FLORE
DES
SERRES ET DES JARDINS DE L'EUROPE.
E s
SERRES ET DES JARDINS DE L'EUROPE,
DESCRIPTIONS ET FIGURES DES PLANTES LES PLUS RARES ET LES
PLUS MÉRI ITANTES,
NOUVELLEMENT INTRODUITES SUR LE CONTINENT OU EN ANGLETERRE,
ET
SOIT INEDITES, SOIT EXTRAITES DES MEILLEURS RECUEILS DE BOTANIQUE ET D HORTICULTURE
TELS QUE LES
BOTANICAL poterai BOTANICAL REGISTER , HOOKER'S ICONES PLANTARUM, seggio PLANTARUM
RUM HORTI BEROLINENSIS, PAXTON’S MAGAZINE OF BOTANY
a
OVUVRAGR ORNE DA VIONALTZS
REPRESENTANT LE PORT DES PLANTES, DES SITES DE LEURS CONTREES NATALES,
ET CONTENANT LEUR HISTOIRE, LEUR ÉTYMOLOGIE GÉNÉRIQUE ET SPÉCIFIQUE, LEUR APPLICATION À LA MÉDECINE ET
L'ÉCONOMIE DOMESTIQUE OU INDUSTRIELLE, LEUR CULTURE RAISONNÉE, ETC., ETC.
RÉDIGÉ PAR MESSIEURS (1) :
Ap. o ART (). 34, membre de l'Institut, 2% G. M
e botanique au Muséum d’hist. natur. de Pari ris. Ap.
a
IL , profess. de botan. et directeur du Jardin :
botanique d’Amsterdam. 19. H
ACHILLE RICHARD, D.M.P. membre de l'institut ;
J. DECAISNE 3%, membre de l'Institut, gra tog
au Muséum d'histoire naturelle de
et profess. de botan. à la Faculté de Médec. de Paris.
Paris DE VRIESE, profess. de bot. à T Meroe et kom
Cn. LEMAIRE, ancien prof. d'humanités de PUniv. de du Jardin bot. de Leyde.
France, ex-rédact. en chef de I’Hort. univ. S + don erb. | L. VAN
gén. de l'Amat., 2e série , ete,
TE, anc. rédact. de ein i
ane. direct. du Jard. bot. de Bruxelles, ete. L.
MISSOURI Hie ver æternum !
BOTANICA Arboribus sua forma redit, sua gs campis
GARD! ornatuque solum versicolore n
TOME TROISIÈME. /3)
| PO see —
AQ
GAND,
Chez LOUIS VAN HOUTTE, Horticulteur, Editeur.
1847.
Le dépôt exigé par la loi a été fait.
Gand, 1 Mars 1845.
PTE LÀ c
A
CARRIZO COOL
9,
/
lre LIV.
JANVIER 1847.
183-184.
CARYOCAR NUCIFERUN,
CARYOCAR PORTE-NOIX.
; , :
Erym. xæpvoy, noix (car....
9).
[Caryocaracex] (1). — Polyandria-Tetra-Hexagynia.
CHARACT GENER.— Calycis nnt 5-6-
pP laciniis aequalibus imbric Corolla
petala 5-8 c calycis murs alterna = multo majora
+ ABELS æstivatio onvolutiva. Stamina plu-
rima disco h ypogyno pro ominulo inserta erm
filiform ie basi inter se coalitis et petalis s subadhæ
ibus ; an is introrsis bilocula sut wig? in-
sertis longitudinaliter €— tibus. Ov m libe-
ocular pasta in loculis réels
erta sem eon micropyla su-
pera. Styli 46 tétanie s filiform s,stigmat tibus
minute capitatis. Nuces 46 v. abortu aset ds com-
,epicar
hranaceo
pio li ignoso debia cla
vatis rigidis stuposo v. AR Semina in locu
lis solitaria reee testa tenui subfungosa Mn
profunde
ra, caudiculus ia antes per radi-
culæ te bes. receptus sirio: -
d u nimas srt invicem applicitas see
Arbores prio tropicæ, ramis oppositis articu-
um is, foliis oppositis petiolatis polmotim rif
> foli olis brevissime petiolatis coriaceis
is serratis, petiolis i articulatis EE A
floribus terminalibus racemosis basi et infra apicem
articulatis, embryone amygdalino eduli.
*
Caryocar L. bea 247. DC. Prodr. bó mr Campess. in
St-Hi. Fl. bras, 1. 522. Meisn. Gen. PI. Rhizobolus
ui 11. 93. vini in Ann, Mus. V. 394, gipo An-
un. po Camara Discors,
a. PEKEA Ave eco iù nas t. 238-9. Folia 5-foliolata.
Laux. Illustr. t. 486. (Gents. t. 98.)
b. SOUARI im l.c. IT. 599, t. 240. Folia trifoli
ic. t. 361-2. Hook. € “aa t. 2727-8, St-Hi, Fl. bras.
t. 77 bis. Godi Le
Eau. Gen. PI. 5642,
CHARACT. SPECIEI et SYNON. — C. foliis terna-
m foliolis elliptico- -lanceolatis obscure serratis gla-
bri purpureis , antheris oblongis,
dep maxima. Hook.
Caryocar nuciferum L. Mant. 247. Win. Spec.
PI. II. 1143. Pers. o II. 84. Spr. m II. 627.
DC. Prodr. I. 599 Bot. Mag. t. ws 2728.
A rta ira ¿903 £298: FT
tuberculosus "aei in eum Cycl.
Pokea tuberculosa Avez. Guian. 597. t. 239. fruc-
tu s
p: data guianensis Crus Exot. 27. f. 1. fruet.
solo. nent et Prux. Phyt. t. 323. fig 4.
Pekea, Smari, Souwarrow, Souwarra,
oix os beurre , etc
` Certes, quand des plantes, douées d'un
aussi incontestable mérite que celle dont il
s'agit, réunissant l’élégance du port, la
beauté des fleurs, les qualités du fruit, tom-
bent dans l'oubli, pour ainsi dire, en raison
de l'époque déjà éloignée où elles ont été
publiées, elles peuvent être éditées de nou-
veau et rappelées avec honneur au souvenir
oublieux des anthophiles.
C'est cette considération qui nous engage
à reproduire ici la belle figure du végétal
-n question, publiée par M. Hooker; et
par cette raison surtout, qu'il est enfin in-
troduit dans les cultures; circonstance heu-
reuse qui n'existait pas lors de la publica-
tion du savant auteur anglais.
Nous ne savons rien de l'histoire de ce
bel arbre. M. Hooker nous apprend seule-
ment qu'il est originaire de l'Amérique
du Sud, et principalement des distriets
d'Essequibo et de Berbice, d'oà M. C. S.
Parker Jui en a communiqué des échan-
tillons des feuilles et du fruit. Aublet, qui
Pa fait connaître sous le nom de Pekea,
dit que les indigénes caraibes de la Guiane
lui donnent le nom de Cata-Youba, et qu'il
croit dans les foréts d'Arouva et de Caux.
La fleur, ci reproduite, a été peinte par
M. Guilding, d'aprés un individu introduit
et cultivé dans l'ile de S'-Vincent.
Le fruit de ce Caryocar était connu de-
puis longtemps sous le nom de Souari ou
uwarrouw, ou de Noix de beurre. Il est
de la grosseur d'une téte humaine, presque
(1) Genere Rhizobolo non admisso, nomen familie diversum
OM. HI.
ex alio adhibito rite erat applieandum.
<>
sphérique , d'un brun rougeátre à la matu-
rité et agréablement moucheté de lignes
d’une teinte plus foncée. La chair en est
épaisse, jaune, d’un goût astringent, et ren-
ferme trois ou quatre grosses noix arron-
dies-réniformes , comprimées , presque ai-
guës aux bords et tronquées-sillonnées du
côté qui les fixe au péricarpe. Celui-ci est
très dur, d’un beau brun et couvert de
petites tubérosités. Les noix sont unilocu-
laires et contiennent chacune une amande,
dépourvue d’albumen, fixée à la partie tron-
quée, et offrant à peu près la méme forme
que l'enveloppe, d'un blane d'ivoire à Pin-
térieur, charnue, d'une saveur douce, mais
un peu huileuse (d'où le nom de Noix de
beurre) et d'une odeur trés agréable.
C'est, dans son pays natal, un trés grand
arbre, à branches opposées, du moins les
inférieures; à écorce lisse, grisâtre ou pour-
prée. Les rameaux sont verts et portent des
feuilles opposées, pétiolées, ternées, ren-
fermées pendant l'extréme jeunesse dans
deux stipules lancéolées, concaves, cadu-
ques. Les folioles sont largement laneéolées
ou elliptiques, atténuées à la base, acumi-
nées au sommet, de 4, 6 ou 8 pouces de
long, entièrement glabres sur les deux fa-
ces et obsolétement dentées aux bords.
L'inflorescence est un eorymbe composé
de deux à huit fleurs. Chaque pédicelle est
long, épais, pourpré, glabre et s'élargit au
sommet. Le calyce, de deux pouces de lar-
geur est fendu jusqu'à sa base en einq am-
ples lobes ovés ou arrondis, obtus, épais ,
d'un brun pourpré, concaves. La corolle est
composée de cing trés grands pétales ellip-
tiques, coneaves d'un brun pourpré foncé,
passant au rouge pále aux extrémités,
qui se couvrent l'une l'autre (par imbri-
cation dans l'alabastre); d'un jaune pâle -
rayé de rouge pourpre en dedans. Les éta-
mines , extrêmement nombreuses et hypo-
gynes, sont réunies à la base en seul corps,
plus élevé en dedans qu'en dehors et qui se
divise en un nombre infini (sic in textu)
de fascicules de filaments unis eux-mémes
dans presque la moitié de leur longueur et
se séparant enfin en seize ou vingt filaments
distinets, gréles, inégaux , jaunátres, ter-
minés ehaeun par une anthére oblongue,
courbe , biloculaire, s’ouvrant longitudina-
lement, et renfermant un pollen sphérique.
Selon M. Guilding, le nombre de ces éta-
mines dépasse quatre mille neuf cents!
L'ovaire est gros, ové, tri-quadriloculaire,
et se termine par 3 ou 4 styles filiformes,
aussi longs à peu près que les étamines,
d'un vert jaunátre à la base et pourpré en-
suite. Les stigmates en sont simples , aigus.
Le fruit est décrit ci-dessus.
M. Parker, de qui M. Hooker tient une
partie des détails que nous venons de re-
tracer sommairement, ajoute ce qui suit :
« Dans sa contrée natale je n’ai jamais re-
cueilli le Souari nut qu'une fois, et pendant
une excursion exécutée en háte au sommet
des montagnes bleues, sur la rive gauche de
l'Essequibo. Quand nous eümes atteint la
cime de cette chaine, élevée peut-étre de
6 ou 800 pieds au-dessus du niveau de la
mer, je trouvai sur le sol des noix dont l'en-
veloppe était déjà gátée. Les arbres qui les
produisaient étaient trés élevés, trés droits,
sans branches jusqu'à une hauteur de 70 ou
80 pieds, et semblables à d'immenses co-
lonnes. »
Cn. L.
CULTURE.
Arbre dans sa patrie, cette plante, chez
nous en serre chaude, ne formera guére
qu'un grand arbrisseau, dont le beau port
et surtout les splendides fleurs en feront un
des plus riches ornements. On le tiendra
dans des vases bien drainés, rempli d'un
sol riche et souvent mouillé, surtout pen-
dant la belle saison. On ne le laissera se
ramifier, qu'à quatre pieds environ de hau-
teur, et on le
rir plus volon i
boutures avec facilité
eoutumée,
et à la manière ac-
L. VH.
0, ( Don .
(ec
y
#
(^
COCA ETA 227027? ar
f
Y
i
A
lre LIV.
PL. HI.
JANVIER 1847.
JACARANDA MIMOSÆFOLTA.
JACARANDE À FEUILLES DE MIMOSE.
Érvw. Altération du nom brésilien de l'une des espèces.
Bignoniaceæ $ Bignonieæ-Tecomeæ, — Didynamia-Angiospermia.
niusculis contrario
na As membranacea cincta (1).
a calida
7 > h , dentibus
par obsolet
eros Juss. Gen et B. Pl. æquin. I,
et K. Nov. Čen. I. ca Pkt pis PI. 4115. Matsa.
300 . Bot. Reg, t. 63
eich. Fl. exot. t x
Pers. ryw 1516. Kordelosiris AnnupA? ex an.
Voy. Bras. ed. gall. II. 508. Bignoniæ spec, Caress. Car. I.
t. 42. AunteT. dui t. eu 625. Fl. flum. V
a. MONOLOBOS : antherz abortu alterius loculi dimidiate
1-locularis ; filam. sterile apice clavatu vr fanne rginatum,
— Folia abrupte pinnata, pinnis impari-pinna
(Bot. Mag, t. 2327. Bot . 631. HB. et B. Le
1.18. & 17. Aubl, Guian, }. p "nilike et Copaia Paxt,
Mag. of Bot
Espucu. l. c.
b. DILOBOS : antherz complete seu biloculares , loculis valde
aA min Mgr sterile ut supra. — Folia imparipinnata
aut bipin
(FI. Sem: v. t. 45. Paxt. Mag. of Bot...)
c.? surge ocn Cal. amp partitus. Cor. infund.
stam, 4. fertilia , antheris Vias, put dimidio
= bari quintum sterile,
ice v. 3-fidum
a basi pica m gra m
ik tad tum d — OA Caps. elliptica.
Fol. peser impari-pin
(parenthesibus exceptis.)
CHARACT. ro Sinni siria sa) pinnatis mul-
tijugis, pinnis multiju impari, foliolis oblon-
mpari-lan -
go-ovalib us mucroniltis pubescent im
ceolatis, panicula terminali laxa, corollis extus se-
riceis (DC. l. c.
Jacaranda mimosifolia D. Dox. Bot. Reg. t. 631.
(1832) Excl. syn. Paxr. Mag. 1. c.
— ovalifolia R. Br. Bot. Mag. t. 2327.
(1822).
Placée au milieu d'un groupe de végé-
taux divers, au-dessus desquels elle éléve
pittoresquement ses longs panaches aériens,
` dont la délicatesse n'a d'analogue que parmi
les fougéres, cette plante frappe tout d'abord
le spectateur d'admiration par l'aspect véri-
tablement ornemental qu'elle produit. Ses
feuilles, en effet, longues souvent de plus
de 18 pouces, composées de 12 à 24 pennes
opposées, dont chacune est formée de 16
à 28 folioles également opposées avec im-
paire, sont d'une légéreté, d'une ténuité
telle que le plus imperceptible mouvement
de l'air, la brise la plus fugitive , les agitent
et les font onduler de la facon la plus agréa-
ble; joignez enfin à ce port essentiellement
élégant, d’amples panicules terminales com-
posées de grandes et nombreuses fleurs d’un
beau bleu lilaciné, et chacun conviendra que
la plante qui nous occupe mérite incontes-
tablement une place dans toute collection
de choix.
On peut facilement, d’après ce qui pré-
cède, se figurer l’admirable spectacle que
présenterait un individu de cette espèce,
planté en pleine terre dans un conserva-
toire ou jardin d'hiver. Combien le char-
mant Mimosa julibrissin, si justement
(1) Radicula septo angustissimo centripeta (monente Fenzi. Denkschr.
J: tomentosa semina inferiora superioribus incumbunt. Arrn, DC.
ginate. — Ex
Reg. a 264.), cotelydones plane orbiculares emar-
recherché des amateurs pour la légèreté de
son feuillage (et ses délicieuses fleurs) est
loin sous ce rapport de la plante en ques-
tion !
Elle forme dans son pays natal, le Brésil,
un arbre peu élevé, et pouvant atteindre
dans nos serres dix ou douze pieds de hau-
teur, L'écorce en est grisátre et couverte de
petites aspérités. Le tronc et les branches
(celles-ci en petit nombre) portent des cica-
trices renflées, que laissent en tombant les
anciennes feuilles. Celles-ci dont nous avons
ci-dessus donné les dimensions et la confor-
mation, se composent d'une myriade de fo-
lioles trapézoides-ovales, oblongues, aigués
ou légérement mueronées, trés-finement
pubescentes, presque sessiles, dont l'impaire
ovale est plus grande que les autres. La
panicule est ample, làche, multiflore, nue,
pyramidale. Les pédicelles sont pluriflores
inférieurement et subuniflores vers le som-
met. Les pédicellules en sont extrémement
courts. Le calyce est fort petit, cyathiforme,
quinquédenté; la corolle, nutante, pubes-
cente, arquée en dessous, est trés-grande,
anguleuse-plissée, gibbeuse à la base en
dessus, rétrécie ensuite, dilatée peu à peu
vers le sommet, et là, s'épanouissant en un
limbe bilabié, dont les lobes presque égaux,
ovés-arrondis, subaigus au sommet; les
deux lobes supérieurs sont largement ma-
eulés de blane vers l'entrée de la gorge. Le
style atteint Porifice de la corolle et est
couvert de poils blanes au sommet et au
milieu. (JVec v. spec. ex. viv.)
Cn. L.
CULTURE.
Plantée un peu largement et dans un
riche compost, la plante, qui est figurée
ci-contre, fera merveille et fleurira facile-
ment. Pendant tout le temps de sa végéta-
tion, on lui prodiguera la nourriture et
les arrosements. Il serait désirable de la
confier á la pleine terre, autant que cela
serait possible; car c’est lá surtout qu’elle
acquerrait toute la beauté dont elle est
susceptible. Une des premiéres conditions de
sa santé, c'est, outre un bon sol et de l’eau
en abondance, c’est, dis-je, de la faire
jouir librement de la plus grande quantité
d'air et de lumière possible, afin de l'empé-
cher de s'emporter et de s'étioler. Aussi
recommanderai-j une température douce
et humide, de fréquents seringuages, pour
en éloigner les insectes qui l'attaquent trés
volontiers.
On la multiplie aisément de boutures,
faites à la maniére aceoutumée , sur couche
chaude. Un aura soin dans ce cas de couper
en partie les feuilles dans le sens de leur
longueur.
L. VH.
|
3
fe 4 ade ? > 30
utt
Ire LIV.
PL, IV.
JANVIER 1847.
186,
CYPRIPEDIUM IRAPEANUM,
SABOT DE VÉNUS D'IRAPEO.
Érw. Kvrpis , 1005, Cypris, surnom de Vénus, de I’ ol; de sposa dun à où elle était particu-
lièrement honorée; m ódiov
sorte de chaussure. On
ent Linné aurait dú écrire
Cypridopodium , ou au moins, en latinisant le mot, li ee (gén.-dis) res (gén.-dis).
Orchidaceæ § Cypripedieæ. — Gynandria-Diandria.
CHARACT. GENER. — Pe rigonii patentis fo-
liola gius lateralia uninervia labello supposita
liber nter se connata d onforme 5-ner-
ve, interior ora gr Labellum maximum in-
flatum calceifo
a bre
apice a, lobis M subtus ”antheriferis
intermedio sterili Pira a Antheræ lo-
culis discretis a Po ulticeo ‘ape -
nulosum, stigmate dltoideo gynostematis faciem
infra antheras occupanti. Capsula rar
p parietalibus tribus. Semina irika sc
bifor
Herl æ (c enar v. acaules) in s cod
nes temperatis et frigidiusculis C: n Ame-
rica (tropica S union nonnihil freq Mors) , ra-
dicibus fibrosis, caulibus foliosis , floribus magnis
eciosis.
CypripediumL. Gen. 1015. Sais. in Linn, Trans. 1.1.2.
3. E. B. t, 1. Axpn. Bot. Rep. t. 538. Bot. pr t. 192, 216. 324.
911, 2938. 3024. 3412. 4234. Bot. Reg. t. 788. 1534. 1666. Re-
porté Lil, t. 19. Lixpi. co t. 32. Hoox. Ex. Fl. t. 34. 35.
et Br. Fl, gard. t 40, II. 1. Criosanthes Rar.
ourn. Plys: LXXIX. det presen Becx. [1. ?] sec. Linn.
Va ngd. 183.
un
S 4
n
Exouicu. Gen. PI. 1618
(Parenth. exceptis).
CHARACT. SPECIEI: Caule folioso piloso multi-
floro, foliis ovatis acuminatis apice. sta-
mine sterili ovato acuminato s
talisque oblongis æqualibus bi asi bar
apice bipartito labello abovato ore constricto brevio-
ribus. Livni.
es aurea — La Liave et Lex. Orch,
. IL 10. Li. et Spec. Orch. 528. Bot.
Reg t. 58. 1846
Des sabots de Vénus! en vérité ce nom
seul piquerait la curiosité du plus indiffé-
rent, si la beauté des plantes auxquelles on
a donné vulgairement ce nom burlesque
(voyez-vous la déesse de la beauté, le type
idéal des formes féminines en sabots, comme
une maritorne!) ne venait en même temps
commander l'admiration, Mais avant de
porter une appellation toute payenne et
tant soit peu érotique, ces orchidées, ou
plutôt cette orchidée (on n'en connaissait
qu'une espèce alors, C. calceolus), avait recu
de Dodoens le nom de Sabot de Marie (Cal-
ceolus Marie). Le nom de la Vierge ne plut
pas, à ce qu'il semble, à l'imagination de
Linné, et les Sabots de Vénus remplacérent
les Sabots de Marie.
Tout le monde connait l'espéce type du
genre (C. calceolus), jolie petite plante
qu'on rencontre dans les prés et les bois,
sur les montagnes, dans les Alpes, les Pyré-
"
nées, en Suisse, en France, et qui va méme
jusque dans le Nord braver les froids de la
Laponie et de la Sibérie. Dans nos serres on
admire avec raison les C. insigne, venustum,
purpuratum, barbatum, etc.; mais plusieurs
autres espéces restent encore à introduire,
et trois surtout, pour la prompte importa-
tion desquelles, on ne saurait faire trop de
vœux, les C. Lindleyanum, caudatum et
palmifolium, croissant dans les contrées
chaudes de l'Amérique, et dont les fleurs
sont en grappes; tandis que dans les autres,
les fleurs ne sont, comme on sait, que soli-
taires ou rarement géminées.
M. Lindley, en donnant le premier de cette
plante une figure que nous reproduisons
ci-contre, avertit que celle figure ne rend,
malgré son exactitude, qu'une trés médiocre
justice à cette noble espèce (does scanty jus-
tice to this noble species). Ce savant en pos-
séde dans son herbier un échantillon, ré-
-£983-
colté aux environs de la ville d'Irapeo (unde
nomen), au Mexique, ayant deux fleurs
ouvertes à la fois et deux fois plus grandes
que celles de la plante qui a fleuri dans le
jardin de la Société d'Horticulture de Lon-
dres et a servi de modéle pour la figure en
question. La plante desséchée portait deux
autres fleurs prêtes à s'épanouir. Cet exposé
suffit pour donner aux lecteurs une juste
idée du haut point ornemental auquel peut
parvenir ce Cypripedium, lorsqu'on sauralui
appliquer une culture normale. Il est déjà
introduit dans quelques collections du con-
tinent, et l'établissement Van Houtte, en
particulier, en a recu directement de beaux
individus du Mexique. Selon Lexarca, les
Méchoaeaniens lui donnent le nom de fleur
de Pélican (flor del Pelicano); en raison,
sans doute, dela forme du labelle, renflé en
une sorte de sac et qu'ils comparent à la
vaste poche placée sous le bec de cet oiseau.
Abstraction faite du volume et du nom-
bre des fleurs, le nouveau Sabot de Vénus —
rappelle assez bien le C. pubescens, de PA- .
mérique du Nord.
Toute la plante est poilue. La tige en est
flexueuse, articulée et porte des feuilles -
ovées-lancéolées , engainantes à la base, at-
ténuées ou faiblement acuminées au som-
met, veinées-striées, d'un vert pale, Les
fleurs, d'un beau jaune d'or et couvertes
de poils épars, sont trés amples et, disposées
au sommet du scape, où elles sortent de
l'aisselle de bractées foliacées, semblables
aux feuilles caulinaires; les segments en
sont égaux, oblongs ; conformes. Le labelle,
beaucoup plus grand que les segments, est —
extrémement renflé au sommet, fortement
resserré à la base, et maculé de pourpre à —
l'intérieur, L'étamine stérile, qui est subtri-
lobée-hastée, pendante, recouvre le gynos-
téme. Celui-ci est trés court et terminé par
un stigmate subbilabié, quadrilobé , papil-
leux.
Cu. L.
Explieation des Figures.
Fig. Appareil staminal et gynostéme (en a, l'étamine stérile).
CULTURE.
On tiendra en été cette plante sous chás-
sis ombré, et en hiver dans une bonne serre
tempérée, sur une tablette bien éclairée, où
on la laissera dans un état de repos com-
plet. Pendant toute sa période végétative,
c'est-à-dire, pendant la belle saison, on lui
donnera d'assez fréquents arrosements ;
qu'on diminuera et qu'on cessera tout-à-fait
au fur et à mesure que les tiges faneront. Le
sol, dans lequel on la plantera, sera une
terre normale franche, mélangée de sable, |
pour la rendre plus meuble, et d'un peu
d'engrais. On se gardera de la planter en
terre de bruyère, dans laquelle elle ne
profiterait pas.
L. VH.
P
A 4 ^ "e a
Mf MONG CO nuvo lacio. Sub
)
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:
Ire LIV. PL.
NS JANVIER 1847.
187.
HYDRANGEA INVOLUCRATA, van. FL. PLENO.
HORTENSIA à involucre, var. à fleurs doubles.
Erm. vdwp [duros 72], eau; dyysiov [3] > vase. Allusion à la forme en coupe des Fleurs
stériles
Saxifragaceæ $ Hydrangeæ. — Oct-Dec-andria-Digynia.
CHARACT. GENER. — Flores omnes fertiles y.
marginales steriles. Sterilibus: Calyx mem-
branaceus venosus explanatus 4-5-partitus ; Corol-
le et MEE, tego Fertili a 8: ca-
lycis tubo cum connato costato, limbo
supero pinto: "Loreti æ petala (ride annuli
epigyni margini inserta sessilia — estivatione -—
vata. Stamina 8- 10 cum petalis inserta; filam
iformibus , aiit hari bitóodlatibus Had
dinaliter dehiscentibus. Ovarium inferum bilocu-
natis multiovulatis. Styli 2
bterm rmina libus introrsum laterali.
lisque coronata,
ense carnosi orthotropus; cotyledo-
nibus brevissimis obtusis, radicula cylindrica
in t
Fructices in America boreali, Nepalia et eager:
indi het foliis oppositis petiolatis oratis v. oblon-
gis integerrimis v. sepius oies aut lh
floribus corymbosis albis v. roseis, vette
plerumque sterilibus radiantibus color
Hydrangea L. Gen. 557. Juss. Gen. K
Laux. t. 307, Gartner. I. 150. t. 30, Smrn. ie. pict. I, t. 12.
in N. A. N. C. XIV. 686. DC. Prodr. si 13. — à
137. (100) Hortensia Juss. Gen. 24. Peautia Comm.
a: Lour. Fl. coch. 127. Zucc. in Sie: FL. jap. g t. ay
Enpuicn. Gen. Pl. 4668.
CHARACT. SPECIEI. WH. tota hirta, foliis late
ovatis acutis argute setaceo-serrulatis , cym is termi-
nalibus ante anthesin alabastro inclusis e bracteis
-8 decussatis primis Er tomentosis denique
deciduis facto , floribus difformibus , radiantibus ste-
tilibus 8-10 plerumque — laciniis late ova-
tis obtusis, fertilibus digynis
—Á— lilacinis, roseis v. flavescentibus,
fiam plenis
e
$
Hydrangea eint Sres. in Nov. Act. Leop.
carol. XIV. 2. p. 691.
Zucc. in Suez. Fl. jap. I. 118. t. 63 et 64.
En général , toutes les espéces de ce beau
genre sont les bienvenues dans nos parter-
res, où leur beau port, leurs fleurs bifor-
mes et d’un coloris agréable, font un fort bel
effet. Chacun connaît Phortensia (H. hor-
tensia Sw.), l'espèce la plus anciennement
introduite en Europe et toujours si orne-
mentale. Quelques mots de son histoire ne
seront pas iei déplacés.
Longtemps ce magnifique arbrisseau ne
nous a été connu que par les tentures et
les écrans venus de la Chine et du Japon,
contrées où il eroit spontanément. Kemp-
er, le premier, en fit mention dans ses
Amnibiitates exoticæ; mais Commerson eut
la gloire d'en envoyer en Europe des échan-
tillons dessèchés, sous le nom d'Horten-
sta (1). Commerson mourut , comme onsait,
en 1775; ce fait et ectte date sont exacts, et
détruisent cette étymologie du genre Hor-
tensia, dans laquelle quelques auteurs du
commencement du XIX" siéeleont voulu voir
la Reine Hortense, sceur de l'empereur Napo-
léon. L'arbuste fut pour la première fois in-
troduit vivant dans le Jardin de Kew, en
1790, d’où Cels, célèbre botaniste-horticul-
teur d'alors, s'en procura bientót de jeunes
(1) Ce voyageur en fit encore un autre rt dis-
tinct, qu'il dédia sous ” nom de Peautia (P.
stina; à l'état n s fleurs de olie pris sont
leues) à Mme esie son amie, femme du célè-
hre horloger de ce nom. Le mot igi , étant
le plus ancien , dut avoir la priorité
= è
—€983-
individus qu’il répandit dans le commerce
français. Toutefois en raison d’une culture
irrationnelle, Parbuste ne produisit d’abord
que de fleurs chétives et en petit nombre;
mais cultivé enfin en terre de bruyère,
et abondamment mouillé pendant sa période
végétative, il devint bientôt cet admirable
ornement qu'on connait. Ce fait démontre
surabondamment qu'il ne faut jamais juger
une plante, dès la première ou la seconde
année de son introduction; mais en essayer,
la culture de diverses manières, pour pou-
voir en parler sainement.
Plusieurs espèces du même genre ont été
depuis également introduites, fort agréa-
bles aussi; mais dont aucune, en raison de
l'énorme volume des corymbes de la pre-
mière et de leur agréable coloris, n'a pu
la faire oublier, ou plutôt la détrôner, au
moins sous le point de vue horticole; car,
dans ces nouvelles plantes, il n'y a guère
qu'un petit nombre de fleurs, extérieures
au corymbe, qui par leur stérilité acquièrent
cette grandeur qu'on remarque dans toutes
celles de lancienne. Celle-ci doit-elle sa
monstruosité si charmante à une longue
culture dans les jardins chinois et japonais?
Nous sommes tenté de le croire, et il n’est
pas improbable qu'il en arrive tout autant
à ses congénères, sous l'influence de la méme
cause.
La belle espèce en question vient appuyer
cette conjecture. Chez elle les fleurs stériles
des bords du corymbe sont bien doubles,
d’un riche coloris rose, et rappellent assez
bien les charmantes Roses dites Pompons.
Selon M. Siebold, qui paraît cependant
n'en être pas Pintroducteur à l'état vivant ,
elle croit sur les montagnes les plus hautes
des iles de Nippon et de Sikok , où elle fleu-
rit pendant les mois de juillet et d'août. On
la eultive fréquemment dans les jardins de
ees contrées; et c'est là sans doute que se
sont montrées les fleurs doubles en ques-
tion. Elle ne s'éléve guére qu'à un métre
et forme un beau buisson étalé, L'illustre
voyageur au Japon nous apprend qu'on
y en distingue quatre varités : l'une à
fleurs lilas, l'autre à fleurs carnées, la
troisième à fleurs jaunâtres, la quatrième à
fleurs roses; c'est de cette derniére dont il
s'agit.
Ses feuilles sont opposées , arrondies à la
base ou subcordiformes, largement ovées-
euspidées , scabriuscules en raison de poils
blancs, couchés ; longues de 4-5 pouces,
sur 25-4 de large, et bordées de denti-
cules serrées, sétacées-mueronées. Les pé-
tioles, longs eux-mémes de deux pouces,
sont semi-cylindriques , canaliculés en des- _
sus, renflés à la base et forment ainsi une
sorte d'anneau autour de la tige. Stipules
nulles. Les cymes florales sont trés amples,
étalées, renfermées avant l'anthése dans
un involuere ou alabastre globuleux formé
de 6 ou 8 écailles décussées-imbriquées,
suborbiculaires, blanchátres - tomenteuses
en dehors et promptement caduques. Le
pédoneule est rigide, dressé, subtétragone,
bibractéé au milieu, légèrement tomenteux, |
ainsi que toutes les divisions corymbaires
et les calyces. Las fleurs stériles, au nombre
de deux ordinairement sur chaque rayon
du corymbe, sont portées par de longs
pédicelles raides et dressés. Leur calyce est
profondément quadriparti, à divisions ellip-
tiques ou arrondies, velues en dehors et
colorées , comme nous l'avons dit , selon les
différentes variétés. Chez celle en question,
ces fleurs sont presque pleines. Les fleurs fer-
tiles sont nombreuses, dépourvues de brac- _
tées et portées par des pédicelles raides et |
inégaux. Le calyce adné à l'ovaire est persis- |
tant, suburcéolé, à 4 ou 5 dents deltoides. .
La corolle est formée de 4 ou 5 pétales on-
guiculés , oblongs, obtus , glabres. Les éta- 1
mines, au nombre de 8 ou 10 , ont des fila-
ments filiformes, glabres, qui alternent |
avec les pétales ou leur sont opposés, et |
sont terminés par des anthéres quadrilo- |
culaires presqu’arrondies, basifixes, échan- |
crées aux deux extrémités. L'ovaire , totale-
ment immergé, est subglobuleux, incomplè-
tement biloculaire, multiovulé. Les sty-
ARI a e a A a rE
+9
les sont subconiques, glabres, arqués et
ne dépassent pas lle calyce; ils se ter-
minent par un stigmate oblong, décur-
Explication
rent, unisillonné. La capsule n'est pas
connue.
Cu. L.
Ex Auct. supra cit.
des Figures.
. Une fleur fertile. Fig. 2. La même sans étamines. Fig. 3. Une étamine coupée transversa-
Fig.
lement. Fig. 4. L'ovaire coupé idem.
CULTURE.
La culture générale des Hydrangéas n'of-
fre, sans doute, aucune difficulté; mais elle
demande quelques soins spéciaux que je
vais indiquer sommairement. Ils peuvent ,
grâce à ces soins, |braver impunément tou-
tes les rigueurs de nos climats , puisque la
plupart de ces plantes croissent sous des
latitudes semblables aux nôtres et à des
hauteurs souvent très considérables au-
dessus de la mer.
Il faut les planter en terre de bruyère
pure, non passée au crible. La plate-bande,
ou massif, sera placée au nord, dans une
situation bien aérée, mais minm à
l'abri du soleil depuis 9-10 du matin jus-
qu'à 4-5 du soir en été. Le sol, d’une épais-
seur d’un pied et demi au (us sera en
dessous bien drainé, c'est-à-dire , exhaussé
sur un lit épais de pierrailles et de gravats,
afin d'éviter en hiver la stagnation des lon-
gues pluies. Pendant toute la belle saison ,
et tant que durera leur végétation on leur
prodiguera les arrosements.
Multiplication aussi facile que rapide par
le bouturage des jeunes rameaux, opéré à
chaud ou à froi
La belle variété à fleurs doubles, dont il
est surtout question dans l'article qui pré-
céde, ne saurait se distinguer du type,
quand elle n'est pas en fleurs; aussi dans
mon établissement , ott je crois les posséder
toutes deux, je ne pourrais sciemment expé-
dier l'une ou l'autre; je les adresse done
aux amateurs par couples, afin de doubler
leur chance.
L. VH.
Tow. nr.
4
A Ll tet Pe
Ch. SN
Es
LEC?
tt tit P
—————————— n
\re LIV.
PL. VI.
JANVIER 1847.
188. —
HILLIA PRASIANTHA,
HILLIE è fleurs vertes.
Érvw. Sir Joux Hur, botaniste anglais.
Cinchonaceæ $ Gardenieæ (Linot. Veg. Kingd.). — Hexandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — ae basi src itg
2-4-phyllo cinctus, tubo obovato cum ovario con-
nato, limbi superi 2-4-partiti laciniis fi c
acutis jeriji laos: Corolla
cem sessi-
a
cide-bivalvis. ban n placentis septum mar-
Toe "urina “adicendentim eee com-
pressiuscu esta laxa apic dam penicilli-
formem bent basi attenuata, para centrali.
b xi album minis desta carnosi orthotro-
¿de oni tis plano - convexis ,
s terminalis so-
nvoluc , corollis lon-
gissimis, capsulis folliculiformibus.
Hillia Jaco. Am. 96. t. 66. L. Gen. 444. Laxx. t. 257.
Swartz Observ. t. 5. f. 1. Fl. Ind. occ. t. 2. Gants. Fr, II.
nå t. 297. Juss. . 388. A. Rica. Mém. Soc, hist.
ideale. IV. 350, Ferreria Ya in
Romx. Script. 98. | t;
Enpuca. Gen. Pl, 3277.
ae CT. S ieu H. Epiphyta , arbuscula ,
dicantibus, stipulis gemmaceis cito caducis ,
foliis oppositis is htp olatis acuminatis petiola-
ssis penninerviis nitidis, flo ribus solita tariis sub-
scielibus Lite. ca
stylo vix æquali, stigmate bilobo , bre cing baccata
subteres elongata, seminibus pappifer
Hillia prasiantha Nos. sub. tab. præs.
Solandra "uoa prn a Horr. Lounox Hort. brit.
71. G. Don. Gen. Syst. hort. et bot. IV. 476. Sweer.
Hort. brit. ed. 2. r^
Hillia longiflora Hort. non Swartz.
Cette plante, fort remarquable ¿ à divers ti-
tres, est, à ce qu’il parait, depuis longtemps
introduite dans les collections en Europe ;
où cependant elle est fort rare. Sweet (I. c.)
lui "dns les Indes occidentales pour patrie
et assi 24, comme l'époque de son
Introduction. Loudon l. c.) la fait venir de
ria et dit qu’elle a été introduite en 1820.
voit, par cette dissidence, qu'il n'est
guère possible d'établir d’une manière pré-
cise les faits qui concernent son histoire.
Nous avons eu occasion de la voir fleurir
à diverses reprises cette année , dans le jar-
in Van Ho utte, et nous
lia
par ceux de ses fleurs et de ses fruits. Nous
croyons pouvoir, avec certitude, la rappor-
ter au genre Hillia de Jacquin, comme on
en peut juger par la phrase diagnostique que
nous ayons donnée dne ainsi que par la
description suivante; et la regarde
nouvelle dans ce genre , dont aucune espéce
ne nous a paru identique avec elle, si ce
tendal (Linn. 1829. 201.), H. brasi
dont le din epe di Fe se contente
de ris, laciniis
als Lo SE, ols, he ovalia acu-
minata. Cor. tubus 5-polt. Toutefois, dans
notre aee à = feuilles sont nettemen t
ovées-lan , et non ovales, les lacinies
cines Tinéaires-aigués et non obtuses.
Notre Hillie parait étre un arbrisseau peu
élevé, mais robuste, s'attachant aux arbres
r des racines caulinaires. Il est entière-
ment glabre. Ses rameaux sont verts, cy-
e E. courts et portent des feuilles
opposé istantes nf ni v acu-
aided, nn, d'un vert luisant. Les
vures en sont pennées, sehr eg oblique-
—
t hé saillantes af]
renflés en dessous, ordi miens,
en dessus. Les stipules ovées-lancéolées i
très obtuses, veinées-striées , carènées dor-
salement, sont appliquées et forment une
sorte de gemme foliaire entre les - deux
dernières feuilles, au sommet des rameaux.
es tombent aussitòt que la foliation com-
mence, et laissent après elles une cicatrice
annulaire, qui ne tarde pas à disparaître.
Les fleurs sont terminales, solitaires, très
brièvement pédoneulées, un peu visqueuses,
dun vert tendre, luisant en dehors,
bleuátre ag sur les segments internes,
couverts orescence céreuse Ass “
l'ensemble de » fleur est vraiment élé
pédoncule sort d'un involucre diphylle
semblable en tout aux stipules que nous
avons signalées, et aussi promptement ca-
duques qu’elles. Le calyce, très pag ové,
emen conné avec l'ovaire, se décou
mmet en six segments linéaires-aigus,
dés densis , présentant, sous la loupe,
es nombreuses granules glandulaires : sous
Pépiderme. Le tube alow ag , inséré à
la base des lacinies du ca est cylin-
or , étroit, obsoltement costé, long
d'environ 3 pon s. Vers le milieu il se di-
late à-e 2e et devient campanulé,
fortement costé-anguleux et se réfléchit au
sommet en six segments lancéolés, arron-
dis-obtus , révolutés. Les étamines, au nom-
bre de six, sont insérées, à l'entrée du tube
contracté et n'atteignent pas en longueur
Porifice du périanthe; les filaments en sont
dilatés, courbes, ese capt apis: vers
la partie inférieure tube; les anthères
sagittiformes; pollen ibis pile, Le style
est bisulqué-spiral, atténué au qepe à
stigmate renflé, bilobé, d’un bleu
Loyaire , coupé transversalement, présenté $
dans son épaisseur corticale deux sortes del i
vaisseaux creux, tels que ceux qu’a signa
M. Hooker dans la Gardenia a | È
culaire, et sur ses deux placentaires s’atta-
chent de nombreux ovules. Il lui succède —
une très longue capsule baccienne, follicu-
liforme, couronnée par les lacinies du ea- |
lyce légèrement accru. Ce fruit, que eV i
eq
maturité, dans le jardin Van Houtte, est |
long de plus de 4 pouces, comprimé, suban- -
avons eu occasion d'examiner à l'é
guleux latéralement, et contient un grand
nombre de graines, atténuées à la base,
presque planes, comme chagrinées, et cou- M
ronnées au Rome de nombreuses sétules M
ieroscope, rap- -
barbellées , vues au m
unt tout-h-fa fait celles des Synanthér rées.
éd
neule, outre les stipules dont M
wins avons parlé et qui forment l'involuere,
est encore pourvu de deux trés petites brac- 1
tées charnues, subtrigones, qui persistent —
plus longtemps. Les fleurs exha
odeur douce, trés légére
lent une
Explication des Figures.
Fig. |. Le style. + în L'ovaire coupé horizontalement. Fig. 3. Vaisseaux de l'ovaire. Fig. 4. Une
des lacinies du calyce
. 5. Une graine mire. Fig.
6. Fragment d'une des sétules du fruit. Fig. 7. |
Les stipules gemmaires. os gross.) Fig. 8. Le fruit réduit aux deux tiers.
CULTURE,
peu «ba humi ua a moyen de seringuages
e. fréquents; on l'ombragera davantage;
était possible de l'adosser à quelque
e dans la serre chaude, de ceux, par
exemple, sur lesquels on fixe des Orchidées i
ux et trouverait -
la, pour ainsi caso la station qu'elle aime
la plante n’en serait que mie
dans son pays
3
Je tiens cette plante de l'établissemont de -
M. Jacob-Makoy
Lo Yu.
FIORE SIOE EVE aR SPIN E ANA I
E
i 7 PECK AA A sittisen Arg Mook
( Aguero stuuatuo > LIRE PATATA
í
ort Lith < pret. in Harto Van Houkbesno.
a Ei
A A A pee ee E et A e cu dd EE
Ire LIV. PL. VII et VIII.
JANVIER 1847.
189,
STENOCARPUS CUNNINGHAM,
(AGNOSTUS SINUATUS.)
STENOCARPE DE CUNNINGHAM.
Ém. reves, étroit; xeprros y fruit.
Proteaceæ (Folliculares) $ Grevilleæ. — Tetrandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — Perigonium irregulare
tetraphyllum, foliolis secundis (v. rin
genti-
bilabiat tis). Stamina 4 apicibus concavis fo-
n lorum perig nii immer landula h a
nica semiannularis. bp. pagan uni-
locu are m altiovtlad Stylus filiformis deci-
Stigma obi oibicalato= dilatatum pla
vinculum. e — unilocularis polysper-
alam arachnoideam producta
mr rh ms a,
Fructices glaberrimi in Nova amore —
et in ee Caledonia «indigeni, foliis
gerrimis (v. sinuato-pinnatifidis) glandulis cua
nets kipini, istabiólila axillaribus v. termin
libus (v. caulinis) pedunculatis exinvolucratis ,
floribus ochroleucis (v. purpurascentibus).
— Gen. PI, 21
nth. dsbeplis.).
Stenoe
Prodr. eat p. si as 371 ix en rar:
t. 26, thrii e "Ari RST. Charnes.
A. F. ws Illustr. t. 55. f Cybele "Ee ^ e
Prat, 123
CHARACT. SPECIEI : S. foliis amplis obovat —
ceolatis integris sinuatis pinnatifidisy e, umbellis co
positis (caulinis) , floribus sericeo- delia E ka
Stenocarpus Cunninghami Hoox. Bot Mag t. 4263.
Agnostus sinuatus Aut. Cunn. Loup. Hort. brit. 580
(nomine solo) et Horror.
L'introduction de cette plante sur le continent
est toute récente, et déjà plus d'un amateur, sé-
duit par le ghiliükoià et le pittoresque de son port,
se sont avec raison empressés, sans en connaitre
les fleurs, d'en doter leurs collections. poten hui
leur ignorance cesse, en présence la belle
planche ci-contre; ils s'applaudiront sans et de
leur emple adi et tous ceux LAE ne - perte pas
à se la procurer à leat tour. Ceci dit, nous fits
serons parler M. Hooker, 4 qui nous des cem la
planche ci-contre et la notice qui su
« C'est en 1828, époque déjà La que le
— Allan Cunningham découvrit cette plante
r les bords de la rivière Brisbane, à la baie de
ii. en compagnie d’autres intéressantes nou-
veautés, qu'il décrivit dans le ler vol. du Botanical
Miscellany, telles que les Grevillea robusta , Lui
zanthozyla , Castanospermum australe, Gyroste-
mon attenuatus, Acrostichum grande, etc., etc...
Ne l'ayant débat pas rencontrée en fleurs, il se
contenta seulement dans son journal (1) de dire
(1) Le journal de son voyage,
doute, à en juger d’après l'observation de M. Hooker, qui
dit tenir ces renseignements de M. Howard!
non encore publié, sans
que » c’est un arbre grêle, d’un port ë,
à gi feuilles vernissées , lobées ou peraan —
ns r ni fruit; No 193. « S'il en eût vu les
fleurs si p ment dis
labriformes, et couvertes d'une éclatante pubes-
cence écarlate-orangée, soyeuse, il l'eüt certes
rangée parmi les plus lüipoiltotés additions à la
Flore de FAnn alie
individus te avaient été envoyés en
Pea et cultivés avec beaucoup de soin par
M. Smith (c’est d’eux que sont sortis tous les pieds
que n possede); mais, bien qu'ils eussent
i une ato de 16 pieds, cet horticulteur n'a-
vait pas eu lesplaisir d'en voir les fleurs. Néanmoins il
B . | 4 “21,
mille des Protéacées. Cette pensée fut confirmée par
ré fruits Are de graines) que je reçus
843, de M. Bidwill, qui les recueillit dans la
même sra fraits d’après lesquels M. R. Brown
déclara que la plante appartenait au genre Steno-
carpus. Je suis redevable de plusieurs beaux échan-
tillons en fleurs, que je reçus, en août 1846, à la
bienveillance de MM. Weeks et Day, et provenant
de la serre sen gie - "— pate So-
ciety, King's Roa Ma-
Lim attaché á eet établissement, que la florai-
LF
son est considérée comme due à cette circon-
stance (1) que la plante a été bien des fois rabattue
dans le but de la multiplier (2). M. Smith fait re-
marquer qu’elle végète avec vigueur et n'est pas
sujette, comme beaucoup de Protéacées à périr
tout-à-coup
« Plante formant un petit arbre de 16 pieds et
plus de hauteur, à tronc élancé, ramifié et portant
au sommet des branches un ample feuillage toujours
luisant. Feuilles alternes, obovées-lancéo-
"itum, pétiolées, entiéres ou sinuées , lobées
et D prepa, d’un à deux pieds de
lo ur; à segments oblongs, obtus, glabres et
pie Fleurs en aa "re pédoncu-
lées, latérales sur les vieux quelquefois
CUN Ombelles (dans Vindivida décrit) con-
sistant en cinq rayons (Ombellules), dont quatre
verticillés, horizontaux (par rapport à l'axe); le
5° central et vertical, cylindrique, couvert d'un
duvet doré, décidu et articulé sur le pédoncule
(main rhachis) principal; à extrêmité courbée vers
le bas et dont l'extrême sommet se dilate
un Fe plat et sint des bords duquel
sortent treize ou quatorze en mieten ou a
dicelles de l'ombellu el
d'une roue, et avec la plus Eu dedu i us
se courbant un peu vers le haut et portant chacun
une seule fleur tomenteuse, s'étalant presque tout-
à-fait Lorizontalement ; et toutes sur le méme plan.
le, rayonna
(1) La grande ae et le brillant soleil que nous avons
eus cette année ont aussi, sans doute , contribué à la floraison
y ANE Cunningham; - effet, »— qie osp
t qu'il a fleuri dans le Jardin
illa d ‘ine re å que dans celui de Birmingham
q... a gd Leer vd on Dans - échantillon er
r
une ombelle. rie de l’auteur x
(2) Nous € ici quelques lignes m" ne seraient que
l'exaete reproduction de notre préambule, Cu. L.
(3) Dans les individus q e nous avons sous Ye yeux, et dont
représentons une feuille ci-contre, ces segments sont plu-
i Cu. L,
»
Explication des Figures.
Fig. 1. Alabastre. Fig. 2. Fleur ouverte (fig. gross.). Fig. 3. Follicules (gr. n.).
CULTURE.
de
. On pourra plus tard
"
ne téte. On en idi le feuil-
lage net au moyen de fréquents seringuages, Cette
Avant l'expansion , le périanthe est claviforme, brun i
(tawny) ou d’un vert doré (sic); la partie extérieure
et inférieure n ma ou massue,
TY
verdátre. sépales |
d
Tne clerus est tres-curicux et igouts bou
à la beauté de la fleur, lorsqu'ils sont tous —
Leur couleur interne est d'un
la 4
très-brillant Selde orangé, ainsi que celle du M
pistil; et les sommets dilatés en massue (ou sub- M
spathulés) des sépales, — ainsi, que les larges
stigmates seulemen n jaune d’or. En premier
lieu les trois segments Liens de chaque fleur,
sont défléchis et pendent en cercle autour de l'axe:
disposition qui à distance les ferait prendre pour les
rayons de quelque splendide Composée. Et en méme
temps que les pistils, brusquement arqués au mis —
en
lieu (géniculés), se dressent en l'air, que leurs -
tipes se tiennent droits, leur disposition totale en
un cercle du plus iis coloris ,
ronne sur l'ombelle
ronne, les quatrièmes sépales, qui se séparent les
derniers du stigmate, forment ainsi collectivement |
une seconde couronne a: Bientôt ils se flétris-
sent et tombent; ma
pente de quelque belle corbeille. Leur moitié in-
férieure est verticale; la moitié supérieure s'incline
emière |
en dehors presque horizontalement. La prem
est formée par les stipes qui portent à la base une
ongue écaille adnée d’une couleur de sang foncé. |
L’arcuation ou géniculation du pistil a lieu sur
l'ovaire qui est petit, soyeux et contient plusienits
t un disqu
latéralement dilaté, d’un jaune d’or. Le fruit est
une capsule folliculaire presque cylindrique, aussi
sse que le petit doigt, apiculée, ligneuse, d'un
bean chocolat , s’ouvrant longitudinalement par un
ôtés. D’après quelques vestiges des graines, il
parait qu'elles sont ailées. »
Ca. b.
plante était déja certainement, par ses amples di
belles feuilles Beeren dp des plus beaux orm?”
0s et la connaissance qu ut
l'on a na
ajoutera beaucoup encore à
sentait. C'est. Min une plante obligatoire E
toute collection de choix
L. VE:
nica jaune —
forme une cou- .
e. Dans l'intérieur de cette cou- …
s les brillants pistils sub- |
sistent encore, comme le squelette ou la char-
E
fe 7 om SNC P i y Mate PP? Le A
Her
Ire LIV.
PL.
IX.
JANVIER 1847.
CYPRIPEDIUM BARBATUN.
190.
SABOT DE VÉNUS à fleurs barbues.
Érvw. Voyez ci-dessus. Pl. IV. (No 186.)
Orchidaceæ § Cypripedieæ. — Gynandria-Diandria.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARACT. SPECIEI : C. ($ acaulia :) acaule, fo-
liis coriaceis acutis canaliculatis maculatis, scapo
pubescente, sepalo dorsali cuspidato obtuso ciliato
margine revoluto, petalis lineari-oblongis subundu-
latis fimbriatis margine superiore verrucoso, sta-
mine sterili lunato pubescente. Lixo.
Cypripedium barbatum Lupi. Bot
110. 1841.
hort. Bogor. 48.
La plante dont il s’agit ici est originaire
de l'Inde, où Cuming la trouva sur le mont
Ophir, dans le détroit de Malacca. Blume ,
auparavant l'avait signalée dans l'ile de
Java. Elle est trés voisine des C. venustum
et purpuratum. En l'absence des fleurs, on
pourrait méme presque la confondre avec
cette derniére, en raison de la ressemblance
de leur feuillage.
es feuilles en sont toutes radicales, dis-
tiques, oblongues , aiguës, canaliculées , à
bords inférieurs resserrés et embrassants ;
elles sont agréablement veinées-réticulées
de vert plus sombre que le fond. Le scape
est pubescent , uniflore, plus long que les
feuilles, d'un pourpre foncé, et terminé par
une bractée ovée, cucullée, verte, beau-
coup plus courte que l'ovaire. La fleur est
grande, dressée, étalée. Le segment
Supérieur en est dressé, très large, arrondi
à la base, subaigu au sommet, cilié, à bords
réfléchis. Le fond en est blanc, agréable-
ment ligné de vert et de pourpre, presque
jusqu’au sommet. Les deux latéraux (péta-
les) sont linéaires-oblongs, très étalés, por-
teurs au bord supérieur de petites verrues
poilues, d’un pourpre noirâtre. La couleur
de ces deux segments est en dedans d’un
riche violet, mélangé de vert à la base; en
dehors ces deux teintes se remplacent mu-
tuellement. Le labelle est très grand, pen-
dant, glabre, d’un violet pourpré, passant
au roux; il affecte la forme qui a fait don-
ner au genre le nom qu'il porte ; l'ouverture
en est évasée, à bords légèrement déjetés.
Le gynostème et les anthères sont d’une
conformation telle, que les figures ci-contre
la rendront mieux que toutes les périphra-
ses possibles.
Ca. L.
CULTURE.
Les cypripédes exotiques se cultivent
Comme les Orchidées terrestres , C'est à-dire
en pots, dans un terreau de bruyére, entre-
mélé de détritus de bois et de mousses. Ils
Peuvent au besoin se contenter de la serre
quelle on les place dans un
froide, dans la
endroit chaud, mais ombragé. Dans la serre
chaude, on les tient dans les coins les plus
froids et les plus aérés. On en entretient la
terre légèrement humide, en évitant de les
seringuer ; car dans ce cas, l'eau en station-
nant dans le cœur, causerait la pourriture
des jeunes feuilles et par conséquent celle des
futures fleurs. Quand on en lavera les feuil-
-€993-
les, soin qu'il faut renouveler souvent, on | rait pu s’y glisser. La multiplication en est
aura la précaution de renverser la plante | facile par la séparation des pieds, qu'on
pour la faire égoutter, et on soufflera méme | traite aussitót comme plantes-méres.
entre les feuilles pour chasser l'eau qui au- ,
———
————————
Sunt.
COPECO FETE.
Lo
\
eu. JANVIER 1847.
191.
GARDENIA DEVONIANA,
GARDÉNIE DU DUC DE DEVONSHIRE.
Érm. V. ci-dessus. T. II. Janvier 1846. Pl. I-II.
Cinchonacee Cinchoneæ-Gardenieæ. — Pentandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. ir pt
CHARACT. SPECIEI : nermis, foliis oppositis
papyraceis petiolatis touts oblo ongis a acuminatis ,
junioribus cé faul M oni Lora ven xil-
lis subtus tomentosis, ecto tariki ‘acli
rio, ovario yn ine 1 Prts linearibus patulis
ad basin usque divisis, corolla longissima, tubo gra
cili, fauce campan nuls ta, lobis 5 obtusis sert ant
oblique emarginatis. Lint.
Gardenia Devoniana Lini. Gardener's Chronicle ,
1846. Oct. 3. p. 663. Bot. Reg. t. 63 (1846).
"Y
«Cette glorieuse plante est originaire de
— Sierra-Leone, d’où M. Whitfield en a im-
porté des individus vivants. Elle est peut-
être la plus belle de sa noble race; et nous
en avons la conscience, elle est digne du
nom que nous avons risqué de lui conférer.
Quelque belle que soit la Gardénie de Lord
. Derby (G. Stanleyana), elle est aussi loin
de celle dont il s'agit, qu'un Comté l'est d'un
Duché. » C'est ainsi que s'exprime M. Lind-
ley, en parlant de la plante dont il va étre
question , bien belle certainement, mais qui
cependant, ne fera pas oublier, selon nous,
les G. Stanleyana, Whitfieldii, et quelques
autres, non moins élégantes, et qui méri-
tent, à tous égards, de faire les honneurs
de nos serres chaudes.
Il est bien regrettable que le savant au-
leur anglais ne nous apprenne rien de plus,
que ce qui précéde, au sujet de l'histoire de
cette remarquable Cinchonacée , dont il ne
donne non plus aueune description. Nous
ae saurions donc rien dire de son habitus,
m de la hauteur qu'elle atteint dans son
pays nata
C'est (très probablement) un arbrisseau (1)
ld inerme, doué d'un bel et ample
age, et voisin, par la forme et la lon-
1
) Ex figura phrasique e Lindleyana hec
Summaria descriptio data
gueur de ses fleurs, de la G. Stanleyana.
Les feuilles en sont opposées, papyracées ,
oblongues-lancéolées, acuminées, ondulées
aux bords, à nervures largement réticulées
et immergées en dessus. Pendant la jeunesse
elles sont légèrement poilues, glabres en-
suite, et conservent seulement un peu de
duvet en dessous dans les angles des ner-
vules. Les stipules sont dilatées à la base,
entières, sublinéaires. Les fleurs sont soli-
taires, terminales, dressées; leur limbe
évasé rappelle assez bien, par sa forme et,sa
blancheur, les fleurs du Lilium candidum.
Le calyce en est court, partagé jusqu’a la
base en cing segments linéaires-lancéolés ,
étalés; il est conné avec un ovaire trés court,
pyriforme. Le tube corolléen est allongé ,
gréle, long de près d’un pied, blanc, ou lé-
gérement lavé de vert: il se dilate au som-
met en un limbe campanulé, trés ample,
d'un blane pur d'abord, passant ensuite ,
en vieillissant, en une teinte légèrement
paillée. En dehors, dix côtes élevées, ver-
tes, dont cinq aboutissent aux cinq sinus
de la corolle et cinq au sommet des lobes,
dont ils forment la nervure médiane, tran-
chent sur la blancheur du fond. Les lobes
de la corolle sont grands, étalés-révolutés ,
oblongs, obliquement et assez fortement
échancrés au sommet, à bords relevés, fai-
blement ondulés. Les étamines sont oblon-
gues, subsessiles et fixées immédiatement à
Porifice de l'évasement du limbe ; elles sont
d'un jaune d'or et entourées au sommet de
très petits points pourpres. Le style, trés
gréle, est surmonté par un stigmate jaune,
verdàtre, renflé , oblong, bifide , dont cha-
que segment se termine en forme de petite
boule (ad figuram!). Cetera desiderantur.
Dans l'état actuel de la science, la plupart
des genres de la famille des Cinchonacées
(Rubiaeces), appellent une prompte et sé-
vére révision. Ils se composent souvent, en
effet, d'espéces entièrement disparates, ou |
sont à peine ou point distincts entre eux.
|
|
|
Cest surtout parmi les Gardéniées, les
Cinchonées et les Psychotriées que les
anomalies se font remarquer. Ainsi pour ne
parler ici que des plantes en question dans
cet article, le genre Gardenia présente des
espèces tout-à-fait disparates. Il n'y a, en
effet, aucun rapport entre les Gardénies
ue nous avons citées : G. Stanleyana,
Whitfieldt, Sherbourniæ , Rothmanni, ete.,
et les G. florida, amena, latifolia, etc., ete.
iQ
Quoad nos, rationes et tempus desunt; felicior adeat!
Ga. bi
CULTURE.
A l'article Gardenia Stanleyana, le lecteur trouvera les renseignements nécessaires
pour l'intelligence complète de la culture de toutes les espèces de Gardenia.
L. VH.
Ltt Et Ler
PÆRE SED SER Veget Le
dA
E
)
( Heemanthus elias L.
ANS 7
L.
2° LIV.
PL. I et II.
FÉVRIER 1847.
Nos 192-193.
BRUNSVIGIA CILIARIS,
BRUNSWIGIE A FEUILLES CILIÉES.
Érvw. Charles, duc de Brunswick-Lunenbourg , promoteur de l'horticulture (1753).
Amaryllidacee $ Amaryllidew. — Hexandria-Monogynia.
_ CHARACT. GENER. —Perigonium Saat
fandibuliforme, limbo æquali v. rregulari di
mina 6 imo peri gonio inserta, filamentis decli-
natis v. subercotis liberis v basi cum perigoni tubo
connatis, antheris. versatilibus. Ov infe-
rum trioculre Ovula. Stylus fliforenis dre
tione staminum, stig mplici v. obso
trilobo "c la membranen ila bed
binatim trilobo-tri , lobis ferre v. alatis,
ilocularis loculicido- trival is. Sem in locnlis
pauca obionga, testa nigra sæpius tuer dés fus-
cescente.
Herbæ capenses , bulbo radicali globoso sepius
scarioso-tunicato, foliis igh a d sp orae
oblongis v. ligulatis serotinis
"v sioe coctaneis, mabelis. piba o “pedicellis
leis scariosis plerumque. interstinclis , spatha
communi bivalvi.
Svigia (Heister , Deser. Brunsv. fol. 1753.
Switz.
os Cye. suppl.) Ken. Hort. Kew. ed. 2
. H. 230. Bot. Reg.
a. IMHOFIA, Perigonii tubus brevissimus rectu us, limbi
nim subundulate reflexæ. Filamenta e
Jac
erecta niente
Am. marginale Jacq. hort.
b. BRUNSVIGIA. Nd tubus EE limbi
©: heiniw haud undulate eurvatæ . Fila-
“Menta s urvata, alterna basi Hess n: ‘Stylus
=: Sursum curvatus, stigmate obtuso trigono. Capsula
ursum e
y frumsvigia sers l. c. Bot. Reg. t. 192-3. 1335,
i Mag. t. 1619, 2578. fia iom. " st Trans.
V. 181, Amar. 2 Jaco. l. c. t. 68.
Im (1). Perigonii tubus subin Mei ha sub-
trigonus, limbi laciniæ haud undulatæ, apicibus reflexæ, al-
næ minores. Stamina patentia, Stylus rectus, stigmate
wiriy trilobo
Buphane Hens. in Bot. Mag. n. 2578. Boophane "+
p
MOCHA S; Porig. me subinf. subtrigonus, limbi
laciniæ ui sua subpatentes apice reflexæ, alterne
minores. Filamenta declinata apice sursum curvata. Stylus
m apice sursum curvatus, stigmate brevissime
trilob
dicii Henn. 7. Ama: et Ker. in
Bot. Reg. t. 139. tare Pes spec. sai La Vind. i.
t. 60. Bot. Mag. 1
Enpiicn. Gen. Plant, 1274.
(Parenthes. "eie
CHARACT. SPECIEI : B. bulbo «
parvo, foliis ovato
natis, scapo subcy lindrico , spat foliolis tribus
oblongis, floribus plurimis (80 ) pa rvis, pedunculis
elongatis triquetri ris, tubo vissimo, limbi lobis
reflexis oblongis € sroviolaci staminibus
brevissimis stellatim patentibus basi in discum con-
natis; stylo breviore ots, Nos. (ad Fa
donis io vov Ker. Bot. Reg. sub. t. 193, in
nota; et Linn 53.
1
Lilium dm. oto; Heru. Lugd. 357.
etc. Brern. cent. t. 39.
Amaryl sir Yn Pl. 422.
gutiata id. Syst Veg. edit. 13. 265.
lia ciar: etc. Tauns. Prodr. 59. —
. Kew. ed
eríne et
cor mar. laticoma et radiata Bot. Reg.
497 et 596.)
Coburgia ciliaris Hers Hort. Soc. Trans. IV. 181.
,IMigine au Cap de Bonne-Espérance,
plante singulière est fort rare dans nos
Jardins, bien qu'introduite, dit-on, en Eu-
a 1752. Par suite d’une culture ir-
ae nelle, elle s'était montrée longtemps
lle à la floraison , lorsque, selon ce que
BB E
nous apprend M. Lindley, elle accomplit en-
fin cet acte important de la vie végétale,
en 1825, chez un amateur en Angleterre.
Ce n’est sans doute pas un des plus brillants
enfants de cette famille, et pour l'ampleur
et pour le riche coloris de ses fleurs; néan-
oani liit dio Dili Qn nci dudit
1) )
(1) Nee Buphane (errore typographico !)
Tow. m.
: Bov@orés, qui boves enecat.
$3183.
moins, l'étrangeté de son ensemble, ses feuil-
les bordées d’épais cils noirs, ses nombreu-
ses petites fleurs d’un violet sombre et lon-
guement disposées en une assez grande om-
belle, lui assurent une place dans toute col-
lection de choix. Nous devons ajouter qu’en
se conformant aux sages préceptes qui ont
été donnés, dans ce recueil, sur la culture
des plantes du Cap, à l’occasion de la Cum-
mingia trimaculata (T° 4% p. 180), du Cyr-
tanthus obliquus (T° II n° 156) et surtout
des Sparaxis et des Ixia (II. Pl. I-II. n» de
juillet). Il est à peu près certain qu’on ob-
tiendra volontiers les fleurs de la plante en
question.
Son bulbe est ové-oblong, assez petit,
atténué-comprimé au sommet. Ses feuilles,
au nombre de trois ou quatre, sont ovées-
oblongues, étalées, planes, obtuses, glabres
sur les deux faces et bordées de cils très-
épais, d’un brun plus ou moins noirátre.
Le vert en est très-foncé, et en dessous vers
la base, se remarquent quelques macules
| pourprées. Le scape, un peu plus long que
les feuilles (6 ou 8 pouces) et qui parait
avant elles, est cylindrique, nu et se ter-
mine au sommet par une ombelle hémis-
phérique formée de 50 à 60 fleurs, sortant
d'une spathe triphylle, dont les lacinies,
oblongues, concaves et colorées, se réflé-
chissent en dessous. Les pédoncules, com-
parativement à l’exiguité des fleurs, sont
très longs, trigones, assez robustes, d’un
blanc verdàtre. Le tube floral soudé avec
l'ovaire et continu avec le pédoncule (ad
figuram) est trés-peu dilaté, ové-trigone ,
très-court et se divise bientôt en six laci-
nies presque égales, régulières, linéaires-
oblongues, réfléchies, d'un violet très-
foncé et marginé de blanc. Les étamines,
de moitié plus courtes que les lacinies, sont
violacées, étalées en étoile, et se soudent
vers la base en un large disque hypocraté-
rimorphe, blanc, et comprimant étroite-
ment la gorge du tube qui est verte.
Le style, beaucoup plus court que les éta-
mines, parait atténué-obtus au sommet.
L'ovaire est renflé, triloculaire; chaque
loge est bi ou trisperme seulement. Les
ovules en sont ascendants et fixés par
leur base acuminée au milieu de l’axe.
Capsule....
Cir. Li
CULTURE.
Je me suis suffisamment étendu , à l'oc-
casion de plusieurs plantes bulbeuses, citées
ci-dessus, sur les moyens certains ou pro-
bables de pati et de multiplication
de celles du Cap, ainsi de sur les procédés
qui pourraient les am à floraison. Il
n’est pasinutile toutefois d indiquer ici quel-
quelques modifications à ces notices essen-
tiellement a applicables à à certaines espèces ,
et particulièrement à celle dont il est ques-
tion ci-dessus. "important en horticulture
est de parvenir à contrarier, à intervertir
chez nous les climats naturels. Aussi est-ce
contre cet écueil que vie
efforts irr.
ticulteurs. C'est ainsi que les plantes bulbeu-
ses doivent étre considérées comme des plan-
tes annuelles, devant accomplir chez nous
ur évolution totale en moins d'une année,
Il ne faut pas les laisser végéter en hiver ;
c’est par là que -t oe avorte si con-
stamment chez nou
= pea à l'appui de mes assertions , un
amateur, M. le baron de Peuthy, à à Hundel-
A Bruxelles, qui, par exemple, tous
les deux ans voit fleurir chez lui l'Amaryl-
lis Josephinæ, parce qu'il la tient en pleine
terre, à l'air libre, toute l'année, à Pexcep-
tion de quelques mois d’hiver, pendant les-
quels il la couvre e chassis froid. Il faut
dant les premiéres n quelques bulbes
ter en hiver, il faudrait
les laisser ne rien changer
aux errements prescrits; ils finiraient bien-
tot par se plier aux exigences de leur nou-
velle patrie.
L. VH.
EA HG, & Boupl.
dg
Sie fa vi
Pa
PA
B
. p PALA A
)
(
Li
ee ae ee he, ee EET e ds
ee ee
2e LIV.
PL. III.
FEVRIER 1847.
No 194.
BEJARIA (8£rarr4) LEDIFOLIA,
BÉJARIE à feuilles de Ledum.
Erw. D. Besar, botaniste espagnol. Plusieurs botanistes écrivent encore par erreur Befaria.
Ericaceæ § Rhododendreæ.
CHARACT. GENER. — Calyx sex-septem-fidus.
Corollæ Le sex y. m hypogyna ste 4
patentia. Stamina 12 v. lá hypogyna, filame
tis filiformibus, antheris ETENN loculis apice
poro obliquo dehisc centibus, Ov 6-7
lare, loculis
aris septicide Sins placentis
columnæ centrali adnatis. Semina plu
in America boreali australiore et in
"im Siri: lanis cresc sie aus alternis sepe
agi coriaceis integerrimis, floribus termina-
libus racemosis v ge onary pets purpureis
Exouicu. (Befaria) Gen. Pl. 4342.
— Dodecandria-Monogynia.
aria Moris ex Zea pu = E son — L. f.
Rica in Mic . Vex-
" nein t. Hirt 177.
class. II. 258. Sc pra re 318. Juss. Gen. 159. Acunna R.
et P. Prodr. Fl. per. . 12. Meissn. Gen. Pl. 247 (155), ete.
CHARACT. ste: B. folis oblongis submu-
uper margine revolutis subtu A pend D
nervo medio glanduloso- SU. racem
parton padri pedicellis rhachi ramal cay
sære glanduloso-hirsutis et visco Hom».
l.c
Bejaria (Befaria!) ledifolia. Eonuwo. PI. æquin.
i
«Au milieu d’une foule de végétaux aussi
gracieux que variés, qui couvrent les ver-
sants froids et tempérés de la chaîne des
Andes, les espèces du genre Bejaria se font
Particulièrement remarquer et par Pélé-
gance de leur port et par le splendide co-
loris de leurs fleurs. Dans la Colombie, où
elles se montrent le plus nombreuses , elles
trónent sans rivales parmi les charmantes
Plantes qui ornent les régions élevées des
Cordillières (ou Andes) depuis le omnes
vénézuélien jusqu’aux frontières du Péro
et jusqu'aux. côtes de l'Océan Pacifique. ls
zone alpine qu'elles habitent de préférence
commence à environ 5,000 pieds au-dessus
du niveau de la mer et finit à 9,000 de
hauteur absolue. Je dois en excepter toute-
fois la Bejaria glauca HB. et B., que j'ai
rencontrée à Galipan, province de Caracas,
4 4,000 pieds seulement, et la B. estuans
Mur. qui à l'entrée. de Paramas, dans la
haute Cordilière de la Nile Grenade s'élève
jusqu'à 9,500 et 10,000 pieds de hauteur.
La grande affinité que ce genre présente
avec le Rhododendrum lui a valu le nom
de Rosage des Andes, que lui applique
avec justesse M. Alexandre de Humboldt. »
« L'espèce dont il va être spécialement
question surpasse ses congénères en magni-
ficence et habite exclusivement le sommet
de la Silla de Caracas, depuis 6,500 jus-
qu'à 8,400 pieds d'élévation. Elle y a été dé-
couverte au commencement de ce siécle par
l'illustre voyageur que je viens de nommer.
» Pendant l'ascension que nous fimes sur
cette montagne, M. Funck et moi , en mars
1842, nous apercúmes les premiers indivi-
dus de cet arbrisseau, en sortant du Pé-
jual (1), au milieu d'une admirable végé-
tation alpine, composée de Vaccinium cara-
casanum HB. et K., de Gaylussacia buxi-
folia HB. et K., de Trixis neriifolia HB., de
diverses espèces de Symplocos, de Rhachi-
callis , et d'une foule d'autres plantes. C'est
dans cet habitat qu'il aequiert son plus grand
développement; il y atteint 10 ou 12 pieds
uis dini A ied CR
(1) On désigne par ce nom un Te de terrein
couvert de Pejua (Gaultheria odorata H
(Note de ES. )
-€963—
de hauteur. Il se rapetisse ensuite graduelle-
t pprochantd t,où il n’est
plus bientôt qu’un chétif arbuste, rampant
péniblement entre les pierres, incessam-
ment battu par les vents et sous l'influence
d'un climat âpre et rigoureux , qui fait sou-
vent descendre le thermométre de Réau-
mur à 1-2°—0, »
Nos lecteurs trouveront sans doute au-
tant de plaisir que nous, à la lecture de la
notiee qui précéde et que nous extrayons
d'une lettre de M. Linden, voyageur-bota-
niste, dont nous avons eu tout récemment
occasion de mentionner le zéle et le dévoue-
mentpour enrichir la botanique et l'horticul-
ture qui , toutes deux ,lui doivent un grand
nombre de plantes intéressantes. Celle dont
il s’agit est du nombre, et il a pu l'obtenir
vivante, au moyen du semis de ses graines,
dans le courant de l'été dernier (1846). Ce
sera, certes, pour nos serres froides un admi-
rable ornement, qui pourra rivaliser sans
désavantage avec les Azalées et les Rosages
Chez none 11 2 21: hahl
È
1 Lu
et ne dépassera guére un métre. Dans son
pays natal elle fleurit au mois de janvier.
C’est un arbrisseau touffu (1), à rameaux
(N Dearrint:
* 4
déliés, rigides, couverts, ainsi que la ner-
vure médiane sous les feuilles (dont le reste
est glabre) de poils divariqués, glanduleux,
rougeátres. Les feuilles sont serrées, pe-
tites, laneéolées-oblongues, rigides, subco-
riaces, trés-lisses, aigués-mucronées au
sommet, & bords roulés en dessous. Les
fleurs, grandes, belles et d’un beau rouge
cocciné, sont disposées en corymbes irré-
guliers, multiflores, au sommet des ra-
meaux. Le rhachis, les pédoncules et les
calyces sont entièrement revêtus d’une pu-
bescence courte, rougeátre , rude, glandu-
leuse, très-visqueuse. Le calyce est court,
renflé à la base, sex ou rarement septem-
fide. Les pétales, en nombre égal aux seg-
ments du calyce, sont lancéolés-oblongs,
obtus, étalés. Les étamines(12, rarement 14)
à filaments gréles, pourpres, sont aussi
longues que les pétales, et terminées par
des anthères biloculaires, jaunâtres, s’ou-
vrant au sommet par deux pores obliques.
Le style, pourpre également, est robuste,
plus long que les étamines, arqué-ascendant
et terminé par un stigmate capité, sex-fide.
L’ovaire est petit, plan au sommet, 6-costé,
sex-loculaire. Les ovules sont nombreux,
pendants, fixés á un placentaire épais, oc-
cupant l'angle de chaque loge. Capsule.....
Cu. L.
Explication des Figures.
Fig. 1. Ovaire, style, et insertion d’une étamine. Fig. 2. Une étamine séparée. Fig. 3. Coupe horizontale
d’un ovaire. Fig. 4. Le même coupé verticalement (fig. plus ou moins grossies).
CULTURE.
L'introduction de la plante dont il est
ici question sera fort agréable aux amateurs.
ous voudront la posséder et jouir de son
charmant effet [au milieu de cette foule de
délicieux arbustes qui peuplent nos serres
froides, les Leschenaultia, les Andromeda,
les Hovea, les Pultencea, les Erica, ete., ete.
Il ne serait peut-étre pas impossible de la
croiser avec les Ledum, et d'obtenir ainsi
qu'il devienne loisible de faire ces inté-
ressants essais, on la cultivera en terre de
qu'on pourra en obtenir de bonnes graines,
qui, tout en perpétuant facilement l'espece
chez nous , pourront nous donner quelques
belles variétés. i
M. J. Linden possède seul jusqu'ici l'édi-
tion de cette plante,
L. VH.
A Cas SE Lei FA Oe A CGuiczan. |
fi +
Gih. & på
|
|
2° LIV.
PE. IV.
[— a lie a io ia alal
FÉVRIER 1847.
No 195,
CLEMATIS TUBULOSA,
CLÉMATITE A FLEURS TUBULÉES.
Erm. V. ci-dessus. Pl. III. Déc. 1846. No 175.
Ranunculacee $ Clematides. — Polyandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
.CHARACT. SPECIEI: C. erecta subpubescens
dioica (?), foliis longe petiolatis trifoliolatis , foliolis
rhombeo-ovatis sublobatis mucronato-dentatis ve-
nosis lateralibus i I ilateris I + int lio longe
petiolatis, corymbis terminalibus axillaribusque sub-
compositis, sepalis lineari-oblongis primum tubulo-
sis demum revolutis (cœruleis) extus pubescentibus,
staminibus uniserialibus, filamentis (sub 16) dilatatis,
Ovariis stylisque sericeis, stigmate recurvato, Hook.
t. Mag. t. 4269.
velutinis , antheris filamenta glabriuscula duplo su-
perantibus. Turczan:1. infra c.
s tubulosa Turczan. Bull. des Nat. de Mos-
.— — Va t Mag. l. c.
Clemati.
cou. XI. 148 Varr. Repert. 1. 5. Bot. Mag. 1
Parmi ces vastes contrées situées au nord
de la Chine, dans l'Asie centrale et orien-
tale, contrées moins connues des Euro-
péens que ne le sont le Brésil et le Mexique,
en raison peut-être de l’âpreté extrême de
leur climat, plus froid en général que l'Eu-
rope, bien que situé sous les mêmes pa-
rallèles ; des difficultés extrêmes et- des ob-
stacles sans cesse renaissants qu'elles oppo-
sent aux voyageurs, par les déserts, les
neiges, par les rivières et les nombreux
lacs, et surtout par l’inhospitalité de leurs
hal itants à demi sauvages ; parmi ces con-
trées , disons-nous , il faut ranger au pre-
mier rang la Mongolie. Marco Paulo le
premier, et aprés lui quelques missionnai-
"ue gg. nous ont fourni des renseignements,
bien incomplets malheureusement, sur les
Productions naturelles et la constitution
Physique de ces pays. L’ambassadeur an-
glais en Chine, lord Macartney, en 1792,
en Parcourut une petite partie, et il est
"este de son expédition quelques documents
sr Parmi les naturalistes, le russe
bi rg à Irkoutsk, par ordre
men *tudi
collecter les objets Ome sta hi
ces sauva 3 í i |
Ses contrées, et l'allemand Alex.
Bunge, en eompagnie de missionnaires rus-
ses, ont fait connaitre, dans ces derniers
temps, quelques plantes de la Mongolie;
et ce sont à peu prés les seuls auteurs à qui
la botanique soit redevable d'une connais-
sance, bien superficielle encore, de la végé-
tation de cette immense région.
Et cependant, ees pays sont incessam-
ment traversés par des caravanes de mar-
chands russes, qui se sont monopolisé le
trafic des marchandises et des denrées né-
cessaires à ces peuples, trafic fort lucratif,
bien que dangereux, dans la Mantchourie,
la Mongolie, le Thibet, etc., et semblent
interdire l'entrée de ces pays au reste de
l'Europe.
Cet état de choses est vraiment préjudi-
ciable, non seulement au commerce euro-
péen en général , mais aux progrés de l'his-
toire naturelle en partieulier. Ainsi, en
raison des mémes paralléles, toutes les
plantes de ces contrées croitraient libre-
ment chez nous, méme dans le Nord.
Malheureusement nous n'en connaissons
que peu , et en possédons à peine quelques
espèces, bien qu'un grand nombre d'entre
elles puissent passer pour ornementales.
Puisse ce long préambule ne pas rester
<>
stérile et inspirer à quelque généreux ami
de l’histoire naturelle le dévouement néces-
saire pour entreprendre un voyage scienti-
fique dans ces contrées! Puisse, plutôt en-
core, un gouvernement comprendre l'utilité
et l'intérét d'une telle mission et l'exécuter
à ses frais! Amen!
L'intéressante plante dont il va étre ques-
lion est une des filles de la Mongolie. On
en doit la découverte à Turczaninow; mais
nous ignorons l'histoire de son introduction,
à l'état vivant, dans nos jardins.
La nouvelle Clématite est une plante fort
distincte de la plupart de ses congénères,
par son port dressé, son ample feuillage
trifoliolé, ressemblant assez bien à celui
d'une Actea. Elle sera recherchée avec em-
pressement en raison de ses gracieuses
fleurs veloutées et d'un coloris délicat.
Nous empruntons à M. Hooker (1. c.) la
figure ci-contre, et la description qui suit :
« Tige dressée, peu ramifiée, subligneuse
à la base, herbacée ensuite, striée et tein-
tée de rouge, haute de deux pieds, Feuilles
posées, distantes, trifoliolées, portées
par des pétioles renflés à la base, cylindri-
ques, canaliculés en dessus. Folioles rigi-
des, légérement tomenteuses, rhombiques-
ovées; les deux inférieures, ou latérales,
inéquilatérales et portées par de courts pé-
tiolules opposés; l'intermédiaire équilaté-
rale et longuement pétiolulée; toutes trois
sont lobées et dentées (chaque dent mucro-
née), à nervures réticulées et trés-proémi-
nentes en dessous. Fleurs disposées en co-
rymbes axillaires et terminaux , simples ou
composés, à pédoncules et pédicelles to-
menteux; sépales 4, linéaires-oblongs, épais,
assez charnus, libres, mais rapprochés,
soyeux, d'un bleu pourpré, d'abord dres-
sés et formant le tube, ensuite réfléchis ;
dont la moitié inférieure, légérement ren-
flée et tubulée seulement à la base. Envi-
ron 16 étamines, en une simple série, à
filaments dilatés , à anthéres linéaires, plus
longues que la partie tubulée de la corolle.
Pistils (fertiles?) petits, assez nombreux,
compactement serrés. Ovaire ové, soyeux;
style dressé, couvert de longs poils soyeux
formant à leur extrémité une touffe de poils
droits, en pinceau; style courbe, en mas-
ue. »
n
GH. Li
o —
CULTURE.
On appliquera à cette espéce les mémes
errements que ceux que j'ai enseignés à
l'occasion de diverses plantes de pleine
terre et d'air libre. Elle est tout-à-fait rus-
tique, vivace et supportera sans inconvé-
nient nos hivers, aussi bien que notre
C. erecta, par exemple. On la multipliera
facilement de boutures ou d’éclats du pied,
en automne, et mieux, au printemps.
L. VH.
Y
ED ;
EIA + S cd tls Éric.
A RE RR
2e LIV. PL.
Y: FÉVRIER 1847.
No 196.
VERONICA SPECIOSA var. RUBRA
VERONIQUE ÉLÉGANTE à fleurs rouges.
Erm. V. ci-dessus, T. I. p. 103.
Scrophulariaceæ $ Veroniceæ. — Diandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARACT. SPECIEI : V. ibi
La Veronica speciosa, dont nous avons
donné, dans notre premier volume, la fi-
gure et la description , est maintenant dans
tous les jardins, et chacun a pu apprécier
la beauté et les mérites divers de cette
plante; chacun a encore sous les yeux son
port élégant, ses nombreux et denses épis
de fleurs pourpre-violacées. Aussi jugeons-
nous inutile de remettre sous les yeux de
nos lecteurs la notice que nous en avons
onnée,
Cultivée en grand , à Tendring Hall, dans
le comté de Suffolk (Angleterre), par
M. J. Oates, jardinier de sir Joshua. Row- |
anglicis fortuitu enata, floribus roseis ab illo solum-
modo differt.
Veronica speciosa V. rubra Hort. angl.
ley, ele a produit par le semis la char-
mante variété qui fait le sujet de cet arti-
cle. Elle ne différe pas spécifiquement du
type, mais elle fleurit encore plus facile-
ment et plus abondamment que lui; ses
fleurs, d'un beau rouge vif, tranchent vive-
ment avec le pourpre violacé des fleurs de
celui-ci. Ces deux plantes groupées ensem-
ble sembleront deux espéces et se feront
valoir l'une l'autre par l'agréable opposition
de leurs couleurs. C'est en somme, une
charmante addition à nos collections de
serre froide.
Cn. L.
A e
CULTURE.
Le lecteur devra appliquer à cette espèce la culture prescrite pour le type (V. l. c.).
L. VH.
THERMOMETRES
REAUMUR , CENTIGRADE ET FAHRENHEIT.
Comme nous sommes souvent amenés à parler indifféremment des Thermomètres
dits : Réaumur, centigrade et Fahrenheit, nous donnons ci-dessous, pour en faciliter
l'intelligence à nos lecteurs, l'échelle comparative de chacun d'eux.
)
Thermomètre’ co mpareð
Centigrade
Fahrenheit
n
S
à
E
E
=
AA RATE rn]
du Sang
fon dant e
Mit
LOTES
X 4 /
re ptt en enn NARA 2 d
7 d "f
>
«
Ê
PL.
VI. FÉVRIER 1847.
No 197,
ÆSCHYNANTHUS PULCHER,
ÆSCHYNANTHE ELEGANT.
Érym. cirio, je rougis (j'ai honte) avlos, fleur; allusion,
x
sans doute, à la vive couleur roug
des corolles (en général) dans ce genre.
Gesneriaceæ $ Cyrtandreæ.
RACT. GENER. — Calyx ventricoso-tubu-
5-fidus y. 5-partitus , 1
.Semina nu inuta oblonga
que setis longis paucis aut solitariis
funiculo nullo aut capillis multo
8
sepius radicantes,
DC. et Fil. Prodr. 1X. 2
(Parenthes. excepta.)
— Didynamia-Angiospermia.
Æschynanthus Jack. Trans. linn. soc, XIV. 42. t. 2. Srrexc,
Syst. II. 2236. G. Don. Gen. Syst. IV i
Pl. jav. rar.1
Brune in Flora 1825. 143
re peg
r -4
ij A
corom. t. 291. Quoad figuras specierum consule Bot. Mag.
Bot. Reg. in diversis locis.
IEI: Æ. scandens, foliis ovatis
c erse venosis obscure dentatis ,
corymbis terminalibus bracteatis, calyce ovato cylin-
draceo glabro basi obtuso, segmentis brevibus erectis,
corolla calyce triplo longiore glabro. Hoox.
Æschynanthus pulcher Arr. DC. (1) Prodr. IX.
262. Bot. Mag. t. 4264, 1846.
Trichosporum pulchrum Brome Bijdr. 764. Hassk.
Cat. bogor. 153.
cero RR Se |
Toutes les espèces de ce charmant genre
sont les bien venues dans les jardins, où
leurs brillantes fleurs, leur port pittores-
que, la facilité de leur culture, leur assu-
rent une place distinguée. Voici comment
M. Hooker, à qui nous empruntons la belle
sure ci-contre, s'exprime à l'égard de
celle dont il s'agit :
“Nous faisions allusion à cette splen-
dide Plante, en en faisant connaitre une
autre également belle, PL. Lobbianus (1).
4 été envoyée de Java à M. Veitch,
horticulteur à Exeter, par son collecteur
Saree espèce sera trés-incessamment figurée
volume dela Flore en cours de publication.
pulehra (Steun. Nom. bot, ed 2. sub
fasciculatis axillaribus terminalibusque
Tom. m
(1) J£. :
bracteatis arg a
(sic. in L e
M. Lobb, sous le nom que nous adoptons
ici, et est probablement connue dans cette
ile comme la véritable espèce appelée ainsi;
sans cela nous eússions difficilement conjec-
turé que ce fút la même plante, que Decan-
dolle a rangée dans sa section : peduncu-
lis axillaribus bifloris. Sous ce rapport en
effet notre plante est en désaccord avec.le
caractère de la section, dont les pédoncule
sont dits : fasciculés, axillaires et termi-
naux. Elle se distingue principalement de
VÆ. Lobbianus par ses feuilles plus larges,
son tube calycinal plus court, tout-à-fait
glabre, et son tube corolléen beaucoup plus
exsert. Les fleurs paraissent en juin et juil-
let. Elle fut présentée, vers cette époque, à
foliis lanceolatis basi rotundatis eveniis, pedunculis bifloris bi-
A
‘93
l'exposition de la société d’horticulture de
Chiswick.
» Elle est probablement épiphyte, à ra-
meaux gréles, opposés, à feuilles briève-
ment pétiolées , largement ovées, épaisses,
charnues, mais fermes, Ciobani amont
dentées aux bords, et marquées de veines
apparentes. TANM terminaux , sessiles,
ractéés; bractées petites, cordées, folii-
formes. Pédicelles courts, assez épais. Ca-
lyce cylindrique, urcéolé ou ové, très-gla-
bre, d'un vert jaunátre, rougeâtre supé-
rieurement; limbe de cing dents dressées,
obtuses, presque égales. Corolle trois ou
quatre fois aussi longue que le calyce et
d'un riche écarlate, dont le tube élargi et
gibbeux en dessous, globuleux à la base,
au dessus de laquelle il est contracté et
très-étroit; à orifice oblique, à limbe à
peine bilabié, dont le segment supérieur
bifide, les trois autres entiers; tous ovés.
Etamines un peu plus longues que la gorge
de la corolle. Style généralement exsert, à
stigmate pelté, oblique. Ovaire presque
linéaire , dont la base entourée d’un anneau
charnu. »
Ca. L.
Explication des Figures.
Fig. 1. Corolle. (grd. nat.) Fig. 2. Pistil, un peu grossi.
— >
CULTURE.
Cette espèce fera contraste, mélée à ses
brillantes congénères, les Asch. ramosus,
randiflorus, Boschianus, ete., etc., par
son feuillage si distinct, par la couleur et
la forme de ses fleurs.
Pour laisser acquérir à ces diverses plan-
tes toute la luxuriance , et par conséquent
tout l'effet ornemental , dont elles sont sus-
ceptibles, elles doivent étre suspendues dans
des corbeilles, soit seules, soit en compa-
gnie de certaines Orchidées et Broméliacées,
dont elles augmenteront ainsi l'agrément et
l'aspect pittoresque. On les tiendra, comme
ces plantes, un peu humidement, au moyen
seringages réitérés. A la saison de repos,
c'est-à-dire, pendant nos hivers, on les
laissera comparativement sèches et dans
une température peu élevée. Comme elles
sont sujettes à être attaquées par les kermès
et les cochenilles, elles devront souvent être
visitées et lavées au moyen d’une petite
brosse douce et d’une éponge fine.
La multiplication a lieu de boutures,
coupées aux articulations et faites à la ma-
nière accoutumée, sur couche chaude et
sous cloche.
L. VH.
x
2e LIV.
PL. VII.
FÉVRIER 1847.
No 198,
CATTLEYA GRANULOSA,
CATILEYA à labelle granulé.
Em. W. Carrier, membre de la Société d'Horticulture de Londres.
Orchidaceæ Epidendreæ, — Gynandria-Monandria.
CHARACT. GENER. — Perigonii foliola ex-
teriora membranacea v. carnosa patentia æqualia,
i riora sæpius major lum cum gynos-
a quadrilo-
pto marginibus scia
Pollinia 4 caudiculis s totidem 1 replicatis
Herbæ america tropice epiph ytæ pseudobulbi-
fere , foliis solitariis gemin isve coriaceis , floribus
terminalibus magnis speciosis sepe e spatha magna
erumpentibus
Exouicu. Gen. Pl, 1380 et supp. I.
grins Collect. t. 33. 37. Bot. Reg. t. 953. 1172. 1406.
1859. 1919. (1838 t. 2, 1840 t. 48. 58) Mil des 148-1839.
t. 47. Orchid. Gen. 116. Sert, Orchid. 22. H
Exot. FI. t. 157. a Mag. t. mp ope: 3656, 3669.
3711, 3742. 4270. Lovp. Bot. Cab. t. 337. Marr. Amen. Molde.
1.10. Meisw. Gen. PI. ET (279) Aut Hara Mex: ape —
Mem. Soc. h. n. Strasb. III. 10. Maelenia Duxo
roy. Brux. 1X. c. ic. et Hortic. belge 11, 198. c. ic. y Se ps
abortu incompl.)
CHARACT. SPECIEI: C. caulibus (pondon
retibus gracilibus menn foliis oblongo-la
cceli obtusis, sepalis oblongis obtusis, petalis die
vato-spathulatis u undulatis dbtudiinde labello cu-
cullato tripartito, ert Få lateralibu iovatis in-
termedia sinu lato divulsa ungue teri levi,
lamina rotundata art ua ida Po be
INDL.
Cattleya granulosa Linz. Bot. Reg. t. 1. (1842).
En vérité, si nous ne craignions de fati-
rions plus fe My entrainer à Pirrésistible
penchant qui nous porte à peindre ces ma-
gnificences Wii Rouse avec cette conviction,
cet enthou pa
poétiquement | épris d'une nature si diverse,
si élégante, si grandiose, si majestueuse !
His ego nee metas rerum nee tempora pono;
(Vire.)
mais la crainte d’abuser de leur patience, et
surtout celle d’étre infiniment au-dessous
n
avons eu a dj plusieurs fois occa-
sion > le dire, les Orchidées peuvent certes
compter entre les merveilles rente les
globe. La nature les a richement douées,
et si elles sont: pas l'élégante es vis
de tels ou tels végétaux , en revanche, elles
is à l'envi les fleurs les plus singuliére-
anisées qu'on puisse voir, un colo-
he blement varié, des odeurs suaves et
ment
ris
à nulles autres comparables. Ajoutez à cela
un mode de station tout spécial. En général,
elles eroissent , comme chacun sait, sur les
ar T
mi les 5000 espèces d’Orchidées qu'on
SAR it aujourd'hui (et dont les deux tiers
à
premier rang parl'ampleur extréme de leurs
fleurs et le délicieux aróme qu'elles exha-
lent. ^ peu d'exception prés, ees fleurs sont
roses; et la plante dont il s ‘agit vient appor-
r sous ce rapport un heureux contraste
parmi ses brillantes von ric a au milieu
desquelles elle dominera tout d'abord par
sa stature plus élevée. En effet, ses M
bulbes, gréles, articulés, striés ou mêm
(dans la vieillesse) cotelés , sea quelquefois
hauts de deux pieds et plus. Ch
culation est revétue
deux ou trois feuilles oblongues-lancéo
Ming vise coriaces , nae ob-
s, a bords subaigus et réfléchis, d’un
mae ges im di fleurs sont amples, soli-
taires ou géminées, d'un vert d'olive et fine-
ment ponetué de rouge sombre. Les divi-
sions du périanthe sont obtuses; les ex-
e
-€963—
térieures oblongues (la supérieure dres-
sée; eux inférieures défléchies et ar-
ndley, qui le premier nous a fait
connaitre cette élégante espéce , lui assigne
pour patrie le Guatimala, où l'a découverte
M. Hartweg, qui de là l'a envoyée à la So-
ciété d'Horticulture de Londres. L’établisse-
ment s
(en fleurs au moment où nous
10 décembre 1846), provenant
.
, .
écrivons,
de la province brésilienne de Fernambouc.
Cette double patrie dénote pour cette plante
un vaste habitat qui, compris entre le 16°
dégré de latitude septentrionale, et le 10* de
latitude méridionale, entre le 95° et le
45° degré de longitude, offre une étendue
diamétrale de plus de 1600 lieues géogra-
phiques !
Elle est encore fort rare et bien digne
par les considérations que nous avons énon-
cées ci-dessus, d'orner les serres des ama-
s difficiles sur le choix de
extrêmement agréab
On en connaît une variété, à labelle
jaune, piqueté de rouge (C. granulosa Rus-
seliana LinnL.) Bot. Reg. t. 59. 1845.
Cu. L.
CULTURE.
les Orchidées; dans des articles précédents ;
il est done inutile d’en reproduire ici les
étails.
Chaque fois que ce mot, Le Brésu. , vient
dans le discours frapper mon oreille ou mes
dans un li
C'est que la nature des Tropiques est
si grande, si majestueuse, si inimitable!
Quelles impressions délicieuses et profondes
n'ai-je pas ressenties lorsque jai eu le bon-
heur de voir, de toucher, d'admirer cette
nature toujours jeune, toujours verte, tou-
jours fleurie! Quoique bien des années déjà
se soient écoulées depuis que j'ai quitté ces
féeriques parages, cependant ils sont tou-
jours présents à mon esprit; que dis-je, je
vois encore ces forêts vierges, au-dessus des-
quelles dominaient les panaches des pal-
miers, les cimes gigantesques des Cesalpi-
nia. des Inga, des Ficus, des Guatteria,
mon odorat! quelle variété de formes, de
coloris enchantaient mes yeux! Là, à chaque
pas, à chaque instant j'étais ébloui, trans-
porté. Quels doux, quels délicieux souve-
nirs! Brésil! heureuse contrée , si favorisée
des cieux! Que n'ai-j
boisés de tes montagnes, au pied de cette
Gavia si poétique, si calme, et si voisine ce-
pendant de la bruyante Rio de Janeiro, où
"Européen surpris retrouve le tumulte, les
plaisirs et les passions du vieux continent !
Mais jenvarréte; car je crains bien que l'ex-
pression de ces souvenirs, si puissants sur
mon cœur, n'aient pas pour le lecteur tout
l'intérêt que j'y attache.
=
L. VH.
à å » ZE Rs À SE å EUS LET: RER AE
rte ci A a a
TMT ST RIE tn en nn
#7 ME we Ve
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i FRE ‘ i
illa me ar Pietra Ceres Damos Pa vired
A
" > Ù
|
|
2e LIV. — PL. VIII, IX et X.
= 3e LIV. (MARS) PL. I, II et IJI.
FEVRIER-MARS 1847.
Nos 199-200-201-202-203-204.
VICTORIA REGIA,
Érm. S. M. Vicroria, reine de la Grande-Bretagne.
Nymphæaceæ $ Euryaleæ.
CHARACT. GENER. — cie. tubus subglo-
"em ovario adhærens ad oram in torum ra petty
b
- deciduo 0 Petala
merosa copia seu S calycis inse stå; psg par
tentissi calyce Rae interio nsim a
gustiora abitanti rigida stamin forma, omnia basi
in annolum v. torum mia. Sta a plur ima
subduplici serie inserta fertilia , filamentis subu-
T Unam sed i firm rmis basi monadelphis
ctis, antheris introrsis infra Fitto
in inni ciment d pol sera atis; filamentis
interioribus subbiserialibus sterilibus basi mo-
rium inferum bos
uniseriatim regulariter in
ositis pluriovulatis, o ieta-
tibus funi calle. reticulatis affixi
connatis. sk Ai lobe atibus maximis tot quo
loculis gin verticis campanulati dala
articulatim finitis Jato lancolati bacs Hire car-
nosis erectis mediu ad ulum inflexis
deciduis dorso tigrato. rue fre s sesso glo-
boso-campanulat athiformis truncatus supra
cam ee intus rostratus Plurilocularis, pos ode
PO binge -globosa nucamentaca.
Herba idein sana Serb placidos cisandi-
nos Americæ australis habitans, radice perenni,
— Polyandria-Polygynia.
foliis giganteis natantibus part peltatis pla-
tolis n ovariis ner-
visque subtus insigni ni acu
Hoor, Bot. pn sub t. 4275-4278,
Victoria Linot. Monog. 1837. c. ic. fol. max.
Misc. 13. Scnows. in Jonwsr. Mag. II. 440. c. ic. "aeri "X
Musa. Gen. PI. p. 340.
CHARACT. SPECIEI : Unica species , de qua supra
et infra disseritur
SYNON.: Victoria regia — Monog. Vict. 1837.
ined. cum ic. Bot. Reg. Misc. 1838. 9. ibid. 1840.
62. D’Oxsic. Ann. des Sc. Nat. 1840. XIII.
EIN, ibid. 50, Bot. Mag. l. c.
Victoria regina Gray. Mag. of Zool. and Bot, II.
838. 440.
Nymphea Victoria Scuomz. in litt.
Euryale Amazonica Porre. in Frorwr’s Notiz.
XXXV. hd Reise. II. 432.
? Victoria Crusiana D'Oxsic . 1 c. (an mera Va-
rietas ? foliis utrinque viridibus, sepalis extus viri-
dibus, petalis cunctis concoloribus roseis
Cn. L.
» Nous avons toujours cherché à commen-
cer chaque année de ce recueil par quelque
plante éminemment belle ou rare; mais
nous n'avions pas encore eu l'heureuse
occasion de consacrer un numéro à la pu-
blication d'un végétal d'une beauté, d'une
rareté, et nous pouvons ajouter d'une célé-
brité, aussi prééminentes que celui que nous
offrons à nos abonnés : végétal digne, comme
nous ne doutons pas qu'ils en conviennent
avec nous, de remplir le numéro entier.
Rarement une autre plante a excité une
telle attention, un tel intérét dans le monde
botanique ; ; en raison surtout du nom
qu'elle a le privilége de porter. Qu'il nous
Soit permis de le dire, en rappelant que le
genre Strelitzia a été spécialement dédié à
l'épouse de S. M. Georges III, aïeule de
la Reine Victoria, à cause de la protection
qu'elle accorda à la botanique, en amé-
liorant, en embellissant les jardins royaux
de Kew : le nom de Victoria, par les mémes
causes, mérite encore plus de la postérité;
car Sa Majesté, comme chacun le sait, s'est
complue gracieusement à faire profiter le
publie des embellissements de ces jardins,
qu'elle a libéralement dotés dans ce seul but.
» Il est vrai que la Victoria n'a point
encore produit de fleurs en Angleterre;
mais nous en possédons dans les jardins
royaux de Kew des individus vivants, nés
de graines apportées de la Bolivie par
a
M. Bridges. Ils ont jusqu'ici végété d'une
facon satisfaisante ; mais nous craignons,
si la plante est annuelle, qu'ils ne puis-
sent passer l'hiver (1846-1847), ou tout au
moins donner des fleurs parfaites, Com-
bien la science n’éprouve-t-elle pas de dés-
appointements et de retards ! Ce n’est que
plus de cent ans après que Pon faisait usage
de thé comme boisson en Angleterre que
l'arbrisseau qui le produit y a été introduit
vivant. Plus d'un botaniste s'était embar-
qué pour la Chine, principalement dans le
but de rapporter pour nos serres un indi-
vidu de thé à l'état vivant, jusqu'à l'im-
mense et formidable entreprise qui a eu lieu
récemment. Dans ces temps nulle caravane
dans le désert, nul courrier Waghorn (Vo
Waghorn facilities), nul steamer ne venait
en aide au Voyageur. En général, prés de
trois ans s'écoulaient pour aller en Chine, y
passer le temps nécessaire et en revenir. En-
fin, Osbeck , élève de Linné, était parvenu ,
en dépit des soins jaloux avec lesquels les
Chinois en défendaient lexportation, à se
procurer quelques pieds de thé, lorsqu'en
vue des cótes d'Angleterre, une tempéte
s'éleva dans laquelle périrent les précieux
arbustes. On adopta alors l'idée de s'en
procurer des baies, mais ce fut sans ré-
sultat; car la chaleur des Tropiques en
altéra les semences oléagineuses et en em-
pécha la germination. Un capitaine de la
marine suédoise imagina un excellent pro-
cédé: s'étant procuré des baies fraiches, il
les sema à son bord et prit, souvent sur sa
propre ration journalière, l'eau nécessaire
au jeune plant; mais, comme son navire
entrait dans la Manche, un malencontreux
rat attaqua sa cargaison chérie et la dévora
toute entière! Nous n'avons cependant pas
de raison pour désespérer de pouvoir élever
la Victoria regia et de la voir fleurir dans
nos contrées. Le temps n’est pas loin encore
depuis que nous avons entendu parler pour
la première fois de ce splendide lis aqua-
tique; et les facilités de communication avec
les pays étrangers sont aujourd'hui fort
différentes de ce qu'elles étaient du temps
de Linné et depuis l'importation du thé.
» Nous avons eu la bonne fortune de
recevoir des échantillons fleuris de. cette
plante recueillis par sir Robert Schom-
burgk, ainsi que des fleurs sèchées et
d'autres conservées dans l'alcool par les
soins de M. Bridges. Ces fleurs, ainsi que
les dessins coloriés, exécutés sur les lieux
par sir Robert, nous mettent à même en ce
moment d'offrir, dans les figures annexées
à ce fascicule, les analyses les plus impor-
tantes et les plus nécessaires pour illustrer
le genre et l'espèce.
» Bien que ce soit à notre pays que re-
vienne l'honneur d'avoir donné le premier,
en 1857, des détails complets sur les par-
ticularités relatives à cette extraordinaire
plante aquatique , et d'avoir clairement dé-
fini ses distinctions génériques , néanmoins
sa mention imprimée la plus ancienne a eu
lieu , autant que nous sachions, en 1832 (1),
dans un ouvrage que nous ne pouvons en
ce moment consulter, les Froriep's Notizen
(vol. XXXV, p. 9). Elle y est décrite comme
une nouvelle espéce d'Euryale, sous le
nom d'E. amazonica; que lui appliquait le
D* Peeppig, en raison de ce que cet auteur,
voyageur et botaniste distingué, l'avait trou-
vée dans la riviére des Amazones de l'Amé-
rique du Sud. Plus tard, en 1856, il y fait
allusion, dans le 2° vol. de ses Reise in
Chile, Peru, ete. (p. 432), en se contentant
de dire : Dans les Igaripés, branches, sans
désignations particulières , de la rivière des
Amazones et cependant dignes, en raison
de leur largeur, de rivaliser avec les rivié-
res de deuxième grandeur en Europe, crois-
sent plusieurs plantes aquatiques, dont les
dimensions presque fabuleuses peuvent dé-
fier celles de la célèbre Rafflesia de l’Inde:
production merveilleuse, qu’elles surpassent
par la beauté de leurs fleurs.» Puis dans une
note, il établit que PEuryale Amazonica
(1) Selon Guillemin (Ann. des sc. nat. t. XUL,
p. 51).
P
-€863—-
appartient à la famille des Nymphéacées, et
ajoute : « Que ses feuilles merveilleusement
larges sont profondément canaliculées en
dessous et traversées par des nervures hé-
rissées de piquants; que leur diamètre est
de six pieds, tandis que les fleurs, d'un
blanc de neige pur extérieurement, d'un
rouge cocciné en dedans, mesurent en tra-
vers 10 ou 11 pouces anglais. » « C'est,
continue-t-il , la plus magnifique plante de
$a tribu, et elle est loin d'étre commune. Je
ne l'ai observée que dans un seul Igaripé ,
prés du confluent du Teffle avec l'Ama-
zone. Les fleurs paraissent en décembre et
janvier. On lui donne le nom de Mou-
roura, »
» Avant cetteépoque toutefois(1),en 1828,
M. D'Orbigny envoya des échantillons de ce
gigantesque Lis d’eau au Muséum d’His-
toire naturelle de Paris. Il les avait re-
cueillis dans la province de Corrientes,
dans une rivière tributaire du Rio de la
Plata. L'analogie évidente entre le feuil-
lage de cette plante et celui de l'Euryale,
induisit les botanistes francais à la con-
Sidérer comme une espéce de ce genre.
