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Full text of "Bulletin de la Socie?te? linne?enne de Normandie."

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BULLETIN 


DE LA 


SOCIÈTÉ LINNÉENNE 


DE NORMANDIE. 


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NEUVIÈME VOLUME. 


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ANNÉE 1863-64. 


CAEN, 
CHEZ F. LE BLANC-HARDEL, IMPRIMEUR- LIBRAIRE, 
Rue F roide, ?, 
“PARIS, ‘SAVY, pere ve DE La “SoGuTÉ “RER DE FRANCE, 


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BULLETIN 


À SOCIÈTÉ LINNÉENNE 


DE NORMANDIE. 


+ 


BULLETIN 


DE LA 


SOCIÉTÉ LINNÉENNE 


DE NORMANDIE. 


NEUVIÈME VOLUME. 


ANNÉE 1863-64. 


CAEN, 
CHEZ F. LE BLANC-HARDEL , IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE, 
Rue Froide, 2. 


PARIS, SAVY, _—. At LA SOCIÉTÉ a te DE FRANCE, 
e Hautefeuille . 


1865. 


: sat Cr At 
LYS Le RAP LE RRT 


nimes 


AVIS 
AUX SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE. 


Nous prions les Sociétés, nos correspondantes, de re- 
garder, comme accusé de réception des ouvrages qu’elles 
opt bien voulu nous adresser , l'insertion au bulletin biblio- 
graphique de chaque séance des titres détaillés de ces mêmes 
ouvrages. 


COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ 


Pour l’année 1863-62. 


Président. . ….. . . . . MM. FAUCON-DUQUESNAY. 


Vice-Président. . . . . LUARD. 

Drrdiare.:. 0 EUDES-DESLONGCHAMPS. 
Secrétaire-adjoint. …. . MORIÈRE. 

ATOS, à 5 à CD ot LE CLERC. 
Bibliothécaire-archiviste. PERRIER. 
Bibliothécaire-adjoint. . FAUVEL, 


La Commission d'impression des Mémoires est formée du 
Président , du Secrétaire et de cinq membres de la Société ; 
elle se trouve ainsi composée pour l’année 1863-64 : 

MM. FAUCON-DUQUESNAY , président. 
EUDES-DESLONGCHAMPS, secrétaire. 
PIERRE. 

MORIÈRE. 

DE L'HÔPITAL. 
PERRIER. 

A. FAUVEL, 


La Commission du Bulletin est formée de trois membres , 
dont voici les attributions : 


Zoologie : MM. PERRIER. 


Botanique : DE L'HÔPITAL. 
Géologie et minéralogie :  Eug. EUDES-DESLONGCHAMPS. 


EXTRAIT 


DES 


STATUTS ET RÉGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ. 


1° La Société Linnéenne de Normandie s’occupe exclusive- 
ment des sciences naturelles : zoologie, botanique, géologie 
et minéralogie (art. 1°" des Statuts). 
2° Elle se compose d'un nombre indéterminé de membres 
résidants, correspondants et honoraires | art. ? des Statuts). 
3° Pour devenir membre résidant ou correspondant, il faut 
être présenté à l’une des séances par deux membres, résidants 
ou correspondants, qui signent la présentation.— La Société 
vote ensuite l'admission, au scrutin secret, à la séance sui- 
vante, 
4° La Société publie, sous format in-4°, des Mémoires 
paraissant à des époques indéterminées (généralement un 
volume tous les trois ans). : 
5° Elle publie également un volume annuel de LE. 
format in-8, contenant : 1° le compte-rendu des séances ; 
2° les travaux dont l’étendue ne permet pas l'insertion dans 
les Mémoires ; 3° la liste des membres résidants et de ceux des 
PE PORTANS qui ont adhéré aux présentes dispositions. 
Société n’imprime que les travaux inédits de ses 
membres. Ceux-ci sont autorisés à traiter avec l’imprimeur et 
le lithographe de la Compagnie pour les tirages à part 
(texte et planches), qui restent à leurs frais. 
° Les dessins et mise sur pierre des planches sont à la 
charge des auteurs. 
8° Les mémoires, notices, etc., destinés aux publications 
doivent être adressés, avant le 1°* juillet de chaque année, 
à M. Eudes-Deslongchamps, secrétaire, rue de Geôle, 98, 
à Caen. 


— VI — 


9° Les membres résidants paient : un droit de diplôme de 
5 francs, une cotisation annuelle de 10 francs, une amende 
de 1 franc pour chaque séance obligatoire à laquelle ils n’au- 
raient pas assisté. Ils reçoivent, sans frais, toutes les publi 
cations de la Société. 
10° Les membres correspondants sont soumis à ün droit 
de diplôme de 5 francs , une cotisation annuelle de 10 francs : 
ils ont droit au Bulletin et aux Mémoires de la re 
11° L'envoi des Mémoires et du Bulletin reste à la charge 
des-membres correspondants. Toutefois, en ajoutant 2 francs 
au prix de leur cotisation annuelle, ils recevront franco ces 
publications. 
12° Les membres de la Société n’ont droit qu'aux publi- 
cations des années dont ils ont payé la cotisation. 
13° Cette cotisation doit être payée avant le l‘r novembre 
de chaque année. Passé CETTE SPOQUE, MM. les MeuBres 
CORRESPONDANTS NE POURRONT PLUS SE PROCURER LES PUBLI— 
CATIONS DE La SOCIÉTÉ QU'AU PRIX DU COMMERCE, DE BEAUCOUP 
SUPÉRIEUR à CELUI DE LA COTISATION. 
14° Lorsque les membres correspondants auront négligé 
d’acquitter, deux années de suite , le prix de leur cotisation, 
ils seront rayés de la liste imprimée en tête du une du 
Bulletin. 
PE 


Les roligatinnce ne ri ne Li } 


t reçues, 

à Caen, chez MM. Eudes- Deslongchamps » Secrétaire de la 
PR ruë de Geôle, 28; Perrier, docteur-médecin, biblio- 
thécaire, rue de Bayeux, 17, et à Paris, chez M. Sœæmann, 
directeur du Comptoir minéralogique / rue St-André-des- 
Arts, 45. 


” 


LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. 


Membre honoraire : 


—— Hot — 


M. Fée, professeur à la Faculté des sciences de 


{ 
MM. Bensor, membre du Conseil municipal . 


Strasbourg, nommé en 4825. 


— 05e 


LISTE 


DES MEMBRES RÉSIDANTS DE LA SOCIÉTÉ. 


Bix-Duparc, pharmacien. . . 
Boxxecose Arms au deal de vsétalis 
près Bay 2 
BouRIENNE, om ; 
Bourrenxe (A.), docteur-médecin . . 
Bnarp (l'abbé), vicaire de St-Ouen 
Cawwoxr (de), correspondant de inédit Secr'é- 
taire honoraire de la Société, , . 


0 


Date de nominution. 
186 


1861 
4826 
4823. Fondateur, 
41854 
1864 


4823, Fondateur. 
1 


De La CnapeiLe, entomologiste. . . . . 864 
De L'Hôrrraz, professeur au Lycée . 1854 ss 
Du Moxcez, au château de Lébisey, près Caën. 1853 
Duran», pharmacien des Hôpitaux. . . 1854 


en rene doyen de la Faculté . 
Caen, correspondant de l’Institut, 

secrétaire de la Société, ,. . x 
Eupes-DesLonccaawps (Eugène), oh: sup- 
pléant à la Faculté des sciences, membre du 


4823. Fondateur. 


Comité de la Paléontologie française . 1853 
Faucon-Duquesxay, docteur-médecin, président 

de la Société. . . . 4823. Fondateur. 
Fauvez (Albert), biblicthécairé=adjoint de la 

Société. «1899 
Fauvez (Octaie)  é : te À AE 
Faye, pharmacien . . Ses =: 008 
Fayez (C.), Res Pa ee en 


— X — 
Date de nomination, 
MM. FéroN, pharmacien, ex-interne des hôpitaux de 
ÉANID vs 90, 8e sm laiieé ss à "#80 
Formiceny DE La Lonpe (de), ornithologiste. . 4864 
Fourneaux, docteur-médecin. . . . . . . 4825 
HazsiQque, pharmacien .: . : , . . . . 4843 
Hue pe Maruaw, entomologiste. . , , , , 41859 


Jouanxe, professeur au Lycée. : , 1860 
La Maniouze (de), directeur + Eniérbinée 

ment . .: . : + 1857 
La PIcouerte (de), one. re 1859 
Le Boucuer, professeur de physique à … Fa- 

culté des sciences . . . 1848 
Le Crerc, hobatnéiec ee: trésorier #: la 

Pl: Li ‘ 4827 
Le PRESTRE, ee, SR en 

chef des Hôpitaux . . , 1854 
Luarb, docteur-médecin, nl à FA 

SOCIÉTÉ ide À 0 rires 44804 
Marc (l'abbé). . . sue 20 Æ8GE 


Moxcog ( l'abbé }, chef d'isciitation siravs 186% 
Mowrsnaux (de), minéralogiste, à ea 

Mézidon. .: ._… + 4840 
Monière, professeur de Sans à la Faculté 

des sciences, vice-secrétaire de la Société. . 1844 
Perrier, docteur-médecin, bibliothécaire de la 

Doté. ee 1837 
Pierre (I.), in à ot à à Faculté 

des sciences, membre GER de l'In- 

UE : . 4848 
Postez, em EN 
RauzN, professeur au Lycée . . .. . . . 4864 
Venpeyès, inspecteur d'Académie,. . , . . 1862 
Vicer, Cocteur-médecin, . . a+ (n.0. a SOU 


LISTE 


DES MEMBRES CORRESPONDANTS QUI ONT ADHÉRÉ AUX 
NOUVEAUX STATUTS. 


Date de nomination. 
MM. Beaumonr (Élie de), sénateur, “enbre de l’In- 

stitut, etc, à Paris. . . + 1826 
BerTor, pharmacien, + (Calvados). 4851 
Beswou, chirurgien en chef de la marine en re- 

traite, à Cherbourg (Manche), . . 1861 
Bonxecnose (E, de), botaniste, à basée (CL. 

vados). . ‘ +. . 41859 
Boxvouroin te, dhge à à pal , 4864 
Brégissox (de), botaniste, à Falaise (Calvados), 4825 
Bréox, géologue, à Semur {Côte-d'Or}. . . A48C4 
BronenrartT (A.-D.), professeur au Muséum 

d'histoire naturelle, à Paris. .. . 1826 
Cozrenor, géologue, à Semur (Côte-d'Or). - NH, 
CoTteau, magistrat, membre du Comité de la 

Paléontologie française, à Auxerre (Yonne). 4863 
Coouaxp, professeur à la Faculté de Marseille 


(Bouches-du-Rhône) . 1864 
DewaLque, professeur de sédtbtogé à | l'Unie 
versité de Liége (Belgique) . 4857 
Des Movrixs A Le cdot: à honéais 
(Gironde) 1829. 
Desxoyers (Jules) : bibliothécaire en à chef du 
Muséum, à Paris . « 1825 
Dozruss, membre de l'institut mexicain, ac- 
tuellement au Mexique, 1863 
Douuet, député au Co sai à és 
(Var). . 4862 
Dcrour, sold " la Société Pre sciences ar vs 
Nantes (Loire-Inférieure). ,. . . 1863 


Dunawez, botaniste, à Camembert ! Gif. . 41856 


— XII — 
Date de nomination, 
MM. Esray, ingénieur du chemin de fer de Lyon, 
du Comité de la Paléontologie fran- 
çaise, à Tarare (Rhône). . . 1863 
Ferry (de), membre du Comité de la Piécer: 
tologie française, à Bussières, près Mâcon 
(Saône-et-Loire) . . . 1860 
Frowenrez (de), PTS is du 
Comité de la Palsontologie Tr à Gray 
(Haute-Saône) . . à Id. 
Germnx (de), nid. à Fr «+ +. 186% 
Grenier, docteur-médecin, président de la So- 
ciété entomolcgique de France, 64, rue de 
Vaugirard, à Paris. . . Id. 
. Hésesr , professeur de sie à la Fcalté re 
sciences de Paris, membre du Comité de la 
Paléontologie française. . . 1860 
Hovex {Van der), zoologiste, eu à 
l'Université de Leyde (Hollande), . ,. . 41857. 
Huswor, botaniste, à Cahan par Athis (Orne). 41864 
Le Bénor, pharmacien, à Aunay-sur-Odon 
(Calvados). . . . : . 1862 
Le Bec, de RAS à Va 
lognes (Manche. . . . 1850 
LexnNiEeR, conservateur du musée 4 ne 
(Seine-Inférieure) . . 1863 
Lexorwanp (René), taie à Vire (Calvados), Id. 
Lepace, pharmacien, à Gisors (Eure), . . , 1850 
Maumnvaup, botaniste, à Paris. . . . . 41864 
Marcuanp , pharmacien , à Fécamp ( Seine- 
rieure }) 


dr . 1860 
MaRTiN (Honoré F5 AN aux Maries 
(Bouches-du-Rhône), : 1864 


MEcL1oN, pharmacien, à | onek + 4859 

Munier-CuaLwas, préparateur de géologie à la 
Faculté des sciences de Paris, . . . . . 1963 

NawzouTx (de), colonel du 8° Janciers, à Niort 
Ro éee  n  E …. 


— _XHI — 


ate de nomination. 
MM. Miixe-Epwanos ( per ; ed à RE 
rmacie de Paris. . + 1864 
Mocauerys, ne à frs NiiS «4857 
Prerre (E.), magistrat, membre du Comité de 
la Paléontologie francaise, à arr (Ar- 


dennes). . . 1864 
Raïxcourr (de), rio à de la Société “ble 
gique de France, à Paris. . . 1864 
KENOU, avocat et botaniste, à Naniei Lee 
Re Jutérieure), . * “1027 
' Reynës, docteur ès sciences et en dise à 
; Marseille (Bouches-du-Rhône). ., . . 1864 
| SenLomnacn, docteur ès sciences, à Mer 
L Hanovre). . . . 1864 
SCHLUMBERGER, ingénieur de la märine, à Néneÿ 
(Meurthe), . . . 1863 
SoRMaNN, géologue et erilogths à ; NA rue 
St-Audré-des-Arts, à Paris, . . 63 


4 48 
Fnices, ingénieur perioé au ses Sarho. . 4855 
VERNEUIL (de) u Cou 


\ Lid ». 


de la Paléontologie française, à Paris. . . Id. 
Visraye (de), membre de l'institut, aù château 

de Cheverny , près Blois, , . : 1855 
Vinrens, adjoint au maire dé Bayeux (Cavédos: 4845 
Yven (L.), ornithologiste, au château du Ques- 

not, par Canisy (Manche), , . . . . :,. 4863 


, Nora. — Prière aux correspondants de rectifier la date de 
uominalion et leur adresse. 


SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1863. 


Présidence de M. MORIÈRE. 
DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ. 


De la gt de S. Exc. M. le Ministre de l'instruction 
publiqu 

DL des récompenses accordées aux Sociétés sa- 
vantes, le 11 avril 1863. Brochure grand in-8°, ; 

Revue des Sociétés savantes, n°. des 40, 17, 24 et 31 
_ juillet; 7, 14, 21 et 28 août; 4, 14, 48 et 25 septembre ; 
2,9, 16, 23 et 30 octobre 1863. 

De la part de M. P. Bert : 

De la greffe animale, in-4°., 108 pages. Paris, 1863. 

De la part de M. Édouard Morren : 

Dissertation sur les feuilles vertes et colorées, envisagées 
spécialement au point de vue des rapports de la chloro- 
phylle et de l'erythrophylle ; in-8. , 216 pages, 2 planches. 
Gand, 1858. 

Charles Morren, sa vie et ses œuvres ; in-8°, avec por- 
trait. Gand, 1860. 

De la part de M. L. Figuier : 

La terre avant le déluge; 3°. édition , volume orné d’un 
grand nombre de planches, in-8°. Paris, 1863. 

De la part de M. Eugène Deslongchamps 

Paléontologie française, 2%, livraison de Brachiopodes 
jurassiques ; in? 12 planches, chez Victor Masson. Paris, 
1863. 

1 


se 2 

De la part de M. Eugène Marchand : 

Climatologie de la ville de Fécamp ou résumé général 
des observations météorologiques faites en cette ville pendant 
les années 1853 à 1862 ; par Eugène Marchand, pharmacien. 
Broch. in-8°, 

De la part de M. Pouchet : 

Expériences sur l’hétérogénie, exécutées dans l’intérieur 
des glaciers de la Maladetta ; par MM. Pouchet, Joly et 
Murrat. 

De la part de M. Dewalque, membre Ébétespondant : 

Observations sur Le terrain anthracifère de la Belgique ; 
— Note sur les fossiles siluriens du Grand-Manil, près de 
Gembloux ; — Note sur quelques points fossiliferes du cal- 
caire eifelien. 


La Société a reçu, en échange de ses publications : 

Bulletin de la Société géologique de France, 2°, série, 
in-8°. , complète depuis le tome I jusqu’au tome XVIII. 
Paris, 1843 à 1862. Années 1862-63 jusqu'à la feuille 20. 

Annales de la Société Linneenne de Maïne-et-Lorre ; 
grand in-8°. , 17 planches. Angers, 1862. 

Tablettes de l'hortieulture versaillaise, journal de la 
Société d’horticulture de Seine-et-Oise. Août, septembre, 
octobre, novembre et décembre 1862. 

Annales de la Société impériale d’agriculture , industrie, 
sciences , arts et belles-lettres du département de la Loire , 
tome VI, 3°. et 4°. livraisons. 

Annales de la Société d’émulation du département des 
Vosges, tome XI, 1°. cahier, in-8°. 1861. 

Bulletin de la Société des sciences historiques et natu- 


relles de l’Yonne , année 1863 , tome XVII, 1%. et? tri- 


mestres ; in-8°. avec une planche. 
Extrait des Travaux de la Société centrale d'agriculture 


RS CS LS Le dE ou ee, AS‘ Ha 


UE CE 

de la Seine- Inférieure, tome XIX, contenant les cahiers 
n*, 140 à 147 inclusivement, années 1856 et 1857. — 
Id. , 157< cahier , année 1861. — Îd., 158. cahier, 47. 
trimestre 1862. … 1, 159. cahier. F3 trimestre 1862. — 
Id., 160°. ANRT: À pese 1862. 


tte 


Brochure in." 

Recueil de publications de la Société havraïse Fa: 
diverses , 29°. année, 1862. Un vol. grand in-8°, 

Mémoires de l'Académie impériale des sciences , in- 
scriptions et belles-lettres de Toulouse, 6°. série, tome [, 
1863. 


Bulletin de la Société d'histoire aturelle de Colmar, 
3°. année, 1862, Colmar , 1863, in-8°. 

Annales de la Société impériale d'agriculture, industrie, 
sciences , arts et belles-lettres du département de la Sarthe, 
Tome VII, ann 1863, 1"°. et 2°. livraisons. In-8. 

À Mémoires de l’Académie d'Arras, tome XXXY, 1863. 
In-8°. 

Maître Jacques, journal populaire d'agriculture publié à 
Niort. Juin et juillet 1863. 

Mémoires de la Société d'agriculture , des sciences, arts 
et belles-lettres dé l'Aube, tome XXYII de la collection ; 
tome XIV, 2°. séries n”, 65 et 66 (1%. et 2° trimestres de 
l’année 1863). In-8 

Mémoires de la Société & sciences naturelles et archéo- 
D 52 de la cru tome III. In-8°. 
d'agriculture, commerce, : sciences 
et arts D département de la Marne. Année 1862. In-S°, 

Mémoires de la Société impériale car ati sciences 
et arts d'Angers, tome Y (1862), 1°. r 3. el 4°, cahiers; 
tome VI (1863), 4*", et 2°, cahiers. 


Annual Report, etc. Rapport annuel de l’Assemblée des 
régents de l’Institution Smithsonienne sur les opérations, 
expéditions et sur l’état de l’Institution pour l’année 1861 ; 
grand in-8°. relié, 163 pages. Washington, 1862. 

Smithsonian, etc. Collections de mélanges de l’Institution 
Smithsonienne , vol. IT, grand in-8°. Washington , 1862. 

Proceedings, etc. Procès-verbaux de l’Académie améri- 
caine des arts et sciences ; grand in-8°., vol. V, p. 385 à 
h57. —Id., vol. VI, p. 1 à 96. Boston et Cambridge, 
1862. 

Memoirs, etc. Mémoires de l’Académie américaine des 
arts et des sciences, nouvelle série, vol. VIII, 2, part. ; 
in-4°., p. 362 à 572, 4 planches. Cambridge et Boston, 
1863. 

Proceedings, etc. Procès-verbaux de l’Acadèmie des 
sciences naturelles de Philadelphie; grand in-8., n°, 5 
à 42, avril à décembre 1862 (n°. 6 de juin 1862, envoyé 
en double) , p. 169 à 628. Philadelphie, 1863. 

The Transactions, etc. Transactions de l’Académie des 
sciences de St.-Louis ; grand in-8., vol. II, n°. 4, p. 1 
à 218 , 11 planches. St.-Louis, 1863. 

Boston Journal, etc. Journal de la Societé d'histoire 
naturelle de Boston ; in-8°., vol. VII, 4859-61, en trois 
numéros, 480 pages et 41 planches; vol. VIIT. 

Proceedings, etc. Procès-verbaux de la Société d'histoire 
naturelle de Boston; in-8°. , vol. VIIL, 4861 et 1862, 320 
pages. — Id., vol. VIII, p. 1 à 176, du 1‘. janvier au 5 
novembre 1862. 

Constitution, etc, Constitution et statuts de la Société 
d'histoire naturelle de Boston et liste des membres de la 
Societé. Boston , 1855. 

Bulletin de la Société des sciences naturelles de Neuf- 
châtel ; in-8°., année 1852-53, 53-54, 56-57, Let 
59-60, avec planches. 


aus D 

Mémoires de la Société des sciences naturelles de Neuf- 
Châtel; grand in-4°., tome IT, avec 25 planches ; tome III, 
avec 19 planches; tome IV, avec 8 cartes géologiques et 
tableaux. 

Bulletin de la fédération des Sociétés d’horticulture de 
Belgique ; grand in-8°. Gand, 1863. 

Schrifien , etc. Kœnigsberg. In-4°., 4", et 2°, livraisons 
de l’année 1862 , avec planches. 

Nachtrage, etc (Enumération des plantes phanérogames 
de tout l'empire d'Autriche). Académie de zoologie et bo- 
tanique de Vienne ; grand in-8°, Vienne , 1861. 

Memoirs, etc. ( Mémoires de la Société géologique de 
l'Inde). Paléontologie indienne ; petit in-f., 40 pages et 25 
planches. Calcutta , 4861. 

Bulletin de la Société Vaudoise des sciences naturelles ÿ 
t VIII, n°. 50, année 1863 ; in-8°, 

Proceedings, etc. (Procès-verbaux de la Société d’his- 


toire naturelle de Dublin pour la session 1859-60, vol. IL, 


1°. partie. 1860 ; — Id. pour la session de 1860-62 , vol. 
III, 2°, partie. 1863, 

Verhandlungen ( Mémoires de la Société zoloogique et 
botanique de Vienne ; in-8°., vol. V (1855), VI (1856), 
VIL (1857), VIII (1858) ,IX (1859), XI (1861), XII (1862). 

Personen arts und sach-reyister, etc., der Wiener zool. 
bot. Vereines (1851-1855). Vienne, 1857. Table des cinq 

ières années. 

Id. (1856-1860). Table des cinq secondes années, 

Berliner, etc. (Annales de la Société entomologique de 
Berlin ; in-8°. — Années I-VI (1857-1862 ) ; année VII 
(1863), 4°, et 2°, trimestres. 

Journal , etc. (Journal et procès-verbaux de la Société 


Linnéenne de Londres). 


Botanique, in-8. , avec planches, n°. 4, 2, 3et4, vol. I. 


1856 ; n*, 5, 6, 7 et 8, vol. I. 1857; n%, 9, 40, 44 et 12, 
vol, LIL. 1858; n°. 13, 14, 15, 16 et trois süppléménts , 
vol. IV. 1859 ; n°. 17, 18, 19, 20 et deux Süppléments , 
vol. V. 4860 ; n°, 24, 22, 23 et 24, vol. VI. 1862: n% 95 
ét 26, vol. VII. 1863. 

Zoologie, in-8°., avec blahichès, n°, 4, 2,3 ét h, vol. I. 
1856 ; n°, 5, 6, 7 et 8, vol IT. 1858: n°. 9, 10, 11 êt 12, 
vol. IIL 1858; n°, 13, 14, 45 ét 16, vol. IV. 1860: n°, 
17, 17 bis, 18, 19 et 20, vol. V. 4861 ; n° 21, 22, 28 et 
24, vol VE 1862; n°*. 25 et 26, vol. VII. 1863. 

List , etc. { Liste des membres de la Soéiété Linnéenré 
de Londres en 1862), Broch. in-8°. 

Address (Discours de George Bentham , esq., président 
de la Société Linnéenne de Londres, prondncé à la séance 
anniversaire de fondation dé la Societé, le 24 mai 4862). 
Broch. in-8°, 


CORRESPONDANCE: 


M. le Président donne communication de plusieurs léttrès # 

La Société des sciences naturelles de Colmar demande à 
entrer en échange de publications avec la Société Linnéenne. 
Il est décidé qu'il lui sera fait envoi du Bulletin. 

L'Académie des sciences, arts et belles-lettres dé Dijon 
envoie un bon pour retirer le t X, 2°, série, des WMémoïres 
de cette Académie. : 

M. Eugène Eudes-Deslongchamps offre à la Société , de la 
part de M, L. Figuier, un exemplaire de la 3° édition de 
sôn ouvrage intitulé : La Teri e avant le déluge. Remcretwents 
à M. L. Figuier. 

L'ouvrage de Dolfuss, Kimméridgien de la Hève, est 
également présenté par M. Eugène Eudes-Déslongchamps. 

mêmé membre offre à là Société u exemplaire de la 


Don 

2°. livraison des Suites à la Paléontologie française , dont 
il ést l'autéur. Rémeréiments à M. Eugèné Eudes-Déslong- 
champs. 

M. Perrier demande à la Société l'autorisation de souscrire 
aux derhières livraisons de l'ouvrage én publication dé 
M: Jacquelin-Duväl, sur les Coléoprères d'Europe, dont feu 
M. Abel Vautier avait fait don jusqu'ici à la Société. L’au- 
torisation est accordée, 


On procède au renouvellement du Burcaü pôur l'arinée 
186364 (1). 


M. Morière , président de la Société, prononce l’aliocution 
suivante : 


« MESSIEURS ET: HÔNORÉS COLLÈGUES , 


« Avant de quitter le fauteuil de la présidence, j’éprouve 
le besoin de vous exprimer toute ma gratitude , et pour les 
suffrages dont vous m'avez honoré et pour votre bienveillante 
sympathie. Avec des collègues tels que vous, la tâche du 
président ne pouvait qu'être agréable et facile; vous avez 
tous à l’envi contribué à augmenter l'intérêt de nos séantes. 
Les deux volumes en cours d'impression viendront bientôt 
témoigner une fois de plus et de votre activité et de l’im- 
portance de vos travaux : ils démontreront, comme les pré- 
cédents, que la plus grande part des succès obtenus par la 
Société Linnéenne doit être attribuée à notre infatigable et 
savant secrétaire. Je le prie , au nom de tous mes collègues , 
dé vouloir bien agréer l’expression de notre reconnaissance 
et de notre vive affection. Puisse-t-il encore in 


7 Voir édessus 


D 
guider la Société Linnéenne dans la voie qu’elle a parcourue 
depuis quarante années, non sans quelque gloire pour elle 
ni sans profit pour la science. ; 

« C’est pour moi un plaisir et un bonheur d’avoir à 
souhaiter la bienvenue à notre nouveau président, M. le 
docteur Faucon-Duquesnay , qui a été l’un des fondateurs 
de notre Société et qui sera toujours l’un de ses membres 
les plus dévoués, » 


On s’entretient du Bulletin en cours de publication. Il 
n’a pu encore paraître, parce que plusieurs des travaux des- 
tinés à ce recueil n’ont pas été terminés à temps , et que des 
retards ont été amenés par l'exécution des planches. 


M. Fauvel donne quelques explications verbales sur le 
travail suivant, qu’il dépose sur le bureau. 
ÉTUDES 
SUR 
LES STAPHYLINIDES DE L'AMÉRIQUE CENTRALE , 
PRINCIPALEMENT DU MEXIQUE, 
Par M. A. FAUVEL, 


Membre de la Société entomologique de France , etc. 


Depuis 1840, époque où parut le Genera et Species 
d’Erichson , le nombre des Staphylinides connus en Europe 
a presque doublé ; des faunes de la France , de l'Allemagne , 

la Suède, de l’Andalousie ont été publiées ; quelques 


AL D ue 


9 
groupes difliciles ont été l’objet de révisions monographiques, 
et une foule de descriptions , éparses dans les recueils pério- 
diques d’entomologie, ont jeté les fondements d’un conspectus 
général des Brachélytres européens. | 

Rien de semblable n’a été fait pour les Staphylinides exo- 
tiques : négligés long-temps des voyageurs, oubliés des 
naturalistes, ils sont retombés, depuis Erichson, dans un os- 
tracisme scientifique auquel les condamne , suivant l'opinion 
générale , leur petite taille, la fragilité de leur structure, la 
multiplicité de leurs formes , etc. 

Ce n'est pas ici le lieu d’appeler d’un jugement que rien 
ne justifie : malgré les progrès incessants de la science, nous 
sommes loin, on le sait, de connaître tous les êtres qui 
animent notre globe; et , si les espèces qui nous frappaient 
davantage par leur grande taille ont été mieux observées , 
combien, dans le domaine des infiniment petits, échappent 
à nos investigations ! 

Pygmées de l’ordre des Coléoptères, les Staphylinides, 
sous ce rapport, offrent au naturaliste un champ fertile en 
découvertes. Quelle terre , en effet, n’est pas leur domaine ? 
A toutes les latitudes , depuis les sables brûlants des rivages 
jusqu'aux glaciers des plus hauts sommets, nous les trouvons 
variés dans leurs formes, intéressants dans leurs mœurs , 
souvent aussi brillants dans leur parure que les insectes les 
mieux doués des pays tropicaux. C’est surtout parmi eux 
que nous pouvons chercher avec succès ce charme de 
l'inconnu , le premier et le plus puissant soutien de nos 

es. 


Au reste, si peu de travaux ont été publiés sur les Staphy- 
linides exotiques, ce n’est pas, en réalité, qu'ils soient rares 
dans les collections : on verra, au contraire, par la suite de ces 
études, que de nombreux matériaux attendent la mise en 
œuvre ; je n’ai guère puisé que dans les cartons de MM. Che- 


æ 0 
vrolät, Dévrôlé et dé Bonvouloir , à Paris, et la plupart des 
espèces étaient inédites. 

Mon intention est de décriré successivement, sous forme 
de révisions monographiques , lés éspèces les plus remar- 
qüables. Aussi, äfin de profiter dés obligeantes communi- 
cations de mes collègues, au fur et à mesure qu’elles me 
séront faites, je ne pourrai toujours, on le comprend, 
M’astréindré à un examen méthodique des genres ; chaque 
groupe serà , au besoin, l’objet d’une révision séparée. 

Je commence par les Staphylinides de l'Amérique centrale. 
La faune des vastes contrées que limite au nord le Texas, et 
au sud le fleuve des Amazônes, outre qu’elle se distingue, 
au point dé vue où nous sommes placé , par des caractères 
évidents d’homogénéité, est uné dés plus intéressantes 
qu'offre le Nétiféau: Mélide: N'est-ce pas la patrie par excel- 
deñcé dés insectes éclatants de tous les feux allumés par un 
sue - équatorial ; n. terre promise Le se a sacoeue , 


les traces du maître, l'ilustre de Humboldt ? Au us 
M. Aüguste Sallé, dépuis les terras calientes de l'État de 

Vera-Cruz jusqu'aux pics neigeux du Popocatepetl ; M. A, 
Boucard, dans l'État d'Oaxaca, et M. Pilate, dans celui de 
fabasco et dans le Yucatan; à St.-Domingue, M. Sallé ; à 
Cuba, M. F. Poëy; enfin, en Colombie, M. Goudot , et dans 
à vallée de l’Amazone, M. Bates, ont formé des collections 
précieuses , et se sont acquis un nom impérissable par leurs 
découvertes. Mon premier désir est que ces notices, en 
mettant en lumière une partie restée dans l’ombre de tant de 
richesses , apportent à ces intrépides explorateurs lé faible 
tribut de ma réconnaissance ! 


4er, octobre 1863. 


né | Lee 


PIESTINI. 
Erichson, Gen, et Sp, Staphyl., p. 893. 


Les Piestiens qui formaient, pour Erichson; la huitième 
tribu des Staphylinides , constituent un groupe peu nom- 
breux , iñtermédiaire entre les Oxytélien$ et lés Protéiniens. 
Leurs caractères principaux sont : 

Antennes insérées sous les bords latéraux du front; cor- 
selet entièrement corné en-dessous ; stigmats prothoraciques 
cachés; hanches antérieures globuleuses ; mon avancées, 
postérieutes transverses; trüchantérs postérieurs simples ; 
second segment abdominal loéngitadinalement élevé dans son 
milieu , septième invisible. 

Les caractères sexuels ne sont apparents que dans quelques 
genres ; le mâle est alors remarquable par son front pourvu 
de corñes Ou d'épines , quelquefois par ses antennes allon- 
gées. Les derniers segments abdominaux né paraissent sabir 
aucune modification. | 

Ces insectes vivent, en général, sous les écorces des 
arbres en décomposition. Leur forme est allongée , subeylin- 
drique, le plus souvent très-déprimée ; la taille est variable, 
quoique grande, chez quelques-uns , pour des Staphylinides. 
Leur facies est voisin de celui de certains Clavicornes, en- 
tr'autres des Cucujides. 

On sait peu de chose de leurs larves; les seules décrites 
appartiennent aux genres Leptochirus, Piestus et Prognatha ; 
nous y reviendrons par la suite, 

Les Piestiens sont répandus sur tout le globe; mais leur 
patrie véritable est le centre du continent américain ; ils ne 
sont représentés en Europe que par trois espèces. 


mu RE 
Voici le tableau des genres qui appartiennent à la faune 
dont nous nous occupons : 


x. si. marginé. 
andibules dentées (.élytres striées). , :.. . Presrus, 
= re mutiques. 
a. Jambes antérieures er (élytres ponc- 


tuées) ‘ .  HyroTELus, 
b. Jambes nées Se (anus sans 
strie, suturale).:.,. 4 1e. « °: re... ISOMALUS. 


XL. Abdomen immarginé. 
A. Tarses de 5 articles, 


a, nn —— PT ea * Lérodhtnus. 


. 44 LispiNts 
++ Jambes eat au sommet. +: .  ANGÆUS. 
B.. Tarses de 3 articles (1) ( élytres à sr . +. GLYPTOMA, 


L LEPTOCHIRUS, Germar. 


Germ., Spec. Ins. nov., p. 35. — Erichs., Gen, et Spec. 
Staphyl., p. 824. 


Ce genre renferme un assez grand nombre d’espèces ré- 
pandues sur presque tout le globe, excepté en Europe. Il se 
rapproche des Lispinus par ses hanches antérieures un peu 
écariées , caractère qui le distingue de tous les autres genres 
de la tribu ; son facies est voisin de celui des Prestus, dont 
il diffère par les élvtres pourvues seulement d’une strie su- 
turale , et l'abdomen immarginé comme chez les Glyproma. 

Les Leptochirus forment une coupe des plus naturelles, 


(4) M. Kraatz donne , dans son tableau des Piestides {Naturg. der 
‘Insect. Deutschl,, 1. 11, p. 1043) , les tarses des Glyptoma comme de 
cinq articles. Il est, sur ce point, en contradiction avec son texte (p. 1047) 
qui, comme de raison, les porte « triarticulati, » 


D TS le 
nettement indiquée par des mandibules saillantes, dentées , 
des jambes antérieures denticulées , un corselet canaliculé et 
un abdomen cylindrique. 

Peu d'insectes présentent, pour leur distinction spécifique, 
un aussi petit nombre de caractères. Outre que la taille et 
la couleur sont, chez quelques-uns (scoriaceus, mazillosus ), 
très-variables , on trouve, dans la forme du corselet, des 
élytres, de l'abdomen , de telles affinités qu’il est souvent 
impossible de recourir à ces organes pour l'établissement des 
espèces ; c’est surtout dans la sculpture du front qu’il faut 
chercher des caractères importants. 

Les larves ont beaucoup d’analogie avec celles des Oxyté- 
lides. On connaît celles des L. mandibularis, Kr., et 
scoriaceus ; Germ. 

La première est décrite et figurée par M. Kraatz , dans 
ses Staphylinen von Ostindien, p. 190 ; elle est glabre, 
linéaire, verdâtre; les antennes ont quatre articles, le 
premier très-court; pas d’ocelles; mandibules robustes ; 
palpes maxillaires de trois articles, labiaux de deux seule- 
ment ; jambes ciliées ; appendices anaux divergents , de deux 
articles ; premier long , second très-court, 

La seconde, que M. Candèze a fait connaître dans son 
Histoire des métamorphoses de quelques Coléoptères exo- 
siques (1), est très-semblable , pour ses parties buccales , à 
la précédente ; toutefois, tous les articles des antennes sont 
poilus, tandis que chez celle-ci ils sont glabres, sauf le 
troisième ; le corps est aussi plus pubescent et la forme gé- 
nérale est un peu différente. 

On les trouve dans l’intérieur des arbres pourris, 

Le mode de vie des Leptochirus ne diffère pas de celui 


(1) Mémoires de la Société royale des sciences de Liége , tome VII, 
p. 333-335, 1861. 


— 1h — 
des autres Piestides ; ils habitent en famille sous les écorces 
d’ arbres , et sont répandus particulièrement dans l'Inde et 
dans l° APTE centrale et méridionale. 

Erichson n’en connaissait que neuf espèces ; mais, depuis 
la publication de son Genera, on en a décrit un nombre à 
Lg 

Asie. 

Leptachirus mandibularis, Kraatz. es Ost- 

Ind., 189, 382, Ceylan, 
brachycerus,Kr., loc. cit. “494, 383. Ibid. 
—_ quadridens , Mots. Bull, de Mosc. 


1857, IV, 501, 21. ses Indes-Orient. 
— sanguinosus , Mots., loc. cit., soi 
. Ibid. 


— ee M: “ des 502, S Ibid. 
eo eæcavatus, Mots., loc. cit., 502, 24. Ibid. 
— longicornis , Fyl. (1) . . : Ibid. 
—_ pygmeœus, Kr., loc. cit. 191, 388! Ibid. 


Océanie. 
Leptochirus laticeps, Er., Gen. et Spec. Staph., 
BRU A SENS SSIOQNINGS eo per 


(4) Voici la description de cette espèce, que n'ont connue ni 
M. Motschulsky, ni M. Kraatz 
Le LONGICORNIS, L. pars Er., statura 443 vicinus , Piestis 


partem aps fronte canäliculata, clypei spatio minuto ; utrin- 
que bifoveolata , externe supra antennas quasi tuberculata, antice 
depressa ; thorace ms transverso, abdomine Parumpunctato, — 
Long, : 12 mill, 


Très-remarquable par la longueur de ses antennes ; son facies est 
voisin de celui des Piestus , auxquels il fait le passage. 


Sté 45 dns 
: unicolor, Lap. Étud. entom., I, 
. 425 4. — Er. loc. cit. 826, € Java. 
ochirus è je à 
7. coronatus, Sachse, Stett, Ent. Zeit. 


— Fremihoillei , Le Guill. Journ, 54 
Inst, 9°, ann., D 200, ‘. Nouv.-Zélande, 
— -brevicornis, Er., loc. cit., 897,7. Java. 
— bispinus, Er., Loc. cit., 827, 8. . Ibid. 
— Javanicus, Lap., loc. cit., 126, 3. 
pl: IV, fig. 6 — Er., loc. cit. 
827, 9%... £ PE War 


Afrique. 


ebeninus, Er., loc. cit., 826, 6. . Madagascar. 
Ep | convexus, Lap., (loc.cit., 432 
(verisim.). 


L'Amérique centrale possède six Leptochirus. 


I. Côtés du front mutiques. 
A. Sommet du front terminé par deux lobes relevés, distincts, 
a. Lobes courts, séparés du front par une dépression trans- 
verse, profonde. 
Corps unicolore, noir. . . . Proteus, Fvl. 
Ti Corps noir; corselet et élytres 
rougeâtres, sans taches. . .  brunneo-niger, Perty. 
b.. Lobes étroits, avancés, à dépression 
obsolète. :,-. . maxillosus, Er. 
B. Sommet du front sans ss tin 
a. Corps déprimé; front imponctué (4). scoriaceus, Germ. 
Corps subcon 


ordinairement de quatre gros points. Mexicanus , Er. 
MH. Côtés du front ge en avant en 
deux cornes bifides, Cr . . bicornis, Evil. 


(4) Le front, par exception, peut être ici marqué de deux poinis ; 
mais la forme déprimée est caractéristique. 


ss 40 — 

4. LEPTOCHIRUS SCORIACEUS (PI. 1, fig. 1) : Miger- 

rimus, depressus, nitidus, tarsis rufo-piceis, fronte mutica, 
essa, profunde canaliculata , antice haud protuberante , 

foveolis duabus oblongis transversim profunde terminata, 
thorace transversim subquadrato. —Long. : 15 à 27 mill. 

? © fronte media paululum antice producta. 

Variat plus duplo minor. Long. : 11 mill. 


Germ., Spec. Ins. nov., 35, 58, pl. EF; fig. 1.— Erichs., 
Gen. et Spec. Staphyl., 825, 2. 
Zirophorus coriaceus, Griff. Animal Kingd., XIV, p. 
306, pl. XXXIT, fig. 4. 
Zirophorus grandis, Buquet. In lit. 
Leptochirus longicornis , Deyr. In lite. 
— sahiensis, Devyr. In lit. 
— Erichsonii , Chevr. In litt. 
— troariaceus, Bon. În lit. 


Hab. Mexique; Colombie , région de l’Amazone; Brésil. 

De toutes les collections. 

C’est l'espèce la plus commune; elle varie beaucoup pour 
la taille, qui atteint chez quelques © près de 3 centimètres; 
ce dernier sexe paraît se distinguer en ce que le bord an- 
térieur du front n’est pas coupé droit dans son milieu, 
mais s’avance obtusément de chaque côté du sillon longi- 
tudinal. 

Quelquefois cette partie du front offre deux points vi- 
sibles; mais ils ne se reproduisent pas toujours des deux 
côtés et, en outre, la forme déprimée du corps suffit à 
différencier notre espèce du mezicanus ; l'extrémité de ab- 
domen est rarement d’un roux ferrugineux. 


2. L. PROTEUS : Niger , depressus, nitidus, tarsis rufo- 


de LE 2x 
piceis, fronte mutica, canaliculata , antice utrinque foveo- 
lata, transversim impressa, inferius apice producta, bi- 
loba, thorace transversim subquadrato, — Long. : 10 à 
45 mill. 
? © fronte utrinque supra foveolas paulo magis arcuata. 


L. mazillosus, Erichs. , Gen. et Spec. Staph. , 825, 
4(?£ ), pro parte. 


Niger , depressus, nitidus. Antennæ capite thoraceque vix 
breviores, piloselle. Caput thorace paulo angustius, fronte 
depressa, canaliculata, mutica, antice utrinque foveolata, 
transversim impressa , inferius apice medio producta , 
biloba. Thorazx transversim subquadratus , lateribus rectis, 
apice late emarginatus , planus, canaliculatus. Elytra tho- 
racis latitudine longitudineque depressa, stria suturali 
impressa, margine inflexo, punctulato. Abdomen parce pu- 
bescens , segmentis singulis basi utrinque parum punciatis. 
Tarsi rufo-picei. 


Hab. Mexique ; Colombie ; Brésil. 

Espèce très-voisine du mazillosus et confondue avec lui 
par Erichson, mais qui me paraît s’en distinguer par sa taille 
ordinairement plus grande, sa forme un peu moins déprimée 
et la conformation de ses dépressions frontales ; de plus, la 
couleur est très-constante, tandis _ chez le maæillosus 
elle est des plus variables. 


3. L. BRUNNEONIGER : Depressus, nitidus, niger, tho- 

dé pectore, elytrisque rufo-castaneis, fronte mutica , 

a, antice utrinque foveolata, transversim sub- 

tiliter impressa, apice biloba, summo relevata, thorace 
transversim subquadrato. — Long. : 14 à 16 _. 


ee 
Perty., Delect. An. art., p. 32, pl VIE, fig 7. 
. Leptochirus maxillosus, Erichs., Gen. et sus Staph. , 
825, 1, var. a. 
es cayennensis, Lap., Etud. Ent. , 1, 125, 2, 
pl. 1V , fig. 5, 
L. mediocastaneus, Deyr. In litt. 


Depressus, nitidus, niger capite inferius, thorare, 
pectore , elytrisque rufo-castaneis, tarsis rufo-piceis. An- 
tennæ capite thoraceque vix breviores, pilosellæ. Caput 
thorace paulo angustius, fronte depressa, canaliculata, 
mutica, antice utrinque minus foveolata, transversim sub- 
tiliter impressa, apice medio producta , biloba, summo 
relevata. Thoraz transver sim subquadratus, lat-ribus rectis, 
apice emarginatus , planus, canaliculatus. Elytra thoracis 
latiudine longitudineque depressa , stria suturali im- 
pressa, margine inflexo, punctao. Abdomen parce pubes- 
cens, segmentis sinqulis basi utrinque parum puncialis. 
Tarsi rufo-picei. De 


Hab. Mexico; Cayenne (Guyane française) ; Brésil. 

Collections de MM. Chevrolat, Sallé, Deyrolle, de Bon- 
vouloir , etc. 

Ce Leptochirus, qu'Erichson regardait comme une va- 
riélé du suivant, me parait devoir être élevé au rang d’espèce. 
Sa couleur est constante, ce qui n’a pas lieu chez le maxil- 
losus ; les impressions frontales sont aussi différentes, spé- 
cialement les lobes antérieurs du front qui sont relevés au 
sommet et dominent celui-ci. 

J'en ai vu une quinzaine d'exemplaires parfaitement iden- 
tiques. 


h. L. MaxiLLOStS (PL I, fig. 2): Niger seu nigro- 


* 


se 0Ù 
piceus, planatus, nitidus, fronte mutica, canaliculata ÿ 
antice anguslius utrinque foveolata, transversim subrilis- 
sime impressa, apice non depressa , biloba, anterius pro- 
ducta , thorace magis quadrato. — Long. : 9 à 10 mill 


Var. a. Thorace pectoreque rufo-castaneis. 

Var, b. Thorace, pectore elytrisque basi guttis duabus 
rufo-castanets. 

Var. c. Thorace, pectore elytrisque rufo-castaneis, his 
apice ngris. 


Cucujus mazxillosus, Fabr., Syst EL, I, 93, 8 
Erichs., Gen. et Spec. Staphyl., 825, 1. (Leptochirus) pro 
parte. 


Niger seu nigro-piceus, angustior, planatus, nitidus. 
Antennæ capite thoraceque parum breviores , pilosellæ. 
Caput thorace angustius, fronte plana, mutica, canali- 
culata, antice angustius, utrinque foveolata , transversim 
subtilissime impressa, apice non depressa , biloba, anterius 
producta. Thorax paulo magis quadratus, planus , minus 
apice emarginatus , canaliculatus. Elytra paulo sæpius bre- 
viora, stria suturali tenui, margine inflexo, punctulato. 
Abdomen vix pubescens, segmentis utrinque basi crebrius 
punctatis. Tarsi rufuli. 


Hab. Mexique (Teapa) ; Colombie ; Guyanes; Brésil. 
De toutes les collections. 
La var. a provient du Brésil ; la var, 6, du même pays et 
de Venezuela ; la var. c , de Cayenne. 
exemplaires mexicains sout plus petits que ceux de È 
l'Amérique du Sud. 


5. L. MEXICANUS (PI. I, fig. 3): Niger, nitidus, con- 
vexiusculus , fronmte profunde canaliculata , apice haud pro- 


— 20 — 
ducta , foveolis duabus terminata , punctis quatuor nolala , 
binis ad apicem , binis in medio magis distantibus , thorace 
quadrato. — Long. : 13 à 17 mill. , 


Erichs. , Gen. et Spec. Staph. , 896, 3. 


Hab. Mexico (Saïlé; Pilate). . 

Un exemplaire m'a été cédé par M. Sallé, sous le nom 
d'Erichsoni, Chevr., Iued. ; j'en ai vu trois autres dans les 
cartons de M. Deyrolic. 

Chez certains individus, les points postérieurs du front 
s'effacent quelquefois; mais la forme étroite et convexe de 
cette espèce la rend facilement reconnaissable. 


6. L. BICORNIS (PI, I, fig. h): Minor, depressus, ni- 
udus, niger, tibiis, tarsis anoque rufo-ferrugineis, thorace 
fortiter transverso, fronte postice profunde canaliculata " 
antice arcuatim impressa, marginibus utrinque in cornu 
apice bifidum productis, elytris subquadratis. — Long. : 
7 3/4 mill. 


L. bicornis, Chevr. In lite. 


L. ebenino, Er., facie staturaque affinis, sed latior. 
Niger, nitidus, depressus. Antennæ capte thoraceque paulo 
longiores , piceæ , dense rufu-pilosellæ, Caput thoruce an- 
gustius, froie profunde canaliculata , clypei spatio tenui , 
tmpresso , linea semicirculari impressa circumscriplo , 
marginibus lateralibus elevatis , utrinque in cornu apice 
bifidum productis. Thorax latiudine brevior , lateribus 
subrectis, basi subangustatis , depressus , canaliculatus. 
Elytra thoracis latitudine, hoc viz longiora , depressa . 
lævia, stria suturali tnpressa, Mmarqine inflexo impunctato, 
Abilompn parce. olsolete punctulatumn , scymentorum mar: 


=  — 
ginibus obscure anoque rufo-ferrugineis. Pedes picer, tibiis 
tarsisque diluie rufis. 


Hab, Mexico { A. Sallé ). 

J'ai vu deux exemplaires de cette jolie petite espèce ; l’un 
m'a été communiqué par M. Chevrolat ; l’autre m'a été cédé 
par M. Auguste Sallé, à la collection duquel elle appartient 
sans doute également. 


Il. PIESTUS, Gravenhorst. 


Grav., Mon., p. 223. — Erichs., Gen. et Spec., p. 830. 


ZiROPHORUS, Dalm., Act. Holm., 1821, p. 3714 ; — Anal. 
Ent., p. 23. 
TRICHOCORYNE , Gray, Animal Kingd., XIV, p. 306. 


+ Corps glabre, brillant , front muni de cornes ou d’épines, 
mandibules saillantes , dentées , palpes maxillaires à dernier 
article plus long que le précédent, antennes longues, cor- 
selet canaliculé , élytres pourvues de cinq à six stries pro- 
fondes, abdoinen marginé, jambes antérieures dentées ex- 
térieurement. 

Chez quelques  , les antennes sont plus longues, et leur 
premier article est plus fortement pénicillé. 

Ces insectes vivent, comme les précédents, sous les écorces 
d'arbres à demi décomposées. 

ls sont propres aux contrées chaudes de l'Amérique. 

Leurs premiers états sont incomplètement connus, et ce 
n'est qu'avec doute que M. Lacordaire { Nouv. Annal. du 
Mascum , TE, p. 65. 1825) à rapporté à l’une des espèces 
de ce genre { Zirophorus longicornis , Lac., mss.), de forme 
très-déprimée, à élyires rouges et’ añtennes très-longues, 


? D a 
une larve qu’il a trouvée dans les forêts du Conana, près 
Cayenne. Cette larve était de forme trapue, un peu atténuée 
à chaque extrémité, grise, veinée de blanc avec la tête noire ; 
les mandibules bifides, pourvues d’une dent supérieure relevée 
comme dans l’insecte parfait, deux palpes visibles, terminés 
par un article aciculaire très-aigu ; chaque auneau du corps 
offrant deux papilles transverses ; mouvements très-lents ; 
odeur fédide (C£ Erichs., Gen. et Spec., 831, not. 5). 
Erichson a connu 41 espèces de Piestus américains. Le 
genre Eleusis , Lap., qu’il rapportait avec doute à celui qui 
nous occupe, est, comme je l’indiquerai plus loin, synonyme 
de celui d’Isomalus, Er.  : 


I. Front pourvu de deux cornes ou épines. 
A. Épines frontales longues, atteignant presque le sommet des 


mandibules 
a. Épines frontales rapprochées, recouvrant en partie les 
mandibules, 


Élytres pourvues extérieurement d’une sirie fine, 
courte; pattes d’un roux obscur. Lacordairei, Er. 
XX Élytres sans strie externe ; 


pattes noires. . bicornis, OI. 
++ Derniers Re agit 
concolores, .« . + . longipennis, Fvl, 
b. ps frontales écartées, nn 
des mandibules, . spinosus, Fab. 
B. Se frontales nds à den 
rnes obtuses, courtes, . . . . . . capricornis, Lap. 


XX. Front mutique, 
A. Côtés du corselet dentés un peu au- 
dessous du milieu, . . +. +. + + Mexicanus, Er. 
B. Côtés du corselet non : 
a. Corps unicolore. 
+ Corps d’un roussâtre foncé ; taille 
grande, . . . : . .  . . fulvines Er 


tt Corp 
>< us . brun de poix ; cor- 
selet lisse, .. , . penicillatus,Dalm. 
XX Pattes noires ; re ve 
finement ponctué, . . . niger, Fvl. 


tri Corps d’un brun de poix. . , erythropus, Er. 
b. Corps noir, ou d’un noir de poix, avec 
les élytres plus claires. 
+ Vertex ayant une petite carène 
transverse à l'insertion des sillons 
frontaux. 
X Corselet lisse, sillon médian 
ol minutus , Er, 


X»x Gorselet ponctué ; sillon 
large, ponctué. . . . . Buquetü, Fvl. (4) 
T+ Vertex dépourvu de carène trans- 


versale, 
X Corselet presque lisse, noir; 
_ écusson lisse. . . +. . .  pennicoruis, Fvl 


XX Corselet ponctué, bords 
plus clairs ; écusson ponctué. . pygmæus , Lap. 


1. PIESTUS RICORNIS (PL EL, fig. 5) : Niger, nitidus, 
antenmis Corporis dimidiam partem superantibus, fronte 
fovea rhombea fundo medio elevata impressa , apice spinis 
duabus rectis, approxæimatis, validis armata, tho”ace lævi, 
subtiliter canaliculato, elytris 5-striatis, striis simplicibus, 
abdominis segmentis penultimo apice ultimoque rufis. — 
Long. : 44 à 42 mill. 


Lap., Étud. Ent., 1, 198, 4. — Erichs,, Gen. et Spec. 
Staphyl., 831, 1. 


(4) Quoique la carène frontale soit moins élevée chez cette espèce 
que chez le minutus , elle esl encore bien visible et place sans nul 
doute le Buquctii dans la nsême sec 


in 
Oxytelus bicornis , OI., Encycl. méth. Ins., VIII, 615, 
11 (ex typis). 
Zirophorus fronticornis, Dalw., Act. Holm., 1821, 373, 
A.— Anal. Ent, 2h, 1, pl. IV. fig. 1. 
Zirophorus striatus , Guér., Icon. Ins., pl. IX, fig. 12. 
Zirophorus impressifrons , Dej. Ined. 


Var. thorace, pectore, elytris pedibusque rufo-castaneis. 


P. oxytelinus, Lap., Étud. Ent., 1, 128, 2 (non Perty). 
P, Erichsonii , Guérin. Ined. 


Var. totus rufo-castaneus , abdominis apice dilutiore , 
immaturus. 


Hab. Grenade (Nicaragua), A. Sallé ; Colombie , Goudot; 
Surinam; Cayenne ; Brésil (Sancta-Catharina) ; Para. 
. De toutes les collections. 

Cette espèce varie peu pour la taille. Les exemplaires du 
Brésil ont l'extrémité de l’abdomen moins ferrugineuse, 

La var. oxytelinus est constante et aussi répandue que le 
type. 


2. P. LONGIPENNIS : Niger, nitidus, magis elongatus, 
antennis parum pilosis, fronte bispinosa, spinis brevioribus, 
thorace angustiore, viæ canaliculato , elytris longioribus , 
obsolete striatis, abdomine concolore. — Long. : 411 mill. 


Præcedenti vicinus. Niger: mn magis elongatus. 
Antenn«æ corporis dimidi superantes, nigr@æ, 
ab articulo tertio pabe-grio, externe vi bare. parum 
dense vestitæ. Mandibulæ porrectæ , apice acuto, extus ad 
apicem denticulatæ. Caput læve, fronte æquali, antice 
fovea rhombea, minus profunda, fundo medio elevato im- 


= À 
pressa, apice spinis duabus porrectis, subrectis, acuis , 
minus elongatis armata. Thoraz latitudine fere tertia parte 
brevior , sl rectis, ad ongulos posteriores oblique 


RS > # 
emarginatis, 1oribus magis d »D anatus, 


obédleté essstéshiltes; basi angulis posterioribus impressus. 
Elytra thorace tertia parte longiora, parallela, strüs 5, 
sextaque subhumerali, maxime obsoletis, basi magis dis- 
tinctis, impressa. Abdomen segmentis viz basi punctu- 
laus, apice piceo-piloso. Pedes nigri , tarsis nigro-piceis. 


Hab. Colombie. 

Ma collection. 

Je n’ai vu qu’un exemplaire de ce Piestus , qui paraît 
bien distinct du précédent par sa forme plus allongée, ses 
antennes bien moins pileuses , son corselet moins transversal 
et surtout la longueur de ses élytres. Les stries discoïdales 
de celles-ci sont obsolètes, et l’on en compte une supplé- 
mentaire, peu visible , qui part de l'épaule et semble formée 
de points allongés et effacés. L’abdomen est entièrement noir. 


3. P. LACORDAIREI : Angustus, niger, nitidus, ano pe- 
dibusque piceis , antennis corpore tertia parte brevioribus , 
fronte excavata , spinis duabus parallelis, rectis, distan- 
tibus armata, thorace lævti, subiiliter canaliculato, elytris 
5-striatis, extus medio striola brevi subtili impressis. — 
Long. : 8 mill. 

Lap., Étud. Ent., 1, 129, 4. — Erichs., Gen. et Spec. 
Staphyl., 832, 2. 

Zirophorus gregarius, Dej. Ined. 

Hab. Cayenne (Lacordaire ). 

Collection de M. A. Chevrolat et la mienne. 

Remarquable par sa forme allongée, ses pattes d’un roux 


ms SE mu 
obscur, la longueur de ses antennes et l’écartement de ses 
épines frontales. 


&. P. spiNosus (PI. I, fig. 6) : Maximé depressus, 
rufo-castaneus, nitidus, capite abdomineque nigris, antennis 
corpore parum brevioribus , nigris , articulis tribus prinus 
castaneis, glabris, fronte arcuatim impressa, spin's acutis 
valde distantibus armata, thorace medio subtiliter punctulato 
canaliculatoque, elytris profundius 5-striatis, externe striola 
brevi impressis. — Long. : 9 1/2 mill. 


Lap., Étud. Ent., 1, 198, 3, pl IV, fig. 3. — Erichs., 
Gen. et Spec. Staphyl., 832, 3. 

Cucuÿjus spinosus, Fabr., Syst, El., XH,93,9.— Schônh., 
Syn. Ins., IF, 53, 8. 

Zirophorus (?) spinosus , Dalim., Anal. Ent. , 25, 3. 

Piestus oxytelinus, Perty. Delect. An. art., p. 33, 
pl IX, fig. 9. 


Hab. Cayenne. 

Collection A. Deyrolle. 

Un seul exemplaire. 

Tous les caractères de cette espèce concourent pour la 
faire distinguer de ses congénères. | 


5. P. GAPRICORNIS : Rufo-piceus, niüilus, abdomaine 
nigro-piceo, antennis corpore paulo longioribus, nigris, 
articulis 3 primis rufo-piceis, glabris, fronte biforeolata , 
aniice emarginata, utrinque dentata, thorace subtilier 
canaliculato , punctulato , elytris 5-striatis, externe striola 
brevi impressis. — Long. : 11 mill. 


Lap. , Étud. Ent. , 1,129, 5, pl IV, fig. 4. — Erichs., 
Gen. et Spec. Staphyl. , 883 , A. 


si M oi 

Hab. La Guadeloupe; Cayenne. 

Collections Deyrolle et Chevrolat. 

Ce joli Piestus est également des plus distincts ; il a tout le 
facies du spinosus. 

Erichson regardait comme douteux que cette espèce , in- 
diquée de Cayenne par Laporte, habitât réellement ce pays. 
Ce doute disparaît devant la note, conforme à cette indi- 
cation, que porte un exemplaire du capricornis communiqué 
par M. Deyrolle, 


6. P. FULVIPES : Rufo-piceus, nitidus, pedibus fulis, 
antennis corpore paulo longioribus , rufo-piceis, pubescen- 
tibus, articulo 1°, penicillato, fronte mutica, antice trun- 
cata , inter oculos oblique impressa , spatio interjecto tri- 
angulari, elevato, thorace subtilissime punctulato, canali- 
culato, elytris 5-striatis, extus ante medium lineola tenui 
impressis. — Long. : 40 1/4 mill. 


Erichs. , Gen. et Spec. Staphyl., 833, 5. 


Hab. La Guadeloupe. 

Collection A. Chevrolat. 

Sa coloration et sa taille surtout le distinguent de tous les 
Piestus à frout mutique, — Il paraît très-rare. 


7. P. PENICILLATUS : Niger, nitidus, ano pedibusque 
piceis, antenmis corpori æqualibus vel paulo longioribus, 
articulo 1°, penicillato , fronte apice truncata, inter oculos 
oblique impressa, thorace lœvi, subtiliter canaliculato , 
elytris 5-striatis , extus medio lineola tenui impressis. — 
Long. : 7-9 mill. 


Erichs. , Gen. et Spec. Staphyl., 834, 6. 
Zirophorus penicillatus, Dalm., ct Holm., 1821, 
373, 2; Anal. Ent., 24, 2, pl. IV, fig. 2. 


PL 

Hab. Yes de lAmérique cemrale : Porte-Rico, St.- 
Barthélemy (ex. Erichs. }. 

Je n'ai pa voir en nature cet insecte qui, du reste, 
d’après les descriptions et les figures de Dalmann et d’Erichson, 
est très-distinct des autres Piestus connus. C’est du suivant 
qu’il paraît le plus voisin, mais le corselet est lisse et 
non ponctué; l'anus et les pattes sont d’un brun de poix, le 
front est autrement impressionné , etc. 


8. P. NIGER (PI. HF, fig. 7) : Alatus, nitidus, tibus 
circa apicem tarsisque piceis, antennis corporis longitudine, 
articulo 4°, densius penicillato, fronte mutica , plica trans- 
versali vertice elevata, oblique impressa, thorace fortiter 
transverso , subtiliter punctulato, canaliculato, elytris Es 
striatis. — Long. : 6 1/2 à 6 3/4 mill. 


Piestus niger, Bonv. , In lit. 


Facie P. erythropo affinis, paulo major et latior. Niger, 
alatus, nitidus, Palpi rufi. Antenræ longitudine corporis, 
nigricantes , subtilissime pubescentes , articulis tribus primis 
glabriusculis, primo introrsum densius rufo-penicillato. 
Caput fronte antice subtruncata , ante oculos latius utrinque 
oblique impressa, spatio interjecto subtriangulart viæ ele- 
vato, plica transversali arcuata, elevata , a vertice dis- 
tincta, callis lateralibus latioribus minusque elevanis. 
Thoraz latior, fortiter transversus , lateribus vix poste- 
rius dilatatis, ad angulos posteriores mulio latius oblique 
truncatis, planiusculus , parce subtiliter punctulatus, pre 


fundius canaliculatus, basi utrinque ad angulos posteriores 


sulco brevi profundius latiusque impressus. Scutellum majus. 
Elytra latiora, thorace viz longiora , strüs 5 sat profun- o 
dis, aliquot punctis sat impressis exarata, interstitüs 
fortius punctatis, externe subrilissima , ante medium brevi 


a D 

striola impressa. Abdomen paulo crebrius punctatum , nOn- 
runquam summo apice piceo. Pedes nigri, tibis circa 
apicem tarsisque piceis, 

Hab. Mexico (A. Sallé). 

Communiqué par M. H. de Bonvouloir , sous le nom que 
je lui ai conservé. — J'en ai reçu également un exemplaire 
de M. Sallé , et je crois en avoir vu plusieurs autres dans sa 
collection. 

Le niger est voisin de l’erythropus , Er. ; mais, outre que 
la couleur est différente, la forme générale est un peu plus 
grande, plus large surtout ; le corselet est plus large et ses 
angles postérieurs sont bien plus largement tronqués et im- 
pressionnés ; les élytres sont plus larges et on distingue des 
points assez gros el écartés dans les stries: les impressions 
frontales sont plus grandes, moins profondes , etc. 


9. P: ERYTHROPUS : Piceus , nitidus, pedibus rufis, an- 
tenms longitudine corporis, nigricantibus, articulis tribus 
Primis rufesrentibus , primo penicillato , fronte mutica, 
inter oculos oblique impressa, spatio medio triangulariter 
elevato. plica transversali vertice elevata. medio incisa ; 
thorace angustiore. subtilissime punctato, canaliculato ; 
elytris 5-striatis. — Long. : 6 à 6 1/3 mill. 


Var. rufo-testuceus , immaturus. 


Erichs. , Gen. et Spec. Staphyl., 83h, 7. — Chevr. et 
Fauv., Ann, Soc. Ent. Fr., 1563, 444, 206. 


Trichocoryne striata, Gray, An. Xingd., XIV, p. 306, 
pl. XXXII, n°, 5 (forte). 


Hab. Santo-Domingo (Sallé); Cuba (F. Poër); Opelonsas, 
Mexique (Pilate). 


DE. 
. De toutes les collections ; assez commun. 

M. de Bonvouloir m'en a adressé un exemplaire, de 
Cuba, ne mesurant que 5 millimètres et dont la cou- 
leur est d’un roux päle; c'est l’état immature de l'ery- 
thropus. 


10. P. PENNICORNIS (1) (PI. 1, fig. 8) : Niger, nitidus, 
antenms nigricantibus, articulo primo pedibusque rufis , 

onte mutica, oblique impressa , vertice vix depresso, tri- 
impresso, thorace subtilissime canaliculato » sublævi, elytris 
5-strialis , rufis, abdominis segmentorum marginibus ano- 
que piceis. — Long. : 5 3/4 mill. 


Piestus pennicornis, Chevr. Ia litt, 


Niger, niüidus. Antennæ corporis dimidiam longitudi- 
nem superanltes , nigricantes, subriliter (©), longius (3) 
pubescentes, articulis tribus primis glabris, primo toto, 
illis apice rufis, hoc subtiliter (d) penicillato. Caput 
fronte antice subtruncata, inter oculos utrinque oblique 
subimpressa, vertice paululum depresso, quasi triimpresso Ë 
spatio interjecto latiore, vix elevato, callis lateralibus vix 
proeminentibus. Thoraz fortüer transversus » lateribus 


(4) Une espèce voisine de l'Amérique du Sud est le : 

P. PLaGiarus : Niger, nitidus, antennis nigricantibus , articulo 
primo, elytris disco toto pedibusque rufis, fronte mutica , oblique 
obsoleteque impressa, vertice unipunclato , thorace subtilissime punc- 
tulato canaliculatoque, elytris 5-striatis, abdomine Punctulato , 
segmentorum marginibus anoque rufo-piceis, — Long. : 6 1/2 mill. 

P. plagiatus, Kraatz. In litt. 

Hab, Nuovo-Friburgo, Brésil. 

exemplaires. 


Collection de M. À, Deyrolle et la mienne, 


+ — 1 — 

subrectis, ad angulos posteriores latius oblique truncatis , 
Planatus, omnium subtilissime punctulatus , subtilissime 
canaliculatus , basi utrinque ad angulos posteriores sulculo 
brevi sat profunde impressus. Elytra thorace sat longiora , 
strüs 5 parum profundis, subulissime sparsim punciatis 
éxarata, interstitiis lævibus, externe striola obsoletissima 
impressa, rufa. Abdomen subtiliter sat crebre punctatui , 
Segmentis L primis dorso medio levioribus » Marginibus 
anoque obscure piceis. Pedes rufi. 


Hab. Colombie. 

Communiqué par MM. Chevrolat et Deyrolle, 

Deux exemplaires 9. 

La conformation des sillons frontaux, la couleur des 
élytres, la taille, etc. , de cette espèce la distinguent nette- 
ment des suivantes. 


41. P. MINUTUS : Piceus, nitidus , capie thoraceque 
nigro-piceis | elytris pedibusque rufis, antennis corporis 
prope longitudine , articulo 1°. penicillato (&) , corpore 
brevioribus (Q), fronte mutica, arcuatim sulcata, vertice 
plicula elerata, thorace lœvi , subtilius canaliculato , elytris 
sutura lateribusque infuscatis, 5-striatis, externe striolæ 
rudimento ad apicem impressis, — Long, : 5 à 5 1/2 mill, 


Var. totus rufo-testaceus, immaturus. 


. Efichs. , Gen. et Spec. Staphyl., 83h, 8. 
Piestus sulcatus, Lap. , Étud. Ent. PUR pi Li à 


Hab. Teapa, Mexique; Grenade, Nicaragua ( Pilate ) ; 
Guatimala (A. Sallé) ; Colombie (Goudot ) 
Communiqué par MM. Chevrolat , Devyrolle et A. Sallé. 

C'est le P. pennicornis de quelques collections. 


+ M 

Les sinus frontaux , la petite carène du vertex , le corselet 
lisse et la coloration rendent ce Piestus facile à distinguer 
de ses congénères. Les côtés du corselet peuvent être plus 
clairs que le disque, et l'abdomen est parfois d’un noir de 
poix. 

L'état immature est représenté par les exemplaires d’un 
rougeâtre clair. 

Le Piestus sulcatus de Laporte est bien , comme le suppo- 
sait Erichson , l'espèce qui nous occupe, J'en ai vu un type 
dans les cartons de M. Deyrolle. 


42. P. BUQUETIH: Niger, nitidus, pedibus piceis, elytris 
rufis, sutura lateribusque vix infuscatis, antennis corpore 
longioribus, articulo 1°, penicillato (S), fronte mutica, 
vertice plicula obsoleta, thorace abdomineque sat fortiter 
punctatis , hoc late canaliculato , elytris 5-striatis, — Long. : 
h 3/h mill. 


Habitu præcedenti aflinis, sed angustior, magis elon- 
gatus, minus depressus, Niger, nitidus. Antennæ corpore 
paulo longiores, articulo primo penicillato (&), nigri- 
cantes. Caput thorace paulo angustius , fronte utrinque bre- 
vüer impressa et profundius oblique arcuatim sulcata, 
vertice plicula obsoleta transversa instructo. Thorax sub- 
convezus, parallelus, mulio angustior , lateribus rectis, ad 
angulos posteriores oblique emarginatis, parum dense sat 
fortier punctatus , sulco medio late impresso, punctato- 
crenato, basi utrinque ad angulum posteriorem sulco am- 
pliore, profundo, Elytra quadrata, rufa, sutura lateri- 
busque vix infuscata, striis 5 profundis exarata, intervallis 
subconvezis, lævibus, externe ad apicem stri@ rudimento 
notata. Abdomen supra segmentis singulis utrinque basique 
sat fortiter punciatis, ano piceo, Pedes obscure piceï. 


sm 58 

Hab. Cayenne. 

Ma collection. — Un seul 4. 

Je dédie cette espèce intéressante à M. Léon Buquet, 
trésorier de la Société entomelogique de France, en sou- 
venir du bienveillant accueil que j'ai toujours trouvé près 
de lui. 

Elle est remarquable par la ponctuation forte de lab- 
domen et du corselet, et le sillon large et ponctué de ce 
dernier. 


43. P. PYGMÆUS : Angustior, niger, nitidus, ore, an- 
tennis, pedibus, segmento penultimo apice elytrisque rufo- 
castaneis, his sutura lateribusque infuscatis, antennis cor- 
pore longioribus (3), pauld brevioribus (9), fronte 
mutica, linea arcuata V simulante impressa, thorace sub- 
tiliter punctato, canaliculato, elytris 5-striatis, abdo- 
minis segmentis marginibus dilutioribus. — Long. : k à 
41/2 mill. 


Lap., Étud. Ent. , 1, 130, 8. — Erichs. , Gen. et Spec. 
Staphyl. , 835, 9. 
Piestus rufipennis , Chevr. Ined. 


Hab. La Guadeloupe, Antilles; Mexico, Teapa, Mexique 
(Pilate); Grenade, Guatimala (Sallé) ; Colombie; vallée de 


 l'Amazone (Bates) ; Santa-Catharina, Brésil. 


Assez commune et répandue dans les collections. 

Les exemplaires du Brésil sont plus grands et un peu plus 
foncés que ceux de l'Amérique centrale. 

On distinguera sans peine le pygmæus à la forme de son 
impression frontale qui est celle d’un V très-ouvert , à sa 
couleur plus claire que celle des précédents et à la ponctuation 
bien visible de son corselet. 

3 


Do 

Ah. P. MEXICANUS (1) (PI EI, fig. 9) : Subdepressus, 
niger, pedibus rufulis, parum nitidus, antennis brevio- 
ribus, articulis 3 primis glabris, fronte mutica, capite 
thoraceque, hoc sæpius fortiter , punctatis, lateribus ultra 
medium dentatis, elytris sulcis 6 fortiter punctatis exaratis. 
— Long. : 4 1/2 mill. 


Variat totus castaneus , thorace minus punctato , imma- 
turus. 


Lap. , Etud. Ent. , 1, 130, 7. — Erichs. , Gen. et Spec. 
Staphyl., 836, 11. 
Piestus Pilati, Dupont. lued. 


Hab. Mexico (Sallé), Teapa; Yucatan (Pilate); Cam- 
pêche ; Santa-Catharina , Brésil. 

Collections Deyrolle, Chevrolat, Sallé et la mienne. 

Les individus immatures sont d’un châtain clair. 

Quelquefois la ponctuation grosse et profonde du corselet dis- 
paraît presque maman à tel a qu’ilsemble presque 


Lcco + ratte mad: 
L 


ve surtout chez les exemplaires 
du Brésil. Au reste, la dent latérale dont il est muni et la 


(4) Après le pygmæus et avant le mexicanus se place l'es sui 
vante, étrangère à la faune centro-américaine : 
P. suzcatus: Siatura omnino P. minuti, castaneo-piceus, élytris 
ue rufis, nitidus, fronte mutica, arcuatim impressa , thorace 
subtilissime punctato , canaliculato , elytris 6-sulcatis, interstitio 
marginali subcarinato, — Long. : 4 4/3 mill, 


Grav., Mon., 224, 4. — Lepell. et Serv., Encycl. meth. Ins., 
p. 123, — Erichs., Gen. et Spec. Staphyl., 835, 10. 


X, 
Hab, Brésil. 
Collection A, Deyroll et la mienne, 

première vue, 


ÿ élÿtres pourvues de six stries 
entières et son corselet non denté latéralement, 


sg 


D — 

grosse ponctuation des sillons distinguent bien le mézicanus 
du sulcatus, le seul dont les élytres soient aussi marquées de 
six stries (1). 


IH, ISOMALUS, Erichson. 
Gen. et Spec. Staphyl., p. 838. 


ELEUSIS , Laporte. — CHASOLIUM, Laporte ?. 


Les Isomalus sont remarquables par leur forme extrêéme- 
ment déprimée, qui indique a priori leur manière de vivre 
sous les écorces et dans les troncs d'arbres pourris. Is se 
distinguent des autres Piestides, notamment par les carac- 
tères suivants: corps glabre, lisse; tête marquée sur les 
côtés d’un sillon longitudinal, front inerme, mandibules 
saillantes, mutiques, palpes miaxillaires à dernier article un 
peu moindre du précédent ; corselet non sillonné , largement 


. (4) L'espèce la plus curieuse du genre et qui vient se placer après le 

mexicanus est le : 
£ ANGULARIS (PI. 1, fig. 10) : Niger, depressus, opacus, antenris 

o primo pedibusque obscure rufis, capite inæquali thoraceque 
Lune Last , hoc disco late impresso, medio tenuiter 
carinuluto , lateribus latius depressis, tridentatis, basi arcuatim 
emarginatis, elytris 6-costatis, costis suturali (7%) alternisque mino- 
ribus , intervallis crenatis , abdomine , pr&sertim primis duobus 
segmentis , rugulose punctulatis. — Long. : 6 mill. 
Hab. Brésil (Santa-Catharina ). 
Un seul exemplaire, collection, 
Cet insecte est extrêmement remarquable dans le genre par sa tête 
et son corselet rugueux, les larges dépréssions latérales et la denticu- 
lation de celui-ci, enfin ses élytres pourvues de six carènes dont les 
intervalles sont crénelés, 


er JE 
sinué en arrière; élytres saus strie suturale ; jambes mu- 
tiques et abdomen fortement marginé. 

Leur coloration est moins uniforme que celle des genres 
précédents; la plupart ont les élytres rougeâtres ou testacées 
avec le sommet rembruni ; rarement (IL. bicolor) l'abdomen 
est plus clair que le reste du corps. 

Les d sont, en général, plus robustes que les © ; leur 
tête est beaucoup plus large et plus grande. 

Au genre qui nous occupe se rapporte celui créé par 
M. Laporte de Castelnau (Etud. entomol., 7, p. 131), 
sous le nom d’Eleusis, et qu’Erichson (Gen. et Spec. Staph., 
836. Obs.) regardait à tort, d’après la description ; comme 
voisin des Prestus. Un exemplaire probablement & de l'unique 
espèce qui en faisait partie, Z. tbialis, Lap. (1), de 
Madagascar, m'a été obligeamment communiqué par M. Dev- 
rolle et fait partie de sa collection ; j'ai pu m’assurer ainsi que 
ses caractères ne différaient nullement de ceux des /somalus. 

Erichson (loc. cù.) pense qu’on doit y réunir encore le 
Chasolium Ernestini, de Madagascar , décrit également par 
M. de Castelnau (Etud, ent. , p. 132) et dont la description 
paraît bien convenir à l’Z complanatus, Er., du uême pays. 

Les Isomalus connus se trouvent en Amérique, en Asie, 
en Océanie et à Madagascar. On a décrit les suivants : 


(4) L rrsrats (PL E, fig. 11): Niger, nitidus, valde depressus, mandi- 
bulis validis, capite subquadrato, medio longitudinaliter canaliculato, 
parce fortiter rugoso-punctato, thorace semicirculuri, circa angulos 
late rüimpresso, sparsim subtilissime punctulato , elytris subqua- 
dratis , disco castaneis, abdominis segmentis utroque Latere unipunc= 
tatis. — Long. : 7 4/3 mil . 
Lap., Étud. entomol., 1, 134 ( Eleusis), 
Hab, Madagascar (Goudot). 
Se place en tête du genre, avant FL bicolor, Er, 


PE, 


Asie. 


Isomalus Indicus, Kraatz, re Ostind., 
808, 
( Riel: Fvl 
apicipennis, Kr, ( (1859), 133, 362 
A (nomen mutand.). . 
— fusciceps, Kr., 184, 368. . es 


Afrique. 
Isomalus complanatus, Erichs., Gen. et . 
Staphyl., 839, 1 . . . 


— ltestaceus, Er., 840, 5. 


Gcéanie. 


Isomalus apicipennis, Fairm., Rev. et Mag. de 
zo00l, , 1849, 291, 24, . ; 


Amérique. 


Isomalus semirufus , Fairm. et Germ. » Ann. 
Soc, Ent. Fr., 1861, 455, 4. . 
— myrmidon, Fairm. et ss loc. cit., 


455, 2. 
— rer se 839 2 (D. . 


- - . 


Ind.-Or. Ceylan, 


Ceylan, 
Ibid, 


Madagascar, 
Ibid, 


Taïti. 


Chili. 


Ibid. 
Brésil. 


(4) Deux autres espèces brésiliennes m'ont été communiquées par 


M. A. Deyrolle; en voici la diagnose 


IL, apusrus, Kraatz, In litt. 
Niger, 


nitidus, capite re breviter, thorace medio subtilissime 


canaliculatis, hic antice bistriato, postice biimpresso, elytris rufis, 
apice piceis, abdomine segmentis duobus ultimis rufis, tibiis tarsisque 


- rufulis. — Long, : 7 2/3 mill. 


E nicerrmus, Kr. Jn litt. : 


Niger, valde depressus, nitidus, elongatus, ocre, tibiis AS 
rufulis, antennis piceis, capite obsolete thorace subtriangulari la 


= jrs 
L'Amérique centrale nourrit cinq espèces de ce genre dont 
le tableau qui suit indique les caractères différentiels : 


L Corps noir ; abdomen rougeätre, sauf l’ex- 

trémité «+ bicolor, Er. 
LLE Gers mie 

+ Corselet offrant de chaque côté sur le 

mp deux impressions larges, bien 

marquées , obliques. . . + . frater, Fvl, 
B. Corselet sans impressions Re sur 


le disque. 
[TLA Corps noir ou d'un noir de poix, Frs is 
testacées ou rougeûtres . pallidipennis, Fvl. 
EV. Corps d’un "ete tite. el cor- se 
selet beaucoup plus étroits que les élytres. . tenuis, Fvl. 


1. ISOMALUS BICOLOR : Major, nitidus, testacco-rufus , 
antennis piceis, capite subquadrato, thorace, elytris, ab- 
dominis segmentis ultimis duobus femoribusque anterio- 
ribus nigris, thorace mutico. — Long. : 9 à 9 4/2 oil 

$ minor et paulo angustior , capite suborbiculaio 


Erichs. , Gen. et Spec. Staphyl. , 839 , 4. 


Hab. Mexico. 
Collections de MM. Chevrolat, A. Deyrolle et la mienne. 
Cette espèce est des plus distinctes ; j'en ai vu u le type (d'}) 
dans les cartons de M. Chevrolat. 


medio impressis, tenuissime sparsim puncetulatis, — Es 


sutura lateribusque tenuiter, basi apiceque late 
minis segmentis vbseure nigro-piceis. — Long : HS As 


Fe set fine, et, dans le FRS j'ai cru préférable de 
cons nom donné par M. Kraatz. 

Ces res Isomalus proviennent de Nuovo-Friburgo, dans: af 
de Rio-Janeiro. : 


. — 39 — 

2. L. FRATER : L. interrupto, Er., afjinis, maxime de- 
pressus, nigro-piceus , nitidus , capite, thorace disco medio 
latius oblique impresso elytrisque sparsim subtititer punc- 
tulatis , abdomine lævi, — Long, : 5 2/3 mill. 


L. interrupto, Er. , afinis, sed dimidio major. Maxime 
depressus, supra nigro-piceus, nitidus, subrus piceus. 
Antennæ capite thoracequ: minores, piceæ, articulo ultimo 
vix dilutiore. Mandibulæ piceæ. Os rufum. Cuput thorace 
prope latius , subquadratum , ad oculorum marginem ante- 
rivrem sulculo brevi longitudinali utrinque exaratum ; sub- 
tiliter punctulatum. Thorace antice coleopteris paulo angus- 
nor, subsemicircularis , lateribus rotundatis, basi fortiter 
angustatus , apice utrinque prope angulos anteriores levier, 
disco medio latius profundiusque oblique impressus, subti- 
litersparsim punctulatus. Elytra thorace vix longiora, apice 
latiora, disco dilutiora, subtilissime sparsim punctulata. 
Abdomen l&ve, segmentis rufo-piceo maryinatis. Pedes ru/i. 


Hab. Caracas (Pilate). 

Un seul 4, — Ma collection. < 

Facile à distinguer, à première vue, du suivant par sa 
taille moitié plus grande environ, son corps plus lirge , s 
ponctuation visible, quoique fine, etc. 


3. FL INTERROPTUS : Supra niger seu nigro-piceus, subtus 
piceus , nitidlus , planus, mayis angustatus, antennis piceis, 
basi rufulis, capite thoraceque obsolete denticutato lwvibus, 
hoc tantum prope angulos anteriores vix impresso, elytris 
thorace sesqui longioribus , abdomine lævi, — Long, : 3 
3/h mill. 


Erichs. , Gen. et Spec. Staphyl. , 839, 3. 


Hab, Carthagène (Colombie) ; Cayenne ( Guyane ). 
… Deux exemplaires Q , parmi lesquels un type d’Erichson, 
m'ont été communiqués par MM. Deyrolle et Chevrolat. 


h. I. PALLIDIPENNIS : Minor, niger seu nigro-piceus, 
nitidus, maxime depressus, antennis piceis, basi rufis, 
capite thorace subtriangulari elytrisque omnium subtilissime 
sparsim punctulatis, his testaceis, sutura lateribusque te- 
nuiter, apice latius piceis. — Long. : 3 1/3 à 3 1/2 mill. 


I. pallidipennis, Chevr. , In lite. 
Q flavipennis, Deyr. , In lit. 


: Facie L. indico, Kr., vicinus, minor, supra niger seu 
nigro-piceus, nitidus, subtus piceus. Antennæ capitis thora- 
cisque prope longitudine, piceæ, articulis primis rufis. 
Oris partes rufo-testaceæ. Caput thoracis latitudine, sub- 


quadratum , ad oculorum marginem interiorem sulculo 


brevi longitudinali utrinque exaratum , omnium subtilis- 
sime punctulatum. Thorax antice coleopteris paulo angus- 
tior, subtriangularis, basim versus fortiter angustatus , 
apice utrinque prope angulos anteriores vix impressus , 
sæptus lineola tenu medio disco longitudinali, omnium sub- 
tilissime punctulatus. Elytra thorace satis longiora, apice 
latiora, translucida , testacea, sutura lateribusque tenuiter , 
apice multo latius picea. Abdomen læve, segmentis singulis 
piceo-marginans. Pedes rufo-picei, tibiis tarsisque rufis. 

? capite minore, suborbiculato, thorace magis, disco 
medio sæpius, utrinque impresso. 


Hab. Caracas, Venezuela (Sallé, Pilate) ; Mexico, Teapa : 
Mexique (Pilate) ;? Amérique du Nord (de Marseul). 
Collections Deyrolle, Chevrolat, Sallé, etc. 


de ét 
L'espèce est commune et répandue dans toute l'Amérique 
centrale. Un exemplaire de la collection Deyrolle porte même 
comme indication de patrie : « Amérique du Nord », mais cet 
babitat me paraît douteux. 
Les d' sont plus rares que les ©. 


5. L. TENUIS : Minimus , gracilior, ru 0-piceus, nitidus, 
maxime depressus , antennis pedibusque rufis, capite, tho- 
race subtriangulari elytrisque lævibus, his testaceis, basi 
tenuissime apice latius rufo-piceis, abdomine lævissimo. — 
Long. 2 1/2 mill. 


Minimus , gracilior, supra rufo-piceus, nitidus, maxime 
depressus, subtus rufulus. Antennæ capitis thoracisque cir- 
citer longitudine, rufæ, Os rufo-testaceum. Caput thoracis 
latitudine, suborbiculatum , ad oculorum marginem inte- 
riorem sulculo breviori longitudinali utrinque exaratum , 
læve, Thorax coleopteris tertia parte angustior , subirian- 
gularis, basim versus fortiter angustatus, apice utrinque 
prope angulos anteriores obsolete , disco toto late impressus, 
lævis. Elytra plana, thorace sesqui circiter longiora, trans- 
lucida , testaceu , basi tenuissime , apice multo latius rufo- 
picea. Abdomen lœvissimum , coleopteris circa apicem vix 
latius, segmentis rufo-marginatis , penultimo obscuriore , 
ano rufo-testaceo, Pedes rufi. 


Hab. Caracas, Venezuela (Pilate). 

Un seul exemplaire © communiqué par M. A. Deyrolle. 

Cet Isomalus se distingue sans peine de ses congénères 
par sa petite taille, la forme étroite de sa tête et de son cor- 
selet, sa ponctuation effacée, etc. 

Je n’en connais que la femelle. 


— 19 — 


IV. HYPOTELUS, Erichson. 


Gen. et Spec. Staphyl., p. 840. 


Les insectes de ce genre, peu nombreux, se rapprochent 
beaucoup par leur facies des Prognatha européens , et même 
des Lispinus que nous allons étudier, Leur forme est li- 
néaire, déprimée; leur -corps glabre, peu ponctué, leur 
front mutique ; l'abdomen est largement marginé et les 
tarses antérieurs sont pourvus d’épines. 

Ils vivent également sous les écorces d'arbres. 

On n’en connaît pas les différences sexuelles. 

Erichson, créateur du genre, n’en a décrit que deux espèces, 
l'une et l’autre d'Amérique: H. pusillus et præcozx. J'ai dû à 
l'oblig de M, Chevrolat de voir ure un type de la pre- 
mière, et j'en indique plus loin une troisième, que j'ai trouvée 
dans les cartons de M. Deyrolle et qui provient du Mexique. 
Seul l'H. pr&coæ m'est resté inconnu en nature. 


L Corps noir, élytres plus claires. . . + . pusillus, Er. 
FE. Corps d'un brun de poix, corselet rougeâtre. hostilis, Fvl. 
WI. Corps testacé, tête noire. . . . . , .. pracox, Er. 


1. H. PUSILLUS : Niger, mitidus, antennis fuscis, basi 
rufis, pedibus elytrisque testaceis, his basi suturaque in 
fuscatis, capte subiiliter, thorace fortius distincte, elytris 
minus crebre sat distincte, ablomine obsolete punctatis. — 
Long. : 2 3/4 mill. 


Var. paulo major et latior (2 5/6 mil}, viæ fortius 
punctatus. 


Erichs. , Gen. et Spec, Staphyl., SM, 4, pl. I, fig. 8. 


— DS me. 

Hab. Colombie (Broussais) ; Brésil (Erichson). 

Collections de MM. Deyrolle et Chevrolat. 

Cette espèce se distingue facilement de ses congénères par 
sa coloration foncée. J'en ai vu un des types dans la collec- 
tion de M. Chevrolat, 

L’exemplaire de la Colombie, que m'a communiqué M. Dey- 
rolle, est un peu plus grand et plus large ; la ponctuation est 
aussi un peu plus SRE cé corselet n’a pas de ligne dans 
son milieu ; mais ces modifi de la 
différence d'habitat et je n’hésite pas à le réunir au pusillus. 


2. H. PRÆCOX : Præcedente paulo latior , testaceus, ni- 
tidus, antennis fuscis, basi testaceis, capite nigro, parce subui- 
liter , thorace rufo parcius punctato , elytris apice picescen- 
tibus, abdomine subtilissime punctato. —Long. : 2 3/4 mill. 


ÆErichs., Gen. et Spec. Staphyl. , 8h , 2, 


Hab. Colombie (Erichson). 
Je n’ai pu voir cette espèce , dont la taille égale celle de 
la précédente, mais dont la coloration paraît tout autre. 


3. H. HOSTILIS : Hinor et angustior , piceus, magis de- 
pressus, nitidus, antennis rufis, basi dilutioribus, capte 
mainore, thorace scutelloque rufo-piceis, hoc transverso, 
suborbiculari, elytris testaceis, sutura tenuiter rufulis, 
subtilius sparsim punctatis, ubdomine omnium subtilissime 
punctulato. — Long. : 2 2/3 à 2 3/4 mill. 


Præcedentibus minor prasertimque angustior, piceus, 
linearis , magis depressus, nitidus. Antennæ capitis thora- 
cisque prope longitudine, satis tenues, pilosellæ, rufæ, 
articulis tribus primis dilunioribus. Palpi rufo-testacei, 


CS TE 

Caput minus , thorace angustius, fronte levissime convexa , 
utrinque leviter foveolata, dense subtiliter punctulatum. 
horax suborbicularis, coleopteris paulo angustior. lati- 
tudine brevior , lateribus fortiter rotundatis, angulis ante- 
rioribus subrectis, posterioribus obtusis, depressus, rufo- 
piceus, densius subtiliusque punctatus. Scutellum rufo-pi- 
ceum. Elytra thorace sesqui longiora, subtilius sparsim 
punctata, testacea, sutura et circa scutellum tenuiter rufula. 
Abdomen omnium subtilissime punctulatum. Pedes testacer. 


Hab. Teapa, Mexique (L. Pilate). 

Collection de M. Deyrolle et la mienne. 

Remarquable par sa forme plus déprimée, sa tête petite, 
son corselet plus orbiculaire, sa ponctuation plus fine, sa 
coloration différente, etc. 


V. LISPINUS, Erichson. 


Gen. et Spec. Staphyl., p. 828. 


Ces insectes sont remarquables par leur forme allongée, li- 
néaire, déprimée, leur corps glabre, ordinairement ponctué, 
leur front toujours dépourvu d’épines, leurs mandibules 
mutiques , par leurs élytres marquées d’une strie suturale, 
enfin par leur abdomen immarginé et leurs jambes inermes. 

Ils vivent sous les écorces d'arbres. 

Les sexes paraissent peu distincts; j'ai remarqué toutefois 
que, chez les & de quelques espèces (anguinus, brevicollis), 
les antennes étaient beaucoup plus longues que chez les @ (1). 


{4} Je ne P is € idé tuell l à nés: MS 


1 4 h À" x AM on Fi à . 
tionnel, vu le petit pèces chez lesquell r 


sur RE 

Lispinus connus proviennent des régions chaudes 
l'Amérique, de l'Inde, de l'Océanie et de Madagascar. 
Le nombre de ceux qu’on a décrits s'élève à dix-neuf, parmi 
lesquels treize, étrangers au continent américain , Se répar- 
tissent de la manière suivante : 


Asie. 


Lispinus lœvipennis, Kraatz, Staphyl. Ostind. 
185, 371. ue : Ceylan. 
strigiventris, kr, » loc. cit., 486, 
. Indes-Orient. 


_ tbe : Kr. ; Fe Ci 186, 
373. RTE ANR Me TE ee D Ibid. 
— roll Mois., Bull. de Mosc., 
1667 EVS ABS ASE un Ind.-Or. Ceylan, 
—. fulvus, Mots, Loc. cit., 495, 42. Indes-Orient, 
— tenuicornis, Kr., loc. cit,, 487, 
Lt de nn | 
— brevicornis, Kr., loc. cit., 187, 377. Indes-Orient, 
—  subopacus, Kr., loc. cit., 187, 378. Ceylan. 
— testaceus, Kr., loc. cit., 188, 379. Ibid. 
_ lœvigatus, Kr., loc, cit,, 188, 380. Ibid. 
—  sculptus, Kr., loc. cit, 188, 381. , Ibid. 


