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Full text of "Contribution a? l'e?tude anatomique des Eriocaulonace?es et des familles voisines ?Restiace?es, Centrole?pidace?es, Xyridace?es, Philydrace?es, Mayacace?es."

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SéRtE À, x° 814 : 7 N 
N° D'ORDRE : 1609 VE 
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PRÉSENTÉES 


A LA FACULTÉ DES SCIENCES DE PARIS 


POUR OBTENIR 


me 


Æ GRADE DE DOCTEUR ES SCIENCES NATURELLES 


Léopold-Adrien MALMANCHE 


PHARMACIEN DE Î" CLASSE 
ANCIEN INTERNE, MÉDAILLE D'ARGENT DES HOPITAUX DE PARIS 
ANCIEN PRÉPARATEUR ET LAURÉAT DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE 
DE PHARMACIE DE PARIS 


dre THENE. — CONTRIBUTION A L'ÉFTUDE ANATOMIQUE DES ÉRIOCAULONACÉES 
ET DES FAMILLES VOISINES : RESTIACÉES, CENTROLÉPIDACÉES, 
NYRIDAGÉES, PHILYDRACÉES, MAYACACÉES. 


2 THÈSE. — PROPOSITIONS DONNÉES PAR LA FACULTÉ. 
 Soutenues le / fau 1919 devant la Conmimission d'examen. 


NRC DONNER... Président. 
G'HERTRANEE,., 5.4 ’ 
PE PORTER aires 


Eraininateurs. 


Ls 
Dessins exécutés par l'duteur. 


SAIN'L-CLOUD 
IMPRIMERIE GIRAULT 


1919 


MissSOUnI BOTANICAL 
anne Hinnant 


eo. FACULTÉ DES SCIENCES DE L'UNIVERSITÉ DE PARIS 


MM. s 
LATE Cas TON ARE PS ..  P, APPELL, Professeur. Mécanique analytique et Mécanique 
céleste. . S. 
Professeurs honoraires. ù re pile ë 
ES PRENEAININES EE Physique. 
 BOUTY. . |. Physique 
BOU SSINESQ. ; re rh AL mathém. ét calcul des pro- 
PICARD . . Analyse ER ieure et algèbre sup”. 
Y. DELAGE Fp0icRSS omie, physiologie com- 
k GASTON BONNIER. . : . nes ue. 
TU LE ER RCE AE RES physique et M géo 
GOURSAT . Cal he mt et et calcul Ra 
HAT EPS E SEEN Chim nique. 
JOANNES "SR RSS US Chimie Enseignement P. C. Re 
pa JANET ne . Phys 
MALEBRANTE Su Minéralgte 
ENDORER ES US 
PAINBEVE Ein Mécaiqhe RARE 
LRO ee ARR Géologie. 
RL Zoologie. 
H: LE:C ATELIER . Chimie. “ 
PROERENTE. ST GE GABRIEL _. TR: AND. . Chimie ape 
1°M°° P: GURIE: . Physique 
CAUELERT 5... Zoologie ( Eve élation des êtres organisés) 
CEHCHABRIB: 5 Se Lex appliquée 
CORPS. 7 Chin 
EuiLE BOREI Sr vrE héurie des fonctions. 
MELROMRSS) OR ES Avi 
2. PERRIN. <: ++: Ch mr sique 
RUVOT ; ma anatomie. physiol. comparée: 
M se RUC HOT Botani 
na . |. Physique 
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M )LLIARD PRES PURE US Physiologie végé éa rs 
EBESGUE. nes de l'analyse à la géométrie. 
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LEDUC. . . Physique. 5 
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HEÉRQUARD 2. Zoo son “e 
: LEON css des AND . . . Géolog 
Professeurs adjoints . RÈmyY PERRIER . ; Piioie (Enseignement PC NX 
CAPOT ec pans ir xd à 


Phys dl (Enseignement P. C. N.). 
. Zoologie (Evolut. des êtres rente }. 


PEREZ. 


Secretaire . D. TOMBECK. 


NSIEUR LE PnorEssuur LECOMTE 


PROFESSEUR AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE 
MEMBRE DE L'INSTITUT 
CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR 


; 


EREATA 


SAP 
10, ligne 44, lire : libres ; an lieu de : soudés. 
51, ligne 6, lire : non disposées ; au lieu de : disposées. 
52, ligne 29, lire : Tonina; au lieu de : Tonana. 
76, ligne 48, lire : p. 6; au lieu de 
78, ligne 5, lire : crassiscapum ; au Hot de : Crassiscapum, 
102, ligne 10, lire : sous les sillons ; au lieu de : sous les côtes. 
105, ligne 15, lire : structure ; au lieu de : streture. 
126, ligne 39, lire : Lepyrodia ; au lieu de : Lepirodia 
129, ligne 23, lire : Alepyrum ; au lieu de : Aleypru 
156, ligne 39, Hautes : de la racine, après le mot : péricycle. 


158, ligne 17, 


lire : clés ou clefs. 


CONTRIBUTION 
à l'étude anatomique des Eriocaulonacées 


ET DES FAMILLES VOISINES : 
Restiacées, Centrolépidacées, Xyridacées, Philydracées, Mayacacées, 
par L.-A. MALMANCHE 


INTRODUCTION 


En commencant ce travail, notre but était de faire une étude 
anatomique aussi complète que possible de la petite famille des 
Eriocaulonacées. Nous voulions examiner en des chapitres séparés 
_ la tige, la racine, la feuille et la hampe florale. L'examen de ces 
quatre organes chez un certain nombre d'espèces appartenant à cette 
famille nous avait montré l'existence de plusieurs caractères fort 
intéressants sur lesquels nous pensions nous appuyer pour établir 
des différenciations entre les genres et les espèces. Malheureusement, 
nous nous sommes vite aperçu que la racine et la feuille bien que 
présentant certaines particularités de structure fort remarquables, 
seraient d’un faible secours pour la systématique. En effet, toutes les 
racines spongieuses d'Eriocaulonacées ont une structure très voisine 
et ne diffèrent que par quelques détails ; les racines non spongieuses 
appartenant presque toutes aux genres ?æpalanthus et Lachno- 
caulon possèdent des caractères anatomiques très voisins. Les 
feuilles montreraient plus de diversité dans leur organisation, surtout 
chez le genre Pæpalanthus où la forme de l’épiderme varie très 
souvent avec les espèces. 

Nous avons pensé qu'il serait quand même intéressant de consacrer 
un chapitre forcément restreint, car nos matériaux étaient peu abon- 

ant ;, à l'étude de la structure de la tige, un deuxième à la racine, 
et un troisième ayant trait à la feuille. 

Par contre, l'examen d’un grand nombre de hampes florales 
chez les Eriocaulonacées et chez quelques petites familles voisines 
nous à permis de constater combien l'étude de cet organe présentait 
d'intérêt. Nous avons pu montrer que la hampe florale possédait des 
caractères anatomiques permettant à eux seuls de faire des Eriocau- 
lonacées et des Restiacées deux familles bien distinctes n'ayant 
aucun point de commun entre elles, bien qu'elles aient été longtemps 
confondues par divers auteurs. 


2 INTRODUCTION 

Les matériaux que nous avions à notre disposition pour faire 
l'étude de la hampe des autres familles énumérées n'étaient pas 
suflisants pour nous conduire à des conclusions catégoriques. 
Néanmoins, certains caractères trouvés dans différents genres nous 
ont permis parfois de faire des rapprochements qui sans être défi- 
nitifs n'en apportent pas moins une contribution intéressante à 
la classification basée exclusivement sur Fexamen des organes floraux. 

En ce qui concerne la hampe florale des Eriocaulonacées, l'étude 
anatomique de cet organe chez un pelit nombre d'espèces, avait fait 
conclure à LecourEe (1) qu'il pourrait être intéressant de faire une 
comparaison qui permeltrait mieux que le nombre absolu des côtes 
de caractériser les espèces. 


Ce travail a été exécuté sous la direction de M. Lecomte, profes- 
seur au Muséum d'Histoire Naturelle, Membre de l'Institut, qui nous 
l'avait inspiré. Nous sommes heureux d'adresser ici, à M. le profes- 
seur Lecomte, le témoignage de notre profonde reconnaissance pour 
la bienveillance avec laquelle il nous a accueilli et les conseils qu'il 
nous à prodigués si généreusement. 

A M. Guignard, professeur à l'Ecole Supérieure de Pharmacie, 
Membre de Finstitut, qui nous choisit comme préparateur des 
Travaux de Micrographie à la fin de notre scolarité, nous renouvelons 
ici l'hommage de notre profonde gratitude. 

À M. Gaston Bonnier, professeur à la Sorbonne, Membre de 
l'Institut, dont les savantes leçons contribuèrent à nous faire aimer 
la botanique et qui a bien voulu nous faire l'honneur d'accepter la 
présidence de notre thèse, nous adressons l’expression de notre 
respectueux dévouement et de notre profonde reconnaissance. 

Notre ami, M. Souèges, Chef des Travaux de Micrographie à l'Ecole 
Supérieure de Pharmacie, nous a souvent éclairé de ses bons conseils, 
nous lui adressons nos sincères remerciements. 

Nous ne saurions non plus oublier d'adresser notre vive grati- 
tude à M. Danguy, assistant au Muséum, MM. Guillaumin et 
Anfray préparateurs, qui ont mis si gracieusement leur temps à notre 
disposition pour le choix des matériaux de notre thèse. 

Quant à MM. Masson, Moniotte et Christensen auxquels nous 
devons un certain nombre de traductions des mémoires publiés sur 
notre sujet, nous leur adressons un bien amical merci. 


(©) Lecoure H. Espèces nouvelles d'Indo-Chine, Journal de Botanique, 
2e série, T. I, 1908. 


PREMIÈRE PARTIE 


ERIOCAULONACÉES 


CHAPITRE PREMIER 


HISTORIQUE 


La petite famille des Kriocaulonacées resta longtemps confondue 
avec les Joncées et Les Restiacées, puis fut distinguée en 1833 par 
Marnus (4). Elle diffère des Restiacées par le port, la forme et l'appa- 
rence des capitules, le mode de disposition des deux verticilles de la 
fleur mâle et le mode d'insertion de l’androcée, la consistance des 
pièces du périanthe. L’anatomie de la hampe florale nous révélera 
d'autres différences montrant que les Eriocaulonacées ne peuvent 
ètre classées à côté des Restiacées. 

Les Eriocaulonacées forment avec les COMMELYNACÉES, les 
XYRIDACÉES, les RESTIACÉES et les CENTROLÉPIDACÉES, la 
classe des ENANTIOBLASTÉES de de Martius, ainsi nommées à 
cause de la position constante de l'embryon à l'extrémité de la 
graine opposée au hile. 

En 1863 (2) Kæœrxicke, dans sa préface sur la morphologie de” 
cette famille ne dit que peu de choses des caractères anatomiques. 
Il fait surtout des remarques sur l'écorce spongieuse de la racine. 
Il parle de l'agencement des cellules du parenchyme cortical, des 
diaphragmes intercalés, et il fait une comparaison avec la tige de 
l'Elatine. I précise surtout les différences entre les racines spon- 
gieuses et celles qui ne le sont pas en disant que dans ces dernières 
il existe des strates corticales et des faisceaux de vaisseaux qui 
tantôt spiralés, tantôt scalariformes, sont entourés d'un tube lignifié 

(1) Marius. Flora brasiliensis, 1863. 

(2) Marrius. Flora brasiliensis. 


% ERIOCAULONACÉES 
(endoderme) formé de cellules cylindriques dont les membranes sont 
très épaisses. 

Pour les feuilles, Kærnicke dit qu'elles croissent de telle façon 
que chez toutes, les épidermes supérieur et inférieur sont joints par 
des cloisons longitudinales qui posées verticalement sur ces derniers 
sont formées de cellules parenchymateuses et entourent les faisceaux 
libéro-ligneux. Des cloisons longitudinales semblables sont séparées 
par un intervalle que des cloisons transversales plus où moins 
éloignées et formées uniquement de cellules étoilées divisent en 
petites loges. 

Comme on le voit, cet auteur a fait quelques recherches anato- 
miques, mais elles ne présentent qu'un intérêt secondaire. De plus, 
la description anatomique des feuilles n’est pas tout à fait exacte. 
Kærnicke ne parle pas de l’anatomie de la tige ni de celle de la 
hampe florale ; la forme des poils pourtant très intéressante à connaitre 
n'est pas mentionnée. 

En 1874, SCHWENDENER (1), parle de la place de l'anneau méea- 
nique de Tonina fluviatilis Aubl., tout simplement pour le comparer 
à celui de Juncus bufonius L. Il mentionne seulement le collenchyme 
des côtes, sans s'arrêter aux autres détails, dans Æriocaulon decan- 
gulare L. et Æ. flavidulum Mich.; il établit plusieurs types de 
structure et place Tonina dans le 19m et Æriocaulon dans le 
3ne d’après les rapports qui existent entre l'anneau mécanique et le 
collenchyme. 

En 1875, Russow (2), dans un mémoire sur l'anatomie comparée 
des faisceaux libéro-ligneux et du parenchyme fondamental, et aussi 
au point de vue de la philogénie qui existe parmi les familles, parle 
des Eriocaulonacées et il dit que le rhizome des Pæpalanthus 
contient des faisceaux concentriques. Les faisceaux des Æriocaulon 
sont collatéraux et possèdent deux très gros vaisseaux de chaque 
côté du xylème, et aussi en partie du phloème. D'après ces carac- 
tères il les rapproche du type des Graminées. Russow, parmi les 
différentes familles étudiées indique que dans une coupe transversale 
. de rhizome d'Æriocaulon on trouve des faisceaux concentriques, des 
faisceaux coflatéraux et des faisceaux intermédiaires entre ces deux 
sortes, mais il ne parle pas de la structure de la racine et des parti- 
cularités bizarres de cette structure. 


(4) SCHWENDENER. Das mechanische Princip in Anatomischen Bau der 
Monocotyledonen. Leipzig 1874. Cfr, p. 46. Tab. VIT, fig. ? 

@) Russow. Betrachtungen über Leitbündel und Grundgewebe, etc., 
Dorpat, 1875. 


… 


ERIOCAULONACÉES o 


En 1877, pe Bary (1) ne mentionne que peu de choses sur ce qui 
concerne la tige. Ce qu'il y a de très visible dans la tige des 
Eriocaulonacées, c'est l'anneau selérenchymateux qui limite bien le 
cylindre central et qui existe aussi dans les Restiacées, Commely- 
nacées, Alismacées, Typhacées, ete. 

En 1885, G. EBEL (2) a découvert dans les cellules épidermiques 
de différentes espèces d'Eriocaulonacées une particularité anatomique 
qui a très vraisemblablement une signification mécanique. Ces 
cellules sont caractérisées par la présence de longs prolongements 
_en forme de sac sur la partie tournée vers le corps de là plante, 
dans laquelle ils pénètrent comme les crins d’une brosse. Ces pro- 
longements sacciformes ont fréquemment une forme semblable à 
celle des cellules en palissade, mais ils sont unis étroitement aux 
cellules épidermiques et ont comme elles une membrane épaisse et 
sont dépourvus de chlorophylle. Dans d’autres cas, on à affaire à 
des appendices notablement plus courts; il y en a tantôt un, 
tantôt deux à chaque cellule épidermique. Ce caractère ne peut être 
considéré comme général, Poulsen ne l’a pas constaté ; quant à nous, 
nous ne l'avons rencontré que dans la feuille de quatre espèces du 
genre Pæpalanthus et dans la hampe de deux espèces du même genre. 

En 1887, VAN TrecheM (3) étudie la structure de la racine des 
Eriocaulonacées et il conclut en disant que chez ces plantes, les 
différents genres jouissent de la particularité d'avoir le péricyele 
interrompu en face des faisceaux ligneux et de former en consé: 
quence leurs radicelles vis-à-vis des faisceaux libériens. Il termine 
en faisant remarquer que cette propriété y est moins constante que 
dans les Centrolépidacées parce que des différences se montrent 
entre les diverses espèces d’un même genre. 

La même année, VAN TIEGHEM (4) constate que dans la racine 
des Pæpalanthus (?. elongatus Kœærn., P. ramosus Kunth., 
P. polyanthus Kunth., etc.) Fassise pilifère se compose de cellules 
longues et de cellules courtes alternant assez régulièrement par 
endroits dans les séries longitudinales qu'elles constituent. Les 
cellules courtes, moins hautes que larges se prolongent parfois 
directement en poils, mais le plus souvent elles se divisent en deux 


(1) pe Bany. Vergleichende Anatomie, 4877, p. 435. 

(2) G. Esec. Botanisches Centralblat. 1885, Bd, 24. 

(3) VAN TreGHEM. ad pv re de la racine des Centrolépidées, mr 
Joncées, FE Mi cacées, Xyridées. Journal sa mr ue. |. Année 1887, p 

a VAN TIEGHEM. “0 . poils radicaux géminés. Ann. Se. . ss sé- 
rie, 887. 


6 ERIOCAULONACÉES 


moitiés par une cloison longitudinale médiane. Bientôt les deux 
cellules sœurs se développent vers l'extérieur en deux poils égaux 
qui divergent en forme de V. La même disposition se rencontrerait 
dans la racine de divers Joncus, notamment du /uncus lenuis. 

Holm nie l'existence de ces poils jumellés:; quant à nous, nous 
devons avouer ne pas les avoir rencontrés, peut-être en raison de la 
mauvaise conservation de l'assise pilifère chez la plupart de nos 
échantillons d'herbier. 

n 1888, Poursex (1) fait paraître un travail assez important sur 
l'anatomie générale des Eriocaulonacées. Cet auteur étudie quinze 
espèces appartenant à neuf genres ou sous-genres, et spécialement 
au genre Pæpalanthus, tous du Brésil: il découvre plusieurs parti- 
cularités dans la structure de ces plantes, malheureusement une 
seule espèce du grand genre Eriocaulon (Æriocaulon helichrysoïdes 
Bong.) est étudiée dans son travail. Poulsen examine Ia hampe 
florale, la tige souterraine, la racine et la feuille, il en décrit minu- 
tieusement les caractères anatomiques et termine en disant que si le 
nombre restreint d'échantillons examinés ne lui permet pas de 
ürer des conclusions tout à fait aflirmatives il n'en n’a pas moins 
apporté des faits nouveaux très intéressants sur cette famille si peu 
étudiée avant lui. Les conclusions de Poulsen sont les suivantes : 

Le Les Eriocaulonacées dont les caractères anatomiques étaient 
pour ainsi dire inconnus jusqu'ici ont une structure conforme au type 
de la majorité des Monocotylédones. 

20 Comme caractères particuliers on peut signaler l'absence 
d'anastomoses dans les nervures des feuilles, le type des stomates 
et les grandes cellules pd des feuilles, ainsi que la pré- 
sence de poils de Malpig 

3 Chez les SE ane on trouve du collenchyme, ce qui est 
très rare chez les Monocotylédones. 

ko Dans plusieurs espèces appartenant à cette famille on trouve, 
dans les tiges portant les inflorescences, une forme particulière et 
peu connue jusqu'ici de section transversale des faisceaux du 
stéréome, à savoir celle d’un V. 

5 Chez les Ériocaulonacées il n'est pas rare de voir une partie 
des vaisseaux du bois de la racine en contact direct avec l'endoderme 
et l’'épiderme produire des poils radicaux géminés. 

Chez les Eriocaulonacées on trouve un type de faisceau vascu- 
laire inconnu jusqu'ici. 


(1) PoursEx. Anatomiske Studier over Eriocaulaceerne in Vidensk. Medd, 
Kjobenh. 1888-21. 


ERIOCAULONACÉES 7 


7° Au point de vue systématique les représentants de cette famille, 
d'après les études faites jusqu'ici, se sont montrés très proches les 
uns des autres, de sorte qu'ils forment aussi au point de vue anato- 
mique un groupe bien fermé. 

So L'anatomie ne permet pas de constater de rapport étroit avec 
aucune autre famille déterminée : on trouve plutôt des rapproche- 
ments avec plusieurs autres. 

9 Les KEriocaulonacées atfaut plusieurs bons exemples de la 
manière dont l'adaptation au milieu se traduit dans la structure 
anatomique. 

10° Les quelques plantes aquatiques de cette famille paraissent au 
point de vue phylogénétique avoir une origine postérieure aux 
autres. 

Depuis Poulsen il n'y à eu aucun travail important sur l'anatomie 


des Eriocaulonacées : cependant, nous devons citer les notes de 


Th. Holm, Rubhland, H. Lecomite. 

En 1901, Théo Hozu (1) donne une étude anatomique très 
détaillée de Æriocaulon decangulare L., il passe en revue Îles 
différents organes de la plante el insiste spécialement sur la 
hampe dont la structure est si particulière. Cet auteur constate 
existence de faisceaux libéro-ligneux de deux dimensions, mais il 
n'explique pas leur position exacte par rapport à l'écorce et au 
cylindre central. Dans la racine, Holm n'attache pas une grande 
importance au nombre des faisceaux du bois appuyés contre l’endo- 
derme, car d'après lui ce nombre varie suivant la hauteur à laquelle 
les coupes ont été pratiquées. 

En 1902, Ruouzaxp (2) dans son importante monographie des 
Eriocaulonacées consacre un chapitre à l'anatomie générale de cette 
famille ; il annonce qu'il publiera une étude plus documentée sur les 
Péæpalanthus, en particulier sur les feuilles, et en attendant il décrit 
suceinctement les caractères généraux de quelques espèces. 

n 1908, H. Lecoure (3) étudie incidemment quelques hampes 
d'£riocaulon (E. ubonense M. Lee., Æ. longifoliun Nees, E. 
sexangulare L, E. alalum H. Lec.), il fait remarquer que la struc- 
ture de ces hampes pourrait donner des renseignements très précieux 
pour distinguer les espèces. Cet auteur signale un caractère très 

(1) Th. Horu. Eriocaulon decangulare - an anatomical study in Potanical 
Gazette. XXXI, 1901-17. 

(2) Runzaxp, in Engler, Ériocaulaceæ, p. 4 à 11. 


(6) Lecoure IL, loe. cit., 2. 


8 ERIOCAULONACÉES 


important : c’est l'existence de deux cercles de faisceaux libéro- 
ligneux, l’un dans l'écorce, l’autre dans le cylindre central, séparés 
par un endoderme formant une figure étoilée et souvent très nettement 
visible. Lecomte émet l'hypothèse que la hampe peut être considérée 
comme un organe complexe, comparable à une tige, flanquée de 
feuilles étroites soudées intimement à la tige et remplaçant en grande 
partie l'écorce de cette dernière. 

Pour l'historique des travaux entrepris sur les autres familles 
étudiées plus loin on trouvera les indications au début des chapitres 
consacrés à ces familles. 


ERIOCAULONACÉES 9 


Caractères généraux des Eriocaulonacées 


Les Eriocaulonacées sont des plantes annuelles ou vivaces qui habitent les 
lieux humides, rarement les terrains secs; elles développent dans la vase de 
longues touffes de racines fasciculées. La tige est le plus souvent très courte 
dans le genre Eriocaulon, parfois pre dans quelques Pæpalanthus et sa 
base porte une rosette de feuilles linéaires et graminiformes, rarement fistuleuses 
(Hig. 1), ces feuilles sont allongées, souvent cloisonnées. L'inflorescence est un 
capitule sphérique on hémisphérique avec involucre souvent double ; le 
pedoncule où hampe est sillonné dans toute sa longueur, plus ou moins tordu 

et entouré à sa base par une gaine (vaginule) fendue vers le sommet. Chez les 
Eriocaulon les fleurs sont dimères ou trimères, unisexuées, monoïques, rarement 
dioiques. Les fleurs mâles ont deux ou trois sépales, libres dès la base, égaux ou 
inégaux, où bien soudés en cornet. Les pétales au nombre de deux ou trois sont 


EL 


2 
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C.Kastuer ha k 


Fig. 1. — ep € alatum H. Lec. Port de la plante 
ns. Re 5 À - fer eur mâle dépouillée du re 5 — 4. ne Le Fe pe . rec 
‘ailé : ; — 5. l’un des pétales 6. fleur sg réduite à la corolle 
a Fès go : nie une por 26 à tes. étions iagramme de 
la fleur femelle : — ui Ke pare de la fleur mie faagrammie rer dt ver 
nr rm — D'après H. Lecoure. Flore de lindo-Chine T. VIL, fase L., 
P:1 


, 


10 ERIOCAULONACÉES 


soudés en colonne, libres au sommet, glabres au papilleux, égaux ou inégaux, 
généralement pourvus d’une glande à du face interne, près du sommet, Les éta- 
mines sont au nombre de 6 dé 3 sont insérées sur la base des lobes de la 
corolle et 3 alternes avec ces lobes. Les anthères sont à deux loges s généralement 
noires. Dans les fleurs femelles les sépales libres, où rarement soudés sont au 
nombre de deux ou de trois. Les pétales, 2 ou 3, libres, sont généralement 
pourvus d'une glande à la face interne près du sommet. L'ovaire sur un court 
gynophore est à deux ou trois loges uniovulées : le style grêle se partage supé- 
rieurement en deux ou trois branches stigmatifères simples et papilleuses. Le 
fruit est une capsule à dehiscence loculicide, La graine { par loge est ellipsoidale 
lisse ou couverte de papilles courtes, disposées suivant les méridiens, L’embryon 
apical, lenticulaire ou turbiné, s'applique contre le sommet de lalbumen abon- 
dant nt ou moins farineux. Asie, Australie, Afrique, Amérique et Europe 
(une espèce 

Dans Le. genre Mesanthemum, les fleurs mâles ont une corolle tubuleuse, tri- 
mére, avec deux verticilles également trimères à l'androcée. Les fleurs femelles 
sont à pétales libres dans la partie inférieure et soudés sur le reste de leur lon- 
gucur. Le style est dépourvu d’appendices. La tige est très courte. Se rencontre 
en nb (Guinée, Madagascar, etc.). 

s le genre Pæpalar thihus Vandrocéé est diou triandre; le style porte 
dans + Sites als de ses divisions des ne très variables de configuration, 
glanduleux, penicillés ou frangés. 

a sous-famille des Pæpalanthoïdés comprend actuellement plusieurs genres 
surtout bien représentés dans l'Amérique du Sud. 
ans le genre Lachnocaulon, la fleur est trimère; les pétales des fleurs mâles 
sont réduits à des poils. On rencontre ce genre dans l'Amérique du No 

Dans le genre Philodice les pétales des fleurs mâles sont aussi eye à des 
poils : l'indhocée est trimère, mais le port est celui des Eriocaulon ; on rencontre 
ce genre dans les deux Amériques. 

Dans le genre T'onina les pétales des fleurs mäles sont comme chez Lachno- 
caulon et Piilodice : ; les anthères n'ont qu’une loge s’ouvrant par une fente lon- 
gitudinale. On ne connait qu'une seule espèce ; c’est une petite herbe des marais 
dont les branches sont grèles, longues et couchées sur le sol. couvertes de nom- 
breuses feuilles anplexicanles, avec des inflorescences axillaires, solitaires, en 
petits capitules sphériques. 

Les caractères que nous venons d'énumérer peuvent être résumés dans le 
bless suivant : 

A. ren à en nc ombre double des pétales (4 ou 6); pétales 
s d'une ee nde à la face inter mA : 
les des deux sortes de fleurs libres. ....... ...  Eriocaulon. 
b) Pétales de fleurs pair ba en tube, ceux des 
fleurs femelles libres à la base et soudés plus haut.  Mesanthemum. 


B. Etamines en même nombre que les pétales (2 ou 3) ; pétales 
dé D 6 urvus de glandes : ceux des fleurs mâles soudés où 
nu 
* Pétales des fleurs mâles libres, foliacés ....... .... Pæpalanthus. 
b) Pétales des fleurs mäles réduits à des poils .... Lachnocaulon. 
Philodice. 


. 
. 


Tonina. 


TC PNR" if 


ERIOCAULONACÉES 11 


CHAPITRE II 


Structure anatomique de la tige 


L'étude anatomique que nous pouvions faire de la tige devait 
être forcément très restreinte en raison du petit nombre d’échantil- 
lons que nous avions à notre disposition. En effet, les différents 
matériaux que nous avons examinés provenaient de lherbier du 
Muséum d'Histoire Naturelle ; or, le plus souvent, les Eriocaulonacées 
ne possèdent qu'un tout petit rhizome qui n'a pas toujours été récolté 
en même temps queles autres parties de la plante. Ce rhizome 
souterrain est toujours muni d’un grand nombre de racines adven- 
tives et les feuilles sont ramassées au sommet de la tige. Parfois, au 
contraire, chez les espèces aquatiques, le rhizome s'allonge en une 
tige submergée, mince, pourvue de distance en distance de petites 
feuilles alternes demi-engainantes. 

Une section transversale permet toujours de reconnaitre si on 
s'adresse à un rhizome ou à une tige submergée ou aquatique. Dans 
le rhizome on rencontre toujours deux zones bien distinctes : ure 
zone d'écorce plus ou moins épaisse et une zone de faisceaux Hibéro- 
ligneux très nombreux el disposés sans ordre ; dans Ia tige aérienne, 
au contraire, les faisceaux sont situés le plus souvent suivant un ou 
deux cereles, et la moelle peut disparaitre pour laisser une grande 
lacune centrale. Dans les deux cas, la zone vasculaire est limitée du 
côté de l'écorce par une couche de cellules mécaniques à membranes 
Cpaissies et colorées en jaune comme dans l’endoderme de Ta racine : 
cette couche est formée d’une ou de plusieurs assises de cellules. 


A. RHIZOME 


Eriocaulon fluviatile Trim. — Le rhizome est quelque peu allongé, souter- 
rain, dur, aphylle à la base ; il mesure 5 em. au plus de longueur sur 2 mm. de 
diamètre. 


Dans une section transversale (tig. 2), on voit deux zones bien distinctes: une 


12 ERIOCAULONACÉES 
écorce et un cylindrée central, ce dernier limité du 
côté de l'écorce par un endoderme formé d'une seule 
assise de cellules à membranes fortement ligniliées. 
parenchyme cortical comme dans tous les 
rhizomes des Eriocaulonacées est très développé ; il 
débute par un épiderme ep formé de cellules à 
membranes minces non cutinisées, portant de longs 
poils pluricellulaires p surtout nombreux dans la 
région où les feuilles s’insèrent sur la tige; sur la 
cellule épidermique se trouve une autre cellule € € 
aplatie cutinisée, portant le poil: cette cellule cutini- 
sée persiste toujours même chez les vieux organcs 
où le poil à disparu. Cette structure du poil est la 
même que celle que nous rencontrerons dans la 
feuille et la hampe florale. Les cellules du paren- 
chyme cortical pe, grandes, à membranes minces et 
sinueuses possèdent des méats aux angles. Dans le 
sit es on trouve de nombreuses traces foliaires 
F+ t les niveaux, des faisceaux libéra- 
ligneux se détachent, traversent l’endoderme et 
parenchyme cortical pour se rendre aux feuilles. Ces 
traces foliaires ne doivent pas être confondues avec 
les faisceaux libéro-ligneux fext appuyés contre 
l’'endoderme end (fig. 3),en dehors de celui-ci, que l'on 
rencontre au sommet du rhizome en faisant une série 
de coupes transversales à partir de l'extrémité supé- 
rieure de l'organe c’est-à-dire en allant du haut en 
Ces faisceaux libéro-ligneux se sont détachés 
s faisceaux internes f int voisins de l’endoderme, 
ils restent appuyés contre ce dernier et passent 
Fix. 2. — Eriocaulon fliviatile_ ensuite dans les hampes florales où ils occuperont 
Trim, Coupe transversale 
du rhizome. Gr. 1%0. une position identique. A l'endroit où se trouve un 
faisceau cortical, l'endoderme end, qui a pris un 
à 


a se rencontrera dans Ia hampe. 


sie étoilé forme un creux ; la même di 
sle cylindre central, ontrouve 
un te nombre de faisceaux con- 
ducteurs f int disposés sans ordre ; 
urs sections étant plus ou moins 
obliques car les faisceaux se rendent 
aux feuilles à tous les niveaux, ils 
sont parfois dia à étudier. Le l nu 
tissu conjonctif est de même nature Le 
que le a cortical. IX TS 
s une section d'une trace 
foliaire 4f, on voit au centre un groupe 
de vaisseaux ligneux entourés d'un 
tissu de cellules à membranes minces 


5 CPL TE ; . Fig. he, riocaulon fluviutile Trim. — Coupe 
dans lequel ïl est difficile de détermi-  iransversale du sommet du rhizome Montant 
le passage à Ja hampe florale. Gr : 18e, 


ner la place oceupée par le liber. Ce 


ERIOCAULONACÉES 1e 


tissu est Jui même entouré par un endoderme formé de grandes cellules 
polygonales à membranes lignifiées. 


re 
É bi 

> 

M 

À 


Eriocaulon Pancheri Il. Lec. — Petit rhizome de 4 à 5 cm. de long sur 
3 à # mm. de diamètre. Le parenchyme cortical occupe les deux tiers de la section. 
L'épiderme porte de nombreux poils uni 
pluricellulaires assez longs : ces poils sont sur- 
tout abondants à l'endroit où s’'insèrent les 
% feuilles. Au-dessous de l’'épiderme se trouve un 
, hypoderme formé de deux ou trois assises de 


LT PE 
té Cr 


cellules de même nature que les cellules épider- 
miques qui sont grandes et à membranes 
minces. Le parenchyme cortical est formé de 
petites cellules arrondies avec petits prolenge- 
ments se soudant aux prolongements des 
k cellules voisines ; on trouve destraces foliaires 
tf (lig. #) dans ce parenchyme ; ces faise aux 
sont de même nature que ceux d’Æriocauion 
k Jluviatile Tri 
+ L'’endo a est formé d'une assise de 
cellules lignifiées. Les faisceaux libéro-ligneux 
nombreux et très petits ont leur liber complète- 
; ment entouré par le bois (faisceaux concentri- 
ques). La moelle est formée de cellules rondes 
légèrement étoilées. 


is 
js is 


Pæpalanthus xeranthemoïdes Mart. — Petit rhizome de un à deux cent. 
à de long sur 5 à 6 mm. de diamètre. L'épiderme est formé de petites cellules 
portant de longs poils unicellulaires. Le parenchyme cortical pe (fig. 6) très FA 
dant est formé de petites cellules étoilées remplies de petits prismes d’oxalate 
chaux parfois groupés en mâcles mn de faibles dimensions. Dans ce par ge 
on trouve un grand nombre de grosses traces foliaires 4f (lig. 5) avec vaisseaux 
du bois b au centre entourés complè- 
tement par le liber / (fig. 6). Autour du 
iber se trouve un anneau de grosses 
libres /ib. de même nature que celle 
de l'endoderme de la racine. Ces fibres 
forment une gaine complète, mais 
cette gaine cest surtout développée 
du côté de l'extérieur 

s faisceaux libéro-ligneux sont 
si nombreux vers la périphérie du 
cylindre central qu'ils se trouvent 
disposés dans tous les sens et comme 
ils traversent à tous les niveaux 
lendoderme pour se rendre aux 


2% 


el 


al 


M feuilles ou aux racines adventives 
j Fig ie. 5 — Péæpalanthus æerintlies Ma 

ie C ‘oupe transversale dur hizome monte ant … dis- ils sectionnent cet endoderme, eee 
ÿ tr :s f { *s faisceaux 

Hbéroh he + "pan ie Sale ne se présente plus sous la for 


44 ERIOCAULONACÉES 

d'un cercle régulier. Les vaisseaux du bois entourent complètement Le Hber 
(faisceaux concentriques). Le tissu fon- 
damental est formé de petites cellules 
à membranes sinueuses avec de nom- 
breuses mâcles comme dans lécorce. 


B. TIGE 
AET [ii Pæpalanthus densiflorus Kœærn. 
ST SNS — La lige, assez longue et d’un dia- 
® « “ - 
Z à mètre de 3 mm. environ est creuse au 


centre et elle porte un sillon longitu- 
dinal. L'écorce est peu épaisse et le 
cylindre central occupe un diamètre 
OXCes environ dix fois supérieur. Cette écorce 
> CL M débute par un épiderme formé Fa nr 
cellules légèrement cutinisées t de 

: petits poils p rigides, Piel 
Ep area dan Eat fau du Clg. D. Le parenchyou pe 
rhizome. Gr : 5% ormé de quelques assises au cel 
ules à parois sinueuses se termine 

par l'endoderme end composé d'une assise de petites are régulières ; 
certaines cellules ont leurs membranes Pa d'autres ont leurs 
rois profondément lignifiées. n'y de faisceaux foliaires. Le 
cylindre central débute par un anneau de ue fibreux en certains 
points ans cet anneau se trouve plongés des faisceaux libéro-ligneux 
en V où le liber est situé entre les bran- 
ches du V comme c’est le cas habituel 
chez les monocotylédones ; puis viennent 
de grands faisceaux conducteurs f bl 
dans lesquels le liber est complètement 
entouré par de grands vaisseaux du bois. / 
( 


ERA = 2 
are 
HE 


@ 
e 
v 
0 à (PET 
æ 
Ja 


æ, 


a 
>) ÊT 


—— 
el 


& 


Parfois, dans le iber l'(tig. 8), on trouve 
trois où quatre pelits vaisseaux du bois 
b; on est donc en présence du faisceau 
biconcentrique décrit par Poulsen dans 


latige de P me RE “anthus Kunth QT © Hu 
et par Ruhland dans la tige de Pæpa- 

lanthus incanus Korn. où une forte lame | O | 

de vaisseaux ligneux est complètement Fig, 7. — Pwpulanthus densiforus Kœrn. 


entourée par le liber tandis que ce Coûpe Los es 7 ématique d’une por- 
dernier tissu est jui-même entouré par 
un cercle de vaisseaux du bois. Les exemples signalés par ces deux auteurs sont 
donc beaucoup plus typiques. 

moelle formée de celluies arrondies avec méats disparaît dans le centre 
de la tige. 


ERIOCAULONACÉES 15 

Pæpalanthus caulescens Kunth. — Tige longue, 3 à # mm . diamètre, 
feuilles un peu engainantes peu éloignées deux à deux. L'écorce est très 
lacuneuse. L'épiderme est formé de grandes cellules à parois minces portant 
de nombreux poils unicellulaires gros et longs : au-dessous viennent une ou 
deux assises de cellules de même nature, Puis 
l'écorce devient très lacuneuse comme dans 
la racine, elle se réduit à de grandes files 
radiales d cellules très aplaties dont les 
membranes tlangentielles ont souvent dis- 
paru; avant d'arriver à l'endoderme on trouve 
trois ou quatre assises de cellules arrondies 
portant de petits prolongements. L’endoderme 
est formé d'une rangée de cellules à mem- 
brane très épaisse fortement colorée en jaune. 
Puis vient un anneau légèrement selérenchy- 
maleux dans lequel sont inclus deux cercles 
de faisceaux libéro-ligneux dont les vaisseaux 
du bois entourent complètement le liber 
(Jaisceau concentrique). La moelle est formée 
de ‘grandes cellules avec méats aux angles : 


ces cellules disparaissent par place pour Fi de 3 _ - Pepalanthus clensiforus us 
oùupe iPFans En GC «UT 
donner naissance à de grandes lacunes. se libé . ligneux. Gr : 340. 


. Erlocaulon bifistulosuin Van Ieurk et Muell. — Tige aquatique longue, 
2 à 4 mm de diamètre, portant de petites feuilles alternes, en lanières. 

ie central est très peu développé par rapport à l'écorce. L'épiderme est 
formé de grandes cellules à membranes très minces avec poils unicellulaires. 
\u-dessous viennent trois ou quatre assises 
# pa grandes cellules: le reste du paren- 
chyme cortical est fours mé d'un tissu ra 
comme dans Pæpalanthus ce ee Kunth. 

& -2e et de deux ou trois assises de cellul 
arrondies très écrasées, L’ Ne non 


(TS és "v: À lignifié est composé de cellules irrégulières 
CUT LE RÉ Les faisceaux libéro-ligneux très écrasés 
CS Re js sont silués sur un seul cerele., La moelle 
(HSE EX, est formée de cellules à membranes très 

CE molles 
Ériocaulon setaceum L. — Tige 


_ allongée atteignant jusqu'à 40 cm, nageante, 
grêle, couverte de petites feuilles en lanières 
très rapprochées 

Fig. 9. — Æriocaulon pt L. — Coupe La structure de cette t ige est tres parti- 

Danaresale de la tige. Gr : 30. culière. La section transversaleestelliptique 
(ig 9). L'épiderme ep est formé de petites 
cellules dont quelques-unes sont cutinisées en face des À ah libéro-ligneux. 

Les poils p sont unicellulaires. Les stomates s{ sont très petits et situés un peu 

au-dessous du niveau épidermique. Le parenchyme cortical pe peu épais est 


16 ERIOCAULONACÉES 


formé d'un tissu de petites cellules pi an parfois LED dans lequel se 
trouvent des faisceaux libéro-ligneux f bl de deux sortes : les . petits, sans 

rapport avec obtane les autres 
plus gros, réunis à lépiderme par 
quelques cellules lignifiées. Dans le 
tissu ere des de aol on trouve de 
place en place de ses pt 
sphériques pi EE a une subs- 
tance jaune; ces cellules ont la 
valeur d’un poil interne, ce sont des 
prolongements de lépiderme ; elles 
rendent la tige plus légère et facilitent 
son flottement à la surface de l'eau. 
La inoelle à disparu, il existe une 
graude lacune centrale lac. 


Fig. 10. — Tonina ae à gere Co oupe 
Fan ersale schématique de la tige. Gr..: 45. Philodice ro us 
— Petit rhizome blanchât 
cent. de longueur avec nombreuses racines adventives. L'épiderme Es st 40 
cellules x rnb Fes NES sr: er Les À smart Ê existe de 
nombre il ineux mblable 
à celui se Pæpalanthus caulescens Kunth., sauf que ns distance en te il 
existe des rayons étroits de cellules rondes peu étoilées qui vont de l’épiderme 
à une assise de cellules de même nature que les rayons située contre l’endo- 
derme. L’endoderme est formé de 
petites cellules sclérifiées pare 
ment colorées en brun jaunâtre. 
Le péricycle et la moelle ont leurs 
cellules un peu lignifiées. Les fais- 
ceaux conducteurs plus ou moins 
concentriques sont situés sur un 
seul cercle. 


Tonina fluviatilis Aubl. 
La section est à peu près ellip- 
tique (fig. 10), les sillons étant 
peu prononcés. L'épiderme ep gla- 
bre est pa de is aplaties, 


irrégulièr non cutinisées. Le 

ar ru me enr: bn = 
parenchy pe (fig. 14), Age. 

non lacuneux se compose de quel- É 

ues assises de cellules à parois Fig. 11, — Tonina fluviatilis Aubl. — Coupe trans- 
sinueuses. L’endoderme end est versalé de la tige. Gr. : 30. 


cercle de faisceaux libéro-ligneux concentriques. Au centre se trouve une très 
grande lacune lac, la moelle ayant totalement disparu 


L'étude sommaire de ces quelques échantillons nous a montré que 
la tige des Eriocaulonacées était du type monocotylédone. La 


RE MORT TES CE de 


ERIOCAULONACÉES 17 
structure n'est intéressante que par la présence de faisceaux libéro- 
ligneux tantôt concentriques (ÆZriocaulon Pancheri H. Lec., Pæpa- 
shine caulescens Kunth.) tantôt biconcentriques (? æpalanthus 
densiflorus Kœærn.), tantôt en V comme c'est le cas ordinaire chez les 
monocotylédones. 

En général, les nombreux faisceaux qui se dirigent en tous sens 
dans le rhizome des Eriocaulonacées constituent un réseau inextri- 
cable et empêchent de découvrir dans cette partie de la plante un plan 
d'organisation bien défini. 

Dans les tiges longues, flottantes et surtout aériennes, il est facile 
de suivre la marche des faisceaux qui se rendent aux hampes; au 
sommet de la tige, ces faisceaux se détachent à des niveaux peu 
éloignés les uns des autres, traversent l’endoderme scléreux et passent 
dans le parenchyme cortical en restant toutefois appuyés contre 
l’'endoderme. Dans la hampe, ces faisceaux occuperont la mème 
position depuis la base jusqu'au sommet. 

Les poils, uni ou pluricellulaires, constitués comme chez la hampe 
ou chez la feuille, mais toujours droits, sont PSE surtout à 
l'insertion des feuilles. 

Le parenchyme cortical est souvent spongieux comme dans la 
racine et les cellules qui le constituent présentent des méats entre 
elles chez les tiges longues tandis que chez les rhizomes, ce paren- 
chyme plus dense et plus homogène est formé de cellules le plus 
souvent légèrement étoilées, mais jamais réunies en diaphragmes 
comme chez les feuilles ou les racines de certaines espèces. 