Les fleurs et les fruits desséchés qu'en avait
envoyés M. d'Orbigny furent malheureu-
sement négligés, et rien ne resta de ses
échantillons qu'une feuille immense, quel-
que peu détériorée et qui avait été pliée
pour l'insérer en Herbier.
» En 1855, la notice suivante, d'aprés
laquelle M. D'Orbigny parait considérer sa
plante, comme distincte de la nôtre, pa-
rut dans son ouvrage intitulé : Voyage
dans l'Amérique méridionale : « Je conti-
linuai de descendre le Parana (2), et le
5 Mars, arrivant á sa jonction avec une
petite riviére nommée San José , qui forme
Un large étang avant de tomber dans le
Parana, je trouvai l'une des plus belles
(1) Selon M. Guillemin, 1. c.
(2) N'ayant pas à notre disposition l'ouvrage
français, force nous est de traduire la traduction
qu'a faite de ce ‘passage M. Hooker lui-même, Rep.
fleurs que puisse produire l'Amérique. La
plante me parait appartenir à la famille des
Nymphéacées, et est certainement très-
voisine du Nuphar, mais avec des dimen-
sions gigantesques. Les habitants de la
Guiane lui donnent le nom d'/rupe, qu'ils
dérivent de la forme de ses feuilles, res-
semblant à ces larges plats en usage dans
ce pays ou aux couvercles de leurs grands
paniers ronds. Un espace, de plus d'un
mille en tout sens, est couvert de ces larges
feuilles flottantes , dont chacune a ses bords
relevés de deux pouces de hauteur. Elles
sont lisses en dessus et rayées en dessous
d'innombrables compartiments réguliers,
formés par des nervures saillantes, épaisses,
| creuses et remplies d'air, à l'aide duquel elles
se soutiennent sur l'eau. Les pétioles, les
pédoneules et les nervures foliaires sont
également celluleux et couverts de longs
piquants. Au milieu de ces feuilles étalées,
s'élévent d'amples fleurs, de plus d'un pied
de diamètre, blanches, roses ou pourpres ,
toujours doubles et répandant une déli-
cieuse odeur. Le fruit qui leur succéde est
sphérique; et quand il est mir, il est aussi
volumineux que la moitié de la téte et rem-
pli de graines farineuses, qui font donner
à la plante le nom de Mais del Agua, (Mais
d'eau) parce que les Espagnols les recueillent
pour les manger róties. Je ne pouvais me
lasser d'admirer ce colosse du régne végétal
et je ne continuai qu'à regret mon voyage le
méme soir vers Corrientes, aprés en avoir
cueilli des échantillons de fleurs, de fruits
et de graines. »
» Nous nous sommes assez étendus sur
les premiers découvreurs de cette magni-
fique hydrophyte (1) et sur les premié-
res notices qu'on en posséde; nous aurons
(1) Pour ne pas toujours répéter la désignation
anglaise , Lis d'eau (Lily water), nous emploierons
quelquefois le mot Hydrophyte, par antithése à Epi-
phyte. On sait qu'Hydrophyte n'est plus dans la
science synonyme d'4/gue, ce qui nous permet de
nous en emparer pour désigner une plante aquatique
en général. Rép.
203
occasion de revenir á M. d'Orbigny, mais
en méme temps, il est juste de mentionner
ici que sir Robert Schomburgk la décou-
vrit, de son cóté, dans la Guiane anglaise,
dans le voyage qu’il fesait pour le compte
de la Société royale de Géographie de Lon-
dres avec l'aide du gouvernement de S. M.,
et dont Pobjet était d’examiner les produc-
tions naturelles de cette partie des posses-
sions anglaises. Il raconte ainsi sa décou-
verte dans une lettre adressée à la dite So-
ciété Géographique (1) :
« Ce fut le premier janvier 1857, tan-
dis que nous luttions contre les difficultés
que nous opposait la nature sous différentes
formes pour arrêter notre navigation sur
la Berbice (lat. 4° 50 n. ; long. 52° w. Méri-
dien de Greenwich!) que nous atteignimes
un endroit où la rivière forme un large et
tranquille bassin. Un objet placé à l'extré-
mité méridionale de cette espèce de lac at-
tira mon attention, sans que je pusse me
faire une idée de ce que ce pouvait être ;
mais animant mes rameurs par l'espoir
d'une récompense , nous fümes bientôt prés
de l'objet qui exeitait ma curiosité , et je
pus contempler une véritable merveille.
Toutes mes infortunes furent oubliées ;
j'étais botaniste et je me trouvais récom-
pensé! Il y avait là des feuilles gigantes-
ques, étalées, flottantes, de cing ou six
pieds de diamétre, à larges bords, d'un
vert brillant en dessus et d'un cramoisi vif
en dessous; puis en rapport avec ce mer-
veilleux feuillage, je vis de luxuriantes
fleurs, formées chacune de nombreux pé-
tales, passant par des teintes alternes du
lane pur au rose et au rouge. L'onde tran-
quille était couverte de ces fleurs, et tout
en allant de l'une à l'autre, je trouvais tou-
jours quelque chose de nouveau à admirer,
Les pédoneules ont un pouce d'épaisseur
vmm E E EINER NE
(1) Une notice semblable, mais plus courte, con-
tenue dans une lettre qu'il nous a adressée, a été
publiée avec nos observations dans les Annals of
natural Society (1838. p. 65)
prés du calyce et sont hérissés de piquants
élastiques, de trois quarts de pouces de
longueur. Le calyce, tétraphylle, mesure
épanoui un pied de diamétre; mais il dispa-
rait sous une corolle composée d'une cen-
taine de pétales. Cette belle fleur, au mo-
ment ou elle s'ouvre, est blanche avee du
rouge au centre; cette derniére teinte gagne
avec l’âge et par la suite toute la fleur de-
vient rose. Comme pour ajouter au charme
que présente ce noble Lis d'eau, il répand
une douce odeur. Ainsi que cela a lieu dans
les autres plantes de la méme famille, les
pétales et les étamines passent graduelle-
ment l'une en l'autre, et il est facile d'ob-
server nombre de folioles pétaloides con-
servant encore des vestiges d'anthére. Les
graines sont nombreuses et nidulantes dans
une substance spongieuse,
« En remontant la riviére, nous rencon-
trámes souvent cette plante, et plus nous
avancions, plus les individus en devenaient
gigantesques ; une feuille que nous mesu-
rámes avait six pieds einq pouces de dia-
métre; le bord einq pouces et demi de haut,
et les fleurs un pied un quart de diamétre.
Une sorte d’insecte (Trichius, sp.?) infeste
ces dernières et leur cause un grand dom-
mage, en en détruisant quelquefois toute la
partie interne du disque. Nous comptámes
souvent de vingt à trente de ces petits ani-
maux dans une seule fleur. »
» Cette narration, d'un intérét puissant,
devint le fond d'une histoire plus détaillée
de la plante, qu’accompagna une splendide
figure, dans un mémoire in-folio séparé que
publia en 1857 le D" Lindley. On n'en tira
que vingt-cinq épreuves et pour des desti-
nations particulières ; mais bientôt aprés,
ce savant inséra la même relation avec des
additions importantes dans les Miscella-
neous Notices du Botanical Register, dont
de nombreux extraits parurent dans une
foule d'écrits et de journaux. Néanmoins, le
savant botaniste dut déclarer que les échan-
tillons que possédait la Société géographi-
que, et d'aprés lesquels, avec l'aide des des-
pee x
ex rdi
4)» i :
Yteloita egia |
e a X
+ 3 e a
peux de Victoria regia, donné par M. Lind-
ley. Je m’empressai de réclamer la priorité
de découverte du genre, et fis insérer un
article dans ÜEcho du Monde savant, ren-
voyant à ce que j'avais imprimé en 1855.
Néanmoins, ma réclamation ayant éveillé
‘attention des Anglais, et sachant que de
fortes promesses ont été faites par eux pour
obtenir encore de devancer la France dans
la détermination de la seconde espèce, je
n'ai pas voulu tarder plus longtemps à la
faire connaitre; et, craignant que les im-
portantes occupations de M. Brongniart ne
‘empéchassent de la publier promplement,
Jai cru devoir lui donner un nom, laissant
à faire à mon savant collaborateur la des-
criplion détaillée des caractères botaniques.
« L'espèce du genre Victoria que j'ai ren-
contrée à Corrientes et que je nommerai
Victoria Cruziana, en la dédiant au géné-
ral Santa Cruz, auquel je dois en grande
partie la réussite de mon voyage en Bolivie,
diffère de la V. regia par ses feuilles vertes
des deux côtés, et non pas vertes en des-
sus et rouges en dessous; par ses sépales
verts et non pas rouges, par Povaire large,
d'une teinte verdâtre, tandis qu'il est plus
étroit et jaune rougeátre dans l'autre; enfin
par sa fleur uniformément rose ou blanche,
tandis qu'elle est violette au milieu et blan-
che autour dans la V. regia. »
» Ainsi, en concluant son intéressant ré-
cit, M. D'Orbigny définit sa seconde espéce
de Victoria, et lui impose le nom que nous
venons de dire; mais comme la seule diffé-
rence qu'il signale repose dans la couleur du
dessous des feuilles et de celle des fleurs (1)
nous pensons pouvoir, sans violenter la na-
ture, ni manquer d'égards envers M. D'Or-
bigny, considérer la V. Cruziana comme
une simple variété de la V. regia, si méme
Victoria me Linnz. foliis.... subtus purpu-
reis, sepalis ex eee ciate exteriori-
bus virgineis , Ft oseis
Victoria Crusiana Dos. foliis .. utrinque conco-
loribus, sepalis extus viridibus, petalis cunctis con-
coloribus roseis.... Rén.
xl
elle mérite d'en être ainsi distinguée, On ne
peut en effet examiner les plantes aquatiques
de nos contrées, ou celles des pays étrangers,
sans remarquer que les parties en contact
avec le fluide sont sujettes à devenir pour-
pres, sans qu'aucune cause excite en appa-
rence un tel changement.
» Il ne nous reste plus, pour compléter
l'historique de cette plante, qu'à dire que
les échantillons, d'aprés lesquels les analyses
ci-jointes ont été faites, proviennent exclu-
sivement de M. Bridges. Lors du retour
de son voyage à travers la Bolivie, voyage
dont nous avons cité quelques particularités
dans notre London Journal of Botany
(IV. 571), M. Bridges découvrit en abon-
dance la Victoria regia et en apporta en
Angleterre, en 1846, des graines semées
dans une argile humide, des feuilles dessé-
chées et des fleurs conservées dans l'esprit
de vin. Il est à regretter qu'il ne s'y soit pas
trouvé des eapsules müres (celle ci-jointe a
été figurée d'aprés les dessins de M. Schom-
burgk), et que la plupart des graines fussent
gâtées; sur vingt-deux en effet que nous
avions achetées, deux seulement levérent ,
et le reste en était dans un tel état que nous
ne pümes ni les examiner, ni les décrire.
» Nous déplorons vivement que la grave
maladie de M. Bridges, le mette entièrement
hors d'état de nous donner quelques détails
sur sa découverte, ainsi que sur la localité
préeise ou il l'a faite (1). Nous avons toujours
pensé qu'elle avait eu lieu dans quelque par-
tie de la République Bolivienne, et peut-étre
aux mêmes lieux où la trouvèrent d'abord
(1) La santé de M. Bridges s'étant heureusement
améliorée, lui a permis de nous communiquer le
renseignements qui suivent; mais comme ils ne
nous sont parvenus qu'apres = — notre travail
était achevé et préparé pour l'impression, nous
sommes obligé de les joindre ici sous forme de note.
mon séjour dans la ville indienne de
Santa Anna (province de Moxos, République Boli-
vienne), pendant les mois de juin et de juillet 1845,
je fis chaque jour quelque partie de chasse dans le
voisinage. Pendant l'une d'elles, j'eus la bonne for-
de la berge cette magnifique plante et que,
enthousiasmé par cette découverte, il avait
failli se précipiter dans les eaux pour se
la procurer. Il entretint ensuite, durant
plus d'un mois et avec la même exaltation,
toutes les personnes de sa connaissance, de
cette superbe espèce dont la possession lui
causait la plus vive joie.
« Je pus dessècher les feuilles, les fruits
et les fleurs, en placer dans l'alcool, et dès la
fin de1827, j j 'eus lé plaisir da d’a dresser le Wut,
avec
logiques, au Muséum d'Histoire naturelle.
« Cinq ans aprés, percaurant le centre
du continent américain, j'arrivai au milieu
des sauvages Guarayos, et, parmi cette
tribu des Guaranis ou des Caribes, si re-
marquable par ses vertus patriarchales, je
rencontrai le père Lacueva, missionnaire
espagnol, bon et instruit, qui tentait de les
convertir au christianisme, Pour le voya-
geur, depuis une année toujours avec des
indigènes, c'est une véritable joie que de
trouver un être qui puisse converser avec
lui et le comprendre. J'éprouvai done un
bonheur réel à m'entretenir avec ce vieil-
lard vénérable qui, depuis trente ans au
moins, n'avait cessé de vivre au milieu des
sauvages. Dans une de ces conversations qui
me rappelaient des jouissances longtemps
inconnues pour moi, il me cita un trait dont
l'intérêt me frappa vivement. Envoyé par
l'Espagne pour étudier les productions vé-
gétales du Pérou, le fameux botaniste
Haenke, dont malheureusement les tra-
vaux sont perdus, se trouvait avec lui en
pirogue sur le Rio Mamoré, un des plus
grands affluents des soa , lorsqu'ils
découvrirent , dans un marais du rivage,
une plante si belle et si extraordinaire que,
transporté d'admiration , Haenke , en la
voyant, se précipita à à genoux, Adressans A
l'auteur d’
mages de reconnaissance que lui dictaient
son étonnement et sa profonde émotion. Il
s'arrêta en ces lieux, y campa même et s'en
éloigna avec beaucoup de peine.
« Quelques mois après ma rencontre avec
le père Lacueva , parcourant les nombreux
cours d'eau de la province de Moxos , seules
routes offertes aux voyageurs, je remontais
du Rio de Madeiras vers les sources du
Mamoré, lorsque, entre les confluents des
Rios Apéré et Tijamouchi, ayant toujours
présente à la pensée la conversation du
bon missionnaire, j'aperçus enfin, sur la
rive occidentale, dans un immense lac d’eau
stagnante, communiquant avec la rivière,
j'apereus, dis-je, la plante si extraordinaire
découverte par Haenke, et qu'à la deserip-
tion j'avais reconnu comme devant appar-
tenir au même genre que le Maïs del Aqua
de Corrientes. Heureux de voir ces lieux
témoins de l’exaltation du botaniste alle-
mand, je ressentis une joie d’autant plus
vive de rencontrer ce géant végétal, qu'il
me fut facile de ‘reconnaitre au-dessous des
feuilles et aux sépales pourprés, que l'espéce
que j'avais sous les yeux différait spécifique-
ment de la premiére. A l'exemple d'Haenke,
je campai en ces lieux, ou je fis une ample
récolte de feuilles et de fleurs ; mais, exposé
tour-à-tour au soleil brülant de ces plaines
inondées de la zone torride et aux pluies
torrentielles que j'essuyai avant mon ar-
rivée dans un endroit habité, je ne pus
conserver cette seconde espéce et fus ainsi
privé de la rapporter en Europe.
« De retour en France, en 1854, je par-
lai de mes belles plantes à M. Ad. Bron-
gniart, et lui communiquai mes dessins.
Déjà il avait reconnu, sur mes échantillons
conservés au Muséum, que c'était une forme
nouvelle, qu'il se proposait de décrire dans
la partie botanique de mon voyage, dont la
publication commencaen janvier 1855. Dans
le courant de cette méme année, j'ai indi-
ué sommairement, dans ma relation histo-
rique (p. 289), ma découverte de l'espéce de
Corrientes, sans lui imposer de nom bota-
nique. Aussi ai-je éprouvé depuis une véri-
table peine, lorsque, en 1857, je vis pré-
senter, à l’Académie des Sciences, ma plante
e la province de Moxos, sous le nom pom-
n ICA BA th un it niu wal a S Ro WR SUM PP tt
-€963-
« S'il est dans le régne animal des espéces
qui, relativement à nous, commandent l'ad-
miration par leur énorme volume; si nous
admirons également le port imposant des
Géants de la Végétation, nous restons aussi
souvent en extase, lorsque dans les genres
à nous connus, nous trouvons de ces espé-
ces dont les grandes proportions viennent
dépasser toutes nos prévisions. C'est effec-
tivement ce que ressent le voyageur au
milieu de ces pérégrinations lointaines ,
chaque fois que sa vue est frappée d'une de
ces belles productions de la nature. Je ci-
terai à cette occasion non seulement mes
impressions personnelles, mais encore celles
éprouvées par MM. Bonpland et Haenke,
qui se sentirent surpris d'une émotion pro-
fonde, en apercevant les deux espéces du
genre Victoria, sujet de cette note.
« Depuis huit mois déjà , à la frontiére
du Paraguay, je parcourais en tous sens la
province de Corrientes , lorsqu'au commen-
cement de 4827, descendant le Parana pour
en relever le cours , je me trouvai, dans une
fréle pirogue, sur cette majestueuse riviére,
dont les eaux, à trois cents lieues de la
Plata, ont eneore prés d'une lieue de large.
Tout y est grandiose, tout y est imposant;
et seul avec deux Indiens guaranis, je me
livrais en silence à l'admiration que m'in-
spiraient ces sites si beaux et si sauvages.
Pourtant , sans doute injuste envers cette
superbe nature, j'aurais désiré mieux en-
core, tant cette énorme masse d'eau me
semblait réclamer une végétation qui püt
rivaliser avec elle, et je la cherchais en
vain!
« Bientôt au lieu nommé Arroyo de San
José, les immenses marais de la eôte méri-
dionale vinrent augmenter l'étendue des
eaux, et toujours attentif, je commencai à
découvrir au loin une surface verte et flot-
tante. Questionnant mes Guaranis, je sus
n^i! a donné
voir int 3 pee } oa | Le
ANVUIVAOIUI
dans les Annales (1. c ) sur sa découverte.
d'eux que nous approchions de la plante
qu'ils appellent Yrupe (de y eau, et de rupe,
grand plat ou couverte de panier; tra-
duction littérale , plat d'eau), et un instant
aprés je découvrais enfin cette riche végé-
tation dont les rapports grandioses venaient
surpasser mes espérances, en m'offrant un
ensemble de la plus parfaite harmonie.
« De la famille des Nymphéacées, je con-
naissais notre Nénuphar dont tout le monde
apprécie la taille. Ici je le voyais remplacé
par une étendue d'un quart de lieue, cou-
verte de feuilles arrondies, larges d'un
métre et demi à deux métres, à pourtour
relevé perpendiculairement sur cing ou six
centimétres de hauteur. Le tout formait
une vaste plaine flottante oü brillaient de
loin en loin de magnifiques fleurs, larges
de trente à trente-cinq centimètres, de
couleur blanche ou rosée, dont le parfum
délicieux embaumait lair. En un instant
ma pirogue fut remplie des feuilles, des
fleurs, des fruits de l'objet de mon admi-
ration. Chaque feuille, lisse en dessus, est
pourvue en dessous d'une multitude de
grosses nervures saillantes , ramifiées et
remplies à l'intérieur de l'air qui les sou-
tient à la surface des eaux, quoique suffi-
sant chacune pour charger un homme. La
partie inférieure des feuilles, ainsi que la
tige des fleurs et le fruit, sont couverts
de longues épines. Le fruit, de 44 centi-
métres de diamétre, à sa maturité, est rem-
pli de graines noires, arrondies, dont l'in-
térieur est blane et trés farineux.
« Arrivé à Corrientes , je m'empressai de
dessiner cette belle plante et de la montrer
aux habitants, qui m'apprirent que la
graine, comestible estimé, se mange rótie
comme celle du mais: analogie qui lui a
fait donner par les Espagnols le nom de
Mais del Agua (Mais d'eau). Je sus aussi
d'un ami intime de M. Bonpland, que ce
célèbre compagnon de voyage de l'illustre
M. de Humboldt, s'étant par hasard trouvé,
huit ans avant cette époque, prés de la pe-
tite rivière nommée Rio Chuelo, avait aperçu
-€263-
sins coloriés de Schomburgk, avaient été
établis ses caractéres génériques et spécifi-
ques, étaient dans un état de trés-grande
détérioration, due & la maniére dont ils
avaient été emballés, « Ils étaient néan-
moins, dit-il, botaniquement examinables ;
et il le prouva par la précision de sa des-
cription caractéristique, par la rectitude des
conclusions qu'il formula, et par lesquelles
il établit : que le genre Victoria est en effet
génériquement tout-à-fait distinct de PEu-
ryale, auquel, la similitude du port, un
ovaire infére, la nature épineuse de ses
feuilles, de ses pétioles, de ses pédoncules
et de ses ovaires, le font ressembler si com-
plétement, que Pæppig et Guillemin, com-
me il a été dit plus haut, sipain pas
hésité à le réunir à ce dernier.
» Il est de fait, en outre, en tant que
cela concernait le public,qwå l'exception des
personnes versées dans la science de la bo-
tanique , il était fort difficile de pouvoir
consulter une figure, et bien moins encore
un échantillon de cette merveilleuse pro-
duction. On en connaissait une seule (figure),
conservée dans le portefeuille de la Société
botanique de Londres, où nous croyons
qu'a été déposé le dd original fait par
Sir R. Schomburgk, avec une lettre adressée
à ce corps et publiée par M. Gray, dans le
22° volume du Magazine of Zoology and
Botany (Edinburgh, 1858, p. 440); plus,
les vingt-cinq épreuves des belles planches
inédites du D" Lindley, mentionnées ci-
dessus, et auxquelles nous devons ajouter
un splendide dessin particulier de grandeur
naturelle, placé dans le cabinet d’une serre
tempérée, à Chiswick , ouvert plus d'une
fois au publie, par son noble propriétaire,
pendant la durée des fêtes de la Société
d'Horticulture.
» Mais en fait d’échantillons, il n'en existait
aucun, à l'exception de ceux en mauvais état,
dont nous avons parlé, et qui ont été remis
au D* Lindley par la Société géographique
de Londres,
«Avant d'entrer dans les détails des cir-
Tow. ni.
constances heureuses qui nous ont mis en
possession des échantillons à l'aide desquels
nous avons pu figurer cette noble plante,
il est de notre devoir de répéter ici ce que
les botanistes francais ont écrit à son sujet.
Lexcellente description du savant anglais
ramena leur attention sur les échantillons
qu'avait envoyés de Corrientes à Paris
M. D'Orbigny. Dans le 15° volume des
Annales des Sciences naturelles (1840),
M. Guillemin publia ses observations sur
les genres Euryale et Victoria, mais sans
jeter un nouveau jour sur ce sujet; il n’en
pouvait guère être autrement, d’après l’état
des échantillons que possédait le Muséum
de Paris. Cet auteur n'eüt probablement
pas critiqué, comme il l'a fait, l'exposition
générique exprimée par M. Lindley, s'il eüt
connu l'artiele publié, comme nous l'avons
dit, par cet auteur sur la Victoria regia, dans
les Miscellaneous Notices du Botanical Re-
gister (vol, 24, p. 9). La notice de M. Guil-
lemin est toutefois suivie dans le méme vo-
lume par une plus intéressante, mais popu-
laire, relation de la Victoria, rédigée par
M. D'Orbigny, qui réclame pour lui-même
la priorité de la découverte, en même
temps, que par une inadvertance assez
singulière, il cite Haenke (qui voyageait
vers 1801) et Bonpland, comme les pre-
mières personnes qui auraient rencontré
cette splendide hydrophyte. Nos lecteurs
seront bien aises de l’entendre ici parler
lui-méme; nous passerons seulement sous
silence une petite expression chagrine qui
Jui échappa, en apprenant qu’un botaniste
étranger avait, avant lui, donné au monde
savant une description scientifique de cette
magnifique plante (1) :
(1) Comme nos lecteurs pourraient attribuer
à ces paroles de M. Hooker, un sens qu’elles ne pos-
sèdent m nous rétablirons, en italiques, le passage
qu'il omet. De plus, en comparant le texte de la
doo anglaise avec le texte francais des Anna-
les (1. c.), nous nous apercevons que l'auteur a non-
ERR abrégé, mais qu'il a modifié les phrases
de M. D'Orbigny. Nous croyons en conséquence de-
5
pere
RA, Oe
|
|
|
|
|
|
2%»
Haenke et plus tard d'Orbigny. Si Pon ré-
fléchit en effet que la Victoria regia a été
découverte à la fois dans le Rio Mamoré,
en Bolivie, et dans les Amazones; dans les
rivières Berbice et Parana, dans le Corrien-
tes: ces deux dernières étant séparées à
tune, en suivant à cheval les rives boisées de l'Yacou-
ma, l'une des rivières tributaires du Mamoré, d'arriver
tout-à-coup devant un bel étang, ou plutôt un petit
lac enclavé dans la forêt, où avec autant de surprise
que de plaisir, je découvris, pour la première fois,
la reine des hydrophytes , la Victoria regia. Là, cin-
quante fleurs au moins s’étalaient à mes yeux, et
Belzoni ne dut pas éprouver plus de ravissement, lors
de ses découvertes en Égypte, que je n’en ressentis
en jouissant d’un spectacle aussi beau que rare, et
dent il est arrivé à peu d’Anglais d'être témoins, Je
me fusse volontiers plongé dans le lac pour me pro-
curer des échantillons de cette magnifique plante;
mais sachant que ces eaux abondent en Alligators,
je fus détourné de ce dessein par l’avis de mon
guide et par l'expérience que j'avais acquise dans des
endroits semblables. Je réfléchis alors aux moyen
que j'employerais pour m'en procurer des feuilles et
des fleurs, et je vis clairement qu'un canot m'était
nécessaire. Je retournai donc promptement à la ville
et communiquai ma découverte au corrégidor ou
gouverneur, Don José Maria Zarate, en lui fesant
connaitre ce qu'il me fallait. Il ordonna immédiate-
ment et avec beaucoup de bienveillance au Cacique
d'envoyer des Indiens avec une couple de beeufs
pour trainer un canot de la rivière Yacouma jusqu'au
lac. Aussitôt que j'appris que le canot était prêt , je
mi rendis l'après-midi avec plusieurs Indiens pour
Maider à rapporter le prix attendu de mes peines,
feuilles et fleurs. Le canot étant fort petit, ne put
embarquer que trois personnes; je me plaçai dans le
milieu, et un Indien à chaque extrémité. Dans cette
nis petite barque, nous voguámes à travers des
feuilles et des fleurs superbes, et tout-en-en brisant
Mévitablement quelques-unes, je ne choisissais que
celles qui me plaisaient. Les feuilles étaient si énor-
"um que je n'en pus placer que deux dansle canot,
l'une devant et l'autre derriere moi. Leur extréme
fragilité , méme à l'état vert , exigeait des soins pour
les transporter; nous dümes donc faire plusieurs
Voyages en canot pour m'en procurer le nombre que
Je voulais. M'étant chargé de feuilles, de fleurs et de
dre sur de long
> ues perches, en en attachant les pé-
tioles et les péd
oncales avec de petites cordes. Deux
leur embouchure par trente-cing degrés de
longitude, nous pouvons en conclure que
cette magnifique hydrophyte, comme la
plupart des autres plantes aquatiques, oc-
cupe un immense espace; et qu'elle n'est
probablement pas rare dans les eaux tran-
Indiens, posant sur leur épaule chaque extrémité de
la perche, les portérent ainsi dans la ville; et ces
g g es peines
que je m'étais données pour me procurer ces fleurs
et de ce qu'en je ferais, maintenant qu'elles étaient
en ma possession.
« Cette splendide plante a, sans doute, un habitat
géographique fort étendu. La ville de Santa Anna
est située entre les 130 et 14° parallèles de latitude
sud, et je la considère comme la limite la plus méri-
dionale de la plante, parce que je cherchai celle-ci
en vain plus loin dans le sud , dans le département de
Santa Cruz de la Sierra. Ne peut-on supposer avec
raison qu'on la trouve également aussi loin dans le
nord de l'équateur, et occupant ainsi environ 28 de-
grés de latitude septentrionale et méridionale? Le
docteur Weddel, botaniste de l'expédition francaise
à travers le continent américain, m'informa qu'il
, it tré 1 ê latitud , dans le Brésil
klak] ES » hh
Til Ag
ces immenses lacs, gisant entre les rivières Mamoré ,
Béni, et les Amazones, cette partie centrale du con-
tinent encore peu connue. Les
bien cette hydrophyte; les Moimas, ou indigènes de
nta Anna, lui donnent le nom de Morinqua; les
Cayababas, leurs voisins, qui habitent la ville de la
Exaltacion, la connaissent sous celui de Dachocho.
es feuilles en sont orbiculaires, et varient considé-
rablement de grandeur; les plus grandes ayant en-
viron quatre pieds de diamètre. Elles flottent à la
surface de Peau; leur couleur est d’un vert trés-
Indiens connaissent
clair, passant au jaune en vieillissant ; quelques-unes
méme, pendant la jeunesse, ont une teinte jaunatre.
Leurs bords, tournés en dessus, donnent à leur en-
semble un aspect singulier et assez semblable à un
grand plat flottant; ces bords et la face inférieure
sont d'un brun foncé, tandis que la partie submergée
prend souvent une teinte pourpre. Les nervures
affectent les mêmes couleurs. Les aiguillons se di-
rigent vers l'intérieur de la feuille, et dans quelques-
unes ils sont a
«La Victoria regia croît dans une eau profonde
de 4 ou 6 pieds, et là ses feuilles et ses fleurs se
succèdent rapidement. Chaque individu émet ra-
rement plus de quatre ou cinq feuilles à la fois sur
l'eau, même dans les parties du lac où ils étaient
>
quilles de toutes ces grandes rivières qui
entrecoupent les immenses plaines orien-
tales des Andes.
» Les stations de la Victoria regia que la
science ait enregistrées, sont done : en Bo-
livie, le Rio Mamoré, tributaire supérieur
de l'Amazone , où elle fut trouvée en 1801,
par Haenke, et quelque temps après revue
par Bonplan did; l'Igaripé, une des branches
de l'Amazone (Peppig, en 1852); le Parana
et le Rio Chuelo, riviéres de la province de
Corrientes , sur la frontiére du Paraguay
le plus ROPES et dont ils couvraient presque
la surface, on qu'une feuille touchait l'autre.
fro un n bel oiseau aquatique (Parra sp.?) se
pw tout à d'une feuille à l'autre,
ainsi qu'un grand nombre de Gobe-mouches (Mus-
‘cicapa sp.), qui trouvaient 1a a la fois la nourri-
ture et un gîte. Notre Victoria occupe l’eau pres-
que exclusivement, sauf quelques autres petites
plantes aquatiques, parmi lesquelles je remarquai
une belle Utricularia
« Les fleurs s'élèvent à six ou huit pouces au-des-
sus de l'eau, et s'épanouissent le soir. Elles sont
alors d'un blanc pur, qui se change ensuite par
l'exposition au soleil en un très beau rose ou rouge.
On en voit présenter à la fois toutes les nuances
édiaires entre ces deux couleurs; les plus ré-
centes étant d’un blanc pur, et les adalie gestes
au moment de se plonger sous les flots pour
leurs graines et produire de nouveaux étres a
il sera temps. Les plus grandes que j'aie vues, me-
suraient 10 ou 12 pouces en diamètre.
« J'eus l'opportunité de faire l'expérience de leur
son aise
prêtes à s'épanouir que je destinais à être conservées
dans l'esprit de vin; et, en revenant le soir, je fus
surpris de les voir toutes ouvertes, et de sentir l'ex-
cellente odeur qu'elles exhalaient : odeur que je
comparai tout d'abord à celle de l'ananas , ensuite à
celle du melon, puisà celle du cherimoya(1); mais ce
n'est en vérité celle d'aucun de ces fruits; et j'en
vins enfin à décider que c'était une odeur exquise ,
à nulle autre pareille et propre à la noble fleur qui
la produit.
* Le calyce et l'ovaire sont d'un vert plus foncé
que celui des feuilles.
«Avec l'aide des Indiens, je pus arracher hors
de l'eau deux plantes entières , et, d’après leur ap-
LES je jugeai que la V. regia est décidément
vace. Chaque plante porte de vingt à trente pé-
tioles ou pédoncules, à tout âge ou période de crois-
sance ou de dépérissement. Ayant, à l'aide d'un cou-
teau, dégarni un individu de tous ses appendices, le
rhizome en ressemblait assez bien, si je puis me ser-
(1) Anona Cherimolia Mun. Rip.
vir d’une tell , à un tronc de Zamia et
mesurait dix-huit dece à in pieds de longueur.
entre chaque appendice (pédoncule ou
stat de nombreuses racines fasciculées,
charnues, creuses, de la grosseur d'une gr. ou
plus grosses, et dont la cadem variait du bru
blanc ou à peu prés. Ces fascicules de dicii se
succèdent au fur et à mesure que de nouvelles feuil-
les sortent du centre de l'individu ; la nature s'étant
montrée aussi sagement prévoyante pour cette plan-
te, qu'elle l'est dans tous ses autres ouvrages. La base
du tronc, ou mieux la tige, placée dans une vase
molle, parait se décomposer, en proportion du déve-
loppement central des fleurs et des feuilles; ce qui
empéche la plante de s'élever au-dessus de l'eau, et
peut étre aussi le résultat de la rapidité de sa crois-
sance.
s ce que j'ai remarqué de la nature et des
habitudes de cet intéressant végétal, je conclus
qu'il ne peut et ne doit pas exister dans aucune
x
rivière sujette à se gonfler immensement, et dont
des décroissements, de vingt pieds, la laisseraient è
sec pendant plusieurs mois de l’année, surtout dans
la saison durant laquelle il ne tombe point de pluie.
Les lagunes étant peu susceptibles de varier dans la
hauteur de leurs eaux, sont les endroits où il se
développe dans toute sa grandeur et dans toute sa
beauté.
» La Victoria paraît se plaire dans les parties du
lac entièrement exposées aux rayons du soleil, et j'ai
remarqué qu’elle ne croît 4548 dans celles sur les-
quelles les arbres jettent de l'o
» La végétation qui entoure ^a localité de cette
lante n'avait pas ce splendide caractere que j'eusse
souhaité. Il manquait, pour faire du site de la Victo-
toria dans les eaux, une vue aussi parfaite que char-
mante de ces nobles palmiers, le moutacou et le palma
real, qui ornent si élégamment les bords du Mamoré.
Les arbres qui s'y trouvaient appartenaient à des gen-
res nouveaux pour moi, et particuliers à cette partie
plane de la contrée. k distinguai parmi les arbris-
seaux deux espèces de Bauhinia et un beau Bigno-
nia à fleurs pourpres, grimpant jusqu'au sommet des
arbres. »
Taomas Burners.
(16 décembre 1846.)
=
W j :
ricloxta CE QU Lindl
(A fabaolie )
B
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fi
É
v
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I
(D'Orbigny en 1827); le Rio Madeiras, près
des sources du Mamoré, entre les con-
fluents Apéré et Tijamouchi, province de
Moxos, Bolivie (D'Orbigny, en 1832); le
rbice, dans la Guiane anglaise (Sir
R. Schomburgk, 1837); le Roupounouni,
tributaire de PEssequibo, 1842 (1); le Rio
_ (1) La même année, Sir R. H. Schomburgk eut
le plaisir de faire voir es ses eaux naturelle ladite
plante aux offici u It régiment de l'Inde-Occi-
dentale, qui seri cette rivière foes enm
militai nent M rares de Pir
pleine flora Le Rév. Thin Youde, nous dit
sir Robert, de dica tentatives pour en apporter
.. des individus de l'intérieur sur la côte, mais ils n'y
| vivaient pas au delà de plusieurs semaines.
-€963-
Yacouma , tributaire du Rio Mamoré,
(Brigdes, 1844), Le Mamoré est un tribu-
taire de l'Amazone, comme le Parana l'est
du Rio de la Plata, et par conséquent tous
deux jettent leurs eaux dans l'Océan At-
lantique. Il ne parait pas que notre plante
ait été trouvée dans aucune des riviéres qui
se jettent dans l'Océan Pacifique , en raison
peut-étre de la rapidité de leurs cours,
» Nos échantillons en meilleur état nous
mettent à méme d'ajouter quelques parti-
cularités différentielles entre les genres
Euryale et Victoria, à celles qui avaient été
précédemment indiquées par le D" Lindley,
et le tableau synoptique ci-dessous les fera
ressortir de la manière la plus nette.
EURYALE,
Sépales persistants.
Pétales 20-50, paraissant 3-4-sériés,
: plus petits que le calyce, diminuant de
grandeur vers le centre; mais tous libres,
. conformes, c'est-à-dire ne changeant jamais
de e forme et de texture.
Étamines nombreuses, uniformes, toutes
libres et fertiles , les internes généralement
zm petites. Filaments filiformes , délicats,
courts, Anthéres terminales, wales: obtu-
, libres, en apparence non adnées avec
| les | mee (ad fig. RoxB.).
Ovaire ovale, « 6-8-loculaire , loges in-
sérées irréguliérement (?), contenant cha-
cune 6-10 graines, attachées aux cloisons
et aux angles extérieurs des cellules;
Roxs. » concave au sommet, dont le bord
légérement et trés-obsolétement lobé ; con-
| cavité représentant le stigmate, sans pro-
cessus central. Style et stigmates non appa-
rents,
Baie presque ronde, boursoufflée en di-
vers endroits et couronnée par les sépales
tonnivents et persistants.
VICTORIA.
Sépales décidus,
Pétales trés-nombreux , plurisériés , plus
longs que le calyce, les internes graduelle-
ment plus étroits, acuminés , devenant plus
fermes , passant à l'état d'étamines (comme
dans le Vymphea) et soudés avec celles-ci
en un anneau élevé, formant la prolonga-
tion du torus.
Étamines unies à la base en plusieurs sé-
ries; les parties libres, subulées, char-
nues, fermes, portant des loges anthérales
allongées, placées en dessous de la pointe
acuminée, et adnées avec les filaments. Les
plus internes soudées en un corps mona-
delphe et stérile.
Ovaire turbiné, profondément excavé au
sommet et muni d’un processus central co-
nique. A l'entour de la cavité, sont placées
très-régulièrement 27 à 50 cellules, immer-
gées dans une substance pulpeuse et en par-
tie sous la cavité, dont les parois soutien-
nent des funicules réticulés portant 10-12
ovules; sur le bord de cette cavité, dans un
cercle, en dedans des étamines, sont situés
de nombreux et très-grands stigmates.
Baie turbinée, tronquée , à bords plans,
réguliers en dehors, avec un disque profon-
dément creusé, une colonne centrale per-
sistante.
-€963-
» Nous ne saurions établir le contraste de
la structure des graines, mais les caractéres
istinetifs exprimés ci-d t certai-
nement pour prouver la justesse des vues du
D" Lindley en établissant le genre Victoria.
» Descr. Plante aquatique. Rhizome vi:
vace? « gros, tubéreux, pourvu de nom-
breuses fibres radicales filiformes , cylin-
driques, abondant dans toute leur lon-
gueur en cellules aériennes. Il ressemble
au rhizome épaissi de quelque Aspidium;
sa couleur extérieure est brune, l’interne
blanche ; mais lorsqu'on le coupe, la sub-
stance interne qu'il renferme passe au
pourpre. (Schomb. n litt..) » Tige nulle.
Pétioles longs, cylindriques, radicaux, cou-
verts de nombreux aiguillons. « Ils pren-
nent, lorsque l'eau est basse, une direction
diagonale et se redressent perpendiculaire-
ment quand elle est haute, de sorte qu'ils
sont entiérement submergés, ainsi que les
feuilles pendant les grandes crues. Feuilles
(ordinairement) flottantes, d'une grandeur
prodigieuse, de 4 à 6 1/2 pieds de diamètre
(12 à 19 de circonférence), d’abord ovales,
avec une étroite échancrure ou sinus à l’une
des extrémités , plus tard presque exacte-
ment orbiculaires , peltées , planes , mais à
bords relevés de 2-4- ou 5 pouces de hau-
teur; la face supérieure de cette vaste
feuille, d'un vert foncé, est marquée de
nombreuses réticulations formant des aréo-
les quadrangulaires; l'inférieure, d'un pour-
pre foncé, quelquefois verte selon D'Orbi-
gny , est couverte d'une courte pubescence
spongieuse, et munie de nombreuses veines
applaties latéralement, trés-proéminentes 3
rayonnant du point d'insertion pétiolaire et
s'étendant jusque sur les bords relevés de
la feuille , mais diminuant de volume et dis-
paraissant dans l'extrême bord ; ces veines
communiquent entre elles par des veinules
qui les entrecroisent à angle droit; toutes
sont plus ou moins hérissées d’aiguillons,
de longueur variable, subulés , c'est-à-dire
renflés à la base, aigus , cornés, trés-sem-
blables par leur forme aux aiguillons de
Portie (sting of a nettle),
» Pédoneule ou scape radical plus long que
le pétiole (et s'élevant au-dessus de la surface
de l'eau, quand il est en fleur), cylindrique,
aculéifère, uniflore, de volume variable,
quelquefois d'un pouce d'épaisseur dans une
plante fraiche. Fleur odorante, de dimen-
sions gigantesques, en rapport avec celles
de la feuille, pyriforme en alabastre (pl. 203
et 204), mesurant, quand elle est épanouie
(pl. 204 et 202) un peu plus d'un pied de dia-
métre; ce qui donne une circonférence de
trente-neuf pouces ; mais il est prouvé que
dans leurs riviéres natales on en a mesurées
qui avaient 15 pouces de diamètre, soit
45 de circonférence. Le calyce est profon-
dément quadrifide; le tube en est turbiné,
d'un brun fauve, trés-épineux (un peu
moins vers la base), adné avec l'ovaire; les
segments en sont amples, ovales, concaves,
décidus, un peu plus courts que les pétales
et d'un brun pourpré. De l'intérieur, l'ori-
fice du tube calycinal (à la base extréme
des segments) s'étend en un torus annulaire,
portant les pétales et les étamines. Les pé-
tales sont trés-nombreux; les extérieurs
étalés, plus longs que le calyce, oblongs,
concaves, obtus, blancs; les intérieurs de-
viennent peu à peu plus étroits, très-acu-
minés et passent insensiblement à l’état de
filaments, en se colorant fortement de pour-
pre ou de rose foncé. Étamines (fertiles)
subbisériées, larges, subulées, charnues,
gracieusement recourbées en dessous; les
autres dressées; loges anthérales doubles,
linéaires, introrses, oceupant la face interne
du filament, en dessous du sommet. En
dedans des étamines fertiles est un autre
cercle annulaire, portant une double série
de filaments abortifs, qui à leur partie in-
férieure forment voüte au-dessus des stig-
mates, et se redressent à la supérieure.
» Ovaire adné entiérement avec le tube
du calyce et nécessairement turbiné comme
lui, ayant au sommet une profonde cavité
radiée, du centre de laquelle s'éléve une
courte colonne pyramidale; on peut donc
le dire hypocratérimorphe, avec une base
épaisse, charnue, muni de ecllules aériennes,
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ou cavités, s'étendant jusque dans le pédon-
cule. A la partie supérieure de ce corps,
formant, pour ainsi dire, le bord de la
coupe : sont placées en un cercle avec la
plus grande régularité, environ 26 à 50 cel-
lules comprimées, dont les parois portent
plusieurs ovules attachés à des funicules
réticulés. Du bord interne de la cavité, pré-
cisément sous la couronne interne que for-
ment les étamines stériles et articulées,
pour ainsi dire, à leur base (ou la base du
torus), s'élève en nombre égal à celui des
loges de l'ovaire, un cercle de stigmates,
grands, charnus, ovés-acuminés, latérale-
ment comprimés et comme géniculés au
milieu; c'est-à-dire que la partie inférieure
en est dressée, et la supérieure courbée
horizontalement sur la cavité au sommet
de Povaire et parallèlement avec la base des
étamines stériles. La surface dorsale de ces
stigmates est légérement canaliculée et stig-
matique.
Nous regrettons beaucoup de ne pouvoir
rien dire du fruit d'aprés nos propres ob-
servations; mais à en juger d'aprés la figure
qu'en a donnée sir R. Schomburgk (PI. 205)
c'est une grosse baie cyathiforme, tronquée,
charnue, verte (!) aculéifère, à bords lisses;
renfermant un grand nombre de semences
ovales, d'un brun noirátre.
W. Hooker.
Bot. Mag. Janvier 1847.
Explication des Planches et des Figures.
PLANCHE 200.
La plante entière dans son site naturel , extrait principalement d'une scène figurée par Sir R. Schom-
burgk dans ses Views în British Guiana,
PLANCHE 203-204.
Fig. 1. Bouton de grandeur naturelle. Fig. 2. Portion de la face inférieure d’une feuille, pour
en faire voir la remarquable nervation. Fig. 3. Section verticale de l’ovaire infére, avec
les étamines
stériles et fertiles, montrant le mode d’union des bases des pétales et des étamines sur le bord élevé
ou torus, à l'orifice
cellules de l'ovaire; on y vot
du tube calycinal. La section est pratiqué
it les funicules pariétaux réticulés et l’attache des ovules. La partie
Se à travers deux des nombreuses
inférieure de l’ovaire contient des cavités aériennes. La supérieure laisse voir la cavité radiée du som-
met, avec la colonne centrale, ou processus, et les curieux stigmates du bord (fig. de grand. natur.).
PLANCHE 201-202.
Fleur de grandeur naturelle (non ouverte!) dessinée d'aprés un excellent échantillon conservé dans
l'alcool et apporté de la Bolivie par M.
Bridges. Derrière est une portion de feuille, que l'on su
"ne section transverse prise de la base du pétiole, mais assez réduite, pour l'introduire toute entière
dans la planche; elle peut donner quelque idée de la magnificence de la feuille entière.
PLANCHE 205.
Une étamine, légérement gross
la colonne centrale. Fig.
ie. Fig. 3.
elles relativement à la cavité,
x ovules attachés au funicule (trés grossis). Fig. 5. Stigmate (grand.
ra
passent graduellement en étamines. Au
e
Section horizontale de l'ovaire, à travers
ité, dans laquelle on voit
nat.) montrant sa surface stigmatique. Fig. 6. Figure au trait (grand. nat.) d'un fruit, copié d’après
Schomburgk :
Tox. m.
SPIRA PRUNIFOLIA, FLoRE PLENO (sr).
SPIRÉE DU JAPON + À FLEURS DOUBLES.
(V. ci-dessus, T. II. No 153-154. 16e Livr.)
Tout ce qui se rattache à une plante
aussi importante pour l'ornement de nos
jardins , à l'air libre, que l'est celle-ci , inté-
ressera certainement nos lecteurs, qui tous,
nous aimons à le penser, sont amateurs de
belles et bonnes plantes. La circonstance
que nous avons à mentionner iei ajoute un
nouveau mérite à cet arbrisseau (nous de-
vrions dire cet arbuste, tant il est délicat,
mignard, un vrai bijou végétal, en un mot!),
qui désormais a sa place marquée, bon gré
malgré, dans toute collection de goüt. On a
essayé cet hiver dans le jardin Van Houtte
de le foreer, pour en obtenir les fleurs en
cette saison, et la tentative a été couronnée
u plus heureux succès.
C'est ainsi que pendant les mois de jan-
vier et de février, nous avons pu jouir de la
vue, en pleine inflorescence, de plusieurs in-
dividus de cette espéce, dont le forcage avait
été habilement gradué, pour en prolonger
indéfiniment la floraison. Aujourd'hui en-
core, au moment ou nous écrivons; nous
en avons un sous les yeux dans toute sa
splendeur florale.
Nous renoncons à décrire convenable-
ment la grâce et Pélégance de ces nombreu-
ses et mignonnes fleurs, d'un blane écla-
tant , aussi pleines que des Roses-Ponpons,
et sortant par 4-6 d'une touffe de petites
feuilles verticillées. Notre figure (1. c.) ne
peut en donner qu'une idée imparfaite;
car il n’est permis à aucun pinceau de ren-
dre certaines natures d'élite, telle que l'est
celle-ci. Ces fleurs paraissent devoir se suc-
céder pendant longtemps sur le même indi-
vidu; car tandis que les unes sont entière-
ment épanouies (d'un bout à l'autre des
tiges), ou prés de l'étre, d'autres restent en-
core en tous petits boutons, à peine percep-
tibles au milieu des verticilles foliaires. Leur
durée, à l'état frais, est considérable (huit,
dix jours et plus) et cette circonstance faci-
lite le développement du grand nombre de
pétales qui ont remplacé complétement les
étamines. C'est ainsi que le centre ne se
développe que lougtemps aprés le pourtour.
Entre les mains des fleuristes, notre Spi-
rée deviendra une précieuse ressource pour
les bouquets d'hiver, où rien ne saurait la
remplacer désormais; car aucune autre n'a
ses délicieuses petites fleurs, ni sa gracieuse
désinvolture effilée. Ce sera bientót l'une
des plantes les plus populaires que nous
ayons. Ajoutons à cela, qu'à Gand, elle a
subi, en plein air, et sans aucunement en
souffrir, plus de 15 degrés de froid (R.) et
qu'en ce moment encore (25 février) tous
les individus confiés à la pleine sont cou-
verts de bas en haut de boutons préts à
souvrir, dés que la douceur de la tempé-
rature le permettra.
Les individus destinés aux souscripteurs
inscrits pour l'aequisition de cette aimable
plante, sont eultivés en pots et sont éga-
lement couverts de milliers de boutons.
L'étude de la plante à l'état vivant nous
permettra de donner incessamment de cette
espéce une diagnose compléte; ce que n'ont
pu faire MM. Siebold et Zuccarini, qui la
décrivirent d'aprés le sec.
Cn. L.
$
CA
a
Viol.
COL OODLE sprite +
H
30 LIV.
MARS 1817.
SS O co Dot m JO O RO S Me A
206.
REEVESIA THYRSOIDEA,
REEVÉSIE A FLEURS EN THYRSE.
Érvu. John Reeves, zélé protecteur de l'histoire naturelle et de la botanique en particulier.
Sterculiaceæ Helictereæ-Recvesiæ. — Monadelphia-Polyandria.
CHARACT. GENER. — Cal y x clavatus campanu-
latus, limbi inæqualiter 3-5-fidi laciniis æsti a-
posite inserta. Stigma sessile 5-lobum. Capsula
Cest véritablement une bonne fortune
pour nous d'avoir à présenter à nos lec-
teurs la plante dont il s’agit : plante dont
la beauté florale est incontestable, la con-
servation et la culture faciles, et qui joint
à ces mérites celui non moins grand de
fleurir plusieurs fois dans le cours de la
même année, |
On en doit la connaissance å John Ree-
Ves, Esquire, qui, pendant son séjour
Canton, en Chine (patrie de cette plante)
mérita bien de l'histoire naturelle. Le doc-
leur Lindley la décrivit le premier et en fit
© type d'un genre nouveau (1) qu'il lui
dédia, Bien qu'introduite dans les jardins
2
. dès 1826 (1. c.), elle est extrêmement rare
dans les collections; elle a donc, sous ce
rapport, tout le mérite d'une nouveauté.
Voici ce qu'en dit M. Hooker (1. ¢.), à qui
nous empruntons la belle figure ci-contre :
(1) Outre quelques dissimilitudes moins impor-
tantes, ce genre diffère principalement de I’ Helic-
teres,
dont il est très-voisin, par la disposition de ses
anthè
res, lesquelles sont sessiles.
lignosa obovata 5-angularis 5-locularis loculicida
5-valvis, valvis medio septa m gi inifera ge-
rentibus, axi centrali nullo. Semina in loculis
gemina superposita deorsum in alam producta.
(Arbor chinensis species unica de qua infra agitur.)
Reevesia Liwpt. in Brand. Quat. Journ. 1827. III. 109.
Bot. Reg. t. 1236. Scuorr. Melet. 31. Mersy. Gen. Pl. 29 (25).
Exoucu. Gen, Pl. 5318.
CHARACT. SPECIEI : Sunt hic supra et infra (spe-
cie unica adhuc exstante) fusius expressi.
Reevesia thyrsoidea Liwi. l. c. et Bot. Reg.
t. 1236; Bot. Mag., t. 4199.
Descr. «Chez nous cette plante n'est qu'un
arbrisseau de 5 ou 4 pieds de hauteur;
tandis que dans son pays natal elle de-
vient, dit-on, un arbre. Branches arrondies,
glabres. Feuilles alternes, largement lan-
céolées , subcoriaces , acuminées , pétiolées,
entiéres, penninerves; pétiole gréle, renflé
vers le sommet. Corymbes terminaux, Pé-
doneules et pédicelles couverts d'une pu-
bescence étoilée. Calyce campanulé, couvert
d'une pubescence semblable, resserré tout-
à-coup un peu au-dessus de la base, à ori-
fice divisé en quatre ou cing segments iné-
gaux. Pétales 5, onguieulés, blancs, ou d'une
nuance de créme. Anthéres rassemblées en
tête, au sommet d'un long stipe ou torus,
dont les cellules oblongues et s'ouvrant ver-
ticalement. Au milieu d'elles, et supporté
par le méme torus (gynandrophore!), est le
pistil, consistant en un ovaire subglobu-
leux, quinquangulaire, couvert d'une pu-
bescence étoilée, et eouronné par un stig-
mate sessile , lisse et obtus. »
C L.
m
Expliention des Figures.
Fig. 1.
Calyce avec le torus et les anthéres rassemblées en téte et enserrant le pistil (gynandro-
phore). Fig. 2 Un pétale. Fig. 3. Le pistil (fig. gross ).
CULTURE.
La culture à appliquer à cette belle plante
est absolument celle que j'ai indiquée ci-
dessus pour la culture de divers arbrisseaux
appartenant á la serre tempérée, dans la-
quelle il faudra la tenir dans l'endroit le
plus chaud et le mieux éclairé. Il serait bon
aussi, quand on ne possède pas une bonne
serre tempérée, dans Pacception de ce mot,
de la laisser en serre chaude, á la condition
de l'aérer aussi souvent que possible pour
l'empêcher de s'étioler.
Bonne terre mélangée; arrosements mo-
dérés. Multiplication de boutures herba-
cées faites sous cloche et sur couche chaude.
n Angleterre on la cultive dans la serre
chaude, où elle fleurit, dit M. Hooker,
abondamment et plusieurs fois par an.
L. VH.
— S —Ó—ÀÁÀ
e IQ ÁMMÀ MÀ em
3e LIV. PL.
V. MARS 1847.
207,
BILLBERGIA RHODOCYANEA,
BILLBERGIE @ fleurs versicolores.
Érw. J. George Billberg, botaniste suédois, collaborateur de Swartz. bax d
Bromeliaceæ § Bromelieæ, — Hexandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — Perigonii sexpartiti
ciniæ exteriores calycinæ æ æquales ecari te
apice hinc il
de exterioribus multo longiores apice patente
erecta , intus basi squamo: bicristatze rarius
de. Stamin epigyna, filamen lifor-
tria plerumque perigonii laciniis
incumbentibus v. sub a f
triloculare, o vulis plurimis e loculorum angulo cen-
trali pendulis anatropis. Stylus filiformis, stig-
3 petaloideis convolutis v. see
at: aloi 1
crispis. Bacca subglobosa trilocularis
E nuda v. umbilicum filo gracili Bst
che americane tropice meinte se naas
truncos pseudoparasitice exse capiger
foliis ligulatis linearibus us v. ensi formibus ut pluri.
mum spinuloso-serrulatis , floribus spicatis panicu-
latis v. racemoso- Hang spathis flor. alibus nunc
nullis nunc parois v. amplis coloratis.
Billbergia Tuung. et Horw, Dec. pl. bras, HI. 30. Lino
Bot, Reg. t. 1068. 203. 344. i 1732 1181. Bot. Mag. t. 2892
1732. 2686. pipan us
Exot. Fl. t. 41.
Nov. Gen. et Spee . t. 157, Busen. dan. sc. nat. 1841.
XV. 371.) Mutsy. "E » 395 (298).
Exoucu. Gen. PI. 1302.
^p eis sva ns: B. foliis td A c
basi dila mplexa ca canaliculatis margine
perire apice aas mucronato, lepidibus
8
ransverse pria , sca
vissimo operto, floribus bracteolatis ys paniculam
ensam » capitulata multifloram dispositis, ramis
se s brevissimis floris bracteatis , la
ssili e
apice pr cede albo-hyalina , bracteis brac-
teolis calyceque roseis tomento furfuraceis.
Bilibergia pois Nos.
Nous ne connaissons aucune particula-
* y
rité de l'histoire ni de l'introduction en Eu-
chard, Ag de botanique, á la Faculté
decine de Paris, décrivit dans une
note, “de manuscrite , une plante en tout
semblable à la nôtre, à l'exception de la
vestiture des feuilles, n à da il don-
nait le nom de B.
il s'agit, nci l'identité avec la plante dé-
crite par M. Richard, est remarquable, si
_——
—Ó—
nous en jugeons d'aprés nos souvenirs et
surtout d'aprés la description de p auteur
nous avons sous les yeux. En effet
comme nous l'avons dit, notre Billbergia
ne différe absolument de la sienne, qu'en
ce que les feuilles en sont fasciées transver-
salement de bandes blanches irréguliéres,
et finement striées de petites squames blan-
ches fort peu visibles à l'œil nu; tandis que
dans l'autre, les feuilles, selon M. Richard,
sont lisses et d'un vert gai. Ce savant avait
=
[=]
peut-être qu'une v variété de celle que nou
décrivons iei (B. rhodocyanea, 8 levis Nos.:
B. versicolor Acu. Rica. msc.). D'un autre
côté, nous n'avons trouvé dans les auteurs
aucune espéce ma nous puissions lui rap-
sara avee certitude
(1) Seu omnia ^d et petalorum sub pellicula celata, ut non semel apud plures congeneres vidi, et exempli gratia apud
presentem plantan
>
Quoi qu'il en soit, l'agréable coloris, d'un
beau rose, de l'inflorescence entière e no-
une description aussi exacte que sommaire.
Descr. Feuilles assez +. , rigides,
dilatées-embrassantes à la , oblongues,
. b ,
rement placées, et de largeur inégale, tantot
rapprochées, tantót distantes. Elles Me
d'un vert grisátre; circonstance due à ce
couvertes de e
longitudinales très-serrées; ce qui rend ces
T" comme striées (1).
aut de quinze à dix-huit pou-
sn environ, est plus court que les feuilles,
d'un rouge sombre, couvert d'un duvet
blanc, épais, entrelacé, et portant de grandes
bractées linéaires-lancéolées , appliquées ,
dentées-épineuses aux bords, d’un beau rose,
ainsi que les fleu
de grandes bractées semblables à
e, mais entièrement roses. Chacune
d’elles tin un racémule, ou épillet, ses-
sile, composé de 5-5 fleurs alternes, ses-
siles et pour voee hacune d'une bractéole
rose, couverte d’un duvet blanchátre, et d
te, dela méme forme et de la méme cou-
leur que les bractées. Le calyce, continu
et soudé avec l'ovaire, est fendu en trois
Lo Cette Lote des ai celle de ^ B. zebrina
pig fasci L.), mais elle est plus con-
, plus num nie i pedina med marquée ; et
d'ailleurs notre plante diffère de celle-ci e toto calo
par son etes ce
Explication
lacinies presque égales, épaisses, très-ri-
ies- o sem-
que pétale porte à RISE de l'onglet d'as-
sez longues et nombreuses soies hyalines,
formant une inks de houppe. Les six éta-
mines ont leurs filaments plans, i
libres, d'un blanc hvalin. Trois d'en ux
sont opposés aux pétales, placés au pé
d'eux et couverts d'une membrane hyaline,
très- -ténue, cohérente au sommet avec le e pé-
tale, mais libre en ses bords, dont l'un abrite
dans aucune espèce e
sommet de chaque étamine n'est pas engagé
et porte une longue anthère sagittée, dorsi-
fixe, et contenant dans ses loges un pollen
ja
nro cade, rvus d'une créte biagi.
L ovaire est trigone-arrondi, charnu, étroi-
Bei sou lé avec le calyce et divisé en
trois loges, à u cloisons trés-épais-
ses, pisa eii ‘elles, Les ovules sont nom-
breux, oblon xés par d’assez longs funi-
cules a des kanns flabelliformes. Cap-
SHE, oe
Cu. L.
(1) Cette an staminale est à peu près ana-
logne à celle avons également ang
dans certains Aloës (Vo ra Dict. univ. d Hist. nat. 1.
290. a t. Aloé s. Paris. s Nous l'avons ég
uds d ye bon n mbre d'
cia velutina, carnea , pose re genus
lis Nos. msc.], Porphyroma lanceolata, etc.,
des Figures.
l. Une fleur détachée Fig. 2. Base d'un pétale. Fig. 3. Le style Fig. 4. L'ovaire coupé hori-
Vizzini
CULTURE.
A l'occasion du Tillandsia dee et de l'ZEcA-
mea fulge M ci-dess s, T. >. ril et Mai 1846),
Capos
ble en eer e aux y so pnt lecteur onom
donc à ces articles tous les dos ¿ritos o déne
bles. et qu n] peut
dont il vient d'étre question.
y
Maphbite
€
itoilitteti
Lindl 5
:
j
2
A RER
ee a EI T IER aa
|
|
|
|
|
3e LIV.
PL: VL
MARS 1847.
DAPHNE
PORTUNEL,
DAPHNE DE M. FORTUNE.
Erm. Ac» (1), nom que Théophraste et Dio
botanistes modernes ont conservé à
une plante des Alpes,
Daphne Laureola).
scoride donnaient au Laurier PEER nobilis). Les
ante son nom latin Zaurus et appliqué le premier à
cette pla
dont le feuillage a quelque rapport avec le Laurier rg anciens (de la
Daphnaceæ. — Octandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — Flore
Pie fi RE infundiboliformis limbo
fauce esqua . Stamina 8 tubo prope fau-
cem iMiserietin rg inclusa. gaa ulæ bigger
gyne nulle. Ovarii unilocularis ulu
cum pendulum anatropum. Stylus peres wil
vissimus, stigmate capitato. Drupa baccata
monosperma me putamine crustaceo. Semen
inversum. A men nullum. Embryonis ortho-
tropi VULT Lodo ebat plano-convexis, radicula
revi supera.
Fructices v. arbuscule in Europa et in Asia tam
media quam tropica a obviæ, in Australasia et in
America tro dime x australi temperata rare , foliis
sparsis v. oppositis , floribus arillaribus v. termina-
libus sæpius yiii.
s hermaphroditi.
quadrifido ,
ExpLicn. Gen. Pl. 2092.
. Diosc. et Veter. botan.) L. Gen. 485 excl,
sp. du. Gen 7. Wicxstr. Diss. de Daphne ed. 2. Stock. 1820.
á. et in Act. ^d holm. 1818. 294, Merss. Gen. Pl. 330 (242.
x9). La Illustr. t. 290. f. 1. Scuxvxn. t. 107. Jaco. FI.
austr. t. 126, 183. Hort. Schenbr. t. 351. Parr. Fl. ross. t. 35.
L'un des principaux résultats de la mis-
sion explorative que vient d'accomplir, dans
le nord de la Chine, M. Fortune, a été de
procurer à nos jardins un certain nombre
de plantes réellement ornementales et sus-
ceptibles de braver nos hivers à l'air libre.
Sura, ic. e II. t. 34, Spicil. t. 18. Dese. in Ann. Mus. X.
t. 20. Ti reh. t. 133, Bot. Mag. t. 313. 428, 1282. 1587.
1875 ist?. did. Bot. Cab. t. 1348, 1927. seen Br. Fl. Gard
t K.
t. 200. 320. Bot. Reg. t. 822. 117 Nov, Gen. I
50. R. Br. Prodr. 362. Brume Bijdr. 650 T zs. Fl. germ.
fasc. VII Hoor. et Ars. Bot. Brecn
t. 75. Mæiss. in dons Fe De enkse nr. Hi Kapura L.
— ? Scopolia L. fil. Suppl. 60. i" Le Jacq. nec,
Su.) Cfr. Friosolmsa. — Thymelee bea Inst. t. 366. Sco
Curn. I. 276. Geary. Fr. I. 188. t. 39. (Vide etiam. An.
tiones Celeb. ro et Missions ls es).
CHARACT. SPECIEI : D. foliis ovato-oblongis ob-
longisque br utrinque adpresse sericeis,
floribus em exinvolucratis extus sericeo-vil-
prt: alyci e 4- lobo, L rs oblongis obtusis
nterioribus ttes.
Daphne Fortunei Lowi. Journ. the Horticult.
Soc RT Lan. fasc. II. t. I. 147. c
Telle est celle dont nous allons entre-
tenir nos lecteurs, chez qui toutes les
espèces de Daphne sont certes populaires.
Elle a été découverte par ce voyageur sur
les collines, dans les iles Chusan, et aux
environs de Ningpo et de Changhai , d’où il
(1) Selon » poétes, Daphné était une fille du fleuve Pénée; fuyant un jour les poursuites amoureuses de Phebus , elle fut
ne pla is
changée en u
termine ainsi:
Mollia — tenui præcordia libr
In frondem s, in ramos brachia pe
Pes, modo tam ui, pigris radicibus heret ;
Ora cacumen obit; remanet nitor unus in illa.
epuis, le Laurier fut consacré à Apollon
aux singer dans les combats ou dans les lutt
Me m l'Euro
nte qui porta son nom. Ovide raconte longuement, mais €
ges qui aimait à s’en couronner
s de l'aréne; les em
ailles ou monnaies les représentent souvent ainsi; mode qu'ont imitée, dans ces derniers temps
rope.
très-beaux vers, cette triste catastrophe, qu'il
Hane quoque Phoebus amat; positaque in stipite dextra,
n
Co mplexusque suis ramos, ut membra ,
Oscula dat ligno, refugit tamen oscula lignum,
r. Des couronnes de laurier étaient pe x
pereurs romains en portaient dans certaines cérémonies ,
ore, Mr
-€963-
l'expédia en Angleterre, en 1844. Il rapporte
que les Chinois en font le méme usage que
les Européens du Garou (Daphne Meze-
reum) (1) c'est-à-dire, que malgré ses qua-
lités délétéres , ces peuples l'emploient avec
succès contre certaines maladies de peau,
contre Pasthme, l'ophthalmie, etc.
C'est un petit arbrisseau tomenteux ,
buissonnant, à feuilles opposées, et alter-
nes, minces, décidues , ovées-oblongues ou
oblongues, couvertes sur les deux faces de
trés-petits poils fins et soyeux. Elles se dé-
veloppent un peu plus tard que les fleurs.
Celles-ci se montrèrent pour la première
fois en Angleterre, dans le jardin de la
Société d'Hortieulture de Londres, en jan-
vier 1846. Elles sont d'un lilas rougeátre,
et paraissent disposées par quatre au som-
met des rameaux, lorsque ceux-ci com-
mencent à peine à montrer leurs feuilles.
(1) Le Daphne Mezereum est un succédané du
véritable Garou, ou Daphne Gnidium.
Elles ont plus d'un pouce de long, sont
presque sessiles sur un pédoncule com-
mun terminal, et couvertes comme ces
dernières de poils fins et soyeux. Le
tube en est cylindrique; le limbe partagé
en quatre segments décussés, arrondis-
oblongs, obtus, dont les deux latéraux plus
amples ; tous légèrement ondulés-plissés au
bord, connés à la base en une sorte de dis-
que, au milieu duquel est Porifice étroit du
tube. A l’intérieur de celui-ci s'insérent
huit étamines presque sessiles, dont quatre
près de l’orifice, et quatre vers le milieu du
tube. L’ovaire est globuleux, lisse, unilo-
culaire et contient un seul ovule pendant,
attaché à la paroi interne. Il est porté par
un court pédicule accompagné d’une petite
glande charnue (Fig. 1), et brusquement
terminé par un trés court style cylindrique,
surmonté d’un stigmate capité, velu.
Cette plante n’a point encore fructifié.
Ca. E
— ———
Explication des Figures.
Fig. 1. Portion ouverte du tube floral pour faire voir l’insertion staminale.
CULTURE
En attendant que l’expérience décide, et
cela est tout-à-fait probable, en raison sur-
tout de la chùte annuelle de ses feuilles, si
cette intéressante plante peut étre confide
sans danger à la pleine terre dans nos cli-
mats, on devra préalablement la conserver
en hiver dans l'orangerie, et près des jours,
parce qu’elle parait fleurir de très-bonne
heure. On la plantera dans un mélange égal
de terre franche et de terre! de bruyère, et
pendant toute la belle saison, on la tiendra
à mi-ombre et légèrement humide.
Multiplication par greffes sur les Daphne
Mezereum et Gnidium; ou de boutures
herbacées, faites à froid et à l'ombre, dans
la serre tempérée, vers les mois de mai et
de juin.
L. VH.
oe
AC ep LA
M
í je
Ot pee oe Ch È:
Hyb: )
3e LIV.
PL. VIL.
MARS 1847,
PASSIFLORA AMABILIS (uvpniDA).
209.
PASSIFLORE AIMABLE.
Erm. V. ci-dessus, T. II. Avril 1846. PI. X.
Passifloraceæ $ Eupassifloreæ. — Monadelphia-Pentandria.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARACT. SPECIEI : P. e P. principe a P. alata
foecundata enata; habitu et flore utriusque , colore
patris, ligulis matris.
Passiflora amabilis (hybrida) Nos. sub præs. tab.
La plupart des essais qu’on avait tentés
pour croiser diverses espèces de Passiflores
avaient été jusqu’ici sans succès bien nota-
bles,si on considère les résultats obtenus; et
nous ne connaissons guère que les P. prin-
ceps-racemosa, Loudoni, Colvillii, Lemiche-
Ziana, et deux ou trois autres à peine, qui
aient pu sortir du juste oubli dans lequel on
a laissé tomber tous les autres produits ainsi
gagnés. Ce n’est pas que les plantes de ce
genrese montrent plus rebelles que d’autresà
ces mariages adultérins ; mais l'insuccés doit
surtout être attribué, soit à l'impéritie de
l'opérateur, soit au peu de précautions qu'il
prenait. L'hybridisation, en effet, pour réus-
sir, implique le concours immédiat de cir-
constances importantes; et l'inopportunité
de l'une d'elles suffit pour faire manquer
l'opération. Ainsi, l'heure du‘ jour, le mo-
ment précis de l'anthése (ouverture des an-
théres) dans l'une des deux fleurs dont on
veut pratiquer le eroisement; en premier
lieu, la vicinité des genres et surtout celles
des espèces ; l’âge et le dégré d'épanouisse-
ment du pistil dans l'autre , l'amputation de
celui-ci ou de celles-là, les dégrés de tem-
pérature et d'humidité de l'atmosphére, ete.
tout doit étre calculé, tout doit concourir à
un but unique, grand comme la nature
elle-même, la création d'un nouvel être.
Or, en face de la nécessité absolue de tant
de conjonctures diverses , l'hybridisation
peut-elle être exécutée par tout le monde
indifféremment ?
Tow. m.
C'est à cette occasion qu'un jour nous
menacions, en plaisantant, du sort de Phaé-
ton le présomptueux et l'inhabile qui ten-
terait cette opération presque divine, sans
posséder la foi: c’est-à-dire, les connais-
sances et la dextérité qu'elle exige à un si
haut dégré.
En présence du beau résultat dont nous
donnons ci-contre le fidéle portrait, on ne
sera pas tenté d'appliquer à celui qui l'a
obtenu les épithétes ci-dessus, ni de lui
souhaiter une chüte dans l'Eridan. M. J. Ch.
Schlachter, horticulteur à Loos, lés-Lille,
a prouvé, en effet, par cette création qu'il
ne méritait pas un tel sort, et sa Passiflore,
née de la P. princeps (mére) et de la
P. alata (pére) (1), sera certainement
adoptée par les amateurs, comme une des
plus belles plantes grimpantes dont ils
puissent orner leurs serres chaudes.
Comme son pére (?) elle fleurit abondam-
ment et sans cesse. À en juger d'aprés le
rameau que nous avons examiné , la plante
est entiérement glabre ; les rameaux, comme
chez ce dernier, en sont quadrangulaires,
subailés; les feuilles simples ovées-lane
lées, trés-entiéres (?) obsolétement peltées,
portées par des pétioles arrondis en dessous,
(1) Nous présumons que M. Schlachter a voulu
dire: P. alata, were; P. princeps, rine. On sait en
] iere fructifie aisé t, tandis que la
effet
laa ta 3 r 3
seconde au contraire reste presque toujours stérile
dans nos serres.
7
>
canaliculés en dessus et munis de quatre
glandes, dont deux au milieu, et deux au
sommet. Les stipules sont petites, ovées-
lancéolées. Les fleurs solitaires, grandes,
axillaires. Le coloris interne des segments
est d’un rouge cocciné plus vif que celui de
la P. alata, tandis que les ligules du centre
très-nombreuses, très-longues et flexueu-
ses, tranchent élégamment par leur teinte
blanche et légèrement violacée au sommet
sur le riche pourpre du fond. Odeur douce
et agréable.
C'est, nous le répétons avec conviction,
Pune des plus belles et des plus importan-
tes productions hybrides qu’on ait obtenues
dans ces derniers temps.
Cn. L.
CULTURE.
On appliquera à cette plante le même
traitement que celui que j'ai recommandé
à l'occasion de la P. Actinia (V. ci-dessus,
I. c.). On la multipliera avec la plus grande
facilité de boutures faites sur couche tiède
et sous cloche.
Pendant que cette note était sous presse,
j'ai acquis de M. Schlachter l'édition en-
tière de cette Passiflore.
L. VH.
nt Ds c lits me CE
P
Xx
©
—
3
Y
wa albo lim
Up >
li
3e Liv.
Pl. VIII:
MARS 1847,
ee IRR
NIPIUEA. ALBO-LINEATA,
NIPRÉE à feuilles veinées de blanc.
210.
Erru. ¡Pas (ados), neige; allusion au coloris floral sans tache (Aver. ).
Gesneriacee $ Gesnerieæ, — Didynamia-Angiospermia.
, CHARACT. GENER. — Calyx semisuperus æqua-
lis 5-partitus. Corolla rotata subæqualis, laciniis
magis connatis.
conniventia; 4 fertilia
subæqualia, antheris glabris ovatis, quintum ste-
natum deforme.
Glandule perigyne nulle. Ovarium unilocu-
lare, placentis didymis polyspermis; stigmate
simplice.
_ Herba Ramonde cujusdam caulescentis facie , fo-
liis Tugosis in verticillum approximatis , floribus
azillaribus t loi HI H. dies [EN
4 e "I ), be ja
m
INDL.
Niphea Lipi. Bot. Reg. Mise. 172 (1841). t. 5. 1842.
Cu. Lex, Herb. génér. de l'Amat. IV. t. 50. 2e sér. (Sub
N. elata, Spee. nova? Nec ea ut typus Generis a Cl. Lispusro
indicata?), Exvuien. Gen. Pl, 416711 Suppl. secund,
CHARACT. SPECIEI: W. hirsuta foliis oppositis,
internodiis elongatis, segmentis calycinis rotundatis
tuboque hispidis (2) Hoox.
Niphea albo-lineata Hook. Bot. Mag. t. 4282.
Cette jolie petite espéce, fera un agréable
pendant à I Achimenes argyrostigma (Voyez
T. II. avril 4846, pl. VII), dont elle a Pha-
bitus et le mode d'inflorescence , tandis que
les grandes nervures blanches des feuilles, à
bords largement lavés de rouge, feront fort
n effet parmi ses nombreuses et élégantes
alliées, les Gesneria, les Achimenes, les
Gloxinia, les Alloplectus, les Besleria , les
Columnea, les Rhytidophyllum, ete., toutes
plantes indispensables dans une collection
de goût. On en doit la découverte à M. Pur-
die, zélé collecteur de plantes, dont plu-
sieurs fois déjà nous avons entretenu nos
lecteurs. Il la trouva sur des berges hu-
mides, près de Laguneta, dans les monts
Ocagna, Nouvelle Grenade. Le Jardin de
Kew, selon ce que nous apprend M. Hoo-
ker, son savant directeur, en recut, en 1845,
les rhizómes , lesquels sont semblables
ceux de l'Achimenes coccinea. Cet auteur
la décrit ainsi :
oe
ESCR. « Racine fibreuse, et en réalité
annuelle; mais produisant ces curieux tu-
bercules écailleux allongés, dits radix squa-
mosa, dont chaque excroissance, ou écaille,
est capable de former une nouvelle plante.
Tige dressée, simple, cylindrique, herba-
cée, verte, velue, haute d’un empan ou
plus. Feuilles opposées , ovées, aiguës, cré-
nelées-dentées, longuement pétiolées , sou-
vent pourpres en dessous, et en dessus d’un
riche vert velouté, ligné de blanc le long
des nervures principales. Entrenœuds al-
longés , excepté au sommet, où les feuilles
sont plus serrées. Pédoncules fasciculés,
simples, uniflores, hispides, sortant des
aisselles des feuilles supérieures et formant
une sorte d'ombelle. Calyce hispide , dont
le tube court, adné à l'ovaire, à segments
courts, arrondis. Corolle rotacée ou pres-
que rotacée, à tube très-court; à limbe
formé de cing lobes blanes, concaves-arron-
dis, crénelés, presque réguliers. Etamines 4,
courtes, accompagnées d’une cinquième ru-
dimentaire. »
Gu. L.
(1) Speciebus n
(2) Planta de ,
une pluribus cognitis characteres hi erunt partim revisendi et mutandi. Ae
lua agitur sub oculis non adeunte, hanc phrasem specificam evidenter imparem invitus supplere nequeo.
Explication des Figures.
Fig. 1.
Corolle ouverte. Fig. 2. Calyce, dont on a retranché trois sépales pour faire voir l'ovaire
ss.)
et le style. Fig. 3. Ovaire coupé transversalement (fig. g
aie AX
CULTURE.
Les lecteurs peuvent consulter, au sujet
de la culture de cette espèce, les détails
assez étendus que j'ai donnés sur celle de
ses alliées, les Achimenes (T. I p. 79, 99.),
les Alloplectus (T. II. Pl. V. Août. Pl. IX.
Juillet), les Gesneria (T. II. Pl. 145. Avril.
PI. IV.), etc.; détails qui n'ont pas besoin
de modifications, en les adaptant au ména-
gement de cette nouvelle Niphée. M. Hooker
fait remarquer, qu'en changeant les épo-
ques de la plantation de ses tubercules, on
peut, pour ainsi dire, la faire fleurir en
toute saison; cette observation est vraie,
mais peut également s'appliquer à toutes
les autres plantes tuberculigéres de cette
intéressante famille (Gloxinia, Achimenes,
Gesneria, etc.).
L. VH.
* 93 ‘ Pa
Wetgelia LOSCA fowl
Le
OT id A ee a
3° LIV. PL.
IX. MARS 1847
WEIGELIA ROSEA.
WEIGELE A FLEURS ROSES.
Erm. C. E. Weigel, Allemand, professeur de bota anique à l’Université de Greifswald, en Poméranie,
auteur d'une Flora pomerano-rugica, et contemporain de Thunber,
Caprifoliaceæ S Lonicereæ.
CHARACT. GENER. — Botanici recentiores genus
Weigeliam Tuung. Dierville Tourn. adjungendum
runt. Nihilominus n THUNBERGIUS dl) ee
suo stigma peltatum, ovarium superum (err
nifesto !), loculis plaventisque Pretemnii, semen
unicum nudum attribuerat ; t B. Tournerortius
Dierville suo stigma cpiatum, capsam 4-locu-
uam ws spiana olyspermam. Postea Cl. Sm-
BOLD t ZvccanINIUS arene Diervilla pria,
asie i stems peltatum
coronatam , seminaque prey reds alata. Genus Ca-
lysphyrum fans etiam onymon ea ata fuit.
i na Cl. pe fees So oc. Hort . Lond
divulgans Weigeliam ob capsulam crustaceam , se-
mina exalata servandum proponit ; genus —
Thunbergianum nobis Tide etur omnino incertum
etenim in errorem versat ssetne suecus ots anic
tantum, ut Lita pre in "fructu u plante suse viderit
semen un s plantam Den est
ic Imo apud ej
peltatum ; in apicem agitato -bilobum
e de > causis, mihi est desiderium, quod i botani-
a et floris in notula sua tacuerit ; sed ad nostram
culos adeunte , judica
are possum, in
rescentia, foliorum rom ae et forma ,
dire
— Pentandria-Monogynia.
apice nuda, seminum numero et insertione, —
styli , stigmate capitato-bilobo , Die rville gener
= sat = dece ees Weigeli Tum. recon-
tituendo ! ra Die rii: spec
RINII quent r ipi Bi mee cap-
sd us alterum
Bio BOLDI et i
sulam coronatam, seminaque alat
rationaliter grana haberi pos
Ad opinionem rec m habendam, p etiam, be-
nevole lector, aliens plenario
We Hobbs € leg Stock. ca 137. > 5.. act. Ac. par,
1708. t. 7. f. 1. L. t. Cliff. 63. t. 7. Fl.
"y Haste t + o. Gen. Pl da
IV. 330. Se
Gen. Pl. 3336. et
CHARACT. SPECIEI : W.
8
Zvcc. Fl. Jap
Supp. " Mass. Pa er itia
lis T" folio-
rotundat rratis supra g
sess setius VAN "E illaribus terminalibusque 1-3, ovario
petiolo cdd longiore, calyce lett cale dir
pubescentis tubo obconico, limbo patulo regulari,
laciniis rotundatis , filamentis glabris. Linn.
Weigelia rosea "bri in Journ. of Hort. Soc. of
London I. 65. c.
La plante qui fait le sujet de cet article est
entiérement nouvelle et pour la science et
pour nos jardins. Elle est regardée comme
devant braver presque impunément nos hi-
Vers. C'est un arbrisseau qui, par le grand
nombre, le volume et l'agréable coloris de
Ses fleurs, deviendra le plus riche orne-
ment, peut-étre, de nos parterres
La Weigelia rosea croit naturellement
dans le nord de la Chine, où l'a découverte
immane 5 NONA SO
M. Fortune, et d’où ila pu l'envoyer vi-
vante en Angleterre. On peut la regarder
comme la plus riche trouvaille qu'il y ait
faite.
Elle a, dit ce voyageur, le port d’un Se-
ringat (Philadelphus). Les anciens rameaux
en sont blanchátres, lisses ; les jeunes, verts,
légèrement bordés d’ailes poilues , alternant
avec les feuilles. Celles-ci sont opposées,
presque sessiles, elliptiques , longues de
(1) In universitate upsaliensi Herbarii Thunbergiani possessore, specimen ejus authenticum recognoscere momenti necnon
Magni esset,
(2) Hic est certus lapsus calami; etenim ex figura anglica flores e contrario sunt longe pedicellati.
a
3 pouces sur 4 ¿ de large, dentées vers le
haut, presque à bords lisses inférieurement,
et poilues en dessous le long des nervures.
Les fleurs, roses, axillaires et terminales,
sont disposées par 3 ou 4 dans les aisselles
foliaires ou au sommet des rameaux; pé-
doncules courts, munis à la base de courtes
bractées vertes, filiformes. Calyce bilabié,
fendu en 5 segments inégaux (3 supér.
2 infér.) lisses, d’un vert pâle. Corolle tu-
bulée (arquée-nutante , campanulée-infun-
dibuliforme), à 5 lobes égaux , lisses , réflé-
chis. Étamines 5, plus courtes que la co-
rolle et insérées sur sa paroi interne, lisses
dans le haut, mais velues à leur point de
jonction avec la base de la corolle. Style 1;
stigmate capité (bilobé) un peu plus long
que les étamines. Ovaire infére, presque
sessile, long d’un pouce environ et ayant
l'apparence d'une partie du pédoncule (pé-
dicelle). Fortune in litt. »
A cette description, bien incomplète,
et peu exacte (sans doute V. charact. gener.)
la planche ci-contre suppléera en partie.
Cu. L.
__-
CULTURE.
Quoique, selon bien des probabilités,
cette plante puisse ne pas redouter nos hi-
vers à Pair libre, néanmoins, comme elle
fleurit dans son pays natal, dans le mois
d'avril, cette circonstance, d'une floraison
aussi printaniére exige des précautions;
c'est-à-dire, qu'on doit donner à la plante
un abri, jusqu'à ce que l'expérience ait dé-
montré qu'elle n'a, sous ce rapport, rien
à eraindre de nos frimas. On la rentrera
done provisoirement à l'automne en serre
froide.
Bonne terre mélangée; arrosements co-
pieux, dans la belle saison ; multiplication
de boutures herbacées faites à froid, ou
mieux sur couche tiéde.
L. VH.
LOL deo Hook
, >
jonta [ueh
(
Mec
3e LIV. PL.
X. MARS 1847.
BEGONIA FUCHSIOIDES,
BÉGONIE à fleurs de Fuchsie.
Érvw. Micmez Bécox, intendant de la marine, promoteur de la botanique (XVIIe siècle).
Begoniaceæ. — Moneecia-Polyandria,
CHARACT. GENER. — Flores monoici. Masc. :
Perigonii inci fo A io e is subrotundis 2e ex-
terio per oribus plurima ; fila-
mentis brevissimis liberi is ge connatis , an-
theris 'extrorsis reg ibus, loculis linearibus
ntinui ons margini
adnatis "longitudinaliter débats : Pe-
EM.
ptero cum ovario icd lim-
bi superi gpa gripe lobis pluriseria-
tim vapeur Ova rum trilocular
Ovula aedes ont ata rum angulo idi
bilamellatis pus culto Styli 3 bifidi, stig-
lexuosis Y. capitatis. Capsula
Fisica when minima striata. Embryo in axi
albuminis carnosi ortho ure ave
Herbæ in Asia et Am a tropica in indigene , eh
alternis petiolatis integréé v. rend basi sæ
cordatis inaquilateris integerrimis dentatis v. mun
a
deci
eyvmie
stipulis lateralibus membranaceis
foribus albis roseis v. rubicundis.
Expzicu. Gen. Pl. 3153.
són ie L. Gen. 1156. Metsn. Gen. Pl. 336 (249). Ava.
Guian. t. 348. 349. Lane. Ilust. t. 778. Gænrs. Fr. I. 156. t. 31.
Jacq. ic. rar. t. 619. Davanp. in Linn. Trans. I. 155. t. ui 16.
a Parad. t. 72, ages, Exot. bot. t. 101. Hoor. Exot..Fl.
. Noy.
. 17. 18. 57. 89, . Gen. VII, 176. t. 641. 644
sits Enu INK, e 5. 10 14. 19. 25. 38
5. Bot. Mag. t. 1473. 2723. 2793. 2846 9. 2900. 2920, 2962
2966. 300 .8 2
Eupe sialum Lino. Nat of Bot. Ed.
Veget. Kingd. 318. indi et i Deua (Beg. sp
duplici donate) (1) in ONGN. in Car E Herb.
Génér, Amat. 2e sér. n. t. i. 46 63
CHARACT. SPECIEI : B. subdioica, caule e
ramoso gaberrino, ‘alls semi-ovatis obliquis "dd:
beue acutis serratis ciliatis, paniculis in ramos ter-
nalibus flor brem pendentibus; masc. : sepalis 4
in in globum ane quorum 2 internis cum
rai 2 és ovatis
cymbifo ibus; rig De alis 5 ovatis convent,
ovario poe Agen ala unica multo major
pedicellis triquetris. H
Begonia Fuchsioides Hoox. Bot. Mag, t. 4281.
Les Bégonies, tant à l'état de nature qu'à l'état
cultivé , sont des plantes douées d'un port éminem-
ment pittoresque et ornemental. Leur feuillage, sou-
vent ample, orbiculaire, ae ou pelté , presque
toujours oblique, vernissé ou poilu, quelquefois vi-
vement discolore, leurs innombrables fleurs, ordi-
rosées,
nairement blanche ‘une forme toute
spéciale, ajoutent singulièrement à la décoration
des serres. Dans leurs foréts d elles se plai-
sent aux lieux couverts et mides, dans les
anfractuosités des rochers, au pied des arbres et
souvent même dans les grandes m pe
tronc, lå, où une Mons he séculaire a ama
un détritus abondant, et d’où retombent da
avec grace leurs énormes panicules florales.
On connaît environ cent cinquante espèces de
Bégonies , toutes plus intéressantes les unes que les
(1) F eum el, auctore hæc dua genera distincta habere
Vipuli Doka (l. e e.).
autres, et parmi lesquelles celle dont il va être
question est l’une des plus remarquables par Vélé-
gance de son feuillage, la beauté et le riche coloris
double de ses nombreuses fleurs. En général, ses
congénères croissent dans les deux Indes; aucune
n’a encore été trouvée en pet bien dosis les iles
de France, de Bourbon et de n renfer-
ment quelques-unes (1). Les Houilles. par grand
nombre ont une saveur acide, qui rappelle celle de
notre oseille commune, et peuvent, comme celles-ci,
étre utilisées dans les cuisines. Quelques-unes méme
mots suffit pour donner au
l'importance de ce genre et de l'intérêt qu’il mérite.
C’est-aux soins de M. Purdie que l'on doit l'intro-
i (1) Une seule a été trouvée dans l'ile d'Anjouan (Johanna).
rationalius esset, ut habet ipse in suo præclaro opere dicto .
<I>
duction de cette brillante espèce en Europe. Il la
découvrit sur les monts Ocagna, Nouvelle Grenade,
pendant son exploration dans l'Amérique du sud,
entreprise au compte du Jardin royal de Kew.
M. Hooker qui, le premier, en donne (1. ¢ )la figure
et la dasciiption fait remarquer qu’au premier as-
pect ses fleurs pendantes ressemblent à celles d’une
Fuchsie. D’un autre côté, sans fleurs, elle rappelle
assez bien l'ancien Begonia fagifolia, par ses petites
feuilles serrées, presque ovées-falciformes. M. Purdie
rapporte que les Arrieros (Muletiers) du pays en
mangent volontiers, pour étancher leur soif, les
fleurs globolensos E fertiles, sans asa lesquelles
out à l'état d'alabastre, contien Z
ist DOS à une "A acuité: et comme elles
paraissent à un urs d’eau son
ordinairement à sec, elles a alors une fort
agréable ressource sous le rapport nous venons
d'indiquer. En notant que les individus cune dans
les serres de Kew, commencent à fleurir au milieu
de l'hiver arenes ), M. "Booker o. non
sans raison, que tous, jusqu'ici, n'aient monté que
des fleurs máles, à l'exception d'un seul pied, en
possession d'un horticulteur — ce q. -
d'un métre,
déjà , et qui fleurira encore "ENS a développé
du sommet une seule panicule de fleurs femelles.
Une floraison aussi luxuriante et aussi durable,
jointe à un élégant feuillage, à un port tout pitto-
resque font, sans contredit, de cette plante un objet
véritablement ornemental pour nos serres chaudes,
P
oque, ou les c
surtout en compagnie du Begonia coccinea (belle
plante que nous figurerons également bientôt), avec
lequel elle rivalisera par la richesse et l'éclat du
coloris des fleurs. Nous laissons parler maintenant
M. Hooker, qui décrit ainsi la nouvelle Bégonie :
Escr. « Tige dressée, cylindrique, poo rt
glabre, légèrement lavée de rouge, hau
à trois pieds. Fouilles ——
subfalciformes, aigués, dentées en scie, glabres, d'un
vert foncé (longues m un ea et b à
bords ohsoletemen
ned, colorées. Fleurs dioi-
dius riche écarlate vif,
et cin en pet pe rami-
fiées, pendantes. Pédicelles DTS, bractées i
edili acuminées , oppos måles :
pales 4, presque fermés Liù da Simi t fi
deux externes ovés, amples, cymbiformes, épais,
et charnus , opposés; les deux internes plus petits,
que obovés, légèrement concaves,
Stipules ones,
ques, rareme n
iés, pn flexueux (velus-papilleux). Ovaire (jeune
fruit) blanc, largement obové, triangulaire, à angles
ailés, dont deux ailes trés-courtes , et l’une allongée,
divergente; toutes rouges, décurrentes de manière
à former un pédicelle triangulaire. »
Ca. J.
Explication des Figures.
Fig. 1. Flew
r måle, dont l'un des sépales internes a été enlevé (fig. gross.). Fig. 2. Fleur femelle,
88.).
de prea naturelle. Fig. 3. Pistil ou jeune fruit (fig, gro
CULTURE.
Les Bégonies. sans exiger en domesticité une
grande somme de chaleur, ne se se alr’ nt chez nous
?
euble, muni d’un drainage
suffisant. tôt qu'on s'aperçoit leur végé-
tation, en se ralentissant, va on inue
progressive rrosements, surtout pour les
espèces acaules ou culeu euses, qui, lors du -—
complet , — ana pendant tout ce temps, à
peu È ven
répand sans les enterrer, à la facon des graines des
Cactées, à la es d'une Larini fortement drai-
née, et plongée un vase rempli
sa base dan
eau et placé sur m Ainsi pi les graines
lèvent en quelques j m rs.
certain nombre d
boe: le port, le feuillage singulier,
esse renaissantes gén le meilleur effet parmi
rem autres végétaux ou plutôt
surtout , pa rmi les ade Ubi yog Orchidées et
les ougères : gano au milieu desquelles elles
PRE de la manière la plus luxuriante, ari
tribuant us une nis part , avec elles, à
"yiri de la serre
L. VH:
|
j
|
|
|
i
|
|
-
" Ue, Pry. ka SN = S =
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|
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>
Få. Så BF Ss. X x
»? "
“Ile pen thes A af] lesiana Jack
t
ge
4* LIV.
PL. I et II.
AVRIL 1847.
213-214.
NEPENTHES RAFFLESIANA,
NÉPENTHE DE RAFFLES.
Err. nm lys, qui est sans chagrin. Homére donnait ce nom à une substance, venant d’Egypte, qui
avait, dit-il, la propriété de dissiper la tristesse (1). Linné l'a appliqué aux espéces
dont les urnes contiennent une eau, qui, de son temps,
de ce genre,
passait pour étre aphrodisiaque.
Nepenthaceæ. — Dicecia-Monadelphia.
CHARACT. GENER. — Flores dioici.
u c the
16 in capitulum subsphæricum ques —
cen longitudinaliter dehiscente rigo-
m maris, Ovarium liber eccL am
auricular, Ovula plurima veptord A
endentim gma sessile dis-
ubgloboso. Em
bryo in axi albuminis carnosi cylindricus ortho-
tropus, radicula brevi infe
ffrutices in Asia tropica e n Madagascaria
indigeni; petiolis alternis ba nick; e vaginan-
tories’ rn sis v. pani
Exouicn. Gen, PI. 2167.
Nepenthes L. Gen. 1019. Jess. wee p. 444. Garnrx. Fr.
11.18 t. 83. A. Brone. ms . I. 42. t. 8. Ners. È
di mn Granan, in Edinb. New.
t. 2629, 2798. Rxicn. FI. exot.
B
Amramatico Fiac. Madag. f. 43. — Phyllamphora Lovn
4. Lodd, Bot. Cabin. 1017. po D.)
CHARACT. SPECIEI et SYNON. : N. foliis petio-
latis, inferiorum ascidiis ventricoso-campanulatis an-
tice late rer <a alis longe “or, su-
periorum infundibuliform ibus n udis, omn ore
Pile Pau pectinato- -striato oblique Suis n assur-
e. Hoox. (infra.)
goa Rafflesiana Jack, in Hoox. re A to
Lt Korta. Bot. Ind. Batav. 35. Bot. Mag.
Parmi les plantes qui captivent le plus
l'intérêt et la curiosité, on peut citer à bon
escient les Sarracenia, les Cephalotes, et
surtout les Vepenthes, dont les singulières
feuilles imitent à la lettre un vase surmonté
€ son couvercle. C'est chez ces dernières
plantes surtout que cette extraordinaire
modification de la feuille atteint ses formes
les plus développées et les plus régulières ;
et c'est probablement dans celle dont il va
être question que ces mêmes formes se
montrent le plus élégantes et le plus agréa-
lement bigarrées.
Les Ascidies, c'est le nom que donnent
les botanistes à ces sortes de vases foliaires
(aexidver, petite urne) sont de véritables
transformations du pétiole ou du limbe de
la feuille, dont les bords se sont amplifiés,
puis soudés. L’esprit philosophique trouve
dans cette simple explication une solution
satisfaisante ; mais il n’en est plus de même
quand il s’agit d'attribuer à une cause pré-
dominante la présence de l’eau dans ces
curieux organes, et le mouvement de l’ap-
pendice qui les surmonte (couvercle) : ap-
pendice si manifeste et si complet dans les
Nepenthes.
Les uns ont dit que l'eau des Nepenthes
est le produit d’une exhalaison aqueuse
déterminée par la — de l'atmosphére ;
(1) Nywrevees T ayorey Tt, exar twiayboy amarrar (Odyss. IV. V. 221). C'est la fameuse Héléne qui en met
n vin qu'elle sert à
tout en
ses hót
Ta i,
Ù; et parvient ainsi à chasser leur mélancolie, Nous regrettons de n'oser citer le passage
8
les autres qu'elle est due à une excrétion
propre à la plante elle-même; on a pré-
tendu enfin qu’elle devait être attribuée
aux pluies. Ces trois opinions qui semblent
d'abord devoir s'exclure l'une l'autre, nous
semblent, au contraire, parfaitement conci-
liables, bien qu'elles soient tour-à-tour reje-
tées par les auteurs. Ainsi 1°: pendant plu-
sieurs journées chaudes, le calorique agis-
sant sur un vase herbacé, cLos, peut et doit
déterminer sur la paroi interne la filtration
des gouttelettes de la séve par les glandules
stomatiques dont elle est couverte; c'est lå
une sorte de sueur végétale; une véritable
déperdition ; 2°: une surabondance de sève,
dans certains cas déterminés par un état
partieulier de la température, peut faire
affluer les sucs liquides aspirés par les spon-
gioles radiculaires et les déverser par les
vaisseaux spiraux dans ce vide, de préfé-
rence à l'extérieur. 5° : L'opercule ne recou-
vre pas tellement Porifice des ascidies dans
ces plantes (4) (et notamment dans celle
dont il va étre question), que l'eau pluviale
n'y puisse pénétrer, méme en assez grande
quantité (des ascidies ont été trouvés pres-
que pleins). Le goüt méme, et l'odeur
du liquide, ainsi contenu dans ces organes,
ont été jugés fort différemment par les voya-
geurs qui les ont dégustés; les uns lui ont
trouvé la saveur de l'eau pure (eau de pluie
fraiche?) d'autres une saveur sucrée ou plus
ou moins acide, due soit à une exhalaison ,
soit à une exerétion aqueuse, propre à la
plante; et presque toujours une odeur plus
ou moins nauséabonde.
« Le doeteur Turner, ayant eu l'occasion
d'analyser l'eau contenue dans l'urne d'un
Nepenthes du Jardin botanique d'Edim-
bourg, urne non encore ouverte (unopened),
remarqua qu'en bouillant, elle émettait une
odeur de pommes cuites, provenant d'une
petite quantité de matiére végétale, et qu'en
refroidissant , par la simple évaporation ,
(1) Il est dressé ou peu développé dans les Sar-
racenia.
elle déposa de petits cristaux de superoxa-
late de potasse (Linn. Veg. Kingd. p. 288).
L'examen scientifique d'une question aussi
intéressante pour la physiologie végétale,
nous entrainerait trop loin, et ne saurait
d'ailleurs étre complétement résolue que
dans les pays méme ou croissent naturel-
lement ces plantes, à la facture si origi-
nale, et par des naturalistes compétents.
Nous nous contenterons done de l'expli-
cation que nous avons donnée ci-dessus,
pour tàcher de faire concorder les opinions
diverses émises par des botanistes, trop loin
d'ailleurs des lieux pour juger de visu et
de experientia. 11 nous reste, avant d'abor-
der notre sujet, à dire un mot de l’opercule
de ces ascidies. '
Le mouvement de cet opercule est éga-
lement affirmé et nié. Il n’est point spon-
tané, mais serait causé par le phénomène
ordinaire du jour et de la nuit. Ainsi,
dit-on, l’ascidie, pendant la nuit, est fermé
par son couvercle; c'est alors qu'il sem-
plit de liquide; pendant le jour, le couver-
cle s'ouvre et Vascidie se vide en tout ou
en partie, selon la plus ou moins grande
densité du calorique atmosphérique. Que
cette eau soit pure? le fait est douteux ou
doit être rare, en raison des nombreux
insectes qui y trouvent une tombe assurée
et doivent ainsi nécessairement la corrom-
pre. On voit par tout ce qui précède que la
question, sous toutes ses faces n'est rien
moins que résolue. Attendons en la solu-
tion du temps.
Des plantes aussi extraordinaires devaient
attirer méme l'attention des sauvages indi-
gènes des lieux où elles croissent. Aussi les
connaissent-ils fort bien, et ils y attachent
des idées superstitieuses, dont chez nous
Rumph et Flacourt, entr’autres, se sont faits
les conteurs. Ces écrivains nous disent que
lorsque ces peuples désirent de la pluie,
ils coupent les urnes des Nepenthes et en
renversent l'eau sur le sol, persuadés qu'ils
sont qu'il en tombera dans la journée; et
qu'au contraire, ils se gardent bien den
-€933-
agir ainsi, lorsqu'ils ont lieu de crain-
dre qu'il pleuve. Ils regardent cette méme
eau comme un spécifique souverain pour
faire cesser l'urination involontairc des en-
fants, et dans ce but ils la leur versent sur
la tête ou la leur font boire. Dans l'Inde,
les médecins regardent la racine de ces
plantes comme astringente, et en distillent
une liqueur qu'ils emploient par absorption
contre certaines fiévres, et en liniments
contre les inflammations de la peau, les
érysipéles, etc. Mais il est temps enfin
d'aborder notre sujet.
Ce que nous venons de dire ne saurait
manquer, nous l'espérons du moins, d'ap-
peler l'attention des amateurs sur des plan-
les aussi éminemment intéressantes, aussi
excentriques que le sont les Vepenthes, dont
il est facile aujourd'hui de se procurer quel-
ques espéces, d wn prix véritablement mé-
diocre. Un Nepenthes est done la pièce cu-
rieuse de toute serre d'un amateur de goüt.
On en connait sept ou huit espéces, parmi
lesquelles celle dont il s'agit est sans con-
tredit, comme nous l'avons dit en commen-
cant cet article, l'une des plus belles et par
ses ascidies bigarrés de pourpre et par le
riche coloris de ses fleurs; mais laissons
. parler M. Hooker, à qui nous empruntons
la belle planche ci-contre.
« C'est au Dt Jack, botaniste distingué,
si prématurément enlevé à la science, et
dont nous avons eu le privilège de publier
les lettres dans le Companion to the Bota-
nical Magazine (T. 4%), qu'est due la dé-
couverte de cette remarquable espèce de
Nepenthes; il la trouva dans Vile de Sin-
gapour.
«Il raconte ainsi les circonstances de cette
découverte dans l’une de ces lettres, si rem-
Plies d'intérêt, qu'il adressait à sa famille,
-à Aberdeen
» Singapour, 20 juin 1819. »
» Ma dernière lettre est partie d’ici par
la voie de Penang; celle-ci vous parviendra
par le Bengale, Il est impossible de con-
cevoir quelque chose de plus beau que
LI
l'approche de Singapour, a travers l’ar-
chipel diles qui gisent à l'extrémité des
détroits de Malaeca. Dans des mers unies
comme une glace, d'innombrables ilots,
couverts de la végétation tropicale dans
toute sa luxuriance, se chauffent aux feux
resplendissants du ciel des Tropiques. L'ile
S'-Jean qui forme la pointe occidentale de
la baie de Singapour, pourrait, si elle était
fortifiée, commander par son feu les dé-
troits, que doit traverser tout navire qui
se dirige vers la Chine ou vers les établis-
sements de l'est. On ne saurait choisir un
endroit plus convenable, une position plus
formidable; et il est réellement étonnant
qu'elle soit restée si longtemps sans étre
remarquée. C'était dans le XII* siècle la
capitale des Malais; mais ceux-ci furent
contraints de l'abandonner, pendant les
guerres malheureuses qu'ils soutinrent con-
tre l'empire javanais de Majapulath, et de
se retirer à Malacca. Quand celui-ci fut pris
par les Portugais , ils s'établirent à Johore,
et Singapour jusqu'aujourd'hui a été pres-
que oublié. Je ne doute pas qu'il puisse en
peu de temps dépasser son ancienne im-
portance. J'arrivai assez à temps, pour
explorer les bois, avant qu’ils tombas-
sent sous la hache, et je fis bon nombre
d'intéressantes découvertes, particuliére-
ment celle de deux nouvelles et splendides
espèces de Nepenthes (JN. Rafflesiana et
ampullaria), qui surpassent de beaucoup
toutes les espéces de ce genre qu'on con-
nait en Europe. J'en ai fait deux dessins
complets avec d'amples descriptions. Sir
S. Raffles s'inquiète comment nous publie-
rons nos découvertes, et il a formé le projet
d'en tirer parti à Baneoul. Il compte, en
envoyant ees plantes porte-cruches (pitcher-
plant) en Angleterre, que d'aussi magni-
fiques végétaux , publiés avec tous les avan-
tages d'une élégante exécution, attireront
l'attention sur la botanique sumatrienne. »
« Beaucoup de plantes du D" Jack ont
paru dans le Malayan Miscellany, pu-
blié à Bancoul; mais aucun individu de
—€383-
Nepenthes Rafflesiana n’est parvenu vivant
en Europe, jusqu'à ce que les Jardins
royaux de Kew en eussent reçu plusieurs,
grâce à Pobligeance du capitaine Béthune,
de la marine royale, qui au retour de sa
mission scientifique à Bornéo, en avait
rempli une caisse à la Ward. Dans cette
caisse, ces plantes avaient été si bien ar-
rangées , elles furent si bien soignées pen-
dant leur voyage à travers le continent
indien, qu’à leur arrivée à Kew, en 1845,
elles étaient en aussi bonne santé, que le
jour où elles furent enlevées de leur vallée
natale, à Singapour. Chacun sait, que la
même année qu’écrivait ce qui précède le
Dr Jack, à la suggestion de son ami et pa-
tron, Sir Stamford Raffles, l'ile de Singa-
pour fut achetée du sultan de Johore par
la compagnie des Indes. M. Crawford en
fut l'historien et le premier gouverneur;
depuis cette époque, elle est devenue
pour notre pays un établissement d'une
haute importance , et, comme elle est trés
fréquemment visitée par nos navires mili-
taires et marchands, il est à souhaiter que
ses produetions végétales nous deviennent
bientót familiéres. Le D* Jack, avec la mo-
destie, qui était un des traits frappants de
son caractére, attribue le mérite de la dé-
couverte de cette plante dans les foréts de
Singapour, à Sir Stamford Raffles, dans le
but probable d'en faire considérer le nom
spécifique comme mieux approprié. Singa-
pour, néanmoins, ne parait pas la seule
patrie du Népenthe en question ; Korthals ,
en effet, si nous lisons correctement son
haut hollandais, en donne Bintang, sur la
te de Sumatra, comme une autre loca-
lité.
« À leur arrivée, nos plantes furent aus-
sitót placées dans des pots proportionnés à
leur taille, dont la base plongeait dans des
terrines remplies d'eau, et dont la terre à
sa surface était couverte de mousse hu-
mide; sous l'influence de ce traitement,
elles développérent dans l'automne de la
méme année un bel épi de fleurs máles.
Cet épi est ample, et tire sa beauté du riche
coloris des nombreux périanthes et de cette
foule d'étamines en capitules d'or qui le
couvrent. Les cruches, ou ascidies, sont,
non-seulement remarquables par elles-mé-
mes et les différentes formes qu'elles affec-
tent dans diverses parties de la plante, mais
encore par la beauté de leur couleur et de
leur bigarrures, par les curieuses stries qui
bordent leur orifice allongé, stries qui se
terminent intérieurement en denticules et
donnent au bord interne une apparence
élégamment pectinée.
« Nous en possédons de beaux échan-
tillons secs provenant de la compagnie des
Indes, distribués par le Dr Wallich, et
d’autres dont nous sommes redevables à
M. Veitch, qui les a également reçus de
Singapour, où les avait recueillis M. Lobb.
