Régions zoogéographiques de répartition des Mollusques
d’eau douce au Canada
1 La région de la côte Atlantique
2 La région des lacs Érié et Ste-Claire
3 La région des Grands lacs et du Saint-
Laurent
4 La région des rivières Rouge et Assini-
boine
5 La région des Prairies
6 La région de la côte du Pacifique
7 Le refugium béringien
8 La région subarctique
9 La région arctique
Les Mollusques d’eau douce du Canada
Lampsile ventrue (. Lampsilis ventricosa) femelle qui étire et secoue
son manteau de manière à imiter un vairon blessé. Cette
simulation attire les poissons-hôtes et augmente ainsi les chances
des larves (glochidiums) de s’y accrocher après leur éjection. La
plupart des larves de Mulettes d’eau douce doivent demeurer
accrochées à des espèces bien précises de poissons-hôtes afin
d’atteindre l’état adulte. Photographie: John H. Welsh^ Boothbay
(Maine)
Les Mollusques d’eau douce
du Canada
Arthur H. Clarke
Traduit en français par Aurèle La Rocque
Musée national des sciences naturelles
Musées nationaux du Canada
© Musées nationaux du Canada 1981
Musée national des sciences naturelles
Musées nationaux du Canada
Ottawa, Canada K1A 0M8
N" de catalogue NM95-17/5F
Coordination: Viviane Appleton
Révision: Louise L. Trahan
Production: Donald Matheson
James MacLeod
Conception graphique: Eiko Emori
Composition: The Runge Press Ltd.
Impression: D. W. Friesen & Sons Ltd.
Imprimé au Canada
ISBN 0-660-00023-7
English édition
The Freshwater Molluscs of Canada
ISBN 0-660-00022-9
Table des matières
Remerciements 7
Introduction 9
Pourquoi collectionner les coquillages? 9
La récolte des coquillages d’eau douce 10
L’arrangement de la récolte 1 5
Les noms scientifiques 16
La classification des Mollusques 17
La répartition géographique au Canada 20
Les Mollusques, indices de pollution 23
Les Mollusques d’eau douce 27
Clé des familles de Mollusques d’eau douce
canadiens 29
Classe-Gastropoda (Gastéropodes) 31
Sous-classe-Prosobranchia (Prosobranches) 33
Ordre-Mesogastropoda 33
I Superfamille-Viviparacea 33
F amille-V iviparidae (Viviparidés) 33
II Superfamille-Valvatacea 41
F amille-V alvatidae (Valvatidés) 41
III Superfamille-Rissoacea 55
F amille-Hydrobiidae ( Hydrobiidés ) 55
Famille - T runcatellidae ( T runcatellidés ) 73
F amille-Bithyniidae (Bithyniidés) 11
IV Superfamille-Cerithiacea 81
F amille-Pleurocendae ( Pleur océridés ) 81
Sous-classe-Pulmonata (Pulmonés) 89
Ordre-Basommatophora 89
V Superfamille-Acroloxacea 89
F dmille-Acroloxidae (Acroloxidés) /Patelles
primitives d'eau douce 89
VI Superfamille-Lymnaeacea 93
F amille-Laneidae (Lancidés) 93
F amille-Lymnaeidae (Lymnéidés) 97
VII Superfamille-Physacea 151
F amille-Physidae ( Physidés ) 151
VIII Superfamille-Planorbacea 175
F amille-Planorbidae (Planorbidés) 175
F amille-Ancylidae (Ancylidés)jV raies patelles d ’
douce 219
Planches en couleur 229
Classe-Pelecypoda (Pélécypodes) 245
Ordre-Eulamellibranchia 247
IX Superfamille-Unionacea/Mulettes 247
F ami l ie-M argaritiferidae (Ma rga ri tiféridé s) I
Mulettes perlières 247
F amille-U nionidae ( Unionidês ) 253
Sous-famille-Ambleminae 254
Sous-famille-Anodontinae 272
Sous-famille~Lampsilinae 312
X Superfamille-Sphaeriacea 357
F amille-Corbiculidae (Corbiculidés) /Petites
corbeilles 357
F amille-Sphaeriidae (Sphaeriidés) 361
Sous-famille-Sphaeriinae 362
Sous-famille-Pisidiinae 386
Lexique 433
Bibliographie sélective 438
Index des noms scientifiques et communs 441
Remerciements
Je tiens à remercier Arthur R. Clarke, feu Louise R. Clarke,
feu Françoise Dehenne, F. Wayne Grimm, Brian T. Kidd,
Judith J. McDonald et feu D. G. S. Wright de l’aide qu’ils
ont apportée aux travaux sur le terrain; Walter MacKay
Drycott, feu le R. F. H. B. Herrington et plusieurs autres
collègues qui m’ont fourni de précieux spécimens, ainsi que
Muriel F. I. Smith et Jane M. Topping de leur aide au
laboratoire, G. L. Mackie m’a fourni de précieux conseils
pour la section des Sphaeriidae.
Je remercie aussi Aurèle La Rocque qui, par sa
connaissance approfondie des Mollusques et de la langue
française a produit la belle traduction française de ce livre,
Aleta Karstad Schueler est l’auteur des planches en
couleurs sauf celles des figures 110, 128, 129, 131, 134-138,
140, 142 et 143 qui sont l’oeuvre de Valérie Fulford et de
la figure 139 qui a été faite par Jacques Blais. L’Institut
canadien de conservation des Musées nationaux du Canada
s’est chargé de la photographie des Pisidium en utilisant
un microscope électronique à balayage; le Musée national
des sciences naturelles a fourni les photographies des
Unionacea et de Corbicula; A. M. Frias-Martins est l’auteur
de toutes les autres.
Je remercie enfin le Musée national des sciences
naturelles et le Laboratoire de recherches arctiques de
Pêches et Océans Canada qui ont subventionné mon travail.
7
Introduction
Pourquoi collectionner les coquillages?
Les Canadiens ont la chance de posséder en abondance de
belles forêts, des lacs, des rivières et des fleuves. Des milliers
d’entre eux les recherchent pour profiter de l’air pur, de la
paix et du délassement nécessaires à leur santé physique et
mentale.
Comme c’est aussi le cas pour la musique et les beaux-arts,
mieux on connaît la nature et mieux on l’apprécie. Les
guides d’identification des arbres, des fleurs, des champi-
gnons, des mammifères, des oiseaux, des poissons et des
insectes connaissent une vogue méritée. Les coquillages
marins, d’eau douce et terrestres provoquent aussi l’intérêt du
public. En fait, ceux qui désirent collectionner des objets
d’histoire naturelle trouvent souvent que les Mollusques se
prêtent bien à cette activité et qu’ils forment une collection
attrayante.
On collectionne les coquillages pour plusieurs raisons. Ils
sont beaux, mystérieux, faciles à prendre, et leur récolte est
amusante. On les trouve aisément et, à la différence des
plantes et des autres animaux, ils exigent beaucoup moins de
connaissances ou de moyens de conservation spéciaux. Leur
récolte constitue un exercice sain et aussi un passe-temps
intéressant dans des régions que l’on connaît peu ou pas. Les
coquillages font d’excellents souvenirs car ils représentent
pour plusieurs l’essence même d’une faune exotique.
La récolte des coquillages suscite souvent la camaraderie
entre collectionneurs. Elle peut aussi conduire à l’adhésion Ã
des sociétés malacologiques régionales, nationales ou inter-
nationales. Il y a des collectionneurs enthousiastes dans le
monde entier, et plusieurs d’entre eux désirent échanger les
coquillages exotiques de leur contrée pour les espèces
abondantes de la nôtre qui paraissent tout aussi exotiques Ã
leurs yeux.
À mesure que sa connaissance augmente, le collectionneur
se rend compte que l’observation des Mollusques vivants est
d’un intérêt envoûtant. Ainsi se font plusieurs contributions
originales et importantes à la science. Plusieurs Mollusques
sont fort beaux et colorés; certains peuvent monter et
descendre dans l’eau apparemment à volonté, d’autres ont des
chairs qui ressemblent à un vairon blessé essayant de se
dégager (voir le frontispice) et tous ont des modes
d’alimentation et de reproduction intéressants. Plusieurs
données importantes sur la plupart de nos espèces les plus
communes restent encore à découvrir. Par exemple, à quelle
époque de l’année se reproduisent-elles en différentes
régions? Que mangent-elles? Quels sont leurs principaux
prédateurs et quelles sont leurs aires de distribution? Il est
même encore possible de découvrir de nouvelles espèces
entièrement inconnues de la science.
L’intérêt d’un collectionneur pourrait d’abord être suscité
par les coquillages marins. Plus tard, les espèces d’eau douce
et terrestres pourraient être ajoutées à sa collection, surtout
s’il s’agit de quelqu’un habitant loin de la mer. Plusieurs
collectionneurs décident ensuite de se limiter aux espèces
d’eau douce ou terrestres. Les manuels de base traitant de
l’identification des coquillages marins sont nombreux, mais
ceux du même genre traitant des Mollusques extra-marins
sont très rares et aucune publication n’existe concernant tous
ceux du Canada.
Le présent ouvrage a pour sujet les Mollusques d’eau
douce du Canada. Il tente de décrire et d’illustrer toutes les
espèces qui habitent ce pays, de présenter des explications et
des descriptions servant à leur identification et de donner
des renseignements sur leur distribution, leur écologie et
leurs relations avec l’être humain.
La récolte des coquillages d’eau douce
Les Mollusques d’eau douce abondent et sont en général
faciles à récolter. Cependant, le collectionneur obtiendra de
meilleurs résultats s’il apprend à reconnaître un gîte
prometteur.
Les parties herbeuses et non polluées des lacs, des étangs
et des cours d’eau à débit lent favorisent généralement la
prolifération d’Escargots d’eau douce (classe des Gastéropo-
des), qui vivent sur les plantes submergées, sur les pierres
et sur le fond, depuis le littoral jusqu’à une profondeur assez
considérable. Les Mulettes (famille des Unionidae) se
trouvent surtout dans les rivières et les lacs, partiellement
enfouies dans le fond à une profondeur variant entre 30 cm et
2 m d’eau. La plus grande diversité d’espèces se trouve dans
10
les parties des rivières à débit plutôt rapide, dont l’eau est
dure, c’est-à -dire présentant une concentration moyenne ou
élevée de carbonate de calcium en solution, telles les rivières
du sud de l’Ontario et du sud du Manitoba. Les Sphaeries
et les Pisidies (famille des Sphaeriidae) sont plus abondantes
dans la vase et le sable fin du fond des lacs. Elles
s’enfouissent un peu au-dessous du fond, de quelques
centimètres à plusieurs mètres d’eau de profondeur.
Il y a plusieurs exceptions majeures à ces règles générales.
Les étangs temporaires vernaux abritent souvent une
abondante population d’Escargots, surtout YAplexa
hypnorum et le Gyraulus circumstriatus dans l’Est et la
Planorbula campestris et la Stagnicola caperata dans l’Ouest.
Les petits étangs alimentés par les sources dans l’Ouest
peuvent héberger la S. montanensis. Les rivages rocheux
battus par les vagues des grands lacs peuvent abriter la rare
Patelle A croloxus coloradensis sur la surface inférieure des
galets. Les étangs du muskeg arctique pullulent souvent de la
Physa jennessi jennessi et de la S. arctica. Les estuaires
saumâtres peuvent loger de riches colonies de Mollusques
d’eau douce dans l’eau très peu profonde au-dessus du niveau
de la nappe inférieure d’eau salée. L’eau profonde des grands
lacs peut héberger la F os s aria decampi et des espèces de
Valvata et dePisidium. Les ruisseaux rocailleux de l’extrême
Est peuvent receler la Mulette per libre Ma rga ritife ra
margaritifera> et ceux de l’extrême Ouest sa congénère la
M.falcata.
Les Mollusques d’eau douce peuvent être récoltés à la
main et mis en poche. Cependant, il s’agit dans la plupart des
cas d’un procédé lent et les spécimens en poche sont
susceptibles d’y être écrasés. Donc, sans être essentiel, un
certain équipement de base est utile.
L’équipement usuel pour la récolte des Mollusques d’eau
douce comprend:
1 ) des bottes cuissardes imperméables ou, par temps chaud,
des espadrilles et un maillot de bain
2) un filet de pêche pour balayer les plantes aquatiques et
racler le fond
3) une boîte ou un seau à fond de verre pour observer le fond
(surtout pour la récolte des Mulettes)
4) une provision de bocaux et de fioles à bouchon étanche
il
5) de l’éthanol à 80% ou de l’isopropanol à 70% (70% d’alcool
à friction additionné de 30% d’eau) pour conserver les
captures
6) des sacs de toile se fermant à l’aide d’un lacet ou d’un
ruban de toile pour contenir les Mulettes
7) des étiquettes temporaires en plastique ou en papier
résistant, soit du papier mi-chiffon
8) un carnet de notes
9) des crayons ou une plume et de l’encre indélébile
10) des pincettes
11) un plat pour trier les petits spécimens
12) des cartes détaillées de la région à explorer.
Il est aussi utile d’avoir du nembutal ou du phenoxetol
propylène pour relâcher et étendre les spécimens, 10% de
formaline neutralisée au borax pour préserver temporaire-
ment les spécimens (mais non pour les conserver définitive-
ment), un câble et une petite drague pour la récolte en eau
profonde, une barque à rames, un moteur hors-bord, des
avirons, un gilet de sauvetage et, pour travailler sous l’eau, un
masque de plongée, des palmes, un tuba et un scaphandre
autonome.
Le procédé de récolte le plus courant est le suivant: le
collectionneur marche dans l’eau peu profonde d’une rivière
qu’il remonte lentement, scrutant le fond à l’aide du seau Ã
fond de verre. Une journée ensoleillée est idéale pour la
visibilité et plus le niveau de l’eau est bas, meilleure elle est.
En remontant le cours d’eau, le collectionneur constate que
la vase remuée coule derrière lui, sans troubler l’eau devant
lui. Les Mulettes partiellement enfouies sont faciles à voir;
celles qui le sont entièrement ressortent comme des rayures
blanches sur le fond. Ces rayures sont les rebords du manteau
que l’on aperçoit à travers les valves légèrement béantes. Le
seau à fond de verre, qui devrait être attaché à la ceinture, sert
de réceptacle commode pour les Mulettes.
Une fois la récolte des Mulettes terminée, on place les
spécimens dans les sacs de toile; on peut alors mettre le seau
à fond de verre de côté. On se sert ensuite du filet de pêche
à long manche pour récolter, du fond de la rivière, les
Escargots accrochés aux plantes et les divers petits Mollus-
ques. On examine aussi soigneusement les cailloux à la
recherche d’Escargots et on les remet en place dans leur
position originale. Afin d’empêcher l’extinction des espèces.
le collectionneur sérieux doit, le plus possible, rétablir
l’habitat dans son état original. Les spécimens vivants
doivent être mis dans des bocaux contenant suffisamment
d’eau pour les garder vivants. Il faut au moins trente minutes
pour examiner une bonne région avec soin. Cependant,
certains collectionneurs passent de quatre à six heures au
même endroit pour s’assurer d’avoir trouvé les espèces rares
aussi bien que les espèces plus communes.
Si les Escargots et les Sphaeries doivent être gardés
vivants, il faut les placer dans de l’eau fraîche d’un volume au
moins dix fois supérieur aux spécimens eux-mêmes et dans
un bocal assez grand pour fournir un volume d’air à demi
aussi grand. Les Mulettes vivront encore au moins une
journée si elles sont placées dans un sac de toile déposé Ã
l’ombre et humecté toutes les deux ou trois heures. Elles ne
doivent pas être entassées dans un seau d’eau car elles
épuiseraient vite l’oxygène dissous et mourraient.
Si l’on veut que les spécimens soient de quelque intérêt et
qu’ils aient une valeur scientifique, il faut prendre des notes
exactes. Les données essentielles comprennent:
1 ) le nom du cours d’eau où les spécimens ont été trouvés
2) la distance et la direction à partir du centre de la ville ou du
village le plus près
J) la province ou l’état et le pays
4) la date
5) le nom du collectionneur.
Les données accessoires sont:
î) la profondeur de l’eau du lieu de récolte
2) la nature du fond (vase, sable ou galets, par exemple)
3) la nature et la densité de la végétation
4) l’étendue (largeur ou superficie approximative) du cours
d’eau
5) la vitesse approximative du courant
6) la température de l’eau
7) toute autre observation pertinente.
Il est bon de numéroter les sites de récolte, ou stations,
consécutivement en série continue. Le numéro de station et
les données principales sont ordinairement inscrits sur
l’étiquette temporaire placée dans le récipient avec les
spécimens. Les bocaux contenant des Escargots vivants
devraient porter le numéro de la station sur le couvercle, car
les Escargots peuvent manger l’étiquette. Le même numéro
13
et toutes les données, essentielles et accessoires, sont
enregistrés dans un carnet de notes. Au cours d’un voyage
assez long, des doubles au carbone des notes devraient être
postés à domicile, car la perte d’un carnet de notes peut ruiner
une expédition.
Plusieurs collectionneurs voudront extraire et jeter les
parties molles de leurs spécimens peu après la récolte, avant
que les animaux ne meurent et ne commencent à se
décomposer. On nettoie habituellement les Mulettes et les
Sphaeries en les faisant bouillir, ce qui fait ouvrir les valves;
le corps ferme et cuit du Bivalve s’enlève alors facilement.
Les parties molles des gros Escargots peuvent aussi être
détachées par ébullition, puis retirées de la coquille au moyen
d’une épingle pliée en forme de crochet. Les petits Escargots
et les Pisidies peuvent être étalés sur un plat ou un journal
et simplement séchés. Il est bon de les tremper dans un
liquide préservatif avant de les sécher, mais cette opération
n’est pas nécessaire s’ils sont séchés en plein air et s’ils ne
sont ni trop nombreux, ni trop gros.
Certains collectionneurs seraient peut-être heureux
d’apprendre que les Mulettes des eaux non polluées sont
comestibles. On peut les cuire à la vapeur, les rôtir, les frire,
ou en faire un potage. Le lecteur devrait en faire l’expérience.
Si l’eau est potable, les Mulettes sont propres à la
consommation.
Il importe d’ajouter ici un mot au sujet de la conservation:
certaines de nos espèces d’eau douce sont, ou seront bientôt,
très rares à cause de la détérioration de leur habitat, de
l’expansion des villes, de la pollution, ou encore d’une récolte
abusive. Certaines Mulettes, par exemple la Simpsoniconcha
ambigua et des espèces deDysnomia , sont dangereusement
menacées. Les collectionneurs sont instamment priés de
penser à la conservation et de ne récolter que le nombre de
spécimens vivants dont ils ont besoin et de ne jamais récolter
tous les représentants d’une même espèce à un endroit
donné. La récolte de spécimens vivants n’est pas toujours
indispensable, car les coquilles font souvent d’excellents
échantillons de collections. Les spécimens rejetés sur les
rivages et les coquillages laissés vides par les rats musqués
sont souvent en très bonne condition.
Pour de plus amples renseignements, on peut consulter
How to Collect and Study Shells , publié par l’ American
14
Malacological Union et vendu au prix de $2.50 (devises
américaines); on peut en obtenir un exemplaire en écrivant
au Department of Malacology, Academy of Natural Sciences
of Philadelphia, 19 th and the Parkway, Philadelphia, Pa.
19103, USA. Moyennant $1.50 (devises américaines), on
peut également se procurer, en s’adressant aux mêmes
sources, une publication fort utile intitulée «Papers on Rare
and Endangered Mollusks of North America», parue origi-
nalement dans la revue scientifique Malacologia
(vol. 10, n° 1,1970).
L’arrangement de la récolte
Une fois nettoyés ou conservés, tous les spécimens d’une
station donnée doivent être placés dans des bocaux ou des
boîtes par ordre d’espèces, de sorte que chacune d’entre elles
ait son récipient particulier. Une étiquette portant le numéro
de la station et le nom de l’espèce ou de la sous-espèce doit
accompagner chaque lot qui est ensuite catalogué comme
suit:
1 ) un numéro de catalogue est assigné et inscrit à l’encre de
Chine sur la coquille même ou sur une petite étiquette qui est
placée avec les coquilles à l’intérieur de chaque récipient
fermé
2) le même numéro de catalogue est inscrit sur une plus
grande étiquette ainsi que le nom de l’espèce ou de la sous-
espèce, celui de l’auteur, toutes les données essentielles et, si
l’espace le permet, les données accessoires; on dépose ensuite
l’étiquette dans les boîtes peu profondes décrites ci-dessous
3) les mêmes informations sont inscrites dans un grand livre
(le catalogue).
De cette façon, les données associées à chaque lot sont
protégées contre toute perte, et la valeur permanente de la
collection est assurée.
Les musées se servent de cabinets étanches à la poussière,
munis de grands tiroirs de bois, pour aménager les
collections de Mollusques. Des boîtes de carton peu
profondes, de grandeurs multiples (5x3 cm, 5 x 2 cm de
profondeur, 5x7x2 cm, 10x7x2 cm, etc.) sont placées
dans les tiroirs et on groupe ensemble tous les lots d’une
même espèce en rangées horizontales ou verticales. Les
espèces sont disposées avec les autres du même genre, tous
les genres de la même famille sont groupés ensemble, et ainsi
15
de suite. Toutes sont rangées par ordre systématique ou
phylogénétique, c’est-à -dire par l’ordre présumé de leur
évolution, des groupes les plus primitifs aux plus évolués.
Les tiroirs sont aussi étiquetés pour indiquer les genres ou
les espèces qu’ils contiennent. Dans ce livre, la disposition
des espèces respecte l’ordre proposé par Taylor et Sohl (1962)
et par Moore (1969).
En pratique, plusieurs collectionneurs doivent se servir
d’une variété de pots et de boîtes. Des boîtes en fer-blanc sont
excellentes pour conserver les petits coquillages et peuvent
être rangées dans des boîtes à chaussures sur des tablettes.
Plusieurs sortes de récipients peuvent convenir, mais il va
sans dire que runiformité rehausse l’apparence d’une
collection.
Les noms scientifiques
La systématique, ou taxonomie, est la science qui tente de
reconstruire l’action de révolution. Au moyen de la
classification et de l’usage des noms, elle cherche à montrer
les relations évolutives des animaux et des plantes.
On divise généralement les êtres vivants en deux groupes
principaux: le règne animal et le règne végétal. Les
divisions majeures du règne animal s’appellent embranche-
ments (Chordés, Arthropodes, Mollusques, par exemple).
Les embranchements se divisent ensuite en classes, les
classes en ordres, les ordres en familles, les familles en
genres, les genres en espèces, et parfois les espèces en sous-
espèces. Il arrive aussi que, pour préciser certaines relations,
il faille employer d’autres catégories, par exemple la sous-
classe entre la classe et l’ordre ou le sous-genre entre le
genre et l’espèce.
Une espèce comprend tous les individus théoriquement
capables de s’accoupler pour produire des individus
semblables. Certaines espèces ont des noms communs, mais
ces derniers présentent le désavantage d’être souvent
inintelligibles pour les gens vivant ailleurs ou parlant une
autre langue. Le nom scientifique d’un animal est compris
dans le monde entier et il est nettement préférable à la
variété équivoque des noms communs locaux.
Le nom scientifique d’une espèce comprend le nom du
genre, dont la lettre initiale est majuscule, le nom du sous-
genre, s’il y a lieu, entre parenthèses avec une lettre initiale
16
majuscule également, et le nom spécifique, sans majuscule.
Il est aussi d'usage d’inclure le nom de l’auteur qui a le
premier décrit et nommé l’animal et la date de publication.
Le présent ouvrage se conforme aussi à la pratique usuelle
dans le fait que, si le nom spécifique d’un animal est placé
dans un genre autre que celui qui a été proposé à l’origine,
le nom de Fauteur original et la date sont placés entre paren-
thèses. Par exemple, Stagnicola ( Hinkleyia ) montanensis
(Baker, 1913). Cette espèce fut décrite et nommée pour la
première fois par F.C. Baker en 1913. Cependant, Baker
l’appela Galba montanensis .
Une sous-espèce est une colonie, ou un groupe de
colonies, sensiblement différente des autres colonies de
cette espèce, mais qui peut être virtuellement croisée avec
elles. Les sous-espèces de la même espèce occupent aussi
des aires distinctes. Si leurs aires se chevauchent, on peut
s’attendre à de nombreux croisements dans cette zone. Le
nom d’une sous-espèce comprend le nom complet de
l’espèce, suivi de celui de la sous-espèce. Les mêmes règles
gouvernent les noms d’auteurs, les dates et l’usage des
parenthèses. Prenons comme exemple Stagnicola
( Stagnicola ) catascopium preblei (Dali, 1905): cette espèce
fut décrite par W.H. Dali en 1905 comme l’espèce Lymnaea
preblei.
Le lecteur intéressé trouvera de plus amples renseigne-
ments sur la procédure à suivre en classification et sur la
formation des noms scientifiques dans Ross (1974), Mayr
(1969), et dans le périodique scientifique Systematic
Zoology.
La classification des Mollusques
Les Escargots, les Limaces, les Moules, les Peignes, les
Huîtres, les Dentales, les Calmars et les Poulpes sont tous
des Mollusques. Les traits que ces animaux ont en commun
constituent une bonne description d’un Mollusque.
L’embranchement des Mollusques peut aussi être défini
comme celui qui comprend tous les invertébrés à corps mou,
non segmenté, possédant un pied musculeux pour creuser
ou ramper et un manteau — enveloppe de tissu qui sécrète,
chez la plupart des espèces, une coquille calcaire. À
l’exception majeure des Pélécypodes (Bivalves), la plupart des
Mollusques ont aussi une tête munie de tentacules, d’yeux,
d’une bouche et d’une radula, organe râpeux à la paroi
inférieure de la bouche.
On reconnaît habituellement sept classes de Mollusques
vivants: les Monoplacophores, les Polyplacophores, les
Aplacophores, les Scaphopodes, les Pélécypodes, les
Gastéropodes et les Céphalopodes. Seules les deux plus
grandes classes, les Pélécypodes et les Gastéropodes, vivent
en eau douce et seuls les Gastéropodes sont terrestres.
Cependant, toutes les classes vivent dans la mer. La plupart
des traités de biologie générale donnent des renseignements
généraux sur les classes de Mollusques. Pour en savoir plus
long sur les groupes marins, on peut consulter Abbott (1974)
ou Bousfïeld (1960) et Pilsbry (1939-1948) ou Burch (1962)
pour les Gastéropodes terrestres.
Les Gastéropodes d’eau douce canadiens appartiennent Ã
deux sous-classes: les Prosobranches (aussi appelés Strepto-
neures) et les Pulmonés (qui, avec les Opisthobranches, sont
aussi appelés Euthyneures). La plupart des Prosobranches
possèdent un opercule qui ferme l’ouverture de la coquille;
ils respirent au moyen de branchies et sont unisexués. Les
Pulmonés n’ont pas d’opercule; ils respirent au moyen d’un
sac pulmonaire ou poumon et sont hermaphrodites. Le
Canada a des représentants de quatre superfamilles de
Prosobranches d’eau douce (divisées en six familles) et de
quatre superfamilles de Pulmonés (comprenant aussi six
familles).
La plupart des systèmes de classification ne subdivisent
pas la classe des Pélécypodes en sous-classes, mais seulement
en cinq ordres environ. Tous les Bivalves d’eau douce
canadiens appartiennent à l’ordre des Eulamellibranches. Ce
groupe est caractérisé par:
1) une charnière pourvue de quelques dents de forme et de
dimension diverses
2) deux gros muscles adducteurs d’à peu près la même taille,
l’un antérieur et l’autre postérieur
3) un manteau partiellement fermé, à siphons bien
développés
4) des branchies en forme de feuilles dans la cavité palléale.
Deux superfamilles sont représentées au Canada: les
Sphaeriacea et les Unionacea.
Les principales caractéristiques externes et internes des
Escargots prosobranches et pulmonés ainsi que des
18
Eulamellibranches bivalves sont illustrées sur les pages de
garde.
Les Escargots ont plusieurs traits particuliers mais leur
organe d'alimentation, la radula, est l’un des plus intéres-
sants. C'est une membrane coriace, allongée et mobile Ã
l'intérieur de la bouche, qui porte elle-même plusieurs
rangées transversales semblables de dents minuscules et
aiguës. La radula est appuyée sur la nourriture et agitée dans
un mouvement de va-et-vient. Ce mouvement râpe la
nourriture en petites particules et les porte à la bouche.
Les scientifiques ont démontré que le nombre et la forme
des dents radulaires de chaque rangée transversale jouent
un rôle en classification. Par exemple, tous les Escargots
prosobranches canadiens ont typiquement 7 dents sur chaque
rangée transversale, ce qu’on représente par la formule
2- 1 - 1 - 1 - 2, c’est-à -dire que chaque rangée a, suivant cet
ordre, 2 dents marginales, une latérale, une centrale, une
autre latérale, et 2 autres marginales. La forme des dents et le
nombre de denticules de chacune varient d’une famille Ã
l’autre, mais sont généralement semblables à l’intérieur d’une
famille et très semblables au sein d’un genre. De même, les
Pulmonés sont caractérisés par des dents radulaires en
rangées comprenant une dent centrale distincte et, de chaque
côté de celle-ci, plusieurs dents latérales et marginales, qu’il
n’est pas toujours possible de reconnaître comme telles.
Chaque famille de Pulmonés a une radula très particulière.
Pour de plus amples détails sur les radulas, on doit consulter
le livre fascinant de Solem (1974).
Un autre trait unique des Mollusques est la larve ou
glochidium des Mulettes. Ces animaux gardent leurs petits
dans des parties modifiées de leurs branchies durant des
périodes plus ou moins longues. Les jeunes Mulettes, les
glochidiums, sont expulsées par le parent lorsque les taches
photosensibles du manteau sont stimulées, par exemple par
l’ombre d’un poisson qui passe. Les Mulettes du genre
Lampsilis et leurs proches possèdent même un manteau Ã
structure spéciale, apparemment destiné à attirer les pois-
sons. Les glochidiums de chaque espèce de Mulette, sauf
quelques exceptions, doivent s’accrocher aux branchies ou
aux nageoires d’un poisson d’une ou de quelques espèces afin
de continuer à se développer. La plupart des glochidiums
n’y parviennent jamais; ceux qui y réussissent restent
19
attachés pour quelques semaines et se métamorphosent en
très petites Mulettes. Dès lors, elles tombent au fond où elles
adoptent la vie normale d’une Mulette, c’est-à -dire qu’elles
rampent sur le fond en siphonnant l’eau nécessaire à leur
respiration et le phytoplancton, source de leur alimentation et
de leur croissance.
La répartition géographique au Canada
Chaque région canadienne possède ses propres espèces de
Mollusques d’eau douce. Par exemple, la partie sud de
l’Ontario qui comprend les lacs Érié et Ste-Claire ainsi que
les cours d’eau qui s’y déversent recèlent douze espèces de
Mulettes et une espèce de Pisidie qui n’habitent nulle part
ailleurs au Canada. Elle constitue ce qu’on appelle une
région zoogéographique. Il y en a plusieurs au Canada (voir
les pages de garde).
Les régions les mieux définies, soit celles où plusieurs
espèces ont des aires de distribution semblables, sont la
région des lacs Érié et Ste-Claire, celle de la rivière Rouge et
de la rivière Assiniboine, et de façon moins précise, la région
de la côte du Pacifique. Les frontières des autres régions ne
sont pas aussi bien définies. La connaissance générale des
régions zoogéographiques du Canada est néanmoins très
utile à un collectionneur.
Plusieurs facteurs intéressants expliquent la répartition des
espèces canadiennes et les limites des régions zoogéographi-
ques actuelles. Ces raisons découlent de l’histoire glaciaire
et postglaciaire du pays, de son climat, de sa géologie, de sa
géographie et de la biologie des espèces elles-mêmes. Pour
obtenir plus de renseignements que ci-dessous, consulter
Clarke (1973).
Pendant quatre périodes différentes du pléistocène, qui a
commencé il y a environ un million d’années pour se
terminer il y a cinq mille ans, presque tout le Canada était
recouvert par les glaciers. Pour les Mollusques d’eau douce,
les plus importantes régions épargnées par la glaciation
furent une partie du Territoire du Yukon et de l’Alaska,
appelée refugium béringien, et les régions au sud des
glaciers, dont la plupart font partie des États-Unis. A
l’intérieur des régions occupées par les glaciers, tous les
Mollusques d’eau douce furent exterminés, mais chaque fois
20
que les glaciers se retirèrent les Mollusques réenvahirent
les régions auparavant couvertes de glace.
Plusieurs espèces, surtout la plupart des Mulettes et tous
les gros Escargots prosobranches (Viviparidae et Pleuroce-
ridae), ont besoin de cours d’eau ininterrompus pour leur
migration. Les glochidiums des Mulettes peuvent être portés
très loin par le poisson-hôte auquel ils sont accrochés. La
répartition actuelle des Mulettes et des grands Escargots
operculés est donc principalement le résultat de la jonction
des cours d’eau postglaciaires, par exemple les voies
d’écoulement des eaux produites par la fonte des glaces. Ces
espèces sont fort utiles pour la délimitation des régions
zoogéographiques. Par contre, la plupart des petits Escargots
et quantité de petits Bivalves (Sphaeriidae) ont probablement
été disséminés parce qu’ils étaient enfouis dans les plumes
d’oiseaux aquatiques ou dans la boue qui incrustait leurs
pattes. Les Sphaeries peuvent aussi être transportées fixées
aux pattes de gros insectes aquatiques ailés. Ainsi, la
répartition actuelle des petits Mollusques a tendance Ã
dépasser les limites zoogéographiques et celles des bassins
d’écoulement.
Les régions zoogéographiques fondées sur la présence de
Mollusques d’eau douce au Canada sont les suivantes:
1) La région de la côte Atlantique
Celle-ci a été peuplée par des Mollusques d’eau douce
venus surtout de la plaine de la côte Atlantique au sud.
Les espèces et sous-espèces caractéristiques sont les
Lyogyrus granum , Margaritifera margaritifera y Anodonta
cataracta cataracta,A. implicata et Lampsilis ochracea.
2) La région des lacs Erié et Ste-Claire
Le riche bassin du centre-sud de l’Ontario a été peuplé
par des espèces venues du système de l’Ohio-
Mississippi lorsque les eaux provenant de la fonte des
glaciers de cette région coulaient vers le sud. Elle possède
douze espèces d’Unionidae qui ne se trouvent pas ailleurs
au Canada, y compris les Quadrula pustulosa , Cyclonaias
tuberculata y Pleurobema coccineum , Ptychobranchus
fasciolaris et Obliquaria reflexa. Certaines de ces espèces
se rencontrent aussi dans la région des Grands lacs et
du Saint-Laurent.
21
3) La région des Grands lacs et du Saint-Laurent
La faune malacologique de cette région provient à la fois
de la plaine de la côte Atlantique et du bassin intérieur
américain. Ses espèces caractéristiques sont les Valvata
perdepressa,Pleurocera acuta, Goniobasis livescens ,
Acella haldemani et Alasmidonta marginata.
4) La région des rivières Rouge et Assiniboine
Ce riche territoire a été peuplé par des espèces arrivant de
la partie supérieure du fleuve Mississippi au moyen des
eaux de fonte glaciaires et peut-être aussi par le biais de
nouveaux confluents. Ses espèces caractéristiques, dont
plusieurs se trouvent dans les régions 2 et 3 mais tirent
leur origine d’une autre source, comprennent les
Cincinnatia cincinnatiensis ,Amblema plicata, Fusconaia
flava , Quadrula quadrula et Proptera alata. Certaines des
espèces sont parvenues jusqu’à la région 5.
5) La région des Prairies
Cette grande région du sud du Manitoba, de la
Saskatchewan et de l’Alberta a été peuplée par des
espèces venues du bassin intérieur américain. Ses
espèces et sous-espèces caractéristiques sont les Ba-
kerilymnaea bulimoides , Stagnicola caperata,Promenetus
exacuous megas ,Planorbula campestris ctHelisoma
trivolvis subcrenatum.
6) La région de la côte du Pacifique
Cette région comprend presque toute la Colombie-
Britannique et elle fut peuplée par des espèces venues de
la région de la côte du Pacifique aux États-Unis. Ses
espèces caractéristiques sont les Fossaria truncatula ,
Physa columbiana,Margaritiferafalcata , Gonidea an-
gulata etAnodonta nuttalliana. Puisque certaines de ces
espèces ne se trouvent que dans le bassin du fleuve
Columbia, ce périmètre peut être appelé une sous-région
distincte.
7) Le refugium béringien
Au Canada, cette région ne comprend que le système du
fleuve Yukon dans le territoire du même nom et le nord
de la Colombie-Britannique, ainsi que quelques petits
réseaux de rivières dans le secteur nord-ouest des
Territoires du Nord-Ouest. Elle fut un refuge durant la
période glaciaire pour plusieurs espèces dont la plupart se
sont répandues au-delà de ses limites. Ses espèces les
22
plus caractéristiques sont lesLymnaea atkaensis, Stagni-
cola kennicotti etAnodonta beringiana.
8) La région subarctique
Cette région constitue la plus grande zone faunique du
Canada; elle s’étend au sud de la limite des arbres depuis
le Labrador jusqu’à l’embouchure du fleuve Mackenzie.
Elle coïncide en grande partie avec la région botanique de
la forêt boréale et elle fut peuplée surtout à partir des
régions adjacentes au sud. Ses espèces et sous-espèces
caractéristiques sont les Stagnicola catascopium preblei,
Anodonta grandis simpsoniana , Sphaerium nitidum et
Pisidium convenues.
9) La région arctique
Elle s’étend au nord de la limite des arbres jusqu’à la
partie sud de l’archipel arctique et sa faune provient
probablement en majeure partie du refugium béringien.
Il n’y a aucun Mollusque d’eau douce plus au nord. Ses
espèces et sous-espèces caractéristiques sont les Valvata
sincera helicoidea, Stagnicola arctica et Physa jennessi
jennessi.
Ainsi, le collectionneur qui voyage d’une région zoo géo-
graphique à une autre rencontre des espèces différentes.
Cependant, la faune malacologique ne change pas entière-
ment, car la plupart des espèces se trouvent dans plus d’une
région zoogéographique. Par exemple, la Mulette commune
Elliptio complanata habite les régions 1 , 3 été?; on trouve
l’Escargot pulmoné Stagnicola elodes partout sauf dans la
région arctique et la Pisidie ubiquiste Pisidium casertanum se
trouve dans toutes les régions.
Les Mollusques, indices de pollution
Les colonies de Mollusques sont affectées par les trois sortes
de pollution aquatique: thermale, inorganique et organique.
La pollution thermale se produit quand l’eau de la rivière
sert au refroidissement industriel. Ce phénomène peut
réchauffer l’eau suffisamment pour tuer les Mollusques, soit
directement, soit en affectant leur cycle de reproduction.
Cependant, si le réchauffement est mineur, la population des
Mollusques peut même augmenter.
La pollution inorganique est surtout d’origine industrielle.
Elle peut empoisonner l’eau au point d’éliminer tous les
Mollusques. Cependant, la pollution inorganique qui
23
n’affecte que certaines espèces sans tuer les autres est difficile
à constater biologiquement; on ne connaît aucune limite de
tolérance précise pour aucune espèce de Mollusque d’eau
douce exposée à des substances polluantes inorganiques
particulières. Les Mulettes vivent plusieurs années et
ajoutent chaque hiver un anneau de croissance plus ou
moins distinct à leur coquille. L’analyse chimique de la
coquille peut indiquer s’il y a eu pollution de l’eau par des
substances radio-actives ou par des métaux lourds, et quand.
La pollution organique est habituellement causée par les
eaux d’égout et les insecticides. L’analyse chimique des
chairs de Mollusques peut indiquer la pollution récente par
insecticides. Dans les eaux naturelles, les eaux d’égout sont
d’abord attaquées par les bactéries qui utilisent l’oxygène.
Parce que ces bactéries se multiplient rapidement en
présence des eaux d’égout, tout l’oxygène dissous dans l’eau
peut être épuisé. Néanmoins, à mesure que l’eau d’égout
se dégrade et si aucune autre eau d’égout n’est ajoutée, une
rivière ainsi polluée se réoxygène en aval et l’eau redevient
saine.
Dans les eaux contenant peu d’oxygène, les Escargots
pulmonés qui montent à la surface afin de respirer l’air ont
un avantage sur les autres Mollusques qui doivent extraire
l’oxygène de l’eau au moyen de leurs branchies. Les
Mollusques à branchies sont donc les premiers tués par les
basses teneurs en oxygène. Quelques Mollusques à bran-
chies, par exemple les Amblema plicata,Anodonta cataracta
cataracia,A. grandis grandis , Sphaerium transver sum, S.
striatinum et Campeloma decision, semblent s’accommoder
mieux des basses teneurs en oxygène. Cependant, les
Pulmonés sont beaucoup plus tolérants.
La faible diversité, surtout la présence d’une espèce unique
(ordinairement du genre Phys a), indique souvent la pollution
organique. En effet, les Physes peuvent être surabondantes
dans des eaux légèrement polluées car les espèces de
poissons qui s’en nourrissent normalement ne peuvent
tolérer un environnement pollué. Règle générale, la présence
de communautés de Mollusques d’eau douce hautement
diversifiées constitue un indice certain d’eau saine.
On ne trouve pas de Mulettes dans une eau fortement
polluée. Le fait qu’on ne les retrouve pas dans des eaux
légèrement polluées peut être dû à l’absence de leurs
24
poissons-hôtes, ceux-ci étant plus vulnérables à la faible
teneur en oxygène que les Mulettes. La présence de bancs de
Mulettes nombreux indique une eau propre, ce qui ne
signifie pas potable, en partie parce que les Mulettes elles-
mêmes filtrent et purifient l’eau. Une grande diversité de
Mulettes indique aussi la présence d’une variété intéressante
d’espèces de poissons et est l’indice d’une bonne pêche.
L’excellent volume édité par Hart et Fuller (1974) relate de
façon détaillée les relations entre les Mollusques et la
pollution aquatique.
25
Les Mollusques d’eau douce
La section suivante comprend des illustrations, des cartes de
répartition géographique, des descriptions et des remarques
sur la répartition, l’écologie et la biologie des espèces et sous-
espèces de Mollusques d’eau douce habitant le Canada.
Quelques-uns d’entre eux qui n’y ont pas encore été signalés,
mais qui s’y trouveront probablement bientôt à la suite de
migrations, sont également inclus.
Plusieurs espèces, surtout les Mulettes qui servent Ã
la confection de boutons de nacre, ont un nom anglais
déterminé depuis longtemps mais très peu d’entre elles
possèdent un nom français. En ce qui les concerne, on a
proposé des noms qui non seulement traduisent le nom
scientifique mais qui, autant que possible, indiquent aussi la
morphologie, l’écologie ou la répartition des espèces.
On trouve la définition des termes techniques employés
dans la clé des familles et dans le texte sur les pages de garde
et au Lexique.
La clé qui suit est destinée à faciliter ridentifïcation des
Mollusques inconnus en conduisant le collectionneur
directement aux familles auxquelles ils appartiennent. À
mesure que l’on se familiarise avec les Mollusques d’eau
douce, on identifie plus facilement les familles et l’on se
passe de la clé. Au cours du processus d’identification, l’étape
suivante consiste à comparer les illustrations des espèces
d’une famille et à examiner les cartes de répartition. Enfin, en
lisant le texte de la description et de l’habitat, le collection-
neur devrait pouvoir préciser l’espèce à laquelle un spécimen
appartient.
Les spécimens illustrés dans les planches en noir et blanc
accompagnant chacune des descriptions de l’ouvrage pro-
viennent de la collection du Musée national des sciences
naturelles à Ottawa. Cette collection est le résultat d’efforts
déployés depuis nombre d’années au Canada et dans le nord
des Etats-Unis. La légende de chaque planche indique soit
les dimensions véritables des spécimens, soit leurs dimen-
sions proportionnelles. Pour les planches 1 à 90, les légendes
donnent la dimension la plus grande de tous les spécimens
illustrés, mais pour les planches 91 à 144, les dimensions
27
données sont celles de la plus grande des deux paires décrites*
Les Pisidies illustrées dans les planches 160 à 179 ont été
photographiées à Taide d’un microscope électronique Ã
balayage, et seules les dimensions agrandies sont données*
Les planches en couleur sont des reproductions
d’aquarelles spécialement réalisées aux fins de cet ouvrage Ã
partir de spécimens véritables. Les spécimens sont classés
par ordre taxonomique sur les planches; ils sont identifiés par
leur désignation scientifique de même que par le code
attribué à l’espèce ou à la sous-espèce dans le texte. On donne
des renseignements sur les lieux de capture des spécimens
dans les descriptions des planches en noir et blanc
correspondant à chaque espèce. Les spécimens sont repro-
duits aux deux tiers de leurs dimensions véritables Ã
l’exception du n° 136 qui est représenté grandeur nature.
Il est utile de se rappeler que les premières espèces
récoltées sont les plus abondantes de la région. Par exemple,
parmi les Mulettes de l’Est canadien, YEUiptio complanata
domine; dans les Prairies, la Lampsilis radiata siliquoidea est
la plus commune tandis qu’en Colombie-Britannique ce sont
les Anodonta kennerlyi ciMarga ritifera f aie ata . Chez les
Lymnaeidae, la première espèce rencontrée est le plus
souvent la Stagnicola elodes et chez les Sphaeriidae
( Pisidium ), probablement le Pisidium casertanum .
Il importe aussi de se rappeler que les Escargots terrestres
vivants se trouvent parfois en eau peu profonde et que leurs
coquilles vides se trouvent communément parmi les détritus
de plage. Si un Escargot «d’eau douce» canadien ne se trouve
pas dans ce livre, il s’agit probablement d’un Escargot
terrestre. Il est possible d’identifier les Escargots terrestres
grâce à l’ouvrage de Pilsbry (1939-1948) ou à celui de Burch
(1962). Dans certaines parties du Canada, par exemple la
région d’Ottawa et le voisinage de la baie d’Hudson, les
Mollusques marins datant du pléistocène se trouvent aussi
parmi les détritus de plage. En certains endroits, tel l’estuaire
du Saint-Laurent, certains Mollusques marins qui tolèrent
l’eau non salée vivent aussi tout près des espèces véritable-
ment d’eau douce. Les Mollusques marins peuvent être
identifiés au moyen des travaux d’Abbott (1974) ou de
Bousfield (1964).
Les poissons-hôtes des Mulettes, pour autant qu’ils sont
connus, sont signalés sous leur nom commun d’après
McAllister et Crossman (1973) et Legendre (1954).
Clé des familles de Mollusques
d’eau douce canadiens
1 Coquille double, c’est-à -dire composée de deux moitiés
ou valves
Coquille simple, c’est-à -dire spirale ou en forme de
calotte
2 Coquille petite, longue de 25 mm ou moins (sauf jusqu’Ã
50 mm chez la Corbicula); dents de la charnière
pseudocardinales petites ou moyennes; dents latérales
devant et derrière les dents pseudocardinales
Coquille de plus de 25 mm de longueur pour la plupart
des spécimens; charnière munie de dents disposées
autrement que ci-dessus
3 Coquille de moins de 25 mm de longueur; dents de la
charnière lisses
Coquille jusqu’à 50 mm de longueur; dents latérales
finement dentelées
4 Coquille petite, en forme de calotte, sans dents de la
charnière; sommet bien accusé, éloigné du bord
Coquille spirale et non en forme de calotte
5 Coquille de plus de 8 mm de longueur; bassin du fleuve
Columbia seulement
Coquille longue de 8 mm ou moins
6 Sommet pointu, aigu et situé en arrière et à gauche du
centre; rare
Sommet obtus, situé en arrière du centre mais en ligne
avec ce dernier ou à sa droite; commune
7 Escargot vivant muni d’un opercule
Escargot vivant sans opercule
*Les familles de Mulenes (superfamille des Unionacea)
ne peuvent être identifiées au moyen des seuls caractères
de la coquille; il est donc impossible de construire une
clé pour les identifier.
Pélécypodes (Mulettes,
Sphaeries et autres
Bivalves) 2
Gastéropodes
(Escargots) 4
3
Superfamille UNIONACEA*
(3 familles) (p. 247)
Famille SPHAERIIDAE
(p. 361)
Famille CORBICULIDAE
(p. 357)
(Patelles d’eau douce) 5
7
Famille LANCIDAE
(P- 93)
6
Famille ACROLOXIDAE
(P- 89)
Famille ANCYLIDAE
(p. 219)
8
13
29
8 Coquille de taille moyenne à grande (plus de 12 mm
de hauteur), opercule corné
Coquille haute de moins de 12 mm ou munie d’un
opercule calcaire
9 Largeur de plus de la moitié de la hauteur
Largeur de moins de la moitié de la hauteur
10 Coquille haute de plus de 9 mm; opercule calcaire; est
du Canada
Coquille haute de moins de 9 mm ou munie d’un
opercule corné
1 1 Coquille plus large que haute, avec ou sans carènes
spirales; ouverture presque circulaire; opercule multi-
spiré
Coquille plus haute que large, sans fortes carènes
spirales; ouverture ovalaire; opercule paucispiré
12 Coquille petite, atteignant 5,5 mm de longueur, grêle
(largeur divisée par la hauteur : environ 0,55-0,60);
jusqu’à 7 tours de spire, ouverture ovalaire, entourée
d’un bourrelet distinct; amphibie; sud-est du Canada
seulement
Coquille relativement plus large ou à moins de
7 tours de spire ou sans bourrelet distinct autour de
l’ouverture. Entièrement aquatique. Très répandue
13 Coquille discoïde ou à spire très peu élevée au-dessus
du dernier tour; coquille plus large que haute
Spire beaucoup plus haute que le dernier tour; largeur
de la coquille moindre que la hauteur
14 Coquille dextre
Coquille senestre
9
10
Famille Viviparidae
<p. 33)
Famille PLEUROCERIDAE
tP 81 )
Famille BITHYNIIDAE
(P- 77)
11
Famille VALVATIDAE
(p. 41)
12
Famille TRUNCATELLIDAE
(P- 73)
Famille HYDROBIIDAE
(P- 55)
Famille PLANORBIDAE
(p. 175)
14
Famille LYMNAEIDAE
(p. 97)
Famille PHYSIDAE
(P- 151)
30
Classe — Gastropoda (Gastéropodes)
Sous-classe - Prosobranchia
(Prosobranches)
Ordre - Mesogastropoda
(Mésogastéropodes)
I Superfamille - Yiviparacea (Viviparacés)
FAMILLE - VIVIPARIDAE (Viviparidés)
Coquilles grandes, dextres, à spire haute, ombilic fermé ou
légèrement ouvert, un peu dilatées et presque toutes lisses.
Opercule grand, corné, comportant très peu de tours
(paucispiré). Tentacules longs et grêles, dont le droit est plus
court que le gauche pour former l’étui du pénis chez le mâle.
Radula normalement pourvue de 7 dents simples ou
denticulées sur chaque rangée. Dent centrale grande et large.
Certaines espèces sont hermaphrodites et d'autres uni-
sexuées. Toutes sont ovipares, c’est-à -dire que les oeufs
éclosent à l’intérieur du corps de l’adulte et que les jeunes y
restent assez longtemps avant d’en sortir. La famille est
cosmopolite.
33
1
Campeloma decisum (Say, 1816 )
Campélome brun
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 42 mm de
hauteur, à spire assez élevée
(L/H 0,56-0,69), épaisse et massive, ayant
jusqu’à 7 tours convexes. Les premiers
tours se corrodent sauf chez les spécimens
qui habitaient une eau riche en calcaire.
Tours de spire arrondis, étroitement mé-
plans, Ã sutures profondes. Angle de spire de
45° à 50° environ. Ouverture auriforme, Ã
mi-hauteur de la coquille environ; intérieur
blanc ou blanc bleuâtre. Ombilic nul.
Épiderme terne à luisant, jaunâtre à brun
verdâtre, bourrelets de croissance collabraux
brun foncé. Sculpture de lignes spirales
fines et collabrales. Opercule brun, plutôt
mince mais solide, concave, auriforme,
muni d’un nucléus situé près du bord
interne et à stries de croissance concentri-
ques et nombreuses.
Cette espèce de grande taille et commune
ne ressemble à aucune autre. Campeloma
integrum (Say, 1821), qui habite les eaux
alcalines riches en calcaire, semble être de
la même espèce. Elle se distingue par ses
premiers tours intègres. (Cette condition
semble normale chez les Escargots prove-
nant d’habitats où l’eau est dure.)
RÉPARTITION
Se trouve de la Nouvelle-Écosse au Mani-
toba, et vers le sud sur la plaine de la côte
AÜantique jusqu’aux États atlantiques du
Sud. Ses bornes précises au sud sont
inconnues.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les canaux et les cours d’eau
à débit lent sur fonds vaseux ou de vase et
de sable mêlés, sous lesquels ils
s’enfouissent juste au-dessous de la surface.
Souvent abondante dans les lieux enrichis
ou eutrophiques. L’espèce est parthénogé-
nétique; il n’y a pas de mâles du moins dans
les colonies du Nord. Les jeunes restent
dans l’utérus jusqu’à ce qu’ils aient atteint
3 tours de spire. Les jeunes senestres sont
assez nombreux avant de naître, mais très
peu d’entre eux atteignent l’âge mûr, La
formule de sa radula est ordinairement
2 - 1 - 1 - 1 - 2 .
34
1
Campeloma decisum
a: Rivière Chukuni près de Red Lake (Ont.); 30,6 mm.
b: Rivière des Outaouais près d'Ottawa (Ont.);
5,8 mm (jeune).
c,d: Lac Meach près de Hull (Que.); c 26 mm,
d 31,1 mm.
35
2
Viviparus georgianus
(Lea, 1834)
Vivipare géorgienne
DESCRIPTION
Coquille atteignant une hauteur de
35 mm, subglobuleuse (L/H 0,77-0,83),
mince mais forte. Premier tour assez grand,
obtus et corrodé. Tours de spire au nombre
de 4 ou 5, fortement convexes, méplans
et séparés par des sutures profondes. Angle
de spire de 50° à 65°. Ouverture ovalaire
auriforme, environ à moitié aussi haute que
la coquille; lèvre interne partiellement ou
entièrement réfléchie sur l’ombilic qu’elle
ferme en partie ou tout à fait. Épiderme
jaunâtre pâle à brun verdâtre, d’épaisseur
moyenne, fortement adhérent, souvent lui-
sant et comportant 3 ou 4 bandes spirales
distinctes de couleur rougeâtre foncé. Stries
de croissance fines et grossières. Opercule
mince, corné, avec un nucléus subcentral et
des stries de croissance concentriques.
Facile à identifier par sa grosseur, sa
forme globuleuse et ses bandes spirales
rougeâtres saillantes. L’espèce a souvent été
désignée comme V. contectoides (Binney,
1865).
RÉPARTITION
En colonies discontinues (espèce intro-
duite) dans certaines parties du réseau des
Grands lacs et du Saint-Laurent au Canada
(rivière Grand au sud-ouest de l’Ontario,
bassin de la rivière des Outaouais, du
Richelieu et du bas Saint-Laurent) et aux
États-Unis jusqu’en Floride et en Arkansas.
Certaines colonies du Nord peuvent être
d’ascendance européenne (espèce intro-
duite) V\ viviparus (Linnaeus, 1758), prati-
quement indiscernables des colonies sep-
tentrionales du V. georgianus en Amérique
du Nord.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs et les rivières à débit lent,
surtout sur des fonds vaseux et souvent
parmi les plantes. En certains endroits
favorables, elle est très abondante. Les
jeunes sont retenus dans l’utérus jusqu’à la
formation de 3 tours de spire.
36
2
Vtviparus georgianus
a: Lac Opinicon, Rideau Lakes (Ont.); 25,5 mm.
b: Lac Bobs, Rideau Lakes (Ont.); 35 mm.
37
3
Cipangopaludina chinensis
(Gray, 1834)
Vivipare orientale
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 63 mm de
hauteur, renflée (L/H 0,74-0,82), glo-
buleuse et assez épaisse. Tour embryon-
naire petit, aplati, brun foncé, souvent
corrodé. Environ 7 tours de spire, légère-
ment convexes, un peu méplans et à sutures
saillantes. Spire à côtés convexes, angle
de spire d’environ 60° à 70°. Ouverture
ovalaire, auriforme, plus large en bas,
environ à demi aussi haute que la coquille et
blanc bleuâtre au-dedans. Lèvre interne
réfléchie et recouvrant presque tout
Tombilic. Épiderme épais, variant de verdâ-
tre à brun rougeâtre, presque toujours lisse
et luisant sur les tours supérieurs de la spire
mais rugueux à cause des forts bourrelets
de croissance sur le dernier tour. Sculpture
de stries collabrales et de bourrelets de
croissance et, sur plusieurs spécimens, de
malléations légères. Les spécimens jeunes
sont fortement carénés à la périphérie du
dernier tour.
C’est le plus grand Escargot d’eau douce
du Canada et on le reconnaît à sa taille
relativement gigantesque et à son épiderme
brunâtre, sans bandes spirales saillantes.
Le Vîviparus japonicus (von Martens, 1860)
et V. malleatus (Reeve, 1 863) sont synony-
mes. Comparer au V. georgianus (Lea).
RÉPARTITION
Espèce asiatique introduite en certains
endroits du Canada: un étang dans le bas
Sackville en Nouvelle-Écosse; un marais
sur l’île Perrot près de Montréal; la rivière
Rideau à Ottawa; un réservoir à St-Thomas
en Ontario; en Colombie-Britannique, Ã
Harrison Mills dans un lac de Fîle Salt-
spring ainsi qu’à Victoria. Elle se trouve
probablement ailleurs aussi. Il y en a
plusieurs colonies aux États-Unis.
ÉCOLOGIE
Espèce typique des étangs vaseux et des
lacs, baies, marécages, canaux et rivières Ã
débit lent. Comme chez les autres espèces
de la famille, les oeufs éclosent dans l’utérus
et les jeunes y restent assez longtemps.
38
3
Cipangopaludina chinensis
a: Lac Érié, Sandusky (Ohio); 56,2 mm (coquillage
vidé).
b: Un marécage près de Klamath Falls (Oregon);
47,6 mm.
c; Un étang dans le bas Sackville (N.-É.); 6,6 mm
(jeune).
39
Il Superfamille - Valvatacea
(Valvatacés)
FAMILLE VALVATIDAE (Valvatidés)
Coquilles petites, dextres, à spire assez haute ou déprimée, Ã
large ombilic, tours de spire arrondis et lisses, stries
collabrales (c’est-à -dire parallèles aux positions précédentes
de l’ouverture de la coquille pendant sa croissance), ou
portant des cordons spiraux. Opercule corné, à plusieurs
tours (multispiré). Tentacules longs et grêles. Branchie
externe en forme de plume. Radula à 7 dents fortement
denticulées sur chaque rangée (formule 3-1-3). Hermaphro-
dites. Les capsules d’oeufs sont sphériques et contiennent
de 1 Ã 60 oeufs. Les embryons sont verts durant leur
croissance, La famille est représentée en Amérique du Nord,
en Europe, en Asie et en Afrique.
41
4
Valvata perdepressa
Walker, 1906
Valvée déprimée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 3 mm de
hauteur et 6 mm de largeur mais variable
(L/H 1,8-2, 3), planorboïde ou aplatie en
dessus et décurrente en dessous, plutôt
solide, de 3 1/2 tours, Ã surface luisante et
lisse ou à stries faibles. Spire aplatie, au
même niveau que le dernier tour ou un peu
plus élevée. Tour embryonnaire finement
ponctulé et, ainsi qu'un ou deux des tours
suivants, presque toujours rougeâtre, brun
rougeâtre ou brun. Sutures profondes.
Tours de spire plats en dessus et arrondis en
dessous. Ouverture presque ronde sauf le
bord supérieur légèrement aplati en haut et
touchant légèrement au tour précédent.
Ombilic large et laissant bien voir les deux
tiers intérieurs de tous les tours de spire.
Plus aplatie que toutes les autres Valvée s,
elle possède un ombilic plus large. Si les
premiers tours rougeâtres sont visibles,
l'espèce est facile à reconnaître. Comparer Ã
la V. sincera helicoidea.
RÉPARTITION
Du lac Michigan au lac Ontario, et le bassin
du lac Ontario dans la partie nord de l’État
de New York.
ÉCOLOGIE
Se trouve seulement parmi les détritus de
plage sur les bords de lacs grands ou
moyens. Les détails de son écologie et de
son histoire naturelle sont inconnus.
42
4
Vaîvata perdepressa
a,b,c: Rondeau Harbour, Lac Érié (Ont.); 5,6 mm.
d,e,f: Un autre spécimen provenant du même endroit;
5,6 mm.
43
5
Valvata piscinalis
(Müller, 1774)
Valvée piscinale
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 5 mm de
hauteur et 5 mm de largeur mais variable
(L/H 0,80-1,20), plutôt solide, jusqu’Ã
5 tours de spire convexes, Ã fines stries
collabrales et quelquefois des stries spirales
partiellement obscurcies. Spire conique, Ã
sommet obtus, sutures profondes, tours
arrondis. Ouverture circulaire, sauf là où
elle est collée à Tavant-dernier tour, sa
hauteur à environ la moitié ou les deux tiers
de la hauteur de la coquille. Lèvre interne
légèrement réfléchie sur l’ombilic profond
et étroit. Épiderme mince, brun jaunâtre
ou verdâtre, luisant. Opercule circulaire,
multispiré.
Se distingue de la V. sincera sincera par sa
plus grande taille, sa spire relativement
plus haute et son ombilic plus étroit.
RÉPARTITION
Espèce eurasienne introduite en Amérique
du Nord. Signalée pour la première fois
au Canada à Toronto en 1913, elle s’est
depuis répandue dans tout le lac Ontario et
de là jusqu’au lac Érié, au haut Saint-
Laurent et à quelques-uns de ses affluents.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs et les rivières lentes en
Amérique du Nord comme en Europe. Les
groupes d’oeufs sont déposés sur diverses
espèces de plantes aquatiques et contien-
nent respectivement de 4 Ã 60 oeufs. Les
petits éclosent en dedans de 15 à 30 jours.
44
5
Valvaia piscinalis
a: Baie de Quinte, Lac Ontario (Ont.); 5,3 mm.
b: Lac Ontario près de Hamiiton (Ont.); 5,2 mm.
45
6
Valvata sincera sincera
Say, 1824
Valvée striée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 3,2 mm de
hauteur et 5 mm de largeur (L/H 1,3- 1,9),
assez solide, à 4 tours arrondis et à stries
collabrales largement espacées. Spire mo-
dérément élevée. Tour embryonnaire pla-
norboïde et finement strié. La surface
calcaire des tours suivants porte des stries
collabrales assez largement espacées
(8 ou moins par millimètre). Ouverture
circulaire touchant au tour précédent mais
sans être aplatie par lui. Ombilic circulaire,
de grandeur moyenne et profond. Épiderme
de brun pâle à brun, portant quelquefois,
lorsque les spécimens sont frais, des lamel-
les collabrales minces en forme de lame
qui surmontent les stries collabrales de la
coquille sous-jacente. Sutures bien mar-
quées et saillantes. Opercule corné, cir-
culaire, multispiré, pourvu d’environ
6 tours.