Dans la tige d'Æriocaulon setaceum L., l'épiderme envoie à 
l'intérieur du parenchyme cortical de grosses poches qui ont la valeur 
morphologique d’un poil interne ; ces poches sont destinées à faciliter 
le flottement de la tige. 


45 ERIOCAULONACÉES 


CHAPITRE II 


Structure anatomique de la racine 


Nous avons vu en faisant l'historique des travaux concernant 
l'anatomie des Eriocaulonacées que différents auteurs avaient 
publié des notes séparées de peu d'importance sur la structure de la 
racine; nous ne reviendrons pas sur ce que nous avons déjà dit. 
Cependant, nous devons ajouter que Van Tieghem (1) dans ses 
remarques sur l'interruption du péricyele par les vaisseaux du bois 
dans la racine des Eriocaulonacées dit que la racine latérale de 
Lachnocaulon Michauxii Kunth., possède dans son parenchyme 
cortical des cellules en séries radiales réunies tangentiellement à 
travers les lacunes par des prolongements en forme de bras. D'après 
Holm (2) l'échantillon examiné par Van Tieghem serait un ?Pæpa- 
lanthus et non Lachnocaulon Michauxtü ; tel est aussi notre avis, et 
nous verrons plus loin que les racines du genre Lachnocaulon pré- 
sentent un parenchyme homogène non muni de diaphragmes inter- 
calés qui ressemble au parenchyme cortical des Pæpalanthus à 
racines non spongieuses. 

Nous avons fait l'examen d'une certaine quantité de racines 
d'Eriocaulonacées: bien que la structure anatomique de cet organe 
présente un grand nombre de particularités intéressantes à signaler, 
nous n'avons pas rencontré de caractères suffisamment différentiels 
nous permettant d'établir des coupures pouvant aider à séparer les 
espèces les unes des autres. Aussi, nous nous limiterons à la des- 
cription des racines de quelques espèces. 

Dès maintenant, nous pouvons dire que par le seul examen 
macroscopique il est possible d'établir deux grands groupes parmi 
les racines des Ériocaulonacées : 1° racines blanches, spongieuses ; 
2 racines plus ou moins brunûâtres, compactes. La structure de ces 

(4) Van TreGue, loc. cit., p. 5. 

(2) Th. Hozm., loc. cit., p. 7. 


SC SE 


J 
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Fine Livin sr dits fé été 


ERIOCAULONACÉES 19 
deux groupes de racines est bien différente, surtout en ce qui 
concerne l'écorce. 

Dans notre étude, nous suivrons le plan que nous avons adopté 
plus loin pour la hampe, c’est-à-dire que nous examinerons sépa- 
rément des espèces prises dans chacun des genres. Les racines du 
genre Æriocaulon possèdent toutes des diaphragmes intercalés 
dans le parenchyme cortical ; il n’en est pas ainsi dans le genre 
Pæpalanthus où les diaphragmes font le plus souvent défaut. Van 
Tieghem qui n'avait étudié que des racines compactes de Pæpalan- 
thus avait conclu à tort que dans ce genre l'écorce est dépourvue à 
la fois de lacunes et de cellules étoilées. Ilest vrai que si les lacunes 
existent parfois, les cellules qui forment les diaphragmes émettent 
très rarement des prolongements ramifiés qui en se soudant aux 
voisins forment un lacis bizarre du plus bel effet comme nous le 
verrons chez certaines espèces du genre Eriocaulon. 


G. ERIOCAULON 
A. Pas de ramifications aux cellules des diaphragmes 


Eriocaulon australe R. Br. — Dans une coupe transversale de la racine 
(lg. 12), le None central occupe environ le 1/5 du diamètre et L'assise 


externe ae dépourvue de poils est formée de cellules très aplaties. L’assise 
subéreuse as est composée de cellules ne. faiblement ubérifiées. Pais 
vient un parenchyme cortical comprenant : 4° un par pres me cortical externe 


Pce à grandes cellules formant un réseau très ou et dont les membranes 
tangentielles mt ont souvent disparu en ne laissant que de petites parties ; 2° un 
Parenchyme cortical interne pei formé de deux ou trois assises de cellules 
rectangulaires fortement colorées en jaune et disposées en files radiales comme 
dans la racine de la plupart des Monocotylédones. L’écorce se termine par un 
endoderme end dont les grandes cellules sont rer ee épaissies sur toutes 
leurs faces. 

Ce qui frappe surtout dans l'examen d’une coupe, c’est la présence de 
dia phragmes intercalés entre un réseaux de parenchyme cortical (fig. 13); ces 
diap dans toutes les racines du genre Eriocaulon, 
lesquelles sont blanchâtres et spongieuses, n’affectent pas toujours la même 
forme. Dans E. australe, ces diaphragmes sont composés de passés cellules cd 

i i part 


aboutir à l’assise subéreuse. Les cellules formant ces diaphragmes sont allon- 
gées dans le sens radial, leur membrane est épaisse surtout aux points où elles 
se soudent aux voisines, et elles émettent parfois des ramifications r sans que 


20 ERIOCAULONACÉES 


celles-ci se soudent jamais aux ramifications émises par les cellules des rayons 

voisins. De petites ponctuations permettent les échanges nutritifs avec l’intérieur 

de la cellule. Quelques-unes de 

ces cellules ont leur membrane 
ou moins sclérifiée. 

Le cylindre central a ceci de 
particulier qu’en outre d’un grand 
vaisseau du bois va occupant l'axe 
de la racine, il existe un certain 
nombre de vaisseaux vb plus pe- 
tits, de forme polygonale, appuyés 
directement contre l’endoderme. 


ment dirigés qui d’une part s'ap- 
puient sur le vaisseau axile et de 
l’autre touchent l’endoderme. Le 
péricyele p se trouve donc inter- 
‘ompu en certains points, et les 
racines latérales, comme l’a mon- 


NES + Pci end 
A ere NE 
î TT 


Coupe 


Fig. 12 — EÆEriocaulon australe KR. Br. 
transversale de la racine. 1, parenchyme cortical 
externe avec assise subéreuse et assise externe ; 
II, assise externe et assise subéreuse avec dia- 

ë 


phragmes intercalés : II, portion de la coupe 
montrant les diaphragmes, le parenchyme cortical 
interne, l’'endoderme et le cylind tral Gr. :180 


tré Van Tieghem, naissent en face des fais- 
ceaux libériens. On ne peut tabler sur le FA 
nombre des vaisseaux du bois qui touchent 
l'endoderme, ce nombre pouvant varier sui- — | acine 
vant la hauteur à laquelle a été pratiquée la Phragmes Fée penis Ph SR 
coupe, mais cependant on peut dire qu'il est à cal. Gr. : 180. | 
eu près fixe pour une même espèce. Les | 

faisceaux libériens fl sont formés de trois à quatre tubes criblés séparés 
du vaisseau central par un peu de tissu conjonctif #c. 


Fig. 13.— Eriocaulon australe R. Br. 
Coupe longitudinale de la r 


Eriocaulon Brownianum Mart. — Les cellules cd des diaphragmes ne 
possèdent pas de ramifications. L’endoderme end (fig. 14) et l’assise de paren- 


ERIOCAULONACÉES 91 


chyme sus-endodermique pci sont de même forme, c’est-à-dire composées de 
cellules régulières à parois fortement lignifiées et colorées en jaune. Puis 
viennent deux assises de cellules arrondies ou ovoides dont les dernières se 
terminent par un petit bourrelet auquel sont soudées les files de parenchyme 


te \= 4 
AK 


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EE) Le 


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De 7, / 


Le 


AN Fig. 15.— Lriocaulon longifoliu 
transversale de la racine. I, rayon de paren 
chyme cortical externe ; If, portion de la 
Fig. 14. — EÉriocaulon Brotwnianum Mart. — Coupe coupe montrant les diaphragmes, le paren- 
transversale de la racine 1, IH, IL (Voir fig. 12 chyme cortical interne, l'endoderme et le 
Pour les explications.) Gr. : 330. cylindre central. Gr. : 180. 


: cortical externe pce et les cellules des diaphragmes cd. Le cylindre central 
ressemble à celui de la racine d'Eriocaulon australe. 


Eriocaulon longifolium Nees. — Les cellules des diaphragmes ne sont 
pas ramifiées sauf sous l’assise subéreuse. Il existe deux assises de parenchyme 
cortical interne pci (fig. 15), la plus près de l'endoderme avec cellules plus ou 
moins rectangulaires, l’externe avec cellules un peu arrondies. Le cylindre 
central est semblable à celui d'Eriocaulon australe. 


19 
19 


ERIOCAULONACÉES 


B. Diaphragmes dont les cellules possèdent des ramifications 
soudées aux prolongements des cellules voisines 


Eriocaulon decangulare L. — De même que dans Eriocaulon australe 
R. Br. le cylindre central n’occupe que le cinquième environ du diamètre total. 
L'’assise externe ae (fig. 16) a presque 

cl disparu. L'assise subéreuse as est 
formée de cellules à parois minces. 

“*% La zone de parenchyme cortical 

externe pce est semblable à celle 

( d’Eriocaulon australe, c’est-à-dire 

k composée de grandes 


mé 

cellules de la deuxième assise sont 
plutôt un peu carrées et arrondies 
aux angles. Quant à l’assise externe, 
ses cellules sont arrondies et elles 
émettent un petit prolongement por- 


diaphragmes diffèrent de ceux d’Erio- 
caulon australe en ce que les cellules 
qui les constituent émettent des pro- 
longements ramifiés pr qui se sou- 
dent à ceux émis par les files ra- 

iales voisines pour constituer un 
réseau aérifère très complexe. C’est 
là le cas général chez les racines du 
genre Eriocaulon. L’endoderme end 
est scléreux et ses cellules sont for- 


! 


tement imprégnées d 


(Z 


de 


À 
= 


externe, assise’subéreuse et parenchyme cor-  , ' 
tical externe; ÎI et HE, diaphragmes; IV, pa- . jaune. Un grand vaisseau de bois 
renchyme cortical externe, parenchyme corti- l'axe de 1 : : 
ea interne, endoderme et cylindre central.  0CCupe laxe de la racine. Un certain 
xT. : 100. 


nombre de petits vaisseaux du bois 

s'appuient sur l’endoderme, inter- 
rompant par place le péricyele p formé de cellules à parois minces. Parfois 
deux ou trois vaisseaux sont superposés, l'externe contre l’endoderme, l'interne 
contre le vaisseau axile. 


ERIOCAULONACÉES 23 


Dans Eriocaulon lorgipedunculatum H. Lec. les diaphragmes sont 
particulièrement développés, les cellules sont très ramifiées (fig. 47 et 18). 


Fig. 17. — Æriocaulon longipedunculatum FE 18. — Eriocaulontlongipedunculatum 

. Lec. — Coupe transversale de la racine I. Lec. — Coupe transversale de la racine 

montrant le parenchyme cortical externe montrant les diaphragmes intercalés. Gr.: 
lacuneux. Gr. : 240. 240, 


Eriocauion Buergerianum Kærn. — Le parenchyme cortical très grand 
et lacuneux est réduit aux membranes radiales des cellules, les membranes 
tangentielles ayant totalement disparu (fig. 19). Les diaphragmes sont de même 
nature que ceux d'Æriocaulon decangulare. La zone interne de parenchyme 
cortical est réduite à deux assises de cellules, la plus interne à peu près régu- 
lière, l’externe formée de grandes cellules à membranes minces portant un 
bourrelet duquel partent les rayons de parenchyme externe et les cellules des 
diaphragmes. L’endoderme end est composé de cellules rectangulaires peu 
lignifiées. Il existe un grand vaisseau axile et lcs autres faisceaux du bois 
réduits à un seul vaisseau sont tous en contact avec lendoderme. Le tissu 
conjonctif est formé de petites cellules polygonales irrégulières dans lesquelles 
on n’aperçoit que quelques tubes criblés. 


Les racines de Eriocaulon alatum H. Lec., E. annamense H. Lec., 
E. bromelioïdeum IH. Lec.. E. crassiscapum Bong., E. Dregei Hochst, 


ERIOCAULONACÉES | 
E. Henryanum Ruhl., E. modestum Kunth., ont une structure analogue 
; à celle d'Eriocaulon decangulare L. 


Dans Eriocaulon banani H. Lec., 
une ligne de vaisseaux du bois divise 
le cylindre central en deux par- 


Dans 
j., on trouve un groupe 


Eriocaulon fenestratum 
oj., de p 
sieurs vaisseaux du bois au centre 


ON ES PQ 
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LCOICSES 
4 
Fig. 19. — ÆEriocaulon Buergerianuim Kœærn. — Fig. 20. — Eriocaulon helichrysoites Bong. 
Coupe transversale de la racine. I, I, I (Voir Fr Coupe transversale de la racine. Gr. : 
i 180. 150. . 


tig. 12 pour les explications). Gr. 


de la racine; les autres vaisseaux sont tous appuyés contre l’endo- 


derme. 

Dans Eriocaulon helichrysoïdes Bong., (fig. 20 et 21), l'endoderme end est 
peu lignifié. Au centre, plusieurs vaisseaux du bois vb très grands forment un 
cercle. Il en est de même dans la racine d’Eriocaulon Kunthii Kærn., avec 


quelques petites modifications dans les détails. 
Dans Eriocaulon Humboldtii Kunth., on trouve au centre de la racine 
plusieurs gros vaisseaux disposés sans ordre. 


G. MESANTHEMUM 


Mesanthemum Ruthenbergianum Kærn. — Le parenchyme cortical 
externe ressemble à celui d’Eriocaulon longifolium Nees, les diaphragmes sont 
constitués par des cellules ne possédant pas de ramifications. Le parenchyme 


NA pl © > os dE d'Al Re ne ES GES és A SE A UN did 


RL OU A déée … D 


ARE L dem Vs à corritifiite 2552u HS- Crée LE PE ÊTES D Sd à a st ré \ébger ti té 


ERIOCAULONACÉES Li" 


cortical interne est composé de quatre à cinq assises de cellules A 
disposées en files radiales. L’endoderme est fortement sclérilié, les cellules ne 
possèdent plus qu’un lumen très étroit. Le péricycle, mou, est inter ee par 
un grand nombre de petits faisceaux du bois formés d'un seul vaisseau. Il existe 
un grand vaisseau axile entouré d’un nombre très grand de vaisseaux plus petits 
réunis par du tissu conjonctif. 


Mesanthemum radicans Kærn. — La structure de la racine ressemble 
beaucoup à celle du genre Eriocaulon. Le parenchyme cortical externe est 
formé de Lee Ce à Snpanreises 
très min 
tres a des bras ramifiés 
soudés aux ramifications des cellules des 
rayons voisins comme dans Æriocaulon 
decangulare 1. Le parenchyme cortical 
interne est semblable à celui d'Ærio- 
caulon australe R. Br. L’endoderme est 
formé de grandes cellules allongées dans 
le sens radial, . épaissies sur 
les parois inter n grand nombre 
de faisceaux du er réduits à un seul 
vaisseau sont en contact avec l’endo- 
derme ; leurs membranes sont peu ligni- 
fiées dot mme d’ailleurs . toutes les 

du 


cellules voisines du péricyele et 
tissu conjonctif. Au É il existe 
trois ou quatre grands vaisseaux peu 


lignifiés ; entre ceux-ci et le péricycle 
s'intercale un cercle de vaisseaux plus 


petits. 


Fig. 2. — Eriocaulon helichrysoïides PERS 
— Coupe longitudinale de la racine. Gr. 


dE auratum Il. Lec. 180 
cine est très spongieuse; l'a 
bilifère a disparu; la assise tue =? peu différenciée. Le parenchyme cortical 
externe est réduit à de grands filaments disposés en rayons qui PRO) à 
une assise de cellules régulière s située autour de Fendoderme. Il n'y a pas de 
diaphragmes intercalés. L'endoderme est très fibreux, les cofles qui le 
constituent à membranes jaunes très épaisses forment une gaine protectrice 
autour du cylindre central très petit. Ce dernier possède un vaisseau axile et 
ri ou quatre petits vaisseaux du bois à peine lignifiés appuyés contre l'en 
e. Le tissu conjonctif réunissant ces vaisseaux ne montre pas de faisceaux 
libériens différenciés. 


26 ERIOCAULONACÉES 


G. PÆPALANTHUS 


A, Parenchyme cortical avec diaphragmes intercalés 


Pæpalanthus flavescens Kærn. — Le parenchyme cortical (fig. 22) est très 
développé et le cylindre central n’oceupe que le 1/8 environ du diamètre total. 
Comme dans toutes les racines spongieuses, l’assise pilifère a disparu et l’assise 

1béreuse ne persiste que sous la 


ties. La zone de parenchyme externe 
est formée comme dans les genres 
Eriocaulon et Mesanthemum, de 
grandes cellules dont les parois tan- 
gentielles n'ont souvent laissé que 
des traces. Les diaphragmes aérifères 
sont formés de grosses cellules cd 
= = \ J disposées bout à bout suivant des 
pee (e\\%/)\ @ rayons ; ces cellules n'émettent pas 
K(Q | Y de ramifications tangentielles. La 
zone corticale interne pci comprend 
deux assises de cellules rectangu- 
laires colorées en jaune, une troi- 
sième assise formée de cellules arron- 
dies avec petit prolongement s'unit 
aux cellules des diaphragmes et à 
11 { É, Se loavt n 


CC 


IS 


Fig 


22. — Pc«palanthus flavescens Kœrn. — 
Coupe transversale de la racine. Gr.: 330. 


3 

Ce qui frappe surtout dans une coupe, 
et c'est là le caractère de presque toutes les espèces du genre Pæpalanthus, 
c'est la présence d'un large endoderme seléreux end formé de grandes cellules 
colorées en brun, à membranes fortement épaissies. Les Pæpalanthus et les 
autres genres de la famille des Eriocaulonacées vivant dans des marécages ou 
du moins dans des lieux humides, l’'endoderme est presque toujours fortement 
épaissi de façon à former un anneau protecteur autour du cylindre central. Ce 
caractère paraît en contradiction avec les conclusions de ScHWENDENER (1) de 
CosranrTix (2) et de SCHENGK (3) ; en effet, ces auteurs ont prétendu que lorsque 
la plante vivait sur des murailles, sur des rochers ou était exposée à la séche- 
resse, l’'endoderme se renforçait par des couches d’épaississement, tandis que si 
la plante vivait dans des endroits humides ou à l'obscurité, la lignification des 


(1) SCHWENDENER. Die Schutzscheiden und ihre Verstaerkungen. {Physikalische A bhand- 
lungen der koeniglichen À kademie der Wissenschuften zu Berlin 1882, p. 35, 5 pl. 

(2) Cosranrix. Recherches sur l'influence qu’exerce le milieu sur la structure des racines. 
(Ann. Sc. Nat. Bot. 7 série, t. I, p. 885). 

(3) H. Scuexck. Vergleichende Anatomie der submersen Gwaechse mit 10 Tafeln {Biblio- 
theca botanica, Cassel, 1886, 1°: fasc.) 


Ps 


| 
5 
| 
L 


ERIOCAULONACÉES 97 


éléments se faisait difficilement. SAUvAGEAU (1) a montré que la lignification 
peut se produire parfois abondamment chez les plantes vivant dans l’eau. 


Pæpalanthus hirsutus Kunth. — Le parenchyme cortical et les diaphra- 
gmes sont semblables à ceux de Pæpalanthus flavescens Kærn. L'endoderme 
très scléreux possède des cellules 
dont le lumen est réduit à un point. 
Il existe un vaisseau axile ; les autres 


vaisseaux sont en partie appuyés À 
contre l’endoderme. À #ed 


Pæpalanthus curvifolius Kunth. 
— Le parenchyme cortical (fig. 23) est 
identique à celui de Pæpalanthus fla- 
vescens. Il n'existe que deux assises 
de cellules de parenchyme interne 
pci. L'endoderme end est très fibreux. 
Les vaisseaux du bois sont très nom- 
breux et répartis sans ordre, quel- 
ques-uns sont en contact avec l'endo- 
derme. 


… C7 
Pæpalanthus xeranthemoïdes NC À 
art. — La structure de la racine de à AO : SZ) 
cette espèce est remarquable. Le EX / ET) 
parenchyme  cortical externe pce AO! HAE 
arenchs r D RE 
fig. 24) est très développé et très CR À LT 
, 5 BOT ERIRE") 
L ; s diaphragmes sont D ERA (Y, 
formés de cellules cd disposées en D LE AZ 
files radiales ; ces cellules émettent > 
des prolongements latéraux ramifié C 
qui se soudent aux prolongements 
des cell isines. Il n'existe 
; __ D 1 Fig. 23 — Pépalanthus curvifolius Kunth. — 
qu'une seule rangée de cellules tabu- Ce transversale de la racine. I, assise 


laires de parenchyme cortical interne exleer org er eg ren o, 2 ed 
pci. Mais ce qui frappe surtout dans tical interne, endoderme et cylindre central. 
l'examen d'une coupe transversale, 7°" 
c'est la présence d'un endoderme 
fibreux end composé de cellules fortement colorées en jaune formant un 
anneau épais à deux ou trois assises de cellules. C'est le seul exemple 
e ce genre que nous ayons observé dans toutes les espèces de Pæpalanthus 
étudiées. Un grand vaisseau axile occupe le centre du cylindre central ; 
autres faisceaux formés chacun d'un seul vaisseau de bois vb sont tous en 
contact avec l'endoderme: ces vaisseaux sont séparés du vaisseau central 
par deux ou trois rangées de tissu conjonetif. 


(1) M. C, Sauvaceau. Contribution à l'étude du systéme mécanique dans la racine des 
plantes aquatiques (Journal de Botanique MI, 1889). 


28 ERIOCAULONACÉES 


Pæpalanthus nitens Kunth. — Le parenchyme cortical et les diaphragmes 
(fig. 25) sont de même nature que chez Pæpalanthus xeranthemoïdes. L’endoderme 
end est fibreux, mais le lumen des cellules reste encore très grand, la sclérification 
n’ayant pas encore envahi toute la cellule. Il existe un vaisseau axile et les 
autres vaisseaux du bois touchent l’'endoderme. 


B. Parenchyme cortical sans diaphragmes intercalés 


Pæpalanthus caulescens Kunth. — Le parenchyme cortical très spongieux 
est formé de longs rayons dont les membranes tangentielles des cellules ont 
disparu. Il n’existe pas de 
diaphragmes. Le aren- 
chyme cortical interne est 
réduit à une seule assise de 
cellules à parois très min- 
ces. L’endoderme est lui- 
même formé de cellules non 
lignifiées. Il existe un vais- 

eau axile entouré de tissu 
conjonctif très mou. 


Toutes les racines des 
espèces que nous allons 
examiner ont un paren- 


DZ chyme cortical à peu 
à \® près semblable. Ce pa- 
: Ÿ renchyme n’est pas spon- 
LP gieux, il est toujours for- 
(> : 2 ; 
K D) Cœres tement imprégné d’une 
€ exe ba » matière brune. Les dia- 
R AS U 
(e D A = phragmes font totale- 
R CHR he SF (fé ment défaut, c’est le cas 
COLLE RCI DS le plus habituel chez 
yL) les racines des Pæpa- 
HR >= 
SANDER lanthus. 
NO 
TR > CAT Pæpalanthus élégans 
Kunth. — Le parenchyme 


Fig. 24. — Pcæpulanthus xeranthemoïdes Mart. — Coupe : : : 
or = Mas de la ne. J et II (Voir fig. 23 pour les  COrtical disparait de bonne 
explications). Gr. : 330. : £ 

P ) heure; chez les racines un 

: | peu âgées il est réduit à 

une assise tabulaire de parenchyme interne pci (fig. 26). L'endoderme end forme 
un u très puissant composé de grandes cellules scléreuses d’un diamètre 
aussi large que celui du cylindre central ; ce dernier est donc fortement protégé 


ARE REPARER F 
URI S EP PAE D EL MS SR EE PT CEE PT TE UE 


ERIOCAULONACÉES 


20 
a 


contre les agents physiques et chimiques extérieurs. Le développement exagéré 
de l’endoderme explique la disparition prématurée du parenchyme cortical. Sept 


vaisseaux du bois b touchent l’endo- 
erme, deux sont superposés à deux 
autres qui sont en contact avec un grand 
vaisseau axile. Le péricycle p et le tissu 
conjonctif {ce restent cellulosiques. 


Pæpalanthus flaccidus Kunth. — 
Le parenchyme cortical assez réduit est 
formé de deux assises tabulaires de 
parenchyme interne dont les membranes 
très épaisses sont fortement colorées en 
brun, puis viennent une ou deux assises 
de grandes cellules de parenchyme 
externe. L’endoderme est scléreux. Il 
existe un grand vaisseau axile et quatre 
gros vaisseaux appuyés sur l’endoderme. 
Le péricycle et le tissu conjonctif réduit 
à une seule assise de cellules sont cellu- 
losiques. 


Pæpalanthus brachypus Kunth. 
— Le cylindre central (fig. 27) occupe 


Pæpalanthus nitens Kunth. _ 
M transv ersale de la racine. Gr.:180. 


environ le tiers du diamètre total de la racine. L’assise pilifère ap porte de 


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Fig. 26. — Pæpalant s Kunth.— Coupe transver- 
sale pps ge racine. Gr. : 330. 


breux poils absorbants 

pa (tig. 28). La zone de pa- 
renchyme cortical externe 
ce est formée de grandes 

cellules plus ou moins polv- 
gonales ne laissant pas de 
lacunes entre elles. La zone 
de parenchyme cortical in- 
terne pci comprend deux 
assises de cellules très apla- 
ties colorées en brun. L’en- 
doderme end est formé de 
grandes cellules épaissies 
uniformément sur toutes 
leurs faces. Le péricycele p et 
le tissu conjonctif te sont 


contact avec l’endoderme ; 
un grand nombre d’autres 
vaisseaux sont répartis sans 


dans le tissu conjonctif. Les faisceaux libériens { sont réduits à un seul 


tube criblé. 


alanthus elongatus Kærn. 


— Le parenchyme cortieal et l'endoderme 


Pæp à 
sont semblables à ceux de Pæpalanthus flaccidus Kunth. Huit à douze faisceaux 


30 ERIOCAULONACÉES 


cu bois touchent l'endoderme; trois ou quatre grands vaisseaux sont situés dans 
le tissu conjonctif très mou. 
A côté, nous pouvons placer Pæpalanthus Hilairi Kœrn, dans lequel sept 
faisceaux touchent l'endoderme, tandis que cinq ou six grands vaisseaux sont 
: situés sans ordre dans le tissu con- 
jonctif cellulosique. 


Pæpalanthus falcifolius Kærn. 
— Le parenchyme cortical et l’endo- 
derme sont comme dans Pæpalan- 
ap thus {laccidus. Les vaisseaux du bois 
sou! nombreux et répartis sans ordre 


Ê 
€} 
IDE 
AOL ne 
CAC 


an 


Fig. 98 — Pœpalanthus brachypus 
Fig. 27. — Pœpalanthus brachypus Kunth. — Kunth, — Coupe longitudinale de 
Coupe transversale de la racine. Gr. : 180. l'écorce de la racine. Gr. : 180. 


dans le tissu fondamental lequel ainsi que le péricyele sont Ilignifiés. Aucun 
vaisseau du bois ne coupe le péricyele pour toucher l’endoderme. Les faisceaux 
libériens sont répartis dans tout le tissu conjonctif entre les faisceaux du bois. 


Pæpalanthus compactus Gardn.— Voisin du précédent, mais le péricyele 
seul est scléreux tandis que le tissu conjonctif reste cellulosique. De plus, 
quatre ou cinq vaisseaux du bois touchent l’endoderme. 


Dans Pæpalanthus ramosus Kunth et Pæpalanthus Claussenianus 
Kærn., très voisin de Pæpalanthus falcifolius, huit à douze vaisseaux du bois 
touchent l’'endoderme dans le premier, tandis que chez le second, un très grand 
nombre de vaisseaux dont aucun n’est en contact avec l’endoderme sont répartis 
dans un tissu conjonctif mou. Le péricycle et les cellules voisines ont leurs 
membranes lignifiées. Les faisceaux libériens sont répartis comme chez Pæpa- 
lanthus falcifolius. 


ERIOCAULONACÉES 31 

Pæpalanthus Weddellianus Kœrn. — Le parenchyme cortical et 

l'endoderme (fig. 29 et 29 bis) possèdent la même structure que dans les der- 

) nières espèces décrites. Le 

( cylindre central est entièrement 

sclérifié, Trois ou quatre vais- 

at seaux du bois touchent l'endo- 

derme end: de grands vais- 
seaux sont  lépiadés dans 

tissu conjonctif scléreux. Cha- 

que faisceau libérien est réduit 

à un seul tube criblé. 


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SSSR 
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\ AN. 
je 4 id — Pæpalanthus Weddel- 
s Kæœrn. — Co upe lon gitudi- 
Fig. 29. — Pæpalanthus Weddelliinus is — Coupe nale e l'écorce de la pes y 


transversale de la racine. Gr. 


G. LACHNOCAULON 


La structure de la racine dans le genre Lachnocaulon est très voisine de 
celle des espèces de Pæpalanthus à parenchyme cortical non spongieux. Dans 
Lachnocaulon glabrum Kœrn, le parenchyme cortical pe (fig. 30) est réduit à 
une ou deux assises de cellules polygonales aplaties dont les membranes ne sont 
Pas épaissies ; puis immédiatement autour vient l’assise pilifère ap. L’endoderme 
end est très épais et scléreux. + cylindre central diffère de ce que nous avons 
vu chez divers P: en ue les gros vaisseaux du bois vb sont LE + AR 
tous en contact técé aiodern Les faisceaux libériens / sont formés de deu 
Où trois tubes criblés. Le péricyele p et le tissu conjonctif restent shall 


Chez Lachnocauion Michauxii Kunth., la structure est identique sauf 
que l’assise tabulaire de parenchyme située sur l’endoderme a ses membranes 
épaissies. 


+: ERIOCAULONACÉES 


Chez Lachnocaulon anceps Benth. et Hook., le parenchyme cortical 


doderme est identique 
à celui des deux espèces 
précédentes. De 


avec l’endoderme, ils en 
sont séparés par le pé- 
ricycle qui est scléreux 
en face de ces vaisseaux 
tandis qu’il reste cellu- 
losique en face des fais- 
ceaux libériens. Au cen- 
tre,on trouve encore quel- 
ques grands vaisseaux 


du bois. Le tissu conjonc- 
Fig. 30. — Lachnocaulon glabrum Kærn. — Coupe transver- tn 1 ae J 
sale de la racine, Gr. : 330. tif n’est pas sclérifié. 


G. PHILODICE 


Philodice Hoffmannseggii Mart. — L'écorce est dépourvue de dia- 
phragmes. Le parenchyme cortical est réduit à de longues files radiales de 
cellules dont les membranes tangentielles ont disparu. Ces rayons aboutissent 
à une assise de grandes cellules régulières à membranes épaisses entourant 
l'endoderme très fibreux. Le cylindre central possède un grand vaisseau axile 
et quatre ou cinq faisceaux ligneux réduits chacun à un seul vaisseau en contact 
avec l’endoderme, Cette racine ressemble beaucoup à celle de Mesanthemum 
auratum. H. Lec. 


G. TONINA 


Tonina fluviatilis Aubl. — L'écorce, dépourvue de diaphragmes est réduite 
à une ou deux assises de grandes cellules de parenchyme externe et à deux 
assises de cellules très sclérifiées de parenchyme interne. Il existe trois ou 
quatre faisceaux ligneux formés chacun d’un vaisseau assez large directement 
appuyé contre l'endoderme seléreux. Le tissu conjonctif est formé de quelques 
cellules étroites à parois minces. 


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ERIOCAULONACÉES 33 

En résumé, nous venons de voir que la racine des Eriocaulo- 
nacées présente dans sa structure quelques différences qui ne peuvent, 
à elles seules, servir à faire des coupures parmi les espèces. Les 
racines blanches, spongieuses, possèdent une écorce très lacuneuse 
avec des diaphragmes interealés à cellules ramifiées ou non dans le 
genre Æriocaulon et quelques espèces du genre Mesanthemum. 
Dans le genre Philodice le parenchyme cortical est lacuneux, mais 
les diaphragmes font défaut. Dans le genre Pæpalanthus, les racines 
claires possèdent un parenchyme spongieux dont les cellules peuvent 
émettre des prolongements qui se soudent à ceux des cellules 
voisines, mais ces prolongements ne sont jamais ramifiés : les racines 
brunes ont une assise pilifère avec de nombreux poils absorbants et 
un parenchyme cortical homogène sans diaphragmes intercalés et 
sans cellules étoilées. 

Bien que la plante vive dans les marécages ou dans des endroits 
humides, l’endoderme presque toujours fortement scléreux forme 
une enveloppe protectrice pour le cylindre central dont le péricyele 
rarement selérifié est presque toujours interrompu par un nombre 
plus où moins grand de faisceaux du bois suivant les espèces ; 
lorsqu'il y à interruption du péricycle, les radicelles se forment en 
face des faisceaux libériens. 

On ne peut tenir compte du nombre de faisceaux ligneux qui 
s'appuient sur l’endoderme pour la différenciation des espèces, car 
tout en étant à peu près fixe dans une espèce déterminée ce nombre 
peut cependant varier suivant la hauteur à laquelle la coupe a été 
pratiquée. Ce dernier caractère est d’ailleurs commun avec d’autres 
familles voisines. 

Souvent, le centre de la racine est occupé par un grand vaisseau 
de bois et parfois par un cercle de vaisseaux de larges dimensions 
lorsque la racine possède une écorce spongieuse; au contraire, si le 
parenchyme cortical de la racine est homogène, il n'existe pas de 
vaisseau axile. 

La structure des racines du genre Lachnocaulon et celle de la 
racine de Tonina fluviatilis Aubl., se rapprochent de celles des 
racines du genre Pæpalanthus à parenchyme cortical homogène. 

Certaines espèces qui diffèrent notablement par les caractères 
histologiques de la hampe florale possèdent au contraire une racine 
dont la structure varie peu d’une espèce à l'autre. 


34 ERIOCAULONACÉES 


CHAPITRE IV 


Structure anatomique de la feuille 


La méthode anatomique appliquée à la feuille peut donner des 
résultats féconds pour la diagnose des genres et des espèces de la 
famille des KEriocaulonacées. Sauf pour le genre Æriocaulon où les 
caractères distinctifs des espèces ne sont pas de premier ordre, la 
feuille présente dans la structure de ses éléments des variations plus 
ou moins grandes qui permettent de confirmer ou d’infirmer les 
distinctions systématiques basées sur la morphologie externe. C’est 
ainsi que la forme des épidermes et de leurs annexes, poils, stomates, 
la présence ou l'absence d’un hypoderme, les différentes formes du 
tissu lacuneux chlorophyllien, la présence ou l'absence de prismes 
d'oxalate de chaux sont autant de caractères distinctifs des espèces. 
Dans le genre l’æpalanthus, en particulier, la structure de l’épiderme 
et les différentes formes de poils sont du plus haut intérêt; on 
pourrait presque dire que chaque espèce possède une structure par- 
ticulière, ce qui n'existe ni chez le genre Æriocaulon ni chez le 
genre Mesanthemum où les caractères anatomiques varient peu d’une 
espèce à l'autre. 


G. ERIOCAULON 


À. Parenchyme chlorophyllien disposé suivant des diaphragmes 


Eriocaulon alatum H. Lec. — La structure de la feuille d’Eriocaulon 
alatum est celle de la majeure partie des feuilles des Eriocaulon vivant dans l’eau 
ou les marécages. Vu à plat, l’épiderme supérieur ep s (fig. 31 et 32) est formé 
de cellules à parois minces allongées dans la direction longitudinale de la feuille 
et de forme polygonale allongée. Les cellules de l’épiderme inférieur epi sont 
plus petites, elles portent de rares poils sphériques et des stomates. Les poils 


* Pe , 


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LR Eos Te À nt du 


Sn mt ee gi on SUD dieu Un de SU ER LS CU Al 


ERIOCAULONACÉES 39 

sont formés par une cellule basale cb isodiamétlrique provenant de la division 

a cellule mère épidermique cm ep et une cellule du col ce colorée en jaune et 
très plate ; puis vient le poil proprement dit p unicellulaire et sphérique. 


Fig. 31. — Eriocaulon alatum H. Lec.— Coupe transversale schématique de la feuille. Gr. : 48. 


‘: Dans les vieux organes des Eriocaulonacées, on trouve toujours les deux 
premières cellules très caractéristiques, tandis que les autres parties ont 
disparu ; aussi, un examen superficiel à la loupe pourrait faire conclure à 
l'absence de poils, ce qui est un cas très rare, 

Dans les hampes florales, la structure du poil est la même que chez les 
feuilles. 

Les cellules stomatiques st sont longues et parallèles ; en coupe transver- 
sale, ces cellules affectent la forme en bec d'oiseau caractéristique des plantes 
qui poussent dans l'air humide. Dans toutes les Eriocaulonacées, les stomates 


Fig. 32. — Lriocaulon alatum H. Lec. — Coupe transversale de la feuille. Gr. : 130. 


sont de même forme, parfois ils sont au-dessus du niveau épidermique et même 
peuvent le dépasser quelque peu; ils sont le plus souvent situés dans les sillons 
de la feuille ou de la hampe 

Sous l’épiderme supérieur de la feuille d'Eriocaulon alatum se trouve une 
assise de cellules chlorophylliennes étoilées pa ; une assise semblable fait défaut 


» 


sous l’épiderme inférieur. Les faisceaux libéro-ligneux fbl sont entourés 


36 ERIOCAULONACÉES 


d’une seule assise de parenchyme ap et ils sont situés près de l’épiderme supé- 
rieur ; une seule file de cellules très aplaties les réunit à l’épiderme inférieur. 
Il existe des espaces très larges alternant très régulièrement avec des plateaux 
ou diaphragmes de cellules assimilatrices éloilées dpa très grandes. Ces 
diaphragmes très riches en chlorophylle paraissent vert foncé à l'œil nu et si la 
feuille est examinée à plat elle présente un aspect en fenêtre très caractéristique, 
les diaphragmes étant perpendiculaires aux faisceaux libéro-ligneux. 


A côté d’Eriocaulon alatum H. Lec. nous trouvons un grand nombre 
d'espèces d’Eriocaulon qui possèdent une feuille dont la structure est très 
voisine : Eriocaulon crassiscapum Bong. diffère en ce que la feuille possède 
des poils sphériques sur la face supé- 
rieure tandis que l’épiderme inférieur 
en est dépourvu. Chez Eriocaulon 


# ’é 0 
rme infé et les cellules étoilées 
du parenchyme chlorophyllie ntien- 
t de pris d e de 


chaux. Les mê 

M chez Eriocaulon Buergeria- 
num Kœrn. mais les cellules épidermi- 
ques sont très aplaties. 


ns Eriocaulon annamense I. Lec. 
rs ‘33. il existe des poils sphériques 


Fig. 33 — Eriocaulon annamense H. Lec. — libéro-ligneux aux épidermes sont arron- 
oupe transversale de la feuille. Gr.: 130. dies et non aplaties comme dans les 
espèces précédentes. 


Chez Eriocaulon Dregei Hochst., et chez Eriocaulon fenestratum Boj., 
les deux épidermes de la feuille portent des poils sphériques, mais tandis que les 
cellules épidermiques sont très aplaties dans la première espèce, elles sont au 
contraire très grandes dans l’épiderme supérieur de la seconde 


Dans les feuilles d'Eriocaulon modestum Kunth. et d'Eriocaulon banani 
H. Lec., les poils légèremeut coniques ne se rencontrent que sur l’épiderme 
tuféciens, mais chez Æ. banani la feuille étant très plate les deux épidermes sont 
rapprochés et par conséquent le parenchyme chlorophyllien disposé suivant des 
diaphragmes est peu développé. De plus, dans cette dernière espèce, les cellules 
épidermiques vues à plat ont la forme d’un rectangle peu allongé contrairement 
à ce qui existe d'habitude. 


Chez Eriocaulon Henryanum Ruhl. la feuille très aplatie, en formé de gout- 
tière, porte des poils légèrement coniques sur ses deux épidermes 


ERIOCAULONACÉES 37 


B. Parenchyme chlorophyllien continu 


Dans la feuille d'Eriocaulon helichrysoïdes Bong., l'épiderme supérieur 
est formé de grandes cellules à membranes minces; dans l'épiderme inférieur les 
cellules sont plus petites. Les deux épidermes portent des poils coniques très 
courts. Le parenchyme dans lequel sont plongés les faisceaux libéro-ligneux 
forme des piliers espacés ayant la même largeur sur toute leur étendue sauf à 
l'endroit où se trouve le faisceau libéro-ligneux où ce parenchyme est un peu 
plus large. Entre le faisceau libéro-ligneux et l'épiderme inférieur, les membranes 
des cellules de parenchyme s’épaississent un peu. Les cellules du tissu chloro- 
2. faiblement mea ne 

t pas disposées en diaphrag- 
m ds le parenchyme vert sacs con- 
tinu d’une extrémité à l’autre de 
la feuille. 


tu Eriocaulon gracile 

, les deux épidermes de la 

ot sont glabres. Pas de dia- 
hras fbt 


Eriocaulon Humboldtii 
Kunth. — La feuille est épaisse. 
L'épiderme supérieur ep s (fig. 34) 
pourvu de poils sphériques p est 


formé d'une assise d andes 
cellules polygonales ; au-dessous Fig. 34. — Eriocaulon Ilumboldtii ge 4 — Coupe 
vient un a k so transversale de la feuille. Gr. 

ne seule e 
erprie aux ees cpdemiques. Sn inférieur ep i ne possède 
qu'une seule e plus petite por de nombreux stomates st et de 
poils sphéric fs renchyme Re pa très développé est 


i ri Le par 

formé de cellules se assez grandes, mais dont les bras sont très courts, 
ce qui donne un tissu très serré suivant toute Ja longueur de la feuille. 
Les faisceaux libéro-ligneux fbl, nombreux, sont situés au milieu de piliers 
qui partant de l’hypoderme sont d’abord larges, puis se réduisent à une 
ou deux rangées de cellules en arrivant à l’assise de cellules ons qui 
entoure le faisceau. Il en est de même pour la partie du parenchyme située entre 
le faisceau libéro-ligneux et l’épiderme inférieur. Les faisceaux libéro-ligneux 
situés près des bords du limbe ne sont en relation qu'avec l’épiderme inférieur. 
Sur les bords du limbe, les membranes des cellules épidermiques sont un peu 
renforcées. 


Eriocaulon decangulare L. — La feuille est large, légèrement incurvée sur 
les bords, mais elle ne forme pas de gouttière. Les deux épidermes sont dissem- 


38 ERIOCAULONACÉES 


blables. L'épiderme supérieur ep s (fig. 35) est formé de ans cellules à parois 

minces, non cutinisées, portant des poils coniques p assez longs. L’incurvation 
de la feuille fait que les cellules épidermiques sont Pr ou moins irrégulières 
et leurs membranes extérieures ne sont pas toutes sur le même plan. Sur les 
bords du limbe, trois ou quatre cellules de l'épiderme supérieur sont en contact 
avec le même nombre de ps de l’épiderme inférieur ; ces cellules cl ont 
leurs membranes fortement lignifiées, ce qui donne une gite grande résistance 
aux bords du limbe. L'épiderme inférieur ep t est formé de cellules plus petites 
portant des poils p de même aspect que ceux de la face supérieure mais plus 

nombreux. Les stomates sf, nombreux, sont gr petits. Le parenchyme dans 

lequel sont situés Les faisceaux 
libéro-ligneux est très réduit, 
il est réuni aux deux épider- 
mes par qu a cellules. Sur 
les bords du limbe, les fais- 
ceaux nes Hubs fbl ne 
sont plus réunis aux épider- 
mes, ils sont entourés d’une 
assise de parenchyme et sus- 
pendus dans le tissu chloro- 
oe Ilien pa qui est très serré 
À formé de cellules étoilées 
(Et non disposées en diaphragmes. 


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2. 


Ériocaulon Kunthii Kœrn. 
— L'épiderme supérieur est 
formé de grandes cellules à 
parois minces. L'épiderme in- 
Fig. %. — Eriocaulon decangulare se — Page trans- férieur est composé de cellules 

versale de la feuille. Gr. : beaucoup plus petites. Des 
poils assez longs et Par te 
sont portés par les deux épidermes. Les faisceaux libéro-igneux très nombreu 
et rapprochés les uns des autres sont séparés par un parenchyme nn 
à cellules étoilées très développé suivant toute la longueur de la feuille. 