Le D" Jack fait remarquer avec raison « que
ce Nepenthes est le plus grand et le plus
beau du genre, en raison de ses deux es-
péces d'urnes, tout à la fois élégantes de
forme et d'un brillant coloris. » Nous ne
saurions mieux faire, selon nous, que de
copier ici la. description qu’en a faite le
D' Jack, dans le pays méme et sur des
échantillons vivants; car nous ne pourrions
offrir rien de plus correct.
« Descr. Rhizome ‘eset Tige ascen-
dante à la base, se tenant droite au moyen
des arbres voisins, et couverte dans les
jeunes pousses d’un duvet décidu. Feuil-
les alternes, pétiolées; les inférieures rap-
prochées et lancéolées; les supérieures dis-
tantes et oblongues, lisses dans l’âge adulte;
toutes entières, ayant leurs nervures laté-
rales peu distinctes, et la médiane prolongée
en un cirrhe terminé par une urne. Cirrhes
des feuilles inférieures non tordus en Spi-
rale, mais pendants droit de leur sommet el
terminés en des ascidies, ou urnes, amples ;
ventrues, brillamment colorées, bordées sur
le côté interne de deux ailes membrana
cées, frangées; ces urnes sont encore lége-
rement contractées à l'orifice, qui s'ouvre
obliquement, se prolonge beaucoup et 5°
|
È
1
3
—€3€3-
courbe légèrement en arrière, ou s'insére
l'opereule ou couvercle. Cirrhes des feuilles
supérieures tordus en un ou deux tours de
spire au milieu et terminés par une urne
infundibuliforme , allongée, ascendante,
plane par devant, mais non ailée et gra-
cieusement conformée à l'orifice comme une
urne ou vase antique. Ces deux sortes d'as-
cidies ont leurs bords réfléchis, élégamment
et délicatement striés et panachés de lignes
parallèles, pourpres, cramoisies et jaunes.
Opercules, ou couvercles, incombants, ovés,
membranacés, marqués de deux princi-
pales nervures longitudinales, et cuspidés
en arrière du gond. Racèmes d’abord ter-
minaux, mais ensuite latéraux, en raison
du développement de la tige au-dessus
d’eux ; toujours opposés à une feuille; celle-ci
diffère des autres, en ce qu'elle est sessile,
et en ce que son cirrhe ne porte jamais
d'urne à son extrémité, Pédicelles uniflo-
res. FLeurs mates: Calyce profondément
quadriparti, tomenteux extérieurement ;
lisse, rouge et ponctué intérieurement ; seg-
ments oblongs, obtus, réfléchis. Corolle
tête arrondie, terminale. FLEURS FEMELLES :
Calyce comme dans les mâles. Ovaire su-
père, oblong, dressé, tétragone. Style nul.
Stigmate sessile, pelté, quadrilobé. Capsule
oblongue, un peu arquée, quadrangulaire,
dressée, profondément sillonnée latérale-
ment, quadriloculaire, quadrivalve; valves
septiféres au milieu, polyspermes. Semences
oblongues, linéaires, basifixes. »
Ca. Li
Explication des Figures.
Fig. 1. Fleur mâle séparée, Fig. 2. Fruit (grand. natur.).
— —
CULTURE.
Il est assez rare de voir dans nos serres les
Vepenthes végéter avec vigueur. Ils y sont
presque toujours chétifs, rachitiques; leurs
urnes avortent, et souvent même l'extrémité
de leurs feuilles périt sans avoir développé
ces curieux organes. Ce n'est pourtant pas
à la difficulté de leur culture que doit être
attribué ce facheux inconvénient; mais bien
au défaut de soins appropriés et de pré-
cautions convenables. Je vais essayer de
tracer le plan de conduite qu’il convient
de suivre pour obtenir de plus heureux ré-
sultats.
Tout d'abord l'essentiel est de combiner,
dans des proportions convenables, les trois
agents de toute végétation factice , la cha-
leur, l'humidité et l'aérification , sans le
concours immédiat desquelles, le succés est
impossible. Sans aérification (ou ventila-
tion, si l'on veut) une plante suffisamment
chauffée et humidifiée, s'allonge, s'étiole et
n'émet que des organes avortés. L'aérifica-
tion sans chaleur et sans humidité suffi-
santes s'oppose à toute végétation. Il est
inutile de continuer ce paralléle ; mais
cherchons à le mettre en pratique.
Une serre basse, chaude et humide, une
serre à Orchidées, par exemple, convient
parfaitement à la culture des Vepenthes.
On les plante assez largement dans une
terre franche mélée de mousse et de frag-
ments de briques finement concassées; le
vase doit plonger dans une terrine assez
profonde, remplie de mousse toujours
mouillée, afin que le fond contienne sans
cesse une petite quantité d'eau à l'état libre.
Il est mieux encore de se servir de dou-
bles vases, dont l'extérieur beaucoup plus
—€%3-
grand dépasse un peu l'intérieur; Pinter-
valle est rempli également de mousse sans
cesse humidifiée. Au fur et à mesure que
la plante grandit, comme elle ne se soutient
qu’à l’aide de ses cirrhes, on attache au
vase des cercles en fil de fer, ou mieux en
baguettes très-fines, peintes en vert, que
Yon soutient par 3 ou 4 autres baguettes
longitudinalement placées; la distance des
cercles entre eux et leur diamètre se pro-
portionnent au diamètre de la plante (feuil-
les étendues) et à la distance des nœuds
foliaires sur la tige. D’un pied en un pied,
par exemple, la distance des cercles paraît
suffisante.
La plante ainsi préparée doit étre placée
dans l'endroit le plus chaud, le mieux om-
bragé (artificiellement) de la serre, et là où
puissent lui arriver la lumiére solaire ta-
misée par des ombrages de verdure de pré-
férence et, autant que possible, un courant
d'air pur et chaud. Dans cette situation, en
été, une fois par jour, deux fois et trois au
besoin (c'est-à-dire, en proportionnant les se-
ringages à Ia rapidité de l'évaporation), l'on
seringuera abondamment les feuilles et la
mousse. On diminuera peu à peu les serin-
gages, on cessera d'humidifier la surface
des vases et la mousse contenue, soit entre
eux , soit dans la terrine, en méme temps
que la belle saison décroitra; pour, en
hiver, laisser l'appareil sinon entiérement
sec, du moins beaucoup moins humide
comparativement.
La multiplication de ces plantes peut
avoir lieu par le bouturage et par le semis.
Toutefois elles ne fructifient que rarement
dans nos climats, en raison d'une tem-
pérature nécessairement factice, et, sur-
tout, en raison de la présence obligée des
deux sexes. Mais comme elles émettent assez
volontiers des rameaux latéraux, par le pro-
cédé du couchage, on enléve ainsi les jeu-
nes jets qui, gràce aux soins ordinaires,
deviennent bientót de beaux individus.
On le voit, la culture des Nepenthes,
pour réussir, appelle à un assez haut degré
les soins et la vigilance de l'horticulteur qui,
gráce à une surveillance assidue, à une di-
rection habilement opportune, verra ces
plantes prospérer entre ses mains. C’est
ainsi, par exemple, que j'ai cultivé moi-
méme des Nepenthes distillatoria, qui ma-
vaient pas moins de vingt pieds de hau-
teur, et s'énorgueillissaient de tout Péclat
d'une végétation tropicale.
L. VH.
pm s
EE M CEU veneto HOME Ens Dep EN Je SETE
Jupaliers plal ypelal
t {
Lindt
)
a
4e LIV.
PL. III.
AVRIL 1847.
215.
IMPATIENS PLATYPETALA.
BALSAMINE à pétales plans.
Érm. Impatiens, impatient.
de l'espèce type, qui est indigène. On sait qu'à la
lance loin ses graines, par une sane ee
vene pa guis métaphorique fait allusion à
Vélasticité de la capsule
maturité, et surtout lorsqu'on y touche, elle
Balsaminaceæ (1). — Pentandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — Calycis pentaphylli co-
lorati foliola inæqualia, posticum maximu
+ ARA , lateralia minora , antica minima v. ob-
solet orolle petala 5 hypogyna parte fo-
loli. alterna, anticum maxim suborbiculato-
concavum, postica cum lateralibus minoribus per
amina 5 hypo
terna hg cent "aee crm filamentis su-
perne coaliti ntrorsis ee
subconnati eli dehis scent ree
apicem subtransversim ruptis. Ovarium ncs
oblongi-pentag onum v. . "ereiuculum 5-loculare.
vula in locali me a v. ce euo centrali
superposite inserta uniseria Sti sessile
en 5- ; cin ula su e penta-
ona v. teretiuscula superne l-inferne 5-locularis
vi iseptiferi
m
solitaria inversa. Embryo
tropi cotyledones pleas saves , radicula
obtusa supera
Herbæ sæpissime annue, in Asia orientali tropica
et subtropica copiose , in C. B. S. America boreali ,
Cette charmante plante, ainsi que la qua-
lifie avec raison M. Lindley, qui le premier
nous Pa fait connaitre, a été importée tout
récemment de Java, par M. Lobb, collec-
teur, dont maintes fois nous avons dt citer
avec louange le zèle intelligent. Présentée en
fleurs, l'été dernier (1846), à l'exposition de
de la Société d'Horticulture de Londres,
elle a été gratifiée d'une médaille d'argent.
Voisine par son port de T. latifolia de Wal-
lich (non L.), elle en diffère par sa glabrité,
l'absence de glandes sur les pétioles, et la
longueur de son éperon.
(1) Ex regula deinceps inter botanicos adhibita, hoc est nomen reliquendum esset et ex typo
Europa et Asia bg otl arc ; folii is op-
positis v. ternatis voga verlo) linear.
lato-lanceolatis serratis v. dentatis rarissime omn
bus radicalibus longe pa sapi estipulatis ; cons
culis axillaribus solitariis v. aggregatis uni-pluri-
floris.
Expuien, Gen. Pl. 6060 et Suppl. I.
Impatiens (Dodoéns 1559. ic. 659. et veter. auct. Camer.
. Gen
25. Scnxune t. 270. FI. emis t. 582. Bot.
m. . hist. mat. Paris II.
a G . H. 151, t; 113. alsamin
a es 1V. T rs Prodr. I. 685-687. Bot. Reg. t. 8-9.
1840. Wicnr Illust. t. 61. (R£p.)
CHARACT. S adir. I. (§ foliis verticillatis) : pe-
rennis seite. pes 1 verticillatis oblongo-
lance argut petiolis pren
Larios nnifloris folio d i calcari fili-
formi falcato ei gai con T transversis obcor-
datis, ovario glabro
Impatiens val cade Luz. Bot. Reg. t. 68.
.)
(1846
Selon M. Lindley, elle est vivace au
moyen d’un rhizome tuberculeux. Dans les
individus que nous en avons examinés avec
soin dans le jardin Van Houtte, aucun ne
nous a offert de tubercules radicaux , mais
simplement des fibres radicales, d’où s'éle-
vait une tige robuste articulée (articula-
tions assez fortement renflées à la base),
pourprée ou très finement ponctuée de pour-
pre. Elle est entièrement glabre et porte
des feuilles verticillées par trois ou par
quatre (ou plus?), brièvement pétiolées,
(les inférieures longuement) oblongues-lan-
præcipuo scribere Impatien-
tiaceæ nune debe rent; sesquipedale quidem , sed inevitabile nomen!
<>»
céolées, aiguës, très-glabres, bordées de
dents aiguës et serrées, à nervure mé-
diane et à pétioles pourpres. Les pédon-
cules sont uniflores, axillaires, dressés,
disposés par un ou par deux dans chaque
aisselle foliaire, plus courts que les feuilles
et munis, chacun à la base, de deux trés-
petites bractées subulées, colorées. Entre
chaque pétiole sont une ou deux glandules
aciculaires, pourpres. Les fleurs sont gran-
des, planes, d'un rose vif, relevé de cra-
moisi; en alabastres, elles simulent parfai-
tement certains casques du moyen-áge,
pourvus de pointes menacantes. Le calyce
est composé de 4 folioles étroites, ovales,
aiguës, dont l'inférieure, un peu plus ample
que les latérales et colorée, se prolonge en
un éperon faleiforme aussi long ou pres-
qu'aussi long que les pédoncules. La supé-
rieure est renflée, gibbeuse, fortement ca-
réniforme et intimement soudée avec le pé-
tale correspondant. Les pétales au nombre
de 3, sont obcordés, échancrés mucronés; les
deux latéraux et intérieurs les plus étroits;
les postérieurs sont creusés d'une fossette
vers la base, et là finement mouchetés de
cramoisi. Les étamines, au nombre de 5,
d'abord intimement soudées au sommet
entre elles et avec le style, sont trés-
courtes, onguiculées , gibbiformes , couver-
tes de petites tubérosités caténulaires, vi-
sibles seulement à la loupe, puis bientót
caduques ; l'inférieure est extrêmement
courte, abortive; toutes d'un beau rose
violacé , sont déhiscentes par une fente api-
cale, et émettent un pollen d'un rose pále;
le style, ou plutôt l'ovaire, est vert, oblong,
arrondi-anguleux et se termine par un stig-
mate sessile et obsolète. Il contient un petit
nombre d’ovules ovales, superposés et fixés
dans l’angle central des loges. Capsule....
Cn. L.
CULTURE.
La culture de cette espéce est extréme-
ment facile. Elle se bouture avec prompti-
tude de ramules coupés aux articulations,
et tenus sur couche tiéde et sous cloche,
pendant quelques jours. En outre , comme
elle semble devoir donner des graines abon-
dantes, l’espèce en est désormais assurée
dans nos jardins,
En calculant graduellement la succession
du bouturage ou du semis des graines, on
peut pendant toute l'année jouir de ses belles
et brillantes fleurs. C'est ainsi que pendant
toute l'année derniére, cet hiver, et en ce
moment méme (avril) j'en ai encore des in-
dividus en pleine floraison. On devra cha-
que année préférer ainsi de jeunes et vigou-
reuses plantes, à la conservation en serre
chaude des vieux individus. Comme les
espèces congénères , elle demande un riche
sol, et des arrosements abondants pendant
la belle saison.
L. VH.
Y -^ }
[itr corðifolrnin Thu,
Yi
MeL c gie era meme
4° LIV.
PL. IV.
AVRIL 1847.
LILIUM CORDIFOLIUM.
us à feuilles en cœur.
Erru. V. ci-dessus, T. I. pag. 221.
Liliaceæ § Tulipeæ. — Hexandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
cato, po
Saia sessi libus 2: sub-
s spathaceis Verat
nullis? petalis acutiusculis , capsule
valvulis un Zucc. et Ses.
L. ae Tuuns. in Linn. Trans. II. 332-
Was: Spec. II. 64. Roem. et Scnurr. Syst. VII. 420
ets Syn. et rive Don Fl. nepal.). Zucc. et
reg. Fl. Jap. I. . 13. 14, Kunta. Enum. Pl.
w Far 8.
Lit À Sjire Kxmrr. Amœn. 870. Banks Ic.
Kit.
mensi cordata Taune. Fl. Jap. 143. Ganrx.
ruct. II. 484. t. 179. £. 5
Sayssirea 2.5. congu Trans. Linn. Soc.
VII. ". fide Smrrn. in Rees Cyc
On est si familier avec habitus des es-
pèces de lis introduites dans nos cultures,
qu'à l'aspect de celle dont il est question,
on est porté, en l’absence de ses fleurs, à
la prendre pour une toute autre plante,
tant son feuillage diffère de celui de ses
congénères, si uniformes, comme on sait,
sous ce rapport. En présence d’une plante
aussi remarquable par la singularité de ce
feuillage, par l'élégance de ses fleurs, on
peut s’étonner aussi à bon droit qu'elle n'ait
pas encore été importée dans nos jardins;
on peut d'autant plus s'en étonner que son
habitat ne laisse pas que d’être étendu.
Ainsi elle croît dans tout le Japon, à 4 ou
600 ra de morn au-dessus de l'Océan,
dans] foréts ombreuses et humi-
des ; on l'a trouvée encore dans les iles Kou-
riles. Les indigénes en mangent les bulbes.
La description sommaire qui va suivre est ex-
traite de celle de MM. Siebold et Zuccarini.
Descr. Le bulbe est formé d’écailles char-
nues, imbriquées láchement, blanchatres.
La tige est dressée, de la grosseur du petit
doigt, entièrement d’un violet obscur ou
parsemée de macules de la méme teinte.
Les feuilles sont grandes, alternes , rappro-
chées; les plus inférieures se montrent à
environ 6 pouces de terre; les intermédiai-
Tow. m.
res, plus éloignées; les supérieures sont
distantes et quatre fois plus petites; toutes
sont étalées, longuement pétiolées, large-
ment adas (lobes arrondis, angle
tronqué ou cunéiforme), aiguës, entières,
ondulées aux bords, très-glabres sur les
deux faces; d’un vert foncé; à veines pro-
éminentes, réticulées, dont une circulaire,
à laquelle aboutissent toutes les autres; le
pétiole, long de 5 ou 4 pouces, est dilaté-
amplexicaule, canaliculé en dessus. Les plus
grandes feuilles ont 4-5 pouces de long, sur
2 1-5 de large. Les fleurs, au nombre de
2 ou 5, sont terminales, sessiles, dressées-
étalées , munies chacune d'une bractée spa-
thiforme , Oblongue-lancéolée, —
e la rétréci vers la base; les segments
en sont connivents, et seulement étalés au
sommet; d'abord cunéiformes, ils s'allongent
en une forme spathulée , aigué, trés-entiére,
nervée-striée, glabre; renflés à la base,
minces au milieu et calleux au sommet, ils
sont dorsalement carénés, longs de 5-6 pou-
ces, larges d'un et plus, d'un blane un peu
obscur, et vers le milieu parsemés de petites
macules violacées, presque confluentes; les
intérieurs un peu plus étroits. Les filets sta-
minaux sont inégaux, connivents à la base,
9
€
glabres, cylindriques, blancs, atténués au
sommet; ceux qui sont opposés aux segments
internes du périgone incombent dans une
fente nectarifère, qui sillonne ceux-ci dansle
tiers de leur longueur ; anthères oblongues;
quadriloculaires (1), jaunátres, s'ouvrant
longitudinalement par paires. Ovaire subtri-
gone, arrondi, glabre; tri- ou incomplète-
ment sexloculaire; ovules nombreux , bisé-
riés, fixés à des placentaires décurrents
dans l'angle central des cloisons. Style cy-
lindrique, glabre, creux, un peu plus long
que les étamines; stigmate renflé, trilobé,
papilleux. Capsule ovée-trigone, substipitée,
roussâtre; semences lisses, subtriangulaires
1) M. Zuccarini, dont nous extrayons cette des-
cription , xs positivement les anthères quadrilocu-
aires; mnis il eat facile de voir à l'inspection de la
figure qu'il donne d'une telle anthére dans une autre
espèce de lys (L. callosum) ce qu'il entend par cette
expression ; après l'émission du pollen, les lèvres de
anthére se sont accrues et repliées ou enroulées
(introfóchico) sur elles-mêmes.
ou obliquement ovées, planes, ceintes d'une
membrane ténue, blanchatre.
Cette magnifique et singulière espèce,
forme avec le L. giganteum Warr., dont le
port est le méme, et qui l'emporte peut-
être encore sur elle en beauté, une sec-
tion dans le genre Lilium, à laquelle a été
donnée le nom de Cardiocrinum. Peut-
être, en raison des différences qu'elle pré-
sente (nous ne parlons que du L. cordifo-
lium, ne sachant rien du second) devrait-
elle constituer un genre à part; ainsi que
parait l'avoir proposé Salisbury sous le nom
de Saussurea; en effet, ses feuilles cor-
diformes, son périgone nettement tubulé,
ses étamines comme quadriloculaires, son
ovaire 3-6-loculaire(?) etc., semblent suffi-
samment justifier cette distinction. Que de
genres réputés distincts, sont loin d'être
étayés de caractères différentiels aussi s0-
lides !
Ca. Le
= 000
CULTURE.
Les rapports désormais plus faciles, et
surtout plus fréquents avec le Japon et la
Chine, nous permettent d’espérer dans un
avenir trés prochain , l'introduction de ce
beau lis. C'est cette circonstance qui m'a
engagé à prendre l'avance en le fesant figu-
rer et décrire, afin d'engager par là les
voyageurs à en hater l'importation. Dans
nos collections, il ne demandera pas de
soins de culture autres que ceux que jai
recommandés à l’occasion de son congé-
nère, le Lilium Brownii (V. T. I, p. 291),
et qui lui sont entièrement applicables.
L. VH.
p. ) )
folta De:
sattet
eocoia
4e LIV. PL.
Y AVRIL 1847.
217.
IXORA SALICIFOLIA,
IXORE A FEUILLES DE SAULE.
Erm. V. ci-dessus, T. II. Juin 1846. Pl. I-II.
Cinchonaceæ $ Psychotrieæ. — Tetrandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARACT. SPECIEI. — I. frutex strictus glaber-
rimus, fli subsessilibus lineari- sæ atis fera
lanceolatis acuminatissimis canaliculatis
datos, margine su brevoluto, stipulis bar
ci rara apice subulatis
um terminalium trichotomis subsessilibus, pedicellis
trifloris: calyce minimo o 5-denticulato, tubo corollae
elongato sulcato , segmentis o c ve: i
n ;
subexserto inflato bilobo t illoso.
Nos. ad viv. wo ur.
— Foliis breviter — lineari-lanceolatis
acuminatissimis oie orymbo bract sigue RS
calycin orollinis lanceolatis ac tis.
(flores ite icei. rey Seg ee so 9-10-pollic. gus
gis, 6 lin.latis.) Biome l. i
Irora — DC. Prodr. IV. 487 (cum phr.
specif. cl. B
SYNON vx. “Para salicifolia Brune. Bijdr. E
ed. pes 951. cum hac phrasi specifica (ad si mU
(v. su
Sokka y gunung incolarum.
m
C'est à l'établissement Van Houtte que les
collections européennes doivent l'introduc-
tion de cette espèce, fort remarquable
méme parmi ses congénères, par l'ampleur
de ses corymbes floraux, le nombre, le vo-
lume et le double coloris de ses fleurs. Elle
est originaire de Java et elle vient de fleu-
rir de la manière la plus luxuriante dans
Pune des serres chaudes de ce jardin, pen-
dant les mois de février et de mars (1847).
Le limbe floral, au moment de son épa-
nouissement est en dessus, d'un jaune
nankin vif, qui passe en vieillissant au rose
vermillonné, teinte générale et persistante
du reste de la fleur, qui est inodore.
Descr. L’Ixora salicifolia est un petit (?)
arbrisseau dressé,entièrement glabre, crois-
sant dans les lieux montagneux de Pile de
Java. Les rameaux en sont subeylindriques,
insérés à angles très-aigus, rougeátres pen-
dant la jeunesse.
Les feuilles en sont opposées, rappro-
chées, trés-briévement pétiolées , linéaires-
allongées, ou linéaires-lancéolées, trés-acu-
minées , arquées-pendantes, canaliculées en
dessus, à bords subondulés , subrévolutés ,
roügeátres pendant la jeunesse, longues de
5 à 8 pouces (ou plus?) larges de 10-15 li-
gnes (ou beaucoup moins!) d'un vert som-
bre en dessus, pale en dessous; à ner-
vure mediane subaigué en dessus. Stipules
engainantes à la base, deltoïdes, aigués-
subulées au sommet, d'un rouge coc-
ciné (ainsi que les pétioles) pendant la jeu-
nesse. Corymbes subombellés, trés-den-
ses, amples, terminaux. Pedicelles tricho-
tomes, extrémement courts ; munis de trés-
petites bractées opposées (rouges ainsi que
toute l'inflorescence) ; pédicellules à peine
sensibles, triflores; calyce minime (long
d'une ligne à peine), 5-denticulé. Tube corol-
léen (long d’un pouce et demi) eylindrique-
sillonné, grêle ; limbe quadriparti; segments
ovales, aigus, étalés. Filaments staminaux
tout-à-fait nuls; anthères insérées dorsale-
ment et horizontalement (suivant la direc-
tion des segments limbaires) un peu au des-
sus de la gorge et alternant avec ceux-ci ; à
connectif divariqué à la base, subulé au
sommet (fig. I.). Style trés-gréle; stigmate
subexsert, bilobé; lobes ovés-plans, papil-
leux... ie..
Malgré les quelques dissemblances, que
nous a offertes notre plante avec la phrase
>
spécifique de M. Blume, nous n'avons pas | res différences à l'état sec (?) de l'échantillon
hésité à regarder sa plante et la nôtre | qu’il décrivait.
comme identiques, en attribuant ces légè- Cai.
Explication des Figures analytiques.
Fig. 1. Anthère a différents âges. Fig. 2. Ovaire, style et stigmate. Fig. 3. Le premier coupé
transversalement.
I
CULTURE.
Le lecteur trouvera à l'article Ixora odo- | qu'elle encore, puisqu'elle croît dans les
rata (V. ci-dessus), tous les renseignements | pays de montagnes.
qui lui seront utiles pour la culture de
: = à : L. VH.
celle espéce congénére, moins délicate
) "
Auti tini MLAJU
{
|
|
|
E
%
4e LIV.
PES VE. AVRIL 1847.
ANTIRRHINUM MAJUS (YOUNGIANUM).
GUEULE-DE-LOUP D’xouNG (var.).
le
Érxm. ævripøsvov Diosc. gueule de loup ou mufle de veau des modernes
Scrophulariaceæ $ Antirrhineæ.
C CT. GENER. — Calyx 5-partitus obli-
quus, Corolle lypogyme + o pres-
siusculo basi saccato intus antice biseriatim piloso,
ominente faucem clau-
em
, labii superioris lobis deorsum pro-
re ew plicati r aen a aos
term
is oblon-
1 rium culare, e, plaoentis
dissepimento adnatis multiovulatis. Stylus simplex
ralibu
' pes sin
gulis poro singulo apertis. Sem ina plain mi-
nima o Li; Pr v. rugosa
b Europa australi + regione ro
nea ga. nunc în Indiam et Americam bo-
i vet su,
oppositis v. inter-
Melee nc penninerviis integerrimis, nunc
palminer. is lobatisque, Parti racemosis v. axil-
laribus solitarió
Enpuicu. Gen. Pl. 3892.
Antirrhinum (Diosc. et omnes veter. botan.) Tourn.
Inst. 167. t. 75. Juss. Gen. 120. C
t. 3-4, Bentu. Rev. I.
Syst. IV. 514 (14 spec.).
16. No 11. — Asarina Tovrn. l. e. 171. t. 76. —
rag a II. 158 (non a ee Spec. L. Gagrry.
Fr. . 53. fig. inf. Lawx. CI . fig. 1-2. Engl.
ot. t 129, 1155. Bot A per et Hrruscc. Fl.
roi > 51. Fiscn. et h. petrop. 2. (Linn
. litt. p. 93.) Corra Ho i p^ ze IV. 34. (Presi
si E ea (1). Mass. Gen. PI. mo
a. ASARINA : capsu ula membranac , loculis sin-
pee,
gulis infra apicem poro s singulo 1 qa regala met is. —
Folia — "arg" + À.
Tourn. l. e. Cuav
b. zero Cali FIERA v. lignescens fere
inverse pyrif asi obliqua , loculo postie o poro unico
antico, gemmis pions infra apicem aperto. — Fol.
infer. opposita v. rarius ternata, super. pleraque alterna
penninervia integerrima.
Cnav. l. e. 81. SEI LA hs nei
B. t. 129. 1155. Lis. et Hrrusec
CHARACT. SPECIEI : Varietas mera ex typo
A. majore in hortis enata.
52. f. inf. E.
Il n'est pas un amateur de plantes qui ne
connaisse ou possède ces charmantes va-
riétés, qu'ont obtenues en foule nos horti-
culteurs, de PA , transporté
depuis si longtemps de sa station naturelle
dans nos jardins.
Dans l'état de nature, cette plante, essen-
tiellement européenne, est connu du vul-
gaire sous les noms divers de Mufle deveau,
de Gueule de Lion ou de Loup, de Mufleau,
de Muflier, ete. Elle se plait dans les lieux
secs, sur les lisiéres des bois, entre les
pierres, sur les rochers. Elle se rapproche
volontiers denos habitations; aussi la voit-on
fréquemment décorer de ses fleurs de pour-
pre les vieux bátiments, les murs des jar-
dins, les décombres, et s'avancer ainsi jus-
que dans le cœur de nos villes. Là, sans
culture aucune , sans autre arrosement que
l'eau du ciel, elle se maintient sans cesse
vigoureuse et fleurie sur les ruines de mo-
numents écroulés, enfin, vestiges des dis-
cordes humaines, aprés avoir bravé des sié-
cles; lecon vivante et sublime que donne la
nature, ce grand étre toujours jeune et tou-
jours renaissant, à Porgueil de l'homme.
n Meisy. Gen. PI. additur :
(1) I La labii eric ioris lobus
sitim interdum deficiens ; sem. 1gos
colata y. ru
L 2
medius minor sæpe concavus v. ercetus; staminis quinti rudi-
-€883-
Il serait parfaitement oiseux de décrire
ici botaniquement la plante dont il s'agit ,
dont le type, et ses variétés sont si popu-
laires dans nos jardins. Parmi ces derniéres
brille toujours au premier rang le char-
mant A. m. caryophylloides, prés duquel
l'A. m. Youngianum, distingué par ses lar-
ges bandes d'un blanc pur sur un fond
rose vif, fera fort bon effet. Cette plante
nous fournit en méme l'occasion de rap-
peler aux amateurs toutes les belles variétés
sorties du type et l'aspect véritablement
ornemental qu'elles présentent groupées
ensemble.
LA. m. Youngianum, né tout récem-
ment chez M. Young, fleuriste à Epsom,
comté de Surrey (Angleterre), se trouve
déjà multiplié dans quelques établissements
du continent.
Cu. L.
CULTURE.
Bien que ces sortes de plantes puissent
être abandonnées à elles-mêmes, néan-
moins elles recoivent volontiers les soins
de l'homme; alors elles deviennent et plus
vigoureuses et plus florifères. Ainsi, bien
que toute terre leur soit bonne, elles ac-
quièrent néanmoins, dans un sol riche, de
plus grandes proportions; elles peuvent se
passer d’eau : mais avec des arrosements
abondants, leur végétation et leur florai-
son deviennent plus luxuriantes. Telle est
au reste l’histoire de toute plante sauvage
introduite dans nos jardins.
On les multiplie avec une extrême facilité
du semis de leurs graines ou de boutures
faites à froid, à l'ombre, dans un coin de la
serre froide ou sous un chassis, Avec une taille
raisonnée, ces plantes, bi- ou trisannuelles
dans la nature, peuvent durer 5 ou 6 ans.
L. VH.
3 ) Pia
Seseberraultia atcuata de ri.
Van Hoütteano.
ANA,
4e LIV.
PL. VII.
AVRIL 1847.
LESCHENAULTIA ARCUATA,
LESCHENAULTIE è rameaux penchés.
Érw. V. ci-dessus,
4. IL PL 176.
Goodeniaceæ. — Pentandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CT. SPECIEI e = —
CHARA d
multiramosa , ramis dud cati
ntis liberis; buco elongatis» praia
longiss ontorto, stigma " obliquo bilabiato,
tdem eh bilocular 27 po ollicari seminibus
oblongo-quadratis. pe Vies (od siccum).
"gr sg arcuata DE Meis in Lemm. PI. Preiss.
I. 416. Hooker in Bot. Mag
suffruticosa ramosissima, ramis primariis
divaricatis Reg ton e a: s sparsis filiformibus acu-
floribus mulos issimos terminalibus ,
daljuo nist eats lacini niis i abb cutis, corolla
vios magn laciniis. 3 latissimis pus ntibus bif-
aT
as
due includentibus, tubo brevi inerte intus frs
riceo. Hoox. Bot. Mag. t. 4265, (ad vivum.)
C'est au docteur allemand Ludwig Preiss,
que Pon doit la découverte de cette belle et
singulière espèce. Il la recueillit, en décem-
re1858, aux environs de Freemantle, crois-
sant dans un terrain calcaire sablonneux.
Drummond, qui accompagna Preiss, pen-
dant quelque temps, la trouva de son côté
dans la colonie de Swan River et en envoya
depuis des graines en Angleterre , desquel-
les sortirent les individus, qui servirent à
rédiger la description et à exécuter la figure
qu'en a données récemment le Dr Hooker
€t que nous reproduisons ici. Ce savant dit
qu'elle a bien l'aspeet de quelque grand
Polygala ligneux de lAfrique australe,
mais avec des fleurs excessivement nom-
breuses méme sur un petit individu. Si
nous ajoutons qu'à leur grand nombre ces
fleurs ajoutent l'ampleur, un agréable et
singulier coloris, nous pourrons nous dis-
penser de tout autre éloge.
M. W. H. de Vriese, professeur de bota-
nique et directeur du jardin botanique de
Leyde, qui a bien voulu nous promettre
sa collaboration à la Flore, eut l'avantage
de déterminer le premier cette belle plante,
d'aprés les échantillons récoltés par Preiss.
Nous avons reproduit ci-dessus: la phrase
spécifique qu'en a donnée ce savant dans les
Plante Pressiane (l. c.) et qui, bien que
rédigée d'aprés le sec, a néanmoins toute
la précision qu'on est en droit d'attendre
de lui. Voici la description du D* Hooker :
Dzscn. Plante semiligneuse, peu élevée,
procombante, dont les branches principales
étalées , striées, courbées en bas (d’où le
nom spécifique); les ramules plus dressés,
mais flexueux. Feuilles éparses, étalées,
petites, filiformes, aigués; fleurs amples,
terminales, solitaires, sur les nombreux
ramules. Tube de la corolle trés court, ven-
tru d'un côté, fendu de l'autre, velu-soyeux
en dedans; limbe bilabié; segments cinq;
dont trois étalés, amples , largement obcor-
dés, bifides et mucronés, d'un jaune de
soufre, à ailes trés-grandes; deux beaucoup
plus petits , obovés , renfermant les éta-
mines et le style, et d'un rouge pourpré.
Étamines glables; style long, flexueux,
capité et tomenteux en dessous du stig-
mate, qui est bilabié. »
Cu. L.
Explication des Figures.
Fig. l. Fleur dont on a retranché les pétales. Fig. 2
. Sommet du tube corolléen ouvert (fig. gross ).
>
CULTURE.
On peut regarder cette plante comme
une charmante addition à nos collections de
serre froide, où ses rameaux effilés, son
feuillage filiforme, ses grandes et nombreu-
ses fleurs bicolores feront le plus joli effet.
Il faut ajouter à ces avantages, celui plus
grand encore de fleurir au milieu de nos
hivers.
La culture en est extrêmement simple;
c'est en général celle des plantes de sa ca-
tégorie; c'est-à-dire qu'on la plante en terre
de bruyères grossièrement passée pour ne
pas en retirer les brindilles les plus fines
(contenant toujours une notable quantité
d'humus) dans des pots bien drainés. L'été,
on peut la sortir à mi-ombre, au nord, jus-
qu'à l'approche des froids. On Ja multipliera
avec facilité de boutures coupées sur les
plus jeunes rameaux, en leur laissant une
petite portion de talon. On les tiendra sous
cloche et sur couche tiède, à la manière
ordinaire. L'époque la plus favorable pour
cette opération est celle des mois de mai
et de juin, alors que les jeunes ramules ne
se sont point encore entièrement aowtés.
L. VH.
GP ~ > 1) e
JIOOCLTELT OX o e ucl Cit Hortal
( Hy brida)
4e LIV.
PI. VIII.
AVRIL 1847.
GLOXINIA TEUCHLERI (ayers),
GLOXINIE DE TEUCHLER.
Érvw. B. P. Groxm, auteur des
Observations botaniques (1785).
Gesneriaceæ Gesnerieæ. Didynamia-Angiospermia.
CHARACT, GENERIS. — Calycis tubus imo
s, limbo 5-fido v. 5-partito. Corolla
USE ge Via hine
i M
tylu i orbiculat
Herb: v. suffru D ustrali-americane
pleræque "iine rs oppositis — ra-
ate Sapte , floribus lis axil-
larib igor colma 7 pedicellatis Pisa nutan-
libus. “DC. (in
nia Luénrr. Stirp. Mart. Nov. Gen. HI.
Exel.
er.
295, Orobanche spec. réa Stob). Perna Val
z. apud Van
a. - EUGLOX XN: Cal $ parolos. Corolla [et v. cæ-
rulescens. erbæ caulescentes v. subaca
Rabinatais p I. c. Gloxiniæ conem "Mes Ll
Une des principales richesses de nos ser-
res au commencement de la belle saison ,
ce sont toutes ces délicieuses variétés, ou
hybrides de Gloxinia, dont on y admire
les brillantes fleurs pendant un si long
espace de temps, et chez lesquelles le bleu ,
le violet, le blanc et le rose dans leurs
teintes les plus riches et les plus veloutées
brillent d'un éclat inimitable. Que serait
une serre sans ces plantes ? Groupées cà et là
en grand nombre et en compagnie de leurs
alliées, les Achimènes, les Gesneria , etc.,
quelle variété de formes et de coloris! Que
de fleurs! quel splendide aspect! Aussi pour
nos amateurs, la famille des Gesnériagées
est-elle de toutes la plus importante et la
précieuse en raison des nombreuses et élé-
gantes plantes qu'elle leur fournit , et dont
l'énumération iei serait trop longue.
Tow. m.
e. SINNINGIA : Cd id Gk v. basi
3. 4. Martynia mr
13. G. trichotom
«HE Hon.
Bot. Mag. t. 1937. ape SM
apes
t. 1556, Bot. Reg. t. 213.
b. HEMILOBA : Calyx tubulosus teres nec angulatus 5-fidus,
— Herbæ "meme ya et io radicalibus
Hemiloba
— aut imo
alatus 5-fidus. — Herbæ caulescentes erecta, foliis oppo-
qe petiolatis crenatis
M
=
Sin : iin: se. nat. VI. 292. t. 12. Bot.
Reg. t 997, 1112. 1134. (Mix. Del. qon p. 4. Ex Dos.
Gen. Syst. IV, 649.) [Divis. Generis hæ sunt A. Decaspor-
Lu; synonymia partim ex illo partim ex aliis.)
C . SPECIEI : G. caule rnoso
elongato : foliis o oppositis petiolatis prole oblon-
gisve bullatis crenatis velutino hirsutis ,
reris axillaribus folio aber a dives oribus | -floris,
5-partiti lobis ovalis acutis, cor. lobis subæqua-
ibus intermedio cordato- ovato. Lo. . Reg.
1127. Cab. B. t. 1556
Glosinia conici Lm»
er precedent et G. speciosa
Lopp. var. rose ea a adulterio orta
Gloxinia Teuchleri on. (A PEPA et Neumann,
Revue horticole, 15 sr 1846, c. ic
C'est surtout de la G. speciosa que ce sont
issues la plupart des variétés dont nous par-
lons; fécondée ensuite avec la G .caulescens,
elle a produit aussi par ce mariage adultérin
quelques individus remarquables par leur
stature plus robuste , des fleurs plus gran-
des: traits qu'ils tenaient évidemment de
leur ai
Ce n'est
ensuite avec la belle G. sp. rubra, qu 'ont été
tentés les procédés d'hybridisation en usage.
Ils paraissent avoir complétement avorté
entre les Sinningia proprement dits (1), et
t d e ,et
(1) Nous devons toutefois mentionner ici que, se-
lon les horticulteurs anglais, leur G. cerina est pro-
venu de la Gi. spec. rubra , originaire, comme on
sait , des environs de Rio de Janeiro, croisée avec la
Sinningia guttata.
10
cette importante circonstance semblerait in-
diquer que ce sous-genre pourrait étre ra-
tionnellement séparé du Gloxinia auxquels
la plupart des auteurs le réunissent. Il
serait curieux de tacher de la croiser avec
la belle Gloxinia maculata Laérir. (Mar-
tynia perennis L.). Si Pexpérience réussis-
sait, il en résulterait une vigoureuse pro-
géniture, doublement intéressante et pour
le feuillage et pour la forme des fleurs.
Il serait entièrement oiseux de donner ici
une description botanique, soit de la G. cau-
lescens, soit de la G. speciosa, belles espè-
ces qui existent maintenant en nombre dans
toutes les serres. Nous nous contenterons
donc de dire quelques mots de la magnifi-
que plante hybride dont nous donnons ci-
contre la figure. Son histoire nous est peu
connue, et nous n’en pouvons certifier que
ce qui suit.
Elle a été obtenue, dit-on , dans ces der-
niers temps en Bohême, d’une fécondation
artificielle entre les G. caulescens et rubra;
et paraît avoir été mise dans le commerce
par M. Joscht, de Tetschen. Son port est le
même que celui de la G. caulescens, mais
son feuillage paraît plutôt appartenir à la
G. speciosa. Les fleurs, aussi grandes que
celles de la première, adit agréablement pa-
nachées de bleu sur un fond rose ou rouge,
soit par de larges bandes parallèles ou in-
terrompues, soit par des macules plus ou
moins grandes ou régulièrement disposées.
Un coloris aussi diversifié captivera certes
l'attention des Anthophiles, à qui l'hybri-
disation n'a encore présenté rien de tel
en fait de Gloxinia.
Cn. L.
CULTURE.
Le lecteur peut consulter les notes horti-
culturales que j'ai écrites à diverses reprises
au sujet de diverses plantes alliées, telles que
des Achimènes, des Gesneria, des Gloxi-
nia, etc, (t. I et II) et en appliquer la teneur
en toute sûreté, à la plante dont il s’agit,
dont la culture est absolument la même.
L. VH.
|
|
|
i
i DD i
Giflandsia Bulbosa Keok
Va
picta
——M——
4e LIV.
PL. IX.
AVRIL 1847.
221.
TILLANDSIA BULBOSA var. piera,
TILLANDSIE BULBEUSE , Var. à fleurs bigarrées.
Érm. V. ci-dessus , T.
Bromeliaceæ $ Tillandsieæ.
CHARACT, GENER. — V. ibidem.
CHARACT. ee et SYNON. : T. fol
paucis) e basi latissima circa bu Ibum rise longe
pene rigidis coriaceis tereti-convolutis, superio-
s basi angus iio (in £ coloratis), spica ramosa
tere bracteis ovatis distichis (sæpe coloratis),
is (sub-
IL. Mai,
1846. Pl. IV.
— Hexandria-Monogynia.
petalis acuminatis pur pureis brevioribus , eo
exsertis, filamentis infra apicem dilatatis. Hoo
ke e nee Hook. in Exot. Fl. t. 173.
; major, foliis persan bracteis-
que danses ote Tab. hic annexa!).
Au premier aspect, la plante dont il s’agit
n’est rien moins qu’attrayante, et n’a guére
pour se recommander aux amateurs que sa
singulière conformation, dont l'effet, quand
elle est fixée sur le trone arborescent d’une
des plantes de la serre, ou suspendu, sur
écorce, en compagnie de quelque Orchidée ,
dont elle simule le port, a quelque chose
d'original et de curieux; mais qu'elle se
dispose à fleurir! Alors ses feuilles, longue-
ment subulées , affectent la teinte du corail
qu'elles surpassent en éclat, et au sommet,
de l’aisselle de grandes bractées d'un coloris
aussi vif, sortent de longues fleurs, d'un
beau violet, que dépassent des filaments sta-
minaux d'un violet plus riche encore. Quél
changement! l’humble plante en peu de
lemps a revétu une des plus splendides
livrées végétales qu'on. puisse voir, Or, un
simple coup-d’eil, jeté sur la planche ci-
contre, apprendra aussitót si notre langage
est exagéré.
L'espèce type a été découverte , selon ce
que nous apprend M. Hooker, par feu le
baron de Shack, qui la trouva dans l'ile de
la Trinité; et la belle variété dont il s'agit
a été recueillie à la fois à la Jamaique, par
M. Purdie, voyageur pour le Jardin de
Kew, et au Guatimala , par M. Warscewitz,
voyageur pour l'établissement Van Houtte;
elle vient de fleurir également dans ces
,
$ SRA
deux jardins, pendant l'hiver 1846-1847.
M. Hooker dit qu'aprés la floraison les
feuilles, d'abord si brillamment colorées,
prennent ensuite une teinte verte conforme
à celle du reste de la plante; c’est un fait
que nous n’avons pas encore été à même de
vérifier chez les individus que nous avons
examinés.
En général, plus que toutes les autres
Broméliacées, les Tillandsiæ affectent des
formes étranges et souvent tellement dis-
semblables entre elles, que Pon est tenté,
au premier examen de les regarder comme
appartenant à des genres différents. Beau-
coup d'espèces ont des inflorescences véri-
tablement splendides, telle que celle-ci,
par exemple; toutes sont remarquables,
soit par leurs formes, soit par leurs fleurs,
ordinairement inodores? Nous n’en con-
naissons qu'une espèce, dont les fleurs ex-
halent une odeur exquise, la T. suaveolens
Nos. (V. Fiore, T. I. l. c. in nota), qui
parait malheureusement perdue pour nos
jardins. Voici la description que donne
M. Hooker, de la plante, objet de cet ar-
ticle.
» Descr. Plantes fasciculées, par deux
ou plus à la base, quelquefois croissant dans
deux directions opposées, et, comme celle
représentée ci-contre, s'attachant aux bran-
ches des arbres par des racines fibreuses,
2 ZIY,
fav, Vat, pe |
-€963-
gréles, pennées. Tige simple, feuillée à la
se, et immédiatement renflée-bulbiforme.
Feuilles subulées, coriaces, rigides, ondu-
lées, un peu contournées en spirale, lon-
gues d'un empan et plus, cylindriques, en
raison des bords singuliérement réfléchis
en dedans ou presque convolutés, nues d'un
vert sombre ; les bases des inférieures
remarquablement dilatées en squames très
larges, engainant le bulbe, d'un vert pale,
ponctué, avec le bord rouge; les supérieu-
res graduellement plus petites et presque
bractéiformes, richement teintes d'écarlate
et de jaune. Epi racémeux, à rameaux com-
primés, couvert de bractées distiques, écar-
lates, imbriquées, cachant entièrement les
boutons à fleurs. Fleurs longuement sail-
lantes hors des bractées. Calyce formé de
trois sépales verts, convolutés. Corolle de
trois pétales linéaires-lancéolés, pourpres,
acuminés , deux fois aussi longs que le ca-
lyce. Etamines et style exserts. Filaments
dilatés au-dessous du sommet. Stigmates 5,
cunéiformes, frangés au bord. »
Cu. L
A
CULTURE.
Aux articles Æchmea fulgens, Tillandsia | dont il vient d’être question, et qu'on devra
splendens, le lecteur trouvera des notions
générales sur la culture des Broméliacées ;
notions essentiellement applicables à celle
toujours tenir suspendue sur écorce, à Pin-
star d'une Orchidée,
L, VH.
Y
IOHANA Ch. L
í
yiia Neal
i
Mite
4e LIV.
AVRIL 1847.
ANGURIA MAKOYANA,
ANGURIE DE MAKOY.
Érxm. Altération d'éyyos (ss), vase; forme des fleurs.
Cucurbitaceæ
s bitidus ; sti-
$ Cucurbitex.
. M. 51. t. 169, 170. —
Bep. II, 197. Hoox. et Arn
Enpicn. Nov. Gen. et Sp. e
Neck. Elem. 384. (Warr.
Bsecu. Voy. 292.)
Exotica. Gen. PI. 5128.
HARACT. SPECIEI : Tota hirsuta ,
8
C A
caule elongato scandente suba
cirrhis sim-
plies folio brevioribus; pe sa duplo qu
laribus, masculis elongatis racemosis , dde
uniflori.
Anguria L. Gen. Siu Juss. = X Jaco. ed. Fas
t. 155. Lag. t. 747. Kunta in H B. Nov. Gen. et Spec,
H. 121. DC. Prodr. po st. Mies. 126 (91). Pa et
A
den se sessili-congestis y calyce carnodissimo miniato
hirsuto 4-5- -phy llo, „segmentis subul
emina nis Á. spinulose
et capitate Parr. et Expr. 1. c
Anguria Makoyana Nos.
SYNONYMIA. Momordica palmata Horrur.
Nous devons la communication de cette
nouvelle et intéressante espèce à l'obligeance
de M. Jacob-Makoy, horticulteur à Liége,
qui nous en a envoyé un rameau fleuri en
janvier dernier (1847). Il en avait recu
récemment lui-même les graines du Gua-
timala,
Elle mérite, d'attirer l'attention des ama-
teurs, qui peuvent en placer un individu
dans leur serre chaude, où ses larges feuil-
les, ombrageant suffisamment les vitres,
procureront aux autres plantes un abri tu-
télaire, en même temps que ses nombreux
capitules de fleurs, d’un vermillon-orangé
vif, y acquerront un effet ornemental. Il
geux d’en placer un ou deux dans les serres
à forcer les arbres fruitiers ou les ananas.
La, dans un milieu aussi chaud qu’humide,
elle fera tout particulièrement merveille par
la luxuriance de sa végétation.
Descr. Toutes les parties, les fleurs elles-
mêmes dans l'individu male (nous ne con-
1898008 point la TUI: son couvertes de
, cellu-
I
leux, blancs. Les tiges en sont vigoureuses,
très longues, anguleuses inférieurement,
cylindriques -sillonnées vers l'extrémité , et
marquées, ainsi que les pétioles et les pé-
doncules, de petites lignes blanches, éle-
vées. Cirrhes simples, oppositifoliés. Pé-
sera dans le méme but également ayanta-
tioles robustes, cylindriques, de moitié
(1) Characteribus partim revisendis his adderem : Masc.
calyce connata
Sic enim res se haben
ib
junioribus.
apud
+ ealycis
a, segmentis erectis (tubo nullo); staminum filamentis
plantam nostram Generi Anguriæ certe spectantem, ramo florifero quamvis juniore, floribus imo
bo 4-5-partito; corolla cum
tubo ovarium mentiente; lim
alycis dorsifixis.
nullis; antheris obcordatis parieti inflate ca
<>
moins longs que les pédoncules. Feuilles
arrondies (dans leur circonscription) tri-
lobées, profondément échancrées à la base,
dont le sinus, formé par les trois nervures
principales, est creusé à angle aigu; et
les deux parties latérales prolongées en
lobes arrondis, auriculiformes; lobes supé-
rieurs latéraux, ovés-lancéolés , brièvement
acuminés, très aigus, le médian plus ample;
nervures saillantes sur les deux faces, et
principalement en dessous; nervules rami-
fiées, enfoncées de manière à rendre la sur-
face supérieure des feuilles comme bullée.
Leur bord, très obsolètement sinueux ou
denté, est muni de petits aiguillons , comme
cornés , dus aux pointes terminales saillan-
tes des nervules tertiaires. Pédoncules cylin-
driques, robustes, axillaires, moins longs
que les feuilles. Fleurs nombreuses, presque
complétement sessiles, assez grandes, d'un
beau minium orangé, serrées et disposées
en un trés court épi capituliforme. Calyce
ové-ventru, trés charnu , légérement con-
tracté à la gorge, fendu au sommet en
Explication
Fig. 1. Coupe verticale d’une fleur mile. Fig.
4-5 lacinies linéaires-allongées , acuminées ,
charnues , subdressées. Corolle trés étroi-
tement connée avec le calyce, découpée au
sommet en 4-5 lacinies épaisses, dressées,
linéaires, obtuses, papilleuses en dehors,
jaunes, plus courtes que les segments caly-
cinaux. Étamines 2, ou plutôt anthères
ovées-cordiformes (filamente entièrement
nuls), insérées dorsalement à la paroi in-
terne de la cavité renflée de la fleur, bilo-
culaires et déhiscentes M QE
Cette plante est trés voisine de PA.
nulosa Porpp. et EnpL. l. c., mais alle en
diffère suffisamment par ses pédoncules
beaucoup plus courts, ses fleurs sessiles,
ses anthères ovées-cordiformes, à filaments
nuls, etc. Elle se Fapproche bosireonf aussi
e PA. capitata des mêmes, mais ses tiges
la ne sont point triquétres ; elle est
couverte de poils, et non glabre, etc. Nous
regrettons de ne pouvoir rien dire de Pin-
dividu femelle, qui peut-étre n’a pas encore
été introduit.
Cu. L.
des Figures.
2. Une anthère (fig. gross.).
CULTURE.
Les Cucurbitacées, appartenant à très peu
d'exceptions près, aux pays tropicaux, exi-
gent chez nous, pendant leur première jeu-
nesse surtout, une grande somme de cha-
leur et d'humidité. On leur applique done
avec avantage le mode de culture dont on
fait usage pour les melons. C'est-à-dire, que
lon en séme les graines sur couche chaude ;
sous châssis ou sous cloche, pour les repi-
quer en place, dés la 4° ou la 5° feuille. Soit
qu'on les éléve ensuite à l'air libre (dans les
contrées où cela est possible), ou qu'on les
tienne en serre, elles exigent un sol riche
et profond, parfaitement meuble, et d'abon-
dants arrosements. En serre, on en visitera .
souvent le feuillage , pour en chasser les in-
sectes qui aiment à s'y abriter; mais on ne
les seringuera que rarement et toujours
sous eondition d'une prompte évaporation.
La multiplication en est faite par le semis
et méme par le bouturage. Ce dernier mode
est souvent le seul praticable, lorsque,
comme dans la plante en question, on ne
posséde que l'un des deux sexes. Celle en
question , en raison de sa floraison tardive;
parait devoir rester toujours en serre (au
moins dans le nord)
L.. VH.
o ) - $)
Columnea pilosa Chil.
La
Columnea
aureo - ru
+
“p "
ens Jook
5° LIV. PL.
E MAI 1847.
COLUMNEA PILOSA,
COLUMNEE POILUE.
Erym. Fastus Corona (1), italien, botaniste obscur du XVIe siècle.
Gesneriaceæ § Gesnerieæ-Besleræ. — Didynamia-Angiospermia.
CHARACT. GENER.
Corolla tubulosa rooliuieule bei postice gibba
superiore erecto i i
antheris connexis, „postici rudimento
oo l- 5 circa basin ovarii, „Bacca | I-locula-
o
ad 4
Frutices Americani flexiles t tes
Folia "ten xia revi- -petiolata ae EL e ser-
rata hir pubescentia. Arg e peices
solitarti dvi efto Corolla cocci:
DC. Prodr. VH. 541.
Columnea Pium. Gen. . 28. 1. 49. 39. SLoax.
Jam. I. t. 100. L. Gen. 792. ro Gen. E kde Ill. t. 524.
Cay. ic, IV. 62. t. 391. Jaco. Hort, Vind . t. 48. Marr
nov. Gen, 111, 56. t. 226. f. 2. ExpLicm. Gen. 4157. MrisN
Gen. 304 (213 Poerr. et Expuicu. Nov. Gen. Chil. I
t ig Enum.
t. 206, etc. Bsnror. Fl. Guatim. 26. Manr. e
—S ond. t. 29. Bot, Reg.
t 805, Bot. Mag: t. 3081, rer BORGER in Ce: L. Herb. gen.
paia Rox». V. Bexrn. Scroph.) —
amat. 2e ser, III, t
Achi £, Jam. 271. (Excl. spec.)
imenis Spee. p.
CHARACT. iiri C. fruticosa erecta subsim-
plex tota aureo-sericea , foliis oppositis gr soi
iind. oig obovato o l
culato serr: i vid inzequilzetera hin
v
tubulosa calyce du uplo aeq compresso-
abeo dafs paululum ventricosa basi inflata curvata
que, limbi parum sv laciniis 5 ain erecto-
incurvis. Hook. 1. i
Columnea ud Nos. T potius Collandra pilosa
V. in nota sequente) (2).
SYNO ; Am aureo-nitens Hoox. Bot.
Mag. t. 4294.
Gesneria et Columnea pilosa Hort. belg.
Le facies tout particulier de cette Gesné-
riacée, les longs poils dorés qui la couvrent
e toutes parts, l'ampleur et la disparité
me de son feuillage, en font un objet
véritablement digne de figurer dans nos
co
Nous ne savons rien de Phistoire de cette
plante. Nous nous rappelons seulement
l'avoir vue, dès 1844, à la fois dans plu-
sieurs jardins belges, "et regrettons de ne
quons jamais que par ignorance. Le
svi directeur des Jardins royaux botani-
ques de Kew, qui, de son còté, vient tout
récemment de la décrire et e la figurer (I e.)
sous le nom de Columnea aureo-nitens, ne
cite non plus à son sujet aucune particula-
rité historique et se contente de dire que
les échantillons qu'il en pida en herbier,
sont originaires de la Colombie, et que l'in-
dividu du Jardin de Kew, d'apré rés lequel a
été exécutée la figure qu il donne, provient
e MM. Henderson, de Pine-Apple-Place.
Nous ne connaissons les spa de cette
curieuse Gesnériacée que par la figure que
nous venons de citer. Il est facile de voir, en
examinant les caractères analytiques qu’en
exprime M. Hooker, et que nous repro-
(1) uc est la traduction latine altérée de Colonna eec De nos jours les botanistes comprennent qu'en l'hon-
nt ]
neur e des personnes à qui ils dédient des genres, il est mieu
dé r qe noms en les latinisant; aussi aujo
(2) Corzanpra : Rings superi laciniis
imbo 5- gulari fler ecuryo ; stamina 4 inclusa basi in
us; docu nullo ;
urd'hui aurait-on pd tout simpleme
5 appressis is , corolla tubulosa — qa gibbosa antice an subven-
, pour en rappeler su e souvenir, de n’en point
annulum postice ta recta didyn
e fiss antheris per
rio firm ovato libero glandulis 5 nas gra ^at a ge posticis.
labiat
d
ovatis latis bifidis; placentis bilobatis saliva; stylus în clusus, stigmate bi
Species unica, de se
Collandra pi ioin
Tom. m.
supra agitur (nomen generienm ex xo, ferruminatio ; dep, stamen).
-€983—
duisons fidélement sur la planche ci-contre,
qu'elle n'appartient, non seulement point au
codi esneria , mais non davantage, selon
ous, au gen fon hassel , tels qu’ils sont
dalia ASE styre; En effet, elle s’éloi-
gne tout d’abord, du premier, par son ovaire
supère, et du second, par le limbe régulier
de sa sa corolle , ses étamines soudées en tube
à la base , et "l'absence de la cinquiéme éta-
iet rudimentaire. Ces deux derniers ca-
ractéres , et surtout la disposition tubulaire
des étamin soia (que nous
é
nouveau genre que nous proposons ici, sous
le nom de Collandra
Si nous eussions eu en nature devant
les yeux en écrivant cet article, les fleurs
de la plante en question, et obtenu ainsi la
confirmation de ce qu ‘indiquent les analyses
de la planche anglaise, nous n’eussions pas
hésité à changer, en tête de notre texte, le
nom générique qui lui a été donné. Nous
avons cru devoir toutefois, en le conservant
rétablir à e
ui par son pps à doit
avoir la priorité p" est d'ai
ment caractéristique. Voici Ta traduction
exacte a la description de M. Hook
« Descripr. Notre plus grand individu
est haut d'us pied et demi, suffrutiqueux ,
mais succulent, dressé, ou à peu prés, à
peine ramifié , d'une teinte générale dorée,
due à de nombreux poils soyeux d'un jaune
d'or, dg dans les jeunes pous-
ses. Feui s opposées , et de deux sortes;
dans chaque n dag est ovée-oblongue,
acuminée, denté cie, profo ndém ent
penninerve Du ere proéminentes en
dessous) , à
côtés
l'autre est décurrent sur la base du pétiole),
longue de 4 à 6 pouces ou plus, et briève-
ment pétiolée ; l'opposée trés petite (longue
à pe d’un pouce) sessile, ovée, acumi-
née, à base semblablement inégale. Fleurs
axillaires, fasciculées, dirigées vers la par-
tie courbe de la a plante (towards the back of
the plant; V. la figure), brièvement pédon-
culées, bractéées, Bractées lancéolées-laci-
niées. Cal e a sépales lancéolés,
ués, laciniés, ue les brac-
tées. Corolle tubulée, lég érement courbée ,
d'un brillant jaune d'or (en raison de poils
de cette teinte) à base gibbeuse en dessus,
un peu ventrue au milieu (en dessous); à
orifice oblique; limbe de ci
globuleuses, connées. Ovaire ové, poilu,
agné de cinq glandes, dont deux
dorsales , grandes, bifides; les 5 autres pe-
tites, claviformes. Style plus court que le
tube. Stigmate bilabié. »
Explication des Figures.
dont on a étalé le calyce. Fig. 2. Corps staminal. Fig. 3. Style, ovaire et glandes.
2
Fi Fleur,
Fig. 4. inis transversale de l'ovaire. (Fig, gross
CULTURE.
Cette curieuse
sémen
plante, pour réussir et
fleurir ai S nde
l. VI. Janvier
fitim buen (T. II. p. 178)
le lecteur trouvera des renseignemen nts de
culture enile, applicables à cette es-
pece. Comme ces autres plantes, elle craint
et aime á la fois l'humidité, pendant son
époque de végétation, et veut rester pres-
que à sec —— son fare On la ms
done en
compost, mélangé de fragments de briques
concassées et de morceaux de bois pourris.
Comme elle fleurit en automne et de bonne
heure encore au er c'est pendant
notre été qu'on l'obligera dre son
époque de repos. Multiplication facile de
jeunes boutures coupées aux arti ——
ou méme de graines, qu'elle donn "
blement sans trop de difficultés. C'est une
plante de serre chaude humide, lors de la
végétation ; et de serre froide et aérée, mais
ombragée, pendant le repos.
L VH.
3
RS
sinuatum
AD
Cletodendtran
A
Ovari
5° LIV.
PL. II.
MAI 1847.
CLERODENDRUM SINUATUM,
CLÉRODENDRE @ feuilles sinuées.
Érw. xAgpos, sort; d'évdher, arbre; arbre du
sort :
allusion, dit-on, aux qualités contraires des
diverses espèces de ce genre et de leur effet salutaire ou funeste dans l’économie animale.
Verbenaceæ $ Lantanee?.
CHARACT, GENER. — Calyx campanulatus quin-
quefidus v. quinquedentatus. Corolle hypogynæ
tubo cylindraceo ee Mine Be quinque-
partiti laciniis æqualibus a 4 summo co-
rollæ tubo liens ume: dne ey Y mall
um quadrilocula es loculis
St erus filiformis, stigmate bifido acuto. dt
bacc ere ia valje aai y. sæpius a
e 'cincta , nire s distinctis uniloculari cet
Semina in loculis solitaria. Embryonis exalbumi-
nosi i ra dicula infer
Arbores , v. Frutices X toti rarius scandentes),
De tropicos ‘vete sæ, in America parce
scentes, folii Snake villini indivisis v.
lobatis , petiolorum m basi eo y corymbis ter-
minalibus et axillaribus trichotom
secunda.
uniovulatis.
NDLICH. Gå Pl. 3708
(Parenth. excepta.)
e (v. Clerodendron) L. fon - GÆRTN.
LE 57. Pauss, Beauv. Fl. Ow. t. 32. 62. R. Ba.
Une espéce nouvelle de Clerodendrum ne
saurait manquer d'attirer l'attention des
botanistes et des amateurs, surtout, lors-
que, comme celle dont il s’agit, elle possède
à un haut dégré la beauté et l'élégance flo-
rales: qualités seulement compétentes pour
plaire aux seconds. Elle est une des nom-
breuses acquisitions dues au zèle et à Pac-
tivité de M. Whitfield, qui la découvrit
dans le district de Sierra-Leone, sur la cóte
occidentale d'Afrique, cette immense con-
trée, à très-peu près inconnue encore aux
Européens.
« C'est,» dit M. Hooker, à qui nous em-
pruntons ces détails et la figure ci-contre
(I. e.), « une de ces plantes auxquelles un
dessin ne saurait faire justice, et dont le
charme dépend de l'éléganee de la plante
(1)
Didynamia-Angiospermia.
Prodr. 510. Bot. Mag. et Bot eae
Pl. as.
M
in numer. mg Wa.
rar. t. 215. Flisar L, Gen. 788. excl. R-
t
AVI .
— Torre . Neue Entdeck. Il.
sec. Vial et ARNOTT, Jardine Journ. of nat. sc. 1. 130
CT SPECIEI : C. pubescens, ramis copio-
sis gracilibus, Ergo dipicoorat acuminatis si-
nuatis angulatisve basi cordatis, cymis multi-
fetis apart y “cales roses basi bibracteati
dins anis: , corollae hypocraterimorphæ (a albæ)
tubo gracili calycem triplo excedente, limbo 5-lobo,
lacime ovalibus, pas. styloque longissime
exsertis. Hoo
Clerodendrum (1) sinuatum Hoor. Bot. Mag.
t. 4255.
entiére, fleurissant de trés bonne heure,
se chargeant de nombreux capitules multi-
flores à l'extrémité de chaque branche, et
dont les fleurs, du blanc le plus pur et le
plus tendre, exhalent une odeur trés suave.
Elle mérite une place dans toutes les collec-
tions de serre chaude. »
Desc. C'est un arbrisseau peu élevé, pres-
que tout à fait tomenteux et trés ramifié. Les
rameaux en sont obtusément tétragones ,
et verts pendant la premiére jeunesse. Les
feuilles opposées, pétiolées (les inférieures
très longuement), ovées, ou ovées-oblon-
gues, aiguës, penninerves (nervures réu-
nies par des nervules transverses), à base
souvent cordiformes et 4 bords sinués-den-
tés ou anguleux. Les fleurs forment des
capitules corymbeux, solitaires, terminaux,
LL LL iii 1
L'emploi de la désinence purement gréque, on, n'est pas logique en latin; il vaut done mieux s'en abstenir.
—€983—
portés par un court pédoncule commun et
formés de trés nombreuses fleurs serrées j
trés brièvement pédicellées. Le ealyce est
petit, tomenteux, muni à la base de deux
trés petites bractées linéaires-subulées; le
tube en est cylindrique; les segments del-
toides-allongés, aussi longs que le tube et
presque étalés. La corolle est hypocratéri-
morphe , glabre, à tube gréle, cylindrique,
trois fois aussi long que le calyce; à limbe
découpé en cinq lacinies oblongues , arron-
dies au sommet et étalées. Les étamines sont
trés longuement exsertes, à filaments trés
gréles et à anthéres trés petites, Le style,
presque aussi grêle et aussi long qu’eux, se
termine en un stigmate bifide, et surmonte
un ovaire subglobuleux et glabre.
Ca. L.
Explication des Figures.
Fig. 1. Une fleur entière. Fig. 2. Ovaire et style.
CULTURE.
Le lecteur trouvera aux articles précé-
dents : Aphelandra aurantiaca, Franciscea
acuminata, Gardenia Sherbourniæ, Ixora
odorata, Luculia Pinceana, Oxyanthus
versicolor, ete., tous les renseignements né-
cessaires et applicables à la plante dont il
sagit. Je l'informerai seulement ici, d'une
manière sommaire, qu'elle veut la serre
chaude, un sol riche en détritus végétaux,
T mi sa à 1 A
e viva
=
chaleur et de l'humidité pendant sa période
végétative, Multiplication, comme à l'ordi-
naire, de boutures herbacées et du semis de
ses graines, si l'on a le bonheur d'en ob-
enir.
L. VH.
CUEFTCAX
0
OLA albo -Å
\
(
)
et} Ct
5e LIV.
PL. Iii,
MAI 1847.
12
to
a
BEGONIA ALBO-COCCINEA,
BÉGONIE à fleurs blanches et pourpres.
Érvw. V. ci-dessus, T. III. PI. 212
Begoniaceæ. — Moneecia-Polyandria.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
E Men SPECIEI : B. Acaulis, foliis oblique
carnosis sublobato-sinuatis glaberrimis longitudine
petiolorum; petiolis appresso-hirsutis; sepalis 2 ex-
terioribus rotundatis (extus coccineis) reliquis mino-
ribus obovatis som dk voe turbinato trialato , alis
latis subaequalibus
Begonia albo-coccinea Hook. Bot. Mag. t. 4172.
— — Paxron’s Mag. of Bot. n° CLV (1846) cum. ic.
La Begonia albo-coccinea est originaire
de l'Inde orientale. M. Hooker, qui, le pre-
mier, la décrivit et la figura, nous apprend
que le Jardin royal botanique de Kew, qu'il
dirige, est redevable des individus qui y sont
cultivés aux graines envoyées de Z'Inde par
M.Strachan, de Twickenham, comté de
Surrey.
N
NN S
Yj (TAAL LULÙ
LUN HWA
| N
Elle est acaule, ou plutôt douée d'un
caudex rampant et progressif, semblable à
celui des B. hydrocotylifolia, heracleifolia,
octopetala, etc. Des pétioles, de cing et six
pouces et plus, d’un rouge vif, couverts
de poils épars et munis à la base de larges
stipules membranacées, portent des feuilles
entièrement glabres, obliquement orbicu-
~€36>-
laires-ovées, peltées, épaisses et même un
peu charnues, subcoriaces, obtuses ou à
peine aiguës ; à bords légérement réfléchis
en dessous, sinués ou inégalement sublobés.
Le diamètre de ces feuilles équivaut à la lon-
gueur du pétiole. Les pédoncules sont basi-
laires et s'élèvent à un pied, un pied et demi
de hauteur; ils sont pourpres aussi, cylindri-
ques et se divisent au sommet en une am-
ple panicule lâche, dont chaque division
est bractéée à la base. Comme c’est le cas le
plus ordinaire, les fleurs mâles se compo-
sent de quatre sépales inégaux, dont les
deux extérieurs sont amples, presque orbi-
culaires, pourpres-coccinés en-dehors, d’un
blanc rosé en dedans ; les deux intérieurs
étroits, obovés, blancs ou rosés. Les fleurs
femelles sont semblablement composées, et
portent quelquefois un sépale de plus. Les
étamines et les styles, d'un jaune d'or, ne
différent en rien de ceux des autres espéces.
Les angles du fruit sont presque égaux.
CH. T.
CULTURE.
Le lecteur trouvera, à l’occasion d'une renseignements entièrement applicables à
belle congénère, dont il a été question ré- | celle dont il s’agit ici.
cemment (T. III. Pl, 212), des renseigne-
ments sur la culture générale des Bégonies :
L. VH.
Ao — Nem
T. ? ;
Mendiobiun foi MOSLUM Roxb.
Le
5e LIV.
PL. IV.
DENDROBIUM FORMOSUM.
DENDROBION ELEGANT.
" Li n che . 7 .
Erm. devd poy, arbre; Gig, je vis; qui vit sur les arbres.
Orchidaceæ § Malaxeæ-Dendrobiæ — Gynandria-Monygynia.
CHARACT. GENER. — Perigonii membranacei
foliola exteriora erecta v. Sont, lateralia
e Mee cum pede gynostematis e eere
teriora conformia exteriore postico major
minora. Lie itin cum pede gynostematis atin
latum y. connatum sessile indivisum y. trilobum
pius md Gynostemla semiteres basi
longe productum. Anthera bilocularis. Polli-
nia 4 je pues collateralia.
Herba indice epiphyte caulescentes v. aere i
repente pser idobulbiforo, foliis planis sæpius venosis
floribus euer fontientaa is v. racemosis an
lis speciost
Exouen. Gen. Pl. 1369.
Dendrobium ei wz. Nov. Act. Ups. VI. 82. t. 5. f. hs
R. >: gr m Db. "puer uk dors. Ex. si t. 10.
Hoo Bot. Reg. t. 548. 1290. 1291. tale
— es; en. pu nti 1865 (4686 +. 65. 1839 (t. 20
. 64). ee Ic. t. 99. Roxie Him. t . 2. Linn. Sert.
t. 3. 18. Mess. Gen. Pl. 370 pA Bot. Ns. 1. 2906, 3418.
3643. Warr. Pl. as. rar. t. 29. 3 195. 196. A. Rucn. Fl.
=
MAI 1847.
226.
Nov. Zel. t. 26. T Astr. t. 5. 9. cr ad pup t. 41, Fer
nm Gen. t vi Moret. in . Soc Nat. Straab.
MI. S.A. Mob nn. Sc. nat. pm Xv. fo t. 8. etc. ete.
~
yv- vm Bot. de sep in locis.) — Onychium BLuwe Bijdr.
323. f. 10. Pedilonum Br. Op. cit. 36. Desmotrichum
Brume Op. cit. CY Sa;
Gastridium BL. op.
518, Keren Lo in enm ass. teste Linz. Bontia Perry.
T
RACT. SPECIEI : D. Caulibus ae PR
dull s pilosis, iem distichis ovatis apice obliqr
ginatis obtusis, racemo bre vi terminali ni 5-floro ro,
bracteis brevibus ovatis (floribus maximis), sepalis
s basi longe productis, pe-
talis duplo iius acutis, labello obovato dilatato
Les m basi columnæ in calcar obtusum con-
pis
Dendrobium formosum. Roxs. Fl. Ind. III. 485.
Wall. Cat. 1998. . in Watt. Pl. as. rar. P 34.
t. 39. Paxr. Mag. of Bot. April. 1839. c
ei a rr ETE
Dans cette plante, C'est moins l'étrangeté
des formes, qui attirera l'attention de Pama-
teur, que le nombre, l'ampleur, le coloris
délicat et l'odeur suave de ses fleurs: qua-
druple caractère qu'elle possède à un haut
dégré et qui la laisse, comme le fait remar-
quer avec raison M. Lindley, parmi les Epi-
phytes à fleurs blanches de l'Inde, sa patrie,
à peu prés sans rivales, à l’exception de la
superbe Phalænopsis amabilis. Elle est en-
core fort rare dans les collections; aussi
est-ce une bonne fortune pour nous d'avoir
à annoncer à nos lecteurs l'arrivée toute
récente dans le Jardin Van Hourre de beaux
exemplaires de cette plante , lesquels, mal-
heureusement pour l'avantage de notre des-
cription, ne sont pas en fleurs au moment
oú nous écrivons.
Son habitat parait extrêmement étendu.
Le Dr Roxburgh, qui l'a le premier décou-
verte et l’a aussi fait connaître le premier,
dit qu’elle croît sur les arbres dans les fo-
rêts du Silhet, dans les Monts Garrow, où
elle fleurit en avril et mai. Le Dr Wallich
Pa ensuite recueillie dans les montagnes du
Népaul (et du Silhet), près de Moulmein ,
dans PArtaban, dans le Tavoy, sur la côte
de Tenasserim, en fleurs et en fruits tout
à Ja fois dans la saison sèche ou pluvieuse.
M. Griffith, l'a trouvée aussi sur les arbres,
près de Moulmein. Elle ne paraît pas ce-
pendant avoir été observée encore dans les
nombreuses îles de l'Archipel indien. Selon
M. Wallich, elle s'étale en larges touffes sur
les arbres et même sur les rochers.
Descr. (1) Tiges cylindriques, allongées ,
assez robustes, annelées (cicatrisées annu-
lairement par les vestiges des anciennes
(1) Descriptio quidem manca, ex figura et phrasi
specifica solummodo deprompta, planta viva nec
sicca sub oculos in flores adeunte,
<a>
feuilles) sillonnées-costées, brunâtres pen-
dant la vieillesse, et légèrement poilues, pen-
dantes. Feuilles distiques , ovées, obtuses,
obliquement échancrées au sommet. Fleurs
très amples, d'un blanc pur, relevé sur le
labelle d'une macule longitudinale orangée,
plus ou moins fondue; elles sont disposées
par 4 ou 5 en une grappe assez courte,
terminale, nutante. Pédicelles (longs d'en-
viron 2 pouces), pourvus chacun à la base
d'une trés courte bractée-ovée. Segments
extérieurs du périgone oblongs, aigus, la-
téraux, prolongés en sac à la base; les inté-
ricurs deux fois plus larges, aigus ; tous
connivents, délicatement veinés (veines ana-
stomosées). Labelle obové, dilaté, étalé en
éventail, rétus et conné avec la base du
gynostéme en un éperon court, large et
obtus, qu'il forme concurremment avec les
segments latéraux externes. Gynostéme
court, arqué.....
Ca. L.
CULTURE.
Cette Orchidée, l'une des plus magnifi-
ques, dont on puisse orner une serre, se
cultive avec une extrême facilité, et de la
même manière que ses congénères. En rai-
son de son habitus particulier (tiges pen-
dantes), on la fixera, en compagnie d’autres
Orchidées, de Broméliacées, de Fougè-
res, ete., sur un tronc d'arbre un peu élevé,
au moyen de fils de plomb ; en maintenant
de la même manière un peu de mousse
autour du rhizome, dont on entretiendra
la fraicheur, pendant la saison de végéta-
tion, au moyen de fréquents seringages.
Pendant toute cette période, elle exige
beaucoup de chaleur et d'humidité; mais
comme toutes les autres Orchidées tropi-
cales, lorsque sa végétation est accomplie,
elle veut un repos à peu près complet, au
moyen d’un abaissement assez considérable
de température et d'humidité.
L, VH.
5e LIV. PL.
A MAI 1847.
te
t2
NI
DISTEGANTHUS BASI-LATERALIS,
DISTEGANTHE è inflorescence basi-latérale.
D # ` e y al . x . D
Eryn. Norsyos, à deux étages; @vécs, fleur; allusion à la disposition de la corolle au-dessus du
réceptacle dans ce genre. Cette dénomination est, on le voit de reste,
métaphorique.
une catachrése toute
Bromeliacex $ Billbergieæ. Hexandria-Monogynia.
CH ARACT. GENERIS. rigonii IN
n
1 e s in Cole elongat
ovario continuum trigono - rotu na
rassæ apice libere applicate; interiores discrete
in tubu omnino liberum basi spiraliter
um ad apicem petaloid ER A
ad latera tubi calycini in Pea qu
opposita, tria cum se ali
crassis plan is s
ubulatim involutis apice liberis; antheris subsa-
gittati vix mes basi spiraliter tortus
t angustior trigonus sursum dilatat
tibu Sak: divisis papillosis "perite: d sonvolutis
usi inferum crassissimum car
Si notre mémoire n’est pas en défaut, l’in-
troduction de cette intéressante plante est
due à M. Mélinon, qui Paurait envoyée vi-
vante de Cayenne au Muséum d’histoire
naturelle de Paris. L’ayant vue fleurir, à di-
verses reprises , l'année dernière (1846), et
notamment en novembre, dans l’établisse-
ment Van Houtte, nous pümes l'étudier à
loisir et nous assurer par l'analyse qu'elle
n'appartenait à aucun des genres de Bro-
méliacées jusqu'ici déterminés, par sa co-
rolle suspendue sur une saillie interne du
tube calycinal et laissant une cavité, ou
chambre, entre elle et le réceptacle propre-
ment dit; et par ses étamines enveloppées
dans des plis des lacinies d'icelles, etc.; en-
fin par son mode d'inflorescence, consistant
en nombreux épis ovés-globuleux , briève-
ment stipités et sortant horizontalement de
la base d'un trés court caudex.
Tout l'ensemble de cette plante est véri-
tablement ornemental. Ses feuilles étalées
en rosace, d'une forme toute particulière,
Li L
Tow. m.
= arctissime 7 a connatum et —
m trilocular n quovis loc se ie
fanioulis crassis in ro io m bicru
parum infra verticem parieti affixis ho lidia à dE
pendentia Ba cca sapsularis, m" accrescente
e toto marcescente c
"He rba para gem indico ‘wml, asc ages ne
oe laterali-basilaris , = to-glo-
bulosis pluribus ^e eviter wit is, ape
cil imbricatis orbiculatis ; pr lutea.
Species unica de qua infra disseritur.
Disteganthus basi drill Nos. sub tab, pra-
senti.
Pitcairnia v. Billbergia spathulata v. spathu-
le folia? Hort. par.
et revétues d'un épais duvet furfuracé,
pourpre, rosé, ou blanchatre; ses gros et
nombreux épis d'un rouge carminé, délica-
tement piquetés de points blancs et portant
des fleurs d’un jaune tendre, font un fort
bel effet, dans une corbeille, ou dans une
écalle de coco suspendue au sommet de la
serre.
Descr. Plante acaule (ou à caudex très
court) émettant de nombreux stolons laté-
raux trés longuement stipités, et couverts
de nombreuses squames , ou feuilles rudi-
mentaires, imbriquées, spirales, appliquées,
très courtes, brunes. Feuilles nombreuses,
très étalées, spirales-alternes, imbriquées,
dilatées-amplexicaules à la base, contractées
en un large pétiole canaliculé, dilatées en-
suite de nouveau en un ample limbe cordi-
forme ou ové-lancéolé, caréné en dessous,
très finement strié-nervé en dessus, atté-
nué au sommet, horizontal ou même re-
courbé, pendant à l'extrémité, d'un vert
tendre ou jaunâtre en dessus, couvert en
42
m m
dessous comme nous l'avons dit plus haut,
à bords (ainsi que les pétioles) dentés (dents
oncinées, dirigées en haut).
Seapes courts, horizontaux, basilaires,
simples, assez nombreux , terminés par un
épis gros, capité, jlóbulods; formé de
squames épaisses, convexes, trés serrées,
imbriquées, amples, ovées-arrondies, coc-
cinées, bordées de dents fines (dont une
terminale plus longue) et couvertes de petits
points enfoncés, épars, blancs (poils soyeux,
appliqués, disposés en une étoile irrégu-
liére), presque glabres et finement striées
en dedans. Fleurs solitaires dans l'aisselle de
chaque squame, et trés briévement pédi-
cellée, nue à la base (ébractéée). Tube ca-
lycinal (long de plus d'un pouce) subtri-
gone, revêtu d'un court duvet furfuracé,
blanc-rosé; formé de trois segments apicu-
lés, appliqués, imbriqués, libres au sommet,
charnus, soudés ensuite en un tube continu
avec l'ovaire dont il est indistinct, et tri-
gone-arrondi, canaliculé sur chaque face.
Corolle entiérement libre, formée de trois
segments libres, connivents, nus à la base,
involutés en un tube tordu légèrement en
spirale à sa base, qui est insérée, sans adhé-
rence appréciable, sur une saillie latérale du
tube calycinal, de manière à laisser entre
elle et l'ovaire une cavité assez grande,
traversée seulement par le style. Ce tube
est mince, hyalin, et se dilate au sommet,
qui est exsert, en trois lobes ovés, subétalés,
épais, d’un jaune tendre.
Filaments staminaux 6 ; dont trois oppo-
sés aux segments de la corolle, et trois
alternes; tous plans, épais, enveloppés
comme dans un fourreau par un pli prati-
qué dans les segments de la corolle; di-
latés et libres au sommet et portant des
anthères dorsifixes à deux loges parallèles,
élargies à la base. Pollen irrégulièrement
globuleux, lisse, d’un jaune très pâle.
Ovaire infère, très charnu, très étroite-
ment conné avec le calyce, trigone-ar-
rondi, triloculaire. Ovules, 2-5-4, ovés-
arrondis , fixés horizontalement par des fu-
nicules courts, soudés en un trophosperme
pariétal , bilobé, fixé un peu au-dessous du
sommet de l'angle de chaque loge.
Capsule baccacée, oblongue , résultant de
lovaire et du calyce accru, et couronnée
par le limbe corolléen marcescent, le style
et les étamines, dont les vestiges persistent...
Nous avons déjà constaté dans diverses
plantes, le mode d'insertion staminale que
nous relatons plus haut. Nous l'avons ob-
servée notamment dans diverses autres
Broméliacées (Billbergia rhodocyanea Nos.)
dans des Liliacées (Aloë) et des Acanthacées
(Ruellia, Solenostylis Non. msc.).
Cu. L.
Explication des Figures.
Fig. 1. Une fleur isolée. Fig. 2. Oyaire et tube calycinal, coupés reo ns pour faire voir Pin-
tale de Vovaire. Fig. 5. Portion supérieure d’une feuille, réduite au 1/6.
CULTURE.
L'habitus singulier de cette plante, le du-
vet diversement coloré qui en couvre le
feuilles, sa singulière et brillante inflores-
cence, en font un objet bien digne de figurer
dans une serre chaude, parmi ses congéné-
res, avec lesquelles elle offrira le plus cu-
rieux contraste, et parmi les res , les
Æschynanthus, etc. Tenue en une cor-
un
tés , et qu'on aura remplie, sans les fouler,
de fr ragments de tourbe et de détritus végé-
taux (brindil les de bois pourri, mous-
ses, etc), elle fera merveille et fleurira
chaque Se à diverses reprises.
s la possession de cette intéres-
sante slanted à Pobligeance de eumann,
chef des serres du Jardin des. Plantes de
Paris
beille à jour, ou tout as ed je
la cultive moi-méme, da e écalle de
coco, dont on aura coupé les de extrémi-
L. Vil.
p
Shaphislemma
) )
i pulcbe El nu Hall
1
5e LIV.
PE: VI.
MAI 1847.
RHAPHISTEMMA PULCHELLUM,
RHAPHISTEME ELEGANT.
`
Erw, papis [à es] , aiguille ; ir couronne (1); allusion à la forme aciculaire des ligules
e Vandrozone externe.
Asclepiadaceæ $ Asclepiadeæ-Haplostemmæ. — Pentandria-Digynia.
CHARACT. GENER. — Calyx alte 5-fidus. Co-
rolla campanulata, limbo 5- por: Gynostegium
Corona dam a (2) 5-phylla
foliolis gynostegium duplo dde ot exsertis
eel tubum m ssbaequantibus ligulatis etur chen
apice inflexis. Ant the re mbra ana ter rmin
ER
ron pen ndulæ. Stigma vicis bit obscure
onum medio umbilicatum. Folliculi sæpius
Dios solitarii subventriccsi. Semina comosa
Frutices indici v. moluccani volubiles glabri;
f mand J dio s 52 landulifera
a
(siccitate fuscescentia); flores majusculi albidi co-
rymbosi (Decaisne).
En général, les nombreuses Asclépiada-
cées, connues et introduites jusqu'ici, ne
nous ont point accoutumés à l'ampleur de
leurs fleurs. On ne connaît guère que les
Stephanotis, les Schubertia, les Calotropis,
les Arauja (Physianthus), les Cryptostegia,
les Stapelia, les Hoodia et quelques autres
(nous allions oublier la magnifique Hoya im-
perialis), qui sous ce rapport, fassent excep-
tion à cette règle commune. Hatons-nous
de dire, que si les plantes de cette famille
n'offrent pas toujours un grand volume flo-
ral, en revanche, la disposition, la con-
struction singulière, le vif coloris, et sou-
vent l’arome exquis de ces fleurs, en font
des objets fort désirables pour Pornement
de nos serres. Citons seulement à l'appui de
cette assertion la Roulinia versicolor Non.,
le Centrostemma Lindleyanum DECAISNE ,
(Cyrtoceras reflexum Hort.) presque tous
(1) Scribendum esset, ad qoe Rhaphidostemma.
(2) Vitanda paraphrasi, in scientia semper
inutili etiamque non semel negotiosa, jamjam pro
» est corona staminea Auctorum ;
prium Androzonam proposuimus. Androzona simplex, aut exter?
est a Auct.
(3) Eadem ratione, pollinia scripsimus.
iis temma Watt, Pl. as. ra . Wicur et Ans.
Contrib. 54. Expuice. dé. Pl. 347 Mai God; p (Rha-
n /) 268 (175). wn in à Prodr. VIH. 5
CT. SPECIEI : R. volubile , foliis dui
labris s supra pe-
rana ue
toen glanduliferis , corollæ laciniis ovatis obtusis
rectis, coronæ 8 stamineæ foliolis e gyorg ae Sert
bu
superanti
à
de Taname Wau. 1. c. t. 163.
Paxr. Mag. of Bot. no CLVIII (I uy
SYNON UNIT pulchella Roxz. Fl. ind. II. 54.
Pergularia? campanulata Herb. Hamr. sec.
IGHT.
les Hoya et les Asclepias, les Ceropegia,
les Gonolobus , les Boucerosia, les Caral-
luma, etc., ete., toutes plantes gracieuses
à divers titres
La plante), qui fait Pobjet de cet article,
joint, elle, à l'ampleur de ses fleurs, un co-
loris variable, une odeur agréable, une tige
grimpante, un large feuillage, une crois-
sance rapide et vigoureuse. On ne sait rien
de l'histoire de son introduction à l'état
vivant en Europe, et M. Paxton, qui en
donne tout récemment une figure (I. c.)
nous apprend seulement qu elle vient de
fleurir en Angleterre, en octobre dernier.
Son histoire botanique est mieux connue.
Elle a été découverte dans l’Indoustan ,
(1)Planta hae in flores sub oculos nec sicca nec
vivente adeunte, descriptionem botanicam invitus
prætereo.
staminea corona ro-
Androzona interna gem ui Ailis
-€963-
par le docteur Wallich, directeur du Jardin
botanique de Caleutta, et le premier il en
donna la figure et la description dans son
magnifique ouvrage, intitulé : Plante asia-
tice rariores (1. c.). Elle croit notamment
dans le Silhet, le Pégou; aux environs de
Rangoun, de Tavoy, ete.
Desc. C’ os un pum Vies Yolubile,
robust te,
cordées-ovées-acuminées, très na lon-
guement pétiolées, veinées-réticulées, d’un
pourpré-obscur pendant la jeunesse, d’un
vert foncé ensuite. Le pétiole est cylin-
drique, glandulifére en dessus, à son
point d’insertion avec le limbe foliaire. Les
fleurs sont grandes, tubulées-anguleuses,
campanulées, odorantes, disposées en grand
nombre en corymbes nutants, longuement
pdc Lia intrapétiolaires?),
D'abord d'un blanc de créme, elles devien-
nent ensuite d'un jaune citrin trés pale; les
cing lobes du limbe, sont trés amples,
oblongs-aigus , ou obtus, révolutés oblique-
ment au sommet; au milieu une strie rose
longitudinale; à chaque sinus une autre
transversale et de la même couleur relèvent
agréablement la paleur du coloris. Chaque
pédicelle, renflé au sommet, se termine par
un court calyce quinquédenté. L'androzone
est double et ne dépasse pas (?) Porifice du
tube de la corolle; l’externe est pentaphylle,
à lacinies bifides et ligulées. Cette disposi-
tion de la corolle, que nous décrivons d’après
la figure ci-jointe, ne correspond pas à celle
qu'exprime la phrase spécifique ci-dessus;
phrase rédigée probablement d'aprés le sec.
Reliqua desiderantur; precedentia etiam et
incompleta).
—
Cn. L
CULTURE
Les détails de culture dans lesquels je
suis entré, à l’occasion de la Schubertia
auricoma (V. ci-dessus, t. IL. pl. 170) peu-
vent s'appliquer entièrement à la plante en
question. Celle-ci, néanmoins, parait être
encore d'une végétation plus vigoureuse;
le feuillage en est plus ample; les fleurs
plus grandes, plus nombreuses, plus belles ;
et leur double coloris ajoute singulièrement
à leur bel effet. On la plantera done dans
un riche compost, en la faisant filer dans
la serre chaude, le long des chevrons, dans
un endroit chaud et vivement éclairé. Si
Pon peut Py mettre en pleine terre, elle
n'en deviendra que plus vigoureuse et plus
amplement florifére. On la seringuera abon-
damment pendant tout le temps de sa pé-
riode végétative, tant pour la faire pros-
pérer dans un milieu chaud et humide, que
pour en entretenir le feuillage net et exempt
des acarus, des cochenilles et autres pestes
semblables. Multiplication de boutures, cou
pées avec talon lors des jeunes pousses.
L. VH.
th
OTN odoialtsoima
i
)
Gone
mae
^en
5e LIV.
PL. VII.
GONGORA ODORATISSIMA,
coxcon à fleurs très odorantes.
Erym. V. ci-dessus, T. I. p. 207.
Orchidaceæ $ Maxillaride (1). — Gynandria-Monandria.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARACT. SPECIEI: G. Sepalis lateralibus late
ovato-obliqui inatis ‘supremo lanceolato , om-
nibus margine revolutis dorso carinatis supra papil-
loso-tomentosis ; hypochilio dorso plano ventre acuto
fisso, lateribus compressis, basi extus rostratis, cor-
Le genre Gongora se compose jusqu'ici
d'un petit nombre d'espéces (10 ou 12), plus
distinctes entre elles, à proprement parler,
par la diversité extréme du coloris floral
que par des formes vraiment caractéristi-
ques : eneore sous le rapport du coloris des
fleurs, celles que l'on considére comme es-
pèces, varient-elles elles-mêmes d'une ma-
niére extrémement remarquable. Aussi la
distinetion botanique de ces plantes est-elle
plus spécieuse que scientifique (1).
Celle dont nous allons entretenir nos lec-
teurs nous parait comporter en elle-méme
un peu plus de différences caractéristiques
que ses congénères, en méme temps que la
grandeur de ses fleurs et leur coloris tout
nouveau l'en distinguent tout d'abord. Nous
en devons l'obligeante communication à
M. Jacob-Makoy, de Liége, en la possession
duquel est le bel individu, dont nous don-
nons ci-contre une exacte figure. Nous ne
connaissons rien de son histoire , si ce n'est
que cet honorable horticulteur l'a recue
tout récemment de la Guayra. Ses fleurs
sont trés nombreuses, paraissent durer plus
(1) Nous nous proposons de revenir plus tard sur
ce sujet et d'appuyer notre assertion de preuves
suffisantes.
(1
Lismey's Vegetable Kingdom, p. 82.
nubus anticis latis incurvis, posticis filiformibus por-
n
rectis; epichilio ovato acuminato valde lateraliter
OIN pI CSS
Gongora odoratissima Nos.
longtemps que celles de ses congénères et
exhalent un arôme aussi puissant que suave.
Descr. L Jobulb t lec fenillessont
absolument les mémes que dans les autres
espèces; peut-être ceux-là sont-ils un peu
plus distinctement ancipités , et celles-ci un
peu plus petites (elliptiques, aiguës , seule-
ment trinervées). Le scape, pendant, est long
de plus d’un pied et se termine par un ra-
cème (candélabriforme renversé) multiflore
presque aussi long. Les fleurs, plus grandes
que celles de ses congénères, sont alternes,
quelquefois opposées , rapprochées, portées
par de longs pédicelles arqués, munis chacun
à la base d’une bractée lancéolée, appliquée;
et lá, légèrement renflés, distinctement arti-
culés sur le rhachis. Sépales latéraux large-
ment ovés-obliques, soudés-opposés , acumi-
nés, carénés dorsalement (5-nervés; nervure
médiane caréniforme) d’un riche pourpre
vineux, à bords révolutés; le supérieur lan-
céolé, souvent à moitié réfléchi en arrière ;
tous trois couverts en dessus (ad lentem)
d'un duvet très court, papilliforme, auquel
ces trois sépales doivent leur couleur. Les
deux sépales sont épais, généralement con-
formes à ceux des autres espèces (linéaires,
contournés en une spirale apicilaire très
aiguë); d'un brun pâle, obsolètement pi-
-£963-
queté d'une teinte plus foncée. Leur bord,
décurrent le long du gynostéme, s'arréte
avant d'atteindre l'insertion des sépales la-
téraux. Celui-ci est subtrigone, renflé ca-
pité au sommet, agréablement fascié de
pourpre
Le «belle, articulé avec le gynostéme par
un faible onglet jaune , offre des différences
assez notables avec celui des autres Gongo-
res. L'hypochilie en est d'un jaune d'or, re-
levé et fascié d'un pourpre brun en dedans.
Il est plat en dessous, comprimé-aigu longi-
tudinalement , fendu en dessus. Les cornes
de la base sont larges , involutées; celle du
sommet, trés finement filiformes , se prolon-
aes en arriére en une sorte de rostre assez
épais. L’épichilie est soudé au premier par
un onglet qui, plié brusquement à angle
aigu, se prolonge en arrière en un tuber-
cule plan en dessus, fortement renflé-sub-
bilobé au sommet; en dessus, il avance
entre les deux lèvres rapprochées (de Pépi-
chilie) est alors latéralement comprimé et
se termine en un mucron court. Le limbe
proprement dit, est ové-lancéolé, trés acu-
miné (pungent), d'un brun pourpré.
Cu. 4
Explication des Figures.
Fig. 1. Le labelle vu de profil. Fig.
garde).
2. Le même vu de face en arrière (figures renversées par mé-
CULTURE.
Rien de particulier à recommander pour
la culture de cette belle espèce, à laquelle
on donnera les mêmes soins que ceux que
j'ai décrits déjà dans ce recueil, à l'occasion
de plusieurs autres Orchidées, et notam-
ment au sujet d’une de ses congénères, la
Gongora leucochila (Y. Y. p. 207).
L
Z uee
Lilium callosum
|
|
5e LIV.
PI. VII. MAI 1847.
LILIUM CALLOSUM.
Lis & braciées calleuses.
Erm. V. Te Ier, page 221.
Liliaceæ $ Tulipeæ. — Hexandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARACT. ppm L. J Manracon : caule stricto
“a Pr foliis numerosis gramineis linearibus acutis
nervosis rei inferioribus elongatis, racemo te
, floribus nutantibus, singulis brac-
teis 2 lira apice calloso- ego pena
munitis , sepalis linearibus revolutis. Zuc
Cette singulière et délicate espèce de Lis,
nous a été signalée pour la première fois
par Kempfer (l. e.), plus tard par Thun-
berg. M. Siebold, dans son voyage au Ja-
pon, la retrouva également dans les parties
montagneuses de cet empire, ou elle se
plait sur les déclivités, à 500-2000 pieds
au-dessus du niveau de l'Océan. Là, dans
les terrains volcaniques, on la trouve en
abondance, parmi des Smilax , des Lespe-
dezia, des Véroniques, ete., et parmi des
Graminées alpinicoles, appartenant surtout
aux genres Eranthus ‘et Anthistiria. Elle y
fleurit au mois de juillet.
On la trouve encore dans les iles Lou-
chou (1). Comme sa belle congénère, le
L. cordifolium, elle ne saurait tarder 4
venir i nos collections.
Descr. Bulbe...,. Tige ferme, dressée,
glabre, Remo haute de 2 ou 5 pieds,
simple; de la grosseur d'une plume d'oie.
Feuilles alternes rapprochées, sessiles,
linéaires-aiguës (graminéennes), dressées,
marquées de 5 à 5 nervures parallèles; les
inférieures longues de 6-7 pouces, lårges
de 2 ou 3 lignes, et décroissant peu å peu
(1) Ces se au meme ue 36, SPES anm y
la plus
ee de bien dei matières dans les Tro
(Lewehen , Liqueo, Licou-Kiou, Loo-choo, etc.).
Lilium callosum Zucc. in Sirs. Fl. Jap. fasc. IX.
6. t. ál.
oo
Noe nud Santan, vulgo Fime Juri Kxwrrrn,
V. 871.
vei pomponium Tnux». Fl. Jap. 134. (Excl. syn.)
de longueur vers le sommet, dépourvues
de bulbilles dans leur aisselle, d'un vert
gai. Fleurs nutantes, au nombre de 6-10,
en grappe terminale, simple. Chaque pé-
dicelle bibractéé, nutant; mais redressé
pendant la maturation du fruit; bractées
inégales (l'une toujours du double plus pe-
| tite), sessiles, linéaires , trés entiéres , lon-
gues d'un pouce (environ), renflées-calleu-
ses, arrondies et trés finement papilleuses
au sommet. Pétales révolutés, linéaires,
acutiuscules , trés entiers, longs d'un pouce, -
d'un minium vif, parsemé de points d'une
teinte plus foncée; les 5 extérieurs un peu
plus étroits ; nervure médiane, en caréne à
la base, ereusée-canaliculée en dedans.
Etamines subulées, filiformes, glabres, éga-
les ; anthéres linéaires, obtuses et échan-
crées, quadriloculaires en avant (1), d'un
brun violacé; pollen jaune. Ovaire sexan-
gulaire, triloculaire , à angles arrondis,
glabres; ovules nombreux, bisériés. Style
subtrigone-arrondi, tubuleux, plus court
que les étamines; stigmate capité-subtri-
lobé, épais, papilleux (lobes défléchis-ap-
pliqués).
Cu. L
one t i re
V. la note jointe au texte du Lilium cordifo-
| lium (ci-dessus, pl. 216
>
CULTURE.
Mémes recommandations pour la culture de cette espèce, que celles que j'ai données,
à l'occasion du Lilium Brownii (Tele page 257).
L; VB.
“D "
Stenfieya ICANO end Lind
t J
octal)
Pad
( Dipleraranthus ? scandens J
ben tiie
multifloris. Calyx 5-partit
laris bilabiata , laciniis subæqualibus. Stamin
mis, Stigma parvum bilobum obtusum æquale.
Capsula clavata stipitata apice tantum seminifera. |
5e LIV. PL. IX. MAI 1847.
231.
MENFREYA SCANDENS,
HENFREYE grimpante.
Erm. Arthur Henfrey, Esq. Membre de la Société Linnéenne de Londres, s'occupant avec zèle
de l'anatomie végétale.
Acanthacee Ruelliæ-Dipteracanthæ. — Didynamia-Angiospermia.
CHARACT. GENER. — Scandens, racemis nudis | Semina (immatura) circularia immarginata levia....
us. Corolla infundibu- Unica species...
Henfreya scandens Lr. Bot. Reg. sub. t. 23.
47 (folio verso).
SYNONYM. Dipteracanthus scandens Honr.
a4
antheris basi aristatis. Ovarii loculis disper- 18
Voici, certes, une plante fort remarqua- , Nous ne saurions toutefois donner de cette
ble à plus d'un titre, aux yeux des ama- | belle espèce une description exacte et cor-
teurs. Un port grimpant, circonstance uni- | recte, n’ayant sous les yeux que le dessin en
que dans sa tribu, un beau feuillage, ferme | question, de jeunes individus non fleuris,
et vigoureux, un corymbe composé de nom- | vivants dans le Jardin Van Houtte, et la
breuses et grandes fleurs blanches, rele- diagnose générique sommaire dont nous ve-
vées de rose, la leur recommandent élo- | nons de parler. Aussitôt que l'illustre au-
quemment tout d'abord. Présentée en fleurs, | teur du Vegetable Kingdom aura complété
il y a quelques jours seulement, à l'une des | son travail, nous nous empresserons d'ajou-
expositions de la société d'horticulture de | ter au nôtre, dans les Miscellanées de la
Londres, sous le nom de Dipteracanthus | Flore(2) ce qui lui manquera infailliblement
scandens , elle y emporta, d’emblée, la mé- | en cette occurrence.
daille de Knight. | Descr. L'Henfreya scandens, dont la pa-
Communiquée à M. Lindley, secrétaire de trie nous est encore inconnue, parait être
cette société, ce savant lui trouva des carac- | un arbrisseau vigoureux, à longs rameaux
téres essentiels qui lui parurent devoir mo- | sarmenteux (grimpants), arrondis-anguleux,
tiver la création d'un nouveau genre, dont pourprés-noirâtres pendant la jeunesse. Les
il se contente de donner une très courte | pétioles en sont très courts, canaliculés en
diagnose dans le dernier N° de son Botani- | dessus, connés et formant un anneau ren-
cal Register (Avril 1847), en promettant de | flé autour de la tige; ils sont colorés comme
compléter plus tard les détails qui le con- les jeunes tiges et munis de poils eourts en
cernent et d'en donner la figure. A EE UU ME ad
Ayant eu l'occasion de pouvoir consulter | plantes des recueils anglais, dont elle commente et
un beau dessin, fait d'aprés nature, sur la- | complète les textes, elle publie et figure aussi bon
dite plante en fleurs, dessin que nous joi- | nombre de plantes nouvelles et entièrement inédi-
gnons ci-contre, nous nous estimons heu- tes; que dans gli ses m sont pase
reux de devancer les recueils anglais et d'en oe pas ind qnin nin. aget
faire jouir, dés aujourd'hui, nos lecteurs (1). quM Lo da NE
. (2) Nous nous proposons de donner F
nement sous ce nom, dans la Fron, des notes bota-
niques et horticulturales sur les plantes les plus
intéressantes qui viendront à notre connaissance.
15
(1) Nous n'avons pas besoin de rappeler que, bien
que la Fons répète mensuellement les plus belles
Tom. m.
>
dessous. Les feuilles sont obovées-lancéo-
lées, acuminées, coriaces , fermes , épaisses,
très glabres et luisantes en dessus, légère-
ment atténuées à la base; à limbe décurrent,
dont les bords entiers ou crénelés-sinuolés.
Les nervures en sont parallèles; les nervules
anastomosées-réticulées (sans atteindre le
bord de la feuille), légèrement velues, sail-
lantes en dessous, et là d’un vert plus foncé
que le fond (ad. natur. viv.).
Les corymbes sont ou terminaux ou la-
téraux-axillaires. Les ramifications en sont
poilues, courtes; les fleurs fasciculées , briè-
vement pédicellées. Bractées et bractéoles
conformes, ciliées. Calyce arrondi, cupuli-
forme , fendu jusque près de la base en cinq
longues lacinies linéaires, ciliées, rougeá-
tres au sommet, appliquées. Tube corol-
léen renflé à la base, resserré ensuite,
10-costé, légèrement poilu , d’un blanc lavé
de rouge, largement dilaté peu à peu vers
le sommet, qui sépanouit en un ample
limbe bilabié; lobes cordiformes-ovés ,
obtus; ceux de la lévre supérieure dres-
sés, plus petits; les trois autres étalés ; le
médian plus grand, défléchi. Anthéres sa-
gittiformes, incluses, violettes; style blanc,
arqué, plus court que les filaments stami-
naux, bilobé au sommet (lobes courts, ob-
tus, égaux) (ad figuram).
M. Lindley dit que cette plante doit for-
mer non seulement un genre nouveau,
mais trés distinct, et que la forme de son
stigmate sépare décidément des genres
Dipteracanthus et Strobilanthes , avec les-
quels, sous d’autres rapports, il offre beau-
coup d'affinités. De plus amples détails con-
firmeront sans doute cette assertion.
CHE
CULTURE.
La nature ferme et rigide des tiges et
des feuilles de cette plante, indiquent, que
lors de sa végétation, elle a besoin d’étre
excitée pour l’accomplir heureusement. On
la tiendra done, à cette époque, dans un
endroit chaud de la serre, pour amener ce
résultat, sans lequel d'ailleurs sa brillante
floraison serait impossible, On la plantera
dans un sol riche en humus, dont on entre-
tiendra l'humidité par des arrosements mo-
dérés, par cette raison surtout que la nature
coriace de la plante ne doit lui permettre
qu’une faible absorption, et que trop d’eau
la tuerait infailliblement. De fréquents bas-
sinages sur les feuilles en tiendront le feuil-
lage net et à l'abri des insectes. S'il est
possible de la planter en pleine terre , dans
la serre chaude, en ly fesant grimper le
long des piliers et des chevrons, elle y fera
meilleur effet, y végétera et y fleurira avec
plus de luxuriance qu’en pot. Le boutu-
rage, par les raisons que je viens de de-
duire, demandera aussi plus de surveil-
lance qu’à l'ordinaire. On le pratiquera sur
couche chaude et sous cloche, en ayant
grand soin d’éloigner toute humidité sta-
gnante
L. VH.
) s :
Senlolemon matr lid Lindl
5e LIV. PL.
X. MAI 1847.
PENTSTEMON MIMATUS,
PENTSTEMON à fleurs vermillon.
Érym. V. ci-dessus, T. I. p. 145.
Scrophulariaceæ-Antirrhinideæ $ Cheloneæ. — Didynamia-Angiospermia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARACT. SPECIEI : P. $ Cepocosmus Benta. (1)
Suffrutescens, glaucus minutissime pubescens, foliis
ovatis brevissime petiolatis basi rotundatis, radica-
libus in petiolum angustatis, racemo laxo secundo
Le genre Pentstemon, tel que l'a aujour-
d'hui eonstitué le savant Bentham (l. c.), se
compose d'environ une soixantaine d'es-
pèces, toutes plus remarquables les unes
que les autres, par l'élégance de leur port,
le nombre, le volume et le riche coloris de
leurs fleurs. Aussi sont-elles l'un des orne-
ments les plus recherchés de nos parterres,
ou elles brillent pendant plusieurs mois de
lannée. Qui d'entre les amateurs ne con-
naît et ne possède les P. Cobæa, gentia-
noides, Murrayanus, atropurpureus, spe-
ciosus, campanulatus, digitatus, pubescens ,
venustus, argutus, etc.