Semblable à la V. s. helicoidea qui habite
plus au nord; cependant, cette sous-espèce a
des stries plus fines (en général 14 ou plus
par millimètre), elle est plus grande et sa
spire est moins élevée.
RÉPARTITION
De Terre-Neuve à la Colombie-Britannique
et au Yukon, et du Maine au Minnesota.
On trouve des intermédiaires avec V. s.
helicoidea dans la zone de chevauchement.
Cette zone est située sur les deux côtés des
limites communes sur les cartes 6 et 7.
Toutes les Valvées non carénées de la
Colombie-Britannique et du Yukon sem-
blent appartenir à cette espèce, nonobstant
les citations de V. mergella Westerlund et de
V. virens Tryon.
ÉCOLOGIE
Habite surtout les lacs, souvent à des
profondeurs considérables, et ordinairement
sur la vase parmi les plantes aquatiques.
Se trouve parfois dans des rivières lentes et
dans des étangs du muskeg. Sa radula est
semblable à celle de la V. tricarinata.
46
6
Vaivata sincera sincera
a: Lac Nichicun (Que.); 4,6 mm.
b: Un cours d’eau près de Finland (Ont.); 4,4 mm.
47
7
Valvaîa sincera helicoidea
Dali, 1905
Valvée boréale
DESCRIPTION
Coquille semblable à celle de la V. sincera
sincera sauf qu’elle est un peu plus grande
(jusqu’à 7 mm de largeur au lieu de 5 mm)
et que la sculpture collabrale est plus fine,
plus serrée (14 stries ou plus par
millimètre), et qu’elle ressemble typique-
ment à du fil enroulé sur une bobine. Les
lamelles de l’épiderme manquent chez cette
sous-espèce. Certains individus ont une
surface lisse. Plusieurs spécimens sont
aussi plus ou moins affaissés et l’ombilic est
relativement plus large que chez la
V. sincera typique.
RÉPARTITION
Du Labrador à la Colombie-Britannique et
l’Alaska, vers le nord jusqu’à une ligne
joignant la baie d’Ungava à la partie sud de
l’ile Victoria dans l’archipel arctique. Il
s’agit surtout d’une sous-espèce arctique ou
subarctique.
ÉCOLOGIE
Se trouve dans les lacs, les étangs, les
rivières et les cours d’eau lents, dans les
étangs du muskeg, le plus souvent parmi les
plantes aquatiques et sur une variété de
fonds. Vit à diverses profondeurs jusqu’Ã
15 m, et se trouve souvent dans l’estomac du
poisson blanc (Coregonus). Sa radula est
semblable à celle des autres Valvées.
48
7
Valvata sincera helicoidea
a,b,c: Lac Ennadai (T. du N. -O.); a 5,1 mm, b et
c 5,4 mm.
d,ejf: Lac Owl (Man.) (56 c 24' de latitude N., 94°55' de
longitude O.); 4,3 mm.
49
8
Valvata sincera ontariensis
Baker, 1931
Valvée scalariforme
DESCRIPTION
Coquille semblable à celle de la V. sincera
sincera sauf que le dernier tour et quelque-
fois la moitié inférieure de l’avant-dernier
tour sont disjoints du tour précédent. La
partie disjointe est tellement courbée vers le
bas et l’extérieur que, près de l’ouverture,
l’espace entre le dernier tour et le pénul-
tième est presque de deux fois le diamètre
du dernier tour. Le diamètre de l’ouverture
est aussi moindre que chez la V. sincera
sincera. Les stries collabrales sont fortement
soulevées et largement espacées.
La coquille partiellement déroulée
de cette sous-espèce est tout à fait
caractéristique.
RÉPARTITION
Connue seulement de la région du lac
Supérieur (lac de File Shakespeare) et de la
région au nord du lac Supérieur drainée
par les cours supérieurs des rivières
Attaouapiskat, Albany et Severn.
ÉCOLOGIE
Habite les grands lacs et les parties à débit
lent des grandes rivières à des profondeurs
de 1 Ã 10 m, sur fonds vaseux parmi les
plantes aquatiques. On ne sait rien de son
mode de reproduction. L’animal avance
sans entraîner la coquille puis l’attire
brusquement en avant.
50
8
Valvata sincera ont ariens ts
a,b: Lac Klotz près de Longlac (Ont.); a 3,5 mm,
b 4,1 mm.
c: Un lac près de Schreiber (Ont.); 3,4 mm.
51
9
Valvaîa tricarinata (Say, 1817)
Valvée à trois carènes
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 5 mm de
hauteur et 6 mm de largeur (L/H 1,1- 1,6),
solide, Ã 4 tours, dextre, Ã sculpture variable
mais possédant de façon typique 3 fortes
carènes spirales sur le dernier tour et une
ouverture circulaire. Tour embryonnaire
planorboïde et à stries microscopiques. Les
tours suivants portent presque toujours
3 fortes carènes, une au tiers supérieur, une
au milieu et l’autre au tiers inférieur de la
surface du tour; cependant, sur les tours de
la spire, les deux carènes inférieures sont
cachées par le tour suivant. Parfois, une ou
plusieurs carènes sont réduites à un angle
spiral. Les tours sont aplatis entre les
carènes. Sutures profondes. Ouverture cir-
culaire à péristome continu. Ombilic rond,
en forme d’entonnoir et profond. Épiderme
brun à vert. Opercule corné, rond, multi-
spiré, pourvu d’environ 10 tours.
Cette espèce est très distincte et, même
lorsque les carènes spirales font défaut,
les angles spiraux la distinguent.
RÉPARTITION
Se trouve du Nouveau-Brunswick à l’est de
la Colombie-Britannique et dans les Terri-
toires du Nord-Ouest au sud de la limite
des arbres. Aux États-Unis, elle est répan-
due vers le sud jusqu’en Virginie, en Iowa et
au Nebraska.
ÉCOLOGIE
Vit parmi les plantes aquatiques et seule-
ment dans les habitats aqueux permanents,
c’est-à -dire les lacs, les rivières, les ruis-
seaux et les étangs du muskeg. Elle est rare
dans les étangs. Les masses d’oeufs sont
déposées sur les plantes aquatiques, les
feuilles mortes des arbres caducs et les
surfaces lisses disponibles. De 4 Ã 18 oeufs
ont été comptés dans chaque masse et les
petits naissent après 12 à 15 jours. L’animal
est blanc ou blanc rosé et possède une
branchie en forme de plume à gauche et une
en forme de tige à droite. Sa radula porte
3 dents latérales de chaque côté de la dent
centrale et chacune comporte de nombreux
denticules.
52
9
Valvata tricarinata
a: Rivière Seine près de Winnipeg (Man.); 4,8 mm.
b,c: Lac Halkett, Parc national Prince-Albert (Sask.);
b 4,8 mm, c 4,9 mm.
53
III Superfamille - Rissoacea
(Rissoacés)
FAMILLE - HYDROBIIDAE (Hydrobiidés)
Coquilles petites, dextres, à spire élevée, avec ou sans
ombilic, lisses ou sculptées. Opercule corné et paucispiré.
Tentacules longs et cylindriques, branchies internes et
pénis situé en arrière du tentacule droit. Radula à 7 dents
sur chaque rangée (formule 2-1-1 - T 2), les dents portant
plusieurs denticules. Unisexuées, c’est-à -dire que certains
individus sont mâles et d’autres femelles. Oeufs ronds ou
ovalaires, attachés individuellement aux cailloux ou aux
plantes. La famille est cosmopolite et comprend des espèces
marines, d’eau saumâtre et d’eau douce.
55
10
Cincinnatia cincinnatiensis
(Anthony, 1840)
Hydrobie d’Amérique
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 6 mm de
hauteur, assez large (L/H 0,65-0,82), glo-
buleuse-conique, possédant jusqu’à 6 tours,
relativement solide. Spire plutôt large mais
à sommet aigu. Tour embryonnaire petit,
d’abord planorboïde puis décurrent et plus
haut que le tour suivant. Les tours suivants
sont convexes et arrondis, un peu méplans
sur le dessus et séparés par des sutures
profondes. Ouverture auriforme-arrondie,
plus étroite à la partie supérieure et à lèvre
continue. Ombilic saillant, profond et Ã
peine recouvert par la lèvre interne. Épi-
derme brun et mince. Sculpture de bour-
relets de croissance et de fines stries
collabrales. Opercule mince et paucispiré.
Cette espèce rare se reconnaît à sa spire
pointue, son ombilic ouvert et sa taille
relativement grande; une coquille de 4 tours
aura plus de 4,5 mm de hauteur. Elle
ressemble à une Campeloma decisum intè-
gre, mais en miniature. Comparer à Bithy-
nia tentaculata .
RÉPARTITION
Sud de FOntario et Pennsylvanie vers
l’ouest jusqu’au sud de la Saskatchewan,
jusqu’à FUtah et au Texas.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs et les rivières sur fonds
vaseux ou sableux. Vit en eau plus profonde
que les autres Hydrobiidés. Les organes
génitaux mâles sont distinctifs : la verge est
bifide avec un pénis court, un lobe secon-
daire beaucoup plus grand, et sans canal
accessoire.
56
10
Cincinnatia cincmnatiensis
a, b: Lac Echo (Sask.); 4,9 mm.
c: Lac Traverse, Brown’ s Valley (Minnesota); 5,9 mm.
57
11
Probythinella lacustris
(Baker, 1928)
Probythinelle lacustre
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 5 mm de
hauteur, modérément large (L/H 0,63-0,84),
subcylindrique et plutôt solide; elle
comporte environ 5 tours dont les deux
premiers sont approximativement au même
niveau que le troisième ou enfoncés sous
lui. Les tours suivants sont légèrement
convexes, augmentant leur diamètre plutôt
lentement et formant une spire presque
en forme de baril. Sutures profondes.
Ouverture subovalaire, Ã environ 40% de la
hauteur de la coquille et à péristome
continu. Ombilic modérément étroit et
profond. Épiderme mince et brunâtre.
Sculpture composée de bourrelets de crois-
sance, de stries collabrales fines et de faibles
stries spirales. Opercule mince et
paucispiré.
Se distingue par sa spire tronquée en
forme de baril. Comparer à YAmnicola
limosa.
RÉPARTITION
Du Québec jusqu’aux Territoires du Nord-
Ouest et en Alberta; de l’État de New York Ã
Tlowa, l’Arkansas et le Kentucky.
ÉCOLOGIE
Se trouve dans les lacs et les étangs
permanents, les rivières de toute grandeur,
le plus souvent parmi les plantes aquatiques
et sur des fonds vaseux ou sableux. Tend Ã
habiter les eaux plus profondes dans la
partie sud de son aire. L’animal est blanc;
les dents marginales de la radula ne sont pas
dentieulées. La verge est bilobée mais non
bifide, le pénis est plus grand que le lobe
secondaire et il n’y a aucun canal accessoire.
58
U
Probythinella lacustris
a: Lac Érié, Paie provincial Rondeau (Ont,); 3,6 mm.
b: Lac Athabasca (Alb.); 3,9 mm.
59
12
Marstonia decepta (Baker, 1928)
Marstonie trompeuse
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 4,5 mm de
hauteur, assez large (L/H 0,68-0,84), atté-
nuée, à test très mince et à sommets hauts.
Tour embryonnaire un peu surélevé au-
dessus du second tour, donnant au sommet
un aspect pointu émoussé. Environ 4 1/2
tours, convexes et arrondis, parfois un peu
méplans. Sutures profondes. Ouverture
plutôt petite, ovalaire, angulaire au sommet,
généralement à mi-hauteur de la coquille,
avec un péristome continu. Ombilic ouvert
mais étroit Épiderme mince et brun pâle.
Sculpture consistant en bourrelets de crois-
sance et en fines stries collabrales. Opercule
mince, paucispiré, ovalaire.
Cette petite espèce se distingue par son
sommet élevé, son ombilic étroit et sa taille
relative. Une Af. decepta de 4 tours a de 3,5 Ã
4,5 mm de hauteur. Une Amnicola walkeri
comportant 4 tours mesure moins de
3 1/2 mm tandis que la Cincinnatia cincin-
natiensis a plus de 4,5 mm de hauteur. Les
jeunes ressemblent à la Pyrgulopsis letsoni
(Walker, 1901), petit Hydrobiidé que l’on
trouve quelquefois sur les plages du lac Érié
(probablement à l’état fossile). Cependant,
la P. letsoni se trouve à l’état vivant dans
les États de New York et du Michigan et il
se peut aussi qu’elle vive au Canada.
RÉPARTITION
Dans tout le système des Grands lacs et du
Saint-Laurent, vers le nord jusqu’aux par-
ties adjacentes du bassin de la baie
d’Hudson en Ontario et vers le sud dans les
parties voisines du bassin du Mississippi.
ÉCOLOGIE
Se trouve, avec V Amnicola limosa , dans les
lacs et les étangs permanents ainsi que dans
les cours d’eau à débit lent, parmi les plantes
et sur les roches. Sa radula est relativement
plus petite que chez les autres Hydrobiidés.
La verge est large et munie d’une extrémité
non bifide; le pénis est issu du coin droit
et il n’y a pas de canal accessoire. Les oeufs
sont sphériques et n’ont pas la crête
lamellaire de ceux de VA. limosa .
60
12
Marstonia decepta
a: Lac Wabaskang (Ont.); 2,8 mm.
b: Lac Ontario près de Consecon (Ont.); 3,3 mm.
61
13
Lyogyrus granum (Say 3 1822)
Lyogyre roux
DESCRIPTION
Coquille très petite, n’atteignant que 2,2
mm de hauteur, assez large (L/H environ
0,85-1), subglobuleuse, pourvue d’environ
4 tours. Spire courte. Tour embryonnaire
plat ou ne descendant que légèrement et
tours suivants progressivement plus décur-
rents; ceci produit un sommet légèrement
bombé et une spire renflée sur les côtés.
Tours de spire convexes et sutures profon-
des. Ouverture presque circulaire et à peine
en contact avec le tour précédent. Ombilic
saillant, profond, de largeur moyenne ou
moindre. Épiderme recouvert d’un dépôt
brun rougeâtre; en enlevant ce dépôt, on
découvre un épiderme, brunâtre à jaunâtre,
à stries collabrales et spirales. Opercule
brun, circulaire et multispiré comme celui
de la Valvaîa.
Cet Escargot minuscule est bien carac-
térisé par sa spire renflée, son ombilic
profond, le dépôt brun rouille et l’opercule
multispiré.
RÉPARTITION
Du Nouveau-Brunswick à la Virginie sur la
plaine côtière atlantique. Sa limite vers
l’ouest est inconnue.
ÉCOLOGIE
De répartition sporadique mais en colonies
parfois très denses. Se trouve sur les feuilles
de diverses espèces de plantes aquatiques,
les feuilles d’arbres mortes sur le fond, dans
les eaux stagnantes ou lentes mais perma-
nentes. Rien n’a été publié concernant sa
biologie.
62
13
Lyogyrus granum
a: Ruisseau Baker près de Lincoln (N.-B.); 2,2 mm.
b 5 c: Rivière Jemseg près de Jemseg (N.-B.); b 1,7 mm,
c 2 mm.
63
14
Amnicola limosa (Say, 1817)
Amnicole commune
DESCRIPTION
Coquille petite, atteignant environ 4,5 mm
de hauteur, relativement large
(L/H 0,70-0,90), Ã 4 1/2 tours convexes,
légèrement méplans. Spire obtuse. Tour
embryonnaire plat, n’empiétant pas sur
le tour suivant. Tours suivants arrondis, un
peu méplans, à croissance lente. Sutures
profondes. Ouverture ovale, plus étroite au
sommet, avec une mince callosité sur la
paroi interne. Ombilic profond et de largeur
moyenne. Épiderme brun rougeâtre, brun
grisâtre ou bistre. Sculpture de stries de
croissance fines et tassées. Opercule subo-
valaire, mince, brun jaunâtre pâle, à environ
2 1/2 tours, Ã stries spirales et transversales.
Cette espèce petite et abondante est
caractérisée par sa forme semi-globuleuse et
son tour embryonnaire plat mais non
surbaissé. Comparer à VA. walkeri et à la
Cincinna tia cincinnatiensis .
RÉPARTITION
De Terre-Neuve vers l’ouest, en dedans de
la limite des arbres, jusqu’au nord du
Manitoba et à la Saskatchewan. Aux États-
Unis, elle est répandue jusqu’en Floride,
au Texas et à PUtah.
ÉCOLOGIE
Se trouve dans toutes sortes d’habitats
aqueux permanents non pollués où il y a des
plantes aquatiques. La formule de sa radula
est de 2- 1 - 1 - 1 - 2 et chaque dent est armée
de nombreux denticules. La verge est bifide
avec un pénis pointu, un lobe secondaire
obtus et un canal accessoire. L’animal
vivant est blanc ou rosé et tout à fait
attrayant.
64
14
Amnicola limosa
a: Rivière Black, Matheson (Ont.); 5,5 mm.
b: Lac de Montigny près de Val-d’Or (Que.); 4 mm.
65
15
Amnicola walkeri Pilsbry, 1898
Petite Amnicole
DESCRIPTION
Coquille très petite, atteignant environ
2,5 mm de hauteur, relativement large
(L/H 0,70-0,90), pourvue d’un sommet
pointu -arrondi; environ 4 1/4 tours con-
vexes avec un tour embryonnaire arrondi et
légèrement élevé au-dessus du second tour.
Les tours suivants sont fortement arrondis
et séparés par une suture profonde. Ouver-
ture presque ronde et attachée au sommet de
l’avant-dernier tour sur une courte distance.
Ombilic évident, large et profond. Sculpture
composée de nombreuses stries collabrales
fines et tassées. Opercule mince, pâle et
paucispiré.
Beaucoup plus petite que VA. limosa
lorsque des individus ayant un même
nombre de tours sont comparés. Le sommet
est en pointe arrondie plutôt qu’obtus, les
tours sont plus également convexes,
l’ouverture se rattache à l’avant-dernier tour
sur une distance moindre et l’ombilic est
relativement plus large.
RÉPARTITION
Dans tout le bassin des Grands lacs et du
Saint-Laurent, le bassin supérieur du Mis-
sissippi ainsi que dans le bassin intérieur
canadien dans les réseaux de la rivière
Albany et de la partie supérieure du fleuve
Nelson.
ÉCOLOGIE
Cette espèce minuscule et rare se trouve
parmi les touffes denses des plantes aquati-
ques croissant sur un fond vaseux dans des
lacs permanents et des cours d’eau à débit
lent. Sa radula est semblable à celle de VA.
limosa mais a plus de denticules. La verge
est aussi semblable à celle de VA. limosa ,
sauf que les lobes sont plus longs.
66
15
Amnicola walkeri
a: Un lac près de Geraldton (Ont.); 2,8 mm.
b: Cranberry Lake (Ont.); 2,8 mm.
c: Lac Kimmewin près de Drayton (Ont.); 2,2 mm.
67
16
Somatogyrus subglobosus
(Say, 1825)
Somatogyre globuleux
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 9 mm de
hauteur et relativement large
(L/H 0,80-0,92), solide, Ã environ 4 tours.
Spire courte et dernier tour ample. Tour
embryonnaire petit, Ã stries spirales et
presque plat. Tours suivants convexes,
décurrents, à croissance rapide. Sutures
profondes. Ouverture large, ovalaire, poin-
tue au sommet et longue de plus de la
moitié de la hauteur de la coquille. Lèvre
mince. Ombilic fermé ou légèrement ou-
vert, bordé par la lèvre interne verticale.
Épiderme brun jaunâtre. Sculpture consti-
tuée de bourrelets de croissance grossiers et
de fines stries collabrales. Opercule auri-
forme, brunâtre, paucispiré, assez épais.
Caractérisée par sa coquille relativement
grande et forte, sa spire courte, son dernier
tour ample et son opercule corné. Voir la
Cincinnatia cincinnatiensis et le Campeloma
decisum.
RÉPARTITION
Bassin des Grands lacs et du Saint-Laurent
et celui de FOhio-Mississippi en entier.
ÉCOLOGIE
Espèce rare des eaux assez profondes qui se
trouve seulement dans les grands lacs et
les grands cours tfeau, Sa radula est
relativement grande et la dent centrale
possède 3 denticules de base.
68
16
Somatogyrus sübglobosus
a: Lac Saint-Louis, île Bellevue, Comté de Vaudreuil
(Qué.); 5,8 mm.
b: Canal Érié, Mohawk (New York); 7 mm.
69
17
Lithoglyphus virens (Lea, 1838)
Lithoglyphe verdâtre
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 1 1 mm de
hauteur, renflée (L/H 0,68-0,78), à 4 ou 5
tours de spire, test épais et de forme variable.
Tour embryonnaire plat au commence-
ment, puis décurrent. Premiers tours sou-
vent émoussés. Les tours suivants grossis-
sent vite, sont convexes et séparés par des
sutures profondes. Dernier tour ample,
constituant presque toute la coquille. Ou-
verture arrondie à la base, pointue au
sommet, avec un péristome épais, réfléchi
sur la région de la columelle cachant
complètement l’ombilic ou, parfois, laissant
une fente étroite. Épiderme brun marron Ã
brun jaunâtre ou vert olive, avec ou sans
bandes plus foncées collabrales ou spirales.
Sculpture composée de stries de croissance
grossières, de fines stries collabrales et de
vagues stries spirales. Opercule mince, brun
pâle, corné, paucispiré, muni d’environ 3
tours et portant de fortes rides radiales et de
fines stries spirales.
Caractérisé par sa coquille plutôt grande
et massive et par son opercule spiral et
corné. Le Lithoglyphus hîndsii (Baird, 1863)
est provisoirement considéré comme syno-
nyme. Il faut plus de recherches pour
confirmer son rang, mais si leL. hindsii est
vraiment distinct, l’espèce canadienne devra
porter ce nom. Le nom plus ancien Litho-
glyphus est employé plutôt que celui, mieux
connu, d eFluminicola (Taylor, 1966).
RÉPARTITION
Bassin du fleuve Columbia depuis les
rivières Kootenay et Wigwam au sud de la
Colombie-Britannique, jusqu’à l’Idaho,
l’ouest du Wyoming, le nord de l’Utah,
l’État de Washington et l’Oregon. Habite
aussi la péninsule Olympique de l’État de
Washington.
ÉCOLOGIE
Au nord-ouest des États-Unis, cette espèce
vit dessus et dessous les roches ainsi que
parmi les plantes aquatiques dans les lacs de
grande et moyenne taille, les rivières et les
ruisseaux. Le courant des cours d’eau
qu’elle habite peut être rapide ou lent.
70
17
Lithoglyphus virens
a: Ruisseau près d’Olympia (Washington); 8,1 mm.
b: Rivière Siuslaw (Oregon); 8,3 mm.
71
FAMILLE - TRUNCATELLIDAE
(Truncatellidés)
Coquilles petites, dextres, à spire élevée, plus ou moins
cylindriques, à ombilic ouvert ou fermé, lisses ou sculptées.
Opercule corné et paucispiré. Dioïques. Quelques espèces
servent d’hôtes intermédiaires aux vers parasites des
animaux à sang chaud, l’homme y compris. La famille est
cosmopolite. Quelques espèces habitent l’eau douce,
d’autres sont amphibies, d’autres encore se trouvent parmi
les détritus de plages marines et enfin, d’autres sont
exclusivement terrestres.
73
18
Pomatiopsis lapidaria
(Say 3 1817)
Pomatiopsis lapidaire
DESCRIPTION
Coquille petite, atteignant environ 5,5 mm,
grêle (L/H environ 0,55-0,60), assez solide,
munie d’environ 7 tours légèrement arron-
dis. Tour embryonnaire arrondi et élevé
un peu au-dessus du tour suivant. Spire
haute, aiguë, sous-tendant un angle
d’environ 45°, et pourvue de côtés un peu
renflés. Tours légèrement arrondis et sé-
parés par de profondes sutures. Ouverture
ovale, touchant à peine l’avant-dernier tour.
Péristome épaissi et entourant l’ouverture.
Épiderme brun rougeâtre à brun. Sculpture
de stries collabrales plutôt fines mais
saillantes et tassées.
Cette espèce ressemble à YHydrobia
nickliniana (Lea, 1839) sauf que chez cette
dernière le péristome n’est pas épaissi,
l’ouverture est plus grande et les tours plus
convexes. De plus, l’if, nickliniana est
aquatique et non amphibie. On doute de
pouvoir la trouver au Canada, mais elle
habite peut-être le sud de l’Ontario.
RÉPARTITION
Au Canada cette espèce n’a été signalée qu’Ã
quelques endroits du sud de l’Ontario, c’est-
à -dire la rivière Sydenham à Al vins ton, la
rivière Thames près de Chatham et la
rivière des Outaouais près d’Ottawa. Aux
États-Unis, elle est largement répandue
depuis la côte Atlantique jusqu’à la vallée
du Mississippi, vers le sud jusqu’au Texas.
ÉCOLOGIE
Amphibie, elle habite le sol humide surtout
le long des cours d’eau. Les oeufs sont
pondus dans le sol du printemps à la fin de
l’été. Elle peut servir d’hôte intermédiaire Ã
la Schistosome orientale, Schistosoma
japonicum.
Une autre espèce de Pomatiopsis, la P.
cincînnatiensis (Lea, 1840) est signalée au
sud de l’Ontario par certains auteurs, mais
aucun spécimen n’a encore été aperçu au
Canada. Cette espèce relativement plus
large que la P. lapidaria est également
amphibie.
74
18
Pomatiopsis lapidaria
a: Rivière Sydenham près d’Alvinston (Ont.); 5,5 mm.
b: Rivière Thames près de Chatham (Ont.); 5,2 mm.
75
FAMILLE - BITHYNIIDAE (Bithyniidés)
Coquilles de taille petite ou moins que moyenne, dextres,
étroites à larges, à spire haute, ombilic ouvert ou fermé, et
lisses (dans presque tous les cas) ou sculptées. Opercule
calcaire, paucispiré ou à stries de croissance concentriques.
Tentacules longs, pointus et effilés. Leur radula porte 7
dents fortement denticulées sur chaque rangée (formule
2- 1-1 -1-2). Dioïques. Les oeufs sont pondus par groupes.
La famille est cosmopolite. On l’appelait auparavant
Bulimidae. Bithyniidae et Bithynia sont maintenant nomina
conservanda.
77
19
Bithynia tentaculata
(Linnaeus, 1767)
Bulime
DESCRIPTION
Coquille grande, atteignant 13 mm de
longueur, assez renflée (L/H 0,57-0,68),
conique, comportant 5 3/4 tours et un
sommet abruptement arrondi. Tour
embryonnaire lisse, luisant et décurrent.
Spire allongée et effilée. Tours de spire
légèrement convexes et séparés par des
sutures profondes. Ouverture longue de
moins de la moitié de la hauteur de la
coquille, ovalaire, mais pointue au sommet.
Péristome continu et légèrement épaissi.
Ombilic nul. Épiderme luisant et brun pâle.
Sculpture de bourrelets de croissance et
de fines stries collabrales tassées. Opercule
blanc et calcaire.
Cette espèce commune se reconnaît à sa
grande taille, Ã son opercule calcaire, et
au fait qu’elle n’a pas d’ombilic. On la
nomme souvent Bythinia tentaculata (L.) ou
Bulimus tentaculatus (L.).
RÉPARTITION
Introduite et maintenant largement répan-
due dans le bassin inférieur des Grands lacs
et du Saint-Laurent ainsi qu’aux États-
Unis vers le centre de la côte Atlantique.
Originaire d’Europe.
ÉCOLOGIE
Habite l’eau peu profonde des grands lacs et
rivières et des canaux où elle se nourrit
d’algues filamenteuses. Très abondante
dans les endroits où la situation lui est
favorable. La saison de reproduction est en
juillet et août et les capsules d’oeufs sont
alors déposées surtout sur la coquille
d’autres individus.
78
19
Bithynia tentaculam
a, b: Rivière Trent près de Trenton (Ont.); a 9,6 mm,
b 10,1 mm.
c: Rivière South Nation près de Plantagenet (Ont.);
11mm.
79
IV Superfamille - Cerithiacea
(Cérithiacés)
FAMILLE - PLEUROCERIDAE (Pleurocéridés)
Coquilles de taille petite à moyenne, de largeur moyenne, Ã
spire élevée, test plutôt épais, sans ombilic, lisse ou
fortement sculpté. Opercule corné et paucispiré. Tentacules
longs, effilés, très grêles; le pied court et large. Leur radula
porte 7 dents munies de plusieurs denticules sur chaque
rangée (formule 2- 1-1- 1-2). Les individus sont dioïques
mais les mâles n’ont pas de pénis. Les oeufs sont déposés
individuellement ou par petits groupes. C’est surtout une
famille de l’Amérique du Nord, mais elle a aussi quelques
représentants en Asie orientale.
81
20
Pleurocera acuta
Rafinesque, 1831
Pleurocère commun
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 37 mm de
hauteur, étroite (L/H environ 0,35-0,42),
atténuée, mais variable et plutôt épaisse
et massive. Environ 14 tours de spire (les
premiers d’ordinaire entièrement corrodés).
Les premiers tours portent 2 carènes
spirales, mais les suivants sont lisses et
forment un cône régulier à surface plane. Le
dernier tour est anguleux sur le bord
externe, avec ou sans carène. Ouverture
petite, Ã une distance de 25% Ã 30% de la
hauteur de la coquille, la lèvre externe
sigmoïde avec un canal large à la base.
Ombilic nul. Épiderme noirâtre, brunâtre
ou brun jaunâtre. En plus de celle mention-
née ci-dessus, sculpture composée de stries
collabrales sigmoïdes. Opercule brun rou-
geâtre, corné, paucispiré, à 3 tours, nucléus
excentrique et enfoncé, stries de croissance
bien marquées et fines stries collabrales.
Cette espèce diffère de la Goniobasis
livescens par sa plus grande taille, sa spire Ã
côtés plats et non légèrement renflés,
l’absence de callosité sur le bord interne
(callosité présente chez la G. livescens ), sa
columelle tordue plutôt que lisse et son
dernier tour angulé plutôt qu’arrondi. En
outre, l’ouverture est relativement plus
petite, plus anguleuse, et se prolonge
jusqu’à un large canal situé à la base.
RÉPARTITION
Bassin des Grands lacs et du Saint-Laurent,
partie supérieure du bassin de l’Ohio-Mis-
sissippi, le canal Érié ainsi que les eaux
adjacentes dans l’État de New York.
ÉCOLOGIE
Habite les eaux calmes des grands cours
d’eau et des lacs. Il s’agit d’une espèce
fouisseuse qui préfère les fonds de sable et
de vase mêlés. Les oeufs sont déposés en
masses recouvertes de sable depuis avril
jusqu’à juin.
82
20
Pleurocera acuta
a,b,c: Rivière Grand, Grand Rapids (Michigan);
a 26,7 mm, b 24,6 mm, c 27,3 mm.
d: Lac Érié près de St, Williams (Ont.); 20,2 mm.
83
21
Goniobasis livescens
(Menke, 1830)
Goniobase commune
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 25 mm de
hauteur, plutôt étroite (L/H environ
0,38-0,50), plus ou moins atténuée mais de
forme très variable et d’épaisseur moyenne.
Spire comportant jusqu’à 10 tours plats,
légèrement ou bien arrondis, les premiers
tours souvent entièrement corrodés. Pre-
miers tours à carène spirale basse mais
distincte immédiatement au-dessus de la
suture. Tours suivants sans carène et
portant souvent des rides collabrales gros-
sières. Suture bordée au bas d’une bande de
couleur pâle. Ouverture fortement arrondie
à la base, pointue au sommet, de 35% à 40%
de la hauteur de la coquille, et parfois
brunâtre à l’intérieur. Ombilic nul. Sculp-
ture, en plus des carènes et des rides, de
fines lignes collabrales et parfois aussi de
quelques bandes spirales basses. Jaunâtre,
brune ou noire. Opercule brun, corné et
paucispiré, à 3 tours, nucléus excentrique et
stries radiales.
Quelquefois confondue avec la Pleuro-
cera acuta . Voir cette espèce.
RÉPARTITION
Très répandue dans le bassin des Grands
lacs et du Saint-Laurent, Habite aussi le
canal Érié dans l’État de New York et
quelques-unes des eaux avoisinantes.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les rivières et les cours d’eau
de toute grandeur, ainsi que les sources.
Elle rampe sur les pierres dans quelques
centimètres d’eau dans les cours d’eau
limpides et rapides, mais aussi à plusieurs
mètres de profondeur dans les lacs. Les
oeufs sont déposés individuellement ou en
petits groupes d’avril à août.
84
i
21
a,b: Rivière South Nation près de Plantagenet (Ont.);
a 18,7 mm,£> 17,6 mm.
c: Rivière Salmon, Comté de Hastings (Ont,); 17,6 mm.
85
22
Juga plicifera (Lea, 1838)
Juga costulée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 35 mm de
hauteur, étroite (L/H environ 0,28-0,35),
atténuée mais variable, comportant environ
15 tours (les premiers ordinairement corro-
dés), portant respectivement eux-mêmes
de 10 Ã 12 grosses costules axiales (ces
dernières sont parfois faibles aux derniers
tours ou limitées à leur moitié supérieure),
ainsi que de nombreux cordons spiraux. Les
3 ou 4 premiers tours sont très convexes et
plus ou moins lisses. Ouverture arrondie
à la base, fortement anguleuse au sommet,
avec péristome sigmoïde à l’extérieur
prolongé en un large canal sous la colu-
melle. Épiderme noirâtre ou brun. En plus
de celle décrite ci-dessus, sculpture de
bourrelets de croissance épais et de fines
stries collabrales sigmoïdes. Opercule
ovalaire d’environ 3 tours, brun foncé mais
plus pâle au sommet, avec un nucléus
presque central à la partie inférieure.
Cette espèce est la seule du genre qui
habite l’État de Washington et donc la seule
qui pourrait habiter le Canada. La J. silicula
(Gould, 1847) est un synonyme.
RÉPARTITION
Péninsule Olympique de l’État de
Washington, bassin du fleuve Columbia et
autres bassins en Californie. Il existe un
signalement douteux pour l’île Vancouver.
Habite peut-être la Colombie-Britannique
méridionale.
ÉCOLOGIE
Habite les fonds de sable vaseux des lacs
petits et moyens et des cours d’eau lents.
Comme 1 aPleurocera acuta , elle s’enfouit
dans le fond. L’animal est d’un gris noirâtre
pâle et porte des bandes transversales
foncées sur la tête et sur les tentacules. Se
distingue de la Pieurocera et de la Gonioba-
sis par le caractère de l’appareil génital et
la formation des masses d’oeufs. Voir
Taylor (1966) et Clarke (1976).
86
87
Sous-classe - Pulmonata (Pulmonés)
Ordre - Basommatophora (Basommatophores)
V Superfamilie — Acroloxacea
(Acroloxacés)
FAMILLE - ACROLOXIDAE (Acroloxidés)
(Patelles primitives d’eau douce)
Coquilles petites, en forme de patelle ou de calotte, minces,
à ouverture ovalaire, sculpture radiale distincte, sommet
aigu situé en arrière et à gauche du centre. L’animal est
dextre tandis que celui des Lancidae et des Ancylidae est
senestre. Leur radula possède de 10 à 15 dents marginales
environ et de 4 à 7 dents latérales sur chaque côté de la dent
centrale. Les capsules d’oeufs sont transparentes, gélatineu-
ses, et contiennent un petit nombre d’oeufs. La famille est
surtout eurasienne; il n’y en a qu’une seule espèce en
Amérique du Nord.
89
23
Acroloxus coloradensis
(Henderson, 1939)
Patelle d’eau douce pointue
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 4,6 mm de
longueur, 2,9 mm de largeur et 1,2 mm de
hauteur, patelliforme, Ã test mince, ellipti-
que ou ovalaire, sommet proéminent et
caractéristique. Sommet aigu, mince, en
forme d’épine, situé derrière le centre et
penché vers le bord gauche, à stries radiales
jusqu’au bord de la coquille. Surfaces
antérieure, postérieure et latérales toutes
aplaties, où l’antérieure est légèrement
convexe et où la postérieure est quelque peu
concave. Bords antérieur et postérieur ar-
rondis, les bords latéraux légèrement con-
vexes et quelquefois convergents pos-
térieurement. Épiderme d’épaisseur
moyenne, brun et adhérent. Surface compo-
sée de fines stries radiales et de fines stries
de croissance.
Se distingue facilement par son sommet
pointu, en forme d’épine, penché en arrière
et vers le bord gauche. Chez les autres
Patelles d’eau douce, le sommet est arrondi,
non pointu et sur la ligne médiane ou Ã
droite du centre.
RÉPARTITION
Actuellement, l’espèce n’est connue qu’Ã
très peu d’endroits dans les montagnes
Rocheuses, Ã savoir en Colombie-Britanni-
que (lac Purden près de Prince-George),
en Alberta (Parc national Jasper), au Mon-
tana et au Colorado; dans l’est du Canada,
depuis l’Ontario (près de Matheson et
d’Arkell) jusqu’au Québec (aux environs de
Chibougamau).
ÉCOLOGIE
Espèce rare, typique des parties rocheuses et
exposées des lacs oligo trophiques et méso-
trophiques, où elle habite en eau peu
profonde sur la surface inférieure des
roches. Trouvée aussi sur des billes de bois
dans un étang eutrophique près d’Arkell
(Ontario). Les capsules d’oeufs sont jaune
pâle et contiennent 2 ou 3 oeufs. La formule
de sa radula est environ 7- 13- 1-13-7.
90
23
Acroloxus coloradensis
a,b: Lac Gabrielle dans la région de Chibougamau
(Que,); 4,7 mm.
c,d: Un étang au nord-est d’Arkell, Comté de Halton
(Ont.); 4,7 mm.
91
VI
Superfamüle - Lymnaeacea
(Lymnéacés)
FAMILLE - LANCIDAE (Lancidés)
Coquilles de grosseur petite à moyenne, en forme de patelle
ou de calotte, plutôt minces, à ouverture ovalaire, à stries
concentriques et radiales, pourvues d’un sommet distinct et
obtus dans la ligne médiane, près du centre ou en avant de
celui-ci. Une empreinte musculaire en forme d’anneau est
visible à l’intérieur. L’anatomie, la mâchoire et la radula
ressemblent à celles des Lymnaeidae, et non à celles des
Acroloxidae ou des Ancylidae. Les capsules d’oeufs ont la
forme d’un saucisson; elles sont transparentes, gélatineuses
et ne contiennent que quelques oeufs. La famille n’a qu’un
seul genre, Lanx, comprenant trois sous-genres, Lanx,
Fisheroia et Walkerola, Lanx n’habite que les cours d’eau de
la région de la côte du Pacifique depuis le bassin du fleuve
Columbia jusqu’à celui de la rivière Sacramento.
93
24
Lanx ( Fisherola ) nuttalli
(Haldeman, 1841)
Patelle géante du fleuve
Columbia
DESCRIPTION
Coquille patelliforme, atteignant environ 13
mm de longueur, 10 mm de largeur, 6 mm
de hauteur, Ã sommet saillant sur la ligne
médiane près du bord antérieur. Sommet
lisse. Bords antérieur et postérieur plus
fortement arrondis que les latéraux. Pente
antérieure droite ou concave. Pente pos-
térieure convexe. Intérieur bleuâtre ou
violacé au centre, blanchâtre vers les bords.
Une empreinte musculaire subovalaire
entoure l’intérieur de la coquille; cette
empreinte est continue sauf un interstice
sur le côté droit. Épiderme brun à non-
brunâtre. Sculpture externe de bourrelets de
croissance concentriques, de fines stries
concentriques et de faibles stries radiales
plus ou moins perceptibles.
La coquille relativement grande et mas-
sive de cette espèce la distingue de toutes les
autres Patelles de l’Amérique du Nord. Le
sommet antérieur et l’empreinte musculaire
annulaire discontinue distinguent laL,
nuttalli de toutes les autres espèces de Lanx.
RÉPARTITION
Le fleuve Columbia et ses tributaires dans
le nord-ouest des États-Unis. Elle n’a pas
encore été trouvée vivante au Canada mais
M. Leonard Kalas a récemment signalé une
coquille brisée dans le fleuve Columbia Ã
Trail (Colombie-Britannique).
ÉCOLOGIE
Habite le fleuve Columbia en aval de
Richland (Washington), sur des pierres
couvertes de diatomées dans le lit principal
du fleuve qui coule librement à cet endroit.
On ne peut récolter les spécimens vivants
que lorsque l’eau est basse en fin d’été ou en
début d’automne.
94
24
Lanx nuttalli
a, b: Fleuve Columbia près de McNary Dam» Benton
Co. (Washington); 12,2 mm.
c,d: Un autre spécimen provenant du même endroit;
9,4 mm.
95
FAMILLE - LYMNAEIDAE (Lymnéidés)
Coquilles de taille petite à grande, dextres, à test générale-
ment mince, Ã spire haute, avec ou sans ombilic, et sans
opercule. Tentacules courts, triangulaires, aplatis. La
mâchoire a 3 éléments et la radula une petite dent centrale,
quelques latérales bicuspides ou tricuspides et plusieurs
marginales à deux ou trois cuspides, ou plus. Animal
monoïque (organes génitaux mâles et femelles dans le
même animal) et capable d'auto-fécondation ou
d'accouplement avec d’autres individus. Masses d’oeufs
gélatineuses, transparentes, incolores, en forme de saucis-
son, contenant quelques oeufs ou plusieurs. La famille est
cosmopolite.
97
25
Fossaria decampi (Streng, 1896)
Fossarie méplane boréale
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 1 1 mm de
hauteur, 5 mm de largeur, à 6 tours méplans
(la plupart des spécimens sont beaucoup
plus petits), l’ouverture comprenant de 45%
à 60% de la hauteur de la coquille,
lymnéiforme, dextre et d’épaisseur
moyenne. Tours embryonnaires satinés,
bruns, formant un sommet obtus et arrondi.
La couleur brune s’étend souvent jusqu’Ã
l’avant-dernier tour et contraste avec le
dernier tour blanchâtre. Les tours sont
méplans, leur angulation forte ou arrondie
et ils sont séparés par des sutures profondes.
Ouverture étroite, brusquement arquée et
arrondie au-dessus, aplatie sur les côtés,
largement arrondie à la base. La lèvre
interne est étroitement réfléchie et sa partie
inférieure est droite. Fente ombilicale sail-
lante et bordée par la lèvre interne. Sculp-
ture de bourrelets de croissance et de
nombreuses fines stries et costules colla-
brales tassées.
Cette petite espèce est reconnaissable Ã
ses tours méplans, à son dernier tour à côtés
aplatis, à sa lèvre interne élevée et réfléchie,
ainsi qu’à son ouverture caractéristique,
étroitement arquée au sommet et largement
arrondie à la base.
RÉPARTITION
Bassin des Grands lacs et du Saint-Laurent
au nord jusqu’aux plaines de la baie
d’Hudson et au fleuve Mackenzie, puis Ã
l’ouest jusqu’à la Colombie-Britannique.
Ses limites au sud n’ont pas été précisées.
ÉCOLOGIE
Cette espèce des eaux froides ne se trouve
que dans les grands lacs dans la partie sud
de son aire et dans les lacs et les rivières plus
au nord. Elle habite parmi les plantes
aquatiques et sur diverses sortes de fonds.
La formule de sa radula est de 20-1-19
à 23-1-22. Les premières dents latérales
sont tricuspides.
98
25
Fossaria decampi
a: Lac Halkett, Parc national Prince-Albert (Sask.);
1 1,2 mm.
b: Lac Edith près de Jasper (Alb.); 9,4 mm.
99
26
Fossaria exigua (Lea, 1841)
Fossarie gracieuse
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 9 mm de
hauteur, 4 mm de largeur, comportant
5 1/2 tours (la plupart des individus sont
plus petits), ouverture comprenant de 45% Ã
50% de la hauteur de la coquille, lymnéi-
forme, dextre, étroite, atténuée, à test mince.
Tours embryonnaires satinés et en forme
de dôme. Spire allongée et sous-tendant un
angle d’à peu près 40°. Tours de spire aussi
hauts que larges, ou plus hauts que larges,
méplans-arrondis. Sutures fortement dépri-
mées. Dernier tour aplati, subcylindrique
et comprenant près des deux tiers de la
longueur de la coquille. Ouverture ovalaire,
un peu évasée à la base, à lèvre externe
mince et à lèvre interne un peu réfléchie, sa
base presque verticale. Ombilic petit et
étroitement ouvert, ou fermé par la lèvre
réfléchie. Épiderme partiellement ou en-
tièrement brun. Sculpture de fines stries
collabrales, de bourrelets de croissance
irréguliers et, parfois, de stries spirales
obscures.
Ce petit Escargot peut être identifié grâce
à sa forme étroite et atténuée et à ses tours
de spire hauts et méplans-arrondis. Com-
parer aux F. modicella et F.parva.
RÉPARTITION
Bassin des Grands lacs et du Saint-Laurent
vers le nord jusqu’aux plaines de la baie
d’Hudson, vers l’ouest jusqu’au Manitoba et
au Minnesota, vers le sud dans le système
de l’Ohio-Mississippi jusqu’à l’Alabama,
ÉCOLOGIE
Elle vit parmi les plantes aquatiques dans
les parties protégées des lacs et des étangs,
dans les baies des rivières, les marécages
et les étangs du muskeg subarctiques. Le
fond est ordinairement vaseux. Des for-
mules radulaires de 20-1-21 Ã 25-1-25 ont
été signalées.
100
26
Fossaria exigua
a: Le bas lac Red (Minnesota); 7,9 mm.
b: Rivière Attaouapiskat près d’Attawapiskat (Ont.);
8,1 mm.
c: Rivière Winisk près de Winisk (Ont.); 8,4 mm.
101
27
F os s aria ferruginea
(Haldeman* 1841)
Fossarie fragile de l’Ouest
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 8 mm de
hauteur, 4 mm de largeur, Ã 5 tours arrondis
et une ouverture comprenant de 50% Ã 55%
de la hauteur de la coquille, lymnéiforme,
dextre, à test mince. Spire allongée et sous-
tendant un angle d’environ 45°. Sutures
profondes. Ouverture auriforme, lèvre ex-
terne convexe et faiblement arrondie au
sommet, lèvre interne étroite et réfléchie.
Ombilic fermé par la lèvre interne ou ouvert
en fente étroite. Épiderme brun jaunâtre
ou rougeâtre et luisant. Sculpture de stries
collabrales distinctes et de stries spirales
faibles et irrégulières.
Diffère de la F. truncatula en ce que les
tours sont fortement arrondis au sommet,
les sutures ne sont pas profondes, le test est
très mince (celui de la/ 7 , truncatula est fort
et solide) et l’ombilic est presque ou
complètement fermé.
RÉPARTITION
Bassin de la rivière Fraser (lac Hatzic) et
bassin du fleuve Columbia (lac Duck, près
de Creston) en Colombie-Britannique et
vers le sud jusqu’en Californie centrale.
ÉCOLOGIE
Les quelques données disponibles indi-
quent qu’elle habite parmi les colonies
denses de plantes aquatiques dans les lacs
eutrophiques. Elle peut cependant habiter
d’autres gîtes. On ne connaît rien de sa
reproduction, de sa radula, ou de son
anatomie.
102
27
Fossaria ferruginea
a: Lac Duck près de Creston (C.-B.); 10 mm (spire
brisée).
b,c: Lac Shuswap près de Salmon Arm (C.-B.);
b 1,9 mm, c 8,2 mm.
103
28
Fossaria modicella (Say, 1825)
Fossarie modeste
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 9,5 mm de
hauteur, 5 mm de largeur, Ã 5 1/2 tours et
une ouverture comprenant 45% Ã 55% de la
hauteur de la coquille, lymnéiforme, dextre,
allongée, à test assez mince. Tours
embryonnaires satinés et en forme de dôme
obtus. Spire assez atténuée, son angle étant
de 40° à 45°. Tours légèrement arrondis,
non méplans, plus larges que hauts. Sutures
bien marquées mais peu profondes. Ouver-
ture subelliptique. Lèvre externe mince
et convexe; lèvre interne légèrement épais-
sie, étroite, un peu réfléchie ou retournée, et
droite ou infléchie au-dessus de l’ombilic.
Ombilic petit et ouvert. Épiderme brun pâle
ou brun jaunâtre. Sculpture de fines stries
et costules collabrales, de bourrelets de
croissance espacés de façon irrégulière et
quelquefois de nombreuses stries fines et
spirales.
Se distingue de la F. exigua par ses tours
non méplans et par la hauteur relative des
tours (hauteur moindre que la largeur chez
la F. modicella , égale ou supérieure chez
la F. exigua ). Diffère de la F. parva en ce
que les tours sont plus légèrement arrondis,
les sutures peu profondes, l’ouverture ellip-
tique plutôt qu’arrondie et aussi en ce que
l’ombilic n’est pas partiellement caché par
la lèvre interne.
RÉPARTITION
En Amérique du Nord, au sud de la limite
des arbres, sauf qu’elle n’a pas été signalée
dans le sud-est des États-Unis et au
Mexique.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les étangs et les cours d’eau
permanents, les étangs vernaux et les fossés.
Se trouve aussi sur les plages sableuses ou
vaseuses et humides. Les plantes aquati-
ques sont normalement présentes et le fond
le plus commun est vaseux. La formule
de sa radula 25-1-25 a été signalée, mais il
existe sans doute des variations.
Pour une étude de la forme problématique
Fossaria modicella forme rustica , voir
Clarke (1973) et les travaux qu’on y cite.
104
28
Fossaria modicella
a: Lac Kakisa près du Grand lac des Esclaves
(T. du N.-O.); 7,2 mm .
b: Lac Manitoba (Man.); 7,1 mm.
105
29
F ossaria parva (Lea, 1841)
Fossarie amphibie
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 8 mm de
hauteur, 4 mm de largeur, Ã 5 1/2 tours de
spire et une ouverture comprenant de 40% Ã
50% de la hauteur de la coquille, lymnéi-
forme, dextre, d’épaisseur moyenne. Tour
embryonnaire: 1 1/4, satiné, formant un
sommet arrondi. Angle de spire d’environ
45°, Tours très convexes et arrondis, Ã
sutures profondes. Ouverture de grandeur
moyenne, uniformément ovalaire où la lèvre
interne est quelquefois échancrée et conti-
nue. Lèvre externe mince et convexe; lèvre
interne large et réfléchie. Ombilic bien
défini, profond, partiellement recouvert par
la lèvre interne. Épiderme brun jaunâtre
ou brun. Sculpture de fines stries colla-
brales, de bourrelets de croissance irré-
guliers et de stries spirales obscures.
Se distingue par ses tours convexes
arrondis, ses sutures imprimées, son ouver-
ture arrondie, sa lèvre interne réfléchie et
son ombilic ouvert. Ses habitudes amphi-
bies sont aussi caractéristiques. Comparer Ã
F. modicella , Bakerilymnaea bulimoides
forme perplexa et B. dalli.
RÉPARTITION
Se trouve presque partout en Amérique du
Nord au nord du 36 e degré de latitude et
au sud de la limite des arbres; elle est
cependant absente sur les versants oriental
et occidental du continent. Dans les monta-
gnes Rocheuses, elle est répandue au sud
jusqu’en Arizona et au Nouveau-Mexique.
ÉCOLOGIE
Cette espèce est amphibie. Elle habite les
plages de vase humide, les bords des lacs et
des rivières près du rivage, et dans les
marécages. Se trouve aussi parmi les plantes
aquatiques en eau peu profonde mais elle
est plus portée qu’aucune autre Lymnée Ã
quitter l’eau. On a signalé que la formule de
sa radula peut aller de 16-1-16 jusqu’Ã
24-1-24.
106
29
Fossaria parva
a: Parc de Wainwright, Wainwright (Alb.); 7,3 mm.
b,c: Un étang près de Whitemud Creek, à l’ouest
d’Edmonton (Alb.); b 4,4 mm, c 5 mm.
107
30
Fossaria truncatula
(Muller, 1774)
Fossarie tronquée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 1 1 mm de
hauteur, 6 mm de largeur, Ã 5 1/2 tours
arrondis (la plupart des individus sont plus
petits) et une ouverture comprenant de 40%
à 50% de la hauteur de la coquille,
lymnéiforme, dextre, assez solide. Tour
embryonnaire: 1 1/4, le premier très petit et
le suivant beaucoup plus grand. Spire
allongée et méplane; angle de spire
d’environ 45°. Sutures très profondes. Ou-
verture ovalaire; lèvre externe mince, con-
vexe et brusquement arrondie en haut; lèvre
interne réfléchie. Ombilic ouvert et partiel-
lement recouvert par la lèvre interne large et
réfléchie. Épiderme brun jaunâtre pâle ou
brun grisâtre et luisant. Sculpture de fines
stries collabrales et de fines stries spirales
espacées inégalement.
Les tours de spire fortement arrondis
(méplans dans plusieurs cas), la coquille
solide, l’ombilic profond et partiellement
recouvert ainsi que l’aspect général sont des
traits si distincts que cette espèce peut être
identifiée avec confiance une fois qu’on
l’a vue. Comparer à la F . ferruginea.
RÉPARTITION
Bassin du fleuve Columbia en Colombie-
Britannique (lac Osoyoos, ruisseau près
de Bridesville, lac Christina et lac Duck
près de Creston), et bassin du fleuve Yukon
dans le Territoire du Yukon et en Alaska.
L’espèce est largement répandue en Europe
et en Asie centrale. Signalée aussi en
Islande et à plusieurs endroits épars en
Afrique.
ÉCOLOGIE
Se trouve parmi les plantes aquatiques dans
les lacs, étangs, cours d’eau et marécages
permanents, habituellement sur un fond de
vase. Cette espèce est un hôte intermédiaire
de la F as cio la hepatica , ver parasite du foie
du mouton. Les premières dents latérales de
sa radula sont tricuspides.
108
30
Fossaria truncatula
a: Lac Osoyoos (C.-B.); 10 mm.
b: Un cours d’eau près de Bridesville (C.-B.); 10,7 mm.
109
31
Bakerilymnaea bulimoides
(Lea, 1841)
Lymnée des étangs de l’Ouest
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 1 1 mm de
hauteur et 7 mm de largeur, munie de
5 1/2 tours et d’une ouverture comprenant
de 40% Ã 63% de la longueur de la coquille;
lymnéiforme, dextre et de forme très varia-
ble. La spire est soit fortement effilée et
pincée (forme techella ), effilée mais non
pincée (formes alberta, perplexa et vancou -
verensis, subaiguë et légèrement renflée
(forme bulimoides s. str.) ou large, arrondie
et obtuse (forme cocker elli). Tour embryon-
naire lisse, satiné, brun. Sutures profondes.
Dernier tour renflé et dominant, surtout
chez la forme cocker elli. Ouverture ovalaire.
Lèvre externe portant à l’intérieur un
bourrelet interne épais (brun rougeâtre chez
plusieurs individus). Lèvre interne large,
réfléchie sur l’ombilic sans le cacher.
Épiderme brun ou brun grisâtre. Sculpture
de fines lignes collabrales et aussi, chez
certains individus, de fines stries spirales.
Des rayures collabrales brun foncé et
blanches irrégulières peuvent aussi être
présentes.
Cette espèce très variable est caractérisée
surtout par la forme de sa coquille (voir
les figures pour les formes techella , bulimoi-
des s. str. et cocker elli) et par sa columelle
prolongée. Les formes alberta eiperplexa ,
qui semblent être synonymes, sont sembla-
bles à la F ossaria parua mais en diffèrent
par leur test un peu plus épais et leur lèvre
interne plus largement réfléchie. La forme
géant c vancouver ensis (18 mm), du sud de
l’île Vancouver, est intermédiaire entre les
formes techella et bulimoides s. str. par la
forme de la coquille et elle peut être une
sous-espèce distincte. L’examen de la ra-
dula peut être nécessaire pour une identifi-
cation certaine. Les espèces d t F ossaria
ont les premières dents latérales tricuspides
tandis que celles de Bakerilymnaea sont
bicuspides.
RÉPARTITION
Sud du Manitoba jusqu’au sud-est de la
Colombie-Britannique et au sud de Fîle
Vancouver, et vers le sud aux États-Unis
dans la région à l’ouest du voisinage du
fleuve Mississippi.
ÉCOLOGIE
Habite les eaux permanentes des lacs,
étangs et cours d’eau à débit lent ainsi que
les gîtes vernaux, fossés et étangs tem-
poraires. Se trouve communément parmi les
touffes denses de plantes aquatiques qui
croissent sur un fond de vase. On a signalé
des formules de radula allant de 20-1-19
à 23-1-23.
no
31
Bakerilymnaea bulimoides
a: Forme cockerelli : Une mare près de Taber (Alb,);
5.5 mm.
b: Forme bulimoides s. sir. : Une mare près d’Aldersyde
(Alb.); 11,4 mm.
c: Forme techella : Une mare près de Cayley (Alb.);
10.5 mm.
d: Forme perplexa: Un fossé près d’Eisenhower
Junction (Alb.); 4,7 mm.
111
32
Bakerilymnaea dalli
(Baker, 1907)
Petite Lymnée des étangs
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 6 mm de
hauteur et 3,3 mm de largeur, munie de
5 tours et d’une ouverture comprenant de
45% Ã 55% de la hauteur de la coquille,
lymnéiforme et dextre. Tours convexes,
méplans-arrondis, au nombre de 5. Tour
embryonnaire petit, légèrement arrondi,
brunâtre et satiné. Sutures très prononcées.
Angle de spire d’environ 50°. Ouverture
ovalaire et péristome continu chez plusieurs
individus. Lèvre externe régulièrement
arrondie. Lèvre interne réfléchie sur
l’ombilic petit mais bien distinct. Sculpture
de fines stries collabrales et de stries spirales
plutôt obscures.
Se reconnaît au grand nombre de tours
proportionnellement à sa très petite taille, Ã
ses sutures profondes et à ses tours méplans-
arrondis. Comparer à la F. parva .
RÉPARTITION
Le sud de l’Ontario et l’Ohio vers l’ouest et
le nord jusqu’aux provinces des Prairies
et à l’est de la Colombie-Britannique; vers le
sud jusqu’en Arizona. Sa répartition au
sud n’est pas encore bien connue.
ÉCOLOGIE
Les lacs, les étangs, les petites rivières et les
marécages conviennent à cette petite espèce
vivant parmi les plantes aquatiques et sur
des fonds de tout genre. Vit rarement hors
de l’eau et diffère ainsi de la F. parva . Des
formules de radula 22-1-21 et 21-1-21
ont été signalées. La première dent latérale
est bicuspide.
112
32
Bakerilymnaea dalli
a; Un ruisseau près d’Edson (Alb.); 5,4 mm.
b: Rivière Wigwam (C.-B.); 4,7 mm.
113
33
Radix auricularia
(Linnaeus, 1758)
Lymnée auriculaire
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 30 mm de
hauteur, 25 mm de largeur (la plupart n’ont
que la moitié de cette taille), à 5 tours de
spire, lymnéiforme-renflée, dextre, à test
mince et fragile. Spire courte, aiguë et
pincée chez plusieurs individus. Dernier
tour très renflé et très grand, comprenant
plus de 90% du volume de la coquille.
Ouverture auriforme, évasée, dilatée et
s’étendant même au-dessus du sommet chez
certains individus. Épiderme mince, brun
pâle ou doré. Sculpture de stries collabrales
tassées, de stries spirales microscopiques
et souvent de maliéations irrégulières ou de
bandes spirales aplaties.
L’énorme dernier tour ainsi que la spire
petite et en pointe aiguë de cette espèce
de grande taille la distinguent de toutes les
autres. Comparer à la Lymnaea stagnalis
sanctaemariae .
RÉPARTITION
Espèce eurasienne introduite à plusieurs
endroits en Amérique du Nord, surtout aux
alentours des grandes villes mais ailleurs
aussi. On l’a signalée dans l’ouest du
Canada à Banff (Alberta), au lac Kootenay
dans le bassin de la rivière Okanogane et
au nord de Vancouver en Colombie-
Britannique.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les étangs et les rivières
lentes, très souvent sur un fond vaseux. La
formule de sa radula est environ 50-1-50; la
première dent latérale est quadricuspide.
114
115
34
Radixperegra (Millier, 1774)
Lymnée voyageuse
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 7 mm de
hauteur, 5 mm de largeur, comportant
3 1/2 tours et une ouverture occupant près
de 75% de la hauteur de la coquille,
lymnéif orme-obèse, dextre, à test mince.
Tours légèrement arrondis. Tour embryon-
naire arrondi, luisant et finement ponctulé.
Spire courte, large, formant un angle de
plus de 90°. Dernier tour ovalaire, domi-
nant, à près de 90% de la longueur de la
coquille. Ouverture ovalaire, large et lon-
gue, à lèvre externe mince et largement
arquée, à lèvre interne aplatie, portant une
mince callosité qui recouvre entièrement
l’ombilic. Épiderme brunâtre. Surface lui-
sante et ornée de fines stries et de costules
collabrales distinctes et de stries spirales
obscures.
Ressemble à la Radix auricularia mais les
spécimens d’Amérique du Nord sont beau-
coup moindres et leurs ouvertures sont
moins évasées. De plus, la première dent
latérale de la radula est tricuspide et non
quadricuspide comme chez lai?, auri-
cularia. Comparer aussi à la Pseudosuccinea
columelîa.
RÉPARTITION
Cette espèce est commune en Eurasie et en
Afrique du Nord. Se trouve aussi en
Islande. En Amérique du Nord, elle n’est
signalée qu’en quelques endroits au sud de
Terre-Neuve.
ÉCOLOGIE
Habite les étangs et autres eaux lentes ou
stagnantes. Elle est placée ici sous le genre
Radix plutôt que Lymnaea parce qu’elle
est très rapprochée de la R. auricularia.
116
34
Radix peregra
a, b: Un étang à Bellevue (T.-N,); a 5,2 mm, b 6 mm.
117
35
Pseudosuccinea columella
(Say, 1817)
Lymnée auriforme américaine
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 2 1 mm de
hauteur et 12 mm de largeur, Ã 4 tours dont
le dernier est très volumineux et une
ouverture comprenant de 65% Ã 75% de la
hauteur de la coquille, succinéiforme, dex-
tre, Ã test mince et fragile. Tour embryon-
naire: 1 1/4, petit, brun foncé. Spire nette-
ment conique, plutôt courte et étroite, Ã
sutures étroites et profondes; angle de spire
d’environ 50°. Tours suivants arrondis et
s’accroissant rapidement. Ouverture grande,
ovalaire, évasée à la base. Lèvre externe
mince et largement incurvée; lèvre interne
arquée et fortement réfléchie sur la paroi
pariétale; ombilic en fente étroite. Dans
certains cas, l’intérieur de la coquille vide
est visible depuis l’ouverture jusqu’au som-
met, ou presque. Pli de la columelle tordu
en spirale. Épiderme brun verdâtre pâle
à brun jaunâtre. Sculpture de stries colla-
brales et de taches et stries spirales.