Dans Eriocaulon longifolium Nees et dans Eriocaulon bromelioïdeum 
H. Lec., les deux épidermes de la feuille portent des poils coniques assez longs. 
Dans la première espèce les cellules épidermiques sont très aplaties et les 
branches des cellules étoilées sont fortement accentuées, tandis que dans la 
seconde, les épidermes sont formés de grandes D à membranes minces. [I 
n'y a pas de diaphragmes, le parenchyme vert est con 


Eriocaulon australe R. Br. — La feuille très large comparativement aux 
espèces déjà étudiées est repliée en forme de gouttière. pbs supérieur 
eps (fig. 36), non cutinisé, est formé de grandes cellules un peu plus hautes que 
larges à parois minces ; sur les bords du limbe, ces cellules touchent celles de 
l'épiderme inférieur. F'épiderme inférieur epé est en tous points semblable à 
lépiderme supérieur, comme ce dernier il porte des poils p assez longs et 
coniques, et de plus de petits stomates sé situés sur le niveau épidermique. 


j 
| 
| 
| 
; 


ERIOCAULONACÉES 39 


Eriocaulonacées sont portés par le milieu des parois externes transversales de 
la cellule épidermique. Il existe un parenchyme par formé de cellules ne laissant 
pas de vides entre elles, réunies sous forme de grands piliers allant d’un 
épiderme à l’autre et au milieu de ces piliers sont englobés les faisceaux libéro- 
ligneux f bl. Entre deux grands piliers et séparés de ceux-ci par le parenchyme 
chlorophyllien étoilé pa non dis- 
posé en diaphragmes s'en trouve 
un plus petit formant comme une 
borne dont la base est appuyée 
sur l’épiderme inférieur, et dont 
le sommet s'approche plus ou 
moins de lépiderme supérieur, 
mais ne le touche jamais : il est 
toujours séparé de ce dernier par 
un peu de parenchyme étoilé. Sur Ë 
les bords du limbe, tous les piliers ft C 
touchent les deux épidermes. Les A Pe: Se 
faisceaux libéreux-ligneux sont 
entourés chacun d’une assise sclé- à 
reuse, les grands vaisseaux du 
bois sont en contact avec cette 
assise. 


Le 


PE 


4 
4) 
, 


ER 
Ce 
2) 


G. MESANTHEMUM 


Mesanthemum radicans 

œrn. — La feuille est large et 
peu épaisse. L’épiderme supérieur Fig. 
eps (fig. 37) est formé de grandes 
cellules à membranes très minces 
deux fois plus hautes que larges portant des poils coniques p très courts; vues à 
plat, ces cellules ont l'aspect de rectangles très allongés. Comme dans le genre 
Eriocaulon la cellule du col ce, cutinisée, persiste toujours chez les vieux organes 
après la disparition du poil. L'épiderme inférieur epi formé de cellules plus 
petites que celles de l'épiderme supérieur porte des poils de même nature que 
ce dernier et de petits stomates st dont l’ostiole est assez large. D'un épiderme 
à l’autre, se trouvent des piliers de parenchyme par au centre desquels sont 
plongés les faisceaux libéro-ligneux fbl entourés d'une gaine lignifiée g que 
circonserit une assise très régulière de parenchyme. Parfois le faisceau libéro- 


ligneux et l’assise de paren e qui l'entoure sont seulement rattachés à 
l'épiderme supérieur par une 


chyme 
file de cellules et descendent dans le tissu lacu- 
neux à la façon d'un pendentif. Le tissu chlorophyilien pa, très développé est 
formé de cellules étoilées à branches très accentuées ; il est continu d’une extré- 
mité à l’autre de la feuille et ne constitue pas de diaphragmes. 


26. — Eriocaulon australe KR. Br. — Coupe 
transversale de la feuille. Gr. : 10. 


40 ERIOCAULONACÉES 


Mesanthemum Ruthenbergianum Kœrn. — Les deux épidermes eps, 
epi (fig. 38) ressemblent à ceux de ddnilenun radicans ; sur les bords du 
limbe ils sont séparés par un 

tissu de cellules polyg gonales à 
parois minces. Les poils p sont 
coniques et très St les 
stomates st sont plus petits x 

dans Mesanthemum a 

D'un épiderme à lautre, le 
L 6, parenchyme forme des piliers 
es us . ie par au centre desquels se 
FA S0@?, 


ue 


AE 


st 
Ë rh 4 ee 2 ÿ trouvent les faisceaux libéro- 

Et 4 4 . ï 3 

? CA ir . Me é ligneux fbl. Quelques faisceaux 
Dre ts CRE ER; libéro-ligneux ne sont pas réu- 


AT ES CE nis aux deux épidermes, ils se 
ia CES 4 


trouvent suspendus dans le 
tissu chorophyllien pa formé 
de grandes cellules fortement 
étoilées comme dans Mesan- 


Fig. 37. — Mesanthemum radicans Kœrn. — Coupe themum radicans. 
transversale de la feuille. — Gr. 130. 


La feuille de Mesanthemum 
tuberosum H. Lec., et celle de’ Mesanthemum} pubescens Kærn., ont une 
structure semblable à 
celle de Mesanthe- 
mum  Ruthenbergia- 
num. 


Mesanthemum 
auratum H. Lec.— 


pote. unicellulaires 


chyme étoilé est très 
développé. 


G. PÆPALANTHUS 


Pæpalanthus 
elongatus KϾrn  :., . : 
8 Fig. 38. — Mesanthe Ruthenberçianum Kærn. — Coupe 
— Les épidermes su- transversale de la feuille. Gr. 130. 
périeur et inférieur 


eps, epi (lig. 39) sont formés d'une assise de cellules nn les membranes sont 
fortement épaissies ; au-dessus vient un hypoderme À composé de trois à quatre 
couches de cellules de même nature que les cellules épidermiques. Dans l'épi- 


: 
| 
| 
| 
| 
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su 


L délit sait 2 


CR TP US Fat fee ue US ESS NN 


ERIOCAULONACÉES 41 


derme inférieur, entre les stomates st et l'hypoderme, quelques cellules € sont 
très allongées et pénètrent dans le tissu chlorophyllien. L’épiderme porte des 
oils en navette p très 
courts, un peu enfoncés ; les 
oils sont parallèles aux *- 
nervures de la feuille : cette 
disposition est la même 
dans toutes les espèces de 
Pæpalanthus où le poil est 


COPA 
ATX 


æ 


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.. 


par de grandes cellules ep tt-5à 
émises par cet épiderme ; Ÿ ae. 
parfois ils ne sont pas réu- 
nis à l’épiderme inféricur ct 
endent dans le parenchyme 
assimilateur, L’endoderme , 
fibreux end dans les grands pa 
faisceaux libéro-ligneux est 
entouré par une assise de 


en navette. Les faisceaux " L? CL 
libéro-ligneux fbl sont réu- COS DOS TO 
je à lapiderme supérieur SA SA 
nis à l’épiderme supérieur NE ee RUN SEAT À 
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assimilateur pa formé de ei 
cellules très légèrement étoi- Fig. 39. — Pæœpalanthus elongatus Kœrn. — Coupe trans- 
lées remplit tout l'espace x versale de la feuille. Gr. : 180. 

x 
conducteurs, sauf sous les stomates où se trouvent de grandes chambres 
sous-stomaliques. 


Pæpalanthus Claussenianus Kœærn. — L'épiderme supérieur eps (fig. 40) 
et l’épiderme inférieur epi sont formés de cellules à membranes épaissies 
portant de rares poils p unicellulaires longs et flexibles ; au-dessous vient un 
hypoderme A composé eux trois assises de cellules à membranes 
également épaissies. Les stomates sf, petits, sont situés un peu au-dessus du 
niveau épidermique. Sous l'hypoderme se trouve une assise palissadique ap de 
grandes cellules aquifères. Les faisceaux libéro-ligneux, très nombreux, sont 
réunis aux deux épidermes par de grandes cellules à membranes minces ; seuls 
les faisceaux situés sur les bords du limbe ne sont pas en rapport avec 
l’'épiderme inférieur. Les cellules du tissu chlorophyllien pa forment un feutrage 


» 


très serré. 

Pæpalanthus amœænus Kœrn. — Les épidermes sont formés de petites 
cellules non cutinisées, à parois minces. L'épiderme supérieur composé de trois 
couches de cellules aquifères porte de rares poils coniques et courts. Les 
faisceaux libéro-ligneux très nombreux sont tous réunis aux deux épidermes 
par plusieurs couches de cellules plus où moins polygonales. Les stomates sont 
petits. Le tissu assimilateur est très riche en chlorophylle. 


Pæpalanthus Weddellianus Kœrn. — Comme dans la plupart des espèces 


42 ERIOCAULONACÉES 


du genre Pæpalanthus, ce qui frappe tout d'abord dans une coupe transversale, 


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Fig. 40. — Pæpalanthus Claussenianus Kœrn. —Coupe transversale de la feuille. Gr. : 180 


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c'est l’épiderme. Dans cette espèce, les épidermes ep3, epi (fig. M) sont formés 
d'une assise de grandes cellules fortement cutinisées surtout sur les bords du 


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Fig. 41. — Pœpalanthus Weddellianus Kærn. — Coupe transversale de Ja feuille. Gr. : 180. 


limbe. Les poils font défaut ce qui est un cas très rare chez le genre Pæpalan- 
thus et en général dans toute la famille. Les stomates st sont petits, les cellules 
stomatiques st et les cellules annexes ont leurs membranes minces non 
cutinisées. Sous l’épiderme supérieur se trouvent une ou deux assises de grandes 


ERIOCAULONACÉES 43 


Es 


cellules aquifères ca semblables comme forme à celles de l’épiderme, mais à 
parois minces. Les faisceaux conducteurs fb1, un peu écrasés sont inclus dans 


01 


Fig. 42. — Pcæpalanthus ramosus Kunth. — Coupe transversale de la feuille. Gr. 330. 


le parenchyme chlorophyllien pa, les petits rattachés seulement à lépiderme 
Supéricur par l'assise de cellules aquifères. Le parenchyme assimilateur est 
formé de cellules non étoilées, très serrées, dont quelques-unes possèdent de 
petits prismes d’oxalate de chaux ox ca parfois réunis en mâcles minuscules m, 


C/ 
OC 


Fig. 43. — Pæpalunthus Œrstedianus Kœærn. — Coupe transversale de la feuille. Gr. : 180. 


æpalanthus ramosus Kunth. — L'épiderme supérieur eps (fig. 42) est 
formé de grandes cellules avec cuticule épaisse. L'épiderme inférieur epi est 
Composé de cellules non cutinisées trois à quatre fois plus hautes que larges. 
Les deux faces de ja feuille portent des poils en navette pn et de gros poils droits 

unicellulaires très longs à membranes munies de petites aspérités. Les 
faisceaux libéro-ligneux fl entourés d’une assise asp de cellules régulières de 
Parenchyme sont séparés les uns des autres par le tissu chlorophyllien pa très 


4% ERIOCAULONACÉES 


serré formé de grandes cellules non étoilées. Sous’les stomates sé très petits se 
trouvent de grandes lacunes aérifères. 


Pæpalanthus Œrstedianus Kæœrn. — La feuille est peu épaisse. Les épi- 
dermes supérieur eps et inférieur ept (fig. 43) sont formés de petites cellules 
régulières à membranes épaissies seulement sur les bords du limbe Il existe 

rares poils p unicellulaires, très longs et flexueux, sur les deux épidermes. 


Les faisceaux conducteurs fbl sont très espa eux se trouve le 


nt pacés ; entre 
parenchyme chlorophyllien pa formé de cellules légèrement étoilées. 


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Fig. 44. — P«pulanthus brachypus Kunth. — Coupe transversale de la feuille. Gr. : 216. 


Pæpalanthus brachypus Kunth. — L'épiderme est'formé de grandes 
cellules rectangulaires dont les membranes sont fortement épaissies sur toutes 
leurs faces ; certaines cellules € (fig. 44) de lépiderme inférieur sont allongées et 
pénètrent plus profondément à l’intérieur du tissu chlorophyllien ; les stomates st 
sont pelits et situés un peu au-dessus du niveau épidermique. Il existe des poils 
très longs pa, articulés, sur les bords du limbe ; la cellule épidermique cep est 
proéminente ; les deux faces de la feuille portent des poils unicellulaires pu 
beaucoup plus courts. Les faisceaux libéro-ligneux fbl entourés d’une assise de 
cellules régulières de parenchyme dont l’endoderme end et parfois le péri- 
cycle sont fibreux se trouvent réunis à l’épiderme supérieur par deux ou trois 
grandes cellules c provenant de cette dernière assise; tantôt ils pendent dans 
le parenchyme chlorophyllien pa très abondant, tantôt ils sont réunis à l’épiderme 
inférieur par deux ou trois assises de grandes cellules. 


Pæpalanthus flaccidus Kunth. — Les épidermes eps, epi (fig. 45) sont 
formés de petites cellules à cuticule épaisse, surtout sur la face inférieure. Il 


ERIOCAULONACÉES 45 


existe deux sortes de poils : les uns pa à grosse cellule basale cb sont très longs 
et articulés, les autres pn, plus petits, sont en navette (1). Les faisceaux libéro- 


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Fig. 45. — Pæpalanthus flaccidus Kunth. — Coupe transversale de la feuille. Gr. : 1%. 


ligneux fbl avec endoderme fibreux end sont réunis aux deux épidermes par un 
parenchyme formé de grandes cellules. Les cellules du tissu chlorophyllien pa 
sont un peu étoilées. 


Fig. 46. — Pæpalanthus elegans Kunth. — Coupe transversale de la feuille. Gr. : 180. 


Pæpalanthus elegans Kunth. — La structure de la feuille de cette espèce 
présente plusieurs particularités intéressantes à signaler. La section est ovoïde, 
la face supérieure étant toutefois moins courbe que la face inférieure. L'épiderme 
ep (fig. 46) formé de petites cellules dont les membranes sont fortement épaissies 


(1) Nous avons déjà dit que lorsque le poil était en navette, il était run promyl re 
nervures de la feuille ; pour plus de commodité et pour ne pas augmenter le eu 
nous avons très souvent représenté le poil sur l’épiderme de la feuille, mais dans une position 
Parallèle aux parois transversales. 


46 ERIOCAULONACÉES 


porte des poils en navette pn dont la cellule basale cb est très grosse. Les 
_ stomates sé petits, cutinisés, sont situés au-dessus du niveau épidermique. Sous 
l'épiderme supérieur se trouve un tissu aquifère £a formé de cellules polygonales. 
ILexiste trois faisceaux libéro-ligneux fbl etquatre parti pliesdep h) 
chlorophyllien pa formé de cellules légèrement étoilées peu serrées qui renferment 
de petits prismes d’oxalate de chaux 0x ca. Une assise de cellules régulières as 
entoure chacun des faisceaux conducteurs ; ces faisceaux sont réunis à l’épiderme 
inférieur par un tissu plus ou moins sclérenchymateux. Les faisceaux libéro- 


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Fig 473 — P«æpalantl ifolius Kunth. — Coupe transversale de la feuille. Gr.: 216. ï 


ligneux entourés d’un endoderme fibreux end et d’un péricycle p de même ; 
nature ont la particularité de posséder deux faisceaux libéro-ligneux à l'intérieur 
de chacun des trois péricyeles. 


Pæpalanthus curvifolius Kunth. — Ici, encore, la feuille est demi-cylin- 
drique. L'épiderme ep (fig. 47) formé de grandes cellules non cutinisées porte 
es poils courts unicellulaires pu et quelques poils articulés pa un peu plus 
longs dont la cellule basale cb est souvent très proéminente. Il existe aussi 
quelques poils articulés capités pac, ce qui est très rare chez les Eriocaulonacées. 
Les faisceaux libéro-ligneux fbl au nombre de trois sont réunis à l’épiderme 
supérieur par du tissu collenchymateux col. Entre l’épiderme inférieur et les 
faisceaux conducteurs il existe aussi du collenchyme, mais ce tissu ne touche 
pas l’assise de parenchyme as qui entoure les faisceaux, un peu de 
parenchyme chlorophyllien les sépare. Comme dans Pæpalanthus elegans 


ERIOCAULONACÉES A7 
Kunth, il existe quatre files de parenchyme assimilateur pa dont les 
cellules peu étoilées renferment de petits prismes d’oxalate de chaux ox ca. 
Chacun des trois 
faisceaux libéro-li- 
gneux est entouré 
‘une assise de 
cellules régulières 
as à parois min- 
ces. Seul l’endo- 
derme end du 
faisceau médian 
est lignifié et par- 
fois fibreux. 


Pæpalanthus 
birsutus Kunth. 
La feuille est très 
mince. Les épi- 
dermes formés de 
cellules aplaties 

ortent de longs 
poils unicellulaires 


grandes cellules 
aux parois épais- 
sies et sinueuses. 
es membranes 
des cellules épider- 
miques sont aussi 
aisses 
mais elles restent 
plus ou moins 
cellulosiques. 


Fig. 48. — Pæpalanthus compactus Gardn. — Coupe transversale loppé e st forte- 
de la feuille. Gr. 156. ment assimilateur. 


Pæpalanthus compactus Gardn. — La structure anatomique de la feuille 
de cette espèce est des plus bizarres ; l'épiderme eps epi (fig 48), développé au 
plus haut point, prend presque toute l'épaisseur de la rss Sauf ss les bords 
du limbe, lépiderme est formé de grandes cellules qui s allongent vers l'inté- 
rieur de la feuille et ne laissent qu'un faible espace rempli par les faisceaux 


48 ERIOCAULONACÉES 

conducteurs fbl et le parenchyme chlorophyllien pa. De gros poils ovoïdes et 
courts p sont portés par l’épiderme supérieur et les bords du limbe ; la cellule 
basale cb est très proéminente. Sur l’épiderme inférieur les poils sont plus 
petits et beaucoup plus rares. Sous les stomates st petits et très nombreux, se 
trouvent de grandes cavités aérifères. Les faisceaux libéro-ligneux entourés 
d’un cercle de cellules régulières as sont rattachés, aux deux épidermes par de 
longues cellules cel à membranes minces; ces cellules sont des prolongements 
épidermiques. Certains faisceaux rattachés seulement à l’épiderme supérieur, 
pendent dans le paren- 
chyme chlorophyllien. 


Fr 


Pæpalanthus fal- 
cifolius KϾrn 


’épiderme supérieur 
eps (fig. 49) est formé de 
très grandes cellules aux 


cellules plus petites avec 
nombreux stomates sf 
très petits. Les deux 
faces de la feuille portent 
des poils en navette pn 
dont les bras sont très 
courts. Des deux épi- 
dermes dont certaines 
cellules sont divisées en 
deux par une cloison 
tangentielle partent deux 
ou trois cellules allongées 
cel entre lesquelles se 
Fig. 49. — Pæpalanthus falcifolius Kœrn. Coupe transversale trouvent les faisceaux li- 

: de la feuille. Gr. : 130. véro-ligneux fb! entourés 
! d'une assise as très régu- 
lière de parenchyme. Les petits faisceaux ne sont réunis qu'à l'épiderme supé- 
rieur, ils pendent dans le parenchyme chlorophyllien pa formé de cellules 
très serrées. 


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_Pæpalanthus Îlavescens Kœrn. — Cette espèce croissant à l'ombre, la 
feuille possède un épiderme supérieur eps (fig. 50) formé de grandes cellules à 
épi 


parois minces sans cuticule L’épid 


poils articulés capités pac. Le parenchyme chlorophyllien pa très développé est 
formé de cellules nettement étoilées. Les faisceaux libéro-ligneux fbl sont 
entourés de cellules à membranes minces. 


Chez Pæpalanthus caulescens Kunth., (fig. 5) et chez Pæpalanthus 


nitens Kunth., (fig. 52) croissant aussi à l'ombre l’épiderme supérieur eps est 


ERIOCAULONACÉES 


49 


formé de grandes cellules parfois un peu aplaties, surtout en face du tissu 
lacuneux chez la deuxième espèce. Les faisceaux libéro-ligneux /bl, peu difré- 


renciés, sont plon- 
gés au centre de 
larges piliers for- 
més de grandes 
cellules écrasées à 
membranes très 
minces. Chez P:æ- 

nitens, 
les cellules de lépi- 
derme inférieur epi 
ont leurs parois un 
peu épaissies, mais 
ces parois restent 
cellulosiques ; les 
deux rmes 
portent de longs 

0 


PACE 


LATE 4 
CIS | FR 


4 à 
TE 


gros poils droits 
pu à membranes 
verruqueuses. 

Chez Pæpalanthus 
caulescens, il n’ex- 
iste que des poils 


e la feuille. Gr. 180. 


72 1 

(4 Ge. où cs , À 
ER CT 

Léa 


Fig. 50. — Pæpalanthus flavescens Kærn.— Coupe transversale 


en navette très renflés dans la partie qui repose sur la cellule du col; ces poils 
ont une membrane fortement verruqueuse. Dans les deux espèces les cellules 


a 
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0] 

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50 

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8, 


NC: 0270; Er 
LL NRESES | 


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SP 
ist 


Fig. 5 — Pcepalanthus caulescens Kunth. — Coupe transversale 
de la feuille. Gr. : 330 


étoilées du paren- 
chyme chlorophyl- 
lien pa contiennent 
de petits prismes 
d'oxalate de chaux 
ox Ca. 


Pæpalanthus 
xeranthemoïdes 
M “ 


tits poilsen navette 
pn (fig. 53). Sous 
l'épiderme  supé 


rieur eps se trouvent deux assises de grandes cellules aquifères ca, desquelles 
partent des cellules allongées cel qui rejoignent les faisceaux libéro-ligneux 


4 


50 ERIOCAULONACÉES 


fbl entourés d’une assise régulière de parenchyme as. 


Fig. 52. — Pcæpalanthus nitens. Kunth.— Coupe transversale 
de la feuille. Gr. 350. 


L’endoderme end est 
sclérifié chez les 
grands faisceaux. 
Sous  l’épiderme 
inférieur epi se trouve 
une assise palissa- 
dique pal de cellules 
qui n’ont pas toutes 
la même dimension ; 
quelques-unes de ces 
cellules émettent des 
prolongements pr qui 
vont parfois rejoindre 
les faisceaux libéro- 
ligneux. Le paren- 
chyme lacuneux pa, 
très développé, 
occupe de grands 
espaces. Dans les 
grandes cellules aqui- 
fères situées sous 


l'épiderme supérieur on trouve parfois de grosses sclérites sc comme dans la 


hampe et de grosses masses siliceuses sil. 


G. LACHNOCAULON, PHILODICE, TONINA 


&y 


È ef ge 
N OX (e * 


À ZA AS 
MAS 


LT 
LION 


% 


Fig. 53. — Ppalanthus xeranthemoïles Mart,— Coupe 


ransversale de la feuille, Gr. : 180 


Michauxii K SR 
feuille très mince pos- 
sède un épiderme supé- 


Dans Lachnocaulon 
unth., 


= 


Pipalanthus  flavescens 
\ L'épiderme infé- 


eur est composé de 
cellules beaucoup plus 
petites, à membranes 


non épaissies; il porte 
de nombreux stomates 
et des poils coniques 
courts en plus grande 
quantité que l’épiderme 
supérieur. Les faisceaux 
vasculaires très petits 


supé- 
rieur ni avec l’épiderme 
inférieur; ils sont sou- 


ERIOCAULONACÉES 51 
tenus par le parenchyme chlorophyllien formé de petites cellules très serrées non 
étoilées, ne constituant jamais de diaphragmes parallèles 


La feuille de Philodice Hoffmannseggii Mart. et celle de Tonina fluvia- 
tilis Aubl., ont à cn près la même structure que celles du genre Eriocaulon ; il 
existe un épiderme mou portant des poils coniques courts et un parenchyme 
chlorophyllien Pre de cellules étoilées disposées suivant des diaphragmes: 
comme dans certaines espèces du genre Eriocaulon. 


L'étude anatomique de la feuille des Eriocaulonacées est donc 
fort intéressante ; si les caractères histologiques ne permettent pas 
à eux seuls de reconnaître avec certitude une plante de cette 
famille, ïls n’en constituent pas moins des données précieuses et 
non négligeables pour la séparation de beaucoup d'espèces. 

La structure de la feuille est toujours bifaciale. Les cellules épi- 
dermiques, de dimensions variables, ont une cuticule mince ou 
épaisse, et les épaississements, lorsqu'ils existent, sont à peu près 
uniformément répartis sur les deux faces. Les membranes des 
cellules des bords du limbe sont le plus souvent épaissies. Les 
stomates ne se rencontrent jamais sur la face supérieure de la feuille, 
même dans les espèces nageantes; ils sont toujours disposés suivant 
des files longitudinales, et en coupe transversale les cellules stoma- 
tiques affectent la forme en bec d'oiseau, caractère que l’on ren- 
contre chez les plantes vivant dans les endroits humides. 

Le parenchyme chlorophyllien est toujours lacuneux et ses 
cellules sont le plus souvent étoilées. 

e système libéro-ligneux est formé de cordons parallèles 
entourés chacun d’un endoderme souvent seléreux. Ordinairement, 
ces faisceaux sont réunis aux deux épidermes par des cellules 
parenchymateuses plus ou moins grandes (Æriocaulon  alatum 
H. Lec., Æ. annamense H. Lec., Mesanthemum Ruthenbergianum 
Kœrn., Pæpalanthus brachypus Kunth., P. flaccidus Kunth., etc.), 
mais certains peuvent n'être en rapport qu'avec l'épiderme supérieur 
(Pæpalanthus elongatus Kœrn., ?. Œrstedianus Kærn., ?. curvi- 


folius Kunth., etc.) ou plus rarement avec l’épiderme inférieur 


(£riocaulon Humboldtii Kunth., Æ. australe R. Br., etc.); parfois 
ils sont entourés par le tissu chlorophyllien dont les cellules sont 
très serrées les unes contre les autres (Lachnocaulon Michauxtit 
Kunth.). 
L’épiderme, simple ou composé, porte presque toujours des poils 
semblables à ceux que nous rencontrerons dans la hampe florale. 
Cependant, il peut arriver que la feuille possède des poils unicellu- 


52 ERIOCAULONACÉES 


laires droits, tandis qu’ils sont en navette chez la hampe de la même 
espèce (Pæpalanthus brachypus Kunth.) ou en navette et droits chez 
la feuille et articulés chez la hampe (Pæpalanthus ramosus Kunth.). 
La feuille peut ne posséder des poils que sur la face supérieure 
(Pæpalanthus amænus Kærn.) ou la face inférieure (Zriocaulon 
alatum H. Lec.) ou en être totalement dépourvue (Pæpalanthaus 
Weddellianus Kærn.), mais ce sont là des cas très rares. 

’arfois, comme nous l'avons constaté chez £riocaulon Hamboldtii 
Kunth., et chez divers Pæpalanthus (?. elongatus Kœrn., P. Clausse- 
nianus Kœrn., P. amænus Kœrn.), l’épiderme donne, en se cloi- 
sonnant, un hypoderme dont les cellules sont à peu près de mèmes 
dimensions que les cellules épidermiques; parfois les cellules 
épidermiques sont très petites et les eellules de lhypoderme sont 
fort grandes (Pæpalanthus xeranthemoïdes, Mart.). Il arrive même 
que certaines cellules épidermiques sont cloisonnées, tandis que les 
voisines ne le sont pas (bords du limbe et face supérieure de la 
feuille de P. falcifolius Kærn.). 

La forme des cellules étoilées du parenchyme chlorophyllien 
peut varier avec les espèces. Ces cellules forment toujours une assise 
sous-épidermique, mais, de plus, elles constituent tantôt des pla- 
teaux ou diaphragmes, allant de l'épiderme supérieur à l’épiderme 
inférieur, limités à droite et à gauche par des cloisons longitudinales 
de parenchyme non chlorophyllien dans lesquelles sont inclus les 
faisceaux libéro-ligneux (Æriocaulon alatum M. Lec., E. crassisca- 
pum Bong.. Æ. kouroussense H. Lec., etc.), tantôt elles forment un 
parenchyme lacuneux s'étendant sans interruption d’un bout à 
l’autre de la feuille (£riocaulon decangulare L., E. Humboldtii 
Kunth., Æ. helichrysoïdes Bong., Philodice Hoffmannseggii Mart., 
Tonana fluviatilis Aubl., genre Mesanthemum, genre Pæpalanthus, 
genre Lachnocaulon). Dans ce dernier cas, les cellules sont ou 
nettement étoilées, c’est-à-dire que les branches de l'étoile sont 
fortement accusées, ou simplement à membranes légèrement 
sinueuses. 

Les cellules chlorophylliennes renferment parfois de petits 
prismes d'oxalate de chaux (Æriocaulon kouroussense M. Lec., 
Æ. Buergerianum Kæœrn., Pæpalanthus elegans Kunth., ?P. curvi- 
Jolius Kunth., P. brolescens Kunth.) et de petites mâcles (Pæpa- 
lanthus Weddellianus Kærn.). 


RE ni à dit à à a édit itnEes 


Li 


ERIOCAULONACÉES 29 


CHAPITRE V 


Structure anatomique de la hampe florale 


Nous terminerons l'étude des Eriocaulonacées par celle de la 
hampe florale ; c’est, des quatre organes végétatifs que nous avons 
étudiés, celui qui nous a permis de tirer les conclusions les plus 
intéressantes. 

La structure anatomique de la hampe permet de faire des Erio- 
caulonacées une famille bien spéciale. Les caractères de cet organe 
nous autoriseront à établir, dans la deuxième partie de notre travail, 
des comparaisons avec les familles placées par les divers auteurs à 
côté des Eriocaulonacées, familles dont nous avons examiné un 
certain nombre de hampes. 

Comme pour la tige, la racine et la feuille, nous étudierons tout 
d'abord la hampe du genre Ériocaulon qui possède moins d'espèces 
connues que le genre Pæpalanthus, mais qui est réparti sur 
différents points du globe (Europe, Asie, Australie, Afrique, Amé- 
rique), tandis que les Pæpalanthus sont presque tous brésiliens. 

Les matériaux que nous avons étudiés, aussi soigneusement 
contrôlés que possible provenaient tous du Muséum d'Histoire 
Naturelle. 

Nous avons vu que l’inflorescence est en capitule. Ce capitule est 
situé au sommet d'une hampe plus ou moins longue pouvant parfois 
atteindre dans les espèces aquatiques 080 à 1» de longueur. Cette 
hampe est mince, assez solide, tordue, et souvent distinctement 
sillonnée ; elle est toujours composée d’un seul entre-nœud entouré 
à la base d’une feuille simple constituant uue longue gaine ou vagi- 
nule qui parfois atteint le milieu de l'organe. À sa partie terminale, 
cette gaine peut présenter deux aspects servant à la différenciation 
des espèces ; tantôt elle possède une surface horizontale, tantôt au 
contraire, celte surface est plus ou moins oblique. 

Dans une coupe transversale pratiquée dans la partie libre de la 
hampe, on remarque deux parties bien distinctes: une écorce et un 
cylindre central. L'écorce est limitée, à l’intérieur, par un endo- 


D4 ERIOCAULONACÉES L 

derme end (fig. 54), parfois lignifié, formant une figure étoilée, les 
branches de l'étoile passant en dehors des faisceaux libéro-ligneux 
Jbl int. situés sur un cercle dans le cylindre central. Entre les 
branches de l'étoile, alternant avec le premier cerele de faisceaux, se 
trouve un autre cercle comprenant le même nombre de faisceaux 


Se > 
®, 
CRD Se 
Se 


(> 
se 


se 
# 
pe 


Fig. 54. — Eriocaulon Kunthii Kœrn. — Coupe transversale schématique de la hampe 
florale, ep, épiderme ; st. stomate : scl, rayon de parenchyme cortical de soutien F 
pa, parenchyme lacuneux chlorophyllien : Jbl ext, faisceau libéro-ligneux cor- 
tical ; end, endoderme ; f'b! int, faisceau libéro-ligneux i ro 60: 


interne. Gr. 

que le premier; ces faisceaux fhl ext alternent très ré 
avec les précédents, mais au lieu d'être situés dans le cylindre central, 
ils sont dans l'écorce et toujours sous la partie moyenne d’une zone 
à parénchyme lacuneux pa dont les cellules plus où moins étoilées 
sont agencées de facon à former des planchers ou diaphragmes paral- 
lèles ménageant des espaces vides entre eux, ou 
continu s'étendant d’un bout à 


gulièrement 


un tissu spongieux 
l’autre de la hampe florale. 


- 
| 
; 
| 
1 


ss. 


ERIOCAULONACÉES 0) 


G. ERIOCAULON 


Nous avons vu que les Ériocaulonacées vivaient dans les endroits 
humides et dans les marais. Parfois, ces plantes peuvent être tout-à- 
fait aquatiques, la fleur seule émergeant à la surface de l’eau. 

Suivant le degré d'humidité, l'exposition, la température, la 
structure anatomique peut varier dans les détails : les tissus de soutien 
(collenchyme et selérenchyme) ou protecteurs (épiderme eutinisé, 
endoderme lignilié) peuvent prendre un développement parfois 
important lorsque, à une certaine époque de l’année, les marais 
venant à se dessécher, la plante séjourne dans un milieu moins 
humide. 

En examinant les racines et les feuilles, nous avons remarqué que, 
très souvent, l'endoderme était profondément lignifié et la euticule 
très épaissie, ce qui indique que la plante avait parfois à se défendre 
contre des agents chimiques particuliers et les agents atmosphériques. 

Beaucoup d'espèces vivant dans les lieux ombragés, dans les 
marécages, sur le bord des rizières, dans les cours d’eau, possèdent 
une structure dans laquelle les tissus de soutien et de protection 
n'ont pris aucun développement : les membranes des cellules restent 
constamment molles. Nous commencerons notre étude par les 
hampes de ces dernières espèces. 


À, Pas de tissu sclérenchymateux sous les côtes 


1, Espèces avec diaphragmes et hampe à symétrie radiale 
Eriocaulon banani H. Lec. — Cette espèce, tout à fait pee rt est 

commune dans les rivières aux eaux limpides de la Guinée Française (plat 
de Fr le capitule aux fleurs blanches seul est en dehors de l'eau 

s une coupe transversale pratiquée dans un endroit quelconque de la 
on es la hampe non entourée par la gaine, on voit deux régions bien 
distinctes : un parenchyme cortical limité à l'intérieur par un api end 
(fig. 55) composé de petites cellules régulières dont les membranes ne sont pas 
lignifiées, et en dedans de ce dernier un cylindre central comprenant un seul 
cerele de faisceaux libéro-ligneux. Au premier examen, ce qui frappe le plus, 
c'est l'aspect du parenchyme cortical comprenant deux sortes de tissus, bien 
différents l’un de l’autre. Sous les côtes, peu prononcées, au nombre de dix, se 
trouvent dix rayons étroits de parenchyme par allant de lépiderme à l'endo- 


96 ERIOCAULONACÉES 
derme. Dix masses six à sept fois plus développées de tissu lacuneux assimi- 
lateur pa sont situées entre les dix rayons. 
L’épiderme ep est composé de grandes cellules aux nelle minces non 
cutinisées ; il est pourvu de rares stomates, très é dans les sillons peu 
pro 


p oncés situés 
cc. MEL ne De place en place, on 
RÉTTÈC LCETR trouve de rares poils sphé- 


cellule plate lignifiée ce située 
au-dessus sont semblables à 
celles que nous avons rencon- 
trées chez les feuilles (voir 
page 35). Le parenchyme des 
rayons débute par un tissu 
composé de petites cellules 
régulières plus ou moins poly- 
gonales ; ce tissu se continue 
en allant vers l’endoderme 
par des bandes étroites r de 
parenchyme dont les cellules 


ae LIRE RIT 17 riques P dont la cellule de 
OS + Q base épidermique cb et la 
XX SE 7 pidermique cb «1 1 
* RL RTER ECS ee 
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À pie 


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beaucoup plus grandes. 
tissu lacuneux assimilateur, 
très développé, est composé 


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a ï 
0 à 
a PK ® 
& a 


im \fac 


he Eriocaulon  banani 

; Ï. Lec. — Coupe longitudinale 

Fig. 55. — Eriocaulon banani H. Lec. — Mr transver- de la hampe florale passant par 
sale de la hampe florale. Gr. : une lacune. Gr. : 130. 


ERIOCAULONACÉES D 


entre les branches de l’endoderme étoilé, et appliqués contre ce dernier, se 
trouvent des faisceaux libéro-ligneux fbl ext alternant régulièrement avec ceux 
qui sont situés dans le cylindre central ; dans l'espèce étudiée ces faisceaux sont 
très pelits et composés de quelques vaisseaux de bois peu lignifiés au-dessus 
desquels se trouve un petit paquet libérien 

L’endoderme end forme une étoile à dix branches, mais ici, cette étoile est 
moins prononcée que dans certaines espèces dont nous ferons l’étude plus loin. 
Dans ces espèces où l’endoderme est fortement lignifié et par conséquent facile 
à suivre, nous verrons qu'il est impossible, comme l'ont fait certains auteurs de 
considérer les faisceaux libéro-ligneux comme étant tous situés sur un même 
cercle, dans le cylindre central 

Les branches saillantes de l'endoderme se trouvent situées en face des 
rayons de parenchyme cortical par, tandis que les sillons sont dans la zone 
faisant face au tissu assimilateur pa. En dedans de l’'endoderme, dans les 
branches de l'étoile, se trouvent de grands faisceaux libéro-ligneux fbt int en 
alternance très régulière avec ceux situés dans l'écorce. Les faisceaux de 
l'écorce que nous désignerons sous le nom de faisceaux téro-lithéns externes 
ou faisceaux corticaux ont non seulement leurs vaisseaux du bois en contact 
direct avec lendoderme, mais ils ne présentent jamais de lacune due à la 
 _ de quelques vaisseaux. Au contraire, les faisceaux situés en dedans 

’endoderme ou faisceaux libéro-ligneux internes sont séparés de celui-ci par 
une ou deux assises de cellules ; une petite lacune lac provenant de la destruc- 
tion d'un certain nombre de cellules se trouve à la pointe de chaque faisceau 
libéro-ligneux. La moelle m, a à toujours persistante, est formée de 
cellules à parois molles et sinueuses 

La base et le sommet pa la hampe florale montrent la même disposition 
en ce qui concerne le développement des divers tissus, mais il n’y a ni stomates 
ni poils sur la partie recouverte par la gaine. 


Dans un certain nombre d'espèces chez lesquelles la hampe 
florale est plus rigide que dans Ériocaulon banani, des coupes longi- 
tudinales pratiquées au sommet de l'organe nous ont permis de 
constater que les faisceaux corticaux se rendent dans les bractées 
involucrales internes qui entourent le capitule floral: les bractées 
externes ne possèdent pas de faisceaux. Les faisceaux libéro-ligneux 
internes s'épanouissent dans les bractées florales et les diverses 
pièces de la fleur. 

Dans Eriocaulon banani, de même que dans quelques espèces où 
le nombre des côtes est assez grand, nous avons parfois rencontré 
des faisceaux externes et des faisceaux internes surnuméraires sans 
pour cela que le nombre des côtes soit augmenté, mais e’est là un fait 
assez rare. 

Nous allons maintenant passer en revue un certain nombre 
d'espèces qui ne différant que par des détails, peuvent être groupées 
autour d'Eriocaulon banani. 


JS ERIOCAULONACÉES 
Eriocaulon fenestratum Boj. — La hampe, presque cylindrique, possède 
dix côtes peu marquées; les sillons sont à peine visibles. L’'épiderme ep 
(fig. 57 et 58) pourvu de rares stomates et de poils sphériques p est formé de 
grandes cellules non cuti- 


onstitue des 
rayons qui Be soie jusque 
vers l’endoderme end. Le 
tissu lacuneux assimilateur 
p a, moins développé que 
les rayons de parenchyme 
non chlorophyllicen, forme 
des diaphragmes dont les 
cellules grandes et légère- 
ment éloilées laissent peu 
de vides entre elles. L'endo- 


Fig. 57. — Eriocaulon fenestratun Boj. — ee jan dermeend n'étantpas lignifié 
RCA schématique de la hampe florale. Gr. est peu apparent. Les fais- 


lières À ie des méats 
aux angles 


ceaux libéro-ligneux tant 
externes fbl ext qu'internes fbl int possèdent de grands vaisseaux du bois 
dont la forme est le plus souvent nettement polygonale La moelle, bien déve- 
loppée, est constituée de cellules à paroïs minces. 


Eriocaulon Buergerianum Kœrn. — Espèce de la Chine et du Japon, 
vivant dans les terrains marécageux et les bords des rizières. Sept côles proémi- 
nentes séparées par des sillons 
peu larges mais assez profonds. 
æ cylindre central occupe un 
diamètre qui est environ le tiers 
de celui de l'écorce. 

L'épiderme ep (fig. 59) pourvu 
de rares Leone F très courts ovoi- 
des, et de stomates sf est formé 
de cellules nulle post 
cutinisées sur les côtes. Au-dessous 
viennent des cellules polygonales 
à membrane un peu épaissie, puis 
des cellules plus grandes aux PRESSE EE STE RENE Bi 

arois sinueuses. Les rayons r 
de parenchyme non chlorophyl- Péngitudinale. de la TRE ec par 
lien se terminent souvent, vers "Me lacune. 
l'intérieur, par une ou deux assises 


RTE 


de cellules très écrasées. Les masses de parenchyme chlorophyllien pa disposées 
suivant des diaphragmes, occupent une large surface, elles sont composées de 
cellules étoilées à branches très courtes et renferment de petits prismes d’oxalate 
de chaux. 


ERIOCAULONACÉES 09) 
L’endoderme end, tout en étant peu lignifié, se colore fortement par le 
vert d'iode, il est donc très visible sur une coupe. Les vaisseaux du bois b, 
non écrasés ont une forme très régulière. Les faisceaux corticaux fbl ext sont 
collatéraux, c’est-à-dire que le liber l'est He en dehors du bois b, sur le même 
rayon; les faisceaux internes fbl int sont netiement en V. La moelle 7n est 
grande, ses cellules ont 
leurs membranes Mer 
et sinueuses. 


Eriocaulon  cras- 
siscapum Bong. — 
Espèce brésilienne. La 
hampe est cylindrique et 
dépourvue de côtes. Le 
parenchyme cortic al est 


A 


& 
RTS ae | 
116 “ea à 


réduit. à à 
ce qui a lieu d'habitude, 
les cellules ram 
sont plus grandes dans 
les rayons au nombre de 

qu'en face du tissu 
lacuneux. Cet épiderme 
ep (fig. 60) porte des sto- 
mates s{ et de rares poils 
P Coniques et très courts. 
Sous l’épiderme, les ra- 
yons de a ie par 
débutent ar trois assi- 


een 
DD 
. Ge On 


<a "4 
tre 4. 


puis viennent de très UR 
AS 
grandes celluies irrégu- 
lières : ensuite, les rayons Fig. 59. — Æriocaulon Buergerianum Kœærn.— Coupe 
transversale de la hampe florale. Gr. : 180 


se rétrécissent beaucoup 
et en approchant de 
l'endoderme ils ne possèdent plus qu'une ou deux files de cellules. Le tissu 


assimilateur pa pr développé est constitué par des cellules étoilées à cinq 
où six branches bien prononcées. L’endoderme end pare étoilé n'est pas 
lignifié. Les es: eaux libéro-ligneux internes fbl int ont leurs vaisseaux du 


bois peu lignifiés. La moelle m est formée de cellules à ptite sinueuses. 


Eriocaulon modestum Kunth. — Espèce brésilienne. Six côtes peu 
accentuées, Sous ae ice va glabre ep (fig. 61) formé de cellules assez grandes 
avec stomates dans les sillons, on trouve dans les bandes ravonnantes un tissu 
de vrai collenchyme col c’est-à-dire que les cellules ont leurs membranes 
épaissies surtout aux angles, et ces épaississements restent cellulosiques. Les 


60 ERIOCAULONACÉES 

rayons de parenchyme cortical non chlorophylliens par sont larges et formés de 

quatre à cinq rangées de grandes cellules aux membranes sinueuses. Les 

cellules du parenchyme chlorophyllien pa sont étoilées et disposées suivant des 
: ; # 


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Fig. 60. — Eriocaulon crassiscapun Bong.— Coupe transversale de la hampe florale. Gr. : 180, J | 
. : , = ’ Q . . . 4 
diaphragmes. L’endoderme end est légèrement épaissi sur les parois internes L | 


et radiales. Le cylindre central occupe le tiers du diamètre total et la moelle rm 
est formée de cellules irrégulières aux membranes sinueuses. 


_ 


Fig. 6. — Eriocaulon modestum Kunth. — Coupe transversale de la hampe florale, — Gr. : 180. 


ES M ee ee ES Ne 


| ERIOCAULONACÉES 61 


Eriocaulon alatum H. Lec. — Cette espèce se rencontre en Cochinchine. 
La hampe possède cinq côtes peu marquées ; l'écorce est bien développée et le 
cylindre central n'occupe guère que le cinquième du diamètre total, L’épiderme 
ep (fig. 62) pourvu de nom- $ 
Met dd 


/ 

| composé de cellules faible- 
ment étoilées occupe une 
grande surface.  L’endo- 
derme end bien que ses 
cellules soient légèrement 
épaissies en fer-à-cheval est 
peu visible, et il forme une 
étoile à cinq branches peu 
accentuées, Les faisceaux 
corticaux fbl ext sont pres- 
que toujours formés d'un 
seul vaisseau de bois net et 
régulier sur lequel est situé 

| un petit paquet d'éléments Fig. 62. — EÉriocaulon alatum H. Lec.— Coupe transver: 

; libériens. Les faisceaux in- sale de la hampe florale. — Gr. : Go. 
ternes fbl int sont nette- 
ment en V. La moelle, composée de petites cellules polygonales régulières 

Û n'occupe qu'une faible surface. 