Afrique, 


Lispinus angustatus, Er., Gen. et he Hire 
829, 4, pl. Il, fig. 6 . ‘ Madagascar, 


Geéanie. 


Lispinus impressithorax, re Rev. et Gi 
de zool., 1849, n Taïli, 


MAR. 

Des six espèces américaines décrites par Erichson (loc. cit.), 
une seule, L. attenuatus, m'est restée inconnue en nature. 
Mais, comme d’après la description de l’auteur allemand, elle 
paraît différer sensiblement de celles que j'ai eues sous les 
yeux, j'ai cru utile de la comprendre dans le présent 
travail. 

Les Lispinus que je connais de l'Amérique centrale 
peuvent se grouper de la manière suivante : 


PH an ete 


k ON PLRS Ge 
PANNE ANUS ES VPEQ MSN NAN EE CPE PR RE ES RE ER dé 


1. Corps unicolore, noir on hs noir Le poire 
‘y tres d ‘tés du enrselet naral 
lèles, AP sinués vers la base. . Nine: Er. 
B. Élytres dépourvues de strie discoïdale. 
a. Front sans impression de chaque côté 
en avant (1), subconvexe, 
Corps peu brillant, très-déprimé. linearis, Er. 
++ Corps brillant, subdéprimé,. 
+ Ponctuation ve profonde. 
à ponctuation forte, 
bien SR . 


: + sobrinus, Fvl, 
x end re aile ne 
Btess + + + +: . atienuatus, Er. 
+. Ponctuation très-fine, surtout 
sur les élytres, : 
X Élytres marquées, chacune sur 
le disque, de deux petits points 
allongés, écartés (2). . . quadripunctulus, Fvl. 
XX Élytres dépourvues FS ces 
mêmes points; corselet ALES 
transversal . + laticollis, Er. 
.. Ponctuation ak: bien mar- 
quée. 


(4) Hya qnens deux points imprimés entre les yeux ne 
(2) Le même caractère 0 ee prete Ces 1 DES 
Madagascar; mais la forme du corselet est différente. 


PO 7 
X Tête grande, aussi large en- 
viron que le corselet. , . . Granadensis, Fvl, 
XX Tête plus étroite que le cor- 
selet : . 56e ES RP EN 
b. Front biimpressionné de chaque côté 
en ayant, subdéprimé, 
+ Corps presque opaque . 
+1 Corps brillant. 
Corselet quadrangulaire , non 
transversal, 


. . opacus, Fvl, 


X Un petit point enfoncé sur le 
disque de chaque élytre; ponc- 
ituation extrêmement fine, . , tenellus, Er. 
X X Pas de point enfoncé sur les 
élytres. £ = 
-. Corselet court, bles trans- 
versal (4) . 
11, Corps varicolore. 


anguinus, Fvl. 


+ + brevicullis, Fvl. 


À. Corps noir, élytres ites + + flavipennis, Fvl 
B. Corps d'un brun clair; corselet et ély- 


tres d’un testacé rougeâtre . . . . nigrifrons, Fvl, 
C. Corps entièrement d’un roux testacé. exiguus, Er. 


1. LISPINUS SOBRINUS : Major, subdepressus, nigro- 
piceus, nitidus, pedibus rufulis, fortiter dense punciarus 
fronte æquali, thorace basi utrinque longitudinaliter im- 
presso, lateribus subrectis, leviter circa basim angus- 
tatis, abdomine crebre sat profunde punctato. — Long. : 
6 mill. 

Lispinus sobrinus , Chevr. In Litt. 

L. spectabilis, Bonv. In lin. 


In genere major. Corpus elongatum, lineare, subile- 
pressum , nigro-piceum , nitidum. Antennæ capite thorace- 


(4) Le front est ici à peine biimpressionné, 


sr GS DL 

que paulo breviores, crassiusculæ, apicem versus incras- 
satæ, articulo tertio secundo fere dimidio longiore, piceæ,. 
Os rufo-piceum. Caput thorace paulo angustius, crebre sat 
fortier punciatum , fronte levier convexa, super oculos 
Parum elevata, inter hos duobus punctis impressa. Thorax 
coleopteris paulo angustior , lateribus subrectis ; leviter 
circa basim angustatis , profunde fortiter punctatus, medio 
linea subtilissima canaliculatus , basi utrinque longitudi- 
naliter impressus. Elytra thorace vix tertia parte longiora, 
crebre satis profunde punctala , punctis oblongis, stria 
suturali impressa. Abdomen crebre sat profunde, circa 
segmenlorum apicem sparsim punctatum , marginibus dilu- 
tioribus, segmento penultimo apice anoque rufis. Pedes 
rufuli. 

Hab. Caracas (A. Sallé). 

Collections de MM. Sallé, Chevrolat, de Bonvouloir et la 
mienne. 

Cette espèce paraît voisine de la suivante ; mais la ponc- 
tuation de l'abdomen est tout autre. 


2. L. ATTENUATUS : Nigro-piceus, subdepressus, nitidus, 
pedibus rufis, crebre punctatus, fronte bifoveolata, thorace 
“basti utrinque longitudinaliter impresso, apicem versus sub- 
angustato , abdomine obsoletissime punctulato. — Long. : 
5 1/4 mill. 


Erichs., Gen. et Spec. Staphyl. , p. 828, 1. 


Hab. Porto-Rico (Moritz). 

Ce Lispinus, qui m’est inconnu, semble , d’après la de- 
scription citée, intermédiaire entre le sobrinus et le laticollis. 
« Statura et summa affinitate præcedentis (laticollis), dit 


— 49 — 
Erichson, Il est remarquable par sa grande taille, qui égale 
presque celle du sobrinus , et la ponctuation effacée de son 
abdomen : « abdomen obsoletissime punctulatum, » 
Ges indications suffisent, je crois, pour démontrer que 
le L. attenuatus des collections de Paris ne ressemble en rien 
à l’insecte décrit sous ce nom par le savant auteur allemand, 


3. L. LATICOLLIS : Rufo-piceus, nitidus ; parce subtili- 
terque punctulatus, fronte æquali, thorace latiore, basi 
autrinque longitudinaliter impresso, apicem versus suban- 
Qustaio , abdomine apicem versus leviter attenuato , obsolete 
subiiliter punctato. — Long. 4 mill. 


Erichs., Gen. et Spec. Staphyl. , p. 828, 2. 
Chevr. et Fauv., Ann. Soc. Ent. de France, 1863, 
p. 4h2, 201. 


Hab. Cuba (Riehl. —F. Poëy). 

Collections de MM. 4. Chevrolat et de Bonvouloir. 
… Très-distinct par sa taille, sa fine ponctuation , son cor- 
selet large, transversal, et son abdomen visiblement acuininé, 

Les deux exemplaires qui m'ont été communiqués sont 
d'un brun-roussâtre, comme le porte la description d’Erich- 
Son ; toutefois il serait possible que ce ne fût que l'état im- 
mature de l’espèce. 


4. L. QUADRIPUNCTULUS : Nigro-piceus, subdepressus, 
nitidus, pedibus rufis, capite thoraceque sat crebre subti- 
lius punctulatis, hoc non transverso, basi utrinque longi- 
tudinaliter impresso, lateribus subrectis, basi paululum 
angustatis, elytris parcius subtiliusque punctæis, disco 
punctis duobus oblongis longüudinaliter nosatis. — Long. : 
5 à 54/2 mill. 
& 


, 
es 60 = 

Sequenti affints, elongatus, linearis, subdepressus, nigro- 
piceus, nitidus. Antennæ paulo breviores, apicem versus 
vix incrassatæ, articulo tertio secundo duplo fere longiore, 
piceæ, articulo ultimo ferrugineo. Caput paulo majus, la- 
tiusque , thorace vix angustius, sat crebre subtilius punc- 
tatum , fronte magis convexa. Thorax coleopterorum prope 
latitudine, latitudine non brevior, lateribus subrectis, pa- 
rallelis, basi paululum angustatis, crebre subilius, præser- 
tim antice, punctulatus, basi utrinque sulculo Lato longi- 
tudinali minus tmpresso snsghe PARLE Elytra thorace 


vix longiora, ulioque subtilius punc- 
tulata , stria suturali ns A disco punctis duobus 
oblongis longiüudinaliter notulatis. Abdomen parce subtiliter 
punctulatum , segmentorum marginibus dilutis. Pedes rufi. 


Hab. Caracas, Colombie (A. Sallé et Pilate ). 

Collections de MM. Sallé, Deyrolle, Chevrolat et celle de 
l’auteur. 

Espèce voisine du L. striola, mais qui me paraît distincte 
par sa taille toujours plus grande, sa ponctuation fine, sur- 
tout sur les élytres, son corselet plus allongé, moins trans- 
versal, sa strie suturale bien plus profonde, ses élytres 
relevées de chaque côté de celle-ci, avec deux petits points 
oblongs sur le disque. 


5. L. STRIOLA : Nigro-piceus, niidus, subdepressus , pe- 
dibus rufis, capite thoraceque crebre punctatis, hoc latitu- 
dine parum breviore, basi utrinque longitudinaliter im- 
presso, lateribus parallelis, elytris parce subtiliter punctaris, 
disco striola longitudinali notatis. — Long. : 4 4/2 à 5 mill. 

Var. rufo-brunneus , immaturus. 


Erichs., Gen. et Sper. Staphyl., p. 829, 3. 


ne  . 


Chevr. et Fauv., Ann. Soc. Ent. de France, 1863, 
p. 442, 202. - 


Hab. Teapa, État de Tabasco , Mexique (Pilate) ; Cuba, 
Antilles (F. Poëy); Colombie (ex. Erichs. ); Santa-Catha- 
rina, Brésil. 

Répandue dans toute l'Amérique tropicale. 

La variété d’un brun-roungeâtre est l’état immature de 

l'espèce. 
_ Les individus du Brésil sont plus robustes que ceux de 
Cuba. Un petit exemplaire de cette dernière provenance, 
communiqué par M. Chevrolat, mesure à peine 4 milli- 
mètres, mais ne diffère pas autrement du type. 

La strie discoïdale des élytres est caractéristique de ce 
Lispinus, qui se trouve dans toutes les collections, 


6. L. LINEARIS : Piceus , subnitidus, depressus, pedibus 
testaceis, parce punctatus, fronte æquali, thorace basi 
ad angulum posterivrem utrinque sulco antrorsum sensim 
evanescente longitudinaliter impresso, basim versus sub- 
angustato, — Long. : k 4/3 à 4 1/2 mill. 


Erichs. , Gen. et Spec. Staphyl. , p. 829, 5. 


ab. Teapa, Mexique (Plate); Colombie (Moritz). 

Collection de M. Sallé et la mienne, — Communiqué aussi 
par M. Devyrolle, 

La description que donne l’auteur du Genera, de son 
linearis, convient bien au Lispinus que j'ai sous les yeux, 
excepté ce qui à trait à la ponctuation des élytres qui, par 
rapport au corselet, ne sont réellement pas « crebrius 
Punclata », mais plutôt « paulo parcius subtiliusque ». 
J'ajoute que la couleur générale est moins foncée que chez 
les espèces qui précèdent. — Au reste, quoique le type 


— 52 — À 
m'ait fait défaut, l'assimilation ne me paraît pas douteuse : 
la forme déprimée , linéaire, le corps moins brillant , le cor- 
selet à impression latérale large et profonde, l'abdomen à 
ponctuation obsolète se rapportent exactement à notre espèce 
mexicaine. 

Elle portait par erreur, dans la collection de M. Devrolle, 
le nom de brevicollis, Chevr., Ined. 


7. L. GRANADENSIS : Nigro-piceus, linearis, subdepres- 
sus, nitidior, palpis, antennis pedibusque rufis, capite magno, 
thorace vix angustiore | hoc basim versus subangustato , 
utrinque longitudinaliter impresso , crebre punctato, elytris 
hoc paulo longioribus, parce sat fortiter punctatis, ab- 
domine dense subtiliter punctaio, apice rufulo, — Long. : 
3 3/4 mill. 


L. insulari vicinus. Major, elongatus , linearis, sub- 
depressus, nigro-piceus , magis nitidus. Palpi rufi. Antennæ 
capte thoraceque vix breviores , apicem versus subin= 
crassatæ , articulo tertio secundo vix longiore, rufæ, Caput 
magnum, subconvezum , thorace vix angustius, subtilius sat 
dense punctatum, fronte æquali, duobus minimis supra inter 
oculos punctis impressa. Thoraz coleopterorum antrorsum 
prope latitudine, latitudine parum brevior, lateribus sensim, 
pr@sertim basim versus angustatis, subdepressus , crebre 
Punctatus, medio linea subtilissima canaliculatus , utrinque 
longitudinaliter profundius impressus. Elytra thorace paulo 

ora, parce fortiter | quasi striatim punctata , stria 
suturali profundius impressa. Abdomen dense totum subti- 
liter punctulatum, segmentorum marginibus dilutis, apice 
rufulum. Pedes rufi. es 


Hab. Grenade, Nicaragua (A. Salké). 


. paululum angustato. 


5j = 

Unique. Communiqué par M. Chevrolat. 

Voisin de mon Zispinus insularis, mais différent par sa 
taille plus grande, son Corps moins déprimé, sa tête grande, 
subconvexe, les côtés du corselet plus rétrécis, moins 
parallèles, la ponctuation des élytres plus forte, etc. 


8. L. INSULARIS : Lénearis, subdepressus, nigro-piceus , 
nitidus ,, palpis rufulis, antennis pedibusque rufis, capite 
minore, thorace angustiore, hoc breviore ; lateribus sub- 
parallelis , utrinque longitudinaliter impresso, sat crebre 
punctato , elytris sat fortiter punctatis. —Long. : 3 1/3 mill. 


Variat : 1°, rufo-piceus, capite, elytris circa scutellum 
abdomineque infuscaiis, immaturus ; 


2°. paulo major , viz fortius punctatus , thorace basi 


Fauv., Ann, Soc. Ent. de France, 1863 ,p. 412, 203. 


Hab. Santo-Domingo (A. Sallé); Cuba (F. Poëy); Mexico 
(Truqui, Pilate ). 

Collections de MM. Chevrolat, Sallé et celle de l’auteur. 

Remarquable par la forme de son corselet , Sa ponctuation 
bien marquée, fine sur la tête, peu serrée sur les élytres, 
égale sur l'abdomen. 

_Le type provient de St.-Domingue (Haïti), la variété de 
Cuba. 


L'état immature de cette espèce , qui m'avait été commu- 
niqué par M. Chevrolat sous le nom inédit de piceus, Chevr., 
ne se distingue que par sa coloration d’un roux de poix, son 
corselet à peine plus transversal et la ponctuation de l’ab- 
domen un peu plus visible. 

Je rapporte à l'insularis un Lispinus trouvé à Mexico par 


RE 7 ES 
feu Truqui et qui en diffère par sa taille un peu plus forte, 
son corselet à peine plus rétréci à la base et sa ponctuation 
un peu plus profonde, 


+ 


9. L. ANGUINUS : linearis, depressus, piceus, nitidus, 
palpis pedibusque rufis, antennis rufo-piceis, capite mi- 
nore, thorace angustiore, fronte bifoveolata , thorace basi 
utrinque longitudinaliter impresso, lateribus basi coarc- 
tatis, elytris transrersim omnium subtilissime strigosulis. 
— Long. : 4 à 4 4/2 mill 


Statura et facie L. lœvirenni, Motsch., sat affinis, sed 
minor, elongatus, linearis, depressus, piceus, nitidus, Palpi 
ruf. Antennæ capitis thoracisque circiter longitudine (@), ; 
his paulo longiores, articulis elongatis (4), vix circa | 
apicem incrassatæ , articulo tertio secundo longiore, rufo- . 
piceæ, articulo ultimo rufo-testaceo. Caput parvum , de- 
pressum , thorace angustius, subtiliter sat dense punctatum , 
fronte utrinque antrorsum late bifoveolata. Thorax coleop- 
teris angustior, subcordatus, lateribus Cuatis, circa 
basim coarctatis, veluti marginatis, basi sinuatus , sat 
crebre punctatus, medio linea subtili canaliculatus , utrin- 
que longitudinaliter parum profunde impressus. Elytra tho- 
race longiora, intra humeros basi profunde emarginara, 
parce subtiliter punctata, punctis oblongis, stria suturali 
subriliter impressa, transversim omnium subrilissime strigo- 
sula. Abdomen parce subuiliter punctulatum , segmentorum 
marginibus dilutioribus, summo apice rufulum. Pedes rufi. 


Hab. Teapa, Mexique (Pilate) ; Santo-Domingo (A. Sallé). 
Le seul exemplaire que j'aie vu de la première localité 
appartient à M. Devrolle. — Ceux d'Haïti, au nombre de 


sé En 
cinq, se trouvent dans les collections de MM. Chevrolat et 
de Mathan. Je l'ai reçu également de M. Sallé. 

Facile à reconnaître à sa forme allongée, son front large- 
ment impressionné, son corselet subcordiforme et ses élytres 
qui, à un fort grossissement , sont marquées transversale- 
ment de strioles parallèles extrêmement fines et serrées. — 
Les antennes du & paraissent plus longues que celles de 
la ©. 

Il existe dans les collections de Paris sous le nom de Lis- 
pinus attenuatus, Er., espèce tout autre, comme je lai 
prouvé plus haut. 


10. L. OPAGUS : Linearis, magis depressus , nigro- 
piceus, opacus, antennis nigro-piceis, basi rufulis, palpis 
pedibusque rufis, capite minore, fronte bifoveolata , tho- 
race transverso, basi utrinque longiüudinaliter impresso, 
lateribus basi coarctatis, elytris subrilissime strigosulis, 
abdomine subtiliter coriaceo. — Long. : 3 1/2 mill. 


L. opacus, de Bonv. In lite. 


L. brevicolli facie satis vicinus, magis depressus, li- 
nearis, nigro-piceus, opacus. Palpi rufi. Antenne nigro- 
piceæ, capitis thoracisque circiter longitudine , apice in- 
crassalæ, articulo secundo tertioque subæqualibus, primo 
rufulo. Capu parvum , depressum , thorace angustius , sub- 
tiliter punctulatum , fronte profunde utrinque depressa, 
Thorax coleopteris paulo angustior, subcordatus, minus 
quam in brevicolli transversus, sat crebre subtiliter punc- 
tatus, lateribus basi minus coarctatis, medio tenui spatio 
impunclatus , utrinque longitudinaliter impressus. Elytra 
hoc tertia parte fere longiora, parce obsolete punctulata , 
stria suturali subtiliter impressa, transversim omnium sub- 


M à 
uilissime strigosula. Abdomen impunctatum , subtiliter co- 
riaceum , segmentorum marginibus anguste , summoque 
apice rufulis, Pedes obscure rufi. 


Hab, Colombie. 

Un seul exemplaire, obligeamment communiqué par 
M. Henri de Bonvouloir. 

Il est intermédiaire entre l’anguinus et le brevicollis, mais 
facile à distinguer par son corps mat, déprimé, ses élytres à 
ponctuation effacée, son abdomen à granulations extrêmement 
fines et serrées, visibles seulement à un fort grossissement. 


A4, FL. BREVICOLLIS (PI. I, fig. 42) : Linearis, depres- 
sus , nigro-piceus, nitidus, palpis pedibusque rufis, antennis 
rufulis, capite utrinque supra antennas magis elevato, 
obsolete punctulato , fronte depressa , thorace transverso, 
subcordiformi, parcius subiiliusque punctato, basi utrinque 
longitudinaliter subtiliter impresso, elytris brevibus, parce 
subtiliter, abdomine obsoletissime punctanis. — Long. : 
3 1/2 mill. 


L. brevicollis, Chevr. Jned. 


Præcedenti magis quam cæteris affinis, linearis, de- 
pressus , nigro-piceus , nitidus. Palpi rufi. Antennæ capite 
thoraceque tertia parte longiores, articulis elongatis (4), 
horum circiter longitudine articulis brevioribus (Q), vix 
circa apicem incrassatæ, articulo tertio secundo 
longiore , rufulæ, articulo tüliimo  dilutiore. ca 
breve , depressum, thorace angustius , obsolete punc- 
tulatum , wrinque supra oculos magis elevatum , fronte 


depressa. Thoraxz antrorsum coleopterorum prope latitu- 


dine ; subcordatus , brevis, transversus, parcius subriliusque 
punctatus , lateribus basi coarctatis, medio tenuissimo 


RS 
PES EN RRTAES 


ms 07 


Spatio impunctatus , utrinque longitudinaliter subtiliter im- 


pressus. Elytra hoc paulo longiora, parce subtiliter punc- 
tata, stria suturalx subtili, Abdomen tenuissime obsoletis- 
simeque punctulatum , segmentorum marginibus dilutis , 
apice rufulum. Pedes rufi. 


Hab. Teapa, Mexique ; Mexico? (Pilate). 

Collections A. Chevrolat, Deyrolle et la mienne. 

Cette espèce est très-remarquable par la forme de ses 
antennes dans les sexes , Son front déprimé, à peine ponctué, 


son corselet court, cordiforme, ses élytres également rac- 


courcies et la ponctuation invisible de son abdomen. 

L'exemplaire indiqué avec doute de Mexico appartient à 
M. Deyrolle. Peut-être provient-il également des chasses de 
M. Pilate à Teapa, dans l’État de Tabasco. 


12. L. TENELLUS : Minor, elongatus , depressus , nigro- 
Piceus, subnitidus, antennis dilute rufo-piceis, pedibus rufo- 
testaceis, capte  subtilissime punctulato, fronte utrinque 
oblique impressa, thorace transverso, leviter coarctato, basi 
utrinque sulculo longitudinali impresso, elytris subrilis- 
sime punctulaus, disco fere medio unipunctatis , abdomine 
obsoletissime punctato-coriaceo. — Long. : 3 1/4 mill. 


Erichs. , Gen. et Spec. Staphyl. , p. 830, 6. 
…Chevr. et Fauv., Ann. Soc. Ent. de France , 1863, 
P. 443, 204. 


Hab. Mexique (A. Salé) ; Teapa (Pilate) ; Colombie 
(ex Erichs. }; Cuba, Antilles (F. Poëy ). 

Collections de MM. Sallé, Chevrolat, Deyrolle et celle de 
l'auteur, 

Sa petite taille, sa forme aplatie, ses élytres uniponctnées 


 €tSa ponctuation obsolète le distinguent de ses congénères. 


ai D: 
… Un individu, légèrement immature et provenant de Cuba 
(collection Chevrolat), est d’une couleur plus claire sur le 
corselet et les élytres. — Au contraire, la couleur est plus 
foncée et les pattes sont rembrunies chez un individu pris 
par M. Sallé au Mexique et que je possède dans ma col- 
lection. 


143. L. FLAVIPENNIS : Minor, elongatus, depressus, nigro- 
piceus , subnitidus , antennis rufo-piceis, basi dilutioribus , 
pedibus rufo-testaceis, capte, elytris abdomineque subti- 
lissime punctulatis, thorace piceo, transrerso, subtiliter 
punctulato , elytris flavis, disco fere medio unipunctatis. — 
Long. : 2 1/4 mill. 


Lispinus flavipennis, Chevr. In lit. 


Habiu præcedentis, minor , subparallelus, minus elon- 
gatus , depressus, nigro-piceus, subnitidus. Antennæ capitis 
thoracisque prope longitudine, apicem versus leviter incras- 
satæ , articulo secundo tertio paulo longiore, rufo-piceæ, 
articulis primis rufis. Caput parce subtilissime punctu- 
latum, fronte utrinque impressa. Thoraxz piceus, coleop- 
teris vix angustior , latitudine satis brevior , lateribus mo- 
dice rotundatis, basi leviter angustatus , angulis posterio- 
ribus rectis, depressus, subtiliter sparsim punctulatus , basi 
ad angulum posteriorem utrinque sulculo obsoleto longi- 
tudinali impressus. Elytra thorace longiora, rubro-tes- 
tacea, circa scutellum viz infuscata, subrilissime punctu- 
lata, disco fere medio unipunctata. Abdomen subtilissime 
punctato-coriaceum , segmentorum marginibus anoque dilu- 
tioribus. Pedes rufo-testacer. 


Hab. Caracas; Teapa, Mexico ( Pilate ). 


Collections de MM. Chevrolat , Deyrolle et celle de 
l’auteur. 

Cette jolie espèce est très-distincte de toutes ses con- 
génères par la coloration de ses élvtres; elle paraît assez 
répandue dans les collections. 

Un exemplaire appartenant à M. Deyrolle porte pour ha- 
bitat « Mexico », avec un point de doute. 


18. L. NIGRIFRONS : Rufo-testaceus, elongatus, paral- 
lelus, depressus, subnitidus, antennis crassiusculis, thorace 
rubido, elytris ano pedibusque testaceis, capite supra in- 
fuscato, thorace bast utrinque leviter impresso, basim 
versus angustato, omnium subtilissime punctulato, abdomine 
obsoletissime coriaceo. — Long. : viz ultra 2 mill. 


Fauv., Ann. Soc. Ent. de France, 1863 , p. 443, 205. 


Hab. Cuba (F. Poëy ). 

Collection de M. Chevrolat et la mienne. 

Remarquable par sa forme déprimée, ses antennes épais- 
sies, sa ponctuation presque nulle et la coloration constante 
de sa tête, 

Les individus immatures ont l'abdomen testacé; mais le 
vertex est toujours brun. 


15. L. ExIGUUS : Minor, rufo-testaceus, subdepressus, 
nitidus, lævis, fronte urinque longitudinaliter impressa, 
thorace basi utrinque foveola sat profunda impresso, basim 
versus angustato, elytris lœvibus, abdomine omnium sub- 
tilissime punctulato-coriaceo. — Long. : 2 à 2 1/5 mill. 


Erichs., Gen. et Spec, Staphyl., p. 830, 7. 


= 6Ù = 
Hab. Porto-Rico (ex Erichs. }; Teapa (Pilate). 
Collections Chevrolat, Deyrolle et celle de l'auteur. 
Ce petit Lispinus, très-distinet par sa couleur entière- 
ment testacée, porte à tort dans quelques collections le nom 
de L. rufus, Chevr., Ined. 


VI. ANCÆUS, 


(PI. 1, fig. 13, 14, 45, 16, 17.) 


Mandibulæ muticæ , prominentes. — Palpi maxillares articulo 
ultimo præcedenti longitudine æquali.— Tibiæ omnes apice 
Spinosulæ, tarsi uncis denticulatis. — Abdomen immar- 
ginatum, 


Corpus partum, lineare, depressum. Caput magnum , 
Porrectum, fronte antice subrotundata, oculis prominulis. 
Mandibulæ simplices, falcate, porrectæ, magnæ ac pro- 
minentes. Palpi maæillares sat elongati, articulo primo 
minulo, secundo obconico, tertio hoc paulo longiore, quarto 
præcedenti æquali, angustiore , cylindrico. Ligula sat lata, 
biloba , medio leviter emarginata, paraglossis ligulam paulo 
(ut visum est) superantibus, Palpi labiales elongati, ligulam 
dimidio fere superantes, articulo tertio vix longiore. An- 
tennæ capite longiores , crassiusculæ , articulo primo cylin- 
drico, sequentibus moniliformibus. Thorax ét ; 
basi coleopteris applicatus. Scutellum parvum, trianqu re. 
Elytra quadrangula. Abdomen lineare , subdepressum , im= 
marginatum, Pedes breves, femoribus crassis, dilatatis, 
Compressis, tibiis minutis, omnibus apice duobus spinulis 
acutis, externis , tarsis articulis primis brevibus , ciliatis 
unCIs dentieilarss — ANCÆUS, nomen mythologicum. 


pie QE me 

Les différences sexuelles me sont inconnues. 

Ge genre, voisin du précédent, appartient sans nul doute 
aux Piestides par son abdomen, dont le septième segment 
est rétractile et caché, bien que la forme de la tête et du 
corselet de l'unique espèce qui. le compose lui donne assez 
le facies des Osorius, de la famille des Oxytélides. 

Il se distingue des Lispinas par les caractères suivants : 
Tête grande, proéminente, mandibules saillantes,  palpes 
maxillaires à 3°. article plus long que le 2, languette 
échancrée dans son milieu , paraglosses visibles , palpes 
labiaux dépassant la languette de moitié de leur longueur, à 
3°, article un peu plus long qne le précédent, antennes 
dépassant de peu la tête; thorax trapézoïdal; pattes courtes, 
cuisses larges ; toutes les jambes pourvues, vers le sommet, de 
deux épines acérées ; crochets des tarses denticulés. 

Sa place, dans l’état actuel de la science, est à la suite 
des Lispinus. 

La seule espèce connue paraît vivre, comme ces derniers, 
sous les écorces d’arbres. 


A. MEGACEPHALUS : Lainearis, subdepressus, Piceus seu 
rufo-piceus , nitidus, antennis brevibus, crassiusculis , 
piceis, pedibus rufo-testaceis, capite subiilissime , thorace 
parce obsolete punctulatis , hoc trapezoidali, elytris lævi- 
bus, abdomine subtilissime punctato-coriaceo. — Long. : 3 


1/3 mill. 
Lispinus megacephalus, Chevr. In litt. 


Linearis , elongatus , subdepressus , piceus seu rufo= 
piceus, nitidus. Antennæ breves, capite paulo longiores , 
crassiusculæ, apicem versus dites: incrassatæ, piceæ, Caput 
magnum ; subconvezum , thorace vix latins, fronte supra 


ve Un à 
utrinque impressa, subtilissime punctulata. Thorax minus 
depressus, trapezoidalis | lateribus angulisque  omnibus 
subrectis, lineola media tenui anterius obsoleta impressus , 
basi ad angulum posteriorem foveolatus , sparsim obsolete- 
que punctatus, Elytra lævia, parallela , thorace paulo lon- 
giora, stria suturali impressa, Abdomen subtilissime punc- 
tato-coriaceum , seymentorum marginibus anoque dilutio- 
ribus. Pedes rufo-testacei. 


Hab. Teapa, État de Tabasco (Pilate). 

Collections de MM. Deyrolle, Chevrolat et la mienne. 

L'abdomen et le corselet , chez les exemplaires légèrement 
immatures, sont moins foncés que le reste du corps, 


VIL GLYPTOMA, Erichson. 
Gen. et Spec. Staphyl. , p. 908. 


THORAXOPHORUS, Motsch. , Bull. Moscou, 1837, V, 98. 


Ge groupe est un des plus curieux parmi les Piestides. Il 
à pour caractères : 

Mandibules mutiques , mâchoires à lobe externe assez 
large, dilaté. Palpes maxillaires à 4°, et 3°. articles très-courts, 
2°. et 4°. subégaux; antennes épaisses, abdomen immar- 
giné , jambes mutiques , tarses de 3 articles, dernier allongé, 

Le corps est allongé, épais, opaque; le thorax et les 
élytres sont marqués d’impressions et de carènes comme 
chez les Micropeplus, dont Erichson rapprochait à tort le 
genre qui nous occupe; enfin, le facies rappelle celui des 
Colydium et Bitoma. 

Les différences sexuelles ne sont pas apparentes. 


ce NS 

On trouve les Glyptoma en familles, ordinairement nom- 
breuses, sous les écorces et dans les troncs d'arbres, en 
compagnie des fourmis ; ils sont en général très-rares. 

Leurs premiers états sont inconnus. 

Ils habitent l’Europe et l'Amérique. 

L’unique espèce européenne est le : 


GL. corticinum , Motsch., loc, cit. (Thoraxoph. }, 
Er, , Gen. et Spec. Staphyl., 909, 2. . . Europe. 
Et parmi les Glyptomes américains, décrits par l’illustre 
auteur allemand dans son Genera, un seul est étranger à la 
faune centro-américaine : 


rod. RE, Ion: 900 D à, à Amér, sept, (4), 


Voici le tableau des espèces que nous allons décrire : 


I. Élytres pourvues d’une seule côte ou carène, crassicorne, Er. 
1H. Élytres pourvues de plusieurs côtes. 
A. Corselet 4-denté sur les côtés . 
B. Corselet non denté latéralement. 
a. Élytres pourvues de trois côtes dorsales. 

+ Intervalles des côtes lisses 


re «+. deniious, Er. 


« . exile, Er. 
ft Intervalles des côtes finement ointillés, ruficolle, Fvl. 
b. Élytres pourvues d’un plus grand nombre 

ME CONS à. à ‘ 7 + à +. HUIDINES DE: 


1. GLYPTOMA CRASSICORNE : Castaneum , pedibus rufis, 
antennis crassis, cylindricis, articulis 2-10 æqualibus , 
thorace subcordato , leviter convexæo , postice bifoveolato, 


(1) Il ne paraît pas dépasser vers le sud la Louisiane, d'où pro- 
viennent lous les exemplaires que j'ai sons les yeux. — C'est le même 
que le G/, transversale, Chevr., Ined 


re 
punctis grossis cicatricoso ; elytris unicostatis , confertim 
punctatis. — Long. : 4 mill. 


Erichs. , Gen. et Spec. Staphyl. , 908, 1, pl IL, fig. 9. 
GL cicatricosa, Motsch. , Bull. Mosc., 1857, IV, 
h9h , 11. 


Hab, N°. Valencia, Colombie, 

Je n’ai pas vu cette espèce, que la structure de ses an- 
tennes et ses élytres unicarénées différencient, a priori, de 
tous les Glyptoma connus. 

Il me paraît certain, après un examen attentif de la de- 
scription du G. cicatricosa de Colombie, que cet insecte 
n’est autre que le crassicorne, Il y à concordance parfaite, 
si ce n'est sur ce caractère : « tête lisse » qu'Erichson in- 
dique par ces mots: « fronte crebre sat fortiter punctata. » 
La ponctuation du front aura sans doute échappé à M. Mots- 
chulsky, et cette senle différence ne saurait suffire à justifier 

: la séparation spécifique des deux insectes. 


2. G. DENTICOLLE : Testaceo-ferrngineum , capite , tho- 
race abdomineque nigricantibus, antennis minutis, clavatis, 
articulis 5-8 tenuibus, subæqualibus, fronte media bitu- 
berculata, thorace costis , tuberculis foveolisque inæquali, 
lateribus h-dentato, elytris 3-costatis, costa W*. laterali, 
interstitiis punctulatis. — Long. : 2 4/2 mill. 

Erichs., Gen, et Spec, Staphyl., M0, 4. 

Hab. Porto-Rico, Antilles. 

Distinct des suivants par sa taille plus grande, les côtés _ 


corselet quadridentés, les intervalles des élytres 
pointillés, etc. 


65 == 

3,-G. RUFICOLLE : Ferrugineum , thorace abdomineque 
rufis, antennis pedibusque rufo-testaceis , thorace inæquati, 
lateribus integro , angulis anticis acutis, elytris tricostatis, 
costa L* laterali, interstitiis subriliter punctulatis. — 
Long. : 1 3/4 mill. 


Glyptoma ruficolle, Chevr. In Lite. 


Ferrugineum , opacum, ore, thorace abdomineque rufis. 
Antennæ rufo-testaceæ , capite dimidia fere parte lon- 
giores, crassiusculæ ; articulis h ultimis distincte majo- 
ribus, clavam oblongam formantibus. Caput thorace rix 
angustius, lateribus marginatum , fronte media impressa , 
utrinque carinula longitudinaliter elevata. Thoraz coleop- 
teris paulo angustior, angulis anterioribus rectis, acutis, 
lateribus integris, anterius rectis, dein pone medium subito 
angustaris, subdepressus, costis, tuberculis foveolisque in. 
æqualis. Elytra thorace sesqui longiora, basi paulo dilu- 
tiora, costata, costis tribus dorsalibus subsinuatis, quarta 
lateral, interstitiis subtiliter punctulatis. Abdomen seg- 
mentis h primis omnium subtilissime punctulatis. Pedes 
rufo-lestacei, 


Hab, Teapa, Mexique (Pilate ). 

Il est peu répandu dans les collections et je ne l'ai vu que 
dans celles de MM. Chevyrolat et Deyrolle, à qui je dois le 
seul exemplaire que je possède. 

On le distinguera sans peine du précédent par son corselet 
non denté sur les côtés, et du suivant par sa taille plus 
grande , son corselet autrement sculpté et les intervalles des 
élytres finement pointillés. 


- h. G. £xiLE: Minus, testaceo-ferrugineum, opacum, an- 
tennis brevibus, articulis tribus ultimis clavatis, frome 
5 


ER 


plagis duabus longiüudinaliter elevatis, thorace modice in- 
æquali, lineis 5 elevatis sculpto , lateribus integro , elytris 
tricostatis, costa L* laterali, interstitiis abdomineque læ- 
vibus, — Long. : 4 4/4 mill. 


Erichs. , Gen. et Spec. Staphyl. , 910, 5. 
Hab. St.-Thomas (Antilles). 
Remarquable par sa coloration, sa très-petite taille, ses 


antennes courtes, les intervalles lisses de ses élytres, son 
abdomen imponctué , etc. 


NP NET RES EE PRES EE RER EST ENT FRET MERS 


5. G. SCULPTILE : Præcedenti æquale, paulo gracilius, 
fuscum, capite nigro, fronte obsolete bilineata, antennis 
tenuibus , subclavatis , testaceis, thorace rufo, quadri- 
sulcato , lateribus integro, elytris multicostatis, intervallis 
strians, abdomine leviusculo, segmentorum marginibus 
pedibusque testaceis. — Long. : 4 4/4 mill. 


Erichs. , Gen. et Spec. Staphyl. . 910, 6. 


| 

3 
4 
4 
4 
4 


Hab. Colombie, 

Cette petite espèce est facilement reconnaissable à ses 
élytres, pourvues de côtes nombreuses dont les intervalles 
sont striés. 


DESCRIPTION ET FIGURE 
ARANÉIDE INÉDITE DE LA NOUVELLE-CALÉDOME, 


PAR M. FAUVEL, 


Les Gasteracantha, de Latreille , ou Plectana, de Walcke- 
naer, sont des Aranéides remarquables par leur carapace 


cms GT ms 
coriacée et armée de tubercules acérés, spiniformes, en 
nombre variable. Par leurs affinités génériques, elles se 
placent dans la section des Orbitèles, qui comprend les 
espèces dont les toiles orbiculaires ou en spirale sont à mailles 
ouvertes et régulières; par la structure de leur bouche et le 
nombre et la disposition de leurs yeux, elles tiennent de 
très-près au genre ÆEpeira de Hahn, dont elles se dis- 
tinguent cependant par les pattes de la quatrième paire, aussi 
longues ou plus longues que celles de la première. 

Les Gastéracanthes habitent exclusivement les pays chauds 
et sont répandues surtout dans l'Amérique méridionale et 
dans l’Océanie ; on n’en connaît aucune espèce européenne, 
« Ge sont, comme le dit très-bien Walckenaer ( Aptéres ; 
t. IT, p. 202), les Epéires de la zone torride, rendues ca- 
pables , par la conformation dure et anguleuse de leur 
tégument, de supporter les pluies diluviales de ces climats et 
les effets de leur soleil torréfiant. » 

L'espèce qui fait l'objet de cette note est, si je ne me 
trompe, la première qui ait été signalée à la Nouvelle- 
Calédonie; aussi ai-je cru être utile à nos collègues en leur : 
en donnant le signalement et la figure. C’est une des captures 
de M. Émile Deplanches, chirurgien de la marine impériale 
et correspondant de la Société, à Port-de-France, aux re- 
cherches duquel j'ai dû déjà de faire connaître une série in- 
téressante de coléoptères néo-calédoniens (1). 


(4) Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, t, VII, 4863, 
p. 120-485, et Lirage à part. 


ni 


GASTERACANTHA LÆTA. 
(PL I, Gg. 48.) 


Grandeur naturelle. 


Nigra, nitida, cephalothorace transverso, parum con- 
vexo, pedibus piceis, ore dilutiori, abdomine testaceo- 
aurantiaco, brevi, fortiter transverso, polygonato, supra 
transversim medio convexo , vix postice latius arcuato , 
spimis sex (2-2-2) armato, anterioribus minimis, nigris , 
tntermediis prælongis, robustis, rufis, inferioribus me- 
diocribus, paulo divaricatis, callis decem seriatim anterio- 
ribus, mediis quatuor, posticis novem, subobsoletis. — 
Long. : 9 mill. Lat, {cum spinis) 20-22 mill. 


Gasteracantha læta , Montr. In litt. 


Corps noir, brillant, céphalothorax transversal, légère- 
ment convexe, sinué antérieurement. Pattes d’un brun de 
- poix; parties buccales plus claires. Abdomen court, trois 
fois environ plus large que long, polygonal, relevé transver- 
salement sur le disque ; côté antérieur faiblement arrondi, 
postérieur visiblement arqué, prolongé en arrière en deux 
tubercules ou épines très-aiguës, de longueur médiocre ; 
deux épines à chaque extrémité du côté supérieur, petites , 
noires, deux autres médianes robustes, un peu arquées en 
arrière, moitié plus longues que les postérieures, d’un rouge- 
orangé, noirâtres à la base et'au sommet; en dessus, d’un 
jaune-orangé clair ; côtés postérieurs, à partir des épines mé- 
dianes, et prolongements iñférieurs d’un brun-rouge foncé; 
en avant, une série transverse de points ombiliqués, les 
médians petits, les externes progressivement plus gros, noirs, 
cerclés obscurément de jaune pâle ; sur le disque, au milieu, 


TONER TRUE DS 2e POMMMET PART TE 


SE oh ee à art LÀ je 


— 69 — 

quatre autres points : les deux antérieurs petits, rapprochés, 
les inférieurs moitié plus grands, écartés; en avant du petit 
bourrelet inférieur, une autre série de neuf points, également 
ombiliqués et noirs , plus allongés et moins apparents. Ventre 
brillant, en cône très-obtus , d’un rouge brique, marbré de 
jaunâtre; quatre à cinq sinus assez marqués; à la base ven- 
trale, au-dessous de la vulve, un petit tubercule épineux peu 
prononcé , noir. 

J'ai cru devoir adopter le nom de læra, donné {in Lit. ) 
à cette Arachnide par le R. P. Montrouzier; c’est M. H. 
Lucas, aide-naturaliste au Muséum, qui me l’a fait con- 
naître, et je le remercie de son amicale communication. 

Je n’en ai vu que deux individus; chez l’un d’eux, la 
dessiccation à produit un redressement des deux extrémités 
de la carapace abdominale, ce qui donne à la partie supé- 
rieure du corps une forme naviculaire, 


Hab. Port-de-France (Nouvelle-Calédonie ). 
EXPLICATION DE LA PLANCHE Jre, 


Fig. 4. Lepiochirus scoriaceus, Germ. Front, grossi. 
d 


Fig. 2, — maæillosus, Fabr. Id. Id. 

Fig. 3. — mexicanus , Er. Hd. 10. 

Fig. 4. bicornis, Fvl. + , 10, 

Fig. 5. Piestus bicornis, Oliv. Id, 16. 

Fig. 6.  —  spinosus, Fabr. Id. 

Fig. 7 —  niger, Evil. &. ee fre gore grossi. 
Fig. 8 —  pennicornis, Fvl. Front, grossi, 

vs 9% —  mexicanus, Er. du … corselet , grossi. 


ig. 10. angularis, Fvl Id. Id. 
he 41. Isomalus tibialis Lap., Fvl. Partie antérieure du corps, 


grossie. 
Fig. 12. Lispinus brevicollis, Fvl. 4. Antenne, grossie. 
Fig. 13. Ancœus megacephalus, Fvl. 4. Mandibule, grossie, 


Fig. 47. 


Fig. 18. 


ee 


Gasteracantha lœta, Fvl, 


Palpes maxillaires, grossis. 


Ongle du tarse Saar: 
grossi, 


Carapace, grandeur naturelle. 


MM. Deslongchamps et Morière proposent, comme membre 
résidant, M. Berjot, pharmacien , membre du Conseil muni- 
cipal de Caen. 

MM. Eudes-Deslongchamps père et fils proposent, comme 
membre correspondant, M. Th. Ebray, ingénieur du chemin 


de fer de Lyon à la Méditerranée, 


MM. Fauvel et de Mathan proposent, comme membre 
correspondant, M. le docteur Grenier, entomologiste , vice- 
président de la Société entomologique de France , rue de 
Vaugirard, à Paris. 


La séance est levée, 


SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1863. 


Présidenee de M, FAUCON-DUQUESNAY, 


s“ 


DONS FAITS À LA SOCIÉTÉ. 


Note nécrologique sur le docteur Moriceau, par M. Viaud- 
Grandmarais ; broch. in-8°, 2 pages. Paris , 1863. 

Notice biographique sur quelques naturalistes de Noir- 
moutier , par le même ; broch. in-8°, 8 pages. Paris, 
1863. 

sur une ezcursion faite en août 1861, par la 
Société botanique de France, dans l’île de Noirmoutier ; 
par le même ; broch. in-8°, 18 pages. Paris, 1863. 

Sur quelques fossiles trouvés dans le dépôt de transport 
de la Meuse et de ses affluents , par M. Dewalque ; in-8°, 5 
pages. Bruxelles, 1863. 

Revue des Sociétés savantes, 13, 20 et 27 novembre et 
k décembre. 

Le Courrier des sciences, de l’industrie et de l’agriculture, 
Revue hebdomadaire universelle, par M. Victor Meunier ; 
t. I, n° des 11 et 15 novembre 1863. 


La Société a reçu , en échange de ses publications : 
The Quarterly Journal of geological Society of London ; 
février, mai et août 1863. 


k 


: - — 72 — 

Société des sciences naturelles du grand-duché de Luxem- 
bourg , t. VI, année 1863. Luxembourg. 

Programme d'exposition centrale d’horti@ulture de Caen, 
qui aura lieu en mar 1864. 

Recueil des travaux de la Société libre d'agriculture , 
sciences , arts et belles-lettres de l'Eure ; t. VII, années 
1860 et 1861. 

Societé académique des sciences, arts et belles- FA ‘ 
agriculture et industrie de St-Quentin, 3° série, t. IV : ; 
travaux de 1862 à 1863. 

Bulletin de la Société d'agriculture , sciences et arts de 
la Sarthe , 11° série, t. IX ; 1863-64. 

Bulletin de la Société géologique de France , 2° série, 
t X, feuilles 31 à 48. 

Recueil des travaux de la Société d’agriculture, sciences 
et arts d’Agen , 2° série , t, I, 

Annales de la Société d'agriculture , sciences , arts et 
commerce du Puy , t XXIV ; 1861. 


En prenant le fauteuil de la présidence, M. Faucon- 
Duquesnay prononce l’allocution suivante : 


MESSIEURS ET CHERS COLLÈGUES ; 


En prenant place à votre Bureau comme président de la 
Société Linnéenne de Normandie , je dois d’abord vous ex- 
primer toute ma gratitude pour l'insigne honneur que vous 
m'avez fait en m’accordant vos suffrages. 

En songeant à l'insuffisance de mes titres à une aussi 
grande bienveillance , je ne puis la considérer que comme 
une récompense d'un zèle et d’un attachement pour votre 
- Société qui ne se sont jamais démentis depuis quarante ans, 
Si des occupations professionnelles m’ont empêché de sa- 


CR. 
tisfaire aux devoirs que la Société est en droit d’attenére de 
ses membres, j'ai tâché de vous faire excuser ce défaut par 
mon assiduité à vos séances et par mes sentiments de bonne 
confraternité. 

En posant sur mes cheveux blancs cette couronne hono- 
rable , vous n’avez considéré que ces sentiments qui m'ont 
toujours animé, et je le reconnais avec bonheur, vous n’avez 
consulté que votre cœur, 

Merci donc , mes chers collègues ! Mais, avant de donner 
la parole à notre bon et savant Secrétaire, veuillez me per- 
mettre d'adresser, au nom de la Compagnie, nos remer- 
ciments à notre président sortant, pour la manière honorable 
et distinguée avec laquelle il à dirigé vos séances pendant 
l’année qui vient de s’écouler, Puissé-je ne point dévier de 
la route qu’il m'a tracée, et n’être point trouvé trop indigne 
de lui! RARES 


Il est donné communication d’une lettre de M. Kirschbaum, 
secrétaire perpétuel de la Société des sciences naturelles de 
Nassau , qui demande à entrer en échange de publications 
avec la Société Linnéenne. Accordé, pour le Bulletin. 


M. Pierre présente un résumé du mémoire qui suit, sur la 


composition chimique du froment pendant toutes les phases 
de l'existence de cette plante. 


PE, 


RECHERCHES EXPÉRIMENTALES 
DÉVELOPPEMENT DU BLÉ 


ET SUR LA RÉPARTITION, DANS SES DIFFÉRENTES 
-_ PARTIES, DES ÉLÉMENTS QUI LE CONSTITUENT, 


A DIVERSES ÉPOQUES DE SON DÉVELOPPEMENT, 
Lues dans les séances de juillet, de novembre et de décembre 1865 , 


PAR M. PIERRE, 


CHAPITRE PREMIER. 
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES, 


Tout le monde est à même d'observer, chaque année, les 
résultats de ce Re ee SES suite duquel un grain 
de blé, placé d convenables, germe et donne 
naissance à une plante d’un poids beaucoup plus considérable, 
Du pied de cette plante, par le tallage , partent généralement 
plusieurs tiges terminées par des épis, dans lesquels se trou- 
vent d’autres graines en nombre plus ou moins considé- 


Tout le monde sait que le grain de blé, mis en terre, pro- 
duit tout à la fois de la paille et du grain en quantité suffi- 
sante pour rendre sa culture lucrative, quand cette culture 
est faite avec intelligence. 

Pendant les différentes phases successives de cette végéta- 
tion de huit à dix mois, le poids de la plante devient de plus 


PRE | LA 
en plus considérable , jusqu’à l'approche de la maturité de ses 
graines, 

Cet accroissement de poids se fait aux dépens de certains 
éléments de l'air atmosphérique, et plus encore aux dépens 
de certains éléments du sol. Ce qui prouve, mieux que toute 
espèce de raisonnement théorique, cette influence prédomi- 
nante des éléments fournis par le sol, c’est la nécessité d’a- 
bondantes et de périodiques fumures pour obtenir d’abon- 
dantes récoltes de blé. 

On s’est déjà demandé souvent si l'analyse de ces récoltes 
mûres ne pourrait pas nous éclairer sur la nature des élé- 
ments qu’il importe de mettre à leur disposition , et l’on s’est 
mis à l’œuvre pour chercher, avec toute la précision possible, 
la composition du blé, en vue de restituer à la terre ce que 
lui prend une récolte de cette céréale. 

L'agriculture doit savoir gré de leurs efforts aux chimistes 
‘ qui lui ont fourni ces précieux renseignements dont elle 
pourra faire son profit; mais il serait peut-être imprudent 
d’attacher dès aujourd’hui trop d'importance à ces résultats 
de l’analyse envisagés à cet unique point de vue; car, s’ils 
nous apprennent quels sont les principaux éléments consti- 
tutifs d’une récolte, ils ne nous renseignent pas sur la forme 
la plus convenable à donner à ces aliments de la plante, pour 
les rendre plus facilement et plus avantageusement assimi- 
lables. L'analyse chimique ne nous a guère éclairé davantage, 
jusqu’à présent, sur l’époque à laquelle il conviendrait de 
mettre à la disposition de la récolte ces principes essentiels 
à son développement régulier et à sa prospérité. Enfin nous 
avons encore à lui demander bien des renseignements au 
sujet de l'influence que peuvent exercer, sur l’assimilabilité 
de ces principes, la nature chimique et physique du sol, les 
conditions variables de température et de climat, sans 


"70 
compter les autres circonstances dont l'influence est moins 
apparente. 

Les questions qui se rapportent à l’alimentation du blé 
pendant son développement sont donc très-complexes, et leur 
solution complète demandera probablement encore bien des 
années de recherches de la part des chimistes et de la part 
des agronomes. 

Sans avoir la prétention de traiter, quani à présent, ces 
questions dans toute leur généralité, j’ai pensé qu’il pou- 
vait être utile de chercher à en élucider quelques éléments, 
et voici à quel point de vue spécial bien déterminé je me suis 
placé : 

Quelle est, à diverses époques du développement de la 
plante, la marche de la production et de la répartition, dans 
ses différentes parties, de la matière organique, des sub- 
stances azotées et des principes minéraux les plus impor- 
tants ? 

A cette question se rattache, comme cas particulier, celle 
de savoir à quelle époque la plante puise le plus énergique- 
ment dans le sol; en d’autres termes, pendant quelle pé- 
riode de sa croissance une récolte de blé exerce au plus 
haut point son pouvoir épuisant sur le champ qui la pro- 
duit. 

Cette dernière question particulière se rattache à d’impor- 
tantes théories agronomiques dont les conséquences pratiques 
sont de la plus haute gravité. 

Ainsi, c’est une opinion généralement accréditée chez is 
culivatenrs, que les plantes n’épuisent le sol qu’à partir de 

l’époque de la formation des graines, c’est-à-dire depuis la 
floraison jusqu’à la maturité. 

Cette opinion se fonde sans doute, instinctivement peut- 
être, sur ce qu’en général, de toutes les parties d’un végétal, 
les graines sont celles qui, sous un même volume, con- 


SM de 


FE e 


de AD = 
tiennent la proportion la plus forte de substances nutritives ; 
mais elle a été souvent contestée, 

Mathieu de Dombasle, dans un travail couronné par la 
Société d'agriculture de Lyon, avait cherché à combattre et 
à réfuter cette opinion, en lui opposant des faits tendant à 
prouver que les plantes puisent tout aussi bien leur nourri- 
ture dans le sol au début de leur développement qu’à une 
époque plus avancée ; 

Que le chou, par exemple, ainsi que le tabac et le pastel, 
auxquels on ne laisse ordinairement pas produire de graines, 
sont considérés avec raison comme des plantes épuisantes au 
plus haut degré. 

C’est encore ainsi que, dans les pépinières où l’on élève, 
pour les repiquer,; les jeunes plants de chou, de colza, 
etc., le terrain perd en quelques semaines une très-notable 
partie de sa fertilité (1). 

Mathieu de Dombasle, en se fondant sur des observations 
directes qui lui étaient personnelles | soutenait qu'une 
plante fécondée renferme déjà tous les éléments nécessaires à 
l’accomplissement normal de ses fonctions vitales jusqu’à 
l’époque de la maturation. 

Parmi les faits qui semblent donner raison à l’illustre fon. 
“dateur de l’Institut de Roville, on peut citer celui des végé- 
laux qui, arrachés après leur fécondation , produisent cepen- 
dant des graines mûres quand on les entretient dans un état 


(1) Dans une série d'études sur le _—. j'ai montré que le plant, 
lorsqu'il est très-vigoureux au moment de la transplantation, pent déjà 
contenir une très-grande partie des Here constitutifs que l’on ren- 
contréra, huit mois plus tard, dans la plante parvenue à maturité. 
C'est dans les organes foliacés du plant, surtout, que se trouvent accu- 
mulés tous ces principes, et Re les matières azotées. { Y. 
Bullitin des années 1862 et 


mms 75 mn 
convenable d'humidité (1) : il s’opère alors, disait-il, pendant 
le reste de la vie de la plante, un simple transport, une ré- 
partition différente des principes constitutifs qu’elle ren- 
fermait au moment de son arrachage. M. Boussingault fit 
judicieusement observer, dans un travail publié en 1846 (2), 
que les feuilles des plantes, après la floraison, peuvent con- 
tinuer encore long-temps leurs fonctions; qu'elles laissent 
exhaler encore, par la transpiration, une grande quantité 
d'humidité, qui semble prouver que les racines n’ont pas 
cessé de fonctionner. 

M. Boussingault a voulu en appeler , en dernier ressort , 
à l’expérience directe, et il a reconnu que si, après la flo- 
raison , le développement de la matière organisée se ralentit 
dans le blé, ce développement est loin d’être parvenu à son 
terme, Cet habile agronome, à qui la science agricole mo- 
derne doit tant d’intéressantes données, a trouvé que le poids 
total de la récolte avait presque doublé depuis la floraison 
jusqu’à la maturité. 

Les expériences que j'ai faites moi-même sur le colza, 
pendant ces dix dernières années, m'ont conduit à des résul- 
tats analogues, dans le même sens ; mais la différence était 
beaucoup moins tranchée. 

Au lieu de me borner à une étude d'ensemble sur cette 
plante considérée dans son entier, j'avais suivi en même 
temps dans ses diverses parties principales, et à différentes 


(1) Qu’on arrache, par exemple, même avant l’épanouissement de 
leurs fleurs, quelques plantes de seneçon ou de chardon commun, et 
qu’on les suspende en bottes, à l'ombre, au-dessus d’une terre en 
façon, bientôt on verra les plantes fleurir, et la terre se couvrir d’une 

forêt de seneçcon ou de chardons issus des graines qui sont 


(2) Annales de chimie et de phys. t, XNIT, p: 162, 3° série, 


ds 120 
époques de son développement, la répartition des principes 
constitutifs les plus importants. 

Les résultats auxquels j'avais été conduit, par cette étude 
circonstanciée sur le colza, m'ont paru assez importants pour 
m'engager à entreprendre sur le blé une série de recherches 
du même genre. 

Le travail dont j'ai l'honneur de présenter aujourd’hui 
à la Société Linnéenne de Normandie les résultats princi- 
paux, n'avait donc pas pour but de vérifier les conclusions 
énoncées par M. Boussingault dans le travail que je viens de 
rappeler ; ces conclusions m'ont toujours paru hors de doute ; 
mon but était de les étendre et de les compléter à mon 
point de vue. 

Je me suis proposé d’abord de suivre, depuis le moment 
du réveil de la végétation au printemps, à peu près 
quinzaine par quinzaine , jusqu'a l’époque de la maturité du 
blé, la marche de l’accroissement du poids de la matière 
organisée dans cette plante et dans ses différentes parties 
principales, racines, tiges, épis, feuilles mortes, feuilles 
encore vertes, elc. 

Après avoir considéré, dans ces différentes parties, : 
l'accroissement brut du poids de la matière organisée, j'ai 
cherché encore à y suivre l'accroissement et la répartition 
des principaux éléments constitutifs de la plante, matière 
organique, azote, silice, acide phosphorique, chaux, 
potasse , etc. ; en portant mon altention d’une manière toute 
spéciale sur les éléments que le sol peut seul fournir, et 
particulièrement sur ceux qui forment la base des engrais 
destinés à entretenir la fertilité du sol. 

Mes premières tentatives d’études sur le blé datent de 1848, 
mais ce n’est que sur la récolte de 1863 seulement que je 
me suis cru en mesure de pouvoir remplir, en partie, le cadre 
que je m'étais depuis long-temps tracé, 


=.(60-= 

11 faut s’être livré à des travaux de ce genre pour pouvoir 
se faire une idée du temps et des soins qu’il est indispensable 
d’y consacrer, si l’on veut avoir quelque chance d’arriver à 
des résultats pratiquement acceptables. 

Lorsque, dans des recherches de cette nature, on veut 
essayer d'arriver à des résultats dont la pratique puisse 
tôt ou tard faire son profit, on se trouve en présence de 
deux difficultés indépendantes de l’habileté de l’expérimen- 
tateur. 

Le poids de matière nécessaire pour les essais analytiques 
étant assez restreint, si l'on se bornait à ne prendre que le 
nombre de plantes indispensable pour fournir ce poids de | 
matière , on serait presque toujours exposé à ne pas obtenir 
une expression vraie ou même approchée de l’état moyen des 
choses. Mais , d’un autre côté, si l’on veut prendre la récolte 
d'une superficie très-étendue, la division préalable et néces- 
saire d’une masse considérable de matière présente de gran- 
des difficultés qui peuvent être des sources d'erreurs sérieuses, 
en même temps qu'elles sont des sources d’embarras. 

Le mieux consiste à faire tout son possible pour choisir 
d’abord des parcelles qui offrent de bonnes conditions 
moyennes de végétation, puis à opérer ensuite, dans ces par- 
celles, sur la récolte d’une superficie restreinte, assez grande 
pour représenter l'état moyen d’un champ, sans être assez 
étendue pour devenir une source d’embarras. 

Dans les expériences dont je vais rendre compte, cette 
étendue, pour chaque époque d'observation, a varié entre 
trois et six centiares. 


Me. one 


CHAPITRE Il. 
ÉTUDE PRÉLIMINAIRE, 


Analyse de la terre du champ d'expériences, et du blé qu'on y 


a seme. 


Le champ qui a servi cette année à mes expériences est 

argilo-calcaire siliceux ; la couche de terre dite végétale, com- 
prenant ce que M. de Gasparin désignait sousles noms de sol 
actif et de sol vierge, y variait depuis 75 centimètres jus- 
qu'à 1 m. 10 c. de profondeur. Il avait produit, en 1862, 
un assez bon colza qui succédait à un autre colza, suivant la 
coutume assez généralement répandue dans la plaine de 
Caen. 
Dans ce champ, d’une contenance d’un hectare environ, 
on à choisi une parcelle de 17 ares dans laquelle on a mis, 
au lieu de fumier, de la terre prise à l’une des extrémités de 
la pièce, où les récoltes étaient souvent exposées à la verse 
par un excès de fertilité dû aux fréquents dépôts qu’on y 
faisait. L'épandage de cette terre, les labours et hersages qui 
l'ont suivi, ont été faits dans de bonnes conditions pour la 
bien incorporer dans la couche qu’elle était destinée à fer- 
tiliser, 

J’ai cru devoir commencer par faire l'analyse de la couche 
arable de mon champ d'expériences, avant d’y semer le blé 
qui devait faire l’objet de mes études. 

Au milieu de novembre 1862, par un temps sec, j'ai 
prélevé en huit places différentes, sur une profondeur de 25 
centimètres, un bon échantillon moyen d'essai d'environ 
quatre kilogrammes. Après dessiceation spontanée à l'air, 
on à bien pulvérisé cette terre, on l’a brassée à plusieurs 

6 


st 
reprises, etc. ; puis on l’a soumise enfin à une série d'essais 
dont voici les résultats, rapportés à la terre supposée en- 
tièrement privée d'humidité. 


Dosage de l'azote. 


J'ai recherché et dosé séparément, dans cette terre : 

1° L'azote qui s’y trouvait à l’état d’ammoniaque et de 
carbonate d’ammoniaque, ou plus généralement à l’état de 
sels ammoniacaux volatils au contact et sous l'influence de 
l'eau bouillante ; 

2° L'azote qui se trouvait engagé dans des combinaisons 
solubles assez peu stables pour se dégager à l’état d’ammo- 
niaque sous l'influence d'une dissolution de soude au centième, 
maintenue en ébullition pendant une demi-heure ; 

3° L’azote qui se trouvait engagé dans des combinaisons 
plus stables, organiques ou autres , mais sans y comprendre 
les nitrates ; 

L° Enfin l'azote combiné à l’état de nitrates. 

Pour doser l’azote qui se trouvait dans la terre à l’état 
d’ammoniaque ou de sel ammoniacal volatil à 100 degrés, 
on soumeltait à la distillation 100 grammes de terre mé- 
langée avec un litre d'eau bien exempte d’ammoniaque, en 
suivant la marche indiquée par M. Boussingault pour le 
dosage de l’ammoniaque des eaux (l'appareil qui m'a servi 
est figuré ci-contre) ; on recueillait 125 centigrammes de 
liquide, et, après y avoir dosé l’ammoniaque, on rapportait, 
au moyen d'un calcul fort simple, les résultats à ce qu'ils 
auraient été si l’on eût opéré sur un kilogramme de matière 
sèche. On a obtenu ainsi : 


gramme. 
Dans un premier dosage. . . . 0,010 58 d’azote. 
Dans un second dosage. . . , 0, 011 34 
Moyenne. 22 LL L2 - ‘ + 0, 010 96 


Es EX Sal RES NRA 


: 
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Vu 


“4 TEE) RS, 


Hu ANTT 


Le dosage de l’azote en combinaisons assez peu stables pour 
se dégager à l’état d'ammoniaque sous l'influence d’une dis- 
‘Solution très-faible de soude fut effectué par le même pro- 
cédé, avec cette différence que l’eau pure servait d’abord au 
lessivage méthodique de la terre avant d’être additionnée d’un 
centième de soude ; elle était ensuite sonmise à la distillation. 

On a obtenu ainsi, dans deux dosages successifs, opérés 
chacun sur 100 grainmes de terre, des résultats qui, rap- 
portés à un kilogramme de matière sèche, sont exprimés 
comme il suit : 


gramme. 

Premier dosage. . . . O0, 013 52 d’azote. 
Deuxième dosage. . . . 0, 012 58 
Moyenne. . . O0, 013 05 


“ 


En retranchant de ce résultat le nombre qui représente la 


SR 
proportion d'azote qui se trouvait dans la terre à l’état de 
composés ammonjacaux volatils à 100 degrés, en présence de 
l'eau pure, on trouve, pour le poids de l’azote contenu dans 
un kilogramme de terre à l’état de composés plus stables, 
mais susceptibles d’être expulsés, à l’état d’ammoniaque, 
sous l'influence d’une lessive très-faible de soude, le nombre 
0,8 01305 — 0,8r.01096 — 0,gr.00209. 

Le dosage de l'azote total engagé dans des combinaisons 
quelconques autres que les nitrates, effectué par le procédé 
de M. Péligot, au moyen de la chaux sodée, a donné, pour 
un kilogramme de terre sèche : k 


Premier dosage. . 1,8" 6098) = 
Deuxième dosage . 1, 7454) Moyenne, 1,8.6776 


En défalquant de ce nombre ceux qu'on avait obtenus 
précédemment, il reste, pour la proportion d'azote engagée 
dans des conditions plus stables, insolubles dans Peau, 
1,8. 6646. 

Enfin, la recherche de l’acide nitrique, effectuée au moyen 
du procedé si ingénieux et si délicat de M. Boussingault, à 
donné, dans deux opérations distinctes, pour le poids de 
l'azote contenu à l’état de nitrates dans un kilogramme de 
terre sèche. 

noire : ag Moyenne. 0,8 00475 

Il en résulte que le poids total de l'azote engagé dans des 
combinaisons diverses est représenté, en somme. par 
1,682 35 pour un kilogramme de terre sèche. 


Analyse de la terre. 


L'analyse plus complète de la terre a fourni les résultats 
suivants, rapportés au kilogramme : 


sd — 


Azote en combinaisons diverses. . .° . . 1 ,ur.682 
Acide see Se 1,708 
Potasse . a nr Je Pi do n. 0, 892 
Soude, es 0, 866 
Carbonate de magnésie.. . : «+ . . ... h,.... 93 
Garbonate de chaux. . 247, 90 
Chaux engagée dans des LA jose 2; 06 
Sable, argile, silice et oxyde de fer . . . 738, 79 
Matières orgauiques diverses; ......:..: n:28n; 07 


Pertes et matières non dosées, parmi lesquelles 
se trouvaient des chlorures et des sulfates, . 3, 126 
Sont mi 008 


Pour rapporter à l’hectaré lé dônnées qui précèdent, 
nous ädmettrons qué le mêtré Cube dé terre sèche pèse 
: 4 500 kilgrañimeés. La couche de 25 centimètres, que repré- 
sémé là mätière qué j'ai soumise à l'analyse, pesait donc 
3 750 000 kilogrammes, et c’est par ce nombre qu'il faudrà 
multiplier tous ceux que nous avons cités plus haut. On 
obtient ainsi, pour les quantités d'azote à divers états, 
d’acide phospherique, de potasse, de soude, ete: ; contenues 
dans la couche superficielle de 25 centimètres du champ - 
destiné aux expériences, des nombrés dont nous ne rappor- 
terons ici que les plus importants : 


j Pour un hectare. 
Aäâote à l’état de combinaisons ammoniacales 


très-facilement volatilisables. . É M;°61 
Azote én combinaisons solubles assez peu sta- 

bles pour se dégager à l’état d'’ammoniaque 

sous l'influence d’une dissolution de soude 

äu centième . . se 7, 
Aiôte à l’état de nitrates. . LR 
Azote engagé dans des outilhicalsons plis ét: 

bles, insolubles dans l'eau. . . . . 6 243 


Le 


si 


Acile :phosphorique. . : st. 6 577 
Potasse. . . Sn dé da de 0 3 082 
D in 


Matières organiques diverses. . . . . 105 262 


Nous ne croyons pas devoir citer les nombres considérables 
qui se rapportent aux carbonates de chaux et de magnésie. 

Le champ destiné aux expériences était donc assez bien 
pourvu des éléments auxquels on s'accorde aujourd’hui à 
faire jouer un rôle important dans la fertilité d’une terre en 
culture. Ce champ a été Jabouré en planches d'environ 2 
mètres 50 centimètres de largeur et ensemencé à la fin de 
novembre , à raison de 40 litres pour les 17 ares réservés: 
soit environ 282 litres par hectare. 

Cette quantité de semence était un peu considérable, 
mais l’époque avancée demandait qu’on dépassät un peu les 
proportions ordinaires, et la suite est venue démontrer qu'on 
avait eu raison. 


Analyse du blé employé. 
Ce blé, nou barbu, demi-glacé, à chaume creux, est 
connu dans le pays sous le nom de blé anglais. 
Il contenait , à l’état de complète siccité, par kilograaioe + 
Matières organiques combustibles {azote déduit). 960, 71 


A70 eee. 207200 
ra morue 


” * 6, 146 
Chaux. . k ÿ 0, 56 
Man, . ui War Lis 2:25 
Potasse . i ions es h, 71 
Soude, ; " 4 0, 149 
Silice. . 4:34 


Charbon, aidé aonique et sites ve: 
non dosées, . oo Si 


Me | Le 

Comme ce blé, à l’état naturel, pesait 79 kilogrammes 
l'hectolitre, et qu’il contenait quinze pour cent d'humidité, les 
L0 litres qu’on a semés dans la parcelle d'essai pesaient 
31,Ki,6 à l’état brut, représentant 27,15 de blé complète- 
ment sec. Jl serait aisé, au moyen de ces données, de calculer 
les quantités d’azote, dé phosphates, d’alcalis, etc., facile- 
ment assimilables apportées au sol par la semence qu'on lui 
avait confiée. 


Observations diverses. 


Pendant l'hiver très-doux de 1862 à. 1863, les lombrics se 
mulliplièrent considérablement dans mon blé, qu'ils labou- 
rèrent en tous sens, à tel point que la bonne venue de la 
récolte en parut un moment compromise ; mais au printemps 
mes craintes se dissipèrent , et à partir du roulage, le blé, 
quoiqu’en restant toujours un peu clair, a constamment con- 
servé une belle teinte vert-foncé. 


CHAPITRE III. 


MARCHE SUIVIE DANS LES EXPÉRIENCES. 


Quelques mots maintenant sur la marche que j'ai cru 
devoir suivre dans ces études. 

Après une inspection minutieuse du champ d'expérience , 
j'ai choisi les trois planches qui m'ont paru les plus propres à 
représenter, dans leur ensemble, et sur une longueur suffi- 
sante, l’état moyen de la récolte en terre, et c’est sur ces trois 
planches qu’on a constamment pris tous les échantillons de 
récoltes destinés aux diverses épreuves. 

Le blé qui en provenait a été examiné , pesé et es à 
six époques différentes, en prenant un ensemble de précäu- 
tions sur lesquelles je reviendrai dans un instant, 


# 


do 

4° Le 19 avril, au moment où, sous l'influence de la tem- 
pérature plus douce du printemps, la végétation paraissait 
disposée à devenir plus active , et quand les tiges semblaient 
comRencer à se développer, j'ai prélevé ma première récolte 
d’essa 

7 É nouvel échantillon de récoltes a été pris le 16 mai, 
alors que les tiges avaient acquis déjà un certain développe- 
ment; mais il était difficile encore, même en déroulant avec 
précaution la dernière feuille supérieure , d’en séparer des 
rudiments d’épis ; 

3° La troisième récolte eut lieu le 13 juin ; les épis étaient 
généralement sortis où sur le point de sortir, et l’on voyait 
déjà quelques fleurs sur les plus précoces ; 

l° Nouvelle prise d'échantillons le 29 juin ; à l'exception de 
quelques épis rétardataires , le blé était entièrement défleuri ; 

5° Le 143 juillet, alors que le blé, encore vert, commen- 
çait à incliner ses épis dont quelques-uns montraient déjà 
cette teinte jaunissante qui fait pressentir l’approché de la 
moisson, j'en fis encore une récolte d’essai avant la maturité 
du grain ; 

6° Enfin, la sixième et dernière prise d'essai eut lieu le 30 
juillet, le jour même qui avait été fixé pour commencer la 
récolte générale du champ de blé tout entier. 

Lors de chaque prise d'échantillons de récolte on mesurait 
avec soin, dans la partie réservée de chacune des trois plan- 
ches prises pour iypes, des surfaces égales (généralement un 
centiare) sur chaque planche, et lorsque la délimitation en 
avait été faite aussi rigoureusement que possible, on arrachait 
le blé avec précaution en se servant soit d’une petite bêche ; 
soit d’une truelle de jardinier. 

Les trois récoltes partielles étaient ensuite réunies pour 
forngr un échantillon moyen. 

Les plantes étaient soigneusement dépouillées de la terre 


#90 
adhérente et subdivisées en plusieurs parties, ainsi définies : 
1° Racines, jusqu’au collet; 

2 Feuilles mortes ét tiges atrophiéés plus ou moins dessé- 
chées ; 
3° Feuilles encore vertes ; 

le Partie inférieure des tiges, depuis le collet jusques et v 
compris le dernier nœud supérieur ; 

5° Partie supérieure des tiges, depuis lé dernier nœud 
supérieur jusqu’à la base de l'épi ; 

6° Epis pleins. 

Il est à peine utile de faire observer que, dans les pre- 
miers échantillons de récoltes, il n'était pas possible d’ob- 
tenir séparément toutes ces parties. 

Dans les deux dernières récoltes, on a pu séparer le 
grain avec assez de certitude pour en fairé un examen 
distinct, 

ién que le poids de chacune dé ces récoltes ne fût pas 
très-considérable , la subdivision par lots dont if viént d’être 
question plus häut nécéssitait, à rdison de la longueur du 
temps qu’elle exigeait, l'emploi simultané de plusieurs per- 
sonnés, pour prévenir, par une plus grande célérité, des 
charices d’altération qui araiet pi modilier les résultats et 
les conséquences qu’en en devait tirer. 

Ces diverses parties étaient soumises à une dessiccation 
progressive ménagée d’abord; puis ensuite portée assez loin 
pour permettre de tout réduire en une sorte de poudre ho- 
mogène, éminemment propre aux épreuves qui ne peuvent se 
faire commodément qu'avec des quautités restreintes de 
matières. Cette mouture préalable se faisait an moyen d'une 
égrugette à sarrasin, qui m'a rendu de très-grands services 
dans bien des recherches de ce genre (Voir la figure ci- 
après ). 


ts OÙ 


NN = vie = 


TN LS 
He LUE 


NN RSS NE fR $ st js 
N SE \ 
KN NS 


Ou brassait ensuite soigneusement le produit de la mou- 
ture, afin de lui donner l’homogénéité nécessaire pour que 
chaque gramme de matière offrit une représentation fidèle 
de la masse entière. 

Cet état des matières à examiner permet d’en conserver 
des échantillons pour toutes les vérifications qui peuvent 
devenir nécessaires plus tard, ou même pour des recherches 
complémentaires qui n'étaient pas d’abord entrées dans les 
plans de l'observateur (1). 


CHAPITRE IV. 
PREMIÈRE SÉRIE D'OBSERVATIONS. 


Échantillons de récoltes prélevés le 19 avril, au moment 
où, le tallage étant terminé , les tiges paraisasent disposées à 
commencer leur élongation. 


(1) Je me suis bien trouvé d'avoir conservé ainsi de nombreux 
échantillons de produits, dont je possède encore plusieurs centaines de 


— Dhs 


La première planche (1) a donné, sur un 


CROUISPRL dun "Attal deb 
La deuxième. : 137 
CR ROME ré ne en à 


Total. . . 413 touffes. 


Le nombre total des tiges naissantes s’est trouvé égal à 
1780, ce qui donnait un tallage moyen d'un peu plus de 
quatre tiges (4, 3) par touffe. Nous devons nous empresser 
d'ajouter que près du quart de ces tiges naissantes paraissaient 
déjà trop languissantes pour qu’il fût permis d’en espérer le 
complet développement. La totalité de celte petite récolte, 
après avoir été bien débarrassée de la terre adhérente, a été 
partagée en deux lots distincts examinés séparément : 


1.7 Lor.— Racines. 


Poids total de matière entièrement privée d'humidité ré- 
coltée sur 3 centiares, 39, er. 28, ce qui représente 130 K- 
93 par hectare. 


Dosage de l'azote : 1° dosage, 18, #r- 1 ei kilogramme. 
. 2° dosage, 17, 


Moyenne, 147, 95 


_Spécimens qui paraissent tout aussi propres à servir à des recherches 
analytiques d’une certaine SE que s'ils venaient d’être préparés 
tout récemment. 

(4) Nous devons faire observer, une fois pour toutes, que ces 
dénominations 1°, 2°, 3° planche, sont de pure convention, et ne 
veulent pas dire que les planches fussent contiguës et se t 
sans intermédiaire, 

Il s'agissait ici d’un simple numérotage propre à distinguer les 
planches l’une de l’autre, maïs dans un rang toujours le même. . 


ES LL 
La composition de ces racines, rapportée au kilogrammé 
de matière sèche, s’est trouvée représentée ainsi : 


Matières organiques combustibles (dé- 
duction faite de l'azote). . . . 866, 74h 

Azote en combinaison, . . nes 95 

Substances minérales (bn) RAR Le ete 


L'analyse particulière des cendres a donné pour résultats : 


Silice. . 71,8. 637 
Oxyde de kr DU dope ss Us 0 
AIS DORE Re Pi, AT TS 
CR 42, 988 
Magnésie. - : . Éd Se + à Rd SI 
Potasse RS de Ce te D) 
Soude, É 4; 0 
bulititee avi non ds +45: 00 


2 Lor — Feuilles et rudiments de tiges. 


Poids total de cette partie de la récolte, com- 

plètement privée d'humidité, sur 3 centiares. 301 sw: à 
Cette quantité de matière correspondrait, par 

hectare à. 1004,kil, 33 
Dosage de l'atoee à te due: 356.1 er kilogramme. 


2° dosage, 36, 1 
Moyenne, 35,2r.6 
Un Eee de la matière sèche peut se représenter 
ainsi : 


Cnhet 


duction PS "* Agé 


+ … 884,81,208 
Azote en combinaison, RU 


a 
Matières minérales (cendres). . . . 80, 4192 
Les cendres, elles-mêmes, se composaient de : 

SIRCE. rande et an note stats 29, - 060 
D AR Ti nn a en à 4, 270 
Acide domi É es 7, 200 
Ch 


aux ; 10, 117 
Magnésie RD + : 2, 682 
PU nn den Du em o OO S 
Soude . . S Le à 3, 868 
Substances ec non asts 5 pag 9, 092 


En rapportant ces divers résultats non plus au kilogramme 
de chaque lot de substances, mais à un kilogramme de plan- 
tes considérées dans leur entier, ou à lhectare garni de 
plantes dans les mêmes conditions d’espacement et de vigueur, 
on obtient des nombres que j’ai consignés dans les tableaux 
Let II ci-après. 

Fableau E. — Éléments constitutifs du blé au moment de la première prise 


d'échantillons ; suR UN KILOGR. DE PLANTES sÈècuxs, il se trouvait : 


Dans . Dans Dans 
l les feuilles Je blé, 
ï FT Tes et considéré 
rudiments dans 
| racines, | de tiges. | sonentier, 
Matières organiques ner gr. gr. gr. 
bles, azote non compris . 99,962 | 782.232 882,194 
L' Azole éombiné à: 3 515 à 2,070 34,494 
PR de. ee sy 8,262 22,470 30,432 
Er MORT LS SSSR 4,039 4,4 2, 
Acide Ppphor agen dis tgre + 0,544 6,370 6,914 
. SE 4,498 | 43,073 | 44,571 
ur Fnac .. 0,24 2,373 2,617 
rie de à «à PR dr om 0,599 414,37 44,960 
nn. Voie GE 0,222 3 422 644 
Substances diverses, A 0.899 8,043 8,942 
Totaux. . - . - | 145,33 | 884,6 |1000, » 


RS me 


Tableau IE, — Éléments constitutifs du blé au moment de la première prise 
d'échantillons , le 49 avril, sun un mecrans. 


Dans Dans Dans 
les feuilles | la plante, 
les et considérée 


rudiments ans 
racines. |} de tiges. | sonentier. 


lières organiques combusli- kil. kil. i 
bles, 2. non compris . . . 413,5 888,0 1004,5 
nn. iné RE 2,3 35,8 38,1 
US EL Se QU PEU 9,4 252 34,6 
es T2 Pr SN 4,2 4,3 2,5 
sde phoshorque us 0,6 7,2 7,8 
Chant ses RE 'He 4,7 12,8 46,5 
RARDEMC S doeunes ve à 0,3 x F7 à 3,0 
PORTE SR 0,7 16,3 47,0 
UT RC RE 0,2 3,9 h,4 
Substances diverses. . . . . . . 1,0 9,1 40,1 
FOPAUR 0 130,9 1004,3 41135,2 


RO 


CHAPITRE V. 
DEUXIÈME SÉRIE D'OBSERVATIONS. 
(16 mai 4863), 


Les tiges avaient acquis déjà un certain développement ; 
mais il était encore difficile d’en séparer quelques rudiments 
d’épis. 

La première planche a produit, sur un cent 458 touffes. 
D DOME: 2. 0 

FORL . . . .  DO0 tous 

Le nombre total des tiges, sans distinction de vigueur, s’é- 


PUR gr 
levait à 1778, ce qui représente un tallage un peu inférieur 
à quatre tiges par plante (3,87). 

La différence entre les tiges vigoureuses et celles dont il 
n’était plus guère permis d'espérer un produit réel, était de- 
venue bien plus prononcée qu'au moment de la première ré- 
colte du 19 avril. 

On à partagé la récolte totale en quatre lots distincts: 

4° Racines; 

2° Feuilles mortes, auxquelles on a réuni les tiges complè- 
tement atrophiées et entièrement jaunes ; 

3° Feuilles vertes ; 

h° Tiges de diverses longueurs. L 

Nous devons ajouter, toutefois, qu’à raison des grandes 
difficultés qu’on à rencontrées dans la séparation des deux 
derniers lots, cette séparation ne doit être considérée ici que 
comme approximative, c'est-à-dire que le troisième lot con- 
tient des rudiments de tiges, et qu’il se trouve encore, dans 
le quatrième, des portions de gaînes de feuilles vertes. 


4® Lor.— Racines. : 


Poids total de matière sèche provenant de la récolte entière 
faite sur les trois planches (trois centiares). 97,5r. 644 
Le poids de ces racines qu’on aurait trouvé sur un hectare 

s'élèverait à 325,kil.48. 

Dosage de l'azote: 1°" dosage, 12,8r-21 par kilogramme. 
: 2° dosage, 12, 17 


Moyenne, 12,5r-19 par kilogranrme. 
La composition de ces racines, entièrement privées d’hu- 


midité, était la suivante, rapportée au kilogramme : 
Matières organiques combustibles ou voiatiles ( déduc- 


PT 


tion faite de l'azote. . . . . . £#92,er.733 
Azote en combinaison . . Re - Me 
Substances minérales Hate. ns sort 027 


Les cendres, elles-mêmes, se composaient ainsi : 


à OS 
OS 
Acide Ha Re en 3, 000 
Chaux 15, 899 
Mens 4, :h47 
Potasse 2..:08 
Soude. si 1,796 
Spietances TA non pu MESSE LEO à 


2 Lor.— Feuilles mortes et tiges atrophiées ayant cessé de 
végéter. 


Fe PNR PP POP EN | Es à TH à F4 | FFA 


L sur trois cent'®,52,sr. 724 
Pour un hectare, ce poids se serait élevé à 175, kil. 75. 


Dosage de l'azote : 1°* dosage, 15, «04 par kilogramme. 
2° dosage, 15, 54 
Moyenne, 13, 29 
Composition de ces feuilles et tiges rudimentaires mortes , 
rapportée au —— de matière complètement privée 
d'humidité : 


Matières organiques combustibles ou volatiles (déduc- 


tion faite de l'azote). . . . . . 875,er.305 
Azote en combinaison, d'u. EN 
Substances minérales ( NP, ‘: 10 00 


Les cendres, elles-mêmes, contenaient : 


cs 0 


Silice. . 7h,8r.954 
Oxyde de fer 4, 802 
Acide phosphorique 3, 748 
+ 7 RÉ NRS 47, 912 
Magnésie, 7, DOI 
Potasse . 2, 019 
Socde. ere &: h10 
Substances Sferes non ANT a SA A. 357 


3 Lor.— Feuilles vertes et sommités de tiges dont la sépa- 


ration n’a pu se faire. 


Poids total de la matière sèche récoltée sur trois cen- 

liares, « . 921,8-085 

Ponr un bec: % poids s "élèverait à 1 756,Ki1.95, 

Dosage de l'azote : 1° dosage, 28,#r-47 par kilogramme. 
2° dosage, 28, 04 


Moyenne, 28, 255 
Rapportée au kilogramme de matière entièrement privée 


d'humidité, la composition de ces feuilles vertes s’est trouvée 
être la suivante : 


Matières organiques combustibles ou volatiles (déduc- 
tion faite de l'azote). ; ‘ 


895,5r.452 

Azote en combinaison. + (i 20 

Substances minérales (cendieiÿ Fo. 18, 27 
Composition des cendres : 

DE . 28, 395 

Oxyde de fer, ., s h, 152 


Acide phosphorique. . . . . . . 6, 372 


CS 


Chaux. 42, 04h 
Magnésie . 3, 091 
Potasse. F 8, 972 
Soude. SU RNCS 
be ere à non Le RSS | ei 


42 Lor.— Tiges entières privées de leurs feuilles. 


Ces tiges présentaient, en moyenne, trois nœuds faciles à 
distinguer. Pendant la mouture de la matière sèche, celle-ci 
avait une tendance manifeste à empâter le_ moulin, circon- 
stance qui caractérise, en général, la présence de substances 
gommeuses ou sucrées. 

Poids total de matières sèches récoltées sur 
trois centiares . ; 132,57. 06 

Poids ébrepontit pour un cire UN OA. à 


Dosage de l'azote : 1°° dosage 12,5r-29 par kilogramme. 
2° dosage, 12, 79 


Moyenne, 12, 54 


La composition de ces tiges, rapportée au kilograme de 
matière complètement sèche ; était la suivante : 


Matières organiques combustibles (dé- 

duction faite de l’azote . 938,8r.356 
Azote en combinaison . lis 
Substances minérales techdies hs dt 55 RSTTEOR 

Les cendres contenaient , elles-mêmes : 

Silice. . 9; 55h 
Oxyde de fer avec un peu & oise: 3, 698 
Acide phosphorique. . . , - 3, 796 


FSU CRE RE h, 036 
RE at UNS dé 1, 003. 
ROME... 00e Les.rinhimu 44: 260 
Soude, . de 2, 4150 
Substances dite ses non dr: vis JU LT 


Au moyen de ces diverses données, on peut calculer Ja 
composition moyenne d’un kilogramme de plantes considé- 
rées dans leur entier. Les poids observés de chacun des lots , 
dont l’ensemble constitue la récolte entière, permettent ensuite 
de calculer ce que deviendraient ces mêmes résultats pour la 
récolte d’un hectare, effectuée dans les mêmes conditions. 

On trouvera le résultat de tous ces calculs dans les tableaux 
UT et EV ci-après. 


Tableau LIL. — Éléments constitutif 


fs du blé (46 mai}, sur ux kirocrauwe 
de plantes sèches. 


Dans | Dansles | Dansles | Dans | Dans les 
les euilles | feuilles les plantes 
racines. | mortes. | vertes. tiges. entières. 


haies 5 gr. gr. gr. gr. 
rech, 10, 651 57,0291583,0471453,074 | 894,804 
i à 0,996! 18,398] 2,046 22,910 
DR Lis se 14e 4,882} 48,488! 14,556 37,589 
- Oxyde de fer, . ,. 0,573! 0,417 


a 
È 
œ 
8 
il 
& 
Se 


Acide phosphorique. | 0,362| 0,224! 4,149) 0,619 | 5,3 
CON 5 à 2 4,918! 14,1671 7,842! 0,658 44,585 
Ma ii ie 0,178| 0,168! 2,043| 0.164 2:5235 
Potasse, : , .,. .. 0,233! 0,470! 5.842! 2,359 8,604 
Sou # 


de. . . 0,337! 0,095! 14,119! 0,351 1,902 
Substances | diverses 
non dosées. , . . 4,235] 0,282] 7,519! 4,700 10,736 
Toraux. . . |420,62 | 65,13 |651,12 |163,13 |1000,... 
| ' Î 


— 100 — 


Tableau IV.— Poids des élément 


placé dans les mêmes conditions. 


titutifs du blé, Pour un mRürane 


Dans | Dansles | Dansle Dans Dans les 
| les feuilles | feuilles les plantes 
racinés. | mortes, vertes, tiges entières. 
l 
Matières organiques 
ou combustibles , kil. kil. kil 
LARG 274,3 | 153,8 | 4573,3 | 414,0 | 2415,4 
zote combiné . . . 4,0 #7 ,6 5,5 61,8 
Silice. . . ü 34,2 43,2 49,9 h,2 104,4 
Oxyde de fer. . . . 4,9 0,3 7,3 4,6 10,8 
Acide 1,0 0,7 11,2 4,7 14,5 
ÉMT ENU no e «0 5,2 3,1 24,2 1,8 31,3 
Magnésie. . . . . . 0,5 0,4 5,4 0,4 6,8 
Pons: 5: . 5 0,6 0,5 15,8 6,4 23,2 
Soude, . 0,9 0,3 3,0 0,9 5,1 
Substances "diverses 
| non dosées. 3,3 0,7 20,3 | 4,6 20,0 ! 
| Toraux. . « | 3255 175,7 | 1757,0 | 441,1 | 2699,3 
| 


CHAPITRE VI, 
TROISIÈME SÉRIE D'OBSERVATIONS. 
13 juin 1863.) 
Une grande partie des épis étaient déjà visibles, et quel- 


ques-uns des plus précoces portaient déjà quelques fleurs. 
On a récolté dans la première ar sur 


un centiare. . . . A4 touffes 
our seconde. . jt) "Et ER 
SR trame. |. 7 cu. 4132 


Fou. : 2 NS 


— 101 — 

Le nombre total des tiges, sans distinction de taille ni 
de vigueur, s'élevait à 1764, ce qui représentait un tallage 
moyen d’un peu plus de 4 tiges par plante (4, 2). 

-Ces tiges se subdivisaient en trois catégories distinctes, dé la 
manière suivante : 


Tiges plus ou moins vigouréuses, maïs assez bien dévelop- 


pées pour pouvoir en espérer un épi . . 14600 
Tiges très-grêles et encore vertes, mais d’une 
réussite doutéuse . . 144 


Tiges déjà mortes et breséfie débséchiées ( l 
plupart étaient à l’état rudimentaire et n'é- 
taient représentées que par deux ou trois pe- 
tites feuilles emboîtées l’une dans l’autre). . 620 

Total égal . . . 1764 tiges 

On a subdivisé cette nouvelle récolte en six lots distincts, 
ainsi composés : ee 

4° Racines; 

2 Feuilles mortes et tiges atrophiées de la 3° catégorie ; 

3° Feuilles vertes et encore actives, dans lesquelles figu- 
rait une partie notable des sommités des tiges grêles de 
réussite douteuse de la deuxième catégorie ; 

L° Tiges dépouillées de toutes leurs feuilles, gaines com- 
prises, et coupées immédiatement au-dessus du dernier nœud 
supérieur ; 

5° Partie supérieure des mêmes tiges, depuis le nœud 
supérieur jusqu’à la base de l’épi; 

6° Enfin épis entiers. 

Examen séparé de chacune de ces diverses parties : 


17 Lor.—Racines. 


Poids de matière sèche récoltée sur trois centiares 158,57:424 
Poids correspondant pour un hectare, 528,"!-08. 


— 402 — 
Dosage de l’azote : 1‘ dosage, 6,8r-94 par kilogramme, 
2° dosage, 6, 74 


Moyenne, 6, 84 
Composition générale de ces racines, rapportée à un kilo- 
gramme de matière entièrement privée d'humidité : 
Matières organiques combustibles ou vo- 


latiles, déduction faite de l'azote . .  894,sr-.186 
Azote en combinaison. . . . . . 6, 8h 
Substances minérales (cendres). . . . 98, 974 

On a trouvé, d’ailleurs, dans les cendres : 

Silice. ‘ RE er OT 4, 4180 
Oxyde de fer SR ne dc AA 
Acide phosphorique, . . ais 3, 323 
Chvr.--. RO 
un OT CR en 0, 848 
Potasse . FR Se h, 054 
LT Re Re 0, 893 
Substances diverses non dosées . 3, 866 


2% Lor.—Feuilles mortes et tiges rudimentaires mortes 
atrophiees 


Poids de matière sèche récoltée sur trois centiares, 125,8r-355 
Cette partie de la récolte représenterait, pour un hectare 
qui se trouverait dans de pareilles conditions, 417,i-85. 


Dosage de l'azote : 1* dosage, 12,2r.52 par kilogramme. 
2° dosage, 13, 09 
Moyenne, 12,sr.81 
Composition moyenne de ces feuilles, rapportée à un kilo- 
gramme de matière entièrement privée d'humidité : 
Matières organiques combustibles ou vo- . î 
latiles (déduction faite de l'azote). .  870,sr- 761 


£ ‘ 
ATEN Fr PRET TARA En EPA D 


— 103 — 


Azote en combinaison. . . so eco 58 
Substances minérales ( re +. . 118, 809 
Les cendres, elles-mêmes, se composaient de : 

à ER DRE EE dt AR é * 80,er.874 
LT À GP ET er 2, 972 
Acide jar te Ho ÉoË var L, 809 
OL 5 …: > MR PER GS ns 
Magnésie, 4 3, 097 
Potasse ar , 2, 089 
Soude, .  s 0, 889 
Substances aér non todés re h, 672 


3° Lor.—Feuilles vertes encore actives. 