Cette espèce de taille moyenne se distin-
gue par sa grande ouverture ovalaire et son
test mince. Elle ressemble à l’Escargot
terrestre Succinea ovalis, mais en diffère par
ses tours embryonnaires distincts et sa
columelle tordue. Chez les animaux vivants,
les tentacules de la P. columella sont larges
et triangulaires et les yeux se trouvent Ã
la base des tentacules; chez la 5. ovalis , les
yeux sont au bout de longs pédoncules et les
tentacules ne sont que de petites saillies Ã
la base des pédoncules des yeux. La peau de
la tête et du pied de la P. columella est lisse,
tandis que celle de la S. ovalis est rugueuse
et semble couverte d’écailles. L’anatomie
interne est fondamentalement différente
chez les deux espèces.
RÉPARTITION
Répandue depuis le sud du Manitoba et le
bassin des Grands lacs et du Saint-Laurent
vers le sud par toute l’Amérique du Nord
à l’est du 100° de longitude. Vit aussi en
Amérique centrale et en Amérique du Sud.
Introduite dans l’ouest des États-Unis, en
Europe, en Australie et en Afrique du Sud.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les étangs et les cours d’eau
lents parmi les feuilles de nénuphars et
les roseaux ainsi que leurs plages sur des
bouts de bois et sur la vase. La formule de sa
radula est 35-1-35 et les dents latérales
sont tricuspides.
118
35
Pseudosuccinea columella
a: Lac Meach près de Hull (Qué.); 8,8 mm.
b,c: Rivière Rideau près d’Ottawa (Ont.); b 1 1,1 mm,
c 12,7 mm .
119
36
Acella haldemani
(Binney, 1867)
Lymnée grêle
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 25 mm de
hauteur et 5 mm de largeur, comportant
5 1/2 tours et une ouverture comprenant de
39% Ã 42% de la longueur de la coquille;
lymnéiforme, grêle, dextre, à test mince et
fragile. Tour embryonnaire long et ovalaire.
Spire très étroite et longue; angle de spire
d’environ 20°. Tours à côtés plats, obliques,
descendant rapidement, Ã sutures profondes
inclinées à 45° par rapport à l’axe de la
coquille. Ouverture longue et étroite, à côtés
droits, pourvue d’une base évasée et d’un
sommet aigu. Lèvre externe mince et arquée
plus ou moins largement, lèvre interne
verticale, droite, longue et presque toujours
en contact avec la paroi interne, sans y être
totalement appuyée. Ombilic en fente
étroite sous la lèvre interne. Épiderme blanc
jaunâtre à brun. Sculpture de fines stries
et rides collabrales.
La coquille longue et grêle, presque en
forme d’aiguille, de cette espèce ne peut être
confondue avec aucune autre. Elle ressem-
ble un peu aux jeunes de la Lymnaea
stagnai™^ mais elle est beaucoup plus étroite
et les côtés de la spire sont presque droits
plutôt que concaves.
RÉPARTITION
Bassin des Grands lacs et du Saint-Laurent
et son voisinage dans le sud de l’Ontario
et du Québec, le nord du Vermont, l’État de
New York, l’Ohio, l’Illinois, le Wisconsin
et le Minnesota.
ÉCOLOGIE
Rare. Habite des endroits très épars et ne s’y
trouve que de façon sporadique. Les roseaux
des lacs et des étangs eutrophiques dans
une profondeur de 0,3 Ã 1 m sont des
endroits où la trouver. La formule de sa
radula est 21-1-21 elles dents latérales sont
bicuspides.
120
36
Acella haldemani
a, b: «New York»; 20,7 mm.
c: Baie géorgienne, Lac Huron (Ont.); 10,2 mm.
121
37
Bulimnea megasoma (Say, 1824)
Bulimnée géante
DESCRIPTION
Coquille dont la taille atteint environ 47
mm de hauteur, 30 mm de largeur; elle
comporte 6 tours et une ouverture compre-
nant de 55% Ã 65% de la hauteur de la
coquille; lymnéiforme-renflée, dextre, à test
assez épais et solide. Tour embryonnaire:
1 1/4, satiné, de jaunâtre à brun foncé. Spire
plutôt courte, à côtés droits ou convexes,
conique, Ã tours arrondis et sutures profon-
des. Le dernier tour est beaucoup plus gros,
largement arrondi, renflé sans être glo-
buleux, et comprenant presque tout le
volume de la coquille. Ouverture grande,
aiguë au sommet, légèrement arrondie sur
les côtés, assez fortement arrondie à la base,
de brun marron à violacé à l’intérieur. Paroi
interne aplatie, munie d’une columelle Ã
cordon tordu en spirale et d’une forte
callosité cachant l’ombilic. Épiderme lui-
sant, brunâtre ou verdâtre avec ou sans
rayures collabrales vert foncé, orangé, brun-
jaune ou violet. Sculpture surtout de stries
et de costules collabrales grossières.
Cette espèce grande et bombée, de
couleur frappante, se distingue de toutes les
autres. Comparer à la Stagnicola
catascopium.
RÉPARTITION
Bassin de la rivière Albany supérieure, de la
rivière Winnipeg et du fleuve Nelson dans
le bassin intérieur canadien, bassin des
Grands lacs et du Saint-Laurent jusqu’au
lac Champlain de même que les tributaires
de la partie nord du système de l’Ohio-
Mississippi.
ÉCOLOGIE
Se trouve dans les grands et petits lacs, les
rivières lentes et les étangs de ruisseaux, sur
les plantes aquatiques d’abondance variable
et habituellement sur un fond vaseux.
Formules de radula observées de 48-1-47 Ã
49-1-49, Les dents latérales sont
tricuspides.
122
37
Bulimnea megasoma
a: Rivière Marchington près de Drayton (Ont.); 45 ram.
b: Lac Wildgoose près de Longlac (Ont.); 37,3 mm.
123
38
Lymnaea stagnalis jugularis
(Say 5 1817)
Grande Lymnée des étangs
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 56 mm de
hauteur, 27 mm de largeur, ayant 7 1/2 tours
et une ouverture comprenant de 48% Ã 58%
de la hauteur de la coquille, lymnéiforme,
dextre, Ã test mince. Tour embryonnaire:
1 1/2, lisse, luisant, satiné, formant un
sommet pointu. Spire haute, étroite, à côtés
concaves (chez plusieurs individus), for-
mant un angle d’environ 40° mais variable, Ã
tours légèrement arrondis et à sutures
profondes. Dernier tour volumineux, renflé,
parfois méplan, arrondi-convexe, consti-
tuant presque tout le volume de la coquille.
Ouverture ovale mais anguleuse au som-
met; lèvre externe mince et fragile; lèvre
interne à callosité mince mais proéminente.
Columelle tordue et formant un cordon
épais, oblique et spiral. Épiderme jaune pâle
à bistre. Surface relativement lisse mais
parfois malléée, à stries et bourrelets de
croissance collabraux et à fines stries
spirales.
Cette espèce de grande taille à test mince
se reconnaît à sa spire longue et étroite Ã
côtés concaves et à son dernier tour renflé.
Comparer à la L. stagnalis sanctaemariae.
Le terme L. 5. appressa (Say, 1818) est un
synonyme. La première description de
jugularis par Thomas Say (1817) est identi-
fiable, mais ce livre (Nicholson’s Encyclo-
pedia) est rarissime. Dans des éditions
postérieures, moins rares, la description fut
corrigée et devint équivoque.
RÉPARTITION
Tout le Canada au sud de la limite des
arbres sauf la région à l’est du nord de la
baie James et de la baie d’Hudson et aussi
des provinces de l’Atlantique. Aux États-
Unis, elle habite tout le bassin des Grands
lacs et du Saint-Laurent, le bassin du
Mississippi supérieur dans l’Ohio et
l’Illinois ainsi que les montagnes Rocheu-
ses vers le sud jusqu’au Colorado.
ÉCOLOGIE
Habite toutes les eaux permanentes, tou-
jours parmi les plantes aquatiques sur des
fonds divers et souvent parmi les Massettes
( Typha ). On a observé des formules de
radula de37-l-36à 46-1-46; les premières
dents latérales sont bicuspides ou
tricuspides.
La sous-espèce nominale wasatchensis
Hemphill, qui habite l’ouest du Canada et
des États-Unis, a une spire relativement
plus longue, une ouverture plus arrondie,
un dernier tour plus renflé que la L. s.
jugularis. Ces traits réunis sont cependant
trop irrégulièrement distribués pour que ces
colonies méritent d’être reconnues en
taxonomie.
124
38
Lymnaea stagnalis jugularis
a: Rivière Montréal près du lac Montréal (Sask.);
50,8 mm,
b: Rivière Rideau, Ottawa (Ont.); 61,1 mm.
c: Un lac près de High River (Alb.); 51,5 mm.
125
39
Lymnaea stagnalis sanctae-
mariae Walker, 1892
Grande Lymnée de Walker
DESCRIPTION
Coquille semblable à celle de la L. stagnalis
jugularis mais suivant différentes propor-
tions. L’ouverture occupe environ de 65% Ã
70% de la hauteur totale de la coquille,
tandis que chez laL. s. jugularis la
proportion est inférieure à 60% dans pres-
que tous les cas. De plus, l’ouverture est très
large et évasée, le dernier tour est volumi-
neux et presque globuleux. La spire est
courte, moins pointue, n’a qu’environ 4
tours, tandis que celle de la L. s. jugularis a
de 5 à 6 tours. En outre, la dernière partie du
dernier tour chez laL. s. sanctaemariae est
souvent malléée ou irrégulière d’une façon
ou d’une autre.
RÉPARTITION
Bassin du lac Supérieur et parties adjacen-
tes des bassins du lac Huron, de la rivière
Winnipeg et de la rivière Wisconsin. Des
spécimens intermédiaires entre celle-ci et la
L. s. jugularis habitent les parties adjacentes
des bassins des rivières Nipigon, Attaoua-
piskat, Severn, Hayes et du fleuve Nelson
au Canada.
ÉCOLOGIE
Elle est caractéristique des lacs grands et
moyens. Se trouve souvent sur les grosses
pierres battues par les vagues, mais aussi
dans des endroits mieux protégés. Les
masses d’oeufs sont réputées plus épaisses
et plus solides que celles de laL. s. jugularis.
Sa radula, cependant, est semblable à celle
de cette dernière.
126
39
Lymnaea stagnalis sanctaemariae
a: Lac Knee (Man.); 51,7 mm.
b: Lac Sandbar près d’Ignace (Ont.); 48,2 mm.
c: Lac Ozhiski (Ont.); 39,8 mm.
127
40
Lymnaea aîkaensis Dali, 1885
Lymnée d’Alaska
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 42 mm de
hauteur, 30 mm de largeur, ayant 6 tours et
une ouverture dont la hauteur occupe
environ de 50% Ã 65% de celle de la
coquille, lymnéiforme, dextre, à test plutôt
mince, assez fragile, mais variable en tous
points. Tour embryonnaire: 1 1/2 Ã 2,
rugueux, luisant, formant un sommet
pointu. Spire courte ou longue, assez large Ã
étroite, formant un angle de 30° à 60°,
scalariforme, les tours méplans et fortement
convexes. Sutures étroites et profondes.
Dernier tour grand, irrégulier, malléé, et
souvent méplan. Ouverture grande et auri-
forme, la lèvre externe mince et convexe,
la lèvre interne verticale, continue et réflé-
chie. Ombilic assez large, profond, les
premiers tours visibles sauf lorsque la lèvre
interne réfléchie le cache en partie. Épi-
derme de couleur paille ou brun jaunâtre.
Sculpture de fines stries collabrales, de
bourrelets de croissance brun foncé, de
stries et de bandes spirales et de malléations
irrégulières.
Diffère remarquablement de toutes les
autres espèces de son aire excepté la
Stagnïcola catascopium , qui se rapproche de
son aire en Colombie-Britannique. Cette
dernière espèce a des tours légèrement
arrondis, des sutures bien marquées mais ni
étroites ni profondes, et, presque toujours,
une spire plus basse. La radula et l’anatomie
des deux espèces sont aussi différentes.
RÉPARTITION
Lacs de l’Alaska (y compris les îles Alou-
tiennes), du Yukon et des Territoires du
Nord-Ouest vers l’est jusqu’à la baie Darn-
ley (vers 69° 50' de latitude N., 122° de
longitude E.), et le nord de la Colombie-
Britannique dans le bassin du fleuve Mac-
kenzie (rivières de la Paix et Liard) et peut-
être dans le bassin de la rivière Yukon. Cette
espèce a survécu au refugium béringien.
ÉCOLOGIE
Habite le nord de la Colombie-Britannique
dans les lacs limpides, froids et oligotrophi-
ques sur les pierres et parmi les rares plantes
submergées à des profondeurs de 0,3 à 5
m. Sa radula porte des dents latérales
bicuspides et tricuspides, dont la formule
générale est 41- 1-39 et 43-1-41.
128
b
40
Lymnaea atkaensis
a, b: Lac près de Paulatuk (T. du N.-O.) (69°24' de
latitude N., 124°33' de longitude O.); a 30,1 mm,
b 35,4 mm.
129
41
Stagnicola (Hinkleyia) caperata
(Say, 1829)
Stagnicole carénée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 16 mm de
hauteur, 7 mm de largeur, comportant
6 1/2 tours et une ouverture qui occupe de
45% Ã 60% de la hauteur de la coquille
lymnéiforme et dextre. Tour embryonnaire:
1 1/3, brun à brun rougeâtre, satiné et
formant un sommet pointu. Spire conoïde, Ã
côtés plats ou convexes, formant un angle
d’environ 60°, les tours légèrement arrondis.
Sutures profondes. Dernier tour renflé.
Ouverture ovale; lèvre externe mince et
étayée d’un bourrelet souvent violet; lèvre
interne large et recouvrant l’ombilic. Fente
ombilicale partiellement ou complètement
ouverte. Épiderme variable, brun jaunâtre Ã
noirâtre, fortement collé au test. L’épiderme
de la plupart des spécimens intègres (grossi
25 ou 50 fois au microscope) porte des
carènes spirales minces, lamelliformes,
dressées, fines et basses, au-dessus des stries
spirales gravées dans le test sous-jacent.
Se distingue par les carènes uniques
microscopiques, spirales et lamelliformes de
son épiderme. Comparer à la S. montanensis
et à la S. elodes.
RÉPARTITION
C’est typiquement une espèce des Prairies.
On a confirmé sa présence du sud du
Manitoba au sud et au centre de l’Alberta
jusqu’au Nevada et à FUtah aux États-Unis.
Elle a aussi été signalée dans l’est du
Canada et aux États-Unis, et même au
Yukon, en Alaska et en Californie, bien que
ces derniers signalements soient probable-
ment erronés.
ÉCOLOGIE
Se trouve surtout dans les habitats aqueux
temporaires (fossés, étangs peu profonds,
étangs vernaux) ou en marge des habitats
aqueux permanents inondés au printemps.
Se trouve aussi rarement dans les grands
lacs, rivières et marais permanents. Les
formules de la radula varient de 28- 1 -28 Ã
35-1-32, Les dents latérales sont
bicuspides.
130
41
Stagnicola cape rata
a: Un fossé près de Cayley (Alb.); 10 mm.
b: Un ruisseau près de Carstairs (Alb.); 1 1 mm.
131
42
Sîagnicola (Hinkleyia)
montanensis (Baker, 1913)
Stagnicole des fontaines de
montagne
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 15 mm de
hauteur, 7 mm de largeur, Ã 6 1/2 tours et
une ouverture comprenant de 38% Ã 50% de
la hauteur de la coquille, lymnéiforme,
dextre, avec un test d’épaisseur moyenne.
Tour embryonnaire: environ 1 1/3, de brun
à brun rougeâtre, formant un sommet obtus.
Angle de spire d’environ 60°; côtés de la
spire droits ou renflés. Ouverture relative-
ment petite et ovale-allongée; lèvre externe
arquée, lèvre interne plutôt droite, oblique,
formant quelquefois un angle là où elle
recouvre le tour précédent. Lèvre interne
largement réfléchie, subtriangulaire, expo-
sant un ombilic petit et distinct. Épiderme
brunâtre et luisant. Grossie 25 fois au
microscope, la sculpture semble être com-
posée de nombreuses rangées spirales com-
portant elles-mêmes de minuscules crois-
sants (sur la plupart des spécimens) dont les
pointes sont dirigées à l’opposé de
l’ouverture, et de nombreuses stries colla-
brales espacées irrégulièrement.
Ressemble à la S . caperata mais en diffère
surtout par sa sculpture microscopique.
Les deux espèces sont à comparer.
RÉPARTITION
Signalée dans les montagnes Rocheuses
depuis le sud-ouest de l’Alberta jusqu’au
Nevada et à l’Utah. Se trouve peut-être aussi
en Colombie-Britannique.
ÉCOLOGIE
Caractéristique des ruisseaux d’eau limpide
et froide de montagne et des petits étangs
alimentés par les fontaines. On l’a aussi
trouvée dans un fossé au bord d’un chemin.
On a observé une formule de radula de
28-1-32.
132
133
43
Stagnicola ( Stagnicola ) arcîica
(Lea, 1864)
Stagnicole du muskeg
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 22 mm de
hauteur, 1 1 mm de largeur, comportant
6 1/2 tours et une ouverture de 45% Ã 58%
de la longueur de la coquille, lymnéiforme,
dextre, variable en toutes ses caractéristi-
ques, mais normalement à test d’épaisseur
moyenne et à columelle fortement dévelop-
pée. Tour embryonnaire: environ 1 1/2,
arrondi, luisant, de jaunâtre à brun rougeâ-
tre. Spire de moyenne longueur formant
un angle d’environ 50°, à sutures profondes
et à tours convexes plus larges que hauts.
Dernier tour convexe mais non renflé.
Ouverture subovale, brun violacé Ã
l’intérieur (chez plusieurs individus). Lèvre
externe convexe, avec ou sans bourrelet
interne; lèvre interne large, épaisse et
réfléchie sur l’ombilic qu’elle recouvre
souvent. Bord de la columelle épais et tordu,
moyen ou nul. Épiderme variable, brun
pâle à noirâtre. Sculpture variable et compo-
sée de stries collabrales et de cordons,
bandes ou malléations spiraux.
Ressemble à la Stagnicola elodes ubi-
quiste mais elle est plus petite; elle a un
dernier tour proportionnellement plus grand
et une columelle beaucoup plus épaisse.
RÉPARTITION
Cette espèce arctique ou subarctique se
trouve au nord du Canada depuis le
Labrador jusqu’au Yukon et en Alaska.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les étangs, les rivières, les
ruisseaux, les fossés et les étangs du
muskeg, parmi des plantes abondantes sur
des fonds divers. On a signalé des formules
de radula de 29-1-27 Ã 31-1-30; les dents
latérales sont bicuspides. La Stagnicola
yukonensis Baker est un synonyme.
134
43
Siagmcoîa arcîica
a: Rivière Moose, Moose Factory (Ont.); 15,5 mm.
b: Baie Hannah, Baie James (Ont.); 15,7 mm.
135
44
Stagnicola ( Stagnicola )
catascopium catascopium
(Say, 1817)
Stagnicole robuste des lacs
DESCRIPTION
Les colonies particulières de cette espèce
peuvent être très différentes les unes des
autres. Chez certaines d’entre elles, la
coquille peut atteindre 33 mm de hauteur et
23 mm de largeur, tandis que chez d’autres,
elle n’en fait que la moitié. Les adultes ont
de 5 à 6 tours et la longueur de l’ouverture
se situe entre 50% et 70% de celle de la
coquille. La columelle est soit tordue, soit
droite, l’ombilic ouvert, le test sculpté en
profondeur. Les tours sont arrondis ou
presque globuleux même, méplans ou non,
la spire basse à pyramidale. L’ouverture
est ovale à presque quadrangulaire, grande
ou très grande, plus ou moins évasée. Le
bourrelet derrière la lèvre externe est quel-
quefois brun. La lèvre interne est large et
partiellement ou complètement réfléchie
sur l’ombilic. La sculpture est forte à faible;
elle peut comprendre des stries, bandes
plates ou cordons spiraux, des stries de
croissance collabrales, des bourrelets blancs
ou toute combinaison de ces
caractéristiques.
La coquille typique est plutôt grande et
robuste, Ã spire basse, ouverture large, tours
renflés, sutures profondes et lèvre interne
épaissie. Les seules sous-espèces connues
distinctement sont celles qui vivent en
colonies multiples et contiguës et qui
peuvent se distinguer par plus d’un trait;
telles sont les 5. catascopium nasoni et les
c.preblei qui sont décrites subséquemment.
RÉPARTITION
S. catascopium catascopium occupe toute
l’Amérique du Nord au-dessous de la limite
des arbres et les États-Unis vers le sud
jusqu’au 40° de latitude N. À l’intérieur de
ces bornes, le seul territoire d’où elle est
absente est le nord de la Colombie-Britanni-
que, le Yukon et l’Alaska, c’est-à -dire l’aire
de la Stagnicola atkaensis.
ÉCOLOGIE
Habite surtout les grands lacs et les grandes
rivières, mais elle se trouve aussi dans des
habitats aqueux plus petits. Son habitat
le plus fréquent est sur les pierres exposées
aux vagues et aux courants. Les formules de
la radula vont de 31-1=30 Ã 35-1-35. Les
dents latérales sont bicuspides.
136
44
Stagnicola catascopium catascopium
a: Rivière Winisk (Ont.); 18,7 mm.
b: Lac Mistassin (Ont.); 15 mm.
c: Fleuve Saint-Laurent (Qué.); 13,7 mm.
137
45
Stagnicola ( Stagnicola ) cata -
scopium nasoni (Baker, 1906)
Petite Stagnicole lacustre
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 12 mm de
hauteur, 8 mm de largeur, comportant
4 tours et une ouverture comprenant de 60%
à 75% de la hauteur de la coquille,
largement lymnéiforme, ventrue, solide, Ã
ouverture évasée et à péristome épanoui.
Tour embryonnaire: environ 11/3, brun
foncé, satiné. Tours arrondis mais non
renflés. Spire large mais pointue et à sutures
profondes. Dernier tour subglobuleux et
dominant. Ouverture ovale, évasée, blanche
ou brunâtre à l’intérieur; lèvre externe aiguë
mais épaissie au-dedans; lèvre interne large,
épaissie, et réfléchie. Ombilic recouvert
par la lèvre interne. Épiderme brun jaunâtre
ou brun violacé. Sculpture de stries spirales
et de fines crêtes collabrales tassées.
Se distingue de la 5. c. catascopium par sa
taille particulièrement petite, son aspect
robuste et son ouverture large et épanouie.
RÉPARTITION
Les Grands lacs, depuis le lac Supérieur
jusqu’à Fouest du lac Ontario; lac Geneva
(Wisconsin); bassin de la rivière à la Pluie et
le lac des Bois.
ÉCOLOGIE
Au lac des Bois, elle habite sur les pierres de
schiste noir à la surface de l’eau ou juste
en dessous. Ici les coquilles foncées sont
bien camouflées et ressemblent à des bulles
d’air. Les masses d’oeufs ont de 5 à 6 mm
de longueur, sont en forme de croissant
et contiennent de 8 à 20 oeufs jaune pâle.
Ces Escargots se meuvent rapidement, c’est-
à -dire aussi vite que la Physa gyrina.
138
45
Sîagnicola catascopium nasoni
a: Lac Nipigon (Ont.); 15,4 mm.
b: Baie Batchaouana, Lac Supérieur (Ont.); 13,6 mm.
139
46
Stagnicola ( Sîagnicola ) cata-
scopium preblei (Dali, 1905)
Stagnicole des lacs subarctiques
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 42 mm de
hauteur, 28 mm de largeur, Ã presque 7
tours de spire renflés et une ouverture
comprenant de 55% Ã 65% de la hauteur de
la coquille, largement lymnéiforme, dextre,
de forme variable. Tour embryonnaire:
environ 11/2, plutôt grand, formant un
sommet aigu. Spire courte mais aiguë, Ã
sutures profondes ou sillonnées, à tours
renflés et méplans. Ouverture grande, ovale
ou subquadrangulaire; lèvre externe mince
et irrégulièrement arquée, avec ou sans
un bourrelet interne brun rougeâtre; lèvre
interne large, collée au dernier tour en haut
et réfléchie sur l’ombilic à la base, mais
sans le cacher. Ombilic ouvert et profond.
Épiderme brun pâle. Sculpture grossière de
bandes et cordons spiraux, de stries et
cordons collabraux et de malléations
irrégulières.
Se distingue de la S. catascopium s. str.
par sa coquille plus grande, son ombilic
entièrement ouvert plutôt que fermé ou
partiellement ouvert, ses tours plus unifor-
mément méplans et son ouverture relative-
ment plus petite.
RÉPARTITION
Nord de la Saskatchewan et du Manitoba
dans les bassins de la rivière Hayes, des
fleuves Nelson et Churchill.
ÉCOLOGIE
Connue seulement des lacs subarctiques
grands et oligotrophiques. Un spécimen
avait une formule de radula de 39-1-39
ainsi que des dents latérales bicuspides. Les
détails de son écologie font défaut.
140
46
Stagnicola catascopium preblei
a,b,c: Lac Limestone au nord-est du Manitoba;
a 37,6 mm, b 33,5 mm, c 40 mm.
141
47
Sîagnicola (Stagnicola) e Iodes
(Say, 1821)
Stagnicole commune
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 32 mm de
hauteur, 14 mm de largeur, comportant 7
tours et une ouverture de 45% Ã 55% de
la hauteur de la coquille, lymnéiforme,
dextre, de forme variable et allongée. Tours
embryonnaires arrondis, luisants, finement
ponctulés. Spire plutôt longue, formant
habituellement un angle d’environ 45° mais
variable, les tours arrondis, les sutures
profondes. Dernier tour convexe, un peu
renflé, constituant environ les deux tiers de
la longueur de la coquille. Ouverture
subovale plus ou moins évasée; lèvre
externe mince, avec ou sans bourrelet
interne, portant une bande violet brunâtre Ã
Fintérieur; lèvre interne large munie d’une
callosité proéminente. Pli de la columelle
saillant, solide et spiral. Ombilic étroite-
ment ouvert ou fermé. Épiderme brun
jaunâtre à brun noirâtre. Sculpture compo-
sée de nombreuses stries collabrales et
spirales, de quelques bourrelets de crois-
sance et, parfois, de bandes ou malléations
ou encore les deux à la fois.
C’est la plus abondante espèce du genre.
Certaines colonies se rapprochent en ap-
parence de la 5. proxima ou de la 5. reflexa.
Voir ces deux espèces .
RÉPARTITION
Habite tout le Canada au sud de la limite
des arbres et s’étend au sud aux États-Unis
environ jusqu’au 38° de latitude N. Dans les
montagnes Rocheuses, elle est répandue
plus au sud encore, c’est-à -dire jusqu’au 33°
de latitude N. environ.
ÉCOLOGIE
Ubiquiste. Se trouve dans toutes sortes
d’habitats aqueux. Abondante surtout parmi
les plantes aquatiques touffues et sur des
fonds vaseux. On a signalé des formules de
radula de 27-1-26 Ã 34- 1-33.
Tout dernièrement encore, on appelait
cette espèce Stagnicola (ou Lymnaea) palus-
tris (Muller).
142
47
Stagnicola elodes
a; Un étang à Quamichan, île Vancouver (C.-B.);
23,2 mm.
b: Un étang à Rivière False, Baie d’Ungava (Que.);
20,9 mm.
48
Stagnicola (Stagnicola)
kennicotti Baker, 1933
Stagnicole de l’Arctique
occidental
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 2 1 mm de
hauteur et 10 mm de largeur, comportant
7 tours et une ouverture d’une hauteur
d’environ 35% à 45% de celle de la coquille,
lymnéiforme, dextre et solide. Tour
embryonnaire: 1 1/2 à 2, satiné et formant
un sommet en dôme. Angle de spire
d’environ 45°; spire plutôt longue, à côtés
droits et à tours arrondis. Sutures contrac-
tées, profondes et parfois gravées en creux.
Ouverture ronde-ovale; lèvre externe mince,
convexe, sans bourrelet interne; lèvre in-
terne aplatie, large, réfléchie sur l’ombilic et
arquée ou anguleuse. Ombilic en fente
étroite et petite. Épiderme brun pâle. Sculp-
ture de stries collabrales irrégulières, de
cordons spiraux bas et de minuscules
croissants en rangées spirales entre les
cordons.
Apparentée à la S. arctica mais en diffère
par son ouverture plus petite (hauteur moins
de 45 % de la hauteur de la coquille), sa spire
plus longue et l’absence du pli columellaire.
RÉPARTITION
Se trouve dans les Territoires du Nord-
Ouest sur la côte arctique continentale du
Canada et dans son voisinage depuis le
goulet de Bathurst jusqu’à la baie Liverpool
et la partie sud de l’île Victoria.
ÉCOLOGIE
Espèce arctique qui habite les lacs grands et
petits, les étangs, et les cours d’eau. La
formule de la radula varie de 29- 1 -29 Ã
33-1-32. Les dents latérales sont
bicuspides.
144
48
Stagnicola kennicotti
a: Un ruisseau à Bernard Harbour (T, du N. -O.); 6 mm
(paratype).
b,c: Un lac près de Bathurst Inlet (T. du N. -O.);
b 12,9 mm, c 13,6 mm.
145
49
Stagnicola ( Stagnicola ) proxima
(Lea, 1856)
Stagnicole des Rocheuses
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 22 mm de
hauteur, 1 1 mm de largeur, comportant
6 1/2 tours et une ouverture de 45% Ã 55%
de la hauteur de la coquille, lymnéiforme et
dextre. Tour embryonnaire: 1 1/2 Ã 2,
arrondi, brun et satiné. Spire très aiguë,
pyramidale, pincée chez plusieurs spéci-
mens et formant un angle de 30° à 45°
environ. Tours légèrement arrondis, sutures
marquées ou gravées. Dernier tour grand,
bien arrondi à ventru. Ouverture de taille
moyenne, ovale et souvent à lèvre continue;
lèvre externe mince et convexe; lèvre
interne large, réfléchie sur l’ombilic, arquée
ou droite, typiquement sans pli columel-
laire. Ombilic étroit mais presque toujours
distinct. Épiderme brun pâle à noir. Sculp-
ture de stries collabrales et de bourrelets
de croissance grossiers ainsi que de stries
spirales moins distinctes.
Ressemble à la 5. elodes mais s’en
distingue par son dernier tour plus ventru,
son ouverture plus arrondie, sa spire plus
aiguë et pincée ainsi que par ses tours de
croissance plus rapides. Toutefois, les deux
espèces sont voisines et pourraient bien
être de simples sous-espèces distinctes.
RÉPARTITION
Dans les montagnes Rocheuses depuis la
Colombie-Britannique et l’Alberta jusqu’au
sud de la Californie.
ÉCOLOGIE
Espèce de montagne. Elle habite les lacs, les
étangs, les cours d’eau et les fossés de route;
elle vit sur une variété de fonds. La formule
de sa radula est de 31-1-30 Ã 36-1-35 et
les dents latérales sont bicuspides. Le nom
sous-spécifique rowelli ne semble pas
acceptable.
146
49
5 tagnicola proxima
a: Lac Maligne, Parc national Jasper (Alb.); 9,7 mm.
b: Un étang à Banff (Alb.); 15,2 mm.
c: Un étang à Banff (Alb.); 1 1,2 mm.
147
50
Stagnicola ( Stagnicola ) reflexa
(Say, 1821 )
Stagnicole rayée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 35 mm de
hauteur, 12 mm de largeur, comportant 7
tours et une ouverture de 44% Ã 50%
environ de la hauteur de la coquille (chez la
plupart des spécimens), lymnéiforme, dex-
tre, grêle et à côtés droits. Tour embryon-
naire: environ 1 1/2, turriculé et satiné.
Spire longue, à côtés légèrement convexes
et formant un angle de 25° à 30° environ.
Sutures profondes. Les deux ou trois
derniers tours très allongés. Ouverture
longue; lèvre externe aiguë et mince mais
épaissie par un bourrelet interne brunâtre
ou rougeâtre; lèvre interne étroite et réflé-
chie sur l’ombilic qu’elle recouvre complè-
tement ou en ne laissant qu’une petite fente.
Columeile oblique et pourvue d’un pli spiral
chez le spécimen adulte. Surface brun pâle
à foncé, avec (typiquement) ou sans zébrures
alternantes foncées et pâles, des cordons
collabraux nombreux et des sillons spiraux.
Elle ressemble à la S 1 . elodes mais s’en
distingue par sa forme plus étroite, ses
derniers tours plus allongés et chez plu-
sieurs colonies par ses zébrures foncées et
pâles.
ECOLOGIE
Habite parmi les plantes aquatiques dans
plusieurs sortes d’habitats aqueux perma-
nents ou temporaires, c’est-à -dire les lacs,
les étangs, les endroits protégés des cours
d’eau, des marécages et des fossés. Le fond
le plus commun est vaseux. La radula porte
environ 40 dents latérales et des dents
marginales de chaque côté de la dent
centrale.
La Stagnicola reflexa est considérée par
certains auteurs comme une variante mor-
phologique de la S. elodes (Say).
RÉPARTITION
Par endroits clairsemés dans la partie sud et
sud-ouest du bassin intérieur canadien,
d’un bout à l’autre du bassin des Grands
lacs et du Saint-Laurent ainsi que dans le
bassin supérieur de l’ Ohio-Mississippi vers
le sud jusqu’à environ le 37° de latitude N.
148
50
Stagnicola reflexa
a: Lac Supérieur près de Grand-Métis (Que.); 34,5 mm.
b: Un étang près du Lac Starr, Parc provincial
Whiteshell (Man.); 23 mm.
c: Chippawa, Comté de Welland (Ont.); 19,7 mm.
149
VII Superfamille - Physacea
(Physacées)
FAMILLE - PHYSIDAE (Physidés)
Coquilles petites ou de taille moyenne, senestres (enroulées
vers la gauche), à test généralement mince, à spire élevée,
avec ou sans ombilic et sans opercule. Tentacules grêles et
cylindriques, pied étroit. Le manteau des Physes possède
de nombreuses extensions en forme de doigts qui s’étendent
de l’ouverture sur chaque côté de la coquille. La mâchoire
est simple et la radula porte des dents disposées en rangées
en forme de V, De chaque côté de la dent centrale
multicuspide, il y a plusieurs dents latérales et marginales
multicuspides. Elles sont monoïques, ce qui permet
l’accouplement ou l’autofécondation. Masses d’oeufs gélati-
neuses, transparentes, blanchâtres et en forme de croissant.
La famille est cosmopolite.
151
51
Physa gyrina gyrina Say, 1821
Physe commune
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 24 mm de
hauteur, 16 mm de largeur, comportant
5 1/2 tours (elles sont presque toujours plus
petites) et une ouverture de 60% Ã 80% de
la hauteur de la coquille; senestre, de forme
variable; test mince ou un peu épaissi et
plus ou moins transparent. Spire aiguë, de
longueur moyenne. Tour embryonnaire
petit, arrondi, finement ponctulé, ordinaire-
ment rouge à brun rougeâtre. Tours légère-
ment arrondis et librement enroulés, c’est-à -
dire chevauchant sur le tour précédent
seulement jusqu’à une ligne, à sa péri-
phérie, ou au-dessous de celle-ci. Sutures
profondes et bordées au-dessous par une
bande étroite et pâle. Dernier tour grand et
bien arrondi mais peu renflé. Ouverture
en forme de boucle, plus grande et arrondie
à la base, pointue au sommet, légèrement
arrondie aussi sur les côtés. Lèvre externe
de mince à un peu épaissie, bordée d’une
bande collabrale intérieure proéminente,
rouge ou rougeâtre. Columelle oblique,
mince ou un peu épaissie, portant une
mince callosité sur la paroi interne. Ombilic
étroit ou nul. Épiderme brun jaunâtre pâle
à brun grisâtre, à surface terne. Sculpture de
stries de croissance fortes et nombreuses;
certains spécimens ont un ou plusieurs
bourrelets internes visibles de l’extérieur
telles des bandes collabrales blanchâtres et,
dans presque toutes les colonies, des stries
spirales croisant les lignes de croissance.
Elle est bien caractérisée par son sommet
petit, aigu et rougeâtre, ses tours renflés et
sa coquille de taille moyenne et plutôt
mince. Au Canada, ses parents les plus
proches sont les P. heterostropha et P.
johnsoni; voir ces deux espèces. La P. vinosa
Gould, 1847, du lac Supérieur semble être
une variante écologique à test épais de la
P. gyrina.
RÉPARTITION
Du Québec au sud de la limite des arbres
jusqu’au nord-ouest des Territoires du
Nord-Ouest, l’Alaska et la Colombie-Britan-
nique; vers le sud, jusqu’au golfe du
Mexique et à la Californie en passant par les
États du centre et de l’ouest des États-Unis.
ÉCOLOGIE
Espèce abondante se trouvant dans presque
tous les habitats aqueux permanents ainsi
que dans les étangs et marécages tem-
poraires. Souvent abondante dans les eaux
légèrement polluées de sorte que si on la
trouve seule en abondance, elle constitue un
indice de pollution organique. Les oeufs
sont pondus surtout au printemps. L’animal
se meut assez rapidement.
152
51
Phys a gyrtna gyrina
a: Rivière Montréal près du lac Montréal (Sask.);
18,7 mm.
b: Un étang près de Nevis (Alb.); 19,7 mm.
c: Lac de Montigny près de Val -d’ Or (Qué.); 1 1,7 mm.
d: Lac Macamic près de La Sarre (Que.); 13 mm.
153
52
Physa gyrina latchfordi
(Baker, 1928)
Physe de la Gatineau
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 26 mm de
hauteur, 20 mm de largeur, comportant
6 1/2 tours et une ouverture de 74% Ã 82%
environ de la hauteur de la coquille,
senestre, de forme variable, Ã test un peu
épaissi, translucide et méplan. Spire obtuse,
courte et à côtés concaves. Tour embryon-
naire petit, rougeâtre, formant un sommet
pointu. Tours légèrement arrondis et sé-
parés par des sutures peu profondes. Der-
nier tour fortement méplan-arrondi, plat en
dessus, légèrement arrondi en dessous.
Ouverture ovalaire-quadrangulaire, un peu
plus large du bas que du haut. Lèvre externe
mince et fragile, Columelle verticale, un
peu épaissie, droite ou un peu arquée.
Ombilic nul. Épiderme brun jaunâtre Ã
brun, Ã surface luisante. Sculpture de fines
stries et bourrelets collabraux et de rangées
spirales de points plus fins.
Se distingue par sa coquille grande, large
et fortement méplane. Il existe des individus
intermédiaires avec la P. gyrina, voir cette
sous-espèce.
RÉPARTITION
Habite le lac Meach (localité type) et le lac
Pink dans le bassin de la rivière Gatineau
dans l'ouest du Québec. Aux lacs Lapêche
et Philippe du même bassin, on trouve des
individus intermédiaires avec la P. gyrina.
ÉCOLOGIE
Vit sur les fonds graveleux parmi les
endroits exposés aux vagues des grands lacs.
Sa radula est semblable à celle de la P.
gyrina sauf que la dent centrale semble avoir
environ 2 denticules supplémentaires. On
ne connaît rien d’autre de sa biologie et
de son anatomie.
154
52
Physa gyrina latchfordi
a, b: Lac Meach près de Hull (Qué.);n 22 mm,
b 22,2 mm (topotypes).
155
53
Physa heterostropha (Say, 1816)
Physe commune de l’Est
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 2 1 mm de
hauteur, 18 mm de largeur, comportant 6
tours (parfois beaucoup moindres) et une
ouverture de 67% Ã 82% environ de la
hauteur de la coquille; senestre, de forme
variable, à test mince ou légèrement épaissi,
translucide ou opaque. Spire obtuse et
courte. Sommet décollé chez la plupart des
spécimens mais lorsqu’il est visible le tour
embryonnaire est petit, arrondi, finement
ponctulé et presque toujours rouge ou brun
rougeâtre. Tours de spire arrondis ou
méplans et étroitement enroulés, c’est-à -dire
chevauchant le tour précédent jusqu’au-
dessus de la périphérie de ce tour. Sutures
profondes et bordées au bas d’une bande
pâle étroite. Dernier tour grand et bien
arrondi, méplan-arrondi chez plusieurs spé-
cimens. Ouverture en forme de boucle, large
à la base, pointue au sommet, les côtés
arrondis et plus encore à la base. Lèvre
externe mince à légèrement épaissie, bordée
au-dedans d’une bande collabrale saillante
rouge ou rougeâtre. Columelle un peu
oblique, de mince à légèrement épaissie,
recouverte d’une grande callosité sur la
paroi interne. Ombilic nul. Épiderme brun
jaunâtre pâle à brun grisâtre, à surface
luisante. Sculpture de nombreuses stries de
croissance grossières et quelquefois de stries
spirales tassées croisant les stries de
croissance.
Semblable à la P. gyrina et en effet les
deux noms désignent peut-être une même
espèce. La P. heterostropha typique diffère
de la P. gyrina du fait qu’elle est plus
étroitement enroulée, qu’elle a une spire
plus basse, un dernier tour un peu méplan,
des stries spirales plus faibles ou absentes et
un épiderme luisant.
RÉPARTITION
On la trouve dans les provinces de
l’Atlantique au Canada, vers le sud au
moins jusqu’au New Jersey et en Pennsyl-
vanie et peut-être encore plus au sud. Ses
rapports taxonomiques sont à éclaircir.
ÉCOLOGIE
Très commune. Comme la P. gyrina cette
espèce habite ordinairement sur les plantes
aquatiques dans toutes sortes d’habitats
aqueux permanents ou temporaires.
156
53
Phys a heterostropha
a, b: Ruisseau Caribou, Aroostook Co. (Maine);
a 13,6 mm, b 12,1mm.
157
54
Physa integra Haldeman, 1841
Physe robuste des lacs
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 1 5 mm de
hauteur, 9 mm de largeur, comportant 5
tours (la plupart des spécimens sont plus
petits) et une ouverture comprenant de 57%
à 73% environ de la hauteur de la coquille,
senestre, de forme variable, visiblement
épaissie et opaque. Spire aiguë et plutôt
courte. Tour embryonnaire petit, arrondi,
finement ponctulé et brun. Tours légère-
ment arrondis et librement enroulés, cha-
cun d’eux chevauchant le tour précédent
jusqu’à la périphérie de ce dernier ou plus
bas encore. Sutures profondes. Dernier tour
grand, bien arrondi, un peu méplan chez
certains individus. Ouverture auriforme,
aiguë au sommet, légèrement arrondie sur
les côtés, fortement arrondie à la base. Lèvre
externe épaissie à l’intérieur par une callo-
sité blanche et épaisse (bien visible de
l’extérieur) bordée à l’intérieur d’une bande
collabrale brunâtre. Plusieurs bandes blan-
châtres représentant des stades de crois-
sance antérieurs sont parfois visibles Ã
travers la coquille. Columelle épaissie et
réfléchie sur la région ombilicale ou for-
mant un prolongement large et plat. Om-
bilic nul. Épiderme brun jaunâtre à blanc, Ã
surface terne ou un peu luisante. Sculpture
de bourrelets de croissance grossiers, de
bandes collabrales blanchâtres et parfois de
fines stries spirales.
La coquille de la P. integra est plus
épaisse et plus massive que celle des autres
espèces; elle porte des bandes collabrales
blanches et une lèvre interne épaisse et
aplatie.
RÉPARTITION
D’un bout à l’autre du bassin des Grands
lacs et du Saint-Laurent ainsi que dans
celui de l’Ohio-Mississippi.
ÉCOLOGIE
Habite les eaux assez peu profondes des lacs
(mais plus profondément que la P. gyrina )
à des endroits exposés ou protégés, sur des
fonds d’argile, de sable ou de pierre.
L’appareil génital mâle est caractéristique
(voir Te, 1975). La formule de la radula
est d’environ 130-1-130.
158
54
Phys a integra
a: Fleuve Saint-Laurent, Cornwali (Ont.); 11,6 mm.
b: Mohawk (New York); 14,3 mm.
159
55
Phys a jennessi jennessi
Dali, 1919
Physe émoussée arctique
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 9 mm de
hauteur, 5 mm de largeur, Ã 5 tours (elle est
presque toujours plus petite), ouverture
comprenant de 60% Ã 75% de la hauteur de
la coquille, senestre, Ã test mince et
transparent. Spire aiguë et courte, à sommet
arrondi. Tour embryonnaire grand, arrondi,
de la même couleur que les tours suivants.
Tours légèrement arrondis, les premiers
chevauchant le précédent jusqu’au-dessus
de la périphérie, les suivants se chevauchant
jusqu’à la périphérie. Tours ni difformes,
ni étirés. Sutures légèrement marquées,
bordées au-dessous par une bande étroite et
pâle. Dernier tour saillant, agrandi avec
disproportion, méplan-arrondi en dessus,
aplati sur les côtés, bien arrondi à la base,
constituant environ 5/6 Ã 7/8 de la longueur
de la coquille. Ouverture auriforme, grande
et arrondie à la base, aiguë au sommet,
légèrement arrondie sur les côtés. Lèvre
externe mince avec ou sans bande brune
collabrale à l’intérieur de l’ouverture. Il
arrive que des arrêts de croissance précé-
dents soient marqués par de larges rayures
collabrales blanches. Paroi interne recou-
verte par une callosité assez grande et
saillante mais mince. Ombilic nul. Épi-
derme luisant, brun jaunâtre pâle à brun
grisâtre. Sculpture principalement consti-
tuée de stries collabrales et de bourrelets
de croissance accusés.
Diffère de la P. j. skinneri surtout parce
que son avant-dernier tour ou celui-ci et
le tour précédent ne sont pas fortement
étirés vers le haut, tandis que chez la P. j.
skinneri ce dernier trait est prononcé. La
callosité pariétale de la P. j. jennessi est aussi
plus épaisse et plus évidente.
RÉPARTITION
Signalée dans les environs immédiats de la
baie d’Hudson et de la baie James et partout
entre la baie d’Hudson et le nord du
Territoire du Yukon. Se trouve probable-
ment aussi en Alaska.
ÉCOLOGIE
Espèce arctique habitant les petits lacs, les
étangs, les mares dans les bois, les étangs du
muskeg, les petites mares sur le dessus des
grosses pierres plates ainsi que les cours
d’eau lents. Des plantes aquatiques peu-
plent certains gîtes mais sont absentes de
certains autres; les fonds sont pierreux ou
vaseux. On n’a pas étudié sa reproduction.
La radula est semblable à celle de la P.j,
skinneri.
160
55
Pkysa jennessi jennessi
a,b: Un ruisseau à Bernard Harbour (T. du N.-O.);
a 8 mm, b 7 mm (paratypes).
c: Une mare à Churchill (Man.); 8,4 mm.
161
56
Physajennessi atheami
Clarke, 1973
Physe émoussée albinos
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 7 mm de
hauteur, 5 mm de largeur, Ã 4 tours,
ouverture comprenant de 71% Ã 94% de la
hauteur de la coquille, senestre, de forme
variable, subglobuleuse, Ã test mince et
transparent. Tour embryonnaire grand, ar-
rondi, d’environ 0,7 mm de largeur, élevé
bien au-dessus du deuxième tour et de la
même couleur que les tours suivants. Spire
courte, d’environ 1/6 de la longueur de la
coquille, aiguë à légèrement obtuse; les
trois premiers tours croissent également,
sont légèrement arrondis et séparés par des
sutures profondes. Sutures bordées en bas
par une étroite bande pâle. Dernier tour
volumineux, renflé, saillant, méplan-arrondi
au-dessus, aplati au milieu, ce qui donne Ã
la coquille un aspect difforme caractéristi-
que. Ouverture grande, pendante, pointue
au sommet, aplatie sur le côté et largement
arrondie à la base. Columelle sigmoïde
(en forme de large S) à callosité pariétale
étroite au sommet, plus large à la base.
Ombilic nul ou en fente minuscule. Épi-
derme blanc jaunâtre pâle et luisant. Sculp-
ture consistant en fines stries et rides
collabrales tassées et parfois en un seul
bourrelet de croissance blanchâtre et étroit
au dernier tour. Il y a aussi parfois de
minuscules stries spirales qui croisent et
interrompent les rides collabrales.
Elle diffère des P. j. jennessi et P. j.
skinneri par son dernier tour plus large et
plus volumineux ainsi que par la couleur
blanchâtre de la coquille et de l’animal. Elle
se distingue aussi de la P.j. skinneri par sa
spire plus courte et plus régulière de même
qu’en ayant des projections digitiformes
du manteau plus petites et moins
nombreuses.
RÉPARTITION
Petits lacs de la région Banff- Jasper dans les
Rocheuses de l’ouest de l’Alberta et dans
le bassin supérieur de la rivière Athabasca
en aval de Jasper.
ÉCOLOGIE
Signalée seulement dans des lacs petits ou
de grandeur moyenne et dans des étangs
marécageux, sur des fonds pierreux ou
graveleux. Chez tous les spécimens,
l’animal est entièrement blanchâtre ou
presque, La radula des individus de 6,5 mm
de longueur a environ 1,5 mm de longueur,
de 67 à 75 rangées de dents dont chacune
porte de 230 Ã 330 dents.
162
163
57
Physa jennessi skinneri
Taylor, 1953
Physe émoussée des Prairies
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 12 mm de
hauteur, 6,5 mm de largeur, Ã 5 1/3 tours (la
plupart des spécimens sont un peu plus
petits) et une ouverture comprenant de 61%
à 78% de la hauteur de la coquille, senestre,
à test mince et translucide. Tour embryon-
naire grand, arrondi, finement ponctulé
et brun. Spire arrondie, d’aspect insolite;
elle semble étrangement pincée et étirée
vers le sommet, l’avant-dernier tour, le tour
qui le précède ou tous les deux, sont
fortement atténués, c’est-à -dire que les tours
suivants ne chevauchent pas autant sur
eux que ne le font les tours plus hauts; ils
sont par conséquent plus exposés. Dernier
tour saillant, agrandi de façon dispropor-
tionnée, méplan au-dessus, aplati sur les
côtés, plutôt fortement arrondi à la base et
constituant environ 5/16 de la longueur
de la coquille. Ouverture auriforme plus
grande à la base. Lèvre externe largement
arquée sur le côté et distinctement arquée
au centre lorsqu’elle est vue du côté
extérieur. Sutures faiblement marquées.
Paroi interne recouverte par une mince
callosité. Ombilic nul. Épiderme brun jau-
nâtre pâle à brun grisâtre, à surface assez
luisante. Sculpture de stries collabrales et
spirales et de bourrelets de croissance bien
marqués.
Le grand tour embryonnaire, le sommet
émoussé et le dernier tour aplati distinguent
la P. jennessi jennessi et ses sous-espèces
du complexe/ 3 . gyrina-P. heterostropha. Le
fait que l’avant-dernier tour ou le premier
tour qui le précède soit élevé distingue la P .
j. skinneri de la P. j. jennessi arctique Ã
laquelle elle devrait être comparée.
RÉPARTITION
Le sud du Canada et le nord des États-Unis
depuis l’Ontario vers le nord-ouest jusqu’au
Grand lac des Esclaves, vers l’ouest
jusqu’en Colombie-Britannique et au sud
jusqu’à l’Utah,
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les étangs, les marécages et
les cours d’eau lents de toutes tailles. Elle
vit dans des gîtes permanents ou vernaux et
préfère les fonds vaseux parmi les plantes
aquatiques touffues ou modérément abon-
dantes. Signalée à des profondeurs de moins
d’un mètre jusqu’à presque 5 m. La radula
d’un spécimen de 1 1,3 mm de hauteur a
2,2 mm de longueur et porte 71 rangées de
dents dont chacune porte environ 230 dents.
164
57
Phys a jennessi skinneri
a: Un lac près de BanÉf (Alb.); 8,4 mm.
b: Lac Dease, au nord de la Colombie-Britannique;
9,7 mm.
c: Un lac près de Calgary (Alb.); 8,1 mm.
d: Lac Lydia près de Longlac (Ont.); 3,7 mm (jeune).
165
58
Physa johnsoni Clench 5 1926
Physe des fontaines de Banff
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 9 mm de
hauteur et 5 mm de largeur, Ã 4,8 tours (la
plupart des spécimens sont plus petits) et
une ouverture comprenant de 63% Ã 72% de
la hauteur de la coquille, senestre, de forme
variable, globuleuse, presque opaque, Ã
test mince. Spire courte et aiguë. Tour
embryonnaire petit, arrondi, brun rougeâtre
foncé. Tours légèrement arrondis et libre-
ment enroulés, chacun d’eux chevauchant
un peu sur le tour précédent jusqu’à la
périphérie ou un peu plus bas. Sutures bien
marquées et bordées au bas par une bande
étroite pâle. Dernier tour saillant, bien
arrondi, méplan-arrondi. Ouverture auri-
forme, plus large à la base de même
qu’arrondie et évasée, pointue au sommet,
les côtés légèrement arrondis. Lèvre externe
mince et sans bande interne foncée. Colu-
melle oblique, un peu épaissie, ne se
terminant pas brusquement mais se prolon-
geant jusqu’à la lèvre externe. Callosité
pariétale très mince et petite. Ombilic nul.
Épiderme luisant, brun jaunâtre pâle à brun
rougeâtre. Sculpture de nombreuses stries
collabrales et, chez les spécimens corrodés,
de bandes blanches irrégulières collabrales
et spirales.
Diffère de la P. gyrina par sa petite taille,
l’absence de fines stries spirales sur les
spécimens intacts, ses stries spirales blan-
ches sur les spécimens usés et son aspect
général. Tout à fait distincte de la P.j.
skinneri par les caractéristiques du tour
embryonnaire de la spire et du dernier tour.
RÉPARTITION
Connue seulement en plusieurs endroits au
Parc national Banff (Alberta).
ÉCOLOGIE
Habite les sources thermales à 33° C et les
sources froides. Les fonds sont pierreux
ou graveleux, couverts d’algues et de mous-
ses. Les radulas de deux spécimens ayant
7,6 et 6,2 mm de hauteur avaient toutes
deux 1,7 mm de longueur* elles possédaient
respectivement 61 et 60 rangées de dents,
avec 210 et 205 dents sur chaque rangée
complète.
166
167
59-64
Autres espèces de Physes de
l’Ouest canadien
Six autres espèces de Physa ont récemment
été identifiées lors de récoltes en Colombie-
Britannique par M. George Te (University
of Michigan) qui prépare une révision
détaillée des Physidae. Ces espèces sont
surtout différenciées et groupées d’après les
traits anatomiques, mais ceux de la coquille
peuvent aussi être utilisés.
59. Physa columbiana Hemphill, 1890
(Physe du fleuve Columbia), de taille
moyenne, atteignant 15 mm de hauteur et
8 mm de largeur, mince à assez épaisse,
à callosité pariétale bien marquée, tours
légèrement arrondis, surface luisante. Ré-
partition restreinte au bassin du fleuve
Columbia. Sa verge ressemble à celle de
deux autres espèces nominales de l’Ouest,
les P. hordacea Lea et P. lordi Baird.
60. Physa concolor Haldeman, 1843
(Physe de Haldeman), typiquement petite,
de 7 mm de hauteur, 4,5 mm de largeur,
à 4 1/2 tours, test mince, spire allongée,
tours arrondis et surface luisante. Récoltée
près de Creston en Colombie-Britannique et
dans les États de Washington et d’Oregon.
Semblable à la P. integra Haldeman par
les caractéristiques de la coquille et
l’anatomie de la verge.
61. Physa hordacea Lea, 1864 (Physe de
l’île Vancouver), petite, haute d’environ
8 mm, large de 4,5 mm, Ã 4 1/4 tours,
subcylindrique, pourvue d’un grand tour
embryonnaire, à sommet émoussé, tours
légèrement arrondis, ouverture plutôt
étroite, surface luisante. Placée douteuse-
ment dans le genre Aplexa par des auteurs
auparavant. Possède quelques digitations
columellaires du manteau correspondant au
genre Physa plutôt qu’ Aplexa. Elle n’est
connue que de l’île Vancouver.
168
62. Physa lordi Baird, 1863 (Physe géante
de l’Ouest), grande, 26 mm de hauteur, 19
mm de largeur, à test mince, renflée-arron-
die, à spire basse mais pointue et à côtés
concaves, dernier tour non méplan, ouver-
ture large, un peu plus à la base qu’au
sommet. Ressemble à la P. gyrina latchfordi
sauf que cette sous-espèce a un test plutôt
épais et des tours fortement méplans. Se
trouve dans le nord de la Colombie-Britan-
nique (bassin de la rivière de la Paix) vers
le sud jusqu’au centre-ouest des États-Unis.
La P. virginea Gould est provisoirement
considérée comme synonyme.
59
Physa coîumbiana
Lac Christina près de Grand Forks (C.-B.); 6,6 mm.
60
Physa concoîor
Lac Moses, Gram Co. (Washington); 8,2 mm.
61
Physa hordacea
Lac Long, Nanaimo (C.-B,); 5,8 mm.
62
Physa lordi
a: lordi typique: Lac Vaseux près d’Okanagan Falls
(C.-B.); 1 1,9 mm.
b: Forme virginea : Lac Anderson, Jefferson Co.
(Washington); 18,4 mm.
169
63. Physa nuttalli Lea, 1864 (Physe de
Nuttall), de taille moyenne, 1 2 mm de
hauteur, 7 mm de largeur, Ã 4 1/2 tours, test
plutôt mince, tour embryonnaire grand,
spire effilée de taille moyenne, tours légère-
ment arrondis, ouverture large à la base et
étroite au sommet, épaisse callosité parié-
tale, avec ou sans bande brunâtre Ã
l’intérieur de la lèvre externe. Habite les
étangs et fossés depuis le sud de la
Colombie-Britannique (près du fleuve
Columbia) jusqu’en Californie. Les verges
des P. nuttalli et P. propinqua sont sembla-
bles.
64 . Physa prop inqua T ryon, 1865 (Physe
lacustre de l’Ouest), plutôt grande, 19 mm
de hauteur, 13 mm de largeur, Ã 5 1/2 tours,
test mince, spire effilée de moyenne gran-
deur, tours légèrement arrondis, bourrelets
de croissance bien marqués, callosité parié-
tale étroite et mince, ouverture de largeur
moyenne plus large à la base et bande brune
à l’intérieur de la lèvre externe. C’est surtout
une espèce lacustre. Signalée sur l’île
Vancouver et dans tout le centre et le sud de
la Colombie-Britannique vers le sud
jusqu’en Californie.
170
63
Physa nuttaili
a,b: Un étang près de Randle, Lewis Co. (Washington);
a 10,6 mm, b 10,4 mm.
64
Physa propinqtta
Le haut lac Klamath (Oregon); 1 1,3 mm.
171
65
Aplexa hypnorum
(Linnaeus, 1758)
Physe des mousses
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 18 mm de
hauteur, 7,5 mm de largeur, Ã 7 tours et une
ouverture comprenant de 50% Ã 60% de la
hauteur de la coquille, senestre, allongée,
mince et transparente. Tour embryonnaire
arrondi, finement ponctulé, de couleur
ambre. Tours suivants légèrement arrondis
et relativement hauts, chacun d'eux chevau-
chant le précédent jusqu’à la périphérie de
ce dernier. Spire allongée et constituant
plus du tiers de la longueur de la coquille.
Sutures profondes et bordées au bas d’une
bande blanche étroite. Dernier tour légère-
ment arrondi et subcylindrique. Ouverture
pointue au sommet, arrondie sur les côtés,
légèrement arrondie à la base. Lèvre externe
mince, légèrement arrondie, à peine épaissie
à l’intérieur. Columelle oblique, étroite,
un peu tordue, la paroi interne recouverte
d’une mince callosité. Ombilic nul. Épi-
derme poli, mince, brunâtre (d’apparence
noirâtre quand la coquille contient l’animal)
et souvent à reflets verdâtres. Sculpture de
fines stries de croissance et parfois, surtout
dans les gîtes arctiques, de fines stries
spirales.
La forme longue, étroite et senestre, la
surface polie et noirâtre (quand l’animal y
vit) et le manque de digitations du manteau
sont des caractéristiques servant sans aucun
doute à l’identification de cette espèce.
RÉPARTITION
De la Nouvelle-Angleterre au district de
Columbia; vers le nord jusqu’au golfe St-
Laurent et la baie James et à travers la zone
subarctique jusqu’aux îles Victoria et Banks
et l’Alaska arctique; vers l’ouest, jusqu’à la
chaîne des Cascades. On la trouve aussi
en Europe et en Asie du Nord.
ÉCOLOGIE
Habite surtout les étangs vernaux, c’est-à -
dire les habitats aqueux asséchés durant une
partie de l’année. Souvent très abondante
au printemps dans les étangs temporaires et
peu profonds. Habite aussi, mais rarement,
les rivières et les grands lacs permanents. La
plupart de ces gîtes ont des plantes touffues
et un fond vaseux. Les adultes ont environ
350 dents sur chaque rangée complète de la
radula. Aplexa se distingue de Phys a par
l’absence des projections digitiformes du
bord du manteau.
172
65
Aplexa hypnorum
a,b: Rivière Gatineau, Pointe-Gatineau (Qué.);
a 16mm,è 15 mm.
c: Un étang près de Rocky Mountain House (Alb.);
1 1 mm.
173
Vin Superfamille - Planorbacea
(Planorbacés)
FAMILLE-PLANORBIDAE (Planorbidés)
Coquilles de grandeur petite à moyenne, dextres ou
senestres, à enroulement généralement plan et à spire très
basse chez quelques-unes, ombilic présent, opercule absent.
Tentacules longs, minces et cylindriques. Un organe
respiratoire accessoire, la pseudo-branchie, tient lieu de
branchie lorsque Pair atmosphérique fait défaut. Mâchoire
en 3 ou plusieurs segments et radula dont les dents sont
disposées en rangées presque horizontales. Environ 10 à 40
dents latérales tricuspides ou multicuspides et des dents
marginales se trouvent de chaque côté de la dent centrale
qui porte 2, 3, ou 4 denticules. Monoïques et capables
d'accouplement réciproque ou d'autofécondation. Masses
d’oeufs gélatineuses, transparentes, incolores, en forme de
saucisson, contenant de nombreux oeufs jaunes. La famille
est cosmopolite et certaines espèces tropicales servent
d’hôte intermédiaire aux parasites du sang des Mammifères,
y inclus l’homme.
175
66
Gyraulus circumstriatus
(Tryon, 1866 )
Gyraule déprimé
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 5 mm de
largeur , 1,5 mm de hauteur, Ã 4 tours
planispiraux, dextres, semi-transparents et
laissant voir l’animal. Tous les tours sont
visibles vus de dessus ou d’en dessous et,
sauf l’inclinaison vers le bas de l’ouverture
(prosocline) et la sculpture collabrale, les
deux aspects sont très semblables. Tours
arrondis sur les côtés, croissance lente et
plus grand diamètre près du centre. Ouver-
ture ovale, à lèvre externe mince, à callosité
pariétale nulle. Épiderme brun pâle ou
blanchâtre, lisse et luisant. Sculpture com-
posée de fines stries spirales (dans la plupart
des cas, surtout à la base), de stries
collabrales et de lignes de croissance.