Eriocaulon bifistulosum Van Heurck et Muell. — Espèce tout à fait 

aquatique que lon rencontre a 
Guinée française et à Madagascar. La 
de celles des espèces pré- 


cinq côtes supplémentaires € sup (fig. 63) 
plus prononcées que les cinq côtes situées 
sur les cinq rayons étroits de parenchyme 
cortical non assimilateur. Epiderme ep non 
cutinisé avec stomates st petits et poils p très 
courts. Les cellules de parenchyme assimi- 
lateur pa composant les diaphragmes 
: : affectent une forme nettement étoilée, mais 
raux. L'endoderme end dont les cellules 
ne sont pas lignifiées, forme une étoile à cinq branches assez bien dessinée. 
La moelle m est peu développée. 


Eriocaulon kouroussense H. Lee. — Cette espèce que l’on rencontre dans 
les marais de Kouroussa (H'’ Guinée) est remarquable par l'absence complète de 


62 ERIOCAULONACÉES 


glandes sur les pétales mâles et femelles. La hampe possède cinq côtes peu 
accentuées. L’épiderme mou ep (lg. 64) porte des poils p coniques très courts et 
de petits stomates sf. Le parenchyme par des cinq rayons étroits débute par de 
petites cellules polygonales, puis ces-cellules deviennent de plus en plus grandes 
en allant vers le centre, elles constituent deux ou trois files et présentent des 
méats aux angles. Le tissu chlorophyllien pa formé de cellules à peine étoilées 
peu serrées occupe de grands espaces entre les rayons. Comme dans Æriocaulon 
alatum H. Lec., les faisceaux corticaux f b l ext sont le plus souvent composés 
d’un unique vaisseau ligneux b, régulier surmonté par un paquet de liber L. 
L'endoderme end n’est pas lignifié, mais il est nettement dessiné et facile à 
suivre sur une coupe. Dans le cylindre central, les vaisseaux du bois b, de même 


ee: sa RS fé AT 5 L EST 


E 


Fig. 64. — Eriocaulon kouroussense H. Lec. — Coupe transversale de la hampe florale. Gr. : 180 


que les cellules de la moelle 772 affectent une forme nettement polygonale. Ces 
derniers caractères prouvent que cette espèce bien que vivant dans les marais 
pe ssède une hampe qui n’est pas submergée comme dans les espèces étudiées 
précédemment. 


Eriocaulon echinulatum Mart. — Espèce vivant dans !les rizières de 
Cochinchine. La hampe est presque cylindrique. Ce qui frappe sur une coupe, 
c’est le peu de développement du cylindre central par rapport à l'écorce. L'épi- 
derme, un peu cutinisé, porte des poils courts et des stomates. Les ravons de 
parenchyme cortical au nombre de cinq, sont larges sous l’épiderme mais ils 
vont en se rétrécissant en allant vers l’endoderme et arrivent à n'être parfois 


constitués que d’une ou de deux files de cellules. Le tissu lacuneux assimilateur 
est très prononcé les cellules qui le constituent sont à peine étoilées et se 
soudent aux voisines par de petits bourrelets 


ERIOCAULONACÉES 63 
Eriocaulon Miquelianum Kœærn. — Japon. Cette espèce se rapproche 


‘Eriocaulon alatum H. Lee., mais les cinq côtes sont plus accentuées et les 
cellules constituant les diaphragmes de parenchyme assimilateur par sont plus 


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Fig. 65. — Eriocaulon Miquelianum Kærn.— Coupe transversale de la hampe florale. Gr. : 180. 


DES 


nettement étoilées et elles renferment des prismes d’oxalate de calcium ox ca. 

L'épiderme ep (fig. 65) formé de grandes cellules en dehors de la partie termi- 
ale des côtes porte des poils p coni- s 

ques très courts. Les rayons par, au IT] 

nombre de cinq, débutent sous les 


lules. Les cellules de lendoderme 
sont un peu épaissies. Les 
faisceaux corticaux fbl ext sont net- 
| tement collatéraux. La moelle 77 est 
formée de cellules polygonales. 


Eriocaulon Buchananii Schldl. 
| — Dans cette espèce africaine où les Rte 
à cinq côtes sont peu accentuées, les ce P transversale schématique de la hampe 
: rayons de parenchyme cortical par florale. Gr. : 60. 

(tig. 66) sont très dévoloppés, surtout Pre 
sous les côtes, et le parenchyme chlorophyllien pa à cellules faiblement étoilées 
occupe des espaces plus restreints que dans les espèces précédentes. Le 
cylindre central très petit n'oceupe que le cinquième environ du diamètre 
de la hampe, les faisceaux libéro-ligneux fl int., fbl'ext., sont trés peu 
marqués. 


64 ERIOCAULONACÉES 


II, Espèces avec diaphragmes et hampe à symétrie bilatérale 


Toutes les espèces que nous venons d'examiner possèdent des 
hampes dont la symétrie est axiale; celles que nous allons maintenant 
étudier possèdent des hampes plus où moins aplaties où la symétrie 
axiale troublée devient bilatérale; les rayons de parenchyme 
cortical ne sont pas tous de mème longueur et les lacunes de paren- 
chyme assimilateur sont fortement diminuées suivant le petit axe de 
la section. 


Eriocaulon Dregei Hochst. — Cette espèce se rencontre au Natal et à 
Madagascar. La hampe est très aplatie. Sous l’épiderme mou muni de poils 
très courts et de rares stomates les 
rayons de parenchyme cortical au nom- 
bre de dix, d’abord assez larges se 
rétrécissent au point de n'être plus com- 
posés que d’une seule assise de cellules 
en arrivant à l’endoderme. Le paren- 
chyme assimilateur fortement développé 
est formé de cellules nettement étoilées. 
L’endoderme n’est pas lignifié. Les cel- 
lules de la moelle sont écrasées. 


Eriocaulon fluviatile Trim.— Cette 
espèce se rencontre à Ceylan. La FAX: 
aplatie, possède huit côtes assez pro 
minentes, les sillons sont profonds en 
face des lacunes de tissu assimilateur. 


aplati au lieu de rester cylindrique 
comme dans certaines espèces où dc 
seule à subi un aplatissement marqué 
ce cylindre central est très allongé sui- 
vant le grand axe de la section transver- 
sale de la hampe. 
"ai “lrancrersale P'sehématiq FLE ne is do " pra ” 
que de la 8 es allongées radialemen 
hampe florale. Gr. porte de rares poils p très courts, ovoi- 
des et de nombreux stomates sf. Sous 
l’épiderme, dans les rayons au nombre de huit, on voit trois ou quatre assises 
de cellules à membranes un peu épaissies ; puis viennent de grandes cellules 
avec méats aux angles. Les cellules du parenchyme lacuneux pa, légèrement 
étoilées, sont sé de gros corps chlorophylliens. L'endoderme end est peu 
lignitié. Les vaisseaux du bois affectent une forme nettement polygonale. Les 
cellules de la moelle ont leurs membranes minces et sinueuses. 


( 


Eu A Ne it 


- Suivant le gril axe de la section, mais ici, 


ERIOCAULONACÉES 65 


EÉriocaulon septangulare With. — Cette espèce est la seule que l’on 
rencontre en Europe, dans le nord de l'Écosse et dans les îles Orcades; de est 
nettement De La hampe, très spongieuse, est fortement aplatie; les 
côtes, au nombre de sept ne sont pas uniformément développées. Sur une pes 
transversale, ce qui frappe à première vue, c’est la grande surface occupée par 
le tissu assimilateur pa (fig. 68) composé de cellules légèrement étoilées. Les 
diaphragmes formés par l'association de ces cellules sont assez éloignés les uns 
des autres, d’où l'aspect très spongieux de la 
hampe et sa couleur blanchâtre. L'épiderme 
ep et le parenchyme des rayons corticaux par 
sont formés de grandes ane Fe to 
très minces. Les poils p sont courts et rares, 
il n'existe pas de dde Sous te 
des côtes, on trouve deux ou trois assises de 
parenchyme qui sont réunies à l'endoderme 
4x ge te par une unique lile de cel- 

lules aplaties. Comme dans Æriocaulon 
{lu Fa Trim. ii cylindre central est allongé 


les vaisseaux du bois non lignifiés ne se diffé- 
rencient des cellules voisines que par leurs 
dimensions plus grandes. Les paquets de liber 
sont réduits à un petit nombre d'éléments. 


Eriocaulon Eberhardtii H. Lec.— Hampe 
aplatie à symétrie bilatérale. Il existe six 
côtes principales très accentuées et des sillons 
profonds. Six petites côtes surnuméraires se 

rouvent en face des six masses de paren- 
chyme assimilateur. Le cylindre central est 


porte de rares poils très courts et un petit 
ss d Fig. 68. ocaulon septangqulare 
nombre de stomates. Les rayons de paren- With. — rar é Vansvorele thé. 
chyme cortical, très larges sous les côtes prin- matique de la hampe florale. Gr. : 60. 
cipales se rétrécissent au point de ne plus 
être formés que par une unique assise de cellales en arrivant à l’'endoderme. 
L’endoderme est peu visible. Les faisceaux libérodigneux sont peu différenciés. 
La moelle, très comprimée est peu développée. 


Eriocaulon gibbosum Kærn. — Cette espèce est brésilienne. La hampe 
est moins aplatie que dans les espèces précédentes, elle possède cinq côtes 
bien marquées. L'écorce possède un dév veloppement très grand et le cylindre 
central un peu aplati est très réduit. L’épiderme est ici composé de très grandes 
cellules non cutinisées, il porte des poils sphériques peu nombreux et de rares 
Stomates. Les cinq rayons de parenchyme cortical, très larges sous les côtes se 
rétrécissent a den en arrivant à l’'endoderme ; ils sont composés de grandes 
et de petites cellules. L’endoderme est peu visible; les vaisseaux du bois, 
écrasés, sont peu différenciés. 


66 ERIOCAULONACÉES 

Eriocaulon Benthamii Schldi. — Espèce mexicaine. Hampe ME: 
aplatie. Cinq côtes ; poils spé riques et rares stomates. Larges rayons de pare 
chyme cortical. Cylindre central petit 


Eriocaulon alpestre Hook et Toms. — Indo-Chine, Mandchourie, Japon. 
— La hampe est presque quadrangulaire et le cylindre central affecte la même 
forme. Par cette espèce, nous passons progressivement aux hampes à symétrie 
radiale étudiées plus haut. L'écorce occupe la majeure partie de la section 


transversale ; elle est composée de quatre rayons étroits de parenchyme situés 


sous les côtes bien accentuées et de quatre grandes masses de tissu lacuneux 
dans lesquelles les diaphragmes sont formés de cellules légèrement étoilées. 
L'’endoderme affecte la forme d° une étoile à quatre branches, ses cellules sont 
peu différenciées ; par contre, le péricycle est composé de cellules assez fortement 
lignitiées en face des quatre he aux libéro-ligneux internes. Les faisceaux 
libéro-ligneux corticaux sont très peu développés. 


HIT. Espèces avec ou sans diaphragmes, hampe à symétrie bilatérale 
ou radiale et endoderme lignifié 


Nous allons maintenant examiner les hampes florales de trois 
espèces d'Eriocaulon de la Nouvelle-Calédonie. Dans ces espèces 
dont les deux premières sont tout-à-fait aquatiques et possèdent une 
hampe à symétrie bilatérale, nous avons trouvé un endoderme 
parfois très profondément lignifié formant une étoile à branches 
accentuées et régulières qui séparent d’une façon nette et très visible 
les faisceaux libéro-ligneux internes des faisceaux corticaux. La 
troisième espèce (Æriocaulon neocaledonicum Schl.) se rapproche 
beaucoup par sa structure de Æriocaulon Kunthii Kœrn., et Æ. heli- 
chrysoides Bong., qui vivent au Brésil, et dont nous ferons l'étude 
plus loin. 


Eriocaulon longipedunculatum H. Lec. — La hampe florale de cette 
espèce nr aquatique est aplatie et constitue un long ruban qui peut 
atteindre jusqu’à un mètre de longueur ; comme toutes les hampes des Eriocau- 
lonacées elle n’est formée que d’un seul ‘eutre-nnen d. En coupe transversale, on 
voit un tout petit cylindre central à symétrie radiale et une écorce très 
développée suivant deux ailes dans laquelle se trouvent de grandes lacunes 
où des diaphragmes de cellules légèrement étoilées sont très éloignés les uns 
des autres. Suivant le petit axe de la section, les lacunes sont réduites à de 
faibles dimensions. L’épiderme mou est composé de cellules à membranes 

minces. Il n'existe ni poils ni stomates. Les rayons de parenchyme cortical 
très étroits, au nombre de sept, sont formés de grandes cellules disposées sur 
ne ou deux rangées. Deux ou trois assises de cellules de parenchyme cortical 
ans ue se trouvent les faisceaux libéro-ligneux externes entourent 
l'endoderme. Ce dernier est bien apparent et ses cellules sont épaissies en 


ET 
Ê 
à 

: 


ERIOCAULONACÉES 67 
fer-à-cheval, bien que la hampe soit tout-à-fait aquatique, ce qui confirme les 
conclusions de SAUVAGEAU (1), c’est-à-dire que le développement de la lignine 
peut se produire parfois abondamment chez les plantes vivant dans l’eau. Nous 
avons vu que ces conclusions étaient encore plus nettement mises en relief 
lorsque nous avons fait l'étude des racines. Les vaisseaux du bois ainsi que 


. les cellules de la moelle ont leurs membranes minces et ils sont écrasés les uns 


contre les autres. 


Eriocaulon Pancheri I. Lec. — Cette espèce se rapproche de la précé- 
dente par sa structure ; mais ici le cylindre central n’est plus cylindrique, il 
existe un grand et un petit axe ; l'endoderme fortement lignifié forme une étoile 
à sept branches très accentuées. Les rayons de parenchyme cortical sont 
assez larges. Pas de poils, rares stomates. Tissu assimilateur constitué en 
diaphragmes. 


EÉriocaulon neocaledonicum Schl. — La hampe solide, distinctement sil- 
HS possède dix côtes bien marquées. Ce qui frappe tout d’abord, en examinant 
oupe transversale, c’es 
cr. end (lig. 69 et 
70) nettement lignifié, for- 


palanthus, mais il sera tou- 
jours facile de faire La dis- 
tüinction entre le genre Erio- 
Caulon et le genre Pæpalan- 
thus en ce que chez ce 
dernier les hampes à endo- 
derme fortement lignilié ont 
leurs faisceaux libéro-li- 
gneux corticaux surmontés 
petit arc de cellules 
lignifiées de même nature p; ig. 69 aulon neocaledonieum Schl. — Coupe 
que r #8 de l’endoderme. Le Aa treu he de la hampe florale. Gr. : 45. 


ns 2 coupes pra- 
sie au sommet de la hampe, près du capitule ps on trouve, chez 
Eriocaulon Mann onicum, un endoderme composé de deux ou trois assises 
de cellules fortement lignifiées; c’est encore un caractère re nous trouverons 
chez certains Pæpalanthus. 

ans la hampe d'Æ. neocaledonicum, l'écorce et le cylindre central sont 
à peu près également développés. L'épiderme ep est formé de petites cellules 
plus ou moins NL HRo as dépourvues de cutine, Comme dans les hampes 
déjà examinées, les stomates st sont situés dans les sillons. Les poils p sont 
Courts et rares. Les dix ee ons de parenchyme cortical par, situés sous les côtes, 
sont composés de cellules irrégulières à membranes molles. Sous les sillons, le 


(1) M. C. Sauvaceau, loc. cit. p. 27. 


68 ERIOCAULONACÉES 

tissu assimilateur pa est formé de cellules presque rondes, très légèrement 
étoilées, riches en chlorophylle. Ces cellules ne sont pas associées suivant des 
planchers ou diaphragmes perpendiculaires à l'axe, elles sont continues d’une 


corticaux fbl ext et les fais- 
ceaux internes fbl int ont leurs 
vaisseaux du bois nettement 
lignifiés. Ces deux sortes de 
faisceaux sont également déve- 
loppés, caractère que nous 
rencontrerons encore chez di- 
vers Pæpalanthus. La moelle 
m, bien développée, toujours 
persistante comme dans tous 
les Eriocaulon, est formée de 
cellules à membranes cellulo- 
siques. 


Chez l'espèce que nous 
DE Co venons d'étudier, la hampe 

AYHX «V992 étant solide, nous avons 
Es ] pu pratiquer facilement des 
F 7 A Si coupes longitudinales et 
?. suivre la marche des fais- 
ceaux libéro-ligneux corti- 
caux, nous avons vu qu'ils 
se rendaient dans ies brac- 
tées involucrales internes 
qui entourent le capitule 
floral ; les bractées exter- 
nes sont dépourvues de 
faisceaux. Tout-à-fait au 


(= s: AS 
) 


172 
ON AZS 
JA } 


Fig. 50. — Eriocaulon neocaledonicum Schl. — Coupe 
transversale de la hampe florale. Gr. : 240, 


bractées stériles, les fais- 
ceaux libéro-ligneux inter- 
nes deviennent plus nombreux, ils se divisent avant de se rendre dans 
les organes floraux, et ils sont disposés sans ordre dans le tissu 
fondamental. Au lieu de garder la disposition en V ces faisceaux 
deviennent concentriques comme ceux que nous avons rencontrés 
dans certaine tiges, c’est-à-dire que le liber est complètement entouré 
par les vaisseaux ligneux. Nous avons trouvé cette disposition dans 
toutes Les hampes dont nous avons pu étudier le sommet, 


2 
] 


TETE NE TR ET EE PT 


ERIOCAULONACÉES 69 


B. Tissu sclérenchymateux sous les côtes. 
Pas de diaphragmes. 


Nous arrivons maintenant à un groupe d'Eriocaulon qui possèdent 
des hampes florales plus rigides que celles des espèces précé- 
demment étudiées. Cette solidité est due à la présence d'un tissu 
sclérenchymateux sous les côtes qui partout sont bien accentuées. 
Ce tissu sclérenchymateux passe parfois à du vrai sclérenchyme 
surtout dans les régions de la hampe voisines du capitule floral. 

ans ces espèces qui toutes possèdent une symétrie radiale, 
nous établirons deux groupes suivant que l’endoderme est peu ou 
nettement lignifié non tant à cause de l'importance de ces derniers 
caractères, mais parce que nous avons pu constater que dans toutes 
les espèces où l’'endoderme était peu lignifié le cylindre central 
occupait une surface trois à quatre fois plus grande que celle de 
l'écorce et que l'inverse se produisait dans les hampes où l’endoderme 
était lignifié. 

L'écorce est toujours divisée en deux sortes de tissus bien distincts : 
rayons de parenchyme non chlorophyllien sous les côtes, et entre 
ces rayons masses de lissu lacuneux formé de cellules étoilées qui 
ne sont jamais réunies pour constituer des diaphragmes mais forment 
un tissu spongieux qui s'étend d’un bout à l’autre de la hampe. La 
chlorophylle étant de ce fait plus uniformément et plus abondamment 
répartie, la hampe possède une couleur verte et non un aspect plus 
ou moins blanchâtre comme dans les espèces étudiées plus haut. 

Parfois, les bandes rayonnantes de tissu non lacuneux se 
continuent de part et d'autre sous l’épiderme de facon à ne laisser 
qu'une mince bande de tissu chlorophyllien en contact direct avec 
l'épiderme. 


IV, Espèces chez lesquelles l’endoderme est peu ou pas lignifié 


Eriocaulon Humboïldtii Kunth. — Guyane, Vénezuéla. — La hampe pos- 
sède onze côtes accentuées séparées par des sillons profonds. Le cylindre 
central occupe une surface plus grande que celle de Pécorce. Im médiatement 
sous l’épiderme pourvu de très rares poils courts et renflés, le parenchyme des 
rayons débute par sept ou huit assises de tissu sclérenchymateux ; c'est la 


70 ERIOCAULONACÉES 


première fois que nous rencontrons un tel tissu de soutien; puis viennent des 
cellules très régulières, fortement aplaties, à membranes minces qui réunissent 
ce sclérenchyme à l’endoderme non lignifié. Le parenchyme chlorophyllien 
composé de cellules étoilées a souvent disparu et il reste de grandes lacunes 
sous les sillons. Les vaisseaux du bois sont grands mais peu éniés. 


Eriocaulon decangulare L.— Cette espèce, nord-américaine, a été minutieu- 

+ nait par Th. Sa (4) nos A Dés nt n’a pas vu que les faisceaux 

s par l’endoderme étoilé, les uns’situés 
dans lécorce. les autr 

dans le cylindre central ; 

nous verrons plus loin les 


ir. 

a hampe, rigide, possède 
hémeodh de côtes, mais le 
nombre n’est pas fixe, d'où 
impropriété du mot decan- 
gulare. Sur trois échantil- 
lons examinés, l’un possé- 
dait onze côtes, le deuxième 
douze et le dernier quatorze. 
Ces côtes sont fortement 
accentuées. Sur une coupe 
transversale, on voit une 


deu rtes de parenchy- 
É mes et un a central 
Fig. 71. — Eriocaulon decungulare L. — Coupe transver- occupant une grande sur- 


sale schématique de la hampe florale. — Gr. : 36. face. … jet ar étoilé 


d (fig. 71 et 72) peu lignifié 
mais dont les cellules ont leurs membranes nettement épaissies, sépare les deux 
cercles de faisceaux libéroigneux ; les branches de l'étoile sont fortement 
saillantes en regard des côtes. L’épiderme ep est composé de grandes cellules 


épaisse et uniformément répartie ; les cellules situées dans les sillons ne sont 
pas plus grandes que celles des côtes. Les poils courts p sont semblables à ceux 
que nous avons rencontrés dans les espèces étudiées précédemment. Les 
stomates st assez grands sont nombreux et disposés dans les sillons comme 
chez les autres espèces; leur forme est celle qui existe chez les Graminées et 
dans un grand nombre d'autres familles de Monocotylédones. Sous lépi- 
derme, dans les rayons, le tissu mécanique sclr est ici bien marqué. Ce 
tissu a bien l'aspect du collenchyme, cependant il se colore plus ou moins 
en vert par le vert d’iode. Les cellules de ce tissu sont diversement épais- 
sies; uniformément sur toute la men 


endoderme. Vues dans une section longitudinale, ces 
cellules sont rectangulaires sur toute leur longueur. En approchant du sommet 
de la hampe ce tissu mécanique s'imprègne de lignine et devient tout-à-fait 


(1) Th. Hozw. loc. cit., p. 7 


#0] 


ERIOCAULONACÉES 71 


sclérenchymateux ; il se colore fortement en vert par le vert d'iode, et dans une 


coupe longitudinale on 
constate non seulement 
que les parois transver- 
sales deviennent  obli- 
ques, mais encore que 
les membranes sont per- 
cées de ponctuations. 
Nous tenons à préciser 
ce point et à bien mon- 
trer que ce tissu de sou- 
tien varie suivant la hau- 
teur à laquelle on prati- 

ue la coupe. Le vrai 
collenchyme tel que l’a 

éfini Schwendener n'a 


Eriocaulon  modestum 
Kunth. On trouve encore 
du sclérenchyme scl2, 
faiblement développé il 
est vrai, dans deux ou 
trois assises de cellules 

ui couvrent le liber des 
faisceaux libéro-ligneux 
internes et aussi dans 
quelques cellules entou- 
rant ces mêmes fais- 
ceaux. es faisceaux 
libéro-ligneux corticaux 
J bl ext appuyés sur l'en- 
doderme en dedans du 


tissu chlorophyllien pa à 


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Fig. 92. — Eriocaulon decangulare EL. — Coupe transversale 
schématique de la hampe florale. Gr. : 180. 


cellules nettement étoilées sont privés d’un semblable 
tissu de soutien. Si on vient à placer les coupes 


Fig. 73. 
Cot 


lacune, Gr. 


e même composition. Ici, on serait presque 
de l’end 


transversales dans l'acide sulfurique concentré, 
l'endoderme devient nettement visible ; le tissu 
collenchymateux col est rapidement dissous ; 
pendant quelques instants un anneau continu 
d'une seule assise de cellules surmonte les 
faisceaux libéro-ligneux en bordant le liber, 
mais il est séparé de lui par quelques assises de 
tissu sclérenchymateux chez les gros faisceaux. 
En face des faisceaux libéro-ligneux situés sous 


33. — Lriovuulon decunguture le tissu lacuneux, l'endoderme semble se dédou- 


: — Coupe longitudinale de la à PAC » tissu endodermique 
hampe florale passant par une bler : une bande de véritable tiss I 
: 180. 


passe sous le faisceau et une autre bande arc le 
] 40 | 1 « 4; en n<e 


Ve 


recouvre d'u 
enté de supposer que tous les 


t 
faisceaux libéro-ligneux sont en dedans de l’endoderme, c'est-à-dire dans le 


72 ERIOCAULONACÉES 


cylindre central ; en effet, tous les faisceaux semblent situés sur le même cercle, 
mais un examen attentif montre bien que ces faisceaux alternent, les uns, plus 
gros f bl int, avec lacunes lac à la pointe sont situés sous les rayons, les autres 
ue petits f bl ext, dépourvus de lacunes sont placés sous les sillons. 
lus ou moins lignifié situé en dehors des faisceaux corticaux et 
de même nature que l’endoderme n’a pas été rencontré dans les autre 
Ériocaulon examinés, mais nous verrons plus loin que ce caractère ere 
se retrouve plus ou moins nettement chez un grand nombre d'espèces du genre 


Pæpalanthus. 
Le liber forme un ovale prononcé ou un ns arrondi dans les deux 
espèces de faisceaux qui sont collatéraux. La moelle m est persistante, les 


cellules qui la constituent renferment des es d’oxalate de chaux 0x ca 
que l’on rencontre aussi dans les cellules étoilées du parenchyme chlorophyllien 
continu d’une extrémité à l’autre de la hampe (fig. 73). 


Eriocaulon bromelioïdeum H. Lec. — Espèce de l'Indo-Chine. Sept côtes 
très accentuées avec tissu sclérenchymateux très développé sous l’épiderme ; 
poils courts, rares stomates. Les rayons de parenchyme cortical sont étroits 
et formés de grandes cellules. Tissu chlorophyllien bien marqué. Endoderm 
non lignifié. 


Eriocaulon graciie Mart. — Indo-Chine. Six côtes très proéminentes avec 
tissu selérenchymateux peu accentué. Les stomates sont situés au fond des 
de Fr très profonds. eee 

muni de poils courts eu nom 
“Es est composé de petites ccllule s 
cutinisées. Les rayons de paren- 
chyme cortical, assez larges, sont 
formés de cellules irrégulières pré- 
sentant des méats entre elles. Paren- 


gulières, à peine étoilées. Endoderme 
nettement visible, légèrement ligni- 
fé sur les parois internes et laté- 
rales de ses cellules ; cet endoderme 
forme une étoile dont les six bran- 
ches din sont très accentuées. 


ocaulon australe R. Br. 
Espèce australienne, se rencontre 
Fig. 74. — Eriocaulon australe R. Br. Coupe — APR rot pp Se 
transversale schématique de la hampe florale. f0rme pentagonale car les côtes 

sont accentuées et les sillons peu 

prononcés. Ecorce de peu d'épaisseur 

par rapport au Cylindre central. L’épiderme ep (fig. 74 et 75) dans les rayons est 
composé de cellules à membranes sinueuses sans cuticule. Les poils p, peu 
nombreux, ss courts. Les stomates sf sont petits et situés dans les sillons. En 
face du tissu lacuneux assimilateur pa les cellules épidermiques deviennent très 
me .- Le parenchyme sc! des côtes est formé d’un tissu plus ou moins 


PA EME 


ans de. he és mi D de dE à 


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ERIOCAULONACÉES 73 


sclérenchymateux dont les cellules ne laissent pas de méats entre elles ; ce 
tissu n’est pas du collenchyme, non seulement il se colore un peu en vert par 
le vert d’iode, mais encore il devient tout-à-fait sclérenchymateux au sommet de 


la hampe. Les lacunes qui 
sont au nombre de cinq 
sont presque divisées en 
deux parties car au-dessus 
des faisceaux libéro-ligneux 
corticaux se trouve du pa- 


ment étoilées, elles ne sont 
pas disposées suivant des 
diaphragmes mais conti- 
nues sur toute la longueur 
e la hampe. L’endoderme 
end est formé de grandes 
cellules dont les membranes 


2: 


Fig. 99. — Æriocaulon australe R. Br. — Coupe transversale 


de la hampe florale. Gr. : 155. 


sont sinueuses et dépourvues de lignine, elles se colorent en rouge par le 
carmin aluné. Au dessous de l’endoderme, en face des faisceaux libéro-ligneux 
internes f bl int se trouvent deux ou trois assises de parenchyme sclérenchy- 


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ig. 56. — Eriocaulon longifolium Nees.— Coupe 
transversale schématique de la hampe florale. 
Gr: : 6. 


F 


mateux. Le liber est composé de 
petites cellules dont l’ensemble forme 
un triangle dont un côté est parallèle 
aux côtes, Les vaisseaux du bois 
sont grands mais peu lignifiés ; une 
grande lacune lac provenant de la 
destruction de quelques vaisseaux du 
bois se trouve à la pointe du faisceau 
libéro-ligneux. La moelle, très déve- 
loppée, est formée de grandes cel- 
lules aux membranes minces et si- 
nueuses. 


Eriocaulon longifolium Nees. — 
Indo-Chine, Madagascar. — Type 
dimère. — Structure voisine de celle 
d'Æ. australe. La hampe de forme 
polygonale possède cinq côtes peu 
proéminentes. L'épiderme ep (fig. 76 
et 


des poils p courts peu nombreux : la cellule du col est peu lignifiée. En face des 
acunes très peu larges, les cellules épidermiques sont grandes et vont en s’appla- 
tissant près des côtes: le parenchyme cortical non étoilé scl touche presque 


e car le parenchyme chlorophyllien pa ne forme qu'une mince bande. 


Stomates très petits. Le tissu sclérenchymateux scl forme un anneau continu 


74 ERIOCAULONACÉES 


entourant l'endoderme end ; cette dernière assise peu prononcée est formée de 


Fig. 97. — Eriocaulon longifolium Nees. — Coupe transversale de la hampe composé de 
florale. Gr. : 180. 


les polygonales régulières. Les vaisseaux du bois, peu lignifiés, se confondent 
avec le parenchyme voisin qui est composé de cellules polygonales de même 
apparence en coupe transversale. 
Dans les faisceaux corticaux fbl ext, 
le bois est interne. La moelle, très 
grande, ést formée de cellules à pa- 
rois sinueuse. 


Eriocaulon Brownianum Mart. 
— Ceylan. — Indo-Chine. — Espèce 
très voisine des deux précédentes. 
La hampe, pentagonale, possède cinq 
côtes très accentuées, mais les sillons 
sont plus prononcés que chez Æ. aus- 
trale et E. longifolium. L’épiderme ep 
(fig. 78) affecte une forme très bizarre, 
il est composé de très petites cellules 
en forme de croissants, ce qui lui 


courts, leur cellule basale est très 
nette. Le tissu slérenchymateux sel 
des côtes est bien développé. Les 
lacunes de tissu chlorophyllien pa sont allongées sous les sillons, mais peu 
larges. Les stomates sont petits et peu nombreux. L'endoderme end forme une 


Fig. 58 — Eriocaulon: Brorwnianum Mart. — 
Coupe transversaie schématique de la hampe 
florale. Gr. : 60. 


ERIOCAULONACÉES Fi 


étoile à cinq branches accentuées, les cellules ne sont pas lignifiées. Le liber ne 
constitue pas de gros paquets comme dans Æ. australe et E. longifolium. Les 
vaisseaux du bois, irréguliers dans leur forme possèdent de grandes dimensions. 
ils sont situés sous le liber. La moelle occupe une grande surface, ses cellules 
ont leurs membranes sinueuses. 


V. Espèces chez lesquelles l’endoderme est lignifié 


Pour terminer l'étude de la hampe florale du genre Eriocaulon, 
nous allons passer en revue quatre espèces, deux brésiliennes et 
deux asiatiques qui se rapprochent les unes des autres par beaucoup 
de caractères communs. Chez ces espèces, le cylindre central est 
moins développé que l'écorce ; dans cette dernière le parenchyme 
lacuneux chlorophyllien occupe de grands espaces, les cellules qui le 
constituent sont de forme étoilée avec branches de l'étoile régulières 
et assez allongées, mais ces cellules ne sont jamais disposées en 
diaphragmes parallèles les uns aux autres, elles forment un tissu 
continu d'un bout à l’autre de la hampe. Les côtes possèdent toujours 
du tissu sclérenchymateux sous l’épiderme. Bien que la plante ait 
un habitat plus humide que chez les espèces du groupe précédent, 

l'endoderme est nettement lignifié et sa forme étoilée est bien 
marquée comme dans certains Pæpalanthus. Sur une coupe transver- 
sale, l'allure générale serait plutôt celle appartenant à une hampe 
d'un Pæpalanthus, surtout en ce qui concerne les deux espèces 
brésiliennes ; mais ici, nous ne trouvons pas l'arc scléreux que nous 
rencontrerons sur tous les faisceaux corticaux des hampes des espèces 
de Pæpalanthus à endoderme fortement épaissi. Nous pourrions y 
ajouter un caractère important : e’est que les feuilles ne sont pas 
cloisonnées par des diaphragmes comme dans la majeure partie des 
Eriocaulon vivant dans les lacs, cours d’eau ou lieux constamment 
inondés. Chez les Pæpalanthus, au contraire, les feuilles sont très 
rarement cloisonnées. Mais si nous faisons une étude de la racine 
des espèces de notre dernier groupe, les doutes se dissipent, car 
nous nous trouvons en présence d'une structure qui est celle des 
Eriocaulon à racines spongieuses : parenchyme cortieal externe avec 
diaphragmes intercalés dont les grandes cellules radiales émettent 
des prolongements ou bras latéraux plus ou moins ramiliés qui se 
soudent aux prolongements des cellules voisines ; parenchyme 
cortical interne avec assises de cellules régulières en files radiales. 


76 ERIOCAULONACÉES 


Re ane Kunthii Kœrn. — Brésil. — La hampe est forte et possède 
côtes peu accentuées (voir fig. 54). Les rayons de parenchyme cortical 
so sous les côtes sont étroits sur toute leur étendue et débutent sous lépi- 
un par du tissu sclérenchymateux sc{, puis viennent de petites cellules très 
rrées. L’épiderme ep formé de grandes cellules légèrement cutinisées et 
sine ar d'une substance jaune, possède des poils p très courts et des 
stomates dans les sillons. Le tissu lacuneux pa très développé est formé de 
cellules nettement étoilées non disposées en diaphragmes. L’endoderme end, 
lignifié, forme une étoile à onze branches accentuées séparant les deux sortes de 
faisceaux libéro-ligneux qui, dans cette espèce, sont à la même distance du 
centre. Si l’endoderme ne vai pas nettement les faisceaux corticaux des 
faisceaux internes, on serait tenté de croire qu'ils sont sur le même cercle. 
Dans les faisceaux internes f bl int, le bois et le liber sont superposés. 


Ériocaulon helichrysoïdes Bong. — Seul Eriocaulon décrit dans le travail 
de Poursen (1). La hampe possède neuf côtes et des sillons bien marqués. 

écorce est très dévelop- 
pée, avec rayons étroits de 
parenchyme et grandes sur- 
faces occupées par le tissu 
chlorophyllien ; le cylindre 
central n’occupe que le tiers 
du diamètre total. Ici en- 
core, les deux sortes de 
faisceaux 


même cercle, mais ils sont 
nettement séparés par. l’en- 
doderme end (fig. 79) qui, 
sans être totalement sclé- 
reux, montre des épaississe- 
ments sur toutes ses faces. 
Le péricyele est lui-même 
bien lignifié. L'épiderme ep 
Fig. 79. — Eriocaulon helichrysoites Bong Coupe est formé de grandes cel- 

transversale schématique de la hampe flora e. Gr. : 4. lules allongées radialement, 


s (o 

lacuneux. Il existe de nombreux stomates st; les poils p sont courts et 
assez rares. Sous l’épiderme, dans les rayons de parenchyme cortical, on 
trouve un oi plus ou moins sclérenchymateux se colorant en vert par le vert 
d'iode ; aspect de ce tissu de soutien dont nous avons parlé plus haut en 
étudiant d’autres espèces (£. decang: ru L., £. australe R. Br., ete.) est celui 
du’collenchyme, mais les réactions de coloration sont différentes de celles du 
vrai collenchyme qui toujours est cellulosique ; c’est plutôt un tissu intermé- 
diaire entre le collenchyme et le selérenchyme, nous en avons discuté la compo- 
sition en parlant de la hampe de Eriocaulon decangulare L. Les rayons situés 
sous les côtes, très allongés et composés de trois à quatre grandes files de 
cellules sont séparés par de vastes lacunes de parenchyme pa dans lequel les 


(1) PouLsex, loc. cit,, p. 


Fes NE ES Se OC EE és 


DEN TT RE Te D 


ERIOCAULONACÉES Fa 
cellules fortement étoilées ne constituent pas de diaphragmes. Les faisceaux 
libéro-ligneux f bl ext, f bl int, 
très nets, sont formés de grands 
vaisseaux du bois sur lesquels 
sont disposés de gros paquets 
d'éléments libériens. La moe 
très grande, est composée de 
cellules à membranes molles et 
sinueuses,. 


Eriocaulon cristatum Mart 
— Indo-Chine, Chine, Japon.— 
Six côtes très accentuées. Sil- 
lons peu profonds. Les rayons 

de on. me pe (fig. 
situés sous les côtes sont très 
larges et r conséquent le Fix. So. — Lriocaulon cristatum Mart. — Coupe trans 
üssu lacuneux étoilé pa non versale schématique de la hampe florale. Gr. : 
disposé en diaphragmes occupe 
peu de place. L’endoderme end est lignilié et forme une étoile à six branche 
“he épiderme ep avec stomates st 
t poils courts p a ses cellules 
très grandes en face des lacunes. 
il existe un peu de tissu scléren- 
chymateux sel sous les côtes. 


=) 
@ 


Eriocaulon on Ruhl. 
— Chine. Tonkin. — Cinq côtes 
très Pepe Les rayons dé- 
butent par un large talon qui se 
rétrécit Ras vers 4 moitié 
de s ueur. Le tissu assimi 
re pa Es 81) est ie déve- 
loppé et composé de cellules étoi- 
lées à quatre ou a branches ; 
ces cellules ne forment pas 

Re PSN Petit cylindre cen- 

a 


A 
Fig. 81. Eriocaulon Henryanum Runl. — Coupe  doderme end est lignifié et bien 
transversale schématique de la hampe florale. 
Gr. : 60. apparent. Epiderme ep glabre, 


non cutinisé. 


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ERIOCAULONACÉES 19 


G. MESANTHEMUM 


Le genre Mesanthemum dont on ne connait qu’un petit nombre 
d'espèces que l’on rencontre à Madagascar et en Guinée, diffère du 
genre Æriocaulon par la corolle trimère des fleurs mâles qui est 
tubuleuse, tandis que chez le genre Eriocaulon, les pétales au nombre 
de deux ou trois sont libres au sommet. Dans la fleur femelle, les 
pétales sont libres dans la partie inférieure et soudés sur le reste de 
leur longueur, tandis qu'ils sont libres ou rarement soudés dans le 
genre Eriocaulon. De plus le style est dépourvu d’appendices dans 
le genre Mesanthemum, au 
contraire il se partage en 
deux ou trois branches 
stigmatifères simples et pa- 
pilleuses chez le genre Erio- 
‘aulon. 

La structure générale de 
la hampe des Mesanthemum 
rappelle celle des Eriocaulon 
par les rayons de parenchyme 
corlical alternant avec les 
masses de tissu lacuneux 
assimilateur et par l’endo- 
derme étoilé qui sépare les 


no ‘ Fig. 82. — Mesanthemum radicans Kæ@rn. — Coupe 

deux cercles de faisceaux li- fransve er Sms Reee pures de Ja h: de florale. 

, » 2 ; , épide poil: +, stomate : se/, rayon de 

béro ne ligneux. Mais tandis parenchy" “re à de ia de soutien : pa, parenchyme 

< acuneux chloro phy Ilien : f: bl. ext , faisceau libéro- 

que dans le genre Eriocau- ligneux ne ul, endoderme : f.bl.int., fais- 
ceau rm pme lac, lacune, Gr. : 36. 


lon, les bandes rayonnantes 

de parenchyme cortical sont toujours situées sous les côtes, dans le 
genre Wesanthemum (fig. 82), au contraire elles sont situées en partie 
sous les grands sillons, car la côte est à cheval sur une partie de la 
bande rayonnante d'une part et sur une partie du parenchyme 
lacuneux d'autre part. 

La hampe possède parfois des sillons secondaires vers le milieu 
des lacunes, ce qui lui donne un nombre double de côtes par rapport 
aux Eriocaulon qui possèdent le même nombre de bandes rayon- 
nantes de parenchyme cortical. 

Tandis que la moelle est toujours persistante chez les Eriocaulon, 


80 ERIOCAULONACÉES , 

elle se détruit de bonne heure, au contraire, chez les Mesanthemum 
pour laisser une grande lacune centrale où l’on trouve parfois des 
restes de cellules étoilées semblables à celles du parenchyme chloro- 
phyllien. 

Dans les lacunes de tissu assimilateur, les cellules étoilées, à bras 
allongés, ne sont jamais disposées en diaphragmes parallèles, elles 
constituent un tissu très spongieux aérifère qui s'étend sans inter- 
ruption d’un bout à l’autre de la hampe florale ; les mêmes caractères 
se rencontrent dans toutes les espèces d’'Eriocaulon qui possèdent 
du tissu selérenchymateux sous les côtes. 

Dans le genre Mesanthemum, on trouve toujours un tissu 
scléren chy- 
mateux et 


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"A Le | ù accentué; on 

ig. 53. t radicans Kœrn.— Coupe transversale de la hampe , Aus 

florale, Gr. : 180. trouve aussi 

de petites 

cellules scléreuses très dures et parfois de grosses concrétions 
siliceuses. 


+ 
e 
CS 
OK T } 
LC 
240: 
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Mesanthemum radicans Kœrn. — La hampe, très rigide, possède 
vingt côtes assez accentuées. Dans une coupe transversale, ce qui frappe tout 
d’abord, c’est que les rayons, au nombre de dix, sont situés en majeure partie 
sous Les sillons. Le cylindre central occupe un diamètre cinq à six fois plus 
grand que l'épaisseur de l'écorce. L’épiderme ep (fig. 83) est formé de cellules 
régulières, grandes, fortement cutinisées. Les stomates st sont semblables à 
ceux des Eriocaulon. Les poils p peu nombreux, sont dressés et unicellulaires. Le 
tissu du parenchyme des rayons est entièrement formé de vrai sclérenchyme 
jusqu’à l’endoderme. Le tissu lacuneux assimilateur pa composé de cellules 


AL nr ene rSc 


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qe 


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ERIACATILONAGÉRS S1 


étoilées à longues branches est situé en partie sous les côtes et en partie sous 


_les sillons étroits peu profonds. L’endoderme end bien visible, en partie lignifié, 


rme une ligne sinueuse sur laquelle s'appuient les faisceaux libéro-ligneux 
corticaux f bl ext dont les vaisseaux du bois, grands, de forme polygonale, ont 
leurs membranes peu lignifiées. Chez les faisceaux libéro-ligneux internes 


fblint, le liber, très développé et séparé de l’endoderme par deux ou trois 


assises de cellules sclérenchymateuses comme chez Eriocaulon decangulare L., 
forme de gros paquets situés au-dessus des vaisseaux du bois; ces derniers 
peu lignifiés se confondent avec 
les cellules du parenchyme voi- 


sin. La moelle a presque tota- DAS si ,ep l 
lement disparu pour laisser Le à al a 
place à une grande lacune cen- ARRET EL ALT à 
trale lac. À RES es es eee N 
; ‘ æ , 2% EL 2 
2 SO eat , @: 
ie press |? $2 ee: 
La structure des hampes UE RS K L.* 
Q À 


de Mesanthemuim pubescens 
KϾrn., et M. tuberosum H. 


sont unicellulaires, assez longs, 
ans la seconde ils sont articu- 
lés et très longs. 