Poids total de la matière sèche récoltée sur trois 
centiares . .  618,8r-2/4 
Sur un As "A dus Le Fran ie on en 
eût obtenu un poids de 2 060,ki-8. 
Dosage de l'azote: 1* dosage, 17,588 par kilogramme. 
; 2e dosage, 17, 89 
Moyenne, 17,51-88 
On a trouvé, pour la composition générale de ces feuilles 
vertes entièrement privées d'humidité, par kilogramme : 


Matières organiques combustibles ou volatiles (dé- 


duction faite de l'azote). . . . . 905,#r-743 
Azote en combinaison. . dnèa 5 FCO 
Substances minérales ombte “5 10 511 


On à trouvé, dans les cendres : 


a hh,8.826 
CPS UE D tn, ne k, 366 


— 104 — 
Acide __ PAC OR io 2, 754 


dlaux :!:. mar pes | Sin 8, 584 
Magnémie, .: 0h lnsirdqumones en 1, 667 
Potasse Liens  Éo 6, 4h78 
| +, 2, O4 
Substances diverses non dosées . . . 5, 698 


42 Lor., — Partie inférieure des tiges dépouillées de ioutes leurs 


feuilles 


Poids total de la matière sèche récohée sur trois cen- 
liares. . is a IEP 
Cette partie de la Hole. serait Fees en poids, sur 
un hectare qui se trouverait dans de semblables conditions, 
par 2 105,73. 


Dosage de azote : 1‘ dosage, 7,5°-36 par kilogrämitie. 
» 7, 06 
Moyenne, 7, 21 
Rapportée au kilagranune de matière entièrement privée 
d'humidité, la composition de cette partie de la récolte était 
la suivante : 


Matières organiques eombustibles où volatiles {dé- 
duction faite de l'azote). . : . 962,987 
Azote en combinaison. . r + 45: 
Substances minérales ut A 


Les cendres se composaient, d’ailleurs, de : 
I à es À 10,8 53 
OR RS ,  , . pu à 0, 745 


Acide Er-prere à à 2, 878 
CHE. + + Et à + CRU SS 


— 405 — 


Magnésie . + “Dai 1, 294 
FOR tie nr. Ro 6, 057 
Soude : 1, 315 
Substances HER non D ‘ 8, 738 


5e Lor.— Partie superieure des tiges. 
ñ # 


Poids total de la inatière sèche récoltée sur trois cen- 
tres : : . os MS 
Poids PAST AN sur un Hédtare, 137,kil13 
Dosage de l'azote: 1‘° dosage, 20,87 89 par kilogrammé, 

2° dosage, 21, 47 
Moyenne, 21, 18 
L'analyse de cette partie de la récolte a donné, pour un 
kilogramme de matière entièrement privée d'humidité, les 
résultats suivants : 
Matières organiques combustibles ou volatiles. (azote 
 Hôün compris) . . e :  :028,0"9T0 
Azôte em combinaison. se 21 18 
Substances minérales (dti Re er 


Par l'analyse des cenüres, on y a trouvé: 


5 1, 3 
Oxyde défer. . 0, 785 
Acide phosphorique ls sa 3, 4156 
or in #4 6; 981 
Magnésie. . ° é à 0, 71% 
1 es 5: MS 
Soude: . 2;: 837 


tint dibrses dos deulés + : 19 C0 


— 106 — 
6° Lor— Épis entiers. 


Poids total de matière sèche récoltée sur trois 
centiares, NN ee ee <« à 184,844 
Ge poids correspondrait, pour un hectare, à . 613,1. 8 

Dosage de l'azote: 1* dosage, 20,8r.13 par kilogramme 
2° dosage, 19, 83 
Movenne, 19,sr.98 
En rapportant au kilogramme de matière entièrement privée 
d'humidité les résultats de l'analyse générale de cette partie 
de la récolte, on a obtenu les résultats qui suivent: 
Matières organiques combustibles ou volatiles 
(déduction faite de l'azote ) . : =.  9h0,8r.737 
Azote en combinaison. . . . . . 49, 9 
Substances minérales (cendres). . . 39, 983 


Composition des cendres : 


Silice. . . k T4: 842 
Oxyde de fer . . ds :005 
Acide phosphorique 3, 763 
re SR RER 5, 81 
Magnésie. . eue 4, 003 
Potasse . : 13, : 763 
JOUR LS <i Son à 0, 968 
Substances diverses es de 5, . 990 


J'ai résumé, dans les deux tableaux qui vont suivre (V et 
VE), l’ensemble de ces résultats, en les rapportant soit à un 
poids déterminé des plantes considérées dans leur entier, 
soit à la récolte qu’on aurait faite sur un hectare de plantes 
venues dans les mêmes conditions de taille , de vigueur et 
d’espacement, 


V. — SUR UN KILOGRAMME DE PLANTES SÈCHES, considérées dans leur entier, il se trouvait : 


Dans Dans 
Dans Dans Dans Dans 
Dans Ja partie la partie 
MATIÈRES . CONSTITUTIVES. les feuilles | les feuilles les épis les plantes 
les racines. inférieure | supérieure 
mortes. vertes, pleins. entières. 


des tiges. des tiges. 


rent re ones gr. gr. gr. gr. gr. gr. gr. Log 
ote non compris). , 80,534 62,052 318,341 345,840 24,632 98,479 926,878 . 
de en carbon oh 0,646 0,913 6,284 2,589 0,495 2,092 12,989 
ilice. . Re er nr 5,763 | 15,755 3,611 0,322 0,765 || 32,627 [ 
dé à à 0,191 0,242 1,836 0,257 0,018 0,405 ,61 
Acide “posiqie. NU ne 0,299 0,343 0,968 4,034 0,120 0,394 3,158 
Chau PE ANNEE 1,143 1,330 3,017 4,350 0,449 0,574 7,563 
Magnéé, L L 0 0 + . L * 0,076 0,104 0,586 0,465 0,017 0,105 1,353 
Po sc RU n Nine ï 0,365 0,449 2,277 2,475 0,293 4,441 6,700 
Sou k . 0,080 0,063 0,708 0.471 0,067 0,101 4,490 
ins diverses non dosées, k 0,348 0,333 1,697 4,341 0,276 0,627 4,623 


TOTAL. . 6:14 |L:800,008 71,262 | 851,469 | 359,133 23,389 | 404,683 |1000,000 


VE, — Tableau des Fran constitutifs du blé, au moment de la troisième prise d'échantillons , 
POUR UN HECTARE placé ‘dans les mêmes conditions. 


| 


Dans Dans 
Dans Dans Dans Dans 
Dans la partie la partie 
MATIÈRES CONSTITUTIVES. les feuilles | les feuilles les, épis les plantes 
les racines, inférieure | supérieure 
mortes, vertes. pleins, entières. 


des tiges. des tiges. 


Matières age sans kil. kil, kil: kil. kil. kil. ki 
(azote non compris “ 472,2 363,8 1866,6 2027,8 126 8 577,4 5434,7 
ns en combinaison. HA Rate ,6 ; 36,8 45, 2,9 42,3 76, 
qi 37,6 33,8 92,4 262 4,9 4,5 194,3 
Oxy «4 + + . . 4,1 4,2 40,7 35 0,1 0,6 î 15,3 
Acide “hotque Ne 41,8 2,0 5,7 6,1 0,7 2,3 18,5 
+ + . 0 * 6,7 7,8 17,7 7,9 0,9 3,4 44,3 
Magna. Éd en es de + 0,5 0,6 3,4 21 0,1 0,6 7,9 
es . + . . + . * + 204 0,9 13,4 49,7 4,7 8,4 39,3 
Sou . . 0,5 0,4 4,1 2,8 0,4 0,6 8,7 
Places diverses non dosées. , 2,0 1,9 40,0 7,8 4,6 3,7 27,1 


ES RE LAN ee means | | ane. RS 


TOTAL 0 528,1 417,8 2060,8 2405,7 137,4 613,8 5868,3 


mn ‘Les 


— 109 — 
CHAPITRE VII. 


h® SÉRIE D'OBSERVATIONS, 


(26 juin 1563.) 


Le blé était presque entièrement défleuri. 

On a prélevé, avec les mêmes soins que précédemment, 
un quatrième échantillon de récolte, et voici les observations 
de détail qu’on a été à même de faire à cette occasion : 


On a compté, sur la première planche, dans un 


centiare. . . See as e-  LO DD 
— sur la dla: Feet où 9 LU 
— sur la troisième -: . . ° : . . 4126 

En tout, . . . 12 touffes 


En comptant le nombre total des tiges , sans distinction de 
taille, de vigueur , ni de développement, on en a trouvé 
1688, ce qui représente un tallage moyen d’an peu plus de 
quatre tiges par plante (h, 4 ). 

Ces tiges pouvaient se partager en 3 catégories dictinctes : 

1° Tiges de forces diverses, mais bien développées. 872 

+ Tiges non encore 7. cr et d’un produit 

douteux. . . > 28 

3° Tiges trphiées, mortes ou presque mortes. . 742 

Totalégal. . . 1688 

On à partagé l’ensemble de cette nouvelle ERcphe en six 
lots distincts, ainsi composés : 

1° Racines. 

2° Feuilles mortes et tiges avortées, à peu près complète- 
ment sèches, 

3°, Feuilles vertes et parties de sommités de Kgrs.d de la 
seconde catégorie, dont on n’a pu séparer l'épi. 


— 110 — 
L° Partie inférieure des tiges. 
5° Partie supérieure de ces mêmes tiges. 
6° Épisentiers. . 


Chacun de ces six lots à fait l’objet d’un examen séparé. 
17 Lor. — Racines. 


Poids total de matière sèche récoltée sur trois 
Contre. nu SMiEt US GS MES : 146,:r-608 
représentant pour un hectare, dans les mêmes conditions, un 
poids de racines sèches égal à . + AS8,xi. 69 
Dosage de l'azote : 1° dosage, 5,8r. 67 par kilogramme 
2° dosage, 5, 45 


Moyenne, 5,8r. 56 
Composition générale de la matière entièrement privée 
d'humidité, rapportée au kilogramme : 
Matières organiques combustibles ou 
volatiles (azote déduit). . . . . 825,673 
Azote en combinaison, . . si de. 00 


Substances minérales (cendres | de te à EU 7 
Composition des cendres : 

Re 125, 739 

Oxyde de fer (1). . 49, 575 


(1) La quantité exorbitante d'oxyde de fer qu’on a trouvée ici doit 
provenir, en très-grande partie, d’un lavage incomplet des racines ; 
la forte proportion de chaux doit avoir, en grande partie, la même ori- 
gine. J'ai cru devoir cependant, sous cette réserve, donner les résultats 
tels que je les ai trouvés. 


Le lavage des racines présente quelquefois de très-grandes diffi- 
cultés. Si, pour enlever les dernières de terre adhérente, on 
poussait trop loin ce lavage, on pourrait craindre de désorganiser les 
parties les plus tendres des dernières radicelles, 


— Al — 
Acide phosphorique : . . . . . 1505 
Chaux k 


au Ah, 288 
Magnésie 1, 190 
otasse Bu eus 2e eu: 1 h, 678 
Soude ne d, 5350 
RER et non dci : 3, 896 


2 Lor.— Feuilles mortes et tiges avortées à peu près entière- 
ment sèches. 


Poids total de matière sèche récoltée sur trois 
CRRMARRS ML patte root 0h Ad 258 


Cette partie de la récolte représenterait, dans les mêmes 
conditions, un poids de 508,Ki.86 par hectare. 


Dosage de l'azote : 1° dosage, 10,8r-65 par kilogramme. 
2° dosage, 10, 75 


Moyenne, 10, 7 


Un kilogramme de cette matière, entièrement privée 
d'humidité, contenait : 


Matières organiques combustibles on volatiles ( dé- 


duction faite de l'azote. ; . . . 878,8. 31 
Azote en combinaison. . A 40,18 
Substances minérales tt .. ..15440,:6799 


Composition des cendres : 


Pt See NOR 
RE ER, ne à B:237 
Acide ces a 3, 254 
Chaux . : ess ir ame sé ; diet: 886 


& 
TT 1, 663 
Potasse, . 


— 112 — 
un à à 1, 865 
Substances diverses non dosées . . . 5,. 916 


1) 


3° Lor.— Feuilles vertes et portions de tiges vertes en partie 
avortées 


Poids total de matière sèche récoltée sur trois 
centiares. . . . . . . . + . « h81 gr. 00 


Ce qui représenterait, dans des conditions semblables, 
1603,kiL35 par hectare. 


Dosage de l’azote: 1° dosage, 15,8r.07 par kilogramme 
2° dosage, 15, 19 


Moyenne, 15, 085 


La matière, complètement privée d'humidité, contenait , 
par kilogramme : 


Substances organiques combustibles ou volatiles (dé- 


duction faite de l’azote ) . .  897,rr.790 
AZole en combinaison . . . . . .' 45, 085 
Matières minérales (cendres) . . . 87, 125 
Composition des cendres : 
Me ah. us SOS 
ON Ye DER... .: at «Eos 7, 936 
Acide DR en 2, 681 
SU: Mea MURS Le A0 ‘ON 
Magnésie . . : es Re 
Potasse . S ét s OL ; Po 
Soude. RER ae 4, 053 


— 113 — 


4° Lor.— Partie inférieure des tiges. 


Poids total de la matière sèche obtenue sur trois 
centiares . 759,895 
Poids D ont D pour un os 9 533, kil.{ 7, 


Dosage de l'azote: 1* dosage, 4,8"-25 par kilogramme. 
2° dosage, 4, 33 
Moyenne, 4, 29 

On à trouvé, par kilogramme de matière sèche entière- 
ment privée d'humidité : 


Substances organiques combustibles ou volatiles (dé- 
duction faite de l'azote). . . . . 970,8.159 
Azote en combinaison. . a 4,729 
Matières minérales be: Re 
Composition des cendres : 


Silice. 


Due n Poe UP EST PES OUT 
Oxyde de fer De LR SUR T 4, 4195 
Acide oi ’ 1, 667 
CORRE : : Ê 4, 956 
Magnésie. à @,; 392 
ROUE. . re 6, 902 
RL 0, 826 
Substances diverses non dosées . . 4, 004 


5® Lor.— Partie supérieure des tiges. 


Poids total de matière sèche obtenue sur trois 
centiares. . -.  253,8-667 
Rieuimoulant p pour F1 hscare. 85, it 55 


— th — 
Dosage de l'azote : 1°" dosage, 18,8r.98 par kilogramme. 
2° dosage, 18, 74 
Moyenne, 18, 86 
L'analyse de la matière entièrement sèche a donné, par 
kilogramme : 
Substances organiques combustibles on volatiles (dé- 
duction faite de l'azote) . . . . 937,373 
Azote en combinaison . . RSR he. 
Matières minérales anêre) Ut. + 10e 207 
Composition des cendres : 
Silice. or 
Oxyde de fer . . . FPS dr 
AIRE pepe ee Re 5, 392 


* F 3, 690 
Magnésie,. . . . ; 0, 490 
Potasse. . pbieke 8, 708 
Soude 


mie 1 
ee FRS non de | ne 4 


6° Lor.— Épis entiers avec leur contenu. 


Poids total de matière s'che ré:oltée sur trois 


centiares . : : .  28hsr48h 
Poids correspon: loi ds 1 Le. 98," ki.28, 


Dosage sé l'azote : 3 dosage, 17,8r.06 par kilogramme 
2° dosage, 16, 
Moyenne, 16, 89 


Composition de la matière entièrement privée d'humidité, 
sur un kilogramme: 


— 115 — 
Substances organiques combustibles ou volatiles (dé- 
duction faite de l’azote). ” 931,8r.361 
Azote en combinaison. 


die ee DS 
Matières minérales (cendres) . . . 51, 749 
Composition des cendres : 
Silice. . 29, 904 


Oxyde de fer, PRÉ Sn 
Acide phosphorique . . . . . . 
a 


208 

h, 701 

Magnésie 0, 636 
Potasse , L |: Fr à à 
Soude os ne. 0, 919 
Substances diverses non dosées 3, 780 


Comme pour les séries précédentes, j'ai rapporté, par le 
calcul, les résultats qui précèdent, soit au kilogramme de 
plantes considérées dans leur entier, soit à la récolte com- 
plète d'un hectare , supposée dans les mêmes conditions que 


les parcelles sur lesquelles on a opéré (Voir les tableaux VII 
et VIIT). 


VAI. — Quatrième prise ÉPNRRE (29 juin ;. 
nsidérées dans leur entier, il se trouvait : 


SUR UN KILOGRAMME DE PLANTES SÈCHES 


DÉSIGNATION DES SUBSTANCES, 


Dans 


les racines, 


Matières ge re “as 
{azote non € 18) « 

Azote en pre . 
ilice 

Oxyde de fe 

Acide  hosphoriaà ue « 
Chau 


0 
. 
. 
. 


CURE OT Ce D dr 


re tr ue 


st 0. : 
oude, L 
#2 diverses non ‘dosées, 


TOTAL, , . . 


69,814 


Dans 
les feuilles 


mortes, 


gr 
72,833 


ee 


82,981 


Dans Dans 
Dans Dans Dans 
la partie la partie 
les feuilles les épis les plantes 
inférieure | supérieure 
vertes, pleins, entières, 
des tiges. des tiges. 
gr, | gr. gr. gr. 
205,642 351,087 115, ‘330 126,472 926,658 
3,155 | 552 2,278 ,288 10,84 
10,099 ,274 2,690 4,051 36,077 
818 ,432 0,0: 0,182 4,301 
644 ,067 0,651 0,508 2,683 
,483 708 0,446 0,637 6,423 
,614 0,106 0,059 0,186 1,187 
2,865 2,498 1,052 0,910 7,855 
,241 0,299 0,136 0,425 0,980 
1,222 0,563 0,227 0,412 2,987 
“ 
229,053 361,886 120,795 135,474 |1000,»»» 


he 


VANL. — Tableau des éléments constitutifs du blé 
POU 


, au moment de la pe prise d'échantillons , 


R UN HECTARE placé dans les mêmes conditions 


DÉSIGNATION DES SUBSTANCES. 


Matières organiques ges 
(azote non compris). , 

il en Fo 
ah # x. 


Aclie phophotque ‘ ; 
Cha L Li L 
made, L . * LA LL L 
an de or 416 € 


Li LI 
LI L 
LI L 
Li L: 
L L 
Li L2 
. + 
LE 
Se. « 


‘diverses non dosées, 


TOTAL, 


Dans Dans 
Dans Dans Dans Dans 
Dans la partie Ja partie 
les feuilles | les feuilles les épis les plantes 
les racines, inférieure | supérieure 
mortes, vertes, pleins, entières. 
des tiges, des tiges. 
kil, kil kil. kil. kil. kil, kil. 
403,5 540,2 1439,5 2457,6 792,6 883,2 6486,5 
2,7 6, 24, 40,9 15,9 16,0 75,9 
60,5 h4,3 70,7 29,9 18,8 28,8 252,5 
9,6 3,3 42,7 3,0 0,2 4,3 30,1 
0,5 4,9 4,3 4,0 4,6 3,5 18,8 
7,0 8,1 17,4 ,9 3,1 l,5 45,0 
0,6 4,0 4,3 0,7 0,4 4,6 ,Ô 
2,8 4,4 20,0 47,5 7,4 6,4 55,0 
0,2 4,1 4,7 2,1 0,9 0,9 9 
4,9 3,4 8,5 2,5 4,6 2,6 20,6 
188,8 580,9 1603,3 2583,1 845,5 948,3 6999,9 


ee S À Pc 


ET at 


CHAPITRE VIII. 


5° SÉRIE D'OBSERVATIONS, 


(43 juillet 4863.) 


Le blé, encore vert, commençait à laisser pencher ses épis ; 
quelques-uns de ces derniers offraient déjà une teinte légère- 
ment jaunissante, S 


Cette nouvelle récolte, faite avec tous les soins possibles, 
a donné les résultats qui vont suivre : 


On à compté, sur la 4° planche, 166 touffes pour 1 centiare, 
— 2° planche, 152 
— 3° planche, 160 


Total pour trois centiares. L78 touffes, 


On a compté ensuite le nombre total des tiges, et l'on a 
ainsi obtenu: 


: Tiges nest des Se me sur très-petits) 854 
» p l’épiage. 746 


Total des tiges de toutes sortes . . . 1600 


En comparant le nombre de ces tiges au nombre des touffes 
de blé, on obtient un tallage moyen d'environ trois tiges un 
tiers par plante (3,35). 

L'ensemble de cette cinquième récolte a été partagé, comme 
la précédente, en six lots distincts, formés des différentes 
parties, savoir : 

1° Les racines ; 

2° Les feuilles mortes et rudiments de tiges atrophiées , 
sèches; 


— 119 — 
3° Les feuilles vertes ; 
&° Les parties inférieures des tiges ; 
5° Les parties supérieures ; 
6° Enfin les épis et leur contenu. 


Une seconde récolte a été faite, le même jour, sur un cén- 
tiare de chacune des planches, en vue d’en obtenir le grain. 


Examen du 1° Lox.— Racines. 
Poids total de matière sèche obtenue sur trois 


centiares 


' 139,6r. O4 
Poids RS par Kéüre: 


. 03,1 07 
Azote par kilogramme de matière sèche: 
1° dosage. . , 5,678 A 
er. 
es : à Moyenne, 5,5"-67 
Composition de la matière sèche, sur un kilogramme : 


Matières organiques combustibles ou volatiles 
(azote déduit ). 


é fines. MEET DIS 
Azote en combinaison. . Rae 3. 67 
Substances minérales toire Ÿ  . 00, 30 


Les cendres se composaient de : 


D à + +. : Jd) 


ne 5, 674 
Acide sh ue à 1, 833 

aux . 4 “ 7, 907 
Magnésie. “ F.s D, 179 
Potasse ne : : D. 40 
+. 2, O4 
Substances diverses non dosées. h, 459 


— 120 — 
2° Lor.— Feuilles mortes et tiges sèches atrophiées ou avortiées. 


Poids total de matière sèche récoltée sur trois 
centiares, RE SR et 
Poids corrapotane par ‘hectare. . . . 163,kil. 


_ Azote par kilogramme de matière sèche : 


4e dosage. . . 9er-33 


9e dosage. . . 8 99 } Moyenne, _—. 


La matière sèche, soumise à un examen plus complet, a 
donné par kilogramme : 


Matières organiques combustibles ou volatiles 
CRUE DURE} 5 — 5, , …. 0699,0025 


Azote en combinaison. Fr. 9, -16 
Substances minérales {oniidres) si 404, 079 
Composition des cendres : 

Silice. . RÉ So ns ts. LS SIA 
io PO 5, J0p 
Acide phosphorique . . . . . . 3, 148 
OR nn ue 43, 380 
Magnésie : ER ER, EL: 
Potasse. . En Res 2; : 259 
Soude 0, 906 


PEU divise non nn - on + 618 
3° Lot.—Feuilles encore vertes 
Poids total de matière sèche récoltée sur trois 


centiares. . Re LE 
Poids Sébhspiédant par roue = + à HD 


— 121 — 
Azote par kilogramme de matière sèche : 


4er dosage. . . 9er 66 


2% dosage. . . 9 74 Le se et 


Composition de la matière complètement privée d'humidité, 
par kilogramme : 


Matières organiques combustibles ou volatiles (dé- 


duction faite de Pazote). . . . . 901,8r.523 
_ Azote en combinaison. . + 9, 700 
Substances minérales Lronres:, or: OS 


Composition des cendres : 


Silice. . NS FRA sure 0062725 
Oxyde de fer FE ER h, 015 
Acide phosphorique . . . . . . 3, 801 
D Lin, ‘ 44, O0h3 
Magnésie , 1,::478 
.Potasse . à 7, 640 
Soude. 3, 601 
Sobeiilitéé FREE non ee . CRE F2 


4€ Lor.— Parties inférieures des tiges. 


Poids total de matières sèches récoltées sur 
trois centiares . , , st 596,8". 54 
Poids asia à pour un hectare . + 1988,ki1. 47 


Azote combiné dans chaque kilogramme de matière sèche : 


4 dosage. . . 3,8r-04 
00 


gr. 02 
à donne. . 3, Moyenne, 3 


La matière sèche, soumise à un examen plus circonstancié, 
a donné , par kilogramme : 


— 122 — 
Matières combustibles organiques (dé- 


duction faite de l'azote). . . . . 971,8r.513 
Azote en combinaison. . . 3, 02 
Substances minérales For. ne 7 


On a trouvé, d’ailleurs, pour la composition de ces cendres: 
Silice. 


12,8r-910 
Oxyde de fer. ARR NET RIRE 4, 005 
Acide phosphorique. . . . . . . +5" "06! 
RE nn S A, 940 
Magnésie . . RÉ 0, 21 
Potasse. . PRÈS Le h, 593 
Soude. . 


Substances diverses non dosées. … . . 2, 89 
5° Lor. — Partie supérieure des tiges. 
Poids total de matière - sèche récoltée sur trois 


céntiares ss 00 15 
Poids orrékpondant par Sem. ts CR 


Azôte combiné par kilogramme de matière sèche : 


A7 dosage. OS } > 
2° — Moyenne, 9er-09 
Ta mat: ennms À pl n ET illé, a donné, 
par kilogramme : 


Matières organiques combustibles ou vo- 
latiles, déduction faite de l'azote . . 958,8'.4h3 
Azote en combinaison. . ri 9, 090 
Substances minérales ler: + . 4 39! 
Composition des cendres : 
Silice. 


si. 21:: 4118 
Oxyde de fer st RE 0, 692 
Acide phosphorique. . CAT 1, 560 
Chaux. . . 


Magnésie. . . ‘ 4, 44h 
Potasse . . , h, 889 
Soude, . “* 2, DIS 


Substances ie non abs Dre 2, 075 
6° Lor— Épis pleins. 
Poids total de matière sèche récoltée sur trois 
centiares . . | (HUE 212. VOS 
Poids Labs à par hegtäre. re « - 2194287 
Azote par kilogramme de matière sèche : 
4% dosage. . , 15,662 ) 
: à , 15,67-45 
2 dosage. . . 15, 28 À A 
Composition de la matière sèche par kilogramme : 


Matières organiques combustibles ou volatiles 
(déduction faite de l'azote). . . . 943,8r-007 


Azote en combinaison. . . . . . 15, 45 
Substances minérales (cendres). . .. 41, 543 
Composition des cendres : 
4. . D 
RE ts 2, 193 
Acide sat PR os + à 3, 919 
Chaux. . ; 5; 15? 
Magnésie. : 0, 74h 
0 ae D og us RE | 
Soude, 0, 271 


Substances dis non drobed AE 7, 033 


On trouvera dans les tableaux ci-après, IX et X, le ré- 
sumé de l’ensemble des résultats de cette série, rapportés soit 
à un kilogramme de plantes entières, soit à la totalité de la 
récolte qu’on aurait obtenue sur un hectare, dans des con- 
ditions semblables à celles qui ont servi de point de départ à 
notre cinquième série d'observations. 


EX. — Tableau des éléments he s du blé, au moment de la cinquième prise d'échantillons , 
POUR ILOGRAMME de plantes sèches. 


Dans Dans 
Dans Dans Dans Dans 
Dans la partie la partie 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES. les feuilles | les feuilles les épis || les plantes 
les racines inférieure | supérieure 
mortes, vertes. pleins. entières, 
des tiges, des tiges, 
Matières organiques re pra gr. gr. gr. gr. gr. gr. gr. > 
azote non com mpris ) + 57,30 55,84 173,84 264,30 AAA 279,96 939,32 : 
Azote en gg PU à 0,35 57 4,87 0,81 ,05 4,59 ),24 
Silice, : ns . vide re 3,47 58 9,39 3,47 :99 5,97 28,87 | 
Oxyde € SE A ae A 0, ,28 0,77 0,27 ,08 0,65 ), 36 
Acide phase VHS 0,41 ,20 0,73 0,29 ,18 4,22 ),73 
Chaux. , EU 8 0, ) ,84 2,74 0,52 527 ait 5,95 
Magnésie, . « + + + + « 0,05 44 0,23 0,14 0,07 0,42 0 
De: ru too Dir: 0,14 ,14 4,47 :24 0,57 4,06 4,62 
50 . Me 0,148 ,06 0,69 0,28 ,30 0,08 4,54 
ART diverses non dosées. è 0,28 ,15 4,42 0,67 0,31 1,82 4,35 
TOTAD, es: 62,69 62,72 192,82 268,96 445,95 296,88 AQ0G,n» 


X, — Tableau des éléments constitutifs du blé, au moment de la cinquième prise d'échantillons , 
POUR UN HECTARE placé dans les mêmes conditions. 


Dans Dans 
Dans Daus Dans Dans 
Dans la partie la partie 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES. les feuilles | les feuilles les épis Jes plantes 
les racines, inférieure | supérieure 
mortes, vertes, pleins, entières. 
des tiges. des tiges. 
Matières organiques ag kil, kil. kil kil kil kil. kil 
(azote non compris), . 123,6 412,6 1285,3 1931,8 821,4 069,8 6944,5 
Auot te en paid à MA 2,6 4,3 43, : À 33,9 68, 
Silice, k. _ CPS RE 25,7 33,8 69,5 25,7 414,7 hä,t 243,5 
Ne ue 2,6 4,7 5,7 2,0 0,6 4,8 47,4 
Acide “ose. M pour 0,8 1,5 5,4 1 1,3 7,1 18,2 
Chaux, . , ÉRRN de à 3,7 6,2 20,0 5,9 2,0 8,2 44,0 
Magnésie. ne M UE en, 0,3 4,0 4,7 0,8 0,5 3,0 7,3 
A dv due se 4,1 4,1 40,9 9,4 4,2 7,9 84,3 
oude, nt 0,9 0,4 5,1 1 2,3 0,6 14,4 
er diverses non dosées, À 2,4 4,1 8,2 5,0 2,8 45,5 34,2 
VOTALS + 00: 168,4 163,7 1425,6 1988,5 857,1 2194,9 7393,2 


FAIT 


— 126 — 

Comme addenda au travail présenté par lui l’année der- 
nière, et qui a été imprimé dans le vol. XHI des Mémoires 
de la Société, M. Fauvel donne lecture de la liste suivante 
de Lépidoptères diurnes et crépusculaires, qui n’ont pas été 
compris dans son mémoire et qui viennent de lui êtré si- 
gnalés par M. A. de Brébisson, de Falaise. Afin de ne pas re- 
tarder l'indication de ces espèces, dues pour la plupart aux 
recherches de notre savant collègue , et qui ne pourront être 
comprises que dans le prochain volume des Mémoires, 
M: Fauvel prie la Société de bien vouloir donner place dans 
son Bulletin à cette liste, d’ailleurs très-brève : 


Pieris Daplidice, L. Monts d'Éraines, près Falaise ( Lo- 
calté nouvelle ). 

Colias Edusa , var. © Helice, Hubn. Même habitat. 

Argynnis Paphia, var. © Valezina, Herbst. Bois de La 
Tour , près Falaise {?). 
. Polyommatus Amyntas , Fabr. Falaise. 

— Alcon , Fabr. Marais de Percy. Juillet. 

Vanessa prorsa, L. Environs de Falaise. (M. de Brébisson 
père. ) 

Satyrus Briseis , L. Monts d'Éraines, Août. 

Hesperia comma , L. Falaise. 

—  altheæ, Hubn. Falaise. 

Thyris fenestrina, Fabr. Bois de St-André, près Falaise, 
sur des pelouses sèches. Un seul exemplaire. (M. née } 

Sesia spheciformis , Fabr. Falaise. 

Sphinx celerio, L. Falaise ; Carel, près St-Pierre-sur-Dives. 
2 exemplaires ( Localité nouvelle}, 

: ds lineata , Fabr, Falaise ( Localité nouvelle). 

porcellus, L. Bois de St-André, près Falaise 

(Localité nouvelle). 


Le même membre annonce que l'espèce de Coccinien 


— 127 — 

décrite par M. Émile Déplanches, chirurgien de la marine im- 
périale, actuellement en station à la Nouvellé-Calédonie, dans 
une notice publiée à. Papeete ( Taïti), sous le nom de Saïssetia 
cofleæ, Dépl., n’est autre que le Leucanium coffeæ, dont 
M. Nietner , de Colombo (Ceylan), a fait connaître en détail 
les mœurs et indiqué les moyens de destraction, dans la 
Revue de zoologie de M. Guérin-Menneville , 1865, pages 
129, 240, 349 et 386. 


M. Fauvel signale ensuite, comme espèces rares, tuées 
récemment aux environs de Caen et dont sa collection s’est 
enrichie , les oiseaux suivants : 


Le Merle à plastron { Turdus torquatus , L. }, tué dans le 
bois de Troarn , au commencement d’octobre dernier ; 

Le Héron pourpré ( Ardea purpurea , L.), tué à St-Vaast, 
arrondissement de Bayeux, à la même époque ; 

Le Pipit Richard { Anthus Richardi, Vieill. }, tué le 24 
octobre , dans les marais de Troarn. Quatre individus de ce 
rarissime oiseaw ont été poursuivis le même jour ; un seul 
a pu être atteint. 


Enfin, le même membre promet, pour une des prochaines 
séances, un compte-rendu de l’excursion qu'il a faite au 
mois d’août dernier, comme délégué, avec M. le docteur 
Perrier, de la Société Linnéenne, au Congrès scientifique 
de Chambéry. Il se borne à annoncer que les nombreuses 
chasses entomologiques qu'il a faites en Savoie et en Piémont 
ont été des plus fructueuses , et qu’il a déjà pu remarquer 
un assez grand nombre d’espèces nouvelles parmi les dix. où 
douze mille insectes qu’il a rapportés, après une exploration 
de trois semaines dans les Alpes. 


M. Morière présente, au nom de M. Malbranche, phar- 


— 128 — 
macien à Rouen, un premier fascicule de Lichens. M. Morière 
est chargé de faire un rapport sur ce fascicule dans le 
Bulletin. 

Le même membre présente, de la part de M. Mathieu, 
pharmacien à Pont-l'Évêque, un échantillon du Merulum 
lacrymans , champignon qui vit sur le chêne ; et au nom de 
M. Godey, médecin à Balleroy, un exemplaire du Cynophallus 
caninus , trouvé dans les feuilles pourries de la forêt de Ce- 
risy. M. Godey a encore trouvé, sur les schistes ardoisiers 
de Balleroy, le Sclerocaulon dactylon. 

Enfin , M. Morière annonce qu’une défense de l’Elephas 
primigenius à été trouvée à Louviers, dans un terrain de 
diluvium remplissant des cavités de la craie, et qu'il se 
procurera quelques détails sur cette découverte. 

M. Halbique présente un exemplaire de l'Hydnum eri- 
naceum , recueilli à Clinchamps, sur le bord d’un ancien 
chemin, par M. Cingal , pharmacien dans cette commune. 


M. Berjot, présenté dans la dernière sé meml 
résidant , est adinis. 

MM. Postel et Morière présentent, comme membre ré- 
sidant, M. l’abbé Moncogq , chef d'institution , à Caen, 

MM. Eudes-Deslongchamps père et fils présentent, comme 
membre correspondant , M. Lesnier ,» Conservateur du musée 
d'histoire naturelle du Havre. 

MM. de Caumont et Morière présentent, comme corres- 
pondants, M. Féret, ancien juge de paix, président de la 
Société d'agriculture de Pont-l’Évêque , et M. de Prailauné , 
avoué , secrétaire de la même Société. 


Là séance est levée, 


SÉANCE DU 4 JANVIER 1864. 
Présidence de M. FAUCON-DUQUESNAY. 
DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ. 


Bibliothèque des Cours populaires de Guebwiller , par 
M. Boucard ; in-8°, Guebwiller, 1864. 

Revue des Sociétés savantes, 11, 18 et 25 décembre 
1863. 


La Société a reçu, en échange de ses publications : 

Journal de la Société d'horticulture de Seine-et-Oise , 
n® 1,2, 3, 4, 5, 6. Versailles, 1863. 

Annales du Comice horticole de Maine-et-Loire. 1863, 
2° et 3° trimestres. 

Mémoires de la Société académique de une ; 
XII et XIV° volumes. Angers, 1863. 


Une lettre de faire part , datée d'Amsterdam , annonce à 
la Société la mort de M. Vrolik, secrétaire, pour les sciences, 
de l’Académie royale des Pays-Bas, et correspondant de la 
Société. La science, en général, et nos collègues ressentiront 
vivement cette perte: M. Vrolik était l’un des.anatomistes 
les plus distingués de notre époque. Depuis long-temps 
membre de Ja Société, il a inséré, dans le t. X:de nos 
Mémoires, un travail important sur l'anatomie du Nautile 
flambé, avec planches, rédigé en français pour nos publi- 
cations ; c’est aussi par son entremise que la bibliothèque de 
notre Société s’est enrichie de tous les travaux de l'Académie 
royale des Pays-Bas. 


à — 130 — 
M. Pierre donne lecture de la fin de son mémoire sur la 
composition chimique du froment pendant toutes les phases 
de l’existence de cette plante. 


RECHERCHES EXPÉRIMENTALES 
DÉVELOPPEMENT DU BLÉ 


ET SUR LA RÉPARTITION, DANS SES DIFFÉRENTES 
PARTIES, DES ÉLÉMENTS QUI LE CONSTITUENT, 


A:DIVBRSES ÉPOQUES DE SON-DÉVELOPPEMENT , 
Lues dans les séances de juillet, de novembre et de décembre 1863, 


PAR M, PIERRE, 


CHAPITRE IX. 
6° SÉRIE D'OBSERVATIONS. 
(30 juillet 1863.) 


Je prélevai mon dernier échantillon de récolte le 30 juillet, 
le jour même où commençait la coupe du reste de la pièce de 


La partie supérieure des tiges était encore légèrement verte, 
bien que le grain fût déjà très-ferme. 
Le produit d’un centiare, pris sur chacune de nos trois 
planches réservées comme types, a fourni les résultats sui- 
Produit d’un centiare de la première 
ete : . 4160 touffes 
— de la seconde phséhe. de Us Ne 
=— "de la troisième planche . . . 144 
Produit des trois centiares. . 452 touiles 


— AS — 
L'examen spécial des tiges de toutes grandeurs, en tenant 
compte des différences de développement , a donné : 


Tiges Dorian qu 7 PER ON 


Tiges n'ayant pu épier. . . 88 
Tiges avortées ou atrophiées avant d'avoir ac- 

quis un développement notable . . . . 618 

Total des tiges de toutes sortes, . . . 1540 


La comparaison du nombre de ces tiges au nombre des 
toufies donne, pour chaque plante, un tallage moyen d’en- 
viron 3 tiges et demie (3, 41 ). 

Les produits prélevés sur les trois planches ont été réunis, 
et l’ensemble a été partagé ensuite en cinq lots distincts, 
SAVOIT : 

4° Racines; 

2 Feuilles mortes, comprenant les tiges avortées, atro- 
_ phiées et desséchées avant d’avoir acquis un notable dévelop- 
pement ; 

3° Partie inférieure des tiges ; 

h° Partie supérieure des tiges ; 

5° Épis pleins. 

Enfin, trois centiares (un centiare sur chacune des plan- 
ches) ont été récoltés à part, pour en obtenir, par un battage 
et un nettoyage minutieux, le grain parvenu à maturité. 

On lia en petites bottes le produit de chaque planche, 
ainsi que celui des trois centiares destinés au battage, et le 
tout fut suspendu, pendant dix jours (du 30 juillet au 9 
août ), dans une grande salle bien aérée , pour y sécher len- 
tement, 

C'est après cette dessiccation qu'ont été faits les loiisse- 
ments et le battage dont il vient d’être parlé tout à l'heure. : 

On à trouvé, pour les trois centiares destinés à fournir le 
grain à part, 847 épis, tandis que les trois centiares dont la 


4 


— 132 — 
[ 

récolte a été subdivisée en plusieurs parties, n’en avaient 
donné que 804 ; différence , 43 ou environ 5 pour cent. 

Nous devons ajouter, toutefois, que les épis grêles et peu 
fournis étaient en plus petit nombre dans la récolte destinée 
à la subdivision que dans celle destinée au battage. 

On a procédé ensuite à la dessiccation, à la moutüre et à 
l'analyse de chacune des parties. 

La mouture était devenue très-difficile, surtout pour les 
tiges, qui étaient devenues plus ligneuses et plus coriaces. 

1 Lor.— Racines. 

Poids total de Leg sèche récoltée sur les trois par- 
celles . . NUS ne «/ oc AVE D 
Poids PR par RS so sou 06032 
Azote combiné, dans chaque kilogramme de matière sèche : 

LE dose 4 2 56.56 
Moyenne, 5,5r-635 
Se à ; : 
. Composition de la matière sèche, par kilogramme : 


Matières organiques combustibles ou volatiles , déduction 


faite de Fazote. .:-, . 4 :.:, 908,5w-2300 
Azote en combinaison.  . bu 5,635 
Substances minérales PATES de D. po DAS 
Composition des cendres : 

SCSI" OR ER pat 702 
OAV QE IR 0. NT ER 8, 290 
Acide ART 0; 53 
Chaux * : 9, 060 
Magnésie : 0, 868 
me. ou é 5," #70 
Soude k 0, 561 
Substénèss avéré non des Pt do. 5, 985 


— 133 — 


2e Lor.— Feuilles mortes et tiges avortées sèches. 

Poids total de matière sèche récoltée sur les trois 
DCR RTS Ne oh à NID 
Par hectare ... . “de ID 
Azote combiné dans cle siege de matière complè- 
tement privée d'humidité : 
1'OONEE …. , : 005 
FR 1 1 on 


Composition de la matière sèche, par kilogramme : 


} Moyenne, 62r.62 


Matières organiques combustibles ou volatiles, déduction 


UN TM. 2 7, , BR 
Azote en combinaison. +. 1 éd 6:.:62 
Substances minérales l'éshirés). És  -00) 

Composition des cendres : 
LL RS du le 0 it cd pe: def cr die ln ei. à 
ir à CE. PE AR A Nu de 1; 1439 
Acide phosphorique. . . : . . . #5 09 
Chot . HE SRE 68 11, 530 
Magnésie S , 1,512 
Potasse 2, 2h6 
Soude. à 


EP PERS 
FR REAES RES non RC à à 2 10 
3° bee inférieure des tiges. 


Poids total de matière hs récoltée sur trois 


centiares . . N .…. 505,8r.54 

Poids ae pour un bete. ins. ar FODD AS 

Dosage de l’azote : 1 dosage, 1,8r-675 par kilogramme. 
2° dosage, 1, 784 


Moyenne, 1,573 
Composition de la matière complètement privée d’humi- 
dité, sur un kilogramme : 


— 134 — 
Matières pas combustibles ou volatiles, déduction 
-: 970,8r-246 
Azote en ARR é 0 1, 
Substances minérales Foire). RSS ei 
Composition des cendres: 
Site: Minas ns nacre “20: 621 
Oxyde de ie. ; 1 
Acide phosphorique 0 
Chaët 55 re des re 1 
MR US UT uen ce à 0, 076 
L 5 
0 
2 


Subètinces ditétns non hu: 
4e Lor. — Partie supérieure des tiges. 
Poids Lotal de la matière sèche récoltée sur trois 
centiares _. . A ee 
Poids FRERE pour un hectare. nrrten DIE 21 
Azote par kilogramme de matière sèche. 
4 dosage. .. .- . h,:r.509 
: gr. 518 
2 dosake, .. .- .. 5, 528 Moyen, 2e" 
Composition de la rnatière sèche, sur un kilogramme : 
Matières organiques combustibles ou volatiles, déduction 
faite De TARDE. E  / : ‘ON, 5208 
Azote en combinaison. . , so h, 518 
Substances minérales (roses. a  E 
Composition des cendres : 
LS ER, OP R IT 


ER 0, 887 
Acide phosphoriqué *: 17". 7: 2, 4191 
CRT ES pores Li ch h, 630 


Magnésie. . mn . . . . . + - 0, 840 


— 135 — 


es AS RS CA CR M 2 78h 
Soude, . . SD ee 1, 289 
Substances verse non dés . 2, 466! 
9® Lor. — Epis pleins. 
Poids total de matière sèche récoltée sur trois 
centiares . . 5 "808,85 68 
Poids non : pour un motivé 1° 1230070 
Azote par kilogramme de matière sèche: 
RC... Fes 


2° dosage A7, 205 | Moyenne, 178r-255 


Composition de la matière séche sur un kilogramme: 
Matières organiques combustibles ou volatiles, déduction 


ne GTR, Sn ee + Vhi,-50 
Azote en combinaison. . Fer 10 
Substances minérales sine: y ie SIN: 282 
Composition des cendres: 
Silice. . : rératenesc#$ "608 


Oxyde de fer à. 


Se 0, 621 
Acide phosphorique . . . . 5, 554 
Chaux. “ +. 10) 
Magnésie. ? 4, 458 
Potasse 5, ‘674 
Soude. RE rés 0 112 
Substances FER non de a k, 162 


J'ai résumé, comme je l'avais déjà fait pour les cinq pre- 
mières séries , l’ensemble des résultats obtenus. On les trou- 
vera réunis dans les deux tableaux XI et XII qui vont suivre. 
Dans le premier, les résultats sout rapportés à un kilogramme 
de plantes sèches; dans le second, ils sont rapportés à la ré- 
colte d'un hectare supposée dans des conditions de réussite 
identiques avec celles de la moyenne des types qui ont servi 
à mes expériences. 


XL: Tableau. — Proportions et répartition des divers éléments constitutifs du blé DANS UN KILOGRAMME 


DE PLANTES ENTIÈRES , et dans leurs différentes parties, à l'époque de la maturité (30 juillet 1865 ). 


È 
Dans Dans 
Dans Dans Dans Dans 
la partie | Ja partie 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES. les ‘ les feuilles les épis ||les plantes 
; , inférieure | supérieure . 
racines. mortes. pleins, entières, 
des tiges. | des tiges. 


| Matières organiques combustibles ou volatiles, déduc- gr. gr. à gr. r. gr gr. 
tion faite de l'azote, , NO a de ee 45,51 193,95 224,24 88,10 386,72 938,82 
hole ef combien ts nu «à 0: 0,28 1,43 0,40 0,42 7,07 9,6 
DO Joe De A A di ei tee ut 2,89 14,45 3,84 F7 7,24 34,21 
1] de fer, * . + 0 * * * L * . L2 L 0,41 L ,60 0,23 ,08 É 0,25 2,57 
Acide phosphorique, . ,. 4 . . .'. . * + : 0,02 0,56 0,09 ,20 2,27 3,14 
DR ne Se die ie di Me We: 0,45 2,49 0,37 ,43 4,13 h,87 
LÉ et na 0,33 0,02 ,08 0,60 || 4,07 
PORC 0 à came en oo ei 2 D io 0,16 49 4,35 ,26 2,39 4,65 
DUR D Ge SR nee 6 à ue 0,03 ,56 0,02 ,12 0,07 0,80 
Substances diverses non dosées. . . . . + +. : 0,34 7 0,55 :28 4,74 8,27 


ne D. 


Totaux.  ,« . . 50,10 216,35 234,11 93,01 409,45 |1000, » 


XHE° Tableau, — Proportions et répartition des divers éléments constitutifs du blé DANS LA RÉCOLTE 
D'UN HECTARE , et dans ses différentes parties, à l’époque de la maturité (30 juillet 1863). 


Dans Dans 

Dans Dans Dans Dans 

la partie | la partie 

DÉSIGNATION DES SUBSTANCES. les les feuilles les épis ||les plantes 
inférieure | supérieure 
racines, mortes. pleins. entières, 
des tiges, | des tiges. 
! 
Matières gr us cb: Ag ou rage a kil, kil. kil. kil ki kil 

Won faite de Rae * 331,8 Al14,3 1634,9 641,4 2819,9 682,3 
Hé sut dé d'en Los 2,1 40, 4 3,0 54,5 69,9 
Silice j < be se PS UN ER PNR à 24,1 405,4 28,1 20,3 52,8 227,7 
Oxyde d PER ne M ee PE et 3,0 41,7 4,7 0,6 1,8 18,8 
nn: “pohorique Mieteet 4e de nt 1 h,1 0,7 4,5 16,6 : 23,0 
C ha . . . 0 * , . . . ‘ . . . L ,3 18,2 : PA: 8,1 8,3 35,6 
Magnése 0 L . . . . * Li 2 . . Li ), 3 2,4 0,1 0,6 h,4 7,8 
Po , * L L L L L Li L + 0 L LI 12 3,9 9,9 4,9 47,4 33,9 
So nn . . . * * . . . . . . . . . 0,2 h,1 0,2 0,9 0,5 5,9 
Substances diverses:-non dosées . 2 4 4 ),2 3,4 3,9 4,6 42,4 28,5 
Tor. + + 365,3 4577,5 1685,1 678,3 2985,6 7294,8 


lois -: à Has 


“ 


— 138 — 

Pour faciliter la comparaison des résultats qui constatent 
l& variation de composition de la plante et de ses diverses 
parties, aux différentes époques d'observation, j'ai résumé, 
pour chacune de ces parties , l’ensemble des données qui se 
räpportent à sa composition, depuis le commencement des 
observations dont elle a été l’objet, jusqu'à l'époque de la 
maturité du blé. 

L'ensemble de ces données fournies par l'analyse se trouve 
représenté , pour chaque partie de la plante, dans deux ta- 
bleaux distincts, dont l’un comprend tout ce qui se rapporte 
à un poids donné et constant, à un kilogramme de matière 
prise dans un état de complète dessiccation ; l’autre tableau 
contient tout ce qui se rapporte au poids par lequel se trouve 
représentée chaque partie, dans une récolte entière faite 
sur un hectare supposé dans les mêmes conditions que la 
moyenne des parcelles servant de types (Voir les tableaux 
XIII à XXVI.) 

J'ai pensé encore qu’il ne serait pas sans intérêt de cher- 
cher à donner, par des chiffres, une idée des variations 
qu'éprouve moyennement, dans l’espace de vingt-quatre 
heures, le poids de chacun des principaux éléments consti- 
tutifs des diverses parties de la plante, pendant l'intervalle de 
temps qui sépare deux observations consécutives. On trou- 
vera, dans les tableaux XX VIE à XX XIII , les données qui 
résultent de ces comparaisons, rapportées à un hectare, 

Lorsqu’au lieu d’accroissements, c’est une diminution qui 
a eu lieu, on l’a indiqué en faisant précéder par le signé 
moins (—) le nombre qui la représente. 


XL. — Tableau des variations de composition des RACINES, depuis le 49 avril jusqu'au 30 juillet, 
sur UN KILOGRAMME de matière sèche. 


are Série, 


2e Série. | 3° SÉRIE, | 4° Série, | 5° Séris, | 6° Série, 
DÉSIGNATION DES SUBSTANGES,. — ce — — — — 
49 avril, | 46 mai. | 43 juin. | 29 juin. | 43 juillet. | 80 juillet, 
Matières organiques Red azole non com- gr. gr. gr. gr. gr. 

ris, . . « . 866,744 | 842,733 | 894,186 825, 673 943,975 | 908,340 
Azote en combinaison. NS idee ul 17,95, 42, 6,84 5,56 5,67. 5,635 
Silice . . ue is ta cn 71,637 104,985 71,180 123,739 55,403 57,762 
Oxyde « UN eee UE TE ,01 4,753 2,121 19,575 5,674 8,290 
»rons “hosriqé. A ee pe on ni Men 74 3,000 3,32 4,051 4,833 0,323 
Cha in tale de Vel NT Une 12,988 15,899 12,689 14,288 7,907 9,060 
Manéale, “Te on ie Va die Ci ,41 4,477 84 1,190 0,775 0,868 
Potasse, . . HT RPC OMET CRE MENT RE DIN PL 5,121 2,934 4,054 4,678 2,290 3,176 
Soude, + . MS 4,922 1,795 0,893 0,350 2,044 0,564 
Substances diverses non dosées . . an 7,790 40,234 8,866 3,896 2,459 5,985 
ForTang nee à 1000, » 1000, » 1000, » | 4000, » 4000, » 4000, » 


— fi} — 


XV. — Tableau des variations de poids des principaux éléments constitutifs DES RACINES, du 19 avril 
au 80 juillet, sur la récolte d'UN HECTARE, 


are Série, | 2e Sénre. | 3° Série, | 4° Série, | 5° SéRie, | 6° SÉRIE, 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES, — _ es Lx J “a 


49 avril. | 46 mai. | 48 juin. | 29 juin. | 43 juillet. | 30 juillet. 


Matières ag var «ot s ou Las mb dé- kil. kil. kil. kil. kil. ki ! 
duction faite de + | 449,5 274,3 472,2 403,5 423,6 331,8 & 
Auote en combinai 4 ci) D nya) ie le 2,3 4,0 3,6 2,7 2,6 ), 1 ® 
ilice : s-v de eo À de. 9,4 34,2 37,6 60,5 25,7 24,4 | 
xyde de fer, Das eva un 4,2 4,5 4,4 9,6 2,6 ,0 
Acide phosiriqué. dd eee bide eus 0,6 4,0 1,8 0,5 0,8 : 
aux . + . . . s ‘ . È 0 . . . 4,7 5,2 6,7 7,0 3,7 7 1 
Magnésie L + L LA + L L LL L L L L . 0,3 0, ba 0, 5 0, 6 0,3 , 3 
POING in de NU de ie 6 6 mn 0,7 0,6 2,4 2,3 4,4 + | 
Sa ude, * . . + . 0 . . 0,2 0,9 0,5 0,2 0,9 , ] 
Substances diverses non dosées, in ee dei 4,0 3,3 2,0 4,9 2,4 22 


- 


Toraux. 


130,9 325,5 528,1 488,8 465,4 365,3 


XV. — Tableau des variations de composition des FEUILLES MORTES, depuis le 
80 juillet, sur UN KILOGRAMME de matière sèche. 


16 mai jusqu'au 


Ar° SÉRIE, 


2e Sénir, 


3e Série, | A° Sénir, | 5° Série. | 6° SÉRIE, 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES. ee - — — — — 
49 avril, | 46 mai, | 13 juin. | 29 juin. | 13 juillet. | 30 juillet. 
Matières organiques combustibles _ non com gr. gr. gr. gr. 
CAE" . , » 875,305 870,761 878, ‘at . 889,825 | 896,523 
‘rs en combinaison. É HR an ri » 15,29 42,81. 40,7. 16. 6,62. 
Silic PR A TS RE DU JU PUR » 74,954 80,874 76,211 72,952 66,785 
AN en RAC QUE HEC RUN As Poe » ,80 2,97 5,787 3,700 7,439 
Acide phoshorique, : Re CR US » ,748 ,80 3,254 3,148 2,591 
chaux. . u "4 OA Hi Aner » 47,91 18,668 13, 86 13,380 41,530 
Magnésie, SN OT cie dde at » 587 4,457 1,663 2,471 4,512 
asse, , . , . . , , . , , . . . » ,616 2,089 2,158 2,280 2,246 
Soude, , NUE NS PCR ER 4 » :470 0,889 1,865 ,906 2,091 
Substances diverses non dosées, NE CFE » 4,347 4,672 5,946 2,478 2,163 
TorTaux. ‘ . * , ” 4000, » 4000, » 1000, » 1000, » 1000, » 


Lies |: nes 


XVI, — Tableau des variations de poids des principaux éléments constitutifs des FEUILLES MORTES , 
: du AG mai au 30 juillet, sur la récolte d'UN HECTARE. 


are Sénre, | 2° Série, | 3e Sénie. | 4° SÉRIE, | 5° SÉRir. | 6° SÉRIE, 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES, — — na un us Len 
49 avril, | 46 mai, | 18 juin, | 29 juin. | 43 juillet, | 30 juillet. 
Matières organiques ag ou mi dé- kil. kil. kil. kil. kil. 
duction faite de l’a F dr » 453,8 868,8 510,2 412,6 41444,3 
Azole en combinisan. DU D de mrus » 2,7 5,4 6,2 h,3 10,4 
iles: dur ee te 0 20 » 13,2 33,8 44,3 33,8 105,4 
Oxyde de fer SR re ET TR PET 1e » 0,3 4,2 3,3 4,7 44,7 
ie phosphorique. RU ais 6 jé es » 0,7 2,0 1,9 4,5 4,1 
h RU PU Me re le à » 3,1 7,8 8,1 6,2 18,2 
| DS RU Ne ar tu » 0,4 0,6 1,0 4,0 2,4 
ho vh L * , . . . 0 . . 3 . L L » 0,5 0,9 4,4 4,1 3,2 
; CCE , ee Ca , » 0,3 0,4 4,1 0,4 h,4 
D. diverses non dosées. Un n/a | » 0,7 4,9 3,4 1,1 3,1 
TRUC . 6 | » | 175,7 117,8 580,9 463,7 


1577,5 


ner 4 | Le 


XVEI. — Tableau pe variations de composition des F EUILLES VERTES , depuis le 
143 juillet, sur UN KILOGRAMME de matière sèche, 


19 avril jusqu'au 


are Sérum. | 2e Série. | 8° Sérre,-| 4° Série, | 5° Sénre, | 6° SÉRiIe. 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES. — + + … Le 
» 
49 avril, | 46 mai, 13 juin. | 29 juin. | 45 juillet. 
Matières organiques nie gts non com- r, gr. gr. 
pris). . . 884,208 | 895,452 905,743 | 897,790 | 904,523 » 
Era en combinaison. ne né > 4 0 À , ” 28,255 47, 415,085 9,700 » 
NOR e donc eut 25,060 28,395 h4,826 4,092 48,725 » 
e fer eo © Ut an à | 192 6,272 936 4,045 » 
Ace ionique Hot Vous e eine 7,200 6,372 2,754 ,681 3,804 » 
] ‘ dub ee 6 Ai 44,777 42,044 8,584 10,84 14,043 » 
an SR MEURT ni 6e 6 € 0 2,682 3,091 4,667 2,681 1,178 » 
Potasse DT TR te eo el 5e . 16,243 8,972 6,478 12,509 7,640 5 
Soude, ed + + 3,868 1,749 2,044 4,053 3,601 » 
he diverses non 1losées. a 9,092 41,548 3,782 5,333 5,774 ’ 
ToTaux, 4 « « + | 4000, » | 4000, » | 4000; » | 4000, » | 1000, » » 


AVE, — Tableau des variations de poids des principaux éléments constitutifs des FEUILLES VERTES 


sur la récolte d'UN HECTARE , du 19 avril au 13 juillet. 


Are Sénir, 


2e SÉRIE, 


3e SéRiE. | 4° Série, | 5° SÉéRie, | 6° SéRre, 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES. _ — — — — Le 
49 avril, | 16 mai, | 13 juin, | 29 juin, | 43 juillet, | 30 juillet, 
Matières organiques en ou te dé- kil. kil. kil. kil. kil, kil. 
duction faite de l'oz . , ER 888,0 1573,3 1866,6 1439,5 1285,3 » 
Azote en . ina de DUR N le eh + 35, 19,6 36,8 24,2 13,8 » 

i ice . . , . . , . . . . . . 25,2 19,9 92,4 70,7 6 © » 
Oxyde d e fer, . 0 * * . , + CE 1,3 7,9 10,7 42,7 ‘ "| » 
Acide phosphorique. SÉS AUtEe tie ic: 7,2 41,2 5,7 4,3 ,4 » 

TR CE CNT Ce COM CE , CRC AE. 44,8 21,2 47,7 47,4 2 ,0 » 
Magnésie. 0 . . . . , n . . . . , . LM : 5,4 3,4 4,3 57 » 

x Eh ER EN Pt M der ME Ju Le CON OUR. 16,3 15,8 43,4 20,0 À ,9 » 

, CON CON . , 3,9 3,0 5,1 4,7 5,1 » 
Evbiteées diverses non dosées, do di à 9,1 20,3 10,0 8,5 8,2 » 
ToTaux, « + + os | 4004,3 | 1757,0 | 2060,8 | 1603,3 | 4425,6 » 


07 


XEX. — Z'ableau des variations de composition de la PARTIE INFÉRIEURE DES TIGES, du 


46 mai 
au 13 juillet, sur UN KILOGRAMME de matière sèche. 
are Série, | 2° Sérre, | 8° Série, | 4° Série, | 5° Série, | 6° Série, 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES, Ge 0 xs re D ee 
19 avril, | 46 mai. | 13 juin. | 29 juin. | 13 juillet, | 30 juillet, 
gr. gr. gr. gr. gr, gr. 
Malières organiques combustibles Nas déduit ), » 038,556 | 962,987 | 970,159 | 974,513 | 970,246 
Azole en Lens son, us » 2,54. 7,21 4,290 8,02. NS à 
ser Er NS de NS ‘ » 9,534 10,055 41,809 42,910 16,627 
e de de dan dos ‘ » 3,698 0,745 4,19 4,005 1,009 
ae phoque. CR nn ; » 3,796 2,878 1,56 1,061 0,397 
:haux. “ j : » 4,036 3,758 4,956 4,910 1,596 
Muxnésie. É : » 1,003 1,294 0,292 0,421 0,076 
olus: PSP Re M en 0 CON UN » 44,459 6,057 6,902 h,593 5,853 
OUR US ue ru. So » 2,450 1,348 0,826 1,048 0,094 
Substances diverses non dosées. , “ » 40,428 3,783 4,004 2,489 2,372 
Fort Li CU » 4000, » | 4000, » | 1000, » | 1000, » | 1000, » 


alt | Eues 


XX, — Z'ableau pe variations de poids des principaux éléments constitutifs de la PARTIE INFÉRIEURE 


S TIGES, sur la récolte d'UN HECTARE ( du 16 mai au 30 juillet ). 


are Sérir. | 2° Série, | 3° Série, | 4° Série, | 5e Série. | 6° Série. 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES. — = nn — 7 Leu 
19 avril, | 46 mai, | 13 juin. | 29 juin. | 45 juillet. | 30 juillet, 
Matières mg nr 0 sa rm re ou pr dé- kil, kil. kil kil kil. kil. 
duction faite de » 414,0 2027,8 2457,6 1931,8 1634,9 
Azote en combinaison. * es ee » 5,5 45,2 40, 5,0 2,9 
Siice. :. Ed M te ee dont » 4,2 21,2 29,9 25,7 28,1 
Oxyde de fer RER Roms et du » 4,6 4,5 3,0 ,0 4,7 
a phosphorique donc es » 4,7 6,1 4,0 1 0,7 
ux. d . * , . . . * + » 1,8 À h,9 3,9 2,7 
Meiècie. PP ILE CPAS ST RE ù 0,4 27 0,7 ,8 0,1 
JU NP A Te UN COS DU PIN » 6,4 12,7 47,5 4 9,9 
D os à» » 0,9 2,8 2,4 1 0,2 
Substances diverses non dosées, . , . . : » 4,6 7,8 2,5 ,0 8,9 
TorAR Tu, » hA4,t 2105,7 2533,1 1988,5 1685,1 


relhe À à re 


XXE — Tableau . variations de composition de la PARTIE SUPÉRIEURE DES TIGES , du 13 juin 
u 30 juillet, sur UN KILOGRAMME de matière sèche. 


Are Série. | 2° Sérre, | 3° SéRie, | 4° Série. | 5° Série, | 6° Série. 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES. — — — — — 4 
16 mai, | 43 juin, | 29 juin, | 43 juillet, | 30 juillet. 
gr. gr. gr. gr. gr, 
Malières organiques “prenne à pr déduit \, » » 924,946 037, 1373 958,343 | 950,368 
Azote en combinaison à » » 4,18. 18,86. ,09 L,518 
ne ARGUS ce SN » 13,761 22,369 17173 30,027 
Oxyde e de : A » » 0,785 0,210 0,692 ,887 
Acide phoque: * Fa Sopes » » 5,134 5,392 4,560 2,494 
Chaux re us » » 6,381 3,690 2,351 4,630 
Magnésie. ie , , » » 0,744 0,490 0,572 0,840 
Potasse . . . + . * + , . » » 42,519 8,708 4,889 ,784 
Soude, Sin + ae NE » » 2,857 4,129 2,673 4,289 
are diverses non dosées . , . , . » » 11,753 1,869 2,647 466 
ToTaux. FR » » 1000, » | 4000, » | 4000, » | 4000, » 


"NT 


XXE. — Zableau des variations de poids des principaux éléments constitutifs de la PARTIE SUPÉRIEURE 
D 


S TIGES pour UN HECTARE (du 19 avril au 30 juillet ). 


qre Sénue. | 2e Série. /| 8° Séme, | 4e Série. | 5° Série, | 6° Série. 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES. — — + ce — - 
19 avril, | 49 mai, | 13 juin, | 29 juin® | 43 juillet, | 30 juillet. 
Les 1 organiques ca ou Re dé- kil kil kil kil. kil. kil. 
duction faite de l'azote. * » » 126,8 792,6 821,4 641,4 
he js non NOR de » ” 2,9 +5,9 7,8 8,0 
Silice # s Hire Mile ter eee » » 4,9 18,8 14,7 20,3 
Oxyde de fer, du ete » » 0,1 0,2 0,6 0,6 
Acide pphoriqué Un CN Ur nn et 0 » » 0,7 h,6 4,3 4,5 
aux, : Mr UE » » 0,9 3,4 2,0 3,1 
Magnésie. Se al ee Va . » » 0,1 0,4 0,5 0,6 
se PA DE CC EL PU I » » 4,7 7,4 h,2 1,9 
s f * » » 0,4 0,9 2,3 0,9 
Abtinces diverses non ‘dosées. : , k » » 1,6 1,6 2,8 1,6 
TOrAUX“i à 1h d » | » | 437,4 845,5 857,1 674,9 


0 


XXE. — lableau des variations de composition des ÉPIS PLEINS 


30 juillet, sur UN KILOGRAMME de matière sèche. 


, depuis le 13 juin jusqu'au 


are SÉRIE, | 2° Sénie, | 3e Série, | 4° Sénre, | 5° Série, | 6° Série, 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES,. — — _ — e — 
» » 43 join, | 29 juin. | 413 juillet. | 30 juillet. 
k gr gr, gr, gr, Bi. gr. 
Matières ne abs AA déduit ). , » 940,737 | 931,361 | 943,007 | 944,503 
Azote en res eus » » 19,98. ,89 5,45. 47,255 
ai PAR ia , » 7,81 29,904 20,099 17,684 
Oxy d'eice- ui ° » » 1,003 4,345 2,193 0,621 
acte poor que. NO Cul e For ‘ » » 3,763 9,747 3,919 5,552 
Chau done de * , ’ » 5,481 4,704 3,735 2,765 
agnésc ONE RE Me ‘ . » » 1,003 ,636 248 4,458 
Po sr . . 0 ‘ , . + + 0 + . » » 13,763 6,719 3,549 5,827 
Sou Re SU eo ee » » 0,968 0,919 0,271 0,173 
bobos diverses non dosées, , , . . , » » 5,990 3,780 7,529 4,162 
Toast "7, , # » 4000, » 4000, » 4000, » 4000, » 


6h 


XXEV, — Tableau des variations de poids des principaux éléments constitutifs des ÉPIS PLEINS, pour 


UN HECTARE ( du 19 avril au 30 juillet 1863). 


are Sénie, | 2° Série, | 3° Série, | 4° Sénre, | 5° Série, | 6° SÉRIE, 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES, — — — — — — 
49 avril. | 46 mai. | 43 juin. | 29 juin. | 43 juillet, | 30 juillet. 
Matières re cn ou ne La kil. kit. kil kil. kil. kil. 
duction faite de l'az , » 577,4 883,2 2069,8 2819,9 
Azote en “combinaison. ut < 0 » 12,3 46,0 33,9 51,5 
rad tn one : , » 4,5 25,5 h4,1 52,8 
D nier ue » » 0,6 4,3 4, 4,8 
Abe  ohoriqué. as sd Us . » » 2,3 3,5 7,1 16,6 
Chau . . . . « . * , LS » 3,4 4,5 8,2 8,3 
ete 2 ‘ 0 . + * . * » » 0,6 4,6 4,5 4 
Potasse, . . ,* + . * + » L 8,4 6,4 79 47,h 
Soude, dr '# ve CES Le vs» "4 . * » , 0,6 0,9 0, 0,5 
Substances diverses non dosées, . , . ‘ » » 3,7 2,6 47,0 42,4 
Toraux, . . » » 613,8 948,3 2914,9 2985,6 


sh : : band 


XV, — Tableau des variations de composition de LA PLANTE ENTIÈRE , du 19 avril au 30 juillet 
sur UN KILOGRAMME de matière sèche. 


Are Sénre, 


2e SÉRIE. 


3e SÉRIE. 


he SÉRIE, 


5e SRE, | 6° SÉRIE, 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES. — — = er ce gi 
49 avril, | 46 mai. | 13 juin. | 29 juin. | 43 juillet. | 30 juillet. 
Matières organiques oies ou po à me gr. gr gr. gr. r. e 
duction faite de l'az 882,194 894,801 926,878 926,658 939,42 938,82 
zote, . re oi à 33,56 2,91 ,98 40,849 9,24 9,6 
co UE Re Le 30,432 87,589 82,627 36,077 28,87 31,21 
e de He ati etrer Celbns 2,162 3,996 2,61 .301 ,36 2:57 
Aote hosorqué, .. ENT NI 6,944 :35 3,158 2,683 ,63 344 
Ne SR Ne 44,571 41,585 7,563 6,423 5,95 4,87 
aber RE RL le RS a RU le 2,617 2,023 1,353 4,087 ,02 1,07 
Doit 2 PR TE RE EME à ace 14,960 8,604 6,700 7,855 h,62 4,65 
De M ae on vom e ur 3,644 4,902 4,490 0,980 54 0,80 
Substances diverses non dosées, ,. , . + . + 8,942 40,736 4,623 3,087 5,56 3,27 
FOTAUS, Lois 1000, » 4000, » | 4000, » 4000, » 4000, » 4000, » 


DS - ic 


XXVE — Tableau des variations de poids des principaux éléments constitutifs des PLANTES ENTIÈRES , 
sur la récolte d'UN HECTARE (du 149 avril au 30 juillet 1865). 


! are Sénre, | 2e Séni. | 3° Sénue, | 4° Sémie. | 5° Série. | 6° SÉnarr, 
DÉSIGNATION DES SUBSTANCES. _— — Las Re. + — 


A9 avril, | 46 mai. | 13 juin. | 29 juin, | 43 juillet. | 30 juillet. 


Matières organiques combustibles ou valatiles, dé- kil. kil. kil. kil, kil. kil. 
etion faite de l'azote, « . ..... . . +. | 40014,5 2415,4 5434,7 6486,5 6944,5 6845,3 

Azote en ss du eue ein 8,1 61,8 76,2 75, 08,4 69 
ss D ei Us (4 ee 34,6 404,4 491,3 252,5 213,5 227,7 
SR LS de De 2,5 0,8 415,3 30,1 47,4 18,8 
Acte phoshoriqué. DU de Se de du ol 7,8 14,5 18,5 18,8 17,5 23,0 
on aux. . D dl sn sus 46,5 34,3 4,3 45,0 44,0 35,6 
ne DAS vues 3,0 6,8 7,9 8,6 7,8 7,8 
Pons 2 JURA 1 S PNP TV EETS 4 17,0 23,2 39,3 55,0 34,3 33,9 
Sou e, L * . + . * L . . . . . h,1 5,1 8,7 6,9 41,4 5,9 
Substances diverses non dosées, . . . + , 10,1 29,0 27,1 20,6 34,2 23,5 


Totaux,  .° © 


1435,2 2699,3 5863,3 6999,9 1393,2 7294,4 


ei — 


XXVEE — Accroissement moyen par 24 heures du POIDS TOTAL DE LA RÉCOLTE, pour UN HECTARE. 


(Les nombres précédés du signe moins (—) représentent une diminution, au lieu d’un accroissement, ) 


Du 29 juin. 


Du 43 juillet 


s u avril | Du 46 mai. | Du 43 juin. 
DÉSIGNATION DES PARTIES und À 
au au au au au 
DE LA PLANTE, 
16 mai. 43 juin. 29 juin, 43 juillet, 30 juillet, 
kil. kil. kil, kil, kil. 
Racines, . our i 7,207 7,236 — 2,156 —1,814 —5,771 
ét OR EL à 6,507 8,646 0,194 —8.371 65,517 
uilles vertes . EL 27,878 40,850 —28,594 12,693 — 83,859 
Fair inférieure. des tiges. fi 16,337 59,450 6,712 — 38,900 —17,965 
a pi ei rieure des ee » 8,896 h4,275 .829 40,747 
Le Fur 5 21,921 20,906 89,043 46,511 
Plantes tie 5 57,929 143,000 71,037 28,093 —6,164 


RS à: 


XXVEHHE. — Accroissement moyen du poids des MATIÈRES ORGANIQUES (non compris l'azote), 


(Les nombres précédés du signe moins ({ 


w 


en 24 heures, pour UN HECTARE. 


—) représentent une diminution, au lieu d’un accroissement.) 


u 49 avri u 46 mai | Du 43 juin | Du 29 juin juillet, 
DÉSIGNATION Du 14 1|D m u13) ju Du 43 juillet 
au au au au au 
DES PARTIES DE LA PLANTE, 
46 mai, 43 juin. 29 juin, 13 juillet, 30 juillet. 
kil. kil. kil. kil, kil, 
Rac è QUE Se 5,965 7,068 —h,294 1,430 —5,400 
Feuilles mortes, ER Le ms + » 7,500 9,145 —6,970 58,923 
Feuilles RFA et 25,380 10,475 —26,756 —11,010 » 
Partie infert ieure des ges. M Hs 15,333 57,635 6,861 37,555 —17,165 
Partie r gli re des tiges. . . PR » 4,530 41,640 2,057 —10,588 
Épis pleir 0 * va » 20,622 49,141 84,757 hh,300 
Plantes pus PA, ce RARE Pa 52,366 107,831 65,740 82,743 5,835 


D à 2 cu 


AMXIX. — Accroissement moyen par 2h heures du poids de l'AZOTE en combinaïson, pour UN HECTARE, 


(Les nombres précédés du signe moins (—) représentent une diminution, au lieu d’un accroissement. ) 


DÉSIGNATION DES PARTIES Du 19 avril |! Du 46 mai Du 43 juin | Du 29 juin | Du 43 juillet, 
au au au au au 
DE LA PLANTE. 
16 mai, 13 juin, 29 juin, 13 juillet, 30 juillet, | 
à 
on 
(Es 
gr, gr. gr gr. gr. | 
PUNIDES ns ri 62 —12 — 56 —8 —29 ; 
Feuilles MoOFten jar era EU pa ps Li 99 95 54 —137 376 
Feuilles vertes , RH dun 518 —457 —792 —742 » 
Partie inférieu:e des 1 tiges mia se is 205 345 — 270 —219 —288 
Partie er périeure _ tiges nes 103 8145 —668 —176 
Épis ple pare a ho » 438 23% 4271 865 
Plantes entières da AS RS AE dE 879 512 —1% — 539 —88 


XXX. — Accroissement moyen par 24 heures du poids de l'AGIDE PHOSPHORIQUE , pour UN HECTARE. 


(Les nombres précédés du signe moins (—) représentent une diminution, au lieu d’un accroissement. ) 


u 49 avril u 46 mai u 43 juin Du 29 juin { Du 48 juillet 
DÉSIGNATION DES PARTIES Lac bAE Blot atomes : , 
au au au au au 
DE LA PLANTE, 
16 mai, 43 juin, 29 juin, 43 juillet. 30 juillet. 
gr. gr. gr. gr. gr, 
acines : A4 29 _—178 20 — {y 
Feuil Sas à 24 48 —7 —28 153 
Feuilles : 148 1 97 —-86 79 — 317 
Partie Ares des ges , 62 157 —131 —134 —82 
Partie agde di 7. » 25 241 233 12 
pis piei ein . . n » 82 ÿ de: 203 600 
Plantes eltfErèn, 248 an A6 91 3923 


ele : : ous 


XXXE, — Accroissement moyen par 24 heures du poids des ALCALIS, pour UN HECTARE, - 


(Les nombres qui sont précédés du signe moins (—) représentent une diminution, au lieu d’un accroissement. ) 


DÉSIGNATION DES PARTIES 


DE LA PLANTE, 


Là 


PORN sd Rd ee, 

At on mortes, 

l'euilles vertes 
Pate inférieure ‘des 

ie snpérieurs des ie 
Épis plein rc 
Piantes Pr due à à 


Du 19 avril 


Du 16 mai 


Du 13 juin 


Du 29 juin 


Du 43 juillet 


au au au au au 
16 mai, 43 juin, 29 juin, 43 juillet. 30 juin. 
gr. gr. gr. gr. gr. 
24 38 —10 —33 — 35 
: x 19 79 —72 360 
— 52 —47 267 —/110 » 
271 292 253 598 —6 
» 75 388 —130 —218 
» 323 —112 90 553 
269 701 866 —1153 —347 


D à À “op 


MAX — Accroissement moyen par 24 heures du poids de la SKLICE , pour UN HECTARE, 


(Les nombres précédés du signe moins {—) représentent une diminution, au lieu d'un accroissement.) 


Î 6 mai u 43 juin Du 29 juin ! Du 13 juill 
DÉSIGNATION DES PARTIES on 7 USSR Lt 1 pis 
au au au au au 
DE LA PLANTE, 

16 mai. 43 juin, 29 juin, 43 juillet, 30 juillet, 

kil. kil kil. kil. kil. 
Rac , ; : F 0,917 0,122 1,430 —2,18/ — 0,274 
leuilles mortes, di ain é 0,188 0,736 0,625 — 0,748 4,242 

Feuilles ver è : 0,914 4,517 —1,355 — 0,085 » 
Partie inférieure des tiges . È : , 0,156 0,606 0,546 — 0 5041 0,141 
Partie mpérieurs des s-baes, . » 0,067 1,059 —0,295 0,329 
‘pis pleins . EEE v 5 » 0,16 4,491 1,124 0,513 
Plantes entières. PETER is k 2,475 3,209 3,826 — 9,788 0,835 


eus À Rise 


XXE, — Accroissement moyen par 2h heures du poids de la CHAUX et de la MAGNÉSIE, 
pour UN HECTARE, 


(Les nombres précédés du signe moins (— 


) expriment une diminution, au lieu d'un accroissement, ) 


Du 149 avril 


. Du 16 mai | Du 43 juin | Du 29 juin | Du 43 juillet 
DÉSIGNATION DES PARTIES 
au au au au au 
DE LA PLANTE. 
16 mai, 43 juin. 29 juin. 43 juillet, 30 juillet. 

gr, gr. gr. gr, gr. 
Racines, , , , 130 56 7 —230 —2, 
Feuilles mortes, , » 174 17 —133 706 
Feuilles verte re a 237 —130 —20 187 » 
Partie inférieure des t tes » 226 —184 —175 —71 
Partie supérieure des tigee. » » 139 —80 65 
Épis pleins, . . , , 72 267 6 
Plantes entières, . . : 548 481 hl — 69 —494 


“hi 


— 4160 — 


Représentation graphique des résullæts obtenus. 


Pour permettre de mieux saisir dans son ensemble, et 
d’un seul coup-d’œil, la marche comparée des variations 
correspondantes , soit dans la proportion, soit dans le poids 
total de tel ou tel des éléments constitutifs de la plante 
ou de ses diverses parties, j'ai représenté (pages 161 à 
176 } la marche de ces variations par des séries de courbes 
dont je vais essayer d’expliquer la construction en peu de 
mots. 

Sur une ligne droite tracée au bas de chaque page, à partir 
d’un point situé à l'extrême gauche de la ligne et marqué 
A9 avril, date de la première observation, on compte des 
distances égales, figurées ici par des millimètres, et destinées 
à représenter des jours ; de telle sorte qu’un intervalle de 30 
jours, par exemple, soit représenté par une longueur triple 
de celle qui représente un intervalle de 10 jours, et ainsi 
de suite. C’est ainsi qu'ont été définies les indications des 1°" 
et 45 mai, 1% et 15 juin, 1%, 15 et 30 juillet. 

Perpendiculairement à cette première direction , j'ai tracé 
des lignes correspondant à chaque jour d’obsérvation ; puis, 
sur ces lignes, à partir du point de départ inférieur, j'ai dé- 
terminé des longueurs proportionnelles aux poids qu’il s’agis- 
sait de représenter, (Ces poids sont exprimés en kilogrammes 
dans les séries de courbes de n°° impairs, qui représentent 
les résultats obtenus sur la récolte produite par un hectare ; 
ils sont exprimés en grammes dans les séries de courbes de 
n° pairs, qui représentent les proportions de chaque subs- 
tance contenue dans un kilogramme de matière sèche, prise 
soit dans la plante entière, soit dans ses différentes parties ). 


esse msn esp. se ses 


161 


Sotudes sur la composition) 24 Be. 


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— 177 — 


En joignant par un trait continu les extrémités supérieures 
de ces lignes qui se rapportent à une même partie de la 
plante (feuilles mortes, racines, épis, elc.), on obtient une 
ligne courbe continue qui peut servir à représenter la marche 
des variations du poids total, ou de la proportion de la sub- 
stance dont il s’agit dans la partie de la plante que l’on con- 
sidère. 

Pour faciliter l'appréciation de ces poids, on les a inscrits 
de distance en distance, sur celle des perpendiculaires qui 
correspond à l’origine des observations, au 19 avril ; puis on 
amène des parallèles dont chacune correspond à des points 
situés à la même hauteur, Pour obtenir, au moyen de ces 
représentations graphiques, le poids total ou la proportion 
d’une substance correspondant à une époque déterminée, il 
suffit de chercher cette époque sur la ligne inférieure, puis de 
s'élever perpendiculairement jusqu’à la courbe qui repré- 
sente la variation du poids ou de la proportion de cette sub- 
stance qu'on a en vue ; la parallèle qui viendra passer par ce 
point de la courbe viendra rencontrer la perpendiculaire de 
gauche en un point qui donnera le poids cherché. 

Pour éviter au lecteur des recherches embarrassantes, on 
a écrit, sur chaque courbe, la partie de la plante à laquelle 
elle se rapporte. 


RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS. 


Les résultats de mes études sur le développement du blé 
peuvent être envisagés à deux points de vue, quant à leurs 
applications et quant aux conséquences qu’il semble permis 
d'en tirer : 

1° Au point de vue agronomique d’abord , et c'était Jà le 
principal objet de mes recherches ; 

11 


— 178 — 

2° Ensuite au point de vue de la physiologie végétale géné- 
rale, qui peut fournir à l’agronomie des données utiles dont 
la pratique ne s’est pas encore assez préoccupée. 

Pour éviter, dans l'appréciation des faits, une confusion 
que rendrait presque inévitable la multiplicité des résultats 
consignés dans les nombreux tableaux qui résument l’ensemble 
de mon travail, j'ai cru devoir grouper ces résultats en plu- 
sieurs séries distinctes, sauf à en déduire ensuite, s’il v a lieu, 
des conséquences plus générales. 


$ 1. — Variations du poids total de la récolte entière et des ses 
diverses parties. 


La marche ascendante du poids total de l récolte entière, 
déjà très-ralentie un mois avant la maturité du grain , n’a pas 
paru éprouver d’accroissement sensible pendant la dernière 
quinzaine; mais 4{ s’est encore opéré, pendant cette dernière 
période de la végétation du blé, des changements très-nota- 
bles dans la répartition des eléments constitutifs de ses diffé- 
rentes parties ; l’ensemble de ces changements se résume dans 
un transport de matières des parties inférieures vers l’épi. 

La seule partie de la plante qui, pendant cette dernière 
quinzaine, ait paru éprouver encore un accroissement de 
poids assez considérable est l'épi, et la presque totalité de 
cette augmentation à porté sur le grain. 

Considéré dans son entier , l'épi a augmenté d'environ 40 
pour 100 de son poids ,-et cette augmentation paraît avoir eu 
lieu aux dépens de toutes les autres parties de la plante: ra- 
cines , sms tiges. 

effet, pendant ce même intervalle de temps , 
Les racines ont perdu plus de 20 pour 100 de leur 


Les feuilles, plus de 15 pour 400: 


— 179 — 

La partie inférieure des tiges, plus de 15 pour 100; 

Enfin, la partie supérieure des tiges, plus de 20 pour 100. 

Le poids total des racines (au moins telles qu'on a pu les 
séparer } paraît atteindre un maximum environ six semaines 
avant la maturité, au moment de l’épiage ; il en est de même 
à l'égard du poids des feuilles. 

Dans mes expériences, le poids total de la partie inférieure 
des tiges (limitées entre le premier et le déraier nœud } pa- 
raît atteindre un maximum environ un mois avant la matn- 
rilé, vers la fin de la floraison. 

Enfin le poids total de la partie supérieure des tiges (com- 
prise entre l’épi et le dernier nœud supérieur ) paraît égale- 
ment atteindre un maximun environ trois semaines avant la 
maturité du grain. 

En un mot, toutes les parties de la plante, à l’exception de 
l'épi, au lieu d'augmenter de poids jusqu’à la maturité , ten- 
dent à diminuer au profit de l'épi, et c'est dans les parties les 
plus anciennement développées que cette diminution de poids 
paraît commencer d’abord (Voir 4"° série de courbes). 

Il est à peine besoin d'ajouter que la quotité de cette di- 
minution et l'ensemble de sa marche pourraient dépendre de 
beaucoup de circoustances, dont l'étnde est encore à faire 
( température , climat , etc.). 


$ 2.— Variations des proportions et du poids lotal des matières 
organiques. 


La proportion des matières organiques contenues dans un 
poids constant, dans un kilogramme, par exemple, n’éprouve 
que des variations assez restreintes, soit dans la plante con- 
sidérée dans son entier, soit dans ses diverses parties, pendant 
toute la durée de la végétation. La variation paraît consister 
en une tendance vers une lime à peu près fixe, après un 


/ 


— 180 — 
léger accroissement, et les différences tiennent principalement 
à une répartition inégale des substances minérales dans les 
diverses parties de la plante. 

Si, au lieu de considérer les proportions de matières orga- 
niques , nous en considérons le poids total, nous arrivons à 
des conséquences tout-à-fait analogues à celles auxquelles 
nous avons été conduit pour le poids de la récolte entière , 
ce qui ne doit pas nous surprendre , puisque la matière or- 
ganique constitue en général plus des neuf dixièmes du poids 
de la plante ou de ses diverses parties ( V. 2° et 3° séries de 
courbes). 


$ 3. — Variations des proportions et du poids total de l'azote, 
dans la récolte entière et dans ses diverses parties. 


Dans les plantes entières, la proportion d'azote va con- 
stamment en diminuant jusque vers les trois dernières se- 
maines de la végétation du blé; à partir de cette époque, 
elle reste sensiblement constante (V. 4° et 5° séries de 
courbes ). 

Dans les épis entiers , cette proportion d’azote tend à di- 
minuer d'une manière notable depuis leur apparition jusqu’à 
la dernière quinzaine , pendant laquelle une tendance à l’ac- 
croissement semble se manifester, 

Dans toutes” les autres parties de la plante qu’on a consi- 
dérées séparément , la proportion d’azote va constamment en 
diminuant jusqu’à l’époque de la maturité. 

C’est ainsi que , dans la partie supérieure des tiges, cette 
proportion d’azote n’est plus, au moment de la moisson, que 
la cinquième partie de ce qu’elle était six semaines aupa- 
ravant. | 

La diminution est bien plus considérable encore dans la 
partie inférieure des tiges, puisqu’à l’époque de la moisson 


— 181 — 
la proportion d'azote n’atteint pas la septième partie de ce 
qu’elle était deux mois et demi plus tôt. 

Dans les feuilles vertes, quinze jours avant la maturité, 
la proportion d'azote ne dépasse pas le quart de ce qu'elle 
était trois mois plus tôt. 

Dans les feuilles mortes, il se manifeste égzlement une 
diminution, mais elle est moins rapide ; la proportion d'azote 
y est constamment inférieure à ce qu’elle est dans les feuilles 
vertes. 

Dans les racines , la proportion d'azote suit également une 
marche graduellement descendante, mais elle reste encore , 
au moment de la maturité, plus que triple de ce qu’elle est, 
à la même époque , dans la partie inférieure des tiges. 

Si, au moment de la moisson, l’on classait dans l’ordre 
de leur plus grande richesse en azote les différentes parties 
de la plante, elles se succéderaient dans l’ordre suivant: 4° 
épis pleins; 2° feuilles ; 3° racines ; 4° partie supérieure des 
tiges ; 5° partie inférieure de ces mêmes liges. 

Si, au lieu de considérer la proportion d'azote qui se trouve 
en combinaison dans un kilogramme de matière sèche, on 
calcule, au moyen des données que renferme le mémoire, le 
poids total de l'azote contenu dans la récolte produite sur 
un hectare, on trouve que : 

Dans la rétolte entière et complète, le poids de l'azote 
paraît cesser d'augmenter long-temps avant la maturité; les 
observations que j'ai faites m'ont conduit à fxer vers l’épo- 
que de l’épiage, et au commencement de la floraison, le 
moment où le poids total de l’azote de la plante cesse 
d'augmenter ; je dois même ajouter que j'ai constamment 
observé, au contraire, une tendance à la diminution (1). 
( V. 5° série de courbes). 


(4) J'ai déjà constaté une diminution analogue dans le colza, et vers_ 


« 


9 — 
Dans les épis entiers, Je poids total de l’azote éprouve un 
rapide accroissement jusqu'à l’époque de la maturité; il s'en 
trouve alors, dans cette partie de la plante, près des trois 


-quarts de ce qu’on en trouve dans la récolte entière. 


Le poids total de l'azote contenu dans les feuilles, vertes ou 
mortes, atteint son maximum environ deux mois et demi 
avant la maturité, plusieurs semaines avant la floraison, et 
finit par descendre ensuite bien au-dessous de ce qu'il était 
au début des observations. 

Dans la partie supérieure de la tige, le poids total de 
l'azote atteint son maximum environ un mois avant la matu- 
rité, puis diminue ensuite de plus de 80 pour 100. 

Ce maximum arrive quinze jours plus 1ôt dans la partie 
inférieure des tiges, et le poids de l'azote subit ensuite gra- 
duellement, quand la plante arrive à maturité, une diminution 
qui s'élève également à plus de 80 pour 100. 

Le poids total de l'azote atteiit, dans les racines, son 
maximum avant l’épiage, et subit ensuite une diminution 
progressive qui va jusqu'à 50 pour 100. 


$ 4 — Variations des proportions et du poids total de l'acide 
Phosphorique. 


La proportion d’acide phosphoriqne en combinaison dans 


la même période du développement de la plante. Cette diminution, qui 
surprend à première vue, peut s'expliquer , dans le colza, par la chute 
des feuilles ; et ce qui semble justifier cette explication, c’est qu’en ne 
tenant plus compte des Médotel le poids de l'azote reste constant pen- 
dant les cinq dernières semi 

Nous ne pourrions pas dire la même chose pour le Es dont les 
feuilles ne tombent pas; mais on pourrait attribuer, a 
vraisemblance , la diminution à une aitération ms: des se 
les plus anciennes et les plus basses. 


— 183 — 
un kilogramme de plantes entières a diminué graduellement 
jusqu’à l'approche de la maturité, époque à laquelle une 
reprise à eu lieu. (V. 6° série de courbes). 

Dans les épis entiers, l'accroissement, très-lent d’abord, 
cst devenu beaucoup plus rapide pendant la dernière quin- 
zaine. ë | 

La partie supérieure des tiges s’est rapidement appauvrie 
après la floraison ; cependant la proportion d'azote y a éprouvé 
un léger accroissement à l'approche de la maturité du 
grain. 

Dans la partie inférieure des tiges , l’appauvrissement s’est 
continué jusqu'à la fin, et_à l'époque de la moisson, cette 
Partie de la plante avait perdu, à poids égal, plus des neuf 
dixièmes de lacide phosphorique qui s'y trouvait avant 
l'épiage 

Dans les feuilles vertes, la proportion d’acide phosphorique 
diminue rapidement d'abord, jusqu'après la floraison, pour 
croîtré ensuite de nouveau jusqu’à leur dessiccation naturelle 
à l'approche de la maturité de la plante. 

Dans les racines, l'appauvrissement se continue jusqu'à la 
fin, et cette partie de la plante est la plus épuisée d'acide 
phosphorique à l'époque de la moisson. 

Classées alors dans l’ordre de leur richesse en acide phos- 
phorique, les différentes parties de la plante se rangeraient 
dans l’ordre suivant : 4° épis ; 2° feuilles ; 3° partie supérieure 
des tiges ; 4° à peu près sur la même ligne, la partie inférieure 
des tiges et les racines. 

Lorsqu'on suit, dans la récolte entière et complète, la 
marche des variations du pords total de l'acide phosphorique, 
on voit ce poids s'élever graduellement jusqu'au moment de 
l'épiage, et rester ensuite stationnaire pendant un mois en- 
viron, puis croître pendant la dernière quinzaine, d’une 
manière assez considérable, ( V. la 7° série de courbes. ) 


— 184 — 

Dans les épis entiers, l'accroissement du poids total de 
l'acide phosphorique est continu et assez régulier. 

Ce poids 1otal atteint son maximum , dans la partie supé- 
rieure des tiges, un mois avant la récolte ; dans la partie infé- 
rieure des tiges et dans les racines, au moment de la floraison, 
et dans les feuilles avant l’épiage. 


$ 5.— Variations des proportions et du poids total des alcahs 
{La potasse étant de beaucoup plus abondante que la soude ). 


La proportion d’alcalis va constamment en diminuant, dans 
la plante entière, depuis le moment du réveil de la végétation 
jusqu’à l’époque de la maturité; elle est réduite alors à 
moins du tiers de ce qu’elle était au début des observations, 
à la mi-avril. ( V. la 8° série de courbes. ) 

Dans les épis entiers, cette proportion d’alcalis diminue 
depuis l’épiage jusqu’à la dernière quinzaine de végétation de 
la plante; un notable accroissement succède alors à la dimi- 
aution graduelle qu'on avait observée jusque-là. 

Dans la partie supérieure et dans la partie inférieure des 
tiges, la proportion d’alcalis va constamment en diminuant, 
et la diminution représente, pour chacune de ces deux par- 
ties, environ les deux tiers de sa richesse primitive. 

Dans les feuilles vertes, la proportion d’alcalis, très-con- 
sidérable d’abord , diminue rapidement jusqu’après la floraison 
pour remonter ensuite jusqu'aux approches du moment où 
elles jaunissent. 

Dans les feuilles mortes, la proportion d’alcalis s'élève à 
peine au tiers de ce qu’on en trouve dans un poids égal de 
feuilles vertes. 

