXVII, XXVIII et XXIX.
Dents et os fossiles du paleotherium medium. 275
ARE, Fructification de quelques plantes de la famille des
Onagraires. 1 , Proserpinaca; 9 Myriophyllum ;3, Hip-
puris; 4, Lopezia. ! 315
XXXI, XXXII, XXXIII, XXXIV, XXXV , XXXVI. Dents
-etos fossiles qui se trouvent. dans M per d plátre des
. environs de Paris. ae 364
XXXVII. Figure des trois espèces r Dahlia, imprimée en
couleur. 1 , D. coccinea ; 2 , D. rosea; 3 , D. Pinnata, 420
Nora. En gravant les noms au bas de la planche, on -
a fait une erreur qu'il est essentiel de rectifier.
Au lieu de Dahlea, il faut lire Dahlia; au dui de
Dahlea purpurea , 77 faut lire Dahlia coccinea.
XXXVIII, XXXIX, XL, XLI, XLI, XLIII. Os fossiles
. de la pierre & plâtre des environs de Paris. 442
+
a
TABLE AÉPHABÉTIQUE
DES xx
TICLES
Ciliténtis duis ce troisième Volume.
À.
A BEILLE. Considérations sur ce genre,
251. Abeille pariétine de Fabricius,
ou Anthophore pariétine. Sa descrip-
tion, 252 et suiv, Caractère de ce
nouveau genre. Abid..
Amérique septentrionale. ( Voyages de
Michaux dans?) 201 et suiv. Plantes
nouvelles qu'il y a trouvées , 202 et s.
Analyse chimique, nécessaire pour déter-
miner la nature des minéraux ; 405
Analyse chimique des pierres tombées
de l'atmosphère à l'Aigle et à Ensis-
heim, 106 et suiv.—du platine brut,
191 et suiv.—des calculs de la vessie
urinaire d* une chienne , 504 et suiv.
s dum nouveau minéral de T'lle-de-
André. Vesscintid Michaux:
Anémone. Mémoire sur ce genre m
plantes , 245 et sui. Description de
sixnouvelles espèces, 247 et sui.
Animal carnassier dont on trouve les
os fossiles dans les carrières de
Montmartre, 382.
Animaux. Distribution méthodique de
Jeurs mouvemens progressifs , 55 et
suiv.
Animaux Foise int on trouye les os
m
áo9 et suiv.. |
Des Sos PARAL. :
S i
Jossiles dans la pierre à plátre des
environs de Paris , 152 et suiv. 275
- et suiv, 564 et suiv. 442 et suiv.
Ænoplotherium. Animal fossile des car
rières de Montmartre, 370 et suiv.
Description deses dents, i5. — Pour.
quoi ainsi nommé, 575. Espèces voi-
sines de l'anoplotherium , 579 et suiv,
. Piedsde cesanimaux rapportésà leurs
têtes, 465 et suiv.
Ænthophore. Etablissement de ce genre
d'insectes , 252. Description de l'an-
thophore pariétine ou abeille parié-
tine de Fabricius , 354. Ses moeurs, -
257 et suiv,
DFEN peintre , atlaché au jardin pour
la collection des vélins., et Successeur
de Joubert, a 6
- 2
in Lettres du capitaine ) ,
longiflora L. ) Son introduction et $a
naturalisationen France. 428, 429
Bompland. Lettre de MM. Humboldt et
Bompland à l’Institut national , 396
| lin. ( 475 |
Belle-de-nuit à longues fleurs ( mirabilis
d
et suv, |
* Botanigus. Voyez àla table précédente
l'indication des articles de MM, de.
Jussieu , Thouin et Poiteau,
Bruyères, Nc otice sur leur introduction en
" 2 * x 3
d s pu
+
*
L]
- Europe, et sur leur culture, 527 et
suiv.
C.
Calculs. de la vesci urinaire d'une
= - chienne. Leur analyse, 504 et suiv.
Cantua,genre de plant ggde la famille des
polémoniées.s Observations sur ce
genre , 115 et suiv. Description de
sept espèces, 117 et suiy.
Canots d'écorce (comment les sauvages
font les) , “ 210
Caractères apparens et eo e insuf-
fisans pour déterminer la nature des
minéraux sans le secours de PENA
5
chimique, lan
49
Cergodea , plante Quit ee le milieu entre.
les onagraires | etlesficoïdes, 319
Cérite, genre de coquilles. Observations
sur ce genre, 268. Description des -
soixante espèces fossiles, 270et suiv.