Mesanthemum Ruthen- 
bergianum Kœrn.— La hampe 
de celte espèce possède des 
côtes peu prononcées et dix 
rayons étroits de parenchyme "790 
cortical situés sous des sillons PA (4 \? 
peu accentués. Les lacunes rs? 'e + 
aérifères pa (fig. 84) sont vastes RL 
et les cellules assimilatrices y 
sont étoilées. Un anneau con- 
tinu de sclérenchyme a scl dans  p 
lequel sont plongés les fais- 
ceaux libéro-ligneux internes 
fbl int va de l'endoderme, fortement lignifié sur toutes ses faces, jusqu'à 
la moelle qui a disparu pour laisser une grande lacune centrale avec 
quelques débris de cellules étoilées. L’épiderme ep est formé de grandes cellules 
à membrane externe cutinisée. Les poils p sont semblables à ceux de Mesan- 
themum radicans Kœrn. Les rayons en forme de T se rétrécissent fortement 
presque au-dessous des sillons, ils sont formés d'un tissu sclérenchymateux scl; 

ans une coupe pratiquée au sommet de la hampe, les cellules deviennent 
tout-à-fait scléreuses, et on trouve de grosses concrétions siliceuses. Dans les 
faisceaux libéro-ligneux, tant internes f bl int qu'externes fbl ext, les éléments 
libériens sont situés sur les éléments du bois. 


ig. S4. — Mesanthemum Ruthenberqgi n Kœrn. — 
Coupe transversale de la hampe florale. Gr. : 130. 


[æ 


Mesanthemum albidum I. Lec. — Afrique tropicale. La hampe de cette 


82 
espèce possède une symétrie bilatérale, Il 
1f/ 


NS 
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pese 
a 


LL 


Sec 
CEE CS i 
COBPE 


Lo 


Fig. 85. — Mesanthenmum 


5. lum H. Le 
Coupe transversale de 
Gr. : 130. 


albic €. — 
la hampe florale. 


ERIOCAULONACÉES 


existe quatre rayons larges mais très 
surbaissés avec quelques assises de 
sclérenchyme sel (fig. 85). L'épiderme 
ep formé de grandes cellules légère- 
ment cutinisées porte de nombreux 
poils p très longs, unicellulaires, les 
uns rigides, les autres flexibles. Les 
quatre lacunes aérifères pa sont de 
faible dimension. L’endoderme end 
est bien lignifié. 


Mesanthemum auratum H. Lec. 
— Cette espèce de l'Afrique tropicale 
possède une hampe à six rayons de 
parenchyme cortical. L'’échantillon 
que nous avons examiné appartient 
à une hampe très jeune où le tissu de 
soutien scl (fig. 86) est peu différen- 
cié. L'épiderme ep est formé de 
grandes cellules portant de nom- 
breux poils p, très gros, unicellu- 
laires. Les deux cercles de faisceaux 
libéro-ligneux fbl ext, fblint, sont 
plus éloignés l’un de l’autre que dans 
les espèces précédentes. 


Dans les hampes âgées, le sclérenchyme est bien développé et la moelle 


disparait en partie. 


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Fig. 86. — Mesanthemum auratum H. Lec. — Coupe transversale de la hampe florale, Gr. : 180. 


ymateux 


s FRHOnS 


Tissu sc'érench 
sous les i 


ERIOCAULONACÉES 83 


Classification “ À er MESANTHEMUM hs : tt les caractères 
histologiques de la hampe florale. 


Î ÿ Î ‘ Poils articulés très 
| | Pas \ LODES Le - Gunce M. radicans KϾrn. 
Pas de à \ d anneau Poils Brun Lo 
: REF ymétrie assez longs. M. pubescens Kœrn. 
daphragmes 10 Rayons ! sclérenchy me } Poils articulés très 
Endôderme !‘ radiale | TORRES ee Lee . tuberosum MH, Lec. 
Si ob is | Anneau de non re 
| lignifié \ \ coniques assez longs .......,... M, Ruthembergianum Kærn. 
| \ Symétrie bilatérale, 4 rayons, poils très longs ..,,......... M. albidum H. Lec. 
| 
| Pas de diaphragmes, endoderme non À spa symétrie radiale, 6 rayons, 
poils coniques rs ès nombreux, lo M. auratum H. Lec. 


G. PÆPALANTHUS 


Chez le genre Pæpalanthus, V'androcée est di ou triandre ; le 
style porte dans l'intervalle de ses divisions stigmatifères des appen- 
dices très variables de configuration, glanduleux, pénicillés ou 
frangés. 

Sur une section transversale de la hampe florale d’un Pæpalanthus 
on remarque plusieurs caractères que nous avons rencontrés dans 
les genres Æriocaulon et Mesanthemum. Il existe des côtes et des 
sillons qui parfois peuvent n'être que faiblement marqués. 

L’écorce et le cylindre central sont très distincts l’un de l’autre. 
L'écorce comprend trois parties principales : 4° des bandes rayon- 
nantes de parenchyme cortical ; 2 des masses de tissu lacuneux 
assimilateur; 3° un endoderme, très apparent dans un grand nombre 
d'espèces. | 

Les bandes rayonnantes de parenchyme cortical sont situées 
tantôt sous les côtes, tantôt sous les sillons ; parfois ce tissu s'étend 
assez loin sous les côtes à droite et à gauche de la partie médiane 
située sous le sillon; nous avons déjà rencontré ce dernier caractère 
dans le genre Mesanthemum. Dans ces rayons, le selérenchyme est 
souvent bien accentué, ce qui donne une grande rigidité à la hampe ; 
parfois, les membranes des cellules restent cellulosiques, il ne se 
produit pas de tissu de soutien. Dans quelques cas, les rayons sont 
composés d’un tissu fibreux très résistant. 

Le tissu assimilateur, disposé comme dans les genres Æriocaulon 
et Mesanthemum, est formé de cellules étoilées ou non ; même lorsque 
les cellules sont étoilées, elles ne sont jamais disposées suivant des 
diaphragmes parallèles, le tissu spongieux est toujours continu d'une 
extrémité à l’autre de la hampe. Chez les espèces dépourvues de tissu 
mécanique où on ne rencontre ni selérenchyme ni endoderme très 


84 ERIOCAULONACÉES 
marqué, le tissu assimilateur diffère profondément de celui des 
Eriocaulon possédant le même caractère, en ce sens que au lieu d’être 
disposé suivant des diaphragmes, il est formé de cellules très serrées, 
à membranes minces, 
et il s'étend sans in- 
terruption d'un bout 
à l’autre de la hampe. 
L'’endoderme est fi- 
breux chez un grand 
nombre d'espèces, 1l 
forme soit une étoile 
à nombre de branches 
égal à celui des côtes, 
soit un anneau plus 
ou moins épais. L’en- 
doderme est encore 
très nettement visible 
chez les espèces dans 
lesquelles ses cellu- 


branes cellulosiques. 

Les faisceaux libé- 
ro-ligneux sont dis- 
posés suivant deux 


Fig. 85. — Pcpalanthus elongatus Kœ Coupe transver- cercles comme dans 
Sie éhéematiane de la hampe forale: “ep. “épiderme : Pr À rm PRE. 
stomale Æ sel, rayon de parenchyme cortical sr lien: les genres Eriocaulon 
p« a, parenchyme lacuneux chioropbyilien : as, se de 
barenchyme cortical ; are, ae seléreux ; f'b 1 pr pr sceau CE Mesanthemum, 
libéro-ligneux cortic al: end, endoder rme : J'bl int, faisceau se 
libéro-ligneux ble ne. Gr. “7e Mails ICI, dans toutes 


les espèces à endo- 

derme lignifié, un are de cellules de même nature que celles de 
l’endoderme coiffe les petits faisceaux corticaux. Si ce dernier carac- 
tère était général, on serait tenté de supposer que l’endoderme s’est 
dédoublé en certains points pour laisser pénétrer ces faisceaux dont 
la position exacte ne pourrait être alors rigoureusement déterminée. 
Les Pæpalanthus que nous avons étudiés vivent tous au Brésil, 
sous un climat tropical ; ce sont des herbes plus ou moins maré- 
cageuses, mais lorsque la plante est exposée en plein soleil, les 
tissus de protection (épiderme eutinisé, endoderme lignifié) et de 
soutien (selérenchyme) sont développés au plus haut degré. Chez 
les espèces vivant à l'ombre, on ne trouve pas de selérenchyme, tous 
les tissus restent plus ou moins cellulosiques ; l’épiderme est 


| 


ERIOCAULONACÉES 85 
souvent formé de grandes cellules dont quelques-unes peuvent s'en- 
foncer profondément dans le tissu assimilateur. Ce développement 
exagéré de certaines cellules épidermiques a été signalé par 
G. Ebel (1) dans les feuilles de quelques espèces d’Eriocaulonacées ; 
nous avons rencontré cette particularité dans quelques feuilles et 
dans quelques hampes du genre Pæpalanthus. 

L'étude de la hampe du genre Pæpalanthus nous a conduit à 
faire deux grandes divisions parmi les espèces suivant que l'endo- 
derme était lignitié ou non, caractère s'accompagnant de la présence 
ou de l'absence d'un are de cellules seléreuses sur les faisceaux 
corticaux. 

Dans la première division, on peut encore établir deux groupes : 
dans le premier on fera rentrer toutes les espèces dont la hampe 
possède des rayons de parenchyme cortical dont les cellules sont 
sclérenchymateuses ; dans le deuxième, on placera les espèces dont 
les rayons de parenchyme cortical sont composés de cellules dont les 
membranes restent cellulosiques. Ces deux sortes de tissu donnent 
un caractère si particulier à la hampe, qu'à un premier examen, 
même sommaire, d'une coupe transversale, la classification dans 
l’un ou l’autre groupe sera facile. 

Dans la deuxième division, les espèces ne diffèrent les unes des 
autres que par quelques caractères de détail, elles constituent un 
groupe assez homogène. 

jette classification basée sur les caractères anatomiques de la 
hampe florale suit d'assez près celle établie par Kærnicke (2) à l'aide 
des caractères extérieurs de la plante ; cependant, en ce qui concerne 
quelques espèces, nous avons dû leur attribuer une place différente 
de celle donnée par Kærnicke. 


A. — dre Drvision 


Un endoderme sclérifié et un arc seléreux situé sur les faisceaux 
libéro-ligneux corticaux 
Groupe 1. — Espèces à rayons de sclérenchyme 
Les espèces que nous allons examiner dans ce premier para- 
graphe sont loutes caractérisées par la présence des rayons de 


(1) loc. cit. p. ÿ. 
(2) Marius — Flora brasiliensis 1863. 


86 ERIOCAULONACÉES 


parenchyme cortical dont les cellules sont très sclérenchymateuses 
depuis l'épiderme jusqu’à l'endoderme. Sauf chez deux espèces, les 
cellules du tissu assimilateur sont plus ou moins rondes et reliées 
entre elles par de petits prolongements très courts ; l'aspect étoilé 
est à peine marqué. L'endoderme est toujours fortement lignifié, 
parfois fibreux. Le cylindre central occupe une surface plus grande 
que celle de l'écorce. 


Pæpalanthus elongatus Kœrn. — La hampe possède huit côtes proémi- 
nentes aplaties ; les sillons sont très profonds. Les rayons affectent la form 
d'un T. L'épiderme ep, (fig. 87 et 88) est formé de petites cellules fortement 

cutinisées portant de 
nombreux poils p en na- 
vette dont les branches 


ÿ 2 1AQ0 
HeO Le à l'axe de la hampe (1). 
7 ER Toutes les cellules des 
(= rayons de parenchyme 
AC a sel sont entièrement sclé- 
FN SR oe a. a & renchymateuses jusqu'à 
De O0 € l'endoderme. Le paren- 
AXEL DOC Le ” chyme chorophyllien pa 
> ® DT. DT situé sous les sillons et 


sous une partie des côtes 
est formé de cellules lé- 


les sillons, sont petits et 
placés un peu au-dessus 
du niveau épidermique. 
la partie médiane, ap- 
puyé contre l’endoderme, 
comme chez les Eriocau- 


dus 7 blint. 


Fig. 88. — P«æpalanthus elongatus Kœrn 
transversale de la hampe florale, Gr 


— Coupe on trouve un petit fais- 
Ê pr ceau libéro-ligneux fbl 

ext bien développé sur- 
monté d'un arc arc de cellules à membranes fortement lignifiées; cet are 
que nous rencontrerons plus ou moins lignifié chez la plupart des Pæpalanthus 
n'existe ni chez le genre Eriocaulon ni chez le genre Mesanthemum, toutefois, 
chez Eriocaulon decangulare L., nous avons trouvé cet arc, mais il étai 
beaucoup moins lignifié que dans les espèces du genre Pæpalanthus où on 
le rencontre. Au dessus de l'arc ligneux et coiffant celui-ci, il existe une 
assise as de cellules parenchymateuses régulières à membranes minces 
cellulosiques ; cette assise ne se rencontre pas chez tous les Pæpalanthus. 


(r) Voir note, page 45. 


ERIOCAULONACÉES 87 


L'endoderme end forme une ligne étoilée dont les branches saillantes sont 
situées sous les rayons ; cet endoderme est formé de cellules fortement ARE 
sur toutes leurs faces. Sous les rayons de parenchyme cortical, en dedans de 
l’'endoderme et séparant celui-ci par deux ou trois assises de ee se 
trouvent de grands faisceaux libéro-ligneux f bl int très larges suivant le sens 
tangentiel; le liber forme de gros paquets situés sur les vaisseaux du bois. 
Comme dans les Eriocaulon et Mesanthemum, quelques vaisseaux du bois ont 
disparu à la pointe interne du faisceau ibéro- -ligneux pour donner naissance à 
une lacune lac. La moelle m bien développée est formée de cellules polygonales. 
Il n'existe pas de lacune centrale provenant de la destruction d'une partie de la 
moelle comme dans le genre Mesanthemum, et ce dernier caractère est commun 
à toutes les espèces du genre Pæpalanthus 


Pæpalanthus Weddellianus Kœrn. — La bampe possède huit côtes peu 
prononcées sous lesquelles sont situés les rayons de parenc nchyme cortical dont 
les cellules sont entièrement sclérenchymateuses jusqu'à l’'endoderme. L'épiderme 
est fortement cutinisé, il porte des poils en navette peu no re L’are 
surmontant les petits faisceaux corticaux et l’endoderme ont leurs cellules 
fortement lignifiées, parfois fibreuses et colorées en jaune. Il existe une assise 
de cellules parenchymateuses sur l'arc fibreux. Le STE assimilateur 
composé de petites pre rondes peu étoilées occupe de petits espaces entre 
les rayons. L’endo e forme une étoile à huit branches peu accentuées. 
Entre l’endoderme N 1 iber des faisceaux internes on trouve deux ou trois 

ssises de sclérenchyme. 


internes ne présentent 
rien de remarquable à signaler. 
La moelle est étendue et for- 
mée de cellules à membranes 
minces. 


Pæpalanthus densiflorus 
n. — Huit côtes sous les- 
quelles sont situés les rayons 
de parenchyme cortical. Le cy- 
lindre central occupe les trois 
quarts du diamètre de la sec- 
tion transversale. Les rayons 
de parenchyme formés de cel- Fig. 89. Pœpalaunthus densiflorus Kærn. — Er 3 
lules sclérenchymateuses scl transv ersale schématique de la hampe florale. Gr. : 60 
(tig. 89) sont étroits. Les lacunes 
de tissu chlorophyllien pa à petites cellules rondes peu étoilées ne sont pas toutes 
de la même dimension, il en existe quatre grandes et quatre à peu près moitié plus 
petites. L'épiderme ep est formé de cellules régulières fortement cutinisées portant 
des poils en navette assez longs. L'endoderme end composé d’une assise de cellules 
fibreuses colorées en jaune, forme une étoile à branches peu saillantes. Sous 
les grandes lacunes, on trouve souvent deux faisceaux libéro o-ligneux corticaux 
au lieu d’un seul comme dans presque toutes les autres espèces étudiées ; cette 
anomalie se rencontre rarement, nous ne l'avons constatée que chez Pæpalan- 


88 ERIOCAULONACÉES 

_. hr KϾrn., et P. ensifolius Kunth. Dans le cylindre central, les 
eaux-libéro-ligneux sont placés comme d'habitude en face des rayons de 

Arte cortical, cependant il en existe de supplémentaires y 8€ rs les 

deux faisceaux corticaux situés sous les grandes lacunes, mais ils 

dedans de l’endoderme. La moelle, très développée, est composée de tion 

polygonales. 


Chez Pæpalanthus amœnus Kærn., la structure est très voisine. de eelle 
de P. Weddellianus Kœærn., il existe six côtes plus prononcées; l'endoderme 
est moins lignifié, mais par contre ses ecllules sont beaucoup plus grandes. 


Pæpalanthus flaccidus Kunth. — Cette espèce possède quatre côtes très 
accentuées sous lesquelles se trouvent les rayons selérenchymateux. L'épiderme 


Fig. 90 et — Pæpalunth us vivipurus Mart. — I, Coupe transversale de la rie 
florale ; Vi, poil; Gr.: 330. IH, coupe te de la hampe florale, Gr.: 17 


est composé de grandes cellules à membranes era pr cutinisées portant 
des poils en navette; les stomates sônt situés au-dessus du niveau épi- 
dermique. 1° Émlodetné est moins lignifié que dans les espèces précé- 
dentes. Le cylindre central possède à peu près les mêmes dimensions que 
l’écor 

Les deux espèces que nous allons maintenant examiner ont 
la particularité de posséder un endoderme fibreux formant un 
anneau continu, régulier, composé de trois à quatre assises 
de grosses cellules fibreuses colorées très fortement en jaune 
comme dans certaines racines que nous avons étudiées plus haut. 


Pæpalanthus viviparus Mart. — La hampe est quadrangulaire, un peu 
arrondie aux angles, les sillons ne sont pas marqués. Les rayons de paren- 
chyme par (fig. 90 et 91) sont situés sous les côtes, ils sont étroits et leurs 
cellules sont fortement sclérenchymateuses. Les cellules du tissu lacuneux pa 
sont arrondies, faiblement étoilées et très riches en chlorophylle. L'épiderme ep 


en RE 


EVER tre 


89 


est formé de cellules assez grandes, un peu aplaties, légèrement cutinisées : les 


poils p sont très longs et articulés, ils sont 


portés par une cellule épidcrmique 


proéminente. Comme nous l'avons dit plus haut, l'endoderme end est remar- 


quablement développé, i 
forme une gaine protectrice 
de la plus grande solidite. 
Sous le tissu lacuneux, les 
quatre petits faisceaux li- 
béro-ligneux corticaux f #1 
ext sont Surmontés d'un arc 
fibreux de même nature que 
lendoderme; par suite du 
grand développement de ce 
dernier, ces faisceaux corti- 
caux se trouvent fortement 
comprimés, Les quatre fais- 
ceaux libéro-ligneux inter- 
nes f bl int très développés 
possèdent de grands vais- 
seaux du bois. Les rayons 
médullaires très étroits et 
la inoelle sont entièrement 
sclérifiés. 


2, — Pæpalanthus flagellare Kunth. — Coupe trans- 
versale schématique de la hampe florale. Gr, : 170. 


Pæpalanthus flagellare Kunth. — Il existe quatre côtes comme dans 
l'espèce précédente, mais ici les côtes sont situées sur les masses de tissu 
lacuncux. Les rayons entièrement formés de sclérenchyme sel (fig. 92 et 93) sont 


SE 


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Fig. 93 — Pœpalanthus flagellare Kunth. … Coupe 
transversale de la hampe florale. Gr. 350. 


Ie 


à) 4 


étroits et situés sous les sillons 
bien prononcés, mais leurs pre- 


Ô 
milateur pa est formé de pe- 
titles cellules arrondies laissant 
un peu de vide entre elles. 
L'épiderme ep fortement cuti- 
nisé porte des poils unicellu- 
aires p assez longs. L’endo- 

end est semblable à 
celui de Pæpalanthus viviparus 
Mart.; les faisceaux libéro- 


des faisceaux  libéro-ligneux 
internes sont un peu écrasés, 


au lieu d’affecter la forme en V, tous les vaisseaux du bois sont placés en ligne 
droite sur l'endoderme, et le liber est situé au-dessus. Il existe quatre grands 
faisceaux libéro-ligneux internes f bl int séparés par des rayons médullaires et 
une moelle fortement sclérifiés. Les vaisseaux du bois sont ovoides et très grands ; 


90 ERIOCAULONACÉES 


on remarque une parti- 
cularité très bizarre 


vaisseaux du bois dispo- 
sés en V. Nous n'avons 
pas ici le faisceau tout-à- 


est très rare, nous l’avons 
encore rencontrée dans 
les faisceaux corticaux 
de Pæpalanthus xeran- 
themoiïides Mart. 


Fig 94. — P«æpalanthus curvifolius Kunth. — Coupe transver- 
sale schématique de la hampe florale. Gr. : 60. 


Les trois espèces que nous allons décrire ont leurs hampes 
munies de huit, sept et cinq côtes; les rayons de parenchyme 
cortical situés sous les sillons sont sclérenchymateux. Le tissu 
lacuneux occupe de grandes surfaces et dans deux espèces les 


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Er à. | 
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Fig. 95. — Pæpalanthus curvifolius Kunth.— Coupe transversale de Ja hampe florale, Gr. : 330. 


Hess 


FE Va 


La 
ïs 
D 


ERIOCAULONACÉES 91 


cellules sont nettement étoilées avec bras assez courts. L'endoderme 
formé de. cellules à membranes très épaissies est nettement étoilé. 
Les faisceaux Hibéro-ligneux corticaux sont aussi grands que les 
faisceaux libéro-ligneux internes. Le cylindre central a un diamètre 
à peu près égal à celui de l'écorce. 

Pæpalanthus curvifolius Kunth. — La hampe possède huit côtes situées 
sur le parenchyme lacuneux. Les rayons sel (fig. 9% et 95), étroits, situés sous 
les sillons ont leurs cellules sclérenchymateuses. Le tissu assimilateur pa bien 
développé est formé de cellules faiblement étoilées. Les cellules épidermiques ep 
sont très grandes et leur membrane extérieure est fortement cutinisée ; elles 


proéminente. L'endoderme end, fortement lignitié, forme une étoile à huit 
branches. L'’arc scléreux arc silué sur les faisceaux libéro-ligneux corticaux 
Jblext très grands possède deux assises de cellules surmontées d’rne sssise de 


moelle sont polygonales. 


Pæpalanthus flavescens 


eu S 
(O0 C0 
OGJOIS<ES 
Kærn.— Sept côtes peu accen- COROTC “ 
C} 


CD 
tuées. Les rayons de paren- Oro Te 
chyme cortical sclérenchyma- 49% , (} FO 
teux scl (fig. 96) sont très lar-  £kT EN 
ges, leur partie médiane est “ 


située sous les sillons peu pro- 
fonds, mais ils s'étendent un 
peu sous les côtes, ce qui fait 
que le tissu lacuneux pa n'est 
en contact avec l’épiderme que 
suivant une petite surface où 
sont situés les stomates. L'épi- 


ri 


sh 
JP 


( 
dans les sillons, devenant plus Ë 


grandes sur le tissu lacuneux. 
Il existe de nombreux poils de 
deux sortes, les uns sont arti- 
culés et très longs, les autres 
plus courts sont articulés et 


Fig. 06. — Ppalunthus pluvescens Kœrn. — Coupe 

ellules sont fortement ransversale de la hampe florale. Gr. : 160. 

‘épaissies sur toutes leurs faces 

forme une étoile à sept branches. L'are arc de cellules surmontant les faisceaux 
. Dre Q é 3 

corticaux fbl ext est moins lignifié que l'endoderme est recouvert d'une 


de deux assises de parenchyme cortical dont les cellules sont moins 


ire 


de 


Ses 
A 
ee, 


ERIOCAULONACÉES 


atique de la hampe 


m 


6o. 


pe transversale sché 


florale, Gr. : 


Fig. 97. — Pæpalunthus hirsutus Kunth. — Cou 


e à 
ne! 


®);:; 


LE 
5 


ue 


CAT 


(0 


ee 


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ve 


{ ® 


+: 
A, 
4 


* 


: 180. 


sversale de la hampe florale. Gr. 


Coupe tran 


D, — 


FE 2 — Pæpalanthus hirsutus Kœr 


ne ne 


ERIOCAULONACÉES 93 


régulières que dans les espèces précédentes. La moelle m est formée de cellules 
à membranes minces et sinueuses. 


Pæpalanthus hirsutus Kunth. — La hampe possède cinq rayons étroits 
situés sous les sillons peu accentués; des sillons secondaires ss (fig. mé se 
trouvent sur les masses du tissu Ixcusser pa ce qui fait que la hampe possè 
dix petites côtes. Le tissu lacuneux formé de cellules légèrement étoilées occupe 
de grandes surfaces. Les rayons de parenchyme cortical sel (fig. 98) dont les 
membranes des cellules ne sont pas entièrement transformées en sclérenchyme 
s'étalent un peu sous les côtes, puis ils se réduisent à trois ou quatre grandes 
rangées de cellules peu épaissies. L’épiderme ep est formé de grandes cellules 
fortement cutinisées portant des ete p rigides unicellulaires assez longs 
endoderme end et l'arc are situé sur les faisceaux corticaux f bl ext sont 
fortement lignifiés. Le cylindre central est petit et la moelle 77 est formée de 
cellules à membranes sinueuses. 


Les deux espèces que nous allons étudier ont la particularité de 
ne posséder que trois rayons fortement selérenchymateux : lendo- 
derme forme une étoile à trois branches très accentuées. 


a nitens Kunth. — La hampe possède trois côtes arrondies 


très accentuées. Les rayons sel (fig. 99), très larges, situés sous les côtes sont 
formés de NÉ rate sclérenchy- SA ep d 
mateuses. Le parenchyme assimilateur ee ; 


pa est composé de petites cellules arrort- 
dies laissant des vides entre elies. L’épi- 
me ep est formé de petites cellules 


_ 4 sf, 
SN 


CAS 
navette longs et flexibles. L'endoderme ES (LENS 
” r Scie cu Fi $ 2: S .. 
end très lignilié forme une étoile à trois eo FÈ Hi — 
. x , CD NE f: 
branches saillantes très prononcées. LR ss 
td AQU) 2 
L’arc lignifié arc surmontant les fais- R HER A. RS ind 
à £ RER L PE. à 
ceaux corticaux fbl ext est recouvert ass D. fbLent 
"tolint 


par une assise régulière de cellules pa- 
renchymateuses. Les trois faisceaux 
libéro-ligneux internes f bl int étant très 
grands se touchent, ce qui fait que la 
moelle n'existant pas, il se produit une 


Fig. gp. Re ne nitens Kunth. 
lacune centrale lac par destruction de Con nsversale schématique de la 
uelques vaisseaux du bois. Ce canal hampe ilorale. Gr. : 130. 


central lac n’a donc pas la même origine 
que celui que nous avons constaté dans les hampes du genre Mesanthemum. 


Pæpalanthus elegans Kunth. — Trois rayons en forme de T aux branches 
très accentuées ; ces rayons sont situés partie sous les Hs partie sous les 
côtes. Des sillons secondaires ss (fig. 100) étant situés sur le parenchyme 
assimilateur, la hampe possède six côtes. Ces rayons sel de 104) sont en 
de petites cellules entièrement fibreuses, ce qui donne une grande rigidité à la 
hampe ; très larges sous l’épiderme, ils se rétrécissent pour devenir étroits 


94 ÉRIOCAULONACÉES 


dans leur partie médiane en s’approchant de lendoderme. Les trois grandes 
lacunes de tissu assimilateur pa sont formées de cellules rondes à peine étoilées. 
L’épiderme ep est formé de petites cellules fortement cutinisées portant des 
poils p en navette dont les deux branches sont sensiblement d’égale longueur. $ 


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Fig. 100. — Pcepalunthus elejans Kunih.— Coupe . 
transversale schématique de la hampe florale. Fig.1o1. —P lanti leg Kunth.— Coupe É.f 
GE : 60 transversale de la hampe florale, Gr. : 180. î 


annexes, très grandes, ont leurs membranes fortement épaissies. L'endoderme 
end, très lignifié, forme une étoile à trois branches très accentuées. L’arc 
ligneux arc surmontant les trois faisceaux corticaux est lui-même recouvert 
d’une assise régulière as de cellules parenchymateuses. Les vaisseaux du bois 
J'blext, fbl int sont très grands. La moelle m est peu développée. 


Groupe IF. — Espèces à rayons dépourvus de selérenchyme 


Les espèces que nous allons décrire dans cette deuxième partie 
possèdent toutes des rayons de parenchyme cortical dans lesquels 
le sclérenchyme est absent. Le cylindre central est petit par rapport 
à l'écorce. L’endoderme et l’are de cellules situé sur les faisceaux 
corticaux sont tous deux fortement lignifiés. 


æpalanthus caulescens Kunth. — La hampe possède trois côtes et trois 
sillons très prononcés. Les côtes, fortement arrondies, débutent par un épiderme 
ep (fig. 102) formé de petites cellules eutinisées dont quelques-unes portent 
des poils p en navette très longs et flexibles. Les rayons par très larges ont 


CR DES da À ne 


PE 0 Hi CORNE 


RE ee SN RES 


ERIOCAULONACÉES 95 

leur parenchyme composé de cellules à parois sinueuses et cellulosiques laissant 
ee méats entre elles. Le tissu assimilateur pa situé sous les sillons est 
omposé de petites Eur 
st peu étoilées. L’endo- 
derme end, très lignifié, ue. 


peu lignifiées, ce qui est un cas 
assez rare. Les trois faisceaux 
libéro-ligneux internes fbl int 
sont très grands. Il y a peu js 
moelle. Sauf en ce qui co 

6 A  . cette 
espèce ressemble beaucoup à 
Pæpalanthus nitens Kunth. 


Pæpalanthus xeranthe- Fig. 102. — Pier «lanthus caulescens Kunth. — one 
moïdes Mart. — La ha ampe, la hampe florale. Gr. 
très particulière, possède un 
certain nombre de caractèr fort intéressants. Il existe trois rayons de 
parenchyme par (fig. 103 et 1 ie en forme de T sous les côtes; les sillons peu 
prononcés sont situés en face des lacunes. L’é eme ep foriné de petites 


cellules à lumen étroit, porte Fa Rss poils p en navette dont une des branches 
est courte, Sous l’é né iderme vient un hypoderme À formé de deux ou trois assises 
de petites cellules à parois épaisses. Le tissu parenchymateux est composé de 
grandes cellules irrégulières à membranes sinueuses ; quelques-unes de ces 
cellules sc ont leurs membranes fortement sclérifiées. Le tissu lacuneux assimi- 
lateur pa est très PORE il est formé de cellules bien étoilées disparaissant 


en partie chez les organ n peu âgées. Une assise as de parenchyme cortical 
formée de cellules régles les faisceaux corticaux f bl ext ; ces derniers 
sont très développés, ils présentent une particularité que nous avons signalée 


effet, un ou deux grands vaisseaux du bois b forment une lame incluse dans le 
liber et séparent celui-ci en deux parties, car d’une part ils touchent l'arc de 
cellules lignifiées are surmontant les faisceaux, et de l'autre ils touchent aux 
vaisseaux du bois reliant les deux grands vaisseaux latéraux. L’endoderme end, 
très apparent, est formé de cellules régulières uniformément épaissies sur toutes 
leurs faces. Les trois faisceaux libéro-ligneux internes fbl int occupent une vaste 
surface, les vaisseaux du bois sont très grands et le liber cst particulièrement 
développé. La moelle m est formée de cellules polygonales. 


Pæpalanthus tortilis Mart. — Trois côtes peu prononcées avec trois “ee 
sillons profonds. Les rayons sont situés sous les côtes. L'épiderme est form 
de très petites cellules à parois épaisses ; sur le bord des sillons on Lu 
des poils en navette peu nombreux. Le parenchy me des rayons débute par une 
assise de cellules dont les membranes sont épaissies mais cellulosiques; puis 
viennent de grandes cellules aux parois sinueuses dont le nombre va en 


96 ERIOCAULONACÉES 


diminuant en s’approchant de l’endoderme. Il existe trois grandes lacunes 
aérifères avec petites cellules 
assimilatrices u étoilé 

L’endoderme forme une étoile 
à trois branches dont les cel-. 
lules sont fortement lignifiées. 


AT 


Pæpalanthus (Œrstedia- 
nus Kœrn. — La hampe pos- 
sède trois côtes assez larges ; 


‘l’un T et ils sont situés sous 
les côtes. L'épiderme à cellules 
irrégulières légèrement cutini- 
sécs porte des poils longs, 
flexibles, unicellulaires. Le pa-. 
renchyme cortical est formé de 
À cellules assez grandes à meni- 
branes sinueuses. L’endoderme 
etl’arc surmontantles faisceaux 
Fig. 103. — Pie) Coupe €corticaux sont lignifiés. 
4). 


"7, CO PE. | PT NE 
ransversale sché ti le la hampe florale, Gr. : 4 


SA 
se 
LE 
RO 
0e À 
et 
y 


Pæpalanthus neglectus 
Kœærn. — La symétrie de la hampe est bilatérale. Les côtes très accentuées sont 
au nombre de trois. Le tissu assimilateur a pris une grande extension, il forme 
trois lacunes occupant une partie de l'écorce, ses cellules sont nettement étoilées. 
Sous les sillons, quelques assises de cellules de parenchyme aux membranes 
minces reunissent l’épid à l’'endoderme. L’épiderme formé de cellules 
irrégulières à membranes molles porte des poils trapus en navette. Les trois 


Go St Dioio) 
HOUSE 


Sas 


Ai 


Fig. 104. — Pcpalanthus zeranthemoïles Mart. — Coupe transversale de la hampe florale. 
- 57. : 180. 


À LE RUES Pré de 4 


LEE Li 5 dé ARS EE 


1 
! 
F 
| 


ERIOCAULONACÉES 97 


faisceaux corticaux sont protégés par un arc de sclérenchyme sur lequel on 
ne trouve pas de reste de parenchyme cortical non assimilateur. L’endoderme 
est formé de grandes cellules régulièrement épaissies. Des trois faisceaux libéro- 
ligneux internes deux sont près l’un de l’autre et le troisième plus éloigné. La 
moelle n’est formée que de quelques cellules. 


Pæpalanthus plantagineus Kœrn. — La ns est ones ; il existe 


trois rayons situés sous les sillons. LE est 1 et porte des poils en 
navette dont une branche est très longue. Le ns me des rayons est très 
ou et il s'étale jusque sous les Fa rs doderme et l'arc surmontant les 


faisceaux corticaux sont lignifiés. Il n’y a pas de moelle. 


æpalanthus blepharocnemis Mart Sept rayons étroits sous les 
sillons. L'épiderme porte des poils unicellulaires droits, peu longs, un peu 
trapus. L'endoderme est fortement lignifié, par places il sien fibreux. Le 


cylindre central occupe une grande su iRue 


Pæpalanthus plumosus Kærn. — Six rayons très larges sous les sillons. 
D est formé de grandes cellules cutinisées avec poils unicellulaires et 
longs. Le enchyme des rayons est composé de cellules à membranes minces. 


Le tissu ot peu développé est composé de cellules étoilées. L’endo- 
derme et l’arc sont formés d’une assise de cellules très fibreuses ; entre les 
faisceaux libéro-ligneux internes et lendoderme se trouvent deux ou trois 
assises de fibres 


Pæpalanthus Langsdorffii Kæœrn. — La rédE p de la rer est légère- 
ment bilatérale. J1 existe six côtes proéminentes un peu aplati Les rayons 
sont situés sous les sillons. L’épiderme est formé pe grandes cellules allongées 

ans le sens radial surtout en face des lacunes; ces cellules sont ie nt 
cutinisées et portent de nombreux poils longs et articulés. Les cellules de 
parenchyme des rayons sont nettement polygonales. L’endoderme et Pi sont 
formés de cellules fibreuses à PEN étroit. 


Pæpalanthus ensifolius Kunth. — La hampe possède une symétrie bila- 
térale ; il existe six rayons très étroits sous les sillons. L’épiderme, fortement 
cutinisé, porte de nombreux poils tecteurs de deux sortes : les uns courts et 
unicellulaires, les autres beaucoup plus longs sont articulés ; ces poils sont 
rigides, leur membrane est épaisse. L’endoderme a ses cellules tie épais- 
sies en fer-à-cheval. Comme dans ne en . orus Kœærn., que nous 
avons déjà D il existe une anomalie : les faisceaux libére-ligmeux de 

chaque cercle ne sont pas en res oil à “ des rayons ; dans les 
échantillons étudiés il existait dix faisceaux corticaux et onze faisceaux internes. 
Les faisceaux surnuméraires sont situés en face des grandes lacunes. 


Pæpalanthus cœspititius Mart. — Trois rayons étroits sous les sillons. 
L’é épiderme et le parenchyme cortical des rayons sont mous. Poils unicellulaires 
droits peu longs. Les lacunes de tissu assimilateur sont grandes. L'endoderme 
et l'arc sont fortement lignifiés. Cylindre central petit ; peu de moelle. 


Pæpalanthus Spixianus Mart. — La hampe possède une symétrie bila. 
térale et un seul sillon s assez profond (fig. 105). L'épiderme ep formé de petites 
cellules légèrement cutinisées porte des poils p unicellulaires courts un peu 


= 


1 


98 ERIOCAULONACÉES 


renflés. Le parenchyme cortical mou par réunit l'épiderme à l'endoderme sous 
le sillon et dans la-partie diamétralement opposée. Deux 


grandes lacunes pa 
composées de cellules peu serrées remplies de corps chlorophylliens se trouvent 


à droite et à gauche du cylindre central suivant le plus grand axe de la section 


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Fig. 105. — Pcæpalanthus Spixianus Mart.— Coupe transversale de la hampe florale. Gr. : 180. 


transversale, L’endoderme end est formé de cellules fibreuses très épaissies 
édoublées en plusieurs points. Il existe quatre faisceaux libéro-ligneux 
internes fbl int avec petits vaisseaux de bois et quatre faisceaux corticaux 
fbl ext alternant avec les premiers, écrasés contre l’endoderme et protégés par 


un arc fibreux arc. La moelle m est réduite à quelques cellules polygonales. 


B. — 2me Division 


Groupe 111, — Endoderme peu ou pas lignifié : pas d’are scléreux 
sur les faisceaux libéro-ligneux cortieaux 


Toutes les espèces de ce groupe ont beaucoup de caractères 
communs ; chez elles, le tissu protecteur et le tissu de soutien sont 
très réduits, il n'existe ni sclérenchyme, ni endoderme nettement 
lignitié, ni are de cellules scléreuses sur les faisceaux libéro-ligneux 
corticaux. Le tissu assimilateur peut occuper une assez grande 
surface, mais il est toujours formé de cellules très serrées. Dans une 
espèce nous avons trouvé des cellules chlorophylliennes légèrement 
étoilées ; dans une autre, le parenchyme assimilateur spécial faisait 
totalement défaut, les lacunes étaient à peine esquissées. 


DEN ST ee 


ERIOCAULONACÉES 99 


Pæpanthus spathulatus Kœrn. — La hampe possède cinq rayons en T 
| sous les sillons. L’épiderme mou porte des poils en navette dont une branche 
0 est très longue et de rares stomates. Le parenchyme des rayons est composé de 
ï cellules à membranes minces. Les cellules du parenchyme assimilateur sont 

légèrement étoilées. L’endoderme est composé de grandes cellules non lignifiées. 
Le cylindre central est grand ; les faisceaux libéro-ligneux sont à bois interne 
et à liber externe. 


% Pæpalanthus falcifolius Kæœrn. — La hampe est cylindrique et possède 
quatre rayons. Les poils sont droits, pluricellulaires, de moyenne longueur. 
Le parenchyme assimilateur est composé de grandes cellules serrées à 
membranes molles. 


Pæpalanthus brachypus Kunth. — La hampe est presque cylindrique 
sans côtes ni sillons. L’'é- 
piderme ep (fig. 106) est 
formé de grandes cellules 
allongées radialement sur- 


tout en face du tissu assimi- OS, A 
lateur. Cet épiderme porte Tone 
: des poils p en navette dont en RES, it 
Fe une branche est plus longue ee SAS ST 
ë que l’autre ; la cellule ba un KE Creer É:: 
sale du poil est renflée et Gers e ni 
% dépasse f ive CR A TC 2 en) 
passe fortement leniveau SOS ASE . 
épidermique. Il existe trois (RAT F,  F, 


@ 
@ 
SE 


rayons étroits de paren- à 

chyme cortical par compo- 
1 sés de deux ou trois assises 
= de cellules irrégulières à 

membranes épaisses mais 
: cellulosiques. Le tissu assi- 
% milateur pa est formé de 


étoile à trois branches dont Fig. 106. — Pæpalanthus brachypus Kunth. — Coupe 
les cellules sont à peine li- transversale de la hampeé florale. Gr. : 180. 

ï gnifiées. Les trois faisceaux 

à s Lo 

à libéro-ligneux corticaux fbl ext ne sont pas surmontés d’un arc de cellules 


lignifiées, mais ils sont coiffés d’une assise régulière as de parenchyme cortical. 


Pæpalanthus Bongardii Kunth., et P. Claussenianus Kærn., sont 
4 très voisins de 2. brachypus, maïs les poils en navette sont beaucoup plus 
longs. 


Pæpalanthus polyanthus Kunth. — La hampe, à peu près cylindrique 
possède trois rayons de parenchyme cortical. L'épiderme ep (fig. 107) formé de 
cellules à membranes épaisses mais cellulosiques porte de nombreux poils p 


100 ERIOCAULONACÉES 


articulés et flexibles, ce qui 
leur donne une forme tordue. 
Les stomates st sont petits et 
saillants. Le parenchyme cor- 
tical par forme des rayons 
assez larges dont les cellules 
sont de même nature que 


celles de l’épiderme. En face 
du tissu lacuneux pa les cel- 

PR £ Rs REY 
lules épidermiques ce situées F LRO 
entre deux stomates s’enfon- CA EE 


cent dans ce tissu plus ou 
moins profondément. En coupe 
longitudinale, ces cellules ont 
l'aspect de piliers pendant à 
l’intérieur du tissu lacuneux. 
L'’endoderme end est peu difré- 
encié, 


ON 


Fi 


æpalanthus ramosus 


Kunth. — Les poils sont longs et pluricellulaires : les autres éléments 
sont voisins de ceux de P, brachypus. A côté, on peut placer P. Hi- 
lai 


Fig. 108. — Pæpalanthus compactus Gardn. — Coupe 
transversale de la hampe florale. Gr. : Gr. : r?0. 


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| AN S 


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te 
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LP 4ge, 
ot 
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g. 107. — Pcæpalanthus polyanthus Kunth. 
— Coupe transversale de la hampe florale. 
Gr. : 180. 


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rei KϾrn., 
mais ici les 
poils sont uni- 
cellulaires et 


certaines cellu- 
les épidermiques s’en- 
foncent dans le paren- 
chyme chlorophyllien 
comme chez P. poly an- 
thus Kunth. 


Pæpaianthus com- 
pactus Gardn. — La 
hampe est cylindrique, 
elle ne possède ni côtes 
ni sillons. L’épiderme ep 
(fig. 108) est formé de 
cellules à membranes 
minces portant des poils 
unicellulaires p assez 
courts. Le parenchyme 
cortical par très déve- 
loppé ne possède pas de 
parties lacuneuses à cel- 
lules étoilées, il est ho- 
mogène sauf en cer- 
tains points où quelques 


ERIOCAULAHNACÉES 101 


ex 


spèce. L'endoderme en à-cheval 
est presque circulaire sauf au contact des faisceaux libéro- ligneux sn" 
fbt ext où il ue une légère inflexion. L’are cellulosique arc situé es 
faisceaux ne présente aucune partie scléreuse. L'assise des cellules éricycli- 
ques per située en Po de l'endoderme est beaucoup plus lignifiée que ce 
dernier. Les faisceaux libéro-igneux internes fbl int, petits, possèdent des 
È vaisseaux du bois peu développés, un peu écrasés. La moelle m est réduite à 
quelques ceilules en raison des faibles bios du cylindre central. 


cellules disparaissent ; nous n° a TS et be particularité que dans cette 
nd df 


| Classification des principales espèces du genre PÆPALANTHUS d’après les 
caractères histologiques de la hampe florale 


3 Räyons \ ‘ Poils navette s ES 


RATE ee P. tortilis Mart 


. Œrs ss Kœrn 


sou 
les eôtes { | Poils us non articulé 


È 
| RSS ( P. elongatus Kœrn 
g.} ayons | 8 Rayons P. Wedclellianus Keœrn, 
| £ g Sous poils en navette / Fes lensiforus Cet 
ei 7 
4 | 6 Ra cs pe _ yo ette P. amænus Kærn. 
3 24 nai Ra ; de ivetle . P. flaccidus Kunth. 
ra a , 4 Rayon 
© n É 4 Re sous les côtes, poils grid Fe 
E > = | Endoderme formant \ très longs. £ P. viviparus Mart. 
a S à 4R les sillo oils non arti- 
ä Rayons sous les sillons, p : 
. -+"#  inbese mis ps AP EEE M P. flagellare Kunth. 
2 Lo nr 8 ie ae étroits, poils articulés très longs ......... P. curvifolius Kunth. 
Re px 7 Rayons trés larges, poils articulés et poils articu- 
e = = so hf: lés caniie P. flavescens Kœ 
8 S £ | les sillons 5 Rayons étroits, Vs non articulés :...:40... RAR “hérauius Kunth. 
LE Æ 3 Rayons sous les sillons, poils en navette P. nitens Kunth. 
© 3 Rayons sous les côtes, As en navette P. elegans Kunth. 
Es 
RE autel ee 7 DAT RAR TE Es ann col ee NE ROLE RE VA caulescens Kunth. 
#5 
SE 


Roue étroits, symétrie bilatérale, poils en na- 
ette 


P 
E 
P. plantagineus KϾrn. 
P. 