La proportion d’alcalis diminue graduellement aussi dans 
les racines, mais les variations y sont beaucoup moins grandes 
que dans la plupart des antres parties de la plante, 


— 185 — 

La marche des variations des proportions d’alcalis dans les 
diverses parties du blé présente cela de particulier , que la 
différence de richesse de ces dernières tend à s’effacer à l’é- 
poque de la maturité, Cependant, si l’on se propose d’en faire 
le classement par ordre de richesse alcaline, au moment de 
la moisson, on devrait les ranger dans l’ordre suivant : 1° à 
peu près sur la même ligne, les épis entiers et la partie infé- 
rieure des tiges ; 2° les feuilles mortes ; 3° la partie supérieure 
des tiges ; 4° enfin les racines. 

Le poids total des alcalis, après avoir ‘atteint son maxi- 
mum, un mois environ avant la maturité de la récolte, a 
éprouvé ensuite une diminution très-notable (1). 

Dars les épis entiers, le poids total des alcalis suit une 
marche ascendante, mais surtout à l'approche de la maturité 
du grain. (V. la 9° série de courbes: ) 

Ce poids, dans la partie supérieure des tiges, atteint son 
maximum un mois avant la moisson, et diminue ensuite ra- 
pidement, surtout pendant les dernières semaines. 

Dans la partie inférieure des tiges, le poids total des alcalis 
atteint son maximum un mois avant la moisson ; puis, après 
avoir subi une diminution notable, il reste sensiblement cons- 
tant pendant les dernières semaines de la vie de la plante. 

Le poids total varie peu dans l’ensemble des feuilles, si ce 
n’est pendant les dernières semaines ; il éprouve alors une di- 
minution assez considérable. 

Le poids total des alcalis est en général peu considérable 
dans les racines; il paraît, toutefois, atteindre un maximum 
vers l'époque de la floraison. 


(4) J'avais déjà observé sur le colza une diminution analogue, et je 
ne saurais mieux faire que de renvoyer à la note de la page 181, relative 
à la diminution du poids total de a récolte. 


—— 186 — 
$ 6.-— Variations des proportions et du poids total de la sihice. 


Lorsqu'on envisage la plante dans son entier, la proportion 
de silice n’y éprouve que des variations assez limitées, tantôt 
dans un sens, tantôt dans l’autre, et cette proportion se trouve 
représentée par des nombres presque identiques au début et 
à la fin des observations. (V. la 10° série de courbes. ) 

La proportion de silice est beaucoup plus variable dans les 
épis complets, et paraît atteindre son maximum environ un 
mois avant la maturité du grain. 

Cette proportion de silice croît, dans les feuilles et dans 
les tiges, à mesure que la plante avance vers le terme de son 
existence; elle acquiert alors, dans chacune de ces parties, 
une valeur double de celle qu’elle avait au début des obser- 
vations. 

Dans les racines, la proportion de silice est très-considé- 
rable, mais la grande difficulté qu’on éprouve à les débar- 
rasser complètement des dernières traces de terre adhérente 
peut faire craindre une surcharge notable dans les résultats 
obtenus. 

C’est dans les feuilles mortes, surtout, que la silice est 
abondante : elles en contiennent, suivant les époques d’ob- 
servations, de quatre à huit fois plus qu'on n’en trouve dans 
la partie inférieure des tiges; de deux à cinq fois plus, à 
poids égal, que la partie supérieure de ces mêmes tiges. 

Le classement des différentes parties de la plante, d’après 
leur richesse en silice , pourrait être fait dans l'ordre suivant, 
en commençant par les plus riches, à l’époque de la maturité : 
1° feuilles mûres ; 2° racines; 3° partie supérieure des tiges ; 
he épis pleins; et 5° presque sur la même ligne que ces der- 
nivrs, la partie inférieure c'es tiges. 

Considérant maintenant le poids total de silice contenu 


— 187 — 
dans une récolte entière ou dans ses différentes parties, nous 
voyons ce poids auginenter , dans la récolte complète, jus- 
qu'au dernier mois, pendant lequel il se manifeste une len- 
dance à la diminution. (V. la 41* série de courbes. ) 

Dans la partie inférieure des tiges , le poids total de la silice 
paraît cesser de s'accroître environ un mois avant l’époque de 
la moisson, et rester ensuite sensiblement constant. 

L'accroissement de poids tend à se continuer encore, dans 
la partie supérieure des tiges , jusqu’à leur complète maturité. 

Le poids total de la silice contenue dans les tiges entières, 
mais dépouillées de leurs feuilles, lorsqu'il atteint son maxi- 
mum, n’est pas La cinquième partie de ce qu'on en trouve 
dans la récolte entière , bien que le poids de ces tiges repré- 
sente presque la moitié du poids total de la récolte. 

Les épis entiers, au moment de leur maturité, coutien- 
nent à peu près le même poids total de silice que les tiges. 

Mais c’est dans les feuilles, surtout, que se trouve la ma- 
jeure partie de la silice que renferme la plante : elles en con- 
tiennent, à elles seules, plus de la moitié, bien que leur 
poids ne représente guère que le tiers de celui de la récolte 
complète. 


$ 7. — Variations des proportions et du poids total de la chaur. 


La proportion de chaux contenue dans un kilogramme de 
plantes entières diminue d’une manière continue , et presque 
régulière, depuis le commencement du printemps jusqu'à 
l'époque de la moisson. ( V. la 12° série de courhes. ) 

La diminution paraît plus régulière encore dans les épis 
entiers. 

Dans la partie supérieure des tiges, la proportion de chaux 
a constamment diminué jusque vers le commencement de la 
dernière quinzaine où elle paraît avoir atteint son minimum, 


— 188 — 
pour remonter ensuite presqu’à son chiffre primitif, à l'épo- 
que de la maturité. 

Les feuilles vertes ont également présenté un minimum de 
richesse en chaux, mais plus tôt, vers le moment de la florai- 
son; cette richesse différait peu, à l'approche de la maturité 
des feuilles, de ce qu’elle était au commencement du prin- 
temps. Il importe, toutefois de faire observer qu’il ne s’agis- 
sait plus des mêmes feuilles, mais de l’ensemble de toutes les 
feuilles vertes de la récolte. 

Dans les feuilles mortes, dans les racines et dans la partie 
inférieure des tiges, la proportion de chaux subit une dimi- 
nution graduelle et continue. 

De toutes les parties de la plante, ce sont les feuilles mor- 
tes qui contiennent la plus forte proportion de chaux, et les 
parties inférieures des tiges constituent la partie la plus 
pauvre. La proportion de chaux contenue dans les premières 
et celle qui se trouve dans les dernières sont à peu près dans 
le rapport de 4,5 à 1 lors de la premiére observation, et 
dans le rapport de 7 à 1 au moment de la maturité, Classées 
alors dans l’ordre de leur plus grande richesse en chaux, les 
différentes parties de la plante se succéderaient dans l’ordre 
que voici: 41° feuilles mortes; 2° racines ; 3° partie supé- 
rieure destiges ; 4° épis entiers ; 5° partie inférieure des tiges. 

Considérons maintenant le poids total de chaux contenue 
dans la récolte complète et dans les différentes parties. 

Ce poids total aiteint son maximum , dans la récolte com- 
plète, environ un mois avant la moisson. Précisément à la 
même époque, le poids total de la chaux atteint un minimum 
dans les feuilles vertes , après avoir atteint un maximum un 
mois plus tôt. ( V. la 13° série de courbes.) 

Dans les épis complets, le poids total de la chaux éprouve 
un accroissement continu ; mais ralenti pendant les dernières 
semaines de végétation, 


— 189 — 

Le poids total de chaux combiné dans la partié supérieure 
des tiges atteint son maximum vers le moment de l’épiage, et 
diminue ensuite assez rapidement, au point de se trouver 
réduit au tiers à l’époque de Ja moisson 

Dans la partie supérieure des tiges, le poids total de la 
chaux, après avoir atteint son maximum un mois avant la 
récolte, diminue ensuite graduellement pour revenir, au 
moment de la moisson, au chiffre qu’il avait atteint lors de 
son maximum. 

On trouve dans les feuilles’, au moment de la maturité, la 
moitié du poids total de la chaux que renferme la récolte com- 
plète : un quart dans les épis, un sixième seulement dans les 
tiges entières privées de leurs feuilles et de leurs épis. 


$ 8. — Variations des proportions et du poids total de la 
magnésie. 


Quand on considère la plante dans son entier, on y voit 
diminuer graduellement sa richesse en magnésie jusque vers 
le commencement du dernier mois; à partir de ce moment, 
elle reste à peu près constante. 

La proportion de magnésie éprouve, dans les épis complets, 
un accroissement lent, mais continu, jusqu’à la maturité du 
grain. (V. la 44° série de courbes. ) 

Cette proportion de magnésie, après avoir éprouvé un ac- 
croissement continu , dans la partie supérieure des tiges , jus- 
qu’à la dernière quinzaine , subit alors une diminution notable 
en avançant vers le moment de la maturité, 

La plus grande richesse en magnésie paraît avoir lieu, dans 
la partie inférieure des tiges , vers le moment de l’épiage; 
elle diminue ensuite jusqu’à la moisson, et à cette époque 
celte partie de la plante est extrèmement pauvre en ma- 
gnésie, : 


— 4190 — 

Dans les feuilles, la proportion de magnésie éprouve des 
variations tantôt dans un sens, et tan!ôt dans l’autre, et ces 
variations restent presque toujours comprises entre les mêmes 
limites. 

Classées par ordre de richesse en magnésie à l’époque de 
leur maturité, les diverses parties de la plante se succéderaient 
dans l’ordre suivant : 4° feuilles mûres; 2° épis complets ; 
3° partie sapérieure des tiges ; 4° racines ; 5° partie inférieure 
des tiges. 

Après avoir trouvé dans les feuilles, avant l'épiage, les deux 
tiers au moins du poids total de la magnésie que doit renfer- 
mer la récolte complète à l'approche de sa maturité, on voit 
diminuer ensuite cette quantité de magnésie au profit des 
épis. 
La partie inférieure des tiges, qui en contenait, six se- 
maines avant la moisson, le tiers du poids total, n’en contient 
plus, à la fin, qu’une quantité presque insignifiante. 

Dans les épis complets , le poids total de la magnésie suit 
une marche assez rapidement ascendante, au point de deve- 
nir, finalement, supérieure à la moitié de ce ami on en trouve 
dans la récolte entière. 

Enfin, la récolte complète renferme déjà, plusieurs se- 
maines avant sa maturité, la totalité de la magnésie qu’elle 
doit contenir au moment de la moisson. 


En résumé, 

S'il n’est pas rigoureusement vrai de dire, avec Mathieu 
de Dombasle, que le blé n’emprunte plus rien au sol après sa 
fécondation , il résulte de mes expériences que, plusieurs se- 
maines avant sa complète maturité, La plante cesse d’éprou- 
ver un accroissement de poids sensible ; de toutes les par- 
ties de la plante, l'épi seul paraît alors faire exception , et 
augmenter de poids jusqu’à la fin, aux dépens de ioutes les 


— 191 — 

autres partes de la plante, qui lui cèdent une partie de leur 
propre substance, 

Le poids total de l’AZOTE contenu dans la récolte complète, 
Le poids des MATIÈRES ORGANIQUES, celui des ALGALIS, de 
la CHAUX, de la MAGNÉSIE, cessent également de croître en- 
viror un mois avant La maturité du blé. 

Le poids total de l'AGIDE PHOSPHORIQUE parait seul faire 
exception, puisqu'il a encore éprouvé, pendant les dernières 
semaines, un accroissement de plus de 20 pour 100 dont 


Enfin, il semble résulter encore de mes expériences que si, 
après la floraison, le blé ne contient pas encore la toralité de 
la matiére organique nécessaire & son entier développement, 
il peut déja contenir la presque totalité des principes miné- 
raux qui lui sont nécessaires, l’ACID£ PHOSPHORIQUE EX- 
CEPTÉ ; par conséquent, c’est surtout avant cette phase de 
son développement qu'il doit puiser dans le sol ceux des 
éléments de son organisme que Le sol peut lui fournir. 


J'ai essayé, au commeucement de mon Mémoire, de don- 
ner une idée de la fertilité do champ sur lequel j'ai opéré, 
afin qu'il soit possible d'apprécier, dans des études ultérieures, 
le degré d'influence que la fertilité du sol peut exercer sur les 
résultats obtenus. à 


REMARQUES SUR LE TALLAGE. 


La précaution que j'avais prise de compter, aussi exacte- 
ment que possible, la totalité des tiges imortes , grêles où wi- 
goureuses, imn'a permis de constater le tallage moyen produit 
par chaque touffe de blé qui a pu échapper aux diverses causes 
de, destruction auxquelles est exposée la plante, depuis le 
moment des semailles jusqu’au moment où elle a pris assez 


— 192 — 
de vigueur pour n'avoir plus à redouter que les accidents 
météorologiques extraordinaires , tels que grêle, sécheresse 
trop prolongée , etc. 
En tenant compte de toutes les tiges issues d’un même 
pied, j'ai obtenu, aux diverses époques d'observations, pe ré- 
sultats suivants : 


4" observation, 49 avril. Nombre moyen de tiges par 


pied À 4,30 
2° observation , 16 mai, —_ 3,87 
3° observation, 13 juin, nu h,20 
4° observation, 29 juin, - h,10 
5° observation, 13 juillet, _ 3,35 
6° observation, 30 juillet, —— 3,41 

Tallage moyen 3,87 


C'est-à-dire un peu moins de 4 tiges par pied. 


De la comparaison de ces divers nombres, il semble résulter 
que le tallage moyen est un peu plus faible dans les dernières 
observations que dans les premières, Faudrait-il en conclure 
que les planches prises pour types n’ofiraient pas une sufli- 
sante homogénéité, que le blé n’y était pas assez régulière- 
ment réparti? Je serais plutôt disposé à attribuer les diffé- 
rences constatées à cette circonstance : qu’à l’époque des der- 
nières observations, les tiges les plus anciennement atro- 
phiées avaient pu éprouver , peu à peu, une altération assez 
avancée pour qu'il fût difficile de les recueillir toutes; et si 
l'on considère qu’un certain nombre de ces tiges rudimentaires 
ne consistaient guère qu’en deux feuilles emboîtées l’une dans 
autre, on conprendra facilement que la disparition de l’une 
de ces deux feuilles devait rendre la constatation difficile. On 
comprendra également sans peine que, dans les deux der- 
nières observations, lorsque les racines du blé étaient presque 


— 193 — é 

sèches , et la terre plus dure, on a pu être exposé plus souvent 
à éclater et à compter séparément comme toufes distinctes 
deux parties d’une même touffe primitive, et à augmenter 
ainsi, dans une certaine mesure, le nombre des pieds ; ce 
qui diminuait, dans le même rapport, le tallage constaté. Les 
résuliats de l'observation semblent donner quelque créance à 
cette double interprétation, car nous voyons en même temps 
diminuer le nombre total des tiges, et augmenter notable- 
ment le nombre des touffes. 


Nombre total Nombre total Tiges mortes 
des toufes ou douteuses. 
sur 3 centiares. 
49 avril, 413 1780 » 
16 mai, 60 1778 » 
13 juin, 220 1764 764 
29 juin, 412 1688 816 
43 juillet, 478 1600 746 
30 juillet, 452 1540 648 


Il semble résulter encore de là que , pour apprécier le 
tallage moyen total, ce n’est pas à l’époque de la maturité 
qu’il faut observer, mais au moment de l’élongation des 
tiges. 


Si, à l’époque de la maturité, nous comparons le nombre 
total des épis récoltés avec le nombre total des tiges comptées, 
ou avec le nombre total des touffes, nous trouvons un peu 
plus d’un épi par deux tiges: en moyenne, nous Lrouvons 
deux épis par pied, et 275 épis par mètre carré, Un champ 
qui se trouverait dans dés conditions semblables contiendrait 
donc 2 750 000 épis par hectare, et chaque épi serait pro- 
duit, en moyenne, par une étendue superficielle d'environ 36 
centimètres carrés, c’est-à-dire par une superficie : qu'on 
peut représenter par ur petit ecrré de 6 centimètres de côté. 

12 


— 194 — 
Chaque pied ayant produit en moyenne deux épis, dans nos 
expériences, il occuperait ainsi un espace double , c’est-à-dire 
72 centimètres carrés, représentés par un petit carré d’un 
peu plus de 8 centimètres de côté. 


QUELQUES OBSERVATIONS SUR LE RENDEMENT, 


On à trouvé, par une détermination directe, qu’un déci- 
litre du blé qui a servi de semence contenait 1733 grains; 
les 40 litres employés en contenaient donc 693 300. Répartis 
entre 47 ares ou entre 1700 centiares, ces 40 litres avaient 
fourni à chaque centiare 408 grains. Comme, en définitive, 
chaque centiare n’a produit que 146 pieds-mères ou toulfes, 
il en résulte que 262 grains { environ 64 p. °/, de la semence) 
n'ont donné aucun produit, soit qu’ils aient pourri en terre, 
soit qu'ils aient été mangés, ou que les plantes auxquelles ils 
ont denné naissance aient péri par des causes diverses. En 
somme , il ÿ a donc eu perte d'environ 64 p. °}, du grain 
employé comme semence. Si, de cette perte numérique, on 
défalque les grains notoirement défectueux, dont le nombre 
s'élevait à 6,35 p.°},, la perte de grains susceptibles de germer 
sera un peu réduite ; mais il n’en reste pas moins établi que 
57,65 p. °},, ou plus de la moitié du grain employé , n’a 
rien produit. 

Le blé récolté sur 3 centiares ( supposé complètement privé 
d’eau ) pesait 791,£".655, soit pour un centiare 263,5r-885. 
Comme chaque centiare a produit, en moyenne, 275 épis de 
toutes dimensions, chaque épi portait donc 96 centigrammes 
de grains complètement privés d’eau, on 1,808 de grains 
pris dans l’état d'humidité où se trouvait le blé quand on la 
battu et nettoyé. ; 

Or, on a trouvé, dans 100 grammes de ce blé, 2440 
grains; il en résulte que le poids moyen d’un de ces grains 


— 195 — 

s'élève à 41 milligrammes, ce qui correspondrait à 26 grains 
35 centièmes par épi moyen ; mais, parmi ces grains, il en 
est qui sont trop imparfaits pour pouvoir être conservés et 
mis en vente, et qui constituent les déchets ou mauvaises cri- 
blures ; j'ai retiré directement, d’un kilogramme du blé récolté, 
1700 de ces grains pesant ensemble 30,2r.2; ce qui donne, 
pour le poids moyen d’un grain défectueux, 17 milligrammes 
3/4. Si l’on séparait préalablement, de la totalité de la ré- 
colte, ces grains défectueux, le poids moyen des bons grains 
s’en trouverait plus élevé : il se trouverait porté à 42 milli- 
grammes 3/4. Le nombre des grains défectueux, comparé 
au nombre total des grains récoltés, en représentait 6,97 
p. °L, soit , pour 26,35 grains, 1,84 grains (un peu moins 
de deux grains par épi ) ; la récolte de chaque épt moyen se 
trouvait donc ainsi représentée : 


Bons grains 24,51 


Grains défectueux és Total: 26,55 


Rapportée à l’hectare, la récolte moyenne et complète de 
grain se trouve représentée par 38 hectolitres 24 litres, sur 
laquelle 4 hectolitre 25 litres de grains complètement défec- 
tueux, pesant ensemble 89,516, et 36 hectolitres 99 litres de 
blé marchand pesant 2873,Ki1.8 (1). 

Le rendement total correspond , en volume, à 13 fois et 
demie la semence mise en terre, et à plus de 29 fois la se- 
mence réellement productive. 


(1) Nous croyons utile de prévenir ici que la manière dont nous 
avons égréné notre récolte à dû nous donner un rendement supérieur 
à celui qu’on eût obtenu par les procédés usuels de battage, tandis que 
notre mode de nettoyage nous a donné au contraire un déchet moindre; 
en sorte que nos résultats doivent nécessairement surpasser un peu ceux 

- qu’on eût obtenus dans une pratique courante, 


— 196 — 
Examen particulier du grain. 


J'aurais bien voulu pouvoir examiner ici la composition du 
grain de semaine eu semaine, ou même à des intervalles de 
temps plus rapprochés , pendant le dernier mois de végéta- 
tion du blé; maïs les circonstances ne m'ont pas permis de 
compléter comme je l'aurais voulu cet important travail, et 
j'ai dû me borner à l'examen du grain récolté le 43 et le 30 
juillet, c’est-à-dire à l’époque de mes deux dernières obser- 
vations. 

Blé du 43 juillet, 


J'ai récolté à part 3 centiares de blé le 16 juillet, un cen- 
tiare sur chaque parcelle, pour faire un dosage spécial du 
grain et de ses divers principes constitutifs , en même temps 
qu'on faisait un examen spécial des diverses parties de la 
plante entière, sur ua autre échantillon récolté le même jour. 

J'ai obtenu ainsi , après un battage soigné , suivi d’un net- 
toyage minutieux, une récolte de grain qui, complètement 
sèche, pesait 533 grammes; le poids ne pour 
un hectare, se fût élevé à 1776,Ki-7, 


Ce grain contenait, par kilogramme de matière sèche : 
Azote 1° dosage. . 18,8r-55 
ÿ gr. 
di débege: © 282700 Moyenne, 18,:"-77 
Dans chaque kilogramme de grain sec on a trouvé : 


Matières ET combustibles ou volatiles, déduction 
faite de l’azot ë, “hmeus og «JOUET 053 
Azote en sr 


Substances minérales (combi t 4022, 7608 


Composition des cendres : 


— 197 — 


DAC ELITE TIRE Te RE AAA 0, 605 
Gps AB Ers" ‘LEE UT 0, 403 
Acide . : 9, 78 
Chaux . . 0, 269 
Magnésie, . 2, 097 
Potasse . 5 5,: 100 
Soude 0, :552 
Substances Givévsks non disent : LE: s ; 
(Blé du 30 juillet ). 
Poids total de blé complètement sec, récolté sur 
trois Centiares. . . ce ira 4 5 00 
Poids correspondant par Lo ’ suite + 2038, 65 


Azote par kilorgamme de matière sèche. 


4° dosage. + . . 18,sr.703 


Moyenne, 18,:r-979 
2 DOME. . … : 49. ! ir 


Composition de la matière sèche, sur un kilogramme : 


Matières organiques combustibles, déduction 


bte de FAEDIe, . .. :. 0 . _. 060756 
Azote en combinaison. . Re 18, 979 
Substances minérales pr Mes de AUS 1300 


Composition des cendres : 


DER . . 0, 517 
: Oxyde de fer avec un peu Fa D 0, 229 
Acide pres à 7,.. 363 
Chau SL nc nine à 0, 472 
Rene no ne 1, : 508 
a PS Pt ET 0 5,. 511 
DOUCE. : - ; 0.422 
Substances trees non és , k, 308 


— 198 — 

Si l'on se bornait à comparer ces deux états du grain à 
poids égal, on trouverait le premier, c'est-à-dire celui qui 
n’avait pas encore atteint son développement complet, à peu 
près aussi riche en azote, plus riche en phosphates et en al- 
calis; mais si, au lieu de se placer à ce point de vue trop 
restreint, on se place à un point de vue plus pratique, et si 
l’on tient compte du poids total de la récolte obtenue sur une 
surface donnée, sur un hectare, par exemple, on arrive à 
celte conséquence: que la récolte entière de blé mûr contient 
au contraire plus d'azote, plus d'acide phosphorique, plus 
d’alcalis, mais sensiblement la même quantité de magnésie. 
C’est ce qui résulte de la comparaison des nombres ci-après : 


Récolte de grain du 13 juin. Récolte de grain du 30 juin. 
Pour un hectare : 
DR D Re 5. - 2 90,0 
Acide phosphorique 47, 4, ! ,. . . 149, 4 
Ab: EU ardt os rod 8 
Magnésie. . . . SD Re 6 


Î 


OBSERVATIONS SOMMAIRES SUR L'ÉPUISEMENT PARTIEL 
PRODUIT PAR LA RÉCOLTE, 


L’épuisement partiel du sol, après la production d’une ré- 
colte, est l’état en vertu duquel il se trouve alors moins apte 
à produire soit une récolte semblable, soit une récolte de 
vature différente, Comparons, avant et après la récolte du blé 
qui a fait l’objet de nos études, les aptitudes probables de 
notre champ à fournir les substances que l’on considère 
comme les plus actives et les plus utiles aux plantes usuelles, 
en jugeant de ces aptitudes par l'abondance plus ou moins 
grande des substances dont il s’agit, soit dans la récolte, 
soit dans le sol qui l’a produite, En retranchant de la tota- 
lité de la récolte, que nous avions arrachée avec tant de soin, 


— 199 — 
les racines qui représentent à peu près le chaume que laisse 
enterre une récolte fauchée très-bas, nous trouvons que 
le reste contient : 


A10le 0 CODDMASON.  …. . + à OUR 
Acide PER M he ete DER 
FORMS … ,. - ST 


La comparaison de ces nombres avec ceux qui résultent de 
l'analyse du sol, faite avant l’ensemencement , pourrait nous 
permettre de pressentir la nature des principes sur lesquels 
doit plus spécialement porter l'épuisement. 


Dans un hectare 
récolte. ( couche superficielle 
centimètres ). 
Azote en combinaison. . 67,KL8 . , . » kil. 
Azote en combinaisons 
facilement solubles. » 66, 7 
Azote en combinaisons 
insolubles au moment 
de l’enseméncement. .  » dd. Dis 
Acide em PES RS Nc pie. 094 
Potasse. . . Sd NC D à ds 0 


Il semble résulter, de cette comparaison, que la totalité 
de l'azote engagé dans des combinaisons solubles, au moment 
de la mise en terre du blé, a été absorbée au profit de ce 
dernier; une pareille conclusion, qui semble légitime à 
première vue, sérait cependant un peu hasardée. En effet, 
pendant les huit mois que la plante a passés en terre, l’at- 
mosphère a pu fournir au sol, et par suite, mettre à la dispo- 
sition de la récolte une quantité très-notable d'azote engagé 
dans des combinaisons solubles nitrate, sels ammoniacaux ) ; 
et cette quantité peut être évaluée approximativement à 16 


e 


— 200 — 

kilogrammes d’azote environ ; d’un autre côté, sous l'influence 
des agents de toute nature qui interviennent constamment, 
une partie de la réserve considérable d’azote engagée dans des 
combinaisons trop stables pour être solubles en novembre 
1862, a pu et dû, en se transformant, pendant les huit 
mois de végétation de la plante, mettre à sa disposition de 
nouveaux principes azotés solubles et assimilables, 

Ce que nous disons pour l'azote, on peut le dire pour la 
potasse, dont les eaux pluviales amènent, chaque année, une 
douzaine de kilogrammes sur chaque hectare dans notre 
plaine de Caen, apport auquel il faut ajouter les parties de 
la réserve qui deviennent solubles avec le temps. 

En somme , le prélèvement en azote se trouve en partie 
restitué (pour un quart environ) par l'atmosphère, et ne 
forme que la quatre-vingt-douzième partie de la réserve totale 
d’azote contenue, sous diverses formes et à divers états, dans 
les 25 centimètres qui constituaient la couche superficielle du 
sol. Le prélèvement en potasse représente environ la quatre- 
vingl-quatorzième partie de cette même réserve en potasse ; 
et le prélèvement d’acide phosphorique ne représente pas 
la deux cent quatre-vingtième partie de ce qu’en renfermait 
cette même couche superficielle du sol. Il est bien entendu 
que nous ne saurions apprécier ici, même approximativement, 
dans quelles conditions ces diverses réserves pourraient, dans 
un temps déterminé, mettre à la disposition des récoltes telles 
ou telles proportions des matières utiles qui les constituent. 


Examen spéeial des nœuds du blé mür, 


J'avais entendu dire tant de fois que les nœuds de la tige 
du blé sont extrêmement riches en silice, que j'ai été curieux 
de vérifier ce fait, dont je n’avais pu trouver Ja preuve écrite 
dans aucun des ouvrages qu’il m’a été possible de consulter. 


— 201 — 

J'ai pris au hasard, dans les 847 tiges du blé récolté le 
30 juillet 1863, sur les trois centiares destinés au battage, 
500 tiges dont on a séparé tous les nœuds, en y laissant le 
moins possible de chaumne. 

Ces nœuds, desséchés puis moulus, ont été examinés avec 
soin, et ont donné , par kilogramme : 

Matières organiques combustibles (azote 

non compris); . *7,. (1,705: .16571938,88 795 
Azote en combinaison. . . EL 322 62 (5. 
Substances minérales AR +: is 200 


Composition des cendres : 
Silice. 
à ps ons 0, 356 
Acide PAMRNNIEr 


F 1, 605 
Chaux à 5, 904 
Magnésie ‘ es 24,692 
Potasse RU LS D in 21, -:769 
Soude. 


sine lol te PNR 2h 2 02h 
Substances diverses non dosées (char-) 13. O1 
bon, acide carbonique etc.) . . i 


En comparant la proportion de silice contenue dans ces 
nœuds avec celle que renferment les autres parties de la tige, 
on trouve que les nœuds contiennent, à poids égal : 

Les deux cinquièmes à peine de la silice qu’on à trouvée 
dans la partie inférieure des tiges (2) (nœuds compris) ; 

Le tiers de la proportion de silice contenue dans la partie 
supérieure des tiges ; 


(4) Moyenne de deux analyses. 


(2} Il importe de ne pas perdre de vue le sens que nous avons at- 
tribué 


à ces expressions partie inférieure ou partie supérieure des 
tiges. 


— 202 — 

Moins de la sitième partie de ce qu’en fournirait un poids 
égal de feuilles. 

Mais ce qui m’a surtout frappé, c’est l'énorme proportion 
de potasse qui constitue les deux cinquièmes du poids des 
cendres, et qui dépasse de beaucoup la proportion qu'on en 

_trouve dans les autres parties de la plante; on trouve, dans 
les nœuds de la tige du blé mûr, quatre fois autant de potasse 
qu’on en trouverait dans un poids égal de celle des autres 
parties de la plante qui en contient le plus, 


EXAMEN SPÉCIAL DES BALLES DE BLÉ,. 


En examinant les épis entiers, j'y avais trouvé une propor- 
tion de silice assez considérable, et comme le grain en con- 
tient fort peu, il en résultait tout naturellement que les en- 
veloppes ou les balles du blé doivent en contenir beaucoup. 
Cette observation ayant été faite trop tard pour qu’il me fût 
possible de soumettre à un examen spécial les balles du blé 
de ma récolte de 1863, j'ai choisi pour cette étude trois 
variétés de balles de blé parfaitement pures, c’est-à-dire 
nettoyées avec beaucoup de soin et provenant d’échantillons 
qui avaient servi à des recherches antérieures, en 1855; cet 
examen m'a conduit aux résultats qui vont suivre : 


[.— Balles pures de Franc 816 barbu blanc de Ja plaine 
; de Caen. 
(Collection Manoury .) 


Matières organiques combustibles, 


sanie COR. 0, So 
Azote en combinaison. . . . . . 4e 
Substances minérales (cendres). . . 127, 091 


Composition des cendres : 


ET he 


Silice . se lasmmhnhar setoodoise Mate 20 
Oxyde de + Es ail SN 0, 420 
Acide ste 1, 692 
Chaux 3, 644 
Magnésie 0,567 
Potasse 2, 667 
Soude, - 6,135 
Matières Diese non Roas 1, 836 


IL. — Balles pures d'un autre BLÉ B:RBU. 
{N° 2 de la collection Manoury.) 
Matières organiques combustibles ou volatiles, déduction 
faite de l'azote (par kilogramme de- 


matière sèche. 7 : 5: 4974007 S51,6r284 
Azote en combinaison. . . fist F5 :6 
Substances minérales (ets) EL à: doc Li 


Composition des cendres : 


OR. uote ni stae Ju s Lau Dit SE" -3170 
avec défor, 422 Pire OR 0, 346 
Acide ais rs Pad 00e OR F5 °786 
Chaux. KT 
Magnésie 0, 4h7 
Potasse Sn cuir siens: ME 4, 630 
Soude, :: 55 € 4 4 sa 0, 566 
Substances Des non one. 0, 909 


INT. — Balles pures d’un BLÉ OX r:\RBu. 


Matières organiques combustibles ou volatiles, 
azote déduit ( par kilogramme de ma- 
Hore .péche) au nee ali) 2: BAD OR 
Azote en combinaison... . . . 9, 5 


— 204 — 
Substances minérales (cendres). . . 152, 79 


Composition des cendres : 


Since Ahh,5r-729 
Oxyde de fer. $ PP vi 0, 092 
Acide phosphorique . . . : . . , 019 
DER D mu. 2" 285 
Magnésie. : 0, 531 
Potasse 25 019 
D TS Un din 4 0, 387 
Substances diverses non dosées . . . 0, 934 


Je m'abstiendrai de faire, quant à présent, des rappro- 
chements trop nombreux, qui pourraient être prématurés ; 
mais il est impossible de ne pas être frappé de l'énorme 
quantité de silice que contiennent les enveloppes extérieures 
du grain de blé produit par les épis: la richesse en silice 
des balles de blé est presque double de celle des feuilles 
mortes, déjà si riches pourtant; elle est presque décuple de 
celle de la partie inférieure des tiges. Elle est plus de douze 
fois plus grande que celle des nœuds de la tige. Les balles 
de blé sont, en un mot, les parties de la plante les plus 
riches en silice : elles en contiennent de 12 à 14 pour 100 de 
leur poids. La silice constitue plus des neuf divièmes du 
poids des cendres des balles de blé (de 92 à 96 p. °/, ). 


Lt 


COMPOSITION DES FEUILLES DE BLÉ AVANT L'ÉPIAGE. 
MBE, 


Dans mon travail d'ensemble sur la récolte de 1863, j'ai 
examiné à part les feuilles vertes, à divers âges de la plante, 
mais il se trouvait presque toujours en même temps, mélan- 


— 205 — 
gés avec elles, des rudiments ou des somimités de tiges ; 
d’ailleurs, la feuille se trouvait toujours entière (limbe et 
gaine ). 

Il pouvait être intéressant de faire une comparaison entre 
les différentes parties de la feuille : la gaîne d’une part, et 
de l’autre le limbe, c'est-à-dire la partie flottante et étalée. 
A défaut d'observations directes à comparer, j'ai recherché, 
dans ma collection de produits, des feuilles qui avaient été 
coupées, en 1855, sur un blé trop fort, pour l'empècher de 
verser; cet échantillon représentait les feuilles de la partie 
supérieure de la plante, et consistait exclusivement en limbes 
entiers ou parties de limbes coupés de diverses longueurs; car 
On avait pratiqué l’opération comme on la fait en grand, et 
je n'avais d’ailleurs d'autre but, en 4855, que d'étudier Ja 
valeur de ces feuilles comine fourrage. 

Elles avaient fourni alors, à l’état sec, A2sr.5 
kilogramme, et à l’état vert, R 8 

L'examen plus circonstancié que j'en ai fait depuis m'a 
appris que ces limbes ou parties de limbes de feuilles de bié, 
se composaient, à l’état sec, pour un kilogramme, de: 


d'azote par 


Matières organiques combustibles ou vo- 


latiles (azote do A Ed 
DAME. ‘ac HAE 
Substances minér Fa Laadrés:k si P027%: 0 


Composition des cendres : 


DU 
VO nd  . , . 3, 667 
Acide dre nier D ui de à 1, 603 
Chadh . . D eo» à + ile 08 
ES 0, 756 


‘ 


— 206 — 


Pol Li sen dun TEA 47; 507 
RU ne D LS vocrve ve oil 0, 360 
Substances diverses non dosées . . . 6, - 915 


La composition de ces limbes, entiers ou tronqués, se 
rapproche beaucoup de celle des feuilles du 16 mars 18635, 
prises avant l'épiage ; seulement nous y voyons un peu plus de 
potasse et d'acide phosphorique. Toutefois, tels qu’ils sont, 
ces résultats semblent indiquer que la composition da limbe 
des feuilles vertes du blé ne doit pas différer beaucoup de 
celle de la partie engaînante qui enveloppe la tige. 


On vote sur plusieurs membres présentés dans la dernière 
séance. 

M. Lennier, conservateur du musée du Havre, est admis 
comme correspondant ; M. Pabbé Moncoq, chef d'institution 
à Caen, est élu membre résidant. 

MM. Féret, ancien juge de paix, président de la Société 
d'agriculture de Pont-l'Évêque , ét M. de Frailauné, avoué, 
secrétaire de la même Société, sont nommés correspondants. 

MM. Eudes-Deslongchamps père et fils présentent, comme 
membre correspondant, M. Piette, juge de paix, géologue et 
paléontologiste. 

MM. Perrier et Morière proposent, comme membre rési- 
dant, M. de Formigny de La Londe et comme membre cor- 
respondant, M. Dufour, secrétaire de la Société académique 
de Nantes. 

La séance est levée. N 


SÉANCE DU 41° FÉVRIER 1864. 


Présidence de M. DE CAUMONT, doyend'âge. 


DONS FAITS À LA SOCIÉTÉ. 


Essais de pisciculture entrepris dans le département de 
L’Hérault pendant l’année 1863; rapport par M. Paul” 
Gervais ; in-8°, 9 pages. Montpellier, 1863. 

Sur les colonies de fossiles de M. Barrande, par L. 
Sœmanu ; in-8°, 4 pages. Paris, 1863. 

Note sur la Météorite de Tournieres-la-Grosse ( Belgique } 
tombée Le 7 décembre 1863 , par L. Sœmann ; in-4°, 3 pages. 
Paris, 1864. 

Notes mycologiques, par M. Dufour ; in-8°, 13 pages. Nan- 
tes, 1562. 

Rapport sur une herborisation fuite le i5 août 1861, 
par la Socièté botanique de France, à Couernon (Loire- 
Inférieure), par M. Dufour, directeur de l'École profession- 
nelle de Nantes ; in-8°, 4 pages. Paris, 1863. 

Rapport sur les travaux de la section des sciences natu- 
relles de la Société acudémique de Nantes pendant l’année 
1862 ; in-8°, 16 pages. Nantes, 1863. 

Notice sur quelques Aléochurites nouveaux ou peu connus ; 
in-8° avec une planche; par M. A. Fauvel. Paris, 1863. 

Coléopières de l'ile de Cuba: notes et descriptions d’es- 
pêces nouvelles ; famille des Staphyliniens; par MM. Che- 
vrolat et A. Fauvel ; in-8°, 16 pages. Paris, 1865, 


— 208 — 

La Société à reçu, en échange de ses publications : 

Diagnose sur un nouveau genre et deux espèces nouvelles 
de Staphylinides de France, par M. Fauvel; 4 pages ee 
Paris, 1862. 

Zeuüschrift der deutschen geologischen gesellschaft ; XV 
band, 3 heît (mai, juin, juillet 1863. Berlin, 1863). 

Jahresbericht des gesellschaft zur nutzlicher farschungen 
zu trier (années 1861 et 62). 

Maître Jacques (octobre, novembre, décembre 1863). 


CORRESPONDANCE. 


Il est donné lecture d’une lettre de M. l'abbé Moncoq, ad- 

mis comme membre, résidant dans la dernière séance, qui 
remercie la Société du titre qu’elle a bien voulu lui con- 
férer. 
. Il est donné lecture d’une lettre de M. de Lianoff, direc- 
teur de la Bibliothèque impériale publique de St-Petersbourg, 
proposant l'échange direct de publications , avec la Société 
Linnéenne de Normandie. 

Le XIII° volume des Mémoires de la Société est distribué 
aux membres présents. Le Secrétaire prend la parole à ce 
sujet, et dit qu’il espère que ce nouveau volume ne sera pas 
moins bien reçu que ses aînés dans le monde savant: il ren- 
ferme six mémoires. Le premier est de M. de Fromentel, cor- 
respondant à Gray ( Haute-Saône }, intitulé : Monographie des 
Polypiers jurassiques supérieurs (étages portlandien et kim- 
méridqien ; il contient 56 pages et 7 planches lithographiées. 

Le second est de M. Fauvel, membre résidant ; il est inti- 
tulé: Les Lépidoptères du Calvados ; il contient 74 pages 
d'impression, sans planches. 

Le troisième mémoire est de M. Eudes-Deslongchamps, 
secrétaire de la Société ; il est intitulé : Premier mémoire, 


— 209 — 
contenant l'exposé des caractères généraux des Téléosauriens, 
comparés à ceux des Crocodiliens, ex La description parh- 
culière des espèces du lias supérieur ; 138 pages d'impression, 
9 planches, dont 4 doubles et une triple, équivalant à 15 
planches. 

Le quatrième: Recherches expérimentales sur la déter- 
mination du champ de la vision ; par M. Le Boncher, mem 
bre résidant ; 26 pages, 6 planches. 

Le cinquième: Notes sur plusieurs cas tératologiques 
offerts par le Colza\Brassica campestris);— structure du pistil 
dans les Crucifères; par M. Morière, membre résidant ; 
12 pages, 2 planches. 

Le sixième: Résumé des observaiions météorologiques ; 
par M. Le Boucher, meynbre résidant (années 1859-60-61 
et 62; A pages). 

A celte occasion, M. Eudes-Deslongchamps annonce que 
son second Mémuire sur les Téléosauriens est commencé, texte 
et planches. Les planches seront plus nombreuses que celles 
de là première partie. M. Eudes-beslongchamps rappelle qu'il 
a pu mettre celles-ci sur pierre, lui-même; mais que cela 
lai devient impossible pour celles du second mémoire, à cause 
de sa vue, qui s’affaiblit rapidement, et du temps considé- 
rable qu'il faudrait y consacrer. 

Ceite seconde partie serait plus avancée qu’elle ne l'est 
actuellement; mais M. Eudes-Deslongchamps à été forcé 
d'employer un temps considérable à passer en revue et à 
mettre en état les nombreux débris de Téléosauriens qu'il a 
acquis à la vente de feu M. Abel Vautier et dont la plupart 
appartiennent à l'espèce Teleosaurus cadomensis ; d’un autre : 
côté, de nouveaux débris lui ont été apportés dernièrement 
des carrières; et M. Morière s’est procuré, il y a peu de 
temps, 5 ou 6 gros blocs de calcaire d'Allemagne qui renfer- 
maient , en morceaux, une tête complète d’un grand Féléo- 

15 


— 210 — 

saure d’une espèce non encore récoltée dans nos terrains , et 
auquel M. Eudes-Deslongchamps se propose de donner le 
nom de Teleosaurus Calvadosii. L’extraction de ces précieux 
débris a présenté les plus grandes difficultés ; M. Eudes-Des- 
longchamps y a employé plus de six semaines, et sans l'intérêt 
immense pour la science de ce spécimen unique, qui pré- 
sente des modifications non encore reconnues dans le grand 
genre Téléosaure , il eût sans doute renoncé à la préparation 
de cette pièce. Les os étaient généralement fragiles et se 
détachaient en esquilles ; la gangue , presque friable dans 
cerlains points, avait, dans d’autres, la dureté du marbre. 

M. Eudes-Deslongchamps se propose de terminer le plus tôt 
qu'il lui sera possible son manuscrit et ses nombreuses plan- 
ches. Quant à la publication, elle aura lieu quand les cir- 


constances le permettront ; il regretterait vivement de voit 


publier son travail par parties, et il exprime lespoir que , 
lorsqu'il sera terminé, il pourra le mettre au jour in extenso. 


Sur la proposition de M. de Cawnont , la Société nomme 
deux membres correspondants pour assister, comme délé- 
gués, au Congrès des Sociétés savantes qui aura lieu à Paris, 
rue Bonaparte, le 24 courant. 


On procède au scrutin pour l'élection de MM. de For- 


migny, Piette et Dufour : le premier comme membre ré- 
sidant , le second et le troisième comme correspondants. Ces 
Messieurs sont admis, 

MM. Fauvel et de Mathan présentent , comme membre 
correspondant , M. Paul de Germiny , membre de la Société 
entomologique de France , à Paris. 

MM. de Caumont et Morière proposent , comme membre 
correspondant, M. Herinegq, aide naturaliste au Muséum à 
Paris, rédacteur en chef de l’Horticulteur français. 

: La séance est levée. 


 SÉANCE DU 7 MARS 1864. 
Présidence de M, FAUCON-DUQUESNAY. 


DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ. 


Annuaire de l'Institut des provioces pour 1864, par 
M, de Caumont. 

Correspondance inédite de Linné avec Claude et A. Richard, 
de 1764 à 1774, avec un fac-simile de l'écriture de Linné, 
par M. Landrin; broch. in-8°, 48 pages. Versailles, 1863. 

Revue des Socictés savantes »n® des 5, 12, 19, 96 f6- 
vrier et 4 mars. 

Mémoires de la Société des sciences physiques et natu- 
relles du département w’Ilte-et-Vilaine , 1. x , 1 partie, 
in-4. Rennes, 1863. 

Renacle Fusck, sa vie et ses œuvres, par M. Éd. Morren ; 
in-8°, 46 pages. Bruxelles, 1864. — Revue et bibliographie, 
par Hatzfeld, 


La Société à reçu, en échange de ses publications : 

Mémoires de la Société impériale d'agriculture, sciences 
et arts d'Angers, nouvelle période, t. VI, 3° cahier. Angers, 

Maître Jacques , janvier 1864. 

Annales du Comice horticole de Maine-et-Loire, h° tri- 
mesire. Angers, 1863. 

Mémoires de l’Académie des sciences, Lelles-lettres et 
arts de Clermont-Ferrand, nouvelle série, t III: 2° se- 
mestre. Clermont-Ferrand, 4861. 


— 212 — 
CORRESPONDANCE. 


M. le Président donne lecture d’une lettre de Son Ext. 
M. le Ministre de l'instruction publique, invitant ceux des 
membres qui se proposent de faire des lectures à la réunion 
des Sociétés savantes qui aura lieu les 30 , 31 mars, 1‘ et 
2 avril à la Sorbonne , à Paris, d'envoyer à la Commission 
leur nom et les mémoires qu'ils se proposeraient de lire. 
Gomme le temps pouvant être accordé à chaque auteur sera 
très-court (dix ou quinze minutes au plus), Son Excellence 
engage les auteurs à présenter un résumé verbal des travaux 
qu'ils désirent soumettre au Comité. Ils recevront à do- 
micile une carte d'entrée ; il leur sera délivré des cartes à 
réduction pour le voyage (aller et retour) par le chemin 
de fer. 

Il est donné lecture d’une lettre de M. Formigny de La 
Londe, qui remercie la Société de l'honneur qu’elle lui a 
fait de l’admettre au nombre de ses membres résidants ; 

D'une lettre de M. Monceaux , secrétaire de la Société des 
sciences naturelles et historiques de l'Yonne, annonçant 
qu'il met à la disposition de M. le Président, pour la So- 
ciété Linnéenne , un exemplaire (2 volumes) de l'Historre 
naturelle des Diptéres des environs de Paris, œuvre pos- 
thume de M. Robineau-Desvoidy, éditée par M. Monceaux. 
— Remerciments à M. Monceaux ; 

D'une lettre de M. le Secrétaire-général de la Société 
havraise d’études diverses , accusant réception de 2 volumes 
du Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie , années 
1861 et 1862 ; 

D'une lettre de M. le docteur de Fromentel, correspondant, 
à Gray ( Haute-Saône), deinandant à la Société de faire 
imprimer soit dans le Bulletin, soit dans les Mémoires, 


# 


— 213 — 
un travail de 25 à 30 pages, sans planches, Sur les 
Zoophytes coralliens des environs de Gray, considérés 
dans leurs rapports avec ceux des autres bassins français de 
la même époque. La Société accède à la demande de M. de 
Fromentel et charge son Secrétaire de Ini faire connaître cette 


* décision. 


La distribution du 8° volume du Bulletin, qui vient de 
paraître , est faite aux membres présents. La Société con- 
sultée décide qu’elle continuera, en 1864 , la publication de 
son Bulletin. 

M. de Caumont s'étonne et regrette que plusieurs travaux 
étendus aient été imprimés dans le Bulletin et non dans 
les Mémoires ,où ils sembleraient mieux placés. Le Secré- 
taire répond qu'il est entièrement de l'avis de M. de 
Gaumont, mais que les auteurs , désirant que leurs œuvres 
soient publiées Le plus vite possible et jonissent de la plus 
grande publicité , préfèrent presque tous la voie du Bulletin 
qui se distribue chaque année. 

M. de Caumont fait encore remarquer que les publications 


de la Société Linnéenne ne doivent contenir que des œuvres 


inédites, et qu'il est, contraire au réglement et fâcheux 
pour la Société de voir figurer dans ses recueils des travaux 
déjà publiés ailleurs et répandus dans le public. La So- 
ciété partage entièrement l'avis de M. de Caumont et 
arrête, à l'unanimité, qu’à l’avenir des travaux précédemment 
imprimés ne seront admis à aucun titre dans ses publications. 


Le Secrétaire présente à la Société le travail suivant : 


— 244 — 


SUR UN NOUVEAU GENRE DE MONSTRUOSITÉ 
(PHARYNGOTUS }, 


DE PROVENANCE OVINF, 


Pi. V, fig, 1, 2, 


Pan M. EUDES-DESLONGCHAMPS. 


Le monstre, sujet de cette note, m'a été. remis le 16. fé- 
vrier 4864 , par M. Eug. Auvray, boucher à Ouistreham; 
il participe à la fois des caractères de la famille des 
Cyclocéphaliens et de celle des Otocéphaliens de Is. Geoffroy- 
Saint-Bilaire ; familles très-voisines, comme l’on sait, dont 
lune se caractérise principalement par la disparition plus 
ou moins complète de l'appareil olfactif par fusion sur la 
ligne médiane , et l’autre par le’ rapprochement , également 
sur la ligne médiane , des deux appareils auditifs, droit et 
gauche. Dans ces deux familles, le rapprochement ou la 
soudure de ces deux appareils sensoriaux s'accompagne 
presque constamment de la coalescence, toujours sur la 
ligne médiane , d’un troisième appareil sensorial, celui de 
la vision, dont les deux organes, quelquefois pénétrés l’un 
par l’autre, ou plus ou moins séparés et distincts, sont 
souvent représentés par un œil unique situé à la partie su- 
périeure de la face; ce qui fait ordinairement désigner les 
monstres ainsi conformés sous le nom de Cyclopes. 

Je n’ai pu rapporter le monstre qui m'a été donné par 
M. Auvray à aucun des genres établis par Is. Geoffroy- 
Saint-Hilaire dans son célèbre ouvrage, connu de tout le 
monde, Anomalies de l’organisation , soit dans la famille 


— 215 — 


des Cyclocéphaliens, soit à celle des Otocéphaliens ; plusieurs 
des caractères qu’il reproduit se retrouvent , il est vrai, 
dans la plupart des genres de ces deux familles, mais au- 
trement groupés ; il en offre également qui lui sont par- 
ticuliers : ce qui me paraît établir une sorte d’intermédiaire 
entre ces deux familles, déjà si rapprochées, et devoir former 
un genre à part. Tel est le sujet de cette note, 

Avant de développer les raisons qui me portent à former 
un genre à part du monstre qui m'a été remis, je vais 
succinctement le décrire. 

C’est une femelle, paraissant être à peu près à terme, soit 
née spontanément , soit, ce qui est plus probable, va la 
profession de celui qui me l’a donnée , extraite du ventre de 
la brebis après avoir été abattue ; ce dont je ne me suis pas 
informé, et ce qui d’ailleurs n’a aucune importance pour mon 
observation. 

A l'exception de la tête, aucune particularité ou diffor- 
mité, du moins extérieure , ne se faisait remarquer sur ce 
jeune animal. 

Sa tête est un peu plus petite qu’elle ne devrait l’être , eu 
égard au degré de développement du reste du corps; elle 
est arrondie et saillante, ainsi que le front ; les deux oreilles, 
de grandeur ordinaire, sont situées un peu plus bas qu’elles | 
- ne devraient l'être (ce qui fait paraître encore le crâne plus 
saillant), et un peu rapprochées au-dessous du cou. Au milieu 
du front est un œil unique dont la cornée est circulaire, et 
assez bombée , et l'on voit à travers une pupille à contours 
un peu irréguliers. L'ouverture des paupières a la forme 
d’un losange dont les angles latéraux sont aigus, tandis que 
les angles supérieur et inférieur sont obtus, forme dépen- 
dant évidemment de la confluence, sur la ligne médiane, 
des quatre paupières des deux yeux, et indiquant que les 
angles aigus de l'ouverture oculaire sont les angles externes 
de l’œil droit et de l’œil gauche. 


LE 


— 216 — 
A un demi-centimètre au-dessous de l'œil unique, se 
voient, à la peau, deux petites ouvertures oblongues, su- : 
perficielles, de moins de 4 centimètre de long et plus 


_rapprochées l’une de l’autre en haut qu'en bas; le fond de 


de ces ouvertures est dénué de poils et recouvert seulernent 
par une membrane muqueuse; elles n’intéressent que la 
peau, car une petite sonde introduite dans l’une et dans 
l'autre ne pénètre pas. Ce sont évidemment les ouvertures 


‘ cutanées des narines, très-rapprochées de l'œil à cause de 


l'absence complète des cavités nasales et le défaut absolu de 
canal nasopharvngien, 

En d’autres termes, l'appareil olfactif manque entièrement 
ici; de là, le rapprochement des deux yeux et leur fusion 
en un seul. 

En avant du front et des narives la face se prolonge, 
dans une étendue de 5 à 6 centimètres, en se rétrécissant et 
se terininant en une pointe obtuse qui se recourbe un peu 
en dessous. La peau de cette partie est saine et couverte de 
poils ras; on sent au-dessous d’elle une résistance annon- 
çant que ce prolongement de la face est formé par lés os 
maxillaires supérieurs (et peut-être aussi par les intermaxil- 
laires) qui se touchent en-dessus , et probablement se con- 
fondent sur la ligne médiane , et n'ont pas laissé entre eux 
d'intervalle suffisant pour placer des narines osseuses. 

A l'extrémité du museau , bien plus étroite qu’elle ne le 
serait dans un agneau normal, se voit, en-dessous, une très- 
petite ouverture arrondie , permettant l'introduction d'un 
Stylet qui pénètre profondéinent jusqu’au pharyox; mais 
celte cavité, qui représente l’intérieur de la bouche, est 
très-étroîle. 

En-dessous du museau la peau est saine, tendue, cou- 
verte de poils comme en-dessus ; mais on ne sent point à 
travers cette peau le maxillaire inférieur, qui paraît manquer 


— 217 — 
entièrement ; on n’en distingue aucun vestige, même vers les 
_ oreilles, ce qui explique l'étroitesse de la cavité buccale. 

Mais pourquoi les deux maxillaires inférieurs manquent-ils 
entièrement, tandis que les maxillaires supérieurs existent ? 
On en trouvera peut-être la raison et l'explication plus loin, 
Quand on saura que les temporaux, sur lesquels ils s'arti- 
culent dans l'état ordinaire, ont été fortement portés ‘en 
dedans ; qu’il n’a pu exister de fosse temporale, ni même 
d'arcade zygomatique ; qu'il n’y avait point de place pour 
les muscles moteurs de la mâchoire inférieure , temporaux , 
masseters, ptérygoïdiens internes ; qu’il est probable que le 
nerf maxillaire inférieur ne s’est point produit, etc. 

La face du monstre et l'ensemble de sa tête, l'œil excepté, 
rappelle celle du Fourmilier Tamandua et mieux encore 
celle du Fourmilier didactyle, quoïqu’elle soit trois _ plus 
grosse que celle-ci. 

Quand on relève la tête et le museau , on voit que les 
deux conques auriculaires, abaissées, et rapprochées l’une 
de l’autre, sont réunies par une grande fente transversale 
qui pénètre dans le fond du pharynx. Les bords de cette 
grande fente sont, comme le reste de la tête, couverts 
d’une peau normale, garnie de poils courts; mais la fente 
elle-même et son intérieur sont tapissés d’une membrane 
muqueuse, 

On pourrait croire, à un premier aperçu, que celte 
grande fente transversale est la bouche proprement dite 
qui, dans ce cas, et sans hyperbole, serait fendue jusqu'aux 
oreilles ; mais la vraie bouche, ainsi que je l'ai déjà dit, est 
placée au bout de la trompe, c'est-à-dire au bout du museau, 
et occupe sa place ordinaire ; seulement elle est excessivement 
petite. La grande fente qui pénètre dans le pharynx est due 
aux conques auriculaires, dont les angles inférieurs s’avancent 
sous la gorge , se continuent l'an avec l’autre et ouvrent, 
en-dessous , la cavité pharyngienne. 


— 218 — 

Il n’y à de trace de langue ni daus la cavité buccale , 
ni à l'orifice du pharynx. 

Cette confluence des deux oreilles est bien le caractère 
distinctif de la famille des Otocéphaliens, comme la coales- 
cence des deux yeux en un seul est celui de la famille des 
Cyclocéphaliens, 

À travers la peau de la lèvre inférieure de la grande fente 
transversale, on sent une bande comme cartilagineuse qui 
est peut-être l'os hyoïde, ou plus probablement l'un des 
cartilages du larynx , l'os hyoïde ayant dû subir le sort de 
la langue et de l'os maxillaire inférieur. 

Une assez grosse sonde, introduite dans l'ouverture inter- 
auriculaire et dirigée en arrière , pénètre très-aisément et 
profondément dans un canal qui ne peut être que l’œsophage. 
| Ilm'a été impossible de m'assurer si les trompes d'Eus- 
tache sont béantes au fond de cette ouverture pharyngienne, 
s’il existe un larÿnx et une trachée-artère ; il serait curieux 
de savoir en quel état sont les ponmons. 1! eût fallu avoir 
recours à la dissection ; mais le temps me manque entiè- 
rement tout à l'heure pour l’effectuer convenablement. 
Gette pièce tératologique est assez importante pour exiger 
des préparations faites. avec beaucoup de soin, ce qui de- 
manderait un certain temps, Il est très-probable qu’il y 
aura à constater dans les os, les muscles, les vaisseaux et 
les nerfs, des anomalies très-intéressantes. J'ai mis la pièce 
dans l'alcool et je l'ai placée , avec beaucoup d’autres, dans 
les collections de la Faculté. Si le temps ne m'est pas ac- 
cordé pour disséquer à loisir, décrire ét dessiner les nombreux 
cas lératologiques que je n’ai cessé de recueillir pendant 
ma ue carrière, eh bien! mes successeurs pourront se 
charger de cette tâche ; je la signale à leur attention et à leur 
zèle. 

Dans les deux familles , Cyclocéphaliens et Otocéphaliens, 
l'appareil nasal, plus ou moins atrophié, est souvent repré- 


— NE 
senté par un appendice charnu, médian, plus ou moins 
développé, couvert de peau, ayant un canal à l'intérieer 
et souvent des portions osseuses et musculaires ; on le nomme 
généralement trompe, par analogie à la trompe des éléphants, 
des tapirs , etc. Cet appendice est évidemment dû aux 
parties élémentaires des narines dépendant de la face ; élé- 
ments déformés, fusionnés et représentant le canal olfactif 
et respiratoire antérieur. Mais il est toujours déplacé, 
car c'est au-dessus de l'œil, et non pas au-dessous qu'il 
existe. Il semblerait plus naturel que cette trompe adventive 
fût dans une position contraire. Ainsi, dans ces cas , l’ap- 
pareil nasal, atrophié, a passé par-dessus l'œil, ou plus 
exactement sans doute, les deux yeux, en venant se con- 
fondre sur la ligne médiane , ou passer par-dessous l'appareil 
nasal. 

Cependant plusieurs des sujets classés dans la famille des 
Cyclocéphaliens et des Otocéphaliens n’ont pas de trace de 
trompe au-dessus de leur œil; c’est qu’alors l’atrophie de 
l'appareil nasal a été complète, 

Des cinq genres admis dans la famille des Cyclocéphaliens, 
trois, Etmocéphale, Rhinocéphale et Stomocéphale, ont une 
trompe, plus ou moins développée ; et deux, Cébocé- 
Phale et Cyclocéphale, n’en ont point. Parmi les Otocé- 
phaliens, les Édocéphales seulement ont une trompe ; mais 
les Sphénocéphales , les Orocéphales , les Opocéphales et les 
Triocéphales n’en ont point. 

On à pu voir ci-dessus que le monstre décrit ici est 
pourvu d’une grosse trompe, longue et conique, mais placée 
au-dessous de l'œil et non au-dessus. 

Is. Geoffroy-Saint-Bilaire , dans plusieurs passages de ses 
chapitres vit et VIII, revient sur la constance de la position 
de la trompe au-dessus de l’œil ; cependant, il fait remarquer 
(dans une note de la page 406 , t. IF, de l'ouvrage cité) que : 


— 220 — 
quelques auteurs ont signalé la présence de la trompe au- 


dessous de l'œil unique. Vu son importance , je transcris ici 


cette note : 

« Huber, dans sa Dissertation intitulée : Obs. atque cogit. 
« nonnulle de monstris, in-4°, Cassel, 1748, décrit un 
« cochon cyclope qui avait au-dessous de l’œil un prolon- 
« gement en trompe; mais ce prolongement était sans doute 
« formé par les mâchoires déformées et non par les rudi- 
« ments du'nez. Il en est de même d’un mouton monstrueux 
« décrit par Otto, dans ses Seltenæ beobacht fur anat. phys. 
« uüd. path. Breslaw, 1816. » 

Du reste, Geoffroy-Saint-Hilaire ne paraît attacher que 
fort peu d’importance aux cas cités dans sa note; car il ne 
fait rentrer les monstres à trompe sous l'œil dans aucune 
des divisions re des deux familles, Cyclocéphaliens 
et Otocéphaliens. 

Je soupçonne fort que le monstre d'Ouistreham se rap- 
porte aux deux cas cités dans la note transcrite ci-dessus. 
Par son œil unique, il se rapporte aux Cyclocéphaliens ; par 
le rapprochement de ses conques auriculaires , il se rattache 
aux Otocéphaliens ; mais la position de sa trompe l’éloigne 
de tous les deux ; ou plutôt , dans le cas qui nous occupe, il 
n'y a pas véritablement de trompe : ce que l’on pourrait 
prendre ici pour une trompe est dû , comme l’a très-bien 
soupçonné Geoffroy-Saint-Hilaire , à la présence des os 
maxillaires supérieurs. S'il eût pu voir le fait de mons- 
truosité que je décris dans ma note, il y eût attaché plus 

d'importance , il en eût fait un genre à part, peut-être une 
famille, montrant les maxillaires supérieurs complets avec 
atrophie entière de l'appareil olfactif. Cet appareil manque 
non-seulement dans sa partie antérieure ; mais, à n’en pas 
douter, il manque aussi dans sa partie la plus profonde de 
la face , dans sa portion qui aurait dû occuper le corps du 


— 221 — 

Sphénoïde et constituant les sinus sphénoïdaux ; dans ce 
sujet, les sinus sphénoïdaux n'ayant pu se développer , le 
corps du sphénoïde s’est atrophié, Et voyez le résultat de 
Cette atrophie : les rochers des temporaux, organes principaux 
de l'ouïe, ne trouvant pas à s'appuyer sur le corps du sphé- 
noïde, sont venus à la rencontre l’un de l’autre, entraînant 
vers la ligne médiane les deux appareils auditifs moyen et 
externe, et les conques auriculaires sont venues, non se 
confondre , mais s’atteindre sur la ligne médiane et s'ouvrir 
dans le pharynx ; caractère de la famille des Otocéphaliens, 

Je ne m'étendrai pas davantage dans cette note : les déve- 
loppements seront mieux placés quand la dissection du 
monstre aura été faite el accompagnée de dessins. Je ne 
puis terminer sans faire une réflexion qui frappe depuis 
longtemps les tératologistes : combien l'étude approfondie de 
la monstruosité fournit de documents importants sur le 
mode de développement des animaux, sur la nature des 
appareils organiques et de leurs fonctions, et confirme d’une 
manière éclatante la théorie de l’arrangement centripète 
des Vertébrés ! 


Explieation des fgures, 


Fig. 4, Tête du Pharyngotus. Vue en-dessus. 
Fig. 2. La même, renversée. Vue par-dessous. 


Le Secrétaire donne lecture de la lettre et de la note sui- 
vantes , qui ont été adressées à M. Eugène Deslongchamps 
pour être remises à la Société Lionéenne, de la part de 
M. Schlumberger, membre correspondant. 


— 2922 — 


« Nancy , le 1° mars 4864, 
« MON CHER AMI, 


« Vous connaissez la belle série de fossiles que nous avons 
récoliée dans l’oolithe iaférieure des environs de Nancy, 
dans une couche située au-dessus de notre mine de fer 
infra-oolithique à 4mm. primordialis et au-dessous de notre 
roche rouge à 4mm, Humphriesianus. Les seules Ammo- 
nites que renferme celte couche sont les Amm. cycloites 
et Sowerbyi; mais les Gastéropodes y sont en nombre et 
leur test est admirablement conservé. 

« Parmi ces derniers , j'ai essayé de dessiner trois espèces 
d’Alaires que je crois nouvelles. Je ne les ai pas reconnues 
parmi celles figurées dans la première livraison des Gasté- 
ropodes de M. Piette. Je vous envoie donc et ma planche 
et les descriptions pour que, si vous le jugez convenable, 
vous les présentiez de ma part à la Société Linnéenne. 

« SCHLUMBERGER. » 


NOTE 
SUR TROIS NOUVELLES ESPÈCES D'ALARIA 


Becueilies dans le minerai de fer des environs de Nancy (Meurthe), an 
niveau des Ammonites Sowerbyi et Murchisonæ , 


PAR M. SCHLUMBERGER, 


Ingénieur de la Marine, membre correspondant de la Socièté Linnéenne de 
Normandie 


ALARIA LOTHARINGICA. 
Fig. 4,2, 3, 


Coquille fusiforme, composée de neuf à dix tours, renflés 
au milieu et couverts d’une double série de filets trans- 


— 223 — 
versaux, alternativement plus forts et plus fins. Chaque 
tour porte huit à douze côtes, quelquefois épineuses , qui 
en occupent toute la largeur et qui disparaissent sur le 
dernier tour, à la naïssance de l'aile. Le dernier tour 
occupe la moitié de La longueur totale ; il s'allonge en avant 
en un canal étroit, largement uni dans le jeune âge (fig. 4), 
à une digitation simple recourbée vers le sommet de la 
spire. À l’opposé de l'aile , une forte épine recourbée , 
suivie de trois ou quatre épines (fig. 1, 9) plus petites , 
donne naissance à une carène qui se prolonge jusqu'au 
bout de la digitation. Bouche ovale bordée , à l’état adulte 
(fig. 3), d’un épais bourrelet columellaire, 


Obs. Cette espèce se rapproche, par les ornements de sa 
spire, de l'Alaria Perrieri que M. Piette (1) classe avec 
doute dans ce genre, Elle en diffère par sa spire plus allongée 


(semblable à celle de l’Alaria ? elongata du même auteur , 
lias moyen) et par la carène simple du dernier tour, 


Localité. Forêt de Haye, près Nancy (Meurthe). Ool. inf. 
Étage bajocien. Commune, 
Explication des figures. 


Fig. 4. Coquille de grandeur naturelle , jeune. Vue du côté opposé à 
l'ouverture. 

Fig. 2. Deux tours, grossis deux fois. 

Fig. 3. Coquille adulte, vue du côté de l'ouverture, Grandeur naturelle, 


ALARIA ROUBALETI, 
Fig. 4, 5, 6. 
Coquille fusiforme, composée de neuf à dix tours. Ceux 
u jeune âge sont renflés au milieu, ornés de côtes nom- 


{1} Paléontologie française, liv. V, Gastér, PI, 1, fig, 40-11, 


— 224 — 

breuses couvertes de filets transversaux ; plus tard, Le ren- 
[lement des tours se transforme en une carène située au 
tiers antérieur de la largeur ; les côtes deviennent des 
dentelures de la carène , et les filets disparaissent sur La 
partie postérieure du ‘tour qui devient presque lisse et ne 
persiste qu’antérieurement , en avant de la carène. L'un 
des filets, un peu plus saillant, accuse ncttement la suure. 
Le dernier tour, plus long à lui seul que le reste de la 
spire, se lermine en avant par un canal droit légèrement 
courbé, perpendiculairement au plan de la bouche. Une 
large échancrure de l'aile sépare le canal d’une digi- 
tation simple , dont le bord intérieur remonte jusqu'a la 
carène du tour précédent. La carène dentelée qui règne 
sur les derniers tours se continue sur l'aile , où les den- 
telures deviennent des festons caronculeur. Une seconde 
caréne moins prononcée, antérieure » prend naissance sous 
l'aile , à sa jonction avec l’avant-dernier tour et passe sur 
le dos jusqu'à l'extrémité de la digitation. La surface de 
l'aile est finement strice transversalement et marquée de 
quelques plis d’accroissement très- fins , parallèles à l’échan- 
crure, Bouche triangulaire, bord columellaire tisse. 


Obs. Les ornements de la spire et la double carène de 
l'aile rapprochent beaucoup cette espèce de FAlaria Rhi- 
noceros (P. et D.) PL V, fig 49:13. L'échamtilion figuré 
de cette dernière espèce est très-fruste ; lorsqu'on connaîtra 
mieux la corne supposée , l'aile et le sommet de la spire , 
il y aura peut-être lieu de réunir ces deux espèces. 


 Loeulité, Forêt de Haye, près Nancy ( Meurthe ). Ool. 
inf. Étage bajocien, Rare. Deux échantillons. 


D pe 


Explication des figures. 
Fig. 4. Coquille de grandeur naturelle, vue du côté opposé à l'ou- 
verlure, 


Fig. 5. Deux tours, grossis deux fois. 
Fig, 6. Même échantillon, vu du côté de l'ouverture. 


ALARIA RARISPINA, 


Fig. 7,8, 9 


Coquille fusiforme ; à spire grêle, composée de sept à 
huit tours anguleux, subcarénés au tiers postéricur de la 
largeur , ornés de cinq à six côtes saillantes inégalement 
distribuées | marquées à la carène d’une épine obtuse. La 
carène se prolonge sur le dernier tour jusque sur la digi- 
tation ; mais les côtes s’atténuent déjà sur l'avant-dernier 
tour et disparaissent au-dessous de l’ouverture. Toute la 
coquille est garnie de filets transversaux saillants, entre 
lesquels sont intercalés quelquefois des filets plus fi:s. Le 
dernier tour est trapu et se termine antéricurement par 
un canal grêle, et sur le côté par une digitation tordue et 
recourbée vers le sommet de la spire. A l'opposé de l'aile, 
une côte se termine sur la carène par une épine obtuse. 


Localité. Forêt de Haye, près Nancy (Meurthe). Étage 
Ovlithique inférieur. Bajocien. Rare. Un échantillon. 


Explication des figures. 
Fig. 7. Coquille de grandeur naturelle, vue du côté opposé à l’ou- 
verture. 
Fig. 8. Deux tours, grossis deux fois. 


Fig. 9. Coquille, vue du côté de l'ouverture. 
: 14 


— 226 — 
EXPLICATION DE LA PLANCHE VI. 


Fig. 1. Alaria Lotharingica { Schlumb. }. Vu par le dos. Grandeur 
naturelle, 


Fig. 2, — — — Deux tours de spire, grossis, 
Fig, 3, — — — Yue bai la bouche. ares 
relle, 
Fig. 4 — Roubaleti —— min entier, vu par le 
os. Grandeur naturelle, 
Fig. 5  — — _— Fa tours de spire, grossis. 
Fig. 6 —  : — Échantillon de grandeur na- 
turelle; vu par la bouche. 
Fig. 7  — rarispina — Échantillon entier, vu par le 
" Grandeur naturelle, 
Fig. 8 — ns, ee Deux tours de Can pee 
Fig. 9, — — — SATA S enlier , 


par 
bouche. Grandeur PR 


M. Morière présente une photographie et un dessin, de 
grandeur naturelle, d’une très-belle espèce de Pinna fossile 
de la craie glauconienne de Houlgate, nouvelle pour la science, 
et qu'il se propose de décrire, sous le nom de Priana 
Deshayesi, dans le volume de Mémoires en cours de publi- 
cation. 


La Société adopte l'heure de 7 heures 4/2 pour les 
séances mensuelles. 


Le scrutin est ouvert sur MM. Paul de Germiny et 
Hérincq, présentés dans la séance précédente comme membres 
correspondants. Ces Messieurs sont admis. 


La séance est levée, 


NÉANCE DU 41 AVRIL 1864. 
Présidence de M, FAUCON-DUQUESNAY, 
DONS FAÏTS A LA SOCIÉTÉ, 


Notice historique et analytique sur les travaux relatifs 
à la coloration des végétaux, par A. Landrin; in-8°, 45 
_ pages. Versailles, 1863. | 

Congrès scientifique de France, XXXI° session. In-8°. 
Troyes , 1864. 

Die Forlschisit der physikalischen geographie in Jahre, 
4861, par le docteur E. Sochting ; in-8°, 67 pages. Berlin, 
1862. 


Note sur l’empoisonnement des plantes d'herbier , par 
M. Dufour ; in-8°, 7 pages. Nantes , 1863. 

Revue des Sociétés savantes, 29 février, 41, 18, 25 mars, 
4% avril 1864. 

Correspondantz-blatt der 2oologisch mineralogischen 
vereins in Regensburg. Prospectus in-8° , 32 pages , 1864. 

Histoire naturelle des Dipiéres des environs de Paris. 
Ousrage posthume de M. Robineau-Desvoidy , édité par 
M. Monceaux. 2 volumes in-8°. Paris, 1863. 


La Société a reçu , en échange de ses publications : 

The Quarterly journat of the Geological Society of Lor- 
don, n° 76, 1863 , et n° 77, février 1864. 

Mémoires de l’Académie des sciences , arts et belies- 
lettres de Can. 1864. 


— 228 — 

Aus den Verhandlungen des zoologisch-botanischen Ve- 
reins, Band III Jahr. 1853. Id. n° 1, 2et3. Vienne, 1854. 

Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Genève ; 
t VIII, Ar partie; — 1d.,t. X, 2° partie; — Jd.,t. XVI, 
2° partie; — Id.,t. XVII, 1" partie, 

Mémoires de la Société des sciences pliysiques et natu- 
relles du département d’Ille-et-Vilaine, t. 1°, 4" livraison. 
Rennes , 1863. 

Wiener entomologische Monatsehrifi, VII Band, Vienne, 
1863. 

Dritter Bericht der oberhessischen Gesellschaft fur 
Natur und Heilkunde. Giessen, avril 1853 ; — Id. , mai 1854 ; 
— Id,, août 1863. 

Actes de la Socicté Linnéenne de Bord:aux. Livraison 
d'août 4861; — Jd., livraison de novembre 1862 ; — Id., 
3° et L° livraisons, décembre 1862, 

Annales de La Société impériale d'agriculture , industrie , 
scientes, arts et belles-lettres du département de la Loire, 
3° livraison , 1863. 

Mémoires de la Société impériale des sciences natu- 
relles de Cherbourg, t IX. 

Société médicale d'Amiens, 1° année , 1861. 

Bulletin de la Société des sciences naturelles de Naf 
chätel, t. VI, second cachier. 

Bulletin de la Société académique d'agriculture, sciences 
et arts de Poitiers, janvier et février 4864. 

Mitcheilungen , eic. Société entomologique suisse, n° 5. 
1863 et n° 6 1864. 

Maître Jacques, févrivr et mars 1864. 


CORRESPONDANCE, 


Il est donné communication d'une lettre en allemand, 


ER +. D 
sorte de prospectus envoyé par la Société de géologie et de 
botanique de Vienne, qui engage la Compagnie à souscrire au 
Nouveau système des blattaires de M. Charles Brumer de 
Wattenyl. La Société décide, conformément à ses errements, 
de ne pas souscrire à cêt ouvrage. 


Le Président rend compte de la séance de distribution 
des récompenses à la Sorbenne , à la suite da concours des 
Sociétés savantes des départements. 11 montre la médaille 
de bronze que le Comité a décernée à la Société Linnéenne , 
pour signaler la persévérance de son zèle et l'importance 
de ses publications sur les sciences naturelles, El annonce, 
en même temps, que le Secrétaire de la Suciéié à reçu une 
médaille d’or, M. le Président se loue beaucoup de l'accueil 
flatteur que Son Exc. M. le Ministre à fait aux délégués des 
Sociétés savantes de France, et en particulier à ceux de la 
Société Linnéenne : M. le Ministre a donné rendez-vous pour 
l'année prochaine , à la même époque , aux savants qui vou- 
drent bien se rendre à la réunion de la Sorbonne, 


M. Morière lit le rapport suivant : 


LICHENS DE LA NORMANDEF, 
PRÉPARÉS ET CLASSÉS D'APRÈS LA MÉTHODE DU D9:TEUR NYLANDER, 
P1R M. MALBRANÇHE. 


MESSIEURS, 
Le dénombrement de nos richesses phanérogamiques est 
aujourd’hui à peu près achevé : et il n’y aura plus désormais 
qu’un très-petit nombre d'espèces à ajouter à celles que notre 


— 230 — 
savant collègue M. de Brébisson a consignées dans la Flore 
de la Normandie. 

La partie cryptogamique de cette Flore est encore à faire, 
mais il est juste de dire que les éléments de cet important 
travail deviennent de jour en jour plus nombreux, et que 
nous approchons de l’époque où les matériaux recueillis sur 
divers points de notre province pourront être mis en œuvre. 
— Vous connaissez les études et les publications de MM. Ea- 
mouroux, Roberge , Chauvin , de Brébisson, Decaisne , 
Thuret, Lejolis sur les Algues marines et d’eau douce; — 
les Mousses et les Hépatiques de la Normandie , recueillies 
et déterminées avec soin par M.de Brébisson, ont été publiées 
sous forme de fascicules qui ont été enlevés rapidement et 
qu'on ne trouve plus aujourd'hui dans le commerce ; — 
M. Roberge a récolté la plupart des Cryptogames qui croissent 
aux environs de Caen; ses recherches ont porté ples parti- 
culièrement sur les Hypoxylées et les Urédinées, et notre 
laborieux collègue a largement contribué, pour ces deux 
groupes, à enrichir les fascicules de M. Desmazières. 
MM. Lenormand ; Dubourg-d'Isigny et Delise se sont livrés 
avec zèle et succès à l'étude des Lichens qui croissent dans 
le Bocage normand , et vons vous rappelez sans doute que 
l'important et consciencieux travail de M. Delise sur les 
genres Sricta et Urnbilicaria fut l'objet d’un rapport très- 
favorable de l’Institut. 

Le docteur Godey, qui fut souvent le compagnon d’ex- 
cursion de M. de Brébisson lorsqu'il habitait Falaise et qui 
est aujourd'hui fixé à Balleroy , a profité du voisinage de la 
forêt pour continuer ses études fungologiques: nous espé- 
rons que , d'ici à peu d’années, ses observations et les ma- 
gnifiques dessins qui les accompagnent pourront être livrés 
à l'impression. 

Je ne puis terminer cette liste rétrospective de nos ac- 


— 231 — 

quisitions cryptogamiques sans parler d’un des. membres 
fondateurs de notre Société, chez lequel on trouvait la plus 
grande aménité unie à la plus vaste érudition. Dans un mé- 
moire contenant une traduction d’un travail d'Acharius sur 
les plantes cryptogames qui peuvent être réunies sous le 
nom de Calicioides , et qui a paru dans notre volume, 
M. Auguste Le Prevost avait annoncé une. Flore lichéno- 
graphique manuscrite de la Seine-Inférieure et de l'Eure 
comme devant paraître prochainement, Tous ceux qui ont 
été à même de connaître le talent d'observation de M. Au- 
guste Le Prevost regretteront vivement que ce travail n'ait 
pas été livré à l'impression. 

Honoré de l'amitié de M. Aug. Le Prevost qui lui a peut- 
être inspiré le goût de la botanique ; ayant eu, comme. son 
illustre compatriote , l’occasion d’explorer fréquemment les 
dépariements de la Seine-[nférieure et de l'Eure ; chercheur 
habile , observatenr consciencieux, M. Malbranche , par la 
publication qu’il a entreprise , et dont il vous a soumis le 
premier fascicule, va diminuer les regrets que nons expri- 
mions tout à l'heure et nous mettre à même d'apprécier, 
sur des échantillons préparés avec soin , les Lichens de la 
Haute-Normandie. Chaque fascicale est composé de cin- 
quante espèces, renfermées dans un cartonnage de 23 cen- 
timètres de hauteur sur 19 4/2 de largeur. M. Maibranche 
a suivi la classification indiquée par le docteur Nylander et 
il a eu soin de donner la synonymie de chaque genre et de 
chaque espèce, chose très-utile à une époque où l’on est 
trop enclin à changer les noms de genres et d'espèces sans 
des motifs suffisants. 

Le premier fascicule des Lichens de la Normandie com- 
prend cinquante espèces appartenant aux genres : Culicium , 
Congocybe , Trachylia, Bæomices, Cladonia, Usnea, 
Evernia, nait Cetraria , Parmelia , Physica , Pan- 


— 232 — 
naria, Lecanora, Pertusaria, Lecidea, Graphis, Ope- 
grapha , Arthonia , Verrucaria. — Nous avons retrouvé avec 
plaisir, dans ce premier volume, le Lecanora Friesina 
qui fut découvert par M. Auguste Le Prevost sur les murs 
d'argile de Bernay. 

La publication de M. Malbranche, qui prendra place à côté 
des Algues et des Mousses de la Normandie, est de nature à 
donner plus d'importance qu'on ne l’a fait jusqu'ici à l'étude 
des Lichens pour laquelle les ouvrages descriptifs ont long- 
temps manGué. Si les publications d’Acharius , de Fries êt 
surtout de Nilander sont aujourd'hui d’un grand secours 
pour l'étude de cette partie de Ja botanique, il existe encore 
parfois des doutes que l'examen d’une espèce authentique, 
préparée convenablement, ne tarde pas à faire disparaître. 
Les débutants ne sont plus alors découragés et ils se livrent 
avec une nouvelle ardeur à la recherche de ces singulières 
productions qui constituent un groupe de plantes généra- 
lement répandues , faciles à recueillir et à conserver , et dont 
l’étude offre un haut intérêt, 

Nous avons l'honneur de vous proposer de donner votre 
approbation au travail que vient d'entreprendre M. Mal- 
branche. Nous sommes convaincu que ses fascicnles déci- 
deront plusieurs jeunes botanistes à explorer, sous le rapport 
des productions cryptogamiques, notre sol normand qui leur 
offrira une ample moisson d'êtres et de faits nouveaux , 
sinon pour la science , an moins pour notre pays. 

La Société adopte les conclusions de ce rapport. 


Le Secrétaire donne lecture de quelques pages de son 
second Mémoire sur les Téléosauriens du départèment du 
Calvados, qni ne pourra être publié que plüs tard. Ces 
pages ont trait aux premières pièces du Teleosaurus cado- 
mensis découvertes dans les carrières d'Allemagne. La pièce 


— 233 — 
principale à subi diverses péripéties assez singulières. L'au- 
teur les raconte longuement , et comme cette pièce l’a en- 
traîné dans l’étude des sciences naturelles, il réclame l’in- 
dulgence de ses collègues pour ces détails auxquels il attache 
d'autant plus d'importance que ce débris de l’âncien monde 
a décidé sa vocation vers l’histoire naturélle. 
Le Secrétaire présente à la Société le travail suivant, de la - 

part de M. Schlumberger. 


ANALYSE DU SECOND VOLUME 
DES 
COMMUNICATIONS PALLONTOLOGIQUES 
De M. OPPEL, professeur à l’Université de Munich ; 


PAR M, SCHLUMBERGER, 


Ingénieur de la marine et b pondant de la Société Linuéenne 
de Normandie , etc, 

Le savant professeur de géologie à Munich, M. le docteur 
À. Oppel, vient de livrer à la publicité le second volume de 
ses Communications paléontologiques (1\. Dans ce travail, 
entrepris avec la consciencicuse exactitude qui caractérise 
chez nos voisins d'Outre-Rhin toutes les recherches sur 
l'histoire naturelle, l’auteur s'occupe principalement des 
couches supérieures du Jura suisse et allemand, et termine 
son œuvre par la description des Céphalopodes jurassiques 
que les célèbres voyageurs Schlagintweit ont rapportés de 
l'Himalaya. Le grand nombre de faits réunis par l’auteur, 
la description de beaucoup d'espèces nouvelles de Céphalo- 
podes, l’étnde critique d'espèces anciennes jusqu'ici mal 


(1) ee MH Chsitengen , You P. D' A. Oppel. Stuttgard, 
1863, Ebner et Leubert. 


— 234 — 
déterminées , enfin le luxe de planches fort bien exécutées 
qui viennent à l'appui des descriptions, forment un ensemble 
digne de l'attention du monde savant. 

M. Oppel a le mérite d’avoir ouvert une voie nouvelle à la 
paléontologie stratigraphique en élevant à la hauteur d'un 
principe la méthode de classification par horizon ou niveau 
de certains fossiles, On a bien de tout temps parlé du niveau 
de certaines espèces, mais on admettait comme principe 
fondamental la division préalable des terrains et étages dans 
lesquels on faisait ensuite rentrer les fossiles. Cette méthode 
n'a nécessairement qu’une valeur toute locale, en ce sens 
que les caractères pétrographiques et stratigraphiques sur 
lesquels elle repose ne se présentent, le plus souvent, que 
Sur une étendue horizontale assez limitée et restreinte aux 
causes originelles qui les ont produits, et qui n’ont jamais 
“persisté à des distances considérables. De à un grand nombre 
de classifications et de dénominations qui, tout en étant 
bonnes, chacune dans les limites que leur auteur a eu en 
vue, donnent lieu à ces discussions stériles dont la paléon- 
tologie actuelle abonde. 

M. Quenstedt paraît être le premier qui ait appliqué, d'une 
manière générale et dans un travail d'ensemble, la méthode 
de classification des terrains par les niveaux de certains fos- 
siles. Il ne s’en est cependant servi que pour les subdivisions, 
en conservant toujours comme caractère principal les divisions 
Stratigraphiques. De plus , il a pris ses types au hasard dans 
toutes les classes de fossiles et sans intention arrêtée de s’en 
servir comme base de classification. 

M. Oppel, de son côté, appréciant tous les avantages que 
l'on retirerait de l'établissement d’ane série complète de 
niveaux paléontologiques, en a publié un premier essai dans 
son ouvrage sur le parallélisme des étages jurassiques en 


— 235 — 
France, en Angleterre et dans l'Allemagne méridionale (1). 

Il commence par le lias et il y établit quatorze zones 
caractérisées chacune, à l'exception de la zone à Posidonomya 
Bronnii et de celle à Pentacr. tuberculatus , Par quelque 
espèce bien connue d'Ammonite qui s'y trouve exclusi- 
vement et dans toutes les contrées examinées par l’auteur. 
On conçoit de suite avec quelle facilité tout le monde 
comprend une classification qui n’exige que la connais- 
sance des principales Ammonites, telles quel 4mm. Bucklandi, 
obtusus, Darui, margarilatus , elc., et qui, en outre, n'a 
rien à craindre des développements successifs que de nou- 
velles découvertes amèneront. Qu'on s’apercoive , en effet, 
de l'opportunité d'établir un horizon nouveau, comme par 
exemple celui de l Amm. geometricus , il suffira d'en dé- 
montrer la convenance, et il viendra prendre sa place sans 
troübler en rien l’ordre du système et sans nécessiter de 
modification à la nomenclature établie. C’est qu'un niveau 
ainsi fixé n’est qu’un point de repère, une ligne de dé- 
marcation nettement définie , qui n’exige point ces limites 
supérieure et inféricure qui rendent la délimitation d'un 
étage si difficile, sinon le plus soavent impossible, 

La formation de groupes plus étendns, dont l'utilité est 
évidente, devient dès lors ce qu’elle doit être : le résultat 
d'une connaissance plus intime des unités qui devront les 
composer, Lorsque l'étude des zones à Amm. jurensis , 
opalinus et Murchisonæ sera à peu près complète, on jugera 
plus facilement à quel point il conviendra de placer la li- 
mite entre le Jias et l’oolithe; en attendant, il n'y aura pas 
grand mal à ce que chacun la place à sa manière, et on recon- 
paîtra qu’en général, les grandes coupes délinitives ne 


(4) Die Juraformation Englands, Frankreichs and des Sudwest- 
lichen Deutschlants, par le D' A. Oppel, Stuttgard , 1856-58, 


— 236 — 

peuvent être que le dernier mot de la science, le couron- 
nement de l’œutre. ‘ 

… Ilest à regretter que M. Oppel n'ait pas choisi exclusi- 
vement les Ammonites pour caractériser toutes les zones : 
l’Amm. serpentinus aurait très-bien remplacé la Posido- 
nomya Bronnii; mais, comme nous l'avons dit, son travail 
était une première tentative entourée de difficultés sérieuses 
et susceptible de perfectionnements qui ne lui manqueront 
point. 

Le volume qui vient de paraître est une nouvelle preuve 
de la persévérance que l’auteur apporte à l’accomplissement 
de son œuvre. Dans un premier travail, il avait bien 
réussi pour le lias et la partie inférieure et moyenne de la 
série oolithique. Arrivé au somniet de la série vxfordienne, 
il a rencontré des obstacles aussi imprévus que réels. 

L'étage corallien, en apparence si bien caractérisé dans 
la bande de ce terrain qui longe le bout oriental du bassin 
de la Seine , jusque dans le Jura et le Bugey , présente 
néanmoins des anomalies dont il a été jusqu'ici impossible 
de trouver une explication satisfaisante. 11 manque d’une 
manière absolue en Angleterre, et pourtant il est impossible 
de découvrir dans les falaises de Weymouth et du Yorkshire 
vue interruption dans les sédiments qui indiquerait la place 
que devrait y occuper cet étage. Dans l’Allemagne du Nord, 
les assises supérieures de l’oxfordien à Cidaris florigemma 
sont, directément et sans discontinuité appréciable, recou- 
vertes par les couches astartiennes ( de Hoheneggelsen ), et 
il paraît en être de même dans le sud-ouest de la France, 
où les falaises de La Rochelle ne possèdent nullement le 
facies du calcaire à Dicérates. 

Le caractère moitié corallien , moitié kimméridgien des 
fossiles de Tonnerre et de La Rochelle; la découverte de 
M: Contejean qui cite le passage de nombreuses espèces 


— 237 — 

coralliennes trouvées réunies et intercalées dans les calcaires 
marneux du kimméridgien ; enfin les variations considé- 
rables dans l’ensemble des faunes coralliennes proprement 
dites, telles qu’on les constate en comparant les facies co- 
ralliens de Wagnon , de Champlitte, de St-Mihiel et de 
Nattheim , ont amené M. Oppel à soupçonner que le carac- 
tère paléontologique , en apparence si tranché, de ce pré- 
tendu terrain ne dépendait en réalité que des circonstances 
locales tenant à la nature des récifs coralliens, Il pense qu'il 
serait permis de prendre pour type d’une succession nor- 
male les contrées où le niveau du Cid, florigemma se 
trouve directement recouvert par le kimméridgien inférieur 
ou astartien, sauf à rechercher ensuite la place que doit 
occuper chacun des facies coralliens locaux. 

Telles sont, probablement, les raisons qui ont guidé 
M. Oppel, lorsqu'il déclare (Juraformation, p. 697 et 698) 
qu’il n’admet que provisoirement la zone à Diceras arietina 
ou étage corallien, réservant pour une antre occasion la 
question de savoir s’il la fera rentrer soit dans l’oxfordien , 
soit dans le kiminéridgien. Réserve prudente et nullement 
inutile , car il serait facile de constater que jusqu’à présent 
aucun géologue français n’a encore admis la manière de voir 
de M. Oppel. 

Le volume qui vient de paraître nous donne les premiers 
résultats de recherches stratigraphiques et paléontologiques 
qui ont rapport à cetle même question, quoique l’auteur 
paraisse éviter de prononcer même le mot de coral-rag. 
Reprenant l'étude des calcaires à Spongiaires ( Argovien de 
Marcon, Spongitaire d’Étallon ) depuis la Franconie en Ba- 
vière, à travers le Wurtemberg jusqu’en Suisse, M, Oppel 
est parvenu à établir trois nouveaux horizons d’Ammonites 
au-dessus de la zone à Amm. cordatus. 


La première est la zone à Amm. transrersarius , Q, 


— 238 — 
( Amm. Toucasianus , d'Orb. ). Elle a ‘fourni trente espèces 
d’Ammonites , dont vingt-trois nouvelles , et quatre Bélem- 
piles. 

C’est le Jura blanc de M. Quenstedt, ou argiles à Tereb. 
impressa, 

L'Amm. bimammatus, Quenst., a donné un nom à la 
seconde zone qui contient une Bélemnite et vingt-trois es- 
pèces d’Ammonites, dont quinze nouvelles et trois ou 
quatre communes avec la zone précédente, Elle correspond 
probablement au niveau du Cidaris florigemma. 

La troisième zone, nommée d'après l'Amm, tenuilobatus , 
Opp., a fourni quarante-trois espèces d'Ammonites , dont 
trente-deux nouvelles, et nous y trouvons les deux espèces 
du coral-rag supérieur (Astartien) de La Rochelle, les 
Anm. Altenensts et Achilles. 

M. Oppel décrit , à la suite de ces espèces , seize Ammo- 
nites des calcaires lithographiques de Bavière qu’il considère 
comme kimméridgiennes, tout en constatant que leur super- 
position sur les zones précédentes n’a pas été directement 
observée. C'est sa zone à Amam, steraspis, Ce qu'il y a de 
remarquable dans cette partie de ce travail, c’est que chaque 
Ammonite contient son Aptychus spécial , et que l’auteur a 
pu dessiner et décrire à la fois la coquille et cette partie 
importante de l’animal. Il est à désirer que les magnifiques 
exemplaires du musée de Munich lèvent tous les doutes et 
décident les paléontologistes à ne plus considérer les Aptychus 
comme des valves de Cirrhipèdes. 

J y aurait peut-être quelques réserves à faire au sujet des 
nombreuses espèces nouvelles créées par l’auteur, Mais 
Pourquoi lui chercher chicane? Devrait-il, comme Darwin, 
nier l'espèce, où bien le renverrons-nous à M, Flourens 
pour la déterminer par expérimentation physiologique? On 
ne veut plus des périphrases qualificatives et des doubles 


— 239 — 
‘adjectifs de M. Quenstedt; M. Deshayes abandonne presque 
la description de ses variétés alphabétiques. Soyons indulgent 
pour le travailleur consciencieux , et que celui qui se sent 
le moins coupable lui jette la première pierre, 

Voici maintenant une traduction résumée de F’ Intro oi 
de cet ouvrage : 

« Il est maintenant un fait hors de doute et fréquemment 
constaté, dit l’auteur, c’est que la couche de fer hydroxydé 
du Jura argovien, appartenant à la zone des Amm, anceps, 
Lamberti, œhleta, cordatus et perarmatus, est immédia- 
tement recouverte par une formation calcaire et marneuse 
dort les assises inférieures ont tous les caractères d’un lit 
à Spongiaires. De nombreuses éponges, accompagnées de 
Radiaires, de Brachiopodes, de Céphalopodes, caractérisent 
là un horizon peu puissant que les auteurs ont désigné sous 
le nom de couches de Birmensdorf ou couches & Rh. 
lacunosa. 