Se distingue par sa spire plane et semi-
transparente ainsi que par ses tours Ã
croissance lente et (typiquement) ses stries
spirales. Comparer au G. parvus ,
RÉPARTITION
De l’Ile-du -Prince-Édouard jusqu’à la
Nouvelle-Angleterre, vers l’ouest dans le
bassin des Grands lacs et du Saint-Laurent,
vers le nord-ouest jusqu’au nord de l’Alberta
et de la Colombie-Britannique et vers le
sud dans les montagnes Rocheuses jusqu’au
Nouveau-Mexique.
ÉCOLOGIE
Caractéristique des petits gîtes vernaux tels
les étangs des bois, les marécages, les fossés
de route, les étangs des prairies et les cours
d’eau temporaires. Ordinairement sur des
fonds vaseux parmi les plantes touffues. On
a signalé des formules de radula de
14-1-13 Ã 16-1-16.
176
66
Gyraulus circumstriatus
a,b,c: Un étang près de North Portai (Sask.); 3*7 mm.
djed: Un autre spécimen provenant du même endroit;
3,1 mm.
177
67
Gyraulus deflectus (Say 3 1824)
Gyraule difforme
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 8 mm de
largeur, 3 mm de hauteur, Ã 4 1/2 tours de
croissance lente, planorboïde, dextre, très
variable de forme et de sculpture, avec un ou
plusieurs des traits suivants: épiderme his-
pide, carène périphérique, malléations de la
surface. Chez les individus dépourvus de
cette sculpture superficielle, le bord ex-
térieur du dernier tour est en dessous de la
ligne médiane. Tours du sommet submer-
gés. Ouverture subovale, angulaire au som-
met, évasée vers le bord extérieur chez les
spécimens à carène et inclinée vers le bas.
Lèvre interne à callosité mince. Il arrive
souvent que le dernier tour soit aussi
infléchi vers le bas près de l’ouverture.
Ombilic large, profond, laissant voir tous les
tours. Épiderme brun pâle à brun foncé, en
général hirsute, c’est-à -dire couvert de
prolongements qui ressemblent à des poils
disposés en rangées spirales parallèles aux
sutures. Les spécimens glabres portent
des stries spirales.
Cette petite espèce peut se distinguer des
autres Gyraulus par sa taille (c’est la plus
grande espèce du genre, surtout à l’est des
montagnes Rocheuses), sa surface carénée,
malléée ou hispide (ou, si ces traits font
défaut, par la position plutôt basse de son
bord extérieur) et par le contraste apparent
de ses surfaces supérieure et inférieure.
Comparer aux autres espèces de Gyraulus.
RÉPARTITION
Habite toute la terre ferme du Canada au
nord jusqu’à l’Arctique central, tout
l’Alaska, et vers le sud, aux États-Unis,
jusqu’en Virginie et au Nebraska.
ÉCOLOGIE
Habite toutes sortes d’habitats aqueux per-
manents et eutrophiques, en général sur
un fond vaseux, sur les plantes mais aussi
quelquefois sur le fond. Les masses d’oeufs
sont petites, gélatineuses et contiennent
souvent de 2 à 5 oeufs. On a signalé des
formules de radula de 15-1-15 Ã 19-1-18.
Ces Escargots se meuvent assez rapidement.
178
67
Gyraulus deflectus
a,b,c: Étang Neddy Harbour, Bonne Bay (T.-N.); 4 mm.
d,e,f: Lac Ennadai (T. du N.-O.); 6,3 mm.
g,h,i: Lac Long, Longiac (Ont.); 5,5 mm.
179
68
Gyraulus parvus (Say, 1817)
Gyraule modeste
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 5 mm de
largeur, 2 mm de hauteur, Ã 4 tours, dextre,
déprimée mais pas tout à fait plane, les tours
arrondis, Ã croissance rapide. Dernier tour
arrondi, sa périphérie près du centre. Spire
aplatie, ses deux premiers tours déprimés.
Ouverture prosocline, ovale, dans le même
plan que le dernier tour ou un peu plus bas,
à lèvre externe mince et arrondie et callosité
pariétale mince. Ombilic large, peu profond,
laissant voir tous les tours. Épiderme lisse
et luisant, brun pâle à brun foncé, et non
hispide. Sculpture assez faible composée
seulement de fines stries et bourrelets de
croissance collabraux.
Cette espèce de petite taille se distingue
surtout par l’absence de traits qui la
placeraient sous d’autres espèces, par exem-
ple le G. circumstriatus ou le G. deflectus.
Elle n’est ni enroulée sur le même plan, ni
semi-transparente, et les côtés supérieur
et inférieur sont d’aspect nettement dif-
férent. Elle n’a pas de carène, de malléations
ou de poils sur Fépiderme et son bord tout
à fait extérieur se trouve près du centre du
dernier tour.
RÉPARTITION
Habite tout le Canada et les États-Unis au
sud de la limite des arbres. Aussi signalée Ã
Cuba et (douteusement) en Eurasie
septentrionale.
ÉCOLOGIE
Cette espèce abondante vit sur les plantes
aquatiques submergées dans toutes sortes
d’habitats aqueux permanents ou tem-
poraires, le plus souvent sur des fonds
vaseux. Formules de radula de 13-1-13 Ã
17-1-17. *
180
68
Gyraulus parvus
a,b,c: Rivière de la Paix près de la pointe Providence
(Alb.); 4,1 mm.
d,e,f: Lac Herbert près de Lac-Louise (Alb.); 4,7 mm.
mm
181
69
Gyraulus vermicularis
(Gould, 1847)
Gyraule occidental
DESCRIPTION
Coquille planorboïde et dextre atteignant
environ 7 mm de largeur, 2,5 mm de
hauteur, comportant environ 4 tours pres-
que cylindriques, et de croissance lente.
L’extrême bord extérieur du dernier tour est
sur la ligne médiane. Premiers tours dépri-
més. Près de l’ouverture, le dernier tour
est infléchi vers le bas. Ouverture elliptique
et fortement inclinée vers le bas; lèvre
interne portant une mince callosité. Om-
bilic large, peu profond et laissant voir tous
les tours. Épiderme lisse et brun pâle.
Sculpture composée de minces fils et
cordons spiraux, de fines stries collabrales
tassées et de quelques bourrelets de crois-
sance irrégulièrement espacés.
Ressemble au G. deflectus y mais en diffère
par ses tours plus cylindriques et l’absence
de malléations profondes, de carène péri-
phérique et d’épiderme hispide. Les surfa-
ces supérieure et inférieure se ressemblent
plus que chez le G. deflectus.
RÉPARTITION
Habite les bassins de la côte du Pacifique^
depuis l’Alaska jusqu’à la Californie.
ÉCOLOGIE
Vit en diverses sortes de gîtes eutrophiques
permanents et temporaires (lacs, étangs,
marécages, fossés, rivières et ruisseaux). Se
trouve le plus souvent sur les plantes
aquatiques. On n’a rien publié concernant
son anatomie ou son cycle vital.
182
69
Gyraulus vermiculans
a,b,c: Lac Columbia supérieur (C.-B.); 6 } 9 mm.
d,e,f: Un autre spécimen provenant du même endroit;
7 mm.
183
70
Armiger crista (Linnaeus, 1758)
Planorbe nautiliforme
DESCRIPTION
Coquille minuscule, atteignant environ
3 mm de largeur, 1 mm de hauteur, Ã
2 1/2 tours, dextre, à test mince, déprimée, Ã
lèvre continue et comportant presque tou-
jours plusieurs crêtes lamelliformes saillan-
tes et triangulaires. Crêtes élevées, surtout
à l’angle de chaque tour, inclinées vers
l’avant, parallèles aux stries de croissance, et
au nombre de 12 Ã 18 sur le dernier tour.
Spire déprimée et sutures profondes. Le
diamètre des tours augmente rapidement;
ils sont aplatis en dessus, arrondis en
dessous, fortement arrondis à l’extrême bord
extérieur, situé à l’angle des tours. Ombilic
large, profond, laissant voir tous les tours.
Épiderme brun pâle. Chez les spécimens
fossiles, l’épiderme est absent et la surface
de la coquille ne laisse voir que des saillies
nodulaires. Sculpture, outre les crêtes,
composée de stries spirales très fines.
L’enroulement est libre et les tours sont
partiellement dégagés chez certains
individus.
Cette minuscule espèce se reconnaît
facilement à ses crêtes saillantes, à sa forme
caractéristique et à la lèvre qui entoure
l’ouverture.
RÉPARTITION
Holarctique. Signalée dans des endroits
parsemés au Canada depuis le sud de
l’Ontario jusqu’à l’Alberta et aux Territoires
du Nord-Ouest et aux États-Unis, depuis
le Maine jusqu’ au Minnesota et à l’Alaska.
Habite aussi l’Europe, l’Asie septentrionale
et l’Afrique du Nord.
ÉCOLOGIE
Habite les touffes denses de plantes dans les
étangs eutrophiques et les cours d’eau Ã
débit lent. Les masses d’oeufs ont environ
1,5 mm de diamètre et contiennent de 3
à 6 oeufs, La radula peut avoir une formule
de 11-1-11 Ã 16-1-16.
184
70
Armiger cris ta
a,b,c: Rivière Rideau, Ottawa (Ont.); 1,5 mm.
d,e,f: Lac Manitoba (Man.); 1,8 mm.
g,h,i: Lac Marean, au nord-est du Lac Little Quill
(Sask.); 1,9 mm.
185
71
Promenetus exacuous exacuous
(Say, 1821)
Proménète caréné
DESCRIPTION
Coquille atteignant 7 mm de largeur (la
plupart des spécimens n’ont que 6 mm de
largeur ou moins), 2 mm de hauteur,
comportant près de 4 tours, planorboïde,
biconvexe, dextre, le bord extérieur extrême
du dernier tour au centre et fortement
caréné. La carène est presque toujours
aiguë, mais elle est quelquefois arrondie.
Les tours croissent rapidement, sont large-
ment convexes en dessus et en dessous,
angulaires sur le bord extérieur et plus
larges que hauts. Spire basse, convexe ou
aplatie. Base de F ouverture fortement incli-
née vers l’intérieur, presque triangulaire
ou ovale et évasée au bord extérieur. Lèvre
externe mince à légèrement épaissie et lèvre
interne à callosité mince. Ombilic plutôt
étroit, ouvert jusqu’au sommet et laissant
voir tous les tours . Épiderme brun pâle
à brun foncé. Sculpture collabrale compo-
sée de fils tassés et de bourrelets de
croissance largement espacés.
Se distingue facilement des autres espè-
ces par sa forme biconvexe, aplatie, sa forte
carène périphérique, son ouverture large
et fortement prosocline et ses tours Ã
croissance rapide. Comparer au P. e. megas.
RÉPARTITION
Partout au Canada au sud de la limite des
arbres sauf à Terre-Neuve, au Labrador
et dans le Québec subarctique. Habite aussi
l’Alaska et d’autres parties des États-Unis
à l’est des montagnes Rocheuses, mais ses
limites précises sont inconnues. Dans les
Prairies de l’Ouest canadien, il est remplacé
presque partout par le P. e. megas.
ÉCOLOGIE
C’est une espèce commune qui habite les
lacs grands et petits, les étangs, les cours
d’eau de diverses grandeurs, les fossés de
route et les marécages en eau permanente
ou temporaire. Les plantes submergées sont
toujours présentes et le fond habituel est
vaseux. On a signalé des formules de radula
allant de 16-1-16 Ã 18-1-18.
186
71
Promenetus exacuous exacuous
a,b,c: Un étang à Moose Factory (Ont.); 4,6 mm.
d,e,f: Un étang à Waterloo (Qué.); 3,9 mm.
187
72
Promenetus exacuous megas
(Dali, 1905)
Proménète géant
DESCRIPTION
Ressemble au P. e. exacuous, mais sa
coquille est plus grande (de 6 Ã 9 mm de
largeur), plus massive et elle possède une
carène périphérique plus forte et pincée.
Chez les individus vivants ou conservés
dans l’alcool, l’épiderme est prolongé plus
loin que la carène en une lamelle aiguë.
La sculpture spirale du P. e, megas est aussi
plus évidente et souvent la périphérie est
basse, ce qui produit une surface supérieure
en forme de dôme et une surface inférieure
presque plane. Le trait le plus caractéristi-
que est cependant sa grande taille.
RÉPARTITION
Sous-espèce typique des Prairies de l’Ouest.
Se trouve depuis l’est du Manitoba jusqu’Ã
la Colombie-Britannique et dans les régions
adjacentes des États-Unis. Ses limites au
sud sont indéterminées.
ÉCOLOGIE
Se trouve dans les lacs, les étangs, les cours
d’eau de diverses largeurs, les fossés de
route et les marécages. Elle abonde surtout
parmi les plantes touffues sur fond vaseux.
La formule de la radula d’un spécimen de
l’Alberta de 5,6 mm de largeur est 17-1-17.
188
72
Promenetus exactions megas
a,b,c: Rivière Leith près de Whitelaw (Alb.); 8,2 mm.
d,e,f: Un autre spécimen provenant du même endroit;
7 mm.
189
73
Promenetus umbilicatellus
(Cockerell, 1887)
Proménète ombiliqué
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 5 mm de
largeur, 2 mm de hauteur, Ã 4 tours,
planorbiforme, déprimée et dextre. Spire
aplatie ou ayant les deux premiers tours un
peu déprimés. Tours croissant assez rapide-
ment et régulièrement, mais un peu évasés
près de l’ouverture. Sutures profondes. Base
du dernier tour légèrement arrondie. Ouver-
ture prosocline et convexe-arrondie sauf
sur la paroi interne où elle est brusquement
concave et possède une mince callosité.
Ombilic saillant, large, profond et décou-
vrant tous les tours. Sculpture de fines stries
collabrales et spirales.
Se distingue par sa petite taille, ses tours
arrondis et son ombilic saillant et profond.
Comparer à la P lanorbula campestris.
RÉPARTITION
Espèce de l’Ouest, récoltée dans les Prairies
depuis le sud du Manitoba jusqu’ au centre
de l’Alberta et le sud de la Colombie-
Britannique. Aux États-Unis, elle occupe le
bassin intérieur américain vers le sud
jusqu’au Nouveau-Mexique.
ÉCOLOGIE
Plutôt rare. On la trouve dans les étangs et
les marais vernaux ainsi que sur les bords
des cours d’eau intermittents inondés au
printemps. Des formules de radula 17-1-17
et 18-1-18 ont été observées.
190
73
Promenetus umbilicateîlus
a,lx,c: Un lac près de Galahad (Alb.); 4 mm.
d,e,f: Un autre spécimen provenant du même endroit;
5,6 mm.
191
74
Menetus cooperi Baker, 1945
Ménète de la Colombie-
Britannique
DESCRIPTION
Coquille petite, atteignant environ 8 mm de
largeur, 3 mm de hauteur, comportant 4
tours, dextre, aplatie au sommet, convexe Ã
la base, à carène au bord supérieur du
dernier tour. Premiers tours un peu dépri-
més. Tours à croissance rapide, séparés par
des sutures peu profondes. Dernier tour
méplan, anguleux ou à carène supérieure
qui, suivant différentes colonies, peut être
ou peu développée ou saillante. Ouverture
prosocline, plus large que haute, à lèvre
mince et callosité sur la paroi interne.
Ombilic large, bordé par une forme an-
gulaire arrondie et laissant voir tous les
tours. Épiderme brun pâle à brun foncé,
terne ou légèrement luisant. Sculpture de
stries collabrales fines et tassées.
Ressemble au Promenetus exacuous , bien
que chez ce dernier la carène soit au milieu
du tour ou plus basse, non supérieure.
Plusieurs sous-espèces deAf. cooperi et
d’autres «espèces» apparentées ont été décri-
tes, mais elles restent à évaluer. Les
spécimens de l’Alberta sont fortement caré-
nés, tandis que ceux de la région côtière
de la Colombie-Britannique ont une carène
arrondie,
RÉPARTITION
Depuis le nord de la Californie jusqu’au sud
de l’Alaska et vers l’est jusqu’au centre de
l’Alberta. Dans la partie nord de son aire,
elle est restreinte aux endroits près de la
côte.
ÉCOLOGIE
Habite parmi les plantes submergées dans
les eaux éphémères des lacs, des étangs
et les parties lentes des cours d’eau. La
formule de la radula est d’environ 201-20.
192
74
Menetus cooperi
a,b,c: Lac Whitney près de Lindbergh (Alb,); 5,6 mm.
d,e,f: Lac Karluk (Alaska);
d 5,9 mm; e 4,9 mm;/ 4,1 mm.
193
75
Planorbula armigera
(Say, 1821)
Planorbule dentée commune
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 8 mm de
largeur, 3 mm de hauteur, Ã 5 tours,
planorbiforme, dextre et ayant presque
toujours un groupe de 6 saillies en forme de
dents à l’intérieur de l’ouverture. Spire
concave. Tours arrondis ou obscurément
carénés en dessus et en dessous et Ã
croissance lente. Dernière partie du dernier
tour évasée et brusquement infléchie vers
le bas. Ouverture ovalaire et inclinée en
arrière vers la base. Denticules situés dans
l’ouverture à environ un quart de tour en
arrière et visibles de l’ouverture et à travers
la paroi du tour dans les coquilles nettoyées.
Il y a rarement un second groupe de 6
denticules en arrière du premier. Épiderme
brun pâle à noirâtre. Ombilic large, profond,
en forme d’entonnoir et laissant voir tous
les tours. Sculpture de fines stries de
croissance et de stries spirales
microscopiques .
On identifie facilement cette espèce de
taille moyenne (plus grande que la plupart
des Gyraulus et des Promenetus mais plus
petite que les Helisomd) grâce à la présence
d’au moins un groupe de 6 denticules bien
développés loin à l’intérieur de l’ouverture.
Dans le cas de l’espèce occidentale Planor-
bula campestris , seuls les jeunes spécimens
portent des denticules et chaque groupe
est composé de 5 saillies; l’adulte de cette
espèce est aussi beaucoup plus grand.
RÉPARTITION
Au Canada, cette espèce se trouve depuis le
Nouveau-Brunswick jusqu’au sud-est de
l’Ontario, puis jusqu’au nord-ouest au voisi-
nage de la baie James à l’ouest et au sud de
la limite des arbres jusqu’à la partie nord-
centre du bassin du fleuve Mackenzie. Se
trouve aussi dans les Prairies et vers le sud
dans les États-Unis de l’est et du centre
jusqu’en Géorgie et en Louisiane. La
P. jenksii (Carpenter, 1871) est un syno-
nyme.
ÉCOLOGIE
Habite parmi les plantes aquatiques dans la
plupart des habitats aqueux permanents,
surtout dans les eaux stagnantes, où les
touffes de plantes sont abondantes. Le fond
est habituellement vaseux. Elle abonde
surtout dans le muskeg subarctique, mais
elle est plutôt rare ailleurs. La formule de la
radula va de 18- 1 - 1 8 à 24- 1 -24. L’animal
est noirâtre et très actif.
194
75
Planorbula armigera
a,b,c: Lac Severn, Nord ontarien; 6,3 mm.
d,e,f: Lac Kenogamisis près de Geraldton (Ont);
4,7 mm (denticules visibles à travers les parois de la
coquille).
195
76
Planorbula campestris
(Dawson, 1875)
Planorbule dentée des Prairies
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 12 mm de
largeur, 4 mm de hauteur, Ã 6 tours,
planorboïde, dextre; la plupart des jeunes
ont de 1 à 4 groupes de 5 denticules disposés
l’un derrière l’autre à l’intérieur de
l’ouverture. Spire plane ou concave au
centre. Tours arrondis, sans carène, Ã
croissance lente. Dernière partie du dernier
tour très légèrement évasée, dans le même
plan ou un peu plus bas que l’avant-dernier
tour. Ouverture ovale, concave à la lèvre
interne. Denticules visibles à travers le test
et présents chez presque tous les jeunes
de moins de 4,5 mm de diamètre et chez
quelques-uns ayant jusqu’à 9 mm de diamè-
tre. Chez les adultes, les denticules sont
absents. Ombilic large, profond, en forme
d’entonnoir, laissant voir tous les tours.
Épiderme brun pâle à brun foncé. Sculpture
de fines stries collabrales tassées et de forts
cordons spiraux qui ensemble donnent une
texture satinée à la surface.
Les jeunes spécimens ressemblent au
Promenetus umbilicatellus sauf que leurs
premiers tours sont beaucoup plus foncés
que le dernier, contrairement au P. wnbili-
catellus; les tours croissent plus lentement
et, chez plusieurs spécimens, les denticules
sont visibles à travers le test. Les adultes
diffèrent de ceux de la Planorbula armigera
par leur plus grande taille maximale, leur
dernier tour non fortement incliné vers
le bas, et par le fait que si les denticules sont
présents, ils en comptent 5 plutôt que 6
par groupe.
RÉPARTITION
Habite surtout les Prairies de l’Ouest mais
aussi l’ile Vancouver et le sud-ouest du
Yukon, Répandue au sud aux États-Unis
jusqu’en Utah et au Nouveau-Mexique.
ÉCOLOGIE
Espèce caractéristique des étangs vernaux,
des marécages et du trop-plein des habitats
aqueux permanents inondés au printemps.
Les plantes aquatiques y sont d’ordinaire
touffues et le fond est vaseux. La radula
d’un spécimen de la Saskatchewan de
7,6 mm de largeur avait 23 dents de chaque
côté de la dent centrale.
196
76
Planorbula campes tris
a,b,c: Un étang à Lintlaw (Sask.); 1 1,3 mm.
d,e,f: Un étang près d’Elk Point (Alb.); 1 1,3 mm.
197
77
Helisoma ( Helisoma ) anceps
anceps (Menke, 1830)
Hélisome à deux carènes
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 20 mm de
largeur, 12 mm de hauteur, Ã 4 1/2 tours (la
plupart des spécimens sont beaucoup plus
petits), planorbiforme, dextre, assez solide et
ayant presque toujours une forte carène
supérieure sur le dernier tour ainsi qu’une
autre autour de l’ombilic. Spire plus ou
moins déprimée, mais la plupart du temps
fortement enfoncée. Ouverture auriforme,
évasée sur les bords, un peu épaissie, une
bande rougeâtre à l’intérieur et une callosité
sur la paroi interne. Carènes (lorsqu’elles
sont présentes) arrondies, tranchantes ou en
cordon; la carène supérieure située près
du centre ou du bord supérieur du tour.
Ombilic profond et plutôt étroit. Épiderme
brun pâle à brun noirâtre. Stries spirales
sur plusieurs spécimens. Stries collabrales
fines et tassées.
Se distingue par son enroulement dextre,
sa taille moyenne et, presque toujours, sa
carène saillante sur les surfaces supérieure
et inférieure. Pour l’identification des sous-
espèces, comparer à VH. anceps royalense.
RÉPARTITION
Se trouve partout au Canada au sud de la
limite des arbres. Vers le sud jusqu’en
Géorgie et le nord-ouest du Mexique, mais
la répartition de ses sous-espèces aux États-
Unis n’a pas encore été précisée. Introduite
en Italie.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les étangs, les rivières et les
ruisseaux parmi les plantes aquatiques et
sur des fonds variés. Absente des habitats
aqueux temporaires. La radula de deux
spécimens d’environ 10 mm de diamètre
porte de 22 à 24 dents de chaque côté de la
dent centrale; les dents sont plus nombreu-
ses chez les spécimens plus grands.
L’animal est orienté de façon senestre et la
coquille est par conséquent appelée ultra-
dextre.
198
77
Helisoma anceps anceps
a,b,c: Lac Meach près de Hull (Que.); 20,4 mm.
d,e,f: Rivière Montréal près du lac Montréal (Sask.);
13,8 mm.
199
78
Helisoma ( Helisoma ) anceps
royalense (Walker, 1909)
Hélisome du lac Supérieur
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 17 mm de
largeur, 10 mm de hauteur, Ã 4 1/2 tours,
planorbiforme, dextre, Ã test assez solide,
avec une forte carène au bord supérieur du
dernier tour et une autre autour de Fombilic.
Spire plane ou légèrement déprimée. Ouver-
ture auriforme, renflée au bord, bordée Ã
l’extérieur d’une bande brun foncé et
portant une callosité sur la paroi interne.
Carène supérieure aiguë ou arrondie, for-
mant un angle saillant. Dernier tour à côtés
aplatis vers la base et tous les tours aplatis
sur la surface supérieure. Ombilic profond
et large. Épiderme brun pâle. Sculpture
colla braie typiquement grossière et, chez
plusieurs spécimens, on peut apercevoir un
ou plusieurs bourrelets de croissance.
Diffère de VH. a. anceps par sa forte
carène supérieure sur le bord extérieur du
dernier tour, les surfaces supérieure et
inférieure des côtés plus planes, l’ombilic
plus large et, dans presque tous les cas, par
sa sculpture collabrale plus grossière.
RÉPARTITION
Habite le lac Supérieur, la baie Géorgienne
et leurs bassins ainsi que les parties
adjacentes des bassins des rivières Albany,
Attaouapiskat et Winnipeg dans le nord-
ouest de l’Ontario. En dehors de cette
région, quelques autres colonies, comme
celles du bassin de la rivière Gatineau au
Québec, ressemblent à cette sous-espèce,
mais leur aire principale est celle qui a été
définie ci-dessus.
ÉCOLOGIE
Sous-espèce distincte. Récoltée seulement
dans les lacs ou les grandes rivières,
principalement sur un fond sableux ou
pierreux parmi les plantes modérément
denses ou denses. Sa radula est semblable Ã
celle de VH. a. anceps .
200
201
79
Helisoma (Planorbella)
campanulatum campanulatum
(Say, 1821)
Hélisome clochette
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 15 mm de
largeur, 6 mm de hauteur, jusqu’à 7 tours,
planorbiforme, senestre et de forme variable.
Spire plane. Tours plus ou moins aplatis.
Premiers tours tous visibles sur le dessus et
légèrement déprimés. Surface supérieure
du pénultième tour plus basse ou au même
niveau que le dernier tour, ou élevée un
peu au-dessus de ce dernier. La surface
inférieure ne montre généralement que les
deux derniers tours. Ouverture à profil en
forme de cloche, abruptement évasée, auri-
forme et inverse en coupe transversale,
tournée légèrement vers le haut, une callo-
sité sur la paroi interne. Ombilic étroit et
profond, atteignant le sommet de la co-
quille. Épiderme brunâtre. Sculpture spirale
obscure ou très fine. Sculpture collabrale
de fils tassés et grossiers. L’enroulement est
souvent irrégulier.
La taille moyenne, l’enroulement senes-
tre, les tours comprimés, le sommet aplati et
l’ouverture en forme de cloche distinguent
VH. campanulatum de toutes les autres
espèces canadiennes. Comparer avec
VH. campanulatum collimi.
RÉPARTITION
Au Canada, répandue depuis Terre-Neuve
jusqu’au sud du Québec et vers l’ouest
jusqu’au centre de la Saskatchewan. Deux
signalements anciens pour le bas du fleuve
Fraser en Colombie-Britannique sont pro-
bablement erronés. Aux États-Unis, on
la trouve du Maine au Massachusetts, Ã
l’Illinois et au Minnesota.
ÉCOLOGIE
Commune. Habite les lacs et les étangs de
toute taille ainsi que les parties lentes et
les baies des rivières, parmi les plantes
aquatiques sur fonds de tout genre. La
formule de sa radula varie de 20-1-20 Ã
23-1-23. L’animal vivant est brun rougeâtre
ou noirâtre et il se déplace très lentement.
202
79
Helisoma campanulatum campanulatum
a,b,e: Baie Constance, Rivière des Outaouais près
d’Ottawa (Ont.); 13,2 mm.
d,e/: Lac Gauvreau près de Masham (Que); 16,8 mm.
203
80
Helisoma (Planorbella ) cam-
panulatum collinsi Baker, 1939
Hélisome à spire basse
DESCRIPTION
Semblable à VH. c. campanülatum sauf que
la spire est bien saillante. Les colonies
d’individus parmi lesquels les premiers
tours dépassent le niveau supérieur du
dernier tour en moyenne de 10% ou plus de
la hauteur du dernier tour sont classifiées
H. c. collinsi.
RÉPARTITION
Lac Supérieur, son bassin et la partie
supérieure du réseau des rivières Albany,
Winnipeg et Severn. Une forme apparentée,
VH. multivolvis (Case), habite près du lac
Supérieur dans le nord du Michigan et n’est
probablement qu’une forme extrême de
VH. c. collinsi.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs et les rivières de taille
moyenne, sur fonds de sable ou de sable et
gravier mêlés; plantes présentes mais
d’abondance variable. La formule de la
radula d’un spécimen large de 12 mm était
22 - 1 - 21 .
204
80
Helisoma campanulatum collinst
a,b,c: Lac Wabaskang près de Vermilion Bay (Ont.);
14 mm.
d,e,f: À l’issue du lac Spint-Nord, Nord ontarien;
12,9 mm.
205
81
Helisoma (Pierosoma ) corpu-
lentum corpulentum (Say, 1824)
Hélisome ventru
DESCRIPTION
Coquille atteignant 32 mm de largeur,
16 mm de hauteur, Ã 4 1/2 tours, planor-
bo'ide, senestre, carénée au sommet et à la
base du bord extérieur de chaque tour.
Surface supérieure plane au centre ou un
peu concave sauf au dernier tour qui est plus
haut que les tours antérieurs. Carène
supérieure tranchante et formant un angle
droit (90°) au bord supérieur des premiers
tours mais s’arrondissant et se rapprochant
du centre sur le dernier tour des spécimens
adultes. Carène ombilicale formant un
angle aigu au bord inférieur des premiers
tours, mais s’arrondissant aussi et se rappro-
chant du centre sur le dernier tour. Dernier
tour aplati et quelquefois tourné vers le
haut près de l’ouverture. Ouverture large,
évasée, plus haute que large et surplombant
le dernier tour en haut, ou en bas et en haut.
Ombilic large, profond, se prolongeant
Jusqu’au sommet. Épiderme brun pâle Ã
brun foncé. Sculpture de costules colla-
brales saillantes, tassées et fortement éle-
vées et de stries collabrales et spirales
microscopiques.
Se distingue par sa forme grande et haute,
ses carènes tranchantes sur les bords ex-
térieurs, ses tours à côtés aplatis et sa
sculpture grossière. Comparer Ã
VH. c. whiteavesiyH. pilsbryi infracarinatum
et H. îrivolvis trivolvis.
RÉPARTITION
Région au nord-ouest et à l’ouest du lac
Supérieur dans les parties supérieures des
bassins des rivières Winnipeg, Albany et
Severn ainsi que dans la partie supérieure
du bassin du Mississippi au nord du
Minnesota.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs grands et petits, les rivières,
et souvent aussi des habitats à découvert.
Les plantes y sont rares ou abondantes et les
fonds variés. On a signalé diverses formules
de radula depuis 27-1-26 Ã 45-1-45.
206
81
Heîisoma corpuîentum corpulentum
a,b,c : Lac Seul, Nord-Ouest omarien; 25,8 mm.
d,e,f: Lac la Croix, District de Rainy River (Ont.);
23,6 mm.
207
82
Helisoma (Pierosoma) corpu-
lentum whiteavesi Baker, 1932
Hélisome ventru de Whiteaves
DESCRIPTION
Semblable à VH. c. corpulentum sauf qu’il
est relativement plus haut (l’holotype a
24 mm de diamètre et 19 mm de hauteur), la
surface supérieure est plus plane et les tours
sont plus fortement enroulés. L’ouverture
grande et auriforme donne à la coquille
l’aspect d’une Physa.
RÉPARTITION
Connue seulement du lac des Mille-Lacs (la
localité type) et du lac Greenwater, tous les
deux au nord-ouest du lac Supérieur dans le
bassin de la rivière Winnipeg dans le nord-
ouest de l’Ontario.
ÉCOLOGIE
Cette sous-espèce problématique et rare
semble vivre dans les endroits non protégés
des lacs. Une formule de radula de 36-1-36
à 42" 1 -42 a été signalée.
Une autre sous-espèce, H. c. vermilio-
nense Baker, 1929, est signalée depuis le
bassin de la rivière à la Pluie jusqu’au nord
du Minnesota et pourrait être trouvée au
Canada. Clarke (1973) donne des détails
supplémentaires sur ces deux sous-espèces.
208
s
I
m i
82
Helisoma corpulentum whiteavesi
a,b,c: Lac Greenwater, à l’ouest du lac Supérieur,
District de Thunder Bay (Ont.); 23,5 mm.
Helisoma corpulentum vermilionense
d,e,f: Lac Vermilion, St. Louis Co. (Minnesota);
12,2 mm (jeune, paratype).
209
83
Helisoma ( Pierosoma ) pilsbryi
infracarinatum Baker, 1932
Grand Hélisome caréné
DESCRIPTION
Coquille atteignant 32 mm de largeur,
18 mm de hauteur, Ã 4 3/4 tours, planorbi-
forme, senestre, à carène tranchante ou
arrondie en dessus et en dessous. Ces
carènes sont plus ou moins centrales, mais
chacune d’elles peut être arrondie et peu
apparente sur le dernier tour. Dernier tour
chevauchant l’avant-dernier; le côté su-
périeur de la coquille est souvent uniformé-
ment concave en forme de bol. Dernier
tour arrondi sur son côté externe mais la
partie du bord la plus extérieure est dessous
le centre. Ouverture ovale-auriforme, plus
haute que large, évasée. Ombilic large,
laissant voir de 2 à 3 tours. Épiderme
jaunâtre à brunâtre. Sculpture collabrale
composée de fines costules (de 2 à 4 par
millimètre) et parfois d’un ou plusieurs
bourrelets de croissance.
Diffère de VH. trivolvis par sa carène
basale et sa hauteur axiale plus grandes. Il
se distingue du groupe de VH. corpulentum
par sa spire en forme de bol (non plane),
ses carènes plus ou moins centrales (non
pas près du bord extérieur des tours) et par
les côtés du dernier tour plus fortement
convexes.
RÉPARTITION
Dans la forêt boréale depuis le sud-ouest du
Québec au centre-est de l’Alberta (Lac La
Biche) et plus au sud dans la rivière Rideau
et le fleuve Saint-Laurent; dans la baie
Géorgienne et aussi en Saskatchewan dans
le bassin de la rivière Qu’Appelle.
ÉCOLOGIE
Habite généralement les lacs, les étangs ou
les baies calmes des cours d’eau, parmi les
plantes et sur des fonds divers. La formule
de la radula va de 30- 1-30 Ã 37- 1 -37
environ.
210
83
Helisoma pilsbryi infracarînatum
a 3 b,c: Des rapides sur la rivière Basswood, à l’ouest du
lac Supérieur (Ont,); 23 mm (paratype),
dje,f: À l’issue du lac Knee, Nord manitobain; 28 mm.
211
84
Helisoma ( Pierosoma ) trivolvis
trivolvis (Say, 1816)
Hélisome commun de l’Est
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 32 mm de
largeur, 16 mm de hauteur, Ã 5 tours,
planorbiforme et senestre. Tours plus ou
moins carénés au centre et arrondis au-
dessus, en dessous et sur le côté extérieur.
Large dépression du sommet, de profondeur
moyenne et laissant voir tous les tours.
Région ombilicale profonde et laissant voir
de 3 à 3 1/2 tours. Ouverture évasée, dilatée
au bord, ovalaire-auriforme, sa largeur égale
à sa hauteur ou plus grande, une mince
callosité sur la paroi interne et presque
toujours une bande brun rougeâtre ou
violacée à F intérieur de l'ouverture. Ombilic
large et profond. Épiderme brun jaunâtre Ã
brun. Sculpmre moyenne composée de
costules collabrales (de 2 Ã 4 environ par
millimètre), de bourrelets de croissance
irrégulièrement espacés; plusieurs spéci-
mens comportent une carène spirale su-
périeure plus ou moins évidente.
Cette espèce est la plus abondante des
grands Hélisome s de THst. La carène
supérieure, presque centrale, le distingue du
groupe de YH. corpulentum dont la carène
est au bord supérieur. L’absence de carène
inférieure le distingue de YH . pilsbryi
infracarinatum qui possède une carène
inférieure bien accusée. Sa hauteur axiale
assez forte (plus de 12 mm) le distingue
de YH. trivolvis subcrenatum de l’Ouest et
des autres espèces du genre. Comparer Ã
YH. t. binneyi.
RÉPARTITION
Au Canada, répandu partout dans la région
des forêts boréales et décidues depuis l’est
du Québec et la Nouvelle-Écosse jusqu’au
sud-est du Manitoba et une petite partie
au centre de la Saskatchewan. Se trouve
aussi partout au nord-est des États-Unis et
plus au sud où il rencontre d’autres sous-
espèces dont les aires de distribution n’ont
pas encore été précisées.
ÉCOLOGIE
Caractéristique des lacs, des étangs et des
cours d’eau lents et permanents où les
plantes sont abondantes. Le fond est en
général vaseux. Les radulas de spécimens
de l’Ontario à diamètre de 25 mm ont de 3 1
à 34 dents environ sur chaque côté de la
dent centrale.
212
84
Helisoma trivolvis trivolvis
a,b,c: Rivière Montréal près du lac Montréal (Sask,);
26,8 mm.
d,e,f: Un lac sur la rivière Verte (N.-B.); 23,7 mm.
213
85
Helisoma ( Pierosoma ) trivolvis
binneyi (Tryon, 1867)
Hélisome robuste de Binney
DESCRIPTION
Ressemble à VH. t. trivoivis sauf que /) il est
relativement plus haut, c’est-à -dire que dans
un échantillon de colonies la proportion
de la hauteur au diamètre, sans compter la
lèvre, dépasse 0,57, tandis que chez VH. t .
trivolvis elle dépasse rarement 0,52; 2) une
carène plus ou moins définie est située sur
la base des tours, ce qui n’est pas le cas de
VH. t. trivolvis \ 3) le dernier tour est plus
évasé, ce qui rend le sommet et l’ombilic
plus profondément enfoncés; et 4)
l’ouverture est plus largement évasée en
dessus et en dessous.
RÉPARTITION
Surtout sur le versant Pacifique, du sud de
la Colombie-Britannique à la Californie,
mais aussi dans quelques lacs de l’ouest de
l’Alberta. Dans le lac Wabamun (Alberta), il
se confond graduellement avec
VH. t . subcrenatum. Des colonies intermé-
diaires entre VH. t. binneyi et VH. t.
subcrenatum correspondant au «H. binneyi
randolphi » Baker, 1945, et au H. colum-
biense» Baker, 1945, se trouvent aussi en
Colombie-Britannique. Ici, le nom H. t .
binneyi n’est employé que pour la forme
extrême décrite ci-dessus. Il vaut mieux
placer les colonies intermédiaires sous VH.
trivolvis Say, sans nom de sous-espèce.
ÉCOLOGIE
Se trouve dans les lacs eutrophiques Ã
plantes abondantes. On ne possède aucune
donnée concernant son écologie et son
anatomie propres.
214
85
Helisoma trivolvis binneyi
a,b,c: Lac Dragon près de Quesnel (C.-B.)î 20,5 mm.
d,e,f: Extrémité est du lac Sylvan (Alb.); 22,7 mm.
215
86
Helisoma ( Pierosoma ) trivolvis
subcrenatum (Carpenter, 1856)
Hélisome commun des Prairies
DESCRIPTION
Semblable à VH. trivolvis sauf que sa
hauteur ne dépasse pas 10 mm, tandis que
celle du H. t. trivolvis adulte a presque
toujours plus de 10 mm et dépasse presque
toujours 12 mm; de plus, chez VH. t.
subcrenatum l’enroulement est plus libre et
les sutures plus profondes. Quelques colo-
nies ont aussi des rayures spirales pâles
et un enroulement irrégulier. Les deux
sous-espèces occupent des régions zoogéo-
graphiques distinctes.
RÉPARTITION
L’ouest de l’Amérique du Nord, depuis la
Californie et l’Utah jusqu’au Yukon et au
Manitoba.
ÉCOLOGIE
Habite presque tous les habitats aqueux
permanents ayant des plantes enracinées.
La vase constitue le fond le plus fréquent.
Des spécimens de l’Alberta larges d’environ
20 mm ont une radula de 28 Ã 30 dents de
chaque côté de la dent centrale.
216
86
Helisoma trivofois subcrenatum
a,b,c: Loch Haven, Parc provincial Cypress Hills
(Sask.); 20,8 mm.
d,e,f: Troisième lac Vermilion, à l’ouest de Banff (Alb.);
26,8 mm.
217
FAMILLE - ANCYLIDAE (Ancylidés)
(Vraies Patelles d’eau douce)
Coquilles petites ou de grandeur moyenne, non spirales, en
forme de cône large et bas, en général à test mince,
ouverture arrondie ou ovalaire, sculpture radiale et concen-
trique, sommet émoussé situé soit au centre, soit en arrière
du centre et sur la ligne médiane ou à sa droite. L’anatomie
de l’animal est senestre, à pseudobranchie (faux poumon)
sur le côté gauche. La radula a de 8 à 37 dents latérales
bicuspides ou multicuspides et des dents marginales sur
chaque côté de la dent centrale bicuspide ou quadricuspide.
Les masses d’œufs sont petites, ovalaires, gélatineuses,
transparentes et contiennent quelques œufs blanchâtres. La
famille est cosmopolite.
87
Laevapex fuscus
(C. B. Adams, 1841)
Patelle des nénuphars foncée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 8 mm de
longueur, 5 mm de largeur, 3 mm de
hauteur (la plupart des spécimens sont
beaucoup plus petits), en forme de cône
large, Ã test mince, plus ou moins elliptique
à la base et plutôt bas. Sommet élevé,
fortement arrondi, situé à droite de la ligne
médiane et en arrière du centre, sans stries
radiales microscopiques. Pente antérieure
un peu convexe, pente postérieure concave,
pentes latérales plus ou moins droites.
Ouverture elliptique ou à côtés légèrement
aplatis et convergents à l’arrière. Stries de
croissance concentriques très fines. Stries
radiales visibles aussi sur les côtés de
certains spécimens en bas du sommet.
Épiderme mince, fortement collé et brun
pâle.
Se distingue d tFerrissia par son sommet
lisse plutôt que radialement strié et par les
traits de l’animal, visibles à travers la
coquille, c’est-à -dire la présence d’une
bande foncée transversale au milieu du
manteau et celle de points d’attache de
l’épithélium entre les cicatrices musculaires
antérieures de droite. Tous ces traits sont
bien visibles sur des spécimens soigneuse-
ment nettoyés et dont l’épiderme a été
enlevé en les trempant dans une solution
faible d’eau de javel.
RÉPARTITION
Depuis le sud de l’Ontario et du Québec
jusqu’au Massachusetts, vers le sud
jusqu’en Floride et en Louisiane, vers
l’ouest jusqu’en Oklahoma, au Kansas et en
Iowa. Aussi dans la partie supérieure du
bassin de la rivière Albany au nord-ouest de
l’Ontario.
ÉCOLOGIE
Habite les habitats aqueux permanents où la
végétation est abondante, dessous les feuil-
les de nénuphars ou autres plantes émer-
gées. La radula est semblable à celle des
espèces deFerrissia mais l’appareil génital
est distinct, c’est-à -dire que le pénis est
grand et sans flagellum; chez la Ferrissia, le
pénis, lorsqu’il est présent, est petit et
possède un flagellum en forme de massue.
220
87
Laevapex fuscus
a,b: Rivière Sydenham, Canton de Loughborough
(Ont.); 4,9 mm.
c,d: Rivière Carp, Carp (Ont.); 4,7 mm.
221
88
F errissia fragilis (Tryon, 1863)
Patelle lacustre ovale
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 5,5 mm de
longueur, 3,2 mm de largeur et 1,6 mm de
hauteur (la plupart des spécimens sont
beaucoup plus petits), en forme de cône
large, Ã test mince, subovalaire, plus large
en avant qu’en arrière, basse et de forme très
variable. Sommet élevé, arrondi, situé sur
la ligne médiane ou un peu à sa droite,
derrière le centre, sculpté de nombreuses
stries radiales très fines qui ne sont visibles
qu’à la suite d’un agrandissement de 50 x ,
Pente antérieure convexe, pente postérieure
concave, pentes latérales droites. Bords
latéraux convergeant vers l’arrière chez
plusieurs spécimens, ce qui donne au bord
postérieur un aspect plus fortement incurvé
qu’au bord antérieur. Épiderme très mince,
fortement adhérent, brun pâle. Stries de
croissance concentriques très fines, sculp-
ture radiale obscure.
Se distingue par sa petite taille (moins de
4 mm de longueur dans la plupart des cas),
son test mince, ses côtés plutôt droits qui, de
façon typique, convergent vers l’arrière chez
les spécimens de l’Ouest canadien, et sa
prédilection pour les habitats aqueux stag-
nants. Consulter l’étude de Basch (1963) sur
la variation de cette Patelle,
RÉPARTITION
Commune au sud-ouest de la Colombie-
Britannique et dans le sud de l’Ontario et du
Québec. Très répandue aux États-Unis.
ÉCOLOGIE
Habite surtout les lacs, les étangs et les
fossés. Se trouve souvent sur les tiges de
quenouilles, ou massettes, ( Typha ) près de
leur base. Habite aussi les cours d’eau lents.
La radula ressemble à celle des autres
espèces de F errissia. Une forme possédant
un septum semblable à celui du genre marin
Crepidula se trouve en certains endroits
des États-Unis.
Basch (1963) estime que la forme trouvée
en Colombie-Britannique et en Orégon
est distincte; il l’a appelée forme isabellae.
Elle est plus grande que la F. fragilis
typique et se rapproche de la F . parallela par
l’aspect de sa coquille.
222
88
Ferrissia fragilis
a,b: Lac Cowichan, île Vancouver (C -B.); 4,9 ram.
c,d: Un autre spécimen provenant du même endroit;
5,4 mm.
223
89
Ferrissia parallela
(Haldeman, 1841)
Patelle lacustre à côtés plats
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 7,6 mm de
longueur, 3,2 mm de largeur et 2,7 mm de
hauteur, patelliforme, Ã test mince, longue,
étroite, les côtés de l’ouverture droits et
parallèles ou convergeant un peu vers
l’avant. Sommet élevé, obtus, situé sur la
ligne médiane un peu derrière le centre
et couvert de très fines stries radiales,
visibles avec un grossissement de 50 x et
présentes surtout chez les individus jeunes.
Surfaces latérales gauche et droite aplaties,
la postérieure un peu concave, l’antérieure
un peu convexe. Ouverture longue, ovalaire,
à lèvre dans le même plan ou un peu en
forme de selle, c’est-à -dire concave aux
bouts et convexe sur les côtés. Épiderme
très mince, fortement adhérent, brun jaunâ-
tre. Stries de croissance en général fines
et bien marquées. Stries radiales obscures
sur le corps de la coquille, mais présentes
sur presque toute sa surface.
Facile à distinguer par sa coquille longue
et étroite, ses côtés plus ou moins parallèles
et son habitat.
RÉPARTITION
Se trouve au sud du Canada depuis Terre-
Neuve et rîle-du-Prince-Édouard jusqu’au
sud du Manitoba. Elle a été signalée, d’après
Basch (1963), dans toute la partie nord des
États-Unis.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les marais et les rivières Ã
débit lent parmi les plantes aquatiques
touffues ou modérément touffues. Se trouve
souvent sur la tige des quenouilles, ou
massettes ( Typha ), et des joncs (Scirpus) ou
sur la surface inférieure des feuilles de
nénuphars. Masses d’œufs blanches dont la
plupart contiennent de 1 Ã 3 Å“ufs. La dent
centrale de la radula porte 2 grands denti-
cules au centre et 2 petits denticules
marginaux; les dents latérales et marginales
sont multicuspides.
224
- m
89
Ferrissia parallela
a, b: Lac Klotz près de Longlac (Ont.); 4,6 mm.
c,d: Rivière Carp près de Carp (Ont.); 5,1 mm.
e,f: Un autre spécimen provenant du même endroit;
6 mm.
225
90
Ferrissia rivularis (Say, 1817)
Patelle des ruisseaux
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 7 mm de
longueur, 4 mm de largeur, 3 mm de
hauteur, patelliforme, Ã test mince ou
visiblement épaissi, ovalaire, à spire haute
ou basse et de forme variable. Sommet
élevé, arrondi, situé sur la ligne médiane, ou
un peu à droite de celle-ci, en arrière du
centre et couverte de fines stries radiales.
Les stries sont mieux conservées chez les
jeunes et visibles avec un grossissement de
50 X. Pente antérieure convexe, postérieure
concave, latérales plus ou moins droites.
Ouverture ovalaire avec tous les bords
convexes et dans la même surface plane.
Épiderme mince, fortement adhérent, brun
pâle. Stries de croissance en général fines
et irrégulières, sculpture radiale obscure et
surtout antérieure.
Se distingue par sa coquille ovalaire,
souvent épaissie, sa taille relativement
grande et son habitat.
RÉPARTITION
À l’est du Canada, depuis le Nouveau-
Brunswick jusqu’à la Saskatchewan. Aux
États-Unis, au moins depuis le Maine
jusqu’au Dakota du Nord, et de la Caroline
du Nord jusqu’au Wyoming.
ÉCOLOGIE
Vit attachée aux pierres et aux coquilles de
Mulettes dans les rivières et les ruisseaux ou
sur les pierres dans des endroits exposés
des lacs. La formule de la radula va de
19-1-19 Ã 21-L21 et les denticules sont
identiques à ceux de la F. parallela.
226
<»â–
90
Femssia rivularis
a,b: Une rivière près de Carp (Ont); 4,8 mm.
c,d: Rivière Whitesand près de Sheho (Sask.); 2,8 mm.
227
229
94 Ambîema plicata
230
231
99 Elliptio complanata
101 Pleur obema coccineum
100 Elliptio dilatata
102 Alasmidonta viridis
232
104 Alasmidonta marginata
106 Alasmidonta varicosa
233
107 Lasmigona complanata
108 Lasmigona compressa
234
109 Lasmigona costata
111 Anodontoid.es/enissacianus
235
112 Anodonta beringiana
113 Anodonta caiaracia caiaracta
114 An odonta cota racla fr agi lis
236
237
238
120b Anodonta nuttalliana
121 Strophitus undulatus
122 Ptychobranchus fasciolaris
124 Truncilla donaciformü
123 Obliquaria reflexa
239
240
131 Actinonaias carinata
241
242
137 Lampsilis radiata radiata
138 Lampsilis radiata siliquoidea
135 Lampsilis fasciola
136 L ampsilis oc h racea
243
141 Viliosa iris
142 Dysnomia torulosa rangiana 9 143 Dysnomia triquetra 9
244
Classe - Pelecypoda (Pélécypodes)
Ordre - Eulamelübranchia
(Eulamellibranches)
IX Superfamille - Unionacea
(Unionacés)
Mulettes
FAMILLE - MARGARITIFERIDAE
(Margaritiféridés)
(Mulettes perlières)
Coquilles grandes, bivalves, d’épaisseur moyenne, à nacre
perlée, dents pseudo-cardinales bien développées, dents
latérales peu développées ou absentes. Les 4 branchies
servent toutes de marsupium (chambres de développe-
ment des glochidiums), mais la microstructure marsu-
piale est moins complexe et présumée plus primitive que
chez les Amblemidae et les Unionidae. Glochidiums sans
crochets, mais possédant de petites dents irrégulières sur
le bord ventral des valves. Le manteau est ouvert Ã
l’arrière et les ouvertures siphonoïdes ne sont pas
séparées. La famille n’habite que l’Amérique du Nord et
l’Eurasie.
247
91
Margaritifera margaritifera
(Linnaeus 5 1758)
Mulette perlière de l’Est
DESCRIPTION
Coquille atteignant 150 mm de longueur,
65 mm de hauteur, 40 mm de largeur, Ã test
épais de 10 mm au centre de la partie
antérieure; longue-ovalaire, à bord inférieur
droit ou concave. Mises à part des stries
concentriques rapprochées, la surface est
presque lisse. Épiderme brun chez les
jeunes, noir chez les adultes et à sommets
excoriés. Nacre blanche ou blanchâtre,
parfois lavée de rose ou de violet. Sculpture
ombonale composée de quelques bourrelets
grossiers parallèles aux stries de croissance.
Dents de la charnière incomplètes ; dents
pseudo-cardinales droites et striées, une
dans la valve droite et deux dans la gauche;
dents latérales peu développées ou absentes.
Empreintes musculaires dans la cavité
ombonale visibles que partiellement d’en
bas. Les sexes sont séparés.
La forme longue et un peu arquée,
répiderme noir, les dents pseudo-cardinales
fortes et les dents latérales obscures servent
à reconnaître facilement cette espèce.
RÉPARTITION
Cours d’eau du versant Atlantique de
l’Amérique du Nord depuis Goose Bay au
Labrador jusqu’à la rivière Little Schuylkill
en Pennsylvanie. Se trouve aussi en Eurasie
depuis le nord de l’Espagne et la Scandina-
vie vers l’est dans tout l’U.R.S.S. jusqu’au
Japon. Très abondante à Terre-Neuve et en
Nouvelle-Écosse; cependant, elle ne forme
jamais un pavé presque continu sur le fond
des cours d’eau comme le fait quelquefois
l’espèce occidentale M.falcata.
ÉCOLOGIE
Cours d’eau petits et moyens. Se trouve
souvent sur les bancs de sable en eau peu
profonde et dans les étangs sous des
branches surplombantes. La saison de re-
production dure de juin à août. Les glochi-
diums sont ovalaires ou presque circulaires
et munis d’un rebord étroit replié vers
l’intérieur sur le bord ventral de chaque
valve; ils sont très petits (0,06 mm de
longueur à 0,07 mm de hauteur). Les
poissons-hôtes en Europe sont la truite
brune et le vairon Phoxinus phoxinus. En
Amérique du Nord, l’omble des fontaines
ou truite mouchetée aussi bien que la truite
brune introduite peuvent servir d’hôte. En
Europe, certains individus vivent au moins
1 16 ans. En Amérique du Nord, elle semble
n’habiter que les eaux douces, c’est-à -dire
là où la teneur en calcaire est faible.
248
91
Margaritifera margaritifera
a,b,c,d: Ruisseau Burnt Berry près de Springdale
(T.-N.);a etd 114,3 mm.
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 229 provient de la rivière Parrsboro près de
Parrsboro (N.-É.). (x 2/3).
249
92
Margaritifera falcata
(Gould, 1850)
Mulette perlière de l’Ouest
DESCRIPTION
Semblable à la Af. margaritifera , mais plus
petite (longueur maximale 125 mm), Ã nacre
pourprée plutôt que blanche ou blanchâtre;
la dent pseudo-cardinale antérieure est
relativement plus petite dans la valve
gauche et les impressions musculaires de la
cavité ombonale sont entièrement visibles
d'en bas. Hermaphrodite; chez la
Af. margaritifera les sexes sont séparés.
RÉPARTITION
Cours d’eau du versant Pacifique depuis la
Californie et le Nouveau-Mexique jusqu’au
sud de l’intérieur de la Colombie-
Britannique, et plus au nord près de la côte
jusqu’à l’île Revillagigedo au sud de
l’Alaska. Habite aussi le bassin supérieur du
Missouri au Montana. En certains endroits
favorables de la Colombie-Britannique,
ces Mulettes peuvent abonder au point de
paver tout le fond d’un cours d’eau.
ÉCOLOGIE
Habite les ruisseaux rapides de plus
d’environ 4,5 m de largeur, sur des fonds de
sable ou de gravier. Contrairement à la
Af. margaritifera , vit dans les eaux dures
aussi bien que dans les eaux douces. La
période de gestation dure de la mi-mai
jusque vers la fin juin; l’espèce est herma-
phrodite. Les glochidiums n’ont pas été
décrits. Les poissons-hôtes sont le saumon
chinook, la truite arc-en-ciel, la truite brune,
l’omble des fontaines, le naseux moucheté,
le méné rose et le meunier des montagnes.
Le plus grand âge signalé pour la Af. falcata
est environ 67 ans, mais il existe probable-
ment des individus plus vieux.
250
92
Margaritifera falcata
a,b,c,d: Rivière Koksilah près de Duncan, île
Vancouver (C -B.); a et d 101,6 mm.
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 229 provient du même endroit. (X 2/3).
251
FAMILLE - UNIONIDAE (Unionidés)
Coquilles petites à grandes, bivalves, minces et fragiles Ã
épaisses et lourdes, à nacre perlée, dents de la charnière
pseudo-cardinales et latérales présentes ou absentes. Les
quatre branchies ou une seule paire sont marsupiales, et
leur microstructure est plus complexe que chez les
Margaritiféridés. Glochidiums avec ou sans crochets. Le
manteau est soudé en arrière par le diaphragme, formant
ainsi des ouvertures siphonoïdes séparées. Cette famille est
cosmopolite, mais se trouve surtout en Europe, en Asie et en
Amérique du Nord.
Pendant plusieurs années, les Unionidés d'Amérique du
Nord ont été groupés en trois sous-familles: celles des
Ambleminae (ou Elliptioninae), caractérisée surtout par des
dents de la charnière pesantes, 4 branchies marsupiales,
des glochidiums sans crochets, et une courte saison de
reproduction; celle des Anodontinae, à dents de la charnière
incomplètes ou absentes, branchies extérieures seules
marsupiales, glochidiums à crochets, et courte saison de
reproduction; et celle des Lampsilinae à dents de la
charnière bien développées, la partie postérieure des
branchies extérieures seules marsupiales, glochidiums sans
crochets, et une longue saison de reproduction. Cette
classification est en cours de révision par plusieurs
chercheurs (voir e.g. Heard et Guckert, 1970) mais jusqu’Ã
maintenant sans conclusion. Dans cet ouvrage, les subdivi-
sions traditionnelles ont donc été retenues.
253
SOUS-FAMILLE - AMBLEMINAE
(Ambléminés)
93
Gonidea angulata (Lea, 1839)
Gonidée des Rocheuses
DESCRIPTION
Coquille atteignant 125 mm de longueur,
65 mm de hauteur, 40 mm de largeur, Ã test
jusqu’à 5 mm d’épaisseur à la moitié
antérieure; d’aspect variable mais typique-
ment plutôt mince, de forme trapézoïdale, le
bord postérieur obliquement aplati et plutôt
large, une crête postérieure saillante et
accusée depuis le sommet jusqu’à l’angle
postéro-basal du bord de chaque valve.
Surface à sculpture radiale obscure sur la
pente postérieure et des anneaux de crois-
sance bien accusés. Épiderme brun jaunâtre
à brun noirâtre, sans rayons, lisse sur le
disque et rugueux sur la pente postérieure.
Nacre blanche ou couleur saumon au
centre, mais bleu pâle à la partie postérieure
et près du bord. Sculpture des sommets
composée d’environ 8 bourrelets concentri-
ques assez grossiers, droits au centre, arqués
aux deux bouts. Dents de la charnière
irrégulières et peu développées; dents
pseudo-cardinales comprimées, basses,
renflées sur les côtés, une dans la valve
droite et une ou aucune dans la valve
gauche; dents latérales absentes.
RÉPARTITION
Bassin du fleuve Columbia au sud de la
Colombie-Britannique (rivières Okanogane
et Kootenay) et vers le sud dans le bassin
du Pacifique jusqu’au sud de la Californie.
ÉCOLOGIE
Dans le lac Vaseux près d’Oliver en
Colombie-Britannique, de grands spéci-
mens vivent dans le sable vaseux dans 0,6 Ã
0,9 m d’eau sur le bord interne d’un lit de
Potamogeton (plante aquatique). Ailleurs,
elle vit dans les rivières et les lacs sur des
fonds divers. Quatre spécimens récoltés le
6 août 1972 au lac Vaseux ne portaient pas
de glochidiums. Rien n’a encore été publié
sur sa reproduction, ses glochidiums ou
son poisson-hôte.
254
93
Gonidea angulaia
ajb,c,d: Lac Vaseux près d'Oliver (C.-B.);
a et d 123,8 ram.
Le spécimen dont l'illustration en couleur apparaît à la
page 230 provient du même endroit. (X 2/3),
255
94
Amblema plicata (Say^ 1817)
Amblème à trois côtes
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 150 mm de
longueur, 105 mm de hauteur, 65 mm de
largeur, à test de 15 mm d’épaisseur à la mi-
longueur antérieure; ovalaire, plus ou
moins tronquée à l’arrière, à sculpture
saillante* Coquille généralement à 3 ou 4
côtes fortes, arrondies, diagonales, centrales
et plus ou moins parallèles dirigées vers le
bord postéro-ventral. Certains individus
âgés n’ont pas de côtes. La surface porte
aussi quelques plis courts sur la pente
postérieure, perpendiculaires aux stries de
croissance, et des rides concentriques irré-
gulières sur toute la coquille. Épiderme
brun à noirâtre et sans rayons. Nacre
blanche et irisée à l’arrière. Sommets élevés
au-dessus de la charnière, situés près de
l’extrémité antérieure, modérément renflés,
fortement creusés. Sculpture des sommets
composée d’environ 5 bourrelets à boucle
unique; les premiers sont plus ouverts vers
l’avant. Dents de la charnière massives et
très fortes; dents pseudo-cardinales épaisses
et pesantes, subtriangulaires, droites, pro-
fondément striées, 2 ou 3 dans la valve
droite et 2 dans la valve gauche; dents
latérales de longueur moyenne, droites ou
légèrement arquées, 1 dans la valve droite et
2 dans la valve gauche.
C’est la coquille la plus lourde et la plus
massive de tous les Mollusques du Canada.
On la reconnaît facilement à sa grande
taille, son épaisseur remarquable et ses
larges côtes diagonales.
RÉPARTITION
Bassin de la rivière Rouge et du lac
Winnipeg, celui des Grands lacs et du
Saint-Laurent depuis les lacs Michigan et
Huron jusqu’au lac Érié (dans les lacs eux-
mêmes et leurs tributaires) ainsi que dans
tout le système Ohio-Mississippi.
ÉCOLOGIE
Commune dans le sud-ouest de l’Ontario et
le sud du Manitoba. Espèce typique des
rivières qui vit à la surface ou enfouie dans
des fonds divers. Des individus nains
habitent le lac Érié. La reproduction est Ã
court terme; les glochidiums se développent
de mai jusqu’à juillet. Ces derniers sont
ovalaires, sans crochets; ils ont environ
0,21 mm de longueur et 0,23 mm de hau-
teur. Leurs poissons-hôtes sont nombreux.
256
94
Amblema plicata
a, d: Rivière Grande près de Dunnville (Ont );
123,8 mm.
b, c: Baie Sud, île Pelée, Lac Érié (Ont.).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 230 provient du ruisseau McGregor, Chatham
(Ont.), (x 2/3).