: “ 
a = 
= = 
&<] © 
ET 2 
© Ÿ ds . neglectus Kœrn. 
£ UE j 3 Bsvous larges, poils en n 
s; . Rayons 7 Rayons étroits, Le droits lou ulai as Mart. 
É ? 2 Sym iale, poils droits D Me FR P. an Kœrn 
S D 6Rayon Le oils articulés .............. P. Langsdorffii Roeths, 
= es sous \ symét si 
à larges Poils NrEuRe et poils uni- dE a 
S| 4 ÿ ol “+ bila rie {  cellulai dE Er Kunth. 
mi S  lessillonsf à Rayons étroits, poils tsiretioheré ceæspititius Mart. 
> 
t = 3 Rayons, un seul sillon, symétrie Miiatéraie, poils ER 
ss nicellulaires P. Spixianus Mart. 

os L a 5 Rayons étroits sous les côles, poils en navette. ce PER DE Kœrn 

Re un lt re f ? s les côtes, poils articulés............. . Jalectjolius Kœrn 
S SE £ 22 ae | Raou sous »P | P.'brachypus Kunth. 
RS = ne à en navette .. , P. Bongardii Kunth. 
ed à 2 \ée RAT 3 Rayons \ Poils ( P. CI zussenianus Kœrn 
S 88 #9 /292828 | sous \ P. polyanthus Kunth 
L SAS ]OS SE Jes côtes } . PR LA a SRE TOR IEC PRES D ramrosus Los th 
“AS: ti >oils droits snieti Héires it arr P. Hilairei Kœrn 
# 2 s uni- 
FE Sd u chlorophyllien particulier, poils 

A « Eu . D ARMES PO 4 P. compactus Gardn. 


102 ERIOCAULONACÉES 


Comparaison entre les genres Eriocaulon, Mesanthemum et Pæpalanthus 
d’après la structure anatomique de la hampe florale 


# / Sclérenchyme ou non sous les côtes. 

8 | Bandes nantes | Tissu ‘aimiiteur tantôt disposé 

a MT de parenchyme Ë \ tn _ des diaphragmes, tantôt 
#2 £ É La en dr bis S SOUS à ï < 
me PL - ) Naoe té tantôt peu apparen 
Æ E He Moelle “tonjours PET tantôt bien lignifié_ dé 
a ñn © A \ Poils toujours unicellulaires ........ Eriocaulon. 
= Des à à x | Bandes rayonnantes / Sclérenchyme sous les côtes. 
S$E Se de parenchyme de | Tissu assimilateur toujours con- 
So S soutien en majeure \ tinu. 
EE % æ |} partie sous les sil- pen ne oi apparent, légère- 

pi Em OS ons. igni 

Ê 2È 7 Moeëelle Poils tantôt unicellulaires, tantôt 
AT non persistante, \  pluricellulaires Mesanthemum. 
a 
8 ES w rayonnantes de parenchyme de soutien tantôt sous 
ue À Dr les côtes, tantôt sous les sillons. 
AS ChEM Sclérenchy me très ac centué dans les rayons de la majeure 
9 5 EE artie des espèces 
# œ | 22 & ) Tissu assimilateur toujours continu, même dans les espèces 
Sæ | ao*s GÉPUURT si de sclérenchyme. 
Sir 280 | Endode > plus Fc nbRE 9 ibreux 

e <37° | Moelle Pione $ persistan 

2 Sie Poils tantôt unic Huliies. tantôt pluricellulaires, tantôt en 

pe + © Re die ten in Mnp res sans a ED am Pe eu Peter de 00 r 0 Pæpalanthus. 


G. LACHNOCAULON 


Dans le genre Lachnocaulon la hampe possède toujours trois côtes 
proéminentes séparées par des sillons plus ou moins marqués. Il 
n'existe pas de tissu de soutien. Le parenchyme chlorophyllien est 
formé de cellules à membranes minces n'ayant jamais l'aspect étoilé ; 
ces cellules très riches en chlorophylile, sont serrées les unes contre 
les autres. L’endoderme, sans être seléreux, est composé de cellules 
dont les membranes sont lignifiées sur toutes leurs parties. Les 
faisceaux libéro-ligneux corticaux sont situés entre l’endoderme et 
les lacunes aérifères, ils ne sont jamais surmontés d’un are de 
cellules seléreuses. Les faisceaux libéro-ligneux internes sont situés 
comme dans les genres précédents, c’est-à-dire entre les branches 
saillantes de l'étoile placées sous les rayons de parenchyme cortical. 
En un mot la structure des Lachnocaulon se rapproche beaucoup de 
celle du troisième groupe de Pæpalanthus étudiés. 


Lachnocaulon glabrum Kærn. — La hampe possède trois côtes proémi- 
nentes et trois sillons peu profonds. L'’épiderme ep (fig. 109) est formé de petites 
cellules à cuticule très épaisse. Les poils p rares, sont sphériques ; la cellule 

u poil est très proéminente. Le parenchyme par des sillons est formé 
de cellules à membranes minces et sinueuses. Les trois masses de tissu 


Res PTS PERRET 


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ERIOCAULONACÉES 103 


lacuneux pa occupent une grande surface. L’endoderme end forme une étoile à 
trois branches dont les cellules sont uniformément lignifiées. Il n'existe pas 
d'arc ligneux sur les trois 
faisceaux corticaux fbl ext. 
La moelle m est composée 
de cellules polygonales. 

A côté, on peut placer 
L.Beyrichianum Sporled., 
qui ne diffère que par quel- 
ques détails sans impor- 
tance. 


Lachnocaulon Mi- 
chauxii Kunth. — 

porte trois côtes 

entes en T et trois 


Kærn. Les poils sont très NOTES 
longs, flexibles et articulés. 

es rayons sont formés de Fig. 109. — Lachnocaulon glabrum Kærn. — Coupe 
grandes cellules sans tissu transversale de la hampe florale. Gr. : 175. 


de soutien. Les trois masses 

de tissu lacuneux sont remplies de cellules serrées bourrées de grains de 
chlorophylle. Le cylindre central est semblable à celui de l'espèce précédente, 
sauf que les tissus sont beaucoup plus mous. De plus, dans cette espèce, les 
faisceaux corticaux sont presque aussi grands que les faisceaux internes. 


Lachnocaulon anceps Benth., et Hook., est très voisin de Z. Michauxii, 
mais les poils sont rigides et unicellulaires ou articulés. 


G. PHILODICE 


Philodice Hofimanseggii Mart. — Seule espèce du genre Philodice que 
nous ayons pu étudier. La hampe florale possède cinq côtes et des sillons assez 
prononcés. L’épiderme ep (fig. 110), formé de cellules légèrement cutinisées 
porte des poils p assez caractéristiques ; la cellule épidermique ce est renflée à 
la partie inférieure et elle se termine en col, ce qui lui donne l'aspect d’une 
petite bouteille; puis vient la cellule du col ce, légèrement cutinisée, parfois 
assez allongée au lieu d’être aplatie comme dans toutes les autres Eriocaulo- 
nacées; cette dernière cellule porte le poil proprement dit, articulé, très long et 
flexueux. Les cellules du parenchyme des rayons par sont à parois minces 
et sinueuses ; il n'y a aucun tissu de soutien. Ce qui frappe le plus à l'examen 
superficiel, c'est l’endoderme end formant une étoile à cinq branches dont les 
cellules épaissies régulièrement prennent fortement le vert d'iode. Les faisceaux 


104 ERIOCAULONACÉES 


corticaux f blext ne sont pas protégés par un arc de cellules lignifiées comme 


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Fig. 110, — Philodice Hoffmanseggi Mart.— Coupe transversale de la hampe florale. Gr. : 240. 


dans la plupart des espèces du genre Pæpalanthus. Le tissu assimilateur pa est 
formé de cellules sérrées. La moelle 77 est composée de cellules à membranes 
assez fortes mais cellulo- 
s'ques. 


G. TONINA 


Tonina fluviatilis Aubl. 
— Dans tous les genres et 
toutes les espèces que nous 
avons décrites, sauf chez 
Pæpalanthus densiflorus 
Kærn., et chez Pæpalanthus 
ensifolius Kunth., où nous 
avons signalé une anomalie 
due à l'existence de quel- 
ques faisceaux libéro-li- 
gneux surnuméraires, nous 
avons toujours vu que le 

à nombre des faisceaux corti- 
caux et celui des faisceaux 
Fig. 111, — Tonina fiuviatilis Aubl. — Coupe transversale internes était le même que 

de la hampe florale. Gr. : 330. celui des rayons. Ici, nous 

avons cinq faisceaux libéro- 

ligneux internes f bl int (fig. 111), cinq faisceaux corticaux f bl ext et seulement 
trois rayons de parenchyme non chlorophyllien, Les côtes sont proéminentes 


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à 


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ERIOCAULONACÉES 105 
mais non disposées régulièrement comme dans les espèces étudiées jusqu'ici; une 
certaine dissymétrie se fait sentir dans le parenchyme cortical, les trois rayons 
par ont des dimensions inégales, ce qui fait que les trois masses de tissu 
lacuneux pa sont loin d’avoir la même importance. Les cellules de ce dernier 
tissu sont MR non étoilées et très serrées. L’épiderme ep formé de cellules à 
membranes nces, non cutinisées, porte des poils p courts, unicellulaires, 
pointus; la tas “da col est entieup à celle que nous avons vue chez les 
genres étudiés précédemment. Les faisceaux libéro-ligneux corticaux très petits 
sont réduits à quelques vaisseaux du bois et à un petit nombre de cellules 
libériennes ; ces faisceaux ne sont pas surmontés d'un arc de cellules lignifiées. 
Le péricycle est lui-même lignifié. Les faisceaux libéro-ligneux internes fl int 
ont leurs vaisseaux du bois peu différenciés; ces vaisseaux disparaissent en 
partie pour laisser place à de grandes lacunes. La moelle m est composée de 
cellules polygonales à membranes minces. 


En étudiant la streture anatomique de la hampe florale chez 
11 espèces de la famille des Eriocaulonacées, nous avons pu voir 
que cette structure ne varie que dans les détails chez ces différentes 
espèces; par un simple examen d'une coupe transversale, il est 
toujours facile de se rendre compte si on se trouve ou non en pré- 
sence d'une plante de cette famille. 

Aux caractères généraux donnés en tête de ce dernier chapitre, 
nous pouvons ajouter les particularités suivantes : 

1 L’épiderme, mou ou le plus souvent cutinisé, sauf dans de très 
rares exceptions (Æriocaulon longipedunculatum H. Lec., E. Pancheri 

Lec., Æ. modestum Kunth.) porte de nombreux poils à parois lisses 
parfois un peu rugueuses, pouvant affecter différentes formes, mais 
dont la cellule du col située sur la cellule mère épidermique, aplatie 
et lignifiée, est identique dans tous les genres et dans toutes les 
espèces, sauf dans le genre Philodice où elle est allongée. Ces poils 
sont unicellulaires droits, très courts ou allongés dans les genres 
Mesanthemum, Tonina et la plupart des espèces du genre E£riocaulon, 
articulés dans le genre ?’hilodice, sphériques dans quelques Eriocau- 
lon (Æ. fenestratum Boj., E. gibbosum Kærn., E. Benthamiüi Schld.) 
rarement ovoïdes (£. Buergerianum Kærn., Æ. fluviatile Trim.). 

Dans les genres Panetan tits et Lachnocaulon les poils affectent 
des formes plus variées ; ils sont tantôt unicellulaires en navette 
(Pæpalanthus elongatus Kærn., P. Weddellianus Kærn., ?. bra- 
chypus Kunth., etc.) et alors situés parallèlement à l'axe de la 
hampe ou droits (?. flagellare Kunth., P. hirsutus Kunth., etc.) 
ou sphériques (Lachnocaulon glabrum Kœærn.); tantôt pluricellu- 
laires flexueux (Pæpalanthus polyanthus Kunth.,  Lachnocaulon 
Michauxii Kunth.) ou rigides (Pæpalanthus viviparus Mart., ?. cur- 


106 ERIOCAULONACÉES 


vifolius Kunth., etc.). Rarement on trouve deux sortes de poils chez 
la même espèce ; cependant, chez Pæpalanthus flavescens Kærn., on 
rencontre des poils pluricellulaires, les uns tecteurs nombreux, les 
autres capités plus clairsemés. 

Certains types considérés comme dépourvus de poils en pos- 
sèdent néanmoins, mais ceux-ci, très petits, ne sont visibles qu'à 
un assez fort grossissement et ne peuvent être distingués à la loupe. 

Les stomates, situés sur des files longitudinales, dans les sillons, 
en face du tissu chlorophyllien, sont formés de deux cellules 
allongées dans les espèces à épiderme mince, beaucoup plus courtes 
lorsque l’épiderme est fortement cutinisé. En coupe transversale, les 
cellules stomatiques sont allongées en forme de bee d'oiseau du 
côté de l’ostiole comme chez toutes les plantes qui vivent dans les 
lieux humides. Les stomates se rencontrent dans le plan des cellules 
épidermiques, ils peuvent être parfois un peu saillants, mais ils ne 
sont jamais enfoncés. Lorsque la plante vit en plein soleil, les stomates 
sont parfois situés au fond de sillons profonds et ils se trouvent 
ainsi protégés par les côtes. En somme, il n'existe pas de type 
caractéristique de stomates chez les Eriocaulonacées. 

2° Lorsque les cellules des bandes rayonnantes de parenchyme 
cortical épaississent leurs membranes pour donner un tissu de 
soutien, ce tissu est rarement du vrai collenchyme. Nous n'avons 
trouvé de vrai collenchyme que dans Zriocaulon modestum Kunth. 
Dans certaines espèces du genre Æriocaulon, ce tissu est plutôt 
sclérenchymateux. Dans le genre Mesanthemum et surtout chez 
certaines espèces du genre Pæpalanthus, ces rayons peuvent 
devenir entièrement seléreux. 

Le parenchyme chlorophyllien est plus ou moins développé 
suivant les espèces: les cellules qui le constituent tantôt étoilées, 
tantôt plus ou moins arrondies, tantôt irrégulières et serrées, sont 
ou disposées de façon à constituer des diaphragmes perpendiculaires 
à l’axe de la hampe et plus où moins éloignés les uns des autres, 
ou agencées pour donner un tissu spongieux continu s'étendant d'un 
bout à l’autre de la hampe. Parfois (Eriocaulon longifolium Nees.) 
ce tissu chlorophyllien est réduit à une mince bande située sous 
l’épiderme ; parfois, mais ce cas n’a été constaté que dans Pæpu- 
lanthus compactus Gardn., ce tissu ne se forme pas. 

Dans toutes les espèces, qu'il y ait ou non des diaphragmes, une 
couche de cellules chlorophylliennes tapisse la paroi interne de la 
lacune aérifère; ces cellules sont plus serrées les unes contre les 
autres sous l’épiderme que partout ailleurs. 


ERIOCAULONACÉES 107 

3 Dans un certain nombre d'espèces, l'endoderme est scléreux 
et peut parfois former un large anneau fibreux (Pæpalanthus vivi- 
parus Mart., ?. flagellare Kœrn.) ; par conséquent, dans ces condi- 
tions, les deux cercles si caractéristiques de faisceaux libéro-ligneux 
sont faciles à distinguer l’un de l’autre. Lorsque l’endoderme reste 
cellulosique et que ses cellules ne se différencient pas des cellules 
voisines, on distingue quand même les faisceaux corticaux des 
faisceaux internes en ce que ces derniers possèdent une lacune 
due à la destruction de quelques cellules du parenchyme, tandis que 
les premiers, appuyés contre l’'endoderme, sont toujours dépourvus 
de lacune. 

ho Sauf dans de très rares exceptions (Pæpalanthus densiflorus 
Kéærn., P. ensifolius Kunth., Tonina fluviatilis Aubl.), le nombre 
de faisceaux de chaque sorte est toujours égal au nombre de bandes 
‘ayonnantes de parenchyme cortical non chlorophyllien. 

Les faisceaux libéro-ligneux sont les plus souvent en V comme 
dans la plupart des Monocotylédones, mais il en existe de collaté- 
raux, de concentriques et de biconcentriques. 

Les faisceaux corticaux se rendent dans les bractées involucrales 
internes qui entourent le capitule floral; les bractées externes sont 
dépourvues de faisceaux. Les faisceaux libéro-ligneux internes s'épa- 
nouissent dans les bractées florales et dans les diverses pièces de 
la fleur. 

5° Sauf dans le genre Mesanthemum, la moelle étant toujours 
persistante, il n'existe pas de lacune centrale. 

6° Certains caractères distinctifs entre les espèces pouvant servir 
à la systématique ont été résumés sous forme d’un premier tableau 
après la description de la hampe florale du genre £riocaulon ; dans 
un deuxième tableau nous avons indiqué les caractères principaux 
des différentes espèces du genre Mesanthemum ; dans un troisième 
tableau, nous avons résumé les caractères du genre Pæpalanthus ; 
enfin, dans un quatrième et dernier tableau, nous avons mis en 
relief et ne les caractères des genres Æriocaulon, Mesanthe- 
mum et Pæpalanthus. - 


Ra, 
Th 
Fw 


#: 


MA ERA te 


î 


DEUXIÈME PARTIE 


CHAPITRE VI 


RESTIACÉES 


HISTORIQUE ET CARACTÈRES GÉNÉRAUX 


Linxé et ses élèves confondirent la petite famille des Restiacées 
avec les Graminées. Les Restio furent placés parmi les Jones par 
A.-L. de Jussieu. En 1810, R. Browx créa la famille des Restiacées 
que plus tard Palisot de Beauvois divisa en Restionées et Elégiées. 

878, Maxwell Masrers étudia avec soin un grand nombre 
d'espèces de cette famille dans laquelle il conserva 20 genres et 
234 espèces. Le port de beaucoup de Restiacées rappelle celui des 
Cypéracées et des Joncacées, mais les Restiacées ont leur embryon 
appliqué extérieurement contre l’albumen, leur ovule est orthotrope, 
tandis que chez les Cypéracées et les Joncées, l'embryon est intraire 
et l’ovule est anatrope. Les Restiacées n’ont qu'un ovule ascendant 
dans chaque loge. Malgré ces différences, certains auteurs ont fait 
des Restiacées une division des Joncées. Les Restiacées qui ont le 
port des Cypéracées s’en distinguent par leur gaine foliaire à bords 
libres et non fermés en tube. 

Les Restiacées sont des herbes peu élevées dont le rhizome est 
chargé d’écailles et les branches aériennes dressées, simples ou 
ramifiées, parfois même très rameuses. Les feuilles sont réduites à 
une gaine persistante, rigide, à bords incurvés ou involutés non 
unis. Les fleurs, situées au sommet des rameaux sont en grappes 
plus ou moins composées de chatons. 

Les Restiacées sont des plantes de l'Afrique Australe et de 
l'Australie ; on rencontre en outre le genre Leptocarpus dans l'Amé- 
rique Australe extra-tropicale et jusqu'en Cochinchine. 


110 RESTIACÉES 

En 1865, Masrers (1) a fait une remarquable monographie des 
Restiacées, mais ses recherches anatomiques sont loin d’être 
complètes, il n’a pas étudié suffisamment de genres. Sauf pour 2eslio 
ferruginosus qui est décrit en détail, l'étude de Masters n'est pas 
au point et on relève pas mal d'erreurs chez beaucoup d'espèces. 

En 1869, Prrrzer (2) à étudié les Restiacées au point de vue 
anatomique en insistant sur leur système assimilateur qui est très 
intéressant. En second lieu, Pfitzer fait une étude assez approfondie 
sur chaque genre; puis il termine en donnant des appréciations sur 
l'intérêt que l'étude anatomique seule présente pour la classification 
de cette famille. 

En 1887, Van TiEGHEM (3) étudie la structure de la racine de 
quelques Restiacées ; il montre qu'elles différent à plusieurs égards 
des Centrolépidacées, Eriocaulonacées, Mayacées et Xyridacées en ce 
qu'elles n’en partagent pas l’anomalie : partout, en effet, le péricyele 
y est continu tout autour du cylindre central et passe avec tous ses 
caractères en dehors de tous les faisceaux ligneux. Ce péricycle est 
d’ailleurs tantôt simple, formé d'une seule assise, tantôt double, 
tantôt enfin épais, composé de cinq ou six assises et parfois d'un 
plus grand nombre. Partout aussi les radicelles se forment en face 
des faisceaux ligneux. 

En 1891, E. Gi (4) étudie la morphologie et l'anatomie d’un 
grand nombre de Restiacées, il complète le travail de Pfitzer et 
termine son étude par un résumé où il passe en revue les prinei- 
paux caractères anatomiques de chaque genre. Gilg ne fait aucun 
rapprochement avec les familles voisines. On trouve quelques erreurs 
dans ce travail, et les descriptions sont souvent confuses. 


Structure anatomique de la hampe florale 


Puisque la deuxième partie de notre travail consiste à faire une 
comparaison des. Ériocaulonacées et des familles voisines basée 
exclusivement sur les caractères anatomiques de la hampe florale, 


(4) Masters. — On the morphology and anatomy of the genus Restio Journal 
of Linnean Soc. Vol. VIII. 1865, 


AE Prrrzer. — Hautgewebe eniger Restionaceen (in Pringh. Jahrb. VH-56. 
TU). 


(3) Van TiEGHE., loc. cit. p. 5 


() E. Gizc. — Beitrage zur vergleichenden Anatomie der xerophilen Familie 
der Restiaceæ, in Engler Bot. Jahrb. 18H, p. 541. 


RESTIACÉES iii 


nous avons cru devoir étudier tout d’abord la hampe des Restiacées, 
bien que sa structure soit tout-à-fait éloignée de celle de la hampe 
des Eriocaulonacées. Cette façon de procéder nous permettra de 
mieux mettre en relief les différences qui existent entre ces deux 
familles classées l’une à côté de l’autre par différents auteurs et 
parfois confondues. 

I était inutile de faire l’étude d’un grand nombre d'espèces pour 
montrer la différence qui existe entre les Eriocaulonacées et les 
Restiacées ; néanmoins, comme les caractères anatomiques de la hampe 
florale sont très intéressants à connaître chez les Restiacées, et que 
d'autre part les descriptions de Pfitzer et de Gilg ne sont pas 
toujours très claires et très complètes, nous avons pensé qu'il serait 
profitable d'étendre un peu nos recherches ; aussi, une vingtaine 
d'espèces ont-elles été examinées. 

La hampe florale des Restiacées est presque toujours rigide et 
cassante, elle n’est pas composée que d’un seul entre-nœud comme 
chez les Eriocaulonacées. Dans une coupe transversale, on remarque 
le plus souvent deux parties bien distinctes : 1° un parenchyme cor- 
tical typique, bien particulier à cette famille, ne variant pas dans ses 
grandes lignes avec les genres et les espèces ; 2 un cylindre central 
shalègue à celui de beaucoup d’autres monocotylédones, et sur lequel 
nous n’aurons que bien peu de choses à dire. 


G. RESTIO 


a 


Fleurs diclines. Périanthe double avec souvent trois folioles à chacun de 
ses verticilles. Ces folioles sont plus ou moins bn glumiformes, de couleur 
verdâtre ou brune, sans éclat, scarieuses, opaques; les inférieures sont plus 
minces, translucides, incolores, quelquefois très tén nues. Les sépales sont 
imbriqués et l’un deux est antérieur tandis que les 2 autres, postéro-latéraux, 
Souvent plus épais, sont plus ou moins repliés suivant leur nervure médiane et 
Carenés. La corolle est formée de trois folioles scarieuses, imbriquées, dont une 
postérieure. Trois étamines superposées aux pétales dans la fleur mâle ; le filet 
de l’étamine peut être légèrement uni avec la base du pétale correspondant 


l'anthère est dorsifixe, uniloculaire, introrse et déhiscente par une seule fente 
longitudinale. Dans les fleurs femelles, le périanthe est le plus souv sé identique S 
l'ovaire trigone est à trois loges alternant avec les rudiments d’étamines. Le 


style est à trois fie totalement indépendantes ou unies à se base, 
stigmatifères dans leur partie supérieure. L’ovaire est descendant, orthotrope, 
à micropyle inférieur. 

ans certains Æestio, les verticilles du périanthe sont dimères, ils peuvent 
être réduits ou nuls dans les fleurs femelles. L’androcée est parfois réduit à 
deux étamines et l'ovaire peut ne posséder que deux loges latérales avec deux 


412 « RESTIACÉES 


branches stylaires. Le fruit est sec, trigone où comprimé d'avant en arrière, il 
s'ouvre suivant ses angles. La graine possède un albumen plus ou moins 
farineux, rarement charnu et un non très petit situé à l'extrémité opposée 
au hile et appliqué extérieu- 
rement contre l’albumen. 


Restio debilis Nees. — 


sale ee daté un 
entre-nœud de la hampe 
florale, on voit un épiderme 
ep (fig. 112 et 113) formé 
de grandes cellules-un peu 
plus hautes que larges ; la 
cutine a profondément en- 

i les parois radiales qui 
ten de gros piliers 


4 
remplie d’une substance 
jaunâtre sj, ce qui donne 
une couleur plus ou moins 


Fig. 112. — Restio debilis Nees. — Coupe lraisversule sché- 
matique de la hampe florale. ep, épiderme ; pa, paren- foncée à la hampe ; IL en est 
chyme assimilateur: «s.p, assise de parenchyme cortic al; ce ; ; 4S 
an.f, anneau tibreux ; Egg faisceau libéro-ligneux :; loc ainsi chez toutes les Restia- 
lacune centrale. Gr. : cées que nous avons étu- 


diées. L’épiderme ne porte 
pas de poils ; la hampe est presque toujours glabre chez les Restiacées. Les 
stomates, très nombreux, sont formés de cellules presque rondes, fortement 
cutinisées ; les membranes de cellules annexes € an restent cellulosiques et 
minces. Les cellules stoma 


chambres sous -stomatiques 
chsst dont les cellules de 
dure cb, à membranes forte- 
ment épaissies, remplies de 
petites granulations brillantes 
constituent un tissu de soutien 
t de protection. Le tissu assi- 
milateur pa, protégé par l’épi- 
erme épais et les cellules de 
bordure de la chambre sous- 


Fig. 115. — PRestio dlebilis Nees. — Coup . Lee le 
stomatique se compose de deux de l'écorce de la hampe florale, 


assises palissadiques de m 

forme dont les cellules remplies de gros corps chlorophylliens ont leurs mem- 
branes légèrement étoilées, ce e fait qu'en coupe transversale, la membrane 
semble percée de fines ponctuations. Dans une coupe longitudinale de la hampe, 
la forme étoilée des cellules pa lon ue est beaucoup plus apparente. 


. 


RESTIACÉES 113 


Cette disposition du ARS chlorophyllien se retrouve à peu près chez 
toutes les rs elle permet au plus haut point les dames gazeux. 

Au-dessous du par MNT chlorophy Ilien se trouve une assise régulière 
as p de nine assez grandes, dépourvues de chlorophy le, qui forme un anneau 
continu; quelques cellules contiennent de grosses mâcles ma d’oxalate de 
chaux. Cette assise, simple ou 
composée, se rencontre chez 

resque tous les genres 

Restiacées, ses cellules con- 
tiennent souvent des mâcles. 

Il n'existe pas d’endoderme 
différencié comme chez les 
Eriocaulonacées; les faisceaux 
libéro-ligneux corticaux si ca- 
ractéristiques chez cette der- 
nière mes font défaut chez 
les Restiacée 

e cy Bite central de Res- 

tio debilis débute par un 
anneau fibreux an f très solide 
dans lequel se trouvent inclus Fig. 114.— Restio subverticillatus Mast.— Co ‘ jrans- 
de petits faisceaux ss He versale de Pécorce de la hampe florale. Gr? 
gneux. D’autres faisceaux 
ducteurs plus grands f bl se Pier ent rs dans le tissu fondamental comme 
chez la plupart des Monocotylédones. Dans le parenchyme fondamental on 
trouve sh pr cellules Le da de chaux cristallin souvent 
réuni en 1 

Qu rep cellules du centre de la moelle ont disparu pour laisser place à - 
une lacune lac. 


A côté de cette espèce, on peut placer Restio filiformis Poir., dont la 
structure est semblable avec cette différence que les cellules de bordure des 
chambres sous-stomatiques ne renferment pas de granulations brillantes; 

rfois ces cellules sont trans- 
formées en scléréides par ap- 
=.cu position de substances non dé- 


EL Fa eP {finies sur la membrane, mais 
Len sen FE pa cette dernière n’est ni très dure 


s 
Re 


Fe 


: UY 


EU 


ni canaliculée comme dans les 
vraies scléréides que l’on ren- 
contre souvent chez les Dico- 
tylédones. 


Ya 


Fig. 15. — Restio tetraphyllus Labill. — GES trans- 
versale de écorce de la hampe florale. Gr. : 


Restio subverticillatus Mast. — Très voisin du précédent; la euticule cu 
(fig. 114) est moins épaisse et les cellules de bordure de la chambre sous-stoma- 
tique qui ont leurs membranes moins accentuées et ne renferment pas 
granulations sont parfois transformées en scléréides. On trouve des mâcles ma 
d’oxalate de chaux dans l’assise de parenchyme cortical as p et dans quelques 
cellules du tissu fondamental du cylindre central. 


114 | RESTIACÉES 

Restio Gaudichaudianus 
el S Kunth. — Structure semblable 
à celle de Restio subverticilla- 
tus Mast. Il n’y a pas d’oxalate 
de chaux dans le cylindre cen- 
tral et la moelle est détruite 


à 


fr au centre de la hampe. 
k ï Restio gossipinus Mast. — 
NUE L'épiderme est semblable à 
PE Hs celui de Restio cuspidatus (voir 
di PA page 415). Les deux assises de 
hf ja) te or palissadique sont 
«1 Los très régulières. Les cellules de 
À CR aie de is chambre sous- 


renforcées, mais ces 
HET présentent des es- 
paces entre elles ; il n’y a pas 
de granulations dans ces cellu- 
les. On trouve quelques mâcles 
Fig. u6.— Restio cuspitadus Thumb.— Co ques réal d’oxalate de chaux dans l'assise 
versale de l'écorce de la hampe florale, Gr. de parenchyme située sous la 
ernière assise palissadique. 
Le cylindre central débute ais un anneau de selérenchyme, mais la partie 
interne des membranes reste cellu u 
Les faisceaux libéro-ligneux sont répartis 
dans un lissu dont les membranes sont li- 
gnifiées; ce tissu ne renferme pas d’oxalate 
de chaux. I n'existe pas de lacune centrale. 


rl ve ont leurs membra- 
peu 


Restio tetraphyllus Labill. — Le pa- 
renchyme cortical est peu développé par 
rapport au cylindre central. L’épiderme ep 
(fig. BA: est formé de petites cellules à 
mem terne fortement cutinisée mais 
dont léé harois EE 7 restent minces, Les 
stomates st sont petits et situés sur le niveau 
épidermique. Les deux assises de paren- 
chyme palissadique pa sont composées de 

cell eu près carrées très richés en 
ce bmmphell. On trouve quelques mâcles ma 
d’oxalate de chaux dans l’assise de paren- 
chyme as p située sous le tissu palissa- 
dique. 
Le cylindre central, très puissant, pos- 
sède une grande lacune centrale, il débute 
par un anneau fibreux très épais. Il n’y a 
pas de mâcles dans le cylindre central. Fig. n7. — Restio cuspidatus Thumb. — 


À ï te Cou je Jongitudinale So l'écorce de la 
Restio cuspidatus Thumb. — L'épi- Cou pe florale. Gr. : 


RESTIACÉES 115 


derme ep (fig. 116) est formé de grandes ppt fortement cutinisées dont 
les parois radiales également épaissies sont tordues de façon à donner des 
piliers d'aspect très bizarre. On trouve quelques prier dans l’épiderme. 
Les stomates sf sont grands, munis d’un petit bec; ils sont situés au niveau 
de l’épiderme. La chambre BA Rae ne s'enfonce pas dans le tissu 
palissadique, elle ne dépasse pas le niveau inférieur de l’épiderme. Les 
deux assises valises pa formées Fe cellules Pts très allongées dans 
le sens radial se détruisent ou s’écartent de dis en distance de façon 
à laisser de aie D. pren très this “ les échanges gazeux 
avec l’extérie e place en place, un groupe de cellules palissadiques 
dépourvues de Prat À épaississent leurs membranes pour constituer un 
‘ tissu de soutien fs; parfois ces cellules laissent des vides entre elles pour faciliter 
la circulation de l'air. On trouve des scléréides de place en place. L’anneau de 
parenchyme an p situé entre le tissu palissadique et le cylindre central est formé 
de trois à quatre assises de cellules dont les dimensions en coupe longitudinale 
(fig. 117), sont les mêmes qu’en coupe transversale; certaines de ces cellules ren- 
ferment de grosses mâcles m d’oxalate de chaux. 
Le cylindre central débute par un anneau de sclérenchyme sel dont quelques 

cellules contiennent de l'oxalate 
de chaux. Le parenchyme fon- 
damental est formé de cellules 
à membranes plus ou moins si- 
nueuses avec grands méats aux 

ngles. Il existe une grande 
ixéune centrale 


Restio callistachyus 
Kunth. — L'épiderme ep (fig. 
118) est muni d’une cuticule cu 
assez épaisse; les parois ra- 


diales des cellules restent 

minces. Les stomates si, a @'e ON eo 
lieu d’être situés au niveau de se ee 
la cuticule comme dans les es- f* d; AE 0 TC 2 


pèces précédentes, ps enfon- Fig. 118. — Restio callistac gr Kunth. — CRE "y 
cés profondément jusqu'au ni- versale de l'écorce de la hampe florale. Gr. : 450. 
u 


phyllien ; les cellules de Hier cb sont cutinisées, tandis que les cellules 
annexes ont leurs membranes minces. Les cellules de bordure de Ja chambre 
deu 


An 
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=] 
un 
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palissadique pa sont semblables, cependant la plus profonde est moins 
haute que la plus externe. Le parenchyme an p qui fait suite est formé de un 
ou deux assises de RER cellules irrégulières à parois minces ; ces cellules 
ne contiennent pas de 

Le cylindre central pres par un anneau formé de deux ou trois assises 
de sclérenchyme sel ; le reste est composé de cellules à à parois minces dans 
lesquelles sont plongés les faisceaux libéro-ligneux ; il n’y a pas d’oxalate de 
chaux dans ce parenchyme. La moelle n’est pas détruite au centre. 


(e) 


116 | RESTIACÉES 


G. THAMNOCORTUS 


Le genre Thamnocortus appartient à l'Afrique australe. Dans ce 
genre, le style n’est pas ramifié et l'ovaire est uniloculaire. Au point 
de vue anatomique il diffère des Zestio par son épiderme à cellules 
très hautes régulières dont les membranes latérales restent minces 
et par le parenchyme cortical situé entre le tissu assimilateur et le 
cylindre central qui est formé de deux ou trois assises de cellules, 
caractère que nous n'avons rencontré que dans Zestio cuspidalus 
Kunth. Pas d'oxalate de chaux. 


Thamnocortus imbricatus Mast. — L’épiderme ep (fig. 119) est formé de 
très grandes cellules allongées dans le sens radial. La cuticule cu est très 
épaisse ; les parois radiales ne 

sont pas renforcées. Les sto- 
ni mates st sont très nombreux; 
PR LT AE les membranes des cellules de 
bordure restent cellulosiques et 


rois épaisses, laissant parfois 
nds vide 


Sel de grands vides entre elles ; 
dR A quelques-unes de ces eellules 
MAUR sont transformées en scléréi- 
Lola des selr. Le tissu chlorophyl- 
eV lien très développé est formé 
ne de deux assises de cellules 
Vo palissadiques pa allongées et 
() 


semblables comme chez cer- 
tains Restio. L’anneau de pa- 
renchyme cortical interne anp 
est composé de deux ou trois 
assises de cellules générale- 
Fig. n9. — Tiamnocortus imbricatus Mast. — Coupe ment très grandes ne renfer- 
transversale de l'écorce de la hampe florale, Gr. : 450. mant pas de 

Un anneau fibreux an bien 
développé entoure le cylindre central ; le parenchyme fondamental ne ren- 
ferme pas d’oxalate de chaux. Au centre la moelle a disparu. 


# 


APE — LE SITES TETE PRE VER 
4 FERA E se NDS 
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BE SORT ET ET PERRET CFE 


Du mA À GENS EE RS Ve 


RESTIACÉES 117 


G. DOVEA 


Le genre Dovea diffère très peu des Restio au point de vue floral. 
Les Dovea sont monoïques ou dioïques, mais ils peuvent aussi être 
polyvgames ; ils habitent l'Afrique australe. 

Dans le genre Dovea, les cellules épidermiques sont plus hautes 
que dans le genre Thamnocortus: lépiderme est même parfois 
dédoublé (Dovea Hookeriana Mast., D. microcarpa Kunth.). Les 
stomales sont très rapprochés les uns des autres et parfois enfoncés 


jusqu'à la deuxième couche épidermique lorsque celle-ci existe. 


L'anneau seléreux qui entoure le eylindre central est peu déve- 
loppé. Toutes les espèces sont dépourvues de mâcles d'oxalate de 
chaux. 


Dovea nitida/Mast. — Les cellules épidermiques ep (fig. 120) sont encore 
plus grandes que les cellules 
de Thamnocortus imbri es = 
Mast. ; les files de stomates st of 
très rapprochées ne sont sépa- 
rées que par une ou deux ran- 
gées de cellules 2 

itués sur 1 


nes sont fortement cutinisées 
Les chambres sous-stomatiques 
chsst, très vastes, s’enfon- 
cent profondément jusqu'à la 


te 


ÆZ2 


deuxième assise palissadique. 1 

Les cellules épidermiques sont Te L? 
souvent transformées en sclé- 1 192 
réides sclr, ce qui donne une 4 A0 
| Ses solidité à l’épiderme ; 4 9 
il en est de même des cellules é 7 
de es des chambres sous- 4 
stomatiques. Il existe deux  »# 8, 
assises de tissu palissadique eo æ 


pa; l'assise profonde est plus 

étoilée et moins haute que las- 

sise externe. L’assise régulière 

de DU chyme interne as p Fig. 120. — Dovea nitida Mast. — de ue de 
ormée d'une seule ceus3h de l'écorce de la hampe florale. G 

cellules ne renferme pas 

d’oxalate de chaux. Il a pas de lacune centrale. 


118 RESTIACÉES 


Dovea Hookeriana Mast. — Dans cette espèce, l’épiderme ep (fig. 121) est 
encore développé au plus haut point, mais il diffère de celui de Dovea nitida 
ca Mast., en ce qu'il est dédoublé. 

L’assise externe à cuticule peu 
épaisse est aplatie tangentielle- 
ment ; vue à plat (fig. 122), cette 
s mée de cellules 


cst 


Sepi 


CE] 
e + 


longitudinales ; les cellules an- 
nexes ca des stomates sont à 
peu près de mêmes dimensions 
que les cellules de bordure. 
L'assise épidermique interne 
ep i est formée de grandes cel- 
lules plus étendues dans le sens 
radial que dans le sens tangen- 
tiel. Les chambres sous-stoma- 
tiques chsst très vastes, s’éten- 


cf 
Guen 


} o\C) 
SX 


Fig. 121. — Dovea Hookeriana Mast.— Coupe transver- : x 
x sale de l’écorce et d’une partie du cylindre central de sise de parenchyme chloro 
la hampe florale. Gr. : 340. 


à r 

épaissies, mais ces cellules ne sont jamais transformées en scléréides. 

es deux assises palissadiques pa ont leurs cellules bourrées de gros corps 
chlorophylliens ; ces cellules sont par places un peu 
écartées les unes des autres. L’assise de parenchyme 
interne, as p, très régulière, ne contient pas de mâcles. 
Le cylindre central débute par un anneau fibreux an f 

u épais dans lequel sont plongés de petits faisceaux 
libéro-ligneux fbl; mais ici, comme dans les Xyridacées 
et dans certaines Eriocaulonacées, nous ne sommes pas: 
en présence de la fibre typique ; en section transver- 


liculée, ce qui donne bien l’aspect fibreux, mais en ‘os 
coupe longitudinale, on voit que la cellule allongée Fig. 192. — Dovea Hooke- 
t il vi ren 


g. 1 
ré : : ; riana Mast.— Epiderme 
reste rec angulaire : es parois transversales ne sont Vu à plat de la hampe 
jamais obliques et les épaississements sont munis de florale. Gr. : 340. 


pores et non de canalicules. Les gros faisceaux libéro- 

ligneux sont entourés d’un tissu sclérenchymateux. Quelques cellules du paren- 
chyme fondamental sont remplies de mâcles d’oxalate de chaux. Il n’y a pas de 
lacune centrale. 


se) 


is tee £ à 
AT EEE rdc die, N° x 


RESTIACÉES 119 
Dovea microcarpa Kunth. — La structure est semblable à celle de Dovea 
Hookeriana Mast.. mais les sto- 
mates st (lig. 123) au lieu de se 
trouv 


e 
F euxième couche épidermique ; ces 
Ë stomates, en raison de leur posi- 
: tion, sont peu cutinisés. 


G. ELEGIA 


Le genre Ælegia se rap- 
proche du genre Dovea par 
sa fleur. L'épiderme com- 
prend deux assises de cel- "Sie de l'écorce de le hampe florale, Ge Be 
lules, mais ici les deux 
assises ont la même dimension. 
oxalate de chaux. 


Il n'existe ni anneau scléreux ni 


Elegia obtusiflora Mas 
L'épiderme ep (fig. 124) est Me 
blée comme chez Dovea Hooke- 
riana Mast., et Dovea microcarpa 
Kunth., mais ici les membranes 
cellulaires restent minces et cel- 
lulosiques; cependant la couche 
cuticulaire cu est très épaisse, 
surtout chez certaines cellules qui 
s’allongent un peu en papilles. 
Les stomates sf sont enfoncés 
dans des sillons et situés au ni 

1 de la deuxième coupe épi- 
es Le parenchyme chloro- 
phyllien pa comprend deux assises 
en palissade de cellules peu étoi- 
lées dont les membranes sont très 


e 
chaux. Il n’y a pas d’anneau sclé- 
renchymateux, tous les tissus res- 


Fig. 124. — Elegiu vb:asiforu Mast. — Coupe À 0: / 
4 versale de Lécores et d’une api + du JË Lois plus SRE ER 
à central de la hampe florale. Gr. : 


Elegia stipularis Mast. — La 


structure est semblable à celle de l'espèce précédente, cependant il n'y a 


120 RESTIACÉES 


pas de couches cuticulaires 
(fig. 125) et les stomates sont 
situés au niveau de l’épiderme. 


G. HYPODISCUS 


Dans le genre Aypo- 
discus, Vépiderme est sim- 
ple, mais le caractère le 
plus particulier consiste 
dans la présence de rayons 
seléreux qui partant de 
l'anneau de même tissu 
par lequel débute le cy- 
lindre central, traversent le 
parenchyme  chlorophyl- 
lien pour aboutir à l’épi- 
derme. Le tissu de soutien 
est donc très accentué. 


Fig. 195. — Elegia stipularis Mast. — Coupe transver- 
sale de l'écorce et d’une partie du cylindre central de 
la hampe florale. Gr : 450. Hypodiscus rigidus Mast. 

— L’épiderme ep (fig. 126) est 

formé de grandes cellules à membranes externes et radiales cutinisées. Le 

parenchyme chlorophyllien pa comprend deux assises palissadiques dont les 
cellules sont faiblement étoi- 
lées. Les cellules de l’assise de 
parenchyme interne as p ont 
leurs membranes un peu épais- 
sies. Les cellules de bordure 
des chambres sous-stomatiques Dé WA) 

sont souvent transformées en fe) e np 07 

scléréides. Le cylindre central 4 AU A AU 


ES 


débute par un anneau de sclé- 
renchyme scl qui de distance 
en distance émet des rayons 
r scl entièrement scléreux qui 
vont rejoindre l’épiderme 

donnent ainsi une grande rigi- 
dité à la hampe. Certaines 
cellules de ces rayons contien- 


PRET à ; Fig. 196. — Hypodiscus rigidus Mast. — Coupe trans- 
nent de petites mâcles m d’oxa- versale de l’écorcelde la hampe florale. Gr: 450. #1 
late de chaux ; en coupe lon- 


à 


\ 02 
ME 


\ 
sk VE 


>, 


CO Ÿ SC. 
JS CS 


o 
x 


gitudinale, on voit que ces mâcles ne sont pas réparties d’une façon quelconque 
mais que les cellules qui les contiennent sont disposées bout à bout, suivant des 


RESTIACÉES 121 


files régulières. Les faisceaux libéro-ligneux sont disposés sur deux cercles. Le 
liber, très développé, a les — 

parois de ses cellules assez 
épaisses, il entoure une 
bonne partie des gros vais- 
seaux du bois. La moelle a 
disparu au centre pour don- 
ner naissance à une petite 
lacune. 