« On doit aux découvertes récentes de M. H.-C. Moesch (1) 
la connaissance d’une seconde formation calcaire à Spon- 
giaires , siluée dans les mêmes localités, à un niveau bien 
supérieur , à environ 400 pieds au-dessus de la précédente. 
M. Mocsch la désignée sous le nom de couche a Cid. 
crenularts. 

« Enfin, à 70 pieds environ au-dessus de cette dernière , 
on retrouve encore une troisième assise de Spougiaires , 
épaisse de 45 pieds, riche en fossiles, et qu’en raison d’une 
localité bien connue et d’un accès facile M. Moesch a nommée 
couche de Baien. 

Ces trois zones à Spongiaires, dans lesquelles les Cépha- 


(4) Moesch, Vorlaenfiger Bericht über die Ergebnisse der im 
Sommer 4862 ansgeführten Untersuchung im weissen Jura , etc, 
(Verhand!,, D. Schw. naturf. Geselish, Luzern, 


— 210 — 
lopodes sont très-abondants, renferment une quantité de 
fossiles communs analogues ou même identiques ; mais, parmi 
les Ammonites, un nombre assez notable d'espèces ne passent 
pas d’une zone à l’autre et occupent un niveau bien dé- 
terminé. 

Telle est la formation typique à laquelle M. Oppel com- 
pare des couches semblables à Spongiaires, déjà connues, 
de la Souabe, de la Franconie et du Jura français des en- 
virons de Salins, mais pour lesquelles on manquait de coupes 
stratigraphiques et dont les fossiles étaient fort incomplè- 
tement déterminés. 

11 fixe ainsi qu'il suit les horizons géognostiques qu'il se 
propose d'examiner et de paralléliser : 


- 


4° Zone de l’Amm. transversarius où couches de Bir- 
mensdorf. 

2 Zone de l'Amm. bimammatus ou couches de Lochen. 

3° Zonc de l'Amm. tenuilobatus on couches de Thal- 
massing. 

h° Zone de l'Amm, steraspis ou couches de Solenhofen. 


Il donne en suite une description détaillée des trois premiers 
horizons, en fixant leurs caractères paléontologiques et géo- 
gnostiques, la position relative des couches qui les composent, 
et enfin leur extension géographique. 


EL, ZONE DE L'AMMONITES TRANSVERSARIUS. 


« En ajoutant à la véritable région de l'Amm. transver- 
sarius (c'est-à-dire à la couche à Spongiaires de Birmensdorf) 
les assises des marnes à Ter, impressa qui la surmontent 
immédiatement, et qui possèdent le même facies paléonto- 
logique , on tronve pour cette formation la liste suivante de 


Céphalopodes : 


: — mb 
Amm. alternans, de Buch.  Amm. Martelli, Opp. 


—* anar, Opp. —  Meriani, Opp. 

— Anrolicus, Opp. —  Oegir, Opp. 

— Bachianus, Opp. —  plicatilis , Sow. 

—  Bruchneri, Opp. —  Rotari, Opp. 

— callicerus , Opp. —  Schilli, Opp. 

— canaliculatus, Buch. —  semiplanus , Opp. 
—  Chapuisi, Opp. —  stenorhynchus, Opp. 
+—  Collinii, Opp. —  subclausus , Opp. 

—  creénatus , Brug. —  tenuiserratus , Opp. 
—  Erato, d'Orb. — _tortisulcatus, d'Orb. 
—  Gessneri, Opp. —  Cftrimargi ,Op 
—  Gmelini, Opp. — transversarius,Quenst. 
—  Hiemeri , Opp. Belemn. Argovianus, Mayer. 
—  hispidus, Opp. —  hastatus, Blajnv. 

— lophotus, Opp. —  pressulus , Quenst. 
—  Manfredi, Opp. —unicanaliculatus, Hartm. 


«Une espèce très-voisine de l’'Amm. Arolicus apparaît en- 
core dans des couches beaucoup plus élevées : je la désignerai 
par Cf. Arolicus. L’Amm. alternans monte jusque dans la 
couche à Amm. tenuilobatus , tandis que l'Amm. tortisul- 
Catus, qui part de la région de l’Amm, athleta , ne dépasse 
pas une couche subordonnée des couches de Lochen £ 
l'Amm. trimarginatus atteint le même niveau. Le Belem. 
hastatus apparaît dans la zone à Amm. athleta, mais s’éteint 
assez rapidement et n’atteint pas les assises moyennes et su- 
Périeures des marnes à T. impressa. 

Les Ammonites de la famille des involutus, tenuilobatus , 
polyplocus, bispinosus ou inflatus, Ziet., n’existent pas en- 
Core dans la zone qui nous occupe ; par contre, les Perarmati, 
Trimarginati et Canaliculati atteignent ici leur plus grand 
développement de formes. 

15 


EE de 

Jura argovien et soleurois. — Ce sont les nombreux fos- 
siles récoltés dans les couches à spongiaires de Birmensdorf 
qui ont permis de fixer, paléontologiquement , la zone de 
l'Amm. transversarius. Dans cette contrée, cette zone est 
largement développée : la plupart des nombreuses Ammo- 
nites qu’elle renferme lui sont spéciales et n'existent pas 
dans les couches inférieures, ni ne passent pas dans les supé- 


rieures. 

Les localités les plus productives sont : Birmensdorf, près 
Baden, Frickthal et Kreisacker au nord-ouest de Brugg, 
Trimbach, près Olten et Oberbachsiten. On a recueilli là 
toutes les espèces énumérées dans le tableau précédent. 

La partie inférieure de la zone à transversarius du Jura 
argovien et soleurois repose sur les couches ferrugineuses à 
Amm. Lamberti, cordatus et perarmatus que j'ai déjà dé- 
crites, 

. Pour déterminer sa limite supérieure, nous userons des 
indications contenues dans le travail de M.C. Moesch. Il montre, 
en effet, dans ses intéressantes communications, que Îles 
couches à spongiaires de Birmensdorf passent peu à peu à 
des calcaires marneux, grumeleux gris-bleu, très-puissants, 
qui alternent avec des bancs calcaires plus résistants. Moesch 
désigne cette subdivision , qui atteint 300 pieds de puissance 
dans le canton d’Argovie, sous le nom de couches d’Effingen ; 
les couches à spongiaires même n’ont que 18 pieds d'épais- 
seur. 
Les fossiles des couches d'Effingen ne peuvent se diffé- 
rencier d'avec ceux des parties supérieures des marnes à 
Ter. impressa de l'Alpe-Souabe (p. c. près de Boll et 
d'Aalen); elles ne possèdent pas d'ailleurs un faciès 
paléontologique suffisant pour motiver leur séparation des 
couchés inférieures. » 

Les fossiles de la moitié supérieure des marres à Ter. 


MS is 

impressa sont, au contraire, tellement identiques comme es- 
pèces avec ceux de la zone de l’Amm. transversarius, qu'il 
serait prématuré de scinder cet étage et que M. Oppel n’hésite 
pas à réunir les marnes à Ter. impressa de Quenstedt, 
ou les couches d’Effingen de Moesch , à sa zone inférieure, 
de l’Amm, transversarius. 


Grand-duché de Bade, Wurtemberg, Bavière. — 
M. Oppel décrit, avec une minutieuse exactitude, de nom- 
breuses coupes qu'il a visitées et relevées dans le grand- 
duché de Bade, en Souabe et en Franconie, Nous ne suivrons 
pas l’auteur dans tous ces-détails très-explicites, très-propres 
à faire prévaloir ses idées, mais qui sont surtout intéres- 
sants pour les géologues locaux. 11 nous suflira de constater 
que, dans les environs de Waldshut et Thiengen, à Siblingen 
près Schaffouse , près de Blumberg dans le grand-duché de 
Bade, dans les environs de Balingen et d'Ebingen, Lautlingen, 
Wannenthal près Boll, et Wasseralfingen dans le Wur- 
temberg, à Weissenburg, Oberhochstatt , Ettenstatt et Thal- 
mässing pour la Bavière, M. Oppel a partout constaté la même 
superposition des couches , généralement les mêmes éléments 
pétrographiques et surtout une succession identique de fos- 
siles qui lai a permis de synchroniser toutes ces formations. 

Dans presque toutes ces localités on trouve, au-dessus de 
bancs calcaires assez résistants à Terebr. lagenalis, les 
couches oolithiques à Amm. macrocephalus et fuscatus, puis 
des calcaires plus ferrugineux avec Amm. Lamberti, perar- 
matus., cordatus ; enfin, l’assise de l’Amm. transversarius , 
accompagné de spongiaires et de la faune de Céphalopodes 
que uous avons énumérés, surtout les Amm. Arolicus, 
stenorhynchus, canaliculatus, plicatilis, etc. C’est avec cette 
couche que commence la formation que les gévlogues alle- 
mands ont nommée le Jura blane ; elle est immédiatement 
surmontée par les marnes à Terebr, impressa, 


auer DR de: 
AH. — ZONE DE L'AMMONITES BIMAMMATUS. 


« Les couches spongiaires de la zone de l Am. bimammatus 
sont caractérisées par les espèces suivantes de Céphalopodes : 


Amm. (?) albineus, Quenst. Amm. hypselus, Opp. 


—  alternans, v. Buch. .,— Lochensis, Opp. 

— Cf. Arolicus, Opp. —  microdomus , Opp. 
—  bimammatus,Quenst. —  Pichleri, Opp. 

—  clambus, Opp. —  semifalcatus, Opp. 
—  Edwarusianus ,d'Orb. ee tricristatus , OPp. 

—  eucyphus, Opp. Le (?)oirgulatus, Quenst. 


—  flexuosus, Must. 


plusieurs espèces encore indéterminées de Planulati 


et Belemn. unicanaliculatus , Ziet. 

Je distinguerai provisoirement, comme zone subordonnée 
à Amm. Hauffianus, les calcaires régulièrement stratifiés, 
mais sans spongiaires, du Hundsrück , près Balingen. Par 
suite de leur position stratigraphique, ils paraissent consti- 
tuer, comme on le verra plus bas, une formation analogue 
et équivalente aux couches de Lochen ; mais ils sont carac- 
térisés par une série spéciale d’Amm. Ce sont les suivants : 


Amm. atavus, Opp. Amm. Streichensis, Opp. 
—  Bauhini, Opp. —  Tiziani, Opp. 
— Hauffianus, Opp. — _trimarginatus, Opp 
—  Alarantianus, d'Orb. — _tortisulcatus, d'Orb. 


L’Amm. bimammatus manque dans la zone subordonnée 
de l'Amm. Hauffianus ; il appartient à un niveau un peu su- 
périeur, Cet Amm. bimammatus se trouve fréquemment , 
non -seulement dans les véritables couches à Spongiaires, 


— 2h5 — 
mais encore dans des calcaires stratifiés qui, dans certaines 
localités remarquables, représentent la partie supérieure de 
ces dernières: il nous a donc paru le plus propre à caracté- 
riser cet horizon ; l’Amm. albineus pourrait servir au même 
but. 

Nous ayons parlé précédemment de neo verticale de 
ét espècés qui passent de la zone à Amm. bimam- 
malus à des couches encore supérieures. 

Il est à à remarquer que les Ammonites de la famille des 
Perarmati , Trimarginati et Canaliculan, considérées 
comme caractéristiques du ‘groupe oxfordien , ont encore 
des représentants dans la zone à Amm. bimammatus , mais 
qu'ils y terminent leur existence eu ne s'étendent plus jus- 
qu’au niveau de l’Amm. tenuilobatus. . 


Wurtemberg. — C'est dans les environs de Balingen, dans 
le Wurtemberg, que l’on distingue le mieux‘la superposition 
des couches de cet horizon géognostique. Là, les assises 
marneuses à Tereb. impressa se transforment peu à peu 
vers’ le haut: elles deviennent plus calcaires et sont cou- 
ronnées par les couches de Lochen si riches en Spon- 
giaires. 

Il est souvent diflcile , par la nature même des terrains, 
de séparer les espèces qui appartiennent à chacun de ces deux 
horizons : cependant, dans certaines coupures du terrain , 
lorsqu'elles ne descendent pas jusqu'aux marnes à Ter. 
impressa , on peut récolter séparément la ‘faune de l'Amm. 

imammatus, Tel est le passage de Lochen, si connu pour 
ses Spongiaires. Il est situé sur la route qui, de Balingen, 
conduit vers le sud à l’Alpe-Souabe. On y trouve toute la 
série des Céphalopodes caractéristiques dont nous avons 
donné l’énumération. 


— 2h6 — 

Au Hündsräck (1), près Streichen, crête de montagne 
située à 2 lieues à peine , à vol d’oiseau , du Lochen , non- 
seulement les Spongiaires eux-mêmes manquent totalement, 
mais on n’y voit pas non plus les fossiles caractéristiques des 
couches à Spongiaires. En revanche on y rencontre, dans 
des calcaires grisâtres régulièrement stratifiés, la série 
d'Ammonites que nous avons citées plus haut, Ces calcaires 
passent , vers le bas, aux mêmes couches marneuses à Ter, 
impressa sur lesquelles reposent les couches du Lochen. 
Gette coïncidence de superposition porte à penser que les 
calcaires du Hündsrück et les couches du Lochen, du moins 
leurs assises inférieures, sont de formation simultanée et 
synchronique. » 


Bavière. — On retrouve la zone de l'Amm. bimammatus 
dans le Jura franconien. C’est à Streitberg que les circon- 
stances locales permettent le mieux ge l’observer : on y voit 
les assises à Spongiaires ou des calcaires équivalents, avec la 
plupart des Ammonites caractéristiques de la zone. 

L'identité des espèces de Spongiaires de Streitberg et du 
Lochen avait déjà été mise en évidence par les travaux de 
M. Gümbel (2) ; la comparaison des Céphalopodes des deux 
localités a conduit M. Oppel au même résultat. Les calcaires 
analogues de Thalmässing, d’Ettenstatt et d'Oberhochstatt , 
tout en ne contenant point de Spongiaires , renferment les 
mêmes Ammonites et passent peu à peu, vers le bas, aux 
couches marneuses à Ter. impressa. 


Jura suisse, —On n’a pas encore tenté de poursuivre, vers 
le sud et à travers le grand-duché de Bade, la zone de 


(4) En prussien 
(2) Gümbel, Die Svelhcner Schwamm/ager und ihre Forami- 
niferen-Einschlüsse, Wurtemb, Nuturwiss. Jahresb. 1862, 


— 247 — 

l’'Amm. bimammatus. Il n’en est pas de même pour les for- 
mations similaires situées sur la rive gauche du Rhin, 
dans le: canton d’Argovie. Grâce aux traraux récents de 
M. Moesch (1) et à ses subdivisions du Jura argovien , et 
malgré de notables différences entre la région moyenne du 
système oolithique supérieur du Jura suisse et des couches 
du même âge de la Souabe et de ia Franconie , on reconnaît 
facilement la zone de l'Amm, bimammatus. Elle consiste en 
une série de calcaires oolithiques épaisse de 12 à 15 pieds, 
au haut de laquelle règne un banc calcaire de 4 pieds 
d'épaisseur, pétri de Spongiaires , tandis que les couches in- 
férieures recèlent de nombreux Echinodermes. Parmi ces 
derniers se trouveraient, suivant les déterminations de M. 
Moesch , plusieurs espèces du Terrain à chailles , surtout 
l'Hemicidaris crenularis, qui s’y trouve si fréquemment que 
M. Moesch en a donné le nom à ces couches. Les Ammonites 
y sont rares , cependant on y rencontre les Amm. semifal- 
catus , bimammatus et Streichensis , caractéristiques de la 
zone dont nous nous OCCUpORs. 

Il est probable que les couches séparées par M. Moesch, 
sous le nom de Couches de Geissberg , appartiennent encore 
à Ja zone de l'Amm. bimammatus et représentent la partie 
inférieure marneuse des Couches de Lochen, tandis qu’il 
ressort de l’examen des fossiles contenus, que sa couche 
à Hem. crenularis doit être assimilée à la région supérieure, 
c’est-à-dire au véritable niveau de l’Amm. bimammatus, 

Suivant les rapprochements paléontologiques de M. 
Moesch (2), ses couches à H. crenularis du Jura argovien 


(4) Moesch, Forlaeufiger Bericht der Unters. im weissen Jura der 
Cantone Solothurn u. Bern. (Verhandi. der Schw. naturf. Gesellsch, in 
Luzern }). 1863. 

(2) M, Moesch a eu dernièrement l’obligeance de me communiquer 
une liste des Échinodermes communs au terrain à chailles et à ses 


— 248 — 
et soleurois seraient l'équivalent du terrain à chailles qui 
apparaît plus à l’ouest et au nord-ouest. 

Ge serait là un excellent point de repère pour les’ compa- 
raisons plus étendues, car de la concordance parfaite des 
espèces du terrain à chailles et de l’oolithe oxfordienne 
franco-anglaise, on pourrait conclure au synchronisme de 
cette dernière avec les couches à Spongiaires souabes et fran- 
coniennes de la zone à À, bimammatus. 


XX. — ZONE DE L'AMMONITES TENUILOBATUS. 


Les caractères paléontologiques spéciaux qui distinguent 
la zone à Amm. tenuilobatus la feront toujours’ facilement 
retrouver et reconnaître : de nombreuses carrières la mettent 
d’ailleurs à découvert, et presque toujours dans des circon- 
stances semblables , sur une grande étendue de pays. Elle se 
développe de l’extrémité nord du Jura franconien vers le sud, 
puis vers le sud-ouest, tout le long de PAlpe-Souabe , à 
travers le Wurtemberg et le grand-duché de Bade ; ’au 
Jura argovien (1). 

Get étage se compose, dans toute son étendue, de bancs 
calcaires avec quelques couches de marnes intercalées; ces 
dernières disparaissent quelquefois ; dans d’autres coupes 
elles sont cependant assez développées, mais toujours in- 


couches à Hemicidaris crenularis. Ce sont les espèces suivantes : Hemi- 
ciduris crenularis, H. intermedia, Stomechinus lineatus et perlatus , 
Diplopodia Anoni, Pseudodiadema Langi, Cid. cervicalis, Cid. flori- 
gemma, Holectypus argoviensis » Glypticus aflinis, hieroglyphicus , 
Collyrites pinguis, Disaster granulatus, var. ampla , Echinobr. 
Jeaunensis, 
es À en juger par les figures de la Paléontologie française, on croit 
aussi dans ce pays de nombreux gisements fossilifères apparte- 
nant à la zone de l’Amm. tenuilobatus. 


RE 


— 249 — 
terrompues par des bancs calcaires , et jamais elles n’attei- 
gnent une épaisseur verticale assez considérable pour qu’on 
puisse les confondre avec les marnes à Ter. impressa , 
situées beaucoup plus bas. Les assises calcaires, aussi bien 
que les marnes, sont parfois pétries de Spongiaires. On 
trouve ces derniers à Streitberg, au-dessus des calcaires in- 
férieurs à pierre de taille , et, à partir de là, dans une série 
de localités du Jura franconien et sonabe , surtout à Boll 
où ils sont très-abondants. Près de Balingen aussi, on peut 
en recueillir beaucoup et on y distingue facilement leur ni- 
veau, bien supérieur à celui des couches à Spongiaires de la 
zone à Amm. bimammatus. 

« De même que cette dernière , la zone à Amm. tenwilo- 
batus est caractérisée par une foule de Brachiopodes et de 
Radiaires, dont les espèces se différencient cependant plus 
diflicilement que les Céphalopodes des espèces des couches 
à Spongiaires inférieures. : 

Dans les assises les plus élevées, on rencontre encore la 
Rhynchonella lacunosa, des articles du Pentacrinites cin- 
gulatus et des bagnettes de Cidarites qu’il est impossible , 
comme espèces, de séparer de celles des assises inférieures. 

L’Avicula similis, Goldf. sp. ( Monotis , Goldf. ), paraît 
au contraire spéciale à la région supérieure et est commune 
sur toute l'étendue de ces assises. Ce sont les Céphalopodes 
qui sont le plus caractéristiques , et les espèces suivantes 
ont été reconnues comme spéciales à la ne de l'Amm, 
tenuilobatus : 


Amm. acanthicus, Opp. Amm. bidentosus , Quenst. 
—  Achilles, d'Orb. _— canaliferus , Opp. 
—  Altenensis, d’'Orb. — circumspinosus , Opp. 
— aliernans , v. Buch. — compsus, Opp. 


— Balderus , Opp. — dentatus , Rein. 


s — 250 — 
Amm. desmonotus, Opp. Amm. microplus, Opp. 


—  falcula, Quenst. —  modestiformis, Opp. 
—  Vialar, Opp. | —  Moeschi, Opp. 

— Frischlin, Opp. vil nimbatus , Opp. 

—  Frotho, Opp. — platynotus , Rein. 

— Galar, Opp. — polyplocus , Rein. 

— Guembeli, Opp. — stephanoides , Opp. 


— Guentheri, Opp — striolaris, Rein. 

— gracilis, Ziet, —  Strombecki, Opp. 

— Holbeini, Opp. — tenuilobatus, Opp. 

—. involutus , Quenst. — thermarum , Opp. 
— tphicerus , Opp. — trachinotus , Opp 

— Kapfii, Opp. — trimerus , Opp. 

— lepidulus , Opp. —  Uhlandi, Opp. 

— liparus, Opp. — Weinlandi, Opp. 

—  litocerus, Opp. — Wenzeli, Opp. 

— Lothari, Opp. ‘ Belem.unicanaliculatus, Ziet. 


Parmi ces espèces, la Belemn. unicanaliculatus possède 
un développement vertical très-étendu. 11 en est de même 
de l'Amm. alternans qui, partant de la zone à Amm. trans- 
versarius, Se retrouve, sans interruption, jusqu’à celle 
de l'Arm. tenuilobatus, Les Amm. platynotus et falcula 
appartiennent spécialement aux assises inférieures de la zone 
à Amm, tenuilobatus. Les Ammonites, tels que l’Amm. 
canaliculatus, hispilus, Marantianus , c'est-à-dire le véri- 
table groupe des Canaliculati (1) , manquent complètement 
à celte zone et meurent déjà à un niveau inférieur : il en 
est de même des Trimarginati , tels que : Amm. Henrici, 
Eucharis , Arolicus, stenorhynchus et trimarginatus , enfin 
de là nombreuse famille des Perarmati. En l'rerncbe, ce 


(1) L'Amm. Zio. se distingue facilement Par un examen attentif 
des groupes d'espèces que nous citons, 


r. — 254 — 
niveau est le véritable habitat de l'Amm. polyplocus , e 1 
avec lui commencent la série des Tenuilobati , ainsi que les 
différentes formes des /n/lati de Quenstedt et de Zieten, avec 
leurs Aptychus caractéristiques que M. Hermann de Meyer (1) 
a séparés, sous les noms de Apt. lœvis, Latus et longus. » 


Bavière , Wurtemberg, grand-duché de Bade, Argovie. 
— Dans la Bavière, on retrouve facilement la zone de 
l’'Amm, tenuilobatus aux environs de Streithberg, à Weis- 
senburg près Haard, à la Wülzbourg ; mais c’est dans les 
carrières de Thalmässing surtout que l’on a pu récolter la 
série, presque complète, des Céphalopodes caractéristiques. 

Dans le Wurtemberg, à Wasseralfingen, aux gradins du 
Weissenstein, à Geisslingen, Wiesensteig, Urach et Ehningen, 
on reconnaît la zone, mais on manque encore de coupes 
suffisantes. En revanche, les environs de Boll ont été mieux 
explorés et ont fourni toute la série des Ammonites, 

Dans la vallée supérieure du Danube, dans le grand- 
dnché de Bade, les deux zones à Amm. bimammatus et 
tenuilobatus sont toutes deux représentées. Cette dernière 
est encore visible vers le sud à la frontière suisse , vers : 
Bargen et Riedern. 

Enfin, dans toute l’étendue du canton d’Argovie, M. 
Moesch a suivi la zone qui nous occupe, et des gisements 
extraordinairement riches en fossiles, surtout à Lagern et au 
Tunnel, près Baden , n’ont laissé aucun doute sur là par- 
faite identité des espèces recueillies dans la zone à tenuilo- 
batus du canton d’Argovie et les assises du même âge de 
l'Allemagne. 

En Suisse, cette zone est recouverte par une formation 


(4) Verhandl. der Kaïis. Leop. Carol. Acad, ‘der Naturf., 4831, 


7. 


— 252 — 
sédimentaire de 80 pieds d'épaisseur ; c’est le dernier terme 
de la série jurassique de ce pays. Ge sont des calcaires con- 
crétionnés , siliceux ; M. Moesch les a nommés couches à 
Cidarites. Les nombreux Echinodermes que l'on y récolte 
sont identiques à ceux de Nattheim; les Ammonites y sont 
plus rares; cependant on a pu déterminer les suivantes : 
Amm. mutabilis, Sow. 

—  Eudoxus , d'Orb. 

—  steraspis, Opp. 

D'après cela, les couches à Cidarites doivent appartenir 
au groupe kimméridgien. 

«Il y a quelques années , avant que l’on eût entrepris la 
subdivision des couches à Spongiaires du Jura allemand et 
suisse, et la classification de leurs fossiles, les géologues 
avaient été conduits par comparaison à assimiler toutes ces 
formations , y compris la zone de l’Amm. tenuilobatus, au 
système anglo-français des marnes et oolithes oxfordiennes. 
On ne peut plus aujourd’hui accepter cette idée: l’assimila- 
tion pèche par sa base depuis qu’il est démontré que, de 
même que les récifs coralliens du Jura supérieur, les couches 
à Spongiaires n’appartiennent pas au même horizon et doivent 
être séparées en plusieurs zones paléontologiquement diffé- 
rentes, Il y aura donc lieu de rechercher à l'avenir pour cha- 
cune de ces zones quel est, dans les contrées voisines, le 
dépôt parallèle qui s’est formé à la même époque, quoique 
sans doute dans des conditions différentes. 

On peut dès à présent, d’après ce qui précède , poser 
quelques jalons propres à faciliter la parallélisation entre ces 
zones et les étages oxfordien et kimméridgien. Nous avons 
déjà dit un mot du synchronisme probable de l’oolithe oxfor- 
dienne et de la zone à Amm. bimammatus. La zone à Amm. 
transversarius feprésenterait une partie de l'oxford-clay an- 

glais. On pourrait donc, dans beaucoup de contrées, consi- 


— 253 — 
dérer le groupe oxfordien comme composé de trois horizons: 
les zones de l’Amm. biarmatus, de l'Amm. transversarius 
et de l’Amm. bimammatus. 

Il est plus difficile de fixer le parallélisme des couches à 
Spongiaires de lAmm. tenuilobatus. 11 est probable qu'elles 
représentent la partie inférieure du kimmeridge-clay. Cette 
supposition ne peut être résolue affirmativement que par 
l'examen des fossiles, et malheureusement les localités-types 
de l'Angleterre sont loin d’avoir été explorées à fond. » 


M. Fauvel donne lecture du travail suivant, annoncé dans 
une des précédentes séances : 


ÉNUMÉRATION 


DES 


INSECTES RECUEILLIS EN SAVOIE ET EN DAUPHINÉ 
(1861-1863) 
ET DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES (1), 


PAR M. À. FAUVEL, 


Membre de la Société entomologique de France, etc. 


En 1861 , la Société entomologique de France décidait de 
tenir sa réunion provinciale annuelle à Chambéry , en vue 
d’étudier la faune de la Savoie, province qui venait alors 
d’être rendue à la France, mais dont les naturalistes n’avaient 
pas attendu lannexion pour enregistrer , comme françaises , 
les productions. Le compte-rendu de cette réunion a été 

(1) Ce travail a dû être scindé, à cause de son étendue ; la suite 
paraîtra dans le Bulletin de l'année prochaine, 


— 25h — 
publié dans les Annales de la Société (série 4° ,t. 1, p. 625- 
647) par un des membres de l’excursion, M. Lethierry, 
de Lille ; il offre un intérêt considérable. 

Arrivé en Savoie quelques jours après la plupart de mes 
collègues, je ne pouvais espérer me joindre à eux; désirant, 
d’ailleurs, explorer surtout les vallées et les zones subal- 
pines, tandis que leur programme les conduisait dans les 
hautes régions , je dus me tracer mon plan de voyage par- 
ticulier. Si, plus d’une fois, dans la suite, je regrettai de 
n'être pas leur compagnon de chasses, par contre, je n’eus 
qu’à me féliciter, par le nombre des raretés qu’elles me 
procurèrent , des localités dont j'avais fait choix. Trois se- 
maines de séjour me sufirent pour visiter les principaux 
points des Alpes savoisiennes et du massif de la Grande- 
Chartreuse , qui s’y rattache aux points de vue zoologique 
et botanique. 

Par des motifs d'économie, regrettables pour la science , 
mais que je n’ai point à apprécier , la Société entomologique 
ne publia pas la liste des insectes recueillis durant la session 
de 1861. Cette liste avait cependant une valeur réelle ; 
c'était un des premiers jalons de la faune entomologique de 
la Savoie (1), et les recherches, entreprises en commun à 

l’époque de l’année la plus favorable, avaient eu les meilleurs 
résultats. 

A la fin de juillet dernier, je repartais pour Chambéry, la 

Î 


(2) Les seuls travaux entomologiques à consulter sur la Savoie sont 
une note de MM. Perrier et de Manuel, insérée dans les Annales de 
la Société d'histoire naturelle de Savoie, pour 1854, sous le titre : 
Observations sur quelques Coléoptéres de la Savoie : et la Faune 
française, de MM. Fairmaire et Laboulbène; Paris, 1854-1856, 

Je ne cite que pour mémoire un Catalogue.des Coléoptères des mon- 
tagnes de la Grande-Chartreuse ; Grenoble, 1853 ; in-8°., cette liste 
étant fort incomplète et souvent erronée, 


= #58 — 

Société Linnéenne m'ayant fait l'honneur de me déléguer au 
Congrès scientifique de cette ville, où la Société botanique 
de France tenait en même temps une séance extraordinaire. 
Cette fois j'avais pour compagnons assurés, des amis et col- 
lègues, MM. Perrier, René de Mathan, de Germiny et mon 
frère, botanistes et entomologistes. Nous visitâmes la Grande- 
Chartreuse , la Savoie propre, la Maurienne, etc. , explo- 
, rant à nouveau les plus riches localités de mon premier 
voyageet plusieurs, non moins recommandables, qui m'étaient 
restées alors inconnues. Nos recherches, favorisées par un 
Lemps magnifique et poursuivies avec une ardeur non inter- 
rompue, nous valurent une série considérable d'espèces re- 
marquables, quelques-unes mêine nourxelles pour la science, 
dont on trouvera plus loin les descriptions. 

C'est à l’instigation de mes compagnons que j'ai entrepris 
le compte-rendu de nos courses alpestres et l'énumération 
de nos captures entomologiques. 

Des souveuirs de voyage n’ont pas un caractère essen- 
tiellement scientifique : aussi n’ai-je pas cru devoir demander 
place pour eux dans notre Bulletin (1), La Société a bien 
voulu y admettre la liste qui suit; je la prie d’en recevoir 
mes remerciments. 

Afin que mon travail fût le moins incomplet possible, j'ai 
eu recours à l’obligeance de M. Lethierry, dont je viens de 
rappeler le nom. C’est à lui que je dois, en outre d'un 
contingent d'espèces prises au Mont-Blanc, la liste des Co- 
léoptères recueillis, dans l’excursion de 1861; en Savoie et 
aux environs de Grenoble, liste restée ( on a vu pourquoi) 
en portefeuille depuis cette époque. J'ai reçu aussi, de 
Mt de Manuel, AABertrille et Perrier, de Chambéry , 

, Spécialement sur les contrées 


(4) Ces Souvenirs paraîtront prochainement, 


— 256 — 
où résident ces excellents amis ; enfin , M. Ancey , de Mar- 
seille , qui à fait un récent voyage en Savoie, a bien voulu 
dresser pour moi le relevé de ses chasses. 
Telles sont les données à l’aide desquelles j'ai essayé de 
jeter un premier coup-d’œil sur la faune d’une province, 
source inépuisable de richesses pour notre entomologie ! 


I. COLÉOPTÈRES (4). » 


Cicindela campestris L. — Commune, surtout à une élé- 
vation de 2,000 mètres, dans les sentiers des 
prairies alpines. Col du Mont-Cenis; Haut-du- 
Pré, près Albertville» Grande-Chartreuse, au- 
dessus du couvent. 

— var. connata Heer. — Au vol, dans les sentiers 
des forêts. Haut-du-Pré, TR. 

Se retrouve dans les Pyrénées-Orientales. 

— var. riparia Dej. — Au soleil, sur les sables, 
au bord des rivières. L’Arly et l'Isère, à 
Albertville, Tours, etc. Au vol, sur la route de 
Freney, près Modane. Chamonix ( Lethierry ). 
TC. 


Très-variable ; ne mérite guère d’être dis- 
tinguée de l’hybrida L. 

ee syluicola Dej. — Volant , au soleil, le long des 

h ï id R ute de St Ta |; de. 


Chartreuse, environs du couvent ; Sappey (Le- 
thierry). R 

—  chloris De — Prairies das le long des 
sentiers, au bord des neiges , au-dessus de 


(4) D’après le Catalogus Coleopterorum Europæ de Schaum, Berlin, 


ET 
2,000 mètres. Glacier de Ronches, la Ra- 
masse ( Mont-Cenis), Mont-Blanc, au Jardin, 
à 2,828 mètres (Lethierry ). 
Habite toujours bien au-dessus de la précédente. 
Cicindela litterata Sulz. — Au soleil, sur les sables des 
rivières , avec riparia. L'Isère, à Tours, près 
Albertville, R. 
Extrêmement agile, elle se confond par sa couleur 
avec le sol et s'enfuit au moindre danger. 

—  germanica L. — Aix-les-Bains. R. 

Omophron limbatus Fabr.— Sous les détritus amoncelés 

le long des rives. Lac du Bourget, près le 
- village de ce nom. TR. 
Parfois assez commun au printemps. 
Notiophilus aquaticus L. — Sous les pierres ; région alpine, 
parfois jusqu’à la limite des neiges, La Ramasse, 
glacier de Ronches ( Mont-Cenis), etc. R. 
Assez variable de forme et de ponctuation, selon 
les altitudes. 

—  bigutatus Fabr. et var. — Sous les pierres, 
dans les sentiers des forêts de sapins. Haut- 
du-Pré (Albertville), la Ramasse (Mont-Cenis), 
col des Éparres ( Grande-Chartreuse }. €. 

Loricera pilicornis Fabr. — Sous les pierres, au bord du 
torrent de Ronches Mont-Cenis). R. 

Cychrus rostratus L. — Sous les grosses pierres, dans les 
bois. Haut-du-Pré, au-dessus d’Albertville. R. 
Mont-Blanc, sur la Tête-Noire { Lethierry). 

var. pygmæus Chaud. — La Gitaz, sur Beaufort 
(de Manuel). Très-local. 

—  aiteñuatus Fabr. — Sous les pierres, les écorces , 
la mousse des forêts de sapins ; région subalpine. 
Grande-Chartreuse. AC. 

16 


one MN 
Carabus coriaceus L. — Sous une pierre, en montant au 
. col des Eparres (Grande-Chartrense ). Un g. 

— tntricatus L. — Mont-Blanc, à la Tête-Noire 
(Lethierry ). 

—  depressus Bon. — Sous les pierres des pâturages ; 
région alpine. La Ramasse, Ronches, R. Cha- 
monix ({Lethierry ). 

var, glacialis Gaut. — Mont-Genis , sur les bords 
de la grande route , à 2,000 mètres (de Ma- 
nuel \. TR. 

—  auronitens Kabr. — Sous les pierres, dans les bois 
humides. Haut-du-Pré ( Albertville). R. Cha- 
monix {Lethierry ). 

—  auratus L. — Chamonix { Zethierry). 

—  clathratus L. — Sous les détritus. Lac du Bourget. 
TR. Plas fréquent au printemps. 

—  cancellatus Fabr. — Sous les pierres ou la monsse, 
endroits arides. Tours , près Albertville. R. 

—  monilis Fabr. — Sous les pierres , à la lisière des 
forêts ; région subalpine. Grande-Chartreuse , 
autour du couvent. AR. 

var. consitus Panz. — Dans les pâturages ; s'élève 
jusqu'à la région alpine. La Ramasse, Ronches 
( Mont-Cenis ). — Grande-Chartreuse , avec le 
type. R. 

Le type et la variété sont entièrement noirs dans 
la dernière localité. 

—  catenulatus Scop.—Sous les pierres, dans les pâtu- 
rages alpins. La Ramasse, Ronches. — Chamonix 
(Lethierry). C. 

— war. (?) alpinus Dej.— Avec le précédent. Ronches 
C. — Mont Iseran ({ Lethierry ). 

Variable de coloration. Est-ce bien une variété du 


— 259 — 
sylvestris, ou n'est-ce pas plutôt une espèce par- 
ticulière ? —Le sylvestris n’habite pas cette partie 
des Alpes. 

Carabus violaceus L. — Comme les précédents, mais plus 

bas. La Ramasse. TR. Très-beau type. 
var. Neesi Hope. — Mont-Cenis {Lethierry). TR. 
var. exasperatus Duft. —Avec le monilis. Grande- 
Chartreuse. R. 

Calosoma sycophania L. — Savoie ( Me. 

Nebria picicornis Fabr. — Sous les pierres, au bord des 
rivières, L'Isère, à Tours; l'Arc et l’Arvan, à St- 
Jean-de-Maurienne, etc. C, 

— dJockischii Sun. —Sous les pierres, au bord des 
torrents ; région alpine. Ronches, la Ramasse, AC. 

7 Gyllenhalii Schh. — Avec la précédente et au bord 
du lac du Mont-Cenis, où elle est commune. 

Je l'ai prise aussi dans les Pyrénées centrales ( vallée 
du Lys, près Luchon). Elle s’y rire par une 
taille plus petite et plus élancée. 

var, Balbi Bon, —'Avec le type. C 

Gelte variéte a été prise à tort pour la nivalis Payk., 
de l'Europe boréale , dont le corselet est tout autre. 

On trauye encore, avec les précédentes , | arctica 
Dej., variété de coloration , à rayer des catalogues. 

-— laucollis Dej. — Sous les pierres. Vallée de la Reuve. 

Ç (de Manuel). R. 

— cCastanea Bon, : — Dans les mêmes localités que 
Jockischit ; plus commune. Chamonix {Lethierry). 

Varie, comme picea et brunnea, du brun au rou- 

tre, 


var. picea Dej. — Sous les pierres, le long des 
sentiers des forêts de sapins. Grande-Chartreuse , 
près le col des Éparres. R. 


— 260 — 
var. brunnea Duft. — Avec le type. AC. 
Nebria angusticollis Bon.—Comme les précédents. La Glière. 
TR. — Mont-Brévent. Col de Balme {Lethierry ). 
Assez commune en Dauphiné. Briançon (P. de La . 
Brûlerie). 
— angustata Dej, — Haute-Savoie ( de Manuel). TR. 
Leistus nitidus Duft, — Sous les pierres, dans les sentiers 
des bois. Haut-du-Pré ( Albertville ). R. Mont-Cenis, 
au bord du lac. Mont-Blanc , au-dessus du Chapeau 
{ Lethierry ). 
ferrugineus L. — Sous les pierres, dans les prairies 
subalpines. La Ramasse, R. 
—  piceus Froehl.—Dans les forêts, sous les fagots, dans les 
champignons. Forêt de Rhonne, près Albertville. TR. 

Clivina fossor L.— Sous les pierres, au bord des eaux. 

Guiers-Mort , près du couvent de la Grande-Char- 
treuse. AC. 

Dyschirius æœneus Dej. — Bords sablonneux des rivières. La 

Leysse, au Bourget ; l’Arly, à Albertville; 
l'Isère, à St-Thomas, etc. AR, 

Brachinus ièmmaculicornis Dej. — Sous les pierres ; coteaux 
arides. Le Bourget, au bord du lac; Tours, au 
bord de l'Isère. — Le soir, au vol, autour des 
lumières. Albertville. AR. 

Paraît une variété du crepitans et n’en diffère 
que par la forme des intervalles des élytres. 
La couleur des antennes ne fournit pas de ca- 
ractère constant. 

psophia Dej. — Sous les pierres , près de la fon- 
taine intermittente. Haute-Combe, sur le lac du 
Bourget. TR. 

Drypta dentata Rossi. — Savoie (Ancey). 

Dromius linearis OL — Sous les détritus, au bord des 


e — 261 — 

eaux. L'Arly , à Albertville. — Un exemplaire de 

petite taille, 

Dromius agilis Fabr, — Grande-Chartreuse ( Lethierry). 

La var. fenestratus Dej. (Albertville, R. ) est sans 

importance et a été à bon droit rayée des catalogues. 

—  nigriwventris Thoms. — Guéberre ( Haute-Savoie ), 
fin septembre ( de Wanuel). 

Lyonichus quadrillum Duft. et var. — Sur le sable fin, 
dans le gravier, au bord des eaux. L’Arly, à 
Albertville ; l'Isère, à St-Thomas , etc. C. 
Très-variable pour la taille et la grandeur des 
taches. 

(?) Apristus var. reticulatus Schaum. — Comme le pré- 
dent. L’Isère, à St-Thomas. 

Je crois pouvoir affirmer que cet insecte à été 
pris dans la localité citée ; malheureusement nous 
n'avons pu le retrouver dans nos flacons. 

Lebia crux-minor L. — Sous les pierres et sur:les plantes. 

Albertville, Assez commune au printemps. 
var. nigripes Dej. — Avec le type. R. 
—  cyathigera Rossi. — Sous la mousse, sur les plantes, 
etc. , au printemps et à l'automne. Albertville (de 
Manuel ), 

Cymindis humeralis Fabr. — Sous les pierres des prairies 
alpines , à 2,300 mètres environ. Ronches 
(Mont-Cenis). C. Mont-Iseran { Lethierry). 

—  coadunata Dej. — Sous les pierres, au bord de la 
route de St-Laurent à la Grande-Chartreuse, TR. 
—  melanocephala Dej. — Avec humeralis. — Un 
seul exemplaire de très-grande taille, 
—  angularis Gyll — Sous les pierres des prairies 
aipines. Ronches os + ms rer 
près Beaufort. R 


192 
Cymindis vaporariorum 1. — Avec hümeralis. C. 
Callistus lunatus Fabr. — Chambéry. 
Chlæœnius velutinus Duft. — Sous les détritus ; au bord du 
lac du Bourget, près le villâge de ce nom. AR. 
—  vestitus Payk. — Sous les petites pierres, dans le 
gravier, au bord des eaux, Lac d'Annecy; l'Isère, 
à Tours, ete. Cascade de Couz, près Chambéry. GC 
— Schrankiï Duft.— Dans les pâturages alpins, sous 
les pierres. Ronches. R. 
—  tibialis Dej. — Comme le précédent, mais plus 
bas. La Ramasse, R, 
_— holosericeus Fabr. 
Oodes helopioides Fabr. 
Badister bipustulatus Fabr. 
— _ peltatus Panz. 
Ces quatre espèces se rencontrent assez commu- 
nément dans les mêmes lieux que le Chl. velu- 


Broscus ccphalotes XL. — Sous les pierres, dans les forêts. 
Baut-du-Pré (Albertville) ; bords de l'Isère, à 
Tours. R. 
Patrobus septentrionis Dej. — Sous les pierres, au bord du 
Rhône. Seyssel. R. 
Sphodrus cæruleus Dej. = Sous les pierres amoncelées ; 
prairies alpines. Côté nord du lac du Mont- 
Cenis. AR. 
Calathus cisteloides Lil. et var, — Sous ie pierres , dans les 
forêts ou sur les coteaux. Route de St-Laurent 
à la Grande-Chartreuse ; Haute-Combe, sur le 
lac du Bourget, etc. AC. 
La var. à pattes rougeâtres se trouve avec le 


£ type. 
Calathus fulripes Gyll. — Commun dans toute la Savoie, 


_ — 263 — 
sous les pierres; dans les prairies subalpines, au 
bord des eaux , ett. 

Calathus melanocephalus. L. — Sous les pierres, dans les 
forêts, le long des sentiers ; région subalpine 
surtout, Albertville , etc, AR. — Chamonix, col 
de Balme { Zethierry ). 

var. alpinus Dej. — Comme le type. Grande- 
Chartreuse, vers le col des Éparres ; la Ramasse ; 
col du Mont-Cenis. AR: 

Il existe des passages entre le type ét cette variété 
qu’on trouve parfois confondus dans les mêmes 
localités. 

—  micropterus Daft. —Gomme les précédents, parfois 
sous lés mousses , lés écorces. Haut-du-Pré, 
Grande-Chartreuse , Mont-Cenis, etc. C. 

Taphria nivalis Panz. — Sotis les pierres , dans le lit à sec 
des rivières, parfois dans les prairies alpines, le 
long des ruisseaux. L'Arvan , à St-Jean-de- 
Maurienne ; la Ramasse ( Mont-Cenis). R. 

Dolichus flavicornis Fabr. — Sous les pierres, les détritus. 
Environs d’Albertville ( de Manuel); Goncelin , 
vallée du Graisivaudan (de Senneville). R. 

Anchomenus angusticollis Fabr, — Sous les pierres , dans le 

lit à sec des rivières. L’Arvan , à St-Jean-de- 

, Maurienne. R. 

— albipes Fabr. — Sous les pierres, au bord des 
eaux. Lacs d’Arinecy , du Bourget; cascade 
de Coux, etc. C. 
— marginatus L. — Avec le précédent. C. 
— 6-punctatus Fabr. — Comme les précédents ; 
région alpine, Torrent de la Ramasse ( Mont- 
| Cenis), etc. AR., 
De parumpunctatus Fabr.— Comme les précédents. 


— 264 — 
Lac du Mont-Cenis, ravin de la Ramasse ; 
J’Arvan , à St-Jean-de-Maurienne ; l'Arlv, à 
Albertville, etc. €. 

: Un exemplaire, des bords du lac je Mont-Cenis, 
est d’un noir profond avec le 1° article des an- 
tennes et les jambes d'an testacé rougeâtre. 

Anchomenus lugens Duft. — Sous les détritus, au bord des 

eaux. Lac du Bourget, près le village de ce 

nom. TR. 
— viduus Panz.—Sous les pierres et dans le gra 
vier, au bord des eaux. Lac du Mont-Cenis. R. 
var. emarginatus Gyll. — Avec le type. R. 
— versutus Sum, — Sous les pierres, dans les bois, 
au bord des sentiers. Haut-du-Pré, près 
Albertville, R. 

Stomis punicatus Panz. — Haute-Savoie ( Ancey ). 

Pterostichus cupreus L. — Savoie ( Ancey ). 

— lepidus Fabr. et var. — Sous les pierres, dans 
les prairies alpines, au bord des eaux. La 
Ramasse, lac du Mont-Cenis, Ronches, etc. AC. 

Certains exemplaires sont beaucoup plus étroits 
el plus allongés que le type. Haut-du-Pré 
(Albertville \, R. 

—— ve: nalis Panz. — Sous les troncs d'arbres. St- 
Laurent du-Pont, au bord du Guiers-Mort. AR. 

_ niger Schall. — Savoie ( Ancey), 

ar. pennatus Dej. — Sous les pierres, dans 
les bois, les Pâturages alpins, etc. La Ra- 
masse ( Mont-Cenis). Haut-du-Pré (Albert- 
ville), etc. AC. 

Ne me semble pas se distinguer assez du vul- 
garis pour être conservé dans les catalogues. 

— nigritus Fabr. — Comme le précédent, parfois 


— 965 — 
au bord des eaux. Ravin de la Ramasse, Bords 
du lac du Mont-Cenis. Lac du Bourget. AC. 


Pterostichus gracilis Dej. — Avec nigritus. AR. 


oblongo-punctatus Fabr. — Sous les troncs 
d'arbres, dans les forêts. Haut-du-Pré. R.— 
Chamonix ( Lethierry ). 

var. concinnus Stm. — Sous les pierres, les 
troncs d'arbres. Route de St-Laurent à la 
Grande-Chartreuse. Route du Sappey. R. 
Yvanii Dej. — Sous les pierres des prairies 
alpines, parfois au bord des lacs. Ronches , 
lac du Mont-Cenis. C. 

multipunctatus Dej. et var. — Sous les pierres, 
le long des sentiers des forêts. Haut-du-Pré 
( Albertville ). R. — Brevières ; Montanvers 
(Lethierry). 

externepunctatus Dej. et var. — Comme le pré- 
cédent; région subalpine, Haut-du-Pré ; bois de 
sapins, à droite du torrent de la Ramasse. AC, 
La var. sinuatopunctatus Heer se prend avec le 
type. — On trouve aussi parfois des exem- 
plaires à jambes et tarses rongeûtres, dont la 
sculpture des élytres se rapporte à cette variété. 
Prevostit Dej. — Comme le précédent. Grande- 
Chartreuse, près le col des Éparres. Mont-du- 
Chat, près Chambéry. R. 

La var. Duvalii Dej. ne mérite pas d’en être 
séparée. Avec le type. R. 

rutilans Dej. — Avec Yranti, et parfois un 
peu plus bas. La Ramasse ( Mont-Cenis). C. 
Hagenbachii Stm. — Sous les pierres, dans les 
forêts de sapins; région subalpine. Grande- 
Chartreuse, près le col des Éparres. R. 


= 166 — 


Pteroshichus Honnoratii Dej, —Cothme le précédent ; s'élève 


jusqu’à la région alpine. Route de St-Laurent 
à la Grande- Chartreuse, Mont-du-Chat, la 
Ramasse ( Mont-Cenis). AR. 

truncatus Dej. Avec Foanti, R. 

Se retrouve dans les Pyrénées-Orientales (col 
de Jou , Plagième ). 

Panzeri Panz.— Sous les pierres des pâturages : 
alpins. Sommet du petit plateau qui domine 
le col des Éparres { Grande-Chartreuse). R. 

metallicus Fabr. — Dans les mêmes localités 
que muliipunctatus, Nivolet , près Chambéry. 
AR. 


punctulatus Duft. — Sous les pierres et sous les 
écorces des sapins. Haut-du-Pré (Albertville), 
Mont-Mirantin. R. 

spadiceus Dej, — Sous les écorces, les bois 
pourris , les feuilles mortes dans les forêts ; 
région subalpine. Grande-Cbartreuse, près le 
col des Éparres. AG, 

Les exemplaires des Pyrénées diffèrent de ceux 
des Alpes par le corselet un peu moins ponctué 
à la base 

striola Fabr. — Avec " précédent. Grande- 
Chartreuse , Haut-du-Pré, etc. C. Chapiu 
( Lethierry). 

ovulis Duft. — Avéc striola, C 

terricola Fabr, — Comme les précédents. Haut- 
du-Pré, AC. 


Amara apricaria Payk. — Sous les pierres, sur le bord des 


routes, Les Tavernettes ( Mont-Cenis). C 
consularis Duft. — Au vol, le soir, autour des 
lumières. Albertville. R 


Amara 


— 967 — 

aulica Panz. —- Süus les piérres, dans les bois de 
sapios ; région subalpine, Haüt-du-Pré. R. Mont- 
Cenis { Lethierry ), 

Cardui Dej. — Col du Bonhomme {Lethierry }. 

ruficornis Déj. — Suus les pierres des prairies al- 
pines. Ronches ( Mont-Cenis ). TR. 

erratica Duft. — Mont-Cénis ; Col du Bonhomme ; 
Chamonix {Lethierry ). 

Quenselii Schh.—Avec ruficornis, AC, Col d'Iséran; 
col du Bonhomme { Lethierry). 

rufocincta Sahlb. — Conime la précédènte. La Ra- 
masse (Mont-Cénis). R. Col du Bonhomme ; col 
de Balme; Chamünix {Lethiérry). 

paricia Duft. -— Avec ruficornis. R. Col d'Iseran 
{ Lethierry ). 

var. (zabroides Dej. — Prise une fois au bord du lac 
du Mont-Cenis. 

trivialis Gyll. = Suus les pierres , dans les endroits 
humides, au fond des vallées, == Bords de l'Isère , 
à Tours ; l’Arvan, à St-Jean-dé- Maüriéñne, etc. AC. 

ovatà Fabr, — Dans les cheinins, Sous les bois 
pourris } forêts de sapins. Grandé-Chärireuse , près 
le col des Éparres. R. 

pleb:ja Gyll. — Chamonix { Léchierry ). 


Déséhronses gérmanus L.—Sous les pierres, dans le lit schis- 


teux de l’Arvan, à St-Jean-de-Mäaürienne. AR. 


Anisodactylus var. spurcaticornis Dej. — Sous les pierres, 


dans les lieux huinidés , au fond des vallées. 
Cascade de Couz, près Chambéry; bords de 
l'Isère, à Tours. AR. 


Harpalus diffinis Dej. =-Grande-Chartreuse (de Senneville). 


a 


rotundicollis Faïrm.—Sous les pierres des coteaux 
arides ou au vol, le soir, autour des lumières. 


: 


— 268 — 
Le Bourget; environs de la cascade de Couz ; 
Albertville. AC. 
Harpalus punctatulus Duft. — Sous les pierres, le long des 
sentiers des forêts de sapins. La Ramasse (Mont- 
Cenis). TR. Chapiu { Lethierry), 

— Azureus Fabr. — Sous les pierres des coteaux. Le 
Bourget, Haute-Combe ; Annecy, environs du 
lac. AC. 

—  rupicola Stm. — Au vol, le soir, autour des 
lumières, Albertville, TC. 

—  ruficornis Fabr. — Sous les pierres des coteaux , 
parfois au vol avec le précédent. Abbaye de 
Haute-Combe ; Albertville. AC. 

— griseus Panz. — Dans les mêmes conditions que 
rupicola. TC. Parfois sous les pierres , dans les 
vallées. L’Isère, à Tours. R. 

—  calceatus Duft. — Avec rupicola. C. 

—  ferrugineus ,Fabr. — Savoie ( Ancey) (?). 
hottentota Duft. —Grande-Chartreuse (Lethierry). 
lævicollis Duft.—Sous les bois pourris, les pierres, 
i les feuilles mortes, dans les forêts. Haut-du-Pré ; 

Grande-Chartreuse, près le col des Éparres; la 
Ramasse (Mont-Cenis). R. Chapiu ; Chamonix 
( Lethierry ). 
var. nitens Heer, — Dans les mêmes conditions 
que le type. — Grande-Chartreuse , près le col 
des Éparres. AR. 
N'est-ce point une espèce particulière ? 
—  honestus Duft. — Savoie { Ancey ). 
L'ignavus Duft. est une variété de cet insecte. 
——  æneus Fabr. — Très-commun, sous les pierres , 
dans les prairies alpines. Ronches , la Ramasse 
( Mont Genis), etc. 


| 


= = 559 — 
Harpalus rubripes Duft. — Avec le suivant. R. Chapiu 
(Lethierry ). 
atus L. — Sous les pierres des prairies alpines. 
Ronches (Mont- Cenis). R. Chapiu ( Le- 
thierry ). 5 
—  luteicornis Duft. — Comme le précédent. Ronches. 
la Ramasse. R. 
—  -punctatus Gyll. — Sous les pierres, le long des 
. sentiers des forêts de sapins; région subalpine, 
Grande-Chartreuse , près le col des Éparres ; 
Haut-du-Pré (Albertville ). TR. 
—  fuliginosus Duft. — Sous les pierres des prairies 
alpines. Mont-Cenis. TR. 
Cette espèce se retrouve en Belgique, dans les 
régions élevées. 
—  tenebrosus Dej. — Avec rupicola. R. 

—  tardus Panz. — Chapiu { Lethierry ). 
Stenolophus ieutonus Schr. — Sous les détritus , au bord 
des eaux, L’Isère, à Tours. R. 
var. shrimshiranus Steph. — Sous les mousses 
humides. Cascade de Couz , près Cham- 


Cet insecte est à peine une variété du pré- 
cédent ; on trouve tous les passages. Pourquoi 
M. Schaum continue-t-il de l'en séparer ? 
L'abdominalis Gené n’est pour moi qu’un 
skrimshiranus immature. 
Trechus longicornis Sum. — Sous les pierres, au bord des 
rivières. L’Arly, à Albertville, TR. 

— minutus Fabr. — Dans les détritus, sous les 
mousses, au bord des eaux. Le Bourget , sur les 
rives du lac, cascade de Couz, près Chambérs ; 
Guiers-Mort ( Grande-Chartreuse ), etc, C. 


— 270 — 

re obtusus Er. — Sous les pierres des prairies alpines, 

à 2,000 mètres ; col des Éparres, TR. (1). 
Perileptus areolatus Creutz. et var, — Dans le gravier, le 
sable humide, au bord des rivières, La Leysse, 
à à Chambéry ; l'Arly, à Albertville; l'Isère, à 
Tours; le Guiers, à la Grande-Chartreuse , etc. 
Bembidium L-signatum Duft. — Comme le précédent. La 
; Leysse, à Chambéry ; l'Isère, à Tours; l’arly, 

à Albertville, etc. AR. ; 

dt 6-striatum Duft.— Ayec le précédent. L’Arvan, 

= à St-Jean-de-Manrienne. AR. 
mes parvulum Dej. ct var, — Avec les précédents. 
Bords du lac du Bourget. Cascade de Couz. AR. 

—  Distriatum Dufl. et var. — Dans les détritus, 
au bord des eaux. Lac du Bourget, près le 
village ; cascade de Couz. AC. 

di rufescens Dej. — Sous les FGOLE de platanr. 

Grenoble {Lethierry ). 
ns 5-striatum Gyll. —Avec le précédent /Lethierry). 
— VWannerheiïmii  Sahlb. — Sous les pierres; 
endroits humides des prairies alpines. La Ra- 
masse ( Mont-Cenis). TR, 

—  L-maculatum L, — Sous les pierres el au pie 

des herbes, au bord des rivières. La Leysse, à 
Chambéry. R. 

_ articulatum Panz. — Sur la vase, dans les 
détritus, au bord des étangs, des lacs, etc. 
Petit étang près le couvent de la Grande- 
Chartreuse ; le Bourget ; lac d'Annecy, etc. C. 
Sturmii Panz. — Comme le précédent. — Le 
Bourget, au bord du lac. AC. 

(1) Le Trechus Pertyi Heer, espèce nouvelle pour la faune fran- 


çaise, vient d'être pris. au bord des neiges, à Faillefeu ( Basses-Alpes }, 
par M. de La Brûlerie, 


— 271 — 
Bembidium tenellum Er.—Comme le Perileptus. Très-com- 
mun au bord de toutes les rivières, des lacs, etc. 
Régions basses de la Savoie. 
— var rivulare Dej. — Bords de l’Isère, à St- 
© Thomas. R, 

Il est certain que cet insecte est une variété du 
pusillum et non du normannum qui constitue, 
lui, une espèce propre (V. Bulletin Soc. Linn. 
Norm.,t. VIII, 1864, p. 393 }). 

—  lampros Hbst. — Dans les vallées , sur les atter- 
rissements des rivières. La Leysse, à Cham- 
béry; l'Isère, à Tours, etc. AC. 

Paraît étranger à la région alpine. 

—  glaciale Heer. — Courant sur le sol, au bord 
des neiges , de 2,200 à 2,500 mètres. Glacier 
de Ronches. AR. 

C'est une espèce très-différente de la suivante 
par sa taille, la forme et la ponctuation de son 
corselet et de ses élytres. 

— , pyrenœeum Dej. == rhæticum Heer. — Avec le 
précédent, R. Montanvers { Lethierry ). 

Le rhæticum d'Heer ne diffère en rien du py- 
renœum, Pourquoi M. Schaum continue-t-il à 
l'inscrire comme variété ? 

Distinct par sa petite taille et les stries obsolètes 
de ses élytres. 

— bipunctatum L. — Sons les pierres des prairies 
alpines ou courant sur le sol auprès des neiges. 
Ronches (Mont-Cenis). TR. Mont Brévent (Le- 
thierry ). 

—  modestum Fabr.—Comme le Perileptus. L'Isère 
à Tours ; le Rhône, à Culoz, etc. TC. 
—  fulvipes Sim. — Comme le Perileptus. L’Arly, à 


— 272 — 
Albertville; l'Isère, à St-Thomas ; l’Arvan, à 
St-Jean-de-Maurienne. AR. 
Bembidium decorum Panz. — Au bord des rivières, des 
lacs, etc. Dans toute la Basse-Savoie. C. 

— monticola Sim. — Sur le gravier, sous les dé- 
tritus, au bord des torrents, — Le Guiers- 
Mort, de St-Laurent à la Grande-Chartreuse. TR. 

—  nitidulum Marsh. — Dans les mousses, sous les 
détritus, au bord des torrents, des sources, 
etc. Grande-(Chartreuse ; lac du Bourget ; la 
Ramasse, etc. AC. 

—  fasciolatum Daft. et var, — Comme le Perileptus. 
Commun au bord des rivières, des lacs, etc., 
dans toute la Savoie. 

La tache des élytres disparaît fréquemment. 
var, cæruleum Dej. et var. — Avec le type ; 
commun. 

—  thbiale Duft. et subvar, — Avec fasciolatum. 
S'élève jusqu'à la région alpine. C. 

Vaïiable pour la taille et Ja coloration, qui passe 
du bleu au vert bronzé. 

— conforme Dej. —Comme le Perileptus. L’Isère, à 
Tours; l'Arly, à Albertville ; la Leysse, à Cham- 
béry ; le Guiers-Mort, à la Grande-Chartreuse ; 
bords du lac d'Annecy. R. 

—  tricolor Fabr. (non Duv.) —Comme le Perileptus. 
L'Arly, à Albertville ; l’Arvan , à ne 
Maurienne ; la Leysse , à Chambéry. À 

—  Eques Sun. — Comme le Perileptus. nu. à 
Tours ; l'Arvan, à St-Jean-de-Maurienne ; l'Arc, 
à Modane. C. 

—  obsoletum Dej. — Comme le Perileptus. L’Arly, à 
Albertville ; la Leysse, à Chambéry. AR. 


— 273 — 
Bembidium oblongum Dej. = Comme le précédent. AR. 
Me semble une espèce distincte de l’obsoletum. 
Serait plutôt une variété du tricolor F., avec 
lequel il se rencontre. 

—  bruxellense Wesm.—Comme le Perileptus ; par- 
fois sur le gravier, au bord des lacs; région 
alpine. La Leysse, à Chambéry ; l’Arly. à 
Albertville; l’Arvan, à St-Jean-de-Maurienne. 
Lac du Mont-Cenis, AR. 

—  femoratum St. — Comme le Perileptus. L’Ar- 
van, à St-Jean ; l'Arly, à Albertville ; l'Isère, à 
St-Thomas ; la Leysse, à Chambéry ; l'Arc , à 
Modane ; lac du Mont-Cenis, etc. C. 

— distinguendum Duv.—Avec — AC. 

és littorale O1. Commun, àt les, sous 
les pierres , le gravier , au bord des eaux, etc. 

—  lunatum Duft. — Comme le suivant. Rives de 
l'Isère, à Tours. TR. 

— bisignatum Menetr. — Sous les pierres, le gra- 
vier humide, au bord des rivières. L’Arly, à 
Albertville; l'Isère, à Tours; l'Arc, à Modane.AC. 

—  ruficorne Sum. — Comme bisignatum, parfois 
au bord des torrents. La Ramasse, lac du 
Mont-Cenis ; la Leysse, à Chambéry. R. 

S’élève jusqu’à la région alpine. 
—  albipes Sum. — Comme bisiynatum. L'Arvan, à 
St-Jean-de-Maurienne. TR. 

—  pygmæum Fabr. — Sur les attérrissements, au 
bord des rivières. Rives de l'Isère, à Tours. R. 

—*  varium Ol. — Avec bistriatum. C.. 

—  punctulatum Drap.— Avec le Perileptus ; parfois 
sous les détritus, au bo des eaux. Le Bourget, 
Annecy, etc. TC. 


17 


— 214 — 
æ var. foraminosum Stm. — Sur les atterrisse- 
ments dans les rivières, au bord des lacs. 
L'Isère, à Tours ; l’Arly, à Albertville; lac du 
Bourget, près le village, R. 

Très-difficile à saisir : il s'envole au moindre 
danger. 

Ce n’est bien qu’une variété du striatum ; on 
trouve des passages. 

Bembidium caraboides Schr. — Comme le précédent. Assez 
commun dans toutes les vallées. 

—  pallipes Duft. — Avec pygmæum. R. 

Je ne connais guère de région où les espèces de 
ce genre soient plus intéressantes et plus nom- 
breuses qu'en Savoie; les Bembidium qui 
viennent d’être énumérés sont au nombre de 
h3; mais il n’est pas douteux qu'avec de nou- 
velles recherches, on n’en découvre d’autres 
encore, 

Haliplus obliquus Fabr. — Dans les flaques d’eau , sur les 
bords des rivières. L'Isère, à Tours. AC. 

—. flavicollis Sim. — Avec le précédent et dans les 
fossés d’eau courante des marais. Le Bourget, 
près Voglans. C, 

—  variegatus Stm. — Dans les fossés d’eau courante 
des marais. Le Bourget, près Voglans. R. 

—  ruficollis De Geer.—Avec flavicollis. C. 

—  cinereus Aub. — Avec le précédent et dans les pe- 
tites flaques d’eau. Le Guiers-Mort, à St-Laurent- 
du-Pont, AC. 

—  fluviatilis Aub. — Avec variegatus. AR. 

lineatocollis Marsh. — Avec les précédents. C. 
PRE ren Clairv. — Avec Haliplus obliquus. 


Puces MERS 


Lui rit 


Re nd Me et 


— 275 — 
Hydroporus geminus Fabr. — Dans les fossés d’eau cou- 
rante des marais. Le Bourget, près Voglans, 
var. Taille plus petite, corps étroit, allongé, 
taches des élytres réduites à quelques petits 
traits linéaires (1). 

Canaux autour du lac du Bourget; bords de 
l'Isère, à Tours, avec bicarinatus. AC. 

me unistriatus Schr. — Avec le précédent et dans le 
lac d'Annecy. AC, 

—  Davisi Gurt. — Dans les flaques d’eau, sur les 
rives des torrents. Le Guiers-Mort, à St- Laurent- 
du-Pont. C. 

— septentrionalis Gyll — Avec le précédent. AC. 

— Sanmarkii Sahlb, — Avec Davisii, TR. 

_ halensis Fabr. — Avec bicarinatus. AC, 

—  griseostriatus De Geer. — Environs d'Albertville 
(de Manuel). TR. 

L'exemplaire que je piste dé cette localité se 
distingue du type par sa taille moindre et le 
dessin foncé du corselet et des élytres. 

—  picipes Fabr.— Âvec geminus. C. 

ne Aubei Muls. — Dans l’eau vive des torrents, sous 
les pierres. Le Guiïers-Mort, de St-Laurent à 
la Grande-Chartreuse. R. 

. Très-difficile à prendre, à cause de son habitat 
spécial dans les eaux courantes. 

—  erythrocephalus L, — Avec geminus. AR. 


(4) Il est de remarque générale que l'altitude a produit, chez les 
espèces de ce genre qui habitent les régions élevées des Alpes, de 
fréquentes variations, dont quelques-unes sont consignées ci-après. 


— 276 — 
Hydroporus rufifrons Duft.— Haut du Pré, au-dessus d'Al: 
ile (de Manuel). 

Le seul exemplaire que m'a donné notre col- 
lègue se distingue des individus typiques par 
sa petite taille, sa forme plus rétrécie en avant 
et en arrière, sont corselet plus lisse, ses élytres 
plus convexes, à ponctuation un peu plus fine 
et plus serrée, 

Je le considère comme une variété Z. 

—  planus Fabr. — Avec Davisii, AR. 

— marginatus Duft, — Avec bicarinatus. R. 

— Victor Aub, — Dans les petites mares, au bord 
des sources; région alpine. Col des Éparres 
( Grande-Chartreuse) ; Haut-du-Pré (Albert- 
ville). R. 

—  discretus Fairm. — Avec Davisi. R. 

Cet Hydroporus , mommé sur les types de 
M. Fairmaire, se distingue surtout par la pu- 
bescence de ses élytres. Peut-être le neuter 
du même auteur n’en est qu’une variété. 

Je rapporte au discretus plusieurs exemplaires 
pris avec lui, dont la taille est plus petite 
et dont les élytres sont un peu plus visi- 
blement  ponctuées. C’est probablement le 
sexe 7. 

—  melanocephalus Gyll. — Mæœurs du Victor, Haut- 
du-Pré (Albertville). TR. 

—  nivalis Heer, — Avec le précédent, auquel il 
ressemble extrêmement et dont il n’est sans 
doute qu’une variété, 

—  melanarius Stm. — Avec melanocephalus. TR. 

—  sabaudus: ovalis, depressiusculus, nitidulus, 
densè subtiliter panctatus, niger, antennarum 


— 277 — 

basi, geniculis latè, tarsisque rufis, thorace for- 
titer transverso, lateribus obliquis, elytris vitta 
laterali basi dilatata, medio nigro-lineolata , ru - 
fescenti, apice rotundatis. —Long. : 3 4/5 mill. 

Taille et forme du palustris L., mais un peu 
plus court, plus déprimé et plns large. Noir ; 
les 4 premiers articles des antennes d’un tes- 
tacé rougeâtre, le dernier plus clair à la base. 
Tête noire, à ponctuation très-fine , assez 
serrée ; deux impressions très-nelles en avant 
des veux. Prothorax fortement transversal, un 
peu convexe dans son milieu, fortement sinué 
à la base qui se prolonge obtusément sur l'écus- 
son ; côtés subdéprimés, obliques , très-légère- 
ment rebordés; angles postérieurs droits; ponc- 
tuation plus profonde, mais moins serrée à la 
base et latéralement, extrêmement fine sur le 
disque. Élytres assez larges , régulièrement 
ovales, ne formant pas d'angle sensible avec les 
côtés du corselet, légèrement atténnées en ar- 
rière et assez largement arrondies à l'extré- 
mité; une baude rougeûtre un peu confuse, 
embrassant tout le pourtour des élyires, dilatée 
vers la base en dedans, et marquée un peu au- 
delà du milieu d’un trait longitudinal noirâtre ; 
ponctuation très-fine et serrée; une ligne de 
points en forme de strie suturale bien marquée, 
une autre vers ke milieu, effacée. Paties noi- 
râtres ; genoux, base des tibias et tarses rou- 
geâtres; chaque article de ceux-ci obscur à 
l'extrémité. 

La Sauleette (Savoie) ; en avril, avec palustris. 
TR. 


— 2178 — 

fl à quelques rapports, pour la bande latérale 
des élytres, avec les H. striola et vittula, mais 
il s’en distingue sans peine par sa couleur 
noire, sa forme courte, large, son corps non 
pubescent , sa fine ponctuation, etc. 

Hydroporus palustris L. — Dans les petites mares ; surtout 
au printemps. — La Saulcette / de Manuel). R. 
— granularis L. — Avec geminus. AR. 
bilineatus Sum. — Dansles fossés d’eau courante 
des marécages. Lac d'Annecy, près la ville. AR. 
pictus Fabr, — Avec geminus. AC. 
Noterus sparsus Marsh. — Comme Hydroporus geminus ; 
canaux autour du lac du Bourget. AR. 
Laccophilus hyalinus De Geer. 
— minutus L. 
—  variegatus Germ. 

Ces trois Laccophilus se rencontrent dans les 
mêmes localités que l'Hydroporus geminus ; le 
dernier est le plus commun. 

Colymbetes fuscus L. — Avec les précédents. AC. 
Ilybius fenestratus Fabr. — Avec les précédents. R. 
—  quttiger GYll. —Environs d’Albertrille (de Manuel). R. 
—  uliginosus XL. — Avec Hydroporus geminus. AC. 
Agabus agilis Fabr, — Avec le précédent. AC. 

—  congener Payk. — Dans les petites mares, au bord 
des sources ; région alpine. Haut-du-Pré { Albert- 
ville). TR. 

—  maculatus L. — Avec Hydroporus bilineatus. AC. 

—  guitatus Payk. — Dans les petites mares, sur les 

rives des torrents, au bord des sources, dans 
les lacs; région alpine. Le Guiers-Mort , à St- 
Laurent, col des Éparres (Grande-Chartreuse ) ; 
Sappey ( Lethierry ). AR. Lac du Mont-Cenis. C. 


— 279 — 
. Agabus bipustulatus L. — Avec Hydroporus geminus. AC. 
— Solieri Aub. — Dans les petits lacs; région alpine, 
La Vanoise, AR. 

Cybister Ræselii Fabr. — Avec Hydroporus geminus. R. 

Dytiscus lapponicus Gyll. — Dans les lacs; région alpine, 
Lac du Mont-Cenis (Marmottan). 

Dytiscus puncrulatus Fabr. — Avec Hydroporus geminus. 
AC. 


Gyrinus natator L. — Dans les fossés, les petites mares 
d’eau stagnante. Chambéry; marais dn Bourget, 
etc. Commun surtout dans la Basse-Savoie. 

—  distinctus Aub. — Dans les torrents. Le Guiers- 
Mort, à la Grande-Chartreuse. €. 
N'est probablement qu’une variété du suivant, 
—  bicolor Payk. — Avec distinctus. AR. 
var, angustatus Aub. — Avec le type. R. 
var. elongatus Aub. — Avec le type. TR. 
Hydrous caraboides L. — Avec Hydroporus geminus. AR. 
Hydrobius fuscipes L. — Comme le précédent. C. 
—  globulus Payk. et var. — Comme les précé- 
dents. C. 
Philhydrus melanocephalus Fabr. — Avec les précédents. C. 
—  marginellus Fabr. — Avec les précédents. TC. 
La taille et la coloration sont variables, comme 
chez toutes les espèces du genre. Je n’ai pas vu 
d'exemplaires se rapportant au müidus d'Heer, 
espèce qui me semble douteuse, 

Helochares lividus Forst. — Avec les précédents; plus rare. 

Laccobius minutus L. — Avec les précédents et dans les 

petites flaques au bord des sources, des tor- 
rents , des rivières, Dans toute la Savoie. TC. 
var. pallidus Muls. Rey. — Avec le type; plus 
rare, 


— 280 — 

Je rapporte au pallidus, d'après la description, 
un Laccobius quine me paraît qu’une variété du 
minulus. 

Laccobius globosus Heer. — Au bord des rivières, dans les 
petites mares. L'Isère, à Tours. AC. 

La petite taille de cet insecte et la ponctuation de 
ses élytres le distinguent sans peine du pré- 
cédent, 

Limnebius truncatellus Thunb. — Dans les petites mares, 
au bord des sources. Haut-du-Pré (Albert- 

ville). R. 

—  papposus Muls. — Avec Hydroporus geminus. R. 

Je ne distingue pas de cette espèce un individu 
pris dans les mêmes conditions que truncatellus 
et dont la ponctuation des élytres est moins 
serrée et plus forte ; l'extrémité de celles-ci a, 
en outre , une troncature plus ebtuse. 

Chatarthria seminulum Payk.— Dans les mousses humides, 
autour des sources. Mont-du-Chat, au bord du 
lac du Bourget. Plus rarement dans le gravier, 
au bord des rivières, La Leysse, à Chambéry, 
etc. 

Hebophorus fracticostis Fairm. Sous les pierres des pâtu- 
rages; région alpine, dans les endroits secs. 
Ronches ( Mont-Cenis), R,. 

Cet insecte est remarquable par son habitat. Il 
est probable que c’est le même que l'H. alpinus 
Heer ; mais il diffère certainement du nubilus 
Fabr. 


glacialis Heer. —- Dans les petites mares, au 
bord des sources, des torrents, dans les dé- 
tritus ; région alpine. Commun dans toutes les 
+ Alpes. 


— 281 — 

Très-variable de coloration; les élytres et les 
pattes sont parfois testacées. — Peut-être quel- 
qu’une de ses modifications devra-t-elle être 
érigée en espèce ? 

Helophorus aquaticus L. — Comme le précédent et au bord 
des eaux, dans le sable humide. La Leysse, à 
Chambéry, Assez fréquent dans les vallées et 
jusqu’à la région alpine. 

ee griseus Hbst. — Avec le précédent. La Leysse, 
à Chambéry. Plus rare, 

Variable, comme beaucoup d'espèces du genre. 

Ochthebius granulatus Muls. — Attaché aux pierres mous- 
sues, dans les torrents; région subalpine. Le 
Guiers-Mort à la Grande-Chartreuse. AC. 

Vit en familles nombreuses comme beaucoup de 
ses congénères. 

Le Z est remarquable par le sommet du front 
échancré au milieu, avec les côtés de cette 
échancrure dentés antérieurement. 

— lividipes Fairm. — Avec le précédent, R. 

— exsculptus Germ. et var. — Avec les précédents. 
AB. 

—  gibbosus Germ. — Avec les précédents. TR. 

— margipallens Latr. — Dans les fossés d’eau cou- 
rante des marécages. Marais de Voglans, près 
le Bourget. R. 

—  foveolatus Germ. — Avec granulatus. R. 

—  hybernicus Curt. — Dans les flaqnes d’eau, sur 
les bords des rivières. L'Isère, à Tours. TR. 

Je le crois, avec MM. Mulsant et Rey, distinct 
du punctatus Steph. ; mais, à mon avis, le 
nobilis Heer est plutôt synonyme d'hybernicus 
que de punctatus. 


— 282 — 
Hydræna palustris Er. — Au bord des rivières, dans le 
sable humide. La Leysse, à Chambéry, 

Un seul exemplaire d’une taille plus petite et à 
labre non échancré, Ne serait-ce pas une autre 
espèce ? 

—.  riparia Kug, — Avec Ochthebius granulatus. R. 
—  polita Kicsw. — Comme la précédente, TR. 
gracilis Germ. et var.—Avec les précédentes. AC. 
Les exemplaires à forme élargie, à élytres rou- 
geâtres, sont plus communs que le type dans les 


pes. 
Sphæridium scarabæoïides 1. — Dans les bonses de rumi- 
nants ; prairies subalpines, etc. C. 

Cercyon hæmorrhoidale Fabr. — Comme le précédent ; 
prairies alpines. Col des Éparres (Grande-Char- 
treuse). AR. 

—  nigriceps Marsh. — Hantc-Savoie ( Ancey). 
—  miautum Fabr. — Dans les bourrées humides de 
branches de sapin; forêt près le col des Éparres. R. 
Cryptopleurum atomarium Fabr. — Dans les bouses, les 
crottins, etc. Le Bout-du-Monde, au bord 
de la Leysse, près Chambéry. Route de 
St-Laurent à la Grande-Chartreuse. C. 

Falagria thoracica Curt, — Sous les pierres des coteaux 

arides. Bords du lac du Bourget, près le vil- 

lage. R, 

sulcata Payk.—Sous les fumiers, les pailles sèches, 

dans les mousses humides, les détritus. Le Bour- 
get; cascade de Couz ; Albertville, etc. AC. 

—  sulcatula Grav. — Sous les détritus, les mousses 
humides, etc. Le Bourget ; St-Jean-de-Mau- 
rienne, au bord de l’Arvan, etc. R. 

—  obscura Curt, — Comme les précédents, Le Bour- 
get, Albertville, etc. AC, 


— 283 — 
Falagria nigra Grav. — Avec obscura. Albertville, au bord 
de l’Arly. AR, 
Bolitochara lucida Grav. — Dans les champignons, les vieux 
arbres. Forêt de Rhonnes (Albertville). R 
— lunulata Gray. et var. — Comme le précédent, 
Albertville. Grande-Chartreuse, au-dessus du 
couvent. AC, 
Variable de coloration, — Un exemplaire de la 
dernière localité se rapproche du B. bella 
Maerk, espèce qui me paraît assez douteuse, 
Ocalea brevicornis Kraatz (?). — Sur les pierres à demi 
immergées, dans les torrents, sous les feuilles, les 
détritus des rives. Le Guiers, à la Crande-Char- 
treuse, TR 
Je rapporte avec doute à la brevicornis , d’après la 
description , une Ocalea que j'ai prise aussi en Nor- 
mandie et remarquable surtout par sa longue pubes- 
cence et la forme de son corselet qui est finement 
sillonné , bien plus étroit que chez la castanea et 
sinué sur Îles côtés. Serait-ce la rufilabris Sahlb., 
espèce considérée jusqu'ici comme douteuse ? 
—  rivularis Mill. — Avec la précédente, AC. 
—  badia Er. — Mont-Blanc, sur le Montanvers ( Le- 
thierry ). 
Ischnoglossa prolira Grav. — Sous les écorces des vieux 
arbres, dans les forêts. Grande-Chartreuse, 
au-dessus du couvent. TR. 
rar ruficollis Er. — Avec la précédente. AR. 
fumida Er. — Avec les précédents. AR. 
—  rupestris Fauv. — nigra Ch. Bris. — Sous la 
| mousse humide des rochers; région des sapins. La 
Grande-Chartreuse près le col des Éparres. TR. 
Mont-Cenis , sous les mousses { Lethierry). 


js De 
Haploglossa gentilis Maerk. —Sous les pierres avec la For- 
mica fuliginosa ; endroits arides , dans les val- 
lées, au printemps. Albertville, bords de l’Arly. 
€" 


AC, 
—  pulla GylL — Avec gemilis. AC. 
prælexia Er, — Sous les pierres, avec les 
fourmis ( Formica fuliginosa ?). Albertville, R. 
Aleochara fuscipes Gras. — Dans les bouses de ruminants ; 
s'élève jusqu’à la région alpine. Ronches ( Mont- 
Cenis), AC. : 

— discipennis Muls. Rey. — Dans les rnousses hu- 
mides, au bord des eaux vives, Cascade de Couz, 
près Chambéry. TR. 

—  rufipennis Er. — Sur le gravier, au bord des lacs, 
des rivières ; sous les mousses des chutes d’eau. 
La Leysse, à Chambéry ; lac du Bourget , près le 
village ; cascade de Couz, etc. C. 

—  bipunctata Grax. — Sous les excréments, les fu- 
miers ; endroits secs. Chambéry, au bord dé la 
Leysse ; rives du Guiers (Grande-Chartreuse), AC. 

—  lanuginosa Grav. — Sous les pierres, les mousses 
des lieux hninides, La Ramasse { Mont-Cenis). AR. 

—  frigida : nigra, subnitida, pube tenuissima ves- 

tita, antennis articulo primo pedibusque piceis, 
elytris pauld subtilius punctatis, thoracis longitu- 
 dine, hoc vix latioribus, abdomine subparallelo, 
supra sat crebrè profundius punctato, — Long. : 
3 mill. 

Semblable de forme et de taille, à l'A. villosa, 
d'un noir profond , moirs brillante ; couverte 
d’une pubescence grise bien plus courte, dense ; ; 
1" article des antennes et jambes d’un brun de 
pois; remarquable par la ponctuation forte , 


— 285 — 

égale , assez écartéé de l'abdomen. Antennes un 
peu plus épaisses que chez willosa, de la lon- 
gueur environ de la tête et du corselet; 3° ar- 
ticle à peine plus long que le 2°; 4° visiblement 
transversal; dernier gros, obconique. Tête à 
ponctuation éparse et effacée. Corselet moins 
t'ausversal, un pen plus convexe ; angles posté- 
rieurs moins marqués; ponctuation effacée, peu 
visible; pubescence brunâtre assez dense. Élytres 
de la longueur du corselet, un peu plus larges 
que lui; ponctualion assez sérrée et bien mar- 
quée et pubescence brunâtre fine et serrée; à 
l'angle sutural interne une tache brune, con- 
fuse, s’eflaçant avant le mulieu de lélstre, 
parfois à peine visible. Abdomen subparallèle , à 
pubescence brunâtre plus éparse, et à ponc- 
tuation forte, assez serrée, à peine plus écartée 
sur les segments postérieurs. Pattes d’un brun 
de poix avec les cuisses plus foncés et les tarses 
plus clairs, 

Dans les bouses, les crottins des prairies alpines, 
à 2,600 mètres environ. Mont-Cenis. — Gap 
(Hautes-Alpes). Alpes du Piémont (Baudi). 

Cette espèce paraît remplacer la villosa dans les 
Alpes; j'en possède quatre exemplaires. 

Aleochara mæsta Grav. — Avec la précédente. R. 

—  bilineata Er. — Sous les petites pierres, dans le 
gravier, au bord des lacs, des torrents; région 
alpine. Ronches, bords du lac du Mont-Cenis. AC. 

—  nitida Grav. — Sous les détritus, les pierres, le 
gravier, dans les mousses, au bord des eaux; 
s'élève jusqu'aux neiges. Grande-Chartreuse ; 
Ment-Cenis, aux bords du lac, etc, €, 


— 286 — 

Varie pour la taille, la netteté des séries dorsales 
du corselet et la ponctuation plus ou moins 
écartée des élytres. 

Lomechusa (1) paradoza Grav. — Sous les pierres et les 
mousses au bord des sources, avec des fourmis 
rousses (F, rufa?), Lac du Bourget, près le 
village, au pied du Mont-du-Chat, AR. 

Myrmedonia humeralis Grav. — Mont-Cenis ( Lethierry \. 

— funesta Gray. — Haute-Savoie (Ancey). 

— similis Maerk. — Sous les pierres, dans les 
plaines, avec la Formica fuliginosa ; au prin- 
temps. Albertville (de Manuel). R. 

— laticollis Maerk. — Avec la précédente. C. 

— canaliculata Fabr. — Sous les pierres, le long 
des sentiers des forêts; région subalpine. Col 
des Éparres (Grande-Chartreuse). AR. — 
Mont-Cenis ( Lethierry ). 

Calodera (Nyobates (2)) Mech Baudi (1848). — sulei- 


(4) M. Kraatz ( Naturg, Ins, Deutschl,, 11, 442-144) divise les Lo- 
méchuses en deux genres: Lomechusa et Atemeles. MM. Jacquelin 
du Val (Genera, Il, 40) et Brisout ( Catalogue des Coléoptéres de 
France, par M. Grenier) repoussent cette division ; je me range volon- 
tiers à l'opinion de ces derniers entomologistes , le genre Atemeles ne 
constituant vraiment autre chose qu’un groupe ou sous-genre parmi les 
vraies Lomechusa. 

(2) MM. Jacquelin du Val et Brisout ( Op. cit. ) rejettent encore le 
genre lyobates proposé par M. Kraatz(Naturg. Ins. Deutschl.,11, 133) 
comme démembrement des Calodera ; je crois que leur opinion doit 
prévaloir, Les Jlyobates ne se différencient vraiment que par quelques 
spinules de plus au lobe interne des mâchoires ; on peut les regarder 
comme un groupe dans les Caloderu, mais non comme un genre par- 
ticulier; sinon, il nous faudra tripler au moins, en partant de ce 
criterium, le nombre des coupes européennes établies dans la seule 
tribu des A/éocharites, 


— 287 — 
collis Aub, (1850). — Piémont septentrional. 


(2). 
Chilopora longitarsis Er. — Sous les détritus, sur les sables, 


D’après un exemplaire de la Calodera (Ilyobates) rufa Kraatz, 
reçu d'Allemagne, je crois pouvoir affirmer que l’espèce n'est autre que 
la C. propinqua Aub. de France et même de Normandie, 

On trouve aux environs de Paris l'espèce ci-a : 

Calodera (Ilyobates) Bonnairü : minor, rufa, nitida, omnium 
densè subtilissimè punctulata, pube tenuissima dense vestita , antennis 
crassis capiteque obscurioribus, Poe nb darts elytris hoc vix 
longioribus, circa suturam obscurè piceis, subtilissimè punctatis, 
abdomine nigro-piceo, subtiliter dust: anv rufo-lestaceo. — 

ong, : 3 mill, 

Voisine, pour le faciès, de la Stichoglossa semirufa Er., mais appar- 
tenant certainement aux Calodera par ses caractères génériques. Paral- 
lle, presque moitié plus petite que la C. forticornis, d’un roux tes- 
tacé, brillante, avec les antennes et la tête un peu plus foncées, les 
élytres rembrunies vers lécusson et la suture, et l’abdomen, sauf 
l'extrémité, d’un noir de poix, un peu moins foncé vers la base; 
remarquable surtout par sa ponctuation très-fine et serrée et sa pubes- 
cence jaune, courte et très-dense. Antennes à peu près de la longueur 
de la tête et du corselet, épaisses ; les 3 premiers articles plus clairs, 
2° à peine plus long que le 3° ; 4° bien plus étroit que le 5°, sub- 
quadrangulaire; 5-40 visiblement transversaux, élargis ; dernier gros, 
court , obconique. Tête à ponctuation effacée. Corselet plus large que 
‘la tête, suborbiculaire, un peu plus large que long, médiocrement 

; angles antérieurs très-oblus, postérieurs arrondis; ponc- 
tuation ne fine et serrée, Élptres à peine plus longues et 
plus larges que le corselet, légèrement enfumées à la base près de 
l'écusson et le long de la suture, peu convexes , à ponctuation serrée, 
fine, is visible. Abdomen parallèle, brillant, d’un ral de poix, 
segments bordés de rougeûtre, les basilaires un peu moins foncés ; le 
rieur précédant l’armure rougeûtre, entièrement “eee ; ponctuation 
serrée à la base des premiers segments, fine et écartée sur le reste de 
leur _—. Pattes d'un testacé rougeût 

iègne par M. Bonnaire, qui m’a généreusement offert 
le seul exemplaire qu’il possédat de cette espèce, 


— 288 — 
au ‘bord des torrents, des rivières, jusqu’à la 
région alpine, Le Guiers-Mort (Grande-Char- 
treuse } ; torrent de Ronches, La Ramasse (Mont- 
Cenis); Modane, au bord de l'Arc, etc. C. 
Chilopora rubicunda Er. —-Comme la précédente. Bords 
de l’Arc, à Modane. R. 
Tachyusa balteata Er. — Au soleil, sur le gravier, le sable 
fin des rivières , des lacs. Basse-Savoie. Le 
Bourget; la Leysse, à Chambéry , etc. AC. 

—  Constricta Er. — Comine balteata. La Levysse, 
au-dessous de Chambéry, R, 

—  Coarctata Er. — Comme balteata. Bords du lac 
d'Annecy, près de la ville; la Leysse, à Cham- 
béry ; lac du Bourget, etc. AC. 

—  umbratica Er. — Avec balteata. R. 

Oxypoda vittata Maerk. — Comme Myrmedonia laticollis. 
C.; parfois dans les nids de Bombus, Albertville; 
Valdisère , etc. {de Manuel). 

—  sericea Heer. — Sous les pierres des prairies sub- 

alpines; endroits hutnides. La Ramasse { Mont- 
Cenis ). R. 

—  togata Er. — Sous les pierres des pâturages alpins ; 

endroits secs. Ronches ( Mont-Cenis). AC. 

—  alternans Grav. — Dans les champignons. Forêts 

de sapins , au-dessus de la Grande-Chartreuse. R. 

Homalota curraxz Kraatz. — Sous les pièrres à demi im- 

— mergées , au bord des torrents. Le Guiers-Mort, 
à la Grande-Chartreuse. TR. 

—  hypnorum Kiesw. — En battant des bourrées de 
sapin. Forêts au-dessus de la Grande-Chartreuse, 
vers le col des Éparres. AC. Albertville { de 
Manuel ). 

—  ?crassicornis Gyll — Sous les mousses.  Mont- 
Cenis { Lethierry ). 


— 289 — 
Homalota hygrobia Thoms. — Comme H. curraz , parfois 
au bord des rivières, sur le sable fin, Le Guiers- 
Mort, à la Grande-Chartreuse ; la Leysse , à 
Chambéry. C. 

_— luteipes Er. — Sous les détritus , sur le gravier, 
au bord des eaux. Lac gere d près de la 
ville. TR. 

— labilis Er. — Au soleil, sur le gravier, les détritus, 
au bord des eaux. Lac du Bourget, près le 
village ; le Guiers-Mort, à la Grande-Chartreuse; 
Albertville, AC. 

Les exemplaires de ces localités ont généralement 
les pattes plus claires qne ceux de Normandie, 

— longula Heer, — Comme luteipes, Bords du lac 
d'Annecy , près de la ville; la Leysse, à Cham- 
béry. R. 

—  æquata Er. — Sous les écorces d'arbres. Albert- 
ville / de Manuel). 

—  deplanata Grav. — Au bord des rivières, sous les 
détritus humides. L’Arc, à St-Jean-de-Mau- 
rienne. TR. 

_ analis Grav. — Comme la précédente, Bords des 
lacs du Bourget et d'Annecy ; l’Arly, à Albort- 
ville, etc. C. Chamonix ( Lethierry). 

—  brunnea Fabr.—Comme Wyrmedonia laticollis ; 
en août. Albertville (de Manuel). AR. 

—  myrmecobia Kraatz. — Avec H. hypnorum. R. 

— . subterranea Muils. Rey. — Montarfier. TR. 

—.  inquinula Er. — Avec luteipes. TR. 

— longicornis Gray. — Sous les détritus , les atter- 
rissements, sur le gravier, au bord des eaux. 
Lac du Bourget, près le village; lac du Mont- 
Cenis. AC. 

18 


= 290 — 
Homalota ravilla Er. — Sur le gravier, äù sbleil, an bord 
des éaux. Lac du Mont-Cenis. TR. 
7 atérrima Grav. — Chamonix (Lethierry ). 
—  melanaria Sahlb. — Commeé longicornis. Lac du 
Bourget, près le village ; l’Arly, à Albertville, etc. 
C 


_— stercoraria Kraatz. — Sous les crottins de cheval ; 


prairies subalpines. La Raräsée (Mont-Ceénis). R. 
— tibialis Heer: — Soûs les écorces des vieux hêtres 


où des vieux sapins ; parfois sous les pierres des 
prairies alpines. Forêts au-dessus de la Grande- 
Chartreuse ; col des Épärrés. R. Chamonix, au 

bord des neiges (Lethierry ). 
circellaris Grav. — Sous les môuëses humides, 
au bord des sourcés. Le Bourget, au pied du 

Mont-du-Chat. AR. 
Gyrophæna boleti L. — Dans les bolets dés souches de sapin 
mort. Forêts au-dessus de la Grande-Char- 
ireuse. AR. 