L'espéce, qui fait le sujet de cet article,
vient aussi ajouter aux richesses florales du
genre, l'élégance toute particulière de son
port et le splendide vermillon de ses fleurs,
délicatement bigarrées à l'entrée du tube.
Elle parait originaire du nord du Mexique;
du moins, Frédéric Scheer, qui en a envoyé
des graines à la Société royale d’Horticul-
ture de Londres, les avait-il recues de là
lui-méme. C'est tout ce qu'on sait, à ce qu'il
parait, de son histoire, et tout ce que nous
en apprend M. Lindley, qui vient d'en don-
ner tout récemment la figure et une phrase
spécifique dans le Botanical Register.
Se Confer pro characteribus Penstemonis generis revisis novam hujus el. auctoris Serophulari
sam.
t. X inclu
Pentstemon miniatus Linni. Bot. Reg. t. 14(1847).
Descr. (2) C'est une petite plante suffru-
tescente à la base, glauque, couverte dans
toutes ses parties d'une trés courte pubes-
cence; à feuilles ovées-lancéolées, aigués;
les radicales plus larges, rétrécies à la base
en pétiole; les supérieures presque sessiles,
formant un anneau par la soudure de leurs
pétioles autour des tiges. Fleurs disposées
en grappes unilatérales, pauciflores, laches;
à pédoncules biflores; calyce court, arrondi,
découpé en cing lacinies acuminées, im-
marginées. Corolle claviforme, rétrécie ala
base et dilatée peu à peu vers le sommet,
couverte de poils glanduleux, épars; à limbe
ringent; les deux lobes supérieurs dressés ,
plus petits; les trois inférieurs subtriangu-
laires, étalés, ciliés, d'un rouge pale en
dedans, doublement bordés à l'entrée de la
gorge de blane et de cramoisi; celle-ci
blanche et lignée de pourpre. Anthéres
glabres, à loges étalées-opposées... (reliqua
desiderantur).
Cu. L.
A
(2) Ad figuram et ex phrasi cl. auctoris specifica
solummodo deprompta!
jacearum ordinationem in DC.
>
CULTURE.
Comme toutes celles de ses congénères,
qui sont un peu ligneuses à la base et ne
peuvent, par conséquent, supporter impu-
nément les outrages de nos hivers, l'espèce
en question devra être, aux approches des
froids, relevée de la pleine terre, où elle
aura été plantée, à l'air libre, pendant
toute la belle saison, pour être abritée pen-
dant la mauvaise dans l'orangerie, ou dans
tout autre endroit à l’abri des gelées (sous
un chassis froid, par exemple). Elle aime
un sol meuble et assez riche en humus, et
des arrosements abondants pendant tout
l'été. On la multipliera aisément par la sé-
paration, au printemps, de ses tiges , ou en
été, de jeunes boutures, coupées aux arti-
culations, et faites à froid, sous cloche.
L. VH.
Vaynardi
m , i 3 ;
loro - Spectosissinittò
La
eue grandi
Y
ort
o
6e LIV.
PL..I et IT.
JUIN 1847.
233-234.
CEREUS GRANDIFLORO-SPECIOSISSIMUS MAYNARDI.
CIERGE DE MAYNARD.
, . . E nt.
` Érm. Cereus (ænpos), cierge; allusion aux tiges ordinairement dressées et raides des espèces
e ce genre.
Cactaceæ § Phyllariocotyledoneæ. — Icosandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. (1).—Segmentis peria
thii spiraliter pluriseriatis, externis eee dad
miformibus, sensim in tubum cr rassis sim
nus elon nga atum
volventibus in c
dibuliformemve expansis. Stamina numero
par um petalis, partie: in timus
omita par e lil an et ple-
raque) cor fcit secus tubum pena dejecta
ntis gracillimis ;
antheris Measure benii Ovari um breve
e
to cum tubo us staminibus
hoster ado super matibus 9-12
gea no pina Lon Bacca (ova-
ccreto) carnosa, apice nuda truncata; semina
ste reniformia numerosissima, testa multi-
foraminata , hilo À ino obliquo; cotyledo-
ex.
Arbores scentes, seu eem suffrutices
vestutate lignosi ere pas robustissimi ramosi, seu
"rin dita mbentes jar pura et seu costati,
trigoni areolato-tomentosi et aculeati ,
On peut s'étonner à bon droit, en remar-
quant les Cereus (et les Cactées en général)
briller par leur absence presque constante
parmi nos colleetions modernes de plantes
vivantes. Et cependant que manque-t-il à
ces plantes, pour devenir l'un des orne-
ments, et nous ne craindrons pas de le
dire, l'un des principaux ornements de nos
serres? En effet, leurs formes étranges, ro-
bustes et dressées, armées de piquants,
contrasteraient pittoresquement avec les
tiges feuillées des autres végétaux de la
serre froide, dont elles rompraient ainsi la
monotone similitude. Tandis que sur les
ylli seu (in spec. procumb. ) apice fo liu-
ceo- squamig floribus mazimis speciosissimis ino-
dor à ollorte ‘lateralib bus ad noctem primum expan-
dentibus ephemeris v. subdiuturnis. Nos. Msc.
Cereus C. Baunis. Pinax. et plur. veter. Bot.—L.
ps. 173.
DC tae i si
cum ic, 2e Mém. 21. e, ic. Prodr. III.
463. SPRENG. da. Veg. II. 495 (sub ni Ewpticn. Gen. PI.
28 (92, Oa ya
28
ag. €
Iconogr. Cact. fase. Lai. C.
Branz. Succ. Herm. Par. Dill. a. ete., ete
: C. varietas — artifi-
ciose € Cereo re sissimo polline C. grandiflori
fecundato, ut dicitur, in horto quodam anglico
nata.
Cereus meN Maynardi Nos.
SYNONYM. Cereus a. Maynardi! Paxt.
Mag. of e n° CLX. e
murs, et autour des piliers, serpenteraient
ou grimperaient, comme de longs et gréles
serpents, les espèces rampantes; et soit sur
les murs, soit du milieu des touffes d’autres
végétaux feuillés, les amples et riches fleurs
des Cactées viendraient commander l'admi-
ration par leurs belles formes, leur bril-
lant coloris, et souvent charmer en méme
temps l'odorat par leurs suaves senteurs.
Bon nombre d’entre elles, peuvent aussi
se plaire en serre chaude, surtout les es-
pèces rampantes et celles à tiges plates et
articulées. Mais souhaitons que ce peu de
mots réhabilite parmi les amateurs le gout
doe a eee
1) Occasione data, in hoe opere mox Cactacearum gener
firmioribus superstantium distinctius possem sicut et lia m.
Tow. m.
revisemus , generum n
umero rationaliter reducendo, characteribus
14
—€263-
de plantes, dont la culture, certes, n'aurait
dû sous aucun rapport, être délaissée.
La plante, qui nous inspire ce court
préambule et fait le sujet de cet article,
est bien propre à corroborer nos justes in-
sinuations et à réveiller le zêle endormi des
anthophiles. M. Paxton, en nous en don-
nant tout récemment la figure, nous ap-
prend, qu'elle a été gagnée en Angleterre,
en fécondant un Cereus speciosissimus par
le pollen d’un Cereus grandiflorus, et que cet
heureux résultat a été obtenu par M. Henry
Kenny, jardinier de M. le vicomte MAYNARD,
auquel cette belle variété est dédiée pour
wappeler son goût vif et éclairé pour les
plantes.
Une description purement botanique de
cette hybride, serait parfaitement inoppor-
tune. La figure ci-contre parlera suffisam-
ment d’elle-méme au lecteur ; et nous ferons
seulement remarquer, que cette progéniture
adultérine a conservé à peu près la tige et
les formes florales de sa mère; tandis que son
père en a modifié le volume et le coloris, qui
varie du rouge vif au plus brillant cramoisi.
Le port en est plus grêle et moins rigide
que dans le C. speciosissimus, mais comme
les fleurs de celui-ci, celles de la nouvelle
variété durent pendant trois jours environ.
Leur diamètre est de 9 à 10 pouces, et elles
en ont de7 à 9 en longueur. Elle fleurit avec
autant d'abondance et de facilité que son
père; enfin par ses tiges, ses épines et ses
fleurs, elle est éminemment distincte de
toutes les variétés qui ont été gagnées jus-
qu'ici.
Cn. L.
a Ge
CULTURE.
On cultivera cette variété, comme le Ce-
reus speciosissimus, lui-même; c’est-à-dire,
qu'on la plantera étroitement dans une terre
assez riche en humus et surtout bien drai-
née. On la palissera en éventail, en en pin-
cant les jeunes pousses, à 2 ou 5 pieds de
hauteur, pour les forcer à fleurir mieux et
plutót. En été, on l'exposera en plein soleil,
dans le jana au pied d’un mur au idi,
en Py mouillant abondamment. Aux appro-
ches de l'hiver, on la rentrera, en serre
froide, prés des jours, en Py laissant à peu
prés sans eau. Multiplication facile de boutu-
res, dont on laissera sécher la plaie pendant
3 ou 4 jours à l'ombre et au sec, avant de
les planter. On peut les faire à chaud ou à
froid, à volonté; les ombrager et les cou-
vrir d'une cloche, háteraient encore leur
radification.
L. VH.
—
y. . op >
JHagnora Chamber
£
}
AA | rut sims
C
( Bignonia æquinoctialis Hot. ne um: )
6° LIV.
PL. II.
JUIN 1847.
BIGNONIA CHAMBERLAY NEL
BIGNONE DE CHAMBERLAYNE.
Érw. Abbé Biexox, bibliothécaire de Louis XIV, mort en 1743.
Bignoniaceæ $ Bignonieæ.
CHARACT. ent — Calyx margine 5-dentatus
rarius integer a “br eb E lobus. Corolla
bilabiata aut subæqualis 5-fida. mina 4 fertilia
didynama, | quinto ser Auth ere. se dere
valvis vix convexis planisve, "—— 2 n. s pa-
rallelo. Semina ad quodque septi latus unise-
riata (1) nine alata, ik pero a.
Caules n a franchi arboresve erecti nunc
fru Seuls rg folia fere ubique SET
petiolata sed cæterum valde varia. DC. 1. infra
Bigno nst. 164, ex part . 759. Juss.
ep. t. 43. Bot. Mag. t
9. 965. 1301. Smits. E Bot.
Ex 19. Bot. Cab. t. 1025. a dra PI. as. rar. t. 95. 96.
Didynamia-Angiospermia.
183, Ne "n ae t. 160. 213. ue Men: Fi. fl. IY. t. 15.
E 36.
22. V.t.1 16. 17. 20. 21 . 27. 31, — 34.
38. 41. jas * A . Cuan, in Linn do ed es seq. (Exel. sp.
No 9, 34, v. Arrabidæa; T 15. v. Cybi stax; No 19. v. Anemo-
pægnia; No 20. 22. — 24, v. pa sil No v
d "n Tabebuia; et forte plur. al
. 516. — Stenolobium Don. l. c. Temnocydia , Alsocydia et
Mes cydia Mart. msc. — Orozylum Vent.? ex Kunta, Journ.
Phys.
447. (confer Calosanthes) LXXXVII. (pro maxima parte
ex Merss. Gen. PI. 299. (
CHARACT. SPECIEI: B. pu pu ramis
pipes tot nunc conjugati interme-
ifido, nunc trifolati, ‘foliolis prets
ov pra nitidis, racemis axillaribus
Qn: puri. peice (MAPS en
cupuliformi truncato m pe to, corolla in
fu {ernie rere
Bignonia PRE SP
DC. Prodr. IX. 155. Pax rM M
febr. c. ic. Dox, Syst. of Bot. an
SYNONYM. Bignonia adii Vaur.? et
Horr. non L.
Bot. pid 5 2148.
. 1847.
siede a A A III, SE SEE
Les Bignones, en général, sont rarement
cultivées dans les jardins. Cette indifférence
pour des plantes, aussi éminemment pit-
toresques, à fleurs si grandes et si belles,
provient d’un préjugé assez fortement en-
raciné dans l'esprit des amateurs et qui leur
fait croire que ces plantes ne fleurissent
jamais dans nos serres. Une telle idée n'est
plus de notre temps, et la floraison fré-
quente désormais des Bignonia venusta,
picta, capreolata, Cherere, Chica, jasmini-
folia, ete., en fait suffisamment justice.
Hátons-nous de dire que l'absenee de leurs
fleurs, dans les anciennes collections , te-
nait nécessairement aux procédés erronés
de culture qu'on appliquait aux individus
qu'on en possédait.
(1) Variant species modo quo semi ina invicem tecta sunt.
in B. Porteriana et cymosa superiu
teres prebet. — Genus manifeste ie. Air
In
nferiori ; in qum ét ignota sunt. Eds linearis plus min
Les Bignones, plus robustes générale-
ment que les Passiflores et les Aristoloches ,
sont extrémement propres à la décoration
des serres, par leurs longs et vigoureux
rameaux, leur ample et solide feuillage,
leurs nombreuses et grandes fleurs, sou-
vent d'un coloris riche et varié, souvent
encore odorantes.
Celle dont il s'agit, cultivée convenable-
ment, est franchement et abondamment
florifére. On la confond dans les jardins
avec la B. equinoctialis L., qui en diffère
surtout par des fleurs d'un rouge pâle,
un calyce cupuliforme , nettement tron-
qué, etc.
Descr. La plante est glabre dans toutes
ses parties; les tiges en sont cylindriques.
. cuprea et B. tec moide inferius semen superiori incumbit ;
us elongatus charac-
-&863-
Les feuilles en sont tantót bifoliolées , avec
un cirrhe intermédiaire, bifide au sommet ;
tantót trifoliolées ; à folioles ovées-acumi-
nées, brièvement pétiolulées, luisantes en
dessus. Pétioles canaliculés en dessus, et
portant au sommet un rang de verrues
glandulaires. Les fleurs trés grandes, d'un
beau jaune, sont disposées en grappes
axillaires, et au nombre de 6 ou 8. Le ca-
lyce en est cupuliforme, obsolétement
quinquédenté au sommet. La corolle, con-
tractée légérement au-dessus de sa base,
puis arquée, peu à peu dilatée-ventrue vers
le sommet, est infundibuliforme, longue de
plus de trois pouces, légèrement costée. Le
limbe en est légèrement subbilabié; les trois
lobes inférieurs plus amples ; tous arrondis,
étalés. Styles et étamines inclus.
On attribue la découverte et Pintroduc-
tion de cette plante, à M. Chamberlayne,
consul-général d'Angleterre au Brésil, qui
l'aurait recueillie, lui-méme, dans les foréts
de cette vaste contrée,
Cu. L.
CULTURE.
En descendant les hauteurs escarpées
de la Serra da Mantiqueira, mes regards,
errant au loin dans un paysage fortement
accidenté, entrecoupé de vallées et de col-
lines, étaient invinciblement attirés par
des arbres élevés, croissant cá et lå dans les
Brejos (1), et dont les cimes touffues étin-
celaient d’or, comme des sortes de démes
couverts de ce métal, et tranchaient vive-
ment sur Pépaisse et sombre verdure des
graminées qui tapissaient la prairie. Du’
point élevé où je me trouvais, je ne pouvais
me rendre compte de l’objet qui m’éblouis-
sait ainsi, lorsque parvenu plus près, je
reconnus la Bignonia Chamberlaynei, enla-
cant et étouffant presque sous ses robustes
replis le tronc de ces arbres, dont elle enve-
loppait entièrement la cime, en la couvrant
d’un immense réseau de fleurs dorées.
Cest done de visu que je puis recom-
mander particulièrement aux amateurs la
culture de cette Bignone :
En général, peu de plantes grimpantes
sont aussi utiles en raison de leur épais et
solide feuillage pour ombrager les serres,
que les diverses espèces de Bignonia, en
même temps qu’elles les ornent de leurs
grandes et brillantes fleurs. Mais pour leur
permettre de développer tout leur luxe fo-
liaire et floral, il faut autant que possible
(1) Lieux bas et humides,
les planter en pleine terre dans un coin, et
les faire filer le long du toit ou des che-
vrons de la serre. Dans cette occurrence
on les laissera se gouverner elles-mêmes
en liberté, sauf le palissage de leurs bran-
ches. Tenues en pots, elles demandent
assez d'espace, un sol riche et assez fré-
quemment renouvelé ou enrichi de temps
en temps d'engrais liquides. Leur boutu-
rage, en raison de la nature ligneuse des
tiges , demande quelque attention; on choi-
sira dans ce but des rameaux demi-aoûtés,
dont on retranchera le sommet herbacé,
aprés les avoir coupés dans l'artieulation
méme. Si l'on a affaire à quelque espéce à
amples feuilles, celles-ci seront coupées par
la moitié. Les boutures seront, autant que
possible, plaeées isolément dans de petits
godets remplis de sable pur, sur couche
chaude et sous cloche.
De fréquents arrosements et de nombreux
seringages, pendant l'été, pour en tenir
le feuillage propre et en éloigner les insec-
tes, qui se plaisent à y nicher, sont encore
de nécessité absolue pour le bien-être de
ces plantes dans nos serres. Outre les es-
pèces qui ont été citées ci-dessus, je puis
recommander encore aux amateurs, les
B. alliacea, lactiflora, grandifolia, unguis,
littoralis, laurifolia , latifolia, ete.
L. VH.
i"
AC
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nf .K
AA)
Leg //
7
)
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£
(
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21
€ bo e |
à maintalus Lind /
)
7 adicans Wal
sch ynanthus
(
ee ee ee ee eC ee
6e LIV.
PL. IV.
JUIN 1847.
ÆSCHYNANTHUS MINIATUS,
ÆSCHYNANTHE à fleurs vermillon.
Érvm. V. ci-dessus T. III. No 197.
Gesneriacex $ Cyrtandree-Didymocarpee (Linpr. Veget. Kingd. 672.
CHARACT, GENER. — V. ibidem
CHARACT. SPECIEI : Æ. "usi d S: coria-
ceis ovalibus ane acutis integerrimis , pedun
lis axillaribus 3-floris, ca lyce patu x eynthiform mi
brevi obsolete lobato PAR circumscisso, corolle to-
mentosze labio superiore bilobo , inferiore tim Du
tripartito, lobis obtusis. Lixpr
Æschynanthus miniatus Lino. Bot. Reg. t. 61
(1846).
— radicans Watt. Cat. Herb. Ind. n° 798 (nec
Jack).
Trichosporum radicans Brune, Bijdr. 764.
Parmi le grand nombre de remarquables
plantes, dues aux infatigables et intelligen-
tes explorations de M. ans l'ile de
Java, on doit surtout remarquer les belles
espèces Y Eschynanthus qu'il a fait parve-
nir à l'état vivant en Europe, et dont l'une
a été déjà figurée dans ce recueil.
L'espèce, dont il s’agit, est encore une de
ses conquêtes, et non certes la moins inté-
ressante. Elle se fait tout d’abord remar-
quer par le grand nombre et le vif coloris
de ses fleurs, dont la forme la distingue
tout d'abord de ses congénères. Comme
celles-ci, elle se plait sur le tronc des ar-
bres, dans les interstices de Pécorce des-
quels ses racines puisent une humidité qui
suffit à son développement.
Descr. Ses tiges sont ramifiées, pour-
prées et portent des feuilles ovales, trés
entières, très brièvement pétiolées , aiguës
aux deux extrémités (ou subovées), épais-
ses, coriaces, d'un vert foncé, plus pâle
en dessous. Les fleurs sont disposées par
trois (et par quatre, selon la figure)
sur de très courts pédoncules axillaires,
lavés de pourpre, ainsi que les pédicelles,
également très courts. Le calyce, d'une
forme particulière, est étalé en une sorte
de coupe, à cing lobes arrondis, bordés de
pourpre. La corolle est tomenteuse ; con-
tractée d’abord à la base, elle se dilate vers
le sommet, qui se développe en deux lèvres
inégales, dont la supérieure est dressée, bi-
lobée; l'inférieure à trois lobes égaux, étalés;
tous ces lobes obtus. Les anthéres sont rap-
proehées au sommet par paires, sous la
voüte de la lévre supérieure de la corolle.
Le style est trés épais, plus court, que les
étamines et se termine par un stigmate
plan, orbiculaire, creusé au milieu.
Cu. L.
CULTURE.
On donnera absolument à cette espèce
et notamment à l'occasion de PÆschynan-
les mêmes soins que ceux que j'ai recom- | thus pulcher (V. ci-dessus , N^ 197).
mandés pour la eulture de ses congénéres,
L. VH.
MISCELLANEES.
+ 1. TROPZOLUM RHOMBOIDEUM Cu.L.
(TROPÆOLACEÆ.)
Au premier aspect, on confondrait cu:
lement cette nouvelle espéce avec le T.
chyceras Hoor., et par le port et par le de
loris floral, si I’ on ne l'en distinguait ensuite
par son calyce cam anulé, plus ample, à 5
côtes aiguës et à segments rhomboides, ete.
e a été récemment envoyée du Chili au
Jardin Van Hourre en tubercules, confon-
dus avec ceux des T. brachyceras, azu-
reum, etc.
Elle nous semble encore voisine des
T. tenellum, leptophyllum et elegans de
Do n t. I. 747); ^s e en diffère
de plus de
6 pieds de long, ou des globes de différentes
sortes et d'une rare élégance. L'un des T.
azureum nous avait d'abord offert des fleurs
élégamment panachées de blanc, dont la
nuance tranchait agréablement sur le bleu
iolacé du fond. Mais en vieillissant, les
tiges. (annuelles , comme on sait) n'ont ‘plus
porté que des fleurs ordinaires. Nous igno-
rons donc si cette panachure se remontrera
Pan prochain.
Voici la diagnose du T. rhomboideum :
berculo perenne volubile gracile, foliis 5-fo-
o
tricoso dein contracto obtuso calyce quante ;
petalis brevibus pe Ne exsertis equus
parum extus reflexis luteis, basi rubro fasciat
Cn. Li
+ 2. DISTEMMA (1) CARINATUM (Cu. L. Hort. Vanh. fasc. IL. + 11).
(PASSIFLORACEX. )
Cette espèce, remarquable surtout par
ses amples fleurs et sa vigoureuse végéta-
tion, a très abondamment fructifié Pan
dernier (grâce toutefois à une fécondation
artificielle !). Son fruit est une baie oblon-
por vyer-
n goût aci-
dule, agréable. Amélioré par le culture, ce
ruit, nous n’en doutons pas, pourra figurer
=
1) Disemma Lans, et Aver,
manderait que de Peau et y serait encore
pis par le bel ombrage qu'il y pro-
duir
ak phrasi specif.: Bacca oblongo - rotundata
rma viridi verrucis rotundis scabra, pulpa alba eduli
farcta, ovi gallini magnitudine
3 En
Cu. L.
ict
In
S uod
Horto Van Houtteano.
Si eaS
ht sé a ri
|
E
È
È
|
RI
i
o JUIN 1847.
237.
BRASSAVOLA DIGBYANA,
BRASSAVOLE DE DIGBY.
Erm. Awronto Musa Brassavora (ou Brasavola), médecin et botaniste italien, né à Ferrare, en 1500.
Orchidaceæ $ Epidendreæ-Læliadæ. — Gynandria-Monandria.
CHARACT. GENER. — Perigonii foliola sub-
DI libera d yar et interiora con-
a. Labe integru
llu cullat m gynos wit
s ^n vens. Gynostema c
mate inf ic cfr PA
ato. An a éocularis, septis marginatis, 1
culis lio Pollinia 8 subæqualia, "ali mi-
spit interm
sanie marginat
ixtis.
— America tropice epiphyte caulescentes
"i ice mono-v. oligophy a foliis. cylindricis (v.
planis) carnosis supra sulca is apice subulatis , flo-
ribus ferminalibus magnis ‘eu (characteribus
revisendis).
Brassavola (v. potius Brasavola?) R. Br. Hort. Kew. V.
clav um, tig-
clinandrio ponies, iriden-
216. Hoor. Bot. Mag. t. 2878. 3098. 1378 (3229. 3722. rier
3782). Linot. Bot. Reg. t. 1461. 1914, (1839, t. 5. 1840. t. 39. 4
1839. 14, 67. 1840. g Coy Orchid, 114, mae
. Gen. et Spec. t. 104. Epidendri sp. L. et
Jaco. Combi spec. Swartz. er, in Mem, Soc. hist, nat.
Strasb. II, 9. Mrisx. Gen. PI.
gp NDLICH, me . Pl, 1378,
(Purenthesibus exceptis.)
CHARACT. SPECIEI et SYNON. : B. foliis ovalibus
planis carnosis glaucis , labello chow ome cor-
dato subtrilobo, margine in crines soluto
maximo aucto , dente M. proha
incumbente. Liz
Brasavola Digli Lrwor. B. R. t. 52 (1846).
La grandeur insolite de ses fleurs, la
forme étrange de son labelle (labelle véri-
tablement delphyoide!), font de cette espèce
un objet réellement curieux et bien digne
de fixer l'attention des amateurs sur cette
étrange production de la nature, qui, con-
nue de nos anciens botanistes, leur eût
certainement inspiré quelque appellation
fort significative et bien autrement crue
que le mot que nous francisons ci-dessus
entre parenthése.
ll n’est, au reste, désormais, aucun de
nos lecteurs qui ne se soit familiarisé avec
les formes excentriques des Orchidées, et
ne leur accorde tout l'intérêt que méritent
leurs abondantes fleurs , au coloris si varié,
aux odeurs si exquises et si particulières. Ils
Savent aussi maintenant combien la culture
en est aisée et peu dispendieuse; et sous ce
dernier rapport, il n’y a plus d’objections
ni de préjugés possibles à alléguer contre la
collection et le traitement de ces charman-
tes plantes, qui renferment en elles-mêmes
es beautés que les amateurs ne trouvent
qu'éparses ailleurs.
L'orehidologue , par excellence , M. Lind-
ley, dit en parlant de l'espéce dont il s'agit
ici particuliérement, et dont le premier il a
donné la figure. « Cette trés singuliére plante
a été introduite de Honduras par Mistriss
Mac-Donald..... Ses énormes (huge) fleurs,
d'un blanc jaunátre, exhalent une odeur
aussi suave que celles de l'Aerides odora-
tum; et les plus grandes mesurent trois ou
quatre pouces en diamétre. »
Le savant auteur anglais, tout en ran-
geant cette plante dans le genre Brassavola,
émet cependant quelque doute sur Poppor-
tunité de cette réunion, bien qu'elle ait,
dit-il, tout "habitus de la B. glauca; « mais
le clinandre est chez elle dépourvu de tout
appendice au bord; il est profondément ex-
cavé et protégé en arriére par une longue
dent subulée qui se courbe sur l'anthére
(fig. 1); le stigmate a trois fossettes linéai-
res, qui toutes s'ouvrent en un seul conduit
se viti »
L'élégante frange qui en borde le labelle se
remarque également dans plusieurs autres
Brassavola, et notamment chez les B. cu-
cullata, cuspidata, venosa, ete., mais là,
elle est souvent réduite à de simples den-
LEF
ticules. Chez elle, l'ovaire, courbé en forme
de cou (neck) est singulièrement cuniculé
et long de plus de 4 pouces. Les pseudo-
bulbes paraissent fusiformes, annelés , ren-
flés aux articulations , atténués, sillonnés.
Ils sont terminés par une feuille solitaire ,
sessile, lancéolée, subobtuse. Les jeunes
pousses , ainsi que le scape, qui est uniflore,
sont enveloppées de longues squames engai-
nantes , striées, blanchatres ou rosées (1).
CH, L
(1) Florentis plantæ adhuc ignarus auctoreque
docto anglicano de cæteris tacente , ampliora inscri-
bere invitus hic neque
CULTURE.
On appliquera à cette remarquable plante
le même traitement de culture que celui
que j'ai recommandé, en traitant de celle
de la Cattleya granulosa (V. ci-dessus, li-
vraison de février, fig. 19
L. VH.
MISCELLANÉES.
+ 3. ONCIDIUM SALTATOR Cr. L.
(orcamacex.)
Il vient de fleurir dans le Jardin Van
HovrrE une espè
é et porte tstdralanen!
deux appendices angus (dents prolongées
du clinandre) et placé S
curieusement conformé, et
dont la partie basilaire fait l'effet d'une sorte
de cotte retroussée, ajoute encore à l'illu-
sion
Ces fleu irs, d'un jaune sulfurin et pone-
tuées de pourpre sur le labelle, sont dis-
posées en une courte grappe, qui sort de
Paisselle de feuilles oblongues, épaisses, dun
vert cendré, très finement pointillé de pour-
pre obs scur.
Nous la caractérisons ainsi :
O. ebulbe, ies MAS acutis crassis,
Messe TO s exter. æqualibus ovatis
SE maj i did ntalibus oblongis
ont labelli ms Nelle pes plicato-re-
volutis erectis, mediano anguste unguiculato (ungue
revoluto-plicato 0) lato-cuneiformi re a cato; callis
isci 4: 2 posticis — bilobwatis, 1 mediano
minimo; l antico majo eium #08 gie cli.
nandrii I ateraliter brachiatim deflexo-arcuatis (modo
saltatoris a gynostematique crasso apicibus
suis denuo adna
Cu. L.
pri
) a
pocita scabrida Ch L
t (
( Hypocyrta glabra Motul )
6e LIV. PL.
VI: JUIN 1847.
238.
HYPOCYRTA SCABRIDA,
HYPOCYRTE à feuilles rudes.
Få LU d
Er. v7oxvpros, un peu courbé, bossu.
Gesneriaceæ § Gesnerieæ. Didynamia-Angiospermia.
CHARACT. GENER. — Calyx
æqualis. Corolla hypo b
postice gibbo antice superne (infern 2) Véddeióodó
de een in utriculum ads ae mbo 5-lobo
entato æquali. Stamina mme inserta
å Mia inclusa cum rado nto quinti, anth e-
paria cohæren tibus bilocolaribus ovatis.
liber vai opp
varium liberum an
tice glandula stipatum uniloculare; pla centis
ilobi lurima så funiculos
e bilobo.
acca unilocularis, ger ‘tai oet
Se emina plurima óblon a. Em
albuminis carnosi areae: , eot $i she us
brevissimis obtusis, radicula ambilico pink e
entrifuga.
“‘Fraticuli vs ii hd v. hirsuti procum-
bentes et radicantes v. rarius erecti sparsim ramosi,
foliis oppositis rire Voli sæpe ruben tibus,
floribus axillaribus spero: pag v. pesta SA qui coccineis
albis ochroleucis v is (v. tis).
a, CODONANTHE Maar. ]. e. t. 220. 221. Corolle tubus sub-
E
m.
Cest aux fructueuses explorations de
M. Claussen dans plusieurs provinces du
Brésil qwest due la découverte et lintro-
duction à létat vivant dans nos jardins, de
cette espèce d’Hypocyrte , plus jolie et tout
aussi florifére que sa devanciére dans nos
cultures, PH. strigillosa, dont elle est assez
voisine, mais dont elle diffère suffisamment
et par ses feuilles et par ses fleurs. L’éta-
blissement Van Houtte la tient de M. Ga-
leotti, qui l'avait acquise de M. Claussen. La
figure annexée ci-contre et la description
qui suit ont été faites d'aprés les individus
cultivés dans l'établissement Van Houtte.
Descr.Elle parait plus petite, mais plus ro-
buste que l'espéce à laquelle nous la compa-
rions tout à l'heure ; ses tiges sont dressées,
fermes , pubérules, d'un rougeátre obscur,
peu (ou point?) radicantes. Les feuilles en
sont serrées, petites, épaisses, ovales, briève-
Tow. ur.
nr ct antice parum ventricosus, limbo latiusculo
b. ONCOG ASTRA Misr. Le. 4. "= Cor. tubus antice gib-
boso-ventricosus ,
Expuicn. Ge
ril et box "Nor. «Sp. chil. po; 3. t. 202, Merss. Gen.
dg - (214). Lisio spec. Fl. flum. VI. t. 66.-67. 75.
RUNS . SPECIEI : H. ($ priya À cale
erecto rigido puberulo , foliis confertis parvi
bus crassis, rigidis, bre viter petiolatis d x e
recurvato supra ee infra glabris e a rst
punctulatis, floribus villosis grosse ventricosis vivide
miniatis , ore valde contracto quinquelobo parvo
luteo
Hypocyrta scabrida Non.
SYNONYM. Hypocyrta glabra Horr.
? Orobanche serpens Vaux. Fl. flum. VI. t. 67.
ment pétiolées, à pointe aigué et recourbée,
à bords subréfléchis, entiers, ou plutót trés
obsolétement sinueux ; elles sont encore
hérissées en dessus de poils courts, épars,
assez rudes; d'un vert pále en dessous et
criblées de petits points glanduleux, en-
foncés. Les nervures de la face supérieure
sont absolument obsolètes ; sur Pinférieure,
elles se détachent en vert foncé sur le fond;
elles sont obliquement arquées, subparal-
léles. Les fleurs, dont la gibbosité est plus
prononcée que dans VH. strigillosa, sont
pubérules, d'un rouge de minium trés vif,
et d'un bel effet. Les pédoncules en sont
axillaires , solitaires, uniflores, plus longs
que les pétioles. Le calyce est assez ample,
à peine pubérule, profondément fendu en
cinq laeinies presque égales, dont les 5 su-
périeures, un peu plus petites, sont presque
conniventes. La corolle, également et fine-
15
-£963—-
ment pubérule , est étroitement contractée
à la base, fortement renflée en dessous et
de nouveau contractée au sommet, où le
limbe, qui semble l'ouverture d'une sorte
Woutre, est d’un jaune obsolète, et partagé
en cing petits lobes arrondis. Les filaments
staminaux sont dilatés-plans à la base,
enroulés-tors au sommet ; l'ovaire est velu,
surmonté d'un style robuste, velu seule-
ment à la base; à stigmate oblique, bilobé-
ringent. Glandule large, bilobée, accompa-
gnée de l'étamine rudimentaire plus courte
qu'elle.
Cn. L.
Explication des Figures.
Fig. 1. Ovaire et style: a, glandule; 5, étamine rudimentaire.
CULTURE.
L'espèce, dont il est question, ne ram-
pant pas, comme la plupart de ses congé-
nères, et ayant au contraire des tiges raides
et dressées, doit être simplement cultivée en
pots, à la facon des Gesneria. Il en est de
méme de PH. strigillosa. Élevées de cette
facon, ces deux plantes forment de beaux
buissons droits et touffus, qui se couvrent
d'une myriade de fleurs.
Mais si l'on veut que les Vematanthus,
les Drymonia, et quelques Hypocyrta et
Alloplectus, produisent dans nos serres tout
l'effet ornemental dont ils sont suscepti-
bles, il faut imiter leur station naturelle.
Ainsi , dans leur pays natal, elles croissent
le plus souvent sur le trone des arbres, dans
les enfourchures des branches, à la manière
des Orchidées. C'est donc appuyées sur des
écorees, et suspendues en corbeilles, ou
fichées dans des anfractuosités de roches
artificielles, qu'elles doivent être cultivées
chez nous. C’est aussi la manière qui me
réussit le mieux, et que m'avait dés long-
temps indiquée la Nature, lors de mes péré-
grinations dans les districts montagneux du
Brésil. Ainsi, par exemple, entre les pierres
de roche qui garnissent les extrémités de
mes serres à Orchidées, toutes ces plantes
acquièrent une végétation luxuriante et
déploient une floraison trés abondante.
Multiplication facile de boutures.
L. VH.
MISCELLANÉES.
AAA
+ 4. ONCIDIUM BAUERI Lio. v. filipetalum Cn. L.
(oRcHIDACEÆ.)
Tout le monde connait l'élégance extrême
de POncidium Baueri, dont le scape floral,
haut de 5 ou 6 pieds, et plus, divisé en nom-
breux rameaux, se eouvre d'une multitude
€ fleurs assez grandes, d'un jaune d'or,
agréablement striées et mouchetées de brun
Nous en avons observé ce printemps dans
le Jardin Van Hourte, un bel individu dont
la plupart des sépales et pétales, et souvent
méme le labelle, étaient dans chaque fleur
brusquement atténués, presque dés la base,
en une pointe allongée, filiforme; ce carac-
tére en fait une variété d'un effet fort cu-
ieux et qui, en compagnie de son type, or-
nera gracieusement les serres à Orchi es ;
s'il se soutient, comme il y a lieu de les-
pérer.
Cu. L.
6c LIV. PL.
VII JUIN 1847.
239.
AZALEA (1) worca EXQUISITA,
(RHODODENDRUM INDICUM var. EXQUISITUM.)
AZALÉE CHARMANTE.
Erm. #CeAtos, aride; station dans des endroits arides.
Ericaceæ $ Rhododendreæ. — Decandria (Pentandria) Monogynia.
CHARACT. GENER. — V. T. I, page 45.
CHARACT. SPECIEI: Azale@ indice mera varie-
tas, corollis roseo-kermesinis , maculatis , s
intus fimbriatim albo marginato.
Azalea (Rhod. $ Tsutsusi) exquisita Hort. Pres
et Paxr. Mag. of Bot. n° CXXXV, april 1845, fi
La Fiore regarde comme son premier
devoir envers les amateurs de ne publier
que des plantes hautement ornementales,
nouvelles, autant que possible, et souvent
méme encore inédites. Sous ce dernier rap-
port, elle rappelle qu'elle continue d'ouvrir
ses colonnes à toute plante vraiment mé-
ritante, qui lui serait communiquée dans le
but d’en publier la figure et la description.
La Fiore n'avait point encore eu occasion
de figurer quelqu’une de ces brillantes Aza-
lées de l'Inde, qui ornent si splendidement
nos serres froides, avant que le doux zéphir
n'ait e son souffle tiède, dissipé les frimats
ndnunante rhovelure
db af
i
Ce vétement nouveau de la nature entiére,
Cette aimable couleur dans sa beauté première,
Réjouit à la fois et repose mes yeux
Que fatigue au printemps l'éclat brillant des cieux.
Sr-Laus., le Printemps.
Aujourd’hui elle vient remplir double-
ment cette lacune en publiant les dessins
d'après nature, de deux variétés peu ré-
pandues encore dans les jardins et d’un
mérite incontestable.
La première (2), cette charmante variété,
ainsi que la nomme avec raison M. Paxton,
qui en figure une seule fleur, (figure mé-
diocrement exacte et qui répond peu a sa
beauté réelle), a été obtenue en Angleterre,
par feu M. Smith, de Norbiton, qui en a
cédé la propriété à MM. Knight et Perry,
horticulteurs à Chelsea. Ses fleurs, très am-
ples, sont d'un beau rose, relevé de quel-
ques stries ou lames inégales, d’une teinte
semblable, mais encore plus riche, et d'une
ample macule cramoisie ponctuée d'une eou-
leur plus foncée; le bord du limbe est on-
dulé, et largement, irrégulièrement bordé
de blanc pur, découpé comme une frange.
Elle s'élève droit et forme un beau buis-
son touffu, à rameaux assez —
velus, trés florifères. Ses feuilles, trés b
vement pétiolées, elliptiques et rl
sur les deux faces de poils courts, n'ont
rien de la rudesse qu’on remarque dans
celles de plusieurs autres variétés. Les
fleurs, disposées par trois ou par quatre,
ar a Al. cus acute ale
(2) Voir ci-aprés la seconde.
TP A EE
(1) Suivant en cela la majorité des — erac ab s - — génériquement, et
lées de serre) des fleuristes au grand genre Rhod
5 à 9 ou 10, Nous notero
décidu: caractères qui n’empéchent pas u
re
pa ue PA zalea me quete de pleine terre des Pin, et
qu'il n'en différe que par le no
roisement avee de
comme t l'Azalea (Aza-
mines, qui varient de
de quelques au-
mbre fixe fa étamines et un pren
les espèces toutes les autres sections des v Rhodo-
ne diffère que par le n
dendrum ; croisement par lequel la progéniture dda participe des caractéres qui leur sont piliers pini.
LF
maturité : circonstance, qui dépend entièrement
de la température qu'on a appliquée pendant
l'hiver, soit froide, soit chaude, et qui a nécessaire-
ment ayancé ou salami la végétation. Les plantes
greffées seront placées en serre ou sous chassis,
ce qui est préférable, et sous cloche sur une cou-
che un peu chaude, où on les laissera étouffées
MES la PERI) MESE des parties rapprochées;
on onner de l’air, que lors-
qu’on les verra pu en pleine végétation.
Les sujets qu'on emploie pour recevoir les greffes
de variétés plus ais hate sont, de préférence a
d'autres variétés , l’Azal ica phenicea ou des
sauyageons a sw Pade quelconques, et a
leur défaut le Rhododendrum pinion. Voici en
quelques mots la description des greffes
J'ai à peine besoin de dire que le pa^ ci oii
à qe dont on se sert doit étre parfaitement net.
et aiguisé
Greffe à eval. La greffe est évidée à sa base
en un angle aigu prolongé; le sujet, dont on tran-
che la téte, recoit ce méme angle en sens opposé,
c’est-à-dire à angle aigu sortant.
Greffe en fente. La greffe est amincie des deux
cótés en un angle aigu, ou lamelle prolongée, le
sujet, dont on coupe la téte, est simplement entaillé
verticalement (avec carne et très légèrement)
ci recevoir la lamelle de ffe.
Greffe en placage. On entaille Fertisalement et
carrément la greffe et le sujet,
coivent des encoches égales, pod E janik un
rapprochement complet. C'est celle que Pon doit
préférer.
Greffe par copulation. On coupe Vextrémité du
n sens; celle de la greffe,
de l’autre, bien également " de manière à ce
que les dents parties se recouvrent parfaitement
pen l'autre
lo oli On pratique sur le sujet une
sieur jar plus ou moins profonde avec une
encoche enfoncée; on lui coupe une partie de la
tête, afin de faire porter la sève dans la greffe.
Celle-ci et AK sk à ^ 4 D I rJ 1:
mais en lui laissant l'encoche saillante de manière à
ce que les deux
ies puissent s'appliquer bien
étroitement l'une sur l’autre. Ce mode est peu en
usage en raison de son incommodité; car il exige que
les deux plantes restent Sinti placées l’une
ès
laquelle on les sépare définitivement en esi.
tout-à-fait le sujet.
Tels sont en peu de mots les différents modes de
propager les Azalées par le greffage. J’ ajouterai, que
le sujet peut étre plus gros sans inconvénient, et
c’est le cas le plus ordinaire; que les diverses en-
tailles doivent étre faites avec un soin minutieux,
d’une manière nette, sans éraillures , à surfaces bien
égales pour dia s'appliquent exactement les
unes sur xs autres, et que le bois et le liber des
deux parties, enfin, soient en contact parfait
§ 2. Bouturage.
Avant que la végétation ne soit complètement
terminée , c’est-à-dire, vers la fin dej
les extrémités encore herbacées des Azalées, sur
de 3 pouces environ , extrémités bien
uin, on coupe
une longueur
portantes et bien garnies de leurs feuilles, pour en
tures. On aura préalablement préparé
des terrines garnies au fond de gros gravier et rem-
plies par dessus de terre de bruyère sablonneuse
finement tamisée. On tranche net la base de cha-
que bouture dans un nœud foliaire, et on plante
en quinconce, en les enfonçant au moyen d’un petit
plantoir, sur une longueur de ¿ pouces environ; on
presse légèrement la terre à Ventour d'elle avec le
bout du doigt , pour l'affermir.
Ainsi plantées, on en place la terrine sur une cou-
che tiède, en serre tempérée, ou mieux sous chassis
chaud, en la recouvrant d'une cloche. Je me sers
avec avantage , pour le bouturage de mes Azalées ,
de petites caisses en bois de 2 pieds de long, sur]
de large et 5 pouces de profondeur (6 en comptant
la planche du fond) percées de trous, pour laisser
écouler l'eau. J'en fais garnir le fond de 2 de PARE
d’épaisseur de cailloutis pour drainage, et recouvrir
de 2 pouces de terre de bruyère bien tamisée. Je
plante alors mes boutures et je recouvre le tout
de lames de vitres. Ce mode, que j'ai lieu de croire
né dans mon établissement, me semble préférable
à Venclochage , en raison de ce que les gouttelettes
d’eau, résultat de la perspiration des plantes, se
fixant sur Ja vître, en retombent perpendiculaire=
ent , entraînées ise leur propre poids, mouillent
visits t la terr ns y parvenir, comme SOUS
la bein en a qui bientôt décomposent la
terre en une sorte de boue. Il suffit d’essuyer les
feuilles des vitres une fois par jour, le matin, sur-
tout, e éviter d’ailleurs l'excès ne pro-
duit par la chute de ces gouttes d’ea
riis d Aussitót que les un
ue lon — aux pem de
faire des boutures
es se sont bien
repiquage. Chaque bouture alors ih plantée sépa-
‘ment dans un petit godet, en bonne
bruyére simplement passée. On les replace encore
sur couche tiede , sous chassis vitré de préférence
aux cloches, jusqu'à ce qu'elles se soient un peu
plus niic on commence alors à les accou-
~
O,
—
—€263-
` `
tumer peu à peu à Pair per et bientôt on
les rempote dans des pots un peu plus grands; on
leur — n me en "abondance - * ou 8 mois
anres
Apruo vn IU
§ 3. Marcottage et Couchage.
44
dois point non p
de —— qui sid fort connus, di oh:
mais dont on fait peu d’usage pour propager les
Azalées. Toutefois, comme il peut être agréable à
un amateur de les employer. Voici comment il doit
s’y prendre :
Marcottage. On élève à la hauteur des rameaux que
Yon veut marcottat, fe peut pott; fendus d'un cóté
se faciliter l’int ); on en
e la fente avec une petite lame de verre, tail-
i. ke hoc; on remplit les vases de terre de bis.
et on les fixe solidement , au moyen de tuteurs aux-
quels on les attache avec du fil de fer. Au préalable,
onaura enlevé au rameau un petit anneau d'écorce,
vers la partie la plus inférieure, un peu au-dessus
du point , où il pénètre dans le godet
On opére ainsi, soit en plein air, soit dans la serre
froide, en ayant soin de tenir la terre des pots légè-
rement humide. Trois mois suffisent ordinairement
pour l'enracinement des marcottes.
Couchag nte en pleine terre, sous chassis
ragé, 0 me découvert, a Pair libre, les
Azalées, en en inclinant la tige vers le sol. On en
ploie, ra s b secousse, pour ne
pas les rompre, les nids à DES presque aigus.
Alors, à la partie qu’on doit en terre, on
peste une double petite je d lil puis
verticale, qui lui permet de plier. On la fixe en terre,
au moyen d’un petit tuteur fourchu, et on a soin de
couvrir le sol d’un léger lit d 8
tenir une douce humidité.
Ce mode est un peu plus expéditif que le précé-
dent.
e. On plan
pour y entre-
LE s
§ 4. Multiplication par semis.
Au commencement de l’automne, les graines des
Azalées ont acquis toute - maturité. ~ eh re-
ueille pour t
mieux) en janvier ou février.
On remplit de petites terrines n drai-
nées) de terre de bruyère passée au tamis fin, et
légèrement — a 2 — on — à la volée
les grain
ment qu’en les es à peine par dessus de
quelques pincées de sable fin. Ainsi disposées, les
terrines, couvertes d'une vitre pour y entretenir une
légère et constante humidité, sont placées sur une
couche tiède, sous chassis, ou tout simplement
s une serre froide ou tempio le plus près des
pr possible et à Po:
es graines lèvent cla Aussitót que le
jeune plant a développé , une ou deux strie (outre
ses cotylédons), on le repique, dans d’autres terri-
nes, en laissant entre chaque pied, assez pére
pour leur permettre de se développer sans gêne.
On leur donne alors un peu de chaleur, pour hâter
È fortifier leurs pousses. Puis, lorsqu’ils ont atteint
u 5 pouces de hauteur, on les repique isolément
"in des pots proportionnés à leur taille. On les laisse
encore quelque tem chaleur, en leur donnant
de l'air, peu à peu, pour ne pas les y exposer ensuite
trop brusquement , et bientót on les traite absolu-
ment en plantes mères.
FÉCONDATION ARTIFICIELLE (OU HYBRIDISATION).
Par le bouturage, le greffage, et les deux der-
niers procédés de multiplication que je viens de
écrire, on propage purement et simplement les
variétés es espèces qu'on possède. Mais alors
cette belle spécialité resterait stationnaire, et bien-
tôt sa monotonie rebuterait l'amateur le sin zélé,
si deux autres procédés ne venaient apporter par
leurs immenses résultats, un nouvel et puissant ali-
ment au gout que lon se sent naturellement pour
d’aussi belles plantes.
Ce , le semis et surtout la fécondation m
cielle, go aussi Aybride. J'ai déjà décrit le premier
je dois dire quelques mots du second.
La fécondation artificielle ou hybride ne doit
Rotor procedo de nano nune (en pino bien
progéniture intermédiaire, ou simpa diamétra»
lement opposée. Elle demande donc de la
cité, du calcul, une connaissance assez sia
du sujet pour ne pas échouer, c’est-à-dire pour ne
pas obtenir des variétés insignifiantes, inférieures à
leur pére et mére. Ainsi on croisera volontiers les
variétés à fleurs blanches, par exemple, avec celles
à fleurs rouges; des panachées avec des unico-
lores, etc.
sait que la fécondation artificielle consiste
dans l'application du pollen de telle variété sur le
pistil de telle autre. Il faut choisir l'instant précis
de l'ouverture des anthéres; couper alors la fleur
entiere, ou seulement les anthéres d'icelle, et venir
en frotter légèrement le sommet du pistil (stigmate)
de celle qu'on a coupée, de maniere qu'elle soit par-
faitement barbouillée de poussiére anthérale. Avant
cette opération, une autre préparatoire a dû avoir
>
lieu. Elle consiste, au moment de l'épanouissement de
la fleur qui doit étre fécondée, à en retrancher les
étamines, avant l’ouverture des anthères. On concoit
que cela la fécondation artificielle projetée
échouerait , ou ne serait qu'imparfaite, en raison du
mélange des pollen.
C’est en ans ainsi les Azalées de l'Inde
e elles, ou avec les Rhododen-
de rum, qu'on voee à gagner les belles variétés qui
font l'admiration de tous et l'ornement principal des
serres froides au printemps.
di NIE
MISCELLANÉES.
+ 5. LANTANA MULTICOLOR Cu. L.
(VERBENACEÆ.)
Cette espèce s'est rencontrée dans un
sem V de en recues du Mexique par
me. A pins Elle se
ses congénères
à se répandre dans les jardins,
`
où on la connait sous les noms de Lan-
tana sp. mexici; L. sp. A N TS L. à
très Arie pta ^ . Sp. nov., etc. En
voici la dia
L. Suffrutex inermis bere totus mp Ie, basi
inflato-tuberculat mis tetr ee s fac iebus sul-
catis; nd distantibus amplis or
nat 0-8 cabris i
gori intus ilies lobis subrotundatis; stigmate la-
coso.
| 6. THUNBERGIA? FASTUOSA.
l
Lema
4a 1 et ample
ment pas prés des ama-
teurs. Minis gin elle se répand
ans le commerce, et que les horticulteurs
dans leurs catalogues omettent le point de
doute dont nous avons toujours fuit suivre le
de PHortus VanHoutteanus, il p"
de notre devoir de rappeler que, bien qu'elle
ait le port d'un Thunbergia, elle peut étre
tout autre chose, et que cela est méme
désormais pour nous certain. Or, comme
nous espérons trés prochainement étre à
méme de savoir à
ous avos encore faire observer que
jamais dans ses catalogues, l'Établissemene
VAN Hol rre n’a omis de placer ledit point
de dou
Cu. L.
M
=
S
pas
pai
>
~
—
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Q
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Su
)
2
Grant!
denn. de
dt à
6° LIV.
PI. VII.
. JUIN 1847.
ERANTHEMUM COCCINEUM,
ERANTREME d fleurs pourpres.
Érrw. fæp, le printemps; evéeseov, fleur.
Acanthaceæ $ Echmatacantheæ-Justicieæ. — Diandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — Calyx 5-fidus LER
Corolla hypogyna hypocraterimorpha s Fui
guenti sq gracili longo, 1 B pir
tito subæquali. Sta a 2, fertilia Jero fauci
i ris exert bilocularibus , loculis
oa at inclu usa. Ov sa m
s. Stylus simplex, stig-
ula mee uiculata Malle te-
idu loculicido bivalvis, valvis medio septi-
feris. Semina discoidea — subten sa,
aei v. frutices gerontogei, tropici et subtro-
p fa în ti in go, foliis oppositis ,
Bins ; ense v. i: bracteatis v. axillari-
one. hanes bin
Eranthemum (L. Fl. Zeyl. 15. Gen. Pl. ym Juss. ia PI.
110.) R. Br. Prodr. 476. Ners in Watt. Pl. as. rar.
sen @ spec. L. ver. (NEE L Lin tene gale
Roem. et Scnutt. Syst. I. 173. Mantissa I. 150. Dierr. Syn. I
70. = tic n c. L. Vanr, etc. Jaco. Am. 2. t. 2. f. 1. Roxa.
Corom. t. 177. Par. Beauv. Fl. Ow. t. 50. Bot. Reg. t. 879.
1494 M ins. Gen. PI. 297 (205).)
a. cote MUM: Spice "mue pes subfoliaceis , —
sp. I id. oc Tdi spes c. Vani. I. Bot. M pot o,
Ruelliæ spec. Vent. Cels. t. 46. dae Bot. Rep. t.
Nous devons à l'obligeance de M. Jacob-
Makoy, de Liége, la communication de cette
espèce d' Eranthéme, et c'est d’après l'échan-
tillon en fleurs, qu'il nous en a tout récem-
ment envoyé, que nous avons pu la déter-
miner, en la restituant à son genre propre,
en donner la figure ci-contre et la descrip-
lion qui va suivre.
Cette plante parait ne pas étre trés récem-
ment introduite dans nos cultures, où elle
est encore assez peu répandue; toutefois
sur son histoire et nous ignorons jusqu'à sa
patrie, Nous savons seulement qu'elle a été
envoyée d'Angleterre en Belgique sous le
nom d'Aphelandra species nova, et de Paris
sous celui de Salpingantha coccinea, plante
avec laquelle elle n'a certes rien de com-
Tow. m.
PL S faseuli laxi, bracteis parvi is
subulatis. — Spee. in n Asia, Africa et Nov. Holl. tropic, et
subtrop. crescent, Justic. spec. Warr. op. cit, t. 21. t. 92.
Bot. Reg. t. 867.
Dod Nn Hi n "nur
— Frutices antillani spinosi,
— Gen. PI. 4087.
arenth. cont)
CHARACT. SPECIEI : E. frutex, ramis cylind
[sete tomentosis, foliis vix ' petiolatis rat
latis utrinque atten nuatis subv illosis; racemo multi-
floro si tetragono sesquipedali, floribus ter-
natis brevi ei fasciculis oppositis, brac-
tea bracteolisque subulatis minimis; staminibus 4;
sterilibus 2 son minoribus apice dilatato-peta-
loideis; stylo brevi; rome. attenuato simplici;
ovari ico , lovulis biovulatis
ranthemum coccineum he? E
SYNONYMIA. Aphelandra longi-racemosa Hort.
Aphelandra longiscapa Hort.
Salpingantha coccinea Horror. Panis.
Justicia longi-racemosa Hort.
mun (1). Mais ce que nous pouvons affirmer,
c'est qu'elle peut contribuer avantageuse-
ment à l'ornement des serres par le nombre
et le coloris cocciné des fleurs en tubes qui
garnissent, drues et serrées, les longues
grappes terminales de ses rameaux.
Descr. C'est un arbrisseau robuste, à
branches cylindriques , glabres, couvertes
pendant la première jeunesse d’une courte
villosité bientôt décidue, mais qui persiste
sur les racemes. Les feuilles sont très brié-
vement pétiolées (les supérieures du moins),
opposées, amples, lancéolées, acuminées,
atténuées á la base (limbe décurrent) en-
tiéres, ou à peines sinuolées , à veines sub-
pu Consultez pour cette plante, la Fronz, T. I.
p. 197
16
-£963-
parallèles (veinules réticulées) élevées et
briévement velues; la médiane trés forte-
ment saillante en dessous.
Racéme terminal, allongé, subtétragone,
brièvement velu, long d'un à deux pieds.
Fleurs ternées, trés courtement pédicellées,
en fascicules décussés-opposés ; d'un minium
cocciné vif, et longues d'un pouce et demi.
Bractée commune courte, subamplexicaule,
dilatée à la base, puis subulée; bractéoles
plus courtes, conformes; pédicelles rou-
geàtres; braetées et bractéoles grisátres,
pubescentes, Calyce arrondi, 5-denté, trés
petit. Corolle glabre, sillonnée , contractée
la base, puis au 1/5 de sa longueur dila-
tée-arquée, subbilabiée; lévre supérieure
bifide, dressée, à lobules oblongs-arrondis;
lobes latéraux de l'inférieure horizontaux;
le médian défléchi; tous trois oblongs-
aigus; limbe trés finement cilié aux bords,
rugueux en dedans, et, là, présentant, sous
la loupe, des cellules irréguliérement arron-
dies, élevées, remplies d'une chromule cra-
moisie, et interrompues-parsemées de glan-
dules hyalines, rondes. Étamines 4, connées
avec le tube à l'endroit où il se contracte,
libres au sommet et se confondant avec lui
à la base; deux d'entre elles fertiles, subex-
sertes, à filaments blanes; à anthéres oblon-
gues, paralléles-adnées , longitudinalement
déhiscentes; dont le pollen, lisse, ovale,
blanchátre; deux ananthéres, dépassant à
peine la partie contractée du tube, et ter-
minées par une petite expansion foliiforme,
ovale, ciliée, rose. Ovaire comprimé-coni-
que, continu avec le disque qui est renflé,
épais; à deux loges dispermes; style rose,
trés finement poilu (ad lentem), un peu plus
long que les étamines stériles, gréle, arqué
au sommet et terminé par un stigmate at-
ténué, obsolétement et inégalement bifide.
(Fructum maturum non adhuc vidi).
Cu. L.
Explication des Figures.
Fig.
Fig. 4.
1. Insertion staminale. Fig. 2. Une étamine ananthère. Fig. 3. L’ovaire coupé verticalement.
Cellules et glandes du limbe (fig. plus ou moins grossies).
CULTURE.
La culture de cet Eranthéme n’implique
aucune difficulté; elle est la méme que celles
de toutes les autres Acanthacées de nos ser-
res, les Aphelandra, les Justicia, les Ruellia,
les Strobilanthes , ete. Ces plantes exigent
peu de chaleur, mais un bon sol et de fré-
quents arrosements pendant leur saison de
végétation. On les multiplie avec une ex-
tréme facilité de jeunes boutures, coupées
ti lati et qui fi i t
tement, selon les procédés accoutumés. On
peut également les propager de graines,
qu'elles donnent assez volontiers.
Ce sont en général des arbrisseaux à
rameaux divariqués, qui, si on les laisse
à eux-mêmes, prennent une forme disgra-
cieuse. Il est done bon de leur appliquer
une taille sagement conduite, pour leur
donner une apparence plus agréable. On
est d’ailleurs bien récompensé de ces soins
par l'abondance des fleurs que produisent
toutes les plantes de cette famille: fleurs
qui se montrent à diverses reprises dans la
même année. Ainsi, par exemple, après
chaque floraison, il est bon de les rabattre
légèrement; ce qui les empêche de s'em-
porter, les tient plus basses , plus trapues et
les fait fleurir plus abondamment. Un der-
nier soin qu'il faut avoir, et ce n’est pas le
moins important, est la propreté du feuil-
age, lequel est fréquemment (et de préfé-
rence aux autres végétaux) attaqué par les
cochenilles et les kermés. On se débarras-
sera de ces hôtes incommodes, par des la-
vages répétés. L VH.
m. S
i ) ;
Et opæol tii albiflo tr Ch L
lih & pict. in Horto Vans
6e LIV.
PL. IX.
JUIN 1847.
TROPHOLUM ALDIFLORUM.
CAPUCINE à fleurs blanches.
Érrw. V. ci-dessus, T. II. Janvier 1846, PI. 3.
Tropæolaceæ. — Octandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARACT. SPECIEI : T. glabrum, rhizomate tu-
berculoso lignoso perenne, caulibus gracillimis elon-
gatis wins ves "foliis anis glaucis 3-5-digitat
T Mos tis infer nel fissis; petiolo ad
nculis solita ariis longissimis; calycis
tubo ya angu sides segmentis lat oideis; calcare
gracili recto longiore; ; petalis bno albidis plicatis
undulatis, infer. longe 2D unguieulatis ,
fundo aureo purpureo lineato et punctato.
Prope accedit, forma et magnitudine florum , ad
T. polyphyllum + speciosum Porrr. et Enne. (Nov.
Gen, et Sp. esa . 97.) sicut et ‘ed T. edule,
sed abunde d
iffer
Tropæolum end Nos.
T. Popelar v. Popelari Horr.
Une Capucine à grandes fleurs blanches!
C'est là une de ces nouveautés destinées à
faire sensation dans le monde horticole. En
effet, un coloris aussi neuf, aussi insolite
dans les plantes de ce genre mérite tout
autant d'attirer lattention des amateurs,
que le bleu des corolles du joli T. azurewm.
L'Établissement VAN HovrrE, a recu divers
individus de cette Capucine (originaire, sans
doute, du Pérou ou du Chili, comme toutes
ses congénéres), provenant du Jardin bota- .
nique de Bruxelles, avec l'étiquette de
T. Popelar ou Popelari; nom vernacu-
laire ou dédicatoire (?) qui nous a semblé
ne devoir pas lui étre conservé, pour lui en
de préférence un autre qui dé-
lerminát plus convenablement l'espéce et
en spécifiát le caractère le plus saillant, son
coloris aussi extraordinaire qu'inattendu.
telle plante, en effet, n'est-elle pas ap-
pelée à jouir d'une certaine renommée dans
Nos jardins, et un mt autre nom la recom-
manderait-il amateurs?
Nous en doutons.
Nous sommes heureux de donner ci-con-
tre de cette intéressante espéce, une belle
figure exécutée d’après les individus vivants
qui ont fleuri ce printemps dans les serres
du Jardin Van Hourte et faite par les ar-
tistes des vastes ateliers qui dépendent de
cet établissement.
Elle nous paraît bien suflisamment dis-
tincte de toutes les espèces connues jusqu'ici
de ce genre, et par la forme de ses feuilles
et la couleur de ses fleurs, dont le coloris
insolite mérite de faire tout autant de bruit
qu'en a fait dans le principe celui du
T. azureum.
Ses petites feuilles, 5-5-foliolées , glau-
ques et presque sessiles, ses grandes fleurs,
d'abord rosées en s'épanouissant, puis blan-
ches, finement plissées, d'un beau jaune d'or
au fond, et là ponetuées et striées de pour-
pre, la distinguent non seulement tout
d'abord de ses congénéres, mais encore la
recommandent nn au choix
des amateurs de bonnes plantes
Dzscnirr. Rhizome intesi. >
de la grosseur d’un œuf de poule (et plus?),
couvert d'une écorce épaisse et se détachant
ar squames irrégulières. Tiges gréles, cy-
lindriques , filiformes , allongées , glauques
au sommet , à peine famifión, rougeátres ou
ponctuées très finement de pourpre, à la
base, et lá, vétues de es trés peti
lesquelles passent bientôt à l'é l'état de feuilles).
Pétioles très courts, plans, canaliculés en
dessus. Feuilles petites , glauques ; les infé-
—
>
rieures 5-séquées-digitées (non peltatisé-
quées); à segments postérieurs souvent bi-
fides; les feuilles supérieures seulement
3-séquées ; segments ovales-oblongs, à peine
aigus , arqués-convexes.
Pédoncules grêles, longs de trois pouces.
Fleurs grandes, solitaires, axillaires; tube
calycinal court, quinquanguleux-aigu ; épe-
ron gréle, droit, plus long que lui ; segments
calycinaux amples , deltoides, aigus, d'un
vert cendré-glauque, très pâle (ainsi que le
tube), légèrement veiné de rougeâtre. Pé-
tales égaux, alternant avec les lobes du
calyce; les deux supérieurs assez larges à
la base et lå connés avec le tube calycinal;
les trois autres longuement et très étroite-
ment onguiculés (onglet canaliculé); limbe
subitement élargi, obové-spathulé, délica-
tement plissé, échancré au sommet, à bords
ondulés, entiers ou très obsolètement la-
cérés (style et étamines, rien de particulier).
Cette Capucine est assez voisine des T. po-
lyphyllum et speciosum Porpp. et ExpL.
(I. e.). Elle diffère surtout de la première
par sa glabrité, la petitesse relative de ses
feuilles, la forme et la couleur différentes
e ses pétales , et l'absence de stipules, etc.,
de la seconde, par le nombre et la forme des
segments foliaires, la grandeur et le coloris
des fleurs, la structure du style; elle est
encore trés voisine du T. edule, dont on la
distingue aisément et de même par la di-
versité du feuillage et du coloris floral.
Cu. L.
À
ik rt zu pa 7 5
tue qi ~ GARS
NU NS Gs AU id O jones
CULTURE,
La culture de cette remarquable espéce
ne différe en rien de celle que j’ai décrite
à l’occasion du T. azureum (Voyez ci-des-
sus, T. II. Mai 1846, pl. VII), et les ama-
teurs peuvent la lui appliquer en toute
sûreté. Au moment où j'écris (25 avril), elle’
est en pleine floraison ; et ses grandes fleurs
rosées ou blanches, font un heureux con-
traste avec le pourpre, le jaune et le bleu
violacé de ses congénères, les T. tricolor,
azureum, brachyceras, edule, polyphyllum,
éte., en fleurs en méme temps qu'elle. On la
forme en élégantes guirlandes , en boules
sphériques, en ovales, en lozanges, ete.;
au moyen de fils de métal, appuyés sur uD
piveau commun et dont la disposition donne
à la plante un aspect très gracieux.
Mes lecteurs adopteront peut-être avec
moi la forme que j'emploie de préférence,
et dont la vignette ci-dessus leur donne le
modèle.
L. VH.
? i n
Qi “atea indica
7 " .
sltiata por ‘
Hal Uia cM
Ge LIV.
JUIN 1847.
242.
AZALEA (pica) STRIATA FORMOSISSIMA,
(RHODODENDRUM INDICUM STRIATUM FORMOSISSIMUM. )
AZALÉE DE L'INDE à fleurs très élégamment striées.
Érw. Voyez ci-dessus, No 239.
Ericaceæ § Rhododendree. — Decandria (Pentandria)-Monogynia.
CHARACT. GENER. — V. T. I. pag. 45.
CHARACT. SPECIEI : Azalew indice (Rhododendri
indici) mera varietas, corolla nivea fasciis striis
punctisque roseo-kermesinis picta, non semel eodem
colore exacte semi-partita.
Azalea (Rhod. ( Tsutsusi) striata formosisssima
Horror. GANDAV
Cette variété a été obtenue, dans ces der-
niéres années, par M. Van Geersdaele, ama-
teur à Gand, à qui l'on devait déjà les A. ind.
Duc de Brabant, Prince Camille de Ro-
han, ete. Il serait oiseux d'en donner une
description purement botanique; c'est un ar-
brisseau vigoureux, à rameaux élancés, cou-
verts de longs poils, drus, mais non hispides,
et d'un roux foncé. Ses feuilles, d'un vert
tendre, sont exactement ovales-elliptiques,
presque sessiles, couvertes de poils fauves,
soyeux et couchés ; au sommet des rameaux,
une touffe de feuilles plus petites forment un
verticille d’où sortent trois ou quatre fleurs,
trés amples, d'un blanc pur, interrompu
par des bandes plus ou moins larges d'un
rose vif, tirant sur le carmin pur, et par
des stries ou de rares points de la méme
teinte. Quelquefois aussi, la corolle est com-
plétement mi-partie amarante et blanche
(et c'est ce qui a précisément lieu dans l'in-
dividu qui, devant nos yeux en ce mo-
ment, sert de sujet pour la rédaction de
cette notice). A la partie supérieure de la
Sorge est une macule, presque indistincte,
d'un vert très pâle, obsolétement ponctué,
de plus foncé. Les 5 étamines sont légère-
ment saillantes ; le style est plus long qu’el-
les. Le calyce, inégalement fendu, est revêtu
de longs poils soyeux.
On sait combien toutes les fleurs pana-
chées sont sujettes, non seulement chaque
année, mais sur elles-mêmes et dans la
méme année, à varier les taches qui les
décorent; mais encore à en étre plus ou
moins complétement privées. Les formes
mémes subissent quelquefois cette désolante
inconstance. C'est ainsi que par une culture
subséquente, on n'a plus revu cette char-
mante frange denticulée qui fesait l'orne-
ment des fleurs de l'Azalea indica fimbriata.
- L'élégante variété en question n'échappe
pas non plus entiérement à cette loi d'une
nature fantasque; elle semble toutefois se
montrer un peu plus constante que ses sœurs
en panachures ; du moins si nous en jugeons
par trois ou quatre années d'observations
réguliéres. La remarque que nous fesons
au sujet de plantes à fleurs ou méme à
feuilles panachées , est le fruit, non seule-
ment de notre expérience propre, mais en-
core de celle de tous les praticiens; et nous
ne la consignons iei que pour mettre en
garde un amateur de prononcer a priori
sur une plante panachée, avant que d'en
posséder, pendant deux ou trois ans, au
moins, un individu normal, vigoureux,
bien cultivé. C'est seulement alors qu'il
pourra émettre un jugement exact et défi-
nitif sur la plante qu'on lui a livrée.
Ca. L.
a
CULTURE.
Voyez la note qui accompagne Y Azalea indica exquisita, ci-dessus.
L. VH.
MISCELLANEES.
+ 7. JUSTICIA GHIESBREGTIANA Cn. L.
(AcANTHACEZ.)
Catt tel
Mexique die het a à qui elle a été
dédiée; et c’est ue nous nous
m-
mission en cette contrée, qu’elle commence
à se répandre dans les collections. Elle pa-
rait bien distincte de ses congénéres, et se
fait remarquer par son beau feuillage verni,
ses amples panicules de longues fleurs d’un
pourpre cocciné vif. En voici la description :
J. frutex ramosissimus glaber, ramis nodoso-in-
flatis subtetragonis, 4 lineis subele evatis; — dis-
tantibus petiolatis ss dur Mera tis arcu
rvatis subcrenulatis e. brevi
icelli flore uno ses-
sili; corolla glabra trigona bilabiata, basi 3 squamis
sericeo-pilosis adnatis stipata; lobo superiore bifido
arcane puesto: venoso) loculis antherarum i inque:
libus
maté” ga mo SLANK glabro
Apu en att pe ad articulationes
atroru ales mbo folio basi decurrente late
undulato Matte di itenterque crenulato, margine
subreplicato nitido intense viridi subtus pallido
peurs elevatis glandulosis sparso, nervis arcuatis
subparallelis ; svago lac RAP ES od pe
lineari-subulatis tylo gracillim «mer fre:
pora exguipolica do, ultra, sursu otun-
dat angulosa bilabiata, fn abi e
libus d iore subtriangulari obtuso brevissime bi -
fido lateraliter cuatis di
infer. iris; ansi ingr Alen ge beret; de basi
ad mediu rollæ tis et gres
deinde liberis E xni sioni sula corolla oblon-
gis, ovario conico in discuta obsolete lobatum Pate ya
loculis biovulatis V. spec. viv.).
Cu. L.
+ 8. CANTUA BICOLOR Cx. L.
(roremoniAcEE.)
Parmi les plantes récemment importées
de la —€—— par M. Bridges, nous en
re s quelques-unes, horticulturale-
ment cosa fort intéressantes et qu’a bien
voulu nous communiquer M. Galeotti, qui
s’en est rendu acquéreur,
L'un d'elles (1), celle dont il s'agit, ap-
outre, un joli petit feuillage myrtiforme >
ense et d'un vert pâle, un “port peu élevé,
ajoutent singulièrement à l'élégance de la
onm entiére, M. Galeotti a réussi à en
(1) Nous nous occuperons plus tard des autres.
élever de dices individus de graines. En
voiei la diagno
* 3.5 í 4 corolla),
C. fi
is
(r ramalis pod npe ramis cinereo-virens; -
so (ad lentem puber ulo) lobis brevibus xc
deis; > corolla pesti Tongiate (bipollic.) infundibul
foemi-4ubulosx, lobis imbricatis patulis ro tundati
emarginati mucronulatis ; staminibu
Cu. b.
—€263-
+ 9. PILOCEREUS CHRYSOMALLUS Cu. L.
(cacrAcEx.)
On a recu dans ces derniers temps du
Mexique, une espéce fort intéressante et
fort distinete du genre Pilocereus, que
"quelques hortieulteurs ont nommée Cactus
militaris, en raison de ce que son sommet
(cephalium) présente assez bien la forme et
i de certaines coiffures militaires
(Kolback).
M. Galeotti, qui s'occupe avec autant de
zèle que de succés de la collection des plan-
‘tes de la famille des Cactacées, ayant bien
ulu nous communiquer le fragment ter-
minal desséché d'un individu de l’espèce en
question,nous avons pu la déterminer ainsi:
P. ramosus (?) erectus robustissimus; angulis
12-15 (v. amplius) validis; fasciculis valde approxi-
matis, tomento albido brevissimo persistente; acu-
leis 20-25) p e E di 1 to 4° Teh
griseis inæqualibus (plus minusve pollicaribus) inter-
nis paulo robustioribus,
Cephalium (verum!) subpedale rotundatum obtu-
um cau terminans et undique obvol
unilaterale et hæmisphericum ut in P. seni
issi sa fulva brevissima formatum , acu
-aureis divaricatis gracillimis criniformi-
rigidis pollicaribus et ultra undiq pert t adeo
innumerabilibus, adeo intertextis ut nil tomenti ad-
spiciatur.
Florum siccatorum vestigia solummodo vidi nec
agnoscenda. Semina repperi reniformia nitida nigra
levia, et in nonnullis ovariis plane desiccatis larvas
cujusdam insecti observavi.
A l'état vivant, cette plante, par son
bonnet d'or, sur lequel se détachent ses
fleurs vivement colorées, doit présenter un
aspect vraiment ornemental. nom
spécifique rappelle la couleur et la forme
Cu. L.
| 10. GARDENIA STANLEYANA Hoox.
(V. ci-dessus, T. II. Janv. 1846. Pl, I-II.)
Un individu, qui vient de fleurir ici (Jar-
din Van Hourre), a porté plus de vingt
fleurs, aussi longues, aussi grandes,
moins, que celles que l'on voit dans notre
figure (I. e.), mais bien plus vivement colo-
rées, Ainsi, le vert, que montrent les corol-
les en naissant, disparait promptement pour
passer au blane si agréablement moucheté
de violet. Celui-ci, dans nos fleurs, occu-
&
x
VE. e ee ee ns à EM LETT E
pait une plus grande place que dans ces
derniéres, et quelques-unes d’entre elles
étaient méme entiérement mi-parties blan-
ches et violettes.
L'individu dont nous parlons wa pas
encore un mètre de hauteur; mais son élé-
gante cime feuillée, en mesure bien 2 et 1/2
en diamètre.
Cu. L.
+ 11. GARDENIA WHITFIELDII Liyo.
Nous avons parlé de cette nouvelle plante,
en décrivant la précédente, à laquelle elle
parait ne pas lui céder en beauté. Ses fleurs
longues d'au moins 5 pouces, sur 3 de dia-
Metre à la gorge, sont couvertes d'une
bourre épaisse, dont l'effet ne doit pas
manquer d'étre aussi pittoresque qu'orne-
mental. Nous verrons bien : car les indi-
vidus que nous examinons ici ne sauraient
tarder à fleurir.
Cn. L,
-€983—-
+ 12. ANDROCENTRUM (1) MULTIFLORUM Cu. L.
(axprocentrum, Nov. Gen. Acanthac. § Ruell.)
M. Galeotti, de Bruxelles , ancien voya-
r son zéle
g séjour au Mexi aieri nous a
réc nte communiqué un échantillon des-
er d'une plante qu'il a recue de cette
trée.
e est une Acanthacée , “ange re-
marquable par le grand nombre de ses
amples fleurs orangées, campanulées , dis-
n une ample pa pese trichoto.
nches et les ux son
adrangulaires , couverts é ibidem
isátre, parsemé de verrues; i len dre
dant son long
autour de ige
M. Galeotti a TI à en élever por
individus de graines. C'est sans contredi
Tune des plus belles plantes de la famille.
Elle nous a paru devoir constituer le type
d’un genre nouveau que nous caractérisons
ainsi :
Androcentrum : Calycis inæqualis laciniis 5, trise-
1 mpe. om, 2 bai angustioribus. Co-
riatis;
ro a 4- E longior, limbi dilatati lobis
eris oblo!
gin. ona prete ARIES basi sjoni setiformi
s. Ovarium biloculare disco 5-lobo insertum,
loculis ovaie Sif pres ipsia incurvo
bifido. Capsula.....
An ircenrum multiflorum (species unica), fru-
tex? ramis tetragonis articulatis mireia lso
foliis ellipticis utrinque acutis , limbo decurrente,
supra pilis adpressis br evibus opertis, intra "tbi,
petite sorge foliata; r
parvulæ su te pilis via imis densissime con-
gutinati pen tæ numerosissimæ fer v confluentes]
flor umero angulis
vision nu
in été 08 cs og gens breviter pedicellati.
c ppt di OE dodi 10 ini
lycis segmentis crasso-co
alano (foliolis à n rta pe vestituque con-
mibus sed carinatis), pajus corolla extus grosse
venosa glabra intus em barbata; filamen
subarcuata.. (V. spec 2)
enus Aphrag mice Ness necnon proximum, sed sat
distinctum
Ca. L.
(1) “nD, étamine; XEYTPOY, aiguillon.
yettt ma Mall
) E ; D
audita pull
1
,
y
o
7e LIV. PL. I et I. JUILLET 1847
243-244.
THIBAUDIA PULCHERRIMA,
THIBAUDIE TRÈS BELLE.
Érym Dédicace.
Vacciniaceæ $ Vaccinie®,
uloso
Pini GENERIS. — , Calyx semi- eeu
,lim
tito, partitionibus dentiformibus erecti mid enti-
us. te rolla ON PRES 5- dentata carnosa.
fil
Stamina 10; is = evil vw ec cem is li-
neari ibus glabris ris nunc o libe lphis; an-
theris elongatis hilocularitine gn "libel medio
adnatis saperne liberis Robe: id est: loculi pene
segregati in tubulos elon gati, rima longitu
dinali dehiscentes. Discus MN ron del
solete 5-dentatus 5-gon subglobosa
ea truncata calycis NT Le o carnoso coriaceo
a 5-locularis, loculis polyspermis.
Practices; caules or que ramosissimi.
æ florifere axillares terminales svare e bracteis
Sante coriaceis subrot tundis erg tis texte,
lata petiolis sepe contortis ol de in ntegerrima
in cue votada ata e v. serrata. Flores racemosi v.
s celli
és prie hissing, emme squame bracteæ
acemi calyces corollæ et bacce pere rubicundi co-
- Bacca sapore grate acido don
Fer. Duwar. in DC. Prodr. "db 560.
« Une plante m'a rarement fait éprouver
plus de surprise et de plaisir que l'aspect
de l'échantillon en fleurs de Ja Thibaudia
dont il s'agit, que m'ont obligeamment
communiquée les chefs de l'établissement
d’horticulture d'Exeter. Qu'on se représente
une branche, de 4 j pieds de long, divisée
seulement au sommet en 4 ou 6 courts ra-
meaux feuillés; à feuilles persistantes, lon-
gues de 6-8 pouces, émettant dans la lon-
Sueur et unilatéralement sur le vieux bois
de nombreux fascicules ou ombelles rap-
prochées, sessiles, penchées, composées
chacune de 12 à 20 fleurs, dans tout état
de développement, depuis le bouton nais-
Sant, écarlate (ainsi que le pédicelle) et pa-
naché de vert pâle, brillant; jusqu'à la co-
rolle entièrement épanouie, et alors d'un
Pouce de long, étroitement campanulée ,
OM. mi
— Decandria-Monogynia.
Thibaudia Pay. Msc. (ex herb. algeria ex Kostn in
H tB S
er € aH
Ceratostemma Juss. genera vix inter se et ab illo distincta?)
(Rén.)
CHARACT. SPECIEI : 7. aretini) ramis vetus-
tis elongatis sparse verrucosis floriferis, junioribus
Lerma la; palace an gái a ed. li lato- —
latis utri inq minatis subse oribus nume-
rmi corolla varie igit tubo proteste,
ms nulato pues to
iis acuminatis re tenti-reflexis, staminibus styloque
mate Hoo!
Thibaudia pares di Wai. msc. Hoox. Bot.
Mag. t. 4303.
c
Bo
es
©
d'un rouge ochracé, veiné et bigarré (à peu
près comme la fleur de la Fritillaria Melea-
gris) de lignes d’un rouge plus foncé et plus
brillant. La structure interne de la fleur est
également fort curieuse; les étamines for-
ment une colonne serrée (androzone) autour
du style, et les tubes anthéraux en sont
très allongés, comme le démontrent la figure
ci-jointe et ma description.
» Cette plante est originaire du Nord de
l'Inde, et le D" Wallich, à qui j'en montrai
les fleurs et les feuilles, la reconnut comme
une espéce croissant dans le district de Kha-
siya (1) et à laquelle il avait donné le nom
de T. pulcherrima : nom qu'elle mérite à
(1) Probablement KAoseea, selon une autre or-
thographe. —
17
-£983-
tous égards. Elle est bien distincte de toute
autre Thibaudie indienne décrite jusqu'ici.
» Descripr. C'est un arbrisseau assez élevé,
à branches allongées, vigoureuses, portant
surtout des feuilles à l'extrémité des ra-
meaux, c’est-à-dire, que les feuilles (infé-
rieures) tombent au fur et à mesure que
ceux-ci s'allongent; branches glabres, ainsi
que toutes les autres parties de la plante,
et d'un brun pâle. Sur les plus jeunes sont
de petites squames subulées (qu'on ne sau-
rait regarder comme des stipules) (1), qui,
en tombant, laissent des cicatrices tubercu-
lées, apparentes sur les vieilles branches.
Feuilles alternes , rassemblées à l'extrémité
des rameaux, largement lancéolées, presque
sessiles, subcoriaces, penninerves, acumi-
nées, subdentées vers le sommet, ou méme
du milieu à la base; longues de 6-8 pouces,
d'un vert foncé, pale en dessous et là plus
manifestement veinées-réticulées. Les fleurs
paraissent sur le vieux bois (ou sur celui ágé
de 2 ans au moins), dans l'aisselle des feuil-
les tombées, et sont disposées en faisceaux,
ou ombelles unilatérales , sessiles , pendan-
(1) Folia abortiva (Rép.)
tes. Pédicelles rouges, renflés au sommet.
Ovaire turbiné, articulé sur le pédicelle.
Tube calycinal calycinal court, ové-lancéolé,
appliqué (1). Corolle, à l’état d'alabastre,
presque fusiforme, à 5 angles profonds;
épanouie, son tube, trois fois aussi long
que le calyce, est cylindrico-campanulé,
pentagone; à limbe découpé en cing seg-
ments assez courts, acuminés, réfléchis.
Elle est d’un rouge pâle (tournant quelque-
fois au vert jaunâtre), et élégamment mar-
quée, en long et en travers, de lignes d’un
rouge plus décidé, Étamines 10, subexser-
tes. Filament courts, larges, ciliés; anthères
très longues, subulées, tomenteuses, cour-
bées à la base; chaque cellule allongée en
un tube très gréle et portant dorsalement
vers le milieu un éperon réfléchi. Ovaire
charnu, à dix petites cellules, à sommet ou
disque plat. Style plus long que le tube co-
rolléen, un peu plus que les étamines, et
légèrement épaissi supérieurement. Stig-
mate obtus. »
Hooker, l. €.
Ca. L
(1) Partie du tube calycinal, libre, trés courte, á
5 segments deltoides appliqués.
Explication des Figures.
. Une fleur séparée. Fig. 2. Étamines et pistil. Fig. 3. Deux étamines séparées. Fig. 4. Pistil.
Fig. * pron transverse de l’ovaire.
—
CULTURE (l).
Adossée à l'un des murs d'une serre à Ca-
mellias, dans une plate-bande formée de
¿quents arrosements pendant l'épo-
gue de la végétation), dans un endroit ou des
erm é touche souvent presque
point de congélation, cette plante réussit
parfaitement bien et fait chaque année de
pous
décembre, pour s'épanouir successivement
(S. T.)
et pendant longtemps de bonne heure en
avril. »
On pest done, d’après ces renseignements
runte au Botanical Baga
acqui-
que
consilaner cette la nt comme un
vatoire, elle en sera l'un des principaux
ornements, par le grand nombre et l'élégant
coloris varié de ses fleurs. Multiplication de
boutures encore herbacées,faites sur cout
tiéde et sous cloche.
Li VE
(1) Désormais pour indiquer d'un coup d'œil le mode général de culture, je ferai
S. T. (serre tempérée), S. CH. (serre chaude), PL. T
T. (pleine terre à Pair libre), OR. erat et CH. F, (chassis
précéder chaque article des in
rar
{
E.
dIouneneo paletto
7e LIV.
PL. HL
JUILLET 1847.
t2
da
"
ACHIMENES PATENS,
ACHIMENE ÉTALÉE.
Érm. V. ci-dessus, T. I. p. 79.
Gesneriaceæ § Gesnerieæ.
CHARACT. GENER, — V. ibi
CHARACT. erant ro E sibereeto pros
AF petiolatis oppos æqualibus ovatis
cutis serratis supra hispidilis, "pedicellis is donc
istics calycis pubescentis limbi laciniis tubo co
— Didynamia-Angiopermia.
rolla pei corolla limbo amplo o. (cre-
ame tubo hinc in calcar conicum producto,
Achimenes patens Bentu. Pl. Hartweg. n ane
(p. 47). Linor. Journ. of Hortic. Soc. I. 233.
Lors de sa premiére exploration au Mexi-
que (1857...), M. Hartweg découvrit cette
Achiméne dans les endroits ombragés, entre
Zitacuaro et la Hacienda de Laureless, au
Mexique; mais ce n'est qu'en 1845, lors de
son retour dans les mémes contrées, qu'il
l'envoya vivante en Angleterre. Elle est voi-
sine des A. grandiflora et longiflora. On la
distingue facilement de toutes deux par les
erénelures de la corolle, la projection en
arriére, et fort remarquable, de l'éperon hors
du calyce, enfin par un coloris pourpré-
violet trés foncé, dont la richesse et le ve-
louté ne sauraient étre rendus par le pinceau
de l'artiste. Nous venons de la voir fleurir
dans l'Établissement Van Houtte, et nous
€n avons pu ainsi admirer le vif coloris.
Elle se rapproche surtout de la seconde par
son port et son feuillage. La belle nuance
dont nous parlons, occupe toute la surface
du limbe de la corolle, mais palit blanchâtre
en dessous, pour reparaitre presque aussi
vive sur le tube. Cette opposition de cou-
leurs est d'un superbe effet. Le diamétre
de la corolle est d'un pouce et demi en-
n
<
=$
En signalant les principales différences
qui distinguent cette belle et nouvelle espéce
des deux congénéres dont elle est le plus voi-
sine, nous en avons dit assez pour nous dis-
penser d’en donner ici la description. Disons
seulement que par son coloris si richement
prononcé, elle fera un heureux effet au
milieu de ses congénéres, dont les fleurs,
bien que grandes et belles aussi, sont loin
de posséder d’aussi splendides teintes,
Cu. E
CULTURE.
On donnera à cette espèce les mêmes soins
que ceux que j'ai spécialement recomman-
dés, à l'occasion des Achimenes multiflora
(T. I. p. 79), picta, (T. I. p. 99), argyros-
ligma, des Gloxinia gesnerioides (T. II. fé-
(S. CH. et S. T.)
vrier 1846), pallidiflora (T. 11. juill. 1846),
ete., qui toutes dans nos serres doivent étre
traitées de la méme maniére.
L. VU
MISCELLANEES.
+ 13. ARUNDINARIA FALCATA.....
(AGROSTACER. )
Un bambou vivace, qui atteint trente ou
quarante pieds d’élévation, qui croit sur les
crêtes de l'Himalaya, à 8 ou 10,000 pieds
de hauteur, lå où la neige, pendant l'hiver,
forme des lits de 10 pieds d'épaisseur, telle
est l'insigne et ébouriffante nouveauté qu'on
nous annonce, et qu'un voyageur vient de
rapporter de l'Inde! En effet, tout le monde
sait que les bambous ne croissent que dans
les régions les plus chaudes du globe. Celui
dont il s'agit, serait done une graminée gi-
tesque, du port de notre bel Arundo
donax, cet ornement obligé de nos jardins,
qu'il surpasserait de toutes manières, en
(PL. T.)
ornant d'une facon aussi grandiose que pit-
toresque les bords des ruisseaux et des pié-
ces d'eau, sans avoir, comme ce dernier,
l'inconvénient de ne pas résister dans le
Nord aux gelées un peu intenses (10-12
— 0 R.). i
Nous en avons sous les yeux (dans PEta-
blissement Van Houtte) de jeunes individus,
qui bientôt nous permettront de prononcer
à coup sur sur le mérite de cette plante et
sur ses affinités génériques et spécifiques.
Cn. L.
y 14. GLOXINIA TEUCHLERI (nvnnipa).
(V. ci-dessus, Fronz, Pl. VIII. no 220, Avril 1847.)
(GESNERIACEÆ.)
(S. CH. et S. T,)
ces paroles du Christ : Hommes de peu de
00, voyez et croyez ! -
On n’a pas cru non plus à la Capucine
bleue, on ne croit pas encore à la Capucine
blanche. Maintenant on sera obligé d’y croire
de visu et de tactu! (V. Fiore, T. II. Mai
+ 15. VERONICA SPECIOSA.
+ 16.
+ 17.
(SCROPHULARIACEÆ. )
Ces trois plantes sont un exemple frap-
pant de ce que peuvent devenir en pleine
terre et à Pair libre des végétaux qui, pou-
vant supporter sans encombre les intempé-
ries de nos climats, sont néanmoins culti-
vées en pots pour étre abrités dans les ser-
res. Nous en avons, en ce moment (5 juillet),
sous les yeux de superbes touffes ou buissons
couverts de boutons prêts à s’entrouvrir chez
1846. VII. T. III. n° 241.)
Cu. L.
— RUBRA.
LINDLEYANA.
(S. T. et PL. T.)
`
les deux premières, et qui commencent a sé
montrer chez la dernière. La vigueur des
rameaux, le coloris du feuillage, le nom-
bre et le volume des boutons, tout se mon-
tre d'une facon bien autrement ornemen-
tale que chez les mêmes cultivées en pols
pour la serre. L VH.
loo K
1
ff
Si >).
to A obbia Mild
part:
> ,
el
{
í
(
7e LIV.
PE IV.
JUILLET 1847.
246.
ÆSCHYNANTHUS LOBBIANUS.
ÆSCHYNANTHE DE LOBB,
Erm. Voyez ci-dessus Te III. Pl. 198.
Gesneriaceæ $ Cyrtandreæ.
CHARAT. GENER. — V. ibiden
HARACT. SPRCIEI. Æs. ASIA foliis el-
Siptisis carnosis aveniis integerrimis v. obscur ure ser-
l
tis g aucis, , Ca yce
i cylindraceo- -subcampanulato dense nigro- -to-
— Didynamia-Angiospermia.
mentoso , segmentis brevibus acutis mt co-
rolla calyce vix duplo longiore pubescente. Hoox.
Es nda: Lobbianus (Hort. Veitch.) Hook.
Bot. Mag. t. 4260
Cette espèce, ainsi qu’en justifie la belle et
exacte figure ci-contre, est l'une des plus bril-
lantes et des plus splendides du genre. Elle
croit dans l'ile de Java, où l'a découverte le
courageux et infatigable collecteur de plan-
tes, M. Lobb, à qui Pon en doit en même temps
Plotroduetion toute récente en Europe. Elle
fleurit dans nos serres pendant la belle sai-
son. Voici comment la décrit M. Hooker :
« Arbuste ramifié, rampant, d'une con-
sistance charnue. Tige et rameaux cylindri-
ques, glabres, d'un pourpre foncé. Feuilles
opposées, charnues, mais trés fermes, pres-
que cartilagineuses , étalées , on rt $
glauques, brièvement pétiolées, à bords gé-
néralement pourpres, entiers ou légèrement
dentés, obtuses à la base, subaigués au som-
met, obsolétement veinées, et portant une
ligne creuse au milieu. Corymbes terminaux,
braetéés, Pédicelles courts, pourpres, to-
menteux ; CE cordées, membranacées,
entières, à peu près aussi longues que les
pédicelles et d'un rouge foncé. Calyce am-
ple, cylindracé, mais un peu dilaté et comme
campanulé supérieurement; 4 limbe divisé
en cing segments courts, étalés, subaigus;
tout ce calyce est rouge-foncé, luisant et
couvert dun duvet épais et noirátre. Co-
rolle, environ deux fois aussi longue que
le calyce, courbe, entièrement tomenteuse
et d'un riche PRE tube fortement con-
tracté au-dessus de la base, qui est ovée-
bulbiforme; limbe oblique, formé de quatre
n ás dressés.étalés 5
o 7 2% 1 o 7
dont le supérieur seul est bifide. A la gorge
de la corolle se montrent quatre doubles `
lignes radiées, pales, dont deux sur chaque
segment et accompagnées de macules som-
bres. Etamines et pistil atteignant le sommet
du lobe supérieur de la corolle. Glande pé-
rigyne, disposée en une coupe charnue,
quinquélobée. Ovaire cylindracé, tomen-
teux. Style aussi épais que l'ovaire; stigmate
formé d'un disque oblong, transversal, et
également tomenteux. »
tr. L.
Explication des Figures.
Fig. l. Une corolle de grandeur naturelle. Fig.
2. Pistil et disque périgyne (fig. gross.).
CULTURE.
le lecteur veut bien consulter la notice
culture que j'ai donnée à l’occasion de
ye ynanthus pulcher (Te III. n° 198)
il se trouvera suffisamment renseigné sur
(S. CIL)
la maniére de conserver et de multiplier
toutes les plantes de ce genre.
L. VH.
MISCELLANEES.
+ 18. FUCHSIA ACINIFOLIA SCHEIDW:
(ONAGRARIACER. )
Joli petit arbrisseau , Lib om récem-
ment du Mexique, et fleurissant en ce mo-
ment dans les serres de M. Galeotti. Té écorce
en est grisåtre, les rameaux hispides, alter-
nes ou opposés; les feuilles opposées, pé-
tiolées, ovées-aigués, ciliées, dentées un
peu au-dessus du milieu, un peu poilues.
Les fleurs sont axillaires, à calyce cylindri-
que, rouge , à pétales roses, blancs à la base
(S. T.)
(feuilles, 5 lignes de ocu fleurs 4-5
lignes). En voici la diagnose
F. ramis hirtellis , foliis : Lerner ovatis
ütrinque acutis antice dentatis margine ciliatis supra
€—— sobras glabris, res axillaribus flore
duplo longioribus, ST infundibuliformis lobis
ovatis iù petalis emarginatis, genita libus
india sis. Flores rosei.
ScHEIDW.
+ 19. NOUVEAU GUANO.
Fa alguna | anglais, qui se publie à Paris
(le Galignani's Messenger), raconte qu'un
cultivateur de cette nation, établi à la Ja-
moyen d'u
d'y Luni.
Ayant remarqué que parmi les innombra-
. bles et énormes Cheiroptéres (chauves-
souris), qui habitent cette ile, une foule
dentre elles semblaient résider de préfé-
rence dans certains rochers du rivage, il
fit élargir la fente de l’un d’eux, par laquelle
de 250 pieds environ de longueur, sur 20
de large et 50 de hauteur. Des milliers de
ces animaux y nichaient, suspendues par
les crochets de leurs ailes aux aspérités de
‘une épaisseur de
dont ce cultivateur évalue la contenance
totale à environ 600 tonnes, soit 1,200,
kil. et qu’il affirme être d'aussi bonne qua-
lité que celle qu'on retire d'Ichaboe.
elles entraient et sortaient en ‘grand n om- Cn. L.
bre, et pénétra bientôt dans une caverne
+ 20 POTENTILLA VERNA L.
(nosacEx.) (pL. P.)
Cette petite plante eroit naturellement
Elle est beaucoup trop négligée dans n
dans les montagnes de l'Europe, et est assez | jardins , où elle formerait de jolies et solides
rare dans les pays de plaines. Elle reste
trés-basse et forme de jolies touffes par ses
tiges nombreuses , pr
ses, jaunes, maculées de fauve au centre. |
bordures bien vivaces, hope au ere
temps et durant une grande par e de la
belle saison. En Angleterre, depuis ; quelque
temps déjà, on l'emploie dans ce ut.
la b
owe JUILLET 1847.
247.
CAMPANULA NOBILIS,
CAMPANULE NOBLE.
Erm. Campanula (diminutif de campana), clochette; forme des fleurs dans les espèces de ce genre.
Campanulaceæ $ Campanulee. — Pentandria-Monogynia.
CHARACT GENER. — Calycis sn ovoideo v.
o cum ovario so mbo supero
ciniis margin RE x v. in sui
entes MAE Corolla
iin tabe inserta plus fejre campanulata apice
quinqueloba v. quinquefida.
rolla i inserta, f ilamentis bas si te membranaceis
m inferum 3-vel
3
et > As in axi albuminis carnosi ortho-
tropus, coty doni ee brevissimis, radicula
en y /
ifusæ prat is et lucubus miro neces foliis
radicalibus E majori ribus
lis et sn tor
y variis , en
bes ratis is spe majusculis sirain v. in eadem
specie interdum candidis
Exoucu. Gen, PI. 3085.
Ca ca ae = Fucus (1) 1555. PIN Pr M peo
Ray. Meth, Pl. 82. Tovax piaga Gen,
. Juss. Gen. e G Ta Most.
213. Prodr.
364), etc. — Mydyoy et ue Diosc. M
Pus. sec, nat, Lib. XXIII. . Vil. XXVII. po Uva
Spec. Trac. Hist. 926. C ae spec, Corn. D
164. Rapi spec. Ruri. 458. Trachelii spee. Lob. Hist. T
non J. Baun. Hist. cum. ic. — Crus. Hist. cum. icxMarrn.
co um. ic, Tape ic. Mo Hist. cum. ic. Daricn
1512, Bot. Mag. . 659. 811. 9
1973. 2019. 2492, oe Bot. Reg. t. 237. 241. 620. 1768. —
(1) « Quum nobis non esr yá nomine veteribus appellata sit hee herba, qu illam campanula
minare » LE a Historia
» qui campanam plane referu
vorum!) MDLY, p. 184, Ev
È, EON.
= p Bes s. 1545. (Cn
App IV. 37. XI. litt. ot s XII. litt. + Prest. Symb. pri
. nat. 2e sé 125, to ox. Fl. bor. am
eg b 125. eis Illust. PA 254. t. 62. Lf 1. Rec. q
exot. t. 178, Ejusd. ic. erit. fig. + de 178.-180 222
. 499. P 00-703.
344. 345. 354. 355. 499. 500. 632, 700-703
811. 1238. Ejusd. Fl. exot. t. 155. Lenes. Fl . 238. Fl.
Sprene. S . Gen. 788. p. 725. Kocu. -— Fl È > etc.
(ide infra de gam Generis) R OEM. et
a. MEDIUM C. Is es, Sinus calyce paar hl: reflexis
obtecti du: 3-5-locularis, ae basi semper
Mi
Mediu me 109. Marianthemum Scunanx
t Ins
Hort. Nome Ragioni Preis FI. par. II. 526. Jaco. I. e
obse . t. 37. Sista. Fl, Gree. t. 208-213, Wasser. et Krr.
PL uis E t. 64, 258. hag e atl. t, 51. Ann. Mus. X
13-17. Lamur. Pl. syr.
Vent. Hort. Cels, t. 18. ed Je. Rep
t. 26. etc. ete. a æn cit. — Viola marina, v. mariana, v. me-
ms vet.
b. EUCODON Aur. DC. ls cs. Sinus calycis non obtecti. Cap-
sula 3-locu
sE
e : s c. Jaco. Fl. aust. l. c. Ic, rar. 334. Hort,
03-207. Wazpsr et Kır. ar e. 136. 263.
—Roueels Duxorr. Comm. bot. 14
Erinia Nourer. Nouv. ann. sc. nat. IX. 120. Depierrea
Scauecut, me II. 374.
nonymia ista partim
eandollio , ibe ex investig. nostris deprompta,
incompleta.
LE
ex Endlicherio, Meisnerio, Alp. De-
et tamen adhuc
: = |
Cn. L.
HARACT. SPECIEI : C. caule esie i" actu ipe
aati foliisque pilosis, foliis grosse trinque
ira NP longe petiolatis “de ‘cordatis
ine foribus versus d ramorum appro
matis racemosis ciliati laciniis i
neari-ancecati senile ale a appen
ovatis, corolla elongato - campanulata ct
Stack ia tus villosa, stigmate trifido. Lino. l. infra
Campanula nobilis Lim. Journ. of hort. soc. L
232. Bot. Reg. t. 65. 1846.
m florum t€ >
Stirpium mentarti insignes, etc, (Ludgd.
+2
Tout ce qui intéresse la décoration flo-
rale de nos jardins à Pair libre, ne saurait
être indifférent aux Amateurs. Aussi la
plante dont nous allons les entretenir ct
dont le port élégant, la beauté des fleurs
lui a mérité, de la part de M. Lindley, l'épi-
thète de Noste, sera-t-elle la bien venue
pour eux tous, qui s'empresseront à l'envi
d’en décorer leurs parterres. Elle est origi-
naire de la Chine et est due aux intelligen-
tes et zélées explorations de M. Fortune,
dont plusieurs fois déjà nous avons l'occa-
sion de citer l'actif dévouement. Selon ce
voyageur, les Chinois du Nord en font
grand cas; ils lui donnent le nom de Tat-
tchoung-oua (fleur rouge en forme de clo-
che), et on la voit orner les jardins des
Mandarins de Chousan et Changai.
Par son port, la grandeur et la forme de
ses fleurs, elle rappéle bien notre Campa-
nula medium, mais l'emporte de beaucoup
sur elle sous ce dernier rapport. Elle est
vivace, paraît s'élever à trois pieds de hau-
teur, comme celle-ci, et forme une ou plu-
sieurs tiges ramifiées de la base en larges
touffes. Les feuilles radicales sont ovées,
profondément cordiformes à la base, d'un
vert pâle, et portées par des pétioles de 6 à
9 pouces de long. Les caulinaires lancéo-
lées, bordées par le limbe décurrent et por-
tées par de courts pétioles. Toutes sont
couvertes de poils, ainsi que les tiges. Les
dents, dont elles sont bordées, sont en cré-
nelures assez denses chez les inférieures,
inégales et distantes chez les supérieures.
Les fleurs, d’un rouge légèrement vineux
(corolle) et piqueté de rouge plus foncé,
sont grandes, pendantes, rapprochées, dis-
posées en grappes pauciflores, au sommet
des branches, et marquées de cinq cótes
blanchatres, assez élevées. Comme dans la
C. medium son calyce, assez développé,
est muni d'appendices réfléchis; les lacinies
en sont lincaires-lancéolées , ciliées; le tube
de la corolle, allongé-campanulé, glabre en
dehors, couverts de longs poils en dedans,
se découpe au sommet en cinq lobes ovés-
aigus, ciliés. Elle a près de 5 pouces de long
sur 1 1/2 de diamètre. Le stigmate en est
trifide : circonstance, qui, selon M. Lind-
ley, la rapproche aussi des Campanula
sarmatica et punctata.
Chez les beaux individus que nous avons
vus en fleurs pendant les mois de juin et
de juillet, dans le Jardin Van Houtte, les
fleurs étaient vivement colorés de violet
pourpré, sans taches, et surtout sans côtes;
c'est-à-dire, qu'au fur et à mesure que la
corolle se développe, les 5 côtes qui en mar-
quent le tube pendant sa jeunesse, s'obli-
térent plus tard et se confondent avec lui.
Le limbe était bordé de blane en dehors;
à l'extérieur, la corolle est couverte de vei-
nes très denses, anastomosées, qui en ren-
debtada sit un peu rugueuse. Ce vif
coloris, un port plus élevé et un feuillage
plus ample sont, au reste, le résultat d'une
culture normale, en bon sol et à l'air libre;
tandis que la plante que avons décrite plus
haut avait été cultivée en serre.
Cu. L.
CULTURE.
` À en juger par le parallèle élevé sous le-
quel croît cette espèce, elle peut sans in-
convénient supporter nos hivers à lair
libre. On Py plantera donc en un sol géné-
reux, en lui rodiguant les arrosements
pendant la belle saison. On la multipliera fa-
cilement, soit par le semis de ses graines,
(P. T)
soit en en éclatant le pied en automne 0"
au printemps.
Le coloris des fleurs dans la planche ci-
contre a été imité d’aprés des plantes culti-
vées au Levant. Les individus exposés €?
plein soleil portent des fleurs d'une teinte
moins foncée.
L. VH.
b. ;
Achimenceo PUN Ch L
(
7e LIV.
PL. VI.
JUILLET 1847.
ACHIMENES IGNESCENS,
ACHIMENE à fleurs couleur feu.
Érym. V. Te Ier
Gesneriaceæ Gesnerieæ.
CHARACT. GENER. — V. Paus
CHARACT. SPECIEI : A. caule basi procumbente ,
dein erecto atropurpureo ae villoso, foliis oppo-
sitis, rarius — Abe wae th lanceolatis, M subi-
na em pit; ia acumi-
osse ede Pt pilosa; ps o pla
mins: sesquipoll. (v. vix ampl. ); Pedicelli
Cette jolie et distincte espèce d'Achime-
nes a été introduite tout récemment (en
1846) du Guatimala en Europe, par les
soins du chef de l'établissement Van HoutTE,
ou elle vient de fleurir en juin dernier. Elle
se fait remarquer, parmi ses congénéres ,
par son long tube floral droit (qui rappéle
celui des Gesneria), d’un beau jaune d'or
en dedans; son limbe court, rotacé , d'un
rouge de feu vif, et son style exsert. Ces
divers caractéres, communs à plusieurs es-
péces déjà introduites et encore inédites,
ainsi qu'à. plusieurs autres connues seule-
ment des botanistes, constitueront plus tard
dans cet intéressant genre, une excellente
section en opposition avec une autre que
caractériseront un tube arqué, ou méme
sigmoide, un limbe trés dilaté, oblique, une
gorge étroite, des organes sexuels entiére-
ment inclus, ete.
Descr. Rhizome squameux-bulbifére ;
tiges ascendantes, cylindriques, d’un pour-
pre noirâtre, et hérissées de poils assez
rares, horizontaux, blanes, inégaux. Feuil-
les opposées, rarement ternées , lancéolées,
tienne atténuées ou cunéiformes
p. /9.
Didynamia-Angiospermia.
longioribus Pp fere glabris com calycibus ;
tubo corollæ v gibboso glaberrimo rubicundo
pla limbi quo vis Ser agit iniati lobis rotun-
ylo exserto, stigmatis bifidi lobis cucul-
=
i
Pg
Achimenes ignescens Nos. in pres. tab.
à la base, brièvement acuminées, recour-
bées, poilues, bordées de grandes dents;
d'un blanc verdátre en dessous, avec des
poils épars, placé seulement sur les nervu-
les (longues de 4-5 pouces, larges de 5).
Pétioles poilus, rougeátres, plans-canalicu-
lés en dessus, longs d'un pouce et demi.
Pédicelles plus longs, axillaires, presqu’en-
tièrement glabres, ainsi que les calyces.
Ceux-ci courts, turbinés, profondément
divisés en cinq segments linéaires-aigus ,
subciliés, verts. Corolle à peine gibbeuse en
dessus à la base, très glabre, tubulée,
presque droite, ou légèrement convexe dor-
salement, d’un rouge orangé; limbe étalé ,
à segments arrondis, égaux, imbriqués ,
trés finement sinuolés-denticulés au bord.