« 543 et suiv. 456 et suiv.
Chiroscelis nouveau genre d’insectes. Son
caractère " 261. Description d'une es-
péce , 262, 265
Colluriens , famille d' oiseaux. Leur carac-
tere, 145 , 146
Correspondance Lettres de M. Humboldt.
M. Delambre, 228; à l’Institut
Bes. E menie pens muc
irigos Etat dé graines et Me
taux vivans que * Muséum a re
ou quiae envoy
uim et suiv.
Crénatule ; nouveau genre de coquillages.
ol et; suiv
EREA, A
Ris m
#91
Caractère du genre , 28. Description
de deux espèces, 29 et suiv. Voyez
- aussi l'errata , page ^ , à cause
ne fant v".
où les noms ont été transpose
Culture des patates , 184 et suiv. — des
pommes de terre, 187 et suiv. —
des bruyères ,. 351 et suiv. — des
. dahlia , 425 et suiv. Dans ces divers -
articles se trouvent aussi des observa-
tions générales sur la culture et la na-
turalisation des plantes exotiques.
D.
Dahlia ia.( mémoire s sur les ). Description
de trois espèces , 420 et suiy. Leur
- eulture , 425 etsuiv. Leur usage pour
. l'ornement des jardins 17.455
Daman , Hyrax capensis (Description os-
.. téologique et L comparative du ), 171
et suiy.
Dasyure, Mémoire sur les espèces de ce
genre d'animaux , 555 etsuiv. Carac-
^ tére du genre; 562. Caractère des six
espèces. — | 565
JDents. Importance de la connoissance des
dents dans étude de animaux , 39
- Ee I OG BU
Dents. init d HERO! 45 et suiv.
— d'animaux voisins du tapir, 152
et suiv. — des animaux perdus dont
les os fossiles se trouvent dansla pierre
à plátre des environs de Paris, 275
et suiv. 364 et suiv.
Daiki j disce d'anatomie au jar-
din, 14
Electricité des substances métalliques T:
509 et suiv. -
.
Fagon,professeur au jardin, 1. — nommé
intendant , 2, — céde sa chaire de bo-
tanique à Tournefort, 5. — devient
surintendant du jardin , 7 . — nomme
professeurs Vaillant et A. de Jussieu,
7.— meurten 1718 , 17
Fer natif , abondant au Mexique et au
érou, « 401
Fossiles. Animaux s dont on trouve.
lesos fossiles dans la pierre à plátre
desenvirons de Paris, 275et suiv. 564
etsuiv. Coquilles fossiles des environs
de Paris, 163 et suiv. 5 275 et suiv. ;
545 et suiv.; 456 et suiy. Fossiles
de Vestena-Nova , 18 et suiv. — du
Mexique et du Pérou, 398 et suive
"Elus fossiles ; 20
iom G,
Gazola. Sa collection de poissons fossiles i
is 18 etsuiv.
egenis oL ET. eM
€ et suiv. pararme "mee (Voy.
Fossiles,
Graines et végétaux vivans (état des }
. que le Muséum a reçus de ses corres-
pondans pendant Pan XI , 477; En-
Kal di abbupe ges aite put le Mu-
séum ,
Granit. Ne se et + que dans
-: lesrégions Jes plus basses, 399
.484
LPHABETIQUE
He e.
Hippuris , plante voisine des onagraires,
- Sa fructification , 525,325
Humboldt. ( | de M, ) écrites du
Mexique | Sa Delambre, 228,
à l'Institut national, 596
Hypericum ( mémoire sur quelques es-
pèces d’ ) , 159. Description dequatre
nouvelles espèces : | 160
Hyrax capensis. kcu Daman, -
Tsnardia ; plante de la famille des ona-
graires, 475. Ses rapports ayec le
ludwigia ? ' ib,
Jussieu ( Antoine de ) nommé profedieur
* au jardin , 8. Ses travaux, 9 et suiv,
Jussieu ( Bernard de ) succède à Vaillant
dans la place de démonstrateur , 10,
Notice de ses travaux , ib,
zy co i |
Laves ( diverses espèces de ) , 87 et suiv,
Leur configuration , 95. Leur vitri»
fication , 94. Laves décomposées, 98
Langoustes de la collection du Muséum,
.. 588 et suiy. Description de cinq es*
"er #01
n voleurs or g8
Lopesia, Pr m de estte ans =
; 325
datei 3 deme eme espéces de ce genre
à l'isnardia . » 473
M,
Métal no qui s ti cootra
tine brut , < 155etsuiv,
Métaux qui acquièrent l'électricité vi-
trée, et métaux qui acquièrent l'ér
DES AR
lectricité résineuse , $12
Michaux (André), voya geur naturaliste,
— >Notice tongue sur sa vie el ses
voyages ;, - 191et suiy.