Pronomæa rostrata Er. — Dans les tousses humides, au 
bord des sources. Lac du Boürget, au ME” du 
Mont-du-Chat. R. 

var. picea Heer. — Sous les détritus, sur les at- 
terrisséments, au bord des lacs. Le Bourget, 
près le village. AR. . 

Myllana intermedia Er. — Sous les päilles sèches , les dé- 
tritus, au bord des rivières; parfois dans les 
mousses humides des cascades. L’Arly , à Albert- 
ville ; cascade de Couz, près Chambéry. AR. 

—  gracilis Heër. — Dans les mousses humides des 
cascades, dés sourcès , sous les détritus au bord 
des torrents. Cascade de Couz ; lac du Bourget; 
le Guiers-Mort, à la Grande-Chartreuse, etc. C. 


— 291 — 
Trichophia-pilicornis Gyll. — Sous les pierres à demi sub- 
mergées, sous les déiritus, ät bord des 1or- 
rents. Le Guiers-Mort, à là Grande-Chartreuse. 


Tachinus rufipes De Geer. — Comme le précédent: R. 

—  pallipes Grav. — Dans les bourréés humides de 
sapin. Forêts au -dessus de là Grande-Chartreuse, 
vers le col des Éparres. R. Hauteluce ; en juillet 
(de Manuel). , 

—  fimetarius Fabr. — Albertville ; de Manuel }. R. 

— laticollis Gray. — Aves pallipes. R. 

collaris Grav. —Sous les pierres des prairies sub- 
alpines , rarement sous les écorces de hêtre. Col 

des Éparres (Grande-Chartreuse) ;  Ronches 

( Mont-Cenis), etc. AC. 

Tachyporus chrysomelinus L. et var. — Sous les pierres, les 
pailles sèches, les pièces de hois, au bord des 

rivières. L’Arc, à Modane ; l'Arly, à Albert- 

ville; le Guïers-Mort, à St-Laurent-du-Pont. 


—  hypnorum Fabr.—En fauchant, le soir, dans les 
prairies subalpines. La Ramasse (Mont-Cenis). 
AC. Bois de Tours ( Albertville), dans les dé- 
tritus (de Manuel ). 

— humerosus Er. — Sous les pierres des prairies 
alpines ; lieux humides. La Rämasse ; Runches 
(Mont-Cenis). R. 

— tersus Er. — Dans les mousses humides, au 
bord des sources ; sous les pièces de bois, Le 
Bourget, au pied du Mort-du-Chat ; le Guiers- 
Mort , à St-Laurent-du-Pont. R. 

—  scitulus Er. — Chambéry { Lethierry). 

Corus pubescens Grav. — Sous les détritus , au bord des 
eaux, L'Isère, à St-Thomas. R. 


— 292 — 
Conurus fusculus Er. (minor). — Dans les vieux fagots. 
ge Albertville. R. 
bipustulatus Grav.— Albertville {de Manuel). TR. 
Bolitobius atricapillus Fabr, — Dans les champignons , les 
— : vieux fagots de sapin, dans les bois. Haut-du- 
Pré (Albertville). AC. 
—  trinotatus Er, — Avec le précédent. C 
Mycetoporus lucidus Er. — Sous les mousses, Montanvers 
(Lethierry). 
— punctus Gyll. — Sous les détritus, au bord des 
eaux ; région alpine. Lac du Mont-Cenis. R. 
— pronus Er. — Dans les mousses humides, au 
bord des eaux vives. Cascade de Couz , près 
Chambéry. TR 
Acylophorus glabricollis Grav. — Sous les détritus, les at- 
terrissements, au bord des eaux stagnantes. 
Lac du Bourget, près le village. C. 
Veileius dilatatus Fabr.—Dans les nids de frêlons , en sep- 
tembre. Albertville {de Manuel). 
Quedius lateralis Grav. — Grande-Chartreuse (Lethierry). 

— var, occultus Lac. — Sous les pierres des prairies 
alpines , rarement dans les bôuses de ruminants. 
Ronches ( Mont-Cenis). R. 

—  santhopus Er, — Sous les écorces, dans l’intérieur 
des sapins pourris. Forêts au-dessus de la Grande- 
Chartreuse. Bois du Plan Bérard, Albertville, en 
octobre { de Manuel). R, 

—  lœvigatus Gyll. — Bois du Paachfrard en août 
(de Manuel). R 

Les individus très -frais ont un reflet soyeux d’un 
doré vif que les auteurs ne notent point dans leurs 
descriptions. | 

—  punctatellus Heer. — Sous des fagots de sapin hu- 
mides. Haut-du-Pré (Albertville). TR, 


— 293 — 

Quedius tnpressus Panz. — Dans les mêmes conditions que 
le précédent ; parfois sous les détritus, au bord 
des eaux. Forêts au-dessus de la Grande-Char- 
treuse; le Guiers-Mort, près le couvent, etc. 

— tristis Grav, — En battant des fagots de sapin hu- 
mides. Haut-du-Pré. R, 

—  fuliginosus Grav. — Sous les pierres , les pièces de 
bois, le long de la route de St-Laurent à la 
Grande-Chartreuse. R. 

—  ochropterus Er. — Sous les écorces de sapin , les 
pierres, le long des sentiers; région subalpine, 
Forêts au-dessus de la Grande-Chartreuse, vers 
le col des Éparres; Haut-du-Pré (Albertville ) ; 
la Vanoise {de Manuel); Chapiu {Lethierry }. 

Assez commun dans touie la Savoie haute. 

—  umbrinus Er. — Sous les écorces des vieux arbres, 
dans les mousses humides. Forêts au-dessus de 
la Grande-Chartreuse. TR. 

—  modestus Kraatz. — Dans les mousses humides, 
sous les pierres, au bord des eaux. Cascade de 
Couz, près Chambéry. TR. 

—  rufipes Grav. — Sous les pièces de bois, le long 
des chemins. Route de St-Laurent à la Grande- 
Chartreuse, R. 


—  semiobscurus Marsh. — Comme les précédents. 
Cascade de Couz; St-Laurent-du-Pont. AR. 
—  altenuatus Gyll — Albertville (de Manuel }. 


—  scintillans Grav. — Dans les bourrées humides de 
sapin, dans les forêts. Haut-du-Pré (Albertville) ; 
furêts au-dessus de la Grande-Chartreuse. AR. 

—  auricomus Kiesw. — Avec modestus, AC, 


D 


Quedius infuscatus Er, — Avec scintillans, AR. 
Siaphylinus nebulosus Fabr. — Sous les fumiers , dans les 


Ocypus 


forêts. La Grande-Chartreuse , près le couvent. 
C. 
murinus L. — Sur les chemins, au soleil ; par- 
fois sous les détritus, au bord des eaux. Bords 
de l’Arvan, à St-Jean-de-Maurienne ; lac du 
Bourget , près le village. AC. 
pubescens De Geer. — Albertville (de Manuel). 
AC. Grande-Chartreuse, au-dessus du couvent 
(Lethierry ). R. 
latebricola Grav.— Albertville {de Manuel). TR. 
fulvipes Scop. — Albertville /de Manuel). AC. 
cæsareus Cederh. — Sous les pierres, la mousse, 
au pied des arbres dans les forêts. Grande- 
… Chartreuse, au-dessus du couvent. AR. 
fossor Scop. — Chamonix /Lethierry ). 
micropterus Redt, — Sous les pierres, le long des 
chemins, dans les forêts. Route de St-Laurent à la 
Grande-Chartreuse. 

Un seul exemplaire, dépourvu de pubescence rous- 
sâtre et distinct de l’olens seulement par ses élytres 
courtes 

Le micropterus est-il réellement une espèce ? 

alpestris Er. — Chevrolati Baudi (1). — Sous les 
pierres des prairies subalpines ; endroits secs. La 
Ramasse (Mont-Cenis), La Glière {de Manuel ) TR. 


(4) Le brevipennis Heer étant représenté, d’après l'affirmation de 
M. Kraatz ( Naturg. Ins. Deutsehl., 11, 555), par les exemp'aires de 


ite taille 


» le Chevrolati Baudi, inscrit jusqu'ici avec doute comme 


variété de l'alpestris Er. ( Catal, Schaum., 1862, 28), doit être réuni 
à cetle espèce, ainsi que j'ai pu m'en assurer sur des types que je 
dois à l'obligeance de M. Baudi lui-même, 


Ocypus 


— 295 — 
var, brewipennis Heer. — Albertrille (de Manuel). 
cyaneus Payk. — Courant sur les chemins, le soir ; 

Savoie basse. Albertville. AR. Chapiu (Lethierry). 
similis Fabr, — (Comme l'alpestris. Mont-Cenis. 
(de Manuel). R 

var. alpicola Er. — Comme le micropterus. Route 
de St-Laurent à ia Grande-Chartreuse; forêts au- 
dessus du couvent. R. 

Les exemplaires du brunnipes Kabr., qu’on prend 
dans les Alpes, sont de grande taille et d’une forme 
robuste, avec la tête et le corselet plus larges et les 
élytres un peu plus longues. Erichson a décrit cette 
forme sous le nom d’alpicola ; mais elle ne doit, à 
mon avis, être admise que comme variété, et 
même variété de peu d'importance. 

picipennis Fabr. — Sous les pierres des prairies al- 
pines et subalpines. Ronches, la Ramasse , lac du 
Mont-Cenis. Albertville { de Manuel). C. 

fulvipennis Er. — Albertville (de Manuel). TR 

compressus Marsb. — Sous les pièces de bois, dans 

‘les forêts. Route du Sappey (Grande-Chartreuse). R. 


Philonthus laminatus Creutz. — Sous les pierres des prai- 


ries subalpines, endroits humides ; parfois dans 
les fumiers. La Ramasse (Mont-Cenis) ; Grande- 
Chartreuse, près le couvent. AR. \ 

montivagus Heer. — Dans les baurrées humides 
de sapin ; parfois dans les mousses humides, au 
bord des eaux. Haut-du-Pré (Albertville) ; 
cascade de Couz. R. Mont-Cenis ( Lethierry). 

cyanipennis Fabr. — Albertyille (de Manuel, 
Ancey)j. AC. 

uitidus Fabr. — Dans les houses de ruminants ; 


Philonthus 


— 296 — 

prairies alpines. Ronches (Mont-Cenis), au- 
dessus de l’hospice, R, 

æneus Rossi. — Sous les fumiers, dans les fo- 
rêts. La Grande-Chartreuse, près le couvent. 
AC. 

lucens Mann. Mont-Cenis { Lethierry ). 

atratus Grav. — Dans les mousses humides , au 
bord des eaux. Cascade de Couz, près Cham- 
béry. AR. 

umbratilis Grav. — Sous les détritus amoncelés 
sur les rives des lacs , des torrents. Le Bourget, 
près dela Leysse; le Guiers-Mort, à la Grande- 
Chartreuse, AC. 

varius Gyll — Dans les bourrées humides de 
sapin , sous les pierres. Haut-du-Pré ( Albert- 
ville). R. 

albipes Grav. — Sous les pierres, les écorces 
des vieux arbres, Forêts au-dessus de la Grande- 
Chartreuse, vers le col des Éparres, R. 

pyrenœus Kiesw. — Haut de Tours, près Al- 
bertville, R. Chamonix, au bord des neiges 
(Lethierry). 

fimetarius Grav. — Sous les écorces ou dans 
les bourrées de sapin; sous les détritus au 
bord des torrents. Forêts vers le col des 
Éparres ; le Guiers-Mort (Grande-Chartreuse ). 
Haut-du-Pré (Albertville). C. 

cephalotes Grav. — Sous les pierres des endroits 
humides des prairies. Hautecombe, près la fon- 
taine intermittente, R. 

opacus Gyÿll. — Mont-Cenis { Lethierry). 

discoideus Grav. — Avec cephalotes, R. 

vernalis Grav. — Albertville { de Manuel ), 


— 297 — 
Philonthus quisquiliarius Gyll. — Sous les détritus amon- 
celés , au bord des eaux, Lac du Bourget, près 

le village. C. 

var. rubidus Er, — Avec le type. R. 

—  splendidulus Grav. — Forêt de Rhonnes, près 
Albertville, en mai {de Manuel). 

— rufimanus Er. — Sur le gravier, le sable fin, au 
bord des rivières. L’Isère , à Tours. R 

—  fulvipes Fabr. — Comme le précédent. L'Isère, 
à Tours; lac du Mont-Cenis. C. 

— astutus Er. — Sous les détritus, les mousses 
humides , au bord des eaux. Cascade de Couz, 
près Chambéry ; le Guiers-Mort , à la Grande- 
Chartreuse. R. 

—  nigritulus Grav. — Sous les détritus, au bord 
des eaux, sous les pierres, les écorces , les 
vieux bois; parfois dans les nids de Bombus. 
Très-commun dans toute la Savoie, jusqu'aux 
neiges. 

— trossulus Nordm. var. — Sous les détritus, au 
bord des eaux. Lac du Bourget, près le village. 
TR. 

Je rapporte à cette espèce , comme variété, un 
exemplaire intermédiaire, pour la forme et la 
ponctuation , entre le trossulus et le nigritulus, 
mais plus voisin du premier. 

—  pullus Nordm. — Albertville ? {48 Manuel). 

as punctus Grav. — Avec trossulus. R. 

— elongatulus Er. — Sous les détritus humides, 
au bord des eaux. Lac d'Annecy, près la ville. R 

—  prolizus Er. — Comme rufimanus. La Leysse, 
au-dessous de Chambéry; le Guiers-Mort, à 
St-Laurent-du-Pont. AC, 


+ DS 


Xamholinus punctulatus Payk. — Dans les fagots, sous les 


ne 


écorces des sapins, dans les détritus, au bord 
des eaux ; rarement sous les pierres avec la 
Formica fuliginosa. Haut-du-Pré, Albert- 
ville ; bords de l'Isère, à Tours ; de la Leysse, 
à Chambéry ; Grande-Chartreuse, etc. C. 
atratus Heer. — Sous les détritus au bord 
des eaux. Lac du Bourget, près le village. R. 
tricolor Fabr. — Sous les mousses humides , 
au bord des torrents. La Ramasse, à Lansle- 
bourg. R. Chamonix { Lethierry ) 
glaber Nordm.— Albertville { de Manuel). TR. 
linearis O1. — Sous les pièces de bois, entre 
les berbes, dans les mousses humides, au 
bord des eaux. St-Laurent-du-Pont ; cascade 
de Couz. AC. 
lentus Grav. — Plan Bérard, Albcriville (de. 
Manuel). R. 


Li ptacinus linearis Grav. — Sous les détritus, au bord des 


Baptolinus 


rivières; l’Arly, à Albertville ; l'Isère, à Tours. 


batychrus Gyll. — Dans les nids de Bombus. 
Valdisère ( Albertyille). TR. | 

ulternans Grav. — Sous les écorces des sapins 
et des hêtres pourris, dans les forêts. Grande- 
Chartreuse, depuis St-Laurent-du-Pont ; Rhon- 

Ones, Hanteluce , près Albertville , etc. AC. 

pilicornis Payk. — Avec le précédent. AR. 

var. affinis Payk. — Avec le type ; plus rare. 

Variété insignifiante et qui devra disparaître des 
catalogues. 


Othius punctipennis Lac. — Albertville (de Manuel). AR. 
-—  meclanocephalus Gray. — Sous les écorces des sapins 


— 299 — 
et des hêtres pourris, dans les forêts. Haut-du-Pré 
( Albertville ) ; la Vanoise ; Grande-Chartreuse, etc. 


Othius myrmecophilus Kiesw. — Comme le précédent , ra- 
rement sous les pierres, le long des sentiers. Grande- 
Chartreuse, vers le col des Éparres. R. 

—  lapidicola Kiesw. — Sous les pierres, au bord des 
sentiers, dans les forêts de sapins. Grande-Char- 
treuse , vers le col des Éparres ; la Yanoise. R. 

Lathrobium boreale Hochh. —Albertville {de Manuel). TR. 

On observe parfois, chez cette espèce et chez 
l'elongatum L., une variation remarquable 
chez laquelle les élytres sont entièrement d'un 
brun-noir, concolores. Je n'ai trouvé dans 
aucun auteur mention de cette forme inté- 
ressante, qu'on prendrait, à première vue, 
pour une espèce particulière. 

— levipenne Heer. — Sous les pierres, sur le 
gravier, au bord des rivières. L'Isère, à 
St-Thomas. TR. 

TT angustatum Lac. — Dans les mousses humides, 
au bord des sources. Lac du Bourget, au pied 
du Mont-du-Chat. TR. 

_— quadratum Payk. — Sous les détritus amon- 
celés, au bord des eaux. Lac du Bourget, 
près le village. AC. 

— multipunctum Gray. — Modane (Bethierry ). 

—  Longulum Grav. var. — Dans les détritus, les 
fagots de sapin; région subalpine, Haut-du- 
Pré (Albertville). R. 

Chez les exemplaires de cette localité , la ponc- 
tuation de la tête et du corselet est plus forte, 
et l’espace lisse médian de celui-ci plus étroit 
que chez les types ordinaires. 


— 300 — 


Lathrobium angusticolle Lac. — Sous les pierres, au bord 


des rivières. La Leysse, à Chambéry. TR. 
mMmaurianense : lineare, testaceum, nitidum, 
oculis miputis nigris, capite subtriangulari 
thoraceque angusto densè subtiliter, elytris 
parcè sat fortiter punctatis, thorace longiori- 
bus latioribusque, abdomine supra fusces- 
cente, nitidulo. —Long. 5 mill, 

Faciès rappelant un peu celui du L. picipes, 
mais coloration du pallidum , d’un tiers plus 
petit que ces deux espèces; très-distinct par 
sa ponctuation serrée et assez fine de la tête 
et du corselet, la forme étroite et allongée de 
celui-ci, et ses élytres élargies, plus longues 


que le corselet, à ponctuation écartée, assez 


forte. D’un testacé-rougeâtre luisant, sauf l’ab- 
domen qui est moins brillant. Antennes plus 
courtes et moins épaisses que chez le palli- 
dum , de la longueur environ de la tête et du 
corselet , 1° article gros, oblongo-conique , 
2-3 égaux, les suivants progressivement mo- 
niliformes, dernier court, acuminé briève- 
ment, submoniliforme. Tête moins triangu- 
laire que chez pallidum | plus parallèle, plus 
convexe ; angles postérieurs plus arrondis; 
ponctuation assez forte et serrée, plus éparse 
sur le disque ; une petite dépression irrégu- 
lière à la hauteur des yeux. Corselet allongé, 
d'un tiers plus étroit que les élytres, d’un 
tiers au moins plus long que large , parallèle ; 
angles antérieurs et postérieurs également et 
largement arrondis; ponctuation un peu plus 
forte que celle de la tête, serrée en sept ou 


\ 


Lathrobium 


— 301 — 


huit lignes de points confuses ; un espace mé- 
dian étroit, lisse, Écusson lisse. Élytres nota- 
blement plus longues que le corselet, un peu 
élargies en arrière, à ponctuation écartée, 
assez forte , formant des lignes très-confuses. 
Abdomen assez brillant, à pubescence jau- 
nâtre, et ponctuation fine, égale et serrée. 
Aous et pattes d’un testacé clair, 

d' Inconnu. 

J'ai trouvé cette intéressante espèce sous des 
détritus, après les débordements de l’Arc, à 
St-Jean-de-Maurienne. 

Manueli : depressum, nigro-piceum, nitidis- 
simum, antennis elytris anoque rufis, capite 
breviter ovato, thorace subquadrangulari, 
disco serie punctorum 13-15 sinuata utrin- 
que impresso, parce fortiter punctatis, ely- 
tris seriatim punctatis, circa scutellum pi- 
cescentibus, pedibus testaceis, abdomine 
subopaco. — Long. 7 1/2 mill. 

Espèce des plus remarquables et n’ayant vrai- 
ment d’affinités avec aucune autre dans le 
genre. Se rapprochant un peu pour le faciès 
du L. lusitanicum , mais très-différente. Dé- 
primé, allongé, parallèle, d’un noir de poix 
très-brillant, avec les palpes, les antennes, 
les élytres, sauf le tiers basilaire et le repli 
externe, la marge des segments et l'extrémité 
de l'abdomen (6° segment presque en entier 
et 7°) d’un rougeâtre testacé. Antennes de 
la longueur de la tête et du corselet ; 1° ar- 
ticle long, 2° presque d’un tiers plus court 
que le 3°, 4-7 égaux, les suivants subégaux , 
dernier en ovale-allongé. Tête brièvement 


— 302 — 

ovoïdé , dé la largeur du corsélet, à ponctua- 
tion forte, éparse, plus serrée postérieure- 
ment. Corselet subquadrangulaire, d’un quart 
plus long que large ; très-déprimé , côtés sub- 
parallèles, quoique se rétrécissant visiblement 
d’ävant en arrière ; angles obtus ; sur le disque 
deux séries de 143 à 15 points, comme im- 
primées dans un sillon sinueux en arrière; 
côtés à points presque en séries, peu nom- 
breux, Écusson sans ponctuation visible. Ély- 
tres de la longueur du corselet , un peu plus 
larges que lui, marquées chacune de 7 à 8 
séries de points assez obsolètes, presque effacés 
vers l'extrémité. Abdomen peu brillant, à 
pubescence longue, serrée et ponctuation très- 
fine et dense. Pattes testacées. 

&g Sixième segment inférieur de l'abdomen 
échancré au milieu, septième profondément 
incisé à angle aigu. 

Piémont ( Turin? ). 

Dédié à à min excellent afni Alfred de Manuel, 
à la générosité duquel je dois cette belle es- 


pèce. 

Cryptobium fracticorne Payk. — Sous les pièces de bois, 
entre les hérbes , au bord des chemins ; parfois 
dans les mousses humides , au bord des eaux. 
St-Laurent-du-Pont ; cascade de Couz. AC. 

Stilicus affinis Er. — Sous les détritus, au bord des ri- 

vières. La Leysse, à Chambéry ; l’Arly, à Albert- 
ville. AC. 

Scopœus lævigatus GyIL — Avec le scitulus. R. 

—  didymus Er. — Sous les détritus, sur la vase, au 
bord des eaux stagnäntes. Lac du Bourget , près 
lé village. R. 


, 


à — 303 — 
Scopœus scitulis Baudi: — Sous les pierres, au bord de 
l'Arly, à Albertville, TR. 
Espèce nouvelle pour la faunié française, dont 
M. Baudi a bien voulu in’ envoyer ui type. 
—  minutus Er. — Sous les pierres, daïis les prairies 
hutnides. Haut-du-Pré {Albertville}: R. 
Liühocharis ripicola Kraatz. — Sous les détritus, au bord 
des rivières, dans les bois, sous les pierres. 
La Leysse, à Chambéry ; lArly, à Albertville ; 
l'Isère , à Tours; Grande-Chartréüse, etc. C. 
—  ruficollis Kraatz. — Sous les pailles sèches , an 
bord des rivières; rarement sous les pierres 
avec la Formica fuliginosa. _— à Albert- 
ville. AR. 
—  melanocephala Fabr. — Dans les mousses hu- 
mides, sous les pierres, aù bord des eaux. 
Cascade de Couz. AR, 
obsoleta Nordm. — Avec Scopæus didymus. R. 
Sunius anguinus Baudi et var. — Albertville (de Manuel), R 

Cette espèce , qu’on prend jusqu’en Normandie, pré- 
sente uné variété méridionale remarquable, chez la- 
quelle les élytres sont d’un testacé rougeâtre obscur 
depuis le milieu environ jusqu’à l'extrémité , mode 
de colorätion qu’on observe généralement chez le 
filiformis. Cetté variété se trouve äâvec le type et 
n’est pas plus rare. 

Tenant de MM. Jacquelin du Val et Baadi des exem- 
Plaires de leurs S. wnifurmis el anguinus, je puis 
confirmer l'identité des déux espèces. La forme de 
la tête, surtout, distingue notre insecte da filiformis. 

Pailerus lütoralis Grav.— Entre les pierres, sur les atter- 
è rissements, au bord des rivières. Bords de l'Isère, 
à Tours, AR, 


— 304 — 


Pæderus brevipennis Lac. — Sur les atterrissements, au 
bord des torrents. Guiers-Mort, à la Grande- 
Chartreuse. R, 


—  longipennis Er. et var. — Sous les détritus, sur la 
vase, au bord des eaux. Lacs du Bourget et d’An- 
necy, etc. C. Parfois au vol, le soir, autour 
des luinières. Albertville. 

La var. fuscipes Curt. est assez rare, Bords de la 
Leysse, à Chambé 

—  riparius L. — role (Ancey ). 

limnophilus Er.—Sur le gravier, entre les pierres, 
au bord des rivières, La Leysse, à Chambéry ; la 
Doire , à Suze. C. 

longicornis Aub. — Comme le précédent, et au 
bord des lacs. Le Guiers-Mort, à la Grande- 
Chartreuse; la Leysse, à Chambéry; l'isère, à 
Tours; lac d'Annecy , etc. C. 

var, ruficollis Fabr, — Comme le type. Bords du 
lac du Bourget ; la Leysse, à Chambéry. R. 

var. gemellus Kraatz. — Comme le type. Bords du 
lac d'Annecy ; la Leysse , à Chambéry ; l'Isère , 
à Tours , etc. AR. 

Après examen attentif, je considère avec M. Baudi 
(Berl. Ent, Zeüschr. 1857, I, 109) le ruficollis 
et le gemellus comme des variétés du longicornis ; 
on trouve des passages entre ces trois formes. 

Dianous cærulescens Gy1, — Dans les mousses humides, 

au bord des eaux vives. Cascade de Couz , près 
Chambéry. C. 
Sienus biguttatus L. — Au soleil, sur les atterrissements , 
au bord des rivières. L’Arly , à Albertville. AC. 
—  bipunctatus Er. — Sur le sable , les détritus, au bord 
des eaux. Lacs du Bourget, près le village, d’An- 
necy , près de la ville, 


— 305— 
Stenus longipes Heer. — Comme biguttatus. La Levsse, à 
Chambéry ; l’Arly, à Albertville; l'Isère, à Tours, etc. 
: AC. Genève { Chevrier | 

Espèce peu connue, mais bien distincte. En dehors 
de la Savoie, je l'ai vue des localités suivantes : 
Marseille, Perpignan , Aigle, Jura (Heer) ; Piémont 
( Trugui); Tarsous, Caramanie { Peyron) ; son ha- 

bitat est donc assez étendu (1). 
— _ guttula Müll. — Comme les précédents. La Leysse, à 
Chambéry; le Guiers-Mort, à la Grande-Chartrense. C, 
—  asphaltinus Er. — Sous les pierres des prairies sub- 
alpines ; endroits hunides. La Ramasse (Mont-Cenis). 


0 


{1) Une espèce voisine est le : 

$, ocellatus : nigro-æneus, densè subtiliter aurato-subsericeus, 
crebrè fortiter punctatus, palpis articulo primo 
teslaceïis, thorace basi pauld magis angustato, elytris brevioribus, 
macula magna ferè usque ad latus dilatata, rubra — Long. 5 
4/2 mill. 

Très-semblable de forme et de faciès au longipes, et n’en différant 
que par les points suivants : la forme est généralement plus grêle, plus 
allougée, même chez les © ; la pubescence est d’un blanc argenté, 
comme soyeux. Antennes plus longues. Palpes à 1° article testacé, 
2° d'un noir de poix, testacé dans son tiers basilaire. Tête creusée 
plus profondément tntre les yeux. Corselel à ponctuation un peu plus 
forte, plus rétréci vers la base. Élytres plus courtes, marquées chacune 
d’une grande tache orangée, suborbiculaire ou reniforme, commencant 
plus près de la suture que chez le longipes, et descendant sur les côtés 
jusque près du bord externe dont le sommet est peu ponctué, Abdomen 
plus brillant, conique, à ponctuation plus forte. 

d Sixième segment inférieur de l'abdomen marqué d’une fossette 
eg  . en arrière, septième triangulairement échancré, 

Facile , à première vue, par la tache élytrale du double 
plus grande que chez ë longipes et prolongée sur : 

Au bord des eaux, sur le sable fin, — Hautes-Pyrénées. Portugal, 

19 


— 306 — 
Stenus ater Mann, — Sous les écorces , au pied des arbres. 
Chambéry. AR. 

—  labilis Er. — Sur le sable fin, les atterrissements, 
au bord des rivières, Le Guiers-Mort, à la Grande- 
Chartreuse; l’Arly, à Albertville; l'Isère , à Tours. 
R 


—  buphthalmus Grav. — Sous les détritss, au bord des 
eaux. Lac du Bourget, près le village. AC. 

—  canaliculatus Gyll. — Sur le gravier, au bord des 
eaux ; région alpine. Lac du Mont-Cenis. R. 

. —  incrassatus Er. — Avec buphthalmus. R. 

—  incanus Er. — Comme le précédent, L’Arly, à Al- 
bertville, TR. 

—  cinerascens Er. — Sur le gravier, au bord des ri- 
vières. La Leysse , près le Bourget, R. 

—  speculator Lac. — Sous les pièces de bois, entre les 
herbes. St-Laurent-du- Pont. AR. 

—  Guynemeri Duv. — Dans les mousses humides des , 
cascades, parfois sur les pierres à demi immergées 
des torrents. Cascade de Couz; le Guiers-Mort 
(Grande-Chartreuse }, AR. 

— sylvester Er. var. — Comme labilis. L'Isère, à 
Tours. TR. 

Je rapporte avec doute au sylvester, conmevariété, un 

 Stenus de la localité ci-dessus , qui me semble en 
différer par sa petite taille, sa tête étroite , sa fine 
ponctuation et quelques autres caractères. | 

—  fossulatus Er. — Sous les détritus, sur les pierres à 
demi immergées, au bord des torrents. Le Guiers- 
Mort, à la Grande-Chartreuse. TR. 

—. crassiventris Thoms. — Sur les atterrissements , au 
bord des eaux stagnantes. Lac d'Annecy, près de 
la ville. R, 


— 307 — 

Stenus pumilio Er. — Dans les mousses humides, au bord 
des sources, des eaux vives. Le Bourget, au pied 
du Mont-du-Chat; cascade de Couz. R. 

—  unicolor Er. — Avec speculator. AR, 

—  niveus : plumbeo-niger, densius albido- pubescens, 
gracilis , subparallelus, subtilius punctulatus , palpis 
antennisqne rufo-testaceis, tarsis obscurè pallidis, 
Long. 4 1/4 mill. | 

Extrêémement voisin du plantaris Er., mais moitié 
plus petit ; facile à distinguer par sa forme allongée , 
parallèle, étroite, surtout aux élytres, qui sont à 
peu près de la largeur de l'abdomen. Pubescence 
blanchâtre plus soyeuse, Palpes testacés. Tête petite, 
plus légèrement impressionnée entre les yeux. An- 
tennes assez courtes, 3° article presque moitié plus 
court que le 2°, testacées, 1° article noir. Corsélet 
cylindrique , étroit, notablement plus long que chez 
plantaris, faiblement rétréci en arrière, à ponc- 
luation plus fine et serrée, impressions obliques 
très-faibles. Élytres remarquables par leur étroitesse, 
d’un tiers environ plus longues que le corselet, 
ponctuées à peu près comme celui-ci, égales. Abdo- 
men à peine plus étroit que les élytres , assez épais, 
subparallèle , peu rétréci vers l'extrémité, à pubes- 
cence épaisse et ponctuation bien marquée , serrée, 
Tarsèe d'un testacé obscur. 
dg Inconnu. 

? 6° segment inférieur de l'abdomen prolongé en 
arrière dans son milieu en triangle aigu. 

Sur la vase, au pied des roseaux des marécages. 

Je possède plusieurs exeiplaires de cetté espèce : 
l’un qui m'a été donné comme pris en France, 
sans localité précise; un second que j'ai recueilli 


Sienus 


— 308 — 
à Annecy, au bord du lac; les autres pris au 
marais de Percy ( Calvados ). 

foveicollis Kraatz. — Genève. R. 

tempestivus Er. — Dans les mousses humides, au 
bords des torrents. La Ramasse, à Lanslebourg. R. 

glacialis Heer. — muscorum Fairm. Sous les pierres 
des prairies alpines. La Vanoise. R. 

J'ai établi ailleurs la synonymie de cette espèce. 

impressus Var, — Avec tempestivus. AR. 

On trouve souvent chez l’impressus une forme à 
élytres plus courtes que celles du type ; c’est à cette 
forme que se rapportent les exemplaires que j'ai 
recueillis en Savoie. 

flavipes Er — Dans les mousses humides, au bord 
des sources. Le Bourget, au pied du Mont-du-Chat. 
AC. Parfois sous les pierres, avec la Formica fuli- 
ginosa. Albertville. 

tarsalis Ljung. — Sur les détritus, les atterrisse- 
ments, au bord des eaux. Lac du Bourget; l'Isère, 
à Tours, etc. C. 

oculatus Grav. — En fauchant, le soir, sur les hautes 
herbes. Grande-Chartreuse, AR. 

cicindeloides Gray. — Comme tarsalis. Lac du 
Bourget. AC. 


Ozxyporus mazillosus Fabr, et var. — Dans les. champi- 


gnons, le long des sentiers, Forêts de A au- 
dessus de la Grande-Chartreuse. R. 
De coloration variable. 


Bledius aquarius Er. (1). — Sur les rives sablonneuses des 


rivières , au soleil. L’Isère, à Tours. R. 


(1) Cette espèce et les Biedius tricornis Hbst., spectabilis Kraatz, 


La 


— 309 — 
Bledius subterraneus Er. — Comme aguarius. La Levsse, 
au-dessous de Chambéry. AC. 


nuchicornis Muls. Rey, et Graellsii décrit ci-après, forment un petit 
groupe sur lequel je’crois utile d'appeler l'attention. 

Le tableau suivant signale leurs principaux caractères : 

1, Corselet armé d’une corne chez le 

A. Front pourvu de chaque côté, chez le 4, d’une corne dirigée en 

avant. . . . . . . . . . . nuchicornis Muls, Rey. 

B. Front pourvu, chezle 3, d’un simple tu- 

ule s’élevant à angle aigu à la base 
des antennes. £ 
a, Corselet à ponctuation ‘écartée, avec 
des espaces lisses distincts. . . . tricornis Hbst, 
v. spectabilis Kr. 
b. Corselet à ponctuation serrée, rugueuse,  Graelisii Fvi, 
IH. Corselet inerme chez le Z. . . , + . aquarius Er. 

B. Graellsii : robustior , niger, antennis pedibusque piceis , elytris 
obscurè rufis, circa scutellum nigricantibus, densius punctatis, thorace 
crebrius rugosè puncetato , canaliculato, maris brevius spinoso, — Long. 
6 4/2 mill. … 
essemble, à première vue, au tricornis, mais distinct par les ca- 
ractères suivants : forme plus robuste, plus large, plus courte, Corne 
frontale du G' plus grosse. Corselet presque parallèle jusqu'au-delà de 
la moitié, à sillon profond ne s'étendant pas sur toute la longueur de 
Pépine du qui est plus courte ; ponctuation serrée, rugueuse, sans 
intervalles lisses, Élytres plus courtes , larges, à ponctuation bien plus 

n peu moins forte; d’un rouge de sang obscur, enfumées 
de noirâtre sur toute la base et la suture. Abdomen à ponctuation 
assez forte, écartée, à peine plus clair à l'extrémité. 

Marseille ; assez commun. Piémont { Ghiliani ) ; Aranjuez( Perris) ; 
Bône ( Algérie). 

J'ai conservé à cette espèce le nom sous lequel je l'ai trouvée dans 
les cartons de M. Chevrolat. Ce nom vient, je pense, de M. is, 
qui l’a recueillie pendant son voyage en Espagne. 

Le tricornis et l’aquarius ont la même pouctuation prothoracique , 
grosse, écartée, à espaces lisses ; le spectabilis Kraalz n’est certaine- 
ment qu’une variété du premier, constituée par les exemplaires méri- 


— 310 — 

Blediys tibialis Heer.— Avec le précédent. TR. 

—  opacus Block. — Avec les précédents, TC. 

—  rufipennis. Er, — Comme les précédents. La Leysse, 
au-dessous de Chambéry ; l’Isère, à Tours. Gc- 
nève. R. 

—  erraticus Er. (1).—Comme les précédents. L’Isère, 
à Tours. R. 


dionaux de grande taille dont la tache scutellaire noire est mal 
détinie ou presque effacée. M. Kraatz fonde son espèce principa- 
lement sur ce point: « thorace minus crebrè punctato »; maïs ce Ca- 
ractère n’est pas exact par rapport au vrai tricornis, il ne l’est que 
“par rapport au nuchicornis ; et, en lisant avec attention la description 
du tricornis donnée par l’auteur allemand dans le Naturgeschichte 
(II, 821, 4), il est facile de se convaincre que les caractères des deux 
dernières espèces y sont confondus. 
Les B. nuchicornis et Graellsii ont, de leur côté, le corselet à ponc- 
tuation semblable , serrée, ruguense, sans espaces lisses notables. 
La seule ponctuation prothoracique, jointe aux caractères du g', 
suffit donc pour distinguer ces quatre espèces, 
Le tricornis habite au bord de la mer et des eaux salées ; le nuchi- 
cornis et l’aguarius se rencontrent au bord des eaux douces ; le 
Graellsii paraît vivre surtout au bord des eaux salées. 
Je propose, en conséquence, de ranger ainsi qu'il suit ces espèces : 
nuchicornis Muls. Rey. France (Paris)! Angleterre ! Allemagne ! 
ase ! 
Graellsii Fvl, rase mér. ! Italie ! Espagne ! Algérie! 
tricornis Herbst. Europe, 
armatus Panz. 
v. spectabilis Kraaiz. France mér.! Piémont ! Grèce! Corfou! 
Caucase ! : 


aquarius Er. Alpes ! Pyrénées ! 

 littoralis Heer. 

(4) Une espèce de ce genre à inscrire au catalague de la faune fran- 
çaise est le B/. frater Kraatz, qu’on prend à Nice ( Alpes-Maritimes ) 
et qui n’est pas très-rare en Piémont. 


— 311 — 
Platystethus cornutus Grav. et var. — Dans les bouses de 
ruminants; prairies subalpines. Route du 
Sappey ( Grande-Chartreuse). AC 
— morstitans Payk.— Comme le précédent. Très- 
commun depuis les vallées jusqu’à la région 
alpine. Savoie et Grande-Chartreuse. 
Taille variable. 
—_ nitens Sahlb. — Au soleil, sur les atterrisse- 
ments, au bord des eaux, Lac du Bourget, 
près le village. R. 
Oxytelus rugosus Fabr, — Avec PL. cornutus ; parfois dans 
les mousses humides, au bord des eaux vives, 
etc. Cascade de Couz. C. 

—  piceus L. — Sous les excréments, les détritus, au 
bord des eaux. Chambéry ; cascade de Couz, etc. 
Parfois au vol, le soir , autour des lumières. Al- 
bertville. C. 

—  sculptus Grav. — Sous les détritus, au bord des 
eaux, rarement sous les pierres , jusqu'à la ré- 

. gion alpine. Lac du Bourget ; le Guiers-Mort, à 
la Grande-Chartreuse ; Ronches (Mont-Cenis). AC. 

—  sculpturatus Grav. — Sous les pierres des prairies 
humides. Haut-du-Pré ( Albertville}, R. 

—  complanatus Er. — Dans les bouses de ruminants; 
prairies alpines. Col des Éparres ( Grande-Char- 
treuse ). AC. 

—  speculifrons Kraatz. — Comme les précédents. 
Genève. TR. 

Get Oxvtèle se prend jusqu’en Normandie. 

—  depressus Grav. — Comme PL. cornutus; parfois 
sous les détritus, au bord des eaux. Route du 
Sappey (Grande-Cbartreuse) ; bords du lac d'An- 
necy. AC. 


— 312 — 

Oxytelus hamatus Fairm. — Avec le précédent. TR. 

Les caractères sexuels le distinguent du pumilus, 
auquel il ressemble extrêmement. 

Haploderus cœlatus Grav. — Sous les pierres à demi immer- 
gées, au bord des torrents. Le Guiers-Mort, à 
la Grande-Chartreuse; la Ramasse (Mont- 
Cenis). R. 

Thinodromus dilatatus Er. — Au soleil, sur le gravier, 

sous les pierres humides, dans les rivières. 
Savoie basse, La Leysse, à Chambéry ; 
l'Isère, à Tours. AR. 
S’envole fréquemment au moment où on va 
le saisir, 

Trogophlæus distinctus Fairm. (1).—Sous les pierres à demi 
immergées, au bord des torrents. Guiers- 
Mort ( Grande-Chartreuse). R. 

Brebissonü : nigro-piceus, subopacus, densè 
griseo-pubescens, densè subtiliter punctulatus, 
mandibulis antennarum articulo primo pedi- 
busque rufo-testaceis , thorace subcordato , 
foveolato , foveola posteriore lunata. — Long. 
3 mill. 

Un peu plus grand que le scrobiculatus , mais 
tout différent de forme et de ponctuation ; 
voisin du drstinctus Vairm, mais très-dis- 

tinct par sa forme courte , élargie, sa tête 
petite, ses antennes plus grêles à 4* article 


(4) _ voici, d’après les types, la diagn 
, niger, subnitidus, tenuiter El densè subtilis- 
simè punctulatus , anteunis Lotis pedibusque nigro-piceis, tarsis rufo-tes- 
taceis subcor 


dato, foveôlato, foveola posteriore lunata, elytris 
longioribus. — Long. 3 1/3 mill. 
Pyrénées (Tarbes, Pau }; Alpes. 


— 313 — 

testacé , ainsi que les mandibules et les pattes ; 
le corselet plus court, la pubescence serrée 
de ses élytres qui les fait paraître presque 
opaques, enfin la ponctuation un peu plus 
forte et plus écartée de celles-ci, et leur forme 
plus courte, plus large, à peu près carrée. 

Les caractères saillants de cette espèce me dis- 
pensent d’une plus longue description. 

Trouvé d’abord en Basse-Normandie , au Pont- 
d'Ouilly (Calvados) , sur le gravier , au bord 
de l'Orne, ce Trogophlæus a été repris par 
nous à la Grande-Chartreuse, dans les mêmes 
localités que le distinctus. 

Hautes et Basses-Pyrénées ( Pandellé, Dela- 
rouzée ). 

Je l'ai dédié, en témoignage de profond res- 
pect, à M. Alph. de Brébisson, le savant 
botaniste normand, qui dirigeait notre excur- 
sion au Pont-d’Ouilly, le jour où nous dé- 
couvrimes cet insecte. 

Trogophlæus riparius Lac, — Sous les détritus, sur les at- 
terrissements, au bord des eaux. Lac du 
Bourget , près le village AR. 


ee bilineatus Steph. — Avec le précédent, R. 

— obesus Kiesw. — Avec les précédents. R. 

ue fuliginosus Grav.— Dans les mousses humides, 
au bord des eaux. Cascade de Couz TR. 

— corticinus. Grav. — Avec riparius. AC. 

nd nitidus Baudi. — Avec riparius. AR. 


Thinobius longipennis Heer. — Sur le gravier, sous les pe- 
tites pierres, jusque dans l’eau, au bord des 
rivières. La Leysse, à Chambéry. R. 

ns longipennis Fairm. — Sur les pierres à demi 


— 314 — 
immergées , dans les mousses humides des 
torrents. Le Guiers-Mort, de St-Laurent à 
la Grande-Chartreuse; Ronches (Mont-Ce- 
nis). C 
La couleur des élytres varie du brun-noir au 


t , 
Deleasier dichrous Gray. — Sous les détritus, au bord des 
torrents. Le Guiers-Mort (Grande-Chartreuse). 


TR. 
Trigonurus Mellyi Muls, — Dans l'intérieur des sapins 
pourris. Forêts au-dessus de la Grande-Char- 
treuse. TR. 


Pris aussi dans la Haute-Savoie et la Tarentaise 
par MM. de Manuel et Perrier. 
Anthophagus spectabilis Hecr. — Mégève, en août (de Ma- 
nuel). TR. 

— armiger Gray. — En fauchant sur les taillis, 
les sapins, au soleil. Forêts au-dessus de la 
Grande-Chartreuse; Haut-du-Pré, Rhonnes 
( Albertville }; la Ramasse ( Mont-Cenis ), 
etc, C. 

— scutellaris Er. — Comme le précédent ; parfois 
sous les feuilles mortes, au bord des étangs. 
Forêts de la Grande-Chartreuse, C. 

— austriacus Er. — Comme le. précédent ; parfois 
sur les plantes basses des prairies alpines , 
ou sur le gravier au bord des lacs élevés. 
Forêts de la Grande-thartreuse ; la Ramasse ; 
lac du Mont-Cenis. AC. 

ee alpinus Fabr. — Sur les plantes basses pi 
prairies alpines, sur les arbrisseaux, au bord 
des torrents. La Ramasse, Ronches (Mont- 

Cemis). AC. 


— 315 — 


Ana sudeticus Kiesw, — Chamonix ( Lethierry). 


fallaz Kiesw. — En fauchant sur les arbris- 
seaux des prairies subalpines; endroits hu- 
mides. Haut-du-Pré ( Albertville). TR. 

omalinus Zett. — Avec le précédent. AR. 

melanocephalus Heer. — Sur les plantes basses 
des prairies alpines. Col du Mont-Cenis. TR. 

caraboides L. — Comme austriacus. Forêts de 
la Grande-Chartreuse. C. 

On prend avec le type, et aussi communément, 
la var. abbreviatus Fabr. , qui, comme je l'ai 
dit dans une autre notice , doit être rayée de 
nos catalogues. 

nigritus Müll — Sous les pierres à demi immer- 
gées, dans les mousses au bord des torrents, 
Le Guiers-Mort, à la Grande-Chartreuse ; 
la Vanoise, AC. Mont-Cenis. (Lethierry). 

Varie pour la taille, ainsi que pour la coloration 
des pattes et des antennes qui sont parfois d’un 
testacé rougeâtre, mais très-facile à recon- 
naître à la ponctuation forte de ses élytres. 

Je n'ai pas vu des Alpes françaises le vrai 
plagiatus Fabr. , qu’on prend dans l’Europe 
boréale. 

suturalis Lac. — Sous, les pierres, sur les bords 
sablonneux des rivières, des torrents. Le 
Guiers-Mort, à St-Laurent; la Leysse, à Cham- 
Lu ; l’Arly, à Albertville; l'Arc, à Modane, 


ai ï indiqué ailleurs les motifs qui devaient faire 
ériger le suturalis en espèce. 

globulicollis Mann. — Sous les feuilles mortes, 
au bord des étsngs, parfvis dans les mousses, 


LC" 


Anthophagus 


\ 


— 316 — ; 
au bord des eaux vives. La Grande-Char- 
treuse , près le couvent ; cascade de Couz. AR. 
Mont-Cenis, au bord dés torrents {Lethierry). 
lituratus Kraatz, — Comme les précédents. La 
Vanoise ; vallée de la Reuve {de Manuel). TR. 


æmulus Rosh. — cenisius Fairm, : niger, seu 


nigro-piceus, ore, antennis crassiusculis , præ- 
sertim apice, pedibusque piceis, subnitidus, 
densius griseo-pubescens, omnium creberri- 
mè subtilissimè punctatus , capite latiore , an- 
terius arcuatim depresso, supra utrinque 
stria obliqua impresso , ocellis (ut visum est) 
nullis, thorace subquadrato, angulis posticis 
subrectis, basi transversim param depresso , 
obsoletè canaliculato, scutello elytrisque densè 
punctulatis, his thorace circiter duplo lon- 
gioribus latioribusque , abdomine segmentis 
utrinque fossa, penultimo dilatata, impressis , 
crebrè transversimstrigoso-purctulato. —Long. 
5 1/2 mill. 

En fauchant sur un saule-nain, au bord des 
torrents, région alpine. Ronches (Mont-Cenis). 
Monastier de Briançon / de La Brälerie). R. 

Cette espèce est des plus remarquables par 
l'absence d'ocelles, la ponctuation effacée de 
la tête et du corselet, la forme presque carrée 
de celui-ci, enfin la ponctuation serrée des 
élytres et les rides transverses de l'abdomen. 
La grosseur des antennes et les fossettes abdo- 
aminales sont peut-être un caractère du &. 

J'ai vu l'A. cenisius type que M. Lethierry a 
bien voulu me commoniquer: il n’est pas 
douteux que c’est l'æmulus de M. Rosenhauer ; 


— 917 — 

l'exemplaire de cet auteur et celui de M. Fair- 
maire n'étaient pas complètement matures ; la 
ponctuation de l’écusson aura échappé à l’au- 

teur allemand, 
C’est en vain que j'ai cherché trace des ocelles 
que M. Kraatz (Naturg Ins. Deutschl. , 11, 
929) déclare & peine visibles : ils n’existent 
sur aucun des deux exemplaires que j'ai eus 

sous les yeux. 

Lesteva pubescens Mann. — Sous les pierres à demi immer- 
gées , dans les mousses humides , au bord des tor- 
rents. Le Guiers-Mort, à la Grande-Chartreuse ; 
cascade de Couz. AR. 

—  Mmaura Er, — Comme la précédente. Le Guiers- 
Mort , à la Grande-Chartreuse. TR. 

Deux exemplaires différant de celui que je possède, 
de Sardaigne, par leurs élytres un peu plus longues 
et leurs pattes noires. 

— monticola Kiesw. — Sons les feuilles mortes , SOUS 
les détritus, dans le gravier, au bord des étangs, 
des lacs. Grande-Chartreuse , près le couvent ; lac 
du Mont-Cenis. AC. 

Je rapporte provisoirement à la monticola une Les- 
teva qui constitue peut-être une espèce nouvelle. 
Elle en différerait, d’après la description, par sa 
couleur en entier d’un brun-rougeâtre, sauf la base 

_de l'abdomen , sa forme plus large , sa ponctuation 
plus forte sur la tête et le corselet et, en outre, 
plus écartée sur les élytres ; enfin une pubescence 
dorée assez longue, mais rare et non soyeuse, 

—  muscorum Duv. — Dans les mousses humides , au 
bord des eaux vives. Cascade de Couz. R. 

D’après les types de Jacquelin du Val. 


— 318 — 
Acidota crénata Far. — Sous les mousses Montanvers 
(Léthicrry). 
Olophrum alpestre Er. — Comme le précédent. Mont-Mi- 


rantin. R 
Lathrimæum melanocephalum M. = Savoie. 
Je né connais pas la localité précise, 
Heterops canaliculatus Et. — Forêt de Rhonnes, Albertville 
(de Manuel). R. 
—  hirtellus Heer, — Comme OL alpestre. Haut-du- 
Pré ( Albertville). TR. Chamonix { Lethierry). 
Deliphrum algidum Er.— Sous les feuilles mortes ; endroits 
humides, Environs de Chambéry ; Laitelet { de 
Manuel). TR. 
Arpedium quadrum Grav. var. — Albertville {de Manuel). 
: TR. 


Taille plus grande, corselet plus large, élytres 
plus irrégulièrement ponctuées. 
Omalium rivulare Payk. — Chamonix /Lethierry ). 
T— cœsum Grav. — Dans les bourrées humides de 
sapin. Forêts au-dessus de la Grande-Chartreuse. 
AR. Parfois sous les pierres, avec la Formica 
fuliginosa. Albertville (de Manuel). 

— nigriceps Kiesw.—Sous lés mousses, Montanvers 
( Lethierry ). 

—  monilicorne Gyll. — Albertville (de Manuel ). 

—  planum Payk. — Montarfer { de Manuel). R 

—  pusillum Grav. — Sous les écorcés de sapins 
abattus. Haut-du-Pré ( Albertville). AC. 

— scabriusculum Kraatz. — Sous les écorces des 
hêtres ou des sapins abattus. Forêts au-dessus de 
la Grande-Chartreuse , près le col des Éparres. 
TR. 

—  lineare Zett. — Haute-Savoie / Ancey ). 


— 319 — 
Omalium deplanatum Gyll. — Albertville { de Manuel). R. 
— var, maculicorne Heer, — Sous les détritus , au 
printemps. Albertville ( dé Manuel ). 
—  in/latum Gyll. — Avec scabrtusculum. TR. 
Cet insecte est remarquable et devrait peut-être 
former le type d’un genre nouveau. 
Anthobium signatum Maerk. — Albertville { de Manuel ). 
R. 


— florale Panz. — Genève. TR. 

— minutum Fabr. — Sur les arbrisseaux, au bord 
des torrents; région alpine. Ronches (Mont-" 
Genis, TR. Chamonix (Lethierry }. 

— montanum Er. — Sur les plantes, au bord des 
ruisseaux qui descendent des neiges. Mont- 
Cenis { Lethierry). AC. 

Indiqué à tort par notre collègue sous le nom 
de luteipenne, Er. dans le compte-rendu de l’ex- 
cursion entomologique en Savoie / Ann. Soc. 
Ent. Fr., 1861, 63h). 

— Rhododendri Mots (Bull, Mosc. 1857, k91).— 
Sur les arbustes, au bord des sentiers; région 
subalpine. Forêts au-dessus de la Grande- 
Chartreuse. TR. 

Se retrouve dans les Pyrénées. 

Cet insecte est nommé d’après un type de M. de 
Motschulsky reçu en communication , mais 
j'avoue que la description donnée par l’au- 
teur russe est des moins satisfaisantes , et je ne 
cite celte description que pour abriter sous un 
nom une espèce que j'espère être en mesure, 
avant peu, de faire connaître d’une manière 
plus précise. Elle est voisine de l’anale et pro- 


— 320 — 

bablement nouvelle (1). Le nom doit, d’ail- 

leurs, être changé, M. Baudi l’ayant donné 

déjà à un autre Anthobium. 

Anthobium palligerum Kiesw. — Sur les arbustes, au bord 
des sentiers huwidés ; région subalpine. Forêts 
au-dessus de la Grande-Chartreuse, près le col 
des Éparres. TR. 

—  longipenne Er. — Grande-Chartrense ( Le- 
thierry ). 
—  puberulum Kiesw. — Avec palligerum. AC. 
— elongatum Baudi. —Avec le précédent. AR. 
Mes exemplaires sont parfaitement semblables à 
ceux que j’ai reçus de M. Baudi sous ce nom, 
et qui proviennent des Alpes piémontaises. 


(1) J'insiste sur ce dernier mot ; car il ne viendra à l'idée de per 
sonne de considérer comme décrite une espèce indiquée à peine par 
deux ou trois lignes de caractères vagues ou erronés, M. de Mots- 
chuisky ne reconnaîitrait pas lui-même, sans ses types, la plupart des 
Staphylinides européens ou exotiques qu’il a introduits dans la science : 
press espère-t-il que nous puissions profiter de ses travaux et en- 

ses découvertes, s’il se refuse à suivre la route tracée et con- 
tinue à nous offrir d’embryonnaires descriptions ? 

On sait quel tolle les œuvres de M. Motschulsky provoquent, en 

néral, chez nos voisins d'Outre-Rhin: sauf très-rares exceptions, 
elles sout encore tenues pour nulles dans leurs catalogues, Peut-être 
est-ce aller trop loin dans cette voie d’exclusion et devrait-on faire 
un choix parmi ses espèces : 


« Sunt quædam bona....….. » 


M. de Marseul, en donnant à celles-ci droit de cité dans la dernière 
édition de son Catalogue, a fait acte de justice ; malheureusement 
diocria et les mala plura y figurent aussi, à côté des noms 
d’Erichson, Kraatz, Kiesenwelter, Schaum et autres, ce qui est d’un 
triste 


& 


AE 
L'espèce est distincte de celles déjà connues ; 
mais j'ignore où elle a été décrite. 
Anthobium scutellare Er. — Bellegarde, près Genève. Mont- 
Cenis (Lethierry). R. 
ophthalmicum Payk. — Comme palligerum. 
Forêts de la Grande-Chartreuse; Haut-du-Pré. 
AC. Chamonix { Lethicrry). 
—  torquatum Marsh (1). — Grande-Chartreuse 
( de Manuel). TR. 


(4) Près de cette espèce se placent FA Rhododendri Baudi — 
obliquum, Mals. Rey et l'A Sorbi. Voici le prodrome de leurs carac- 
tères distinctifs : 

. Métathorax noir dans les deux sexes. . . 

B, Métathorax lestacé dans les deux sexes. 

a. Corselet sans impressions; élytres coupées 
carrément à l'extrémité chez le G, légère- 
ment échancrées en dedans à l’angle sutural 
chez la Q. . . . . . _ Sorbi, 

b, Corselet marqué sur le Fe FA FE im- 
pressions ; élytres formant un angle rentrant 

. , échancrées fortement à angle 


Li . . 


torquatum. 


large chez le 

aigu chez la Q, . . . . -Rhododendri. 
J'ai pu me convaincre, par plusieurs tp de M. Baudi Lan telle est 
aussi l’opinion de cet auieur ), que son Rhododendri (Stud, Entomol., 
1, 148) différait du Sorbi Gyll. Ces mots: « thorax subopacus ,. disco 
obsoleté longitudinaliter bifoveolato » et les caractères lirés de la tron- 
le g etla © qu'énonce la description, le 
distinguent de celte dernière espèce. 
{ re IT, 4018) l'y réunit. — Quant à l'identité des À. Rhodo- 
dendri et obliquum Muls. Rey (Op. Ent. ; 1861, 184), il me semble 
qu in? y a qu’à lire la is des auteurs français pour s’en rendre 


comple, 


09 
M. à Brébisson adresse la note suivante : 


LISTE 
MOLLUSQUES TERRESTRES 
| RECUEILLIS EN DAUPHINÉ, SAVOIE ET PROVENCE, 


Par M. Rexé DE BRÉBISSON, 


Membre de la Société Linnéenne de Normandie. 


Dans une précédente séance, mon excellent ami Albert 
Fauvel annonça en mon nom , comme complément de son 
travail sur les insectes de la Savoie , la liste des coquilles que 
j'ai recueillies, en avril et mai 1863, dans le Dauphiné, la 
Savoie et les départements de Vaucluse et du Gard; je viens 
aujourd’hui remplir cette promesse et j'ai l'honneur de sou- 
mettre à la Société le catalogue de mes récoltes. 

Je regrette que ces récoltes et, par suite, l’'énumération qui 
suit ne scient pas plus considérables ; la principale cause en 
est la saison peu avancée qui m'a privé d’an grand nombre 
d'espèces terrestres et de toutes les espèces fluviatiles; les 
basses régions des Alpes pouvaient seules être explorées à 
l’époque de mon voyage; les montagnes si riches de la 
Graude-Chartreuse étaient encore couvertes de neige. 

J'ai passé sous silence plusieurs coquilles , telles que Heliz 
nemoralis , hortensis, aspersa, etc. , dont la mention de 
localité eût été sans intérêt, à raison de leur fréquence ; ces 
espèces ne m'ont, d’ailleurs, offert aucune variété digne 
d'être notée : 

VITRINA PELLUCIDA, Drap. (non Müll.). — Pont-du-Gard 
(Gard). 
SUCCINEA PrELFFERI , Rossm. — Voiron C Isère ). 


& 


— 3923 — | 
ZONITES CANDIDISSIMA, Drap. — Fontaine de Vaucluse 
( Vaucluse ). 

—  ALGIRUS, Linn. — Vaucluse, Nimes. 
HELIX PERSONATA, Lam, — Grande-Chartreuse (Isère). 

——. ARBUSTORUM, Linn, — d. 

—  GORNEA, Drap. — St-Laurent-du-Pont (Isère). 

LAPICIDA , Linn. — Vaucluse, Pont-du-Gard. 

SPLENDIDA , Drap. — Arles-sur-Rhône, 
—  VERMICULATA, Müll. — Vaucluse. 
—  SYLVATICA, Drap. — Grande-Chartreuse. 
RUPESTRIS, Müll. , var. trochoides (1). — Vaucluse 
—. HISPIDA, Linn. — Voiron. 

—  PLEBEIA, Drap. — Id. 

—  CESPITUM, Müll. — Vaucluse. 
BULIMUS MONTANUS, Drap. — Grande-Chartreuse 

—  OBSCURUS, Müll, — Chambéry. 

—  QUAGRIDENS, Müll. — Vaucluse, Pont-du-Gard 

DECOLLATUS, Linn. — Nîmes. 

CLAUSILIA LAMINATA 


——— 


, Mont. — Grande-Chartreuse. 

= PARVULA, Stud, — Chambéry. 

— PERVERSA, Müll. (CL rugosa, Drap. ). — Pont- 
du- Gard. 

NIGKICANS , Puit, , var. dubia Drap. — Grande- 
Chartreuse. 

PUPA QUINQUEDENTATA, Born. (P. cinerea, Drap 

Avignon, Nîmes, etc 
—— AVENACEA, Mog. — Chambéry. 
SECALIS, Drap. — Pont-du-Gard. 
— ‘GRANUM, Drap. — Ii. 


L 


‘4, H. RePesTRis, var, nid Cette belle variété se distingue 
du type par sa forme plus conique et plus évasée: Elle a paru 
très-remarquable à notre savant collègue, M. de L'Hôgital, qui a 


bieu voulu diriger mes premières études sur les Mollusques, 


— 32h — 
PUPA POLYODON, Drap. — Vaucluse. 
—  MULTIDENTATA, Oliv. — Id. 
— CYLINDRACEA , Da Costa. —Pont-du-Gard. 
CYCLOSTOMA ELEGANS, Müll. — Vaucluse, Pont-du-Gard. 
— CARTHUSIANUM, Dup. ( Pomatias) — Grande- 
Chartreuse , Sassenage (Isère). 
SEPTÉMSPIRALE, Razoum. — Chambéry, Sas- 
senage , St-Laurent-du-Pont. 
PATULUM, Drap, — Vaucluse. 


MM. Morière et Postel proposent, comme membre ré- 
sidant, M. Raulin, ancien élève de l'École normale, pro- 
fesseur d'histoire naturelle au Lycée de Caen. 

La séance est levée, 


SÉANCE DU 2 MAI 1864. 
Présidenee de M. LUARDP, vice=président. 
DONS FAITS À LA SOCIÉTÉ. 


De la part de Son Exc. M. le Ministre de l'instruction 
publique : 

Revue des Sociétés savantes , 8 et 15 avril 1861. 

La Société à reçu, en échange de ses publications: 

Académie impériale des sciences, inscriptions et belles- 
lettres de Toulouse. Table alphabétique des matières conte- 
nues dans les seize premiers volumes , 1854-1864 ; 

Bulletin de la Société géologique de France, in-8°, du 
2 novembre au 7 décembre 1863 ; 

Maître Jacques (avril 1864 ) ; 

Journal de la Société d’horticulture de Seine-et-Oise , 
n°7, 12; 1863. 


CORRESPONDANCE. 


Il est donné lecture d’une lettre de M. Gratien Arnout, 
secrétaire de l’Académie impériale de Toulouse , annonçant 
l'envoi des Tables générales des Mémoires publiés par cette 
Académie depuis sa fondation jusqu’à ce jour. La première 
de ces tables se rapporte aux 1", 2° et 3° séries depuis la 
fondation , en 1746 , jusqu’en 1854. La 2° table se rapporte 
aux 4° et 5° séries , formant douze tomes, pensent la période 
de décembre 1854 à 1864. 


— 326 — 
Cette lettre contenait, en outre, ce qui suit : 
« En vous faisant cet envoi, je suis chargé , au nom de 
l'Académie , d'adresser à la Société Linnéenne un vœu et 
« une prière: 

« Notre vœu est que votre Compagnie fasse aussi, de 
« temps en temps, des tables générales de ses publications, 
« car sans ces tables il devient impossible , au bout de quel- 
« ques années, de se reconnaître parmi tant de travaux, et 
« des travaux qu'il est impossible de retrouver sont des tra- 
« vaux perdus. ! 

« Notre prière est que vous vouliez bien avoir la bonté de 
« nous adresser ces tables, qui seront le complément néces- 
« saire et précieux de vos publications dont la science est 
« appelée à profiter, Il ne suffit pas de travailler pour nous 
«_et pour nos amis, il faut le faire aussi pour ceux qui nous 
« connaissent moins et pour ceux qui. viendront après 
« nous. » 

M. Eudes-Deslongchamps pense qu’on ne peut qu’approuver 
l'excellente mesure que vient de prendre l’Académie de Tou- 
louse et suivre son exemple ; il est inutile d’insister sur les 
avantages qui peuvent en résulter : ils frapperont tout le 
monde. 

Le Secrétaire propose donc de dresser des tables de tous 
les travaux de la Société Linntenne, Ce sera un simple cata- 
logue et non une analyse ; le volume n'en sera pas ainsi très- 
considérable. 

La Société approuve cette mesure et donne son entière 
adhésion à la proposition du Secrétaire. Elle charge MM. Per- 
rier, bibliothécaire ; A. Fauvel, bibliothécaire-adjoint, et Eu- 
gène Postel de ce travail , qu’ils exécuteront le plus tôt qu'il 
leur sera possible. 


= 


M. Perrier communique un travail de M. Picard, profes- 


— 321 — 

seur à l'École vétérinaire d’Alfort, sur la topographie d’un 
des cantons du département de la Meurthe, sur les plantes 
des marais salés, en général, et sur les genres et espèces ma- 
ritimes de ces marais. La description des plantes a paru à la 
Société trop longue et trop diffuse : elle eût été, d’ailleurs , 
remplacée avec avantage par un simple catalogue. Par ces 
motifs, la Société pense que le travail de M. Picard n’est 
pas de nature à être inséré dans son Bulletin. 


M. de Caumont fait part à la Compagnie d’une demande 
qui lui à été adressée par M. le marquis de Vibraye, qui 
s'occupe depuis plusieurs années de recherches relatives à la 
présence de restes de l’homme et de son industrie dans les 
alluvions plus ou moins anciennes surmontant les terrains 
tertiaires. M. de Vibraye engage les membres de la Société à 
s'occuper de recherches semblables dans notre département 
et à réunir tous les documents qu'ils pourraient se procurer, 
en prenant les précautions nécessaires pour s'assurer de 
l’âge réel de ces restes, et ne pas s’exposer à des méprises 
si faciles en pareille matière. 

_ La Société remercie MM. Je Caumont et de Vibraye de 
leur communication. 

Le Secrétaire ajoute que l'éveil est donné depuis long- 
temps, même dans notre pays, sur l'importance de ces restes 
au moyen desquels les géologues et les antiquaires pourront 
peut-être se donner la main et relier la chronologie historique 
aux temps géologiques perdus dans un passé sans limites. 

Des travaux récents, français et étrangers, ont mis, pour 
ainsi dire, ce sujet à l’ordre du jour ; il est, aujourd'hui, 
l'objet de Faitention générale. Le Secrétaire ajoute encore que 
les études assez nombreuses qu'il a entreprises, sur les restes 
fossiles de nos alluvions plus ou moins anciennes, ne lui ont 
offert jusqu'ici aucune trace de l'homme ou de son industrie. 


— 328 — 

Cependant il pense que plusieurs points de notre littoral 
auraient besoin d’être revus sons ce rapport. Il cite, entre 
autres, la falaise de St-Aubin-de-Langrune, où il existe des 
traces de constructions d’une époque très-reculée, et dont la 
base et le sous-sol sont continuellement dégradés par la mer. 

Un autre point de la falaise, entre Luc et Lion, où les ter- 
rains d’alluvion sont très-épais, montrent également à la surface 
du sol des restes d’une construction romaine, sous laquelle il a 
ramassé quelques ossements de bœuf et le squelette presque 
entier , sauf la tête, d’une espèce du genre Canis, mais qui 
ne lui a pas paru différer des espèces vivant encore dans le 
pays. Cette localité est d'autant plus intéressante que, tout-à- 
fait à la base de lalluvion , au contact de celle-ci avec le 
calcaire jurassique ( banc supérieur de la grande oolithe) , il 
a ramassé des fragments de grands os (fémur, tibia où hu- 
mérus) d'Elephas primigenius et quelques ossementsentiers, 
entre autres un calcaneum d’un bœuf de très-grande taille, qui 
Jui paraît être le Bos primigentus (Voir son mémoire sur de 
nombreux fossiles de la période diluvienne. — Mém. de la 
Soc. Linn. de Normandie, t. XII, 1862). 

Mais, près du gisement de ceux-ci et de celui où a été 
recueilli le squelette du chien , il y a un intervalle rempli 
d’une terre argileuse, végétale sans donte, de 4 à 2 
mètres d'épaisseur, où il n’a rien remarqué de par- 
ticulier , mais qu'il n’a pas scruté assez minutiense- 
ment pour être certain qu’il n’y a rien d'important à dé- 
couvrir; il n’y à vu que des coquilles marines de l'époque 
actuelle : le Pecten maximus , le Cardium edule , le Turbo 
littoreus et neritoideus , le Purpurea lapillus , la Patella 
vulgata , eic., quoique le point qu’il signale soit maintenant 
bien au-dessus du niveau où peuvent atteindre même les 
marées équinoxiales, et qu’il ne soit pas très-facile d'expliquer 
comment ces coquilles marines sont empêtrées dans la terre. 

Dans une foule de localités de notre département, où les 


i 


— 329 — 

bancs calcaires sont coupés d’une manière abrupte, comme par 
les carrières, le bord des chemins, ou par toute autre cause, 
le banc le plus inférieur de la localité, recouvert par le ter- 
rain meuble, présente très-souvent sur sa tranche des exca- 
vations dont la largeur varie de quelques centimètres à 
4 mètre et au-delà, et qui s’enfoncent plus ou moins profondé- 
ment dans la roche. Ces excavations sont presque toujours 
remplies d’une terre rouge foncé ou brune, dont la nuance 
et la nature sont très-différentes de la couche de terre végé- 
tale qui recouvre la surface du calcaire. 

J'ai examiné , dit M. Eudes-Deslongchamps, le contenu 
de beaucoup de ces excavations ; je n’y ai souvent vu qu’une 
terre friable, et parfois des concrétions assez dures et à formes 
plus ou moins régulières ; je n’y ai jamais trouvé d’ossements 
quelconques, ni de débris de l'industrie humaine. Dans les 
excavations de localités peu éloignées de la mer , c’est-à-dire 
de 4 à 2 kilomètres , telles que les falaises du Maresquet, 
sur la rive gauche de l'Orne, on trouve souvent des coquilles 
marines, dont les plus communes sont le Cardium edule et 
Mitylus communis, avec des hélices, mais moins nombreuses. 
Comment ces coquilles marines ont-elles pu pénétrer dans 
ces trous ? Sur le rivage même de la mer, leur présence 
semble facile à expliquer, mais non à plas de 1 kilomètre de 
distance ! Je n’en ai pu trouver l'explication. Le test de toutes 
ces coquilles est fortement altéré et très-fragile. 


M. de Caumont montre quelques concrétions calcaires, de 
forme très-irrégulièrement lobée, trouvées dans une argile 
d’alluvion; à l’intérieur, elles présentent de nombreuses 
fissures béantes , résultant d’une sorte de retrait des parties 
centrales; mais ces fissures ne pénètrent pas à l'extérieur. 

M. Eudes-Deslongchamps annonce qu’il a reconnu et re- 
cueilli de pareilles concrétions, il y a déjà fort longtemps, 
dans une foule de localités, au milieu d’argiles meubles, 


= 


HE 

surtout dans celles de la période diluvienne, C’est dans le 
Jardin-des-Plantes de Caen, où l’on faisait pour la transfor- 
mation de l'École de botanique de grands terrassements, qu’il 
les a remarquées pour la première fois; il y en avait de- 
puis la grosseur d'une noisette jusqu'au volume des deux 
poings et au-delà ; elles ressemblaient à des pommes de terre 
très-irrégulièrement lobées : les unes ne paraissaient fermées 
que d'une matière compacte , à pâte fine ; d’autres l’étaient 
de grains plus ou moins fins de sable calcaire ; d’autres, 
enfin, de petits cailloux calcaires anguleux , avec frag- 
ments de silex et même de petits morceaux de fer oxydé 
hydraté. Leur intérieur était fendillé, comme celles que 
M. de Caumont vient de montrer à la Société ; il y en avait 
quelques-unes où les parois des petites fentes étaient ta- 
pissées de très-petits cristaux de spath calcaire. 

M. Eudes-Deslongchamps en à trouvé depuis lors dans les 
argiles des Vaux de la Folie; sur le chemin de Caen à Colle- 
ville, au lieu dit Bors-de-Launay ; à Luc dans la falaise : au 
Maresquet, à Benouville, à Ouistreham, à Mondeville, à 
Sallenelles, etc., etc. ; enfin partoat où il existe des couches 
d’argiles meubles assez puissantes: elles s’y montraient souvent 
en très-grande quantité, Il en a même recueilli dans des 
amas d'argiles faits de main d'homme et abandonnés depuis 
longtemps ; il ne lui a pas paru douteux que, dans ce cas, ces 
concrétions ne se fussent formées depuis que les masses ar- 
gileuses avaient été déposées. Leur couleur variait depuis le 
Jaune-rougeätre jusqu’au blanc pur, et leur consistance étai 
toujours très-grande. 

M. Eudes-Deslongchamps a recneilli une grande quan- 
tité de ces concrétions, et il se proposait de présenter 
à la Société un travail à ce sujet; mais il en a été détourné 
par plusieurs raisons : et il pensait que ce fait si général 
avait dû être signalé et décrit par les minéralogistes. 
Cependant il n’a pu trouver de remarques bien précises à ce 


— 331 — 
sujet ; il lui paraît évident que ces concrétions peuvent se 
rapporter à ce BE on à bsbttsss appelé pénis Helmonti, 
mais qu’elles sont i qu’elles 
se rapprochent également des chaïles qui se rencontrent 
dans les argiles des dépôts beaucoup plus anciens ; il se fût 
trouvé dans la nécessité d'étendre son travail beaucoup plus 
qu'il ne se proposait. I] lui parut en tout cas évident que ces con- 
crétions, rognons, tubercules, comme on voudra les appeler, 
sont dues à l’infiltration des eaux pluviales qui, en traversant 
ces masses d’argiles ont facilité l’agglutination des particules 
de calcaire qui s’y trouvaient. Mais, pourquoi ces agglatina- 
tions affectent-elles des formes tuberculeuses, irrégulière- 
ment lobées , dont la surface ne se confond pas avec largile 
qui les entoure, car on peut, en les lavant et les brossant , 
mettre à nu leur surface? Elle est assez lisse, malgré les pro- 
tubérances mamelonnées et autres accidents qu’on y re-. 
marque; cetle surface est également très-dure. Une autre 
particularité embarrassante est celle-ci : comment la partie 
interne, qui a dû se former la première et s’entourer de 
couches plus ou moins munies, a-t-elle pu se fendiller 
ainsi, tandis q l'ont pas fait? Il fau- 
drait donc admettre que la masse interne, d’abord assez molle, 
se serait durcie aprèsle dépôt des couchesextérieures et aurait 
pris un retrait assez considérable en se fendillant. M. Eudes- 
Deslongchamps a même recueilli de ces concrétions où l’on 
voit, à l'extérieur, de petits trous entourés d’une protubérance 
conique et pénétrant dans l'intérieur , comme si des gaz, 
développés dans l’intérieur se fussent échappés par là, à me- 
sure que les couches extérieures se formaient et se durcis- 
saient. 11 y aurait encore beaucoup d’autres questions à faire 
touchant ces concrétions quand on les examine attentivement 
et qu’on tient compte aussi de la masse meuble qui les en- 
toure. Tontes ces difficultés relatives à un petit fait qui n’in- 
téresse que médiocrement la science et qui demanderait 


— 332 — 

d'assez longues études, ont toujours détourné l’auteur de 
ces notes de mettre en exécution le travail qu’il avait projeté. 

IL ne faut pas confondre les concrétions dont il est ici 
question avec les miches que l’on trouve si communément 
dans les argiles anciennes de Curcy, La Caine et ailleurs. 
Jamais on ne rencontre dans les concrétions de traces de 
corps organisés. Les argilés à miches sont dans d'autres 
conditions, et je n’y ai jamais remarqué de véritables con- 
crétions tuberculiformes. S'il y a quelques points com- 
wuns entre elles, il doit y avoir aussi des différences très- 
considérables. 

M. le Trésorier rend ses comptes pour l’année 1862-63. 

M, le Président nomme , pour examiner ces comptes, une 
commission formée de MM. de La Mariouze, Luard et 
Halbique, qui présentera $on rapport dans la prochaine séance. 

M. Morière soumet: à la Société le travail suivant, de la 
part de M. Vicillard, membre correspondant à la Nouvelle- 
Calédonie. 

PLANTES 
DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE 
RECUEILLIES 
Par M. Eugène VIEILLARD , 
Chirurgien de la Marine (1), 


VIOLARIEZÆ.—TRrIB VIOLEZÆ. 
F IONIDIUM ( Vent. ). 
4. IONIDIUM AUSTRO-GALEDONICUM (Vieill. }, Herb, de la 
Nouvelle-Calédonie, n° 2066, 


(1) M. Vieillard, qui ayait déjà bien voulu communiquer à la Société 
Lipnéenne de Normandie la description de quelques-unes des plantes 


— 333 — 

Frutex erectus 1-2 met. alt., ramosus ramis erectis 
foliosis ; — foliis alternis, oblongo-lanceolatis , subacutis 
tn petiolum brevem attenuatis, erectis, glabris coriaceis 
reticulato-nervosis, margine grosse dentatis, nitidis, subtus 
pallidioribus ; stipulis minimis caducis. 

Inflorescentia paniculato-racemosa terminali vel aæil- 
lari. Floribus minimis albido-violaceis nutantibus , pedi- 
cellatis, basi bracteolatis et infra apicem articulatis. 

Calyx pentaphyllus, coloratus, inæqualis, basi haud 
productus , persistens ; laciniis lanceolatis obtusis, extus sub- 
sericeis, petalis superioribus subæquantibus. Corollæ pe- 
tala 5 hypogyna, inæqualia, quatuor conformia, anticum 
majus labelliforme , limbo basi contracto in unguem , dein 
ampliato , concavo , emarginato. 

Stamina 5 monadelpha, filamentis brevibus membra- 
naceis in cupulam unitis, postico sub anthesin libero et tunc 
stamina diadelpha ; anticis caruncula glandulæformi auctis. 
Antheræ introrsum adnatæ , loculis oppositis rima dehis- 
centibus , apice liberis, mucronatis, connectivo in appen- 
dicem petaloïdeum producto. 

Ovarium globosum , glabrum , uniloculare , placentis pa- 
rietalibus bi-tri-ovulatis ; ovulis anatropis. 

Stylus incurvatus , apice clavatus ; stigma conicum latere 
‘inflezum. 

Capsula crustacea subtrigona stylo persistente coronata , 
trivalvis, valvis ut in viola dehiscentibus; — placentis 


recueillies par lui dans la Nouvelle-Calédonie, a pris la résolution de 
continuer cel intéressant travail, et c’est encore à elle qu’il s'adresse 
pour le faire connaître au monde savant, Nous sommes heureux de lui 
rendre ce service , qui est pour nous-mêmes une bonue fortune, Au fur 
et à mesure que ses notes nous parviendront, nous nous empresserons 
de les faire imprimer dans le Bulletin de = ue té. 

J. Moniène, 


— ih — 
medio ralvarum aflixis. Semina prismatica, lævia gent - 
natim placentis affixa. 
An genus proprium ? 
Has. Ad colles et secus ripas rivulorum, prope Wagap. 


2. IONIDIUM ILICIFOLIUM ( Vieill. }, Herb, de la Nouvelle- 
Calédonie, n° 849. 


Frutez erectus ramosus , ramis erectis foliosis foliis al- 
ternis erectis, subsessilibus utrinque attenuatis, apice mu- 
_cronatis, margine forte dentatis, dentibus remotis in spinam 
desinentibus, cortaceis reticulato-venosis. 

Floribus parvis albescentibus, axillaribus ; capsula tri- 
gona lævis. 

HaB. Ad montes, prope Wagap. 

An varietas lonidii Austro-Culed. ? 


TILIACEÆ. — TRig. SLOANEÆ, 


ANTHOLOMA Labill, Nouvelle-follande, 1,421; DC., 
Prod., 1,565; Endl, genera, 7462; Vieill., Herb. 
de la Nouvelle-Calédonie, n° 474. 


Calyz tetraphyllus vel d'phyllus, caducus, lobis lanceola- 
tis latis, glabris , corolla paulo longioribus , æstivatione 
valvais. Corolla monopetala ovato-cylindrica glabra, mar- 
gine crenata lobis subdentatis. Siamina numerosissima , 
disco funoso alveoluto inserta pluri seriata ; filamenta bre- 
vissima antheræ oblonge acutæ biloculares introrsum apice 
dehiscentes. Ovarium obtuse tetragonum vel pentagonum 
quadri-quinque loculare, pluri-orulatum., ovulis ovatis 
10-12 in loculis, biseriatis , ex apice ad medium pendulis, 
angulo centralr affixis, loculis intus sericeis. Siylus lonqus, 
subulaius sub -quadrangularis, striatus , sugma acutum. 


— 335 — 

Fructus. Capsula corticata , pyramidato-quadrangularis 
vel pentagona , sericea , stylo persistente coronata et disco 
staminifero fungoso imposita. Loculis ab ortu 1-2 spermis 
septicide dehiscentibus. 

Semina pyriformia lævia, appensa anatropa; testa 
coriacea. 

3. ANTHOLOMA MONTANA, Labill , voy. t. XLI: Vieill, 

Herb. de la Nouvelle-Calédonie, n° 171. 


Frutex erectus 3-h met. alt. subramosus , folia ad 
apicem ramulorum sparsa , elliptico-oblonga , coriacea , 
glabra, forte venosa, extus glauca, subtus pallidiora, 5 poi. 
longa, ? pol. lata, petiolata. 

Racemis axillaribus subumbellatis ; floribus magnis luteis 
3-6 reflexis, nudis. 

H4B. Ad montes, prope Balade. 


h. ANTHOLOMA BILLARDIERI (Vieill. ), Herb. de la Nou- 

velle-Calédonie , n° 2457. 

Frutez erectus 3-h met. , subramosus, cortice griseo , ru- 
goso, foliorum delapsorum cicatricibus notatus , foliis ad 
summun confertis, sparsis, magnis 0,50-60 cent. et 
ultra longis, 0,35-40 laris, ovato-oblongis suberectis, in- 
tegris, obtusis inæquilateralibus forte nerrosis ; venis late- 
ralibus crassis margine anastomosantibus, eztus lucidis 
subius pallidioribus. Petiolo longo crasso tereti ad summum 
forte incrassato, subgenicularo. 

1nflorescentia Antholomæ montane. 

HAB Ad montes, prope Wagap. 

TILIACEÆ, — Tris. ELÆOCARPEÆ. 


5. ELÆOCARPUS LENORMANDIL ( Vicill. }, Herb. de la 
Nouvelle- Calédonie, n° 2067, 


\ 


— 336 — i 

Arbor ramosissima , ramis erectis; foliis coriaceis lan- 
ceolatis , subacutis , integris margine squarrosis, reticulato- 
venosis, in petiolum pollicarem basi attenuatis. 

Racemis erectis, folio brevioribus, floribus flavis nu- 
tantibus. 

Sepalis lanceolatis, petalis cuneatis fimbriatis, basi intus 
tomentosis; staminibus circiter 12, filamentis puberulis : 
antherarum valvula postica paululum longiore , acuta, 
glabra. 

Fructu olivæformi, uniloculari monospermo. Floribus 
albescentibus. 


HaB. Ad montes, prope Wagap. 


+ ELÆOCARPUS GUuILLAINI ( Vieill.), Herb, de la Nou- 
velle-Calédonie, n° 2156. 


Arbor speciosa, ramosissima, ramis gummiferis, novellis 
pedunculisque tomentosis ; folis longe petiolatis , ellipricis, 
serratis, nervis pinnatis, rigidis, apice furcatis, supra 
tomentellis , pugina inferiore ous brevi sericeo candido 
interta. 

Racemis numerosis erectis, axiliaribus , foliis breviori- 
bus. Floribus magnis, sepalis seriçeis ovato-Lanceolatis 
(gemma ante anthesin pyramidato- -globosa ). 

Petalis utrinque sericeis, cuneatis, trilobatis, lobis sub- 
fimbriatis, sepalis subæquantibus. 

Staminibus numerosis , ne pilosis , antheris li- 
nearibus, subpilosis, valvul Lo long 


VISICI EUI © | d 


mutica. Ovario biloculare sericeo , otahs ui 
Stylus brevis. 
Fructus ? 


Accedit ad Elæocarp. speciosum ( Ad. Brong. et Gris: in 
Ann. Sc. nat.) a quo differt gemmulis floriferis ovato-glo- 


— 337 — 
bosis, foliis , pedunculis pedicellisque sericeis | valvulisez- 
terioribus brevibus muticis. 
HAB. Ad montes, prope Wagap. 
J'ai dédié cette jolie espèce à M. Guillain, capitaine de 
vaisseau, gouverneur de la Nouvelle-Calédonie et dépen- 
dances. 


GUTTIFERÆ, — Taipt, GARCINIEÆ, 


GARCINIA (Lin.).—BRINDONIA (Aubl, f Gui). 


7. GARCINIA NEGLECTA (Vieill.)}, Herb, de la Nouvelle- 
Calédonie, n° 185. 


Arbor media ramosissima, cortice castaneo, succo flavo 
scatente, ramis erectis, oppositis cicatricibus foliorum de- 
lapsorum notatis, ad summum foliosis, ramulis sub-h- 
gonis. Foliis oppositis, breve petiolatis, petiolo basi in- 
crassato subarticulato, limbo coriaceo nitido erecto , 
integro, lato, ovali-oblongo subobtuso ; venis lateralibus 

| subinconspicuis. 

Floribus divisis, pisi amplitudine , sessilibus pallide 
luteis. Calyx bracteolatus , tetraphyllus persistens, foliolis 
inæqualibus, duobus exterioribus latioribus, imbricatis, 
crassis, obtusis, concavis, glabris, margine squarrosis , 
&æstivatione imbricato-convoluta. 

.  Corollæ petala h, hypogyna, calycis foliolis alterna, 
obtusa, concava, æstivatione imbricato-convoluta. Mas. 
Stamina plurima , receptaculo carnoso quadrangulari se- 

« riatim inserta, basi coalita ; filamenta breria, antheræ 
tatrorsæ biloculares longiütudinaliter dehiscentes ; cvarii 
rudimentum. Fæmin. Staminum sterilium 2-3 fascicul, 
“ovarium liberum biloculare, ovula in loculis solitaria e 
bast erecta, anatropa, stylus terminalis, brevis, stigma 


— 338 — 
date peliatum sublobatum , mamillosum, Fructus. Dune 
carnosa balsamiflua compresso-globosa (2 cent. diamet. ab 
ortu), stylo superata, putamine chartaceo, quadrilocu- 
laris, Semina in loculis solitaria erecta, pulpa carnosa 
involuta , testa coriacea. 
HAB. Secus ripas torrentium, prope Wagap. 


8. GARCINIA CORALLINA (| Vieill. ), Herb. de La Nouvelle- 
Calédonie , n° 2083. 


Frutez 2-4 met. ramosissimus, cortice succo croceoma- 
dido, ramis erectis ad summum foliosis, ramulis oppositis 
adpressis. Folis erectis nüidis, breve petiolatis, ovato-lan- 
ceolans, integris, acutis, margine undulatis , nervis incon- 
spicuis. 

Floribus pallide luteis , pisi amplitudine , axillaribus in 
veteri ligno , solitariis vel 2-3 congestis, sessilibus. Stigma 
conicum. Fructus. Drupa globosa. 


HaB. Ad colles, prope Wagap. 
GUTTIFERÆ. — Tris. CLUSIE Æ. 
CLUSIANTHEMUM { Vieihl. ). 


Flores dioici. Calyx bibracteolatus , bracteolis basi con- 
natis, tetraphyllus, foliolis carnosis integris, oblusis, 1n- 
æqualibus (exterioribus latioribus) Le squarrosis, 
æstivatione imbricato-convolutis. 

Corolle petala-h , hypogyna, carnosa, iategra, concava, 
obtusa, æstivatione imbricato-conrolutiva. 

Mas. Stamina numerosa {circiter 20) multiseriata, e basi 
ad summum in tubum carnosum quadrangulari coalita , 
antheræ extrorsæ biloculares , longiütudinalier dehiscentes ; 
ovari rudimentumn. 


— 439 — 

Fœmñin. Stam'na sterilia 10-12 flamentis dilaratis bast 
in annülum connatis, ovarium cingentibus. 

Ovarium liberum. sessile, ovato-compressum , 5-locu- 
lare, orula in loculis solitaria, angulo ceéntrali affira. 
Stigma peliato-lobatum. Fructus. Capsula corracea orbi- 
culato-compressa 5-locularis, ralvis à columnæ centralis 
angulis septantibus solutis. Semina oblonga, testa lignosa 
fasca. 


9. CLUSIANTHEMUM PEDICELLAIUM (Vieill), Herb. de la 
Nouvelle-Calédonie , n° 2085. — Clusianthemum coria- 
ceumn in Mss. 


Arbor media, cortice lævi, succo croceo madido , ramo- 
sissüma, ramis suberectis ; foliis decussatim appositis , 
coriaceis, integris , obovaiis, obiusis, summo emargiratis , 
margine Squarrosis, supra nitidis. ertus pallidioribus, utrin- 
que venosis. Pedunculo brevi 0,0T cent. 

Inflorescentia corymboso axillari. Floribus carnosis ro- 
seis semipollicaribus tribus in pedicello fasciato congesus, 
lateralibus pedicellatis intermeudio sessilé, À 


Han. Seêus ripas rivulorum , prope Wagap. 
LEGUMINOSEÆ. 
INTSIA (Pet.-Thouars), Gen. Nov. Mad., p. 22, n° 75. 
10. INrSIA MOoELeBEI (Vieill), Herb. de la Nouvelie-Calé- 
. donte, n° 386 ( An Inisia Testardi Pancher ?. 

Arbor quadraginta pedalis et ültra, ramosissima, trunco 
breri corlice cinerascente, Ramis suberecto-patutis ad 
suinmum foliosis. Foliis alternis paripinnatis , bijugis, fo- 
liolis latis alternis vel subappositis , oralibus glabris, sub- 
acutis margine undulatis, inœquilateralibus, supra lucidis 


— 340 — 
subtus pallidioribus , utrinque areolato-venosis (venulis 
anastomosantibus) ; petiolo brevi 0,01 cent. spiraliter torto, 

Inflorescentia corymboso-terminali vel azillari. floribus 
albido-violacers semipollicaribus. 

Calyz campanulatus tomentosus, quadripartitus laciniis 
obtusis, sub anthesin patulis tubum æœquantibus, æstivatione 
valvato-imbricans. Petalum unicum unguiculatum ovario 
oppositum , limbo lato duplo calyce longiore margine cre- 
nato obtuso. Stamina 10 quorum 3 fertilia longiora decli- 
nata, corollæ quadruplo longiora filamentis pilosis, an- 
theræ versatiles dorso affisæ longitudinaliter dehiscentes , 
cœtera abortiva, 

Ovarium. stipitatum , stipite cum calycis tubo connato, 
Ovaio-Compressum tomentosum. Stylus filiformis, pilosus , 
. Stigma obiusum sub-bilobum. — Legumen oblongum , com- 
pressum 15-20 centimet. longum , 5 latum, 3-6 spermum 
reticulatum , bivalve. Semina ovalo-compressa vel cuneata , 
2-3 cent. lata, margine suberoso furfuraceo ; intervalla se- 
minum medulla forata. 


HAB. In planitiebus littoris Puebo, Wagap, etc. 


11. ENTADA ADENANTHERA DC. (Forst, Prod. 187, Ade- 
nanthera scandens) (Vieill.), Herb. de la Nouvelle- 
Calédonie, n° 2082. 


Cauie longe scandente, inermi. Folia pinnata bijuga , 
foliolis ovatis, obliquis glabris. cirrhis terminalibus ; — 
spicis fasciculatis longis axillaribus. Flores decandri , legumen 
Compressum articulatum pendulum bipedale et ultra semina 
discoidea bipollicaria. 


HaB. Wagap. 


Lé 


dù sh1 Es 


MIMOSEÆ, 
ALBIZZIA (Fourn. ). 


42. ALBIZZIA FOURNIERI ( Vieill.), Herb, de la Nouvelle- 
Calédonie , n° 427. 


Arbor 5-8 met. ramosissima, cortice rimoso, in no- 
vellis verrucoso ; ramis erectis foliosis, Foliis alternis, du- 
plicato-paripinnatis 3-7 petiolo basi sub-incrassato arti- 
culato, basi verrucoso summo sericeo, glandula sub jugo 
infimo et supremo; foliolis multijugis 5-7 sub-sessilibus 
oppositis suberectis, ovalibus, 1 centim. latis, 3-5 longis, 
obtusis, glabris, margine undulatis, squarrosis {in novellis 
ciliatis), supra lucidis, subtus pallidioribus nervosis, ner- 
vis anastomosantibus petiolulis pubescentibus ; glandula 
inter paria pinnarum, præsertim superiorum , sæpius in- 
feriorum evanida. 

Inflorescentia longe umbellato-paniculata nutans , capi- 
tulis umbellatis, pedicellatis, remotis. 

Flores purpurei ad summum congesti; polygami, her- 
maphroditi et masculi, calyx brevis, tubulosus , 5-8 den- 
tatus ; dentibus squarrosis, acutis; corolla tubulosa calyce 
triplo longiore, 5-8-fida lacinüs æqualibus, erectis, apice 
hamatis , lævibus, æstivatione valvatis. Stamina numerosa, 
30-35 circiter imæ corollæ inserta , filamenta capillaria 
rubra , corolla triplo longiora ; basi monadelpha, antheræ 
biloculares longitudinaliter dehiscentes ; stylus filiformis ; 
stigma capitulo infundibuliforme. 

Legumen continuum , latum , ltétérans ; bivalre 2-4- 
spermum ; semina subovato-oblonga ; testa tenu chartacea. 
— Floret augusto, in pren e littoris Wagap, cdi : 
Balade, etc. 


M —  : 


SAXIFRAGEÆ. — TriB. CUNONIEÆ. 
SPIRÆANTHEMUM (Asa Gray). 


13. SPIRÆANTHEMUM UNDULATUM (Vieill }, Herb: de la 
Nouvelle-Calédonie, n° 2078, 


Arbor hk-8 met., ramis erectis ; fotliis ovali-lanceolatis , 
intégris, obrusis, glabris, undulatis, lucidis, subtus pallidio- 
ribus, forte nervoso-reticulatis ; petiolo 3-4 centim. longo. 