Etamines subdidynames, á filaments dres-
sés, flexueux, dilatés á la base; la 5° rudi-
mentaire trés courte, oblongue-acuminée;
anthères ovées. Anneau périgynique petit,
obsolétement 5-lobé; style ascendant , trés
exsert ; stigmate bilobé, lobes ovés, blanes;
creux en dedans et finement papilleux.
Cu. L.
CULTURE.
ecteur trouvera aux articles Achi-
846) tous les renseignements désirables
Tom. m.
(S. CH. et S. T.)
pour la culture d 'on doit affecter à ces
tes de plantes
€ L. VH.
18
MISCELLANÉES.
1
+ 21. CULTURE DES PLANTES DANS LA MOUSSE.
« Les mousses sine jemploie å cet usage
sont diverses espèces d'Hypnum, tels que
les H. Schreberi, ler puru m, etc.
Je les recueille dan n se ven au Led des
buissons, en ayan n de
méme temps les pétiolos et les feuilles en
décomposition qui s’y trouvent mélangés.
y 4 ve na une Mesi du terreau
itué P
e terre franche, et dans
préférable à cette dernière. Si les plantes
requièrent de l’engrais, je le leur donne à
I t mesure que
ipis , leur masse
se resserre, et je remplis ni pots jusqu’au
bord de nouveaux a mais
racines en 0 a partie inféricure, j je
presse alors les ajouter à cette e partie.
es plantes que je eultive ainsi sont assez
Macon set Je eiterai entr'aut les C
indica et patens, Calla seni œthio-
pica, Agapanthus um ydrangea
hortensis, news prostrata, Justicia ner-
vosa, Gorteri poet, des Pelargonium,
des binira s
« Diverses plantes prospèrent mieux et
latine plutòt
2-3
[77
mousse, en
effet, retient l'humidité Sa longtemps et
plus uniformément t que la terre. Les vases
des plantes d'ornement que Pon doit placer
dans les appartements, présentent , quan
ils sont remplis de mousse, le grand avan-
tage d'être transportés facilement, sans dé-
poser aucune ordure sur les meubles ou
les ses dn ce qui a lieu a pots
pleins de terre. En cas d'expédition de
plantes, ie qui ont été cultivées dans
e la mousse, voyagent pr
détachent aisément des pots, S ra-
cines se sont si bien mêlées | aux mousses,
qu'elles ne peuvent en être séparées, comm
elle le seraient de la terre Sapp ). Outre
cette sauvegarde en voyage, les mousses
sont si légéres, que les ballots sont col-
portés avec bien plus de facilit
« J'ai réussi à y bouturer bon ‘nombre de
meme, telles que : Aucuba japonica, Hi-
biscus rosa-sinensis, Buddlea globosa, "ete,
que ce procédé devrait étre généralement
employé pour la sine eee par bou-
tures. Beaucoup de in tes bulbeuses réus-
siraient dans de la sse, je n'en puis
douter. J' y ai essayé da crocus jaunes, el
Jai trouvé qu'ils y réussissaient parfaitement
et y fleurissaient avec plus de facilité.
n'ai point encore obtenu de succès
avec les Jacinthes; mais des variétés du
purge polyantius telles ita les Grand
Pri nega el ajor bows issent
ien eo and on a mis un ousse
ansleurs pots. Quelques dala de Glayeuls
du Cap y prospérent. »
E ELS
STREET,
Hortic. Soc. Transact.
Jajouterai à ce qui précède, qu'on à
des exemples de Jacinthes qui ont supé-
rieurement végété et fleuri dans de la mous-
se; on doit avoir seulement la précaution
de placer un petit fragment de pot sur le
trou du fond des vases.
L. VH.
e
O
aidera mallefera Hor
7e LIV.
PL. VII.
JUILLET 1847.
249.
GARDENIA MALLEIFERA,
GARDÉNIE PORTE-MASSUE,
Érw. V. ci-dessus, T. II. janvier 1846. PI.
Cinchonaceæ $ Gardenieæ.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
ECIEI: G. foliis Lgs er
io atte-
is tubo pes ubes-
centi superne libero pentagono , ag tere onge subu-
latis erectis flexuosis, corolla (albae v. ochroleucæ)
I-II.
— Pentandria-Monogynia.
extus FEED RES SE tubo elongato gracili,
fauce ampliat Sia campanulato, limbi magni,
laciniis ovato- talado! is patentibus, antheris inclusis,
stylo superne flexuoso exserto, stigmate maximo mal-
leiformi. Hook.
Gardenia malleifera Hook. Bot. Mag. t. 4307.
«La première fois que j'ai eu connaissance de
cette belle plante, aux grandes et odorantes fleurs
(à odeur presque semblable à celle de la primevère),
au singulier stigmate en forme de battant de cloche
si grand et si lourd qu'il penche sur le côté inférieur
de la fleur, ce fut grâce aux échantillons secs que
m'en envoya Mis Turner, fille du gouverneur (alors)
de Sierra Leone. Je l'avais longtemps regardée
comme identique avec celle recueillie es Heudelot
(n° 809), dans la Sénégambie, mais à feuilles un peu
plus larges, plus minces et vertes. En 3, M. Whit-
eld, m'en d de son cóté, des échantillons
desséchés qu'il avait apportés de la Sierra Leone, et
a méme année, il en enrichit les serres de Knowsley
d'individus vivants. Notre plante, autant que je
sache, est le premier pied qui ait fleuri en Angle-
terre; elle provient de la même source et nous sai-
sissons très volontiers cette occasion de mettre en
lumiére une autre belle espèce d'un groupe de Ru-
biacées particulier à l'Afrique occidentale (tropi-
Cale). Les Gardénies de cette contrée
nues et mal déterminées. En décrivant M magnifique
ms Stanleyana (V. ci-dessus, Fronz, T. II. janv. 1846,
1. I-II), nous avons regretté de ne pouvoir Mala
si oui ou non, elle sn identique avec la Rothman-
onna,
d » €t il s’assura qu'elle avait fait it
u petit blé de plantes recueillies par. M. Loc-
uei » Pendant le voyage de Tuckey, dans le Congo.
ne autre belle espèce de Randia a été donnée par
X. Salisbury, set; le re londinensis (t. 93),
sous le ngiflora Sauss. (non Lamk);
c'est la m gior d’Aiton (Hort. Kew
ed. 2. I. 368, non R. et P.); la R. macrantha DC.
et +9 G. ere ; . et Scuutr. Encore n'était-
nnue , istis S que d'aprés la Mt dent
dans le Paradisus
ment dans le Botanical Register (184 6. t. 63) une
Gardenia , recueillie par M. Whitfield (1), introduite
également par Lord Derby, et dédiée à l'un des plus
nobles protecteurs de la botanique, Sa Gráce le Duc
de n vous La = q est "- ^ cette
C. Sta
tan-
leyana (v. È c.) et dont les conclusions sont toutes
en faveur de la première, est une affaire de gout
t le public est juge. Quoi qu'il en soit, nous
rte déclarer que, selon nous, la Ga did De-
toniana est identique avec le Randia longiflora
Sauss., dont un individu, haut de six pieds existait,
en 1808, dans la collection de M. Hibbert, et avec
la Randia Bowieana, que l’on a vue à Kew, avant
1815, et qui, en ce moment encore (avril 1847) est
en pleine floraison. Le nom spécifique, le plus an-
cien, doit donc être restitué à cette espèce.
» Au sujet de la présente plante, averti par les
erreurs que nous signalons, j'ai recherché avec le
sn grand soin, si “ siet "E — meum
ES vs rapporté. En effet , il semble presque impossible
que le descripteur de cette espèce n'ait dirigé son
attention sur le stigmate (c'est ainsi que j'appelle
toute l'extrémité supérieure renflée du style), dont
l'aspect est plutôt celui d'un organe malade que la
délicate extrémité ordinaire d'un pistil. Je ferai re-
(1) Gardenia Devoniana Lispi. I. €.
-£363-
marquer encore, que je possède un échantillon en
fruit d'une Gardénie , provenant de la Société d'Hor-
ticulture de Londres, recueillie par M. G. Dox, à
Sierra Leone, laquelle est probablement la méme
figure dans l'édition du Miller's Gardeners
je
t
longues, larges, es, acuminées , entières,
membraneuses, pétiolées; fleurs terminales , solitai-
res, viam: Pe Y ec. arrondi, lisse; on nous
excusera vol conclure à son sujet, comme
nous le fesons, en voyant M. Don la séparer des Eu-
cliniæ du Randia (parmi lesquelles il place les espè-
ces à longues fleurs de Sierra Leone), pour la placer
rmi les Gardenia, en fesant observer mes que
c'est peut-étre une pad de Pomatium
» Descr. Arbrisseau de re a six pie oùs de hau-
teur, souvent prolifére- mk (proliferously bran-
ched) dans les aisselles foliaires. Feuilles opposées ou
ternées, obovées-lancéolées, glabres, coriaces-mem-
branacées, tout å fait entiéres , mm briève-
ment acuminées au sommet nuées à la n
un court et assez large pétiole itus. ridé transversa-
lement; elles sont longues de 6 à 9 ces, d'un
vert foncé en dessus, plus pale en pie Stipules
persistantes, petites, triangulaires, acuminées, ri-
gides, —— Fleurs solitaires terminales, ou sur
un Er mifère, ou sur de trè
6 Uranitids; ierit dentro la paire supérieure
ia pétioles et portant quelquefois deux ou méme
trois feuilles, précisément au-dessous du calyce. Ca-
yce assez ample, remarquable, couvert d'un duvet
rude; tube allongé, 5-angulaire, et dont la moitié
inférieure est adnée à l'ovaire, la supérieure libre et
embrassant la de la corolle; segments allongés
(quelquefois d'un pouce de long), subulés, flexueux ,
Explication
Fig. 1. Une anthère légèrement grossie. Fig. 2.
rigides, dressés, plus longs que le tube. Alabastre
(bouton) claviforme; dans cet état les segments de
la corolle se recouvrent l’un l’autre latéralement.
Corolle longue d’un empan (6-7 pouces) d’un blanc
a ou d'un blanc de crême (1), tournant avec l’âge
u brun tan; elle est en dehors, couverte d’un
ni duvet laineux; le tube, de 4 pouces de long,
de la grosseur d'une plume d'oie, est courbe, mince,
se dilate tout à coup au sommet en une bouche lar-
gement campanulée; le limbe est formé de cinq
grands segments ovés-arrondis, légèrement ondulés,
étalés. Cette bouche campanulée contient cinq an-
théres meni linéaires, aigués à chaque ia
alternant a 8
sant le tube, remarquablement dilaté , au-delà de la
bouche en un stigmate en forme de massue ou plutót
de battant de cloche, de deux pouces et demi de
long sur un demi de diamètre; dans sa partie la plus
épaisse, blanc, il est solide, charnu, rayé longitudina-
lement à l'extrémité supérieure par l'impression des
anthéres, qui s'appliquaient sur lui dans l'alabastre.
urface stigmatique, réelle, est toutefois, sur
2 partie renflée, et se distingue par une fente
e de chaque côté du sommet: fente entourée
re une substance glutineuse, jaune, de la consistance
de la cire (voyez la figure
W. Hooker, l. €.
(Cu. L.)
bonté Le pana Bowisana (Gardenia eae EM
le Botanical Magazine avec des fleurs
est due au voyage qu'a fait
échantillon de Kew à Glasgow. Toutes ces Gardénies à grandes
rs de Sierra Leone varient promptement d'un blane pur, ou
hl A 5 H hom : t en séchant
a
E
elles deviennent généralement noires.
(Note de l'auteur.)
des Figures.
Pistil, de grandeur naturelle.
CULTURE.
On peut consulter, pour la culture de cette remar-
quable espèce , les détails que j'ai donnés pour celle
de sa me eng la G. Stanleyana(V. ci-dessus,
Frore, T. II. janvier 1846); détails qui peuvent en-
emit s’y appliquer. Je rappellerai néanmoins
qu'en général les Gardénies , pour bien fleurir, veu-
(S. CH.)
lent de la chaleur, de l'humidité, un sol riche en
détritus végétaux et animaux. Celle dont il s'agit,
comme nous Vapprend le Dt W. Hooker, forme un
assez grand arbrisseau; mais bien cultivé dans nos
serres, il fleurit à 2 ou 3 pieds seulement de hauteur.
L. VE
eiuf
na
4a na o.
Calecolaites Y Van Moulle
ELA a ic o eL à OT DÉS ee a aR pee met
Pl, VIII.
JUILLET 1847.
250.
CALCEOLAIRES,
(CALGEOLARUE VARIETATES.)
Érym. Calceolus, soulier; forme de la corolle.
Scrophulariaceæ § Antirrhinideæ-Calceolariæ (1).
CHARACT. GENER. — Calyx basi ovario brevis-
sime mm 4-partitus , laciniis æstivatione valva-
tis. Co subperigynæ tubus subnullus, limbo
concavo ir lobis pen concavis v. calce ifor-
mibus, superiore minore inferiore em vulgo
cdita ione pd margines
eralia a prope basim c
o posti tium rulli
xt Senay v. - dimidiatis
Stylus simplex xad non incrassatus minute stig-
m i Eon simt deer
Semina oliena sæpi
v. frutices Ann mena à v.
erbæ suffru
Nooo. pe foliis s oppositis aut verticillatis v
rissime alternis, pedunculis azillaribus OT
busve cymoso-multifloris v. rarius umifloris , corollis
flavis albis v. purpurascentibus.
Bentu, in DC. Prodr. X. 204.
Calceolaria Feu. Obse
¿8.1 12. L. Ge k
Juss. tape E pe lane, st t. 15. 6 .
t. 62. R. e r. t. 19-31. Cav. Ic. t. 442-452. HB. et K.
48. zos.
2915. 3036.
3214. 3255. ‘Bot. Reg. t. 723. 744. 790. 1083. 1214, 1215. 1313.
na dì -— oni oe me: bee a 1621. 1628. Le
H acy Il R
at å È : "Be ech, 39. Bentu. Pl. Ha e.
47. no 356. G. Don. Gu. fn IV. 602, (79 sp.). Exvrieu.
Gen. PI. 3882. Meisw. Gen. PI. x: E . Bestu. DC. Prodr.
l. e. (114 sp) — Jovellana R. 5e, 512. Be i
: CHARACT, SPECIEI ; C. mero varietates ex plu-
tis b tis, colore , forma, maculis, mag-
oh rente florum mirum in modum divers is.
Quand , en 1843, nous publiâmes, le Aa une
planche de Calcéolaires, sur des dessins communi-
qués par M. Van Houtte, et faits apres les individus
qu'il en cultivait alors, nous eümes foi à la véracité
de l'horticulteur, à sa bonne fortune , ainsi qu'à celle
de ces jolies plantes. Le temps, bien au-delà méme
de notre espoir, a justifié notre confiance, et , mal-
gré d'injustes et obstinées dénégations, nombre de
St-Thomas horticoles, posèrent enfin le doigt sur
nos Calێolaires et crurent! Nos jardins fr
dés-lors une mine nouvelle de jouissances incessan
tes et toujours variées.
L'invention (qu'on nous pardonne cette dernière
expression) des Calcéolaires et leur culture sont
nées , il fant rendre justice à qui de droit,
terre; mais ce n'est
ngle-
guére que dans Pallien
ourTE qu'elles ont atteint depuis ce degré de
splendeur qui les fait tant rechercher aujourd’hui,
et c’est au chef de cette maison qu'en revient tout
l'honneur, Le premier, il sut apprécier les deux ou
trois humbles espèces qui = servirent de fonde-
ment pour élever ce genre à l'immense hauteu
où nous le voyons, et qui en est probablement Pa-
pogée. Il n’est guère probable, en effet, que l’on
col
tastiques, plus tranchants sur le fond, que ce que
présentent à nos lecteurs les figures ci-contre, faites
sous nos yeux dans l'établissement précité, et dont
nous FE garantir hardiment l’exactitude ico-
nographi
Si l'on compare ces figures, avec celles d'autres
lioration ne s'est jamais ralentie. Ce ne sont plus ces
SOTA anguleuses, carrées ou oblongues, échan-
es, qu'épanouissaient les Calcéolaires, au coloris
gin ou moins pále et lavé, aux macules indécises
et tourmentées; aujourd'hui, une forme réguliére-
ment orbiculaire, sans crénelures (ou à crénelures
à peine appréciables!), un coloris décidé, vif, élé-
gant, des macules ou dessins vivement accidentés,
tranchant par une riche teinte plus foncée, sur le
fond : telles sont sommairement les qualités qui dis_
(1) Tribus
ad hoece unum genus includendum corolle forma ab aliis tam alienum , à nob
is jamjam, in Hortic, univ. et
Herb. génér, Amat. (1843) proposita, ab Cl. Bentham quoque hodie (in DC. Prodr. X. 204), adhibita
>
tinguent les Calcéolaires actuelles de leurs devan-
cières; et pourquoi, ne pas le dire, puisque cela
est vrai, qui distinguent encore en ce moment les
propi Van Hovrre de la plupart de celles qui
ont, au moment où nous écrivons, dans le com-
e. Ces corolles olaa véritable passe
dbrgbridisation sont deven t conven
d'appeler en horticulture em Pere, et ces per-
fections sont dues, à peu prés sans réserve , à l'éta-
blissement Van Hourre, qui, par des soins persévé-
rants, des calculs ingénieux, à su le$ amener à ce
point, et assumer toujours la supériorité en ce genre
Au reste, ceci est de l'histoire , et le plus incrédule,
verra, touchera et croira.
une description botanique de ces plantes; descrip-
tion qui serait d'ailleurs parfaitement oiseuse; nous
n'en ferons pas davantage l'éloge, dont se charg
d'ailleurs la belle et fort exacte planche, annexée
ci-contre. Nous tent nd
aux amateurs, que trop souvent la médiocrété du
mérite floral des individus qu'il voyait cà et là,
urner de la culture de ces gracieuses
nter aux bonnes sources pour s'en
procurer des graines, nous nous contenterons, di-
sons-nous, de lui sé antes culture
facile , et quelles aimables jouissances il peut id
plantes, t la floraison peut orne son
jardin pendant près de trois mois consécutifs.
aurait pu détou
plantes, de remon
On n'attend pas de nous, en cette occurrence , Ca. L
CULTURE. (S. T. ou CH. F.)
Si la culture des Calcéolaires Mir toute Vat
du de Ke teur, en revanche, rai
, brillante et de Majus pins le
lement de ses peines, et indetta
bien qu'il leur applique tous ses soins.
Bien que les belles variétés que nous cultivons
dans nos jardins puissent étre regardées comme vi-
vaces, si Pon veut les faire fleurir abondamment et
d'une facon luxuriante, il ne faut pas les traiter
comme telles. Il faut semer chaque année, en août,
en petites terrines bien drainées, à l'ombre, sous
chassis ou en serre froide près des jours, sans cou-
vrir les graines; empoter ensuite le jeune plant sépa-
rément et lui faire passer l’hiver sur une tablette de
la serre froide, bien aérée et bien exposée à toute
la lumière solaire. Au premier printemps, on rem-
pote, deux fois au moins, avant la floraison, afin que
les jeunes plantes acquièrent une grande vigueur
(elles sont assez E des) et puissent fournir de
plus abondantes fleurs. Ce qu’elles redoutent le plus
pendant l'hiver, c ria Phumidité qu'il en faut éloi-
gner par une abondante admission d'air, sous les
chassis ou dans la serre, chaque fois que le temps
7 rime Ie rs saison, on se ner
mais au printemps , après le ler rempotage, on arro-
sera abondamment, en calcalant néanmoins la quan-
tité d’eau à FRE d’après la santé et les besoins
des plantes.
floraison a lieu ordinairement aux mois de mai
et de juin. Vers cette époque, on place les Calcéo-
laires à l'air libre; on les ombre au moyen d’une toile
à grandes maille, ou d'un treillis léger ; à l'abri d'une
haie vivante, ou méme en les laissant dans leur coffre
ou dans la serre froide qu'on a dépanneautée. On
mouille, on seringue même, avec quelque abon-
dance , et bientôt une admirable et luxuriante flo-
raison vient récompenser la persévérance du culti-
vateur. Je renonce à décrire le spectacle qu'offre en
ce moment (10 juin) mes collections de Calcéolaires.
Ce sont des myriades de fleurs de toute teinte, des
bigarures plus étranges les unes que les autres, et
plante ci-contre, qui n’offre que des fleurs
isolées , quelque fidèle qu'elle soit, ne peut donner
qu'une très faible idée.
Au déclin de la floraison, pour faciliter à la fois
et hâter la maturité des graines, les Calcéolaires
sont exposées à Vair libre, sans abri contre le soleil,
dans un espace bien aéré, derrière quelque haie
qui les abrite seulement des grands vents. On sur-
veille avec vigilance la maturité des capsules, et om
se håte de les cueillir avant qu'elles Se va
et laissent écha eurs semences, dogt I
tréme ténuité ne permettrait pas de les retrouver
sur le sol. On sème ensuite, comme je l'ai dit, et
l'on peut jeter les anciennes plantes au dépotage;
car dés la seconde année, elles seraient déformées »
et quelques soins qu’on p donnát, la floraison n "en
serait que maigre et effilé
Si l’on veut avoir de belles variétés, et Mies ses
jouissances, il faut user pour cela du procédé de Phy-
bridisation et féconder soi-même ses plantes: opéra-
tion ole e qui erige Lowe p se de la
a organes
dont la
iode de ces pestes Toutefois il peut se dispenser
de retrancher les étamines , mais il fécondera autant
que possible, avant Vouvertars de celles-ci, les gee
qu'il veut rendre fertiles de préférence, avec le po”
len de variétés d'élite. Sa sagacité assortira les cou-
leurs, les formes, etc.
L, VII.
a I ? ) y
Y å
My pha ¿cubida
7° LIV.
PL. IX.
JUILLET 1847.
251,
MPHÆA RUBIDA,
NIPHÉE RUBESCENTE.
Érym. V. ci-dessus, Te III, pl. 210.
Gesneriaceæ $ Gesnerieæ. — Didynamia-Angiospermia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
RACT. deg N. Tota SE ig
sa, ramulis brevissimis, foliis c
i subcordato- -auric culatis dentatis
epn pilis aria floribus numerosissimis lon
sime pedunculatis "Faren rn onam ru en
trilobatis eee oe sicut et corolla nives fundo
luteo, filam staminum 2 infer. tortis; stylo
multo loigis ref deflexo. Nos
Niphea rubida Horr. anc1.? et Nos. sub. tab.
ræs.
A la jolie petite espèce de Viphea que
nous avons fait connaître tout récemment
d’après M. Hooker, et que recommande
Pagréable bigarrure de son feuillage, nous
en ajoutons une nouvelle qui sera jusqu'ici
la troisième du genre, et dont les fleurs,
extrémement nombreuses, plus grandes,
plus belles que celles de cette dernière,
portées sur de trés-longs pédoncules, dont
la disposition ajoute singulièrement à l'élé-
gance de toute la plante, sont d'un blanc
de neige, à fond d’un jaune d’or, ainsi que
les étamines et le style. Ses feuilles, amples
pour la stature de la plante, sont couvertes
en dessous, ainsi que les tiges, les pétioles,
les pédoncules et le calyce, de longs poils
d'un rouge cocciné, d'un fort bel effet. Tout
l'ensemble de la plante en fait un objet
tout à fait digne de l'attention des ama-
teurs, Ses fleurs, en raison de la disposi-
tion dichotoméaire des fascicules, se succé-
dent pendant un long laps de temps.
Nous ne connaissons, à notre grand re-
sret, aucune des particularités historiques
qui s’y rattachent. Nous savons seulement
qu'elle a été envoyée d'Angleterre, en 1846,
dans quelques jardins belges. En ce mo-
ment (15 mai 1847) elle est en pleine flo-
raison dans le Jardin Van Hourre, Elle est
probablement originaire des mêmes locali-
tés que les deux espèces déjà connues , et
tient pour la taille, à peu près le milieu,
entre la Viphea oblonga et la N. albo-
lineata. Ses fleurs sont presque aussi gran-
des que celles de la premiére de ces deux
espèces.
Descr. Tige sueculente, subdressée, pro-
lifére á la base, hérissée, comme nous
l'avons dit, ainsi que les pétioles, le des-
sous des feuilles, les pédoncules et les ca-
lyces, de longs poils inégaux, droits, d’un
rouge assez vif; ramules axillaires très
courts et immédiatement florifères, Feuilles
ovées-lancéolées, cordiformes-auriculées et
inégales à la base, subrévolutées, bordées
d'assez grandes dente subobtuses; dan vert
jaunàtre en dessus; veinées d’un vert plus
foncé, purpurescent (veines immergées) et
couvertes de poils très denses, subulés,
lanchâtres; en dessous, elles sont pour-
prées,. surtout le long des nervures, les-
quelles sont saillantes et hérissés des mêmes _
longs poils déja décrits. Pétioles robustes,
eylindracés, finement canaliculés en dessus,
et de moitié aussi longs que le limbe de la
feuille (5-6 pouces en tout; feuilles infér.)
Fleurs subnutantes, axillaires et subter-
minales, fasciculées et disposées sur de trés
courts ramules subdichotomes; pédoncules
aussi longs ou plus longs que les feuilles ,
dressés, gréles, hérissés de poils, sembla-
ai
bles à ceux des tiges et des pétioles, mais
moins longs et moins nombreux.
Calyce extrémement court, entouré d'un
bouquet de poils pourpres trés denses, et
fendu presque jusqu'à la base en cinq laci-
nies inégales (les 3 supér. plus petites) ,
obovées-arrondies , trilobulées au sommet;
eorolle étalée, 5-lobée; lobe médian infér.
plus grand; tube à peu prés nul. Étami-
nes 5, la supérieure rudimentaire; fila-
ments très glabres, robustes ; les deux infér.
se tordant sur eux-mémes et se placant
alors au-dessus des 2 supérieurs; tous con-
nivents au sommet ; anthéres grosses, sub-
arrondies, biloculaires, rapprochées par
paires, à bourses inégales en dedans, intror-
ses, dorsifixes (point d'insertion renflé).
Tout l’ensemble staminal d'un jaune d'or
vif. Style beaucoup plus long que les éta-
mines, arqué, défléchi, légèrement pubes-
cent; stigmate simple, capité-globuleux.
Ovaire conique, pubescent, vert. Capsule...
Cie lo
CULTURE.
(S. CH. et S. T.)
Le lecteur peut, au sujet de la culture de cette plante, consulter ce que jai dit à
l'égard des Niphea oblonga et albo-lineata.
L. VH.
MISCELLANEES.
a
+ 22. ABEILLES.
(avis mettirica L.)
amis avaient surpris accouplés. Ce fait ré-
sout enfin la question si longtemps con-
_ troversée parmi les entomologistes, au sujet
du mode de fécondation des reines dans les
ruches. Celle dont il s’agit était d’une cou-
leur très pâle et n'avait pas l'abdomen al-
longé qui caractérise les vieilles reines.
Les abeilles appartiennent essentielle-
ment à l'économie horticole. Dans un jar-
din, leur présence anime la scéne; leur gai
: bourdonnement, leur vol rapide et désor-
donné, leur pillage sur les fleurs, leur ren-
trée à la ruche, quand elles sont suffisam-
ment chargées de butin qu'elles y déposent
promptement pour retourner picorer en-
core, tout intéresse en ces petits animaux ,
sans parler du profit qu’on en peut tirer et
de leur miel et de leur cire. i
Nous nous proposons dans une série d ar- .
ticles qui se succéderont rapidement d'écrire
l'histoire naturelle des abeilles, et d'indiquer
les meilleurs procédés pour les conserver,
les multiplier, enfin en tirer le plus grand
profit possible.
Cn. L.
+ 23. PHLOX STANDARD OF PERFECTION (VH.). Fleurs bicolores miparties blanches
et bleues (de Cobalt), de la plus belle forme, et disposées en pyramides magni-
fiques.
T4 —
+ 25. Li
a o o
TALLEYRAND (VH.). Coloris très variable; fleurs de toutes nuances,
GOETHE (VH.). Fond blanc pur, flammé de lilas cendré.
REINE LOUISE (VII). Fond blanc pur, régulièrement et nettement rubann"
d'un rose cendré très délicat.
blan-
ches, roses, striées, flammées, lignées, etc., belle forme ; très curieux.
Quatre variétés nées de graines dans l'Établissement Van Moutte.
Sp ) i
¿ida ch coke LATO. Garda
d
3
Od
7e LIV. PL.
X. i JUILLET 1847.
ww
e
:
PREPUSA HOOKERIANA,
Erim, Tpérovra (pixar), remarquable.
Gentianaceæ-Gentianeæ $ Chironiæ. — Hexandria-Monogynia,
CHARACT. GENER. — Calyx laxe campanulatus
6-dentatus v. breviter 6-fidus, tubo exala to, v. ali s
datis v. triangularibus. Corolla infundibuliformis
nuda decidua, fat
ee 6-partito
serta, fil
he
riti 0v nulo basilari desti-
tutum subuniloculare, ovulis idet parum intro-
flexo hor earn insertis. Stylus pi À ser
ate bilamellato. Capsula is sep-
‘ope en centarum semillas, “placen ntis
res ast valvarum insertis. Semina in placentis
imm
Frutices ve] Herbæ perennes brasilienses, cymis
rehus. floribus speciosis flavescentibus, ca-
1
olle tubum subæquante, genitalibus
; i
subinclusis. Grises, in DC. Prodr. IX. 80.
usa Manr. Nov. Gen. et Spec. II. 120. t. 190. Mrisx.
GAL PL erg (109). pre "nd. PI. 3554. apod fs et
Sp. 206. e PI. 226. Bot. Mag. t. 3909.
frite SPE zo I: ,. nin herbaceo purpu-
rascente vetita pa —— -lanceolatis ob-
tusiusculis a onfe gs linis paucis
basi subcon gua racem ora -flora, pedi-
A Piin "nga apio cernuis, cage 6: den-
mpanulato amplo gulari
breue dentibus abbreviatis longitudine latioribus
apiculatis, co corolla tubo incluso campanulato, limbo
pallide ochroleuco et 6- fido, "lobis rs api-
culatis. in DC.
Prepusa orina AN in Bot. Mag. t. 3909.
« C'est l'une des nombreuses nouveautés
qui ont récompensé M. Gardner de ses in-
fatigables recherches, pendant les cinq an-
nées qu'il a passées en voyage dans le Bré-
sil. Il a eu la bonne fortune d'en apporter
en Angleterre des individus vivants, qui
ont été distribués aux jardins botaniques de
Kew et de Glasgow, ainsi qu’à d’autres éta-
blissements. Notre figure cependant a été
exécutée au Brésil, par miss E. Durham,
Waprés nature, et nous donnons plus bas
la propre description de M. Gardner, éga-
lement faite alors d’après le vivant.
» Cette belle espèce de Prepusa habite,
dit-il, le sommet des montagnes des Orgues,
à une élévation de 6800 pieds, environ,
au-dessus du niveau de la mer; elle croit en
Srosses touffes dans des endroits irem
humides, et fleurît en mars et avril. C'est
la troisiéme espéce du genre, découverte
jusqu'ici (4) et l'une des nombreuses trou-
vailles, résultat d'une course de cinq ou six
(!) Les autres sont : P. montana Mart. et P, con-
nata Gar
ie HI,
jours sur le sommet des montagnes des Or-
gues, dans le mois de mars (1841). Je la
dédie, avec plaisir, à mon bon ami et pa-
tron sir W. J. Hooker, comme la plus du-
rable marque de souvenir que je puisse lui
offrir pour la pensée première qu'il a eue de
mon voyage au Brésil, Passistance libérale
qu'il a donnée pour me mettre à méme de
l'entreprendre, et pour son incessante bien
veillance, pendant mon absence, à diriger
mon attention sur les localités et sur les
objets, dont l’exploration pouvait le mieux
faire progresser la science, à laquelle nous
sommes tous deux si profondément dévoués.
» Descr. Racine vivace. Tige herbacée,
ed à un pied et demi de hauteur.
Feuilles radicales opposées, linéaires, spa-
thulées, apiculées, un peu charnues, uni-
nerves, d'environ 5 pouces de bue. sur
sur près d’un pouce et demi de large. Tige
florale, d'un pourpre rosé, ayant deux ou
trois paires de feuilles caulinaires, lesquel-
les sont petites, linéaires, légèrement con-
nées à la base. Fleurs amples, globuleuses,
en général au nom de trois à cing, et sor-
19
g
+95
tant des aisselles des deux paires supérieu-
res des feuilles caulinaires. Calyce grand,
très renflé, membranacé, hexangulaire (an-
gles très proéminents à la base), sex-denté,
et d’une teinte plus pale que la tige (dents
apiculées). Corolle incluse, à l'exception du
limbe; les deux tiers supérieurs de son tube
urcéolés; l'inférieur trés contracté; le tout
d'un pourpre pale; limbe étalé, sex-lobé,
d'un blane jaunátre; lobes obovés, apicu-
lés. Étamines 6, s'élevant du fond de la
partie utriculiforme de la corolle; filaments
filiformes ; anthéres versatiles , oblongues ,
biloeulaires; pollen jaunátre. Ovaire placé
sur un eourt gynophore , cylindrique , uni-
loculaire, multiovulé. Graines attachées à
quatre placentaires pariétaux , résultant
des bords rentrants des deux carpelles qui
constituent l'ovaire, et placés à droite et à
gauche, selon l'axe de l'inflorescence. Style
filiforme; stigmate bilamellé. »
GARDNER, l. €.
(Ca. L.)
Explication des Figures.
Fig. 1. Corolle. Fig. 2. Une étamine. Fig. 3. Pistil.
CULTURE.
Cette plante, aux fleurs d’une facture si
originale, et d’un si riche coloris, fleurs
qu'il ne m'a pas été donné de voir, lors de
mon excursion dans les Montagnes des Or-
gues, mérite toute l'attention, tout l'inté-
rét des amateurs. On lui affectera, dans une
bonne serre tempérée, une place bien
éclairée et bien aérée en méme temps, ou
mieux encore sous chassis, qu'on couvrira
pendant les nuits fraiches, On la plantera
dans une terre mélangée , en un vase bien
drainé, plus large que profond, afin de
permettre aux tiges de s'étaler facilement.
(8.1. —$. QE]
On étendra sur la terre un léger lit de
mousse, qu'on tiendra légérement humide,
pour entretenir toujours une douce frai-
ceur au pied de la plante. En hiver, on la
rentrera sur une tablette de la serre chaude,
où on l'arrosera à peine, et pendant lequel
elle devra jouir de toute la lumiére, de
tout l'air dont on pourra disposer en cette
aison.
Multiplication par graines, ou de jeunes
rejetons coupés comme bouture.
L. VH.
un
MISCELLANÉES.
+ 27. LILAS DE LIBERT., (suc vorcans Lmenti )
M. -Jacob Makoy, vient d'acquérir une
variété de Lilas fort distincte de toutes
celles qu'on a De enues jusqu'ici de cet
arbrisseau, et ommandent des thyr-
ses de 40 à 45 tentiméires de hauteur, gar-
nis de fleurs trés denses, trés réguliére-
ment et élégamment disposées, d'un beau
bleu lilacé, à reflet ardoisé, d'un effet ma-
gnifique. Le bois en est tortueux , mais 10
uste, peu élevé et garni d'un ample et
beau feuillage.
nouveau gain a été obtenu par M. Li-
bert, de Thiers-à-Liége, à qui il est dédié
par l'acquéreur.
Cu. L.
€
| 28. GREFFAGE DU POIRIER SUR AUBEPINE.
(mESPILUS OXYACANTHA GÆR TN.)
. Baltet-Petit, habile pépiniériste a
Troyes (Aube), écrit dans les Annales de
re et X toy 2
« On sait que Pon greffe ordinairement
epre sur sauvageon, sur franc et sur
coignassier. On sait aussi qu’il faut au poi-
rier, grelt. sur sauvageon ou
terre T oe mais surtout pro-
fonde et fraiche; et à celui greffé sur coi-
gnassier une an plus pre moins pro-
onde, mais également fraiche, et à l'expo-
sition du ond ou du couchant, Il s'en suit
que quand on ne posséde pas ces oe
il faut ir: à élever des poiri
» En me rappelant avoir mange desi:
lents fruits provenant de poiriers greffés
mon père sur l'Aubépine, j'ai a
fois répété cette sorte de greffe pou r planter
en terrains secs et crayeux et j'ai eu lieu d'en
être satisfait, pourvu que la greffe en écus-
n à œil dormant fût appliquée près de
elles à fruits d'été forment d'énormes
u sur franc, une-
bourrelets autour de la greffe et durent
eu.
» En général, on doit élever en espalier
ou en pyramid greffées sur
haute tige, parfaitement venus et produi-
sant d'excellente fruits. Je voudrais pouvoir
en tirer l'induction que les espèces, dont les
poires ont la chair cassante, sont pr incipa-
ut e
vent étre destinés à l'espalier ou à la pyra
ide.
» Sans doute, ce n'est qu'à la derniére
extrémité qu'il faut avoir recours à la greffe
sur aubépine pour le poirier; mais il ne
faut pas la dédaigner dans les localités où le
franc et le coignassier ne résistent pas. Cette
greffe donne d'ailleurs des résultats beau-
coup plus satisfesants que celles sur sorbier
ou cormier, dont j'ai pu essais qui ont
mal réussi ou qui ont donné des fruits dif-
formes et chancreux. »
(L. VH.)
+ 29. EAUX SAVONNEUSES EMPLOYEES COMME ENGRAIS.
M. eat, Li rre dogronomie ie
à Bruxelles, et no ollaborateur
, que ut il ya s, re-
commandait dans rs belge d'em-
ployer les eaux de lessive savonneuse pour
arroser les rosiers Ile-Bou rbon ; «ear, nous
‘ri
ces eaux ont la propriété de détruire les
pucerons, lorsque toutefois la plante ne se
trouve pas da
exceptées, se nato bien d’être arrosées
avee des eaux de lessive.
(L. VH.)
x A LA MÉMOIRE DE
W wuwan aangaar,
DOYEN DE MANCHESTER.
NOTICE NÉCROLOGIQUE,
Le doyen de Manchester est mort le 28 mai dernier.
C'est une perte douloureuse pour l’horticulture anglaise;
une perte qui sera sensible également à Vhorticulture de
+ tous les pays: car William Herbert, par ses écrits, ses leçons
N
et son expérience, avait fait faire un grand pas a cet art.
Nul plus que lui ne scruta plus profondément les secrets de
Vhybridisation, cette pame toute moderne, créatrice
de nouveaux étres, et n'en fit mieux connaitre mes Sa
vie entière, aidée d'u n jugement exquis, Pis loyée ainsi
A da amélioration de diverses races de plantes, * d résultat
æde ses recherches må heureusement conservé au
le, dans deux s, publiés sous Pi titre :
parmi les csi et que nous nous
proposons de traduire successivement dans ce recueil, en fa-
veur des aumento qui ne manqueront y d'y peer? des con-
Herbert naquit en 1778; il tait le cinquième enfant du
mte Carnavon. Dès l’âge de 17 ans, et encore sur les bancs
k Vécole, a Bol; il publiait diverses poésies grèques et
latines estimées (Muse etonenses), dont il donna, dans ces
derniers dui , une nouvelle édition. En 1804 , il publia son
Miscellaneous Poetry , dans lequel il passe en revue les poé-
sies norses et scandinaves, avec une tps aussi fine
qu'éclairée, et qui le mit bien au-dessus s devanciers
en ce genre. Des traductions de LN d. da Portugais ;
im compo dp en dts en PM, en espagnol,
en méme
temps qu'il écrivait une foule d'articles sema quida dans
les ouvrages périodiques.
W. Herbert, ne sacrifiait pas seulement aux muses;
n'était pas wird linguiste et littérateur distingué,
était naturaliste, horticulteur et peintre. Il s'adonna, pen- `
dant sa jeunesse, A l'ornithologie, que servirent fructueuse- ==
ment son adresse à tirer et ses excellentes et infatigables jam-
bes. Il peignait ensuite avec quelque talent les oiseaux qu'il
s'était ainsi pm les décrivait scientifiquement et en
onnait l’hist rs. Ses connaissances botaniques
étaient étendues et se révèlent suffisamment, quand on feuil-
lète les Botanical Magazine et Register, où il traita avec
brama des ipe em, pon lesquelles il élucida
un gen ,
i ub ses y RER mam ouvrage incomplet , sans doute,
mais où brillent la science et l'érudition de l’auteur. Jl le fit
suivre immédiatament d'un traité sur l’Aybridisation, ouvrage
plus remarquable encore par ses appréciations savantes et
l'impulsion. immense qu'il donna à ce procédé, aujourd'hui
si répandu parmi le monde horticole.
Il ne négligeait point cependant les Muses. Son poéme
d'Attila en 12 d parut en 1838. En 1842, devenu doyen
de
Manchester, il donna une réimpression en 2 volumes de
tout ce qu'il wd écrit d'étranger aux sciences, à €
de.son dernier poëme: En 1846 , au retour de son voyage s
le continent , il publi ia un nouveau poéme, le Chrétien. Cost
à cette époque encore, que, déposant la houlette avec la-
quelle il avait arraché des plantes en Suisse et en Grèce,
il lui consacrait une virole d'honneur avec cette inscription
envers latins, que nous rapportons (1), pour donner à la fois
un aperçu de la manière de faire de l'auteur, et pour prouver
i en méme wp jen dos: un Page ead ss T n'avait rien
i i. perdu facultés
1) Le apie te Herbert, bie nie d’un tempérament sec ah
bilieux, est mort sito , le 28 mai dernier, à
69 ans, SER encore de verve et de facultés. Il mettait la
dernière main aux Zridacee, dont il voulait faire le pendant
de ses pia ; il achevait de mettre en ordre les
nombreuses Orchidées terrestres, qu’il avait rapportées, et
attendait l'artiste qui devait les figurer; mais
Fata manent omnes, metam properamus ad unam,
mni s Mors vocat atras suas.
Desinat Mig erben confidere rebus,
+ Omnibus obscuras injicit illa. manus.
(1) Voyez, au recto, ti-contre : Trullæ horlensis inscriptio.
(1) TRULLÆ HORTENSIS INSCRIPTIO.
Fida comes, frondentis herum per devia campi,
emora, et tardas vere secuta nives
Anon, e
can eta Ming feracia POS
Viscera sub domini docta secare man
adi “i montesque ini
Tradere foecundi pulchra tributa sinus,
Qua pineta n igrant, qua saxa horrentia as la ido
Ausa peregrinas bi i adire vias;
Vidi, ut Tergestes salebroso in vertice ‘pollens
Exultat flatus vi borealis hyems;
Effodi Helvetiæ delectas Alpibus herbas,
Quas Corcyra tenet, quas habet usta Same.
Quam vellem Pindum superasse atque arce verenda
Parnassi aerios eripuisse crocos!
a audaci Jovis incunabula ferro,
taque Minoi dente notata bovis
Miis. ubi Creta caput glaciale sub tuta tollens
Ridet Apollineum non temerata jubar!
Invasi sylvarum a
per ce ferre pedem!
Aut, vetus Herculeas ubi sacra a ripas,
Alphei glaucum rite subire nemus!
Sed Parcæ vetuere, et functa labore RS
Argenti cis bin cincta decore caput.
Gutrerm. Henpenr, 1849.
INSCRIPTION D'UNE HOULETTE DE JARDIN.
Jai, compagne fidèle, suivi mon maitre par
les ni détournés des vertes campagnes, à
avais ms foréts , " alors méme que les neiges
J'ai visité 2 promon-
toire fameux par le dantis de Sapho, et gravi les
blanches roches de la mer Adriatique. p appris ,
s la aitre, à couper les gazons
odorants, à fouiller le sein fécond de la terre ver-
Fes jai pénétré sous le couvert des forêts;
i forcé les montagnes à livrer les charmants tri-
pa de leurs fertiles entrailles; j'ai osé parcourir en
hóte habitué ces ins étrangers, que les Pins
noircissent de leur ombre, que hérissent des roches
levées. J'ai vu sur le sommet rocheux du Tergeste ,
le souffle hivernal de Borée déployer toute sa puis-
sance glaciale; j'ai arraché les simples pos
des Alpes helvétiennes, celles de Corcyre et
mos, aux terres brülées. Que j'aurais voulu gravir le
Pinde, et Medien au sommet vénérable du Parnasse
ses aériens Crocus; et, après avoir fouillé de mon
fer audacieux le sol, qui fut le berceau de Jupiter,
les prairies que paissait le Minotaure, me reposer, là
où la Crète, élevant son front glacé et vierge, sourit
aux premiers rayons de l'astre du jour! Que j'aurais
voulu fouler aux pieds les sommets du Taygète, dres-
sant vers le ciel ses cinq mammelles gonflées, et
me dans Vasyle de ses Nymphes ; errer religieu -
ans les bois verdoyants des rives de P'Al-
phée, près l'antique Olympie, qu'immortalisa Her-
cute! Mais le destin s’y opposa, et maintenant, dégagée
de tous soins, je me repose, la tête ceinte d’une
pibe Facet, prix de mes travaux.
sement d
(Cu. L)
Qu’il me soit permis aussi de consacrer ici quelques lignes
à la mémoire de l'homme de bien, qui s'appela W. H t;
de cet homme qui , pendant bien des années , malgré la diffé-
rence de nos âges, m’honora d’une amitié constante; et dans
A À E Bey pe A LS LE) S DR | A | 144 | 1.2
Ly DI rr Tr 3
me donna d'utiles et sages conseils dont je dus faire mon
profit. Avec quel désintéressement , avec quel abandon de
cœur, il me communiquait les plantes nouvelles qu'il gagnait
semis, ou celles qu'il recevait de diverses parties du
monde ; surtout les plantes bulbeuses, qu’il sut si bien illus-
| trer, et auxquelles nous avions voué tous deux un si grand
amour, amour que seul maintenant je ressentirai!
Quand j’eus le bonheur de le posséder pendant quelques
jours à Gand, à son retour de Grèce, quand nous parcourions
| ensemble mes serres, où il se plaisait avec un plaisir d’enfant
| à reconnaître les plantes qu'il
| municative gaîté, de ses vives et spirituelles saillies, bien que
je m’apercusse déjà de la décroissance de ses forces physi-
ques, je ne croyais pas le perdre sitôt ; j'espérais bien encore
aller le féter à Spofforth : le destin en a disposé autrement.
Paix à ta cendre, Herbert ! Que les hommes, juges de ton
mérite et de ton caractère, te regrettent , t'apprécient et te
louent; moi je le fais en moi-méme et ne t'oublierai jamais ,
heureux de consacrer à ta mémoire , dans ce livre, ces pages
ornées des fleurs dont tu aimas à embellir ta vie!
L. VH.
mnt
J : b
VU enelet Vtt. ext gigantea
¢ &
( Puya Altersleinit vai gigantea Hook.)
CALI
eu
Off lath de pict an Horto Van Houtteano.
Sd aR e
E NEST SUR ET
PL. I et II.
AOUT 1847.
253-254.
PITCAIRNIA ALTENSTEINII var. GiGANTEA.
PITCAIRNIE D'ALTENSTEIN, Var. gigantesque.
Érrw. V. ci-dessus Te II. No 162. PI. X. (Oct. 1846.)
Bromeliaceæ $ Piteairniee. — Hexandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
id SPECIEI : if ibidem
; sa på nsteinii, var. gigantea, 5-6-peda-
lis, rolls, Li triplo pinta (ex Hook). |
| Puya Altensteinii, var. gigantea, Hoox. Bot.
Mag. t. 4309,
A l’occasion de cette magnifique plante,
M. Hooker reconnait implicitement l'erreur
qu'on lui avait fait commettre, quand on lui
envoya, sous le nom de Pitcairnia undula-
tifolia (c'est undulata qu'il faut lire: plante
quil ne connait pas encore à ce qu'il pa-
rait), la Puya Altensteinii de KLorscu: er-
reur que nous avons signalée dans le feuil-
let substitué à notre N° 162 (1. c.) aprés
lavoir nous-méme adoptée, subissant en
cela l'autorité d'un tel maitre. Mais, comme
nous l'avons dit, ces deux plantes n'ont rien
de commun que le genre; la premiére , fort
belle plante aussi, que nous avons vue de-
puis fleurir plusieurs fois dans le jardin
Van Houtte (ce qui nous a fourni l’occasion
de rectifier l'erreur signalée ci-dessus), ap-
partient aux Prrcamnia à fleurs pédicellées,
distantes, libres et parvibractéées; la seconde
aux Prrcamwia à fleurs agglomérées, sessi-
les, latibractéées. Ces deux sections sont fort
naturelles , et nous les proposons à l'auteur
qui un jour révisera cette charmante fa-
mille des Broméliacées, l'une de celles qui
appélent le plus un examen sérieux et sé-
Vére, pour dissiper les ténébres et la con-
fusion qui y régnent.
M. Hooker, en premier lieu, rapportait
avec raison sa plante (Pitcairnia undulati-
(1) La Pitcairnia undulata Hoar. a été introduite ,
à ce qu'il parait, du Mexique en ae au jardin |
botanique de Bruxelles, par M. Ghiesbre
Tow. m.
folia) au genre Pitcairnia. A l'occasion de
la variété, sujet de cet article, il adopte
ensuite, en en déduire la cause, l'opinion
de M. Klotsch, qui en fait un Puya (1);
mais ne ce genre, le principal caractère
est d'avoir le périgone et l'ovaire libres
(ExpLicH); tandis que dans le Pitcairnia,
ces deux organes sont semi-infères : c'est-
à-dire, que les segments externes (calyce)
sont connés à la base avee l'ovaire; et que
les internes (corolle), sont insérés sur iceux
au-dessus de la partie médiane de l'ovaire.
Au reste, ce double caractére varie chez
les Broméliacées, ou se confond tellement
l'un en l'autre, qu'il n'a pas une grande
valeur pour la distinction des gentes. Lais-
sant ces difficultés à résoudre, à un autre
mieux en position de le faire que nous,
nous revenons à notre sujet.
« Au printemps de cette année, dit M. Hoo-
ker, MM. Lucombe, Pince et C°., d'Exe-
ter, ont óffert au jardin de Kew, une
plante dont la splendeur m'a étonné. Sa
taille était si gigantesque, ses feuilles si
amples, son épi floral si massif et couvert
de tant d'innombrables bractées d'une riche
teinte, que tous ceux qui la virent, ainsi
que moi, nous ne pümes la reconnaitre pour
(2) Les auteurs systématiques ont injustement
préféré à ce nom (de Molina) celui de Pourretia R.
et P. ,créé cependant douze ans plus tard; M. Klotsch,
avec raison lui a rendu la priorité.
20
-€963—
la Pitcairnia undulatifolia du Botanical
Magazine ou la Puya Altensteinii des bo-
tanistes prussiens (1). Néanmoins une com-
paraison sévére, me prouva qu'elles sont
identiques. »
M. Hooker, en disant que la plante en
question atteint six pieds de hauteur, avec
des feuilles trois fois plus grandes que le
scape , en attribue l'état gigantesque à Pex-
cellente culture qu'on lui a appliquée. «Il
n'y a pas de doute, dit-il, qu'en donnant
à cette plante (le type) en abondance, de la
chaleur, de la lumiére , de l'humidité et de
la nourriture, elle ne végéte avec la méme
(1) M. H 1 bind 2:271 3.25 2 4: A i 44
plante à MM. Link, Klotsch et Otto, rédacteurs des
Icones; c'est une erreur; M. Klotsch seul a signé
de son nom la description qu'il a faite.
perfection. » Il s'en référe pour la descrip-
tion à celle qu'il a donnée sous le nom de
Pitcairnia undulatifolia. Nous renverrons
done aussi, comme lesavant auteur anglais,
le lecteur à notre notice descriptive (l. e.);
la belle figure ci-contre suppléant éloquem-
ment à notre silence à son sujet, en lui
fesant observer que, malgré l'autorité qui
doit suivre un nom tel que celui de M. Hoo-
ker, nous doutons un peu de l'identité
réelle des deux plantes; et que, quelque
rationnelle et suivie que ce soit une eul-
ture, il est bien difficile, selon nous, quelle
fasse d'une plante, qui atteint ordinairement
un pied et demi ou deux pieds de hauteur,
un individu haut de six ; ce serait là un vé-
ritable miracle horticole !
Cu. L.
—— —
CULTURE.
Pour les Broméliacées, comme pour les
Orchidées, les Aroidées et les Fougères, la
chaleur, la lumière, l'humidité, précédées et
suivies d’un repos complet, doivent être sa-
vamment combinées, si l'on veut obtenir des
plantes vigoureuses et bien floriféres. C'est
dans l'observation plus ou moins bien cal-
culée de ces grands agents de la végétation
(S. CH.)
toujours cherché dans toutes mes notices à
éclairer, à ce sujet, l'esprit de mes lecteurs,
encore noviees dans cet art, et j'espére y
avoir quelquefois réussi. Je les renvoie pour
quelques détails applicables à la plante dont
il vient d’être question , à l'article Æchmea
fulgens (t. IL, avril 1846).
à L. VH.
que réside le secret d'une saine culture. J'ai
MISCELLANÉES.
| 31. GROUPES DE RHODODENDRUM. (P. T)
De larges masses de Rosages sont ce qui
convient le mieux pour former une ligne
de séparation entre un jardin fleuriste et un
pare; en ee qu'on peut les admettre , sans
qu'ils obstruent la vue de la surface agréa-
ble et variée du premier. Leurs divers colo-
ris,lors de leur saison florale, en feront des
objets attrayants et d'un grand intérét ;
L 2
ment, sous tous les rapports, préférables
nds arbrisseaux communs, trop
généralement employés dans le méme but.
L. VH.
z
i , )- 7 e ) i
e oupcinebuum lorgiot [um th Z
t 4 n
8e LIV.
PL.
TIL. AOUT 1847.
SISYRINCHIUM LONGISTYLUM.
BERMUDIENNE d long pistil.
Érm. V. Te II. Pl. IV. Sept. 1846 (No 146).
Iridaceæ $ Colletostemoneæ. — Triandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARA SPECIEI : S. ($ Androsolen :) sc
subsimplici "trium subn nudo ; spathis bivalvi-
bus 3-5-floris, corolla subbilabiata , petalis unguicu
to -spa tundatis
allá
urvis; filamentis in longum tubum villosum con-
s; antheris circulatim apice connexis; stylo fis-
bp in tubo libero vix exserto ; sti igmate fimbria
tim stellato; ovario elongato trigono; ovulis sotit.
libus. — Habitu cujusdam parve Iri
ar age ng longistylum Nos. in Horr. Van
fasc. I PIL et IL PL VA. fig. 1. 2. 3.(1845.nov.)
Au premier aspect, on prendrait cette
plante pour quelque petite espéce d'Iris, en
raison de la disposition imbriquée-distique
de ses feuilles; disposition qui la fait ressem-
bler assez bien aussi à un petit glayeul et à
la Witsenia corymbosa, quand celle-ci est
jeune. On en doit l'introduction au chef de
l'établissement Van HovrrE, qui l'a reçue
directement du Chili, en 1845. Elle y fleu-
rit facilement cinque année, et promet E
son joli port, ses gracieuses fleurs d'or
étoile pourpre, et sa re un D al
de plus pour nos parterr
Descr. Rhizome Éliceus fasciculé , vi-
vace; feuilles distiques, engainantes à à la
base, ensiformes, acuminées, veinées-cos-
tées, d'un vert glaucescent. Scape 2-5-fois
plus élevé que les feuilles, presque simple,
articulé, portant à chaque articulation
(1-2-5) une feuille courte, engainante, sem-
blable à celles de la base; articles subcylin-
driques (ou plutôt finement anguleux-striés).
Spathe 3-5-flore, bivalve, herbacée, ovée;
valves concaves, comprimées, à bords mem-
branacés, hyalins. Fleurs grandes, hypo-
eratérimorphes, subbilabiées, penchées,
Explication
Fig. 1. Gynandrophore. Fig. :
brièvement pédicellées, bractéées. Segments
onguiculés, obovés-spathulés, réfléchis, ai-
gus-mucronulés au sommet , connés à l'ex-
tréme base et insérés à la partie inférieure
de l'androphore; les trois supérieurs un peu
plus petits; le 5* défléchi; tous d'un jaune
d'or, et portant à la base une petite macule
d'un pourpre vif. Ovaire trigone-allongé ,
entiérement caché dans Ja spathe, ddr
laire, multi-ovulé, ovules bisériés. Étami-
nes soudées en un long tube cylindrique,
charnu, renflé au milieu, couvert de pa-
pilles; anthéres conniventes en un cercle
au sommet du style, lequel est fistuleux ,
libre dans le tube et terminé par un stig-
mate à peine exsert, formé de papilles den-
ses, étalées en étoile, et laissant au milieu
d'elles une ouverture libre. Capsule pyra-
midale, trigone-arrondie, déhiscente par
les sutures proéminentes sur le dos des có-
tes. Graines brunes, subtrigones, gibbeu-
ses dorsalement, finement sillonnées, et
criblées entre les côtes de points enfoncés.
Cn. L.
|
des Figures.
2. Stigmate. Fig. 3. Coupe horizontale de l'ovaire.
m n
CULTURE.
Cette petite plante a passé l'hiver dernier
en plein air, sans encombre, dans mon éta-
blissement. Il est done probable qu'elle
pourra supporter nos frimas, sans en souf-
frir, surtout si Yon a soin de la protéger
contre l'humidité stagnante, au moyen d'un
drainage souterrain et d'une légére cou-
verture, pour disperser les eaux pluviales
en hiver. Il sera prudent, en attendant
(S. F. et P. T.)
décidé la question, d'en rentrer un pied
en orangerie. On en pourra faire de jolies
bordures, peu élevées, de l'effet le plus
gai, en raison de ses nombreuses et assez
grandes fleurs d'or, relevées de pourpre.
Multiplication facile par la séparation
des pieds, et par le semis de ses graines
qu'elle donne facilement chez nous.
i L. VH.
que l'expérience de plusieurs années ait
MISCELLANÉES.
# 32. PHYLLOCACTUS GRANDIS Cu. L. (S. CH.)
(cacrAcEx )
Depuis plusieurs années, il fleurit au jar-
din botanique de Gand , sous les soins éclai-
rés de M. DONKELAER, une espèce de Cactée
originaire de Cuba , qui a atteint en ce mo-
ment plus de dix pieds de hauteur et vient
de donner (juillet 1847) dix-huit fleurs à la
fois. Elle appartient à l'ancienne section des
cierges ailés; sa tige principale est cylindri-
que, trés rai e; ses rameaux, ‘un à trois
. Ces fleurs ressem-
se cero à celle des Cereus grandiflorus
n cepe mais elles sont Ouen E ae
plus petites. Le tube long de huit pouces
au moins , blanc , parsemé de rares et peti-
tes squames , est rem arquablement coudé
(pli en deux) ; toutes les fleurs présentant
ingulier car aractère, il est probable qu'il
al pus rent à l'espéc e. Les squames du tube
et celles qui Torni les premiers rangs de
la corolle sont extrémement étroites (linéai-
res) et lavées de rose; la corolle proprement
dite, longue à peu près de quatre pouces ,
sur autant de diamètre, épanouie, est cam-
panulée, composée de deux ou trois rangs de
larges pétales € finement mucronés-
sétifères au som en. r en est assez
forte, mais peu agréabl
Ce sera une très belle addition à nos
collections de Cactées. En voici la loce
P. Caule elato cylindrico longissimo, ramis
oi planis e crenatis; floribus maximis "ibis
porn
riatis pe patate dt numerosissimis biformi ,
ore,
us 17, longis stellatim recurvato-expansis,
odore non grato
. Ovarium oe ongum viride ang la“
ie rrim -ns numerosissimis parieti per 1%
amis maxime
cem; interiora pollicem
lamenta iae a alba, partim p in inferi
tubi gran De gradatim axime
apice c
faucem in ann sa
latim patula inclusa; antheris mi
bus (de basi ovarii ad setas corollæ undec. p
fauce tubi ad setas eas 4 poll.).
Cu. L.
pat e^
‘Bie ) i )
(f) E pl aden La os - CUI peol $4 A Hortul
PL. IV.
AOUT 1847.
256.
DIPLADENIA ROSA-CAMPESTRIS,
DIPLADENIE ROSE DES CHAMPS.
Érm. V. ci-dessus Te I, p. 167.
Apocynaceæ Echiteæ. — Pentandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. V.
CHARACT. SPECIEI : D. Rhizomate ne pe
lignoso, caulibus erectis pubescenti-velutin
et tota planta (ege: cor ), ee edalibus foliis
. subsessilibus exacte ovalibus , apic acuto
breviss imo, dense paralleli inerviis ipsins no nervo
crassissimo , floribus impliesiuis pallide roseis d fau-
cem macula lata stellata intensiore notatis intus
ibidem.
:8
e
luteis, calycis tubo fere nullo , laciniis subulato-elon-
gatis, corolla tubo | E angusta stato 273 dilatato-infun-
dibuliformi crlindric venato sosquipollioari pe
ultra), extus glabro Leb inferne v , lob
plissimis alique rotundatis minds pestem ‘am
catis medio brevi apiculatis
Dipladenia Vaart Nos.
SYNONYM. Echites rosa-campestris Hoxtut?
C’est à la fois une douce et vive jouissance
pour un auteur, tant soit peu épris de la
science qu'il professe, que d'avoir à s'oc-
cuper d'une aussi noble plante que celle
qui fait le sujet de cet article et à laquelle
le nom gracieux et poétique de Rose des
champs a été appliqué avec autant de vérité
que de justesse. Rien de plus beau, de plus
élégamment coloré que les larges fleurs de
cette espéce, dont les amples pétales, d'un
rose tendre, s'étalent et se recourbent en
dessous, que décore au centre une grande
macule d'un rose vif et qui se détache en
étoile sur le fond. Ajoutez à cela un assez
ample feuillage finement velouté, élégam-
ment rayé de veines serrées et perallies
des tiges hautes seulement d'un pied à un
pied et demi, terminées par un épi multi-
flore, et vous pouvez vous faire une idée
de cette magnifique plante
Descript. Rhizome tuberculeux, ligneux,
écorce grisâtre, squameuse. Tiges fine-
ment pubescentes-veloutées die que les
les feuilles, les pétioles et les pédicelles),
cylindriques , dressées, abondamment lac-
tescentes, Feuilles oppbéles, distantes, sub-
sessiles, exactement ovales, à pointe courte,
aiguë, recourbée; à veines serrées, parallè-
les-arquées; la inddiane très proéminente en
dessous (de 3 pouces de long, et de 2 de large).
Fleurs nombreuses, opposées-décussées, dis-
tantes, en un épi allongé. Pédicelles tors sur
eux-mêmes, cylindriques, longs d’un pouce,
munis à la base d’une bractée linéaire-subu-
lée, cinq fois plus courte. Tube calycinal
= ou à peu près nul; lacinies linéaires-
ongées, pires tia: appliquées. Tube
à la corolle (long d’un pouce et demi, et
. plus) enni resserré à la base, dans le
tiers de la longueur inférieure; puis dilaté-
infundibuliforme, très glabre, distincte-
ment veiné; lobes obliques-arrondis, ondu-
lés, obsolétement apiculés, étalés, repliés
en dessous, onguiculés-imbriqués, aussi
longs que le tube. Etamines, ou mieux
anthères, linéaires, apiculées, sessiles, bifi-
des à la base, étroitement conniventes entre
elles et adhérant fortement, en dessous
au stigmate au moyen d’un suc visqueux.
Elles sont insérées au fond de l'entonnoir
et précisément au-dessus du point où le
tube de la corolle se contracte et qu'elles
ferment; au dessous d'elles, ledit tube est
couvert de poils fins, serrés, diminuant de
nombre et de longueur vers la base. Ovaire
didyme , allongé en un style plus court que
les étamines, à stigmate umbraculiforme,
anguleux , quinquéfide à la base, et auquel
adhèrent, comme nous l’avons dit, par un suc
visqueux, les anthères, qui s'appliquent sur
=>
lui dans les sinus rentrants des angles.
Glandes ovairiennes 2, obsolètement trilo-
bées, jaunâtres. Ovules nombreux... Folli-
ules
Cette plante est très voisine de la D. illus-
tris A. DC. ; elle en diffère par des feuilles
exactement ovales et non oblongues, entié-
rement poilues-veloutées sur les deux faces,
et non surtout en dessous; etc.
Cu. L.
Explication des Figures.
FIG. 1. Style et ovaire. Fig.
2. Coupe horizontale de l'ovaire.
CULTURE.
(S. CH.)
Ces apocynacées, à racines tuberculées, | ser que l'extérieur; l'eau pénétrant par fil-
provenank des cum pagaes élevées de lAmé- tration dans le second suffit, sauf l'époque
temps de leurs grandes et brillantes fleurs,
sont chez nous (en Europe) d’une conser-
vation assez difficile. Le point le plus essen-
tiel est d’en éloigner toute humidité en hi-
ver, et de leur procurer en cette saison
la plus grande somme possible de lumière,
sinon de chaleur. Pour cela, on devra les
placer sur une tablette, bien sèche et bien
éclairée de la serre chaude, où on les lais-
sera à peu près sans eau. Je me trouve bien
de les cultiver en double pots, remplis de
terre tous deux, et dont je ne fais arro-
des chaleurs, à l'alimentation des racines.
Pendant l'été, au moment de la floraison,
qui a lieu ordinairement en juin, on re-
légue les plantes dans une bonne serre tem-
pérée, où elles jouissent de plus d'air et
de lumiére que dans la serre chaude.
Multiplication par la section des jeunes
rejetons, coupés sur le tubercule, à leur
point méme d'insertion, et plantés isolément
dans de trés petits godets remplis de sable
pur, sur couche chaude et sous cloche.
L. VH.
+ 33. ECHINOCACTUS EXSCULPTUS Orro. (— PACHYCENTRUS LENM.,
— GAYXANUS Ap. Bronc. — THRINCOGONUS Cu. L.)
+ 34. ECHINOCACTUS HYBOCENTRUS Len. (— CENTETERIUS Honr.
(s. F.)
L'établissement Van Houtte vient de re-
non Lemm.) s, F
en est de fort pt per la gros
seur de leur es, qu telle que
e conservation. Ils varient en diamètre de
6 à 10 pouces et en hauteur de 6 pouces à
un pied. On en distingue plusieurs variétés
intéressantes, Dans la seconde surtout, il
tenté de les regarder com
une espèce distincte. Toutes ont déjà po
fleurs.
Cu. L.
“0 É )
t h{ IFP OCA i la Leucool ONLA Hook
t
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OO a teat à
—-— e
ca ^
a
8e LIV. PL.
V. AOUT 1847,
257.
HYPOCYRTA LEUCOSTOMA.
HYPOCYRTE & limbe blanc.
Érrm. V. ci-dessus Te III. Ne 238. Pl. VI Juin 1847.
Gesneriaceæ $ Gesnerieæ. — Didynamia-Angiospermia.
CHARACT. GENER. V. ibidem.
SPECTEI : ecta tota pubescenti-
tomentosa, poi herbaceo obtuse tetragono , —
gosi is cre alia. gele axillaribus we
tis petiolum subæquantibus, floribus nutantibus ,
corollæ subvillosæ are secrete na com-
presso antice sursu signiter ve oso dorso basi
gibboso, ore contracto, limbi albi. laciniis rotundatis
subaequalibus. Hoo
Hypocyrta leucostoma Hoox. Bot. Mag. t. 4310.
« Cette Gesnériacée a été envoyée de la
Nouvelle-Grenade, par M. Purdie, et je ne
pense pas commettre une erreur en la rap-
portant à l'Hypocyrta Manr. C'est la pre-
miére de ce genre trouvée hors du Brésil.
Quoi qu'il en soit, on peut regarder les
genres de cette famille, comme n'étant pas
encore établis d'une d'une maniére satis-
fesante et compléte.
«Descr. Plante haute d'un pied environ,
dressée, obtusément tétragone, entièrement
couverte de poils nombreux, courts, lai-
neux, mais assez rigides. Feuilles opposées,
oblongues ou subovées-lancéolées, acumi-
nées, crénelées-dentées, penninerves; ner-
vures réunies au moyen de veinules trés
denses et entrelacées, de maniére à donner
à la surface l'apparence rugueuse des feuil-
les de l'Ortie. Pétioles comprimés latérale-
ment, de prés d'un pouce de long. Pédoncules
axillaires, dressés, simples, velus, aggrégés,
‘aussi longs à peu prés que les pétioles, et
portant chaeun une fleur solitaire, penchée.
Calyce de 5 sépales presque égaux, oblongs,
aigus. Corolle de 2 de pouce de long; à tube
légèrement velu , comprimé latéralement ,
fortement ventru en dessous, près du limbe,
gi x en dessus à la base, et d’un orangé
brunátre (tawny): la gibbosité de la base
varie de forme dans nos individus et se dis-
pose quelquefois en un éperon; mais dans
celui dont il s'agit particulièrement, au
côté opposé est un appendice pétaloide, lori-
forme. Etamines 4 incluses, didynames,
accompagnées d’une cinquiéme rudimen-
taire, très petite. Ovaire ové, velu-soyeux,
entouré à la base d’un disque annulaire.
Style inelus, articulé sur l’ovaire; stigmate
infundibuliforme, oblique. »
Hooker.
Nous nous sommes contenté de donner
purement et simplement le texte méme du
savant directeur du Jardin royal botanique
e Kew; mais nous devons faire observer
que la plante qu’il décrit appartient au sous-
genre Codonanthe Mart., en raison de son
tube peu ventru et de son limbe développé,
5-lobé. Les espèces à tube fortement ven-
tru en dessous, à limbe petit et contracté
en forme d’outre, forment le sous-genre
Oncogastra Mart. Du reste, comme le fait
observer l’auteur, tous les genres de cette
belle famille appellent une révision sévère
et plus méthodique.
j Cu. L.
Explication des Figures.
Fig. 1. Une fleur séparée, Fig. 2, Corolle ouverte. Fig. 3. Pistil. Fig. 4. Ovaire coupé transversalement.
-€983—
CULTURE.
(S. F. et S. CIL)
En raison de ses tiges dressées, et non | scabrida, dont l'habitus est le méme (v. ci-
rampantes et radicantes, l'Hypocyrta leu- | dessus, n° 258).
costoma recevra les mémes soins que ceux
que j'ai recommandés à l’occasion de IJ.
L. VH.
MISCELLANÉES.
i 35. DOUBLE RÉCOLTE DE MELONS.
Le procédé d'obtenir une seconde récolte
e boutures coupées
. Voici com
arrison, ancien jardi-
nier à Wortley Hall, qui l'a pratiqué avec
succés :
Lorsque la premiére récolte de fruits est
presque consommée, je coupe des boutures
sur les vieux pieds. Celles que je choisis
sont les extrémités des pousses qui ont
porté les plus petits fruits. Je les tranche
au second joint au-dessous de la téte, et en
óte les deux feuilles inférieures; chaque bou-
ture alors est préparée pour la plantation.
Je les mets par deux, chacune trés prés du
bord, dansd t i lis d'uneterre
CIIL
un peu riche en humus et légèrement pres-
sée autour de chaque bouture. Après les avoir
arrosées, jen place les pots sous un petit
e à un seul chåssis, sur une couche
chaude préparée à Pavance, pour lui per-
mettre de jeter son premier feu. Cette cou-
che est alors couverte de 8 o
concentrer
la vapeur, qui est très nécessaire pour
uatre ou cing heures. Je
veille aussi à ce que la chaleur ne soit pas
assez intense sous les pots pour bruler les
boutures. En u aine de tem i
tôt aux pousses qu'elles développent
La première récolte étant épuisée, j'en-
lève la terre dans laquelle elle a eu lieu, et
je la remplace par de la nouvelle, sur une
profondeur d’un pied. La couche a été préa-
lablement remaniée avec du fumier neuf.
Environ dix jours aprés la plantation des
boutures, elles sont 4 mettre en
rétes à re en
place. Tout étant préparé ainsi que je l'ai
sissent rapidement, et trois semaines aprés
la replantation de la couche, je cueille en
abondance de beaux fruits, dont quelques-
récolte, :
Un avantage considérable résulte de ce
qui
les tiges se
que , lorsqu'il tombe de l'eau sur ces fentes,
les pied
viens de décrire.
HARRISON.
h
[|
' 150
Wicentia speclabilto
t
y H 3
( Mretlytia apectabilto Lindl )
t
PL. VI.
AOUT 1847.
258.
DICENTRA SPECTABILIS,
DICENTRE ÉLÉGANT.
n , ‘ 1 4
Eri. ds, deux fois; xevrpoy , éperon.
Fumariacee $ Fumaricæ.
CHARACT. GENER. — sed panj fe rire
lateralibus deciduis. Corolla peta ibera dec
dua, lateralia interiora plana, ticum et pom s
basi gibba v. be ma producta. Stamina 6 hypo-
gyna in s duas peli antico et postico
oppositas sprint filamentis liberis
hes s superne At nen inferne extus
cariform obsoleto aucta, ant ris
Seal mia vela rin
niloc ulare , ‘ovals s juxta placentas sath
silite pluribus amphitropis. Stylus terminalis
persistens, stigmat e bilobo. — sili
sa, stylo persistente nt
FR pe
biloculari,
Tei treli Americana et Sibiricæ, radicibus
osis v. oliis "ape radicalibus v.
et. petiolatis multifidis , oribus is
racemosis albis v. pur perit
Dicentra i nip Um E 46. (?) ExpLicn.
s ss c. Meisn. il alle e. Vi. Veg. Kingd. 436.
tra [a 22] De. Syst. II. 107. Prod. 1. 125.
de ias.
=
DIVISIO GENERIS.
a. EUCAPNOS Bonis: Cor. pet: exter. "- pen Stam. basi
medii processu
— Low obsoleto, Sem. t si
Sire eit in Linn. vin. 468. Merss. l. c. o Capiro
ag in Roem. I. è rie sp. L. Annr. Bot. Rep. t. 395.
— Diadelphia-Hexandria.
Bot. Mag. t. nea Bot. Reg. t. 50. (Deréss. Ie. sel, 11, t. 9. f. 6.
b. prenda . Cor. pet. exter. basi in calcar longum
producta. Stam. libera in phalanges approximata, filam.
medii processu basilari postico calcariformi 1
lescentes, e hypogæo “x carnosis tecto, racemis
simplicibu
laria Rar. wae ef Medic. Rep. 11, Hex. V. 350 et
in Dess. Joum. bot. P Lp: 158. Diclytra Boncx. Le. om
eos de t. Bieucullata Mincu. - se sad, Pur, 1733. 280. t. sa.
Fum prie JM. t. 1127,
e. MACROS dos YLE in quu Introd.
Herba nul scandens habi
et racemos preme A 3-floros D.
, flore et fructa a Dicentra
aise (Conf. Rovze, Himal. p- 68.)
Enpuica, Gen. Pl. 4836.
edit. II, 439.
nomen palo ra Boras. el nonnullis in Dielytram
nente Cl. Ber ce (Linn. V. a
nec vero YAuTpoY, n r significet,
liquet , Dicentra nec aliter, ee esse. i Gen. PI. (10).
CHARACT. SPEC D. (1) Calcaribus Sørine
pe belie hebrea, caule folioso
orum tis obovato-cuneatis incisis. — sie es
purpurei eerta alu DC. 1. c
Dicentra speciabilis
didus ir ARE spectabilis DC.
1.
A spectabilis L. Aman. VII. 457. t. 7.
Dielytra spectabilis Linz. Journ. Hort. Soc. II.
e. ie,
* Cette plante est, sans comparaison pos-
sible, la plus belle de toute la famille des Fu-
mariacées, Elle ne parait pas avoir été intro-
uite vivante en Europe, avant que M. For-
tune, qui la trouva dans les jardins chinois,
leut rapportée de son voyage. En bonne
santé, la plante s'éléve à 1 4 pied de haut,
et iliis 5 ou 4 racémes de belles fleurs;
V E tr ni
chaque racéme a 4 ou 6 pouces de long. Les
fleurs ont un pouce de longueur sur 5/4 de
large; avec 2 pétales sacciformes d'un rose
élicat; les autres sont projetés en dehors,
Lane vec un point pourpre, (Lino.
Journ. Hort. Soc. 1, 233.) »
» Les botanistes européens Pont d'abord
connue par un échantillon envoyé par le
(1)
Pd,
Specificam phrasim Decandollianam hic inscribo, quamvis
vivam i; ignoseen ns, illorum silentium supplere queo. Rip.
Tom. ni.
multo brevior sit; de ea quoque tacet CI. Lindleyus ; nec ego,
21
3
Russo-Sibérien De Karamyschew, qui, étu-
diant à Upsal, le communiqua à Linné.
Depuis, la plante a fleuri pour la pre-
mière fois, en Angleterre, dans le jardin
de la société d’horticulture, à Chiswick,
ou a été exécutée la figure ci-contre.
» C'est l’une de ces plantes dont les Man-
darins chinois sont si passionnés, qu'ils
la eultivent avec une extréme vanité dans
leurs petits jardins féériques. » Je la trou-
vai, dans le jardin de la Grotte (ile de Chu-
san), croissant parmi les roches artificielles,
prés du beau Weigela rosea, figuré dans ce
recueil (v. ci-dessus, T. III. n° 211). Son nom
chinois est Hong-pak-Moutan Wha, ou
fleur de Moutan rouge et blanche.» Les
botanistes chinois ne tirent pas les carac-
tères de leurs genres, d’après les fleurs,
comme nous le fesons, mais bien d’après
*habitus des plantes. Dans celle dont il
s'agit les feuilles sont assez semblables à
celle de la Pivoine Moutan; les fleurs sont
rouges et blanches; de lá l'appellation chi-
noise,
« En Chine la Dicentra (ou Dielytra
comme on voudra) spectabilis s'élève à un
ou deux pieds de hauteur et produit de
belles grappes de belles fleurs roses, bien
représentées dans la figure ci-contre. Elle
est certainement la plus belle et du genre
et de la famille.
» La nié est encore trop rare pour la
risquer à Pair libre, et on n'a point de
preuves qu’elle puisse supporter nos hivers
sans abri. Je pense toutefois qu'elle sera
sans doute tout aussi rustique qu'aucune
autre de sa race. Je ne l'ai jamais rencon-
trée dans les parties méridionales de la
Chine, et d'aprés l'autorité ci-dessus citée,
elle parait s'avancer jusque sur les fron-
tiéres de la Sibérie. Comme plante propre
à orner les appartements, elle est extré-
mement gracieuse et reste longtemps en
fleurs. J'en ai conservé un pied sur ma
table à Chusan, pendant trois semaines,
aprés l'avoir arret dans le jardin ; elle
se maintint fraiche et belle tout ce temps.
» Elle ressemble assez bien à notre an-
cien Dielytra (Dicentra) formosa, si com-
mune dans tous les jardins fleuristes. Les
tiges périssent en automne, et les racines
restent à l'état dormant jusqu'au printemps
suivant, où la plante reparait hors du sol
et fleurit en mai et en juin. Les Chinois
la multiplient promptement en en divisant
es racines, au printemps, avant que la
plante commence à végéter. En Europe , on
la multipliera aisément de la méme ma-
niére, ainsi qu'en en bouturant les jeunes
rameaux , pendant l'été. Tout sol lui est
bon, et elle se plaira dans les endroits
abrités des grands vents. »
Fortune.
(Journ. of Hort. soc. II. 178 c. ic.)
(Cn. L.)
CULTURE.
Cette plante est une jolie acquisition pour
nos parterres à Pair libre, où elle ne peut
tarder à se montrer aussi rustique que ses
congénères. En attendant que l'expérience
en décide, il est prudent d'en rentrer un
(S. F. ou CH. F. ou ?P. T.)
pied en serre froide ou sous chassis. L'ar-
ticle de M. Fortune me dispense d'entrer
dans d’autres détails de culture.
L. VH.
tulis seliacio È
| í € y cc 1
o
Lonos
8e LIV.
PL. VII.
AOUT 1847,
259.
CONOSTYLIS SETIGERA,
CONOSTYLE à longues soies.
Erm. xavos, cône; orvais (és), petite colonne; en botanique, pistil; allusion à la forme de
cet organe dans les plantes de ce genre.
Hæmodoraceæ Conostylideæ. — Hexandria-Monogynia.
HARACT. GENER. — Perigonium coloratum
extus piloso-lanatum, tubo cum ovario conna o,
limbi superi subcampanulati sexfidi laciniis erectis
persistentibus. Stamina 6 imis perigonii laciniis
inserta; filamentis brevissimis; antherarum
loculis connectivo antice adnatis Ovarium infe-
mi-inferum) triloculare; ovulis in placen-
rum (v :
tas (trophospermia) subglobosas e loculorum an ulo
centrali tas conico-dilatatus
t sula stylo c:
cavus; stigmate simplice. avo
tripartibili coronata trilocularis apice loculicide-tri-
valvis, valvis a columna centrali trophospermia
gerente solutis.
Herba in Nova- Hollandia Australi indigene ;
radicibus fasciculato-fibrosis ; caule Àypogao ramoso
rarissi mergente; foliis in apice ramorum sub-
terraneorum distichis ideo radicalibus aversis equi-
tantibus. semi-vaginantibus ensiformibus; floribus
scapum sepius simplicem terminantibus capita tis
corymbosis v. subspicatis.
Exvticn. Gen. Pl. 1258, et
PI. Preiss. II. fase. 1, 16.
Conostylis R. Br. Prodr. 300. Bot. Mag. t. 2989. Acn,
Rics. Sert. Astrol. 80. t. 29 Enpricu. Nov. Stirp. Decad. I.
19. 20, et Is cs. HenprnT. Amar. 66. Lixpz. Swan River, No 202-
207 Meisx. Gen. Pl. 306 (299).
8, perigonii
aspero-villosi Jaciniis tubo paullo
i . Br.
r
brevioribus , staminibus biseriatis (1). R
ConostylissetigeraR. Br Prodr. Fl. Nov.-Holl. 1. c.
Les Conostyles, dont on connait aujour-
d'hui au-delà de trente espéces, sont en
général de jolies petites plantes herbacées,
formant d'épais gazons, à la maniére des
Graminées, avee lesquelles, en l'absence des
fleurs, on peut aisément les confondre, et
croissant exclusivement dans la Nouvelle-
Hollande méridionale, où elles se plaisent
ans les plaines sablonneuses, dans des en-
droits légérement humides ou ombragés, le
long des rivières ou sur sur la lisière des
foréts. Leur aspeet est agréable, leur ver-
dure perpétuelle, leurs fleurs petites, mais
nombreuses et jolies, quoique d'un coloris
påle. L'espèce dont nous donnons ci-contre
la figure, d'aprés de jolis individus que nous
avons remarqués en fleurs dans le jardin
Van Houtte, peut donner une juste idée des
autres,
La C. setigera a été découverte par Pil-
lustre botaniste R. Brown, dans la Nouvelle-
Hollande, et décrite par lui dans le Pro-
e I (edi
drome qu'il a publié sur la Flore de cette
grande ile. En 1855, le baron Hügel la
trouva de son cóté et la rapporta vivante
en Europe.
Dzscn. Elle se distingue facilement de ses
congénéres, par des tiges courtes , entiére-
ment feuillées à la base , articulées, subradi-
cantes, groupées en touffes; par de petites
feuilles distiques, semi-engainantes-imbri-
quées , rougeátres à la base (à bords mem-
branacés, trés ténus), planes, trés étroite-
ment linéaires, arquées-recourbées avec
gráce, glabres sur les deux faces, mais ci-
liées de long poils blanes, distants, solitaires
ou géminés, d'un effet fort élégant. Elles.
sont parcourues par deux ou trois stries
enfoncées (veines immergées), et trés fine-
ment ponctuées. Le scape, plus court que les
feuilles, est dressé, couvert d'un court et
épais duvet laineux, blanc, et porte deux ou
trois bractées, dont l'inférieure trés longue,
lancéolée-linéaire, trés acuminée, à bords
(1)
In individuo observato , uniseriatis! Río,
ténus-membranacés; les deux supérieures
conformes , beaucoup plus courtes. Les
fleurs d’un jaune tendre en dehors, blan-
châtres au sommet et en dedans, forment
un capitule terminal, serré. Chaque pédi-
celle, extrêmement court, porte à sa base
une bractéole filiforme , scarieuse. Le pé-
rianthe est découpé en six lacinies subbi-
sériées, épaisses, étroitement lancéolées ,
Les trois plus internes un peu pus courtes,
Etamines très courtes, unisériées, à filaments
plans, dilatés, d'un jaune d'or. Anthéres
petites, oblongues, dorsifixes, concolores..
Style glabre, trigone-aigu et renflé à la
base, puis bientót filiforme, à stigmate sim-
plement capité. Ovules très peu nombreux,
appendus à des placentaires pétasiformes.
(Voyez l’espèce qui suit.
couvertes sur les deux faces de poils soyeux, Cu. L.
denses, concolores, plus courts en dedans.
Explication des Figures.
Fig. 1. Appareil sexuel de la C. setigera, coupé verticalement. Fig. 2. Style de la C. juncea.
Fig. 3. dé coupé verticalement.
CULTURE. (S. F.)
On peut faire de jolies bordures toujours
vertes et longtemps émaillées des fleurs de
la Conostylis dont traite cet article, ainsi
que de la suivante (v. ci-aprés Miscellanées),
plantées ainsi dans la serre froide ou dans
le conservatoire. On les tient ordinairement
l'air libre, dans un endroit bien aéré et om-
bragé du jardin, en les y tenant constam-
ment un peu humides
Multiplication facile par la séparation des
nombreux rejetons de leurs touffes, ou par
le semis de leurs graines.
en pots, dans une terre de bruyéres sablon- L. VH.
neuse. Pendant la belle saison , on les sort à
MISCELLANÉES.
+ 36. CONOSTYLIS JUNCEA ExpL. (s. F)
Cette jolie espéce a été découverte et ap-
portée en Europe par le baron Hügel, qui
À recueillit sur les bords de la rivière des
es.
Elle est remarquable par ses petites feuil-
les Tea subulées à la base, puis jonci-
formes, striées, obsolétement canaliculées
en dessus. Scape beaucoup plus court, velu-
hispide, presqu'entiérement envelo oppé
ne
de Oe poils
rikar blanes, presque suite; à seg-
ments épais, «bor carènés en ‘dehors,
arrondi, très g
glabre, dilaté, conique-trigone à la base,
formant, comme dans Pespéce précédente,
corps avec l'ovaire qu'il recouvre,
, 4 . . ,
inate coi, lo et terminé par un stig-
latéralement. ’ Ovules x: nombreux, grou-
és sur d'épais placenta i
NE la diagnose qu ye a n a donnée M. End-
a tereti-filiformibus lævibus scapo je
pie multo longioribus, corymbo — ie
diam — sd staminibus uniseriati
ostylis juncea Emprica. Nov. Stir irp.
No 22.
Cu. D.
a
Witter
m
T
Aebimenco cupiea Cac” Hook
«
PL
a VIII.
AOUT 1847.
260.
ACHIMENES CUPREATA,
ACHIMÈNE à feuilles cuivrées.
Érrm. V. ci-dessus Te Ier, p. 79.
Gesneriaceæ $ Gesneriee. — Didynamia-Angiospermia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARACT. SPEC repens stolonifera undi.
que pube scenti-hirta , foli ellipticis petiolatis ser-
ratis reticulat
ribu
laxi profunde 5-partiti , laciniis subspathulatis i inæ-
pei. corolla tubo re subduplo m
intus, maculato ore fimbriato, limbi
laciniis rotundat tis plas ciliato-dentatis , plate
8 Pr t ovario hirsuto hinc basi uni-glan-
dulos
Achimenes cupreata Hoox. Bot. Mag. t. 4312.
Grâce aux explorations zélées de divers
voyageurs, le beau genre Achimenes voit
chaque jour augmenter dans nos serres ses
représentants. A l'égard du nouveau qui
fait le sujet de cette notice. M. Hooker s’ex-
prime ainsi :
« Nouvelle et très intéressante espèce,
remarquable par la couleur cuivrée foncée
de la face supérieure de ses feuilles assez
amples, elliptiques (assez semblables par
leur teinte à celles des hétres à feuilles cui-
vrées), d’un rose pourpré en dessous, à
fleurs d’un riche écarlate dont le limbe est
élégamment denté et cilié. Elle a été dé-
couverte par M. Purdie, sur des berges hu-
mides, près de Sona dans la Nouvelle-Gre-
nade. Des graines qu'il en envoya, en sep-
tembre 1845, au jardin royal, naquirent
des individus qui fleurirent en avril 1847...
Ses brillantes fleurs font un joli effet au
milieu de ses feuilles d'une teinte cuivrée
sombre.
» Descr. Rhizome formé de nombreuses
articulations, à tiges de longueur variable,
rampantes, ramifiées, stoloniféres, émettant
de nombreuses racines de leurs rameaux
procombants. Les principaux sont dressés ,
hauts de quelques pouces , et ce sont ceux
fer
Explication
Fig. 1. Calyce et pistil. Fig. 2. Corolle ouverte.
qui portent les feuilles les plus amples et les
fleurs. Feuilles velues (couvertes en outre
d'un court et épais duvet, ainsi que presque
toutes les parties de la plante), elliptiques-
obtuses, réticulées-veinées, ridées,
tées, d’une teinte foncée cuivrée, assez lui-
sante en dessus , d'un rose pourpré en des-
sous. Pédoncules dressés, solitaires, axil-
laires, uniflores, plus longs que les pétio-
les. Fleurs presque horizontales. Calyce
néanmoins dressé, divisé jusqu'à la base
en einq lobes làches, spathulés , dont l'un
plus petit que les autres, plus étalé, et
comme repoussé en arriére par la gibbosité
de la base de la corolle. Celle-ci hypocra-
térimorphe, d'un riche écarlate, à tube
velu, deux fois aussi long que le calyce,
jaune, moucheté de rouge en dedans; gorge
frangée; limbe oblique, à cinq segments
arrondis , dentés-ciliés , étalés. Etamines 4,
didynames ; filaments soudés à la base; an-
théres combinées. Ovaire velu, avec une
large glande jaune , correspondant à l'épe-
ron de la corolle. Style inclus; stigmate ca-
pité, perforé obliquement. »
Hooker.
(Ca. L)
des Figures.
Fig. 3. Ovaire et glande. Fig. 4. Section d'icelui.
-€983-
CULTURE.
La culture de cette nouvelle et fort re-
marquable espèce ne présente d’autre diffé-
rence avec celle de ses diverses congénères,
publiées dans ce recueil, qu'en ce qu'elle
doit être plantée dans de petites irine,
pour permettre à ses tiges allongées, r
(S. CH. et S. F.)
à leur aise. Des terrines de huit à dix pou-
ces de diamètre, vs drainées au fond ve
de gros gravier, ou des tessons de pot
de briques citadel feront fort bien Daf.
faire.
pantes , de s'y étaler et de s'y enraciner ini L. VH.
MISCELLANÉES.
| 37. CAMPYLOBOTRIS DISCOLOR Ch. L. (S. CH.)
(xov. GEN. CINCHONACEARUM. )
M. Galeotti a présenté aux derniéres em
positions diverses de Belgi que, une pet
plante (trés jeune encore), qui s'est fait bh
remarquer par l'extréme élégance de son
feuillage et sa singuliére inflorescence. Au
premier aspect, on la prendrait assez
| voir eal pour une Gesnériacée, ou une
canthacée ; eur que démontre bientót
un examen un peu approfondi.
A l'exception dis feuilles, elle est d'un
rouge foncé, légéremen nt poilue seulement à
la base des j jeunes pousses, des > pétioles zs we
pédone cules.
sées, luisantes, et à la foisd'un vert Mendes c ou
oncé et d'un rouge noirátre, à reflets cha-
toyants, et rayées de veines régulièrement
opposées, blanches en dessus, rougeátres
en dessous. Les fleurs , Portées par des pé-
doneules axillaires , opposés , plus courts
que les feuilles, sont disposées en de courtes
grappes unilatérales, roulées en crosse, Elles
un (com Mme 2 , un
fruit re cle baccien, ete.
Calycis tubo carnoso a ré arcte cum ovario
connato, angulis apic
subulatos desnentibus Coro le g
" nets Fin mme verticem ovarii sub-
em s 4 oblongis crassis pa-
tentim stellato. "Stamina i to been adnatis ad
apicem vix lib x fauce exsertis lineari-
elongatis sabes ilocribu Pr (apice
vix d in m eo arctissime
co um ir Josue multiovulatis; placent
Stylus gucis in apicem pex: tum
onge DIO xserto,
orici us.
o
margine ciliat E ones niis tus? — Infloresce
pedunculata asili secunda spiraliter apice Meis
d circ
pes observata unica adhuc tenerrima
cfatescens? 1 ramosa. Caule de 2 sa p pu-
bescente, casu peti iolorum cicatrisato. Petiolis ro-
basi E centim. long.) pube scott supra appla-
natis, subtus unité. margine tenuissime alato
a circa caulem — mbranaceum
efformante. Foliis amplis (maxima plantw observ.
14 centim. in soon sine bettas 7i in latis.) approxi-
matis alter» ve oppositis o obovatis apice vix acu
basi ripis glabris E rarissimis ad marginem
pr gs solum adst oppose subco-
|
Li ca
subtus pro entibus; in
"de foliacei raie 8; facie infera pallida glaberrima
ad lentem venulisque
parvis, 12-15 in rac
Lobis corollæ
m ter-
bractea minima fimbriata suffultis.
n carinatis; carina in acumen deflexum
pes inflorescentiam totam adsunt rarissimi pili
brevissimi — albi ou rubelli articulati.
(Calyx 4 mill. bon. sicut et corollae tubus, lobis
ejusdem 8.9 )
Cu. L.
TE E
a
S
=
x
3
M
+
po
das
de
=
pa
^
td
n
) i
bra VICI
Foray
(
—
c
e
. IX. AOUT 1847.
FORSYTHIA VIRIDISSIMA.
FORSYTHE d feuilles très vertes.
Erm. Dédicace....
Oleaceæ. — Diandria-Monogynia.
CHARACT. Sors — Calyx brevissime campa-
nulatus quadripartitus deciduus. : orolla hypogy-
na subcampanu or adripartita -A hj rior
lobis æstivatione contortis. St “i
rollæ tubo ins serta in nclus 18a. Ovarium pa peineta
c entis medio disse-
im pendula.
capitato-bilobo. Cap-
ula compre: heh ds sublignosa corticata bi-
Dones loculio ido-bivalvis, valvis planiusculis
he Le Semina in loculis pauca pendula
mpre sta RER bie Mine! in alam "re
tm. inde i in marginem Em
bryo in otyle-
death us Frems s idisule bret dés su-
pera.
ri bl lip st
anonatisa
Exouica. Gen, PI. 3356.
Frutices Chinenses in Japonum hortis passim
culti , ramis oppositis, gemmis perulatis foliiferis à
flor iferis rod foliis oppo.
nis simplicibus serratis integ
tisectis , Did ni ocibus e qua
riis luteis. Lipi. sub t. 39 (1847
Forsythia Vani. Enum. I. 39
to
vis gemma solita-
Bunce. Enum, Pl. Chin.
»' t.
bo . Zvcc. in p. I. 11. t. 3. (Ann. des Sc.
nat. (1836) VI. 79. Expuicu s c. Meisn. Gen, PI. 256 (166).
— Syringe sp. suspensa) Tuuxs. Fl. Jap.
PECI ramis erectis tetragonis,
e liis ra oblongis et oblongo-lanceolatis jog
iolatis v - em serratis dimidia inferiore in
eee a, "orla ante folia breviter pedicellati | se
minatis cern uis, per subrotundis convexis ovarii
longitudine. Lii. 1
Forsythia viridissima Lipi. in Journ. of Hort.
Soc. L.. 6b. 1. €:
« Jusqu'à la publication de l'espéce dont
il s'agit, dit M. Lindley, une seule de ce
genre était connue des botanistes.
« Cette espéce unique, la Forsythia sus-
pensa Vau, est-il dit dans le Journal of
Hort. Soc. (1. c.), était regardée comme un
lilas par Thunberg, qui, bien qu'il en aper-
cüt les affinités naturelles , ne fut pas heu-
reux dans sa détermination générique. En
effet, quoique les feuilles de sa plante soient
souvent pennées, les fleurs néanmoins en
croissent par paires dans l'aisselle des feuil-
es tombées, au lieu de former des pani-
cules terminales. Il est décrit comme un trés
bel arbrisseau , se couvrant au printemps
de fleurs d'un jaune foncé, et s'élevant de
huit à douze pieds de hauteur. Selon
MM. Siebold et Zuccarini, qui l'ont figuré,
il en existe deux variétés, l'une à bran-
ches nutantes, et l'autre à branches dres-
sées. Toutes deux, dit-on, ont été tirées
de la Chine par les Japonais, qui les plan-
tent parmi les Péchers, les Abricotiers , les
Camellias qui fleurissent à la méme époque.
On rapporte que la F. suspensa a été intro-
duite vivante, en Hollande, en 1855. »
(V. Stes. et Zucc. Fl. jap. I. 14.)
« L'espéce découverte par M. Fortune
(celle dont il s'agit), est trés distincte de
celle qui fait le type du genre. Ses feuilles
ne paraissent pas devoir jamais étre pen-
nées, et au lieu d'avoir une forme ovée,
elles sont nettement oblongues ou oblon-
gues-lancéolées. Les branches sont tétra-
gones au lieu d'étre cylindriques et sont
parfaitement dressées. Le calyce est plus
court et plus membranacé; les fleurs plus
petites. C'est, sans doute, une plante trés
différente et l'on peut s'attendre à ce qu'elle
soit trés recherchée, dés que les individus,
que notre jardin en posséde, seront assez
vieux pour fleurir. A cette époque les bran-
ches se chargeront de fleurs jaunes, aussi
grandes que celles du Chimonanthus gran-
diflorus.
« Elle forme un buisson compacte, à feuil-
>
les opposées, oblongues, dentées vers le
sommet et d'un vert sombre, sans aucune
dentelure au-delà du milieu. Ces feuilles
émettent une légère odeur balsamique, et
sont très belles, lisses, bien que sans lustre,
et d’une riche teinte foncée. La plante est
parfaitement rustique et très ornementale. »
« M. Fortune la décrit « comme un ar-
brisseau à feuilles caduques, très élégamment
dentées au bord , et d’un vert sombre. Elle
s'élève à huit ou dix pieds dans le nord de
la Chine, perd ses feuilles en automne, reste
dans un état de torpeur, comme les arbris-
seaux à feuilles caduques de l'Europe; mais
est remarquable par le nombre et l'ample
volume des boutons à fleurs qui se sont
produits sur les jeunes tiges l'été d'aupara-
vant. Ces boutons, au printemps et de bonne
heure, se développent graduellement et pré-
sentent une profusion de fleurs d'un jaune
brillant sur tout l'arbrisseau, qui devient
alors hautement ornemental. »
« II la découvrit d'abord dans un jardin
avec la Weigelia rosea (v. ci-dessus Flore,
N° 911. mars 1847) et ensuite dans la pro-
vince de Chekiang; et il dit qu'elle est méme
plus belle à l'état naturel parmi les haies,
que lorsqu'elle est cultivée dans les jardins
des Mandarins.
« La figure ci-contre a été exécutée en
mars dernier dans le jardin de la Société
d'Horticulture. »
LINDLEY.
Ca. L.)
Explication des Figures.
Fig. 1. Tube de la corolle ouverte. Fig. 2. Section verticale de l'ovaire.
CULTURE.
Cette remarquable plante est destinée à
orner nos parterres à Pair libre, où elle dé-
veloppera ses fleurs, dès les premiers jours
du printemps, en même temps que s'épa-
nouiront celles des Chimonanthus fragrans,
Calycanthus floridus, Pyrus japonica, ete.,
parmi lesquelles leur coloris d’un jaune d’or
(P. T.)
contrastera fort agréablement au milieu
d’une foule d’autres arbustes ou arbrisseaux
d'ornement à feuilles persistantes ou cadu-
ques. On la multiplie facilement de bou-
tures ou de rejetons, traités à froid.
L. YH.
MISCELLANÉES.
+ 38. ROSA HARRISONII.
Un individu de ce beau rosier, planté
dans le conservatoire du comte de Radnor,
á Coleshill House, dans le Berkshire, vient
de donner en perfection plus de trois cent
cinquante fleurs à la fois. C’est un églantier
qui a été soumis à une légère chaleur, et
dont les fleurs, en cette occurence , parais-
sent plus belles qu’elles ne le sont ordinai-
rement à Pair libre. Voici comment il a été
traité : Après sa floraison , les branches -
été partiellement rabattues; le pied ees
en pleine terre, à l'air libre, dans un TIC id
L. VH.
EER E T ewer re
7 3 è } Ji
lotro meria Gxembaultu. ce)
8e LIV. PL.
X. AOUT 1847.
ALSTROEMERIA ERREMBAULTI, (nverma,)
ALSTROEMÈRE D'ERREMBAULT.
Erym. V. ci-dessus, Te Ier, p. 231.
Amaryllidaceæ $ Alstræmerieæ. — Hexandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARACT. SPECIEI : A. hybrida, ex A. pelegrina
et A. tricolore fozcundatione adulterina officiose
operata in hort. Belgic. enata ; habitus prioris , color
.
posterioris,
Alstremeria Errembaulti Horr.
— psitlacina, var. Errembouldti (hy-
rida) Hoox. Bot. Mag. t. 3944. — W. Herzerr.
in litt,
On a ignoré longtemps l’histoire de la
remarquable plante dont il s'agit. Les uns
l'ont regardée erronnément comme une es-
péce distinete; les autres comme une hy-
bride adultérin (et ceux-ci avaient raison !),
à laquelle ils attribuaient divers parents,
fort innocents du cas. Nous sommes heureux
de pouvoir ici, grace à l'obligeance de notre
collaborateur M. Van Hourte, rectifier les
faits qui la concernent. L'A. Errembaulti
a été gagnée de graines récoltées sur une
A. pelegrina , fécondée artificiellement par
PA. pulchra (tricolor), par M. EnnrwpAvLT-
Duuesniz , de Tournay (Belgique).
Feu Herbert, si regrettable, pensait
qu'elle était née, en Allemagne, des A. psit-
tacina et pulchra ou Hookeriana; on voit
que le célébre hybridisateur était prés de
la vérité, conduit lå seulement par sa per-
Spicacité et les connaissances profondes qu'il
avait acquises dans ces mariages mysté-
rieux.
Notre Alstræmère est une belle et vigou-
reuse plante, s'élevant à un ou deux pieds
de hauteur, sur une tige robuste, bien
feuillée et terminée par une ombelle rami-
ée, composée de quinze à vingt fleurs,
disposées par trois sur des pédoncules com-
muns. Ces fleurs de la grandeur de celles
de PA. elegrina, sont dun beau rose,
régulièrement et élégamment mouchetées
Tow. ni.
decramoisi foncé, à pointes robustes, aiguës,
teintées de vert. Les trois segments exté-
rieurs, lun dressé, supérieur, les deux
autres latéraux et horizontaux, sont spa-
thulés, bilobés au sommet; un grand pli
au centre sépare les deux lobes et se ter-
mine par un mucron. Des trois intérieurs,
deux sont placés sous l'externe supérieur,
qui forme ainsi une sorte de voute, et le
troisième est défléchi; tous trois sont étroits,
presque conformes et colorés comme les
externes, Les anthères, en apparence par-
faites, sont indéhiscentes et ne contiennent
point de pollen. Le style est terminé par un
stigmate à trois rayons filiformes. L’ovaire
triloculaire contient dans chaque cellule
des ovules bisériés, qui ne parviennent ja-
mais à l'état de graines,
On voit que c'est lá une véritable hybride,
dont la reproduction ne saurait avoir lieu
par le semis.
(On nous reprochera peut-étre de don-
ner à nos abonnés une vieille plante. A ce
reproche, nous répondrons que /a Flore
est destinée à étre avec le temps une véri-
table ENCYCLOPÉDIE VÉGÉTALE; qu'elle doit
done reproduire de temps à autre les belles
et bonnes plantes, qui, introduites depuis
plus ou moins de temps dans les jardins ,
sont restées en possession de la faveur des
amateurs , ou sont devenues rares dans les
collections , ou en sont méme tout-à-fait dis-
99
£5) es
parues; enfin qu’elle sera toujours, en
même temps, la première à décrire et à fi-
gurer toutes les nouveautés mérilantes qui
viendront à sa connaissance; et que dans ce
but, elle ouvrira avec empressement ses
colonnes, à toute personne qui possèderait
une bonne plante inédite.)
Cu. L
I
CULTURE.
À Particle Alstræmères (1. c.) le lecteur
trouvera tous les détails nécessaires pour la
conservation et la multiplication de la plante
dont il est question. Je rappelerai ici som-
mairement qu’elle demande, en hiver, la
protection d’un chassis froid , un sol meu-
ble et riche, des arrosements abondants,
(CH. F.)
pendant la belle saison; et qu'elle ne peut
se multiplier que par la division de ses rhi-
zomes, opérée après la fanaison des tiges,
parce qu’elle ne donne point de graines fer-
tiles.
L. VH.
|
MISCELLANEES.
+ 39. CULTURE DE LA CANNEBERGE.
(oxxcoccus PALUSTRIS PERS., vaccinium OXYCOCCUS IL.)
(vACCINIACER.)
La Canneberge croit dans les marécages,
et feu sir Joseph Banks, dit un journal an-
glais, la cultivait avec succés dans un étang
essèché. Mais voici un procédé de culture
bien différent et qui semble mériter toute
e:
« En avril, je remplis une demi douzaine
de petites caisses de dix-huit pouces carrés
de longueur et de quatre pouces de profon-
deur, de terre de bruyère, et j'y plantai,
“un pouce de distance , des boutures de Can-
neberges, de 1 pouce à 1 ¿de long. Je les pla-
cai sur ma couche à melons, où elles furent
fréquemment arrosées. Elles s'enracinérent
promptement, développèrent de vigoureu-
ses pousses, et en juin suivant elles étaient
bonnes à mettre en place.
« M'étant procuré, d'une colline sèche
=
plate-bande de cent cinquante pieds de long
sur quatre de large. Dans le but de don-
ner aux plantes la place nécessaire pour
étaler leurs racines à leur aise, je fis creu-
ser au centre, sur une largeur de dix-huit
uces et une profondeur de deux pieds,
dans toute la longueur de la plate-bande,
e
développèrent
ui, as l'hiver, gagnèrent les bords de
la plate-bande.
Vers la fin de l'année suivante , la plate-
bande fut couverte de Canneberges ; €t les
stolons de la première année produisirent
un grand nombre de rameaux dresses, fer-
tiles, sur lesquels, l'année suivante, Je cueillis
MEE. SA sel 27 Manta fruits, bien
une grande q ^
supérieurs pour la saveur à tous ceux and
portés que j'eusse jamais goùtés. Dans l'au-
j'eus la satisfac- -
tion de voir la planche entière si complète-
ment oc
pouvait raremen
a à ; une
se glisser, et offraient de toutes parts un
>
peuvent étre aisément propagées et en quel-
que quantité qu’on le désire; car, bien que
ses où j'en avais bouturées, resta exposé
en plein air pendant trois étés et autant d'hi-
vers; et, bien qu'on ne leur donnát aucun
soin, et que leur terre n'excédát pas quatre
pouces de profondeur, ni la chaleur des étés ,
ni le froid des hivers ne purent les endom-
mager, et elles produisirent de trés beaux
fruits. Ce fait prouve qu'elles sont rustiques
et qu'une situation exposée ne sera nu
ment préjudiciable à leur santé. J'ai remar-
qué encore que leurs baies sont peu suscep-
ceptibles d'étre gátées, lorsqu'elles restent
oubliées sur les arbrisseaux ; car en exami-
nant une plate-bande en avril, je m'apercus
que parmi un nombre considérable de fruits
qui n'avaient pas été récoltés en automne,
beaucoup étaient encore en état parfait sur
les branches.