Minéral nouveau - de, l'IHede-France,
405 et suiv. Son histoire , b. Sonana-
lyse, 409 et dies surles
déux partiesc Pre et A
de ce minéral; <- “415 etsuiv.
Mi inéralogie. Ne peut se nié ‘du secours
de la chimie pour déterminer la na-
ture des fossiles," 405 et suiv. Divers
-&rücles de minéralogie. Voyez cor-
REA fossiles , métaux , mi-
; Inv platine tour volcans.
Mexique et du Pérou, 598 |
etsuiV. -
Mirabilis longiflora. Voy .Belle-de-nuit.
Mont-Perdu ( voyage au), 74 et suiv.
Moucherolles , famille d'oiseaux. Leur
caractére , +. 146
Mouvemens progressifs des animaux
(rm méthodique des).53 et
t f
sulv.
Müscum pcc naturelle. ( Notice
historique sur le) depuis 1682 jusqu'à
1718, 1 et suiv. Envois de graines et
Ebo vivans faits page i
Mu
Myriophyllim. ES. de: plantes v
doas nnaoraires 21 Sa f ti on
| EE > | r
p
N.
— de s plantes exotiques ,
428 et suiv.
"Neptunistes et vulcanistes ; 95
T
rt
I
495
0. A
Obsidiennes de la Nouvelle-Espagne ,
598 et suiv. — Ne sont pas le produit
des volcans, 400—Les anciens Mexi-
. cains en faisoient des couteaux et
^. des rasoirs, 401
Onagraires (Observations sur la famille
des plantes ) 515 etsuiv. 473
Os fossiles gu paroissent avoir appar-
tenu à des animaus du genre du
tapir , 152 et suiv. Os fossiles d'ani-
maux perdus qui se trouvent dans la
pierre à plâtre des environs de Paris.
Voyez Ammans perdus.
| -umicorne , 33 "*
et suiv. - — du tapir, 122 et suiv.—du
e daman , , 171 etsuiv.
LÀ
Palæotherium. Quare HOT perdus
dont on trouve les os fossiles. dans la
pierre à plâtre des environs de Paris.
Création de. ce. genre, 275 eb suiv.
Description des dents du palæothe-
-rium medium , ib. Forme.de la tête
de cet anima], 290. Animaux fossiles
qui diffèrent du palæotherium. me-
dium ; soit- par-l'espéce,. soit. par le
_ - genre,564 et suiv, Diverses espèces de
dd paleotherium , 965 etsuiv. Animal
voisin. du paleeotherium, 568. Pieds
de cesanimaux A. rae leurstétes,
465 et suiv.
Panops nouveau dents d'insecles. Son.
ie | caractère ; 263. Sa description , 265
Patates ( Culture des) , 183 et suiv, Leurs
variétés, |... | 740%
64
4 *
9 TABLE Mrnaserrour
Perse ( Voyage de Michaux en ), 196 et . 187 et suiv. Cause de leur détériora-
suiv. Plusieurs des arbres et des tion, et moyen de les régénérer,
plantes économiques que nous mL A08 et suiv, Leur culture, abid.
vons sont originaires de ce pays, 198 Pórphyre. EN au Mexique et
Phosphatede ferpur et cristallisé de l Ile- au Pérou; — y est par-tóut le -
de-France. Sonhistoire, 405 et suiv. - site da feu v lcanique > 399—couvre
Son analyse , _ 409 el suiv, . lesrochersgránitiques, - ibid.
Pie-griéche à gorge rouge, Sa deserip- Pouzsolane 97
tión, s 144 et suiv, Proserpinaca. -Cette plante: se rapproche
Pierres dont se servoient | M du Cerçodea, 520. Sa place dans
cains poür faire Pm instrumens tran- l'ordre naturel,520 et suiv. Parties de
chans, Ex 401 sa fructification 324
Pierres Eo didie de FOE Mé- Pyrénder (Voyags dms ts}; 74 et suiv.
celles totiées à Aigle 6 floréal -— » cdm
an XT, 101 et suiv. Leur descrip- hand: Son voyage au Mont-Perdu ,
tion eilet analyse,102 et suiv. Pierre 74 et suive
tombée à Ensisheim. Son analyse, Rhinocéros unicorne( Description ostéo-
108. Réflexions sur l'origine de ces logique du ) 52 et suiv,
pierres , 110 et suive S.