Inflorescentia racemosa in azilla foliorum. Spicis dense 
congestis interruptis. Floribus parvulis virescentibus pedi- 
culatis h-5 in pedicello commiuni, bracteatis, 

Ad rivulos, prope Wagap |[floret junio). 

Differt a Spiræanthemo paucifloro foliis undularts , 
penolis longioribus , limbo non decurrente forte resicylnses 
venoso , tie dense congestis. 


ï UMBELLIFEREÆ. 


DELARBREA (Vieillk), Herb. de la Nouvelle-Calédonie , 
u ‘627 et 625. 


Calyz turbinato-appressus, lævis ; basi cum ovario con- 
natus, limbho breri quinque-fido, laciniis obtusis erecuis 
margine squarrosis ; @slivatione valvato-imbricata, 

Corolle petala 5 disco summum calycis germinisque co- 
ronante inserta ; sepalis alierna et triplo longiora, basi 
altenuala, concava, extus pruinosa, Întus costa prominulu 
insirucla, æstivalione imbricato-valvata. 

Siamina 5 cum petalis inserta et alterne, duplo lon- 
giora. Filamentis exsertis subulatis ante præflorationem 


— 343 — 

geniculato-replicatis sub anthesin digestis. Antheræ in- 
trorsæ , ovatæ , subdidymæ longitudinaliter dehiscentes. 

Germen inferum 2-loculare ; gemmulæ in loculis soli- 
tariæ pendulæ, Siyli 2 terminales basi in stylopodium ger - 
minis verticem tegers connati , post anthesin divergentes ; 
stigmatibus lateralibus crassis, sulcaris. 

Fructus siecus, limbo calyris stylisque persistentibus 
coronatus, oblongo-appressus, 5-6 subsulcatus , bilocu- 
laris ; semina inversa. 


Hoc. genus ab Araliaceis differt æstivatione corollæ im- 
bricato-valvata , filamentis exsertis geniculato-replicatis et 
inde accedit ad Myodocarpum ( Brong. et Gris. ). 

Dicavi illud illustrissimo Delarbre (ancien directeur de 
la Revue coloniale ). 


14. DELARBREA COLLINA ( Vieill }, Herb. de la Nowvelle- 
donie, n° 625; — DELARBREA PARADOXA (Vieill. }, 
Herb. de la Nouvelle-Calédonie , n° 627. 


Frutez subsimplez , truncus teres, rectus vel tortuosus 
2-4 met. alt. , cicatricibus foliorum delapsorum notatus , 
ad summum foliosus. 

Folis lengis alternis imparipinnatis. Foliolis alternis, 
unilateralibus, oblique ascendentibus ovato-oblongis, in- 
tegris aliquando in novellis laciniatis, acutis , glabris, 
extus lucidis, venosis, breve-petiolatis. 

Corymbis terminalibus longissimis nutantibus racemis 
basi SOS umbellis multifloris involucro herbaceo 
quinque-fido c 

Floribus alles albidis. 

Floret augusto. 

Ham Ad colles, prope Wagap. 


= fau — 


RUBIACEÆ, 


MorieriNA (Vieill), Herb. de la Nouvelle-Calédonie, 
.n° 2159. 


. Calyæ cum ovario connatus , turbinatus , glaber, sul- 
catus, verrucosus, limbo brevi cupulato breviter quinque- 
dentato, dentibus erectis, acutis, æstivatione valvatis. 

Corolla supera hypocraterimorpha, tubo longo, intus 
pilosiusculo, fauce nuda, limbi quiique-partiti, lacinüs 
lanceolatis sub anthesin patentibus, æstivatione valvato- 
ünbricatis. 
© Stamina 5 imo tubi inserta et basi in annulum brevem 
coalita. Filamenta filiformia, erserta, pilosa; antheræ 
longæ, lineares, muticæ, basi fixæ biauriculatæ , pen- 
dentes. 

Ovarium inferum nl _— epigÿho carnoso 
coronatum ; ovula pl 


F Tr enque 


adnatis, biseriatim imbr Es host antaiie: 

Stylus longus, exsertus, spiraliter sulcatus, stigma bila- 
mellatum. ( 

Fructus capsularis, firanidns sulcato-verrucosus ca- 
lycis limbo et disco coronatus, bilocularis; semina nu- 
merosa peliata reniformia subinconspicue areolata, mar- 
gine spongioso incrassata, biseriatim horizontaliter im- 
bricata, 


45. MORIERINA MONTANA (Vieill.), Herb. de la Nouvelle- 
Calédonie, n° 2159. 
Arbor mediocris, ramosa, ramis erectis foliosis ; foliis 
summum ramulorum -quincunciale oppositis, apprezi- 


— 3h45 — 
mais , erectis , peliolatis, oblongis , integris, subacutis , 
basi attenuatis, venulis lateralibus subinconspicuis. Pe- 
uolis basi dilatatis in vaginam stipularem integrum com- 
missis, 

Corymbis axillaribus trichotomis , pedunculis erectis 
foliis brevioribus, fasciatis, pedicellis basi uni-bracteatis, 
bracteis acutis, carinatis. 

Floribus albidis, magnis, suaveolentibus (Floret fe- 
bruario). 


Haë. Ad môntes, prope Wagap. 


Si non fallor, genus novum, dicatum clarissimo Moriere 
in Academia Cadomensi botanicæ et geologiæ professori. 


OLEACEÆ. 


NOTELÆA, Vent, Choix, 4803, — Brown, Prodr., 523, — Endi., 
Gen., 3250. — Rhysospermum, Gœrt., fil. carp. 3 (4807), — 
Ole, sp. Andr. 


16. NOTELÆA AUSTRO-CALEDONICA ( Vieill. ), Herb. de la 

Nouvelle-Calédonie, n° 333. . 

Arbuscula oleæ habitu, 3-5 met. alta ramosissima ; 
ramas teretibus foliosis ; folis oppositis erectis, coriaceis, 
lanceolatis , integris , obtusis , basi in petiolum brevem atte- 
nualis, glaberrimis, supra nitidis, subtus pallidioribus , 
utrinque punctalis , vEnOsts. 

Racemis axillaribus, petiolo longioribus. Calycis laciniis 
concavis subobiusis. Corolla urceolata atbida, calyce duplo 
longiora. Suigma bifidum. Drupa ovato-pyramidata, pisi 
majoris. amplitudine, punctata, stylo persistente coronaa. 


— 346 — 
Floribus trichotomo oppositis, breviter pedicetians. nu- 
tantibus, duabus bracteis basi instructis. 
Floret junio. 
HaB. Ad colles, prope Wagap. 


A Notelæa punclata ( Brown ) differt , racemis petiolo lon- 
gioribus foliisque venosis. 


LOGANIACEZÆ, 


CHARPENTIERA (Vicill.), Herb. dela Nouvelle-Calédonie , 
n° 663, non Charpeutiera Gaudichaud, ad Freyc. , 44h, 
U XLVII — Dédié à M. Charpentier, commandant le 
poste de Wagap et la circonscription. 


Calycis tubo turbinato brevi , cum ovario connato, limbo 
supero , tubuloso, quadridentato, persistente.. 

Corolla supera tubulosæ, limbo. calycino multo lon- 
giore, fauce nuda, limbi quadripartiti, lobis lanceolatis, 
lævibus sub anthesin patentibus , per æstivationem contortis. 

Anthæræ 4-lineares, fauci corollæ insertæ , subsessiles , 
exserl@ , post anthesin reclinatæ , introrsæ , infra medium 
dorso afficæ, basi in duobus cruribus desinentes , longitudi- 
naliter dehiscentes. 

Ovarium inferum biloculare, ovula-2. Stylus simplex, 
exsertus , subulatus pilis setaceis adpressis tectus. Stigma 
clavatum , bifidum, lobis incrassaris , erectis , post anthesin 
recurvis. 

Fructas obtongo-globosus, pisi amplitudine, calyeis imbo 
coronatus, lævis , corticosus, Hi-tri-locularis, coccis dorso 
convertis, facie plams , sulco medio notatis, testa crustacea 


nigra, eudopleura tenui rubiginosa. Embryo in avi albu- 


Re. 
minis corner breviter  incurvus. Cotyledonibus brevissimis 
obusis, radicula cylindrica vaga. 


17. CHARPENTIERA BRACTEATA (Vieill.), Zerb, de La Nou- 
velle-Calédonie , n° 663. 


Frutex erectus , ramosissimus, ramis oppositis erectis ad 
summum foliosis , norellis tetragonis. Foliis subsessilibus, 
erectis ovatis, obtusis, integris margine squarrosis areolato 
venosis, utrinque lucidis stipulis interpetiolaribus attenuatis 
piloso-dentatis rufeseentibus. 

Le a 


L 4 NE 


Î e- LALLA TA t / , 
 bracteas simulantia ; pedicellis basi connatis , stipulatis sti- 
pulis acutis incurvs : floribus albidis erectis suaveolentibus. 
Floret martio. ; 
HAB. Ad colles, prope Wagap et Balade. 


HYMENOPHYEEEÆ. 


TRICHOMANES (Linn.). 


18. TRICHOMANES FOEMCULIFORME ( Vieill. }, Herb. de la 
Nouvelle-Cualedonie, n° 2139. 


Khizoma breve , ascendens | emittens radices nigro- 
fuscas longas, rigidas , teretes. 

Frondes dense confertæ , 10-15 centimet. longe , erectæ, 
capillaceo-tripinnatisectæ, parenchymate destitutæ, ad ner- 
vos solos tantum reductæ et sic arbusculos mentientes. 

Rachis teres, rigidus, virili-rufescens, basi squamis 
mininis vestius, superne, utroque latere decurrentia La- 
cimiarum subalatus. Segmenia primaria disticha, erecta 


— 3h18 — 
subappressa , laciniæ capillaceæ , dichotomæ , erectæ , 
glabræ (oculo armato ] tuberculatæ , amæne viridentes. 
Soris in laciniis secundartis lateralibus, anguste cylindricis 
stipitatis (stipite h-5 mill, longo), tereti, limbo constricto 


. abbreviato. 


Ha, In sylvis umbrosis montium, prope Wagap. 


M. A. Fauvel présente à la Société le mémoire suivant : 


ADDENDA ET DELENDA 


CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 


DE M. LE D' GRENIER ; 


Par M, A. FAUVEL. 


STAPHYLIVNIDES. 


Les entomologistes français manquaient jusqu'ici d’un ca- 
talogue des Coléoptères de leur pays ; un membre distingué 
de la Société entomologique de France, M. le D’ Grenier, 
vient de publier ce catalogue si impatiemment attendu. C'est 
un service dont la science doit lui être reconnaissante. 

Son livre est aujourd’hui dans toutes les mains ; il a été 
apprécié à sa juste valeur et il serait tard d’en venir rendre 
compte : telle n’est pas non plus notre pensée, L'auteur, dans 
la préface, appelle de tous ses vœux les observations de ses 

, afin d'améliorer et de compléter son œuvre. C'est 
pour répondre à son appel et dans l'espoir de voir notre 
exemple suivi, que nous offrons les remarques qui suivent 


— 349 — : 
sur l’une des familles les moins connues de nos Coléoptères, 
les Staphylinides. 

Cette partie du travail, due à M. Charles Brisout de Bar- 
neville, dont on connaît les études approfondies sur ces petits 
insectes, est rédigée avec beaucoup de soin. Les courtes re- 
marques qui suivent seront donc moins une critique qu'un 
addenda, 

Nous observerons , dans notre examen, l’ordre même du 
Catalogue. Quant aux points qui nous semblent susceptibles 
d'observations générales, ils se réduisent à trois : nous nous y 
arrêterons dès maintenant. 


Il est admis généralement que la place des Staphylinides, 
dans la série des familles naturelles, est entre les Palpicornes 
et les Psélaphides (Catal. Schaum, 1862). Le Latalogu: des 
_Coléoptères de France a changé cette disposition. Les fa- 
milles y sont inscrites dans l’ordre suivant : Palpicornes, 
Silphales , Clambides , Scyäménides , Psélaphides, Staphyli- 
nides, Histérides..……. Ce changement nous paraît contraire 
aux principes d’une bonne méthode; nous en exposerons 
les motifs le plus brièvement possible. 

Par quelles affinités se distinguent les insectes qui nous 
occupent dans la grande famille des Coléoptères, et quel rang 
méritent-ils d’y occuper ? 

Latreille, dans son système tarsal, en faisait une section 
des Pentamères, et les plaçait haut dans l'échelle. Le sys 
tème tarsal a passé, et les Staphylinides seuls eussent suffi 
pour le condamner en dernier ressort ; car on sait qu’ils sont 
pentamères , tétramères , trimères ou hétéromères suivant les 
espèces. Le nombre d'articles des tarses ne peut donc fournir 
ici de caractères pour une classification naturelle. 

Le faciès n’est pas moins divers. On y trouve des insectes 
présentant celui des Carabiques /Lesteva), des Psélanhides | 


— 350 — 
{ Autalia, quelques Omalides exotiques), des Sihalé (Hy- 
pocyptus), des Nitidulaires (Proteinus, — Micropeplus , — 
Glypioma), etc. Et ce faciès, considéré en général, n’a 
vraiment pas de ressemblance directe avec celui d'aucune 
famille de Coléoptères, sauf peut-être les Psélaphides. 

Gravenhorst, et plus récemment M. Redtenbacher, dans sa 
Fauna Austriaca, ont considéré la brièveté des élytres 
comme caractère de premier ordre, et le dernier de ces 
auteurs, se fondant ,sur ce qu’une pareille modification im- 
pliquait une dégradation organique, reléguait les Staphyli- 
nides au dernier rang. Cette manière de voir, assez étrange 
et négative des rapports les plus évidents, est justement 
abandonnée depuis long-temps. Qui ne voit pas que cette 
brièveté même, corollaire du type Staphylinide , est com- 
mandée par la nécessité où se trouvent ces insectes de 
relever un long abdomen pour conserver l'agilité qui les 
rend maîtres de leur proie ? Admirable corrélation, bien 
plutôt que dégradation d'organes ! 

Les uaturalistes modernes accordent à juste titre an type 
carnassier la place la plus haute dans l'échelle des êtres, 
et les raisons sur lesquelles ils se fondent n’ont pas besoin 
d’être rappelées. C’est en partant de ce même principe qu’on 
doit, selon nous, déterminer le rang des insectes qui nous 
occupent, 

Les Cicindélides, Carabides , Dytiscides et Gyrinides con- 
Stituent les Coléoptères carnassiers proprement dits, à l’état de 
larve et d’insecte parfait, désignés par Mac-Leay du nom de 
Créothalérophages (carnassiers de proie vivante) ; ils occu- 
pent la première place, Les carnassiers terrestres, les plus 
parfaits , sont ainsi en tête de la série ; viennent ensuite les 
carnassiers aquatiques. 

Tout le monde est d'accord pour inscrire, après les Créo- 
thaléraphages, la famille nombreuse des Palpicornes, 


— 351 — 

Mais ici ce n'est plus sous les deux états de sa vie évolu- 
tive que l’insecte est carnassier : la larve seule reste généra- 
lement créothalérophage tout le temps de son existence ; 
l'insecte qu'elle doit produire sera le plus souvent pliyto- 
phage ou coprophage. Les larves des Palpicornes ont le plus 
grand rapport avec celles des familles précédentes, outre que 
Ja vie aquatique ou amphibie de ces insectes les y rattache 
encore par d'étroites affinités d'organisation, 

Sans les ressembl imp que nous sig 
es Dytiscides et les Palpicornes , il faudrait , d'après notre 
principe, donner le pas aux Staphylinides sur ces derniers ; car 
c’est avec eux que reparaissent, en grand nombre, les espèces 
créothalérophages sous les deux états. Nous les maintiendrons 
toutefois, avec M. Schaum, à la suite des Palpicornes, avant 
les Psélaphides et les Scydinénides, auxquels ils forment un 
passage très-naturel. 

Par leurs larves, les Staphylinides tiennent le milieu entre 
les Carabiques et les Dytiscides d’une part, les Silphales et 
les Histérides de l’autre. Celles des grandes espèces surtout 
sont des plus carnassières (Ocypus olens). 

Ils se rapprochent , à l’état parfait, par leurs caractères 
buccaux, des Créothalérophages terrestres et des Psélaphides 
et Scydménides, dont le nombre des segments abdominaux 
les distingue suffisamment. ; 

Enfin , leurs mœurs ne sont pas moins carnassières que 
celles des premières familles, et nous les voyons poursuivre 
leur proie sur les rivages, sous les pierres, sous la mousse , 
sous les écorces, dans les matières putréfiées , où ils parais- 
sent faire une chasse active aux espèces microscopiques et 
aux larves d’autres insectes, notamment de Diptères. 

Par des motifs semblables, et à cause des afliaités de struc- 
ture qu'ils ont avec les Staphylinides , nous inscrirons à la 
suite de ceux- ci les Psélaphides et les Scydménides, dont la 


— 352 — 
majorité sont carnassiers de proie vivante, comme différents 
auteurs l'ont remarqué, et comme nous l'avons observé 
nous- même chez plusieurs espèces acarivores. 

Quant aux Silphales, reliés de la manière la plus naturelle 
aux derniers Scydménides par les Leptodérites et les Sylphites 
aveugles, ils nous conduiront, par les Clambides et les Tri- 
choptérygiens, jusqu'aux Histérides, et de là aux Nitidulaires. 
C'est avec eux que commence à disparaître le type carnas- 
sier et qu’apparaissent nombreuses, d’abord les espèces sim- 
plement créophages, puis les espèces fungivores. Et à ces 
modifications, dans le genre d’existence ,» Correspondent de 
pareilles transformations dans l’organisation, 

Par quelles considérations pourrait-on arriver à donner 
aux Silphales une place plus élevée dans l'échelle, et à les 
inscrire à la suite des Palpicornes? Et combien de rapports, 
au contraire, un semblable rapprochement ne briserait-il 
pas ? Tous ies eflorts d’une bonne classification doivent tendre 
à la conservation de ces rapports de nature diverse, et en 
réclamant, pour les Staphylinides, un rang plus honorable 
dans la série de nos Coléoptères , nous croyons rester fidèle 
aux principes fondamentaux de la science. 


Le second changement, sur lequel nous voulons appeler l’at- 
tention, a trait au genre Heterothops, de Siephens, transporté 
du groupe des Staphylinites dans celui des Tachyporites. Il 
ne peut être que la suite d’une erreur typographique , les 
Heterothops n'ayant aucun des caractères qui distinguent ce 
dernier groupe (antennes insérées sus les bords latéraux du 
front, hanches postérieures transverses, segment de l’armure 
invisible où rétractile, etc.) des Staphylinites proprement 
dits. Nous reporterons donc le genre qui nous occupe à sa 
place véritable, entre les Euryporus et les Quedius. 


Enfin le genre Oryporus figure dans la section des Que- 


— 303 — 
diformes, entre les Astrapæus et les Velleius. Nous prifé- 
rons de beaucoup la place que lui assigne M. Kraatz (Naturg. 
Insect. Deuschl., IT, 810, et Catal. Schaum. , 1862), en 
tête des Oxytélites, avant le genre Bledius. 

Les Oxyporus offrent , dans la famille qui nous occupe, des 
caractères remarquables et un faciès assez particulier. Mais, 
ainsi que l’a bien démontré le savant auteur allemand Loc, 
cù,,p. 471 et 472), ces caractères sont ceux des Oxytélites et 
non des Staphylinites. Les antennes sont insérées sous le bord 
latéral du front ; tous les segments abdominaux sont marqués 
latéralement des lignes arquées profondes qui se voient chez 
les Oxytelus ; enfin, le huitième segment de l'abdomen est 
distinct extérieurement. La forme générale est analogue à celle 
des Oxytéliens, et même très-semblable à celle des Megalops, 
dont Gravenhorst a &écrit une espèce, sous le nom d'Oxyporus 
( cælatus ). Pareïlles analogies s’observent dans les divers or- 
ganes, et entr'autres dans ceux de la bouche. 


Nous n’insistons pas davantage sur ces observations géné- 
rales pour arriver aux les espèces elles-mêmes. 
Elles seront présentées, comme nous l’avons dit , Suivant 
l’ordre des pages et des colonnes du catalogue (1). 


Pag. 46, col. 3, Ajoutez: Ocalea procera, Er. , inscrite à tort dans les 
ALEOCHARA. 
J'ai donné ailleurs les vi de ce changement / Ann. 
Soc. Entom. Fr, , 1863, 2 15). 
Ibid. Ibid. _—. np pere me —Grande-Chartreuse ! 
ée cette année seuler 
à * F So ç rupesiris, Fauv. 
Ibid.  Ibid., Leptusa nigra, Ch. Bris. Lisez : } . ; 
À nigra, Ch. Bris, 
D'après le type. 

(4) Ce travail, présenté à la séance de ma ars, n’a été imprimé par 
erreur que dans celle de mai ; le lecteur 1oudra bien tenir compte de 
celte transposition pour l'intelligence de quelques-unes des ations 
qui suivent, 


_ 354 — 


Pag. 16, col. 3, A'outez, avant le genre Euryusa : Cyraxa, Faut, - 


#7 4, 
Ibid,  Ê 
Ibid, Ibid, 


Ibid. Ibid, 


Ibid, 8 

18 4 LA 
Ibid, 3 
Ibid, Ibid, 


curtula, Er, (Oxyp.) 
Inscrite à tort parmi les Oxrropa (Ann, Soc Ent, Fr., 
4663, 219 } 
Hariocrossa, Kr. Lisez ; CRATaRÆA, Thoms. 
Microglotta, Kr, 
+ Haploglossa , Kr. 
Én vertu du droit de priorité, 
puberula, Klug. Lisez : decor ata , Aub. 
Aleochara è 
ecorata, Aub. 
Espèce distincte de puberula ( Ann. Sc. Ent. Fr. 
1863, 241 ). 
Je n'ai pas vu cette derniére de France, mais seulement 
d'Afrique et d'Asie, 
Aleochara nigrata, Fairm. ( Calod, ), ; 
C'est plutôt une Oxyropa du ue des Ocyusa, Ke, — 
D' apres un type. 
rameérsns Lis.: ; À, cuniculorum, Kr. 
Unacutata, Ch. Bris, ? maculata, Ch. Br. 
(Ex Kr.} 


constricta, Er, 
Tachyusa concinna, Heer..Lisez : cf 
lv. ? concinna, Heer, 


Aleochara 


Techyusa forticornis, Frm. Ch. Bris. 
nc: { scitula, Er, - 
: forticornis, Frm. Ch, Bris. (Ex Kr.). 


Oxypoda forticornis, Frm. Ch. Bris, 


( forticornis, Frm, Ch, Bris, (Ex Kraatz). 
Himalota meritionatis ; Muls, Rey. 
{ meridionalis, Muls, Rey, 
| marina , Muls. Rey. 
La marina n'est pas même une variété, ainsi que j'ai pu 
m'en assurer en observant un grand nombre d'exem- 


Lisez : 


plaires sur aos côtes maritimes, où l espèce est ré-, 
pandue. 


— 359 — 


Pag. 48, vol. 2, Ajoutez : Homalota fullax, Kraati, — Frahée septens 


Ibid. 


Ibid, 


Ibid, 


Ibid. 


Ibid. 


ee 
. 


Ibid. 


_ 


Ibid, 


Ibid, 


se 


Ibid. 


3. 


= 


trionale (Lethierry }, 


/ analis, Grav. 


: Homalota analis, Grav, Lisez : À contempta, H 


TES dr 


La eontempta, Heer., n'est qu’ 


RE testaceipes, Heer. 
brevicollis, Baudi. Lis, : : 
Homatota { ; - brevicollis,Baudi. 
varicornis, Kraatz, à : 
: varicornis, Kr, 


talpa , . 
talpa, Heer, Lisez : 
Homalota ÿ "'P°? € Res { parallela, Mann. 
à parallela, Mann. { 
fossigera, Mann, 
Homa'ota immunda, Ch. Bris. 
; { nudiuscula, Thoms, 
Lisez : 
| immunda, Ch, Bris. (Ex Kraatz). 
à à subrugosa, Kiesw. 
Homalota subrugosa, Kiesw. Lisez 7 ; ” É 
nis , 
Synouymies établies antérieurement à la publication du 
talogue, 
Ajoutez : Homalota nigerrima , Aub.-— De divers points 
de la France, 


va, Kraatz, 
* Oligota pygmæa, Kraatz. Lisez : jen Sos 


Loygmwæa, Kr., O!. 
Synonymie établie par l’auteur lui-même, le nom de 
pygmæa ayant été employé précédemment pour une 
espèce du Chili. 
apicata, Er, 
Ajoutez : Oligota ! abdominatis, Scrib. — De la France 
( or:en'ale. 
Diglossa mersa, Hal. Lisez : ? mersa, Hal, — Espèce 
très-probablement étrangère à la France. 
Botitobius pygmaus, Fabr, Lisez : pygmϾus, Fab. 
v. intrusus, Hampe. 
— Variété assez répandue en France, 


Ajoutez : Mycetoporus lonjicoruis, Mækl, — France 
septentrionsle, 


— 356 — 


Pag. 21, col.1, Ajoutez : Dnetthe crassus, Fairm, — dvi: méri- 


Ibid, 


‘Ibid, 


Ibid, 


Ibid, 


> 


Ibid. 


Ibid, 


Ibid. 


© 
- 


Ibid. 


ee 
. 


9 
+ 


dionale, 


Ajoutez : Quedius simplicifrons, Fairm.— France occi- 
dentale et méridionale, 


Ajoutez : Quedius chrysurus, Kiesw. — France occi- 
entale, 


Quedius 


Le picipennis , Heer. (Phil.), est une espèce différente de 


attenuatus , Gyl, 
pie 


Lisez : attenuatus, Gyll, 
ipennis , Heer. 


l'attenuatus et probablement étrangère à la France 
(Scriba, Berlin, Ent, Zeits., 1864, 198 

Q. auricomus, Kiesw. 

Quedius auricomus, Kiesw. Lis. À tomentoso-macula 

tus,Corn. (Ex Kr.). 


mus, Brull. — France méridion, 
Ajoutez : Staphylinus ire Heer. 
fuscipes, Heer, 
Ajoutez : Philonthus temporalis, Muls, Rey, — France 
méridionale 


æantholoma, Gray. 
Philonthus xantholoma, Grav. Lis. : : 
variegatus, Er. 
Le variegatus n'est qu'un état ture de l'espè 


Parumpuncta- 
Leptacinus parumpunctatus, Gyl, Lisez:\ tus, Gyll. 
v. ampliventris, J. 4. V, }ampliventris , 
, de ve 


+? he f + , 


était m 


nsi que l’a 
éshien remarqué M. Kraatz Sen Ins. Deuts, H, 


der £ ASS ne D. Van méri- 
dionale, 
li lus, Er, 
Paœderus limnophilus, Er, Lisez : Le er 
minutus, Gaut, 
» riparius, Linn, Lisez : {riparius 
? longicollis, Gant. Sr Gant, 


— 391 — 
Pag. 25, col, 2, Pœderus ruficollis, ee Lisez : | ruficollis, Fab, 
. carbonarius, Gaut. lcarbonarius, Gant, 
Voyez, sur ces points: Bull, Soc. Linn, Norm., VII, 12. 
Ibid, 3. Evustethus ruficapillus, Lac, — Lespesii, J, du Val. 

j Ce Lespesii n’est que l’état immature du ruficapillus. 
J'ai vu le type dans la collection de M. Chevrolat. 
Ibid. Ibid. Supprimez: Stenus lœvigatus, Muls Rey., espèce si- 
gnalée seulement en Corse. 

Ibid, Ibid. Ajoutez : Stenus labilis, Er. — Alpes de Savoie. 


Nous ignorons pourquoi cette espèce , décrite de Finlande 


et qu’on retrouve en Laponie, ne figure pas dans les 
Gatalogues des Coléoptères d'Europe de MM. Schaum et 
de Marseul, 
Ibid, Ibid - . .canaliculatus, Gyi. 
+ Stenus canaliculatus, Gyll, Lisez : 
l ? congener, Mækl, 
D'après un type de la collection de M. Ghevrolat, le con- 
gener ne me paraît pas différer spécifiquement de notre 
canaliculatus, 
24 3. Stenus montivagus, Heer, 
Le brevipennis, Mækl,, de l'Amérique russe, n'est _. une 


variété locale du montivaqus des mont 


à élytres un peu plus étroites et à APRES & da 
base de l'abdomen un peù plus faible, D'après 
type de l’auteur, communiqué par M. Rs 
unicolor, Er. 
Jbid. Ibid. Stenus cribriventer, Fairm. Lisez: cribriventer, Fairm, 
laticollis Thoms. 
Le cribriventer, dont le type m'a été obligeamment com- 
muniqué par notre collègue, M. Chevrolat, n’est 
qu'une © à abdomen un peu élargi de l'unicolor. 


cipes , Grav,,-dont elle s'éloigne beaucoup ; mais c'est 
avec raison que sa description porte « abdomen très- 
faiblement rebordé, » En effet, si l'on examine atten- 
tivement l'abdomen de l’unicolor et du nigritulus, Gyh. 
— campestris, Er., on aperçoit très-bien de chaque 
côté une petite marge, plus visible chez les © que chez 


— 358 — 

les d. Il serait donc bon de choisir un autre caractère 
que celui d’abdomen immarginatum pour désigner ces 
espèces, ce caractère étant erroné, on peut le dire. 
— Mais ce n’est pas tout. On sdmet généralement le 
RAR article des tarses de l’unicolor comme simple, 
c'est même sur ce caractère qu’on se fonde pour dis- 
Ce cette pe + du latifrons, Er. Or, ce caractere 
1 que le précédent, et le quatrième ar- 

ice dis LS de l’unicolor est certainement bilobé, 


quoique légèrement, 
On s'explique maintemant la confusion qui existe dans la 
plupart des collections entre l'unicolor et le latifrons. 
La tête plus étroite, le front à sillons effacés, le cor- 
selet plus allongé, moins élargi Len, un peu 
plus convexe, les élytres moins déprimées, plus étroites, 
plus loigues, à ponctuation moins forte et profonde , 
l'abdomen plus étroit, parallèle et cylindrique, ponctué 
bien plus finement et en série de points bien moins 
profonds et plus éonfus ; tels sont les principaux carac- 
tères qui distinguent le latifrons, outre ses tarses for- 
tement bilobés et son abdomen non Am cs crus mar- 
giné. Il est beaucoup pl 


+ 
Pag. 24, col, 1. Stenus muscorum, Fairm, 
- J'ai de fortes raisons de croire que ce Stewts, qu’on prend 
dans les Pyrénées et les Alpes, n’est autre que le gla- 
cialis, Heer. Ces mots (Fauna helvetica, p. 224) 
“ profunde punctatus, subtiliter albido pubesemns, an- 
tennis basi testaceis, oculis valdè prominulis, etc., » s’y 
appliquent évidemment. J'ajoute que c’est sous le nom 
ali le muscorum est connu en Suisse, — 
l'est vrai que ce n’est pas le giacialis de M. Kraatz 
(Naturg. , 14, 787), remarquable par sa longue pu- 
bescence hispide « longius pilosus », caractère que je 
retrouve en effet chez un Stenus de l'Étrurie, Le diffère 


Long. 2 474 lin, — glacialis, Kraatz, 1 12 lin}. — 
J'appelle l'attention sur ces espèces, 


C2 


— 359 — 


Pag. 24, col. 2. Ajoutez : Bledius bicornis, Germ. — France occidentale 


Ibid. 


Ibid. 


Ibid. 


Ibid: 


Ibid, 


Ibid, 


Ibid. 


Ibid, 


Ibid. 


Ibid, 


Ibid, 


{ littoralis , Thoms. — De presque 
Ajoutez : Stenus toute la France. 
( nigritulus, var. Er. 


Platystetl tus, Grav. I { tus, Grav. 
v. scybalarius, Rund. { scybalarius, Rund. 
Le scybalarius n’est qu’une variation pins on 
trouve tous les passages. 
Ajoutez : Thinobius brunneipennis, Kiesw. — France 
méridionale, 


Anthonk boid. , Lino Li { boid Linn 
LA 


pr Lt 


} ss >; 
v. + abbreriats, Fabr, l'abbreciarus, Fab. 
ps 1 nel 


importance, chez Léosle les élytres sont enfumées 
par une bande transverse, variation qui se reproduit 
à un degré plus ou moins sensible chez d’autres es- 
pèces : austriacus, brevicornis, etc. 
Anthophagus  crassirornis, Muls. Rey. 
; brevicornis, K'esw. 
Lisez : F F 
crassicornis, Muls, Rey. 
D'après un typé de l'auteur allemand. 
joues: Anthophagus sudeticus, Kiesw. 
» fallax, Kiesw. 
melanocephalus, Heer. 
Tous trois Æ Alpes de la Savoie, 
Anthophagus cenisius, Fairm. 
Doit prendre place dans le genre Geodromicus , pres de 
l'œæmulus, Rosh., dont il semble mème très-voisin. 
nigritus, Müll, 
Geodromicus plagiatus, Fab. Lisez : (are » Chi 
v. siütura'is, Lac, Bris, 
( v. plagiatus, Fab. 
suturalis, Lac. 


Je ne puis considérer le plrgiatus de Fabricius comme 


— 360 — 


type de l’esy èce ; c'est bien plutôt une variété de colo- 
ration du nigritus, variété tres-rare, tandis que le ni- 
gritus est assez répandu ; on trouve parfois des passages, 
Quant au suturalis, Lac., il est impossible, à mon avis, 
de le réunir comme varièté à l’espèce qui précède. Chez 
le nigritus, la ponctuation est toujours grosse, 
fonde ; chez le suturalis, elle est constamment éon 


plus five et bien plus serrée, outre que la tache suturale 


n’est-pas variable et fournit un bon caractère. — Cette 
ponctuation me semble Je moyen le plus sûr de dis- 


tinguer les Geadromieus # la longueur et la coloration 
> ; A pr + SES 2 ' + 1 Fr {1 


J'ai indiqué ailleurs les motifs de la réunion de l'anthra- 


cinus au nigritus, 


Pag. 25, col. 2. Ajoutez : Geodromicus Le ice Kraatz,— Des Alpes de 


Len 


bid. 


Ibid. 


Ibid. 


Ibid, 


Savoie. 


| punctata, Er. 
À riparia, Heer. 
La ripariu n'est qu’un état immature, 


Ibid. Lesteva punctata, Er. Lisez : 


3 AmpraicusotM, Kraatz, Lisez : Herenmops, Eschs, 
Amphichroum, Kr. 
Le nom proposé par Eschscholtz doit prévaloir, comme 
plus ancien (Vid. Bull, de Mosc., 4860, IX, 648). 
Ibid. Ajoutez : Heterhops hirtellus, Heer, — Alpes de Savoie, 
Ibid. » Deliphrum algidum, Er, —Des mêmes contrées. 


4. Ajoutez: Omalium séptentrionis, Thoms. — France oc- 
cidentale, 


Ibid, Ajoutez : Omalium scabriuseulum, Kraatz, — Alpes de 
Savoie, 


Ibid. Ajoutez : Omalium Fi ar 
anipenne, Mækl, 
De la France montagneuse, 
D’ Qu un re ” done russe, ES planipenne de - 


F 


lannonicum 
Le La 


Fe 


fs JDE. 
Pag. 26, col, 3. Micropeplus (fulvus, Er. Lisez : fulvus, Er. 
Margaritæ, 3. à, V.< Margaritæ, 3. d. Val. 
v.? Marietti,J, 4, Val, 
D'après un type de Duval et deux exemplaires du Ma- 
rietti, l'un de Lombardie (Villa) et l’autre de Ja France 
orientale, ce mcrorzpzus n'est qu'une variélé ® de 
plus grande taille du fulvus, Er. — Hi est probable 
qu'on trouvera tous les passages entre celle-ci et la 


forme typique et qu'elle devra disparaitre des cata- 
logues, 


Ibid. Ibid, AL staphylinoites, Marsh, Lisez : (staphylinoides, Marsh, 
obtusus, Newm. Muaillei, Guér. 
‘obtusus, Newm. 
Le M. Maillei (Dej.), Guér., dont J'ai vu des types, est 


synonyme du staphylinoides et non du tesserula * 


Tns. Deutschl., 11, 4055 ). Ajoutons que Je Maillei 


de Dejean provenait de la France occidentale, où 
Tu à Aa N ,! 


Erichson (Gen, et Sp. Staph., p. 943). 


Tel est le simple addenda que je soumets au juge- 
ment des éntomologistes, heureux s’il peut leur être utile 
et fournir une pierre pour l'édifice futur de notre Faune 
française , édifice que le livre de notre savant collègue est 
appelé à enrichir de précieux matériaux (1). 


(1) J'ai passé sous silence les fautes purement typographiques que 
chacun peut relever sans peine ; elles sont en pelit nombre, Quelques- 
unes, toutefois, sont assez graves, en ce qu’elles altèrent le sens propre 
du mot : ainsi Homalota fuscicornis pour fusicornis; — Mycetoporus 
splendidulus pour splendidus 5 — Philonthus puellus pour puel!a , ele, 


— 362 —* 
M. Raulin, professeur au Lycée, présenté dans la der- 
nière séance par MM. Morière et Postel, est nommé membre 
résidant de la Société. 


MM. Bréon ét Collenot, gévlogues à Semur { Auxois ), 
présentés dans [à dernière séance par MM. Deslongchamps 
père et fils, sont nommés membres correspondants. 


MM. Eudes-Deslongchamps père et fils présentent, comme 
membres correspondants : 

M. le marquis de Rainéourt, paléontologiste, à Paris ; 

M. Coquañd, professeur d'histoire naturelle à la Faculté 
des sciences de Marseille, 


MM. Morière et Eugène Deslongchamps présentent, égale- 
ment, Comme membre correspondant, M. Alphonse Milne- 
Edwards, aide-naturaliste au Muséum, à Paris. 


MM. Perrier et Eugène Deslongchamps présentent, comme 
Membre correspondant, M. Malinvaud, botaniste à Paris. 


SÉANCE DU 6 JUIN 1864. 
Présidence de M. FALCON=-DUQUESNAY. 
.DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ. 


De la part de Son Exec. M. le Ministre de l'Instruction 
publique : 

Revue des Sociétés savantes, 6 cahiers in-8°, du 29 avril 
au 27 mai 1864. 

De la part de M. Dewalque, membre correspondant : 

De la distribution des sources minérales en Belgique, 
pat M. Dewalque ; in-8°, 3 pages. Bruxelles, 1864. 

De la part de M. Joly : 

L'agriculture aux prises avec les insectes , broch. in-8°. 

Toulouse, avril 1864. 


La Société a reçu, en échange de ses publications : 
Mémoires de l’Académie impériale de Meiz, 2 volumes 
_in-8°, 4° et 2° parties. 1862-1863. 

Eztrai des travaux de la Société d'agriculture de la 
Seine-Inférieure, 2 cahiers ; in-8”. 4° trimestre 1862, 
1 trimestre 1863. 

Organisation de la Société d'agriculture, des sciences, 
arts et belles-lettres de l'Aube , 1 cahier in-8°. 1864. 

Mémoires de la Société d'agriculture de la Marne, 
1 vol. in-8°. 1863. 

Bulletin de la Société des sciences naturelles et histo- 
riques de l’Yonne, 1% trimestre ; in-8°. 1863. 

- Bulletin de la Société d'agriculture, sciences et arts de 
la Sarthe , tome IX. 1863, 


— 364 — 

Bulletin de la Société géologique de France, numéros 6 
et 7 du tome XIX. Décembre 1862 et février 1863. 

Maître Jacques, numéro de mai 1864. 

Schrifien der K, physik. ækonom. Gesellsch. (Mémoires 
de la Société de physique, etc., de Konigsberg. ) 3” année. 
2 livraisons. 

Verhandlungen der zoologisch-botanischen Vereins in 
Wien, 1855-1862, et 4 livraisons 1863. 

Bericht uber die osterreichische Literatur der Zoologie, 
Botanik and Paleontologie, année 1850-53. 

Personen Orts und Sach-Register , etc. 1857 et 1862. 

Monographie der Oestriden von Friedrik Brauer , in-8°. 
Vienne , 1863. 

Nachtrage zu Maly's, etc, {Énumération des plantes pha- 
nérogames de l’empire __—— par A. Neiïlrich) , in-8°. 
Vienne, 1861. 

Separatabdruck  naturwissenschafiliger Abhandlungen 
aus den Schrifien, in-8. Vienne, 1856. 

Zeitschrift der deutschen geologischen Gesellschaft , 15 et 
16 cahier, Berlin, 1863-1864. 


CORRESPONDANCE. 


Le Secrétaire donne lecture : 

4° D'une lettre de M. Lennier, conservateur du musée du 
Havre , remerciant la Société du titre de correspondant 
qu’elle a bien voulu lui accorder ; 

2° D'une lettre du Secrétaire de la Société impériale 

d'agriculture , sciences et arts de l'arrondissement de Valen- 
 ciennes, proposant à la Société un échange de publications, 
avec observation que si la Société Linnéenne cousentait à 
envoyer tous ses volumes ( Weémoires ct Bulletin ), la Société 
de Valenciennes proposerait, en échange, ce qui lui reste de 


— 365 — 
disponible des recueils publiés depuis sa fondation jusqu'à ce 
jour (1831 à 1864). 
Cette proposition est acceptée pour ce qui regarde les 
publications à venir. Pour le passé, on accorde la collection 
complète du Bulletin. 


Le Secrétaire lit la note suivante : 


NOTE 
SUR 
LES CRUSTACÉS ET LES SPONGITAIRES 


DB LA BASE DE L'ÉTAGE BATHONIEN DES ENVIRONS DE MACON 


{saôxe-sr-Loims) ; 


Par M. DE FERRY, 


Membre correspondant. 
PI, VII et pl. VIII. 


Au-dessus de la zone type ferrugineuse à Am. Par- 
kinsoni (interruptus, d'Orb. ), qui forme le dernier terme 
des subdivisions de l'étage bajocien dans le Mâconnais, et 
sans l'intermédiaire du fuller’s-earth marneux avec Ostrea 
acuminata, que l’on rencontre au-dessus de cette couche 
en Angleterre, on voit se développer l'important massif des 
calcaires marneux blancs-jaunâtres à Am. bullatus et arbus- 
tigerus, qui forment la base de l'étage bathonien, et qui 
doivent correspondre en partie, soit inférieurement à la conche 
transitoire (1) de M. Ebray avec Am. discus, polymorphus ,* 
linguiferus , etc., soit un peu plus haut, au stonesfield- 
state, 


(1) Voir la Note sur la présence de l'étage bathonien et de l'étage 
bajocien à Crussol ( Ardèche ), par M, Th. Ebray, Nevers, 1863, 


— 366 — 

Les calcaires marneux blancs-jaunâtres sont loin d'offrir 
des richesses paléontologiques comparables à celles de la 
zone précédente. En effet, la faune si abondante des 4m. 
Parkinson: et Garantianus , Panopæa jurassi , Lyonsiu 
abducta, Pholadomya Murchisoni, Mytilus reniformis , 
vel- gibbosus , Terebratula Ferryi, Collyrites ringens , 
etc. , cesse tout à coup sur ce point des océans; ses débris 
usés, roulés, encroûtés, sont empilés sur les Lithophages, 
tandis que les nouveaux calcaires marneux, encore ru- 
banés de rouge à leur naissance , n’offrent plus que de 
rares associalions inixtes d'espèces persistantes et de formes 
nouvelles venues (Am. bullatus , arbustigerus, lingui- 
ferus, Collyries ovalis, Trigonia costata, Quenstedt ; 
Trig. clavellata , \. ; Posidonia Parkinsoni , I. (i). 

Il est donc évident qu’à partir du mince cordon de Li- 
thophages ( Lithophaga Bajocensis , Fer.) qui couronne la 
couche si remarquable des Am. Parkinsoni, la vie s’est 
transformée dans de nouvelles conditions, qu’elle s’est ra- 
lentie dans ces parages, et qu'elle n’y offre plus que 
quelques rares représentants des tribus nombreuses qui ha- 
bitent sur d’autres points. 

Les circonstances dans lesquelles se sont effectués ces 
nouveaux dépôts ont dû offrir plus d’une analogie avec celles 
qui ont présidé à la sédimentation des calcaires à Fucoides, 
et des couches à Tereb, Phillips de l’oolithe inférieure. 

Aussi retrouvons-nous, dans leur facies d'ensemble, les 


(4) La présence des Posidonies à ce niveau est des plus intéressantes, 
car c'est celui des Posidonies de Crussol et de l’Ardèche, qui se 
rencontrent immédiatement au-dessus de la petite couche ferrugineuse, 
laquelle avait été jusqu’à présent généralement considérée comme 
callovienne, mais qui n’est autre que la zone à Am. Purkinsoni. 
Notreami, M. Ebray, doit, dans un prochain travail, meltre hors 
de doute cette REA qu'il vient d'étudier à fond sur le: lieux. 


— 367 — 
plus grands rapports et, chez les uns comme chez Îles 
autres , la présence de ces rognons siliceux qui forment, 
dans les deux étages, de si remarquables hdrizons. 

Les calcaires marneux blancs-jaunâtres nous ont fourni 
deux crustacés qu'il est bon de signaler , et une grande 
abondance de corps bizarres siliceux , tantôt friables, tantôt 
compactes, corps difficiles à étudier au point de vue de leur 
obscur organisme, mais très-importants comme points de 
repère , puisqu'ils pullulent sur certaius points, traversent 
tous les calcaires jaunâtres , les caicaires grumeleux qui les 
surmontent, pour pénétrer dans une assise d’une grande 
dureté , où leur désagrégation a produit des tubulures et 
des cavités qui impriment à la roche un aspect ruiniforme 
et perforé très-caractéristique. 

Ce banc troué, repose immédiatement sous le Bradford- 
clay où calcaire marneux à oursins /Collyrites ovalis) (1), 


CRUSTACÉS. 


Deux espèces se trouvent représentées à la base de l'étage 
bathonien , dans les calcaires marneux blancs-jaunâtres , une 
ÆEryma et une Glyphée. 

Jusqu'à présent, les carapaces seules ont été rencontrées. 
I se peut que l’Eryma soit la même que celle dont nous 
avons déjà décrit une pince , dans notre Jura mäconnats , 
sous le nom d'E. Etalloni, et qui, bien qu'habitant la 
couche à 4m, Parkinsoni , aura pu monter plus haut. 

Dans le doute, nous reproduirons ici sa description, et 
nous donnerons provisoirement à la carapace des couches à 
Am, bullatus , le nom d'Eryma aflinis. 


(4; Voir Jura mâconnais, — Mémoire sur ce groupe, oolithe inf&: 
rieure, Sue, Lin, de Normandie, 4'° partie, 4861. 


— 368 — 


ERYMA ETALLONI, Fer. 
° 
(Couche à Am. Parkinsoni ). 
PI, VII , fig, 1-2. 


Pince forte, large, assez allongée , un peu comprimée, 
plus convexe sur la face interne qu'une grosse élévation 
médiane, arrondie, partage dans toute sa longueur en deux 
plans assez fortement inclinés. Granulations de la face 
interne peu serrées, atlénuées et en forme de points lé- 
gérement enfoncés. Face externe couverte, au contraire , 
de ponctuations nombreuses à granules saillants. Doigt 
fixe ou index sensiblement élargi à la base, qui est aplatie 
et creusée supérieurement d’une qouttière médiane assez 
prononcée. Arête interne de ce doigt armée d’une ligne 
de tubercules bien développés , dont l’un , plus saillant que 
les autres , est dentiforme et se dresse un peu au-dessous 
de la partie moyenne , à l'endroit où le doigt commence 
à diminuer rapidement de largeur. Pouce subcylindrique, 
bien granulé, également muni de petites dents internes, et 
emboîté dans une fossette articulaire bordée d’un bourrelet 
lisse, 

Pince de grandeur naturelle, vue par sa face externe 
( fig. 1) et par sa face interne (fig. 2). De notre collection. 

ERYMA AFFINIS , Fer. 
PL VII, fig. 34 

Carapace plus haute que large, assez renflée , divisée par 

deux profonds sillons presque parallèles entre eux, obliques 


à la ligne dorsale, et dont l'un , le sus-branchial , se bi- 
furque en deux. 


— 369 — 

Division antérieure munie d’un rostre robuste et aigu. 
Deux petites carènes tuberculeuses , courtes et peu appa- 
rentes sont placées , l’une obliquement sous le rostre , et 
l'autre au-dessus du point de l'insertion de l'antenne. 

Division moyenne bien circonscrite par les deux grands 
‘sillons antérieurs et postérieurs, et partagée en deux parties 
convexes inégales par un sillon secondaire communiquant 
avec le nuchal et le sus-branchial. Ce sillon est placé non 
loin du bord externe de la région branchiale, à laquelle 
il est parallèle. 

Au point de jonction de ce petit sillon, le grand sillon 
postérieur s'infléchit légèrement en arc de cercle pour re- 
joindre le bord erterne, tandis que, vis-à-vis, Le sillon nuchal 
se courbe pour remonter le long du bord de la partie an- 
térieure, Thoraz et régions branchiales ventrus , bien 
développés et recouverts, ainsi que tout le reste de la ca- 
rapace , de petites ponctuations serrées et assez enfoncées. 
Ces ponctuarions , de forme subtriangulaire , rappellent un 
peu, à première vue, les petits calices d’un polypier dé- 
vonien, l’Alveolites suborbicularis (Lam*, ). Leur côté in- 
férieur est muni d’un très-petit granule moins développé que 
celui des Glyphées, et qui apparait seul, lorsque le test 
est enleve. 

L'échancrure pour l'insertion de l’abdomen est ar 
et sub-carrée. 


Deux échantillons, de grandeur naturelle, 
thonien inférieur de Milly et de Guissé (rognons si- 
liceux ) ; et peut-être aussi les calcaires marneux à Colly- 
rites ovalis (Bradford-clay }, où noas avons trouvé un 
débris de cephalo-thorax qui ne nous semble pas en dif- 
férer. — De notre collection. 
Cette espèce est plus ramassée que l'Eryma Girodi , 
, 23 


— 310 — 
Etallon, du même étage, et en diffère aussi par la forme 
plus large de l’échancrure abdominale. Les adultes ont les 
plus grands rapports avec l'Eryna ventrosa, Etal., des 
chailles de l’oxfordien de la Haute-Saône, tandis que les 
jeunes sont très-voisins de l'Eryma Mandelslohi, Oppel, 
des marnes oxfordiennes à fossiles pyriteux. 

L'étude des pinces reste à faire, tant pour les mâles que 
pour les femelles ; mais , à en juger par les carapaces seu- 
lement, toutes ces espèces pourraient fort bien n'être que 
des variétés d’un seul et même prototype. 


GLYPHÆA BATHONICA, Fan. 
PI, VII, fig, 5. 


Carapace subcylindrique, deux fois plus longue que 
large , comprimée latéralement et divisée en trois parties 
principales bien distinctes, par deux grands sillons trans- 
verses dont l’antérieur, ou sillon nuchal, est le plus 
profond et coupe la carapace presque perpendiculaïrement 
à la ligne dorsale, tandis que le second est oblique à 
celle-cr. ; 

Partie antérieure rétrécie en avant et creusée infé- 
rieurement , presque par le milieu, d’un petit sillon secon- 
duire à deux branches, en forme de Y très-ouvert, et qui 
vient rejoindre à angle droit, par sa tige, le premier 
grand sillon. Trois carènes tuberculeuses à granules assez 
forts, légèrement ondées , parallèles à la ligne dorsale , 
et à peu près également espactes entre elles, Entre ces 
carènes principales , des lignées d’autres petits granules 
disséminés. 

Sillon postérieur ou sus-branchial séparant la partie 
moyenne d'avec la postérieure, moins profond que le 


— 311 — 
premier, et descendant 1rès-obliquement en arrière vers 
le bord abdominal, où il se termine par un poiu 
obus, 

Région moyenne creusée de plusieurs autres petits sillons 
secondaires, au nombre de trois principaux. Le premier, 
près du bord branchial et parallèle à celui-ci ; plus loin, 
le deuxième en forme de Y, et placé à peu près sous 
celui de la division antérieure ; enfin, dans l'angle formé 
par la jonction du sillon sus-branchial et de la ligue 
dorsale, un troisième petit sillon encore en forme d'Y un peu 
fermé , dont la tige partage cet angle à peu près par le 
milieu, et dont les branches s’arrondissent l’une vers le 
grand sillon postérieur, et l’autre vers la ligne dorsale. 

Thorax et régions branchiales bien développés , cou- 
verts, surtout vers les bords extérieurs, de ponctuations 
enfoncées et munis, près de leur bord postérieur, d'un 
petit granule saillant. Ces ponctuations , du reste, et Les 
granules se rencontrent disséminés sur toute la surface de 
la carapace, maïs surtout près des sillons et du bord 
externe. 


Fig, 5. Échantillon de grandeur naturelle, restauré sur 
un moule siliceux , et sur un fragment présentant la division 
antérieure presque complète. — De notre collection. 

Rognons siliceux du bathonien. inférieur de Milly (Saône- 
et-Loire). 

Cette espèce est excessivement voisine de la Glyphæa 
Regleyana ( Meyer ) des chailles oxfordiennes, et les diffé- 
rences dans la position et la forme des sillons, les granules 
et les divisions de la carapace, sont si minimes que nous 
n’hésiterions pas à les rapprocher , si le manque d’échan- 
tillons plus nombreux, et surtout plus complets, ne nous 
forçait de suspendre nos affirmations jusqu’à nouvel ordre. 


ER 

Au reste, les formes voisines de la Glyphæa Regleyana 
sont assez nombreuses dans la série verticale des terrains 
pour donner plus de consistance à nos prévisions, au sujet 
de l'identité de ces deux espèces. 

Etallon (1) cite, comme étant probablement identique à 
l'espèce oxfordienne, une glyphée du bathonien supérieur 
de la Sarthe (2) (musée de Dijon), et une autre de l’oxfor- 
dien supérieur de la Meuse (Buw. }. M. Terquem l'aurait 
retrouvée aussi dans le lias moyen de la Moselle, et elle 
existerait peut-être encore dans le néocomien du départe- 
ment du Doubs ( Étallon ). 

Comme la persistance de ce crustacé à travers l'échelle 
des temps géologiques, n’a rien qui puisse nous étonner , 
nous le désignerons sous le nom de Glyphæa Regleyana , 
varietas bathonica, 


SPOXNGITAIRES. 


Les calcaires du groupe oolithique inférieur des environs 
de Mäcon présentent , dans tous leurs bancs marneux , une 
infinité de corps polymorphes, généralement à noyaux si- 
liceux, et qui, à cause de leur dureté et des saillies pro- 
noncées qu'ils forment à la surface des calcaires moins durs 
dans lesquels ils sont empâtés, ont recu des carriers du voi- 
sinage le nom de Tétes-de-Chat. Dans le Lyonnais , ils 
sont appelés Charveyrons. 

Leurs principaux gisements sont : 


(4) Étallon, Notes sur les Crustacés jurassiques du bassin du Jura 
Gray, 1861. 

(2) I existe ainsi, dans le bathonien supérieur des environs de Macon 
et de Tournus (couches à Pholadomya gibbosa et Vezelayi), une 
glyphée qui a été découverte par M. Berthaud , de Mâcon, et qu’il 
se propose de décr re , si elle est nouvelle, sous le nom de G. Feliciæ, 


a 


— 373 — 

4° Les calcaires à Fucoïdes. 

2 La partie supérieure marneuse du cal- 
caire à Entroques. 

3° Les couches à Terebratula Phillipsu , 
au-dessus du calcaire à Polyprers. 

L° Les calcaires marneux blancs-jaunâtres, à 
Am. bullatus et arbustigerus. 

5° Les calcaires grameleux sans fossiles qui 

les surmontent. 

Enfin les gros bancs perforés qui sur- 
montent les premières assises du 
Bradford-clay. 

Beaucoup de ces Charveyrons doivent probablement leur 
origine, comme les chailles oxfordiennes, à des précipi- 
tations siliceuses autour de points d'attraction formés de 
débris organiques ; car ceux des couches à Terebratula 
Phillips, et des calcaires marneux blancs-jaunûtres, ren- 
ferment , les premiers, des avicules, ainsi que l'Ostrea acumi- 
nata, et les seconds, des posidonies ; mais la plupart des 
formes que l’on rencontre dans les calcaires marneux blancs- 
jauutres , sont plus spécialisées , et semblent être les restes 
bien positifs d'organismes d’un rang inférieur, qui ont dû 
avoir un grand développement dans les bas-fonds de cette 
époque. " 

Quelle était la nature de ces corps ? Appartiennent-ils 
au règne végétal ou au règne animal? Étaient-ils analogues 
aux éponges actuelles, c'est-à-dire pourvus d’un squelette 
peu résistant composé soit de spicules seulement, soit de. 
spicules et de fibres cornées , ou bien doit-on les regarder 
comme des restes d’éponges à fibres testacées ? 

Malheureusement la réponse n’est pas facile, vu leur état 
de transformation moléculaire complète, où aucun tissu n’a 
été conservé. Néanmoins, ils devaient vivre et se développer, 


Étage 
bajocien. 


Étage 
bathonien. 


(2 


— 37h — 
à la manière des spongilles d’eau douce; car ils én affectent 
toutes les formes, et recouvrent de la même manière les 
objets sur lesquels on les rencontre, y compris des tronçons 
d’ammonites. Quoi qu'il en soit , leur origine organique we 
paraît peu douteuse, car ils sont percés d’un tubule central, 
“et paraissent avoir eu un parenchyme réticulé. 

Aussi croyons-nous, àvec M. de Fromentel (1), qu'ils 
pourraient bien réprésentér, soit des Siphonocælia , soit des 
Discælia gigantesques , dont les tissus auraient disparu, 
pour être remplacés par un dépôt siliceux qui a conservé 
en partie la forme et les caractères de l’animal, 

Souvent le tubule central se trouve rempli par un dépôt 
adventif siliceux compacte ; souvent aussi, le corps tout 
entier est passé à l'état de rognon homogène, tandis que 
dans d’autres circonstances , tout ayant disparu , les cal- 
caires se trouvent alors remplis de cavités et de tubulures 
qui leur donnent un aspect tout particulier, 

C'est particulièrement le cas des bancs qui hé à la base 
du Brad/ord-clay. 

Nous classerons donc, jusqu’à nouvel ordre, ces corps 
parmi les spongitaires , et nous donnons ici le dessin de 
plusieurs d’entre eux, réduits à moitié de leur grandeur na- 
turelle, 


(1) M. de Fromentel nous écrit que, dès 1856, son attention avait 
été attirée par la présence de corps semblables dans certains calcaires 
de la aiesene {Voncourt}), qui se trouvent immédiatement au- 
dessus des calesires à Entroques et précèdent le calcaire à Polypiers , 
et qu'il avait désigné cette couche sous le nom de couche à spon- 


ee. 
EXPLICATION DES PLANCHES. 
LEUR 


Fig. 4, Eryma Etalloni ( de Ferry !. Pince de grandeur naturelle, vue 
par Je 


a face exter 
— % — _—- — He,» vu Ed sa face interne, 
— 3 — afinis — e de grande taille. 
— We  — — — — ET plus petit. 
— 5. Glyphea bathonica  — Carapace de grande taille, 


Ces divers échantillons sont figurés de grandeur naturelle. 
Pi, VIII. 
Fig. 1. Posidonia Parkinsoni (Quenst}). Grandeur naturelle, 


— 2,4. Siphonocæliu gigantea ( de Ferry). Demi-graudeur. 
— 5,6. Discwlia magna (de Ferry). Demi-grandeur. 


M. Pierre fait une communication relative à la germination 
des plantes et aux diverses phases de leur développement. 


M. Luard présente plusieurs coquilles marines qu’on lui 
a données comme provenant de la Nouvelle-Calédonie. 
M. Eudes-Deslongchamps, qui possède un grand nombre de 
coquilles venant bien authentiquement de cette localité, ne 
reconnaît, parmi les espèces présentées par M. Luard, aucune 
qui soit semblable à celles qu’il possède : elles lui paraissent 
plutôt provenir des mers indiennes, Avec ces coquilles étaient 
deux espèces de bracelets faits avec des portions de Trochus 
niloticus qui, comme on sait, vit dans les mers de l'Inde. 


M. Fauvel commence la lecture d’un travail assez étendu 
sur la distribution des insectes, et particulièrement sur celle 
de certaines familles de Coléoptères. M. Fauvel demande 
l'impression de son travail dans le X EV° volume des Mémoires 
en cours de publication. 


— 316 — 

M. Bourienne père présente deux exemplaires d’une très- 
grande Ichthyodorulithe trouvés dans les argiles de Troarn 
(étage callovien) ; ils sont légèrement courbés en arc; la tige 
est irrégulièrement cylindrique, un peu aplatie à l’extrémité 
libre, et montre de profonds sillons longitudinaux. M. Eudes- 
Deslongchamps possède également deux grandes Ichthyodo- 
rulithes, de même taille à peu près que celles de M. Bou- 
rienne , et annonçant une espèce voisine; mais elles pro- 
viennent du calcaire de Caen (fuller’s-earth). II les a acquises 
à la vente de feu M. Abel Vautier, M. Eudes-Deslongchamps 
n'a pas encore eu le moment de faire des recherches pour 
voir si les siennes sont décrites ou non. 


Le Secrétaire présente les notes suivantes : 


NOTE 


SUR 


QUELQUES ANOMALIES DE LA FLEUR D'UNE VARIÉTÉ DE FUSCHIA (, 
NOMMÉE PAR LES HORTICULTEURS REINE DE HANOVRE, 
ET 
SUR étant ca CONCERNANT LE NOMBRE DES hdi ait DU CALICE 
DE LA COROLLE D'AUTRES VARIÉTÉS DE FUSCHIA 
Par M. EUDES-DESLONGCHAMES, 
Secrétaire de la Société, 


Ce Fuschia a un calice de couleur de chair ourose tendre, 
et ses sépales sont d’un rouge-ponceau. Sut l’une des fleurs, 
le calice n’a que trois divisions, d’ailleurs égales et bien 
conformées. La corolle n’a que trois pétales alternant avec 

{1} Voir Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, tome HI , 


pl. Ï, année 1858, une note de mon fils sur des anomalies présentées 
par diverses variétés de Fuschia. 


— 371 — 
les divisions du calice ; il-n’y a que quatre étamines, et 
deux d’entre elles sont soudées par leurs filets sur presque 
toute leur longueur ; une ligne enfoncée indique la trace de 
cette soudure, mais, vers l'extrémité libre, les deux filets 
cessent d’être soudés et portent chacun une anthère nor- 
male. 

La seconde fleur, cueillie sur la même plante, a quatre 
divisions à son calice; mais deux sont soudées par leurs 
bords voisins dans plus de la moitié de leur longueur , et 
libres vers leurs pointes; il n’y a que deux pétales normaux 
attachés à la gorge du calice ; ils ne sont pas PRE: mais 
voisins. 

Comme dans “a fleur précédente, il n’y a que quatre 
étamines , dont deux, voisines , sont soudées par leurs filets 
jusqu’à la moitié de leur longueur , et libres dans le reste ; 
toutes les anthères, portées par ces bouts de filets, parais- 
saient un peu déformées et ne contenaient pas de pollen. 
Une particularité bonne à remarquer, c’est que ces deux 
bouts de filets montraient, au-dessous de l’anthère , un petit 
pétale reconnaissable à sa couleur rouge, à sa forme aplatie, 
mais plus petit et moins régulier que ceux insérés à la gorge 
du calice. 

Je u’avais examiné d’abord que ces deux fleurs, toutes les 
autres ayant leurs quatre divisions calicinales bien séparées ; 
sur une douzaine d’autres fleurs, je n’en # trouvé que deux 
qui fussent véritablement normales, c'est-à-dire à 4 divi- 
sions calicinales, 4 pétales, 8 étamines et 1 pistil; sur toutes 
les autres, il y avait quelque chose d'irrégulier à leurs 
corolles et à leurs étamines : une fleur n'avait que 5 éta- 
mines, dont deux étaient soudées par leurs filets jusqu'aux 
anthères qui étaient libres ; une autre n’avait que 1 seul 
pétale et 6 étamines, dont deux portaient un petit pétale in- 
séré près de l’anthère; une autre avait 8 étamines et 4 


LL 


— 318 — 

pétales, dont deux portaient, près de faqut: un petit filet 
Staminal sans anthère ; une autre avait 5 élamines, 3 pétales 
normaux et un 4° en forme d’entonnoir ; et l’une des huit 
étamines avait son filet adné au pétale en entonnoir, et 
portait néanmoins une anthère bien conformée ; une autre 
n'avait que 2 pétales, 4 étamines de forme normale, et deux 
autres portant près de l’anthère chacune un petit pétale; une 
autre fleur avait 3 pétales normaux, un en cornet, 8 éta- 
mines, dont cinq libres, bien conformées, deux soudées 
jusqu'aux anthères, et la huilième adnée au pétale en cornet. 
Je ferai grâce du reste. 

J'ignore si tous les sujets de cette variété de Fuschia 
montrent fréquemment des anomalies à leurs fleurs ; je ne 
sais pas non plus si, parmi les nombreuses variétés des 
autres Fuschias , on rencontre diverses sortes de monstruo- 
sités: les amateurs d'horticulture pourraient nous édifier là- 
dessus ; toul ce que je puis dire c'est que, sur le sujet 
examiné par moi, il devait y avoir eu ün trouble assez consi- 
dérable dans Paction du nisus formativus, cette force adini- 
rable qui, pour chaque espèce d'êtres vivants, dirige la matière 
organique destinée à les faire se développer d’une manière 
si précise jusque dans les plus petits détails de toutes leurs 
parties ! Est-ce que cette force, cette impulsion, pénétrant 
la graine au moment de la fécondation, et qui persiste pen- 
dant toute la durée de la vie, est susceptible, dans certains 
cas, de s’aflaiblir, de se dévier, de se troubler? On serait 
temé de le croire. Est-ce que les éléments organiques ma- 
tériels n’obéiraient pas toujours à cette force immatérielle 
d’impulsion? Je ne sais que répondre R-dessus. Toujours 
est-il que, si l'on recueillait les graines fécondées de ces 


fleurs à formes altérées, il y aurait peut-être, dans le dé- 


veloppement des sujets qui en proviendraient , quelques nou- 
veaux détails à ajouter à certains chapitres de Darwin. 


— 3179 

Cette note était rédigée comme on vient de la lire, quand 
vers le milieu du mois d'octobre , étant à la campagne, je 
demandai à mon jardinier, grand amateur de Fuschias, s’il 
avait observé souvent des anomalies dans la forme et le 
nombre des pièces de la fleur des nombreuses variétés qu'il 
cultivait ? 1] me répondit que cela se voyait assez souvent au 
commencement du printemps et vers la fin de l'automne. En 
effet , les anomalies que je viens de décrire s'étaient montrées 
au commencement du printemps ; mais, pendant tout l'été, 
je n'ai rien observé de semblable sur le pied de fuschia qui 
m'avait montré ces altérations de formes , ni sur quelques 
autres variétés que j'avais dans mon jardin, à Caen. Pour 
me prouver son dire, Pierre, mon jardinier , examina 
attentivement tous ses fuschias (une cinquantaine environ), 
et mapporta bientôt un certain nombre dé fleurs anormales, 
que je demande la permission de signaler avec les noms 
qu'il leur donnait , et dont je ne garantis ni l'exactitude, ni 
même l'orthographe. 

Deux fleurs, variété qu'on m'a nommée Sowvenir de 
Chivique, à calice d’un beau rouge-ponceau et à pétales d’un 
violet foncé, n'avaient que 3 divisions calicinales parfaitement 
égales, 3 pétales égaux, 6 étamines inégales, et rien de par- 
ticulier au pistil. 

Deux fleurs du Comte de Cuvour ressemblaient beaucoup 
aux précédentes, pour la couleur du calice et des pétales, à 
4 divisions régulières, comme à l'ordinaire, 6 pétales inégaux 
d'un violet-rosé , 9 étamines. 

Sur une autre variété, Sir Collin Campbell, à calice 
d’un ruuge-ponceau , à pétales violets, ordinairement 
semi-doubles , une des fleurs n'avait que 3 divisions calici- 
nales. 2 

Une autre, nommée Saïd of Kin, à calice carné, n'avait 
que 3 divisions calicinales, 3 pétales et 5 étamines. 


# 


— 380 — 

Madame Corneillisson, à calice rouge-ponceau et à pé- 
tales blanc-rosé, m'a montré une fleur à 3 divisions cali- 
cipales régulières, 7 pétales inégaux, 7 étamines inégales , 
et une autre fleur à 5 divisions calicinales, ss pétales inégaux, 
10 étamines presque égales. 

Schiller, à calice blanc-verdâtre , à corolle d’un violet 


tirant sur le rouge, 5 divisions calicinales parfaitement 


égales, 5 pétales réguliers égaux, 8 étamines égales. 

J'ai fait une observation analogue sur la variété Vanderfull, 
à calice rouge-ponceau et recourbé en-dessus, à pétales 
violets. Une fleur n’avait que 3 divisions calicinales inégales, 
une grande, une moyenne et une petite ; 5 pétales, dont 
deux portaient chacun une anthère près du limbe; 7 éta- 
mines à filets très-courts. — Une autre fleur avait 5 di- 
visions calicinales égales, 5 pétales égaux , 9 étamines égales. 
— Enfin , une troisième fleur avait ses 4 divisions calicinales 
égales, 6 pétales à peu près réguliers, dont deux opposés 
étaient adnés, dans la moitié de leur longueur , aux divisions 


calicinales qui leur correspondaient ; 9 étamines , dont deux. 


étaient soudées sur toute leur longueur. 

Ces plantes charmantes, formant le genre Fuschia, la 
plupart remarquables par la beauté, l'élégance de leurs in- 
nombrables fleurs qui se succèdent pendant toute la belle 
saison, méritent encore l'attention par la facilité avec laquelle 
chacune de leurs variétés, dans ses produits, revêt de nou- 
velles apparences, comme si le type primitif se modifiait par 
les plus légères influences. Cependant, si certains carac- 
tères, tels que la taille des fleurs, leurs couleurs , les pro- 
portions de leurs différentes parties se modifient aisément 
dès la graine, par l'effet de la fécondation, une fois produites, 
ces modifications persistent ordinairement sans changer, sans 
dégénérer ; cette fixité paraît pourtant altérable , au moins 
pour certaines variétés ; l'effet d’une température plus, basse 


— 381 — 
que celle qui convient à ces plantes peut encore modifier 
leurs fleurs et: produire des variétés passagères et tempo- 
raires. Ces dernières se rattachent, sans doute, à la monstruo- 
site, Mais qu'est ce qui prouve qu’elles ne pourraient pas se 
reproduire par la graine? Dans tous les cas, il est peu de 


plantes dont les types soient plus aisément modifiables que 
les fuschias. 


DES MOISISSURES 


ABONDAMMENT DÉVELOPPÉES DANS L'INTÉRIEUR D'UN ŒUF DE CASOAR 
DE LA NOUVELLE-HOLLANDE , 


Par M. EUDES-DESLONGCHAMPS. 


On lit, dans les Comptes-rendus des séances de l’Académie 
des sciences de Paris (23 mai 1864), une lettre de M. Donné 
à M. Flourens, rappelant des observations du même M. 
Donné adressées à M. Pasteur, en date de l’année précé- 
dente, au sujet de recherches sur la putréfaction des œufs 
de poule abandonnés à eux-mêmes. 

A la suite de cette communication, M. Milne-Edwards 
fait remarquer « que l'espèce de filtre constitué par la 
« coquille de l'œuf ne s'oppose pas toujours à la pénétration 
« des corps organisés vivants dans l'intérieur de l'œuf. En 
« effet, les expériences de M. Panceri prouvent que, dans cer- 
« tains cas, des plantes cryptogames, déposées sur l'extérieur 
_« de l'œuf de la poule , en traversent la coquille et se déve- 
« loppent dans l’albumen , sans que les pores qui leur livrent 


— 382 — 

« passage Soient visibles à l'œil nu. La présence de certains 
« êtres vivants dans l'intérieur d’un œuf, dont la coquille est 
« intacte, ne pourrait donc être considérée comme une 
« preuve de la production de ces êtres par voie de géné- 
« ration dite spontanée. Les expériences de M. Panceri 
« furent communiquées à la réunion des naturalistes 
« suisses, à Lugano, en 1862, et publiées à Milan dans 
« les Aui della Societa italiana di scienze naturali , 
« tomeIE » 

Ces remarques me rappelèrent un fait que j'avais observé 
il y a une dixaine d'années, mais que je n’ai consigné nulle 
part, ignorant si de pareils faits, que d’ailleurs je croyais 
bien connus , pouvaient avoir quelque importance, La ques- 
tion des générations spontanées sommeillait alors, et ce 
n'est que depuis qu’elle a été réveillée et fait grand Brait 
dans la science. 

J'avertis, en commencant cette note, que je ne prétends 
pas prendre part à ce grand débat scientifique, dont j'ai 
pourtant suivi avec intérêt toutes les phases, Les idées que 
je pouvais avoir à ce sujet s'étaient établies d’après des études 
approfondies sur les Entozoaires par lesquelles j'ai, pour ainsi 
dire, commencé mes travaux en histoire naturelle, A cette 
époque, la donnée des générations spontanées était géné- 
ralement adinise, et les preuves les plus décisives étaient 
principalement tirées de l'étude des Entozoaires ; c'était 
l'opinion de Rudolphi, de Bremser et de bien d’autres en- 
tozoologisies; et tout ce que j'avais pu observer par moi- 
même me cénfirmait dans la théorie des générations spon- 
tanées. J'avais, depuis celte époque, à peu près entièrement 
abandonné mes études sur les Entozoaires, et je n'ai main- 
tenant ni le temps, ni la volonté de me livrer à de nouveaux 
travaux à leur sujet ; d’ailleurs, l'affaiblissement considérable 
de ma vue me les interdit absolument, Mais la présence de 


— 383 — 
nombreuses moisissures dans un œuf à peu près desséché du 
Casoar me frappa, sans que pourtant je donnasse suite à 
cette observation. À 

Notre confrère M. le docteur Le Prestre, grand amateur 
d’acclimatations, possédait dans son parc, à St-Martin-de- 
Fontenay , à peu de distance de Caen, deux Casvars {mâle 
et femelle) de la Nouvelle-Hollande. Ils y firent plusieurs 
pontes d'œufs qu'ils couvèrent avec soin; mais aucune de 
ces couvées ne fut suivie d'éclosion. M. Le Prestre me 
donna un de ces œufs qui avait été couvé (et qui était 
resté chez lui pendant'un temps assez considérable) pour 
notre collection oologique de la Faculté des sciences. Sachant 
que cet œuf avait été couvé, et espérant trouver dans son 
intérieur des débris plus ou moins développés du jeune 
oiseau , je le coupai par un trait de lime dirigé suivant l’un 
de ses méridiens. Je ferai remarquer qu’il n'y avait sur la 
coque aucune lrace de végétaux microscopiques : la surface 
était parfaitement nette ét ses porosités, à l'extérieur , ne 
contenaient rien de particulier. Les deux tiers environ de 
l'œuf étaient vides; le reste contenait, à l’état de dessi- 
cation, la matière du jaune et du blanc sous forme d'une 
masse onguentacée ; je n’y trouvai aucune trace d’ossements 
de jeune oiseau. 

Mais la portion vide avait ses parois lapissées d’une couche 
épaisse de moisissures d'un vert-grisâtre, ou plutôt d’une couche 
pulvérulente {que le moindre frottement enlevait \, non-seu- 
lement sur les parois internes de l'œuf, mais aussi sur la 
surface de la masse onguentacée. il ne s’exhalait de cet œuf 
aucune mauvaise odeur ; il u’en répandait d'autre que celle que 
développent les corps couverts ou pénétrés de moisissures, 
tels que le pain moisi, par exemple; la couleur et l'aspect 
de ces moisissures ressemblaient parfaitement à celles du pain. 
MOIS, 


— 38h — 

Je ne poussai pas plus loin mes recherches, supposant 
que de pareils faits étaient bien connus. 

Reste à expliquer, dans ce cas, en admettant la pénétration 
par l’extérieur des propagules de ces moisissures, comment 
elles y étaient parvenues, 

Il n'y à aucun doute que l'air extérieur avait pénétré à 
travers la coquille de cet œuf, comme il pénètre dans tous. 
Mais les pores de cet œuf, quoiqu'il soit fort grand, sont 
excessivement ténus. Sont-ils directs ou sinueux? Je n’en 
sais rien. Toujours est-il qw’il faut que ces sporules, pro- 
pagules, comme on voudra les appeler, soient d’une ténüité 
excessive pour avoir passé à travers des porosités où l’eau ne 
pénètre pas; cär de l'eau mise dans cette coquille ne vient 
pas mouiller son extérieur. 

On sait que la membrane interne de la coquille des 
œufs est double, ou au moins forinée de deux feuillets : que 
l'un d'eux reste toujours adhérent à la surface interne de la 
coquille, et que l’autre, en s’écartant du premier, du côté du 
gros bout de l'œuf, sert de réservoir à l'air qui pénètre et 
qui est indispensable au développement du jeune oiseau. 

En admettant que les sporulés puissent pénétrer avec l'air 
à travers la coquille calcaire et traverser aussi le premier 
feuillet membraneux, comment se fait-il que les sporules ne 
se développent pas pendant tout le temps que la force 
vitale règne dans les éléments du jaune ; car on n’a jamais 
vu, que je sache, de moisissures on autres productions 
organiques dans la cavité aérienne, située entre les feuillets 
de la membrane de la coquille, qu'on nomme vulgairement 
Chambre à louer, tant que l'œuf est assez frais pour pouvoir 
être couvé avec succès et même, comme le montre l’obser- 
vation de M. Donné , quand la vie est complètement éteinte 
dans le germe : il semble que les sporules, dès qu’elles ont 
pénétré, devraient se développer. Qui les en empêche ? Sans 


— 385 — 
doute, la force de la vie dont l’œuf est doué alors et qui ne 
doit pas se borner à la tâche germinative. 

Mais enfin, quand l'œuf est mort et qu’il se dessèche petit 
à petit, le feuillet extérieur de l'enveloppe membraneuse qui 
concourt à former la chambre à louer doit aussi se dessé- 
cher , et en se desséchant boucher les porosités de la 
coquille ; cependant les sporules doivent encore traverser cet 
obstacle. Cela donne à réfléchir. 

Peut-être serait-il intéressant d'étudier bien scrupuleuse- 
ment, avec de forts grossissements, ces porosités par les- 
quelles on suppose que pénètrent les sporules ; à moins que 
l'on admette que ces sporules, ayant passé, je ne sais com- 
ment, dans le sang de la mère, n’aient pénétré dans le jaune, 
dans le blanc et dans toutes les autres parties de l'œuf avant 
qu'il soit pondu. Cela me paraît difficile à croire. 


D, Le « à > 
SUR DES 


EQ AN AFDIENQ TE LA 


MOISISSURES 


Par M. EUDES-DESLONGCH AMPS. 


E Voici une autre observation, relative à des moisissures 
développées à la surface de membranes vivantes d’un animal 
vertébré , mais qui ne se rattache en rien à la question des 
générations spontanées ; c’est à une autre question qui in- 
téresse également la physiologie et la pathologie générales , 
le développement de végétaux sur les tissus vivants animaux. 

Je suis loin de donner mon observation actuelle comme 
quelque chose de nouveau. Ce fait a été souvent observé; ct 
moi-même j'en ai fait connaître, il y a longtemps, un 
exemple très-remarquable qui se montra dans les poches 

24 


— 386 — 

aériennes d’un canard Eider ; il fut imprimé dans les Comptes- 
rendus de l’Académie des Sciences de Paris, et, plus tard 
dans le VII* volume des Mémoires de la Société Linnéenne 

de Normandie. 
C’est encore le parc de St-Martin-de- Fontenay, appar- 
tenant à M. Le Prestre, qui m'a fourni cette observation. 
Notre confrère a possédé dans son parc un mâle et une 
femelle de ce rare oiseau, dit Grue de Paradis. La femelle 
mourut en 1861; j'ai fait connaître, dans le tome VII du 
Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie , p. 188, le 
résultat de mes recherches sur les organes pectoraux et 
abdominaux de cet oiseau, dont la plupart contenaient des 
tubercules de nature graisseuse. Le mâle est mort en 1863 ; 
et, cette fois, ce n'étaient pas des tubercules que j'ai ren- 
contrés dans cette autopsie , mais des moisissures extrème- 
ment abondantes dans toutes les poches qui pénètrent tant 
de régions dans le corps et les membres des oiseaux ; une 
grande partie des lacunes pulmonaires en communication 
avec les divisions de la trachée-artère, celle-ci, le larynx 
inférieur, enfin tout l'appareil aérien était envahi par ces 
moisissures. Nulle part, comme dans le premier cas observé 
par moi, les moisissures n'étaient implantées immédiate- 


ment sur la surface de la muqueuse, mais sur une fausse : 


membrane, coriace, jaunâtre , fortement adhérente à la 
muqueuse, absolument comme dans le cas où j'ai décrit ces 
fausses membranes sur le canard Eider. (Voir, pour plus de 
détails, mon Mémoire cité plus haut. ) 


D ES US 


— 387 — 


NOTE 


SUR DES 


PRODUCTIONS MEMBRANEUSES OÙ TUBERCULIFORMES 


Qui se développent souvent sur des pièses d'anatomie ou de mologie 
- conservées dans l'alcool affaibli avec le temps: 


Par M. EUDES-DESLONGCHAMEPS. 


J'ai vu de pareils cas très-souvent, et les nombreuses 
pièces anatomiques conservées dans les collections de notre 
Faculté pourraient encore m’en fournir des exemples. Il est 
impossible que les personnes qui soignent les collections 
n'aient pas fait de pareilles remarques, Ces corps me pa- 
raissent se rapporter à la classe des champignons; je ne sais 
s'ils ont été décrits. J'avoue que je n’ai pas cherché à les 
étudier avec quelques détails: je les avais supposés être des 
produits de générations spontanées à une époque où je n'avais 
aucun scrupule d'admettre celte origine pour eux et pour 
bien d’autres; mais aujourd’hui que l’on ne veut admettre 
rien de vivant, rien d’organisé sans germes préexistants , j'ai 
de la difficulté à m'expliquer comment ces germes pour- 
raient parvenir là où ils se développent si fréquemment. 
C’est pourquoi je publie cette note, bien incomplète, dans 
l'espérance que si la science n’est point encore édifiée sur 
ces productions, elles pourront finir par attirer l'attention. 

I ne faut pas les confondre avec les moisissures, les byssus, 
etc. , qui se développent à la surface des liquides, autrefois 
alcooliques, qui ont perdu toute leur force par suite d'évapo- 
rations et dans lesquels les pièces, qu’ils servaient à con- 
server, sont profondément altérées, on réduites en putrilage. 


— 388 — 

Celles dont je veux parler se sont développées dans un alcool 
affaibli, mais non évaporé entièrement; elles ne se voient 
point à la surface du liquide, mais elles sont toujours com- 
plètement submergées. Elles sont fortement fixées sur les 
tissus organiques, peau, muscles, membranes, etc. , où 
elles forment des croûtes plus ou moins régulières, plus ou 
moins étendues , de couleur blanche, à surface plus ou 
moins tuberculeuse , assez consistantes pour s’écraser diffici- 
asus sous la y du doigt; _ ressemblent assez à ces 

des, à la surface 


des murs et des Prose C'est cette forme, ainsi que leur 
manière de croître et de s’étaler sur les chairs plongées dans 
l'alcool , qui me font surtout regarder ces produits comme 
jouissant de la vie: ils ne pénètrent pas dans la profondeur 
des tissus, ils ne font qu'adhérer à la surface. En les pressant 
fortement entre le bout du doigt et un corps dur, ils s’écra- 
sent comme pourrait fatre un morceau de craie. Si l'on 
ajoute de nouvel alcool pour redonner de la force à la liqueur 
préservatrice, les produits d'apparence crustacée ne font plus 
de progrès, mais ils ne disparaissent pas. 

Il importe assez peu, du reste, ponr le but de cette note, 
qu'ils soient connus ou non ; mais il me semble intéressant 
de s’enquérir de la manière dont leurs propagules, supposés 
répandus dans l’air, peuvent pénétrer dans le lieu où ils se 
développent, sans perdre leurs facultés germinatives. J'ad- 
meitrai, à toute force, qu'ils arrivent avec Fair atmos- 
phérique, à travers le bouchon ou par les interstices qu'il 
peut laisser entre lui et le col du vase , si ce bouchon est de 
verre; mais il faut que ces propagules traversent une couche 

us où moins épaisse d’alcool, sans que la force qui les 
anime soit anéantie. Il est vrai que cet alcool est affaibli, 
mais l’affaiblissement est surtout prononcé dans la partie in- 
férieure du vase. On sait, en effet, que dans les vases où 


— 389 — 

l'on conserve longtemps des pièces anatomiques, la portion 
de la liqueur qui s’affaiblit la première se trouve dans les 
couches inférieures où le sang et autres principes aqueux, qui 
s’exhalent des chairs, .s’amassent principalement ; toujours, 
dans la partie supérieure du vase, l'alcool reste à un degré 
plus élevé, eu il est nécessaire que les propagules traversent 
cet alcool. Jusqu'ici, en toute sûreté de conscience , j'attri- 
buais le développement de ces champignons à la génération 
spontanée: je suis moins rassuré maintenant; mais j'avoue 
que je ne me rends pas bien compte de la manière dont les 
propagules arrivent, sans que leur vitalité soit détruite aux 
points où ils se développent, et ne se développent que là. 


M. Perrier lit la note suivante, de la part de M. Duhamel, 
membre correspondant : 


ANOMALIE 
DE L'ORCHIS MASCULA, 


Par M. DUHAMEL, 


3 
'PUQDUALE, 


J'ai trouvé, près des carrières de Fell, près de Chamboy 
(Orne), un pied d'Orchis mascula en fleurs, dont les 
ovaires mesuraient de 3 à 4 centimètres de longueur , tandis 
que dans l'état normal ils ne sont que de 2 centimètres au 
plus ; toutes les fleurs étaient atrophiées , n'ayant que deux 
à trois sépales inégaux, et le plus souvent qu'un seul en 
forme de spathe ; absence de labelle et par conséquent 
d’éperon, les organes mâles étant divariqués au lieu d’être 
parallèles. J'ai arraché cette plante pour la cultiver, ‘croyant 
que le changement de terrain pourrait la ramener à l'état 


— 390 — 

normal. Je l'ai plantée dans d'excellente terre végétale ; elle 
partait d’un terrain sec, maigre, crayeux ; elle s’est repro- 
duite , cette année , dans le même état que je l’avais trouvée 
l’année dernière. J'avais déjà rencontré, il y a trois ans, dans 
les bois d’Orval , à Camembert (Orne) , à peu près la même 
anomalie sur la même plante, Cet Orchis avait tous les 
sépales égaux , globuleux et atrophiés ; l’ovaire n’était pas 
développé. Comme j'avais trouvé cette plante dans un en- 
droit très-ombragé, j’en attribuai la cause au manque d'air ; 
mais l’année dernière, la retrouvant dans un terrain sec et 
exposé au soleil, j'ai pensé que cela ne tenait point à son 
exposition, ‘mais à une cause que je laissé à la science à 
expliquer. 


M. de Caumont, après avoir dit qhelques mots de l’ex- 
position universelle des arts et de l’industrie ouverte à 
Angers, et des collections de roches du bassin houiller de 
Chalonnes , qui offraient pour les géologues un intérêt con- 
sidérable , parle des fossiles des différents terrains de l’Anjou 
qui avaient été également exposés , et des conifères et autres 
végétaux remarquables disposés avec goût dans le jardin- 
préau de l'exposition. 

M. de Caumont rend compte ensuite d’une excursion faite 
par lui à Bressuire : cette ville est assise sur le terrain gra- 
nitique ; le massif du terrain ancien (gneiss , schistes , etc.) 
se prolonge jusqu’à La Châtaigneraie et au-delà. 

A quelques lieues de La Châtaigneraie existe un dépôt 
houiller qui fait suite à celui des Deux-Sèvres. Depuis l’ex- 
ploitation de ces houilles, des quantités éncrmes de chaux 
sont fabriquées près des puits d'extraction , et c’est un spec- 
tacle curieux que de voir des files de charrettes, attelées dé 
quaire et quelquefois de six bœufs, qui viennent de dix à 
quinze lieues de distance, et même de _ loin, chercher 


— 391 — 
cette chaux qui doit diviser, réchauffer et féconder les 
terres. 

À quelque distance de La Châtaigneraie , sur la route de 
Fontenay , les calcaires jurassiques repsoent sur le terrain 
ancien , et l'on trouve, en s’avançant vers Fontenay, des 
dépôts calcaires qui doivent correspondre au lias et aux 
terrains oolithiques inférieur et peut-être moyen. 

Dans les marais qui avoisinent Maillezais , à trois lieues de 
Fontenay, le lias a été à fleur d’eau et souvent sous-marin , 
quand cette contrée , aujourd’hui très-fertile , était encore à 
l’état de lagune , et rien n’est plus intéressant à étudier que 
ces petites éminences de lias au milicu des alluvions: peut- 
être n'est-il pas trop téméraire de penser que les marnes du 
lias sous-marin , balayées par les eaux , ont fourni une bonne 
partie des sédiments qui ont comblé les inégalités de cette es- 
pèce de golfe ou d’archipel, dans lequel les parties les plus 
éleyées du lias formaient des récifs ou de petites îles, 

Le terroir des marais, d’une remarquable fécondité , se 
compose de terres noires reposant sur une couche bleuâtre 
d'argile , dont on se sert quelquefois en guise de savon dans 
les campagnes. 

M, de Caumont entretient ensuite la Société des dépôts lia- 
siques en contact avec les terrains anciens, entre St-Hilaire- 
de-Foussaye et Vouvent. Comme partout, ce terrain de rivage 
lui a paru d'au grand intérêt : ila cru reconnaître, à la partie 
inférieure, l’analogue du grès du lias, c’est-à-dire un calcaire 
identique, au moins en apparence , avec celui d'Osmanville : 
la similitude est d'autant plus frappante, que le banc connu 
à Osmanville sous le nom de banc de fer est là aussi 2m- 
médiatement au-dessous de couches alternatives de marne 
bleue et de calcaire bleuâtre , et semble déterminer une sé- 
* paration nelte entre les dépôts supérieurs et les couches 
inférieures qui la supportent , et qui ont des caractères mi- 
néralogiques différents. 


— 392 — 
Reste à savoir si les fossiles justifient ce rapprochement. 
C'est ce que n’a pu déterminer M. de Caumont, dans sa 
courte visite. 


M. Morière soumet à la Société une nouvelle note de 
M. Vicillard : 


NOTE 
QUELQUES PLANTES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE ; 


Par M. EucÈnxe VIEILLARD. 


Chirurgien de la Marine, 
ELÆOCARPEÆ,. 


N° 19. ELÆOCARPUS MICRANTHUS ( Vieill. , Herb. de la 
Nouvelle-Calédonie, n° 2168 ). 


Arbor ramosa, ramis erectis apice foliosis, foliis 
longe petiolatis, limbo elliptico sub-acuminato , margine 
crenulato, undulato, glaberrimo , nervis reticulato-pin- 
natis. — Racemis erectis petiolo subæquantibus, gracilibus. 
— Floribus parvulis, numerosis sepalis lanceolatis sub- 
inconspicuis , petalis cuneatis, brevissime crenatis : stami- 
nibus 12 antheris linearibus margine pilosiusculis fruc- 
uibus? : 

Folia odorem amygdali amari redolent. Accedit ad 
Elæocarpum rotundifolium. Brong. et Gris. 


Has, Prope Wagap. 


— 393 — 


UMBELLIFERÆ, 


20. DELARBREA PARADOXA (Vieill, Herb. de la Nouvelle- 
Calédonie, n° 627). 


Frutex 4-5 met. altus sæpius simplex aut parum ramosus. 
Folis ad summum confertis, alternis, erectis, impari- 
pinnatis , multijugis. Foliolis alternis , aliquando sub- 
oppositis, ascendentibus, unilateralibus, coriaceis, lu- 
cidis, integris, oblongo-falcatis , acutis , margine undu- 
latis , sæpissime conduplicatis. 

Inflorescentia longe racemosa terminali; pedunculo te- 
reli, striato, basi suberoso, amplexicaule , nutante ; um- 
bellis mulriferis (25-30) ; floribus pedicelluis, 2-3 pedi- 
cello communisæpius fasciato congestis, minimis, herbaceis, 
staminibus exsertis. 

Involucro tetraphyllo , squarroso, deciduo ; fructibus 
pyramidatis , siccis , substriatis , stylis calycisque den- 
tibus coronatis. 


Has. Ad montes, prope Wagap. 
PROTEACEÆ, 


Il y à quelques mois, nous avons découvert dans les bois 
des montagnes, près de Wagap, une Protéacée fort remar- 
quable qui, jusqu’à ce jour, avait échappé à nos recherches. 
— Une étude approfondie de cette plante nous a conduit à la 
rapporter au genre Rhopala, nous basant sur l'autorité de 
M. le professeur Brongniart qui, dans un travail réceut sur 
les Protéacées de la Nouvelle-Calédonie , a cru devoir faire 
rentrer dans ce genre les n° 1107 et 1108 de notre Herbier, 


— 394 — 
avec lesquels cette nouvelle espèce a les plus grandes affinités 
par la fleur et par le fruit. 
Nous dédions ce magnifique Rhopala à M. Roussel, dont 
tous les botanistes ont su depuis longtemps apprécier les 
travaux. 


N° 21. RHOPALA ROUSSELI (Vieill , Herbier de la Nou- 
velle-Calédonie, n° 2153). 


Arbor mediocris 8-12 met. alta, parum ramosa ; ramis 
erectis ad summum foliosis. Folis dense confertis, erectis, 
longissimis (0 met. 50 — 0,60 et ultra ), brevissime petio- 
latis, petiolo sub-incrassato ; limbo coriaceo lævi, ver- 
nicoso , margine undulato, reticulato-nervoso , basi ad 
medium anguste decurrente , dein in 3 vel sæpius 5 lobos 
oblongos , obtusosque expanso , duobus inferioribus re- 
mois; costa media subtus incrassata et in tot quot lobos 
secedente. 