S'enracineraient, d'autres plates-bandes peu-
Quatre à
‘avec elles; car il est désirable de n'en point
rejeter l'humidité,
«Les bruyéres eommunales et les ter-
calati
premier travail de plantation suffit , excepté
dans les endroits où les lièvres et les lapins
t une partie. Le terreau de bruyère
est le seul sol dans lequel elle prospère; et
on ne peut attendre une récolte de ses
excellents fruits que dans des situations où
elle puisse jouir entièrement des influences
de Pair et du soleil. »
R. HALLETT.
Membre de la Soc. roy. d'hort. de Londres
Au sujet de l'article qui précède, il est
utile de faire observer qu'à l'Oxycoccus pa-
ustris de notre Europe, on devra, pour
ce genre de culture, préférer TO. macro-
carpus de l'Amérique septentrionale, dont
les fruits sont beaucoup plus gros,et, dit-on,
meilleurs.
L. VH.
T 40. AMARYLLIS SARNIENSIS (NERINE SARNIENSIS).
(AMARYLLIDACER. )
et nous trouvons que le sujet a été parfai-
tement traité par feu T, A. Knight, Esq.
i
| qui fut le cultivateur le plus zélé et
le plus
expérimenté en tout ce qui regarde l'hor-
ticulture. M. Knight rapporte ainsi ses ex-
périences au sujet de ladite plante.
« Je regarderais cette communication
comme à peine digne d’être connue, si je
n'étais complètement persuadé que le mode
de culture peut s'appliquer, à toutes les
autres plantes bulbeuses (sauf celles qui
croissent dans l'eau) qui ne fleurissent pas
aisément, et sans beaucoup de variation ,
sous ce rapport, pour quelque espéce que ce
>
soit. — toutefois en ce moment me
renferm
porte
faites sur le lis de uernsey, ainsi que les
conelusions À J ai tirées de leurs résultats;
et mon récit sera, je pense, fort simple et
= inteligible, si je me borne aux traite-
nts que j'ai appliqués à un seul bulbe,
dino le cours des Re saisons.
» Un bulbe de Lis de Guernsey, qui
m'avait fleuri en 1822, fut lied, aussitôt
que ses fleurs furent fanées, en serre
chaude, dans une température élevée et
une atmosphère nan a fut planté dans
un trés riche compos abondamment
arrosé ayec une eau qui ia de l’engrais
en dissolution. Dan rien; le
pale, qui était placé dane} la bache
erre à toit curvil
é € emps. L'eau
ensuite e ui fut plus donnée qu’en sente
quantités €— réduites
u le pot dans lequel il était
e. Àu commencement
d'aoüt (1825), la plante refleurit avec vi-
gueur et produisit ciens rejetons. Ceux-
ci, à l'exception e et la
plante, traitée idein e l'année
précédente, fleurit denouveau en n aout 4834.
Dans l'automne de cette année, je fut en-
core replacée en serre chaude, soumise au
méme traitement et à la fin de l'é été suivant,
les deux bulbes fleurirent avec plus de luxu-:
riance qu'à inaire; l'une des hampes
porta dix-huit grandes fleurs et l'autre dix-:
neuf. L'un d'eux, exposé au soleil et à la:
lumiére pendant le jour et couvert d'une.
cloche pendant la nuit, fleurit au com-
mencement d’aout. J'espérais , par ce mode
de traitement, obtenir des graines, mais
l'expérience ne réussit pas. Les fleurs du
second bulbe, parurent à la fin d'aoüt; il
fut alors placé dans la méme situation, en
serre chaude, qu'il avait occupé l'hiver pré-
cédent; et par ce eng j'obtins trois de
nes en apparence par
A pen s les pi qui precedente
je comprends que J'aie réussi, á faire fleu
rir successivemen nt
lage vivant reste attaché au bulbe. »
Trans. of Hort. Soc.
+ 41. NOUVELLE PLANTE
Les embarras auxquels ont remy lieu le
manque des récoltes ont engagé M. le baron
de Fólkersam, à Papenhoff (Courlande) , a
attirer l'attention générale des Russes habi-
tantle Kamschatka et la Sibérie septentrio-
nale sur plusieurs végétaux propres à ces
pays, qui pourraient servir de nourriture
à l'homme. Le plus important sous ce rap-
rt nous semble étre la Ssarana (Lilium
je atro-rubente) (1). La racine, ou plutót
e bulbe, se réduit en un gruau agréable au
goüt.
Ce bulbe est de la grosseur de celui de
l'ail commun. En juillet, cette plante couvre
le sol de ses fleurs, en si grand nombre
AHA rias le Lilium Camschatcense Pp
sis Bot. Mag. t. 1216) ou le Lilium sp
labile "x pet aem l'un et l’autre Rép
LEGUMIERE EN RUSSIE.
qu'on n'y voit guére d'autres plantes. En
automne, les femmes Kamschadales et Co-
souris is (3), les fo
réduisent ht è en gruau, t elles se
servent pour différentes préparations Le
pud (40 livres) de gruau est payé sur les
lieux de 4 à 6 roubles (de 18, 55° à 97: 55°).
Mélé à diverses baies dont le pays abonde,
ce gruau est consi éré, comme étant
délicat au gout, et si nourrissant qu'il peut
remplacer le pain. La saveur en est légére-
ment acidule.
SCHEIDW.
(2) C'est la souris que les naturalistes appellent
Mus œconomus
-€863-
+ 42. MIKANIA FASTUOSA Nos.
MIKANIA FRAGRANS TEN.
(asTERACEA. )
_ Dans un des derniers numéros de la FLoRE
(juin 1847. Misc. + 6), en fesant observer
que le Thunbergia? fastuosa devait étre une
4 + 4 1 4 PA JP. 41 9 A J:;
une phrase spécifique,
dans le 19° numéro d'il Lucifero (10° ann.
1847). Le botaniste italien vante l'odeur
exquise de ses fleurs: odeur qu'il compare
à l'aróme de la vanille. M. Lindley se tait
toutefois sur le parfum qu'elles exhalent et
dit que ces fleurs sont petites, blanches et
réunies en capitules.
On voit par lá que, si la plante perd par
le fait de sa floraison le prestige que lui
pretait la supposition toujours énoncée avec
doute d'un genre différent, elle gagne par
ce fait, d'un côté, une odeur suave: ce qui,
pour se la procurer ou la maintenir dans
les collections, est un attrait spécial; mais
de l'autre, qu'elle conserve en méme temps
tous les avantages que nous lui avons attri-
bués avec juste raison : une vigueur extra-
ordinaire, un ample feuillage, une teinte
générale pourprée, un port superbe: ob-
Jets qui font de ce végétal l'une des plus
Pittoresques et des plus grandioses plantes
grimpantes connues.
M. Tenore en donne la phrase spécifique
Suivante, qui, sauf la description des fleurs,
est à peu de chose prés la méme que la
notre (v. l. c.):
ramis junioribus fistulosis purpureis vi-
_ Volubilis,
ridi-punctatis; foliis oppositis petiolatis cordato-
ovatis planis, 5-nerviis glaberrimis apice oblique
acuminatis, margi bsolet to-glandul
dentatis, junioribus subpuberulis, petiolis retroflexis
ramulos circum ambientibus.
1
È ae ^ | £.12 n
gestos in capitula pedicellata paniculatim disposita
gerentibus ; capitulis sub 20-floris ; involucri brac-
teola prope basim instructi, squamis 4 puberulis
obtusis; flosculis albis, stylis longe exsertis, pappo
piloso uniseriali scabrido ; acheniis angulatis setulis
caducis ad angulos obsitis.— Odor florum fragrantis-
simus Vanille aromatic. Tex.
Privé de vérifier la double assertion de
MM. Lindley et Tenore (qui ont raison,
nous n'en doutons nullement, en rapportant
notre plante au genre Mikania), puisque
nous n'avons point encore eu occasion de
la voir fleurir, nous pensons toutefois , qu'il
,
et ce nom spécifique nous le rétablissons iei ,
d'autant mieux, d'un autre cóté, que la plu-
art, des autres Mikania, si ce ne son
tous , sont également fragrantes! Rappelons
pour justifier le dit nom, en faveur duquel
nous réclamons, que les pousses de la dite
Mikania, atteignent en une seule année plus
dix mètres de longueur; que ses feuilles
n'ont pas moins de 18 à 22 cent. de diamé-
tre, etc. (1), luxuriance que ses congénères,
aujourd'hui connues, sont loin de posséder.
Cn. L.
A l'égard de la floraison de cette plante,
dans les jardins de Londres et de Naples,
et de sa stérilité prolongée dans mon éta-
blissement, le fait n'a rien qui doive éton-
ner. Tout le monde sait que chez les végé-
fois encore cette régle n'a point eu d'excep-
tion
L. VH.
1) M. Tenore donne pour dimensions aux feuilles
de sa plantes 3-4 es de longueur sur 2 de large:
cela n'est exact que dans de trés jeunes plantes.
<283-
+ 43. DESTRUCTION DES INSECTES QUI ATTAQUENT LES CAMEL-
LIAS ET LES RHODODENDRUM.
Les pucerons envahissent souvent les
jeunes pousses des Camellias, pratiquent
ar leur succion incessante, une foule de
petits trous dans les feuilles non encore dé-
veloppées et les déforment , si on ne se hâte
d'en débarrasser celles-ci. On y parvient sans
d'autant plus regrettable que les feuilles en
sont persistantes. Tout ce mal est causé par
une chenille, qui vient là, non-seulement
se nourrir, mais y former son cocon et sy
changer en chrysalide.
Souvent aussi, nouveau coucou, une es-
pèce d’araignée arrive, dévore la chenille,
s'empare du nid, s'y enroule encore plus
étroitement, tisse un épais canevas et
pond, Moins redoutable toutefois à l'arbris-
seau que la chenille qui les dépèce peu à peu,
l'araignée en fait crisper et déformer à ja-
mais les feuilles, lé défigure, si une main
adroite et légère ne vient la saisir dans sa
retraite et l'écraser.
Il est donc indispensable de visiter sou-
vent les Camellias et les Rhododendrum,
le matin surtout , pour faire une chasse ac-
tive à deux hôtes aussi hostiles.
L. VH,
+ 44. SCIODAPHYLLUM sp.? (ARALIACEA).
(S. CIL)
(aratia cuatimatensis Horr.)
Nous avons remarqué derniérement chez
Van Geert, horticulteur, à Gand,
roit, robuste, ses grandes et belles feuilles
(Planta adhuc junior). Trunco inermi robusto li-
gnescente ramoso petiolorum casu cicatricato , ra-
mulis junioribus apice, si t juniores petioli,
pube furfuracea brevi caduca opertis. Petiolis alter-
in utramque
vulis reticulatis) intense viridibus læ
nitidis non semel apice attenuato-mucronu
latera 1-2-sublobatis.
Cu. L.
+ 45. BERBERIS PARVIFLORA Lino.
(p.°T.)
(senseninacez )
Arbrisseau toujours vert, dont on ne con-
nait point la patrie; mais qu’on soupconne
être l'Amérique du sud, en raison de sa
ressemblance avec la Berberis virgata, de
ces régions. Ses feuilles, d'un pouce et demi
environ de longueur, sur à de pouce de
; un vert
ques en dessus, d'un
seulement vers
e sommet 3 ou 5 dents épineuses. Les pap
ressemblent à celles de la Berberis dulcis
em.
-€363—-
forment de petites grappes aussi longues ou
plus longues que les feuilles, —
sont trés petites pour le genre.
C
n effet,
en compagnie de l'espéce suivante.
x 2 ndley le caractérise ainsi:
reiflora : érès foliis an-
gia bora versus m 3-5-lob
spinosis "osi glaucescentibus s qu tus
ridibus s paucifloris foliis pau sp
longioribus, foribus parvis vitellinis. Linn...
Hort. Soc. Journ. II. 243.
Cn. L.
T 46. BERBERIS HYPOLEUA Lind.
(BERBERIDACER. ) (PL. T. ou OR )
uvent bordées de pourpre, d’un
vert foncé en "di blanches en
dessous. Fleurs assez grandes,
d'un jaune tendre et en grap-
pes aussi longues que les
feuilles.
C’est comme le précé-
dent, un ornement de
Pentortiller de paille
tressée, pour l'empêcher
n so Il
rit également en mai.
3
M. Lindley en donne la courte -diagnose
suivante :
B. hypoleuca, sempervirens, foliis coriaceis latis
RT, i o
+ 47. ACHIMENES PATENS et A. LIEBMANNI.
(GESNERIACEZ.)
On confond souvent ces deux plantes,
bien qu'elles n’aient rien de commun que
le genre. En effet, en les examinant, on fait
le paralléle suivant :
ACH. PATENS. ACH. LIEBMANNI.
s, à peine| Tiges robustes, pres-
pe ramifiées, très | que simples, hérissées de
florife longs poils.
Feuilles s petites, pla-| Feuilles ae con-
nes, vertes (poils RAR vexes, Dons
rares, couchés), blancha- | pres e
tres en dessous. de
E
e LI
Ld rissées
poll sibl denses,
sur les S
Éperon tréssaillant pro- Éper wog ou “plutôt
longé en arrière; tuhe flo- subtriangu-
ral lisse, ou el- | laire, applati : caractère
qu
très ui;
quel- | lai
très rares poils en — distinctif de Ves-
pèc
3
8.
Telles sont, au “e aspect, les prin-
cipales différences que l'on observe entre
ae 1*.4 " . UE MRI È Fat *
tus albis racemis foliis brevioribus.
Cu, E.
(S. CH. et S. T.)
les deux plantes. On pourrait pousser plus
loin la comparaison.
Ainsi encore, PA. Liebmanni a les fleurs
plus g e et d’un coloris un peu plus
"une variété de PA.
qu'il en soit, ici ni les
sensibles. VA. grandiflora a les feuilles plus
planes, plus petites, plus épaisses; les poils
en sont plus rares, plus nettement subulés.
s neryures en sont plus distinctes, plus
robustes, à intervalles plus relevés. Les lo
calycinaux sont plus larges, récurves, et
non linéaires-allongés, étalés. les
fleurs sont semblables, mais moins vivement
colorées que chez YA. Liebmannt.
Cm. L
+ 48. ALSTREMERES DU CHILI.
Bien que cette aimable culture ne soit
pas née dans l'Établissement Van House,
néanmoins elle y a été dirigée sur une telle
échelle, qu'on peut la re arder désormais
comme une spécialité qui lui appartienne.
Cette année, ces plantes, contrariées par
la température humide et froide qui a ré-
mises un peu avec le beau temps du mois
de juillet, la floraison en a été magnifique
(CH. F.)
et dure encore dans toute sa fraicheur au
moment où nous parlons (25 ji Le A
loris en est surtout d’une intensité rem
quable et d’une diversité ie d
On sait que les Alstroeméres peuven nt étre
presque regardées comme tout à fait rusti-
ques; elles se contentent, en e quid ul hiver
de l'abri d'un chassis froid et ne €
que la persistance de l'humidité icon cette
ai
Ca. L.
9e LIV.
PL. I et II.
SEPT. 1847.
263-264.
VIBURNUM MACROCEPHALUN,
vionxE (Boule-de-neige) A GROS CAPITULES.
Erm. On trouve ce nom cité par divers auteurs latins, entr’autres par Virgile et par Pline
un arbrisseau à rameaux flexibles (1). Quelques
, qui le donnaient
étymologistes le font dériver de Fiere, attacher (avec
de Posier). Cette opinion n’est guère admissible e (2).
Caprifoliaceæ (sec. Cl. Linn. 1. infra c.). — Pentandria-Trigynia.
CHARACT. GENER. —
stubo ovato cum
yle obtus radicula umbilico
proxima il
x: tices erecti in regionibus de ciii hemis-
pi iiir alis, in America et India mont copio-
sius ped inter tropicos Asie et Americe n rari ; dU
oppositis petiolatis serratis cisis nte-
gerrinis plerumque Sube tibus v. villosis er
dum rena fée cymis terminalibus, floribus albis ».
subro
Emprica. Gen. Pl. 3340, | mutatis).
Linz. Bot. Reg. sub. 43 (184
D
Bot. Beech. 190. Hook " bo An. 1, po^ ten N.
Prodr. Fl. pen. 1. isn. Gen. pl. 155. any Onai
Viburnum et Tinus PT nas be Vib. et Opul. Moencn,
Meth. 505
CHARACT. SPECIEI. — V. ($ Opulus DC.) ramis
Lese foliis subter pod ere stellatim furfu-
ceo-pubesc ovatis planis obtusis den
ticulatis scabriusculis, c ymis agant snbi
maximis subpyramidatis. un Li
rnum macrocephalum ta;
Hort. los. II. part. 3. Loc. Bot. Reg
in Journ. of
i Hu
Qui ne connait, dans nos bosquets, qui
n'a rencontré dana les bois ce bel arbris-
seau, les décorant au printemps de ses nom-
breuses boules de neige, si élégantes, si
recherchées pour la composition des gros
bouquets d’apparat?
La Boule-de-neige, connue encore, mais
moins communément sous le nom de Rose
de Gueldre (parce que, dit-on, c'est dans la
Province de ce nom qu'on l'a observée pour
la premiére fois) est donc depuis bien long-
mps populaire dans nos jardins; mais
hélas! le poète Mantouan Pa dit :
Fortuna fugacior undis:
Voici que de l'extrémité de l'Asie, nous
arrive une autre Boule-de-neige, dont les
boules sont bien autrement grosses et belles,
sans cesser d'étre aussi de neige, et dont
l'ampleur et le nombre vont éclipser celles
de l’ancienne. On en doit la découverte et
l'importation à l'état vivant en Europe, à
M. Fortune, voyageur-botaniste en Chine,
dont plusieurs fois déjà nous avons cité
avec éloge le zéle et le dévouement à la Rei
herbarie. Il la trouva cultivée dans les jar-
dins à Chusan et à Changai; et dans l'un
d'eux il en a remarqué un individu de
20 pieds de hauteur au moins. Il est pro-
bable que chez nous, la taille de cette
espéce sera beaucoup moins élevée. Elle
fleurit chaque année dans le mois de mai.
Selon le méme voyageur, les riches du nord
(1) Verum hee tantum alias inter -— extulit urbes,
a C
— lenta solent inter Vibur
tnd Non plus que celle de Jea > qui, dans so
aptum. Le Viburnum da anciens est sans Da notre V. I
tresse, encore de nos jours, d
Tom. m.
es paniers et des corbeilles.
Ety nai con, propose
upressi. Vino. Eel. I. v.25.
¡Cuw, (rurro
e) 3 Pe ky er illud ad cæ-
vulgairement mantiane ;
antana , c les rameaux duquel
si
oo
>
de la Chine la cultivent également, et c’est
de lá probablement qu'elle a été introduite
dansles provinces méridionales de l'Empire.
Personne n'ignore que l'ampleur des co-
rolles du V. opulus, est dà à l'avortement
des parties sexuelles, comme cela a lieu dans
l'Hortensia des Jardins. La nouvelle plante
se éomporte absolument de la méme ma-
sm oF
nière, et ses fleurs ne conservent à l'état
normal aucun des organes reproducteurs.
Descr. C'est un arbrisseau, dont les tiges
et les rameaux sont couverts de poils rudes, |
furfuracés, étoilés. Ses feuilles sont cadu-
ques, exactement ovées, trés obtuses, briève-
ment pétiolées , légèrement dentées , planes,
longues d'environ 5 pouces. Les fleurs, de
plus d'un pouce de diamètre et d’un blanc
de neige, sont réunies en cymes composées ,
subpyramidales , dont le diamètre n'est pas
moindre de 8 pouces (1). Cub
(1) Nous renvoyons aux peach du Dr Wight
place qu’il doit
sur le genre Viburnum, et sur la
rs. r dans la série végétale Le lecteur gods =
nsulter dans le Bot. LL si que
fiori in Dr Lindley sur Z même E
CULTURE.
Cet arbrisseau, par le volume, le nombre
de sesboules de neige, et son beau port, est, je
le présume, destiné à un succès de longue
vogue dans nos jardins, où il bravera proba-
blement avec impunité nos intempéries at-
mosphériques. Il fleurit à la hauteur de quel-
ques pouces, greffé sur lui-même ou plutôt
sur celui de nos contrées, le V. opulus, et
(PL. T.)
l'Hortensia. Mais il est beaucoup moins dif-
ficile que ce dernier sur le choix du terrain;
la terre ordinaire de jardin, meuble et lé-
gére, lui suffit. C'est bien certainement
l'une des plus belles acquisitions qu'aient
faites encore nos jardins en fait d'arbris-
seaux de pleine terre à l'air libre.
tenu en pot, absolument à la maniére de giis
MISCELLANÉES.
+ 49. CALYSTEGIA PUBESCENS Lixo.
(coNvOLVULACER). (PL. T. — €. (1)
a figure de cette plante , donnée, il y a
Pri. lemps dans la Flore (V. t. II,
pl. 172) et empruntée à un recueil ADEM
est loin de donner aux amateurs une véri
table idée du luxe floral qu'elle peut déve-
lopper par une culture convenable.
L'ayant tenue dés-lors, en pleine terre, et
à Pair libre, en = soin seulement d’en
protéger | n hiver par une
légère ie cuis ae feuilles sèches, je Pai
tôt entièrement garnies de leurs feuilles en
fer de flèche. Elles fleurirent splendide-
ment tout l'été et sont encore couvertes en
ce moment (15 septembre) d’une multitude
fleurs, bien supérieures par le volume
et l'intensité du coloris à ce s nous mon-
tre la figure anglaise. On sait que ces fleurs
sont bien doubles, ou plutôt pleines, d'un
beau rose, et que par leur forme elles res-
semblent bien à quelques grosses roses irré-
guliéres, qui seraient par r hasard fixées sur la
tige d'un convolvulus. L'expérience prouve
qu'elle est désormais pour nos parterres une
excellente acquisition.
en
o
ches d’arbres que j'avais disposées près L. VH.
d'elle, en forme de haie, et les eurent bien-
(1) J'ajouterai désormais, quand je le croirai utile, aux initiales PL. T. gum terre à l'air libre) la lettre € qui indiquera
qu'il est à propos de couvrir la Pn d'un peu de paille ou de feuilles séches
È Strocbant ad nst viv dei
9e LIV. PL. III et IV. SEPT. 1847.
265-266.
NELUMBIUM (speciosum) CASPICUM,
NÉLUMBO DE LA MER CASPIENNE.
Eryu. Nelumbo, nom ceylanais de l'espèce type.
Nelumbiaceæ. — Polyadelphia-Polygynia.
CHARACT. GENER. Calyx 4-5-phyllus , Nelumbium pee I bot. 205.) Juss. Gen. 68. Lax
foliolis imo toro laetis. liberis deciduis. Torus | Hust. Gen. t. 463 t. Kew, ed. 2. 111. 332. Bot. "i a
carnosus obconicus ovaria includens. Corolla æ pe- 90: 16-7 VA in = Mus. VII. 210. f. 27, Par.
tala plurima imo tor so seriatim inserta oblonga | ibid. XIII. 359. t. 29. f. 42-46. Correa, ibid. XIV. 74. 1. 8
patentia. Stamina ien mo tor Ephesi -seriatim | Ricn. ibid. 249. 1. 9. f. . syst. H
peta libera, C meat filiformibus s sup anthe- Prodr. I. 113 Meisx. Gen. PI. 6 (8). Wienr. Ilust. t. 9. Ne-
ras n appendicula produc umbo Tourn. Inst. 261. Apanson, Fam 76. Gaertn. Fruct
I t Mins. in Ann. Mus. XIII. 465, t. 34 I. 448
nt is bi-
locu lib, loculis Tinsrbus inti longitudinaliter
dehisce s. Ov
u
alveolis emergentes liberæ. Semen inversum exal-
inosum. Embryo crassus dura pericarpium
pane,
æ aquis Asiæ calidioris så SES et
dde Pte se vegetantes, Nymphæarum facie,
rhizomate c eee wc petiolis pedunca lisque
culato-aspe ris, foliorum /a-
, o peltata biai ata pennin "ring
rima glabra , floribus amplis albis roseis v. flavis
seminibus eduli ¿bus
Hi
*
Y
. Deut. Fl. Egypt. t,
M . 1. 372). Ca tina, Rutene Malab. H. t. 31.
Taratti ins. Amb, G. t. 73.)
e
=
.B
Expuicu, Gen. PI. 5026
(Parenth. SEURT
meg fat SPECIEI : Unica speciei varietas £.
aspic ibus luteolo-albidis , apice roseis, p
tali ra Mpa minoribus apice laceris viridi
culatis. Nos.
Nelumbium — v? caspicum. DC. syst.
veg. II. 45. Pro 14.
Nelumbium res Fiscu. in litt. Limpr. Bot.
Reg. t. 14 (1844).
Au moment où nous écrivons ces lignes
(25 juin) nous jouissons, dans le Jardin Van
Houtte, d’un spectacle dont il est rarement
donné à un amateur d’être témoin, le spec-
tacle d’une splendide floraison de divers
Nélumbos dans tout le luxe de leur végéta-
tion tropicale, 15 ou 20 fleurs épanouies
à la fois ou prêtes à s'ouvrir, exhalent en
ce moment au loin leur suave et puissant
arome; tandis qu’un grand nombre d'autres
Sapprétent à à prolonger longtemps encore
ce magnifique aspect. Ces splendides fleurs,
de 8 ou 10 pouces de diamètre , tranchent
vivement, par leur coloris d’une blancheur
éclatante « ou Jégérement butyreuse, avec le
Vert foncé, à reflets pruineux des feuilles
Re d en ort de ‘coupe; d'un peti à un
piede
=
1
onde et portées par des pétioles, à peine
plus courts que le pédoncule, s'élevant
tous à deux ou trois pieds hors de l'eau.
Joignez à cela des fleurs des Vymphea cæ-
rulea, rubra, advena, ete., des Aponoge-
tum distachyum et juncifolium, des Thalia
dealbata , Limnocharis Humboldtii, Pon-
tederia azurea, etc.; et vous pourrez vous
faire une idée du spectacle qui enchante
nos yeux, des suaves senteurs qui par-
fument nos nerfs olfactiques ! Ami lecteur,
je vous en souhaite autant, et ke ponte?
à peu de frais vous procurer les mêmes jouis-
sances.
Decandolle a émis l'opinion que toutes les
espèces de Nélumbos qui croissent dans les
diverses parties de l'Asie, proviennent toutes
d'un type commun, le Velumbium specio-
sum, dont nous parlerons tout à l'heure;
et cette opinion a été presque généralement
adoptée. M. Lindley, en donnant de son côté
une figure de l'espéce dont il va être ques-
-€963-
tion, fait observer qu'il est difficile de croire
qu'un Nélumbo à fleurs rouge foncé (et à
pétales trés pointus (V. Bot. Mag., t. 3916)
puisse étre le méme que celui dont il s'agit,
dont les fleurs sont blanches et les pétales
obtus. La patrie de ce dernier, viendrait
en outre, selon lui, confirmer leur sépara-
tion en espèces distinctes. Il n'est guère pré-
sumable , en effet , au premier abord , qu'un
Nelumbium qui croît, par exemple, dans le
Gange et ses affluents, puisse en méme temps
prospérer à l'embouchure du Volga, prés
d'Astrakan, dans une rivière nommé Tschul-
pan, parmi des roseaux et mêlée aux Nym-
phea, aux Trapa, ete.; or, telle est la lo-
calité qu'assignent à notre plante MM. Fis-
cher et Steven, à qui on en doit la connais-
sance. On sait que le Volga se jette dans la
mer Caspienne, vers le 46° dégré de lati-
tude boréale; tandis que l'embouchure du
Gange, dans le golfe du Bengale, est placée
au 22*, prés du Tropique du Cancer. Mais
si l'on considére, non seulement, que toutes
les eaux ont une communication commune ,
souterraine ou transmarine, qu'elles con-
servent une température beaucoup plus
uniforme que les différentes terres, en rai-
son de leur niveau plus constant et de leur
composition spécifique; mais encore, que
par ces raisons, une foule de plantes aqua-
tiques croissent «indifféremment dans les
deux hémisphéres : que sous les Tropi-
ques mémes, on retrouve nos Typha, nos
Carex, nos Alisma, notre Vallisneria spi-
ralis, etc.; que des Velumbium à fleurs
blanches (et le nótre trés probablement)
eroissent dans les mémes lieux que l'es-
péce à fleurs rouges (Wight), on sera dis-
posé à adopter l'opinion, la plus généra-
lement accréditée, qu'une seule espèce de
Nelumbium est propre au continent asia-
tique (1). Les différences, extrémement lé-
gères, qu'on remarque entre les prétendues
espèces, comme la couleur des fleurs, la
R (1) M. Ach. Richard, notre savant collaborateur,
émet le méme sentiment (Dict. class. d'Hist. nat.
XI. 495.).
forme obtuse ou pointue des pétales, le
nombre des ovules, l'appendice anthéral ,
tiennent nécessairement à l'extréme diver-
sité des localités de cette vaste région.
M. Hooker va méme plus loin, et nous
adoptons entiérement sa maniére de voir:
il dit (Bot. Mag., l. e.) n'avoir remarqué
aucune différence appréciable entre le
N. speciosum de l'Inde, dont il donne (1. e.)
une trés belle figure, et le N. luteum, qu'il
représente également (Bot. Mag., t. 2753);
et cette opinion, émanant d’une telle auto-
rité, vient corroborer ce que nous disons
plus haut. On remarquera encore que les
fleurs du Nelumbium speciosum varient du
rouge le plus foncé, au rose très pâle, et de
cette teinte au blanc plus ou moins pur,
c’est-à-dire, au jaunátre; or, telle est pré-
cisément la teinte du JV. luteum, et à un
certain point, celle de la plante qui va nous
occuper.
Quelques mots sur l'histoire du Nelumbo
ne seront pas ici déplacés.
Le Nélumbo a été connu des Anciens,
qui lui vouaient une vénération particu-
lière. Chez les Égyptiens, on en sculptait
ou on en peignait la fleur sur les parois des
temples, et on le mettait aux mains des
grands personnages. Hérodote le mentionne
sous le nom de Lis ou de Rose du Nil;
Théophraste et Athénée, sous celui de Fève
d'Egypte; par cette raison, sans doute ,
qu'on en mangeait dès lors les semences.
Les Grecs en comparaient le fruit, non sans
justesse, à un guépier; et, circonstance
remarquable, cette plante, célébrée po
tous les auteurs de ces temps reculés, citee
par eux comme croissant dans le Nil, e a
entièrement disparu depuis lors, si Pon sen
rapporte aux voyageurs modernes, et no-
tamment à MM. Delille et Savigny, qU!
firent partie, en qualité de savants , de la
mémorable expédition française en Egy pte;
sous les ordres de Napoléon
Bonaparte). Aussi, :
sculptures et les peintures des Anciens ;
cette splendide plante
eo AI sn st
<>
connue aux modernes, si elle n'eút été re-
trouvée dans l’Asie, où son habitat, comme
on a pu le voir par notre dissertation, pa-
rait extrémement étendu.
Nous ne donnerons ici une descrip-
tion botanique, ni du type, ni de la variété
qui fait le sujet de cet article; n’admettant
avec la majorité des botanistes qu’une seule
espèce , les caractères génériques que nous
avons rapportés ci-dessus, s'appliquent né-
cessairement et à cette espèce et aux varié-
tés qui en sont signalées. Nous décrirons
donc sommairement la plante en question.
Nous avons esquissé à grands traits l'effet
qu'elle produit sous l'influenee d'une cul-
ture normale. Nous avons dit le volume de
ses fleurs et de ses feuilles. Les pédoncules
et les pétioles en sont hérissés de petites
gibbosités rudes au toucher. Les pétales sont
subquadrisériés , amples, concaves (eymbi-
formes), pointus ou arrondis-obtus. En
naissant, ils sont jaunâtres et passent bien-
tôt à un beau blanc de crème, sont bordés
et ornés au sommet d’une belle macule rose.
Ceux du milieu, unisériés, sont étroits,
oblongs, lacérés-frangés au sommet et là
teints de vert clair. Les étamines, pluri-
sériées, sont d’un beau jaune-orangé, en
partie étalées, en parties recourbées sur le
CULTURE.
Des plantes d’un port aussi pittoresque,
aux immenses feuilles en boucliers, dres-
sées au-dessus des eaux et d'un vert de mer
à reflets chatoyants, aux très grandes fleurs
roses, blanches, ou rosées, dont les parfums
infiniment suaves, embaument au loin l'at-
mosphère, méritent bien, sous tous les
rapports, qu'on leur donne quelques soins,
Surtout quand ces soins ne sont rien moins
que difficiles et dispendieux. Or, on peut
cultiver ces splendides végétaux, même sous
le 50° dégré de latitude boréale, et même en-
“ore au-delà, en plein jardin, Voici le mode
torus (réceptacle) et terminée par une ligule
blanche. Le torus , d'un jaune d'or, est ob-
conique, plan en dessus et là ereusé de
8 à 50 alvéoles, contenant autant d'organes
femelles, composés d'un ovaire ovoide et
surmonté d'un stigmate petit et peltiforme.
Lors de la maturité, ces organes, adhérents
pendant la jeunesse au fond des ovaires, s'en
détachent ensuite et deviennent autant de
semences libres, apiculées par un léger ves-
tige du stigmate.
Dans toute l'Inde, t ces grai j
róties ou bouillies, au dessert; et on leur
trouve un gout agréable , semblable à celui
de nos noisettes. Dans la Chine, au Japon
et dans l'Inde encore, les pauvres gens en
mangent aussi les rhizómes qui sont épais,
charnus, rampants et progressifs comme
ceux des Vymphea.
Les Indous, chez qui ces plantes sont
en aussi grande vénération qu'elles l'étaient
chez les Égyptiens, savent retirer de leurs
pétioles et de leurs pédoncules une sorte de
filasse, dont ils préparent des méches pour
les lampes de leurs pagodes , lors des gran-
des cérémonies religieuses, si fréquentes
chez ces peuples.
CH. L.
(CH. F. et S. CIL)
de culture que je leur applique (1); et les
nombreux visiteurs qui, cet été, se sont
pressés dans mon établissement pour ad-
mirer ces plantes et respirer le délicieux
arome de leurs fleurs, peuvent témoigner
de la luxuriance végétative qu'elles ont dé-
ployée sous son influence.
Dans le courant d'avril, je fais construire
une ou plusieurs caisses en bois de sapin,
de 5 à 6 pieds de largeur, sur une longueur
(1) J'ai déjà indiqué sommairement ce mode dans
mon Catalogue pour 1847-1848.
9
proportionnée au nombre de Melumbium
que je veux cultiver, en leur donnant une
profondeur de deux pieds environ. Je fais
doubler mes caisses en zinc, et j'en couvre
le fond, sur une épaisseur de 8 ou 10 pouces
d'une vase, non corrompue, que je fais tirer
des fossés remplis d'une eau limpide, et dans
lesquels aucunes matières animales, aucu-
nes eaux ménagères n'ont pu être mélan-
gées. J'y enfonce alors les rhizomes de mes
Nelumbium (gros tronçons rampants) à
trois pieds de distance, et plus encore, si la
place n’est pas restreinte, les uns des autres,
selon leur volume et l'espace présumé qu'ils
oceuperont en développant leurs feuilles
et leurs fleurs. Cela fait, je remplis d'eau
mes bassins jusqu'au bord. Cette eau doit
étre pure et limpide, provenir de pluie
ou de riviére, autant que possible. Elle doit
étre fréquemment renouvelée pour rester
dansson premier état et n'engendrer aueune
pourriture. Pour moi, je la renouvelle deux
fois, au moins, par semaine, grace à deux
robinets, dont l'un laisse évacuer l’ancienne
eau, et l’autre amène la nouvelle, tirée des
réservoirs qui font partie du systéme géné-
ral d'arrosements en usage dans mes jar-
dins. Il importe, en versant l'eau, de ne
point la laisser tomber de maniére à trou-
bler la vase; et pour cela le robinet d'em-
plissage doit se trouver au niveau de celle-
ci; on l'ouvrira à demi d'abord et tout à fait
lorsqu'elle sera couverte déjà de 2 ou 5 pou-
ces d'eau.
Dans les jardins, dont la petitesse exclut
nécessairement une vaste répartition des ar-
rosements par tuyaux souterrains, un large
entonnoir sera fixé à l'un des coins du bas-
sin et communiquera avec le fond par un
tube. C'est par lá qu'on y introduira l'eau.
Une plaque de zinc sera fixée dans l'angle,
dont elle occupera toute la hauteur; et les
nombreux petits trous, dont elle sera per-
cée , permettront une évacuation et une in-
troduction aussi promptes que faciles de
l'eau, et rempliront parfaitement le but
qu'on se propose, celui de n'en point trou-
bler la limpidité. Il ne sera pas oiseux
d'y élever des poissons (Dorades) qui, en
contribuant à entretenir la netteté de l'eau,
ajouteront grandement à l'effet général.
D'avril en juin, des chassis vitrés seront
placés sur les bassins, de maniére à inter-
cepter l'air extérieur chaque fois que la tem-
pérature externe ne dépassera pas 104-0 R.
A ce dégré, on entr'ouvrira les chassis pour
renouveler l'air intérieur; et il en sera ainsi
chaque fois que le soleil donnera en plein
sur eux.
Si le printemps était tardif et que la
température restát froide, rien n'empéche-
rait d'entourer le bassin d'un réchaud de
fumier de cheval, dont la chaleur active-
rait la végétation des rhizómes et háteraient
avantageusement le développement des feuil-
les et des fleurs. On le retirerait dés que
le temps serait devenu beau et sür.
Sous l'influence d'un pareil traitement,
mes JVelumbium commencent à fleurir dés
la fin de juin et me donnent des fleurs jus-
qu'en septembre. Mais à la premiére époque;
j'allais omettre de dire que j'enlève les chassis
de dessus les bassins, dés que la douceur
de la température le permet et que les froids
ne sont plus à craindre. Dès lors, mes
plantes restent exposées en plein aux ar-
deurs solaires, à toutes les influences at-
mosphériques de nos climats. Aussi la colo-
ration des feuilles et des fleurs, leur VE
gueur et leur ampleur relatives sont-elles
prodigieuses. i
Vers la mi-septembre, la végétation;
déjà ralentie, démontre quelle va cesser. Je
renouvelle alors l'eau des bassins
fréquemment , et peu à peu j'en diminue Ja
quantité, suivant en cela la fanaison des
feuilles et la décroissance de la température
externe. Au commencement d'octobre; l'eau
est fort basse, et Pon ne voit plus guere au
dessus d'elle que quelques rares pétioles ou
pédoneules à demi desséchés. Toute addi-
tion nouvelle d'eau cesse; je vide les bas-
sins; j'enlève les rhizómes que je me e
tente de nettoyer grosso modo, en en T°
>
tranchant, à l’aide d’une serpette, les pous-
ses ou les racines gâtées ; je les mets dans
des baquets remplis de la même vase (vase
que je laisse à peu près dessècher pen-
dant tout l’hiver) et que je place dans quel-
que coin perdu d’une serre chaude, jusqu’au
printemps , où je recommence exactement
de la même manière le mode de traitement
que je viens de décrire et qui me réussit
parfaitement.
n peut également cultiver les Velum-
bium en serre chaude ; mais alors, le bassin
dans lequel on les élevera doit être placé
de manière à bien recevoir la lumière so-
laire; il devra avoir des dimensions caleu-
rhizôme, soit un mètre carré au moins, sur
70 à 75 cent. de profondeur. Dans ce cas,
mêmes recommandations que ci-dessus,
pour le renouvellement fréquent, la qualité
et la netteté des eaux qu’on admettra.
La multiplication des Velumbium peut
avoir lieu et par le semis de leurs graines,
et par la division des rameaux du rhizôme.
Dans le nord de l'Europe, l'obtention des
graines est fort rare; la division des rhi-
zómes ne souffre aucune difficulté; on la
pratiquera au printemps, avant la planta-
tion, selon le mode que j'ai indiqué.
L. VH.
lées sur le développement annuel d’un seul
MISCELLANÉES.
+ 50. PHARUS VITTATUS Cu. L.
(AGROSTACEÆ graminacee acct.) f. ORYZEÆ. (S. CH.)
Il a été introduit directement, l'an der-
nier, du Venezuela, dans le Jardin Van Hout-
te, par les soins du chef de cet établissement,
une petite graminée, dont le port et surtout
le feuillage élégant panaché, promet-
te nos exis une plante d'ornement ,
surtout ayec élégance les
breux
grands, d'un beau blanc de thes tlre à de
DRE. som mbre
8 pouces
coni T ou 6 feuilles
rue sovdesluneolées ou rhomboides ,
d'un y re ou plutót d'un pourpre
verdätre Siibbre, winterrompent élégam-
pe |
ment de longues børstet longitudinales, |
serrées et blanches. Une nervation réticulée
et la nature des racines, indiquent que cette
plante habite des endroits humides et maré-
da
humides de l'établissement ci-dessus nommé,
Elle nous a semblé devoir appartenir au
enre Pharus, auquel elle s'adjoint comme
espèce nouvelle, et nous l'avons caractérisée
ai
P. prete: —€— aquaticus totus eod
pureus, folii o-lanceolatis v. rhomboideis ac
minatis fenestratim reti tes venoso -striatis albo
es vittatis coriaceis , petiolo brevi plano membra-
ceo torso (ita ut facies folii supera fiat infera);
panico var ramosissima tota sabia , pedunculo
terete o longissim or sitios hexandris
minimis eo eh i fam. elitti, jin
saria nana pubescente glumis triplo
long
Cette jolie graminée sera incessamment
figurée dans la Fone, et nous en donnerons
alors une description ‘plus complete.
Cn. L.
-£9893—
+ 51. CULTURE DES LANTANAS A L'AIR LIBRE.
(VERBENACEZ. )
Longtemps ces charmants arbrisseaux ont
été tenus en serre trés-chaude, où ils étaient
loin de produire tout l'effet ornemental dont
ils sont susceptibles. Cultivés plus tard, et
avec raison, dans la serre tempérée , leurs
ombelles florales se sont montrées plus am-
la floraison. On sait quel parti plusieurs
horticulteurs ont su tirer de ces plantes,
en les formant, sur une tige de 10 ou
ouces de hauteur, en boule, hérissée de
toutes parts de nombreux capitules de
fleurs. Ainsi ménagées, ces plantes acquiè-
rent un aspect d'un charme inexprimable.
—
bo
Mais il est un autre mode, qui, selon moi,
leur fait encore acquérir une forme plus
ornementale et surtout plus pittoresque,
c’est de les livrer à la pleine terre, à Pair
libre et en bon sol; et c’est ce que je pra-
tique depuis plusieurs années. Mes plantes
alors, gracieusement élancées et formées en
pyramides, se couvrent littéralement du bas
en haut d'innombrables ombelles de fleurs
du coloris le plus vif, et si agréablement
changeant, comme chacun sait.
Je les plante en place, vers la mi-mai,
dès que la douceur de la température pro-
plantes dans des pots un peu étroits, en en
retranchant toutes les racines exubérantes;
j'arrose légèrement et je les place dans une
onne serre tempérée, dans un endroit sec
et vivement éclairé, où je les laisse jusqu'au
moment de recommencer. Je dois faire re-
marquer, que ce mode permettant aux Lan-
tanas un accroissement rapide, une plante
e 3 ou 4 ans commence à se déformer,
malgré les soins qu’on lui donne, et prend
un aspect peu gracieux. Il est done avanta-
geux de n’employer ainsi que des plantes
faites de boutures , et renouvelées tous les
trois ou quatre ans au plus.
L. VH.
Qu
RIP CR c
+ 52. CULTURE DE LA
On sait que la vigne s'étend dans le nord
de l'Europe jusque vers le 55° dégré de lati-
tude boréale ; mais qu'à commencer du 50°,
elle murit difficilement ses fruits à l'air
re.
Pour les obtenir, je me suis avisé d'un
moyen simple et facile, à la porté
Je tiens mes plants de vigne (plants de
bonne qualité) conduits en cordons, à la
hauteur de 4 ou 5 pieds au-dessus de
terre, soit en contre-espalier au midi, soit
à ados de mur au midi, au levant ou au
couchant. La sève de la vigne se met en
mouvement dans ces climats vers le mi-
coincidence que je mets à profit. Pour
VIGNE DANS LE NORD.
avec les volets
en guise de paillassons,
res contre la gelée, et de
trés aigu, mes panneaux,
sans frais et sans débours,
que ceux, pa
exemple, qwon récolte dans la France cen-
trale.
Pour rendre encore ce mode plus prompt
et plus efficace dans ses effets, on pe
Pon en a à sa disposition, Tai
en fumier de cheval derriere
mettre au pied des ceps, ete.
les ados, en
p. vH.
ð IPECLOSLLA Hook
ay
MA
ja ntf
[i
+ )
Machi
ge LIV.
PE.-V.
SEPT. 1847.
267.
ÆSCHYNANTHUS SPECIOSUS,
ÆSCHYNANTHE ÉLÉGANT.
Eryn. V.
ci-dessus,
Te III. PI. 198.
Gesneriaceæ § Cyrtandreæ. — Didynamia-Angiospermia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARACT. SPECIEI : Æ. ramis junioribus subte-
tragonis, foliis oppositis v. ternatis supremis (flori-
e ges Pr carnosis obsolete
serrati oribus nalibus numerosis
fsciculatis REN s, peduncu mug erectis unifloris,
calycis 5-partiti Tach lineari-subulatis erectis
La découverte et l'introduction de cette
espéce est encore due au courage et au
zéle de M. Lobb, qui la trouva attachée
au trone des arbres, dans les foréts,
prés de Bantam, sur le mont Asaphan,
dans l’île de Java. M. Hooker qui le pre-
mier en donne la figure et la description,
déclare, qu'à son avis, elle était la plus
charmante parmi un grand nombre de bel-
les plantes présentées à l'exposition de mai
dernier dans Regent's Park. Elle est en
outre, jusqu'ici, la plus belle espéce du
genre; mais le savant auteur promet d'en
rer prochainement une autre (Æsch.
longiflorus BLUME) qui rivalisera avec elle, si
méme elle ne l'emporte, par le volume et
la vivacité du coloris de ses fleurs.
Pour nous, ne connaissant I’ Asch. lon-
giflorus de Blume, que par la phrase
spécifique qu'en a donnée cet auteur (la-
quelle, par parenthèse, s'appliquerait fort
bien à la plante en question, comme le fait
remarquer aussi M. Hooker, si les mots
acuminatissima ne paraissaient plus
volontiers s'adapter à l'espéce qu'il se pro-
pose de figurer), nous ne saurions infir-
mer ou aflirmer cette assertion; mais tout
en convenant que l'espèce présente est su-
perbe, en raison de son ample feuillage, de
ses grandes fleurs à tube d’un jaune d’or
Tom. ui.
spare corolla tubo longissimo clavato superne
curvato dorso convexo subtus concavo-cana gp
ore lien o 4-lobo , lobis patentibus rotundatis,
periore bifido, filamentis styloque exsertis. Yoox K.
l. inf. c.
Æschynanthus speciosus Hook. Bot. Mag. t. 4320.
et à limbe vermillon, nous ne pouvons
oublier que les Æsch. pulcher, miniatus,
Lobbianus, etc., ne sont pas moins dignes
d'intérét, pour la beauté et le vif coloris
(plus riche peut-étre encore) de leurs fleurs.
C'est lå au reste une affaire de gout dont le
publie amateur est le juge supréme. M. Hoo-
ker décrit ainsi la nouvelle plante :
Descr. « Tiges ligneuses à la base et s'éle-
vant à deux pieds de hauteur, selon
M. Lobb; elles sont au sommet, ainsi que
les jeunes branches, subtétragones et her-
bacées. Feuilles opposées ou ternées , ordi-
nairement presque sessiles; celles du dessous
des fleurs (verticillées) au nombre de 4, 6
ou 8, toutes ovées-lancéolées , acuminées ,
obscurément dentées aux bords et d'une
consistance trés charnue. Fleurs amples,
belles, brillantes, légèrement pubescentes,
disposées en fascicules terminaux, compo-
sés de 6, 10 et méme 20 fleurs. Pédicelles
dressés, courts, uniflores. Calyce fendu jus-
qu'à la base en cinq segments profonds,
dressés, presque subulés. Corolle orangé
foncé, écarlate à l'extrémité , de 2 ou 3 pou-
ces de longueur; tube claviforme, recourbé
à l'extrémité, et là convexe dorsalement ,
concave ou canaliculé en dessous (glandu-
leux en dedans); à orifice oblique, quadri-
lobé ; à lobes étalés, arrondis , le supérieur
24
-£963-
bifide ; chaque lobe portant une ligne noire,
lunulée, et formant une sorte de limite
sur une glande, ou coupe charnue; stigmate
creusé transversalement. »
entre l'orangé et le rouge du limbe. Etami- (Cu. L.)
nes et style exserts. Ovaire linéaire, inséré
Explication des Figures.
Fig. 1. Pistil (fig. gr.).
CULTURE. (S. CH.)
Le lecteur trouvera ci-dessus, à l’occa-
sion des Æsch. pulcher, Lobbianus, etc. ,
tous les renseignements qui lui sont néces-
saires pour la culture de ces aimables plan-
tes : renseignements qui s'appliquent entiè-
rement à celle dont il s’agit ici.
L. VH.
MISCELLANÉES.
M
+ 53. GESNERIA SCHOMBURGKIANA Kunti et Boucné. ?
[GESNERIA SCHOMBURGKII HORTUL.|
[G. CARUNCULATA CH.
(aima
Il a fleuri l'année derniére et cet été, dans
le Jardin Van Houtte, une fort remarquable
espéce de Gesneria, bo in d'Allemagne
sous le nom chomburgkii, et qui
probablement, est la G. Schomburgkiana de
MM. Kunth et Bou ché.
Ces Messieurs donnérent, de cette der-
nière, dans la Linnea no 501. 1844), une
diagnose rédigée sur des individus vivants ,
nés, dans le Jardin royal de Berlin, de
graines envoyées par le zélé voyageur-bo-
taniste Schomburgk, qui les avaient re-
cueillies dans la Guiane anglaise. Nous répé. |
tons ci-dessous cette diagnose, en fesant ob-
server que la plante du Jardin Van Houtte,
que la similitude des noms nous fait rap-
porter avec doute à celle es deux savants
Allemands, différe de la leur par un carac-
tére principal, celui Livi des processus
poilus, en forme de caroncules, placés soli-
tairement à la base de chacun des sinus des
et qui, certes, ne leur eùt pas échappé,
s'ils eussent eu devant les yeux la méme
plante que celle dont il s’agit. Comme nous
nous proposons de figurer incessamment
cette Gesnérie dans la FLORE, nous revien-
drons nécessairement à cette occasion sur
son compte, et d'iei lå peut-être tout doute
sur l'identité ou sur la séparation obligée
des deux plantes sera dissipé. Voici, en at-
tendant la phrase diagnostique des ‘auteurs
; is
Subtili ter villosula; caule erecto herbaceo te-
ig A oppositis petiolatis oblongis acutiusculis
basi uneato- -angustatis grosse ( crenatis; floribus s
pee calyc cibus subinflatis quinquetidis la à
ciniis triangularibus acuto-glanduliferis ; orollis u-
bulos ari ss subtilissime hirtellis » (occi)
superne prz orso glanduloso - iem
tuberculis migrescenibu; lobis sa pa ine
tila Lin E
qu RE a limboque maculato.
Cu. L.
LA
+
”
+
-
~
m
<i
pe
-
e
-
GP
oF és
9e LIV. PL.
VI. SEPTEMBRE 1847,
208.
GLOXINLE SPECIOSÆ vanzeza res
VARIÉTÉS DIVERSES DE GLOXINIE.
No |. G. Prince Camtre de Ronan.
2. G. Teichleri (1).
3. G. comtesse Léoroznxe Taux.
No 4. G. comtesse Inza Tuus.
5. G. comtesse Canonme Tuus.
Erw. V. ci-dessus, t. II. février 1846. Pl. 3.
Gesneriacee. — Didynamia- Angiospermia.
CHARACT. GENERIS. — V. ibidem.
CHARACT. SPECIEI :
Gloxiniæ speciose varietates pluræ foecundatione artificiosa in hortis enata.
Si la fécondation artificielle, comme
moyen de varier et de multiplier à l'infini
nos jouissanees horticoles, n'était univer-
sellement admise désormais et prisée à sa
juste valeur, c’est surtout dans l'améliora-
tion du genre Gloxinia qu'on devrait re-
connaitre les avantages qu'elle procure
celui qui posséde l'adresse et la perspicacité
nécessaires pour l'employer. Un simple
cour-d’ceil jeté sur les figures ci-contre en
dira plus que des paroles pour justifier
notre assertion. Ces figures, selon ce que
noi I t p 1 ; Josch )
jardinier en chef de M. le comte de Thun
Bohéme), ont été serupuleusement faites
d’après la nature et choisies entre un plus
grand nombre de variétés non moins mé-
ritantes et qui ne laissaient que l'embarras
du choix.
Quelque étranger que l'on soit à l'art de
cultiver les plantes , quelque indifférent que
l'on soit à l'attrait enchanteur qu'elles pré-
sentent, aux aimables jouissances qu'elles
procurent aux initiés, personne ne pourra
s'empêcher de dire charmantes les fleurs
for
A
dont nous offrons ici une reproduction que
(sur la foi de notre mandataire) nous eroyons
exacte , surtout quand on sait que ces fleurs
sont nombreuses et se succédent longtemps
sur le méme individu.
Le chef du jardin Van Houtte, sans cesse
à l'affut de tout ce qui peut en horticulture
contribuer le mieux à la décoration des Jar-
dins et des serres, s'est empressé d'acqué-
rir la propriété entière des numéros 1-5-4-5
figurés ci-contre; et de quelques autres
encore, non moins belles, comme nous
lavons dit, mais pour leiqualiés l'espace
manquait. Celle du N° 2 lui appartient
presque en entier; et comme il l'avait fait
figurer (v. ci-dessus, t. III, avril 1847,
pl. VIII), d’aprés un dessin envoyé par
l'obtenteur (M. Teichler) de cette admirable
variété ou hybride, il a voulu, pour étre
eneore plus fidéle à la nature, la faire pein-
dre de nouveau, d'aprés le bel individu qui
a fleuri cette année dans ses serres, et qui,
envoyé à l'une des derniéres expositions de
cette année, à Bruxelles, a été couronné à
l'unanimité par le jury.
(1) Écrit improprement jusqu'alors Teuchleri.
-€983—
C'est aux habiles jardiniers cités ci-dessus | tes les serres et dont une description serait
que revient l'honneur de l'obtention de ces | ici sans objet.
belles variétés , qui décoreront bientót tou-
Ca. E:
CULTURE.
A l’occasion de diverses espèces ou va-
riétés de Gloxinias déjà décrites et figurées
dans ce recueil (et notamment t. II), le
lecteur trouvera tous les renseignements
(S. F. ou CH. F. ou ?P.)
nécessaires pour les élever, les conserver
et les multiplier avec toute chance de suc-
L. VH.
MISCELLANÉES.
AVIS AUX AMATEURS au sujet des variétés de GLoxinia figurées
ci-contre.
Dans le nombre de Gloxinia que j'ai
acquis pour des Gloxinia Teichleri (et non
hleri), plusieurs m'ont donné des
n seul m'en a offert de bien panachées de
bleu et de rouge; c'est celui que j'ai fait figu-
rer ci-contre et qui, j'en suis lis persuadé, se
reproduira eonstant dans ses panachures.
Aussitót que je me suis apercu de ce résultat
négatif. j ai eessé d'en expédier aux amateurs
qui m'en avaient fait la demande; et trois
individus seulement en ont été livrés qui ne
seront portés en compte, que $i ils se mon-
trent réellement panachés. Jattendrai done
a ce edet. la réponse des personnes qui les
ont r recu
nore si les autres acquéreurs du reste
de l'édition du dit Gloxinia auront € été
individo, sans l'avoir vu fleu
Il en sera de méme des pars variétés ;
représentées aussi dans la sa pert
Je n’en livrerai au commerce, aucun pi
avant de m’étre également assuré de leur
ité.
ident L vi.
+ 54. GLYCINE SINENSIS, FLORE ALBO.
Qui ne connait, qui n'a admiré les nom-
breuses, les grosses grappes de fleurs ere
wi la Ande ar Sinensis (et mieux Wisteri
nensis); qni n'en a aspiré avec volupté le je
délicieux parfum? Eh bien ! M. Fortune en
a découvert en Chine et en a rapporté une
variété à fleurs blanches! N’est-ce Len pe
véritable bonne fortune pour nos Jar ci
Nous reviendrons, certes, sur un tel sujet.
Cu. L.
, > i
tolemon Œoidont Hook
14
əd
fen
\
€
tT Hor
ge LIV.
VE.
SEPT. 1847.
269.
PENTSTEMON GORDON,
PENTSTEMON DE GORDON.
Érym. V. ci-dessus, Te Ier, p. 145,
Scrophulariaceæ § Cheloneæ.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARACT. SPECIEI : P. elatus viridis, foliis radi-
calibus obongrspthuti petiolatis , caulinis lato-
spuria sessilib mplex icaulibus integerri-
8, pedunculis spen pen chattes paniculam spi-
su feos formantibus, sepalis parvis ovatis
— Didynamia-Angiospermia.
a canons sr ok margine membranaceis, coroll
ruleæ superne ampliato, limbi bilabiati lobis
pins ra ubere filamentoque sterili hirsutis.
Hoox.
Pentstemon Gordoni Hook. Bot. Mag. t. 4319.
Il n’est pas un parterre qui ne contienne
plusieurs espèces de Pentstemon. Elles en
sont l’un des plus élégants ornements, en
raison de leurs longues panicules ou de
leurs amples thyrses de fleurs toujours
grandes, d'un coloris tantôt vif, tantôt dé-
licat , mais toujours d'un aspect riant et ré-
créatif.
La nouvelle espèce dont il est question,
croît dans l'Amérique du nord, où M. Gor-
don l'a trouvée dans la vallée du Platte-Ri-
ver, sur le versant oriental des Montagnes
Rocheuses, d’où il en expédia des graines en
Angleterre. Il en avait préalablement en-
voyé à M. Hooker des échantillons secs ,
recueillis dans la même localité; et ce savant
botaniste, en avait déjà reçu également de
M. Geyer, qui l'avait découverte sur les
collines schisteuses qui se trouvent prés de
la jonction des Horse and Laramie Rivers.
M. Hooker dit qu'elle est trés-voisine du
P. speciosus, qui habite exclusivement le
territoire de l'Orégon, à l'ouest des Mon-
tagnes Rocheuses; mais que celui-ci en dif-
fère par des feuilles beaucoup plus étroites,
une panicule moins feuillée , des fleurs plus
vivement colorées, un calyce plus ample,
et surtout par des étamines glabres. M. Hoo-
ker décrit ainsi le Pentstemon nouveau :
Escr. « Plante glabre, variant pour la
taille de 8-10 pouces à un pied, un pied et
demi, sous l'influence de la culture. Tige
dressée, herbacée, cylindrique, teinte de
de pourpre. Feuilles radicales spathulées,
entières ; les caulinaires largement lancéo-
lées, a, subamplexicaules, également
entiéres, acuminées; les supérieures pas-
sant graduellement à l’état de bractées. Des
aisselles foliaires de la moitié supérieure de
la plante, ou plus haut encore, sortent des
pédoncules multiflores, formant par leur réu-
nion une panicule allongée et feuillée. Fleurs
grandes, belles, d'un beau bleu d'amé-
thyste. Calyce trés-petit, en proportion du
volume des fleurs, à segments ovés , sub-
aristés-acuminés. Tube de la corolle rel
dibuliforme , ventru en-dessus ; à limbe bi-
labié, dont la lèvre supérieure fendue en
deux lobes courts et dressés; l’inférieure
en trois lobes profonds, dont le médian le
plus petit et le plus réfléchi. Étamine stérile
barbue au sommet. »
Cu. L.
Explication des Figures.
Fig. 1. Une feuille radicale. Fig. 2
Fig. 4, Pistil (fig. gros 8.).
. Portion de la tige et feuilles inférieures (gr. n.). Fig. 3. Étamines.
>
CULTURE.
En général, les Pentstemons, quoique
réussissant bien à l’air libre , dans nos jar-
dins, pendant toute la belle saison, et plan-
tés dans un sol, meuble et riche en humus,
demandent en hiver une protection contre
nos longues pluies glaciales, sinon contre
nos gelées, en raison de la nature sémi-
ligneuse de leur souche radicale. On se
trouvera done bien de les relever à l'au-
(OR.-CH. F.)
tomne pour les conserver en orangerie, ou
sous chassis froids, en en rabattant les tiges.
On les multiplie facilement par le séparage
des pieds , opéré au printemps, au moment
du renouvellement de la végétation, et
méme de boutures. Ils donnent rarement
des graines.
L. VH.
MISCELLANÉES.
+ 55. NOUVELLES ROSES DE LA CHINE.
(lo ROSE JAUNE. 29 ROSE A 5 COULEURS.)
C'est à M. Fortune (1) qu'on doit encore
l'introduetion de ces deux fort lr mas
nouveautés, qu'il a rapportées de la Chine.
Voici en quels termes il Pepis à leur
sujet :
« Les — des Mandarins, quoique
tits, étaient extrémement gais, particu-
hårene pares t les pes mois de
ée; et ce qui m'importait surtout,
c'est qu'is renfermaient bon nombre
de mie cdi aussi belles qu'inté-
ressantes. En entrant dans l'un de ces jar-
dins, par une kallas matinée de mai, je fus
frappé de la masse de fleurs jaunes qui ta-
paien entièrement une grande partie de
ur. Cej jaune n'avait rien d'ordinaire, mais
pra À une teinte de jaune de buffle,
BU Nous avons maintes fois cité et nous citerons
ainsi qu eM Lobb;
et nous avons dit le zéle et les éminentes qualité
qui les aa NM deux
ésormais pou
plus — ous dirons ee ne des
M. For ces noms suffiront pour rap-
ne, ma Lo bb:
peler au ogni le mérite de ceux qui les portent,
qui donnait aux Duk un apen: particulier
vivement,
re.
» Je trouvai can inni à cette eum
se une autre rose que les Chino:
d on
mE Cu. b.
outes ces couleurs, paraissant se bor
a lerouge et le blanc, ne justifieraient m
l'appellation e Rose & 5 couleurs. RåD.
9e LIV.
PL. VIII.
SEPT.
LILIUM LONGIFLORUM,
LIS A LONGUES FLEURS.
Erm. V. ci-dessus, Te ler, p. 221.
Liliaceae $ Tulipeæ.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
RACT. SPECIEI : L. foliis sparsis lanceolatis,
corollis tubulato-campanulatis , caule glabro. Tauns.
— Caule humili glaberrimo cylindrico, foliis sparsis
subconfertis ovato-lan pare sessilibus subcarnosis ,
€ floribus 1-3 (aut
rito tirano limbi
, exter. an-
er. lat
undat oia: prom mentis
c; iate tr rilobato minutissime cll. odore.
gra 0» Nog
Hexandria-Monogynia.
Lilium longiflorum Tauxs. Act. soc. Linn. II. 333
+
pp. Bot. Cab. t
Don. Prodr. Fl. Nep. 52. Kunta. Enum. PI. IV. 26
SYNON. — Lilium candidum Tuure. Fl. jap 133.
(fide auct.)
Lilium longiflorum, 8. suaveolens, uniflorum.
Bot. Reg. t. 560.
Hemerocallis alba quorundam.
Biakko vulgo Juri, Kxwrr. Ameen. exot. 870.
On confond aisément au premier coup-
d'œil cette espèce avec le L. eximium; mais
un examen un peu attentif fait bientót dis-
tinguer les différences qui les séparent
comme espèces.
Le L. longiflorum est plus petit encore
que le L. eximium; ses feuilles sont plus
larges, plus épaisses, plus distantes, plus
fortement carènées en dessous. Son tube
floral, presque dressé et non horizontal,
comme dans celui-ci, est beaucoup plus
court; il n'a que 9 centimètres de longueur,
tandis que celui de l'eximium en a 41. Il en
est de méme du limbe, qui chez ce dernier
à 8 centim. de long; tandis que chez le
premier, il n'en a que 7; mesures prises
dans les deux plantes , de l'extrémité infé-
férieure du tube au point de connexion des
segments du limbe, et de ce point au sommet
d'iceux. Enfin, pour pousser encore le pa-
ralléle plus loin, les segments du L. longi-
florum sont presque charnus; ceux du
L. eximium, assez minces; les étamines de
celui-ci sont manifestement inégales; celles
de celui-là presque égales ou même éga-
les, ete., etc. Le L. longiflorum, brave im-
punément nos hivers; le L. eximium gèle
facilement, s’il n’a la protection d’un chassis.
En consultant les auteurs systématiques,
nous n'avons trouvé au sujet de cette plante
que des phrases spécifiques d'une briéveté
et d'une insignifiance complètes. Nous avons
done dü en donner une calquée sur les
nombreux individus, en fleurs à la fois
dans le Jardin Van Houtte, en les compa-
rant surtout avec les L. eximium, également
en fleurs en méme temps dans ce jardin.
Nous ne donnerons pas iei du premier
une description botanique. Nous avons fait
ressortir ci-dessus les différences qui carac-
térisent les deux espéces, et nous les com-
pléterons en décrivant plus bas le Z. exi-
mium.
Le lis en question, croit naturellement au
Japon. Thunberg l'a trouvé notamment aux
environs de Nangasaki et de Miako. Son
introduction dans nos jardins est d'une date
déjà ancienne.
Cn. L.
9
CULTURE.
On peut abandonner sans crainte ce lis à
Yair libre, ct le planter en un sol riche et
bien meuble. Il ne craint pas les gelées, quand
on l'enfonce, un peu profondément, c'est-
à-dire, à 7 ou 8 pouces. Cultivé en touffes ,
ses trés grandes fleurs d'un blanc éblouis-
(P. T)
sant, trancheront vivement sur le vert foncé
de son feuillage, en méme temps que leur
suave odeur, parfumeront l'air au loin.
Multiplication facile par Ia séparation des
cayeux.
L. VH.
MISCELLANÉES.
+ 56. MALADIE DU CHÉNE.
Cu. L.
BO DUC US ee T es
t 57. CENTAUREA AMERICANA Nott.
[PLECTOCEPHALUS AMERICANUS D. DON. |
(ASTERACER È CYNAREÆ.)
L'épithéte superbe, appliquée à cette
plante, ne serait nullement exagérée, quand
on considère l'ampleur et le charmant co-
loris de ses capitules. Or, ces capitules n’ont
pas moins de 42 centim. de diamètre; ce
coloris est d’un rose tendre, sur lequel tran-
che vivement la couleur noire des fleurons
du centre.
Une particularité très remarquable
a été offerte par les fleurs i :
nous
tréme irritabilité qu'elles manifestent lors-
qu'on les touche. Elles s'agitent alors avee
vivacité, en sens divers et se replient bien-
tót vers le centre, en se recouvrant les unes |
les autres. |
C’est une plante annuelle, originaire ye
l'Amérique du nord, et qui mérite; à jus x
titre, une des principales places dans le par
terre, où elle s'élève à un mètre environ de
hauteur, en se ramifiant au-dessus di
base. Ses rameaux sont dresses , UNI apr
du méme point,
lés et partent presque tous
eii Coi vert me ne sorte d’ombelle autour
fleurs respirent
n’est point désagréable, bien
nous n’en dirons pees de ini
Ye Pont donnant
la FLORE-
qu'assez forte;
ici, parce que nous
la décrire complétement, en
prochainement une figure dans
Cm. b
(o: ¡ + i
A ich a L 3 p CCLOOA De Cand
t
~ np. :
(Dons doi [fra Sperova Blume )
| e A
OFF Hih & piel in Horlo Van Houtteano
9e LIV.
PL. IX et X.
SEPT. 1847.
271-272.
LIEBIGIA SPECIOSA.
LIEBIGIE ÉLÉGANTE.
Érvw. Th. Liebig, célèbre chimiste suédois.
Gesneriaceæ $ Cyrtandreæ-Didymocarpidæ. — Didynamia-Angiospermia.
CHARACT. GENER. — Calyx tubulosus 4-5-fidus,
lobis nasa Lea Co roll a infundibuliformis
Sta a 4inclusa quorum? antherifera ; antheris
ones cohærentibus, loculis insertione æqua-
libus (parallelis, sec. Bu.). sti igma latum subbila-
mellatum m (labiis sa ualibus, sec. eumd.) Capsula
licitar 16 elongata pseu at és RER ;
septi contrarii lobis in marginem revolutum
ris. Semina minuta pendula in os arundo
im
es javanici seu moluccani erecti aut €
0
ym tem basi membra-
naceo-alatis distinctissimum).
DC. et fil. Prodr. IX. 259.
inife- -
fil. E €.
Bydr. 762, lan ne non e (1825).
fibi? Exouicu, Gen, Pl. suppl.
— Trom euo Bi.
Livni. Veg. K ingd.
, CHARACT, SPECIEI : i caule erecto , foliis T
dt dentatis s supra ubes-
centi bus, pe edunculis contenti bitidis " interdum
s
tubo inferne (superne!) sa adn
sulphurea ; filamentis 4 apice villos 8. DC. e t fil. Le
Liebigia speciosa DC. et fil. 1. c. Hoox. Bot. a
4315.
Tromsdorffia speciosa Brume. l. c.
La famille des Gesnériacées voit sans
cesse augmenter le nombre de ses membres
dans nos collections, où ils sont toujours
les bienvenus ; c’est qu ii les Achimenes,
les Gloxinia, idi Gesneria, les Didymocar-
pus, les Alloplectus , he Rhytidophyl-
lum, ete., etc. sont tous plus élégants,
plus beaux les uns que les autres; que leur
culture, leur conservation et leur multi-
‘lication sont faciles; que leurs nombreuses
fleurs, au coloris si brillant et si vif, déco-
rent admirablement les serres, où elles sont
indispensables (le mot n'est pas trop fort!).
es botanistes connaissaient depuis assez
longtemps la belle espéee qui fait le sujet
de cet article, par le moyen de l'auteur de
la Rumphia et de la Flora Jave, M. Blume,
qui la découvrit dans l'ile de Java et la pu-
blia en 1826 dans ses Bijdragen tot de Flora
van Nederl.-Ind. (1. c.), sous le nom de
Tromsdorffia speciosa : nom dont l'appel-
lation générique ne pouvait subsister, puis-
que une année auparavant Martius l'avait
appliquée à un autre genre de plantes.
Tox. m.
C'est à M. Thos. Lobb, que revient l'hon-
neur de son introduction (toute récente)
à l'état vivant en Europe. Le beau port
dressé de cette plante, son ample feuil-
lage , ses nombreuses et assez grandes fleurs
faseieulées dans chaque aisselle foliaire, et
mi-parties blanches et violettes, lui con-
querront tout d'abord l'intérét des amateurs.
M. Hooker nous en donne la courte et
bonne description suivante :
« Tige herbacée, d'un pied et demi à deux
pieds de hauteur , cylindrique, couverte d'un duvet
rude et hispide. Feuilles amples, opposées, inégales
(en surface) étalées, idoler, A surtou
dessus, de poils rigides; la forme en est à la fois ovée
et elliptique, acuminée, dentée, penninerve et réti-
culée. Pédoncules axillaires, de beaucoup plus
courts que les feuilles, fourchus ou dichotomes; les
supérieurs p pium paniculés ou co ; les pé-
dicelles bractéés. Fleurs nutantes. die tables,
eng a atténné à la base; à limbe fendu en
cing dents es, presque dui Corolle tubu-
leuse, a = pt oblique, formé de cinq lobes
presqu'égaux; d'un jaune blanchâtre pâle et relevé
n dessus d'une macule violette près de la base.
Filaments staminaux 4, (avec un cinquième rudi-
a
25
>
mentaire), dont deux abortifs, terminés chacun
par une touffe de poils écartés; les plus longs fertiles
et portant aussi t bouquet de poils, au des-
sous des anthères. Ovaire allongé-cylindrique , s'éle-
vant d'un anneau charnu. Stigmate obsolétement
bilobé, déprimé au centre (Hoox). »
Ca. L.
CULTURE.
Cette plante se plait dans une serre
chaude près des jours. On la plantera un
peu largement dans un compost riche en
humus, et qu'on tiendra légèrement hu-
mide, pendant tout le temps de sa végé-
tation. On la multipliera sans difficulté de
boutures, coupées aux articulations, et
faites à la manière accoutumée, sous cloche
et sur couche chaude. On pourra également
la propager en en plantant à part les jeunes
rejetons qu’elle produit du pied et qu'on
devra traiter d’abord comme boutures. Un
individu bien cultivé fleurit abondamment
chez nous, pendant les mois de janvier, de
février et de mars.
L. VH.
MISCELLANÉES.
—
+ 58. STANHOPEA INSIGNIS, var. LeucoemiLa Cu. L.
te, nous avons du distin-
. .4 .
guer tout particulièrement la belle variété
que nous annoncons.
ous les amateurs d'Orchidées savent
la variété que nous annoncons, ce labelle,
d'un violet d'un beau violet intense, de la
haut dégré cette plante qu’on la prendmi*»
au premier aspect, et à distance, pour un
toute autre espece.
Ca. L.
Encepbala:1 vd b
‘e
| 59. ENCEPHALARTOS BRACHYPHYLLUS (Mas).
ENCÉPHALARTE A PETITES FEUILLES. (Mále.)
= 2 , y T
Erm. &yxePwros, cerveau; «4p705, pain.
Cycadaceæ. — Dioecia-Polyandria.
CHARACT. GENER. (1)— Mas: strobilus : squamæ
apice angustato incrassatoque rhomboideo-peltatæ ,
fertissime obtectæ. Fam. Strobilus : squamis a
ui" incrassatoque rhomboideo-peltatis , bios
ie , floribus inversis. Fructus: Drupa monos-
ieee sepe 3-5 pedales Africa australis , ma-
crobie, caudicibus junioribus sepe bulbosis, ence-
phali formam et structuram quoda m modo slant
bus, adultis sero x arse s et plures pedes long
bord arbi remque
inde et lon gi Album
cephalartos J. G. C. Leuwanx, anes PI. nov. VI. 3.
it spec. De pl. Cyc. præsertim Africæ australis. patita
1834. Mig. Monogr. Cyc. 39. PI. I. MI. Zaurz spec. Linn. fil. et
ct.
CIEI: E. caudice glabro , rhachi
interiore (id
oi cid (id est superiore) rarius lanatis, aut plane
glabris mucronatis.
Tydschrift voor Nat. Gesch. en Phys. IV. 4 VI.
1837. Doubletten eh des Hamb årg ean
836. p. 97 osa van Roven in Herb.
sec. Mique, Monogr, Cycad. p. 49. 1842. Ubi et
reliqua que jn synon. pertinent vide adnotata.
La plante, dont nous offrons ci-contre la
figure, se distingue à la premiére vue de
toutes ses congénéres, essentiellement pro-
pres, comme on sait, à l'Afrique australe ,
par son port et surtout par les folioles de
ses frondes , lesquelles, contournées à leur
base, sont d'une forme et d'une teinte verte
toute particuliéres. Le nombre des frondes
qui couronne le stipe, varie de 10 à 16,
Le chaton ou cône mâle, le seul que nous
ayons eu l’occasion d'observer, était long
de 45 cent. sur 5 de diam. La masse en
était ferme, ligneuse; de vert d'abord il
passa au brun. Les organes máles, unilocu-
laires, étaient disposés sans ordre sur la
face anthérifére (inférieure) des écailles du
cône, Les pinnules des frondes sont longues
de 5 centim.; on en compte environ 50 pai-
res par fronde.
Cette espéce, au reste, est voisine de celles
du méme genre, dont les pinnules sont
entiéres; mais elle s'en distingue par la
forme et m direction de ces mémes pinnules,
Comme nous l'avons fait remarquer, il y a
wed AI
quelques années, lorsque nous la propo-
sámes comme nouvelle. (V. Nov. spec.
Cycad. Africe Austr. quas descrips. et fig.
illustr. W. H. De VRIESE. Tijdsch. voor Nat.
Gesch. IV. 409. 1857.)
Voici en quels termes nous nous expri-
mions alors à ce sujet :
« Frondes apice et basi parumper decrescentes,
diversimode ue TIA — in pun
Rhachis digitum crassa, sub teres > vel AN ex
strato constans attack, duriore et compage inte-
riore medullari, succo mucilaginoso in aere coa
uus a Rhachis facies superior, id est, que
m spectat, obtegitur lanugine ad basin densa,
cinereo-grisea, adpressa, versus apicem vero minus
ensa, arachnoidea aut floccosa. Facies ejusdem in-
ferior ad basin et insertionem pinnarum parumper
lanata est, sursum pilosiuscula aut tomentosa, tan-
dem glabra, per totam longitudinem tenuissime
a
striata.
Pennæ conniventes, nr 0,05 metri partes
equa asin rhachis decrescen-
ntes,
tes. Periti bis dashi continuæ, primum oppositæ,
tum ex torsione rhachis alternantes, approximatæ.
Sunt autem pinnæ basi sua ita torsæ ut superficies
iii OO
(1 AME x
(1) Charact, abbreviatis! ad ampliora, lector benevole, adi: Creapee, A. MicveL, in Linnea. Band I, 676 (1843), et seq.
Cu. L.
>
me partim accumbat dorso sequentis, partim
ctet; versio facit ut dorsa penna-
rum atriusque da pe sibi opponantur. Omnia
foliola sunt lanceolata, du: n
striata, pleraque ad basin lanata aut arachn
nonnulla hic illic ciliata , sein glabra,
integerrima, basi et apice angustata; apex est obli-
quus, inaequalis, mucronulatus , mucrone in pleris-
que sphacelato.
C'est à notre respectable compatriote
M. SWELLEN GREBEL, doyen du chapitre
d'Utrecht , que nous sommes redevables de
la plante en question. Il la découvrit pen-
dant son voyage en Cafrerie, en 1776, et
la eultiva dans ses serres, à son retour,
jusqu'en 1802. Elle a fleuri plusieurs fois
depuis et a remporté le premier prix à la
fête bi-séculaire de l'Université de cette
ville, sous le nom de Zamia cycadifolia.
J'eus dés lors l’occasion de remarquer qu'elle
n'avait rien de commun avec cette espéce,
et je la regardai comme nouvelle, en lui
donnant le nom d'Encephalartos strepsip-
teras, que je dus ensuite changer en celui
qu'elle portait au jardin botanique de Ham-
bourg (E. brachyphyllus), dont j'eus con-
naissance, grace à la bienveillante commu-
nication de son savant directeur, M. Leh-
mann, qui voulut bien me confier les up
cadées de son herbier pour m'aider à la
déterminer. La méme espéce existe chez
MM.Loddiges, à Hackney, prés de Londres,
ou je la vis en 1842.
Il est presque oiseux de faire observer
combien il importerait à la science, de dé-
terminer rigoureusement les genres et les
espéces de cette famille, d'aprés leurs fleurs
et leurs fruits; ee n'est qu'ainsi qu'on
pourra dissiper lobseurité qui enveloppe
encore cette partie de la botanique; et ce
que ne saurait faire convenablement la dis-
tribution géographique et le caractère émi-
nemment variable des feuilles de ces plantes.
Dr Vn.
Explication des Figures.
Fig. 1. La virale réduite au 1/3. Fig. 2. Portion de pues vue latéralement, de gr. nat. Fig. 3.
La m e en-dessus. Fig. 4. me du rhachis. Fig. 5. Celui-ci grossi légèrement pour en faire voir
la sinit: f. 6. Cóne mále. Fig. 7. Coupe du dit, vu par-dessous les squames. Fig. 8. Le méme,
vu par-dessus. Fig. 9. Anthéres.
^
Oss. La floraison du cóne de la plante | offrir de différences sensibles avec celui des
décrite, ayant eu lieu plusieurs mois déjà | espéces congénéres. (Consulter à ce sujet,
avant mon examen, je n'ai pu en examiner | MiqueL, 1. c. et nos observations sur lE.
le pollen, qui, probablement ne doit point Fima )
x , ý Jue
Sx OLA i TIE | fit Hook
i €
t Biorangeoforntto Morlul )
i i ‘
10° LIV. PL. I et IL OCT. 1847.
273-274.
IXORA GRIFFITH.
IXORE DE GRIFFITH.
Erm. V. ci-dessus, T. II. Juin, 1846; PI. I-II,
LI
Cinchonaceæ $ Psychotrieæ.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
ACT.
acuminatis; cyma amp composita ;
calyce
parvo brevi obtuse SD. corolla tubo
elon-
Tetrandria-Monogynia.
gato gracili, limbi lobis rotundatis obtusissimis pa-
tentibus; antheris lineari-subulatis horizontali-paten-
SE stylo paulo exserto, stigmatis ramis brevis-
simis. Hoo
Ixora Griffithii Hoox. Herb. et Bot. Mag. t. 4325.
— hydrangææformis Horr. (H. Low. in Catal.)
Un port dressé, bien ramifié, éminem-
ment pittoresque, un ample feuillage, at-
teignant souvent au-delà de 30 centim. de
longueur, de larges cymes compactes for-
mées d'une multitude de fleurs à long tube
rouge, à limbe arrondi, d’abord d'un jaune
orangé, puis rouge : tels sont les carac-
tères qui distinguent tout d'abord la belle
espèce dont il s’agit.
On en doit la découverte à M. Griffith,
qui en avait recueilli des échantillons secs
dans le Merghi, province du royaume de
Siam. Plus tard, M. Low, fils dé Thor-
ticulteur anglais de ce nom, la retrouva
aux environs de Singapour, d’où il lintro-
duisit vivante en Europe, Présentée à l'expo-
sition d’horticulture qui eut lieu à Londres
en juillet dernier, elle y a remporté le pre-
mier prix, comme la plus belle plante ré-
cemment importée. C'est en outre égale-
ment l’une des plus remarquables du genre
par les causes que nous avons énoncées.
Descripr, Arbrisseau dressé, ramifié ,
allongés, d’un rouge brun. Feuilles oppo-
posées, distantes, très-amples (20 à 30-33
cent. de long, sur 7-9-10 de large), ovées-
oblongues, acuminées au sommet, légère-
ment cunéiformes à la base, qui se termine
en un court pétiole sitial robuste, ca-
naliculé en dessus; nervures latérales sub-
parallèles , légèrement saillantes en dessous
et réunies par des nervures réticulées. Sti-
pules intrapétiolaires, trés-courtes, dilatées
á la base et brusquement acuminées. Cymes
très larges, terminales, presque planes en
dessus, formées de cymules di- ou tri-cho-
tomes, serrées, á divisions colorées comme
les tiges et dont les deux premiéres sont
sous-tendues par deux bractées foliacées.
Calyce très court, de 4 dents obtuses. Tube
floral allongé, gréle, incurve, cylindrique;
limbe étalé, formé de 4 lobes oe sub-
concaves, Anthéres sessiles, subsagittées,
insérées horizontalement à l'entrée de la
gorge et opposées aux sinus. Style exsert,
renflé, bilobé au sommet...
entiérement glabre; rameaux cylindriques, Cu. L.
CULTURE. (S. CH.)
_ À l'article Ixora odorata (T. IL. juin 1846)
‘ai exposé avec quelques détails la culture
E aux plantes de ee genre, qui
qui font un des principaux ornements de
Tow. iu.
de nos serres chaudes, ou elles fleurissent
plusieurs fois dans l'année.
L. VH.
26
273-277 4b
—€283-
MISCELLANÉES.
+ 60. CULTURE DU LISIANTHUS RUSSELIANUS.
M. James Cuthill, publia dernièrement
sur la culture de cette plante une notice
dont la Semen si nous l’espérons,
agréable à à nos lecteu
« L'époque la plus favorable pour semer
ss Saper du Lisianthus Russellianus est le
is de mars. En raison de la petitesse a
ms qui leur semis demande un su
croit de soin; car si on les vi à la ma-
niére ordinaire, sur un sol trop i meuble, les
premiers perum les entraineront : de
là un non-succè
» Préparez le nai suivant : une moitié
de terre franche; l’autre moitié composée de
terreau de feuilles , de terre de bruyère,
marécages el d'un peu de sable.
ou de la terrine
Mouillez le sable pour en durcir la surface;
semez alors et répandez sur les graines un
peu de sable sec; p , couvrez le tout
Tune idi Sout ou dune _ Il
faut ensuite vitre Te e vase á une tem-
pérature de 70-80 dégrés Farm. (15 à 18°
Réaumur), en plaçant par dessous une ter-
rine qu’on ne laissera jamais sans eau; ce
qui évitera d’arroser par dessus.
» En trois semaines ou un mois, les jeu-
nes plantes se seront montrées, Trois autres
semaines après, plantez-les séparément dans
des pots proportionnés á leur force, et que
vous remplirez du compost indiqué, en les
drainant convenablement. Enfoncez-les alors
dans une couche à melons; après quoi vous
pourrez les arroser ig sur la téte et dans la
terrine. A l'automne, si les jeunes pieds ont
été toujours tems à une onne chaleur, elles
auront déjà
placée dessous. Aux approches de l'hiver,
pas une goutte d'eau ne doit tomber sur les
feuilles. C'est surtout au collet de la plante
que la terre doit étre tenue séche, si on
“x a conserver. Lendroit qui convient le
mieux à ce ee est un coffre à un
seul ds. chauffé par
arrière, afin qu'au
s’y concentrer et etotiie sur les plantes.
L'endroit qui lui convient assez encore est le
coin le plus froid d'une serre chaude, et
très près des vitres. Je Tai aussi bien con-
servé dans les parties les pioò chaudes de
la serre tempérée; dans chacun de ces cas,
je ne lui donnais que que Jus assez d'eau
pour l'empêcher de fane
» Pendant un hiver des, dl faut l'arroser
tous les quinze jours ; si l'hiver est humide,
une fois par mois. Vers la fin de février,
placez vos plantes sur la couche à melons, à
une chaleur de 70 à 75 dégrés Faun. (16-18?
, et dés qu'elles recommencent à
ue le petes
s'avance, il est pour ainsi dire impossible
de leur donner trop de chaleur et d'humi-
dité. Elles sont avides d’engrais liquides. Il
est inutile d’essayer pour “avoir eaux
individus de les tenir à une chaleur moin-
dre de 70 à 80 dégrés. J'en ai fait pousser
ainsi de 5 pouces en 7 jours. En les sortant
des bâches,
pas les exposer au soleil pendant quelques
Jours, et dene pas non
brusquement d’une atmosphère très chaude
pour les placer dans un endroit sec et t froid. »
» En suivant le traitement que je viens
d'indiquer, vos Lisianthus entreront en
fleurs vers de milieu de juillet et continue-
ront de fleurir pendant deux ou trois =
d'un appartement, d'un conservatoire 0U
d'une serre tempérée. »
J (Rép.)
n] )
E OA HTOO0TO cocutenta Lindl
10° LIV. PE
II. OCT. 1847.
CAMASSIA ESCULENTA,
CAMASSIE COMESTIBLE.
Érvw. Altération latine de l'appellation vernaculaire de la plante (Quamass ou Camass).
Liliaceæ $ Scilleæ (Linot. Veg. Kingd.). — Hexandria-Monogynia.
blon
medio aflixæ , pre ag secundum longitu
iscent ium liberum haee rii pnt
tril cd ovula i in loculis circiter 7, bise-
riata bail a tropa. Stylus filiformis declinatus
cam dine dits subclavatus P ). St E o tricus-
pidatum (ob solete tridentatum L.; p i onu mt, ;)
Es :
ecurve apsu
(L. membranacea E bromine que ( e
trilocularis Jovulichto- Mais Semina in locu
6 subrotunda; testa nigra itida a; daga et da
Corrugatæ E deve ewy species exstat de qua in-
fra disseriti
~ Camassia Lixo, Bot. Reg. sub. t.
5. Meisn. Gen. Pl. 400
1486. Hoox, Fl. bo».
in Ann. Lyc. of Mes Yorck.
. * et 1066/2) (2).
121. Sec, Expricn. Gen.
HARACT. SPECIEI : z sunt supra infraque spe-
ciei adhuc unicæ expre
Camassia pure eg pé; Bot. Reg. t. 1486.
Hoox. Fl. bor
Fissa Edom Punsu. Fl. bor. am. I. 226.
esculentum Nutr. I. 219. ex parte,
nec Pacem (fide Hoox.}
Anthericum CRAS Serene Syst. II 84. (Excl.
Nurr. et Sims).
Scilla Sama A, flore albo ; B, flore purpureo-
cæruleo , Hoo Mag bet. et t. 2774. (nec
Fraser, nec ed Bot. > arg t
Bien qu’introduite depuis longtemps deja
(1827?) dans nos cultures, cette jolie lilia-
cée y est néanmoins fort rare. Elle croit
spontanément dans l'Amérique du Nord,
où elle paraît occuper un habitat assez
étendu. On Pa trouvée dans le Kentucky,
la Louisiane, sur les bords de l'Huron , de
l'Ohio, audio des lacs Erié, dans les né
€s Montagnes Rocheuses, al. Ses grandes
et belles fleurs d'un bleu pourpré, bien éta-
lées et formant une grappe terminale mul-
tiflore, sa rusticité doivent lui concilier la
faveur de tous les amateurs de belles plantes.
Descr. Toute la plante est entièrement
glabre. Son bulbe, ové, tuniqué, atteint
Un diamètre d'un à deux pouces. Ses feuilles
Sont linéaires, canaliculées , légèrement
Striées, nervées, au nombre de 5-6, dres-
sées-étalées, flexueuses, hautes d’environ
un pied, d’un beau vert, quelquefois un
peu glaucescent. Le scape (hampe) est sim-
ple, qpradirigue, nu, dressé, haut d’un pied
et demi à 5 pieds. le fleurs sont pedicel-
lées, solitaires, subdressées; chaque pé-
dicelle est muni à sa base d'une bractée
subulée, membranacée, plus courte que
lui et marcescente. Le périanthe est formé
de 6 segments, dont 5-étalés, ascendants, su-
bégaux, linéaires-lancéolés, aigus, 5-striés ;
le 6e défléchi. Les filaments staminaux
sont égaux, plus courts que les pétales et
insérés à leur base. Les anthères sont
grandes, oblongues, jaunâtres, dorsifixes ,
et légèrement échancrées à chaque extré-
mité. Le style est décliné, plus long que
les étamines et se termine en un stigmate
[1 IL + Lixpiey.
ui
— P. Puasn. — E. Expiiener
a. A et Bania Cyani E PIRA angustifoliam Micn. esse putant. ete, Coxren Eorumd. Syst, Veg.
275>
trifide. L'ovaire arondi-triquétre contient
9-6 ovules.
Le coloris de cette plante est sujet à va-
rier non-seulement d'intensité, mais du
bleu cendré au bleu violacé, et méme au
>
blane pur. Dans son pays natal, les indi-
génes en mangent les bulbes. (D’où le nom
spécifique).
Cu. L.
CULTURE.
Cette liliacée en raison des parallèles éle-
vés, sous lesquels elle croit, peut braver
sans doute nos hivers à l’air libre; mais il
arrive souvent que l’humidité trop long-
temps persistante dans nos climats pendant
cette saison, en .fait pourrir les bulbes, si
Yon n’a pas eu la précaution d’en drainer
(PI. T. ou CH. F.
suffisamment le sous-sol, et d'en couvrir
la place de feuilles séches, pour en éloigner
les eaux pluviales. Dans cette occurrence,
il sera peut-étre préférable de la tenir sous
chassis froid , qu'on enléve dés les premiers
jours du printemps. Ae
MISCELLANÉES.
+ 61. ACONITUM AUTUMNALE Linpr. (1).
(RANUNCULACER. )
Cette intéressante espéce , fleurissant trés
tardivement et pour ainsi dire à l'entrée de
nos hivers, est pour nos jardins une acqui-
sition extrémement précieuse; elle y bra-
vera impunément nos frimas à l'air libre.
dans l'ile de Chusan; il la trouva également
à l'état de eulture dans les jardins de
h
Ningpo, au nord de la Chine.
atteint trois pieds de hauteur et se couronne
d'épis de fleurs blanches etlilas, qui par
le développement rétrograde, qui semble
mmun à tous les aconits, deviennent de vé-
ritables panicules. Ces fleurs ont une odeur
grave et peu agréable ; elles présentent
une grande tendance à développer des pé-
tales subulés en addition à ceux naturelle-
ment oneinés qu'elles possédent. M. Lindley
a compté jusqu'à sept pétales ainsi confor-
més dans une seule fleur, et l'un d'eux avait
jusqu'à un pouce de long. L'anomalie di en
fleurs, leur tardif épanouissement et teu
coloris insolite, justifient l'éloge que nous
fesons de cette plante. eee
L'espéce en question est trés gp oe
PA. japonicum, dont elle parait di i
point exactement conique, mais ae vs
et arrondi; par ses filaments ayant de larg
(1) A. § Cammarum : pubescens, foliis palmati
galea compressa rotundata sensim acumi cue
DL.
ata,
ductis; ovariis 3 villosis, Lix
Journ. of Hort. Soc, 11. 77
sis circinatis, filamentis
Ag t.
ailes, étalées de chaque cote en un den
(Ex. Cl. Lips. Not. l. c.).
Cn. L.
See :ea simplici stricta,
ifidis, laciniis pinnatifidis; lobis subfoliatis acutissimis; spica anti e
ullis obtusi is utrinque in alam latam acum!
«DI i
2 ilium SPICCLONL EL Thunb var. ii
€ :
È J i) 3 D ,
( Aun lancifolium Pur cubi )
t
10e LIV.
PL. IV et V.
OCT. 1847.
276-277
LILIUM SPECIOSUM wan. ruson)
Lis ELEGANT, à fleurs rouges.
Érm. V. Te
Liliaceæ § Tulipeæ. —
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
ui CIEI. — erecto superne
eremi ra s foliis quu aree pes v.
subsessilibus veli v oblon cuminatis integerri-
mis basi rotundatis , summis "in cipis] floribus cer-
s, petalis r evolutis intus qn versus ory illosis ,
papilla Malo dentatis. Zucc. 1. infra c
Lilium a Tauns. in Le Trans II. 332.
Wu. Spec et Somurr. Syst
406. Morr a sur un M da à Japon broch. de 4
p. et 2 pl. col. Gand 1833 vit. Arch. II. 270.
. t. 2000.
et in °° "n I. 20. "i ic. - Dol. Reg
vans CAISNE, Ann. des iv nat. nov. 1834. Zucc
EL Jap. 31.t. Fn 3. Ca. L. in Herb. gén.
de Vrat IV. sér. 10 c. ic. D. ver Mém.
esp. du genre Lis, Acad. mii Belg. 1847.
SYNON. Lilium — pn KÆMPrER
Amen. 871, Banks Ic. Kump
Ier, p. 221.
Hexandria-Monogynia.
Lilium pte Taone. Pl. Jap. 134. non L.
Lilium Broussartii Morr. Mém. Acad. d de
Brux. et | Hortic. Do fév. 1834. c. ic. Encycl.
Genre Lilium c
Lilium imeiflim Hort Belg. (non Taone. Nec.
Hort. Bouche
Adsunt e s Mie natali «mm n3 in hortis nostrati-
bus cultæ tres distinctæ v s, quarum exstant
Montes Moria subrritates oi plane momenti :
MA
LAS Li
foi Zucc. ML. ims es E
2o Lilium sede flore L5 e Tametome Luce
ezinium Hor c. Kunta l. e.) [eujus regionis?
nec. L. eximium apis: RECENT. T. auc n fasciculo
s operis ae imo]. L. ecionut , "albi tflorum
K. Bot Mag. t. 3785.) L. Broussartii Monn.
lium førerens flore roseo-punctato — L.
L.
30 Li
punctatum. Hort
Kæmpfer, qui le premier découvrit ce lis
dans le Japon, sa patrie, lui avait imposé
le nom de versicolor, en raison sans doute
des trois belles variétés qu’il a produites et
qui sont cultivées de temps immémorial
dans les jardins de cette contrée. Thunberg,
Plus tard, qui Py découvrit de son côté, lui
donna le nom spécifique de speciosum qui a
prévalu, injustement peut-être, dans la no-
menclature systématique et qu'il mérite à
tant d’égards; car il est sans contredit l'un
des plus beaux du genre.
On est redevable de son introduction à
l'état vivant, en Europe, à M. Siebold, mé-
decin de l'ambassade hollandaise, qui le
rapporta à son retour, en 4850, en com-
Pagnie d'un grand nombre d'autres plantes
également intéressantes, ettout particuliére-
ment d'autres espèces de lis, dont il enri-
chit nos jardins. Avant cette époque, on ne
le connaissait que par la description incom-
Plète de Thunberg, et par la figure de
Kæmpfer éditée par l'illustre et généreux
DI
D
nks.
Selon Kempfer, le L. versicolor (specio-
sum!) croit spontanément dans la Corée,
d’où les Japonais l’auraient tiré pour en
orner leurs jardins. Cette assertion semble
confirmée par Thunberg, qui dit ne l'avoir
observé au Japon qu'à l'état de culture, et
par M. Siebold, qui, de son côté, ne l'a
trouvé que dans les jardins. Quoiqu'il en
soit, il fleurit pour la premiére fois en Eu-
rope, dans l'été de 1852, au jardin botani-
que de Gand, dont le jardinier en chef était
à cette époque M. Mussche ; celui ci, dit-on,
faute de pouvoir lui aftribuer son véritable
nom botanique , lui aurait donné, dés lors,
celui de L. lancifolium, sous lequel il est
surtout connu dans le monde horticole. Il
fleurit la méme année dans les beaux jardins
d'un amateur trés-distingué , de la méme
ville, M. Aug. Mechelinck. Selon M. Sie-
bold, les Japonais, d'aprés une antique tra-
276-277
dition, attribue à un célèbre héros, Tame-
TOME , Pintroduction chez eux de la variété
à fleurs blanches , qu'il aurait trouvée dans
les iles Liukiu.
La nature a été extrémement prodigue de
ses dons envers cette espéce. Elle lui a
donné un port et un feuillage superbes;
des fleurs dont l'ampleur, le riche ou pur
coloris, l'odeur puissante et infiniment
suave ne laissent rien à désirer. Un indi-
vidu adulte et convenablement cultivé ,
donne jusqu'à 40 fleurs (et plus) à la fois!
Son bulbe atteint prés d'un pied de circon-
férence. On en connait trois charmantes
variétés, qui par le semis de leurs graines
ont elles-mémes fourni quelques sous-varié-
tés plus ou moins intéressantes (1).
1* Le Lilium speciosum. (lancifolium)
rubrum, qu'on s'accorde à regarder comme
le type;
2^ Le L. sp. album, et 3° le L. sp. punc-
tatum, qui tient, par son coloris blanc, ponc-
tué de rouge, un juste milieu entre les deux
autres, dont la première est à fleurs toutes
rouges, et la seconde à fleurs toutes blanches.
Parmi les sous variétés principales obte-
nues de ces trois variétés-types, nous cite-
rons, pour les avoir observées dans l'éta-
blissement Van HourrE, le L. sp. roseum
marmoratum; le L. sp. rubrum marmo-
ratum, que distinguent suffisamment de
larges stries et des macules blanches: sous
variétés, qu'on peut regarder désormais
comme constantes , puisqu'elles n'ont aucu-
nement varié depuis deux ans. Une 5° que
nous ne devons point omettre, bien que
nous ne l'ayons pas vue encore, a été ga-
gnée cette année par M. Delache, de
St-Omet ; elle est remarquable , nous a-t-il
(1) Nous avons joui délicieusement, à la fois par la
vue et l'odorat, du spectacl ifi t
offert cette année plus de 2000 individus variés de
ces Lis, en fleurs à la fois dans le jardin Van Houtte.
C'est là un de ces spectacles qu'il faut voir et qui
ne peuvent se décrire!
2
dit, par des macules brunes sur un fond
blanc (L. sp. album brunneo maculatum).
D’après la déclaration que nous avons faite
derniérement dans la Flore: déclaration, par
laquelle nous exposions qu'un des soins
principaux de ce recueil devait étre de re-
produire de temps en temps, les bonnes et
anciennes plantes, tout en s’occupant sur-
tout des nouvelles, on ne nous imputera
pas à erime, nous l'espérons du moins de
rajeunir ici une plante qui n'est d'ailleurs
point encore bien vieille dans nos cultures,
où elle doit, où elle mérite de devenir tout
aussi commune et tout aussi populaire que
notre vieux lis blanc (L. candidum L.), avec
lequel elle rivalise incontestablement par
tous les points que nous avons signalés.
Comme le type est désormais bien connu
et des botanistes et des horticulteurs, nous
nous contenterons d’en donner, pour la
forme, une bréve description :
Tige dressée-cylindrique, ferme , glabre,
ramifiée au sommet; feuilles épaisses , gla-
bres, ovales-oblongues, acuminées, forte-
ment ÿ-nervées, plissées, arrondies-atté-
nuées à la base en un court pétiole; les
supérieures sessiles, plus étroites, canali-
culéés, et portant souvent dans leur aisselle
des bulbilles rudimentaires, couverts de
squames velues et ciliées. Ces feuilles at-
teignent quelquefois , selon la vigueur des
plantes, 18 à 22 centim. de longueur. Fleurs
(au nombre de 1 à 4 et à 6, au sommet de
chaque division raméale) très amples , pen-
chées, à segments révolutés (étendus, ils
mesureraient au moins 50 cent. de diam.);
dont les trois extérieurs plus étroits, cou-
verts de papilles moins nombreuses; les
trois intérieurs très larges (à la base) et
couverts de papilles denticulées-frangees au
sommet, divergentes, et affectant quelque-
fois même par leurs dimensions, une appa-
rence pétaloide; d’autant plus sugar
et plus grandes qu’elles approchent plus H8
centre, et sécrétant un liquide sucré: Ces
segments sont tous ovales-lancéolés , acum"
nés (révolutés); ondulés aux bords, et oreu-
~€563-
sés au centre d’un canal verdâtre (nervure
médiane), occupant en dessus au-delà du
tiers de chaque segment, et se prolongeant
en dessous en un côte très proéminente.
Étamines insérées à la gorge d'un tube
court, subulées, blanches à la base et ver-
dissant (ainsi que le style), au sommet;
anthères oblongues , médifixes, versatiles ;
pollen orangé. Style claviforme, flexueux ,
276-277«
plus long que les étamines, à stigmate ca-
pité , subtrilobé. Ovaire hexagone-arrondi ,
vert, court, caché par les papilles et attei-
gnant à peine l'orifice du tube, Capsule
(conforme) longue de deux pouces environ,
et renfermant un grand nombre de semen-
ces plates et légèrement ailées.
Cn. Ix
CULTURE.
L'expérience a sans doute prouvé que ce
lis pouvait supporter nos hivers en pleine
terre, à Pair libre; mais ce mode présente
de graves inconvénients qu'il convient de
signaler. Tout d’abord, comme il entre de
fort bonne heure en végétation, au prin-
temps, les gelées tardives en attaquent
quelquefois les jeunes tiges ; ensuite, comme
il fleurit assez tard, ses graines n'ont
jamais le temps de murir. Pour obvier à
ces désagréments, il est bon de le tenir
dans de grands pots, plus longs que lar-
865, bien drainés et remplis d'un riche com-
post. On le conserve, pendant l'hiver, sous
un chassis froid, en le protégeant seulement
contre la gelée; ou mieux , pour le préser-
ver de toute humidité (qui lui est mortelle)
sur une tablette dans la serre froide,ou dans
l'orangerie), où on le laisse sans eau. Au
défaut de chassis et de serre, on peut méme
le placer dans un appartement, devant une
fenétre ou sur des meubles, et l'y laisser
également sans eau.
Dés le mois de février, les bulbes
se mettent en mouvement; on les dé-
barrasse alors de leur vieille terre, et on
les plante dans un riche compost formé ,
comme on sait, de terre franche, de terre
de bruyère, de terreau de fumier et de
feuilles bien consommé ; le tout mélangé
Par parties égales, auxquelles il n’est pas
Inutile d'ajouter au printemps un peu
d'engrais mélé à l'eau , quand les pousses
ont environ
6 pouces de hauteur; on les |
(S. F.)
mouille légèrement, et dès-lors on devra
leur donner de Pair aussi fréquemment que
la température le permettra. Au commen-
cement de juin, on peut les sortir en plein
air, pour en durcir les tiges; et les rentrer
au moment de la floraison, dans une bonne
serre tempérée, où ils accompliront toute
leur évolution florale et pourront murir
leurs graines, avant l'arrivée de l'hiver. On
devra, dans ce but, si l'automne était trop
humide ou trop froid, les placer pour quel-
que temps en serre chaude.
La multiplication en est facile, et par les
bulbilles que produisent ses tiges, et par
ses graines , et par la séparation des jeunes
bulbes; enfin par le bouturage méme des
écailles de ceux-ci , qu'on plante par la base
dans de petites terrines, sous chassis froids.
Quelques praticiens, dans le but d'en faire
plus promptement grossir les bulbilles cau-
linaires, en couchent sur le sol les tiges,
avant la fanaison totale, les couvrent de 4 ou
5 cent. de terre, qu'ils tiennent légèrement
humide. J dois p ttred nan
der la fécondation artificielle pour en obtenir
les graines avec plus de certitude ; car sans
cela bien souvent elles resteraient stériles.
On a cherché fréquemment à féconder
le L. speciosum avec d'autres espéces de
lis, et notamment avec le tigrinum, le su-
perbum, ete., qui fleurissent à la méme é
que; mais jusqu'ici ces mariages adultérins
ont complètement échoué.
L. VH.
276-277"
-€983-
MISCELLANÉES.
+ 62. NOTICE SUR LA WEIGELIA ROSEA Lin. (1).
(CAPRIFOLIACEA).
Les documents qui suivent, saldi de la
notice méme publiée par M. e dans
le Journal of the horticultural Society of
nee: complèteront, en Te que baat
e qu s avons écrit no êm
histoire. de cette belle et nement
plante.
Le premier individu que vit M. Fortune,
se trouva être dans le jardin d’un mandarin
de l'ile de Chusan. L’arbrisseau était e
moment chargé (ceci à la ignia de ses belles
fleurs Posen rose brillan
ts des dale foliaires et du
a-
Gr otto), a
dont il était le principal ornement. Tous les
officiers, en cantonnement à Tinghaï, qui
visitèrent ce jardin, admirérent la plante
en question, qui, d'un autre côté, était
aussi la plante favorite du vieux proprié-
€ à qui appartenait la résidence. Elle
est, en effet, une des plus belles plantes du
eta de la Chine, et le zélé voyageur n’eut
pas de cesse qu'il en em envoyé des indi-
vidus vivants en Euro
Comme tous les jardins des mandarins
du nord de la Chine sont exigus et ne peu-
vent contenir qu’un petit nombre de plan-
tes, celles-ci sont toujours choisies serupu-
leusement Lai les plus belles. On peut,
effet, en juger suffisamment par les
diverses. o _VAzalées, de Roses A d
i ete., dont
avons déjà entretenu nos lecteurs; sita.
seaux qui tous rendent es jardins extré-
mement agréables, stat —€— le prin-
temps et les premiers mois de P'é
La Weigelia rosea est inconnue qe les
HE
p
provinces méridionales de la Chine; et cette
circonstance ait présumer qu'elle sera rus-
tique, ou à peu prés dans nos cultures. Dans
le cas contraire, ce sera pour nos serres
froides l'un de leurs principaux orne-
ments, et elle y rivalisera avec les Azalées
et les Came Ilias.
Comme M. Fortune ne l'a jamais ren-
soirée) à | l'état sauvage sur les collines des
environs de Chusan, il suppose qu'elle a été
introduite du Japon en Chine. Dans la con-
trée où il la remarqua, le thermomètre
argas souvent plusieurs dégrés sous zéro
(Faur.) et elle est couverte de neige, sans
paraitre en souffrir. Son port ressemble
assez bien à celui de notre seringat; elle
perd ses feuilles en hiver et fleurit en avril
et en mai. On peut la multiplier avec la
rande facilité de boutures, coupées
pendant le Aaea et l'été, et elle ne sé
> sur le choix du
lui faire produire t
ornemental dont die. est susceptible (1).