257
95
Fusconaia flava
(Rafînesque, 1820)
Fusconaia jaune
DESCRIPTION
Coquille atteignant 100 mm de longueur,
70 mm de hauteur, test à 8 mm d’épaisseur Ã
la moitié antérieure; presque triangulaire,
en pointe arrondie à la région postéro-
basale, le bord ventral droit ou légèrement
concave vers l’arrière, crête postérieure bien
marquée. Épiderme peu luisant, brun chez
les jeunes, noir brunâtre chez les adultes
et sans rayons ou à rayons obscurs sur la
pente postérieure seulement. Nacre blan-
châtre ou teintée couleur saumon. Sommets
antérieurs au centre mais chez la plupart
des spécimens éloignés du bord antérieur.
Sculpture des sommets assez fine et compo-
sée de 3 à 5 petits bourrelets plus ou moins
concentriques visibles surtout sur la crête
postérieure. Dents pseudo-cardinales assez
fortes, Ã sillons radiaux, 1 dent dans la valve
droite et 2 dans la gauche; dents latérales
fortes, de longueur moyenne, droites ou
légèrement courbées, 1 ou 2 dans la valve
droite et 2 dans la gauche.
Quelquefois confondue avec l’espèce
moins commune Pleurobema coccineum ,
avec laquelle il est intéressant de la
comparer.
RÉPARTITION
Au Canada, elle habite seulement les lacs
Huron, Ste-Claire ainsi que les tributaires
du lac Érié en Ontario et ceux du système de
la rivière Rouge et du fleuve Nelson au
Manitoba. Aux États-Unis, elle habite les
mêmes bassins mais elle est aussi très
répandue dans le système du fleuve Missis-
sippi et de la rivière Missouri,
ÉCOLOGIE
Elle est relativement commune dans son
aire et toujours accompagnée de plusieurs
autres espèces de Mulettes. Habite surtout
les rivières de moyenne ou grande taille
mais aussi les grands lacs, comme le lac
Érié. Vit sur fonds de vase ou de sable parmi
des plantes clairsemées ou assez denses.
Les glochidiums sont ovalaires, sans cro-
chets, ont environ 0,15 mm de hauteur et de
largeur. Les femelles sont gravides au
printemps et en été, les quatre branchies
sont marsupiales et les poissons-hôtes sont
le crapet arlequin, la marigane blanche et
la marigane noire.
258
95
Fusconaia flava
a, d: Rivière Sydenham près de Strathroy (Ont.);
92,1 mm.
b, c: Rondeau Harbour, Lac Érié (Ont.).
Le spécimen dont l'illustration en couleur apparaît à la
page 231 provient du ruisseau Big près de Port
Rowan (Ont,). (X 2/3).
259
96
Quadrilla quadrilla
(Rafinesque, 1820)
Mulette feuille d’érable
DESCRIPTION
Coquille atteignant 125 mm de longueur,
100 mm de hauteur, 50 mm de largeur;
le test a 8 mm d’épaisseur à la moitié
antérieure; plus ou moins carrée, arrondie Ã
l’avant, un peu tronquée à l’arrière, chaque
valve portant deux bandes de nodules
rayonnant des sommets, une centrale et
l’autre sur la crête postérieure. Épiderme
brun jaunâtre ou brun, à bandes radiales
vertes mal définies chez certains spécimens.
Anneaux de croissance annuelle bien défi-
nis. Nacre blanche. Sculpture des sommets
composée de minuscules nodules. Dents
de la charnière fortes: les pseudo-cardinales
droites, coniques, striées; 1 dent principale
(avec une petite en avant et l’autre en
arrière) dans la valve droite et 2 dans la valve
gauche; dents latérales droites, 1 ou 2 dans
la valve droite et 2 dans la gauche.
Ressemble à la Q. pustulosa sauf que les
nodules ne forment que deux bandes ra-
diales, tandis que chez la Q. pustulosa elles
sont disséminées sur presque toute la
surface de la coquille. La Q. quadrula est
aussi plus carrée et moins ovale que la
Q. pustulosa .
RÉPARTITION
Sud de l’Ontario dans le bassin des lacs Érié
et Ste-Claire et au Manitoba dans le bassin
de la rivière Rouge. Aux États-Unis, elle
habite les deux mêmes bassins ainsi que
ceux de TOhio-Mississippi.
ÉCOLOGIE
Habite les rivières de taille moyenne ou
grande à courant lent ou modéré. Se plaît
sur les fonds de vase ou de sable, parmi les
plantes clairsemées ou denses. En général,
plus rare que les autres Mulettes dans les
colonies composées de plusieurs espèces.
Les femelles adultes sont gravides tard au
printemps et en été. Les glochidiums sont
ovalaires, sans crochets, ont environ
0,08 mm de long et de large. Le poisson-
hôte est la barbue à tête plate.
260
96
Quadrula quadrula
a,b,c,d: Rivière Grande près de Byng (Ont.); a et
d 84,1 mm.
Le spécimen dont l'illustration en couleur apparaît à la
page 231 provient de la même rivière près de
Dunnville (Ont.). (X 2/3).
261
97
Quadrula pustulosa (Lea, 1831)
Mulette pustulée
DESCRIPTION
Coquille atteignant 100 mm de longueur,
85 mm de hauteur, 65 mm de largeur ; le test
a 8 mm d’épaisseur à la moitié antérieure;
ovale-quadrangulaire, arrondie à l’avant,
tronquée à l’arrière; sculpture de tubercules
allongés, parallèles aux stries de croissance,
et situés surtout sur la partie centrale de
chaque valve. Si les tubercules sont nom-
breux, ils peuvent aussi envahir la pente
postérieure. Épiderme brun jaunâtre à brun
marron chez les adultes et jaunâtre à rayons
verdâtres chez les jeunes. Les anneaux de
croissance annuelle sont bien marqués chez
les individus canadiens. Nacre blanche.
Sommets saillants portant, lorsqu’ils sont
intacts, 3 ou 4 bourrelets grossiers. Dents de
la charnière pesantes; dents pseudo-
cardinales droites, triangulaires et striées, 1
grande dent dans la valve droite (précédée
et suivie d’une petite dent) et 2 dans la valve
gauche; latérales courtes et un peu cour-
bées, 1 ou 2 dans la valve droite et 2 dans la
gauche.
Semblable à la Q . quadrula mais plus
ovalaire, à nodules plutôt répandus que
concentrés, et relativement plus lourde.
RÉPARTITION
Bassins des lacs Érié et Ste-CIaire au sud-
ouest de l’Ontario et aux États-Unis. Habite
aussi les bassins du lac Michigan et de
l’Ohio-Mississippi.
ÉCOLOGIE
Peu commune au sud-ouest de l’Ontario.
Habite les rivières de diverses largeurs, sur
des fonds de gravier, de sable ou de vase.
Les femelles sont gravides depuis la mi-mai
jusque vers la fin août. Les glochidiums
sont en forme de bourse, sans épines et ont
0,23 mm de longueur et 0,30 mm de
hauteur. Les poissons-hôtes sont la barbue
de rivière, l’esturgeon à museau court, la
barbotte noire, la barbotte brune, la barbue Ã
tête plate et la marigane blanche.
262
97
Quadrula pusmlosa
a, d: Rivière Grande, Port Maitland (Ont.); 66,7 mm.
b, c: Baie Sud, île Pelée, Lac Érié (Ont.).
Le spécimen dont l'illustration en couleur apparaît à la
page 231 provient du lac Érié à la hauteur de Pile
Pelée (Ont.), (x 2/3).
263
98
Cyclonaias tuberculaîa
(Rafïnesque, 1820)
Mulette ronde verruqueuse
DESCRIPTION
Coquille d’environ 100 mm de longueur,
100 mm de hauteur, 50 mm de largeur;
le test a 8 mm d’épaisseur à la partie antéro-
cen traie; le contour de la coquille est
circulaire mais les régions dorsale et ven-
trale sont légèrement aplaties, comprimées
et portent des nodules petits ou moyens
épars sur les surfaces postérieure et centrale
ou plus restreintes. Nodules arrondis ou
allongés, perpendiculaires aux stries de
croissance. Épiderme brun ou noirâtre, Ã
rayons obscurs brunâtres ou verdâtres et des
bourrelets de croissance annuelle bien
marqués. Nacre pourpre. Sommets à menus
bourrelets en zigzag. Dents de la charnière
pesantes et fortes; les pseudo-cardinales
massives et striées, 1 dans la valve droite,
précédée et suivie d’une petite dent et 2 dans
la valve gauche; dents latérales de longueur
moyenne, presque droites, 1 dans la valve
droite et 2 dans la gauche. Cavité des
sommets étroite et profonde.
La forme circulaire et comprimée, la
surface noduleuse, les dents pseudo-cardi-
nales et la nacre pourpre distinguent aisé-
ment cette espèce de toutes les autres.
RÉPARTITION
Lac Érié et rivière Sydenham au sud de
l’Ontario. Aux États-Unis, elle habite les
lacs Ste-Claire, Érié et Michigan et leurs
tributaires ainsi que le bassin de FOhio-
Mississippi.
ÉCOLOGIE
Espèce plutôt rare au Canada. Habite
les rivières de diverses grandeurs. Vit sur les
fonds de gravier ou de vase. Des femelles
gravides ont été récoltées aux États-Unis
depuis la fin mai jusqu’à la mi-août. On a
signalé des glochidiums de 0,27 mm de
longueur et 0,35 mm de hauteur, à charnière
courte et bord antérieur arrondi, sans
épines. Le poisson-hôte est inconnu.
264
98
Cycionaias tuberculata
a, d: Rivière Huron, Ann Arbor (Michigan); 79,4 mm.
b, c: Baie Sud, île Pelée, Lac Érié (Ont.).
Le spécimen dont Fillustration en couleur apparaît à la
page 231 provient de la rivière Huron (Michigan),
(x 2/3).
265
99
EUiptio complanaîa
(Lightfoot, 1786)
Elliptio maigre de l’Est
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 125 mm de
longueur, 65 mm de hauteur, 40 mm
de largeur, à test épais de 6 mm à la moitié
antérieure; de forme extraordinairement
variable, mais d’épaisseur typiquement
moyenne, comprimée, un peu trapézoïdale
ou elliptique, tronquée obliquement Ã
l’arrière, à crête postérieure arrondie. Sculp-
ture nulle sauf des bourrelets aux sommets
et des stries de croissance. Épiderme brunâ-
tre ou noirâtre et sans rayons sauf chez
certains jeunes et chez les adultes des fonds
sableux. Bourrelets de croissance annuelle
bien marqués. Nacre pourpre, parfois rosée
ou blanchâtre. Sommets portant des bour-
relets concentriques en forme de U. Dents
de la charnière bien développées; dents
pseudo-cardinales comprimées et coniques,
1 dans la valve droite (quelquefois il y a
aussi une petite dent accessoire en avant de
la grande) et 2 dans la gauche; dents
latérales étroites, de longueur moyenne et
presque droites, 1 dans la valve droite et
2 dans la gauche. Impressions musculaires
peu profondes.
Se distingue habituellement de VE. dila-
tata par sa forme comprimée et trapézoïdale,
son bord postérieur obliquement aplati,
ses sommets éloignés du bord antérieur et
souvent aussi par son test plus mince. Les
spécimens les plus renflés sont plus larges
près de la pente postérieure, tandis que chez
VE. dilatata ils sont plus larges à la partie
antérieure, plus régulièrement amenuisés
vers l’arrière et leurs sommets rapprochés de
l’extrémité antérieure. ILaLigumia nasuta,
à nacre également pourpre, se distingue
par sa forme plus étroite, ses dents de la
charnière plus grêles et son bord postérieur
à pointe centrale.
RÉPARTITION
Bassin de la baie James et du Saint-Laurent
sauf le lac Huron au sud de la baie
Géorgienne, le lac Michigan, et presque
tout le lac Érié; au sud jusqu’en Géorgie
dans le bassin de l’Atlantique,
ÉCOLOGIE
Rare dans le bassin de la baie James, mais
abondante ailleurs. Habite les eaux peu
profondes des lacs, rivières et cours d’eau de
taille moyenne permanents. Vit sur les
fonds de gravier, de sable, d’argile ou de
vase. Femelles gravides vers la fin du
printemps et au début de l’été. Les glochi-
diums ont environ 0,20 mm de long, sont
subovales et sans crochets. La perchaude est
son seul poisson-hôte connu.
266
99
EUiptio complanata
a, d: Rivière des Outaouais près de Pembroke (Ont.);
77^8 mm.
b, c: Lac Poucette près de Fort Elgin (N -B.).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 232 provient de la rivière des Outaouais près
de Pembroke (Ont.), (x 2/3).
267
100
EUiptio dilatata
(Rafinesque, 1820)
Elliptio doigt-de-dame
DESCRIPTION
Coquille atteignant 125 mm de longueur,
65 mm de hauteur, 45 mm de largeur, Ã test
de 12 mm d'épaisseur à la moitié antérieure;
de forme variable mais en général longue-
ovalaire, plutôt épaisse et forte, légèrement
renflée. Surface sans sculpture sauf celle
des sommets et les stries de croissance.
Quelquefois ces dernières ne sont pas
parallèles mais beaucoup plus espacées Ã
l'arrière, ce qui donne à la coquille un
aspect difforme. Épiderme brun jaunâtre Ã
brun, à rayons verdâtres indistincts chez
plusieurs spécimens, et à bourrelets de
croissance foncés chez les spécimens cana-
diens. Nacre pourpre en général mais
blanche ou rose pâle chez quelques spéci-
mens. Sculpture des sommets consistant en
4 ou 5 bourrelets plutôt lourds et courbés.
Dents de la charnière épaisses et fortes:
les pseudo-cardinales coniques et striées, 1
dans la valve droite (plus une petite dent
en avant et une en arrière) et 2 dans la valve
gauche; dents latérales de longueur
moyenne et presque droites, 1 ou 2 dans la
valve droite et 2 dans la gauche. Impres-
sions musculaires assez profondément in-
crustées.
Se confond quelquefois avec VE. compla-
nata. Comparer avec cette espèce.
RÉPARTITION
Commune dans les Grands lacs et leurs
tributaires depuis le lac Michigan jusqu’au
lac Érié; assez rare dans le lac Ontario et
le fleuve Saint-Laurent. Largement répan-
due dans les bassins de l’Ohio-Mississippi
et du golfe du Mexique.
ÉCOLOGIE
Souvent abondante. Habite les rivières et les
lacs de diverses tailles, sur des fonds divers.
L’espèce est hermaphrodite et la saison
de reproduction dure depuis mai jusqu’Ã
août. Les glochidiums sont ovalaires sauf
que la charnière est droite; ils ont 0,20 mm
de longueur et 0,22 mm de hauteur. Les
poissons-hôtes sont l’alose à gésier, la
barbue à tête plate, la marigane blanche, la
marigane noire et la perchaude.
268
100
Elliptio dilatata
a, d: Rivière Grande, Cayuga (Ont.); 85,7 mm.
b, c: Baie Sud, île Pelée, Lac Érié (Ont.).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 232 provient de la rivière Grande près de Montrose
ouest. Comté de Waterloo (Ont.), (x 2/3).
269
101
Pleurobema coccineum
(Conrad, 1836)
Pleurobème écarlate
DESCRIPTION
Coquille atteignant 90 mm de longueur,
65 mm de hauteur, 40 mm de largeur; test
de 8 mm d’épaisseur à la moitié antérieure;
plus ou moins ovale, plus fortement arron-
die à l’arrière qu’à l’avant sans être pointue,
bord ventral entièrement convexe; crête
postérieure obscure et presque toujours
arrondie. Épiderme luisant, brun jaunâtre Ã
brun mais noirâtre chez les individus très
vieux, sans rayons ou à rayons obscurs sur la
pente postérieure seulement. Nacre blanche
ou rosée. Sommets presque toujours près
du bord antérieur. Sculpture des sommets
grossière, irrégulière, visible surtout sur
la crête postérieure. Dents pseudo-cardi-
nales fortes, Ã stries et sillons radiaux
profonds, 1 grosse dent dans la valve droite
(plus une autre petite dent en avant et une
autre en arrière) et 2 dans la gauche; dents
latérales fortes et droites ou légèrement
arquées, 1 dans la valve droite et 2 dans la
gauche.
Ressemble à l’espèce plus abondante
Fusconaia flava à laquelle elle doit être
comparée.
RÉPARTITION
Au Canada, cette espèce se trouve seule-
ment dans le lac Érié et les tributaires des
lacs Érié et Ste-Claire au sud-ouest de
l’Ontario. Plus au sud, elle habite presque
tout le bassin Mississippi-Missouri.
ÉCOLOGIE
Rare au Canada. Habite les rivières moyen-
nes et grandes ainsi que le lac Érié. Vit sur
la vase et le sable où les plantes sont rares
ou absentes. Toutes les rivières qu’elle
habite ont un courant modéré. Gravide tard
au printemps et au début de l’été. Les
glochidiums sont subovales, sans crochets
et ont environ 0,15 mm de hauteur et de
largeur. Seulement les branchies externes
sont marsupiales. Le poisson-hôte est in-
connu.
270
101
Pleurobema coccineum
a, d: Baie Sud, île Pelée, Lac Érié (Ont.); 63,5 mm.
b, c: Rondeau Harbour, Lac Érié (Ont.).
Le spécimen dont rillustration en couleur apparaît à la
page 232 provient de Rondeau Harbour, Lac Érié
près de Shrewsbury (Ont.), (x 2/3).
271
SOUS-FAMILLE - ANODONTINAE
(Anodontes)
102
Alasmidonta viridis
(Rafînesque, 1820)
Alasmidonte des ruisseaux
DESCRIPTION
Coquille atteignant 50 mm de longueur
(moins la plupart du temps), 30 mm de
hauteur, 18 mm de largeur; test jusqu’Ã
2 mm d’épaisseur; de forme plus ou moins
rhomboïde, assez mince, un peu renflée,
surtout sur la crête postérieure arrondie.
Surface lisse sauf les stries de croissance et
la sculpture ombonale. Épiderme terne,
brun jaunâtre à verdâtre, souvent couvert de
rayons verdâtres obscurs. Nacre blanche
ou blanc bleuâtre, irisée à l’arrière. Sculp-
ture des sommets composée de 6 à 8
bourrelets concentriques légèrement et
inégalement arqués au centre et formant un
angle sur la pente postérieure. Dents de la
charnière assez petites: dents pseudo-cardi-
nales hautes, triangulaires, 1 dans la valve
droite et 1 bifurquée dans la gauche
(quelquefois aussi une dent plus petite peut
être située en avant de la dent principale);
dents latérales irrégulièrement développées,
1 ou 2 dans la valve droite et 2 dans la
gauche, mais ces dernières peuvent être
réduites ou presque milles.
On a d’abord connu A. viridis sous la
dénomination A. calceola (Lea, 1830),
RÉPARTITION
Au Canada, elle ne se trouve que dans le sud
de l’Ontario dans les bassins des lacs
Huron, Ste-Claire et Érié, Aux États-Unis,
elle habite également les bassins moyens
des Grands lacs et celui du Mississippi
depuis le bassin de l’Ohio jusqu’à celui de la
rivière Tennessee.
ÉCOLOGIE
Habite surtout les petits cours d’eau dans la
partie supérieure d’un bassin, mais se trouve
aussi dans les rivières de plus grande taille
et les lacs. Le fond est ordinairement de
sable ou de gravier, mais quelquefois de
vase. Sa reproduction est à long terme, mais
les détails manquent. Glochidiums sub-
triangulaires, Ã crochet ventral sur chaque
valve, mesurant environ 0,30 mm de lon-
gueur et 0,26 mm de hauteur. Ses poissons-
hôtes sont le raseux-de- terre du Centre et
le chabot tacheté.
272
102
Alasmidonta viridis
a, d: Ruisseau Irvine près de Dracon (Ont.).
b, c: Bras ouest de la rivière Grande, Ayr (Ont.);
35,5 mm.
Le spécimen dont l'illustration en couleur apparaît à la
page 232 provient du ruisseau Smith, Poole (Ont.).
(x 2/3).
273
103
Alasmidonta heterodon
(Lea, 1830)
Alasmidonte naine
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 45 mm de
longueur, 25 mm de hauteur, 16 mm de
largeur; test de 1 mm d’épaisseur environ Ã
la moitié antérieure; plus ou moins ovalaire
ou trapézoïdale, à pointe postéro-basale
arrondie, mince sans être très fragile, à crête
postérieure arrondie, modérément renflée.
Femelles plus renflées à l’arrière que les
mâles. Sculpture nulle mises à part les stries
de croissance et la sculpture des sommets.
Épiderme brun ou brun jaunâtre, à rayons
verdâtres chez les spécimens jeunes ou de
couleur pâle. Nacre bleuâtre ou blanc
argenté, irisée à l’arrière. Sculpture des
sommets composée de 4 bourrelets courbés,
formant un angle sur la pente postérieure.
Dents de la charnière petites mais distinc-
tes: les pseudo-cardinales comprimées, 1 ou
2 dans la valve droite, 2 dans la gauche;
dents latérales légèrement courbées et inver-
sées, c’est-à -dire presque toujours 2 dans la
valve droite et 1 dans la gauche.
Sa petite taille, sa pointe arrondie au bord
postéro-basal et les dents latérales inversées,
contribuent à identifier facilement cette
espèce.
RÉPARTITION
Répartie de façon discontinue dans le bassin
de l’Atlantique depuis la rivière Petitcodiac
au Nouveau-Brunswick (sa seule colonie
canadienne), à la rivière Neuse en Caroline
du Nord. Commune dans la rivière Petitco-
diac et dans certaines parties du bassin du
fleuve Connecticut, mais assez rare ailleurs.
ÉCOLOGIE
Caractéristique des cours d’eau de taille
moyenne à courant lent ou modéré. Vit sur
des fonds de vase, de sable ou, rarement,
de gravier. Se reproduit à long terme; on a
signalé des spécimens gravides en février et
avril. Glochidiums presque triangulaires,
possédant des crochets, longs d’environ 0,30
mm et hauts de 0,25 mm. Le poisson-hôte
est inconnu.
274
103
Alasmidonta heterodon
a,b,c,d: Rivière Ashuelot près de Keene
(New Hampshire); b et c 39,9 mm.
Le spécimen dont rillustration en couleur apparaît à la
page 233 provient de la rivière North près de Salisbury
(N.-B.). (X 2/3).
275
104
Alasmidonta marginata
Say, 1819
Alasmidonte rugueuse
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 90 mm de
longueur, 50 mm de hauteur, 35 mm de
largeur; test de 2,5 mm d’épaisseur environ
à la moitié antérieure; presque trapézoïdale
de forme, plutôt mince; crête postérieure
saillante, renflée, fortement arrondie, pente
postérieure concave. La sculpture de cette
dernière est constituée de forts cordons
et sillons perpendiculaires aux stries de
croissance. Épiderme jaunâtre, verdâtre,
brunâtre ou noirâtre, plus pâle sur la pente
postérieure et à rayons saillants chez la
plupart des spécimens. Nacre blanc bleuâ-
tre, quelquefois à taches décolorées grisâtres
ou verdâtres ou teintées saumon pâle.
Sculpture des sommets comptant de 5 Ã 6
bourrelets grossiers à double boucle. Dents
de la charnière caractéristiques: dents
pseudo-cardinales comprimées en direction
do rso- ventrale, bien développées, 1 dans
chaque valve; saillie lamelliforme interden-
tale dans la valve gauche; dents latérales
nulles.
La crête postérieure renflée, les dents de
la charnière uniques, la pente postérieure
sculptée et la forme plus ou moins trapézoï-
dale la distinguent de toutes les autres
espèces sauf l’A. varicosa de la région de la
côte Atlantique. Chez Y A. varicosa, la crête
postérieure est faiblement (non fortement)
arrondie, l’épiderme de certains spécimens
est plus pâle à l’avant qu’à l’arrière (non
l’inverse), la coquille ne dépasse pas 75 mm
de longueur et n’est pas brusquement
tronquée à l’arrière.
RÉPARTITION
Bassin des Grands lacs et du Saint-Laurent
depuis le lac Huron jusqu’à la rivière des
Outaouais et aux environs de Cornwall
en Ontario. Bassin de 1’Ohio-Mississippi et
du fleuve Susquehanna aux États-Unis.
ÉCOLOGIE
Habite les cours d’eau. Se plaît surtout dans
les rapides petits et grands, sur fond
graveleux ou pierreux. Hermaphrodite. Des
spécimens gravides ont été observés en
juillet; sa reproduction est probablement Ã
long terme. Les glochidiums portent des
crochets et mesurent environ 0,34 mm de
longueur et 0,37 mm de hauteur. Les
poissons-hôtes sont le meunier noir, le
meunier à tête carrée, le moxostome Ã
cochon, le crapet de roche et la perche
coronaire.
276
104
Alasmidonta marginata
a, d: Rivière Nottawasaga près d’Alliston (Ont.);
78,6 mm.
b, c: Rivière Thames, Chatham (Ont.).
Le spécimen dont l'illustration en couleur apparaît à la
page 233 provient de la rivière Sydenham près de
Shetland (Ont.), (x 2/3).
277
105
Alasmidonta undulaîa
(Say, 1817)
Alasmidonte à fortes dents
DESCRIPTION
Coquille atteignant 75 mm de longueur,
45 mm de hauteur, 35 mm de largeur; test
d’environ 6 mm d’épaisseur à la moitié
antérieure; triangulaire-ovale, renflée au
centre, à crête antérieure épaisse et crête
postérieure basse. Surface lisse sauf les
stries de croissance et la forte sculpture des
sommets. Épiderme jaunâtre, verdâtre, brun
rougeâtre ou noir, à rayons verdâtres ou
noirâtres obscurcis sur les vieux spécimens
noircis. Nacre blanchâtre à l’avant, bleuâtre
à l’arrière, ou modifiée couleur saumon
ou rose. Sculpture des sommets très pronon-
cée, composée d’environ 5 bourrelets cour-
bes, saillants, Ã boucle simple et couvrant
presque tout le disque (environ 10 mm de la
pointe des sommets). Dents de la charnière
incomplètes: les pseudo-cardinales sont
fortes et profondément sillonnées, 1 dans la
valve droite, 2 dans la gauche (la postérieure
plus grande); saillie interdentale dans la
valve gauche bien définie chez plusieurs
spécimens; dents latérales rudimentaires ou
milles. Les dents pseudo-cardinales sont
étayées au-dessous par un fort bourrelet
situé en arrière de l’empreinte du muscle
adducteur antérieur.
La forme triangulaire, la taille moyenne,
la partie antérieure épaissie, les dents de
la charnière caractéristiques et la forte
sculpture des sommets distinguent cette
espèce de toutes les autres.
RÉPARTITION
Bassin Atlantique depuis la Nouvelle-
Écosse et le fleuve Saint-Laurent et ses
tributaires vers le sud jusqu’en Floride.
ÉCOLOGIE
Habite les cours d’eau et les lacs. Se trouve
surtout sur fonds de sable ou de gravier.
Atteint sa taille maximale dans les déver-
soirs des lacs, tout près de ces derniers.
Reproduction de la mi-juillet jusqu’à la mi-
juin suivante. Les glochidiums sont armés
de forts crochets et ont environ 0,34 mm
de longueur et 0,36 mm de hauteur. Le
poisson-hôte est inconnu.
278
105
Alasmidorua undulata
a,b,c,d: Fleuve Saint-Laurent près de Québec (Que.);
a et d 73 mm.
Le spécimen dont l'illustration en couleur apparaît à la
page 233 provient du fleuve Saint-Laurent près de
Montréal (Qué.). (x 2/3),
279
106
Alasmidonta varicosa
(Lamarck, 1819)
Alasmidonte renflée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 70 mm de
longueur, 40 mm de hauteur, 30 mm de
largeur; test d’environ 2 mm d’épaisseur à la
moitié antérieure; elliptique à trapézoïdale,
mais le bord ventral est aplati et le bord
dorso-postérieur tronqué, plutôt mince,
montrant une crête postérieure renflée et
arrondie ainsi qu’une pente postérieure
concave. Surface lisse ou légèrement sculp-
tée sur la pente postéro-supérieure par de
courts sillons et crêtes perpendiculaires aux
stries de croissance. Épiderme jaunâtre,
verdâtre, brunâtre ou noirâtre et presque
toujours abondamment rayé. Nacre blanc
bleuâtre à taches vert olive ou rosées.
Sculpture des sommets grossière et compo-
sée de quelques gros bourrelets à boucle
simple ou double, rarement conservés.
Dents de la charnière peu accusées: pseudo-
cardinales faibles, aplaties, 1 dans la valve
droite et 1, plus petite, dans la gauche;
saillie interdentale gauche faible ou nulle;
dents latérales nulles.
Les traits qui distinguent cette espèce de
sa proche parente 171. marginata sont
énumérés sous cette dernière. La crête
postérieure renflée et l’absence complète
des dents latérales la distinguent facilement
des autres espèces auxquelles elle ressemble
un peu, c’est-à -dire les Lasmigona compressa
et L. costata.
RÉPARTITION
Bassin de la côte Atlantique depuis la
Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick
jusqu’à la Caroline du Nord.
ÉCOLOGIE
Habite surtout les rapides grands ou petits,
sur fonds pierreux ou graveleux, et les bancs
de sable en eau peu profonde, c’est-à -dire
des gîtes semblables à ceux de 171. margi-
nata. Elle est plus abondante dans les petites
rivières et les ruisseaux, tandis que
171. marginata préfère les cours d’eau plus
grands. La reproduction dure depuis août
jusqu’au mois de mai suivant et les glochi-
diums sont semblables à ceux de
171. marginata. Le poisson-hôte est in-
connu.
280
106
Alasmidonta varicosa
a,b,c,d: Rivière Wallace près de Pugwash (N.-É.); a et d
SI, 2 mm.
Le spécimen dont l'illustration en couleur apparaît à la
page 233 provient du ruisseau Molunkus, Macwahoc,
Aroostook Co. (Maine), (x 2/3).
281
107
Lasmigona complanata
(Barnes, 1823)
Lasmigone blanche
DESCRIPTION
Coquille atteignant 190 mm de longueur,
125 mm de hauteur, 65 mm de largeur; test
épais de 10 mm à la moitié antérieure;
trapézoïdale-arrondie chez les jeunes mais
devenant ovale chez les adultes, tronquée en
diagonale à l’arrière, le test plutôt fort Ã
l’avant, mais mince et fragile à l’arrière. Les
spécimens jeunes et ceux qui ne sont pas
rendus à maturité ont une haute projection
dorsale («l’aile») arborant des bourrelets ra-
diaux chez certains spécimens du Sud. Les
spécimens canadiens n’ont qu’une sculp-
ture ombonale et des bourrelets de crois-
sance. Épiderme brun indistinctement rayé
chez les jeunes, brun noirâtre et sans rayons
chez les adultes. Nacre blanche teintée de
blanc bleuâtre à l’arrière. Sculpture des
sommets forte, composée d’environ 8 bour-
relets irréguliers ou interrompus, à 2 bou-
cles, parfois noduleux. Dents de la char-
nière caractéristiques: les pseudo-cardinales
sont grosses, épaisses, variables et irré-
gulières, 1 dans la valve droite (quelquefois
aussi une ou deux dents plus petites sur
chaque côté de la grande dent) et 2 dans la
gauche; saillie interdentale basse ou nulle;
dents latérales obscures ou nulles.
Se reconnaît facilement à sa coquille
ovale et comprimée, son aile saillante, ses
dents pseudo-cardinales fortes et sa nacre
blanche.
RÉPARTITION
Bassin du lac Winnipeg et du fleuve Nelson
depuis 1* Alberta jusqu’à l’ouest de l’Ontario;
les Grands lacs moyens et le bassin du
Saint-Laurent dans les tributaires des lacs
Michigan et Ste-Claire et le lac Érié; tout le
bassin de l’Ohio-Mississippi; bassin du
fleuve Alabama.
ÉCOLOGIE
Habite les cours d’eau de diverses largeurs
de plus de 7,5 m environ, toujours sur fonds
de sable ou de vase. La reproduction dure
depuis au moins août jusqu’à mai. Les
glochidiums sont subtriangulaires, Ã cro-
chets, de 0,28 Ã 0,34 mm de longueur et
de 0,30 Ã 0,34 mm de hauteur. Les poissons-
hôtes sont la carpe, le crapet vert, l’achigan
à grande bouche et la marigane blanche.
282
107
Lasmigona complanala
a, d: Ruisseau McGregor, Chatham (Ont.); 127 mm.
b, c: Rivière Minnedosa près de Minnedosa (Man.).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 234 provient de la rivière Seine près de Winnipeg
(Man.), (x 2/3).
283
108
Lasmigona compressa
(Lea, 1829)
Lasmigone des ruisseaux
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 115 mm de
longueur, 55 mm de hauteur, 40 mm de
largeur; test de 4 mm d’épaisseur à la moitié
antérieure; trapézoïdale ou ovale-rhomboï-
dale, l’aile dorsale basse ou moyenne chez
les jeunes; coquille comprimée et plutôt
mince mais non fragile. Rarement, la pente
postéro-supérieure porte quelques faibles
sillons radiaux mais en général la surface
est lisse mises à part la sculpture des
sommets et les stries de croissance. Épi-
derme brun jaunâtre, verdâtre ou brun
noirâtre, à plusieurs rayons obscurs chez la
plupart des spécimens. Nacre blanc argenté
ou bleuâtre et parfois jaune pâle ou saumon
près des cavités ombonales. Sculpture des
sommets forte, composée d’environ 8 bour-
relets concentriques variables, irréguliers
et interrompus. Dents de la charnière
caractéristiques: les pseudo-cardinales sont
fortes, étroites, dirigées vers l’avant, en
général 1 dans la valve droite et 2 dans la
gauche; forte saillie interdentale dans la
valve gauche; dents latérales longues et
étroites, 1 dans la valve droite et 2 dans la
gauche chez la plupart des spécimens, mais
faibles près des sommets ou presque nulle s
chez certains individus.
Bien caractérisée par sa forme, sa couleur,
la sculpture des sommets, les dents de la
charnière et surtout par sa forte saillie
interdentale.
RÉPARTITION
Bassin de la baie d’Hudson depuis la
Saskatchewan jusqu’à l’Ontario; bassin des
Grands lacs et du Saint-Laurent depuis le
Minnesota jusqu’au Québec et au Vermont;
bassin du fleuve Hudson dans l’État de
New York; partie supérieure du bassin de
l’Ohio-Mississippi vers le sud jusqu’Ã
l’ouest de la Virginie et jusqu’au Nebraska.
ÉCOLOGIE
Habite surtout les grands cours d’eau, mais
aussi les plus petits ruisseaux larges de 2 m
ou moins. Rare dans les lacs. Vit sur des
fonds de gravier, de sable ou de vase. La
reproduction dure depuis août jusqu’à juin
de l’année suivante. Généralement herma-
phrodite, Glochidiums triangulaires arron-
dis, Ã crochets, ayant de 0,34 mm de
longueur à 0,28 mm de hauteur. Le poisson-
hôte est inconnu.
284
108
Lasmigona compressa
a, d: Un ruisseau près de Leggatt (Ont.); 78,6 mm.
b, c: Rivière Turtlelake, Edam (Sask.).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 234 provient de la rivière Red Deer près d’Hudson
Bay (Sask.). (x 2/3).
285
109
Lasmigona costata
(Rafinesque, 1820)
Lasmigone cannelée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 150 mm de
longueur, 75 mm de hauteur, 50 mm de
largeur; test de 6 mm d’épaisseur à la moitié
antérieure; trapézoïdal e-ovale, sans aile
postérieure à tous les stades de croissance,
modérément renflée, bien épaisse et forte,
fortement sculptée. La pente postérieure de
la coquille porte jusqu’à 20 bourrelets forts
et radiaux; le disque est à croissance
irrégulière et les sommets sont sculptés.
Épiderme jaunâtre, verdâtre, ou brunâtre, Ã
rayons étroits verdâtres ou brunâtres irré-
gulièrement distribués et devenant pour la
plupart obscurs chez les spécimens adultes.
Nacre blanche ou blanc bleuâtre, teintée
de jaune ou de rose au centre. Sculpture des
sommets composée d’environ 4 bourrelets
concentriques forts et à deux boucles. Dents
de la charnière bien développées: les
pseudo-cardinales sont fortes, en forme de
massue ou lamelliformes, 1 dans la valve
droite et 2 plus petites dans la gauche;
saillie interdentale forte et proéminente
dans la valve gauche; dents latérales rudi-
mentaires ou nulles.
Sa grande taille, sa forme caractéristique
et la forte sculpture de la pente postérieure
rendent la plupart des individus faciles Ã
reconnaître. Les petits spécimens à sculp-
ture réduite de certaines colonies peuvent
ressembler à la L. compressa, mais ils s’en
distinguent par les particularités des dents
de la charnière, la sculpture des sommets et
la structure interne, c’est-à -dire la propor-
tion relative des mâles aux femelles.
RÉPARTITION
Bassin de la baie d’Hudson dans les
systèmes de la rivière Rouge et de la rivière
Winnipeg; bassin des Grands lacs et du
Saint-Laurent depuis la partie sud du lac
Huron et ses tributaires jusqu’à la rivière
des Outaouais et au lac Champlain; tout le
bassin de la rivière Ohio et du fleuve
Mississippi.
ÉCOLOGIE
Habite les canaux, les cours d’eau et les
lacs. Vit sur des fonds de gravier, de sable ou
de vase. Comme tous les Unionidés, elle
devient extraordinairement grande et
épaisse à mesure que l’eau devient plus
dure. La reproduction a lieu depuis le début
d’août jusqu’à la mi-mai. Les sexes sont
séparés. Les glochidiums sont triangulaires
et mesurent environ 0,36 mm de longueur
et 0,38 mm de hauteur. La carpe est un de
ses poissons-hôtes.
286
109
Lasmigona costata
a, d: Rivière Grande près de Doon (Ont.); 109,5 mm.
b, c: Ruisseau Baker près de la rivière Niagara, non loin
de Fort-Érié (Ont.).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 235 provient du fleuve Saint-Laurent près de
Cornwall (Ont.). (X 2/3).
287
110
Simpsoniconcha ambigua
(Say, 1825)
Mulette du Necturus
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 42 mm de
longueur, 20 mm de hauteur, 16 mm de
largeur; test de presque 3 mm d’épaisseur Ã
la moitié antérieure; elliptique-allongée,
fortement arrondie aux deux bouts mais Ã
bords ventral et dorsal plus ou moins droits.
Épiderme brunâtre et sans rayons. Nacre
blanchâtre ou teintée de jaune pâle ou de
pourpre pâle, surtout près des cavités
ombonales. Sculpture des sommets compo-
sée de 4 ou 5 bourrelets parallèles en forme
de V dont les sommets sont dirigés vers
le bout des sommets. Sommets forts, étroits,
inclinés en avant, situés à environ un quart
de la longueur entre l’avant et l’arrière.
Dents de la charnière incomplètes et irré-
gulières; 1 pseudo-cardinale dans chaque
valve; dents latérales rudimentaires ou
nulles.
Cette espèce de petite taille et rare
ressemble à la Carunculina parua, mais s’en
distingue par ses dents de la charnière
incomplètes et la sculpture distincte de ses
sommets. Voir aussi VAlasmidonta hetero-
don et la Villosa f abolis .
RÉPARTITION
Bassin du lac Ste-Claire (une prise dans la
rivière Sydenham) au sud de FOntario;
bassins des Grands lacs du centre aux États-
Unis ainsi que de l’Ohio-Mississippi depuis
le Michigan à l’Iowa et vers le sud jusqu’en
Arkansas et au Tennessee.
ÉCOLOGIE
Habite surtout sous les pierres plates dans
les rivières, mais aussi sur la vase ou le
gravier. L’hôte des glochidiums est un
amphibie, le Necturus maculé (Necturus
maculosus). Cette Mulette est la seule dont
le glochidium vit sa période larvaire dans un
hôte autre qu’un poisson.
288
110
Simpsoniconcha ambigua
a,b,c,d: Rivière Troublesome au-dessus de Lost Creek
(Kentucky); a et d 33,3 mm.
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 235 provient du même endroit, (x 2/3).
289
111
Anodontoides ferussacianus
(Lea, 1834)
Anodontoïde cylindrique
DESCRIPTION
Coquille atteignant 95 mm de longueur,
40 mm de hauteur et de largeur; test de
1,5 mm d’épaisseur à la moitié antérieure;
elliptique, très renflée, plutôt fragile, Ã
sculpture ombonale oblique distinctive.
Coquille lisse sauf les stries concentriques,
les faibles bourrelets de croissance et la
sculpture des sommets. Épiderme verdâtre
ou brunâtre, à larges bandes concentriques
foncées; rayons étroits, nombreux, répan-
dus, saillants ou obscurs, verts ou bruns,
dont 2 ou 3 plus larges et foncés sur la crête
postérieure basse et arrondie et la pente
postérieure. Nacre blanc bleuâtre, légère-
ment irisée, teintée blanc crème dans la
cavité ombonale de certains spécimens.
Sculpture des sommets unique, fine, com-
posée de plusieurs cordons courbés qui
ne sont pas parallèles aux stries de crois-
sance, mais qui suivent un arc épanoui vers
l’avant. On trouve aussi plusieurs fines
crêtes radiales en arrière des cordons cour-
bés. Dents de la charnière nulles sauf un
étroit renflement du bord de la coquille en
avant des sommets.
Se reconnaît à sa taille moyenne, sa
coquille mince, renflée et subcylindrique et
surtout à ses sommets dont la sculpture
est fine, oblique et subconcentrique.
RÉPARTITION
Bassins de la baie James et de la baie
d’Hudson, depuis le centre de l’Ontario
jusqu’au sud-est de la Saskatchewan; bassin
des Grands lacs et du Saint-Laurent depuis
le lac Ontario jusqu’aux environs de Mont-
réal; bassin de F Ohio-Mississippi vers le
sud jusqu’au Colorado et au Tennessee.
ÉCOLOGIE
Habite surtout les cours d’eau lents sur
fonds de vase, mais on la trouve aussi dans
les lacs et quelquefois sur le sable. La
période de reproduction dure depuis août
jusqu’à mai. Les glochidiums sont subtrian-
gulaires, Ã crochets, et mesurent environ
0,32 mm de longueur et de hauteur. Ses
poissons-hôtes sont le chabot du Nord et la
lamproie de mer.
290
111
Anodontoid.es ferussaciamts
a, d: Ruisseau Baker près de la rivière Niagara, non loin
de Fort-Érié (Ont.); 69,9 mm.
b, c: Rivière Grande, Riverview (Ont.).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 235 provient de la rivière Souris près de Souris
(Man.), (x 2/3),
291
112
Anodonta beringiana
Middendorff, 1851
Anodonte du Yukon
DESCRIPTION
Coquille atteignant 150 mm de longueur,
75 mm de hauteur, 55 mm de largeur; test
d’environ 3 mm d’épaisseur à la moitié
antérieure; elliptique, largement arrondie Ã
F avant, plus étroitement arrondie à l’arrière,
sans aile dorsale et modérément mince mais
relativement forte. Surface rugueuse à cause
des stries de croissance, mais luisante au
centre. Épiderme vert olive chez les jeunes
mais de brun foncé à presque noir chez les
spécimens vieux. Nacre variant de gris
plomb à bleu terne. Sommets renflés et
élevés au-dessus de la charnière. Sculpture
des sommets composée de quelques bour-
relets plutôt droits, irréguliers, parallèles Ã
la charnière. Dents de la charnière milles.
Très semblable aux spécimens très
grands de VA. kennerlyi mais distincte par sa
coquille plus grande, son épiderme foncé,
ses sommets renflés qui s’élèvent nettement
au-dessus de la charnière et la couleur de
sa nacre. Elle est répandue plus au nord que
VA. kennerlyi .
RÉPARTITION
Bassin de la rivière Yukon dans le Terri-
toire du Yukon et en Alaska, dans d’autres
bassins en Alaska ainsi qu’au Kamtchatka
en U.R.S.S.
ÉCOLOGIE
Habite les rivières et les lacs de son aire
géographique. On a relevé que les glochi-
diums sont très petits (0,296 mm de hauteur
et de largeur). Ses poissons-hôtes sont le
saumon nerka, le saumon chinook et
l’épinoche à trois épines.
292
112
Anodonta beringiana
a, b: Rivière Old Crow près d’Old Crow (T. du Yukon);
133,4 mm.
Le spécimen dont l'illustration en couleur apparaît à la
page 236 provient d’un lac de la vallée Porcupine près
de Fort Yukon (T. du Yukon). (x 2/3).
293
113
Anodonta cataracta cataracta
Say, 1817
Anodonte de l’Est
DESCRIPTION
Coquille atteignant 150 mm de longueur
75 mm de hauteur, 65 mm de largeur; test
épais de 1,5 mm à la moitié antérieure;
elliptique, arrondie-pointue à l’arrière, ren-
flée, mince, fragile, à sommets renflés élevés
au-dessus de la charnière. Surface lisse
sauf les faibles rides concentriques et les
bourrelets de croissance. Épiderme luisant,
vert gazon ou teinté de jaune ou de brun,
ou encore complètement brun; de nom-
breux rayons verts recouvrent souvent le
disque et la partie centrale et quelques
rayons verts et larges sont situés sur la crête
et la pente postérieures. Nacre argentée
ou blanche, teintée de bleu et de jaune,
irisée. Sculpture des sommets composée
d’environ 6 à 8 bourrelets concentriques et
courbes, la plupart à 2 boucles, sans
nodules. Dents de la charnière nulles.
Ressemble à TA. c.fragilis , bien que les
sommets de cette dernière sous-espèce
portent de 8 à 12 bourrelets à boucle unique
et que son épiderme ne soit jamais vert (ce
qui est presque toujours le cas chez
VA. c . cataracta). Voir aussi VA. grandis
grandis et VA. g. simpsoniana.
RÉPARTITION
Bassin du bas Saint-Laurent et dans les
provinces Maritimes; vers le sud dans le
bassin de l’Adantique jusqu’au bassin du
golfe du Mexique. À la limite nord de son
aire, elle se mêle à VA. c.fragilis et au
milieu du bassin du Saint-Laurent Ã
VA. grandis grandis.
ÉCOLOGIE
Habite les étangs, les lacs et les cours d’eau
de diverses largeurs, jusqu’aux petits ruis-
seaux. Elle est plus abondante sur la vase,
où elle est d’un vert brillant, mais se trouve
aussi sur le sable et, moins fréquemment,
sur le gravier. La saison de reproduction
dure depuis juillet jusqu’à avril ou mai
suivant. Les glochidiums sont plus ou
moins triangulaires, ont des crochets et
mesurent 0,36 mm de longueur et 0,37 mm
de hauteur. Les poissons-hôtes connus
sont le crapet-soleil et la carpe.
294
113
Anodonta cataracta cataracta
a, d: Lac Emerald, North Dorset (Vermont); 101,6 mm.
b, c: Lac Edward, Paroisse Demnark (N.-B.).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 236 provient d’un fossé près de Québec (Que.).
(x 2/3).
295
114
Anodonta cataracta fragilis
Lamarck, 1819
Anodonte de Terre-Neuve
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 90 mm de
longueur, 45 mm de hauteur, 25 mm de
largeur; test épais de 1,5 mm à la moitié
antérieure; elliptique, allongée, pointue-
arrondie à l’arrière sur la ligne médiane ou
un peu en bas; bord ventral arrondi ou
presque droit; aplatie dorso-postérieurement
en diagonale, typiquement mince et fragile.
Surface à fines rides concentriques et Ã
forts bourrelets de croissance. Épiderme
luisant ou terne, jaune paille à brun et
pourvu, chez quelques spécimens pâles, de
rayons verts obscurs, étroits sur le disque
et la région centrale ainsi que de quelques
rayons verts, larges et obscurs, sur la crête et
la pente postérieures. Nacre argentée, blan-
che ou bleuâtre, presque toujours teintée
au centre de taches jaunâtres. Sculpture des
sommets composée d’environ 8 à 12 bour-
relets fins, irréguliers, concentriques, Ã
boucle unique, qui sont répandus sur
environ 8 mm à partir de l’extrémité des
sommets. Dents de la charnière nulles.
Se reconnaît surtout à la sculpture des
sommets, à l’absence de vert sur l’épiderme
et à sa petite taille. Comparer Ã
VA. c. cataracta et à VA. kennerlyi.
RÉPARTITION
Les spécimens typiques se trouvent surtout
à Terre-Neuve, mais on trouve fréquem-
ment des individus à traits intermédiaires
entre VA. c. fragilis et VA. c. cataracta au
nord de la Nouvelle-Écosse, au Nouveau-
Brunswick et dans l’est du Québec. Ces
spécimens sont considérés comme intermé-
diaires et s’appellent simplement A nodonta
cataracta ou, plus précisément,^. c. ca-
taracta x A. c. fragilis ou inversement, la
forme dominante étant citée la première.
ÉCOLOGIE
Habite les eaux permanentes (étangs, lacs,
cours d’eau de diverses tailles) comme
VA. c . cataracta. Vit surtout dans la vase
mais aussi dans le sable et, moins fréquem-
ment, dans le gravier. Sa reproduction est
sans doute à long terme mais on ne sait rien
de sa durée, des glochidiums et des pois-
sons-hôtes.
296
114
Anodonta cataracia fragilis
a, d: Wells Gully, Whitbourne (T. -N.); 69,9 mm.
b, c: Lac Poucette près de Port Elgin (N.-B.).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 236 provient du même endroit que a etd. (X 2/3).
297
115
Anodonta grandis grandis
Say, 1829
Anodonte commune
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 160 mm de
longueur, 100 mm de hauteur, 75 mm de
largeur; test épais de 4 mm à la moitié
antérieure et de 8 mm près de la ligne
palléale antérieure. Coquille de forme très
variable mais typiquement ovalaire, renflée,
mince et fragile. Surface lisse et luisante,
mais rugueuse à cause des rides concentri-
ques faibles et des bourrelets de croissance.
Épiderme brun jaunâtre, verdâtre, brun
verdâtre ou noirâtre et, chez plusieurs
spécimens, à rayons verts assez grands mais
mal définis et à bandes concentriques plus
pâles ou plus foncées. Nacre blanche ou
blanc bleuâtre, rarement rosée. Sommets
hauts et renflés, bien élevés au-dessus de la
charnière et situés à environ 30% de la
distance de Pavant à l'arrière. Sculpture des
sommets variable mais ordinairement com-
posée de bourrelets forts, à deux boucles,
à sommets élevés et formant deux rangées
radiales de tubercules. Dents de la charnière
milles.
Cette description s'applique aux
A. g. grandis typiques. La plupart des spéci-
mens du bassin du bas Saint-Laurent sont
beaucoup plus petits (environ 75 mm de
longueur) et relativement plus allongés; ils
ont un épiderme foncé et rugueux et les
nodules de la sculpture des sommets sont
mal développés. L’A. g, grandis typique
est caractérisée par sa forme ovale et renflée
ainsi que par les bourrelets du sommet
noduleux et à double boucle.
RÉPARTITION
Bassin intérieur canadien depuis le centre
de l’Ontario jusqu’au centre de l’Alberta;
bassin des Grands lacs et du Saint-Laurent
vers l’est jusqu’à près de Montréal; bassin
entier de l’Ohio-Mississippi; bassin du golfe
du Mexique en Louisiane et au Texas.
ÉCOLOGIE
Habite les étangs permanents, les lacs et les
rivières de toutes tailles. Se trouve sur toutes
sortes de fonds mais abonde surtout sur la
vase. La reproduction a été observée depuis
le commencement d’août jusqu’à avril ou
mai suivant. Certains individus sont dioï-
ques et d’autres monoïques. Les glochi-
diums sont triangulaires-ovalaires, armés
d’épines et mesurent de 0,31 à 0,36 mm
de longueur et de 0,28 Ã 0,33 mm de
hauteur. Plusieurs espèces de poissons lui
servent d’hôtes (voir Fuller in Hart et Fuller
1974).
298
115
Anodonta grandis grandis
a, d: Rivière Gatineau près de Kazabazua (Que.);
120 3 7 mm.
b, c: Lac Érié, Pointe-Pelée (Ont.).
Le spécimen dont Fillustration en couleur apparaît à la
page 237 provient de la rivière Grande près d’Onondaga
(Ont.), (x 2/3).
299
116
Anodonta grandis simpsoniana
Lea, 1861
Anodonte du Nord
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 125 mm de
longueur, 55 mm de hauteur, 45 mm de
largeur; test épais de 2 mm à la moitié
antérieure; forme variable mais générale-
ment elliptique, en pointe arrondie Ã
l’arrière, modérément renflée, mince et
plutôt fragile. Surface rugueuse à fines rides
concentriques et à bourrelets de croissance
saillants. Épiderme brun chez la plupart
des spécimens, verdâtre ou jaunâtre chez
d’autres, à rayons verdâtres obscurs et Ã
bandes plus foncées ou plus pâles ou Ã
bandes seulement chez d’autres encore.
Nacre argentée, blanche ou bleuâtre, teintée
ou non de couleur saumon ou de jaune
près de la cavité des sommets. Sommets bas
mais élevés au-dessus de la charnière et
situés à environ 25% de la distance entre
l’avant et l’arrière. Sculpture des sommets
composée de 4 à 6 bourrelets courbes à une
ou deux boucles sans nodules. Dents de
la charnière nulles.
Se distingue de VA. g. grandis surtout par
la sculpture des sommets qui n’ont en
général qu’une boucle et aucun nodule. Les
sommets sont situés plus en avant et la
coquille est relativement plus allongée et
comprimée que celle de VA. g. grandis. Des
individus intermédiaires de ces deux sous-
espèces existent dans la zone commune
de leur aire respective.
RÉPARTITION
Bassin intérieur canadien dans la région de
la forêt boréale depuis le nord du Québec
jusqu’au centre de F Alberta et vers le nord-
ouest jusqu’à l’embouchure du fleuve
Mackenzie.
ÉCOLOGIE
Habite les étangs permanents, les lacs et les
cours d’eau de plus de 9 m de largeur, sur
toutes sortes de fonds. Des spécimens
gravides portant des glochidiums ont été
récoltés du 22 juillet au 24 août, mais la
durée de la période gravide est inconnue.
Les glochidiums sont triangulaires-
ovalaires, armés de crochets et mesurent
environ 0,36 mm de longueur et 0,35 mm de
hauteur. Le poisson-hôte est inconnu.
300
116
Anodonta grandis simpsoniana
a, d: Lac St-Joseph près de Rat Rapids (Ont.); 101,6 mm.
b, c: Lac Caché près de Chibougamau (Qué.) (49°50'
de latitude N., 74°24' de longitude O.).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 237 provient du lac Wilson, au sud de Nellie
Lake (Ont.), (x 2/3).
301
117
Anodonta imbecilis Say, 1829
Anodonte papyracée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 90 mm de
longueur, 50 mm de hauteur, 40 mm de
largeur; test épais de 1 mm à la moitié
antérieure; elliptique, assez renflée; pointe
postérieure à mi-hauteur, légèrement ailée
et fragile. Surface lisse sauf les stries
concentriques très fines, les bourrelets de
croissance et la sculpture des sommets.
Épiderme vert à brun verdâtre, luisant,
laissant voir de nombreux rayons verts
étroits sur le disque et quelques larges
rayons saillants verts ou bruns sur la crête et
la pente postérieures. Nacre blanc bleuâtre,
argentée, irisée à l’arrière. Sommets plats
et sans projections au-dessus de la char-
nière. Sculpture des sommets composée
d’environ 6 bourrelets bas, irréguliers et
concentriques dont les premiers sont aigus
et interrompus au centre, les derniers à deux
boucles indistinctes. Dents de la charnière
nulles.
Les sommets plats, non soulevés, la
coquille verdâtre et fragile ainsi que la
sculpture caractéristique des sommets dis-
tinguent cette espèce de toutes les autres
Anodontes du Canada et du nord des États-
Unis.
RÉPARTITION
Bassins des lacs Érié et Ste-Claire au sud de
l’Ontario (rivières Grande et Sydenham)
et les parties adjacentes des États-Unis;
bassin de l’Ohio-Mississippi en général;
bassin du golfe du Mexique depuis le
système de la rivière Ochlocknee à l’ouest
de la Floride jusqu’au bassin du Rio
Grande; bassin de la côte de l’Atlantique
depuis celui de la rivière Altamaha en
Géorgie jusqu’à celui de la rivière
Gunpowder au Maryland.
ÉCOLOGIE
Habite les fonds de vase sableuse des
rivières lentes, des canaux et des lacs; rare
sur fonds de gravier. Hermaphrodite; repro-
duction à long terme dont la période gravide
occupe différentes parties de l’été chez
divers individus. Glochidiums presque
triangulaires, Ã crochets, mesurant environ
0,23 mm de longueur et de hauteur. Les
poissons-hôtes sont le mulet du Nord et le
crapet vert.
302
117
Anodonta imbecilis
a,b,c,d: Canal de l’Ohio, Columbus (Ohio);
a et d 69,9 mm.
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 238 provient d’une bélandre du canal Érié près
de Macedon (New York), (x 2/3).
303
118
Anodonta implicata Say, 1829
Anodonte du gasparot
DESCRIPTION
Les spécimens canadiens atteignent en-
viron 125 mm de longueur, 65 mm de
hauteur, 40 mm de largeur; test épais de
3,2 mm environ à la moitié antérieure et
près du bord antéro-ventral au-dessous de la
ligne palléale. Les spécimens vivant plus
au sud peuvent être de 20% plus grands
et leur test de 5 mm d’épaisseur. Coquille
elliptique allongée, épaissie à l’avant, plus
mince à l’arrière, renflée chez les femelles et
plus comprimée chez les mâles; la crête
postérieure est bien définie et double chez la
plupart des spécimens. Surface marquée
de bourrelets de croissance concentriques
saillants et presque toujours fortement
excoriés à l’avant et près des sommets.
Épiderme épais, jaunâtre, brunâtre ou noirâ-
tre, à rayons obscurs chez certains spéci-
mens jeunes. Nacre ordinairement saumon
ou rosée ou, plus rarement, blanche ou
bleuâtre. Sommets renflés et un peu élevés.
Sculpture des sommets composée d’environ
8 bourrelets concentriques à double boucle.
Dents de la charnière nulles.
Les adultes sont bien caractérisés par
l’épaississement antéro-ventral au-dessous
de la ligne palléale, leur grande taille,
l’épiderme foncé, sans rayons, et la nacre
saumon ou rosée.
RÉPARTITION
Plaine de la côte de l’Atlantique depuis le
cap Breton en Nouvelle-Écosse et l’est du
Québec vers le sud jusqu’au bassin du
Potomac au Maryland.
ÉCOLOGIE
Restreint aux cours d’eau et aux lacs que
peut atteindre son poisson-hôte anadrome,
le gasparot. Vit surtout sur le sable et le
gravier, rarement dans la vase; les plus
grands individus ont été signalés dans des
cours d’eau à courant assez rapide. Les
détails de la saison de reproduction sont
inconnus mais elle dure probablement
depuis août ou septembre jusqu’à juin. Les
glochidiums sont plutôt grands, à peu près
triangulaires, armés de crochets au bout
de chaque valve. Le poisson-hôte est le
gasparot, poisson d’eau salée qui remonte
les rivières au printemps pour frayer. Cer-
tains poissons typiquement d’eau douce
(catostome noir, bar-perche, crapet-soleil)
ont aussi été cités comme hôtes mais la
répartition géographique de VA. implicata
permet d’en douter. Le gasparot vit aussi
dans certaines parties des Grands lacs d’où
il ne peut se rendre à la mer, mais
VA. implicata ne s’y trouve pas.
304
118
Anodonta tmplicata
a, d: Lac Darlings, Lakeside (N.-B.).
b, c: Bras du ruisseau Denny près de Moores Mills
(N.-B.); 92,1 mm.
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 238 provient d’un étang de Great Herring près
de Buzzard’s Bay (Massachusetts), (x 2/3).
305
119
Anodonta kennerlyi Lea, 1860
Anodonte de FOuest
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 120 mm de
longueur, 65 mm de hauteur, 40 mm de
largeur (mais généralement beaucoup plus
petite); test épais de 1,5 mm environ à la
moitié antérieure et de 3 mm à la ligne
palléale antéro-ventrale; elliptique, à pointe
émoussée en arrière, sans aile dorsale et
relativement mince et fragile. Surface ru-
gueuse à cause des stries de croissance,
mais luisante chez plusieurs spécimens.
Épiderme jaunâtre, brun jaunâtre ou brun,
parfois teinté de vert et marqué de bourrelets
de croissance saillants. Nacre blanchâtre
ou blanc bleuâtre, parfois teintée saumon au
centre. Sommets aplatis et à peine élevés
au-dessus de la charnière. Sculpture des
sommets composée d'environ 1 5 bourrelets
concentriques irréguliers s'étendant jusqu’Ã
10 mm de l’extrémité des sommets. Dents
de la charnière nulles.
Sa forme elliptique et l’absence d’aile
dorsale différencient cette espèce de la seule
autre Anodonte de la Colombie-Britan-
nique, c’est-à -dire VA. nuttalliana. Elle
ressemble à FA. beringiana mais elle est
plus petite que cette dernière et son
épiderme est plus pâle. Comparer aussi Ã
VA. cataracta fragilis.
RÉPARTITION
En Colombie-Britannique, abondante sur
l’île Vancouver et sur les autres îles côtières
(y compris les îles Reine-Charlotte) et sur
la terre ferme depuis le fleuve Columbia
jusqu’aux bassins du fleuve Fraser et de la
rivière Skeena. Elle a aussi franchi la ligne
de partage des eaux et habite quelques lacs
alpestres dans les parties supérieures des
bassins du nord de la Saskatchewan et de la
rivière Athabasca en Alberta. Vers le sud,
l’espèce se trouve dans le bassin du Pacifi-
que jusqu’en Oregon,
ÉCOLOGIE
Souvent abondante. Habite les fonds vaseux
ou sableux des rivières et des lacs. Se
reproduit probablement à long terme, com-
mençant au début d’août. Les glochidiums
sont triangulaires et à charnière droite, une
épine à l’extrémité ventrale de chaque valve;
ils ont environ 0,30 mm de longueur et de
hauteur. Le poisson-hôte est inconnu.
306
119
Anodonta kennerlyi
a,d: Lac Aberdeen, Aberdeen (Washington); 93,7 mm.
bjC: Ruisseau Still, îles Reine-Charlotte (C.-B.).
Le spécimen dont rülustration en couleur apparaît à la
page 238 provient du lac Horse, à l’est de 100 Mile
Hou se, District de Lillooet (C.-B.). (x 2/3),
307
120
Anodonta nuttalliana Lea* 1839
Anodonte ailée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 110 mm de
longueur, 75 mm de hauteur, 45 mm de
largeur ; test épais de 3 mm à la moitié
antérieure; de forme très variable mais
ordinairement ovalaire-trapézoïdale, renflée
au centre, le bord postérieur obliquement
aplati, la charnière surmontée d’une aile
plus ou moins saillante. Certains individus
sont relativement comprimés, chez d’autres
l’aile dorsale est peu considérable. Surface
rugueuse à cause des stries de croissance.