Racemis in vetere ligno 3-4 congestis longissimis (0 mer. 
40-50 cent. ), longis floribus laxis, pedicellatis, pedicellis 
supra medium connatis, glaberrimis bifloris calycis limbo 
bast violaceo, supra flavo glandulis h distinctis. — Ovarium 
stipilatum , violaceum, biovulatum , stigma cylindraceo-cla- 
vatum, sulcatum, folliculus lignosus 0 met, 6 cent. long. 
utrinque attenuatus. 


HAB. Ad montes, prope Wagap. Floret maio. 
La Société décide que sa course linnéenne annuelle aura 


lieu dans le courant de juillet , à May, et que l’on reviendra 
diner à Caen , à l’hôtel de la Victoire 


. On passe ensuite au scrutin secret sur diverses présen- 
tations faites à la dernière séance 


— 395 — 

MM. le marquis de Raincourt, Coquand, Alphonse 
Milne-Edwards, le vicomte de Bonvouloir et Malinvaud sont 
nommés à l’unanimité membres correspondants. 

MM. Adrien de La Chapelle et Octave Fauvel sont égale- 
ment élus à l'unanimité membres résidants. 

A 9 heures 1/2 la séance est levée. 


SÉANCE DU 4 JUILLET 1864. 


Présidence de M, FAUCON-DUQUESNAY. 
à : 
DONS FAITS A LA SOCIÉTÉ. 


De la part de Son Exc. M. le Ministre de l’Instruction 
publique : 

Revue des Sociétés savantes , numéros des 3, 10 juin — 
1° et 17 juillet 1864. 


La Société a reçu, en échange de ses publications : 

Mémoires de la Societé philomatique de Verdun, in-8, 
tomes IT, III, IV, V, VI. 

Annales de la Sociéte académique de Nantes, 2 vol. in-8°, 
1** et 2° semestres 1863. 


CORRESPONDANCE, 


Il est donné lecture : 

1° D'une lettre de M. Liénard, secrétaire perpétuel de 
la Société -philomatique de Verdun , par laquelle il annonce 
que cette Société a décidé de demander à la Société Lin- 
néenne ses publications en échange des siennes et propose, en 
conséquence, l’envoi des tomes IE; HE, IN, V:et: VI des 
Mémoires de la Société philomatique de Verdun ; 

2° D'une lettre de M. Henri de Bonvouloir, remerciant 
la Société du titre de membre correspondant qu’elle lui a 
accordé, 


— 397 — 

Le Trésorier rend les comptes de sa gestion depuis le 
commencement de l’année jusqu’au 1° mai 4864. La Com- 
mission précédemment nommée, ne s'étant point rassemblée 
et n'ayant point fait de rapport, M. le Président nomme une 
autre Commission qui examine, séance tenante , les comptes 
du Trésorier et les approuve. 


M. Morière lit le Compte-rendu suivant de la promenade 
linnéenne annuelle, 


PROCÉS-VERBAL . 


DE 


LEXGURSION FAITE À SAINT-ANDRÉ-DE-FONTENAT ET À MAT. 
Le %5 juin 1864, 


Par M. MORIÈRE, secrétaire-adjoint, 


Dans la séance du 6 juin, la Société décida , sur la pro- 
position de son président, M. le docteur Faucon-Duquesnay, 
que l’excursion annuelle aurait lieu le jeudi 25 juin suivant, et 
que cette promenade consisterait à visiter la vallée de l'Orne, 
depuis Caen jusqu’à St-André-de-Fontenay, spécialement 
sous les rapports botanique et géologique, et à explorer les 
carrières de May. On devait ensuite revenir dîner à Caen, 
hôtel de la Victoire , afin de permetire aux membres qui ne 
pourraient prendre part à la course _ assister au moins à ce 
repas de famille. 

En conséquence de cette décision, une petite caravane 
composée de MM. Faucon-Duquesnay, président ; Luard ; 

ident ; Perrier , bibliothécaire-archiviste ; Le Clerc, 
trésorier ; Morière , vice-secrélaire ; Fauvel (Albert), Fauvel 


— 398 — 


(Octave), de Mathan , etc, partit de Caen le jour indiqué, 
à 6 heures du matin, et se dirigea vers St-André en suivant 
la vallée de l'Orne. 

Nous consignons ici les plantes qui furent recueillies dans 
cetle première partie de la promenade, et les plus intéres- 
santes parmi celles qui ont été rencontrées dans cette vallée 
ou aux environs, à diverses époques, afin de faire mieux 
connaître Ja flore de cette portion des environs de Caen : 

Thalictrum minus , L. Coteaux de la Laize. 

Ranunculus hi, L. Veno 

-— heipraihilion: DC. PATES 
—  ‘philonotis, Retz. Louvigny. 
_ parviflorus , L. Maltot. 

Helleborus fœtidus, L. Maltot. 

Papaver Argemone, L. Allemagne. 

—  dubium, L. Maltot. 

Corydalis bulbosa , DC. Coteaux de la Laize. 

—  Claviculata, DC. Coteaux de Feugnerolles. 

Fumaria Bastardi , Bor. Maltot. 

—  Vaillantii, Lois. Allemagne. 
—  parviflora, Lam. Ifs. 

Cardamine impatiens, L. Maltot. 

— sylvatica , Link. Maltot, 
amara , L. Feuguerolles. 

Draba muralis, L. Coteaux de la Laize. 

Thlaspi perfoliatum , L. Coteaux de la Laize. 

Teesdalia nudicaulis, R. Br. Étavaux. 

Helianthemum vulgare | Gærtn. Laize. 

Gypsophila muralis, L. Étavaux. 

Lychnis vespertina à fleurs roses, Vallon de la Laize. 

Dianthus prolifer , L. Malot. 

Silene nutans , L. Maliot. 

Sagina apetala , L. Base-Allemagne. 


— 399 — 
Spergula pentandra , L. St-André-de-Fontenay. 
Lepigonum rubrum, Walh. Étavaux 
Stellaria glauca, With. Lousigny. 
Maænchia erecta , Ehr. Étavaux. 
Cerastium: brachypetalum , Des. May. 
Radiola linoides, Gm. Étavaux. 
Althæa hirsuta, L. Laïze. 
Hypericum humifusum , L. Feuguerolles. 

— quadrangulum , L. Id. 

_— linearifolium , Wahl. H. 
Geranium lucidum , L. Maltot. 

Oxalis corniculata , L. Chaussée de Courgon. 
Trifolium striatum , L. Étavaux. 

— glomeratum , L. Maltot. 

— Michelianum , Sar. Louvigny. 
Astragalus glyciphyllos , L. Maltot. 
Ornithopus perpusillus, L. Étavaux, Maltot. 
Ervum tetraspermum, L. Feuguerolles. 
Lathyrus Nissolia, L. Étavaux, Feuguerolles. 
Potentilla argentea, L. Étavaux. 

Crassula rubens, L. Feuguerolles. 

Sedum reflerum, L. Étavaux, Maltot. 
Umbilicus pendulinus, DC. Étavaux, Maltot. 
Sazifraga granulata, L. Étavaux, Maltot. 
Tordylium maximum, L. Fresnay-le-Puceux. 
Conopodium denudatum, Koch. Louviguy. 
Fæniculum officinale, AN. Coteau de la Laize. 
Adoxra moschatellina, L. Louvigny, Venoix. 
Sambucus ebulus, L. Louvigny, Athis, Maltot. 
Galium harcynicum, Weig. Feuguerolles. 
Dipsacus pilosus, L. Mat. 

Doronicum par dalianches, L Coteau de la Laize, 
Filago gallica, L. Étavaux, Feuguerolles, 


— h00 — 
Tanacetum vulgare , L. Venoix. 
Anthemis nobilis, L. Étavaux, Feuguerolles. 
Chrysanthemum segetum , L. Étavaux. 
Carduus pycnocephalus, Koch. Feuguerolles. 
Arnoseris minima , Gæœrtn. Étavaux. 
Campanula rotundifolia, L. Coteaux d'Allemagne. 
Pyrola minor, L. Maltot, 
Asclepias vincetoxicum, L. Maltot. 
Vinca major , L. Maltot. 
Hyoscyamus niger, L. Maltot, 
Verbascum floccosum, W. et K. Feuguerolles. 

— lychnitis, L. Coteau de la Laize, à Fresnay-le- 

Puceux. 

—  blattaria, L. Louvigny, St-André. 

Scrofularia vernalis, L. Fresnay-le-Puceux. 
Gratiola officinalis , L. Étavaux. 
Linaria ochroleuca. Fresnay-le-Puceux. 
Veronica montana, L. Feuguerolles, 
Galeobdolon luteum, Huds. Maltor. 
Galeopsis ochroleuca, Lam. Étavaux. 
Polygonum bistorta, L. Feuguerolles. 
Orchis coriophora, L. Maltot. 

—  ustulata, L, Id. 

—  mascula, L. Louvigny. 
Gymnadenia viridis, Rich. Maltot. 
Platanthera chlorantha, Curt. Maltot. 
Scilla autumnalis, L. May. 

Luzula Forsteri, DC. Maltot. 

Cyperus fuscus, L. Basse-Allemague. 
Panicum crus-galli, L. Maltot, May. 
Gastridium lendigerum, Gaud. Étavaux. 
Milium effusum, L. Maltot. 

Poa bulbosa, L. Étavaux, 


— hOf — 

Ceterach officinarum, C. Bauh. Fenguerolles, 

Acrostichum septentrionale, L. Coteau de la Laize. 

La vallée de l'Orne offrit aux géologues, dans les coupures 
du chemin de fer en construction de Caen à Condé, qui ont 
eu lieu presque toujours dans des terrains d’alluvion, des 
débris assez considérables de roches transportés par les eaux 
et provenant quelquefois d’une distance très-éloignée, Ils re- 
marquèrent des fragments de schiste, de grès, de quartzite, 
de grauwacke, et surtout des Lacs de diorite et de granite qui 
avaient parfois été employés aux travaux du chemin de fer. 
Quelques-uns de ces derniers n'avaient pas moins de 1 [2 mètre 
cube de volume ; ils témoignent de la violence du courant 
qui régaa à une certaine époque dans la vallée de l'Orne, et 
qui apporta ces blocs, en leur faisant parcourir un trajet d’an 
moins 35 à 40 kilomètres, distance qui les sépare aujourd'hui 
de l'endroit où ils furent probablement arrachés, c’est-à-dire 
des granits de S'-Honvrine, dans le département de l'Orne. 

Quelques jours auparavant , le rédacteur du procès verbal 
avait trouvé des veines de barytine compacte dans les gran- 
wackes schisteuses que traverse le même chemin de fer, sur 
la rive gauche de l'Orne , à peu de distance du pont de la 
Landelle. 

Arrivés à St-André, nous procédämes à un frugal dé- 
jeûner et nous continuâmes ensuite nos recherches : 
MM. Perrier, Fauvel frères et de Mathan se livrèrent 
Surtout à la poursuite des insectes, pendant que MM, Faucon, 
Le Clerc, Luard et Morière exploraient les petites carrières 
de May. 

Ges carrières ont déjà été signalées par M. Eugène- 
Deslongchamps, dans le compte-rendu de l’excursion que 
fit, le 10 juillet 1856, la Suciété Linnéenne à Harcourt ; 
et surtout dans ses études dernièrement publiées sur les 
étages jurassiques inférieurs de la Normandie ; nous nous 

: 93 


— h02 — 

dispenserons donc d'en donner une nouvelle description. 
Nous nous bornerons à dire que les couches qui consti- 
tuèrent le récif de grès qui s'étend depuis Bretteville-sur- 
Laïze jusqu’à Verson forment en cet endroit plusieurs branches 
qui sont annoncées par des rides du terrain, et dont les anfrac- 
tuosités de la partie supérieure des couches ont été remplies, 
selon l'endroit où l’on se trouve , par du fuller’s-earth, de 
l'oolitie blanche ou de l’oolithe ferrugineuse ; plus souvent 
par da lias moyen et supérieur, dans les carrières qui sont à 
droite de la route en partant de Caen. Le lias est quelquefois 
recouvert de plaquettes qui appartiennent à l’oolithe ferrugi- 
neuse. 

Cette différence a dû provenir de la hauteur des divers 
points du récif de grès silurien, et aussi des d'énudations qui 
ont pu se produire entre deux formations successives. 

On visita surtout les carrières de la partie droite qui, mal- 
heureusement pour les paléontologistes, viennent d’être plan- 
tées en résineux: ce qui fait craindre que d’ici à peu d’années 
on ne puisse plus explorer avec fruit cette mine, qui nous à 
fourni tant d'espèces nouvelles et souvent d’une admirable 
conservation, Nous rappellerons seplement que ce fat dans le 
lias supérieur des carrières de May que le docteur Perrier 
découvrit, au mois d'août 1852, le premier échantillon de 
Leptæna signalé dans le Calvados. Avant et après celte dé- 
couverte, les carrières de May ont fourni d’excellentes ré- 
coltes paléontologiques , et il serait fâcheux que ces carrières 
fussent abondonnées comme celles de Fontaine-Étoupefour 
qui, elles aussi, ont fourni un grand nombre d'espèces 
précieuses, Il y a des terrains que l’on exproprie pour cause 
d'utilité publique ; quelques ares de terre qui se trouvent 
entre la route d’Harcourt et le bois de M, Le Prestre 
devraient aussi, au nom de la science , être expropriés ou 

“plutôt : acquis à l'amiable par la Société Linnéenne , soit au 


= fs = 
moyen d’une partie des fonds qu’elle possède en caisse, soit 
en ayant recours à une souscription particulière à laquelle 
tous ses membres s'empresseraient de prendre part. 

L'exploration à laquelle nous nous livrâämes ne nous permit 
pas de trouver d'espèces nouvelles. Il faisait un soleil de 
plomb; dans les carrières surtout, on souffrit beaucoup de la 
chaleur et, par suite , on n’apporta pas aux recherches toute 
l'activité nécessaire. Néanmoins, parmi les fossiles recueillis 
Soit par M. Luard, soit par moi, nous devons mentionner les 
suivants : 

Ammonites serpentinus. 

- ifrons, Brug. 
_ Ostrea ocreata, E. E.-D. Les deux valves. 
—  Mmonoptera, E. E.-D. 
Pleurotomaria foveolata, E.-D. 
— heliciformis, E.-D,. 
Straparolus sinister, d'Orb. 
Rhynchonella egretia, E. E. -D. 
— quadriplicata , Ziet. 
Terebratula subnumismalis, Dav. 
Eugenii, de Buch. 
* Peltarion unilobatum, E. E.-D. 

Rhyncholites. 

Des baguettes de diverses espèces de Cidaris. 

Plusieurs fragments d’Apiocrinus Amalthei. Quensted. 

Eucyclus obeliscus , E.-D. 

Leptæna Davidson? , E.-D. Plusieurs échantillons. 

Thecidea Mayalis, E.-D. Id. 

Spiriferina adscendens , E. E.-D. 

— Téssoni, E.-D. 

Cette dernière espèce est remarquable ; la coquille mesure 
72 millimètres dans sa plus grande dimension. C’est 
l'échantillon le plus grand qui ait été trouvé jusqu’à présent 
dans le Calvados, 


— h04 — 

A quatre heures nous reprenions la route de Caen, et à six 
henres nous nous tronvions réunis autour d’une table déli- 
catement servie, Comme toujours, au dessert, MÊle Président 
porta un toast à la mémoire de Linné; d’autres membres 
burent à la prospérité de la Société Linnnéene. — A neuf 
heures on se sépara, avec l'espoir de se retrouver l'année 
prochaine à pareille fête. 


M. À. Fauvel rend compte, en ces termes, de l’excursion 
entomologique : 

Pendant que les géologues se répandaient dans les carrières 
de May , célèbres par les travaux de plusieurs de nos col- 
lègues , la section d’entomologie , composée de MM. Perrier, 
de Mathan et Fauvel, se dirigeait vers la Butte de Laïze , 
au pied de laquelle coulé, au milieu de vertes prairies, la 
pelite rivière de ce nom. A mi-côte de la colline qui s'élève 
sur la droite existaient, suivant une légende du pays, des 
excavations connues sous le nom de Trous du Diable. Notre 
premier soin fut de leur rendre visite. Au lieu des grottes 
promises, nous ne découvrimes, après bien des recherches , 
que deux ou trois fissures à moitié remplies de débris des 
marbrières ; pour l’acquit de notre conscicnce d’entomolo- 
gistes, nous v descendimes à tour de rôle ; mais les insectes 


aveugles que nous y venions chercher nous firent, là encore, 


défaut (1). 


Les prairies , couvertes de fleurs, promettaient davantage ; 


nous y fauchâmes en remontant le cours de la rivière, ce 
qui nous valut quelques Coléoptères et Hémiptères, mais 


(4) Je n'ai pas vu, en Normandie, de grottes d’une origine et d’une 
dimension telles qu’on puisse espérer y rencontrer des insectes hyÿ- 
pogés ; celles de Caumont, près la Bouiile (Seine-Inférieure ), les 
plus considérables que j'aie visitées | ne m'en ont offert aucune trace, 


+ 


— h05 — 

aucune espèce digne d'être citée. On battit dans le parapluie 
les arbres: saules, frênes, aunes, etc, ; mais les feuilles , 
humides de rosée et de pluie, ne recélaient qu’une très-faible 
population entomologique : des Curculionides: Orchestes , 
Cionus , Ceutorhynchus, Rhynchites , deux ou trois Elaté- 
rides des geures Limonius et Athous, et une petite Coccinella, 
tous bien connus de vieille date, 

Le temps menaçait de plus en plus ; il fallut renoncer à la 
chasse sur les plantes. On descendit au bord de la Laize, 
qui coule sur de petits cailloux , et on se mit sur les atter- 
rissements à la poursuite des Coléoptères ripicoles. Le 
Bembidium tibiale, variété verdâtre, et son congénère 


 l'obrusum, Y couraient en nombre avec le Trechus minutus, 


la Feronia strenua et le vulgaire Stomis rostratus ; çà et là, 
les Lithocharis ripicola , Stenus subæneus et deux Homalota 
sans valeur , se tenaient cachés dans les mousses humides et 
entre lés pierres des retenues. 

Arrivés, en remonlant la rivière, jusqu’à Fresnay-le-Pu- 
cœux, nous gaguâmes par de petits coteaux les lisières de 
la forêt de Cinglais, où le filet fauchoir fut déployé de nou- 
veau, mais sans succès, les taillis étant trop humides pour 
donuer asile aux insectes : sauf une Lena wnea, on ne prit 
que des Curculionides et Cérambycides ordinaires aux forêts. 
Le Macroglossa fucifurmis et quelques Melitæwa volaieut 
seuls dans les clairières. 

11 fut décidé de revenir à Laize par les coteaux de la re 
droite de la rivière ; arides en grande partie et parsemés de pe- 
tites pierres, bien exposés d’ailleurs au midi , ils constituent 
une boune station pour les Coléoptères, Carabiques et 


- autres; nous y primes deux Staphylinus stercorarius , in- 


secte rare chez nous, eu compagnie des Sunius angustatus , 
Xantholinus tricolor, Dromius glubratus, Ophonus rupi- 
cola, etc. 


— 106 — 

EnGn, dans des champignons, près du moulin de Laize, 
nous découvrimes, en nombre, d’abord un très-rare Tri- 
chopteryz, le Nossidium pilosellum, Marsh., et, au retour, 
à May-sur-Orne, l’un de nous recueillit une vingtaine de 
Calathus piceus, en soulevant les pierres entassées au pied 
d'un mur en vétusté. Le premier de ces insectes est nou- 
veau pour la Normandie; le second avait été trouvé une 
seule fois par M. de Brébisson aux Iles-Bardels, sur la li- 
mite du Calvados et de l’Orne. 


M. Perrier présente à la Société les deux notes suivantes : 


nn, ‘0 € D => 
‘SUR 
UNE ANOMALIE VÉGETALE 
DU BOLETUS EDULIS, 
* Par M. le docteur Arrren PERRIER. 
PL V, fig. 3 


Les anomalies végétales ont été peu étudiées jusqu’à ce 
jour dans les Gryptogames, soit qu’elles se rencontrent moins 
fréquemment que dans les Phanérogames , soit que les natu- 
ralistes aient négligé davantage l’étude de ces jeux de la na- 
ture. Ce n’est que dans ces derniers temps que la tératologie 
cryptogamique à pris de l'extension. On n'’ignorait pas ce- 
pendant que certaines espèces de fougères, mousses, lichens, 
etc. offraient parfois des difformités qui se reproduisaient 
d’une manière assez constante. Parmi les champignons, le 
genre Agaricus à présenté des altérations organiques fort cu- 
rieuses ; l’Agaricus iurritus est même regardé comme pro- 
lifère. s 
M. Ch. Des Moulins, de Bordeaux, cite l'observation d’un 


— 07 — 
Agaric qui portait sur son. chapeau deux individus de son 
espèce ( Bull. de la Soc. bot. de France ,t. V, p. 21). 

M. le professeur Clos signale le même phénomène sur un 
Boletus edulis ( Id., 1. IV, p. 74h). Ce champignon était 
surmonté d’un individu plus petit, adhérent par la base de 
son pédicule à la partie supérieure du chapeau principal. 

M. Ch. Fermond rapporte, dans son ouvrage de Phyto- 
morphie, L 1, p. 494, des exemples analogues qui lui sont 
personnels. J'ai moi-même rencontré deux fois ces superpo- 
sitions dans l’Agaricus edulis. D'après ces savants observa- 
teurs, ces champignons surnuméraires n’offriraient qu’un 
simple phénomène de parasitisme, et M. Fermond les range 
- dans la classe des fausses prolifications, dont il explique le 
mode de formation. Les véritables unions proliféres paraissent 
beaucoup plus rares ; MM. Moquin-Tandon, Ed. Bureau et 
Fermond ( ouvrage cité, p. 49h) en rapportent plusieurs 
exemples suffisamment justifiés ; une fois aussi j'ai constaté 
un cas de prolification sur un Boletus edulis. 

La monstruosité végétale qui fait le sujet de cette observation 
se présente encore sur un Bolet comestible. Son: chapeau C’ 
mesure 40 cent, decirconférence et se trouve surmonté d'un 
individu de même espèce C/, beaucoup plus petit. Ce dernier, 
adhérent par sa partie médiane, est complètement renversé : 
de telle sorte qu'il présente ses tubes en dessus , au lieu de 
les offrir en. dessous. Il est entièrement sessile. Ce sont donc 
deux chapeaux intimement unis parla partie médiane et externe 
du chapeau surnuméraire. Cette étrange soudure est-elle un 
cas de prolification vraie ? Je ne le suppose pas. Elle offre une 
grande similitude avec un phénomène observé par M. Fer- 
mond sur un Agaric de Ja section des Cortinarius, présentant 
une sorte de chapeau renversé et sessile à peu près au centre 
et au sommet du chapeau principal. D’après ce naturaliste, 
voici le mécanisme de cette espèce de superfétation : 


— 408 — 

« Les bords du chapeau de cet agaric sont souvent comme 
« frisés par un excès de formation de tissu , et quelquefois , 
« quand Pindividu est jeune, cet accroissement est tel sur 
«un point du bord que celui-ci se relève ; le chapeau con- 
« tinue à croître de chaque côté du bord relevé: il en ré- 
« sulte bientôt une vraie soudure qui délimite et sépare, à 
« peu près au centre du chapeau principal, une sorte de 
« chapeau plus petit ; et, comme l'accroissement a lieu quel- 
“que temps encore dans les deux chapeaux superposés, les 
« bords de nouvelle formation se séparent complètement et 
« figurent ainsi une prolification qui, en réalité, n’existe pas. 
« En cherchant sur un grand nombre d'individus, on trouve, 
«_en effet, tous les passages entre le moment où ce point se 
« relève eu celui où ies bords de chaque côté de ce point vont 
« se souder, » (Ouv, cité, p. 496, fig. CV:) 

Cette solution peut-elle s'appliquer à la végétation supplé- 
menlaire qui nous occupe ? C'est fort douteux’, car ces deux 
ceps sont uniformément développés dans toutes leurs parties, 
sauf le plas petit qui n’est pas stipité. Nous n’arons, sur la 
marge du chapeau principal , ni frisure ni traces de solution 
de continuité comme dans les types de M. Fermond. Ne 
serait-ce pas plutôt une germination de deux spores soudés 
ensemble ? L'absence de pédicelles s’expliquerait par latro- 
phie de cet organe qui n'aurait pu, dans la circonstance, 
puiser dans l'atmosphère une nourriture suffisante à son dé- 
veloppement , tandis qu’il recevait par ses points d’accole- 
ment toute la sève dont il avait besoin pour son accroisse- 
ment, 

Quelle que soit, d’ailleurs, l'explication de cette singularité 
végétale, elle n'en est pas moins intéressante pour la térato- 
logie cryptogamique. 


— 409 — 


NOTE 
sur 
UNE PROLIFICATION FRUCTIPARE 
OBSERVÉE SUR UNE ORANGE, 


Par M, le D' PERRIER, 


S'il existe dans les végétaux des anomalies par soustrac- 
tion, ils’en rencontre aussi par adjonction. Les augmentations 
numériques des organes appendiculaires des plantes, signalées 
par Linné, ont été étudiées avec le plus grand soin par MM. de 
Candolle, Duval et Moquin-Taudon. Ce phénomène , conna 
d’abord sous le nom de dédoublement, reçut plus tard celui 
de chorise. M. de Candoile leur a préféré, comme moins 
hypothétique, le nom de multiplication. Les feuilles, les 
sépales , les pétales , les stipules , les étamines surtout offrent 
de nombreux exemples de chorise. La multiplication du 
pistil est beaucoup plus rare. 

On n'ignore pas que, dans certaines circonstances , l'axe 
floral continue son évolution, s’allonge, traverse le gynécée 
et donne naissance soit à un verticille de feuille, soit à une 
fleur ; ces cas de tératologie, assez fréquents dans la famille 
des Rosacées, portent le nom de prolification. « Les fleurs 
«_prolifères, dit M, Moquin-Tandon (Éléments de tératologie 
« végétale, p. 382, sont généralement infécondes ; elles 
« peuvent cependant donner naissance à des fruits, et ceux- 
« ci sont disposés à être prolifères à leur tour. » 

Cette prolification, comme celle des fleurs, peut être 
frondipare, floripare ou fructipare , suivant qu'elle donue 
lieu à des organes foliacés, à des fleurs ou à des fruits. 


— 440 — : 

Nous n'avons à nous occuper ici que de la fruchiparité 
qui, d’après M. Moquin-Tandon, est tantôt médiane, 
axillaire ou latérale. : 

Dans la prolification médiane, c’est l’axe prolongé qui sert 
de support aux végétations supplémentaires. Dans la proli- 
fication axillaire, le développement anormal se fait à l’aisselle 
des parties organiques de l'appareil floral. Enfin, dans la 
prolification latérale , les expansions végétales naissent des 
supports en dehors des fleurs ou des fruits, 

Dans la fructiparité médiane, le fruit surnuméraire est 
supérieur ou inclus, suivant la prolongation ou le raccour - 
cissement. de l’axe fructifère, et c’est cette dernière forme 
de monstruosité qui se rencontre quelquefois dans la famille 
des Amentacées, :« Le plus souvent, dit M. Cb. Fermond 
«(Essai de phytomorphie, & 1, p. 191}, cet emboîtement 
«est tel qu’au premier abord on ne se douterail pas de 
« l'existence de l’anomalie, Cependant, un œil exercé la re- 
connaît aussitôt à son ombilic, bien plus ouvert que dans 
les oranges ordinaires. Quelquefois une partie du fruit 
surpuméraire fait saillie, et daus ce cas, on trouve des 
carpelles relativement très-petits et souvent enveloppés 
« d'une écorce semblable à celle de l’orange-mère. En gé- 
« néral, l'orange surnuméraire, beaucoup plus petite , 0c- 
« cupe le sommet de l’axe central de l’orange-mère. » 

Suivant M. Berthelot, on donne à ces oranges, dans les 
iles Canaries, le nom de Naranju pregnada ,. c'est-à-dire 
orange enceinte. 

L'orange qui fait le sujet de cette observation présentait 
extérieurement le développement le plus normal, sauf à la 
partie supérieure, légèrement bombée en cône arrondi et 

p plus résistante à la pression des doigts. Après 
l'extraction de l'écorce, on aperçoit un second fruit, de la 
grosseur d’une forte aveline, dont la moitié inférieure est 


= 


= 


— M: — 

logée dans une espèce d’entonnoir qu'elle s'est creusé au 
milieu des carpelles de l’orange-mère, à laquelle elle n’adhère 
que par sa base fortement adhérente aux 1éguments axillaires. 
Elle n’est recouverte, dans toute cette partie, que d’une en- 
veloppe diaphane, analogue à celle qui tapisse les carpelles 
avec lesquels elle est en contact. La moitié supérieure de 
celte petite orange est recouverte d’une écorce épaisse, d’un 
beau jaune-orangé, doublée sur elle-même à linstar des en- 
veloppes séreuses : ainsi, sa face externe et libre se trouve 
appliquée sur elle-même, en laissant toutefois un léger pas- 
sage à l’appendice pistillaire qui est lui-même logé dans l’ou- 
verture ombilicale de l'enveloppe principale. La face interne 
ou fongueuse de l'écorce du fruit supplémentaire ‘est donc 
en rapport, d’un côté, avec l'enveloppe transparente de ses 
carpelles et, de l’autre, avec la face interne de l'écorce de 
l'orange nourricière. 

La grosse orange contient des graines dans tous ses car- 
pelles. Les carpelles de la petite sont irrégulièrement ver- 
ticillés autour d’une membrane axillaire, qui n’est que la 
prolongation de la columelle du fruit normal; mais les 
graines sont avortées. 

Maintenant à quelle cause rapporter, celte superfétaion ? 
Est-ce le résultat de l’union intime de deux fleurs fécondées ? 
Je ne le suppose pas. « D'ailleurs, dit le savant auteur des 
« Éléments de tératologie végétale, quand cette. soudure 
« s'effectue, jamais un des fruits n’est porté au cœur de 
« l’autre. Généralement les carpelles s'associent de manière 
« à former un verticille général dans lequel on trouve Îles 
« éléments du verticille des deux fruits. » (Ouvrage cité, 
p. 389. ).. 

Parmi les formes de prolification fractipare, je ne vois 
que la fructiparité médiane qui pourrait résoudre en partie 
ce problème, 


— 12 — 

« Quand l'axe qui porte le fruit supérieur est très-court 
« les fruits sont alors placés Pan sur l’autre , le supérieur 
«_ offrant sa base soudée sur le sommet de l’inférieur. 

« Si l'axe est encore plus court, le fruit surnuméraire se 
« trouve logé en partie ou en entier dans le sein de l’autre 
« fruit, » (Ouvrage cité, p. 384.) . 

Telles sont les poires présentées à l’Académie des Sciences’ 
par Perrault et Sedilleau { Mém. Acad, des Sc., t. X, 
p. 552). L'une d'elles semblait en enfanter une autre par sa 
tête ; elle s'ouvrait et s’élargissait pour laisser passer l’autre 
fruit. 

L'orange que nous présentons offre une duplicité par in- 
clusion. Le fruit supplémentaire est supère et n’a d’adhé- 
rence avec le fruit inférieur que par une expansion de la 
membrane axillaire, Est-il admissible que ces deux fruits se 
soient développés en dehors l’un de l’autre dans leur état 
embryonnaire? Nous ne pouvons le supposer, N’aurions- 
nous pas plutôt ici une monstruosité par inclusion, une 
espèce de grossesse ovarienne ? Les exemples d'une pareilie 
aberration se rencontrent quelquefois chez les mammifères, 
N'avons-nous pas aussi dans le règne végétal quelques ano- 
malies analogues ? N'a-t-on pas constaté la pluralité des 
embryons dans une mêine graine? Suivant MM. de Candolle 
et Moquin-Tandon, les semences du citronnier renferment 
plus d’un embryon; l'oranger en a ordinairement trois à 
quatre; le Pampel mousse en à ordinairement huit à dix, 
etc. D'après l’auteur de l'Orgunographie végétale, 1 M, 
p. 72, celle monstruosilé serait due à la soudure de deux 
ou plusieurs ovules dont les embryons se seraient développés 
simultanément, tantôt isolés les uns des aulres, lantôt soudés 
ensemble. Qu'aurait d’étrange cette duplicité dans les ru- 
diments du fruit des orangers ? L'évolution de l'ovaire sup— 
plémentaire ne s’opérerait qu’autant qu'il recevrait l’im- 


— 13 — 

pression des sucs fécondateurs, et c'est ce. qu'on observe 
dans cette gemmiparité :.les deux ovaires devaient certaine 
ment être en rapport, par leur pistil, avec les organes de la 
fécondation: ce qui appuierait cette supposition, c’est qu'on 
reconnaît encore sur l'écorce de l’orange-mère , à l'origine 
du gynécée, une ouverture circulaire qui devait livrer pas- 
sage au pistil du frnit inclus, comme s'il y avait eu em- 
boîtement des deux organes femelles. On comprend alors le 
développement simultané des deux ovaires. Si cette inter- 
prétation semblait insuffisante, nous ne voyons que la chorise, 
où dédoublement pistillaire, qui pourrait aider à résoudre ce 
problème, 11 ne nous reste plus qu'à élucider l'effet si sin- 
gulier de rebroussement de l'enveloppe externe et colorée de 
l'orange supplémentaire. Je n'oserais m’engager dans une 
voie aussi périlleuse : les ouvrages de physiologie et de téra- 
tulogie végétale ne mentionnent aucun fait analogue, Qu'il 
me suflise de le consigner ici, la science le résoudra plus 
tard. 


M. Eades-Deslongchamps présente, sur un fait analogue , 
la note suivante : 

À propos de cette duplicité du fruit de l'oranger , connue 
sous la désignation d'orange grosse d’une autre orange, 
je rappelle que j'ai présenté à la Seciété, il y a quelques 
années, un cas analogue à celui que vient de décrire M. Per- 
rier. Mais, dans le cas présenté par moi, l'orange parasite , 
quoique prenant aussi son origine au pédoncule de l'orange 
enveloppante, se déviait de la direction de l'axe et venait se 
placer de côté, entre les carpelles; la peau particulière de 
l'orange parasite n'était pas retroussée, comme dans le cas 
vbservé par M. Perrier, mais enveloppait la petite orange d’une 
manière régulière ; sa surface était intacte, n’adhérait point 
aux parties environnantes; elle était jaune, granulée, 


— lil — 

. comme cellé des oranges ordinaires, malgré qu'elle fût 
enveloppée de toutes parts et ne {ût point en contact avec 
l'air et la lumière. 

Je rappelle encore que j'ai soumis à la Société, 
y a longtemps ; une autre orange anormale qui ren- 
fermait , ou plutôt qui paraissait renfermer une autre 
orange. Mais celle-ci n’était pas environnée d’une peau par- 
ticulière (Voir planche 11, fig. 4, 2 et 3). En dernière 
analyse ;: ce n’était qu’un des carpelles atrophié , déformé , 
déplacé (fig. 2 b et 3 b), entouré par les autres car- 
pelles. L'un de ceux-ci (fig. 1 a et fig 2 a), formant l’un 
des éléments carpellaires du fruit, était plus court que les 
autres , et n’arrivait inférieurement , jusqu’à l’axe du fruit, 
qu'au moyen d’un cordon vasculaire (e, fig. 2). C’est égale- 
ment par un Cordon de cette nature (fig. 2 f) que le 
carpelle entouré arrivait à axe du fruit. 

Le même membre entretient encore la Société du fruit 
d’un bigarradier observé par lui sur un des beaux 
orangers (bigarradier) que possède M. Le Comte dans son 
jardin de Vaucelles, faubourg de Caen. Tous les carpelles 
de ce fruit (pl. IT, fig. 4) étaient distincts et écartés de 
l'axe sur une longueur plus ou moins grande ; chacun d'eux 
était recouvert d'une peau jaune granulée : de sorte que 
celte bigarrade paraissait être un frait multiple à carpelles 
verticillés , comme en montrent normalement certaines es- 
pèces de Nigella , par exemple. 


Le Secrétaire lit, au nom de M. Munier, la note suivante : 


- 


QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE TRIGOMA , 


Par M, MUNIER-CHALMAS, 


Membre correspondant, préparateur de géologie à la Faculté des 
sciences de Paris, 


J'avais l'intention de donner à cette petite note üne plus 
grande extension, mais, grâce aux espèces mal figurées ou 
simplement décrites sans figures par des auteurs français et 
étrangers , j'ai dû garder la plus grande partie de mes maté- 
riaux ct remettre leur impression à une époque un peu plus 
reculée. 

C’est aux recherches de MM. Hébert et Pellat, dans le 
Boulonnais, que l’on doit la découverte très-intéressante des 
espèces que je vais décrire et qui m'ont été communiquées 
avec le plus grand désintéressement, 

Ces mêmes espèces ont été découvertes dernièrement par 
M. Morel, de Glasville, dans le portlandien du pays de 
Bray. 


TRIGONIA FERRYI, M.-C. 
PI, IV, fig, 1. 


Testä subtrigont, arcuatä, convex@, anticè rotundat , 
costs subtuberculosis validis anticé in mediâtestæ parte eva- 
nescentibus ornatà ; areû cardinali rugis parvis munitä ; ca- 
rinû marginali dentibus validis munitä; lunul& simplici. 

? 


Coquille arquée, subtrigone, convexe, arrondie à sa partie 


— 16 — 

antérieure ; surface ornée de côtes subtuberculeuses assez 
fortes, arquées et disparaissant en avant de la coquille vers le 
iilieu de sa surface, en laissant ainsi vers le bord antérieur 
un espace lisse ou ridé quelquefois très-régulièrement, selon 
les coutours du bord palléal ; corselet orné de petites côtes 
transverses ou de petites rides ; carène marginale munie de 
dents assez régulières et valides. 1 v a des échantillons 
ont deux fois la taille de celui qui est figuré. 


Bar. Alprecht ; près Boulogne ( porilandien supérieur ). 

Collection de la Faculté des sciences de Paris. 

Je suis heureux de donner une preuve de reconnaissance 
et de respect à M. de Ferry, savant distingué, membre fon- 
dateur du Comité de Paléontologie française , en lui dédiant 
celte belle espèce. 


TRIGONIA HEBERTI, M.-C. 
PI. IV, fig. 5. 


Testä elongatä, arcuatä , anticé dilatatä, posticé angustà , 
compressiusculà ; costis subtubercuiais, leviter arcuatis, 
anticé in medio testæ evanescentibus, tuberculis parvis aut 
costs tuberculatis suppletis; ureâ cardinali subrotundatä, 
seu lavigatä, seu rugis parvis ornatä ; carinâ marginali 

| posticè evanescente ; lunulä cavatä, simplicr. 


Coquille allongée, arquée, dilatée en avant, étroite et com- 
primée en arrière ; surface ornée de côtes subtuberculeuses 
légèrement courbes, disparaissant sur le bord antérieur de la 
coquille, vers le milieu de sa surface, où elles sont remplacées 
par de petits tubercules souvent rangés en séries régulières ; 
corselet souvent un peu arrondi, tantôt lisse, tantôt un peu 
ridé ; carène marginale Gisparaissant Lee MR = en s'ap- 

* 


— M7 — 
prochant du bord postérieur ; lunale simple, creuse, cachée, 
séparée quelquefois du corselet par des tübercules rudimen- 
taires (la figure est réduite de moitié ). 


HaB. Alprecht, près Boulogne ( portlandien __. et 
pays de Bray. 

Collection de M. idée de la Faculté des sciences de Paris, 
de M. Carré, etc. 

Que M. Hébert accepte, comme une marque de respect 
de son élève dévoué, la dédicace de cette espèce. 


TRIGONIA CARREI 


Test elongatä, subtrigont ; costis subtuberculosis, va- 
lidis , anticè in medio testæ evanescentibus ; tuberculis 
parvis aut costis tuberculatis suppletisque ; are cardinali 
planä , sulco submediano tuberculis marginato ornatâ; ca- 
rinä anticè subtuberculosä, posticé tuberculis suppletä. — 
Lunul simplici tuberculis regularibus marginatä. 


Coquille peu allongée, subtrigone, ornée de côtes sub- 
tuberculeuses disparaissant en avant de la coquille, vers le 
milieu de sa surface où elles sont remplacées par de nom- 
breux tubercules souvent alignés régulièrement : carène 
marginale subluberculeuse en avant, remplacée par des tu- 
bercules assez volumineux à sa partie postérieure, — Lunule 
simple, séparée du corselet par des tubercules assez ré- 
guliers, 


Corselet plat, muni d’un petit sillon sub-médian , bordé de 
tubercules. 


Hab. Alprecht, près Boulogne-sur-Mer (portlandien su- 
périeur ). 
Je dédie avec plaisir cette espèce à M. Carré qui, le 
26 


— MAS — 
premier, l'a découverte et à qui appartient. l'échantillon 
décrit que je vais figurer d’ici peu de temps. 
Collection de M. Carré et de la Faculté des sciences de 
Paris. 


TRIGONIA PELLATI, M.-C. 
PL IV, fig. 4. 


Testä elongatä, angustä. anticè convexiuscula ; posticè 
partm angustà ; tuberculis in series obliquas anticé valdé 
infleras dispositis; areû cardinali angustä, seu lœvigatd , 
seu rugis minimis ornatà, in medio fossulà parvd. munilà ; 
carinà marginal posticé evanescente. — Lunulä angustà. 


Coquille très-allongée , étroite, nn peu convexe en avant , 
légèrement étranglée en arrière ; surface ornée de tubercules 
rangés en séries obliques, se redressant fortement vers le 
côté antérieur et longeant quelquefois le bord palléal ; cor- 
selet lisse ou un peu ridé, muni, vers Sa partie médiane , 
d’un petit sillon bordé quelquefois de légers tubercules plats 
et un peu allongés ; carène marginale disparaissant prompte- 
ment vers le bord postérieur. — Lunule séparée du corselet 
par de petits lubercules, presque nuls dans les individus 
adaltes. (La figure est réduite de moitié. ) , 


:Hab. Portlandien inférieur des environs de Boulogne et 
du pays de Bray. 

Je saisis avec empressement l'occasion d'offrir à M. Pellat, 
savant géologue, un témoignage d'amitié et de reconnaissance. 
TRIGONIA RIGAUXIANA, M.-G. 

PI. IV, fig. 2. 
Testâ trigonä, antice dilatatä, convexä , posticè valdè 
ressâ, anguslâ  coslis r } s propé Ca- 
depressä, angustâ … costi tuberculatis arcuatis propé ca 


— 419 — 
rinam et ad basim angustis ; ared cardinali quasi in medio, 
depressiusculà , costis aut Tugis parvis ornat ; cariné mar- 
ginali denticulis validis posticé evanescentibus , ornatä. — 
Lunulä simplici. 


Coquille trigone , corbuliforme, un peu déprimée près de 
la carène marginale, convexe , dilatée en avant , Comprimée 
el très-étroite en arrière ; côtes tuberculifères, arquées, très- 
étroites près de la carène marginale et sur le bord postérieur ; 
corselet étroit , rugueux ou costulé, déprimé vers sa partie 
médiane ; carène marginale, munie de petites dents va- 
lides disparaissant en s'approchant du bord postérieur, — 
Lanule simple, séparée du corselet par de petites denti- 
culations ou tubercules allongés. 


Hab. Environs de Boulogne (kimméridgien inférieur). 
À la prière de M. Pellat , je dédie avec plaisir cette espèce 
à M. Rigaux, géologue distingué et zélé collecteur. 


TRIGONIA GLASVILLEI, M.-C, 


PI. 1V, fig. 3. 


Testà trigonä, convexiusculà > Coslis transversis, par im 
excelsis, distantibus, curviusculis ornat ; areû cardinali 
bipartütä, costis parvis longitudinalibus ac transrersis 
decussatä ; carin& marginali mediocri , squamulis imbri- 
catis regularibusque ornatä. — Lunulé simplici, angustä. 


Coquille triangulaire , peu convexe , plus large que haute, 
ornée de côtes transverses peu élevées, distantes, légèrement 
courbes, laissant entre elles et la carène marginale une 
petite bande lisse et libre ; corselet divisé en deux parties 
inégales et treillissé par des côtes transverses et longitudinales ‘ 


— 120 — 


tràç tit à ina! 5 M mnnio A 
LL 22 


imbriquées et régulières. — Lunule simple , étroite, 


Hab. Portlandien inférieur des environs de Boulogne. 

Je suis heureux d’attacher à cette espèce le nom de 
M. Morel de Glasville, qui a retrouvé dans le pays de Bray 
plusieurs des espèces que je viens de décrire. 

Collection de M. Pellat. 


TRIGONIA DESLONGCHAMPSIT, M.-C. 


Svx. Trigonia quadrata (Agassiz). Étud, critig. sur les Mollusques 
fossiles, p. 27, pl. VI, fig. 7-0. — Trigonia dædulea ( d'Orbigny , 
non Sowerby). Paléontologie française, Terrain crétacé, 


Agassiz donna à cette espèce, que d’Orbigny confondait 
plus tard avec le Trigonia dædalea de Sowerby , le nom de 
quadraia , mais malheureusement ce nom avait déjà été 
bien antérieurement employé par Sowerby pour une espèce 
d'Angleterre, des grès de Black-Down ( craie chloritée ). 

L'espèce dont nous nous occupons a déjà été très-bien 
figurée et décrite par Agassiz et d’Orbigny. Cette coquille 
est assez commune dans les grès verts du Mans ; la collection 
de géologie de la Faculté des sciences de Paris en possède 
de fort beaux échatillons. 


Hab. (Fossile cénomanien ). Dans les environs du Mans. 

Je suis heureux de donner ici une preuve d'amitié et de 
reconnaissance à M. Eugène Deslongchamps, savant distingué, 
bien connu par ses nombreuses publications sur les Bra- 
chiopodes, et ses intéressants travaux sur la géologie de la 
Normandie, 


Le Secrétaire présente à la Société, de la part de son fils, 
deux mémoires étendus, pour être imprimés dans le XIV° 
volume en cours de publication : 


— 421 — 

1° Études sur les étages jurassiques inférieurs de la Nor- 
maodie ; 

2° Recherches sur l’organisation du manteau chez les 
Brachiopodes. 

Comme les ressources de la Société sont très-bornées , et 
que les nombreuses publications imprimées depuis ces der- 
nières années ont notablement diminué les fonds de la Com- 
pagnie, le Secrétaire offre de prendre pour lui les frais 
d'impression de ces deux mémoires, ainsi que celle des 
nombreuses planches gravées intercalées, et des coupes 
et planches à plusieurs teintes qui sont jointes, dans le 
texte, à l'un de ces travaux. La Société accepte l'offre du 
Secrétaire, mais à la condition qu'elle paiera les frais de 
200 exemplaires nécessaires à sa publication , au prix de re- 
vient, M. Eudes-Deslongchamps prenant pour sa part les 
frais des 300 autres exemplaires , ainsi que des planches et 
coupes gravées intercalées dans le texte. 


F Le Secrétaire présente, de la part de son fils, le travail 
suivant : 
NOYEE 


LA DÉLIMITATION DES GENRES TROGHOTOMA ET DITREMARIA 


Par M. Eucèxe DESLONGCHAMPS, 


Professeur nr a % Faculté des Sciences , ane du Comité 
Paléontologie franc 


AVEC 1 PLANCHE LITHOGRAPHIÉE. ‘rai 


Dans une note qui a paru dans le journal L'Instini, 
et dans le Bulletin de la Société ie ‘de bien 


eh Fr mr UNE 


: — 1h22 — 
pour 1862, j'ai déjà donné une analyse succinéte du petit 
travail que je présente aujourd’hui; mais la planche accom- 
pagnant ce mémoire fera mieux comprendre les raisons 
qui m'ont déterminé à former deux coupes aux dépens 
du genre Trochotoma. 

Les coquilles de la famille des Æaliotidées sont presque 
toujours percées d’un ou plusieurs trous, de forme variable , 
suivant les genres : tels sont les Trochotoma , les Cirrhus , 
Polytremaria , Haliotis , etc. ; ou bien la bouche offre une 
simple feñte ou entaille plus où moins allongée : tels sont 
les genres Scissurella , Pleurotomaria, Murchisoma. Ces 
trous ou fentes sont destinés à donner passage à un nombre 
pareil de tentacules , à la base desquels se voient les crganes 
de la respiration , qui consistent en deux branchies affectant 
la forme d’une plume, 

L'animal, en grandissant, bouche ces trous en arrière et 
en même temps en oùvre de nouveaux en avant : de sorte 
qu'il y en à toujours un même nombre en exercice. Le 
caractère des trous et entailles est donc en relation directe 
avec les organes de la respiration. Aussi, chacune de leurs 
modifications a-t-elle donné lieu à autant de genres très- 
naturels. 

Je pense, toutefois, que le nombre de ces genres ne 
répond que très-imparfaitement aux nécessités de la division 
naturelle des êtres de cette famille , et l’on doit, à mon avis, 
y établir un nombre beaucoup plus grand de coupes que 
celles qui sont admises anjourd’hui. C’est ainsi que déjà les 
Scissurelles ont été divisées en deux genres très-naturels : 
les Scissurelles proprement dites, dont l’entaille n’est jamais 
fermée en avant, et ressemblant, sous ce rapport, aux 
Pleurotomaires, et les Woodivardia, dont l’entaille se ferme 
sur le bord de la lèvre, d’une manière absolument ideñtique 
à ce qu’on voit dans le Trochotoma. 


— 123 — 

Le genré Pleurotomaria lui-même , tél qu’on l'a compris 
jusqu’à ce jour, si largement représenté dans les mers des 
anciennes périodes géologiques , carbonifère , jurassique et 
crétacée , comprend un certain nombre de coquilles très- 
disparates entre elles, et dont l’entaille et la bandelette offrent 
des modifications très-importantes, el par conséquent des diffé- 
rences essentielles tirées également de l’organe respiratoire ; 
on connaît , en effet , des Pleurotomaires dont l’entaille très- 
étroite et en même temps très-Jongue, ne ressemble en rien 


- à celle des autres, Ge sont ceux que mon père a nommés les 


Pleurotomaires à bandelette étroite, ou Stenotæniatæ, Ceux-ci, 
absents dans les anciens terrains et dans le lias, ne commencent 
à se montrer que dans les couches inférieures du système 
oolithique inférieur, et surtout dans diverses assises des 
terrains crétacés. Ainsi donc, non-seulement par leurs ca- 
ractères zoologiques, mais encore par ceux de leur gisement, 
ces coquilles sont différentes des Pleurotomaires proprement 
dits. Pour moi, elles constituent un genre particulier que je 
nommerai Leptomaria , en prenant pour type le Leptomaria 
amaæna ( Desl. sp. } (1). 

Parmi les autres Pleurotomaires, il en est qui se distinguent 
également de la manière la plus nette, par leur forme arrondie 
et ramassée, l’état presque toujours lisse ou à peine or- 
nementé de leur extérieur , et surtout par une entaille d’une 
excessive brièveté, quelquefois même réduite à un simple pli 
analogue à celui des Janthines. La bandelette offre également 
un caractère très-remarquable : c'est qu’au lieu dé suivre 
le milieu des tours, et par conséquent d’être apparente sur 
toute la spirale, on ne peut la voir que sur le dernier tour, 


(1) Voir Eudes-Deslongchamps, Mémoire sur les Pleurotomaires , 
dans le VIITe volume des Mémoires de la Société Linnéenne de Nor- 
mandie, p. 144, pl. XIIT, fig. 6 a, b, c. 


— 424 — 

cachée qu’elle est sur les autres par le développement de la co- 
quille. Je considère également les espèces de cette remarquable 
section comme un genre bien distinct, que je nommerai Cryp- 
tænia, en prenant pour type le Cryp. heliciformis (Des. 
sp.) (1). Ce sont les Pleurotomaires suturaux de mon père, 
et dont l'habitat est l'inverse de celui des Leptomaria ; en 
eflet, ces Cryptænia sont nombreux dans les terrains anciens, 
surtout dans les diverses assises carbonifères et triasiques, 
et les derniers représentants appartiennent au lias (2). 

Nous ne laisserons donc, dans le genre Pleurotomaria ; 
que les espèces dont l’entaille est large et dont la bandelette 
u'est jamais cachée par les tours de spire. Ce sont encore les 
plus nombreux, et il sera facile d’y établir plusieurs sous- 
genres ou sections. 

Le genre Trochotoma avait été créé par mon père, en 
1847 pour un certain nombre de coquilles fossiles ressem- 
blant, par la forme extérieure, à des Pleurotomaires très- 
surbaissés et dont l’ombilic serait démesurément grand. Ils 
diffèrent spécialement des Pleurotomaires, en ce que la fente 
se fermait en avant (3). C'était donc une sorte d’Haliotide 
avec un seul trou respiratoire, ou: mieux un Pleurotomaire 
à entaille fermée. 

À un certain instant de sa vie, l'animal, pour agrandir sa 
coquille , remplit ceîte entaille et en produit une nouvelle ; 


(4) Voir Eudes-Deslongchamps, même mémoire, loc. cit., p. 449, 
pl. XVII, fig. 2 a, 6, c. 

Dans un prochain article, je reviendrai plus amplemént sur les 
caractères distinctifs de ces trois genres, en décrivant un certain nombre 
de Cryptænia, que j'ai recueillis récemment dans lé lias moyen de May. 

(3) Cette fente E est simple, de forme ovalaire (pl, III, fig. 3), et ter- 
mine en avant la bandelette B, qui n’est que le résultat, la cicatrice 
continue de cette fente et indique le trajet qu’elle a parcouru sur les 
tours de spire, 


“ 


TR TN TR PERS 


— 25 — 

mais cette oblitération ne se fait pas brusquement : elle 
marche toujours d’arrière en avant, de manière que l’entaille 
diminue peu à peu jusqu'au moment où elle est entièrement 
bouchée ; en même temps , il se fait une entaille nouvelle 
qui s'agrandit jusqu'à ce que l'animal la ferme. On conçoit 
alors comment il arrive un instant où l’on peut observer à la 
fois , en arrière, un’ petit trou dû à l’oblitération partielle de 
l’ancienne entaille, ef en avant, une seconde entaille partielle 
aussi, puisqu’à ce moment de l’évolntion vitale , l'animal ne 
l'a pas encore fermée. Ainsi marchent les choses dans les 
genres Trochotoma et Woodwardia. Ce mode de développe- 
ment est parfaitement mis en évidence dans un échantillon 
de Trochotoma amata ( d'Orbigny) , provenant du coral-rag 
de Valfin , et qui fait partie de la collection de M. Guirand ; 
c'est celui que j'ai représenté pl. II, fig. 4, de grandeur 
naturelle, et fig. 5, grossi. On voit que l'entaille ancienne est 
Presque entièrement oblitérée et n’est plus représentée que 
par un tout petit trou ovale , tandis que la nouvelle entaille 
ne s’est pas encore fermée en avant. Cet aspect rappelle, en 
ce moment, un Pleurotomaire qui aurait une seconde ou- 
verlure tout-à-fait semblable à celle que présentent les 
Haliotides dans leur état normal. 

M. d'Orbigny crut voir, dans cette disposition transitoire 
de deux trous, un caractère normal ; et, sans s'inquiéter du 
nom déjà donné par mon père, imposa celui de Ditremaria 
(deux trous) qu’on ne doit donc conserver à aucun titre, 
puisqu'il est postérieur à celui de Zrochotoma, et, en se- 
cond lieu , qu’il est dû à une méprise évidente. 

D'un autre côté, si on observe de bors échantillons d’une 
coquille du coral-rag décrite par Zieten sous le nom de 
Trochus quinquecinctus, et par Goldfuss sous le nom de 
Vonodonta ornata, et tels que je les représente pl. HIT, 
fig. 4 et 2, on peut s'assurer qu'il existe une entaille assez 


La 


— 126 — 


- semblable à celle des Zrochotoma (Voir la fig. 2 de la 


pl. II représentant cette portion grossie de la coquille) : 
aussi a-t-clle été décrite depuis par M. Buvignier sous le nom 
de Trochotoma quinquecincta, et par d'Orbigny sous ceux de 
Düremaria quinquecincta et Humbertina. 

Cetté coquille, fort maltraitée dans toutes les figures 
données jusqu'ici, offre en réalité des caractères tout parti- 
culiers, dont l’ensemble à été mécoimu par presque Lous 
les paléontologistes. Quelques-uns s'étaient borués à re- 
Marquer qu'il existait, vers la columelle , une sorte de dent 


analogue à celle des Monodontes ; d’äntres n’en avaient pas 


même soupçonné l’existence, et, dans des restaurations hasar- 
dées, avaient représenté la base de cette espèce tout unie. 
Personne n'avait songé à en examiner l’entaille, qui est des 
plus singulières. 

En effet, j'ai pu observer une suite magnifique d’échan- 
tillons en parfait état de conservation, recueillis par M. Gui- 
rand dans le coral-rag de Valfin (Jura), ét tous, sans ex- 
ception, offraient une entaille étranglée en son milieu (S), et 
leurs bords sont si rapprochés en ce point qu’on peut la 
considérer comme formée de deux trous respiratoires (E. F.) 
réunis par une simple scissure (S.) très-étroite. Cette dispo- 
sition est ici l’état normal; il y a, en réalité, deux trous : 
partant deux organes de respiration. On voit combien une 
pareille organisation diffère de celle des Trochotoma; elle 
nous rappéllerait plutôt celle du genre Polytremaria, qui 
n’est qu'une Haliotide à forme de Trochus. 

C’est donc aux échantillons de coquilles semblables seule- 
ment, qu’on peut appliquer avec raison le nom de Ditremaria. 
Nous laisserons donc dans le geure Trochotoma la plupart 
des Ditremaria de M. d’Orbigny , et nous n’y consérverons 
que le Ditremaria quinquecincta, qui devient par R le type 
de ce genre ainsi restreint. Nous y ajouterons l’espèce dé- 


— 427 — 

crile par mon père sous le nom de Trochotoma globulus. 
En effet, cette espèce de la grande oolithe de Langrune 
montre, dans la forme de sa bouche, üne disposition de no- 
dulosités tout-à-fait analogue à celle du Dir. quinquecincta , 
quoique moins prononcées, et qui sont bien mises en évidence . 
dans un échantillon recueilli il a deux ans à Hérouvillette 
(Calvados) , par mon ami M. Schlumberger, de Nancy. La 
forme de ce D. globulus est aussi beaucoup plus reuflée que 
dans les Trochotoma proprement dits. Quaîft à l’emaille, 
on ne la voit que rarement avec ses bords entiers: presque 
toujours elle est plus ou moins déformée et agrandie par des 
accidents, Toutefois, j'ai dans ma collection deux échan- 
tillons qui la montrent non altérée ; elle est en tout sem- 
blable à celle du D. quinquecincta. Le Ditremaria globulus 
est donc une seconde espèce de ce géïre. 

La série de ces Haliotidées, à forme trochoïde, se trouvera 
ainsi établie : 

1" section. sn non nacrées : Scissurella , Wood- 
wardia, 

2° section. Coquilles nacréés: Pleurotomiaria, Lepto- 
maria, Cryptænia , Trochotoma, Ditremaria, Polytre- 
maria. : 

Voici la caractér istique du genre Ditremaria, tel que nous 
l'avons circonscrit. 


GENRE DITREMARIA | d'Orb; pars). 


Coquille turbinée, voisine de forme des Trochotoma , 
offrant, aù lieu d’une entaillé respiratoire, deux trous 
ovalaires allongés , réunis par une scissure transversale ; 
base montrant une lärge callosité, excavée en son centre , 
d'où nait un tubercule arrondi plus où moins gros, quel- 


— 428 — 
quefois à peine sensible. Bouche étranglée , carrée comme 
celle des Troques , et resserrée, sur chacune de ses lèvres 
droite et gauche, par une dent plus ou moins prononcée , 
comme dans les Monodontes. 


Fossile de la période jurassique. Deux espèces connues, le 
Ditremaria globulus (Des. sp.) de la grande oolithe de 
Langrune, et le Ditremaria quinquecincta, provenant du 
coral-rag de Katheim ( Wurtemberg), St-Mihiel (Meuse), 
Valfin (Jura), etc. , etc. 

Je terminerai cette petite note par la description de ces 
deux espèces, 


DITREMARIA GLOBULUS /E. Dest. sp. /. 


Syn. 1847. Trochotoma globulus (Des. }. Mém. de la Soc. Linn. de 
Norm., t VII, p. 409, pl. VIII, 
fig. 16... 19. 

— 1847, Ditremaria globulus (d'Orb.). Prodrome, t. I®", p. 301, 

G ‘ étage 41, n° 92. 

— 4850. — — (d'Orb.). Paléontologie française, 
Terr. jurassiques, 11° vol., p. 586, 
pl. CCCXLIT, fig. 4 .…. 5. 


Cogquille trochoïde , épaisse, à sommet obtus, plus large 
que haute , spire à angle convexe. Tours, an nombre de 
cinq ou six, rendus saillants par une bandelette arrondie, 
très-forte, offrant en dessus et en dessous de cette bandelette 
une dépression bien marquée. Tours offrant. des stries 
longitudinales assez prononcées, croisées par des stries 
transversales obliques effacées, et apparentes seulement 
dans les échantillons très-bien conservés. Entaille assez 


SL EE CETTE z 
D T'AS 


\ 


— h29 — 
longue, formée de deux trous allongés, reliés entre eux par 
une étroite scissure. Base large, striée légèrement à sa 
circonférence , offrant à son centre une callosité très-peu 
prononcée, et n’occupant guère que la moitié centrale de 
celte base, et excavée au milieu en entonnoir assez pro- 
fond ; lèvre droite assez épaisse , maïs n'offrant pas de 
tubercule interne; lèvre gauche montrant deux petites sail- 
lies peu prononcées , qui lui donnent une forme légèrement 
sinueuse. Ouverture assez étroite, à peu prés carrée, 


Dimensions : largeur, du dernier tour à la base, 15 millim, ; 
hauteur totale, 44 millim. 


Hab. Grande oolithe de Langrune. A. C, 

Obs. Mon père n’avait pas, dans sa description de cette 
espèce, mentionné la légère callosité de la base, ni les sinuo- 
sités de la bouche, qui sont le rudiment des grosses dents 
qu'on remarque dans la seconde espèce. Toutefois, la fig. 21 
de sa pl. VIII montre assez bien la forme de cette base; mais 
les deux figures qui représentent cette espèce de profil et 
par dessus sont mauvaises et ne peuvent en donner une idée 
exacte. Celle de la Paléontologie française est moins exacte 
encore : d’abord, le grossissement qu'on lui a donné em- 
pêche de la reconnaître ; de plus, ses proportions sont très- 
différentes de celles de la figure de d’Orbigny, dont la 
hauteur est beaucoup trop grande comparée à la largeur. 
L'entaille est très-mal représentée ; enfin la base en est com- : 
plètement inexacte : on n’y voit nullement exprimées ni les 
nodosités, ni la callosité médiane, et on lui a donné dans 
cette figure les caractères d’un véritable Trochotoma. Dans 
une prochaine notice , je figurerai de nouveau cette espèce , 
car les figures de d'Orbigny sont tout-à-fait méconnais- 
sables. 


sn on — 


DITREMARIA QUINQUECINCTA / Ziet, sp. /. 


‘ 


PI. II, fig. 4, 2 


SYx, 1830 Trochus quinquecinctus  (Ziet.), Die versteinerungen, 
Wurtemberg, p. 46, PI. XXXV, 


De 2e 

— 1844 Monodonta ornata (Goldfuss), Abbiddung der pe- 
trefakten sise va IIIe v., 
p- 100, PI. CXCV, fi 

— 1847 Ditremaria » (d’Orb. ), Mae . vol., 
p. 9, étage 44, n 

— 1852 Trochotoma quinquecincta (Buv.), ae géologique 
de la Meuse, p. 39, PI, XXV, 


_ — _— Humbertina CL Id. , p.39, ph AXV, 


8 
— 1853 Ditremaria quinquecincta ARS , Paléontologie fran- 
çaise, Terr, jurassiques, t, I, 


de dès Humbertina  (ld.), Id, p. 393, PL CCCXLY, 


— 1856 Trochus quinquecinctus  (Quenst.), Der Jura, PI, XCV, 
fig. 23. 


Coquille conoïde, épaisse, à soRneEE peu aigu, aussi large 
que haute ; spire assez saillante , à angle à peine convexe. 
Tours , au nombre de cinq ou six , arrondis et épais, sur 
lesquels la bandelette est à peine saillante ; offrant des 
stries longitudinales assez nombreuses et très prononcées, 
croisées au-dessus de la bandelette par des stries obliques 
à peine marquées , mais qui deviennent très- -fortes et no- 
duleuses dans la portion située-au-dessous de la bandelette. 
Entaille assez longue, offrant deux poitions plus pro- 
noncées encore que dans l'espèce préclente, réunies par 


= DE — 

une scissure excessivement étroite. Base large, se continuant 
avec le dernier tour par une courbure uniforme , mais in- 
terrompue dans presque toute son étendue par une large 
callosité plus ou moins épaissie , lisse à son pourtour et ex- 
cavée en son centre d’une profonde dépression, dont les 
lèvres sont entourées d'un bord crénelé. Au fond de cette 
dépression nai une grosse dent arrondie qui fait corps 
avec la lèvre gauche ; celle-ci montrant en outre une se- 
conde grosse dent obtuse : ce qui lui donne une forme très- 
sinueuse, Lèvre droite offrant également un renflement bien 
prononcé en regard de celui de la lèvre gauche. Ouverture 
étroite, sinueuse. 


Dimensions : largeur du dernier tour, 17 millim.; hauteur totale, 
47 millim. 


Obs. Quand on compare entre elles les différentes figures 
qui en ont été données , on ne peut croire que l’on a voulu 
représenter la même espèce : les caractères en sont aussi défi- 
gurés par les uns qué par les autres : l’un oublie l’entaille, 
un autre la fait à peu près lisse ; cela provient de ce que les 
auteurs ont eu entre leurs mains des exemplaires en mau- 
vais élat de conservation et où la trace même des ornements 
avait disparu ; et que, dans leur manie de restaurer les ob- 
jets, ils ont donné à cette coquille dés caractères impos- 
sibles. Les deux figures données par M. Buvignier sont déjà 
d’une inexactitude très-grande , mais rien n’approche, sous 
ce rapport, de celles de la Paléontologie française , ‘et 
certes jamais personne ne pourrait s’imaginer que les Ditre- 
maria quinquecincta et umbertina, représentés sur la 
pl CCCXLY, sont une seule et même chose, Ce sont des 
figures de fantaisie, complètement différentes de la réalité ; 


et si on rapproche de ces figures celle que je donne dans ma 


pl, TEE, on sera bien plus étonné encore, Comment croire que 


— 432 — 

ces trois figures représentent une seule et même chose ? C’est 
pourtant l’exacte vérité, et ce qui peut donner une idée du de- 
gré de confiance qu’on peut accorder à certaines planches de 
la Paléontologie française. Quant à mes dessins, on peut s’y 
fier : je puis répondre de leur exactitude ; ils ont été mesurés 
et faits avec le plus grand soin sur des échantillons de la 
collection de M. Guirand , en parfait état de conservation, à 
fleur de coin , qu’on me permette cette métaphore. On peut 
voir, en comparant ces figures à celles des aôtres Trochotoma 
qui sont assez bien représentés dans la Paléontologie fran- 
çaise , mais surtout dans le mémoire original de mon père, 
on peut voir , dis-je, combien sont différents, et d’aspect et 
de détails d’ornementation , les deux genres Trochotoma et 
Ditremaria. 

Hab. Corai-rag de St-Mihiel ( Meuse }, de Valfin (Jura), 
de Natheim ( Wurtemberg ), etc. 


Explieation de la planehe HI. 


Fig. 1 a, b, c. Ditremaria quinquecincta (Ziet. sp.). Du coral-rag de 
cars Grandeur nat. b, 


dent de la lèvre droite ; d, 
dent de la lèvre gauche. 

Fig, 2. — — Portion grossie d’une partie 
du dernier tour, montrant 
(E et F) les deux trous 
respiraloires réunis par une. 
scissure très-étroite (S). 

Fig, 3. Trochotoma  amata ( d'Orb.). Du coral-rag de 
Valfin. Portion grossie du 
dernier tour, montrant (E) 
l’entaille ovalaire du trou 
respiratoire unique et la 
bandelelte (B}, 


— h33 — 

Fig. 4 et 5. Trochotoma amata (Desl.). Échantillon de grandeur na- 
turelle, 4, et ] 
montrant simultanément 
une ancienne entaille (E) 
presque entièrement obli- 
térée par les progrès de la 
bandelette, et une nouvelle 
entaille (E’) qui n'est pas 
encore fermée en avant, 

Fig. 6. = _— Échantillon, jeune encore 
de grandeur naturelle, et 
montrant l'entaille fermée 
comme elle se voit dans 
l’état normal. 


M. Morière lit deux notes: l’une sur des Mitylidées 
fossiles, l’autre sur une Cycadée fossile des terrains juras- 
siques du Calvados. Ces deux notes sont destinées au XIV° 
volume des Mémoires , en voie de publication. 

MM. Bin-Dupart et Faucon présentent, comme membre 
correspondant , M. Ferrand , pharmacien à Lyon (Rhône ). 

A 9 heures 1/2 la séance est levée. 


LISTE 
pes 
MEMBRES ADMIS À FAIRE PARTIE DE LA SOCIÉTÉ 
: Pendant l’année académique, 


MEMBRES RÉSIDANTS. 


MM. BensoT , membre du Conseil municipal de Caen. 
L'abbé Moxcoo, chef d'institution. 
DE FormiGxy DE La LONDE , ornithologiste. 
RauuiN, professeur d'histoire naturelle au Lycée. 
Octave FAuvEL , ornithologiste. 
Adrien DE La CHAPELLE, entomologiste. 
L'abbé BraRp, vicaire de St-Ouen. 


MEMBRES CORRESPONDANTS, 


MM. Esnay, ingénieur du chemin de fer de Lyon, à 

Tarare (Rhône ). 

GRENIER , président de la Société entomologique 
de France , à Paris. 

LENNIER, directeur du musée du Havre (Seine- 
Inférieure ). 

FÉRET, ancien juge de paix, à Pont-l’Évêque 
( Calvados). 

PRAILAUXNÉ (de), avoué , id. 

Pierre , juge de paix à Rumigny (Ardennes). 

Durour , secrétaire de la Société académique de 
Nantes ( Loire-Inférieure ). 


D ED EE ER PET ep ER Et ER PTE es 


— 135 — 
MM. Le comte Paul pE GERMINY, membre de la Société 

entomologique de France, à Rouen. 

HERINCO, aide-naturaliste au Muséum. 

Le marquis DE RAINCOURT , membre de la Société 
géologique de France , à Paris. 

Coquax», professeur à la Faculté des Sciences de 
Marseille (Bouches-du-Rhône ). 

BRéox , géologue , à Semur ( Côte-d'Or). 

Maunvaup , botaniste, à Paris. 

-Aïlph. Mizxe-Epwanps, aide-naturalisie au Muséum, 
à Paris. 

COLLENOT , ancien notaire, géologue, à Semur 
(Côte-d'Or). 

Le vicomte Henri DE BoxvouLoiR , entomologiste , 
à Paris. 

FerRanD, pharmacien , à Lyon (Rhône). 

Reynès, docteur en médecine et ès sciences, à 
Marseille ( Bouches-du-Rhône ). 

SCHLONBACH, paléontologiste, à Salgitter (Hanovre). 

Honoré Martin, Zoologiste, aux Martigues 
(Bouches-du-Rhône). 


TABLE DES COMMUNICATIONS 


PAR NOMS D'AUTEURS, 


MM. 
Brépisson (R. pe). Liste des Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis 
en Dauphiné, Savoie et Provence, p. 322. 

Caumont (pe). Propositions pour nommer deux délégués de la So- 
ciété au Congrès des Sociélés savantes, p. 240. — 
Communications sur les travaux de la Société, 
p. 213. — Communication d'une demande de 
M. le marquis de Vibraye relative à la présence 
de l'homme dans les alluyions anciennes, p. 327.— 
Concrétions calcaires trouvées dans une argile d’al- 
luvion, p. 329. — Rend compte de l’exposition 
des arts et de l’industrie, à Bressuire, et d’une 
excursion géologique faite auprès’ de cette ville, 


pr 


p. 390. 
Descoxccnamps (J.-A. Eupes-),. Annonce d’un second mémoire sur les | 
Téléosauriens, p. 209, — Note sur un nouveau | 
genre de monsiruosité ( Pharyngotus) de pro- 
venance ovine, p. 214. — Explication des figures, 
p. 221. — Quelques mots sur le diluvium de la 
falaise de Luc-sur-Mer et de Langrune, p. 328. — 
Note sur des concrétions calcaires trouvées dans 
des argiles meubles de diverses époques, p. 329.— 
Note sur quelques anomalies de la fleur d’une 
variété de Fuschia, p. 376. — Note sur des moi- 
sissures abondamment développées dans l'intérieur 
d’un œuf de Casoar de la Nouvelle-Hollande, p. 381. 
— Note sur des moisissures développées dans les 
sacs aériens de la Grue de Paradis, p. 385. — Note 
il iucti h tnhercnlenses 
qui se développent souvent sur des pièces d’ana- 
tomie et de zoologie, conservées dans l'alcool “+ 
affaibli avec le temps, p. 387, — Note sur une :. 
orange monstrueuse, p. 411, 


— 137 — 

DesLonccuawps (E, Eupes-). Note sur la délimitation des genres Trocho= 
toma et Ditremaria , p. 424. — Établissement des 
genres Leptomaria et Cryptænia, p. 423, — Genre 
Ditremaria, p. 427. — Ditremaria globulus, 
p. 428. — Ditremaria quinquecincta, p. 430. — 
Explication de la pl. III, p. 432. 

Dunamez Anomalie de l'Orchis mascula , p. 389. 

Faucon-Degursus. Allocution en prenant place au fauteuil de la pré- 

sidence, p. 72, — asp de la séance de 
distribution des récompenses à la Sorbonne, à la 
suite du corcours des nie savantes, p. 229. 

Fauvez (Aïbert). Études sur les Staphylinides de l'Amérique centrale, 
principalement du Mexique, p. 8. — Paiesrint, 
p. 41.— Leptochirus, p. 12,— Piestus, p. 21.— 


Isomalus , p. 35.— Hypotelus, p. 42.— Leptinus, 
p. 44. — Ancœus , p. 60. — Glyptoma, p. 62. — 
Description et figure d’une Aranéïde inédite de 
la Nouvelle-Calédonie, p. 66. — Explication de la 
pl. I, p. 69. — Premier addenda au mémoire sur 
les Lépidoptères diurnes et crépusculaires du Cal- 
vados, p. 126.— Rectification relative au Saissetia 
coffeæ, Ibid. — Merle à plastron, Héron pourpré 
et Pipit-Richard, tués dans le Calvados, p. 127.— 
Énumération des insecles recueillis en Savoie et 
en Dauphiné, et descriptions d'espèces nouvelles , 
p. 253. — 1° Coléoptères, p. 256. — Addenda et 
delenda au catalogue des Coléoptères de France 
de M. le D' Grenier. —Staphylinides, p. 348. 
— Partie entomologique de l’excursion linnéenne 
faite, le 25 juin 1864, à St-André-de-Fontenay et 


à May, p. 405 
Fenny (0E). Note sur les Crustacés et Spongitaires de la base de 
l'étage bathonien des environs de Mäcon, p. 365. 


— Crustacés, p. 367.— Eryma Etalloni, p. 368. 
— Eryma affinis, Ibid, — Glyphæa Bathonica, 
p. 370. — Spongitaires, p. 572. — Explication 
des pl. VII et VIII, p. 375. 


Hazmique. Hydnum erinaceum recueilli à Clinchamps, p.123. 

Mazsnance.  Lichens de la Normandie, préparés et classés d’après 
la méthode du docteur Nylander ,:p. 229. 

Moniène. Allocution en quittant le fauteuil He la présidence , 
p. 7. — Communications diverses sur des Lichens, 
sur le Mernium lacrymans et sur une défense 
d’Eleph igenius trouvée à Louviers, p. 128, 
— Dessin on, Pinna fossile de la craie de Houl- 
gate, p. 226. — Procès-verbal de l’excursion faite 
à St-André-de-Fontenay et à May, le 25 juin 1864, 
P: 397. — Parlie botanique, p. 398. — Partie 
géologique, p. 404. 


Picanp. Note sur la topographie d’un des cantons du dépar- 
tement de la Meurthe, p. 327. 
PIERRE, Recherches expérimentales sur le développement du 


lé, p. 74. — Chapitre 1°". Considérations géné- 
rales, Jbid. — Chap. IL Étude préliminaire, 
P. Pt — Chap. II. Marche suivie dans les ex- 
ences, 87, — Chap. IV. Première série 
. p. 90. — Chap. V. Deuxième série 
d'observations, p. 94. — Chap. VI. Troisième 
série d'observations, p. 400, — _—. VII. Qua- 
trième série d'observations, p. 109. — Chap. VIII. 
Cinquième série RS P. Pr, IX. 
Sixième série d'observations, p. 430. — Repré- 
sentalion graphique des résultats obtenus, p. 460. 
— Résumé et conclusions, p. 177. — Quelques 
observations sur le rendement, p. 494. — Obser- 
valions sommaires sur l’épuisement partiel produit 
par la récolte, p. 198. 

ScuLumsencer, Note sur trois nouvelles espèces d'Aluria recueillies 
dans le minerai de fer des environs de Nancy 
(Meurthe), au niveau des Ammsnites Sowerbyi et 
Murchisonæ, p. 222. — Alaria lothuringica, Ibid. 
— Alaria Roubaleti, p. 223,— Alaria rarispina, 
p- 225. — Analyse du II° volume des communi- 
cations paléontologiques de M, Oppel, professeur 


VasiczarD (E, ). 
| 


— 439 — 
à l'Université de Munich, p. 223. — 4° Zone de 
l'Ammoniles transversarius , p. 240. — 2° Zone 
de l’Ammonites bimammatus, p. 244. — 3° Zone 
de l’Ammonites tenuilobatus, p. 248. 


pres de plantes de la Nouvelle-Calédonie, 


332. — Violariæ , Ibid. — Tiliaceæ, p. 334. — 
Gutifere, Le 337, — Leguminoseæ, p. 339, — 
Mimoseæ , 344. — Saxifrageæ, p. 342. — 
Se ep Jbid, — Rubiaceæ, p. 344 — 
Oleaceæ, p. 345. — Loganiaceæ, p. 346 — Hyme- 
nophylleæ , p. 347. — Note sur quelques plantes 
de la Nouvelle-Calédonie, p. 392. — Éleocarpeæ , 
Ibid. — Umbellifereæ , p. 393.— Proteaceæ , lbid. 


TABLE DES MATIÈRES. 


Avis aux Sociétés correspondantes. , . IW 
Composition du Bureau de la Société Soit fase 1863-64. Y 
Extrait des nouveaux statuts et réglement de la Société. . . vi 
Liste des membres honoraires et résidants de la Société. . +. 1x 
Liste des membres correspondants qui ont adhéré aux nouveaux 
MU T0 ue un ee st de RP Us SUUUAR PA 


SÉANCE DU 9 NOVEMBRE 1863. 


Den Mi: he Mol: 6. 5. éme de, © 4 
COFFONOR RCE Es dd dr he 0 
Allocution de M, Morière, en quittant le fauteuil de la présidence, F2 
Études sur les Staphylinides de l'Amérique centrale, Abu 


ment du Mexique, par M. A. Fauvel. . 8 
PiesrTint. ED A PP ee Ds Cu nt 
L er: NORME Ne à dde + à ‘à RO 

— PROS ST ES Suis 1» «10e 
Es DPMARENTRIGEP «dus vue ss 41 
— PROHOEES 3 éd  . .à4D 
— MCRICURNS 5 is aie + 0: 4 39 


TONDPERRES EN à rs is à + + 20. 
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— hhi — 


II. Isomalus bicolor, . . . 
— OP TRES 

— intcrruptus. . . 

— Le ages ar 

IV. pote mere se es 
prete 5 + 


_— os TX 
V. Lispinus sobrinus . . . 
— atlenualus. .… . 


— laticollis, : à: à 
— quadripunctulus . 
= striola, 

— fineariss : 5: 
gene granadensis. . ; 


— insularis. à : 
— anguinus + «+ ; 
— opacus, +‘: 
— brevicollis, . . 
_ NS 


ee qu : 
VI, Ancœus SARA Fes 


VIL Glyptoma crassicorne. + . 


— dénticollés ”; :; 
— rufrolles:s 5" 
— on FRS PE À 
— éomipiile. 5 + à: 


Description et figure d’une PERS 


édonie, par M. A. Fauvel. 
Gasteracantha lœta. . . 


. . , 0 
. . . . 
+ + . . 
. - . - 
. L] + LD 
. - - . 
[2 L1 - L 

È . . 
. . . + 
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- - . . 
. . - “ 
. . . - 


inédite de la 


L L2 . 
L2 L2 LA 
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SHARE 
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L] L2 - 
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LA L2 - 
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EE 
LA L2 L2 
Nouvelle- 
ë 


tation, comme membre aber: æ M. ah: et sd 
MM. Th. Ébray el Grenier comme correspondants. . . . 


70 


La 


— h42 — 


Fes DU 7 DÉCEMBRE 1863. 


Dons faits à la Société. . . .’ 74 
Allocution de M. ne D en ns le pute de ta 

prési SAN ane émane Ni sd 
D rar 73 


Recherches no sur le bai du blé « et sur Ja 
répartition dans ses différentes parties des éléments qui, le 


constituent, , . PU DR tin dues 
I. Considérations Éoëriles. RS D ee (te Ne 
IL Étude préliminaire, , M aie LUN DE 
IT. Marche suivie duns les cmérinets. haie Ve Us 
IV. 4'e série d'observations, : . Er CR St O0 
V. 2 Id. D RS en 0 


VE. 5° Id. RAR Re cd PU de Lil 

VIL 4e Id. SE 

VIIL 5° Id. 118 
Liste de Lépidoptères donnée, par à M. F net. comme és 
à son mémoire publié |” lernière dans le XIII° volume 

des Mémoires, . . 126 
Rectification de nom du É à en ar vb. » 

par le même. . . «+. s bi 


Auuonce, par le même, ie trois oiseaux assez rares pour la 
faune normande. . 
M. Morière présente, au nom F4 M. Maibranchè, Hs à 
Rouen, un 1°" fascicule de Lichens. . 128 
Échantillons de divers Champignons ie. par le on 
membre . . se Aid 
Annonce de la PAR PR PEER d'Elephos ; primigenius 
dans le diluvium de Louviers. . . . . . Jbid, 


de MM. G. Lennier, conservateur du Dose du Havre; 
Féret, ancien juge de paix; Prailauné, avoué à Pont-l'Évêque, Jbid. 


— 


— 43 — 


SÉANCE DU 4 JANVIER 1864. 


Dons MAS aa Doriié 5 2" 5 7 ÉLUS ir eg 
Correspondance. . + Jbid. 
Deuxième are du de F3 M. Pièrre, Linie: étés 
expérimentales sur le développement du blé. , . . . 130 
IX. dt site d'OberNaLioNs 5" 6 ET COLOR NOTA 
Résumé et conclusions. . . 477 
Réception de M. Moncog comme PAR PATES , et comme 
membres correspondants, de MM. Lennier, Féret et Prai- 
None" PRE A NS Hu UE FAURE à 
Présentation, comme membre nes: dé M. dé Formigny de 
La Loude, el comme membres correspondants , de 
MM. Piette, juge de paix à Rumigny, et Dufour, secrétaire 
de la Société académique de Nantes. . . + + HA 


SÉANCE DU 4° FÉVRIER 1864. 


Dons MAPS RU Bo se np, ie, 


Correspondance. . . 208 
Distribution, aux pal M à XIE vol, Été Mémoires 
dela Société. . . Ibid, 
M. be e annonce la hdi partie dé son 
grand travail sur les Téléosauriens. « ; 209 
Nomination de deux délégués pour assister au ones ds So- 
ciélés savantes, qui aura lieu à Paris. . 210 


Nomination, comme membre résidant, de M. de Foie de La 
L 


de. LP Re MP EE ME SU 
Korniostiéive es té Smrésaéand, deM, P. deGerminy. Ibid. 
Présentation, comme membre correspondant , de M. Herincq. . Ibid. 


SÉANCE DU 7 MARS 1864. 


0 
 # 


Distribution du VIIJ- volume du Butetin, , . . . , +. .243 


— hhl — 

rise de M. de Caumont. . . . dE + 0 

A SOCIÉTÉ ARRÈTE, À L'UNANIMITÉ, QU'A L'AVENIR LES TRAVAUX 

PRÉCÉDEMMENT IMPRIMÉS NE SERONT ADMIS A AUCUN TITRE 
DANS SES PUBLICATIONS . . ss SN It 

Note sur un nouveau genre de monstruosité je provenance ovine 
(Pharyngotus), par M. Eudes-Deslongchamps. . . . 214 

Note sur trois nouvelles espèces d’Alaria recueillies dans le 

minerai de fer des environs de Nancy (niveau de l’Ammonites 
Murchisonæ), par M. Schlumberger, membre corresÿondant, 222 
Alaria sante rs Do FU dAIDHE 
D NS 
a SNS IS CE de PE 
hole de la aide VI. é 226 
M. Morière présente à la Société une RCE d et un 
de grandeur naturelle, de la Pinna Deshayesi. . . . . Ibid, 

La Société adopte l'heure de 7 heures 1/2 du soir pour ses séances 


mensuelles. : - ., « . Ibid. 
Nomination, comme nie cran de Mat Paul de 
Germiny et Herinegq. . . . . è Fu dr 40 


SÉANCE DU 11 AVRIL 1864. 


Dons fais à Sociétés: Li. SN En SL di ut Non «tt 
SR ee 20e US D a A de re. 
Médaille d’or accordée au Secrétaire de la Société Linnéenne pour 
son travail sur les Téléosauriens, au concours des Sociétés 
savantes des départements tenu à la Sorbonne. . , “229 
Médaille de bronze accordée, à cette occasion, à la Société sr d0UL 
Rapport sur des Lichens de la Normandie, préparés et classés 
par M. Malbranche d’après la méthode du docteur Nylander. [bid. 
Le Secrétaire lit quelques pages de son deuxième mémoire sur 
les Téléosauriens du département du Calvados, ayant trait 
au Televiatras Cadomennies 5 Ti TO F4 2.288 


de M. Oppel, professeur à l’Université æ Munich ; re 
M. Schlumberger, membre correspondant. . . « + Ib. 
1° Zone de l'Ammonites transversarius. . , . . . . 240 


— hh5 — 
2° Zone de l'Ammonites bimammatus, . . . . . * HS SU 
480 tenuilobatus. . + 248 
Énumération des insectes recueillis en SE 2 et en nettes 

(1861-63), et descriptions d’es espèces nouvelles, par M. A. 
Fauvel. , . D INA MEET eds + 203 
CR 
Liste des Mollusques terrestres recueillis en Dauphiné, Savoie et 
Provence, par M. René de ss » membre corres- 
ant . 322 
habailon c comme des ln - M, un st 


d'histoire naturelle au Lycée, . : 824 
SÉANCE DU 2 MAI 4864. 

PT UN 18 SOC, 7 jus é 5 + 029 

Correspondance . . , M ds eus ++ If, 

Demande adressée par M, ee Vas. se VUS, s, DE 


Communication de M. Eudes. Deslongchamps à ce er « + Ibid, 
Coucrétions calcaires trouvées dans une argile d’alluvion, pré- 
sentées par M. de Caumont. . S + 029 
Communication de M, Rules Balise: ; sur di concrétions 
de même nature, abondamment répandues dans le diluvium 
De aitirons EC eV à + 330 
Reddition des comptes du Trésorier, . , 331 
Plantes de la Nouvelle-Calédonie NES par ". E. Vieillard 


membre correspondant. . : « 33 
Violariæ. , US Réobe à : sais OM 
RON, 2 PL... 
1, MN Le des DUT 

ne did a . 339 

D dE RE En A - +. SA 


RS on ee Mn inn in 0. .  Dél 
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LE 


RE à ne mine ee vi 1 à ÂT 


Addenda:et delenda aw cata'ogue des Coléoptères de France de 

M. le docteur Grenier, par M. A. Fauvel. . . . 848 

Staphylinides. . à Ib, 
Nomination, comme dite nés: de ". Rob, profieur 


au Lycée. 
Nomination, comme sé ne: ‘de M Coltetiot 
et Bréon, géologues à Semur neo e US A GE 


Présentation dants, de MM. le marquis 
de hdiout, Coquand, Lisboa Milne-Edwards et Ma- 


HV 5 50 envi se pis : À 


SÉANCE DU 6 JUIN 1864. 


Dunes PR IR PONS 4 nn SO Lu + 1 2 NU 
Correspoñdañce . . . 361 
Note sur les Crustacés et Mbdiibée Fs L de Petige 
thônien des environs de Mâcon, par M. de Ferry, membre 
corréspondant. . . . . . es A 
CR dr D à cé se = 001 
Dre PROMESSE "TS Le 0. AUS 
ES ARS à ce cn or HN 
GPS PORN ER RTS ne rh tas 9 


Explication re ses VII « et vi. RAT 375 
Communication de M. Pierre, relative à la germination des PER 
et aux diverses phases de leur développemen + Ibid. 
M. Luard présente pen coquilles vivantes . la Nouvelle 
Calédonie. . Ibid, 
M: A: rs bien un don sur la dévibilien à insectes 
rincipalement des Coléoptères en: France. . . Ibid. 
0 de grande Laille trouvés dans les ie nés 
viennes des ‘environs de Trourn, par M; Bourienne. . + 376 
Note sur quelques anomalies de la fleur d’une variété de Fuschia, 
nommée par les horticulteurs Reine de Hanovre; et sur d'au- 
tres anomalies concernant le nombre-des divisions du calice 
et de la eorolle d’autres variétés de Fusehias , par M. Eudes- 
Deslongehamps, secretaire de la Société. , . . . Ibid, 


= — 
Nole sur des moisissures abondamment développées dans l’in- 
térieur d'un œuf de Casoar de ta Nouvelle-Hollande, par 
M. Eudes-Deslongchamps . . . es 
Note sur des moisissures développées dans re sacs sde de la 
Grue de Paradis, par M. Eudes-Deslongchamps, . . . 
ns sur ie ni ER sn ou DEEE qui se 
ou de zoo!ogie 
matrtté dans l'alcool affaibli avec le temps, par M. Eudes- 
Deslongchamps. . 
Anomalie de l’Orchis nc: por M. . Dubnièl ailes cor: 
NI te SU tr. Te fre VS Die 
Note de M. de Caumont sur le lias du département des Deux- 
AUvres - °. 5 
Note sur quelques os Fa la Nvéellé Ciné p par M. Vieil- 
lard, membre’ correspondant. =. :. :. *. + . , : 
PACA FRIR "ii tu ts Ta sante NT 


381 


385 


_— 
389 


390 


Umbelhfen®:. "st ts st as ee a Te à A 
Proteaceæ . . s *0Ul 
Fixation de la course Mnbbrisié sise à | May dés le courant 
de juillet. . . 94 
Nomination, comme néiéeé ronatéishelié æ MM. _ marquis 
de Raincourt, Coquand, Alphonse Milne-Edwards, le 
vicomte de Bonvouloir et Malinvand. . . 39% 
Nomination, comme membres résidants , de MM. # de La 
Chapelle et Octave Fauvel. . . . . . . . . . Ibid. 
SÉANCE DU & JUILLET 41864. 
Dons faits s la: SNBRIÉ. in mommmai 4 7 dau. ous “+: 908 
ance PET A Te à PR ne | 
Reddition . comples nu Trésorier. _. ee: rl 
Proces-verbal de l’excursion faite à dc hodé-de-rctréer et à 
May . eve NuuRens. Nix: ile 
Partie indique et siibsion: S par M. More. js s'IDRE 
Partie entomologique, par M. A. Fausel. . .. AU 


Note sur une anomalie végétale du Boletus ssl, par M. le 
NOR PNR nl LE din de à 0 


pee h48 p_ 
Note sur une prolification Ssae observée sur une orange, 


par M. le docteur Perrier. 409 
Note sur une orange monstrueuse, par M. der eut, had 
Note sur qeciques espèces nouvelles du genre Trigonia , par 

M. Munier-Chalmas, membre correspondant, . . . 15 

Fr Ferryi . . ne cie BR . | Ibid. 
Re ae à je Mi mis ah. à «+ A6 
ds OR ne LS dr à «  siphe cn de 5 Ne 
ne NN id en Dis. a. h18 
—  Rigauxiana . ER ui . Ibid. 
—  Glasvillei. . ete de RE M Le 
a RE se RUES 420 

Note sur la délimitation des genres tetes et Ditremaria , 
par M. Eugène Deslongchamps. . . . + . +. . 424 
Genre Ditremuria. , a Ne had 427 
Ditremaria globulus +. . + + . + . . . 128 
— ptite 0 05 à un Vi à 5e Ne. D 
Explication de la planche HI. . 432 

Présentation, comme membre PR) Fa M. Done 

pharmacien à Lyon (Rhône), . . . 33 
Liste des membres admis à faire partie de: la Société Ro 

l’année académique. . . É s je A 

436 


Teble . communications, par eue he de Le LE 


Caen, imp. F. Le Blane-Hurdel. 


Bulletin Soc. linn. de Normi° tome IX.PL.IIL. 
: : 
Æ 
40 
L 
Lugène Deslongchampes lith Lo. Fuquat, à Fri. 
1 2. Genre ditremaria. 
- 3_ 6. G trochotoma. 


Bulletin Soc. linn.de Normä° tome IX. PI, IV. 


1 2 


pi 


Ætiyére Destongeharmps ZA. Lnye. Becquet, à Paris. 


Trigoni es portl andiennes 


du Boulonais. 


& > 5 1e 3 & F4 
Bulletin Soclinn de Norm“* Tome K.PIV. 


Lugene Pesle mychanipre {itb rss Lemarchand 


Bulletin Soc.linn.de Normti° tome IX PL VI. 
5 


Jehluméerger Lt mp. ns de 
123. Alaria Lotharingica, Ool.inf. 
4-6, . A... Roubalet., 
7:41 À. 


rarispina ; 


Bulletin Soc.linn. de Normäi° tome IX PL VII. 


4 


Le Lerry deit Lip Becquet, Paris. Pr y Deslongchamps Lt. 


9 Bulletin Soc.linn. de Norm tome IX PL VIII. 


De Ferry dl mp. Becquet, Paris. Lug. Deslongchamps Ut.