Cu. L.
que soulevait
Quant à la question apis’ 7
se mibi M. Lindle n de la notice
dont nous dp nons ci-dessns l'extrait, la juge ainsi:
« Une occasion favorable m’a -— a La ede sE
parer des pre ntillons frais de Weig de por
villa. Le résultat de cette a ic me soo E
Tous deuk sont remarquables parmi les T
r leur ovaire uniloculaire, divisé en quatre i
loges d'une pair re de doubles s ee quan pn
pas à leur axe (v. fig. 2), on li
une remarquable
dan s le Wei-
der
E
c
E
—
d ALS Hs
y SE å
corolle est irréguliére et gibbe e d'un © ;
ba n =. e MM que e chez E "eigen me »
uliere , gaux à 1 cei )
(nobis PR est ci sub judice s Miri
A
(1) Voir ci-dessus, T. IT. Pl. IX. Mars 1847. la figure et la description de cette plante (Consulter auss
latine en tête de Particle).
i la dissertation
L
"sy ) y
Vibuinum plicatum [une
t
10e LIV.
PLS Vi,
OCT. 1847.
VIBURNUM PLICATUM.
VIORNE A FEUILLES PLISSEES.
Érvw. V. ci-dessus, T. III. Sept. 1847. Pl. I-II.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
MARGE: eet V. foliis e basi rotundata
vatis v. puse ere gr a argute
Das i venoso-co et plicatis superne
glabris subtus tolmentasis, RS radiantibus, in
Caprifoliaceæ — Pentandria-Monogynia.
planta culta omnibus ee A gr et in cymam
globosam congestis. Linni.
V. plicatum Tuone. in de Tra
et Zucc. Fl. Jap. I.
1847).
ans IL. 322. Sims.
81. f. 38. Lpr. Bot. Reg. t. 51.
Encore une des conquétes horticoles de
M. Fortune dans le nord de la Chine, et
une agréable addition pour l'ornement des
bosquets de nos jardins! Ce zélé collecteur
rapporte que les riches de ce pays font
grand cas de cet arbrisseau , et le cultivent à
l'envi dans leurs jardins, où il atteint 8 ou
10 pieds de hauteur. Il y fleurit en abon-
dance et, porte des capitules floraux , d'une
blancheur de neige, dont le volume et la
forme rappélent ceux de notre Boule-de-
neige (Viburnum Opulus), dont il est fort
voisin.
On en doit la connaissance primitive à
Thunberg, qui le découvrit au Japon.
M. Siebold, qui Py trouva également, dit
que c'est l'une des plus belles plantes qu'on
y eultive. Là , les habitants du pays lui don-
nent le nom di Satsuma Temari, qui in-
dique sa patrie réelle, le Satsuma, province
la plus méridionale du Kiu-Siu (Kiusia),
par le 51 dégré de latitude nord (méridien
de Greenwich), où il semble avoir été im-
porté de la Chine. Toutefois, si la plante
dont parle M. Siebold, est bien la méme,
elle ne s'y éléve, dit-il, qu'à 4 ou 6 pieds de
hauteur.
Une description botanique de cette plante
serait ici à peu prés inutile. On n'en connait
d'ailleurs que l'individu à fleurs stériles,
qui se distingue facilement à ses grandes
feuilles arrondies, cuspidées au sommet,
bordées de dents aigués, relevées de cótes
élevées et formées par l'enfoncement de ner-
vures presque paralléles, glabres en-dessus
et tomenteuses en-dessous. Les fleurs, d'un
blane de neige, lors de l'épanouissement,
forment de grosses boules, de la forme et
du volume de celles de nos Boules-de-
neige.
Ce bel arbrisseau sera bientót dans tous
les jardins.
Cn. L.
CULTURE.
Comme le Viburnum macrocephalum ,
“omme notre Boule-de-neige même, cet
arbrisseau ma rien à craindre des frimas
du nord, et est indifférent sur la qualité
u terrain , pourvu que celui-ci ne soit pas
Tom. m.
(PL. T.)
humide. On le multipliera facilement de
boutures faites à froid, et par l'éclat des
jeunes rejetons de la base.
L. VH.
27
278b
+2
MISCELLANÉES.
+ 63. HELIANTHUS ORGYALIS DC. (1).
H. angustifolius L. non Mica. Coreopsis Mir.
(ASTERACER).
n nom spé
sans y toucher; et sa grandeur moyenne
est de 6 à 8 pieds. Ses tiges sont assez
gréles, mais dressées, fermes, à rameaux
mais très courts, florifères, et
gues de 10 à 12 pouces, sessiles , arquées-
retombantes, d'un vert sombre. Les fleurs
(capitules) sont petites, mais nombreuses,
cost
réunies en corymbes 5-7-flores, à disque
d'un pourpre noir à rayons d'un jaune vif.
Rien n'égale l'éléganee de ces longues
feuilles, serrées, retombant tout autour des
tiges, et sur le vert sombre desquelles tran-
chent le vif coloris des fleurs. On a peine
à comprendre que cette espéce ne soit pas
plus répandue dans les jardins, où elle est à
peine connue, bien que la date de son in-
troduction remont moins au temps de
Miller. Elle croît naturellement dans l'Amé-
iq nord, patrie des grandes espéces
d' Helianthus, et où elle a été observée prin-
cipalement dans la Virginie et l'Arkansas.
Cn. L.
+ 64. VINCA MAJOR L. var. FOLIIS AUREO-RETICULATIS.
(APOCINACER.)
L'établissement Van Houtte vient d'acqué-
rir une variété de la grande Pervenche de
nos forêts (Vinca major L.) à feuilles pana-
chées de jaune. Les Anglais la proclament
comme la rivale sous ce rapport de l’Anæc-
tochilus setaceus; mais la comparaison est
inexacte en ce sens, que si la variété en
question n'a pas les reflets veloutés des feuil-
les de cette plante, en revanche toutes ses
veines, toutes ses veinules sont d'un jaune
tellement éclatant (ceci est à la lettre!),
qu'on dirait d'un fin réseau d'or posé sur
une feuille d’un vert sombre, C’est, on peut
le dire sans craindre d'être taxé d’exagéra-
tion, la plus belle plante panachée acciden-
tellement qu'on puisse voir. Nous laissons
effet qu'elle produira
] toute
l'année de ses nombreux réseaux d'or et de
par excés de vigueur, sans dout
sol trop riche, cette magnifique panachure ,
s'altére en partie ou disparait S s
quelques branches, tandis qu'elle persis?
sur les autres.
Cu. L.
ALII
(1) H. (** Perennes, disco-atropurpureo. — Dis
linearibus planis subdenticulatis vix subscabridis
tato. DC. Prodr
comela Ravin. Neogen. 1825. 3.) Caule elato levi, foliis z
: SI l-nerviis, capitulis 5-7-eorymbosis longe pedunculatis , inv
linearibus acuminatis éiliolatis , receptatuli paleis linéaribus subeunéatis integris apice subeiliatis, achænio gla
alternis sessilibus
olueri squ :
bro 2-3-4-9
3-4-aris-
Jlbuuala
10e LIV.
PE VIL
OCT. 1847.
CAMELLIA (saponica) MINIATA,
CAMELLIA À fleurs vermillon.
Erm V. ci-dessus, T. II. Juin 1846. PI IL.
Ternstræmiaceæ $ Camelliese. — Monadelphia-Polyandria.
CHARACT. GENER. — V. ibiden
CHARACT. SPECIEI: Typi communis, C. Japo-
nice varietas ex varietatibus in horto anglico enata.
Camellia miniata H, Low. in Catal.
Ce qui soutient la popularité du Camellia
parmi les amateurs, c'est surtout l'époque à
la fois tardive et précoce à laquelle il fleurit,
qui est encore l'hiver et n'est pas tout à fait
le printemps. A cet avantage incontestable,
joignez le volume, l'éclatant coloris de ses
fleurs, et son immense vogue sera justifiée.
La variété, figurée ci-contre, vient s'ajou-
ler au nombre des plus remarquables de ce
beau genre, par la parfaite régularité et le
double coloris de ses fleurs. Elle a été ga-
gnée en Angleterre (et sera mise dans le
commerce, par M= Hugh, Low et C»,
de Clapton), de graines recueillies sur un
C. myrtifolia, fécondé , dit-on, par un Ca-
mellia anglais, le Lady Hume's Blush. Une
particularité remarquable dans l'histoire de
cette plante, c’est que, dit M. Paxton, le
C. myrtifolia, sa mère, produisait des fleurs
mal conformées depuis quelques années, et
que le père, placé tout auprès d'elle, le
C. Lady Hume’s Blush, était faible, mala-
dif, et ne produisait que des fleurs très
imparfaites et très irrégulières.
Quoi qu’il en soit, le nouveau Camellia,
tout en ressemblant à sa mère, lorsque les
fleurs de celles-ci sont dans leur état nor-
mal, est encore assez semblable à son père,
lorsqu'il est parfaitement épanoui. Son bou-
quet central est en effet, d’un blanc reflété
de rose pendant la première partie de la sai-
son, et le reste de la fleur est du plus beau
cramoisi ; tandis que plus tard au printemps
les 5 ou quatre premiers rangs de chacune
d’elles deviennent d'un blanc rosé, et le cen-
tre cramoisi; et même, nombre de ses fleurs
ont leurs pétales disposés en séries hexa-
gonales , comme dans le dernier.
C’est, sous le rapport de la constance, du
coloris et de la perfection des fleurs, de
leur facile épanouissement, l'un des meil-
leurs Camellias connus. 1l fleurit abondam-
ment; le port en est régulier, le feuillage
moyen et d'un vert foncé. Il sera bientôt
dans toutes les collections.
Ce. E
CULTURE.
(S. F.)
Le lecteur trouvera à l'occasion du Camellia Grande Duchesse d'Etrurie (T. M.
Juin 4846. PI. III) un article général sur la culture des Camellias.
L. VH.
279
-€863—
MISCELLANÉES.
+ 65. PITTOSPORUM GLABRATUM Lixpr. (4).
(errrosroracex).
Si les Pittosporum jusqu'ici introduits
dans nos serres, ne brillent pas par le vo
lume et le brillant coloris de leurs Mure,
du moins le nombre de ces fleurs , leur du-
rée et la suave odeur qu elles exhalent com:
pensent à un haut dégré cet inconvénient
et les font rechercher, avec raison, des
amateur rs,
L'espèce que nous annoncons possède émi-
nemment toutes les ue que nous ve-
nons de louer. Elle a été découverte, par
M. Fortune, sur le ona des montagnes
de Hong-Kong, où elle forme un arbris-
seau inno ribein de bonne heure au
printemps.
es feuillage est persistant, convexe ,
,
subverruqueux, d'un vert foncé, aussi lui-
sant que sil était verni, un peu glauque
étant de serre pode; m
apparence, il y a
pourra pee nos hivers à
long d'un mur. Elle ferait merveille dans
un conservatore, cultivée en terre de
bru
Cu. L.
+ 66. FRAISIER BEE HIVE (RUCHE D'ABEILLES) D'ABERDEEN.
Tout en occupant ses lecteurs de Di
ornementales, et de tout c ce qui y a rapport,
la FLorE prétend bien aussi ne point passer
sous silence les fruits nouveaux dont la
bonté lui sera démontrée : FLore ne doit-
elle pas être escortée de sa sœur Pomone?
Un nouveau fraisier, le Bee hive, d'Aber-
ca vient d’être tout récemment obtenu
n Angleterre, qui surpasse, dit-on, par
e e ies de son produit, tous ceux con-
nus, rapportant autant à lui seul que vingt
autres. Chaque pied développe 50 à 120
bouquets de fruits, dont la réunion en téte
imite une ruche d'abeil Iles, et murissant
tant Fens emble, qu'on peut cueillir
des bouquets de 12 à 30 fraises mures à la
gu gek e n deux est dee et mesure
; ils mr d'un
interne est la m
prétent á faire pa dies conserves.
(Réo.)
(1) P. foliis subverticillatis obovatis convexis acutis nitidissimis quasi vernice obductis integerrimis subtus glaucis ,
rn.
uciflora, sepalis ovatis acutis ciliatis, corolla cylindraeza angusta pluries brevioribus. Linn. jour
terminali sessili pau
Soc. 1. 23.
umbella
of Hort.
bec
=
=
=
a
pul
t
‘Meusci
Dionea
|
|
10¢ LIV.
PL. VIII.
OCT. 1847.
280.
DIONAA MUSCIPULA,
DIONÉE GOBE-MOUCHE.
Erm, rawy, Dione, Dionea, Dioné, nymphe de l'Océan; fut la mère de Vénus, dite aussi Dionée (1).
Droseraceæ. — Decandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. Calyx quinquepartitus
æqualis. Corollæ petala 5 he gs ‘ee oblongo-ob-
cordata patentia demum inv mina l0-
hypogyna bag indt pre solitarie, pera o
gem oppos ita; filame al
form ibus die is extrorsis bilocular ibus i imm
bilibus, loculis Liste longi tudinaliter dibiscintibus.
varium sessile unilocu
i ubglobosa pluri
basilari subglobosa plurima anat us sim-
plex crassiusculus, stigmatibus briatis arcte
conniventibus. Ca la membranacea unilocularis
rregulariter rupta, placenta basilari subglobosa ;
en luri lacente se 1e ide
pyriform yo in ba
rmia, testa crustacea nitida. Em
albuminis farinacei semiimme
nimus conicus, radicula umbilicum attingente.
Herba b Dik ricana perennis glaberrima ,
foliis omnibus radicalibus rosulato-patentibus , pe-
tiolo dilatato spathula to-obcordato penninero
lamina mg Me suborbiculata pts
nervi vernatione complicata
plici apice corymboso multifloro , floribus majuscu-
lis albis.
Dionea Ellis in wd Act. upsal. 1. 98. L. Mant. 151.
d Ilust. vat t. 362. Bot. Mag. t
785. DC. Prodr. de <a în . Ie. exot. t. 340. St Hi. in Mém.
Mus. XI. 61. Mriss. Gen. PI. 22. (19) Torr. et A. Gray. Fl:
of N. Am. I. 147.
Esouicu. Gen. Pl. 5037.
CHARACT. SPECIEL : Unica speciei, sunt supra
infraque expressi
Dionea dein Friis l. c. t. 8. et omn. Auct.
La a grande et pe Ebert de Tirritabi-
mots, d'irritabilité, d'exeitabilité, de sensi-
lité ¿oétal
végétale,
a occupé les esprits les plus éminents en bo-
tanique, sans avoir été encore complètement
et rationnellement résolue. C’est qu’en effet
čest une des choses le plus digne d'occuper
le philosophe avide d’arracher à la nature
jalouse ses secrets les plus cachés. En sera-
til de cette chose, comme de tant d’autres,
plus importantes encore, pour la pénétra-
tion desquelles cette ars Nature nous
dit par la bouche d'Horace :
Arcanum neque tu scrutaberis ullius unquam!
Un article de l'espèce de celui-ci ne sau-
rait nous permettre d'effleurer méme un
sujet si ardu. Nous n’examinerons pas
davantage à quel dégré ces trois grands
ilité, p tre synonymes. Nous
nous contenterons de constater que chez
les plantes, le mouvement non seulement est
automatique, c'est-à-dire, exécuté sponta-
nément et sans excitation externe (Desmo-
dium gyrans); mais encore latent, et se ré-
vélant seulement par le contact d’objets
extérieurs (Mimose plures). Or, nier une
sorte de sensibilité dans les végétaux, c'est
nier ces divers mouvements.
Chez la plante qui nous occupe, l'irrita-
bilité ou l'excitabilité, comme l'on voudra,
existe à un haut degré. Ainsi, le lobe qui
termine la feuille se compose de deux par-
ties hémisphériques, réunies au centre par
une forte nervure carénée-aigué en dehors,
couvertes en dedans de glandules légérement
che,
Mt; cette explication n'est guère plausible.
(1) Quelques auteurs disent que ce nom a été donné à la plante dont il s'agit, parce qu'elle saisit les insectes qui l'appro-
280p
saillantes et souvent terminées par un poil
blanc (1). Il est en outre bordé de longs et
robustes cils aculéiformes , très régulière-
ment disposés, dont la base fait corps avec
le parenchyme même des lobules, et qui s’en-
trecroisent très-étroitement lors de la fer-
meture de ces derniers, La liqueur sucrée
que sécrètent les glandes indiquées attirent
des insectes, qui se trouvent tout-à-coup
prisonniers par le rapprochement rapide,
instantané, hermétique, qu’exécutent les
deux lobules, dont l’excitabilité est tout-à-
coup mise en jeu par cette cause étrangère ,
et subsistera aussi long-temps que cette
dernière continuera d’agir. En effet, aussi-
tôt que l'insecte cesse de s'agiter , les lobes
se r’ouvrent et reprennent leur position ho-
rizontale accoutumée; mais il arrive fré-
quemment que cette réouverture n’a lieu
qu'après la mort de l'insecte, qui a vaine-
ment usé ses efforts pour recouvrer sa li-
berté; car plus il s’agitait, plus il resserrait
les liens qui le retenaient captif.
C'est done, comme on le voit, une plante
hautement intéressante que cette espéce, la
CAR SERI Sn LE
1) Ce sont ces poils qui ont fait dire à quelques
auteurs que ce lobe est couvert d’épines, et
le rappro i
-€9883—-
seule du genre. Ajoutons qu'outre le phé-
noméne d'irritabilité qu'elle présente, elle
offre aux amateurs un port singulier , une
petite stature, de grandes et belles fleurs
blanches, dont l'attrait seul lui assignerait
une place dans nos collections.
Elle est originaire de l'Amérique du nord,
et croit dans les endroits humides et maré-
cageux de la Caroline, où elle est assez rare.
Ses feuilles sont toutes radicales, étalées
sur le sol en rosace. Elles sont sessiles,
ou, si l'on veut, à pétiole bordé de chaque
cóté d'un large limbe oblong, atténué à la
base, échancré au sommet, où la nervure
médiane un instant isolée, se borde de nou-
veau de deux lobes hémisphériques, échan-
erés-tronqués aux deux extrémités (v. ci-
dessus). Ces feuilles sont un peu charnues;
la partie (ou lobe) inférieure en est légère-
ment ondulée-crénelée, Du centre de ces
feuilles s'éléve une hampe nue, haute d'en-
viron 6 ou 8 pouces, et terminée par un
corymbe 5-7-flore. Chaque pédicelle est
bractéolé, uniflore. Les segments calyci-
naux sont oblongs-linéaires , aigus. Les pé-
tales ovales-oblongs, obtus, concaves, bien
étalés et marqués de 5-7 stries longitudi-
nales. Les étamines sont subulées, tres-
courtes, La capsule est subglobuleuse.
Cu. L.
CULTURE.
La culture et la conservation de cette
plante ne sont point précisément difficiles ,
comme on l'a dit; mais elles exigent quel-
ques précautions indispensables, à l'aide
desquelles elle prospérera et fleurira abon-
damment chez nous. On la plantera tout
d'abord dans une terre tourbeuse, entre-
mélée de mousses vivantes, autant que
possible; le fond du vase, bien que drainé,
sera placé dans une soucoupe, à demi rem-
plie d'une eau entretenue toujours pure et
limpide. On couvrira le tout d'une cloche 16-
gérement exhaussée d'un côté, pour laisser
pénétrer l'air librement, Il faudra observer
(CH. F.)
attentivement ces prescriptions pendant
toute l'année. ge
En été, on conservera l'appareil ainsi
disposé, dans un endroit du jardin, à"
nord, où l'air et la lumière puissent facile-
ment circuler. En hiver, on le rentrera
sous chassis, ou en serre tempérée , en l'om-
brageant légérement contre les rayons du
soleil. A l'aide de ces soins, la plante donne
quelquefois de bonnes graines, qu! permet-
tent de la multiplier. On en sépare encore»
dans ee but, les rejetons qu'elle développe
assez souvent de sa base, et qu'on traite
i aites.
aussitôt comme plantes fi ivi
g~ 7 s
Oropæolum opectootunt— Endl & Poepp
t Le
10e LIV.
TROPÆOLUM | SPECIOSUM.
CAPUCINE ÉLÉGANTE.
Érvw. V. ci-dessus, T. II. Janvier 1846. Pl. III.
Tropæolaceæ. — Octandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
ECIEI : T. volubile , foliis subpelta-
foliolis o blon ngo-obovatis obtusis
revi-petiolatis, s, subtus caule stipulisque 3-6-partitis
pilosiusculis ; ‘peli ilis folio triplo longioribus ; e
talis cordatis bilobis stipitatis calycem longe ca
ratum superantibus, superioribus nr minoribus
obcordatis cuneato-attenuatis. Hoox. ad viv.
Tropeolum speciosum Exbrica. et Porre. Gen. et
Sp. Pl Chil. et Per. I. 22. t. 35. Varr. Rep. I. 466.
Hoox. Bot. Mag E 432
On ne connaissait de cette charmante es-
. espéce que la description et la figure qu'en
ont données les auteurs de la Flore du Chili
et du Pérou (V . supra, l. c.), jusqu'à ce qu'elle
eüt été importée vivante par l'un des plus
zélés et des plus intrépides voyageurs-bota-
nistes connus, M. Lobb , qui la trouva dans
l'ile de Chiloé. Ce parallèle si avancé fait
espérer que, non-seulement, elle pourra
être cultivée à l'air libre en été, dans nos
jardins; mais méme peut-être, selon M. Hoo-
ker, qu'elle y bravera les intempéries de
nos hivers (en Angleterre!). Poeppig l'avait
découverte dans les forêts vierges du Chili
méridional, dans la vallée de Quillay-Leuvu,
(sic!) près Plaines. dans les basses Andes.
Par la délicatesse de ses tiges et de son feuil-
lage, l'ampleur et le vif coloris de ses fleurs,
elle peut être comparée sans désavantage à
ce que le eee -— elle appartient, nous
offre de plus
M. Hooker la décrit ainsi : « Tige grêle
herbacée ; grimpante, ramifiée, longue de
plusieurs pieds. Feuilles alternes, sub-
peltées, portées par de courts pétioles
flexueux, et fendues jusqu’à la base en 6 fo-
lioles obovées-oblongues , trés obtuses, ver-
tes, dont les plus jeunes teintes de rouge.
Stipules petites , divisées , comme les feuilles
en 5-6 segments étroits, presque linéaires.
Pédoncules uniflores , axillaires, solitaires ,
flexueux, presque Stellan rouges, 2
ou 5 fois aussi longs que les pétioles et les
feuilles. Calyce formé de 5 segments pro-
fonds, ovés- -acuminés, dont les 3 supérieurs
prolongés en arriére en un long et gros
éperon atténué, courbé. Pétales 5, plus
longs que les segments calycinaux; les 2
supérieurs petits, obcordés-cunéiformes,
atténués; les 5 inférieurs plus de deux fois
aussi grands, cordés, bilobés, se terminant
à la base en un long ct grêle onglet; tous
richement peints de vermillon, passant au
jaunátre à l'onglet. Etamines 8.... »
Ca. L.
Explication des Figures.
Fig. 1. Une fleur dont on a retranché les pétales (fig. gross.).
CULTURE.
Le lecteur trouvera, en consultant les
notices des Tropæolum déjà décrits dans ce
recueil, tous les renseignements qui con-
cernent leur culture. Il agira prudem-
ment en traitant l'espèce nouvelle comme
0
(S. T.)
plante de serre froide; car jusqu’ici , malgré
la latitude avancée sous laquelle croissent
1 11 t Onsénéres.anenn
e ?
n dall
u Ly
| n’a supporté nos hivers á Pair libre.
L. NH;
MISCELLANÉES.
+ 67. CULTURE ET MULTIPLICATION DE L'ANÉMONE DU JAPON.
(ANEMONE JAPONICA) (1).
(Extrait d’une notice de M. George Gordon, Jardinier en chef
du département des Pla
ntes Ornémentalés du jardin de la
8).
Société Royale d’Horticulture de Londre
Dans les premiers temps de l’introduction
de cette plante, on l'avait regardée comme
D chez nous à la serre froide ; -
is l'expérience a décidé qu'en toutes cir-
constances elle était ee rustique.
C'est en outre l'une des plantes vivaces le
plus dibitabies rale la décoration autom-
nale de nos jardins, ou elle fleurit avec
profusion du milieu d’aoùt à la fin d'oc-
tobre. Elle peut rivaliser avee le Chrysa
théme de la Chine à fleu , par
ses fleurs semi-doubles , d’un rose pourpré,
dont chacune a près de 5 pouces de dia-
mètre, et par sa taille qui atteint 2 pieds,
et plus, de hauteur. Elle se plaît dans pres-
pes aprés l'achévement de la végétation.
n peut aussi la propa ger pe section de
racines, en les traitant ain
Au printemps, avant dé p vieux s
prise ie à icis enlevez-les; otez-e
terre des r cines, en les secouant ou
en eta lavant ; bønder ensuite. ces racines
vermiculiformes en fragments longs d'un
pouce å un pouce et demi. Vousaurez préala-
blement eu soin de préparer des terrines ou
des pots bien drainés que vous aurez remplis
de compost (tel que celui que nous recom-
mandons en général). Placez ces pots ou
terrines sous un chassis, ou il y ait une
chaleur douce et un peu d'humidité; là “Tes
racines se mettront bientôt a végéter, et
dés le commencement de mai, elles seront
bonnes à être plantées séparément; mais
laissez-les encore sous le même chassis, pour
leur permettre de se refaire du dérange-
ment que l'empotage leur fait éprouver.
Aussitót que les jeunes plantes se seront
bien rétablies, vous pouvez les sortir dans
un endroit o ombragé, où elles continueront
de végéter rapidement; et à la fin de juin,
être mises en place, à l'air libre, pour fleu-
rir en automne. On fera attention, soit
qu’on -qu’on les garde en pota soit qu'on
les plante en pleine terre, de ne choisir
que les plus fortes plantes ; et que pou
réussir, il est essentiel de leur donner un
riche sol et beaucoup d'arrosements.
n avait dessein
orangerie ou en conservatoire, pour en
corer ces serres en d e , on les uis
. rait de la maniére su
À la fin
de juin kie vos plus fortes
plantes , et plantez les par six, à à égales
; : les
cez les plantes à à mi-ombre; gouvernez
ers
| comme des chrysanthémes, et enfin , ve
(1) Voyez ei-dessus (T. II, févr. 1846. Pl. 1), l'histoire, la figure et la description de cette plante
lanémone du Japon,
chaque année comme un chrysanthéme.
Destinés au parterre , les vieux pieds se-
ront éclatés vers la fin de e mars, en touffes
trois ans; sans quoi les touffes ne dire atem
peraient plus que des tiges faibles, dont les
fleurs seraient petites et peu abon dantes.
r yen o
telles variétés. Pourquoi ne tenterait-on
pas de la croiser avec Anemone vitifolia,
aux pe feuilles et aux fleurs blanches; ou
mata
een et ainsi de bell es hy-
brides
ce but, toutes les plantes en per
tion Meri étre cultivées en po
281*
ménagées = sorte à les faire fleurir en
méme tem PA. Japonica, i.
à-dire vers A mi-aoüt. Celle-ci murit se
graines vers le commencement de de
vembre.
n récoltant ces graines wed elles sont
múres, il faut avoir e les cueillir
que parfaitement séches, et de les garder
dans un endroit à l'abri de toute humidité,
jusqu'en mars suivant: époque à laquelle on
les semera en pots 0
sous un chassis froid. Les jeunes plantes de
graines ne fleurissent généralement que la
seconde année. On les traitera ensuite
oo les Mog aging mais on ne les
laissera jamai n hiver, car le
D: Siebold, dit de e A plantes, dans sa Flora
tagnes. » Elles sont très sensible à la sè-
cheresse.
Rép.
+ 68. CAISSES A LA WARD.
M. Ward , dans Pune des séances de la Bri-
,
méthode d'élever des plantes dans des cais-
ses closes et vitrées. Il déclare qu'il a ob-
tenu ainsi les plus heureux succés en trans-
portant en Europe les plantes des climats
tropicaux, et que, chaque fois qu'elle n'a
pas eu de résultats heureux , l’insuccès doit
en être attribué à l'ignorance ou au défaut
e gra de ceux qui étaient préposés à leur
€. Dans plusieurs cas, les caisses. avaient
P croitre, ou elles n'ont rss eu
assez d'eau. Toutefois, et, à moins que
d'être placées autant que possible d dans leur
(1) Toile AA
Tom. m.
sida naturelle, les plantes s'y so
ssi bi ien ouvres que, polie part Le
tages qu re ces sortes de caisses aux
ens peu aisés des grandes villes qui ont le
gout des objets d'histoire sile. Il lut i la
dite séance Tintéressante | lettre d'un artisan
anc ra
caiss es, ilse procura les plus agréables res-
sources de délassement à à ses travaux jour-
mé
e
mais en
luxuriante peuvent y
ue les plantes marines (algues) ont ES vêtre
cultivées dans une eau salée artificielle.
Daubeny, à son tour, cite les résultats
de ses nombreuses _expérien ces sur la crois-
sance des plantes, 4 Oxford, dans des caisses
vitrées et closes. Il a trouvé que dans ces
28
2814
Un membre de la société recommande
l'emploi de ces caisses pour l'importation de
la Victoria regia (v. Fiore, févr. et mars
1847; PI. 200-5).
(Rép.)
CAS, AN Ge AN Mi nei eri, Li
+ 69. VEGETATION ARBORESCENTE DE L'ESPAGNE.
Le capitaine Widdrington , dans la même
séance, donne un aperçu des forêts natu-
relles de la Péninsule ibérique, et des espé-
ces qui les composent dans toute l'étendue
de ce royaume; il traite particulièrement du
chène, du chátaigner, du frène, de Porme,
du pin, et d’autres essences. Les di-
dans lesquelles les productions naturelles se
4 4 aL 4 EZ Le frène,
dont il y existe deux espèces, est décrit spé-
cialement par l’auteur, ainsi que le Noyer,
dont selon lui, les limites respectives sont
plus circonserites qu’on ne le suppose géné-
ralement.
Il s'étend moins sur les pins que sur les
autres genres, ayant déjà dans d’autres
b
z
e
ya
Bes
D
©
un
un
et examinées , et formant la base de sa no-
tice, sont les Pyrénées espagnoles, la Sierra
Morena, la Serrania de Ronda, les Sierra
Nevada et de Guadelupe,
la Galice, etc., les royaumes de Valence et
et d'Aragon, les Sierra de Segura et de
Cuenca, ete.
(Rép.)
10¢ LIV. PL.
COURTE EXCURSION DANS LES MONTAGNES DES ORGUES
ET DANS LES FORETS VIERGES AU BRESIL.
Une forét vierge! sur quelle imagination
lente ou active, riche ou médiocre, ce mot
magique n’exerce-t-il pas son empire, alors
méme qu'on l'entend prononcer pour la
première fois? Une forêt vierge, c’est l’ex-
pression résumée de tout ce que la nature
comporte de grandiose et de majestueux,
d'élégant et de gracieux, de terrible et de
sombre. Ce sont des montagnes immenses,
des rochers abruptes, des cascades, des
torrents, des fleuves, des ruisseaux, des
milliers d'arbres, souvent antédiluviens, de
mille essences diverses, aux troncs énor-
mes, aux cimes gigantesques; des pal-
miers, colonnettes élancées, balançant leur
panache terminal dans les nues; des fou-
gères arborescentes, aux trones palmi-
formes que termine un vaste réseau de
dentelles aériennes végétales , ondulant gra-
cieusement à la moindre brise qui accourt
du large ou qui descend de la montagne ;
des lianes innombrables, serpents végé-
taux, enlaçant étroitement le trone des
arbres, gagnant leur sommet, et de lå re-
tombant en girandoles, en faisceaux, en
bouquets de mille fleurs diverses , aux cou-
leurs éclatantes, aux suaves parfums. Là,
aque tronc d'arbre abrite et nourrit une
république hétéroclite de plantes étrange-
ment différentes entre elles, d'aspect et de
formes, pendant en festons ou en guirlandes,
groupées ou solitaires, qui les bigarrent de
verdure en toute nuance, les couvrent de
fleurs aux factures insolites, aux senteurs
inouies, Là, sous ces voûtes éternelles et
sombres, quelques rares rayons de soleil
Itrant à travers l'épaisse chevelure des
arbres, viennent en filets d'or se jouer trem-
lottants sur le sol, ou détacher vivement
dans la pénombre quifque orchidée, quelque
broméliacée parasite. LA régne ordinaire-
ment un silence profond , qu'interrompent
seulement par intervalles le bruissement du
feuillage agité par le vent, le bruit mono-
tone et lointain d’une cascade. Rarement
dans ces vastes solitudes le bourdonnement
d'un de ces insectes aux élytres métalliques,
vient frapper l'oreille du voyageur hasar-
deux ou égaré; rarement un oiseau, de
ces oiseaux des tropiques, peints de ces eou-
leurs si éclatantes, effleure d'une aile ti-
mide les vertes crêtes de la forêt.
Cependant, d’une course brusque , sac-
cadée , traverse instantanément ces pro-
fondes solitudes quelque tapir aux lour-
des formes; le cri strident, aigu d'une
sorte de cigale vient lettre vos tempes
d'une facon douloureuse; du fond de ces
aques marécageuses s'éléve, comme la
basse-taille stentorienne d'un chantre de
cathédrale, la voix d'une grosse espèce de
grenouille; tandis que d'autres, par leurs
rauques croassements , imitent parfaite-
ment le bruit du maillet d'un tonnelier
cerclant à triples coups ses tonneaux; et
qu'au sein de la clairière voisine, un espèce
d'oiseau vocalise des gammes descendantes
en la mineur. Ailleurs , c'est le forgeron qui
frappe sur l'enclume et le serrurier qui lime:
bruits divers émis par le Ferrador (1). Ici
du sein de ces décombres végétaux, am amassés
par les ans sur le sol, luit l'eeil cuivreux et
fascinateur de quelque énorme serpent repu
et engourdi, qu'éveillent ces interruptions
insolites, Oh! comme il fait froid sous cette
ténébreuse verdure! On a peur; on a peur
de soi-même! C'est qu'en effet, on est si:
petit en face d'une si grande nature! Aussi ,
de toutes parts, quelle grandeur et quelle
majesté.
Tel a été le spectacle auquel j'ai assisté,
(1) Ou Araponga (Casmarynchos nudicollis des
ornithologistes).
282^
et telles ont été mes impressions, quand
pour la première fois j'ai pénétré sous le
couvert d’une de ces foréts vierges, si nom-
breuses sur le sol brésilien, d’une de ces
forêts, où l'homme européen n'a jamais
aru ou n'a encore porté qu'un pas furtif
et timide; et telles elles sont encore aujour- -
d'hui que dix années se sont écoulées depuis
le moment où il me fut donné de parcourir
ces lieux si généreusement doués par le
soleil.
Mais ces foréts ne sont pas toujours aussi
sombres , aussi épaisses, aussi ténébreuses
que je viens de les dépeindre; elles ne sont
pas toujours composées de ces arbres aux
trones énormes et gigantesques, dont les
vastes cimes pressées interceptent presque
toute lumiére au-dessous d’elles, si serrés
entre eux que le passage est souvent infran-
chissable. Plus loin sur des espaces immen-
ses, les arbres sont plus sveltes et plus dis-
tants; la lumière, l'éblouissante lumière des
tropiques se joue entre eux par torrents,
les vivifie de ses feux resplendissants et
multicolores. C'est là qu'on peut admirer à
son aise la luxuriance et la beauté de la
végétation des contrées chaudes; là des my-
riades de plantes diverses, arbres, arbris-
seaux, arbustes, palmiers, fougères arbo-
rescentes ou herbacées, végétaux humbles
ou élevés de toute espèce, de toute forme,
croissent péle-méle et se font valoir l’un l’au-
tre; la, comme dans nos forêts du nord, un
arbre ne remplit pas de ses propres enfants
des espaces de terrein tout entier ; tous se
touchent, mais sont divers; leurs trones ne
sont pas nus ou bariolés de quelque humble
mousse , de quelque imperceptible lichen ;
ils sont couverts, et souvent du haut en bas,
de mille plantes diverses aux formes étran-
ges, aux fleurs brillantes, dont les parfums
embaument lair au loin; ce sont des Or-
chidées, des Aroides, des Broméliacées, des
Fougères, des Lycopodes , des Gesnériacées,
des Loranthes, des Pipéracées, des Bégo-
nies, ete., ete.
Dans ces forêts, l'arbre qu'a marqué la
-€963-
faux du temps ou qu'un accident a fait
tomber avant son heure, ne succombe pas,
comme chez nous, sous l'effet d'une pour-
riture vulgaire, Son trone incliné est bien-
tót envahi par une foule de plantes dont les
racines aériennes l'enserrent et le pressent
de toutes parts. Leur enchevétrement
forme autour de lui un épais et solide four-
reau qui, par son réseau cent fois mul-
tiple, oppose un obstacle presque insurmon-
table à une prompte décomposition atmos- .
phérique. Ainsi vétu, l'arbre subsiste encore
bien des années, et semble entier alors qu'à
lintérieur de son vétement d'emprunt, il
n'est plus qu'une poussiére friable que ba-
-layeraient les vents.
La, en un mot, la vie est. multiple, im-
mense , énergique; elle se produit sous les
formes les plus variées, les plus inouies. Une
foule d’oiseaux de toute taille, au plumage de
toutes couleurs , crient, glapissent , sifflent,
roucoulent, hurlent, chantent méme, qui
tapis sous la feuillée , qui voletant de bran-
ches en branches, qui sautillant sur le sol,
qui poursuivant des myriades d’insectes dont
les ailes et le corselet resplendissent d'or,
d'argent et d'azur, ou des reflets les plus
éclatants du prisme; dont les tons pálissent
le rubis, la topaze et l'émeraude. Tout-á-
coup un bruit sec, celui d'une branche
qwon brise, vous fait lever la téte : ce sont
des Toucans, au riche plumage, qui, per-
chés sur les arbres, brisent de leur énorme
et solide bec des fruits aux dures enve-
loppes.
Pendant ce temps, des hordes de singes,
ces caricatures de la race humaine, à la robe
variée, grimacent, hurlent, piaillent; leur
grincement de dents, imitent le cliquetis ou
le froissement du fer; souvent leurs cris
semblent le bruit du vent, tout-à-coup im-
pétueux, puis se ralentissant peu à peu
Macaros barbados); dautres s'élancent .
d'un arbre à l'autre, à des distances sou"
vent prodigieuses, s'y suspendent par une
main, par la queue méme, en continuant
de grignoter le fruit de leurs rapines; puis
nm,
(L. VH.
(La suite au he No.)
ie
—€263- 2820
tout-à-coup à la moindre alarme en un elin
d'œil disparaissent dans la profondeur des
forêts. Sur les troncs renversés, sur leurs
branches courent avec la rapidité d’une flè-
che les iguanes, rappelant par. leurs for-
mes et leur agilité extrême les lézards
de nos contrées. Là le soir se fait, sans
transition, sans crépuscule, et alors des
milliers de lucioles, de noctiluques, traver-
sent les airs assombris qu'ils sillonnent
comme des météores, pour s'éteindre et se
rallumer encore.
Mais si le calme de ces foréts est grand,
souvent aussi il est perfide; malheur au pied
imprudent qui vient heurter certain tron-
con de branche, étendu de son long sur
le chemin; la branche se redresse, mord
en sifllant; et bientôt un poison mortel par-
court les veines du blessé qui meurt, s’il n’est
immédiatement secouru. Cette prétendue
branche , c’est le Sucurucu, serpent long à
peine d’un mètre. Ici, du sein de ces épaisses
broussailles retentit un bruit semblable à des
grelots ou à des cailloux agités par une peau
tendue (comme fait ce jouet des enfants au
premier âge); prenez garde, c’est le Casca-
vel serpent à sonnette, dont la morsure
est mortelle en peu d’heures. Ce sont encore
la Cobra de duas cabecas (serpent à deux
têtes), la Cobra fria (serpent froid), le Jara-
racassu, etc, ; espèces funestes à l’homme.
Ailleurs, aux bords des eaux, grimpé sur
un arbre dont il enlace les rameaux pen-
chés sur Ponde, ou roulé sur lui-même
en décuple cercle, dont le centre est sa
large tête, une espèce de boa, au corps
énorme, attend patiemment sa proie, qui,
confiante dans le calme de la forêt , viendra
se désaltérer, La victime, bientôt envelop-
pée des longs et flexibles replis du serpent,
Pressée, écrasée, ne sera bientôt plus qu'une
Masse inerte qu'engloutira lentement le
Vaste gosier dilatable de son perfide ennemi.
Et si le hasard vous amène dans ces lieux,
Yous pouvez entendre de loin le eraque-
Ment des os brisés sous les efforts du puis-
“ant reptile, Dans ce fleuve, aux eaux tran-
Tom. m.
quilles et profondes , aux rives bordées de
grands arbres, dont les branches s'étendent
en ares pittoresques au-dessus d'elles, d'où
s'élève une foule de plantes aquatiques,
aux élégantes fleurs (des Caladium, des
Pontederia, des Heliconia , etc.), veille le
hideux Jacaré (caiman) á la longue gueule,
aux dents acérées, á la peau sur laquelle re-
bondit la balle; il guette, tapi sous les
hautes herbes, le cerf, le tapir, agouti au
moins, qui confiant dans la sérénité de
londe, dans le silence de la forêt, viendra y
étancher sa soif,
Là, je le répète, la vie est multiple, im-
mense, énergique; elle se produit sous les
formes les plus plus variées, les plus éela-
tantes, les plus inouies. Quelle variété!
quelle animation! tout vit, tout s'agite,
tout brille de vigueur, de santé, de coloris;
la, enfin, la nature est toujours vieille et
toujours jeune, toujours mourante et tou-
jours instantanément renaissante d'elle-
même. Là, l’homme seul est petit, chétif;
aussi, sous l'influence de si grandes choses,
en présence d'une nature si majestueuse ,
se prosterne-t-il humilié sur le sol pour
rendre des aetions de graces au créateur
de tant de merveilles.
Mais je me laisse emporter par mon en-
thousiasme et déborder par mes souvenirs,
oubliant que ceux de mes lecteurs, qui
n'ont pu étre témoins de toutes ces choses,
doivent rester impassibles en me lisant et
wouver fort long mon exorde. Rappelé
tout-à-coup par cette réflexion des champs
fleuris de l'imagination , arraché à ces sou-
venances , palpitantes encore et impérissa-
bles dans mon cœur, je reviens à des faits plus
positifs, qu'accompagnera toujours, malgré
moi, quelque réminiscence de cette grande
nature; et je chercherai en termes courts et
clairs à immiscer ceux qui voudront bien
me lire à la connaissance des merveilles si
justement vantées par tous ceux qui ont eu
le bonheur de les admirer.
La montagne, ou mieux, les montagnes
des Orgues (en portugais serra dos Orgaos)
29
2824
qui, elles seules, renferment toutes les mer-
veilles que Pai tâché d’esquisser, d'une
facon, malheureusement pour moi, bien
au-dessous d’une si noble tâche, sont ainsi
nommées de la forme des pics qui les com-
posent, et qui, superposés les uns aux
autres, en immenses aiguilles, leur don-
nent, vus à une grande distance, quelque
vague ressemblance avee les tuyaux d’un
buffet d'orgues. Elles s'élèvent à environ
vingt lieues de Rio de Janeiro, capitale du
Brésil, et font partie d'une immense chaîne
se rattachant par de nombreuses ramifi-
cations aux montagnes centrales qui traver-
sent du nord au sud ce grand continent.
Leurs crêtes les plus élevées atteignent plus
de 7000 pieds au-dessus du niveau de la
mer, et sont visibles, malgré la distance,
grâce à l'extrême sérénité de l'atmosphère,
de Rio méme, dans l'horizon duquel elles
se confondent avec l'azur du ciel.
Bercé, pour ainsi dire, dès mon enfance,
par les récits que fesaient les voyageurs de
ces admirables montagnes, enthousiasmé
plus tard à la vue des magnifiques végétaux
ue Pon en introduisait sans cesse et qui
captivaient ma jeune admiration, je me
promis bien in petto de visiter à mon tour
ces lieux enchantés et de saisir pour cela
une occasion favorable. Elle se présenta
enfin , et je partis.
Le récit de mon voyage, l'énonciation
des causes qui le déterminèrent, mon séjour
à Rio, etc., toutes ces choses n’offriraient
qu'un médiocre intérêt; aussi les passerai-je
sous silence, pour ne m'occuper que de
décrire succinctement et pour ainsi dire
à vol d’oiseau la partie de ces montagnes,
placée dans le voisinage de la ville et étudiée
principalement sous le rapport de ses pro-
ductions végétales.
Probablement cette notice n'eüt jamais
vu le jour, si la narration de son voyage,
que vient de publier tout récemment
M. Gardner, n'eüt tout-à-coup ravivé mes
souvenirs de la facon la plus énergique.
J'ai parcouru les mémes lieux que lui, et
a
suivi à peu près le même itinéraire. Aussi
ai-je vu à peu près les mêmes choses que
ce voyageur. De là sans doute quelques ré-
miniscences qui m’échapperont de ce qu'il
raconte et de ce qu'il a éprouvé; on me
pardonnera , je l'espère aussi, de me servir
quelquefois de ses propres souvenirs, d'em-
prunter même quelques fragments de son
récit relatifs seulement à la végétation de
ces contrées.
La baie de Rio de Janeiro est peut-être
la plus belle du monde, en même temps
qu'elle en est l'une des plus vastes. Elle a
la forme d’un triangle irrégulier, dont la
pointe se dixige vers le nord, et reçoit une
foule de rivières, qui prennent leur source
dans les montagnes voisines. Une multitude
Wiles et d'ilots, couverts de bois ver-
doyants, en parsèment gaiment Ja surface.
On distingue surtout parmi elles Pilha do
overnador, la plus grande d’entre elles,
Vilha da Paqueta, si pittoresque, Vile Vil-
legagnon et celle das Cobras, qui rappè-
lent tant de souvenirs historiques. Bercé
doucement sur ces vagues si pures, le voya-
geur admire de loin la végétation des col-
lines granitiques qui entourent la baie et la
ceignent des tons vigoureux de leur vigou-
reuse verdure; sur sa tête, l'éclat et la séré-
nité d'un ciel éblouissant de lumière; de
tous cótés Pun des plus beaux panoramas
qu'il soit donné à l'homme d'admirer.
La ville est bátie sur le bord occidental
et prés de l'entrée de la passe (à une demie
lieue environ), Parmi les montagnes qui
l'avoisinent le plus prés, est à gauche
le Corcovado, couvert d'une épaisse foret,
aux teintes les plus riches et que je Vo!"
lus d’abord visiter, pour me faire une
idée de la végétation de ces contrées. >
s'élève à 2,300 pieds au-dessus de la mer;
et de son sommet on embrasse å la fois la
ville et sa vaste baie, qui sont à vos pieds,
et à Phorizon, Pimmensité de Pocéan 5
la chaine des montagnes des Orgues. De-
crire ce spectacle, comme il m'apparut "
un soleil levant, est au-dessus de mon $4
-£993- .
voir. Le point le plus commode pour fran-
chir le Corcovado, est le nord-ouest , et l'on
peut y arriver par là méme à son sommet,
fort commodément à cheval. Les plus grands
arbres qui y croissent sont surtout des Pal-
miers , des Mélastomes, des Bignones , des
Vochysiées, des Casses, des Bauhiniées,
des Lauriers, des Myrtes, des Euphorbia-
cées (Croton), des Fougères en arbres, etc.;
à Pabri desquels croissent une foule d'autres
plantes plus humbles, des Heliconia, des
Dorstenia, des Phrynium , des Justicia,
des Ruellia, des Tournefortia, ete. Dans
les fentes des rochers se montrent des Or-
chidées, des Gesnériacées, etc.; dans les
clairiéres de grandes Graminées. Vers le
sommet, les formes végétales sont plus
humbles; les Croton y abondent, ainsi
qu'une petite espèce de Bambou.
Je voulus également faire une excursion
dans les montagnes de Tijuca. J'escaladai
done la Gavia, connue des marins sous le
nom de Voile de hune, en raison de sa
forme carrée , ou de Nez de lord Hood.
Son sommet est un plateau, situé à 2000
pieds au-dessus de la mer, à laquelle il pré-
sente une face presque perpendiculaire. C'est
la que je vis pour la première fois, dans
tout son luxe floral, la Gloxinia speciosa,
tapissant au loin le sol de ses grandes et
belles fleurs violettes. Dans les broussailles
grimpait une jolie petite Capucine à fleurs
jaunes, que je sus plus tard être le Tropæo-
lum orthoceras. Sur le côté qui fesait face
à la mer, de larges espaces resplendissaient
des grandes et des brillantes fleurs de plu-
sieurs Cattleya, qu'à mon vif dépit je fus
obligé d'admirer de loin, ne pouvant en
approcher sous peine de me précipiter et
de me briser sur les rochers, à plusieurs
centaines de pieds au-dessous de cet endroit.
Combien je regrettai de ne m'étre pas as-
suré de l'aide d'un négre; je me fusse avec
empressement (comme je l'ai fait maintes
fois plus tard) suspendu au-dessus de l'abime
à l'extrémité d'une corde, pour aller cueil-
lir l'objet de ma convoitise. La belle cas-
282*
cade de Tijuea dut aussi recevoir de moi
une courte visite. C'est un large ruisseau,
d'une limpidité cristalline, tombant succes-
sivement de cent pieds de hauteur sur deux
masses de rochers légèrement inelinées, et
formant bientôt au-dessous un assez grand
lac.
Vis-à-vis la Gavia se trouve un autre pic
que je ne pus m’abstenir de visiter égale-
ment, le Pedra-bonita. Je traversai, sans
m'y arrêter, diverses plantations de ca-
féyers, malgré le beau spectacle que présen-
taient ces arbrisseaux , alors en pleines
fleurs, dont la blancheur fesait à distance
l'effet d'une abondante neige étendue sur
le paysage. La route que je suivais était bor-
dée d'orangers sauvages (1), dont l'ombrage
ne m'était pas moins agréable que leurs
fruits, un peu aigres, dont j'étanchais ma
soif. Dans ces belles vallées, un grand ar-
brisseau, haut de vingt pieds environ sur un
tronc de 8 pouces de diamètre (Bæhmeria
arborescens Garpn.), assez semblable à quel-
que grande ortie, était commun le long d'un
ruisseau, bordé aussi de quelques Ingas et
d'une belle Myrtacée (Calyptranthes aro-
matica S'-HiL.), qui pourrait devenir une
succédanée du giroflier.
Bientót au loin, de grands arbres aux
larges tétes, aux branches placées à angles
droits, aux trones dont la blancheur tran-
chait vivement avec les objets environnants,
aux immenses feuilles lobées, dont le re-
vers argenté fesait l'effet d'énormes fleurs
blanches, agitées par le vent, attirérent
vivement mon attention; et je reconnus
bien vite les Cecropia palmata et
La, avait existé une vaste forét primitive,
qui, maintenant défrichée, s’est vue rem-
placée par ces Cecropia, des Solanées arbo-
rescentes, des Croton, des Vernonia, cte.
Sur des trones énormes, encore couchés sur
(1) Cet arbre, Laranja da Terra, des portugais ,
n'est pas indigène au Brésil, comme on sait ;
il y est désormais extrémement commun ipei
spontanément.
282f
le sol, j'admirai une foule d’Orchidées,
d’Aroidées , de Pipéracées, etc. Nombre de
Mélastomacées, de Myrtacées, des Compo-
sées, des Papilionacées, ete., étaient encore
debout. Arrivé enfin au sommet, je pus
admirer à mon aise une véritable forêt de
Vellosia candida, qui, se détachant en noir
sur le bleu de l'horizon, semblaient autant
de squelettes agitant leurs grands bras; sur
leurs branches dénudées et couronnées seu-
lement de feuilles au sommet, croissait un
bel Epidendrum à fleurs roses, et entre eux
des Echites sarmenteuses (1), à grandes
fleurs violettes ou blanches et 4 odeur trés
suave. Je retrouvai encore là, croissant
aux bords des précipices, vers Pest, les
brillants Cattleya, que j'avais admirés au-
paravant sur la Gavia, dans des situations
semblables. Hélas! j'ai appris plus tard que
les vandales colons avaient détruit par le
feu toute cette brillante végétation , et que
toute la belle forêt, qui ceignait, comme d’un
diadéme, le sommet de la montagne, avait
été converti en charbons.
C’est encore ainsi que dans une excursion
rapide, au Jurujuba, de l’autre côté de
la baie, attiré par des masses de . fleurs
du plus beau rose, qui me semblaient
de loin conronner les arbres et les arbris-
seaux, je vis de près que ces millions de
fleurs (le mot n’est pas outré) appartenaient
au splendide Bougainvillea spectabilis. Ail-
leurs, et de la méme facon , c'étaient les
fleurs pareillement innombrables du Bigno-
nia venusta, tombant en longs festons
Jusque sur le sol. Sur les flanes de la mon-
tagne et non loin de sa base, des touffes
énormes de Taquarassu, le plus grand
bambou du Brésil, hautes de 50 à 80 pieds
et plus, décrivent leurs ares majestueux et
pittoresques.
Mais ces montagnes, ces iles, cette baie,
tout cela pour moi n'était qu'une sorte de
préface, de vestibule pour ainsi dire, qui
devait me conduire aux richesses bien au-
(1) Echites atroviolacea, crassinoda , etc
|
|
|
93
trement supérieures des montagnes plus
grandioses, bien plus richement douées, les
montagnes des Orgues ; aussi quelque attrait
que m'offrissent ces lieux, je m'arrachai à
leurs séductions et retournai en hate à Rio.
Avant d'entrer plusavant dans mon sujet,
une courte exposition de la maniére de
s'équiper.et de voyager dans ces contrées,
ne sera pas inutile, d'autant mieux que je
ne sache pas qu'aucun voyageur ait daigné
entrer dans ces détails, futiles peut-étre
sous un certain point de vue, mais cepen-
dant d'une importance extréme pour la vie
et la süreté de celui que la nécessité ou
l'amour de la science conduit dans les foréts.
Pour moi, voici comment je m'y pris :
A Rio, je louai, pour une faible somme,
un négre jeune et fort pour me servir,
et me procurai un chien, de la race des
chiens de berger; voilà quel était mon per-
sonnel animé. Quant aux bagages, ils con-
sistaient en un hamac et une couverture
de cuir, en filets à insectes, en quelques
boites pour les contenir ; voilà pour le cam-
pement et le travail; quant à la nourri-
ture, point d'une haute importance! jem-
portai un rouleau de carne secca, ou viande
séchée, préparée à Buenos Ayres, et ayant
pour l'aspeet quelque ressemblanee avec
de l'amadou épais (17.
Je joignis à cela un excellent fusil à deux
coups, un court et large sabre, une psec
de pistolets, de la poudre , du petit plomb,
des balles en quantité suffisante; une pa.
quantité de cachaca , sorte d’eau-de-vie de
sucre, d’une gout assez peu agréable,
mais dont on fait grande usage dans les
; t
(1) Qu'il me soit permis de faire observer en ues
à ce sujet, qu'il est à désirer qu'on choisisse un tou
4 : E t la dns des nègres, pour
à k |
charrier sae viandes des navires qui les Me
sur le port et de là dans les magasins des marchan ui
Ces viandes, ainsi portées pendant wee set peri
marche , sous l'influence du soleil tropical, sam
sueur qui déc
lisent en se trempant de la : ig
wà destination 0n
épaules des nègres: sueur qd
prend nul soin d'essuyer ou de laver.
Q. Y 7 i
Silium CXAVIVAAUNL Court.
lle LIV.
PLE
NOV. 1847.
283-284.
LILIUM EXIMIUM.
LIS REMARQUABLE.
Erm. V. ci-dessus, T. Jer p. 221.
Liliacee Tulipeæ, — Hexandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. V. ibidem.
sprang
apice
libus; s “pe trilobato minutissime papilloso ;
n gine ; Nos
et Courrix. Mag. d'hor-
tic. 300 (non L eximium ei udis Hoxr.!) quod est
z kopiet As uns.) D. Spar, genre Lis. Mém. Acad.
1847.
" Lilium a Horruz, quorund. non _—
— japonicum Horruz. quorund. non Tav
lugo Y Liukiu Sis.
>!
Ce beau lis parait avoir été ignoré des
auteurs systématiques; M. Kunta l'a omis
dans son Enumeratio Plantarum, et les ca-
talogues de Sweet et de Loudon sont éga-
lement muets à son égard. Comme le Z.
longiflorum , dont il est extrémement voi-
sin, il croit au Japon, et c'est à M. Siebold
bon est redevable de son introduction
dans nos jardins. Il le rapporta en 1830
des iles Liu-Kiu.
Nous avons établi, en traitant ci-dessus
du L. longiflorum, un parallèle pour faire
ressortir les différences qui existent entre
ces deux espéces, que l'on confond aisément
au premier coup d’ceil, comme nous l'avons
dit. Nous décrivons ici sommairement le
L. eximium pour compléter notre œuvre.
Descripr. Bulbe de la grosseur du poing.
Tige (d'un à trois pieds de hauteur) cylindri-
que, très-glabre, dressée, entièr
te. Feuilles rapprochées, éparses, très gla-
bres, luisantes (ainsi que dans les deux espè-
ces), étroitement lancéolées, subacuminées,
érement courbes , épaisses, 5-7 veinées,
d’un vert foncé; x totns des veines 7-8,
costés, serrés (plans et distants, et 5-4 seu-
lement dans le Z. longiflorum). Fleurs très
longues et très amples, blanches, horizon-
es, d’un arôme suave. Tube infundibuli-
t ver-
forme, long de 14 centim. , costé-sillonné par
Tom. m.
la décurrence des nervures médianes des
segments; limbe campaniforme, à segments
profonds (longs de 8 cent. jusqu’a leur point
de connexion en tube), assez minces, on-
dulés, révolutés ; les extérieurs plus étroits,
subcanaliculés, aigus et calleux au sommet
(sic in duabus spec.); les intérieurs larges,
bicostés-sillonnés au milieu, obtus-arrondis
au sommet, où la nervure médiane (in dua-
bus spec.) forme , en dessous , un très court
mucron. Dans le L.longiflorum, les côtes
ou sillons du milieu des segments sont ob-
solétes; ceux de l'intérieur sont également
mucronés ; tous dans les deux espèces sont
finement papilleux au sommet. Filaments
staminaux gréles, i inégaux , peu à peu dila-
tés, plans du sommet à la base, plus larges
(mais semblables à ceux du £. longiflorum)
blanchâtres (verdátres dans le L. longifl.) ;
anthéres courtes, oblongues. Style robuste,
is long que les étamines, verdátre comme
elles et terminé par un stigmate renflé,
trilobé, verdátre, couvert de trés courtes
papilles , et disposé en trois coussinets dis-
tinets du sommet du style (sic in duab.).
Ovaire subtrigone-arrondi, sexcosté (plus
long que celui de l'espéce comparée); ovules
nombreux, bisériés. Capsule....
283-284)
CULTURE.
Cette espèce, dans le nord de l'Europe,
demande l'abri d'un coffre pendant l'hiver,
et l'éloignement de toute humidité. Dés les
premiers jours du printemps, on enléve les
châssis, où on la tient en pot ou en pleine
terre, pour l'exposer à toutes les influences
atmosphériques, qui la fortifient et la font
-£803-
(CH. F.)
fleurir avec plus de vigueur que si on la
conservait alors dans la serre froide cou-
verte. Du reste, terre riche et légére. Mul-
tiplieation de graines, ou mieux par la sépa-
ration des cayeux.
L. VH.
MISCELLANÉES.
+ 70. CULTURE DU POINSETTIA PULCHERRIMA.
a quelque dix ans que cette plante a été in-
troduite du Mexique, sa patrie, dans nos collections,
ou elle n'est pas aussi répandue qu'elle mérite, faute
sans doute de lui appliquer une culture qui lui fasse
pros font Pede nana mes elle cat oe
n
ses longs rameaux sarmenteux. trop s t dépouil
lés de feuilles, ses fleurs étriquées (1) ne prodici
rien moins qu’un agréable aspect. On sait que sa flo-
raison a lieu en hiver ou au qu = au commence-
men ig barakp et
ble tt
si favora-
, vaut
bien la peine de chercher les moyens de lui con-
server son beau feuillage et de lui faire produire
d'une facon luxuriantes ses collerettes florales, d'un
rouge si éblouissant.
Cette plante se plait, pendant l'hiver, en serre
chaude, dans l'endroit le plus sec, le plus chaud et
surtout le mieux exposé à la lumière. Soumise à une
température froide et humide, ses feuilles jaunissent
et tombent. On s'en procure de beaux pieds , en les
(1) On comprend de reste qu'ici j'entends, miissen
ment parlant, par fleurs, la brillante collerette sig actées ids ou
sortent i became fleurs, fort insignifian
sa iine es Euphorbiacées , famille å “laquelle
bio cette plan
(s. CH.)
plantant par trois dans un pot, et en les obligeantà
ne point s'emporter; dans ce but on les rabat de
manière à les faire ramifier latéralement. Alors tenus
très chaudement, bien éclairés, dans un endroit sec,
ils fleuriront de très bonne heure; chaque sommet
de branche produira une collerette de 12 à 15 cent.
au moins de diamètre. Je renouvelle mes pieds tous
les deux ans, au moyen du bouturage. Une plante
plus vieille se ides trop, - par cette raison
demande trop de soins et de temps pour affecter
un aspect agréable à Væil. Aussitôt que les fleurs
sont passées, on rabat les plantes presque contre
terre; on les soumet ensuite à une température éle-
vée et humide, pour les faire végéter et produire
des scions, qu'on bouturera et qu'on préparera pour
la saison prochaine , e que je -— de le décrire.
Les boutures dini t très pro t racines
dans du terreau de feuilles a gs sable blanc,
et les Na faites, dans un compost un peu plus
généreux.
Ainsi ménagée, la Poinsettia pulcherrima, pat
ample feuillage d’un vert velouté, ses amples
prin florales de l'écarlate le plus vif, dédom-
mage bien l'horticulteur des quelques soins qu'il lui
aura appliquées. im
Ile LIV.
PL. HL
NOV. 1847.
285.
CHIRITA WALKERIE,
CHIRITE DE Mme Walker.
Errw. V. T. Ier p.
135.
Gesneriaceæ § Cyrtandreæ-Didymocarpidæ. — Didynamia-Angiospermia.
CHARACT. GENER. V. ibiden
ACT. SPECIEI. Ca : jalasa ramo
ramis teretibus villoso-tomento osis; foliis tocadas
verticillatis petiolatis. ovato-lanceolatis basi. acutis
pubescenti-tomentosis ; pedunculis axillaribus soli-
tariis folio brevioribus 3-4-floris ; lobis fura +
deines Hoox. 1. infra c.
a Walkerie Garon. in Mem. on Didymo-
sine "of Ceylon, p. 26. Hoox. Bot. Mag. t. 4327.
C'est à une Dame, M™ la Générale Wal-
ker, que les botanistes sont redevables de
la connaissance de cette remarquable plante,
qu'elle découvrit en 1850, dans l'ile de
Ceylan ; mais il était réservé à M. Gardner,
habile directeur du jardin botanique de
Péradénia dans le méme ile, de Pintro-
duire en Europe, où il en envoya, en 1845,
des graines, desquelles sortirent, en 1846,
les individus qui servirent de dieci à la
figure ci-contre et à la description qu’en
donne M. Hooker et que nous citons ci-des-
Sous. Le port dressé de cette plante, son
beau feuillage d'un vert gai, ses fleurs
richement colorées, nombreuses et se sue-
cédant longtemps , promettent une aimable
addition à nos plantes de serre chaude.
Hatons-nous d'ajouter qu'elle est en fleurs
pendant presque toute l'année.
«Descripr. Tige suffrutiqueuse, mais suc-
culente , robuste, ramifiée, pubescente,
Surtout sur les jeunes pousses et les ra-
Meaux , lesquels sont herbacés. Feuilles ver-
ticillées-ternées, molles et tomenteuses sur
les deux faces, ovées-lancéolées , acumi-
sées, penninerves, aigués à la base, et
bordées de denticules granduleuses. Pé-
tioles épais, succulents, longs d'un pouce
environ. Pédoncules axillaires, solitaires,
gréles, portant deux ou trois fleurs pen-
chées, plus courtes que les feuilles. Calyce
de moitié aussi long que la corolle, pu-
bescent ou tomenteux, dont le tube presque
cylindrique, à lacinies dressées, linéaires-
subulées, aussi longues que le tube. Corolle
deux fois aussi longue que le calyce, infun-
dibuliforme campanulée; dont le tube pu-
bescent, pâle; le limbe étalé, bilabié,
onduleux, d’un pourpre foncé; la lèvre
supérieure bi, l'inférieure tri-lobée, à lobes
subarrondis ; à Porifice est en bas une ligne
d’un jaune foncé. Étamines 5, dont deux
parfaites, à anthères lobées, cohérentes;
deux autres petites, imparfaites, à an-
thères abortives, velues; la 5° rudimen-
taire. Ovaire linéaire, inséré sur une glande
ou torus, cupuliforme. Style velu, à stigmate
oblique. Jeune fruit étroit, siliqueux,
courbe, long de 4 ou 5 pouces. »
Cn. L.
Explication des Figures.
Calyce et € Fig. 2. Base de la corolle, vue du dedans. Fig. 3. Pistil et cupule
e (Fig. gross
CULTURE.
€
(S. CH.)
Rien de particulier à citer ici pour la | seignements qui lui seront nécessaires pour
culture de cette nouvelle espèce. Aux arti- | l'éléve de celle-ci.
cles Chirita sinensis (T. I°") et zeylanica
L. VH.
(T. II), le lecteur trouvera tous les ren-
MISCELLANEES.
+ 71. GILIA ELONGATA Srevp. (1). (PL. "
(G. elongata Sreun. Nom. Bot. Secu
Bot
ot. Reg. sub
nd. Bentu. in DC. Prodr.
t. 1622. Lmpr. Journ. Hort. Soc. II. 311.
IX. 311. — Jem elongata Bentu. in
ic.)
(POLEMONIACEÆ. )
Intéressante petite plante annuelle, découverte
dans le principe par Douglas dans la Nouvelle-Cali-
eut et retrouvée din tard prés de Monterey par
rtweg, qui en envoya des graines à la Société
d'Horticulture de qu en mai 1847. Elle y fleurit
la méme année en ao
Elle s'éléve à 6 ou 8; pouces, au plus (?) de hau-
teur, est ramifiée et couverte d'un duvet cotonneux.
Les feuilles, cotonneuses également à la base , vertes
ensuite et presque lisses vers le sommet , sont tri-
es; chaque segment en est allongé et filiforme
comme une épine. Chaque rameau se termine par
un fascicule de feuilles plus petites que les cauli-
raté ras dm imus ue capitales; à anthères sail-
rotacée (etc $
La Gilia elongata est trés prohiptement: forifire;
aussi en la semant = diverses pe pu ne
EGE uv JULIA
M. ot dans le Journal of horticultural So-
ciety, la décrit et la figure sous le nom de Hugelia
elongata Benta. ; mais nous devons faire observer que
le nom générique ne peut subsister, puisque M. Ben-
tham lui-méme l'a réunie au genre Gilia R. et E
adoptant en cela l'opinion de Steudel (1. c.). D'ail-
leurs le véritable genre Hugelia appartient à une
tout autre famille. A i
excellent ouvrage, intitulé :
avait lui-méme adopté cette nomenclature; ce n'est
donc ici de sa part qu'une sorte de lapsus calami.
ioides § v: Generis
lie te Enn. Ge d Epa | $ ure
us adoptatum! Hugelia iu Synon.
Didiscus De Apiacez).
Cn. L.
(V. ci-après la figure noire.)
nai a enm
BY v t Collomioides : Ramis e
lineari-subulatis rigidis albo
es gs c rantibus (cor
l. e. Prodr.
-tomentosis ;
ris v
longatis divaricatis v. pymes tomentosis ; ps wks VE dir integ
s lanatis t
+ Seg"
xserto
corymbos ubo bre ae :
pitulis dense
. tubo 4 lin. longo; Peri vix tubo brevior di Lola ia ovula pauca.
he AN
IX Ad. Brong
fofi
e
LLFHITCE CEASA
Co [
me ===
-
11e LIV. Pl.
NOV. 1847.
COLUMNEA CRASSIFOLIA,
COLUMNÉE à feuilles épaisses.
Erm, V. ci-dessus, T. III. Mai 1847. (223).
Gesneriaceæ $ Gesnerieæ-Besleriæ, — Didynamia-Angiospermia.
CHARACT. GENER. V. pas.
ualibus lan
integerrimis c superne diego Prodr
bus, infra oboe pallidis s; floribus aribus
litariis brevissime pedun nculatis riga re til
subæquant > us ; corolla extus villosa , labio superi
truncato-emarginato, UM herbs et m teris
ovatis Mtidinecahs bre
Columnea iion Ap. hes, Hort, Paris. et
. Herb. Gén. Amat, 2 sér. t. V. c. ic. et
in ta Hortic. univ. ia ic. Hoor. Bot. Mag.
t. 4330. cum hac. phr. spec
— Caule suffruticoso carn
tato radica sn: vare pedi petiolatis erectis lineari-
lanceolatis acuminatis ca ubintegerrimis ~~
atroviridibus glabris nitidis subtus flavo- -rufesc
ly "m
glabri lobis lanceolatis acuminatis erectis subinte-
gerrimis ; corollis magnis coccineis hirsutissimis.
Un fait fort regrettable, dans l'intérêt
des progrés de la botanique, et que nous
devons signaler, c'est l'ignorance compléte
des savants anglais à l'égard des détermi-
nations de plantes qui ont lieu sur le con-
tinent et particulièrement en France : faute
par eux de connaitre et de consulter les
Ouvrages dans lesquels ces plantes sont
publiées. Or, nous avons eu déjà maintes
pe occasion de mentionner ces singuliers
C'est à M. Ad. Brongniart que l’on doit
la description premiére de cette plante:
description qu'il rédigea pour 'Herbier gé-
néral de l'Amateur (2° série), et qu'il ac-
compagna de la figure de la plante et d’ana-
lyses que nous reproduisons ci-contre (fig. 3
€ 4). Ce savant botaniste en ignorait
l'histoire et présumait que le Muséum na-
tional d'histoire naturelle (de Paris) l'avait
reçue de Caracas, d'où l'aurait envoyée
M. Linden : bien qu'elle eüt été indiquée
Comme envoyée du Mexique, contrée dans
les herbiers de laquelle il ne l'avait point
jusque là trouvée.
Elle est l'une des plus remarquables Ges-
nériacées , par son port dressé, ses feuilles
étroites et épaisses, ses longues et grandes
fleurs velues, du plus riche écarlate. C'est
à ce dernier titre surtout qu’elle mérite
une place distinguée dans les collections.
Voici la description de M. Brongniart, que
nous nous dispenserons de traduire, la belle
figure ci-contre , parlant d’ailleurs assez élo-
quemment d’elle-même à ceux de nos lec-
teurs à qui la langue botanique vulgaire
ne serait pas familière (Le lecteur curieux
peut également consulter celle qu'en a
donné M. Hooker [1. c.
Cm. L
Descripr. Caulis strictus parum ramosus
cylindricus carnosus transverse rugosus
pubescens. Folia opposita equalia vel subæ-
qualia, petiolo brevi 3-lineis longo, limbo
crasso lineari-lanceolato basi abrupte con-
tracto apice attenuato acuto margine inte-
gerrimo subrevoluto ; nervis lateralibus pri-
mariis parvis valde obliquis; pagina su
riore levissima atro-viridi, inferiore pallida
leete virenti precipue ad nervos purpu-
rascentes puberula. Flores axillares solitarii
brevissime pedunculati magni foliis tamen
breviores. Calyx angulosus, laciniis subæ-
286^
qualibus lanceolato-subulatis remote denta-
tis pubescentibus. Corolla tubo elongato sub-
cylindrico basi superne gibboso externe
longe villoso , fauce ampla obliqua, limbo
bilabiato; labio superiore subplano qua-
drato-rotundato emarginato; inferiore tri-
lobo, lobo medio lanceolato obtuso, latera-
libus obliquis triangularibus obtusis paulo
longiore. Stamina 4 didynama; antheris
connexis exsertis medium labii superioris;
ala
filamentis ad basim utroque latere inter se
geminatis confluentibus usque ad basim a
corolla liberis. Discus glandula unica parva
postica ovato-conica. Ovarium ovatum vil-
losum uniloculare, placentis parietalibus
multiovulatis. Stylus gracilis antheras paulo
superans; stigma transversale compressum
integerrimum sulco medio notatum.
Ap. Bnowc.
Explication des Figures.
Fig. 1. Ovaire et style. Fig. 2. L'ovaire vu en arriére, pour montrer dans ce sens la glande ovai-
3 .
rienne. Fig. 3.
oupe verticale d’une fleur. Fig. 4. St
mate. (Ces deux derniéres sont de M. Bron-
1G
gniart et empruntées à la planche de l'Herbier général de l'Amateur. 1. c.)
CULTURE.
(S. CH.)
On donnera à cette espéce les mémes soins que ceux que j'ai recommandés à l'oc-
casion de de sa congénére, la Columnea pilosa (V. ci-dessus, T. III).
MISCELLANÉES.
-m
1 72. SILENE SCHAFTA Ge.
(PL. T.)
(CARYOPHYLLACER .)
S. G. Gmelin a fait connaitre dans le temps (Bull.
97) une gra-
étalés, garnis de petites feuilles obovées-oblongues,
et se terminent par 4 ou 5 des fl
g d'un rouge
vif. C’est une plante entièrement rustique, qui ne
craindra pas nos hivers et dont on pourra faire de
Jolies bordures ou orner des rochers artifiels, On en
lit la phrase spécifique suivante dans le Repertorium
de Walpers (I. 276).
E - * . CA .
cauli; caulibus herbaceis assurgentibus qux c d
1-2-floris (4-5 in planta culta !) foliis parvis Page i
oblongis acutis; floribus erectis; calycis fruc
glaberrimis; capsulæ oblongæ rtr punit ue
thecapodium subæquantis denticulis revolutis;
minibus echinatis. y
Silene Schafta S. G. G
Warr. l. c. et Bot. Reg. t. 2
hort. Soc. I. 69. c. ic.
MELIN ; HonmexAckER l o.
O. 1846. Lii. Journ.
Ca. L.
(F. ci-après la figure noire.)
laedat cu Ll
r.
Aali purno
( Vaitla teo )
ict Ne ptt n DA
11e LIV.
NOV. 1847.
287.
ANTIRRHINUM MAJUS, van. prvers)
VARIÉTÉS DIVERSES DE GUEULE-DE-LOUP.
Érm. V. ci-dessus, Te III. Avril 1847. (218.)
Scrophulariaceæ $ Antirrhineæ, — Didynamia-Angiospermia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARACT. SPECIEI : Varietates ex coloribus et maculis e typo A. majore diverse ia hortis enatæ.
yy q LM A E A ÓN et ne
Dans un article précédent (1. €.) , nous
avons parlé de la station et de l'habitat na-
turel de la Gueule-de-Loup ; nous en avons
rapporté les noms vulgaires, et dit qu'elle
suivait, pour ainsi dire, les pas de l'homme
jusque dans les villes, où elle se plait sur
les vieux murs , dans les interstices que le
temps ouvre entre les pierres des anciens
monuments, ete. Son introduction dans
nos parterres est certainement inconnue;
elle doit étre aussi ancienne que la civilisa-
tion européenne; et on pourrait dire qu'elle
sest introduite d'elle-même dans nos jar-
dins, où du reste elle est toujours la bien
venue.
Avant que l'hortieulture ne semparát de
cette plante pour lui faire produire ces
charmantes variétés que nous admirons au-
jourd’hui à l'envi, la nature elle-méme avait
Pris soin de varier les teintes et la disposi-
tion du double coloris de PA. majus dans
les lieux mêmes où il croit spontanément.
L'homme, ensuite, émerveillé à l'aspect
des couleurs variées, si fraîches, si vives ou
si tendres qui en décorent les corolles ;
imita la nature et la perfectionna par son
art. Bientôt il sut, par une culture savam-
Ment appropriée, en obtenir des produits
Plus beaux, plus variés, où l'élégance du
mélange des couleurs le dispute à la frai-
cheur et à l'éclat des teintes.
C'est ainsi que nous possédons des Antir-
rhinum majus dont le fond jaune, blanc ou |
pourpre, ou mélangé de deux ou de ces trois
couleurs, dans divers tons plus ou moins
vifs, sont en outre fasciés, rubannés, striés,
piquetés, mouchetés, sablés , maculés, ete.
de pourpre plus ou moins foncé; ces fascies,
ces rubans, ces stries, ces piquetures, ces
mouchetures, ces sablures, etc., varient en
outre à l'infini par leurs dimensions éten-
dues ou microscopiques, et par leurs dis-
positions variées. Une collection de Gueules-
de-Loup, ainsi diversifiées, devient une
véritable richesse pour un parterre , å Por-
nement duquel elles concourent longtemps
par la succession indéfinie de leurs fleurs si
élégamment bariolées.
Nous avons joui délicieusement cette an-
née, dans le Jardin Van Houtte, d’une collec-
tion de ce genre, occupant une plate-bande
de plus de cent pieds de long, où les in-
dividus, tous différents les uns des autres
par des nuances vivement heurtées ou ten-
dres, par des tons délicats ou chauds, se
disputaient l'attention des visiteurs. Nous
avions, pour notre compte, commencé à
noter et à décrire celles de ces plantes qui
nous semblaient les plus belles; mais le
choix nous offrit bientôt des difficultés tel-
les que nous dûmes renoncer à notre tra-
vail. Aussi avons-nous sur la masse élu à
peu près au hasard les variétés figurées
fidèlement ci-contre, et dont trois prove-
naient de la maison Vilmorin, à Paris (les
N° 1, 2, 5); la 4° gagnée par M. Rodigas ;
287b
-€263-
la 5°, envoyée tout récemment à l'établis- | commander avec instance aux amateurs,
sement Van Houtte, par M. S. Gwilliams, | certain que nous sommes qu'ils y trouve-
|
de Dalston. C'est là un genre de culture
que nous pouvons consciencieusement re-
ront des plaisirs aussi variés qu'incessants.
Ca. E.
Explication des Figures.
est PA. m. bi
+ Jenny Lind. : fond blanc, rubanné et sablé rouge. (Virwoum, No 2.)
. Cérito: fond jaune, sablé et largement rubanné de rouge et de blanc. (Vizmorix, No 4.)
Alboni : jaune et blanc, rubanné et sablé rouge vif. (Vizmonix, No 6
color, muni de longues cornes (V. Hort. Vanh. t. 5. fig. M.
Cette intéressante variété est trés constante).
+ Prima Donna, variété d'Angleterre : fond rougeâtre sablé de pourpre.
CULTURE.
(PL. T.)
Voyez la note de culture de l'A. majus Youngianum (Te III. Avril 4847. N° 218).
L. VH.
MISCELLANÉES.
T 73. BERBERIS (5 mamonia) FORTUNEI Lino. (1).
(BERBERIDACER).
C'est la seconde espèce à feuilles pennées que
nous ait fourni le nord-est de l'Asie. M. Fortune la
découvrit, cultivée en pépinière dans les jardins du
Nord d Chine, près de Changaï, et cette cir-
constance lui fait penser avec raison, qu’elle pourra
braver à l'air libre les hivers de nos climats, Selon
ce voyageur, les chinois lui donnent les noms de
Tche-wang-tchok, qui signifient bambou jaune et
bleu ; à cause de ses feuilles d’une teinte glauque et
de ses fleurs jaunes. On voit par cette appellation
que les botanistes chinois ne sont pas forts sur les
déterminations génériques ; car un Berberis n’a rien
de commun avec un bambou, qu'une ressemblance
bien rague de tige.
C'est un bel arbrisseau, s'élevant en buisson
touffu de 2 à 4 pieds de hauteur; à feuilles 3-4-ju-
es avec impaire. Les folioles en sont étroitement
lancéolées, persistantes, longues de 4 pouces et
bordées de quelques dents aiguës. Les fleurs en sont
assez petites, disposées en nombreux épis nit
formant une panicule terminale. Il n’est pas difficile
sur le choix du terrein, et sera éminemment propre
à décorer le devant des bosquets et les rochers
artificiels. Il fleurit en automne , dans son pays natal.
On le multiplie promptement de boutures.
Ca. L.
(Y. ci-après la figure noire.)
oh > dpi i serratis acu-
(1) B. glaberrima atroviridis , foliis pinnatis 3-4-jugis eum impari, foliolis lineari-lanceolatis distanter spinoso- pet
tissimis, racemo pan
hort. Soc. I. 231. et 300
y: s i LINDL.
iculato foliis multo breviore, ramis lateralibus patulis densifloris (Fortune). Berberis Fortunt Li
He,
73
Nr S Wene Schafta Gmel. NTE Cyptipedium Cowl Lindl.
: € i i ;
> F4 Pinyneospermaun Jasmin OLOeo Lindt: + Gilia elongata Steud.
| N°73 Berberio Fortunei” Lindt
m i
Off, ith & pick sn Horto Van Howtinamo. <
79
| loi tte Blume
I
:
) É
Ie M1
( 3
parli
Zach
(
ut
11e LIV.
PL. VI.
NOV. 1847.
288.
ASCHYNANTHUS LONGIFLORUS,
HINANTHE @ longues fleurs.
Erm. V. ci-dessus,
T. HI. PI. 198.
Gesneriaceæ $ Cyrtandreæ. — Didynamia-Angiospermia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARACT. SPECIEI : ramis a subteretibus,
se + gs lato-lanceolatis acuminatissimis inte-
fl s erectis numerosis terminalibus
pedunculis unifloris ; alycis 5-partiti
laciniis "incertauitituti erectis apprese coro Mene
tubo longissimo clavato supern vato
convexo subtus canaliculato, ore dico ¿lata
4-lobo, lobis rotundatis erectis, el MS fila-
mentis longe styloque minus exs
ZEschynanthus longiflorus Bis; i in DC. Pr dr. IX.
262 (fol. oppos. oblong. lanceol. aut. ova o-obl.
acuminatiss. integerr. subevenisglabris; flor. rata
termin.) Hoox. Bot. Mag. 4328.
Lysionotus boules Brume Bijdr. p. 766.
rr a E mere uni ii DOORN SE
La généralité (nous allions dire la totalité)
des espèces du genre Æschynanthus nous
offre des plantes doublement intéressantes
aux yeux des amateurs, et par le pittoresque
de leur port (elles se suspendent aux arbres
et en retombent en festons chargés de
fleurs), et par le nombre et par le volume,
et enfin par le riche coloris de leurs fleurs.
L'espèce en question brille sous ce quadru-
ple rapport au premier rang parmi ses con-
génères ; et nous la regardons méme comme
la plus belle de celles qui ont été jusqu'ici
introduites dans nos serres, en raison de la
grandeur et de la riche teinte cramoisie de
ses fleurs pittoresquement redressées.
a-
La découverte originaire en est due
M. Blume, qui la trouva dans les forêts des
montagnes de l'ile de Java, dans la province
de Bantam. Récemment l'infatigable Thomas
Lobb l'introduisit vivante de la même con-
trée en Angleterre, où elle fleurit pour la
première fois en août dernier. M. Hooker,
qui en publia tout récemment une belle
figure, en donne la description suivante :
« Tige procombante, ou retombant des
branches des arbres, et, dit-on, radicantes,
cylindriques, ou à peu près, vertes pendant
la jeunesse. Feuilles opposées , largement
lancéolées, très acuminées, épaisses et char-
nues, entières, penninerves. Fleurs termi-
a ; fhscielées ou subombellées, placées
(en général) à l'extrémité d'un rameau pen-
dant, et se redressant en haut, au nombre
de 8-10, ou plus probablement , à chaque
fascicule, Pédoncules courts, uniflores. Ca-
lyce découpé presque jusqu'à la base en cinq
dents linéaires subulées, dressées. Corolle,
ressemblant beaucoup à celle de l'Æsch.
speciosus (V. ci-dessus, III, sept. 1847),
mais en entier d'un pourpre foncé ou puce;
l'intérieur de la gorge jaune; celle-ci est
contractée et entourée d'une bande noire;
les lobes en sont dressés; le supérieur bifide.
Étamines à filaments trés exserts et cohé-
rents par paires au moyen de leurs anthé-
res oblongues. Style beaucoup plus court
que les étamines, et à peine exsert. »
Cn. L.
— —
CUL T U R E.
(S. CH.)
Aux articles Esch. pulcher, miniatus et Lobbianus (ci-dessus T. III. Pl. 198. 256. 246),
le lecteur trouvera toutes les données nécessaires pour l'intelligence compléte de la
culture de ces aimables plantes.
Tow. nr.
L. VH.
51
288)
-€963-
MISCELLANÉES.
+ 74. RHYNCOSPERMUM (Ecurres) JASMINOIDES Lino1.
(S. F.)
(APOCYNACE®. )
Dans ces dernières années, le voyageur-botaniste
qui a le plus contribué à augmenter les ressources
ornementales de nos jardins, ressources d'autant
plus précieuses qu'en gem on s les confier à à
l'air libre dans nos cultur t
tune, déjà plus d'une foi cité avec éloges dans ce
recueil. La plante dont il va être question est encore
un des résultats de ses infatigables pérégrinations en
Chine, où il la trouva aux environs de Changai
C'est un arbrisseau élancé, grimpant, laiteux, dont
les branches émettent des racines aériennes, chaque
fois qu'elles rencontrent une surface humide. Se
fleurs sont blanches, exhalent une odeur délicieuse
et forment de petits corymbes irréguliers, portés par
des vns SUR beaucoup plus longs que les feuilles.
dley, qui le premier Va fait connaître et en
ie une petite figure (1. infra c.), en omet la
phrase spécifique, mais la décrit ainsi :
« Arbrisseau grêle, grimpant, toujours vert, etc.
(voyez ce qui précéde); jeunes rameaux légérement
— feuilles opposées, ovales, entièrement
avec de petites glandes squamiformes
en dass de ite FU Calyce formé de 5 sépales
étroits, lisses, convexes, réfléchis, beaucoup plus
courts que le tube de la corolle, et muni en dedans,
à son extrémité inférieure , d'un anneau glandulaire,
denté, entourantla base de celle-ci. Corolle hypo-
qon m et d'un blanc pur, à tube contracté
ieu, à limbe étalé, dont les 5 divisions sont
fas t a et obliquement contour-
nées. Anthéres 5, sagittées, insérées à l'orifice du
tube et séparées par 5 lignes élevées, velues Ovaire
consistant en 2 carpelles séparés, et entouré par
5 écailles oblongues, échancrées, hypogynes, vertes,
quelquefois soudées par leurs bodies
. M. Lindle
ajoute: «La structure de cette plante
n'est pas précisément celle qu'attribue au Rhyncos-
permum M. Alp. De Candolle; car les écailles en
effet ne sont pas exactement soudées en une coupe
sous l'ovaire. Toutefois elles le sont en partie, et
comme la plante (en fleurs seulement) ne présente
point d'autres différences appréciables,
elle peut
étre rapportée à ce genre. Par son port, elle ressem-
ble — à un s nosma; mais les lobes de sa
ent pas en pointe, et son nectaire ou
stigmate ne répond pas non plus à celui qui distin-
gue ce genre. »
Cn. L.
Ex Journ. of Hort. Soc. I,
(V. ci-aprés la figure noire.)
+ 75. CULTURE DU TROPÆOLUM LOBBIANUM.
On n'a peut-être pas encore apprécié cette espèce
au point de vue des services qu'elle peut rendre en
hiver, non seulement pour l'ornement de nos serres,
où elle donne alors ses belles et singulières fleurs en
profusion ; mais nin, comme — —— de
plus, soit en en mélan
soit e isposant pour en orner la surface. A ces
mérites incontestables, joignez une culture toute
facile, et dirigée dans le double but que je viens
di dique.
Au milieu de l'été dernier, une bonture fut coupée
sur un vieux pied qui décorait le treillage d'une
Varandah, et plantée aussitôt sous un châssis froid,
(S. F.)
où elle s’enracina promptement. Rempotée plusieurs
fois, selon ses besoins, elle couvrit en peu de temps
un treillis d'environ 4 pieds de hauteur. Elle fut
placée alors dans une serre froide où elle commença,
dès les premiers jours de décembre, à fleurir abon-
damment. Sa floraison continua ainsi pendant quatre
mois et ne contribua pas peu à l'ornement de la
serre pendant la mauvaise saison, en même temps
qu’elle fournissait de temps en temps aux agréments
de la table, On ne saurait donc trop recommander ce
mode de traitement aux amateurs, qui en recueille-
ront ainsi et plaisir et profit.
L. VH.
603 woi | hia chi tpa El | ha Lindl
( &
( Daphne papyrifera Sieh )
ET IRE RETTE TE
E
PL. VIL |
NOV. 1847.
EDGWORTHIA CHRYSANTHA,
EDGWORTHIE à fleurs jaunes.
Erm. P. M. Epeworta, voyageur-botaniste dans l'Inde, et Marie Enewortn, promotrice de la
botanique et auteur de divers édite estimés.
Thymelaceæ, — Octandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. s hermaphroditi.
Calyx subinf.: ndibuliformis Re coriaceus de-
ciduus, extus iceo- ntosus intus coloratus
glaber, limbo 4-fido i "n a Daphnes.
Ova inet setis seri erectis a
dense comosum. Stylus term ninalis, ovario triplo
ubes CR
t undique Aoi Dipilicine end
Rescue,
Frutices, Piia sparsis , capitulis axillaribus et
terminalibus solitariis globosi multifloris ;
edunculis apice turbinato incrassato , involucri
uniserialis i pae a dg deciduis , receptaculo
parvo. Mus infra
ta (1) Meisy. in Regensb. peo 1H. 280. t
et Gen. PI. po (242. 368). [non C. A. r (2) ut scribit a,
Lisorex, in Bot. Reg. sub i. 48 (1 re Edqworthia (sine e).
=
Nec Pps (in Mag. of Nat. Hist. X. 362), quae est genus
Myrsinacearum et Reptonie DC. Synonymon (confer Enpuien.
Gen. PI. 4230], et Suppl. IH : be
CHARACT. SPECIEI : E. foliorum ud pae
sime Epit; calycis tubo clavato sericeo villos
(Phrasis specif. multo nimis incollo:
anti invitus, planta ibicuto , ampliare nequeo).
Edgeworthia papyrifera Zuccar. Fl. Jap. sect. alt.
098.
=
Edgworthia creme Lo. Journ. of Hort. Soc.
I. 140. Bot Reg. t. 48 (1847). (Nomine Zuccarmr
et SIEBOLDI specifico mutato, contra legem prioritatis
jure adhibendam!).
Daphne poppiera So. in Act. Batav. XII. 24.
Hassk. Cat. Hort. b
À l'exception de ce qu'on est convenu
(avec droit et raison, hátons-nous de le
proclamer!) de reg sonder comme le plus bel
objet de la eréation et la plus belle moitié
du genre humain, les fleurs sont, à leur
tour, les objets JE plus gracieux diu la
Providence ait doté notre globe. Aussi sont-
elles de la part de tous les peuples civilisés,
et des sauvages eux-mêmes, l'objet dan
culte constant, d'une prédilection avouée.
Chez les Chinois. aussi célébres, par leur
antique civilisation , que par leur obstina-
tion à n’en pas ecules les limites, à ne rien
adopter qui Paméliore, mais qui viendrait
de l'étranger, l'amour et la culture des fleurs
Sont poussés sans doute à un haut dégré,
Mais accompagnés souvent de pratiques
izarres, excentriques, comme le sont, au
reste, leurs mœurs, leurs coutumes, leurs
habillements, leurs maisons, etc., ete., qui
restent exactement les mêmes, sans la moin-
dre variation , depuis des milliers d’années.
C’est ainsi que chez ces peuples, on vous
offrira des ormes, des hêtres, bien vieux
déjà, mais qui tiendraient dans votre main;
des forêts entières, qui tiendraient dans
votre salon. Ils déforment, ils torturent les
végétaux, les grands arbres eux-mémes, en
les prenant ab ovo, pour les approprier à leur
gout dépravé , leur faire virt un aspoti
insolite , bizarre, hideux,
de leurs temples, comme les gorgones, les
hydres et les bétes fantastiques de toutes
sortes, dont ils hérissent les corniches de
leurs habitations, dont ils ornent les tapis-
series et les tentures de leur intérieur.
. Stamina 8 biserialia. Ovula solitaria. Stigma elongatum su-
(1) Hoe nomen enni cum e (Edgeworthia) à Meisner “vaga fuit.
(2) Edgworthia : o perigyne, 1 hypogyna emarginat
bulatum. Nu; fi fibro setup enini C. A. Meyer, sec. om E?
(8) Edgeworthia thins: Daphne Gardneri Warr., vix nisi dn stipitato hispido differt! Enoucn. (l. e. Suppl. I1. 2092).
289
Le joli arbuste, qui fait le sujet de cet
article, ne pouvait échapper a leur barbare
usage. Ils en contournent les rameaux en
forme de boutonniéres, comme en témoigne
la figure ci-contre, copiée d’aprés un dessin
chinois, dans le but, dit-on, de le faire
fleurir (mais est-ce bien là leur seul but?).
M. Lindley (1. c.) fait observer que cette mé-
thode a étésuivie avec succès en Angleterre,
dans le jardin de la Société royale d’Horti-
culture, où cette plante vient de fleurir en
mai dernier. On en doit l'importation à
M. Fortune, qui la trouva dans les jardins
de l'ile de Chusan, d'ou il Penvoya, en 1845,
en Europe, où elle fleurit pour la première
fois, comme nous venons de le dire, en1847,
dans une serre tempérée de la Société royale
d'Horticulture de Londres. La découverte
originaire en est attribuée à M. Siebold,
qui Payait observée au Japon.
Cet arbuste est voisin de lEdgworthia
(Daphne) Gardneri, plante du Népaul, dont
il diffère principalement par des fleurs plus
longues et plus gréles, des capitules plus
amples, et une pubescence beaucoup plus
LRF
soyeuse sur le côté externe des fleurs
LinpL.). Le bois en est mou; il produit de
sa base des rameaux élancés, portant des
feuilles seulement au sommet. Celles-ci sont
oblongues-lancéolées , pétiolées, d'un vert
foncé et couvertes d’une pubescence telle-
ment soyeuse et dense, qu'on ne peut la
distinguer à l'œil nu. Les fleurs forment
des capitules axillaires, brièvement pédon-
culés, très denses et multiflores. Ces fleurs
sont d'un jaune d'or, très agréablement
odorantes, entièrement couvertes en dehors
d’une pubescence soyeuse. Le limbe en est
à quatre lobes ovés, légèrement apiculés
(ad figuram! obtus, selon le texte). Les
étamines sont bisériées; quatre insérées à
la gorge et conniventes au sommet; les
quatre autres un peu au-dessus du milieu
du tube; les filaments en sont très courts.
L’ovaire est faiblement stipité (velu!), unilo-
culaire, et se termine par un style flexueux,
velu jusqu’au tiers environ de sa longueur,
et couvert ensuite de papilles extrêmement
ténues (ad figuram !).
-
Cab,
CULTURE.
Cet arbuste réussira très probablement à
Pair libre dans nos jardins, où on pourra,
comme nos Daphne, le cultiver en terre de
bruyère légère. On le greffera avec succès,
sans doute, sur le Daphne Mezereum; sans
négliger au besoin de le multiplier de bou-
tures, coupées en jeunes pousses. Si le goût
de son propriétaire Py invite, les rameaux
(S. F.)
en pourront être contournés, comme on le
voit sur la figure ci-jointe, bien que je ne
pense pas que l'emploi de cette méthode soit
indispensable pour le faire fleurir. Cultivéen
pot et tenu en serre froide, en hiver, il exi-
gera un excellent drainage et des arrose-
ments très modérés pendant cette saison:
L. VH.
Q CU Labill
ollicul
f
E
}
a lotus
eph
?
Ce
Ile LIV.
PL. VIII.
NOV. 1847,
290.
CEPHALOTUS FOLLICULARIS,
CEPHALOTE à feuilles en cornet.
Erm. *¢Qadrwres', qui a une tête.
Cephalotaceæ (v. $ of Ranunculaceæ) Linot. Veget. Kingd. 428. —
Dodecandria-Hexagynia.
RE GENER. — Calyx coloratus press
sexfidus æqualis extus pubesc ovato-
a
mina 12 tubi
calycini margini inserta ejusdem laciniis Mn
- sex iisdem alterna paulo longiora precociora; fila-
mentis subulatis rats 5 anther ris
subrotundo-di idymis, loculis oppos
oso fungoso Pet dark sinat lotiituditaliter
descents soe varia ximata in re home
planum circa "fascio ulum nia
“Host dorso rotu ndata v tre trunca
i lum unicum m (v. raris bye
rectum anatropum. Styli terminal es sù
tiuscul iem simplicibus. Achæni 5
ranacea calyce aucto stami inibusque rt ro
pote | prope basim. D arem basi _ persisten nte e
NER decidua e membrane duplici exteriore pilis
defle exis se barbata stylo rostrata, et interiore
tenui qua rs intus nici conflata. Semen
ficum (rarissi ime Les er: basi cavitatis rampa
juxta basim insertum; t es sta beni le
rhaphe laterali tenui et chalaza apicali insignita,
ndopleura tenui separabili. Embryo in basi
albuminis Romane eee SER Serie
ledo s pla vexis,
Sire rdi tereti bid seminis s atingonto in infer
Herba Pre ndice t caule
abbreviato hypogæo; foliis in apice caulis co onfert
pse idol ce bas “petiolatis estipulatis ellipticis
integerrimis enero FRR he glabris v. parce
pilosis, petiolo pra a i basi parum dilatato ;
ascidiis D intermixtis peliolati s dependentibus
ore a operculato instructis; pedunculo scapi-
fihi cimplicsimo end bracteis paucis vor
remotis instructo; a ter — ve com ses , Spi-
culis pr res alla tis 4- 5 fori is spicu larum pe-
dicellos subtendentibus sit naris floribus
subcorymbosis parvis albis ebracteatis.
Enpuica. Gen. Pl. 4628.
Ug edat sogna FL nov. Holl. . Br.
n Flind. Voy. If. 601, t. 4, Edinb. eg x me. 314.
Es. in Bot. i t. 3118. 3119. Merss. Gen. Pl. 105 (74).
RA d Unica speciei sunt supra
infraque ind:
dut eed follientari Lasur. Nov. Holl. Plant.
E nu n. Gen. Rem. 68. t. 4. Bot.
Mag. t.
Voiei encore une de ces plantes en T€
session de fixer l'admiration des perso
mémes que leur goüt ou leurs habitudes
portent le moins à l'étude des productions
naturelles! Jetez en effet un seul instant
VA
minez comme la re a singuliére ae
façonné ses petites feuilles: ne diriez-v
Point en miniature ces petites belote
que nos ménagères placent devant le foyer
. Pour y préparer la savoureuse liqueur, qui
doit, après le repas, faciliter la digestion
| et épanouir gaiment les fibres du cerveau?
“est bien cela, en effet; en voici la panse
rebondie, le col court, ‘et le couverele lui-
my qui s'ouvre et se ferme à volonté ;
"ien n'y manque, non, pas méme la li-
queur; voyez plutót vous-méme en levant
le couvercle !
ais háto Spena de quitter ce ton de
gracieuse et coquette, com
l'admiration et le respect; et tla plaisanterie,
en face de ses œuvres, nous semble presque
un sacrilége.
C'est à notre compatriote Labillardiére
que l'on doit la eonnaissance de e sin-
guliére plante (1). Il la trouva croissant
dans des endroits marécageux, au lieu
(1) Voyez pour quelques détails complémentaires
notre article Nepenthes Rafflesiana (ci-dessus , III,
213-214).
290b
dit terre de Van-Leuwin, à l'extrémité
sud-ouest de la Nouvelle-Hollande. Il en
Georges, et en donna de son côté une bonne
figure et une description telle qu’on devait
Yattendre d’un botaniste aussi consommé,
Elle me ci son pays natal, vers la fin
de déce i de son importation
premiére v parait é 825: époque à la-
quelle le capitaine anglais King, en rap-
porta des individus vivants au. jardin
ew.
Descripr. Racine vivace, subfusiforme ,
produisant deux ou trois très courtes tiges,
portant à leur base une touffe de feuilles
toutes radicales; les unes elliptiques, lan-
céolées, péti iolées, entières , pourprées, SE
es autres, en
d’un opercule et
È
E
si
È
n
©
3
+
©
=
a
“n
e
c
bare
©
E
e
E
e
a
en
e
E
a
i
cés est pourpre et contient, comme ceux
des Nepenthes et des Sarracenia, un liquide
plus ou moins abondant, dans lequel vien-
—€263-
nent se noyer une foule d'insectes. Leur
orifice est aei hippocrépique; le bord
en est formé d'une foule de e petits bourre-
lets VERIOR e crétés et serrés les uns
contre les autres, d'une belle couleur pour-
pre ou violette. Ceux de ces bourrelets qui
sont placés vis-à-vis des crétes longitudi-
nales du lim e lurne sont plus gros
ue les autres, qui y ont en diminuant de
grosseur en allant vers le point oü s'insére
l'opercule. Celui-ei est plan-convexe, vert
et légèrement velu en dehors, pourpré en
dedans, et Vids de heu e rami-
fiées ; le bord en e et costé comme
ceux de certaines coquilles bivalves (Cord
Pétoncles). En naissant, il est toujours
ermé, et ne s'ouvre qu' au fur et à mesure
em l'aseidie se développe
Le scape est terminal et s élève à 1 ou
1 pied et 1/2 de hauteur. Il est velu, cylin-
drique 1-2-bractéé, et porte une grappe
simple ou composée. Le périgone est petit,
blanchâtre, velu , d segments
ovés, légérement renflés au sommet, placés
sur un disque épais, couvert de fines pa-
pilles. Les étamines, au nombre de 12, sont
ées
,
alternes , -—
biloculaires, et en partie cachées par un
large connectif globuleux. Les pistils, au
nombre de 5, sont disposés en cercle autour
d'une touffe de poils; leur stigmate est
obtus. (V. pour le reste les CHARACT. GENER.)
Cu. L.
Explication des Figures.
Fig. 1. Une fleur détachée. Fig. 2
face. Fig. 5. La méme vue par le dos. Fig. 6
Fig. 7. Un ovule séparé.
. La méme vue en dessus.
tranché une partie du périanthe et ió — pour montrer les ovaires. Fig.
Fi . Un ovaire détaché et ouvert, pour faire voir l'ovule.
La méme, dont on à re-
Fig. 3.
4. Une étamine de
CULTURE.
La conservation, dans nos serres, de cette
rare et intéressante plante n’est point diffi-
cile, sans doute, mais elle requiert impé-
rieusement des soins éclairés et de tous les
instants. Aussi, en les lui donnant, en est-on
bientôt grandement récompensé par sa
belle et vigoureuse végétation, qui produit
d'un intérêt si puissant aux yeux de tous
(s. CH.)
les amis des plantes. Sa culture me ro
très bien, en la traitant absolument a a
facon des Nepenthes et surtout de MEN, i
ig selaceus (V. T. UL 1. e. j
fév , aux détails de cune desquels
je renvoie "le lecteur, qui peu suir
avec confiance toutes les Mare
L. VH.
) CILE + Di
e Jo CE bei La) ilictfol LOU... Forst
C
o Yan .nguiteart
lle LIV.
PL. IX.
NOV. 1847.
BERBERIS ILICIFOLIA,
ÉPINE-VINETTE à feuilles d'yeuse.
Ervm. V. ci-dessus, T. Ier p. 307.
Berberidaceæ. — Hexandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. V. ibidem.
CHARACT. SPECIEI. B. erecta, spinis tripartitis,
foliis obovatis acutis coriaceis grosse pinoso-serratis,
racemis foli i is, pedicellis
s, floribus majusculis globosis
aurantiacis, baccis late ovatis lageniformibus. Hoox.
L infra c.
SYNON. Berberis ilicifolia Forst. Comm. IX. 28-
L. f. suppl. 210. Wir». Spec. Pl. IL 228, DC.
Prodr. I. 107. Serene. Syst. Veget. II. 119. Hoox.
fil. Fl. antarct. II. 230. t. 86.
Berberis lagenaria Pom. Dict. Encycl. VIII. 619.
« De cette rare et belle épine-vinette,
qui n'était connue jusqu'ici que de ces har-
dis navigateurs, qui ont visité les côtes de
la Terre-de-Feu, au-delà des détroits de
Magellan, des specimen yivants ont été
apportés par les officiers de l'expédition au
pôle austral, sous les ordres du capitaine
Ross, dans le jardin royal de Kew, en com-
Pagnie d’autres trésors de la végétation de
ces terres antarctiques. Toutefois, ces plan-
tes souffrirent tellement pendant leur pé-
rilleux voyage, qu’une seule , heureusement
Encore, put survivre, qui pendant le mois
€ mars dernier, développa ses grandes
fleurs d’un orangé vif, lesquelles, jointes
au feuillage luisant d’une yeuse, engagèrent
le docteur Hooker à la considérer avec rai-
Son comme la plus belle espèce connue du
genre. Le bois en est d’un jaune pile, et
fournit un sue de couleur gomme-gutte, Les
baies sont d'un bleu d'acier foncé et remar-
quables par leur forme en gourde... »
« Descript. On la décrit comme formant
dans son pays natal un buisson étalé, d’en-
viron huit pieds de hauteur. Le jeune bois
est d’un brun jaune; les tiges angulaires;
les épines triparties, dont chaque segment
subulé, étalé, souvent courbe. Feuilles
obovées , pétiolées, aiguës, coriaces, d'un
vert foncé, brillant, surtout en dessus,
plus pale en dessous; à bords munis de
grandes dents distantes et terminées par
un piquant distinct. Grappes axillaires,
subcorymbeuses. Pédicelles allongés, gréles.
Fleurs globuleuses; calyce, ainsi que la
corolle, d’un beau jaune d’or foncé ou
orangé. Anthéres s'ouvrant par deux valves
latérales. Ovaire subglobuleux, se termi-
nant en un style que surmonte un stigmate
pelté, déprimé au centre. La forme du
pistil tout entier est celle d’une gourde. »
(Hook. 1. c.).
Explication des Figures.
Fig. 1. Un pétale et son étamine. Fig. 2. Pistil.
o
CULTURE.
Des terres situées sous le 55° dégré de
latitude australe, sans cesse désolées par
CS tempêtes, les frimas et les glaces, de
(PL. T.)
sombres et interminables brouillards , telle
néanmoins est la patrie de cette plante,
dont la beauté et l’élégance florale font
291»
un contraste si heurté, si frappant avec
les sites inhospitaliers de sa terre natale.
Ces circonstances font penser, non sans
-LEF
*
à son égard les mémes soins que j'ai dé-
taillés déjà, en traitant de la culture de
plusieurs de ses congénéres (Berberis (Ma-
raison, qu’elle pourra braver également | honia) nervosa et trifoliata. 1. c.).
nos hivers, bien moins rudes et moins
tourmentés que ceux de la Terre-de-Feu. L. VH.
Du reste, je recommanderai, en attendant,
MISCELLANÉES.
+ 76 FRAMBOISIER DE TOUS LES MOIS. (PL. T.)
On remarque depuis vem temps déjà, dans les
pépinières , une variété de Framboisier , dit : de tous
mois, et qui mérite d'étre signalé à ceux de nos
lecteurs qui ne la connaitraient pas, et pour le nom-
bre, la qualité et la longue succession de ses fruits,
ont la saveur ne le céde en rien à celle des fruits
des autres variétés. Ainsi, en ce moment (15 novem-
bre), nous en avons sous les yeux une grappe, com-
posée de plus de sents fruits, parfaitement mûrs
On sait que dès le mois d’août , les variétés ordinaires
cessent de ui que leur bois sèche et meu
bientôt jusqu’au pied. Quant à celle dont il est ques-
tion; au moment où nous écrivons, son bois est en-
core vert, ses feuilles fraîches et ses rameaux sont
encore chargés de fruits
Cz. L.
+ 77. CYPRIPEDIUM LOWI Lin. (1).
(S. CIL)
Orchidaceæ $ Cypripedieæ. — Gynandria-Monandria.