Plantes. Voyez Anémones , Cantua,
Bruyères , Dahlia , ipeum, Schorl rouge de Sibérie ou Tourmaline
jets à Polémoniées, Thoui- de Sibérie. Mémoire sur ce minéral, .
253 et suly.
Platine | brut ( Recherches sur le platine Sels sublimés dans les volcans ,
mn — Rene eme d A je n de deax),
miee métal nou- : plante, . 120 et suive
veau ; ibid. Soufre plie dan. les volcans, — 95
Pleurotome , genre de coquilles, 165. E.
Description de 25 espéces fossiles , s
164 et suiv. 266 et suiv, Tapir ( Description ostéologique du ),
Plumes fossiles, 26 122 et suiv. Animal voisin du tapir ;
Polémoniées( Famille des plantes) Ca- * 152
ractère decette famille , 13 Thouinia. Notre genre de plantes, 70»
3 Pommes de terre ( foe variétés de ) Espèces, 72
| CL LER. 495
Tortes, famille d'oiseaux, Leur carac- Volcans. Classification des produits vol-
i | — eaniques, 85 et suiv.— Produits vol-
^s ri du Mexique et du' Pérou,
233 etsuiv. ET leur dtr. "t
; ibid. Jégétaux vivana et graines (Etatdes ) À id
Tournefori vient à et est nommé dont le Muséum a fait ou reçu des
professeur de »3:—publie ^ ^ envois pendant l'an XI, 477 et suiv.
ince uai i n Voyages de Michaux en Perse et dans
P Levant, ib.— Sa mort, 5
l'Amérique septentrionale , 196 et c.
7: nA suiv, — de M. Ramond au Mont.
- rer 7^ etsuiv, —de M. Humboldt
Vaillant, attaché au jardin, 6. — Sous- dans l'Amérique méridionale , 228 P id
démonstrateur de botanique , 7. — et suiv. 596 et suiv. VU
Sa mort, 10 J'ulcanistes et Neptunistes , 85 ^ ;
jc i $ P A MR e a ee a m
es s: xt mM ms
2 X à
E D i
i e * um 3 +
ERR
Pag. 2, lig. 14.— 1791 5 lisez 1691.
cie sm 15,— 1798; lisez1698. | b |
11, lig. 50. — 1709. Après; lisez 1709 , aprés, `
~ 101 , MÉMOIRE sur les pierres —— — P , ele. jonie P.
FovRcRoY. .
—— 151 „lig. 17, effacez et
— —lbid.. lig. 25 , de feu; lisez de ín.
—— 255 ,lig. 11, attire ; lisez altéré,
—— bid. lig. 21, n'attiroit ; lisez n'altéroit,
—— 156, lig. 8 , attiré; lisez MES. 1
a Ibid. lig. 22 5interne; lisez intenses
520 , lig. 22 , non ; lisez nombre,
—— Ibid, lig. 23 , trou ; lisez brou. —
—— Ibid. lig.27 , réduit; Zisez réduite.
322, lig. 14 , courtes ; lisez courts,
Au bas de la planche II, au lieu de Crénatule mytiloïde ; lisez Crénatule
aviculaire ; et au lieu de Crénatule aviculaires lisez Crénatule mytiloide $
ou bien transposez les chiffres, en metttant 1 et 2, àla place de5 et 4,
. Au bas de la planche XXXVII , au lieu de Dahla; lisez Dahlia ; s d am
lieu de purpurea; lisez coccinea,
NE © aatia — ———— — ————-———————-
Fosses de Jestena nova dans le
i
e
i
i
Fenroneades
Pl s.
de
"wii
Kawaii
t!
lig. ret 2. Crenatule mastilo ide. Lig Jet. Crenatule avicutau e.
; t Le
Huer def. et agua forte i
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a. Carpe drott; b. Tarse droit, TO ngu.
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2. OUC ETU LESSOUS, d. Machoire enfer Lean.
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i. ANEMONE isopyroides. 2. ANEMONE fumariæfolia. 1. ANEMONE alba.
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3. ANEMONE trilobata. 2, ANEMONE thalictroïdes. 1. ANEMONE cuneifolia.
Sophie. de Luigne! del. velker. Soufr
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