Épiderme vert jaunâtre, brun jaunâtre ou
brun, marqué de forts bourrelets de crois-
sance brun foncé chez quelques colonies.
Nacre blanche ou bleuâtre. Sommets aplatis
et très peu élevés au-dessus de la charnière,
ou pas du tout. Sculpture des sommets
composée de bourrelets concentriques, pou-
vant aller jusqu’à 20 ou plus, assez forts, Ã
boucle irrégulière simple ou double se
prolongeant à environ 10 mm de l’extrémité
des sommets. Dents de la charnière nulles,
La forme ovalaire et ailée de VA. nuttal-
liana la distingue des deux autres espèces
d’Anodonte du versant Pacifique au Ca-
nada, soit VA. kennerlyi et VA. beringiana.
Ces dernières ont une forme elliptique et
n’ont pas d’aile dorsale. Les nombreux
bourrelets des sommets caractérisent VA.
kennerlyi et VA. nuttalliana et les différen-
cient de toutes les autres espèces canadien-
nes sauf TA. cataracta fragilis des provinces
Maritimes.
Parmi les synonymes, il faut citer
VA. wahlamatensis Lea, 1839 et VA. orego-
nensis Lea, 1839. À plusieurs endroits, VA.
nuttalliana se trouve avec VA. kennerlyi Lea,
mais aucun intermédiaire n’a été signalé.
Les deux espèces sont donc parfaitement
distinctes.
RÉPARTITION
Bassins des fleuves Fraser et Columbia au
sud de la Colombie-Britannique et vers
le sud jusqu’en Californie. Elle est absente
de l’île Vancouver.
ÉCOLOGIE
Habite les cours d’eau et les lacs sur fonds
de vase ou de sable. Les plus grands
spécimens canadiens connus proviennent
des lacs Vaseux et Osoyoos, tous les deux
des lacs de la rivière Okanogane, tributaire
du fleuve Columbia. On possède peu
d’informations au sujet de sa saison de
reproduction; cependant, des spécimens
gravides portant des larves imparfaites ont
été signalés en octobre. Les glochidiums et
le poisson-hôte sont inconnus.
308
120
Anodonta nunalliana
a, d: Lac Osoyoos, Osoyoos (C.-B.); 1 14,3 mm.
b, c; Lac Okanagane près de Vemon (C.-B.).
Les spécimens en couleur dont l’illustration apparaît
aux pages 238 et 239 sont de: a) Lac Box, au sud de
Nakusp (C.-B.); b) Lac Vaseux au nord d’Oliver (C.-B.),
<x 2/3).
309
121
Strophitus undulatus (Say, 1817)
Strophite ondulé
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 100 mm de
longueur, 55 mm de hauteur, 45 mm de
largeur; test épais de 3 mm à la moitié
antérieure; forme elliptique à trapézoïdale,
un peu comprimée à modérément renflée,
d’épaisseur moyenne. Surface rugueuse due
aux rides et aux bourrelets de croissance.
Épiderme brun noirâtre chez les adultes,
plus pâle près des sommets, brun jaunâtre
ou verdâtre, les jeunes ornés de rayons verts.
Nacre blanche ou blanc bleuâtre, teintée
de jaune ou de saumon près des cavités des
sommets et portant une étroite bande vert
olive ou brun verdâtre au bord de la
coquille. Sculpture des sommets composée
de 4 ou 5 bourrelets concentriques grossiers
presque parallèles aux stries de croissance.
Dents de la charnière rudimentaires: cha-
que valve porte une saillie de la charnière
juste en avant des sommets; elle constitue
un vestige de dent pseudo-cardinale; plus
rarement, les dents pseudo-cardinales sont
petites mais nettement visibles alors que
les dents latérales sont milles.
L’épiderme foncé, les vestiges de dents
pseudo-cardinales et la nacre caractéristique
distinguent facilement cette espèce. C’est
à YAnodontoides ferussacianus qu’elle res-
semble le plus, mais cette dernière est de
couleur plus pâle, son test est plus mince et
la sculpture de ses sommets est nettement
oblique.
RÉPARTITION
Bassin intérieur canadien dans le système
de la rivière Rouge et du fleuve Nelson
depuis l’ouest de l’Ontario jusqu’à l’est de la
Saskatchewan; partout dans le bassin des
Grands lacs et du Saint-Laurent; bassin de
l’Ohio- Mississippi depuis le Minnesota
jusqu’au Texas et depuis la Pennsylvanie
jusqu’au Tennessee; bassin de la côte de
l’Atlantique depuis la Nouvelle-Écosse
jusqu’en Caroline du Sud,
ÉCOLOGIE
Habite surtout les fleuves, les rivières et les
ruisseaux, mais se trouve parfois dans les
lacs. Vit sur toutes sortes de fonds mais les
plus beaux spécimens proviennent des
fonds de sable, surtout aux issues de lacs.
La saison de reproduction dure de juillet Ã
avril ou mai. Les glochidiums sont sub-
triangulaires, armés de crochets; ceux d’une
colonie mesuraient 0,36 mm de longueur
et 0,30 mm de hauteur; ceux d’une autre,
0,46 mm de longueur et 0,36 mm de
hauteur. On a rapporté que les glochidiums
peuvent compléter leur développement
sans parasitisme sur un poisson. Cependant,
on a signalé la métamorphose réussie sur
les poissons, en particulier l’achigan Ã
grande bouche et le mulet à cornes.
310
121
Strophitus undulatus
a, d: Un ruisseau près de Leggatt (Ont.); 63,5 mm.
b, c: Lac Winnipeg près de l’île Elk (Man,),
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 239 provient de la rivière Assiniboine près
d’Amsterdam (Sask.). (x 2/3).
311
SOUS-FAMILLE LAMPSILINAE
(Lampsilinés)
122
Ptychobranchus fasciolaris
(Rafinesque, 1820)
Ptychobranche réniforme
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 100 mm de
longueur, 65 mm de hauteur et 30 mm de
largeur; test épais de 6 mm à la moitié
antérieure; elliptique mais droite au bord
ventral, l’extrémité ventrale postérieure plus
ou moins prolongée chez les vieux indivi-
dus, comprimée, épaisse et solide. Surface
lisse mis à part les bourrelets de croissance
et la pente postérieure rugueuse. Épiderme
jaunâtre, brun jaunâtre ou brun, portant,
chez plusieurs spécimens, de larges rayons
verdâtres interrompus et répartis sur toute la
surface. Ces rayons sont composés de
groupes de rayons très fins qui, avec les
interruptions, forment des lignes de taches
presque carrées. Nacre blanche ou bleuâtre,
mais rosée chez les jeunes. La sculpture
des sommets est restreinte aux extrémités de
ceux-ci et consiste en bourrelets courts et
brisés, mal définis, formant des nodules
doubles et bas. Dents de la charnière
épaisses et fortes: les pseudo-cardinales sont
trapues et de taille moyenne, 1 (ou 2) dans
la valve droite et 2 dans la gauche; dents
latérales épaisses, inclinées vers le bord
postéro-ventral, presque pendantes â leur
extrémité, 1 dans la valve droite et 2 dans la
gauche. Les dents latérales gauches conver-
gent vers les sommets. La coquille des
femelles est marquée à l’intérieur par un fort
sillon oblique qui va en diagonale de la
cavité ombonale jusqu’au centre de la
coquille à l’extrémité postéro-ventrale. Ce
sillon correspond au marsupium.
Se distingue d’habitude par ses rayons
verts interrompus, sa forme elliptique et
comprimée et les dents épaisses de la
charnière. Les spécimens sans rayons res-
semblent à YEUipîio dilatata mais cette
espèce a souvent une nacre pourpre et des
dents latérales moins massives et non
pendantes à leur extrémité.
RÉPARTITION
Au Canada, elle est signalée seulement au
sud de l’Ontario, depuis la partie occiden-
tale du lac Ontario, le lac Érié et les
tributaires des lacs Ste-Claire et Érié. Aux
États-Unis, elle habite les mêmes bassins
ainsi que celui de l’Ohio-Mississippi.
ÉCOLOGIE
Assez rare au Canada. Habite surtout les
cours d’eau à courant suffisant pour pro-
duire un fond sableux ou graveleux. Habite
aussi les lacs sur fonds de sable. Sa saison
de reproduction dure depuis le début d’août
jusqu’à la fin juin. Les glochidiums sont
petits, en forme de bourse, sans crochets et
plus hauts que longs. Le poisson-hôte est
inconnu.
312
122
Ptychobranchus fasciolaris
a, d: Rivière Grande, York (Ont.); 85,7 mm.
b, c: Rivière Thames, Windsor (Ont.).
Le spécimen dont l’ illustration en couleur apparaît à la
page 239 provient de la rivière Sydenham près de
Sheüand (Ont.). <x 2/3).
313
123
Obliquaria reflexa
Rafinesque, 1820
Obliquaire à trois cornes
DESCRIPTION
Les spécimens canadiens atteignent 53 mm
de longueur, 40 mm de hauteur, 30 mm
de largeur; test épais de 6,5 mm à la moitié
antérieure. Plus au sud, ils peuvent attein-
dre près de 75 mm de longueur et le test,
10 mm d’épaisseur à la moitié antérieure.
Coquille trapézoïdale-ovalaire, petite,
épaisse, portant de 2 à 5 grands nodules sur
chaque valve. Nodules saillants sur la ligne
radiale médiane et en positions alternantes
sur chaque valve. Crête postérieure bien
définie et pente postérieure portant de
nombreux plis et de petits tubercules.
Épiderme jaunâtre, brun jaunâtre, brun
verdâtre ou brun et arborant souvent un
large rayon verdâtre sur la ligne médiane de
chaque valve des spécimens pâles ou encore
de nombreux rayons très étroits, quelquefois
fragmentés en taches, et distribués partout,
ou les deux à la fois. Nacre blanche, irisée Ã
l’arrière, quelquefois teintée de rose ou de
bleu. Sculpture des sommets fine, restreinte
aux extrémités des sommets, composée de
quelques bourrelets courts, courbes et obli-
ques. Dents de la charnière épaisses et
fortes: dents pseudo-cardinales trapues,
hautes, profondément striées, 1 ou 2 dans la
valve droite et 2 dans la gauche; dents
latérales de moyenne longueur, bien dé-
veloppées, 1 dans la valve droite et 2 dans la
gauche .
Cette espèce est unique du fait qu’elle
possède à la fois une petite taille et des
nodules rares, mais forts et alignés sur le
rayon central de chaque valve.
RÉPARTITION
Lac Érié et ses tributaires au Canada et aux
États-Unis, lac Michigan et ses tributaires;
tout le bassin de TOhio-Mississippi et celui
du Coosa-Alabama dans le bassin du golfe
du Mexique.
ÉCOLOGIE
Habite surtout les grandes rivières et les
lacs. On l’a signalé sur des fonds de gravier,
de sable et de vase. La saison de reproduc-
tion a été décrite à court et à long terme,
et des spécimens gravides ont été signalés
tard au printemps et à l’été. Les glochi-
diums sont semi-circulaires, sans crochets,
mesurent environ 0,22 mm de longueur
et de hauteur. Le poisson-hôte est inconnu.
314
123
Obliquaria reflexa
a, d: Baie Sud, île Pelée, Lac Érié (Ont.); 57,2 mm.
b, c: Rivière St. Croix, Hudson (Wisconsin).
Le spécimen dont l'illustration en couleur apparaît à la
page 239 provient du même endroit que a eid, (x 2/3).
315
124
T runcilla donaciformis
(Lea-, 1828)
Troncille pied-de-faon
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 38 mm de
longueur, 25 mm de hauteur, 19 mm de
largeur; test épais de 2,5 mm à la moitié
antérieure; ovalaire, en pointe émoussée au
milieu du bord postérieur et plutôt mince
mais forte. Surface lisse mis à part une crête
postérieure haute et arrondie, de fines stries
concentriques et des bourrelets de crois-
sance. Épiderme brun jaunâtre à brun,
arborant souvent de nombreux rayons de
grandeur moyenne qui sont quelquefois
brisés et joints pour former des bandes
concentriques irrégulières en zigzag. Nacre
blanche, irisée, quelquefois teintée de bleu
ou de jaune pâle. Sculpture des sommets
composée d’un maximum d’environ 8 fins
bourrelets concentriques droits ou à faible
boucle double. Dents de la charnière
comprimées, étroites et bien développées:
dents pseudo-cardinales tranchantes et bien
hautes, 1 dans la valve droite et 2 dans la
gauche (la dent postérieure est juste au-
dessous du sommet); dents latérales étroites,
assez longues, 1 dans la valve droite et 2
dans la gauche. Les valves mal fermées sont
béantes à l’arrière.
Ressemble à la T. truncata mais en diffère
par sa taille plus petite, son bord postérieur
en pointe centrale et sa crête postérieure
arrondie. Il lui manque aussi la troncature
postérieure en diagonale de la T. truncata.
RÉPARTITION
Au Canada, on ne la trouve que dans le lac
Érié et dans la rivière Grande au sud de
l’Ontario. Aux États-Unis, elle habite les
bassins des lacs Érié et Michigan, presque
tout le bassin de l’Ohio-Mississippi et
quelques parties du bassin du golfe du
Mexique. Ses limites au sud sont incertai-
nes car elle ressemble à une autre espèce, la
T. macrodon (Lea), habitant cette région.
ÉCOLOGIE
Habite surtout les rivières dans toute son
aire. Vit sur des fonds sableux ou vaseux. Sa
saison de reproduction est mal connue,
mais des spécimens gravides ont été si-
gnalés depuis la fin du printemps jusqu’à la
fin de l’été. Les glochidiums sont très petits,
semi-circulaires, sans crochets et mesurent
environ 0,06 mm de longueur et de hauteur.
Le poisson-hôte ordinaire est le malachigan
mais le doré noir a aussi servi.
316
124
T runcilla donaciformis
a, d: Rivière Muskingum près de Lowell (Ohio);
49,2 mm.
b, c: Baie Sud, île Pelée, Lac Érié (Ont.).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 239 provient du même endroit que a et d. (X 2/3).
317
125
Truncilla truncata
Rafinesque, 1820
Troncille doigt-de-cerf
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 70 mm de
longueur, 50 mm de hauteur, 35 mm de
largeur; test épais de 4 mm à la moitié
antérieure; plutôt triangulaire ou trapézoï-
dale-ovalaire, tronquée obliquement Ã
l’arrière bien que l’extrémité postérieure soit
en pointe émoussée et, près du bord
inférieur, modérément épaisse et forte.
Surface lisse mis à part la crête postérieure
fortement arrondie ou carénée, les rides
concentriques irrégulières et les bourrelets
de croissance bien marqués. Épiderme brun
jaunâtre, verdâtre ou brun et presque tou-
jours à rayons verdâtres de taille moyenne
couvrant toute la coquille. Les rayons sont
souvent interrompus et forment une série de
taches, ou se joignent pour former alors
un beau dessin en zigzag. Nacre blanche,
irisée, parfois teintée de bleuâtre ou, plus
rarement, de jaunâtre. Sculpture des som-
mets fine, composée de 6 à 8 bourrelets
ondulés, à double boucle, limités aux
extrémités des sommets. Dents de la char-
nière bien développées et comprimées:
dents pseudo-cardinales tranchantes,
striées, hautes, 1 ou 2 dans la valve droite et
2 dans la gauche, dont la postérieure est
située sous le sommet; dents latérales
tranchantes et de longueur moyenne, 1 dans
la valve droite et 2 dans la gauche.
Bien caractérisée par sa forme plus ou
moins triangulaire, sa forte crête pos-
térieure, sa pente postérieure tronquée et
aplatie, le bord postérieur tronqué en
diagonale et sa coloration extraordinaire.
Comparer à la T . donaciformis.
RÉPARTITION
Au sud de l’Ontario dans les bassins des lacs
Érié et Ste-Claire, dans les bassins du centre
des Grands lacs aux États-Unis, dans tout
le bassin de l’Ohio-Mississippi ainsi que
dans quelques parties du bassin occidental
du golfe du Mexique.
ÉCOLOGIE
Espèce se trouvant surtout dans les rivières,
comme la T. donaciformis. Habite sur fonds
de gravier, de sable et de vase. Reproduction
à long terme; des spécimens gravides ont
été récoltés depuis mai jusqu’à août. Les
glochidiums sont très petits, semi-
circulaires et mesurent environ 0,07 mm de
longueur et 0,08 mm de hauteur. Les
poissons-hôtes sont le malachigan et le doré
noir.
318
125
Truncilla truncata
a, d: Ruisseau Black près de Wilkesport (Ont.); 44,5 mm,
b, c: Rivière Grand près de Pottawattomee Bayou
(Michigan).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 240 provient de la rivière Grande près de
Dunnville (Ont.), (x 2/3).
319
126
Proptera alata (Say, 1817)
Fend-talon rose
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 1 50 mm de
longueur, 100 mm de hauteur, 55 mm de
largeur; test épais de 12 mm à la moitié
antérieure. Cependant, la plupart des adul-
tes ont près de 125 mm de longueur et un
test de 6 mm d’épaisseur. Coquille ovalaire-
trapézoïdale, à aile dorsale saillante et
triangulaire, à bord postérieur arrondi ou
aplati en diagonale, plutôt comprimée chez
plusieurs spécimens, d’épaisseur et de soli-
dité moyennes, surtout à l’avant. Aile
dorsale mieux développée chez les sous-
adultes. Surface sculptée de rides concentri-
ques et de bourrelets de croissance, à crête
postérieure simple ou double près de la
charnière. Épiderme brun verdâtre à brun
chez les spécimens jeunes, brun ou noirâtre
chez les adultes, avec ou sans rayons mal
définis. Nacre pourpre (en général) à rose et
irisée. Sculpture des sommets composée
de 4 ou 5 bourrelets courts, bas, Ã simple ou
double boucle près des extrémités des
sommets. Dents de la charnière bien dé-
veloppées: pseudo-cardinales coniques,
striées, de taille moyenne, 1 ou 2 dans la
valve droite et 2 dans la gauche; dents
latérales hautes, allongées, courbes, 1 dans
la valve droite et 2 dans la gauche. Les
femelles sont un peu plus renflées que les
mâles, mais la différence est minime.
Se distingue facilement par sa grande
taille, son aile postérieure saillante, son
épiderme foncé, ses dents de la charnière
fortes et complètes et sa nacre pourpre. Les
autres grandes espèces ailées, Lasmigona
complanata et Leptodeafragilis, en diffèrent
en ce que la première a une nacre blanche
et aucune dent latérale (ou bien elles sont
rudimentaires) et que la seconde a un
épiderme jaunâtre, les dents de la charnière
faibles, la nacre rosée plutôt que pourpre
et une coquille fragile.
RÉPARTITION
Au Canada, dans les bassins de la rivière
Rouge et de la rivière Winnipeg du bassin
intérieur canadien et dans celui du
Saint-Laurent depuis le lac Ste-Claire et ses
tributaires jusqu’au lac Champlain et aux
alentours de Montréal. Aux États-Unis,
en plus du bassin des Grands lacs et du
Saint-Laurent (sauf le lac Supérieur), elle
habite tout le bassin de l’Ohio-Mississippi
et le bassin du golfe du Mexique depuis
FAlabama jusqu’au Texas.
ÉCOLOGIE
Habite les grands cours d’eau, les lacs et les
canaux, surtout sur fond de vase. Sa
reproduction est à long terme (août Ã
juillet). Les glochidiums sont peu ordi-
naires; ils ont la forme d’une tête de hache, Ã
deux épines sur chaque valve, et mesurent
environ 0,22 mm de longueur et 0,40 mm de
hauteur. Le seul poisson-hôte connu est le
malachigan.
320
126
Proptera alata
a, d: Rivière Grande, Dunnville (Ont.); 139,7 mm.
b, c: Rondeau Harbour, Lac Érié (Ont.).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 240 provient de Rondeau Harbour, Lac Érié,
près de Shrewsbury (Ont.), (x 2/3).
321
127
Carunculina parva
(Barnes, 1823)
Caronculine naine
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 30 mm de
longueur, 1 8 mm de hauteur, 1 5 mm de
largeur; test épais de 1,5 mm à la moitié
antérieure; elliptique et modérément renflée
chez les mâles, ovalaire et plus renflée chez
les femelles, régulièrement arrondie Ã
Tanière et mince mais forte. Surface lisse
sauf la sculpture des sommets et la crête
postérieure basse et près de la charnière.
Épiderme ridé par les stries de croissance, sa
texture semblable à celle du drap, brun ou
noir brunâtre, sans rayons. Nacre irisée
et blanc argenté ou bleuâtre. Sculpture des
sommets prononcée, composée d’environ 6
bourrelets courbes, obliques et irréguliers.
Dents de la charnière comprimées mais
complètement développées: dents pseudo-
cardinales coniques, droites, striées, 1 (quel-
quefois fendue) dans la valve droite et 2
dans la gauche; dents latérales presque
droites, 1 dans la valve droite et 2 dans la
gauche.
Sa petite taille, sa forme elliptique Ã
ovalaire, arrondie à Tanière, la texture de
Tépiderme sans rayons, la sculpture oblique
des sommets et les dents de la charnière
bien développées distinguent cette espèce de
toutes les autres. Comparer à VAlasmidonta
heterodon, laSimpsoniconcha ambigua et
la Villosa fabalis .
RÉPARTITION
Bassin des Grands lacs et du Saint-Laurent
dans les tributaires du lac Érié au Canada
et aux États-Unis; tout le bassin de
l’Ohio -Mississippi et la région du fleuve
Apalachicola dans le bassin du golfe du
Mexique.
ÉCOLOGIE
Habite surtout les fonds de vase dans les
cours d’eau lents et les canaux. Sa reproduc-
tion est probablement à long terme; des
individus gravides ont été signalés seule-
ment tard au printemps et en été. On sait
que certaines colonies ne comprennent que
des individus à branchies de structure
femelle mais que chez d’autres, les deux
sexes sont représentés. Les glochidiums
sont à peu près elliptiques, sans crochets et
mesurent environ 0,18 mm de longueur
et 0,20 mm de hauteur. Les poissons-hôtes
sont le crapet vert, la perche coronaire, le
crapet-soleil, le crapet arlequin et la mari-
gane blanche.
Les femelles de toutes les espèces de
Carunculina ont une caroncule (saillie
épaisse en forme de massue) sur le bord
postéro-ventral du manteau.
322
127
Carunculina parva
a, d: Rivière Ouachita, Arkadelphia (Arkansas);
b, c: Sait Fork, Rivière Vermillion, Homer Park
(Illinois); 31,6 mm.
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 240 provient du ruisseau McGregor, Chatham
(Ont.), (x 2/3).
323
128
Obovaria olivaria
(Rafïnesque, 1820)
Obovarie olivâtre
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 55 mm de
longueur, 40 mm de hauteur, 25 mm de
largeur; test épais de 5 mm à la moitié
antérieure. Coquille ovalaire, épaisse et
forte. Certains spécimens du Sud ont plus
de 75 mm de longueur et une épaisseur
de presque S mm. Surface lisse et sans
sculpture sauf des stries concentriques fines
et tassées près du bord et des bourrelets de
croissance. Épiderme vert olive ou modifié
de jaune ou de brun, recouvert de rayons
verts dont la plupart sont étroits. Les rayons,
lorsqu’ils sont visibles, sont plus distincts
sur la partie centrale de chaque valve. Nacre
blanc argenté ou légèrement bleuâtre. Som-
mets à l’extrémité antérieure ou près d’elle,
renflés et élevés, incurvés, penchés en avant,
presque toujours fortement excoriés. Sculp-
ture des sommets rudimentaire et composée
de 4 ou 5 bourrelets faibles et sinueux au
centre. Dents de la charnière plutôt épaisses
et fortes : dents pseudo-cardinales épaisses
et trapues ou légèrement allongées et
parallèles aux dents latérales, 1 dans la valve
droite et 2 dans la gauche; dents latérales
assez longues, épaisses, un peu courbes, 1
ou 2 dans la valve droite et 2 dans la gauche.
Se reconnaît facilement à sa forme
ovalaire, régulièrement arrondie sans
angles, ses sommets renflés et antérieurs, sa
couleur vert olive et ses dents relativement
épaisses. Comparer à 1*0. subrotunda.
RÉPARTITION
Les spécimens canadiens disponibles pro-
viennent tous du Saint-Laurent et de deux
de ses tributaires, la rivière des Outaouais et
la rivière St-François. Aux États-Unis, elle a
été signalée à quelques endroits épars dans
les bassins des lacs Ontario, Érié et Huron
ainsi qu’à plusieurs endroits dans tout le
bassin de FOhio-Mississippi.
ÉCOLOGIE
Habite surtout les grands cours d’eau sur
fond de sable à des profondeurs moyennes
ou plutôt grandes. Sa reproduction est Ã
long terme et la période gravide dure depuis
août jusqu’au mois de juin suivant. Les
glochidiums sont ovalaires, sans crochets et
mesurent environ 0,19 mm de longueur et
0,22 mm de hauteur. Le malachigan et
l’esturgeon à museau plat sont ses poissons-
hôtes.
324
128
Obovaria olivaria
a, d: Fleuve Saint-Laurent près de Montmorency (Qué.);
54 mm.
b, c: Rivière des Outaouais près d’Ottawa (Ont.),
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 240 provient de la rivière des Outaouais Ã
MacLarens Landing (Ont.), (x 2/3).
325
129
Obovaria subrotunda
(Rafinesque, 1820)
Obovarie ronde
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 65 mm de
longueur, 50 mm de hauteur, 40 mm de
largeur; test épais de 6,3 mm à la moitié
antérieure. La plupart des spécimens sont
plus petits et ont environ 40 mm de
longueur et un test de 4 mm d’épaisseur.
Coquille circulaire à triangulaire-arrondie,
épaisse et forte. Surface lisse, sauf les
bourrelets de croissance saillants. Épiderme
brun jaunâtre, brun verdâtre ou brun et
sans rayons. Nacre blanc argenté ou teintée
légèrement de bleu pâle ou de rose pâle.
Sommets modérément renflés, incurvés,
situés au centre ou un peu en avant.
Sculpture des sommets fine et composée
d’environ 6 bourrelets courts et presque
droits. Dents de la charnière plutôt épaisses
et fortes : dents pseudo-cardinales droites
et coniques, 3 dans la valve droite (la dent
centrale grande, les autres petites) et 2 dans
la gauche; dents latérales plutôt courtes,
épaisses et presque droites, 1 dans la valve
droite et 2 dans la gauche.
Sa forme circulaire, sa surface lisse et
sans rayons, sa taille moyenne ou petite, ses
sommets situés au centre de la coquille
épaisse et sa nacre blanche distinguent
facilement cette espèce. Elle diffère de
l’O, olivaria par sa forme, la position
respective des sommets et sa coloration.
RÉPARTITION
Lacs Érié et Ste-Claire et leurs bassins au
Canada et aux États-Unis ainsi que partout
dans le bassin de l’Ohio-Mississippi.
ÉCOLOGIE
Espèce typique des rivières vivant sur fond
de sable. Habite aussi les lacs Érié et
Ste-Claire. Sa reproduction est à long
terme; sa période gravide dure d’environ
septembre jusqu’à juin. Les glochidiums
sont ovalaires, à charnière presque droite,
sans crochets et mesurent environ 0,20 mm
de longueur et 0,23 mm de hauteur. Le
poisson-hôte est inconnu.
326
129
Obovaria subrotunda
a, d: Rivière Sydenham près de Strathroy (Ont.);
58,7 mm,
b, c: Rivière Sydenham près d’Alvinston (Ont.).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 241 provient de Baie Sud, Ile Pelée, Lac Érié
(Ont), (x 2/3).
327
130
Leptodea fragilis
(Rafînesque, 1820)
Leptodée fragile
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 150 mm de
longueur, 90 mm de hauteur, 45 mm de
largeur; test épais de 3 mm à la moitié
antérieure; ovalaire-trapézoïdale, mince et
fragile, comprimée, avec une aile dorsale
triangulaire saillante, haute chez les jeunes,
basse chez les adultes. Surface lisse mis Ã
part les rides concentriques basses, les
bourrelets de croissance et la crête pos-
térieure basse située près de la charnière.
Épiderme jaune pâle à brun jaunâtre, Ã
bandes concentriques foncées et à rayons
verts, étroits et mal définis chez certains
spécimens. Nacre blanc argenté et irisée ou
rosée chez certains spécimens, surtout près
de la charnière. Sculpture des sommets
fine, complètement visible seulement sur de
très jeunes spécimens et composée de 4 ou
5 bourrelets à double boucle noduleux Ã
la partie inférieure des boucles, formant
ainsi deux rangées radiales de nodules.
Dents de la charnière étroites: dents pseudo-
cardinales minces, faibles, 1 (parfois rudi-
mentaire) dans la valve droite et 2, 1, ou
un vestige dans la gauche; dents latérales
longues, minces, hautes, 1 dans la valve
droite, 2 moins hautes dans la gauche.
Se distingue par son aile dorsale, son test
mince et fragile, sa grande taille, son
épiderme jaunâtre, sa nacre blanchâtre et
ses dents étroites. Comparer à la Proptera
alata et à la Lasmigona complanata.
RÉPARTITION
Tout le bassin des Grands lacs et du
Saint-Laurent au Canada et aux États-Unis,
depuis le lac Michigan et ses tributaires
jusqu'au début des marées dans le
Saint-Laurent près de Québec; bassin de
TOhio-Mississippi; bassin occidental du
golfe du Mexique.
ÉCOLOGIE
Habite les cours d’eau de diverses largeurs,
les lacs et les canaux, sur des fonds de vase,
de sable ou de gravier. Sa reproduction est Ã
long terme, sa période gravide allant du
mois d’août au mois de juillet. Les glochi-
diums sont ovalaires, très petits et mesurent
environ 0,08 mm de longueur et 0,09 mm
de hauteur. Le poisson-hôte est le
malachigan.
328
130
Leptodea fragilis
a, d: Rivière Grande, Byng (Ont.); 133,4 mm.
b, c : Lac Érié à la hauteur de Pointe Pelée (Ont.),
Le spécimen dont l'illustration en couleur apparaît à la
page 241 provient de la rivière Grande près de Cayuga
(Ont.), (x 2/3).
329
131
Actinonaias carinata
(Barnes, 1823)
Mulette carénée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 150 mm de
longueur, 80 mm de hauteur, 65 mm de
largeur; test épais de 10 mm à la moitié
antérieure de la coquille sous la ligne
palléale; ovalaire ou ovalaire-elliptique,
épaisse et forte, légèrement renflée mais
quelque peu aplatie au centre. Surface sans
sculpture sauf les rides et les stries de
croissance concentriques. Épiderme jaunâ-
tre, verdâtre ou brunâtre, à larges rayons
chez plusieurs spécimens, surtout chez les
jeunes. Nacre blanche, très rarement rosée,
ordinairement couverte de très petits tuber-
cules et bordée d’une bande étroite verdâtre
ou brunâtre. Sommets comprimés, non
renflés, très peu élevés au-dessus de la
charnière; cavité ombonale étroitement
creusée. Sculpture des sommets peu accu-
sée et composée de quelques bourrelets
concentriques étroits à simple ou double
boucle. Dents de la charnière bien dévelop-
pées et épaisses chez les adultes: dents
pseudo-cardinales subtriangulaires, hautes,
1 ou 2 dans la valve droite et 2 dans la
gauche; dents latérales longues et prolon-
gées en crête presque jusqu’aux sommets,
1 dans la valve droite et 2 dans la gauche.
Dimorphisme sexuel non apparent.
Se distingue facilement de toutes les
autres espèces, sauf les mâles de l’espèce
Lampsilis ventricosa. Se distingue de ces
derniers par ses sommets très peu élevés au-
dessus du ligament, ses cavités ombonales
étroitement creusées, sa coquille épaissie au
centre et aplatie, la surface de sa nacre qui
semble presque plate ou légèrement con-
vexe sous la cavité ombonale, et le dimor-
phisme sexuel non apparent.
RÉPARTITION
Se trouve dans les tributaires de tous les
Grands lacs sauf le lac Supérieur, mais elle
est ordinairement rare. Abonde dans tout
le bassin de l’OhioMississippi.
ÉCOLOGIE
Rare au Canada. Elle habite les rivières,
surtout sur fonds de gravier ou de sable. Sa
reproduction est à long terme; la période
gravide dure depuis août jusqu’à mai. Les
glochidiums sont plus ou moins elliptiques,
sans crochets et mesurent environ 0,22 mm
de longueur et 0,25 mm de hauteur.
Plusieurs espèces de poissons lui servent
d’hôte.
330
131
Actinonaias carinata
a, d: Rivière Sydenham près de Shetland (Ont.);
133,4 mm.
b, c: Rivière Thames, Chatham (Ont.).
Le spécimen dont rillustration en couleur apparaît à la
page 241 provient du même endroit que a et d. (x 2/3).
331
132
Ligumia nasuta (Say, 1817)
Ligumie pointue
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 100 mm de
longueur, 45 mm de hauteur, 25 mm de
largeur; test épais de 3,5 mm à la moitié
antérieure; longue-elliptique, pointue au
centre du bord postérieur, plutôt compri-
mée, mince mais forte. Surface à rides
concentriques et à stries de croissance
nettement visibles. Crête postérieure bien
accusée, anguleuse près des sommets, ar-
rondie à l’arrière et se terminant en pointe
postérieure. Épiderme vert olive, brun, ou
noirâtre, parfois à rayons étroits. Nacre
pourpre, saumon ou blanc argenté avec ou
sans teinte jaunâtre à l’intérieur. Sommets
pointus, comprimés, peu élevés au-dessus
de la charnière. Sculpture des sommets
composée d’environ 8 bourrelets minces,
concentriques, Ã double boucle. Dents de la
charnière grêles : dents pseudo-cardinales
petites, droites, comprimées, 1 ou 2 dans
chaque valve; dents latérales étroites, lon-
gues, 1 dans la valve droite et 2 dans la
gauche. Les coquilles des femelles sont plus
renflées que celles des mâles derrière le
bord inférieur.
Espèce bien caractérisée par sa coquille
étroite de taille moyenne, sa pointe pos-
térieure, l’absence de rayons saillants et,
lorsqu’elle est présente, sa nacre pourpre.
La nacre pourpre est la plus commune chez
les colonies du bassin de l’Atlantique mais
elle est rare chez celles du bassin des
Grands lacs.
RÉPARTITION
Au Canada, cette espèce ne se trouve que
dans les lacs Ontario, Érié et Ste-Claire
ainsi que leurs bassins. Aux États-Unis, elle
habite ces mêmes lacs et leurs bassins
depuis le Michigan jusqu’à l’État de
New York, mais aussi plus à l’est jusqu’au
bassin de l’Atlantique dans le Massachu-
setts, et vers le sud dans le bassin de
l’Atlantique jusqu’au fleuve James en Virgi-
nie.
ÉCOLOGIE
Habite les endroits protégés des lacs, dans
les eaux lentes des rivières et dans les
canaux, sur la vase ou le sable. Reproduc-
tion d’août à juin. Les glochidiums sont
subovalaires, à charnière ondulée et ils
mesurent environ 0,25 mm de longueur et
0,29 mm de hauteur. Le poisson-hôte est
inconnu.
332
132
Ligumia nasuta
a, d: Baie de Quinte, Lac Ontario (Ont.); 87,3 mm
(femelle).
b, c: Ruisseau Big près de Port Rowan (Ont.) (mâle).
Le spécimen femelle dont l’illustration en couleur
apparaît à la page 242 provient d’un étang de
Winnekonnet près de Norton, Bristol Co.
(Massachusetts). (x 2/3).
333
133
Ligumia recta (Lamarck, 1819)
Ligumie noire
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 175 mm de
longueur, 75 mm de hauteur, 45 mm de
largeur (chez les mâles); test épais de 8 mm
à la moitié antérieure. Les femelles sont
proportionnellement plus larges, surtout Ã
l’arrière. Coquille elliptique allongée, en
pointe arrondie à Tarnère chez les mâles,
régulièrement arrondie à l’arrière chez les
femelles, épaisse et forte. Surface lisse, mis
à part les rides concentriques et les bour-
relets de croissance. Épiderme vert foncé,
brun foncé ou presque noir, à rayons plus
foncés, obscurs chez les adultes. Nacre
blanc argenté sur toute sa surface ou
partiellement ou entièrement pourpre ou
rose. Sculpture des sommets faible, ob-
solète, composée de 3 à 5 bourrelets
indistincts à double boucle disparaissant sur
la pente postérieure. Dents de la charnière
bien accusées et fortes: dents pseudo-cardi-
nales coniques, hautes, striées, 1 ou 2 dans
la valve droite et 2 dans la gauche; dents
latérales hautes, 1 dans la valve droite et 2
dans la gauche.
Se reconnaît facilement à sa grande taille,
sa forme en fer de lance, ses dents bien
accusées et sa couleur presque noire.
Comparer à laL. nasuta.
RÉPARTITION
Bassin de la baie d’Hudson dans le système
de la rivière Rouge et de la rivière Winnipeg
ainsi que dans le lac Winnipeg; bassin des
Grands lacs et du Saint-Laurent, sauf le
lac Supérieur, et plusieurs de leurs tribu-
taires vers l’est jusqu’à la rivière des
Outaouais, au lac Champlain et au fleuve
Saint-Laurent près de Montréal; partout
dans le bassin de l’Ohio-Mississippi ainsi
que dans le bassin du fleuve Alabama.
ÉCOLOGIE
Habite surtout les grands cours d’eau mais
aussi les canaux et les grands lacs, en
général sur des fonds de sable ou de gravier;
on la trouve parfois aussi sur la vase. Sa
reproduction est à long terme; chez plu-
sieurs individus, la période gravide chevau-
che et dure depuis juin, juillet et août
jusqu’à l’été suivant. Les glochidiums sont
en forme de bourse, ovalaires et mesurent
environ 0,23 mm de longueur et 0,27 mm de
hauteur. Les poissons-hôtes sont l’anguille
d’Amérique, le crapet arlequin, l’achigan
à grande bouche et la marigane blanche.
334
133
Ligumia recta
a, d: Rivière des Outaouais, Pointe-aux- Anglais (Que.);
120,7 mm (mâle).
b, c: Même provenance (femelle).
Le spécimen femelle dont l’illustration en couleur
apparaît à la page 242 provient de la rivière Sydenham
près de Shetland (Ont.), (x 2/3).
335
134
Lampsilis cariosa (Say, 1817)
Lampsile jaune
DESCRIPTION
Le plus grand spécimen canadien a 100 mm
de longueur, 70 mm de hauteur, 45 mm de
largeur; test épais de 4 mm à la moitié
antérieure de la coquille. Plus au sud, elle
peut atteindre 140 mm de longueur et avoir
une coquille relativement épaisse. Coquille
régulièrement ovalaire chez les mâles,
ovalaire mais plus haute à l’arrière qu’Ã
l’avant chez les femelles, assez épaisse et
forte, légèrement renflée. Surface lisse sauf
les bourrelets de croissance concentriques.
Épiderme en général jaune orange brillant,
plus rarement brun jaunâtre ou brun rou-
geâtre, sans rayons ou à rayons étroits sur la
pente postérieure seulement ou près d’elle.
Nacre généralement blanche, parfois teintée
de rose ou d’orange dans les cavités
ombonales ou à l’arrière. Sommets assez
renflés et dépassant la charnière, les cavités
ombonales bien creusées. Sculpture des
sommets presque toujours effacée par
l’excoriation, mais composée de 5 ou 6
bourrelets assez grossiers, arqués, à boucle
simple ou double. Dents de la charnière
complètes et bien accusées ; dents pseudo-
cardinales hautes, plus ou moins coniques,
légèrement comprimées sans être lamel-
laires et penchées vers l’avant, 2 dans
chaque valve; interdentum épais et assez
massif; dents latérales hautes, de longueur
moyenne, droites ou un peu arquées, 1 dans
la valve droite et 2 dans la gauche.
Cette espèce ressemble à laL. ventricosa,
mais elle est généralement plus petite; son
épiderme est jaunâtre plutôt que brunâtre; si
les rayons sont présents, ils sont étroits et
limités au voisinage de la pente postérieure.
Comparer aussi à laL. ochracea.
RÉPARTITION
Bassin de l’Atlantique depuis la rivière
Sydney à File du Cap-Breton en Nouvelle-
Écosse jusqu’au bassin de la rivière
Ogeechee en Géorgie.
ÉCOLOGIE
C’est surtout une espèce des rivières. Elle
habite les endroits à courant rapide en eau
peu profonde ou dans de petits rapides et
surtout sur des fonds de sable. Elle habite
parfois les étangs. Sa reproduction est à long
terme, à durée inconnue. On a signalé des
individus hermaphrodites. Les glochidiums
sont presque elliptiques, à charnière droite,
sans crochets; ils mesurent environ
0,22 mm de longueur et 0,28 mm de
hauteur. Le poisson-hôte est inconnu.
336
134
Lampsitis cari osa
a, d: Rivière Sydney près de Sydney (N.-É.); 88,9 mm
(mâle).
b, c: Rivière Merrimac, Haverhill, Essex Co.
(Massachusetts) (femelle).
Le spécimen femelle dont l'illustration en couleur
apparaît à la page 242 provient du même endroit que
frète, (x 2/3).
337
135
Lampsilis fasciola
Rafïnesque, 1820
Lampsile fasciolée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 95 mm de
longueur, 65 mm de hauteur, 45 mm de
largeur; test épais de 7,5 mm à la moitié
antérieure; ovalaire un peu carrée (mâles)
ou ovalaire (femelles), épaisse et forte, assez
renflée, fortement rayée. Surface lisse sauf
les rides et bourrelets de croissance concen-
triques. Crête postérieure indistincte. Épi-
derme jaunâtre, jaune verdâtre ou brun
jaunâtre et couvert de rayons ondulés,
tassés, interrompus, étroits et larges. Plu-
sieurs rayons larges sont composés de
rayons très étroits fortement tassés. Nacre
blanche ou blanc bleuâtre. Sommets hauts,
cavité ombonale assez creuse. Sculpture
des sommets plutôt fine et composée
d’environ 6 bourrelets concentriques large-
ment arqués, sinueux ou brisés au centre.
Dents de la charnière bien accusées et assez
épaisses: dents pseudo-cardinales trapues
ou subconiques, hautes, striées, 2 dans la
valve droite (l’ antérieure est petite) et 2 dans
la gauche; dents latérales assez courtes,
fortes, un peu arquées, 1 dans la valve droite
et 2 dans la gauche.
Ressemble un peu à laL. ventricosa mais
elle est plus petite, relativement plus épaisse
et plus régulièrement ovalaire. Elle en
diffère surtout par la nature de ses rayons
qui sont étroits et individuels ou étroits
et coalescents en rayons larges, toujours
sinueux et souvent interrompus. Chez la
L. ventricosa , les rayons ne sont pas sinueux
et ne sont que rarement interrompus.
RÉPARTITION
Bassin des Grands lacs dans les tributaires
des lacs Michigan, Huron, Ste-Claire et
Érié; bassin de TOhio-Mississippi vers le
sud jusqu’au bassin de la rivière Tennessee.
ÉCOLOGIE
Peu commune au Canada. Habite les
rivières, surtout dans les petits rapides, sur
fonds de gravier ou de sable. Sa reproduc-
tion est à long terme; elle dure depuis le
début d’août jusqu’aux mois de juillet et
août suivants. Les glochidiums sont en
forme de bourse, sans épines; ils mesurent
environ 0,24 mm de longueur et 0,29 mm de
hauteur. Le poisson-hôte est inconnu.
338
135
Lampsilis fasciola
a, d: Rivière Grande, Montrose ouest (Ont.); 68,3 mm
(femelle).
b, c: Rivière Raisin, Frontière de Jackson- Washtenaw
Co. (Michigan) (mâle).
Le spécimen dont l'illustration en couleur apparaît à la
page 243 provient de la rivière Huron près de
Manchester, Washtenaw Co. (Michigan), (x 2/3).
339
136
Lampsilis ochracea (Say, 1817)
Lampsile fragile
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 80 mm de
longueur, 55 mm de hauteur, 40 mm de
largeur; test épais de 4 mm à la moitié
antéro-ventrale de la coquille. La plupart
des spécimens sont un peu plus petits.
Coquille ovalaire chez les deux sexes (les
mâles relativement plus longs et à pointe
postérieure émoussée, les femelles à pointe
postérieure arrondie, renflée au centre,
plutôt mince, assez fragile. Surface à rides
concentriques basses et bourrelets de crois-
sance saillants. Épiderme brunâtre à nuan-
ces verdâtres, rougeâtres ou jaunâtres, sans
rayons ou à rayons verdâtres, étroits, un
peu obscurs sur toute la coquille. Nacre en
général blanche mais aussi blanc bleuâtre
ou teintée de rose ou de saumon. Sommets
assez renflés et dépassant la charnière;
cavités ombonales creuses. Sculpture des
sommets composée d’environ 6 bourrelets
de taille moyenne, arqués, concentriques, Ã
boucle unique. Dents de la charnière
complètes mais fortement comprimées et
étroites : dents pseudo-cardinales hautes,
comprimées, lamelliformes et dirigées vers
l’avant, 2 dans chaque valve ou rarement
3 dans la valve gauche; interdentum mince
et comprimé; dents latérales minces, un
peu arquées, 1 dans la valve droite et 2 dans
la gauche.
Elle ressemble à certains spécimens de la
L. cariosa , mais elle est typiquement plus
petite et plus délicate, à rayons absents ou
sur toute la coquille, Ã dents pseudo-
cardinales lamelliformes, Ã interdentum
étroit et comprimé. La L. cariosa possède
des rayons seulement près de la pente
postérieure, des dents pseudo-cardinales
comprimées mais non lamelliformes, et un
interdentum épais et fort. Elle ressemble
aussi à certains spécimens de la L. radiata
radiata , mais chez cette sous-espèce le
dimorphisme sexuel n’est pas évident et les
dents pseudo-cardinales ne sont pas lamelli-
formes.
RÉPARTITION
Plaine de la côte de l’Atlantique depuis le
cap Breton en Nouvelle-Écosse jusqu’Ã
la rivière Savannah en Géorgie.
ÉCOLOGIE
Contrairement à laL. cariosa , elle habite
surtout les eaux calmes, c’est-à -dire les
étangs, les canaux, et les parties de rivières Ã
courant lent et se pose alors sur des fonds
de vase ou de sable. On la trouve seulement
près des côtes marines. Sa reproduction
est à long terme, mais les bornes de sa
période gravide et les détails au sujet de ses
glochidiums sont inconnus. Son poisson-
hôte est également inconnu, mais son
habitat laisse croire qu’il s’agit d’un poisson
anadrome, peut-être le gasparot.
340
136
Lampsilis ochracea
a,d: Bras occidental de la rivière Aulac près de Sackville
(N .-B.); 71,4 mm (mâle).
bjC: Même provenance (femelle).
Le spécimen dont rillustration en couleur apparaît à la
page 243 provient de la rivière Sydney près de Sydney
(N.-É.). (x 1).
341
137
Lampsilis radiata radiata
(Gmelin, 1792)
Lampsile rayée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 105 mm de
longueur, 65 mm de hauteur, 40 mm de
largeur; test épais de 6 mm à la moitié
antérieure; ovalaire-elliptique, non renflée,
sans dimorphisme sexuel prononcé et
d’épaisseur et de force moyennes; couverte,
surtout chez les jeunes, de nombreux rayons
dont la plupart sont larges. Coquille à crête
postérieure arrondie mais mal définie; bour-
relets de croissance bien accusés et fines
stries concentriques. Épiderme brun jaunâ-
tre, brun ou noirâtre, presque toujours Ã
rayons; cependant, ces rayons sont obscurs
chez les individus âgés et noircis. Nacre
blanche à blanc bleuâtre ou rosée. Sommets
bas et dépassant à peine la charnière; cavités
ombonales peu profondes. Sculpture des
sommets excoriée chez la plupart des
spécimens, mais composée, chez les très
jeunes spécimens, d’environ 6 bourrelets
concentriques, ouverts, Ã double boucle.
Dents de la charnière de taille moyenne et
bien accusées: dents pseudo-cardinales
droites, pyramidales, striées, 2 ou 3 dans la
valve droite et 2 dans la gauche; dents
latérales droites ou un peu arquées, 1 dans
la valve droite, 2 dans la gauche.
La forme ovalaire, la taille moyenne, les
rayons largement répandus chez les jeunes,
la dentition complète et la nacre générale-
ment blanche distinguent cette espèce de
toutes les autres dans le bassin de
FAtlantique. Dans celui du Saint-Laurent,
il y a des intermédiaires avec la
L. r. siliquoidea (Barnes) Ã laquelle on doit
la comparer.
RÉPARTITION
Bassin du bas Saint-Laurent et vers le sud
dans le bassin Atlantique jusqu’au système
de la rivière Pee Dee en Caroline du Sud.
ÉCOLOGIE
Espèce commune habitant les rivières et les
lacs de toutes tailles, surtout sur des fonds
de gravier et de sable, quelquefois aussi
sur la vase. Sa reproduction à long terme
commence vers le mois d’août et se termine
au mois d’août suivant. Les glochidiums
sont ovalaires, sans crochets; ils mesurent
environ 0,23 mm de longueur et 0,28 mm de
hauteur. Le poisson-hôte est inconnu.
342
137
Lampsilis radiata radiata
a, d: Lac Champlain, Sand Bar State Park près de
Burlington (V ermont) ; 88,9 mm (mâle).
b, c: Même provenance (femelle).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 243 provient du lac Darlings près de Lakeside,
Comté de King (N -B.), (x 2/3).
343
138
Lampsilis radiata siliquoidea
(Barnes, 1823)
Lampsile solide
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 140 mm de
longueur, 70 mm de hauteur, 55 mm de
largeur; test jusqu’à 12 mm d’épaisseur à la
partie antéro-ventrale, près de la ligne
palléale. Cependant, la plupart des spéci-
mens sont beaucoup plus petits. Coquille
elliptique, au bord ventral postérieur renflé
chez les femelles seulement, épaisse, forte et
ventrue. Surface rugueuse à cause des rides
et des stries de croissance concentriques.
Épiderme jaunâtre, verdâtre, ou brunâtre,
luisant, presque toujours couvert de rayons
grands, étroits et bien définis. Nacre blan-
che ou blanc bleuâtre, irisée à l’arrière.
Sommets bas et très peu élevés au-dessus de
la charnière; cavités ombonales peu profon-
des. Sculpture des sommets plutôt grossière
et composée de nombreux bourrelets con-
centriques un peu sinueux ou interrompus
au centre. Dents de la charnière bien
accusées et assez fortes: dents pseudo-
cardinales de taille moyenne, droites,
striées, comprimées, dirigées vers l’avant, 2
dans chaque valve; dents latérales étroites,
saillantes, droites ou légèrement arquées,
1 dans la valve droite et 2 dans la gauche.
Elle est très proche de la L. r. radiata
mais s’en distingue par les traits suivants:
son dimorphisme sexuel prononcé, son
épiderme luisant, brun jaunâtre à brun, ses
nombreux rayons étroits; la L. r. radiata
n’a qu’un dimorphisme sexuel faible ou nul,
son épiderme a la texture du drap, brun
foncé ou noirâtre, à rayons larges et
nombreux. Lai, r. siliquoidea atteint aussi
une plus grande taille que laL. r. radiata
et n’a pas la nacre rose fréquente chez
certaines colonies de L. r. radiata. Cepen-
dant, dans les bassins du lac Ontario et du
fleuve Saint-Laurent, il existe des colonies
intermédiaires qu’il convient de nommer
L. radiata ( sensu lato).
RÉPARTITION
Bassin intérieur canadien depuis le Québec
jusqu’à l’Alberta, le bassin du fleuve
Mackenzie vers le nord jusqu’à près du
Grand lac des Esclaves, bassin des Grands
lacs depuis le lac Supérieur jusqu’au lac
Érié et ses tributaires (voir ci-dessus au sujet
de la mention des intermédiaires) et le
bassin supérieur de l’Ohio-Mississippi de-
puis l’État de New York jusqu’au Minne-
sota et l’Arkansas,
ÉCOLOGIE
Abonde dans les cours d’eau et les lacs de
toutes tailles, sur des fonds de toutes sortes
(argile, vase, sable, gravier). Vit souvent près
du bord des rivières entre 5 et 8 cm d’eau.
Sa reproduction est à long terme et elle
est gravide du début d’août jusqu’à la mi-
juillet de l’année suivante. Les glochidiums
sont en forme de bourse, sans crochets; ils
mesurent de 0,24 Ã 0,26 mm de longueur et
de 0,26 Ã 0,30 mm de hauteur. Les poissons-
hôtes sont la marigane noire, le crapet
arlequin, l’achigan à grande bouche, le
crapet de roche, le doré noir, l’achigan Ã
petite bouche, le bar blanc, la marigane
blanche, la perchaude et le doré jaune.
344
138
Lampsilis radiata siîiquoidea
a, d: Rivière Assiniboine, Winnipeg (Man.); 69,9 mm
(mâle).
b, c: Embouchure de la rivière au Foin, Hay River
(T. du N.-O.) (femelle).
Le spécimen dont l’illustration en couleur apparaît à la
page 243 provient du ruisseau Fiat, au sud-est de
Blenheim (Ont.), (x 2/3).
345
139
Lampsilis ventricosa
(Barnes, 1823)
Lampsile ventrue
DESCRIPTION
Les vieux spécimens peuvent atteindre
environ 155 mm de longueur, 100 mm de
hauteur et 75 mm de largeur; test épais de
13 mm à la partie antéro-ventrale de la
coquille sous l’impression palléale, La
plupart des spécimens sont beaucoup plus
petits. Coquille ovalaire à elliptique, plus
haute au centre chez les mâles et à rarrière
chez les femelles, massive et forte chez les
vieux spécimens vivant en eau dure, renflée,
le centre extérieur régulièrement convexe.
Surface sans sculpture bien qu’elle soit
rugueuse à cause des rides et des stries de
croissance concentriques. Épiderme jaunâ-
tre à brun olive et typiquement à rayons
vert foncé étroits ou larges et couvrant toute
la surface. Les rayons peuvent être rares
ou absents, surtout chez les vieux spéci-
mens. Nacre blanche ou blanc bleuâtre.
Sommets renflés et élevés bien au-dessus de
la charnière; cavités ombonales profondé-
ment creusées. Sculpture des sommets
grossière et composée de 5 ou 6 bourrelets
concentriques, Ã double boucle faible, les 2
ou 3 derniers saillants. Dents de la char-
nière bien accusées, épaisses et assez fortes:
dents pseudo-cardinales saillantes, élevées,
coniques, comprimées et penchées vers
l’avant, 2 dans chaque valve; dents latérales
fortes, de longueur moyenne, n’atteignant
pas le voisinage des sommets, 1 dans la
valve droite et 2 dans la gauche. Dimor-
phisme sexuel bien accusé.
Nettement distincte de toutes les autres
espèces sauf VActinonaias carinata. Com-
parer à cette dernière.
RÉPARTITION
Bassins de la rivière Winnipeg, de la rivière
Rouge et du fleuve Nelson au centre du
Canada; tout le bassin des Grands lacs et du
fleuve Saint-Laurent (à l’exception de la
majeure partie du lac Supérieur); tout le
bassin de l’Ohio-Mississippi; introduite
dans le bassin du fleuve Potomac.
ÉCOLOGIE
Habite surtout les rivières et les fleuves
mais parfois aussi les lacs sur des fonds de
tout genre. Sa reproduction est à long terme,
sa période gravide dure depuis la fin juillet
presque jusqu’au début du mois de juillet
suivant. Les glochidiums sont ovalaires, Ã
charnière presque droite; ils mesurent en-
viron 0,25 mm de longueur et 0,30 mm
de hauteur. Le bord postérieur du manteau
de la femelle dépasse le bord de la coquille
et ressemble à un poisson (voir le frontis-
pice). Les poissons-hôtes des glochidiums
sont le crapet arlequin, l’achigan à grande
bouche, l’achigan à petite bouche, la mari-
gane blanche, la perchaude et le doré jaune.
Des recherches récentes effectuées par
l’Ohio State University Muséum of Zoology
ont démontré que lesL. ventricosa et
L . ovata (Say, 1817) sont des espèces
biologiquement distinctes. La Mulette ca-
nadienne autrefois appelée L. ovata ventri-
cosa devient donc L. ventricosa.
346
139
Lampsiiis ventricosa
a, d: Rivière des Outaouais, Oka (Que.); 87,3 mm (mâle).
b, c: Même provenance (femelle).
Le spécimen femelle dont l’illustration en couleur
apparaît à la page 244 provient de la rivière Sydenham
au nord-est de Shetland (Ont.), (x 2/3).
347
140
Villosa f abolis (Lea, 1831)
Villeuse haricot
DESCRIPTION
Coquille atteignant 38 mm de longueur,
19 mm de hauteur, 13 mm de largeur; test
épais de 2,5 mm à la moitié antérieure;
subelliptique, très petite et solide. Femelles
en général plus renflées et plus largement
arrondies à l’arrière que les mâles. Surface Ã
stries et rides concentriques faibles; bour-
relets de croissance foncés. Épiderme nor-
malement vert pâle ou foncé, recouvert de
rayons verts plus foncés. Rayons larges
ou étroits, sinueux, nettement visibles sauf
chez les vieux spécimens noircis. Nacre
blanc argenté et irisée. Sommets étroits,
dépassant un peu la charnière, peu pro-
fonds. Sculpture des sommets fine et
composée d’environ 5 bourrelets tassés et Ã
double boucle. Dents de la charnière
relativement massives: dents pseudo-
cardinales droites, pyramidales, striées plus
ou moins fortement, 1 dans la valve droite
et 2 dans la gauche; interdentum épais;
dents latérales courtes, hautes, droites ou un
peu arquées, à stries diagonales, 1 dans la
valve droite et 2 dans la gauche.
Se distingue facilement par sa petite
taille, sa forme elliptique, ses rayons tassés
et ses fortes dents. L’autre espèce de même
taille, la Carunculina parva, est plus renflée,
plus arrondie à rarrière, sans rayons et ses
dents sont étroites. Comparer aussi Ã
VAlasmidonta heterodon.
RÉPARTITION
Au Canada, elle n’est connue que de la
rivière Sydenham (bassin du lac Ste-Claire)
au sud-ouest de l’Ontario. Aux États-Unis,
elle habite le lac Érié, les tributaires du
lac Michigan et le bassin de
l’Ohio-Mississippi depuis le bassin de la
rivière Allegheny jusqu’à celui de la rivière
Tennessee.
ÉCOLOGIE
C’est une espèce rare qui habite les rapides
des petites rivières parmi les racines des
plantes aquatiques. Les limites de sa saison
de reproduction sont inconnues mais des
spécimens gravides ont été signalés en mai.
Elle a vraisemblablement une reproduction
à long terme. Les glochidiums sont arrondis
mais leur charnière est droite et ils ont
environ 0,17 mm de longueur et 0,20 mm de
hauteur. Le poisson-hôte est inconnu.
348
140
Villosaf abolis
a, d: «Ohio»; 34,9 mm.
b, c: Fourche orientale de la rivière Little Miami près de
Williamsburg (Ohio).
On identifie le spécimen dont rillustration en couleur
apparaît à la page 244 comme venant d’«Ohio». (X 2/3).
349
141
Villosa iris (Lea, 1830)
Villeuse irisée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 7 5 mm de
longueur, 45 mm de hauteur, 30 mm de
largeur; test épais de 4 mm à la partie
antérieure. La plupart des spécimens sont
plus petits et relativement plus étroits.
Coquille elliptique allongée, un peu pointue
à l'arrière et plutôt petite. Surface lisse sauf
les rides concentriques basses, de fines
stries concentriques et des bourrelets de
croissance bien accusés. Épiderme jaunâtre,
vert pâle, ou brun (chez les vieux spéci-
mens), entièrement recouvert de rayons vert
foncé étroits ou larges, quelquefois absents
à l'arrière et à lignes et bandes concentri-
ques pâles qui interrompent les rayons sur
plusieurs spécimens. Chez les individus
vieux et bruns, les rayons sont quelquefois
obscurcis. Nacre blanc argenté et irisée.
Sommets très près du bord antérieur, étroits
et peu élevés au-dessus de la charnière;
cavités ombonales peu profondes. Sculpture
des sommets distincte, de 4 Ã 6 bourrelets
de taille moyenne, le premier subconcentri-
que et les suivants à double boucle ou
irréguliers et noduleux. Dents de la char-
nière de taille moyenne, bien accusées et
complètes; pseudo-cardinales hautes, un
peu comprimées, coniques, striées, 1 dent
majeure dans la valve droite et 2 dans la
gauche; dents latérales plutôt longues et
étroites, 1 dans la valve droite et 2 dans la
gauche.
Se reconnaît à sa taille plutôt petite, sa
forme étroite et ses rayons saillants, larges et
interrompus. Comparer à la V.fabalis.
RÉPARTITION
Bassin des Grands lacs dans les lacs
Michigan, Huron, Ste-Claire, Érié, Ontario
et leurs tributaires; bassin de
l’Ohio-Mississippi vers le sud jusqu’au
bassin de la rivière Tennessee
inclusivement.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, rivières et ruisseaux de taille
moyenne à courant assez rapide, sur fonds
de sable et de gravier. Hermaphrodite. Les
limites de sa reproduction à long terme sont
inconnues. Les glochidiums sont semi-
elliptiques, grands, à courte charnière, et
mesurent environ 0,23 mm de longueur et
0,29 mm de hauteur. Le poisson-hôte reste Ã
découvrir.
350
141
Villosa iris
a,b,c 3 d: Ruisseau Fairchild près de Cainsville (Ont.);
a et d 61,9 mm.
Le spécimen dont l’ illustration en couleur apparaît à la
page 244 provient du Lac Érié près de Rondeau Park
(Ont.), (x 2/3).
351
142
Dysnomia torulosa rangiana
(Lea, 1839)
Dysnomie ventrue jaune
DESCRIPTION
La coquille d’un mâle adulte a 45 mm de
longueur* 35 mm de hauteur, 21 mm de
largeur; test épais de 4 mm à la moitié
antérieure. Coquille ovalaire, mais bian-
gulée à l’arrière et à bord ventral postérieur
échancré; modérément renflée, à crête ra-
diale arrondie au centre, à crête postérieure
arrondie, un sillon peu profond entre les
deux crêtes et la hauteur maximale située
près du centre. La coquille d’une femelle
adulte mesure presque 50 mm de longueur,
35 mm de hauteur, 24 mm de largeur et le
test a 4 mm d’épaisseur à la moitié
antérieure de la coquille. Cette dernière est
ovalaire-quadrangulaire, largement et ron-
dement renflée, à test mince dans la région
postéro-basale, sans crêtes radiales; la hau-
teur maximale est située près du tiers
postérieur de la coquille. Chez les deux
sexes l’épiderme est jaunâtre ou olive
verdâtre, parsemé de rayons tassés, ininter-
rompus, larges ou étroits, vert foncé et de
bourrelets de croissance foncés. Chez plu-
sieurs femelles, les rayons sont absents sur
le renflement postérieur. Nacre blanche
à l’avant, blanc bleuâtre à l’arrière et irisée.