Hypodiscus striatus 
Mast. — La structure est 
très voisine de celle de 
Hypodiscus rigidus Mast., 
cependant la cuticule cu 
(fig. 127 et 198) est beaucoup 
plus épaisse, et les stoma- 
tes st étant très nombreux, 
une grande quantité de cel- 
lules de la première assise Fig. 127. — Hypodiscus striatus Mast. — Coupe 
palissadique sont impré- sale schématique de la hampe florale. Gr. : 
gnées de petites granula- 
tions, ce qui donne une grande solidité à la hampe. Les faisceaux libéro- 
ligneux sont sur trois cercles; le liber, moins développé que dans A. rigidus 
possède des membranes min- 


transver- 
130. 


% 


G. LYGINIA 


Les Lyginia sont des 
plantes australiennes chez 
g/8 lesquelles les anthères sont 
LR NOÉ toujours biloculaires. Les 

Loue Pa assises palissadiques 

= D > U2 ss Di . diiSSc ë 

QT. FR CE het /-8 sont formées de cellules 
LE QD: 9 f9% 

THE OCE € dont les membranes ne 

S COCSS LES 

EY=0S 


sont pas étoilées. 


Fig. 198. — Hypodiscus striatus Mast. — Coupe trans- : te © Bern 
versale de Moores et d’une partie du cylindre central Lyginia barb: ta 
de la hampe florale. Gr. : 450. 


fortement cutinisées dont les parois radiales sont épaisses et très sinueuses : 

places, ces cellules s’allongent davantage après s'être divisées, et 
elles forment des rayons de soutien r qui s’avancent dans le tissu chloro- 
phyllien et rejoignent l’assise de parenchyme as p. Les stomates s£ dont les 


122 RESTIACÉES 


membranes restent cellulosiques sont situés profondément, leur base atteint le 
niveau du tissu assimilateur. Il 
existe deux assises de cellules 
palissadiques pa peu serrées 
les unes contre les autres dont 
les membranes ne sont pas 
étoilées ; les grains chloro- 
phy Iliens sont très gros. L’as- 
d 


8 
sise de par na pe cortical 
interne as ;. formée de 
grandes cellules. régulières à 
arois mince cellul 


renferment le us souvent de 
grosses mâcles m et parfois 
des cristaux octaédriques oc 
d’oxalate de chaux. Le cylin- 
dre central n’a rien de parti- 
culier, il ressémble à celui is 
espèces déjà décrites. L’ann 
de sclérenchyme scl Re 
un grand nombre de petits 
Fig. 199. — Lyginia barbata R. Br. — sue, na faisceaux libéro-ligneux ; les 
sale de l'écorce de la hampe florale, Gr. grands faisceaux sont répartis 
dans un tissu formé de cellules 
polygonales de grande dimension dont quelques unes renferment des mâcles et 
des octaèdres d’oxalate de chaux 


G. LEPYRODIA 


Les ZLepyrodia sont des plantes océanniennes voisines des 
Restio. Les fleurs, ordinairement pédicellées sont souvent accom- 
pagnées de deux bractées latérales. L'ovaire est à trois loges. Les 
deux assises palissadiques de la hampe florale diffèrent l'une de 
l’autre dans l'espèce étudiée. 


epyrodia scariosa R. Br. — Dans la hampe de cette espèce, nous aurons 

à signaler plusieurs particularités intéressantes. L’épiderme ep (fig. 430 et 131) 
est formé de cellules dont les dimensions sont à peu près égales dans les deux 
sens; ces cellules ne sont pas cutinisées, leurs parois radiales sont très sinueuses. 
Certaines cellules épidermiques sont transformées en scléréides sc; parfois de 
petites mâeles m sont situées dans la membrane épidermique externe, celle-ci 
s'étant écartée pour ménager une cavité. Les stomates st sont situés sur le 
niveau épidermique ; la chambre sous- statue, très profonde, pénètre jusqu'à 
la deuxième assise de parenchyme assimilateur ; les cellules de bordure sont 
transformées en scléréides. Nous trouvons encore deux assises de tissu palissa- 


RESTIACÉES 123 


ontraire, ; COMpo 
cellules très ramifiées dont les 
ras se raccordent aux bras 
des cellules voisines est pe 
riche en chlorophylle. L’assise 
de parenchyme interne as p 
est formée de grandes cellules 


Fig. 131. — Lepyrodia scariosa °R. 
Fig. 130. — Lepyrodia scariosa R. Br. — Coupe trans- Br. — Epiderme vu à plat de la 
versale de l’écorce de la hampe florale. Gr. : 450. hampe florale. Gr. : 450. 


régulières dépourvues d’oxalate de chaux. Le cylindre central débute par un 
anneau scléreux scl très épais. Il existe une grande lacune centrale. 


G. HYPOLÆNA 


Hypolæna membranacea Mast. — La hampe, aplatie d'un côté, est 
demi-cylindrique, d’où l’existence d’une symétrie bilatérale. L'’épiderme ep 
fig. 132) est dédoublé; 
la première assise est 
formée de cellules régu- 
lières fortement ceutini- 
sées. Les stomates sé sont 
situés au niveau de l’épi- 
derme. La deuxième as- 
sise épidermique est com- 
posée de cellules plus 


fiées qui proviennent de 


: Fi . 13. — Hypolænu membranacea Mast. — Coupe transver- 
l'allongement des cellules 7. sale séhématique de la hampe florale. Gr. : 130. 

de la deuxième couche 

épidermique; ces cellules de soutien forment des piliers qui vont rejoindre le 


124 RESTIACÉES 


cylindre central. Entre ces piliers se trouve le parenchyme assimilateur pa 
formé de deux assises de grandes cellules à membranes très minces qui tout en 
5 étant allongées dans le 


vex n effet, 
Fig. 133. — Anarthria prolitera R, Br. — Coupe transversale de la face plane, le cy- 
schématique de la hampe florale. Gr. : 30. 
l’épiderme, le tissu chlo- 
rophyllien fait défaut. Il existe un demi-cerele de petits faisceaux libéro- 
ligneux fbl 1, et un cercle de gros faisceaux f bl 2. 


G. ANARTHRIA À 


Anarthria prolifera R. Br. — Les caractères anatomiques d’Hypolæna 


Anarthria, n 
des différences encore plus sen- 


ait permis de croire que 
nous ne sommes plus en pré- 
sence d'une Restiacée tant les 


À À 


e parenté. Dans Anarthria ms À 
ham a 


d’être cylindrique est fortement 
aplatie, et la coupe transver- 
sale affecte la forme d’une 
ellipse (fig. 433). L’épiderme ep 
(tig. 134) est composé de petites 
cellules régulières, légèrement 


Fig. 134. — narthria prolifera R. Br. — Coupe trans- 
les versale de la hampe florale, Gr. : 180. 


cutinisées; vues à plat, 
cellules épidermiques ont la 
orme de rectangles très allongés; les membranes sont sinueuses. Les stomates 


RESTIACÉES 125 


st, peu nombreux sont comme dans les autres Restiacées, cependant, la mem- 
brane transversale de la cellule épidermique émet un petit bourgeon qui 
s'enfonce en coin entre les deux cellules de bordure du stomate. La chambre 
sous-stomatique est peu profonde. Le parenchyme chlorophyllien pa affecte une 
structure particulière que nous rencontrerons aussi chez quelques Xyris 
(À. gracilis R. Br., X. lanata R. Br.); les parois cellulaires, très minces, 
s’écartent en certains points pour donner de petites ouvertures, ce qui fait qu'à 
première vue, on pourrait croire que la cellule est étoilée ; les membranes sont 
renforcées par des couches de cellulose, de sorte que le lumen de la cellule se 
rétrécit et prend une forme cireulaire. Ces cellules sont remplies de gros grains 
de chlorophylle. Si l’on pratique une coupe longitudinale dans ce parenchyme 
chlorophyllien, on voit que les cellules très longues sont disposées bout à bout 
suivant des files longitudinales et ne possèdent pas de ramifications (voir fig. à 
l'étude des Xyris). Sous l’épiderme, on trouve de place en place des paquets de 
fibres de soutien /tb. 

Le parenchyme cortical interne pa à composé d’une ou de quelques assises 
de cellules chez les autres Restiacées étudiées est ici beaucoup plus développé. 
Le cylindre central étant resté cylindrique malgré l’aplatissement de la hampe, 
ce parenchyme s'étend suivant le grand axe de l’ellipse, et il contient six 
faisceaux libéro-ligneux f b! entourés chacun d’un anneau fibreux an f. 

Le cylindre central débute par un anneau scléreux sc! très épais dans lequel 
se trouvent deux cercles de faisceaux libéro-ligneux f bl (fig. 133) ; le cercle 
externe comprend quatre faisceaux dont chacun occupe une petite expansion 
émise par le cylindre central; le cercle interne comprend six faisceaux beaucoup 

les 


pour laisser place à une la- 
cune centrale Lac. 


ü "Fig. Ds Fa a us : 

Fig. 1%. — Anarthria scabra R. Br. — Coupe transversale Br. — Epiderme vu à plat de la 
de la hampe florale. Gr. : 180. hampe orale. Gr. : 3/0. 
Anarthria scabra R. Br. — La section de la hampe est elliptique comme 
dans l'espèce précédente, mais il n’existe pas d’anneau scléreux limitant le 
cylindre central; d’ailleurs, ce dernier n’est pas différencié. L’épiderme ep 


126 E RESTIACÉES 
(fig. 435) est forméde cellules régulières très fortement cutinisées ; vues à plat 
(fig. 136), les cellules épidermiques sont rectangulaires el très eos suivant 
l'axe de la hampe ; leurs membranes, épaisses, sont percées de nombreuses 
ponctuations. Les stomates st sont disposés suivant des files long ici les 
membranes transversales des cellules épidermiques émettent un petit prolon- 
gement pr (fig. 136) assez proéminent qui va jusqu'à l’ostiole os; de chaque 
côté du prolongement, se trouvent deux cavités où ampoules polaires am p, 
comme chez les Graminées. Il n'existe qu’une seule assise palissadique pa de 
tissu chlorophyllien dont les cellules ne sont pas étoilées ; puis vient un tissu pa à 
formé de grandes cellules plus ou moins polygonales dans lequel sont englobés 


périphériques ces fibres /ib prennent un développement très grand, elles 
traversent le parenchyme chlorophyllien et viennent se souder à l’épiderme. 


Malgré la brièveté de cette étude, il nous est facile de voir que 
la hampe florale de la majeure partie des espèces de la famille des 
Restiacées possède une structure telle que dans presque tous les 
cas, un simple examen d’une coupe transversale permet de constater 
si on se trouve en présence d’une plante de cette famille. Le 
parenchyme chlorophyllien, toujours bien développé, est le plus 
souvent composé de deux assises palissadiques, il possède à lui seul 
des caractères qui permettent de faire des Restiacées une famille 
bien typique n'ayant aucune ressemblance marquée avec les familles 
voisines. 

1° L’épiderme possède un certain nombre de caractères qui à 
eux seuls peuvent permettre de différencier les espèces. Cet 
épiderme, le plus souvent formé de grandes cellules est dépourvu 


de poils, sauf toutefois dans le genre Leptocarpus où l'on trouve de: 


nombreux poils en éventail. Les couches cuticulaires sont souvent 
fortement prononcées, et la cutine peut envahir les parois radiales 
des cellules de façon à donner des piliers plus ou moins trapus 
rectilignes ou sinueux. Vu à plat, cet épiderme est formé de cellules 
polygonales rarement allongées suivant l’axe de la hampe dont les 
parois épaisses sont droites ou sinueuses, parfois canaliculées. Il 
peut arriver que la membrane se dédouble en certains points pour 
ménager des cavités plus ou moins arrondies (Dovea Hookeriana 
Mast.) dans lesquelles on trouve parfois des mäâcles d’oxalate 
de chaux (Zepirodia scariosa R. Br.). La cellule épidermique 
est remplie d’une substance jaunâtre qui donne la même teinte 
à la hampe. Dans les genres Restio, Thamnocortus, Hypo- 
discus, Lyginia, Lepyrodia, Anarthria, ete., lépiderme est toujours 


D PAM Pan ee ne de ee 


RESTIACÉES 127 


simple ; les stomates sont le plus souvent situés sur le niveau 
épidermique, rarement ils sont enfoncés profondément (ZRestio 
callistachyus Kunth., Lyginia barbata R. Br.). Dans Dovea nitida 
Mast., l'épiderme est simple, mais dans Dovea Hookeriana Mast., 
Dovea microcarpa Kunth., Elegia Per Mast., Elegia obtusiflora 
Mast., Aypolæna membranacea Mast., 'épiderme est dédoublé ; 
les stomates sont situés sur le niveau épidermique (Dovea nitida 
fast., D. Hookeriana Mast., Hypolæna membranacea Mast.), ou 
enfoncés (Dovea microcarpa Kunth., Elegia obtusiflora Mast.). Les 
chambres sous-stomatiques sont presque toujours très profondes. 

2 Mais le caractère le plus particulier consiste dans la présence 
d'un parenchyme chlorophyllien formé le plus souvent, comme nous 
l'avons dit, de deux assises palissadiques dont les cellules sont 
légèrement étoilées, les membranes paraissant percées de petits 
canaux. Cette variété de parenchyme existe dans tous les genres 
sauf toutefois dans les genres Hypolæna, Leptocarpus, Lyginia et 
Anarthria. Dans les genres Æyÿpolæna et Leptocarpus le système 
assimilateur. consiste en un tissu de grandes cellules disposées 
suivant deux assises plus ou moins régulières dont l'apparence 
n'est pas nettement palissadique. Dans le genre Lyginia les cellules 
formant les deux assises palissadiques ont leurs membranes 
régulières. Le parenchyme palissadique à cellules étoilées occupe 
le plus souvent une grande surface et les deux assises qui le 
composent sont semblables, le plus rarement différentes (Lepyrrodia 
scariosa R.Br.). Dans le genre Nemathanthus, on trouve trois assises 
palissadiques. 

Ce parenchyme chlorophyllien forme un anneau continu 
(Restio, Thamnocortus, Dovea, Elegia, Lepy rodia, Lyginia, etc.) 
où interrompu (Æypodiscus, Hypolæna, Anarthria scabra). Sauf 

ans le genre Anarthria, ce parenchyme est toujours pénétré par 
des cellules à membranes lignifiées provenant soit de l'épiderme, 
soit de la différenciation des cellules du parenchyme chlorophyllien; 
ces cellules ont le plus souvent leurs parois sinueuses de façon à 
ménager par places des cavités où l'air peut circuler librement. 
Parfois les cellules épidermiques et les cellules de bordure des 
chambres sous-stomatiques épaississent fortement leurs membranes 
pour donner naissance à de grosses scléréides, mais le durcissement 
des substances apposées n'étant pas complet, ces scléréides ne sont 
jamais canaliculées. 

3° Au dessous du parenchyme palissadique on trouve une ou 
plusieurs assises de parenchyme formé de cellules polygonales régu- 


128 RESTIACÉES 


lières dépourvues de chlorophylle mais dont certaines peuvent 
contenir de grosses mâcles d’oxalate de chaux (divers Restio, Lyginia 
barbata KR. Br.). 

ke Le cylindre central débute le plus souvent par un anneau 
scléreux plus ou moins épais émettant, chez le genre Hypodiscus, 
de larges rayons qui traversent le parenchyme chlorophyllien pour 
aboutir à l'épiderme. Dans ce dernier genre, certaines cellules de 
ces rayons scléreux, disposées en files longitudinales, contiennent 
des mâcles d’oxalate de chaux. (11 n’existe ni endoderme différencié 
ni faisceaux libéro-ligneux dans l'écorce comme chez les Eriocau- 
lonacées). Les faisceaux libéro-ligneux sont répartis dans l’anneau 
scléreux et dans le tissu fondamental comme chez la plupart des 
Monocotylédones. Parfois (divers Restio, Dovea Hookeriana Mast., 
Lyginia barbata R. Br.) on trouve des mâcles d’oxalate de chaux 
dans le tissu fondamental du cylindre central. 

5 Le plus souvent la moelle disparait en partie et une grande 
lacune occupe le centre de la hampe. | 

6 Dans le genre Anarthria, la hampe, fortement  aplatie, 
possède des caractères particuliers. Dans Anarthria scabra R. Br., 
le parenchyme chlorophyllien est formé d’une seule assise palissa- 
dique dont les cellules assez larges ne sont pas étoilées. On trouve 
six faisceaux libéro-ligneux dans la partie du parenchyme cortical 
dépourvue de chlorophylle:; ce dernier parenchyme est très 
développé suivant le grand axe de la section elliptique. Le cylindre 
central scléreux renferme deux cercles de faisceaux libéro-ligneux. 

Dans Anarthria prolifera R. Br., le parenchyme chlorophyllien 
affecte une structure particulière qui appartient à certains types du 
genre Xyris (X. gracilis R. Br., X. lanata R. Br.) de la famille des 
Xyridacées. Les cellules qui paraissent étoilées en coupe transversale 
sont plus ou moins cylindriques et disposées en files longitudinales; 
les parois de ces cellules sont renforcées par des appositions de 
couches cellulosiques. Anarthria prolifera KR. Br., Xyris gracilis 
R. Br., et Xyris lanata R. Br., sont des espèces australiennes, de là 
très probablement ces caractères communs. 


trees TE 6 = : 


CENTROLÉPIDACÉES 129 


CHAPITRE VII 


CENTROLÉPIDACÉES 


CARACTÈRES GÉNÉRAUX 


Les Centrolépidacées auxquelles aussi les Restiacées et les Erio- 
caulonacées ont été parfois réunies dans une même famille, ont une 
inflorescence à elles, une organisation ovarienne spéciale (sauf les 
Gaimardiées qui servent nettement de lien entre les trois groupes), 
et n'ont ni les fleurs unisexuées, ni le double périanthe presque 
constant chez les Restiacées. Les Juncela se rapprochent des Erio- 
caulonacées par la réunion de leurs fleurs en petites têtes. 

La famille des Centrolépidacées a été fondée en 1828 par 
Desvaux; elle ne comprend que quatre genres avec une trentaine 
d'espèces; deux séries : 


= 


à Centrolépidées : Gynécée fm ss à ovaire uniloculaire et 


uniov 
2 genres : NES Apkhelia. 
IL Gaimardiées : Gynécée gamocarpellé avec 2 et plus rarement 


à 4 JégssA à l'ovaire 
2 genres : Gaimardia, Juncella. 

Par le genre Gaimardia, elles se rapprochent beaucoup des 
Restiacées et autrefois ce genre avait été rapporté à cette dernière 
famille. 

Nous n'avons trouvé aucune étude sur la structure de la hampe 
florale des Centrolépidacées. La structure de la racine de cette petite 
famille a été décrite par Vax Tiecuem (1) : les espèces examinées 
(Centrolepis fascicularis, C. muscoïdes, Aphelia cyperoïdes, Aleyp- 
rum monogyrum, Gaimardia australis), ont toutes leurs faisceaux 
ligneux directement appuyés sur l’'endoderme. Les radicelles naissent 


(4) Van Trecuem, loc. cit., p. à. 


130 CENTROLÉPIDACÉES 

vis-à-vis des faisceaux libériens. Par cette structure et notamment par 
l'absence de vaisseau axile, la racine des Centrolépidacées se 
rapproche beaucoup de celle de Tonina fluviatilis Aubl. 

La structure de la hampe florale des Centrolépidacées nous 
montrera aussi que cette petite famille doit être rapprochée des 
Eriocaulonacées sans toutefois être confondue avec elle. Par contre, 
nous ne trouverons aucun caractère commun avec les Restiacées qui 
s'éloignent aussi de ces deux familles par la structure de la racine. 


Structure anatomique de la hampe florale 


Centrolepis tenuior Rœm et Schult. — La hampe est à peu près cylin- 
drique; il existe six côtes très peu prononcées. L’épiderme ep(tig. 137) est formé 
de cellules irrégulières faiblement cutinisées. Les stomates sont très rares, les 
poils font défaut. 

parenchyme cortical pa, peu épais, n’est formé que d’une seule sorte de 
cellules contenant toutes de la chlorophylle ; il n'existe ni rayons de soutien, ni 
tissu lacuneux assimilateur 

a comme chez les Erio- 

SC caulonacées. Dans le paren- 


. purs: 


pe: chlorophylilien, on 

j) Ve D, 
Poe …. se t as trouve six petits faisceaux 
ao SU 1). libéro-ligneux f bl ext placés 
eu 4 en face des sillons peu pro- 


noncés. Au lieu de trouver 
.m un endoderme plus ou moins 
scléreux et le plus souvent 


OS OS 
LÈRE 


‘ 


À 


Ve 


Fig. 137. — Cen 


trolepis tenuior Rœm 
transv etais de la hampe florale, Gr. : 


et pee — Ne 


Sie { 

0) (®) L. 
RE 0 \_L bien visible comme chez les 
) \È CC EE = 2 } Ériocaulonacées, il existe 
A Nr ue 184 a “#blet Un anneau scléteux an sel 


assez puissant ; en dedans 
si cet anneau scléreux se 
nttrois gros faisceaux 
patrie jf bl int. La 
moelle m est formée de cel- 
lules polygonales à mem- 
mé sclérifiées. Nous pou- 


y 
de Centrolepis tenuior de celle de Tonina fluviatilis Aubl., où dé 
caractères typiques de la hampe chez les Eriocaulonacées SubisbeEt quelques 
anomalies. Chez Tonina fluviatilis, en effet, il existe une certaine dissymétrie ; 
on trouve trois rayons de parenchyme de soutien et trois masses de tissu chlo- 
rophyllien contre cinq faisceaux libéro-ligneux dans chaque cercle, au lieu que 
chez les autres Eriocaulonacées, le nombre des faisceaux de chaque cercle 
interne est toujours égal au nombre de rayons de parenchyme. Dans Centro- 


CENTROLÉPIDACÉES 131 
lepis tenuior, nous ne trouvons pas de poils comme chez Tonina, et nous avons 
vu que toutes les 
D ep Eriocaulonacées, sauf 
quelques espèces fran- 
chement aquatiques, 
possédaient des poils 
bien caractéristiques. 


Te 


corticaux double du 

nombre de faisceaux 

internes, ce i 

n'existe jamais chez 

Fig. 138, — Centrolepis aristata Rœm. et Schult. — Coupe transver- les Eriocaulonacées. 
sale de la hampe florale. Gr. 180. 

Centrolepis aris- 


tata Rœm. et Schult. — La hampe ne possède que deux expansions ailées 
proéminentes. L'épiderme a 

(fig. 1438) est composé de cellules 
régulières, légèrement cutinisées ; 
vues à plat, ces cellules sont 
rectangulaires et très allongées 
comme dans les Eriocaulonacées. 
Les stomates, assez rares, sont 
petits et situés suivant des files 
longitudinales. Pas de poils. 

Le parenchyme cortical pa est 
formé de cellules irrégulières à 
membranes minces laissant des 
méats entre elles ; dans ce paren- 
chyme, on trouve trois petits fais- 
ceaux libéro-ligneux f bl ext dis- 
posés d’une façon quelconque, 
mais toutefois appuyés contre un 

uissant anneau scléreux an sel à 
l'intérieur duquel se trouvent 
e _ 


NS 
2: 

ae) ; 
a 


E 0 


54e 
SE 


dm, "© 


Ÿ X 
(| À 4 (7 
es 


truction d’un certain nombre de 
vaisseaux spiralés. La moelle m 
peu développée est scléreuse. 


Centrolepis fascicularis La- 
bill. — La hampe est légèrement 
i ‘épi Fig. 139. — Centrolepis fascicularis Labill. — Coupe 
pate L'ép iderme + (ig- * on ” Dot de la hampe florale. Gr. : 180. F 
est formé de cellules irrégulières 
un peu cutinisées dont quelques-unes allongées en papilles p font que la hampe 


132 CENTROLÉPIDACÉES 
est granuleuse au toucher. Les stomates sf, très petits, sont situés au-dessus 
u niveau épidermique. Pas de 
poils. Le parenchyme cortical pa 
est composé de grandes cellules 
irrégulières peu serrées. Cinq 
etits faisceaux libéro-ligneux 
corticaux f bl ext sont en contact 
avec l’anneau scléreux an scl en 
dedans duquel se trouvent cinq 
faisceaux f bl int en alternance 
us ou moins régulière avec les 
faisceaux corticaux comme chez 


M 
A 
LUN 


EX 


PL 


Le 
UE 


es 


ER (4 Q] ) 
LS SANG TT les Eriocaulonacées. La moelle m 
OS X Ed ï Se grandes cellules à parois minces. 
FX  fblint helia cyperoïdes R.Br.— 


L'épiderme ep (fig. 140) est formé 
de grandes cellules à membranes 
minces, dont beaucoup sont allon- 
gées en papilles p. Les stomates sf 
très petits sont nombreux. Pas de 


&] 


( 
LÈ 
NS 
ARE 
RS 
I 
æ 


S 


irrégulières très serrées à mem- 
branes minces. Il existe cinq fais- 
ceaux corticaux f bl ext entourés 
d’une gaîne sclérenchymateuse, et 
trois faisceaux internes fbl int entourés chacun d’une gaine scléreuse g scl. 
Entre chaque gaine, se trouve un tissu { composé de petites cellules écrasées, ce 
qui fait que les trois faisceaux libéro- 


Fig. 140. — Aphelia cyperoides R. Br. — Coupe trans- 
versale de la hampe florale. Gr. : 180. 


nent séparés les uns des autres 
comme s'ils formaient trois stèles 
différentes. 


Gaimardia australis Gaudich. 
— La hampe de Gaimardia australis, 


@ 
à 
ae 


CE TS 


derme ep (fig. 141) est composé de AO 
. " « , “« CE 
petites cellules à peu près régulières, LOC - Gens De is 
on cutinisées. Les stomates sont FA ee) 
petits et très peu nombreux. Pas de CCE 
poils. Le parench i LS 
yme cortical pa est starenett 


Fig 


6 p 
formé de cellules polygonales sans 
méats aux angles. Il n'existe pas de 
Jaisceaux libéro-ligneux corticaux. 
cylindre central, entièrement scléreux, dont les cellules périphériques sont 
épaissies en fer-à-cheval, renferme deux faisceaux libéro-ligneux f'bl int. 


É 141. — Gaimardia t lis Gaudich.— Coupe 
transversale de la hampe florale. Gr. : 120. 


CENTROLÉPIDACÉES 13 


Nous avons vu que le genre Gaiïmardia différait des autres Centrolépidacées 
par son gynécée gamocarpellé et se rapprochaïit des Restiacées auxquelles 
avait été mag Le genre Gaimardia s'éloigne aussi des autres Centrolépi- 
dacées par la structure de sa hampe florale qui ne possède pas de faisceaux 
Sie a l'écorce. D'autre part, Gaimardia n’a ni l’épiderme, ni le 
parenchyme assimilateur si caractéristique de la plupart des Restiacées ; de 
plus il n'existe que deux faisceaux libéro-igneux chez Gaimardia tandis que les 
Restiacées en possèdent toujours un grand nombre. 


Les Centrolépidacées sont trop peu nombreuses pour que nous 
puissions nous permettre de formuler des conclusions très catégo- 
riques sur celte petite famille. Néanmoins, l'étude de la hampe 
florale chez cinq espèces nous a montré que toutes, sauf le genre 
Gaimardia possédaient un cerele de faisceaux libéro-ligneux corti- 
eaux en contact avec l'anneau scléreux limitant le cylindre central 
et un second cercle de faisceaux dans le cylindre central, caractères 
qui permettent de les rapprocher des Eriocaulonacées. 


: 
P 
à 


LES © oi ess Sa cé ch Dh: 


XYRIDACÉES 135 


CHAPITRE VII 


XYRIDACÉES 


HISTORIQUE ET CARACTÈRES GÉNÉRAUX 


La famille des Xyridacées comprend deux genres : le genre Xyris et le 
genre Abolboda. Les Xyris vivent dans les régions chaudes des deux mondes ; 
ce sont des herbes vivaces ou rarement REA pe possèdent souvent un 
rhizome sur lequel peuvent s'élever deux sortes d’'axes aériens : les uns à 
feuilles, les autres à fleurs, d’autres encore folifères ä florifères. Les feuilles 
sont basilaires souvent distiques, linéaires ou étroitement lancéolées, entières et 
rigides. Les fleurs sont portées au sommet d’une hampe dressée où elles forment 
un capitule sphérique ou ovoide, rarement cylindrique. Ces fleurs sont herma- 
phrodites avec double périanthe. Le calice est irrégulier : deux sépales sont 
postéro-latéraux assez épais, rigides, carénés ou même ailés sur leur ligne 
médiane dorsale, le troisième antérieur, enveloppé dans la préfloraison par les 
précédents, est membraneux, pétaloide, il enveloppe la majeure partie de la 
corolle gamopétale à trois pé étales s égaux. Six étamines s'insèrent sur la gorge de 
la corolle ; trois opposées aux pétales sont fertiles et la courtes Me la corolle, 
les anthères extrorses sont à deux loges. Les étam oppos aux sépales 
sont stériles et peuvent manquer. Ovaire à trois Fey us avec style 
entier ou branches stigmatifères plus ou moins prononcées. Nombreux ovules 
orthotropes enr dans chaque loge. Fruit capsulaire loculicide envelo 
du périanthe. Graines ovoides ou allongées, fusiformes, striées de côtes longitu- 
dinales. Albumen ordinairement farineux et petit ébry on apical extraire. 

Les Abolboda habitent l'Amérique tropicale, ils diffèrent peu des Xyris ; ils 
n'ont pas de sépale antérieur, le style à trois stigmates frangés est pourvu un 
peu au-dessus de sa base de trois appendices linéaires recurvés ou infléchis. 


L'ordre des Xyridées fut créé en 1812 par Salisbury. En 1836, 
Lindley distingua une famille des Xyridacées. Bernard de Jussieu 
plaçait les Xyris dans les Joncées. Par leur ovaire supère, les Xyri- 
dacées se rapprochent des Commélinacées dont elles possèdent à peu 
près la corolle et les ovules orthotropes, mais elles sont voisines des 


136 XYRIDACÉES 


Restiacées et des Joncées par leurs organes végétatifs et leur inflo- 
rescence bien que ces dernières n'aient pas leur corolle gamopétale. 

Van TreGHEM (1) a montré que les Xyridacées jouissaient de 
l’'anomalie des Ériocaulonacées en ce qui concernait l'interruption du 
péricycle de la racine par les faisceaux du bois ; des variations peu- 
vent se présenter suivant les espèces dans le mème genre. 

PouLsex (2) et Nizssox (3) ont décrit les caractères anatomiques 
de quelques Xyridacées. Ces auteurs font des remarques intéres- 
santes sur les différentes formes du parenchyme cortical. Nilson, 
dans une monographie très importante de cette famille, examine la 
structure de quelques espèces ; il insiste sur la formation et la dis- 
position des cellules de l'anneau scléreux qui diffèrent des véritables 
cellules fibreuses, sur l'absence de cristaux, sur la disposition des 
faisceaux de la hampe. La section de la hampe, les ornements des 
parois des cellules épidermiques, sont autant de caractères qui peu- 
vent servir à différencier les espèces avec une certitude plus grande 
que les caractères morphologiques. 


Structure anatomique de la hampe florale 


G. XYRIS 


La hampe florale des Xyris, cylindrique, parfois plus ou moins 
aplatie, est souvent munie d’expansions aliformes pouvant servir à 
séparer les espèces ; ces expansions sont variables en nombre et en 
importance, elles peuvent être proéminentes, dures, parfois profon- 
dément sclérifiées ou être réduites seulement à de faibles dimen- 
sions. 

La section transversale montre deux parties bien distinctes : une 
écorce et un cylindre central non limité extérieurement par un 
endoderme différencié. Il existe deux, rarement trois cercles de fais- 
ceaux libéro-ligneux. La moelle disparaît toujours et il se produit 
une grande lacune centrale. 


(1) Vax Tiecuen, loc. cit 

(2) PouLsEx. — V idenskab edd. Kjobenh. 1892, p. 133. 

(3) Nizsson Azs. — Studien über die Xyrideen. Kongl. Vedensk. Akad. 
Bd 24. n° 1875 | p. # + & Doppel. Stockholm. 1892. 


137 


yris gracilis R. Br. — La hampe est cylindrique. L'épiderme est formé 
de cellules assez grandes, un peu plus hautes que larges, à cuticule très épaisse ; 
les parois latérales et la paroï interne sont renforcées -par une couche cellulo- 
ique assez épaisse. Les stomates, à ostiole très ouverte, situés sur le niveau 
épidermique ont leurs cellules stomatiques légèrement 
cutinisées. Le parenchyme cortical (fig. 142), assez 
épais, est baba à à celui que nous avons vu chez 
Anarthria prolifera R. Br., espèce australienne comme 
Xyris gracilis. Ce parenchyme constitue un type très 
spécial que l’on ne rencontre pas chez tous les Xyris. 

ème que dans les Restiacées, il n'existe ni 

ni endoderme 
différencié ; ces derniers caractères sont communs à 
tous les Xyri 
Le éylindre central débute par un anneau fibreux. 
s ici, comme a les Restiacés et dans certaines 
one cées, on n 


XYRIDACÉES 


se trouve pas en présence de la ZE ; 
fibre typique, les étés sont allongées, rectangulaires "Je 
et non fusiformes. Deux cercles de petits faisceaux 2/0 5Æ “ 
libéro-ligneux sont inclus dans cet anneau fibreux ; un  Ÿ®* 3: 
troisième cercle formé de faisceaux plus grands se & LA à 


trouve dans un tissu plus ou moins scléreux. La moelle 


a disparu, il existe une lacune centrale. Fi a i— Ayris gravilis 
#. B Coupe longitu- 
du “du. parenchyme 


yris lanata R. Br. — Cette espèce est très voi-  cortical assimilateur + . 
l’épiderme et le parenchyme ét 

ont de même nature. L’assise régulière 

de parenchyme située contre l’anneau scléreux a ses cellules à parois minces, 
non renforcées par une couche de cellulose du côté externe comme cela existe 
dans Xyris gracilis. On trouve deux cercles de faisceaux libéro-ligneux au lieu 


de trois. Il existe une grande lacune éentrale. 


Xyris lacera R. Br. — Cette espèce est australienne comme les précé- 
dentes. L’épiderme est as de grandes cellules cutinisées sur la state externe 
s parois radiales. Les stomates sont faiblement 

és. Le pare noie pa ps a 

est différent de celui de Xyris gracilis R. 
R. Br. ; ici, les cellules sont pl Pat pr 
ramifiées. Il existe ee rangée de cellules de paren- 
chyme interne. Dans l'anneau scléreux on trouve un 
cercle de petits et un cercle de grands faisceaux libéro- 
ligneux. Au centre il existe une grande lacune avec des 


Xyris lacera 


— Cellules étoi- 
es K 1 parenchyme as- 
similateur de : hampe 
florale. Gr. : 450 


FE n D 
é 


Xyris 
La hampe est très aplatie. La section, allongée, montre 
(fig. 144) à une extrémité, tan 


débris de la moelle dont les cellules ne sont pas 
étoilées 


s complanata R. Br. — Espèce australienne. 
e une expansion aliforme ag 
ailes. Ces 


s que l’autre extrémité porte deux 


expansions sont entièrement AE par de grosses cellules fibreuses 7ib 


138 XYRIDACÉES 
dont le lumen est réduit à un point ; la membrane épidermique de ces cellules 
renferme de ps cristaux de silice si. L’épiderme ep est formé de cellules 
Eee fortement cutinisées cu ; les sto- 

ates situés un peu au-dessus du niveau 
Ps ont leurs cellules stomatiques 
à membranes non cutin 

parenchyme tes lien pa est 

de même nature que celui de Xyris lacera 

. Br., mais les parois des cellules étoilées 
sont plus minces, ce qui fait que la cellule 
a une forme moins régulière. Il Ed une 
assise de parenchyme interne chloro- 
phyllien et un anneau scléreux ds lequel 
sont inclus un cercle de petits et un cercle 
de grands faisceaux libéro-ligneux. — La- 
cune centrale 


Xyris fimbriata Elliot. — Amérique 
boréale. La hampe est As Ha aplatie. 
Dans cette espèce, nous trouvons huit ailes : 

ne à chaque extrémité 4e la section, et 
un pin ri en Le unes des autres 


sur chaque côté. Ces ailes ne sont pas 
tibreuses comme dans x ris complanata 
R. Br. L'épiderme, fortement cutinisé, _. 


des stomates très petits dont les cellules stomatiques s’allongent en bec d’oi 

ces stomates sont situés un peu au-dessus du niveau épidermique. Le tissu le 

rophylilien dont 
cellules sont ot 

lées, débute par 

une assise palissa- 


allongées dans Fe 
sens radial. Il 
existe uneassise de 
parenchyme corti- 
cal interne et deux 
cercles de fais- 
ceaux libéro- 
ligneux situés dans 


lacune centrale est 
grande, mais il 
reste des traces de Fig. rar Cyris caroli : Walther, — Coupe transversale schéma- 
moelle dont les cel ee an A idee 1 lomate pr, parce 
ules sont étoilées. 


Xyris caroliniana Walther. — Amérique boréale. La section de la hampe 


XYRIDACÉES 139 
est semblable à celle de l'espèce précédente, bien qu'un peu plus ronde ; l'épi- 
derme ep (fig. 145) est identique, mais les parois radiales restent minces. Le 
parenchyme cortical pa est composé de cellules étoilées. Les faisceaux libéro- 
ligneux f b! sont situés sur un seul cerele, dans l'anneau scléreux ; les faisceaux 
sont presque tous de même grandeur, cependant un faiseeau sur deux ne pos- 
sède pas de lacune, mais à la place un grand vaisseau de bois; ceci indique que 
ces faisceaux se sont formés après ceux qui possèdent une lacune, ils sont 
l'équivalent du cercle externe de petits faisceaux des espèces précédentes. 


Xyris subulata Ruiz et Pavon. — Espèce péruvienne. La hampe est munie 
de deux ailes accentuées dans lesquelles il n'y a pas de cellules sclérifiées. 
L’épiderme est formé de petites cellules dont la couche cuticulaire est très 

épaisse. Stomates pe les cellules stomatiques en bec d'oiseau non cutinisées 

sont situées au-dessus du niveau épidermique. Le parenchyme chlorophyllien 

est formé de cellules étoilées et d’une assise de parenchyme interne. L'anneau 
scléreux est très épais ; en dedans, appuyés contre lui, on trouve un cerele de 
petits et de grands faisceaux Ébéri gente en alternance. Il n'existe pas de 
lacune centrale. 


Xyris robusta Mart. — Région de l'Himalaya. La hampe, cylindrique, est 
munie de neuf ailettes très courtes. L’épiderme est formé de cellules régulières 
fortement cutinisées, à à parois radiales minces. Les stomates à cellules allongées 
en bec d'oiseau sont situés sur le niveau épidermique. Le parenchyme cortical 
spongieux ne possède plus de cellules nettement étoilées ; ses cellules sont par- 
fois très grandes, peu serrées et sans forme déni: Fr trouverons ce 
genre de parenchyme dans toutes les espèces qui vont suivre. Les cellules de 
l’assise de parenchyme interne sont de grande see Il existe un anneau 
scléreux et deux cercles de faisceaux libéro-ligneux dont les plus gros sont situés 
sous les ailettes. La lacune centrale est très grande. 


Xyris indica EL. — Inde, Malacca. — Huit côtes peu accentuées. L’épiderme 
et le parenchyme cortical sont comme ceux de Xyris robusta Mart. 


Xyris pauciflora Willdenow. — Asie, Australie tropicale. La hampe porte 
deux ou trois expansions peu prononcées. L'épiderme et le parenchyme cortical 
sont identiques à ceux de Xyris robusta ; les faisceaux libéro-ligneux sont moins 
nombreux. 


Xyris brevifolia Mich. — Amérique boréale. La hampe cylindrique ne 
porte pas d’expansions aliformes. L'épiderme est formé de petites cellules lége- 
rement cutinisées. Le parenchyme chlorophyllien est réduit à deux ou trois 
assises de très petites cellules. 


Xyris Schnœænoïdes Nilsson. — Hampe très aplatic portant des ailettes 
aux deux extrémités et des petites côtes moins importantes sur les autres 
parties. L'épiderme est formé de cellules allongées radialement, cutinisées sur 
toutes les faces qui restent molles ; ces cellules sont un peu écrasées les unes 
contre les autres. Le parenchyme cortical, réduit, est composé de très petites 
cellules à membranes sinueuses. Il n’y a pas d’anneau seléreux, les cellules sont 
irrégulières et leurs parois restent molles. Il n'existe qu'un seul cercle de fais- 
ceaux libéro-ligneux. Lacune centrale. 


140 XYRIDACÉES ! 
Xyris capensis Thunberg. — Afrique australe. La hampe diffère de celle 
des espèces précédentes par plusieurs caractères. La section est elliptique, il 
n'existe qu'une seule petite expansion à (fig. 146) située entre deux sillons. 
L'épiderme ep est formé de petites iles  . cutinisées, allongées sui- 
nt le sens radial en face du 
sens chyme cortical pa; 
effet, ce tissu ne forme pan un 
anneau continu, il est sectionné 
par cinq rayons de scléren- 
chyme sc! qui, partant des gros 


84° faisceaux libéro-ligneux f pl si 4 
viennent toucher l’épiderme. i 
ing autres petits faisceaux 1 


f bl 2, intercalés entre les gros 
faisceaux sur le même cercle, " 
sont situés sous les lacunes peu 
développées de parenchyme 
cortical. Sauf les flèches qui + 
Fig. 146. — Xyris capensis ;Thunberg. — Coupe Let er- réunissent les gros faisceaux à 
sale schématique de la hampe florale. Gr. : l'épiderme, tout le reste du 
cylindre ééhteél est formé de 
cellules à parois non scléreuses.’ ‘Lacune centrale lac. 


Nilsson prétend que les cinq rayons sclérenchymateux n'existent qu à la 
partie inférieure de la hampe, nous avons trouvé ces rayons à tous les niveaux. 


G. ABOLBODA 


La hampe du genre Abolboda diffère beaucoup de celle du genre 
Xyris par la présence d’un cercle de faisceaux libéro-igneux dans le 
parenchyme cortical interne. Nilsson qui a décrit ces faisceaux chez 
Abolboda brasiliensis Kunth., les assimile au cercle de petits fais- 
ceaux des Xyris et les place dans le cylindre central. Nous ne 
sommes pas de cet avis: ces faisceaux doivent plutôt être assimilés 
à ceux que nous avons rencontrés dans l'écorce des Eriocaulonacées 
et en particulier chez certains Pæpalanthus. 


Abolboda brasiliensis Kunth. — La hampe, cv re possède un épi- 
derme formé de grandes cellules rectangulaires à cuticule assez épaisse. Les 
stomates dont les cellnles de bordure sont allongées en bec d'oiseau sont situés 
sur le niveau épidermique. Le parenchyme cortical comprend deux zones : une 
zone externe assez épaisse de parenchyme spongieux dont les cellules légère- 
ment étoilées sont remplies de chlorophylle ; une zone interne, formée de cellules 
sans chlorophylle. De . faisceaux DS A ca surmontés d'un arc de 
cellules sckéreuses comme chez certaines espèces de Pæpalanthus s'appuient 
contre l'anneau scléreux mé limite le cylindre nd (voir Abolboda Poarchon;, 


XYRIDACÉES 141 


lig. 147 et 148). Parfois le faisceau, plus petit, n’est pas surmonté d’un arc selé- 
u 


reux, il se trouve 


renchyme cortical 
interne, et alors i 
est très visible que 
ce faisceau ne fait 
pas partie du cylin- 
dre central. 
L’anneau con- 
tinu de tissu sclé- 
reux est formé de 
deux ou trois as- 
sises de cellules 
dont la première a 
ses membranes cel- 
lulaires très épais- 


cette première as- 
ise, sans être aussi 
différenciée, pour- 
rait être assimilée 


ep 


ren 


SR RETN À 
Qi qi 
SNS 


< 
s 


CA 
7 
CL 


(| 
AT 
NS 


Q 
ARE EE 
DORE ANA 

MANS 


Fig. 14. — Abolboda Poarchon Seubert. — Coupe transversale sché- 


l 
matique de la hampe florale. ep, épiderme ; pa. ext., parenchyme 
cortical externe ; pa. int., parenchyme cortical interne ; f bl. ext., 
faisceau libéro-ligneux externe ; an. scl,, anneau scléreux ; f. bl. int., 
faisceau libéro-ligneux interne. Gr. : 48. 


que nous avons rencontré chez un grand nombre de Pæpalanthus. Les fais- 
ceaux libéro-ligneux internes, très nombreux, sont disposés sans ordre, dans 


Fig. 148. — Aboltboda Pourchon Seubert. — 


à. un tissu conjonctif 
: ui 


ont disparu pour 
donner naissance 
à une 

cune ; ces faisceaux 
libéro-ligneux ne 
sont pas entourés 
d'une gaine sclé- 
reuse. Pas de la- 
cune centrale. 