Cette espèce a été récemment importée en Europe
par M. Low, fi
mois de d'avril et de mai. Elle a ‘assez bien le port
du Cypripedium insigne; mais elle porte 4 à 8 fleurs
à la fois sur le méme scape. « Il est difficile d'imagi-
ner quelque chose de plus beau,» dit M. Lindley,
qui en parle ainsi, d'après un dessin fait sous les yeux
de M. Low lui-méme. Le labelle en est d'un pourpre-
verdâtre, et comme verni; les sépales verts avec
une teinte pourprée près de la base; les pétales,
d'environ trois pouces de long, sont étalés, pen-
dants et gracieusement recourbés en dedans, étroits
à la base, d'un jaune verdâtre , pale, mouchetés de
points pourpres nombreux et bien marqués , bordés
de quelques poils pourpres; leur extrémité supé-
ge - ia = — et pps no aussi Sr
centi
ainsi la fleur qui a servi de hodila à M figure ci-
contre (de grand. nat.), a été envoyée par la poste
le 5 novembre et est encore aujourd'hui 15, dans
toute sa fraîcheur (Linvt.).
L
exige impérieusement la 8
et la culture des orchidées en pots, avec l'exhaus-
sement et le drainage recommandés.
Cu. L.
(Ex. Gard. Chron. p. 766. 1847).
x) eh foliis men haud plicatis, omnibus radicalibus ;
entosis, imo min
incurvis ome tomentosis , passim
r oblongo; stamine sterili i
munito, sicut e rone bre
parceque
rdato
purpureo-margin:
inverse co lev
vi, re
apicis cordati.
nore Jevissimeque emarginato; petalis s
caule tomentoso (intense purpureo);
pathulatis (circiter tripollicaribus) libello e sur
nato-setiferis preecipue- ad basim; labello plane ag a dorsaliter
exceptis purpureo-pilosis , ad basim cornu obtuso p
er lobos a
(Phrasi d SAGE Lans in I ing. latin. ad litteram translata, Cn. L.
12¢ LIV.
PL. I et II.
DEC. 1847.
293-294.
RHODODENDRUM JAVAMCUM.
ROSAGE DE JAVA.
Éryw. V. ci-dessus t. Ier, page 45.
Ericaceæ § Rhododendreæ. Decandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARACT. sia d Sig genes
subcoriaceis acutis nudis
subtus minute a us salg gis? unculis
glabris, eats obsoleto , desolé infundibuliformi-
campanulata , limbi laciniis i
ovario 5-loculari. Hook. 1. infra
Rhododendrum Javanicum ce T,
rar. 85. t. 29, DC. Prodr. VII. 721. fler: Aot ke.
Dual
.
4336.
Vireya Javanica Brume, Bijdr. 854.
L'introduction d'une telle plante est une
haute bonne-fortune pour nos jardins, et
comme espèce distincte et comme plante
d'ornement. Les botanistes , depuis un ecr-
tain temps déjà, la connaissaient par la
description qu'en avait faite M. Blume(l. ¢.),
qui Pavait le premier découverte sur le mont
Salak , dans l'ile de Java. M. Horsfield , en-
suite la trouva de son côté, dans les forêts
des montagnes voleaniques qui traversent
cette ile , à 4,000 pieds d'élévation au-des-
sus du niveau de la mer. M. Ad. Papeleu
qui, en 1840, la rencontra sur le Pangha-
ranghou et le Gédé, en envoya la même
année à l'établissement Van Houtte des in-
dividus qui périrent malheureusement en
route, ainsi que des graines qui ne levé-
rent pas. C'est enfin à M. Lobb que revient
l'honneur de son introduction à l'état vivant
en Europe ; honneur d'autant plus méritoire
que l'on peut, sans eraindre d'étretaxé d'exa-
gération, dire que c'est là une des plus belles
et des plus importantes plantes (pour l'or-
nement de nos jardins) que l'on ait impor-
tées depuis longtemps. Nous avons dit
qu'elle était une de nos plus importantes
plantes! En effet, n’est-il pas permis de
penser qu'une telle espéce , distinguée par
son double et insolite coloris, par son bril-
lant feuillage muni en-dessous de curieuses
écailles étoilées , deviendra entre les mains
Tom. ni.
de nos habiles fleuristes une source féconde
de charmantes variétés, lorsqu'ils Pauront
croisée avec les autres rosages de l'Inde,
avec peas de l'Asie mineure, de di ais pe
ses apart et nombreuses fleurs d'un beau
jaune orangé, parsemé de quelques macu-
les pourprées, sur lequel tranche le cra-
moisi vif de ses 10 étamines, et que relève
une gorge rose en étoile ; ses belles et am-
ples feuilles lustrées , d'un beau vert, etc.,
lui conquerront les suffrages des amateurs
les plus difficiles. ue la description qu'en
donne M. Hooker
Dzscn. « Abrir d une grandeur mé-
diocre , à branches étalées ; à feuilles éparses,
subprime; oblongues-ovales ou presque
obovées , aigués, atténuées à la base en un
court pétiole, nues en dessus et finement
mouchetées en dessous de trés petites écail-
les brunes, peltées. Fleurs en fascicules com-
posés de 10 ou 11 fleurons et plus, amples,
belles, terminales. Pédoncules glabres,
mais squameux, uniflores. Calyce trés petit,
5-lobé. Corolle grande , infundibuliforme-
campanulée ; à tube s'élargissant graduel-
lement en un limbe 5-lobé, presque égal ;
dont les segments largement obovés, ar-
rondis , obtus, étalés ou un peu révolutés.
Étamines 10, légèrement ascendantes; cinq
d'un côté du style, et suivant la courbure
52
293-294.
inférieure de la corolle; cing du còté op-
posé. Anthères d’un violet noiràtre, bipo-
reuses à l'extrémité, émettant un pollen
blanc, en masses cohérentes. (Ovaire oblong,
ifitigudiotnlsire, poilu; style robuste, en-
touré à la base d'un disque 10-lobé , sourbé
-£963-
creux, renfermant, comme dans une in-
dusie , cinq corpuscules arrondis)... (1) »
Cu. L
La phrase contenue entre parenthèses diffère
ell
(1) Ia p
essentiellement de celle de M. Hooker. En consul-
nt la figure anglaise et la description, le a
au sommet et terminé par un bllgitate aine dme qu antic suc
CULTURE. (S. T.)
Les iles de la Sonde (Sumatra, Bornéo, Java, etc.) renferment quelques belles es-
péces de Rhododendrum, parmi lesquelles, l'une des plus remarquables, selon les voya-
geurs, est celle qui vient enfin d'étre introduite dans nos cultures. Bien qu'elle croisse
à une assez grande hauteur dans les montagnes, la situation de son pays natal, prés
de l'équateur (6° et 9° dégré de lat. sud), indique qu'elle doit être conservée chez
at sinon en serre chaude, du moins dans une bonne serre intermédiaire entre
l'orangerie et la serre tempérée. A cela prés, on lui donnera absolument les mêmes
soins qu'aux autres rosages de serre froide,
Il n'est pas sans intérét de faire ici connaitre la somme de température observée,
le 18 février, 1840, par M. Adolphe Papeleu , au sommet même du Pangharan-
ghou; beaucoup plus élevé que le Gédé et à quelques centaines de pieds seulement
aedeasus de la limite où cesse de croître le Rhododendrum Javanicum. Le point
culminant de ce mont est un Plateau de cent cinquante pieds environ de circon-
férence et dépourvu de toute espèce de végétation.
Son thermomètre marqua :
A 5 heures après-midi 54° + Fanr. = 8° + RÉAUM.
Ba iù 40 + id. = 32+ ud.
6 — — A. + id. =35 + dd.
5 — — 40 + id. -—5i- dd.
On concluera facilement de ce tableau que la température de la station natu-
relle de cette plante doit nécessairement étre encore plus élevée, et que dans nos
serres, comme je viens de le faire entendre précédemment, elle exigera, pour pros-
pérer, une certaine somme de chaleur et de lumière pendant nos hivers, c'est-à-
dire, l'abri d'une bonne serre tempérée, où on devra la placer dans l'endroit le
plus chaud et le mieux éclairé.
Quand elle sera un peu répandue dans nos cultures, il est à présumer qu ‘on
pourra en obtenir, par fécondation artificielle, diverses races d'une nature moins déli-
cate. Ainsi on pourra la marier aux rosages de l'Inde, à ceux de l'Asie mineure, à
ceux du nord de l'Amérique, de l'Asie et de l'Europe. "Elle est done destinée, comme
on le voit, à multiplier, à prolonger fort agréablement nos jouissances horticoles.
L. VH.
ST Hg E
NER
e
SS
A E IT aria
> ) s Pi de
Scutellaria Yentenatii took
12e LIV.
PL. III.
DÉC. 1847.
295.
SCUTELLARIA VENTENATI,
SCUTELLAIRE DE VENTENAT.
Érrw. V. ci-dessus, T. II. Févr.
1846. Pl. VII.
Lamiacew $ Seutellariez. — Didynamia-Angiospermia.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
Ier SPECIEI : S. perennis — erecta
sa ubique molliter tenui-pubescen
ceri osis, ramis subtereti ii
Gfassiuscalis
ratis osci subretic
mis terminalibus eugait picó cm distichis),
bracteis valde deciduis a (inf. subovatis), vs
lyce parvo, corollis elongatis (coccineis) calyce m
uj longioribus, labio. superiore profunde ‘do.
panes Ventenati Hoox. Bot. Mag. t. 4271.
ey incarnata Vent. choix de Pl. t. 29
(fig. supér.).
Selon M. Hooker, Ventenat (l. c.) aurait
confondu sous le nom de S. incarnata deux
espéces distinctes (V. Bot. Mag., t. 4268);
l'une desquelles est celle dont il s'agit ici,
connue déjà des botanistes par la figure et la
description du botaniste francais. Ces deux
plantes, en effet, présente entre elles des
caractères assez tranchés pour les séparer
comme distinetes. M. Hooker, en laissant à
l'une le nom de S. incarnata VENT., a eu
raison de donner à l'autre , more botanico,
le nom méme de l'auteur, S. Ventenati.
Nous ignorons l'auteur de la découverte
premiére de la plante en question, retrou-
vée en 1843, dans les montagnes des en-
virons de Santa-Martha (district du Cundi-
namarca, Colombie) par M. Purdie, qui en
envoya des graines au jardin de Kew, la
méme année. Nous l'avons encore en pleine
floraison sous les yeux , dans le jardin Van
Houtte, au moment où nous écrivons (5 no-
vembre) : floraison qui dure depuis prés de
trois mois ; et nous pouvons affirmer, con-
Scieneieusement, que c'est pour nos serres
chaudes une plante véritablement ornemen-
lale, en raison de ses nombreuses grappes
lerminales de fleurs distiques, grandes,
d’une si longue durée, et d'un rouge écarlate
si vif, que le pinceau ne saurait en donner
une juste idée. Nous empruntons au savant
botaniste anglais la courte et suffisante des-
cription qui suit :
« Descr. Rhizome vivace. Tige dressée,
simple ou ramifiée, quadrangulaire. Feuilles
opposées, assez longuement pétiolées, cor-
dées-ovées , molles et tomenteuses ( bien
que d'une consistance un peu épaisse et
charnue), réticulées-veinées et grossiére-
ment dentées. Racémes terminaux, allon-
gés. Pédicelles courts, les inférieurs oppo-
sés , les autres alternes. Bractées décidues.
Calyce (celui du genre) vert, tomenteux ,
dont la crête plus petite que celle de la
S. incarnata. Corolle d'un écarlate vif, dont
le tube très allongé, gréle vers la base et
graduellement dilaté vers le haut (ou —
5-lobé, le lobe médian échancré). L
bilabié; lèvre supérieure voutée , quadri-
lobée (finement pubescente), l'inférieure en-
tière, ovale (échancrée au sommet). Étamines
incluses. Ovaire placé sur un gros gynobase
charnu (portant au sommet les quatre cor-
puscules glanduleux [ finement poilus] pro-
pres à cegenre, l'un des plus naturels que
l'on connaisse).
Cu. L.
(Parenth. except.)
295b
333
Explication des Figures.
Fig.
1. Corolle ouverte. Fig. 2. Calyce et pistil. Fig. 3. Gynobase.
CULTURE.
Pendant toute la belle saison, cette espéce
peut rester dans la serre froide, ou même
dehors, en bonne exposition et à mi ombre,
pour être rentrée pendant l'hiver dans la
serre chaude près des jours et dans l’en-
droit le moins chaud. On la plantera dans
le compost indiqué, bien drainé, qu’on tien-
(PL. T.)
dra un peu humide au moyen d’arrosements
abondants pendant tout l'été, et peu fré-
quents pendant l’hiver. Multiplication fa-
cile de boutures herbacées, en été so
cloche, avec ou sans chaleur.
L. VH.
MISCELLANÉES.
_ =
+ 78. RÉHABILITATION DE LA ROSE DITE PRÉMICES DES CHARPENNES
(ILE-BouRBON).
Ainsi que les hommes, les fleurs, et les roses en
particulier, sont sujettes aux vicissitudes de la For-
tune : cette déesse fantasque, que les anciens ont
sì spirituellement représentée un deau sur les
yeux et suspendue d’un pied, sur une roue pia
au hasard. La Rose, dont il est question, ne pouvait
se soustraire 4 cette loi commune. Vantée d’abord,
outre mesure peut-être, par Phorticulteur qui la mit
dans le commerce; jugée ensuite d’après les fleurs
que développaient les faibles individus livrés aux
stoners, e jugée MOR Arirement alara, le: sem-
ou elle m cependant digne de figurer, ainsi que
J'espère le dAmontrer tout-à-l'heure. Je la jugerai
ité; je rappellerai en peu de mots et
ses défauts et ses qualités ; et les amateurs, pouvant
se fier à une opinion émise avec autant de sincérité
qué de désintéressement , adopteront alors à son
égard la résolution qui leur conviendra
La rose Prémices des Charpennes, fon en bon
sol, un buisson touffu, d’une croissance très vigou-
ranches sont fermes, robustes, bien at-
Nan à aiguillons pourpres ; son feuillage est très
ample, serré, d'un riche vert, souvent bordé de
pourpre “tue rameau se termine par un gro
bouquet , composé de 15 à 20 fleurs , pleines, d'an
coloris tout particulier, variant du rose plus ou
moins intense au lilas tendre; et dont les gelées
seules viennent interrompre la floraison ; enfin d'une
odeur exquise. Telles sont ses qualités; rien de plus;
rien de moins.
Quant a ses défauts, on leur a reproché de n'être
point parfaitement pleines ; de ne jamais s'ouvrir
entièrement.
Les individus que j'ai sous les yeux, en rédigeant
cette note, sont tous d’une vigueur extrême: ont des
peut-être, à cause de cette disposition diro
et chiffonnée des pétales, que beaucoup presse
roses (à plus grands pétales); c’est un défaut qu'elles
partagent, au reste, avec tous les Portlands, en par”
ticulier, et avec bien d'autres roses encore, —
dant ne
valent pas. Elles s "épanouissent
facilité; du moins je n'ai jamais été témoin
traire.
Voici la vérité, toute la vérité au sujet de pre
rose, prónée ou décriée tour-á-tour; et en
d'elle, je n'hésite pas à en recommander la na
sion à tout amateur qui jusqu'ici l'aurait repoussé
sans connaissance de cause.
du con-
p vi.
Aa It | ea IA le pl OCCLAD Asch & Meyer
H [1 &
12° LIV.
PL. IV.
DÉC. 1847.
296.
AQUILEGIA LEPTOCERAS,
ANCOLIE à éperons gréles.
Erm. V. To Jer, page 33.
Ranunculaceæ $ Helleboreæ. — Polyandria-Trigynia.
CHARACT. GENER. — Y. OMM.
o is stamina ar ow
perantibus, sepalis ellipticis stamina stylosque
xcedentibus, cyamiis (5) glaberrimis - ims diver-
musi semini us nitidulis. Fisca. et Mer
Aquilegia leptoceras Fiscner et Meyer, in qua
XII. rea 153. Limp. Sini. a Soc. IL 3
Bot. Reg. t 64 (1847).
L'élégante découpure du feuillage des
Ancolies, leurs grandes fleurs richement
colorées , la rusticité de leur culture, leur
petite stature méme, leur ont de tout temps
mérité l'attention des amateurs, dans les
parterres desquels elles sont un des plus
agréables ornements.
L'espéce nouvelle (pour nos jardins) dont
il s'agit, possède éminemment toutes les
qualités que nous venons d'énumérer. Elle
est indigène dans la Sibérie, où on la
trouve, selon MM. Fischer et Meyer, au-delà
du lac Baïcal. Par son feuillage et la dispo-
sition de ses éperons, elle rappèle PA. cana-
densis, dont elle différe surtout par des sé-
pales dilatés plus longs que les styles et les
étamines, des ovaires trés glabres, ete. Elle
est encore voisine des A. sibirica et parvi-
flora; et se distingue de la premiére par
des éperons droits, quelquefois obliques ,
mais jamais oncinés (1), des ovaires diver-
(1) Nous devons faire observer que dans la figure
anglaise que nous reproduisons, les éperons, con-
trairement à cette assertion (qui, ainsi que les com-
Paraisons suivantes, sont empruntées aux auteurs
gents au sommet, des lacinies foliaires plus
étroites; de la seconde, surtout par des
lames nectairiennes planes et non cucul-
lées , etc.
Par le volume et la forme de ses fleurs
elle ressemble encore, à l'exception des épe-
rons, à VA. vulgaris; ces fleurs sont d'un
beau bleu violacé au sommet, à sépales
blanehátres et lavés de vert pále, à pé-
tales jaunátres aux pointes.
Descr. Dans son pays natal, la plante en
question ne dépasse pas 8 ou 9 pouces de
hauteur. Ses tiges, ses pédoncules, ses pé-
tioles et leurs divisions, sont d'un vert
pourpré, et couverts de poils épars. Les
feuilles en sont triternées; les folioles ter-
nées, cunéiformes-arrondies au sommet, et
là tri-plurilobées. Chaque tige porte une
ou deux fleurs pendantes , à segments éta-
lés, à éperons courbés au sommet et là ter-
minés en une pointe arrondie, verte et ré-
fléchie (ad figur.). Les sépales paraissent
quelquefois échancrés (id.). Les styles plus
longs que les étamines, sont moins longs
que les sépales, mais dépassent les pétales...
(v. sp. nec. v. nec. s.).
ci-dessus nommés), sont courbes et nettement er
oncinés, H. L.
8: — —
CULTURE.
L Aquilegia leptoceras peut être impu- | jardins; elle n'aura point à y souffrir des
nément confiée à la pleine terre de nos | intempéries de nos climats et ne sy mon-
295
trera point non plus difficile sur le choix du tipliera facilement et d'éclats du pied et du
terrein. Grace à sa petite taille, on pourrait
aussi en faire de jolies bordures. On la mul-
semis de ses graines.
L. VH.
MISCELLANEES.
+ 79. CULTURE DU BRUGMANSIA SUAVEOLENS.
Le Brugmansia suaveolens (Datura arborea) est
sans doute un vieil habitant de nos orangeries, où
frique
detrompette, et leur suave odeur lui avait conquis
tous les suffrages. A-t-il donc démérité depuis:
a-t-il rapetissé ses "en: celles-ci ont-elles perdu
leur arome, qu’on voie si rarement l’arbrisseau qui
les porte dans les Saliceto où encore il se cache
timidement? Non sans doute; et c’est toujours une
belle et robuste plante, de la culture, de la conser-
vation la plus aisée.
Indiquons donc à nos lecteurs un mode de traite-
ment qui le réhabilite à leurs yeux, et hàtons nous
de leur dire que des individus cultivés de la manière
qui suit, et hauts de moins de 3 pieds ont donné
plus de trente fleurs à la fois, On peut juger par là
de l'effet magnifique qu'il peut produire sous une
main habile.
De bonne heure, en février, on prend des bou-
tures , coupées sur le rr bois, longues d’environ
3 pouces et ayant chacu n cil. On les plante
— — je petits qe, — d'un com-
post léger chas
sis chaud. Là, elles ont bientôt rempli les pots de
leurs racines; ce dont on s’aperçoit facilement en
voyant celles-ci saillir en dessous. On leur donne alors
un compost plus riche et de plus grands pots; et on
les replace sous le même châssis, pendant quelques
semaines , en les arrosant souvent avec de l'eau da
laquelle on aura fait dissoudre quelques engrais.
p: are 4 EA H 1 nm
met de la plante , pour Pobliger à donner des branches
latérales; et on renouvelle l’opération autant d
fois qu n est nécessaire pour les former en buisson.
Sous le châssis chaud, où les jeunes pieds resteront
encore quelque temps, on les seringuera, et on les
arrosera abondamment (surtout sous les feuilles),
ur prévenir les attaques de l'araignée rouge,
inst à ils sont très sujets. Bientôt, et lorsque
la hauteur des plantes ne permet pa de les laisser
sous le châssis (qu'on aura aéré, j'ai à peine besoin
de le dire, aussi souvent que roste), on les pla-
cera dans la serre tempérée (ou froide); là on les
rempotera encore , autant de fois qu’il sera néces-
saire; on les arrosera du méme liquide; on les se-
ringuera souvent , surtout sous les feuilles; et peu
de mois après les avoir bouturées , on obtiendra des
plantes fleuriesavec toute la perfection désirable.
L. VE.
NN d Marr a
+ 80. ORIGINE PROBABLE DU mor WARATAH, APPLIQUE AU CAMELLIA
DE CE NOM.
a feuilletant dernièrement le Botanical Maga-
» je m'arrétai sur la figure de l'Embothrium
speciosissimum (Telopea speciosissima Bot. M
t. 1128); et en en parcourant le texte, je
cette plante, dans son pays natal et Nile Gali
du sud, la Nouvelle Ho gas
rappela aa le Camellia
auquel la été mere donné. Examinant alors
espèce avec la
serait-ce pas en effet,
lière que dériverait appellation spécifique
appliquée à ce dernier
de cette ressemblance singu-
quia été
L. VH.
> , Ys ) È
Wenlacbapbia CUL LS Pe
€
[.
|
4
;
:
3
12e LW. PL.
ro
©
“I
PENTARHAPHIA CUBENSIS,
PENTARHAPHIE DE CUBA.
, x e , 4
Erm. mére, cinq; Pa@#, suture, côte.
Gesneriaceæ $ Gesnerieæ. — Didynamia-Angiospermia.
or GENER. ws. alyx n t rite
o cum ovari nnato supero
5- 10-costat
laciniis Pp subulatis , ego: apt “a Frs D
dum constricto , limbo oblique bilabiato S-lobo ,
mann Stamina - corolla tubo vpn pem
ile;
post anthesim coriaceæ. Styl
sepius superans, sti igma disais bilobum. Discus
gpigynus annulatus, prove pedi sinuatus , dein
multi-fariam divisus. Ovarium sa
i calycinum superans, placentis 2 eta-
Eo. SR 8 bipartitisque calcio valet. ovu-
lis anatropis Capsul mi coronata infra sammo
æg Mte bi ndi; alvis medio placenti-
Se minima basi et sida attenuata
teeta déllulósa tenuis; albumen parvum carno-
Le Pentarhaphia cubensis, originaire des
parties montagneuses et tempérées de l'ile
de Cuba, comme l'indique son nom, nous
3 été rapporté par M. Linden, qui l'a dé-
eouvert dans le Pinal (1) de Nimanima, prés
de S'-Yago. Son port ramassé, ses fleurs
nombreuses, qui se succèdent pendant plu-
sieurs semaines , la rendent, comme on en
peut juger, un arbuste d'ornement, offrant
toutes les qualités requises pour en faire
une plante de commerce, ainsi que le disent
les horticulteurs.
Descr. Cette jolie espéce de Gesnériée,
s'élève à la hauteur de 0"3 à 074. Sa tige
est droite, rameuse, cylindrique, recou-
verte d'une écorce cendrée à la partie infé-
rieure , gercée longitudinalement et parse-
mée de petites verrues; les rameaux nom-
breux, alternes, nus, dans leur partie infé-
(1) Pinal, en espagnol signifie un bois composé de
pins.
sum album. Embryo cylindraceo-oblongue in axi
patent radicula teres, cotyledones ovate
æ.
Ernie ces antillani glabri resinosi ramosi, ramulis
inferne nudis, folii s ad ramulorum apicem Da
oribus solitariis axillaribus v
sepius subumbellatis. pne
iie A apes ie Bot. zog s sub t. 428. J. eee
Anm. des us 1846. c. ic. — Conradie sp. M
et Aver
CHARACT. SPECIEI : P. remi epidermide tenui
la d NS ee tit obo-
vato- super enatis +. dentato- -crenatis
diri ens falojn i in a petiolum | ryge) at-
tenuatis subtus reticulatis, pedun olio ; en revio-
ribus, calycis segmentis subulatis , jo tubulosa,
capsula obconica 5-nervata. Dre
Pentarhaphia Cubensis Dre 1. c. 108.
rieure, portent eux-mêmes quelques ra-
mules à l'aisselle des feuilles. Celles-ci, pres-
que opposées et quelquefois rapprochées par
trois, sont étalées, munies d’un court pé-
tiole assez épais; leur limbe coriace est obo-
vale, presque rhomboidal, long de 0"06
sur les caulinaires, de 0-05 sur les raméales
parfaitement entier dans la moitié infé-
rieure; garni, dans tout le reste de sa lon-
gueur, de grosses dentelures; leur surface
supérieure est lisse, d'un vert foncé; l'infé-
rieure, plus pâle, glauque ou rosátre, est
réticulée; dans leur trés jeune âge, elles
sont, ainsi que les ramules, recouvertes
d'une pubescence rougeátre. Les fleurs,
solitaires à l'aisselle des feuilles et portées
sur un pédicelle cylindrique, long de 0702,
sont glabres et d’un beau rouge vermillon.
Le calyce, dont la base se confond avec le
pédicelle, est de couleur ferrugineuse ou
jaunâtre, parsemé de poils roux peu visi-
bles; son tube est court, à cinq angles
297b
correspondant à un nombre égal de divi-
sions dressées, pointues, subulées , presque
égales. La corolle, longue de 0704, à tube
légèrement rétréci vers la base, comprimé
vers le milieu, se divise en cinq lobes ar-
rondis, très légèrement denticulés, à peu
près égaux, plus ou moins étalés et dis-
posés de manière à former deux lèvres. Les
étamines fertiles, au nombre de 4, adhérent
par leur base au tube de la corolle; la
5e avortée, est réduite à un filet légère-
ment renflé au sommet; les 4 fertiles por-
tent des anthères violâtres, soudées deux à
deux. Le style, qui dépasse un peu les an-
-$8
è
théres, est rouge à l'extrémité supérieure
et jaune dans la moitié inférieure, ainsi que
les filets staminaux ; le stigmate, un peu
renflé, est obscurément bilobé. L’ovaire,
soudé avec le calyce et surmonté d'un dis-
que annulaire qui se coupe, après la chute
de la corolle en cinq glandes opposées aux
divisions calycinales , est couvert de poils
courts. La capsule, dont le sommet dépasse
le tube calycinal auquel elle reste adhérente
dans la moitié inférieure, s'ouvre en deux
valves. Les graines sont scobiformes.
pe,
AAA A 0
Parmi les nombreux individus de cette
espéce que nous avons vus cette année dans
le jardin Van Houtte, où plusieurs sont
encore en fleurs en ce moment (10 nov.
nous en avons observé plusieurs dont les
corolles étaient constamment et parfaite-
ment régulières sur les mêmes pieds. C’est là
une variété intéressante et qui mérite d’être
notée, avec cette simple diagnose :
P. cubensis, B corollæ limbo regularis.
A
Du reste , méme coloris, d'un brillant écar-
late cramoisi, en dehors, jaune-orangé en
dedans; et mêmes stries pourpres en dedans
sur le limbe. Le P. cubensis commence à se
répandre dans les collections, où son port
singulier et ses jolies fleurs tubulées lui
assurent une place distinguée.
Cx, L.
el SER Tél
Explication des Figures (1).
Fig. 1. Ovaire et style.
L'étamine rudimentaire
Fig. 2. Stigmate grossi. Fig. 3. Coupe horizontale de Povaire. Fig. 4.
* CULTURE.
Cette plante demande quelque surveil-
lance dans nos cultures, où toutefois on lui
donnera les mémes soins qu'aux autres Ges-
nériacées , telles , par exemple, qu'aux Al-
loplectus, aux Hypocyrla, ete. On la tien-
dra, en général, à l'abri de l'humidité et
prés des jours, dans un compost bien drainé.
On ne doit point perdre de vue, que dans
(s. CIL)
sa patrie, elle croît sur les montagnes sè-
ches, couvertes de pins. La multiplication
se ré aisément par boutures, coupées aux
articulations sur les jeunes branches, et
faites sur couche chaude, ou par le semis
de ses graines.
L. VH.
E
orateur,
(1) Ces analyses, médiocrement exécutées peut-être, mais exactes, sont nôtres, et non celles de notre savant collab
t bien ES
dont la supériorité en ce genre est bien connue des botanistes.
Cn. 1
P ) ) 1
Con eolvoulus Litcoto: }
ee eee een eg S P SS
12e LIV. PL.
VI. DEC.
1847.
298,
CONVOLVULUS TRICOLOR (var. vrrrarus,
BELLE-DE-JOUR à rubans.
Erm. Convolvulus (Convolvere), désignation chez les anciens d'une plante, qui paraît être le liseron
de nos haies (1)
Convolvulaceæ $ Convolvuleæ. — Pentandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. — Calyx 5-phyllus. Corolla
hypogyn a, ce nan erra al Stamina
5, imo corollz tubo inserta inclusa v. erta, fila-
Folie basi eri pr es looulis
biovula eptul ter per À ae e hd nullo.
Stylus simplex, stigmatibus 2 dote lae
cis sæpe serale Capsula bilocularis ; semin
iu 4 erec
erbe aut t süffratices in lago eo bees
tolius orbis obvii volubiles , foliis
Mw ernis scepius cordatis v. pesé she sia
lis.
Exotica. Gen. PI. 3803.
(Charact. igna see, Choisy [ Convolv.in
DC. Pro ] mutatis, divisio-
nibs ominis, qui hodie ut genera
admissæ sunt!)
nvolvulus (Caron, PLINE, 2 Brunr. Herb. III. si
Feo i, 720. Trac. Hist. 805. mo. Comm. 829, t.
B. Ie. 619, f. 1. Don. Darecu. ete. ee Gen. 214. nec. et
Cuoisy gn soc. Phys. Genev. VI. 383. VIII. 43. Ann. des
Se. nat, 1834, 140, ic, et seq. DC. Prodr. l. c. Any. et Wicnr,
Madras Si Jan. 1837. 15. Jaco. Collect. IIT. 303. R. Br.
Prodr. 482. Excl. sp. Linnea XII. 212. Cav. Te, t. 48, Sera. Fl.
Gree. t. E Bot. Mag. t. 1067. ete. ene Elench. PI, hisp.
165. ete., ÁN A
. (Exel. d Ipome
pro hat Wess. Bot emi
CHARACT. C. ($ orthocaulos); ca
ascendente pedali nese foliis = Mmi obov os
subspathulatis sessilibus. basi ciliatis, peduncu ulis
unifloris
Wow ovato-lanceolatis villosis acutis 3 lineas longis,
rolla "eds em triplo superante tricolore, capsula
sia Cnorsy
Pa tricolor L. Hort. Cliff. 19. et recent.
Auct. Bot. Mag. t. 27. C. versicolor Sauss. Prodr.
in Hort. Farn
Horrss, et Lx. n. lusit. I. 396. t. 69.
— B. tricolor Brotero Fl. lus 168.
Les Liserons, nom qu'on donne vulgaire-
ment en Franceaux espéces de ce genre, qui
y croissent spontanément, en raison de la
ressemblance de leurs fleurs avec celles du
lis blanc, sont une des plus belles parures de
nos champs, des lisiéres de nos foréts , des
haies qui bordent les propriétés rurales. Leur
port, en général volubile, est agréable; leur
feuillage trés diversifié; leurs fleurs toujours
grandes et d'un coloris tendre ou éclatant,
souvent bigarré ; et néanmoins , malgré ces
avantages, ils sont, à trés peu d’exceptions
près, bannis de nos jardins. Dans les cam-
pagnes, on leur fait une guerre à mort;
ce sont pour les paysans , et méme pour les
jardiniers, de mauvaises herbes, des boyaux
du diable, etc. Ils ont un tort en effet, celui
de n'étre pas exotiques; car dans ce cas on
(1) Convolvulus sepium L. (Calystegia sepium R. Bn. et auct, recent.)
Tow. m.
s'empresserait à l'envi d'en décorer les par-
terres! Et cependant que pourrait-on ra-
tionnellement alléguer contre le Convolvu-
lus sepium (Calystegia des aut. mod.) , qui
croit dans les haies, autour desquelles s’en-
tortille ses longues tiges effilées, que cou-
vrentde belles feuilles hastées, que décorent
de très grandes fleurs en cloche, du blane
le plus pur? C’est de lui que Castel a dit :
Et le Convolvulus, éclatant en blancheur,
Sur les buissons voisins entrelacant sa fleur,
De ses nombreux festons apri leurs intervalles,
Semble le nœud charma s graces végétales.
Rapin le loue disc M I. 460 et seq.):
At tn rumpis humum et multo te flore profundis,
ui riguas inter crescis, Convolvule, valles,
Dulce rudimentum meditantis Lilia quondam
Nature, cum sese opera ad majora parabat.
298),
On dirait en effet des fleurs de lis, et
pour la blancheur , la forme et le volume;
et quel bel aspect elles offrent sur le vert
sombre ou livide des haies! A la beauté ce
liseron joint l'utilité. On s'en sert avanta-
geusement en médecine. Dans nos bosquets,
enlacé autour du trone des jeunes arbres,
ou s’étendant parmi les buissons, il devien-
drait, lå où il n’y a pas de fleurs, une vé-
ritable décoration. Ajoutons qu'il est vivace
au moyen de ses rhizòmes tuberculigères.
Que dirons-nous de cette délicieuse pe-
tite espèce, le Liseron des champs, que Pon
foule dédaigneusement aux pieds (C. arven-
sis L.), aux jolies fleurs roses ou blanches,
ou rubannées de ces deux couleurs , qu'elle
donne pendant toute l'année, et qui s'ou-
vrent ou se ferment, selon que le temps est
pluvieux ou screin! Mais un plus long
examen de ces espéces méprisées nous en-
trainerait trop loin; abordons donc notre
sujet.
Une jolie espèce est cultivée assez géné-
ralement, et depuis bien des années, dans
nos jardins (peut-être parce qu'elle ne croit
s en France ni dans le nord), où elle
forme de jolies touffes que décorent de
grandes fleurs tricolores; c'est la belle-de-
jour (C. tricolor). Elle croit spontanément
en Sicile, en Italie, en Espagne, en Por-
«>
tugal, dans les iles ioniennes , dans le nord
de l'Afrique. A l'état normal, la plus
grande partie de la corolle (la supér.) est
d'un beau bleu d'azur, blanche ensuite,
et jaune au centre. Elle a fourni par la
culture des fleurs toutes blanches ou pa-
nachées de bleu et de blanc. Elle forme
des touffes bien étalées, hautes d'un pied
à peine, et qui se couvrent de fleurs pen-
dant toute la belle saison. En en coupant
les tiges , aprés la principale floraison , elles
refleurissent bientót de nouveau et durent
ainsi jusqu'aux gelées. Elle est annuelle.
Il est inutile, sans doute, de donner ici
d'une plante si connue , une description bo-
tanique ; nous nous contenterons donc d'en
recommander la culture aux amateurs; et
surtout celle de la belle variété figurée
ci-contre, que la maison Vilmorin, de
Paris, vient de mettre dans le commerce,
et qui se fait remarquer par les longs ru-
bans et les stries d'un bleu violacé qui
sillonnent la corolle dans toute sa hauteur.
M. Bélot-Défougères, horticulteur à Mou-
lins (Allier), nous en signale encore une
autre, mise aussi dans le commerce par la
maison Vilmorin; cette variété se distingue
par son coloris d’un beau bleu foncé.
Ga. E:
CULTURE.
Comme celles de toutes les plantes an-
nuelles exotiques, on séme, dés le mois de
mars, sur couche sourde, sous cloche ou
sous chassis, les graines de la Belle de jour,
pour en repiquer le jeune plant en place,
dès que le beau temps est assuré. Comme
elle s'élève peu et se forme en touffe, on
peut en faire de jolies bordures, On la cul-
(PL. T.)
tive avec suceés en pot, pour la décoration
des appartements. Elle veut une terre meu-
ble et riche , des arrosements fréquents. En
la coupant prés de terre, au mois d’aout ,
elle remonte et fleurit jusqu’aux gelées.
L. VH.
f} pa
——
omm
"n
meri
Vuidieana: Hor
(0
t
Sure PL a
12° LIV.
PL. VII.
DÉC. 1847.
RUELLIA PURDIEANA,
RUELLIE DE PURDIE.
Érrw. V. ci-dessus, T II, Sept. 1846. Pl. V (147).
Acanthacee $ Echmatacanthez-Ruelliee. — Didynamia-Angiospermia.
CHARACT. GENER. V.
rollæ tubo basi
min
ibidem. — Adde: Co-
co Feiern Mem ampliato, ad
medium peir vato apicem dilatato;
imbi... seu inæqua alis. F ane bilabiati. Ova-
rium, loculis-6 et 8 ovulatis. Capsula iu pluribus
speciebus plane dissimilis.
erbæ rel potius —;
rica tropicali subtropicalique.
floribus etiam solétarsbus Teen rd
magnis..
et — in des
iH
(Charact, Gener. penitus aces speciesque multe
in alia genera diversa posee ) Ca. L.
: pads I. 176. IL. 311.
i sel ha ic rar. t. 119. Lamcx. lll.
t: 550. È Lh L. Dur. Elth. t. 248. f. 320. L. Sloan.
Hist. t. 100. f. 2. etc., etc. Wiz». xd 2 ue
362. HB. et K. Nov. Gen. II. 238. Cna
Linn. V. 96. 70. 749. VII. 396. Mir Neb.
bras. Descr. 141. Mets. Gen. PI. 294 (203).
CHARACT. SPECIEI : R. fruticosa glabriuscula ,
ramis subteretibus, foliis ovato-acuminatis ma
dulatis sublonge: — etn at Dart floribus
termin (n bracteis 2 flor subaequantibus folie
form suffultis ; pci sah ane e 5-fido laciniis
Ere bola tubo valde elongato curv - 5-an
vio infandibaliformi, li mbo pat aren
otundat dulatis A era ultra
tubos pos: Hoo
Ruellia pS Hook. Bot. Mag t. 4298.
Cette belle Acanthacée est voisine par le
port et la disposition florale de la Ruellia
glabrata Hort. Giu (?) [Ruellia lilacina
Hook. Bot. Mag. t. 4147 (1)], dont elle se
distingue surtout par la forme et le coloris
de ses fleurs. M. Hooker la compare à la
R. bracteata R. Br. de la Nouvelle-Hollande ,
dont on peut consulter la figure, dans
l'Iconographia Generum Plantarum d'End-
licher (t. 104), et qui en différe principa-
lement par ses tiges et ses oe poilues ,
une corolle toute autre, €
Le savant botaniste, Pa des jardins
royaux de Kew, qui nous donne la figure
et la description (traduite ci-dessous) de
cette plante (l. c.), ne nous apprend mal-
eureusement aucune particularité de son
histoire. Mais si nous en jugeons par la
dédicace spécifique, elle aurait été décou-
verte dans l'Amérique méridionale, par
M. Purdie, voyageur botaniste pour les-
dits jardins, où il en aurait envoyé tout
récemment des pu
(1) Nec R. lilacina Lir. (Bot. eg. | pu à 1846)
que est Eranthemum montanum Hook. . Mag
t. 4031.
« Descr. Plante frutiqueuse ou plutôt
suffrutiqueuse , dressée, glabre , haute d'un
pied à un pied et demi, à branches obtu-
sément tétragones, presque cylindriques,
vertes. Feuilles opposées, pétiolées , ovées-
acuminées, penninerves, entiéres; nervu-
les transversales se réunissant aux nervures
principales. Fleurs terminales, manifeste-
ment géminées , et remarquables, chacune,
par une paire de trés-grandes bractées fo-
liacées , beaucoup plus petites que les feuil-
es caulinaires, mais presque aussi longues
que les fleurs. Calyce petit, profondément
découpé en cing segments subulés , dressés.
Corolle d'un lilas eramoisi foncé, dont le
tube trés-allongé, courbe, s — gra-
duellement vers le sommet; à limbe de
cing segments étalés, presque ri on-
dulés. Etamines 4 didynames. Anthéres
sagittées, blanches, légèrement saillantes
au-dessus du tube. Ovaire oblong, bilo-
culaire, fixé sur une base charnue. Style
aussi long que le tube. Stigmate bifide, à
lacinies inégales , subulées. »
Cn. L.
299^
-€i63-
Explication des Figures.
Fig. I. Calyce et pistil. 2.
Anthère. 3. Ovaire. 4. (le méme coupé transversalement (fig. gross.).
CULTURE. ; a
On donne à cette plante les mêmes soins
qwaux autres plantes subherbacées de serre
chaude; c’est-à-dire, un sol mélangé et
assez riche en humus, des arrosements un
peu abondants pendant la période végéta-
tive; de Pair et de la lumière autant que
possible; une température médiocrement
élevée. On la tiendra toujours nette et
propre, par le bassinage et le lavage de
ses feuilles, pour en éloigner les insectes.
Enfin on la multipliera avec facilité de bou-
(S. CH.)
tures aoútées, coupées dans les articula-
tions foliaires , et qu'on plantera à la ma-
nière ordinaire, en ayant soin d’en ra-
battre l'extrémité trop herbacée; on les
tiendra sous cloche et sur couche tiède.
Là, en en éloignant l'humidité surabon-
bante, elles s’enracineront trés prompte-
ment et formeront bientót de beaux et vi-
goureux individus.
L. VH.
MISCELLANÉES.
+ 81. DE LA PROTECTION DU VERGER CONTRE LES OISEAUX.
Les déprédations de la gent ailée, et surtout des
moineaux-francs , dans les vergers sont passées à
Pétat de pro as Cent moyens ont été tour-à-
tour proposés, prónés, admis et rejetés, selon
leur plus ou moins grande effic acité; et on en est le
plus ordinairement revenu au plus antique, celui,
robablement qui a toujours le plus de succès, la
suspension de loques surmontées d’un chapeau, ou
d'un mannequin léger, virant à la moindre brise.
Le procédé dont il va être question, est plus
ce que ce dernier. Il consiste à suspendre, par
une ficelle, aux arbres et aux ceps de vigne, au
moment de la maturation des fruits, des morceaux
de glace (avec leur tain), qui miroitent dans Pair
en cent façons au moindre vent. Leur rapide mou-
vement, leur brillant éclat , les objets qu'ils réflétent
et qui semblent alors se mouvoir avec vivacité ,
effraient nos maraudeurs et les éloignent à tout
jamais
Dans les champs ensemencés, dans les planches
de petits pois, de fraisiers , etc , de semblables frag-
ments de glaces, suspendus par une ficelle, au
bout d'un báton disposé en potence, produisent le
méme résultat
Usité depuis quelque temps chez nos voisins
d'outre-Manche, ce moyen leur réussit à merveille.
et ne tardera pas probablement à étre admis dans
les vergers du continent, quand son utilité et son
efficacité seront Missis C'est ce que j'ai taché
de faire en publiant ce petit article.
L. VH.
we y ide 4 (i ^
N "i. Y > z
? |
A » NY
"4 >
Y NX y v NES
4 SE fj
^ )
A ham cetuleum Pallas.
Off ith & pict in Horlo Van Houlteano
i
12e LIV.
PL. VII.
DEC. 1847.
300.
ALLIUN CÆRULEUN,
AIL à fleurs bleues.
Érxw. Allium, nom chez les anciens de notre Ail commun (A. s
tivum). L'étymologie de ce mot est
inconnue; et nous ne pouvons admettre le radical celte All (esse! brûlant) que propose De Théis.
Qu’a eu en effet de commun dans son origine la langue latine avec le jargon des Armoricains?
Liliaceæ $ Scilleæ. — Hexandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. —
palus regularis persistens ;
nata uninervia patentia v.
interiora sæpe
Calyx Speen 6 se-
sepala ima basi con
campanula ato-conniventia;
alius forma et longitudin
ta sæpe breviora et angustiora; anthe
los re elliptic cæ qe oblong æ basi fr
biloba dorso medio affixe. Ovarium liberum ses-
sile in interdum ob septa centrum haud attin-
a uniloculare; ovula in locu
campylotropa (amphitropa Exoz.) ylus filifor-
erec igma obt y. capitellatum in
trigastr
m tri . Capsula membranacea astra
triearius are incompletis pre rer à loculicido-
dio — € stylo in m
ina in loculis
gulo ventra b atra
subtilissime > Sam Eu Rcs ; testa membra-
na albu arnoso ad Embryo parum
ea c
Dnus (homotropus Papi. ) hem sat OR «ig
iE) radicula juxta hilum sita.
Herba bulbosæ olide ; bulbus tunica fus interdum
rhizomate horizo ntalé enatus. Scapi inferne fo-
liati v. subnudi s olidi v. fistulosi. Folia canaliculata
semicylindracea v. teretia,
plana plerumqu jejum: Um
1-2-valvi membranac marceseente cincta interdum
bulbillifera. Flores erecti rarius penduli cum pe-
dicellis haud articula
” Kowrs Enum. Pl. IV. 379.
Allium (Pur. Honar. et multi Auct — L. Fvens ;
. ire MATTHIOLE;
9. Juss. Gen. PI. . Hatt. Monog. Gæt-
ng. 745. Tuv. Monog. All. Wrattisl. 1822. 4. Dos Mem.
Wern, Soc. VI. Moxy Moexcu , Meth. 286. Menchia,
Ais Palat. VI. 314. Saturnia Manatti Diss.
Gen. t. 24. f, 2. (Gam
N
Ill. t ` 242. Sense. È. i Roe
AE 97. Bot
5 Si (isi, ete. ime d Pl. 400 itin Tei: Hist. ae
jr d icone Gener. edem diagnoses adeundi sunt
Auct. systemat. ExpLic me l. s — Roem. et Scuutr. id.
— Kunta ré pl. 1. RA "yo ps.
CHARACT. SPECIEI: A. (( Mollium Dox) foliis
brevibus loratis — Spatha bivalvi; umbella
mane multiflora, perianthii laciniis linearibus
obtus rg uta Kesaia æquantibus. Don
(phras. spec. multo brevior, præ specierum maximo
numero.)
pf esti ns Partas Itin. IL. app. 737.
Lansert. Don bw. E
um
et Herb. All. 34. Lx. et oie
Abbild. N. u. "Selt. 6 I. fasc. IV. 39. t. 20. Lim
Bot. Reg. l. c. q spec. duæ distinct. in
et Scavrr. VII 1118 et 1032).
(Non All. ceruleum Watt.)
Allium azureum Lenes. Ic. PI. Fl. ross. Alt. lust.
t. 136. Fl. Altaic. II. 14.
Bee gar En
et Scurr. Syst. veg. 1
ae — All. 1. c. et
Les aulx domestiques , l'ail, l'oignon, le
porreau ou poireau, ont été connus , cul-
tivés et employés de toute antiquité. Nous
remplirions plusieurs pages de ce recueil
de citations hébraiques, grecques et latines,
pour démontrer inutilement un fait bien
connu. Les Égyptiens leur rendaient un
culte suivi; c’est ce que Pline a soin de nous
apprendre (1). Les Israélites, dans le dé-
Ci e CNN
(1) Allium cæpasque inter we jurejurando ha-
bet et Ægyptus. Lib. XIX,
300b
sert, regrettaient les ognons qu’ils man-
geaient pendant leur captivité. Mais de ces
trois espèces, la plus employée, comme la
plus célèbre chez les anciens, est notre Al-
lium sativum. Les Grecs le regardaient, non
sans raison , comme un excitant; les guer-
riers le mangeaient dans ce but ; on le don-
nait aux coqs de combat. L’aristocratie ro-
maine le dédaignait; mais le peuple en
fesait un grand usage, et surtout les sol-
dats: ce qui fesait dire proverbialement à
à ceux qui, partant pour l'armée, étaient
connus pour aimer un peu leurs aises : ne
mangez pas d’ail! On connaît cette apos-
trophe de Vespasien à un courtisan qui,
chargé d'odeurs, l'importunait pour en obte-
nir le gouvernement d'une province: faime-
rais mieux que tu sentisses l'ail (maluissem
allium oboluisse), et il le refusa. Dans les
cérémonies religieuses, l'ail était souvent
employé, et les sorciéres, qui jouissaient,
on le sait, d'un grand crédit chez les an-
ciens, chez les Grecs surtout, en usaient
dans leurs sortilèges. (V. Horace, PERSE,
JUVENAL , ete., etc.)
De nos jours, les aulx entrent dans la
composition et l'assaisonnement d'une foule
d'aliments, et dans quelques préparations
pharmaceutiques. Dans le midi de l'Europe,
en Provence surtout, l'ail est en grand usage
et fait partie de tous les mets. Disons tout
d'abord que dans ces pays il n'a pas cette
| âcreté qu'il gagne dans le nord, et qui ré-
pugne à tant de personnes.
L'histoire compléte de ces trois Aulx,
et les usages auxquels on les emploie, nous
conduiraient trop loin de notre sujet, auquel
nous nous hátons d'arriver.
Les espéces de ce genre sont fort nom-
breuses : on en connait prés de 180 , habi-
+ 4 4 aA? +;
prés, l'hémisphèreseptent
ties tempérées duquel elles dominent. Chose
remarquable, elles participent toutes plus
ou moins, fleurs, feuilles et bulbes , de cette
odeur pénétrante, connue sous le nom
d'odeur alliacée , qui se retrouve aussi , mais
a
l.danslespar-
7 Lu
<>
fort rarement dans quelques autres végé-
taux. En général, elles présentent un port
agréable, de jolies fleurs diversement co-
lorées, et sont vivaces au moyen d’un bulbe.
Malgré ces avantages et malgré leur grand
nombre à l’état de nature, on en voit peu
dans les jardins, d’où leur odeur, sans
doute, semble les exclure , et où cependant
beaucoup d’entre elles feraient fort bon
effet par le grand nombreet l’agréable coloris
de leurs fleurs.
Au premier rang, parmi ces dernières ,
se présente celle qui fait le sujet de cet
article. On en doit la découverte à Pallas,
qui la trouva dans la Russie asiatique, dans
des plaines salées, le long de la Beresofka ,
un des affluents supérieurs de l'Irtisch.
Ledebourg plus tard la trouva dans les
montagnes de l'Altai, prés du fort de Buch-
tarminsk, où il observa en fleurs pendant
les mois de mai et de juin.
Lorsqu'elle est en fleurs, son ombelle ca-
pitulée rappelle bien et pour la forme et
le coloris le capitule de notre Echinops
ritro.
Descr. Bulbe arrondi, solitaire, rous-
sâtre ou blanchâtre extérieurement. Feuil-
les 2, plus courtes que le scape, subdres-
sées, semicylindriques, striées, vertes,
placées à peu prés au-dessous du milieu de
scape. Gaines étroites, cylindriques, striées,
glabres, légèrement carénées , rougeátres.
Scape haut d'un à deux pieds, vert. Ombelle
globuleuse, multiflore, sortant d'une spathe
membranacée, réfléchie, bilobée, roussé-
tre; à lobes ovés aigus, inégaux; le plus
large souvent bifide jusqu’à la base. Pédi-
celles cylindriques, renflés au-dessous de
la fleur, glabres , bleuátres, et munis à la
base de deux petites bractéoles blanchátres,
lancéolées, membranacées. Corolle pnm
bleue, campanulée d'abord , puis cem en
étoile; à lacinies extérieures ovées - lan-
céolées, concaves, plus larges et un peu
plus longues que les intérieures ; a BET v OE
dorsale d'un vert bleuátre ; celles-e oblon-
gues, presque planes, à ligne dorsale plus
"m o
m
obsoléte; toutes assez obtuses, entiéres,
glabres. Étamines presque égales, dépas-
sant ordinairement un peu les lacinies; fi-
laments subulés , bleus , dilatés à l'extréme
base, là connées entre elles et avec la co-
rolle; anthéres ovées-oblongues, d'abord
jaunes, puis en s'ouvrant d'un vert bleuá-
300*
tre. Ovaire arrondi, tricoque, bleuátre,
rétus, à loges contenant chacune 2 ou
3 ovules. Style subulé, droit, azuré ; éga-
lant les étamines; stigmate obtus , blanchá-
tre.
Ca. L.
CULTURE.
Cette plante mérite assurément une place
dans nos parterres, en raison du volume
et du jolis coloris de son capitule floral.
Elle n’a rien à redouter de nos froids, et
prospère dans un sol meuble, composé,
bien exposé au soleil. Elle ne craint que
l'humidité trop longtemps stagnante. Aussi,
dans les hivers trop pluvieux, quelques
(PL T. ou OR.)
amateurs soigneux la rentrent-ils sous
châssis; ou lui donnent-ils au moins une
couverture de feuilles sèches, pour
éloigner les eaux. On la multiplie TA
par le semis de ses graines ou par la sépa-
ration des jeunes cayeux.
L. VH.
MISCELLANÉES.
+ 82. DES GRAINES DU COTONNIER EMPLOYEES A ENGRAISSER
LE BET
Dans les ihe pe manufacturiers , comm
l'Angleterre, par exemple, on introdui ur
lement des masses önsidérdblos de coton à à Tétat
brut et renfermant encore un nombre immense de
graines qu’on jette en le peignant.
Un éleveur anglais de bestiaux s'est avisé d'en
donner à ses beeufs, à ses moutons, à ses porcs; et
ven est immédiatement fort bien trouvé par les
beaux résultats qu'il en a obtenus dans le poids et
le volume relatifs de ces animaux, comparés à ceux
élevés à la maniére ordinaire.
graines de coton, selon lui, ont une saveur
douce et agréable; dia contiennent une huile
grasse et abondante. Leur usage conserve la liberté
AIL.
des intestins, rend le lard (le gras) plus blanc, et
semble préférable à celui de tout autre genre de
nourriture, par la quantité de matiéres nutritives
qu'elles CAUSE] Il conseille fortement à ses
confréres d'essayer de ce mode d'engraissage, qu'il
affirme étre préférable à l'ancien.
Ces graines, jetées en effet au rebut, seront d'une
acquisition bien peu dispendieuse, et peuvent étre
profitables au bétail. C'est ce qui m'a engagé à faire
connaitre ce procédé à ceux des lecteurs de la Fons
qui possèdent des bestiaux. Ce serait là, au reste,
un changement de nourriture qui ne pourrait qu'étre
avantageux aux animaux.
L. VH.
+ 83. BE LA ROSE A CINQ COULEURS.
Je m'étais hâté, d’après l'annonce d'un journal
anglais, de me procurer, au prix de 51. st. (125 fr.), |
une rose chinoise que son découvreur appelait rose
à cing couleurs; rose, au reste, dont a déjà parlé
| la Flore (N° de septembre dernier), et qui vient de
| fleurir le mois dernier (novembre) dans mon établis-
3004 i
sement. Bien que je m'y attendisse quelque peu,
mon désappointement n’a pas laissé que d’étre assez
grand; ainsi d'abord, ma rose s'est montrée simple,
blanche, sans aucune strie; c'est-à-dire pour, être
scrupuleusement exact, un des pétales m’a montré
une strie rose, mais microscopique!
Que ce fait soit seulement le résultat de la florai-
son tardive et en serre de mon individu, cela est
ible , mai semble pas probable. Aussi me
ian DA RS A
-€983-
félicité-je grandement de n'en n'avoir pas voulu
livrer aux amateurs, un seul pied, avant d'avoir
expérimenté cette rose par moi-méme. J'attendrai
" Psy ME pr 4:
à l'égard
A r
de la rose à cing couleurs, qu’une végétation nor-
Yair libre ait, Van prochain, démontré
x
male a
définitivement ce qu'elle vaut: sans doute, pas
grand chose!
L. VH.
| $4. CULTURE DU MUGUET.
(coxvazzaria manm L.)
De toutes les plantes que Von puisse forcer pour
les bouquets d'hiver, la plus agréable, celle qui
aura toujours le plus de succès, et pour ses jolies
petites fleurs et surtout pour leur délicieuse odeur,
c'est le Muguet. Cultivé en pots dans ce but, il ne
réussit généralement pas bien. Voici un moyen dont
je me suis toujours trés bien trouve :
Sur la plate-bande, où je le cultive, je place un
ou deux chassis de couche (selon la quantité que
je veux en forcer) de bonne heure en octobre. Ala
fin du mois, je pratique à l'entour de la bâche,
une tranchée que je remplis de fumier en fermen-
tation, jusqu’à la hauteur des châssis. Pour faire
durer plus longtemps ce réchaud, je place dessus, des
planches inclinées en forme de toit; ce qui le pro-
tège et contre les pluies et contre le froid. C’est
là toutefois un soin qui n’est pas indispensable. Au
celui de janvier, grâce à
beaux bouquets de Muguet , bien étoffés, d’une frai-
cheur et d’une odeur parfaites.
X.
+ 85. DESTRUCTION DES RATS ET DES SOURIS.
Il n'est pas besoin de démontrer ici combien ces
deux espéces de Rongeurs sont funestes à nos plan-
tations de tout genre, et en particulier aux semis
On a conseillé divers procédés pour les détruire,
mais dont l’efficacité n'a jamais été complète. Voici
deux moyens dont le succés est certain :
On fait frire dans de la graisse, dans du beurre,
dans du jus de viande, du liége coupé en tranches
minces qu'on répand ensuite cà et là par petits
tas dans le jardin. Les rats et les souris les avalent
avidement et disparaissent bientót du jardin, tués
par cette matiére indigestible. Des boulettes de pa-
pier gris, des morceaux d’éponges , frits de la même
manière , produisent des effets encore plus prompts.
Les mêmes moyens peuvent être employés égale-
ment contre les chats et les chiens errants, dont les
dégâts sont à craindre et dont on est ainsi prompte-
ment débarrassé. L'emploi de ces substances est
aussi simple que facile et n’entraîne aucun des in-
énients et des dangers que présente l'emploi de
l'arsenic.
L. VH.
ERRATA IMPORTANT.
Au folio 78, dernière ligne de la colonne de droite, avant l'article Curture, un remaniement typo-
graphique a fait sauter une ligne, que le lecteur est prié d
Par le 31° dégré de latitude nord et le 1300
e rétablir: elle était congue ainsi:
dégré de long. orient. (méridien de Greenwich). ...-
-siu est une grande ile, qui, ainsi que celle de Sikof,
est placée entre la Corée et
Nora. Le Kiu
le Niphon (Japon) proprement dit, à Ventrée de la mer du Japon, auquel elles appartiennent.
Sha jure coscllue crx.
OFF. Lith & pict in Horto Van Houtteano.
12e LIV. PL.
IX. | DEC. 1847.
301.
PHAJUS ROSELLUS,
PHAJUS
à fleurs rosées.
Érm. Quios, brun; couleur interne des fleurs du type (1).
Orchidaceæ Epidendreæ-Bletidæ. — Gynandria-Monogynia.
CHARACT. GENER. —Perigonii foliola subæ-
qualia pe , exteriora interioribus conformia.
Labellum sepius cucullatum, basi gynostematis
a caratum int v. trilobum, dis
ellosum v. cristatum. Gynos-
m elongatum semiteres marginatum.
me ali octolocularis. Pollinia 8 ae
e indice c -Hollandice seu etiam Gui
es) epigeæ acaules v. caulescentes , foliis jach
TM angustis !) Porre nervosis, scapis A
floribus magnis (v. parvis).
Expuicn. Gen. Pl. ne Suppl. 1.
(Parenth. exe.)
ee
5
s
e
e
I. 529. Linot. Orchid. 126. Wart.
8. — Pachyne Sauss. Trans Hort. Soc. I.
Phaj us Lovr. p Apo
Pl. as. rar. t. 158. 1
261. Bletie sp. R. B . 1924, 2719. Fn. Bavra,
. Pers. Brune. t. 61. —
t 33. Sert. Or cid. t. 23. Misc. (1839). not.
E; Mon: ca PI. 372 (279).
Bot. Mag. t
o
RACT. SPECIEI : P. sepalo dorsali et internis
conformibus adnatis os revolutis, serius vix ex-
plicatis, lateralibus Asme ssimis reflexis; omnibus
i pres ; labello maj
>
>
a
B"
=
A
mi
: ©
Fondi
=
5
>
R
Bcd
Do
Ades
mn
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93
m
e-
n
e
E
1
EB
iz
c
TH
e
Sè
.m
illud involven vissimo rot
i vut isi “sit 2 elevatis, lobi ciba 3 ‘lis
breviss na papillosa; calcare elongato,
con EON. putas rosellis: scapo gracillimo
longo, foliis elongatis angustissime linearibus
Phajus rosellus Nos. (in præs. tab.)
Si cette petite plante ne présente pas
l'ampleur florale et foliaire de ses congé-
néres, dont le type est, on le sait de reste,
le Limodorum Tankervilliæ, toutefois l'élé-
gance et la délicatesse de ses fleurs, leur
coloris tendre, enfin la ténuité entière de
l'espèce méritent de fixer l'attention des
amateurs de belles plantes.
Une autre circonstance curieuse est
son habitat naturel. L'Inde et les iles cir-
convoisines, celle de Ceylan entr'autres,
paraissaient la patrie exclusive des qua-
tre ou cinq espèces que l’on connaissait,
à l'exception du Phajus grandifolius,
trouvé à la fois dans l'Inde et dans la Nou-
velle-Hollande. Depuis, deux espèces ont
été découvertes dans le Nouveau-Monde;
l'une dans l'ile de la Trinité, le P. macu-
latus Lino. (Bletia Woodfordii Hook. Bot.
Mag. t. 2719); l'autre, celle dont il s'agit ,
qui croit dans la Guiane hollandaise, ou
elle a été trouvée par un des collecteurs de
la maison Van Houtte, M. Herman Kegel,
qui l'envoya vivante, l’année dernière
dans cet établissement, où elle a fleuri pour
la premiére fois en aoüt dernier.
Elle se distingue tout d'abord de ses con-
généres par son port élancé, trés ténu,
des feuilles extrémement étroites, ensifor-
mes, hautes d'un pied environ; un scape
moins long qu'elles, trés gréle et terminé par
5-7 fleurs petites, mais jolies et d'un rose
tendre, R (au labelle) de cramoisi vif.
Descr. Tubercule petit, ové. Feuilles 5-6;
les ie squamiformes , allongées,
amplexicaules, dressées; les supérieures
extrêmement étroites, linéaires, grami-
néennes, acuminées, assez rigides. Scape
subramifié, plus court ou à peine plus long
que les feuilles, très grêle, cylindrique.
Bractées squarreuses, plus courtes que les
pédicelles, dilatées à la base, acuminées.
—
1) Phajus grandifolius (Limodorum Tankervilliæ).
Tom. ni.
301b
Sépale dorsal connivent avec les pétales;
tous conformes , longitudinaux , linéaires-
lancéolés, très étroits, aigus, révolutés au
sommet , et s'étalant un peu avec l’âge de
la fleur. Les latéraux (sép.) très étalés,
rétrofléchis. Labelle ample, cucullé, tri-
lobé, prolongé en arrière en un assez long
éperon conico-filiforme ; lobes latéraux ar-
rondis, grands, parallèles au gynostéme ,
mais ne l'enveloppant pas; le médian très
court arrondi, crispulé; disque muni de
deux lignes élevées, disparaissant à la base
du lobe médian , et là remplacées par 5 au-
tres très petites, dont la médiane plus large,
-€983-
salement, plan par devant, apiculé ; anthére
terminale, incomplétement biloculaire. Pol-
linies deux, arrondies.
Si les formes florales n'étaient pas exac-
tement celles qu'affectent les autres espéces
du genre, ce dernier caractére en éloigne-
rait notre plante. Fesons observer toutefois,
que malgré les diagnoses qui attribuent tel
ou tel nombre de pollinies aux tribus et par
suite aux genres, ce nombre ne laisse pas
que de varier, et dans les genres et dans les
espèces elles-mêmes. Nous aurons occasion
très prochainement de revenir sur ce sujet.
papilleuse. Gynostéme court, arrondi dor- Cu. L.
CULTURE. (S. CH.)
Cette plante se cultive en pot bien drainé
et rempli, comme il a été maintefois expli-
qué dans ce recueil, en traitant de la culture
des orchidées, c’est-à-dire, de fragments de
terre de bruyère tourbeuse , de brindilles
de bois mort, de mousses, ete., le tout un
peu exhaussé au dessus du pot. On la gou-
verne absolument à la manière des Bletia
et des autres Phajus. Ainsi, repos complet
et sécheresse, tandis qu’elle n’est pas en vé-
gétation; mais dés qu'elle commence à don-
ner signe de vie (c’est alors qu'elle montre
ses fleurs), on la rempote à neuf, on la
mouille fréquemment, mais selon ses pro-
grès; et on la tient très chaudement, non
seulement jusqu’à ce que sa floraison soit
terminée, mais jusqu'à la formation bien
complète des nouveaux pseudobulbes.
L. VH.
MISCELLANÉES.
+ 86. CONSERVATION DES ARTICHAUTS.
On écrit aux — de Flore et de Pomone (Nu-
méro a d'octobre 1847):
4 bal
i sal
3 > È E
moins kao. je coupe plus tôt ou plus tard
+ + 1 424 3, 471 4 . a 4 3
mon carré. Je laisse à la tige qui les porte autant de
place également d'autres légumes,
dans une couche de sable frais proportionnée au
nombre de pieds qui me restent. Je donne a ce
lit de sable 10 pouces (40 cent. ) d'épaisseur. J’en-
fonce plus ou moins dans ce sable m es tiges d'ar
tichaut, selon leur longueur, et de façon qu 'elles
soient koi et que leurs tétes ne se touchent pas.
J'ai conservé ainsi jusqu'à la fin de décembre, à
la grande satisfaction de mes maîtres, des artichauts
aussi frais et aussi bons que si on les cueillait en
septembre, »
a E. B. »
i
1
Li
*
~ " ) ) y
‘Gropwol HAIL umbel lal LLAIL Hoot
eva
PIIEL I
:
12e LIV. PL.
E DÉC. 1847.
302.
TROPAOLUM UMBELLATUM,
CAPUCINE à fleurs en ombelle.
Erm. V. ci-dessus, T. II, janvier 1846, PI. III.
Tropæolaceæ. — Octandria-Monandria.
CHARACT. GENER. — V. ibidem.
CHARAT. SPECIEI. T. glabrum scandens, foliis
subpeltatis Pt inquelobis, floribus umbe lla-
tis, calyce cylindraceo calcare obtuso subcurvato
longiore, Yang spathulatis deem acutis, 3 mita
superantibus, 2 minimis squamiformibus "Hoo
i umbellatum ms 1. ?) Hook. Bot.
Mag. t. 4337.
Un aspect tout particulier, une tige grim-
pante, fléchie en zig-zag , des fleurs tubu-
lées, en ombelle (circonstance tout-à-fait in-
solite jusqu’ici dans ce genre, ou elles ne
se montrent que solitaires) et d’un jolis co-
loris; une grande élégance enfin, distin-
guent cette espèce et la recommandent au
choix des amateurs.
C’est au professeur Jameson, de Quito,
que revient le mérite de sa découverte.
Il Yobserva sur le Pilzhum, montagne de
7,000 pieds d’élévation au-dessus du niveau
de la mer, et sur laquelle elle parait croitre
exclusivement, D'un autre côté c'est
. Lobb, que nous en devons l'introduction
dans nos jardins; et ce n'est pas l'une des
moins intéressantes conquétes végétales
qu'il ait faites dans le cours de ses nom-
breuses pérégrinations. Il est probable, selon
l'observation de M. Hooker, qu'il l'aura re-
cueillie là méme où M. Jameson l'avait
découverte.
Voici la description que nous en donne
le savant botaniste que nous venons de nom-
mer (M. Hooker) :
« Descript. Rhizome tuberculeux (selon
oe
K.
M. Jameson), du poids d'un à deux kilog.
(9-4 pounds). Tige grimpante, cylindrique,
gréle, succulente, pourprée, zigzaguée.
Feuilles distantes , subpeltées , cordées, pro-
fondément 5-labées, longuement et flexueu-
sement pétiolées ; à lobes ovés , obtus, mu-
cronés pendant la jeunesse. Pédoncules
axillaires, à peu prés aussi longs que les
pétioles, portant une ombelle de cinq ou
six fleurs (ou plus), et de petites bractées
subulées à la base du pédoncule et des pé-
dicelles. Calyce cylindrique, d'un rouge-
orangé, lavé de vert aux deux extrémités,
surtout pendant la jeunesse; à limbe droit,
inégalement quinquélobé , ee à la
base en un éperon obtus, courbe, plus
court que le calyce. Pétale es seine
inégaux, spathulés, aigus, onguiculés,
droits (non étalés); trois d'entre eux rouges
et un peu plus longs que le calyce; les deux
autres orangés, trés petits, squamiformes.
Étamines aussi longues que les pétales.
Ovaire globuleux , trilobé. Style robuste,
plus court que les étamines, à stigmate
trifide. »
Cu. L.
$ Explication des Figures.
y
Fig. 1. Fleur dont on a retranché le calyce jusqu'à l'éperon. Fig. 2. Pistil. (Fig. gross.).
3025
CULTURE.
En raison de l'élévation du parallèle sous
lequel croit cette remarquable capucine,
on pourrait penser qu’elle devrait chez nous
braver impunément nos hivers. Il en serait
en effet ainsi, sans la persistance de l'humi-
dité pendant cette saison dans nos climats.
La prudence veut done qu'on la eonserve
pendant les froids en serre tempérée, sur
une tablette bien aérée , bien sèche, où on
-£923-
(S. F.)
la laissera à peu prés sans eau. Pendant tout
l'été, on pourra la planter à l'air libre, et.
en décorer des treillages, des haies, de.
Du reste, mêmes soins et mêmes modes de
multiplication que ceux que j'ai recomman-
dés à l'occasion de ses congénères à rhizome
tuberculeux.
L. VH.
MISCELLANÉES.
+ 87. CAMPANULA PYRAMIDALIS L.
(cAMPANULACER.)
Voici encore une de ces bonnes et belles vieilles
plantes que la mode condamne à l'oubli et qu'i
est de notre mission de rappeler aux amateurs! Un
seul mot justifiera notre prétention : cette Campa-
nule croît partout et donne, sans culture, des épis
pyramidaux , hauts de 4 à 6 pa et entièrement
garnis de fleurs bleues ou blanc
— Les auteurs lui assignent pour ido la Savoie,
la Carniole , et les cótes illyriennes de la mer Adria-
tique. Il est à remarquer néanmoins qu'elle croit,
en outre, spontanément en Allemagne, en France,
et qu'elle s'avance trés loin dans le Nord. Je l'ai
observée, dans nos Flandres, poussant avec vigueur
entre les pierres des vieux ponts, sur des murs, dans
les interstices des margelles des puits, etc. Quel-
es rares fleuristes savent en tirer un bon parti;
ils la cultivent en pots, la i x. en treillage, sur
des colonnettes en triangle ou en cercle, en éven-
tail, etc., sur lesquels les fleurs sont vor mins abon-
u'elles couvrent entièrement le feuillage.
Un horticulteur anglais, M. Clarke, par une cul-
ture -epgomie, a obtenu de cette i piis des tiges de
1 l e hauteur, et couvertes de fleurs
presque du haut en bas. Voici sa méthode, dont
il a fait dernièrement part à la Société d’Horticul-
ture de Croydon.
« Je seme les ar de la C. pyramidalis (Chim-
= Campanula s cheminées, en anglais vul-
en mars, sur une couche sourde. Lorsque mes
is plantes ont deux ou trois feuilles, je les em-
pote, et les place en châssis clos, où je les laisse
jusqu'à ce qu'elles aient poussé; je les endurcis peu
peu (en leur donnant de l'air); et en mai leurs
racines tapissent les pots. Je prépare alors un coin
de terre riche en humus, à l'air libre et bien exposé,
où je les plante à 18 pouces de distance les unes
des autres. Je les laisse là jusqu'en mars suivant:
époque à laquelle elles auront fait si bonnes pousses.
Je les relève alors bien en motte, et je les plante
ans de grands pots, bien drainés et remplis du com-
post suivant : fumier de cheval bien consommé, ter-
reau de feuilles, terre franche, le tout mêlé par par-
ties égales et auxquelles j'ajoute un peu de sable
blanc. Je les mets ensuite dans une bâche , que je
tiens qns jusqu'à ce qu'elles se soient pu:
à végéter de nouveau. Bientót elles développeront
leurs tiges florales; et au fur et à mesure que celles-ci
avanceront, je gles rapproche le plus prés possible
du verre, en admettant l’air abondamment pendant
le jour. Au fur et à mesure que le printemps avance,
je les sèringue fréquemment, et dans l'après-midi,
je ferme les châssis pour y concentrer une atmos-
phère humide. Aussitôt que les tiges à fleurs attei-
gnent une trop grande hauteur pour rester dans la
bâche, je porte mes Campanules dans la serre tem-
pérée ou dans le Conservatoire, dans l'endroit le
us aéré.
» Sous l'influence de ce traitement, mes a
m'ont donné des tiges à fleurs hautes de 10 à
pieds. Je ne connais pas de plantes que la han
Lia rendre plus parfaites et qui puissent décorer
e plus deter les appartements , les vé-
naii. etc., — Un seul pied de cette Cam-
panule, a ainsi pura a produit à la fois jusqu'à
9 épis fl
a>
L VA:
~€253-
vendas (auberges). Puis plein de confiance
dans ma force et dans le viatique dont je
l'aecompagnais, je me mis en devoir de quit-
ter Rio de Janeiro.
Je m’embarquai dès 6 heures du matin,
par le plus beau temps du monde, suivi de
mon nègre , sur une de ces barques à voile
si communes (une fallua), qui sillonnent
sans cesse la baie et sont manœuvrées par
4 ou 6 rameurs nègres et un maitre qui
tient le gouvernail. En trois heures envi-
ron , nous atteignimes Piedade, petite bour-
gade, dans laquelle je me procurai deux
mules, l'une pour me servir de monture et
l'autre pour porter mes bagages. Quant à
mon négre Domingo, il dut faire la route,
cum pedibus et jambis.Je partis sur-le-champ
de Piedade, dans le but de gagner Fréchal,
petite ville à 5 lieues environ de distance de
celle-ci, et où je me proposais de passer la
nuit. Je traversai une plaine sablonneuse ,
entrecoupée cà et là de flaques d'eau, où
croissaient des Typha et des Carex, sem-
blables en tout à ceux d'Europe; mélés à
des Pontederia crassipes, à des Papy-
rus, ete., en pleine floraison. Sur les bords
s'étalaient des touffes de Dichorisandra
thyrsiflora. Dans les haies, de belles Apo-
cynées, des Asclépiadées, des Convolvu-
lacées, déployaient tout leur luxe floral;
je remarquai surtout parmi ces arbris-
.seaux grimpants un jasmin à odeur suave.
La Verbena jamaicensis, le Vassoura (Sida
carpinifolia) et une Rubiacée (la Sper-
macoce viarum), abondent le long de la
route. Dans les sables, des Cereus, des
Opuntia et d’autres cactées plus humbles,
hérissaient le sol, et par dessus toutes, do-
minaient les hautes hampes fleuries du
Fourcroya gigantea.
Je suivis le bord d’une petite rivière na-
vigable le Magé-assu , qui se jette dans la
baie, et arrivai bientôt à Magé , petite ville
malsaine , en raison des marécages qui l'avoi-
sinent ; mais assez marchande, et qui fournit
à Rio de grandes quantités de farine de
Mandioca (Cassave; Manioc), provenant
Tow. m.
302°
comme on sait de diverses espèces de Jani-
pha (J. Manihot, ete.). De Magé à Fréchal,
le pays s'élève un peu et se couvre de pe-
tites collines cultivées en Manioc.
J'arrivai dans cette dernière ville Je soir.
Mon nègre, qui connaissait ce pays, pour
avoir maintes fois fait le voyage de la mon-
tagne, me conduisit au Rancho, où nous
devions passer la nuit. Les Ranchos sont les
seules auberges du pays, ce sont de grands
hangards soutenus par des poteaux; l'en-
semble en est sale, dégradé et presque
jamais nétoyé ni réparé. C'est lå que bêtes
et gens, au milieu de la fumée des feux
divers qu’allument les voyageurs, et prin-
cipalement les muletiers, pour se réchauf-
fer (les nuits sont très froides) et faire
cuire leurs aliments: et des odeurs de toute
espèce, qui s'exhalent de tous les coins de
ces misérables habitations, couchent péle-
méle, qui sur des peaux de bœufs, qui enve-
loppés d’une couverture de coton, qui sur
les herbes données à paitre aux bêtes de
somme. Heureux le voyageur pourvu d’un
hamac! C’est un Nabab au milieu de ces
pauvres gens.
Ajoutez. à ce tableau, des troupeaux de
pores errants, furetant avec leur grouin
immonde dans tous les coins et disputant
aux gens la nourriture qu'ils prennent;
d'énormes chauve souris, qui logent dans
les combles et qui, effarouchées par les lu-
mières et le feu , traversent de leur vol lourd
et embarrassé le Rancho, sucent la nuit le
sang des mulets, et quelquefois, dit-on,
celui des hommes; la vermine qui le visite
trop souvent, et parmi laquelle il faut comp-
ter le millepieds, le scorpion, la puce pé-
nétrante (Bicho do pé), les mosquitos, les
borrachudos ou chiques, les brocchos, pe-
tit coléoptère dont la piqúre est des plus
douloureuses , etc. Le Bicho do pé ressem-
ble, comme on sait, á notre puce; il est plus
petit et plus allongé, court plus vite, mais
saute moins lestement. Il s'attaque aux pieds
et aux mains, tout autour des ongles, s'y en-
fonce sans qu'on le sente, y grossit, y pond.
55
3024
Bientót à la dilatation de son abdomen et
plus tard à Texclosion de sa progéniture
surtout, on sent les vives douleurs que
cause sa présence, qui devient intolérable
et pourrait amener des accidents , si on ne
le délogeait promptement. Les négres,
fort sujets à ses attaques, à cause de leur
insouciance naturelle et de leur malpropreté
| invétérée, sont experts à le détruire, et vous
en débarrassent , en un clin d'œil, sans dou-
leur, à l'aide de la pointe d'un couteau,
d'une épingle, etc. nd
Le Borrachudo est une très petite
mouche, tournant longtemps autour de
Yendroit de votre corps ou elle veut se
placer; vous y pique sans douleur; mais
bientôt la succion du sang , amène une dé-
mangeaison qui s'enflamme , laisse ensuite
une écaille d'abord rouge, puis brune, qui
se dessèche enfin et tombe.
Les moustiques, les scorpions et les
mille pieds ou scolopendres , sont trop
connus de tout le monde, pour que je m’y
arréte.
Telles sont en somme les petites mi-
séres qui attendent le voyageur dans ces
pays: heureux, bien heureux, quand il
peut se procurer du moins les premiéres
nécessités de la vie! Je parlerai plus tard
des dangers plus sérieux qu'il peut courir,
et j'en ai déjà touché quelques mots dans le
préambule de cette notice, en parlant des
serpents , des caimans, etc. i
Tout nest pas roses en ce monde là; je
dus apprendre ce proverbe trivial à mes
dépens.
Comme on le pense bien, je ne pus fer-
mer l'eil de la nuit, quoique les insectes
en question eussent bien voulu respecter ma
personne ; mais le bruit que fesaient les
nègres en préparant leur repas, leurs cris,
leurs querelles, le tapage des muletiers et
es maitres, la fumée, les odeurs, tout
cela me tint éveillé.
L'hospitalité du Rancho n'est point vé-
nale; mais presque toujours auprès de lui se
trouve une Venda, dont le propriétaire, ven-
dant aux voyageurs le mais (milho) pour la
LES
nourriture de leurs mulets et aux maitres
des comestibles et des liqueurs fortes, sait
fort bien se récupérer de cette non-valeur.
La Venda diffère peu du Rancho; c’est
comme ce dernier une sorte de grande
salle sans plafond ; autour des murailles, sur
des tablettes, sont entassées ou pendent aux
solives, toutes les marchandises qu’on y
débite. En face de la porte d’entrée , s'étale
un long et large comptoir, servant de table
aux allants et aux venants pour consommer
ce qu'ils achètent , et derrière lequel se tient
le marchand. Point de siéges, point de tables;
chacun reste debout ou s'appuie le long
des murailles. En dehors , le toit se prolonge
le long de tout un côté du bâtiment, et
forme une galerie couverte, ou Varanda;
c’est lå qu'on respire le frais du soir, qu'on
cause, qu'on chante, en s'aceompagnant (en
raclant, veux-je dire) de la mandolina.
ien que ce court récit m'éloigne un peu
de mon sujet, je ne puis résister au désir de
faire part au lecteur de la maniére assez
générale dont on y traite les habitués et
les passagers.
C'est le soir. Une foule de muletiers ,
d'hommes de couleur, de marchands fo-
rains, ete., se trouvent réunis, en atten-
dant le diner ou le souper, comme on you~
dra; on fume, on devise, on boit la cachaca;
cest un brouhaha étourdissant. Mais une
vieille négresse apporte sur le comptoir un
grand chaudron rempli de carne secca cuite,
dont le fumet vient agréablement chatouil-
ler les nerfs olfactifs de l'assistance. D'un
côté du chaudron, elle place un grand plat
rempli de piments; de l'autre, un second
plat rempli de bouillie de mandioca, dis-
posée en une haute pyramide. Tout étant
prêt, un baquet rempli d'eau est présenté
à chaque assistant, qui s'empresse de sy
laver les mains. Ce soin pris, 0D s'ap-
proche du comptoir, où chacun plonge la
main dans le chaudron, en tire un morceau
de viande, que la cuisson à rendu telle-
ment gluante, qu'il est obligé de la diviser
avec les deux mains, voire même avec les
dents , et dont il rejète sans facon le sur-
A.
m A AAA ————
6 302¢
plus dans le vase commun; quand au mor-
ceau qu'il conserve, il le trempe dans le
piment et l'avale, en l’accompagnant d'une
poignée de mandioca, qu’il se lance adroi-
tement dans la bouche, en se gardant bien
de Py porter avec la main : ce qui serait
inconvenant.
À la carne secca, on joint toujours des
haricots noirs et du maïs 'bouillis, sans aucun
assaisonnement.
C'est á une demie lieue environ de Fré-
chal, que commence l’ascension de la Mon-
tagne, et de cette ville à la Fazenda (ferme)
de M. March (1), située à 5,000 pieds au-
dessus du niveau de la mer, il y a près de
cing lieues, qu'on franchit par d'horribles
chemins ravinés, à l'aide de mules dont le
pied str, si on les laisse à elles-mêmes, vous
tire sans danger. Mais si la route est mau-
vaise, quel dédommagement autour de soi
et sur la tête! Quel spectacle grandiose que
celui de l'immense forêt vierge que l'on
traverse! Ce ne sont plus ces bouquets de
bois épars dont, voyageur novice, fraiche-
ment arrivé, j'admirais encore hier, ébahi,
la riche végétation. Quelle différence de ces
restes chétifs des forêts défrichées autour
de la capitale, avec les masses gigantesques
végétales, qui revètent les flancs de la Mon-
tagne des Orgues!
Ce sont une foule de palmiers, parmi
lesquelles je distinguai le cocotier Andaia ,
chargé de ses excellents fruits, et surmonté
(1)M. March est un colon sro qq d’une
des plus considérables fazendas du pays. La, il cultive
tous les arbres fruitiers et les "ade culinaires de
l’Europe. Ainsi les pois, les haricots, les pêches,
les olives, les figues , les pommes, les coings, les
poires, les ballons. les choux, les artichauts,
les asperges, les oignons, etc., etc., se récoltent
e les bananes, les oranges, le
., etc. Il n'est pas un
en même temps qu
manioc, le café, le sucre, etc
voyageur dans ces latitudes lointaines, qui ne con-
naisse ce nom vénéré et n'ait recu ui bien-
fait de celui qui le porte. Mais à l'époque de mon
voyage, je n’eus pas le bonheur de le trouver dans
propriété , où, du reste, je reçus une généreuse
hospitalité de M. Ricardo, chargé de la direction
de ses domaines pendant son absence.
de ses panaches recourbés en plumes d’au-
truche; le Guariroba (Cocos oleracea), le
Palmito (Euterpe oleracea), le Bority (Mau-
ritia vinifera), le Macauba (Acrocomia scle-
rocarpa), ete., ete.; et des milliers d'énor-
mes Laurus, q figuiers , de Cassia, d'Eu-
genia, de Cecropia, de Cæsalpinia, de
Malpighia, de Sapoucaya (Lecythis) , dont
les fruits réunissentle gout de nos chataignes
à celui de nos amandes; de Chorisia, aux
grandes fleurs bigarrées , etc. Et puis des
Bignones , des Solanées en arbres, des Mé-
lastomacées, des Myrtes , etc. Parmi ces
grands arbres, des multitudes d'énormes
plantes volubiles, des Cipos, comme les
appèlent les Brésiliens, s'élancent autour des
trones ; ce sont des Bignonia, des Bauhinia,
des Cissus, des Hippocratea, des Baniste-
ria, des Heteropteris, des Passiflores, des
Philodendcum , des Anthurium , ete., etc.
Sur les branches, sur les troncs, des Til-
landsia , des Billbergia, des Echmea, des
Bromelia, des Pitcairnia, la Cabeira de
7eilho ou Cheveux de Vieillards (Till. us-
neoides), flottant échevelée à 20 , 50 et
méme 40 pieds de longueur; puis des fou-
gères de toute espèce, des Lycopodes, des
Orchidées (Epidendrum, Brassavola , Cat-
tleya, Stanhopea, Zygopetalon, ete. ete.) ; des
Gesnériacées (Drymonia; Alloplectus, etc.);
des Pipéracées, etc. Je remplirais plusieurs
pages de cet écrit, des noms seuls des
plantes de toute espèce, de tout genre, de
toute famille, qui composent ces majestueu-
ses forêts (1) et qui, pour la plupart,
uri HA e: Be
—
cette foule de végétaux grimpants que je
(1) Hélas! ces forêts, l'orgueil de l'Amérique,
l'honneur de la science, diminuent chaque jour et
disparaitront bientôt tout-à-fait, grâce à l'incurie, à
l'imprévoyance des colons. Déjà des espaces immen-
dés e iles. Ont-ils besoin d'un
champ, ils abattent, Ince ndient une partie de
forét , et cultivent sur ses cendres. Le terrain vierge
rapporte d'abord d'une manière extraordinaire ;
mais peu à peu cette abondance se ralentit , et 5 ou
6 ans après, 7 ou 8 ans au plus, elle cesse entièrement
pour faire place à une complète stérilité; c’est-à-dire
à des masses d’une grande graminée qui envahit bien-
ses sont dénu
302!
signale, quelques-uns attirérent surtout
mes regards. C'était tout d’abord le Cipo
matador (liane meurtrière), énorme figuier
volubile, dont le trone d’abord droit et
élevé, se divise à 12 ou 15 pieds de hau-
teur en deux branches, qui se jettent sur
le premier arbre à leur portée , l'enserrent
étroitement, croissent avee lui, mais plus
vite que lui : le pressent et l'étouffent bien-
tôt dans leurs circonvolutions , le tuent et
sont encore longtemps vigoureuses et de-
d que le soutien n’est plus depuis bien
des années. Puis le Cipo d'imbé, espéce
d'Aroïde (Philodendrum?), dont le tronc,
souvent de la grosseur de la cuisse, ceint le
tronc des arbres les plus élevés, semble
quelque prodigieux serpent, et par sa forme
et par les larges lozanges qui, résultant de
la chute de ses amples feuilles, bigarrent
son épiderme, comme la robe de ces repti-
les : tandis que de la partie moyenne et de
la base du tronc partent de nombreuses
racines, raides et droites comme des fils à
plomb et descendent jusqu'à terre. C'est
partout une magnificence , une grandeur,
une luxuriance de végétation que peut seul
apprécier celui qui l'a vue. Un autre figuier
présente un aspect extrémement curieux:
son tronc acquiert une hauteur et une
épaisseur immenses. À 10 ou 12 pieds au-
dessus de sa base, saillissent des lames min-
ces , augmentant peu à peu d'ampleur, jus-
qu'à ce qu'elles atteignent le sol, où elles
se confondent avec les maitresses racines
de l'arbre. A la surface de la terre, ces ex-
pansions ont souvent 5 pieds de diamétre,
sur quelques pouees seulement d'épaisseur.
tót tout le terrain, le Capim tees Paese
glutinosa), dont il ensuite imposs
barrasser. Dans leur aveuglement ue den leur
ignorance, au lieu de fertiliser le sol par des engrais
à la manière européenne, ils ont recours au méme
moyen qu'auparavant ; ils abattent ou incendient de
nouvelles parties de foréts, pour recommencer ail-
leurs, lorsque la nouvelle terre ne produira plus.
A l'époque à laquelle je traversais ces
foréts (mai), les divers Laurus étaient en
pleine floraison, et leurs nombreuses petites
fleurs blanches, embaumant l'air au loin,
contrastaient agréablement avec les larges
fleurs vivement colorées des Mélastoma-
cées (Lasiandra fontanesiana, etc.), des
Chorisia (C. speciosa), des Cassia, ete.
Toutes ees masses d'arbres semblaient jon-
chées de rose, de pourpre, d'or et d'argent,
en raison de l'abondance des fleurs qui les
couvraient. L'un des plus grands et des plus
beaux arbres de ces bois, élevait son trone
armé de forts aiguillons, sans branches au-
cunes, à 50 ou 40 pieds de hauteur ; là une
énorme cime presque hémisphérique , était
couverte de milliers de grandes et belles
fleurs roses.
La plupart de ces grands arbres sont
enlacés par quelque espéce particuliére de
plante grimpante ou volubile , appartenant
surtout aux Bignoniacées, aux Synanthé-
rée, aux Apocynées, aux Asclépiadées, aux
Papilionacées. Plusieurs de ces plantes
croissent, entrelacées ensemble et pendent
du haut des arbres, comme de gros cor-
dages; d’autres ont la tige plate et com-
primée , comme de véritables ceinturons
(Bauhinia, Banisteria, etc.). Jen mesu-
rai ainsi plusieurs qui avaient environ
6 pouces de large, sur un à peine d'épais-
seur. On peut regarder comme les deux
plus belles, la Solandra grandiflora, avec
ses grandes fleurs en trompettes; en épar-
pillant ses sarments à travers les plus grands
arbres de la forét, elle leur prétait ainsi
une magnificenee qui leur était étrangère;
et une brillante Fuchsia (F. integrifolia
Campess. — F. affinis Esusp. — pyrifolia
Presi. — radicans Miers) qui est fort com-
mune, s'attache à toute espèce d'arbres,
atteint souvent ainsi de 60 à 100 pieds de
hauteur, et retombe de là en superbes guir-
landes fleuries.
(La suite prochainement.)
FIN DU TOME TROISIÈME
ei lettino
BE dm at
. Allium
A TER Mia SUNT NOn EHI TON, Wc em
TABLE GÉNÉRALE ALPHABÉTIQUE
DES
Figures, Descriptions el Miscellanées contenues dans les trois premiers volumes
DE LA
FLORE DES SERRES ET DES JARDINS DE L'EUROPE.
(1845-1847.)
PLANCHES COLORIÉES.
A.
Abelia floribunda. II. Janv. 1846. IV.
Abutilon venosum. II. Mars wo he
pæoniæflorum. II. Pl.
Achimenes rig LE He dori 4806. yH.
cupreata. II. Pl.
— ignescens. III. PI, pe
— multiflora. I. page 79.
— patens. III. PI. 245.
picta. I. page 99.
Æc hmeá fulgens. IL. Avril 1846, IX.
a longiflorus. IIT. Pl. 288.
Lobbianus. III. Pl. 246.
— miniatus. III. Pl. 256.
— pulcher. II. PI. 197.
speciosus. III. PI. 267.
Aerides Brookei (odoratum). I. p. 95.
00.
ceruleum. III. Pl.
Alloplectus dichrous. II. Juillet 1846. IX.
— Pinelianus. II. Août 1846. V.
Alona coelestis. I. age 161.
Alstreeméres du Chili. I. page 2
Alstreemeria Errembaulti, (hybr. III. PI. 262.
esiana. II. Pl. 182.
acqu
Amorphophallus cue II. 16° Liv. Pl. 161.
Anemone japon on Février 1846. 1.
Anguria kona (Pi 99,
Anigosanthus amr rade II. Avril 1846. I-II.
Aneectochilus setaceus. II. Février 1846. VI.
Anthadenia sesamoides. Il. Avril 1846. VI.
Antirrhinum mrs Youngianum. III. Pl. 218.
URE Tu. PI. 287.
Aphelandr ra iio. I. page 259.
pees a HI. 296.
Skinn 53
Asystasia Soetrinnddicns. n PI. 179.
mn (ind.) exquisita. III. Pl. 259.
— striata formosissima. III. Pl. 242,
b.
Barbacenia squamata. I. page 265.
Barkeria spectabilis. I. page 159.
Begonia albo-coccinea. III. PI, 225
fuchsioides III. Pl. 242.
Dóuhs ledifolia. HI. Pl. 194,
Berberis ilicifolia. III. Pl. 294.
(Mahonia) nervosa. II. Juill. Asa IV.
— — trifoliata. I. pa ge
Bignonia Chamberlaynei. III. Pl. i
Billbergia rhodocyanea. III. Pl. 507.
Bouvardia aa I. page 215.
ongiflora. II. Juin 1846. X.
| Brassavéla Digbyana. HI. PI. 257.
Brunsvigia ciliaris. MI. PI. 192-5.
Buddlea Lindleyana. II. Mai 1846. IX.
Burlingtonia rigida. I. page 11.
Calandrinia umbellata. II. Avril 1846. V.
Caleéolaires Van Houtte. III. Pl. 250.
es ao ace luteus.
in ate ion II. Mai 1846. I.
— stus.
Calystegia iso II. PI. 172.
Camassia esculenta. III. Pl. 275.
— Alexina. II. Juin. 1846. V
;»halmer's perfecta. II. Jua 1846. V.
— Comte de Paris. II, PI,
— dela Reine. II. PI. 166.
— Grande Duchesse d'Etrurie. H. Juin
1846. III,
— . miniata. III. Pl. 279.
— Princesse Baciocchi. II. Juin 1846. VII.
— Vexillo di Flora. II. Aowt 1846. IX.
Campanula nobilis. HT. Pl. 247.
Caryocar nuciferum. HI. Pl. 185-4.
Cattleya granulosa. III. Pl. 198.
Cereus grandifl.-specioss. Maynardi. II. P1.233-4
Ceropegia stapeliæformis. IL. Juin 1846. IV.
Cephalotus seep nt II. Pl. 290
Cestrum aurantiacum. I. page 189.
Chirita sinensis. I. Hal 155.
æn III. Pl. 285.
. H. Avril 1846. HI.
Clematis sinilaeifolia. H. Pl. 175.
TABLE ALPHABÉTIQUE
Clematis tubulosa. HI. Pl. 195.
Clerodendrum sinuatum. III. Pl. 224.
Columnea crassifolia. III. Pl. 286.
— pilosa. III. Pl. 223.
Comparettia rosea. II. Ma: uL YE
Conostylis setigera. III. Pl.
Convolvulus tricolor Sui III. PI. 298.
Correa bicolor. I. page
Cumingia trimaculata. i; jage 179:
data. II. Mars 1846. VII.
— miniata. Il. Janv. 1846. IX.
gulosa. I. page 87.
Cypripedium berbala, III. Pl. 190.
irapeanum. III. Pl. 186.
Cyrtanthus obliquus. II. Pl. 156.
D.
Daphne pore: III. PI.
Dendrobium formosum. ii. "PL 226.
Dicentra patpi a IH. Pl. 256.
Dipladenia atropurpurea. I. page 167.
— Rosa-campestris. III. Pl. 256.
— Sr jn I. page 171.
ceflora. II. 1846. VI.
Dionea br III. PI.
Diplolena Dampieri. II. fuil 4840. III.
Disa grandiflora. H. 16° liv 160.
Disteganthus basilateralis. II. [^ 227.
E.
Echinocactus ne - d 1846. VII.
Edgworthia chrysantha. I ong
Epacris ra i eet
iata. II. Juin 1846. IX.
Epidendrum phoeniceum. Il. Mat wha VII.
ranthemum coccineum. HI. PI. 2
Eustoma exaltatum. I. page 227.
Evolvulus purpureo-ceruleus. Il. Mai 1846. III.
F.
Arta viridissima, III. PI. 264.
minata. II. Aoû 1846. VIII.
Fuchsia vale II. Pl. 1451-92.
Funkia grandiflora. II. Pl. 158-9.
G.
Gardenia rms III. Pl. 194.
— var. Fortuneana. II. Pl. 177.
— see eg III. PI. 249
— sme eh Il. Mai 1 1846, s
ana. II, reel 1846. I-II.
Gesneria Conduit, II. PI.
Geroltiana. II. Avril. 1846. IV.
Gesneria lateritia var. lutea. II. Pl. 169.
Gladiolus gandavensis. II.' Mars 1846. I-II.
Gloxinia e PH s. II. Février 1846. III.
— pallidiflora. II. Juillet 1846. VII.
ponent leucochila. I.
odoratissima. III. Pl. 299,
H.
ERAS ut) II. oe so X.
. II. Février. 1846. IX.
fas inis. I. a 275.
Heemanthus ni: I. page 285.
Hebecladus biflorus. II. Mars 1846. IV.
. page 39.
Hydrangea involucrata fl. pl. III. Pl. 187.
Hypoyre sapete HI, Pl. 257.
abrida. III. PI. 258
I.
Impatiens platypetala. II. Pl. 215.
Inga pulcherrima. I. page 57.
Iochroma tubulosum. I. page 1
Ipomeea tyrianthina. II. orsi 1846. Vill.
Ixora Griffithii. III. Pl. 275-4.
— odorata. II. Juin 1846. I-II.
— salicifolia. III. Pl. 217.
E
Jacaranda mimosæfolia. III. Pl. 185.
b.
Lelia acuminata. I. page 51.
Leianthus lei ou II. Janv. 1846. VIII.
ellatus. II, PI. 168.
ladini arcuata. III. Pl. 219.
splendens. HI. PI. 176.
Liebigia speciosa. III. Pl. 271-2.
Lilium Brownii. I. page 257.
callosum. III. Pl. 250.
— cordifolium. HI. Pl. 216
— eximium. Ill: Pl. 2
— longiflorum. II. Pl.
— speciosum rubrum. mi, PI. 276-7.
testaceum. I. page
Lobelia a. major. ri page 195.
Luculia Pinceana. I. page.
Lycium fachsiobles. I. page 157.
M.
Manettia bicolor. IL. Janv. 1846. V.
Methonica Leopoldi. II. Pl. 165-4.
Mulgedium macrorhizum. II. Juillet 1846. VI.
Rigidella ¢ orthantha. I.
DES MATIERES.
N.
Napoleona imperialis. I. page 4
Nelumbium (caspicu m) speciosum. III. PI.
Nepenthes Rafflesiana. III. PI.
Niphæa albo-lineata. HI. PI. 210.
rubida. III. Pl. 251.
O.
Odontoglossum grande. I. page 125.
Oncidium Insleayi. I. page 243.
Ornithogalum aureum II. Février 1846. IV.
Oxyanthus versicolor. II. Pl. 148.
P.
Passiflora CERN II. Avril 1846. X
mabilis (hydrid.) III. PI. 209.
Pape cubensis. III. Pl. 297
on pe I. page 145.
i. IH, PI. 269.
“ee III. PI. 252.
Petasostylis piges, I, page 289.
Phædranassa chloracra. I. page 151.
Phajus eig III. Pl. 50 pP
Phalenopsis amabilis. I. p. 2
Phyllarthron Bojerianu A A Mars 1846. VI.
Physianthus auricomus. II. PI. 4
Pitcairnia Altensteinii. ii PL 62.
— gigantea. IIT. Pl. 255-4.
Poinciana Gilliesii. I. page 501.
Potentilla bicolor. II. Juin 1846. VIII.
Macnabiana. II. Pl. 149.
Prepusa Hookérftna. III. Pl. 252.
Pterodiscus speciosus. II. Janv. 1846. VI.
R.
Reevesia thyrsoidea. III. Pl. 206.
Rhaphistemma pulchellum. HI. Pl. 228.
Rhododendrum carneum elegantiss. II. Mars
184 E
6.1
— Gibsonis. I. page 109.
— javanicum. III. PI, 295-4.
— robustissimum fastuosum fl.
Sm ithii aureum. ‘I. p. 45.
Rhytidopbyllum banda. II. PI. 178.
Ribes albidum
UA ss IL. PI. 163.
sanguineum fl, pl. > Dos 247.
51.
Rose tricolore de plaire: Il PI. 155.
Ruellia (Roella) elegans. I. page 295. et note
à la fin duT. I.
— macrophylla II. 45° liv, Pl. 147.
Purdieana III. Pl. 299.
265-6.
Nemophila discoidalis (var.) II. PM 1846. VII.
3-4
S.
Salpingantha coccinea. I. pag
Schomburgkia tibicinis di. "i page 271.
Schubertia auricoma, II. Pl. 169.
Scilla biflora purpur.-cerul. II. Août 1846. III.
Scutellaria japonica. II. Février 1 VII.
entenati. III. Pl. 295.
Silene speciosa, II. Janv. 1846. VII.
Siphocampylus coccineus. II. Mars 1846. IX.
Sisyrinchium peeo er aie II. Pl. 146.
— . 255
Sophronitis E y dy I. j Tie
ssh et Ixia. II. Juillet 1846. I-II.
Spiræa Douglasii. II. Janv. 1846. II.
— Lindieya na. II. Mai 1846. V.
— prunifolia fl. pl. II. Pl. 155-4.
Stachytarpheta aristata. IL. Juin 1846. VI.
Stanhopea ecornuta. II. Pl. 181.
— graveolens. II. Aout 1846. I-II.
Stapelia nolan. I. page 119.
Statice Fortunei. H. Mars 1846. VIII.
erosa.
sur augusta.
Symplocos coccinea. II. Juillet 1846. X.
1-
Tacsonia mollissima. II, Février 1846. V.
Thibaudia peeing: III. Pl. 245-4,
Thunbergia chrysops. I. page 27.
e bulbosa picta. IH. Pl. 224.
endens. II. Ma? 1846. IV.
Torenia sales: HP
Lie ga tary HI. Pl. 244,
azureum. II. Mai 1846. VII.
— califa: II. Pl. 167.
— Lobbianum. II. Janv. 1846. III.
— speciosum. HI. PI. 281.
— umbellatum. III. Pl. 502.
v.
Vanda Roxburghii. II. Février 1846. II.
Caronia Lindleyana. II. Février 1846, VII.
eciosa. I. page
— V rubra. II. Pl. 196.
Viburnum macrocephalum, Ill. PI. 265-4.
plica atum. II. Pl. 278
Victoria regia III. Pl. 199-205.
W.
Warrea cyanea. I. p. 2
Weigelia rosea. III. PI. "2.
Whitfieldia lateritia. I. page 1
Witsenia maura. II. Aodi 1646. Iv.
TABLE ALPHABETIQUE DES MATIERES.
nære NOIRES ET VIGNETTES.
Begonia albo-coccinea. III. PI. 225 (tex xte).
Notice Pere + d'Herbert. IH. aprés la PI. X.
I
Rh endrum yan ). ri ropæolum albiflorum. HI. + (texte).
Lelia acuminata. I. page 55. Berberis parviflora. HI. Mis
Aerides Brookei. I. page 94. II. Mise. 46.
Odontoglossum grande. I. page 127 F orét vierge au Brésil. IM. PI.
Barkeria elegans. I. page Cascade dans une Forêt vierge. III. i au fol. 282°.)
Pentstemon crassifolius. I. page 147. Encephalartos brachyphyllus oam i) PI. X. 271-272.
Dipladenia splendens. I. page 174. Silene schafta. III. Misc. 72
ig ne — I LA 205. pn is Fortunei. UI. M pi a >
ium testaceum. I. pa 4 Rhyncospermum jasminoides. Mise.
m Insleayi. i4 p yp ipedium L vii isc. 77. faceaufol.2948.
idendrum pheeniceum. II. Gilia elongata. II. Mise. ”
os Leopoldi. II. Nov. 1846. Lil. Voyage en pirogue, ill, page 502°.
MISCELLANEES.
Androcentrum meom 7.5. I. 948d: | Gardenia Whitfieldii . . . - + + ? 2420.
Arundinaria fale 2v. uos» 240. | Gloxinia Teichleri . UCM MN
Abeilles o... » Q34>, | Greffage du poirier sur r aubépine. ee AN
Amaryllis ( (Nerine). sarniensis.. . . . » 262° Groupes de Rhododen | SEM.
imenes patens et Liebmanni. . . . » 262%. | Gesneria Schomburgkiana : » 267»
Alstreeméres du Chili » 262b yis aged sinensis flore albo. . . . + + > 968b.
Avis aux ctr au sujet des Gloxinias Gilia elongata. » 285b.
guree ; » 268b Graines (des) du cotonnier employées pour
Aconitum Seen | EES Ris) oU D engr étail » 5006.
Berberis parviflora. . . . . . . . > 262! Helianthus orgyal Cia 278»
— hypoleuca. i » 9628, | Justicia CR dis Bat ta NR
— Fortunei » 987b Lantana multicolor. . . . . - + 0? 2391
A ........ » Mas, | Lilas de Libert » 932
Conostylis juncea. . ey 939b, | Mikania fastuosa » 262¢.
ers: à disotor. r o » 990. | Maladie du Chéne » 270b.
Calystegia pube E » 2635-45. | Nouveau G ; » 246.
Centaurea americana . 2706, | Nouvelles roses de la Cbin 269» et 500^.
Culture des plantes dans lan mousse. . . » 248b, | Notice nécrologique sur William Herbert. » 2524.
— de la Canneberge. “| . » 999. | Nouvelle plante légumière en Russie . » 2629
— desLantanasà Pair libre... . » 9266. | Notice sur la Weigelia rosea Rui PS
— dela Vigne dans le nord . . . » Ibid Oncidium saltator . He a ee
— du Lisianthus Russelianus. » 173-4b Baueri filipetali . » 958b.
— et multiplication de l'Anemone Origine che perius u mot Waratah appli
ponica. a WM u Camellia de ce nom . » 296b.
cane, du Poinsettia pulcherri wq ccu Pues chrysomalius Dio vue O
— du Tropeolum Lobbianum . . » 288b Potentill cena: E
— du Brugmansia suaveolens . . » 296. siena Standard of perfection
— du Muguet. . » 5004. — nets ves
— dela Campanula pyramidalis . » B502b Tall do
eyran ove
— des Aza » 2896. | Phyllocactus grandis... . . - - > 29%
Courte exeursion ee les s montagnes des i rai » 265-620.
michel et dans les foréts E au dann Pittosporum glabra ratum » 279.
ypripedium Lowi VIA a ee uo inda da verger contre des , 999b.
uu à la War EE ULT. » 981». Rosa Harrison » 2615.
Conservation rh arüchauts Cu TUUS BV 301b. Rhync sde; LCR a
Bin dis riti i dés dócil: BN y a jasminoi es . dica pod
A desi nsectes qui attaquent les Ca- venden g p gen di Pr
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Li. A et les in Rhododendrum . » = des Charpenne i poe
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Eaux savonneuses, employées comme e Me Sciodaphyllum sp.? dU d he si
175 PASS exteilhis engr ais » ES. ME insignis leudochili ;: cn
. ilene Schafta 4 gud » o
emitur ario brachyphyllus (Mas). » LI 2. | Tropæolum dianas 5: Adcom 256".
Fraisier os nii . 246». | Thunbergia ? designe » 29.
Framboisier de tous les a ol EE | FREE cm , rubra, Lindleyana : å Ii
or. IS... e 291», Végétation cos ba der mecs . » 2005:
pu + +0. . > 242°. | Vinca major. (var.). x . » 278.