La coquille des femelles manque de nacre
sur une bande large de 6 mm au bord du
renflement postérieur où le test est mince.
Les sommets sont dressés au-dessus de
la charnière et modérément creusés. Sculp-
ture des sommets fine et composée de
quelques bourrelets légèrement arqués et Ã
boucle unique. Dents de la charnière de
taille moyenne et bien développées: dents
pseudo-cardinales coniques, fortement
striées, 2 dans la valve droite (l’antérieure
est petite) et 2 dans la gauche; dents
latérales de longueur moyenne, hautes,
droites, lamelliformes, 1 dans la valve droite
et 2 dans la gauche.
Impossible à confondre avec aucune
autre Mulette canadienne à cause de son
dimorphisme sexuel extrême et unique et de
sa petite taille. Les coquilles femelles sont
renflées au bord ventral, c’est-à -dire le long
du bord ventral postérieur, tandis que chez
l’autre espèce canadienne deDysnomia,
laD, triquetra, elles sont renflées latérale-
ment le long de la crête postérieure et
fortement tronquées à l’arrière.
RÉPARTITION
Au Canada cette espèce n’est connue que de
la rivière Sydenham (bassin du lac
Ste-Claire) au sud-ouest de l’Ontario. Au
XIX e siècle elle a été récoltée aussi sur le
côté canadien du lac Érié. Aux États-Unis,
elle a été signalée dans le lac Érié et
quelques-uns de ses tributaires ainsi que
dans le bassin de la rivière Ohio. Plus au
sud elle est remplacée par d’autres sous-
espèces deD. torulosa. Comme la plupart
des autres espèces et sous-espèces de Dysno-
mia, certaines colonies de cette Mulette
très rare ont été décimées par les barrages et
la pollution dans toute son aire géographi-
que.
ÉCOLOGIE
Rare. Habite surtout les petits rapides bien
oxygénés des rivières, sur fonds pierreux
ou sableux. Sa reproduction est à long
terme; sa période gravide dure probable-
ment depuis la fin de l’été jusqu’au prin-
temps suivant. Les glochidiums sont semi-
circulaires, à charnière droite, sans crochets.
Le poisson-hôte est inconnu.
352
142
Dysnomia torulosa rangiana
a, d: Rivière Scioto (Ohio); 47,6 mm (femelle),
b, c: Même provenance (mâle).
Le spécimen femelle dont l’illustration en couleur
apparaît à la page 244 provient du ruisseau Bîg Darby
(Ohio), (x 2/3).
353
143
Dysnomia triquetra
(Rafmesque, 1820)
Dysnomie tricorne
DESCRIPTION
Un grand mâle a 55 mm de longueur, 38
mm de hauteur, 30 mm de largeur; test épais
de 6 mm à la moitié antérieure. Coquille
trapézoïdale-ovalaire, renflée, à crête pos-
térieure saillante, sa largeur maximale près
du centre. Une femelle adulte a 38 mm de
longueur, 22 mm de hauteur, 27 mm de
largeur et un test épais d’environ 3 mm à la
moitié antérieure. Coquille trapézoïdale,
fortement renflée, à crête postérieure très
renflée, la largeur maximale à la crête
postérieure. Les femelles adultes sont tou-
jours plus petites que les mâles adultes;
de plus, chez les femelles, la crête pos-
térieure très renflée s’étend vers le bord
postérieur ventral causant ainsi un gonfle-
ment de ce bord; la pente postérieure est
plus fortement aplatie que chez le mâle; la
crête et la pente postérieures portent toutes
deux des costules radiales fortes et sinueu-
ses qui se terminent en denticules au bord
de la coquille. Chez les deux sexes
l’épiderme est jaunâtre, brun jaunâtre ou
vert jaunâtre et couvert de nombreux rayons
brisés vert foncé sauf que les rayons sont
plus étroits et partiellement obscurs sur la
pente postérieure. Les rayons sont souvent
interrompus par des taches pâles en forme
de chevrons. Chez les vieux spécimens les
rayons disparaissent près du bord ventral.
Nacre blanchâtre. Sommets élevés au-des-
sus de la charnière, profondément creusés
et, chez les adultes, aplatis au bout par
frottement mutuel. Sculpture des sommets
composée de 3 ou 4 bourrelets obscurs Ã
double boucle mal accusée. Dents de la
charnière hautes et comprimées: pseudo-
cardinales tranchantes, inclinées vers
l’avant, déchiquetées, 2 dans chaque valve;
dents latérales courtes, striées, lamellifor-
mes, 1 dans la valve droite et 2 dans la
gauche. Cette espèce ne ressemble à aucune
autre au Canada. Comparer à la TrunciUa
truncata et à VAlasmidonta marginata.
RÉPARTITION
Bassin des Grands lacs dans le lac Érié et
les tributaires des lacs Huron, Ste-Claire et
Érié. Bassin de rOhio-Mississippi vers le
sud jusque dans le nord de l’Alabama.
ÉCOLOGIE
Caractéristique des petits rapides des ri-
vières et des ruisseaux, tout comme ses
congénères. Habite les fonds pierreux ou
sableux dans lesquels elle s’enfouit profon-
dément. Sa reproduction est à long terme
et la période gravide dure de septembre
jusqu’à mai. Les glochidiums sont petits,
sans crochets et presque circulaires sauf la
charnière qui est droite. Le poisson-hôte est
inconnu.
354
143
Dysnomxa triquetra
a, d: Rivière Thames, Chatham (Ont.); 49,2 mm (mâle).
b, c: Même provenance (femelle).
Le spécimen femelle dont l’illustration en couleur
apparaît à la page 244 provient de la rivière Green Ã
Mumfordville, Han Co. (Kentucky), (x 2/3).
355
X Superfamille - Sphaeriacea
(Sphaeriacés)
FAMILLE - CORBICULIDAE (Corbiculidés)
(Petites Corbeilles)
Coquilles de taille moyenne ou grande, bivalves, la plupart
assez épaisses, ovalaires et à stries concentriques. Épiderme
jaune, vert ou brun. Dents de la charnière fortes: 3 pseudo-
cardinales divergentes, dents latérales longues, ordinaire-
ment striées, devant et derrière les pseudo-cardinales. Pied
grand. La plupart des espèces ont des larves pélagiques.
La famille est endémique en Amérique du Nord et du Sud,
en Afrique et en Asie; elle habite les eaux douces et
saumâtres.
357
144
Corbicula fluminea
(Müller, 1774)
Petite Corbeille d’Asie
DESCRIPTION
(de spécimens de l’État de Washington)
Coquille atteignant environ 50 mm de
longueur, 50 mm de hauteur
(H/L 0,84-0,91), assez renflée
(H/L 0,56-0,67), plus ou moins triangulaire
mais variable, typiquement à test assez
épais. Sommets hauts et près du centre de la
charnière. Bord dorsal interne en forme de
V ouvert, bords antérieur et postérieur
arrondis, bord ventral long et largement
arqué. Dents latérales longues, fortes, fine-
ment striées, situées devant et derrière les
sommets, 1 ou 2 dans chaque valve.
Ligament derrière les sommets, épais, fort et
externe. Bourrelets concentriques bas mais
saillants, grossiers (entre 5 et 10 par
centimètre au centre de la coquille), parfois
irréguliers. Épiderme épais, décidu, brun
jaunâtre à brun noirâtre, terne à luisant. La
coquille très jeune porte environ 3 bandes
radiales proéminentes pourpre brunâtre près
des crochets. Nacre blanche, pourpre, ou
blanche et pourpre par taches.
Elle ne ressemble à aucune autre espèce
de l’Amérique du Nord. Les individus non
mûrs se distinguent des Sphaeries par leur
coquille plus épaisse, leurs bourrelets con-
centriques grossiers, leur forme presque
triangulaire et les fines stries des dents de la
charnière; les individus très jeunes sont
aussi caractérisés par des bandes radiales
d’un pourpre indécis.
Les populations nord-américaines
de cette espèce sont aussi connues comme
C. manilensis (Philippi, 1844) et comme
C. îeana (Prime, 1864).
RÉPARTITION
Introduite dans le bassin du fleuve Colum-
bia dans l’État de Washington il y a environ
40 ans, elle s’est répandue depuis vers le
sud et vers l’est dans presque tous les États
du sud et du centre des États-Unis. Elle
n’a pas remonté la Columbia jusqu’au
Canada, elle n’a pas été trouvée vivante
ailleurs au sud de la Colombie-Britannique,
ni dans les Grands lacs, mais il est probable
qu’elle envahira prochainement le sud du
Canada et elle n’a pas encore été signalée
dans les Grands lacs. Il est possible qu’elle
envahira bientôt la Colombie-Britannique
par la péninsule Olympique de l’État de
Washington, la rivière Rouge par le Missis-
sippi supérieur ou encore les Grands lacs
par rOhio-Mississippi supérieur également.
ÉCOLOGIE
Pullule parfois en nombre incroyable. Ha-
bite les lacs, les cours d’eau et les canaux.
Préfère surtout les fonds de vase et de sable
mêlés. Elle est monoïque et probablement
capable d’autofécondation. Contrairement Ã
tous les autres Mollusques d’eau douce de
l’Amérique du Nord, ses larves sont des
véligères planctoniques; sa dispersion ra-
pide en est donc grandement facilitée.
358
144
Corbicula fluminea
a, d: Fleuve Columbia près du barrage John Day
(Washington); 30,2 mm.
b, c: Fleuve Columbia près de Carson (Washington).
359
FAMILLE - SPHAERIIDAE (Sphaeriidés)
Coquilles petites ou presque moyennes, bivalves, Ã test
mince ou un peu épaissi, ovalaires, à stries concentriques.
Epiderme jaunâtre ou brunâtre. Dents de la charnière
petites: 2 pseudo-cardinales très petites dans la valve gauche
et 1 dans la droite; dents latérales non striées devant et
derrière les pseudo-cardinales, un seul groupe dans la valve
gauche et un groupe double dans la droite. Pied lin-
guiforme. Les larves se développent dans la cavité du
manteau dont elles sont expulsées comme jeunes rampants.
La famille est cosmopolite en eau douce. Deux sous-
familles sont reconnues: les Sphaeriinae (Sphaeries) et les
Pisidiinae (Pisidies).
361
SOUS-FAMILLE - SPHAERIINAE
(Sphaeriinés) (Sphaeries)
145
Sphaerium ( Sphaerium )
comeum (Linnaeus, 1758)
Sphaerie européenne
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 9 mm de
longueur, assez haute (H/L 0,80-0,88),
modérément renflée (E/L 0,52-0,62),
ovalaire et à test mince. Sommets larges,
très bas, situés au centre de la charnière.
Bord dorsal régulièrement arqué et de
moyenne longueur, bord ventral plus long et
plus droit, bord antérieur arrondi, bord
postérieur arrondi ou presque droit. Plan
cardinal long, étroit, régulièrement arqué;
dents de la charnière comprimées. Surface
de la coquille couverte de stries concentri-
ques également espacées, plus fines près des
sommets mais obsolètes sur ceux-ci. Épi-
derme brunâtre et luisant.
Ressemble au 5. nitidum, mais cette
espèce est plus petite, sa charnière est plus
courte, les stries concentriques sont nette-
ment visibles sur les sommets. Comparer
aussi aux 5*. occidentale et 5. rhomboideum.
RÉPARTITION
Espèce originaire d’Europe et d’Asie mais
introduite dans le bassin du fleuve
Saint- Laurent. Habite maintenant les lacs
Érié et Ontario, la rivière des Outaouais,
le fleuve Saint-Laurent, le lac Champlain et
plusieurs autres cours d’eau de cette région.
ÉCOLOGIE
En Amérique du Nord, elle habite les lacs
grands et moyens ainsi que les parties Ã
courant lent des cours d’eau grands et
moyens. En Europe, elle habite divers gîtes
en eau permanente. Chaque individu adulte
porte de 2 Ã 20 petits suivant la taille et la
maturité de l’adulte.
362
145
Sphaerium comeum
a,b,c,d: Lac Ontario près de Bath (Ont.); 7,1 mm.
ejfjgjh: Un autre spécimen provenant du même endroit;
6,7 mm.
363
146
Sphaerium (Sphaerium) fatale
(Prime, 1851)
Sphaerie des rivières
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 12 mm de
longueur, plutôt haute (H/L 0,80-0,84),
comprimée (H/L 0,47-0,52), subovalaire, Ã
test d’épaisseur moyenne. Sommets très bas,
étroits, situés en avant du centre. Bord
dorsal plutôt long, fortement arrondi, un
peu arqué en avant des sommets; bord
ventral de même longueur et moins forte-
ment arqué; bord antérieur légèrement
arqué en haut et plus fortement en bas; bord
postérieur fortement arqué en haut et moins
au centre. Plan cardinal long, presque
autant que la coquille, étroit et arqué en
avant des sommets; dents latérales courtes,
distinctes, distales. Surface lisse à fines
stries concentriques sur les sommets, mais
inégale et à stries grossières irrégulièrement
espacées plus bas sur la coquille. Épiderme
terne ou un peu luisant, jaunâtre, brun
jaunâtre ou brun.
Ressemble au S. patella de la côte du
Pacifique et devrait lui être comparé. Cer-
tains spécimens ressemblent au S. striati-
num , mais ce dernier est plus renflé, a une
surface plus lisse et de fortes stries concen-
triques sur les sommets.
RÉPARTITION
Depuis le sud de l’Ontario vers le sud
jusqu’en Géorgie et en Alabama, vers
l’ouest jusqu’au Michigan.
ÉCOLOGIE
C’est une espèce de rivières et de ruisseaux
non signalée dans les lacs. Elle habite les
fonds de gravier, de sable graveleux et dans
les fentes d’un fond de pierre calcaire. Son
histoire naturelle n’a pas été étudiée.
364
146
Sphaerium fatale
a,b,Cjd: Ruisseau Millhaven près d’Odessa (Ont.);
ll s 5 mm.
e,f,g,h: Un autre spécimen provenant du même endroit;
10 mm.
365
147
Sphaerium ( Sphaerium )
nitidum Clessin, 1876
Sphaerie arctique-alpine
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 6 mm de
longueur, relativement haute
(H/L 0,80-1,05), de légèrement comprimée
à très renflée (E/L 0,58-1), d’ovalaire Ã
presque circulaire, Ã test mince, sommets
bas, presque centraux. Bord dorsal arrondi
et assez court, bord ventral plus ouvertement
arrondi et beaucoup plus long, bord an-
térieur arrondi, bord postérieur également
arrondi mais rejoignant le bord ventral en
angle arrondi. Plan cardinal court et très
étroit; dents latérales toutes distales, les
dents cardinales grêles. Surface de la
coquille couverte de fines stries concentri-
ques de même taille et ayant le même
espacement sur les sommets. Plusieurs
spécimens portent aussi des bourrelets bien
accusés. Épiderme luisant et brun jaunâtre
pâle.
Ressemble au S. occidentale , mais chez
cette espèce aucune dent latérale n’est
distale, l’intérieur de chaque valve a une
crête radiale et son gîte est tout à fait
différent. Comparer aussi au 5. comeum.
RÉPARTITION
Labrador et Ungava vers le nord-ouest
jusqu’à l’île Victoria et l’Alaska, vers le sud
jusqu’au bassin du Saint-Laurent; dans
les lacs de l’Ouest vers le sud jusqu’en Utah.
Habite aussi tout le nord de l’Eurasie.
ÉCOLOGIE
Espèce arctique-alpine qui se plaît dans
l’eau froide. Habite les lacs grands et petits
et les rivières de diverses largeurs. Vit sur
des fonds divers. On a trouvé jusqu’Ã
6 petits, de diverses grandeurs, chez des
spécimens adultes. Cette espèce est un des
aliments préférés des poissons arctiques.
366
147
Sphaerium nitidum
a,b,c,d: Baie Pigeon, Lac Supérieur, frontière É.-U.-
Canada; 6,4 mm.
e,f,g,h: Un autre spécimen provenant du même endroit;
5,1 mm,
367
148
Sphaerium ( Sphaerium ) patella
(Gould, 1850)
Sphaerie des Rocheuses
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 15 mm de
longueur, assez haute (H/L 0,72-0,82),
comprimée à renflée (E/L 0,47-0,62), plus
ou moins ovalaire, à test d’épaisseur
moyenne. Sommets bas et un peu an-
térieurs. Bord dorsal arqué et plutôt long,
bord ventral plus ouvertement arqué et plus
long; bords antérieur et postérieur oblique-
ment aplatis en haut et arrondis en bas.
Plan cardinal long et arqué un peu irré-
gulièrement; dents latérales courtes, fortes,
situées aux extrémités du plan cardinal.
Stries concentriques très fines sur les
sommets et un peu plus fortes sur le corps
de la coquille. Épiderme luisant, jaunâtre Ã
brunâtre, à bandes concentriques brun
foncé ou verdâtres sur plusieurs spécimens.
Semblable au S.fabale de l’Est, mais
cette dernière espèce est plus petite, terne
plutôt que luisante et porte des stries plutôt
fortes sur le corps de la coquille.
RÉPARTITION
Depuis le sud de la Colombie-Britannique
jusqu’à l’Idaho et dans les cours d’eau du
versant du Pacifique dans le nord de la
Californie.
ÉCOLOGIE
Lacs, marais, rivières et ruisseaux. On ne
connaît rien de ses fonds préférés. Son
histoire naturelle est inconnue.
368
148
Sphaerium patella
a,b,c,d: Lac Abbotsford, Abbotsford (C.-B.); 12 mm,
e,f,g,h: Un autre spécimen provenant du même endroit;
9,7 mm.
369
149
Sphaerium ( Sphaerium)
rhomboideum (Say, 1822)
Sphaerie carrée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 14 mm de
longueur, assez haute (H/L environ
0,78-0,88), modérément renflée
(E/L 0,48-0,62), de forme plus ou moins
rhomboidale, Ã test mince mais assez fort.
Sommets bas, larges et centraux. Bord
dorsal arqué, bord ventral aplati; bord
antérieur arqué obliquement, faiblement en
haut et arrondi en bas; bord postérieur
obliquement tronqué. Plan cardinal long,
étroit, irrégulièrement arqué. Stries concen-
triques très fines et régulières sur les
sommets, fines sur le corps de la coquille.
Épiderme luisant et brun marron, ayant
ordinairement une bande concentrique plus
pâle au bord et parfois une ou plusieurs
bandes pâles antérieures.
Se reconnaît à sa forme plus ou moins
rhomboidale, ses stries fines, ses sommets
bas, son épiderme luisant et foncé à bandes
pâles. Comparer aux 5. comeum,S. nitidum
et S. occidentale.
RÉPARTITION
Du Nouveau-Brunswick à la Colombie-
Britannique et du Maine jusqu’à la Pennsyl-
vanie etTIdaho.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les étangs et les cours d’eau.
Se plaît dans des lieux calmes, parmi les
plantes aquatiques et de préférence sur des
fonds vaseux. Les adultes portent ordinaire-
ment de 2 à 1 1 petits de tailles variées.
370
149
Sphaerium rhomboideum
a,b,c,d: Ruisseau Selby, Selby (Ont.); 1 1,2 mm.
e,f,g,h: Un autre spécimen provenant du même endroit;
9,1 mm.
371
150
Sphaerium ( Sphaerium ) simile
(Say, 1816)
Sphaerie géante
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 25 mm
de longueur, modérément haute
(H/L 0,72-0,80) et renflée (E/L 0,50-0,58),
oval aire-allongée, à test plutôt mince ou
assez épais et fort. Sommets bas et subcen-
traux. Bords dorsal et ventral régulièrement
arqués; bords antérieur et postérieur aplatis
obliquement en haut, en pointe arrondie
au-dessous du centre. Plan cardinal étroit;
dents latérales comprimées et tranchantes.
Surface couverte de stries concentriques
épaisses, plutôt grossières et également
espacées (moins de 8 par millimètre au
centre de la coquille, mais plus espacées
près des sommets). Épiderme brun ou
jaunâtre, à bandes concentriques plus fon-
cées et plus pâles. Intérieur bleuâtre et
saumon près des cavités ombonales,
La forte taille de la coquille, les stries
concentriques également espacées distin-
guent cette espèce de toutes les autres.
RÉPARTITION
Dans toute la partie sud du Canada, surtout
dans la forêt boréale, et vers le sud jusqu’en
Virginie, en Iowa et au Wyoming.
ÉCOLOGIE
Espèce commune qui habite toutes sortes
d’habitats aqueux permanents parmi les
plantes aquatiques sur fonds vaseux ou
sableux. On a trouvé des petits de tailles
variées chez la plupart des spécimens
adultes. La longévité maximale de cette
espèce est d’environ 8 ans.
372
150
Sphaerium simile
a,b,c,d: Lac Wabaskang, Vermilion Bay (Ont.);
14,6 mm.
e,f: Un autre spécimen provenant du même endroit,
mais dont les dents de la charnière sont inversées;
14,8 mm.
373
151
Sphaerium ( Sphaerium )
striatinum (Lamarck, 1818)
Sphaerie striée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 14 mm
de longueur, relativement haute
(H/L 0,78-0,92), assez renflée
(E/L 0,54-0,70), plus ou moins ovalaire et
plutôt épaisse et solide. Sommets bas Ã
modérément hauts, un peu en avant du
centre. Bords dorsal et ventral régulière-
ment arqués; bords antérieur et postérieur
plus fortement arqués ou aplatis oblique-
ment au-dessus du centre. Plan cardinal
assez long, d’épaisseur moyenne, irré-
gulièrement arqué; dents latérales saillan-
tes, Surface de la coquille à stries concentri-
ques irrégulièrement espacées et soit fortes
ou faibles sur différentes parties de la
coquille. Épiderme jaunâtre à brunâtre, Ã
bandes concentriques plus foncées et plus
pâles chez plusieurs spécimens. Intérieur
bleuâtre à blanchâtre.
Se reconnaît à sa taille moyenne, sa
coquille lourde et plutôt renflée et ses stries
concentriques caractéristiques irrégulière-
ment espacées; ces dernières sont fortes
ou faibles chez un même individu mais non
plus faibles sur les sommets. Deux autres
formes du S. striatinum sont reconnues, soit
•S". s. acuminatum et S. s. emarginatum. Pour
de plus amples détails, consulter Herrington
(1962) ou Clarke (1973).
RÉPARTITION
Se trouve depuis le Nouveau- Brunswick
jusqu’au nord de l’Ontario et au fleuve
Mackenzie, partout aux États-Unis et vers le
sud, au moins jusqu’au Mexique.
ÉCOLOGIE
Espèce commune qui vit surtout dans les
rivières et les ruisseaux, mais se trouve
également dans les grands lacs et rarement
dans les petits lacs. Elle n’habite pas les
marais, l’eau stagnante, ou les habitats
aqueux temporaires. Quelques petits de
diverses tailles sont portés par la plupart des
adultes.
374
151
Sphaerium striatinum
a,b,c,d: Rivière Black supérieure, Pefferlaw (Ont,);
12,3 mm.
e,f: Un autre spécimen provenant du même endroit;
13 mm.
375
152
Sphaerium ( Herringtonium )
occidentale (Prime, 1853)
Sphaerie de Herrington
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 7 mm de
longueur, relativement haute
(H/L 0,78-0,88), modérément renflée
(E/L 0,45-0,60), régulièrement ovalaire, Ã
test mince. Sommets au centre de la
charnière, arrondis et hauts. Bord dorsal
arrondi et de moyenne longueur; bord
ventral plus long et plus ouvertement arqué;
bord antérieur assez fortement arrondi sur-
tout juste au-dessous du centre; bord pos-
térieur plus ouvertement arrondi. Plan
cardinal très long, étroit, à denticules
latéraux tranchants situés au centre ou Ã
peu près. Surface à fines stries concentri-
ques basses, plus fines sur le sommet et tout
près de ce dernier, À l’intérieur de chaque
valve une crête basse mais distincte relie la
cavité ombonale au centre du bord ventral.
Épiderme brun jaunâtre pâle à brun, terne Ã
faiblement luisant. Les adultes portent aussi
des bourrelets de croissance bien prononcés.
Ressemble un peu au S. comeum , bien
que chez ce dernier les sommets soient Ã
peine élevés au-dessus du bord dorsal et non
distinctement. La crête médiane interne
de chaque valve ne se trouve que chez le
5. occidentale. Comparer aussi aux 5. niti-
dum et S. partumeium.
RÉPARTITION
Se trouve sporadiquement depuis Terre-
Neuve et le Nouveau-Brunswick jusqu’à la
Colombie-Britannique dans les régions Ã
sous-sol calcaire. Elle est répandue vers
le sud jusqu’en Géorgie, en Utah et au
Colorado.
ÉCOLOGIE
Se confine aux gîtes asséchés durant un
certain temps chaque année. Les endroits
typiques sont les fossés, les marécages et les
petits étangs peu profonds, mais se trouve
aussi parmi les feuilles mortes humides.
C’est l’espèce la plus amphibie de tous les
Mollusques bivalves d’Amérique du Nord.
Les adultes ne portent que quelques petits
(de 2 à 5 environ) qui sont tous de la même
taille.
376
152
Sphaerium occidentale
a,b,c: Un étang à Woodstock (Ont.); 7,1 mm.
d,e/: Un autre spécimen provenant du même endroit;
6,6 mm.
377
153
Sphaerium ( Musculium )
lacustre (Müller, 1774)
Sphaerie lacustre
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 14 mm
de longueur, relativement haute
(H/L 0,80-0,97), assez renflée
(E/L 0,56-0,67), trapézoïdale à rhomboïdale
et à test mince. Sommets saillants, dépas-
sant le bord dorsal, normalement calyculés,
situés en avant du centre. Bords dorsal et
ventral largement arqués; bord antérieur
arrondi en haut et un peu plus fortement en
bas; bord postérieur arrondi à l’horizontale
en haut, fortement arrondi au bas, et plus
long que le bord antérieur. Plan cardinal
plutôt long, très étroit et parfois même
presque absent, de sorte que les dents
latérales semblent attachées à la paroi de la
coquille. Dents latérales grêles mais distinc-
tes. Surface plutôt luisante et couverte de
stries inégales et concentriques fines ou très
fines, et aussi de fines stries radiales chez
certains spécimens. Épiderme brun jaunâtre
à brun.
Outre la forme typique, deux formes du
5'. lacustre sont reconnues. La forme ryck-
holti (Normand, 1844) a des sommets plus
hauts et un bord dorsal plus court de même
que plus arrondi, La forme jayense (Prime,
1851) a un bord dorsal plus droit et des
bords antérieur et postérieur plus tronqués.
Voir Herrington (1962) Ã ce sujet.
Cette espèce ressemble au S. partumeium,
mais ce dernier a des stries concentriques
plus fines et plus également espacées, un
bord antérieur plus arrondi et une surface
plus luisante. Comparer aussi au 5. securis.
RÉPARTITION
Très répandue au Canada au sud de la
limite des arbres, partout aux États-Unis
(sauf le Sud-Ouest) et vers le sud jusqu’en
Amérique du Sud. Signalée aussi en
Europe, en Australie et aux îles Hawaï.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les étangs, les rivières et les
ruisseaux permanents de toutes tailles, sur
fonds de vase mais aussi quelquefois sur
fonds de sable. Les fossés de chemin
peuvent aussi l’héberger. Quelques petits
seulement ou encore plusieurs (de 1 Ã 28)
ont été trouvés dans des spécimens cana-
diens; chez un seul adulte il peut y avoir des
petits tous de la même taille ou de deux
tailles différentes.
378
153
Sphaerium lacustre
a,b,c,d: Lac Mocassin, Canton de Denbigh (Ont.);
8,3 mm (forme typique).
e,f,g,h: Forme ryckholti : Un étang près de Turner
Valley (Alb.); e et/ 7,5 mm,£ et h 6,7 mm.
379
154
Sphaerium ( Musculium )
partumeium (Say, 1822)
Sphaerie des marais
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 7 mm de
longueur chez les spécimens canadiens
mais jusqu’à 13 mm chez d’autres vivant
plus au sud; relativement haute
(H/L 0,84-0,88), assez renflée
(E/L 0,55-0,64), quadrangulaire-ovalaire, Ã
test mince. Sommets bas, plus ou moins
centraux, souvent calyculés. Bord dorsal
presque droit et assez long; bord ventral un
peu plus long que le bord dorsal et bien
arqué; bord antérieur arrondi; bord pos-
térieur tronqué et un peu arrondi, presque
perpendiculaire au bord dorsal qu’il rejoint
en un angle défini mais arrondi et rejoi-
gnant aussi le bord ventral en une courbe
assez accusée. Plan cardinal long, très étroit
et parfois à dents latérales semblant surgir
de la paroi de la coquille. Dents latérales
étroites mais distinctes. Stries concentri-
ques fines et régulièrement espacées. Épi-
derme luisant, lisse, brun grisâtre à brun
jaunâtre.
Cette espèce peut ressembler au
5. securis , mais celui-ci est un peu plus
petit; il porte des stries plus fortes et son
bord antéro-ventral est arqué plus haut, ce
qui produit un bord antérieur très court.
Comparer aussi aux S. lacustre et S.
occidentale,
RÉPARTITION
Du Nouveau-Brunswick à la Saskatchewan,
au sud-ouest de la Colombie-Britannique
et partout aux États-Unis sauf à l’extrême
sud-ouest.
ÉCOLOGIE
Espèce commune. Habite les lacs grands et
petits, les étangs, les marécages, les étangs
vernaux et les cours d’eau lents de toutes
tailles. Son fond préféré est la vase. Quel-
ques petits ou plusieurs (de 2 Ã 30), tous
de quelque taille distincte, sont portés par
chaque adulte.
380
154
Sphaerium par ru me mm
а, b,c,d: Un étang à Sainte-Anne-de-Bellevue (Qué.);
б, 7 mm,
e,f,g,h: Un marécage dans le canton Asphodel (Ont.);
5,4 mm.
381
155
Sphaerium (Musculium) securis
(Prime, 1851)
Sphaerie des étangs
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 6 mm
de longueur, relativement haute
(H/L 0,83-0,92), assez renflée
(E/L 0,54-0,62), quadrangulaire-ovalaire, Ã
test mince. Sommets plus ou moins près
du centre de la charnière, un peu renflés,
souvent calyculés. Bord dorsal plutôt long et
légèrement à modérément arqué; bord ven-
tral un peu plus long, en courbe arrondie,
haute vers l’avant, causant un rapetissement
accusé du bord antérieur arqué; bord pos-
térieur tronqué-arrondi, beaucoup plus long
que le bord antérieur et formant un angle
droit avec le bord dorsal. Plan cardinal long
(presque toute la longueur de la coquille),
arqué irrégulièrement, très étroit, portant
des dents grêles mais distinctes. Stries
concentriques assez grossières à modéré-
ment fines et espacées également. Épiderme
terne à luisant, brun jaunâtre à brun et
souvent enduit d’un dépôt brun rouille.
RÉPARTITION
De Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse à la
Colombie-Britannique et la partie sud-ouest
des Territoires du Nord-Ouest. D’un bout
à l’autre des États-Unis sauf les États du
Sud-Ouest aride.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les étangs, les rivières et les
ruisseaux de toutes tailles, dans les habitats
aqueux permanents ou temporaires. Pres-
que partout où elle habite, le fond est vaseux
et les plantes abondantes. Quelques petits
(jusqu’à trois tailles distinctes) se trouvent
dans la plupart des spécimens adultes.
382
155
Sphaerium securis
a,b,Cjd: Un étang temporaire à Carp (Ont.); 7,5 mm.
e,f,g,h: Un autre spécimen provenant du même endroit;
6,4 mm.
383
156
Sphaerium (Musculium)
transversum (Say, 1829)
Sphaerie longue
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 1 5 mm
de longueur, relativement basse
(H/L 0,66-0,77), modérément renflée
(E/L 0,47-0,52), ovalaire-allongée, à test
mince. Sommets étroits, hauts, parfois
calyculés, antérieurs. Bord dorsal long et un
peu arqué; bord ventral plus long et à courbe
ouverte; bords antérieur et postérieur Ã
courbe aplatie ou obliquement tronquée en
haut, fortement arrondie en bas et dessinant
souvent un angle avec les bords dorsal ou
ventral ou les deux à la fois. Plan cardinal
long, étroit, un peu arqué, infléchi derrière
les dents cardinales; dents latérales compri-
mées et courtes. Stries concentriques très
fines sur les sommets et modérément fines
et un peu irrégulières sur le corps de la
coquille. Épiderme jaunâtre à brun jaunâtre.
La forme allongée de cette espèce la rend
très facile à reconnaître. Comparer au S.
partumeium.
RÉPARTITION
Du Québec jusqu’à la partie sud-ouest des
Territoires du Nord-Ouest et en Colombie-
Britannique, vers le sud jusqu’en Floride,
au Texas et au Mexique. Absente des
provinces de l’Atlantique, de la Nouvelle-
Angleterre et de presque tout l’extrême
ouest des États-Unis. Introduite en
Angleterre.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les marais et les rivières de
grande ou moyenne taille. Vit surtout sur la
vase mais quelquefois aussi sur le sable.
Quelques petits ou plusieurs (de 5 Ã 34)
ayant jusqu’à quatre tailles distinctes ont été
observés chez les individus adultes
canadiens.
384
156
Sphaerium transversum
a,b,c,d: Lac Winnipeg près de Gimli (Man.); 9>3 mm.
e,f,g,h: Un autre spécimen provenant du même endroit;
9,8 mm.
385
SOUS-FAMILLE - PISIDIINAE
(Pisidiinés) (Pisidies)
157
Pisidium (Pisidium ) amnicum
(Müller, 1774)
Grande Pisidie européenne
DESCRIPTION
Coquille très grande pour le genre, attei-
gnant presque 10 mm de longueur, relative-
ment basse (H/L 0,74-0,81), comprimée
(E/L 0,50-0,60), plus ou moins elliptique et
assez massive. Sommets bas, non renflés,
situés environ au tiers de la distance de
Tarrière à l’avant. Bord dorsal arqué et
rejoignant les bords antérieur et postérieur
sans angle; bord antérieur long, un peu
arqué en haut, arrondi au centre; bord
ventral long, régulièrement convexe, pas-
sant insensiblement au bord postérieur;
bord postérieur arqué ou subtronqué. Dents
cardinales plus près des dents latérales
antérieures que postérieures. Charnière de
longueur moyenne et plutôt massive. Stries
grossières et bien espacées (moins de 10
par millimètre) et ne devenant pas obsolètes
près des sommets. Épiderme brun jaunâtre
et luisant.
Se distingue facilement par sa grande
taille, sa forme, ses stries grossières qui
continuent sur les sommets et la position
relative des dents cardinales. Comparer aux
P. adamsi,P. dubium et P. idahoense.
RÉPARTITION
Introduite d’Europe, où elle est très répan-
due, en Amérique du Nord. Habite mainte-
nant dans presque tout le bassin des Grands
lacs et du Saint- Laurent et le bassin du
fleuve Delaware. Se trouve aussi en Afrique
du Nord.
ÉCOLOGIE
En Amérique du Nord, cette espèce n’habite
que les grands lacs et les grands cours d’eau.
En Europe, on la trouve aussi dans les petits
cours d’eau et les canaux. Elle vit sur des
fonds variant depuis la vase au sable et au
gravier. On sait très peu de sa biologie.
386
157
Pisidium ammcum
a 3 bjCjd: Baie de Quinte^ Lac Ontario près
d'Adolphustown (Ont.); 6,7 mm.
e,f,g,h: Un autre spécimen provenant du même endroit;
63 mm.
387
158
Pisidium ( Pisidium ) dubium
(Say, 1816)
Pisidie géante de l’Est
DESCRIPTION
Coquille très grande pour le genre Pisidium,
atteignant environ 9 mm de longueur,
relativement haute (H/L 0,80-0,90), mo-
dérément renflée (E/L 0,55-0,63), à peu près
ovalaire et massive. Sommets larges, sail-
lants, relativement bas, situés au tiers de la
distance de Pavant à l’arrière, parfois ru-
gueux ou aplatis. Bord dorsal arqué, surtout
à l’arrière; bord antérieur arqué et vertical
en haut, puis fortement arrondi, se prolon-
geant enfin dans le bord ventral convexe
et long; bord postérieur tronqué et vertical.
Charnière large et longue. Dents cardinales
un peu plus près des dents latérales pos-
térieures qu’antérieures. Surface à stries
grossières, concentriques, largement espa-
cées (de 10 à 12 environ par millimètre),
mais disparaissant à la partie supérieure de
la coquille. Épiderme brun jaunâtre ou brun
rougeâtre, terne ou un peu luisant.
D’après Herrington (1962), les détails sur
les dents de la charnière sont les suivants:
latérales plutôt courtes, à peine plus que des
denticules émoussés; latérales de la valve
droite divisées par une fosse profonde qui
reçoit les denticules de la valve gauche;
denticules de l’Al et PI sur le côté distal du
centre, de PA2 sur le côté distal du centre
ou distales, de la P2 distales; cardinales
centrales ou même un peu près des denti-
cules postérieurs (condition absente chez
toute autre espèce). Les cardinales sont
extraordinaires; celles de la valve gauche
ressemblent fortement à celles de la valve
droite; les extrémités internes des C2 et C4
et l’extrémité postérieure de la C3 atteignent
toutes le bord intérieur du plan cardinal et
le centre de la C3 atteint ou presque le bord
extérieur du plan cardinal. La C4 est
d’ordinaire en forme de coin arqué. Consul-
ter Herrington (1962) pour de plus amples
détails.
Ressemble au P. amnicum auquel il doit
être comparé. Voir aussi les P. adamsi et
P. idahoense . La forme des dents varie un
peu, par exemple la C2 peut être en forme
d’U renversé ou solide et s’éloigner de la C4,
RÉPARTITION
Au Canada, cette espèce n’est connue que
du sud de l’Ontario dans les lacs Ste-Claire
et Ontario et dans le bassin du Saint-
Laurent. Aux États-Unis, on la trouve du
Vermont au Michigan et vers le sud
jusqu’en Floride et en Alabama,
ÉCOLOGIE
Habite les rivières et les lacs de diverses
tailles. Vit sur les fonds vaseux ou sableux.
Les détails de sa biologie sont inconnus.
388
158
Pisidium dubium
a,b,c,d: Rivière Ouse près de McLean (Ont.); 8,6 mm.
e,f: Un autre spécimen provenant du même endroit;
6,9 mm.
389
159
Pisidium ( Pisidium ) idahoense
Roper, 1890
Pisidie géante du Nord
DESCRIPTION
Coquille de très grande taille, atteignant
jusqu’à environ 12 mm de longueur, relati-
vement haute (H/L 0,82-0,92), de compri-
mée à modérément renflée (E/L 0,47-0,68),
presque ovalaire, de forme variable et
massive. Sommets un peu hauts et renflés,
situés environ au tiers de la distance de
l’arrière à l’avant. Bord dorsal court et
arrondi; bord antérieur arrondi et droit en
haut, en pointe arrondie en bas; bords
ventral et postérieur largement arrondis.
Plan cardinal modérément massif et long.
Surface couverte de stries fines (15 ou plus
par millimètre). Épiderme jaunâtre ou brun
jaunâtre et luisant.
D’après Herrington (1962), les détails sur
les dents de la charnière sont les suivants:
latérales courtes chez les spécimens de
grande taille; denticules plutôt émoussés au
sommet; ceux de l’Al sur le côté distal du
centre ou distaux, de la PI distaux, de J’A2
proximaux ou sur le côté proximal du
centre, de la P2 centraux; cardinales un peu
plus près des denticules antérieurs; la C2
très courte et arquée ou formant un D
renversé; la C4 beaucoup plus longue,
droite ou très légèrement courbée et pen-
chée vers le denticule de la P2 ou un peu en
dedans; la C3 plutôt longue et fortement
courbée, à peu près parallèle au plan
cardinal, souvent beaucoup plus mince au
centre qu’aux extrémités, bout postérieur un
peu plus agrandi que l’antérieur.
Cette espèce est reconnaissable à sa
grande taille, ses stries fines, son épiderme
luisant. C’est le seul grand Pisidium se
trouvant dans les Territoires du Nord-Ouest
et à l’ouest de la Saskatchewan.
RÉPARTITION
Se trouve depuis les Grands lacs vers le
nord-ouest jusqu’à la côte de l’océan Arcti-
que (partie occidentale des Territoires du
Nord-Ouest et Alaska), vers le sud dans les
Rocheuses jusqu’en Californie, et en colo-
nies discontinues dans l’île-du-Prince-
Édouard. Présente aussi en Suède.
ÉCOLOGIE
Habite le plus souvent des lacs froids
arctiques-alpins, mais vit aussi dans de
petits lacs relativement chauds de la partie
sud de son aire. Son gîte ordinaire est un
fond de sable parmi les plantes aquatiques.
On ne sait rien de son histoire naturelle.
390
159
Pisidium idahoense
a,b,Cjd: Baie McVicar, Grand lac de l’Ours
(T. du N.-O.); 7>1 nun.
e,fjgjh: Baie Conjuror, Grand lac de l’Ours
(T. du N.-O.); 6 } Z mm.
391
160
Pisidium (Cyclocalyx) adamsi
Prime, 1852
Pisidie d’Adams
DESCRIPTION
Coquille grande., atteignant environ 7 mm
de longueur, bien haute (H/L 0,77-0,89),
renflée (E/L 0,56-0,70), ovalaire-
triangulaire, assez massive. Sommets larges
et amples, aplatis près de leur extrémité
(se voit plus facilement sur les spécimens
jeunes). Bord dorsal long, souvent arqué,
rejoignant le bord antérieur dans un angle;
bord antérieur long, arqué, droit en haut,
en pointe arrondie en bas; bord ventral long
et légèrement arqué; bord postérieur tron-
qué et vertical. Plan cardinal massif, long et
arqué. Surface sculptée de stries concentri-
ques plutôt fines, tassées (plus de 15 par
millimètre) et de bourrelets de croissance
saillants. Épiderme brun jaunâtre, un peu
luisant, mais plus terne que chez la plupart
des autres espèces.
D’après Herrington (1962), les détails sur
les dents de la charnière sont les suivants:
latérales fortes et à forts denticules, larges
en dessus. Denticules de F Al du côté distal
du centre; denticules de la PI distaux, de
FA2 proximaux, de la P2 du côté distal du
centre; les cardinales sont centrales ou du
côté antérieur du centre; la C3 longue,
fortement arquée, son bout postérieur un
peu agrandi; la C4 est aussi longue que
la C2 ou plus longue que cette dernière,
mais près du denticule de la P2 ou juste en
dedans de celui-ci; la C2 est de longueur
variable, très arquée ou pliée.
Cette espèce se reconnaît à sa grande
taille, ses sommets aplatis, ses stries relati-
vement fines, sa forme subtriangulaire et
son épiderme modérément luisant. Com-
parer aux autres grandes espèces de Pisi-
dium, c’est-à -dire les P. amnicum , P. dubium
et P. idahoense.
RÉPARTITION
Habite tout le sud du Canada depuis la
Nouvelle-Écosse jusqu’au nord de l’Ontario
et la Saskatchewan et vers le sud aux États-
Unis jusqu’en Alabama et au Colorado.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les étangs, les rivières et les
ruisseaux qui ont au moins 8 m de largeur.
Vit surtout sur les fonds vaseux. On a
signalé des adultes portant de 10 à 66 petits.
392
160
Fisidium adamsi
a: Rivière Saint-Jean, Fredericton (N.-B.) (x 11).
b,c: Un autre spécimen provenant du même endroit
(X 11).
393
161
Pisidium (Cyclocalyx)
casertanum (Poli, 1795)
Pisidie de Poli
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 5 mm de
longueur, relativement haute (H/L environ
0,82-0,90), modérément renflée (E/L en-
viron 0,59-0,77), subovalaire, très variable
de forme et test d’épaisseur moyenne.
Sommets arrondis, un peu hauts, situés
presque au centre ou un peu en arrière du
centre. Bords dorsal et ventral légèrement
arqués; bord antérieur modérément long et
arrondi; bord postérieur tronqué. Plan cardi-
nal faisant plus des trois quarts de la
longueur de la coquille, denticules des dents
latérales assez tranchants. Surface de la
coquille finement striée. Épiderme de mo-
dérément terne à un peu luisant.
D’après Herrington (1962), les détails sur
les dents de la charnière sont les suivants:
denticules de l’Al du côté distal du centre,
de T A2 proximaux ou du côté proximal
du centre, de la P2 du côté distal du centre;
les PI et P3 courtes, leurs denticules
distaux, cardinales près des denticules an-
térieurs; la C3 un peu arquée et légèrement
agrandie à son bout postérieur, la C2
ordinairement en forme de D renversé, la
C4 mince et plus ou moins arquée, inclinée
vers l’intérieur de la coquille.
Ressemble au P . ferrugineum , mais chez
cette espèce le denticule de l’A2 a des bords
latéraux presque verticaux au lieu de forte-
ment inclinés mais non verticaux. Com-
parer aussi aux autres espèces du sous-genre
Cyclocalyx.
RÉPARTITION
Dans tout le Canada sauf l’Arctique. C’est
le Mollusque d’eau douce le plus répandu
dans le monde entier; il habite toute
l’Amérique du Nord et du Sud, l’Eurasie,
l’Afrique et l’Australie.
ÉCOLOGIE
Le Pisidium le plus abondant au Canada.
Habite les lacs, les étangs, les rivières, les
petits ruisseaux, les fossés, les marais et
même les gîtes vernaux. L’adulte a une
portée de 1 à 40 petits et plus. Les individus
d’une colonie étudiée dans le Michigan
vivaient un an.
394
161
Pisidium casertamtm
a,b,c,d: Lac Villebon près de Louvicourt (Qué.)
(a,b,c x ll;d x 14).
395
162
Pisidium ( Cyclocalyx )
compressum Prime, 1852
Pisidie à sommet strié
DESCRIPTION
Coquille de taille moyenne, atteignant
environ 5,5 mm de longueur, relativement
haute (H/L 0,85-0,97), renflée
(E/L 0,65-0,75), plus ou moins triangulaire
et solide. Sommets étroits, saillants, presque
toujours aplatis et situés près de l’arrière,
chacun d’entre eux portant typiquement une
crête concentrique saillante. Bord dorsal
court et arrondi; bord antérieur un peu
allongé, légèrement arqué en haut, à pointe
arrondie en bas; bord ventral long et
régulièrement arrondi; bord postérieur tron-
qué et plus ou moins vertical. Charnière
longue, massive et courbée. Surface à fines
stries concentriques (15 ou plus par milli-
mètre). Épiderme brun jaunâtre pâle, parfois
à bande concentrique plus foncée; de terne
à un peu luisant.
D’après Herrington (1962), les détails de
la charnière sont les suivants: latérales
plutôt courtes, incorporées au plan cardinal;
l’A3 et la P3 ont tendance à s’incurver
autour de la fosse du sillon, les denticules
émoussés au sommet; denticules de T Al
distaux, de la PI, A2 et P2 centraux ou sur
le côté distal du centre; cardinales centrales;
la C3 courte, fortement arquée, son bout
postérieur de beaucoup le plus grand; la C2
courte et trapue en forme de D renversé;
la C4 plutôt courte (mais quelquefois bien
longue), un peu arquée, inclinée vers le
denticule de la P2; il y a un espace
considérable entre l’extrémité postérieure de
la C2 et de la C4.
Se reconnaît à sa taille moyenne, ses
sommets étroits et hauts, dont chacun porte
en général une crête saillante, et à sa
charnière longue de plus des trois quarts de
la longueur de la coquille. Comparer aux
P. henslowanum et P. supinum.
RÉPARTITION
Très répandue au Canada et en Alaska au
sud de la limite des arbres. Se trouve d’un
bout à l’autre des États-Unis jusqu’au
Mexique.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les étangs, les rivières et les
ruisseaux permanents, sur des fonds divers.
Ordinairement, elle vit parmi les plantes
aquatiques en eau peu profonde. Les adultes
portent chaque année jusqu’à 42 petits.
396
162
Pisidium compressum
a,b,c,d: Ruisseau Baxter près de Millbrook (Ont.)
(a x ll;b,c,d x 14).
397
163
Pisidium ( Cyclocalyx )
equilaterale Prime, 1852
Pisidie ronde
DESCRIPTION
Coquille atteignant presque 4 mm de
longueur, relativement haute
(H/L 0,86-0,97) et renflée (E/L 0,60-0,80),
de presque circulaire à ovalaire, à test épais.
Les sommets sont grands, renflés et situés
près du centre. Bord dorsal long et plutôt
fortement arrondi; bord ventral de longueur
moyenne et un peu moins arrondi; les bords
antérieur et postérieur encore plus forte-
ment arrondis; tous les bords réunis dessi-
nent une ellipse presque circulaire. Char-
nière faisant beaucoup plus que les trois
quarts de la longueur de la coquille et plan
cardinal massif. Surface luisante et couverte
de stries assez fines (environ 30 par
millimètre).
Diaprés Herrington (1962), les détails des
dents de la charnière sont les suivants:
latérales massives, plutôt courtes, les denti-
cules émoussés au sommet; denticules de
l’Al distaux, de la PI sur le côté distal du
centre ou centraux, de l’A2 distaux ou du
côté distal du centre, de la P2 centraux,
les cardinales centrales, la C3 abruptement
arquée, son extrémité antérieure plutôt
grêle, la C2 de taille variable, la C4 presque
droite, inclinée vers le denticule de la P2;
l’espace entre la C2 et la C4 est une fente
dirigée vers le denticule de la P2. Lorsqu’on
examine une seule valve de l’intérieur,
[cette espèce] a un contour plus circulaire
que celui de tous nos autres Pisidium.
Se distingue par sa petite taille, ses
sommets amples, larges et situés presque au
centre, sa charnière longue et massive, son
épiderme luisant ainsi que son bord cir-
culaire-elliptique.
RÉPARTITION
Depuis le Nouveau-Brunswick jusqu’au
voisinage de la partie est du lac Supérieur et
vers le sud jusqu’en Virginie, en Pennsylva-
nie et dans rillinois,
ÉCOLOGIE
Plutôt rare au Canada, Elle vit dans les
ruisseaux, les rivières et les lacs, surtout sur
des fonds sableux parmi les plantes aquati-
ques. Jusqu’à ce jour, on ne l’a trouvée que
dans les gîtes à sous-sol de roches ignées.
Son anatomie et son mode de reproduction
sont inconnus.
398
163
Pisidium equilaterale
a,b,c: Ruisseau Baker près de Lincoln (N.-B.) (a x 16;
& etc x 14).
399
164
Pisidium (Cyclocalyx) fallax
Sterki, 1890
Pisidie des rivières
DESCRIPTION
Coquille petite, atteignant environ 3,5 mm
de longueur, modérément haute
(H/L 0,80-0,90), plutôt comprimée
(E/L 0,50-0,62), subovalaire et à test
d’épaisseur moyenne. Sommets un peu en
arrière du centre, parfois aplatis au bout
et à crête basse. Bord dorsal arqué; bord
antérieur légèrement arqué en haut et plutôt
fortement convexe au centre; bord ventral
arqué et prolongé insensiblement dans le
bord postérieur qui est légèrement arrondi
ou rondement tronqué. Charnière large
et longue. Le denticule antérieur latéral de
la valve gauche est abrupt et un peu tordu de
droite à gauche vers l’intérieur de la
coquille. Surface à stries concentriques
plutôt grossières (de 20 à 30 par millimètre).
Épiderme brun jaunâtre et terne.
D’après Herrington (1962), les dents de la
charnière sont comme suit: latérales pas
très longues; la plupart des denticules bas et
pas bien tranchants; denticules de l’Al
centraux ou sur le côté proximal du centre,
habituellement inclinés au-dedans (le plan
cardinal est très élargi en cet endroit);
denticules de la PI centraux, de la P2
centraux ou sur le côté proximal du centre,
de l’A2 centraux ou sur le côté proximal
du centre, non au centre du plan cardinal
mais bien en dedans, ce qui lui donne
l’apparence d’une torsion de sorte qu’il n’est
pas parallèle au bord de la coquille ni en
travers de celle-ci, mais incliné un peu en
dedans. Ceci rend compte de la grande
largeur de l’Al. L’Al et l’A3 non parallèles
mais un peu en forme de V. Les cardinales
sont subcentrales jusqu’aux denticules an-
térieurs; la C2 est en forme de D renversé; la
C4 est droite ou un peu arquée et inclinée
un peu en dedans des denticules de la P2; la
C3 est en général courte, très arquée et
inclinée en travers du plan cardinal mais
elle varie beaucoup.
On reconnaît cette espèce à sa forme
subovalaire, à son épiderme terne et à la
dent latérale gauche de la charnière qui est
caractéristique.
RÉPARTITION
Signalée à plusieurs endroits de la moitié
sud du Canada depuis le Québec jusqu’Ã
l’Alberta et dans la partie ouest des Terri-
toires du Nord-Ouest. Aux États-Unis, on la
trouve dans les États du nord depuis le
Maine et le New Jersey jusqu’à l’État de
Washington et en Alabama.
ÉCOLOGIE
Assez rare. Elle habite les rivières, les étangs
et les endroits exposés des lacs. Son fond
préféré est de sable ou de gravier. Les petits
naissent au printemps et, comme chez
toutes les autres espèces de Cyclocalyx , les
individus vivent environ un an.
400
164
Pisidium fallax
a: Baie de Quinte, Lac Ontario près d’Adolphustown
(Ont.) (x 11).
b,c: L’anse Millhaven près d’Odessa (Ont) (x 14).
401
165
Pisidium ( Cyclocalyx )
ferrugineum Prime, 1852
Pisidie rouillée
DESCRIPTION
Coquille petite, atteignant environ 3 mm de
longueur, Ã hauteur et renflement variables
(H/L 0,55-0,94, E/L 0,63-0,90), d’ovalaire Ã
subovalaire et à test mince. Sommets
presque au centre et en forme de tubercule
ou bas et larges. Bords dorsal et ventral
également arrondis; bord antérieur variable
(souvent en pointe arrondie centrale); bord
postérieur arrondi ou subtronqué. Plan
cardinal étroit et mince. Denticules latéraux
de la valve gauche fortement élevés et
pointus. Stries grossières à fines, épiderme
luisant mais souvent couvert d’un dépôt
rougeâtre.
D’après Herrington (1962), les dents de la
charnière sont comme suit: latérales cour-
tes, à denticules plutôt pointus; quelquefois
les latérales internes de la valve droite sont
arquées vers l’extérieur à leurs extrémités
externes; les denticules de l’Al centraux ou
du côté distal du centre, de F A2 centraux
ou du côté proximal du centre, de la P2
assez distaux (les denticules de l’A2 et P2
sont courts et hauts et à bouts presque
verticaux); cardinales droites ou légèrement
arquées, très petites et près des denticules
antérieurs, surtout chez les spécimens Ã
bord dorsal court; la C2 et la C4 sont à peu
près parallèles, mais non du plan cardinal
car l’espace qui les sépare le plus souvent
traverse le plan cardinal en diagonale.
Cette espèce très variable se distingue
surtout par ses dents antérieures et pos-
térieures gauches qui portent des denticules
fort hauts et tranchants. Typiquement, le
denticule de l’A2 a des bords latéraux
presque verticaux qui ne sont pas en pente
comme chez le P. caserîanum. La position
des dents cardinales près des denticules
antérieurs (ni centraux, ni subcentraux) sert
aussi à la différencier des autres espèces
communes, telles que les P. compressum,
P. nitidum et P. variabile. Comparer aussi
au P. rotundatum.
RÉPARTITION
D’un bout à l’autre du Canada et en Alaska
au sud d’une ligne tirée depuis la péninsule
d’Ungava jusqu’au sud de File Victoria et
vers le sud aux États-Unis jusqu’au
New Jersey, en Utah et dans l’État de
Washington.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les étangs, les rivières et les
ruisseaux. Se trouve ordinairement parmi
les plantes aquatiques sur fonds sableux ou
vaseux. Son anatomie et son histoire na-
turelle sont peu connues.
402
403
166
Pisidium (Cyclocalyx)
henslowanum (Sheppard, 1825)
Pisidie de Henslow
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 4 mm de
lnnoiipn-j relativement haute
(H/L 0,80-0,90), un peu comprimée
(E/L 0,45-0,60), triangulaire-ovalaire, Ã test
mince, le bord antérieur en pointe arrondie
près du bord ventral et presque toujours Ã
crête saillante subconcentrique sur chaque
sommet. Bord dorsal court et arqué, rejoi-
gnant le bord postérieur en angle arrondi;
bord postérieur tronqué et légèrement ar-
qué; bord ventral en arc ouvert; bord
antérieur en pointe arrondie en bas et en arc
ouvert en haut. Plan cardinal faisant moins
des trois quarts de la longueur de la
coquille, légèrement arqué et incliné en
arrière. Surface de la coquille terne à un peu
luisante et couverte de stries concentriques
plutôt grossières.
D’après Herrington (1962), les dents de la
charnière sont comme suit: latérales pres-
que toutes courtes; denticule de PA1 central
à un peu distal de la PI ou du côté distal
du centre, de F A2 proximal et de la P2
distal; cardinales près des denticules an-
térieurs; la C3 fortement arquée, plus grosse
à l’extrémité postérieure et atteignant pres-
que le bord intérieur du plan cardinal; la
C4 commence bien au-dessus de la C2,
traverse en angle le plan cardinal mais n’est
pas aussi infléchie que chez ca$ertanum\
la C2 un peu comme chez casertanum , son
extrémité postérieure fortement arquée
et son extrémité antérieure commençant en
arrière du bord intérieur du plan cardinal.
Cette espèce est bien caractérisée chez
presque tous les spécimens par la crête
subconcentrique sur chaque sommet. En
ceci, elle ressemble au P. compressum plus
abondant et plus répandu, mais chez cette
espèce le plan cardinal fait plus que les trois
quarts de la longueur de la coquille. La
coquille est proportionnellement beaucoup
plus haute, et l’extrémité antérieure n’est
ni allongée ni pointue à la base. Comparer
aussi aux P. lilljeborgi forme crisîatum et
P. subtruncatum.
RÉPARTITION
Espèce introduite, probablement d’Europe,
et maintenant très répandue dans la partie
inférieure du bassin des Grands lacs et du
Saint-Laurent. Se trouve aussi en Eurasie et
en Islande.
ÉCOLOGIE
En Amérique du Nord, elle habite surtout
les lacs et les cours d’eau de grande taille.
En Europe, on la trouve aussi dans les
rivières et les canaux non pollués. Des
adultes portant de 1 à 7 petits ont été
signalés en Suède.
404
166
Pisidium henslowanum
a: Lac Ontario près de Collins Bay (Ont.) (x 16).
b,c,d: Baie Prince-Édouard, Lac Ontario (Ont.) (b x 22;
c et d x 19).
e,f,g,h: Lac Ontario près de Collins Bay (Ont.) (x 11).
405
167
Pisidium (Cyclocalyx) lilljeborgi
Clessin, 1886
Pisidie de Lilljeborg
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 4 mm de
longueur, proportionnellement haute
(H/L 0,82-0,94), modérément renflée
(E/L 0,59-0,73), triangulaire-ovalaire, Ã test
plutôt mince. Sommets saillants, hauts,
amples et situés en arrière du centre. Bord
dorsal court, en arrière du centre, ouverte-
ment arqué et rejoignant les bords antérieur
et postérieur en angles; bord postérieur
arrondi-tronqué et vertical; bord antérieur
allongé et assez fortement arrondi; bord
ventral long et arqué. Plan cardinal faisant
moins des trois quarts de la longueur de
la coquille et plutôt massif. Surface à stries
concentriques fines à grossières; épiderme
un peu terne à modérément luisant.
D’après Herrington (1962), les détails des
dents de la charnière sont les suivants:
latérales Al, A2 et P2 modérément longues
(Al et A3 formant un V); denticule de l’Al
proximal ou sur le côté proximal du centre,
ou central (un peu émoussé au sommet),
de l’A2 proximal (haut et tranchant au
sommet), de la P2 distal (haut, à pente plutôt
escarpée, tranchant au sommet); cardinales
près des denticules antérieurs; la C3 plutôt
longue, ordinairement arquée, son extré-
mité antérieure parallèle au plan cardinal,
son extrémité postérieure très agrandie;
la C2 courte et large; la C4 étroite, deux fois
ou davantage plus longue que la C2 [mais
quelquefois seulement égale à la C2] ... et
prolongée. . , en diagonale le long du plan
cardinal.
Certains spécimens ont des crêtes sur les
sommets et peuvent être plus courts que
la forme typique. Ceux-ci se nomment
P. I. form ecristatum Sterki, 1928.
Diffère du/ 3 , casertanum en ce que le
bord antérieur rejoint le bord dorsal dans un
angle et que les sommets sont moins hauts
et plus saillants. Comparer aussi au
P. subtruncatum.
RÉPARTITION
Partout au Canada jusqu’à la partie sud de
l’île Bafifin et la partie sud de l’île Victoria;
partout en Alaska, en Nouvelle- Angleterre
et la rangée des États du nord des États-
Unis, vers le sud dans les montagnes
Rocheuses jusqu’au Colorado, à l’Utah et
en Californie. Se trouve aussi en Islande et
dans le nord de l’Europe.
ÉCOLOGIE
Espèce commune. Habite tous les habitats
aqueux permanents, surtout les lacs. Vit sur
fonds d’argile, de vase, de sable ou de
gravier. Les spécimens adultes portant des
petits n’ont été signalés qu’en été; la portée
de chaque adulte peut compter jusqu’à 13
petits.
REMARQUE
Une autre espèce de Pisidium (P. zvaîdeni
Kuiper, 1975), très proche du P. lilljeborgi ,
a été récemment signalée au Canada arcti-
que. Elle diffère censément de ce dernier par
son bord dorsal et son plan cardinal plus
longs, par ses dents cardinales plus courtes
dans la valve gauche, ainsi que par d’autres
traits. Voir Kuiper (1975) pour de plus
amples détails.
406
167
Pisidium lilljeborgi
a: Lac Otter près de Shawville (Que.) (x 14).
b 3 c: Lac Saint-Simon, Comté de Rimouski (Qué.)
(x 11).
407
168
Pisidium ( Cyclocalyx ) milium
Held, 1836
Pisidie grain de millet
DESCRIPTION
Coquille petite, atteignant jusqu’à 3 mm de
longueur, assez haute (H/L 0,62-0,88),
très renflée (E/L 0,60-0,95), de forme
variable mais plus ou moins triangulaire et
aplatie au bord ventral (vue postérieure).
Sommets renflés, saillants, situés assez loin
en arrière. Bords dorsal et ventral légère-
ment arqués; bord postérieur tronqué; bord
antérieur long, en pente en haut, en pointe
arrondie en bas. Plan cardinal étroit et
faisant moins des trois quarts de la longueur
de la coquille. Surface à stries concentri-
ques plutôt fines et quelques bourrelets de
croissance saillants. Épiderme mince, lui-
sant, brun jaunâtre pâle.