Abolboda 
Poarchon Seu- 
Voisin 


Coupe transversale de la 
hampe florale. Gr.: 450. 


| bert. 
d’Abolboda brasiliensis. Le parenchyme cortical ne possède pas de cellules 
étoilées. L’anneau scléreux an. sel. (fig. 147 et 148) est beaucoup plus épais que 


142 XYRIDACÉES 
dans l'espèce précédente. Les grands faisceaux libéroHigneux f bl int sont 
situés dans un parenchyme mou, lacuneux par places ; ces faisceaux Pre 
un Caractère qui établit encore des liens de parenté entre le genre Abolbo 
et le genre A ils sont biconcentriques, c’est-à-dire qu'un Me 
nombre de petits vaisseaux ligneux sont € omplètement entourés par le liber, et 
RTE est on circonscrit par un cercle de vaisseaux plus grands ; nous 
u que ctère particulier existait dans la tige de quelques espèces 
rs “Papalanthus œ... incanus Kœærn., P. polyanthus Kunth., P. densiflorus Kærn.) 
et à un degré moindre dans la hupé de Pæpalanthus xeranthemoides Mart. 


Nous terminerons cette étude anatomique de la hampe des 
Xyridacées examinées en disant que les caractères les plus impor- 
tants résident dans la structure de lécorce et surtout dans les 
différentes formes du parenchyme chlorophyllien. L’épiderme, 
toujours simple et cutinisé est dépourvu de poils. Les cellules 
stomatiques sont souvent allongées en bec d'oiseau dans la direction 
de l'ouverture de l’ostiole. 

Sauf dans Xyris capensis Thunb., le tissu chlorophyllien forme 
toujours un anneau continu. Dans le genre Xyris, chez quelques 
espèces australiennes (Xyris lanata KR. Br., X. gracilis R. Br.), 
nous avons vu que le parenchyme assimilateur était identique à celui 
d’'Anarthria prolifera R. Br,, c'est-à-dire que les cellules renforcées 
par des épaississements circulaires cellulosiques, tout en paraissant 
étoilées en section transversale sont néanmoins cylindriques et 
disposées en files longitudinales. 

Une deuxième forme de parenchyme chlorophyllien consiste en 
cellules étoilées ramifiées auxquelles s'adjoint une assise sous- 
jacente de cellules parenchymateuses non étoilées (Xyris lacera 
Re: Br, X. complanata KR. Br., X. subulata Ruiz et Pavon.) 

Enfin, un troisième type de parenchyme plus où moins spon- 
gieux, mais dont les cellules ne sont pas étoilées, avec une couche 
de grandes cellules parenchymateuses sous-jacente, se rencontre 
dans Xyris robusta Mart., X. indica L., X. pauciflora Willd., 
À. brevifolia Michx., X. Schnænoïdes Nils., X. capensis Thunb. 

Nous avons dit plus haut quels étaient les caractères différenciels 
entre les genres Ayris et Abolboda. 


‘ # 


PHILYDRACÉES 143 


CHAPITRE IX 


PHILYDRACÉES 


CARACTÈRES GÉNÉRAUX 


Les Philydracées constituent une petite famille dont certains auteurs 
ont fait une tribu des Xyridacées. Pour BaizLoN (1) elles repré- 
sentent une forme amoindrie des Commélinacées, notamment par 
les Cartonema qui ont la mème inflorescence. L'ovule et la graine 
orthotropes sont en somme analogues dans les deux groupes, 
quoique ayant ici le grand axe plus long et l'embryon plus développé, 
par suite plus engagé dans l’axe de l’albumen. 

Le port de certains Phily drum rappelle assez bien celui de 
certaines Iridacées, et l'irrégularité de la fleur monandre à fait 
songer à une affinité avec les Orchidacées ; mais il n’y a pas ici de 
véritable labelle en face de létamine unique, et le fruit supère est 
totalement différent, soit par le péricarpe, soit par les semences. 
Ces différences sont très nettement indiquées dans l’ovaire, surtout 
quand ses loges sont complètes. 

Van TeGnEuM (2) a montré que la racine des Philydrées possédait 
une structure normale, c’est-à-dire que le péricycle est simple et 
continu tout autour du cylindre central. 


Structure anatomique de la hampe florale 


La structure anatomique de la hampe florale se rapproche de 
celle du genre Abolboda par la présence de faisceaux libéro-ligneux 


2x 


dans l'écorce, mais elle diffère par l’apposition irrégulière de la 


(1) Baizzow. — Histoire des Plantes. T. XIE p. 232. — 1895. 
(2) Van Trecnen, loc. cit., p. 5. 


144 


PHILYDRACÉES 


cellulose sur toutes les membranes cellulosiques ; ce dernier carac- 
tère semble être propre à cette famille, puisque nous l'avons ren- 


cc 


y 

1 De 
2,7 
QE 


Fig. 149. — Pritselia pigmeu Muell. — Coupe transversale 
reequ a e de la hampe florale. .P épiderme ; pa, 


arenchyme cortical assimilateur 
ibéro-ligneux externe ; as. 
cortical ; an. scl., anneau scléreux 
libéro-ligneux interne ; m, moelle. 


dt. ext, faisceau 


ei ie de parenchy me 
ARE bl. int., faisceau 


contré chez les trois genres 
qui la constitue. 


G:P IA 


Pritzelia nprvet ep 
— L'épiderme ep (fig. est 
formé de cellules ne 
à parois minces, légèrement 
cutinisées. Le parenchyme cor- 


est composé de cellules sem- 
blables aux cellules épider- 
miques. Nous avons dit que 


tous les tissus cellulosiques 
possédaient une particularité 
nous avons 


remarquable que 
rencontrée chez les trois genres qui composent la petite famille dés Philydra- 
cé 


membrane mince 
ce qui donne un aspect en 
pointillé. 
Ilexiste des faisceaux das 
ligneux corticaux f b en 
nombre égal aux faisceaux Fi bl 
int situés dans le cylindre cen- 
tral; ces faisceaux corticaux, 
au lieu d’être en contact avec 
l'anneau scléreux qui limite le 
sylindre central, comme dans 
1e genre Abolboda, sont appuyés 
sur la dernière assise de paren- 
chyme cortical as. p. Ces fais- 
ceaux ne sont pas surmontés 
d’un arc de cellules scléreuses 
comme chez le genre ol- 
oda. L’anneau scléreux an. scl. 
qui limite le cylindre central 
est épais, il ne renferme pas de 
petits faisceaux libéro-ligneux 


dans le genre À bolboda le cercle 


la c 


ellulose ne s’est pas déposée uniformément, 


Fig. 150. — Philydrum lanuginosum Prusse. — PS 
transversale de la hampe florale. Gr. : 


de faisceaux corticaux était l’analogue du cercle de petits faisceaux du genre 
Xyris. Il existe quatre faisceaux internes f bl int avec une grande lacune à 


PHILYDRACÉES 145 
leur pointe ; le liber a les membranes de ses cellules en pointillé. La moelle m, 
réduite à quelques cellules, est sclérifiée 


Philydrum lanuginosum Banks. — L’épiderme ep (fig. 150) est formé de 

grandes cellules non cutinisées, à parois en pointillé. Le parenchyme cortical pa 

est identique à celui de Pritselia pigmea Muell. ; les faisceaux corticaux 

ext. ne sont pas appuyés contre la dernière assise de parenchyme cortical, 

ils sont situés dans ce parenchyme et sont surmontés d’un paquet de cellules 

“RSS e. scl. Le cylindre central " occupe une très grande surface débute 

eau scléreux an. scl. dans lequel on trouve un cercle de faisceaux 

libéro- -ligneux f. bl. int. qui alternent avec les faisceaux corticaux ; puis viennent 
d’autres grands faisceaux disposés sans ordre ; ces faisceaux sont entourés 


S 
dont les cellules possèdent 
des membranes minces et 
des méats aux angles unit 
ces faisceaux libéro-ligneux. 
Grande lacune centrale. 


Helmoltzia acorifolia 


lules très aplaties non cuti- 
nisées. Le parenchyme cor- 


ligneux f. bl. ext. entourés pig. 151. — Heimoltsia acorifolia Muell. — Set ue er- 
chacun d’une gaine g de sale schématique de la hampe florale. Gr. 

cellules sclérifiées. Le cylin- 

dre central débute par un anneau scléreux an. scl. dans lequel se trouve un cercle 
de petits faisceaux libéro-ligneux. D'autres faisceaux f. bl. int., plus grands, 
sont tous situés dans le tissu conjonctif dont les cellules contiennent de amidon ; 
chaque faisceau est entouré d’une gaîne de cellules scléreuses. Il n'y a pas de 
lacune centrale. 


MAYACACÉES 147 


CHAPITRE X 


MAYACACÉES 


HIS FRPEIGRE ET CARACTÈRES GÉNÉRAUX 


« Les Mayacacées ont été comparées aux Commélinacées et aux 
Xyridacées à cause de leurs ovules orthotropes ; elles rapellent bien 
les premières par les caractères de leur périanthe, mais les étamines 
et les organes de végétation sont tous particuliers. Rien de l’inflores- 
cence des Xyridacées ni de l'irrégularité de leur périanthe. 

Le genre Mayaca est le seul de cette petite famille ; les Mayaca 
sont d'humbles herbes, souvent comparées à des mousses aquatiques, 
des régions chaudes des deux Amériques. Leurs tiges, grèles et 
ramifiées, rampantes sur la vase ou flotiant dans l’eau, portent des 
racines adventives et des feuilles alternes, petites, nombreuses, liné- 
aires, filiformes, pressées en spirales sur les axes. Les fleurs, petites 
et délicates, occupent solitaires l’aisselle de certaines feuilles ou 
forment au sommet des axes une petite cyme capituliforme. On en 
distingue une demi-douzaine d'espèces.» (1) 

Van TIiEGHEM (2) a montré que chez Mayaca Selloviana Kunth., 
les radicelles naissaient en face des faisceaux libériens ; le péricyele 
est interrompu par les vaisseaux du bois qui s'appuient contre 
l’'endoderme. 

PouLsex (3) a étudié les pédoncules floraux de Mayaca lagoensis 
et de M. Wandellii et les a trouvés identiques; au point de vue 
histologique ils ressemblent un peu à la tige, mais il ont dans l'écorce 
en dehors de l’endoderme, six faisceaux libéro-ligneux entourés 
chacun d’une gaine ; à ces six faisceaux corticaux correspondent les 
faisceaux libéro-ligneux du cylindre central. 


(1) BaizLox : Histoire des Plantes. T. xux, p. 230. 1895. 
(2) Van TieGnem. loc. cit. p. à. 
(3) Poucsex in K. Danske Vidensk. Selsk. Forh. Kjob. 1886. 


148 MAYACACÉES 


Structure anatomique de la hampe florale 


Mayaca Michauxii Schott et Endl. — La hampe possède six côtes peu 
prononcées. L’épiderme ep (fig. 152) est formé de petites cellules irrégulières 
non cutinisées. Pas de stomates. Pas de poils. Le parenchyme cortical pa est 
composé de grandes cellules remplies de corps chlorophylliens surtout sous 
l’épiderme ; ces cellules sont un peu plus serrées sous les côtes sans présenter 
toutefois l'aspect d’un tissu 
de soutien. Parfois, cer- 
taines cellules du paren- 
chyme ont disparu pour 
laisser place à de grandes 


Q 

à 

ve 
es lacunes lac; ces lacunes se 
ve forment de préférence sous 


les sillons, mais elles n’af- 
gun fectent jamais de symétrie 


a 


Æ TS AY 58 
messe: 
AL) 
k M 


RL 
UNS 


Dans le parenchyme 
cortical, sous les côtes, 
peu près à égale distance de 
l’'épiderme et du cylindre 
central, on trouve six fais- 
ceaux libéro-ligneux f. bl. 
ext. entourés chacun d’une 
gaine de cellules à mem- 
branes peu épaissies. 

Le cylindre central est 
entouré d’un endoderme end dont les cellules ont leurs membranes nettement 
épaissies en fer-à-cheval. Il existe six faisceaux libéroligneux int. f. bl. int. 
dont deux sont isolés et les quatre autres rapprochés deux à deux. La moelle 
est persistante. 


S 
sr 
L 


Fig. 152. — Mayaca Michauxtii Schott et Endl. — Coupe 
transversale de la hampe florale. Gr. : 130, 


Mayaca Selloviana Kunth. — La hampe est un peu aplatie. Pas de côtes 
nettement marquées. La structure est très voisine de celle de M. Michauxii. Six 
faisceaux corticaux et six faisceaux internes. 


Mayaca Wandellii Schott et Endl. — La hampe est presque rectangulaire 
dans sa section transversale. Six faisceaux corticaux. Endoderme fortement 
épaissi en fer-à-cheval. Les cellules péricycliques ont leurs membranes un peu 
sclériliées. Six faisceaux internes séparés les uns des autres. La moelle contient 
de nombreux grains d’amidon. 


RS pese Ad ds Le TA NS ES Se 


x 


TROISIÈME PARTIE 


CHAPITRE XI 


Dans les résumés que nous avons donnés à la fin de chaque 
chapitre concernant l'étude anatomique des diverses familles 
examinées, nous avons essayé de mettre en relief, aussi clairement 
que possible, les caractères histologiques principaux de chacun des 
organes végétatifs et surtout ceux de ces caractères qui étaient parti- 
culiers à ces organes. 

De l’ensemble de cette étude, nous pouvons tirer les conclusions 
suivantes : 


I. Les Eriocaulonacées forment une famille tout-à-fait 
homogène dans laquelle les différents organes végétatifs ne pré- 
sentent pas tous le même intérêt au point de vue de la séparation 
des genres et des espèces ; la hampe florale occupe le premier rang. 


Llatige est du type monocotylédone, sa structure varie suivant 
qu'on s'adresse à un rhizome ou à une tige aérienne : dans le 
rhizome, les faisceaux libéro-ligneux sont nombreux et disposés 
sans ordre ; dans la tige aérienne, au contraire, ils sont situés le 
plus souvent suivant deux cercles. Les faisceaux libéro-ligneux sont 
le plus souvent en V, mais ils peuvent ètre concentriques ou 
biconcentriques. 


2% La racine, suivant qu'elle est blanchâtre ou brune possède 
une structure bien différente. Les racines blanches appartenant aux 
espèces aquatiques sont spongieuses et leur écorce très lacuneuse 
possède des diaphragmes intercalés à cellules ramifiées ou non 


1450 CONCLUSIONS 


disposées suivant des files radiales. Lorsque la cellule est ramifiée, 
ses prolongements se soudent aux prolongements des cellules des 
rayons voisins, et le tout constitue un réseau aérifère compliqué du 
plus bel effet. Dans les racines brunes provenant des espèces 
terrestres il existe une assise pilifère avec de nombreux poils 
absorbants et un parenchyme cortical homogène sans diaphragmes 
intercalés. L’endoderme est presque toujours fortement sceléreux, 
mais son développement est plus accentué dans les racines 
compactes terrestres que dans les racines spongieuses aquatiques. 

Suivant les espèces, un nombre variable de faisceaux ligneux 
interrompent le péricycle et s'appuient sur l'endoderme : ce nombre 
ne peut servir pour établir une différenciation parmi les espèces, 
attendu qu’il peut varier suivant la hauteur à laquelle la coupe a été 
pratiquée. Ce dernier caractère est d’ailleurs commun avec d’autres 
familles voisines. 

Les caractères histologiques de la racine bien que présentant des 
particularités fort intéressantes ne peuvent donc être d'un très grand 
secours pour la systématique. 


3° La feuille, sauf pour le genre Æriocaulon où sa structure 
varie peu d’une espèce à l’autre, présente plus de modifications que 
la racine dans la composition de ses éléments ; elle est cloisonnée 
ou non. Dans le premier cas, des cellules étoilées chlorophylliennes 
sont disposées de place en place suivant des cloisons où diaphragmes 
parallèles entre eux et perpendiculaires aux deux épidermes; ces 
diaphragmes divisent la feuille, sur toute sa longueur, en une série 
de compartiments où l'air se met en réserve. Les cordons libéro- 
ligneux passent à travers ces diaphragmes ; ils peuvent être en 
rapport avec l’épiderme supérieur, plus rarement avec l'épiderme 
inférieur par un tissu de parenchyme non chlorophyllien s'étendant 
sous forme de cloisons longitudinales d'un épiderme à l'autre, 
ou bien être tout simplement soutenus par le tissu assimilateur 

Dans la dernière forme de structure, le parenchyme chlorophyl- 
lien, composé de cellules étoilées ou de cellules plus serrées à 
membranes minces, s'étend sans interruption d’une extrémité à l’autre 
de la feuille. 

La forme de l’épiderme et de ses annexes (poils, stomates), 
surtout dans le genre Pæpalanthus peut aider à la différenciation 
des espèces. 


4o La hampe florale des Eriocaulonacées possède une structure 
tout-à-fait particulière à cette famille. Cette hampe montre deux 


hope: 


z & de à ” Fe 
F k 
D REP EE D LS CU 


DE LÉ SES 


CONCLUSIONS 151 
caractères principaux que nous avons rencontrés dans tous les 
genres et dans toutes les espèces que nous avons examinés: c’est : 
1° la présence de deux cercles alternes de faisceaux libéro-ligneux 
séparés l’un de l’autre par un endoderme plus où moins étoilé, un 
cercle se trouve dans le cylindre central, le deuxième est situé dans 
l'écorce. Nous avons pu suivre la marche des faisceaux corticaux 
depuis la partie terminale de la tige jusqu'au sommet de la hampe 
florale, et nous avons constaté que ces faisceaux se rendent dans 
les bractées involucrales internes du capitule floral, tandis que les 
faisceaux situés dans le cylindre central s’épanouissent dans les 
bractées florales et les différents organes de la fleur. 2 L'existence 
d’une écorce divisée en deux sortes de tissus ; 4) un tissu de soutien 
composé de bandes rayonnantes dont les cellules qui restent cellu- 
losiques (Æriocaulon banani H. Lec., Pæpalanthus brachypus 
Kunth., etc.) ou deviennent plus ou moins sclérenchymateuses, 
(Eriocaulon decangulare L., Mesanthemum, Pæpalanthus elongatus 
Kœærn., etc.) s'étend de l’épiderme à l’'endoderme ; b) et entre ces 
bandes, un deuxième parenchyme formé de cellules étoilées (£rio- 
caulon banani H. Lec., Mesanthemum, Pæpalanthus xeranthe- 
moides Mart., etc.) ou de cellules régulières peu serrées, les unes 
et les autres riches en chlorophylle, constituant un tissu lacuneux 
assimilateur souvent très développé. 

La hampe porte presque toujours des côtes plus ou moins 
accentuées, et les bandes rayonnantes de tissu de soutien sont 
situées tantôt sous les côtes, tantôt sous les sillons ; quand elles 
sont sous les sillons, elles débordent plus ou moins à droite et à 
gauche sous les côtes. 

La situation des bandes rayonnantes par rapport aux côtes, leur 
selérification plus ou moins prononcée ou leur état cellulosique, la 
présence ou l'absence de diaphragmes, la lignification nulle ou 
parfois très accentuée de l’endoderme, la symétrie radiale ou bilaté- 
rale de l'organe, le nombre des bandes rayonnantes, la forme des 
poils, nous ont permis de classer en un premier tableau le genre 
Eriocaulon, en un deuxième le genre Mesanthemum, et un troisième 
le genre Pæpalanthus. Dans beaucoup de cas, surtout en ce qui 
concerne les genres Mesanthemum, Pæpalanthus et Lachnocaulon, 
les caractères anatomiques concordent assez bien avec les caractères 
morphologiques. 

Le genre Zriocaulon est bien homogène, les bandes rayonnantes 
sont toujours situées sous les côtes; nous avons pu établir deux 
grandes divisions dans ce genre. Dans la première division nous 


152 CONCLUSIONS 


avons classé toutes les espèces plus ou moins franchement aqua- 
tiques dans lesquelles le tissu sclérenchymateux fait défaut sous les 
côtes et où la plus grande partie du parenchyme assimilateur forme 
des diaphragmes parallèles entre eux. Dans la deuxième division 
nous avons placé les espèces possédant des bandes rayonnantes 
selérenchymateuses et un parenchyme assimilateur plus ou moins 
spongieux mais toujours continu d'une extrémité à l’autre de la hampe. 

Dans la première division nous avons établi trois groupes ‘et 
dans la seconde deux, nous guidant sur les caractères indiqués au 
tableau de notre mémoire. 

Le genre Mesanthemum diffère du genre ÆZriocaulon : 1° par la 
disposition des bandes rayonnantes de tissu de soutien qui sont 
situées en partie sous les sillons principaux, la hampe possédant 
parfois des sillons secondaires vers le milieu des lacunes de tissu 
chlorophyllien ; 2 par la présence d’une lacune centrale due à la 
destruction plus ou moins complète de la moelle. 

Le genre Pæpalanthus est moins homogène, il peut être divisé 
en trois grands groupes, chaque groupe étant plus nettement carac- 
térisé que dans le genre Eriocaulon. Dans le premier groupe nous 
avons placé toutes les espèces possédant un endoderme étoilé et un 
are de cellules situé en dehors des faisceaux corticaux, tous deux 
profondément lignifiés et ayant des bandes rayonnantes profondé- 
ment sclérenchymateuses. Dans le deuxième groupe nous avons 
classé les espèces qui possèdent le premier caractère (endoderme et 
arc lignifiés) mais dont les bandes rayonnantes sont dépourvues de 
selérenchyme. Dans ces deux groupes, nous avons constaté que 
toutes les hampes possèdent des caractères particuliers tels qu’au 
premier coup d'œil, il est permis d'établir une différence entre deux 
espèces plus facilement que par le simple examen des caractères 
extérieurs. Dans le troisième groupe où il n’existe ni endoderme 
sclérifié, ni arc scléreux, ni sclérenchyme chez les bandes rayon- 
nantes et où le tissu assimilateur est très serré, les espèces ont un 
plus grand nombre de ressemblances les unes avee les autres. 

Le genre Lachnocaulon, par la structure de sa hampe, se rap- 
proche beaucoup du troisième groupe de Pæpalanthus. 

Nous pouvons dire que les différences de structure de la hampe 
qui existent entre les genres et certaines espèces d'Eriocaulonacées 
sont de la plus grande utilité pour la systématique ; si on possède 
des échantillons dépourvus de leur capitule floral, on peut cependant 
arriver à déterminer le genre et parfois même l'espèce d’après les 
caractères anatomiques seulement. 


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CONCLUSIONS 153 


IT. Dans la deuxième partie de notre travail, nous nous étions 
proposé de nous servir des caractères anatomiques de la hampe 
florale pour établir des comparaisons entre les Eriocaulonacées, les 
Restiacées, les Centrolépidacées, les Xyridacées, les Philydracées et 
les Mayacacées, familles souvent confondues entre elles par divers 
auteurs. 

Nous avons vu, dans l'examen des hampes florales de ces cinq 
dernières familles dont les caractères principaux ont été résumés au 
début ou à la fin de l'étude de chaque groupe, que toutes possèdent 
des particularités suffisantes pour faire de chacune d'elles une famille 
bien déterminée. 


1° Les Restiacées n'ont aucun des caractères des Eriocaulo- 
nacées avec lesquelles on les a souvent confondues. La hampe florale 
des Restiacées possède une structure qui lui est propre ; le paren- 
chyme cortical assimilateur composé le plus souvent de deux ou 
trois assises de cellules nettement palissadiques forme un anneau 
continu, sauf dans les genres Æ/ypodiscus et Hypolæna, tandis que 
chez les KEriocaulonacées le parenchyme assimilateur est toujours 
interrompu par des bandes rayonnantes de tissu de soutien, les deux 
tissus alternant régulièrement. Il n'existe pas de cercle de faisceaux 
libéro-ligneux dans l’écorce comme chez les Eriocaulonacées. L’en- 
doderme n’est jamais différencié. Les faisceaux libéro-ligneux sont 
répartis dans un anneau seléreux et dans le tissu fondamental comme 
chez la plupart des monocotylédones, tandis qu'il sont disposés sui- 
vant un seul cercle chez les Eriocaulonacées. Beaucoup de Restiacées 
possèdent des mâcles d’oxalate de chaux réparties dans différents 
tissus, tandis que chez les Eriocaulonacées, l’oxalate de chaux se 
rencontre rarement, et il est toujours sous la forme de petits prismes 
isolés. 

Les Restiacées différent encore des Ériocaulonacées par la struc- 
ture de la racine dont le péricycle partout continu est composé d’une 
et parfois d’un très grand nombre d'assises de cellules tandis qu'il 
est toujours simple et interrompu par un nombre plus ou moins 
grand de vaisseaux ligneux chez les Eriocaulonacées. 

De plus, les fleurs sont en capitules chez les Eriocaulonacées, 
tandis qu’elles sont en épis ou en grappes chez les Restiacées. 

Dans le genre Anarthria qui est brésilien, les caractères si parti- 
culiers de la hampe des Restiacées se trouvent profondément modi- 
fiés. La hampe est aplatie ; le parenchyme cortical interne composé 
d’une ou de quelques assises de cellules que nous avons rencontré 


154 CONCLUSIONS 


chez les autres Restiacées est ici beaucoup plus développé. Le 
cylindre central chez Anarthria prolifera R. Br., étant resté cylin- 
drique malgré l’aplatissement de la hampe, ce parenchyme s'étend 
suivant le grand axe de la coupe transversale, et il contient six fais- 
ceaux libéro-ligneux. Anarthria prolifera est la seule Restiacée 
dans laquelle nous ayons trouvé des faisceaux libéro-ligneux dans 
l'écorce. Le parenchyme cortical externe chlorophyllien affecte une 
forme particulière que nous avons rencontrée chez quelques Xyri- 
dacées (Xyris gracilis R. Br., X. lanata KR. Br.) : en coupe trans- 
versale, les membranes cellulaires, très minces, s’écartent en certains 
points pour ménager de petites cavités, ce qui fait qu'à un premier 
examen on pourrait croire que la cellule est étoilée comme chez un 
grand nombre d'Eriocaulonacées : mais si l'on pratique une coupe 
longitudinale dans ce parenchyme chlorophyllien, on voit que les 
cellules très longues et disposées suivant des files longitudinales, ne 
possèdent pas de ramifications ; les parois de ces cellules sont ren- 
forcées par l’apposition de couches cellulosiques. 


2 Les Centrolépidacées, sauf dans le genre Gaimardia qui, 
tant par ses caractères floraux que par la structure de sa hampe qui 
ne possède pas de faisceaux libéro-ligneux corticaux devrait être 
détaché de cette famille, ont un cercle de faisceaux libéro-ligneux 
dans l'écorce en contact avec l'anneau scléreux par lequel débute le 
cylindre central et un second cercle dans le cylindre central. Les 
deux cercles n'ont pas toujours le même nombre de faisceaux comme 
chez les Ériocaulonacées. Le parenchyme cortical forme un anneau 
régulier continu, ses cellules ne sont jamais étoilées. 

ans le genre Centrolepis, C. tenuior Rœm. et Schult., possède 
quelques caractères communs avec Tonina fluviatilis Aubl., où les 
caractères typiques de la hampe des Eriocaulonacées subissent 
quelques anomalies. En eflet, chez Tonina fluviatilis, il existe une 
certaine dissymétrie dans la hampe ; on trouve trois rayons de paren- 
chyme cortical non chlorophyllien intercalés entre trois masses de 
tissu assimilateur, contre cinq faisceaux libéro-ligneux dans chaque 
cercle, au lieu que chez toutes les autres Eriocaulonacées le nombre 
des faisceaux de chaque cercle est toujours égal au nombre des 
rayons de parenchyme cortical. Chez Centrolepis tenuior on ren- 
contre un nombre de faisceaux corticaux double du nombre des fais- 
ceaux internes. De plus, la racine des Centrolépidacées se rapproche 
beaucoup de celle de Tonina fluviatilis par sa structure anatomique. 

Mais les Centrolépidacées ne possèdent ni l'endoderme diffé- 


CONCLUSIONS 195 


rencié et étoilé des Ériocaulonacées, ni surtout l'interruption du tissu 
chlorophytlien par des rayons de parenchyme dépourvus de ehloro- 
phylle, ni les poils caractéristiques des Eriocaulonacées. 

A l'unique lien de parenté établi par la présence de deux cercles 
de faisceaux libéro-ligneux lun cortical l’autre interne, dans la 
hampe florale de ces deux familles, il faut encore joindre l’anomalie 
présentée par les racines des Centrolépidacées dans lesquelles le 
péricyele est interrompu par tous les faisceaux ligneux qui sont 
directement appuyés sur l'endoderme comme dans beaucoup d’Erio- 


caulonacées. 
s . .+ 
Par contre, aucun caractère histologique de la hampe florale du 
genre Gaimardia ne peut permettre le rapprochement de ce genre 
avec la famille des Restiacées comme l'ont indiqué certains auteurs, 


3 Les Xyridacées possèdent une hampe florale dont les 
‘aracières analomiques généraux appartiennent à toute la famille, 
mais cette structure peut varier dans les détails avec chaque espèce. 

L’épiderme est toujours composé d’une seule assise de cellules. 

Le parenchyme cortical assimilateur forme toujours une assise 
continue sauf dans Xyris capensis Thunberg. 

L'’endoderme n'est pas différencié. 

L'’anneau mécanique bien développé est toujours disposé suivant 
un cercle fermé, sauf chez Ayris capensis. 

Les faisceaux libéro-ligneux sont le plus souvent disposés suivant 
deux cercles alternants situés dans le cylindre central, sauf dans le 
genre brésilien Abolboda où il existe un cercle de faisceaux libéro- 
ligneux dans l'écorce. Dans ce dernier genre les faisceaux corticaux 
sont en contact direct avec l'anneau seléreux qui limite le cylindre 
central ; de même que dans beaucoup d'espèces du genre ?æpalan- 
thus, nous avons constaté que chaque faisceau cortical est surmonté 
d’un are continu de cellules seléreuses. La première assise de cellules 
de l'anneau seléreux a les membranes de ses cellules plus épaissies 
et plus colorées que les assises sous-jacentes ; cette assise pourrait 
ètre considérée comme étant la dernière assise de l'écorce et pour 
cela être assimilée à l’endoderme scléreux de diverses espèces de 
Pæpalanthus. De plus, dans Abolboda Poarchon Seub., par exemple, 
les grands faisceaux libéro-ligneux du cylindre central permettent 


. encore de voir qu'il existe des liens de parenté entre le genre Abol- 


boda et le genre Pæpalanthus ; en effet, quelques-uns de ces fais- 


ceaux sont biconcentriques comme ceux des tiges de Pæpalanthus 
incanus Kœrn., P. polyanthus Kunth., P. densiflorus Kærn., et à 


156 CONCLUSIONS 


un degré moindre comme chez les faisceaux corticaux de la hampe 
de Pæpalanthus xeranthemoïdes Mart. — Dans le genre Abolboda, 
de mème que dans le genre Pæpalanthus, contrairement à ce qui 
existe dans le genre Xyris, la moelle persistant, il n'y a pas de 
grande lacune centrale. 

De plus, le genre Abolboda dont le style possède un sommet 
stigmatifère, trilobé et frangé, est pourvu, un peu au-dessus de sa 
base, de trois appendices linéaires récurvés ou réfléchis, analogues 
à ceux des Pæpalanthus. 

Mais le genre Abolboda diffère essentiellement du genre ?æpa- 
lanthus par la non interruption du tissu assimilateur par des rayons 
de parenchyme non chlorophyllien, par l'absence de poils épider- 
miques et par la présence de plusieurs cercles de faisceaux libéro- 
ligneux dans le cylindre central. 


Néanmoins, par leurs fleurs en capitules, par la structure des. 


hampes des plantes du genre Abolboda et par leurs racines dont le 
péricycle est parfois interrompu par les faisceaux ligneux, on se 
rend parfaitement compte que les Xyridacées sont beaucoup plus 
voisines des Eriocaulonacées que les Restiacées. 


& Les Philydracées se rapprochent du genre Abolboda par 
leur hampe florale qui possède un cercle de faisceaux libéro-ligneux 
dans l'écorce, mais elles en diffèrent : 1° en ce que ces faisceaux ne 
sont pas en contact avec l'anneau scléreux qui limite le cylindre 
central ; 2 par les membranes cellulosiques sur lesquelles la cellu- 
lose ne se dépose que sous la forme de petites ponctuations ; 3° par 
leur racine qui possède une structure normale ; 4° par leurs fleurs 
en épis. 


5 Les Mayacacées, comme les Eriocaulonacées, possèdent 
un cercle de faisceaux libéro-ligneux dans l’écorce de leur hampe 
florale, et ceux-ci, toujours au nombre de six, alternent avec les six 
faisceaux libéro-ligneux situés dans le cylindre central, mais ils sont 
éloignés de l’endoderme. Le parenchyme cortical est composé d’une 
seule sorte de tissu. 

De plus, l’'endoderme bien différencié a ses cellules épaissies en 
fer-à-cheval. Il n'existe pas d’anneau scléreux limitant le cylindre 
central. 

Par leurs faisceaux corticaux en nombre égal à celui des faisceaux 
libéro-ligneux internes, par leur endoderme différencié, par l'inter- 
ruption du péricycle par les faisceaux du bois, par leurs fleurs en 
cymes capituliformes, les Mayacacées se rapprochent des Eriocaulo” 


ee ee 


J 
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À 
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2 rt Nr ANS 


PR TÉRT MR EPA PR ET EPS ECTS FRE 


Ne LES Em NE 


RARE Er De 


CONCLUSIONS 197 


acées ; mais elles en diffèrent : 1e par la forme du parenchyme 
chlorophyllien non interrompu par des rayons de parenchyme non 
assimilateur ; 2° par la place des faisceaux libéro-ligneux qui sont 
éloignés de l’endoderme ; 3 par l'absence de poils. 
Nous pouvons résumer sous forme de tableau les principales parti- 
cularités qui nous ont conduit à établir des rapports ou des diffé- 
rences entre les six familles étudiées : 


Fe s deux cercles de faisceaux pos- 
eut un nombre égal de faisceaux- 
libéro-i rs 
Parenchyme \* fr ris encié à forme plu 


|cortical aie, serres étoilé sur lequel s'appuient 


le 
n deux sortes les faisceaux libéro-ligneux corti- 
de tissus. an 
Heu Pé ricycle de vu racine Le ou mg 
hs. à an interrompu les vaisseaux du 
boi 
ar tes ” Fleurs en capitules Eriocaulonacées. 
Er ! Les deux pres de gets n bre 
4 tou) le même nombre de 
Le ge ra ) Risceaux HE libér o-ligneux. 
l'écorce, l'autre 4 Endoderme non ditférencié. 
situé dans Faisceaux corticaux _ co : 
avec “harpe rat qui ve : 
re cylindre sr pren me | cylindre cen 
cnirelostiaceaux rtical A a la racine interrompu 
dés deux cercles otiposs d'une | par tous gs LIN du bois. : : 
; * seule sorte np Centrolépidacées. 
de tissu. 


er Les d 
! Pas de poils. f sèdent toujours le même nom re 
faisceaux E mt a 


“pe éricycle de la racine tions 
par tous les Tchmeus is. , 
Fleurs capituliformes Mayacacées. 
Un le d 
faisceaux libé 
ligneux dans 
l'écorce de la Parenchyme Endoderme non différer 
hampe florale, un cortical Faisceaux Had ianees t co 
he: plusieurs omposé d’une} non en contact avec l'anneau D à 
reles dans le /seule sorte de qui limite le cylindre central. 
cylindre central, tissu. Racine à structure normale. 
inais pas d’alte = } 
nance régulière Pas de poils. FieuvR on DIR use seons ess Paray té Philydracées. 
entre _ Fo pertes 
e Pécorce et ceux 
cylindre central. | ‘ genre À bolboda. 


arenchyme / 
cortical |  Endoderme non différen 
\ Ées de la racine lnterrompu 
ous les vaisseaux du boi 


Xyridacées. 


dans Péeoire de 1 Fleurs en capitules ............ ANR | genre Xyris. 
hampe florale Pas de poils. | 
sauf parfois dans 


e genre } Parenchyme 
ñ + ads co cs E | 
usieurs cercles compos Endoderme non différencié. 
de faisceaux lus souvent | Péricycle de la rt simple ou 
Pre e deux assises) omposé toujours co 
palissadiques | po 
le cylindre central! assimilatrices. Fleurs en épis ou en grappes........ …. Restiacées. 


‘Très rarement 
des poils. 


158 CONCLUSIONS 

En résumé l'étude de la structure des organes végétatifs chez les 
Eriocaulonacées, Restiacées, Centrolépidacées, Xyridacées, Phi- 
lydracées et Mayacacées nous a permis de fixer les caractères ana- 
tomiques des plantes appartenant à ces familles. 

Nous avons pu mettre en évidence la relation qui existe entre 
divers caractères de structure et Fhabitat des plantes correspon- 
dantes. | 

L'examen d’un grand nombre d'espèces, surtout dans la famille 
des Eriocaulonacées qui faisait l’objet principal de ce travail, nous à 
permis de signaler ou de préciser certains caractères de structure, 
de généraliser quelques autres et d'apporter par conséquent notre 
contribution à l'étude de ces intéressantes familles. 

Grâce aux importantes collections du Muséum nous avons pu 
étendre notre travail à presque tous les genres des familles que nous 
avions en vue et à un nombre respectable d'espèces que ces genres 
comportent, c'est ce qui nous à fourni l'occasion d'établir, pour les 
Eriocaulonacées, des clés anatomiques susceptibles de compléter et 
d'éclairer celles qui sont fondées sur les caractères morphologiques. 
Pour les autres familles dont nous ne possédions qu'un nombre 
relativement restreint d'échantillons, nous avons pu donner des 
caractères précis qui seront de la plus grande utilité dans la diagnose 
des genres et des espèces. 


Re 


CE 


- BIBLIOGRAPHIE 


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Id. Sur les poils radicaux géminés. Ann. Sc. Nat. 7° série, 1887. 


TE 

+ 
D -1 
rte 3 


RAT 


. PHYSIOLOGIE. — LES GLOBULINS DU SANG DES VERTÉBRÉS SUPÉ- 
RIEURS. 


HIMIE BIOLOGIQUE. — COMPOSITION CHIMIQUE DU TISSU LIGNEUX CIEZ 
LES PHANÉROGAMES. 


Vu et approuvé : Paris, le 5 Décembre 1948. 
Le Doyen de lu Fuculté des Sciences. 


P. APPELL. 


Vu et permis d'imprimer : Paris, le 5 Décembre 1918. 
de Le Vice-Recteur de l'Académie de Puris. 


L. POINCARÉ. 


RÉ PSTNESNES EnAPN 
SaixT-CLoub. — Imprimerie GIRAULT. 


TABLE DES MATIÈRES 


INrRopucr10x . 


CuaAPITRE I. 


CHaApirRE IL 


CHaspiire IIL: — 


CHapirrre IV. — 


CHabiTRE V. 


Pages. 
PREMIÈRE PARTIE 
ERIOCAULONACÉES 
— Historique. FN Me 3 
Caractères généraux des Ériocaulonacées. c MS ER 9 
— Structure see RU M ee Dr te 
A. Rhizome . . . RO TT A Url 
B. Tige . RTS eu MO PAPE ee Lee TS SEE 
Structure dniouduue EE RE ete Te 
G. ERIOCAULON . . . 19 
A. Pas de ramifications aux collules des diaphragtuts. 19 
8. Diaphragmes dont les ceilules possèdent des rami- 
fic . soudées aux prolongements des Re “ 
à MRSANTHEMUN à 
G. PÆPALANTHUS. . . . 26 
A. Parenchyme cortical avec Mabbradesss intércalés 26 
B. Parenchyme cortical sans diaphragmes intercalés . 28 
G. LACH ON 31 
1. PHILOD 32 
G. TONIN AUS à 32 
Structure nattinire Fr la feuille: en M TE RE Lu HOUR 
. ERIOCAULON . 34 
A. Parenc x pa _chlorophyllien disposé pes des 
diaphrag 34 
B. Re ct él PNR: 
MP AN PREMIUM 2 ui du à Ro ts 
G. PÆPALANTHUS. Rp 
G. LACHNOCAULON,  PHILODICE, TONINA. Re 
— gares anatomique de la hampe florale . RE 
. ERIOCAULON . . ir SU SUN 
A. Pas de tissu sclérénchymateux sous 16 cüas CE D 
1. Espèces avec diaphragmes et matt à symé- 
trie radiale. 5) 
nu. Espèces avec diaphragme et hampe à à symé- 
trie bilatérale. 64 
ir. Espèces avec nS diaphragines, hampe 


ou 
ue aide ou radiale et PS 
nifié : 


164 TABLE DES MATIÈRES 
ages. 
8. Tissu sclérenchymateux sous les côtes. Pas de ÿ 
PRE TE SR PET IR PE NUE 69 
« E Ps sg pe Soi Iles lendoderme est peu 
pas Demi 7 pla ne € tele 69 
E us € 8 pra re l endôdermé est lignifié 75 
| MESAN FHBRUR ru EST PET 
OMR LAN EME, à «2 DS ose 83 
AR ONE 07060 à ere te VU 88 85 
Un matins sclé te et un arc he eux sur fes 
faisceaux libéro-ligneux corticaux . 85 
ie ï. Espèces à rayons de sclé iteniéhiymé 4.188 
Groupe _ us tb à rayons CR de scelé- 
M RE SRE RER AE ne OU AS Te RE 
s-2 di nr lcireade ER a el Ex 98 
Groupe HE E ndode re peu ou pas Hanidés _ pas 
d'arc scléreux sur les faisceaux libéro- ligneux 
corti 0 98 
. LACHNOCAULON. MRC DU RS LE Ve à TE 102 
. PHILODICE . Len or D PNR OR 
& RE hi au à Do Fi na es Tu ARS 104 
DEUXIÈME PARTIE 
CHapPiTRE VI 
RESTIACÉES 
Ilistorique et caractères génér 109 
Structure anatomique de la Far flofale Ass 110 
RES RECRUE ER MON REP CT ail 
G. THAMNOCORTUS. . . . .. 116 
EN ROVER: sonner 117 
G. ELEGIA . Lee Rennes JUGÉE AN FEI 119 
G. HYPODISCUS | HE PNR PEUT LS PE he Dr Ft 120 
GRR re in ee Mens À, M 
ARR RS 5 LEP OR Re LEURS 122 
CE RU RE Tru Se LE Vu Rte 123 
PR EE: D US ane à 124 
Cuavrrre VIL 
CENTROLÉPIDACÉES 
L'OPHOLCEEN RCRÉTAUE. D 0 ul en 129 
Structure anatomique la ‘hampe PORN En Mn 130 
TR M Ne Ne. 2 pre 130 
SN US 7, RS RE LP EDP 132 
G. GAIMARDIA. 132 
CaapirRe VIE 
XYRIDACÉES 
Historique et caractères généraux . . . . . . . . . . . 135 
Structure anatomique de la hampe florale . 136 
an LE Se an 136 
G ABOLBODA 140 


A NT LE BST POS 


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K 23. k + Se "+ fé > AS ee 4 . Dal 
s res £ TE ne fe j es ; 
Ü “c R< 3 . À ; S À 
È À A ÿ \ L eo F 4 
TABLE DES MATIÈRES PR SU VA ES 
APITRE IX. ; à . 
PHILYDRACÉES 4 
Pages. is 
: Caractères généraux. Fe. | 


Structure anatomique de. la bampe floral HAT AM ETS 
OS en AT AT SEA PTE TR Vie 2 
G. PHILYDROM.:.;: RS 
Ge DPLMOETRIR Sn nd SFR CT ER 


MAYACACÉES “TR 
Historique et caractères généraux . . . PR TR CS: 
S 


tructure anatomique de la hampe florale 27 ee D 2 0 A ER 
MAYA Zu + SR ie le APR 


| TROISIÈME PARTIE ï 

 Cnapirre XI. à à 

Er PORC aie RPRPAN TRE 
HibiomeaDMe 75  ens sues RE RE CR