D’après Herrington (1962), les dents de la
charnière sont comme suit: latérales plutôt
courtes; denticules assez tranchants au
sommet; denticules de la valve gauche en
forme de cure-dent, de FAI et A2 centraux
ou du côté distal du centre; cardinales assez
près des denticules antérieurs, mais varia-
bles, quelquefois subcentrales; la C3 légère-
ment arquée et de largeur uniforme; la C2
et la C4 presque de la même épaisseur et
presque parallèles; la C4 commence bien
au-dessus de la C2, est légèrement arquée
ou droite (la C2 est la plus courte des deux).
Sa petite taille, sa forme presque trian-
gulaire, son renflement prononcé et le bord
ventral plat mais tronqué formé par les deux
valves fermées (vues d’une extrémité) sont
autant de caractéristiques servant Ã
l’identification de cette espèce. Elle ressem-
ble au P. nitidum, mais cette espèce est plus
haute, son bord ventral est plus fortement
arqué et les denticules antérieurs sont plus
distaux et moins tranchants.
RÉPARTITION
Habite le Canada depuis les provinces
Maritimes jusqu’à la Colombie-
Britannique; à l’ouest du Canada, jusqu’au
nord du Grand lac des Esclaves. Se trouve
aussi en Alaska, au nord des États-Unis,
dans les montagnes Rocheuses jusqu’au
Colorado et à l’Utah ainsi qu’en Europe.
ÉCOLOGIE
Assez rare. Vit dans les lacs, les étangs et les
cours d’eau lents sur fonds vaseux parmi
les plantes aquatiques. En Suède, on a
signalé des adultes donnant naissance à des
petits de juin à septembre.
408
409
169
Pisidium ( Cyclocalyx ) nitidum
Jenyns, 1832
Pisidie luisante
DESCRIPTION
Coquille petite, atteignant environ 3 mm
de hauteur, relativement haute
(H/L 0,80-0,92), modérément renflée
(E/L 0,57-0,64), presque rhomboïdale et Ã
test mince. Sommets en arrière du centre,
larges, bas et arqués. Bord dorsal long et
uniformément arqué; bord antérieur arqué
et presque vertical en haut, en pointe
arrondie en bas; bord ventral long et
largement arqué; bord postérieur arrondi-
tronqué et vertical ou surplombant. Surface
à stries fines (plus de 30 par millimètre).
Épiderme jaunâtre pâle ou brun grisâtre et
très luisant.
D’après Herrington (1962), les dents de la
charnière sont comme suit: latérales de
longueur moyenne, droites ou infléchies
vers l’extérieur au bout distal; denticules
plutôt saillants mais un peu émoussés au
sommet; denticule de l’Al distal ou sur
le côté distal du centre, des PI, P2 et A2
plutôt distaux; cardinales subcentrales; la
C3 légèrement arquée, de largeur uniforme
sauf à l’extrémité postérieure et presque
parallèle au plan cardinal; la C2 un peu plus
massive que la C4; la C4 droite ou
légèrement arquée, à peu près parallèle à la
C2, l’espace entre les deux de largeur
uniforme, droite ou un peu arquée, traver-
sant ordinairement le plan cardinal à angle
obtus.
Se distingue par sa petite taille, sa
charnière relativement longue, sa surface
luisante et finement striée et les détails de
ses dents. Deux formes bien accusées sont
connues en plus de la forme typique. La
forme contortum est plus longue, son bord
ventral est presque droit et la région antéro-
basale est plus pointue. La forme pauper-
culum est plus courte, plus haute, plus
massive, son bord dorsal est plus fortement
arqué et ses dents cardinales situées plus
près du centre.
RÉPARTITION
Largement répandue d’un bout à l’autre du
Canada, des États-Unis, du Mexique, de
l’Eurasie et de l’Afrique du Nord.
ÉCOLOGIE
Espèce commune. Elle vit dans tous les
habitats aqueux permanents, sur divers
fonds, le plus souvent en eau peu profonde.
Chaque adulte porte ordinairement de 2 Ã
7 petits.
410
169
Pisidium nitidum
a,b,c,h,i: nitidum typique: Pleasant Park, Cressy (Ont.)
O a,b,c X 11; A eti x 18).
d 3 e: Forme coniortum : Lac KIotz près de Longlac (Ont.)
(x H)-
f,g: Forme pauperculum : Lac Rice, Comté de Peter-
borough (Ont.) (x 1 1).
411
170
Pisidium ( Cyclocalyx )
rotundatum Prime., 1852
Pisidie ventrue
DESCRIPTION
Coquille petite, atteignant environ 3,3 mm
de longueur, relativement haute
(H/L 0,80-0,92), très renflée
(E/L 0,70-0,76), ovalaire, Ã test mince.
Sommets saillants, grands, renflés, caly-
culés chez certains spécimens et situés
environ au tiers de la distance depuis Pavant
jusqu’à l’arrière ou plus souvent presque
au centre. Tous les bords sont arrondis; les
bords antérieur et postérieur sont plus
fortement arrondis que les bords dorsal et
ventral. Plan cardinal court, étroit, arqué et
en arrière du centre. Surface de stries
moyennes à fines, régulièrement espacées.
Épiderme brun jaunâtre et luisant.
D’après Herrington (1962), les dents de la
charnière sont comme suit: latérales cour-
tes; denticules courts et hauts à bouts
presque verticaux; denticules de l’A2 proxi-
maux, des P2 et Al centraux ou du côté
distal du centre; cardinales près des denti-
cules antérieurs; la C3 est arquée mais peu
grossie au bout postérieur; les C2 et C4
sont courtes; la C2 est presque parallèle au
plan cardinal, droite, quelquefois légère-
ment arquée, ou une simple cheville; la C4
droite ou légèrement arquée, quelquefois
parallèle au plan cardinal, mais plus souvent
infléchie vers le bas, et alors non parallèle
à la C2; bout proximal du sillon postérieur
de la valve droite fermé par un pseudo-callus
sur le côté intérieur du bout proximal de la
P3 et par conséquent, n’atteignant pas le
haut du plan cardinal.
Distinct de son proche parent, le
P. ventricosum par la position plus centrale
des sommets et son plan cardinal étroit
(entre les cardinales et l’A2). Les sommets
du P. ventricosum sont presque postérieurs
et son plan cardinal est large entre les
cardinales et l’A2.
RÉPARTITION
Très répandue au Canada au sud de la
limite des arbres. Se trouve aussi dans la
rangée des États du nord des États-Unis et
dans les montagnes Rocheuses jusqu’au
Mexique.
ÉCOLOGIE
Comme le P. ventricosum , habite les lacs,
les étangs permanents, les rivières et les
ruisseaux. Vit parmi les plantes et sur des
fonds divers mais surtout sur la vase. On ne
sait rien de son histoire naturelle.
412
170
Pisidium rotundatum
a: Un étang à Byron, London (Ont.) (x 23).
b,c: Lac Keefer près de Kelowna (C.-B.) (x 19).
413
171
Pisidium ( Cyclocalyx )
subtruncatum Malm, 1855
Pisidie tronquée
DESCRIPTION
Coquille plutôt petite, atteignant presque
4 mm de longueur, relativement haute
(H/L 0,74-0,94), renflée (E/L 0,54-0,74),
ovalaire, de forme variable et à test mince.
Sommets étroits, saillants, élevés au-dessus
de la charnière et situés loin à l’arrière. Bord
dorsal court, arqué, en arrière du centre et
rejoignant le bord antérieur dans un angle
près des denticules antérieurs; bord an-
térieur long ou court et plutôt fortement
arrondi au centre; bord ventral long et
légèrement arqué; bord postérieur tronqué-
arrondi et rejoignant le bord dorsal dans
un angle. Charnière courte et arquée; plan
cardinal étroit. Stries également espacées,
fines et de 30 ou plus par millimètre.
Épiderme luisant et brun jaunâtre.
D’après Herrington (1962), les dents de la
charnière sont comme suit: latérales plutôt
longues, denticules saillants; denticules
de l’Al et A2 proximaux à centraux, de la
PI et P2 centraux; cardinales près des
denticules antérieurs ou subcentrales; la C2
et la C4 à peu près parallèles, leur bout
postérieur un peu plus près du bord
intérieur du plan cardinal; la C3 longue et
peu arquée; la largeur du plan cardinal et la
taille de la coquille influencent fortement
les cardinales.
Ressemble à la P. walkeri , mais cette
espèce est plus comprimée, le denticule de
l’Al est moins proximal, les dents cardi-
nales de la valve gauche ne sont pas
parallèles et l’épiderme est terne. Comparer
aussi au P. lilljeborgi.
RÉPARTITION
Habite 1’île-du-Prince-Édouard et tout le
centre du Canada vers le nord jusqu’à la
limite des arbres et un peu au-delà . Se
trouve aussi depuis l’État de New York
jusqu’au Montana et vers le sud dans les
montagnes Rocheuses jusqu’en Californie
et dans le Colorado. Habite aussi l’Europe.
ÉCOLOGIE
Vit dans les lacs, les étangs, les étangs du
muskeg, les rivières et les ruisseaux, parmi
les plantes aquatiques et sur diverses sortes
de fonds. Deux portées de jeunes naissent
chaque année et ils peuvent vivre plus d’un
an.
414
415
172
Pisidium (Cyclocalyx) supinum
Schmidt, 1850
Pisidie bossue
DESCRIPTION
Coquille de taille moyenne, atteignant
environ 4,5 mm de longueur, relativement
haute (H/L environ 0,90), renflée
(E/L environ 0,67), presque triangulaire, Ã
test moyen ou épais. Sommets hauts et
amples; chacun d’eux surmonté d’une crête
plus ou moins concentrique, élevée, obli-
que. Bord dorsal court, fortement arqué,
rejoignant les bords antérieur et postérieur
sans angle; bord antérieur allongé, aplati
en haut, en pointe arrondie en bas et
rejoignant par une courbe égale le bord
antérieur long et arrondi; bord postérieur
tronqué et légèrement arrondi. Dents de la
charnière typiquement épaisses et massives.
Surface à stries concentriques assez accu-
sées (environ 16 à 18 par millimètre).
Épiderme brun jaunâtre et assez terne.
Dents de la charnière semblables à celles
du P. henslowanum , mais plus massives et
les dents cardinales sont plus éloignées
des denticules antérieurs. Comparer aussi
aux P. compressum et P. subtruncatum.
RÉPARTITION
Cette espèce eurasienne et islandaise fut
signalée pour la première fois en Amérique
du Nord près de l’extrémité orientale du
lac Ontario vers 1959. Elle n’a pas encore
été signalée ailleurs dans le bassin des
Grands lacs et du Saint-Laurent. Cepen-
dant, des spécimens vivants ont été récoltés
récemment (1975) dans les rivières East-
main et La Grande au nord du Québec par
B.T. Kidd. Elle a été signalée également
dans des dépôts du Pliocène supérieur et du
Pléistocène inférieur en Idaho.
ÉCOLOGIE
Assez rare en Amérique du Nord. En
Europe, elle est caractéristique des rivières
et se trouve rarement dans les lacs.
416
417
173
Pisidium ( Cyclocalyx ) variabile
Prime, 1852
Pisidie triangulaire
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 5 mm de
longueur, proportionnellement haute
(H/L 0,72-0,97), modérément renflée
(E/L 0,54-0,68), triangulaire-ovalaire, Ã test
épais et de forme variable. Sommets sail-
lants, amples, situés en arrière du centre.
Les bords dorsal et postérieur sont arrondis
et continus; le bord ventral long et plus
ouvertement arqué; le bord antérieur, ar-
rondi distalement dans un angle, rejoint le
bord dorsal court sans angle. Plan cardinal
faisant environ les trois quarts de la
longueur de la coquille (ou un peu plus),
massif et assez fortement arqué. Surface
luisante, de stries fines à grossières (mais
moins de 30 par millimètre).
D’après Herrington (1962), les dents de la
charnière sont décrites comme suit: la-
térales plutôt courtes, incorporées au plan
cardinal; les A3 et P3 ont tendance Ã
s’incurver autour de la fosse du sillon;
denticules à sommet émoussé; ceux de l’Al
distaux, des PI, A2 et P2 centraux ou sur
le côté distal du centre; cardinales centrales;
la C3 courte, très arquée, son extrémité
postérieure de beaucoup la plus grande; la
C2 courte et trapue en forme de D renversé;
la C4 assez courte, légèrement arquée et
inclinée vers le denticule de la P2; il y a un
espace considérable entre les extrémités
postérieures des C2 et C4.
Se distingue par sa coquille plutôt mas-
sive et presque triangulaire, sa surface
luisante et le caractère particulier des dents
de sa charnière.
RÉPARTITION
Habite tout le Canada depuis le sud jusqu’Ã
la région subarctique. Signalée également
dans la plupart des États-Unis.
ÉCOLOGIE
Espèce commune. Vit dans presque tous les
habitats aqueux permanents, sur des fonds
divers (le plus fréquemment sur la vase)
et ordinairement parmi les plantes aquati-
ques. Les portées varient de 12 à 34 petits.
L’anatomie de cette espèce n’a pas été
étudiée.
418
419
174
Pisidium ( Cyclocalyx )
ventricosum Prime, 1851
Pisidie globulaire
DESCRIPTION
Coquille petite, atteignant environ 3 mm de
longueur, relativement haute (H/L 0,82- 1),
très renflée (E/L 0,80-0,95), ovalaire et
plutôt massive. Sommets grands, renflés et
situés très en arrière sur la coquille. Bord
dorsal régulièrement arqué et passant im-
perceptiblement au bord antérieur; bord
antérieur en pente, largement arqué en haut,
en courbe arrondie au centre ou un peu en
bas du centre; bord ventral long, régulière-
ment arrondi, continué en courbe ininter-
rompue dans le bord postérieur; bord
postérieur en courbe aplatie et surplom-
bante. Plan cardinal massif et relativement
court, c’est-à -dire faisant moins des trois
quarts de la longueur de la coquille. Surface
à stries fines (plus de 30 par millimètre) et
bourrelets de croissance souvent saillants.
Épiderme brun jaunâtre à grisâtre et luisant.
Les dents de la charnière sont semblables
à celles du P. rotundatum mais plus
massives et le plan cardinal entre les dents
cardinales et l’A2 est relativement large,
non étroit.
Cette petite espèce est bien caractérisée
par sa coquille fortement renflée et massive,
ses sommets saillants, renflés et situés Ã
l’arrière. Comparer aux P. rotundatum et
P. milium.
RÉPARTITION
Habite tout le centre du Canada au sud de la
limite des arbres et dans les endroits isolés
de l’est du Canada. Signalée aussi au nord
des États-Unis depuis le Maine jusqu’Ã
l’État de Washington et vers le sud dans les
montagnes Rocheuses jusqu’au Mexique.
ÉCOLOGIE
Habite les lacs, les étangs, les rivières et les
ruisseaux permanents de toutes tailles. Son
habitat typique est caractérisé par des
plantes aquatiques sur un fond vaseux. On
ne sait rien de son anatomie ou de sa
reproduction.
420
174
Pisidium ventricosum
a: Ruisseau Mechaiüc Lake près d’Alma (N.-B.) (x 27).
bjC: Lac Reindeer, Brochet (Man.) (X 19).
421
175
Pisidium ( Cyclocalyx ) walkeri
Sterki, 1895
Pisidie de Walker
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 6 mm de
longueur, relativement haute
(H/L 0,80-0,90), modérément renflée
(E/L 0,54-0,68), un peu ovalaire mais
allongée à l’avant et à test mince. Sommets
assez grands, situés vers Farrière. Bord
dorsal fortement arqué et incliné vers
Farrière; bord antérieur long, un peu arqué
en haut et en pointe arrondie au-dessous
du centre; bord ventral long et légèrement
arqué; bord postérieur aplati et vertical. Plan
cardinal faisant moins des trois quarts de
la longueur de la coquille et pas tout à fait
parallèle au bord dorsal. Surface terne Ã
un peu luisante et comptant moins de 30
stries par millimètre.
D’après Herrington (1962), les dents de la
charnière sont comme suit: latérales plutôt
longues, denticules assez tranchants; denti-
cules de l’Al centraux ou sur le côté distal
du centre; de la PI distaux, de l’A2
proximaux ou sur le côté proximal du
centre, de la P2 centraux; cardinales sub-
centrales; la C2 courte, fortement arquée
(quelquefois en D renversé); la C4 beau-
coup plus faible, courte, arquée, inclinée
vers l’intérieur de la coquille; la C3 parallèle
au plan cardinal, de courbure variée, son
bout postérieur agrandi.
La forme du P. walkeri appel éemainense
Sterki, 1903, est plus petite et relativement
plus courte; ses stries sont plus fines, sa
pente antérieure plus arrondie, les dents
cardinales gauches presque parallèles et la
C2 plus longue.
Se distingue du P. subtruncatum par ses
stries plus grossières. Comparer aussi au
P. casertanum.
RÉPARTITION
Le P. walkeri typique a été signalé du
Nouveau-Brunswick jusqu’à la baie James
et dans l’Ouest canadien vers le nord
jusqu’aux Territoires du Nord-Ouest. Il est
aussi largement répandu aux États-Unis
vers le sud jusqu’en Virginie et en Arizona.
Le P. walkeri forme mainense se trouve
plus à l’est et il a été signalé à des endroits
dispersés au Canada subarctique de Fest, du
Nouveau-Brunswick jusqu’au Massachu-
setts et dans l’Illinois. Les deux formes sont
groupées sur la carte 175.
ÉCOLOGIE
Plutôt rare. Habite les lacs, les étangs, les
rivières et les ruisseaux permanents. Vit
surtout parmi les plantes aquatiques sur des
fonds divers. Une seule portée de petits
naît pendant l’année de vie de chaque
individu. L’anatomie de cette espèce n’a pas
encore été étudiée.
422
16 ; b et
423
176
Pisidium (Neopisidium)
conventus Clessin, 1877
Pisidie arctique-alpine
DESCRIPTION
Coquille atteignant presque 3 mm de
longueur, de moyenne hauteur
(H/L 0,68-0,88), plutôt comprimée
(E/L 0,44-0,65), plus ou moins ovalaire ou
trapézoïdale, de forme variable, à test mince
et fragile. Sommets bas, arrondis et situés
un peu en arrière du centre. Tous les bords
sont incurvés et de forme variable: parfois
les bords antérieur et postérieur sont obli-
quement tronqués et presque parallèles;
chez d’autres, le bord antérieur est en pointe
arrondie au centre et le bord postérieur est
tronqué et vertical, etc. Le plan cardinal
est très long et étroit. Surface couverte de
fines stries concentriques et de bourrelets de
croissance irrégulièrement espacés. Épi-
derme mince et jaune pâle ou blanchâtre.
D’après Herrington (1962), les détails de
la charnière sont les suivants: latérales
longues et grêles; denticules de l’Al, PI et
A2 distaux ou sur le côté distal du centre, de
la P2 distaux; cardinales centrales ou
subcentrales; la C2 au bout ou presque de
l’A2, courte, près du bord interne du plan
cardinal ou surplombant et soit presque
parallèle au plan cardinal ou à bout pos-
térieur un peu plus vers l’intérieur; la C4 un
peu plus longue que la C2, plus grêle, droite
ou légèrement incurvée, commençant au-
dessus du centre de la C2 et parallèle à cette
dernière, ou son bout postérieur est incliné
un peu plus vers l’intérieur; la C3 assez
longue, légèrement arquée, presque paral-
lèle au plan cardinal, son bout postérieur un
peu agrandi, et donc plus près du bord
interne du plan cardinal.
Se reconnaît bien à sa coquille petite,
mince, fragile et de couleur pâle, à ses dents
cardinales surplombantes, Ã sa forme subtra-
pézoïdale (lorsqu’elle est présente) et à son
habitat insolite.
RÉPARTITION
Habite la majeure partie du nord des États-
Unis et vers le nord presque d’un bout Ã
l’autre du Canada jusqu’à l’île Victoria et
l’Alaska. Signalée aussi dans les lacs alpins
de toute l’Eurasie et vers le nord jusqu’Ã
sa côte arctique.
ÉCOLOGIE
C’est une espèce des eaux froides. Elle vit
principalement à des profondeurs considéra-
bles dans les grands lacs de la partie
tempérée de son aire et à toute profondeur
dans les régions subarctiques et arctiques.
Deux portées de petits naissent chaque
année, une en été, l’autre en hiver.
424
176
Pisidium convemus
a,b,c; Lac Crow, Comté de Frontenac (Ont.) (a et
ex 19-, b x 27).
425
177
Pisidium (Neopisidium)
cruciatum Sterki, 1895
Pisidie sculptée
DESCRIPTION
Coquille atteignant environ 2 mm de
longueur, proportionnellement haute
(H/L environ 0,94-0,95), fortement renflée
(E/L environ 0,70-0,74), triangulaire,
épaisse et massive. Sommets saillants,
hauts, en arrière du centre. Chaque sommet
porte un bourrelet bien accusé, en forme
de U dont les extrémités sont dirigées vers le
bas de la coquille et sont perpendiculaires
aux stries de croissance. Bord dorsal court et
arrondi; bord ventral long et légèrement
arqué; bord antérieur en pente escarpée et
arrondi en pointe à la base; bord postérieur
tronqué et rejoignant le bord dorsal dans
une courbe égale. Plan cardinal très massif
et faisant plus que les trois quarts de la
longueur de la coquille. Surface terne, Ã
stries concentriques (environ 16 par milli-
mètre).
D’après Herrington (1962), les détails des
dents de la charnière sont les suivants:
latérales massives et courtes, presque de
simples denticules; denticules de FAI et PI
distaux, de FA2 centraux ou sur le côté soit
proximal soit distal du centre, de la P2 sur le
côté distal du centre; cardinales centrales;
la C2 massive, ordinairement en forme de
D; la C4 grêle, arquée et inclinée vers le
denticule de la P2 ou un peu en dedans; la
C3 parallèle au plan cardinal, un peu arquée
à l’extérieur, son bout postérieur très renflé
donnant une forte courbure à son côté
interne; sillon ligamentaire très court et
large, sa largeur presque égale à sa lon-
gueur, approfondi en s’approchant de
l’intérieur du plan cardinal, qu’il dépasse
ensuite, ressemblant ainsi à l’espèce euro-
péenne P. vincentianum.
Caractérisée par sa très petite taille, sa
forme triangulaire, sa coquille massive et les
bourrelets de forme étrange sur ses som-
mets. Ne ressemble à aucune autre espèce.
RÉPARTITION
Signalée seulement en quelques endroits
épars en Ontario (rivière Thames) et au
centre des États-Unis vers le sud jusqu’Ã
l’Arkansas et l’Alabama.
ÉCOLOGIE
Très rare. Elle a la réputation de vivre sur la
vase parmi les feuilles mortes et les plantes
aquatiques, tellement couverte d’un dépôt
noir ou brun qu’elle ressemble à un grain de
terre. Sa répartition indique qu’elle ne se
trouve que dans les habitats où l’eau est
dure. On ne sait rien de sa reproduction ou
de son anatomie.
426
177
Pisidium cruciatum
a, b: Ruisseau Honeoye, Rush (New York) (a x 27;
b x 41).
c,d: Rivière Raisin près de Norwell (Michigan) (c x 27;
ix 11),
e-j : Rivière Grand, Pottawattomie Bayou, Ottawa Co.
(Michigan) (X 16).
427
178
Pisidium ( Neopisidium ) insigne
Gabb, 1868
Pisidie minuscule
DESCRIPTION
Coquille très petite, atteignant environ
2 mm de longueur, relativement haute
(H/L 0,82-0,84), comprimée
(E/L 0,47-0,59), elliptique, Ã test mince.
Sommets bas, arrondis et près du centre de
la coquille. Bord dorsal long et légèrement
arqué; bord antérieur large et en pointe
arrondie; bord ventral long et très légère-
ment arqué; bord postérieur tronqué-ar-
rondi. Plan cardinal étroit, long, en courbe
ouverte. Surface à stries fines (de 25 à 30
environ par millimètre). Épiderme brunâtre,
souvent recouvert de matières étrangères.
D’après Herrington (1962), les dents de la
charnière sont comme suit: latérales lon-
gues et grêles, leurs denticules assez tran-
chants au sommet; denticule de l’A2 distal
ou sur le côté distal du centre, de la P2 très
distal (l’espace entre ce denticule et les
cardinales semble très grand), de FAI distal
ou sur le côté distal du centre, de la PI
distal; cardinales de la valve droite subcen-
trales ou plus près des denticules antérieurs;
la C2 petite, presque droite, parallèle au
bord interne du plan cardinal; la C4 petite,
un peu indistincte, légèrement arquée,
presque parallèle à la C2, son bout pos-
térieur un peu plus près du bord interne du
plan cardinal et un peu plus en arrière que la
C2; C3 grêle, droite ou un peu arquée,
souvent un peu agrandie à l’extrémité
postérieure qui est un peu plus près de
l’intérieur du plan cardinal.
Caractérisée par sa très petite taille, sa
forme allongée et basse ainsi que son bord
antérieur large et arrondi. Comparer au
P. conventus et au P . caserîanum jeune.
RÉPARTITION
Au Canada, elle a été signalée seulement Ã
l’île-du-Prince-Édouard, au sud de l’Ontario
et de la Colombie-Britannique. Se trouve
aussi dans toute la partie nord des États-
Unis et dans les montagnes Rocheuses
jusqu’en Arizona et au Nouveau-Mexique.
ÉCOLOGIE
Habite surtout les ruisseaux lents et les
ruisseaux de fontaines. On ne sait rien de sa
biologie.
428
178
Pisidium insigne
a: Ruisseau Lidstone, Comté de Prince (î.-du-P.-É.)
(x 22).
b,c: Lac Long, Wellington (C.-B.) (x 22).
429
179
Pisidium (N eopisidium)
punctatum Sterki, 1895
Pisidie ponctulée
DESCRIPTION
Coquille minuscule, atteignant environ
1,7 mm de longueur, relativement haute
(H/L 0,82-0,94), renflée (E/L 0,56-0,71),
ovalaire, à test bien mince perforé de
nombreux trous microscopiques bien visi-
bles à un grossissement de 50x . Porte
souvent un bourrelet transversal plus ou
moins concentrique près du sommet. Bords
dorsal et ventral en courbe ouverte; bord
antérieur en pointe arrondie au centre,
aplati en bas; bord postérieur un peu
tronqué, arqué, rejoignant le bord dorsal en
angle. Plan cardinal faisant plus des trois
quarts de la longueur de la coquille. En plus
des petits trous, la surface porte des stries
concentriques plutôt grossières et égale-
ment espacées. Épiderme très mince et brun
jaunâtre pâle.
D’après Sterki (1895), les dents de la
charnière sont comme suit: charnière mo-
dérément forte; dents cardinales fines,
2 dans la valve gauche, lamelliformes,
longitudinales, d’à peu près la même lon-
gueur, un peu arquées, presque parallèles, la
supérieure un peu antérieure; 1 dans la
valve droite, longitudinale, peu arquée,
lamelliforme, un peu épaissie à l’extrémité
postérieure; latérales plutôt petites et min-
ces, 1 pointue dans la valve gauche, 2 dans
la valve droite, l’extérieure bien petite.
Se distingue surtout par sa très petite
taille, ses stries régulières mais plutôt
grossières et les trous microscopiques (ou
punctae) qui couvrent la coquille. La crête
ombonale, lorsqu’elle est présente, est aussi
distinctive. Proche parente du P. puncti-
ferurn Guppy, mais cette espèce est plus
grande, plus finement striée et ne se trouve
qu’au sud des États-Unis.
RÉPARTITION
Signalée à des endroits épars du sud du
Canada depuis l’Ontario jusqu’à la
Colombie-Britannique et dans le nord des
États-Unis.
ÉCOLOGIE
Assez rare. Habite les lacs et les parties
lentes des rivières et des ruisseaux. Vit
parmi les plantes aquatiques et ordinaire-
ment sur un fond vaseux. Les adultes
produisent deux portées de petits chaque
année, une au printemps et une à l’automne.
430
179
Pisidium punctatum
a,b,c : Baie Athol, Lac Ontario, Comté de Prince
Edward (Ont.) (x 27),
431
Lexique
La terminologie de ce livre s’inspire des ouvrages de
Dupuy, Fischer et Germain. On peut consulter les
notes bibliographiques pour de plus amples détails les
concernant.
Anadrome
Qualifie certains poissons remontant de la mer vers les
fleuves.
Angle de spire
Angle formé au sommet de la spire d’un Gastéropode
par le cône de la spire.
Arquée
Courbé en forme d’arc de cercle.
Auiiforme
En forme d’oreille.
Biconvexe
Convexe des deux côtés.
Bifide
Fendu partiellement, mais non entièrement, pour
former deux parties semblables.
Bourrelet de croissance
Crête formée durant un stade intermédiaire de crois-
sance alors que cette région formait le bord extérieur de
la coquille.
Bourrelet spiral
Crête spirale aplatie située sur la columelle de certains
Gastéropodes.
Calcaire
Contenant du carbonate de calcium ou y ressemblant;
se dit aussi des roches composées de ce minéral.
Callosité (n.f.)
Prolongement épaissi de la lèvre interne ou de la région
columellaire d’un Gastéropode.
Calyculé,e
Se dit des sommets des Pélécypodes portant un
simulacre minuscule d’une seconde coquille.
Cardinale
Central ou supérieur, par exemple dents cardinales de la
charnière d’un Pélécypode.
Carène (n.f.)
Bourrelet ou cordon spiral saillant.
Caréné,e
Portant une ou plusieurs carènes ou bourrelets spiraux.
Caroncule (n.f.)
Saillie épaisse en forme de massue.
Charnière (n.f.)
Epaississement du bord dorsal joignant les deux moitiés
d’une coquille bivalve; se compose ordinairement
d’un ligament élastique et de dents articulées, aména-
gées dans des fosses à la valve opposée.
Cloisonné, e
Possédant une ou plusieurs cloisons internes de la
coquille.
Coalescence
Ne formant qu’une seule pièce.
Collab raide
Conforme au tracé de la lèvre externe à un stade
précédent indiqué par les stries de croissance chez un
Gastéropode.
Columelle (n.f.)
Pilier central autour de l’axe d’une coquille spirale de
Gastéropode.
Conoïde
En forme de cône.
Décurrent,e
Coulant ou adhérant vers le bas.
Dentelé, e
Ponant une rangée de coches ou de sillons sur le bord,
ressemblant à une scie ou à une lime.
Denticule (n.m.)
Petite projection en forme de dent sur la dent de la
radula d’un Gastéropode ou sur les dents de la charnière
d’un Pélécypode.
Dents (n.f.)
Chez les Gastéropodes, éléments de la radula en forme
de plaques repliées dont les extrémités libres sont
pointues ou denticulées. Chez les Pélécypodes, élé-
ments de la charnière en forme de cônes trapus ou
grêles, ou de lamelles plus ou moins parallèles au plan
cardinal.
433
Dextre
À droite; enroulé en spirale chez un Gastéropode dont
l’ouverture est à droite quand il est vu d’en haut; vue
de face avec le sommet en haut, l’ouverture d’un
Gastéropode dextre est à droite. Voir aussi son opposé,
senestre.
Dimorphisme (n.m.)
Se dit des espèces ayant deux formes distinctes, surtout
du dimorphisme sexuel par lequel les mâles et les
femelles sont visiblement différents.
Dioïque
Monosexué; se dit des espèces dont les systèmes
génitaux mâle et femelle se trouvent en des individus
séparés.
Disque (n.m.)
Partie antérieure arrondie de la coquille d’un Pélécy-
pode d’eau douce.
Distal,e
Éloigné du point d’origine ou d’attache. Contraire de
proximal.
Dorsal, e
Du dos; chez les Pélécypodes, région du sommet et du
ligament.
E/L
Épaisseur d’une coquille divisée par sa longueur.
Endémique
Dont les espèces croissent dans la même région.
Épanoui, e
Largement évasé ou en forme de patelle.
Épiderme (n.m.)
Couche extérieure de la coquille d’un Mollusque; elle
est ordinairement mince et élastique et ressemble Ã
du parchemin.
Épithélium (n.m.)
Fine membrane recouvrant une muqueuse.
Eutrophique
Se dit des lacs peu profonds caractérisés par une
profusion de plantes et d’animaux et un fond vaseux Ã
matière organique abondante; les teneurs en oxygène
sont basses en eau profonde durant l’été. Un lac
commence par être oligotrophique puis devient succes-
sivement mésotrophique, ohgotrophique, eutrophique,
marécage et terre ferme.
Flagelium (mm.)
Filament mobile servant d’organe locomoteur.
Fond (n.m.)
Substance sur laquelle un organisme vit ou pousse, tels
le sol, le gravier, ou les pierres.
Forme
Se dit des variations ou des phases distinctes d’une
espèce variable.
Globuleux,se
Renflé et se rapprochant de la forme d’une sphère.
Glochidium (n.m.)
Larve des Mulettes (superfamille des Unionacea).
Gravide
Enceinte; portant au dedans du corps des oeufs
fécondés ou des petits non encore nés.
H/L
Hauteur d’une coquille divisée par sa longueur.
Hélicône (n.m.)
Cône enroulé en spirale; le tube épanoui à son
extrémité distale formant la coquille de presque tous les
Gastéropodes.
Hermaphrodite
Individu possédant des organes génitaux mâles et
femelles.
Immergé, e
Déprimé au-dessous des tours adjacents, par exemple
un tour embryonnaire immergé.
Impression palléale
Ligne imprimée à la surface interne de la coquille d’un
Pélécypode marquant la zone où le manteau est attaché
à la coquille.
Imp rimé, e
Se dit d’une strie ou d’un sillon situés en dessous de la
surface générale adjacente et qui semblent y être gravés.
Interdentum (n.m.)
Chez les Pélécypodes, la région du plan cardinal entre
les dents pseudo-cardinales et les dents latérales.
Lamelle (n.f.)
Plaque mince ou en forme de lame de couteau,
latérales. Dents
Se dit des dents de la charnière sur un ou chaque côté
du centre.
L/H
Largeur d’une coquille divisée par sa hauteur.
Lèvre (n.f.)
La partie de la coquille qui entoure, entièrement ou
partiellement, l’ouverture d’une coquille de Gastéro-
pode.
434
Lèvre palatale
Lèvre externe de l'ouverture d’une coquille de Gastéro-
podes c’est-à -dire la partie de la lèvre du côté extérieur
de l’ouverture,
Lymnéiforme
Forme plus ou moins semblable à celle de la Lymnée
typique, c’est-à -dire ressemblant à la Lymnaea stagnalis.
Malléé,e
Se dit des régions aplaties d’une coquille qui semble
avoir été bosselée au marteau.
Manteau (n.m.)
Nappe de tissu secrétant la coquille d’un Mollusque et
collée à sa surface interne. Il enveloppe la cavité
palléale et tous les organes internes ou la plupart d’entre
eux.
Marsupium (n.m.)
Structure contenant ou entourant les petits des Mollus-
ques avant leur naissance.
Méplan,e
En forme d’épaule, la surface supérieure aplatie et jointe
à la verticale dans un angle accusé.
Mésotrophique
Se dit d’un lac de profondeur intermédiaire à abondance
moyenne de plantes et d’animaux. Voir eutrophique
et oligotrophique.
Monoïque
Se dit des individus chez lesquels les organes génitaux
des deux sexes sont présents.
Muscle adducteur
Grand muscle fermant les valves des Pélécypodes.
Nacre (n.f.)
Couche interne irisée à l’intérieur de la coquille de
certains Mollusques.
Obsolète
Presque effacé ou très peu marqué.
Obtus, e
Se dit d’un angle de plus de 90°.
Oligotrophique
Se dit d’un lac profond où les plantes et les animaux
sont rares et où les fonds ne contiennent que peu de
matière organique. La teneur en oxygène y demeure
forte toute l’année. Voir eutrophique et mésotrophique.
Ombilic (n.nu)
Espace en forme de colonne creuse, s’il est présent,
formant l’axe longitudinal d’un Gastéropode, visible de
la base de la coquille.
Opercule (n.m.)
Plaque cornée ou calcaire sur le pied de la plupart des
Gastéropodes prosobranches. Elle ferme l’ouverture de
la coquille lorsque l’animal s’y retire.
Ovalaire
Se rapportant au tracé d’une coquille qui se rapproche
d’un ovale régulier.
Ovipare
Les oeufs éclosent à l’intérieur du corps de l’adulte et
les petits y restent assez longtemps avant d’en sortir.
Pariétal, e
Chez les Gastéropodes, se rapporte à la partie de
l’ouverture près du tour précédent ou accolée à ce
dernier.
Parthénogénétique
Capable de reproduction par développement direct sans
fécondation des oeufs.
Paucispiré,e
Composé de quelques tours de spire ou d’une partie
seulement d’un tour de spire.
Pélagique
Pouvant nager ou flotter longtemps dans la mer, les
lacs, ou les cours d’eau.
Péristome (n.m.)
La lèvre ou le bord de l’ouverture d’un Gastéropode.
Plan cardinal
Le bord dorsal épaissi d’un Pélécypode portant les dents
de la charnière quand elles sont présentes.
Planispiré,e
Enroulé sur un seul plan.
Planorbiforme
Gastéropode enroulé sur un seul plan ou ressemblant Ã
l’espèce typique de la famille des Planorbidae.
Pli (n.nu)
Bourrelet vertical de la coquille d’un Gastéropode; se
dit aussi des crêtes larges ornant la coquille de certains
Mollusques.
Ponctulé,e
Se dit de la surface percée de trous minuscules chez
certains Pélécypodes.
Post-ba$al,e
Situé à la base ou dans la région ventrale près de
l’extrémité arrière de la coquille des Pélécypodes.
Proportions (n.f.)
La taille relative de l’épaisseur, de la hauteur et de la
longueur d’une coquille s’exprime par une fraction
décimale. Voir E/L, H/L et L/H,
435
Prosoc line
Plan de l'ouverture d’un Gastéropode dont la partie
supérieure est inclinée en direction opposée à l’axe et
vers ce dernier à la partie inférieure. C’est le cas de
la plupart des Gastéropodes prosobranches.
Pseudo-branchie (n.f.)
Organe respiratoire accessoire tenant lieu de branchie
lorsque Pair atmosphérique fait défaut.
Pseudo-cardinale
Dent courte et trapue de la charnière de la plupart des
Pélécypodes.
Punctae
Trous microscopiques.
Quadr angulaire
Plus ou moins à quatre côtés; semblable à un carré ou
un rectangle.
Renflé, e
Épanoui et gonflé; ventru.
Scalariforme
Coquille de Gastéropode librement enroulée, de sorte
que les tours de la spire ne touchent pas les côtés des
tours adjacents; aussi, enroulement moins libre se
rapprochant de cette condition. Voir la figure de la
Valvata sincera ontariensis.
Sculpture (n.f.)
Chez les Mollusques, tout ornement imprimé ou élevé
de la surface de la coquille.
Senestre
Gastéropode enroulé à gauche, vue du sommet de la
coquille; vue de face, avec la spire en haut, l’ouverture
de la coquille est à gauche.
Sensu lato
Au sens large (s. lat.)
Sensu stricto
Au sens strict (s. str.)
Septum (n.m.)
Cloison membraneuse délimitant deux cavités.
Sigmoïde
Ayant la forme de la lettre S.
Sinueux, sinueuse
Ayant un tracé formé de plusieurs lignes courbes.
Sommet (mm.)
Le petit bout de la spire, la première partie de la coquille
d’un Gastéropode, pointue chez la plupart des espèces.
La première partie formée d’un Pélécypode: il y en a
un à chaque valve.
Spire (n.f.)
Partie supérieure de la coquille d’un Gastéropode
enroulé en spirale. La plupart ont une forme conique et
finissent en pointe (le sommet). Le dernier tour n’est
pas compris dans la spire. Chez les coquilles planorbi-
formes, la spire est souvent plane ou concave, mais
elle se reconnaît du fait qu’elle est moins concave que
l’ombilic qui lui est opposé à la base de la coquille.
sp.
Abréviation du mot espèce (singulier).
spp.
Abréviation du mot espèces (pluriel).
ssp.
Abréviation du mot sous-espèce (singulier),
sspp.
Abréviation du mot sous-espèces (pluriel).
Strie (n.f.)
Ligne imprimée ou sillon étroit.
Subglobuleux, subglobuleuse
Renflé, mais moins que rond ou globuleux.
Substrat (n.m.)
Voir fond.
Suture (u.f.)
Ligne ou sillon spiral au contact de deux tours de spire
adjacents chez les Gastéropodes.
Systématique (n.f.)
Voir taxonomie.
Taxonomie (n.f.)
Science qui tente de reconstruire l’action de l’évolution.
Temporaire
De courte durée. S’emploie pour décrire les mares et les
étangs qui sont asséchés durant une partie de l’année.
Les mares vemales en sont un cas particulier.
Tour (n.m.)
Une seule révolution complète de la coquille d’un
Gastéropode. Le premier tour est appelé tour embryon-
naire; le tour au bout duquel se trouve l’ouverture se
nomme dernier tour et le tour qui le précède est l’avant-
dernier tour ou tour pénultième.
Tour embryonnaire
Le premier tour d’une coquille spirale, commençant par
le sommet et correspondant à une partie ou au total de
la coquille larvaire.
T rapezoï dal,e
En forme de quadrilatère dont deux côtés seulement
sont parallèles.
436
Tronquée
Ayant l’apparence d’avoir été coupé comme un tronc
d’arbre.
\&lve (n.f.)
Une des deux moitiés de la coquille d’un Pélécypode.
Véligëre
Stade larvaire planctonique des Pélécypodes.
Ventral,e
Partie de la coquille opposée à la charnière chez les
Pélécypodes. Chez les Gastéropodes, il s’agit du côté de
la coquille opposé au sommet de la spire.
Verge (n.f.)
Chez certains Gastéropodes, organe de l’appareil génital
mâle qui porte le pénis.
Vemal, vemaux
Qui se rapporte au printemps. Se dit des étangs et mares
qui n’ont d’eau qu’au printemps; on les qualifie aussi
de temporaires.
437
Bibliographie sélective
Les personnes intéressées à se renseigner davantage
pourront consulter les ouvrages suivants. On trouve
dans cette bibliographie, outre les publications auxquel-
les on fait référence au cours du texte, les travaux de
malacologie plus importants publiés depuis 1968. Pour
obtenir des bibliographies plus exhaustives concernant
les Mollusques d’eau douce du Canada, on peut
consulter Clarke (1973), La Rocque (1953) et Taylor
(1975), ainsi que la section sur les Mollusques dans
Zoological Record, publié annuellement depuis 1864
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440
Index des noms scientifiques et communs
Les références se rapportent à la numérotation consécu-
tive des espèces dans le texte. Les nombres en italique
indiquent que le taxon est brièvement exposé sous
cette rubrique. Les noms des familles se trouvent à la
table des matières.
Acella haldemani 36
Acroloxus coloradensis 23
Actinonaias carinata 131
acuta, Pleurocera 20
adamsi, Pisidium 160
Alasmidonta
heterodon 103
marginata 104
undulata 105
varicosa 106
viridis 102
Alasmidonte
à fortes dents 105
des ruisseaux 102
naine 103
renflée 106
rugueuse 104
alata, Proptera 126
alberta, Bakerilymnaea bulimoides forme 31
am bigua, S impsoniconcha 110
Amblema plicata 94
Amblème à trois côtes 94
Amnicola
limosa 14
walkeri 1 5
Amnicole
commune 14
Petite 15
amnicum, Pisidium 157
anceps, H élis orna anceps 77
angulata , Gonidea 93
Anodonta
beringiana 112
cataracta cataracia 113
cataracta fragilis 114
grandis grandis 115
grandis simpsoniana 116
imbeciîis 117
implicata 118
kennerlyi 119
nuttalliana 120
oregonensis (— Anodonta nuttalliana) 120
wahlamatensis (= Anodonta nuttalliana ) 1 20
Anodonte
ailée 1 20
commune 115
de l’Est 113
de l’Ouest 119
de T erre-Neuve 1 14
du gasparot 118
du Nord 1 16
duYukon 112
papyracée 117
Anodontoïde cylindrique 1 1 1
Anodontoides ferussacianus 111
Aplexa hypnorum 65
oppressa, Lymnaea stagnalis (= Lymnaea stagnalis
jugularis) 38
arctica , Stagnicola 43
Armiger crista 70
armigera, Planorbula 7 5
atheami, Physa jennessi 56
atkaensis, Lymnaea 40
auricularia, Radix 33
Bakerilymnaea
bulimoides 3 1
bulimoides forme alberta 3 1
forme bulimoides 3 1
forme cockerelli 3 1
forme perplexa 31
forme techella 31
forme vancouve rens ts 3 1
dalli 32
beringiana, Anodonta 1 12
binneyi, Helisoma trivolvis 85
Bithynia tentaculata 19
Bulime 19
Bulimnea megasoma 37
Bulimnée géante 37
bulimoides, Bakerilymnaea 31
bulimoides, Bakerilymnaea bulimoides forme 31
Bulimus tentaculatus (= Bithynia tentaculata) 19
Bythinia tentaculata (= Bithynia tentaculata) 19
calceola, A lasmidonta ( = A lasmidonta viridis) 1 02
campanulatum, Helisoma campanulatum 79
Campeloma
decisum 1
integrum 1
Campélome brun 1
campes tris, Planorbula 76
caperata, Stagnicola 41
ca rinata, A ctinonaias 131
ca riosa, L ampsilis 1 34
Caronculine naine 127
Carunculina parva 127
casertanum, Pisidium 1 6 1
cataracta, Anodonta cataracta 113
441
catascopium, Stagnicola catascopium 44
chinensis, Cipangopaludina 3
Cincinnatia cincinnatiensis 10
cincinnatiensis, Cincinnatia 10
cincinnatiensis, Pomatiopsis 18
Cipangopaludina chinensis 3
circums criants, Gyraulus 66
coccineum, Pleurobema 101
cockerelli, Bakerilymnaea bulimoides forme 3 1
collinsi, Hdisoma campanuîatum 80
coloradensis, Acroloxus 23
columbiana, Physa 59
columella, Pseudosuccinea 35
complanata, Elliptio 99
complanata, Lasmigona 107
compressa, Lasmigona 108
compressum, Pisidium 162
concolor, Physa 60
contectoides, Viviparus (= Viviparus georgianus) 2
contortum, Pisidium nitidum forme 169
convenais, Pisidium 176
cooperi, Menetus 74
Corbeille d’Asie, Petite 144
Corbicula
fluminea 144
leana (= Corbicula fluminea) 144
manilensis (^Corbicula fluminea ) 144
comeum, Sphaerium 145
corpulentum, Helisoma corpulentum 81
costa ta, Lasmigona 109
crista, Armiger 70
cristatum, Pisidium lilljeborgi forme 167
cruciatum, Pisidium 177
Cyclonaias tuberculata 98
dalli, Bakerilymnaea 32
decampi, F ossaria 25
decepta, Marstonia 12
decisum, Campeloma 1
deflectus, Gyraulus 67
dilatata, Elliptio 100
donaciformis, Truncilla 124
dubium, Pisidium 158
Dysnomia
torulosa rangiana 142
triquetra 143
Dysnomie
tricorne 143
ventrue jaune 142
Elliptio
doigt-de-dame 100
maigre de l’Est 99
Elliptio
complanata 99
dilatata 100
elodes, Stagnicola 47
equi latérale, Pisidium 163
exacuous, Promenetus exacuous 71
exigua, F ossaria 26
fabale, Sphaerium 146
fabalis, Villosa 140
falcata, Margaritifera 92
fallax, Pisidium 164
fasciola, Lampsilis 135
fasciolaris,Piychobranchu$ 122
F end-talon rose 126
Ferrissia
fragilis 88
fragilis forme isabellae 88
parallela 89
rivularis 90
ferruginea, F ossaria 27
ferrugineum, Pisidium 165
férus sactanus, Anodontoides 111
flava, Fusconaia 95
Flumincola virens (= Lithoglyphus virens) 1 7
fluminea, Corbicula 144
F ossaria
decampi 25
exigua 26
ferruginea 27
modicella 28
modicella forme rustïca 28
parva 29
truncatula 30
fragilis, Anodonta cataracta 114
fragilis, Ferrissia 88
Fossarie
amphibie 29
fragile de l’Ouest 27
gracieuse 26
méplane boréale 25
modeste 28
tronquée 30
fragilis, Leptodea 130
Fusconaia flava 95
Fusconaia jaune 95
fuscus, Laevapex 87
georgianus, Viviparus 2
Gonidea angulata 93
Gonidée des Rocheuses 93
Goniobase commune 2 1
Goniobasis livescens 21
gra ndis, A nodonta grandis 115
granum, Lyogyrus 13
Gyraule
déprimé 66
difforme 67
modeste 68
occidental 69
Gyraulus
circums triatus 66
deflectus 67
parvus 68
vermicularis 69
gyri na, Physa gyrina 5 1
442
haldemani , Acella 36
helicoidea, Valvata sincera 7
Helisoma
anceps anceps 77
anceps royalense 78
campanulatum camparmlatum 79
campanulatum collinsi 80
corpulentum corpulentum 81
corpulentum vermilionense 82
corpulentum whiteavesi 82
multivolvis 80
pihbryi infracarinatum 83
trivolvis binneyi 85
trivolvis subcrenatum 86
trivolvis trivolvis 84
Hélisome
à deux carènes 77
à spire basse 80
caréné, Grand 83
clochette 79
commun de l’Est 84
commun des Prairies 86
du lac Supérieur 78
robuste de Binney 85
ventru 81
de Whiteaves 82
henslowanum, Pisidium 16 6
heu rodon, A lasmidonta 1 03
heterostropha, Phys a 53
hindsii, Lithoglyphus 1 7
hordacea, Physa 61
Hydrobia nickliniana 18
Hydrobie d’Amérique 10
hypnorum, Aplexa 65
idahoense, Pisidium 159
imbecilis, Anodonta 117
implicata, Anodonta 118
infracarinatum, H elisoma pihbryi 8 3
insigne, Pisidium 178
integra, Physa 54
integrum, Campeloma 1
iris, Villosa 141
isabellae, Ferrissia fragilis forme 88
japonicus, Viviparus (= Cipangopatudina chinensis) 3
jenksii, Planorbula (= Planorbula armigera) 75
jennessi, Physa jennessi 55
joknsoni, Physa 58
Juga costuiée 22
Juga
plicifera 22
silicula ( = Juga plicifera) 22
jugularis, Lymnaea stagnalis 38
kennerlyi, Anodonta 119
kennicotti, Stagnicola 48
lacustre, Sphaerium 153
lacustris, Probythinella 1 1
Laevapex fuscus 87
Lampsile
fasciolée 135
fragile 136
jaune 134
rayée 137
solide 138
ventrue 139
Lampsilis
cariosa 134
fasciola 135
ochracea 136
ovata 139
ovaia ventricosa ( = Lampsilis
ventricosa) 139
radiata radiata 137
radiata siliquoidea 138
ventricosa 139
Lanx nuttalli 24
lapidaria, Pomatiopsis 1 8
Lasmigona
complanata 107
compressa 108
costata 109
Lasmigone
blanche 107
cannelée 109
des ruisseaux 108
latchfordi, Physa gyrina 5 2
leana, Corbicula ( = Corbicula fluminea ) 144
Leptode a fragilis 130
Leptodée fragile 130
letsoni, Pyrgulopsis 12
Ligumia
nasuta 132
recta 133
Ligumie
noire 133
pointue 132
lilljeborgi, Pisidium 167
limosa, Amnicola 14
Lithoglyphe verdâtre 17
Lithoglyphus
hindsii 1 7
virens 17
livescens, Goniobasïs 21
lordi, Physa 62
Lymnaea
atkaensis 40
palus tri s {= Stagnicola e Iodes) 47
peregra {= Radix peregra) 34
stagnalis oppressa ( = Lymnaea stagnalis
jugularis) 38
stagnalis jugularis 38
stagnalis sanctaemariae 39
stagnalis wasatckensis (= Lymnaea stagnalis
jugularis) 38
443
Lymnée
auriculaire 33
auriforme américaine 35
d'Alaska 40
des étangs, Grande 38
des étangs, Petite 32
des étangs de l’Ouest 3 1
de Walker, Grande 39
grêle 36
voyageuse 34
Lyogyre roux 13
Lyogyrus granum 13
macrodon, Truncilîa 124
mainense , Pisidium walkeri forme 175
malleatus, Viviparus (= Cipangopaludina chinensis) 3
manilensis, Corbtcula{~ Corbïcula fluminea) 144
Margaritifera
falcata 92
ma rgaritife ra 91
margaritifera, Margaritifera 91
marginata, Alasmidonta KM
Marstonia decepta 12
Marstonie trompeuse 12
megas, Promenetus exacuous 72
megasoma, Bulimnea 37
Ménète de la Colombie-Britannique 74
Menetus cooperi 74
mergella, Valvata 6
milium, Pisidium 168
modicella, Fossaria 28
montanensis, Stagnicola 42
Mulette
carénée 131
du Necturus 110
feuille d’érable 96
perlière
de l'Est 91
de l’Ouest 92
pustulée 97
ronde verruqueuse 98
multivolvis, Helisoma 80
nasoni, Stagnicola catascopium 45
nasuta, Ligumia 132
Necturus, Mulette du 110
nickliniana, Hydrobia 18
nitidu m, Pisidiu m 169
nitidum, Sphaerium 147
nuttalli, Lartx 24
nuttalli, Physa 63
nuttalliana, Anodonta 120
Obliquaire à trois cornes 123
Obliquaria reflexa 123
Obovaria
olivaria 128
subrotunda 129
Obovarie
olivâtre 128
ronde 129
occidentale, Sphaerium 152
ochracea, Lampsilis 136
olivaria, Obovaria 128
ontariensis, Valvata sincera 8
oregonensis, Anodonta {— Anodonta nuttalliana) 120
ovata, Lampsilis 139
palustris, Lymnaea (= Stagnicola e Iodes) 47
pa lus tris, S tagnicola ( = S tagnicola elodes) 4 7
parallela, Ferri s sia 89
partumeium, Sphaerium 1 54
parva, Carunculina 127
parva, Fossaria 29
parvus, Gyraulus 68
Patelle
pointue 23
des nénuphars foncée 87
des ruisseaux 90
géante du fleuve Columbia 24
lacustre
ovale 88
à côtés plats 89
pa tella , Spha erium 148
pauperculum, Pisidium nitidum forme 1 69
perdepressa, Valvata 4
peregra, Radix 34
perplexa, Bakerilymnaea bulimoides forme 3 1
Physa
columbiana 59
concolor 60
gyrina gyrina 5 1
gyrina latchfordi 52
heterostropha 53
hordacea 61
integra 54
jennessi atheami 56
jennessi jennessi 55
jennessi skinneri 57
johnsoni 58
lordi 62
nuttalli 63
propinqua 64
vinosa Si
virginea 62
444
Physe
commune 51
de V Est 53
de la Gatineau 52
de F Ouest canadien 5 9 -64
de Haldeman 60
de rîle Vancouver 61
de Nuttall 63
du Fleuve C olumbia 5 9
géante de F Ouest 62
lacustre de l’Ouest 64
des fontaines de Banff 58
des mousses 65
émoussée
albinos 56
arctique 55
des Prairies 57
robuste des lacs 54
piscinalis, Valvata 5
Pisidie
arctique-alpine 176
à sommet strié 162
bossue 172
d’Adams 160
de Henslow 166
de Lilljeborg 167
de Poli 161
de Walker 175
des rivières 164
européenne, Grande 157
géante
de l’Est 158
du Nord 159
globulaire 174
grain de millet 168
luisante 169
minuscule 178
ponctulée 179
ronde 163
rouillée 165
sculptée 177
triangulaire 173
tronquée 171
ventrue 170
Pisidium
adamsi 160
amnicum 157
casertanum 161
compressum 162
conventus 176
cruciatum 177
dubium 158
equilaterale 163
fallax 164
ferrugineum 165
henslowanum 166
idahoense 159
insigne 178
lilljeborgi 167
Hlljeborgi forme cristatum 167
milium 168
nitidum 169
nitidum forme contortum 169
nitidum forme pauperculum 169
punctatum 179
punctiferum 179
rotundatum 170
subtruncatum 171
supinum 172
variabile 173
ventricosum 174
vincentianum 177
waldeni 167
walkeri 175
walkeri forme mainense 175
Planorbe nautiliforme 70
Planorbula
armigera 75
campestris 76
jenksii (— Planorbula armigera) 75
Planorbule dentée
commune 75
des Prairies 76
Pleurobema coccineum 101
Pleurobème écarlate 101
Pleurocera acuta 20
Pleurocère commun 20
plicata, Amblema 94
plicifera,Juga 22
Pomatiopsis
cincinnatiensis 18
lapidaria 18
Pomatiopsis lapidaire 18
preblei , Stagnicola catascopium 46
Probythinella lacustris 1 1
Probythinelle lacustre 1 1
Proménète
caréné 71
géant 72
ombiliqué 73
Promenetus
exacuous exacuous 7 1
exacuous megas 72
umbilicatellus 73
propinqua, Physa 64
Proptera alata 126
proxima, Stagnicola 49
Pseudosuccinea columella 35
Ptychobranche réniforme 122
Ptychobranchus fasciolaris 122
punctatum, Pisidium 179
punctiferum, Pisidium 179
pustulosa, Quadrula 97
Pyrgulopsis letsoni 12
Quadrula
pustulosa 97
quadrula 96
quadrula, Quadrula 96
radiata, Lampsilis radiata 137
Radix
auricularia 33
peregra 34
rangiana, Dysnomia torulosa 142
recta, Ligumia 133
reflexa, Obliquaria 123
reflexa, Stagnicola 50
rhomboideum, Sphaerium 149
rivularis, Ferrissia 90
rotundatum, Pisidium 170
rowelli, Stagnicola proxima (= Stagnicola proxima) 49
royalense, H élis orna anceps 78
rustica, Fossaria modicella forme 28
sanctaemariae, Lymnaea stagnalis 39
securis, Sphaerium 155
silicula,Juga ( = Juga plicifera) 22
siliquoidea, Lampsilis radiata 138
simile, Sphaerium 150
simpsoniana, Anodonta grandis 116
Simpsoniconcha ambigua 110
sincera, Valvata sincera 6
skinneri, Physa jennessi 57
Somatogyre globuleux 16
5 omatogyrus subglo bosus 1 6
Sphaerie
arctique-alpine 147
carrée 149
deHerrington 152
des étangs 155
des marais 154
des rivières 146
des Rocheuses 148
européenne 145
géante 150
lacustre 153
longue 156
striée 151
Sphaerium
comeum 145
fabale 146
lacustre 153
nitidum 147
occidentale 152
partumeium 154
patella 148
rhomboideum 149
securis 155
simile 1 50
striatinum 151
transversum 1 56
Stagnicola
arctica 43
caperata 41
catascopium catascopium 44
catascopium nasoni 45
catascopium preblei 46
elodes 47
kennicotti 48
montanensis 42
palustris (= Stagnicola elodes ) 47
proxima 49
proxima rowelli {— Stagnicola proxima) 49
reflexa 50
yukonensis (— Stagnicola arctica ) 43
Stagnicole
carénée 41
commune 47
de l’Arctique occidental 48
des fontaines de montagne 42
des lacs subarctiques 46
des Rocheuses 49
du muskeg 43
lacustre, Petite 45
rayée 50
robuste des lacs 44
striatinum, Sphaerium 151
S tr ophite ondulé 121
Strophitus undulatus 121
subcrenatum, Helisoma trivolvis 86
subglobosus, S omatogyrus 16
subrotunda, Obovaria 129
subtruncatum, Pisidium 171
supinum, Pisidium 172
techella, Bakerilymnaea bulimoides forme 3 1
tentaculata, Bithynia 19
tentaculata, Bythinia (= Bithynia tentaculata ) 19
tentaculatus, Bulimus (= Bithynia tentaculata) 19
transversum, Sphaerium 156
tricarinata, Valvata 9
triquetra, Dysnomia 143
trivolvis, Helisoma trivolvis 84
Troncille
doigt-de-cerf 125
pied-de-faon 124
truncata, Truncilla 125
truncatula, Fossaria 30
446
Truncilla
donaciformis 124
macrodon 124
truncata 125
tuberculata, Cyclonaias 98
umbilicatellus, Promenetus 73
undulata, Alasmidonta 105
undu latus, S trophitus 121
Valvata
mergella 6
perdepressa 4
piscinalis 5
sincera helicoidea 7
sincera ontariensis 8
sincera sincera 6
tricarinata 9
virens 6
Wvée
à trois carènes 9
boréale 7
déprimée 4
piscinale 5
scalariforme 8
striée 6
vancouverensis, Bakerilymnaea bulimoides forme 3 1
variabile, Pisidium 173
varicosa, Alasmidonta 106
ventricosa, Lampsilis 139
ventricosa , Lampsilis ovata (= Lampsilis
ventricosa ) 139
ventricosum, Pisidium 174
vermicularis, Gyraulus 69
vermilionense, Helisoma corpulentum 82
Villeuse
haricot 140
irisée 141
Villosa
fabalis 140
iris 141
vincentianum, Pisidium 177
vinosa, Phys a 51
virens, Lithoglyphtis 17
virens, Valvata 6
virginea, Physa 62
viridis, Alasmidonta 102
Vivipare
géorgienne 2
orientale 3
V iviparus
contectoides (.= Viviparus georgianus) 2
georgianus 2
japonicus (= Cipangopaludina chinensis ) 3
malleatus (= Cipangopaludina chinensis ) 3
viviparus 2
viviparus, Viviparus 2
wahlamatensis, Anodonta (= Anodonta
nuttalliana ) 120
waldeni, Pisidium 167
walkeri, Amnicola 1 5
walkeri, Pisidium 175
wasatchensis, Lymnaea stagnalis (= Lymnaea stagnalis
jugularis ) 38
whiteavesi, Helisoma corpulentum 82
yukonensis, Stagnicola (= Stagnicola arctica) 43
447
Coquille d’une Mulette d’eau douce ( Quadrula quadrilla)
Vue extérieure
Sommet
Pente postérieure
Bord antérieur
Disque
Crête
postérieure
Pustules
Bord ventral
Vue intérieure
Dents de la
charnière latérales
Rétracteur postérieur
(cicatrice du muscle)
Adducteur postérieur
(cicatrice du muscle)
Interdentum
Sommet
Bouche
Dents pseudo-cardinales
Rétracteur antérieur
(cicatrice du muscle)
Adducteur antérieur
(cicatrice du muscle)
Protracteur
(cicatrice du muscle)
Impression palléale
Bouche
Dessins de Charles Douglas (tirés de Clarke, 1973)
Ligament
Latérale postérieure (P2)
Vue intérieure de la valve droite
Dent cardinale (C3)
Bouche
Ligament
Latérale extérieure postérieure (P3)
Latérale extérieure
antérieure (A3) v
Latérale intérieure
postérieure (PI)
Latérale intérieure
antérieure (Al) —
Coquille d’une Pisidie ( Pisidium )
Vue intérieure de la valve gauche
Bord
Dents cardinales
Latérale antérieure (A2)
Bord